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Full text of "Revue générale des matières colorantes et de leurs applications aux textiles"

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REVUE   GENERALE 


MATIÈRES    COLORANTES 

ET     DE 

LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 

TEINTURE,       IMPRESSION,      APPRÊTS 


12e  ANNEE 
TOME    XII 


Tolbs.  —  imprimerie  E.  Arkallt  lt  O. 


REVUE  GÉNÉRALE 

DES 

MATIÈRES  COLORANTES 

ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 

TEINTURE,     IMPRESSION     ET    APPRÊTS 

GÉNÉRALITÉS    THÉORIQUES    ET    PRATIQUES    —     FABRICATION    ET    APPLICATIONS 

PRODUITS    CHIMIQUES,    MATIÈRES    PREMIÈRES 

(l'urait  le  1"  de  ehaque  mois 


Directeur  général  :  Directeur  technique  : 

LÉON  LEFÈVRE  MAURICE  PRUD'HOMME 


TOME     DOUZIÈME 

FORMANT 

L'ANNÉE  1908 


PARIS 

64,  hue  de  la  Chaussée-d'Antin  (IX') 


190S 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  with  funding  from 

NCSU  Libraries 


http://www.archive.org/details/revuegnrale12pari 


REVUE   GÉNÉRALE 


MATIÈRES    COLORANTES 

ET  DES  INDUSTRIES  QUI  S'Y  RATTACHENT 


12e  Année 


N°  133.  —  Tome  XII 


1"  Janvier  1908 


SUR  L'EMPLOI  DES  COULEURS  «  ALGOL  »  DANS  L'IMPRESSION 

Par  MM.  Dr.  LUIGI  CABERTI  et  Dr.  MARIO  DELLA  VALLE. 


Étant  donné  la  consommation  toujours  gran- 
dissante de  la  chemise  tissée,  due  à  la  grande  soli- 
dité que  les  couleurs  de  la  série  de  l'indanthrène 
ont  permis  d'atteindre  dans  la  teinture  des  filés,  il 
nous  a  paru  intéressant  de  relater  ici  les  résultats 
que  nous  avons  obtenus,  dans  l'application  à  cet 
article,  des  colorants  de  la  série  analogue  récem- 
ment lancée  par  les  Farbenfabriken  Bayer,  sous  le 
nom  générique  de  «  algol  ». 

Nous  avons  choisi  cette  série,  quoique  la  maison 
en  question  n'ait  point  parlé  de  l'application  de  ces 
produits  à  l'impression,  parce  que,  avant  tout,  le 
prix  en  général  en  est  moins  élevé  que  celui  des 
couleurs  de  la  série  de  l'indanthrène,  ensuite 
parce  que  la  série  des  couleurs  algol  comprend 
aussi  un  rouge,  qui  manque  dans  l'autre.  Nous 
en  avons,  en  collaboration  avec  M.  Edouards  Colli, 
que  nous  remercions  ici  très  sincèrement,  étudié 
l'application,  soit  pour  l'article  teint  uni,  qui  est 
très  en  vogue  pour  les  tissus  genre  toile,  soit  pour 
l'impression. 

En  ce  qui  concerne  la  teinture,  étant  donné  le 
genre  des  nuances  à  produire,  la  méthode  qui  pré- 
sente le  plus  d'avantages  est  celle  du  foulardage  : 
c'est  à  celle-ci  que  nous  nous  sommes  attachés  et 
elle  nous  a  donné  d'excellents  résultats,  à  tous  les 
points  de  vue  de  l'unisson,  de  la  pénétration  très 
uniforme,  etc.  Dans  une  séried'essaispréliminaires, 
nous  avions  trouvé  que  la  composition  du  bain 
qui  rend  le  mieux  est  un  mélange  de  soude  caus- 
tique, hydrosulfite  sec  MLB  et  colorant.  Le  mode 
d'application  le  plus  simple  et  le  plus  sûr  pour  tous 
les  colorants  essayés,  bleu,  rouge,  vert,  etc.,  est 
le  suivant  : 

On  prépare  une  solution  mère  d'hydrosulfite  que 
nous  appellerons  solution  MLB,  dans  les  propor- 
tions suivantes  : 

Solution  MLB. 

Hydrosulfite  en  poudre  MLB.     ...        3  kgr.  3oo 

Soude  caustique  30'  B i    lit.     750 

Eau 25    lit.       » 


Pour  le  bain  de  foulardage  on  prend  : 
Bleu  moyen. 

Bleu  algol  CF 800  gr. 

Solution  MLB 4    lit. 

Soude  caustique  3o"  B 4    lit. 


Cn  mélange  bien,  laisse  reposer  une  heure,  filtre 
et  on  porte  à  60  litres  avec  de  l'eau  froide. 

Bleu  clair. 

Bleu  algol  CF 25o  gr. 

Solution  MLB i    lit.   i  ■• 

Soude  caustique  3o°  B 1    lit.  1/2 

Et  on  porte,  comme  plus  haut,  à  60  litres  avec  de 
l'eau  froide. 


Rouge  algol  B  .  .  . 
Solution  MLB  .  .  . 
Soude  caustique  3o°  B. 


400  gr. 
3  litres 
3  litres 


Et  on  porte  comme  plus  haut  à  60  litres. 

On  foularde  avec  un  foulard  à  trois  rouleaux, 
on  laisse  marcher  la  pièce  qui  sort  à  l'air  sur  une 
étendue  de  3  à  4  mètres  et  on  laisse  en  tas  pen- 
dant quelques  minutes;  après  quoi,  on  lave  dans 
de  l'eau  chaude  jusqu'à  complète  élimination  de 
l'alcali,  en  ajoutant,  si  nécessaire,  au  dernier 
lavage,  un  peu  d'acide  acétique;  on  rince  bien  et  on 
sèche. 

Pour  ce  qui  concerne  l'impression,  nous  avons 
essayé  d'appliquer  la  même  méthode,  mais  les  ré- 
sultats n'en  étaient  pas  uniformes  :  tandis  que  le 
rouge  donnait  un  bon  rendement,  le  bleu  ne  se 
fixait  qu'imparfaitement  ;  nous  avons  par  consé- 
quent dû  chercher  une  autre  méthode,  mais,  après 
de  nombreux  essais,  nous  dûmes  nous  convaincre 
que  le  procédé  qui  convient  le  mieux  à  tous  les 
produits  de  la  série,  soit  comme  rendement,  soit 
comme  vivacité  de  nuance,  est  celui  basé  sur 
l'emploi  du  sel  d'étain  en  présence  de  sulfate  fer- 
reux, préconisé  depuis  longtemps  par  la  B.A.S.F. 
pour  l'impression  de  son  indanthrène. 

Nous  préparons  donc  la  pâte  suivante  : 

Pâte  B.A.S.F. 

Adraganthe  7.S/1 790  grammes 

Sulfate  ferreux S5  — 

Acide  tartrique 79         — 

Sel  d'étain 14  — 

Eau 32  — 

Pour  les  couleurs  d'impression,  les  proportions 
que  nous  avons  employées  et  avec  lesquelles  les 


Ferdinand  JEAN.  -  ESSAI  DE  L'ERYTHROSINE 


échantillons  qui  accompagnent  cet  article  ont  été 
faits,  sont  les  suivantes  : 

Bleu  clair,  vert  clair,  rose 

P4te  BASF -s9°  grammes 

Colorant 5o 

Eau IO°        — 

Adraganthe  5o  i 260       — 

Bleu  moyen. 

Pâte  BASF 7*°  grammes 

Bleu  algol  CF 220        — 

Gris. 

Pâte  BASF 893  grammes 

Rouge  algol  CL 3-s        — 

Bleu  algol  B 33        — 

Vert  algol  B 33        — 

Après  impression,  on  sèche  bien,  mais  pas  forte- 
ment, et  puis  on  passe  directement  dans  un  bain 
de  soude  caustique  18"  B..  à  la  température  de 
60-700  pendant  3o  secondes  ;  on  lave  bien,  on  aci- 
dulé avec  de  l'acide  suifurique  à  2  à  3"  B-,  à  troid, 
jusqu'à  ce  que  la  nuance  soit  bien  avivée,  puis  on 
lave  à  fond  et  on  savonne  fortement. 

Avant  cherché  à  obtenir  un  rouge  avec  le  rouge 
algol  B.  nous  n'y  sommes  pas  arrivés  :  même  en 
forçant  beaucoup  la  quantité  de  colorant,  on  obtient 


toujours  un  rose  très  foncé,  mais  pas  un  rouge. 
Dans  ces  conditions,  nous  avons  dû  avoir  recours 
à  un  rouge  autre  ;  nous  avons  préféré,  à  tout  autre, 
le  rouge  para,  et  c'est  avec  celui-ci  qu'a  été  tait 
l'échantillon  rose  et  rouge  n"  1.  Pour  le  noir,  nous 
avons  emplové  un  noir  aniline  d'oxydation  :  dans 
ce  cas  on  suspend  les  pièces  dans  une  chambre 
chaude  jusqu'à  développement  du  noir  et  puis  on 
procède  comme  il  est  indiqué  plus  haut. 

Comme  ces  colorants  ne  se  laissent  ronger  d'au- 
cune manière,  nous  avons  essayé  de  les  réser- 
ver et  trouvé  que  la  recette,  indiquée  jadis  par  l'un 
de  nous,  pour  réserver  le  rouge  thioindigo,  donne 
de  très  bons  résultats  à  l'impression,  soit  sous  des 
soubassements,  soit  par  la  teinture. 

Pour  plus  de  commodité  nous  la  répétons  ici  : 

Kaolin   !   1  avec  eau 2.200  grammes 

Glycérine 270         — 

Huile  d'olive 270         — 

Bichromate  de  soude 2.200  — 

Sel  ammoniaque 1.100         — 

Nous  croyons  que  ces  produits,  vu  leur  excel- 
lente solidité,  leur  facilité  d'emploi  et  surtout  leur 
prix  relativement  bon  marché,  seront  appréciés 
dans  la  pratique  et  appliqués  largement  soit  dans 
l'impression,  soit  dans  la  teinture  des  tissus. 


ESSAI    DE   L'ÈRYTH ROSINE 


DOSAGE  DE   L'IODE    ET    DU  CHLORE    EN   COMBINAISON 
ORGANIQUE 

Par  M.  FERDINAND  JEAN. 


L'érythrosine,  sel  alcalin  de  la  tétraiodofluores- 
céine,  est  souvent  additionnée  de  5  p.  100  de  rose 
Bengale,  sel  alcalin  de  la  tétraiodochlorofluores- 
céine,  pour  éteindre  la  fluorescence  de  l'érythro- 
sine.  et  de  chlorure  de  sodium  pour  faciliter  la 
dissolution  du  colorant. 

En  Erance,  l'emploi  de  l'érythrosine  et  du  rose 
Bengale  est  toléré,  d'après  l'ordonnance  du  3i  août 
1899,  comme  colorant  pour  le  pastillage.  les  bon- 
bons et  sirops,  etc. 

En  Amérique,  les  érvthrosines  ne  sont  admises 
à  l'importation  que  si  elles  sont  exemptes  de  com- 
posés iodochlorés.  c'est-à-dire  de  rose  Bengale  :  il 
est  donc  important  de  rechercher  la  présence  de 
composés  organiques  chlorés  dans  les  érvthro- 
sines destinées  à  l'exportation. 

Le  procédé  que  nous  employons  à  cet  effet  con- 
siste à  doser  le  chlore  et  l'iode  dans  les  cendres 
résultant  de  l'incinération  ménagée  du  colorant, 
puis  à  faire  les  mêmes  déterminations  sur  le  pro- 
duit de  la  calcination  du  colorant  préalablement 
mélangé  avec  des  carbonates  alcalins  et  un  excès 
de  magnésie,  obtenu  par  la  calcination  du  nitrate 
de  baryum  pur.  Si  l'érythrosine  est  exempte  de 
composés  iodochlorés,  le  dosage  du  chlore  dans 
les  cendres  brutes  et  dans  les  cendres  faites  en  pré- 
sence de  carbonates  alcalins  fournit  le  même  résul- 
tat :  dans  le  cas  contraire,  on  trouve  plus  de 
chlore  dans  les  cendres  alcalines  que  dans  les 
cendres  brutes. 

Pour  le  dosage  du   chlore  et  de  l'iode,  nous 


emplovons  une  méthode  simple  et  rapide,  et  qui 
donne  des  résultats  exacts. 

Par  exemple,  pour  l'essai  des  érvthrosines,  on 
calcine  à  température  modérée ogr.  5  du  colorant, 
on  reprend  les  cendres  par  l'eau,  on  filtre  au  be- 
soin et  l'on  fait  100  centimètres  cubes  du  filtrat. 

D'autre  part,  on  mélange  au  mortier  o  gr.  5  du 
colorant  avec  o  gr.  5  de  carbonate  de  soude  et 
ogr. 5  de  carbonate  de  potasse  et  5  à  6 grammes 
de  magnésie  calcinée  pure  :  le  mélange  est  calciné 
dans  une  capsule  de  platine  à  feu  modéré,  puis  au 
rouge,  jusqu'à  disparition  des  matières  charbon- 
neuses. La  masse  blanche  est  épuisée  sur  filtre  avec 
de  l'eau  chaude  ;  on  neutralise  avec  précaution  par 
de  l'acide  acétique  l'alcalinité  du  filtrat,  et  l'on 
fait  100  centimètres  cubes  de  solution. 

Sur  5o  centimètres  cubes  de  chaque  solution,  on 
titre  l'iode  par  le  procédé  Pisani,  avec  la  solution 
d'argent  n°  10  en  présence  de  1  centimètre  cube 
d'une  solution  d'iodure  d'amidon  :  on  retranche 
du  volume  de  solution  d'argent  employé  pour  le  ti- 
trage, le  volume  reconnu  nécessaire  pour  décolorer 
1  centimètre  cube  d'iodure  d'amidon  :  on  obtient 
ainsi  le  nombre  de  centimètres  cubes  afférant  au 
titrage  de  l'iode. 

Sur  les  autres  5o  centimètres  cubes  de  solution, 
on  titre  le  chlore  et  l'iode  avec  la  même  solution 
d'argent,  en  présence  de  chromate  de  potasse;  on 
obtient  ainsi  le  nombre  de  centimètres  cubes  de  so- 
lution d'argent  correspondant  à  l'iode  et  au  chlore. 
En  retranchant  de  ce  second  titre  celui  afférant  à 


E.  GRANDMOUGIN. 


NOTE   Sl'R   LES   MORDANTS   DE   CHROME 


l'iode  on  a,  par  différence,  le  nombre  de  centimètres 
cubes  de  lasolution  d'argent  attribuables  au  chlore. 
Deux  échantillons  d'érythrosine essayés  par  cette 
méthode  ont  donné  les  résultats  suivants  : 

X"  i  cendre,  27.3  p.  100. 

Chlorure  de  sodium  dans  les  cendres  brutes 
après  séparation  des  iodurcs,  i3,5a. 

Chlorure  de  sodium  dans  les  cendres  alcalines 
des  iodures,  17,78. 


Donc  chlore  en  excès  4,26  correspondant  à 
chlore  organique,  2,587. 

Conclusion  :  érythrosine  impure. 

N"  2  cendres,  23,4  P-   I0°- 

Cendres  brutes  iode  à  l'état  d'iodure,  21 

Cendres  brutes  chlore  à  l'état  de  chlorure,  0,40. 

Cendres  alcalines  iode  à  l'état  d'iodure,  42,92. 

Cendres  alcalines  chlore  a  l'état  de  chloi  Ui 

Conclusion  :  érythrosine  exempte  de  composés 
chlorés. 


NOTE  SUR  LES   .MORDANTS  DE  CHROME 
Par  M  E.  GRANDMOUGIN. 


Il  y  a  quelques  années,  M.  Gros-Renaud  a  pu- 
blié, ici-même  1  .  une  étude  sur  les  divers  mor- 
dants et  leur  emploi  dans  l'industrie  textile.  Ce 
travail  très  intéressant  et  très  complet  a  surtout  un 
intérêt  historique  :  il  donne  un  aperçu  exact  de  ce 
que  fut  l'importance  des  mordants  il  y  a  un  quart 
de  siècle. 

Mais,  depuis  une  vingtaine  d'années,  la  teinture 
du  coton  surtout  s'est  profondément  modifiée. 
Tandis  qu'autrefois  on  ne  connaissait  pas  ou  très 
peu  de  colorants  se  fixant  directement  sur  la  fibre 
végétale,  l'introduction  des  couleurs  dites  substan- 
tives  ou  directes  a  transformé  énormément  l'art 
du  teinturier. 

Obligé  d'avoir  recours,  avant  l'invention  de  ces 
matières  colorantes,  à  l'intermédiaire  des  mor- 
dants pour  fixer  les  matières  colorantes,  il  était 
bien  évident  que  l'étude  et  la  préparation  de  ces 
substances  avaient  du  donner  lieu  à  de  nombreux 
travaux  et  à  de  nombreux  essais. 

On  en  retrouve  encore  un  souvenir  dans  la  plu- 
part des  traités  de  teinture  qui  accordent  à  l'étude 
et  à  la  description  des  mordants  généralement  un 
espace  et  des  détails  qui  ne  sont  plus  tout  à  fait 
en  rapport  avec  leur  emploi. 

De  plus,  on  y  trouve  signalé  un  grand  nombre 
décomposés  qui  ont  peut-être  eu  un  emploi  éphé- 
mère ou  qui  ont  servi  localement. 

Il  nous  a  semblé  aussi  qu'il  était  souvent  diffi- 
cile au  jeune  adepte  de  se  reconnaître  dans  toutes 
les  recettes  de  mordants  mises  à  sa  disposition,  et 
nous  avons  cru  intéressant  de  préciser  un  peu  plus 
particulièrement  l'emploi  actuel  de  l'un  ou  l'autre 
de  ces  corps. 

Mordants  de  chrome  en  impression. 

Nous  commencerons  par  étudier  les  mordants 
de  chrome  servant  en  impression. 

Pour  l'impression,  la  même  remarque  s'impose 
que  pour  la  teinture  :  la  diminution  de  l'emploi 
des  mordants  et  des  couleurs  préparées  avec  ces 
composés  et  remplacées  par  des  couleurs  à  glace 
ou  autres. 

Néanmoins  l'emploi  des  couleurs  vapeur  à  base 
de  mordants  de  chrome  reste  très  important  et  de 

(il  R.  G.  M.  C,  1897,  p.  71. 


nombreuses  matières  colorantes  sont  fixées  avec 
les  mordants  de  chrome  :  la  graine  de  Perse,  le 
quercitron,  le  campècheet  les  noirs  réduits  qui  en 
dérivent,  les  diverses  marques  d'alizarines,  les 
jaunes  azoïques,  etc. 

Le  mordant  préféré  des  imprimeurs  est  l'acsiaie 
de  c /irome,  agréable  à  manier,  n'attaquant  ni  les 
racles  ni  les  tissus,  stable  à  froid,  mais  abandon- 
nant son  oxyde  de  chrome  au  vaporisage  et  s'unis- 
sant  à  la  matière  colorante  pour  donner  des  laques 
d'une  excellente  solidité. 

L'acétate  de  chrome  peut  s'obtenir  de  diverses 
manières. 

Le  procédé,  probablement  encore  en  usage,  qui 
consiste  à  le  préparer  par  double  décomposition 
entre  l'alun  de  chrome  et  l'acétate  de  plomb  est 
suranné  et  tropcoùteux.  Les  produits  ainsi  obtenus 
ne  sont  du  reste  pastoujours  des  acétates  normaux 
maissouventdessj///bria/ta/es,  selon  les  proportions 
employées  lors  de  leur  préparation. 

Il  vaut  mieux  le  préparer  soit  par  dissolution 
d'hydrate  de  chrome  dans  l'acide  acétique  (en  ce 
cas  on  se  sert  de  l'alun  de  chrome  comme  point 
de  départ),  soit  par  réduction  des  bichromates  en 
milieu  acétique. 

Le  premier  procédé  fournit  un  acétate  violet  plus 
pur  et  contenant  relativement  peu  de  sels  étrangers, 
le  second  a  pour  lui  d'être  très  économique. 

Voici  comme  on  procède  pour  l'obtention  du 
mordant  en  partant  de  l'alun  de  chrome. 

L'alun  de  chrome  qui  sert  de  point  de  départ  est 
un  produit  accessoire  de  la  fabrication  tics  aliza- 
rines  et  se  trouve  à  bas  prix  dans  le  commerce. 

On  en  précipite  l'hydrate  ou  un  sous-carbonate 
avec  de  la  soude  Solvay. 

On  prendra  par  exemple  : 

55  kilogrammes  alun  de  chrome  dissous  dans     ■ 
200  litres  d'eau,  puis  on  y  ajoute  : 

18  kilogrammes  de  sel  de  soude  dissous  dans 
100  litres  d'eau. 

On  remplit  la  cuve  de  précipitation  à  5oo  litres 
avec  de  l'eau,  on  laisse  déposer,  on  lave  deux  ou 
trois  fois  par  décantation,  puis  on  filtre  sur  un 
châssis  ou  au  filtre-presse. 

On  obtient  ainsi  environ  ~5  kilogrammes  d'oxyde 
de  chrome  en  pâte  à  1 1  p.  100  deCr203  (1). 

1)  L'analyse   des    mordants  de  chrome    peut   se    faire 


4 


E.    GRANDMOUGIN. 


NOTE   SLR   LES    MORDANTS   DE   CHROME 


Il  suffit  de  dissoudre  cet  hydrate  de  chrome  dans 
l'acide  acétique  pour  en  faire  de  l'acétate.  La  dis- 
solution s'effectue  par  exemple  dans  une  cuve  en 
bois  chauffée  par  des  tuyaux  à  ailettes  en  fonte.  Il 
faut  renouveler  ceux-ci  assez  souvent,   il  est  vrai. 

On   pourra  prendre   les  proportions  suivantes  : 

3oo  kilogrammes  d'acétate  de  chrome  à  i  6-  B.  ou  par  éva- 

poration 
200  —  d'acétate  de  chrome  à  2:     B. 

qui  donnent  soit  : 

200  kilogrammesd'oxyde  de  chrome  à  1  1  p.  100  de  Cr'-'O3  et 
100  —  d'acide  acétique  à  j"  S.  (40  p.   iooi 

Les  deux  concentrations  se  trouvent  dans  le 
commerce  et  servent  comme  addition  auxcouleurs- 
vapeur  :  la  première,  à  16°  B.,  contient  environ 
8  p.  100  de  Cr-O1  :  la  seconde,  plus  concentrée,  de 
10  à  io,5  p.  100  d'oxyde  de  chrome. 

Il  n'est  p?s  indiqué  de  préparer  des  solutions 
plus  concentrées,  car  il  se  forme  facilement  du 
dépôt. 

Par  contre. l'acétate  de  chrome  peut  aisément  être 
préparé  à  l'état  sec.  il  suffit  d'évaporer  la  dissolu- 
tion dans  des  appareils  appropriés. 

En  prenant  par  exemple  : 

-5  kilogrammes  d'hvdrate    de    chrome   à    11    p.   100  de 

CV-'O-  et 
35  —  d'acide  acétique  à  40  p.  100. 

on  obtient,  après  évaporation,  environ  2  5    kilo- 

I    grammes  d'acétate  sec. 
Un  produit  ainsi  préparé  contenait,  d'après  des 
analyses    1    : 

Cr'-O"  :  36.21  p.  100 
OH'O-  :  68.74  p.  100 

ce  qui  correspondrait  à  la  formule 

Cr;(C!H303;50H. 

Mais  la  composition  n'est  pas  toujours  absolu- 
ment constante  et  l'on  peut  aussi  avoir  le  composé 
Cr  C-H  O-  4  [OH  2  ou  un  mélange  deces  deux 
corps. 

Souvent  le  produit  industriel  est  allongé  avec  du 
sel  (jusqu'à  20  et  25  p.  ioo\ce  qui  réduit  la  teneur 
en  oxyde  de  chrome  à  3o  p.  100  environ. 

Lne  partie  de  cet  acétate  correspond  donc  à 
environ  trois  parties  d'acétate  liquide  à2i°  B. 

Pour  s'en  servir,  on  peut  soit  l'ajouter  directe- 
ment aux  couleurs,  soit  en  préparer,  ce  qui  est 
préférable,  une  dissolution,  en  se  servant  d'eau 
froide.  On  l'empâte  le  soir,  par  exemple,  et  le  len- 
demain on  le  trouve  en  dissolution. 

Ce  produit  intéresse  surtout  les  imprimeurs  obli- 
gés de  faire  venir  leurs  mordants  à  une  grande 
distance  :  ils  économisent  ainsi  de  notables  frais 
de  transport. 

d'après  la  méthode  indiquée  par  M.  Hartmann  [Chem. 
Ztg.,  1901,0*53),  oxydation  en  chromate  avec  du  peroxyde 
de  sodium  et  titfation  par  le  sulfate  ferreux,  ou  bien  par 
les  méthodes  gravimétriques  usuelles.  Il  est  toutefois  im- 
portant de  détruire,  avant  la  précipitation,  la  substance 
organique  qui  peut  se  trouver  dans  le  mordant  et  qui  don- 
nerait lieu  à  une  précipitation  incomplète. 
(1)  Analyse  faite  par  M.  E.  K.laye. 


On  pourrait,  évidemment,  aussi  préparer  l'hy- 
drate de  chrome  en  réduisant  les  bichromates  (sur- 
tout le  bichromate  de  soude,  qui  est  actuellement 
le  meilleur  marché  .  Il  suffirait  de  faire  passer 
dans  la  solution  sulfurique  un  courant  d'acide 
sulfureux,  puis  de  précipiter  avec  de  la  soude. 
Cependant  ce  procédé  revient  généralement  trop 
cher. 

Si  l'on  tient  à  préparer  son  acétate  de  chrome 
en  partant  des  bichromates,  et  cela  est  un  procédé 
également  très  usité,  il  vaut  mieux  procéder  à  la 
réduction  en  solution  acétique  avec  des  matières 
organiques  :  cassonade,  glucose,  etc. 

Cette  méthode  est  très  avantageuse  et  fournit  un 
acétate  vert  fixant  très  bien  les  couleurs. 

Voici  par  exemple  des  proportions  employées 
industriellement  : 

5o    kilogrammes   de  bichromate  de  soude 
100  litres  d'eau 

j?   kilogrammes  d'acide  acétique  7°  B.  (40  p.   100) 
2  5  —  de  glucose. 

On  cuit  d'une  façon  prolongée  jusqu'à  réduction 
complète. 

Le  rendement  est  d'environ  285  kilogrammes  à 
21»  B. 

L'opération  se  fait,  de  préférence,  dans  une  cuve 
en  bois,  en  faisant  arriver  la  vapeur  par  un  con- 
duit approprié.  Il  n'est,  en  tous  les  cas,  pas  avan- 
tageux de  la  faire  dans  un  double-fond  en  cuivre,  1 
car  ce  métal  se  trouve  rapidement  attaqué  par  les 
vapeurs  produites,  ce  qui  nécessite  des  réparations 
fréquentes. 

La  teneur  en  chrome  du  produit  ainsi  obtenu 
est  moindre  que  celle  de  l'acétate  à  21"  B.  préparé 
par  dissolution  de  l'hydrate  de  chrome  dans  l'acide 
acétique:  il  ne  contient  que  de  8  à  o,  n*_i  00  de 
CrO',  tout  en  possédant  un   pouvoir  fiyarpnrppal. 

Il  faut  croire  que  le  produit  ainsi  obtenu  est  plus 
facilement  dissociable  et  abandonne  plus  facile- 
ment son  oxyde  de  chrome  que  dans  la  modifica- 
tion violette. 

Il  n'est,  du  reste,  pas  impossible  que  la  présence 
de  sels  neutres  étrangers  influe  également  sur  les 
résultats  obtenus.  L'acétate  de  chrome  obtenu  par 
dissolution  de  l'hydrate  contient  toujours  plus  ou 
moins  de  sulfate  de  soude,  le  produit  obtenu  par 
réduction  de  l'acétate  de  potasse  ou  de  soude.  On 
ignore  encore  le  rôle  exact  que  peuvent  jouer  ces 
sels  neutres  !ors  de  la  fixation.  Il  a  été,  il  est  vrai, 
étudié,  il  v  a  fort  longtemps,  par  MM.  Liechti  et 
Schwitzer ,  1  )  mais  les  résultats  obtenus  ne  sont 
pas  suffisamment  précis  et  concluants. 

La  présence  d'acétate  de  soude,  ou  de  potasse 
dans  le  mordant  obtenu  par  réduction  n'est  pas 
gênante  d'habitude.  Elle  peut  cependant"cïohnér 
lieu,  dans  quelques  rares  cas,  à  des  inconvénients. 
C'est  ainsi  que  le  prune  pur  précipite  par  addition 
d'acétate  de  soude  :  il  sépare  la  base  du  colorant, 
et  par  conséquent,  l'acétate  ainsi  obtenu  par  réduc- 
tion ne  peut  servir  à  préparer  une  couleur  pour 

i    Mitteil.  Techn.Gew.  Mus.,  1895. 


E.    GRANDMOUGIN.  —  NOTE  SLR   LES    MORDANTS    DE   CHROME 


foularder  avec  ce  colorant,  tandis  que  l'acétate  vio- 
let convient  parfaitement. 

(L'acétate  obtenu  par  réduction  ne  se  prête  guère 
non  plus  à  la  fabrication  du  produit  sec. 

L'acétate  de  chrome  est,  comme  nous  le  disions 
déjà  plus  haut,  le  mordant  préféré  des  impri- 
meurs. 

On  s'est  servi  en  impression  également  de  pe- 
tites quantités  de  sulfocyanure  de  chrome,  de  bi- 
sulfite de  chrome,  de  formiate  et  de  lactate  de 
chrome. 

Aucun  de  ces  mordants  n'oll're  d'avantages  bien 
spéciaux  sur  l'acétate. 

Le  sulfocyanure  de  chrome  peut  se  préparer  par 
double  décomposition  entre  l'alun  de  chrome  et  le 
sulfocyanure  de  barvum  ;  le  formiate  et  le  lactate 
s'obtiennent  en  dissolvant  l'hydrate  de  chrome 
obtenu  d'après  la  formule  donnée  ci-dessus  dans 
de  l'acide  formique  ou  de  l'acide  lactique. 

On  prendra  par  exemple  : 

a  kilogrammes  d'hydroxyde  de  chrome  en  pâte  et 
75o  grammes  d'acide  lactique  à  5o  p.  ioo, 

Ce  qui  donne  : 

2  kgs  5oo  de  lactate  de  chrome  à  2  i  B.  ou  800  grammes 
de  lactate  sec. 

On  préparera,  d'une  façon  analogue,  le  formiate 
de  chrome,  qui  peut  aussi  être  obtenu  à  l'état  so- 
lide, mais  qui  a  l'inconvénient  d'être  peu  soluble. 

Quant  au  bisulfite  de  chrome,  c'est  le  plus  éco- 
nomique des  mordants  de  chrome,  mais,  comme 
tous  les  bisulfites,  il  a  le  grand  inconvénient  d'at- 
taquer la  racle  en  acier  lors  de  l'impresssion  et  de 
donner  lieu  à  une  série  de  défectuosités  et  d'acci- 
dents. 

On  fera  donc  bien  de  limiter  son  emploi  aux 
couleurs  foulardées,  où  il  peut  très  bien  et  avanta- 
geusement remplacer  l'acétate. 

Par  contre,  le  bisulfite  de  chrome  trouve  un  très 
grand  emploi  pour   l'article  teinture  et  sert   donc 
indirectement  également  en   impression.  Nous  re- 
viendrons encore  en  détail  sur  cet  emploi. 
1      L'impression   genre  Vigoureux  sur   rubans  de 
!  peignés  pour  la  draperie  nécessite  aussi  de  grandes 
Iquantités  de  mordants  de  chrome. 

L'acétate  de  chrome  donne  dans  ce  genre  de  fa- 
brication de  bons  résultats  et  sert  sur  une  grande 
échelle.  On  peut  se  servir  indifféremment  du  pro- 
duit vert  ou  du  produit  violet,  obtenus  d'après  un 
des  procédés  décrits  plus  haut  :  cependant  il  nous 
semble  que  le  produit  préparé  par  réduction  du 
bichromate  en  milieu  acétique  d'après  la  recette 
donnée  ci-dessus  tournit  dejncillcurs  résultats  et 
abandonne  plus  facilement  son  oxyde  de  chrome  à 
la  libre  de  laine. 

Un  autre  mordant  sert  également  à  côté  de  l'acé- 
tate pour  la  fixation  des  couleurs  à  mordants  dans 
l'impression  sur  rubansde  laine  et  pour  le  chinage  : 
c'est  \cJhtore  de  chrome- 
Le  produit  commercial  s'obtient  en  dissolvant 
par  exemple  : 

5  kilogrammes  d'hydrate  d'oxvde  de  chrome  dans 
0,8  —  d'acide  lluorhydrique  à  40  p.  100. 


puis  en  évaporant  sur  des  plaques  en  plomb.  On 
obtient  environ  1.100  grammes  de  fluorure  à  40 
p.  100  de  Ci  (  )',  c'est-à-dire  que  le  fluorure  cor- 
respond comme  teneur  en  chrome  à  l'acétate 
sec. 

Mais,  par  suite  de  sa  plus  grande  acidité,  il  fixe 
pourtant  mieux  les  couleurs  sur  la  Lune,  seule- 
ment on  risque  de  durcir  cette  libre,  ce  qui  n'ar- 
rive pas  avec  l'acétate,  et  cela  surtout  si  le  va| 
sage  se  fait  à  une  température  et  une  pression  plus 
élevée. 

Un  troisième  produit  a  trouvé,  enfin,  emploi 
dans  l'impression  de  la  laine,  c'est  la  chromaline 
D  préparée  en  réduisant  les  bichromates  en  pré- 
sence d'une  quantité  insuffisante  d'acide  sulfu- 
rique  par  la  glycérine  ou  dessubstances  organiques 
analogues  (1). 

Il  est  possible  que  l'oxyde  de  chrome  reste  uni  à 
des  acides  organiques  formés  par  l'oxydation  de 
ces  substances  (acides  glycérique,  oxalique,  etc.), 
ou  qu'une  partie  se  trouve  en  solution  colloïdale 
grâce  à  la  propriété  bien  connue  de  la  glycérine  de 
maintenir  des  oxydes  métalliques  en   dissolution. 

La  chromaline  liquide  à  25°  B.  (teneur  en 
chrome  7,5  p.  100)  ou  solide  s'emploie  comme 
l'acétate  et  donne  à  peu  près   les  mêmes   résultats. 

Mordants  de  chrome  en  teinture. 

L'emploi  des  mordants  de  chrome  dans  la  tein- 
ture a  fortement  diminué  et  nous  avons  indiqué 
les  raisons  de  ce  changement  dans  l'introduction. 
Nous  avons  vu  que,  par  suite  de  l'emploi  croissant 
des  colorants  directs,  dans  la  teinture  des  unis  sur- 
tout, les  mordants  ont  été  supprimés  autant  que 
possible.  Ils  gardent  cependant  un  intérêt  consi- 
dérable pour  les  genres  teintures  associés  à  l'im- 
pression. 

C'est  surtout  le  bisulfite  de  chrome  le  mordant 
qui  sert  le  plus  souvent. 

On  le  prépare  très  simplement  en  faisant  passer 
un  courant  de  gaz  acide  sulfureux  (obtenu  par  la 
combustion  du  soufre  dans  un  appareil  ad  hoc) 
dans  une  pâte  d'hydrate  de  chrome  jusqu'à  di 
lution.  Le  liquide  vert  ainsi  obtenu,  qui  sent  forte- 
ment l'acide  sulfureux,  a  une  densité  de  21"  I'..  et 
correspond  à  une  teneur  en  oxyde  de  chrome  de 
9  p.  100. 

Son  grand  avantage  sur  l'acétate  pour  la  tein- 
ture est  la  facilité  avec  laquelle  il  se  dissocie.  Il 
suffit  de  foularder  les  tissus  à  mordancer  dans  une 
solution  de  bisulfite  de  chrome  diluée  au  degré 
voulu,  de  sécher,  puis  de  vaporiser  très  brièvement 
pour  obtenir  une  fixation  très  suffisante  de  l'oxyde 
de  chrome.  On' dégomme  pour  finir  en  passant 
dans  un  bain  de  craie. 

Il  est  seulement  prudent  de  ne  pas  plaquer  trop 
longtemps  à  l'avance  les  pièces  en  bisulfite,  car  à 
la  longue  il  peut  y  avoir,  par  suite  de  l'oxydation, 
formation  d'acide  sulfurique  et  altération  de  la 
fibre. 

;i    Brevet  français  n'  291471    tCberle  et  C.  . 


E.    GRANDMOUGIN. 


NOTE   SUR  LES   .MORDANTS   DE  CHROME 


Voici  par  exemple  la  formule  d'un  mordant 
moyen  donnant  de  bons  résultats  : 

5  litres  bisulfite  de  chrome  à  21  ■  l;. 
2.5oo  litres  d'eau  d'amidon  grillé  à  5oo  grammes   au 
'litre. 
1     litre  glvcérine  brune 
10     —      d  eau 
700  grammes  sel  ammoniac. 

On  imprègne  le  tissu.au  foulard,  puis  on  sèche 
à  la  hot-llue  en  évitant  les  plis  et  passe  ensuite  en 
vapeur.  Pour  obtenir  des  enlevages.  on  imprime 
sur  le  mordant  séché  mais  non  vaporisé  un  ron- 
geant à  base  d'acide  citrique  et  l'on  termine  par 
un  passage  au  Mather-Platt    2  minutes  à 

Le  dégommage  se  fait  en  craie,  au  large,  puis  en 
bovau.  On  teini  ensuite,  selon  la  nuance  à  obtenir, 
avec  les  diverses  matières  colorantes  :  alizarines, 
gallocyanioes.  campêche,  etc. 

Le  procédé  indiqué  par  .M.  Gros-Renaud  (1)  et 
consistant  à  réduire,  au  vaporisage,  le  bichromate 
par  rhvposullite  de  soude  donne  des  nuances  très 
égales,  mais  il  a  élé  abandonné  à  peu  près  partout, 
à  cause  des  prix  de  revient  très  élevés. 

On  se  sert  plus  rarement  de  l'acétate  de  chrome 
et  surtout  pour  des  nuances  très  claires  sous  noir 
d'aniline,  par  exemple,  le  bisulfite  pouvant  em- 
pêcher le  développement  partiel  du  noir. 

L'emploi  du  mordant  de  chroi  ^  Alcalin  est  aussi 
très  limité.  Il  est  mal  commode  à  manier  par  suite 
grande  alcalinité,  et  il  ne  donne  que  des 
nuances  peu  foncées,  mais  très  unies. 

L'alun  de  chrome  et  le  fluorure  de  chrome  ser- 
vent, enfin, en  petites  quantités  pour  fixer  certaines 
couleurs  directes  après  teinture.  11  y  a  sans  doute 
formation  de    laque. 

Dans  la  teinture  des  écheveaux,  les  mordants  de 
chrome  n'ont  jamais  trouvé  grand  emploi. 

(  )n  s'est  servi  du  chlorure  de  chrome  2  ,  des 
chromâtes  de  chrome  (3  .  mais  sans  grand  suc- 
cès, vu  la  difficulté  d'obtenir  des  nuances  très 
égales. 

On  peut  arriver  à  fixer  le  chrome  sur  le  fil 
d'après  le  procédé  suivant  (4   : 

On  mordance  les  écheveaux  en  tannin  (à  raison 
de  5  grammes  par  litre,  pendant  2  heures  pour  les 
teintes  foncées,  o  gr.  5  pour  les  teintes  claires), 
puis  on  essore  et  l'on  passe  en  bichromate  à 
chaud,  une  demi-heure.  Le  chromate  de  chrome 
fixé  sur  la  libre  est  réduit  au  sulfite  ou  au  sulfure 
de  sodium,  et  l'on  peut  alors  passer  à  la  teinture 
qui  donne  des  teintes  très  unies.  Seulement  les 
teintes  obtenues  ne  résistent  pas  au  savon  bouil- 
lant. 

Mais  partout  où  cela  a  pu  se  faire,  la  teinture 
sur  lil  a  abandonne  la  teinture  sur  mordant  pour 
faire  du  direct. 

. .  cit.,  p.  117. 

Si    p;ir  la  B.  A.  S.   F. 
dants  G  M.  GA1I,  GA1II,  Hoechst.  Ces  mordants 
.  oir  disparu  du  commerce,  car  leur  emploi 
I    limité,   ne    sont    pa  ,  car    on    v  perd 

■  :ue  qui  est  uni  a  l'uwJe  de  chrome. 
procédés   analogues  ont   ete  employés    par  J.-J. 
llummel  et  autres. 


Une  autre  branche  de  la  teinture  emploie  de 
grandes  quantités  de  mordants  de  chrome  :  c'est 
la  teinture  sur  laine  pour  l'exécution  de  l'article 
grand  teint. 

On  mordance  généralement  avec  du  bichromate 
(le  sel  de  soude  ou  de  potasse  peuvent  servir  indif- 
féremment et  de  l'acide  sulfurique  ou  de  préfé- 
rence avec  un  réducteur. 

La  crème  de  tartre  a  surtout  trouvé  un  emploi 
étendu  et  bien  des  teinturiers  sont  restés  fidèles  à 
ce  produit  et  se  servent  couramment  des  propor- 
tions suivantes  : 

3  p.  100  bichromate  et 

2  et  demi  p.  100  crème  de  tartre 

qui  donnent  toujours  d'excellents  résultats. 

On  a  remplacé  la  crème  de  tartre  par  d'autres 
réducteurs  :  l'acide  lactique  et  ses  sels  (la  lactoline 
par  exemple)  qui  trouvent  un  très  fort  emploi, 
par  l'acide  oxalique,  l'acide  formique,  le  sulfoli- 
gnate  de  chaux  (lignorosine)  et  d'autres  produits 
encore. 

C'est  beaucoup  affaire  d'appréciation  personnelle 
pour  se  décider  pour  l'un  ou  l'autre  de  ces  réduc- 
teurs. 

Le  plus  avantageux  sera  sans  conteste  celui  qui 
à  même  prix  fixera  sur  la  fibre  la  plus  grande- 
quantité  d'oxyde  de  chrome,  tout  en  donnant  des 
nuances  unies,  et  qui  affectera  le  moins  la  fibre.  Ce 
dernier  point  est  de  la  plus  grande  importance 
pour  la  teinture  des  peignés  qui  doivent  passer  à 
la  filature  après  teinture.  On  risque  sans  cela 
d'avoir  une  masse  de  déchet  et  une  mauvaise 
marche  sur  les  métiers  à  filer.  On  fera  bien  aussi 
de  se  rendre  compte,  par  des  essais  dynamomé- 
triques, de  la  résistance  du  fil  quand  on  fera  des 
essais  de  mordançage  avec  divers  réducteurs. 

La  réduction  du  bichromate  ou  de  l'acide  chro- 
mique  sur  la  fibre  peut  aussi  se  faire  par  des  ré- 
ducteurs minéraux,  l'acide  sulfureux  par  exemple, 
comme  dans  le  procédé  Amend,  mais  ce  genre  de 
mordançaye  est  beaucoup  moins  usité. 

Mais  dans  la  teinture  de  la  laine,  on  peut  aussi 
se  rendre  compte  que  la  tendance  est  de  plus  en 
plus  à  supprimer  la  teinture  sur  mordants  et  de  se 
servir  pour  teindre  de  colorants  pouvant  être  dé- 
veloppés par  chromatage. 

Toute  une  série  de  matières  colorantes  possèdent 
la  propriété  précieuse  de  pouvoir  se  teindre  à  la 
façon  des  couleurs  acides  avec  du  sulfate  de  soude 
et  de  l'acide  sulfurique,  puis  de  pouvoir  être  déve- 
loppées dans  le  même  bain  par  chromatage.  On 
simplifie  ainsi  très  sensiblement  les  opérations  de 
la  teinture. 

Il  v  a  surtout  les  colorants  orthooxvazoïques 
possédant  cette  précieuse  propriété.  Aussi  les  efforts 
des  fabriques  de  matières  colorantes  sont  actuelle- 
ment surtout  dirigés  dans  cette  voie. 

D'autres  procédés  consistant  à  employer  le  mor- 
dant et  la  matière  colorante  ensemble  ne  servent 
que  dans  des  cas  limités  (couleurs  métachrome 
par  exemple). 

Enfin,  il   faut   signaler   le  fluorure  de  chrome 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET  DES  INDUSTRIES  QUI  S'Y  RATTACHENT 


Tome  XII.  -  N°  133 


CARTE  D  ÉCHANTILLONS  N°  1 


1er  Janvier  1908. 


g 

1 

1 

« 

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^H1 

s 

? 

I 

N»  1.  —  Bouge  para  •  t  Rouge  algol. 


N"  i.  —  Noir  d'aniline  d'oxydation  et  Rouge  algol. 


w 

X 

X 

1 

X 
X 
H 
X 

18F 

V  3.  —  Bleu  algol    teinte  claire  et  teinte  foncée 


Noir  d'aniline  d  oxydation  et  Bleu  algol  clair. 


S I 


Noir  d  aniline  d  oxydation  et  Gris  algol. 


N«  6.  —  Noir  daniline  doxydation  et  Vert  algol. 


V  7.  —  Fond  Noir  oxydiaminogène  OB  [S  0  u  •  diazote  et  développé  avec  toluylène  diamine  et  résorcine, 
rongé  à  1  hyraldile.  et  Bleu  méthylène  nouveau  N. 


N«  S.  —  Fond  Noir  oxydiaminogène  OT.  diazoté  et  développé  avec  toluylène  diamine  et  p-Naphtol, 
et  rongé  à  l'hyraldite. 


Supplément 


Ed.  JUSTIN-MUELLER.  —  NOIR  AZOÏQUE    ENLUMINÉ 


comme  étant  un  mordant  important  pour  la  laine. 
11  peut  aussi  bien  servir  à  mordancer  cette  libre 
avant  teinture  en  prenant  par  exemple  : 

4  p.   ioo  fluorure  de  chrome  et 
2  p.   ioo  acide  oxalique. 

que  pour  développer  certaines  nuances  après  tein- 
ture. On  s'en  servira  dans  tous  les  cas  où  les 
nuances  à  être  développées  sont  sensibles  aux  bi- 
chromates. On  développera  ainsi  la  plupart  des 
gallocyanines,  car  les  teintures  obtenues  avec  ces 
colorants  sur  bain  acide  sont  détruites  par  le  bi- 
chromate. 


Onseservira  fluorure  de  chrome  pour 

mordancer  un  fond  de  cuve  qui  doit  être  remonte 
avec  des  couleurs  à  m  irdants,  car  avec  le  bichro- 
mate  on   risque   de   dégrader    le   fond    d 

Pour  terminer,  nous   signalerons  l'emp 
mordante  de  cl  no,  ne  pour  la  teinture  *  le  la 
prendra  soit  le  chlorure  de  chrome    soit   le  chro- 
mate   de   chn  III  par 

exemple  mais  la  proportion  de  soie  leii 
mordant  est  bien  minime,  omparée  à  celle 
fait  en  couleurs  directes. 

(Zurich,  laboratoire  du  Polytechnikum). 


NOIR  AZOÏQUE  ENLUMINE 
Par    M.    Ed.     JUSTIN  MUELLER. 


L'introduction,  dans  la  fabrication  de  la  toile 
peinte,  de  l'hydrosulfite  formaldéhyde  ou  mieux 
des  sulfoxylates  formaldéhydes  a  donné  un  essor 
nouveau  à  la  production  des  couleurs  azoïques  sur 
la  fibre,  et  cela  tant  comme  production  directe  de 
ces  colorants  en  partant  de  leurs  composés,  que 
comme  formation  de  pol} azoïques  en  teignant 
d'abord  un  colorant  direct  duquel  la  molécule  est 
ensuite  augmentée  sur  la  fibre  même  soit  par  dia- 
zotage  et  développement,  soit  par  copulation  di- 
recte avec  un  diazo. 

La  conséquence  de  ce  fait  a  été  de  modifier  com- 
plètement.en  les  simplifiant. certaines  fabrications. 
puis  d'en  introduire  d'autres. 

La  fabrication  qui  la  première  a  subi  une  modi- 
fication technique  complète,  est  celle  du  rouge  de 
paranitraniline  enluminé,  puis  celle  du  bordeaux 
d'a-naphtylamine.  Les  articles  teints  en  colorants 
polvazoïques  tel  que,  ou  diazoté  et  développé, 
comme  le  bleu  diaminogène.,  n'ont  que  peu  subi 
de  modifications  proprement  dites  par  l'introduc- 
tion des  enlevâmes  au  sulfoxvlate  formaldéhyde; 
dans  ces  articles  le  blanc  seulement  a  été  de  beau- 
coup amélioré, ce  qui  toutefois  est  un  point  capital 
—  le  blanc  dans  un  article  imprimé  étant  aussi  im- 
portant que  n'importe  quelle  couleur,  je  dirai 
même  davantage,  car  un  beau  blanc  fera  toujours 
ressortir  une  couleur,  même  médiocre,  tandis 
qu'une  couleur,  si  belle  soit  elle,  n'améliorera  ja- 
mais un  mauvais  blanc. 

L'article  bleu  diaminogène  a,  de  ce  chef,  eu  un 
nouvel  essor  et  s'est  assuré  une  place  stable  no- 
tamment dans  les  articles  grattés.  D'autres  fabrica- 
tions ont,  par  suite  du  nouveau  rongeant,  été  créées, 
celle  des  bistres  chryzoïdine-paranitraniline,  des 
bruns  copules  à  la  paranitraniline,  etc. 

Le  noir  enluminé  qui.  par  suite  de  l'article  Pru- 
d'homme, a  eu  une  extension  considérable,  a  na- 
turellement tenté  tous  ceux  qui  s'occupent  de  près 
ou  de  loin  de  la  question  de  chercher  un  moyen 
de  remplacer  le  noir  d'aniline.  Déjà  avant  l'appa- 
rition durongeant  au  sulfoxvlate,  îles  tentatives  ont 
été  faites,  mais  le  blanc  qu'on  obtenait  n'était  pas 
suffisant,  ce  qui  était  un  obstacle  sérieux  ;  depuis 


la  chose  a  changé,  et  ceci   non  seulement  au  point 
de  vue  du   blanc,  mais  aussi  à  celui   des  matières 
colorantes  noires  rongeables.  Nousavons,  en  effet, 
aujourd'hui  toute  une   série  de  colorants   permet- 
tant de  faire  un  article  noir  enluminé  pouvant  ri- 
valiser avec  celui  au  noir  d'aniline.  Ce  dernier  oc- 
cupe néanmoins  encore  toujours  de  beaucoup  la 
première  place,  et  si  les  rouges,  bordeaux,  bruns  et 
bleus  azoïques  rongés  ont  gagné  beaucoup  de  ter- 
rain, le  noir  azoïque  rongé  n'a  pas  suivi  cette  évo- 
lution et  n'occupe  pas  la  place  à   laquelle  il  peut 
prétendre.  En  effet,  ce  noir  a  sa  raison  d'être  pour 
une  multitude  d'articles,  pour  tous  ceux  qui  par  le 
noir  d'aniline  subissent  une  altération    trop  pro- 
noncée, c'est-à-dire  dont  la  texture  devient  trop 
faible,  non   seulement  par   ie  noir  d'aniline    lui- 
même,  mais  surtout  par  le    greffa  'ions 
subséquentes  tel  que  legrattageet  le  finissage  grain 
de  soie  ou  similisage    silk  finish    qui  accentuent 
l'effet  d'altération  déjà  produit  par  le  bain  de  noir 
d'aniline,  à  tel  point  que   le  tissu   est  souvent  en- 
core à  peine  confectionnable.  Il  est   certain    que 
cette  altération  est  principalement  perceptible  sur 
des  tissus  légers  :  sur  les  tissus  lourds,  soit  de 
mière  qualité,  elle  est   moins  manifeste.  Le    noir 
azoïque  trouvera,  par  conséquent,  sa  place  pari 
là  où  des  tissus  légers  ou  de  moindre  qualité  doi- 
vent être  traités.  Dans  un  autre  ordre  d'idées,  l'em- 
ploi de  ce   noir  permettra   le  traitement  de  tissus 
qui,    par    l'action    nuisible    du    noir  d'aniline,  ne 
peuvent  servir  pour  la  production  de  l'article  noir 
rongé  soit  enluminé. 

Après  cet  expose  .voyons  maintenant  quels  s 
les  noirs  azoïques  qui  se  prêtent  le  mieux  pour  le 
genre  de  fabrication  qui  nous  occupe.  Nous  avons 
trois  genres   de   noirs,  soit     trois    méthodes    de 
teinture  différentes  à  notre  disposition  : 

i"  Les  noirs  directs,  se  teignant  sans  autre  opé- 
ration subséquente.  Parmi  ces  noirs  nous  avons 
les  noirs  oxydiamines  qui,rongésà  l'hyral  ,  don- 
nent de  bons  blancs  :  nous  citeron  -re- 
nient les  marquest  JB.  et  JWF.  i  qui 
sont  d'une  bonne  solidité  à  la  lumière  ont  toute- 
fois l'inconvénient  de  teinter  le  blanc  ai.  I 


Ed.  JUSTIN- MUELLER.  —  NOIR  AZÔIQUE   ENLUMINÉ 


qui  ne  les  rend  pas  très  appropriés  pour  la  fabrica- 
tion d'un  article  noir  enlevage  blanc; 

2°  Les  noirs  copules,  teinture,  lavage  et  traite- 
ment à  froid  avec  du  paranitrodiazobenzène  :  diazo 
de  paranitraniline)  qui  se  trouve  tout  préparé  dans 
le  commerce  sous  le  nom  de«  nitrazol  C  ». 

Pour  la  production  de  noirs  copules  on  em- 
ploie soit  des  noirs  nitrazol,  soit  des  noirs  directs 
copulables  ;  parmi  ces  derniers,  je  citerai  le  noir 
oxydiamine  JEIqui  en  teintes  directes  donne  un 
noir  verdàtre  et  par  copulation  un  noir  noir.  11 
est  à  remarquer  que  la  copulation  donne,  en  géné- 
ral, des  noirs  tirant  sur  le  roux  ;  pour  obtenir  un 
noir  noir  copule,  on  est,  par  conséquent,  obligé  de 
choisir  un  noir  qui  en  teinture  directe  est  très  ver- 
dàtre :1e  noir  JE!  cité  plus  haut  a  cette  particularité. 

Le  noir  copule  se  ronge  bien  et  est  d'une  bonne 
solidité  au  lavage;  il  a,  en  outre,  sur  les  noirs  directs 
l'avantage  d'être  beaucoup  plus  pldn. 


Sur  une  teinte  effective  d'environ  25o  grammes 
de  noir  oxvdiamine  JEI  extra  concentré  par  io  kilo- 
grammes de  tissu,  il  faut  pour  la  copulation  ioo 
grammes  de  nitrazol  C.  La  copulation  peut  se  faire 
sur  une  cuve  de  teinture  en  boyaux,  mais  elle  se  fait 
de  préférence  sur  Jigger  ou  à  la  continue  sur  une 
cuve  à  roulettes.  Après  la  copulation,  il  est  utile, 
pour  l'obtention  d'un  bon  blanc,  de  donner  un  pas- 
sage par  de  l'eau  à  80-90"  C,  après  quoi  on  peut 
sécher  immédiatement. 

3°  Les  noirs  dia;otés  et  développés  :  ce  sont  eux 
quiincontestablement  donnent  hs plus  beaux  noirs: 
ils  rivalisent  avec  le  noir  d'aniline.  En  outre,  la 
plupart  de  ces  noirs  sont  d'une  parfaite  solidité  à 
la  lumière  et  au  lavage  et  les  blancs  obtenus  sont 
plus  beaux  que  ceux  obtenus  sur  des  noirs  directs 
et  copules.  Les  opérations  de  diazotage  et  de 
développement, qui  a  priori  paraissenttrès  longues, 
se  font  au  contraire  assez  rapidement,  ceci  surtout 


^WW^^^^^^^^^ 


KO/Cf 


<r>>/<>-  + 


±0/0? 


Fie.  1.  —  Ensemble  d'appareils  pour  la  teinture,  le  diazotage  et  le  développement 
en  bovaux  à  la  continue. 


lorsqu'on  a  le  matériel  nécessaire  à  sa  disposition 
pour  aller  d'un  bain  dans  l'autre  sans  être  chaque 
fois  obligé  de  les  changer.  Ces  opérations  peuvent 
en  outre  très  bien  se  faire  à  la  continue,  ce  qui 
simplifie  énormément  la  chose  et  ne  devient  pas 
plus  compliqué  que,  par  exemple,  un  savonnage 
au  large  à  plusieurs  compartiments  suivi  de  quel- 
ques compartiments  de  rinçage. 

Le  diazotage  et  le  développement  peuvent  se 
faire  en  boyaux  ou  au  large,  dans  le  premier  cas  sur 
une  cuve  de  teinture,  dans  le  second  sur  Jigger.  A 
la  continue,  on  peut  de  même  travailler  sous  ces 
deuxformes  —  en  boyaux  ou  au  large  — on  n'aqu'à 
avoir  soin  de  ménager  une  avance  de  tissu  aussi 
bien  après  le  diazotage  qu'après  le  développe- 
ment. La  chose  peut  très  bien  se  faire  en  em- 
ployant de  petites  cuves  et  en  laissant  un  inter- 
valle après  la  cuve  de  diazotage,  de  même  qu'après 
celle  de  développement  —  intervalle  permettant 
une  avance  d'à  peu  près  une  pièce  au  large  et  une 
dizaine  de  mètres  en  boyaux,  qu'on  laisse  glisser 
sur  des  planches  disposées  à  cet  effet.  Cette  dispo- 
sition a  en  outre  l'avantage  de  permettre  d'équi- 
librer facilement  la  différence  d'entrainement  qui 
peut  se    produire    d'une  cuve   à   l'autre.    Lors- 


qu'on a  une  production  suffisante,  on  peut  pro- 
duire ces  noirs  complètement  à  la  continue  — 
teinture,  rinçage,  diazotage,  développement  et 
rinçage.  Une  installation  de  ce  genre  se  fait 
pour  le  traitement  des  tissus  soit  au  large  soit 
sous  forme  de  boyaux.  Le  tout  dépend  du  genre 
de  tissu  qu'on  a  à  traiter  et  sous  quelle  forme 
le  tissu  a  été  manipulé  avant  la  teinture.  Lorsque, 
comme  dans  notre  cas,  il  s'agit  de  tissus  avant  été 
blanchis  avant  la  teinture,  qu'ils  se  trouvent  pen- 
dant les  opérations  de  blanchiment  sous  forme  de 
bovaux,  qu'ils  peuvent,  par  conséquent,  être  pris 
directement  du  blanchiment  sous  cette  forme,  la 
préférence  est  à  donner  à  la  teinture  en  boyaux. 
Ceci,  parce  qu'en  teignant  en  boyaux,  le  tissu 
étant  plus  longtemps  et  plus  librement  en  contact 
avec  le  bain,  on  obtient  des  teintes  plus  pleines, 
plus  veloutées  et  pénétrées  à  fond,  ce  qui  est  d'une 
importance  capitale  pour  un  article  teint  non 
laine  et  qui  est  gratté  après  teinture  ou  impres- 
sion. Lorsqu'un  article  de  ce  genre  est  teint  au 
large,  il  est,  après  grattage,  plus  gris  que  teint  en 
bovaux.  D'autre  part,  parce  qu'avec  des  cuves  de 
dimension  normale  on  obtienttacilement  une  pro- 
duction respectable. 


Ed.  JUSTIN-MUELLER.         NOIR  AZOÏQUE    ENLUMINÉ 


Lorsqu'il  s'agit  de  noirs  unis  qu'on  teint  sur 
tissu  simplement  débouilli  au  large,  les  considéra- 
tions ne  sont  toutefois  pas  les  mêmes  :  on  choisira 
là,  pour  éviter  le  travail  de  remettre  au  large,  un 
métier  teignant  au  large,  surtout  qu'on  a  pour  ces 
genres,  si  le  noir  manque  un  peu  d'intensité. 
la  ressource  de  colorer  l'apprêt,  ressource  qu'on 
n'a  pas  pour  des  articles  rongés. 

Pour  la   teinture,  le   diazotage  et  le  développe- 
ment en  boyauxlà  la  continue,  je  donne  ci-après 
la    description   d'une    installation    permettant  de 
traiter  120  pièces  de  100    mètres  en  9  heures  de 
marche.  A  cet  effet  6  cuves  de  différentes  dimen- 
sions sont  placées  l'une  à  la  suite  de  l'autre  (fig.  1 
et  fig.  2  .  La  première  cuve,  la  cuve  de  teinture,  con- 
tient 10   pièces   de  100  mètres.    Lors- 
qu'une pièce  est  entrée  en  A  dans  la 
cu\e,  on  repasse  le   bout  en   B   entre 
les  rouleaux,   et  on   pratique  ainsi  de 
suite  à  l'entrée  de  chaque  pièce,  soit  à 
l'entrée  de  la  pièce  de    tête  dans  un 
nouveau  compartiment  de  la  cuve  jus- 
qu'à ce  que  les  10  pièces  y  soient,  on 
est  alors  arrivé  avec  la  pièce  de  tète 
à  la  sortie  S  de  la  première  cuve.  De 
la  cuve  de  teinture,  après  avoir  laissé 
une  dizaine  de  mètres  comme  avance, 
sur  laplanche  disposée  entre  les  cuves, 
on   passe  dans    la    première   cuve    de 
lavage     en    procédant    de    la    même 
façon  qui  est  indiqué  pour  la  cuve  de 
teinture  et  ainsi  de  suite  jusqu'à  l'arri- 
vée de  la  pièce  de  tête  à  la  sortie  S  de 
la  dernière  cuve  de  lavage.  Les  pièces 
qui  sont  cousues  les  unes   après   les 
autres  se  suivent  toujours,  elles  restent 
dans  la  cuve  de  teinture,  de  l'entrée  A 
à  la  sortie  S,  45  minutes, dans  les  cuves 
de  lavage   environ  10  minutes,    dans 
celles  du  diazotage  et  du  développe- 
ment, environ   20  minutes.   Les    rou- 
leaux sont  garnis  à  la   partie  S  d'une 
enveloppe  de  tissu  dite  «  chemise  » 
pour  mieux  exprimer  les  pièces   à  la 
sortie.    On    peut  aussi,    et    cela  particulièrement 
pour  la  cuve  de  teinture,  placer  à  cet  endroit  un 
squizzer,   ceci    pour  une    récupération    plus  par- 
faite du  bain.  Aux  cuves  de  lavage,   l'arrivée  de 
l'eau    propre  se  fera   à    la    partie   S.    Le   garnis- 
sage des  cuves  de  teinture  et  de  développement 
se  fera  par  un   réservoir  se  trouvant  en  élévation. 
Le  garnissage  de   la  cuve  de  diazotage  se   fera 
au  moyen  de  deux  réservoirs,  l'un  contenant  une 
solution  de  nitrite  de  soude  et  l'autre  de  l'acide 
chlorhydrique  ou  sulfurique  dilué.  On  fait  arriver 
les  solutions  séparément  dans  la  cuve   de  diazo- 
tage.  L'alimentation   peut  se    faire  automatique- 
ment au  moyen  de  flotteurs,  ou  par  les  soins  de 
l'ouvrier  préposé  à  la  surveillance,  qui.  à  chaque 
couture,  c'est-à-dire  a  l'entrée  d'une  pièce  dans  la 
cuve,  verse  ou  fait  couler  une  quantité  de  solution 
correspondante  au  pourcentage  nécessaire  d'après  le 
poids  de  la  pièce.  Ln  marchant  avec  un  flotteur,  il 


faut  toujours  se  guider  d'après  le  poids  du  tissu  et 
régler  la  solution  et  son  arrivée  dans  la  cuve  de 
façon  à  a  voir  à  chaque  pièce  le  pourcentage  voulu. 
Pour  la  mise  en  route  il  n'y  a  pas  de  rè-^le  abso- 
lue, du  moins  pour  le  montage  de  la  cuve  detein- 
ture;  la  solubilité  du  colorant  employé  et  son 
épuisement  qui  est  proportionnel  à  sa  solubilité, 
jouent  là  un  grand  rôle,  lui  principe,  la  cuve  de 
teinture  doit  être  montée  avant  l'entrée  de  la  pièce 
de  tète  avec  la  quantité  de  colorant  et  autres 
ingrédients  qui  resteraient  dans  le  bain  une  fois 
la  teinture  terminée;  en  un  mot  il  faut  consti- 
tuer ce  qu'on  appelle  couramment  «  le  vieux 
bain  »  puis,  dès  la  pièce  de  tète,  on  garnit  avec  le 
colorant  effectif  que  doit  absorber  le  tissu  et  ainsi 


entrée  du  tissu, 

sortie  du  tissu. 

rouleau  entraîneur. 

rouleau  preneur. 

guide  pièces. 

cloison  pour  séparer  la  partie  des- 
cendante de  la  pièce  de  la  partie 
montante. 


q-  J/ 


tuvau  de  chauffage  vapeur  directe 
ou  indirecte. 

chapeau  en  métal  perforé  pour  pré- 
server le  tissu  du  tuyau  de  vapeur. 

roulettes  guides  tissu. 


de  suite  à  chaque  pièce,  soit  automatiquement. 
Si  par  exemple  on  fait  une  teinte  à  5  p.  100  de 
colorant  effectif  et  que  sur  un  premier  bain  il  fau- 
drait 7  à  8  p.  100,  on  montera  la  cuve  avec  2  12 
p.  100  —  comme  moyenne  —  soit  pour  une  cuve 
contenant  10  pièces  de  12  kilogrammes  120  ki- 
logrammes de  tissu,  on  fera  le  montage  de  la  cuve 
avec  25  X  I2°  =  3. 000  grammes,  par  conséquent 
3  kilogrammes  de  colorant:  on  ajoutera  en  outre, 
par/.  000  litres  de  bain,  5oo  grammes  carbonate  de 
soude  calciné  et.  en  moyenne,  3o  kilogrammes  de 
sulfate  de  soude  cristallisé  :  cette  quantité  est  aug- 
mentée à  40  kilogrammes  pour  un  colorant  très 
soluble  et  elle  est  diminuée  proportionnellement 
pour  des  colorants  de  moindre  solubilité.  ! 
nissage  dès  lapièce  detéte  se  feraavec  .:  10  grammes 
décolorant  pour  10  kilogrammes  de  tissu,  soit 
600  grammes  pour  une  pièce  de  12  kilogrammes 
et  5o  grammes  de  carbonate  de  soude  calciné. 


Ed.  JUSTIN-MUELLER. 


NOIR  AZGÏQUE    ENLUMINE 


Le  colorant  et  le  carbonate  de  soude  sont  dis- 
sous avec  une  quantité  d'eau  appropriée  dans  un 
.  ;:al  à  cet  effet.  En  même  temps  on 
ajoutera  du  sulfate  de  soude,  environ  5oo  grammes 
à  i  kilogramme  :  la  quantité  de  cette  addition 
dépend  du  volume  d'eau  rajouté  au  bain,  tant 
par  l'eau  de  dissolution  du  colorant  que  par 
l'eau  entraînée  par  la  pièce  humide.  Le  sulfate 
de  soude  peut  être  ajouté  te!  quel  au  bain  ou 
en  solution  concentrée.  Comme  contrôle,  il  est 
très  utile  de  se  rendre  compte  de  la  densité  du 
bain  froid  une  fois  la  marche  bien  établie  et  de 
maintenir  le  bain  à  cette  même  densité,  en  va- 
riant, selon  le  cas.  la  proportion  de  sulfate  de 
soude  du  garnissage.  Le  diazotage  et  le  dévelop- 
pement se  font  d'après  les  données  connues  pour 
le  travail  à  la  continue  :  en  travaillant  en  boyaux 
d'après  la  méthode  indiquée,  le  bain  de  diazotage 
se  monte  par  i.ooo  litres  d'eau  avec  i  kilogramme 
nitrite  de  soude  et  3  kilogrammes  acide  chlorhy- 
drique  à  20°  B.  ou  2  kilogrammes  acide  sulfurique 
à  66'  B  .  puis,  dès  la  pièce  de  tète,  on  nourrit,  avec 
ico  grammes  nitrite  de  soude  et  3oo  grammes 
d'acide  chlorhvdrique  ou  200  grammes  acide  sul- 
furique par  10  kilogrammes  de  tissu.  Le  bain  de 
développement  se  monte  avec  200  à  25o  grammes 
de  développeur  par  1.000  litres  de  bain.  et.  dès  la 
pièce  de  tête,  on  garnit  avec  la  quantité  de  déve- 
loppeur, toujours  par  rapport  au  poids  du  tissu, 
nécessaire  pour  obtenir  la  nuance  voulue. 

Parmi  les  noirs  diazotables  à  employer  pour 
l'article  en  question,  nous  citerons  particulière- 
ment les  oxydi aminogènes  OT  et  OB  :  ces  deux 
marques  ont.  outre  l'avantage  de  donner  des  noirs 
très  pleins  et  d'être  d'un  prix  de  revient  très  bas, 
de  donner  des  enlevages  très  blancs  à  l'hvraldite. 

Les  blancs  obtenus  sur  ces  noirs  sont  beaucoup 
plus  purs  que  ceux  qu'on  obtient  sur  les  noirs  di- 
rects et  sur  les  noirs  copules.  La  marque  OT  donne 
des  noirs  noirs  et  la  marque  OB  des  noirs  bleutés. 

Dans  la  carte  d'échantillons  nous  présentons 
quelques  applications  de  ces  noirs  rongés  faites 
industriellement. 

Les  noirs  présentés  ont  été  obtenus  avec  un 
pourcentage  effectif  de  5  p.  100  oxydiaminogène 
diazoté  et  développé,  par  10  kilogrammes  de  tissu  : 

la  marque  OB  avec  40  grammes  dia-  .  ,    . 

min.»  en  poudre  CS.  '  sur  bain 

20  grammes  résorcine.  ^    monte. 

La  marque  OT  avec  diamine  CS.  5o  grammes. 
et  betanaphtol.  20  grammes. 

Après  le  développement,  le  tissu  a  subi  un  pas- 
sage en  eau  chaude  70-75°  G.  :  le  passage  peut  être 
remplacé  par  un  léger  savonnage:  il  a  pour  but  de 
faciliter  l'obtention  d'un  beau  blanc. 

Les  enlevages  blancs  se  font  à  l'hvraldite  C 
extra  ou  CW  extra. 

Les  enluminages  peuvent  se  faire  avec  colorants 
basiques  par  le  procédé  connu  —  hyraldite.  colo- 
rants basiques  avec  un  solvant  tel  que  phénol 
ou  aniline  et  tannin  :  avec  colorants  immédiats 
solubles  et  avec  colorants  oxazines. 

Les  colorants  pour  enluminages  qui   offrent    le 


plus  d'intérêt  sont  certainement  les  basiques,  non 
pas  parce  qu'ils  s'appliquent  facilement,  mais 
parce  que  nous  avons  à  imiter  les  enluminages 
sur  noir  d'aniline  qu'on  est  arrivé  à  produire  d'une 
vivacité  remarquable,  ce  qui  assura  et  assure  en- 
core, dans  certaines  régions,  un  succès  énorme  à 
cet  article. 

Je  ne  m'étendrai  pas  ici  sur  la  formule  connue 
avec  addition  de  tannin  et  un  solvant,  je  m'occu- 
perai plus  particulièrement  d'un  procédé  de  fixa- 
tion des  colorants  basiques  comme  enluminage 
par  du  sulfure-ferrocvanure  de  zinc  [t).  Ce  pro- 
cédé consiste  à  préparer  le  tissu  avant  l'impression 
en  ferroevanure  de  soude  ou  de  potasse  et  à  addi- 
tionner à  l'enlevage  un  sel  de  zinc,  du  sulfate 
de  préférence.  Pour  la  préparation  du  tissu  je  me 
suis  arrêté  à  2  kilogrammes  de  prussiate  jaune  par 
100  litres  d'eau,  additionné  en  outre  de  4  à  5  litres 
de  mucilage  d'adraganthe.  Comme  proportion  de 
sulfate  de  zinc,  j'ai  remarqué  qu'elle  est  à  établir 
pour  chaque  cas  ou  plutôt  elle  est  à  modifier  d'une 
usine  à  l'autre,  les  conditions  locales,  principale- 
ment de  vaporisage,  jouant  là  un  grand  rôle.  J'ai 
en  effet  obtenu  dans  certains  cas  des  résultats  par- 
faits avec  ôo  grammes  de  sulfate  de  zinc  cristallisé 
par  litre  d'enlevage,  tandis  que  par  ailleurs  cette 
même  proportion  de  sulfate  de  zinc  était  trop  forte 
l'enlevage  était  imparfait,  j'étais  obligé  de  réduire 
la  proportion  de  près  de  moitié  pour  obtenir  un 
enlevage  convenable.  Dans  les  rongeants  au  Isulate 
de  zinc,  l'addition  d'un  solvant  pour  les  colorants 
basiques,  tel  le  phénol  ou  l'aniline,  agit  favorable- 
ment. 

Pendant  le  cours  de  mes  essais  2).  j'ai  observé 
que  le  zinc,  soit  sous  forme  d'oxyde  ou  de  sulfate, 
est  en  présence  d'hvraldite,  fixé  sur  la  fibre,  il  l'est 
sous  forme  de  sulfure  :  en  effet  l'hvraldite  pendant 
le  vaporisage  est  décomposé  en  formant  de  l'hy- 
drogène sulfuré,  respectivement  des  sulfures  qui 
avec  les  sels  de  zinc  se  combinent  en  formant  du 
sulfure  de  zinc. 

Le  sulfure  de  zinc  lui-même,  comme  il  a  déjà 
été  constaté  antérieurement  3  .  rixe  partiellement 
les  colorants  basiques.  En  présence  de  prussiate 
la  fixation  est  néanmoins  plus  parfaite,  la  couleur 
est  plus  intense  et  plus  vive. 

Vu.  d'une  part,  la  formation  de  sulfure  de  zinc, 
d'autre  part  celle  de  prussiate  de  zinc,  nous  avons 
la  formation  sur  la  libre  d'un  complexe  — ferro- 
cyanure-sulfure  de  {i?ic  —  fixant  les  colorants  ba- 
siques. 

Le  blanc  de  l'échantillon  préparé  en  prussiate  a 
été  obtenu  avec  iy5  grammes  d'hvraldite  CW. 
extra  par  litre,  formule  habituelle. 

Sur  préparé  au  prussiate,  ce  blanc,  par  suite  de 
la  formation  de  ferrocyanure-sulfure  de  zinc,  est 
plus  beau  que  sur  non  préparé. 

L'enluminage  se  fait  d'après  la  formule  sui- 
vante : 


(1)    Justin-Mueller,     Société   industrielle   de  Mulhouse, 
comité  de  chimie,  juin   1907. 
c.  cit. 
.-!    Balanche,  Bulletin  de  Rouen,  1878,  p.  577. 


IDENTIFICATION    DES   MATIÈRES  COLORANTES   SI  R    LES   FIBRES  VÉGÉTALES      11 


Bleu  : 

3oo  grammes     ....  bleu  méthylène  nouveau  \ 

4  litres eau  de  condensation  bouillante 

1  litre glycérine 

5  litres mucilage  d'adraganthe 

Chauffer  pendant  20  mi  nu  tes  au  bain-mariepour 

bien  dissoudre  le  colorant,  laisser   refroidir   puis 
ajouter  : 

10  litres hyraldite  CW  épaissi 

1   kgr.  200.     .    ' sulfate  de  zinc  cristallisé 

Avec  la  rhodamine  ("1  G  à  90  grammes  au  litre 
d'enlevage  on  obtient  un  beau  rouge,  mais  j'ai  re- 
marqué qu'il  faut  pour  ce  produit  le  minimum 
de  réducteur,  autrement  il  se  réoxyde  difficilement, 

par  exemple  : 

120  «r rhodamine  6  G 

400  ce eau  de  condensation  bouillante 

100  — glycérine 


5oo  gr nu 

.     .     .     .      Ii 
60  gr 

Il  tant  en  outre  éviter  le  nuançage  avec  du  jaune 
qui  ternit  la  rhodamine. 

Hyraldite  CW  épaissi. 
10  kilogrammes.     .     .     .      hj  rai  lit  ■  '  '  \\ 

20  litres épa  l'amidon 

adraganthe 

Chauffer  au  bain-marie  1  y  raidi  te 

puis  ajouter  3  litres  glycérine. 

L'échantillon  sur  noir  préparé,  teint  avec  oxv- 
diaminogène  OT,  a  été  imprimé  frotté)  avec  un 
enlevage  blanc  contenant  par  litre  3  )0  grammes 
d'hvraldite  C  extra.  Dans  les  deux  cas  on  a  vapo- 
risé après  impression  au  petit  Mather-Platt  à 
102/104"  C  pendant  3  minutes  environ,  | 
comme  habituellement. 


NOTE    SUR  LA    FIXATION    D'INDIGO  SUR    LES  TISSUS 


A  prepos  de  la  note  de  M.  Jeanmaire  sur  une 
couleur  à  l'indigo  se  fixant  sans  réducteur,  parue 
dans  le  numéro  de  décembre  1007  de  la  Revue,  je 
ferai  observer  que  j'ai  employé,  dès  iqoo.à  la  .Ma- 
nufacture Konchine  un  bleu  composé  d'indigo 
broyé  et  de  soude  caustique  épaissie  avec  un  mé- 
lange de  british  gum  et  d'amidon  grillé  Pli  ca- 
cheté n°  1 172  publie  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
industrielle  de  Mulhouse,  moi.  p.  5i5).  La  fixa- 
tion se  faisait  par  un  passage  de  2  minutes  et 
demie  à  4  minutes,  selon  l'intensité  du  bleu,  dans 
un  Mather-Platt  ordinaire  complètement  purgé 
d'air  par  une  entrée  suffisante  de  vapeur  directe. 
Paul  Wu.uklm, 
.Manufacture  N.  N.  K.onchine,  à  Serpoukhoff. 

Nous  avons  communiqué  ce  qui  précède  à 
M.  Jeanmaire  qui  nous  a  fait  la  déclaration  sui- 
vante, avec  prière  de  l'insérer  : 

M.  Jeanmaire  reconnaît  le  bien  fondé  de  la  ré- 
clamation de  priorité  de  M.  \Yilhelm,  en  tant  que 
procédé  de  fixation  de  l'indigo,  et  lui  exprime  ses 
regrets  de  ne  l'avoir  pas  mentionné. 


S'il  l'avait  totalement  oublié,  c'est  que  M.  Wil- 
helm,  aussi  bien  qtie  M. Grosheintz, qui  fut  chargé 
parle  Comité  de  chimie  de  la  Société  industrielle 
de  Mulhouse  du  rapport  sur  le  pli  cacheté  en  ques- 
tion, paraissait  attribuer  la  réduction  de  l'indigo  à 
du  glucose  provenant  de  la  décomposition  partielle 
des  épaississants  en  jeu:  dextrineou  amidon  grillé. 

M.  Grosheintz  termine,  en  effet,  son  rapport 
comme  suit  :  «L'idée  de  réduire  l'indigo  par  le 
glucose  et  la  soude  au  vaporisage  est  loin  d'être 
nouvelle,  mais  je  ne  sache  pas  que  ce  procédé  ait  été 
pratiqué  et  réussi  en  grand.  C'est  son  ex 
courante  qui  constitue  le  caractère  noir,  eau  de  cette 
fabrication, et  il  me  semble  qu'à  ces  différents  titres 
le  pli  de  M.  Paul  Wilhelm  mérite  d'être  publié.  « 

M.  Jeanmaire.  au   contraire,  dans  la  petite  note 
qui  a  paru  dans  la  Revue,  avait  simplement  pour 
but  d'avancer  que  l'indigo,  en  présence  de  soude 
caustique,  est    réduit    par   la  vapeur  seul 
le  secours  d'aucun  réducteur. 

A  cet  effet,  il  avait  eu  soin  de  dire  que  sa  cou- 
leur se  composait  d'indigo  et  de  soude  caustique, 
avec  ou  sans  addition  d'épaississant. 


IDENTIFICATION"    DES    MATIÈRES    COLORANTES    SUR    LES    FIBRES    VÉGI    V 

Par  M.  A.    GREEN. 


En  igoS,  l'auteur  a  décrit  une  méthode  pour  identi- 
fier les  colorants  sur  les  fibres  animales  (R.  G.  M.  C, 
1905,  p.  335).  Si  l'on  essaie  de  l'appliquer  aux  colo- 
rants sur  les  fibres  végétales,  diverses  difficultés  se  pré- 
sentent, qui  proviennent  plus  spécialement  de  l'action 
exercée  parles  mordants  sur  les  propriétés  des  colo- 
rants et  de  la  différence  d'affinité  de  ceux-ci  puur  les 
deux  sortes  de  fibres.  Plusieurs  colorants  basiques,  par 
exemple,  teints  sur  laine,  sont  facilement  réduits  par 
l'hydrosulfite  de  soude,  tandis  que  sur  le  coton  moi- 
dancé  au  tannin  ils  sont  à  peine  attaqués  par  ce  réactif. 
Les  colorants  basiques  ainsi  fixés  ne  peuvent  pas  non 
plus  être  démontés  par  l'acide  acétique,  comme  ils  le 
sont  sur  laine.  Dans  le  cas  de  cette  dernière,  les  leuco- 
dérivés  restent  en  grande  partie  fixés  sur  la  fibre  et 
peuvent  y  être  réoxydés,  ce  qui  souvent  n'est  pas  le  cas 
avec  le  coton.  Il    est    nécessaire    d'ailleurs  de    ne    pas 


oublier  que  les  couleurs   p  niprennent  un 

grand  nombre   Je  groupes   distincts,  dont  certains  ne 
sont  pas  lir  laine.    Il  ne  >n    plus 

perdre   de  vue  que  le  procédi  s'appli- 

quer aux  couleurs  d'impression  con 
par  teinture.    Le  problème  ainsi  pose  est  ;  lus 

1  résoudre  que  quand  il  s'agit  de  couleurs 
sur  laine.  * 

Les  points  suivants   sont  à  remarquer 
ment.    Pour   remédiera  la   difficulté    que    prés 
mordant  au  tannin,  celui-ci   a  dû   être   détruit    par   la 
soude  caustique  bouillante,  et   pour  en 
d'enlever  la  matière  colorante  c  du  sel 

marin.    Les  colorants  basiques  se    ITOU 
fibre  à  l'état  de   bases    libres,  qu'o 
ébullition  avec  de  l'acide  acétique 
l'acide  formique  étendu.  Bcaucoi 


12       IDENTIFICATION    DES   MATIERES   COLORANTES   SIR   LES    FIBRES   VÉGÉTALES 


sont  insensibles  à  l'action  de  la  soude  caustique  salée, 
mais  il  est  des  colorants  pour  mordants,  comme  le 
rouge  turc,  qui  sont  décomposés  en  partie.  Dans  de 
pareils  cas,  l'extrait  à  l'acide  formique  ou  à  l'acide  acé- 
tiquen'aura  pasgénéralementla  couleurdela  fibre  teinte. 
Pour  êvi ter  toute  possibilité  d'erreur,  il  vaut  mieux,  si  le 
colorant  est  enlevé  d'une  manière  appréciable,  ajouter 
à  l'extrait  acide  une  solution  de  tannin  :  s'il  se  forme 
un  précipité  coloré,  on  a  affaire  à  un  colorant  basique. 

Comme  on  l'a  déjà  fait  remarquer,  nombre  de  colo- 
rants basiques  fixés  sur  tannin  ne  donnent  pas  de  leu- 
codérivé  par  réduction  à  l'hvdrosulfile,  ou  bien,  s'il  y  en 
a  un,  il  se  dissout  et  la  réoxydation  sur  la  fibre  n'est 
plus  possible.  Pour  obvier  à  cet  obstacle,  l'auteur  a 
trouvé  que  la  meilleure  méthode  était  de  transporter  le 
colorant  sur  laine,  et  à  faire  sur  cette  fibre  les  essais  à 
l'hydrosulfite  et  au  persulfate,  au  lieu  de  les  faire  sur 
le  coton  primitif.  Le  transport  d'un  colorant  basique,  du 
coton  à  la  laine,  est  facile  et  rapide,  quand  on  a  détruit 
ou  éliminé  le  tannin.  Ce  mode  opératoire  présente  de  plus 
l'avantage  que,  dans  le  cas  de  nuances  pâles,  le  colorant 
d'un  fort  échantillon  de  coton  peut  être  ramené  sur  un 
faible  échantillon  de  laine,  de  manière  que  les  essais  de- 
viennent plus  nets.  Si  la  matière  colorante  est  consti- 
tuée parun  mélange,  la  possibilité  se  présente  de  séparer 
les  divers  colorants  qui  le  composent,  car  il  est  probable 
qu'ils  n'ont  pas  la  même  affinité  pour  les  deux  fibres. 
Dans  le  cas  des  colorants  acides,  on  a  aussi  adopté  la 
méthode  de  transfert  à  la  laine,  avant  les  essais  à  l'hy- 
drosulfite et  au  persulfate. 

Lne  classe  décolorants  qui  occupe  une  position  en 
quelque  sorte  intermédiaire  entre  les  colorants  basiques 
et  les  colorants  pour  mordants,  puisqu'ils  renferment 
les  groupes  caractéristiques  des  deux  classes,  sont  les 
colorants  de  la  série  de  la  gallocvanine  et  les  couleurs 
au  chrome  de  la  série  de  la  rosaniline.  Traités  par  la 
soude  salée,  puis  par  l'acide  acétique  étendu,  ils  se  com- 
portent comme  les  colorants  basiques,  sauf  qu'ils  sont 
moins  complètement  extraits.  Les  extraits  à  l'acide  don- 
nentavecle  tannin  un  précipité  plusfin  et  moins  net.  Ils 
se  distinguent  des  colorants  basiques  ordinaires,  à  ce  qu'il  s 
ne  peuvent,  comme  ceux-ci,  être  transportés  sur  laine. 

Pour  les  colorants  qui  n'appartiennent  ni  à  la  classe 
rants  basiques,  ni  à  celle  des  colorants  acides, 
les  essais  de  réduction  et  d'oxydation  doivent  être  faits 
sur  le  coton  lui-même.  Une  difficulté  considérable  s'est 
présentée  dès  l'origine  dans  l'application  de  l'hvdrosul- 
file, à  cause  de  la  résistance  considérable  que  certains 
colorants  azoïques  présentent  à  la  réduction  et  tout 
particulièrement  ceux  qui  sont  formés  directement  sur 
la  fibre.  Cette  difficulté  a  été  surmontée,  en  se  servant 
delà  propriété,  connue  depuis  peu,  que  le  pouvoir 
réducteur  des  hydrosulfites  est  exalté  par  la  présence 
de  très  petites  quantités  de  matières  colorantes  ou 
autres  corps  réductibles  :  les  plus  actifs  sont  l'écarlate 
d'induline,  l'alizarine  et  l'anthraquinone.  C'est  ce  der- 
nier corps  quia  été  reconnu  le  plus  convenable,  parce 
qu'il  ne  salit  pas  le  colon  et  qu'ajouté  à  la  solution 
d'hydrosulfite  en  très  petite  quantité,  il  constitue  un 
réactif  (hydrosulfite  Xi,  qui  effectue  dans  tous  les  cas 
complètement  la  réduction. 

L'auteur  n'a  pu  arriver  à  trouver  une  méthode,  qui 
permette  de  distinguer  les  couleurs  substantives  appli- 
quées directement  et  celles  qui  ont  été  fixées  par  un 
développement  ultérieur,  par  union  avec  les  diazoïques 
ou  par  un  traitement  à  la  formaldéhyde,  etc.  Dans  tous 
ces  cas  le  coton  blanc  est  plus  ou  moins  sali,  quand  on 
le  fait  bouillir  avec  l'essai  teint  en  présence  de  savon 
ou  de  carbonate  de  soude,  et  bien  que  le  degré  de  salis- 
sage   soit  souvent  très  inférieur  avec  des  couleurs  déve- 


loppées ou  fixées  qu'avec  les  couleurs  non  développées, 
et  qu'on  puisse  s'en  servir  dans  certains  cas.  pour  les 
noirs  parexemple,  comme  procédé  dedifférenciation,  on 
ne  peut  baser  une  méthode  absolue  surce  phénomène. 

Il  est  clair  que  les  colorants  ainsi  développés  ne 
différent  pas  chimiquement  des  colorants  de  la  même 
composition,  préparés  directement  et  appliqués  en  na- 
ture sur  la  libre,  et  qu'il  n'y  a  pas  de  méthode  capable 
de  distinguer  les  deux  cas. 

Pour  identifier  les  colorants  au  soufre,  à  défaut  d'une 
méthode  meilleure,  l'auteur  fait  l'essai  bien  connu  au 
sel  d'étain. 

Réactifs. 

Ammoniaque  étendue,  i  :  ioo  —  1  centimètre  cube 
ammoniaque  concentrée  et  100  centimètres  cubes  eau 
distillée  (d  = 

Soude  caustique  étendue.  —  10  grammes  soude  caus- 
tique dans  ioo  centimètres  cubes  eau. 

Soude  caustique  salée.  —  10  centimètres  cubes  solu- 
tion de  soude  à  35-qo  " ,„  NaOH  et  ioo  centimètres 
cubes  solution  saturée  de  sel. 

Acide  formique  a  qo  p.  ioo.  — Acide  commercial. 

Acide  formique  étendu  i  :  ioo.  —  i  centimètre 
cube  acide  formique  ..  :■  et    ioo  centimètres 

cubes  eau  distillée. 

.  chlorhydrique  étendu  1  :  20.  —  5  centimètres 
cubes  acide  chlorhydrique  3o  p.  100  et  100  centimètres 
cubes  eau. 

Solution  de  savon.  —  10  grammes  savon  et  3oo  cen- 
timètres cubes  eau. 

Solution  de  tannin.  —  10  grammes  tannin  et 
10  grammes  acétate  de  sodium  dans  100  centimètres 
cubes  d'eau. 

Solution  de  chlorure  de  chaux.  —  Solution  fraîche  à 
5°  T\v. 

Hydrosulfite  A  (comme  pour  la  laine).  —  Solution 
à  10  p.  100  d'hydrosulfite  NF  ou  d'hydraldite,  ou  bien 
à  5  p.  100  d'hydrosulfite  NF  conc.  ou  de  rongalite. 

Hydrosulfite  fîteomme  pour  la  laine). —  La  solution 
précédente  acidifiée  avec  1  centimètre  cube  acide  acé- 
tique glacial  par  200  centimètres  cubes. 

Hydrosulfite  X.  —  5o  grammes  hydrosulfite  NF 
conc.  ou  rongalite  dans  125  centimètres  cubes  eau 
chaude.  Broyer  1  gramme  anthraquinone  en  poudre 
fine,  et  mettre  en  pâte  avec  un  peu  de  s 
galite.  Ajouter  cette  pâte  à  la  solution  chaude  et  chauf- 
fer une  à  deux  minutes. i  90°.  Mettre  a  5o  1  centimètres 
cubes  avec  de  l'eau  froide,  et  ajouter  1  centimètre 
cube  et  demi  d'acide  acétique  glacial.  Mettre  dans  un 
flacon  bien  bouché  avec  un  bouchon  graissé.  De  temps 
à  autre  le  réactif  sera  essayé  sur  du  coton  teint  en  bor- 
deaux d'a-naphtvlamine.  qui  devra  se  décolorer  après 
une  ebullition  de  une  à  deux  minutes.  On  peut  rem- 
placer l'anthraquinone  par  la  [i-oxyanthraquinone, 
qu'on  peut  employerde  même,  ou  en  la  dissolvant  dans 
un  peu  d'alcool. 

Solution  de  persulfate.  —  Solution  saturée  à 
persulfate  de  potasse,  ou  solution  à  2   p.   100  de  per- 
sulfate d'ammoniaque. 

Chlorure  d'étain  acide. —  100  grammes  de  proto- 
chlorure d'ètain,  100  centimètres  cubes  acide  chlorhy- 
drique à  3o  p.  100.  5o  centimètres  cubes  d'eau. 

Pour  les  colorants  au  soufre,  on  peut  remplacer  ce 
réactif  par  une  solution  concentréede  chlorure  de  titane. 

Mode  opératoire. 

Généralités.  —  Toutes  les  réactions  se  font  dans  des 
tubes  à  essais,  avec  des  échantillons  de  1  et  demi  à 
trois  quarts  de  pouce  carré,  qu'on  recouvre  d'un  demi 
à  2  pouces  du  réactif.  Le  degré  de  démontage  est  appré- 


IDENTIFICATION    DES   MATIÈRES  COLORANTES   SUR   LES   FIBRES  VÉGÉTALES       i3 


c 
1 

a 
î 

■d 
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'B. 

4)    >* 

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k-1 

D. 

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IJ 

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S 

>s>  "° 

X  o 

"O  o 

y        -S, 

2     -« 

La 
couleur 
réduite 

est 
bleue, 
rede- 
vient 
jaune 

exposi- 

à  l'air. 

S                           ax  iMiuw  \\  i  i 

La 
couleur 
réduite 

est 
brune, 
rede- 

orange 
par  le 

persul- 
fate. 

(T,                                                           -\\    .">  | .     ii  11 

■"'s  •.[MMv/riv    a:>x\  mu 

La 
couleur 
réduite 

est 
jaune  ou 
jaune 
bru- 
nâtre. 
AlouCr 
dans  les 
cendres. 

»                          M  >  no  iv'  -H'  siuepjoiu 
■■ns  3SH5Id  HO  S3NIVH0 

£-5 

La   couleur, 

après  réduction, 

ne  peut  pas  être 

diazotée 

ni  développée. 

3»AB  oaddO|3A3p  jl.Vl'I.l  IV1  M.l 

'»»  'S  3NIAV1JOIHX 

t~                   "ni/vin i  aNnvI 
xo.t.av"i:>  -.-in  n  i"     ■■  ■    i 

'.1     IM1V\  l'I     1    I\||.|      l\    l\  1 

"JXIlvYNO'H!    )     Ml     r.    1\  1 

'MXIVm.l'.M.  :  NI    ) 

La  couleur. 

après 

réduction 

hydrosulfite, 

peut  être 
diazotée  et 
développée 
rouge  avec 
?-naphtol. 

•aja  "nw  1M  '.IV  IV f 
'   1 1  1 1  >l  <  >  3  X  .  1 V 1' 

m           's.  'o  noxoo  aa  i  \   \  i 

'aupjosaj  no  (ousud 
JEd  aaddoiaAap   3\n.nviM,l 

Production 
de  H4S. 

A  prés 
réduction 

hydrosulfite, 
la   couleur 
primitive 
est 
rapidement 
restaurée 
par  l'air  i 
Mal.  color. 
sulfurée. 

S3dxv>io  i.a  feHNnvf 
„,         ''i3  'a>i.i  lus    i\  [ooihx 

i      [90>IAd 

'aNanoixva 

.1  V1UIIV1ÏI 

pas 

ution 

aï  ; 

Couleur 

Cr 

présent 
dans  les 
cendres. 
Couleur 
Mor- 
dant 
Azo. 

°'3  "IOZVAVI3  'XNVWVKJ 
3NIA  V'I.-I  "1'-1  'OO  'H 

'axmv/riv  hs.ivI" 
'3HTO}ih:>  3a  aoNVHO 

couleur  ne  revien 
ou  persulfate. 
nie  Azo  (compren 
.   Bouillir  avec  sol 

Couleur 
enlevée. 
Cou- 
leur 

Azo 

lubie. 

•(ajqtl  L-i  ins  auijoi) 

-    aNiaimoio>i.i.i\?ir)\v>iono 

aNIlINVHlIXV.I/.lIÏ  HONVHO 

' 

S  ■-''1    ■ 

«  ï  Su 

o"«-a  " 
S<5-5  a 

o    | 

Cr 
ou  Cu 
présent. 

Mat. 

color. 

Azo 

directe 

après. 

S3KOHH3 

-                                                n°SHHAI.13 

'siuapa.i.il         | 

Décoloration    et 

par  air 

Matière  color 

Groupe  Stilbène 

de  savon  et  ce 

Ni  Cr  ni  Cu 

présent  : 

Matière  color. 

Azo    directe 

non  traitée. 

•aia  'aNTKVHAci  30NVMO 

'saoNvao  'iinvki  saNnvl 

l3  SNIHVia  'OOXCO  0Z.M3H 

'saox\  >i< . 
-                »3  axairn.is  satjnvl 

39XVMO 

i3  axaiAmox  sxnvf 

•5INI1MVSAMII    i 
'3NIX3HJOSANII.Ï 

La  couleur  est  enlevée 

complètement  ou  en  grande 

partie,   donnant  un  extrait 

acide  coloré,  qui  est  précipité 

par  une  solution  de   tannin  ; 

Matière  colorante  basique. 

Transférer  à  la  laine  et  bouillir 

avec  hydrosulfitu  lî. 

Laine 

décolo- 

d'une 
façon 

stante    : 
Groupe 
Azo. 

'313  'S.i.MVf  aX.iY'f 
2                            'NINNVX  30NVH0 

'jixiaiosAMn  > 

"=  >  S* 

Non 
décolorée. 
Les 
solutions 
concentrées 
SCHH*  et 
alcooliques 
sont  fluores- 
centes 
Groupe 
Acridine. 

'3)3  '3XiaiaDV  39XVMM 

o,                  'aNiai'aov  aNnvf 

'3NIAVI.10/X   1,1 
"aNIHdSOHd 

Hgl 

à  i 

as. 

•*>                                       '3XIKVrt.1V 

La  couleur  est  complètement 
détruite  ;   les  solutions  alcaline  et 

acide,  ainsi  que  la  libre,  sont 

incolores.  Traiter  la   libre  originale 

par  le  sulfure  d'aminoniuni. 

D  " 

'3xri.inxiAV'ia 

Pas  de 

décoloration. 

Expériences  pour 

Al  dans  les 

cendres. 

•o                                   'X  3XI.W    !  lulll  1 

■"               'v  3Ni>iv?riv  axiivf 

Fibre 

Pré- 
sence 
deCr 

d..ns  les 
cendres. 

'  qniO|d  ap  ait-la-- ni  t 

*             awo'HHO  3<i  aoNvao 
no  3iïo>iho  au  a\ 

g 

La  couleur  est 
transférée  à  la 
laine  :   matière 
colorante  acide. 
Bouillir  la  laine 

rhydrosulfite  B. 

Décolo- 
ration 
pt-rma- 
nente  : 
Groupe 
Azo. 

•Dia  'g  'At  anxvM'i 
'xainxi  ax.i\  I 

Pas  de 
décolo- 
ration : 

Py'rone 
line. 

HNisoa  aoxvxn 
'axrioxi.iô  ax.n  1 

couleur 

n  est  pas 

transfé- 
rée à  î.i 

-i  = 

3  S^ 

■uiri-i  jurpjom 
jns  3SH3cI  3a'sHXIV>I9 

i4      IDENTIFICATION"   DES   .MATIÈRES  COLORANTES   SUR   LES   FIBRES   VÉGÉTALES 


Ë 

- 

I 

a, 

- 

-       axravznv  soïhvk  nu  saNraadMiw 
"sxrHVzrrv 

•3x-i>n/riv  ; KO**™ 

■3-ciMvznv  |  gano„ 

f 1 î  ilf f  =  ô^5 

-           ->j    l?^   s]    no    lojqdrariiiq    31    jrd    aaâdo] 

axi  : 

- 
S    è 

~  -'  i  :    3  » 

:                                       OOKLNIOIHJ    ]   3I^3niui 

=                                                     3K300IHX  3\"ld.Ta 

a  - 

:  S  I 

;  - 

U  s 

:   :    - 
U      O 

■3J3  -aKOXHD  X.TV3a>10H 

;                   'ixvnisa  airoaao  aa  a  osera 
•3Konhd  au  aoaoa 

1      -  < 

"axiai-ixvo»ii\  |  acml 

'SNKIISl!IVli01H3  '  ■*-<-•» 

'axiiïviA.iHdvxvHdiv  xii  va  a 

■axrciJCVHiixvNYd  aoacra 

*                               ;:x:;ma  33x0a  aonca 

z  "ï 

u  _ 

■a»a  '3XJ  S3i 

axiN 

'axiKvia  3>uh   i 
'asaarcvs  3 

'>ax.;sHr>    - 
*-                                         'ozv; 

'S31VTSY33 
'3DXOJ  OZX3H 

axiiuia  ,  -31v-; 
'3xi>i-id>i.id  ozxaa 

--  ^ 

E  6 

_  : 

-                                                               SHNVl  30.10U 

i=  E      -     ^  = 

'--,':'  'aNIOVNSHO 
n                                                      '391^30  '3X1 

'3XHH333 
•V1X30VK 

i- 1  ^ 

■**»  'a'ax.iax  ao.ioî 

*•                                                                 i.MZv     ' 

faxixvaaY; 

*  "  ■■  «■* 

•a»3  'sajoaraav  saoacra 

'3X1KYS]>1I 

loirs 
■?axiitvaoH'a 

til 

|   _.  "_   ï^ç^ 

u    -J    o 

■»'  '533x0a  saonon 
■ 

'xsrrriraa 

3X:33Ca3  Ç;U.Y'TSYL>3 

ïTroNaa  aa  s^o's 

'3Xl~G>mi.\"H3 

'axixoiHd  ';ax> 

IDEN 


tCATION   DES   MATIÈRES  COLORANT]         I   R    |  |  rALES 


H 

j' 

if  a 

CÙ    D 
U 

«■Sa 
u  >  "à 

1  ï  «u 

a,  •_,  ■=  ■*'  v.  -  *  ? 

•:i\-i>[iii'. 

| S^o||||ïl 

_           a.Mravzi  p 

>l::    2NIHV  /i  i 

s  a  en  ^  i*  â    . 

g  3  X  <  %  i  Z 

™       rr    ~*  ^  ^ 

ISgUnig 

i  .   1. 1  i      a>ti 

^                 '1  V 1  M  \    '[   [V        !'    Il, 
'  SI  SI  M  \  /  1  r. 

;i\I>U  /IH          l!,,|i       |       :    , 

u  S -j  .'5  î  . 
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i     "z.  U  »    .  •-'  •  -  -5   - 
g,  gd,  „  o  «  .2  «  *  «,  *• 

■ô  |  aj  -j  a  1  ^'  <=  ^  -J  a 

- 

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5  «.s  S 
U  *    _  u 

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Mj~ 

IN  1M.I 
•Ilîo:     1                       hi,i,,.i 

: 

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,3-  5<3    '"- 

-                ' :i x i  m \  /n\  ;in,i>lio.i 

i" 

2  §,o 

Ègo"l1^||i 

_                      -  rawo'SH    .in 
raiiaDsaiNHaa  >  i>u  sai 

fl 

'ilXIMH  1  S\  SOÎ1    '--1  3NIKVX0 
"IIS  \  ni 

10ZVH01H3    :ii:||\ii m  » 
o>                                                           ii'lSll  ) 

:  saraas  saa  sia-ioiA 

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Z  °*  O  •§  .* 

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'ancHiHO  aa  xmoiA 

^ 

-                                                                 IS.1M.I 

•msiivvtivm  .i:ri\i 

HXIXVÀJnTlX  ') 

1 

^  - 

S  .2  S  S  ?•  S  2 

'31=      S.1X\   I"    M 

WMffJ 

•310  "|\    (.SIS    1    ) 
■"           •                  "1  V/S :.IH    .    3I310IA 

'  i  :-i  ' 

rioi.v 

j 

'la    ;i.IOM.I()Ii;iH   ■XIWV.L 

*                   •                      -]>"    '    !    nnli 

IS1  1   ICOH    i    i 

'.■l\  1  iahj  m   ' 

£'IHu^ 

»                                              "IXl'Il 

>  - 

3  S  A  8  S 

'saaiow  sxaioiA 

3 
5^ 

2  à  «S  S 

•v  1 

iG      IDENTIFICATION   DES   MATIÈRES   COLORANTES  SUR  LES   FIBRES  VÉGÉTALES 


1 

> 

■a 

'3 

a1 

*o 

3 

S 

c 

3 

►3 

c 

*—  y 

Couleur  non  changée  ou  changée 

en  teinte    plus  hrune  ou  pins  bleue. 

Mat.  col.  Mordant  Anthracène 

ou  vap  A  rit /trace ne  (aussi  Outremer). 

Bouillir  avec  acide  formique 

(yo  :  .oo). 

Couleur 
peu  changée. 

Epreuve 
des  cendres 

«,                                             •aNH'HHXNVNVAD 

aNaaHXNvaNi 

Présence 
de  Cr  en 
cendres  : 
Mat.  col. 
Aliza- 

sur  Cr. 

■j^  ap  îuEPJoui  ans 

axaay^Hj.xv 

n0  S3NixvAD-axi>ivznv  snaaa 

txiavznv  naaa 

Couleur  enlevée. 

Al  dans  les 

cendres. 

lîpreuve 

i  l'acétate  de 

plomb. 

l5^8^! 

1V.P  luBpjoiu  Jns 

*>                       'aNaDvnHj.xv  ) 

no  S3NINVA3  (  naaa 

HNIHVZriV    l 

Pro- 
duction 
de 

-                                        '^aKa'axao 

Couleur 
.  hangée 

verdàtre, 

qui  peut  être 
diazoté  et 
développé 
en  rouge 
par  le 
béta- 
naphtol. 
Couler 

Primuline. 

^.                                                           'auiuiEiA'iqdEu 
jaqia.l  obae  aaddo]aAap  axnnWI'Hd 

J'I       E 

3      ."«•O 

o  'S"  *  - 

Pas  de  H^S. 

Chauffer  la  fibre 

soigneusement 

dans  éprouvetto 

sèche. 

Pas 
de  vapeurs 

Cr.  dans' 
les  cendres. 

Thiazine 
ou  Oxazine 

Mordant 
(ne   fait  pas 

partie  du 
groupe  6). 

•Dla  'aNISHHdOTIVO 

'axiH<naa  \  _„„„ 

3NIHVZOV    S   ua  m 

'XNvniHa 

Pro- 
duction 

de 
vapeurs 

lettes. 

~                                                                   'OOICINI 

Produc- 
tion 
de   H*S. 
Mat.  col. 
sulfurée. 

•3»3'a>ranos  axaoo'HA.i 

S                      'axaoomx  'axa.noi.i.vM 

'xviaaiMHi  saaaa 

on.  La  couleur  ne 
as  par  l'air  ou   le 
Groupe  Azo.   Bouillir 
lution  de  savon 
blanc  mercerisé. 

Le  coton 

blanc  n'est 

pas  teint. 
Couleur 
enlevée 

_     par 

ebullition 
de 

pyridine  : 

Couleur 

Azo 

insoluble. 

2                              axinisixvia  naia 

v"up. 

Présence 
de  Cr  et 

Cu. 
Mat.  col. 
directe 

Azo 
traitle 
après. 

SHItO'HHD 

°>                                        no  saHAino 

sluapaaajd  sa-T 

Décolorât 

revient  \ 

persulfate. 

et  coton 

•a  s^ 

ois  'OOYDIHD 

'aNiiïvxo  'aixvia 
*>                    'iozv>ioihd  amivoioD 

'OOXOD  'O/X'JH 

'axnnvia  aa  saaaa 

La  couleur  est  enlevée  complètement  ou  presque,  donnant  un 

extrait  acide  ctdoré,  qui  est   précipité  par  la  solution  de  tannin  : 

Mat.  col.  basique  (sur  tannin  ou  autre  mordant),  ou  Mat.  col. 

Mordant  basique.  Bouillir  avec  sel  de  soude  caustique, 

bien  rincer,  et  bouillir  avec  un  petit  morceau  de  laine  blanche 

et  de  l'eau. 

La  laine  n'est  pas 

teinte.  Présence  de 

Cr  dans  les  cendres  : 

Mat.  col. 

Mordant  basique. 

hydrosulfite   X. 

Décolora- 
tion lente. 
Couleur 
revient 

seulement 

fate. 

Groupe 

Tri- 

phéuyl- 
Méthane. 

?-                            ■aitouHD  aa  naia 

Décolora- 
tion. 
Couleur 
revient  à 
l'air. 
Groupe 
Oxazine. 

•ai»  'axa>M 

*>                               'axixsaaaD  naaa 

'axixvADonvo 

Décolora- 
tion. 
Couleur  ne 
revient  pas 
à  l'air,  mais 

revient  au 

persulfate. 

Groupe 
Triphènyl- 

m et  ha  lie. 

•aqa  'axiXVAOOXaS 

„                         'asionôN.ix   i 

'xmx  aa    ,  .iaia 
'vraoxoiA   ! 

Couleur 
devient 
rouge  juste 
avant  de  se 
décolorer. 
Couleur 
redevient 
violette  ou 

bleue  : 

Mai.  col. 

Azo 

Safranine. 

•oia  'axizvia  ) 
'aNoaxixHdVN  (  w™ 
•s.ixvf  (  *la:lH 
'axioaxi  / 

Décoloration. 

Couleur  revient  par 

exposition  à  l'air  ; 

Groupe  Aziite, 

Oxazine 
ou    Thiazine. 

'^s  'OSO>IXIN    \ 

'a.MianaoH'H 
'aAsa>iD  'aoxoa     naia 
'vaoaaaw  aa  \ 

„       'axaiAXMHtivxaiM 'aiva   ' 

'axizvaxi 

'IH.ÎVD   \ 

>   fiTTcr 

aNsriAHxaw  nva.\noM  t  ua  ia 
axa'iAHxaiï  / 

2  ^ 

5 

L'extrait 

est  sans 

couleur 

et 

demeure 

à  l'acidi- 

FeCl3' 
donne  un 
précipité 

bleu. 

«                               assnïia  aa  naaa 

j  i  i 

% 

3 

Transporté 
sur  la  laine, 

le  bleu  est 
décoloré  par 
l'hydrosulfite 

<  l 

1 

S  "S,  j 

•saïa.iaos 
"o  sxnvoiv  Siiaaa 

IDENTIFICATION  DES  MATIÈRES  COLORANTES  SUR  LES  FIBRES  VÉGÉTALES       17 


1 
tj 

a 

P5 

-g 
g" 

II 
■gw 

u 

c   £ 

là 

.-fck 
1£   . 

U  0 
g*1 

3    * 

Teinte 

verte  re- 
vient à 
l'air. 

as                                                                           inofp» 
OSAI   ;.1M-.|>I||.IA'YI|\'I 

Couleur 
réduite  est 
marron 
foncé. 
Teinte 
verte  re- 
vient à 
l'air. 

*                           'aNa'HHXNvai'HiA 

Couleur 
réduite  est 
olive  bru- 
nâtre. Pro- 
duction 
d'H'JS 

épreuve  à 

l'acétate 

de   plomb. 

-                         'HNrçraHXNVArco 

=  -S 

si 

Couleur  réduite  est  brune. 
Teinte    verte    revient    à    l'air. 
Bouillir  avec  acide  chlorhydri- 
que (i  :  20). 

Couleur 
de  fibre 

plutôt  plus 

pâle. 
Solution 

jaune 
brunâtre. 

»                              •3X:iD\>IH,T.\'V  X>ia.\ 

'aman 

Couleur 
de  fibre 
devient 

grise,  so- 
lution 

rouge.  Ni 

^1                                                   '!N  uiepjom  jns 
S  aNINY/l  IV.'I  .I.MaA 

Couleur 
non  chan- 
gée. 

incolore. 
Cr   dans 
les  cen- 
dres. 

-t-                                                  "Jf>  luEpjoui  jns 

s  a\*i>iY/riv.ti  .i,m;ia 

Couleur 
réduite  est 

rouge 
brunâtre. 

Vert 
revientpar 
persulfate 

à  lair. 

Ebullition 

HCld:2o) 

donne 

vert  bril- 
lant. 

'aNiniMiA  aNravznv 
U                                       IN.  niMii 

":IXI(|I>MA 

3  \  1  M  \  / 1  1  V 

Couleur 

verdâtre. 

être  dia- 
zotée  et 
déve- 
loppée   en 

naphtol  : 
Groupe 

Azo 

Primu- 

line. 

•OUHUEI  tunqdipouuiir.I 
«                                                   aaAE  aaddopAap 

'aNi'in  iMM.i 

Décoloration. 
Couleur    revient    à 
Van. Groupe  Azine, 
Oxazineou  Thia- 

;,„?.   Epreuve 
à  l'acétatedeplomb. 

'~o    Se" 

•aja  'a\'I>lV/ri\  tl\l 

'anônixvTivD  x>iha 

Jï  S'ï 

"lONOIHX  l-1 

0                      a>ianos  '3xa9o>iArT 

aNaooiHi  'Mxa.i'H  i\  m 

'xviaaHwi  sj  m  ia 

c  a  0 

£"5  g 
lof  1 

Q  '5 1 

M 

Le  coton  blanc  n'est 

pas   teint.   Bouillir  avec 

acide  chlorhydrique 

Pas 
de  décolo- 

Présence 
de  Cr  dans 
les   cen- 
dres : 
Mat.    col. 
Azo-Mor- 
dant. 

m                             '°»3  'XNVKVia  X>I3A 

Couleur  dé- 
truite. 
Présence  de 

Fe   dans 

les  cendres. 

Groupe  Ni- 

tro. 

•=?»  '3NIX01CI  'SHKiaiïVO 

•anvsiv  ) 
•>i.ia<ivA  ',  .„„. 
ii   i  {tidx 

'aSS/ÏH  / 

0  0'  0" 

"«M 

Cr  ou  Cu ■ 

Mat.     col. 

directe 

Azo 
irait.'e 
après. 

'SaKCHHO 

no  sa'HAIilO 
iojd      1  | 

Ni  Cr  ni 

Cu: 

Mat.    col. 

directe 

Azo. 

•ai3  'aX'IrvVHOTHD  ,1>KIA 

a                           'viaivmo.i  x>iaA 

'ozNaa  im.ia 

'amwvia  x>iaA 

Couleur  enlevée  complètement  ou  presque,  donnant 

un  extrait  acide  coloré  qui  est  précipité  par 

solution  de  tannin  :  Mat.  col.  basique  (sur  tannin 

ou  autre  mordant)  ou  Mat.  col.  mordant 

basique.  Bouillir  avec  sel  de  soude  caustique, 

bien  rincer  et  bouillir  avec   laine  blanche 

et  d.-  L'eau. 

La  laine 
est  teinte. 

Cr   dans 

cendres. 
C  'ton  dé- 
coloré par 
hydro- 

sulflte  X. 
La  couleur 

nant  pas  à 

l'air 

revient  au 

persulfate: 

Groupe 

Trièhi- 

thane. 

"                       'aivoHno  a  a  xm.i  a 

« 
>-i 

Déco- 
loration. 
Couleur  ne 
revient  pas  à 

persulfate  : 

Groupe 
Triphênyl- 
mêthane. 

•sj»  'axio/ix  : 

'  VIMOIDIA  ) 

,   'aiAHxaM  ',  ,„,,. 
'a.un:>\  i\  iv  1  '  '''IA 

'XNYI'IIMM 

La  couleur 
devient 

rouge  juste 

avant    d'être 

décolorée. 

La  couleur 

redevient 

violette  ou 

verte  par 

exposition 

à  l'air. 

Groupe 

Azo-sa/ra- 

tNizviq  .i>ima 

D 

loration. 
Couleur    re- 
vient par 
exposition 
à  l'air  : 

Groupe 
Azine.  Oxa- 

ouThiazinc. 

■»)»  'I1HY3 

LH3A 

k  axa'i.Mi  1 

aoNoa 

u  « 

Mot. 

Col. 

Acide. 

La  cou- 

c . 

:  ° 

||îî 

pereul 
rate  : 

Groupe 

Trip;,;- 

nvlnir 

ikane. 

i!  )V  SXH3A 

18    IDENTIFICATION  DES   MATIÈRES  COLORANTES  SLR   LES   FIBRES  VEGETALES 


-,ajqg  jns  aap.Çxo  3ointPîp  papi-Cuoqj  f) 
-                                                         aXIKVNYd   NTlTHH 

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P^î  jî 

"SDHVHSia  X.IHH 

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3DXOJ  ; 

IDENTIFICATION  DES   .MATIÈRES   COLORANTES   SIR  LES    FIBRES    VÉGÉTALES 


■9 


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Pn  sence 
de  Cr. 

Mal.  col. 
Aforda  ut 

Anlhracine. 

M  /nv 

?                                            il  1:1  '.1    HION 

,    :ixmv/iiv 

Il  0]       1    '     i    MldX 

La  couleur 
réduit.-  est 

brune. 
Ne  redevient 

lentement  et 

imparfaitement; 

de  suite 

par  persulfate. 

Cr  dans  les 

Mat.  col. 

Mordant 

Naphtaline. 

1  IIVOl  ll.l  \  X 
'**S    M  lu\ 

aNravznv    i  i  m 
s  :i  v  i  m  \  /  r  i  \    : ,. 

S     l'.IM\  /\   1  il.  I\  •. 

La  couleur  réduite  est  brune, 

mais  redevient  vite  noire  à  l'air  : 

Groupe  Asine,  Oxatint 

ou   ThiatiHt. 

Epreuve  à  I  acétate  de  plomb. 

Pas  de  H2S. 
Fibre  davient 
brune  rouyeàtre 
par  ébullition 

avec   solution 
do  poudre    dfi 
blanchiment 

;    rw. 

d'oxydation. 

aaAxaH.iAci     — 

'IMIlW    N.ricIVA 
Z              uieri  puis  un  e  ;.[  x  rI  ,  vv  (,        _ 

l".l>l,I  MM       — 

'axriixv.u  >iiu\ 

Production  de 

H'JS.  Fibre 
devientincolore 
ou  couleur 
chamois  pâle 
par  ébullition 
avec  solution 
de    poudre  de 

blanchiment 
S"  IV.  : 

Mat.  col. 
sulfurée. 

v*   rix.i  îos 

XONA.f  'IOMMIIX 

3N300IHI   :i\;i;)i  >.i  ..i 
'ilX.LIDI  1  -,  S 

iviaraww]  shion 

-  "^  «  "S 

■-  &.~  s 

Q 

Le 
coton  blanc 
n'est  pas  teint. 
La  couleur  est 
enlevée  par 
ébullition  de 

pyridine  : 

Couleur  Azo 

insoluble. 

'=»'  '3>IOHJOZ\    Mln\ 

s  go 

'SaiTO'HH3 

"                                              no  -  1  M  x  1   1   i 
s^uapaaaad  sa-i 

"(soindco  la  s.td  i 

'->!•>  'aXaOOXIKVKI 
'OZVK1  SÏIION 

'W  NOiniri'qixvia'aiHivo'ioD 
'ozNaa  "'i\ii\:\  kxàxo 

'aNiwvia  s>uox 

La  couleur  est  bien  enlevée 
et    l'extrait    acide 

est  précipité  par  solution 

Mat.  col.  basique. 

Transférer  à  la  laine  (v.  Nota) 

et  bouillir 

avec  hydrosulflte  A. 

Couleur 

devient  rouge 
juste  avant 

d'être 

déi  olorée. 

Une  couleur 

violette 

ou  bleu  violet 

revient  à  l'air: 

Groupe  Azo 

Safran  iue. 

■aNizvia  si>in 
10                                'snNVJ  slho 

'SÛNVJ  HIOX 

Décoloration. 

Couleur 

revient 

par  exposition 

à  l'air. 
Groupe  Aziue, 

Oxazine 
ou  Thiazine. 

•^s'axisiHoix 

„                     "4DXOJ      — 

'axa'iAH.Liiiï  siho  .iv:-i\.i(ix 

aXjl'I  VH.LIIK   SIN'.l 

1 

Ù 

■xmaaH  viiox 

*                              'auiojqa  ap  luEpjoui  Jns 

aHoadiïvo  3a  kiox 

bu 

jai   ap  lurpirilll  ins 

"                          XHOadïlVO  au 

|J| 

•Naa  au  axvxx\ x    1 

a  « 

-! 

i-! 

hydrosulflte  A, 

est  décolorée 
d'une   façon 
permanente  : 
Groupe  Azo. 

"3»e  xT.r.vavri  >tiom 
\u\:vx.\xhx\  x  -  1 

'S'IOXHdVX 

Francis  BELTZER    —  ÉTUDES  SUR  LE  BLANCHIMENT 


cié  par  comparaison  de  la  nuance  qui  subsiste  et  de  la 
nuance  primitive  de  l'échantillon  :  la  couleur  de  la 
solution  du  réactif  est  trompeuse  et  ne  saurait  servir  de 
guide.  Avec  les  tissus  mixtes,  laine  et  coton,  soie  et 
coton,  il  faut  séparer  la  trame  de  la  chaîne  et  examiner 
les  deux  séparément.  Il  existe  souvent  un  doute  pour 
classer  une  nuance  :  un  bleu  rougeàtre  pourra  par 
exemple  être  considéré  comme  un  bleu  ou  un  violet. 
Dans  les  cas  pareils  il  faut  employer  lés  tableaux  se  rap- 
portant aux  deux  nuances.  Il  en  est  de  même  pour  les 
mélanges  :  pour  certains  verts,  il  faudra  se  reporter 
aux  tableaux  des  jaunes  et  des  bleus.  Pour  distinguer 
les  colorants  particuliers  d  un  même  groupe,  on  sesert 
des  réactions  avec  l'acide  sulfurique  concentré,  la  soude 
caustique,  etc.  Comme  preuve  complementaire.il  est 
bon  de  comparer  l'échantillon  à  déterminer,  au  point 
de  vue  de  la  nuance  et  des  réactions,  avec  un  échantil- 
lon qu'on  a  teint  directement  avec  le  ou  les  colorants 
soupçonnés. 

Essai  de  démontage  des  colorants  acides.  —  Quel- 
ques colorants  basiques  sont  décolorés  en  partie  par 
l'ammoniaque  étendu  et  on  peut  croire  qu'on  a  affaire 
à  des  colorants  acides.  Pour  éviter  toute  erreur,  il  est 
bon  d'ajouter  à  l'essai  un  morceau  de  coton  blanc.  Si  le 
colorant  est  un  colorant  acide,  le  coton  n'est  pas  teint, 
ou  devient  blanc  quand  on  le  fait  bouillir  une  seconde 
fois  avec  de  l'ammoniaque  étendue. 

Transfert  des  colorants  basiques  sur  laine.  —  Le 
tannin  est  d'abord  éliminé, en  faisant  bouillir  l'échantil- 
lon une  demi-minute  avec  la  soude  salée.  On  lave 
pour  enlever  l'alcali  et  fait  bouillir  avec  un  morceau  de 
laine  blanche  dans  un  peu  d'eau  une  à  deux  minutes. 
Généralement,  la  base  du  colorant  est  retirée  presque 
complètement  du  coton  et  donne  une  nuance  pleine 
sur  la  laine.  Si  la  couleur  ne  se  développe  pas  bien  sur 
la  laine,  on  ajoute  une  ou  deux  gouttes  d'acide  for- 
mique  étendu.  Pour  certains  colorants,  comme  les  gris 
basiques,  il  faut  extraire  le  colorant  avec  l'acide  chlor- 
hvdriqueii  :  20),  et  on  sature  exactement  à  l'ammo- 
niaque, avant  d'ajouter  la  laine. 

Transfert  des  colorants  acides  sur  laine.  —  On  fait 
bouillir  le  coton  avec  un  petit  morceau  de  laine  et  de 
l'acide  formique  étendu. 


Essai  au  tannin  pour  les  colorants  basiques.  — 
On  ajoute  quelques  gouttes  de  solution  de^tannin  a  l'ex- 
trait dans  l'acide  formique.  On  ajoute  bien, et  si  le  pré- 
cipité ne  se  fait  pas  immédiatement,  on  attend  quelques 
minutes.  Il  v  a  des  colorants,  comme  les  rhodamines, 
les  gallocvanines  et  les  couleurs  au  chrome  de  la  série 
de  ia  rosaniline  (qui  renferment  des  groupes  carboxyle 
ou  hydroxyle,  outre  les  groupes  basiques)  qui  préci- 
pitent lentement,  et  le  précipité  très  divisé  est  parfois 
difficile  à  distinguer. 

Essai  de  dégorgeage  pour  les  colorants  directs.  — 
L'échantillon  est  mis  dans  un  tube  à  essai  avec  un 
petit  échantillon  de  coton  mercerisé  blanc  et  bouilli 
une  minute  avec  une  solution  de  savon.  Celle-ci  peut 
être  remplacée  par  une  solution  de  carbonate  de  soude 
à  5  p.  100. 

Essai  à  l'acétate  de  plomb  pour  les  couleurs  au 
soufre.  —  L'échantillon  est  recouvert  de  la  liqueur 
de  sel  d'étain  exactement  :  on  v  fait  tomberune  goutte 
de  la  solution  d'acétate  de  plomb.  On  chauffe  lente- 
ment à  l'ébullition  ;  s'il  se  produit  une  tache  brun  noi- 
râtre, on  a  affaire  à  un  colorant  ou  soufre.  Pour 
éviter  toute  erreur,  provenant  de  ce  que  le  coton  pour- 
rait renfermer  du  soufre,  l'échantillon  est  d'abord  bouilli 
avec  10  p.  100  de  soude  caustique,  mais  ce  traitement 
fait  que  les  indications  sont  moins  nettes.  Il  faut  faire 
attention  à  ce  que  les  tubes  à  essais  soient  bien  exempts 
de  soufre, car  ceux  qui  ont  été  emplovés  pour  les  ré- 
ductions à  l'hydrosulfite  renferment  un  dépôt  invisible 
de  soufre,  oui,  en  présence  du  sel  d'étain  à  l'ébullition, 
dégagerait  de  l'acide  sulfhydrique. 

Essai  de  réduction  et  de  réoxydation.  —  La  réduc- 
tion avec  l'hydrosulfite  X  se  fait,  en  faisant  bouillir  pen- 
dant une  demi  à  deux  minutes.  Les  azines,  thiazines, 
oxazines,  etc.,  et  la  plupart  des  colorants  azo'iques  sont 
complètement  réduits  en  une  demi-minute,  mais  les 
colorants  azo'iques  insolubles  et  certains  colorants 
directs  demandent  de  une  à  deux  minutes  pour  la  ré- 
duction complète. 

Pour  la  réoxvdation  à  l'air,  il  est  bon  d'exposer 
l'échantillon  réduit  aux  vapeurs  d'un  flacon  d'ammo- 
niaque :  l'oxydation  est  souvent  ainsi  accélérée. 


ÉTUDES  SUR  LE  BLANCHIMENT  ET  LA  TEINTURE  DES  POILS  ET  FOURRURES 
Par  M    FRANCIS-J -G.  BELTZER,  Ingénieur-Chimiste.  [Suite  et  fin.) 


Décoloration  à  l'eau  oxygénée  sous  pression.  — 
Pour  éviter  la  manutention  qui  consiste  à  main- 
tenir l'immersion  constante  des  poils,  et  en  même 
temps  dans  le  but  d'obtenir  une  décoloration  plus 
active  et  plus  régulière,  ainsi  qu'une  meilleure 
utilisation  de  l'oxygène  à  la  décoloration;  nous 
avons  imaginé  d'effectuer  cette  opération  sous 
pression. 

Dans  ces  conditions,  la  totalité  de  l'oxygène 
est  utilisée,  car  on  ('-vite  le  dégagement  des  bulles 
de  ce  gaz.  à  l'air  libre,  et  leur  perte.  On  fait  usage 
de  récipients  solides,  en  fer  élamé  ou  en  verre.  (Le 
fer  doit  toujours  être  évité,  car  il  occasionne  des 
taches  de  rouille,  ou  bien,  par  sa  dissi  lution  dans 
les  liqueurs,  il  teinte  les  poils  el  1  •-  mordance. 
11  devient  impossible,  dans  la  suite,  d'obtenir  une 
décoloration  aussi  nette.  Les  récipients  sont  mu- 
nis de  couvercles  bien  ajustés,  avec  fermetures 
autoclave  et  pouvant  résister  à  de  fortes  pres- 
sions. 


On  emplit  ces  récipients  avec  de  l'eau  oxygénée 
à  12  volumes,  préparée  et  neutralisée  avec  l'am- 
moniaque, comme  précédemment  [légèrement 
alcaline). 

On  a  soin  de  les  emplir  complètement.  On  in- 
troduit alors  dans  le  bain  lespoiU  bien  dégraissés, 
rincés  el  essorés.  Le  récipient  déborde  d'une 
certaine  quantité  de  bain  qu'on  recueille  dans 
une  terrine  placée  au-dessous.  On  doit  intro- 
duire doucement  les  poils,  de  façon  à  ne  pas 
entraîner  de  bulles  d'air  pendant  l'immersion. 
Lorsque  la  quantité  de  matière  es)  introduite,  le 
récipient  étant  plein  au  ras  du  col,  on  glisse  le 
couvercle  sur  son  bord  en  évitant  d'introduire  de 
l'air.  On  le  fixe  sur  son  joint  en  caoutchouc,  el  on 
obtient  ainsi  un  vase  complètement  rempli  de 
liquide  (sans  une  bulle  d'air)  et  contenant  la 
matière  à  décolorer.  Il  est  urgent  d'avoir  une 
fermeture  el  un  joint  solides,  pour  empêcher  les 
fuites  de  gaz  qui  pourraient  survenir  de  l'intérieur 


ET   LA  TEINTURE   DES   POILS   ET   FOURRURES 


sous  In  pression  exercée.  *  >n  Bxe  donc  le  couver- 
cle à  l'aide  d'une  vis  de  pression  mi  autre  ferme- 
ture solide,  et  <>n  plonge  le  récipient  dans  un 
bain-marie  chauffé  à  3o°  C.  Sous  l'influence  de 
la  chaleur  el  en  même  temps  sous  l'iufluence  de 
la  réaction  exercée  par  l'eau  oxygénée  sur  les 
poils,  il  se  produil  un  petit  dégagement  de  bulles 

d'oxygè |ui  remontent  à  la  surface  du  bain  et 

qui  entraînent  en  même  temps  les  poils  à  la  sur- 
face. 

Il  suffit  alors  de  retourner  les  récipients  dans 
le  bain-marie,  et  les  disposer  le  couvercle  en  bas. 
Dans  celle  position,  les  poils  se  tiennent  à  nou- 
veau immergés  et  celle  manutention  fonctionne 
comme  agitation  delà  matière,  el  renouvelle  les 
parties  en  contact  avec  l'oxygène.  Après  douze 
heures  de  trempe  sous  pression,  les  j > c> i l s  sont 
suffisamment  décolorés. 

Remarque.  —  Pour  obtenir  une  décoloration 
uniforme  el  en  même  temps  pour  maintenir  les 
poils  immergés  el  trempés,  on  prépare  un  bain 
d'eau  oxygénée  contenant  une  petite  quantité 
d'huile  sulforicinate  d'ammoniaque.  On  ajoute 
en  conséquence,  à  l'eau  oxygénée  neutralisée  par 
l'ammoniaque,  20  à  3o  centimètres  cubes  d'huile 
sulforicinate  d'ammoniaque  par  litre.  Cette  solu- 
tion a  pour  but  île  mouiller  constamment  les 
poils  et  de  les  empêcher  de  remonter  à  la  sur- 
face par  suite  du  dégagement  des  huiles  d'oxy- 
gène. On  chauffe  le  récipient  comme  d'habitude 
dans  un  bain-marie,  à  3o°  C. 

L'opération  terminée,  on  ouvre  le  récipient,  on 
enlève  les  poils  et  on  les  rince  à  1  eau  douce  et 
tiède.  Si  la  décoloration  n'est  pas  suffisante,  on 
renouvelle  cette  opération  dans  les  mêmes  condi- 
tion-, avec  des  bains  neufs  d'eau  oxygénée  et 
sulforicinate.  Après  deux  ou  huis  opérations 
semblables,  on  obtient  h-  maximum  pratique  de 
décoloration. 

Les  poils  sont  alors  rincés  à  l'eau  tiède  et  à 
l'eau  froide,  puis  sont  mis  à  sécher  à  douce  tem- 
pérature ou  à  l'aii-.  Le  séchage  à  l'air  el  au  soleil 
pousse  encore  la  décoloration.  Pu  général  après 
ces  opérations,  les  crins,  cheveux  ou  poils  sont 
amincis,  c'est-à-dire  <|u'ils  paraissent  plus  doux: 
et  plus  lins.  Leur  qualité  est  augmentée  d'autant. 

Avec  des  cheveux  Chinois,  par  exemple,  qui 
sont  en  général  très  noirs,  très  durs  el  très  gros, 
on  peut  obtenir  des  cheveux  blond  roux,  doux  et 
lins,  analogues  aux  cheveux  européens.  Les  che- 
veux japonais  se  prêtent  mieux  encore  à  ce  trai- 
tement. 

Lorsqu'on  opère  sur  des  cheveux  d'Européens, 
il  vaut  mieux  employer  de  l'eau  oxygénée  étendue 
d'eau,  que  de  l'eau  oxygénée  a  12  volumes.  On 
emploie  en  général  des  liqueurs  préparées  comme 
il  suil  : 

Pour  cheveux  européens  noir-  cl  gros  : 

Eau  oxygénée  commerciale  à  12  vol.    .    .  1  litre 

Eau  douce  et  froide I    — 

Ammoniaque  à  20»  B in  cmc. 

Sulforicinate  d'ammoniaque 20  — 

<»n  introduit  la  quantité  de  cheveux  lessivés  el 


essorés,  p0ur  obtenir  nue  immersion  complète 
(environ  1  kilogramme  au  maximum,  pour  la  quan- 
tité m  de, -n-  .  1 1,,  ferme  le  récipient  cl  on  laisse 
la  décoloration  s'effectuer  eu  chauffant  douce- 
ment à  3o°  <  '.. 

On  répète  celle  opération  une  ou  plusieurs  fois 
si  c'est  nécessaire,  pour  obtenir  une  décoloration 
I ssée. 

Pour  les  cheveux  européens  châtains  ou  blonds 
el   lin-  : 

Eau  oxygéi '■! rciale  à  12  vol.    .    .  1  litre 

Eau  douce  el  froide 2    — 

Ammoniaque  à  20'  I! lOcmc. 

Sulforicinate  d'ammoniaque 20    — 

On  introduit  environ  dan-  celle  liqueur  1  kilo- 
gramme de  poils  ou  de  cheveux  lins  lessivés  et 
essorés  de  façon  qu'ils  soient  bien  immergés,  puis 
on  ferme  le  couvercle  du  récipient   el  on  porte  à 

la  température  de  3o°  C.  On  laisse  tremper  1 1 

■i'\  heures  suivant  les  cas  et  on  répèle  l'opération 
-i  c'est  nécessaire  avec  de  nouvelles  liqueurs. 

Remarque.  —  On  ne  peut  donner  des  proportions 
exactes  pour  les  bain-  de  décoloration  :  celles-ci 
varient  suivant  le  degré  de  décoloration  qu'on  veul 
obtenir  ci  suivant,  la  nature  des  poils,  crins  ou  che- 
veux que  l'on  traite.  Le  temps  nécessaire  est  égale- 
ment très  important.  Il  l'aul  remarquer  qu'une 
température  basse  cl  un  temps  de  décoloration 
plus  long  sont  préférables  pour  la  solidité  des 
poils.  On  ne  s'expose  pas  dan-  ci'-  conditions,  à 
les  détériorer  ou  a  les  brûler  connue  lorsqu'on 
emploie  des  bains  trop  concentrés. 

Préparation  des  bains  d'eau  oxygénée  à  l'aide 
du  peroxyde  de  sodium.  —  Si  on  emploie  le  pero- 
xyde de  sodium,  dans  le  but  de  préparer  les  bains 
d'eau  oxygénée  pour  la  décoloration,  on  opère 
comme  il  suit  : 

i°  Pour  obi  cuir  les  bains  concentrés  nécessaires 
à  la  décolorai  ion  des  poils  ou  crins  durs,  ou  même 
des  cheveux  chinois,  on  emploie  les  proportions 
suivantes  : 

Eau    douce  el  froide,  glacée  à  5°  C    ...        1  litre 

Peroxyde  de  sodium 20grammes 

Acide  sulfurique  à  K  6°  i: 30       — 

Onintroduil    le-  •■..   gram -  de  peroxyde  de 

-1  h  H  uni  dan-  t.ooo  centimètres  cubes  d'eau  glacée, 
en  agitant  peu  à  peu,  el  vivement,  de  façon  à  évi- 
ter le  plus  possible  le  dégagemenl  d'oxygène  au 
dehors.   Lorsque  la  dissolution  esl  complète,  on 

verse  égali -ni   peu  a  peu,  la  dissolution  froide 

d'acide  sulfurique  (3o  grammes  dans  100  centi- 
mètres cube-  d'eau  glacée  dans  la  dissolution  de 
peroxyde.  On  agite  constamment,  pour  éviter  le 
dégagemenl  d'oxygène.  De  temps  eu  temps,  on 
regarde  au  papier  de  tournesol  -i   la  dissolution 

reste   toujours  alcaline.  Si   celle  di—  olillioli  de\e- 

nail  acide  ou  neutre,  après  l'addition  totale  d'acide 
sulfurique,  il  faudrait  la  neutraliser  el   la  rei 
alcaline  légèrement,  par  l'addition  Gnale  d'un  peu 
d'ammoniaque. 

I  in  peul  arriver  a  ajouter  la  quantité  d'aï 
sulfurique  nécessaire  en  conservant  l'alcanilé  du 


Francis   BELTZER.  —  ETUDES    SUR   LE  BLANCHIMENT 


bain.  On  remarque,  au  changement  de  coloration 
quise  produit  dans  le  bain,  m  celui-ci  esl  devenu 
acide.  De  plus,  un  vif  dégagement  d'oxygène  se 
manifeste  si  le  bain  passe  à  l'état  acide.  Avec  un 
peu  d'babilude,  on  arrive  à  neutraliser  ainsi  pres- 
que complètement  le  bain  de  peroxyde,  -ans  le 
:-  de  papier  tournesol.  Lorsque  le  bain 
devient  acide,  il  s'éclaircit  presque  toul  à  eoup 
avec  dégagement  d'oxygène.  Lorsqu'il  reste  alca 
lin.  au  contraire,  il  est  légèrement  i rouble  et  le 
dégagement  d'oxygène  esl  très  léger  quelques 
petites  bulles,  mais  pas  d'effervescence  . 

Le  bain  ain-i  obtenu,  légèrement  alcalin,  peut 
alors  servir  pour  la  décoloration. 

On  ajoute  finalement,  après  avoir  chauffé  légè- 
rement, environ  20  à  3o  centimètres  cubes  de 
sulfoiïeinate  d'ammoniaque,  qui  doit  se  dissoudre 
complètement,  sans  donner  d'émulsion.  C'est  une 
preuve  que  le  bain  esl  resté  alcalin.  S'il  se  pro- 
duisait une  émulsion  laiteuse,  il  faudrait  la  faire 
disparaître  en  ajoutant  peu  a  peu  de  l'ammonia- 
que à  20"  II.,  jusqu'à  ce  que  le  trouble  soit  devenu 
opalin  et  que  l'odeur  d'ammoniaque  se  manifeste 
librement. 

Dans  ce-  conditions,  et  le  bain  étant  exacte- 
ment préparé, comme  nous  le  détaillons  ci-dessus, 
la  décoloration  des  poils  sera  efficace.  On  peut 
aussi,  comme  avec  l'eau  oxygénée,  renouveler  les 
opérations  deux  ou  trois  fois  suivant  la  difficulté 
de  décolorai  ion  et  suivant  la  nature  des  poils  à 
décolorer.  On  procède  à  l'air  libre  ou  sous  pression 
exactement  de  façon  semblable  a  celle  décrite 
et  détaillée  précédemment.  Lorsque  les  poils  sont 
fins  et  souples,  on  peut  diminuer  la  concen- 
tration de-  bain-  et  employer  seulement  : 

-    mimes    île    peroxyde    de    sodium   par   litre   d  eau 
froide. 

nés  d'acide  sulfurique  ;'i 
80  centimètres  cubes  de  sulforicinate  d'ammoniaque. 

Le  bain  étant  toujours  alcalin,  on  procède  exac- 
tement comme  ci-dessus  pour  les  détails  a  obser- 
ver. 

Lprsque  les  poils  ou  cheveux  ont  trempé  un 
temps  suffisant,  et  que  la  décoloration  ne 
fait  plus  d''  progrès,  on  les  enlève  et  on  les  lave  à 
beau  froide.  On  les  passe  ensuite  légèrement  à 
beau  acidulée  d'acide  sulfurique,  ou  mieux  à 
l'acide  nitrique  dilué.  (Ce  dernier  acide  est  pré- 
férable, il  donne  moins  de  dureté  aux  cheveux. 
On  rince  finalement  à  grande  eau,  et  on  sèche  à 
l'air  libre  ou  à  douce  température. 

Les  poils  ou  cheveux  ainsi  traités  doivent  subir 
un  peignage  énergique  ou  un  cardage,  sans  lais- 
ser  trop  de  déchet  et  -an-  que  les  brin-  cassent. 
On  reconnaît  a  cette  opération  si  le  traitement  a 
été  bien  exécuté  et  s'il  n'y  a  pas  détérioration  des 
poils  ou  cheveux. 

Reharqi  es.  —  Décoloration  à  l'aide  du  perbo- 
rale  de  soude.  —  On  sait  qu'à  l'aide  du perborate 
de  soude  on  peut  obtenir  de  l'eau  oxygénée  pres- 
que pure  ou  du  moins  titrant  un  volume  d'oxv- 
gène  considérable,  pouvant  aller  jusqu'à  200  vo- 
lumes et  plus.  Ces  propriétés  peuvent  être  mises 


à  profil  dans  la  préparation  d'une  eau  oxygénée 
concentrée,  ou  d'un  bain  oxygéné  concentré, 
applicable  a  la  décoloration  des  poils,  crins  et 
cheveux   II  faut,  dans  ce  cas,  préparer  un<        -  - 

lotion  de  perborale  de  soude  dans  l'eau  acidu- 
lée. 

Avec  les  proportions  suivantes,  on  obtient  une 
eau  oxvçjénée  neutre  à  10  volume-  : 


Perborate  île  soude  en  poudre 
Acide  citrique  pur 

Eau  distillée 


Ki)  grammes 
60         — 
1  litre 


On  l'étend  d'eau  ou  on  l'emploie  telle,  après 
avoir  ajouté  un  peu  d'ammoniaque  pour  alcali- 
niser. 

Si  on  ajoute  peu  à  peu  du  perborate  de  soude 
en  poudre  à  de  l'acide  sulfurique  concentré  à 
5o°  B.  on  obtient  en  même  temps  qu'un  abaisse- 
ment de  température,  un  précipité  d'acide  bo- 
rique. Après  tilt  ration  de  l'acide  borique  sur  du 
fulmicoton,  on  obtient  une  eau  oxygénée  titrant 
l5o  à  2O0  volumes  et  plus  d'oxygène.  Cette  solu- 
tion doit  être  maniée  avec  précaution,  car  elle 
attaque  fortement  l'épiderme    1  . 

Pour  la  décoloration,  on  emploie  seulement  des 
solutions  de  ce  genre,  qu'autant  que  le  prix  de 
revient  n'entre  pas  en  ligne  de  compte,  car  le 
perborate  de  soude  est  encore  d'un  prix  élevé. 

Décoloration  à  l'aide  despersels  persulfales  ou 
percarbonales).  —  Les  persels  peuvent  également 
servir  à  la  décoloration  des  poils.  Il  suffit  de  pré- 
parer des  solutions  contenant  environ  100  gram- 
mes par  litre  et  d'immerger  les  poils  ou  cheveux. 
Le  prix  des  persels  a  restreint  également  leur 
emploi. 

Décoloration  au  permanganate  de  polasse  et 
bisulfite  de  soude  ou  acide  sulfureux.  —  Ce  pro- 
cédé, quoique  très  efficace,  esl  cependant  moins 
employé,  à  cause  «les  dangers  d'altération  qu'il 
peut  provoquer  lorsqu'il  n'est  pas  employé  avec 
discernement. 

Comme  dans  le  procédé  à  l'eau  oxygénée,  il  faut 
éviter,  d'une  façon  absolue,  la  présence  du  fer. 
Ce  métal  ou  ses  sels  colorent  et  mordancent  les 
poils  d'une  façon  tellement  solide  qu'il  est  impos- 
sible d'arriver  ensuite  à  effectuer  une  décolora- 
lion  maximum.  On  fera  usage  de  récipients  en 
grès,  en  tôle  émaillée  ou  fonte  galvanisée. 

Les  poils,  lessivés  et  rincés  comme  précédem- 
ment, sont  immergés  dans  ime  solution  de  per- 
manganate à  10  grammes  de  Mn-O".  K*(  >  par  litre 
d'eau  douce  et  tiède  à  3o'  C.  <  >u  les  laisse  ainsi 
tremper  pendant  2  ou  \  heure- suivant  leur  nature. 
(  >n  les  enlève,  on  les  rince,  et  on  les  immerge 
dans  une  solution  de  bisulfite  de  soude  à  20  ou 
3°  B.  Les  poils,  qui  étaient  teints  en  bistre  par  le 
permanganate,  se  décolorent  peu  à  peu  et  devien- 
nent blond  roux  ou  blond  clair  suivant  que  leur 
couleur  primitive  était  noire  ou  châtain.  On  passe 
ensuite  à  l'eau  douce  puis  à  l'eau  acidulée  d'acide 
sulfurique.  et  on  rince  enfin  à  l'eau  froide  et  lim- 

1  G.-F.  Jaueert,  le  Perborale  de  soude.  R.  G.  C, 
1906,  pages  163,  1*7.  179,  184. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DE?     INDUSTRIES  -         .ATTACHENT 


Tome  XII.  —  N    133 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N    2 


l«  Janvier  1908. 


>  -  Cheveux   chinois  décolorés  par  le  procède 

Beltzer   s. .:.:•.  ::;:?:-;i  ii  -ir:rrl:  '-'.  s.:i^r    sjjs  prsss.:: 


Brun  solide  diamine  G 


N*  17    —  Vert  immédiat  brillant  G  extra 


n    :     -  Bleu  naphtogëne  6  B  .  veloppt 


N    i  ; 

-  Brun  solide   diami 

^^B 

Indanthrène  SC  double  en  pâte 


\      -         Vert  tniogène  G 


Violanthrène  R  extra  en  poudre 


SUPPLEMENT 


NOUVELLES  COULEE HS 


2  3 


pide.  On  répète  plusieurs  fois  le  traitement  au 
permanganate  el  au  bisulfite,  jits<|u";i  ce  que  la 
décoloration  snil  poussée  suffisammenl . 

La  température  doil  être  très  faible  :  35°  C.  con- 
viennent pour  les  crins  el  poils  forts,  mais  il  ne 
l'an i  pas  dépasser  3o°  ('..  pour  les  cheveux  ordi- 
naires, el  ■>■>"  C.  pour  les  cheveux  lins.  Les  traite- 
ments seronl  plus  efficaces  avec  des  solutions  plus 
froides  el  ins  concentrées,  en  laissant  trem- 
per plus  longtemps,  plutôt  qu'avec  des  solutions 
chaudes  el  concenl  rées.  La  décoloration  obtenue, 

< > Il  rince  finalement  à  l'eau  douce   après    l'acidage 

et  on  sèche  à  liasse  température. 

Les  poils  qui  se  cardenl  bien  ne  sonl  pas  dété- 
riorés. 

Procédé  mixte  à  l'eau  oxygénée  el  auperman- 
ganale.  —  Acide  sulfureux.  — Ce  procédé  s'em- 
ploie pour  pousser  la  décoloration  1res  loin.  On 
commence  le  plus  souvent  par  donner  une  déco- 
loration moyenne  à  l'aide  de  l'eau  oxygénée  OU 
peroxyde  de  sodium,  comme  nous  l'avons  décrit 
précédemment,  avec  ou  sans  pression.  On  lave  el 
passe  à  l'acide,  puis  on  rince  à  fond. 

On  ilonne  ensuite  un  bain  de  permanganate  à 
10  grammes  par  litre  et  à  25°  <'..,  puis  on  lave  et 


passe    en   bisulfite  de    soude   OU    aride   snl fureiix. 

(  in  acide,  rince  à  grande  eau.  essore  el  sèche. 

On  arrive,  par  ce  procédé  mixte,  à  décolorer  très 
profondément  le-  poils  les  pin-  difficiles. 

Décoloration  h  l'acide  sulfureux.  —  Ce  pro- 
cédé esl  surtout  employé  pour  les  lames  Les  poils 
résistent  plus  énergiquemenl  à  ce  traitement,  et 
nous  le  citons  ici  comme  mémoire  seulement  (i). 

BLANCHIMENT    0ES     lui  RBI  RRES 

Le  blanchiment  des  f 'rures  ne  se  pratique 

presque  jamais.  Cependant,  le  cas  échéant,  il  ne 
peul  s'exécuter  qu'à  la  brosse,  car,  en  opérant  au 
plonger,  on  attaquerai!  la  peau  ou  le  cuir,  el  mi 
détruirait  la  souplesse  exigée.  Après  avoir  dé- 
graissé le  poil,  on  applique  à   la   brosse  plusieurs 

c lies  d'eau  oxygénée,  jusqu'à  décoloration,  et 

on  lave  à  fond  à  l'eau  froide  2).  On  peul  encore 
appliquer  plusieurs  couches  successives  de  per- 
manganate et  d'acide  sulfureux  ou  de  bisulfite  de 
soude,  jusqu'à  décoloration,  on  lave  à  l'eau  aci 
dulée  et  on  rince  à  l'eau  froide. 

La  méthode  mixte  eau  oxygénée  el  permanga- 
nate-bisulfite peut  s'appliquer  de  façon  semblable 
à  la  brosse.  On  rince  finalement  à  grande  eau. 


NOUVELLES  COULEURS 


Brun  solide  diamine  R  et  G  (Cassclla  et  Manu- 
facture lyonnaise). 

L'ch..  n"s  1  1  et   12.) 

Les  qualités  de  ces  deux  nouveaux  colorants 
sont  :  nuances  vives,  bonne  solidité  au  lavage,  à  la 
lumière  et  au  chlore. 

La  teinture  s'elfectue  à  la  manière  habituelle  sur 
bain  de  carbonate  de  soude  1  à  2  p.  100.  et  de 
sulfate  de  soude  (10a  20  p.  100).  La  mi-laine  se 
teint  sur  bain  neutre  de  sulfate  de  soude 
(20  grammes  par  litre)  et  la  mi-soie  sur  bain  de 
sulfate  de  soude  (5  à  10  grammes  par  litre)  et  de 
savon  v2  à  3  grammes). 

Brun  zambèze  4  R  (Aclien.  Gesell.  Berlin). 
(Ech.  nos  1 3  et  14.) 

Le  Brun  zambèze  4  R  est  un  colorant  diazotable 
pour  coton.  Avec  le  [i-naphtol  (Ech.  n"  i3)  il 
fournit  un  rouge  bordeaux  et  avec  la  toluylène- 
diamine  un  brun  rouge  foncé.  Les  propriétés  de 
ces  nuances  sont  les  mêmes,  à  peu  de  chose  près, 
que  celles  obtenues  avec  les  Bruns  zambèze  G  et 
2  G. 

Cyanlne  acide  B,  BD,  BE,  G,  GD  et  GE. 
[A et.    Gesell.   Berlin.) 

[Ech.,  a°  i5.) 

Ces  nouveaux  colorants  pour  laine,  de  VActien 
gesellschaft  de  Berlin,  sont  très  solubles  et  sont 


intéressants  par  leur  unisson  en  bain  acidifié  à 
l'acide  sulfurique.  Ils  permettent  d'obtenir  toute 
une  gamme  de  bleus,  depuis  le  ton  moyen  jusqu'au 
bleu  marine  foncé,  qui  conservent  leur  nuance  à 
la  lumière  artificielle. 

La  teinture  s'effectue,  comme  d'habitude,  en 
bain  bouillant  additionné  de  sulfate  de  soude  et 
d'acide  sulfurique. 

L'unisson  et  la  pénétration,  même  pour  les  tissus 
épais  ou  serrés,  sont  parfaits.  Naturellement  on 
peut  nuancer  les  teintures  avec  d'autres  colorants 
acides.  Comme  propriétés,  ces  teintures  résistent 
bien  à  l'air  et  à  la  lumière.  Les  alcalis  même  forts 
ne  les  font  pas  changer  ;  avec  les  acides  forts,  les 
bleus  rougissent  un  peu  ;  mais  leur  nuance  primi- 
tive revient  par  le  lavage.  Celui-ci  ne  doit  pas  être 
trop  énergique  sans  quoi,  le  ton  baisserait. |Avec 
l'eau  bouillante,  la  dégradation  est  sensible. 

On  peut  donner  aux  teintures  avec  lus  cyanines 
acides  un  léger  foulon  au  savon.  Au  soufrage  les 
bleus  BF  et  GF  s'avivent  un  peu,  le  bleu  B  verdit 
légèrement,  et  les  bleus  BD,  G  et  GD,  assez  forte- 
ment. 

Bleu  algol  CF  et  3  G  en  pâte.  —  Vert  algol  B  en 
pâte.  —  Rouge  algol  B  en  pâte  [Farbenfabri- 
ken.  r.  /•'.  Bayer  . 

La  maison  Bayer  d'Elberfeld  a  lancé,  il  y  a  quel- 
ques  mois,  une  série  de  colorants  présentant  un 

il  Francis  J.-G.  Beltzer,  La  Grande  Industrie,  tincto- 
rial,-, y.  863  à  B73. 

(2  n,,  décolore  les  cheveux  vivants  a  la  lue--.-. a  1  eau 
0x3  gênée. 


24 


NOUVELLES  COLLEURS 


intérêt  pour  la  teinture  du  coton.  Ces  colorants 
sont  du  même  genre  que  les  couleurs  indanthrène 
de  la  Badische.  et,  comme  celles-ci.  se  teignent  sur 
cuve. 

Voici,  par  exemple,  comment  on  teint  avec  le 
bleu  et  le  vert  algol. 

Le  hain  de  teinture  est  préparé  en  le  chauffant  à 
5o°C.  et  ajoutant,  par  litre,  20  centimètres  cubes 
soude  caustique  à  3o°  B.  —  cette  quantité  est  fixe 
quelle  que  soit  l'intensité  de  la  nuance, — et  ioà20 
centimètres  cubes  d'une  solution  d'hydrosulfite 
BASF:  —  25  litres  d'eau.  1  litre  trois  quarts  soude 
caustique  à  3o°  B.  et  3  kg.  35  hydrosulfite. —  Le  colo- 
rant est  délavé  dans  5  à  10  fois  son  poids  d  eau 
et  on  l'ajoute  au  bain  en  tamisant.  Quand  la  cou- 
leur est  complètement  dissoute  dans  lebain,  on  y 
entre  la  marchandise  bien  mouillée  :  après  un 
quart  d'heure,  on  élève  la  température  à  6o°  C.  et 
continue  à  teindre,  à  cette  température,  environ 
trois  quarts  d'heure. 

Après  teinture,  on  tord  et  rince  dans  un  bain 
renfermant,  par  litre  d'eau,  un  demi  à  1  centimètre 
cube  d'hvdrosulfite.  On  sort  le  coton  et  on  le  passe 
en  bain  d'acide,  1  centimètre  cube  acide  sulfurique 
à  66°  B.  par  litre  d'eau  ;  puis  on  rince  et  savonne  à 
chaud. 

Un  autre  procédé  de  teinture  consiste  à  rempla- 
cer comme  réducteur  l'hvdrosulfite  par  le  glucose. 
Le  bain  contient  alors,  par  litre  : 

?o  à  40  centimètres  cubes  soude  caustique  à  3o°B. 
10  à  40  grammes    glucose   (que  Ion  peut  remplacer 
par  la  dextrine  . 
20  à  3o  grammes  sulfate  de  soude. 

et  la  quantité  du  colorant  '5  à  20  p.  100  délayé 
dans  l'eau. 

La  marchandise  mouillée  est  entrée  dans  le  bain 
que  l'on  chauffe  pour  arriver  à  l'ébullition  en  une 
demi-heure  environ,  on  maintient  ensuite  un  léger 
bouillon  pendant  encore  3o  à  45  minutes.  On  tord 
et  rince  en  bain  d'hydrosulfite,  acidulé  et  savonne 
comme  ci-dessus. 

Evidemment  ces  traitements  ne  sont  pas  aussi 
simples  que  la  teinture  aux  colorants  directs,  mais, 
par  contre. les  nuances  obtenues  jouissent  d'excel- 
lentes qualités  et  d'une  bonne  résistance  aux  divers 
agents  atmosphériques  et  chimiques,  seule  la  résis- 
tance au  chlore  laisse  à  désirer. 

Comme  nuance  le  bleu  algol  3  G  est  plus  verdà- 
tre  que  le  bleu  algol  CE:  par  l'action  des  alcalis  il 
verdit  encore  un  peu  ;  il  résiste  aussi  moins  bien 
au  chlore. 

Le  rouge  algol,  au  contraire,  résiste  très  bien  au 
chlore. 

Pour  ce  dernier  colorant,  la  teinture  s'effectue  à 
froid. 

Au  bain  de  teinture,  renfermant  par  exemple 
1 .800  litres,  on  ajoute  2  litres  de  solution  d'hydro- 
sulfite. 40  à  60  kilogrammes  sulfate  de  soude  et 
le  colorant  dissous  de  la  façon  suivante  : 

On  délaie  5  à  20  kilogrammes  du  rouge  en  pâte 
dans  5o  litres  d'eau  à  30-400  C,  on  ajoute  3o  litres 
soude  caustique  à  3o°  B.,  et  10  à  40  litres  d'hydro- 


sulfite concentré  BASF.,  et  quand  tout  est  dissous, 
on  verse  dans  le  bain. 

La  teinture  s'eflectue  à  froid  et  demande  une 
heure  environ  ;  le  coton,  pendant  l'opération,  n'a 
pas  besoin  de  rester  complètement  immergé. 

Après  la  teinture,  on  tord  et  lave  de  suite  les 
teintes  claires  :  pour  les  teintes  foncées,  il  est  pré- 
férable de  les  étendre  à  l'air  environ  un  quart 
d'heure,  après  on  les  lave,  passe  en  acide  (1  à 
2  centimètres  cubes  acide  sulfurique  66>  par  litre 
d'eau),  rince  à  nouveau  et  savonne  au  bouillon. 

La  solidité  aux  alcalis  et  aux  acides  est  excel- 
lente ;  il  en  est  de  même  pour  la  lumière  et  le 
chlore. 

Le  savon  bouillant  jaunit  un  peu  la  nuance. 

En  résumé,  les  couleurs  algol  présentent  un  vif 
intérêt  pour  la  teinture  du  coton  qui  doit  résister, 
d'une  façon  supérieure,  au  lavage,  au  savonnage 
et  à  la  lumière. 

Pour  les  articles  tissés  avec  effet  de  coton  blanc, 
il  ne  faudra  pas  oublier,  pour  les  bleus,  de  chlorer 
très  légèrement  :  quant  au  rouge,  il  résiste  encore 
mieux  que  l'alizarine. 

Indanthrène  SC  (Badische  . 
Ech.,  n°  16.) 

Cette  marque  est  intéressante  par  sa  solidité  au 
chlore  plus  grande  que  celle  des  marques  an- 
ciennes. 

La  teinture  s'effectue  sur  cuve  à  l'hydrosulfite. 
Dans  le  bain  renfermant,  pour  100  kilogrammes 
de  coton,  2  à  3. 000  litres  d'eau  et  chauffé  à  5o"  C, 
on  met  3.5oo  à  4.000  kilogrammes  hydrosulfite 
poudre  BASF  et  la  soude  caustique  à  3o°  B., 
on  ajoute  le  colorant  délayé  dans  10  fois  son 
poids  d'eau  chaude  et  tamisé.  On  mélange  bien 
et  entre  le  coton  mouillé.  On  teint  1  heure  à 
5o°  C.  Après,  on  rince  à  fond  en  présence  d'hy- 
drosulfite (1  gramme  pour  10  litres  d'eau),  puis  en 
bain  acide  1  centimètre  cube  acide  à  66"  B.,  par 
litre  d'eau  . 

La  quantité  de  colorant  varie  de  10  à  20  p.  100. 
c'est-à-dire  de  10  à  20  kilogrammes  du  produit  en 
pâte,  pour  100  kilogrammes  de  coton. 

Vert  immédiat  brillant  G  extra   Cassella  et  Manu- 
facture lyonnaise). 
Ech.,  nu  17. 

Le  vert  immédiat  brillant  G  extra,  est  particu- 
lièrement recommandé  pour  la  teinture  en  appareil 
mécanique.  Sa  nuance  est  vert  jaunâtre. 

En  impression,  on  obtient  avec  ce  vert  des 
blancs  par  enlevage  au  chlorate. 

La  teinture  s'effectue  comme  à  lordinaire  sur 
bain  de  sulfure. 

Vert  thiogène  G  (Meister  . 
Ech.,  n°  18.) 

La  nuance  du  vert  thiogène  G  est  intermédiaire 
entre  celles  des  anciens  verts  thiogène  B  et  GG 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


2  3 


elle  est  plus  solide  à  la  lumière  et  au  magasinage. 
La  teinture  s'effectue  comme  d'habitude. 

Blei   naphtogène  6B  Actien.  Gesell.  Berlin.) 
Ech.,  n°  m. 

Le  bleu  naphtogène  6B  est'un  produit  homo- 
gène de  nuance  plus  rougeàtre  que  les  anciennes 
marques  2  R  et  4  R. 

Diazoté  et  développé  au  p-naphtol,  il  fournit  des 
nuances  allant  du  bleu  rougeàtre  au  violet  et  très 
solides  à  la  lumière  et  au  lavage. 

Toutes  les  libres  végétales  peuvent  être  teintes 
avec  le  bleu  naphtogène  6  R. 

VlOLANTHRÈNE  R     BddiscllC   . 

Cette  marque  fait  suite  aux  anciennes  marques. 
Les  procédés  de  teinture  sont  absolument  les 
mêmes  et  conformes  à  ce  que  nous  avons  rappelé 
ci-dessus  à  propos  de  l'indanthrène  SC. 

Anthraflaviné  G  en  pâte  (Badische). 

Ce  colorant,  dont  nous  recevons  la  circulaire  au 
moment  de  mettre  sous  presse,  est  de  couleur 
jaune  soufre  et  il  se  teint  sur  cuve.  Il  est  très  solide 
au  chlore  et  au  savonnage, 

Nous  y  reviendrons. 


SOCIETES    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 

ROl'EN.  —  Séance  du  16  octobre  1907. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures. 

Sont  présents  :  MM.  J.  Beber,  E.  Blondel,  Balanche, 
Gascard  père,  Labarre,  Michel,  O.  Piequet,  L.  Rouen, 
Demarlcau,  Dutoit.    René   K.œehlin,  Gasly,  Ch.  Reber. 

Absent  et  excusé,  M.  R.  Blondel. 

I  e  Comité  examine  un  pli  cacheté  déposé,  le  10  sep- 
tembre 18117,  par  les  distilleries  Bugnot,  Colladon  et 
Boubt  réunies,  inscrit  sous  le  numéro  5o6,  relatif  à  un 
procédé  de  filtration  des  alcools  sur  les  résidus  de  bois 
de  teinture. 

Ce  pli  sera  envoyé  à  M.  du  Boullav,  membre  de  la 
Société  Industrielle,  avec  prière  de  l'examiner. 

M.  Blondel  donne  d'intéressants  renseignements  au 
sujet  des  huiles  légères  de  pétrole  dont  M.  kien  a  entre- 
tenu le  Comité  à  une  précédente  séance.  Ces  huiles,  des- 
tinées à  remplacer  l'essence  de  térébenthine,  permet- 
tent d'obtenir,  en  mélange  avec  le  goudron,  des  vernis 
préservateurs  dont  le  prix  de  revient  est  très  modéré. 
M.  René  kœehlin  a  essayé  ces  huiles  en  impression, 
sans  obtenir  de  résultats  complètement  satisfaisants. 

M.  O.  Piequet  entretient  le  Comité  de  quelques  par- 
ticularités concernant  les  essais  de  réception  des  tissus 
pour  fournitures  militaires.  11  résulte  de  la  communi- 
cation de  notre  collègue  que  les  Commissions  d'examen 
ont  souvent  besoin  d'être  éclairées,  et  que  les  fournis- 
seurs ne  doivent  pas  hésiter  à  demander  un  contre- 
examen  lorsque,  sûrs  d'être  réellement  en  règle  avec 
les  exigences  du  cahier  des  charges,  ils  n'ont  pas  du 
premier  coup  obtenu  satisfaction. 

Le  Comité  examine   ensuite  la    seconde    partie    du 


Traite  général  des  applications  de  la  Chimie,  de 
M.  Jules  Garçon,  dont  l'auteur  a  t'ait  nomma  la 
Société  Industrielle.  Plusieurs  membres  de  ce  I  on  ité 
ont  déjà  pris  connaissance  de  cet  ouvrage  :  ! 
se  félicite  de  l'appui  qu'il  a  été  heureux  d'accorder  à 
la  publication  de  cet  important  et  intéressant  travail  : 
la  seconde  partie  justifie  pleinement  les  espérances 
qu'avait  fait  concevoir  la  première,  et  le  Comité  en 
recommande  vivement  la  lecture  à  tous  ceux  qui  dési- 
rent se  maintenir  au  courant  des  progrès  incessants 
réalisés  dans  la  science  pure  et  appliqi 

L'ordre  du  jour  appelle  la  revision  du  programme  des 
prix;  après  échange  d'observations,  cet  examen  est  ren- 
voyé à  la  prochaine  séance,  les  membres  du  Comité 
étant  invites  à  préparer  dans  l'intervalle  les  modifica- 
tions qu'il  peut  y  avoir  lieu  de  proposer. 

La  séance  est  levée  à  6 heures  et  demie. 


Ml  LHOUSE.  —Séance  du  6  novembn 


Rectification  au  procès-verbal  du  2  octobre  1907  : 

Au  lieu  de  :  enlevage  blanc  sur  violet  et  sur  bleu, 
mettre  :  réserve  blanche  sous  violet  et  sous  bleu  d'ali- 
zarine. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  trois  quarts. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer,  Henri  Schmid, 
Alph.  Brand,  J.  Demant,  Louis  Zuber,  Ch.  Vaucher, 
Oscar  Alliston,  Ed.  Steiner,  Léon  Bloch,  Ch.  Weiss, 
Félix  Weber,  G.  Wyss,  Cam.  Schœn,  Aug.  Thierry- 
Mieg,  Jos.  Dépierre,  Félix  Binder,  Ferd.  Oswald  ; 
totaî,  14  membres. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

1.  Perfectionnement  dans  l'impression  par  frôlage. 

—  Effets  nouveaux  sur  tissus  lisses  ou  laines.  Pli  ca- 
cheté numéro  i6r)8,  du  l5  janvier  IC1O7.  —  La  nouvelle 
disposition  imaginée  par  MM.  Luc,  Baumann  et  Thes- 
mar  consiste  à  empêcher  le  glissement  de  la  pièce  par 
l'emploi  de  rouleaux  de  bois  garnis  d'une  spirale  serrée 
de  fer-blanc  perforé  et  olt'rant  une  surface  très  rugueuse, 
provoquant  une  adhérence  complète  en  même  temps 
qu'ils  exercent  sur  le  tissu  une  traction  suffisante  pour 
éviter  l'emploi  d'un  rouleau  ecraseur. 

Un  croquis  accompagne  ce  pli,  ainsi  qu'une  série 
d'échantillons. 

Le  pli  est   renvoyé  à  l'examen  de    M.   Henri  Schmid. 

2.  Blancs  salis  dans  l'impression  des  tissus  de  soie. 

—  Moyen  de  tes  rétablir.  Pli   cacheté  numéro 

3o  octobre  1896.  —  L'auteur,  M.  Jean  maire,  nous 
adresse  la  lettre  suivante  : 

«  Monsieur  le  Secrétaire  du  Comité  vie  chin 

«  Désirant  retirer  le  pli  cacheté  numéro  926,  traitant 
de  l'amélioration  des  blancs  sursoie  imprimée,  je  vous 
serais  fort  obligé  de  bien  vouloir  faire  le  nécessaire  à 
cet  effet. 

«En  attendant  veuillez  agréer.  Monsieur  le  Secré- 
taire, avec  mes  remerciements  anticipés,  l'assurance  de 
mes  sentiments  distingués. 

«  Mulhouse,  le  29  octobre  1907. 

»  P.  Jeanm w 

En  conséquence,  le   pli  sera   tenu  à  la  dispo: 
M.  Jeanmaire. 

3.  Blanchiment  du  coton  en  quelques  minuti 

Pli  cacheté    nui  J.-J.    Romann,   du    19  dé- 

cembre 1897.  —  L'auteur  donne   deux   lessives  :  l'une 
au  pure,  l'autre  avec  de  la  soude   1    2°  1!.  Durée 
de    chaque  lessive  :  quelques  minutes. 


26 


SOCIETES  INDUSTRIELLES 


Ce  pli,  comme  celui  auquel  il  fait  suite,  est  renvoyé 
à  l'examen  de  M.  Louis  Zundel. 

4.  Réserpes  de  couleurs  a^oïques  sous  noir  d'aniline. 
Pli  cacheté  numéro  962,  du  16  mars  1897.  —  M.  PIu- 
zanski  plaque  le  tissu  en  >naphn>late.  imprime  un  diazo 
additionné  d'un  acétate  [Pb,  Ca,Zn,  etc.),  en  précipite 
l'oxyde  sur  la  fibre,  par  exemple  à  l'état  de  carbonate 
par  un  passage  alcalin  en  AV-'CO3,  foularde  en  noir 
aniline  et  finit  comme  d'ordinaire. 

Dans  cet  article,  le  blanc  est  réservé  par  le  carbonate 
de  chaux,  le  jaune  à  chromer,  par  le  carbonate  de 
plomb  ;  pour  les  autres  réserves  colorées  on  imprime 
des  couleurs  à  l'albumine,  composées  d'oxyde  de  zinc 
et  de  colorants  basiques. 

On  peut  localement  détruire  l'action  de  ces  reserves 
par  l'impression  d'une  couleur  acide. 

L'examen  de  ce  pli  est  confié  à  M.  Henri  Schmid. 

5.  Avivage  du  rouge  <Tali%arine  dans  l'eau  à  200°. 
Pli  cacheté  numéro  gS5,  du  24  juin  1897.  —  L'auteur, 
M.  J.-J.  Romann.  constate  que  ravivage  du  rouge  se 
fait  mieux  à  2000  dans  l'eau  que  dans  la  vapeur  à  2  at- 
mosphères de  pression. 

M.  Fél.  Binder  est  chargé  de  ce  pli. 

6.  Blanchiment  du  lin  a  2000.  Pli  cacheté  numéro 
986,  du  24  juin  1S97.  —  M.  J.-J.  Romann  opère  avec 
de  la  soude  caustique  à  i°  B.  pendant  10  minutes. 

M.  Zundel  est  chargé  de  l'examen  de  ce  pli. 

7.  Réserve  blanche  ou  colorée  sous  noir  d'aniline  et 
rouge  de  paranitraniline,  par  M.  J.  kcenigsberg.  Pli 
cacheté  numéro  973,  du  ?  1897.  —  Le  blanc  se 
compose  essentielleme'-  ,.  iùiuu  uê  potasse  et  de 
soude,  de  citrate  d'ammoniaque  et  de  sel  d'élain.  On 
imprime 'le  blanc  et  sur  cette  impression  on  imprime 
le  noir  d'aniline,  que  l'on'fixe  par  un  passage  au  Ma- 
ther-Platt.  —  On  foularde  en  fwiapthtol  et  passe  en 
diazo. 

MM.  Alph.  Brand  et  Demant  sont  chargés  de  l'exa- 
men de  ce  pli. 

8.  Conversions  par  impression  de  la  phénylhydra- 
^ine  sur  des  dérivés  dia^otès  de  la  paramidoben^al- 
déhyde  copules  avec  des  acides  naphtolsulfuniques. 
Pli  cacheté  numéro  954,  du  V  mars  1897,  de  M.  Jules 
Brandt.  —  Exemple  de  cette  fabrication  : 

Impression  de  paramidobenzaldéhyde  diazotée  sur 
plaqué  en  ji-naphtolatè  de  soude. 

La  fixation  faite,  on  obtient  un  orangé,  que  l'on  sur- 
imprime avec  du  chlorhydrate  de  phénvlhvdrazine.  On 
produit  ainsi  une  conversion  puce,  que  l'on  développe 
par  un  passage  à  5ou  dans  un  appareil  d'oxydation  con- 
tinu. Un  bain  de  cuivre  fait  virer  l'orangé  au  cachou 
vif. 

M.  R.  Federmannest  chargé  de  l'examen  de  ce  pli. 

g  et  10.  Noire  d'aniline  mverdissable .  Procédé  de 
M.  Jeanmaire  (Pli  cacheté  numéro  <|25,  du  29  octo- 
bre 1896).  Procède  de  M.  Osivald  (Pli  cacheté  numéro 
g55,  du  2  mars  1897).  —  M.  Henri  Grosheintz  pré- 
sente son  rapport  sur  ces  deux  plis,  dont  il  propose 
l'impression  au  Bulletin. 

Le  comité  approuve  ces  conclusions  et  vote  l'impres- 
sion du  rapport  à  la  suite  des  plis  de  MM.  Jeanmaire  et 
Oswald. 

11.  Encre  à  marquer  les  tissus.  Concours  au  prix 
numéro  39.  —  Le  produit  porte  le  nom  de  «  Habero- 
line  ». 

M.  Trautmann  est  chargé  de  l'examen  de  cette  de- 
mande. 

12.  Le  comité,  sur  la  proposition  de  MM.  Nœlting 
et  Jaquet,  demande  l'adjonction  de  MM.  Martin  Bat- 
tegay  et  René  Federmann. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  trois  quarts. 


POL'LX.  —  Séance  du  i5  novembre  igoj. 

La  séance  est  ouverte  à  5  h.  i5. 

Présidence  de  M.  E.   Blondel,  Vice-Président. 

.Membres  présents:  MM.  Houzeau,  Balanche.  Fehling, 
Labarre,  Y.  Michcll,  Baumann,  L.  Rouen,  O.  Piequet, 
E.  Gasly. 

Absents  et  excusés  :  MM.  Reber  père,  Président  ; 
G.  Masure. 

M.  Blondel  donne  lecture  de  la  réponse  de  M.  du 
Boullav,  au  sujet  du  pli  cacheté  de  M.  de  Perceval,  sur 
la  filtration  des  flegmes.  Prenant  considération  de  cette 
lettre,  le  Comité  demande  le  dépôt  du  pli  de  M.  de  Per- 
ceval aux  Archives. 

Le  pli  de  M.  G.  de  Bechi,  sur  un  procédé  pour  la 
purification  des  pétroles  au  moyen  de  manganates  alca- 
lins, sera  également  dépose  aux  archives. 

M.  H.  David,  d'Arcueil,  demande  la  publication,  dans 
le  Bulletin,  d'un  procédé  pour  reconnaître  le  merceri- 
sage  des  tissus  de  coton  même  teints.  Le  Comité  vote 
l'impression  en  partie  bibliographique  de  ce  procédé 
intéressant,  bien  que  déjà  un  peu  connu. 

Il  est  ensuite  question  des  améliorations  apportées  à 
l'éclairage  par  incandescence,  notamment  d'un  nouveau 
manchon  pétrifié,  auquel  plusieurs  de  nos  collègues 
reconnaissent  de  réelles  qualités  de  solidité. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  Revision  du  Programme 
des  Prix. 

M.  Blondel  donne  lecture  de  ce  Programme.  Quel- 
ques modifications  de  détail  sont  apportées,  respective- 
ment au  prix  XXI  :  le  Comité  en  modifie  la  rédaction 
comme  suit  :  Médaille  d'or  pour  un  enlevage  écono- 
mique, etc..  Le  prix  XXVII  est  à  supprimer.  La  lec- 
ture des  autres  prix  donne  lieu  à  d'intéressantes  obser- 
vations de  plusieurs  membres.  M.  Blondel  propose  de 
mettre  ài'étude  un  prix  pour  le  classement  des  matières 
colorantes,  qui  deviennent  de  jour  en  jour  plus  nom- 
breuses. Comme  corollaire  à  ce  classement,  il  est  à 
souhaiter  que  les  fabriques  de  matières  colorantes  veuil- 
lent bien  ne  pas  encombrer  le  marché  de  produits  por- 
tant des  marques  nouvelles,  et  qui  ne  sont  en  résumé 
que  des  mélanges  de  colorants  déjà  connus. 

M.  Blondel  veut  bien  se  charger  de  la  rédaction  dans 
ce  sens  d'un  vœu,  dont  il  proposera  l'adoption  au 
Comité. 

11  a  paru  également  à  M.  Blondel  que  les  prix  de 
vente  des  nouveaux  rongeants  à  l'hydrosulfite  étaient 
disproportionnés  avec  ceux  des  matières  employées  à 
leur  fabrication.  Sur  sa  demande,  une  Commission  est 
nommée  pour  étudier  les  prix  de  revient  de  ces  diffé- 
rents produits. 

Font  partie  de  cette  Commission  MM.  E.  Blondel, 
O.  Piequet,  Ch.  Reber,  Rœchlin,  Michel. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 

Ml'LHOUSE.  —  Séance  du  4  décembre  1907. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  trois  quarts. 

Présents:  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire,  Emilie 
Xœlting,  Louis  Zuber,  Cain.  Favre,  Ch.  Vaucher, 
Jos.  Zubelen,  1  h.  Strieker,  Henri  Schmid,  Léon  Bloch, 
Ch.  Weiss,  Ernest  Relier,  Henri  Grosheintz.  A.ug. 
Thierrv-Mieg.  Félix  Binder,  Cam.  Schœn,  Oscar  Alliston, 
Albert  K.eller-Dorian,  Ferd.  Oswald  :  total,  18  membres. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

1.  Teinture  de  la  laine. —  Action  de  différents  corps 
susceptibles  par  vaporisage  d'augmenter  les  capacités 
tinctoriales  de  cette  libre.  M.  Pokorny  a  déposé  sur  ce 
sujet  les  cinq  plis  suivants  : 

Résumé.  —  Pli  n"  1607,  du  19  février  1906.  La  laine 
chlorée  et  blanchie  par  le  procédé  habituel  donne    des 


SOCIETES   INDUSTRIELLES 


-7 


nuances  plus  Foncées  en  teinture  lorsqu'elle  a  subi 
l'action  d'un  vaporisage. 

Quand  on  n'a  donne  à  la  laine  qu'un  dégraissage  au 
savon,  la  différence  est  moins  sensible. 

I  ii  s'appuyant  sur  ces  données,  on  peut  produire 
dans   le   même  bain  de  teinture  des  effets   de  camaïeu. 

Pli  n"  1612,  du  26  février  [906.  —  La  laine  chlorée- 
bisulfitée  et  vaporisée  trois  minutes  rend  beaucoup 
plus  claire  en  teinture  que  la  laine  chlorée-bisulfitée 
non  vaporisée. 

L'action  d'un  vaporisage  de  trois  minutes  donne  un 
effet  qui  n'est  pas  dépassé  par  celle  d'un  vaporisage 
d'une  demi-heure  en   doublier  humide. 

Pli  n"  161S  et  l6i5  bis,  du  7  mars  1906.  —  L'auteur 
présente  dans  ce  pli  un  résumé  complet  des  plis  pré- 
cédents, puis  il  relate  ses  expérien 

i"  Action  du  bisulfite  de  soude,  du  sulfite  de  potasse 
et  de  l'hvdrosullite  C.  Ces  corps  augmentent  le  pou- 
voir tinctorial  de  la  laine  après  un  vaporisage  de  trois 
minutes. 

Ai'iM  ications  :  Production  d'unis  sur  flanelle  offrant 
une  l'ace  plus  foncée  que  l'autre  et  d'autres  articles, 
par  exemple  :  Blanc  enlevage  à  l'hydrosulfite  sur  ca- 
maïeux teints,  pour  le  bleu  en  bleu  éthyl  de  Cassella. 
Article  soubassement,  impression  formant  camaïeu 
avec  le  fond. 

20  Action  du  protochlorure  d'étain  et  du  chlorhy- 
drate d'hydroxylamine.  Ce  dernier  corps  agit  très  vigou- 
reusement sans  affaiblir  le  tissu. 

3°  Action  des  carbonate  et  bicarbonate  de  soude. 
Ces  corps  n'agissent  pas  aussi  énergiquement  que  1  hy- 
drosulfite C. 

4"  Action  des  acétate  et  phosphate  de  soude,  sulfo- 
evanate  de  potassium,  sel  ammoniac.  Ce  dernier  donne 
un  effet  moins  marqué. 

Le  chlorate  de  soude,  le  persulfate  d'ammoniaque, 
le  chlorhydrated  aniline  donnentégalement  des  résultats 
pratiques. 

Pli  n"  it'io,  du  10  mars  1906. —  Essais  comparatifs 
de  I  action  des  corps  alcalins  et  réducteurs  et  des  corps 
à  la  fois  alcalins  et  réducteurs. 

L auteur  constate  que  les  deux  actions. s'ajoutent,  il 
s'arrête  au  mélange  de  carbonate  de  soude  et  d'hydro- 
sulfite  C  comme  donnant  I  effet  maximum. 

Le  nitrite  de  soude,  essayé  ultérieurement,  a  produit 
également  un  effet  sensible. 

P. -S.  —  Dans  la  teinture  en  colorant  acide,  1  hydro- 
sulfite C  donne  un  ton  fonce,  le  phénomène  inverse  se 
produit  dans  la  teinture  en  colorant  basique. 

Dans  la  teinture  en  colorant  acide,  l'hydrosulfite 
seul  donne  un  ton  plus  foncé  que  le  carbonate  de  soude 
seul,  on  observe  l'inverse  dans  la  teinture  en  colorant 
basique. 

Dans  les  deux  cas,  le  mélange  de  carbonate  de  soude 
et  d'hydrosulfite  se  montre  supérieur. 

Pli  n°  1623,  du  3  avril  iqoô.  —  La  laine  savonnée  et 
bisulfitée  à  froid  ou  à  chaud,  et  non  chlorée,  se  teint 
aussi  bien  en  couleurs  basiques  que  le  tissu  chloré 
(échantillons  à  l'appui i. 

Pour  la  teinture  en  couleurs  acides,  le  meilleur  résul- 
tat est  fourni  par  le  tissu  auquel  on  a  donné  savon- 
nage et  chlorage  sans  bisulfite  aucun. 

Le  traitement  ordinaire  de  la  laine  comprenant: 
savonnage,  chlorate  et  bisutfitage,  donne  le  meilleur 
résultat  dans  la  teinture  en  colorants  basiques. 

Ces  plis  sont  renvoyés  à  l'examen  de  MM.  Albert 
Scheurer  et  Nœlting. 

2.  Rouge  cTAndrinople.  Son  avivage  dans  l'eau  à  2000. 
—  Pli  cacheté  n°  985,  déposé  par  M.  J.-J.  Romann, 
le  24  juin  1897.   M.   Binder  présente   son   rapport  sur 


cette  question.    Il   relève   l'antériorité  du    pli  1 

de  M.    \  irer  en  date  du  6  mai  i.v  2 

cernant   1  avivage    du   rouge  d  A 

pure  à   la  températun    de 

propres  expériences  sur  la  question  et   q 

l'avivage    du    rouge  à  des    tempéra  :rieures. 

L'intérêt  que    présente  cette 

comité  à  voter  l'impression  de  ce  rapport  et  le  dépôt 

du  pli  aux  archives. 

3.  Mordants.  Déshydratation  desmordantsd'alumine, 
de  fer  et  de  chrome.  -  -  M.  Félix  Binder  constate  que 
les  mordants  déshydratés  refusent  à  peu  pies  complè- 
tement la   teinture.  —  Le  comité  vote   l'impre 

celte  note  au  bulletin. 

4.  Impressions  frôlées.  Effets  nouveaux.  —  Pli 
cacheté  n"  1698,  du  i3  jan\  VIM.  Baumann 
et  Thesmar.  —  Le  rapporteur,  M.  H.  Sel 

à  la    publication  de    ce  pli    suivi   de   son    rapport.  — 
Adopté. 

5.  Réserves  sous  noir  d'aniline.  Réserves  d'oxy- 
aspïques.  Pli  cacheté  n"  962,  du  10  n  di 
M.  Pluzanski.  —  M.  Henri  Schmid  donne  lecture  de 
son  rapport  qui  conclut  à  son  impression  au  Bulletin 
à  la  suite  du  texte  du  pli  cacheté.  —  Le  c  imité  approuve 
ces  conclusions. 

6.  Anthraquinone.  —  Sa  réduction  en  anthranol 
par  l'hvdrosullite. 

Le  secrétaire  a  reçu  de  M.  Grandmougin  une  lettre, 
dont  il  donne  lecture  au  comité.  En  voici  le  te  . 
l'insertion  au  procès-verbal  est  votée. 

Zurich,  le  ^'"novembre   1  907. 
Monsieur    le   Secrétaire    Je    la    Société  industrielle 
de  Mulhouse. 

Mulhi 
«  Monsieur, 
«  Dans  le    Bulletin  d'août  qui  vient  de  me  parvenir, 
il  est  question,  à  la  page  385,  de   la   réduction  de  l'an- 
thraquinone  en  oxanlhanol  par  l'hydrosull  te  de  soude. 
«  Ainsi  que  vous  voudrez  bien  vous  en  convaincre  par 
le  tirage  à  part  que  je  vous    fais  parvenir  par 
courrier,  j'ai   fait  cette  observation  avant  M.  I' 
ky  [Berichte,  [906,  p.  3563). 

«  Je  vous  prierai  de  vouloir  bien  transmettre  cette 
note  au  comité  de  chimie  à  titre  documentaire. 

«  Veuillez  agréer,  Monsieur,  avec  mes  remerciments 
anticipés,  mes  salutations  bien  distinguées.  ■• 

«   1  JB  INbMOUGIN.  » 

7  et  8.  Merceologia  teenica  etCaoutchouc  et  Gutta- 

percha.   —    M.  G.  Forel   a   examiné   les 
MM.   P.    Alessandri    et   L.  Settimj.   Le  rapporteur  est 
d'avis  que  ces  deux  ouvrages,  dont  le    premier  est  un 
résumé    succinct   de  la  fabrication  du  caoutchouc,  tel 
qu'on  peut  le  trouver  dans  d'auli'  estants, 

et   l'autre   une  description  sommaire    d 
matières  naturelles    1  11    fabriquées    ■  employant   dans 
l'industrie,  il    n'y   a   pas  lieu  d'en   présenter   une  ana- 
lyse aux  membres  du  comité. 
'  9.  Bibliographie  industrielle.—  M. J. Garçon 
de  son  ouvrage  Bibliographie  industrielle  ci  d 
détails  sur  la  publication  de  son  rép  léral  des 

applications  de  la  chimie.  Remerciments  du  comité. 

10.    Technolexique    de    la   Société  des   ingénieurs 
allemands.   —    Une   circulaire  annonce  la  su 
de  cette  entreprise. 

n.  Renouvellement  du  bureau.  —  Les  membres 
sortants  sont  reclus  à  l'unanimité  :  M.  Albert  Scheurer, 
secrétaire,  MM.  L'milio  Nœlting  et  Ferd.  Oswald,  se 
crétaires  adjoints. 

La  séance  est  levée  à  7  heures. 


REVUE  DES  BREVETS 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS  FRANÇAIS 

PRODUITS    CHIMIQUES 

i°  MINÉRAUX.  —  Production  d  hydrosulfites 
exempts  d'eau  et  parfaitement  stables  [Ba- 
dische]  (add.  7684  du  6  mai-24  septembre  1907  au 
b.  f.  3B4273). 

Au  lieu  de  chauffer  longtemps  à  basse  température, 
on  chaurl'e  peu  de  temps  à  une  haute  température  et 
dessèche  ensuite  rapidement. 

Il  faut  agir  sur  de  petites  quantités  de  produit  pour 
éviter  la  décomposition,  aussi  opère-t-on  d'une  façon 
continue,  sur  une  plaque  ou  un  ruban  ou  un  treillis 
chauffés  par  un  moyen  quelconque. 

2°  ORGANIQUES.  —  Procédé  pour  la  fabrica- 
tion Jes  dérivés    des  phénols   éthérifîés    [C. 

Dreyfus]  (b.  f.   3;8856,  14  janvier-18  octobre  1907). 

Les  aldéhydes  éthérifiés  se  laissent  saponifier  par  le 
chlorure  d'aluminium  anhydre  sublimé  sans  aucune 
destruction  de  la  molécule. 

Exemple  :  A  16  parties  6  de  1  méthoxy  2  méthoxy, 
4  benzaldéhyde  dans  20  parties  benzine  sec,  on 
ajoute  14  a  16  parties  chlorure  d'aluminium  anhydre 
sublimé:  après  dissolution,  le  benzène  est  distillé  lente- 
ment et  on  chauffe  à  i3o-i70°Cpour  terminer  la  réaction. 

La  masse  pulvérisée  est  introduite  dans  l'eau  aci- 
dulée que  l'on  chauffe  à  l'ébullition;  après  refroidisse- 
ment, on  épuise  par  un  solvant  le  mélange  des  aldé- 
hydes formées  qui  sont  la  1 ,  2  d'ioxv,  la  1  oxy,  2  méthoxy 
et  la  1  méthoxy  2  oxy,  et  aussi  du  corps  primitif,  1 
méthoxy,  2  méthoxy. 

Procédé  de    fabrication  de    l'acide  glycolique 

[F.    Reinhold]   (b.   f.    378276,   3o    mai  28    septem- 
bre 1907). 

Sept  cents  parties  oxalique  cristallisé  sont  dis- 
soutes dans  3.3oo  parties  d'eau  ;  on  ajoute  1.100  parties 
de  sulfurique  à  3o  p.  100,  on  place  le  tout  à  la  cathode 
d'une  cuve  électrolytique  dont  l'anode  est  formé  de 
sulfurique  à  3o  p.  100.  Le  courant  peut  varier  de  25  à 
25o  ampères,  on  agite  pendant  l'opération. 

Procédé  de  préparation  de  nouveaux  dérivés 
de  l'acide  salicylique  et  de  nouveaux  pro- 
duits intermédiaires  pour   cette    fabrication 

[F.  Bayer]  (in  ad.  7806  du  1"  juin-i  1  octobre  1907 
au  b.  f.  368i33). 

On  remplace  l'acide  salicylique  par  les  acides  oxylo- 
luvliques  ou  leurs  sels.  On  obtient  ainsi  les  acides  an 
hydrométhylène,  citryle  oxvtoluyliques. 

Procédé  de  fabrication  de  l'aiitipyryl  dimé- 
thylamine  [Meister]  (b.  f.  377i3o,  24  avril- 
29  août  1907). 

Procédé  pour  la  production  de  dérivés  oxy-al- 
eoylés   delà  xanthine  ou  de  ses  homologues 

[F.  Bayer]  (b.  f.  377.382,  3  mai-5  septembre    1907). 

Procédé  de  production  de  la  p.-amiuo  p. -oxy" 
diphénylamine  [.1er.  Gesell.,  Berlin]  (b.  f. 
377866,  16  mai-18  septembre  1907). 

L'oxydation     simultanée    de     la  p.-phénylène    dia- 


mine  et  du  phénol,  et  réduction  de  l'indophénol  formé 
fournissent  la  p.-amino  p. -oxydiphénylamine  avec 
de  nouveaux  rendements.  Si  l'on  opère  en  présence 
d'un  sel  de  cuivre  (sulfate  ferreux),  le  rendement  de- 
vient presque  quantitatif. 

Dans  une  solution  renfermant  :  o  p.  75  sulfate 
cuivreux,  3  parties  d'eau  et  190  parties  d'hvpochlorite 
de  sodium  en  solution,  on  fait  couler  en  agitant  6  p. 
phénylène  diamine  dans  3oo  p.  d'eau  et  6  p.  phénol  dans 
10  parties  d'eau.  L'indophénol  se  précipite,  on  le  filtre 
et  réduit  par  une  solution  de  20  parties  sulfure  de 
sodium  concentré,  en  chauffant  doucement.  La  p. 
amino  p.  oxydiphénylamine  se  dissout,  on  filtreà  chaud, 
acidulé  à  chaud  par  HCI,  filtre  le  soufre  et  précipite  la 
base  par  le  carbonate  de  soude  additionné  d'un  peu 
de  bisulfate. 

CAMPHRE.  — Procédé  pour  la  production  du 
camphène  [F.  Koch]  (b.  f.  377.311,  Ier  mai- 
4  septembre  1907). 

On  chauffe  6-7  heures  à  1800,  1.720  parties  de  chlor- 
hydrate de  pinène,  1.800  parties  de  phénol  et  600  par- 
ties de  chaux.  Le  camphène  formé  est  distillé  ou  enlevé 
à  la  vapeur  d'eau. 

Procédé  de  préparation  du  camphène  [F. Bayer] 

(b.  f.  378220,  29  mai-28  septembre  1907). 

On  fait  agir  le  salicvlique  ou  ses  homologues  ou  leurs 
sels  sur  le  chlorure  ou  le  bromure  de  succinvle. 

MATIÈRES    COLORAXTES 

AZOIQUES.  —  Productions  de  nouvelles  ma- 
tières colorantes  mono-azoïques  teignant 
sur    mordant    [F.    Bayer  ib.    f.    377381,    3  mai- 

3  septembre  1907. 

Le  colorant  : 

4  chloro.  2  aminophénol,  6  sulfo  -\-  1  naphtol,  4  ou 
5  sulfonique 

teint  la  laine  sur  bain  acide  en  rouge  bleuâtre  vi- 
rant au  bleu  marin  vif  par  chromatage  après  teinture. 

Le  colorant  dérivé  du  naphtol  4  sulfo  est  un  peu 
plus  rougeâtre  que  celui  dérivé  du  5   sulfo. 

Production  de  colorants  azoïques  [F.  Bayer] 
ureadd.  7569,  du  11  avril-2  septembre  1907,  au  b.  f. 
3686o8). 

Au  lieu  de  l'acideindiqué  dans  le  brevet  principal  on 
emploie  le  2  amino,  5  naphtol,  7  sulfo.  Les  colorants 
obtenus  ont  les  mêmes  qualités  mais  sont  de  nuances 
plus  bleuâtres. 

Production  de  laques  colorées  [Badische]  (b.  f. 
378274,  3o  mai-28  septembre  1907). 

Le  colorant  :  aminoazobenzène  -f-  î-naphtol  4-sulfo 
forme  des  laques  résistant  fort  bien  à  la  lumière,  «  mieux, 
dit  le  brevet,  que  le  colorant  dérivé  de  l'aminoazoben- 
zène  disulfo  ■». 

Pour  préparer  la  laque,  on  verse,  en  remuant.  5  kilo- 
grammes du  colorant  en  suspension  dans  l'eau,  dans 
une  pâte  d'alumine  hydratée  (10  kilogrammes  de  sul- 
fate d'alumine,  5  kilogrammes  de  soude  calcinée).  Le 
mélange   est  précipité  par  17  kilogrammes  chlorure  de 


BREVETS  FRANÇAIS 


29 


baryum  à  10  p.  100.  On  filtre,  lave  et  sèche  ;  ou  laisse 
en  pâte. 

1NDAZINES.  —  Procédé  de  Fabrication  de  pro- 
duits de  condensation  semblables  aux  indo- 
phénols. [Weiler  ter  Meer]  (b.  f.  378655,  8  juin- 
12  octobre  1907). 

On  pulvérise  et  mélange  :  100  parties  de  naphtol, 
72  parties  soude  calcinée,  33o  parties  sel  marin  et 
ajoute  peu  à  peu,  1 00  parties  quinone  chlorimine 
sèche  (ou  la  quantité  correspondante  de  pâte  humide). 

1  e  produit  obtenu  est  une  poudre  noire  soluble  en 
bleu  foncé  dans  la  soude,  en  rouge  cerise  dans  l'alcool, 
d'un  vert  olive  foncé  dans  l'acide  sulfurique. 

I»  réparation  d'une  leucogallocyanine  dérivée 
du  pyrogallol.  [Durand,  Hvguenin](a,  v.  377024, 

20-27  août  1907). 

Dans  un  autoclave,  on  met  400  litres  d'eau,  34  kilo- 
grammes gallocyaninc  de  la  nitroso  diméthylaniline  et 
acide  gallique  et  sans  alcali,  26  kilogrammes  hydro- 
sulfite. On  agite  en  chauffant  à  ioo°;  quand  la  pression 
n'augmente  plus,  la  réaction  est  terminée.  On  ajoute 
alors  26  parties  HCI  à  2 1°  B.,  filtre  et  laisse  refroidir.  La 
leucogallocyanine  pvrogallique  est  précipitée  par  le 
sel. 

On  peut  encore  réduire  34  kilogrammes  chlorhydrate 
de  gallocyanine  dans  400  litres  d'eau  par  3o  kilogram- 
mes HCI  à  2i°  B.  et  9  kilogrammes  de  zinc  en  poudre  en 
chauffant  graduellement  à  ioo°C,  on  filtre  et  précipite 
par  le  sel. 

On  peut  aussi  chauffer,  à  ioo°  C,  3o  kilogrammes  de 
chlorhvdrate  de  leucogallocyanine  avec  400  litres  d'eau 
en  remuant. 

Procédé  pour  la  préparation  de  produits  de 
condensation    des    gallocyanines    avec    les 

aminés.  [Durand,  Huguenin](B.  f.  378923,  i2Juin- 
10  octobre  11,07). 

Dans  la  condensation  des  gallocyanines  avec  les 
aminés,  la  moitié  seulement  de  la  gallocyanine  se  con- 
dense,  l'autre    partie    étant    réduite    par   l'hydrogène 


Cet  inconvénient  ne  se  produit  pas  si  l'on  opère  en 
présence  d'un  nitro-hvdrocarbure  ou  autre  corps  réduc- 
tible. 

ANTHRACÈNE.  —  Production  d'une  série  de 
nouveaux  dérivés  et  colorants  de  l'anthra- 
cène  et  leurs  applications  en  teinture  et  en 

impression.    Badische.]  (10e  add.  7697  du  10  mai- 
24  septembre  1907  au  b.  f.  34g53i). 

En  faisant  bouillir  10  kilogrammes  monoamino-ben- 
zanthrone  (Ex.  1  de  la  8e  add.),  6  kilogrammes  acétate 
de  sodium  anhvdre,  4  kilogrammes  chlorure  cuivreux 
et  i5o  kilogrammes  nitrobenzène,  on  a  un  colorant 
teignant  le  coton  en  vert  olive  devenant  jaune  une  fois 
lavé  et  séché.  C'est  probablement  un  azotate  d'hvdro- 
benzanthroazine  résultant  de  la  soudure  de  2  mol. 
du  composé  aminé  par  perte  de  4  H. 

Production  de  colorants  de  la  série  antbracé- 

nique.    Badische.]    1:.   f.    379034,   20  juin-23    oc- 
tobre 1907). 

En  ajoutant,  dans  la  condensation  de  la  formaldé- 
hyde  avec  les  oxyanthraquinones  en  solution  alcaline, 
un  sel  de  l'acide  sulfureux  (sulfite  de  soude  neutre)  on 


a  des  colorants  solubles,  ce  qui  n'a  pas  lieu  sans  ce 
dernier  sel. 

,  A,vec ''hexaoxvanthraquinone,  on  a  un  colorant  so- 
luble en  rouge  bleuâtre  dans  l'eau  et  convenant  parti- 
culièrement pour  l'impression  du  colon. 

COLORANTS  SOUFRÉS.  -  Procédé  de   rabrica- 
t  ion  de   matières  colorantes  brunes  foi  niant 

cuve.  [Meister.]  (b.  f.  37754o,  6   mai-q  septembre 

u.,07). 

On  part  des  naphtylthioglycol-o-carboxyliques  déri- 
vés des  naphtvlamines  sull'o  1-2  et  2-1. 

Ces  acides,  par  chauffage  avec  desalcalis.ou  de  l'acide 
acétique  anhydre,  sont  transformés  en  dérivés  de  l'oxy- 
thiophenthrène  que  l'on  oxyde. 

On  peut  aussi  chauffer  les  acides  avec  des  nitro-hvdro- 
carbures  ou  avec  du  soufre,  des  bisulfites  ou  thiosul- 
fates. 


DIVERS.  —  Procédé  pour   la    fabrication   d'une 

matière    colorante    en    poudre    1 •    cuirs 

s  employant    sans    addition    d'autres    subs- 
tances. [C.  Reimhold  et  C.  Palm.    (B.  1.  30x871',, 

i5  juin-18  octobre  1907). 

Cette  couleur  pour  cuir  se  prépare  avec  : 

3   parties  huile  d'olive; 

2  parties  5  huile  de  coco  ; 

1   partie  savon  de  Venise; 

1  partie  suif; 

1  partie  saindoux  ; 

1   partie  cire  ; 

1  partie  sucre  : 

1    partie  colorant  quelconque. 

Au  mélange  on  ajoute  du  talc  jusqu'à  ce  que  le  pro- 
duit se  présente  sous  forme  d'une  poudre  ne  formant 
pas  poussière. 

Production    de    colorants    finement    divisés. 

[Badische.]  (b.  f.  377533,  6  mai-9  septembre  1907). 

On  fait  dissoudre  80  kilogrammes  d'une  cuite  d'acide 
phénylglycine-o. -carbonique  dans  1000  litres  d'eau 
bouillante,  la  solution  est  aspirée  par  un  pulvérisateur 
dont  l'orifice  du  tuyau  reçoit  horizontalement  un  fort 
courant  d'air.  Le  liquide  pulvérisé  est  entraîné,  mélangé 
d'air,  dans  une  vaste  chambre,  où  l'indigo  se  dépose 
très  finement  divisé. 


FI1SRES  TEXTILES,   TEINTURE,    IMPRESSION, 
APPRETS 

SOIE  ARTIFICIELLE.  —  Procédé  de  fabrication 
de  produits  à  hase  de  cellulose,  fils,  pellicu- 
les et  autres  par  solution  de  cellulose  dans 
le  cuivre  ammoniacal,  [l.a  Soie  artificielle.] 
(b.  f.  379000,  27  aoùt-22  octobre  1907). 

Le  procédé  consiste  à  faire  passer  la  solution  de 
cellulose  en  liqueur  cupro-ammoniacale  dans  des  acides 
ou  alcalis  de  densité,  de  concentration  et  de  tempéra- 
ture convenables  Ceci  dillérencierait  ce  brevet  de  celui 
numéro  35o220  dans  lequel  est  décrit  un  procédé 
analogue. 

Pour  la  soude,  on  opère  à  40-6o°C,  avec  une  con- 
centration de  10  p.  100.  L'addition  de  sel  de  cuisine  à 
l'alcali  permet  de  séparer  plus  facilement  le  peu  de 
cuivre  dissous  à  la  température  où  l'on  opère. 


REVUE  DES  BREVETS 


MERCERISAGE.  —  Procédé  de  traitement 
des  (issus  mercerisés  et   appareils  pour  le 

réaliser.   R.  Kirckho/.]  (a.  f.  3-8Si6,  25  mai-17  oc- 
tobre 1907.) 

Ce  procédé  ressemble  à  première  vue  à  celui  de  la 
ramée  à  merceriser  David,  en  ce  sens  que  le  tissu,  im- 
prégné de  lessive,  est  tendu  dans  sa  largeur  et  neutra- 
lisé, dans  cette  position,  par  de  l'eau  et  un  acide  puis 
on  l'élargit  à  la  rame:  l'extension  obtenue  ne  disparait 
pas,  le  tissu  enlevé  de  la  rame. 

Procédé  pour  merceriser  el  teindre  les  mèches 
de  préparation   «le    Blatnre    el    de    coton   de 

ramie   Ed.  Steiner]  (a1  add.  773s,  du  20  mars-ier 
octobre  1907,  au  b.  f.  364965). 

Au  moment  de  la  filature  des  mèches  sur  les  bancs 
à  broches,  on  donne  quelques  tours  de  torsion  de  plus 
pour  permettre  une  plus  forte  tension  au   mercerisage. 

TEINTURE.  —  Préparation  de  la  cuve  d'indigo 
employée  en  teinturerie  [H.  Chaumat]  (b.  f. 
379041,  28  a 

L'auteur  dispose  dans  un  bain  de  sel  alcalin  —  carbo- 
nate de  soude,  par  exemple  —  une  anod 3  formie de  char- 
bon et  d'un  métal  inoxydable.  La  cathode  est  formée 
par  un  mélange  intime  de  poudre  d'indig  >tine  avec  de 
la  poudre  de  graphite  ou  d'un  métal  conducteur. 

En  faisant  passer  le  courant,  il  se  forme  à  l'anode 
de  l'oxygène,  dont  on  se  débarrasse  par  aspiration  ;  à 
la  cathode,  l'hydrogène  formé  réduit  l'indigo  à  l'état 
d'indigo  blanc  soluble  dans  le  bain  alcalin. 

Au  dire  de  l'auteur,  son  procédé,  comparé  à  la  cuve 
à  fermentation,  offrirait  de  grands  avantages.  Cela, 
nous  le  croyons  sans  peine  ;  mais  sur  le  procédé  à  l'hy- 
drosullïte,  ce  serait  à  démontrer. 

Procédé  de  teinture  en  cuve  des  colorants 
de  la  série  des    gallocyanines    et     de    leurs 

dérivés    Durand.  Hugueniri\{p.  1.  377288, 3o  avril- 

3  septembre  1907). 

Au  lieu  d'opérer  au  bouillon,  on  opère  à  froid  avec 
les  leuco-dérivés  des  gallocyanines. 

Si  l'on  opère  sur  fibre  mordancée,  le  rende-nent  est 
meilleur  et  la  solidité  supérieure,  mais  le  mordançage 
n'est  pas  obligatoire. 

Comme  mordant  on  prendra  soit  le  tannin,  soit  un 

mordant  métallique:  alumine,  fer,  chrome.  La  cuve  doit 

être  faiblement  acide.  On  la  monte  en  dissolvant  dans 

100  litres  d'eau  non  calcaire  ou  alors  corrigée 

100  à  5oo  grammes  d'une  leucogallocyanine. 

Puis  on  ajoute: 

5o  à  ioo  gram-nes  d'hydrosulfite  NF,  pas  assez  alca- 
lin pour  détruire  l'acidité  de  la  cuve  que  l'on  maintient 
par  une  addition  de  io  grammes  HC1  et  même  plus 
s'il  en  est  besoin. 

La  cuve  jaunâtre  ou  jaune  brunâtre  est  limpide  :  si 
elle  ne  l'était  pas,  on  ajouterait  un  peu  d'hydrosulfite. 

Le  tissu  est  passé  dans  la  cuve  de  1  à  3minutes, entre 
25  et  5o°  C,  au  sortir  on  exprime,  et  lave  dans  le  cas 
des  tissus  mordançès  :  le  lavage  ne  diminue  en  rien  le 
rendement  de  la  teinture,  on  oxyde  ensuite  en  bain  de 
bichromate  de  soude,  2  à  5  grammes  par  litre  ;  l'addition 
à  ce  bain  d'un  autre  sel  métallique  permet  de  modifier 
la  nuance.  On  lave,  savonne  et  sèche. 

Ce  genre  de  teinture  s'applique  à  toute  espèce  de 
textiles  et  sous  toutes  les  formes  possibles,  tissus  filés, 
bourre,  etc.  Les  nuances  sont  très  variables  selon  les 
mordants  et  développement  emplovés. 


Procédé  de  préparation,  sur  âme  souple,  des 
bobines  de  mèche  ou  de  fils  en  vue  de  la  fein- 
ture  et  autres  opérations  analogues  {Société 
de  teinture  et  d'impression  G.-G  Ple  (ire  add.  7750 
du  23  mai-i"  oct.  1907  au  b.  f.  375291). 

Dans  le  brevet  principal,  il  est  dit  que  les  bobines 
pourront  être  montées  sur  des  broches.  La  présente 
addition  précise  ce  détail.  Dans  la  figure  1  on  voit  une 
bobine  ainsi  munie  à  son  centre  d'une  mèche  tubulaire 
textile  a  qui  a  reçu  intérieurement  un  tube  métallique  b, 
de  préférence  perforé. 

Ce  tube  métallique  a  été  engagé  à  l'intérieur  de  la 
mèche  formant  âme  souple  delà  bobine  avant  ou  après 
l'introduction  de  la  mèche  1!  dans  ladite  bobine. 


titf  1 


Fie  :. 


J 


1 — •( 


1,      ' 


Bobines  montées  sur  tubes  métalliques  en  vue  de  leur 
teinture. 

Si  on  craignait  que  la  mèche  textile  a  vienne  à  glisser 
par  rapport  à  la  bobine,  lorsqu'on  engage  le  tout  sur 
le  tube  métallique  intérieure,  on  pourrait  maintenir  la 
mèche  a  par  rapport  à  la  bobine  au  moyen  de  cordons 
cousus  c  (voir  figure  2),  ligaturés  ensemble  en  dehors 
ainsi  qu'il  a  été  expliqué  au  brevet  principal. 

Au  lieu  d'introduire  ainsi  un  tube  perforé  dans  l'âme 
souple  de  chaque  b  >bine  de  fil,  on  pourrait  encore 
enfiler  sur  un  long  tube  b,  comme  le  montre  la  figure  3, 
plusieurs  bobines  de  fil,  dont  chacune  renfermerait  elle- 
même  son  âme  souple  formée  d'une  mèche  textile  qui 
serait  on  non  retenue  par  des  cordons  ou  ligatures. 

Ou  encore  le  tube  métallique  b  serait  lui-même, 
comme  sur  celte  figure  3,  recouvert  extérieurement 
d'une  mèche  en  matière  textile  aussi  longue  que  lui,  et 
toutes  les  bobines  destinées  à  former  une  pile  dans 
l'appareil  à  teindre  seraient  enfilées  sur  le  tube  ainsi 
garni  de  sa  mèche  textile. 


BREVETS  FRANÇAIS 


3. 


Les  bobines  de  fil  ainsi  pourvues  suivant  leur  axe 
d'une  mèche  tubulaire  textile  dans  laquelle  est  engagé 
un  tube,  ou  bien  enfilées  sur  un  long  tube  commun, 
sont  placées  pour  la  teinture  du  fil  dans  un  appareil  de 
circulation  du  liquide  tinctorial  Dans  ce  cas  il  est  pré- 
férable (voir  figure  4)  que  chaque  tube  soit  emmanché 
sur  une  tubulure  spéciale  ii.  Sur  le  dessus  du  tube  repose 
unchapeau  C  que  l'on  peut  serrer  à  volonté.  Par  exemple 
ces  chapeaux  pourraient  être  portés  par  Lin  croisillon 
supérieur  /maintenu  par  un  écrou  vissé  sur  l'extrémité 
d'une  tige  centrale. 

IMPRESSION.  —  DÉCORATION  DES  TISSUS.  — 
Procédé  pour  l'obtention,  par  impression, 
d'effets  brillante  semblables  à  la  soie.  En- 
glischeWollenvarenManufacturOldroyd&  Blakeley.) 

(i'«  add.  7108  du  24  avril- 17 sept,  1907  au  b. f.  333.8351. 

Les   dérivés  de  la  cellulose  (nitro  ou  acéto-cellulose, 

*e)  imprimes  soit-seuls  soit  en  mélange  avec  du 
mica,  produisent  des  effets  brillants.  D'après  les  auteurs 
ces  cttets  seraient  augmentes  par  l'impression  préalable 
de  corps  gras  Exemple  :  Avec  1  partie  cire  et  1 
partie  paraffine  dissoutes  dans  la  benzine,  l'acétine,  etc.. 
on  enduit  les  tissus  ou  papiers.  Après  séchage  par  la 
chaleur,  on  imprime  la  vise  ise.  L'enduit  se  met  à 
volonté  soit  sur  une  face,  soit  sur  deux  ou  seulement 
par  endroits. 

2e  add.  7640  du  2?  avril- 1  7  sept.  1907. 

Au  lieu  d'employer  la  viscose  on  emploie  son  sel  de 
zinc   moins  alcalin   et  plus  facile  à  nettoyer  au  lavage. 

Soeiété    Lyonnaise   de    teinture,     impression, 

apprêt  et    gaufrage,  [b.  f.  ^772 16,  3   juill.  1906- 
3i  août  1907). 

On  combine  les  enlevages  ou  réserves  sur  tissus  avec 
la  teinture  par  pulvérisation. 

Procédé  pour  produire  des  effets  de  déeliarjre 
dans   l'impression   des  textiles.    II.   Dydynskï] 

(b.  f.  378373,31  mai-3  oct.  1907). 

Au  lieu  de  dégager  le  brome  en  vaporisant  un  mé- 
lange de  bromure,  de  bromate  et  d'un  acide  organique, 
l'auteur  a  recours  à  la  réaction  suivante  : 

5NaBr  4-  Br'Na  +  3S04H- 
=  3S'O.W  +  3Ho-  +  SBr*. 

en    augmentant  toutefois   le   bromate    de   22,7  p.  100, 
chiffre  théorique,  à  3o  p.  100. 

Par  exemple,  pour  avoir  un  rongeage.  le  brevet  dit 
«.  décharge  »  sur  nuance  indigo  à  2,5  p.  roo  de  colorant, 
on  doit  employer  de  2  à  4  kilogrammes  du  mélange 
bromure  et  bromate  pour  4  litres  5oo  de  matière  colo- 
rante. Le  bain  acide  doit  contenir  12  p.  100  d'acide 
sulfuriqueet  être  chauffé  à  8a-g3»C.,  l'immersion  durant 
de  7  a  20  secondes. 

Procédé  pour  l'application  de  dessins  en  cou- 
leurs  sur  étoiles  tissées,  tricotées  ou  autres 
étoffes,  ou  produite  analogues  et  sur  articles 
confectionnés  avec  ces  étoffes  ou   produits. 

[R.  Gotilieb.\  (b.  f.  378.386,  1"  juin-3  oct. 

Emploi  de  couleurs  insufflées  et  de  patrons  ajourés, 
c'est-à-dire  rien  de  nouveau. 

Procédé  d'impression  îles    tapisseries   en  une 

seule    opération     //.   Bùrmann     ib.    f.    378.680, 
10  juin-12  oct.  1907). 

Généralement  on  imprime  le  fond  et  quand  il  est  sec, 


on  imprime  le  dessin.  L'aul  river  à  faire  les 

deux   impressions  immédiatement  l'une    apri  I 
emploie  deux  couleurs  ne  se    mélangeant   pas,  l'une    à 

l'huile,  l'autre  à  la  colle. 


ECHOS  ET  NOUVELLES 
Indigo  naturel  et  artificiel. 

Le  bruit  d'un  rapprochement,  si  ce  n'est  une  In 
entre  les  groupes  Badische-Baeyer-Berlin  et  Hoeehst- 
Cassella  a  couru  récemment  chez  les  actionnaires  des 
grandes  compagnies  de  matières  colorantes.  En  dé- 
menti a  cependant  ete  publié  par  la  maison  Baeyer 
fils. 

Le  récent  rapport  officiel  de  [906  sur  l'industrie  chi- 
mique en  Allemagne  envisage  quelques-unes  des  causes 
qui  ont  favorisé  la  formation  d'un  cartel  parmi  les 
grands  fabricants  de  matières  colorantes  l.a  cause  pre- 
mière d'une  entente  entre  les  grands  producteurs  alle- 
mands a  été  la  baisse  des  prix  des  couleurs  dans  leur 
pays. 

Dans  les  conditions  actuelles  de  production  indivi- 
duelle, les  plus  bas  prix  ont  été  atteints.  En  admettant 
toutefois  une  entente  complète  entre  les  fabricants,  on 
pourrait  obtenir  une  diminution  dans  les  prix  de  revient, 
en  unifiant  et  simplifiant  les  méthodes  de  travail  exis- 
tantes, en  supprimant  la  concurrence  dans  les  marchés 
et  en  abolissant  les  dépenses  de  réclame,  qui  devien- 
draient, par  le  tait,  inutiles. 

La  protection  par  les  brevets  est  de  médiocre  impor- 
tance ;  elle  a  eu  pour  résultat  de  stimuler  les  recherches 
dans  les  établissements  concurrents,  et  la  concurrence 
résultante  de  ces  différents  modes  de  production  a  ré- 
duit la  valeur  des  produits  fabriqués  au-dessous  de  leurs 
prix  de  revient. 

Dans  la  fabrication  de  l'indigo  synthétique,  une  en- 
tente a  déjà  eu  lieu  non  seulement  entre  quelques  g 
pes,  mais  entre  tous  les  principaux  producteurs  d'indi- 
gotine,  ce  qui  est  le  premier  pas  d'un  trust  de  toutes  les 
industries  chimiques  allemandes. 

En  Allemagne,  en  Autriche-Hongrie  et  même  en 
France,  l'usage  de  l'indigo  naturel  a  été  à  peu  pies 
abandonné.  La  Russie,  la  Turquie,  l'Egypte  et  l'Améri- 
que du  Xord  sont  aujourd'hui  les  plus  fidèles  consom- 
mateurs d'indigo  naturel. 

L'importation  et  l'exportation  de  l'indigo  en  Allema- 
gne pendant  les  années  igo5  et  1900  a  été  de  : 


1905. 
L906. 


IMPORTATION 


1.000  tonnes    mill   de  maries 


EXPOn  rATii 


0,1 


0,1 


1.000  bnnes     mill.    de  marks 

11,l»  25,7 

12,7  29,3 


A  titre  de  renseignement,  voici  les  dividendes  en  p. 
100,  donnés  par  les  grands  producteurs  : 
1903      1904 

Badische 26         24  27         3n 

Weiler  ter  Meer 10  «  s  m 

Griesheim 12  12  13  12 

Meister.  Lucius  et    Briining.     .        20  20  21 

Baever,  Elberfeld.     ...'..        2:.         30  33         36 


BIBLIOGRAPHIE 

Traité-répertoire  général  des  applications  de  la  chi- 
mie, par  Ji  les  Garçon,  lauréat  de  la  Société  indus- 
trielle de  Mulhouse,  de  la  Société  industrielle  de 
Rouen.  —  (Ouvrage  honoré  du  prix  quinquennal  de 
la  Société  industrielle  de  Rouen).  —  Tome 
posés  du  carbone  (chimie  dite  organique)  et  mé- 
taux. Grand  in-8,  pp.  xi.i  à  lxxviii 
Prix  :  20  francs  (et  17  fr.  5o  pour  les  souscripteurs 
du  tome  I  (1). 

M.  Garçon  est  un  travailleur  infatigable.  Non   seule- 
1     Envoi  franco  contre  mandat  adressé  à   la  Revue. 


-- 


REVUE     COMMERCIALE 


ment  il  dirige,  rédige  et  publie  cette  monumentale  En- 
cyclopédie universelle  des  industries  tinctoriales,  qui  à 
elle  seule  suffirait  à  absorber  plusieurs  existences,  mais 
il  trouve  encore  le  moven  de  faire  paraitre  en  même 
temps  des  ouvrages  imponants  et.  ce  qui  vaut  mieux 
encore,  très  intéressants. 

Le  tome  Ier  du  Traité  général  des  applications  de 
la  chimie  a  paru  en  1001,  le  tome  II  est  de  7;  cet 
suffit  à  expliquer,  je  pense,  pourquoi  le  plan  de  l'ou- 
vrage n'a  pas  l'homogénéité  qu'il  aurait  eue  s'il  avait 
paru  en  une  seule  fois.  Ceci  ne  porte  d'ailleurs  aucun 
préjudice  à  la  valeur  de  l'ouvrage,  où  abondent  les  ren- 
seignements pratiques  et  un  grand  nombre  d'indica- 
tions précieuses. 

D'autant  plus  que  des  tables  analytiques  très  com- 
plètes et  des  index  alphabétiques  très  développés  per- 
mettent facilement  de  trouver  le  corps,  le  procédé  ou 
l'industrie  qui  intéresse 

Car  il  y  a  de  tout,  dans  ces  deux  volumes,  et  l'auteur 
a  montré  ainsi  une  érudition  vraiment  encyclopédique 
et  pour  le  plus  grand  bien  des  lecteurs. 

Voulez-vous'faire  du  curaçao  — ou  toute  autre  liqueur 
—  vous  en  trouverez  la  formule  page  q3S  et  suivantes  ; 
mais  si  vous  voulez  fabriquer  du  savon,  il  vous  suffira 
de  vous  reporter  à  la  page  1021.  Si  vous  avez  des  dou- 
leurs, vous  verrez  au  mot  camphre  (p.  90.3  .la  façon  de 
faire  de  l'alcool  camphré  et  de  l'eau  sédative,  non  pas 
indiquée  d'une  façon  vague,  mais  avec  les  quantités 
précises. 

Sous  une  forme  humoristique,  ceci  est  un  éloge  très 
sérieux,  car  nombreux  sont  les  livres  donnant  des  indi- 
cations insuffisantes  quand  elles  ne  sont  pas  erronées. 

Un  autre  côté  précieux  de  l'ouvrage  de  M.  Garçon 
re'side  dans  les  nombreux  index  bibliographiques  que 
l'on  rencontre  dans  les  deux  volumes  et  qui  constituent 
une  documentation  complétant  d'une  façon  heureuse 
le  texte  même.  Pour  condenser  en  deux  volumes  le 
vaste  ensemble  des  industries  chimiques,  il  fa 
ment  être  concis  ;  l'indication  des  sources  est  une 
nécessité,  il  faut  savoir  gré  à  M.  Garçon  non  pas  de 
lavoir  compris,  mais  de  l'avoir  fait  d'une  façon  aussi 
complète. 

En  résumé,  le  Traité-répertoire  général  des  appli- 
cations de  la  chimie  fait  le  plus  grand  honneur  à  son 
auteur,  et  il  sera  très  précieux  aux  chimistes  et  manu- 
par  la  variété,  l'abondance  des   sujets  traités, 
la  documentation  bibliographique  et  la  précision  des 
.nements  indiqués. 

Léon  Lefèvre. 

Traité  complet  d  analyse  chimique  appliquée  aux  essais 
industriels  par  MM.  J.  Post  et  B.  Neumann,  avec  la 
collaboration  de  nombreux  chimistes  et  spécialistes. 
2e  édition  française,  traduite  d'après  la  première  édi- 
tion allemande  par  le  docteur  Gautier. 

Tome  II  :  fascicule  ier.  —  Chaux,  mortiers  et  ciaents. 
plâtre. produits  céramiques,  verre  etglaçures.  1  vol. 
de    202  pages,  160  à    246    ave:  ■    dans  le 

texte.  Prix  :  6  franc 

La  publication  de  cet  excellent  et  important  ouvrage, 
dont  nous  avons  déjà  annoncé  l'apparition  du  tome  Ier, 
fascicule  1",  se  continue  par  le  premier  fascicule  du 
tome  II.  Lessujets  traités  ne  concernent  pas  particuliè- 
rement l'objet  habituel  de  nos  travaux.  .Mais  on  peut 
toujours  dire  que  l'on  retrouve  dans  ce  fascicule  les 
qualités  que  nous  avons  signalées  à  propos  du  fascicule 
déjà  paru. 

(i)  Envoi  franco  contre  mandat  adressé  à  la  Revue. 


REVUE     COMMERCIALE 

L'INDUSTRIE  COTONNIÈRE  DANS 
LA  HAUTE-ALSACE 

Bâle.  le  4  octobre  1907...  Les  affaires  dans  la  branche 
cotonnière  ont  eu,  pendant  ces  dernières  semaines,  un 
aspect  assez  tranquille.  11  est  d'ailleurs  de  règle  que 
cette  époque  de  l'année  ne  comporte  pas  de  fortes  com- 
mandes. 

D'après  les  estimations  faites  le  9  septembre  dernier 
aux  États-Unis,  la  récolte  du  colon  atteindrait  i3  mil- 
lions de  balles,  soit  la  moyenne  des  dix  dernières  an- 
nées. 11  n'est  donc  pas  vraisemblable  que,  au  moins 
prochainement,  les  cours  de  la  matière  première  flé- 
chissent beaucoup. 

Cette  question  n'a  pas  d'ailleurs  actuellement  pour 
les  industriels  alsaciens  une  grande  importance,  at- 
tendu que  filateurs  et  tisseurs  ont  des  commandes  à 
exécuter  pour  presque  toute  une  année;  les  marchés 
passés  aujourd'hui  ont  en  général,  comme  date  de  li- 
vraison, le  quatrième  trimestre  de 

Les  filatures  sont  continuellement  en  retard  pour 
leurs  livraisons  et  ne  peuvent  suffire  à  temps  aux  de- 
mandes, de  sorte  que  l'on  doit  recourir  en  Alsace  à 
l'importation  de  filés  étrangers.  Les  prix  se  maintien- 
nent par  suite  au  niveau  constaté  le  mois  dernier  : 

20  20.  de  2  fr.  75  à  2  fr.  80  le  kilogramme. 
36  42,  de  3  fr.  25  à  3  fr.  3o  — 

Ces  prix  sont  provisoirement  exigés  même  pour  les 
livraisons  à  faire  dans  le  dernier  trimestre  de  l'année 
prochaine. 

Les  tissages  en  écru  sont  pareillement  surchargés  de 
travail.  Pour  quelques-unes  des  sortes  se  fait  sentir  une 
pénurie  de  marchandises,  qui  pourrait  bien  continuer 
pendant  les  mois  prochains.  Les  cours  actuels  sont  : 

Calicot  34cm.  iq  18  fils  .     .     .  0,375  à  o,38 

Croisé  90  cm.  20  44  fils  .     .     .  0,412  à  0,425 

Cretonne  88  cm.  16   16.  20  20.  0,437  à  0.44 

Flanelle   18  kilogrammes.     .     .  o,5i3  à  o,53i 

Pour  certaines  livraisons  rapprochées,  des  prix  plus 
élevés  encore  sont  atteints. 

Les  imprimeurs  ont  envoyé  dernièrement  à  leur  clien- 
tèle, comme  ils  le  font  chaque  année  à  cette  époque,  de 
nouvelles  collections  d'échantillons.  Les  ordres  reçus 
par  eux  ne  sont  pas,  dit-on,  aussi  importants  au  moins 
en  nombre,  que  ceux  de  l'année  passée.  La  cause  en 
est,  d'une  part,  dans  la  croyance  que  la  mode  ne  sera 
pas  favorable  l'an  prochain  aux  étoffes  imprimées, 
d'autre  part,  dans  l'élévation  des  prix  exigés  pour  ces 
étoffes,  prix  qui  dépassent  de  0,068  ceux  de  l'époque 
correspondante  de  l'année  dernière. 

Le  marché  des  tissus  apprêtés  commence  à  montrer 
plus  d'animation,  on  compte  en  particulier  sur  une 
bonne  saison  d'automne  pour  les  articles  courants. 

M.   DE  Coi'i'ET, 

Consul  de  France. 


Ce    numéro    a   été  remis   à   la  poste,  à    Tours,   le 
lundi  3o  Décembre  à  7  heures  du  soir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvpe. 

Tours.  —    Impr.  E.  Arravlt  et   C  '. 


REVUE    GÉNÉRALE 


MATIÈRES    COLORANTES 

ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12°  Année 


N"  134.  —  Tome  XII 


1er  Février  1908 


SUR  QUELQUES  POINTS  DE  L'HISTORIQUE  DE  LA  DÉCOUVERTE 
DES  MATIÈRES  COLORANTES  AZOÏQUES 

Par  M    Léon    LEFÊVRE 


Je  ne  connais  rien  de  plus  ardu,  de  plus  épineux 
et  de  plus  délicat  que  de  faire  l'historique  d'une  dé- 
couverte et  d'attribuer  impartialement,  à  l'inventeur 
la  part  personnelle  propre  qui  lui  revient.  Car  rares 
sont  les  découvertes  dépourvues  de  toutes  relations 
avec  d'autres  travaux  ou  inventions  antérieures. 

Il  faut  d'abord  avoir  en  mains  les  documents  ou 
mémoires  originaux  mentionnant  les  détails  de 
l'invention,  ce  qui  n'est  pas  toujours  facile. 

S'il  s'agit  d'une  découverte  ayant  eu  une  appli- 
cation industrielle,  la  question  se  complique, 
quand  l'inventeur  n'a  pas  songé  à  cette  applica- 
tion et  que  celle-ci  a  été  faite  par  un  autre. 

Autre  question  troublante  :  quel  mérite  attri- 
buer à  celui  qui  réinvente  sans  avoir  eu  connais- 
sance des  travaux  faits  avant  lui  et  tombés  dans 
l'oubli  ? 

Enfin  que  doit-on  considérer  comme  documents 
probants  ?  Publications  imprimées  ('mémoires, 
brevets,  procès-verbaux,  etc.),  dépôts  officiels 
d'écrits  (plis  cachetés  ,  livres  de  laboratoires  ou 
de  fabrique,  lettres  personnelles,  communications 
verbales?  Pour  les  deux  premiers  genres  de  docu- 
ments, aucun  doute  ne  subsiste,  ils  font  foi  ; 
pour  les  autres,  leur  valeur  est  beaucoup  moindre, 
et  on  ne  saurait  leur  en  accorder  que  si  d'autres 
faits  officiels  viennent  corroborer  ce  qu'ils  ren- 
ferment. Encore  est-il  qu'au  point  de  vue  légal,  ils 
ne  peuvent  être  invoqués  pour  faire  échec  à  la 
prise  d'un  brevet. 

Ces  réflexions  me  sont  revenues  à  la  mémoire, 
en  lisant  le  volume  que  Mme  Roussin,  aidée 
par  MM.  Balland  et  Luizet  i  i  |,  vient  de  consacrer 
à  la  mémoire  de  son  mari  le  chimiste  Roussin,  qui, 
entre  autres  travaux,  découvrit  la  naphtazarine  et 
les  premières  couleurs  azoïques  industrielles  déri- 
vées du  naph.talène. 

Pour  la  naphtazarine,  dont  l'application  indus- 
trielle n'eut  lieu  que  vingt-cinq  ans  après  sa  dé- 
couverte (1861-1887),  on  a  les  publications  de 
Roussin  dans  les  Comptes  rendus  de  l'Académie 
des  Sciences,  en    i86i(  t.  LU.  p.  796,  io33,   1145. 

1    Voir  à  la  Bibliographie,  page  ('.3  do  ce  nume-ro. 


1177),  et  son  brevet  français  n°  49692  du  16  mai 
1861.  Donc,  nulle  contestation. 

En  ce  qui  concerne  les  matières  colorantes 
azoïques,  les  seuls  documents  jusqu'ici  connus 
étaient  divers  plis  cachetés  déposés  par  Roussin 
aux  Sociétés  industriel/es  de  Rouen  14  mai  1876; 
publié  en  1S87  ,  et  1 3  juillet  1877,  publie  en  1 S  7 7  . 
et  de  Mulhouse  '5  juin  1876,  publié  en  1889; 
28  janvier  1878,  publié  en  1889). 

Or,  Roussin,  en  1875,  avait  déposé  à  l'Académie 
des  Sciences  cinq  plis  cachetés  contenant  les  dé- 
tails de  ses  découvertes,  plis  dont  nous  publions 
plus  loin  le  texte  in  extenso.  Pourquoi  Roussin, 
qui  est  mort  en  1894,  n'a-t-il  pas  fait  ouvrir  ces  plis, 
quand  ceux  déposés  par  lui  aux  Sociétés  indus- 
trielles furent  ouverts  d'office  après  la  période 
décennale  habituelle. 

La  seule  mention  qui  ait  été  faite  de  ces  plis 
cachetés  se  trouve  dans  le  rapport  de  M.  Lauth 
sur  les  produits  chimiques  et  pharmaceutiques  à 
l'Exposition  Universelle  de  1878.  On  lit.  en  effet, 
dans  ce  rapport,  que  cinq  plis  cachetés  concernant 
lesmatièrescolorantesazoïquesont  été  déposés,  par 
leur  auteur,  à  l'Académie  des  Sciences,  le  premier 
à  la  date  du  6  juin  1875.  et  qu'ils  établissent,  sans 
doute  possible,  la  priorité,  à  cette  date,  de  l'impor- 
tante découverte. 

Quant  au  contenu  même  des  plis,  il  ne  fut  connu 
que  lors  de  leur  ouverture,  le  4  février  igoj. 

De  cette  réserve  de  Roussin  il  résulta  que,  dans 
tous  les  ouvrages,  on  donne  l'année  1X7(3  comme 
date  de  la  découverte  des  ponceaux.  C'est  ce  que 
j'ai  fait  moi-même  dans  mon  Traité  des  matières 
colorantes  organiques  artificielles,  page  28. 

La  publication  faite,  par  M.  Luizet,  des  plis 
cachetés  de  Roussin  permet  maintenant,  avec 
certitude,  d'établir  chronologiquement  la  décou- 
verte des  premières  couleurs  azoïques.  Voici  cette 
liste  chronologique.  ^Tableau,  page  suivante.) 

Ce  tableau  montre  bien  en  quoi  les  découvertes  de 
Roussin  diffèrent  de  celles  deGness  et  de  Martius  : 
les  corps  de  Roussin  sont  des  colorants  sulfones. 
par  conséquent  solubles,  et  parmi  eux  il  y  a  des 
rouges  dont  le  pouvoir  colorant  est  considérable. 


-4 


L.  LEFÈVRE.  -  SUR   QUELQUES   POINTS   DE   L'HISTORIQUE 


Jaune  d*aniline 

C6HSX  =  XC6H4XH* 

Griess 

Jaune  insoluble. 

1864 

Brun  Bismarck 

CH    <N=NC"H:(N'll-r 

Marti  us 

Brun  soluble. 

t",  juin 

Nacarat  azorubine 

C'»Hs<§P!HNCloH6^OH 

■    —  "^    "  <S03H 

Roussin 

Rouge  sulfoné  soluble. 

2S  juin 

Rouge  Amélie 

r    ,,,    ,  SO'H                   XH.2 

\_.\L     H     <SO*H 

Roussin 

Rouge  sulfoné  soluble 

26  juillet 

Î75 

Jaune   de  Philadelphie 

,-i-u  .      -  ^0   1  1 

u    n   ^N  =  NC«H4OH 

Roussin 

Jaune  sulfoné  soluble. 

Décembre 

i875 

Chrvsoïdine 

C6H*N  =  NC8H*(NHî)a 

Caro 

Brun  soluble. 

Janvier 

1876 

— 

— 

Witt 

— 

22  mars 

Boccelline 

r    H"  ^-  SO^H 

c    M    '^XHO  —  C  HOH  1V1 

Roussin 

Rouge  sulfoné  soluble. 

Orangé  I 

C0H,      S03H 

^  M    <-N  =  XC'"H'OH1 

Roussin 

Orangé  sulfoné  soluble. 

Orangé  II 

r,HH  <  S03H 

u  M    ^N  =  NC10H«OHS 

Roussin 

Orangé  sulfonésoluble. 

Chrvsoïne 

C6H4      S03H              0H1 
N~  NCH  <OH3 

Roussin 

Jaune  sulfoné  soluble 

Le  jaune  d'aniline  est  peu  colorant  et  il  est  inso- 
luble. Le  brun  de  .Martius  et,  plus  tard,  celui 
de  Witt  et  Caro  (chrysoïdine  .  dérivent  du  jaune 
de  Griess:  ils  sont  solubles,  mais  ce  sont  toujours 
des  jaunes  plus  ou  moins  bruns;  ils  ne  renferment 
ni  groupe  sulfonique.  ni  groupe  phénolique. 

Il  faut  ajouter  que  tous  les  colorants  découverts 
par  Roussin  ont  été  préparés  par  lui  à  l'état  cris- 
tallisé, c'est-à-dire  à  l'état  de  corps  bien  définis. 

C'est  également  en  1  Sj5.  que  Roussin  entrait  en 
relation  avec  M.  Poirrier  et  passait  avec  lui  trois 
traités  successifs,  les  23  juillet  1S73.  18  janvier  et 
16  avril  1876,  pour  l'exploitation  des  nouvelles 
couleurs  qu'il  venait  de  découvrir. 

D'après  M.  Luizet.  qui  fut  l'un  des  collabora- 
teurs de  Roussin  et  qui  sur  les  données  de  celui- 
ci,  fabriqua  à  l'usine  Poirrier,  à  Saint-Denis,  les 
premiers  colorants  azoïques  livrés  au  commerce, 
c'est  en  novembre  1876  que  les  premières  livrai- 
sons d'orangé  I  furent  faites,  puis  vint  l'orangé  II, 
l'orangé  III.  l'orange  IV. 

En  1X77.  la  maison  Poirrier  livra  au  commerce 
la  roccelline.  que  la  Badische,  l'année  suivante, 
mettait  en  vente  sous  le  nom  de  rouge  solide  et 
brevetait  en  Allemagne  ir.  p.  p.  3411  du  12  mars 
1878),  ce  qui  amena  un  procès  entre  l'usine  de 
Saint-Denis  et  celle  de  Ludwigshafen.  Car. 
d'après  Roussin,  M.  Caro,  alors  chimiste  directeur 
de  la  Badische,  n'avait  fait  que  copier  le  mémoire 
d'Hofmann  paru,  en  juillet  1877, dans  le  Berichte 
der  deutschen  Gesell.  Dans  ce  mémoire,  le  célèbre 
chimiste  allemand,  non  seulement  donnait  l'ana- 
lyse des  nouveaux  colorants  mis  en  vente  par  la 
maison  Poirrier.  mais  encore,  ignorant  de  quelle 
façon  avait  lieu  l'introduction,  dans  la  molécule. 
du  groupe  sulfonique,  il  indiquait  toutes  les  mé- 
thodes théoriquement  possibles  pour  opérer  cette 
introduction. 

Le  mérite  de  M.  Caro,  dans  ces  conditions,  ne 
dut  pas  être  très  grand. 


De  tout  ce  qui  précède,  il  ressort  incontestable- 
ment que  Roussin  est  bien  l'inventeur  des  ma- 
tières colorantes  azoïques  pratiques  et  le  créateur 
de  cette  branche  si  importante  de  l'industrie  des 
matières  colorantes. 

Pour  terminer,  je  désire  élucider  le  sens  dune 
phrase  qui  se  trouve  p.  28  de  mon  Traité  des  ma- 
tières colorantes  et  relative  à  l'historique  des  cou- 
leurs azoïques. 

Voici  cette  phrase  : 

«  La  même  année.  Witt.  en  Angleterre,  obtint 
les  mêmes  couleurs  vendues  par  la  maison  Wil- 
liams. Thomas  et  Dower.  sous  le  nom  de  tropéo- 
lines. 

J'aurais  dû  préciser  à  quelle  année  je  faisais  al- 
lusion, car  on  pourrait  croire  qu'il  s'agissait  de 
l'année  1876.  Or  je  ne  crois  pas  cette  date  exacte 
pour  les  tropéolines  :  en  effet,  en  se  reportant  aux 
mémoires  publiés,  voici  ce  que  l'on  trouve  : 

En  janvier  1X70.  Witt  trouva  la  chrysoïdine,  un 
mois  après  Caro.  et  il  introduisit  sa  fabrication  en 
grand  chez  MM.  Williams,  Thomas  et  Dower,  à 
Brentford,  près  Londres. 

En  février  1877.  Hofmann  analysa  le  produit 
commercial,  comme  il  le  fera  quelques  mois  plus 
tard  pour  les  orangés  de  Roussin  et  Poirrier,  et 
il  en  lit  connaître  la  composition  et  la  synthèse, 
dans  le  Berichte  der  deutschen  Gesell.  1877,  t.  X. 
p.  213  .  Ceci  amena  Witt  à  publier,  dans  le  même 
recueil,  peu  de  temps  après  Hofmann  1877,  t.  X. 
p.  654),  ses  travaux  sur  la  chrvsoïdine. 

Dans  ce  mémoire  de  1877.  Witt  ne  parle  pas  des 
tropéolines.  il  signale  seulement  que  la  chrvsoï- 
dine. chauffée  au  bain-marie  avec  de  l'acide  sulfu- 
rique,  se  transforme  en  un  dérivé  sulfoconjugué, 
qui  est  aussi,  dit  l'auteur,  une  belle  matière  colo- 
rante, mais,  ajoute-t-il.  qui  vire  trop  aux  acides 
pour  être  intéressante. 

En  mars  1877,  Griess  publie  son  mémoire  sur 
les   diazoïques  et  diazoïques  sulfoniques 


DE   LA   DECOUVERTE    DES   MATIÈRES   COLORANTES   AZOÏOl  ES 


35 


En  juillet  1877,  Hofmann  publie  ses  travaux  sur 
les  orangés  et  les  rouges  fabriqués  par  l'usine 
Poirricr.  Or,  c'est  seulement  en  1K7N  ou  1879, — 
je  n'ai  pas  la  date  exacte  sous  les  yeux,  —  dans 
une  conférence  faite  à  la  Société  chimique  de  Lon- 
dres par  Witt,  qu'il  est  question  des  tropéolines. 
La  publication  dans  le  Berichte  est  de  1 879 (t.  XII, 
p.  258). 

Ce  n'est  donc  pas  sûrement  en  1S70,  que  les  tro- 
péolines de  Witt  furent  mises  en  vente. 

Léon   Lefhvre. 

ANNEXES 

PLIS  CA<  HKTÊS  DÉPOSÉS,   EN    187s,  A  L* ACADÉMIE  DES 
s.  [ENI  ES    PAU    ROUSSIN,  ET  OUVERTS  LE    4   FÉVRIER    I907 

I"  PLI.  —  N"  2916,  accepte  le  7  juin  1875, 
ou\  ert  le  4  février  1907. 

Académie  des  Sciences.  —  Archives. 

Paris,  6  juin  1 S7 5 . 

Procédé  pour  obtenir  une  nouvelle  matière  colorante 
rouge  dérivée  de  la  naphtylamine  ou  de  l'acide 
naphtionique,  par  M.  Z.  Roussin. 

On  chauffe,  durant  quelques  minutes,  entre  140°  et 
1  5o°,  une  partie  de  naphtylamine  et  quatre  parties  d'a- 
cide sulfurique  à  66".  Ce  liquide  est  versé  dans  une 
grande  masse  d'eau  et  le  précipité  qui  se  forme  est  lavé, 
pour  lui  enlever  l'excès  d'acide  sulfurique. 

Ce  précipité  est  redissous  dans  une  quantité  suffisante 
de  solution  de  potasse  ou  de  soude  caustiques  et,  dans 
la  liqueur  saline  qui  en  résulte  (naphtionate  alcalin), 
on  mélange  d'abord  une  proportion  convenable  d'azo- 
tite  de  potasse,  puis  on  verse  brusquement  sur  ce  mé- 
lange, en  agitant  vivement,  de  l'eau  acidulée  par  de 
l'acide  sulfurique.  Il  se  précipite  ainsi  immédiatement 
une  poudre  ténue,  jaune  paille,  assez  pesante,  que  l'on 
recueille  lorsqu'elle  est  bien  lavée. 

Celte  matière  azodérivée,  étant  sèche,  se  décompose 
brusquement  par  la  chaleur,  lorsqu'on  v  touche  avec 
un  corps  en  ignition.  Elle  est  insoluble  dans  l'eau,  l'al- 
cool et  les  liqueurs  acides.  Si  on  la  délaie  dans  l'eau  et 
qu'on  porte  la  liqueur  à  l'ébullition,  il  se  dégage  de 
l'azote  et  le  liquide  devient  limpide,  en  se  colorant  peu 
à  peu  en  rouge  vif;  on  accélère  cette  transformation  en 
ajoutant  successivement  au  liquide  bouillant  quelques 
gouttes  de  soude  ou  de  potasse  caustiques.  Lorsque  la 
réaction  est  terminée  et  que  le  liquide,  devenu  com- 
plètement limpide,  est  refroidi,  on  y  verse  un  grand 
excès  d'acide  chlorhydrique,  qui  détermine  la  précipi- 
tation d'un  corps  rouge  floconneux,  que  l'on  recueille 
et  qu'on  lave  avec  de  l'eau  acidulée  par  de  l'acide  chlor- 
hydrique. 

Cette  matière  colorante  est  soluble  dans  l'eau  et  dans 
l'alcool  ;  elle  précipite  les  sels  terreux  et  métalliques, 
elle  teint  directement  en  rouge  la  laine  et  la  soie,  sans 
addition  d'aucun  mordant  et  au  milieu  d'un  bain 
acide. 


Signé  :  Z.  Roussin. 


Copie  certifiée  conforme  : 
Le  Chef  du  secrétariat, 

R.  Régnier. 

Paris,  le  4  mai  1907. 


'21'  PLI.  —  \"  2919,  accepté  le  28  juin  1875, 

1  m\  .a  1  le  [  ir-  ,  iei   191 17, 

Académie  des  S  Archives. 

Paris,  17  juin  1875. 

Nouvelle  matière  colorante  dérivée 
de  la  naphtylamine  ou  de  l'acide  naphtionique. 

On  chauffe  durant  quelques  minutes,  entre  1  |o"  et 
l5o°,  une  partie  de  naphtv  laminectquatrc  parties  d'acide 
sulfurique  très  concentré.  Le  liquide  est  versé  dans  une 
grande  masse  d'eau  et  le  précipité  qui  se  forme  est 
lavé,  puis  redissous  tout  humide  dans  une  quantité  suf- 
fisante de  potasse  ou  de  soude  caustiques. 

Cette  liqueur  est  divisée  en  deux  parties.  Dans  la 
première,  on  ajoute  une  quantité  convenable  d'azotite 
de  potasse  et  on  la  verse  brusquement  dans  de  l'eau 
acidulée  par  de  l'acide  sulfurique.  Le  dépôt  blanc  jau 
nàtre  qui  se  forme,  suffisamment  lavé,  est  délayé  dans 
la  seconde  partie  de  la  solution  de  naphtionate  alcalin. 

On  porte  ce  mélange  à  l'ébullition,  en  ajoutant  peu  à 
peu  au  liquide  une  quantité  convenable  de  potasse  ou 
de  soude  caustiques,  de  manière  à  obtenir  une  solution 
limpide. 

Le  liquide  se  colore  en  rouge  orangé  très  foncé  et 
peut  se  dessécher  complètement  au  bain-marie. 

On  peut  purilier  ce  produit  brut  par  l'acide  acétique 
ciistalli sable,  qui  laisse  indissoutes  plusieurs  matières 
fauves. 

Cette  matière  colorante  est  fort  soluble  dans  l'eau  et, 
légèrement  acidulée,  teint  en  rouge  orangé  la  laine  et 
la  soie. 

Signé  :  Z.  Roussin, 

Pharmacien  en  chef  de  l'hôpital   militaire 
du  Uros-Cail 

Copie  certifiée  conforme  : 

Le  Chef  du  secrétariat, 

R.  Régnier. 

Paris,  le  4  mai  1 907. 

3e  PLI.  —  N°  2933,  accepté  le  26  juillet  1875, 
ouvert  le  4  février  1907. 

.  \ cadém ie  des  Sciences.  — .  1  re litres. 

Nouvelle   matière  colorante  dérivée 
de  la  naphtylamine. 

Cette  nouvelle  note  a  pour  but  d'indiquer  un  notable 
progrès  dans  le  mode  de  production  et  de  purification 
de  la  matière  colorante  signalée  dans  le  pli  cacheté  dé- 
posé à  l'Académie  le  28  juin  1875. 

La  naphtylamine,  chauffée  entre  140"  et  [5o°  avec 
de  l'acide  sulfurique  concentré,  est  versée  dans  l'eau 
froide.  Le  précipite,  recueilli  et  lavé,  est  mis  en  contact 
avec  unazotite  soluble  et  la  bouillie  estchauffée  jusqu'à 
complète  transformation.  Dans  le  liquide  très  1 
qui  en  résulte,  on  verse  un  grand  excèsd'eau  fortement 
acidulée  par  l'acide  sulfurique  et  on  fait  bouillir  un  ins- 
tant. On  filtre  lorsque  la  température  est  revenue  à  5o° 
et  on  lave  le  précipite  avec  l'eau  acidulée.  Lorsque  les 
liqueurs  filtrées  n'ont  plus  qu'une  teinte  violette  très 
claire,  on  dessèche  le  précipité,  soit  sur  une  aire  plâtrée, 
soit  à  la  turbine,  on  délaye  la  masse  et  on  salure  par  un 
petit  excès  de  carbonate  de  baryte.  Le  liquide  porté  à 
l'ébullition  et  filtré  laisse  déposer  des  cristaux  du  sel 
barytique,  que  l'on  transforme,  si  on  le  juge  convenable, 
ensuite  en  sel  de  soude,  lequel  cristallise  en  aiguilles 
rouges  orangées,  très  solubles  dans  l'eau  et  l'ai 


36 


L.  LEFÊVRE    —  SUR  QUELQUES   POINTS   DE    L'HISTORIQUE 


Ce  sel  teint  en  rouge-ponceau,  de  diverses  nuances, 
la  laine,  la  soie  et  le  coton. 

L'acide  de  ce  sel  se  produit  dans  des  conditions  qui 
permettent  dès  aujourd'hui  de  le  regarder  comme  le 
dérivé  de  l'acide  naphtionique,  correspondant  à  la  ni- 
tronaphtaline. 

Paris,  le  24  juillet  i8;5. 

Signe  :  Z.  Roussis, 

Pharmacien  en  chef 
de  lHopital  du  Gros-Caillou. 

Copie  certifiée  conforme  : 
Le  Chef  du  secrétariat. 

R.  Rico  s  1ER. 
Paris,  le  4  mai  1907. 

/<«  PLI.  —  N°  2064,  accepté  te  1 5  novembre  [8;5, 
ouvert  le  4  février  1907. 

Académie  des  Sciences.  —  Archives. 
Pli  cacheté  déposé  à  l'Institut  le  15  novembre  1875. 

L'azo  dérivé  de  la  naphtvlamine,  décrit  dans  les  plis 
cachetés  précédents,  obtenu  par  l'action  d'un  azotite 
sur  le  naphtionate  de  soude  (j'obtiens  l'acide  naphtio- 
nique en  versant  dans  une  grande  masse  d'eau  le  pro- 
duit de  la  réaction  à  +  145  de  1  partie  de  naphtvla- 
mine sur  4  parties  d'acide  sulfurique  à  66»)  fournit  un 
grand  nombre  de  matières  colorantes  par  son  action 
sur  diverses  substances  : 

i°  Une  matière  colorante  jaune  cristallisée  que  l'on 
obtient  en  faisant  réagir,  même  à  froid,  l'azo  dérivé  de 
la  naphtvlamine  sur  l'acide  phénique  additionné  d'un 
alcali  ; 

2°  Une  matière  colorante  rouge,  dont  les  sels  sont 
miroitants,  que  l'on  obtient  par  la  réaction  de  l'azodé- 
rivé  de  la  naphtvlamine  sur  la  naphtvlamine  ou  les  sels 
de  cette  base  ; 

3°  Une  matière  colorante  orangée  par  la  réaction 
même  à  froid  de  l'azodérivé  de  la  naphtvlamine  sur 
l'aniline.  La  même  action  se  passe  avec  les  deux  tolui- 
dinesaet  3.  Dans  ces  réactions  il  se  produit  une  ma- 
tière colorante  rouge,  différente  de  toutes  celles  que 
j'ai  déjà  découvertes  et  que  l'on  peut  isoler  de  la  matière 
orangée  par  divers  procédés  et  notamment  par  l'action 
du  sel  marin  : 

4°  Enfin,  par  l'action  ménagée  de  l'acide  azotique 
étendu  sur  l'azodérivé  de  la  naphtvlamine.  on  peut  ob- 
tenir directement  le  binitronaphtol  ou  jaune  de  Mar- 
tins. 

J'ai  obtenu  toutes  ces  matières  pures  et   cristallisées. 
Toutes  teignent  directement  la  laine  et  la  soie. 
Paris,  le  12  novembre  1875. 

Le  Pharmacien  principal, 

Signé  :  Z.   Roussin, 
118,  rue  baint-Dominigue-Saint-Germaiii, 

Copie  certifiée  conforme  : 
Le  Chef  du  secrétariat. 

R.   Ru, SIKH. 
Paris,  le  4  mai  1007. 

;•)'   PU.  —  N°  2990,  accepté  le  27  mars  [876, 
ouvert  le  4  février  1907. 

Académie  des  Sciences.  —  Archives. 

Paris,  le  22  mars  1  876. 

Note  déposée  à  l'Académie  des  Sciences  le  22  mars 
1876  et  relative  à  la  production  d'un  grand  nombre 
de  matières  colorantes  artificielles. 

Dans  les  plis  cachetés  que  j'ai  déposés  à  l'Institut  : 


i"  Le  6  juin  1875;  20  le  28  juin  1875;  3°  en  juillet 
1875;  4"  le  i5  novembre  1875,  j'ai  indiqué  une  source 
aussi  nouvelle  qu'abondante  de  matières  colorantes  ar- 
tificielles. La  matière  première  et  la  base  de  ces  couleurs 
est  un  azodérivé  de  l'acide  naphtionique. 

Cet  azodérivé  s'obtient  de  la  manière  suivante  :  on 
chauffe  à  ±  140  un  mélange  de  1  partie  de  naphtvla- 
mine et  de  4  à  6  parties  d'acide  sulfurique  à  66*.  Le 
produit  de  la  réaction  est  versé  dans  l'eau,  l'acide  naph- 
tionique produit  se  dépose  et,  après  lavages  convena- 
bles, est  transformé  en  naphtionate  alcalin.  Pour  pro- 
duire l'azo  dérivé,  on  verse,  en  agitant  vivement,  une 
solution  de  naphtionate  alcalin,  additionnée  d'azotite 
de  potasse,  dans  un  liquide  acidulé  par  l'acide  sulfuri- 
que. L'azodérivé  se  dépose  aussitôt  sous  la  forme  d'une 
poudre  cristalline,  d'un  jaune  paille,  insoluble  dans 
l'eau,  l'éther,  l'alcool,  etc. 

I»  Cet  azodérivé  dégage  de  l'azote  par  son  ébullilion 
dans  l'eau  et  produit  une  matière  colorante  rouge,  pré- 
cipitable  par  un  excèsd'acide  ehlorhydrique.  et  cristallise 
dans  l'acide  acétique  monohydraté. 

20  L'azodérivé  mélangé  à  une  solution  alcaline  de 
naphtionate  se  dissout  sans  dégagement  de  gaz  et 
donne  un  liquide  extrêmement  coloré,  précipitable  par 
l'eau  salée  acidulée  qui  isole  un  acide,  dont  tous  les 
sels  sont  cristallisables. 

3°  L'azodérivé,  par  sa  réaction  sur  la  naphtvlamine 
ou  sur  les  sels  de  cette  base,  produit  une  matière  co- 
lorante rouge  dont  les  sels  possèdent  une  cristallisation 
miroitante  et  sont  peu  solubles  dans  l'eau  froide. 

40  En  remplaçant  la  naphtylamine  ou  ses  sels  par  la 
toluidine  (ortho  ou  para)  ou  ses  sels,  on  produit  de 
nouvelles  matières  colorantes  rouges,  distinctes  des 
précédentes. 

5°  En  faisant  réagir  à  chaud  l'acide  azotique  sur  une 
bouillie  aqueuse  d'azodérivé,  il  se  dégage  de  l'azote  et 
on  produit  directement  le  binitronaphtol,  ou  jaune  d'or 
de  Martius. 

6°  L'azodérivé  a  une  action  spéciale  et  spécifique  sur 
tous  les  phénols  en  solution  alcaline.  La  réaction  a 
lieu  à  froid  et  sans  dégagement  de  gaz.  Les  liqueurs 
sont  limpides  mais  fortement  colorées.  Les  matières 
colorantes  jaunes  et  rouges,  produites  ainsi,  sont  puri- 
fiées soit  par  l'action  du  sel  marin  et  des  acides,  soit 
par  leur  transformation  en  sels  qui  cristallisent  aisément. 
Avec  l'acide  phénique  on  obtient  une  matière  colorante 
jaune,  légèrement  orangée.  Avec  Porcine  on  obtient  une 
matière  colorante  rouge,  et  avec  la  résorcine  une  ma- 
tière colorante  orangée.  Tous  les  phénols  connus  réa- 
gissent sur  l'azodérivé  et  produisent  des  matières  colo- 
rantes. Le  naphtol  lui-même  est  dans  ce  cas,  et  même 
l'acide  salicylique  qui  donne  un  corps  cristallisé  jaune. 

La  préparation  de  toutes  ces  matières  a  lieu  à  froid 
et  se  fait  avec  une  facilité  remarquable.  La  purification 
est  extrêmement  simple. 

Je  viens  de  découvrir  qu'en  traitant  l'acide  sulfanili- 
que  comme  je  traite  l'acide  naphtionique  pour  obtenir 
l'azodérivé  ci-dessus,  on  pioduit  un  azodérivé  anilique 
qui  présente  des  propriétés  analogues.  Cet  azodérivé  ani- 
lique est  beaucoup  plus  soluble  que  l'azodérivé  de  l'a- 
cide naphtionique  et  ne  se  dépose  qu'au  bout  de  quel- 
que temps.  C'est  un  corps  blanc,  bien  cristallisé  et  ex- 
plosionnant,  lorsqu'il  est  sec,  par  le  contact  d'un  corps 
en  ignition.  Comme  l'azodérivé  de  l'acide  naphtionique. 
il  se  décompose  au  sein  de  l'eau  vers  -j-  ioo°  en  déga- 
geant de  l'azote  ;  si  l'on  acidulé  l'eau  par  l'acide  azoti- 
que, le  liquide  se  colore  à  l'ébullition  et  produit  un 
corps  cristallisé,  jaune  orangé,  correspondant  au  bini- 
tronaphtol. 

L'azodérivé  de  l'acide  sulfanilique  produit,  soit  avec  la 


DK   LA   DECOUVERTE   DES   .MATIERES  COLORANTES   AZOJQUES 


37 


naphtylamine  et  ses  sels,  soit  avec  l'aniline,  les  deux 
toluidines  et  leurs  sels,  suit  avec  les  naphtionates  ou 
les  sulfanilates  alcalins,  des  matières  colorantes  rouges, 

orangées  ou  jaunes  analogues  à  celles  que  l'on  obtient 
avec  l'azodérivé  de  l'acide  naphtionique.  Il  en  est  de 
même  des  divers  phénols  :  l'azodérivé  de  l'acide  sulfa- 
nilique  donne  avec  l'acide  phénique  une  matière  colo- 
rante jaune  cristallisée,  avec  l'orcine  et  la  résorcine  des 
matières  colorantes  rouges  et  orangées  cristallisées. 
Tous  les  naphtols  réagissent  de  même. 

Toutes  les  matières  colorantes  ci-dessus,  tant  celles 
qui  dérivent  de  l'acide  napluionique,  que  celles  qui  dé- 
rivent de  l'acide  sulfanilique,  teignent  la  soie,  la  laine  et 
quelquefois  le  coton  dans  des  bains  acides.  I)*autres  au 
contraire  et  notamment  toutes  celles  qui  résultent  de  la 
réaction  des  azodérivés  naphtionique  et  sulfanilique  sur 
les  phénols,  résistent  bien  à  l'action  des  rayons  lumi- 
neux. 

J'ai  obtenu  à  l'état  de  pureté,  et  bien  cristallisés,  tous 
les  produits  précédents.  Les  sels  calciques  etbarytiques 
se  prêtent  très  bien  aux  purifications  par  cristallisation. 
Je  ne  crois  pas  utile  d'entrer  dans  des  détails  plus  cir- 
constanciés touchant  la  préparation  de  tous  ces  pro- 
duits. Ils  prennent  presque  tous  naissance,  soit  à  froid, 
soit  par  une  faible  élévation  de  température  et  par  le 
simple  mélange  des  corps  réagissants. 

Le  présent  pli  cacheté  a  pour  but  de  me  garantir  la 
priorité  de  toutes  ces  découvertes,  la  possibilité  d'en 
continuer  l'étude  et  le  droit  d'en  doter  exclusivement 
l'industrie  française. 

Paris,  le  22  mars  1876. 

Signé  :  Z.  Roussi», 


Copie  certifiée  conforme  : 
Le  Chef  du  secrétariat, 

R.  Régnier. 

Paris,  le  4  mai  1907. 

Dans  le  cahier  de  notes  du  laboratoire  de  Roussin, 
se  trouve,  à  la  suite  de  la  transcription  littérale  des  plis 
cachetés  qui  précèdent,  à  la  date  du  12  avril  1S76,  le 
tableau  suivant  : 


Récapitulation  faite  'les  matières  colorantes  dé- 
couvertes par  moi  à  cette  date  1  i_  avril  1876)  et  com- 
muniquées à  M.  Poirrier  par  les  signes  seulement  : 

1"  Rouge   \,  Rouge  direct  provenantde  l'ébullition  de 
l'azodérivé  napluionique  : 
20  Rouge  Amélie,  provenant -de  l'action 

naphtionique  sur  l'acide  napluionique  ou  sur  naph- 
tionate  ; 

3"  Rouge  0,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
naphtionique  sur  un  sel  d'aniline  ; 

4"  Rouge  O,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
naphtionique  sur  la  naphtylamine  OU  ses  sels  ; 

5"  Orangé  R,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
naphtionique  sur  l'aniline  ou  les  deux  toluidines  ; 

6°  Orangé  S,  provenant  de  l'action  île  l'azodérivé 
naphtionique  sur  l'acide  sulfanilique  ou  un  sulfanilate 
alcalin  ; 

7"  Jaune  phénique  n°  1,  provenant  de  l'action  de 
l'azodérivé  naphtionique  sur  l'acide  phénique  et  les 
phénates; 

8"  Jaune  phénique  n"  2,  provenant  de  l'action  de 
l'azodérivé  sulfanilique  sur  l'acide  phénique  et  les  phé- 
nates; 

90  Jaune  d'or,  nouveau  procédé  pour  l'obtenir; 

io°  Rouge  Orphée,  provenant  de  l'action  de  l'azodé- 
rivé naphtionique  sur  l'orcine  ; 

1  i"  Orangé  X,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
naphtionique  sur  la  résorcine  ; 

12°  Rouge  N,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
naphtionique  sur  le  naphtol  ; 

1  3°  Orangé  V,  provenantde  l'action  de  l'azodérivé 
sulfanilique  sur  l'orcine: 

140  Jaune  <Ji,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé  sul- 
fanilique sur  la  résorcine  : 

i5°  Orangé  Y  a  et  ,6  provenant  de  l'action  de  l'azodé- 
rivé sulfanilique  sur  les  naphtols  x  et  p  ; 

1  tj"  Orangé  u>,  provenant  de  l'action  de  l'azodérivé 
sulfanilique  sur  l'acide  naphtionique  et  lesnaphtionates  ; 

17°  Rouge  orangé  T,  azodérivé  sulfanilique  sur  les 
sels  de  naphtvlamine  ; 

1  8°  Orangés  K,  azodérivé  sulfanilique  sur  les  sels  d'a- 
niline, les  deux  toluidines   et  sur   l'acide    sulfanilique. 


NOTE    SUR    LES    PRODUITS    DE    CONDENSATION    DE   LA    QUINIZARINE 

AVEC  LES    AMINES    AROMATIQUES 

Par  M    E.   GRANDMOUGIN 


Lu  quinizarine,  qui  est  une  1.  4.  dioxvanthra- 
quinone  : 

011 
Ay  CO  ■ 

.CO- 

OH 

peut  se  condenser  avec  les  aminés  primaires,  en 
donnant  deux  séries  de  dérivés,  qui  peuvent  être 
représentés  par  les  formules  générales  : 


OU 


CO 
CO 


CO 
CO 


/    R 


H 


N  < 


R  "  ^R 

et  qui  ont  une  grande  importance  industrielle. 


Du  premier  type  dérive  par  sulfonation  l'ali^a- 
rine-irisol,  du  second  le  vert  a"ali%arine-cyanine, 

qui  sont  les  produits  de  condensation  avec  la  para- 
toluidine  (1)  et  qui  servent  industriellement  comme- 
colorants. 

Le  premier  donne  sur  laine,  en  bain  acide,  un 
bleu  violacé,  le  second  un  vert.  Les  nuances 
obtenues  peuvent  être  rendues  plus  solides  par  un 
traitement  ultérieur  en  fluorure  de  chrome,  qui 
modifie  un  peu  les  teintes,  mais  a  surtout  pour 
but  de  rendre  celles-ci,  par  suite  de  la  formation 
d'une  laque,  plus  résistantes  aux  divers  agents. 

Comme,  en  étudiant  le  pouvoir  réducteur  des 
hydrosulfites  sur  les  quinones  (2),  nous  avons  pu 

(1)  D.  R.  P.  84509  (Fr.  Bayer  et  C")  P.  Friedlaender  et 
G.ScmcK,ZeHschriftfurFarben-/nd.,iC)o'},  429;  1904,2  1  9. 
Voir  aussi  Buntrock,  Rev.  Gén.  Mat.  Col.,  1901,  99. 

2]  E.  Grandmougin,  Ber.,  XXXIX,  3563  (1906),  Journ.f, 

prakt.  Client.,  76,  i3s 


38 


E.    GRANDMOUGIN.  -  NOTE    SLR   LES   PRODUITS  DE  CONDENSATION 


réduire  celles-ci  facilement  dans  les  hydroqui- 
nones  correspondantes,  la  préparation  de  la  leu- 
coquinizarine  peut  s'effectuer  très  facilement,  et 
celle-ci  peut  servir  de  point  de  départ  pour  une 
série  de  condensations  avec  différentes  aminés 
primaires. 

Car  il  est  préférable  d'effectuer  ces  condensa- 
tions avec  la  leucoquinizarine  plutôt  qu'avec  la 
quinizarine  même  :  le  leucodérivé  primitivement 
obtenu  s'oxyde  facilement  et  donne  le  colorant 
même,  si,  pendant  l'opération,  on  n'évite  pas 
l'accès  de  l'air. 

C'est  ainsi  que  nous  avons  procédé.  Pour  obtenir 
le  produit  de  condensation  avec  une  molécule  de 
l'aminé,  on  prend  comme  agent  de  condensation 
de  l'acide  acétique  glacial,  pour  le  bidérivé  de 
l'acide  borique  anhydre  (i). 

Nous  avons  déjà  décrit  par  ailleurs  les  dérivés 
monanilidé  et  dianilidé  ;  nous  tiendrions  à  signaler 
ici  les  produits  analogues  obtenus  avec  Yorthoto- 
luidine,  la  métatoluidine  et  la  diélhylparaphény- 
lènediamine. 

Leucoquinizarine . 

Pour  obtenir  la  leucoquinizarine,  que  l'on  rédui- 
sait précédemment  avec  du  sel  d'étain  ou  du 
zinc  et  de  l'acide  acétique  (2),  nous  nous  servons, 
comme  il  vient  d'être  dit,  de  l'hydrosulfite  de 
soude. 

On  humecte,  par  exemple,  6  grammes  de  qui- 
nizarine avec  de  l'alcool,  puis  on  la  dissout  dan  s 
1  litre  d'eau  et  10  centimètres  cubes  de  soude  caus- 
tique à  25  p.  100  à  l'ébullition.  On  réduit  avec  10 
à  i5  grammes  d'hydrosulfite  de  soude  sec  de  la 
B.  A.  S.  F.  additionnée  à  la  solution  bouillante. 
Celle-ci  est  primitivement  violette,  elle  se  déco- 
lore et  la  leucoquinizarine  formée  se  sépare  comme 
précipité  jaune,  qui  est  filtré,  lavé  et  séché.  On 
contrôle  la  marche  de  la  réduction,  en  prélevant 
de  temps  en  temps  des  tàtes  que  l'on  dissout  dans 
la  soude  caustique.  Le  leucodérivé  se  dissout  en 
jaune,  tandis  que  la  solution  de  la  quinizarine  est 
violette. 

Pour  terminer,  on  cristallise  le  produit  obtenu 
de  l'alcool  et  on  l'obtient  ainsi  en  aiguilles  jaunes 
ou  orangées,  fusibles  à  1 55". 

La  solution  dans  l'acide  sulfurique  concentré  est 
jaune:  par  addition  d'acide  borique  anhydre  à 
cette  solution  sulfurique,  on  obtient  une  fluores- 
cence très  marquée.  Cette  solution  est  facilement 
oxydable  :  déjà  à  froid,  elle  se  transforme  peu  à  peu 
et  devient  orangie,  elle  contient  alors  de  la  qui- 
nizarine. 

Quinizarine  et  o.-toluidine. 

I.  Monodérivé  ( i.o-Tolylamino-4-oxyanthra- 
quinone). 


(1)  D.  R.  P.  S6i5o  (Fr.Bayer  et  C  et  R.  E.  Schmidt). 

(2)  E.Grandmol'Gin,  Journ.f.prakt.  C hem. ,7 6, 140  (  1907). 

(3)  LlEBEilMANN,     Altll.    C/lCIll.,     212,      14,     D.     R.     P.    89O277 

(Fr.  Bayer  et  C'"i. 


co 


<z> 

CH3 


OH 


On  chauffe,  pendant  une  heure  environ,  de  120 
à  125°  :  une  partie  de  leucoquinizarine,  10  parties 
d'o-toluidine  et  2  parties  d'acide  acétique  glacial. 

Le  produit  de  la  réaction  est  versé  dans  de  l'acide 
chlorhydrique  dilué,  où  il  se  solidifie  après  quelque 
temps.  On  renouvelle  l'acide  pour  enlever  la  tolui- 
dine  excédente,  puis  on  cristallise  fractionnement 
dans  l'acide  acétique  glacial,  pour  séparer  de  la 
leucoquinizarine  non  transformée,  et  l'on  purifie 
par  une  dernière  cristallisation  dans  l'alcool  (1 1. 

On  obtient  ainsi  le  dérivé  monotoluidé  en  cris- 
taux violet  foncé,  fusibles  à  166°. 

L'analyse  confirme  la  composition  : 

ogr.2  5  de  substance  ont  donné  10  centim.  cubes 
d'azote  (t  =  200,  b  =  726  mm.). 


Calculé  pour  C21HI5N03 
Trouvé  par  l'analyse  : 


N  =  4,47  p.  100. 
4,34  p.  100. 

On  trouvera,  résumées  plus  loin,  les  propriétés 
tinctoriales  et  les  réactions  de  la  nouvelle  subs- 
tance. 

Comme  ellepossède  encore  un  groupe hydroxyle, 
elle  peut  être  acétylée  par  ébullition  avec  de  l'acé- 
tate de  soude  anhydre  et  de  l'anhydride  acétique. 

Le  produit  acélylé  obtenu  cristallise  de  l'alcool 
en  cristaux  violet  noirâtre,  qui  fondent  à  149". 

Il  est  soluble  dans  l'acide  sulfurique  concentré 
en  bleu.  Les  solutions  alcooliques  et  acétiques  sont 
rouges. 

//.  Bidérivé  (Di-orthotolyl-i .  4.  di ami no 

anthraquinonë  . 


CH, 


CO 


/    H        CH3 
N-d> 


Celui-ci  s'obtient  en  chauffant,  en  vase  ouvert, 
pendant  trois  heures  environ,  au  bain  d'huile,  de 
120  à  125":  une  partie  de  leucoquinizarine  avec 
ioparties  d'orthotoluidine,  1  partie  et  demie  d'acide 
acétique  glacial  et  1  partie  d'acide  borique 
anhydre. 

Par  refroidissement  de  la  cuite,  ie  produit  se 
sépare  à  l'état  cristallisé.  On  dilue  avec  de  l'alcool 
dans  lequel  il  est  à  peu  près  insoluble,  on  filtre, 
on  lave  à  l'alcool  et  l'on  recristallise  de  l'acide 
acétique  glacial. 

Il  se  présente  alors  sous  forme  d'aiguilles  enche- 
vêtrées bleu  foncé  fondant  à  223°. 


(1)  Les  monodérivés  s'obtiennent  assez  difficilement  en 
travaillant  avec  de  petites  quantités.  (Noir  aussi  à  ce  sujet 
Friedlaender  et  Scmck,  toc.  cit.) 


DE   LA   QUINIZARINE   AVEC   LES   AMINES   AROMATIQUES 


3c, 


Quinizarine  et  m.-toluidine. 
Le  bidérivé  : 


CO 


CO 


NH-<d> 

I  Cil, 


GH 

<z> 


fut  préparé  exactement  comme  nous  venons  de 
l'indiquer  pour  l'orthotoluidine.  La  réaction  ter- 
minée, la  masse  cristalline  est  traitée  par  l'alcool 
froid  le  produit  séparé  filtré  et  recristallisé  de 
l'acide  acétique  bouillant. 

Il  se  présente  également  sous  forme  d'aiguilles 
enchevêtrées  bleu  foncé,  point  de  fusion:  i  83". 

Il  nous  a  semblé  intéressant  de  voir  si  les  dia- 
mines  se  condensaient  également.  L'essai  a  prouvé 


qu'il  en  était  ainsi,  et  nous  avons  pu  préparer   le 
produit  de  consensation  de  la 

Quinizarine  cl  deux  molécules  de  diéthyl- 
paraphénylènediamine 


CO 


Nil  - 
I 


\    M. -Il 


Ml  —  < }  S  (C-H     a 

toujours  en  nous  servant  du  procédé  décrit  pour 
les  bidérivés. 

Vu  cependant  la  facilité  avec  laquelle  la  base 
employée  s'oxyde,  nous  avons  cru  prudent  de  tra- 
vailler dans  un  courant  d'acide  carbonique. 

Le  leucodérivé  primitivement  formé  s'oxyde 
lors  des  opérations  de  recristallisation.  On   traite 


COKPS 

POINT 
de 

FUSION 

DISSOLUTION 

dans 
Il  .Ml ,  conc. 

DISSOLUTION 

dans 
H>S04  +  BOj03 

DISSOLUTION 

dans  alcool 

DISSOLU!  ION 

dans 

Clin. 
glacial 

DISSOLUTION 

dans 
NaOH 

]  Il  M  t'J'l 

du  produit 
sulfoné 
sur  laine 

"97° 

Rouge, 

fluorescence 

jaune 

Comme 
H,S04 

Jaune 

Jaune 

Bleu 

violacé 

Leucoquinizarine 

i55° 

Jaune 

Jaune  avec 
fluorescence 

Jaune 
faible   lluo- 
rescence 
bleue) 

Jaune 
(faible   fluo- 
rescence 
bleue) 

Jaune  brun 

- 

Quinizarine  monanilidée.  .  . 

i53° 

Verte 

Bleue 

Violette 

Bleue 

Insol. 

Bleu  violacé 

Quinizarine  dianilidée.  .  .  . 

2lS» 

Bleu-verdàtre 
dichroïtique 

- 

Bleue 

Bleue 

Insol. 

Vert  bleuté 

Quinizarine     et    o.toluidine 

166° 

Bleue 

Comme  HoS04 
légèrement 
plus  violette 

Rouge 
violet 

Rouge 
violet 

Insol. 

Bleu  violacé 

Quinizarine    et    o.toluidine 

223° 

Gris  verdâtre 

dichroïsme 

rouge 

Plus  bleue  que 
dans  HjSU4 

Bleu  ver- 
dâtre 

Bleu 
verdâtre 

Insol. 

Vert 

Quinizarine    et    m.loluidine 

i83" 

Gris  verdâtre 

dichroïsme 

rouge 

Plus  bleue  que 
dans  H,SU4 

Bleu  ver- 
dâtre 

Bleu 
verdâtre 

Insol. 

Vert 

Quinizarine      et    p.toluidine 

» 

Gris  verdâtre 

- 

- 

Bleu  vio- 
let 

- 

Bleu  violacé 

Quinizarine     et     p.toluidine 

2l8" 

Bleu  violet 

- 

- 

Verte 

- 

N'en 

Quinizarine   et   diéthvlpara- 
phénvlènediamine    bi  .   .   . 

232° 

Verte 

dichroïsme 

rouge 

Bleu  vert 

dichroïsme 

rouge 

Presque 
insoluble 

Bleue 

Insi  il. 

Bleu  gris 

1)  Friedl&nder  et  Scuick,  Zeitschrift  fur  Farbenind..  1 


d'abord  par  l'alcool  à  chaud,  puis  on   recristallise 

de  l'acide  acétique  bouillant  avec  addition  d'alcool. 

Le  produit  de  condensation  obtenu  se  présente 


en  belles  aiguilles  presque  noires  ;  point  de  fusion: 
234  à  235°. 
Voici  les  résultats  obtenus  à  l'analyse  : 


4o     Charles  HENRY. 


VISCOSITÉS  ET  SIGNES  ÉLECTRIQUES  DES  SOLUTIONS  COLOREES 


o  gr.  1243  de  substance  ont  donné  11  cmc.  S 
d'azote   à  20"  et  726  mm.  . 

Calculé  pour  Cj4Hv,N40.  N  =  10.  52  p.  100 

Trouvé  N        io.33p.  100 

Au  point  de  \ue  tinctorial,  il  esta  remarquer 
que  les  monodérivés  donnent  tous  par  sulfonation 
des  bleus  violacés,  les  bidérivés  des  verts. 

Seul,  le  bidérivé  obtenu  avec  la  diéthylparaphé- 


nylènediamine    est  un  bleu    grisâtre  de  peu  de 
valeur. 

Nous  résumons  dans  le  tableau  ci-joint  les  prin- 
cipales propriétés  des  corps  obtenus  ainsi  que  ceux 
décrits  dans  des  mémoires  antérieurs. 

Les  analyses  des  produits  furent  exécutées  par 
.MAL  Bodmeret  Freimann  que  je  tiens  à  remercier 
sincèrement  de  leur  assistance. 

Zurich,  laboratoire  du  Polvtechnikum. 


VISCOSITÉS  ET  SIGNES   ÉLECTRIQUES  DES  SOLUTIONS  COLOREES  ET  AUTRES 

par  M    CHARLES  HENRY    I  . 


Dans  une  note  récente  Comptes  rendus,  25  no- 
vembre 1907),  MM.  André  Mayer,  G.  Schaefler 
et  E.  Termine  démontrent,  par  l'observation  di- 
recte, que  l'addition  de  traces  d'alcali  à  une  sus- 
pension ultramicroscopique  augmente  la  grandeur 
des  granules  colloïdaux  si  la  solution  est  positive, 
la  diminue  si  la  solution  est  négative,  l'addition 
d'acide  produisant  l'effet  inverse.  En  raison  de 
la  concordance  de  ces  laits  avec  certaines  consé- 
quences des  théories  cinétiques  (concordance  qui 
ressortira  de  la  présente  note;,  il  est  légitime  de 
penser  que  cette  règle  est  vraie  pour  tous  les  agré- 
gats moléculaires.  C'est  précisément  sur  des  modi- 
fications du  volume  de  ces  agrégats  dans  des 
solutions  et  du  volume  des  granules  de  suspensions 
colloïdales,  modifications  obtenues  par  des  traces 
d'acide  (d'eau  de  chlore,  en  l'espèce  ,  que  j'ai 
fondé  une  méthode  générale  de  préparation  de  co- 
lorants nouveaux    2 

J'ai  étudié  au  spectrophotomètre  l'influence  de 
petites  doses  d'eau  de  chlore  sur  le  bleu  méthylène 
suspension  colloïdale)  et  sur  l'auramine  (cristal- 
lisée!   puis,  sur  le  ponceau  cristallisé,  l'action  de 

3       .      18 
grandes  doses,  croissant  environ  de   77^  a  7^- 

On  peut  résumer  le  phénomène  général,  pour  ces 
deux  ordres  de  solutions,  en  disant  que  le  chlore 
avive,  aux  petites  doses,  les  couleurs  impures  et, 
aux  plus  grandes  doses,  diminue  l'intensité  des  À 
principaux,  faisant  virer  la  couleur  primitive  vers 
les  /  qui  avaient,  dans  cette  couleur,  la  plus  petite 
intensité. 

Que  la  décoloration  de  la  masse  colorée  soit 
partielle  ou  totale,  je  montre  (et  ceci  est  d'accord 
également  avec  une  des  conclusions  de  la  note 

il)  Celte  noie  est  le  développement,  sur  quelques  points, 
d'une  communication  insérée  dans  le  numéro  du  3o  dé- 
cembre 1907  des  Comptes  rendus  de  l'Académie  des 
Sciences.  On  trouvera  les  nombres  et  le  détail  des  expé- 
riences (tons  le  Bulletin  de  l'Institut  général  psycholo- 
gique, n*  1,  1908. 

(ij  J'ai  communiqué  au  groupe  zoologique  de  l'Institut 
général  psychologique  {Bulletin,  n'  5,  séance  du  i«  juil- 
let 1907  les  résultais  qui  intéressaient  un  problème  de 
technique  histologique  posé  par  Ernest  Solvay  ;  j'ai  géné- 
ralisé le  procédé  {Revue  générale  des  matières  colorantes, 
octobre  i<f>-  en  greffant,  sur  les  pigments  modifiés  par 
des  traces  de  chlore,  des  colorations  de  milieux  troubles, 
obtenues  par  l'addition,  à  la  solution  chlorée,  d'un  vernis 
complexe  à  base  de  gomme  laque. 


précitée  qu'il  n'y  a  pas  là,  en  général,  de  pigments 
représentant  des  combinaisons  chlorées  ou  des 
produits  d'oxydation.  J'ai  cherché  inutilement  sur 
divers  produits  à  mettre  en  évidence  la  dislocation 
de  la  molécule  colorée  par  le  chlore  ou  la  combi- 
naison du  chlore  avec  le  novau  :  par  exemple, 
pour  l'auramine  virée  par  l'action  du  chlore,  il  n'a 
pas  fallu  moins  de  trente  lavages  successifs  pour 
en  éliminer  le  chlore  ;  à  partir  de  là,  le  nitrate 
d'argent  n'indique  plus  la  moindre  trace  de  chlore  ; 
l'analyse  élémentaire  n'en  décèle  pas  la  moindre 
addition  à  la  molécule;  cependant  le  virage  per- 
siste dans  la  poudre  recueillie  après  évaporation 
du  solvant. 

On  change  la  couleur  d'un  pigment  en  lui  ajou- 
tant du  blanc,  car  de  cette  manière  les  plus  petites 
intensités  des  X  augmentent  relativement  plus  que 
les  autres;  en  ajoutant  du  gris  par  dilution,  c'est 
l'inverse  qui  se  produit.  Aux  doses  élevées  d'eau 
de  chlore,  lorsque  la  portion  décolorée  par  l'eau 
de  chlore  devient  prépondérante  sur  la  portion 
purifiée,  c'est  bien  le  changement  de  coloration 
par  addition  de  blanc  qui  détermine  les  virages  de 
mes  teintes,  car  nous  voyons  les  teintes  virer  pré- 
cisément vers  les  /,  représentés  dans  le  spectre  de 
la  couleur  primitive  par  les  plus  petites  intensités; 
en  même  temps,  la  couleur  principale  diminue 
d'intensité.  Or  cette  absorption  et  ce  virage,  qui 
correspondent  en  gros  à  une  déformation  de  la 
courbe  spectrophotométrique  à  la  fois  par  division 

des  ordonnées  y  dans  un   rapport  constant  et  par 

addition  à  ces  mêmes  ordonnées  d'une  quantité 
constante,  ne  peuvent  s'expliquer  qu'en  admettant 
que  le  chlore  produit  dans  mes  suspensions  col- 
loïdales et  mes  solutions  des  grains  dont  les  dimen- 
sions sont  plus  petites  que  la  longueur  d'onde  (1): 
les  granules  des  premières  sont  donc  diminués  de 
volume,  les  agrégats  moléculaires  des  secondes, 
augmentés.  Les  colorants  obtenus  ainsi  sont  mo- 
difiés par  diffraction. 

Ces  déductions  sur  l'accroissement  du  volume 
de  l'agrégat  moléculaire  pour  les  solutions  que 
j'avais  étudiées  et  sur  la  diminution  du  volume 
du  granule,  dans  le  cas  des  colloïdes,  ont  été  re- 


1     Un   grand    nombre   de    cristaux  colorés   deviennent 
blancs  quand  ils  sont  porphyrisés. 


E.  NŒLTING. 


LES   RKCENTS   TRAVAUX    SUR    LE    NOIR   D'ANILINE 


41 


marquablement  confirmées  par  les  mesures  de 
viscosités  des  solutions.  La  théorie  cinétique  des 
gaz  nous  apprend  que  la  viscosité  augmente  quand 
le  diamètre  des  molécules  diminue  et  inversement. 
Mes  solutions  de  produits  cristallisés,  sous  l'action 
de  doses  croissantes  de  chlore,  devaient  donc  di- 
minuer de  viscosité,  tandis  que  mes  suspensions 
colloïdales,  dans  les  mêmes  conditions,  devaient 
augmenter  de  viscosité.  C'est  ce  que  l'expérience  a 
nettement  démontré. 

Le  chlore,  ajouté  à  l'eau,  en  diminue  d'abord  la 
viscosité  et  augmente  les  mouvements  browniens; 
à  des  doses  un  peu  plus  fortes,  la  viscosité  tend  à 
grandir.  L'ammoniaque  agit  comme  l'eau  de  chlore 
sur  la  viscosité  de  l'eau.  Les  granules  sont  animés 
de  mouvements  browniens  :  ceux-ci  sont  dus  au 
bombardement  des  molécules  liquides  ;  or  la  théo- 
rie montre  que  le  chemin  moyen  parcouru  par 
une  particule,  c'est-à-dire  les  chocs  contre  cette 
particule  augmentent  quand  la  viscosité  diminue. 
A  cette  diminution  de  viscosité  du  milieu  doivent 
donc  correspondre  une  tendance  au  cisaillement 
du  granule  et  aussi  des  chances  d'agglutination. 

L'avivage  de  la  matière  colorante  par  des  traces 
d'eau  de  chlore,  variables  suivant  le  produit,  est 
général  pour  les  couleurs  dérivées  des  thiazines, 
oxyazoïques,  des  rosanilines  et  des  azines  ;  il  est 
insensible  pour  les  couleurs  diamines  et  les  cou- 
leurs azoïques,  beaucoup  plus  pures.  11  est  évident 
que  ce  fait  est  lié  à  une  séparation,  à  l'état  de  sus- 
pensions, de  la  couleur  principale  et  des  impure- 
tés: tandis  qu'à  petites  doses  le  chlore  ne  décolore 


qu'une  portion  négligeable  delà  couleur  principale, 
il  décolore  complètement  la  masse  relativement 
petite  des  impuretés  :  de  là  l'a* 

Les  déductions  que  la  théorie  cinétique  permet 
de  tirer  du  sens  des  variations  de  la  viscosité  des 
solutions  en  présence  de  traces  d'acide  ou  d'alcali 
sont  concordantes  jusqu'ici  avec  les  observations 
de  MM.  André  Mayer,  G.  SchaefTeret  E.  l'erroine. 
L'auramine,  le  ponceau,  l'induline,  le  bleu  d'ani- 
line, le  vert  malachite,  le  carmin  d'indigo  etc., 
dont  les  viscosités  décroissent  par  l'acide,  dont  les 
agrégats  doivent  donc  augmenter  de  volume,  sont 
des  solutions  négatives.  Le  bleu  méthylène,  la 
rluorescéine,  l'éosine,  la  nigrosine  (pure  ,  la  rho- 
damine,  l'hydrate  de  fer  colloïdal,  etc..  dont  les 
viscosités  grandissent  par  l'acide,  dont  les  agré- 
gats doivent  diminuer  de  volume,  sont  des  solu- 
tions positives.  Une  solution  alcoolique  d'urée, 
qui  a  sa  viscosité  augmentée  par  une  trace  de 
chlore  et  diminuée  par  une  trace  d'ammoniaque, 
est  nettement  positive.  Une  solution  de  saccharose 
dont  la  viscosité  diminue  par  l'eau  de  chlore  et 
augmente  légèrement  par  l'ammoniaque,  est  néga- 
tive. Elle  diminue  par  addition  d'invertine,  qui 
agit  comme  acide  faible  et  est  aussi  négative.  Le 
bleu  de  méthylène,  la  nigrosine,  la  rhodamine  ont 
leurs  viscosités  diminuées;  le  ponceau,  le  carmin 
d'indigo,  le  vert  malachite  ont  leurs  viscosités 
augmentées  par  l'ammoniaque.  11  est  donc  pos- 
sible de  prévoir  le  signe  électrique  d'après  le  sens 
des  variations  de  la  viscosité  des  solutions  en  pré- 
sence de  traces  d'acide  ou  d'alcali. 


LES  RECENTS  TRAVAUX  SUR  LE  NOIR  D'ANILINE 
Par  M.  E.    NŒLTING. 


Les  travaux  récents  de  MM.  Willstaetter  et 
Moore  (Berichte.  40,  2666-2689,  '9°7)  (0  ont 
montré  enfin  la  voie  par  laquelle  on  peut,  en  par- 
tant de  l'aniline,  arrivergraduellement  au  noir,  en 
passant  par  une  série  de  produits  intermédiaires 
bien  caractérisés  et  cristallisés.  Les  auteurs  ont 
pris  comme  point  de  départ  le  produit  d'oxyda- 
tion de  l'aniline  obtenu  par  Caro,  et  que  celui-ci 
considérait  comme  phénylquinonediimine  : 
NH 


/\ 


II 

N— C"ir 

Ils  ont  montré   que   ce   corps   est   un   mélange,  à 
parties  égales,  de  cette   diimine  et  de  la  phényl- 
quinonemonoimine  : 
O 


V 
II 
N  — C"H" 

(i)  Extrait  de  l'édition  française,  sous  presse,  du  Noir 
d'Aniline,  de  MM.  Nœi.ting,  Lehne  et  Picqi:et.  Voir  aussi 
R.  G.  M.  C.  1907.  p.  27  et  ?o6. 


de  Bandrowski.  La  diimine  pure  s'obtient  faci- 
lement en  oxydant  la  paramidodiphénylamine  en 
solution  éthérée  par  l'oxyde  d'argent;  elle  se  pré- 
sente sous  forme  de  prismes  jaunes,  fusibles  à 
88-890  ;  en  présence  d'eau,  elle  se  transforme  assez 
facilement  en  monoimine,  qui,  avec  une  molécule 
du  produit  primitif,  forme  la  combinaison  de  Caro, 
fusible  à  73-77",  et  par  une  action  plus  prolongée 
entièrement  en  monoimine.  Sous  l'influence  des 
acides  aqueux,  la  diimine  se  transforme  presque 
momentanément  en  éméraldine.  Son  chlorhydrate 
sec  subit  à  la  longue  la  même  transposition.  Pour  l'é- 
méraldine,C'-'H2"N  ;,  trois  formules  sont  possibles  : 


<o-n=c>n-o 


4- 


E.   NŒLTING.  -  LES   RÉCENTS    TRAVAUX    SUR   LE   NOIR   D'ANILINE 


par  changement  de  place  de  la  liaison  quino- 
nique.  il  pourrait  y  en  avoir  encore  trois  autres  très 
analogues,  telles  que  : 


<0-N-C3-N=<3=NH 


N<," 


H 


N=<Z>=N-CZ> 


NH« 


H 


I 

MI- 

L'éméraldine  s'obtient  encore  plus  facilement  en 
oxydant  la  paraminodiphénylamine  en  solution 
acide  par  le  perchlorure  de  fer  ou  l'eau  oxygénée 
en  présence  d'un  peu  de  sulfate  ferreux.  Le  rende- 
ment en  produit  pur,  séparé  du  noir  simultané- 
ment formé  par  la  benzine  bouillante,  est  de  70  à 
.So  p.  100  de  la  théorie.  L'analvse  élémentaire  cor- 
respond à  la  composition  C"HN,  et  la  détermi- 
nation cryoscopique  du  poids  moléculaire  montre 
qu'il  est  C-'H-"N'.  Le  produit  directement 
obtenu  est  amorphe  ;  pour  le  cristalliser,  le  mieux 
est  de  le  réduire  d'abord  à  l'état  de  leucobase 
C'-''H--.V\  puis  d'oxyder  celle-ci  en  solution 
dans  l'acétone  au  moyen  de  l'oxvde  d'argent.  Elle 
se  présente  alors  sous  forme  d'aiguilles  microsco- 
piques bleues.  Elle  est  facilement  soluble  dans 
l'acétone  et  le  chloroforme,  difficilement  dans 
l'alcool,  l'éther  et  la  benzine  froide.  La  solution 
alcoolique  est  bleue,  la  benzolique  rouge  cerise 
bleuâtre.  L'aniline  dissout  en  bleu,  l'acide  sul- 
furique  concentré  en  rouge  carmin  C'est  une 
forte  base,  dont  les  sels  sont  colorés  en  vert  et  un 
peu  solubles  dans  l'eau. 

La  leucobase  se  forme  facilement  par  l'action 
des  réducteurs  :  la  phénylhydrazine  donne  parti- 
culièrement un  bon  rendement  en  produit  pur.  Il 
y  a  aussi  formation  simultanée  de  la  leucobase  et 
d'un  noir  polymérisé  en  chauffant  l'éméraldine 
avec  l'eau  pendant  cinq  heures  à  150-1700. 

2  x  C^IL'.V  =  x C*H2*N4  +  (C"H'8N4  x 

La  leucobase  cristallise  de  l'alcool  en  belles  ai- 
guilles blanches  fusibles  vers  i85°.  Elle  est  très  fa- 
cilement soluble  dans  l'acétone,  difficilement  dans 
l'alcool  et  le  benzol  à  froid,  plus  facilement  à  chaud. 
difficilement  dans  l'éther.  Les  oxydants  la  trans- 
forment d'abord  en  éméraldine,  puis  en  une  imine 
rouge  C24H,SN'  Cette  dernière  s'obtient  plus 
simplement  en  oxydant  l'éméraldine  en  solution 
benzolique  par  le  bioxyde  de  plomb.  Elle  forme 
des  lamelles  cristallines  rouges,  fusibles  à  io5-iq6° 
avec  polymérisation  en  noir.  Elle  est  très  difficile- 
ment soluble  dans  l'alcool,  i'éther  et  l'acétone,  dif- 


ficilement dans  le  benzol  à  froid,  facilement  à 
chaud,  ainsi  que  dans  le  chloroforme.  La  solution 
dans  l'acide  sulfurique  concentré  est  violet  rouge, 
plus  bleuâtre  que  celle  de  l'éméraldine.  Elle  forme 
des  sels,  mais  ceux-ci  se  transforment  très  facile- 
ment en  quinone.  En  adoptant  pour  l'éméraldine 
la  formule  I,  limine  serait 


"V-N=< 


;=N- 


o 


>=NH 


c 

79-7' 

H 

5,02 

N 

1  5,  [Q 

L'imine  fournit  facilement  par  polymérisation 
un  noir  qui  semble  être  identique,  ou  du  moins 
très  analogue,  à  celui  obtenu  par  les  procédés 
Armand  Mueller  et  Nietzki.  Le  meilleur  moven 
de  réaliser  cette  polymérisation  consiste  à  chaulfer 
l'imine  finement  divisée  avec  100  fois  son  poids 
d'eau  pendant  quatre  heures  à  150-170".  L'analyse 
correspond  à  la  formule  (CS1H'\V   x. 

Trouvé  Théorie 

79.5o 

5.01 
1  5,4u 

Les  chiffres  trouvés  par  les  anciens  auteurs  cor- 
respondent avec  cette  formule  aussi  bien  qu'avec 
celle  plus  riche  de  deux  atomes  d'hydrogène 
iC2'H-'"N '  .v  ou  (CTLN  y  qu'on  admettait  géné- 
ralement. 11  s'ensuit  que,  lors  de  l'oxydation,  une 
molécule  d'aniline  abandonne  non  pas  deux, 
mais  deux  atomes  et  demi  d 'hydrogène.  Ce  noir 
est  insoluble  dans  les  dissolvants  usuels,  très 
peu  soluble,  avec  coloration  violet  rougeàtre.  dans 
l'acide  sulfurique  concentré,  très  peu  aussi  dans 
le  phénol,  l'aniline,  la  nitrobenzine  et  la  naphta- 
line à  chaud.  L'acide  sulfureux  ne  l'altère  pas;  il 
me  semble  résulter  de  laque  les  noirs  }>e/-dissables 
contiennent  encore  de  l'éméraldine, et  nous  aurions 
ici  un  noir  inver dissable  ne  contenant  ni  oxygène, 
ni  oxyde  métallique,  et  se  distinguant  par  là  de 
ceux  mentionnés  plus  haut. 

Le  chlorhydrate  correspond  à  la  formule 
(CMH,8N4HC1  .  donc  une  molécule  d'acide  chlor- 
hydrique  pour  quatre  molécules  d'aniline  mises 
en  œuvre. 

L'acide  sulfurique  à  1 .12  n'attaque  le  noir  pas 
môme  à  l'ébullition,  mais  le  mélange  de  bichro- 
mate et  d'acide  sulfurique  le  transtorme  en  qui- 
none. 

En  chauffant  l'imine  rouge  avec  l'eau  seulement 
à  l'ébullition,  il  se  forme  un  autre  noir,  plus 
soluble  dans  les  dissolvants  que  le  précédent  et  que 
le  noir  d'oxydation  ordinaire.  L'acide  sulfurique 
très  dilué  transforme  l'imine  à  froid  en  un  noir 
encore  différent,  contenant  de  l'oxygène  :  en  même 
temps,  il  se  forme  aussi  de  l'éméraldine  et  une 
imine  oxygénée  rouge.  Cette  même  imine 
C**H17ON3  se  forme  aussi  en  petite  quantité  à 
côté  de  l'imine  C-'H'W4.  lors  de  l'oxydation  de 
l'éméraldine  en  solution  benzolique  ;  on  la  sépare 
en  utilisant  ses  propriétés  moins  basiques;  elle 
fond  à  210-217"  sans  altération,  donne  par  réduc- 
tion une  leucobase  C'-'H'  0N:.  fusible  à  11)4-195", 
et  par  polymérisation  un  noir  oxygéné,  soluble 


DE    L'APPLICATION    DES   NOIRS   EN    IMPRESSION    SUR    LAINE  PEIGNÉE 


43 


dans  l'acide  sulfurique  concentre  en  bleu  pur, 
presque  insoluble  dans   l'aniline  bouillante. 

Une  imine  bleue  oxygénée,  analogue  à  l'éméral- 
dine,  C2lH,!ON\  s'obtient  en  oxydant  molécules 
égales  de  paramino  et  de  paroxydiphénylamine 
par  l'eau  oxygénée  en  présence  du  sultate  ter- 
reux. Elle  cristallise  en  aiguilles  bleues,  fusibles 
à  148-149°;  la  leucobase  correspondante  tond  à 
1 9 8-2 00°  ;  par  oxydation  elle  donne  une  imine 
rouge  fusible  à  222-22? ".  Celte  dernière  donne  par 
polymérisation  un  noir.  L'isomérie  de  ces  deux 
dérivés  n'est  pas  encore  expliquée. 

.M.  Hucherer  Berichte,  40,  2412.  [907)  a  sur  la 
formation  des  imines  et  du  noir  des  vues  un  peu 
différentes,  qui  sont  expliquées  par  les  lormules 
suivantes  : 


Il  \       '\      N^ 


I 


corps  avant  à  la  fois  le  caractère  d'une  aminé  et 
d'une  imine,  et  qui,  par  polymérisation,  donnerait 
ensuite 


l!-\ 


IN^. 


HN\ 


—   Il-: 


**>N 


^N 


C'H"  C°H" 

Ce  produit  se  transposerait  en 


C6H" 


(.'•M 


N 

II 

1  ;«H 


N^. 


dérivé  à  4S  atomes  de  carbone.  Par  une  nou- 
velle addition  d'une  ou  de  deux  fois  du  complexe 
C-4,  il  pourrait  enlin  se  former  les  noirs  plus  con 
denses  C7a  et  C'"'. 

Ces  formules  ne  rendent  pas  bien  compte  de 
la  transformation,  pour  ainsi  dire  quantitative, 
du  noir  en  quinone.  La  formule  1  de  .M.  Will- 
staetter  nous  semble  la  plus  probable 


DE    L'APPLICATION    DES    NOIRS    EN    IMPRESSION     SUR     LAINE     PEIGNEE    DITE 
«  VIGOUREUX  »  POUR  L'OBTENTION  DES  NUANCES  «  MARENGO  » 


Parmi  tous  les  produits  employés  dans  ce  genre 
d'impression  connu  déjà  depuis  de  longues  années, 
le  campêche,  à  l'état  d'extrait,  a  été  pendant  long- 
temps le  plus  en  vogue. 

Préparé  à  base  de  sel  de  fer,  il  donnait  des  tons 
très  intenses  nécessaires  à  l'obtention  du  pointillé 
qui  fait  la  beauté  de  cet  article. 

Quoique  très  intéressant  pour  l'impression 
Vigoureux,  le  campêche  n'est  pas  indemne  de  cer- 
tains défauts,  dont  quelques-uns  assez  graves.  La 
laque  partiellement  insoluble  obtenue  avec  le  cam- 
pêche et  les  sels  de  fer,  et  incomplètement  fixée  au 
vaporisage,  est  très  difficile  à  éliminer.  Les  lavages 
successifs  nécessaires  pour  obtenir  un  lavage  plus 
ou  moins  parfait  finissaient  par  rendre  la  laine 
peignée  extrêmement  boutonneuse,  et  lorsqu'on  ne 
disposait  pas  de  movens  assez  puissants  pour  en- 
lever totalement  la  laque  accrochée  sur  les  fibres, 
on  s'exposait  à  voir  le  blanc  de  la  laine  non  impri- 
mée presque  totalement  sali  et  au  collage  en  fila- 
ture, défaut  beaucoup  plus  grave  encore. 

L'apparition  des  multiples  noirs  artificiels  de- 
vait cependant  pousser  les  chercheurs  à  substi- 
tuer au  campêche  ces  nouveaux  colorants. 

Tous  ceux  qui  ont  eu  à  confectionner  cet  article 
Vigoureux  savent  combien  de  recherches  ont  été 
laites  pour  vaincre  tous  les  inconvénients  inhérents 
à  l'emploi  du  campêche,  sans  toutefois  apporter  un 
remède  radical  aux  défauts  de  ce  produit. 

Les  premiers  essais  faits  dans  ce  sens  devaient 
porter  sur  les  produits  cotés  à  bas  prix,  car  un 
point  en  faveur  du  campêche,  c'est  que  celui- 
ci  donne  une  pâte  d'impression  d'un  prix  très 
réduit. 

En  tète  des  noirs  artificiels  appelés  à  combattre 
le  campêche,  se  trouvait   le  noir  naphtol;  ce  noir 


employé  sur  une  grande  échelle  pour  l'impression 
sur  pièces,  nécessite  le  chlorage  de  la  tibre.  mais 
cette  opération, très  simple  lorsqu'il  s'agit  de  pièces. 
devenait  un  écueil  très  grave  lorsqu'on  l'appliquait 
sur  laine  peignée,  cette  dernière  prenait  au  vapo- 
risage, dans  les  parties  non  imprimées,  une  teinte 
jaunâtre,  qui  terminait  l'ensemble  de  la  nuance  et 
donnait  à  la  fibre  un  toucher  onctueux  très  desa- 
gréable pour  ce  genre  d  article. 

Ce  noir  fut  donc  bientôt  délaissé,  pour  être  rem- 
placé dans  certains  cas  par  le  noir  anthracite,  qui 
ne  nécessite  pas  le  chlorage  préalable  de  la  fibre. 

Le  noir  d'alizarine  fut  un  moment  employé,  sur- 
tout lorsqu'il  s'agissait  de  nuances  demandées  très 
solides  au  foulon  et  à  la  lumière  pour  l'article 
Vigoureux  draperie,  mais  son  prix  de  revient  ne 
put  le  taire  employer  que  d'une  façon  restreinte. 

La  liste  serait  longue  s'il  fallait  maintenant  énu- 
mërertous  les  concurrents  du  noir  campêche.  tour 
à  tour  les  noirs  naphtylamines,  les  noirs  diamines, 
les  noirs  anthracènes,  les  noirs  diamants,  les  noirs 
spéciaux  dits  Vigoureux, et  furent  lancés  successive- 
ment par  toutes  les  maisons  de  matières  colorantes 
sans  qu'aucun  pût  répondre  complètement  aux 
exigences  prévues  dans  l'impression  du  système 
Vigoureux.  Les  uns  ne  donnaient  que  des  nuances 
ternes,  les  autres  dégorgaient  au  lavage,  ou  se 
décomposaient  au  vaporisage,  ou  enfin  coûtaient 
chers  ! 

Et,  maigre  des  formules  plus  ou  moins  complexes 
et  des  modes  de  fixage  spéciaux,  les  résultats  lais- 
sent encore  à  désirer.  Ce  qui  fait  que  le  campêche. 
sans  être  resté  le  noir  imbattable,  trouve  pourtant 
son  emploi  dans  certaines  maisons. 

11  semble  cependant  qu'un  grand  pas  soit  fait 
actuellement  et  qu'un  nouveau   jour  se  prépare  en 


44 


E.   GRANDMOUGIN. 


NOTE  SUR  LA  LEUCOALIZARINE 


faveur  d'un  colorant  nouvellement  lancé  sur  le 
marché  des  matières  colorantes. 

Nous  voulons  parler  du  noir  Erio  au  chrome. 
L'ensemble  des  qualités  de  ce  nouveau  colorant 
porte  sur  les  remarques  suivantes  : 

La  pâte  d'impression  composée  avec  ce  colorant 
s  applique  avec  une  parfaite  régularité  sans  donner 
de  collage  sur  les  cylindres  imprimeurs:  sa  fixation 
au  vaporisage,  sans  crainte  de  décomposition,  est 
absolument  complète,  c'est-à-dire  qu  au  lavage  il 
ne  perd  aucune  parcelle  de  colorant,  il  ne  peut  donc 
pas  salir  la  partie  non  imprimée  cela  fibre.  Le  ton 
obtenu  donne  un  marengo  de  nuance  très  courante. 

La  filature  de  la  laine  peignée,  imprimée  avec  ce 
colorant,  ne  donne  pas  les  inconvénients  des  noirs 
au  campêche,  la  fibre  est  exempte  de  boutons,  le 
collage  sur  les  buffes  est  supprimé  et  les  parche- 
mins ne  sont  pas  souillés.  La  résistance  du  fil  ob- 
tenu avec  la  laine  imprimée  avec  ce  noir  donne  le 
même  litre  que  celui  obtenu  avec  de  la  laine  écrue. 

Quant  auxessais  de  solidité  de  la  nuanceobtenue, 
elle  est  parfaite  aussi  bien  au  foulon,  au  décatis- 
sage  et  à  la  lumière. 

La  pâte  d'impression  se  fait  à  l'aide  du  fluorure 


de   chrome  à  base   de   léiogomme  ou  de  british 
gumm,  de  la  manière  suivante  : 
On  dissout  : 

G  kilogrammes  noir  Erio  au  chrome  A 
dans 

50  litres  d'eau; 

on  ajoute  : 

1  litre  de  sulforicinate  d'ammoniaque, 
1  litre  d'acide  formique, 
3  kilogrammes  de  fluorure  de  chrome. 
22  litres  d'épaississant  de  léiog.  ou  british  gumm. 

On  cuit  le  tout  jusqu'à  parfaite  homogénéité. 

Nous  avons  personnellement  fait  l'application 
de  cette  formule  pendant  plus  d'une  année  sans 
avoir  éprouvé  un  seul  déboire;  ce  colorant  permet 
d'obtenir  ce  que  l'on  appelle  le  Vigoureux  «  dra- 
perie »;  il  ouvre  un  chemin  nouveau  à  l'extension 
de  ce  bel  article,  malheureusement  tombé  en  défa- 
veur depuis  quelques  années. 

Dans  un  prochain  article  nous  nous  occuperons 
des  autres  nuances  pouvant  entrer  en  parallèle  avec 
ce  nouveau  produit. 

Mahtin  Gaudif. 


NOTE  SUR  LA   LEUCOALIZARINE    (1.2.  DIOXYOXANTHRANOL) 
Par  M.  E    GRANDMOUGIN. 


En  réduisant  l'alizarine  par  l'hydrosulfite  de 
soude,  on  obtient  un  produit  de  réduction  qui  est 
différent  de  la  desoxyali^arine  de  Roemer  (  1  )  et 
qui  doit  être  un  1.  2.  dioxyoxanthranol.  Car,  par 
l'hydrosulfite  de  soude,  l'anthraquinone  est  réduite, 
ainsi  que  nous  l'avons  démontré  avant  M.  Pla- 
nowsky  (2),  en  oxanthranol  et  la  quinizarine  se 
réduit  en  leucoquinizarine  (1 .4.  dioxyoxanthranol). 

Il  faut  donc  attribuer  à  la  leucoalizarine  obtenue 
par  réduction  de  l'alizarine  par  l'hydrosulfite  de 
soude  la  formule  : 


011 
C(OH)^A_OH 


C(OH) 
tandis  que  la  desoxyalizarine  est  : 


OH 
C(OH)^_( 

1 
■CH 


Voici  comme  nous  préparons  le  produit  : 
On  met  20  grammes  d'alizarine  sèche  (le  produit 
cristallisé  de  l'acide  acétique  fond  à  285-286°,  le 
diacéto  à  187-188")  en  dissolution  avec  1  litre  et 
demi  d'eau  et  20  centimètres  cubes  de  soude  caus- 
tique à  25  p.  100,  à  chaud,  et  l'on  réduit  à  l'ébulli- 
tion  avec  60  grammes  d'hydrosulfite  de  soude  sec. 
La  solution  violette  passe  au  brun,  puis  se  déco- 

(1)  Ber.,  XIV,   1259(1881). 

(2)  Eue  Gbandmougtn,  Ôer.,  XXXIX,  3563  (1906). 


lore  rapidement,  en  même  temps  que  le  produit  de 
réduction  se  sépare  en  masses  jaune  brunâtre 
fondues. 

On  contrôle  la  réaction  par  des  prises  d'échan- 
tillons. Le  produit  de  réduction  se  dissout  dans  la 
soude  en  rouge  orangé,  tandis  que  la  solution  de 
l'alizarine  est  violette. 

On  laisse  refroidir,  puis  on  abandonne  avanta- 
geusement pendant  une  nuit,  pour  permettre  au 
produit  séparé  de  se  bien  solidifier.  On  filtre  ensuite 
et  l'on  sèche.  Le  rendement  est  presque  théorique. 

Le  produit  obtenu  peut  être  redissous  dans  la 
soude  et  reprécipitt  par  l'acide  à  froid  sans  altéra- 
tion. Quand  il  a  été  bien  préparé,  cette  opération 
est  inutile  et  il  peut  être  cristallisé  directement  soit 
de  l'alcool,  ce  qui  offre  quelques  difficultés,  vu  sa 
très  grande  solubilité  dans  ce  solvant,  ou,  de  pré- 
férence, dans  l'acide  acétique  glacial,  d'où  on 
l'obtient  en  paillettes  brunes,  fusibles  à  i5o". 

La  combustion  démontre  que  le  produit  possède 
bien  la  composition  donnée  plus  haut. 

I.  o  gr.  447N  de  substance  ont  donné:  ogr.  1704 
H2O  et  1  gr.  0680  CO2. 

II.o  gr.  1841  de  substance  ont  donné:  0  gr.  o658 
d'H20etogr.  4;o3  deCÛ2. 


Calculé  pour  C14H10O4 

Trouvé        I 

11 

C  =  69,42  p.  100 

C  =  69,71 

69,66  p.  100 

H  =  4,1 3  p.   100 

H  -  4,5 

3,91  p.  100 

La  leucoalizarine  ainsi  obtenue  se  condense 
avec  des  aminés  pour  donner  des  colorants.  Nous 
n'avons  pas  étudié  plus  longuement  les  produits 
ainsi  obtenus. 

Dans  le  petit  tableau  qui  suit,  nous  avons  résu- 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE   1)1     COTON    TEINT 


■P 


1     POINT 
SUBSTANCE                            FU°fON 

DISSOLUTION- 
DANS 
M2S04  conc. 

DISSOLUTION 

DANS 

II.SO,    f   B0203 

DISSOLUTION 

DANS 

ALCOOL 

1  riON 

DANS 

DISSOI 
NaOH 

Rouge 

Rouge    plus  bleu 
que  dans    H2SOs 

Jaune 

Jaune 

V iolcttc 

Jaune  brun 
devenant  rouge 

Jaune    brun 
devenant    rouge 

Jaune 

Jaune 

Rouge 

bordeaux 

Jaune  brun 

Jaune    brun 

Jaune 

Jaune  brun 

mêles  réactions  les  plus  caractéristiques  de  l'aliza- 

rinc.de  la  leucoalizarine  et  de  la  desoxyalizarine. 

Lors  de    l'exécution  du  présent  travail,  j'ai  été 


assisté  par  MM.  Bodmer  et  Freimann,  que  je  tiens 
à  remercier  de  leur  concours. 

Zurich     aboratoire  du  Polvtechnikuni. 


ANALYSE  DU  COTON  TEINT 

RECHERCHE  DE  LA  NATURE  DU  COLORANT  (ANALYSE  QUALITATIVE    (i 
Par  M.  Georges  CAPRON.  chimiste-teinturier. 

BORDEAUX  ET  GRENATS 

{Suite  et  fin). 


Les  tableaux,  2  A,  2  B,  2  C,  2  D,  2  E,  2  F,  in- 
diquent : 

2  A,  =  l'action  des  différents  réactifs  sur  les 
bordeaux  ou  grenats  obtenus  à  l'aide  du  bcis  rouge 
de  Lima  : 

i"  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  IVtnin: 

2''  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'alumine; 

3°  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  L'étain  puis  avivé 
avec  la  safranine  FF  extra  : 

40  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'alumine  puis 
avivé  avec  la  fuschine  CN. 

2  B,  =  l'action  des  différents  réactifs  sur  les 
bordeaux  ou  grenats  teints  sur  coton  mordancé 
au  tannate  d'antimoine  : 

1"  Fuschine  CN  ; 

2"  Fuschine  CN  plus  safranine  FF  extra  ; 

3"  Safranine  FF  extra  plus  violet  de  Paris  n"  25o; 

411  Rhodamine  B  plus  héliotrope  méthvlène  O; 

5°  Bordeaux  Jannus. 

2  C.  l'action  des  différents  réactifs  sur  les 
bordeaux  et  grenats  substantifs  seuls  ou  en  mé- 
lange ou  teinture  directe  puis  avivage  :     . 

i"  Grenats  ou  bordeaux  directs; 


2"  Rouge  Congo  plus  noir  diamine  BII  avivés 
en  fuschine  CN  (bain  neutre). 

3°  Benzo-purpurine  4  B  plus  bleu  diamine  B(î 
avivés  en  fuschine  CN  (bain  neutre). 

2D  =  l'action  des  différents  réactifs  sur  les 
bordeaux  ou  grenats  substantifs,  diazotés  et  déve- 
loppés ou  copules, 

1"  Primuline  diazotée  et  développée  avec  le  dé- 
veloppeur pour  bordeaux; 

20  Bordeaux  diazotés  et  développés  au  [i-naphtol. 

3°  Jaune  pyrogène  M  diazoté  et  développé  en 
'i-naphtol  ; 

4"  Bordeaux  copule. 

2  E,=  l'action  des  différents  réactif  ssur  les  grenats 
azoïques  insolubles  et  sur  les  bordeaux  au  soufre: 

i"  Azogrenat  solide  (base  M); 

20  Grenat  d'a-naphtylamine; 

3"  Bordeaux  au  soufre. 

2  F,  =  l'action  des  différents  réactifs  sur  les  gre- 
nats d'alizarine  et  sur  le  rouge  thioindigo  B  : 

i°  Grenat  d'alizarine  R  ; 

2°  Grenat  d  alizarine  3  R: 

3°  Rouge  thioindigo  B. 


(1)  Voir  R.  G.  M.  C,   1906,  n°  1  1  3.  p.  126    n"  1  1  5,  p.  206.  1907  ;  n"  1  2  5,  p.   1  29  :  n*   128,  p.  2  36  ;  n"  i3r,  p.  324. 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE   DU    COTON    TEINT 


3-3  3^  5 

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Georges  CAPBON.  —  ANALYSE  DL    COTON  TEINT 


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BORDEAUX  ET  GRENATS 


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52 


NOUVELLES  COULEURS 


En  emplovant  la  méthode  que  je  viens  de  dé- 
crire et  en  examinant  attentivement  les  tableaux 
précédents  G,  H..  Z,  et  2  A,  2  B...  2  E,  Ton 
pourra  également  reconnaître  la  nature  d'un  bor- 
deaux ou  d'un  grenat  composé  dont  la  famille 
aura  été  identifiée  grâce  aux  premiers  tableaux  de 
recherche  A.  B,  C...  F. 

L'on  pourrait  se  trouver  en  présence,  par 
exemple,  de  : 

a  =  un  bordeaux  ou  grenat  substantif,  teinture 
directe,  refoncé  avec  le  bois  rouge  de  Lima  fixé  à 
l'étain  ou  à  l'alumine. 

i  =  un  bordeaux  obtenu  par  mélange  de  colo- 
rants substantifs. 

c  =  teinture  mélange  b  précédente,  avivée 
avec  un  mélange  de  colorants  basiques. 

d  =  un  bordeaux  au  soufre  remonté  avec  des 
colorants  substantifs. 

e  =  un  bordeaux  au  soufre  avivé  avec  des  colo- 
rants basiques. 

/=  le  rouge  thioindigo  avivé  avec  des  colo- 
rants basiques. 

g=  un  grenat  d'alizarine  avivé  avec  des  colo- 
rants basiques. 


Dans  un  prochain  numéro  de  la  R.  G.  M.  C.  je 
vous  décrirai  la  méthode  d'analyse  des  roses 
teints  sur  coton. 

N.B.  —  Abréviations: 

lég1    ::  légèrement, 
liq.     -  liqueur, 
ppté  =  précipité. 
fort1  =  fortement, 
bich.  =  bichromate. 
fuse.  =  fuschine. 
col    =  colorée, 
rouss.  =  roussâtre. 
déc.  =  décolorée, 
fib.  -—  fibre. 
tr.  =  très, 
hav   =  havane, 
fluorés.  =  fluorescent. 
chang.    =  changée, 
roug.  -    rougeàtre. 
bord    ;-:  bordeaux 
incol.  =  incolore, 
décol.  =  décolorée. 

(Fin.) 


NOUVELLES  COULEURS 


LES   COULEURS  THIOGENE  EN    IMPRESSION 

(Ech.  na*  21  et  22.) 

Nous  avons  parlé,  à  plusieurs  reprises,  de  l'appli- 
cation des  couleurs  au  soufre  à  l'impression  ;  ce  qu'il 
fallait  empêcher,  c'était  l'iiltération  de  la  gravure  des 
rouleaux  par  l'action  corrosive  des  couleurs. 

Les  Farbwerke  i>.  Meister,  Lucius  S; Bruning,  vien- 
nent de  lancer  une  série  de  couleurs  thiogène  pour 
impression  qui  n'ont  pas  d'action  nuisible  sur  les  rou- 
leaux. Ce  sont  : 

Brun  Thiogène  GCD  conc. 

Brun  Thiogène  GRD  conc. 

Brun  Thiogène  SD  conc. 

Cyanine  Thiogène  GD  conc. 

Cyanine  Thiogène  OD  conc. 

Gris  Thiogène  BD  extra  fort. 

Jaune  Thiogène  GGD  conc. 

Noir  Thiogène  MD  conc. 

Pourpre  Thiogène  OD  extra  fort. 

Bleu  Thiogène  BD  conc. 

Violet  Thiogène  BD  conc. 

Vert  Thiogène  GLD  conc. 

La  fixation  se  fait  en  milieu  alcalin  en  présence  d'hv- 
drosulfite  (N.  F.  conc.  ou  en  poudre).  Avec  l'hydro- 
sulfite  N.  F.  les  couleurs  se  [conservent  mieux  qu'avec 
l'hydrosulhte  en  poudre  ;  toutefois,  certaines  couleurs 
montent  mieux  avec  l'un  qu'avec  l'autre.  Ainsi  le  pour- 
pre et  le  violet  sont  plus  vils  et  plus  rouges  avec 
l'hydrosulfite  en'poudre;  par  contre,  les  cyanines  four- 
nissent des  tons  plus  foncés  avec  l'hydrosulfite  N.  F. 
Les  autres  couleurs  s'impriment  aussi  bien  avec  l'un 
nu  l'autre  hydrosulfite. 

Pour  préparer  les  couleurs  d'impression,  on  empâte 
le  colorant  avec  la  glycérine,  l'eau,  le  kaolin,  la  soude 
et  l'hydrosulfite,  et  on  chauffe  jusqu'à  dissolution  com- 
plète. On  incorpore  alors  l'épaississant  alcalin  et  on 
chauffe  encore  à  5o°  C.  Les  couleurs  préparées  ainsi 
s'impriment  bien  et  se  conservent  bien. 


L'épaississant  alcalin  peut  être  remplacé,  pour  les 
nuances  claires,  par  un  épaississant  neutre  à  la  gomme 
ou  à  la  british  gum.  Il  faut  faire  de  même,  avec  les  colo- 
rants qui  sont  sensibles  à  la  soude  forte.  On  imprimera 
donc  de  celle  façon  le  brun  GCD  conc,  les  cyaninesGD 
et  OD,  le  vert,  le  violet  et  le  pourpre. 

Après  impression,  on  séchera  complètement  et  on 
vaporisera  de  3  à  6  minutes  avec  beaucoup  de  vapeur 
humide,  ^ans  air  :  par  exemple,  deux  passages  au 
Mather  Platt  en  évitant  tout  frottement  à  l'entrée  dans 
l'appareil.  On  lavera  au  large. 

Le  vert,  le  pourpre,  le  violet  et  le  jaune  sont  passés 
une  demie  à  une  minute,  à  5o°  C,  dans  un  bain  renfer- 
mant, par  litre  :  10  grammes  acide  sulfurique  à  66°  B. 
et  2  grammes  sulfate  de  cuivre,  après  quoi  on  lave  et 
savonne  au  bouillon  rapidement. 

En  ce  qui  concerne  les  genres  auxquels  peuvent 
convenir  les  couleurs  thiogène,  il  ne  faut  pas  perdre 
de  vue,  leur  faible  résistance  au  chlore,  qui  la  fait 
écarter  des  articles  devant  être  chlorés.  Par  contre, 
comme  ces  colorants  résistent  bien  aux  agents  ron- 
geants, ils  peuvent  servir  à  colorer  les  rongeants  qui 
entravent  l'oxydation  du  noir  d'aniline,  les  rongeants 
à  l'hydrosulfite  et  les  rongeants  alcalins  pour  rouge 
turc. 

Les  couleurs  thiogène,  fixées  par  un  court  vapori- 
sage,  peuvent  être  imprimées  sur  naphtol  en  même  temps 
que  le  rouge  para  et  le  grenat  naphtylamine. 

Voici  les  formules  qui  ont  servi  à  imprimer  nos 
échantillons  n"  2.1  et  22  : 

Cyanine         Bleu  Brun  Noir 

Colorant 25  gr. 

Glycérine 5o  gr. 

Eau 85  gr. 

Kaolin   1/1 100  gr. 

Soude    40°B 5o  gr. 

Hydrosulfite  NF.  1    1.     .  40  gr. 

Epaississant  alcalin.       .  65o  gr. 


3o  gr. 
5o  gr. 

Sogr. 

25  gr. 

5o  gr. 
85  gr. 

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100  gr. 
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4°  gr 

600  gr 

1 .000  gr. 

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REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES      Ç}Vl     s'y     RATTACHENT 


T..«  Ml.  —  N°  134 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N    3 


ier  Février  ll'OS. 


N-31.—  Noir  thiogène  6  BV  li.).    II.] 


V  ii.  -  Noir  thiogène  4  B  liq.  [M.] 


SOCIÉTÉS   INDUSTRIELLES 


53 


Brun    jaune  thiogène  0  G.  conc.  Farb.   r.    Meister 
Lucius  &  Brtining, 

(Ech.    n"   23.) 

Les  propriétés  et  le  mode  d'emploi  de  ce  nouveau 
jaune  sont  les  mêmes  que  ceux  des  autres  jaunes  thio- 
gène. Sa  nuance  est  particulièrement  vive  et  riche. 

Brun  olive  métachromeG  en  pâte  [Actien  Gesellschafl 
fur  Aniline-Fabrikation). 

{lie/:,  n"  24.) 

Colorant  appartenant  à  la  série  des  couleurs  «  m;ta- 
chrome».  (Voir  R.  G.  M.  C,  1901,  p.  117;  ioo3,  p.  314.) 

La  teinture  doit  s'effectuer  avec  de  l'eau  de  condensa  - 
lion  de  préférence. 

Les  fils  et  les  étoiles  s  ont  partes  à  l'ébulliti  m  pen- 
dant 3o  ou  00  minutes,  avec  les  deux  tiers  du  mordant 
métachrome;  on  neutralise  le  bain,  si  besoin,  avec  un 
peu  d'ammoniaque,  et  on  laissera  la  température 
tomber  à  6o°  C  ,  puis  au-dessous,  on  versera  à  tra- 
vers un  tamis  la  couleur  dissoute  dans  l'eau  de  con- 
densation ;  l'addition  d'un  peu  de  sulfate  de  soude 
facilitera  l'unisson,  on  ajoutera  le  reste  du  mordant  et 
teindra  à  l'ébullition  jusqu'à  épuisement  du  bain.  On 
maintiendra  l'ébullition  enc  ire  une  heure  pour  fixer 
complètement  le  mordant. 

On  peut  aussi  teindre  sur  laine  m  nrdincée  préalable- 
ment au  chrome. 

La  solidité  aux  divers  agents  atmosphériques  et 
chimiques  est  bonne.  Au  potting,  la  mousse  dég  >rge 
sur  la  laine  et  la  soie  :  l'addition  à  l'eau  de  1  centimètre 
cube  d'acide  acétique  à  3o  p.  100  par  litre,  remédie  en 
grande  partie  à  cet  inconvénient.  L'eau  calcaire  rend 
la  teinture  moins  solide  au  frottement. 

Vert  algol  B  en  pâte,  Blej  algol  BG  en  pâte.  Bleu 
ai.gol  CF  en  pâte,  Rduge  algol  B  en  pâte  (Far be n. 
v.  F.  Bayer). 

(Ech.n"  25,  26,  27  et  28.) 
(Voir  R.G.  M.  C.  rgo8,  n°du  1"  janvier,  p.  1) 

Noir  solide  diamine  X  (Cassella). 

(Ech.  n°  2g.) 

Cette  nouvelle  marque  de  noir  diamine  jouit  des 
bonnes  qualités  de  ces  colorants  et  il  se  distingue  par 
sa  nuance  bleutée.  Il  est  recommandé  pour  la  teinture 
des  (ils  à  coudre,  fils  et  tissus  mercerisés,  tissus  pour 
doublures  et  pour  vêtements. 

La  teinture  se  fait  en  bain  alcalin  (o,o5  à  1  p.  100  de 
carbonate)  de  sulfate  de  soud.'  (10  a  2  )  p.  100). 

[Juins   \r  CHR0MA.TE  ANTHRACÈNE  3  G  et  EB  (Cassella). 
Ech.  n°  3o.) 

La  propriété  intéressante  de  ces  bruns  est  de  pou- 
voir être  teints  dans  des  récipients  en  fer  et   en   cuivre. 

La  marchandise  est  mise  à  bouillir  avec  la  quantité 
voulue  de  colorant  (2  à  4  p.  100  pour  le  brun  3  G  et 
1  à  2,5  pour  le  brun  F.B),  on  laisse  refroidir,  ajoute 
le  bichromate,  moitié  ou  les  deux  tiers  du  colorant 
employé,  on  entre  à  70-80°  C.  la  marchandise  bien 
lavée  et  monte  au  bouillon  qu'on  maintient  trois 
quarts  d'heure,  on    ajoute  alors  2  à  3  p.    100  d'acide 


acétique  et  on  fait  bouillir  encore   1   heure  un  quart  à 
1  heure  et  demie. 

Les  bruns  chromate  anthracène   sont  aussi 
mandés  pour  l'impression  vigoureuse   et  voici  une  re- 
cette : 


200 

75 

75 


O 
avec 


à  200  gr.  colorant   sont    disssous 

3ooo  ce.  d'eau,  on  fait  bouillir  avec 
à  2^5  gr.  épaississant;  laisser  refroidir  et  ajouter  : 
à  200    —  fluorure  de  chrome 
à  25o  —  oxalate  d'ammoniaque 

25    — chlorate  de  soude  et  de 

l'eau  pour  compléter  5  kilogrammes. 

n  imprime,  vaporise  deux  fois  1  heure  et  demie, 
un  peu  de  pression,  la  vapeur  étant  très  humide, 
ave,  saxonne,  sèche  et  peigne. 


Noir  thiogènk  4  B  liquide    et   6  BV  liquide  (Farb.  v. 
Meister,  Lucius  &  Brùning). 

[Ech.  n"5  3i  et  32.) 

Ces  deux  nouvelles  marques,  qui  font  suite  aux  pré- 
cédentes,ont  un  ton  plus  vif  et  plus  bleuté.  Le  4  B  est 
plus  bleuâtre  que  l'ancien  2  B  et  le  6  BV  est  plus  vio- 
lacé. 

Les  qualités  et  les  procédés  d'applications  sont  les 
mêmes.  On  aura  recours  à  ces  noirs  quand  on  voudra 
obtenir  de  belles  nuances. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie 

ROUEN.  —  Séance  du  23   décembre 


'9«J 


La  séance  est  ouverte  à  5  heures  un  quart,  par  M.  E. 
Blondel,  vice-président. 

Membres  présents  :  MAL  R.  Lœchlin,  O.  Piequet,  Mi- 
chel, Labarre,  Fehling,  G.  Masure,  Caux,  Gaslv,  Dutoit, 
Ch.  Reber,  Le  Roy,  R.  Blondel. 

Absent  et  excusé:  M.  J.  Reber,  président. 

M.  E.  Blondel  donne  lecture  : 

D'une  lettre  de  M.  E.  Pacoret,  accompagnant  l'envoi 
d'un  exemplaire  de  son  ouvrage:  La  Technologie  de  la 
houille  blanche  et  demandant  à  concourir  pour  l'ob- 
tention d'un  prix.  M.  Blondel  fait  observer  que,  mal- 
heureusement, cette  demande  arrive  trop  tard  pour  le 
concours  de  cette  année  ;  d'autre  part,  ce  li\  re  traite  en 
grande  partie  de  questions  mécaniques,  aussi  le  Comité 
est-il  d'avis  de  renvoyer  l'examen  de  cet  ouvrage  au 
Comité  de  mécanique,  tout  en  se  tenant  à  la  disposi- 
tion de  ce  dernier  pour  la  partie  électrochimique. 

Un  volume  intitulé  le  Chimiste  Z.  Roussiii  ,  par 
MM.  A.  Balland  et  D.  Luizet,  avec  notice  biographique 
de  M.  Chasles,  offert  par  Mme  veuve  Roussin,  est  con- 
fié à  l'examen  de  M.  Dutoit.  Le  Comité  adresse  ses  re- 
merciements à  Mme  veuve  Roussin. 

M.  J.  Garçon   a  offert  un   exemplaire    de  sa 
graphie  industrielle.    Le    Comité   est    unanime    pour 
remercier  notre  collègue   et  pour  regretter  que  l'œuvre 
si  importante  et    s;  appréciée  qu'il  a  entreprise    ne  soit 
pas  encouragée  par  de  plus  nombreuses  souscriptions. 

Lecture  est  donnée  de  deux  plis  cachetés  : 

L'un,   déposé  par  notre  collègue  A.  Dubosc,  sur  les 
charbons  à  filtration.  Ce  pli  traite  d'un  sujet  analogu 
à  celui  de  M.  de  Perceval,  qui    a  été    examiné  dans  la 
dernière   séance    du    Comité.    Le  Comité   demande   la 


-'- 


REVEE  DES  BREVETS 


le  M.  Da- 
niel Fauquel,  sur  le  mer.  e  débouillage 
simultanés    du  coton    en  flottes   à  haute    température. 

■ 

e  incon- 
vénient est  que  le  parement  du  coton  se  dissout  et  s'ac- 

.  -.  peu  de 
temps  in  coloran- 

.  je  M.Beltzer. 
Le  Comité  vote  la  publication  du  pli  de  M.  Daniel  Fau- 
quet. 

i  température 
_  uce  artificielle  et  de  la.   glace  âz 

ie  ?  Là-dess  -.-mblent 

- 

toujours  maintenue   au-dessous   de  —      - 
d"autre  p 

son   lieu  c  >re  plus 

a    long  transport   qui 
température 

.    e  est  moins  dense,   qu'elle    fond 
:  iement. 
M.  Blor  .  ■_  Tient  les  mem- 

bres du  andie,   pour  y 

- 
M.  O.  Piequetrend  compte  de  l'examen  qu'il  a  fait  de 

la  Tech  Apprelur  de  r  Gars- 

re  tout-à- 
... 
ment  la  lecture  à  tous  ceux  qui  s'occupent  de  la  ques- 
ture de 


ice  gé  nérale  et  l'impression  au  Bulletin 
M.  G.-A.  Le  Roj,    récemment   promu    Directeur  du 
Laboratoire  municipal  de  Rouen,  laboratoire  agrée  par 
-epression  des  fraudes  dans 
les  départements  de  la  Seine-Inférieure,  de  l'Eure  et  du 
Calvados,  lit   une   note   sur  le   fonctionnement  de  ce 
laboratoire.  Notre  collègue  en  résume  les  grandes  lignes 
>  documents,  méthodes,  instructions  et  règle- 
ments rendus  publics  et  officiels,   afin  de  les  mettre  à 
la  disposition  des  membres  de  !a  Société,  industriels  ou 
-.s.  Le  Comité  félicite  et  remercie  M.  Le  Roy  : 
.  de  demander  la  lecture  de  cette  note  en  As- 
semblée  générale   et    son  insertion  au  Bulletin  avec 
part  de  100  exemplaires  qui,  étant  donné  l'ac- 
tualité urgente   des  questions  traitées,    pourront   être 
mis  à  la  disposition  de  l'auteur  dès  que  !e  Bulletin  sera 
composé  en  imprimerie. 

M.  Le  Roy  lit  également  une  note  sur  un  procédé 
pour  rechercher  l'acide  tartrique  (ou  les  tartratesi  dans 
les  cidres,  où  ces  produits  sont  trop  souvent  introduits 
frauduleusement.  Le  Comité  demande  l'impression  de 
cette  note  au  Bulletin,  avec  urage  à  part  de  100  exem- 
r  .-.  :.-. 

M.  Labarre  rend  compte  de  la  lecture  qu'il  a  faite  de 
.    :  ado.  qui  lui  avait  été 
Le  Comité  remercie  M.  Labarre  de  son  rapport, 
dont  il  demande  l'impression  au  Bulletin. 

favorable  est  donné  à  la  proposition  de  M.  La- 
.  mandant qu.         Société    s'abonne  à  la  Rerue 
Rose. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  trois  quarts. 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS  FRANC  A:  S 


PRODUTS  tHlMIQlE-» 

1  al.i  i.  aliun  «-ai;il%  iïijih'  de  I  alilôli.t  île  lienznï- 
i|ih-  et    de  l'acide  lion/i>ïi|iie  M.  Dc- 

vembre 

- 

On  oxi  :  gène  « 

- 

l'roeéilêile  préparation  île  ili-ri\  e»  animât  ii|  ne  - 
île   la   ulveine      _-  -  juin-20 

novembre  : 

>es  homologues. 

Pi  u... le  .le  préparation  île  la  ;-nitn»-iliplién;i  I- 
auiine  un  île  la  .  ainiim-ilipliéii^  l-ainine  et  île 
leur-    tléri\  e-  .  - 

.  -.. 

-  >>-sulfoniques  correspondants  par 
à  la  pression  ordinaire  et  au  bain- 

marie. 

l'i.i.i'l.  pniir  la  proiliielion  île  Va  ■'■phtyto- 
niine  pure  'Weiler-ter-Meer'  '-.--- 

-  ■ . 

r    lylamine  technique 


.ne  jusqu'à  mé- 
lange homogène,  puis  on  laisse  refroidir. 

On  broie  et  turbine,  on  retire  8o  parties  a-naphtyl- 
amine  fondant  à  47-48*  C.  et  exemple 

Du  dissolvant,  on  retire  le  mélange  d'à  et  de  p  :  on  les 
sépare  par  les  chlorhydrates. 

Plue. -.le    île    Taliriiat  i.iu  il  aeiile»    aryl-ilii«:-j»l\- 
eul      -.  ai  l.i>v  li.[U     »     de    leur»    etlier»     et     île 
leur»  produit»,   de   »iili»titulion 
:.  iS  juilIel-28  novembre  : 

On  chauffe  les  acides  benzoîques  o-alcoyl-xanihogé- 
nés  ou  leurs  produits  de  substitution  avec  l'acide  acé- 
tique monohalogénè  ou  ses  ethers.  soit  en  solution  al- 
caline, soit  directement. 

11...  .-.le  puni-  la    fabrieali.m  de   I  uml.i  n  ii»on» 
niiiee»      R.     Woljfenstein    et    O.    Boetf 
3âoi2i,  22  juillet-29  novembre  1007). 

On  chauffe  au  bain-marie  400  grammes  benzène. 
660  grammes  acide  nitrique  grammes  ni- 

trate de  mercure.  On  obtient  180  grammes  d'acide  pi- 
.-.:  _-.  .:  ;  -  -  :-;  r.-  _--_-  -. . 

.  o  grammes  benzène,  5o  grammes  nitrate  de 
mercure  et  i.35o  grammes  acide  nitrique  (i.3q)  au  bain- 
marie,  on  a  38o  grammes  acide  picrique,  160  grammes 
nitrobenzéne  et  2  grammes  o-nitrophénol. 

l'iuee.le  puni'  la    praiilui  tiuii    île  eombinai»oas 
il  argent   -"lui. le»  .07.  24  juiilet- 

3o  novembre  1  o  j 

14?  parties  chlorure  d'argent,  38o  parties  thio-carba- 


BREVETS  FRANÇAIS 


55 


nide  et  [.0.00  parties  d'eau  sont  évaporées  dans  le  vide 
après  dissolution.  Le  résidu  cristallin  est  constitué  par 
le  corps  (AgCl    -  5<  HWS). 

Procédé  de  préparations  d'éthers  p-dialcoyl- 
amino-phénj  1  -  glyoxyllques,  |>  -  tetra-alcoj  I- 
diamino-diphényl  -  glycoliquos  et  p-hexa-al- 
coyl-triamino-triphényl-acétique,  par  conden- 
sation des  éthers  oxaliques  avec  les  aminés 
aromatiques  tertiaires  SI.-.l.-C.  A.Guyot]  b.  f. 
1438,  8  septembre   [906-7  novembre  1907). 

Procédé  pouréviterles  polymérisations  de  l'al- 
déhyde rormique  dans  tontes  ses  applica- 
tions [A.  Guasco  et  R.  Jérôme  (b.  f,  3;. mm':.  25  sep- 
tembre [906-36  novembre  [907). 

On  mélange  l'aldéhyde  formique  à  du  gaz  sulfu- 
reux. 

Procédé  de  réduction  an  moyen  «lu  charbon  ou 
de  sulfure  «les  métaux  lourds  et  de  l'alcali 

Bayer]    b.  f.  3S0175,   23  juillet-3o  novembre  1907). 

On  chauffe  au  réfrigérant  ascendant  1  partie  nitroben- 
zène,  3  parties  lessive  de  soude  (60  p.  100  NaOH  et 
1  partie  pyrite  de  ter.  Après  36  heures,  on  recueille  de 
l'azoxybenzène. 

Procédé  do  fabrication  do  nitro-dérivés  «les 
arylsulfamides  aromatiques  [Aci.  Gesell.~\  (add. 
3 7  l  S  du  3  mai   1  qo5- 1 9  juillet  1906  au  b.  f.  349556). 

On  prépare  ainsi  des  mono-nitro  dérivés  des  bases 
aro  Tiatique-i  primaires  ou  secondaires  dont  la  position 
para  est  substituée. 

Avec  la  p-tolyl-sulfamide  de  p-chloraniline. 

Cl:  CHI'XIISO^OÏHCIP  on  obtient  le 
(4)  (0  Ml  (') 

dérivé  :  Cl  <^      )>  NHS02C';HiCH-! 

N0! 

Procédé  pour  la  production  d'acides  oxy- 
napbtobenzaldéhydène  sulfoniques  et  de 
leurs  dérivés  [Cassella"]  (  1  n"  add.  5.s'ol  du  18  no- 
vembre [905-22  décembre  1906  au  b.  f.  36i3.i3). 

Au  lieu  des  corps  du  brevet  principal  : 

C>»H«OHS(J>H<^C-R 
N  CH-'R 

On  prépare  des  corps  dont  les  deux  radicaux  K  dif- 
férent l'un  de  l'autre. 

12  kgr.  1  aminohenzaldéhyde  sont  dissous  avec  un 
petit  excès  de  bisulfite  et  mélangés  à  2?  kgr.  4,  1-2  dia- 
mino  5-naphtol  7-sulfo.  Après  une  heure  d'ébullition, 
on  acidulé  avec  HCI.  chauffe  pour  éliminer  SO*  et  filtre 
le  précipité. 

Celui-ci  est  dissous  dans  du  carbonate  de  soude.  On 
ajoute  10  kgr.  0  benzaldéhyde  -dans  le  bisulfite,  fait 
b .luillir  une  heure,  acidulé  et  filtre. 

Procédé  de  production  de  la  p-oxy-phénylgly- 

cineamide    [Act.   Gesell.    Berlin]    (b.    f.   361449, 
8  mai  1905-13  juillet  1906). 

On    chauffe,   au    réfrigérant    ascendant,  une    heure, 


10  p.  0 /'-aminophénol,  1  |  parties  acél     ■     '  iuni: 

9  p.   5   monochli  ira  et  20  parties  d'eau 

ajoute  1  2  mol.  carbonate  de 

:!   se  sépare  de  la   p-oxy-phénylglycineamide,  que  l'on 

purifie. 

Procédé  cl  dispositif  d'obtention  directe  des 
pyroligneux  [Pages,  Camus  .  375314, 

10  mai  [906-5  juillet  [907I. 

Le  principe  du  procédé  fectuer  les  opé- 

rations à  une  température  déterminée  d'avance  et  main- 
tenue constante  d'une  façon  automatique.  Pour  cela, 
on  interpose  entre  le  foyer  et  la  matière  à  tr-aitel  un 
bain  maintenu  en  ébullition. 

Les  produits  distillés  sont  dégoudronnés  et  purifiés 
d'une  façon  méthodique. 

irc  add.  7612. 

2eadd.7S7i  du  5  sept.  [906-14  nov.  1907. 

Dans  cette  addition  e^décrit  tout  un  ensemble  d'ap- 
pareils pour  la  fabrication  méthodique  des  produits  py- 
roligneux. 

Procédé  de  fabrication  de  dérivés  île  l'antbra- 
qninone  contenant  de  l'azote  Meister,  Lucius] 

(b.  f.  38o:3/3.  [5  oct.  [906-14  déc.  19  17). 

L'anthrachrysone  se  combine  à  2  mol.  de  formaldé- 

hvde  pour  donner  le  produit  : 

OH 

HO/^  C0/\CH20H 

HOH!clv/'cois/)oH 
OH 

qui,  par  >esa  OH  aliphatiques  réagit, avecl'ammoniaque 
et  les  aminés  grasses  et  aromatiques,  ce  qui  conduit  à 
des  dérivés  de  l'anthraquinone  contenant  de  l'azote. 

CAMPHRE.  —  Perfectionnement  dans  la  fabri- 
cation des  élliers-sols  d'isobornéai  [Claylon] 

(b.  f.  375007,  19  fév.-28  juin  1907). 

On  chautfe  le  chlorhydrate  de  pinène  avec  un  acide 
organique  en  présence  d'un  peu  de  chlorure  de  zinc. 

tre  add.  7< i3 S .  [6  mai-23  nov.  1907. 

Kmploi  d'un  sel  de  zinc   autre  que  le  chlorure. 

Perfectionnement  dans  la  fabrication  des 
éthers  sels  d'isobornéol  [Clayton]  (b.  f.  $79687, 

6  juillet-i5  novembre  1907). 

On  chauffe  un  mélange  de  chlorhydrate  de  pinène, 
d'acide  acétique  glacial,  une  petite  quantité  d'un  sel  de 
zinc  (chlorure  ou  acétate  et  un  sel  organique  (acétate, 
formiate,  benzoate,  alcalin  ou  alcalino-terreux). 

MATIÈRES    COLORANTES 

AZOÏQUES.  —  Production  de  nouvelles  matières 
colorantes  azoïques  et  «le  produits  intermé- 
diaires   pour    leur    fabrication   [Bayer    ib.  f. 

380540,  3  août-u  sept.  19071. 

On  combine  les  diazo  des  acides   i.F-aminonaphtol- 
sulfo  avec  un  produit  intermédiaire  diazotable  et  à  re- 
combiner le  tout  avec  le  2-amino  3-napthol  7-Sulf 
1.7  disulfo  ou  leurs  dérivés. 

Ex.:  [.8-aminonaphtol  3.6-disulfo  +-  st-naphtylamine 
-+-  2  phénylamino  5-naphtol  7-sulfo.  Le  colorant  teint 
en  bleu  pur  solide  à  la  lumière. 


56 


REVUE  DES  BREVETS 


Les  colorants  vont  du  rouge  bleuâtre  et  du  violet  au 
bleu. 

Procédé  de  fabrication  d'une  combinaison 
bisullitiquc  «l'une  matière  colorante  du  bre- 
vet 304694  [Meister]  (b.  f.  3  î  i  322.  3  avril  ioo5- 
i5  juin  1006). 

2.800  panies  d'une  pâte  à  35  p.  100  du  colorant  : 
o-o-tétrazophénol-j9-sulfonique  -1-  2  mol.  [i-naphtol 
sont  chauffés  cinq  à  six  heures  à  55-56°  C,  avec 
1.000  parties  bisulfite  à  38  p.  100.  Quand  tout  le  colo- 
rant est  dissous,  on  ajoute  de  l'acide  sulfurique  dilué 
jusqu'à  réaction  acide  au  congo.  et  évapore  ensuite  à 
siccité. 

Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 

o-oxynionoa/.oïqucs     Meister   (1"  add.  5828  du 
21    décembre    1905-9  février  1907  au  b.  f.  361649). 

On  remplace  les  o-aminophénols  du  brevet  principal 
pard'autres  o-aminophénols  ne  contenant  aucun  groupe 
sulfo  et  aucun  ou  un  seul  groupe  nitro  en  para  du 
groupe  amino.  On  remplace  aussi  la  chaux  par  l'oxyde 
de  magnésium  ou  de  zinc. 

Procédé  pour  la  préparation  de  colorants  dia- 
zotables  pour  coton  Cassella  (1™  add.  5^02  du 
20  novembre  1905-22  décembre  iqo'j  au  b.  f.  36i3q7). 

Au  lieu  du  5-o\ynaphto-diamino-benzaldéhydine 
7-sulfo  on  part  de  la  5-oxynaphto-mono-amino-benzal- 
déhydine  7-sulfo. 

Avec  la  diazo-aniline,  on  a  un  colorant  teignant  le 
coton  directement  en  rouge  écarlate. 

Par  diazotage  et  développement  sur  la  fibre,  la 
nuance  devient  plus  vive,  son  intensité  et  solidité  sont 
beaucoup  augmentées. 

Procédé  pour  la  production  de  laques  ronges 
solides    à   la   lumière    [Cassella     ib.    i.    36i3i3, 

3i  mars  1 1  )  o  5  - 1  1  juin   1906). 

On  transforme  en  laques  le  colorant  : 
^-chloraniline  +  ,':-naphtoldisulfo  R. 

Procédé  pour  la  production  de  colorants  mo- 
noazoïques  clironiatablcs  pour  laine  [Cas- 
sella ib.  f.  37999  \  25  septembre  190S-26  novembre 
■  907). 

Combinaison  avec  le  diazo  de  l'o-amino-phénol  des 
corps  : 

H-X<(       )  OC;H\SO:lH  et   li-X  <^       >OC">H'S03H 
NH*  NH* 

Les  colorants  obtenus  teignent  la  laine  en  brun 
jaune  solide  au  lavage,  à  la  lumière  et  au  foulon. 

ANTHRACÈNE.  —  Production  de  colorants  de- 
là série    antliracéniquc    teignant    sur    cuve 

[Badische]  (b.  f.  379414,  29  juin-7  novembre  19071. 

Les  amino-anthraquinones  sont  traitées  en  solution 
sulfurique.  par  les  métaux,  cuivre,  aluminium,  c-tc. 

Ex.i:  A  Sokilogram  mes  i-aminoanthraquinone,  dissous 
dans  5oo  kilogrammes  acide  sulfurique  à  90  p.  100,  on 
ajoute  25  kilogrammes  cuivre  en  poudre  et  chauffe  le 
tout  en  agitant,  9  heures  à  9o°C.  Le  colorant  est  inso- 
luble  dans  l'eau   et  les  alcalis;   avec  l'hydrosulfite,    il 


forme  une  cuve  violet  brun,  teignant  le  coton  en  violet 
brun  passant  au  vert  olive  par  lavage. 

Production  de  colorants  de  la  série  antbrr.- 
cénique  teiirnant  sur  cuve  [Ba\er  ib.  f.  380176, 
23  juillet-3o  novembre  in   7 

On  traite  l'anthranol  ou  ses  dérivés  par  l'acide  sulfu- 
rique. 

Ex.  1  :  On  dissout  10  kilogrammes  anthranol  dans 
100  kilogrammes  sulfurique  à  66°  B  ,  et  chauffe  à  mo- 
no" C,  en  agitant.  Quand  l'anthranol  a  disparu,  on 
coule  dans  l'eau,  fait  bouillir,  filtre  et  lave.  Le  colorant, 
soluble  en  brun  dans  l'acide  sulfurique.  teint  le  coton 
en  brun  sur  cuve  à  l'hydrosulfite. 

Production    de    colorants    teignant     sur    cuve 

[Badische  (  i'e  addition  7912  du  2qjuin-23  novembre 
1907  au  b.  f.  370070). 

On  part  des  corps  résultant  de  l'action  des  chlorures 
d'acides  sur  les  acétyle  i-aminoanthraquinone  ou  non. 

Ex.  1  :  On  fait  bouillir,  à  reflux,  100  kilogrammes 
i-acétaminoanthraquinone  avec  200  kilogrammes  oxy- 
chlorure  de  phosphore  jusqu'à  ce  que  le  tout  se  prenne 
en  masse  cristalline.  On  fait  dissoudre  la  masse  dans 
800.  à  1.000  kilogrammes  d'acide  sulfurique  et  coule 
lentement  la  solution  rouge  dans  io.ooo  litres  d'eau. 
On  filtre,  lave  et  sèche. 

Les  colorants  formés  teignent  le  coton,  sur  cuve  à 
l'hydrosulfite,  du  jaune  au  rouge  orange. 

COLORANTS  SOUFRÉS.  —  Préparations  à  base 
de  colorants  soufrés  et  procédé  de  teinture 
au  moyen  de  colorants  soufrés  [Badische]  Ib.  f. 
(584,  3  juin  12  novembre  19071. 

On  pétrit  ensemble  : 

Noir  azo.^ène  T.  B.  O 200  kilogrammes 

Son  finement  moulu 50  — 

Farine  de  pomme  de  terre 50  — 

Soude  calcinée.  5o  — 

Sirop  de  sucre 5o  — 

On  comprime  et  divise  en  morceaux  la  masse  obtenue. 
On  les  emploie  pour  monter  des  cuves  de  fermentation 
dans  lesquelles  on  teint  à  froid. 

.Nouvelles  matières  colorantes  sulfurées  et 
leur  procédé  de  fabrication.  [Actien  Gesell. 
Berlin]  (b.  f.  379416,  20  iuin-7  novembre  1907). 

On  part  de  l'o-oxy.  o-^-dinitrodiphénylamine  ou 
d'un  homologue  que  l'on  chauffe  avec  du  soufre  et  du 
sulfure.  Le  produit  teint  en  brun  foncé. 

Procédé  de  fabrication  de  solutions  liquides 
concentrées  ou  de  pâtes  facilement  liqué 
liables    de     matières    colorantes     soufrées 

[Meister]    (add.    8040   du  i5  oct.  190C-20  déc.  1907 
au  b.  f.  36 1 48 1 1. 

On  remplace  les  gâteaux  hydratés  du  brevet  princi- 
pal par  le  colorant  plus  hvdraté  et  l'on  concentre  en- 
suite dans  le  vide  à  la  concentration  désirée. 

GALLOCVA.XINES.  —  Production  de  nouveaux 
dérivés  des grallocyanines  arylidées  Durand, 
Huguenin   (b.  f.  38o5i3,  i3  juil.-l  1  déc.  1907). 

10    parties  galiocyanine    anilidée    (nitrosodiméthyl- 

aniline  +  éther  méthylgallique  -f  aniline)  sont  chauffées 


BREVETS  FRANÇAIS 


57 


à  reflux,  avec  100  parties  alcool  à  96  p.  IOO,  25  parties 
acide  ehlorhydrique  à  3o  p.  100.  En  3  à  4  heures,  on 
ajoute  peu  à  peu  4  parties  de  la  poudre  de  zinc  jus- 
qu'à ce  que  la  coloration  bleue  passe  au  vert  jaune.  Il 
se  sépare  de  l'aniline  et  le  colorant  formé  cristallise 
par  refroidissement.  Il  se  dissout  dans  l'eau  sans  la 
colorer,  mais  la  solution  passe  rapidement  au  bleu. 
Imprimé  sur  coton  avec  des  mordants 
de  chrome,  il  le  colore  en  bleu  pur  in- 
tense. 

Production  «le  nouvelles  grallo- 
cyanines  sulfoniques  par  con- 
densation dos  nltroso-alkyla- 
ry  lamine  ou  des  nitroso-dlal- 
kylarylamines  avec  l'actde  pv- 
rogallol  sulfonique  [Durand, 
Hugueniri]  (b.  f.  380701,  8  juil. -16 
dec.  ig  17). 

On  fait  bouillir  à  reflux  dans  200  li- 
tres d'alcool  méthylique  22  kilogrammes 
pyrogallol  sulfo,  3o  kilogrammes  chlo- 
rhydrate de  nitroso  diméthylaniline 
jusqu'à  solution.  On  laisse  refroidir, 
liltre,  dissout,  à  chaud,  dans  1.000 
litres  d'eau  renfermant  40  kilogrammes 
carbonate  de  soude,  filtre  et  précipite 
la  couleur,  par  le  sel.  Le  colorant  est 
soluble  en  bleu  dans  l'eau  et  teint  en 
bleu  la  laine,  chromée  ou  non. 

Production  de  nouvelles  gallo- 
cyanlnes  dérivées  dos  mono- 
aîkylarylamines  [Durand,  llu- 
guenin](B.  f.  379761,9  juillet-ig  no- 
vembre 1907). 

On  t'ait  bouillir,  à  reflux,  rq  kilogrammes  acide  gal- 
lique  ou  l'un  de  ses  dérivés,  200  litres  d'alcool  méthv- 
lique  et  26  kilogrammes  chlorhydrate  dinitrosomono- 
méthvlaniline.  Le  colorant  est  un  violet,  qui  peut 
donner  un  dérivé  nitrosé,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  pour 
les  gallocyanines  dérivées  des  dialocylamines. 

QUINOLÉINE.  —  Procédé  de  fabrication  de  ma- 
tières colorantes  bleues  de  la  série  de  la 
quinoléine  [Meiser]  (b.  f.  36 1 686,  10  août  iqo5- 
29  septembre  io,o5). 

On  dissout  dans  l'alcool  bouillant  :  3o  parties  iodure 
d'éthylquinoléinium  et  3o  parties  d'iodure  d'éthylqui- 
noléinium et  3o  parties  d'éthvlquinaldinium.  On 
ajoute  à  la  solution,  3o  parties  soude  caustiqueà  66  p. 100 
et  20  parties  formaldéhyde  à  40  p.  100.  Le  liquide  de- 
vient bleu  ;  on  continue  à  chauffer  encore  une  demi- 
heure:  après  refroidissement.lecolorantcristallise.il  est 
utilisé  en  photographie  p^ur  rendre  les  plaques  très  sen- 
sibles à  la  lumière  rouge. 


BLANCHIMENT,  TEINTURE,  APPRÊTS. 

FIBRES  ARTIFICIELLES.  —  Perfectionnements 
dans  la  fabrication  des  libres  textiles  artifi- 
cielles  [Vereinigte    Glan\stoff  Fabriken.  A.    G. 

(B.    F.    379935). 

Applications  du  filage  au  mouillé  à  la  continue,  à  la 
fabrication  des  libres  textiles  artificielles  (viscose, 
crin,  etc.). 


Les  fils  sortant  des  filières  a  dans  le  liquide  précipi- 
tant sont  posés  par  groupes  sur  des  rubans  tran 
teurs  b,  qui,  en  montant  légèrement,  se  meuvent  à  une 
vitesse  qui  correspond  .1  la  plus  grande  vitesse  admis- 
sible d'étirage  des  fils.  Sur  ces  rubans,  les  (ils  sont  ar- 
rosés et  lavés  avec  de  l'acide  dilué  d'après  le  principe  du 
contre-courant,  de  telle  façon  que  les  agents  chimiques 


Filage  de  la  soie  artificiel  le  à 


avant  servi  à  la  dissolution,  cuivre  et  ammoniaque, 
soient  combinés,  lavés  puis  traités  en  vue  de  leur  récu- 
péiation.  De  ce  premier  ruban  transporteur,  les  (ils 
sont  dirigés  ensuite  sur  un  second  ruban  transporteur  c. 
qui  se  meut  également  en  montant  légèrement  ;  sur  ce 
ruban  c,  les  fils  sont  traités  avec  de  l'eau,  pour  les  dé- 
barrasser des  acides  et  des  sels  encore  adhérents.  On 
fait  passer  ensuite  les  fils  sur  des  cylindres  sécheurs 
chauffés  d  et  e.  Sur  le  cylindre  e  tournent  des  bobines/ 
qui  reçoivent  les  fils  et  sont  commandées  par  le  cy- 
lindre e. 

Si  l'on  n'utilise  ces  bobines  que  dans  le  but  de  déta- 
cher le  fil  du  tambour,  le  fil  sec  peut  être  amené  direc- 
tement, dans  le  prolongement  de/,  à  une  bobine  retor- 
deuse  non  représentée  dans  ledessin,  ce  qui  éci  in<  imise 
une  autre  opération. 

TEINTURE:  i°  PROCÉDÉS.  —  Procédé  pour 
teindre  la  soit-,  la  laine  et  toute  matière 
d'origine  animait'  au  moyen  de  colorants 
sullines   [M.   Sestier    (b.    f.   379960,  24  septembre 

1906-26  novembre  19071. 

On  passe  la  soie  bien  décreusée  dans  un  bain  de 
permanganate  de  potasse  à  1  gramme  par  litre,  jusqu'à 
ce  qu'on  ait  réduit  2  à  5  p.  100  du  produit,  c'est-à-dire, 
que  pour  10  kilogrammes  de  marchandise  on  prendra 
200,  3oo,  400  ou  5oo  grammes  de  permai 
la  quantité  d'eau  du  bain. 

On  lave  à  plusieurs  eaux  et  entre,  dans  le  bain  colo- 
rant, la  fibre  ainsi  teinte  en  bistre  de  manganèse  et  qu; 
acquiert  ainsi  une  affinité  pour  les  couleurs  sulfu- 
rées. 


58 


REVUE  DES  BREVETS 


Procédé    pour    préparer    «les    composés    jïras 
pour  l'usage  dans  la  teinture  en  rou^o  turc 

.4  Schmitsi]   lir'  add.  7908  du  27  mai-14  novembre 
1907  au  b.  f.  376533'. 

On  soumet  le  mélange  des  matières  grasses  à  la  sul- 
fonation  sans  d'abord  le  réchauffer. 

2°  APPAREILS.   —   Dispositif    pour  la    teinture 
îles  fils    sur  bobines   et   eanettes     H.   Lhuil- 

lier    (3e  add.  7967  du   i5  ,'juin-g  décembre   1907  au 

B.  F.   35098l). 

Les  figures  1  et  2  montrent  le  dispositif  pour  substi- 
tuer un  bobineau  métallique  perforé  au  bobineau  en 
bois.  La  bobine  1  est  placée  sur  une  table  2  et  entourée 


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Dispositif  pour  substituer  aux  bobineaux  en  bois  ordinaires 
des  bobineaux  métalliques  perforés. 

Fig.  1,  coupe;  fig.  2,  plan  :  fig.  3,  bobineau  métallique: 
fig.  4.  disposition  des  bobines  dans  la  cuve  de  tein- 
ture. 


sur  sa  demi-circonférence  par  une  demi-lune  3  fixée  à 
la  table  et  réglable  suivant  le  diamètre  des  bobines  pour 
éviter  les  tâtonnements  pour  la  mise  en  place.  Le  bobi- 
neau métallique  4  est  introduit  sur  un  mandrin  5  fixé 
à  une  tige  6  manœuvrable  au  moyen  d'un  levier  con- 
venablement articulé  7.  La  tige  6  ainsi  que  le  levier  7 
sont  supportés  par  un  col  de  cygne  8  fixé  à  la  table  2. 


On  voit  qu'en  appuyant  sur  la  poignée  du  levier  7,  le 
mandrin  5  muni  d'un  bobineau  métallique  4  chasse  le 
bobineau  en  bois  9  qui  est  reçu  au-dessous  de  la  table- 
et  le  bobineau  4  prend  la  place  du  bobineau  9.  Le  man- 
drin 5  est  retiré  en  soulevant  le  levier  7. 

On  voit  sur  la  figure  3  que  le  bobineau  métallique  4 
est  formé  d'un  tube  dont  les  parois  sont  munies  d'un 
grand  nombre  de  petits  trous  pour  donner  un  passage 
facile  au  bain  de  teinture.  Les  extrémités  du  bobineau  4 
sont  légèrement  arrondies,  pour  faciliter  son  engagement 
dans  la  bobine  et  son  dégagement  de  celle-ci. 

Les  bobines  ainsi  préparées  sont  montées  sur  les 
tubes  perforés  10  de  la  cuve  de  teinture.  La  conicilé  de 
l'extrémité  des  bobineaux  métalliques  4  facilite  1  ajustage 
de  ces  bobineaux  sur  les  tubes  10.  tout  en  laissant  un 
petit  espace  entre  le  corps  du  bobineau  et  le  tube  pour 
que  les  trous  ne  secontrarientpaset  que  le  baindetein- 
ture  passe  facilement.  Entre  chaque  bobine,  on  inter- 
cale des  plateaux  11  qui  ont  pour  but  de  remplir  [es- 
pace vide  dû  à  la  saillie  des  bobineaux  4  sur  les  faces 
des  bobines.  Ces  plateaux  ont  surtout  pour  but  de 
faire  reposer  les  faces  des  bobines  sur  des  surfaces 
unies  qui,  par  la  pression,  égalisent  les  bosses  et  iné- 
galités qui  se  trouvent  sur  les  faces  des  bobines,  tandis 
qu'en  serrant  simplement  les  bobines  les  unes  sur  les 
autres,  on  risque  de  laisser  des  creux  ou  de  produire 
des  tassements  nuisibles  à  la  répartition  égale  du  bain 
de  teinture. 

Procédé  et  appareil  pour  la  teinture  et  le 
blanchiment  des  matières  textiles.  \A.  IIol- 
le  et  Cie]  (b  f.  379694,  6  juil.-i5  nov.  1907). 

Dans  la  figure  1,  l'appareil  comprend   une  cuve  dans 


Appareil  pour  la  teinture. 


BREVETS    FRANÇAIS 


5g 


laquelle  sont  placées  les  bobines  à  teindre  OU  à  blan- 
chir et  des  tuyaux  en  communication  avec  la  pompe /}; 
le  liquide  est  refoulé  ou  aspiré  par  ces  tuvaux.  Dans  la 
seconde  l'orme  d'exécution,  les  bobines  SOnl  placées 
sur  un  fond  séparé.  Dans  la  première  construction,  le 
fond  de  la  cuve  est  relié  par  un  ou  plusieurs  tuvaux  r 
munis  de  soupapes  de  retenue  au  tuyau  conduisant  à 
la  pompe.  La  soupape  de  retenue  se  ferme  lors  du  re- 
foulement du  liquide  et  s'ouvre  lors  de  l'aspiration. 
Dans  la  seconde  construction  représentée  dans  laquelle 
le  liquide  est  introduit  et  évacué  en  dessous  du  fond 
spécial  6,1a  OU  les  soupapes  de  retenue,  s'ouvrant  éga- 
lement à  l'aspiration  et  se  fermant  au  refoulement, 
sont  placées  directement  dans  ce  fond.  Les  soupapes 
s'ouvrent  toujours  proportionnellement  à  la  quantité  de 
liquide  qui  traverse  les  bobines,  et  cela  automatiquement 
et  plus  ou  moins  fortement  pour  laisser  passer  le  li- 
quide en  excès;  la  pression  peut  être  réglée  au  moyen 


d'un   ressort   ou    d'un    poids    chargeant   le    co 

Soupapes;  celte     pression     détermine    celle    du 

traversant  les  bobines. 

Dans  la  constructii  n    représentée   par   la  figure  i,  li 

tu\aurpeut   également   être    réglé  au   moyen  d'un  i 
binet,   d'une   vis  de   réglage,  etc.,  de   façon    à    laisser 

passer  exactement  la   quantité   de    liquide  qui  ne  passe 
pas  directement   au  travers  des  bol. nus  Nus 
ration  île  la  pompe. Les  passages  des  soupapes  peuvent 
être  régies  de    la    même    manière,  ainsi  que  leui  degré 

d'ouverture  au  moyen  de  vis  de  réglage  mu  d  n 

garies  appropriés. 

Machine  à  laver,  blanchir  <■(   teindre  mécani 
qnemenl  la  laine  peignée      I.  Van\everen  (b.  i  . 

'7920(1,  29   mars-3i  octobre  11)07). 

La  machine   à  laver,  blanchir,  et  teindre  se  compose 


Fi" 


6 


•  ,      ■ 


Fin.* 


aMffo 
rama 

raeoee 

mm 


7 

L 

Appareil  pour  laver,  blanchir  et  teindre. 


6o 


REVUE  DES  BREVETS 


d'une  cuve  en  bois  i.  servant  à  la  préparation  des  di- 
vers bains  tinctoriaux,  d'une  série  de  tuyaux  munis  de 
robinets-vannes  7.  8,  10.  1  1.  d'une  pompe  centrifuge 
2,  servant  à  amener  les  liquides  dans  la  cuve  3. 

Cette  cuve,  qui  reçoit  les  bobines  à  teindre,  f 
claie  ou  cloison  en  métai  perforé  4.  maintenu. 
supports  5  placés   aux  extrémités:  c'est  sur  ce 
que  viennent  se  placer  les  bobines  séparées,  entre  elles 
par  des  montants  en  : 

Le   bain    étant   préparé   dans  la  cuve    1,  on   met   la 

pompe  en  mouvement,  et  on  ouvre  les  robinets-vannes 

le  liquide  arrive  dans  la  cuve  3  par  le  tuyau  9. 

l'n  trop-plein  i3.  relié  à  un  tuyau  de  vidange,  empêche 

la  cuve  de  déborder. 

Quand  on  juge  que  les  bobines,  soumises  à  l'action 
du  bain,  sont  suffisamment  teintes,  on  ferme  les  robi- 
nets-vannes 7  et  10.  tandis  qu'on  ouvre  8  et  11;  la 
pompe  étant  remise  en  mouvement,  le  liquide  tincto- 
rial est  aspiré  par  celle-ci.  et  passant  par  le  tube  12. 
revient  dans  la  cuve  1. 

Cuve    pour    la    teinture  trmaier].  (b.  F? 

-.     -    ulL-22  nov. 

Cette  invention  a  pour  objet  un  dispositif  pour  la 
teinture  des  matières  premières  et  des  Gis,  .   -    cons  stt 


Cuve  pour  teinture. 

essentiellement  en  une  cuve   ronde  ou  prismatique  en 
bois  a.  partagée  en  deux  moitiés  par  une  paroi  de  sépa- 
ration/. Aune  faible  hauteur  au-dessus  du  fond  de  la 
cuve,  se  trouve  un  second  fond  en  bois  perforé  dtf. Les 
chambres  g  et  g1,  situées  au-dessus  de  ce  second  fond, 
servent  à  recevoir  la  matière  à  traiter.  A  leur  partie  su- 
périeure, les  deux  chamb-es  à  matière  sont  fermées  par 
un  couvercle  en  tamis  ee\  appuyé  par  des  rebords  la- 
téraux ou  d'une  autre  façon  contre  le  bord  de  la  cuve, 
ce  qui  permet  de  le  fixer.  Les  chambres  à  ma:  . 
muniquent  avec  la  pompe  centrifuge  h  par  le> 
intermédiaires  bb:  situés  entre  le  fond  de  la  eu    .    si 
plancher  tamisé  a  b*.  La  pompe  aspire  le  bain  de  tein- 
ture de  la  chambre  g  par  l'espace  b  et  le  refoule  par  b- 
dans  l'es:  ice  g  ,  pénètre  dans  la  matière,  puis  se 

répand  sur  le  couvercle  par  l'une  des  moitié^ 
dernier:  il  s'écoule  ensuite  par  la  seconde  moitié  e  dans 
la  matière  à  teindre  et  le  jeu  d'aspiration  et  de  refoule- 
ment recommence. 

Par  la  manoeuvre  d'un  robinet  à  quatre  voies  1,  qui 


jve  intercalé  dans  la  canalisation  située  entre  la 
pompe  h  et  la  cuve  a.  on  peut  renverser  le  sens  de  la 
marche  du  bain  de  teinture. 

l'n  serpentin  à  vapeur  non  représenté,  aménagé  dans 
les  espaces  b  et  &•,  sert  à  réchauffer  le  bain  de  teinture, 
l'n  r  trois  voies  k.  disposé  entre  la  cuve  et  le 

robinet  à  quatre  voies,  permet  de  conduire  le  bain  de 
teinture   par  le  tuyau   n   dans  un  récipient  de  réseï 
pour  l'utiliser  à  nouveau  ultérieurement. 

Pour  pouvoir  procéder  à  des  additions  de  malièrei 
colorai  etc..  pendant  la  marche  de  la  tein- 

ture, un  entonnoir  /  surmontant  un  conduit  est  placé 
sur  un  côté  de  l'appareil.  Ce  conduit  débouche  dans  le 
tuyau  d'aspiration  de  la  pompe  h.  Si  l'on  ouvre  le  ro- 
binet m  qui  se  trouve  sous  l'entonnoir  /.  la  couleur  ou 
autre  matière  versée  dans  l'entonnoir  est  aspirée  par  la 
pompe  et  arrive  bie;i  mélangée  avec  le  bain  de  teinture 
dans  les  objets  à  traiter. 

IMPRESSION.   —  Machine-   à  imprimer  les  pa- 
pier.- peints  [Machinenfabrik  SI.  Kroenerk     b.f. 
6,  27  juillet— 5  décembre  :     - 

Machine  à  imprimer  à  la  planehe  sur  ton-  ti«- 
bos,  fils  et  papiers  .- -  -    -_ 

du  ;  1     iiin-12  1  :>-}). 

La  table   d'impression 
constituée    par   un     châssis    en 
bois  ou  métallique  qui  reçoit  le 
mécanisme  d'impression,  l'n  ca- 
dre formé  parles  barres  trar 
sales  2.2.  reliées  par  les  traverses 
:    :   ne  les  planches  d'impres- 
_  qui  se  fixent  sur  les  tra- 
verses   par  des   vis,    comme    le 
montrent  les  dessins.  Le    cadre 
est  porté  à  ses  extrémités  par  des 
.    udés    5,    :....    qui    s'y 
relient    par    l'intermédiaire    des 
barres  6.  ô,  portant  des  a 

t    l  tète    -    - 

.     ers  pendant 

que   la   tète    supéi  .  ire    pourra 

autour  des  i 
sur  la  traverse  portée  par  le  châs- 
sis. La  figure  3  montre  que    les 
•ités     du    cadre    formem 
ainsi   une    sorte    de    parallélo- 
gramme susceptible  de  donner  à 
-e  un  mouvement  transver- 
sal de  va-et-vient  sous  l'influence  de  la  bielle  10.  qui  se 
relie  au  volant  n  porté  par  l'axe  12.  Cet  axe  reç 
mouvement    par    une   courroie    ou    une   chaîne   d'un 
arbre  i3  portant  la  poulie  motrice  14.  La  table  d'impres- 
.    'e  les  châssis  à  couleurs  qui  se   placent 
e  -fin.  un  tambour  1 6  destiné  à  recevoir  le 
tissu,  fil  ou  papier  qui  doit  être  imprimé  et  qui  se  dé- 
roulera suivant  le  tracé  p     ntillé     - 

La  table   le  sécba|  5  ou  métal:  : 

destinée  primé  qui  se   déroule  au-dessus: 

un  système  de  chauffage  quel- 
conque donnant  la  chaleur  nécessaire  pour  cette  opé- 
ration. I  .  termine  par  l'appareil  de  tirage 
.  portant  les  rouleaux 
iont  le  frottement  réglé  par  les  vis  22,  22  at- 
tirera l'imprimé  17  au  fur  et  à  mesure  que  se  sera  pro- 
duite l'impression  sur  la  table.  Ce  tirage  de  l'imprimé 
s'effectuera  automatiquement,  grâce  à  la  disposition 
suivante  :  l'axe  moteur  i3  transmet  son  mouvement  à 
l'axe  23  qui,  par  les  engrenages  coniques  2.1  . 


BREVETS  FRANÇAIS 


61 


communiquera  à  Taxe  26  porté  par  les  deux  chaises  19. 
Sur  cet  axe  26  e$t  calée  une  roue  27  ponant  une  den- 
ture sur  une  partie  seulement  de  sa  circonférence  ;  cette 
denture  est  destinée  à  venir  engrener  avec  le  pignon  28 
calé  sur  l'axe  du  rouleau  21.  Ce  rouleau  effectuera  donc 
un  mouvement  de  rotation  seulement  pendant  ladurée 


du  contact  des  dents  de  la  roue  27  avec  le  pignon  28: 
il  entraînera  pendant  ce  même  temps  le  rouleau  20  et 
par  suite  l'imprimé  17.  qui  est  presse  entre  ces  deux 
rouleaux.  Comme  la  longueur  de  ce  déroulement  devra 
être  la  même  que  celle  des  planches  d'impression  mon- 
tées  sur   la   table,  il   suffira   de   remplacer   la   roue    27 


mg.l 


Machine  à  imprimer  à  la  planche. 
Fig.    1,   élévation-coupe  ;   fig.    2,    plan. 


lorsque  les  planches  devront  avoir  une  autre  longueur, 
le  développement  de  la  denture  de  la  roue  27  devant 
toujours  être  égal  à  la  longueur  des  planches. 

La  description  qui  vient  d'être  faite  montre  claire- 
ment le  fonctionnement  de  l'installation.  En  effet,  le 
mécanisme  étant  en  marche,  le  mouvement  de  va-et- 
vient  communiqué  au  parallélogramme  muni  des  plan- 
ches d'impression  portera  tour  à  tour  ces  planches  sur 
les  châssis  à  couleurs,  puis  sur  l'imprimé  qui  se  trouve 
dans  le  milieu  de  la  table;  puis,  après  chaque  pression 
des  planches  sur  l'imprimé,  la  denture  de  la  roue  27 
entraînera  l'imprimé  entre  les  rouleaux  21  et  20  pen- 
dant tout  le  temps  que  les  planches  continueront  leur 
mouvement  de  va-et-vient.  L'impression  et  le  déroule- 
ment se  feront  donc  d'une  façon  continue  et  automa- 
tique. 

Procédé  d'impression  pour  étoffes  ou  papiers 

[W,  Béer]  (b.f.  378729,   12  juin-t5  octobre  11107  . 

Dans  ce  procédé  les  couleurs  imprimées  par  un  corps 
poreux  se  fondent  l'une  dans  l'autre. 

Si.  par  exemple,  le  dessin  doit  être  composé  de  bandes 
les  unes  a  rouges,  les  autres  b  jaunes,  d'autres  encore 


c  bleues,  les  parties  a,  b',c'  (fig.  2)  correspondant  à  ces 
bandes  sur  le  plateau  colorant  sont  imbibées  de  cou- 
leurs correspondantes,  jusqu'à  ce  que  la  coloration  soit 
visible  de  l'autre  côté  du  plateau  colorant  m. 

Dans  le  cas  où  les  parties  colorées  a,  b,  c,  ne  doivent 
se  fondre  que  peu,  des  parois  de  séparation  n  (fig.  3| 
sont  disposées  dans  le  plateau  poreux  m,  suivant  les 
lignes  de  séparation  des  diverses  couleurs  a  .  b'.  c'  qui 
doivent  composer  le  dessin;  ces  parois  de  séparation 
s'étendent  de  la  surfa:e  d'application  des  couleurs, 
c'est-à-dire  de  la  surface  de  mouillage,  jusque  vers  la 
surface  opposée,  et  elles  peuvent  faire  saillie  sur  la  sur- 
face de  mouillage  dans  le  but  de  faciliter  la  distribution 
des  couleurs.  Les  diverses  couleurs  seront  d'autant  plus 
distinctement  séparées  que  les  parois  de  séparation  n 
seront  plus  profondément  insérées  dans  le  plateau  m, 
c'est-à-dire  que  les  arêtes  inférieures  desdites  parois  de 
séparation  seront  plus  rapprochées  de  la  surface  d'im- 
pression p,  de  telle  sorte  que  les  effets  qui  peuvent  être 
obtenus  varient  selon  que  les  parois  séparatrices  ;i  sont 
plus  ou  moins  approchées  de  la  surface  d'impression 
et  la  jonction  des  dilférentes  couleurs  peut  être  rendue- 
plus  ou  moins  nette  à  volonté. 

Le  plateau   m  chargé  de  couleurs  et   équipé   comme 


62 


REYl'E  DES  BREVETS 


il  vitni  d'être  dit  est  alors  pressé  contre  Tétofle  à  im- 
primer au  moyen  d'un  châssis  convenable,  et  dans  le 
cas  d'emploi  de  couleurs  très  liquides,  il  peut  impri. 
mer  simultanément  plusieurs  couches  d'étoffes. 

Le  même  procédé  peut  aussi  être  appliqué  pour  un 
travail  continu,  par  l'emploi  de  plaques  d'im; 
cylindriques.  Pour  l'utilisation  de  telles  plaques  d'im- 
pression, le  dessin  est  d'abord  développé  sur  un  cy- 
lindre q  (fig.  4),  de  telle  manière  que  les  parties  limi- 
tées a",b",c",  soient  déterminées  sur  le  cylindre 


respondent  aux  parties  a,  b,  c  du  dessin  à  obtenir.  La 
figure  du  dessin  annexé  montre  cette  disposition  en 
coupe,  d'une  façon  particulièrement  claire. 

Les  différentes  parties  évidees  correspondant  à  la 
même  couleur  sont  alimentées  par  un  même  canal 
pratiqué  dans  l'intérieur  du  cvhndre  q;  les  divers  ca- 
naux v,  a»,  ,.  ainsi  obtenus,  débouchent  sur  l'une  des 
surfaces  de  bout  du  cvlindre. 

Le  cylindre  q  est  revêtu  d'une  enveloppe  poreuse, 
comme  par  exemple  un  cylindre  en  feutre  i .  et  les  cou- 


Appareil  pour  imprimer  les  étoiles, 
esquisse  de  dessin:  fig.  2.  plateau  d'impression   en  substance  poreuse:  fig.   3.   coupe  AB:  fig,  4,  cylindre  de  distri- 
bution:  fig.  5,  coupe  du  cylindre. 


leurs  désirées  sont  introduites  dans  les  canaux  à  cou- 
leur )'.  ;/',  ;,  parles  embouchures  de  ceux  ci  sur  la  sur- 
face extrême  du  cylindre. 

Les  diverses  couleurs  parviennent  ainsi  séparément 
dans  les  espaces  cellulaires  a",  b",  c*  et  traversent  l'en- 
veloppe poreuse  r,  de  telle  sorte  que  celle-ci  se  colore  à 
la  surface  extérieure,  de  façon  correspondante  aux 
couleurs  du  dessin  à  obtenir,  et  la  coloration  désirée 
sera  ainsi  communiquée  aux  couches  d'étoffes  amenées 
au-dessous  du  cylindre. 

Procédé     de     gaofrage     et     d'impression     sur 

li>sus  L.  Legrand\(n.T.  3787S?.  14  juin-16  octobre 
1907). 

L'invention  consiste  en  une  planche  en  cuivre  ou 
autre  métal,  d'épaisseur  et  de  grandeur  appropriées. 
découpée  selon  le  dessin  du  gaufrage  que  l'on  veut  ob- 
tenir, qu'un  applique  sur  une  planche  en  cuivre  ou 
autre  métal  gravée  en  creux,  et  dont  la  gravure  est  gar- 
nie d'une  matière  colorante  quelconque. 

Les  planches  ainsi  préparées  et  soigneusement  repé- 
rées à  l'aide  de  petits  tenons  en  métal  tel  que  du  cuivre 
réunissant  les  deux  planches  pour  les  maintenir  sans 
aucun  mouvement,  sont  munies  de  contre-parties  et 
pressées  fortement  à  une  bonne  chaleur. 

On  obtient  ainsi,  d'un  seul  coup  à  la  fois,  un  dessin 
en  couleur  ou  non  et  un  dessin  gaufré  en  creux. 

En   garnissant    la   planche  découpée  d'une    matière 
colorante   quelconque,   on   obtient   toujours  d'un  seul 
coup,  au  lieu  d'un  simple  gaufrage  en  creux  sa 
leur,  un  gaufrage  en  creux  et  en  couleur. 


On  peut  également  graver,    sabler,    guillocher,  etc., 
la  planche  découpée  destinée  au  gaufrage:   or 
al  1rs  un  effet  fantaisie  avec  ou  sans  couleur. 


COLORATION"  DL'  PAPIER.  —  Procédé  el  dispo- 
sitif pour  la  fabrication  du  papier  peint  sur 
une  Eace  [Leykam  Jose/sthal  a.g.fur  Papier  und 
druckind  J(b.  f.  3 4 3  !  S 6 ,  10  mai-27  septembre 

Au  lieu  de  peindre  à  la  brosse  sur  une  face,  on  dé- 
pose une  couche  de  peinture  sur  la  nappe  de  matière 
qui  se  forme  sur  le  tamis  de  la  machine  à  papier,  à  feu- 
trer cette  nappe  par  couchage  et  pression,  et  enfin  sé- 
cher pour  faire  adhérer  au  papier  la  couche  colorante 
dép  isée. 

I1   ur  la  façon  de  répandre  la  couleur,  t     : 
lif  mentionné   dans    l'addition  52 1  ô   du    l3    septembre 
in  i5-S  lévrier  1906. 

La  matière  colorante  servant  de  couche  d'enduit,  ve- 
nant de  la  cuve  à  agitateur,  est  amenée,  à  travers  un  ro- 
binet de  réglage,  au  réservoir  oscillant  en  forme  d'auge, 
pourvu  d'une  latte-écumoire  rég  .  .1  elle  arrive 

par  le  trop-plein    h  et   le  feutre  i  à  l'égoutteur  h. 
être  appliquée  à  la  nappe  à  matière  qui  se  forme  sur  le 
tamis  de  la  machine  à  papier. 

Pour  la  production  de  papiers  colorés  sur  une  face 
ou  de  papiers-duplex,  on  dispose,  dans  le  récipient  ou 
auge/,  un  rouleau  rotatif  d  à  mouvement  rapide  (envi- 
ron trois  cents  tours  à  la  minute),  pourvu  d'ailettes 
(fig.  1  et  2i.  qui  maintient  constamment  en  mouvement 
la  solution  de  matière  colorante  et  assure  ainsi  la  régu- 


bibliographie: 


63 


larité  du  ton  de  la  couleur  sur  la  feuille  de  papier.  Ce 
rouleau  a.  en  outre,  pour  objet  de  précipiter  la  solution 
de  matière  colorante  à  travers  une  série  de  trous  d'un 
couvercle  en  tôle  b  recouvrant  l'auge/.  Cette  tôle  a  une 
forme  telle  qu'elle  amené  la  matière  colorante  à  la  latte- 
écumoire  g  et  par  cette  dernière  au  trop-plein  /i,d'où, 
par  le  feutre,  elle  est  régulièrement  repartie  sur  l'égout- 
teur,  par  lequel  elle  s'écoule  sur  la  nappe  de  papier. 
Pour  la  production   de  papier  à  nuages  et  de  papiers 


marbrés,  on  dispose  dans  l'auge  /,  au  milieu  du  rou- 
leau rotatif,  un  tuyau  de  vapeur;  perforé  sur  son  pou 
tour  et  qui  se  trouve  dans  un  sec  ml  tuyau  e'.  Le  tuj  a 
e'  est  pourvu  d'une  série  de  tuyères  X  ;  il  reçoit  la  ma- 
tière colorante  liquide  venant  de  la  cuve  en  quantité  ré- 
glée. Les  tuyères  x  débouchent  au-dessus  de  la  tôle  b 
qui  recouvre  l'auge/.  Si  l'on  admet  de  la  vapeur,  pa. 
les  deux  bouts,  dans  le  tuyau  r',  cette  vapeur  chasse  la 

solution   ou  émulsion,  par  les  tuyères  x,  sur  la  tôle  b, 


Figl. 


Dispositif  pour    la   fabrication  du    papier  peint  sur  une   face. 
Fig.   i,  élévation  latérale:  fig.  2,  coupe  transversale  du  dispositif  ;  fig.  4,  coupe  du  dispositif  pour  papier  marbré. 


d'où  elle  coule  vers  le  trop-plein  /;  et  le  feutre  i,  et  ar 
rive  en  ondes,  par  l'égoutteur,  sur  la  nappe  de  papier. 
La  cuve  et.  installée  au-dessus  de  la  partie  humide  de 
la  machine  à  papier  et  recevant  la  masse  à  étendre,  est 
pourvue  d'un  agitateur  approprié  b  et  communique  par 
un  conduit  c,  dont  la  partie  horizontale  e  est  percée 
d'orifices  et  s'étend  sur  toute  la  largeur  de  la  machine, 
avec  l'auge/du  dispositif  de  colorisation.  L'auge/re- 
çoit la  crépine  cet  est  pourvue  d'un  trop-plein  h,  qui  se 
termine  à  la  bande  de  feutre  i  de  l'égoutteur  k. 

Machine  à  marbrer  le  papier  [J.-W.   Newbery] 

(b.  f.  379593,  G  juin-12  novembre  1907). 


BIBLIOGRAPHIE 

Le  Chimiste  Z.  Roussin  [chimie  physiologie,  exper- 
tises médico-légales),  par  MM.  A.  Baixand,  pharma- 
cien principal  de  l'armée,  et  D.  Luizet,  ancien 
chimiste  de  l'usine  Poirrier.  Notice  biographique  par 
M.  II.  Chasles,  ingénieur.  Préface  de  M.  A.  Haller, 
membre  de  l'Institut.  1  vol.  de  3i  1  pages  <  1  \5  X  a3o). 
avec  planche  hors  texte  et  figures  dans  le  texte. 
Paris.  1908,  librairie  J.-B.  Baillière  et  fils,  19,  rue 
Haute-feuille,  à  Paris. 

Roussin  fut  un  de  ces  types  d'inventeurs  qui  appar- 


64 


BIBLIOGRAPHIE 


tiennent  particulièrement  à  la  race  française.  11  fut 
neuf  et  original  dans  ses  découvertes,  ce  qui  explique 
leur  importance  et  leur  intérêt.  Professeur  agrégé  de 
chimie  et  de  toxicologie  à  l'Ecole  d'application  de  mé- 
decine et  de  pharmacie  militaire  du  Yal-de-Gràce  et 
pharmacien  principal  de  l'armée,  Roussin  eut  toujours 
la  passion  de  la  chimie  ;  il  y  consacra  les  loisirs  assez 
rares  que  lui  laissaient  s;s  fonctions  officielles. 

C'est  en  i35i  qu'il  découvrit  la  naphuzirie,  qui  est 
à  la  naphtaline  ce  que  l'alizarine  est  à  l'anthracine. 
Au  cours  de  ces  recherches,  il  fit  connaître  l'emploi  de 
l'ètain  et  de  l'acide  chlorhydrique  pour  la  réduction 
des  c  mposés  nit.es.  découverte  qui  fut  attribuée  à 
tort  à  Beilstein,  qui  se  servit  de  ce  procédé  en  i863, 
tandis  que  Roussin  l'avait  décrit  dès  i85i. 

Après  ces  découvertes  qui  eurent  cependant  un  grand 
retentissement  à  l'époque.  Roussin  se  consacra  unique- 
ment à  son  enseignement  et  aux  expertises  judiciaires, 
en  collaboration  avec  le  célèbre  docteur  Tardieu. 
C'est  seulement  en  1875,  après  avoir  pris  sa  retraite, 
que  Roussin  revint  à  son  idée  première,  de  trouver 
un  débouché  pour  la  naphtaline,  produit  alors  sans 
aucun  emploi,  et  qui  encombrait  les  usines  à  gaz. 

C'est  en  partant  de  la  naphtylamine  et  en  la  sulfo- 
nant.  qu'il  prépara  les  premières  matières  colorantes 
azoïques  qui,  par  leurs  propriétés  remarquables,  obtin- 
rent immédiatement  un.  grand  succès  en  teinture, 
succès  qui  s'est  maintenu  et  durera  encore  longtemps  , 
vu  le  bon  marché  et  les  excellentes  qualités  de  ces  colo- 
rants. 

M.  Luizet,  dans  sa  substantielle  étude  sur  les  tra- 
vaux de  Roussin  re'alifs  aux  matières  colorantes,  fait 
nettement  ressortir  l'importance  de  la  découverte  de 
Roussin  et  la  grande  influence  sur  le  développement 
de  l'industrie  des  matières  colorantes  artificielles,  pour 
laquelle  les  couleurs  azoïques  furent  une  source  fé- 
conde et  inépuisable  de  richesses  nouvelles. 

Nous  établissons, d'autre  part, d'une  façonirréfutabie. 
(voir  p.  33).  par  la  publication  de  documents  jusqu'ici 
inédits,  la  priorité  de  Roussin  sur  cette  grande  décou- 
verte. Cette  priorité  avait  déjà  été  affirmée,  mais  l'ab- 
sence de  documents  précis  avait  prêté  à  un  peu 
d'équivoque,  impossible  aujourd'hui. 

On  trouvera,  dans  le  travail  de  M.  Luizet,  tous  les 
renseignements  et  documents  qui  éclairent  complète- 
ment la  question. 

M.  Balland,  pharmacien  principal  de  l'armée,  élève 
de  Roussin,  s'est  chargé  de  résumer  les  travaux  de  son 
maitre  relatifs  à  la  chimie  pure  et  appliquée  et  aux 
expertises  légales. 

Ce  qui  frappe  dans  I  oeuvre  de  Roussin,  c'est  son  in- 
dividualisme. Seul,  dans  son  petit  laboratoire  de  la  rue 
de  Grenelle,  sans  aide,  sans  préparateur  même,  il 
élabore  ses  travaux  dans  la  solitude  et  il  se  trouve  que 
ses  travaux  sont  de  premier  ordre. 

Sans  juger  cette  façon  de  travailler,  il  faut  la  signa- 
ler, car  elle  est  caractéristique. 

Il  faut  remercier  le  zèle  pieux  de  Mme  Z.  Roussin 
et  des  amis  de  son  mari.  En  publiant  cet  ouvrage,  non 
seulement  ils  ont  rendu  hommage  à  leur  cher  disparu, 
mais  ils  ont  mis  en  relief  la  carrière  toute  de  travail 
fécond  d'un  chimiste  éminent  dont  une  nation  a  le 
droit  d'être  fière. 

Si  de  son  vivant,  comme  il  arrive  souvent,  ses  mé- 
rites ne  furent  ni  appréciés,  ni  récompensés,  sa  veuve 
et  ses  enfants  doivent  s'en  consoler,  en  pensant  que  le 
nom  de  Roussin  restera  attache  à  l'une  des  plus  belles 
découvertes  faites  dans  le  domaine  de  la  chimie  appli- 
quée, et  qu'ainsi,  il  forcera  l'estime  et  l'admiration  des 
générations  futures,  alors  que  tant  d'autres  noms,  de 


célébrité  éphémère,  auront  disparu   dans   le  p!us  pro- 
fond oubli.  L.  L. 

The  Chemistry  and  physics  of  Dyeing.  being  an  aceount 
of  the  relations  hetween  fibres  and  dyes,  the  forma- 

lion  oflakes  and  the  gênerai  reactions  ofcollo'ids.  and 
their  solutionstale,  by  W.-P.  Dpeaper,F.  I.C.;  F.C.S. 
i  vol.  cartonné  de  3i5pages  143  ,.220)  avec  8  figures. 
London,  1906.  Prix  :  i3  francs. 

J'ai  reçu  seulement,  il  y  a  peu  de  temps,  ce  volume. 
qui  a  paru  à  Londres,  en  mni  1906;  je  l'ai  parcouru 
avec  attention,  parce  qu  il  traite  de  questions  actuelle- 
ment à  l'ordre  du  jour,  questions  extrêmement  ardues 
sur  lesquelles  l'auteur  a  des  opinions  personnelles  in- 
téressantes 

Voyons  d'abord  comment  M.  Dreaper  a  divisé  son 
ouvrage. 

Après  une  introduction  historique  qui  constitue  le 
chapitre  I",  viennent,  dans  le  chapitre  1 1.  les  propriétés  des 
fibres  et  leurs  réactions,  puis  les  colorants  et  leurs  laques 
et  leurs  propriétés.  Le  chapitre  IV  traite  de  l'action  et 
de  la  nature  des  mordants,  le  chapitre  V,  de  l'état  des 
fibres  et  de  l'influence  des  conditions  de  la  teinture;  le 
chapitre  VI,  des  solutions  colloïdales  et  de  leurs  pro- 
priétés; le  chapitre  VII  de  l'action  physique  et  des  so- 
lutions solides:  les  chapitres  VIII  et  I.\,  de  l'évidence 
de  l'action  chimique  en  teinture:  le  chapitre  X,  de  la 
part  des  colloïdes  en  teinture  et  dans  la  formation  des 
laques  ;  le  chapitre  XI.  de  l'action  de  la  lumière  sur  les 
opérations  tinctoriales;  le  chapitre  XII,  des  méthodes 
de  recherches. 

On  voit,  par  là.  les  nombreux  et  complexes  pro- 
blèmes étudiés  par  M.  Dreaper.  On  peut  dire  que  ce 
savant  a  mis  dans  cette  étude  une  grande  conscience  : 
les  considérations  qu'il  émet  sur  les  théories  actuelles 
sont  le  plus  souvent  très  judicieuses.  Toutefois,  il  est 
difficile,  en  l'état  actuel  de  la  question,  de  se  prononcer 
définitivement;  chaque  jour  apporte  son  contingent 
de  faits  et  d'idées  et  on  finira  bien,  en  creusant  le  f  ic- 
blème,  à  trouver  sa  solution.  Je  crois,  en  effet,  qu'une 
seule  théorie  ne  peut  expliquer  suffisamment  tous  les 
faits  connus  dont  certains  sont  contradictoires,  et  il 
est  probable  que  l'avenir  nous  montrera  la  teinture 
sous  un  jour  tout  nouveau,  et  les  théories  futures  de- 
vront emprunter,  tout  à  la  fois  à  la  physique,  à  la  mé- 
canique et  à  la  chimie  une  série  de  conceptions  d'où 
sortira  la  lumière. 

Le  livre  de  .M.  Dreaper  marque  une  étape  dans  la 
voie:  on  le  consultera  avec  fruit,  pour  se  rendre  compte 
des  vues  actuelles  ou  même  des  vues  professées  en 
1906  sur  la  théorie  de  la  teinture,  car  depuis  cette 
époque,  pourtant  peu  lointaine,  les  idées  ont  progressé. 
Les  ions  entrent  en  ligne  et  avec  eux  les  signes  élec- 
triques des  solutions.  Le  problème  s'élargit;  il  n'en  est 
pas  simplifié,  loin  de  là.  Léon  Lefèvpe. 

RECTIFICATION 

Les  deux  articles  publiés  dans  notre  numéro  de 
décembre  1907  : 

i°  Le  noir  réduit  sur  fond  de  jï-naphtol,  etc. 

2°  Applications  de  l'oxyde  de  chrome  et  de  l'oxvde 
de  fer.  sous  noir  d'aniline 

Sont  de  M.  François  Scarbaiti. 

Ce  numéro  a  été  remis  à  la  poste,  à  Tours,  le 
vendredi  3 1  janvier,  à  7  heures  du  soir. 

Le  Directeur  Gérant  :  Léon  Lefèvre. 

Tours.  —    Impr.  E.  Arraui.t  et   C'. 


REVUE   GÉNÉRALE 


MATIÈRES    COLORANTES 

ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12e  Année 


N"  135.  —  TV  ae  XII 


1"  Mars  1908 


CONTRIBUTIONS  A  L'ETUDE  DE  LA  LAINE 

Par  M    JOS.   POKORN 


I 

MM.  Jaquet  (i),  Grandmougin  (2),  Siefert  (3), 

ont  étudié  l'action  des  différents  réactifs  (par  im- 
pression et  vaporisage)  sur  tissu  de  laine,  en  vue 
d'obtenir  aux  endroits  imprimés  un  fort  rétrécis- 
sement, qui  se  traduit  par  le  crêpage  de  la  laine. 

M.  Siefert  dit,  dans  sa  publication,  que  la  laine 
ainsi  contractée  a  plus  d'affinité  pour  les  matières 
colorantes  acides,  etc.,  etc. 

Les  rapporteurs  du  procédé  Siefert  MM.  Schoen 
et  Grandmougin  (4),  disent,  en  outre  :  «  Il  semble 
assez  séduisant  d'ad- 
mettre que  certaines  de 
ces  substances  agissent 
par  déshydratation  de  la 
fibre  de  laine,  tandis 
que  d'autres  fonction- 
nent comme  réducteurs 
(sel  d'étain,  bisulfites, 
hydrosullites,ete.  peut- 
être  aussi  par  désulfu- 
ration  de  la  fibre.  » 

J'ai  observé  (5),  pour 
la  première  fois  en  1897 
et  puis  en  1906,  que  la 
laine  bisullitée,  irrégu- 
lièrement exprimée  et 
exposée  à  l'air, donne, après  teinture  ou  impression, 
des  taches  plus  ou  moins  foncées,  et  l'idée  m'est 
venue  d'utiliser  cette  réaction  du  bisulfite. 

J'imprimais  sur  mousseline  de  laine,  savonnée, 
ou:  savonnée,  chlorée  et  bisulfitée,  ou  savonnée, 
bisullitée  et  chlorée,  les  couleurs  : 

a    5oo  gr.  Bisulfite  de  soude,  38°  B. 

25o  gr.  British  gum  i  i . 
b     5oo  gr.   Sulfite  de  potasse  neutre  4.S»  B. 

2io  gr.  British  num  1  1. 
c     100  gr.  Hvdrosultite  NFC  (MLB). 

900  gr.   British  gum   11. 

Je  séchais,  vaporisais  3  minutes  au  petit  Mather- 

Platt,  lavais,  teignais.  Les  parties  imprimées  se 
teignaient  beaucoup   plus  que  le  tond.  On  arrive 

1    Bull.  Soc.-Ind.  Mulh..   1899,  p.  95. 
a    Bull.  Soc.  Ind.  Mulh.,   1  5g     p.   ;  yg 

Ind.  Mulh.. 
1 1    Bull.  Soc.  Ind.  Mulh..   1899,  p.  gi. 
5    Bull.  Soc.  Ind.  Mulh.,  1  |,im.  A  déc. 


à  obtenir,  par  l'impression  de  l'hydrosulfite,  des 
nuances  très  foncées,  sans  altérer  le  tissu. 

J'ai  essayé,  sur  la  proposition  de  M.  Emilio 
Noelting,  la  même  réaction  avec  des  corps  plus  ou 
moins  alcalins,  pour  élucider  si  dans  ces  couleurs 
réagit  le  réducteur  ou  l'alcali  (  1  ). 

J'imprimais  du  carbonate  de  soude,  du  bicarbo- 
nate de  soude  et  jai  vu  que  ces  deux  corps  réagis- 
sent de  la  même  manière  que  l'hydrosulfite.  Bien 
d'autres  corps  réagissent  de  la  même  manière,  plus 
ou  moins  facilement,  par  exemple:  sel  d'étain, 
acétate  d'étain,  chlorhy- 
drate d'hydroxylamine, 
acétate  de  soude,  phos- 
phate de  soude,  silicate 
de  soude,  sel  ammoniac, 
persulfate  d'ammonia- 
que, chlorure  de  magné- 
sie, rhodanure  de  po- 
tasse, sel  d'aniline,  chlo- 
rate de  soude,  nitrite  de 
soude  et  bien  d'autres, 
donc  des  réducteurs,  des 
oxydants,  des  sels  alca- 
lins, des  sels  acides. 

Mais  dans  la  plupart 
de  ces  corps,  il  faut  va- 
poriser   une    demi-heure  :    vaporisage    nuisible, 
comme  je  le  prouve  plus  loin. 

La  comparaison  des  effets  obtenus  au  moyen  de 
ces  corps  m'a  prouvé  que  l'hydrosulfite  se  prête  le 
mieux  à  ce  genre  de  travail,  et  la  comparaison 
finale  des  couleurs  : 

d     100  gr.  Hydrosulfite  NFC  (MLB). 

900  gr.  British  gum  1    1 . 
e     100  gr.  Carbonate  de  soude. 

<)00  gr.   British  gum  1    1 . 
/    ioo  gr.  Hydrosulfite  NFC  (MLB  . 
25-5o  gr.  Carbonate  de  soude. 
ii  »  gr.  British  gum    iji. 

démontrait  que  l'action  de  l'hydrosulfite  alcalin 
est  beaucoup  plus  forte  que  l'action  de  toute  autre 
combinaison. 

(1)  Le  brevet  n1    ii32o5du   3o   octobre    1S07,    Farben- 
fabriken  Bayer  et    l'article  de  A.  Kertesx  dans  la  Farber- 
\g  tenue    du   i«  lévrier   is,,s    traitent  de  l'action  de 
Vu  >l  I  concentrée  sur  laine. 


66 


J.  POKORNY. 


CONTRIBUTIONS  A   L'ETUDE   DE    LA    LAINE 


Ces  essais  ont  été  répétés  plusieurs  fois  avec  un 
résultat  identique.  La  quantité  de  l'hydrosultite  et 
du  carbonate  de  soude  peut  être  augmentée  sans 
altération  du  tissu. 

L'échantillon  de  mousseline  de  laine,  joint  à 
cette  note,  avait  été  exécuté  de  la  manière  su  - 
vante  :  on  imprime  sur  tissu  de  laine,  prêt  à  être 
imprimé  donc  savonné,  bisulfite,  chlore  ,  le  des- 
sin qui  doit  paraître,  après  teinture 
plus  foncée  que  le  fond,  avec  la  couleur  : 

100  gr.  HvdrosulfiteNFC  MLB  ou  hyralditeou  rongalite. 
i5-5o  gr.  Carbonate  de  soude. 

85o  gr.  British  gum  1   i  ou  un  autre  épaississant 
i.ooo  gr. 

ou  bien  plus  de  ces  réactifs,  par  kilogramme  de 
couleur,  suivant  le  dessin. 

On  vaporise  2  à  3  minutes  au  petit  Mather- 
Platt  1  vapeur  normale,  comme  on  l'emploie  pour 
le  vaporisage  des  tissus,  donc  vapeur  suffisamment 
humide  1,  lave,  teint  à  6o°-8o  C.  Les  parties  im- 
primées se  teignent  très  vite  en  nuance  plus  fon- 
cée que  le  fond.  On  lave,  sèche,  surimprime  avec 
du  blanc  à  l'hydrosulfite,  vaporise,  etc..  etc. 

Cet  échantillon  démontre  une  des  applications  de 
cette  réaction,  un  genre  très  courant  dans  l'indien- 
nerie,  mais  jusqu'à  présent  inusité  dans  la  laine. 

Un  autre  genre  serait,  par  exemple  :  plaquer  la 
flanelle  savonnée  mon  chlorée,  non  bisulfitée 
d'un  côté,  au  moven  d'un  rouleau  à  picots,  avec 
la  couleur  b.  sécher,  vaporiser  2-3-4  minutes  ou 
plus  au  petit  Mather-Pl...:.  laver  ichlorer.  si  l'on 
veut'i  et  teindre.  On  peut  faire,  à  volonté,  le  plus 
ne  l'endroit  et  C envers  du 
tissu.  La  force  de  le  couleur,  l'épaisseur  et  la  durée 
du  Mather  Plattage  dépeni-adu  tissu. 

On  peut  également  imprimer  les  soubassements 
les  plus  fins  avec  la  couleur  /)  ou  bien  utiliser 
cette  idée  pour   le  genre  Hirsch  de  Géra.  etc..  etc. 

Le  procédé  est  donc  des  plus  simples  en  ce  qui 
concerne  la  couleur  et  les  traitements  ultérieurs. 

Les  parties  imprimées  ont  plus  d'affinité  même 
pour  les  couleurs  basiques  et  même  pou:  . 

P.-S.   Pendant   mes   essais  avec   les  d    : 
corps   qui  peuvent  influencer  l'affinité  de  la  lairu 
j'ai  observé  que  :  si  Ion  imprime  &-- 
tités  de  bichromate  de  soude  (3  à  5  gr.  par  1     - 
de  couleur;   sur  mousseline    de   laine. 
3  minutes  au  petit  M. -P.  lave  et  teint,   on   obtient 
après  teinture  un  blanc  sale  aux  eue 
mes  ou  une  belle  demi-réserve.     Il  serait 
portant  de   trouver   un  corps    qui   réserverait  de 
cette  manière  la  laine  en   blanc,  pour  faciliter  le 
nombre   des  combinaisons  des   objets  foncés  ac- 
compagnés du  blanc,  etc..  etc.  . 

Je  n'ai  pas  non  plus  réussi  à  obtenir  un  blanc  à 
l'aide  du  procédé  Becke-Beil  Br.  fr.  3cÔ2?.: 
à-dire  par  impression  du  tanin  sur  laine...  par 
exemple,  200  grammes  de  tanin  par  1  kilogramme 
de  couleur,  vaporisage  3  minutes,  passage  en  émé- 
tique.  lavage,  teinture.  Mais  on  arrive  à  faire  de 
cette  manière  des  contours  colorés  autour  des  ob- 
jets foncés,  teignant  d'abord  le  contour  avec  une 
couleur  basique,  suivi  d'un  lavage  et  savonnage 


et  teinture  ultérieure  de  l'objet  foncé  et  du  fond  en 
couleur  acide. 

Vu  que  le  n:ir  réduit  s'imprime  très  bien  sur 
laine  et  se  fixe  suffisamment  par  le  petit  M. -P., 
l'impression  des  contours  noirs  autour  de  l'objet 

.    lent  facile  à  faire. 

mêmes    couleurs    a,    b.    c,    /",    imprimées 
'  .--..  de  soie  ou   mi-soie,    vaporisées  au  petit 
.M. -P..  donnaient,  par  teinture,  des  effets   plus  ou 
moins  loncés  :  mais  n'avant  pas  assez  de  lis.-  0 
ne  pouvais  continuer  ces  essais. 

Il 

Poursuivant  mes  essais   avec  de  l'hydrosulfite 
alcalin,  j'ai  vu  que  la  laine  vaporisée  2  à  3  minutes 
au  petit  M. -P.  avec  la  vapeur  normale,  donc  s 
samment    humide,     donnait     par     teinture 
nuances  passablement   plus  faibles  que  la  même 
laine  non  vaporisée. 

On  pouvait  donc  croire  que  l'influence  de  l'hy- 
drosulfite est  peut-être  tout  simplement  une  in- 
fluence protectrice  contre  l'affaiblissement  de  la 
force  tinctoriale,  due  au 

-Mais  quelques  essais  ce  mparatifs  nous  persuade- 
ront que  l'effet  de  l'hvdrosulfite  est  beaucoup  plus 
fortquecetaffaiblissementproduitparle  vapor.r    \ . 

J'ai  comparé  par  teinture  : 

i°  Laine  L.  flamb  .  .vannée  à  4O0-5o°C. 

avec  du  savon  et  un  peu  de  carbonate  de  soude  et 
puis  bien  lavée  à  l'eau  tiède— laine  L. 

2  Laine  vaporisée  2-3  minutes  au  petit  M. -P. 

3  Laine  L.  bisulfitée  et  chlorée  en  grand  : 

40  La  même  laine  que  n  '  3  et  puis  vaporisée 
2-3  minutes  au  petit  M. -P. 

Après  teinture,  on  lavait  très  bien  en  grand. 
J'ai  vu  que  l'aptitude  de  la  laine  à  se  teindre  est 
modifiée  par  le  vaporisage.  le  paporisagt 
rorable  à   la  fixation  des   couleurs  par  teinture, 
aussi  bien  pour  la   laine  simplement 
que  pour  la  laine  chlorée  ou  bisulfitée. 

ill  va  sans  dire  que  ces  essais  ont  été  faits  dans 
un  M. -P.  avec  de  la  vapeur  normale,  donc  sulfi- 
samment  humide,  sans  aucune  trace  des  pr   ; 
provenant  d'un  vaporisage  de  nos  marcha." . 
courarv 

Je  continuais  ces  essais  et  vaporisais  la  même 
laine  n,s  1-4  : 

a  Trois  minutes  au  petit  M. -P.  : 
b    Une  demi-heure  avec  des  doubliers  humides: 
_    Une  heure  avec  des  doubliers  humides  : 
ne  heure  avec  des  doubliers  s . 
>yait  après  teinture  que  F  affaiblissement  du 
ïal  augmente  avec  la  durée  a. 
:ais  que  la  perte  entre  non  rapor:- 
de  3  minutes  au  petit  M. -P.   -  tplui 
.  entre  le  vaporisage  de  3  minutes 
eure  ou  une  heure    doubliers  hu- 
-    .    la  perte  est  de  noure^:. 
forte  :se  à  sec. 

Il  s'ens  ;  ur  les  effets  à 

alcalin.  Je  eaporisage   doit  se  faire  avec  de  la  va- 
peur suffisamment  humide  lia  vapeur 
dières  sans  suffisante)  pour  ne  pas 

subir  trop  de  pertes  dans  le  pouvoir  tinctorial  de 


J.  POKORNY.  -  CONTRIBUTIONS  A   L'ETUDE    DE   L\    LAINE 


67 


la  laine  et  que  tout  vaporisage  inutilement  pro- 
longé est  nuisible  aussi  bien  à  la  teinture  de  la 
partie  non  imprimée  qu'à  la  partie  imprimée. 

Du  reste,  un  vaporisage  de  3  minutes  au  petit 
M.  P.  avec  desdoubliers  humides  donnaitun  affai- 
blissement visiblement  intérieur  à  celui  sans  dou- 
bliers  humides. 

111 
Prud'homme  a  montré  dans  son  article,  très 
détaillé  et  très  instructif:  Sur  la  teinture  de  la  laine 
et  la  constitution  de  cette  fibre  (Revue  générale, 
Lefêvre,  1898, p.  209),  que  les  différentes  manipu- 
lations de  savonnage,  bisultitage,  chlorage,  pas- 
sage en  eau  oxygénée,  etc.,  concourent  d'une  ma- 
nière très  appréciable  à  modifier  les  aptitudes  de  la 
laine  à  se  teindre. 

Le  t'ait  que  la  laine  bisulfitée,  irrégulièrement 
exprimée  et  irrégulièrement  exposée  à  l'air,  don- 
nait par  teinture  ou  impression  (celle-ci  suivie  du 
vaporisage  habituel)  des  taches,  formait  le  point 
de  départ  pour  les  essais  suivants  : 

Tous  mes  échantillons  ont  été  pris  de  la  même 
pièce  de  mousseline  de  laine...  flambée,  lavée, 
savonnée  à  qo'So''  C.  avec  du  savon  et  un  peu  de 
carbonate  de  soude  et  puis  bien  lavée  à  l'eau  tiède 
(cette  laine  porte  dans  mes  essais  la  marque  :  L), 
et  faisaient  le  passage  en  chlore  avec  la  marchan- 
dise, en  grand. 

Je  chloraisi  1 1  pendantdes  années,  toute  ma  laine, 
au  large.  On  mettait  dans  le  premier  jigger  240 
litres  d'eau  et  1 S  litres  d'acide  chlorhydriqueà  q/'B. 
et  12  litres  d'une  solution  de  chlorure  de  chaux  à 
4'  B.,  le  mélange  marque  o", 6  B.  et  on  le  maintient 
pendant  toute  l'opération  du  chlorage  à  ce  degré. 
On  l'alimente,  de  sorte  que  le  niveau  du  liquide  à 
l'intérieur  du  jigger  ne  diminue  pas,  au  moyen  de 
deux  tu  vaux  perforés,  qui  amènent,  des  deux  vases 
séparés,  ces  deux  liquides  (chlore  et  acide),  dilués 
dans  les  proportions  nécessaires.  Ces  deux  liquides 
ne  se  mélangent  qu'un  peu  au-dessus  du  niveau 
du  liquide  du  premier  jigger.  Sortant  de  ce  jigger. 
la  marchandise  entre  dans  le  second  jigger,  rem- 
pli d'eau,  et  alimenté  constamment  avec  de  l'eau. 
Delà  la  marchandise  passe  par  une  machine  à 
laver  Welter.  La  vitesse  de  l'appareil  est  réglée  de 
manière  que  la  marchandise  ne  séjourne  que  1  5  se- 
condes à  l'intérieur  du  jigger  1. 

Ce  chlorage  m'a  donné  d'excellents  résultats  dans 
l'impression  de  la  mousseline  de  laine  et  je  me 
servais  de  ces  pièces  aussi  bien  pour  les  fonds 
blancs,  que  pour  les  fonds  foncés,  ou  bien  pour  le 
noir  d'aniline  Prud'homme  multicolore. 
J'ai  pris:  .1  . 
N"  1 .  Laine  L. 

N"  2.  Laine  L.  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
commercial  à  38"  B.  pendant  10  minutes  puis  bien 
exprimée  au  foulard  au  large,  suspendue  la  nuit  à 
l'usine  (où  on  ne  faisait  que  blanchir  la  laine  . 
puis  1res  bien  lavée  à  l'eau  à  la  machine  Welter. 
N"  3.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
commercial  à  3S    B.  et  chauffé  pendant  10  minutes 

ni  Bull.  Mulhouse,  igoo,  p.   11  z.  190.1,  p.   72.  Nœlting, 
Lehne  et  Piequet.  Noir  d'Aniline,  p.  181. 


à  Go'C,  bien  exprimée  au  large  au  foulard,  suspen- 
due, etc.    tout  comme  N"  2. 

N°  4.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  [6°B.  pendant  lominutes.  bien  exprimée  au  fou- 
lard au  large,  suspendue,  etc.,  tout  comme  N"  2. 
N  5.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  16"  B.  et  chauffé  pendant  10  minutes  àGo°C, 
bien  exprimée  au  large  au  foulard,  suspendue,  etc. 
tout  comme  N°  2. 

N"  6.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  [6°  B.  neutralisé  en  partie  à  l'aide  de  Na.,CO;, 
pendant  10  minutes,  bien  exprimée  au  foulard  au 
large,  suspendue,  etc.,  tout  comme  N"  2. 

N"  7.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  iii  B.  neutralisé  en  partie  à  l'aide  de  Na2CO:l, 
et  chauffé  pendant  10  minutes  à  60"  C,  bien  expri- 
mée au  large  au  foulard,  suspendue,  etc.,  tout 
comme  N"  2. 

Une  partie  de  ces  échantillons  nos  1-7  avait  été 

teinte  en  couleur  acide  et  l'autre  en  couleur  basique. 

Aa)   Teinture    simultanée    en    Brillantdoppels- 

charlach  (Bayer)  en  présence  de  sulfate  de  soude 

et  acide  acétique,  bien  lavé  après  teinture. 

La  nuance  la  plus  foncée  montre  l'échantillon 
n"  1,  Laine  L,  laine  non  bisulfitée,  ce  qui  corres- 
pond avec  l'observation  de  Prud'homme.  Puis 
vient  le  bisulfite  dilué  et  sulfite  dilué  et  finalement 
le  bisulfite  concentré,  mais  les  différences  des  for- 
ces des  nuances  entre  ces  trois  derniers  échantil- 
lons, chauffés  ou  non,  ne  sont  pas  très  grandes. 

A{i)  Teintures  imultanée  en  bleu  méthylène  nou- 
veau N  [C],bain  neutre  ou  bain  acidulé  légèrement 
à  l'acide  acétique  et  la  teinture  suivie  d'un  lavage 
à  l'eau  chaude  et  d'un  fort  savonnage  à  froid. 

La  nuance  la  plus  foncée  se  montre  sur  l'échan- 
tillon n"  2  laine  bisulfitée  à  l'aide  du  bisulfite  à 
38° B.  qui  correspond  avec  l'observation  de  Prud'- 
homme. La  nuance  la  plus  faible  montre  l'échan- 
tillon de  laine  non  bisulfitée,  n"  1,  laine  L. 

La  température  aide  un  peu,  mais  elle  est,  en 
somme,  sans  grande  influence. 

Le  bisulfite  neutralisé  en  partie  donnait  cepen- 
dant une  nuance  plus  forte  que  le  bisulfite  du 
même  degré  B. 

Nous  voyons  de  cela  qu'on  arrive  à  obtenir  sur 
laine  bisulfitée  au  moyen  des  couleurs  basiques 
des  nuances  très  nourries,  résistant  bien  à  un  fort 
savonnage  à  froid,  tandis  que  les  mêmes  couleurs, 
fixées  sur  laine  simplement  savonnée,  non  bisul- 
fitée savonnées  après  teinture  simultanément), 
tombent  presque  complètement  au  savonnage. 

Un  des  défauts  qui  empêche  un  plus  grand  em- 
ploi des  couleurs  basiques  sur  laine  serait  donc  un 
mal  remédiable. 

L'influence  du  bisulfite  établie,  j'ai  comparé  les 
autres  préparations  dont  je  me  servais  en  grand, 
dans  la  fabrication  de  l'article:  mousseline  de  laine. 
J'ai  pris  :  B  ■ 
Ni.  Laine  L. 

N  2.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
.1  16°  B.  pendant  10  minutes,  puis  bien  exprimée 
au  foulard  au  large,  suspendue  la  nuit,  puis  très 
bien  lavée  à  l'eau  à  la  machine  Welter. 


68 


A.  GREEN.  -  IDENTIFICATION  DES  COLORANTS  SUR  LES  FIBRES  ANIMALES 


N  ?.  L  line  L.  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  38°  B.  puis,  etc..  tout  comme  N°  2. 

N  4.  Laine  L,  chlorée  au  large  en  grand  (voir 
mes  indications  plus  haut),  puis  bien  lavée. 

N"  5.  Laine  L,  chlorée  au  large  en  grand,  puis 
bien  lavée,  puis  bisulfitée  avec  du  bisulfite  de  soude 
à  160  B.  pendant  10  minutes,  etc.  tout  comme 
N°  2. 

N°6.  Laine  L,  chlorée  au  large  en  grand,  puis 
bien  lavée,  puis  bisulfitée  avec  du  bisulfite desoude 
à  38"  B.  pendant  10  minutes. etc..  toutcomme  N   2. 

N  7.  Laine  L.  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  1 6°  B.  pendant  10  minutes,  puis  bien  exprimée 
au  foulard  au  large,  suspendue  la  nuit,  puis  très 
bien  lavée  à  l'eau  à  la  machine  Welter,  puis  le 
même  chlorage  au  large  en  grand  et  fort  lavage 
'voir  plus  haut). 

\  s.  Laine  L,  mise  dans  du  bisulfite  de  soude 
à  38"  B.  pendant  10  minutes,  puis  bien  exprimée 
au  foulard  au  large,  suspendue  la  nuit,  puis  très 
bien  lavée  à  l'eau  à  la  machine  Welter,  puis  le 
même  chlorage  au  large  en  grand  et  fort  lavage 
(voir  plus  haut  . 

Une  partie  de  ces  échantillons  n"s  1-8  avait  été 
teinte  en  couleur  acide  et  l'autre  en  couleur 
basique. 

B-{)  Teinture  simultanée  en  Brillantdoppelschar- 
lach  (Baver:  en  présence  de  sulfate  de  soude,  et 
acide  acétique. 

N"  2  et  3  est  plus  faible  que  n°  1,  laine  L,  ce  qui 
correspond  avec  Aa. 

N"  4  est  plus  fort  que  n"  1  et  en  même  temps 
beaucoup  plus  fort  que  n"-  2  et  3. 

N  5  et  6  est  beaucoup  plus  fort  que  n"  1,  mais 
moins  fort  que  nu  4. 


La  bonne  influence  du  chlorage  est  donc  affai- 
blie par  le  passage  en  bisulfite. 

N°  7  et  8  est  un  peu  plus  fort  que  n°s  5  et  6  et  est 
presque  aussi  foncé  que  n"  4. 

La  préparation  du  tissu  qui  conviendrait  le 
mieux  pour  les  couleurs  acides  au  point  de  vue  de 
l'intensité  des  nuances  serait  celle  du  n"  4,  con- 
sistant en  un  débouillissage,  savonnage  suivis 
d'un  chlorage. 

Le  débouillissage,  savonnage,  bisulfitage,  chlo- 
rage est  supérieur  au  débouillissage.  savonnage, 
chlorage.  bisulfitage.  mais  il  est  cependant  infé- 
rieur au  débouillissage,  savonnage,  chlorage. 

Bl)  Teinture  simultanée  en  bleu  méthylène  nou- 
veau N  C],  bain  neutre  ou  bain  acidulé  légèrement 
à  l'acide  acétique  et  la  teinture  suivie  d'un  lavage 
à  l'eau  chaude  et  d'un  fort  savonnage  à  froid. 

N"  3  est  de  nouveau  plus  fort  que  n°  2  et  les 
deux  beaucoup  plus  forts  que  le  n"  1.  laine  L,  ce 
qui  correspond  avec  A '5. 

Y  4  n'est  pas  plus  fort  que  n"  2.  Le  passage  en 
bisulfite  16°  B.  est  donc  égal  au  chlorage  pour 
les  couleurs  basiques. 

N  5  et  6  est  plus  fort  que  nos  3  et  4.  Le  chlorage 
suivi  du  bisulfitage  est  donc  supérieur  au  chlo- 
rage seul  ou  bisulfitage  seul  (n°  6  est  un  peu  plus 
fort  que  n°5  . 

N°  7  et  8  est  plus  fort  que  n*s  2  et  3  mais  un  peu 
plus  faible  que  n°*  5  et  6. 

La  préparation  du  tissu  qui  conviendrait  le 
mieux  pour  les  couleurs  basiques  serait  celle  du 
n"  5  ou  6  consistant  en  un  débouillissage.  savon- 
nage, suivis  d'un  chlorage  et  puis  d'un  bisulfi- 
tage. 


IDENTIFICATION   DES  COLORANTS  SUR   LES   FIBRES  ANIMALES  (1) 

Par  M.  A.  GREEN. 


L'identification  rapide  d'un  ou  des  colorants, 
avec  lesquels  une  fibre  textile  a  été  teinte  ou  im- 
primée, est  un  problème,  qui,  à  l'heure  actuelle, 
présente  de  grandes  difficultés.  Il  y  a  vingt  ou 
trente  ans,  le  nombre  des  colorants  se  trouvait 
assez  restreint,  pour  que  cette  identification  fût 
chose  assez  simple,  la  nuance  seule  donnant  géné- 
ralement une  indication  suffisante.  Mais  avec 
l'énorme  accroissement  du  nombre  des  colorants 
et  des  groupes  de  colorants,  l'identification  est 
devenue  plus  nécessaireet  beaucoup  plus  difficile 
car  il  est  possible  aujourd'hui  de  produire  la 
même  nuance  avec  des  moyens  très  variés.  Le  fait 
que  la  solidité  d'une  nuance,  destinée  à  un  usage 
déterminé,  dépend  du  choix  judicieux  du  ou  des 
colorants  employés  pour  la  produire,  donne  une 
importance  spéciale  pour  le  teinturier,  qui  doit 
faire  un  assortiment,  à  ce  qu'il  puisse  non  seule- 
ment reproduire  la  nuance,  mais  encore,  si  c'est 
nécessaire,  avec  les  mêmes  colorants  ou  des  colo- 
rants analogues.  C'est  aussi  un  desideratum  du 
marchand  de  pouvoir  vérifier  si  la  marchandise 
teinte    a   toujours  la  même  composition,  si    une 


nuance  fabriquée  parunemaison  est  chimiquement 
identique  à  la  même  nuance  provenant  d'une  au- 
tre maison.  Bien  qu'une  nombreuse  série  de  ta- 
bleaux ait  été  publiée  par  Lange,  Knecht  et  Lœ- 
venthal,  Rawson,  Lunge,  Gnehm,  Heermann  et 
autres,  donnant  les  réactions  de  chaque  colorant 
sur  la  fibre,  vis-à-vis  des  acides,  des  alcalis  et  du 
chlorure  d'étain,  il  n'existe  pas  de  méthode  systé- 
matique d'analyse,  sans  laquelle  ces  tableaux  n'ont 
qu'une  utilité  restreinte.  Une  semblable  méthode 
doit  pouvoir  rattacher  le  colorant  à  son  groupe 
chimique,  après  quoi  la  caractérisation  indivi- 
duelle doit  pouvoir  être  établie  en  comparant  les 
réactions  avec  celles  des  tableaux  publiés.  Dans 
bien  des  cas,  du  reste,  le  praticien  sera  suffisam- 
ment renseigné  s'il  connaît  le  groupe  auquel  ap- 
partient le  colorant,  l'identification  précise  n'étant 
pas  toujours  nécessaire. 

Bien  que  pour  le  moment  nous  laissions  décote 
l'identificationdes  mélanges,  qui  constitue  souvent 


|i|  Voir  pour  les  fibres  végétales  R.  G.  M.  C.,n°  1 33,  jan- 
vier 1  908. 


A.  GREEN. 


IDENTIFICATION  DES  COLORANTS  SUR  LES  FIBRES  ANIMALES        69 


un  problème  difficile  et  compliqué,  et  que  nous 
nous  limitions  à  l'étude  des  colorants  simples  ou 
des  mélanges  de  colorants  de  la  même  classe,  il 
semble  absolument  essentiel  que  la  méthode  d'ana- 
lyse soit  susceptible  d'être  étendue  à  tous  les  mé- 
langes qui  peuvent  se  rencontrer  dans  la  pratique. 
Pour  cette  raison,  on  ne  pourra,  pour  caractériser 
les  groupes,  avoir  recours  qu'à  des  propriétés 
chimiques  dépendant  non  de  particularités  in- 
dividuelles, mais  de  ditl'érences  générales  de 
structure  chimique,  de  sorte  que  les  colorants 
d'une  même  famille  se  trouvent  groupés  ensemble, 
indépendamment  de  leurs  nuances,  lue  autre  rai- 
son pour  admettre  ce  principe  comme  satisfaisant, 
c'est  que  toute  méthode  d'identitication  doit  pou- 
voir s'appliquer,  tant  au  point  de  vue  chimique 
qu'à  celui  de  la  teinture,  aux  nouveaux  colorants 
qui  font  constamment  leur  apparition  et  dont  les 
réactions  particulières  sont  encore  inconnues. 

Les  matières  colorantes  peuvent  être  classées  de 
deux  manières,  soit  d'après  leurs  propriétés  tinc- 
toriales, basiques,  acides,  salines  (1),  à  mordants, 
pour  cuves,  etc.,  soit  d'après  leur  structure  chi- 
mique, c'est-à-dire  d'après  leur  chromophore.  ou 
les  groupes  nitro,  nitroso,  azo,  triphénylméthane. 
azine,  oxazine,  thiazine,  acridine,  pyrone,anthra- 
cène,  etc.  Dans  la  méthode  d'analyse  présente,  on 
emploie,  en  premier  lieu,  des  procédés  pour  déter- 
miner les  propriétés  tinctoriales  du  colorant  sur  la 
fibre,  procédés  de  démontage, qui  sont  le  contraire 
des  procédés  de  teinture.  En  second  lieu,  pour  dé- 
terminer les  relations  de  parenté  chimique  du  co- 
lorant, j'emploie  une  modification  de  la  méthode 


que  j'ai  indiquée  en  i8q3,  laquelle  repose  sur  la 
manière  différente  dont  les  leucodérivés  se  com- 
portent à  l'oxydation.  Cette  méthode  consiste  à 
réduire  le  colorant  à  la  poudre  de  zinc  et  à  réoxy- 
der le  leucodérivé  par  l'air  ou  l'acide  chromique. 
Tandis  que  les  corps  nitrés,  nitrosés  et  azoïques 
sont  complètement  décomposés,  les  colorants  qui 
peuvent  être  regardés  eomme  ayant  une  structure 
orthoquinonique  donnent  des  leucodérivés  se  réoxy- 
dant facilement  pour  redonner  le  colorant  primi- 
tif, et  ceux  dont  la  structure  probable  est  paraqui 
nonique  fournissent  des  leucodérivés  stables  à  l'air 
mais  réoxvdables  par  l'acide  chromique.  II  existe 
un  groupe  de  colorants  non  réductibles  et  les  cou- 
leurs d'alizarine  passent  au  rouge  ou  au  brun,  mais 
ne  sont  pas  décolorées. 

On  a  vérifié  que  ces  réactions  peuvent  s'accom- 
plir d'une  façon  satisfaisante  sur  la  fibre  de  la 
iaine  ou  de  la  soie,  si  l'on  emploie  comme  réduc- 
teur l'hydrosulfite  de  sodium,  et  comme  oxydant 
le  persulfate  de  potassium.  Contrairement  à  ce 
qu'on  pouvait  croire,  les  leucodérivés  formés  res- 
tent en  grande  partie  attachés  à  la  fibre,  tandis  que 
les  produits  de  décomposition  des  corps  azoïques 
peuvent  être  complètement  éliminés  par  des  lava- 
ges. La  substitution  du  persulfate  à  l'acide  chro- 
mique est  avantageuse  à  cause  de  la  couleur  de  ce 
dernier. 

Le  tableau  suivant  montre  la  tenue  générale  des 
dillérents  groupes  chimiques  de  colorants  sur  les 
fibres  animales,  au  point  de  vue  de  la  réduction 
et  de  l'oxvdation. 


DÉCOLORÉS  PAR  L'HYDROSCLFITE 

Pas  modifiés 
par  l'hydrosulfite 

Non  décolorés, 

mais  virant  au  brun. 

Couleur  primitive 

revenant  par  l'air 

ou  le  persulfate 

Couleur  revenant 
à  l'air 

Couleur  ne  revenant 

pas  à  l'air, 
mais  au  persulfate 

Couleur  ne  revenant 
pas  à  l'air 

Azir.cs 
Oxazines 
Thiazines 

Indigo 

Groupe 

du 

triphénylméthane 

Groupes 

nitro,  nitroso 

et  azo 

Groupes 

pvrone.  acridine, 

quinoléine  et  thiazol. 

Quelques  membres 
du  groupe  anthracène 

La  plupart 
des  colorants  du 

groupe 
de  l'anthracène 

Après  qu'on  a  déterminé  le  groupe  du  colorant 
et  ses  relations  de  parenté  chimique,  en  tenant 
compte  delà  nuance, la  question  se  réduit  généra- 
lement à  l'identification  immédiate  ou  à  un  choix 
entre  un  petit  nombre  de  colorants.  Pour  opérer 
une  sélection  parmi  ceux-ci,  l'acide  sulfurique  con- 
centré, l'acide  chlorhydrique  fort  et  la  soude  caus- 
tique peuvent  être  souvent  employés.  Dans  les  ta- 
bleaux la  subdivision  des  groupes  a  été  générale- 
ment omise,  comme  inutile  :  on  ne  l'a  donnée  que 
dans  quelques  cas  (tableau  IL,  pour  illustrer  la 
méthode  générale.  Comme  confirmation  supplé- 
mentaire,   il    est  bon    de   comparer   l'échantillon 


lit  Le  terme  de  colorants-sels,  proposé  par  Géorgie  vies, 

est  employé  de  préférence  aux  termes  substantives  ou  di- 
rectes, qui  prêtent  à  des  obiections. 


d'essai,  au  point  de  vue  de  la  nuance  et  des  réac- 
tions, avec  un  échantillon  teint  au  moven  du  co- 
lorant que  l'on  présume  avoir  été  emplové  pour  le 
premier. 

On  remarquera  que  l'emploi  de  cette  méthode 
ne  comporte  pas  un  degré  de  précision  égal  à  celui 
d'une  analyse  inorganique,  et  qu'on  peut  s'attendre 
à  plus  ou  moins  de  sensibilité  dans  les  indications 
relatives  à  chaque  colorant.  Avec  un  peu  de  pra- 
tique et  d'expérience  on  arrivera  à  la  certitude 
absolue. 

Dans  les  tableaux  ci-dessous  tous  les  groupes 
possibles  de  colorants  sont  examinés,  bien  que 
dans  certains  cas  particuliers  certains  se  trouvent 
exclus  du  fait  même  de  la  nature  de  la  libre  ou  de 
la  nuance.  Dans  ces  cas.  la  méthode  analytique 
peut  être  simplifiée  beaucoup. 


A.  GREEN. 


IDENTIFICATION   DES   COLORANTS   SUR   LES  FIBRES  ANIMALES 


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•ajlaiojA  nojîniog 


•J3|0ia  a3noj  aoijniog 


'•M',1  e  3]ia  moi.™  jnajnoa  e-j  -ajoiooag 


HNTlDVMHXNV.d  H3HOX 


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nsmos  HNiiïvia  aono>i 


îtMiiïvia  aivisvDH 


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'aNINaHdOSOH  n°  aNIHXNVKI 


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jnaino?  e-}  -aouoj  aunEf  nE  luamaluaj  ajt^ 


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aj]aioiA  uoiinjoç 


•aânoj  no!)n,os 


-insjad  nE  siEtn  'jie.i  e  SEd  )uaiAaj  au  :  aJoicoaQ 


'aNisHonaozv  'sa<io>ïxoKo>tHD 


D'3  'Horaaaia  aa  axvanvoa 


•D'8  'a  aanos  aonoH 
aNiaoo'HO  aa  axvmv.ia 


D'3  'v  aanos  aono>i 

aVXSI>T3  nV33N(M 


axiaiiAx  aa  nvaoxod 


"M™  'f»'->0  '".*.!  Ç   lua.Aaa  jnaino3     ajoiooaçj 


-aisisjad 
nH  ET  •a^idpajd  ap  sej 


nu  E|  ap  uoiliJEdsip  )a  ajidpajcj 


'aaiov  VXN39VM 


'axn.iaxisotf  no  niishvoozv 


aaiov  axiiïvsoN  'aaiov  aNiivvaoHH 

'aanos  aaiov  araxi  >  i  etd 

'aanos  aaiov  axisoa 

aaiov  axmvaoHH  n  o  3  x  i  s  o  a 


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aNisoxavs  'aNisonHXA^a 

'SXIXOlHd  'axisoa 


•anajq  snjd  dnooneaq  jnainoo  El  puaj  anpuaja  anbEiuoniuiE 
03ae   uoiiuinqj.i     sajpuso  sai  susp  .13  no  t'y  -agipom  uo. 


'ajBjinsjad 
M   1;    lu  juaiAoj    au    jna[noo   :   ajoioooq 


'ajEjinsiad  ne 
M  e   sed   îuaiAaj    au    jnajnoo   :  ajo|ooaç£ 


■jie.i  e  "HA  )09|ÂSU  jna|noa  :  ajoiooaQ 


oja  'Vlïn  '1IS3>ÏH 
:  saïqnios  saSnoj  siocj 


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'   l«OSI  'SNISHDaa  '1  f 

auEqiauii.îuaqdiJj  adnoj8  np  anbiscq  jiiejoioj 


••VUlpom  uou  jna|no3 


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arainaoB  i 

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1  auizE  adnojjl  np  anb|S«q  . 

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:   JuojAd  ddnoj3  np  anb|8Cq 


72        A.  GREEN.  -  IDENTIFICATION  DES  COLORANTS   SIR  LES  FIBRES    ANIMALES 


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A.  GREEN.  —  IDENTIFICATION  DES  COLORANTS   SUR    LES    FIBRES    ANIMALES      73 


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cendres 

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ou  les 

deux. 

Le  bleu 

sur  fibre 

devient 

rouge 

brique 

avec  HCl 

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74 


A.  GREEN.   -  IDENTIFICATION  DES  COLORANTS   SUR   LES   FIBRES  ANIMALES 


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A.  GREEN. 


IDENTIFICATION    DES  COLORANTS   SUR    LES   FIBRES   ANIMALES      75 


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xxvivvia  sxiox 


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■s  axiNvznv.a  xiox 

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■aaa  x.is  aHDTwrcvn 


3KOSH3  >Ï.TS  HHOa.IIÏV.-) 


■(aqasdnm  is  oSipni     ;lv.13  HION 


•»ia  "3XVJÏOHH3  >UOX 

'3ITOXH3  .IV  3CII3V  XION 

S3dO>lXOITOXH:) 

'3KONH3  .IV  XIXVTVd  HION 

'aiïOHHD  qv  HxajvaHixv.a  shiox 


■w  'aniaNvo  shioh 
'hiinviq  SHIOX 
HNiwvia  shiox 

VIHK.TIOO  HIOX 

axiv  i  m  kiox 

XOIX.l  XION 


^j3  sox'ixaK  xion-ozy 

aaiov  hion-ozv 

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'NLLVIVd  XION 

axiKviAiHdvx  xion 

'lOXHdVX  HIOX 


3i3  axaxAHxaif  siho 

s.ixvf  mox 

'axizviu  hiox 


A.   GREEN. 


IDENTIFICATION  DES   COLORANTS  SUR  LES  FIBRES   ANIMALES 


Réactifs. 

Les  réactifs  à  employer  sont  les  suivants  :  il  im- 
porte de  les  employer  à  la  concentration  indiquée. 
Ammoniaque  étendue  (i  :  1001. 

i  centimètre  cube  ammon.  conc. 
100  centimètres  cubes  eau  douce  ou  distillée. 

Ammoniaque  étendue  et  alcool. 
i  centimètre  cube  ammon.  conc. 
5o  centimètres  cubes  alcool  fort  ou  méthylique. 
5o  centimètres  cubes  eau. 

Acide  étendu  acétique  (5  p.  iooi. 
5  centimètres  cubes  acide  acétique  glacial. 
95  centimètres  cubes  eau. 

Alcool  étendu  11  :  11. 
5o  centimètres  cubes  alcool  fort  ou  méthylique. 
5o  centimètres  cubes  eau. 

Acide  chlorhyd.  étendu  11  :  10). 
10  centimètres  cubes  acide  chlorhydrique  conc. 
100  centimètres  cubes  eau. 

Soude  caustique    10  p.  iooi. 
10  grammes    soude  caustique  solide  avec    de 
l'eau  pour  100  centimètres  cubes. 

Hydrosulfite  A. 

Solution  à  10  p.   100  d' hydrosuif.  N  F  (M.L.B.) 

ou  d'hyraldite  iCassella),  c'est-à-dire,  d'hydrosul- 
flte  formaldéhyde  de  soude.  Cette  solution,  légè- 
rement alcaline,  est  employée  dans  la  plupart  des 
cas.  Dans  quelques  cas,  où  la  réduction  est  plus 
lente  1  jaunes  azoïques  par  exemple),  il  est  néces- 
saire d'employer  une  solution  légèrement  acide, 
qu'on  dénomme  : 

Hydrosulfite  B. 

On  la  prépare  en  acidulant  200  centimètres  cubes 
d'hydrosullite  A  avec  1  centimètre  cube  d'acide 
acétique  glacial. 

Per sulfate. 

Solution  saturée  à  froid  de  persulfate  de  potas- 
sium, ou  solution  de  persulfate  d'ammoniaque  à 
!  p.  100. 

Acétate  de  sodium  (5  p.  1 00), 
5  grammes  acétate  cristal. 
100  centimètres  cubes  eau. 

Mode  opératoire. 

Les  réactions  se  font  dans  des  tubes  à  essais 
avec  des  échantillons  de  20  à  25  millimètres  car- 
rés, qui  sont  recouverts  de  25  à  35  millimètres  de 
réactif.  Les  essais  de  démontage  se  font  en  com- 
parant la  nuance  qui  persiste  avec  celle  de  l'échan- 
tillon primitif.  La  couleur  de  la  liqueur  de  démon- 
tage peut  induire  en  erreur  et  ne  doit  pas  servir 
comme  guide.  Il  est  bon.  quand  on  fait  bouillir 
avec  l'acide  acétique  ou  l'ammoniaque  étendus, 
de  répéter  l'opération  ;  on  obtient  ainsi   un   meil- 


leur démontage,  et  de  plus  avec  les  colorants  acides 
on  évite  que  le  coton  ne  reste  sale  après  la  pre- 
mière extraction.  Pour  les  essais  à  l'ammoniaque 
étendue  et  à  l'acétate  de  soude,  l'échantillon  est 
mis  dans  un  tube  à  essai  avec  un  petit  bout  de 
tissu  de  coton  blanc  mercerisé  et  bouilli  le  temps 
prescrit.  Si  la  nuance  est  pâle,  on  prendra  un 
échantillon  d'essai  plus  grand  et  celui  de  coton 
plus  petit.  L'ammoniaque  étendue  est  remplacée 
par  l'ammoniaque  alcoolique  dans  le  cas  des  colo- 
ranis  violets  et  noirs  Tableaux  III  et  VII  ,  parce 
que  les  colorants  acides  se  démontent  moins  faci- 
lement et  que  le  coton  est  plus  exposé  à  se  sa- 
lir. 

En  faisant  les  essais  de  réduction,  l'échantillon 
est  bouilli  de  un  quart  de  minute  à  une  minute 
avec  l'hydrosulfite,  bien  rincé  et  mis  sur  un  pa- 
pier blanc,  environ  une  heure.  Avec  la  plupart  des 
colorants,  qui  forment  des  leucodérivés  oxydables  à 
l'air,  la  couleur  revient  immédiatement  ou  en  peu 
de  minutes,  mais  pour  d'autres  colorants  il  faut 
plus  de  temps.  La  réaction  est  hâtée  en  exposant 
l'échantillon  aux  vapeurs  d'ammoniaque.  Si  la 
couleur  ne  revient  pas,  l'échantillon  est  chauffé  à 
l'ébullition  dans  un  tube  à  essai  avec  un  peu 
d'eau,  et  on  ajoute  du  persulfate,  goutte  à  goutte, 
en  évitant  d'en  mettre  en  excès.  Si,  même  dans 
ces  conditions,  il  n'y  a  pas  de  recoloration,  le 
colorant  peut  être  considéré  comme  un  azoïque. 

L'intensité  de  la  couleur  régénérée  varie  beau- 
coup suivant  les  cas  :  tandis  qu'avec  certains  co- 
lorants l'intensité  est  égale  à  celle  de  la  nuance  pri- 
mitive, avec  d'autres  probablement  à  cause  de  la 
plus  grande  solubilité  de  leurs  leucodérivés),  on 
n'obtient  qu'une  faible  coloration.  La  safranine  et 
ses  dérivés  azoïques  donnent,  par  réoxydation  du 
leucodérivé,  une  coloration  violette,  qui  est  due  à 
la  condensation  de  la  leucosafranine  avec  la  for- 
maldéhyde de  l'hydrosulfite  NF. 

Les  tableaux  seront  employés  concurremment 
avec  les  Survey  ofthe  organic  coloring  Matters 
de  l'auteur  (Macmillan,  1904),  dans  lesquels  se 
trouve  la  constitution  chimique  des  colorants  les 
plus  importants.  Pour  les  réactions  particulières 
sur  la  fibre,  on  pourra  consulterles  tables  données 
dans  les  Koloristiche  und  Textilchemische  Un- 
tersuchungen  de  Heermann  i  pp.  3  1  3  à  383). 

Mélange  de  colorants. 

Bien  qu'il  ne  soit  pas  possible  de  donner  des 
détails  exacts  sur  le  mode  opératoire  dans  le  cas 
des  mélanges,  on  peut  énoncer  quelques  principes 
généraux  qui  seront  utiles  aux  personnes  qui  vou- 
draient étendre  la  méthode  à  ces  cas.  Si  le  mélange 
se  compose  de  deux  ou  plusieurs  colorants  du 
même  groupe  chimique  et  tinctorial,  il  se  compor- 
tera comme  un  colorant  simple,  bien  que  des 
différences  se  montrent,  au  cours  de  la  dissolution 
ou  de  l'action  des  réactifs,  suffisantes  pour  don- 
ner la  possibilité  de  distinguer  ou  même  de  séparer  les 
constituants  du  mélange.  Ainsi,  un  vert  formé 
par  un  mélange  d'un  jaune  azoïque  acide  et  d'un 


78 


A.  BULARD. 


FIXATION  DE  L'INDIGO   PAR   VAPORISAGE 


bleu  azoïque  acide  pourra  être  analysé  par  une 
réduction  ménagée  à  l'hydrosulfite,  car  le  bleu 
sera  réduit  le  premier,  et  la  nuance  virera  du 
vert  au  jaune,  avant  d'être  décolorée.  Aucun  des 
colorants  ne  reviendra  par  l'oxydation.  Déplus,  si 
l'on  extrait  le  mélange  avec  précaution  au  moyen 
de  l'ammoniaque  étendue,  le  jaune  est  générale- 
ment démonté  le  premier,  et  peut  être  cédé  à  un 
morceau  de  laine  pour  des  essais  ultérieurs. 

Les  mélanges  de  couleurs  appartenant  à  des 
groupes  diflérents  montreront  généralement  tout 
de  suite  leur  composition  complexe.  Par  exemple, 
un  bleu  marine,  teint  avec  du  bleu  patenté  et  un 
orange  azoïque,  donnera  par  réduction    d'abord 


un  bleu  vif  puis  se  décolorera,  et  par  réoxydation 
au  persulfate,  reprendra  la  nuance  du  bleu  pa- 
tenté seul.  Si  l'on  a  employé  un  mélange  de  colo- 
rants azine,  oxazine  ou  thiazine  avec  un  colorant 
du  triphénylméthane,  seuls,  les  trois  premiers  se 
recoloreront  par  exposition  de  leur  leucodérivé  à 
l'air,  et  le  dernier  par  un  traitement  au  persulfate. 
On  peut  dans  bien  des  cas,  par  une  extraction 
fractionnée  à  l'alcool  ou  à  l'acide  acétique  étendus, 
opérer  la  séparation  partielle  ou  totale  des  colo- 
rants, le  colorant  extrait  étant  transféré  par  tein- 
ture à  un  échantillon  blanc  de  laine  ou  de  soie, 
qui  servira  à  des  essais  séparés. 


FIXATION  DE  L'INDIGO  PAR  VAPORISAGE  DOCUMENT  RÉTROSPECTIF  (i) 

Par  M.  ACHILLE  BULARD 


PLI    CACHETÉ     ADRESSÉ    A    LA    SOCIÉTÉ    INDUS- 
TRIELLE  DE  MULHOUSE 

Par  M.  ACHILLE   BULARD,  chimiste  à  Moscou 
et  membre  de  ladite  Société,  à  la  date  du  19  juin  1869. 

Depuis  longtemps,  l'industrie  de  l'impression 
des  tissus  de  coton  cherche,  en  vain,  un  moyen 
pratique  de  réaliser,  simultanément,  l'application 
du  bleu  indigo  et  des  couleurs  garancées.  Les  exi- 
gences de  ce  desideratum  se  sont  trouvées,  encore, 
augmentées  par  l'emploi  de  la  matière  colorante 
de  la  garance,  par  simple  vaporisage,  au  moyen 
des  extraits.  Cette  application  devient,  chaque  jour, 
plus  générale  et  il  est  permis  de  prévoir  une  époque 
où  la  teinture  en  garance,  le  moyen  le  plus  bar- 
bare de  l'utilisation  de  cette  précieuse  rubiacée, 
sera  mise  de  côté.  La  fabrication  des  genres  rouge 
et  violet  enluminés  est  entrée  dans  cette  voie,  et, 
pour  sa  généralisation,  il  ne  s'agit  plus  que  d'une 
question  de  perfectionnement  de  détails  et  d'abais- 
sement des  prix  de  revient.  Quant  à  la  fabrication 
des  genres  dérivés  de  l'indigo,  comme  celle  des 
lapis,  par  exemple,  les  dificultés  sont,  ici,  plus 
considérables  et,  comme  je  le  disais  ci-dessus,  elles 
augmentent,  encore,  si  l'on  veut  chercher  à   faire 

(i)  Au  moment  où  les  notes  publiées  dans  cette  Revue 
par  MM.  Jeanmaire  et  Wilhem(2)  redonnent  de  l'actualité  à 
la  question  de  la  fixation  de  l'indigo  par  vaporisage,  nous 
recevons  de  M.  Achille  Bulard,  de  Moscou,  à  titre  de  curio- 
sité, et  comme  document  rétrospectif,  la  copie  d'un  pli  ca- 
cheté qu'il  avait  déposé,  sur  cette  question,  a  la  Société 
industrielle  de  Mulhouse,  en  juin  1869. 

Éloigne  depuis  de  nombreuses  années  de  la  labrication 
du  coton,  M.  Bulard  avait  oublié  ce  pli,  qui  n'a  été  publié 
nulle  part.  Comme  nous  le  fait  remarquer  l'auteur,  la  ques- 
tion qu'il  traitait  a  beaucoup  perdu  de  son  importance  par 
l'apparition  de  nouvelles  matières  colorantes  et  notamment 
le  mode  qu'il  indiquait  pour  la  résoudre  s'est  trouvé  avan- 
tageusement remplacé  par  l'introduction  si  féconde  des 
hvdrosulfites.  Cependant,  par  la  façon  dont  l'auteur  a  traité 
cette  question  et  les  détails  dans  lesquels  il  est  entré,  il 
nous  a  paru  que  la  lecture  de  ce  pli  intéressait  quelques- 
uns  de  nos  lecteurs,  et  qu'en  tout  cas,  ne  fût-ce  qu'à  titre 
de  document  rétrospectif,  il  était  intéressant  d'en  conserver 
l'existence.  C'est  ce  qui  nous  a  décidés,  avec  l'autorisation 
de  l'auteur,  à  en  insérer  ici  la  reproduction. 

(2)  Voir  fi.  <;   .V.  C.  janvier  1908,  p.  11. 


concourir  l'indigo  à  la  coloration  des  tissus,  simul- 
tanément avec  les  extraits  de  garance. 

Sans  pousser  la  question  aussi  loin,  beaucoup 
de  tentatives  ont  été  faites  pour  obtenir  une  fixa- 
tion de  l'indigo,  simultanément  avec  les  mordants 
ordinaires  de  la  garance,  ou  de  ses  dérivés,  en 
prenant  pour  base  la  fabrication  du  bleu  solide  (1  ) 
et  tâchant  d'en  concilier  les  exigences  avec  celles 
de  la  fixation  des  mordants. 

Des  résultats,  plus  ou  moins  heureux,  furent 
obtenus  çà  et  là,  et  il  n'est  guère  d'établissement 
industriel  un  peu  important  qui  ne  conserve,  dans 
ses  archives,  des  traces  de  ces  tentatives.  Cette 
fabrication  chère,  minutieuse  et  irrégulière  dans 
ses  résultats,  ne  put,  nulle  part,  parvenir  à  matu- 
rité. 

Dans  ces  derniers  temps,  un  achimiste  anglais, 
que  lafortune  paraît  traiteren  enfantgàté.M.  Light- 
foot,  reprit  cette  question  et  fit  patenter,  avec  un 
phlegme  tout  britannique,  la  fabrication  du  bleu 
solide,  simultanément  avec  l'impression  des  mor- 
dants ordinaires,  avec  cette  seule  difiérence  que 
l'auteur  indique  d'employer  un  peu  moins  d'étain 
qu'on  ne  le/ail  généralement.  Cette  phrase  est  très 
élastique,  car,  le  bleu  solide  n'étant  pas  breveté  et 
n'ayant  pas  de  formule  fixe,  il  est  difficile  desavoir 
si  l'on  n'a  pas,  déjà,  fait  des  bleus  solides  avec 
moins  d'étain  que  M.  Lightfoot  (2). 

Par  suite  des  brillantes  fabrications  dérivées  de 
l'emploi  des  genres  vapeur,  l'indigo  était  un  peu 
oublié  à  Mulhouse,  lorsque  les  placeurs  de  l'in- 
vention de  M.  Lightfoot  vinrent  y  présenter 
leurs  échantillons,  sur  lesquels  se  trouvaient,  à 
côté  des  couleurs  garancine,  des  bleus  indigo,  des 
jaunes  de  chrome,  et  du  vert,  mélange  des  deux. 
On  s'étonna  un  peu,  et  comme  ces  Messieurs 
demandaient  un  prix  fabuleux  de  leur  invention 
(un  million  !),  on  crut  à  une  véritable  décou- 
verte. 


(1)  Persoz,  Traité  de  Pimpression,  t.  III. 

(2)  Voir,  pour  cette  patente,  le  Mechamè's  Magazine, 
janv.  1869,  p.  3o  et  traduction  française,  in  Technologiste, 
n°  355,  avril   1869. 


A.  BULARD.    —   FIXATION   DE   L'INDIGO    PAR    VAPORISAGE 


79 


Chacun  chercha  et  l'indigo  fut  maltraité  pen- 
dant quelque  temps,  dans  les  laboratoires.  Ce 
mouvement  n'aura,  sans  doute,  pas  été  perdu  pour 
la  matière.  Quoi  qu'il  en  lut,  les  placeurs  ne  firent 
pas  d'affaires  et  cherchèrent  un  terrain  plus  facile 
à  exploiter.  Je  ne  sais  ce  qu'il  sera  advenu  avec 
d'autres  pays,  mais  j'apprends  que  V invention 
vient  d'être  patentée  en  Russie,  et  que  l'établisse- 
ment de  Schlusselbourg  s'est  rendu  acquéreur  de 
cette  patente.  Cet  établissement  est  sous  dépen- 
danceanglaise,cequi  peut,  jusqu'à  un  certain  point, 
expliquer  cette  préférence. 

Je  n'ai  pas,  ici,  à  discuter  la  brevetabilité  de 
l'invention  de  M.  Lightfoot,  mais  ce  que  j'en  ai 
dit  suffit  pour  faire  ressortir  que  ce  moyen  d'opé- 
rer, basé  sur  la  fabrication  du  bleu  solide,  présente 
les  inconvénients  de  tous  les  essais  déjà  faits  dans 
cette  voie,  et  enfin  ne  se  prête  pas  à  l'introduction 
des  extraits  de  garance. 

En  réfléchissant  aux  conditions  du  problème,  il 
m'est  venu  à  l'esprit  une  idée  dont  l'application  me 
parait  devoir,  sinon  le  résoudre  complètement,  du 
moins  approcher,  bien  près,  de  la  solution  et,  dans 
tous  les  cas,  offrir  à  l'emploi  de  l'indigo  un  mode 
de  fixation  que  je  crois  aussi  nouveau  qu'original. 
Actuellement,  ma  position  ne  me  permet  pas  de 
taire  les  essais  nécessaires  à  l'élucidation  et  à  la 
justification  complète  de  cette  idée.  C'est  à  grand 
peine  que  j'ai  pu  réaliser  une  petite  épreuve  que 
je  consigne  plus  bas,  mais  qui,  toute  minime 
qu'elle  est,  suffit  à  démontrer  qu'il  y  a  quelque 
chose.  Je  me  réserve,  aussitôt  que  je  serai  en  me- 
sure de  le  faire,  de  compléter  l'étude  de  tout  ce  que 
soulève  cette  intéressante  question,  mais  comme 
mon  idée  découle,  directement,  de  l'observation 
des  propriétés  de  l'indigo,  il  est  dans  les  choses 
possibles  qu'elle  vienne  aussi  à  l'esprit  de  quel- 
que autre  chercheur,  avant  que  j'ai  pu  me  trouver 
dans  les  conditions  à  en  poursuivre  l'application. 
En  prévision  de  cette  éventualité,  je  consigne  ici, 
dans  ce  papier  destiné  à  être  déposé  aux  archives 
de  la  Société  industrielle,  le  point  où  j'en  suis 
arrivé  et  la  date  de  ma  communication. 

Pour  que  l'indigo  se  prête  aux  exigences  du  pro- 
blème posé  ci-dessus,  c'est-à-dire  son  application 
simultanée  avec  les  mordants  ou,  même,  avec  les 
couleurs  à  l'extrait  de  garance,  il  faudrait  qu'il 
pût  être  dissous,  sans  altération,  puis  déposé  sur 
la  fibre  où,  abandonné  par  le  dissolvant,  il  se  com- 
porterait comme,  par  exemple,  une  couleur  d'ani- 
line en  dissolution.  Je  ne  sais  si  on  arrivera  à 
trouver  un  tel  dissolvant,  et,  dans  ce  cas,  je  doute 
qu'il  y  ait  teinture  de  la  libre;  par  contre,  je  crois 
que  la  cuve,  c'est-à-dire  la  dissolution  alcaline  de 
l'indigo  réduit,  restera,  encore  longtemps,  non  pas 
le  mode  unique,  mais  la  base  même  des  divers 
modes  qu'on  pourra  employer.  Seulement,  au 
lieu  d'en  rendre  l'action  uniforme  et  générale, 
comme  cela  a  lieu  pour  la  teinture,  on  s'efforcera 
de  trouver  des  circonstances  où  elle  pourra  être 
produite  à  volonté,  limitée,  et  en  un  mot  localisée. 
Le  bleu_/àfence' (1)  a  été  un   des  premiers  et,  en 

Pi  ksoz,  vol.  3. 


même  temps,  un  des  plus   remarquables  pas  faits 
dans  cette  voie. 

Parmi  les  agents  qui  peuvent  être  employés  vers 
le  but  indiqué,  c'est-à-dire  vers  la  localisation  des 
conditions  de  la  cuve  à  indigo,  j'ai  pensé  qu'il  en 
était  un  qui  se  présentait  avec  des  dispositions  très 
favorables.  Cet  agent  est  le  zinc  en  poudre.  On 
sait  que  ce  corps  décompose  l'eau,  à  la  tempéra- 
ture de  100°.  M.  L.  Durand  a  fondé,  sur  cette  pro- 
priété, son  élégant  procédé  d'enlevage  sur  couleurs 
d'aniline.  J'ai  pensé  qu'en  retournant  les  termes 
de  la  proposition,  on  arriverait  à  réaliser  les  con- 
ditions de  la  fixation  de  l'indigo  et  que,  probable- 
ment, ce  mode  serait  susceptible  de  se  combiner 
avec  les  fabrications  ordinaires. 

Pour  s'assurer,  d'abord,  du  fait  de  la  fixation  de 
l'indigo,  que  fallait-il  faire  ?  Ajouter  à  de  l'eau  de 
gomme,  de  l'indigo  pulvérisé,  du  zinc  en  poudre, 
rendre  la  préparation  légèrement  alcaline,  impri- 
mer, vaporiser  et  enfin  laver.  Si  l'hypothèse  était 
fondée,  à  la  place  imprimée,  le  tissu  devait  être 
teint  en  bleu.  Le  résultat  m'a  paru  confirmer  la 
proposition  et,  en  faisant  réserve  des  meilleures 
conditions  à  rechercher  pour  favoriser  la  réaction, 
on  peut  dire,  en  thèse  générale,  que  V indigo  peut 
être  appliqué,  par  voie  de  vaporisage,  en  le  mélan- 
geant avec  du  ^inc  en  poudre  et  rendant  la  pré- 
paration alcaline,  et  que,  dans  ce  cas,  la  colora- 
tion est  obtenue  aux  mêmes  conditions  que  celles 
réalisées  dans  la  cuve  à  indigo  ordinaire.  Sous 
l'influence  de  la  vapeur  d'eau,  le  zinc  s'oxyde  aux 
dépens  de  l'oxygène  de  cette  eau,  l'hydrogène  est 
mis  en  liberté,  l'indigo  se  réduit,  se  dissout  à  la 
faveur  de  l'alcanité  du  milieu,  et  le  tissu  dans  les 
fibres  duquel  s'opère  cette  série  de  réactions  se 
trouve,  ainsi,  placé  dans  d'excellentes  conditions 
de  teinture. 

Voici  les  détails  du  petit  essai  élémentaire  que 
j'ai  pu  réaliser  et  qui  a  produit  l'échantillon  ci- 
joint.  La  bande  de  calicot  porte  8  impressions, 
réalisées  avec  un  bouchon. 

N"  1.  —  Mélange,  non  pesé,  mais  approximatit 
(vu  ni  poids  ni  mesures  à  la  disposition),  composé 
de:  iogrammes  indigo  pulvérisé  ;  10  à  i5  gram- 
mes zinc  en  poudre  ;  i5o  à  200  centimètres  cubes 
eau  dégomme  claire;  5  à  10  grammes  carbonate 
de  soude  cristallisé. 

N"  2.  —  1  partie  de  N"  1  ;  1  partie  d'eau  de 
gomme. 

N°  3.  —  1  partie  de  N°  2  ;  2  parties  d'eau  de 
gomme. 

N"  4.  —  1  partie  de  N"  3  ;  2  parties  d'eau  de 
gomme. 

N°  5.  —  1  partie  de  N"  4;  2  parties  d'eau  de 
gomme. 

Nu  6.  —  Comme  le  N"  3,  mais  avec  addition  d'un 
peu  d'ammoniaque. 

N"  7.  —  Comme  le  N"  3  avec  addition  de  chlo- 
rure ammonique. 

N°  cS.  —  Comme  le  N"  7  mais  avec  addition  d'un 
peu  d'ammoniaque. 

Ces  taches  ont  été  imprimées  sur  calicot  apprêté 
pour  blanc.  L'indigo  était  de  qualité  très  intérieure. 


8o 


NOUVELLES  COLLEURS 


La  bande  imprimée,  séchée,  a  été  soumise  une 
heure  au  vaporisage  ordinaire  pour  laine,  et  ensuite 
lavée  en  eau  froide. 

En  examinant  cet  échantillon,  on  remarque  que 
le  meilleur  résultat  est  le  N°  3.  On  a  lieu  aussi 
d'être  frappé  de  la  coloration  verte  et  jaune  de 
quelques  autres. 

Au  moment  où  j'écris  ces  lignes,  voilà  le  point 
où  j'en  suis  arrivé  et.  je  le  répète,  les  circonstances 
ne  me  permettent  pas  de  continuer  les  éludes  né- 
cessaires pour  aller  plus  loin.  Parmi  les  cnoses  à 
rechercher  dans  le  but  de  trouver  les  meilleures 
conditions,  il  y  aurait  à  étudier  : 

i*  L'état  de  l'indigo;  voir  si  l'indigo,  précipité 
dans  la  cuve,  mais  réoxydé,  ne  conviendrait  pas 
mieux  que  l'indigo  broyé  à  sec  :  si  le  broyage  avec 
le  zinc  et  une  matière  alcaline,  sous  leau,  ou  sans 
matière  alcaline,  ne  prédisposerait  pas  et  ne  per- 
mettrait pas  une  diminution  du  temps  de  vapori- 
sage ; 

2°  La  nature  de  l'alcali  à  employer,  soit  caus- 
tique, soit  carbonate  : 

3    L'action  des  variations  dans  les  quantités:   en 

voit,  en  effet,  dans  l'essai,  que  le  N   3.  qui  contient 

moins  de  matière  que  le  N     i.   en  a.  cependant, 

fixé  davantage  : 

4"  L'action   que  le  temps  peut  exercer  sur  de 


pareils  mélanges,  si  la  couleur  se  conserve,  etc.: 

5°  L'influence  de  divers  corps  comme  le  chlo- 
rure ammonique.  par  exemple,  qui  favorise  la  réac- 
lion  du  zinc  sur  la  vapeur  d'eau  .  capables  d'acti- 
ver ou  de  régulariser  la  marche  de  la  réaction  : 

ii   Les  conditions  de  vaporisage; 

7"  Enfin,  et  je  pourrais  en  ajouter  encore,  voir 
quels  composés  plombifères  on  pourrait  faire  par- 
ticiper à  la  réaction,  dans  le  but  d'obtenir  le  vert 
par  un  chromatage  ultérieur. 

Ce  n'est  pas.  encore,  le  moment  de  discuter  si 
cette  application  de  l'indigo  serait  susceptible  de 
se  combiner  avec  les  autres  fabrications  ordinaires  ; 
cependant,  on  peut,  à  priori,  croire  qu'elle  ne  pré- 
senterait pas  de  difficultés  sérieuses  pour  s'allier  à 
celles  réalisées  par  les  extraits  de  garance,  ou  par 
l'albumine,  obtenues  comme  elle  par  vaporisage. 
Le  noir  d'aniline  pourrait  y  être  associé,  avec 
quelques  précautions:  quant  à  la  fabrication  basée 
sur  l'emploi  des  mordants,  je  ne  me  dissimule 
pas  qu'elle  présente,  à  ce  sujet,  un  peu  plus  de 
difficultés,  mais  je  ne  crois  pas  ces  difficultés  in- 
surmontables et  j'ai,  au  contraire,  l'espoir  qu'une 
lois  cette  application  bien  régularisée,  on  trouvera, 
facilement,  le  moyen  de  les  vaincre. 

Moscou,  ig  juin-i"  juillet  i86g. 


NOUVELLES  COULEURS 


Jaune  au  soufre  extra  iAct.  Gesell. 
fur  Anilinfabrik.  Berlin  . 

Ech.  n"  33.) 

Ce  colorant  soufré  est  très  soluble,  et  il  égalise 
bien.  Sa  nuance  est  plus  vive,  plus  pure  et  moins 
rouge  que  celle  de  l'ancienne  marque  II. 

Comme  propriétés,  il  faut  noter  sa  bonne  soli- 
dité au  lavage,  ainsi  qu'à  la  lumière,  aux  acides,  à 
la  chaleur  et  à  l'air.  Sa  résistance  au  chlore  est 
modérée. 

Le  procédé  d'application  est  celui  des  couleurs 
de  ce  genre. 

Jaune  foulon  G  A  (.4  c/.  Gesell.  fur  Anilinfabrik. 
Berlin  . 

{Ech.  n°  34. 

La  caractéristique  de  ce  nouveau  jaune,  est  de 
fournir,  sur  bain  faiblement  acidulé  à  1  acide  acé- 
tique, un  jaune  pur  et  vif,  très  solide  au  lavage  et  à 
la  lumière, et  solide  aussi  au  foulon  léger.  Cette  soli- 
dité peut  encore  être  augmentée  par  un  traitement 
au  bichromate  de  potasse:  mais  alors  on  ternit  la 
nuance. 

Toutefois,  cet  inconvénient  est  atténué  quand 
on  emploie  le  jaune  foulon  GA  non  plus  seul,  mais 
en  combinaisonavec  d'autres  colorants  au  chrome. 

Le  jaune  foulon  GA  tire  aussi  sur  bain  neutre 
au  sulfate  de  soude,  et  il  ne  colore  pas  les  libres 
végétales  :  on  peut  donc  l'employer  dans  la  tein- 


ture de  la  mi-laine,  avec  ou  sans  effets  de  blanc. 
Pour  teindre,  on  montera  le  bain  avec. 


Sulfate  de  soude  cristallisé 
Acide  acétique  à  3o  p.  100  . 


10  p.  100 

3      — 


On  entre  à  5o"  C,  monte  en  30-45  minutes  à 
l'ébullition.  on  y  reste  3o  minutes  ;  ajoute 

Acide  acétique 2  p.  100 

et  fait  encore  bouillir3o  minutes.  Le  bain  s'épuise. 
Éviter  la  présence  du  fer,  du  fer  et  du  plomb  qui 
ont  une  action  fâcheuse  sur  la  nuance. 


Rhodamine  CG  et  CG  extra,  CGO  et  CGD  extra 
Farbw.  v.  Meister.  Lucius  §  Brùning  . 

Ech.  n-  35  et  36. 

Ces  nouvelles  marques  ont  une  nuance  plus  jau- 
nâtre que  celle  de  l'ancienne  rhodamine  4C.  Les 
qualités  de  ces  colorants  comme  solidité  au  lavage, 
au  savon,  à  la  lumière  et  au  chlore  sont  suffisam- 
ment bonnespour  les  exigences  de  l'impression,  et 
en  tout  cas  les  font  préférer  à  l'éosine  et  à  ses 
dérivés. 

Comme  ces  rhodamines  résistent  très  bien  aux 
réducteurs,  elles  sont  employables  pour  les  réser- 
ves colorées  (voir  échantillon  n"  36).  Les  ron- 
geants oxydants  (chioratej  les  détruisent,  et  le 
blanc  n'est  pas  bon. 

Pour  teindre  les  filés,  on  mordance  ceux-ci  avec 
5  p.    100  tannin  et  25  p.    100  émétique.  et  teint  à 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES     QUI     s'y     RATTACHEN1 


Tuuf.  XII.  —  N"  135 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N"  4 


!"  Mars  1908. 


« •    ...         i,v.    j  o  r.      .  dï.    j ;.,»  o  n  „„.,..,   r  il  ,  N"  36.  —  Rhodamine   6  UD  extra,   t-nluvage    sur  grenat 

N°35.  —  Rhodaniin  6  G  et  Rhodamine  6  G  extra  [M.].  /-naphtvlamine. 


N«  37.  -  Écarlate  solide  diamine  GG  (î  r.  0  0)  [C .].  N    38.  —  Ecarlate  solide  diamine  4  BN  (2,50/0)  [G'.]. 


N'  39.  —  Écarlate  solide  diamine  6  BS   2,50  0     C.].  N°  <"■  —  Écarlate  solide  diamine  8  BN  (2,50/0)[C. 


N'  41).  —  Violet  triazol  BN    0 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES     OUI     S'Y     RATTACHENT 


Tome  XII.  —  N°  135 


CARTE  D  ÉCHANTILLONS  N°  5 


1er  Mars  1908. 


N"  55.  —  Indocyanine  2  RF  (i.5  0/0)  [A.]. 


.\°  56.  —  Noir  thiopène  M  liquide  [M. 


NOUVELLES  COLLEURS 


Si 


60°  C.  avec  o,8  p.  100  colorant  extra  ou  4  p.  100 
colorant  ordinaire,  pour  des  teintes  très  vives.  On 
diminuera  pour  les  teintes  moins  vives  et  les 
oses. 

Pour  l'impression,  voici  un  type  de  formule 
qui  a  servi  à  faire  l'échantillon  n"  35. 

Le  tissu  blanchi  a  été  vaporisé,  une  heure,  sans 
pression  ;  passé  une  minute,  à  60"  C  dans  un 
bain  à  5  grammes  d'émétique  par  litre,  rincé, 
savonné  10  minutes  à  60"  C.  dans  un  bain  à 
5  grammes  de  savon  de  Marseille  par  litre,  rincé 
et  séché. 

Rouge  : 

i5  gr.  rliodamine  (3  G  extra. 
70  —  acide  acétique  6-  B. 
l58  —  eau. 

20  —  acétine. 
63o  —  épaississant  St.  T. 

3o  —  glycérine. 
2  —  acide  tartique. 

75  —  tannin  acétique  1  :  1 


1  kgr. 


Rose  : 


5  gr.  rliodamine  6  G. 
70  —  acide  acétique  b°  B. 
173  —  eau. 
20  —  acétine. 
690  —  épaississant  St.  T. 
3o  —  glycérine. 
2  —  acide  tartrique. 
io  —  tannin  acétique  1  :  t. 


1  kgr. 

Èpaissisant  St.  T.  : 
1.200  gr.  amidon   de  blé. 
6.400  ce.  eau. 

1.800  gr.  adragante  60:  1000. 

800  —  acide  acétique  8°  B. 

Faire  bouillir  un  quart  d'heure. 

Quant  à  l'échantillon  n°  3y,  il  a  été  imprimé 
sur  tissu  teint  en  grenat  d'a-naphtylamine,  vapo- 
risé 3  minutes  à  1020  C.  au  Mather-Platt  dans  une 
atmosphère  de  vapeur  sans  air,  fixé  en  émé- 
tique,  rincé  et  savonné  légèrement  comme  d'habi- 
tude. 

Teinture  de  grenat  : 

19,2  gr.  sel  d'ot-n'aphtylamine  par  litre 
sur  tissu  préparé  avec 
25  gr.  (5-naphtoI  par  litre. 

Blanc  NF  2  5o  : 

l  25ogr.  hydrosulfite  NF  conc. 
(  25o  —  gomme  i  :  1. 
436  —  épaississant  W.  T. 
5o —  anthraquinone  en  pâte. 
14  —  soude  caustique  40"  B. 
1  kgr. 

Rose  NF  12  5  : 

10  gr.  rliodamine  G  GD  extra. 

3o  —  glycérine. 

5o  —  alcool. 
220  —  eau. 

340  —  épaississant  \VT. 

<>o  —  acide  phénique. 

40  —  tannin  aqueux  i  :  i 
i   t25  —  hydrosullite  NF  conc. 
)   125  —  gomme  t  :  i 


1  kgr. 


ÉCARLATES  SOLIDES    DIAMINE  GG,  CBS,  4  BN,  8  BN. 

(Cassella  et  Manufacture  Lyonnaise) 

(Ech.  n09  37  à  40.) 

Les  écarlates  solides  diamine  sont  bien  connus 
des  teinturiers;  les  nouvelles  marques  lancées 
récemment  dans  le  commerce  procèdent  des  an- 
ciennes comme  propriétés  générales;  toutefois  leur 
nuance  est  plus  vive  et  ils  montent  plus  facilement 
sur  la  fibre.  Leur  emploi  est  recommandé  pour  la 
production  de  teintes  solides  à  la  transpiration  et 
aux  acides  sur  coton  en  fils  ou  en  pièces.  Comme 
ils  teignent  très  peu  la  laine  et  la  soie,  ils  permet- 
tent d'obtenir  facilement  des  effets  bicolores. 

Les  nuances  aux  écarlates  se  rongent  très  bien 
par  les  hydrosulfites. 

Quant  au  procédé  d'application,  c'est  celui  très 
connu  et  très  simple  des  couleurs  diamine. 

Verts    dianile  BBN,    BN,  et   GN    (Farbw.    v. 
Meister,  Luc i us  §  Briïning). 

(Ech.  n°s  41  et  42.) 

La  nuance  de  ces  nouveaux  verts  est  plus  pure 
que  celle  des  anciennes  marques  ;  de  plus,  comme 
ils  sont  particulièrement  solubles,  ils  conviennent 
parfaitement  à  la  teinture  sur  appareils  mécani- 
ques. 

La  nuance  du  vert  BN  se  rapproche  de  celle  de 
l'ancien  vert  B  ;  la  nuance  du  vert  BBN  est  plus 
bleuâtre,  mais  plus  pure;  la  nuance  du  vert  GN 
est  plus  jaunâtre  et  plus  pure  que  celle  de  l'ancien 
vert  G. 

Le  mode  d'application  est  celui  des  colorants 
substantifs. 

En  impression,  on  aura  recours  au  vert  BBN, 
qui  se  laisse  mieux  ronger  avec  un  blanc  plus  pur 
que  les  deux  autres  verts. 

Bronze  thiogène  G  (Farbw.  v.  Meister, 
Lucius  1,-  Briïning). 

(Ech.  ir  45.) 

Ce  colorant  soufré  vient  s'ajouter  à  la  gamme 
des  couleurs  thiogène,  en  permettant  d'obtenir  les 
nuances  mode,  soit  par  son  emploi  seul,  soit  en 
combinaison  avec  les  colorants  de  même  nature. 
Son  mode  d'application  est  celui  des  colorants  au 
soufre. 

Brun  anthracène  chromate  3  G  (Cassella 

et  Manufacture  Lyonnaise). 

(Ech.  n"  46.) 

Voir  R.  G.  M.  C.  n  134  du  1er  février  1908, 
p.  53. 

Bleu  triazol  RR.  —  Violet  triazol  BN.  —  Ver  i 
triazol  G  Chem.  fab.  Griesheim-Elecklron. 
w.  Oehler  . 

(Ech.  iv3  43,  44.  47. 
Ce  sont  des  colorants  substantifs  qui   teignent 


82 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


d'après  les  procédés  en  usage  pour  ces  couleurs. 
Toutefois,  le  vert  se  teint  mieux  sans  soude  sur 
bain  de  sulfate  de  soude  (10  à  20  p.  100).  II  résulte 
de  cela  que  ce  vert  teint  aussi  la  laine  en  nuances 
solides  au  foulon  et  à  l'acide  sulfureux. 

Ces  trois  colorants  ne  sont  pas  diazotables. 
Leurs  qualités  sont  celles  des  bons  substantifs. 
Pour  le  bleu  et  le  violet,  un  traitement  au  sulfate 
de  cuivre  augmente  leur  solidité  à  la  lumière. 
Pour  le  vert,  le  fluorure  de  chrome  augmente  la 
solidité  au  lavage. 

Le  zinc  bisulfite  ronge  en  blanc  les  trois  colo- 
rants. 

Cyanine  acide  B,  BF,  BD,  G  et  GD  (.4c/.  Gesell. 
fur  Anilinfabrik.  Berlin). 

(Ech.  n"s  48  à  52.) 

Voir  R.  G.  M.  C,  n°  1 33  du  rr  janvier  1908, 

n"  23. 

Bleus  Bengale  diamine  G  et  R  (Cassella 
et  Manufacture  Lyonnaise). 

{Ech.  n"s  53  et  54.) 

Les  bleus  Bengale  diamine  appartiennent  au 
groupe  des  bleus  diaminéral,  et  sont  indiqués,  soit 
pour  les  nuances  directes,  soit  pour  les  nuances 
traitées  au  sulfate  de  cuivre  et  bichromate. 

La  grande  affinité  de  ces  bleus  pour  le  coton 
permet  d'obtenir,  avec  eux,  des  teintes  foncées  sur 
coton,  sous  toutes  ses  formes  (bourre,  fils,  pièces). 

En  teignant  sur  bain  neutre  de  sulfate  de  soude, 
la  laine  et  le  coton  se  teignent  uniformément  sur- 
tout avec  le  bleu  G. 

Indocyanine  2  RF  (Act.  Gesell.fùr.  Anilin- 
fabrik. Berlin). 

(Ech.  n"  55.) 

L'indocyanine  2  RF  est  présentée  comme  produit 
meilleur  marché  que  l'ancienne  marque  2  R  et 
d'une  nuance  un  peu  plus  vive. 

L'indocyanine  2  RF  teint  déjà  la  laine  sans  au- 
cune addition  au  bain. 

Pour  éviter  les  effets  fâcheux  d'une  eau  calcaire 
sur  la  laine  et  pour  épuiser  convenablement  le  co- 
lorant, surtout  dans  les  nuances  foncées,  il  esttou- 
tefois  bon  d'ajouter  au  bain  : 

i5  p.  100  d'acétate  d'ammoniaque  liquide  à3o 
p.  100  obtenu  en  neutralisant  :  i3  litres  d'acétique 
(à  3o  p.  100)  par  5  litres  d'ammoniaque  (à  25 
p.  100);  on  a  18  litres  d'une  solution  à  3o  p.  100 
environ  d'acétate  d'ammoniaque.  Il  est  bon  d'ajou- 
ter suffisamment  ^d'ammoniaque  pour  qu'on  en 
sente  légèrement  l'odeur. 

ou  5  p.  100  de  sulfate  d'ammoniaque  cristallisé 
neutre,  au  besoin  on  y  ajoutera  un  peu  d'ammo- 
niaque pour  que  le  bain  dégage  une  faible  odeur. 

On  fait  bouillir.  L'eau  très  calcaire  se  neutralise 
plus  économiquement   avec    i-3    p.    100   d'acide 


acétique,  en  évitant  un  excès.  On  ajoute  le  colo- 
rant dissous  préalablement  dans  l'eau  bouillante, 
fait  bouillir  de  nouveau,  puis  arrête  la  vapeur  pour 
entrer  la  laine.  On  porte  à  l'ébullition  que  l'on 
maintient  tout  le  temps  de  l'opération,  car  à  une 
température  inférieure,  l'indocyanine  2  RF  tire 
assez  difficilement. 

Le  bain  ne  s'épuise  pas  complètement  ;  il  reste 
environ  10  p.  100  du  colorant  employé,  de  sorte 
qu'il  est  avantageux  de  le  conserver  pour  les  opé- 
rations suivantes,  on  y  ajoute  la  moitié  des  quan- 
tités de  sulfate  ou  d'oxalate  d'ammoniaque  indi- 
quées ci-dessus.  Si  le  bain  ne  doit  pas  resservir. 
on  le  refroidit  brusquement  vers  la  fin  de  l'opéra- 
tion en  y  versant  de  l'eau  froide  et  y  ajoute  2  à 
3  p.  ioo  d'acide  acétique  (à  3o  p.  100)  bien  dilué. 

La  propreté  parfaite  du  tissu  est  un  des  points 
les  plus  importants  pour  l'unisson  de  la  nuance. 
Si  l'on  n'est  pas  sûr  que  la  marchandise  soit  abso- 
lument irréprochable,  il  est  bon  de  passer  les  pièces 
dans  un  bain  de  1  p.  100  de  bichromate  de  potasse 
et  un  demi  p.  100  d'acide  sulfurique.  On  lave  bien 
et  teint  alors  avec  addition  de  10  p.  100  environ 
de  sulfate  de  soude. 

Pour  nuancer  l'indocyanine  2  RF,  on  peut  em- 
ployer tous  les  colorants  qui  tirent  sur  bain  neutre 
ou  légèrement  acide. 

La  solidité  à  la  lumière,  à  l'air,  aux  alcalis,  au 
décatissage  et  au  repassage  est  très  bonne.  La 
nuance  résiste  bien  au  frottement  et  à  la  transpi- 
ration. Au  carbonisage,  elle  rougit  sensiblement 
mais  revient  au  ton  primitif  en  neutralisant. 

Noir  thiogène  M  liquide  (Farbiv.  v.  Meister, 
Lucius  ii  Brùning). 
(Ech.  n"  56.) 
Voir/?.  G.  M.  C,  1906,  p.  261. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  Chimie. 
MULHOUSE.  —  Séance  du  8  janvier  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  et  demie. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire,  Emilio 
Nœlting,  Alph.  Brand,  Ad.  Feer,  Martin  Battegay, 
Léon  Bloch,  Ch.Weiss,  Félix  Weber,  Henri  Grosheintz, 
Aug.  Thierry-Mieg,  Félix  Binder,  Georges  Wyss, 
Georges  Jsglé,  Camille  Schœn,  Ferd.  Oswald  ;  total  : 
1  5  membres. 

M.  Edm.  Bourcart,  chimiste  aux  fabriques  de  pro- 
duits chimiques  de  Thann  et  de  Mulhouse,  assiste  à  la 
séance. 

Le  secrétaire  fait  part  au  comité  de  la  mort  de 
M.  Charles  Brandt  : 

Messieurs, 

La  mort  vient  de  nous  enlever  un  collègue  auquel 
nous  étions  très  attachés.  Les  membres  du  comité  qui 
l'ont  connu  et  qui  ont  été  à  même  d'apprécier  les  qua- 
lités éminentes  de  cet  homme  de  bien  en  sont  très  dou- 
loureusement impressionnés. 

Ancien  chef  de   la   partie  technique    dans  la   maison 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


S  5 


Franck  et  Bœringer,  il  entra  en  1878  dans  la  maison 
Leitenberger,  à  Cosmanos,  qu'il  dirigea,  on  sait  avec 
quel  talent,  pendant  de  longues  années  et  jusqu'au 
moment  OÙ  il  se  décida  a  prendre  sa  retraite.  Il  revint 
à  Mulhouse  en  19OÏ,  pour  y  finir  ses  jours,  et  nous 
eûmes  le  plaisii  de  le  voii  reprendre  paria  nos  travaux. 
Entré  au  comité  de  chimie  en  1868,  il  se  signala  au 
le  de  l'indienne  par  d'importants  travaux,  que  nos 
Bulletins  ont  recueillis.  Nous  lui  devons  des  notes  et 
mémoires  sur  un  grand  nombre  de  sujets  intéressants. 

Le  comité  de  chimie  tout  entier  prend  part  au  deuil 
de  la  famille  de  M.  Brandt  et  lui  adresse  l'expression  de 
ses  plus  profonds  regrets. 

La  séance  est  levée  en  signe  de  deuil. 

La  séance  est  rouverte  à  6  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté,  après  la  rectification  mentionnée  en  tête  du 
sommaire. 

1.  Priante  des  découvertes,  l'oint  de  rue  du  comité. 
—  Le  secrétaire  entrelient  le  comité  de  la  nécessité, 
souvent  éprouvée,  d'une  règle  dans  l'attribution  des 
priorités. 

M.  Félix  YVehcr  est  d'avis  que  les  livres  de  fabrica- 
tion et  les  déclarations  de  tiers  doivent  faire  foi  du  mo- 
ment où  les  tribunaux  admettent  ce  genre  de  témoi- 
gnages. 

Le  secrétaire  fait  observer  qu'une  réclamation  de 
priorité  peut  avoir  pour  base  : 

1"  l'n  pli  cacheté  ou  une  publication  sous  forme 
d'article  de  journal  ou  de  travail  original  antérieurs. 

2"  La  production  de  cahiers  de  fabrication  ou  bien 
des  déclarations  provenant  d'intéressés  ou  de  tiers. 

Le  deuxième  cas  peut  être  admis  par  les  tribunaux 
qui  possèdent,  pour  s'éclairer,  des  moyens  d'investi- 
gation tels  que  :  enquêtes  judiciaires,  comparutions  de 
témoins,  imposition  de  serment. 

Rien  de  pareil  n'est  au  pouvoir  du  comité  de  chimie 
qui  se  trouve  complètement  désarmé.  Il  ne  saurait  donc 
assumer  la  responsabilité  de  déclarations  qu'il  n'est 
pas  en  mesure  de  contrôler. 

Kn  conséquence,  le  comité,  à  la  presque  unanimité 
des  membres  présents,  considère  qu'en  matière  de  prio- 
rité il  ne  peut  tenir  compte  que  des  plis  cachetés  et  des 
publications  ;  que  la  responsabilité  de  ces  déclarations 
de  tiers  ou  d'intéressés,  quelle  que  puisse  être  l'évi- 
dence de  leur  sincérité  et  des  preuves  apportées,  doit 
leur  être  laissée. 

2.  Réserre  blanche  sous  bleu  et  violet  ali^arine  va- 
peur :  action  favorable  d'une  préparation  des  tissus  en 
chlorate  de  potasse  avant  l'impression,  pour  amélio- 
rer le  blanc.  Pli  cacheté  Léon  Bloch,  n"  q;5,  du  3  juil- 
let 1  S, ,G.  Rapport  de  M.  Henri  Grosheintz.  —  L'ou- 
verture du  pli  cacheté  de  M.  Léon  Bloch  a  donné  lieu  à 
une  réclamation  de  priorité  de  M.  Pokorny  en  faveur 
de  M.  Schmidlin,  qui  aurait  appliqué  à  la  fabrication 
des  violets  le  plaquagcen  chlorate  de  potasse  vers  1 883. 

Le  rapporteur  fait  observer  que  le  plaquage  en  chlo- 
rate de  potasse  a  été  établi  par  Al.  Bloch,  dans  le  but 
d'améliorer  le  blanc  dans  l'article  réserve  sous  violet  et 
bleu  d'alizarine.  Celte  préparation  a  eu  l'heureux  effet 
de  virer  a  un  violet  rougeâtre  très  goûté  par  la  clien- 
tèle, la  nuance  normale  du  violet  d'alizarine. 

1  'auteur  a  donc  obtenu  deux  effets  : 
i"  Un  blanc  plus  pur; 

2  l   ne  nuance  particulière  du  violet. 

La  réclamation  de  M.  Pokorny  ne  porte  que  sur  ce 
dernier  point,  c'est-à-dire  sur  une  partie  de  l'applica- 
tion de  M.   B 

M.  Henri  Grosheintz,  n'ayant  trouvé  dans  la  littéra- 
ture   chimique     aucune     antériorité    au    procède      de 


M.  Bloch,  demande  au  comité  l'impression  du  pli  ca- 
cheté et  de  son  rapport,  suivi  des  lettres  de  MM.  Po- 
korny, Pick,  Kxebelen  et  Schmidlin,  dont  le  but  est 
d'établir  la  priorité  de  ce  dernier  dans  l'application  des 
violets  d'alizarine  sur  tissu  mordancé  au  chlorate,  ap- 
plication faite  dès  l'année  1 885.  —  D'autre  part,  M.  Bloch 
a  communiqué  au  comité  une  lettre  de  son  successeur 
à  Guntramsdorf,  M.  Zeidler,  qui  déclare  que  le  pro- 
cédé  en  question,  d'après  ses  souvenirs  et  d'après  les 
recherches  qu'il  a  faites  dans  les  cahiers  de  fabrication 
de  la  maison,  aurait  été  établi,  en  1892,   par   M.  Bloch. 

3.  Mordants  d'alumine  de  fer  et  de  chrome.  Effet  de 
leur  déshydratation  par  un  chauffage  dans  l'eau  sous 
pression.  —  M.  Félix  Binder  soumet  au  comité  un 
travail  d'où  il  résulte  que  ces  mordants,  soumis  à  l'ac- 
tion de  l'eau  à  5  atmosphères  de  pression,  à  la  tempé- 
rature de  i52",  pendant  une  durée  variable  d'un  quart 
d'heure  à  une  heure,  ne  sont  plus  susceptibles  d'attirer 
les  matières  colorantes  en  teinture.  L'impression  de 
cette  note  est  votée. 

4.  Enlevage  au  chloratc-prussiate  additionné  de 
dia^o-para  ou  méta-nilroorthoanisidine  ou  d'autres 
dia^o,  sur  indigo  ou  autres  colorants.  Pli  cacheté 
n°  1781  du  11  novembre  1907.  —  MM.Edm.  Bourcart 
et  Alph.  Brand  ont  constaté  qu'on  peut  incorporer  ces 
diazo  à  une  couleur  enlevage  chlorate-prussiate,  à  con- 
dition que  cette  dernière  ait  séjourné  quelque  temps 
ou  qu'elle  ait  été  chauffée  à  6o°  environ.  Une  couleur 
fraîche  décomposerait  instantanément  des  diazo.  Ce 
fait  permet  de  ronger  un  certain  nombre  de  matières 
colorantes  avec  production  d'un  enlevage  rouge  de 
/>nitro-o-anisidine,  après  passage  en  naphtolate  de 
soude.  On  peut  remplacer  ce  diazo  par  d'autres. 

L'examen  de  ce  pli  est  renvoyé  à  Al.  Battegay,  ainsi 
qu'un  travail  plus  complet  adressé  par  M.  F.dm.  Bour- 
cart à  la  Société  industrielle  sur  le  même  sujet. 

5.  Réserves  et  conversions  colorées  sous  couleurs  dia- 
joignes.  Pli  cacheté  Pluzanski,  n°  919  du  19  oc- 
tobre 1896.  —  M.  Oscar  Alliston  donne  lecture  de  son 
rapport  sur  le  pli  cacheté  de  M.  Pluzanski,  dont  il  de- 
mande l'impression  suivie  de  son  rapport.    —   Adopté. 

6.  A  l'unanimité,  le  comité  demande  à  la  Société  in- 
dustrielle de  nommer  M.  Joseph  Dépierre  membre  cor- 
respondant avec  Bulletin. 

7.  Conversions.  Pli  cacheté  Pokorny  n°  i6o3,  du 
14  février  1906.  Rapport  de  M.  Lau.  —  Conformément 
aux  conclusions  du  rapporteur,  le  comité  vote  l'impres- 
sion du  pli  et  du  rapport. 

8.  Die  Technologie  der  Appretur  par^l.  Ganswindt: 
rapport  de  Al.  Feer.  —  Al.  Feer  présente  un  rapport 
très  détaillé  sur  cet  ouvrage,  et  dont  nous  extrayons 
les  principaux  passages  : 

«  Cet  ouvrage  remarquable  traite  de  l'apprêt  et  des 
traitements  auxiliaires  des  filés  et  des  tissus  soie,  laine, 
lin,  coton  et  mixtes.  —  Il  est  divisé  en  deux  parties, 
partie  mécanique  et  partie  chimique,  division  qui  nous 
parait  discutable. 

«  L'auteur  aborde  premièrement  la  question  du  trai- 
tement des  différents  filés,  puis  de  l'apprêt  des  tissus 
laine,  en  insistant  sur  le  foulonnage  et  la  presse 
chaude,  passe  ensuite  au  finissage  des  principaux 
tissus  de  lame  et  à  l'apprêt  des  tissus  mixtes  avec  le 
crabbing.  Au  chapitre  des  tissus  de  coton,  nous  trou- 
vons  le  flambage  sur  plaque  et  au  gaz,  mais  regret- 
tons l'omission  de  la  machine  F.  Binder,  puis  les 
différentes  chaudières  à  préparer  les  apprêts,  et  les 
traitements  des  apprêts  principaux.  La  partie  sui- 
vante :  machines  à  appliquer  l'apprêt  sur  le  tissu  et 
à  sécher,  est  incomplète,  les  machines  allemandes 
étant  seules   représentées  ;   de  plus,  quoi   qu'en   pense 


«4 


REVUE  DES  JOURNAL  X 


l'auteur,  le   séchage  à  l'étendage  est  encore  employé 
pour  les  blancs. 

«  Dans  son  chapitre  très  complet  sur  les  calandres, 
l'auteur  affirme  que  la  Mangle  n'est  emplovée  que  dans 
l'industrie  du  lin:  l'usage  s'en  étend  pourtant  aux  ar- 
ticles coton  imitant  le  lin,  qui  ne  pourraient  s'en  pas- 
ser. —  Les  dernières  cent  pages  traitent  de  la  partie 
chimique:  charge  de  la  soie,  chlorage  de  la  laine, 
mercerisage  du  coton.  Ici  aussi  une  omission  nous 
parait  regrettable,  celle  de  la  machine  Kieinewefers,  la 
plus  ingénieuse  de  toutes  les   machines  à  merceriser. 


Le  livre  se  termine  par  une  collection  d'apprêts  usuels 
et  spéciaux:  imperméable,  ininflammable,  cuir  artifi- 
ciel, etc. 

«  L'auteur  de  ce  livre  très  complet  et  documenté  est 
professeur  à  l'Ecole  polytechnique  d'Aix-la-Chapelle  : 
son  nom,  très  connu  en  Allemagne  est  celui  d'un  véri- 
table savant,  qui  ne  craint  pas  de  rompre  avec  la  tra- 
dition pour  rejeter  tout  un  bagage  de  vieilles  recettes  ; 
son  livre  si  instructif  trouvera  sa  place  dans  toutes  les 
bibliothèques  de  fabriques  ou  d'écoles.  » 

La  séance  est  levée  à  7  heures. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


MATIÈRES  COLORANTES 

MUREX  BRAXDARIS  Colorant  de  la  pourpre 
antique  dans  le),  par  M.  P.  FRIEDLAEXDER 

nastsh.  Chem.,  1907.  p.  091). 

Le  colorant  est  extrait  du  Murex  brandaris  par  diges- 
tion avec  de  l'acide  chlorhydrique  étendu  de  son  poids 
d'eau,  au  bain-marie.  jusqu'à  dessiccation.  On  lave  à 
l'eau  chaude,  à  l'alcool,  à  I'éther  et  dissout  dans  le 
nitrobenzène.  d'où  se  séparent  des  cristaux  à  reflet  cui- 
vré. Ils  sont  insolubles  dans  les  dissolvants  ordinaires, 
mais  se  dissolvent  facilement  dans  les  hydrocarbures  à 
point  d'ébullition  élevé.  la  quinoléine,  le  phénol  et 
l'aniline,  avec  une  coloration  violet  bleu.  Le  corps  res- 
semble à  l'indigo,  mais  est  plus  insoluble  que  lui  :  il 
ne  se  dissout  que  faiblement  à  froid  dans  l'acide  sulfu- 
rique  concentré,  en  donnant  une  coloration  violet 
rouge,  qui,  si  l'on  chauffe  doucement,  passe  au  violet 
brunâtre.  L'addition  d'eau  à  la  solution  donne  un  préci- 
pité violet  rouge,  probablement  du  corps  primitif.  Avec 
l'acide  sulfurique  fumant  il  y  a  sulfonation  :  la  liqueur 
se  colore  en  bleu,  et  par  le  repos,  il  se  sépare  des  flocons 
violet  rouge.  Le  colorant  se  comporte  comme  l'indigo 
avec  les  réducteurs  alcalins,  et  donne  une  cuve  jaune 
pâle,  qui,  au  contact  de  l'air,  laisse  déposer  des  flocons 
violet  rouge  du  colorant.  La  quantité  de  colorant  ob- 
tenu, i5  centigrammes,  était  trop  faible  pour  permettre 
une  analyse  et  des  essais  de  teinture,  mais  on  a  pu 
constater  qu'il  renferme  de  l'azote  et  pas  de  soufre. 

Le  colorant  n'est  donc  pas  de  la  famille  du  rouge 
de  thioindigo,  qui  est  caractérisé  par  la  présence  du 
soufre  au  lieu  du  groupe  XH  de  l'indigo. 


OXYDATION"  DES  PHEXOLISATIXES.  par  MM. 
C.  E1EBERMAXX  et  X.  DAXAILA {Berl.  Ber 

p.  3588). 

Quand  on  oxyde  la  phénolisatine  avec  le  ferricya- 
nure  de  potassium  et  un  alcali  caustique,  il  se  forme 
de  l'o-aminoaurine,  que  les  auteurs  désignent  sous  le 
nom  de  rouge  d'isatine  : 


»»<Z>< 


•C6H 
=  CO*-N-H*C6H3,OH)C 


(CWOH,-  -  û; 


/  CWOH 

^  ew  =  o 


On  obtient  des  colorants  analogues  avec  la  phénolisa- 
tine chlorée,  dichlorée  ou  bromée.  Ce  sont  tous  des 
corps  amorphes  oranges,  insolubles  dans  l'eau  et  le 
benzène,  mais  facilement  solubles  dans  l'alcool  froid 
ou  l'acide  acétique  glacial.  Les  solutions  dans  les  alca- 
lis   ou  dans  l'acide    sulfurique   concentré  sont    plus 


rouges  que  celles  de  Taurine.  Ces  colorants  sont  sans 
valeur  au  point  de  vue  industriel. 

COLORAATS  D'OXAZEXE.  par  MM.  R.  XTETZKI 

etV.  BECKERlBer/.  Ber.,  1907,  p.  33q;). 

Le  dihydrochlorure  de  la  i.4-diamino-2-naphtoI 
est  obtenu  en  réduisant  le  composé  azoïque  pro- 
venant de  l'acide  diazosulfonique  et  le  i-amino-2- 
naphtol.  On  en  met  en  suspension  20  grammes  dans 
25o  centimètres  cubes  d'alcool  et  chauffe  à  l'ébullition. 
On  ajoute  20  grammes  d'acétate  de  soude  et  fait  bouil- 
lir une  demi-heure,  en  faisant  passer  dans  le  liquide  un 
courant  d'air.  II  se  sépare  un  colorant  bleu  peu  so- 
luble,  qui  a  la  composition  suivante  : 

tiWC-H'^     ^C"'H3  =  NH 

\o/ 

C'est  la  diaminonaphtoxazone,  le  plus  simple  des 
bleus  de  Nil  de  la  série  du  naphtalène.  Il  est  très  peu 
soluble  dans  les  dissolvants  usuels  :  il  teint  le  coton 
mordancé  au  tannin,  mais  les  alcalis  font  virer  facile- 
ment la  nuance  au  rouge. 

On  obtient  l'acide  disulfonique  de  ce  colorant  en 
chauffant  l'acide  i.4-diamino-2-naphtol-6-sulfonique 
avec  de  l'eau  et  un  alcali  faible.  II  est  peu  soluble  et 
teint  la  laine  en  bleu  sur  bain  acide. 


COXSTITTTIOX  ET  SYXTHESE  DES  COLO- 
RAATS  Al'  SOEFRE  DES  DÉRIVÉS  DE  LA 
DII'HÉXYLAMIXE.  par  M.  R.  MOULAT  [Zeits.  an 
gew.  Chem.,  1907,    p.  1733). 

Les  colorants  au  soufre  des  dérivés  de  la  diphényl- 
amine  se  produisent,  comme  on  sait,  par  l'action  du 
polysulfure  de  sodium  sur  les  composés  de  la  nitro- 
oxydiphénylamine  ouïes  dérivés  de  l'aminooxydiphényl- 
amine  leuco-indophénols).  On  obtient  ainsi  des  colo 
rants  noirs  du  tvpe  du  noir  immédiat  ou  des  colorants 
bleus  du  type  du  bleu  pur  immédiat.  L'auteur  a  cherché 
si  la  formation  de  ces  colorants,  comme  on  l'admet 
généralement,  est  due  uniquement  à  la  formation  d'un 
anneau  de  parathiazine  et  de  groupes  sulfhydrates,  ou 
bien  donne  lieu  à  d'autres  fonctions.  On  chauffe  du 
phénol  avec  du  polysulfure  de  sodium,  jusqu'à  ce  qu'il 
n'v  ait  plus  de  dégagement  d'acide  sulfhydrique,  à 
i  io0-ii5°:  la  réaction  se  passe  ainsi  : 


2.C°HsO 


:  C'2H'°0JSa-' +  H'S 


Le  nombre  d'atomes  de  soufre  qui  entrent  dans  la 
molécule  du  phénol  dépend  de  la  quantité  de  sulfure 
de  sodium  contenue  dans  le  polysulfure  employé.  On 
est  arrivé  à  introduire  huit  atomes  de  soufre  dans  la 


REVUE   DES  JOURNAUX 


85 


double  molécule  de  phénol,  mais  la  préparation  de  ces 
composés,  à  l'état  de  pureté,  n'a  pas  encore  été  réalisée. 

D'après  les  propriétés  de  ces  corps,  à  l'état  de  mé- 
langes, on  peut  admettre  que  ce  sont  des  poly sulfures 
de  l'o-dioxyphényle,  dans  lesquels  se  trouve  en  ortho, 
par  rapport  aux  hydroxyles,  une  chaîne  de  n  atomes  de 
soufre  reliée  à  deux  restes  phénoliques.  On  comprend 
ainsi  que  le  soufre  soit  éliminé  par  l'action  des  alcalis 
caustiques,  que  le  phénol  soit  régénéré  par  l'action  de 
l'acide  iodhydrique  et  du  phosphore  à  la  température  du 
bain-marie,  que  ces  corps  se  combinent  avec  les  diazoï- 
ques  pour  donner  des  azoïques,  et  se  transforment  en 
colorants  au  soufre,  quand  on  les  oxyde  avec  des  acides 
dialkyl-p-phénylénediamine  thiosulfonés. 

Ces  colorants  au  soufre  bleus  donnent  au  coton  une 
nuance  bleue  d'autant  plus  verdàtrc,  qu'on  a  employé 
pour  leur  synthèse  un  polvsulfure  plus  riche  en  soufre. 
Le  colorant  provenant  du  disulfure  de  dioxyphénvle  et 
de  l'acide  p-aminodiméthylaniline  thiosulfoné  se  dissout 
dans  une  solution  aqueuse  de  sulfure  de  sodium  en 
bleu  (formation  d'un  mercaptan)et  la  solution  se  déco- 
lore ensuite  (destruction  du  chromophore  quinoïde)  : 
les  colorants  des  polvsulfures  du  dioxydiphényle  don- 
nent de  même  une  solution  incolore.  Ce  phénomène 
s'explique  par  la  stabilité  de  la  chaîne  de  soufre,  qui 
laisse  agir  comme  réducteur  le  sulfure  de  sodium,  pour 
détruire  le  chromophore.  Cette  manière  de  voir  est 
corroborée  par  la  stabilité  qu'acquiert  le  persulfure 
d'hvdrogène,  quand  on  y  introduit  des  restes  aromati- 
ques, et  par  les  probabilités  pour  que  dans  la  fusion 
avec  le  sulfure  de  sodium,  parmi  les  couleurs  de 
thiazine  et  de  thiazol  formées  avec  les  groupes  mer- 
captan  et  disulfure,  il  s'en  trouve  aussi  avec  chaînes 
polvsulfurées.  Ces  derniers  colorants  sont  à  considérer 
comme  des  dérivés  aromatiques  des  persulfures  d'hy- 
drogène. 


PRODUITS  CHIMIQUES 

SIR      LA      MOXOCIILORAMUVE      ET      L'IIY- 

DRAZINE,    par    M.    F.    RASCHIG    (Zeits.    angew. 
Chetn.,  1907,  p.  1734). 

Quand  on  ajoute  de  l'ammoniaque  à  de  l'hypochlo- 
rite  de  soude,  on  admet  que  la  réaction  se  passe  d'après 
l'équation  : 

2  NH3  +  3  NaOCI  =  N2  -+-  3  NaCI  4-  3  H20 

En  mélangeant  des  solutions^étendues  des  deux  corps, 
l'auteur  est  arrivé  à  produire,  comme  terme  intermé- 
diaire, la  monochloramine  : 

NaOCI  +  NH3  =  NH2CI  -+  NaOH 

Avec  un  alcali,  la  monochloramine  donne  de  l'ammo- 
niaque et  de  l'azote 

3N'H2CI-|-  3KOH=NIP  +  N2  +  3  KCI  +  3II'0 

L'ammoniaque   agit  comme  la   soude  ou  la  potasse  : 

3  NH'CI  -t-  3NIP  =  N2  -[-  3  NH'CI 

L'auteur  a  constaté  aussi  la  formation  de  traces 
d'hydrazine  : 

NH2CI  +  NH3  =  NWHC1 

Un  grand  excès  d'ammoniaque  et  une  élévation  de 
température  favorisent  la  réaction.  Celle-ci  prédo- 
mine sous  I  action  des  catalyseurs,  qui  augmentent  la 
viscosité    du    liquide.    De    cette   manière,   l'auteur    est 


arrivé,  en  employant  cinquante  fois  la  quantité  théo- 
rique d'ammoniaque,  de  l'hypochlorite  à  75-80  p.  100 
et  très  peu  de  gélatine,  à  transformer  en  hydrazine  la 
quantité  théorique  d'ammoniaque.  Ainsi  se  trouve  ré- 
solu le  problème  de  préparation  de  l'hydracine  avec 
des  matières  premières  de  peu  de  prix. 


FIBRES  TEXTILES 

SUR     LES     HYDROCELLULOSES,    par    M.    C. 

SCHWALBE  (Zeits.  angew.  Chem.,  1907,  p.   i-35|. 

Quand  on  traite  à  froid  la  cellulose  par  un  alcali 
caustique  concentré,  elle  subit  une  hydratation,  mais 
son  pouvoir  réducteur  n'est  que  faiblement  modifié. 
C'est  ainsi  que  la  cellulose  mercerisée,  les  soies  Paulj 
et  de  viscose  se  distinguent  à  peine,  au  point  de  vue  du 
pouvoir  réducteur,  du  corps  dont  elles  dérivent,  la 
cellulose  du  coton.  Une  preuve  directe  de  l'hydratation 
pour  le  coton  mercerisé,  par  exemple,  est  fournie  par 
la  distillation  en  présence  du  toluène.  On  obtient  des 
quantités  d'eau  bien  plus  grandes  à  120°  qu'à  100", 
tandis  qu'avec  la  cellulose  ordinaire  la  différence  est 
très  faible. 

Les  'acides,  moyennement  concentrés  ou  faibles, 
n'hydratent  pas  la  cellulose,  mais  l'hydrolysent.  Les 
produits  obtenus  avec  les  acides  de  concentration 
moyenne  possèdent,  contrairement  aux  assertions  de 
Vignon  et  autres  auteurs,  un  pouvoir  réducteur  notable. 
Les  hydrocelluloses  se  distinguent  donc  par  là  des  cel- 
luloses hydratées  (hydratcellulose),  préparées  par  un 
traitement  alcalin.  La  cellulose,  traitée  par  un  acide  fort, 
subit  d'abord  une  hydratation,  mais  quand  on  la  lave 
on  étend  l'acide  et  l'hydrolyse  est  inévitable.  C'est  pou 
cela  que  le  papier  parchemin  présente  un  pouvoir  ré- 
ducteur relativement  faible.  La  soie  de  Ghardonnet  se 
range  aussi  entre  les  hydrocelluloses  et  les  celluloses 
hydratées.  La  différence  de  pouvoir  réducteur  entre  la 
soie  de  Chardonnet,  d'une  part,  et  les  soies  Pauly  et  de 
viscose  d'autre  part,  constituent  un  moyen  simple  et 
rapide  pour  les  distinguer. 

Les  hydrocelluloses  et  les  oxycelluloses  ne  se  distin- 
gnent  les  unes  des  autres  que  par  leur  manière  de  se 
comporter  vis-à-vis  des  colorants  basiques.  Pendant 
que  les  premières  ne  se  teignent  pas  avec  la  fuchsine 
par  exemple,  les  secondes  se  teignent  fortement.  Les 
propriétés  données  comme  caractéristiques  des  oxycel- 
luloses, pouvoir  réducteur  et  solubilité  dans  les  alcalis, 
s'appliquent  aussi  dans  une  certaine  mesure  aux  hydro- 
celluloses. La  cellulose  hydratée  de  Bumcke  et  Wolf- 
fenstein  n'est  pas  identique  au  produit  obtenu  par 
Girard,  en  faisant  réagir  de  l'acide  à  3  p.  100  sur  le 
coton  :  c'est  là  l'hydrocellulose  type.  De  plus,  bouilli 
avec  de  la  soude  caustique,  le  produit  Je  ces  auteurs 
donne  une  cellulose  acide  insoluble  dans  l'eau,  tandis 
que,  traitée  de  même,  l'hydrocellulose  donne  des  pro- 
duits presque  exclusivement  solubles. 


ACTION    DE    LA  SOUDE  CAUSTIQUE    SUR    LA 

CELLULOSE,    par  M.    W.    VIEWEG   (Bert.  lier., 

1907,  p.  3S70). 

On  admet  généralement  que,  lorsque  la  cellulose  est 
soumise  à  l'action  de  la  soude  caustique  concentrée,  il 
se  forme  une  combinaison  entre  les  deux  corps.  La 
composition  de  l'alcali-cellulose  n'a  pas  été  établie  avec 
certitude  et  on  la  représente  par  des  formules  variant  de 

c«ii"'0"(NaOiir-à  (Cir'oy  Naon. 

Pour    jeter    quelque    lumière  sur  ce    sujet,    l'auteur 


86 


REVUE  DES  JOURNAUX 


plonge  de  l'ouate  de  coton  pur  (3  grammes  desséchés 
à  90°)  dans  de  la  soude  caustique  à  différents  degrés 
(200  centimètres  cubes).  Les  flacons  qui  renferment 
les  essais  sont  secoués  pendant  une  heure,  et  laissés 
ensuite  au  repos  deux  heures.  Dans  chaque  essai  on 
prélève  5o  centimètres  cubes  de  la  liqueur,  qu'on  titre 
en  se  servant  de  la  phénolphtaléine  comme  indicateur. 
La  diminution  de  force  de  la  soude  permet  de  calculer 
la  quantité  qui  s'est  combinée  à  la  cellulose.  Les  résul- 
tats de  ces  essais  sont  inscrits  dans  le  tableau   suivant  : 


Concentration  en  gr. 

NaHII  en  gr.  fixée 

NaOH    dans   100    c.  c. 

par   100   gr.   cellulose 

«M 

0.4 

2,0 

0,9 

4,0 

2.7 

8,0 

4,4 

12,0 

12,0 

16,0 

20,0 

i3,o 

24.0 

i3,o 

28,0 

'5,4 

33,o 

20,4 

35,o 

22,6 

40,0 

22,5 

L'absorption  de  la  soude  augmente  rapidement  avec 
sa  concentration,  jusqu'à  ce  que  celle-ci  atteigne  16 
p.  100  et  reste  à  peu  près  constante  jusqu'à  la  concentra- 
tion de  24  p.  100.  Puis  il  y  a  augmentation  et  à  35  p. 
100  l'absorption  devient  constante.  La  quantité  de  soude 
absorbée  à  partir  de  16  p.  1  00  est  d'environ  i3  p.  100, 
ce  qui  correspond  au  composé  (C6H,0O*)a  NaOH, 
isolé  par  Gladstone  en  traitant  par  l'alcool  le  coton,  qui 
a  été  au  contact  de  soude  concentrée.  Avec  les  liqueurs 
dépassant  une  teneur  de  35  p.  100,  la  composition 
de  l'alcali-cellulose  est  (C6H"'Or)2.  (NaOH)5.  De  ces 
faits,  il  résulte  qu'un  phénomène  chimique  se  produit 
pendant  le  mercerisage,  car  une  absorption  ou  un  par- 
tage de  la  soude  entre  l'eau  et  la  cellulose  ne  pourrait 
se  produire  en  proportions  moléculaires  pour  des 
concentrations  '^aussi  variées  (16  à  24  p.  100  et  35  à  40 
p.  100). 

L'auteur  remarque  en  outre  que  la  cellulose,  qui  a  été 
traitée  par  la  soude  caustique  d'une  certaine  concentra- 
tion minima,  acquiert,  après  lavage  à  l'eau,  passage 
en  acide  acétique,  et  nouveau  lavage  à  l'eau,  la  pro- 
priété d'absorber  plus  de  soude  caustique  d'une  solu- 
tion étendue  de  ce  corps,  que  le  coton  non  mercerisé. 
Le  coton  ordinaire  absorbe  1  p.  100  de  soude  d'une 
solution  à  2  p.  100,  tandis  que  le  coton  mercerisé  avec 
de  la  soude  à  8  p.  100  absorbe  1,4  p.  100  et,  mercerisé 
avec  de  la  soude  à  16  p.  100,2,8  p.  100  de  soude,  mais 
la  proportion  ne  croit  plus  après,  quand  la  concentra- 
tion du  bain  de  mercerisage  augmente. 

Dans  des  conditions  analogues,  la  viscose  absorbe 
4,5  p.  100  de  soude  et  la  soie  artificielle  à  la  liqueur 
cuprammonique  en  absorbe  4  p.  100.  Ces  nombres 
représentent  ce  que  l'auteur  appelle  le  degré  de  mer- 
cerisation  de  la  cellulose,  et  de  ce  que  ce  nombre 
est  de  2,8  pour  le  coton,  mercerisé  au  maximum,  tan- 
dis qu'il  est  de  1  pour  le  coton  non  traité,  il  déduit  que 
le  rapport  des  poids  moléculaires  des  deux  corps  est 
d'environ  3  à  1 .  R. 

SOIES  ARTIFICIELLES  (Proeedé  pour  dis- 
tinguer les  diverses  sortes  de)  (Fdrber-Zcit., 
1907,  p.  273). 

Indépendamment  de  l'examen    microscopique,  Su- 


vern  (il  a  indiqué  comme  moyen  pour  distinguer  la 
soie  Chardonnet  et  la  soie  Paulv  (Glanzstoff  la  réac- 
tion avec  la  diphénylamine  et  l'acide  sulfurique  con- 
centré. Malgré  la  dénitrification,  lescomposésde  l'azote, 
qui  subsistent  dans  la  première,  donnent  naissance  à 
une  coloration  bleue,  tandis  que  la  seconde  reste  in- 
colore. 

Cette  indication  n'est  pas  sans  prêter  à  la  critique, 
car  la  sensibilité  du  riactif  est  telle  que  des  traces 
d'autres  oxydants  peuvent  aussi  donner  une  coloration 
bleue. 

Suvern  a  aussi  établi  en  principe  que  les  deux  sortes 
de  soie  se  comportentautrement  vis-à-vis  d'une  solution 
d'iode  dans  l'iodure  de  potassium  :  la  soie  Pauly  ne  doit 
pas  se  teindre.  D'après  les  observations  de  l'auteur 
anonyme,  il  n'en  est  rien  :  la  soie  Pauly,  la  soie  de 
viscose  et  la  soie  Chardonnet  se  teignent  dans  ces 
conditions  en  brun  ou  en  bleu  noirâtres.  Par  lavage,  la 
soie  Pauly  perd  très  rapidement  sa  coloration,  tandis 
que  la  soie  de  viscose  conserve  sa  coloration  bleue 
un  peu  plus  longtemps  et  la  soie  Chardonnet  très  long- 
temps. 

Enfin,  d'après  Suvern,  chauffée  à  2000,  la  soie  Char- 
donnet se  charbonne,  tandis  que  la  soie  Pauly  se  co- 
lore seulement  en  brun  jaune. 

D'après  l'auteur,  on  peut  distinguer  rapidement  et 
simplement  les  trois  espèces  de  soie  avec  deux  réactifs, 
la  liqueur  de  Fehling  et  une  solution  d'iode  dans  le 
chlorure  de  zinc  12).  On  introduit  dans  des  tubes  à 
essai  environ  o  gr.  2  de  chacune  des  soies,  avec  envi- 
ron 2  centimètres  cubes  de  liqueur  de  Fehling  et  on 
chauffe  au  bain-marie  environ  10  minutes.  En  rem- 
plissant ensuite  les  tubes  avec  de  l'eau,  le  liquide  du 
tube,  dans  le  cas  de  la  soie  Chardonnet,  a  une  colora- 
tion verte,  tandis  que,  pour  les  deux  autres  soies,  la 
liqueur  est  restée  bleue.  Sur  la  fibre  de  la  soie  Char- 
donnet, on  constate  aussi  un  dépôt  abondant  d'oxy- 
dule  de  cuivre  jaune  ou  rougeâtre.  La  réaction  est  due 
au  pouvoir  réducteur  différent  des  trois  espèces  de 
soies. 

Pour  distinguer  la  soie  Pauly  de  la  soie  de  viscose, 
on  recouvre  des  échantillons  de  ces  soies  d'une  solu- 
tion d'iode  dans  le  chlorure  de  zinc,  on  décanté  la  so- 
lution au  bout  de  quelques  instants,  on  remplit  les 
tubes  à  essai  d'eau  et  on  lave  jusqu'à  ce  que  l'eau  ne 
soit  plus  que  jaune  pâle  ou  incolore.  La  soie  Paulv  ne 
s'est,  dans  ces  conditions,  que  légèrement  teinte  et 
perd  sa  nuance  brunâtre  très  rapidement  au  lavage, 
tandis  que  la  soie  de  viscose  conserve  plus  longtemps 
la  coloration  vert  bleuâtre.  Au  lieu  de  solution  diode 
dans  le  chlorure  de  zinc,  on  peut  employer  celle  d'iode 
dans  l'iodure  de  potassium,  mais  les  résultats  sont 
moins  nettement  tranchés.  R. 


TEINTURE 

SUR  LES  COLORANTS  POUR  MORDANTS,  par 
M.  IS.  MOULAI'  (Zeits.angew.  Chem.,  1907,  p.  1681). 

L'auteur  a  établi  antérieurement  (3'  que  la  présence 
d'un  seul  groupe  hydroxyle  dans  la  molécule  d'un 
colorant  organique  suffit  pour  communiquer  à  celui-ci 

1    Suvern,  Die  Kiïnstliche  Seide,  1900. 
12     Dans    une    solution     saturée    de    chlorure    de    zinc 
(20  gr.  dans  10  gr.  eau    on  ajoute  la    solution  de  2  gram- 
mes  d'iodure  de    potassium  et    de   o  gr.     1     d'iode   dans 
5  grammes  d'eau  et  on  emploie  la  liqueur  claire  décantée. 

3    R.  G.  M.  C,  1904.  p.36o. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


87 


la  propriété  de  tirer  sur  mordants,  si  ce  groupe  occupe 
une  position  déterminée  par  rapport  au  chromophore. 
La  règle  suivante  a  été  posée  par  lui  : 

Quand,  dans  un  composé  aromatique  hydroxylé,  tin 
groupe  hydroxylé  se  trouve  en  art/m  ou  en  péri  par 
rapport  au  chromophore,  le  colorant  est  un  colorant 
pour  mordants,  c'est-à-dire  qu'il  teint  les  libres  mor- 
dancées  en  une  autre  couleur  ou  une  autre  nuance 
que  les  libres  non  mordancées.  »  Cette  règle  n'est 
valable  que  jusqu'à  la  limite  où  les  colorants  phéno- 
liques  montrent  vis-à-vis  des  mordants  des  propriétés 
tinctoriales  accusées.  Probablement  que  dans  certains 
cas  les  oxvdérivés  meta  et  para  teignent  aussi  les 
mordants.  Si  l'on  compare,  par  exemple,  les  teintures 
faites  dans  les  mêmes  conditions  avec  les  oxvanthra- 
quinones  1  et  2,  les  premières  sont  plus  corsées  que 
les  secondes.  Georgievics  a  objecté  que  la  quinizarine, 
malgré  ses  deux  hvdroxvles  voisins  des  deux  carho- 
nvles,  est  un  colorant  pour  mordants  plus  faible  que 
l'hysiazarine  avec  ses  2  hydroxyles  en  g.  On  peut 
répondre  à  cela  que  la  quinizarine  sur  laine  mordancée 
•  en  alumine  ou  en  chrome  donne  des  nuances  plus 
pures  et  plus  intenses  que  l'hystazarine,  et  que  celle-ci 
remplit  la  condition  de  la  règle  de  Liebermann  et 
Kostanecki,  d'après  laquelle  les  o-dioxyanthraquinones 
sont  des  colorants  pour  mordants.  Georgievics  a  jus- 
tement fait  remarquer  que  l'introduction  d'un  troisième 
hydroxylé  dans  la  molécule  de  la  quinizarine  produit 
un  colorant  pour  mordants  intense.  Il  a  trouvé,  tou- 
tefois, quela  1.  4.  5-trioxyanthraquinoneteint  beaucoup 
plus  faiblement  que  la  quinizarine.  La  1.  4.  5.  8-té- 
traoxyanthraquinone,  d'après  ses  essais,  ne  teintpresque 
pas  les  mordants.  Il  concluait  que  les  positions  1.  5  et 
1.8  n'influent  pas  d'une  façon  favorable  sur  la  faculté 
de  teindre  les  mordants. 

L'auteur  est  convaincu  que,  dans  ces  cas,  la  question 
de  teinture  des  mordants  est  une  simple  question  de 
solubilité  du  colorant.  La  1.  4.  5-trioxyanthraquinone, 
comme  la  1.4.  5.  8-tétraoxyanthraquinone  est  presque 
insoluble,  même  dans  l'eau  bouillante.  Mais  on  obtient 
avec  ces  colorants  des  teintures  pleines,  en  se  servant 
de  la  pyridine  comme  dissolvant.  Si  la  solution  du 
colorant  dans  la  pyridine,  dans  laquelle  on  a  plongé 
l'étoffe  mordancée,  est  étendue  peu  à  peu  avec  de  l'eau 
bouillante,  le  colorant  reste  en  dissolution,  jusqu'à  ce 
qu'il  se  soit  combiné  à  l'oxyde  fixé  sur  l'étoffe.  Un  bain 
de  teinture  renfermant  1  à  2  p.  100  de  colorant  s'épuise 
complètement  dans  ces  conditions.  Les  conclusions 
que  Georgievics  a  tirées  de  l'influence  des  positions  1.  5 
et  1.  8  des  hydroxyles  dans  les  oxyanthraquinones  sur 
la  faculté  de  teindre  les  mordants  sont  donc  erronées. 


TEINTURE  DE  LA  LAINE  AVEC  LE  PONCEAU 
CRISTAL  (Répartition  do  l'acide  el  «le  la  hase 

dans  la),    par    M.  E.    KNECHT   (J.  Soc.    Dyers  and 
Colour.,  1907,  p.  23o). 

On  sait  que  dans  la  teinture  de  la  laine  avec  les  colo- 
rants basiques,  comme  la  fuchsine  et  le  violet  cristallisé, 
l'acide  de  la  matière  colorante  reste  tout  entier  en  solu- 
tion, la  base  seule  entrant  en  combinaison  avec  la  fibre, 
pour  former  un  composé  coloré  insoluble. 

Dans  la  teinture  de  la  laine  avec  les  colorants  acides, 
Gnehm  a  montréque,  si  l'on  emploie  comme  colorant  le 
si  1  de  benzidine  du  jauni  de  naphtol,  toute  la  benzidine 
reste  dans  le  bain,  mais  les  résultats  expérimentaux  n'uni 
pu  décider  comment  l'acide  et  la  base  se  répartissent  lors 
de  la  teinture,  si  l'on  emploie  le  comp<  1 
un  colorant  acide  avec  une  base  inorganique.  Gela   n'a 


rien  d'étonnant,  si  l'on  tient  compte  des  difficultés  que 
présente  le  problème,  quand  on  se  sert  décolorants 
commerciaux,  qui.  à  l'état  de  sels  alcalins,  renferment 
des  proportions  vaçiables  de  chlorure  et  <i 
sodium.  Même  si  l'on  employait  le  sel  de  sodium  à 
l'état  de  pureté,  la  faible  proportion  de  sodium,  com- 
binée avec  la  présence  inévitable  de  substances  inorga- 
niques renfermant  des  composés  du  sodium  et  du  po- 
tassium, dans  la  quantité  relativement  considérable  de 
laine,  nécessaire  pour  effectuer  l'essai,  rendent  très 
difficile  l'obtention  de  résultats  dignes  de  confiance. 

En  employant  le  sel  de  magnésium  d'un  colorant 
acide,  ces  difficultés  se  trouvent  surmontées,  la  sépara- 
tion de  la  magnésie  d'avec  les  autres  bases  et  son  do- 
sage par  pesée  se  faisant  facilement.  Les  sels  de  ma- 
gnésie des  colorants  acides  ordinaires  sont  suffisamment 
solubles,  et  le  sulfate  de  magnésie  provenant  de  la 
double  décomposition  entre  le  sel  du  colorant  et  l'acide 
sulfurique  du  bain  de  teinture,  est  aussi  facilement 
soluble  dans  l'eau.  On  a  choisi  comme  colorant  le  pon- 
ceau  cristal,  qui  donne  un  s«l  de  magnésie  suffisam- 
ment soluble  et  aisé  à  obtenir  à  l'état  pur.  Pour  le  pré- 
parer, on  a  mélangé  des  solutions  de  ponceau  cristal 
ordinaire  et  de  sulfate  de  magnésie  :  par  refroidisse- 
ment, le  sel  de  magnésie  se  sépare  sous  forme  de  cris- 
taux très  brillants.  Le  produit  purifié  par  cristallisation 
a  donné  à  l'analyse  : 

Colorant  titré  avec  TiCP 74,96  p.  100 

Eau  à  200" 24,60 

99,56 

Un  dosage  du  magnésium,  à  l'état  de  pyrophosphate, 
par  pesée  a  donné  3, 80  p.  100  au  lieu  de  3,75,  nombre 
calculé  pour  74,96  p.  100  de  colorant. 

Dix  grammes  de  laine  bien  nettoyée  ont  été  teints 
avec  la  quantité  de  colorant  cristallisé  correspondant  à 
1  gramme  de  colorant  pur.  Le  bain  de  teinture  était  aci- 
dulé avec  3  grammes  d'acide  sulfurique,  et  était  mis  au 
volume  d'un  litre  :  la  durée  de  la  teinture  fut  d'une 
heure  au  bouillon.  Après  teinture,  le  bain  était  presque 
complètement  épuisé  :  le  colorant  restant  en  solution 
était  de  o  gr.  oi5i3,  c'est-à-dire,  un  peu  plus  que 
1  1/2  p.  100  du  colorant  primitif.  Un  dosage  par  pesée 
de  la  magnésie  dans  le  bain,  déduction  faite  de  la 
quantité  extraite  du  même  poids  de  laine  par  l'acide 
sulfurique,  dans  des  conditions  identiques  à  celles  de 
la  teinture,  donne  0  gr.  049-!,  tandis  que  la  quantité 
calculée  pour  un  gramme  de  colorant  pur  est  Ogr.  04.99. 

Il  est  donc  évident  que,  dans  les  conditions  de  l'ex- 
périence, toute  la  base  reste  dans  le  bain  de  teinture.  Il 
n'y  a  pas  de  doute  néanmoins  qu'elle  reste  combinée 
à  l'acide  du  colorant,  avant  que  la  teinture  ne  com- 
mence, malgré  la  présence  d'un  grand  excès  d'acide 
sulfurique  :  on  s'en  rend  compte  à  l'aspect  du  bain  de 
teinture  froid,  qui  est  rempli  de  cristaux.  Ceux-ci  se 
dissolvent  complètement  en  chauffant,  si  la  teinture  se 
passe  normalement,  mais  si  le  bain  se  refroidit,  les  cris- 
taux se  séparent  à  nouveau.  En  mélangeant  le  sel  de 
magnésie  pur  avec  trois  parties  de  son  poids  d'acide 
sulfurique,  en  solution  plus  concentrée,  90  p.  100  en- 
viron, on  constate  que  par  refroidissement  il  se  sépare 
de  la  solution  chaude,  sans  modification. 

Il  n'est  pas  improbable  que  les  sels  de  sodium  du 
ponceau  cristal  et  d'autres  colorants  acides  se  compor- 
tent d'une  manière  analogue  en  teinture,  et  le  méca- 
nisme dû  phénomène  peut  être  expliqué  par  le  cycle 
suivant  de  transformations.  En  premier  lieu,  le  rôle  de 
l'acide  étendu  bouillant  est  de  communique!  à  la  laine 
l'affinité  nécessaire  pour  la  matière  colorante.  Laquan- 
tité    relativement   faible   d'acide    du   colorant,    mis  en 


v- 


REVL'E  DES  JOURNAL  X 


liberté  par  l'excès  d'acide  sulfurique,  est  ensuite  pris 
parla  fibre,  avec  laquelle  il  forme  une  laque  insoluble, 
et  l'équilibre  étant  rompu,  une  nouvelle  quantité  du  sel 
est  décomposée,  et  ainsi  de  suite  jusqu'à  ce  que  la 
réaction  soit  devenue  pratiquement  complète. 


DÉCOLORATION  PAR  LE  NOIR  ANIMAL,  par 
M.  K.  KNECHT  (J.  Soc.  of  Chem.  Ind.,  1907,  p.  949). 

Le  noir  animal  de  diverses  provenances  renferme  les 
cendres  des  corps  dont  il  provient.  Une  bonne  partie 
de  ces  cendres  peut  être  éliminée  par  l'acide  chlorhy- 
drique,  mais  il  reste  toujours  un  résidu  considérable, 
oxyde  ferrique.  qui  peut  toutefois  être  réduit  par  diges- 
tion avec  l'acide  rluorhvdrique.  Les  cendres,  représen- 
tant une  proportion  de  5,6  p.  100  après  le  traitement  à 
l'acide  chlorhydrique,  peuvent  être  ainsi  ramenées  à 
0,6  p.  100. 

La  différence,  qui  existe  entre  le  noir  animal  et  le 
charbon  de  bois  au  point  de  vue  des  propriétés  déco- 
lorantes, constitue  une  anomalie,  qui  n'a  pas  reçu 
d'explication  satisfaisante. 

L'auteur  a  été  amené  à  examiner  diverses  sortes  de 
noir  animal.  Il  a  constaté  qu'il  n'v  avait  que  des  traces 
d'azote  dans  le  charbon  de  bois,  tandis  que  le  noir 
animal  en  renferme  5  à  7  p.  100  et  o,5  p.  100  de 
soufre.  Ces  impuretés  ne  sont  pas  accidentelles,  et  il 
est  probable  qu'elles  donnent  la  clef  des  différences 
qui  se  manifestent  dans  l'action  des  deux  sortes  de 
charbon.  L'auteur  a  essayé  d'enlever  l'azote  au  charbon 
animal,  en  le  chauffant  avec  la  soude  caustique,  mais 
sans  pouvoir  réduire  les  5,6  p.  100  d'azote  à  moins  de 
3,6i  p.  100,  et  il  a  trouvé  que  le  pouvoir  décolorant, 
évalué  avec  des  matières  colorantes,  diminue  avec  la 
quantité  d'azote  éliminé. 

Cette  publication  a  pour  but  d'assurer  à  l'auteur  la 
priorité  des  deux  observations  suivantes  : 

i°  Le  noir  animal  renferme  de  l'azote  combiné  ; 

2°  L'action  décolorante  du  noir  animal  est  propor- 
tionnelle à  la  quantité  d'azote  qu'il  renferme. 

(Chem.  and  Brug..  1907.  p.  170.) 


IMPRESSION 

SYSTÈME  DE  LAVAGE  ET  SÉCHAGE  SIR 
.MACHINE  DE  COURSIER  DES  MACHINES  A 
IMPRIMER  SUPPRIMANT  L'EMPLOI  1)1  DOU- 
RLIER.  (Pli  cacheté  n°  83o,  Bull.  Mut.,  1907.) 

Le  premier  appareil,  commandé  en  janvier  1888  à 
la  maison  Tschieret  et  Muller,  de  Thann,  a  été  monté 
en  mai  1889,  après  avoir  été  modifié  et  complété  dans 
nos  ateliers. 

Il  se  composait  essentiellement  d'une  bâche  à  trop- 
plein,  maintenue  pleine  d'eau,  et  où  le  coursier,  après 
avoir  quitté  le  presseur  et  avoir  monté  jusqu'aux  pla- 
ques à  vapeur  du  haut,  redescendait,  plongeait  dans 
l'eau,  était  brossé  par  une  brosse  circulaire  partielle- 
ment immergée;  après  quoi  le  drap,  exprimé  entre 
deux  rouleaux,  allait  circuler  dans  la  chambre  chaude 
à  la  manière  ordinaire  pour  être  séché,  puis  recommen- 
cer son  parcours. 

Les  deux  calques  ci-joints  (  1  )  indiquent  en  coupe  et 
en  élévation  l'arrangement  de  la  bâche  et  des  rouleaux 
exprimeurs. 

calques  ont  été  déposés  aux  archives    de   la  So- 
ciété industrielle. 


Un  second  appareil  semblable  a  été  appliqué,  en 
août  1890,  à  une  seconde  machine  à  imprimer. 

Après  plusieurs  tâtonnements  pour  arriver  à  trouver 
la  qualité  de  drap  convenable  et  le  moven  de  le  sécher, 
en  marchant  à  une  vitesse  convenable,  les  essais  aban- 
donnés ont  été  repris  en  1895  avec  un  nouvel  appareil, 
mis  en  train  en  mai  dernier,  avec  un  lavage  et  un  bros- 
sage plus  énergiques,  un  séchage  plus  complet  par 
suite  de  l'adjonction  de  tambours  à  vapeur.  Les  trois 
photo-calques  ci-joints  indiquent  la  disposition  défini- 
tive que  nous  avons  adoptée  (voir  pi.  V). 

Le  coursier  descend  comme  précédemment  et  est 
soumis  à  l'action  successive  de  trois  conduites  perfo- 
rées amenant  l'eau  tiède,  f,  tt,  tit  puis  de  trois  brosses 
fixes  B,  fîj,  B.,  (ces  deux  dernières  agissant  sur  les  li- 
sières de  deux  brosses  circulaires  R,  /?,,  et  d'une 
brosse  concave  O  à  mouvement  de  va-et-vient. 

En  quittant  la  brosse  Rt,  le  drap  est  d'abord  exprimé 
entre  deux  rouleaux  U,  va  à  la  chambre  chaude,  y  cir- 
cule comme  d'habitude  et  en  sortant  achève  de  se  sé- 
cher en  passant  autour  de  trois  tambours  sécheurs, 
S,  S,,  S,.  Une  circulation  à  l'air  libre  le  refroidit,  après 
quoi  il  revient  au  presseur  pour  recommencer  sa  cir- 
culation. 

Rapport  sur  le  pli  cacheté  par  M.  Emile  Rétny. 

Le  rapport  de  MM.  Schlumberger  fils  et  C'e,  auquel 
sont  annexés  quatre  plans,  indique  que  les  premiers  essais 
ont  été  entrepris  en  1888,  pour  être  définitivement  mis 
à  point  en  i8q5,  disposition  montée  depuis  sur  dix- 
sept  machines  à  imprimer. 

Pour  me  rendre  compte  de  l'importance  de  la  ques- 
tion dont  la  Société  industrielle  a  compris  l'utilité  en 
faisant  l'exposé  du  prix  n°  5o,  je  vais  en  faire  un  rapide 
résumé. 

Impression  sur  doublier.  —  Le  doublier  est  généra- 
lement une  cretonne  de  bonne  qualité,  qui  est  inter- 
posée entre  le  drap  élastique  sur  lequel  se  fait  l'impres- 
sion par  rouleau  et  la  pièce  que  l'on  imprime  ;  son  but 
unique  est  de  protéger  le  drap  contre  l'excédent  de  cou- 
leur qui  traverse  le  tissu  imprimé,  et  qui  déborde  de 
chaque  côté  de  ce  même  tissu. 

Le  doublier  est  donc  plus  ou  moins  souillé,  selon 
que  la  couleur  traver:-e  plus  ou  moins  le  tissu  ;  ceci 
dépendant  directement  de  la  profondeur  de  la  gravure 
et  de  l'importance  des  surfaces  couvertes  du  dessin. 
Les  côtés  du  doublier  recevant  la  totalité  de  la  couleur 
que  l'on  imprime,  représenteront  les  parties  qui  auront 
le  plus  à  souffrir  et  qui  se  détérioreront  en  premier 
lieu. 

Le  doublier  pourra  donc  servir  à  une  ou  à  plusieurs 
impressions;  il  arrivera  un  moment  où  il  faudra  le  sor- 
tir de  la  machine  pour  lui  faire  subir  un  lavage  et  un 
séchage,  après  quoi  il  peut  servir  à  nouveau. 

Si  les  couleurs  employées  attaquent  le  coton,  il  est 
prudent  de  laver  le  doublier  le  plus  tôt  possible,  avant 
de  le  sécher. 

Un  atelier  de  lavage  de  doubliers  comprend  généra- 
lement :  une  cuve  à  ramollir  ou  à  tremper;  une  ou 
plusieurs  machines  à  laver,  une  machine  à  exprimer 
et  un  appareil  sécheur. 

Ces  ateliers,  selon  l'importance  de  la  fabrique,  occa- 
sionnent une  dépense  assez  importante  ;  de  plus,  la 
durée  du  doublier  par  suite  de  ces  traitements  répétés 
est  assez  limitée  pour  qu'il  faille  le  remplacer  à  nouveau 
par  des  doubliers  neufs. 

En  dehors  de  ces  frais,  il  y  a  ceux  du  drap  de  laine 
ou  de  colon  dont  le  prix  est  généralement  assez  élevé, 
et  qui  est  remplacé  dans  l'installation  de  MM.  Schlum- 


REVUE  DES  JOURNAUX 


8q 


berger  (ils  et  C"  par  un  coursier  de  deux  plis  collés  en 
caoutchouc  et  un  bombage  de  lapping  sur  le  presseur. 

j'.n  cherché  à  résumer  plus  loin  les  irais  inhérents 
aux  deux  systèmes,  les  chiffres  exposes  représentent  une 
moyenne  qui  peut  varier  d'un  établissement  à  un 
auire,  mais  pourront  cependant  paraître  intéressants. 

Appareil  laveur  continu.  —  Les  dessins  ainsi  que  le 
résumé  déposé  dans  le  pli  cacheté  rendent  superflue 
une  explication  plus  détaillée  ;  je  suis  cependant  obligé 
de  constater  que  ces  messieurs  ont  entrepris  leurs  pre- 
miers essais  en  1888  et  qu'après  de  nombreuses  recher- 
ches, ils  se  sont  arrêtés  au  type  1890. 

I.e  principe  de  l'appareil  consiste  à  imprimer  sur  un 


coursier,  c'est  à-dire  un  sac  sans  lin  de  6a  mètres  de 
longueur,  qui,  la  couleur  étant  encore  mouillée,  se  rend 

immédiatement  à  un  appareil  laveur  qui  traite  seul  le 
côté  souillé  par  la  soldeur  ;  à  prendre  une  qualité  de 
coursier  1res  imperméable  se  mouillant  le  moins  pos- 
sible, puis  à  le  sécher,     -  le  tout  en  continu. 

Cette  façon  de  travailler  a  surtout  son  utilité  quand 
on  imprime  des  couleurs  au  chlorate  ou  autres  agents 
corrosifs  qui  attaquent  souvent  le  doublier. 

Une  première  économie  en  résulte  aussi  par  la  sup- 
pression de  l'atelier  spécial  destiné  au  lavage  et  au  sé- 
chage du  doublier. 

Depuis    1894,   beaucoup   de    brevets  ont   été    pris,  en 


Lavage  el  Séchage  du  Coursier  aux  machines  a  imprimer 

Disposilion  de  M"  Schlumberji&r  Ris  cl  C" 

Mer  rouie  (I8qE> 


Angleterre  principalement,  pour  des  appareils  analo- 
gues, qui  tous  reposent  sur  la  même  idée  et  ne  varient 
que  par  le  dispositif  employé  au  lavage. 

J'ai  recherché  aussi  loin  que  possible  les  principaux 
brevets  anglais  ayant  traita  celte  matière,  et  les  dessins 
ci-joints  (pi.  VI)  donnent  la  suite  des  appareils  brevetés 
depuis  1894. 

Pour  l'historique  de  la  question,  il  m'a  paru  intéres- 
sant d'adjoindre  à  ce  rapport  la  nomenclature  de  ces 
brevets,  dans  l'ordre  des  dates  où  ils  ont  été  pris,  avec 
eurs  principes  respectifs. 

EXPOSÉ    DES    Bfr.VliTS     ANGLAIS 

En  1894.  —  Brevet  Hadfield,  Sumner  et  Hadjield- 
X"  i->772  (fig.  1).  Le  doublier  passe  autour  d'un  tam- 
bour et  est  nettoyé  par  une  série  de  brosses  sur 
lattes,  animées  d'un  mouvement   oscillant,  produit  par 


un  excentrique:  un  second  et  un^troisieme*  brevet 
(N"5  iq38i  et  2i557),  datant  de  septembre  iSip,  son! 
pris  pour  un  mouvement  oscillant  de  brosses  circu- 
laires animées  par  crémaillères  d'un  mouvement  rotatif 
dans  un  sens  et  dans  l'autre  (fig.  2). 

La  machine  (lig.  [)  fut  une  des  premières  machines 
exécutées  par  la  maison  de  construction  Mather  et 
Platt. 

En  i8o5.  —Brevet/.  Hawthorn  et  Liddel,  N" 20107 
(fig.  3).  Le  doublier  entoure  un  tambour,  sur  lequel 
deux  brosses  rotatives  el  une  brosse  concave  animée 
d'un  mouvement  transversal  de  va-et-vient  produisent 
le  nettoyage. 

('.'est  celle  dernière  machine  qui  se  rapproche  le  plus 
du  type  créé  par  MM.  Schlumberger  fils  el  <.'  (Mer 
Rouge),  qui  emploient  la  brosse  concave  animée  du 
même  mouvement. 

En   1895.  —  Brevet    Gemmel  et   Buxton,   .V  10147 


REVUE  DES  JOURNAUX 


(fig.  4).  Le  doublier  passe  verticalement  entre  une  sé- 
rie de  brosses  lattes,  fixées  sur  des  chaînes  sans  fin, 
animées  d'un  mouvement  continu  en  sens  inverse  de 
la  marche  du  doublier,  —  fut  exploité  par  Mather  et 
Platt. 

En  1895.  —  Brevet  Hawthorn  et  Liddel,  N°  22738 
(fig.  5).  Le  doublier  passe  successivement  autour  de 
plusieurs  rouleaux  en  métal,  sur  lesquels  des  brosses 


plongeant  en  partie   dans  des   bassines   remplies    d'eau 
produisent  par  leur  rotation  une  action  énergique. 

En  1896.  —  Brevet  Buckley  Wimpenny,  N"  23642 
(fig.  6).  Deux  tambours  métalliques  (a)  (b),  nettoyés 
par  des  racles,  produisent  par  leur  rotation  un  frotte- 
ment sur  le  doublier,  et  de  ce  fait  enlèvent  une  partie 
de  la  couleur,  puis  le  diublicr  est  lavé  par  des  brosses 
circulaire?. 


En  1897.  —  Brevet  Tagenburg,  N°  6655  (fig.  7).  Le 
doublier  passe  devant  une  série  de  brosses  lattes  fixées 
sur  des  tringles  animées  d'un  mouvement  rapide  de 
va-et-vient  dans  le  sens  du  doublier;  le  tout  commandé 
par  un  système  de  bielles. 

En  1897.  —  Brevet  J.  Cunliffe,  N°  6959  (fig.  8).  Le  dou- 
blier passe  autour  d'un  grand  tambour  permettant  de 
disposer  un  grand  nombre  de  brosses  fixées  dans  des 
supports  spécialement  réglables. 

En  1897.  —  Brevet  Simpson,  Walker,  Streng  et 
Farnworth,  N°  8542  (fig.  9).  Le  doublier  passe  devant 
une  série  de  brosses  situées    autour  d'un  axe   à  égales 


distances,  une  série  de  roulettes  appuient  plus  ou 
moins  le  doublier  contre  ces  brosses  ;  cette  pression 
est  obtenue  par  une  commande  par  engrenage  fixée  sur 
l'axe  central. 

La  disposition  des  soies  des  brosses  est  en  forme 
d'hélices. 

En  1897.  —  Brevet  Chatburn  et  Ashcroft,  N°  30438 
(fig.  10).  Le  doublier  passe  sur  une  table  pendant  que 
des  brosses  spéciales  en  forme  de  croix,  animées  d'un 
mouvement  de  rotation,  peuvent  être  disposées  pour 
nettoyer  toute  la  surface  du  doublier  ;  ce  dernier  est 
encore  brossé  sur  un  tambour. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


9' 


Cette  machinées!  encore  construite  actuellement  par 
Vrnfield  sous  la  dén  irnination  «Star  Cyclone  Washei  ». 

En  1898.  —  Bre1  il  Calvert,  Chapman  et  Taylor, 
N°  5094  (fîg.  ni.  Les  brosses  rotatives  soni  animées 
d'un  mouvement  circulaire  ainsi  que  d'un  mouve- 
ment de  va-et-viem  transversal  à  la  marche  du  doublier. 

En  1898.  Brevet  Th.  Pollit,  N°  i6a3g  (fig.  12). 
Le  lavage  se  fait  d'abord  par  deux  brosses  plongeant 
dans  un  châssis,  puis  par  deux  brosses  circulaires, 
situées  sur  le  parcours  vertical  ;  la  machine  est  combi- 
née avec  un  tambour  sécheur. 

lui  1899.  —  Brevet  Archer  el  Ctrter,  v  9460 
(fig.  i3  .  Le  doublier  est  brossé  d'abord  par  des  brosses 
horizontales,  disposées  de  la  façon  habituelle;  puis  par 
deux  brosses  verticales  légèrement  inclinées,  animées 
d'un  mouvement  de  rotation,  et  destinées  plus  spécia- 
lement à  produire  une  action  énergique  suc  les  côtés  le 
plus  chargés  de  couleurs. 

Cette  machine  esl  celle  que  construisent  actuelle- 
ment Mâther  et  Ptatt. 

J'ajoute  encore  deux  dispositions  exécutées  par 
MM.  Mather  et  Plaît,  dont  la  figure  i.|  est  un  lavage  ver- 
tical et  dont  la  ligure  [5 représente undispositif  horizontal. 


I.e  nombre  de  ces    brevets    montre  l'importance    que 
les  imprimeurs  anglais  avaient  atta 
en  même  temps  nous  voyons    que  MM.  s.  hl 
fils  et  C1",  avant  entrepris  des  essais  en   1     : 
vés  en     1890    à   une   conception   analogue    a    celle    de 
MM.  Hawthon  et  Lidel,  brevetée  en  1895. 

Malheureusement,  les  difficultés  ne  résident 
lement  dans  la  valeur  de  l'appareil  laveur,    mais  en 
dans  celle  du  doublier  même,  qui  doit    présenter  assez 
d'imperméabilité   pour  s'humecter  le  moins  possible   el 
ne  pas  retenir  dans   sa  masse    des   vésicules  d'eau,  qui 
produiraient  des  taches  à  l'impression. 

A  cette  question  même  répond  le  prix  du  comité  de 
mécanique  N"  50, 

Voyons  maintenant  comparativement  les  dépenses 
occasionnées  par  l'ancienne  et  la  nouvelle  méthode  ;  les 
chiffres  indiqués  pour  le  lavage  des  d  mbliers  habituels 
sont  une  moyenne  basée  sur  plusieurs  années,  ils 
peuvent  évidemment  n'être  qu'une  indication  el  variei 
d'une  usine  à  l'autre. 

Les  chiffres  indiqués  pour  le  nouvel  appareil  m'ont 
été  donnés  par  MM.  Schlumberger. 


TABLEAU    COMPARATIF 

(Frais  en  Marks  par  pièce  de  100  mètres  imprimée) 


Lavage  et  séchage  des  doubliers  ordinaires  dans 
un  atelier  spécialement  affecté  à  cet  emploi 


Consommation  en  doubliers.  déduction  de  la  valeur 

de  la  vente  des  doubliers  hors  d'usage    ....     0,160 

Draps  de  laine  et  autres,  lapping o,oqf> 

Main-d'œuvre,  laveur  sécheur,  vérificateur,  coutu- 
rière et  repriseuse o,of>5 

Séchage,  dépense  en  houille,  comptée  sur  la  valeur 
de  l'eau  de  condensation  ou  de  vapeur  employée.     0,025 

Intérêt  et  ammortissement  du  bâtiment,  matériel. 
force  et  éclairage o,o35 


o,38o 


Lavage    et     séchage    sur    machine    à    imprimer 
du  coursier  supprimant  l'emploi  des  doubliers 


Consommation   en   coursier   deux   plis    sur    lequel 

on  peut  imprimer  1 .3oo  pièces 0,220 

Lapping  pour  bombage,  le  drap  étant  supprimé.     .  oio-.>j. 

Dépenses  en  brosses 0,026 

Séchage  du  coursier  sur  trois  tambours  (houille)     .  0,010 

Matériel,  amortissement  et  entretien   i5  p.  100.     .  o.o.So 


o,33o 


Soit  une  économie  de  5  Pf.  par  pièce  imprimée. 

Remarques.  -  Le  chiffre  o, 33  des  frais  occasionnés  avec  l'appareil  laveur  peut  être  considéré  presque  comme  une 
constante,  tandis  que  la  valeur  0,16  des  doubliers  employés  varie  beaucoup;  j'ai  trouvé  par  exemple  qu'une  impression 
pour  articles  doublures  employant  peu.de  dessins  à  fond  et  utilisant  beaucoup  de  plastiques,  use  beaucoup  moins  de 
doubliers  lia  moitié,  soit  0.9)  que  celle  que  j  avais  prise  en  considération.  Le  tableau  représente  le  cas  de  deux  industries 
analogues  comme  labncation. 


Conclusions.  —  L'économie  réalisée  par  l'emploi  de 
cet  appareil  est  au-dessous  de  ce  que  l'on  pouvait  en 
espérer  à  première  vue  ;  cependant,  dans  beaucoup  de 
emploi  peut  paraître  s'imposer  surtout  dans 
l'impression  de  couleurs  attaquant  ènergiquement 
le  coton. 

Une  hausse  continuelle  dans  le  prix  des  doubliers, 
ainsi  que  celle  de  la  houille  et  de  la  main-d'œuvre, 
augmenteront  l'écart  des   dépenses  des  deux    systèmes. 

Une  légère  critique  me  parait  nécessaire  pour  termi- 
ner cette  élude  :  dans  l'impression  de  tissus  fins,  la 
couleur  n'étant  pas  absorbée  par  le  doublier.  pourra 
baver  à  l'envers  ;  puis  l'appareil,  tel  qu'il  esi  construit, 
demande  a  être  augmenté  comme  lavage. 

L'appareiJ  est  unie  et  rend  de  réels  services  chez 
MM.  Schlumberger  fils  et  C'*;en  nous  permettant  d'ou- 
vrir leur  pli.  et  en  nous  fournissant  toutes  les  données 
res  a  cette  étude,  ces  messieurs  ont  fait  œuvre 
unie  a  n  >tre  industrie  :  aussi  le  c  tmité  de  mécanique 
demande  l'insertion  Je  leur  pli  dans  le  bulletin  de  notre 
Société,   suivi  du  présent  rapport. 


CELLULOSKS 

RÉACTIONS  COLORÉES  DES  LIG1VOCELLU- 
LOSES,  par  MM,  CROSS,  BEVAN  et  ItltMifi.s 
(Berl.  Ber.,  1007,  p.  3t  ig). 

On  peut  diviser  les  réactions  des  lignocelluloses  avec 
les  composés  aromatiques  er.  réactions  avec  les  phénols 
et  réactions  avec  les  bases.  Dans  la  première  classe,  la 
réaction  la  plus  caractéristique  est  la  belle  couleur  cra- 
moisie, que  donne  la  phloroglucine  en  présence  d'acide 
chlorhvdrique.  Les  auteurs  ont  trouvé  que  la  pâte  de 
bois  mécanique. traitée  avec  t  et  10  p. 100  de  son  poids  de 
phloroglucine,  diss  iute  dans  la  même  quantité  d'eau, 
donnait  une  coloration  plutôt  plus  intense  avec  la  plus 
faible  proportion  de  réactif.  Dans  le  premier  cas,  celui- 
ci  tout  entier  était  enlevé  au  liquide;  dans  le  second 
cas,  il  restait  de  la  phloroglucine  en  solution.  On  filtra 
et  dosa  cet  excès  avec  le  furfurol  :  la  pâte  de  h 
absorbé  6,7  p.  100  de  phloroglucine. La  coloration  maxi- 
ma  étant  produite  par  l'absorption  de  moins  de  1  p.  100 
de  réactif,  les   auteurs  concluent  que  la   réaction  colo 


92 


REVUE  DES  JOURNAUX 


rée  n'est  qu'une  faible  fraction  de  la  réaction  totale. 
Pour  eux,  la  réaction  principale  consiste  dans  la  for- 
mation d'une  combinaison  définie  incolore  de  lignone 
et  de  phloroglucine.  tandis  que  la  réaction  colorée  tien- 
drait à  la  présence  de  petites  quantités  d'un  sous-pro- 
duit de  la  nature  de  l'hydroxyfurfurol. 

Par  des  traitements  simples,  on  détruit  la  partie  de 
la  lignocellulose  qui  donne  la  réaction  colorée,  et  la 
combinaison  se  produit  ensuite  sans  coloration  et  avec 
une  très  faible  différence  dans  la  quantité  de  phloroglu- 
cine absorbée.  L'absorption  maxima  dans  des  condi- 
tions déterminées  est  considérée  comme  une  nouvelle 
constante  chimique  des  lignocelluloses,  proportionnelle 
au  degré  de  lignification  de  la  matière  examinée,  et  in- 
dépendante des  corps  qui  donnent  naissance  au  fur- 
furol. 

Comme  type  des  réactions  avec  les  bases,  les  auteurs 
ont  étudié  l'absorption  de  la  diméthvle-phénvlène-dia- 
mine,  qui  donne  une  coloration  cramoisie. 

Quand  la  sciure  de  bois  est  traitée  par  des  propor- 
tions croissantes  de  cette  base,  en  solution  dans  la 
même  q  uantité  d'eau,  les  solutions  ne  sont  jamais  com- 
plètement épuisées.  L'intensité  de  la  coloration,  la  pro- 
portion d'azote  fixé,  la  quantité  de  base  non  combinée, 
restant  dans  le  liquide,  sont  proportionnelles,  d'une 
manière  approchée,  à  la  quantité  de  base  mise  en 
oeuvre.  La  réaction  n'est  donc  pas  une  réaction  définie. 
et  le  partage  de  la  base  entre  la  lignocellulose  et  le 
liquide  est  le  résultat  d'un  équilibre,  qui  dépend  des 
proportions  relatives  des  corps  en  présence.  Le  phéno- 
mène est  comparable  à  celui  de  l'absorption  des  matières 
colorantes. 

La  réaction  entre  la  lignocellulose  et  la  phénylhy- 
drazine,  qui  donne  lieu  à  une  coloration  jaune,  est 
d'un  type  mixte.  La  sciure  de  bois  se  combine  avec 
environ  0,7  p.  100  de  la  base;  la  solution  est  épuisée 
et  il  se  forme  de  petites  quantités  d'une  phénylhydra- 
zone  définie.  Avec  de  plus  grandes  quantités  de  réactif, 
la  réaction  se  comporte  comme  avec  la  diméthvle  -p- 
phénylènediamineet  il  se  produit  un  équilibre. 
Traité  par  la  phénylhydrazine,  le  bois  ne  se  colore  plus 
immédiatement  avec  la  phloroglucine  et  l'acide  chlor- 
hydrique :  la  coloration  ne  se  produit  que  peu  à  peu, 
au  fur  et  à  mesure  de  la  destruction  de  l'hvdrazone  par 
l'acide. La  réaction  du  bois  avec  l'hvdroxvlamine  donne 
lieu  à  un  blanchiment  partiel  du  bois:  elle  n'a  pas  été 
étudiée  quantitativement,  mais  la  combinaison  qui  se 
forme  est  connue,  par  le  fait  même  que  le  produit  lavé 
ne  se  combine  plus  avec  l'aniline  ou  la  dimélhyle-/?- 
phénylène-diamine. 


DOSAGE  DE  LA  CELLULOSE  DE  BOIS  AU 
MOYEN  DELAI'III.OROGLUCEVE.par  MM. C.ROSS, 
BEVAN  et  BRIGGS    iChem.  Zeit.,  1907,  p.  72?). 

On  prend  2  grammes  de  la  substance  bien  désagré- 
gée, séchée  à  ioo"  et  pesée  sèche.  On  les  met  dans 
une  fiole  de  verre  et  les  recouvre  avec  40  centimètres 
cubes  d'une  solution  de  ■>.  gr.  5  de  phloroglucine  pure 
dans  3oo  centimètres  cubes  d'acide  chlorhydrique,  de 
densité  1,06.  On  laisse  au  contact  une  nuit;  le  liquide 
est  filtré  à  travers  un  petit  tampon  d'ouate  placé  dans 
le  tube  d'un  entonnoir,  et  on  mesure  10  centimètres 
cubes  de  la  liqueur  filtrée,  pour  le  dosage. 

Le  titrage  peut  se  faire  avec  le  furfurol  ou  la  formal- 
déhyde  :  le  procédé  reste  identique.  La  solution  ti- 
trée se  prépare  en  dissolvant  2  grammes  de  furfurol 
ou  de  formaline  à  41  p.  100  dans  5oo  centimètres 
cubes  d'acide  chlorhydrique  (D  —  1.06).  Les  ;o  centi- 
mètres cubes   de  la   solution  de    phloroglucine    sont 


étendus  avec  20  centimètres  cubes  du  même  acide  et 
on  chauffe  à  environ  70°.  La  liqueur  titrée  est  alors 
ajoutée  par  1  centimètre  cube,  avec  un  intervalle  de 
2  minutes  entre  chaque  addition.  On  emploie  comme 
indicateur  du  papier  grossier  non  collé  :  tant  que  toute 
la  phloroglucine  n'a  pas  été  précipitée,  une  goutte  du 
liquide  donne  une  tache  rouge  sur  ce  papier.  Si  l'on 
sèche  la  goutte  à  une  douce  température,  il  se  produit 
une  tache  encore  sensible, s  il  existe  une  partie  de  phlo- 
roglucine pour  3o. 000  de  dissolvant. 

La  quantité  de  phloroglucine  qui  a  été  absorbée  par 
la  lignocellulose  se  déduit  d'un  titrage  comparatif  avec 
la  solution  primitive.  La  fleur  de  bois  absorbe  7,5,  la 
pâte  de  bois  mécanique  6,7,  le  jute  4,2,  la  pâte  de  bois 
au  sulfite  0,75,  la  cellulose  de  Sparte  o,5  et  le  coton 
0,2  p.  100  de  phloroglucine. 


DOSAGE  DE  LA  CELLULOSE  DE  BOIS  PAR 
CHLORURATIOX.     par    MM.     DEAX    et    TOWER 

(Journ.  Amer.  Chem.  Soc,  1907,  p.  1119). 

Le  procédé  de  chloruration  de  Cross  et  Bevan  donne 
les  résultats  les  plus  e>acts  pour  le  dosage  de  la  cellu- 
lose du  bois,  mais  il  faut  prendre  les  plus  grandes  pré- 
cautions pour  obtenir  la  cellulose  pure  sans  pertes 
inutiles. 

On  commence  par  faire  bouillir  le  bois  dans  l'eau  et 
on  le  râpe  légèrement.  L'échantillon  est  séché  à  l'air,  et 
on  enlève  les  morceaux  longs  et  la  poudre  fine.  Puis 
on  sèche  à  ioo°  et  on  pèse  5  grammes  pour  l'analyse. 
On  fait  bouillir  une  demi-heure  dans  une  solution  de 
soude  caustique  à  1  p.  ioo  et  filtre  sur  une  plaque 
perforée,  placée  sur  un  entonnoir.  On  lave,  brasse  la 
masse  avec  une  baguette  de  verre,  et  fait  arriver  un 
courant  de  chlore  par  le  tube  de  l'entonnoir,  en  re- 
muant la  masse  de  temps  à  autre.  Puis  on  lave  la 
matière  et  la  met  dans  une  capsule  plate,  dans  laquelle 
on  la  chauffe  avec  i5o  centimètres  cubes  de  sulfite  de 
soude  à  2  p.  100,  où  l'on  verse  3  centimètres  cubes  de 
soude  à  10  p.  100,  quand  l'ébullition  a  commencé. 

Après  une  ébullition  de  5  minutes,  la  fibre  est  mise 
sur  un  filtre,  lavée  à  l'eau  chaude  et  traitée  de  nouveau 
par  le  chlore.  Le  premier  chlorage  dure  une  heure  : 
la  durée  des  autres  est  plus  faible  et  dépend  de  la  cou- 
leur produite  par  l'action  du  chlore. 

Quand  la  fibre  est  bien  blanchie,  on  arrête  l'action 
du  chlore  pnr  un  antichlore  :  on  la  met  dans  un  creu- 
set, où  on  la  lave  à  l'alcool  et  à  l'éther,  et  on  la  sèche 
finalement  à  100°.  Deux  ou  trois  chlorurations  don- 
nent comme  résultat,  avec  l'aubier  de  chêne  blanc, 
56,3  de  cellulose  :  l'aubier  de  cèdre  rouge,  42  p.  100;  le 
cœur  du  même  bois,  43  p.  100:  lecœur  des  apin  rouge, 
58,q  p.  100:  l'aubier  de  cerisier,  54,7  p.  100. 


NOUVEAU  COMPOSE  DE  LA  CELLULOSE,  par 
M.  J.  BEMBERG. 

C'est  un  formiate  de  cellulose  produit  par  l'action  de 
l'acide  formique  sur  la  cellulose,  en  présence  d'agents 
déshydratants.  Le  gaz  acide  chlorhydrique  semble  le 
plus  approprié. 

Dans  100  parties  d'acide  formique  à  98  p.  ioo,  on 
introduit  284  parties  de  ce  gaz  sec  à  la  température 
ordinaire,  puis  20  à  3o  parties  de  cellulose.  Au  bout  de 
quelques  heures,  la  masse  peut  être  facilement  pétrie 
et,  quelques  heures  plus  tard,  devient  épaisse  et  vis- 
queuse. En  remuant  convenablement  à  i5°  et  18",  on 
fait  passer  toute  la  cellulose  en  solution  dans  l'inter- 
valle de  24  heures. 


BREVETS  FRANÇAIS 


Le  formiate  de  cellulose  est  un  corps  de  couleur 
blanche,  qui  se  dissout  dans  l'acide  formique,  le  chlo- 
rure de  zinc,  l'acide  acétique  étendu  d'eau,  les  acides 
sulfurique  et  chlorhydrique. 


93 


Il  sert  à  fabriquer  des  pellicules  et  des  (ils 
stances  analogues  au  celluloïd,    etc.  [Brevet  anglais 
'     '907). 


25  1  1, 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS  FRANÇAIS 

Dispositif  pour  la  teinture  «les  fils  sur  bo 

et  canettes  [H.  L'Huillier]  (4*  addition  Ho  m 

juin-20  décembre  1900  au  b.  k.  35og8i). 

Le  dispositif  consiste  dans  la  disposition  partii 
de  bobineaux    métalliques   perforés,  permettant 
adapter  d'une   manière   simple   sur   les    bobinea 


bines 

du 

27 

culi 

ère 

de 

les 

ux 

en 

Fi-,  1 


1    2. 


f 

: 

1 

f/y/sj  1  gs 


Dispositif  pour  bobineaux  métalliques. 

Fig  1  et  2,  coupe  de  la  bobine  sur  les  bobineaux; 
coupe  détachée  des  bobineaux;  fig.  4,  coupe  partie 
bobines  dans  la  cuve  de  teinture. 


fig.  3, 

lie  des 


bois  dont  on  se  sert  pour  les  métiers  Ryo.  Le  fil  étant 
ainsi  enroulé  directement  sur  le  bobineau  métallique, 
il  suffit  de  retirer  du  bobineau  en  bois  la  bobine  avec 
son  bobineau  métallique,  de  la  mettre  dans  une  cuve 
de  teinture  et  ensuite  de  renfiler  la  bobine  avec  son  bo- 


bineau métallique  sur  un  bobineau  en  bois  pour  dévider 
la  bobine. 

Sur  les  figures  1,  2.  3  le  bobineau  métallique  est  in- 
diqué en  i,  il  est  constitué  par  un  tube  métallique 
perforé  de  petits  trous,  2  légèrement  arrondi  à  une  de 
ses  """émités  et  droit  à  l'autre  extrémité.  A  son  extré- 
mité inférieure,  le  bobineau  1  porte  une  échancrure  3 
en  forme  de  T.  Le  bobineau  1  est  enfilé  sur  un  bobi- 
neau en  bois  ordinaire  4  portant  une  pointe  5,  qui  est 
engagée  dans  l'échancrure  3.  La  partie  de  l'échancrure 
formant  la  traverse  du  T  permet  l'engagement  de  la 
pointe  5  à  droite  ou  à  gauche.de  telle  façon  que  la  fixa- 
tion du  bobineau  métallique  sur  le  bobineau  en  bois 
se  trouve  assurée  quel  que  soit  le  sens  de  rotation.  On 
voit  que  ce  système  de  fixation  des  deux  bobines  l'un 
sur  l'autre  par  emmanchement  à  baïonnette  est  extrê- 
mement simple,  soit  pourle  montage  et  le  démontage,  et 
il  nécessite  seulement  de  mettre  un  tenon  ou  une 
pointe  5  dans  le  bobineau  en  bois  4. 

Pour  la  teinture,  les  bobines  ayant  été  formées  direc- 
tement sur  les  bobineaux  métalliques  montés  sur  les 
bobineaux  en  bois,  ces  derniers  sont  retirés  et  les  bo- 
bines sont  montées  sur  les  tubes  perforés  6  de  la  cuve 
de  teinture.  La  conicité  de  l'une  des  extrémités  des  bo- 
bineaux métalliques  1  facilite  l'ajustage  de  ces  bobi- 
neaux sur  les  tubes,  6  tout  en  laissant  un  petit  espace 
entre  le  corps  du  bobineau  et  le  tube  pour  que  les  trous 
ne  se  contrarient  pas  et  que  le  bain  de  teinture  passe 
facilement.  Entre  chaque  bobine  on  intercale  des  pla- 
teaux 7,  qui  ont  pour  but  de  faire  reposer  les  faces  des 
bobines  sur  des  surfaces  unies  qui  par  la  pression  éga- 
lisent les  bosses  et  inégalités  qui  se  trouvent  sur  les 
faces  des  bobines,  tandis  qu'en  serrant  simplement  les 
bobines  les  unes  sur  les  autres,  on  risque  de  laisser  des 
creux  ou  de  produire  des  tassements  nuisibles  à  la  ré- 
partition égale  du  bain  de  teinture. 


Procédé   et    appareil     pour     acides,    chlores, 
débouillir  e<  teindre  les  tissus  en  plis  H.Thies 

et  Mathesius]  (b.  v.  380864,  '"  août-i  - 

L'appareil  représenté  sur  la  figure  1  comporte  un 
tube  télescopant  a,  qui  est  recourbéà  son  extrémité  in- 
férieure b,  et  qui  s'élargit  à  son  extrémité  supérieure 
pour  former  une  trémie  relativement  large  c.  Cette  tré- 
mie porte  une  suspension  à  la  cardan  if,  qui  sert  à  sus- 
pendre le  tube,  tout  en  permettant  à  celui-ci  de  se 
mouvoir  dans  tous  les  sens,  tandis  que  le  pi 
ment  inférieur  télescopant  peut  être  ajusté  facilement 
à  la  main,  à  toute  hauteur  désirée,  par  un  système  de- 
contrepoids  e.  De  plus,  le  prolongement  recourbé  de 
la  partie  intérieure  est  relié  à  la  partie  tabulaire  fixe,  de 
façon  à  pouvoir  tourner  facilement  autour  de  l'axe  de 
celle-ci  ele  l'angle  voulu. 

Pour  distribuer  uniformément  la  marchandise  sur  la 
section  du  récipient,  l'ouvrier  n'a  qu'à  se  déplacer  avec 
le  tube  sur  un  plancher  en  lattes  pourvu  de  regards  et  a 
imprimer  à  l'extrémité  inférieure  de  ce  tube  des  oscilla 
tions  pendulaires,  de  façon  que  le  tissu  en  plis  qui  sort 
du  tube  vienne  recouvrir  entièrement  et  régulièrement 
la  section  du  récipient. 


04 


REVUE  DES  BREVETS 


Le  tissu  se  dévide  d'un  guindre 
delà  trémie  du  tube  distributeur  et  le  télescopa^ 


Appareil  pour   dis|  .  •     tissus  en    pli 

et  les   imprégner  d'un  liquide. 

dernier  permet  à  l'ouvrier  de  conserver  à  la  matière, 
pendant  toute  la  durée  de  la  distribution  dans  le  réci- 
pient, une  même  hauteur  de  chute  entre  l'extrémité  in- 
du tube  et  le  niveau  supérieur  de  la  mar- 
chandise. 


La  descente  de  la   marchandise   dans  le   m 
être  accélérée  en    faisant  arriver  dans    la  trémie   supé- 
rieure du    tube,    en  même   temps  que  le  tissu,  des  li- 
quides   d'imprégnation     quelcvnques,    de     préférence 
suivant  une  direction  tangentielle. 

i  onotriiction  de  tabès  «le  renvidage  de*   fil-,  à 
teindre  un  blanchir  [B.  Fleischer]  (b.  F. 
16  aoùt-19  déc.  ig   - 

L'invt:  c  en  un  tube  en  tôle  per: 

métallique  tissée  A.  dont  la  caractéristique  est 
d'avoir  une  fente  B  sur  toute  la  longueur,  ou  en  toile 
métallique  tressée,  avec  ou  sans  fente.  Cela  présente  de 
nombreux  avantages  :  si  le  tube  est  en  tôle  perforée,  on 
peut  prendre  une  tôle  plus  mince  et  une  perforation 
plus  grande,  sans  devoir  craindre  que  le  tube  soit  dé- 
formé puisque  la  fente  ou  le  tressage  lui  donne  une 
certaine  élasticité,  et  il  peut  ainsi  céder  à  la  compres- 
sion résultant  de  la  contraction  du  fil  dans  les  liquides. 
Au  lieu  de  faire  une  simple  fente,  il  est  plus  avanta- 
geux de  recourber  les  bords  vers  l'intérieur  et  découper 
une  rainure  correspondante  dans  le  bobinot  en  bois  C, 
sur  lequel  le  tube  en  tôle  perforée  ou  en  toile  métal- 
lique doit  être  glissé  pour  le  renvidage  du  fil.  Dans  le 
cas  où  on  emploie  des  tubes  en  toile  métallique,  on  peut 
renforcer  les  bords  recourbés  par  exemple  par  des  replis 
rivés  ou  soudés  sur  ces  bords. 

Pour  l'assemblage  des  bobines  on  procède  de  la  façon 
suivante  :  sur  un  plateau  D  muni  au  centre  d'une  tubu- 
lure servant  à  amener  le  bain  de  teinture,  on  place  une 
première  bobine  de  façon  que  son  tube  en  tôle  perforée 
le  méta'.lique  entre  dans  la  tubulure  tandis  que 
le  fil  lui-même  repose  sur  le  plateau  D.  L'ne  plaque 
annulaire  E,  en  bois,  métal,  étoffe,  feutre  ou  toute  autre 
matière  appropriée,  dont  l'épaisseur  est  égale  ou  plus 
grande  que  deux  fois  le  bout  du  tube  perforé  dépas- 
sant le  fil  de  la  bobine,  est  placée  sur  cette  première 
bobine.  Dans  l'ouverture  F,  au  centre  de  la  plaque, 
vient  s'engager  le  bout  sortant  du  tube  d'une  seconde 
bobine  superposée  à  la  première,  et  ainsi  de  suite  sui- 
vant le  nombre  de  bobines  qu'on  veut  assembler.  Sur 
la  dernière  bobine  on  place  une  plaque  G  ayant  au 
centre  un  creux  H  correspondant  au  dernier  bout  sor- 
tant du  tube  perforé.  La  plaque  de  fond  et  la  plaque 
supérieure  sont  reliées  par  une  ou  plusieurs  tiges  file- 
tées 1  portant  écrou  :    la   tige  centrale   peut   en   même 


Tubes  de  renvidage  pouriils  à  teindre  ou  blanchir. 

Fig.  1,  2.  ?  et  5.  types  de  tubes  en    tôle  perforée  :  lig.  4,  tubes  en  toile   métallique  :  fig.  6,   bob:not  en    bois  muni 

du  tube  ;  fig.  j  et  B,  assemblage  des  bobines. 


BREVETS   FRANÇAIS 


95 


temps  recevoir  une  forme  p  llir  servir  de  guide  au  tuyau 
central  formé  par  les  tubes  réunis. 

Par  le  serrage  des  écrous  on  comprime  les  bobines 
et  on  obtient  ainsi  que  toute  la  colonne  des  bobines 
forme  un  ensemble  qui  oppose  au  bain  partout  la  même 
résistance,  de  là  impossibilité  de  fuites  et 
régularité  du  travail.  Au  lieu  d'appliquer  le 
serrage  par  écrou  on  peut  charger  la  plaque 
supérieure  par  des  poids  J  ;  il  est  pour- 
tant recommandable  d'établir  des  guides, 
afin  d'éviter  le  renversement  de  la  colonne 
de  bobines. 


Machine  à  teindre  à  mouvement  <le 
va-et-vient  «lu  bain[L.  Mascellï]  (b. 

f.  380671,  l0  aoùt-iqdéc.  1907). 


chaudière  />'  en  'oindre. 

On    recommence  ensuite    l'opérati 
complète.  A  ce   moment,   on  robinet   /•.'.  on 

ouvre    le   robinet  /•' et,   toujours    parla    pressi 
vapeur,   on   renvoie    le  bain   dans   son   réservoir  G.  Le 


Cette  machine  est  constituée  par  deux 
chaudières  séparées/l  et  B,  communiquant 
entre  elles  par  le  tube  C  et  le  tuyau  de 
branchement  C,  et  un  système  de  rob:- 
nets  D,  E,  F,  qui  permettent  le  passage  du 
bain  de  teinture  d'une  chaudière  à  l'autre, 
ainsi  que  d'un  réservoir  G  à  la  chaudière 
de  pression  B  et  vice  versa. 

La  chaudière  de  teinture  .1  porte  un 
double  fond  A',  .A",  ce  dernier  perforé  et,  à 
sa  partie  centrale,  une  vis  H  huée  au  fond 
A'.  La  matière  à  teindre,  flotte,  bourre, 
bobines  ou  produits  manufacturés  quel- 
conques, est  déposée  sur  le  fond  perforé 
A"  et  fermée  par  le  couvercle  perforé  / 
sur  lequel  vient  appuyer  le  volant  ./. 

La  chaudière  de  pression  B  porte,  à 
l'intérieur,  une  couronne  perforée  K,  par 
oùarrive  la  vapeur.et  un  serpentin  fermé/, 
avec  condensateur  /-'  à  l'extérieur.  En 
outre,  cette  chaudière  est  munie  d'une 
soupape  de  sûreté  M,  d'un  manomètre  de 
pression  N,  d'un  manomètre  à  vide  0,  et 
d'un  robinet  d'échappement  d'air  P. 

Le  robinet  D  permet  le  passage  du  bain 
de  teinture  d'une  chaudière  à  l'autre  sans 
traverser  la  matière  à  teindre.  Le  robinet 
Q  est  employé  pour  la  vidange  de  l'appa- 
reil, et  les  robinets  F  et  R  permettent  la 
communication  de  la  chaudière  de  pres- 
sion B  avec  le  réservoir  G. 

Lorsque  la  matière  à  teindre  est  placée 
dans  la  chaudière  .1,  et  que  le  bain  de 
teinture  est  prêt  dans  le  réservoir  G,  on 
ouvre  le  robinet  F  et  le  robinet  d  échappe- 
ment d'air  P,  ce  qui  permet  au  bain  de 
teinture  de  passer  dans  la  chaudière  de 
pression  B,  par  le  tuyau  de  branchement 
C,  et  de  la  remplir.  On  ferme  alors  les 
deux  robinets  F  et  P,  on  ouvre  le  robi- 
net E  et  l'on  fait  arriver  de  la  vapeur 
dans   la  chaudière  de  pression  B,   par  le  M 

tuyau  S  et  la  couronne  perforée   K.    La 
pression  agissant  sur  la  surface  du  liquide, 
le  force  à  se  rendre,  par  le  tuvau  C',  le  ro- 
binet En  le  tuyau  C,  dans  la  chaudière  de  teinture  A,  en 
traversant  dans  son  parcours  la  matière  qui  s'y  trouvé. 

l'es  que  la  totalité  du  bain  est  passée  dans  la  chau- 
dière de  teinture  A,  on  ferme  le  robinet  de  vapeur  T. 
La  vapeur  contenue  dans  la  chaudière  de  pression  /•' 
SC  condense  et  forme  le  vide  dans  la  chaudière  ;  par  ce 
vide  et  par  la  pression  même  du  liquide  qui  se  trouve 
plus  haut,  en  .4,  le  bain  de  teinture  redescend  dans  la 


•fine  à  teindre  à  mouvement  de  va-et-vient  du  bain. 
Fig.  1.   coupe  verticale:  lig.  2,  plan. 

rinçage  et  le  savonnage  peuvent  également  se  faire  avec 
cet  appareil. 

Procédé  <•(  appareil  pour  délessiver  !«■«•  ii*.-iiN 
imprégnés  <l«-  lessive  de  sonde    0.   Venter]    ». 

r.  379992,   18  juillet-26  no\ .   1907). 

Cette  invention  a  pour  objet  un  procédé  ainsi   qu'un 


96 


REVUE   DES   BREVETS 


appareil  pour  délessiver  les  tissus  qui,  en  vue  du  mer- 
cerisage,  sont  traités  par  la  lessive  de  soude. 

Comme  on   le   voit   par   les  dessins,   i   est  une  cuve 
pouvant  se  fermer,  dans  laquelle  le  tissu  : 
lessive,  se  meut  dans  le  sens  indiqué  par  les  fi.. 
3    et  4.   sont  deux   s.  .   'ses   des   deux   côtés 

d.'   la   cuve,  sur  lesquels  reposent  les  traverses  5  :  sur 
ces  dernières,  sont  montés  deux  chariots   6,  7.  formant 
paliers  et  pouvant  se  déplacer  et  se  fixer  en  p  .  . . 
quels  servent  à  recevoir  les  cylindres  inférieurs 


14)6  20-'    26 -H  16 


!       ^r^:j_- 


Appareil  pour  délessiver, 
.oupe  AA:  Fig.  2.  vue  par  en  dessus 


effet,  les  chariots  6  de  même  que  les  chariot! 
munis  chacun  des  trois  galets  q.  10,  n,  par  lesquels  les 
deux  extrémités  des   cylindres  inférieurs   sont  mainte- 
nues d'une  manière  sûre. 

Pour  l'arrivée  de  la  vapeur,  on  a  prévu  de  chac 
de  la  cuve  i  les  tuyaux  1 2, 1 3.  à  partir  desquels  les  tuyaux 
transversaux  14  s'étendent  en  travers  de  la  cm  - 
tuvaux  transversaux  14  servent  en  même  temps 
des  aux  chariots  à  position  réglable  i3.  16,  qui  sont  mu- 
nis chacun  de  deux  galets  19,  20.  pour  guider  les  cylin- 
dres  supérieurs   18,  qui  portent  donc  de    leu 
poids  sur  les  cylindres  inférieurs  8  et  sont  empêchés  de 
dévier  latéralement  par  les  galets  iq.  20.  Du  tuyau   de 
vapeur  12  partent   les  tuvaux  de  brancheme'  I 
derniers  se  terminent  par  des  ajutages  perforés  24.  25. 
par  lesquels  la  vapeur  est  c  la  surface  infé- 

rieure du  tissu  2.  fig.   1.  Les  tuyaux  de  vapeur   14  sont 
s  par  les  tuyaux  26  avec  des  ajutages  perforés 


rvent  à  diriger  la  vapeur  c    aire  la  nappe 

supérieure  du  tissu. 

ndres  repasseurs  déplacés  l'un  par  rapport  à 
l'autre  peuvent  être  régies  conformément  à  lalarf 
tissu,  à  l'effet  de  quoi  les  chariots       j     .     ;        :         - 
férieurs  de  même  que  les  chariots   1 5,  16  de     . 
supérieurs  doivent  être  poussés  su '    ait         :: 
même  que  sur  les  tuyaux  14.  Les  cylindres  repasseurs 
18  sont  suspendus  à  une  extrémité  par  leur  vis  38  dans 
la   patte  36  de   l'entraîneur,  en  forme  d'étrier  . 
derniers  sont  fixés  par  leur  bride  34.  un  support  en  T. 
33.  Les  cylindres  inférieurs  S  sont  suspendus  à  l'extrè- 
. .    -:>mme  les  cylindres  supérieurs. au moven 
:      dans  les  pattes  3".  ;  .  salement  fixées 

aux  supports  33.  Les  tuyaux  de  vapet 
comme  longueur,  en  rentrant  plus  ou  moins  les  parties 
une  dans  l'autre. 
Le  fonctionnement  de  l'appareil  a  lieu  comme  suit: 
Lorsque  le  tissu  2  passe  dans  la  cuve  1  dan: 
de  la  flèche,  de   la  vapeur  est  injectée   .       ne    es  deux 
côtés  du  tissu  par  les  ajutages  ._    _:   .     vj    28.  Sous 
l'action  de  la  vapeur,  la  lessive  de   soude  se  tr 
luée  et  en  même  temps  réchauffée  au  point  que  le  tissu 
peut  quitter  le  châssis  d'étirage  sans  se  rétrécir.  L'eau 
de  condensation  s'accumule  avec  la  lessive  sur  le  fond 
de  la  cuve  et  peut  en  être  évacuée  en  vue  d'un   traite- 
ment alte 

DIVERS.   —   Procédé    pour    l'obtention    d  irisa- 
tion»   a   reflets   métalliques    sur  toutes    »ur 
lavées  [D.  Rouilly.  (b.  f.  58   I87    --    :.: 
1>« 

Le  pi  ;rsui 

i"  Une  cou.  -ante; 

2°  A  superp  première  couche  une  autre 

:    jche  très  mince  .  -ansparent. 

Exemple:  sur  une  feuille  de  papier  noir  on  étend  une 
.     iche  d'argent  c         ial  <  :    uche  une  dis- 

solution étendue  de  résine  dans  l'a  . 

ÉPONGES.  —  Procédé  pour  teindre  les  éponges 
[7".  Asherj  ib.  f.    ':':      76,      "     -     et-aa    novembre 

: 

Les  éponges  btancb  s 

du  sulfate  basique  d'alum.r  ■ 

C.  Plus  haut,  la  fibre  serait  affaiblie. 

Ensuite,  on  enlevé  la  craie  des  éponges  et  on  les  teint 
l  70-8  C.  dans  un  bain  dalizarine,  par  exemple.  On 
les  rince,  savonne,  lave  et  sèc 


AVIS 

NOIR     D'ANILINE 

tf.     NOELTIN'".,    Lehne  et    I 

l'n  rclard  dans  le  collage  des  échantillons  nous 
oblige  à  remettre  en  Mars  tatooi  des  exemplaire.* 
déjà  souscrit*.  .Vous  rappelons  que  le  prix  de  sous- 
cription actuel  est  de  15  francs. 

Ce    numéro    J    été   ren.\  ..   à    Tours,    le 

luti.i.    :  -  heures  du  1 

Le  Directeur-Gérant  :  Lie-  Le         1 

Tours.  —    Impr.  E.  Akrailt  et  C". 


REVUE   GÉNÉRALE 


M  A  T I È  R  E  S    C  (  >  L  0  K  A  N  T E  S 

ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12'  Année 


N"  136.  -  Tome  XII 


l"r  Avril  1908 


CONTRIBUTION   A   L'ÉTUDE    DK    LA  TEINTURE 

Par  M.  L.  PELET  JOLIVET.  Professeur  à  l'Université  de  Lausanne. 


Les  études  sur  le  mécanisme  de  la  teinture  sont, 
à  l'heure  actuelle,  assez  avancées  pour  que  l'on 
puisse  exposer,  du  moins  dans  ses  grandes  lignes, 
les  relations  entre  la  teinture,  l'adsorption,  les  pré- 
cipitations colloïdales  et  l'électrisation  de  con- 
tact. 

Au  point  de  vue  historique.  KrarTt  i  ,  le  premier, 
a  fait  remarquer  que  les  matières  colorantes,  grâce 
à  leur  poids  moléculaire  élevé,  forment  probable- 
ment des  solutions  colloïdales.  Un  élève  de  Krafft, 
Premier,  démontre  que  la  benzopurpurine,  type 
de  colorant  direct, peutètre  soumiseà  ladialyse:  au 
contraire  la  dialyse  ne  donne  aucun  résultat  pour 
la  plupart  des  colorants  acides  ou  basiques.  En 
1902,  Zacharias  2  |  émet  l'idée  que  la  teinture  est 
une  précipitation  de  colloïdes  sur  les  fibres.  Tou- 
tefois le  travail  de  Zacharias  est  avant  tout  théo- 
rique, son  point  faible  est  l'absence  de  faits  expé- 
rimentaux précis.  Dans  une  série  de  travaux  de 
1892  à  1 1 j 0 5 ,  Georgievicz  3  a  repris  la  théorie  de 
la  teinture  autrefois  exposée  par  Walther  Crum  4 
et  par  d'intéressantes  recherches  montre  : 

a)  Que  les  matières  colorantes  basiques  peuvent 
teindre  les  substances  pulvérisées  telles  que  le  verre 
et  la  porcelaine  : 

b)  Que  la  fixation  des  matières  colorantes  par 
une  quantité  constante  de  textile  varie  avec  la  con- 
centration du  bain  de  teinture.  La  répartition  du 
colorant  entre  le  bain  et  la  fibre  est  exprimée  par  la 
fonction  : 

— ^  =  constante. 

dans  laquelle  c  désigne  la  quantité  de  colorant 
restant  dans  le  bain  et  S  la  quantité  de  colorant 
fixé  par  la  libre.  Ce  résultat  est  important,  car  il 
montre  qu'il  n'y  a  pas  de  rapport  constant  entre  les 
quantités  de  textiles  et  le  colorant  fixé,  ce  qui  ne 
peut  s'accorder  avec  l'hypothèse  chimique  de  la 
teinture. 

En  igo5,  M.  Biltz  (5  montra  l'analogie  entre 
les  solutions  colloïdales  minérales  (argent,  bleu  de 

1    Berichte,  32.1622. 

-    Zeitschr.  fur  Phys.  chenu,  39.468. 

3)  Milih.  Gewerbe  Muséum   Wien,   [894,215. 

(4)  fiull.  Mulhouse.   1864,  34.385. 

(5)  Bert.  Berichte,  1905,  3s.  1  gô5. 


molybdène,  etc.)  et  les  solutions  de  benzopui 
rine  et  prouva  que  les  unes  et  les  autres  sont  ab- 
sorbées par  les  gels  d'alumine  et  d'oxyde  de  1er 
comme  par  les  fibres. 

En  décembre  1906,  H.  Freundlich  (1 1  publie  un 
important  travail  sur  l'adsorption  de  diverses 
substances  par  le  charbon  de  sang  et  met  ainsi 
quelque  clarté  dans  un  domaine  très  confus.  L'an- 
née dernière  trois  travaux  sont  publiés  successive- 
ment, ce  sont  ceux  de  Freundlich  et  Losev  (2). 
Hûbner  (3 1  et  Pelet  et  L.  Grand  (4).  Freundlich  et 
Losev  montrent  l'analogie  entre  le  charbon  animal 
et  les  textiles,  les  deux  autres  travaux  confirment 
ces  résultats  et  indiquent  que  plusieurs  substances 
minérales  se  comportent  comme  des  textiles. 

Dans  notre  précédente  étude,  en  collaboration 
avec  L.  Grand,  nous  avons  indiqué  les  résultats 
de  l'adsorption  (5)  pour  diverses  substances.  Nous 
avons  complété  ces  recherches,  et  comme  nous 
avons  décrit  précédemment  le  détail  de  cette  opéra- 
tion, nous  nous  contenterons  de  consigner  ici  l'en 
semble  des  résultats  connus  jusqu'à  présent.  L'a  I 
sorption  est  représentée  par  la  fonction  : 

x     cy  t 

les  valeurs  de  [i  et  î/p  trouvées  sont  (V.tabl.p.suiv. 

Les  valeurs  désignées  par  *  sont  extraites  du  tra- 
vail du  Freundlich  et  Losev.  Je  tiens  à  rappeler 
que  Freundlich  et  Losev  ont  dosé  le  colorant  non 
absorbé  par  le  spectrophotomètre  tandis  que  nous 
avons  utilisé  les  procédés  de  dosages  volumé- 
triques. 

L'acide  picrique,  le  jaune  naphtol  ont  été  doses 
par  le  bleu  de  méthylène,  la  safranine  parle  jaune 
naphtol,  le  bleu  de  méthylène  par  le  ponceau  et 
vice-versa.  Nous  considérons  ces  résultats  comme 
une  première  approximation  :  en  effet  le  pouvoir 
adsorbant  varie  d'un  corps  à  l'autre  suivant  le  trai- 
tement préalable,  préparation,  mode  de  lavages 
que  ce  corps  a  subis. 

1    /.  Phys.  cher».,  1906,  385. 
121  Zeitschr.  fur  Phys.  chem..  190      284. 

mm.  soc,  91 .  1057.    , 
4    Revue  génér.  mat 

(5)  Le  terme  adsorption,  employé  ici  de  préférence  à 
absorption,  désigne  plus  spécialement  les  phénomènes 
d'absorption  par  des  corps  solides. 


o8 


PELET-JOLIVET. 


CONTRIBUTION   A   L'ÉTUDE   DE    LA   TEINTURE 


Tableau  I. 


MATIERE    COLORANTE 


Acide  picrique 

Jaune  naphtol  S 
Ponceau  cristallisé 

Bleu  patenté 

Fuchsine  nouvelle 

Safranine 

Bleu  de  méthylène 


BSTANCE    ADSORBANTE 


Charbon  de  sans 


Laine 

Charbon  de  sang 

Charbon  animal 

I.aine 

Charbon  de  sang 

Soie 

Charbon  de  sang 

Soie 

Coton 

Charbon  de  sang 

Laine 

Silice  calcinée 

Charbon  animal 

Laine 

Silice  précipitée  calcinée 

Silice  précipitée 

Terre  dinfusoires 

Kaolin 

Alumine 

Oxvde  de  fer 


Eau 

0,2-1  * 

Alcool 

V 

0.23    * 

Eau 

- 

0.2D 

— 

200 

0.23 

— 

O.ll 

— 

236 

o.i5  • 

— 

27,0 

o,i5 

— 

25,5 

— 

236 

o,i5  ' 

— 

1 0,0 

0,1 63* 

— 

qo6 

0,186* 



33,7 
5,83 

0,125* 

_ 

0.233* 

— 

273 

0. 1 5 

-- 

H 

o,i5 

— 

o,i5 

— 

45,5 

0,12 

— 

21 

0,12 

— 

- 

0.14 

— 

37 

0,14 

— 

9.47 

0.11 

-  -s 

0. 12 



5 

0, 1 5 

— 

5 

o,15 

Le  premier  travail  de  Freunrdlich  contient  les 
valeurs  de  1  p  pour  une  série  de  substances  orga- 
niques ou  inorganiques.  Pour  tous  ces  corps  1  p 
prend  une  valeur  variant  de  o,25  (acide  picrique) 
à  0.43  (acide  acétique  .  Au  contraire,  dans  le  cas 
des  matières  colorantes  i/p  varie  de  o,n  à  o.  2  5. 
L'acide  picrique  se  trouve  à  la  limite,  il  est  jus- 
tement l'un  des  corps  de  la  première  série  dont  le 
poids  moléculaire  est  le  plus  élevé  et  en  regard  des 
matières  colorantes  il  donne  des  teintures  les 
moins  solides.  Ces  différences  peuvent  être  expli 
quées  de  la  façon  suivante:  Dans  le  premier  cas 
1  p  o,25,  les  substances  adsorbées  ont  des  poids 
moléculaires  faibles,  possèdent  nettement  le  carac- 
tère des  cristalloïdes  :  au  contraire  les  matières  co- 
lorantes, où  nous  trouvons  en  généra!  une  valeur 
de  i/o  <  0.23.  ont  des  poids  moléculaires  très 
élevés  et  forment  des  solutions  colloïdales  ou  tout 
au  moins  peuvent  passer  facilement  à  l'état  de 
fausses  solutions. 

11  est  enfin  un  autre  caractère  différentiel  :  les 
corps  adsorbés  fournissant  une  valeur  1  p  o,25 
peuvent,  une  fois  retirés  delà  solution  d'adsorption, 
être  éliminés  complètement  ou  presque  complète- 
ment par  de  longs  lavages  à  l'eau,  tandis  qu'au 
contraire  cette  élimination  par  lavages  prolongés 
dans  le  cas  des  matières  colorantes  est  toujours 
très  difficile,  longue  et  incomplète.  Ce  fait  parait 
être  un  des  caractères  spécifiques,  de  Y  absorption 
tinctorielle. 

Freundlich  a  déjà  remarqué  que  1  p  varie  peu 
d'une  substance  adsorbante  à  l'autre  pour  la  même 
matière  colorante:  ce  fait  est  un  argument  impor- 
tant en  faveur  de  la  théorie  physique  de  la  tein- 
ture et  démontre  que  les  phénomènes  de  tension 
superficielle  solide-liquide  ou  d'électrisation  de 
contact  jouent  un  rôle  considérable  dans  la  tein- 
ture. 

Dans  son  étude  sur  l'électrisation  de  contact, 
Jean  Perrin    1    a  montré,  d'une  part,  que  tous  les 
il    Journal  de  chimie  physique  2,  601  et  3.  5o. 


corps  insolubles  ou  peu  solubles  s'électrisaient  au 
contact  des  liquides  et  prenaient,  suivant  le  cas. 
des  charges  positives  ou  négatives,  et  d'autre  part 
l'électrisation  de  contact  est  en  parallélisme  étroit 
avec  la  coagulation  des  colloïdes. 

Comme  nous  le  démontrerons  tout  à  l'heure, 
les  règles  de  l'électrisation  de  contact  et  celles  de 
la  coagulation  des  colloïdes  s'appliquent  aussi  à  la 
teinture. 

Règles  de  l'électrisation   des  grandes  parois. 

1.  L'addition  d'acides  à  une  solution  charge 
plus  fortement  toute  paroi  déjà  positive  dans  cette 
solution  et  diminue  la  chargj  d'une  paroi  négative 
puis  le  plus  souvent  la  charge  positivement. 

2.  Tous  les  acides  agissent  de  même  à  concen- 
tration égale  en  ion  H  -)-. 

3  L'n  énoncé  symétrique  est  applicable  à  l'ion 
OH  —  caractéristique  des  bases. 

4.  Les  ions  des  électrolytes  diminuent  l'électri 
sation  de  toute  paroi  de  signe  opposé,  en  moyenne 
l'abaissement  de  charge  produit  par  un  ion  diva 
lent  est  bien  inférieur  à  celui  que  produit  un  ion 
trivalentde  même  signe,  inférieur  à  celui  que  pro- 
duit un  ion  tétravalent. 

3.  Une  paroi  déchargée  par  un  ion  se  recouvre 
d'une  teinture  revêtement  tenace  où  figure  cet  ion. 

Règles  de  la  coagulation  des  colloïdes. 

1.  L'addition  d'acides  à  une  fausse  solution  po- 
sitive la  rend  plus  stable:  tandis  qu'une  fausse 
solution  négative  sera  plus  facilement  coagulable. 
Le  gel  produit  par  cette  dernière  peut  avoir  une 
charge  de  signe  contraire  à  celle  des  granules. 

2.  Tous  les  acides  agissent  de  même  à  concen- 
tration égale  en  ions  H  +• 

3.  In  énoncé  symétrique  est  applicable  à  l'ion 
OH  —  caractéristique  des  bases. 

4.  Les  ions  des  électrolytes  coagulent  les  solu- 
tions colloïdales  de  signe  opposé;  en  moyenne  le 
pouvoir  coagulant  d'un  ion  divalent  est  bien  infé- 


PELET  JOLIVET.         CONTRIBUTION   A   L'ÉTUDE    DE   LA   TEINTURE 


99 


rieur  à  celui  d'un  ion  trivalent  de  menu  signe,  in- 
férieur lui-même  à  celui  d'un  ion  tétraValent. 

5.  Le  coagulum  formé  par  l'action  d'un  ion  en- 
traine toujours  des  quantités  notables  de  cet  ion 
que  les  lavages  enlèvent  mal  ou  n'enlèvent  pas. 

La  teinture  représente  évidemment  un  cas  beau- 
coup plus  complexe:  nous  avons  en  présence  prin- 
cipalement deux  substances,  la  matière  colorante 
en  solution,  et  l'adsorbant  textile).  Nous  savons 
fort  peu  de  choses  sur  l'état  des  matières  colorantes 
en  solution  et  la  constitution  intime  tant  physique 
que  chimique  de  substances  adsorbantes  telles 
que  le  charbon  animal,  la  laine  nous  échappe  en- 
core presque  complètement. 

Ce  que  l'on  sait  le  mieux  sur  les  substances  ad- 
sorbantes, c'est  qu'elles  retiennent  énergiquement 
les  substances  en  solution  en  contact  desquelles  on 
les  place.  Cette  propriété  gêne  beaucoup  lorsqu'on 
désire  préparer  un  corps  adsorbant  à  l'état  pur  et, 
comme  nous  le  verrons  tout  à  l'heure,  les  revête- 
ments d'électrolytes  entraînent  à  de  nombreuses 
erreurs. 

Quant  aux  matières  colorantes,  outre  leur  cons 
titution  chimique  si  complexe,  nous  ignorons  les 
divers  états  et  les  relations  entre  les  passages  d'un 
état  à  l'autre  qu'elles  présentent  en  solution 
aqueuse.  11  est  probable  qu'une  partie  du  colorant 
se  trouve  à  l'état  dissocié  (i),  une  autre  comme 
molécule,  une  autre  encore  à  l'état  amicronique 
et  enfin  une  partie  existe  ou  peut  passer  plus  ou 
moins  facilement  à  l'état  colloïdal. 

MM.  Maeyer,  Scheffer  et  Terroine,  dans  une 
note  récente  2  ,  ont  montré  que  les  acides  ajoutés 
à  une  solution  colloïdale  positive  augmente  les 
micelles,  tandis  qu'ils  diminuent  les  granules  col- 
loïdaux  négatifs.  Les  alcalis  agissent  d'une  façon 
inverse.  Ces  auteurs  ont  montré  que  l'addition  de 
.substances  capables  d'augmenter  la  grandeur  des 
granules  rendait  aussi  les  micelles  des  solutions 
de  quelques  matières  colorantes  visibles  à  l'ultrami- 
croscope. 

Ces  faits  montrent  combien  les  observations 
dans  le  domaine  de  la  teinture  sont  plus  délicates 
et  l'interprétation  des  faits  souvent  plus  difficile. 
Il  est  aussi  de  toute  nécessité  de  doser  quantitative- 
ment les  matières  colorantes  entrant  en  réaction  ; 
or  les  méthodes  de  dosages  ne  sont  pas  rigoureuses 
et  les  méthodes  colorimétriques  sont  encore  moins 
précises. 

Influence  des  acides  et  des  bases.  —  Nous  avons 
placé  en  contact  pendant  cinq  jours,  à  170, des 
quantités  pesées  d'adsorbant,  charbon  de  sang  ou 
laine,  et  des  solutions  de  même  volume  et  de 
même  concentration  de  colorant,  mais  contenant 
des  quantités  variables  d' acide  ou  de  base.  Le  mé- 
lange contenu  dans  un  flacon  fermé  était  fréquem- 
ment agite. 

Charbon  de  sang  et  ponceau  cristallise'. 
1  gramme  de  charbon  de  sang,  100  centimètres 
cubes   ponceau   cristallisé  contenant   ogr.  3718, 

(il  VoirLÉo  Yignon,  H.  G.  M.  C.  1907,  Teinture  et  ioni- 
sation. 

■  i/>tes  rendus.  25  novembre 


sont   additionnés  du  volume  d'acide   on 
indiqué  ci-dessous  et  le  volume  est  complété  jus- 
qu'à 200  centimètres  cubes. 


Quantité 

1 

Il     sér 

•  do 

.1  .n  Ide  ajouté 

HCl 

II 

SO' 

Il  >po 

« 

Pont 

en  . 

llllgr. 

3o 

104 

q6 

M 

20 

oé 

11 

s 

86 

«0 

0 

74 

74 

74 

Dans  les  mêmes  conditions,  deux  essais  conte- 
nant iocnrNaOH  — ,  la  quantité  de  ponceau  ab- 
sorbée est  de  66  milligrammes. 

Ponceau  cristallisé  et  laine. 

.Mêmes  conditions  qu'auparavant,  chaque  flacon 
contient  o  gr.1860  ponceau,  5  grammes  laine  cor- 
respondant à  4  gr.  715  laine  séchée  à  Ko". 


I 

II 

III 

Ac 

aie  ajouté 

HCl  — 

H?SO'  — 

H3PO-  — 

Ponceau  adsorbé  un 

milligr. 

2S 

,7, 

i53 

102 

IS 

i58 

139 

«0 

8 

109 

79 

8 

0 

44 

4^ 

42 

Dans  les  mêmes  conditions,  les  essais  contenant 
iocm:iNaOH  —,  quantité  de    ponceau    adsorbée 
:>4  milligrammes  pour  5  grammes  de  laine. 
Bleu  de  méthylène  et  laine. 

5  grammes  de    laine     4  gr.  715    laine   à   No"), 
100  centimètres  cubes  sol.  de  bleu  de  méthylène 

contenant  o  gr.  25  ;  après  addition  d'acide  ou 
de  base,  le  volume  est  ramené  à  200  centimètres 
cubes. 


1 

il 

m 

Ac 

de  ..jouté 

HCl  — 

H'SO'  — 

H-'PO»  — 

Bleu  de  i 

léthylène 

milligr. 

3o 

'7 

» 

20 

20 

27 

32 

10 
0 

20 
i56 

37 
1 5b 

Les  essais  en  bain  alcalin,  ScmXaOH   —  bleu 

10; 

de  méthylène  adsorbé,  249  milligrammes. 

Les   valeurs  que  nous   indiquons   ci-dessus     1  1 

sont  les  moyennes  entre  les  résultats  de  dosage  vo- 

lumétrique  et  de  déterminations  colorimétriques. 

Dans  tous  les  liquides,  nous  avions  soin  avant  le 

d.  Etude  faite  en  collaboration  de  M.  N.Andersen.  Voir 
Comptes  rendus,  26  décembre  1907. 


PELET-JOLIVET. 


CONTRIBUTION    A   L'ÉTLDE   DE   LA   TEINTURE 


...      eutraliser  l'acide  ou  la  base  par  une 
quantité  équivalente  de  base  ou  d'acide.  Les  do- 
ns alcalins   sont  ceux    qui 
tent   le   moins  d'exactitude.   1  menant 

toujours  un  peu  de  laine  dissoute.  Toutef 
semble  des  résultats 

les  teintes  des  solutions  après  adsorptio:: 
assez  différentes  pour  qu'on  puisse  les  d  - 
facilement,  de  plus   les  nuantes  des  laines  étaient 
en  correspondance  avec  les  quantités 
adsorbé  et  cela   même  après  lavages.  Enfin,  nous 
avons  qualitativement  répété  ces  teintures  avec  di- 
vers colorant-  bain  neutre 
alcalin   ou    acide  et    nous    avons    constamment 
trouvé  les  mêmes  résultats. 

Il   était    important   de   rechercher   l'action    des 

- 
concentrations.  .Mon  assistant  M.  B.  Beccari.a  étu- 
dié quelques  cas  dont  voici  les  résultats  principaux  : 


II.  Bain  conl 

J 

_      __ 

milligr.  bien  ad! 

O.I 

98 

132                                     I02 

sa 

109 

- 
Il8 

°dï 

160                                    II'J 

Bleu  de  méthvlène.  bains  de  200  centimètres 
3  grammes  laine,  3  jours  contact  à     - 

En  exécutant  une  série  avec  des  concentrations 
croissantes  d'acide,  nous  trouvons  les  résultats  sui- 
vants : 


bien  d; 

O.I 
0.2 

12 

: 

- 

résultats  so:  -     :hiquement  à 

:    orbes  I.  II  et  III.  On  voit  nettement 

.  acnVHCl  —     ^érie    II  .    la   forme   de   la 
^  10 

courbe  d  .  oodifiée.  il  y  a  seu- 

lement diminution    de  la  quantité  fi 

rroissantt 
en    HCI  la  courbe   obtenue  (III)  est  ne 
•rente  de  démontre  que  la  ; 

tration  en  ions  H  entre  se  .    qu'à  des 

concentration--.  r.s  H.lacourbed. 

tion  est  simplement  dép 

En  examinant  ces  résultats  de  près,  on  remar- 
quera que  l'on  devrait  obtenir  le  premier  résultat 
de  la  série  III.  52  milligrammes  identique 
au  moi:  -cché  du  premier  résu'o 

série  11,82  -      rimes.  En  effet,  ces  deu 

.  obtenus  d,.  :  tions  sen: 

toutefois  cela  n'a  pas  été  le  cas.  Cette  différence  ne 


peut  provenir  que  de  la  laine,  et  nous  avons  exé- 
cuté une  série  d'adsorption  en  bain  neutre  IX 
avec  1 1  même  laine  que  celle  employée  en  III. 
toutes  les  autres  conditions  étant  identiques  à  celles 
des  séries  I  et  II.  Nous  avons  obtenu  des  valeurs 
de    I.  Elles  sont  représentées   par  la 


Conccitza-c-s  enBfeu.  deméfAulerue. 

courbe  IV.  ce  qui  démontre  que  la  laine  employée 
dans  les  séries  III  et  IV  possède  des  propriétés 
adsorbantes  moindres  que  celles  de  la  laine  ayant 
seru  aux  séries  1  et  IL  Les  différentes  laines  que 
nous  avons  utilisées  sont  toutes  de  même  prove- 
_.-  et  du  même  paquet,  mais  la  laine  de  I  et  II 
a  été  lavée  beaucoup  plus  longtemps  que  celle  de 
III  et  IV  et  savonnée  avec  plus  de  soin.  Ces  faits. 
sur  lesquels  nous  insistons,  montrent  l'influence 
de  très  petites  quantités  d'impuretés  et  la  nécessité 
absolue  de  traiter  les  substances  adsorbantes  iden- 
tiquement de  la  même  façon. 

Nous  pouvons  donc  résumer  les  résultats  que 
nous  avons  obtenus  comme  suit: 

i°  Les  acides  augmentent  la  teinture  des  colo- 
rants acides  et  diminuent  la  teinture  des  colo- 
rants basiques: 

2    Les  bases  agissent  d'une  façon  inverse: 

.:^tion  est  proportionnelle  à  la  concen- 
tration des  ions  II  —  et  OH  — . 
Influence  des  sels.  —  Dans  notre  précédent  mè- 
re nous  avons  indique  les  résultats  obtenus  en 
collaboration   a^ec    M.    Grand.    Nous  les  avons 
'étés  pour  d'autres  colorants  qualitativement 
ou  quantitativement  et  notamment  avec  la  série 
els  organiques  acétate,  oxalate.  citrate  de  so- 
dium. Les  conclusions  déjà  indiquées  sont  : 

1     La  teinture  des  colorants  basiques   est  ac- 
.  par  les  ions  de  signe  contraire,  les  ions  plu- 
.  ils  ont  une  action  prépondérante  : 

ions  de  même  signe  que  le  colorant  retar- 
dent la  teinture.  El  cela  d'autant  plus  que  la  va- 
lence est  plus  élevée; 


PELET-JOLIVET. 


CONTRIBUTION   A    L'ÉTUDE   DE    LA    TEI>  ! 


3«  /  ''i  énoncé  symétrique  s'applique  à  la  teinture 

des  colorants  acides. 

Ces  conclusions,  tant  celles  concernant  les  bases 
et  les  acides  que  les  sels,  sont  à  comparer  avec  les 
règles  de  l'électrisation  cle  contact  et  celles  de  la 
coagulation  clés  colloïdes  que  nous  avons  rappelées 
plus  haut.  Il  y  a  là,  plus  qu'une  simple  analogie 
et  bien  que  la  teinture  soit  un  phénomène  très 
complexe,  il  est  soumis  à  des  conditions  de  même 
ordre  que  la  précipitation  des  colloïdes  et  l'élec- 
trisation de  contact. 

Nous  savons  que  quelques-uns  des  faits,  notam- 
ment l'action  des  acides  et  des  bases,  étaient  con- 
nus auparavant,  mais  leur  interprétation  était  dit- 
terente.  Parmi  les  explications  avancées  la  plus 
simple  et  la  plus  plausible  reposait  sur  la  diffé- 
rence de  solubilité  des  colorants  en  présence  des 
acides,  bases  ou  sels.  Or  nous  devons  repousser 
cette  hypothèse  car  nous  avons  remarqué  que  le 
bleu  de  méthylène  est  facilement  précipité  par 
BaCl-  et  cependant  les  teinturesdu  bleu  de  méthy- 
lène en  présence  de  BaCP  sont  plus  faibles  qu'en 
bain  neutre.  11  semble  donc  que  l'influence  solu- 
bilisante des  ions  Ba  bivalents  soit  fort  différente 
de  l'action  précipitante  de  la  molécule  de  BaCP. 
Je  tiens  à  remarquer  aussi  qu'il  n'existe  aucune 
détermination  de  solubilité  des  matières  colo- 
rantes en  présence  d'électrolytes;  c'est  à  peine  si 
l'on  a  déterminé  les  solubilités  des  colorants  dans 
les  solvants  usuels. 

En  commençant  la  rédaction  de  cet  article, 
j'avais  l'intention  de  l'intituler  Théorie  colloïdale 
de  la  teinture,  et  dans  deux  notes  où.  j'ai  résumé 
les  résultats  essentiels  de  nos  recherches,  j'ai  parlé 
de  théorie  colloïdale  de  la  teinture  (  i  ).  J'étais  certes 
en  droit  d'employer  cette  expression  car  nos  re- 
cherches ont  apporté  les  premières  déterminations 
et  les  preuves  des  relations  qui  existent  entre  les 
colloïdes  et  la  teinture;  mais  j'aurais  pu.  tout  aussi 
bien,  parler  de  la  théorie  électrique  de  la  teinture 
en  ne  tenant  compte  que  des  phénomènes  d'élec- 
trisation  de  contact.  Je  dois  aussi  remarquer  qu'en 
montrant  les  relations  entre  la  teinture  et  les  phé- 
nomènes connexes  on  fait  connaître  exclusive- 
ment les  conditions  dans  lesquelles  la  teinture  se 
produit, mais  on  n'explique  pas  comment  les  co- 
lorants sont  fixés  sur  les  fibres. 

Il  nous  reste  à  examiner  quelques  conséquences 
des  faits  que  nous  venons  d'exposer. 

Nous  pouvons  nous  demander  tout  d'abord  si 
les  ions  des  électrolytes  agissent  sur  les  solutions 
de  matières  colorantes  en  modifiant  la  grandeur 
des  micclles  ou  bien  s'ils  forment  à  la  surface  de 
l'adsorbant  un  revêtement  qui  augmente  ou  di- 
minue la  charge,  le  rendant  ainsi  susceptible  d'ac- 
tiver ou  de  paralyser  la  teinture. 

Ces  deux  interprétations  ne  s'excluent  d'ailleurs 
nullement  et  il  est  possible  que  ces  deux  actions 
jouent  leur  rôle  en  teinture  dans  une  mesurequ'il 
est  pour  le  moment  du  moins  impossible  de  dé- 
terminer. Il  nous  parait  certain  que  l'électrisation 
de  contact  joue  un  rôle  important  et  que,  suivant 

(i)  Comptes  rendus,  g  et  26,  XII,  1907. 


la  charge  positive  ou   négative  mneà 

l'a d  0  bant  ou  au  textile,  la  teint  11  ire  mo- 

difiée. Les  faits  suivants  le  prouvent. 

Dans   notre    précédent    mém  1    1 
mentionne  que  l'alumine.  1  0x3  de  le 
l'oxyde  de  chrome  hydraté  fixaient   les  col 
basiques  et  nous  avons  étudié  l'adsorptioi 
férentes  concentrations.   Ce  fait  ne  lut  pa 
nous  étonner, étant  donné  la   nature  chimique  de 
ces  substances  et  leur  propriété  de  former  de  pré- 
férence des  solutions  colloïdales  positives.  M,  \\ 
Suida,  en   discutant    notre   travail   (1),  a  repris  ce 
point  et  constaté  que  l'alumine  ne  i'wc  pas  les  co- 
lorants  basiques,  mais  par  contre  se  teint  par  le 
ponceau  cristallisé.  M.  W.  Suida  nous  assurequ'il 
a  employé  des   substances  pures  et  en  présence  de 
ce  résultat  il  s'abstient  de  discuter.  Je  crois  juste- 
ment qu'il  y  a  lieu  de  discuter  afin  d'expliquer  ces 
divergences.  J'ai  repris  l'alumine  dont  je  me  suis 
servi  précédemment  et  j'ai  constaté  qu'elle  ne  cède 
rien  à  l'eau  distillée,  elle  paraissait   donc   pure  ; 
cependant  en  chauffant  une  certaine  quantité  de 
ce   produit   dans   un   tube  j'ai  constaté  que  l'eau 
d'hydratation  qui  s'en  échappait  était  légèrement 
alcaline.  Il  a   donc  sulli   de    traces  d'ammoniaque 
pour  former  un  revêtement  négatif  qui  a  donné  à 
l'alumine  considérée   la  possibilité  d'adsorber  les 
colorants  positifs. 

Au  contraire  en  précipitant  l'alumine  par  une 
quantité  d'ammoniaque  insuffisante  il  y  a  entraî- 
nement de  traces  de  sels,  et  grâce  à  la  présence  d'un 
revêtement  contenant  un  ion  positif  la  teinture 
par  le  ponceau  sera  rendue  possible  et  augmentée. 

Le  cas  que  nous  venons  d'expliquer  se  repro- 
duira pour  la  laine,  le  charbon,  etc.,  et  démontre 
la  nécessité,  pour  des  mesures  comparatives,  d'em- 
ployer toujours  des  produits  lavés  dans  les  mêmes 
conditions.  Nous  avons  cité  un  exemple  illustrant 
ce  fait. 

Plongée  dans  l'eau,  la  laine  s'électrise  négative- 
ment elle  est, dans  ce  cas.  comme  l'albumine  dont 
lesfaussessolutionsmigrent  à  la  cathode  , elle  fixera 
donc  de  préférence  les  colorants  positifs  (basiques). 
C'est  en  effet  ce  que  nous  avons  constaté.  En  pré- 
parant des  mélanges  de  solutions  de  ponceau  cris- 
tallisé et  de  bleu  de  méthylène, dans  des  conditions 
convenablement  choisies  pour  qu'il  ne  se  forme 
pas  de  précipité,  en  prenant  en  outre  soin  que  le 
ponceau  soit  en  plus  grande  quantité  si  l'on  ajoute 
de  la  laine  bien  lavée,  en  chauffant  légèrement  et 
en  opérant  rapidement,  la  lame, au  sortir  du  bain, 
présente  une  couleur  bleue  franche  et  nette  sans 
mélange  de  ponceau.  Dans  la  première  phase  de 
la  teinture,  le  bleu  s'est  donc  fixé  seul. 

Si  maintenant  nous    pi  1    ersement  et 

qu'on  mélange  un  peu  de  ponceau  à  beaucoup  de 
bleu  et  qu'on  ajoute  aux  différents  bains  de  la 
laine  préalablement  rendue  positive  par  passage 
en  bain  acide  puis  lavage  à  l'eau  :  c'est  le  pon- 
ceau qui  se  fixe  et  non  le  bleu.  Toutefois,  nous 
avons  constaté  fréquemment  des  couleurs  légère- 
ment grenats   indiquant    la   fixation  d'un  peu  de 

1    Zeitschri/t  fur  Farben  Industrie.  1907,  novembre. 


PELET-JOLIVET. 


CONTRIBUTION    A    L'ETUDE   DE    LA   TEINTURE 


bleu  à  côté  du  ponceau  :  cette  fixation  de  petites 
quantités  de  bleu  dépend  d'ailleurs  de  la  quantité 
de  bleu  en  présence  dans  le  bain. 

Ce  genre  d'expériences  peut  être  répété  avec  les 
solutions  des  combinaisons  i  formées  par  les  co- 
lorants acides  et  les  colorants  basiques,  ('.es  com- 
binaisons sont  faiblement  solublcs  dans  l'eau  et  si 
l'on  ajoute  à  ces  solutions  de  la  laine  ou  du  charbon 
animal,  le  colorant  basique  de  la  combinaison  est 
seul  adsorbé  tandis  que  la  solution  conserve  la 
couleur  de  l'élément  acide,  le  même  phénomène 
s'observe  en  solution  alcaline  ions  OH —  ou  en 
mordançant  l'adsorbant  par  un  bain  de  soude. 

Au  contraire,  en  solution  acide,  ou  en  mordan- 
çant l'adsorbant  par  un  acide  (ions  H  -)-'  la  com- 
binaison des  colorants  sera  également  dissociée, 
mais  dans  ce  cas  la  laine  ou  le  charbon  animal 
fixent  l'élément  acide  de  la  combinaison  tandis 
que  la  solution  conserve  la  couleur  du  seul  élé- 
ment basique. 

Ces  faits  trouvent  leur  application  dans  quelques 
teintures  employées  par  les  microbiologistes. 

On  connaît,  sous  le  nom  de  bleu  de  Giesnsa  ou 
de  Romanowskv,  un  double  colorant  employé  pour 
teindre  certains  protozaires  ou  bactéries  2).  Ce 
produit  est  formé  de  la  combinaison  de  l'éosine  et 
du  bleu  de  méthylène  dissout  dans  l'alcool. 

Le  novau  de  la  cellule  bactérienne  se  colore  en 
rose  par  l'éosine,  tandis  que  la  masse  protoplas- 
mique  se  teir.t  en  bleu.  Par  analogie  avec  ce  que 
nous  avons  vu  pour  la  laine,  nous  pouvons  con- 
sidérer les  éléments  cellulaires,  noyaux  et  masse 
protoplasmique,  comme  formés  de  substances  de 
même  nature  chimique,  mais  les  novaux  seraient 
chargés  positivement  par  des  ions  11  et  fixeraient 
le  colorant  négatif,  tandis  que  la  masse  protoplas- 
mique chargée  négativement  par  des  ions  OH  — 
fixerait  le  colorant  positif. 

Des  observations  analogues,  sur  lesquelles  nous 
ne  nous  étendrons  pas  ici, nous  ont  permis  de  con- 
sidérer les  cellules  du  sang,  appelées  amphophiles 
ou  neutrophiles  par  Ehrlich  grâce  à  leur  façon  de 
se  comporter  en  présence  de  doubles  colorants, 
comme  des  cas  particuliers  de  l'éosinophilie. 
L'éosinophilie  désignant  la  propriété  des  cellules 
de  fixer  les  colorants  acides  et  supposant  à  la  baso- 
philie,  terme  qui  s'emploie  pour  les  cellules  fixant 
les  colorants  basiques.  Dans  ce  cas  aussi  la  diffé- 
rence de  charge  des  cellules  et  les  quantités  de 
colorants  en  présence  seraient  les  seules  causes  de 
ces  phénomènes  de  coloration. 

Enfin,  dans  la  teinture,  on  peut  prévoir  d'abord 
et  réaliser  quelques  applications  de  cette  action  des 
ions. 

Plongeons  par  exemple  de  la  laine  dans  un  bain 
de  teinture  de  jaune  naphtol  S,  la  laine,  au  sortir 
du  bain,  sera  teinte  en  jaune  et  chargée  négative- 
ment par  le  jaune  naphtol.  En  passant  ensuite 
successivement  cette  laine  dans  une  série  de  bains 

(  1  \  Seyewetz,  H.  G.  M.  C,  1001.  p.  44,  et  Pelet-Jolivet, 
Comptes  rendus,  o  décembr. 

ji  Marino,  Annales  Institut  Pasteur,  XIX.  35-1  :  i',ns\s\ 
Ibid.,  XIX,  346. 


de  colorants  acides  à  teneur  décroissante  en  colo- 
rant, la  laine  ne  se  colore  pas  ou  du  moins  très 
peu.  Une  série  de  quatre  bains  de  colorants  acides  de 
différentes  couleurs  a  donné  à  la  laine  une  teinte 
jaune  sale.  Si  maintenant  la  laine  est  passée  en 
acide  1 1  ICI  faible),  entre  chaque  bain  elle  se  charge 
positivcment.ee  qui  lui  permet  de  fixer  chaque  fois 
de  nouvelles  quantités  de  colorant  négatif  de  telle 
façon  qu'au  troisième  ou  quatrième  bain  elle  est 
teinte  en  noir  foncé.  Je  ne  veux  pas  examiner,  pour 
le  moment,  les  solidités  relatives  de  ces  teintures, 
je  constate  simplement  la  possibilité  de  fixer  plu- 
sieurs colorants  successivement,  ce  qui  constitue 
en  quelque  sorte  un  remontage  acide. 

Le  remontage  basique  en  bain  de  colorants  posi- 
tifs s'opérerait  de  même  avec  passage  alcalin 
(Na'CO3)  entre  chaque  bain  de  teinture.  Je  dois, 
toutefois,  remarquer  que  plusieurs  colorants  ba- 
siques appliqués  successivement  sans  mordançage 
intermédiaire  se  fixent  en  quantités  notables,  beau- 
coup plus  grandes  que  les  colorants  acides  :  cette 
différence  est  encore  inexpliquée. 

Il  est  facile  de  prévoir  un  remontage  neutre  en 
passant  les  fibres  alternativement  en  bain  de  colo- 
rants basiques  puis  en  bain  de  colorants  acides,  le 
colorant  basique,  chargeant  la  laine  positivement, 
circonstance  qui  faciliterait  la  teinture  du  colorant 
acide.  D'autres  cas  sont  encore  possibles,  par 
exemple  empêcher  partiellement  la  teinture  d'un 
colorant  basique  par  un  acide  ou  d'un  colorant 
acide  par  une  base,  etc..  etc. 

Il  nous  reste  maintenant  à  délimiter,  par  quel- 
ques considérations  les  relations  entre  la  teinture 
et  les  phénomènes  connexes  :  adsorption,  électri- 
sation  de  contact  et  coagulation  de  colloïdes.  Nous 
avons  fait  comprendre  précédemment  les  diffé- 
rences qui  paraissent  exister  entre  l'adsorption 
tinctoricllc  et  l'adsorption  proprement  dite.  Nous 
devons  aussi  remarquer  que,  d'après  J.  Perrin, 
tous  les  corps  s'électrisent  par  contact,  tandis  que 
le  nombre  des  corps  capables  de  se  teindre  est 
limité.  L'ensemble  des  corps  susceptibles  de  se 
teindre  pourraient  être  groupés  sous  le  terme  géné- 
ral de  xérocolloïdes  (colloïdes  secs)  désignant  ainsi 
les  substances  insolubles  ou  très  peusolubles  telles 
que  les  textiles,  le  charbon  animal,  la  silice,  etc.. 
qui  possèdent  certaines  propriétés  rappelant  les 
substances  colloïdales  et  tout  spécialement  les  gels, 
mais  incapables  de  former  directement  des  fausses 
solutions.  L'étude  des  propriétés  de  ces  corps  est  à 
peine  commencée.  Un  autre  point  sur  lequel  nous 
devons  insister,  c'est  que  de  nombreuses  solutions 
colloïdales  ne  sont  pas  capables  de  se  fixer  et  de 
teindre  les  textiles:  nous  citerons, comme  exemple, 
les  fausses  solutions  d'acide  humique  que  nous 
avons  essavé,  mais  sans  succès,  de  fixer  sur  la 
laine  ou  le  coton.  II  en  résulte  qu'il  ne  suffit  pas 
de  considérer  les  matières  colorantes  comme  des 
fausses  solutions  pour  expliquer  la  teinture  ;  il  y  a 
certainement  d'autres  propriétés  qui  entrent  encore 
en  jeu. 

Févriei 


GlâNOLI.  —  MÉTHODES   POUR  CARACTÉRISER   LES   SOIES    DU    BOMBYX  MOR1       io3 
CONTRIBUTION  AUX  MÉTHODES  POUR  CARACTÉRISER  LES  SOIES  DU   BOMBYX    MORI. 

Par  M.  le   Professeur  G.  GIANOLI. 


La  Commission  des  études  de  la  soie  de  Milan, 

depuis  quelques  années,  nous  a  conseille  des 
recherches  pour  établir  si,  à  côté  des  différences 
morphologiques,  il  v  en  avait  d'autres  suffisantes 
pour  caractériser  les  soies  des  différentes  prove- 
nances, au  point  de  vue  de  leurs  applications 
textiles. 

Nous  avons  opéré  sur  les  soies  tirées  de  cocons 
chinois  croisés,  de  cocons  jaunes  de  Toscane,  de 
Cocons  élevés  à  Salonique,  Andrinople,  Grèce, 
Caucase,  Turkestan,  Persie;  nous  ne  nous  sommes 
pas  bornés  aux  recherches  physiques,  mais  nous 
avons  exécuté  aussi  de  nombreuses  déterminations 
chimiques  afin  d'établir  la  quantité  de  fibrome,  de 
séricine,  de  matières  grasses,  etc.,  ainsi  que  le 
point  de  fusion  de  celles-ci,  la  proportion  des  cen- 
dres, leur  alcalinité,  etc.  :  mais  les  résultats  obtenus 
n'expliquent  pas  les  différences  que  les  teinturiers 
constatent  lorsqu'ils  soumettent  ces  soies,  d'ori- 
gines différentes,  aux  opérations  de  la  teinture. 

Bien  qu'il  soit  généralement  admis  qu'il  n  \  a 
pas  des  différences  notables  dans  la  composition 
de  la  libroïne,  les  praticiens  ont  observé  que  les 
soies,  de  différentes  provenances,  supportent  plus 
OU  moins  bien  l'action  des  bains  alcalins  ou  acides, 
quelquefois  aussi,  suivant  les  années,  suivant  l'al- 
lure de  la  culture,  et  enfin  que  la  quantité  des 
mordants  fixée  n'est  pas  toujours  égale. 

Même  pour  l'étude  des  causes  du  défaut  de  flo- 
cons dont  nous  avons  fait  l'objet  d'un  précédent 
mémoire  (i),  nous  avons  cru  intéressant  d'établir 
s'il  y  avait  des  différences  dans  la  résistance  à  l'ac- 
tion hvdrolitique  des  acides  et  des  alcalis,  puisque, 
si  le  défibrillage  de  la  bave  est  dû  à  l'infiltration 
de  la  séricine  dans  le  noyau  de  fibrome,  ainsi  que 
M.  le  professeur  Quajat  l'a  supposé,  les  soies  qui 
donnent  plus  facilement  lieu  au  défaut  du  perlage 
doivent  subir  une  perte  de  poids  plus  grande  par 
l'action  des  bains  alcalins  et  acides. 

Les  réactifs  qui  peuvent  altérer  la  fibre,  dans  les 
opérations  de  teinturerie,  sont  les  alcalis  et  ks 
acides.  Pour  étudier  l'action  des  acides,  nous 
avons  employé  une  solution  d'acide  sulfurique  à 
5  p.  ioo,  dans  la  proportion  de  vingt  fois  le  poids 
de  la  soie  (c'est-à-dire  à  peu  près  cinquante  fois 
plus  concentrée  que  celle  qu'on  emploie  d'ordi- 
naire pour  l'avivagc  . 

L'action  de  la  solution  a  été  prolongée  pendant 
vingt-quatre  heures,  à  la  température  ordinaire 
127"  C.  :  après  ce  temps,  les  soies  ont  été  lavées, 
d'abord  à  froid,  ensuite  avec  de  l'eau  chaude,  jus- 
qu'à l'élimination  de  l'acidité. 

L'opération  a  été  répétée  une  seconde  fois,  dans 
la  crainte  que  les  résultats  obtenus  dans  le  pre- 
mier traitement  fussent  faussés  par  la  dissolution 
dans  le  bain   acide  de  petites  quantiiés   d'alcalis 

(1)  Voir  «.  G.  M.  C,  t.  X.  1906,  p.  354. 


fixées  par  la   fibre  pendant  le  décreusage  et  qui 
demeurent  sur  la   libre  même,  après  un  la 
fond. 

Les  résultats  obtenus  n'ont  pas  permis  de  cla 
siiier  les  soies  d'après  leur  résistance. 

Voilà  les  résultats  que  nous  avons  obtenus  : 

PERTE  DB  POIDS  DE  U  SOIE  DÉIOMUEE 


PRI  i\  ENANCE 


après  le  1  •"  traitement     après  le  Z*  traitement 


ITALIE 

Bergamo I.Q8  p.  100  l-U  p.  100" 

I.ombardia .  1.15     — 

Toscana 0>'o    —  0.93    — 

Piemonte 0.82  — 

Cremona 0.94     —  1.02     — 

Romagna 0.73    -- 

Brianza 0.92  0.79     - 

Calabrïa 1.06 

Brescia 1.03  0.81 

Veneto 0.s:t     — 

Kriuli 0.78  1.10     - 

Messina 0.90    — 

HONGRIE 0.90    —  0.89 

FRANCE 

Cévennes 0.85 

LEVANT  ET  ASIE  MINEURE 

Brousse 0.45    —  0.90 

Syrie 0.92     -  0.75    — 

ASIE  ORIENTALE  ET  CHINE 

Minchew 0.77     -  0.79     — 

Canton  filature     0.77     — 

Schantung 0.80  0.80 

Tsatlee 0.9C 

Chine  filature 0.S8     —  0.9J 

JAPON 

Japon    filature 0.57     — 

Japon  Kakedah 0.97     -  0.88 

Bengale 0.95 

SOIES  SAUVAGES 

Tussah 0.90    -  0.56 

Theophila  Mandarina  ....      0.61    —  0.60 

Les  essais  sur  l'action  des  bains  alcalins  ont  été 
exécutés  avec  une  solution  de  potasse  caustique 
contenant  i  g.-.  2069  de  K.OH  par  litre,  et  dans  la 
proportion  de  vingt  fois  le  poids  de  la  libre. 

La  durée  et  la  température  ont  été  les  mêmes 
que  dans  la  première  expérience. 

Comme  les  soies  dégommées  contiennent  tou- 
jours une  certaine  quantité  d'acides  gras  provenant 
de  la  dissociation  du  savon  de  décreusage,  le  pre- 
mier traitement  alcalin  a  donné  une  perte  plus 
grande  que  le  second,  à  cause  du  savon  qui  s'est 
dissout,  mais  les  variations  ne  s'éloignent  pas  des 
nombres  que  nous  avons  déjà  signales. 


:    4     GIANOLI. 


.METHODES   POl'R  CARACTERISER   LES   SOIES   DU   BOMBYX   MORI 


PESTE  DE  POIDS  DE  Li  SOIE  DEMUÏEE 

aprêsl«1,rtra:tea)eaï     api 
PROVENANCE  uMe. 

ITALIE 

Bergamo 1.70  p.  -    p.  108 

Lonibardia 1.18  —  2  — 

Toscans I.43  —  5  — 

Piemonle.  .  1.51  —  - ■•  — 

Cremona.  ...  -  —  '  — 

Ronia^na 1.57  —  39  — 

Brianza 1-28  —  :  - 

Calabria 1.32  —  "44  — 

Brescia 1.11  —  — 

Veneio 1-43  —  0.47  — 

Friuli 1.17  —  59  — 

1.22  —  0.59  — 

HONGRIE 1.38  —  "34  — 

FRANCE 
Cévennes 1.33     —  0.44     — 

LEVANT  ET  ASIE  MINEURE 

Brousse 1.32    -  0.38    - 

Syrie 1 .  47     -  0.15     - 

ASIE  ORIENTALE  ET  CHINE 

Hinchew 1.22  ~  0.59  — 

Canton  lilature 1.12  —  ".24  — 

Schantiing 1.37  —  0.38  - 

Tsatlee. 1.77  -  0.60  — 

Chine  filature 1.71  —  0.33  — 

JAPON 

Japon  lilature 1.07  —  0.50  — 

Japon  Kakeduh 1.06  —  0.46  — 

BENGALE 1.32  —  0.51  — 

SOIES  SAUVAGES 

Tussah 0.86     -  0.69    — 

Theophila   .Mandarina  ...         1.04    —  0.51    — 

D'après  les  résultats  ci-dessus,  on  ne  peut  pas 
constater  de  différences  dans  les  échantillons  de 
soies  examinés,  telles  qu"on  puisse  les  classer  sui- 
vant leur  résistance  à  l'action  du  bain  alcalin, 
bien  entendu  lorsqu'on  a  décreusé  les  soies  dans 
les  conditions  nécessaires  pour  ne  pas  altérer  la 
fibroïne. 

Dans  le  but  de  nous  rendre  compte  des  causes 
d'erreur  ainsi  que  des  écarts  dans  les  résultats 
qu'on  rencontre  sur  le  même  échantillon,  nous 
avons  cru  nécessaire  d'exécuter  une  série  de  déter- 
minations sur  la  même  soie. 

Les  résultats  déjà  mentionnés  ci-dessus,  démon- 
trent que  la  méthode  suivie  est  suffisamment 
exacte,  et  que  la  résistance,  c'est-à-dire  la  perte  de 
poids,  dans  les  bains  acides  et  alcalins,  est  à  peu 
près  la  même  pour  toutes  les  soies  du  Bombyx 
Mori,  comme  d'ailleurs  la  proportion  d'azote  et 
de  matières  minérales,  la  basicité,  la  densité,  etc. 

s«o;  p.  100 
PROVENANCE 

ITALIE 

Bergamo 19.Ï0 

Lombardia 22. 7'i 

Toscana 22.  K, 

Piemonte .         .  .     .  19.62 

lona .  

Romagna .     . 17.E0 

Brianza     .     .  21.64 

Calabria    .....  

.     .  19.61 

20.36 


Friuli 13-42 

.Messina 26.47 

HONGRIE 18.«3 

FRANCE 

Cévennes 21. ">4 

LEVANT  ET  ASIE  MINEURE 

Brousse !     i 

Syrie 17.7* 

ASIE  ORIENTALE  ET  CHINE 

Minchew 

Canton    lilature 16.70 

Chantuni; 17.35 

Tsatlee 17.75 

Chine  lilature lv.'4 

JAPON 

Japon  lilature ly.38 

Japon  Kakedah 21.22 

BENGALE 14.-3 

SOIES  SAUVAGES 

Tussah 23.« 

Theophila  -Mandarina 17.74 

Par  contre,  des  différences  très  notables  ont  été 
constatées  dans  la  fixation  des  mordants  métalli- 
ques. Après  avoir  exécuté  une  série  d'essais  avec 
les  sels  de  fer,  d'aluminium  et  de  chrome,  nous 
avons  donné  la  préférence  au  chlorure  d'étain, 
parce  qu'il  donne  des  résultats  plus  constants, 
parce  qu'il  mouille  plus  facilement  la  fibre  et  aussi 
que  le  bain  ne  se  trouble  pas  au  contact  de  la  soie, 
quoique  l'application  ait  lieu  en  solution  concen- 
trée. 

Les  résultats,  exposés  dans  le  tableau  suivant, 
ont  été  obtenus  avec  des  soies  dégommées  et  pas- 
sées dans  trois  bains  de  chlorure  d'étain  à  280  B. 
pendant  une  heure,  chaque  passage  étant  suivi  de 
trois  bains  de  carbonate  de  soude  à  5"  B.  à  400  C. 
pour  la  même  durée. 


TRUTEIEDvI  AVEC  SO'H*  1  5  p  1001  FROID 

ptrdaiî  24  beortî. 

rEI'.TE     DE      POIDS 


rEinrormcMii.ztrfLiMiFEon 

pesiâEl  24  fcuÉItu. 
PERTE     DE     POIDS 


I 

.   .   .       1>2  p.  100 

1 

.   .   .       0.44  p.  100 

11 

...       1.60    — 

Il  ...   . 

.   .  .       "..-,2     — 

111 

...       1.5-'     — 

III 

.  .   .       u.3»     — 

IV 

...       1.52     — 

IV 

...       041     — 

V 

...       1.54     — 

V  .   .  .   . 

.  .  .      0.40    — 

Ces  résultats  montrent  que  les  soies  qui  présen- 
tent l'affinité  la  plus  petite  pour  l'hydrate  d'étain 
sont  celies du  Bengale  et  de  Canton,  qui,  quoique 
de  couleur  différentes,  proviennent  de  cocons  de 
race  similaires    i  . 

Les  différences  dans  la  proportion  d'hydrate 
d'étain  fixées  se  maintiennent  constantes  même 
lorsque  le  bain  alcalin  est  donné  à  froid  plutôt 
qu'à  40  C.  et  lorsqu'on  emploie,  suivant  le  pro- 
cédé Neuhaus,  le  phosphate  et  le  silicate  de  sodium 
au  lieu  du  carbonate  pour  la  fixation  du  mordant 
d'étain. 

Cette  fixation  plus  ou  moins  grande  des  mor- 
dants par  la  fibre  ne  peut  tenir  à  la    différente 

données  sont  la  movenne  de  deux  déterminations. 


ROMOLO  BURATTI. 


RECHF.RCHKS  SIR  LE  RENDEMENT  DES  NOIRS  AU  SOUFRE  io5 


grosseur  de  la  bave,  car  les  baves  des  soies  du  Ben- 
gale et  de  Canton  sont  les  plus  fines  et  titrent 
1,70-1,80  deniers,  c'est-à-dire  beaucoup  moins  que 
les  races  d'Europe  et  du  Japon  (3,5o  deniers). 
Celles-ci  devraient  donc,  par  suite  de  leur  plus 
grande  surface,  plutôt  donner  lieu  à  une  fixation 
plus  grande  du  mordant. 

Il  faut  toutefois  noter  ici  que  parmi  les  soies  du 
Bengale,  il  y  en  a  quelques-unes  qui  n'offrent  pas 
cette  particularité  et  les  différences  dans  les  soies 
de  différente  provenance  disparaissent  lorsqu'on 
les  traite  par  le  mordant  d'étain,  à  l'état  cru  et 
non  après  le  dégommage.  En  outre,  les  soies  qui 
ont  tendance  à  se  d é  1  î briller  ne  présentent  pas  de 
différence  dans  l'affinité  pour  le  chlorure  d'étain. 

CHARGE  SUR  SOIR  ÉCRDE  CHARGE  SUR  SOIE  DEGjMMÉE 

Cendres  p.  100  Cendres  p.  100 

Qualité  de  la  soie  de  fibrome  Qualité  de  la  soie  de  fibrome 

Jaune  d'Italie  ....  26.83      Jaune  d'Italie  ....      22. is 

Japon 2JJ7       Japon 20.11 

Mmchew 25.90       Mmchew 19.10 

Canton 24.ÏI9       Canton 18.66 

Bengale 2.5.7'.»       Bengale 19.25 

Grège    blanchâtre  Grège    blanchâtre 

provenant  de   co-  provenant   de  co- 

cons   de  la   Perse  cons   de   la    Perse 

qui    se    défibrille  qui     se    défibrille 

facilement 24.1i>  facilement 20..riS 

Autre  grège  prove-  Autre  grège  prove- 
nant de  cocons  de  nant  de  cocons  de 
la  l'erse  qui  se  dé-  la  Perse  qui  se  dé- 
fibrille  facilement.  24.!I7  fibrille  facilement.      20.93 


La  façon  de  se  comporter  des  soies  de  Canton  et 
du  Bengale,  vis-à-vis  des  soies  d'Europe  et  du 
Japon,  pourrait  faire  soupçonner  que  la  quantité 
de  chaux,  présente  sur  la  fibre  à  l'état  de  savon  cal- 
caire, puisse  expliquer  la  moindre  fixation  du  mor- 
dant d'étain,  mais  nous  avons  eu  soin  d'éliminer 
cette  cause  d'erreur  en  passant  toutes  les  soies, 
avant  la  charge,  dans  un  bain  d'acide  chlorhydn- 
que  étendu. 

Toutefois,  pour  étudier  l'action  de  la  chaux  sur 
la  fixation,  nous  avons  traité  des  soies  écrues  dans 
une  solution  bouillante  d'acétate  de  calcium  à 
20  p.  ioo  pendant  une  heure;  après  lavage  et  sé- 
chage, la  proportion  d'oxyde  d'étain  futla  suivante  : 


Kchantillon  traité  par  l'acétate  de  calcium, 
échantillon  non  traité 


28,41  p.  100 
s3,5i     - 


Cette  expérience  nous  démontre  que  le  traite- 
ment, avec  les  sels  de  calcium,  dans  les  conditions 
que  nous  venons  d'indiquer,  fait  augmenter  la 
fixation  du  mordant.  Le  fait  pourrait,  peut-être, 
avoir  quelque  intérêt  pour  le  teinturier  lorsqu'il 
s'agit  demordancer  les  soies  de  Canton  et  du  Ben- 
gale. Nous  nous  proposons  d'étudier,  lors  de  la 
prochaine  campagne  séricicole,  si  le  régime  alimen- 
taire du  ver  à  soie  a  quelque  influence  sur  l'affi- 
nité des  soies  pour  les  mordants  métalliques. 


Milan,  mars  igo8. 


Professeur  Gianoli. 


RECHERCHES  SUR  LE  RENDEMENT  DES  NOIRS  AU  SOUFRE 

Par  ROMOLO   BURATTI,  chimiste-coloriste. 


Souvent  le  teinturier  doit  apprécier  la  qualité 
des  noirs  au  soufre  qu'on  lui  offre  et  déterminer 
leur  rendement  comparant  en  teinture. 

En  général,  on  fait  des  essais  comparatifs  de 
teinture  d'après  un  procédé  parfois  arbitraire  et 
parfois  aussi  qui  ne  convient  pas  toujours  à  tous 
les  produits  à  examiner.  Comme  il  sera  démontré, 
dans  cet  article,  un  procédé  de  teinture  peut  être 
plus  avantageux,  pour  une  certaine  matière  colo- 
rante au  soufre,  cela  dépend  d'une  foule  de  cir- 
constances difficiles  à  prévoir  ;  car  les  conditions 
dans  .lesquelles  on  travaille,  en  pratique,  peuvent 
être  très  différentes  entre  elles  et  souvent  demander 
une  modification  totale  des  règles  générales  habi- 
tuelles. Les  Fabriques  de  matières  colorantes  ne 
peuvent  pas  donner  un  procédé  de  teinture  inva- 
riable, elles  se  bornent  généralement,  à  indiquer 
les  cas  plus  connus. 

De  cette  façon,  il  arrive  souvent  que  le  tein- 
turier, confiant  dans  sa  bonne  foi,  refuse  l'achat 
d'un  noir  qui,  essayé  comparativement  avec  le 
produit  qu'il  employait,  n'a  pas  donné  des  bons 
résultats  en  teinture,  tandis  que  ce  même  produit, 
employé  d'une  autre  façon,  eût  donné  un  résultat 
meilleur. 

On  sait,  en  effet,  que  les  noirs  au  soufre  sont  in- 
solubles dans  l'eau,  mais  solubles,  à  l'état  de  leuco 
dans  les  solutions  réductrices  comme  les  sulfures 


alcalins.  Ces  solutions  sont  presque  incolores. 
Lorsqu'on  plonge  le  coton  pendant  un  temps  dé- 
terminé dans  une  de  ces  solutions  et  à  une  cer- 
taine température,  et  qu'on  l'expose  ensuite  à  l'air, 
il  prend  immédiatement  une  couleur  noire  due  à  la 
réoxydation  du  leuco  dérivé  du  noir  au  soufre  : 
ce  dernier,  une  fois  formé,  est  précipité,  à  l'état 
insoluble,  sur  la  surface  de  la  fibre  du  coton. 

La  réaction  est  très  sensible:  l'air  renfermé  dans 
les  fibres  du  coton,  le  constant  renouvellement  de 
la  surface  du  bain  de  teinture,  en  contact  avec  l'air 
ambiant,  le  moment  même  où  le  coton,  lors  de 
son  extraction  du  bain  de  teinture,  reste  à  l'air 
avant  d'être  lavé,  sont  sutlisants  pour  provoquer 
l'oxydation  du  noir  réduit. 

Ainsi  que  pour  les  autres  substances,  la  solubilité 
d'un  noir  au  soufre  est  inversement  proportion- 
nelle à  la  facilité  avec  laquelle  il  se  laisse  oxyder. 
De  deux  noirs  au  soufre,  dissout  de  la  même  façon, 
le  plus  facilement  soluble  dans  le  sulfure  de  so- 
dium sera  le  moins  sensible  à  l'air.  Ceci  prouve 
encore  que  le  produit,  moins  facilement  oxydable, 
cédera  une  plus  grande  quantité  de  son  leuco  à  la 
première  eau  de  son  lavage,  lorsque  le  coton  sera 
immédiatement  lavé  après  teinture. 

Dans  ces  conditions,  de  deux  produits  ayant  le 
même  pouvoir  colorant,  et  maintenus  en  solutions, 
avec  une   même  quantité  de  solvant  alcalin,  ce'ui 


io6     ROMOLO  BURATTI. 


RECHERCHES  SUR  LE  RENDEMENT  DES  NOIRS  AU  SOL  ERE 


qui  est  plus  facilement  soluhlc  donnera  la  teinture 
la  plus  claire.  Ceci  est  d'autant  plus  évident  qu'on 
travaille  toujours  en  présence  d'un  excès,  souvent 
;,  de  sulfure  de  sodium,  afin  de  maintenir 
en  solution  le  colorant  et  réduire  celui  qui  éven- 
tuellement pourrait  s'oxyder  pendant  l'opération 
de  la  teinture. 

En  outre,  la  dissolution  du  colorant  ne  dépend 
pas  seulement  de  la  quantité  du  sulfure  de  sodium 
et  d'alcali  employée,  mais  aussi  de  la  concentra- 
tion des  bain-;  de  teinture;  ainsi  de  deux  solutions 
renfermant  une  même  quantité  de  solvant  et  de 
colorant  au  soufre,  la  solution  plus  diluée  sera  la 
plus  facilement  oxydable. 

En  teignant,  dans  des  appareils  mécaniques,  les 
bains  sont  très  courts  et  la  teinture  est  faite  à  l'abri 
de  l'air.  L'oxydation  du  colorant  est  moins  facile 
et,  en  tout  cas.  moins  rapide  :  de  façon  que  la  pre- 
mière eau  de  lavage  enlèvera  au  coton  une  quan- 
tité de  leuco-noir  d'autant  plus  grande  que  sa  solu- 
bilité sera  plus  forte.  En  teignant  en  chaudières 
ouvertes,  les  bains  sont  moins  courts  et  la  teinture 
n'est  pas  complètement  faite  à  l'abri  de  l'air. 
L'oxydation  du  colorant  a  lieu  en  partie  dans  le 
bain  de  teinture  et  se  complète  pendant  l'extraction 
du  coton.  Ces  conditions  varient  encore  si  l'on 
teint  du  coton  en  bourre,  en  filé  ou  en  pièce. 

De  ce  qui  précède,  il  résulte  à  l'évidence  qu'avant 
de  pouvoir,  avec  certitude  et  impartialité,  juger 
lequel  de  deux  noirs  au  soufre  a  le  plus  de  rende- 
ment en  teinture,  il  faudrait  d'abord  être  bien  cer- 
tain, d'avoir  travaillé  dans  les  conditions  les  plus 
favorables  pour  chacun  d'eux. 

A  notre  avis,  le  teinturier  peut  assez  facilement 
se  rendre  comp:e  s'il  a  bien  opéré  :  il  lui  suffirait 
de  rechercher,  pour  les  deux  noirs  essayés,  la  quan- 
tité de  leuco-noir  enlevée  par  la  première  eau  de 
lavage.  Du  résultat  de  cet  examen,  le  teinturier 
verrait  s'il  est  utile  d'apporter  des  modifications 
au  procédé  de  teinture  employé. 

Pour  établir  ces  règles,  nous  avons  eflectué 
quelques  recherches  sur  différents  produits,  les 
essais  étant  faits  sur  nouveaux  et  vieux  bains  de 
teinture. 

Nous  mentionnerons  seulement  ici  les  essais 
laits  avec  deux  produits  considérés  comme  con- 
currents. 

Les  teintures  ont  été  effectuées  avec  un  appareil 
Obermaier,  avec  Us  quantités  suivantes  : 


Noir  thional  T  extra  Sando\) 
Sulfure  de  sodium  conc   .     . 

Carbonate       —       cale.     .     . 
Sulfate  —        — ... 

Eau  :  10  lois  le  poids  du    oton. 


'2  P- 

12 

5 


On  teint  i  heure  à  92°  C.  On  a  ensuite  lave 
pendant  i5  minutes  à  froid  avec  une  quantité  d'eau 
égale  à  cinq  fois  le  poids  du  coton. 

On  a  teint  de  la  même  façon  avec  : 


Noir  au  soulre  T  extra  (Berlin  . 

Sulfure  de  sodium  co  , 
Carbonate      —        cale.     . 
Sulfate  —         — .     .     .     . 

Eau  :  10  fois  le  poids  du  coton. 


On  teint  1  heure  à  92"  C,  puis  lave  pendant 
i5  minutes,  à  froid,  avec  une  quantité  d'eau  égale  à 
cinq  fois  le  poids  du  coton. 

C'est  avec  les  eaux  de  lavage  qu'ont  été  faites 
nos  recherches  de  solubilité  des  deux  noirs.  A  cet 
cll'et,  nous  avons  pris  une  portion  exactement  me- 
surée de  chaque  eau  de  lavage  12  litres)  et  nous 
avons  précipité,  par  l'acide  chlorhvdrique,  le  leuco- 
noir  à  l'état  de  noir  insoluble,  en  décomposant  le 
solvant  d'après  l'équation  : 

Na2S  +  2IICI  =2  NaCl  -H  H,S 

Il  faut  employer  un  léger  excès  d'acide  chlorhv- 
drique :  jusqu'à  ce  que  le  papier  réactif  de  rouge 
Congo  tourne  au  bleu.  Après,  on  filtre  avec  un 
filtre  exactement  pesé.  Sur  le  filtre,  on  a  le  résidu 
du  noir  au  soufre  mélangé  à  une  assez  forte  quan- 
tité de  soufre  et  de  sels  du  bain  de  teinture,  tandis 
que  la  solution  filtrée  renferme  le  chlorure  de  so- 
dium et  une  certaine  quantité  du  soufre  libre  dû  à 
la  décomposition  des  poly sulfures  : 

N'a, S-,  +  2IICI  =  aNaCI  +  H, S  +  2S, 

Ue  résidu  est  séché  sur  le  filtre  même.  Par  dif- 
férence de  poids,  on  calcule  la  quantité  de  noir  au 
soufre  contenue  dans  1  litre  d'eau  de  lavage. 
Ces  calculs  nous  ont  donné  les  suivants  résultats  : 

Pour  le  noir  thional  T  extra,  l'eau  de  lavage  du 
premier  bain  de  teinture  contenait  4  gr.  702.S  de 
résidu  solide  par  litre. 

Pour  le  noir  au  soufre  T  extra,  l'eau  de  lavage 
du  premier  bain  de  teinture  contenait  4  gr.  080  de 
résidu  solide  par  litre. 

Avant  de  tirer  quelquedéduction  de  ces  chiffres, 
il  fallait  savoir  si  les  résidus  ont  le  même  pouvoir 
colorant.  Pour  cela,  nous  avons  fait  des  teintures 
comparatives  à  5  p.  100,  en  dissolvant  les  résidus 
dans  6  p.  100  de  sulfure  de  sodium  concentré,  avec 
addition  de  carbonate  de  sodium  et  sulfure  de 
soude.  De  cette  façon ,  nous  avons  obtenu  deu.x  gris 
ayant  la  même  intensité  de  teinte. 

La  comparaison  des  chiftres  montre  que  le 
noir  thional  T  extra  est  un  peu  plus  soluble  que 
le  noir  au  soufre  T  extra,  quoique  le  résultat  de 
teinture  ne  soit  pas  sensiblement  différent.  .Mais, 
d'après  ce  qui  a  été  dit  plus  haut,  le  noir  moins 
facilement  oxydable  (plus  soluble)  et  qui  cepen- 
dant donne  une  teinture  aussi  intense  qu'un  autre 
plus  facilement  oxvdable  (moins  soluble),  doit 
sans  doute  avoir  un  pouvoir  colorant  plus  fort. 

Aussi  nous  avons  essayé  de  rendre  plus  facile- 
ment oxydable  le  noir  thional  en  diminuant  sen- 
siblement la  quantité  de  sulfure  de  sodium  em- 
plové  pour  le  maintenir  en  solution,  et  nous 
avons  répété  les  essais,  en  teignant  avec  les  pro- 
portions suivantes  : 


Noir  thional  T  extra   [Sandow) 
Sulfure  de  sodium  conc.     .     . 
Carbonate  de  sodium  cale. 
Sulfate  —  — 

Eau  :   10  fois  le  poids  du  coton. 

On  teint  1  heure  à  Q20  C. 


5      - 
3o     - 


IMPRESSION  SUR  LA1NI  :  PEIGNEE,  DITE  «  VIGOUREUX 


107 


Nous  avons  ensuite, comme  ci-dessus,  déterminé 
le  résidu  solide  dans  la  première  eau  de  lavage  et 
teint  en  i^ris  à  S  p.  100. 

(Jette  fois,  nous  avons  trouvé  le  chiffre  de 
4  gr.  ij5  de  résidu  solide  par  litre,  chiffre  assez 
proche  de  celui  obtenu  avec  l'autre  noir  pour 
rendre  comparable  les  résultats  des  teintures,  les- 
quels montrent  que  le  noir  thional   T  extra  est 


aussi  concentré  que  le  mur  au  soufre    !        tra.  J  e 
teinturier  n'aura  qu'à  examiner  leq 
noirs  a  la  nuance  la  plus  pure  et  la  moins 
en  tenant  compte  que  l'un  des  colon 
une  économie  de  sulfure  de  sodium. 

Nous  recommandons  avec  conviction  cette  mé- 
thode d'évaluation  impartiale,  du  pouvoir  colo- 
rant des  noirs  au  soufre. 


DE    L'OBTENTION    DES    DIVERSES    NUANCES   EN    IMPRESSION   SUR   LAINE  PEIGNÉE, 

DITE  «   VIGOUREUX  » 


Dans  un  précédent  article  (1)  nous  avons  insisté 
d'une  façon  toute  spéciale  sur  la  préparation  et 
l'emploi  des  noirs  pour  l'article  «  Vigoureux  », 
ceci  intentionnellement  car  les  nuances  «  Ma- 
rengo  »  (noir  et  blanc)  sont  les  nuances  les  plus 
en  faveur. 

Nous  regrettions  dans  ce  même  article  de  voir 
l'impression  vigoureux  délaissée;  est-ce  la  mode 
que  l'on  doit  incriminer,  est-ce  le  peu  de  solidité 
que  la  clientèle  a  constatée  dans  certains  cas  qui  a 
fait  rejeter  cet  article  à  un  plan  assez  éloigné? 
Nous  serions  tenté  de  répondre  par  l'affirmative 
pour  le  second  cas  :  l'essai  de  certains  tissus  con- 
fectionnés en  vigoureux  donnait  comme  solidité 
au  lavage  et  à  la  lumière  des  effets  absolument  dé- 
sastreux, quand  au  contraire  un  simple  mélangé 
composé  de  teinture  et  d'écru  offrait  la  plus  grande 
sécurité  de  solidité  pour  le  fabricant  et  le  consom- 
mateur. Seulement  il  est  impossible  de  combattre 
le  bel  eifet  de  l'impression  vigoureux  par  les 
simples  mélangés  ordinaires  qtii,  confectionnés  en 
tissus,  conservent  et  conserveront  toujours  leur 
vilain  effet  <.Je  «  flammé  ». 

Actuellement  l'article  «  Vigoureux  »  ne  se  con- 
fectionne en  grande  partie  que  pour  l'article  robe 
genre  classique  ;  c'est-à-dire  d'une  façon  limitée. 

Ne  pourrait-on  pas  rénover  le  vigoureux?  i"  dans 
ce  cas,  2"  en  généralisant  son  emploi  pour  l'article 
«  Draperie  ». 

Pour  résoudre  ces  deux  questions  il  faut  con- 
naître les  exigences  imposées  pour  la  confection 
de  ces  deux  articles. 

Dans  le  premier  cas  «  Impression  Vigoureux 
Robe  ».  il  est  indispensable  d'obtenir  une  excellente 
solidité  à  la  lumière  sans  se  préoccuper  d'une  résis- 
tance supérieure  au  foulon  en  employant  des  colo- 
rants donnant  une  certaine  fraîcheur  aux  coloris 
obtenus. 

Or,  pour  résoudre  celte  question  il  existe  actuel- 
lement parmi  les  nouvelles  matières  colorantes 
toute  une  série  de  produits  qui.  tout  en  étant  très 
vils,  remplissent  les  conditions  voulues  pour  la 
confection  d'un  tel  article. 

Parmi  les  colorants  que  nous  pouvons  citer  se 
trouvent  :  les  alizarines  saphirol,  astrol,  le  cya- 
nanthrol  pour  les  bleus  vifs;  l'alizarine  irisol.  le 
violet  anthraquinone,  le  violet  à  l'acide  solide  R 
qui  mélangés  avec  les  colorants  bleus  ci-dessus, 

1    R.  G.  .W.  C,  iv  i3^  du   !•■  janvier  190S,  p.  4?. 


voire  même  avec  un  peu  de  rhodamine.  donnent 
des  nuances  très  vives. 

Du  côté  des  verts  on  trouve  les  verts  d'alizarine 
evanine,  le  vert  anthraquinone  auxquels  on  peut 
ajouter  le  vert  foulon  brillant  B,  le  bleu  carmin  A. 
l'ériglaucine  A  pour  aviver  les  nuances. 

Comme  élément  jaune,  le  jaune  foulon  0  réa- 
lise seul  un  type  parfait  dans  ce  genre  d'applicatidn 
étant  donné  qu'imprimé  sans  aucun  mordant,  il 
possède  une  solidité  extraordinaire  à  l'air  et  au 
foulon.  La  chrysophénine  donne  également  de 
très  bons  résultats  pour  les  jaunes  orangés. 

Le  rouge  peut  s'obtenir  avec  des  colorants  di- 
rects, soit  diamine  ou  de  benzidine,  tels  que  les 
écarlates  diamine,  les  géranines. 

Les  bleus  marine  se  préparent  avec  toute  la 
gamme  des  diverses  marques  d'iridocyanine. 

Pour  les  autres  nuances  composées,  marrons, 
beiges,  olives,  etc.,  nous  conseillons  l'emploi  des 
colorants  préconisés  pour  l'article  «  Vigoureux 
Draperie  »,  dont  nous  parlons  ci-dessous.  Ces 
nuances  pourront  être  avivées  avec  toute  la  série 
des  matières  colorantes  déjà  énumérées.  Dans  le 
second  cas  «  Impression  Vigoureux  pour  article 
Vigoureux  »,  les  colorants  à  employer  doivent  ré- 
pondre à  des  exigences  supérieures  de  solidité  au 
foulon  et  à  la  lumière. 

Les  nuances  àobtenir  en  général  en  dehors  des 
Marengos  dont  nous  avons  parlé  dans  un  précé- 
dent article  (  1 1  sont  des  bleus,  des  beiges  et  des 
olives.  Au  début  de  la  création  de  cet  article,  on 
avait  cru  que  le  problème  serait  facile  à  résoudre 
par  l'emploi  des  couleurs  d'alizarine  ou  d'anthra- 
cène,  proprement  dites,  mais  si  ces  colorants  don- 
nent d'excellents  résultats  en  impression  sur 
pièces,  grâce  au  chlorage  préalable,  il  n'en  fut  pas 
de  même  sur  laine  peignée  non  traitée.  La  pâte 
d'impression  forcément  préparée  à  base  de  sel  de 
chrome  ne  donnait,  après  le  vaporisage.  qu'un 
pointillé  imparfait,  des  nuances  sans  tond  et  salis- 
sant le  blanc  de  la  laine. 

On  dut  immédiatement  renoncer  à  l'emploi  de 
ces  colorants  et  vulgariser  le  «  Vigoureux  Dra- 
perie »,  seul  le  rougo  d'alizarine  sulfuré  est  resté 
le  tvpe  des  colorants  intéressants  dans  cette  fa- 
mille. 

Or,  depuis  quelque  temps,  la  lacune  semble  être 
comblée   par  l'apparition  de   nouveaux    produits 

1 1 1  Voir  R.  G.  M.  C.  du   rr  février  1908. 


io8 


IMPRESSION    SIR   LAINE    PEIGNEE.    DITE   «   VIGOUREUX  » 


dits  «  au  chrome  »,  «  d'alizarine  à  l'acide  »  ou 
«  d'anthracène»qui'.donnent  en  leur  ensemble  une 
gamme  vraiment  intéressante  pour  ce  genre  d'ar- 
ticle «  Vigoureux  Draperie  ». 

Parmi  les  colorants  bleus,  on  peut  choisir  entre 
les  bleus  dits  d'anthracènc  au  chrome,  les  bleus 
Erio  au  chrome,  les  bleus  brillants  au  chrome; 
ces  diverses  séries  peuvent  être  additionnées  de 
cyananthol,  d'alizarine  saphirol  ou  alizarine  as- 
trol.  Les  nuances  ainsi  obtenues  fournissent  de 
très  beaux  bleus  marine,  très  foncés  et  très  fleuris. 

Les  violet  anthracèneau  chrome,  violet  Erio  au 
chrome,  violet  palatin  combinés  avec  le  violet 
anthraquinone,  voire  même  avec  le  violet  acide 
solide  B  et  R,  donnent  également  de  très  jolis  tons. 

Les  verts  Erio  au  chrome,  vert  anthracène, 
vert  anthraquinone,  vert  alizarine  cyanine  E, 
entrent  également  en  parfaite  combinaison  avec 
les  colorants  ci-dessus. 

Les  marrons  s'obtiennent  très  facilement  avec 
des  combinaisons  de  brun  d'alizarine  à  l'acide  ou 
de  brun  Erio  au  chrome  ou  encore  avec  des  bruns 
d'anthracènc  avec  le  rouge  alizarine  sulfoné  mé- 
langé de  jaune  anthracène,  de  jaune  d'alizarine 
ou  autre  jaune  similaire. 

Les  olives  obtenus  en  partant  du  vert  anthra- 
cène ou  du  vert  Erio  au  chrome  avec  addition 
d'un  jaune  de  la  gamme  ci  dessus  et  de  noir  Erio 
au  chrome,  sont  de  toute  beauté. 

Nous  pourrions  ajouter  à  cette  liste  comme  élé- 
ment rouge,  le  rouge  anthracène  au  chrome,  le 
rouge  Erio  au  chrome,  etc.  ;  d'autrescolorants  pour- 
raient également  faire  suite,  mais  ils  ne  seraient 
que  la  répétition,  sous  d'autres  noms,  de  l'ensemble 
indiqué  ci-dessus. 

Tous  ces  colorants  peuvent  indifféremment 
s'employer  avec  :  acétate  de  chrome,  fluorure  de 
chrome,  formiate  de  chrome. 

Quoiquepour  certains  colorantson  recommande 
quelquefois  l'un  plutôt  que  l'autre  de  ces  mordants, 
nous  trouvons  préférable,  au  point  de  vue  pra- 
tique, d'adopter  une  seule  classe  de  colorants  dont 


tous  les  composants  peuvent  s'employer  avec  le 
même  mordant,  étant  donné  qu'ils  sont  appelés  à 
être  mélangés  entre  eux. 

Comme  application  générale,  nous  croyons 
devoir  recommander  la  marche  suivante  qui  nous 
a  toujours  donné  de  très  bons  résultats. 

La  pâte  d'impression  pour  les  couleurs  doit  être 
composée  avec  35  à  40  grammes  de  colorant  par 
litre;  pour  les  noirs,  elle  doit  être  au  moins  de 
60  grammes. 

Le  mordant,  considéré  à  l'état  solide,  doit  être 
égal  au  poids  du  colorant  employé. 

L'épaississant  peut  être  ou  du  leiogomme  ou 
du  britishgum. 

L'addition  de  sulforicinate  d'ammoniaque  dans 
la  pâte  d'impression  est  également  très  recomman- 
dable,  elle  a  un  double  avantage,  le  premier  c'est 
de  permettre  une  impression  plus  nette,  le  second 
c'est  d'empêcher  la  pâte  d'impression  de  mousser 
pendant  la  marche  de  la  machine. 

Nous  ne  saurions  trop  recommander  le  fixage. 
Cette  opération  doittoujours  se  faire  à  l'état  humide 
avec  une  vapeur  détendue  et  sans  pression:  sa 
durée  peut  être  calculée  de  la  manière  suivante: 
on  ouvre  la  vapeur  pendant  une  heure,  on  ferme 
ensuite  pendant  une  demi-heure  puis  on  répète  la 
première  opération,  autrement  dit,  on  ouvre  de 
nouveau  la  vapeur  pendant  une  heure. 

Cette  règle  de  vaporisation  peut  être  généralisée 
pour  l'article  imprimé  «  Vigoureux  Draperie  » 
par  contre  pour  le  «  Vigoureux  Robe  »  on  pourra 
déroger  à  cette  règle  lorsqu'on  désirera  obtenir  des 
nuances  particulièrement  vives,  tels  les  roses  et 
les  bleu  ciel,  car  on  sait  que  le  vaporisage  fait 
légèrement  jaunir  la  laine. 

Il  y  aurait  donc  à  craindre  qu'au  mélange  au 
gillbox  la  nuance  pure  de  la  couleur  soit  modifiée 
désavantag'eusement  par  le  fond  jauni  de  la  laine 
trop  fortement  vaporisée. 
Mars  190S,  Biella  (Italie.) 

Martin  Gaudif. 


NOUVELLES  COULEURS 


GALLO  VIOLET  D  EN   PATE  ET  OALLO  BLEU   MARINE  RD  CONC. 

en  pâte  (Farben  fabriken  vorm.  F.  Bayer). 

(Éch.,  n°a  57  et  58.) 

Ces  colorants  au  chrome  sont  destinés  à  l'impression 
du  coton;  ils  sont  vendus  à  l'état  de  leuco-dérivés  en 
solutions  concentrées  stables. 

En  dehors  des  applications  courantes,  on  recom- 
mande ces  colorants,  pour  l'impression  sur  [5-naphtol  et 
comme  réserves,  sous  couleurs  dites  à  la  glace.  Les 
agents  oxydants  fournissent,  avec  facilité,  des  enlevages 
blancs  purs. 

Formule  d'impression  pour  couleurs  nuances  moyen- 
nes. 

50  gr.Gallo  violet  Den  pâte  ouGallo  bleu  marineBD. 
60  gr.  eau. 

50  gr.  acide  acétique  à  6°  B. 

7511  gr.  épaississant  d'adragante  amidon  acide  acé- 
tique il). 
100  gr.  acétate  du  chrome  à  20'  B. 
)  .0110  gr. 


On  peut  allier,  à   ces  nuances  :   i"   soit  du  bleu  clair 
à  la  gallophénine  D  : 

6  gr.  Gallophénine  D  en  pâte 
284  gr.  eau 
150  gr.  épaississant  F 
200  gr.  adragante  (iO  :  1000 

50  gr.  acétate  de  chrome  à  20°  B. 


1 .000  gr. 


Vaporiser  5  minutes,  passer  en  craie,  malter,  sa- 
vonner, rincer,  sécher. 

2°  Soit  du  rouge  para. 

Rouge  :  couleur  d'impression  à  la  paranitraniline 
(17  gr.  7  paranitraniline  par  kilogramme  de  couleur 
d'impression). 

Imprimer  sur  tissu  préparé  avec  ;5  grammes  de 
B-naphtol  par  litre,  vaporiser  3  minutes,  rincer,  savon- 
ner, rincer,  sécher. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

M      DES     INDUS  I  RI!  -     '."  I     S'Y     RAT1  V  HEN  I 


Tome  Ml-  N"  136 


CARTE  D  ÉCHANTILLONS  N"  6 


I"  Avril   1908. 


ffiflj            w 

ffiw'X 
Hfefi 

N    ;,:    -  Gallo  violet  D     fli 


N    61     -  Noir  d'alizarine  solide  SP  (4,5  0  0)    /•''/ 


N«  «3.  —  Laine  renaissi e  bruti 


N'  64.  —  Laine  renaissance  donl  le  coton  a  été  Leinl  è  froid, 
avec  le  Noir  thiogène  M  liquide 


V6.V  —  Éch.  n«  64,  re nté  avec   Bleu  brillant  brev.  B 

el  Violet  à  l'acide  5  BF  10,1b  0/0). 


N°  66.  —  Noir  amido  T 


N*  67    —  Noir  amido  5  B   60/0)    M    . 


N'68.—  Noir  amido  10  BO  6n  <■     ». 


NOUVELLES  COULEURS 


109 


On  imprime  sur  tissu  préparé  avec  a5  grammes  de 

,':-naphtol  par  litre. 

Gallo  violet  h  et  rougepara. 

50  gr.  Gallo  violet  D  en  pâte 

ii.".0  gr.  épaississant   F 

60  gr.  acide  acétique  à  60°  B. 

100  gr.  acétate  de  chrome  à  20- B. 

20  gr.  acétate  de  tannin  1  .  1 

130  gr.  eau. 
I.ihmi  gr. 

On    vaporise    3    minutes,    passe    en    paranitraniline 
diazotée  (11   gr.  9  par  litre),  lave,  malte  et  savonne. 
Rongeage.  On  l'oularde  dans  : 

■10  gr.  Gallo  violet  D  ou  Gallo  bleu  manne 
810  gr.  eau 
GO  gr.  acide  acétique  à  G"  B. 
su  gr.  acétate  de  ciirome  à  20-  B. 
20  gr.  glycérine. 

1.000  gr. 

sèche  à  la  hottlue,  imprime  le  rongeant-oxydant  A 
ou  B,  vaporise  une  demi-heure  sans  pression,  rince, 
savonne,  rince,  sèche. 

Rongeant  A  pouf  Rongeant  B  pour 
Gallo  violet  Gallo  bleu 

l'.ritish  gum     ....         250  gr.  259  gr.   1     Faire  bouillir. 

Chlorate  de  soude  .    .        125  gr.  189  gr. 

Eau 365  gr.  271  gr.  6 

Kaolin 77  gr.  5  |  ajouter  à  tiède 

Eau 53  gr.  5  \    puis  à  froid. 

Ferricyanure  de  potas- 
sium       10  gr.  10  gr.  6 

Citrate  de  soude  30"  B.        150  gr.  75  gr. 

Acide  citrique  poudre.  21  gr.  2 

Eau 42  gr.  5 

1.000  gr.     l.ûnn  gr. 

Comme  on  le  voit,  les  couleurs  d'impression  et  bains 
de  foulardage  doivent  toujours  être  acides. 

Pour  les  enlevages,  on  pourra  aussi  employer  le  pro- 
cédé au  tannin  et  à  la  sojjde  caustique.  Le  tannin  bleuit 
les  nuances. 

Vert  solide  pour   impression  (Farb.  fab.  r.  F.  Bayer). 

Le  vert  solide  pour  impression  est  une  combinaison 
sulfitée,  destinée  à  l'impression  du  coton. 

Par  impression  directe,  on  a  des  nuances  vert  olive; 
avec  les  mordants  de  fer  le  vert  est  plus  rabattu  :  avec 
les  mordants  de  chrome  on  a  des  bruns  chocolat.  La 
maison  Bayer  conseille  d'emplover  pour  fixer  le  colo- 
rant, un  mordant  spécial. 

Voici  une  recette  de  couleur  d'impression. 

Vert  solide  pour  impression 150  grammes. 

Kau  (Dissoudre  dans) 100        — 

Epaississant   amidon  adragante  acétique)     .  600        — 

Mordant  pour  vert  solide  pour  impression  .  160        — 

On  imprime  sur  tissu  non  huilé,  vaporise  une  heure 
sous  pression,  passe  en  craie,  malte  et  savonne. 

Les  nuances  résistent  bien  à  la  lumière,  au  chlore  et 
au  lavage. 

Le  vert  solide  pour  impression  peut  aussi  être  asso- 
cié à  une  couleur  à  la  glace;  dans  ce  cas  on  imprime 
sur  tissu  préparé  au  {3-naphtol. 

Le  vert  solide  pour  impression  parait  appartenir  à  la 
classe  des  couleurs  nilrosées  dont  t'ait  partie  le  vert 
riaphtol. 


Brun  para  SC  (Farben  fab.  ».  F.  B  1 
(Êck.,  n 

Le  brun  para  SC  est  un  co  orant  substanti 
le  coton  en  brun  violacé,  devenant   plu 
foncé  par  développement  à  la  diazo-paranitr 

La  nuance  ainsi  obtenue  se  laisse  facilemenl 
par  la  rongalite  C  en  blanc  pur. 

Pour  teindre,  on  prendra  de  2  à  4  p.   100  de- 
para  SC,  selon  la  nuance  à  obtenir  et  opérera,  comme 
avec   les  colorants  directs,  sur  bain  de  soude  calcinée. 
1  à  2  p.  100,  sulfate  de  soude,  20  à  40  p.  100.   On   rin- 
cera et  séchera. 

Le  développement  de  la  nuance  s'effectuera  par  lou- 
lardage  dans  un  bain  de  diazoparanitraniline  à  12  gr. 
par  litre.  Le  diazo  étant  préparé  avec  : 

1  kgr.      paranitraniline. 

2  kgr.  E  HCI  à  21-  B. 

0  kgr.  5  nitrite  de  soude. 

1  kgr.     acétate  de  soude. 
0  kgr.  5  soude  calcinée. 

On  rince,  savonne,  rince  et  sèche,  puis  ronge  à  la 
rongalite  C. 

Noir  d'alizarine  solide  SP,  pâte   et   poudre  (Farben 

fabriken  vorm  F. Bayer  et  C'"). 

(Éch.,  n°  61.) 

La  nuance  de  ce  colorant  est  plus  terne,  mais  plus 
intense  que  celle  du  noir  bleu  d'alizarine  B;  aussi  est- 
il  recommandé  pour  l'obtention  de  teintes  grises  ou 
mode,  mélangé  à  d'autres  colorants  grand  teint  pour 
laine. 

Le  bain  de  teinture  renfermera  : 


Acide  acétique  . 
Sulfate  de  soude 


3  p.  100 


On  entre  à  60"  C,  monte  lentement  au  bouillon,  que 
l'on  maintient  3o  minutes,  après  quoi  on  fait  une  ad- 
dition de  2  p.  100  d'acide  acétique  ou  de  bisulfate,  puis, 
après  une  nouvelle  ébullition  de  3o  minutes,  on  ajoute 
o  gr.  6  ào  gr.  8  bichromate  de  potasse  et  fait  bouillir. 

On  peut  aussi  teindre  en  deux  bains. 

Vert  olive  immédiat  GG  (Cassella  et  Manu/.,  Lyon)'. 
(Éch..  n°  62.; 

Ce  colorant  possède  une  nuance  intermédiaire  entre 
l'olive  immédiat  B  (R.  G.  M.  C.,  iuo3,  n"  7(3,  p.  102)  et 
3  G,  ses  propriétés  sont  les  mêmes. 

Il  peut  entrer  en  combinaison  avec  les  autres  cou- 
leurs immédiates  et  en  particulier  avec  l'olive  jaune 
immédiat  (R.  G.  A/.  (.'.,  1907,  p.    01. 

Noms  amido  3  B.,  10  BO  et  T  (Farbwerke  w.  Meister, 
Lucius  &  Bruni:: 

(Ech.,  a"  66,  67  et  68.) 

Les  propriétés  de  ces  noirs,  pour  laine,  tiennent  le 
milieu  entre  celles  des  noirs  amidonaphtol  et  celles  des 
azonoirs  à  l'acide  ;voir  R.  G.  M.  C.  1899,  n°  2;  . 

Le  noir  3  B  a  un  reilet  violacé,  le  10  BO  un  reflet 
bleu  verdâtre  et  le  noir  T  est  un  noir  noir.  Les  trois 
colorants  peuvent  se  mélanger  l'un  à  l'autre.  L'unisson 
est  bon  pour  les  trois  noirs,  les  teintures  sont  solides 
au  frottement,  et  résistent  convenablement  aux  alcalis. 
aux  acides  et  au  carbonisage. 

La  résistance  au  foulon  est  modérée,  celle  à  la 
lumière  est  suffisante.  Le  décatissage  rougit  la  nuance. 
Le  noir  10  BO  change  moins  que  les  deux  autres,  il 
tient  aussi  un  peu  mieux  à  la  lumière. 


NOUVELLES  COLLEURS 


est  intéressant,  et  pour  nuancer  dans  la  teinture  de  la 
mi-laine. 

•'emenu  on  teint  sur  bain  de  sulfate  de  soude  et 
.rique;  ou  c  _e  pour  les  tissus 

es  à  pénétrer.  Dans  ce  dernier  cas,  on  ajoutera 
:rique  au  milieu  de  la  teinture. 
Les    échantillons   n**  66   à  68  ont  été  teints 

x»  de  colorant,  sur   bain  de  sulfate  de  soude 

(30  p.   100)  et  d'acide  sulfurique  12   p.  ioo<.  On  fait 

bouillir  une  demi-heure  et  ajoute  à  nouveau  2  p.  100 

le  sulfurique.  et  ensuite  on  fait  encore  bouillir 

trois  quarts  d'heure. 

Bleus  Oba  B  et  2  B. 
{Soc.  industrie  chimique.  Bdle). 

Sous  ce  nom.  la  Société  pour  l'industrie  chimique,  à 
Bâle.  rient  de  lancer  une  nouvelle  série  de  colorants, 
.  ;;  dont  les  propriétés  sont  particuliè- 
rement intéressantes. 

D'abord  ces  bleus  teignent  aussi  bien  les  fibres  végé 
taies  que  les  fibres  animales  ;  leur  solubilité  permet  de 
teindre  en  appareil  mécanique  ;  enfin  leur  solidité  aux 
c  -.Imiques  est  remarquable  :  le  chlore 
dimim  té  des  teintures  sans  en  modifier  la 

nuar. .  même  répétés,  ne  dégradent 

-  ement  la  nuance,  seul  le  lessivage  sous  pression 
détruit  les  bleus  Ciba. 

Teinture  du  coton.   i*   sur  échereaux.  —  On  peut 
emp'  :  jes  en  bais  ou  en  fer:  le  colon  est 

bien  dèbouilli  au  préalable  et  essoré.  Pour  faciliter  ia 
pénétration,  il  est  bon  d'ajouter  au  bain  o  gr.  5  de 
sulforicinate  de  soude  par  litre  d'eau. 

Le  colorant  est  dissous  de  la  façon  suivante  :  on 
mélange  1  p.  colorant  à  1  p.  ;5  de  lessive  de  soude  à 
.  et  assez  d'eau   bouillante  pour  faire  une  pâte 
nom   g 

Sur  ce    -  paie,  on  verse  la  solution  suivante,  préparée 
à  part  : 

â    1  p.  j5  lessive  de  soude  à  40*  B.  dans 
21  p.       eau  froide,  on  ajoute  peu  à  peu  : 
irosulfite  de  soude  en  poudre. 
1  *  deux  solutions  mélangées  on  ajoute  encore  3o  à 
40  parties  d'eau  bouillante  et  le  tout  est  porté  â  l'ébul- 
iilioo. 

Il  n'y  a  plus  qu'à  passer  au  tamis  fin  et  verser  dans  le 

bain  de  teinture,  qui  doit  prendre  une  couleur  jaune  d'or. 

La  teinture  ;  d  pour  les  nuances  claires, 

-  >-So*  C.  pour  les  nuances  foncées  ou  les  fils  de 
pénétration  difficile. 

Pour  ces  derniers,  on  tord  après  teinture  et  laisse 
oxyde  3o  minutes  ;  on  rince  ensuite  à  fond 

.   au   bouillon  20  à  a  5   minutes,  avec  2  â 
4  grammes  sa  .  grammes  soude  S 

Les  nua  :  retenues  sont  vives  et  solides  au 

-.  a  chlorage  m  adérè.  L'n  traitement,  à  oo*  C. 
au  sulfate  c  .  i^ide  acétiq-.    . 

3  p.  100)  verdit  la  nuance  et  augmente  un  peu  la  soli- 
dité au  chlore. 
Pour  les  nuances  claires,  il  est  inutile  de  laisser  oxy- 
Je  rinçage  â  l'eau  froide  (courante  si  l'on 
peut)  - 

ïrvés  et  la  teinture  s'ef- 

:  colorant  à  ajou- 

-   :   ur  les  nuances  claires  et  aux 

aces  I    -  :ées.  La  quantité  d'hydrosulfiie 

^ie  est  réduite  de  moitié  dès  le  4*  bain. 

â  2  p.  100  pour  les 

on  augmentera  I  hydrosulfiie  et  la 

•es*  ir.tiié:  par  contre. 


j.  7  p.  100). 

a*  En  bourre,  cannettes  et  bobines  croisées  sur  appa- 
reils mécaniques.  —  Le  bain  étant  préparé  comrr  ; 
dessus,  on  teint  pendant  unedemie  à  trois  quartsd'heure 
-  ■•■■■'  C  ,  rince  ensuite  à  l'eau  froide  et  oxyde  avec  ■  à 
3  p.  100  de  bichromate  de  potasse  et  1/2  à  »  p.  100 
d'acide  acétique  pendant  vingt  minutes,  à  environ 
70*  C,  puis  on  rince.  Par  un  traitement  ultérieur 
•  d'environ  un  quart  d'heure  â  l'eau  bouillante,  à 
laquelle  on  a  ajouté  1  â  2  p.  i  00  de  soude  Solvay.  la 
solidité  au  chlore  est  un  peu  augmentée.  Dans  les 
appareils  qui  ont  une  installation  d'aspiration  et  c 
dation,  après  teinture,  on  refoule  par  aspiration  et 
oxyde  à  l'air  ou  essore.  On  rince  à  fond  pendant  5  à 
10  minutes,  et  traite  ensuite  à  l'eau  bouillante  et  â  la 
soude  Solvay. 

3*  Tissus.  —  Elle  s'effectue  au  jigger  ou  au  foulard, 
avec  les  mêmes  quantités  d'hydrosulfite  de  soude  et  de 
lessive  de  soude  que  pour  le  coton  filé. 

On  teint  à  la  température  de  60-70*  C.  en  évitant  les 
plis  qui  occasionnent  des  parties  d'étoffe  plus  claires. 

Après  environ  six  passages,  la  marchandise  est  esso- 
rée fortement  et  on  oxyde,  par  un  court  passage  à  l'air 
sur  deux  à  trois  rouleaux.   Finalement,  on  rince  et 
■  savonne  à  8o-oo*  C. 

Pour  des  nuances  foncées,  après  rinçage,  bichromate 
de  potasse  3  p.  100  et  acide  acétique,  112p.  too, 
impression  pendant  20  minutes  à  70*  C. 

Impression.  1*  Tissus.  —  Le  bleu  2  B  D  étant  en 
pâte,  et  le  bleu  B  en  poudre,  la  préparation  de  la  cou- 
leur est  différente  selon  que  l'on  se  sert  de  l'un  ou  de 

■  _:-.. 

Bleu  Ciba  2  fi  D  {pâle). 

Colorant ...      25  à  2»  gr. 

Gomme  12 "  "     — 

WO     300  — 

On  remue  bien  et  tamise,  puis  mélange  à  tiède  1     . 

Carbonate  de  potasse    ....    140 

Glycérine *>  ce.   90  ce 

Gomme  1 S    -.    .  100         «0 

Dextrine  11.  355  70 

• 

On  chauffe  jusqu'à  dissolution  et  ajoute  â  5o*  C. 

Hydrosullîte  NF 30  à  130  gr. 

Bleu  Ciba  B  poudre). 
Colorant  .    .  gi 

Lessive  3«* ■    — 

Eau  ... 

On  réduit  en  pâte  dans  une  machine  à  b  - 
prend  5o  grammes  de  pâte. 

I--:  :  -■.•.•_  _-.    :  ::   -s.  --      -" 

Glycérine 

Gomme  11 -       — 

Dextrine  11...  2CO  — 

Hydrosulfite  NF    .     .  40  — 

On  chauffe  i5  minutes  à  5o-6d  C.  tamise,  et  ajoute 
à  froid  : 

Hydrosalfite  NF                                   .     .    70  gr. 
Eau 

Il  est  bon  de  laisser  quelques  jours  en  repos,  les 
nuances  sont  plus  vives. 

."impression,  on  sèche,  vaporise  au  Mather- 
Platt  à  IO0-IC2*  C.  pas  plus  haut.  On  laisse  quelque 
temps  en  repos,  rince  et  savonne  3o  minutes 

Savon 3  â  4  gr. 

Soude .     -  "*e- 

Enleragcs.  —  Pour  obtenir  des  enlevages  blancs  sur 
les  bleus  Ciba.  il  faut  opérer  sur  les  tissus  venant  d'eue 
plaqués,  et  ne  pas  attendre. . 


SOCIÉTÉS   INDUSTRIELLES 


Rongeant  i 

Chlorate  de  soude 180  gr. 

Gomme  M Mil)  — 

Chauffer  jusqu'à  dissolution  et  ajouter 
après  refroidissement. 

Acide  rartrique 120 

Ferrocyanure 25  — 

Dissous  dans  : 

Eau   | 75   — 

Dans  le  mélange  <>n  introduit  : 

Kaolin 100 

Eau  [Empâte  dans) 10»  — 

1.000  gr. 

On  passe  deux  fois  au  Mather-Platt,  ou  mieux,  vapo- 
rise i5  minutes  sous  pression. 

Rongeant  2. 

Chlorate  d'alumine  a  L'.'t-  I! 560  gr. 

British  gum 280   — 

Chauffer  jusqu'à  dissolution  et  ajouter 
après   refroidissement. 

Ferrocyanure  pulvérisé 20  — 

On  passe  2  à  3  minutes  au  Mather-Platt,  puis  à  ôo° 
1;.,  dans  un  bain  renfermant  10  centimètres  cubes  de 
lessive  à  40"  B.  par  litre,  rincer  et  savonner  i5  à  20  mi- 
nutes au  bouillon. 

Selon  l'intensité  de  la  nuance,  on  coupera  plus  ou 
moins  la  couleur  d'enlevage. 

L'addition  de  bleu  Ciba  2  BD  (o  gr.  5  à  1  gramme 
par  kilogramme  de  couleur)  aux  rongeants  à  l'hydro- 
sul file-aldéhyde  pour  couleurs  azoïques  (rouge  para, 
bordeaux,  ï-naphtylamine,  bruns),  facilite  beaucoup  le 
rongeage. 

Le  bleu  Ciba  2  BD  convient  aussi  pour  enlevages 
bleus  sur  rouge  para. 

Teinture  de  la  laine.  —  Dans  la  teinture  de  Li  laine, 
On  dissoudra  le  colorant  comme  il  a  été  indiqué,  et  on 
prendra  deux  fois  et  demi  la  quantité  de  lessive  de  soude 
400  B.  et  d'hydrosulfite  en  poudre.  La  couleur  tamisée 
introduite  dans  le  bain,  chauffé  à  60-70"  C.  ;  on 
ajoute  encore  pour  la  neutralisation,  suivant  les  quan- 
tités d'alcali  employées,  2  cl  demi  à  3  centimètres  cubes 
d'acide  sulfurique  10  p.  100,  par  litre.  Le  bain  ne  doit 
pas  avoir  une  réaction  acide  et  doit  rester  jaune,  S'il 
est  laiteux,  verdàtre,  c'est  qu'il  est  trop  acide,  on  l'ad- 
ditionnera d'une  petite  quantité  de  lessive  de  soude. 

On  entre  la  laine  bien  mouillée  dans  le  bain  et  teint 
pendant  1 5  à  20  minutes,  exprime,  refoule  par  aspiration 
et  oxyde  pendant  1  5  à  20  minutes.  Ensuite  on  rince  et 
développe  dans  un  nouveau  bain,  contenant  8  centimè- 
tres cubes  d'acide  chlorhydriquc  par  litre  et  chautïé  à  3o 
—  40"  C.  On  peut  aussi  employer  l'acide  sulfurique. 
l'acide  formique  ou  l'acide  acétique. 

Après  le  développement  on  rince  encore  une  fois. 

EMPLOI  DESCOLORANTS  rHIOôÈNE  A  LA    rEINTURE  DE  LA 
LAINE  RENAISSANCE 

L'intérêt  de  cette  application  réside  dans  la  possibilité 
découvrir  le COtOn  de  la  laine  renaissance  d'une  nuance 
corsée  et  solide,  sans  nuire  à  la  laine,   qui  peut    ensuite 

être  teinte  avec  une  couleur  quelconque  sans  précaution 

spéciale. 

Pour  couvrir  le  coton,  on  passe  la  marchandise  une 
ou  plusieurs  fois  à  froid  dans  un  bain  contenu  dans 
Uhe  barque  à  roulettes  avec  un  système  de  rouleaux 
complètement  noyés  dansle  bain  ci  munie  de  deux  fou- 
lards. Celui  d'entrée  agil  au-dessous  du  niveau  du  bain, 


et  se    règle  au    moyen  de  vis.  Le  secoi  d 
trouve  au-dessus  du  niveau  du  bain  1 
le  moyen  de  poids  et  de  leviers. 

On  alimente  le  bain  a   l'aide  d'un    récipien 
dispose  près  de    l'entrée.  Un  tuyau,  mu  li    [ 
de  réglage,  descend  jusque. près  du  fondet,  pai  un 
longe  la  tête  de  la  barque.  La  partie  horiz  mtale  esi  per- 
forée ei  un  agitateur  répartit   régulièrement  le  bain 

La  concentration  du  bain  primitif  dépend  de  la  quai 

tilé  de  colon  contenue  dans  la  marchandise,  de  l'inten- 
sité de  la  nuance  désirée,  du  nombre  et  de  la  durée  des 
passages  donnés. 

En  moyenne,  on  emploie,  pour  une  bai  que  contenant 
en\  iron  800  litres  de  bain: 

3a  k.  Noir  Tliiogène  B2B  ou  M  liquide 

16  k.  Sulfure  de  sodium  cristallisé 

17  k.  5oo  Bisulfite  cristallisé 

20  k.  Sulfate  de  soude  cristallisé 

Le  bain  se  monte  à  froid.  On  met,  en  premier  lieu, 
le  sulfure  de  sodium  dissous  dans  un  peu  d'eau  chaude, 
ensuite  le  noir  thiogène  liquide  et  en  dernier  lieu  les 
solutions  de  bisulfite  cristallisé  et  de  sulfate  de  soude. 
Apres  l'addition  de  chaque  produit,  on  brasse  énergi- 
quement. 

La  concentration  du  bain  d'alimentation  doit  être 
réglée  selon  la  quantité  de  coton  contenu  dans  la  mar- 
chandise, de  l'eau  qu'elle  contient  et  de  la  pression  des 
deux  foulards.  Il  ne  renferme  pas  de  sulfate  de  soude 
et  doit  être  de  1,5  a  3  lois  plus  concentré  que  le  bain 
primitif. 

On  emploiera  donc,  pour  800  litres  de  bain  de  ré- 
serve: 

48  à  96  k.  Non  Thiogène  li  2  R  ou  M  liquide 
-'4  à  4S  k.  Sulfure  de    Sodium  cristallisé 
26  à  r>2  k.  Bisulfite  cristallisé 

Si  la  marchandise  est  sèche  et  exprimée  à  100  p.  100 
à  la  sortie,  on  nourrira  avec  une  solution  de  la  concen- 
tration indiquée  en  premier  lieu  ;  si  la  marchandise 
est  mouillée  la  concentration  devra  être  plus  forte. 

En   marche    normale  on  peut  couvrir  environ  6. 

mètres  de  tissu  par  jour  dans  une  barque  à  roulettes 
contenant  de  600  a  800  litres. 

Apres  un  ou  deux  passages  dans  la  cuve  à  roulettes 
la  manchandise  est  enroulée  et  rincée.  On  peut  aussi 
passer  directement  dans  une  machine  à  laver  au  s  uni 
de  la  machine  à  teindre. 

La  teinture  de  la  laine  se  fait  delà  façon  courante 
avec  les  colorants  acides  pour  laine. 

Ainsi  l'échantillon  n"  65  a  été  teint  ave.  : 

2.5  p.  100  Bleu  brillant  R 
0.73  p.  100  Violet  acide  BF 

10  p.  100  Sulfate  de  soude 
4  p.  100  Acide  sulfurique 

On  fait  bouillir  1   heure  un  quart  à  1   heure  et  demie. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 

MULHOUSE.  —Séance  du  5  février  1908, 

Correction  au  procès-verbal  du  8  janvier  190S. 

Page  3,  ligne  24.  il  faut  lire  que  au  lieu  de  qu'en,  et 
le  texte  doit  être  établi  ainsi,  à  partir  de  la  ligne  10  : 

Le  secrétaire  fait  observer  qu'une  réclamation  de 
priorité  peut  avoir   pour  base  : 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


r  Un  pli  cacheté  ou  une  publication  sous  forme  d'ar- 
ticle de  journal  ou  de  travail  original  antérieurs. 

2-  La  production  de  cahiers  de  fabrication  ou  bien  des 
déclarations  provenant  d'intéressés  ou  de  tiers. 

Le  deuxième  cas  peut  être  admis  par  les  tribunaux 
qui  possèdent,  pour  s'éclairer,  des  moyens  d'investiga- 
tion tels  que:  enquêtes  judiciaires,  comparutions  de  té- 
moins, imposition  de  serment. 

Bien  de  pareil  n'est  au  pouvoir  du  comité  de  chimie 
qui  se  trouve  complètement  désarmé.  Il  ne  saurait  donc 
assumer  la  responsabilité  de  déclarations  qu'il  n'est  pas 
en  mesure  de  contrôler. 

En  conséquence,  le  comité,  à  la  presque  unanimité 
des  membres  présents,  considère  qu'en  matière  de  prio- 
rité il  ne  peut  tenir  compte  que  des  plis  cachetés  et  des 
publications  :  que  la  responsabilité  des  déclarations  de 
tiers  ou  d'intéressés,  quelle  que  puisse  être  l'évidence 
de  leur  sincérité  et  des  preuves  apportées,  doit  leur  être 
laissée. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  et  demie. 

Présents:  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire.  Henri 
Schmid,  Alph.  W'ehrlin,  Cam.  Favre,  Ch.  Vaucher^ 
Martin  Battegay.  Ad.  Feer.  Léon  Bloch,  Ch.  Weiss, 
Ernest  Relier,  Thierry-Mieg,  Jos.  Dépierre,  Félix  Bin- 
der. 

Sécrologie.  —  Le  secrétaire  annonce  au  comité  la 
mort  de  M.  Camille  Schœn. 


Messieurs, 

Un  nouveau  deuil  bien  cruel  nous  frappe.  M.  Camille 
Schœn  a  été  enlevé  le  3  février  à  l'affection  des  siens  et 
de  ses  amis  très  nombreux  parmi  nous. 

Nous  perdons  en  lui  un  ami  sur  et  dévoué.  Sa  droi- 
ture et  sa  fidélité  ne  se  sont  jamais  démenties.  Chaque 
fois  que  nous  avions  besoin  de  faire  appel  à  ses  lumiè- 
res, nous  l'avons  trouvé  prêt  à  nous  rendre  servies  et 
il  ne  nous  a  jamais  marchandé  ni  son  temps  ni  son 
labeur. 

Chimiste  à  Heidenheim,  puis  à  Prag-Smichow.  en- 
suite à  Mulhouse  dans  la  maison  Wallach  et  aux  fabri- 
ques de  produits  chimiques  de  Thann  et  de  Mulhouse, 
enfin,  attaché  à  l'établissement  de  Wesserling.  Camille 
Schœn  est  entré  à  la  Société  industrielle  en  1886.  Peu 
de  temps  après,  il  était  au  comité  de  chimie.  Il  a  large- 
ment collaboré  à  nos  travaux,  et  nos  Bulletins  portent 
plus  de  trente  mémoires,  notes  et  rapports  sur  des  sujets 
variés,  et  dont  il  est  l'auteur. 

La  mort  l'a  surpris,  à  5o  ans,  en  pleine  activité,  un  se 
sentirait  porté  à  dire  en  pleine  jeunesse,  car  il  avait  c  n- 
servé  une  grande  vivacité  d'impression  et  une  sponta- 
néité de  sentiments  qui  répandaient  un  grand  eh  irme 
sur  tout  son  entourage.  Il  nous  laisse  un  bel  exemple 
dont  nous  pouvons  nous  inspirer,  jeunes  et  vieux. 

Que  sa  famille,  si  douloureusement  éprouvée,  nous 
permette  de  lui  apporter  l'hommage  de  notre  sympa'hie 
émue  et  de  nos  douloureux  regrets. 

La  séance  est  levée  en  sis>ne  de  deuil. 


La  séance  est  rouverte  à  6  heures, 
i.  Rouge  de   nitrosamine.  Sa  fixation  sur  te  coton. 
bre  :  (06.  —  M.  Chay- 
du  pr  cédé  d'impression 
nitrosamine.  11  prépare  une  couleur  d'impres- 
sion se  composant  de  nitrosamine,  d'huile  de  ricin,  de 
'.  d'une  solution    de  ,:-naphlol   dans  les 
ricinates  de  soude  et  d'ammoniaque,  le  tout  épaissi  à  la 
gomme  Gatti.  Après  impression,  on  passe  en  acide  car- 


bonique et  la  copulation  se  produit  sur  le  tissu.  On  évite 
ainsi  le  plaquage  préalable  en  naphtol. 

L'examen  de  ce  pli  est  renvové  à  M.  Camille  Favre. 

2  et  3.  Rouge  de  nitrosamine  imprimé  arec  naphto- 
late  de  soude  sur  tissu  teint  indigo. puis  sur  tissu  blanc 
non  préparé.  —  Rapport  sur  les  plis  n"5  1664  et  i665, 
des  t'r  et  10  septembre  1906,  de  MM.  Schweitzer  et 
Fbersol.  —  M.  Camille  Favre  conclut  à  l'insertion  au 
Bulletin  du  pli  n°  1664,  concernant  l'enlevage  rouge  de 
nitrosamine  sur  le  bleu  indigo  cuvé,  et  au  dépôt  du  pli 
3  aux  archives,  qui  a  trait  à  l'impression  du  rouge 
de  nitrosamine  sur  blanc,  ce  dernier  procédé  avant  fait 
l'objet  d'un  brevet  de  la  Badische  Anilin-und  Soda-Fa- 
brik  du  i3  mai  r8o,5. 

4.  Rouge  et  rose  d'ali^arine  sur  tissu  non  préparé. 
Mémoire  au  concours.  Devise  :  «.  Trayait  et  persévé- 
rance •*.  —  Rapport  Félix  Binder  et  Camille  Favre.  — 
Les  rapporteurs  demandent  que  le  mémoire  soit  récom- 
pensé d'une  médaille  d'honneur  et  en  proposent  l'im- 
pression, suivie  de  leur  rapport. 

5.  Manuel  de  drogues,  de  M.  P.  Heermann.  —  L'au- 
teur adresse  à  la  Société  industrielle  la  deuxième  édi- 
tion de  son  ouvrage  qu'il  a  complété  dans  le  sens  indi- 
qué dans  le  rapport  que  M.  Bloch  a  présenté  au  comité 
lors  de  sa  demande  de  prix.  La  première  édition  de  ce 
manuel  a  valu  à  l'auteur  une  médaille  de  bronze  de  la 
Société  industrielle. 

6.  Etude  sur  l'aldéhyde  orthovanillique.  ■ —  M.  E.' 
Nœlting  présente  les  premiers  résultats  d'une  étude  sur 
l'aldéhyde  orthovanillique  (ménamethoxy-ortho-oxy- 
benzoïquei  que  M.  Francis  Nœlting  a  entreprise,  sous  sa 
direction,  au  laboratoire  de  l'Ecole  de  chimie  de  Mul- 
house. 

Cet  aldéhyde  : 

ch'oAc  y 

U   H 

se  forme  à  côté  de  la  vanilline, 

par  l'action    du  chloroforme  en  présence  d'alcali  sur  le 

gaïacol  : 


0 


OCH3 


OH 

ainsi  que  l'ont  constaté  depuis  longtemps  déjà  MM.  Tie- 
mann  et  K.oppe  (Berichte,  14,  p.  2021). 

Ces  auteurs  décrivent  l'aldéhyde  comme  une  huile 
jaune.  M.  Freyss  a  constaté  qu'à  l'état  de  pureté  elle 
n'est  pas  liquide,  mais  se  présente  sous  forme  de  beaux 
cristaux  jaune  clair  fusibles  à  43-4'"'".  M.  Francis  Nœl- 
ting ayant  été  mis  en  possession,  grâce  à  l'obligeance 
des  Fabriques  de  produits  chimiques  de  Thann  et  de 
Mulhouse  et  de  M.  Freyss,  d'une  certaine  quantité  de 
ce  produit  jusqu'ici  très  rare,  se  propose  de  le  soumettre 
à  une  étude  approfondie. 

Pour  séparer  l'aldéhvde  ortho  de  la  vanilline  on  dis- 
tille à  la  vapeur  d'eau,  mais  il  importe  de  ne  pas  em- 
ployer de  la  vapeur  d'une  température  excédant  11:- 
120°.  autrement  la  vanilline  passe  en  même  temps  que 
son  isomère  et  le  mélange  de  ces  deux  corps,  l'un  fusi- 
ble à  80-S1».  l'autre  à  45-460,  reste  liquide  à  la  tempé- 
rature ordinaire.  C'est  là  le  produit  qu'avaient  obtenu 
MM.  Tiemann  et  Roppe. 

L'aldéhyde  orhto  pure  formede  longuesaiguilles  jaune 
clair  qui  fondent  à  45-46",  en  donnant  une  huile  jaune. 
L'aldéhyde  salicvlique 


SOCIETES  INDUSTRIELLES 


i,3 


^0 

OH 


par  contre  est  blanche.  On  voit  donc  manifestement 
l'influence   auxochromique   du    groupe   méthoxyle  — 

0C1 1  ;. Celle-ci  se  fait  d'ailleurs  sentir  dans  tous  les  déri- 
ves de  l'aldéhyde  qui,  sans  exception,  montrent  une 
couleur  plus  accentuée  que  les  dérivés  correspondants 
de  l'aldéhyde  salicylique, 

OCH, 

/       ■' 
Le  sel    de  sodium   C,.H3ONa  se  présente  sous  lorme 
\ 
COU 

de  cristaux  jaunes  très  solubles  dans  l'eau,  peu  solubles 
dans  l'alcool  méthylique.  La  combinaison  bisulfitique 
est  blanche  et  assez  soluble  dans  l'eau. 

Chauffée  avec  l'anhvdride  acétique  et  l'acétate  de  po- 
tassium  anhvdre,    l'aldéhvde    fournit    une   coumarine 

OCW 

I 

C^CH 
H 

cristallisant  en  belles  aiguilles  blanches  du  point  de  fu- 
sion Sq". 

Avec  les  bases  primaires,  l'aldéhyde  fournit  aisément 
avec  élimination  d'eau  des  azométhines,  colorées  bien 
plus  fortement  que  celles  de  l'aldéhvde  salicylique. 

Le  dérivé  de  l'aniline  C0H3  (OCH()  (OH)  CH  =  N  — 
CGH-,  crislalise  en  aiguilles  rouge-orange  du  point  de 
fusion  de  84-85". 

Celui  de  la  dichloraniline 

Cl 


—  NU-' 


est  rouge  vif  et  fond  à  n 8-1  iq°. 

Celui  de  la  paratoluidine  est  orangé,  un  peu  plus 
jaunâtre  que  celui  de  l'aniline,  tandis  que  celui  de  la 
paraphénétidine  est  rouge. 

La  phénylhydrazone  C,;H,    OCH:!)  (OH)  CH  —  N  — 

N £  ,^     est  blanc-jaunâtre.  Son    point    de  fusion  est 

i  3<  >- 1 3 1  °. 

L'aldazine  C6H,  (OCH,)  (OH)  CH  =  N  —  N  =  CH 
(OH)  (OCH")  CjHs  cristallise  en  aiguilles  jaune  vif  fon- 
dant à  [98-  iqg°. 

En  faisant  réagir  le  sulfate  de  méthyle  sur  le  sel  de 
soude  de  l'aldéhyde  on  obtient  l'aldéhyde  ortho-méta- 
dimélhoxvbenzo'ique 

\h 

'OC1H 
OCH:l 

fusible  à  52-53". 

Celle-ci  se  présente  sous  forme  d'aiguilles  absolument 
blanches.  —  Les  azométhines  sont  blanches  également 
ainsi  que  la  phénylhydrazone. 

Laldazine  est  d'un  jaune  sensiblement  plus  clair  que 
celle  de  l'aldéhyde  primitive.  Tous  les  dérivés  de  l'al- 
déhvde di-méthoxylée  sont  donc  beaucoup  moins  colo- 
res que  ceux  de  l'aldéhyde  oxv-méthoxylée,  ce  qui  fait 
bien  ressortir  que  l'influence  auxochromique  du  groupe 


hydroxyle  est  bien  plus  forte  que  celle  du  groupe  mé- 
thoxyle. 

En  condensant  les  deux  aldéhydes  avec  la    diméthyl- 
anilineon  obtient  les  deux  leuco-bases 


OCH'1 


P.F.  1  11  et 


OCH3 

OCH1 
C  — H  p.F  ,30 


r 

N 
N(CH3)-'  N(CHS)! 


ô 


N(CHS)!  N(CH3)« 


Oxydées  par  le  chloranile  elles  donnent  des  matières 
colorantes  vertes,  ne  se  distinguant  que  fort  peu,  dans 
leur  nuance,  du  vert  malachite.  L'inlluence  des  groupes 
OH  et  OCH:j  est  ici  beaucoup  moins  prononcée  que 
dans  le  cas  des  azométhines,  des  aldazines  et  des  hydra- 
zones. 

L'auteur  continue  ses  études  et  se  propose  de  sou- 
mettre plus  tard  au  comité  un  mémoire  détaillé. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  trois  quarts. 


MULHOUSE.  —  Séance  du  4  mars  kjoS. 

M.  Henri  Schmid  attire  l'attention  du  comité  sur 
l'avis  sur'papier  rouge  qui  accompagne  le  fascicule  des 
procès-verbaux  du  mois  de  janvier  1908. 

Il  résulte  de  cet  avis  qu'à  l'avenir  les  procés-verbaux 
ne  seront  plus  reproduits  au  Bulletin  et  qu'ils  seront 
adressés  mensuellement  en  fascicules  aux  membres  de 
la  Société  qui  devront  prendre  le  soin  de  les  conserver 
pour  les  faire  relier  à  la  fin  de  chaque  année. 

Cette  mesure  risque  de  porter  une  atteinte  très  grave 
à  l'intégrité  des  collections  de  nos  Bulletins.  Beaucoup 
de  membres  n'ont  pas  lu  cet  avis  ou  l'ont  lu  incomplè- 
tement. 

La  nécessité  de  conserver  avec  soin  une  quantité  de 
petites  brochures  qui  peuvent  s'égarer  et  le  fait  que  beau- 
coup de  membres  ne  font  pas  relier  leurs  Bulletins  lais- 
sent entrevoir  le  dépareillement  inévitable  et  prochain 
d'une  foule  de  collections. 

Tous  les  membres  présents  s'associent  à  cette  récla- 
mation. 

Le  secrétaire  répond  qu'il  aurait  protesté  contre  cette 
innovation  à  la  séance  du  Conseil  de  janvier  s'il  n'avait 
été  empêché  d'y  assister,  et  qu'il  a  été  aussi  surpris  que 
M.  Schmid  en  lisant  l'avis  sur  papier  rouge  annonçant 
ce  changement  dont  il  n'avait  pas  été  avise. 

Il  rappelle  ensuite  que  cette  même  mesure  a  été  prise, 
il  y  a  quelques  années,  et  que  c'est  sur  ses  instances 
que  le  Conseil  d'administration  était  revenu  sur  sa  déci- 
sion. Aux  raisons  générales  données  par  M.  Schmid 
s'en  ajoutent  d'autres  qui  concernent  spécialement  le 
comité  de  chimie  : 

Les  procès-verbaux  renferment  quantité  de  notes,  de 
rapports,  de  décisions  relatives  à  des  travaux  déposés 
aux  archives,  qu'il  faut  pouvoir  retrouver  à  coup  sûr 
dans  toutes  les  collections.  L'absence  de  quelques  fas- 
cicules égarés  porterait  un  grand  préjudice  à  nos  publi- 
cations  et  compromettrait   la  valeur  de  nos  Bulletins. 

Le  secrétaire  reviendra  sur  celte  question  à  la  pro- 
chaine séance  du  Conseil  d'administration  et  s'efforcera 
de  provoquer  le  retour  au  système  pratiqué  jusqu'à  ce 
jour  et  dont  tout  le  monde  se  montrait  satisfait. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  trois  quarts. 

Présents:  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire.  Km.  Nœl- 
ting.  Ch.  Vaucher,  Théod.  Stricker.  Léon  Bloch,  Henri 


- 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


Schr    i, 

- 
Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  eu  lu  et  adopté, 
i.  Dégommage  simultané  de    iS  mordants  métalli- 
ques, par  MM.  Albert  S<  >:lbermann. 
—  Les                                                        ie  que  MM.& 
rer  e:                                .-.tée  à  la  Se.  -  .le  en 
■    -.  ont  été  soumis  à  un  dégommage  unique,  qui  con- 
venait mieux  pc  _                      n  .Tdants  que  pour  d'au- 
■  eu  pour  but  de  déterminer  la 

nature  "du  dégomr- ic  léc  îmeraît  individuellement 

chacun  de  ces  mordants    pris  à   part.  Les  auteurs   ont 
abandonné  deux    mordants   qui  se   sont  montrés  sans 
_:.    et  n'ont    pour;.:  -  _des  que  sur   les 

-étaux  suivants  : 

Fe.  Al.  Cr.  l'r.  Y,  Bi,  S»  Zn. 

Pb. 

Si  l'on  envisage  uniquement   les  mordants  dont    les 
prix  et  les  propriétés  permettent  remploi,  il  reste 

Le  plombe:  le  cuivre  ne  figurent  pas  dans  cette  liste. 
Le  pr_  :  j'il  noircit  sous  l'influence  des  éma- 

nations sulfhydn;  nd,    parce  qu'il  ne  s'im- 

"ês  mordants  appartiennent   à 
Su    jue  l'on  peut  dé- 
gomma e  de  soude.  >>.  Zn,  qui 
demandent  un  dégommage  en  carbonate  de  soude  ou 
soude  caustique. 

Le  .que  qui,  en   moyenne,  donne  pour 

les  18  mordants   le  meilleur  résultat,  consiste   en  un 

suivi    d'un   dégommage  en 

i 

:.  Mes  obtenus  par  la  superposition. 


x  Je  1 8  mordants  métalliques.  r 

"".".-■--'.:: .-  -..    r    --. . 
sur  les  oxydes  des  métaux  suivants  : 

Y,  Bi.  Sn,  Zr.  Th.  7  i.  Zn. 

Cu,  Ni.  Co.  Pb. 

Résultat  :  Les  mordants  doubles  expérimentés  sont, 

!  aérai,  d'un  très  médiocre  intérêt  pour  la  teinture 

fleurs  à  mordants  :  pour  les  autres  colorants,  les 

seuls  mordants  réellement  intéressants  que  ce  travail 

ait  mis  au  jour  ont  été  signalés  par  M.  Prud'homme  et 

et  Al  Co.      . 

Le  comité  vote  l'impression  de  cet  intéressant  tra- 
vail. 

3.  Hydrosutjites.  Somenclature  des  différents  hydro- 
sulfites  du  commerce,  par  Henri  Schmid.  —  Les  noms 
de  fantaisie  que  les  chimistes,  s'occupant  de  la  fabrica- 
tion de  l'indienne,  ont  eu  le  tort  d'accepter,  jettent  sur 
cette  classe  de  corps  une  équivoque  que.  sur  la  de- 
mande du  comité  de  chimie.  M.  Henri  Schmid  a  bien 
voulu  dissiper  en  publiant  dans  les  procès-verbaux  du 
comité  leur  nomenclature  avec  la  définition  spécifique 
de  chacun  d'eux. 

Nomenclature  des  hydrosulfites  stables. 

Comme  il  existe  aujourd'hui  différentes  marques 
d" hydrosulfites  stables  et  que  ces  derniers,  selon  la 
marque  et  la  provenance,  portent  différentes  désigna- 
tions commerciales,  il  peut  être  utile  au  chimiste  d'im- 
pression de  disposer  d'un  tableau  qui  lui  indique  briève- 
-.;-.:  t:  -;::;~er.:  e  r.;-.  z-  ;:~p:i  :  :r.  e:  .'=—. p  :: 
ir  :.-  ;  ne  rems  z::i-~.:s 

Le  voici: 


-EAU    DES    HYDROStLFITES    STABLES 


DÉSIGNATION 


:  :  :  :  ?  :  5  : .  :  :  n 


:      ^      te  C 

■   ;  —  :  Hœchsl 

E  C  extra  ....      Cassella 

-       -   CW BAS.  F 

Hœchst 
Cassella 


Rongalite  C  simpie. 

.  VF.    . 


S 


simple     .     .1  I 

:   ••- 

:  W 

B   A.  S.  F. 
Hvdrosulfite  SFconc.  spécl     Hœchst 

- 
:e  A  Z 

_'    - 


1     A.  S.  F. 


Sulfoxvlate  de  soude-formaldéhvde 
SO.  -  CH.F  -  *H±G. 

Le  même  produit  que  1,  S  et  3.  mais  additionné  i 
d'oxyde  de  zinc 

Composé  double  de  sulfoxvlate  de   sonde-for- 
malde'hvde  et  de  bisulfite  "de  soude-formaldé-  I 
SiHSO,  -  CH.O  -  -2h\"   -    SaHSOs. 
-  H;0.  Moiùé  plus  faible  quel, 2  et 3. 

...  -:;--.;   z~:zz  :  zzi  '.  -  z-  ■:  ~z>  zzz  ::-.--.  z 

d'oxvde  de  zinc 

Moitié  plus  "faible  qne  4.  3  et  6. 

Sont  les  marques  1.   2  et  3.  additionnées  d'an 
agent  catalytique.  tel  que  l'écarlate  d'indulane. 

.:e  basique  de  zinc-fonnaldéhyde.  inso- 
leau.  soluble  dans  les  acides,  tel  que 
-tique.    ZnOH  HSO,  —  CHtO. 


.    .  .         . . .    .     -      :      - 


L  - : . .    zzz   •  -~  ;  :  :  : 


zzz.  .   _..   ?_r    z  r.i 


z.-  z   :  z.  •  -:  ::.:.- 


zr  z    .:-.   ~z-   .z  ri 


ïz-  z ■■  zzz  ;  _:  ;:::- 


r  ;  _ r  J ;-..:.-•.; -     e  s  :  :  -  - 

.z-'! 

?  :  z  -  —:-".=-  ;  e  J  :  -  .  > 
z  r.z  .:  z  -  z  r:\rz~  . 
etc.  et  pour  blanchir 
:. -••;:->;;  —;:.-.-  =  *  :e- 
mières  et  produits  de 
:r:  z~ zriz  tzz'z  -:  =: 
zr.~z  z 


—  Le  rapporteur 
et  d'un  brevet  anté- 


rieur de  la  Badische,  en  date  du  1 3  mai  i8a3.  sous  le 
-  en  conséquence,   le   rapporteur  propose   le 

dépôt  du  pli  aux  archives.  —  Adopté. 

5.  Conversions  par  impression  de  phénylkydra^ine 


REVUE  DES  JOURNAUX 


n5 


sur  des  dérivés  dia^otés  de  la   paramidobennaldéhyde 

copules  avec  des  acides  naphtolsulfoniques.  Pli  cacheté 
N"  954.  du  Ier  mars  1S97.  de  M.  Jules  Brandt.  —  Rap- 
port de  M.  René  Federmann.  —  Le  rapporteur  cons- 
tate dans  son  rapport  que  le  procédé  en  question  a  été 
breveté  par  la  maison   Geigy,  d.  r.  p.  85233.  qui  le  re- 


commande principalement  sur  laine  et  sur  soie.  Le  coton 
n'étant  pas  mentionné,  la  priorité  de  son  application 
sur  cette  libre  semble  appartenir  à  M.  Brandt.  M.  Feder- 
mann propose,  en  conséquence,  l'impression  du  pli  de 
M.  Brandt,  suivie  de  son  rapport.  —  Adopte. 
La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


UÉSODÉRIVÉS  DE  L'ANTHRACÈNE, par  MM.  F. 

KAUFLER  et    SUCHANIVECK  (Berl.   Bei\    1907   p. 
5 18). 

L'anthranol  réagit  tantôt  comme  un  phénol,  tantôt 
comme  une  cétone  renfermant  un  groupe  méthvléni- 
que.  Cette  fonction  méthylénique  donnerait  lieu  à  une 
série  de  réactions,  prouvant  son  existence  d'après  les 
auteurs.  L'anthranol  ne  réagit  pas  avec  l'isocyanate  de 
phényle,  qui  est  un  réactif  des  groupes  hydroxyles, 
mais  il  se  combine  en  milieu  alcalin  avec  le  chlorure 
de  diazonium  pour  donner  un  corps  en  aiguilles  rou- 
ges, dont  les  propriétés  sont  celles  d'une  hydrazone. 

/CO\ 


N  =  NH.C6H3 

Ce  corps  ne  réagit  pas  avec  l'isocyanate  de  phényle 
et  ne  donne  pas  de  dérivé  acétylé  ;  dans  l'alcool  il  se 
dissout  en  bleu  foncé.  Il  est  identique  à  la  phénylhy- 
drazone  de  l'anthraquinone,  qui  ne  s'obtient  pas  par 
combinaison  directe,  mais  se  forme  en  petite  quantité, 
en  traitant  la  dibromoanthrone  par  la  phénylhydrazine 
en  solution  benzénique  froide.  L'acide  sulfurique 
alcoolique  le  décompose  en  anthroquinone  et  phényl- 
hydrazine, ce  qui  vient  à  l'appui  de  l'hypothèse  d'une 
hydrazone. 

Le  p-  nitrobenzène-azoanthranol  se  présente  sous 
forme  de  cristaux  rouge  cinabre,  solubles  dans  le 
toluène,  l'anisol,  la  pyridine  et  dans  les  alcalis  en  bleu 
foncé. 

L'anthranol  se  combine  aussi  à  la  nitrosodiméthv- 
laniline,  en  milieu  alcoolique,  en  présence  de  traces  de 
pyridine.  Le  p-  diméthylaminoanile  de  l'anthraquinone 
cristallise  en  aiguilles  noires  et  est  dédoublé  à  froid  par 
l'acide  chlorhydrique  alcoolique  à  1  pour  100  en 
anthraquinone  et  diméthyle  -p-  phénvlènediamine. 

La  mésoanthramine,  obtenue  par  réduction  du  méso- 
nitroanthracène,  se  comporte  comme  l'anthranol.  Le 
chlorure  de  diazonium  en  solution  alcoolique  se  com- 
bine avec  la  mésoanthramine  pour  donner  l'anthraqui- 
non  ci  m  idephényl  hydrazone. 

NU 

II 

/C\ 


\C 


N.XH.OIP 

File  cristallise  en  cristaux  bruns,  peu  solubles  dans 
l'alcool  et  l'éther,  assez  solubles  dans  la  benzine  et  le 
toluène,  et  teint  la  soie  en  violet,  très  sensible  aux  aci- 
de-,. Klle  est  décomposée  par  l'acide  chlorhydrique 
alcoolique  en    anthraquinone,  phénylhydrazine  ci  am- 


moniaque. L'anthraquinoncimide  -p-  nitrophénylhy- 
drazone  forme  des  cristaux  bruns,  dont  le  chlorhy- 
drate est  rouge.  La  nitrosodiméthylaniline  donne  avec 
la  mésoanthraquinoneimine  un  -p-  diméthylamino- 
anile en  feuillets  ou  prismes  noirs,  insolubles  dans 
l'eau,  solubles  dans  l'alcool,  le  benzène  et  décomposés 
par  les  acides  minéraux  en  anthraquinone,  ammonia- 
que et  diméthyle  -p-  phénvlènediamine. 

La  mésoanthraquinone  réagit  avec  le  nitrite  d'amyle 
en  solution  alcoolique.    On  obtient   un   corps  incolore, 


NU2 


/Y\r 


\ 


|    >C«H4 

C^ 


C"H'> 


NU2 

I 
C  . 

I   ) 


cm* 


cristallisé  en  cubes,  qui  serait  un  diaminobianlhryle, 
qui  forme  des  sels  acides,  par  suite  de  la  présence  de 
deux  NH2  probablement. 


NEUTRALISATION  DE  l'ACIDE  DES  SOLU- 
TIONS DE  DIAZOÏQUES,  par  F.  ERBAN  et  A.  ME- 
BL'S  (Chem.  Zeit,  1908  p.  ton). 

Il  se  produit  des  changements  de  coloration  varia- 
bles quand  on  titre  avec  le  carbonate  de  soude  et  la 
soude,  en  se  servant  du  méthylorange  comme  indi- 
cateur, les  chlorures  et  sulfates  de  diazoïques.  Dans 
chaque  cas,  pour  0,1  molécule-gramme  de  base,  on 
a  employé  0,107  molécule-gramme  de  nitrate  de 
soude  et  0,4  équivalent-gramme  d'acide.  Avec  cer- 
taines bases  il  se  produit  un  changement  dans  la  cou- 
leur du  méthylorange,  quand  on  se  trouve  en  présence 
de  plus  d'un  équivalent  d'acide  libre.  Un  change- 
ment net  de  couleur  ou  un  trouble  avant  la  neutralisa- 
tion complète  du  dernier  équivalent  d'acide  a  été  noté 
avec  les  sulfates  des  diazoïques  des  bases  suivantes  : 


BASES 

ÉQUIVALENT 

/>-aminophénol 

o-nitraniline 

m-        — 

P:       —            

P- 0-     —      

1,4     à    1,5 

1,63 

i,3S  a  i,63 

1.4    à   1 , 5 

1  -1     à  i,5 

'■7 

i,39 

1,44  a    1,6 

1,3 

Pratiquement,  il  ne  faudra  employer  pour  la  neutra- 
lisation que  des  quantités  d'alcali  insuffisantes  pour 
produire  ces  changements,  c'est-à-dire  inférieures  aux 
quantités  ci-dessus:  le  reste  de  l'acide  libre  sera  neu- 
tralisé, si  c'est  nécessaire,  à  l'acétate  de  soude. 


n6 


REVUE  DES  JOURNAUX 


SIR  L'INDICAN,  par  MM.  A.  PERRIN  et  \Y.  BLO- 

\AM  (Chem.  Soc.  Trans.,  1907,  p.  171 5). 

L'indican  anhydre  peut  être  préparé  facilement  en 
dissolvant  le  glucoside  brut  renfermant  de  l'eau  de 
cristallisation  dans  3  parties  d'alcool  absolu  bouillant, 
filtrant  la  solution  à  l'aide  du  vide,  si  c'est  nécessaire, 
et  en  ajoutant  à  la  solution  chaude  du  benzène  bouil- 
lant, jusqu'à  formation  d'un  trouble.  Si  le  liquide  se 
sépare  en  deux  couches,  on  ajoute  une  ou  deux  gout- 
tes d'alcool.  Par  le  refroidissement,  il  se  sépare  de 
petits  prismes  incolores  d'indican,  dont  on  hâte  la 
formation  par  l'agitation.  Le  rendement  est  de  70  pour 
100.  L'indican  anhydre  est  du  reste  peu  soluble  dans 
l'alcool  absolu  bouillant  et  dans  l'acétone.  En  l'hydro- 
lysant  avec  un  acide  étendu,  en  présence  d'isatine,  on 
obtient  l'indirubine  en  quantité  théorique,  et  cette 
réaction  peut  être  utilisée  pour  le  dosage  de  l'indican. 
Mais  l'hydrolyse,  en  présence  d'agents  oxydants,  ne 
donne  pas  le  rendement  théorique  en  indigotine. 

Si  on  fait  bouillir  l'indican,  à  l'abri  de  l'air,  avec  de 
l'acide  sulfurique  étendu,  il  se  produit  de  la  dextrose 
et  de  l'indoxyle,  qui  se  sépare  avec  des  corps  amorphes 
bruns  et  des  traces  d'indol.  Les  corps  bruns  sont 
extraits  par  l'alcool  bouillant,  et  la  solution  concentrée 
est  traitée  par  l'éther.  La  substance  brune  ou  brun 
a l'indoxyle  ainsi  précipitée  a  une  composition  presque 
identique  à  celle  du  brun  d'indigo,  dont  il  ne  diffère 
que  par  sa  solubilité  plus  grande  dans  l'alcool.  Les 
auteurs  pensent  que  le  brun  d'indigo  est  un  dérivé  de 
l'indoxyle  et  provient  d'une  réaction  secondaire  lors 
de  la  production  de  l'indigo  au  moyen  de  la  plante. 


SUR  QUELQUES  FLUORESCÉWïES  ET  EOSI- 

NES,    par     MM.    A.  FRIEDL,    C,   WEIZMAJVN     et 

WYLER  (Chem. Soc,  Trans.,  1907  p.   1584). 

En  faisant  réagir  la  résorcine  sur  l'acide    4-  hydroxy- 
phtalique  on  obtient  V hydroxy fluor escéine, 

HO.O'H3  \      /  C'WOH  \ 
CO.O  /       \  C«H»OH  / 

sous  forme  de  poudre  rouge,  fondant  à  environ  35o, 
donnant  avec  les  alcalis  des  solutions  jaune  orange 
légèrement  fluorescentes.  L'hydroxyéosine  correspon- 
dante est  orange  :  ses  solutions  alcalines  ont  une  faible 
fluorescence.  Elle  teint  la  laine  mordancée  au  chrome 
en  nuances  plus  bleuâtres  que  l'éosine. 

La  résorcine  et  l'acide  4-méthoxyphtalique    donnent 
la  méthoxyfluorescéine,  poudre  rouge  fondant  à  envi- 


CH3O.Cr'H 


C''H:,OH 


\  c  /  u™"  \  o 
CO.O  /      \  C"H:lOH  / 

ron  3oo.  Ses  solutions  alcalines  sont  jaunes  et  très 
fluorescentes.  La  méthaxyéosine  est  une  poudre  rouge 
orange  qui  se  dissout  en  jaune  dans  l'acide  sulfurique 
et  en  rouge,  avec  fluorescence  intense,  dans  les  alcalis. 
Elle  teint  la  laine  mordancée  au  chrome  en  nuances 
plus  jaunes  que  l'éosine. 

La  résorcine  et  l'anhydride  hémipinique  donnent  la 
dimèthoxy fluor  escéine,  poudre  brun  jaune  fondant 
mal  vers  2800.  Ses  solutions  alcalines  brun  jaune  ne 
sont  que  médiocrement  fluorescentes.  La  diméthoxyéo- 
sine  est  une  poudre  rouge  se  décomposant  à  25o°.  Sa 
solution  dans  les  alcalis  est  rouge  et  un  peu  fluores- 
cente ;  la  solution  dans  l'acide  sulfurique  est  jaune. 
Elle  teint  la  laine  mordancée  au  chrome  en  nuances 
plus  jaunes  que  l'éosine. 


La  résorcine  et  l'acide  hydroxynaphtobenzoïque  se 
condensent  en  présence  d'acide  sulfurique  et  donnent 
\'a-naphtolrésorcinephtaléine-anhydride. 

C6H4  v  ,  OWOH  . 

\  C.f  \  O 


1       >cx 

CO.O7 


CUIH° 


Elle  ressemble  beaucoup  à  l'hydroxyrluorescéine, 
surtout  au  point  de  vue  de  la  fluorescence,  et  il  sem- 
ble que  l'élimination  du  groupe  hydroxy  de  la  fluores- 
céine  a  le  même  effet  que  l'introduction  d'un  groupe 
hydroxy  dans  le  noyau  phtalique  de  la  fluorescéine. 


CONSTITUTION  DES  SELS  DES  PHENOLS  ET 
QUINOPHTALEINES,     par   MM.  GREEN   et  KING 

(Berl.   Ber.  p.  3724). 

On  fait  passer  un  courant  d'acide  chlorhydrique  sec 
dans  un  mélangede  4  grammes  de  phénolphtaléine  dis- 
sous de  3o  à  5o  centimètres  cubes  d'alcool  méthy- 
lique  et  de  5o  grammes  d'acide  sulfurique  à  100  p. 
100,  et  on  chauffe  1  heure  au  réfrigérant  à  reflux.  On 
laisse  reposer  une  nuit  la  solution  rouge  foncé  et  on 
la  verse  goutte  à  goutte  dans  une  solution  d'ammonia- 
que renfermant  de  la  glace.  Le  précipité  rouge  formé  est 
recueilli,  lavé  à  l'ammoniaque,  séché  à  l'étuve,  et  tri- 
turé deux  ou  trois  fois  avec  de  l'éther  anhydre,  ce  qui 
lui  donne  une  coloration  jaune  foncé  et  sépare  une 
certaine  quantité  de  phénolphtaléine.  La  solution  dans 
l'éther  est  évaporée  et  on  obtient  ainsi  un  corps 
vitreux,  d'un  rouge  orangé  vif,  qui  à  l'étuve  se  trans- 
forme en  aiguilles  prismatiques  oranges.  C'est  l'éther 
méthylique  de  la  phénolphtaléine. 

En  traitant  sa  solution  alcoolique  par  l'acide  chlor- 
hydrique, elle  se  colore  en  rouge,  par  suite  de  la 
formation  du  chlorhydrate,  mais  par  le  repos  l'éther 
s'hydrolyse,  avec  formation  de  phénolphtaléine  et  la 
coloration  disparait. 

L'éther  se  dissout  dans  les  alcalis  en  rouge  violet, 
avec  décomposition  ;  il  s'hydrolyse  peu  à  peu  par  le 
repos.  L'éther  méthylique  de  la  quinophtalèine  se  com- 
porte de  même  avec  les  alcalis.  Les  sels  alcalins  colo- 
rés des  deux  éthers  sont  représentés  par  les  formules  : 


CH3COO.C«H<  \ 
NaO.C6H4  / 


C6H4  =  0 


H 
OH 


C«Ha     /    | 
x  CWONa7 

Dans  les  sels  alcalins  colorés  des  phtaléines,  les 
groupes  méthyles  peuvent  être  remplacés  par  un  mé- 
tal alcalin.  La  constitution  ci-dessus  est  d'accord  avec 
le  fait  que  les  sels  des  éthers  ne  sont  pas  modifiés  par 
l'alcool  ou  un  excès  d'alcali,  tandis  que  les  sels  des 
phtaléines  sont  décolorés.  A  cause  de  cette  stabilité  en 
présence  de  l'alcool  et  des  alcalis,  l'éther  méthylique 
est  un  bien  meilleur  indicateur  que  la  phénolphtaléine 
elle-même,  en  particulier  dans  l'analyse  des  savons  qui 
se  fait  en  milieu  alcoolique. 

Les  auteurs  ont  préparé  les  éthers  lactoïdes  mono  et 
diméthvlé  de  la  phénol  et  de  la  quinolphtaléine  et  ont 
trouvé  qu'ils  ne  forment  pas  de  sels  colorés  avec  les 
alcalis.  L'éther  lactoïde  monométhylé  est  probablement 
converti  par  les  alcalis  en  carbinol  incolore  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


117 


.d.o  C6H4OCHa 

I  >  C  (  ' 

C"H«   /  CI l'OII 


COONa.CWCOH 


CWOCH3 

Cl  l'OII 


Le  sulfate  de  l'éther  méthyliquede  la  diméthylphénol- 

phtaléine  est  décomposé  lentement  par  l'eau  froide, 
rapidement  par  l'alcool  et  les  alcalis,  avec  séparation 
de  l'éther  lactoïde  diméthylique.  Le  chlorure  de  l'éther 
méthylique  delà  diméthyl  quinolphtaléine  est  facile- 
ment soluble  dans  l'eau,  mais  plus  stable  que  le  dérivé 
de  la  phénolphtaléine.  Cela  s'explique  par  l'hypothèse 
qu'il  est  un  sel  d'oxonium  de  structure  quinonique  : 

('.'■H'OCH\, 
CH'COO.CWC^  >OCl 

C6H»OCHs/ 

11  y  a  un  étroit  parallélisme  entre  les  éthers  et  les 
sels  de  la  phénol  et  de  la  quinolphtaléine,  et  ceux  de 
la  lluorescéinc. 


JAUNE  AU  CHROMATE  l>E  PLOMB  SUR  ROUGE 
DE    PARAXITRAXIUXK,  par    MM.    E.    PODRES- 

CHETXIKOFF  \Zeis.  Farben-Ind.  1907  p.  401). 

Comme  jaune  d'enlevage  on  emploie  surtout,  à 
cause  de  sa  vivacité  et  de  sa  solidité,  le  jaune  de  plomb. 
On  peut  l'appliquer  en  couleur  à  l'albumine,  ou  bien, 
en  employant  séparément  un  sel  de  plomb  et  un  chro- 
mate  alcalin,  le  produire  par  double  décomposition  ; 
dans  ce  dernier  cas,  le  produit  est  plus  transparent.  On 
a  aussi  recours  à  cette  méthode,  si  le  jaune  de  chrome 
risque  de  subir  l'action  d'un  réducteur  comme  l'hy- 
drosulfite,  comme  cela  arrive  pour  les  rongeants  sur 
rouge  de  paranitraniline. 

Le  rongeant  employé  par  l'auteur  renferme  de  la 
rongalite,  du  carbonate  de  plomb  basique  et  de  la  gly- 
cérine. Au  vaporisage  les  produits  de  décomposition 
du  sulfoxvlate  agissent  sur  le  carbonate  de  plomb,  pour 
donner  un  sulfure  de  plomb  gris.  Si  l'on  chrome,  on 
obtient  qu'un  jaune  sale  et  le  bain  de  bichromate  se 
colore  en  vert  jaune,  puis  en  vert  foncé,  par  suite  d'une 
réduction.  On  obvie  à  cet  inconvénient  en  passant 
directement  après  le  vaporisage  les  pièces  dans  un  bain 
de  carbonate  de  soude  et  de  peroxyde  de  sodium,  où 
le  sulfure  de  plomb  est  oxydé  à  l'état  de  sulfite  et  de 
sulfate  de  plomb,  qui  se  transforment  finalement  en 
carbonate. 

On  lave  à  fond  et  chrome.  Le  sulfite  de  plomb  pour- 
rait aussi  être  oxydé  au  moyen  du  chlore,  mais  ce  pro- 
cédé exclut  l'association  de  l'indigo,  qui  serait  détruit. 
De  plus  le  sulfate  de  plomb  se  transforme  moins  faci- 
lement en  chromate  que  le  carbonate. 


La  composition  de  la  couleur  est  la  sui 


190  — 

10  — 

100  — 


Rongalite 

Adraganthe 

Forraaldéhyde 

Glycérine 


Dissoudre  à  chaud,  refroidir  et  ajouter  : 
500  gr.  Carbonate  bas.  de  plomb 

Vaporiser  la  marchandise  et  passer  dans  : 


1  lit. 

Eau 

2  gr. 

Na-'CO 

iS  — 

Na80s 

20  minutes,  en  boyaux,  laver  et  chromer. 

On  peut  aussi  imprimer  la  rongalite  ou  l'hydrosul- 
fite  NF,  vaporiser  et  passer  en  sel  de  plomb  soluble: 
il  se  forme  sur  le  tissu  un  sel  de  plomb  insoluble.  On 
lave  bien,  passe  en  carbonate  de  soude,  lave  et 
chrome.  Le  sel  de  plomb  est  le  nitrate,  à  20  grammes 
par  litre,  et  la  solution  de  carbonate  de  soude  est  à  2 
grammes  par  litre. 


LIMITES  DE  LA  XITItATIOXRE  LA  CELLU- 
LOSEET    DE  LHYDROCELLULOSE,    par  MM.   E. 

RERL,  R.  KLAYE  (Zeits.  Ces.  Schiess  u.  Sprengstoff, 
1907,  p.  8  3 1  ) . 

Tout  d'abord  les  auteurs  se  sont  attachés  à  préparer 
des   échantillons    d'hydrocellulose    et    d'oxycellulose, 

par  les  divers  procédés  connus.  L'étude  complète  de 
ces  corps  a  été  faite  au  point  de  vue  analytique  et  on 
les  a  comparés  entre  eux  et  avec  la  cellulose  pure,  aux 
points  de  vue  suivants  : 

i°  Pouvoir  fixateur  vis-à-vis  du  bleu  méthylène; 

2U  Coloration  avec  l'iode  et  l'acide  sulfurique  ; 

3°  Coloration  avec  l'iode  et  le  chlorure  de  zinc; 

4°  Réduction  de  la  liqueur  de  Fehling  ; 

5"  Aspect  au  microscope. 

Le  pouvoir  fixateur  est  exprimé  en  milligrammes  de 
bleu  méthylène  par  gramme  du  corps  considéré.  Il 
est  minimum  et  égal  à  3,7  dans  le  cas  de  la  cellulose 
pure,  maximum  et  égal  à  9,5  dans  le  cas  de  l'oxycellu- 
lose  préparée  avec  le  chlorate  de  potasse. 

La  coloration  avec  l'iode  et  l'acide  sulfurique  est 
bleue  dans  tous  les  cas,  à  l'exception  des  oxycellulo- 
ses  préparées  avec  le  permanganate  de  calcium,  l'acide 
nitrique  et  le  chlorate  de  potassium,  où  elle  est  res- 
pectivement brune,  jaunâtre,  et  brun  jaunâtre. 

Avec  l'iode  et  le  chlorure  de  zinc,  la  coloration  est 
bleue  sans  exception.  La  valeur  relative  de  la  réduc- 
tion de  la  liqueur  de  Fehling  est  minima  et  égale  à  1 
avec  les  oxycelluloses  obtenues  avec  le  brome  et  le 
chlorate  de  potasse,  maxima  et  égale  à  7  dans  le  cas 
de  la  cellulose  pure  et  de  l'oxycellulose  au  permanga- 


COMPOSÉS    -VITRÉS 

AZOTE  p.  100 
fiiitromètre) 

AZOTE  p.   100 

(Dumas) 

SOLUB. 
dans    ûther-alcool 

FIXATION 

Dl"  BLEU  MJ 

(millier,  par  gr., 

viscosn  1 

RELATIVE 

HJO-  :  Hvdralcellulose       .     . 
ICMnCH  :  Otycellulose   .    .    . 

Ca  (MnO'i-  :  Owcellulose  .     . 
N()H  :  Oiycellulose.    .    .    . 
CIO'K  :  <>x\  cellulose.    .    .    . 

r3,5 

i3,23 

|3,07 

i3,3i 
12,92 
[3,25 
12,87 

13,04 

i3,3a 

i3,36 

'3^9 
13.28 

1 ,8 
12, 1S 
22,5 
18,0 
i5,5 

20,5 

34,0 
18,0 

0,6 

2-4 

2-4 

1,6 
3,5 
3,3 
5,o 

3,o 

IO.O0O 

65,7 
8,i3 
5,i5 

9,06 
1  i ,  10 
7,94 

:•- 

REVUE  DES  JOURNAUX 


nate  de  pousse.  L'aspect  au  microscope  varie  beaucoup 
d'un  corps  à  l'autre. 

La  nitralion  a  été  faite  à  la  température  de  iq°-20°. 
pendant  24  heures,  avec  un  mélange  renfermant  S04Hs 
(46.22  p.  100),  NO  H  42,o3),  '  V-O'  (o,25),  H20 
(  1  i,5o>.  On  employait  5o  parties  d'acide  pour  1  partie 
de  cellulose.  Les  nitrates  étaient  lavés  à  l'eau  froide, 
puis  à  l'eau  chaude  longuement  et  sèches  dans  une 
étuve  à  vide  à        -  -vde  de  phos- 

phore. L'analyse  complète  fut  faite  dans  un  tube  à 
combustion  spécial  et  l'azote  dosé  au  nitromètre  et  par 
la  méthode  de  Dumas.  La  viscosité  fut  déterminée 
dans  un  viscosimètre  de  Cochius  avec  une  solution 
d'acétone  à  1  p.  100.  La  nitration  n'augmente  pas 
après  24  heures  de  contact. 

Les  auteurs  adoptent  pour  la  cellulose  la  formule 
t.-ll  0-.  Leurs  conclusions  sont  :  dans  les  mêmes 
conditions,  les  nitrates  les  .  nt  donnés  par 

la  cellulose  pure.  La  cellulose,  l'oxycellulose  et  l'hy- 
drocellulose  se  teignent  plus  facilement  avec  le  bleu 
méthvlene  que  les  nitrates  correspondants,  et  les  nitra- 
tes  des  deux  dernières  plus  facilement  que  le  nitrate  de 
cellulose  pure.  L'augmentation  de  la  quantité  d'azote 
dans  le  nitrate  augmente  la  viscosité  dans  l'acétone  :  la 
viscosité  du  nitrate  de  cellulose  est  plus  grande  que 
celle  des  nitrates  d'oxy  et  d'hydro-cellulose. 


SUE  QUELQUES  NOUVEAUX  EMPLOIS  DES 
KERKOCY.YM  RES  DE  POTASSIUM  Ol  DE 
SODIUM,  par  MM.  A.   DOXDAIX  et   G.  CORHU- 

MEL  (Pli  cacheté  déposé  le  10  décembre  iqo3)  (Bu//. 
Mulhouse.  1Q07.  p.  372). 

Première  jpplication. 

Lorsqu'on  imprime  des  couleurs  à  la  glace,  il  arrive 
qu'on  obtienne  de  mauvais  blancs  par  les  différents 
passages  que  l'on  fait  pour  nettoyer  le  tissu.  La  raison 
de  cet  accident  de  fabrication  peut  être  attribuée  à  des 
traces  de  diazo  non  décomposé  restant  sur  le  tissu 
après  le  séchage  à  la  hot-flue,  lesquelles  se  dissolvent 
dans  le  bain  de  passage  et  salissent  le  blanc  non  dé- 
pouillé de  naphtol.  (On  pourrait  trouver  paradoxal  de 
nous  voir  prétendre  que  quelques  traces  de  diazo  res- 
tent, non  décomposées,  après  le  séchage  à  la  hot-rlue; 
cependant  différentes  observations  pratiques  semblent 
nous  donner  raison.) 

Les  produits  de  décomposition  des  diazos  qui  tom- 
bant dans  le  bain  salissent  aussi  le  tissu.  Nous  sommes 
arrivés  à  la  conclusion  qu'un  passage  au  large  en  car- 
bonate de  soude  plus  bisulfite,  autrement  dit  en  sulfite 
de  sodium  à  environ  5  grammes  à  60°  C,  suffit  pour 
donner  dans  tous  les  cas  avec  les  rouges  para-nitrani- 
line  d'excellents  résultats.  Il  n'en  est  pas  de  même  pour 
les  bordeaux  a-naphtv lamine  qui  opposent  une  certaine 
résistance  à  l'action  des  sulfites. 

Dans  ce  cas,  nous  avons  remplacé  le  NaeSO(  par  du 
cyanure  de  sodium  à  5  grammes  par  litre  à  6o°C, 
une  demi-minute  au  large.  Les  tissus  imprimés  en  bor- 
deaux ainsi  passés  ont  un  blanc  bien  supérieur  à  ceux 
passés  autrement  et,  par  conséquent,  le  savonnage  et 
le  chlorage  subséquent  peuvent  être  donnés  plus  faibles, 
ce  qui  laisse  au  bordeaux  plus  de  vivacité. 

.  .'on  imprime  des  dessins  multicolores  sur  'y 
naphtol,  avec  fonds  rouge  para  ou  bordeaux  i-naphty- 
lamine,  les  autres  couleurs  pouvant  être  des  bleus  d'ali- 
zarine,  du  noir  réduit,  du  vert  NF  de  Mulhouse,  il  suf- 
fit, après  le  vaporisage  au  petit  Mather,  d'un  passage 
en  craie  suivi  d'un  savonnage.  11  n'en  est  pas  de  même 
lorsqu'0.1  imprime  des  couleurs  au  tannin  à  côté  de 


rouge  para  ou  de  bordeaux  a-naphtylamine,- qui  sont 
passées  en  émétique.  Il  se  détache  alors  du  fond  des 
produits  de  décomposition  des  diazos  qui  salissent  le 
blanc  et  sont  très  difficiles  à  nettoyer,  d'autant  plus  que 
uleurs  ne  permettent  pas  un  savonnage  et  un 
chlorage  très  énergiques.  Dans  ce  cas.  l'addition  de  fer- 
rocyanure  de  sodium  à  l'émétique  donne,  à  tous  les 
points  de  vue. d'excellents  résultats.  Le  blanc  est  conservé 
parfait,  les  couleurs  au  tannin  plus  vives  et  mieux  fixées. 
Nous  donnons  notre  passage  avec  5  grammes  d'éméti- 
que  et  5  grammes  de  Na4Fe  (CX)G  par  litre  au  large 
d'une  demi-minute  à  6o°  C,  laver  et  savonner  au  large, 
chlorer  légèrement. 

Deuxième  application. 

Dans  l'article  noir  Prud'homme,  les  rongés  enluminés 
fixés  comme  ferroevanure  double  (?  ,  de  colorant  basi- 
que et  de  zinc  (procédé  Oswald).  ont  une  tendance  de 
plus  en  plus  marquée  à  remplacer  les  rongés  enluminés 
à  l'albumine.  Mais  l'emploi  de  ces  couleurs  n'est  pas 
aussi  étendu  que  pourrait  le  faire  croire  l'élégance  du 
procédé,  car  elles  tombent  en  partie  au  chromage  et  au 
lavage  et  salissent  plus  ou  moins  le  blanc  et  les  autres 
rongés  de  couleurs  tendres  imprimées  à  côté  d'elles. 
Dans  ce  cas,  un  passage  à  60°  C.  avec  5  à  10  grammes 
de  ferroevanure  de  sodium  par  litre  au  lieu  de  NaoCr207, 
fixe  beaucoup  plus  énergiquement  les  couleurs  basi- 
ques, les  avive  et  empêche  le  rappliquage.  Comme  le 
noir  Prud'homme  fait  à  l'aniline  ordinaire  demande  un 
chromage  pour  devenir  plus  beau  et  plus  inverdissa- 
ble,  il  faut  choisir  un  noir  de  foulardage  qui  n'exige  pas 
ce  chromage,  comme,  par  exemple,  1'  «  Anilinsalz  un- 
vergruenlich  ».  de  Oehler  (Offenbach).  Il  suffit  de  rem- 
placer la  moitié  de  ehlorhvdrate  d'aniline,  contenu 
dans  une  recette  de  noir  Prud'homme,  par  une  quan- 
tité légèrement  supérieure  du  dit  «  Anilinsalz  unver- 
gruenlich». 

Troisième  application. 

Les  enlevages  blancs  au  sel  d'étain  imprimés  sur  l- 
naphtol  à  teindre  en  rouge  para  ou  bordeaux  a-naphty- 
lamine, donnent  souvent  un  blanc  défectueux,  qu'on 
n'arrive  pas  à  obtenir  parfait  malgré  un  savonnage  suivi 
d'un  chlorage  énergique. 

L'addition  de  ferroevanure  dans  ces  rongeants  au  sel 
d'étain  donne,  au  contraire,  plus  facilement  un  blanc 
absolument  parfait.  Cette  observation,  due  à  M.  Jules 
Brunner,  nous  a  conduit  après  étude  au  mode  d'opérer 
suivant  : 

Foularder  le  tissu  en  f-naphtol  à  la  hotflue,  d'après 
les  recettes  et  méthodes  qu'on  a  coutume  d'employer. 
Imprimer  le  blanc  suivant  : 

>        2  kilogrammes  eau  de  british  gum, 

'■  5oo  grammes         NatFe  (CN)8  crist., 

\     [        3  kilogrammes  eau  de  british  gum, 

1     \  xx>  grammes        sel  d'étain. 

1     )  5oo        —  acide  citrique  crist., 

(  5oo        —  acétine, 

10  kilogrammes. 

Au  besoin,  passer  la  couleur  au  moulin  de  porcelaine. 
Teindre  comme  ordinairement. 

Après  le  passage  en  air,  au  large  en  HCI  20  gram- 
mes par  litre,  quart  de  minute  à  6o°  C,  laver  au  large, 
savonner  à  raison  de  2  grammes  de  savon  de  Marseille 
et  1  gramme  de  silicate  de  soude  par  litre  à  6o°  C.  et 
chlorer  au  tambour  à  12°  B. 

Il  suffit  de  5  minutes  de  savonnage,  ce  qui  permet  de 
passer  les  pièces  dans  une  machine  continue  à  savon- 
ner en  boyaux. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


"y 


Le  blanc  ainsi  obtenu  est  parfait  sur  rouge  comme 
sur  bordeaux.  Le  blanc  sur  rouge  para  est  aussi  beau 
que  celui  obtenu  à  ['hydrosulfite  NI-'  Je  Hcechst. 

NOUVELLES  MÉTHODES  D'ENLEVAGES  EN- 
LUMINÉS   Sllt   VOIR    D'ANILINE,    par    MM.    A 

DONDAIN  et  <J.  CORHUMEL  (Pli  cacheté  déposé  le 
24  octobre  1904)  [Bull.  Mulhouse,  1007,  p.  3ji). 

Nous  avons  cherché  à  produire  sur  noir  Prud'homme 
des  réserves  enluminées  ne  contenant  pas  d'albumine 
et  fixées  assez  solidement  pour  résister  à  un  lavage  éner- 
gique sans  tomber  et  se  salir  mutuellement,  ainsi  que 
le  blanc. 

On  a  publié  là-dessus  jusqu'aujourd'hui  bien  des 
procédés  qui  tous  ont  du  bon,  mais  dont  aucun  n'est 
parfait. 

Apres  avoir  étudié  l'action  des  différents  corps  cm- 
plovés  comme  enlevâmes  sur  noir  d'aniline,  nous  axons 
trouvé  que  : 

i°  La  réserve  doit  être  légèrement  basique  ; 

2"  La  réserve  ne  doit  pas  être  trop  alcaline,  car  une 
alcalinité  trop  grande  empêcherait  la  formation  du  «  fer- 
rocyanure  de  zinc  plus  matière  colorante  »,  grâce  à  la- 
quelle la  réserve  enluminée  se  fixe  sur  le  tissu; 

3"  La  réserve  doit  être  légèrement  réductrice. 

Nous  sommes  donc  paru,  d'une  réserve  contenant  à 
côté  de  la  matière  colorante  du  blanc  de  zinc,  de  l'acé- 
tate de  magnésie  et  plus  ou  moins  d'acétate  de  soude, 
d'après  les  recettes  connues  et  publiées  depuis  long- 
temps. 

Nous  avons  essayé  différents  corps  réducteurs,  tels 
que  le  sulfite  de  potasse,  le  sel  d'étain,  sans  obtenir  le 
résultat  désiré,  car  le  sulfite  de  potasse  n'est,  dans  bien 
des  cas,  pas  favorable  à  la  fixation  de  la  matière  colo- 
rante ;  le  sel  d'étain,  d'autre  part,  forme  des  leucobases 
qui,  souvent,  ne  se  réoxvdent  pas  à  leur  valeur  exacte- 
sur  le  tissu. 

Nous  avons  trouvé,  et  c'est  ce  qui  fait  l'objet  du  pré- 
sent pli  cacheté,  que,  entre  autres  corps,  les  sels  de  l'a- 
cide phénv  lhydrazine  sulfonique  réunissaient  toutes  les 
conditions  par  nous  désirées.  Ils  ne  sont  pas  trop  alca- 
lins et  sont  réducteurs,  mais  leur  force  réductrice  ne  va 
pas  jusqu'à  la  formation  de  leucobases  des  couleurs 
d'aniline  employées  à  côté  de  ces  sels. 

Nous  sommes,  après  étude,  arrivés  à  la  formule  sui- 
vante que  nous  employons  depuis  un  certain  temps 
avec  succès  en  fabrication  : 

Noirs  d'aniline  àfoularder. 

\  5.5oo  grammes  NaClOg  crist., 

'        20  litres         eau, 

S  9.800  grammes  K.iFe  (CN  ,,, 

'        3o  litres  eau, 

>  1 5.200  grammes  sel  d'aniline, 

'        20  litres         eau, 

faire  chacune  de  ces  solutions  séparément  —  mélanger 
à  froid    -  mettre  à  180  litres  avec  H.,0  froide. 

Le  blanc  est  un  blanc  ordinaire  pour  lequel  il  est  inu- 
tile de  donner  une  formule  spéciale. 


Enlevages  de  couleur. 


Couleur  mère  : 


i.5oo grammes  amidon, 


a.5oo 

1.000 

5oo 

75o 

.4.250 


adragante  6  p.  100, 
acide  acétique  6"  B., 
acide  lactique  5o  p.  100, 
colorant, 
eau. 


Comme  colorant  : 

rhii  iflavine  T, 

Bleu   1 1 

Orange  acridine  2  <î  ou  NO, 
Bleu  '  :api  1  '  ,1  1"     1    onl  irdt), 
Héliotrope  méthylène  O, 
Violet  de  Paris, 
Verl  malachite. 

Pour  les  rouges,    employer  dans    10   kilogramrm 
couleur  mère  :  5oo  grammes  rhodamine  < >  <  i  conc. 


Couleur  d'impression. 

5.ooo grammes  couleur  mère, 

1.600        —        pâte  de  blanc  de  zinc, 

400        —        acétate  de  soude  crist.. 

800       —       acétate  de  magnésie  crist. 
1.000        —        eau, 

400grammes  réserve  II  (Oehler), 

200        —        ammoniaque  techn., 

600        —        eau, 


10.000  grammes. 


Pâte  de  blanc  de  zinc  : 

[  800  grammes  blanc  de  zinc. 
•   200        —        glycérine  28"  I',., 
(  400        —        adragante. 

Cette  couleur  s'imprime  sans  brosse,  n'attaque  pas  la 
racle  et  se  conserve  parfaitement  aussi  longtemps  que 
l'on  veut     1  ). 

Coupure. 

!  5oo  grammes  amidon  adragante, 
1  100        —         acide  acétique  6", 
'  160        —         pâte  de  blanc  de  zinc, 
100        —        acétate  de  soude  crist., 
80        —         acétate  de  magnésie, 
rto        —         eau. 

Vaporiser  3  minutes  au  Mather-Platt. 

„  ...  (  5  grammes  de  bichromate  de  sodium. 

Passages: Chromer \      n  ,    .-   . 

,,  <  1       —         de  soude  Solvay, 

a  s<:>   C.  avec  ) 

{  par  litre. 

Eau  froide. 

'  G  grammes  d'oléine  par  litre. 

Puis  passer  dans  '$  ferrocyanure  de  soude  (2  . 

(  par  litre  à  5o°  C. 

Le  tout  au  large  et  à  la  continue. 

Les  matières  colorantes  fixées  en  présence  de  réserve 
H  sont  plus  vives,  plus  foncées  et  plus  solides  au  la- 
vage que  lorsque  la  réserve  H  manque  ou  est  rempla- 
cée par  d'autres  corps,  l'échantillon  ajouté  le  montre. 

Nous  avons  fait  là-dessus  une  série  d'essais  dont  le 
détail  nous  mènerait  trop  loin. 


ENLEVAGES  ENLUMINÉS  SUR  NOIR  D'ANI- 
LINE, par  MM.    A.    DONDAIN   et   <;.    CORHUMEL 

Pli  cacheté  1702,  déposé  le    14  mars    1007  en  addition 
au    pli    1  5o2)  (Bull.  Mulhouse,  1937,  p.  37g). 

Il  arrive  que  certains  colorants  (vert  malachite,  vio- 
let cristallisé,  etc.)  employés  pour  les  réserves  enlumi- 
nées sous  noir  Prud'homme,  soient  plus  ou  moins  dé- 
truits au  moment  du  passage  au  Mather-Platt.  Cette  ac- 
tion est  causée  par  quelques-uns   des    produits    oxydes 


(1)  Comparez  les  échantillons  ajoutes. 

(2)  Voir  notre  pli  cacheté  14?!  :  «  Sur  quelques  nou- 
veaux emplois  des  ferrocyanures  de  potassium  et  de  so- 
dium    . 


REVUE  DES  JOURNAUX 


de  chlore  hde  réaction  du  chlorate  de  soude  et  du  fer- 
rocyanure  sur  le  sel  d'aniline:  ces  produits  se  Forment 
sur  le  tissu  même  et  passent  dans  l'atmosphère  de  l'ap- 
pareil de  vaporisage  :  ils  n'influencent  en  rien  le  ron- 
geage  du  noir  lui-même,  mais  détruisent  directement 
les  matières  colorantes  employées  à  l'enluminage  lors- 
qu'elles sont  sensibles  au  chlore. 

Le  procédé,  décrit  dans  notre  pli  cacheté  n°  l502,  du 
24  octobre  1904,  constitue,  à  ce  point  de  vue.  un  réel 
progrès,  cependant  l'accident  de  fabrication  ci  dessus 
mentionné  peut  se  produire,  lorsqu'on  passe  au  Mather- 
Platt  deux  pièces  à  la  fois  l'une  sur  l'autre,  envers  sur 
envers,  surtout  lorsqu'on  travaille  avec  Splilz  où  ce 
nombre  de  pièces  est  encore  doublé.  Dans  ce  cas,  il 
suffit  d'ajouter  à  chaque  kilogramme  de  couleur  d'im- 
pression 10  à  20  grammes  de  sel  d'étain  (qui.  en  même 
temps,  prend  part  à  la  formation  de  la  laque)  ou  bien 
d'hvposulfïte  de  soude  :  ces  sels  agissant  comme  réduc- 
teurs protègent  absolument  toutes  matières  colorantes 
de  la  destruction. 

RAPPORT  SUR  LES  TRAVAUX  PRÉCÉDENTS. 
par  M.  II.  SCHMID. 

Le  premier  de  ces  plis  cachetés,  que  vous  avez  bien 
voulu  confier  à  mon  examen,  le  n"  1431,  traite  de 
quelques  nouveaux  emplois  du  prussiate  jaune. 

J'ai  répété  les  essais  des  auteurs  (1)  et  me  suis  assuré 
que.  dans  l'article  impression  bordeauxa-naphtylamine, 
un  dégommage,  après  le  vaporisage,  en  ferrocyanure  alca- 
lin agit  favorablement  sur  la  qualité  du  blanc  qui,  sans 
ce  passage.se  trouve  souvent  compromis  par  des  traces 
de  diazo  non  décomposé  qui  tombent  au  lavage  et  se  co- 
pulent  avec  le  naphtol  dans  les  parties  du  dessin,  ré- 
servées par  la  gravure. 

Ce  tour  de  main  n'a  pas  encore  été  publié,  que  je 
sache. 

Il  en  est  de  même  pour  le  dégommage  en  prussiate 
jaune  alcalin  des  couleurs  d'enluminage  au  blanc  de 
zinc  dans  l'article  Prud'homme  et  l'idée  de  compléter 
ainsi  la  précipitation  des  matières  colorantes  basiques 
qui,  peut-être  dans  certains  cas,  ne  trouvent  pas  assez 
de  prussiate  sur  le  tissu,  parait  assez  plausible,  quoique, 
d'après  les  auteurs,  le  prétendu  avantage  soit  à  rache- 
ter par  l'emploi,  à  la  place  de  l'aniline,  d'un  homolo- 
uue  plus  dispendieux  le  sel  d'Oehler.  Dans  des  essais 
comparatifs  de  fixation  avec  de  l'oxyde  de  zinc  et  de 
l'acétate  de  magnésie,  d'un  rose  à  la  rhodamine  6  G  et 
d'un  jaune  à  la  thioflavine  T  sur  un  noir  Prud'homme, 
composé  de  100  grammes  C,,H-XH.  .  HC1.  5o  grammes 
K.4FeCyg  et  35  XaClO^  par  litre,  le  rapporteur  n'a  pas 
pu  constater  d'avantage  en  faveur  du  dègommage  en 
ferrocyanure  sodique  en  comparaison  de  celui  de 
chrome. 

Kn  ce  qui  concerne  la  troisième  application  du  prus- 
siate jaune,  indiquée  par  les  auteurs,  l'introduction  du 
ferrocyanure  d'étain  dans  les  réserves  au  sel  d'étain  sous 
rouge  para-nitraniline  ou  bordeaux  a-naphtylamine,  le 
chemin  parait  lui  avoir  été  tracé  par  l'usage  connu  de 
remplacer,  dans  les  couleurs  d'enlevage  au  sel  d'étain, 
une  partie  de  ce  dernier  par  le  prussiate  d'étain  :  voir 
Cassella,  Das  Fiirben  der  Baumwolle.  1002.  p.  3o2,  et 
Lauber,  Handbuch  des  Zeugdrucks,  1902,  p.  1 35. 

Dans   le  pli   cacheté  n°  l5o2,  les  auteurs  préconisent 

l'emploi  du  sel  de  soude  de  la   phénvlhvdrazine  sulfo- 

pour  donner  à  l'enlevage  sur  noir  d'aniline  un  dou- 

,  ;ractère  basique  et  réducteur.  Ce  corps  permet  de 

-  échantillons  faits  par  M.  Henri  Schmid  sont  dépe- 
aux archives  de  la  Société  industrielle. 


contre-balancer  l'effet  du  chlore  et  des  produits  chlorés 
qui  peuvent  éventuellement  se  produire  dans  l'appareil 
Mather-Platt.  et  nuire  à  certaines  matières  colorantes 
d'enluminage.  telles  que  le  vert  de  malachite  et  le  vio- 
let de  Paris,  introduites  dans  la  couleur  au  blanc  de 
zinc  et  acétate  alcalin. 

C'est  le  corps  même  proposé  dans  le  temps  par  M.  F.- 
V.  Rallab.  de  la  maison  Oehler.  comme  enlevage  sur 
;-naphtol  à  teindre  en  rouge  para. 

Toutefois,  cet  agent,  dans  certains  cas,  n'exerce  pas 
une  protection  suffisante  et  le  remède  que  les  auteurs 
ont  fini  par  lui  substituer  dernièrement,  dans  le  pli 
n°  1720,  du  14  mars  dernier,  le  sel  d'étain  ou  l'hyposul- 
iîte  de  soude,  est  certainement  préférable,  tant  au  point 
de  vue  de  l'efficacité  que  de  la  simplicité  et  du  bon 
marché.  Les  sulfocvanures,  susceptibles  d'absorber  du 
chlore,  doivent  avoir  un  effet  semblable. 

Je  vous  propose.  Messieurs,  d'insérer  les  trois  plis  de 
MM.  A.  Dondain  et  G.  Corhumel  dans  le  Bulletin. 
suhis  du  présent  rapport. 

VOTE  SU»  LE  RONGEANT  RYDROSULFITE- 
ANTHRAQUINONE,  par  M.  EH.  SUNDER  {Bull. 
Mulhouse,    1907,  p.  384). 

Comme  complément  à  mon  pli  cacheté  n°  1622  et 
au  rapport  de  M.  Henri  Schmid.  je  suis  à  même  de 
fournir  aujourd'hui  quelques  renseignements  intéres- 
sants au  sujet  du  rongeant  hvdrosulfite-anthraqui- 
none. 

Il  est  certain  qu'en  se  plaçant  uniquement  au  point 
de  vue  de  la  quantité  du  produit  nécessaire,  l'écarlate 
d'induline  tient  le  record,  mais  la  question  est  plus 
complexe  et  mérite  une  étude  plus  approfondie. 

L'anthraquinone  peut,  en  effet,  rendre  d'excellents 
services  si  l'on  se  place  dans  les  conditions  voulues,  et 
depuis  le  dépôt  de  mon  pli  cacheté  elle  a  acquis  droit 
de  cité  dans  bon  nombre  de  fabriques.  Nous  avons  fait 
travailler  le  procédé  à  l'anthraquinone  et  celui  à  l'écar- 
late d'induline  en  grand,  et  nous  avons  trouvé  avanta- 
geux d'adopter  définitivement  le  premier. 

Nous  nous  sommes  servis,  d'une  part,  de  o  gr.  65 
d'écarlate  par  kilogramme  de  blanc,  d'autre  part,  de 
7  grammes  d'anthraquinone.  Dans  ces  conditions,  on 
réalise  une  certaine  économie  sur  le  produit  ron- 
geant, compensant  largement  la  différence  de  prix  entre 
l'écarlate  et  l'anthraquinone. 

Pour  s'en  rendre  compte,  nous  préparons  une  cou- 
leur mère  à  raison  de  125  grammes  rongalite  C  au  ki- 
logramme ;  nous  la  divisons  en  deux.  A  la  première 
moitié,  nous  ajoutons  une  solution  de  o  gr.  65  d'écar- 
late d'induline  par  kilogramme,  à  l'autre  moitié  7  gram- 
mes d'anthraquinone  par  kilogramme  à  l'état  de  pâte 
finement  moulue.  Ces  deux  couleurs  sont  imprimées  et 
reçoivent  le  même  traitement,  soit  un  passage  de  quatre 
minutes  au  Mather-Platt  à  ioo°  C,  un  lavage  au  large 
en  eau  froide  et  un  passage  en  carbonate  de  soude  à 
chaud.  Intentionnellement,  nous  n'avons  pas  chloré. 
L'anthraquinone  donne  un  blanc  plus  pur,  et  en  com- 
parant l'envers  on  constate  qu'elle  provoque  un  ron- 
geage  plus  fort. 

l'ne  autre  circonstance  parle  en  faveur  de  l'anthraqui- 
none :  elle  n'est  pas  une  matière  colorante  et  s'élimine 
complètement  par  lavage.  Le  blanc  qu'elle  fournit  se  net- 
toie bien  plus  facilement  que  celui  à  l'écarlate  d'indu- 
line ;  un  savonnage  est  inutile,  le  carbonate  de  soude 
suffi,  d'où  économie  de  drogue.  Quand  on  imprime  du 
blanc  seul,  on  peut  toujours  enlever  le  restant  de  l'écar- 
late en  savonnant  et  chlorant  fortement,  mais  quand  il 
s'agit  de  rongeants  colorés,  le   savon   et   le  chlore  trop 


REVUE   DES  JOURNAUX 


énergiques  ne  sont  pas  précisément  indiqués.  Certaines 
matières  colorantes,  comme  l'auramine.  par  exemple, 
sont  ternies  par  l'écarlate  et  ne  donnent  pas  de  bons 
résultais,  l.'antliraquinone.  au  contraire,  donne  des 
nuancespures.ee  qui  est  surtout  appréciable  pour  les 
tons  clairs. 

L'anthraquinone  doit  être  soigneusement  moulue  ;on 
se  sert  d*une  broycuse  à  couleur  ;  quand  la  pâte  d'an- 
thraquinone  est  bien  fine,  elle  communique  au  blanc 
rongeant  un  aspect  laiteux,  ce  que  le  produit  cristallisé 
ne  t'ait  pas. 

La  façon  de  teindre  le  grenat  a  également  une  grande 
influence  sur  le  degré  de  réussite. Si  le  naphtol  renferme, 
par  exemple,  de  l'huile  et  que  le  diazo  est  saturé  par 
l'acétate  de  calcium,  les  résultats  laissent  beaucoup  à  dé- 
sirer. 

Quand  le  grenat  est  vif  et  plein,  il  se  ronge  facile- 
ment, mais  quand  il  est  terne  ce  n'est  pas  le  cas. 

Le  blanc  à  l'anthraquinone  ne  s'altère  pas  facilement 
à  l'air  après  le  passage  du  vaporisage  ;  le  blanc  à  l'écar- 
late. au  contraire,  devient  assez  rapidement  gris,  par 
suite  d'une  réoxydation  de  la  matière  colorante  ;  il  est 
alors  plus  difficile  à  nettoyer. 

Nous  ajouterons  que  le  blanc  obtenu  à  l'aide  de  l'an- 
thraquinone et  fini,  comme  il  a  été  dit,  est  parfaitement 
inaltérable. 

In  acidage  préconisé  par  certains  auteurs  est  inu- 
tile. 

Le  blanc  des  pièces  fabriquées,  il  y  a  plus  d'une  an- 
née, est  resté  d'une  pureté  parfaite. 

["*  avril  1907. 

RAPPORT    SUR    LA    NOTE    PRÉCÉDENTE,    par 
M.    II.   SCHMID. 

Parmi  les  nombreuses  substances  catalytiques  — 
veuillez  nous  passer  cette  expression  aussi  longtemps 
que  nous  manque  la  clef  du  mécanisme  de  leur  action 
—  qui  ont  été  proposées  jusqu'à  ce  jour  comme  agents 
favorisant  le  pouvoir  rongeant  des  hydrosulfites-for- 
maldéhydes,  le  choix  des  chimistes  s'est  arrêté  aux  trois 
suivants,  dans  l'ordre  de  leur  ancienneté  :  Vécarlate 
d'induline  delà  B.  A.  S.  F.,  le  bleu  patenté  V  de  Hœchst 
et  l'anthraquinone  de  M.  Sunder. 

Les  trois  trouvent  un  emploi  suivi  en  grand  ;  cepen- 
dant, la  pratique  n'a  pas  encore  décidé  auquel  appar- 
tient définitivement  la  palme. 

L'écarlate  d'induline,  le  plus  efficace  au  point  de  vue 
de  la  dose  à  employer,  est  peut-être,  comme  le  plus  an- 
cien, le  plus  répandu;  les  fabricants  d'hydrosulfites  en 
ont  encore  facilité  l'emploi,  en  l'incorporant  d'avance 
dans  lessulfoxylates  commerciaux  et  en  créant  des  mar- 
ques spéciales  de  ces  derniers  sans  en  majorer  le  prix 
(rongalite  C  spéciale,  hydrosulfite  NF  spécial  . 

Bon  nombre  d'imprimeurs  préfèrent  ajouter  l'écar- 
late d'induline  au  bain  de  diazo,  ce  qui  leur  permet  de 
faire  agir  sur  bordeaux,  les  mêmes  couleurs  d'enlevage 
que  sur  rouge  para  et  ce  qui  supprime  le  danger  de  la 
régénération  dé  l'écarlate  dans  le  blanc,  s'accusant  quel- 
quefois par  une  légère  coloration  rose  de  ce  dernier.  Ce 
mode  parait  particulièrement  convenir  pour  les  enleva- 
ges  multicolores.  L'addition  d'écarlate  au  diazo  —  quel- 
que minime  qu'elle  soit  comme  quantité  —  n'agit  pas 
défavorablement  sur  la  nuance  du  bordeaux,  elle  la 
fonce  et  la  ravive  quelque  peu. 

Le  bleu  patenté  des  Farbwerke  vorm.  M.  L.  B.  parait 
également  avoir  trouvé  du  succès  dans  certaines  fabri- 
ques. Son  effet,  en  p  résence  de  glycérine  et  d'unpetit 
excès  de  formaldéhyde  libre,  est  infaillible,  et  comme 
une   régénération  partielle  du  colorant  ne   produit  tout 


au  plus  que   du    bleu,    la   qualité  du  blanc 
par  là,  être  compromise,  —  au  contraire. 

Le  plus  récent  de  ces  agents,  l'anthraquinone,  n'a 
pas  tardé,  de  son  côté,  à  conquérir  une  place  dans 
l'impression  ;  son  emploi  vient  d'être  breveté  dans  l'Em- 
pire allemand  sous  le  n"  i86o5",  cl.  8  (i).  C'est  certai- 
nement une  des  meilleures  additions  qu'on  puisse  faire 
aux  pâtes  d'enlevage  sur  bordeaux  ;  n'ayant  pas  le  ca- 
ractère de  colorant,  ni  d'affinité  pour  la  fibre,  l'anthra- 
quinone ne  peut  entraver  la  pureté  du  blanc  qui  sort 
irréprochable. 

Le  mode  d'action  de  l'anthraquinone  a  trouvé  une 
interprétation  assez  plausible  par  les  récentes  recherches 
de  M.  Planowski  (2). 

L'anthraquinone  est  réduite  par  la  rongalite  à  l'état 
d'oxyanthranol  CuHsO.,  -+-  H.,  =  CuHlu0.2  ;  ce  dernier, 
un  agent  réducteur  bien  caractérisé,  soluble,  surtout  à 
chaud,  au  vaporisage,  dans  la  pâte  de  sulfoxylate,  ré- 
duit, de  son  côté,  le  bordeaux,  en  en  déterminant  la 
scission  tvpique  en  naphtvlamine  et  amido-naphlol  ;  il 
se  régénère  de  l'anthraquinone  qui,  avec  le  sulfoxylate. 
se  retransforme  en  oxyanthranol  et  ainsi  de  suite.  L'an- 
thraquinone transporterait  donc  l'hydrogène  du  sulfo- 
xylate-formaldéhyde  au  bordeaux,  comme  le  vanadium 
transporte  l'oxygène  du  chlorate  à  l'aniline,  dans  la  gé- 
nération du  noir. 

J'ai  répété  les  essais  |3)  de  M.  Sunder  et  je  puis,  en 
général,  en  constater  l'exactitude.  Avec  une  quantité 
minime  de  rongalite  C  (125  grammes  par  litre)  et  la 
plus  courte  durée  de  vaporisage,  l'anthraquinone, 
10  grammes  par  litre,  donne,  en  présence  de  glycérine, 
un  blanc  préférable  à  celui  obtenu  avec  o  gr.  65  d'écar- 
late d'induline  par  litre.  Dans  le  premier  cas,  le  net- 
toyage du  blanc  se  fait  plus  aisément  et  une  recolora- 
tion des  endroits  rongés  est  nulle,  tandis  que  l'écarlate 
d'induline  leucogéné,  retenu  en  partie  sur  le  tissu, 
montre  toujours  une  tendance  à  revenir.  Des  traces  de 
ce  colorant  suffisent  alors  pour  communiquer  au  blanc- 
une  faible  coloration  rosée,  à  moins  qu'on  n'en  déter- 
mine l'élimination  complète  par  la  voie  du  chlorage  et 
du  savonnage.  Mais  ce  sont  des  opérations  supplémen- 
taires et  pas  applicables  à  tous  les  cas. 

Messieurs,  les  qualités  surprenantes  de  l'anthraqui- 
none la  rendent  digne  de  votre  attention,  et  je  vous 
propose  d'insérer  dans  le  Bulletin  la  communication 
de  M.  Sunder,  comme  note  additionnelle  au  pli  ca- 
cheté n"  1622,  du  26  mars  1906,  qui  garantit  à  MM.  Ch. 
Sunder  et  S.  Slatoustotïski  la  priorité  du  procédé  d'en- 
levage à  l'anthraquinone.  Veuillez  y  ajouter  le  présent 
rapport. 

NOIR  D'ANILINE  PAR  TEINTURE  SUR  TISSUS 
DE  LAINE  ET  TISSES  .MIXTES  SUR  PIED  DE 
BLEU   AI    PRISSIATE,  par  M.  II.  SCHMID  (Bull. 

Mulhouse,  1907.  p.  387). 

M.  F.  Konitzer  (41  commence  par  traiter  la  laine  au 
petit  bouillon  dans  un  bain  d'acide  sulfurique,  addi- 
tionné de  ferricyanure  de  potassium. 

Cette  opération,  qui  ne  porte  pas  une  forte  atteinte 
aux  propriétés  physiques   de  cette  fibre,  diminue  con- 

(1)  Er^eugung  von  Weiss  und  Bunteffekten  auf  Naph- 
tylaminbordeaux,  Ch.  Sunder,  à  Ivanovo  Wosnessensk,  6 
4.  içp6. 

(2)  Zeitschrift  fiïr  Farbenchemie,  1907,  fascicules  7  et  8. 

(3)  Les  échantillons  d'essai  de  M.  Schmid  ont  été  dépo 
ses  aux  archives  de  la  Société. 

(41  n.  r.  i'.  1 75.45 1  cl.  8  m  du  8  décembre  1903. 
Frantz-Theodor  kiinitzer  in  Zittau  i/S. 
«  Verfahren  zur  Erzeugung  von  Anilinschwarz  auf  tieri- 
chn  und  gemischten  Geweben  ». 


REVUE   DES  JOURNAUX 


sidérablement  son  pouvoir  réducteur,  si  elle  ne  le  fait 
pas  disparaître  totalement.  Elle  réalise  en  même  temps, 
sur  la  laine,  une  teinture  en  bleu  de  Prusse.  On  con- 
naît l'action  des  ferro  et  ferricvanures  sur  le  noir  d'ani- 
line, et  tout  le  parti  qu'on  en  a  tiré  depuis  une  quaran- 
taine d'années. 

L'auteur,  au  lieu  d'avoir  recours  à  un  prussiate  solu- 
ble  que  l'on  introduit  dans  la  couleur,  dépose  sur  la 
fibre  un  prussiate  insoluble.  On  imprègne  ensuite  les 
tissus  ainsi  préparés  d'un  bain  composé  de  sel  d'aniline, 
chlorate  de  soude,  sulfate  de  cuivre  et  sel  ammoniac, 
puis  on  suspend  ou  passe  dans  une  chambre  d'oxyda- 
tion pour  développer  le  noir.  Enfin,  on  passe  en  bi- 
chromate de  soude  aiguisé  d'acide  sulfurique.  On  lave 
et  sèche. 

Dans  l'article  mi-laine,  la  laine  seule  se  teint  en  prus- 
siate. Sur  le  coton  imprégné  du  bain  de  teinture,  le 
noir  se  développe  sans  difficultés. 

En  matière  de  noir  d'aniline,  la  qualité  d'un  procédé, 
plus  que  pour  toute  autre  couleur  peut-être,  se  juge 
par  le  degré  de  perfection  de  ses  résultats.  Le  noir  ob- 
tenu par  le  procédé  de  M.  Krtnitzer,  sur  laine  et  mi- 
laine,  rivalise,  comme  beauté,  avec  les  plus  beaux  noirs 
qu'on  puisse  produire  sur  coton.  Il  offre,  de  plus, 
l'avantage  d'être  totalement  inverdissable. 

Au  nom  du  comité  de  chimie,  je  vous  propose,  Mes- 
sieurs, d'insérer  ce  rapport  au  Bulletin  (i). 


ACTIJVOMETRIE  APPLIQUEE  A  LA  MESURE 
DE  LA  RÉSISTANCE  DES  COULEURS  A  LA 
LUMIÈRE,  par  MM.  ALBERT  SCHEURER,  CA- 
MILLE SCHOEN  et  EUGÈNE  VVILD.  (Bull.  Mul- 
house, 1907,  p.  320.) 

M.  Dosne  a  proposé  comme  étalon  le  degré  heure 
actinométrique  de  Montsouris  ;  comme  enregistreur  de 
radiations,  l'actinomètre  de  Bellanni  (voir  Bulletin  de 
la  Société  industrielle,  1900,  t.  70,  p.  207).  La  commis- 
sion chargée  de  l'examen  de  ce  travail  déposa  un  pre- 
mier rapport  à  la  séance  du  28  mars  1900.  Elle  fit  va- 
loir l'intérêt  qu'offrait  l'étude  de  M.  Dosne,  et,  consi- 
dérant le  nombre  d'années  que  demandait  son  examen, 
elle  proposa  à  la  Société  d'en  voter  l'impression  sans 
attendre  des  conclusions  aussi  lointaines. 

En  même  temps,  la  commission  délimitait  très  exac- 
tement le  rôle  qu'elle  avait  à  remplir,  et  voici  dans 
quels  termes  elle  le  formulait  (Bulletin  de  la  Société 
industrielle,  1900,  t.  70,  p.  206-206)  : 

Rôle   de  la  commission  chargée  d'étudier  le  mémoire 
de  M.  Dosne. 

La  commission  chargée  par  le  comité  de  chimie  de 
l'étude  du  moyen  de  mesure  des  insolations  proposé 
par  M.  Dosne  aura  à  examiner  : 

La  valeur  du  nouvel  étalon,  le  phote ; 

Le  fonctionnement  de  l'actinomètre  de  Bellani  ; 

La  possibilité  de  son  application  à  la  mesure  de  l'in- 
solation des  couleurs; 

Les  influences  perturbatrices  qui  s'opposent  à  la  con- 
cordance des  résultats,  telles  que  les  conditions  d'ex- 
position des  échantillons,  leur  température  pendant 
l'opération,  etc.  ; 

La  méthode  d'insolation  ; 

Il  est  une  autre  étude,  plus  délicate  encore,  qui  s'im- 
pour  laquelle  il  n'existe,  à  notre  connaissance, 


(1)  M.  Schmid  a  soumis,  en  même  temps  que  son  tra- 
vail, quelques  échantillons  qui  ont  été  déposés  aux  ar- 
chives. 


aucun  point  de  départ  :  c'est  la  sensibilité  élective  des 
couleurs  aux  différentes  radiations  spectrales. 

Tous  ces  problèmes  demanderaient  à  être  étudiés 
avant  l'adoption  d'un  étalon  quelconque. 

Nous  n'avons  pas  entrepris  l'étude  de  la  sensibilité 
élective  des  couleurs  aux  différentes  radiations  spec- 
trales. Cette  question  exigerait  beaucoup  de  temps,  et 
des  recherches  aussi  délicates  que  minutieuses.  Elles 
ne  pourraient  être  entreprises  que  dans  un  laboratoire 
de  physique,  car  elles  réclament  l'insolation  des  cou- 
leurs dans  le  spectre. 

La  commission  s'est  bornée  à  la  recherche  de  la 
meilleure  méthode  d'insolation  des  couleurs,  et  à  la 
comparaison  des  résultats  donnés  par  l'actinomètre  de 
Bellanietparl'insolation  directe  et  concomitante  d'échan- 
tillons d'indigo  cuvé. 

Recherche  de  la  meilleure  méthode  d'insolation. 

Conclusions  de  la  commission: 

Le  plan  d'insolation  doit  être  orienté  de  façon  à  re- 
cevoir normalement  les  rayons  du  soleil  de  midi,  sous 
peine  de  perdre  une  partie  de  l'activité  solaire. 

Cette  orientation  doit  être  modifiée  tous  les  quinze 
jours  ou  tous  les  mois,  suivant  les  moments  de  l'an- 
née. Il  en  résulte  que  la  table  d'insolation  doit  être 
susceptible  d  inclinaisons  variables  avec  la  hauteur  du 
soleil  pendant  les  différentes  saisons  de  l'année,  et  con- 
formément au  tableau  suivant  : 

Valeur  de  l'angle  au  nord  que  doit  former  le  plan 
d'insolation  avec  l'horizontale  sous  la  latitude  Mulhouse 
(470  71')  pour  l'orienter  normalement  aux  ravons  du 
midi. 


21  juillet  —  27 

7  août  —  3r- 
21  août  —  340 

7  septembre  —  410 
21  septembre  —  470 

7  octobre  —  52° 
21  octobre  —  57° 

7  novembre  —  63» 
21  novembre  —  670 
21  décembre  —  700 


21  janvier  —  670 

3  février  —  62" 
21  février  —  570 

7  mars  —  52° 
21  mars  —  47° 

7  avril  —  400 
2i  avril  —  35° 

7  mai  —  3i° 
2  1  mai  —  27" 
21  juin  —  24°,3 


Pour  déterminer  la  valeur  de  ces  angles  sous  une 
latitude  différente,  il  suffit  d'ajouter  à  chaque  chiffre, 
exprimée  en  degrés,  la  différence  de  latitude  entre  Mu- 
lhouse et  l'endroit  désigné.  Cette  addition  se  fera  avec 
signe  positif  si  la  latitude  est  supérieure  à  celle  de  Mu- 
lhouse, négatif  si  elle  lui  est  inférieure. 

Dans  l'étude  comparative  des  indications  de  l'acti- 
nomètre de  Bellani  et  de  l'insolation  directe  des  cou- 
leurs, l'orientation  exacte  de  la  table  jouait  un  rôle 
très  important,  parce  qu'elle  permettait  seule  d'obtenir 
l'effet  maximum  diurne  de  la  radiation  solaire  sur  les 
échantillons  exposés. 

Elle  est  de  moindre  importance  dans  les  essais  ordi- 
naires où  l'on  n'a  point  à  comparer  entre  eux  deux 
effets  de  nature  différente.  Toutefois,  elle  donne  le 
meilleur  rendement.  Ce  point  n'est  pas  à  négliger. 

Expériences  faites  pour  déterminer  la  meilleure  mé- 
thode d'insolation  des  échantillons. 

Expériences  faites  à  Thann.  —  Ces  essais  ont  été 
exécutés  sur  petit  bleu  d'indigo.  Cette  matière  colo- 
rante a  été  choisie  de  préférence  à  d'autres  pour  deux 
raisons  : 

iu  Parce  qu'elle  se  fixe  sur  les  fibres  textiles  sans 
l'intermédiaire   d'un    mordant   dont   l'action    se  traduit 


REVUE  DES  JOURNAUX 


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souvent   par  un  accroissement  de   résistance   au  so- 
leil. 
2"  Parce  que  les  tons  clans  de  l'indigo  offrent  une 

solidité  assez  faible  pour  servir  de  point  de  comparai- 
son lorsqu'on  a  à  juger  de  la  résistance  des  couleurs 
claires  OU  de  solidité  moyenne. 

Première  expérience  :  On  isole  dix  échantillons  de 
i  décimètre  carré  sous  la  glace  d'un  châssis  de  photo- 
graphe. On  garnit  de  même,  chacun  avec  dix  échantil- 
lons, six  aimes  châssis  tout  pareils.  On  arrête  l'insola- 
tion au  moment  opportun,  et  on  examine  les  résultats 
obtenus. 

Résultais  :  Les  échantillons  présentent  des  différences 
notables.  Il  en  est  ainsi  non  seulement  de  ceux  qui  ont 
été  isolés  sous  la  même  glace,  mais  encore  de  ceux  qui 
ont  été  exposes  dans  des  châssis  différents. 

Deuxième  expérience  :  On  isole  sous  la  même 
glace  des  échantillons  d'indigo  clair  identiques,  en  va- 
riant de  l'un  à  l'autre  la  pression  qui  les  applique  contre 
la  glace. 

Résultats  :  On  constate  de  grandes  différences  d'in- 
solation ;  la  pression  donnée  aux  échantillons  dans  le 
châssis  exerce  une  action  considérable  en  activant  l'in- 
solation. 

Conclusions  :  Il  faut  isoler  à  nu.  L'expérience  dé- 
montre que  dans  ces  conditions  les  résultats  obtenus 
sont  identiques  entre  eux. 

Moment  à  choisir  pour  faire  les  essais  comparatifs 
entre  l'insolation  de  l'indigo  et  les  indications  de 
1  actinomètre  de  Bellani. 

L'actinomètre  de  Bellani  enregistre  des  unités  ther- 
miques. Les  radiations  qui  décolorent  l'indigo  et  les 
autres  matières  colorantes  sont  d'une  nature  di  lié- 
rente. 

Si  la  lumière  qui  nous  arrive  du  soleil  possédait  une 
composition  constante,  la  mesure  des  variations  d'une 
seule  radiation  élémentaire  nous  fixerait,  à  n'importe 
quel  moment,  sur  les  changements  de  valeur  de  toutes 
les  autres,  et  un  enregistreur  thermique  mesurerait 
ces  actions  chimiques  qui  émanent  de  la  même  source. 

Malheureusement  notre  atmosphère  est  souvent 
chargée  d'humidité  ou  de  brouillards,  les  couches  d'air 
que  traversent  axant  de  nous  parvenir  les  rayons  du 
soleil  donnent  lieu  à  des  déviations;  celles-ci  portent 
principalement  sur  la  zone  des  courtes  longueurs 
d'ondes,  à  laquelle  appartiennent  les  rayons  doués 
d'actions  chimiques  qu'il  importe  le  plus  de  mesu- 
rer. 

Pour  faire  servir  l'actinomètre  de  Bellani  à  la  mesure 
de  l'insolation  des  couleurs,  il  est  donc  de  toute  néces- 
sité de  n'opérer  que  par  un  ciel  tout  à  fait  pur,  entre 
dix  heur  s  du  matin  et  quatre  heures  de  l'après-midi. 
Cette  condition  réduirait  considérablement  le  nombre 
des  jours  de  l'année  pendant  lesquels  pourraient  se 
faire  les  essais,  et  c'est  un  très  gros  inconvénient. 

Étude  comparative  des  indications  de  l'actinomètre  de 
Bellani  et  des  insolations  concomitantes  faites  sur 
bleu  indigo  cuvé,  et  par  un  ciel  pur. 

Pour  plus  de  simplicité,  nous  exprimerons  les  résul- 
tats de  l'actinomètre  en  centimètres  cubes  d'alcool  dis- 
tillé. 

Les  essais  préliminaires  ont  démontré  qu'une  action 
actinique  mesurée  par  ;  25  centimètres  cubes  d'alcool. 
produit  sur  l'indigo  clair,  dont  le  type  de  nuance  se 
trouve  dans  nos  Bulletins  (1898,  p.  275),  une  décolo- 
ration sensiblement  équivalente  à  la  destruction  de  la 
moitié  du  colorant. 


Dans  les  essais  qui  vont  suivre,  on  s'est  arrêté  à 
cette  unité  de   125  centimètres  cubes  d'alcool. 

Chaque  fois  que  l'actinomètre  a\  ait  distillé  ce  volume, 
on  remplaçait  l'échantillon  d'indigo  par  un  au 
tique  au  précédent.  De  1902  à  [906,  les  insol 
sont  succédé  de  mois  en  mois  et  d'année  en  année. 
Malgré  la  longueur  de  cette  période,  on  n'a  obtenu 
que  trente-six  échantillons,  parce  que  les  insolations 
n'ont  eu  lieu  que  par  un  ciel  pur.  Nous  ajoutons,  tou- 
tefois, que  cette  condition  n'a  pas  été  absolument  réa- 
lisée. Il  a  pu  arriver  qu'en  certains  jours  le  temps  se 
soit  plus  ou  moins  couvert  pendant  que  les  insolations 
continuaient.  Ce  fait  a  pu  provoquer  des  anomalies  dans 
les  résultats. 

Sur  36  échantillons  : 

4  sont  à  écarter  pour  des  causes  diverses  ; 

ig  sont  à  peu  pics  identiques  entre  eux,  ou  peuvent 
passer  pour  tels  ; 

3  sont  trop  insolés  ; 

10  le  sont  trop  peu. 

Des  trois  insolations  trop  fortes,  deux  sont  à  écarter 
parce  qu'elles  se  sont  prolongées  pendant  tout  un  hiver. 
Une  seule  est  à  retenir  :  elle  porte  la  date  du  3  au 
20  septembre  1902. 

Sur  les  10  insolations  trop  faibles,  4  portent  des  dates 
comprises  entre  le  mois  de  février  et  le  10  avril. 

5  sont  à  retenir  : 

1  1   avril  —    7  juin   1906, 
20  août  —  19  septembre  1904, 
10  mai    —  3i  mai  igo5. 
4  juin    —  23  juin  1902, 
23  sept.  —    3  novembre  1902. 

En  général,  les  mois  d'hiver  ne  donnent  pas  de  con- 
cordance entre  le  degré  d'insolation  des  échantillons  et 
les  résultats  de  l'actinomètre. 

Une  vérification  nous  a  permis  de  nous  rendre  compte 
que  la  divergence  des  5  résultats  obtenus  ne  saurait 
être  imputée  à  des  conditions  météorologiques  parti- 
culières. Rien,  ni  dans  les  températures,  ni  dans  les 
degrés  hygrométriques  des  périodes  correspondantes 
aux  insolations,  ne  saurait  expliquer  ces  différences. 
Les  volumes  d'alcool  distillés  chaque  jour  pendant  le 
cours  de  ces  insolations  n'offrent  rien  d'anormal.  Il 
semble  que  l'état  de  pureté  du  ciel  seul  puisse  être  mis 
en  cause. 

La  conformité  de  19  échantillons  d'indigo  isolé,  sur 
un  chiffre  total  de  3C,  qui  s'est  réduit  à  25  après  élimi- 
nation des  non-valeurs,  permet  de  conclure  qu'il  est 
inutile,  sinon  nuisible,  de  corriger  les  volumes  d'alcool 
distillés  (entre  10  heures  du  matin  et  4  heures  de 
l'après-midi).  L'emploi  de  la  Table  de  Mathieu  ne  s'im- 
pose donc  pas  dans  le  cas  qui  nous  occupe. 

Expériences  faites  à  Mulhouse. 

Les  essais  d'insolations  faits  à  Mulhouse  ont  été  pour- 
suivis du  mois  d'août  1900  au  mois  d'avril  [902,  et  ont 
fourni  17  échantillons  dont  2  sont  à  écarter  pour  excès 
ou  insuffisance  d'exposition. 

Les  insolations  ont  été  faites  sur  bleu  d'indigo  moyen, 
tant  à  nu  que  sous  verre,  et  poursuivies  par  tous  les 
temps,  clairs  ou  couverts,  à  l'inverse  de  celles  faites  à 
Thann,  qui  ne  l'ont  été  que  par  un  ciel  pur. 

A  l'examen  on  constate  d'abord  que  les  échantillons 
insolés  sous  verre  ne  présentent  aucune  concordance, 
ce  qui  correspond  aux  résultats  observés  à  Thann. 

Pour  les  i5  échantillons  ayant  subi  une  insolation  à 
nu  correspondant  à  120-12K  centimètres  cubes  d'alcool 
distille   dans   l'appareil   Bellani,   on    trouve  que   7   à  8 


124 


REVUE  DES  JOURNAUX 


d'entre  eux  présentent  une  décoloration  sensiblement 
égale,  tandis  que  pour  les  autres  elle  est  plus  forte  ou 
plus  faible. 

Les  décolorations  trop  faibles  (3  échantillons)  se  ren- 
contrent dans  les  mois  d'avril  à  juin,  tandis  que  les 
échantillons  plus  décolorés  se  repartissent  sur  tous  les 
mois  de  l'année. 

Une  exposition  très  prolongée,  par  un  temps  cou- 
vert, amène,  pour  le  même  nombre  de  centimètres  cubes 
d'alcool  distillé,  une  décoloration  plus  forte. 

En  résumé,  au  moins  5  p.  100  des  échantillons  don- 
nent des  résultats  concluants  avec  les  indications  don- 
nées par  l'appareil  Bellani. 

De  cette  série  d'essais,  il  résulte  : 

i°  Que  des  insolations  faites  sous  verre  ne  donnent 
pas  de  résultats  concordants  : 

2°  Qu'il  faut  isoler  à  nu  et  par  un  ciel  pur  si  l'on 
veut  avoir  des  résultats  concordants  : 

3"  Que  de  toute  façon  il  est  plus  facile,  pour  déter- 
miner la  résistance  d'une  couleur  à  la  lumière,  de  la 
comparer  à  une  autre  couleur  de  solidité  connue,  telle 
que  l'indigo. 

Conclusions  générales. 

L'actinomètre  de  Bellani.  enregistreur  de  calories, 
peut  se  prêter  à  la  mesure  des  radiations  solaires  qui 
provoquent  la  décoloration  des  couleurs,  lorsque  cette 
action  s'exerce  par  un  ciel  absolument  pur.  Il  ne  faut 
pas  oublier  que  l'état  de  pureté  apparente  de  l'atmos- 
phère n'est  pas  un  indice  toujours  suffisant  de  cet 
état. 

Mais  cet  ingénieux  ustensile  ne  permet  les  expériences 
ni  par  les  temps  couverts,  ni  pendant  la  saison  froide 
qui  s'étend  d'octobre  à  mars.  On  en  serait  réduit,  si  on 
employait  ce  moyen,  à  attendre,  souvent  pendant  des 
semaines. des  résultats  qu'on  atteindrait  bien  plus  vite  en 
employant  la  méthode  d'insolation  par  comparaison, 
avec  un  type  d'indigo.  Cette  méthode  offre  l'avantage 
de  donner  une  mesure  d'actions  chimiques.  C'est  tout 
ce  qu'on  peut  en  dire,  car  on  ne  sait  pas  si  la  décolo- 
ration des  couleurs  est  due  à  l'action  d'un  ou  de  plu- 
sieurs groupes  spectraux.  Lorsque  cette  étude  sera  faite, 
et  alors  seulement,  on  pourra  utilement  chercher  un 
moyen  de  mesure  scientifique  des  radiations  actives  du 
soleil,  et  établir  un  étalon. 

Quel  que  soit  sur  ce  point  l'avis  de  la  commission, 
elle  a  le  devoir  de  reconnaître  l'importance  indiscutable 
du  mémoire  de  M.  Dosne.  L'auteur  a  eu  le  grand  mé- 
rite de  poser  la  question  sur  un  terrain  nouveau  en 
nous  faisant  connaître  le  parti  que  l'on  peut  tirer  des 
études  de  MM,  Descroix  et  Houdaille  pour  la  mesure 
de  phénomènes  très  voisins  de  ceux  qui  nous  intéres- 
sent, et  qu'il  est  indispensable  de  connaître  avant  d'en- 
treprendre l'étude  spéciale  des  radiations  lumineuses 
qui  provoquent  la  décoloration  des  couleurs. 


SIK  LES  DISAZO  DERIVES  DE  L'ACIDE  SA- 
LICYUQUE,    par     MM.     E.     URAXDMOIGIX     et 

H.   FREIMAAX  {Berl.  Ber.  1.07  p.  343o). 

Le  première  mention  sur  ces  dérivés  se  trouve  dans 
le  brevet  allemand  de  Cassella  n°  q5o66.  qui  reven- 
dique l'emploi  d'aminés  sulfonées  et  nitrées.  La  com- 
binaison est  effectuée  en  solution  de  carbonate  alcalin, 
tandis  que  les  auteurs  préfèrent  les  alcalis  caustiques, 
car  avec  les  carbonates  il  se  forme  facilement  des 
disazo  dérivés  du  phénol,  par  séparation  du  groupe 
carbor 


Limpriehl  a  décrit  un  acide  salicylique-phénylester- 
disazobenzène,  fondant  à  14S0,  qui  se  forme  à  côté  du 
monoazo  dérivé,  par  l'action  du  chlorure  de  diazonium 
sur  le  salol  en  solution  alcaline. 

11  est  étonnant  que  le  monazo  dérivé  soit  insoluble 
dans  les  alcalis  caustiques,  tandis  que  le  disazo  dérivé 
doit  y  être  soluble.  Les  auteurs  ont  isolé,  en  reprenant 
ce  travail,  un  corps  fondant  à  i48°qui  serait  un  oxvazo- 
benzène. 

Dis-ben^èna^o-acide  salicylique.  —  On  diazote 
t8,6  gr.  aniline,  dans  60  centimètres  cubes  acide 
chlorhydrique  à  6o°  B.  et  120  centimètres  cubes  eau, 
avec  une  solution  de  13  grammes  nitrite  de  soude 
dans  60  centimètres  cubes  eau  et  on  verse  le  diazoïque 
ainsi  préparé  dans  la  solution  de  1 38  grammes  acide  sali- 
cvlique.  24  grammes  soude  et  3oo  centimètres  cubes 
d'eau,  en  refroidissant  avec  de  la  glace.  On  laisse  ainsi 
en  présence  de  glace  cinq  jours,  jusqu'à  ce  qu'il  n'y 
ait  plus  de  diazoïque. 

Le  produit  de  la  réaction  se  compose  de  benzènazo- 
acide  salicylique,  de  dis-benzènazo-acide  salicylique  et 
du  trisazo  dérivé  du  phénol.  On  filtre,  et  dans  le  liquide 
filtré  se  trouve  le  premier  corps,  qu'on  sépare  par  un 
acide.  Le  résidu  sur  filtre  est  extrait  à  la  soude  étendue 
chaude  et  la  liqueur  refroidie  à  la  glace  est  précipitée 
par  l'acide  chlorhydrique.  On  obtient  ainsi  par  cristal- 
lisation dans  l'alcool  ou  l'acide  acétique  glacial,  puis 
dans  le  chloroforme  le  disazo  dérivé  en  aiguilles,  fon- 
dant à  2180.  brun  rougeâtre. 

Le  corps  donne  avec  l'acide  sulfurique  concentré  la 
réaction  caractéristique  des  disazoïques  :  la  solution  est 
orange,  et  par  dilution  passe  au  violet  rouge.  II  se  dis- 
sout dans  le  nitrobenzène,  l'alcool,  l'acétone,  etc..  en 
rouge  foncé  :  il  se  dissout  à  chaud  dans  les  alcalis  caus- 
tiques, mais  est  presque  insoluble  dans  les  carbonates 
alcalins.  Sa  formule  est: 

OH 
C6H'.N  =  .\/\COOH 


N  =  X.CW 

Dis-o-toluènea^o-acide  salicylique.  —  Il  s'obtient  en 
partant  de  21,4  gr.  orthotoluidine  et  1 3.8  gr.  acide  sali- 
cvlique,  sous  forme  de  cristaux  violet  foncé,  fondant 
à  1700. 

o-toluènea^o-acide  salicylique.  —  Aiguilles  brun 
jaune,  fondant  à  191°. 

Phénol  trisa^o-o-toluène.  —  Cristaux  de  couleur 
bronze,  fondant  à  198".  Avec  les  aminés  nitrées  les 
auteurs  n'ont  pas  pu  dépasser  le  monoazodérivé.  Mais 
si  l'on  fait  réagir  le  benzènazo-acide  salicylique  sur  le 
chlorure  de  p-nitro-diazonium,  on  obtient  le  ^-nitro- 
benzènazo-acide  salicylique  et  le  phénol  disazo-£>-nitro- 
benzène.  fondant  à  2780.  et  identique  au  produit 
obtenu  par  l'action  de  2  molécules  de  chlorure  de  p- 
nitrodiazonium  sur  le  phénol. 


SIR  QUELQUES  COLORAXTS  DE  MÉTHIX- 
AMMOXUM.     par     M.     A.     PORAI  -  KOSCHITZ 

(Zeits.  Farben-lnd.,  1907.  p.  291). 

Quand,  dans  les  composés  azoïques.  on  remplace  un 
atome  d'azote  par  un  groupe  méthine.  on  obtient  les 
azométhines.  Le  remplacement  des  deux  atomes  d'azote 
par  deux  groupes  méthines  donne  les  colorants  de 
méthinammonium,  qui  tirent  leur  dénomination  du 
groupement   quinoïde  hypothétique.  La  méthode  gêné- 


REVUE  DES  JOURNAUX 


125 


raie  de  préparation  de  cette  classe  de  colorants  consiste 
dans  la  condensation  des  o  ou  p-aminobenzaldéhydes 
avec  des  corps  qui  renferment  un  groupe  méthyle  avec 
deux  atomes  d'hydrogène  mobiles.  L'auteur  a  porté- 
son  choix  sur  lajD-méthylequinaldine  et  la  ms  méthyla- 
cridine,  dont  la  facilité  de  condensation  avec  les  aldé- 
hydes était  déjà  connue.  On  sait  que  la  quinoléine  et 
l'acridine  sont  des  chromogènes  et  que  leurs  dérivés 
aminophénvlés  sont  des  colorants  faibles,  de  nuance 
jaune.  D'autre  part  le  groupement  méthinammonium 
se  comporte  comme  un  chromophore  très  faible,  et  en 
combinaison  avec  d'autres  chromophores  faibles,  tels 
que  le  carbonyle.  l'imidazol.  lethiazol.  il  ne  donne  que 
des  colorants  jaunes  ou  oranges  rougeàtres.  On  pouvait 
espérer  que  par  l'union  d'un  reste  de  /7-aminobenzili- 
déne  avec  un  noyau  quinoléique  ou  acridique  il  se 
formerait  des  colorants  plus  intenses.  Cette  manière  de 
voir  fut  confirmée  par  l'expérience  et  l'auteur  a  obtenu 
des  p-am\no  et  des  diméthyle-ju-aminobenzilidène  qui- 
naldines,  dont  les  sels  sont  des  colorants  intenses, 
allant  de  l'orange  rouge  au  rouge. 

Noelting  et  YVitte  ayant  publié  un  travail  sur  le 
même  sujet,  l'auteur  a  abandonné  les  dérivés  de  la  p- 
méthvlquinaldine  et  de  la  ms-méthylacridine,  et  trouvé 
dans  les  sels  des  composés  para-aminés  des  colorants 
rouges,  violets  et  bleus  indigo. 

Les  composés  méta-aminés,  par  contre,  ne  donnèrent 
pas  de  colorants  ou  des  colorants  jaunes  faibles. 

Les  corps  préparés  sont  les  suivants  : 

m-aminoben^ilidène -p-  méthylquinaldine .  —  Le 
chlorhydrate  et  le  sulfate  de  cette  base  teignent  la  laine, 
la  soie  et  le  coton  mordancé  en   tannin  en  jaune  pâle. 

La  formule  de  structure  est  la  suivante  : 


CH=CH 


NHS 


N 


p-riitroben%ilidène-p-méthylquinaldine, 

p-aminaben^ilidène-p-mèthylquinaldine.  —  Ses  sels 
teignent  en  orange  rouge  la  laine,  la  soie  et  le  coton 
mordancé  au  tannin. 

Dimétkyle-p-aminoben^ilidène-p-méthylquinaldine. 
—  Ses  sels  teignent  en  rose  foncé. 

m-aminobenulidène-ms-méthylacridine.  —  Ni  la 
base,  ni  les  sels  ne  teignent. 

p-nitroben^ilidène-ms-méthylacridine.  —  Ses  sels 
sont  difficilement  solubles  dans  l'eau. 

m-atninoben\ilidène-ms-mèthylacridine.  —  La  for- 
mule de  structure  est  : 


CH 


CH<^      )>  NH« 


La  laine  et  la  soie  se  teignent  en  violet  pur,  le  coton 
en  violet  brunâtre. 
dimèthyl-p-aminobenzilidène-ms-méthylacridine.  — 

Les  teintures  sur  laine  et  soie  sont  bleu  indigo  et  bleu 
verdàtre  sur  coton. 


NOUVELLE  MÉTHODE  DE  PRÉPARATION  DE 
L'AZOPHENINE,  par  M.  W.  SCHAPOSCHNIKOFF 

[Zeits,  Farben  Ind.,  1907  p,  289). 

Les  produits  mis  en  œuvre  sont  l'aniline  fraîchement 
distillée  et  la  quinone-dichlorediimine.  Pour  préparer 
Cette  dernière,  l'auteur    emploie    la    p-phénylène  com- 


merciale ou  son  chlorhydrate.  Dans  le  premier  cas,  la 
base  est  dissoute  dans  de  l'acide  chlorhydrique  à 
10  p.  100.  On  fait  bouillir  quelques  minutes,  filtre  sur 
un  filtre  chauffé  et  laisse  refroidir  :  on  obtient  ainsi  des 
cristaux  qu'on  purifie,  comme  ceux  de  chlorhydrate 
commercial.  Celui-ci,  en  solution  saturée,  est  bouilli 
quelques  minutes  avec  du  noir  animal.  On  filtre, 
ajoute  de  l'acide  chlorhydrique  concentré  et  de  la  glace. 
Les  cristaux  qui  se  déposent  sont  retirés  et  sèches  à 
l'air  :  le  rendement  est  de  85  à  90  p.  too  du  poids  du 
produit  commercial. 

La  solution  de  chlore  se  prépare  avec  5oo  grammes 
de  chlorure  de  chaux,  qu'on  broie  avec  un  litre  d'eau 
dans  un  mortier  en  porcelaine.  On  laisse  une  nuit  et 
décante  :  le  résidu  est  mis  avec  3oo  centimètres  cubes 
d'eau,  bien  remué  et  laissé  au  repos.  Le  liquide  décanté 
est  ajouté  au  premier  et  filtré  sur  de  la  laine  de  verre  : 
il  renferme  de  20  à  36  grammes  de  chlore  par  litre. 

Pour  transformer  le  sel  de  yu-paraphénylènediamine 
en  quinodichlorediimine,  on  emploie  pour  ioo  parties 
du  premier,  120  parties  de  chlore  au  lieu  de  118,  indi- 
quées par  la  théorie.  La  solution  du  sel.  qui  ne  doit  pas 
en  renfermer  plus  de  10  p.  100,  doit  être  additionnée  de 
deux  fois  son  poids  d'acide  chlorhydrique  à  10  p.  100. 

A  une  petite  quantité  de  la  solution  du  sel,  on 
ajoute  en  remuant  bien,  un  excès  de  chlore.  Il  se  dé- 
pose un  précipité  blanc,  presque  insoluble  de  la  dii- 
mine  ;  puis  on  ajoute  peu  à  peu  de  la  solution  de  dia- 
mine,  jusqu'à  ce  qu'il  se  produise  une  coloration 
brune,  qui  ne  disparaisse  plus  par  l'agitation.  On 
ajoute  alors  du  chlore,  puis  de  la  diamine  et  ainsi  de 
suite  :  à  la  fin  il  doit  rester  un  léger  excès  de  chlore. 
On  opère  en  présence  de  glace,  et  obtient  ainsi  un  pro- 
duit très  pur.de  couleur  blanche,  qu'on  obtient  en 
longues  aiguilles  jaune  clair,  fondant  à  125",  par  recris- 
tallisation dans  l'acide  acétique  glacial,  l'alcool,  etc. 

La  condensation  avec  l'aniline  se  fait  déjà  à  froid  en 
arrosant  les  cristaux  de  la  quinone  dichlorediimine 
avec  un  excès  d'aniline  :  la  température  monte  à  40"  et 
les  produits  de  la  réaction  commencent  à  se  séparer. 
Le  mélange  se  transforme  peu  à  peu  en  bouillie  de  pe- 
tits cristaux.  Si  l'on  chauffe  au  bain-marie,  la  réaction 
se  fait  très  rapidement,  avec  une  sorte  d'explosion 
légère.  Elle  est  plus  modérée  en  solution  benzénique. 
On  dissout  3  gr.  5  de  la  diimine  dans  35  centimètres 
cubes  de  benzène,  et  ajoute  à  la  solution  11  grammes 
d'aniline  fraîchement  distillée.  11  se  dépose  rapidement 
des  petits  cristaux  incolores,  la  masse  s'échauffe  et  il 
se  sépare  de  petits  cristaux  bien  foncés.  Au  bout  de 
24  heures,  on  ajoute  35  centimètres  cubes  d'éther, 
laisse  reposer  et  retire  les  cristaux  du  liquide,  puis  les 
lave  sur  filtre  à  l'éther.  Le  rendement  est  de  6  grammes. 
Ces  cristaux  sont  traités  par  l'eau  chaude,  et  le  pro- 
duit brut  perd  2  grammes  de  son  poids  (sel  ammoniac, 
chlorhydrate  de  ^-phén\  lènediamine.  colorant  rouge 
bleuâtre.)  L'alcool  extrait  de  la  solution  un  peu  plus 
de  2  grammes  d'azophénine,  et  des  eaux-mères  pro- 
venant de  la  toute  première  opération  on  retire  encore 
o  gr.  7  d'azophénine.  Le  rendement  total  en  cristaux 
rouge  grenat,  fondant  à  2400  est  de  2  gr.  8.  La  conden- 
sation peut  se  faire  aussi  avec  le  sel  d'aniline,  mais  le 
rendement  n'est  pas  meilleur. 


ACTION  DU  CHLORURE   l>K  DIAZONIUM  SI  lt 
L'ACIDE  p-OXYRENZOIQUE,  par  MM.  E.  GRAND 

MOUGIN  et  II.  FRE1MANN  (Berl.  Ber.  1907  p.  3453). 

D'après  les  recherches  de  Limprichtet  Fitze,  l'action 
des  diazoïques  sur  l'acide  />oxybenzoïque    ne  donne- 


I2Ô 


REVUE   DES   BREVETS 


rait  que  des  azcdérivés  du  phénol.  Le  chlorure  de  dia- 
zonium  donnerait  en  plus  un  corps  fondant  à  ; 
que  les  auteurs  ont  soupçonné  être  le  phénol-2.  4.  6- 
trisazobenzène  trouvé  par  eux  récemment.  Ils  ont 
donc  repris  cette  réaction,  en  faisant  réagir  le  chlorure 
de  diazonium  en  solution  de  carbonate  de  soude  sur 
l'acide  /'-oxybenzoïque  et  ont  trouvé,  qu'à  - 
phénoldisazobenzène,  produit  principal,  il  se  forme  une 
petite  quantité  de  benzolazo-^acide  oxybenzoïque.  Le 
premier  corps  étant  presque  insoluble  dans  la  solution 
alcaline,  il  suffit  de  filtrer  et  d'ajouter  de  l'acide  chlo- 
rhydrique  pour  avoir  le  second.  Il  cristallise  dans  l'al- 
cool ou  l'acide  acétique  glacial  en  cristaux  jaunes  fon- 
dant à  220",  qui  donnent  avec  l'acide  sulfurique  concen- 
tré, la  réaction  des  monoazos. 

Si  l'on  opère  en  présence  de  soude  caustique,  outre 
le  phénoldisazobenzène.  il  se  forme  du  phénoltrisazo- 
benzène.  fondant  à  21  5»  et  décrit  déjà  par  Limpricht  et 
Fitze. 


SIR  ONE  SOU  DISAM  NOUVELLE  REAC- 
TION DES  LIGNOCELLULOSES.parM.E.GRAND- 

BfOUGIN  (Berl.  Ber.,  1907). 

M.  YVhecler  a  préconisé  l'emploi  de  la  p-nitraniline 
en  solution  acide  pour  distinguer  les  fibres  de  bois  1). 
Ce  procédé  n'est  pas  nouveau,  car  M.  Berge  a  signalé 
déjà  la  coloration  orange  qu'elle  produit,  et  l'auteur  a 
lui-même  étudié  les  colorations  que  donnent  les  nitra- 
nilines  et  les  nitrotoluidines. 

Les  résultats  anciens  s'accordent  avec  ceux  de  Whee- 


cler,  mais  la  coloration  donnée  par  l'o-nitraniline  n'est 
pas  aussi  intense  que  celle  que  donne  la  f-nitraniline. 
Un  réactif  plus  sensible  que  cette  dernière  a  été  indi- 
qué par  l'auteur.  C'est  la  p-aminodiphénylamine,  qui 
donne  un  bordeaux  brunâtre  intense,  complètement 
insensible  aux  acides,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  de  la 
diméthvle-/'-phénylène  diamine  emplovée  par  Wheeler. 
En  diazotant  le  groupe  amino,  la  coloration  ne  se 
produit  plus  :  l'aniline  diazotée  et  la  />nitraniline 
ne  donnent  presque  plus  de  coloration.  Ce  même  phé- 
nomène se  produit  par  la  méthylation  :  la  diméthvlani- 
linene  teint  plus  et  la/?-nitrodiméthvlamline  ne  donne 
qu'une    coloration    jaune  pâle. 


CONDENSATION  DES  COLORANTS  I>E  GAL- 
LOCYANINES  AVE*  EES  CORPS  AMINÉS,  rar 
MM.  E.  GRANDMOUGIN  et  E.  BODMER (fier/.  Ber. 
1907,  p.   199). 

l'ne  combinaison  nouvelle  est  celle  du  prune  pur 
avec  l'acide  w-aminobenzoïque,  se  faisant  molécule  à 
molécule,  sans  élimination  d'eau  :  le  colorant  donne 
sur  mordant  de  chrome  un  bleu  verdâtre. 

Les  nitranilines  se  condensent  aussi  facilement  avec 
le  prune  pur.  Les  auteurs  ont  étudié  aussi  la  conden- 
sation de  ce  dernier  avec  l'acide  />-aminobenzoïque. 
l'acide  anthranilique,  et  celle  de  la  corréine  avec  l'ani- 
line, la  m-nitraniline.  l'acide  m-aminobenzoîque.  La 
condensation  de  la  gallocyanine  et  de  l'aniline  se  fait 
avec  départ  de  CO2. 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS  FRANÇAIS 

MATIÈRES  COLORAATES 
AZOÏQUES.  —  Production  de  colorants  suscep- 
tibles  d'être  chromés  sur  la  libre     Badische] 
b.  f.  381107,  23  août,  28  décembre  1907). 
Le  c  'lorant  :  o-o-tétrazophénol  />-sulfo  -+-  2  mol.   p- 
naphtol   (b.    f.   3o8358,   3 13671.    304094)    forme,  après 
chromatage.  un  noir  bleu,  très  beau  et  très  résistant  à  la 
lumière,  mais  il  est  peu  soluble.  même  à  chaud,  ce  qui 
rend  son  emploi  difficile   pour  la  teinture  en  appareils. 
Or  les  sels  de  zinc  et   de  magnésium   de  ce   colorant 
sont  plus  solubles  que  les  sels  alcalins  d'où  leur  emploi, 
la  nuance  et  la  solidité  des  teintures  restant  les  mêmes. 

Production  de  colorant  s  monoazoïques  suscep- 
tibles (I  être  chromés  sur  la  libre  [Ind.  chim. 
Bâle  (b.  f.  38 1 567,  12  novembre  1906,  i:>  jan- 
vier 1908). 

La  réduction  partielle  du  jaune  naphtol  S  en  milieu 
alcalin  (ammoniaque  et  sulfure)  fournil  une  base  diazo- 
table  qui  copule  avec  le  ,ï-naphtol.  fournit  un  noir 
teignant  directement  la  laine  :  on  peut  le  chromer.  Avec 
l'a-naphtol  S-sulfo  on  a  un  noir  bleu  virant  au  noir 
foncé  solide  par  chromatage.  Le  i-5-dioxynaphtalène 
fournit  un  bleu  virant  au  noir. 

Colorants  o-oxy-iuono  et  dis-aznïques  suscep- 
tibles   d  être   chromés   sur  libre  [Act.   Gesell.] 

(b.  f.  381941,  24  novembre  1906,  24  janvier  1 
Réduction,    par  un  sulfhydrate  alcalinoterreux,   des 

-    p.  352. 


colorants  dérivés  de  l'acide  picramique  et  d'un  naphtol 
ou  aminonaphtol  sulfo. 

Les  colorants  nitro  amino  obtenus  teignent  la  laine 
en  nuances  allant  du  brun  rouge  au  brun  foncé  et  noir, 
pouvant  être  chromées  sur  fibre. 

Procédé  pour  la  préparation  de  nitro  et  d'ami- 
nodimétvltlianiinophénol  et  des  colorants 
o-oxymoiioazoïques  qui  en  dérivent  [Cassella 
(b.  f.  3SiQ43,  24  novembre  1906,  24  janvier 

Le  dimélvl  2-4-diaminophénoI,  par  un  excès  d'acide 
nitreux,  donne  un  dérivé  nitre  qui  se  réduit  facilement 
par  la  poudre  de  zinc.  Le  6-aminodiacélyl  2-4-diamino- 
phénol  fournit  des  colorants  azoïques  ayant  les  proprié- 
tés de  ceux  dérivés  de  l'o-aminophénol,  et  même  plus 
d'unisson  à  cause  des  deux  groupes  acétyl. 

Les  nuances  après  chromatage  vont  du  bleu  au  noir 
verdâtre. 

LAQUES  AZOÏQUES.  —  Procédé  de  production 
d'une  matière  colorante  nionoazoïque  ronge, 
propre   surtout  à  la  préparation  des   laques 

[Wuljtng,  Dahl  et  C'e]  (b.  f.  3S1204,   16  août.  3i  dé- 
cembre lu  17 

Ce  brevet  copule  la  2-naphtylamine.  1 -sulfo  avec  le 
,';-naphtol  en  présence  «  d'essence  de  rouge  turc  ».  La 
présence  de  ce  corps  rend  le  rouge  plus  bleuâtre  et  lui 
fait  mieux  supporter  les  traitements  ultérieurs. 

Procédé  de  préparation  des  laques  au  moyen 
de  colorants  azoïques  renfermant  des  sulTo 
gronpë[WulJing,DahletO*](B.K.  38i2o5,  lôaoùt- 

3  1  décembre  190-  . 

On  dissout  à  chaud  10  kilogrammes  orangé  III  dans 


BREVETS   FRANÇAIS 


127 


bo<i  litres  d'eau  et  on  les  transforme  en  sel  de  baryum 
insoluble,  à  l'aide  de  5  kilogrammes  de  chlorure  de 
baryum.  On  Mitre,  sèche  et  broie  avec  100  kilogrammes 
de  gypse  linement  broyé. 

Couleur  à  l'huile  pour  artiste.  On  fait  bouillir  quel- 
ques minutes  3o  kilogrammes  sel  de  sodium  du  colo- 
rant, :  2  naphtylamine,  i-sulfo  -+-  (i-naphtol  avec  5  kilo- 
grammes chlorure  de  baryum.  On  filtre,  fait  sécher, 
puis  broyé  avec   100  kilogrammes  sulfate  de  baryte. 

Procédé   de  préparation    de   laques    azoïques 

[Wùlfing,  Dahl  et  Oe]  (b.  f.38i2o6,  16  aoùt-'ji  dé- 
cembre 1007). 

Les  colorants  azoïques  qui  renferment  des  sulfo- 
groupe,  dans  un  terme  ou  dans  les  deux  termes,  sont 
précipités  directement  à  l'état  de  sels  métalliques  inso- 
lubles sans  l'intermédiaire  de  leurs  sels  alcalins.  On 
opère  en  outre,  en  présence  de  corps  gras,  colloïdes  ou 
glycérine. 

INDIGO.  —  Perfectionnements  dans  la  fabrica- 
tion de  I  imliuai  [The  Clayton  Aniline  Cv].  (b.  f. 
382275,  1 3  juillet-3  février  1908). 

On  dissout  : 

1  partie  o-nitrobenzoylacétique. 

2  parties  potasse  caustique. 
5o  parties  eau. 

On  ajoute  : 

2  parties  glucose  dissoutes  dans 

10  parties  d'eau, 
et  chauffe  graduellement  à  5o°  C.  Après    10    minutes, 
l'indigo  se  sépare. 

AXTHRACÈXE.  —  Production  de  nouveaux 
composés  anthraeëniques  [Bayer]  (b.  F.  38 1 2 1 4. 

22  août-3i  décembre  1907). 

On  condense  les  dérivés  de  substitution  aminés  avec 
les  dérivés  de  substitution  halogènes  d'anthrapyri- 
dones  (b.  f.  392676). 


CO 

/\ 
HC  N  — CH:l 


-  c  — 
-CO- 


CO 

A 

H^'C  —  X  CH 


4  amino,  1  an-  XII-. 
thrapyridone. 


CO 

/  \ 
HC     X 

>  C  — 
— CO— 


)±0 

Br.  4  brumo,  1  an- 
thrapyridone 


-CH3      H:»C- 


XH 


CO 

/\ 
-X     C 

II 

-  c  > 
-CO- 


On  peut  lier  de  la  même  façon  un  noyau  d'anthra- 
pyridone  à  un  noyau  d'anthraquinone  ;  on  fait  bouillir 
parties  égales  (  100  parties)  des  deux  anthrapyridone 
avec  103  parties  acétate  de  sodium  anhvdre  et  5  kilo- 
grammes bichlorure  de  cuivre  et  2.000  kilogrammes 
naphtalène. 

Le  produit  de  condensation  cristallise  en  aiguilles 
violet  li>ncè.  Par  sulfonation.  on  a  un  colorant  nou- 
veau teignant  directement  la  laine  en  violet. 


COLORAXTS  SOUFRLS.  _  Procédé  de  prépara- 
tion de  colorant  noir  sulfuré  substantif  Soc. 
Sainl-Denis    (b.  f.  38t6o8,    14     nov.   - 
190S  . 

On  dissout  33  kgr.  5oo  binitrophénate  de  sodium, 
dans  ïo  litres  d'eau. 

On  fait  bouillir  et  verse  peu  à  peu  la  solution  sui- 
vante : 

Eau 40  li;. 

Sulfure  sodium  62  p.  100 40  kiloT 

Soufre 30     _°  ' 

On  continue  l'ébullition  et  monte  à  106-108"  C. 
au  besoin  en  ajoutant  des  sels  alcalins.  Après  10  à 
i5  heures,  le  colorant  est  formé.  On  étend  d'eau,  filtre 
et  lave  le  colorant  ;  celui-ci  est  d'une  grande  richesse 
et  complètement  exempt  de  polysulfure. 

DIVERS.— Procédé  de  préparation  de  matières 
colorantes  pour  laine  [Kallc  (b.  f.  38  i  386,  26  juillet 
1907-10  janvier  1  908). 

On  fait  dissoudre,  dans  4  kilogrammes  lessive  de 
soude  à  5o  p.  100,  100  grammes  de  soude,  puis  on  y 
ajoute  graduellement,  entre  140  et  i5o°C,  1  kgr.  35  de 
naphtylamine  4,  6.  8,  trisulfonate  de  soude.  On  monte 
ensuite  à  165-1700  C,  et  on  y  reste  jusqu'à  ce  que  la 
masse  devienne  bien  liquide.  On  verse  alors  dans 
i5  litres  d'eau  et  acidulé;  après  refroidissement,  on  filtre 
le  soufre,  l'aminonaphtolsulfo  cristallise.  Par  un  cou- 
rant d'air,  on  précipite  le  nouveau  colorant  ;  il  se  dis- 
sout dans  les  acides  et  teint  la  laine  en   bleu. 


PRODUITS  CHIMIQUES 

Procédé  pour  la  production  de  dlcbloréthyle 
au  moyen  de  tétrachlorure  d'éthane  symé- 
trique [Consortium  fùrElektrochemischeinduslric. 
(B.  f.  381430,  3i  août  1907,   m  janvier  1908). 

On  chauffe  au  réfrigérant  ascendant  à  6o°  C.  du 
tétrachlorure  d'éthane  avec-  la  moitié  de  son  volume 
d'eau,  on  ajoute  peu  à  peu  en  agitant  du  zinc  en 
poudre.  II  se  produit  du  dichloréthyle. 

Procédé  pour  fabriquer  les  oxalates  au  moyen 
des  formiates  correspondants  dans  une 
atmosphère    raréfiée    [Elektrochemischewerke] 

(b.  f.  3.S1245,  24août-3i  décembre  1907). 

On  chauffe  dans  une  atmosphère  raréfiée  au-des- 
sous de  36o°  C. 

Procédé  de  préparation  des  formiates  ('sine 
îles  moulins]  (b.  f.  38200t,  19  septembre  1907- 
28    janvier  1908). 

On  fait  agir  l'oxyde  de  carbone  sur  la  chaux,  et  on 
hydrate  de  façon  à  faire  intervenir,  dans  la  réaction, 
la  chaleur  d'hvdratation  de  l'oxyde. 

Procédé  de  préparation  de  la  p-nitrodipbényl- 
amine  et  de  ses  dérivés  [Act.  gesell.  Berlin\ 
r.    f.  38i23o,  3  nov.  ioo6-3i  déc.  1907). 

On  fait  agir  le  p-nitro-chloro-benzène  sur  l'aniline  ou 
sur  un  de  ses  dérivés  en  présence  d'iodure  cuivreux 
ou  d'iode  et  de  cuivre. 


12Ô 


ECHOS   ET  NOUVELLES 


Procédé  de  fabrication  d'un  acide  3-amino- 
phényl  oxy   I.  2.   naphtiniidazol-disulfonique 

.  [Act.  gesell.  Berlin]  (b.  f.  38i 373,  6  nov.  1906-10 
janv.  1908). 

10  parties  3  aminophénvl  5-oxy  1.-2.  naphtimidazo 
7  sulfo  sont  chauffées,  au  bain-marie  avec  40  parties 
sulfurique  à  25  p.  100  d'anhydride  ;  quand  la  masse 
rendue  alcaline,  puis  combinée  à  un  tétrazo  donne 
un  colorant  soluble,  la  réaction  est  terminée.  On  isole 
comme  d'habitude. 

TEINTURE    ET    IMPRESSION. 

SOIE  ARTIFICIELLE.  —  Fabrication  de  la  soie 
artificielle  [A.  Lecœur}{B.  F.  381939,24  nov.  1906- 
24  janv.  1908). 

Emploi  des  bisulfates  pour  la  coagulation  du  fil  et 
salifkation  des  bases  solubilisatrices. 

Les  bains  acides  de  bisulfate  de  soude  ou  de  potasse 
sont  employés  à  un  état  de  concentration  suffisant 
pour  pouvoir  précipiter  instantanément  les  dissolutions 
de  cellulose  dans  les  liqueurs  d'hydrate  d'oxyde  de 
cuivre  ammoniacal  colloïdal  préparées  chimiquement 
pures  soit  par  la  double  décomposition  des  sels  cu- 
priques pour  l'ammoniaque  et  la  soude,  soit  par  l'ac- 
tion concomitante  de  l'oxygène  et  de  l'ammoniaque 
sur  le  cuivre  métal  (cf.  le  brevet  français  n°  provisoire 
29.77 1 ,  par  exemple). 

Au  sortir  du  premier  bain  de  bisulfate  alcalin,  les  fils 
de  cellulose  s'enroulent  directement  sur  une  bobine 
plongeant  dans  un  second  bain  de  bisulfate  plus  dilué. 
Ainsi  coagulés,  les  fils  de  soie  sont  souples,  élastiques 
et  très  résistants. 

Les  solutions  acides  de  bisulfate  de  soude  ou  de  po- 
tasse présentent  en  outre  de  sérieux  avantages  écono- 
miques sur  les  autres  précipitants,  le  prix  de  revient  en 
étant  beaucoup  moins  élevé. 

TEINTURE.  iu  Procédés.  —  Procédé  de  traite- 
ment ultérieur  de  la  fibre  végétale  teinte 
avec  des  couleurs  substantivcs  [Bayer]  (b.  f. 
381279,  26  août  1907-7  janv.  1908). 

Ce  procédé  consiste  à  traiter  la  fibre,  teinte  avec  ces 
couleurs,  par  des  sels  magnésiques  et  des  stannates(sels 
de  l'acide  stannique,  tel  que  Sn03Na2  +  3H20,  etc.) 
en  présence  d'agents  alcalins.  Ce  traitement  augmente 
de  beaucoup  la  solidité  des  teintes  au  lavage  et  à  l'eau. 

Exemples. —  On  teint  100  kilogrammes  coton  de  la 
manière  usuelle  avec  : 

4  kilogrammes  benzo  écarlate  solide  4BS, 
10  kilogrammes  sulfate  de  sodium, 
2  kilogrammes  carbonate  de  sodium, 

et  on  introduit  la  marchandise  teinte  dans  un  bain 
porté  à  5o°  et  garni  de  i5o  grammes  sulfate  de  magné- 
sium par  litre.  On  laisse  la  marchandise  dans  ce  bain 
pendant  quelques  heures  ou  pendant  la  nuit,  on  sort, 
on  essore  et  on  introduit  directement  sans  rincer  dans 
un  bain  contenant  par  litre  : 

io-i5  centimètres  cubes  NaOH  à  340  B,  et 
1-1   i/2  gramme  stannate  de  soude, 

manipuler,  rincer  et  sécher. 

Ce  procédé  rappelle  les  mordants  doubles  d'Horace 
Koechlin. 


PARTIE    COMMERCIALE 


Les  récoltes  d'indigo  dans  l'Inde. 

Le  Commercial  Intelligence  Department  a  publié 
son  rapport  officiel  d'ensemble  sur  les  récoltes  de  la 
saison  1907-0S.  Les  renseignements  suivants  en  sont 
extraits  : 

Indigo.  —  Premier  rapport:  les  provinces  viséesdans 
ledit  rapport  représentent  98  p.  100  de  la  superficie 
totale  consacrée  dans  l'Inde  à  l'indigo  et  calculée  sur  la 
moyenne  des  cinq  années  finissant  en  igo5-o6.  Cette 
moyenne  a  été  de  617.000  acres,  mais  en  1906-07  l'éva- 
luation de  la  superficie  totale  faite  à  même  date  n'a 
atteint  que  335.400  acres  et  celle  de  1907-08  descend  à 
328.5oo  acres,  soit  une  diminution  de  2  p.   100. 

On  estime  que  la  récolte  est  en  général  ou  belle  ou 
bonne;  quelques  dégâts  ont  été  causés  parles  insectes 
et  les  pluies  irrégulières  dans  certaines  parties  du  Ben- 
gale ;  par  contre,  le  besoin  d'eau  se  fait  sentir  dans 
quelques  endroits  de  la  province  de  Madras. 

Evaluation  de  la  superficie  en  indigo 
au  mois   d'octobre  : 

1907-08  1906-07  1905-6 

acres  acres  acres 

Bengale i53.ooo  137.800  170.000 

Madras 76.000  94.900  5i.5oo 

Provinces-Unies.     .     .       55. 000  40.400  40.700 

Punjab 43.900 62 .  3oo 67.500 

Totaux  .     .     .     328.5oo  335.400  330.400 

ÉCHOS  ET  NOUVELLES 
La  médaille  Perkin 

Le  3  avril  prochain  aura  lieu  à  Bradford,  la  24e  réu- 
nion annuelle  de  la  Society  of  Dyers  and  Colourists. 
A  cette  réunion  sera  décernée,  pour  la  première  fois,  la 
médaille  Perkin,  à  MM.  Graebe  et  Liebermann,  pour 
leur  synthèse  de  l'alizarine. 


Conférences  techniques 

L'Association  des  anciens  élèves  de  l'École  nationale 
des  arts  industriels  de  Roubaix  avec  le  concours  de 
M.  Lagache,  professeur  de  teinture  à  cette  école,  vient 
d'organiser  une  série  de  conférences  pour  les  anciens 
élèves  ;  les  contre-maitres  et  ouvriers  teinturiers  pour- 
ront également  assister  à  ces  conférences. 

Voici  quelques-uns  des  sujets  traités. 

M.  G.  Ovigneur.  —  Le  lin.  ire  partie,  constitution, 
culture,  rouissage,  toillage. 

2e  partie,  lessivage,   crémage,  blanchiment,  teinture. 

M.  L.  Bergebat.  —  L'acide  formique.  Ses  emplois 
en  teinture,  ses  avantages. 

M.  Dubrulle.  —  Des  savons,  au  point  de  vue  des 
applications  à  la  teinture. 

M.  Bellon.  —  Les  buées  en  teinture  et  les  règle- 
ments d'hygiène. 

M.  G.  Lehoijcq.  — De  l'enseignement  professionnel. 

M.  Mehleb.  —  Chapeaux  de  feutre.  Fabrication. 
Teinture. 

NOIR    D'ANILINE 

de  MM.  Noelting,  Lehen  et  Piequet 
Les  exemplaires  souscrits  seront  envoyés  <■  recommandés  « 
au.v  intéressés,  lUina  le*  premier*  jours  du  moi*. 

Ce  numéro  a  été  remis  à  la  poste,  à  Tours,  le 
mardi  3i  mars,  à  7  heures  du  soir 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 

Tours.  —    Impr.  E.  Arrault  et  C". 


SUPPLEMENT.  flVRIL  1908. 

Revue  Générrle  des  Matières  Colorantes. 


0,25  et  2,5",,   Bleu  Ciba  2  B. 

(brev    s.   g.   d.   g.) 


150  gr   Bleu  Ciba  2  B  D  (en   pâte)  par  Kilo. 

(brev.  s.  g.  d.  g.) 


Bleu   Ciba  2  B. 

(brev.   s.   g.   d.   g.) 


2"o    Bleu   Ciba  2  B. 

(brev.   s.   g.   d.   g.) 


Société  pour  l'Industrie  Chimique  r  Brle. 

USINE-SUCCURSALE    R    ST.  FOMS    PRÈS    LYON. 


REVUE    GENERALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12°  Année 


N  '  137.  -  Tome  XII 


iM  Mai  1908 


NOTE  SUR  QUELQUES  DERIVES  AZOIQUES  DE  L'ACIDE  SALICYLIQUE 
Par  MM.  EUG.  GRANDMOUGIN  et  JULIEN   GUISAN  (1). 


Le  travail  qui  suit  a  été  entrepris  dans  le  but 
d'étudier  une  série  de  colorants  se  trouvant  dans 
le  commerce  qui  n'ont  point  fait  jusqu'ici  l'objet 
de  recherches  scientifiques. 

Quoiqu'il  suit  vrai  que,  dans  le  domaine  des 
couleurs  azoïques,  la  constitution  des  colorants 
obtenus  puisse  se  déduire  à  priori  d'après  les 
règles  de  copulation  établie  (règles  qui  ne  com- 
portent que  peu  d'exceptions ''■,  il  nous  semble 
cependant  qu'il  peut  être  de  quelque  intérêt  d'étu- 
dier des  produits  qui  tout  l'objet  de  transactions 
commerciales  très  importantes,  et  qui  ne  sont 
mentionnés  que  par  des  ouvrages  spéciaux. 

De  plus,  en  effectuant  ce  travail,  on  se  trouve 
obligé  de  répéter  et  d'examiner  un  grand  nombre 
de  brevets,  ce  qui  a  permis  d'en  extraire  les  points 
intéressants  et  d'un  ordre  plus  général. 

Il  nous  semble  que  pour  le  jeune  chimiste,  qui 
se  destine  à  l'industrie,  cette  étude  critique  des 
brevets  est  une  excellente  préparation  à  sa  carrière 
industrielle.  Car  si  le  plus  grand  nombre  de  bre- 
vets peut  être  considéré  comme  exact,  et  si, 
comme  M.  Lefèvre  l'exprimait,  ici  même,  il  y  a 
quelque  temps  2  ,  la  chimie  industrielle  ne  le 
cède  en  rien  comme  originalité  et  comme  hardiesse 
à  la  chimie  scientifique,  il  faut  cependant  ne  pas 
oublier  que  les  brevets  sont  pris  dans  un  esprit 
de  lucre  avec  un  certain  optimisme,  et  que  leur 
étude  critique  à  un  point  de  vue  désintéressé  ne 
peut  ètreque   chose  méritoire. 

C'est  guidé  par  ces  considérations  que  le  travail 
suivant  a  été  entrepris. 

Acide  p-nitroben^ène-a^p-salicylique. 

Ce  produit  est  connu  depuis  fort  longtemps  3)  : 
il  est  préparé  industriellement  et  se  trouve  dans  le 
commerce  sous  le  nom  de  jaune  ali\arine  R 
en  pâte  et  en  poudre.  Nous  avons  établi  que  le 
Terra-Cotta  R  (Geigv   était  le  même  produit. 

On  sépare  du  produit  commercial,  qui  est  le  sel 


lit  de  la  thèse  de  .M.  Julien  Guisan.  Zurich,  1907. 
[2)R.  G.  M.  C,  1897,  p,  101  . 

'<  M \.  Jour.  Chem.  Soc.  47,666. 


de  soude,  par  addition  d'acide  minéral,  l'acide  du 
colorant  qui  fond  à  256". 

La  réduction  confirme  également  ce  résultat. 

Pour  les  essais  de  réduction  nous  emplovons  de 
préférence  l'hydrosulfîte  de  soude  (1). 

On  dissout  dans  l'eau  chaude  2  grammes  du  colo- 
rant et  l'on  ajoute  8  grammes  d'hydrosulfite  de 
soude  :  la  solution  se  décolore,  on  la  filtre  et  on 
laisse  refroidir.  L'acide  aminosalicylique  se  sépare; 
on  le  caractérise  parsa  réaction  au  chlorure  ferrique 
et  par  son  dérivé  acetylé  fondant  à  2t8°. 

Les  eaux-mères,  débarrassées  de  l'acide  amino- 
salicylique, sont  rendues  alcalines  et  extraites  par 
l'éther.  La  solution  éthérée,  évaporée,  laisse  comme 
résidu  la  p-phénylènediamine,  qui,  recristallisée, 
fond  à  143°,  et  donne,  traitée  par  l'hydrogène  sul- 
furé et  le  chlorure  ferrique,  la  réaction  du  violet 
de  Lauth. 

Un  autre  produit,  qui  se  trouve  dans  le  com- 
merce sous  le  nom  de  Xanthochromine,  est  égale- 
ment le  même  composé. 

Les  produits  mentionnés  servent  surtout  dans 
l'impression  du  coton  où  on  les  fixe  avec  l'acétate 
de  chrome,  pour  la  production  de  nuances  oran- 
gées et  brunes.  Ils  donnent  des  nuances  très  in- 
tenses et  très  solides,  qui  ont,  cependant,  l'incon- 
vénient de  jaunir  les  blancs  au  savonnage  ;  le  blanc 
ne  peut,  malheureusement,  guère  être  rétabli  par 
chlorage. 

Us  servent  peu  pour  la  teinture  de  la  laine,  la 
solidité  au  foulon  des  dérivés  nitrés  étant  généra- 
lement moindre  que  celle  des  dérivés  sulfonés. 

Nous  croyons  intéressant  de  donner  le  mode  de 
préparation  d'un  produit  analogue  (acide  p-nitra- 
niline-azo-m-crésolique)  que  nous  avons  fabriqué 
sur  une  certaine  échelle. 

On  dissout  : 

1  kyr.  5oo  ^-nitranilinc  dans  : 
10  lu.  eau  chaude  cl 

2  k,yr.  800  acide  sulfuriquc  à  66°  B.   puis  on  ajoute 
10  lit.  eau  et   de  la  glace  pour  séparer  le  sulfate  de 

p-nitranilinc  à  l'état  finement  divisé. 

On  diazote  en  ajoutant  d'une  traite  : 

Grai  -"."I  n-..  Ber.,  XXX/X,  24g  |-(  1906). 


i3o    E.   GRANDMODGIN  et   J.    GUISAN. 


NOTE  SUR  QUELQUES   DÉRIVES  AZOÎQUES 


gF.  i  -   ude  dissous  dans 

5  lit.  d'eau. 

Puis  on  neutralise  lentement  le  diazo  avec  : 

i  kgr.  200  sel  de   - 
dans 

20  lit.  eau. 

On  copule  avec  : 

1  kgr.  600  acide  crésolique  dissous  dans 

20  lit.  eau. 

1  kgr.  200  sel  de  soude. 

3  kgr.  soude  caustique  à  36°. 

On  laisse  en  contact  la  nuit:  le  lendemain  on 
remplit  la  cuve  d'eau  bouillante  en  additionnant 
encore  2  kilogrammes  de  soude  à  36°  et  l'on 
verse  dans  : 

gr.  et  demi  acide  chlorhydrique  à  a 
100  lit.  eau. 

On  filtre,  lave  à  neutralité  et  presse. 

On  obtient  environ  3o  kilogrammes  de  pâte  à 
10  p.  100. 

Le  produit  ainsi  obtenu  peut  servir  exactement 
comme  le  jaune  dalizarine  R,  il  donne  des  nuances 
un  peu  plus  rougeàtres. 

Acides  toluène-a^o-salicy  ligues. 
a    Dérivé  o-toluène-a^o-salicylique. 

N  =  N  -/\COOH 
CH3         IJ-OH 

On  diazote  10  gr.  7  d'o-toluidine  dissoute  dans 
200  centimètres  cubes  d'eau  et  3o  centimètres  cubes 
d'acide  chlorhvdrique  avec  une  solution  de  7  gram- 
mes de  nitrite  de  soude  dans  60  centimètres  cubes 
d'eau.  Le  diazonium  obtenu  est  versé  dans  une 
solution  de  10  grammes  d  acide  salicylique  dans 
60  centimètres  cubes  de  soudecaustique  et  23o  cen- 
timètres cubes  d'eau.  La  copulation  terminée,  on 
acidifie,  l'acide  o-toluène-azo-salicylique  se  préci- 
pite. On  le  redissout  dans  la  soude  à  chaud  et  l'on 
;epar  l'acidechlorhydriqueà  chaud,  ce  qui 
le  sépare  d'un  peu  d'acide  salicylique  qui  reste 
dans  les  eaux-mères. 

Le  produit  est  cristallisé  de  l'alcool  ou  de  l'acide 
acétique  glacial,  d'où  on  l'obtient  sous  forme  de 
longues  aiguilles  jaune  brun;  point  de  fusion 
=  i9i°C. 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1096  de  substance  ont  donné  10  cmc. 
d'azote   t  =  17 C.  b  =  730  mm.  . 


-  pour 
C,4H 

N  =  1   .  ..:  p.  100 


Trouvé 

p.   IOO 


..  obtenu  d'après  la  méthode 
habituelle,  cristallise  de  l'alcool  dilué  en  aiguilles 
jaune  clair  fusibles  à  145°. 


b   Acide  m-toluène-a\p-salicylique. 

On  le  prépare  comme  le  dérivé  ortho  en  partant 
de  la  /71-toluidine. 

I!  se  sépare  de  l'alcool  ou  de  l'acide  acétique  gla- 
cial en  fins  cristaux  jaunes,  point  de  fusion  2080. 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1 2 1 3  de  substance  ont  donné  10  cmc.  3 
d'azote  (t  =  19°  C  b  =  722  mm.). 


Calculé  pour 
C.,H,;X.Oe 
N  =  io,o3  p.  100 


Trouvé 
N  =  I  I   p.   IOO 


Le  dérivé  acéty lé fond  à  i55°. 

c  Acide  p-toluène-a^o-salicylique.  —  Se  pré- 
pare d'après  le  même  procédé.  Cristallisé  de  l'alcool 
dilué,  il  se  présente  sous  forme  de  fines  aiguilles 
jaune  brun,  point  de  fusion  =  214   C. 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  2114  de  substance  ont  donné  21  ce.  4. 
d'azote  l         ~     b  =  719  mm.  . 


Calculé  pour 
CuHuN 

N  =  10,93  p.  100 


Trouvé 
10,69  P-  10° 


Le  produit  acétylé  forme  des  cristaux  jaune  clair 
fondant  à  i5._r.3C.  dosage  du  groupe  acétyle  par 
la  méthode  de  Sisley    1  . 

o  gr.  304  de  substance  donne  o  gr.  0607  de 
C,H4Oï. 

Calculé  pour  Trouvé 

C16H__  p.  100 

CjjH4Ot  =  20,1  p.  100 

Le  colorant  se  trouvant  dans  le  commerce  sous 
le  nom  de  flava^ol  n'est  autre  chose  que  le  sel  de 
soude  de  l'acide  /Moluène-azo-salicylique.  Pour 
l'identifier,  il  suffit  de  !e  séparer  à  l'acide,  de  le 
cristalliser  de  l'alcool  dilué  où  on  l'obtient  en 
cristaux  fondant  à  214'  dérivé  acétylé  tusib'e  à 
:     ,  5  ). 

Quoique  ce  produit  donne  sur  mordant  de 
chrome  un  jaune  verdàtre  assez  vif,  son  emploi 
doit  être  excessivement  limité.  Le  pouvoir  colo- 
rant est  très  taible  et  puis  les  teintes  obtenues 
rougissent  à  l'acide.  L'acide  benzène-azo-salicy- 
lique  et  les  acides  toluène-azo-salicyliquesdonnent. 
avec  l'acide  chlorhvtlrique  concentré  par  exemple, 
des  sels  rouges  peu  stables,  il  est  vrai,  mais  que 
l'on  peut  obtenir  en  les  chauffant  avec  de  l'acide 
concentré.  Par  refroidissement  il  se  sépare  de 
longues  aiguilles  rouges  qui  perdent  déjà  leur  acide 
par  dessiccation. 

On  pourrait  peut-être  formuler  ces  chlorhydrates 
comme  sels  d  oxonium  : 


G 


N  —  N 


—  COOH 


Uo 


.Mais  comme  c'est  le  groupe  azoïque  qui  est  le 
groupe    basique  il'azoberuènc   donne    également 

(1)  Bull.  i3i,  11,  562     S94). 


DE   L'ACIDE  SALICYLIQUE 


des  produitsd'addition  avec  l'acide  chlorhydrique, 
la  formule  suivante  répondrait  peut-ê:re  mieux  aux 
faits  : 

Il      Cl 

—  N  —  N  — /NCOOH 

\)o\i 

tout  en  n'expliquant  pas  suffisamment,  à  notre 
avis,  pourquoi  ces  dérivés  sont  si  fortement  colo- 
rés : 


—  N  =  N 
NO. 


—  COOII 
OH 


L'acide  m-nilrololuène-a^o-salicylique  s'obtient 
en  copulant  la  nitro-jMoluidine  (F  =  77°,5)  diazo- 
tée  avec  l'acide  salicylique  en  solution  alcaline. 
L'acide  m-nitro-toluène-azo-salicylique  cristallise 
de  l'alcool  en  fines  aiguilles  jaunes,  point  de  fusion 
=  2420. 

Analyse. 

o  gr.  14X4  de  substance  ont  donné  18  ce.  4 
d'azote  (t  =  îy'C,  b  =  730  mm.). 


Calculé  pour 
CuHuNaOs 

N  =  i3,95  p.  100 


Trouvé 

1 3,74  P-  IO° 


Le  dérivé  acélylé  cristallise  en  grands  cristaux 
jaunes  fusibles  à  171". 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1497  de  substance  ont  donné  16  ce.  4 
d'azote  (t  —  16",  b  =  732  mm.). 


Calculé  pour 
ClsHi3NsOa 

N  =    12,23  p.   IOO 


Trouvé 
N  =  12,23  p.    100 


d   Acide  o-nitro-toluène-aqo-salicylique. 


N       N  — r  ^j—  COOH 
NO.  I    J-Ûll 


Ce  dérivé  isomérique  s'obtient  d'une  façon  ana- 
logue en  partant  de  la  nitro-p-toluidine  fondant  à 
116-117".  Il  forme  des  aiguilles  brunes  fusibles  à 
2  10". 

Analyse  : 

o  gr.  1412  de  substance  ont  donné:  17  centi- 
mètres cubes  d'azote  (t  =  16"  C,  b  =  72^  mm.). 


Calculé  pour 
C,4H1(X:;0, 

p.  1 


N  =  i3, 


Trouvé 
N  =  [3,64  p 


Le  produit  acétylé  forme  des  aiguilles  jaune  brun 
fondant  à  iSo'C.  Le  même  produit  peut,  du  reste, 
s'obtenir  par  nitration  directe  de  l'acide  p-toluène- 
azo-salicylique.  Ainsi  que  MM.  Hewitt  et  Fox  f 
l'ont  prouvé,  il  se  forme  par  nitration  de  l'acide 
benzène-azo-salicylique.  en  solution  d'acide  sulfu- 
rique  concentré,  le  dérivé  ^-nitré. 

(1)  Journal  uf  the  Chcm.  Suc,  1901,  49. 


Comme,  dans  l'acide  p-toluène-azo-salicylique, 
la  position  para  vis-à-vis  du  groupe  azoïque  est 
occupée,  il  était  à  prévoir  que,  lors  de  la  nitration, 
le  groupe  nitro  entrerait  en  ortho,  ce  qui  a  lieu  en 
effet. 

On  dissout  1  5  grammes  d'acidj  /'-toluène-azo- 
salicylique  dans  3oo  centimètres  cubes  d'acide 
sulfurique  concentré  à  66"  B.  et  on  nitre  par  addi- 
tion de  5  gr.  9  de  salpêtre.  Après  4S  heures,  on 
verse  sur  la  glace  et  l'on  filtre  le  produit  séparé.  Il 
se  trouve  être  identique  au  produit  précédent,  mais 
contient  généralement  encore  des  petites  quantités 
de  produit  non  nitré. 

Ce  dérivé  azoïque  nitré  ne  fournit  pas,  par 
réduction  à  l'hydrosulfite  de  soude,  comme  les 
colorants  précédants,  de  l'acide  aminosalicylique 
et  la  diaminc  correspondant  à  la  nitrotoluidine 
ayant  servi  de  point  de  départ,  mais  il  se  forme 
un  dérivé  triazolique  : 


CH 


N  —  N  —  /\—  COOH 
■    N-^      IJ-OH 


incolore,  fondant  à  2760  (  1  ). 

Or,  le  produit  se  trouvant  dans  le  commerce 
sous  le  nom  de  jaune  de  Perse  (Geigy)  (2),  et  qui 
sert  surtout  en  impression,  où  on  le  fixe  à  l'acétate 
de  chrome,  pour  produire  des  nuances  analogues 
à  celles  obtenues  avec  l'extrait  de  graines  de  Perse, 
donne  par  réduction  à  l'hydrosulfite  le  même 
dérivé  triazolique.  La  constitution  du  produit 
commercial  se  trouve  donc  établie  avec  certi- 
tude (3). 

Acide  p-acêtaminoben  çène-aço  -salicylique. 

—  COOH 

OH 
H  —  N 

I 
COCH3 

Ce  produit,  mentionné  dans  divers  brevets  (4), 
s'obtient  en  partant  de  l'acétyl  /y-phénylènedia- 
mine. 

1 5  grammes  de  cette  base  sont  dissous  dans 
3o  centimètres  cubes  d'acide  chlorhvdrique  concen- 
tré et  3oo  centimètres  cubes  d'eau,  puis  diazotés 
par  7  grammes  de  nitrite  de  soude  dans  60  centi- 
mètres cubes  d'eau.  On  verse  le  diazo  obtenu  dans 
une  solution  de  14  grammes  d'acide  salicvlique 
dans  20  grammes  de  soude  et  200  centimètres  cubes 
d'eau.  Après  12  heures  de  contact,  on  acidifie,  on 
redissout  le  produit  séparé  dans  de  la  soude  à 
chaud,  précipite  à  nouveau,  filtre  et  sèche. 

Le  colorant  cristallise  bien  de  l'acide  acétique 
glacial  sous  forme  de  poudre  cristalline  jaune  bru- 
nâtre, point  de  fusion  =  245",  avec  décomposi- 
tion. 

(  1)  Lier.,  XXXX,  420?    1907). 

(2)  Brevet  américain,  431^77  ou  1  VII,  go. 

(3|  Ce  n'est  donc  pas  un  dérivé  dinuré  comme  l'indiquent 
MM.  Schultz  et  Julius  :  Tabe  Clarische  Ubersicht  der 
KBnstlichen  org.  Farbsloffe 

(4)  1).  R.  P.  42011,  46737. 


i32     E.    GRANDMOUGIN  et   J.    GUISAN. 


NOTE   SUR   QUELQUES   DÉRIVÉS   AZOÏQUES 


Dosage  d'azote  : 

o  gr.  i3o6  de  substance  ont  donné  17  centi- 
mètres cubes  d'azote  t  =  20"  C,  b  —  722  mm.). 

Calculé  pour  Trouve 

Ci3Hi3Ng04  N  =  14.06  P-  I0° 

N    -  14  p.  100 
Par  acétylation,  on  obtient  le  produit  diacétylé^ 

qui  cristallise  de  l'acide  acétique  glacial  en  aiguilles 
jaunes  fondant  à  200"  avec  décomposition. 

Par  saponification,  on  enlève  le  groupe  acétyl 
et  il  se  forme  : 

l'acide  p-aminoben^ène-a{o-salicylique. 
■  N  =  N"/N—  COOI1 

l   J-OH 

Ml-, 

On  chauffe  à  cet  etîet.  pendant  4  heures, 
3  grammes  d'acide  acétaminobenzène-azo-salicy- 
lique  avec  3o  centimètres  cubes  d'acide  sulfurique 
à  66°  B.  On  laisse  ensuite  relroidir  et  l'on  verse 
sur  la  glace.  Il  se  forme  alurs  un  précipité  rouge 
violet,  évidemment  le  sulfate  du  dérivé  aminé.  Ce 
précipité  est  filtré  et  lavé  à  l'eau  froide  :  on  obtient 
ainsi  une  poudre  brune  qui  est  traitée,  enfin,  par 
l'acide  acétique.  On  cristallise  de  l'acide  acétique 
glacial,  d'où  le  produit  se  sépare  sous  forme  de 
poudre  cristalline  grisâtre  :  point  de  fusion  =  23o" 
avec  décomposition. 

La  substance  se  dissout  dans  l'aci  de  sulfurique 
en  jaune  foncé,  la  nuance  vire  au  rouge  violet  par 
dilution.  L'analvse  confirme  la  composition  don- 
née plus  haut. 

o  gr.  0900  de  substance  ont  donné  i3  ce.  4 
d'azote  (t  =  190  C,  b  =  722  mm.  . 

Calculé  pour  Trouvé 

C13HUN  ;0;  N  =  16,16  p.  100 

N  =  16,34  p.  100 

Par  action  du  phosgène,  on  peut  condenser 
deux  molécules  et  obtenir  un  colorant  disazoïque 
dérivant  de  la  diaminodiphénvl-urée  : 


N  =  N  —  Q.H,; 


COOH 
OH 


NH, 


+  COC1, 


N  —  N  —  C6H3< 


r-  N  =  N  —  C,,H 


-COOH 
OH 
^COOH 


NH 
NH^CO 


K-  K,  -    O      /  COOH 

N  =  N  —  C„H.,  C 


C'est  le  Jaune  pour  coton  G  de  la  B.  A.' et  S.  F., 
qui  a  la  propriété  de  tirer  directement  sur  coton 
mordancé.  où  il  donne  un  jaune  verdàtre  très  vif. 

Par  addition  d'acide  au  produit  commercial,  on 
sépare  l'acide  libre,  comme  précipité  foncé  :  le  pro- 
duit est  excessivement  peu  soluble  dans  les  solvants 
ordinaires.  II  se  dissout  dans  l'acide  sulfurique 
concentré  en  orange  ;  par  dilution  la  solution  passe 
au  violet,  puis  le  colorant  est  séparé  en  flocons 
violets. 

Acide  p-oxyben^ène-à^p-salicylique. 


COOH 
OH 


Cet  acide  a  été  obtenu  par  trois  méthodes  diffé- 
rentes : 

a  en  diazotant  l'acide  /j-amino-benzène-azo- 
salicylique,  précédemment  décrit,  et  en  rempla- 
çant le  groupe  amino  par  le  groupe  hydroxyle    1  1  : 

b\  en  capsulant  le  f-aminophénol  diazoté  à 
l'acide  salicylique  ; 

c)  en  diazotant  l'acide  amino-salicylique  et  en 
copulant  avec  le  phénol. 

On  obtient  ainsi  le  même  produit,  qui  se  sépare 
de  l'alcool  dilué  sous  forme  d'aiguilles  brunes  fu- 
sibles à  236",  solubles  dans  l'acide  sulfurique  con- 
centré avec  une  coloration  orangée,  qui  vire  au 
rouge  par  dilution. 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1396  de  substance  ont  donné  14  cmc.  1 
d'azote  (t  =  20°.  b  =  722  mm.  . 


Calculé  pour 
N  =  10, 85  p.  100 


Trouvé 
N  =  10.9  p. 


Acide  éthoxy-ben^ène-a^o  salicylique   2). 
N  =  N—  /V^COOH 


C„H,0 


OH 


10  grammes  de  phénétidine  sont  dissous  dans 
3o  centimètres  cubes  d'acide  chlorhydrique,  et 
diazotés  par  addition  d'une  solution  contenant 
5  gr.  6  de  nitrite  de  soude.  On  verse  ensuite  la 
solution  de  diazomines  ainsi  obtenue  dans  une 
solution  alcaline  de  12  gr.  3  de  salicylate  de  soude. 
Après  avoir  laissé  réagir  le  temps  nécessaire,  on 
sépare  l'atide  éthoxy-benzène-azo-salicylique  par 
addition  d'acide  chlorhydrique,  on  filtre,  lave, 
sèche  et  cristallise  de  l'alcool  d'où  le  corps  se  sé- 
pare sous  forme  de  poudre  cristalline  verdàtre. 
Point  de  fusion  =  2080. 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1 334  de  substance  ont  donné  12  centimè- 
tres cubes  d'azote_  t  =  17°,  b  =  728  mm.). 


Calculé  pour 
C15H14N..O, 
N  =  9.78  p.  100 


Trouvé 
N  _=:  9,90  p.  100 


Il  R.   P.  66.434    Bayer  et  C»  .   1892. 
(2]  D.  K.  P.  *4-77-   (Actiengesellschaft.  f.  Aniline  t'abri- 
kation.  i8g5. 


DE   L'ACIDE   SALICYLIQUE 


i33 


Le  dérive  acétylé  obtenu  d'après  le  procédé  ha- 
bituel cristallise  de  l'alcool  dilué  en  cristaux 
jaunes  fusibles  à  i58°,5. 

Analyse  : 

o  gr.  [476  de  substance  donnèrent:  11  cmc.  5 
d'a/ote  it  =  17",  b  =  728  mm.  . 


Calculé  pour 
Cl7HrtN805 
N       8,53  p.  n-> 


Trouvé 
\         8,6l    p.    100 


L'acide  éthoxybenzène-azo-salicylique  étant  le 
colorant  jaune  le  plus  verdâtre  de  la  série,  il  était 
fort  probable  que  divers  colorants  se  trouvant  dans 
le  commerce  et  servant  en  impression,  surtout 
pour  la  formation  de  jaunes  très  verdâtres,  pou- 
vaient être  identiques  avec  ce  produit. 

Nous  avons  étudié  à  ce  point  de  vue  trois  jaunes 
azoïques  du  commerce: 

Le  jaune  azoali farine  6  G  (Durand  et  flugue 
nin)  : 

Le  jaune  dali\arine  5  G  (Hochst); 

Et  la  lartrachromïne  G  G  (fabrique  bàloise  de 
produits  chimiques). 

L'identification  se  lit  en  séparant  l'acide  libre 
qui  fut  caractérisé  par  sa  forme  cristalline  et  son 
point  de  fusion  (208")  et  par  le  dérivé  acétvlé. 

De  plus,  nous  avons  réduit  ces  produits  par 
l'hydrosulfite.  La  réduction  terminée,  on  distille 
à  la  vapeur  d'eau,  on  évapore  les  eaux  distillées 
après  les  avoir  acidifiées  et  l'on  obtient  alors  un 
icsidu  cristallin  de  chlorhydrate  de  phénétidine, 
qui.  après  recristallisation,  tond  à  23q".  l'ar  acé- 
tylation,  on  obtient  le  dérivé  acétylé,  sous  forme 
de  longues  aiguilles  blanches  fusibles  à  1 3 5  • .  iden- 
tiques à  la  phénacétine. 

D'autre  part,  on  peut  caractériser  l'acide  amino- 
salicylique  restant  dans  les  résidus  de  la  distilla- 
tion. 

Dans  l'azo-alizarine  6  (î,  nous  avons  trouvé,  à 
côté  du  dérivé  éthoxybenzène  azo-salicylique,  un 
deuxième  corps  tondant  à  23/",  et  qui  fournit  un 
dérivé  acétvlé  fusible  à  [86°.  Selon  toute  probabi- 
lité, c'est  l'acide  /«-nitrobenzène-azo-salicylique 
qui  sert  industriellement  sur  une  vaste  échelle 
comme  jaune  d'alizarinc  C  (î,  et  qui  a  été  étudié 
autrefois  par  I  ÎL'K'ck  I  1  ). 

. I cides  lien $ène-carbon ique-a ;o -salicyliques. 

Les  colorants  obtenus  en  partant  des  acides 
aminohenzoïques  copules  à  l'acide  salicylique  se 
trouvent  depuis  longtemps  dans  le  commerce  (2), 
mais  ne  semblent  pas  encore  avoir  été  étudiés. 

Les  marques  les  plus  courantes  sont  le  jaune 
diamant  G  et  le  jaune  diamant  R. 


Jaune  diamant  G. 

—  n ;  =  n 


COOH 


OH 


COOH 


1     Ami.  -Si.   1  ss. 

-    Bayer  ci  C.  h.  R.  P.  58.271  ('891  • 


C'est  le  produit  obtenu  en  diazotant  l'acide 
wi-amino-benzoïque  et  le  copulant  à  l'acide  salicy- 
lique. Comme  dérivé  meta,  c'est  le  plus  verdâtre 
du  groupe  des  acides  benzène -carbonique-azo-sali- 
cvliques,  car  c'est  une  règle  à  peu  près  constante, 
que  dans  tous  les  dérivés  des  acides  benzène-azo- 
salicvliques,  les  dérivés  meta  sont  ceux  qui  don- 
nent les  jaunes  les  plus  verdâtres. 

Le  produit  commercial  se  présente  sous  forme 
de  pâte,  il  suffit  d'acidifier,  de  filtrer  et  de  le  sé- 
cher pour  obtenir  l'acide,  qui  cristallise  assez  mal 
et  se  décompose  vers  2800  avec  dégagementd'acide 
carbonique. 

L'acide  sulfurique  concentré  donne  une  solu- 
tion jaune  clair,  par  dilution  le  colorant  se  sé- 
pare. 

Dosage  d'azote: 

0  gr.1293  de  substance  ont  donné  11  cmc.  G 
d'azote  (t  =  i5°  C,  b.  =716  mm.). 

Calculé  pour  Trouvé 

Cl4H,0N2O3  N  =  9,82  p.  100 

N  =  9.79  P-  100 

Jaune  diamant  R. 

s— N  =  N    /\—  COOH 
JcOOH        M— OH 

Nous  l'avons  préparé  d'après  les  conditions  de 
brevet  en  copulant  l'acide  anthranilique  diazoté  à 
l'acide  salicylique. 

L'acide  —  benzine-carbonique-azo-salicylique 
—  cristallise  de  l'alcool  en  fins  cristaux  jaunes,  su- 
blimables  et  fusibles  à  21g". 

Dosage  d'azote  : 

o  gr.  1229  de  substance  ont  donné  :  1 1  cmc.  1 
d'azote  (t=  i6°,  b  =  720  mm.). 


Calculé  pour 
C,4H10N8O5 
N  =  9,79  p.  100. 


N 


Trouvé 
9,86  p.   100 


.  I  cide  m-sulfoben  lène-azo-salicylique. 

N  =  N-/\-COOH 
IJ-OH 
S03Na 

On  verse  une  solution  diazoïque  obtenue  avec 
10  grammes  d'acide  sulfanilique,  4  grammes  ni- 
trite  de  soude,  1 5  centimètres  cubes  d'acide  chlor- 
hydrique  et  5o  centimètres  cubes  d'eau,  dans 
S  grammes  d'acide  salicylique,  6  grammes  de 
soude  et  200  centimètres  cubes  d'eau. 

Après  avoir  laissé  en  contact  12  heures,  on 
ajoute  de  l'acide  chlorhydrique,  qui  sépare  un  sel 
de  soude. 

On  le  recristallise  de  l'eau  bouillante,  où  il  est 
très  soluble;  à  froid,  il  se  sépare  sous  forme  de 
longues  aiguilles  dorées  enchevêtrées. 

Le  produit  séché  à  l'air,  à  poids  constant,  cor 
respond  à  la  formule 

C"H9N806SNa  H   3  H20. 
0,2461  iiv-àc  substance  ont  donné  o,o323  gr.  d'H20 
02461  —  —  —        —    0.0432  —  deNa2S0< 


'-M 


E.    GRANDMOUGIN   et  J.    GUISAN. 


NOTE   SLR   QUELQUES   DÉRIVÉS  AZOÏQIES 


Calculé  pour  : 

C'»H9NsO«SNa  -  3  H20 
HjO=  i3.5  p.  ioo 
Na    =    5,77- 


trouve 
H20  =  i3.i2  p.  ioo 

Na    =    5.ÔQ     — 


Nous  pouvons  de  nouveau  confirmer  que  le 
dérivé  meta  donne  des  tons  plus  verdàtres  que  le 
dérivé  para,  qui  s'obtient  de  la  même  façon  avec 
l'acide  p-sulfanilique  et  a  déjà  été  décrit  scientifi- 
quement   î  . 

A\ec  sa  bonne  solidité  au  foulon  et  sa  nuance, 
le  produit  aurait  pu  avoir  un  certain  emploi  indus- 
triel. Malheureusement,  son  pouvoir  colorant  est 
assez  faible  et  il  ne  peut  guère  concurrencer  le 
jaune  pour  mordant  iji-naphtylamine-fi-sultonate 
de  soude  —  acide  salicylique)  qui  trouve  un  gi  and 
emploi  dans  la  teinture  de  la  laine. 

L'intérêt  de  ces  colorants  réside  dans  leur  bonne 
solidité  au  foulon  et  leur  nuance  qui  approche 
beaucoup  de  celle  obtenue  avec  le  bois  jaune.  Seu- 
lement, si.  vu  à  plat,  on  arrive  à  obtenir  des 
nuances  rappelant  celles  du  bois  jaune,  il  n"en  est 
pas  de  même  quand  on  voit  les  teintures  obtenues 
de  reflet.  Le  bois  jaune  donne  des  nuances  corsées 
et  saturées,  à  côté  desquelles  les  teintures  obte- 
nues avec  les  colorants  artificiels  paraissent  toutes 
creuses.  Il  ne  semble  pas  encore  possible  à  l'heure 
actuelle  de  remplacer  complètement  le  bois  jaune 
dans  la  teinture  de  la  laine  par  des  produits  artifi- 
ciels. 

A  cide  sulfonaphtalène  a^o-salicylique. 

■  N  =  N  - 


,  '—  COOH 
SO.Na        ÔH 


Il  se  prépare  en  copulant  l'acide  naphtionique 
diazotéà  l'acide  salicylique.  L'acide  chlorhvdrique 
sépare  de  la  solution  concentrée  un  sel  monoso- 
dique  que  l'on  cristallise  de  l'eau. 

On  l'obtient  ainsi  sous  forme  de  paillettes  dorées 
contenant  de  l'eau  de  cristallisation. 

Analyse  : 

0.41 15  gr.  de  substance  ont  donné  0,0691  gr.  d'eau. 
0,4115  —  —  —        _    0,101g  —  deNa2SO 


Calculé  pour  : 

C«H'*N*0«SNa-f-4  '  2  11*0 
H-O  =  17.05  p.  100 
Na     =    4,S4       _ 


trouvé 
H20  =  16.79  P-    '°° 
Na     r=    4. Si      — 


La  solution  dans  l'acide  sulfurique  est  jaune  et 
ne  change  pas  par  dilution.  Ce  colorant  est  l'iso- 
mère du  jaune  pour  mordant  mentionné  plus 
haut,  mais  il  donne  sur  laine  des  nuances  sensi- 
blement plus  orangées  que  celles  obtenues  avec  ce 
colorant. 


(!)  P.  Gpiess,  Ber.,  A7,  219! 


Dérivés  disazoïques  de  l'acide  salicylique. 
A  cide  ben^ène-disa^o-salicylique. 

OH 
C..H-N  —  N  —f\—  COOH 

N=N.CsHa 

Comme  nous  avons  déjà  décrit  ce  corps  en 
détail  ailleurs  (i  .il  nous  suffira  de  mentionner 
qu'il  se  forme  à  côté  de  l'acide  benzène-azo-salicv- 
lique  et  du  dérivé  trisazoïquedu  phénol,  en  faisant 
agir  deux  molécules  d'aniline  diazotée  sur  une 
molécule  d'acide  salicylique.  On  l'obtient,  du 
reste,  avec  un  rendement  très  médiocre. 

Ce  corps  est  intéressant  parce  qu'il  est  la  subs- 
tance mère  des  dérivés  disazoïques  de  l'acide  sali- 
cylique. dont  quelques-uns  semblent  avoir  un 
certain  intérêt  technique    2  . 

Le  brun  d'anthracène  à  l'acide  Cassella'  est, 
paraît-il.  un  dérivé  disazoïque  de  l'acide  salicy- 
lique. 

Pour  des  raisons  faciles  à  comprendre,  on  prend 
industriellement  des  aminés  sulfonées  ou  nitrées 
de  façon  à  obtenir  des  colorants  solubles  et  d'un 
fort  pouvoir  colorant. 

Nous  avons  du  reste  essavé.  sans  succès,  d'obte- 
nir un  colorant,  mentionné  dans  le  brevet,  par 
action  de  la  nitraniline  diazotée  sur  le  jaune  pour 
mordant  (p,  '1*  sulfonaphtylamine  et  acide  salicy- 
lique). 

Mais  les  résultats  dépendent,  apparemment, 
beaucoup  de  la  concentration  et  de  la  proportion 
d'alcali  ajouté  3  .  de  sorte  que  notre  insuccès 
peut  s'expliquer.  Comme  nous  le  disons  plus  haut, 
la  réaction  n'est  pas  nette,  il  v  a  toujours,  à  côté 
de  la  réaction  normale,  formation  de  dérivés  trisa- 
zoïques  ou  même  disazoïques  du  phénol. 

A  part  cela,  il  peut  y  avoir  des  réactions  assez 
curieuses. 

Ainsi,  en  faisant  agir  le  diazo  de  nitraniline  sur 
l'acide  benzène-azo-salicylique.  nous  n'avons  pas 
obtenu  le  dérivé  azoïque  mixte  : 

OH 
C6H4  —  N  =  N  —A—  COOH 
I  NO, 


N  =  N.  QH5 

que  nous  supposions  devoir  se  former,  mais  le 
groupe  azo-benzène  a  été  déplacé  et  remplacé  par 
le  groupe  azo-nitrobenzène. 

Nous  crovons  devoir  formuler  la  réaction  comme 
suit  : 

OH  N 

C,H5N  =  N_C6H/cooh-NO?.CH 

OH 
==N  =  C.H.NO,  —  N  =  N  —  CsH, 


3  \  COOH 


C,U.\..  Cl; 


iRANDHOQGIN,J.GWSAN  et  H.  Fkeim  an  s .  Ber .,  .V.V.V.Y, 

34S0  IIQ07). 

12    D.'  R.  P.  q3o6ô.  Cassella  et  O  (1896). 

l3i  Voir  aussi  à  ce  sujet.  G.  Heller,  Chem.  Z  . 
p.  023. 


DE   L'ACIDE   SALICYLIQUE 


1 35 


Nous  avons  pu  isoler  l'acide  p-nitrobenzène-azo- 
salicylique  formé  et  le  caractériser.  En  outre,  il  se 
forme  un  dérivé  disazoïque  du  phénol  : 


-OH 
—  N 


N.  C.H.NO. 


\      \.  r,ii.M), 

identique  au  produit  obtenu  par  action  de  deux 
molécules  de  nitraniline  diazotée  sur  phénol 
(point  de  fusion  281").  Nous  n'avons  pas  réussi  à 
préparer  avec  la  nitraniline  le  dérivé  disazoïque 
de  l'acide  salicvlique,  tandis  que,  comme  nous 
l'avons  vu  plus  haut,  l'aniline  et  les  3  toluidines 
réagissent  pour  donner  les  dérivés  voulus. 

On  voit  donc  que  la  réaction  est  assez  complexe 
et  offre  encore  bien  des  points  obscurs.  En  tous 
cas,  il  semble  ressortir  des  essais  précédents,  que 
les  produits  industriels  ne  peuvent  guère  être  uni- 
quement des  dérivés  disazoïques  de  l'acide  salicv- 
lique, mais  qu'ils  doivent  contenir,  sans  doute, 
des  dérivés  azoïques  des  phénols,  dont  la  forma- 
tion semble  diftîcile  à  éviter. 


Rapport  entre  la  constitution  des  colorants 
et  leurs  propriétés  tinctoriales. 

Comme  nous  possédions  un  certain  nombre  de 
colorants  azoïques  de  l'acide  salicvlique,  il  nous  a 
paru  intéressant  de  les  teindre  comparativement 
sur  laine  chromée,  de  comparer  les  teintes  obte- 
nues et  de  faire  des  essais  de  solidité. 

Quoique  forcément  ces  essais  ne  puissent  pas 
donner  des  résultats  d'une  rigueur  absolue,  on 
peut  cependant  recueillir  quelques  indications 
précieuses,  surtout  qu'à  ce  point  de  vue.  il  n'y  a. 
en  somme,  que  très  peu  de  publié.  Les  manufac- 
tures de  matières  colorantes  ont  dû  faire  toutes 
ces  séries,  mais,  par  une  raison  facilement  com- 
préhensible, elles  ne  se  soucient  guère  de  publier 
les  résultats  de  leurs  nombreux  essais. 

Voici  la  liste  des  colorants  essavés  : 

Acide  benzène-disazo-salicylique. 

Acide  benzène-azo-salicvlique. 

Acides  p,  m  et  o-toluène-azo-salicvliques. 

Acides  0.  w-nitrotoluène-azo-salicvliques. 

Acide  p,  0  et  ;>;-nitrobenzène-azo-salicvliques. 

Acide  p-aminobenzène-azo-salicvlique. 

Acide  p-acétamino-benzène-azo- salicvlique. 

Acide  p-oxybenzène-azo-salicylique. 

Acide  p-éthoxy benzène-azo-salicvlique. 

Acides  p,  wi-sulfobenzène-azo-salicvliques. 

Acides  o,  m-benzène-carbonique-azo-salicyli- 
ques. 

Acide  sulfonaphtalène-azo-salicylique. 

Les  teintures  furent  faites  sur  laine  chromée 
(3  p.  100  bichromate,  et  2  et  demi  p.  100  crème  de 
tartre)  avec  2  p.  100  de  colorant. 

Les  nuances  obtenues  varient  du  jaune  verdâtre 
à  l'orangé-brun  ;  on  remarque  tout  de  suite  que  les 
dérivés  substitués  en  para  tirent  tous  en  général 
sur  l'orangé:  les  dérivés  meta  sont  les  plus  ver- 


dâtres,  les  dérivés  ortho  tiennent  le  milieu.  Par 
exception,  le  dérivé  donnant  le  jaune  le  pius  ver- 
dâtre est  l'acide  p-éthoxybenzène-azo-salicylique. 
La  nuance  la  plus  orangée  est  produite  par  l'acide 
/;-nitrobenzène-azo-salicylique. 

Les  groupes  basiques  azo.  amino  foncent  la 
nuance,  ainsi  que  le  groupe  oxv.  Le  groupe  mé- 
thvle  a  peu  d'influence,  ainsi  que  le  groupe  sulfo: 
par  contre,  le  groupe  nitro  donne  plus  d'intensité 
et  de  vivacité. 

Les  essais  de  solidité  entrepris  furent  les  sui- 
vants : 

i°  Essai  à  l'eau,  en  traitant  durant  une  demi- 
heure  par  de  l'eau  à  ébullition; 

2"  Essai  à  l'alcali,  en  traitant  pendant  une  demi- 
heure,  à  60",  par  une  solution  de  carbonate  de 
soude  obtenue  en  dissolvant  5  grammes  de  carbo- 
nate dans  un  litre  d'eau  : 

3°  Essai  au  savon  :  une  demi-heure  à  60",  dans 
un  bain  de  savon  de  Marseille,  à  raison  de  2  gr. 
par  litre; 

4"  Essai  à  l'acide  :  une  demi-heure  à  6o°,  dans 
un  bain  contenant  10  centimètres  d'acide  sulfu- 
rique  à  10  p.  100  et  2  grammes  de  sulfate  de  soude 
par  litre; 

5"  Essai  de  foulonnage  à  l'eau.  —  On  verse  de 
l'eau  bouillante  sur  les  échantillons,  puis  on  aban- 
donne pendant  20  heures. 

6"  Essai  de  foulonnage  à  l'alcali.  —  20  heures  à 
froid  dans  une  solution  de  10  grammes  de  carbo- 
nate de  soude  au  litre; 

7"  Essai  de  foulonnage  au  savon.  —  20  heures, 
à  froid,  dans  un  bain  de  savon  contenant  10  gr. 
au  litre; 

8°  Solidité  à  l'acide  concentré.  —  Une  goutte 
d'acide  sulfurique  est  laissée  sécher,  sur  l'échan- 
tillon; . 

9°  Solidité  à  la  boue.  —  On  dépose  une  goutte 
d'un  lait  de  chaux  sur  l'échantillon,  laisse  sécher 
et  brosse. 

Les  échantillons  ainsi  essavés  étaient  tressés 
avec  des  fils  blancs  de  coton  et  de  laine,  pour  vé- 
rifier si  le  colorant  dégorgeait  lors  des  opérations. 
Tous  les  colorants  essayés  sont  solides  à  l'eau 
et  au  foulon  à  l'eau,  sauf  les  colorants  possédant 
des  groupes  basiques,  qui  dégorgent  lors  de  ces 
opérations  et  teignent  la  laine  blanche.  A  l'alcali 
et  au  savon  ils  sont  tous  solides,  à  l'exception  du 
dérivé  o-benzène-carbonique-azo-salicvlique,  dont 
la  nuance  se  dégrade  de  l'orangé  au  jaune.  Au 
foulon  en  bains  d'alcali  et  de  savon,  les  résultats 
sont  les  mêmes.  A  l'acide  dilué,  les  colorants  ayant 
des  groupes  basiques  libres  sont  fortement  altérés  : 
ainsi  le  dérivé  disazoïque  fonce  fortement,  de 
même  les  dérivés  ayant  des  groupes  amino  et  oxy; 
par  contre,  les  autres  colorants  sont  seulement 
légèrement  dégradés  dans  la  même  tonalité.  Le  ré- 
sultat est  plus  frappant  encore,  si  l'on  examine  les 
essais  faits  à  l'acide  concentré  :  sur  le  dérivé 
benzène-disazo-salicylique  on  voit  une  tache  brune 
foncée;  sur  les  acides  p-amino  et  p-acétamino-ben- 
zène-azo-salicyliques,  une  tache  rouge.  Tous  les 
autres  colorants  sont  d'abord  altérés  avec   forma- 


i36 


APPAREIL  POUR  DELESSIVER  LES  TISSUS  PENDANT  LE  MERCERISAGE 


tion  de  taches  rouges,  puis,  après  quelque  temps, 
sont  simplement  décolorés. 

Le  virement  à  l'acide  s'explique  peut-être  par 
la  formation  de  sels,  de  même  que  les  réactions 
colorées  caractéristiques  obtenues  en  solution  sul- 
turique  concentrée  et  par  dilution  avec  l'eau. 

Par  la  chaux,  les  colorants  contenant  des 
groupes  acides    sulfo,  carhoxvle.  oxvi  sont  altérés 


fortement  avec  formation  de  taches  plus  claires  ou 
même  décolorées.  Le  dérivé  sulfonaphtalène-azo- 

salicylique  fait  exception  et  reste  parfaitement 
stable.  Les  groupes  amino  et  aeétamino,  quoique 
basiques,  sont  également  sensibles  à  la  chaux. 

D'ailleurs,  les  observations  complètes  faites  au 
sujet  de  ces  essais  sont  résumées  dans  le  tableau 
suivant  : 


CONSTI  11  riON 


Acides  ; 

benzène-disazc-salicylique 

benzène-azo-salicylique    

/-toluèue-azo-salïcyliqui 

o-nitrotoluène-azo-salicylique 

m-nîtrutoluène-azo-salkylique  ..  .  . 
^-nitrobenzène-azo-salicyiique.  .  .  . 
/-aminobensène-azo-salicvliquc  . .  . 
/-acet-  amino-  benzène -azo-salicy 

/-oxybenzène-azo-salicylique 

/-étboxybenzène-azo-salicylique. .  . 
/-sulfobenzène-azo-salicylique .... 

o-toluène-azo-salicylique 

o-nitro-benzène-azo-saiicylique  . .  . . 
0-benzène- carbonique  -  azo-  sali.  V 

lique 

m-toluène-azo-salicyliqui- 
w-nitrobeozène-azo-saly. 
m- benzène  -carbonique-  .. 

lique 

m-sulfo  benzène-azo-salicyliquc. 
sulfonaphtalène-azo-sah 


iune  pâle 


verdâtre 


dégorge  un  peu 
solide 


Solidité 
l'alcali 


l'acide 


ire  à  l'olive 
solide 


solide 
dégradé 


foulon 
l'alcali 


solide 


tache   claii 
solide 


APPAREIL  POl  R  DELESSIVER  LES  TISSl'S  PENDANT  LE  MERCERISAGE 


Cette  question  joue  un  rôle  important  depuis 
des  années.  Premierement.il  est  nécessaire  de  bien 
délessiver  les  tissus  afin  qu'ils  puissent  quitter  le 
châssis  d'étirage  sans  se  rétrécir:  deuxièmement  la 
lessive  de  soude  doit  être  retrouvée  aussi  entière- 
ment que  possible,  et  troisièmement,  cette  lessive 
retrouvée  doit  être  aussi  concentrée  que  possible 
afin  que  la  récupération  soit  payée,  c'est-à  dire  que 
la  lessive  puisse  être  employée  pour  le  blanchis- 
sage, ou  concentrée  par  évaporation  et  de  nouveau 
emplovée  pour  le  mercerisage. 

Appareils  et  procédés  des  plus  varié:,  ont  été 
inventés  pour  arriver  à  ces  avantages,  et  encore 
chaque  merceriseur  a  fait  de  son  mieux  pour  tra- 
vailler avec  autant  d'économie  que  possible.  Ce 
n'est  pourtant  que  tout  récemment  qu'on  put 
considérer  cette  question  comme  résolue  :  c'est-à- 
dire,  depuis  que  les  «  séparateurs»,  brevetés  sur 
le  nom  de  M.Otto  Ventera  Chemmtz,  sont  en 
vente,  construits  et  montés  par  les  maisons  C.  S. 
Ilaubold  frères  à  Chemnitz  et  de  Fr.  Gebauer  à 
Berlin  N.  W.  87. 

Plusieurs  de  ces  séparateurs  sont  en  usage  de- 
puis plus  de  six  mois  dans  diverses  usines  du  dis- 
trict industriel  saxo-bohémien,  et  ils  donnent  la 
»i  ande  satisfaction. 

Depuis  peu,  les  premiers  brevets  ont  été  publiés, 
ce  qui  fait  que  le  principe  du  séparateur  est  main- 
tenant connu.  Ce  sont  le  brevet  français  IV,  2, 
iS  juillet  1907  avec  priorité  inter- 
nationale depuis  le  Ier   mars  1907    :«  Procédé   et 


appareil  pour  délessiver  les  tissus  imprégnés  de  les 
sive  de  soude  ».  par  M.  Otto  Venter;  puis  le  bre- 
vet anglais  n"  1 535 2 ,  1907,  et  le  brevet  autri- 
trichien  n"  32606.  (Voir  R.  G.  M.  C,  n"  1 35 . 
mars  1908,  p.  95.) 

11  résulte  de  ces  brevets  que  le  nouveau  procédé 
consiste  en  un  traitement  des  tissus  lorsqu'ils  sont 
encore  imprégnés  de  lessive  et  étirés,  par  la  vapeur 
et  simultanément  par  des  cvlindres  à  calendrer  en 
couple.  La  vapeur  est  appliquée  par  des  tuyaux 
perforés,  et  les  cylindres  sont  montés  pour  qu'ils 
puissent  être  ajustés  aux  différentes  largeurs  des 
tisi  us  Par  ce  traitement  la  lessive  dans  le  tissu  est 
chauffée  et  diluée  à  un  tel  degré,  que  le  tissu  peut 
qui  tter  le  châssis  d'étirage,  et  généralement,  peut  être 
délivré  de  l'extension  mécanique,  sans  se  rétrécir. 

D'après  Paul  Gardner.  die  Mercei-isation  der 
Baumwolle,  1898,  page  11  3,  le  coton  ne  se  rétré- 
cit plusà  io°  B.  et  18"  C.  mais  comme  dans  la 
fabrication  en  grand  il  faut  être  plus  sûr.  le  tissu  est 
chauffé  jusqu'à  environ  5o°  C. 

L'action  du  séparateur  est  vraiment  très  grande 
en  considérant  que  le  rendement  moyen  s'élève  à 
95  p.  100  de  la  soude  emplovée,  sous  forme  u'une 
lessive  de  8-100  B. 

Pour  obtenir  cet  effet  on  n'a  pas  besoin  de  vo- 
lumineux appareils  coûtant  cher  à  travailler, 
comme  des  pompes  aspirantes. svstèmes  de  tuyaux 
à  asperger,  etc..  mais  seulement  d'un  peu  de  va- 
peur exhalée  et  d'aucune  force  additionnelle.  Les 
tissus  sont  prêts  à  être  teints  en  un  seul  tour  et  de 


BELTZER.    —   TEINTURE   DES   POILS   ET   FOURRURES 


-37 


grandes  quantités  d'acide  peuvent  être  épargnées 
par  ce  délessivage  complet.  Il  est  important  pour 
la  réutilisation  de  la  lessive  que  le  tout  soit  re- 
trouvé à  la  concentration  de  S- 10"  B. 

Les  maisons  nommées  plus  haut  ne  fournissent 


pas  seulement  le  séparateur,  mais  aussi  les  plans 
complets  «  Système  Krais  »  pour  recouvrer,  puri- 
fier, caustifier  et  évaporer  la  soude  caustique  du 
mercerisage. 

P.  K; 


LA     TEINTURE     DES     POILS     ET     FOURRURES 
Par  M.  FRANCIS  BELTZER    ingénieur  chimiste. 


Introduction. 

La  longueur,  la  finesse,  la  couleur,  la  consis- 
tance el  les  détails  de  structure  des  poils  sont  à 
considérer  dans  l'application  des  matières  colo- 
rantes. 

Suivant  qu'ils Konl  durs,  Longsel  flexibles  poils 
et  jarres),  ou  qu'ils  sonl  lins,  souples,  moelleux, 
doux  nu  toucher  (poils  et  duvets  .  leur  teinture  offre 
plus  ou  moins  de  difficultés. 

Il  Tant  tenir  compte  également  dans  chaque  cas 
de  leur  provenance. 

Nous  ne  parlerons  pas,  ici,  des  laines,  qui  for- 
ment une  série  spéciale  de  poils  fins,  flexibles  et 
vrillés,  donl  la  teinture  s'effectue  suivant  des 
procédés  bien  connus,  à  laide  des  matières  colo- 
rantes naturelles  ou  artificielles  (  1  . 

Nous  étudierons  surtout  la  teinture  des  poils, 
crins,  cheveux  el  fourrures. 

Les  poils,  crins  cl  cheveux  sonl  souvent  déco- 
lorés axant  la  teinture.  Cette  décoloration  préa- 
lable a  pour  but  de  donner  aux  poils  plus  d'affi- 
nité pour  les  colorants  ;  elle  est  en  tout  cas  légère, 
el  elle  s'opère  d'après  les  procédés  à  l'eau  oxy- 
g  n:  !  di  |  1  d::  :  1  ils  dans  le  pr:  :  :  lent  ai  11:  le.  L-  s 
poils,  les  crins,  ou  les  cheveux  décolorés  ayant 
la    teinture,    peuvent     être    amenés    à    la    nuance 

désirée  avec  moins  de  difficulté.  D'autres  fois 
la  matière  colorante  esl  appliquée  directement 
sur  les  poils  après  un  simple  lessivage  ou  savon- 
nage. 

Li^  peaux  de  lapin,  de  lièvre,  de  rat-goudin, de 

chien,  de  poulain,  elc.  sont  souvent   utilisées  pour 

imiter  el  fabriquer  des  fourrures  de  prix. 

Il    est    nécessaire   de   leur    l'aire  subir,   dans  ces 

conditions,  des  préparations  et  des  teintures  qui 
constituent  l'industrie  du  lustreur  apprêteur  en 
pelleteries. 

La  teinture  doit,  non  seulement,  donner  les 
nuances  naturelles  des  fourrures  rares  :  comme 
celles  de  la  zibeline  :  de  lu  marin-  de  Java  ou  <lu 
Canada;  du  renard:  du  vison;  de  la  loutre;  du 
castor;  du  Breitschwantz,  etc.,  mai;  elle  doit  en 
même  temps  donner  du  brillant  (du  lustre)  à  la 
fourrure. 

En  outre,  la  teinture  doit  être  solide  à  la  lumière 
ei  solide  en  général  aux  traitements  énergiques 
que  le  lustreur  l'ail  subir  aux  fourrures  teintes. 

Elle  doit  être  indégorgeable  au  frottement,  à 
l'eau,  au  dégraissage  habituel  des  luslreurs,  c'est  - 
à-dire  dégraissage  par  agitation  ou  malaxage  de- 

I]  1m  Grande  Industrie  tinctoriale,  pages  S?6  à  92/. 


fourrures  dans  de  la  sciure  de  iiois.  du  plâtre  el  du 
sable  chaud. 

Il  n'existe  dans  le  commerce  qu'un  pelit  nombre 
de  matières  colorantes  qui  peuvent  teindre  les 
fourrures  d'une  façon  solide. 

Ces  matières  colorantes  s'appliquent  en  général 
de  deux  façons  bien  distinctes,  qui  constituent 
deux  procédés  principaux  de  la  teinture  des  four- 
rures : 

1"  Teinture  ou  application  des  colorants  «  à  la 
brosse  ». 

2°  Teinture  proprement  dite  «  au  plonger  ». 

On  est  parvenu,  à  l'aide  de  l'application  de- 
matières  colorantes  à  la  brosse,  à  effectuer  de 
véritables  travaux  artistiques.  Avec  des  peaux  de 
chien,  de  chat,  de  lapin,  de  lièvre,  etc.,  on  a  pu 
imiter  les  peaux  de  panthère,  de  genette,  de  cas- 
tor, elc.  ;  enfin  on  est  arrivé  à  mouclieter,  tigrer 
ou  zébrer  toutes  sortes  de  peaux. 

La  martre  rousse,  peu  estimée,  peut  être  teinte 
aussi  noire  que  la  martre  zibeline,  la  plus  estimée. 
Le  lapin  Idane  peut  dans  certains  cas  se  substituer 
facilement  à  Y  hermine.  La  fouine  peut  se  trans- 
former en  imitation  parfaite  de  martre  du  Ca- 
nada. 

Les  lapins  rasés,  c'est-à-dire  les  peaux  de  lapin 
dont  on  a  rasé  le  poil  mécaniquement,  de  façon  à 
lui  laisser  seulement  une  longueur  convenable, 
sont  teints  à  la  brosse  ou  au  plonger  d'une  façon 
parfaite  et  peuvent  imiter  la  fourrure  du  castor, 
du  petit  gris,  etc..  cl  autres  fourrures  de  prix  ana- 
logues. 

L'industrie  parisienne  consomme  le  plus  com- 
munément les  peaux  de  lapin,  de  lièvre,  de  chat, 
de  rat  musqué,  de  rat  goudin,  de  fouine,  de  pu- 
lois,  de  marte,  de  vison,  de  poulain,  de  chèvre,  etc. 

Ces  peaux  sont  teintes  el  lustrées,  soit  pour  leur 
donner  plus  de  valeur,  ou  pour  imiter  tics  four- 
rures île  prix. 

La  teinture  «  à  la  brosse  »  s'effectue  surtout 
sur  les  fourrures,  tandis  que  la  teinture  au 
plonger  »,  tout  en  s'appliquanl  également  aux 
peaux,  s'applique  surtout  aux  poils  détachés,  aux 
crins  el   aux  cheveux. 

Parmi  les  colorants  qu'on  emploie  dans  ces 
applications,  nous  pouvons  citer  : 

1  Les  matières  colorantes  d'origine  minérale  : 
rouille  à  l'oxyde  de  fer;  bistre  au  manganèse; 
gris  brun  au  sulfure  île  plomb  :  brun  noir  au  sul- 
fure de  cuivre  ;  noir  au  nitrate  d'argent,  elc.  Sim- 
ples ou  en  combinaisons. 

■•■■  les  matières  colorantes  d'origine  végétale  : 


i38 


BELTZER 


LA   TEINTURE   DES   P01ES   ET    FOURRURES 


couleurs  au  campêche  :  boîs  jaune  :  cachou  : 
gaude;  bois  rouge;  qoebracho  ;  galles  :  sumac: 
henné,  etc. 

3°  Le?  matières  colorante*  d'origine  animale  : 
sepia.  etc. 

4"  Les  matières  colorantes  artificielles  :  Toutes 
les    marques    de    paraphénylène-diamine  ;    cou- 
leurs au  soufre:  noir  d'aniline;  couleurs  d'aliza- 
ri  ne;  couleurs  basiques,  etc. 


i  es  colorants  peuvent  se  combiner  les  uns  aux 
autres  el  on  obtient  ainsi  des  nuances  diverses 
ayant  une  valeur  technique  souvent  intéressante. 
Nous  allons  passer  en  revue  les  procédés  les  plus 
employés. 

On  peut  teindre  à  la  brosse  et  faire  suivre  celle 
opération  d'une  teinture  au  plonger,  ou  récipro- 
quement, on  peut  commencer  par  teindre  la  four- 
rure au  plonger,  et  activer  l'opération    par   une 


*S& 


Presse  pour  moirer  les  fourrures.  —  Fig   1.  Coupe  :  Pic  2,  Élévation. 


application  de  colorant  à  la  brosse,  soit  pour 
nuancer  le-  pointes  de  poils  ou  les  jarres  qui  sont 
souvent  plus  difficiles  à  teindre  que  les  duvets. 
soit  pour  donner  aux  jarres  un  autre  ton  plus 
foncé  que  le  duvet. 

On  peul  encore   après   teinture,  effectuer  à   la 

en  blanc  ou  couleurs  plus 

•    façon  à   amener    la   décoloration   des 

pointes  de  poils  et  les  blanchir,  ou  les  décolorer 

partiellement. 

Entin,  on   peul  encore  faire  des     enlcvages  •> 


partiels  en  lilanc  ou  en  couleurs  pâles,  de  fi i 

à  moucheter  en  blanc  plus  clair  sur  un  fond  plus 
foncé. 

(  in  peut  encore  zébrer  ou  lit/rer  les  poils  en 
blanc  on  en  clair  sur  fond  plus  foncé,  etc. 

Remarque.  —  Il  est  bien  évident  qu'une  foule 
de  combinaisons  ou  moyens  peuvent  s'employer 
pour  effectuer  les  imitations  naturelles  ou  fan- 
taisies; c'est  l'art  du  lustreur apprêleur. 

Les  procédés  sont  aussi  variés  que  ceux  em- 
ployés par  les  teinturiers  appréleurs  ou   par  les 


BELTZER. 


LA  TEINTURE   DES   POILS    ET   FOURRURES 


imprimeurs  sur  étoffes,  avec  celte  différence  que 
la  matière  à  traiter»esl  délicate,  el  que  le  nombre 
des  matières  colorantes  el  des  procédés  d'enle- 
vage  sonl  très  restreints. 

Les  apprêts  qu'on  fail  subir  aux  poils  après  tein- 
ture son)  égalemenl  nombreux. 

On  est  arrivé  ainsi  à  produire  une  sorte  do 
gaufrage  ou  de  moirage  artificiel  des  fourrures  et, 
en  particulier,  sur  les  peaux  de  poulain  teintes  en 
noir  pourimiter  [e  Breifschtvanlz  de  façon  absolu- 
înt'ul  parfaite. 

On  opère  comme  il  suil  : 

Les  peaux  de  poulain  teintes  généralement  en 


servent  à  gaufrer  les  cuirs  pour  la  maroquine- 
rie. 

Nous  donnons  ci-dessous  un  dessin  de  cette 
machine  (fig.  •'>). 

Les  peaux  ou  fourrures  à  moirer  du  côté  poil 
sont  étalées  convenablement  sous  la  plaque  gra- 
vée chauffée  par  la  vapeur.  On  abaisse  le  levier, 
de  façon  à  comprimer  la  peau,  puis  on  actionne  le 
rouleau  presseur  el  on  le  passe  une  ou  plusieurs 
fois  de  façon  à  produire  une  compression  suffi- 
sante pour  obtenir  un  moirage  persistant. 

On  enlève  la  peau  et  on  remarque  que  les  poils 
écrasés  épousent  le  dessin  de  la  plaque. 


Fie.  3.  —  Moulin  à  moirer  les  fourrures. 


noir  d'aniline  et  campèche,  e(  bien  dégorgées, 
sonl  soumises  du  côté  poil  el  sous  pression  à  l'im- 
pression d'une  plaque  gravée  el  chauffée  à  la  va- 
peur. 

Les  plaques,  en  métal  d'un  alliage  spécial,  sont, 
gravées  assez  profondément  de  façon  à  présenter 
le  dessin  devant  imiter  le  moirage.  Ce  dessin  est 
autant  que  possible  à  angles  vils,  de  façon  que 
sous  l'influence  de  la  pression  et  de  la  chaleur, 
les  poils  soient,  en  quelque  sorte,  brisés. 

C'est, en  résumé-,  une  opération  analogue  à  celle 
île  la  frisure,  mais  plus  énergique. 

On  peut  utiliser,  à  cet  effet,  des  presses  hydrau- 
liques chauffées  à  la  vapeur,  analogues  à  celles 
employées  dans  l'industrie  textile,  et  de  dimen- 
sions convenables,  pour  pouvoir  étaler  une  peau 
entière  entre  chaque  plaque  gravée  el  chauffée 
fig.  i  cl  a 

Ou  mieux,  on  peut   employer  les  machines  qui 


Les  peaux  dont  les  poils  sont  plus  fins  et  plue 
courts,  donnent  des  moirages  très  prononcés  et  se 
conservant  plus  longtemps. 

Les  poils  longs  et  épais  donnent  un  moirage 
moins  marquant  el  de  moindre  durée. 

Pour  oblenir  un  moirage  persistant,  il  est  né- 
cessaire de  produire  une  compression  très  forte  et 
en  même  temps  une  chaleur  suffisante  variant  de 

l5o°  à  2OO0  <  '.. 

Le  temps  de  l'action  de  la  plaque  chaufi'ée  doit 
aussi  être  calculé  en  conséquence. 

Toutefois,  ce  moirage  artificiel  ne  persiste  pas 
quelquefois  et  se  perd  surloul  à  l'humidité.  Il  est 
alors  nécessaire,  >i  on  veut  obtenir  un  moirage 
plus  persistant,  d'apprêter  les  poils  en  consé- 
quence. 

Avant  l'action  de  la  plaque  gravée,  on  enduit 
les  poils  à  l'aide  d'une  solution  légère  de  gélatine 
ou  bien  la  plaque  gravée  est  enduite  elle-même  sur 


140 


EELTZER. 


LA  TEINTURE    DES   POILS    ET   FOLRRI/RES 


reliefs  d'une  solution  légèrement  alcaline  de  car- 
bonate de  potasse. 

Lors  de  l'action  à  chaud,  il  se  produit  une  lé- 
gère attaque  des  poils  comprimés  el  brisés  par  ces 
reliefs,  de  sorte  que  l'impression  devient  persis- 
tante. 

On  peal  ainsi  opérer  le  moirage  des  fourrures 
sur  toutes  les  peaux,  en  général,  mai*  les  peaux 
de  poulain  teintes  en  noir  ou  autres  uuai  -  - 
prêtent  particulièrement  ;i  ce  genre  de  travail,  en 
raison  de  la  valeur  commerciale  qu'elles  acquiè- 
rent, pour  l'imitation  du  Breilschwantz. 

Les  peaux  de  poulain  mort-né  présentent  des 
moirages  naturels  qu'on  peut  imiter  aussi  d'une 
façon  parfaite. 

-  genres  n'ont  de  vogue  qu'autant  que  la 
mode,  aussi  nous  avons  tenu  à  donner  cet  exem- 
ple pourmonlrer  les  fantaisies  (pion  peut  obtenir 
dans  l'apprêt  des  fourru 

I.  Application  des  matières  colorantes  ou  teinture 
à  la  brosse  ». 

D'une  façon  générale,  la  teinture  à  la  brosse 
s'opère  comme  il  suil  : 

Les  peaux  préparées,  c'est-à-dire  écharnées,  ap- 
prêtées, graissées,  foulées  ou  tannées,  etc.,  sont 
ftalées  sur  une  table  Lien  plane,  de  façon  à  pré- 
senter à  l'ouvrier  le  côté  poil  ave.-  le  moins  de  plis 
possibles. 

A  l'aide  d'une  brosse  demi-dure,  l'ouvrier  puise 
dans  une  terrine  en  grès,  pincée  à  sa  portée,  le 
bain  de  teinture  préparé  convenablement  :  il  brosse 
le  poil  dan-  le  -ens  normal,  en  tapotant  par  inter- 
valles a\(<-  -;1  brosse,  de  façon  à  Lien  faire  péné- 
trer le  Lain.  sans  toutefois  atteindre  la  racine  des 
poils  ou  la  peau. 

11  doit  régler  cette  manutention  suivant  la  na- 
ture des  peaux  à  teindre  et  suivant  la  nature  du 
pelage  plus  ou  moins  fort  ou  plus  ou  moiiir-  serré 
qu'il  travaille.  Quelques  Lain-  de  teinture,  en  effet, 
sans  action  corrosive  sur  les  extrémité-  des  jarres 
poils  ,  peuvent  cependant  attaquer  les  racine-  de 
ces  poils  ou  la  peau  el  les  détruire.  Lorsque  cet 
accident  se  produit,  la  fourrure  est  perdue  ;  aussi. 
doit-on  soigner  particulièrement  l'application  des 
teintures  à  la  brosse. 

Lorsque  le  pelage  est  Lien  imprègne'  dans  tous 
les  -eus.  on  sèche  le  plus  souvent  les  peaux  à  l'air 
ou  à  basse  température. 

On  peut  ainsi  successivement,  suivant  la  nature 
des  poils,  ou  suivant  le  foncé  des  nuances  qu'on 
désire,  l'aire  à  la  brosse 3  ou  ',  applications  ou  plus 
du  même  colorant,  ou  de  colorants  différents,  en 
séchant  chaque  fois,  le  plus  souvent. 

Quelquefois,  on  peut  appliquer  deux  bains  suc- 
cessifs san-  sécher,  suivant  les  cas. 

Lorsque  le  dernier  Lain  est  appliqué,  on  -èehe 
finalement  el  on  dégraisse  ou  dégorge  la  teinture 
en  excès,  en  agitant  les  peaux,  dans  un  cylindre 
rotatif.  de  bois,  du  plâtre  ou  du 

sable  chaud.  La  matière  colorante  non  fixée  est 
éliminée,  et  on  oblienl  finalement  une  fourrure 
pouvant  supporter  les  usages  habituels. 


D'autres  fois,  <i  on  doit  faire  suLir  aux  peaux 
une  ou  plusieurs  teintures  finales  au  ■•  plonger  », 

on  ne  les  dégraisse  pas.  Lorsque  le  poil  est  sec, 
sur  le  dernier  passage  à  la  brosse,  on  procède  à 
la  préparation  des  peaux  au  tannage  précédant 
la  teinture  au  plonger. 

Avant  l'application  des  bains  de  teinture  à  la 
brosse,  on  prépare  quelquefois  les  poils  en  les  hu- 
mectant avec  une  préparation  convenable,  une 
eau  légèrement  ammoniacale,  ou  avec  une  eau  al- 
caline avec  carbonate  de  soude  .  pour /<■<■<?/•  le  poil 
el  le  rendre  plus  apte  à  absorber  le  colorant  :  mais 
le  plus  souvent,  on  applique  directement  le  bain 
de  teinture  tel  quel. 

Certaines  fourrures  ne  se  teignent  pas  unifor- 
mément, lorsqu'on  applique  les  colorants.  On  re- 
marque souvent  que  des  petites  touffes  de  poils 
ne  prennent  pas  ou  presque  pa-  la  teinture. 

Ces  touffes  appelées  repousses  sont  dé- 
jeunes ou  jeunes  pousses  dont  la  substance  corti- 
cale n'est  pas  encore  à  maturité.  Pour  arriver  à 
combattre  celle  défectuosité  et  obtenir  une  tein- 
ture uniforme,  il  est  alors  nécessaire  de  faire  su- 
bir une  préparation  à  la  fourrure  avant  l'applica- 
tion de  la  teinture  à  la  bi    -- 

Il  faut  luer  le  poil. 

•  ■était  se  remarque  souvent  sur  les  peaux  de 
lapin  rasée-,  lorsqu'on  applique  à  la  brosse  une 
solution  de  permanganate  de  potasse.  Le  bistre 
de  manganèse  qui  se  forme,  colore  avec  intensité 
les  poils  mûrs,  mais  ne  colore  presque  pa-  les  re- 
pousses. On  dit  que  la  solution  de  permanganate 
ne  mord  pas  sur  les  repousses. 

Remarque.  —  Lorsqu'on  teint  au  plonger,  on 
cherche  souvent  à  obtenir  une  nuance  bleue  sur 
la  peau,  alors  que  le  poil  est  teint  en  noir,  (.elle 
nuance  est  obtenue  par  les  teinturiers  de  Leipzig, 
sur  les  peaux  préparées  à  l'alun. 

Nous  verrons  plus  loin  comment  on  peut  par- 
venir à  cette  particularité  as-ez  estimée,  en  for- 
mant une  laque  de  campèche  avec  sel  d'élain. 

Application   des  matières  colorantes  d'origine 
minérale. 

Pour  obtenir  des  teintures  solides,  à  l'aide  de 
précipités  de  sels  minéraux,  il  est  nécessaire  de 
faire  u-aire  de  solutions  mordantes,  ou  plutôt  de 
mordants,  c'est-à-dire  de  sels  pouvant  se  décom- 
poser au  contact  du  poil  en  le  mordançanl  en 
quelque  sorte,  et  fixant  :  soit  un  oxyde  métalli- 
que coloré,  soit  un  sulfure,  etc.,  ou  un  sel  insolu- 
ble coloré. 

On  obtient  ainsi  avec  un  seul  Lain  une  teinture 
solide. 

Le  plus  souvent,  il  est  nécessaire  d'effectuer 
deux  ou  trois  applications,  pour  oLlenir  une 
nuance  assez  foncée. 

D'autres  fois,  on  fait  une  première  application 
à  la  brosse  d'une  solution  de  sel  métallique,  on 
sèche  et  on  applique  une  autre  solution  métalli- 
que pouvant  produire  avec-  la  première  un  préci- 
pite coloré,  -an-  sécher  sur  la  première  applica- 
tion, mais,   dan-  ce  cas,  la   teinture  est  souvenl 


BELTZER.    —    LA   TEINTURE   DES   POILS    ET   FOURRURES 


[41 


moins  solide.  F.n  général,  on  opère  ainsi  pour  les 
Ici  ni  lire-  au  sulfure  de  plomb,  au  sulfure  d'argent, 
au  sulfure  de  cuivre,  etc. 

Les  sulfures  de  coball ,  de  nickel  cl  de  fer,  obte- 
nus sur  les  poils  par  douille  décomposition  cuire 
une  solution  d'un  se]  de  ces  métaux  cl  un  sulfhy- 
drate  alcalin,  sont  bruns-noirs. 

\u  séchage,  il-  perdent  leur  coloration  cl  de- 
\  iennenl    I  res  pâles. 

Teinture  à  la  brosse  à  l'aide  des  matières  colorantes 

minera  les. 

('elle  teinture  s'effectue  de  plusieurs  façons  : 

r  A  l'aide  de  solutions  de  sels  métalliques  se 
décomposant  au  contact  des  matières  organiques 
comme  les  poils,  en  laissant  sur  ceux-ci  un  préci- 
pité adhérent  d'oxyde  mi  autre  composé  inso- 
luble. 

Exemple.  —  Teinture  en  brun  lustre  à  l'aide 
d'une  solution  île  permanganate  de  potasse.  Tein- 
liireen  brun  noir. à  l'aide  du  nitrate  d'argent,  etc. 

20  A  l'aide  de  solutions  métalliques  diiï'érentes, 
formant  double  décomposition  entre  elles,  et  lais- 
sanl  un  précipité  adhérenl  de  sulfure  ou  autre 
composé  insoluble. 

Exemple.  —  l'ciiilui'ccn  gris  à  l'aide  du  sulfure 
de  plomb. 

Double  décomposition  cuire  l'acétate  de  plomb 
cl  un  sulfhydrate  alcalin. 

Teinture  en  brun  à  l'aide  du  sulfure  de  cui- 
vre. 

(Double  décomposition  entre  le  sulfate  de  cui- 
vre ammoniacal  et  un  sulfhydrate  alcalin. 

3' A  l'aide  de  solutions  métalliques  facilement 
oxydables,  cl  laissant  déposer  un  précipité  adhé- 
rent par  oxydation  à  l'air  ou  par  oxydation  à  l'aide 
d'un  composé  oxydant . 

Exemple.    —  Rouille  à  l'oxyde  de  fer.  etc. 
Remarque.  —  On  peut  combiner  ces  moyens  et 
obi  cuir  une  l'on  le  de   teintures  cl  de  nuances  plus 

mi  inouï-  solides,  sun anl  le-  cas. 

Nous  donnerons  ci-dessous  les  principales: 

1"  Bruns  au  permanganate  de  potasse. 

Ces  bruns  sont  1res  solides,  mais  cm  doit  opérer 
avec  précaution,  suivant  la  nature  des  poils,  car 
on  peul  risquer  de  les  détériorer. 

Les  duvets  ou  les  poils  moelleux  se  teignent  fa- 
cilement. On  applique  ù  la  brosse  une  solution 
froide  de  10  à  20  g, 'animes  de  K*0.  MnO'  par  litre 
d'eau,  jusqu'à  ce  que  les  jarres  soient  bien  impré- 
gnés, cl  on  laisse  sécher  doucement  à  l'air  et  à 
l'obscurité.  La  solution  de  permanganate  se  dé- 
compose au  contact  du  poil  cl  le  peroxyde  de 
manganèse  précipité  se  tixe  d'une  façon  adhé- 
rente. 

Si  la  nuance  n'esl  pas  suffisamment  foncée,  ou 
peut  l'aire  deux  ou  trois  applications  successives, 
eu  séchant  doucement  chaque  foi-. 

Vprèsla  dernière  application,  les  poil-  étant  bien 
secs,  on  dégraisse  la  fourrure  comme  d'habitude 
a  la  sciure  de  bois  ou  au  plâtre  chaud.  On  brosse 


finalement  el  on  obtienl  une  belle  nuance  brune. 

Sur  les  duvets,  il  faut  opérer  avec  précaution, 
vu  leur  fragilité  peaux  de  lapin  ou  de  lièvre, 
etc.  . 

Les  jarres  au  les  poils  durs  se  teignent  plusdif- 

ficile ni,    mais    on    peul    faire   des  applii 

plu-  énergiques,  sans  crainte  de  les  détériorer. 
Ainsi,  sur  les  poulains,  on  peu!  appliquer  à  la 
brosse  une  solution  tiède  (3o°  <'..  de  20  à  3ogram 
mes  de  permanganate  de  potasse  par  litre  d'eau. 

Remarque.  —  Pour  obtenir  une  imprégnation 
plus  facile,  ou  peut  additionner  le  bain  de  per- 
manganate d'un  peu  d'acide  nitrique  ou  quelque- 
lois  d'alcool,  de  glycérine,  etc.,  qui  permettent 
le  mouillage  instantané  des  poils. 

Le-  cheveux  vivants  peuvent  être  teints  à  la 
brosse  à  l'aide  de  la  solution  suivante: 


Permanganate  de  potas 

Eau    . 

Alcool 


20  grammes 
1  litre 

0        500 


Cette  teinture  n'est  pas  trop  dangereuse.  Elle 
donne  un  châtain  foncé. 

Remarque.  —  Sur  les  peaux  de  poulain,  ou 
autres  analogues,  on  peut  imprégner  les  poils  à 
fond.  ;i  l'aide  de  la  brosse,  eu  donnant  plusieurs 
passages;  le  prix  de  revient,  quoique  plus  élevé 
que  celui  de  la  Leinture  «  au  plonger  »,  peut  être 
supporté,  mais  on  ne  peut  opérer  ainsi  sur  les 
peaux  de  lapin  ou  de  lièvre,  car  les  prix  de  revient 
seraient  I  rop  ('•  1  <  •  \  es. 

Sur  ces  dernières  peaux  on  doit  simplement 
brosser  la  pointe  des  poils  et  non  les  imprégnera 
fond. 

On  achève  la  leinture  totale  au  «  plonger». 

Les  crins  et  les  cheveux  peuvent  également  se 
teindre  au  plonger  dans  une  solution  de  perman- 
ganate, on  obtienl  une  série  de  bruns  ou  châtains. 
.Mais  il  faut  opérer  avec  précaution,  avec  des 
solulions  étendues. 

2°  Bruns  au  nitrate  d'argent. 

Ce  mode  de  teinlureà  la  brosse  est  peu  employé 
sur  les  fourrures,  à  cause  du  prix  de  revient  très 
élevé  de  la  matière  première. 

On  l'emploie  surtoul  pour  la  coloration  des  che- 
veux vivants. 

Après  nettoyage  des  cheveux  à  l'ammoniaque 
ou  eau  ammoniacale,  on  applique  à  la  brosse  une 
solution  ammoniacale  et  aqueuse  de  nitrate  d'ar- 
gent. 

Quelquefois  la  solution  contient  un  peu  de  gly- 
cérine de  façon  à  obtenir  une  imprégnation  plus 
profonde. 

La  lumière  et  l'air  agissent  peu  à  peu  et  contri- 
buent à  décomposer  le  sel  d'argent. 

L'oxyde  se  tixe  peu  à  peu  en  brun  noirci  colore 
profondément  les  cheveux. 


Teinture  noire  simple  : 

X  m  rate  d'argent  ammoniacal 

Eau  distillée 


i-'p'1  grammes 
1   litre 


<>u  peul  encore  teindre  avec  le  nitrate  d'argent 
laide  de  deux  solutions.  On  commence  par  ap 


142 


BELTZER. 


LA   TEINTURE    DES    POILS  ET   FOURRURES 


pliquer  la  solution  de  nitrate  d'argent  sur  les  che- 
veux dégradés  à  l'ammoniaque,  puis  on  précipite 
un  sulfure  d'argent  bran  noir  à  l'aide  d'une  solu- 
tion légère  de  sulfhydrate  d'ammoniaque,  ou  on 
opère  d'une  façon  inverse,  on  applique  la  solution 
de   sulfure  d'abord,  puis  celle  d'argent. 


Teinture  noire  double  : 
I"  Polj  sulfure  alcalin 

Alcool 
2'  Nitrate  d'argent  ammoniacal 

Eau 


_     mines 
1     litre 
."    _  animes 
1     litre 


'.   Gris  au  sulfure  de  plomb. 

On  passe  à  la  brosse,  sur  les  poils  dégraissés  à 
l'ammoniaque,  une  solution  aqueuse  pu  glycérinée 
d'acétate  de  plomb.  On  sèche  fortement  et  on  passe 
ensuite  une  solution  de  pentasulfure  de  potas- 
sium. On  obtient  une  coloration  brune  qui  devient 
grise  en  séchant. 

Pour  obtenir  des  nuances  plus  foncées,  on  passe 
successivement  et  alternativement  plusieurs  fois 
les  solutions  d'acétate  de  plomb  et  de  pentasul- 
fure de  potassi-  m.  en  séchant  chaque  passage. 

<  )n  peut  varier  la  concentration  des  solutions, 
depuis  oo  grammes  de  sel  par  litre  jusqu'à  100 
grammes. 

Les  solutions  chaudes  s'imprègnent  mieux  que 
1rs  froides. 

Les  gris  au  sulfure  de  plomb  ne  sont  pas  très 
solides  :  au  dégraissage  à  la  sciure  ou  au  plâtre, 
ils  pâlissent  considérablement  :  de  même  avec  le 
temps,  le  sulfure  se  transforme  en  sulfate  et  la 
couleur  grise  pâlit  de  plus  en  plus. 

On  peut  teindre  à  la  brosse  les  cheveux  ou  les 
crins,  à  l'aide  de  solution  de  plombate  de  soude 
ou  de  sels  de  plomb  légèrement  alcalinisés.  Il  se 
forme  peu  à  peu  et  progressivement  un  sulfure  de 
plomb  brun  noir,  qui  colore  d'une  façon  passa- 
gère. 

V  Gris  aux  sulfures  de  cuivre,  de  cobalt. 
de  nickel,  etc. 

On  les  obtient  comme  précédemment,  en  bros- 
sant d'abord  une  solution  ammoniacale  d'un  des 
sels  métalliques  énoncés,  puis  une  solution  de 
pentasulfure  de  potassium,  ou  inversement. 

(".es  gris  ne  résistent  pas  au  dégraissage  et 
pâlissent  à  la  longue. 

Les  cheveux  et  les  crins  peuvent  être  teints  de 
façon  semblable. 

5°  Roux  fauve  à  l'oxyde  de  fer. 

C'esl  une  nuance  peu  usitée. 

<  >n  peut  l'obtenir  en  brossant  d'abord  une  solu- 
tion de  perchlorurede  fer  glycérinée,  puis  ou  passe 
en  solution  ammoniacale  et  ou  sèche  finalement. 

Les  sels  de  fer  ont  l'inconvénient  d'altérer  les 
poils. 

Remarques.—  De  toutes  ces  nuances  aux  -  - 
oxydes  métalliques,  c'est  surtout  celle  au  bistre- 
manganèse  obtenue  avec  le  permanganate  de 
potasse,  qui  est  la  plus  solide.  On  peut  varier  le 
lon  brun  qu'elle  donne  naturellement,  eu  compo- 
sant plusieurs  solutions. 


I.  — Ainsi:  Pour  obtenir  un  brun  plus  verdâtre. 
on  peut,  après  teinture  au  permanganate,  br  -- 

les  poils  avec  une  solution  d'oxyde  de  cuivre  am- 
moniacal eau  céleste  .  Quelquefois,  on  commence 
par  brosser  une  ou  plusieurs  couches  i  d'eau  cé- 
leste »,  en  séchant    chaque    fois,    puis  on  bi    sa 
ensuite  avec  la  solution  de  permanganate. 

La  solution  eupro-ammoniacale  se  prépare  en 
faisant  dissoudre  5o  à  îoo  grammes  de  sulfate  de 
cuivre  par  litre  d'eau,  et  en  ajoutant  de  l'ammo- 
niaque à  2i°  B,  jusqu'à  l'obtention  de  l'eau  céleste. 

On  a  soin  d'ajouter  l'ammoniaque  en  quantité 
nécessaire,  et  sans  excès. 

Pour  redissoudre  seulement  le  précipité  d'oxyde 
de  cuivre  et  obtenir  une  solution  bien  limpide. 

On  brosse  alors  cette  solution,  soit  avant,  soit 
après  le  passage  au  permanganate,  en  séchant 
chaque  fois. 

Si  on  brosse  avec  l'eau  céleste  avant  le  brossage 
au  permanganate,  on  obtient  des  racines  de  poils 
colorées  en  gris  bleu,  tandis  que  les  pointes  ou 
les  jarres  sont  colorées  en  brun  verdàtre  par  le 
permanganate.  On  obtient  ainsi  des  teintures  soli- 
des ayant  une  certaine  valeur. 

II.  —  L'oxyde  de  nickel  ammoniacal  peut  éga- 
lemenl  se  combiner  avec  le  permanganate  de 
potasse  de  la  même  façon.  L-s  toti~  sont  légère- 
ment différents. 

III.  —  Les  solutions  ammoniaco-cobaltiques, 
peuvent  également  intervenir  en  combinaison 
avec  les  teintures  au  permanganate  de  la  même 
façon,  pour  varier  les  tons  bruns  du    manganèse. 

IV.  —  Lorsqu'on  brosse  avec  une  solution  de 
bichromate  de  soude  légèrement  acidulée  d'acide 
nitrique 

grammes  de  bichromate  de  soude 

l:Ô  grammes  d  acide  nitrique  par  litre  d'eau) 
avant  le  passage  en  perminganate.  on  obtient  une 
nuance  brun  vert  très  solide  et  très  appréciée.  On 
a  réalisé  en  quelque  sorte  un  mordançage  préala- 
ble au  chrome. 

Les  sels  chromiques  verts  chlorures,  fluorures 
ou  acétales  de  chrome,  etc.  peuvent  également 
servir  au  mordançage  à  la  brosse,  avant  le  bros- 
sage préalable  au  permanganate. 

Eu  brossant  par  exemple  avec  le  mordant  de 
chrome  à  l'hyposulfite  (î  )  ou  avec  les  mordants  de 
chrome  composés  et  laissant  sécher,  on  fixe 
sur  les  poils  un  oxyde  de  chrome  vert  gri~  très 
adhérent. 

Si  on  passe  ensuilela  solution  de  permanganate 
sur  les  pointes  on  obtient  une  nuance  brun  vert 
également  solide.  Les  racines  des  poils  sont  gris 
vert  taudis  que  les  pointes  sont  brunes. 

V.  —  Les  tannins  peuvent  aussi  entrer  en  com- 
binaison pour  varier  les  nuances,  et  nous  ne  sau- 
rions  énumérer  les  foules  de  combinaisons  appli- 
cables. 

Le  mode  d'application  lui-même  fait  varier  la 
nuance.  Suivant  qu'on  applique  les  solutions  dans 
tel  ou  tel  ordre,  les  nuances  varient  de  même. 

D'autre  part,  pour  obtenir  des  nuances  plus  ou 

I)  Vo         -  "uit  Industrie  tinctoriale. 


NOUVELLES  COULEURS 


143 


moins  foncées,  il  sera  toujours  nécessaire  de  bros- 
ser plus  ou  moins  de  couches,  aussi  bien  les  solu- 
tions de  mordant  que  les  solutions  de  colorants. 
VI.  —  Quelquefois,  pour  obtenir  plus  de  soli- 
dité, on  prépare  les  fourrures  au  préalable,  en  les 
brossant  avec  une  solution  légèrement  ammonia- 
cale d'eau  oxygénée,  ou  nue  solution  de  peroxyde 
de  sodium  presque  neutralisée  avec  l'acide  sulfu- 
rique. 

Faire  un  litre!  peroxyde  de  sodium    .    .    20  grammes 

avec  de  l'eau  ]  eau  froide 1  litre 

froide         f  acide  sulfurique.    .    .    .    30  grammes 

Cette  solution  doit  rester  légèrement  alcaline 
au  papier  de  tournesol.  Si  elle  élail  acide,  on  la 
neutraliserait  avec  un  peu  d'ammoniaque 

L'action  de  l'eau  oxygénée  sur  les  poils  est 
manifeste;  elle  les  rend  aptes  à  absorber  plus  fa- 
cilement les  colorants.  Nous  serrons  dans  la  suite 
qu'on  fait  un  fréquent  usage  d'eau  oxygénée  pour 
teindre  les  poils  à  l'aide  des  colorants  artificiels. 
On  peut  dire  à  ce  sujet  que  les  teintures  obtenues 
avec  l'aide  de  l'eau  oxygénée  ou  même  des  sels 
oxydants  combinés  aux  colorants,  sont  plus  so- 
lides. 

[1  semblerait  que  les  poils  exigent,  pour  leur 
teinture,  la  présence  constante  des  phénomènes 
d'oxydation,  simultanément  avec    leur  coloration. 

Il  est  nécessaire  d'attaquer  superficiellement 
l'épidémie  des  poils,  de  le  corroder  en  quelque 
suite  comme  on  corroderait  le  verre,  pour  per- 
mettre d'incruster  les  molécules  de  matières  colo- 
rantes à  sa  surface. 

Si  cette  attaque  est  nulle,  la  surface  des  poils 
reste  glissante  et  imperméabilise  ceux-ci.  Les 
matières  colorantes  ne  font  que  glissera  leur  sur- 
face et  leur  adhérence  sur  la  matière  cornée  est 
nulle.  Le  moindre  frottement  (le  dégorgeage,  en 
un  mot  les  décolle,  el  la  teinture  est  mauvaise. 

Parmi  les  composés  qui  attaquent  ainsi  la  cou- 
che superlicielle  ou    les  cellules  écailleuses  des 


poils,  l'eau  oxygénée,  les  acides  ou  les  sels  oxy- 
génés paraissent  jouir  de  cette  propriété  au  plus 
haut  point. 

L'acide  nitrique,  les  chlorates,  les  persels  (per- 
sulfates,  percarbonates,  perborates,  etc.),  les  per- 
chromates,  les  permanganates,  etc.,  sont  égale- 
ment dans  ce  cas. 

L'acide  perchromique  ou  les  perchromates  al- 
calins formés  directement  sur  les  poils,  par  bros- 
sage d'une  solution  d'acide  chromique,ou  bichro- 
mate alcalin  sur  les  fourrures  imprégnées  au 
préalable  d'une  couche  d'eau  oxygénée,  sont  des 
composés  qui  attaquent  vivement  la  surface  écail- 
lëuse  et  mordancent  les  poils  énergiquement. 

C'est  un  fait  ou  une  observation  d'ordre  géné- 
ral sur  lequel  nous  aurons  occasion  de  revenir 
dans  le  cours  de  celte  élude.  Chaque  fois  qu'on 
pourra  produire  une  oxydation  énergique,  simul- 
tanément avec  l'application  de  la  matière  colo- 
rante, la  teinture  des  poils  sera  plus  solide.  La 
teinture  à  l'aide  des  sels  minéraux  oxydants  (avec 
le  permanganate  de  potasse,  par  exemple) apporte 
une  preuve  absolument  convaincante  de  ce  phé- 
nomène. 

11  est  incontestable  que  le  bislre  au  manganèse, 
obtenu  par  la  décomposition  sur  le  poil  d'une  so- 
lution de  permanganate.  cs|  extrêmement  solide. 
11  y  a  certainement  une  légère  attaque  de  la  sub- 
stance cornée  épidermique  du  poil, et  incrustation 
profonde  de  l'oxyde  de  manganèse  dans  cette 
substance.  C'est  l'oxydation  énergique  de  cette 
substance  par  l'oxygène  du  K-O,  Mn;07  qui  pro- 
voque l'attaque  superficielle. 

On  sait  même  qu'on  peut  arriver  à  attaquer  com- 
plètemenl  les  poils,  avec  ces  solutions,  si  on  opère 
leur  application  d'une  façon  très  prolongée  ou 
trop  forte.  Une  application  modérée  au  contraire, 
suivant  la  solidité  et  la  dureté  des  poils,  donnera 
une  teinture  solide  et  acceptable  en  pratique. 

(.4  suivre.) 


NOUVELLES  COULEURS 


Ju  NE  sulfoné  5  G  et  R  (Farbcnf.  v.  F.  Bayer.) 
(Ech.  n"  6q.) 

La  pureté  des  nuances  de  ces  jaunes,  leur  solidité  au 
foulon  et  à  la  lumière  les  font  rechercher  pour  la  tein- 
ture de  la  laine  en  bourre,  en  peignés,  ou  en  tilés  pour 
llanelles,  couvertures,  molletons. 

Ils  sont  aussi  préconisés,  comme  substituts  de  la 
tlavine,  dans  la  teinture  des  draps,  pour  parements 
d'uniformes.  Les  teintes  obtenues  sont  plus  solides  à  la 
lumière  et  d'un  prix  de  revient  moindre;  en  outre,  le 
procédé  d'application  est  plus  simple  et  la  teinture 
égalise  mieux. 

On  teint  entre  6o,J  et  100e  C,  avec  10  p.  100  sulfate 
de  soude  et  3  p.  100  acide  acétique.  Après  une  demi- 
heure  d'ébullilion,  on  épuise  le  bain  par  une  nouvelle 
addition  d'acide  acétique. 

(Pour  l'orangé  sulfoné  <  1,  voir  R.  G.  M .  C,  1906,  p.  46). 

Le  jaune  R  est  plus  brun  que  le  jaune  5  (l. 


Jaune  lumière  solide  2  G.  Orangé  lumière  solide  G. 
Orangé  RO  (Farbenfabriken  v.  F.  Bayer). 

(Ech.  n°  70.) 

Ces  couleurs  sont  recommandées  comme  substituts 
de  la  flavine,  pour  la  teinture  des  flanelles  et  des 
étoffes  pour  confection,  pour  lesquelles  on  désire 
avoir  des  teintures  résistant  surtout  à  la  lumière. 

Le  jaune  solide  2  G  et  l'orangé  lumière  solide  G 
réservent  les  effets  de  coton. 

L'orangé  RO  teint  facilement  la  laine  sur  bain  neutre 
de  sulfate  de  soude,  d'où  son  emploi  pour  la  teinture 
de  la  demi-laine,  en  combinaison  avec  les  couleurs  de 
benzidine. 

La  teinture  dans  ce  cas  s'effectue  à  90-95°  C.,  avec 
20  p.  100  sulfate  de  soude.  Autrement,  on  se  sert  du 
procédé  habituel  pour  colorants  acides  :  10  p.  100  sul- 
fate de  soude,  3  à  5  p.  100  acide  sulfurique. 


'44 


NOUVELLES  COLLEURS 


Alizarine  rubinol  R  (Farbenfabribren  v.  F.  Bayer  . 
[Ech.  n"  71.) 

Ce  colorant  lai:  suile  aux  différentes  alizarine,  saphi- 
rol.  astrol.  irisol  des  mêmes  Fabriques.  Comme  ceux-ci 
il  offre  une  excellente  solidité  à  la  lumière,  d'où  son 
emploi  pour  les  articles  exigeant  cette  qualité,  étoffes 
pour  dames  et  messieurs,  tapis,  rideaux,  etc.  Comme  le 
chrome  n'a  aucune  action  sur  la  nuance  et  la  solidité 
de  l'alizarine  rubinol.  on  peut  s'en  servir  pour  nuancer 
les  peignés,  rites  ou  pièces  teintes  aux  couleurs  d'ali- 
zarine  au  chrome,  ou  pièces  à  l'indigo. 

Le  coton  n'est  pas  teint  par  l'alizarine  rubinol,  mais 
la  soie  se  teint   à  la  même  hauteur  de  ton  que  la  laine. 

La  teinture  se  fait  sur  bain  de  sulfate  de  soude  et 
d'acide  sulfurique.  La  résistance  des  teintures  aux  al- 
calis, aux  acides,  au  soufrage  et  au  lavage,  est  bonne, 
la  résistance  au  foulon  est  modérée. 

Benzo  écarlate  solide  4  BA  et  8  BA 
(Farbenf.  v.  F.  Bayer). 

(Éch.  nuS  72  et  74.) 

Ces  deux  nouvelles  marques  de  colorants  directs  sont 
spécialement  destinées  à  la  teinture  en  appareils.  Aussi 
sont-elles  plus  solubles  que  les  anciennes  marques  de 
benzo  écarlate,  dont  elles  possèdent  d'ailleurs  les  pro- 
priétés générales,  et  en  particulier  la  résistance  aux 
acides. 

Les  nuances  sont  plus  rouges  et  plus  pures  que 
celles  des  anciens  colorants  4  BS  et  8  BS,  mais  en 
premier  bain,  elles  teignent  plus  clair,  en  bain  continu 
la  différence  s'atténue. 

En  impression,  le  benzo  écarlate  4  BA  ne  donne  pas 
de  blanc  par  les  réducteurs,  il  doit  être  réservé  pour 
les  enlevages  couleur.  Par  contre,  le  8  BA  se  laisse 
ronger  en  sulfocyanure  d'étain  en  fournissant  de  beaux 
blancs. 

Benzo  écarlate  brillant  5  BL  extra 
(Farbenf.  y.  F.  Bayer.) 

(Ech.  :-     - 

Le  diazo  écarlate  brillant  5  BL  fait  suile  au  2  BL  dont 
il  a  déjà  été  question  dans  cette  Revue  (R.  G.  M.  C.  1906, 
n°  117.  p.  261)  et  il  possède  une  solubilité  comparable 
à  celle  du  benzo  écarlate  solide,  dont  il  est  question 
ci-dessus,  aussi  est-il  indiqué  pour  la  teinture  en  appa- 
reil. 

La  teinture,  lediazotage  et  le  développement  se  font 
comme  avec  les  anciennes  marques.  La  nuance  obtenue 
est  plus  bleuâtre  que  celle  du  2  BL:  elle  est  recom- 
mandée pour  les  articles  devant  résister  au  lavage  et 
les  articles  de  tissage  en  couleurs. 

Blec  solide  brillant  B  et  2  B 
(Farbenfabrik  v.  F.  Bayer. 

lEch.  n"  75.) 

La  caractéristique  de  ces  nouveaux  bleus  est  leur 
bonne  résistance  à  la  lumière,  supérieure  à  celle  des 
anciens  benzobleus  solides. 

La  clarté  de  leur  nuance  et  leur  unisson  les  rendent 
également  intéressants.  Le  bleu  2  C  est  plus  verdàtre 
que  le  bleu  B. 

Tous  deux  teignent  sur  bain  alcalin  de  sulfate  de 
soude  ou  de  sel  marin. 

En  impression  les  deux  bleus  se  laissent  ronger  en 
blanc  par  la  rongalite  G  et  l'acétate  d'éta 


Anthracyanine  BL,  DL,  FL,  3  FL 

1  Farbenf.  ».  F.  Bayer). 
(Éch.  n°*  76,  77  et  78. 

Ces  colorants  bleus  pour  laine  unissent  bien  et  pos- 
sèdent une  bonne  résistance  à  la  lumière,  ce  qui  permet 
de  les  employer,  avec  avantage,  pour  les  articles  de 
confection  en  remplacement  des  mélanges  bleu  marine 
ordinairement  emplovés. 

Le  coton  ne  se  teint  pas. 

La  teinture  s'effectue  sur  bain  de  sulfate  de  soude 
(10  p.  100  )  et  d'acide  sulfurique  (3  à  4,5  p.  100).  On 
peut  nuancer  les  teiniures  sur  bain  bouillant,  sans 
aucune  crainte  d'inégalité  dans  la  nuance. 

Rouge  a  l'acide  EBB 
(Farbiv.  Mûhlheim  v.  A.  Leonhardt). 
(Éch.  n 

La  teinture  de  ce  colorant  pour  laine  s'effectue  de  la 
façon  habituelle  sur  bain  de  sulfate  de  soude  (:o  p.  100 
calciné)  et  d'acide  sulfurique  14  p.  100). 

Les  libres  végétales  ne  sont  pas  teintes.  Si  l'on 
opère  dans  des  appareils  en  cuivre,  il  faut  ajouter  au 
bain  de  teinture  un  peu  de  sulfocyanure  d'ammoniaque. 

Les  teintures  sont  bien  unies  et  le  colorant  se  prête 
facilement  soit  au  nuançage,  soit  au  mélange  pour 
nuances  mode. 

Brun  pypoi.  fonyé  B[Farbw. Mûhlheim  v. A. Leonhardt). 
(Éch.  n"  80.) 

C'est  un  colorant  soufré  teignant  le  coton  sur  bain 
de  sulfure  de  sodium  à  80-90°  C.  Voici  une  formule  : 

1  '  i'inn  autres  bains 

Brun  pvrol  5  à  |5  p.   100  4  à   12  p.  100 

Sulfure  de   Jdium     10  à  3o  p.  100  S  à  24  p.   100 
Sulfate  de  sodium              5o  p.  100  5  p.  100 

Soude  calcinée  5  p.   100  6  p.  100 

Les  teintures  tiennent  bien  aux  alcalis,  au  soufrage, 
au  repassage  et  au  lavage.  La  solidité  au  lavage  peut 
être  améliorée  par  un  traitement  au  bichromate  de 
potasse,  sulfate  de  cuivre  et  acide  acétique. 

La  nuance  se  remonte  facilement  par  les  colorants 
basiques,  brun  Bismarck,  par  exemple. 


SOCIETES    INDUSTRIELLES 


Comité  de  Chimie. 
ROI  EN.  —  Séance  du  i3  mars  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  5  h.  20. 

Présidence  de  M.  E.  Blondel.  vice-président. 

Membres  présents  :  MM.  O.  Piequet,  Labarre.  Michel. 
G.  Masure,  Ch.  Reber,  R.  Blondel.  E.  Casly.  L.  Rouen. 

Absents  et  excusés  :  MM.  J.  keber  et  Balanche. 

Lecture  est  donnée  : 

1  D'un  pli  cacheté  de  M.  P.  Dosne.  concernant  un 
procédé  pour  le  mercerisage  au  foulard  de  tissus  préa- 
lablement plaques  à  l'envers  avec  un  épaississant; 

2"  D'un  pli  cacheté  de  M.  A.  Dubosc.  sur  l'extrac- 
tion des  matières  colorantes  et  des  glucosides  dans  les 
bois  de  teinture  par  l'éther  et  l'élher  d'Hoffmann: 

3U  D'un  autre  pli  de  M.  A.  Dubosc  sur  un  dissolvant 
delà  celiulose  sodique  ou  alcali-cellulose: 

40  D'un  pli  de  M.  de  Perceval  sur  la  fabrication  de 
granules  alimentaires  au  moyen  desdrèches  et  résidus 
des  distilleries  d'alcool  de  grains. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET  DES  INDUSTRIES  QUI  s'y  RATTACHENT 


Tome  XII.  —  Nu  137 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N"  7 


1"  Mai  1908. 


N*  73.  —  Diazo  écarlate  brillant  5  BL  extra  ;3.5  0/0)  [By 
traité  au  développeur  A 


N°  74.  —  Benzo  écarlate  solide  4  BA  (3,5  0/0)  [By. 


>'•  79.   -  Rouge  à  l'acide  EBB  (3  0,0)  [L 


V  80.  —  Brun  pyrol  foncé  B    15  u .01  [L. 


Supplément 


REVUE  DES  JOURNAUX 


i45 


Le  Comité  demande  la  publication  de  ces  plis  au 
Bulletin. 

M.  Labarre  lit  une  notice  sur  le  nouveau  buisson 
llella  ;  en  même  temps  il  présente  un  spécimen  récent 
de  cet  appareil. 

M.  Piequet.  comme  suite  à  sa  communication  sur 
un  accident  de  blanchiment,  présente  un  échantillon 
de  tissu  confectionné  avec  du  coton  altéré,  avant  con- 
serve l'apparence  d'une  solidité  normale;  un  autre  échan- 
tillon du  même  tissu  avant  subi  un  simple  savonnage, 
cède  à  la  moindre  traction  ;  l'owccllulose  parce  dernier 
traitement,  s'est  en  effet  dissoute,  laissant  le  tissu  dé- 
sagrégé. 

M.  Piequet  présente  ensuite  un  curieux  échantillon  de- 
tissu  teint  en  Indo-Chine  et  avant  une  face  plus  foncée  ;  la 
teinture  est  faite  à  l'aide  du  ku-naô:  une  face  a  été  en- 


suite brossée  avec  une  autre  couleur. —  Remerciements. 

M.  Michel  attire  l'attention  de  ses  collègues  de  la 
teinture  et  de  l'impression  sur  un  accident  fréquent  en 
teinture  et  provenant  de  l'emploi  fait  au  tissage  de  pa- 
rement contenant  des  graisses,  paraffines  ou  vaselines. 
Ces  produits,  que  le  blanchiment  ne  peut  éliminer 
complètement,  forment  réserve  à  la  teinture.  Notre  col- 
lègue dit  qu'il  a  constaté  maintes  fois  des  accidents  de 
ce  genre  à  la  teinture  en  indigo.  Il  est  d'avis  de  recueil- 
lir les  observations  de  ses  collègues  à  ce  sujet  et  d'en 
faire  une  note  qui  pourrait  être  adressée  à  MM.  les 
tisseurs  de  notre  région. 

Le  Comité  approuve  et  remercie  M.  Michel  de  son 
initiative  et  le  prie  de  réunir  ces  observations  pour  la 
prochaine  séance  générale. 

La  séance  est  levée  à  6  h.  3/4. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


IMPRESSION 

ENLEVAGES-RÉSERVEg  sur  indigo  cuvé,  ré- 
servant une  surimpression  enievage  sur  le 
même  fond,  par  MM.  FRÈRES   KGECHLIN.   (Bull. 

Mulhuu.se,  1907,  p.  244,  pli  cacheté  n"  863). 

Par  le  présent  pli,  nous  tenons  à  prendre  date  pour 
l'article  suivant  : 

Nous  imprimons  sur  le  bleu  cuvé  une  couleur  ron- 
geant le  bleu  et  réservant  en  même  temps  des  couleurs 
enlevages  soubassées  dans  une  seconde  impression. 

Ce  résultat  s'obtient  en  incorporant  au  rongeant  au 
chromate,  ordinairement  employé,  du  sulfate  de  zinc  et 
du  kaolin,  ainsi  : 

1  litre  rongeant  au  chromate 
400  grammes  de  sulfate  de  zinc 
3oo  de  kaolin 

Pour  l'enlevage  coloré  on  additionne  à  la  couleur  ci- 
haut  des  laques  colorées  :  rose,  cachou,  jaune  de 
chrome,  etc.,  et  on  imprime  sur  du  bleu  cuvé  prépare 
préalablement  en  eau  d'albumine  (1/16  I.  albumine 
5oo  1   par  litre  caui. 

On  termine  comme  d'ordinaire. 

Les  échantillons  ajoutés  à  ce  pli  II)  ont  été  obtenus 
d'après  ce  procédé. 

li;i|i|ioii    sur    le    pli    cacheté    précédent,    par 
M.  LÉON  BLOCK. 

Je  viens  vous  rendre  compte  de  l'examen  fait  du  pli 
n"  863,  déposé  par  MM.  Frères  K.œchlin,  le  27  mars 
1896,  et  que  vous  avez  bien  voulu  soumettre  à  mon 
appréciation. 

Le  travail  en  question,  qui  émane  de  M.  Auguste  Ro- 
mann,  décrit  un  article  intéressant  et  qui  forme  le  com- 
plément de  celui  que  j'ai  eu  l'honneur  de  présenter 
autrefois,  avec  mon  collègue  M.  Charles  Schwartz,  à  la 
Société  industrielle,  en  juillet  i8u5. 

La  fabrication,  décrite  par  M.  Romann,  peut  être  par- 
faitement exécutée  industriellement  comme  il  l'indique. 
Les  échantillons  que  je  vous  soumets,  et  que  j'ai  fait 
d'après  ses  recettes,  le  démontrent. 

Je  me  permets,  toutefois,  l'observation  suivante  :  Si 
l'on  veut  associer  une  réserve  colorée  à  des  surimpres- 
sions couleurs,  il  faut,  évidemment,  passer  par  la  pré- 
paration du  tissu  en  albumine.    Cette    préparation  pré- 

1  Ces  échantillons  sont  déposés  aux  archives  de  la  So- 
ciété industrielle. 


sente  un  double  écueil.  Trop  faible,  elle  lixera  insuffi- 
samment les  laques,  et,  d'un  autre  côté,  si  on  veut 
accorder  à  ces  dernières  le  maximum  de  solidité  pos- 
sible, on  risquera  de  raidir  l'étoffe,  par  une  quantité 
trop  élevée  d'albumine  coagulée  sur  sa  surface.  L'au- 
teur a  certainement  fixé  la  proportion  équilibrée  entre 
les  deux  dangers.  Lorsqu'il  s'agira  de  produire  un  effet 
blanc,  réservant  sous  surimpression  colorée,  variante 
principale,  votre  rapporteur  serait  d'avis  d'incorporer 
l'albumine  aux  couleurs  mêmes  des  laques,  de  s'en 
tenir,  par  conséquent,  aux  recettes  courantes  des  cou- 
leurs rongeantes  sur  indigo,  et  qui  renferment  les  prin- 
cipes :  chromâtes,  laques  et  albumine  réunis. 

La  recette  réserve  blanche  restera  celle  indiquée  par 
M.  Aug.  Romann,  simplement  renforcée,  rongeant 
l'indigo,  et  réservant  sous  couleurs  d'albumine,  et  on 
évitera  ainsi  la  préparation  du  tissu  en  albumine. 

Les  échantillons  que  je  joins  à  mon  rapport  (1)  ont 
été  obtenus  ainsi. 

Vu  l'intérêt  du  travail  de  M.  Aug.  Romann,  je  vous 
propose,  Messieurs,  de  le  publier  au  Bulletin,  suivi  du 
présent  rapport. 

Je  dois  à  l'obligeance  de  MM.  J.  lleilmann  et  C'e 
d'avoir  pu  faire  les  essais  nécessaires  en  fabrique. 

SULFHYDRATES  (Sur  quelques)  et  sull'osull- 
hydrates  de    hases  colorantes,  par  MM.  I..  1*E- 

LET  et  L.  GRAND.  Journal  suisse  Je  chimie  cl  phar- 
macie, 1007,  n"  :>5.) 

On  sait  qu'en  faisant  réagir  à  chaud  les  sulfures 
alcalins  sur  la  plupart  des  matières  colorantes  en  solu- 
tion, il  se  produit  une  réduction  avec  formation  du 
dérivé  leuco. 

Nous  avons  remarqué  qu'à  froid  la  solution  du 
pentasulfure  Je  potassium  donne  un  précipité  coloré 
avec  les  produits  suivants  :  bleu  de  méthylène,  chry- 
soidine  J.,  safranine,  phosphine,  bleu  de  phénylène, 
muscarine,  auramine,  fuchsine,  violet  cristallisé,  bleu 
Victoria,  rouge  de  Magdala,  rheonine,  vert  malachite, 
violet  rouge  S.  H.  anisoline.  Ces  précipites  sont  homo 
gènes,  donnent  des  réactions  colorées  assez  différentes 
de  celles  du  produit  originel  et  paraissent  former  des 
composés  définis.  Nous  avons  tenu  à  les  étudier  plus 
complètement  :  dans  ce  but  nous  avons  préparé  les 
dérivés  les  plus  simples,  soit  les  sulfhydrates,  en  faisant 
réagir    le   chlorhydrate   du    colorant   considéré   sur    le 

111  Ces  échantillons  sont  déposés  aux  archives  de  la  So- 
ciété industrielle. 


146 


REVUE  DES  JOURNAUX 


sulfure  de  sodium  Na-'S.  les  deux  en   solution  aqueuse 
concentrée,  la  réaction  est  exprimée  par  l'équation 


2   M.  HO     |-  Na'-'S  =  2  NaCl  + 


M.  Il' 


Le  sulfhydrate  forme  un  précipité  coloré  que  l'on 
peut  très  facilement  obtenir  pur  après  lavage  et  sé- 
chage. 

Nous  avons  ainsi  préparé  les  sulfhydrates  du  bleu 
de  méthylène  et  du  violet  cristallisé.  Les  dosages  par  la 
méthode  de  Carius  nous  ont  fourni  les  résultats  sui- 
vants : 

Sulfhydrate  de  méthylène  :  Substance  pesée, 
o  gr.  i5o7eto  gr.  1 192.  BaSO'  pesé,  0,1780  et  1412. 
Soufre  calculé  pour  10,22  et  16,27  p.  [00.  Soufre  cal- 
culé pour  (C1,:lli;  N'S  2  ll2S),  16  p.  100. 

Sulfhydrate  du  violet  cristallise  :  Substance  pesée  : 
it)ogr.  i479;fr)o  gr.  0688.  BaSo*  pesé,  0,0488  et  o,023i. 
Soufre  trouvé,  4, 53  et  4,61  p.  100.  Soufre  calculé  pour 
(CKH*9N3)2H2  S,  4,12  p.  100. 

Nous  avons  cherché  ensuite  à  obtenir  les  dérivés  des 
polysulfures  KJ:'  ou  NaJ:';  c'était  chose  moins  facile, 
car  en  solution  diluée  les  solutions  de  polysulfures 
sont  peu  stables  et  déposent  du  soufre.  Il  était  néces- 
saire d'opérer  avec  beaucoup  de  précautions  et  surtout 
d'éviter  un  excès  de  polvsulfure  que  l'on  reconnaissait 
avec  le  nitroprussiate  ou  l'acétate  de  plomb.  Le  préci- 
pité du  dérivé  sulfuré  était  rapidement  filtré  et  séché. 

Nous  avons  préparé  les  dérivés  de  la  fuchsine  nou- 
velle, du  violet  cristallisé,  du  bleu  Victoria,  du  vert  ma- 
lachite, du  bleu  de  méthylène  et  de  l'anisoline. 

Ces  sulfosulfhydrates  sont  formés  par  la  réaction 
2  Al.  HCI  -t-  K.»S.  Sx  =  2  K.C1  +  M2  H-S.  Sx  (où 
M  représente  une  molécule  de  base  colorante).  Ils  sont 
insolubles  dans  les  alcalis  et  solubles  dans  les  acides 
concentrés  et  dilués. 

Les  sulfosulfhydrates  sont  très  peu  solubles  dans 
l'eau,  qui  se  colore  d'une  teinte  très  rapprochée  du  co- 
lorant originel  ;  ils  sont  insolubles  dans  la  benzine,  le 
sulfure  de  carbone  et  l'éther,  un  peu  plus  solubles 
dans  l'alcool,  l'acétone,  le  nitrobenzène,  le  chloroforme 
et  l'aniline. 

Le  dosage  du  soufre  par  la  méthode  de  Carius  nous 
a  conduit  aux  résultats  suivants. 

Nous  voyons  donc  qu'il  peut  exister  des  sulfosulf- 
hydrates des  matières  colorantes  basiques  composés 
présentant  une  grande  analogie  de  constitution  avec 
les  iodo-iodhydrates  que  nous  avons  précédemment 
décrits. 

Comme  précédemment  nous  avons  cherché  à  enle- 
ver une  partie  du  soufre  en  traitant  au  Soxhlet  le  dé- 
rivé, du  bleu  de  méthylène  par  le  chloroforme.  Nous 
avons  obtenu  un  résidu  d'extraction  ne  contenant  plus 
que  23,7  P-  '""  L'L'  soufre  au  lieu  de  43,4  p.  100  S  qu'il 
contenait  précédemment.  Cette  proportion  de  soufre- 
dans  le  résidu  correspond  à  4  atomes  de  soufre  (théo- 
riquement pour  4  atomes  24,09  p.  100). 

ENLEVAGË  SUR  INDIGO  an  moyen  de  l'hydro- 
sulfite-formaldéhyde,  par  M.  R.  AUBERT.  (Plj 

cacheté,  n"  [588,  du  23  décembre  iç)o5.)  [Bulletin  de 
Mulhouse,  1907,  p.  419]. 


I 

Le  présent  pli  a  pour  but  d'exposer  les  résultats  d'es- 
sais d'enlevage  de  bleu  cuvé  par  l'hydrosulfite  NF,. 

Les  échantillons  qui  accompagnent  cette  note  ont 
été  faits  de  la  manière  suivante  : 


Echantillon  n°  1. 

Couleur  :    600  gr.  hydrosultite  NF  (Hochst) 
400  gr.  eau  de  gomme  Sénégal 
1 .000  gr. 
Apres  impression  on  sèche,   passe  une  fois  au  petit 
Mather-Platt  servant  à  l'enlevage  sur   rouge  para,  puis 
on  passe  dans  un  bain  contenant  10  p.  1.000  de  soude 
caustique  480  B.  à  75"  pendant  une  minute.   On  acide, 
lave  et  savonne  à  75°. 

Echantillon  n"  2  . 
Comme  échantillon  n°    1,    mais   traitement   pendant 
deux  minutes. 

Echantillon  n"  3. 

Même  couleur  que  pour  l'échantillon  n°  1,  mais 
après  le  Mather-Platt  on  passe  dans  un  premier  bain 
contenant  10  p.  1.000  de  bisulfite  de  soude  à  75°  pen- 
dant 10  secondes,  puis  directement  dans  un  second 
bain  contenant  10  p.  t. 000  desoude  caustique  à  480  B. 
pendant  5o  secondes  à  75°,  acide,  lave  et  savonne  une 
minute  à  75°  R. 

Comme  les  essais  vont  être  continués,  les  résultats 
seront  exposés,  si  c'est  nécessaire,  dans  des  plis  ulté- 
rieurs. 

II 

Echantillon  n°  4. 

Couleur  :    400  gr.  hydrosulfue  poudre  B.  A.  S.  F. 
5o  gr.  NaOH  à  41s»  B. 
55o  gr.  épaississant  british  gomme,  sel  marin  à 
40  p.  100 
1.000  gr. 
L'épaississant  au  sel  marin  contient  400  grammes  de 
british  gomme  et  600  grammes  de  solution  saturée  de 
sel  marin. 

Après  impression,  séché,  puis  passé  dans  un  bain 
contenant  10  p.  1.000  de  Na.,C03  pendant  3o  secondes 
au  bouillon,  puis  lavé  dans  eau  chaude  à  8o°,  égale- 
ment 3o  secondes.  Une  addition  de  10  p.  1.000  d'huile 
pour  rouge,  au  bain  de  Na2CO.j  semble  améliorer  le 
blanc. 

Échantillon  n"  5. 

Couleur  :    200  gr.  hydrosultite  poudre  B.  A.  S.  F. 
3o  gr.  NaOH  à  ^S-  B. 
220  gr.  épaississant  british  gomme,  sel  marin  à 

40  p.  100 
55o  gr.  blanc  de  neige  (Wegelin  et  Tétaz) 
1.000  gr. 
Après   impression,   séché,   puis   passé    3o    secondes 
dans  un    bain  contenant  10   p.    1.000  de    Na2C03,    au 
bouillon,  puis  rincé  en  eau  froide. 

Ici  aussi,  une  addition  de  10  p.  1. 000  d'huile  pour 
rouge  au  bain  de  Na.,C03  semble  améliorer  le  blanc. 
On  peut  aussi,  pour  les  échantillons  4  et  5,  remplacer 
l'épaississant  au  sel  marin  par  un  épaississant  avec  de 
la  dextrine  et  de  la  soude  caustique.  Il  faut  éviter  dans 
les  couleurs  la  présence  de  glycérine,  qui  nuit  à  la  con- 
servation de  la  couleur  imprimée.  Par  conséquent,  dans 
le  blanc  de  neige,  il  serait  avantageux  de  remplacer  la 
glycérine  par  une  autre  substance. 

J'ai  joint  aux  échantillons  un  morceau  de  tissu  afin 
de  permettre  de  juger  du  degré  d'altération  du  fond  (  1). 

(Pli  cacheté  du  6  avril  1906.) 
Le   présent    pli   est    une  note    additionnelle    au    pli 
n°  i588. 

(1)  Ces  divers  échantillons  sont  déposés  aux  archives  de 
la  Société  industrielle. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


1+7 


Echantillon  w  6. 

l.a  couleur  contient  : 

200  gr.  hydrosulfite  NF  conc.  (Hôchst) 
200  gr.  eau  de  gomme  Sénégal 

Dissoudre  a  5o°  et  ajouter  a  froid 

420  gr.  blanc  de  neige  (Wegelin) 

180  gr.  solution  saturée  de  bisultite  acétone 


i  .000  gr. 

BISII.HTE-ACÉTONE 

a  400  gr.  bisulfite  du  commerce 

ajouter  peu  à  peu  en  refroidissant 

25o  gr.  acétone  à  <jo  p.   100 
65o  gr. 

Ou  peut  aussi  remplacer  le  blanc  de  neige  par  du 
blanc  de  zinc. 

Après  impression,  sécher  fortement  et  passer  dans 
un  bain  bouillant  contenant  5  à  10  grammes  au  litre  de 
soude  Solvay  de  5o  secondes  et  2  minutes,  suivant 
l'intensité  du  bleu,  puis  rincer  en  eau  chaude. 

L'échantillon  n,J  7  a  été  imprimé  à  la  main  avec  la 
même  couleur.  On  peut  remplacer  le  bisultite-acétone 
par  un  mélange  de  10  grammes  de  sulfate  de  fer  ou 
chlorure  ferrique  et  10  grammes  de  nitrite  de  soude, 
mais  les  blancs  sont  dans  ce  cas  moins  bons. 

Dans  le  pli  n°  i58S,  pour  les  échantillons  n"s  1,  2 
et  3,  un  bain  bouillant  de  soude  Solvay  est  aussi  pré- 
férable au  bain  de  soude  caustique. 

Si  on  attend  trop  longtemps  après  le  vaporisage  et 
que  les  parties  réduites  se  soient  fortement  recolorées, 
on  passe  d'abord  rapidement  dans  un  bain  dilué  froid 
de  bisulfite-acétone  et  directement  dans  le  bain  de 
soude  Solvay. 


EXLEVAGE  SLR  ROUGE  DE  I  II  loi  \  011.0  au 
moyen  <le  l'hydrosulflte-fonnaldéhyde,  plus 
soude  caustique,  par  MM.  J    FROSSARD  et  H. 

FLEISHER.  (Pli  cacheté  n°  [694  du  4  janvier  1907.) 
Bull.  Mulhouse.  1907 

Le  thioindigo  rouge  de  la  maison  K.alle  donne  des 
nuances  très  vives  et  très  solides,  soit  par  impression, 
soit  pour  teinture.  La  matière  colorante  résiste  aux  oxy- 
dants, par  les  réducteurs  on  obtient  un  dérivé  leuco 
soluble  dans  les  alcalis. 

Jusqu'à  maintenant,  on  n'a  pas  encore  réussi  à  ob- 
tenir du  blanc  sur  du  tissu  teint  en  thioindigo  rouge. 
Nous  sommes  arrivés  à  obtenir  un  blanc  parfait  en  im- 
primant de  l'hvdrosulfite-formaldéhvde,  additionné  de 
soude  caustique,  sur  de  l'uni  teint  en  thioindigo  rouge. 
On  passe  au  Mather-Platt  3  à  4  minutes.  La  matière 
colorante  réduite,  grâce  à  l'excès  de  soude  caustique, 
ne  s'oxyde  que  très  lentement  à  l'air.  .Après  le  Mather- 
Platt,  on  passe  en  eau  bouillante  additionnée  de  quel- 
ques grammes  d'hydrosulfite-formaldéhyde  et  en  savon 
à  5o-6o"  H.  En  remontant  de  l'indigo  en  thioindigo 
rouge,  on  obtient  des  nuances  brunes  que  l'on  peut 
ronger  d'après  le  procédé  mentionné  ci-dessus. 

I  i-l'  iint  quelques  échantillons  (1 1  pris  sur  des  pièces. 
Après  le  passage  de  48  pièces,  le  blanc  de  la  dernière 
pièce  était  aussi  parfait  que  le  blanc  de  la  première.  Kn 
travaillant  de  grande:  parties,  on  sera,  naturellement. 
forcé  de  changer  l'eau  bouillante    pour  éviter  un  excès 

1,  2,  thioindigo  rongé:   n"  3,  4,  5,  blanc  et  noir 
sur  indigo  rouge:  n"  6,  thioindigo  rouge  4-  indigo. 
1 '.es  échantillons  ont  été  déposes  aux  archives. 


de  soude  et  d'hvdrosulfite,  qui   serait    nuisible    pour  lé 
fond. 


Rapport  sur  les  travaux  précédents,  par  M.  m. 
BATTEGAY. 

Les  plis  nM  i588  et  1624  de  M.  R.  Aubert  et  n"  1694 

île  MM.  J.  Frossard  et  II.  Fleisher,  dont  vous  avez  bien 
voulu  me  confier  l'examen,  traitent  d'un  nouvel  emploi 
des  hydrosulfites. 

Alors  que  dans  l'application  des  colorants  du  groupe 
indigo  les  hydrosulfites  servaient  jusqu'à  présent  à  la 
fixation,  MM.  R.  Aubert,  J.  Frossard  et  IL  Fleisher  les 
destinent  à  l'action  opposée.  Ils  obtiennent  des  enle- 
vages  blancs  sur  les  teintures  faites  avec  ces  matières 
colorantes. 

On  avait  déjà  reconnu,  il  y  a  une  dizaine  d'années, 
que  l'indigo  se  ronge  par  réduction.  A  ce  moment,  par 
circulaire  et  dans  sa  brochure  Indigo  rein  (p.  io5),  la 
Badische  Anilin-und  Soda-Fabrik  proposait  un  pro- 
cédé pour  enlevages  colorés  au  moyen  de  sel  d'étain, 
acétate  de  soude,  huile  pour  rouge  et  colorant.  Cette 
fabrication,  cependant,  n'a  pas  pris  un  grand  essor. 

Dans  le  travail  présenté  par  M.  Aubert,  l'enlevage  se 
fait  sur  indigo,  soit  par  le  sulfoxylate  de  soude  for- 
maldéhyde,  soit  par  l'hydrosulfite  de  soude  en  poudre. 

Le  sulfoxylate  de  soude- formaldéhyde  donne,  avec 
ou  sans  addition  de  bisulfite-acétone,  des  enlevages 
blancs  parfaits  et  simples.  La  présence  d'oxyde  de 
zinc  est  avantageuse.  Pour  l'hydrosulfite  de  soude  en 
poudre,  une  couleur  analogue,  destinée  pour  l'enlevage 
sur  grenat  d'a-naphtylamine,  n'a  pu,  autrefois,  s'intro- 
duire parce  qu'elle  encrase  la  gravure  des  rouleaux 
d'impression.  Il  en  est  de  même  ici  malgré  l'avantage 
que  l'hydrosulfite  en  poudre  peut  offrir  pour  finir  de 
suite  après  le  séchage  la  marchandise  imprimée  sans 
passer  au  Mather-Plalt.  Avec  l'hydrosulfite-formal- 
déhyde  l'on  ne  peut  guère  se  passer  du  vaporisage  au 
Mather-Platt,  car  un  simple  séchage  après  l'impression 
et  avant  le  finissage  donne  des  blancs  beaucoup  moins 
bons.  On  passe,  pour  finir,  par  un  bain  boitillant  con- 
tenant du  sel  de  soude  ou  de  la  soude  caustique  avec 
ou  sans  addition  d'un  savon.  Ce  bain  peut  être  précédé 
d'un  passage  dans  une  solution  froide  de  0,1  p.  1.000 
d'hvdrosulfite  de  soude  et  0,2  p.  1 .000  de  soude  caus- 
tique 40"  B.  La  leukindigotine  blanche  qui  s'est  formée 
au  vaporisage,  devient  jaune  au  contact  avec  l'alcali 
par  la  formation  de  son  sel  de  soude  et  dès  que  cette 
coloration  jaune  a  disparu  dans  le  bain  alcalin  bouil- 
lant, la  marchandise  peut  être  rincée,  acidée,  lavée  et 
séchée.  En  essayant  de  restituer  par  oxydation  le  colo- 
rant réduit  après  le  passage  au  Mather-Plalt,  on  cons- 
tate une  faible  destruction  de  la  matière  colorante. 
Cette  destruction  est,  sans  doute,  analogue  à  celle  qui 
se  produit  dans  l'indigo  lors  de  la  teinture  à  la  cuve 
d'hvdrosulfite. 

Indépendamment  de  M.  Aubert,  MM.  Frossard  et 
Fleisher  ont  appliqué,  en  principe,  le  même  procédé 
pour  ronger  le  thioindigorot  B  ikallc  et  C"),  seul  ou 
combiné  avec  l'indigo  ;  ils  font  un  très  bel  article  en 
associant  au  blanc  une  impression  noire.  Le  thioindi- 
gorot B  qui,  par  sa  constitution,  est  un  indigo  dans  la 
molécule  duquel  le  groupe  «  imiuo  »  est  remplacé  par 
du  soufre,  donne  avec  beaucoup  de  facilité  des  enle- 
vages  blancs  parfaits.  Selon  les  conditions  de  vapeur 
Mather-Platt,  une  addition  plus  ou  moins  forte  de  soude 
caustique  à  la  couleur  d'impression  est  bonne.  La  fa- 
brique de  matières  colorantes  K.alle  et  C"'  a  encore, 
récemment,    lancé   un  colorant  rouge   de   ce   genre,  le 


i48 


REVL'E   DES  JOLRNALX 


thioindigoscharlach   R.  D'après  sa  synthèse  il  serait  à 
moitié  thioindigorot  B  et  à  moitié  indigorubine. 


0 


CO. 


,c0\ 
:  C  NH 

\     y 


Ce  colorant  se  ronge  avec  la  même  facilité  que  le 
thioindigorot  B,  mais  en  essayant  de  réoxyder  ses  par- 
ties réduites,  on  n'y  arrive  que  très  imparfaitement  par 
suite  d'une  destruction  assez  prononcée  du  dérivé 
leuco. 

Vu  la  grande  stabilité  des  indigos  rouges  vis-à-vis  des 
agents  d'enlevages  habituels,  le  procédé  à  l'hydrosulfite 
est  opportun  et  rendra  d'excellents  services.  Pour  l'in- 
digo bleu  seul  on  rongera  plus  pratiquement  au  chlo- 
rate ou  au  chromate.  car  alors  on  n'a  pas  à  prendre 
les  précautions  qu'exige  le  procédé  à  l'hydrosulfite  pour 
éviter  qu'après  le  vaporisage  les  endroits  réduits  se 
réoxydent.  Maintenant,  pourquoi  if  autres  colorants  à 
cuve,  comme  par  exemple  des  couleurs  au  soufre,  in- 
danthrènes,  ne  se  rongent-ils  pas  à  l'hydrosulfite  dans 
les  mêmes  conditions  ?  Pourtant  tout  comme  les  dé- 
rivés de  l'indigo,  ils  ont  des  produits  de  réduction  so- 
lubles  dans  l'eau  en  présence  d'alcali.  La  différence 
s'explique  par  le  fait  que  ces  colorants  peuvent  être 
teints  à  chaud,  tandis  que  les  dérivés  d'indigo  n'ont 
aucune  affinité  pour  le  coton  à  la  température  du  bain 
de  finissage  bouillant.  Cette  absence  d'affinité  apparaît 
évidente  lorsqu'on  teint  comparativement  à  froid  et  en 
chauffant  au  bouillon.  L'échantillon  (i)  de  coton  retiré 
de  la  cuve  bouillante  d'indigo,  thioindigorot  B  ou  thio- 
indigoscharlach  R,  ne  fixe,  pour  ainsi  dire,  pas  de  co- 
lorant, tandis  que  la  même  cuve  refroidie  teint  aussi 
normalement  que  la  cuve  non  chauffée. 

Les  plis  de  MM.  Aubert,  Frossard  et  Fleisher  sont 
antérieurs  au  brevet  pris  par  la  maison  K.alle  et  Cie. 
(K..  33699  IV  8  n,  17  janvier  1907,  D.  R.  P.)  et  je  vous 
proposeien  conséquence,  d'en  demander  l'impression 
dans  le  Bulletin  en  les  faisant  suivre  du  présent  rapport. 

EXLEVAGES  COLORÉS  Al  SI LI  OXYLATE- 
FORMALDÉHYDE,  avec  colorants  basiques 
sur  fonds azoïques,  par  M.  JUSTIN  MUELLER. 

(Pli  cacheté  n°   [686  du   18  décembre   1906.)  [Bulle- 
tin de  Mulhouse,  1907,  p.  42N  . 

Pour  obtenir  sur  fonds  azoïques  des  en  levages  colo- 
rés à  l'aide  du  sulfoxylate  de  soude  formaldéhyde  (hy- 
raldite,  etc.)  il  y  trois  méthodes  en  présence  : 

1"  D'ajouter  du  tannin  dans  la  couleur  d'enlevage 
additionnée  de  corps  dissolvants; 

20  De  préparer  le  tissu  teint  en  tannin  avant  l'im- 
pression; j'avais  déjà  préconisé  cette  méthode  12)  pour 
enlevages  colorés  à  l'étain  sur  fonds  teints  en  noir  avec 
noir  oxvdiamine,  elle  a  été  reprise  depuis  pour  enle- 
vages colorés  au  sulfoxylate-formaldéhyde  sur  rouge 
paranitraniline  et  autres: 

3"  D'ajouter  de  la  résorcine  à  l'enlevage  |3),  pendant 
le  vaporisage;  la  résorcine  forme  avec  l'aldéhyde  for- 
mique  devenue  libre  un  produit  de  condensation  qui 
t\\<;  les  colorants  basiques.  Cette  méthode  n'a  pas,  à 
vrai  dire,  encore  d'emploi  sur  fonds   azoïques,  ses  au- 

1 1 1  Un  certain  nombre  d'échantillons,  soumis  par  M.  Bat- 
tu,\v,  ont  été  déposés  aux  archives. 

2)  Revue  générale  des  matières  colorantes,  1899,  t.  III. 
p.  35o. 

k.  l.i  1  k,  F&rberaeitung,  1907,  t.  XVIII,  pp.  33, 


teurs  la  recommandent  comme  réserve  sous'nôir  d'ani- 
line, elle  peut  néanmoins  être  employée  comme  enle- 
vage  sur  fonds  azoïques  et  il  nous  a  paru  intéressant 
de  la  citer  ici. 

Les  deux  premières  méthodes,  qui  seules  peuvent 
entrer  en  ligne  de  compte,  la  troisième  n'avant  pas  en- 
core fait  ses  preuves,  présentent  certains  inconvénients. 
Les  enlevages  additionnés  de  tannin  se  conservent  et 
s'impriment  mal.  La  préparation  en  tannin  ternit  plus 
ou  moins  les  fonds,  les  blancs  sont  moins  beaux  et,  si 
le  lavage  n'est  pas  parfait,  le  fond  tanné  absorbe  avec 
avidité  le  peu  que  lâchent  les  enlevages  colorés.  D'un 
autre  côté,  les  enlevages  au  tannin  laissent  à  désirer 
comme  vivacité,  nous  en  avons  un  exemple  dans  les 
réserves  sur  noir  d'aniline  où  les  laques  au  tannin  ont 
été  remplacées  par  des  laques  au  zinc  beaucoup  plus 
vives. 

Kn  ne  nous  occupant  pas  des  laques  au  blanc  de  zinc 
et  à  l'albumine,  nous  avons  sur  noir  d'aniline  celles  au 
ferrocyanure  de  zinc  se  formant  sur  la  fibre  par  le 
prussiate  qui  se  trouve  dans  le  noir  et  le  sel  de  zinc 
qu'on  ajoute  à  la  couleur  d'enluminage. 

Parlant  de  cet  exemple  j'ai  procédé  sur  azoïques 
d'une  façon  analogue  en  foulardant  après  teinture  en 
prussiate  jaune  et  en  imprimant  un  rongeant  à  Yhyral- 
dite  contenant  un  sel  de  \inc. 

Pendant  le  cours  de  ces  essais  j'ai  observé  que  le 
zinc  seul,  soit  sous  forme  d'oxvdeou  de  sulfate  en  pré- 
sence d'iiyral dite,  fixe  les  colorants  basiques  d'une 
façon  notable.  A  priori  la  chose  parait  bizarre,  mais  en 
l'approfondissant,  le  mécanismede  laréaction  s'explique 
facilement.  L'hyraldite,  pendant  le  vaporisage,  se  dé- 
compose en  formant  l'hydrogène  sulfuré,  respective- 
ment des  sulfures  qui,  avec  les  sels  de  zinc,  donnent 
du  sulfure  de  zinc  et  ce  dernier  fixe  les  colorants  ba- 
siques. La  fixation  des  colorants  basiques  par  du  sul- 
fure de  zinc  est  connue  depuis  longtemps  (1),  mais  n'a 
pas  reçu  de  grandes  applications.  L'hyraldite  \V  —  con- 
tenant de  l'oxyde  de  zinc  —  fixe  déjà  seul;  une  addi- 
tion de  zinc  (sulfate  ou  oxyde)  fixe  mieux,  mais  les 
enlevages  obtenus  sont  moins  intenses,  moins  vifs  et 
résistent  moins  au  savonnage  que  lorsqu'ils  sont  impri- 
més sur  préparé  en  prussiate. 

La  constatation  de  la  formation  de  sulfure  de  zinc 
par  l'hyraldite  W  sur  la  fibre  est  en  elle-même  très  in- 
téressante, j'avais  déjà  observé  que  le  blanc  de  zinc  en 
présence  d'hyraldite  se  fixe  —  sans  addition  d'albu- 
mine —  sur  la  fibre.  J'attribuais  d'abord  la  chose  à  une 
simple  adhérence,  tandis  que,  par  la  constatation  faite, 
cette  observation  s'explique  beaucoup  mieux:  en  effet, 
le  sulfure  de  zinc,  ainsi  formé  sur  la  fibre,  y  est  fixé,  il 
est  en  outre  plus  efficace,  car  il  couvre  mieux  que 
l'oxyde  de  zinc. 

Partie  expérimentale. 

Préparation  du  tissu  en  prussiate.  —  J'ai  préparé  du 
tissu  sec  avec  5,  10  et  20  grammes  de  prussiate  jaune 
par  litre,  la  différence  d'intensité  et  de  vivacité  des  en- 
levages  imprimés  sur  préparé  à  10  et  à  20  grammes 
n'était  pas  grande,  mais  à  20  grammes  la  solidité  au 
savonnage  était  meilleure;  je  me  suis,  par  conséquent, 
arrêté  à  20  grammes  pour  les  articles  grattés;  pour  les 
articles  plus  légers,  cette  proportion  serait  encore  à 
augmenter. 

Addition  de  sel  de  ;inc  aux  enlevages.  —  J'ai  essayé 
l'oxyde  et  le  sulfate;  d'autres,  tel  que  l'acétate,  pour- 

(1)  Cabebti.  Revue  générale  des  matières  colorantes, 
H106,  p.  164. 

2lBuANCHt.  Bulletin  de  Rime  n.  1878,  p.  577. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


140 


raient  être  employés.  Comme  sulfate,  je  me  suis  arrêté 
à  60  grammes  de  sulfate  de  zinc  cristallisé  par  litre 
d'en  levage;  en  dépassant  cette  proportion,  les  enlevages 

se  fi  mu  moins  bien,  un  excès  de  sulfate  de  zinc  paraît 
agir  défavorablement  sur  l'action  sur  l'hyraldite. 

Comme  oxyde,  je  ne  me  suis  arrêté  à  aucune  propor- 
tion, adoptant  le  sulfate  qui  donne  des  couleurs  moins 
plastiques:  j'ai,  néanmoins,  constate  que  l'oxyde  de 
zinc  peut,  sans  inconvénient,  être  employé  à  n'importe 
quelle  proportion,  un  excès,  même  très  grand,  n'agis- 
sant nullement  d'une  façon  défavorable  sur  l'action  de 
l'hyraldite. 

Ci- It  quelques  échantillons  11)  dont   la  fabrication 

est  la  suivante  : 

Tissu  :  demi-blanc. 

Teinture  :  oxydiaminogène  OB  à  raison  de  500  gr. 
par  10  kilogrammes  de  tissu  sur  bain  monté.  Apres 
teinture  rincer,  puis  diazoter  avec  25o  grammes  de  ni- 
trite  de  soude  ei  800  grammes  acide  chlorhydrique  à 
-  '  B.,  rincer,  puis  développer  avec  60  grammes  de 
diamine  en  poudre  (".S  et  3o  grammes  de  résorcine, 
dissoudre  chacun  à  part,  la  diamine  simplement  à  l'eau 
bouillante,  la  résorcine  avec  addition  du  double  de  son 
poids  de  soude  caustique  à  38°-4O0  B. 

Apres  développement,  donner  un  passage  à  l'eau 
bouillante;  ce  passage  favorise  les  enlevages,  il  peut 
être  remplacé  par  un  léger  savonnage.  Sécher,  puis 
préparer  à  la  hot-flue  avec  un  bain  contenant  par 
100  litres  : 

2  kgr.  prussiate  jaune 
et  4  a  S  litres  mucilage  d'adragante. 

Enlevage  bleu,  chamois  et  gris. 

1   litre  bleu,  chamois  ou  gris  épaissi 
1    —    blanc  pour  enlevage  \Y 
[20  gr.     sulfate  de  zinc. 

Enlevage  rouge. 

1  litre  rouge  épaissi 
1/2    —    blanc  pour  enlevage  W 
90  gr.    sulfate  de  zinc. 


bleu  chamois 

3o  gr.         » 
»  3o  gr. 


çr:s 


Bleu  méthylène  nouveau   N. 

Phosphine  II 

Induline  3  B »              »  3o  gr. 

Eau  de  condensation  bouillante  400  ce.  400  ce.  400  ce. 

Glycérine 100  ce.  100  ce.  100  ce. 

Mucilage  d'adragante    ....  5oo  ce.  5oo  ce.  5oo  ce. 

Chauffer  20  minutes  au  bain-marie  pour  bien  dissoudre 
les  0  ilorants. 

Ronge  épaissi. 

Rhodamine  6  G  .     .     .         110  gr. 

Thioflavine  T 10  gr. 

Eau  de  condensation  bouillante  .     .     .  400  ce. 

Glycérine 100  ce. 

Mucilage  d'adragai.te 5oo  ce. 

Chauffer  20  minutes  au  bain-mai  le. 

Ayant  remarqué  que  la  rhodamine,  dans  un  enlevage 
relativement  fort,  se  réowde  difficilement,  j'ai  fait  l'en- 
levage  rouge  avec  le  minimum  d'hyraldite,  le  rouge 
ainsi  obtenu  n'est  pas  très  vif;  pour  avoir  plus  de  vi- 
vacité, la  proportion  de  blanc  pour  enlevage  pourrait 
être  légèrement  augmentée,  sans  toutefois  atteindre 
celle  des  enlevages  bleu,  chamois  et  gris. 

1  1  1  Ces  échantillons  sont  déposés  aux  archives  de  la  So- 
ciété industrielle. 


Blanc  pour  enlevage  W. 

10  kgr.  hyraldite  CW  extra 

20  lit.    épaississant  neutre  à  l'amidon-adragante 

Chauffer  au  bain-maric  pour  dissoudre  l'hyraldite,  puis 
ajouter  : 

3  lit.    glycérine. 

Le  blanc  a  été  obtenu  avec  un  enlevage  contenant 
17?  grammes  d'hyraldite  CW  extra  par  litre. 

.Apres  l'impression  vaporiser  2  minutes  et  demie  au 
petit  Mather-Platt  à  102"  C,  aérer,  laisser  oxyder,  laver 
au  large,  sécher  et  apprêter. 

La  quantité  d'hyraldite  à  employer  dans  ces  ron- 
geants variera  selon  le  fonds  àzoïque  ;  sur  grenat  à 
x-  naphtylamine  on  emploiera  l'hyraldite  C  ou  mieux 
l'hyraldite  spécial.  Je  ferai  encore  observer  que  le  blanc, 
obtenu  avec  un  enlevage  à  l'hyraldite  CW,  est  plus  beau 
sur  préparé  au  prussiate  que  sur  non-préparé,  ce  qui 
provient  de  la  formation  de  ferrocyanure  de  zinc  à  côté 
du  sulfure  de  zinc. 

La  méthode  de  préparation  au  prussiate  a  donc, 
comparativement  à  celle  de  préparation  au  tannin,  non 
seulement  pour  elle  l'obtention  d'enlevages  colorés 
plus  vifs,  mais  encore  de  blancs  beaucoup  plus  beaux. 

Résumé.  —  La  nouveauté  contenue  dans  le  présent 
pli  consiste  dans  la  production  d'enlevages  colorés  au 
sulfoxylate-formaldéhyde  avec  colorants  basiques  sur 
fonds  azoïques  en  préparant  : 

i"  Le  tissu  en  ferrocyanure  de  potassium  ou  de  so- 
dium. 

a"  En  ajoutant  dans  la  couleur  d'enlevage  un  sel  de 
zinc,  de  façon  à  former  sur  la  libre  du  ferrocyanure, 
sulfure  de  zinc,  qui  fixe  les  colorants  basiques. 

Rapport    sur   le    travail    précédent,    par    M.   H. 

FEDERMAXX. 

Vous  avez  bien  voulu  me  charger  de  l'examen  du  pli 
de  M.  Justin  Mueller,  concernant  des  enlevages  colorés 
au  sulfoxylate-formaldéhyde  avec  colorants  basiques  sur 
fonds  azoïques. 

J'ai  répété  les  essais  et  expériences  de  l'auteur,  qui 
imprime  sur  tissu  teint  en  colorants  directs  (noir 
oxvdiaminogène  OB),  puis  préparé  au  ferrocyanure  de 
potasse  ou  de  soude,  des  enlevages  à  l'hyraldite  avec 
colorants  basiques  (bleu  méthylène  nouveau  N  et  autres), 
additionnés  d'un  sel  de  zinc. 

Les  résultats  de  mes  divers  essais  (1)  ont  pleinement 
confirmé  tous  les  faits  que  l'auteur  avait  observés. 

J'ai  constaté,  entre  autres,  qu'une  couleur  d'enlevage 
à  l'hyraldite  W  fixe  —  sur  non-préparé  même  —  déjà 
très  notablement  les  divers  colorants  basiques  sans  addi- 
tion spéciale  de  sel  de  zinc,  vu  que  l'hyraldite  W  con- 
tient déjà  une  certaine  quantité  de  composés  de  zinc 
léch.  n"  1). 

Les  résultats  de  fixation  et  de  savonnage  obtenus  par 
ce  même  enlevage  sur  teintes  préparées  au  prussiate 
sont  bien  meilleurs  que  sur  non-préparées  téch.  n°   2). 

J'ai  aussi  pu  me  rendre  compte  de  l'action  franche- 
ment défavorable  que  produit  un  excès  de  sulfate  de 
zinc,  ajouté  à  un  enlevage  bleu  méthylène.  Avec  60 gr. 
de  sulfate  de  zinc  par  litre  l'on  obtient  un  très  bon  en- 
levage  êch.  3  .  En  portant  à  120  grammes  par  litre  la 
quantité  de  ce  sel,  l'on  a  un  enlevage  qui  ne  ronge  que 
très  médiocrement  (éch.  n"  41. 

L'oxyde  de  zinc  se  comporte  tout  différemment  :  un 
enlevage    contenant    par    litre    240    grammes   de    pâte 

1  Les  échantillons  soumis  par  M-  Federmann  sont  dépo- 
sés aux  archives. 


i5o 


REVUE  DES  JOURNAUX 


d'oxyde  de  zinc  à  5o  p.  ioo  (éch.  n°  5),  ne  ronge  pas 
moins  bien  qu'un  enlevage  qui  n'en  contient  que 
120 grammes  par  litre  (éch.  n°  6). 

En  résumé  il  y  a  lieu  de  remarquer  que  M.  Justin 
Muellera  transformé  pour  teintes  azoïques  un  procédé 
d'enlevage  dont  le  principe  n'avait  été  employé  jus- 
qu'ici qu'uniquement  comme  réserve  sur  noir  d'aniline. 
L'idée  en  est  intéressante  et  pratique. 

C'est  pourquoi  je  vous  propose,  Messieurs,  d'insérer 
ce  pli  au  Bulletin,  suivi  du  présent  rapport. 

P. -S.  —  Le  procédé  mentionné  dans  une  réclamation 
de  M.  Henri  Schmid  qui  vient  de  me  parvenir  après  la 
rédaction  du  présent  rapport,  est  identique  au  procédé 
Justin  Mueller  qui  fait  l'objet  du  pli  n°  168O  du  18  dé- 
cembre igoô. 

Les  lettres  de  M.  de  Gallois  des  «  Farbwerke  Hoechst  », 
que  je  viens  de  lire  (i),  démontrent  nettement  que  déjà 
en  1903  le  procédé  de  M.  Justin  Mueller  a  été  étudié  à 
Hœchst,  sur  les  indications  de  M.  Henri  Schmid. 

C'est  donc  à  ce  dernier  que  revient  la  priorité  du  pro- 
cédé en  question. 

IMPRESSION  DES  COLORANTS  AV  SOUFRE, 
par  M.  K.  WANDER  {Zeits.  Farben  Ind.,  1907,  p. 
367). 

Les  couleurs  d'impression,  renfermant  des  colorants 
au  soufre  et  de  la  soude  caustique  en  grande  quantité, 
ont  l'inconvénient  de  merceriser  les  doubliers  d'im- 
pression. Quand  ceux-ci  doivent  être  blanchis  et  servir 
ensuite  de  pièces  à  imprimer,  il  arrive  que  les  places 
mercerisées  se  teignent  plus  fortement  et  donnent  lieu 
à  des  taches.  On  a  proposé  des  couleurs  d'impression 
neutres,  mais  elles  ne  donnent  pas  de  résultats  satis- 
faisants. L'auteur  a  observé,  qu'en  ajoutant  de  l'huile 
à  la  couleur  renfermant  de  la  soude  caustique,  celle- 
ci  ne  mercerisé  plus  la  fibre  et  qu'on  obtient  des 
nuances  plus  pleines  et  plus  vives.  II  n'est  pas  indiffé- 
rent d'opérer  la  réduction  des  colorants  au  soufre  en 
présence  d'un  affaiblissant  réducteur,  comme  la  dex- 
trine,  le  british  gum,  etc.,  ou  simplement  en  présence 
de  la  soude  seule.  Il  faut  à  la  couleur  épaissie  ajouter 
une  solution  d'hydrosulfite,  ou,  mieux,  d'hydrosulfite 
formaldéhyde,  puis  la  soude  caustique  et  chauffer 
enfin  un  quart  heure  à  45-5o°.  La  couleur  est  d'abord 
épaisse,  mais  devient  vite  filante. 

L'addition  de  sulfate  de  potassium  est  avantageuse. 
Si  l'on  précipite  par  un  acide  un  colorant  au  soufrede  sa 
solution  dans  le  sulfure  de  sodium,  qu'on  ajoute  de  la 
gommaline  et  du  sulfite  de  potassium,  qu'on  ajoute  la 
soude  et  chauffe  à  5o°,  on  constate  que  la  couleur 
ainsi  préparée  tache  une  plaque  de  cuivre  en  noir  : 
mais  au  bout  d'un  certain  temps  la  tache  est  moins 
noire  et  n'existe  plus  au  bout  de  24  heures.  La  quan- 
tité de  sulfite  à  ajouter  dépend  du  colorant  lui-même 
et  de  la  quantité  de  soude  emplovée. 

Couleur. 

Colorant  au  soufre 35  grammes 

Epaississant  N 222        — 

llyraldite  C  (1  :   1) 5o        — 

Soude  à  40"  lî 48        — 

Chauffer  à  5o°,  un  quart  d'heure;  refroidir  à  3o°  et 
ajouter  : 

Sulfite  de  potassium  à  38"  B.  .     .  45  grammes. 

Laisser  une  nuit  et  ajouter  : 

Epaississant  gommeline  (2:1)   .  100  grammes. 

Sel  marin i5        

Huile  de  colza i5        

Eau  de  coupure ^o        

(1)  Ces  lettres  sont  déposées  aux  archives. 


Epaississant  N. 

Gommeline 35o  grammes. 

Eau i50        — 

Glycérine 5oo        — 

Eau  de  coupure. 

Adragante(8:  100) 450  grammes. 

Gommaline  (1  :  1) i5o  — 

Cuire  à  l'ébullition. 

Glycérine 125  — 

Soude  à  40"  B 60  — 

Sulfite  de  potassium  à  38"  B.     .  45  — 

Hyraldite  C  (1  :  1) 40  — 

Huile  de  colza 60  — 

Terre  de  pipe  (1:1) 70  — 

Vaporiser  4  minutes  et  demie,  en  vapeur  sèche  et 
exempte  d'air.  Passer  au  large  dans  un  bain  renfer- 
mant par  litre  10  grammes  chromate  et  5  de  carbonate 
de  soude,  à  40",  et  savonner  au  large  à  40". 

R. 

NOIR     D'ANILINE      (Reserves    azoïques      et 

antres  sous),  par  M.  W.  PLUZANSKI.  (Bull.  Soc. 
ind.  Mulhouse,  1907,  p.  471,  pli  cacheté  du  16  mars 
1898.) 

Je  m'empresse  d'informer  la  Société  industrielle  de 
Mulhouse  d'une  nouvelle  méthode  pour  réserver  le  noir 
Prud'homme. 

Cette  méthode  permet  de  réserver  sous  le  fond  noir 
les  couleurs  azoïques  développées  directement  sur  la 
fibre  en  y  associant  un  blanc  et  d'autres  couleurs. 
Voici  le  procédé  que  j'emploie  : 

i°  Plaquer  en  [3-naphlolate. 

20  Imprimer  un  diazo  additionné  d'un  acétate  tel  que 
ceux  de  calcium,  plomb,  zinc,  etc. 

3"  Précipiter  l'oxyde  sous  forme  de  carbonate  par  le 
sel  de  soude  (N.,CO-j),  ou  le  gaz  ammoniaque. 

40  Laver  à  l'eau  chaude. 

5°  Sécher. 

6°  Foularder  en  noir  d'aniline  Prud'homme. 

7°  Passer  au  Mather-Platt. 

8°  Savonner  et  sécher. 

Sur  échantillon  (1)  le  blanc  et  le  rouge  para  sont 
réservés  par  le  carbonate  de  calcium,  le  jaune  par  le 
carbonate  de  plomb  qui  est  ensuite  teint  en  bichromate. 
Pour  les  autres  couleurs,  comme  les  roses,  vert,  bleu, 
etc.,  on  imprime  de  l'oxyde  de  zinc,  couleurs  basiques, 
albumine.  Un  lavage  modéré  ne  les  abîme  pas  trop. 

La  beauté  de  cet  article,  sa  solidité  et  la  facilité  de 
son  exécution  en  permettront  certainement  une  large 
application. 

La  méthode  décrite  permet  diverses  modifications  ; 
on  peut  par  exemple  imprimer  un  acide  sur  les  carbo- 
nates précipités,  passer  au  Mather,  laver  et  foularder 
en  noir.  L'acide  décompose  les  carbonates,  le  rouge 
reste  tel,  mais  le  noir  n'est  plus  réservé  aux  endroits 
où  l'acide  a  détruit  les  réserves  ;  en  un  mot,  on  anti- 
réserve le  blanc,  le  jaune,  le  rouge,  le  grenat. 

Rapport  sur  ce  travail,  par  M.  IIEXRI  SCHMID, 

p.  472. 

L'auteur  s'est  posé  le  problème  de  réserver  les  cou- 
leurs azoïques  insolubles  engendrées  sur  la  libre,  telles 
que  le  rouge  paranitraniline,  sous  le  noir  Prud'homme. 

Ce  problème  n'est  pas  facile,  car  il  s'agit  de  commu- 
niquer aux  couleurs  azoïques  un  caractère  résiste  ba- 
sique et  d'enlever  le  naphtolate  alcalin  du  tissu  avant 
d'y  appliquer  le  noir  d'aniline. 

(  1  )  Cet  échantillon  est  déposé  aux  archives  de  la  So- 
ciété industrielle. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


1 5 1 


\  cet  effet,  l'auteur  additionne  la  couleur  d'impres- 
sion, renfermant  le  diazo,  d'un  sel  de  zinc  (acétate) 
pour  le  rouge,  ou   bien  il  emploie  directement  les  sels 

zinciques  doubles  des  diazoïques  pour  le  bordeaux. 
Apres  impression  et  copulation  du  diazo  avec  le  naph- 
tol  du  fond,  il  dégomme  en  carbonate  de  soude  qui 
enlève  le  naphtol  du  fond,  convertit  le  zinc  en  carbonate 
insoluble,  résistant  au  lavage  ultérieur,  effectué  dans  le 
but  d'enlever  complètement  la  préparation  du  tissu. 

Le  dessin  imprimé  représente  donc  un  rouge,  ou  un 
grenat  armé  de  carbonate  de  zinc  et  susceptible  de 
réserver  le  noir.  Il  serait,  il  est  vrai,  plus  ou  moins 
scabreux  d'employer  ce  dernier  en  bain  plein  comme 
pour  le  noir  uni,  le  risque  de  noyer  les  détails  lins 
d'un  dessin  étant  trop  grand.  Par  contre,  le  noir  au 
prussiate,  imprimé  en  soubassement  par-dessus  ces 
azoïques  rendus  basiques,  est  parfaitement  réservé,  et 
c'est  sur  ce  principe  que  M.  Pluzanski  a  fondé  son 
nouveau  genre  qui,  à  voir  la  collection  soumise,  per- 
met de  réaliser  de  jolis  effets. 

Pour  associer  au  rouge  et  au  bordeaux  de  l'orangé, 
On  remplace  le  diazoparanitrobenzène  par  le  diazoor- 
thonitrotoluène.  Le  jaune  s'obtient  en  imprimant  de 
l'acétate  de  plomb  qui  est  transformé  en  carbonate 
dans  le  bain  de  Solvay  et  teint  finalement  dans  un 
bain  de  bichromate.  Pour  le  noir,  on  se  sert  du  noir 
réduit  et  pour  le  blanc,  il  suffit  d'imprimer  du  blanc 
de  zinc  épaissi  qui  supporte  suffisammeni  bien  le  dé- 
gommage  et  un  lavage  modéré  avant  la  surimpression 
du  noir. 

J'ai  répété  les  essais  (t)  de  M.  Pluzanski  et  vous  en 
soumets  le  résultat  qui  concorde  avec  celui  de  l'auteur. 
Un  article  qui  offre  une  certaine  analogie  avec  celui 
de  M.  Pluzanski.  a  été  indiqué  le  12  janvier  1897  par 
MM.  C.  Kurz  et  F.  FCunert  (Farb.  Ztg.  du  docteur 
Lehne,  1897,  p.  40):  c'est  ia  production  de  dessins  rouge 
para  sur  bleu  de  cuve.  A  cet  effet,  on  imprime  sur 
l'indigo,  préparé  en  naphtol  etenchromate  de  potasse, 
le  diazo  additionné  d'acétate  de  plomb.  Il  se  forme  du 
ch tomate  de  plomb  en  mélange  avec  le  rouge.  Dans  la 
cuve  acide,  le  bleu  se  trouve  rongé  et  le  rouge  apparaît. 
Il  n'y  a  pas.  à  ma  connaissance,  d'antériorité  publiée 
au  procédé  de  M.  Pluzanski  et  je  vous  propose,  Mes- 
seurs,  au  nom  du  comité  de  chimie,  d'insérer  le  pli  et 
le  rapport  dans  le  bulletin,  accompagnés  d'un  échan- 
tillon à  l'appui. 

IMPRESSIONS  FRÔLÉES.  Effets  nouveaux 
sur  tissus  lisses  un  laines,  par  MM.  <•■  THES- 
MAR  BAUHAJV1V.  (Bull.  Soc.    nui.  Mulhouse.  [907, 

P-  4760 
(Voir  B.  P.  375072.  R.  G.  M.  C,,  1907,  p.  3  17.) 

Rapport  1I0  M.  IlICMtl   SCIIMII»    sur  ce  travail. 

Note  sur   un  procédé  permettant   de  produire  sur 

tissus  /aines  ou  lisses  des  effets  nouveaux  par  impres- 
sion (frottage)  à  la  machine  a  imprimer  ordinaire. 

On  obtient,  en  principe,  des  effets  soyeux  ou  chan- 
geants sur  un  tissu  à  surface  lainée  en  appliquant,  par 
un  procédé  quelconque,  sur  les  extrémités  de  son  poil 
une  couche  fine  et  uniforme  d'une  couleur  contrastant 
par  sa  nuance  avec  la  nuance  unie  du  fond.  Vue  de 
lace,  la  marchandise  laissera  apparaître  plus  particu- 
lièrement la  nuance  du  fond,  tandis  que,  vue  parallèle- 
ment à  sa  surface,  elle  présentera  d'une  façon  prédo- 
minante la  teinte  superficiellement  appliquée. 

Comme   les    tonds    colorés  offrent  le   plus  d'intérêt 

(1)  Les  essais  de  M.  Schmid  sont  déposés  aux  archives 
de  la  Soc ié té. 


pour  cet  article,  la  couleur  provoquant  l'effet  changeant 

devra  généralement  contenir,  outre  le  colorant,   le  ron- 
geant approprié. 

Un  procédé  pour  obtenir  des  elfets  changeants  a  été 
breveté,  il  y  a  quelque  temps,  par  M.  Karl  Kubler  à 
Di'tsseldorf  (D.R.P.  n"  172,031")  du  20 décembre  191 
Il  consiste  à  asperger  la  marchandise,  soit  à  l'aide 
d'une  brosse  plongeant  dans  la  couleur,  soit  par  des 
pulvérisateurs  à  vapeur  ou  à  air  comprimé,  et  à  la 
passer  encore  humide  dans  la  machine  à  gratter,  afin 
de  mieux  égaliser  la  couleur  ainsi  appliquée  sur  le 
tissu. 

Nous  ignorons  si  ce  procédé,  qui  semble  d'une  exé- 
cution plutôt  délicate,  a  trouvé  des  applications  sérieu- 
ses dans  l'industrie.  Outre  les  difficultés  que  présente 
le  réglage  exact  d'une  série  de  pulvérisateurs,  l'égalisa- 
tion de  la  couleur  par  les  travailleurs  de  la  machine  à 
gratter  doit  être  imparfaite:  de  plus,  les  cardes  doivent 
très  rapidement  être  salies  et  attaquées  par  les  couleurs 
dont  elles  subissent  le  contact. 

Nous  avons  réussi  à  éviter  ces  inconvénients  en  appli- 
quant, avec  quelques  perfectionnements,  le  procédé 
de  frôlage  couramment  usité. 

Les  difficultés  principales  consistaient,  d'une  part,  à 
donner  au  tissu  une  tension  rigoureusement  uniforme 
et  invariable  pendant  son  passage  sur  le  rouleau-frot- 
teur  et,  d'autre  part,  à  exercer  une  traction  suffisante 
sur  la  marchandise  sans  l'écraser  avant  sa  sortie  de  la 
machine,  l'écrasement  portant  préjudice  à  l'elfet  chan- 
geant recherché. 

Cinq  rouleaux,  A,  B,  C,  D,  E,  sont  placés,  dans  une 
machine  à  imprimer  ordinaire.  Le  rouleau-frotteur  B, 
qui  est  un  rouleau  de  cuivre  gravé,  est  commandé  par 
l'engrenage  principal  et  actionne  à  son  tour  les  deux  rou- 
leaux A  et  C  qui  tournent  dans  un  sens  inverse  au  sien. 
Le  rouleau  de  cuivre  E.  également  commandé  directe- 
ment, actionne  le  rouleau  D  et  met  en  mouvement  le 
cylindre-presseur. 

Les  rouleaux  de  bois  A,  C  et  D  sont  tournés  sur 
mandrin  et  sont  complètement  recouverts  d'un  ruban 
de  fer-blanc  troué  de  nombreux  petits  trous  repoussés, 
enroulé  en  spirale  serrée.  Ces  rouleaux  présentent  ainsi 
une  surface  extrêmement  rugueuse  et  provoquant  une 
adhérence  complète  du  tissu. 

Comme  les  rouleaux  A  et  C  sont  de  diamètres  égaux, 
qu'ils  possèdent  des  vitesses  de  rotation  égales  et  que 
la  marchandise  suit  exactement  leur  mouvement,  la 
tension  du  tissu  pendant  le  frottage  reste  rigoureuse- 
ment constante  et  la  couleur  s'applique  avec  une  régu- 
larité parfaite. 

En  quittant  le  rouleau  C,  la  pièce  est  tirée  par  le 
rouleau  Dqui  est  également  rugueux,  puis  elle  s'en  va 
au  séchage. 

Les  genres  de  tissus  qui  donnent  les  meilleurs  elfets 
changeants  sont  les  tissus  grattés,  tels  que  finettes,  fla- 
nelles, etc.,  ainsi  que  les  velours,  peluches  et  articles 
similaires  (2). 

Le  poil  doit  être  court,  mais  aussi  dense  et  fourni 
que  possible  de  façon  à  couvrir  uniformément  la  sur- 
face du  tissu.  Le  poil  long  n'est  pas  avantageux,  l'effet 
produit  se  dérangeant  au  moindre  frottement. 

Le  tissu  doit,   autant  que   possible,  être   exempt  de 

défaut   et  présenter   une  surface  homogène.  Pour  cette 

raison,  il    est  bon    de    feutrer    la  marchandise  avant  le 

frottage.  On  refeutre  après  finissage. 

Comme  rouleau  frotteur  on  peut  employer,  soit  des 

Oesterreichs Wolien-u.  Leinen-lndustrie,  igofi, n°  16, 
p.  989. 

(2)  Lés  échantillons  joints  au  travail  ont  été  déposés  au 
secrétariat  de  la  Société  Industrielle. 


REVUE   DES  JOURNAUX 


rouleaux  mille-points,  mille-raies,  à  diagonales  ou  à 
soubassements  tins,  soit  des  rouleaux  à  dessins.  Ces 
derniers  permettent  de  produire,  aussi  bien  sur  tissus 
laines  que  lisses,  des  dessins  à  effets  changeants  qu'il 
est  impossible  d'obtenir  avec  d'autres  procédés,  tels 
que  celui  de  M.  Hubler,  par  exemple. 

On  peut  ainsi,  par  combinaison,  obtenir  des  effets 
absolument  nouveaux. 

Pour  produire  des  effets  changeants  et  soyeux  sur 
des  étoffes  grattées  et  laineuses,  il  faut  arriver  à  dé- 
poser uniformément  sur  le  duvet  une  couche  de  cou- 
leur dont  la  nuance  tranche  avec  celle  de  couleur  du 
fond. 

Différents  moyens  plus  ou  moins  pratiques  ont  déjà 
été  proposés  dans  ce  but  et  ont  formé  l'objet  du  bre- 
vet français  328.oi3  du  icr  juillet  1907  de  la  Société 
C.  Carnier  et  C'e  et  M.  Boyeux.  et  des  brevets  alle- 
mand 172.036.  cl.  S  du  20  décembre  1904  et  [S7.126, 
cl.  8  du  26  janvier  1906,  —  les  deux  derniers  de  M. 
Rùbler,  à  Dusseldorf. 

Le  procédé,  qui  fait  l'objet  du  pli  cacheté  et  qui  a 
également  été  breveté  en  France,  sous  le  n"375  072  et 
sous  la  date  du  26  février  1907.  au  nom  de  la  manu- 
facture Emile  Zundel.  à  Moscou,  diffère  des  procédés 
antérieurs  par  sa  plus  grande  simplicité  et  sa  sûreté. 

Les  auteurs  ont  eu  l'heureuse  idée  d'avoir  recours  à 
une  application  de  ['impression  traînée  iSchleifdruck). 
en  se  servant  d'un  dispositif  spécial  de  rouleaux,  dont 
les  uns  ont  pour  but  d'avancer  le  tissu  sous  une  ten- 
sion régulière  et  constante,  tandis  que  les  autres  dépo- 
sent uniformément  la  couleur  sur  le  poil  coupé  court 
et  relevé. 

La  fabrication  de  l'article  «.  chant  »  ainsi  améliorée 
et  rendue  pratique  a  été  poussée  à  un  haut  degré  de 
perfection  par  les  chimistes  moscovites,  vous  avez  pu 
vous  en  convaincre,  Messieurs,  et  apprécier  les  effets 
incomparables  réalisés  dans  la  grande  collection  de 
velours  et  de  flanelles  que  la  maison  Zundel  vous  a 
soumise,  il  y  a  quelques  mois. 

Je  vous  propose,  Messieurs,  au  nom  du  comité  de 
chimie,  de  publier  dans  notre  organe  le  pli  cacheté  de 
MM.  L.   Baumann  et  G.  Thesmar,  suivi  de  ce  rapport. 

TEINTURE 

PROCÉDÉ  POUR  RÉSERVER  EX  TEINTURE  LES 
COULEURS     DIVERSES     SUR      C.OTOX,      par 

M.  J.  FOTHERGILL  (J.  Soc.  Dyers  and  Col..  1907. 
p.  a5i). 

Le  coton  mordancé  en  tannate  d'étain  n'est  pas  teint 
par  les  colorants  directs,  et  si  on  le  tisse  avec  du  coton 
ordinaire,  il  est  possible  d'obtenir  par  teinture  sur  ce 
tissu  mixte  des  doubles  effets.  Les  colorants  qui 
demandent  à  être  diazotés  et  développés  ne  sont  pas 
convenables  pour  cet  objet  et  ne  donnent  pas  de  bons 
résultats,  à  cause  de  la  nuance  brunâtre  que  donne  le 
diazotage  au  tannate  d'étain. 

On  peut  emplover  deux  méthodes  pour  la  teinture  : 
1"  Teindre  en    un  seul  bain  avec  un  colorant  direct  : 
2°  Teindre  en  deux    bains   séparés,    renfermant   l'un 
un  colorant  basique,  l'autre  un  colorant  direct. 

Avec  la  première  méthode,  on  obtiendra  des  effets  de 
blanc  et  une  couleur  ;  avec  la  seconde,  le  tannate 
d'étain  servant  de  mordant  pour  les  colorants  basiques, 
on  aura  des  effets  à  deux  couleurs.  L'expérience  a  mon- 
tré que,  dans  ce  dernier  cas,  on  obtient  les  meilleurs 
résultats  en  teignant  d'abord  avec  le  colorant  basique, 
lavant  bien  ou  savonnant  légèrement,  puis  teignant  en 
colorant  direct.  Si  l'on  teint  d'abord  avec  le  colorant 
direct,     le     procédé     présente     divers     désavantages  : 


d'abord,  le  colorant  direct,  agissant  comme  mordant 
pour  le  colorant  basique,  a  sa  nuance  modifiée  par 
celui-ci  ;  de  plus,  si  la  température  est  suffisamment 
élevée  pour  donner  un  ton  plein  avec  le  colorant 
basique,  la  laque  qui  se  forme  par  la  combinaison  des 
deux  colorants  est  décomposée  et  la  nuance  complète- 
ment gâtée  :  enfin,  si  la  température  du  bain  est  main- 
tenue suffisamment  basse  pour  éviter  cet  inconvénient, 
le  colorant  basique  teint  le  mordant  de  tannate  d'étain 
d'une  manière  inégale. 

L'ne  modification  du  procédé  consiste  à  préparer 
avant  tissage  un  des  éléments  du  tissu,  chaîne  ou  trame, 
en  tannate  d'étain,  et  à  le  teindre  en  colorant  basique 
ou  autres  colorants  inattaqués  par  une  faible  solution 
de  sel  d'étain,  comme  le  rouge  de  /«-nitraniline  ou  le 
bedeaux  d'a-naphtvlamine.  Le  fil.  ainsi  préparé  et 
teint,  est  tissé  avec  du  fil  non  préparé;  le  tissu  ainsi 
obtenu  est  teint  en  colorant  direct. 

Bien  que  le  blanc  obtenu  par  ces  diverses  méthodes 
ne  soit  pas  parfait,  il  est  suffisant  pour  donner  de  jolis 
effets  de  tissu  mélangé.  Le  traitement  à  donner  est  le 
suivant.  Les  filés  écrus  sont  passés  à40°  dans  de  l'acide 
sulfurique  à  20  B.,  laissés  ainsi  imprégner  2  heures,  lavés 
une  heure  en  carbonate  de  soude,  bien  lavés  et  tordus. 
La  moitié  est  imprégnée  d'une  solution  à  3  p.  100 
d'acide  tannique  :  le  lendemain  on  tord  et  fixe  dans  une 
solution  de  SnCIa  à  2  p.  100  et  à  3o°.  puis  lavé  à  l'eau 
courante  pour  éliminer  le  chlorure  stanneux. 

Ce  travail,  présenté  par  l'auteur  pour  concourir  à  la 
solutio  1  d'une  des  questions  proposées  par  la  Society 
of  Dyers  and  Colourists,  a  obtenu  une  médaille  de 
bronze.  p. 

TEINTURE  DE  LA  SOIE  ARTIFICIELLE,  par 
M.  E.  JE.VTSCH  (Farber-Zeit.,  1908,  p.  36). 

On  distingue  trois  sortes  différentes  de  soie  artifi- 
cielle, le  Glanzstotf,  la  soie  Chardonnel  et  la  soie  de 
Besançon  1 1  .  La  première  provient  d'une  solution  de 
cellulose  dans  la  liqueur  cuproammonique  et,  au  point 
de  vue  de  la  teinture,  se  comporte  d'une  manière  géné- 
rale comme  le  colon.  Il  prend  mieux  les  couleurs  arti- 
ficielles que  ce  dernier.  Une  sorte  particulière  est 
connue  sous  le  nom  de  Syrius.  et  se  teint  surtout  en 
noir  pour  remplacer  le  crin  de  cheval  :  malheureuse- 
ment, il  perd  de  son  brillant  à  la  teinture. 

La  soie  de  Chardonnet  a  pour  base  la  nitrocellulose. 
Elle  fixe  les  colorants  basiques  sans  mordançage  au 
tannin,  mais  par  contre  fixe  moins  bien  les  colorants 
directs  que  le  Glanzstotf.  Les  colorants  diamine  et  ben- 
zidine  tirent  mieux  sur  celui-ci,  et  on  obtient  avec  les 
mêmes  quantités  de  colorant  des  nuances  plus  foncées 
sur  Glanzstotf  que  sur  soie  Chardonnet.  Cela  se  com- 
prend, car  la  nitration  de  la  cellulose  donne  de  l'oxycel- 
lulose.qui  fixe  les  colorants  basiques. 

La  soie  artificielle  doit  être  considérée  comme  une 
fibre  végétale.  Mais  pendant  la  teinture,  comme  pen- 
dant sa  fabrication  même,  il  faut  tenir  compte  de  sa 
faible  résistance  à  la  rupture  à  l'état  mouillé.  La  perte 
de  résistance  est  d'environ  60  p.  100.  Après  séchage. la 
résistance  à  la  rupture  redevient  normale  et  est  la  moi- 
tié de  celle  de  la  soie  naturelle  de  même  denier.  Il  faut 
donc  teindre  la  soie  artificielle  aussi  vite  que  possible 
et  la  laisser  le  moins  longtemps  possible  à  l'état  mouillé. 
Non  seulement  la  soie  de  Chardonnet  fixe  les  colorants 
basiques,  sans  être  préalablement  mordancée  au  tannin 

11  L'auteur  commet  une  erreur,  en  faisant  une  distinc- 
tion entre  la  soie  de  Chardonnet  et  la  soie  de  Besançon. 
Du  reste,  il  reconnaît  qu'elles  se  comportent  à  la  teinture 
d'une  manière  presque  identique. —  Sote  de  la  Réd. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


i53 


et  à  l'émétique,  mais  elle  donne  avec  les  mordants  des 
nuances  plus  nourries,  qui  se  font  remarquer  par  leur 
solidité  plus  grande  au  lavage  et  à  la  lumière,  et  n'ont 
pas  L'éclat  métallique  des  teintures  sans  mordants. 

Pour  diminuer  autant  que  possible  la  durée  de  la 
teinture,  on  emploie  surtout  des  colorants  directs,  et 
on  nuance,  si  c'est  nécessaire,  seulement  avec  des  colo- 
rants basiques  à  ravivage.  S'il  s'agit  d'obtenir  des  nuan- 
ces nourries  et  intenses,  que  ne  donnent  pas  les  colo- 
rants substantifs,  on  teint  avec  des  colorants  basiques, 
après  avoir  mordancé  au  tannin.  Pour  éviter  que  la  soie 
ne  se  mêle  et  ne  se  déchire  à  la  teinture,  on  teint  sur 
grands  bains  :  les  nuances  deviennent  aussi  plus  égales. 
Dans  le  but  d'obtenir  des  nuances  égales,  on  doit  bien 
dissoudre  les  colorants  et  filtrer  la  dissolution.  Prati- 
quement on  emploie,  pour  i  kilogramme  de  soie, 
40  litres  de  bain.  Le  colorant  doit  être  ajouté  en  3  fois. 
La  température  du  bain  de  teinture  ne  doit  pas  pour  le 
Glanzstoff  dépasser  6?°-7o°  ;  par  exception,  si  les  tein- 
tures sont  marbrées,  peut-on  monter  à  900.  La  soie  de 
Chardonnet  se  teint  à  5o°  et  au  maximum  à  700,  car 
à  l'état  mouillé  elle  est  beaucoup  moins  résistante  que 
le  Glanzstoff.  La  durée  de  la  teinture  est  de  1  à  2  heu- 
res. On  entre  dans  le  bain  tiède  et  chauffe  deux  fois 
pour  arrivera  la  température  extrême.  Si  l'on  teint  avec 
des  colorants  directs.il  est  recommandé,  pour  les  nuan- 
ces claires,  de  n'ajouter  le  sulfate  de  soude  qu'après 
avoir  teint  un  certain  temps.  Pour  les  nuances  moyen- 
nes et  foncées,  on  ajoute  au  bain  de  5  à  i5  p.  1  00  de 
sulfate  de  soude  cristallisé. L'addition  de  1  à  2  p.  100  de 
carbonate  de  soude  facilite  la  teinture  avec  les  colorants 
directs.  L'addition  de  2  à  4  p.  100  de  savon  monopole 
ou  d'huile  monopole  pour  couleurs  diamine  favorise 
aussi  l'égalisage  et  donne  à  la  marchandise  un  toucher 
plus  doux.  Quand  la  nuance  est  conforme  au  type,  on 
lave  et  passe  dans  un  bain  froid  d'acide  acétique 
étendu,  avec  une  trace  de  savon  monopole,  pour  aviver 
la  nuance.  Pour  donner  plus  de  main  à  la  soie  artifi- 
ciel.le.  on  ajoute  25  à  5o  grammes  de  gélatine  par  kilo- 
gramme de  soie.  Quand  on  a  atteint  la  nuance  voulue, 
on  enveloppe  la  marchandise  dans  une  toile  de  coton 
propre,  on  l'exprime  et  la  sèche  à  une  température  peu 
élevée,  et  sans  l'étirer.  A  cause  de  sa  faible  solidité  à 
l'état  mouillé,  la  soie  artificielle  ne  doit  pas  être  tordue 
en  écheveaux.  comme  on  le  fait  pour  la  soie  naturelle. 
Après  séchage,  on  peut  la  cheviller  légèrement  et  l'éti- 
rer pour  augmenter  son  brillant.  Si  la  nuance,  après 
séchage,  est  trop  foncée,  on  vaporise  quelque  temps, 
et  elle  devient  plus  pâle.  La  nuance  change  peu,  si  l'on 
sèche  à  froid  ou  à  température  peu  élevée  :  plus  on 
sèche  chaud  et  plus  elle  est  foncée.  Les  colorants  à 
employer  sont  les  suivants  : 

Colorants  directs. 

Pour  rose  jaunâtre  ou  bleuâtre.  —  Roses  diamine 
BG  et  BD,  Benzorose  solide,  Géranines  brillantes  G,  B 
et  3B. 

Pour  ècarlate.  —  Écarlates  diamines  solides  GB, 
GG,  4B,  Benzoécarlates  solides  GS,  4BS,  5BS  et   8BS. 

Pour  roùgefoncè.  —  Rouge  diamine  solide  F,  Bor- 
deaux diamine  brillant  R,  Benzorouges  solides  B,  G, 
L,  TG  et  GB. 

Pour  jaune  et  orange.  —  ThioHavine  S,  jaune  dia- 
mine ÇP.  Jaune  diamine  solide  FF,  Diaminoranges  B, 
D,  Oxydiamino-rouges  G  et  R,  Jaune  triazol.  Jaunes 
chloramine  GG,  M,  chloraminorange  et  Benzoorange 
solide. 

Pour  vert  et  olive.  —  Vert  diamine  B,  Vert  noir  dia- 
mine N,  lienzoverts  C,  GG,  B,  Benzovert  brillant  B 
et  Benzoolive. 


Pour  bleu  pâle  et  foncé.  —  Bleu  diamine  pur,  Bleus 
diamine  solides  C  et  FFB,  Bleus  oxydiamines  R,3  G  et 
5  G,  Benzobleu  brillant  6  B,  Azurine  brillante  5  G, 
Benzobleus  solides  B,  N,  5  R.  On  peut  foncer  avec  du 
noir. 

Pour  pris  et  mode.  —  Bleu  noir  diamine  B,  Noir 
oxvdiamine  JE,  Noir  pour  soie  artificielle  GL,  Benzo- 
bleu brillant  <i  B.  Jaune  chloramine  M  et  Géranine  ou 
Brun  Pluton. 

l'our  brun.  —  Brun  diamine  3  G,  M,  Brun  oxydia- 
minê  G.  Catéchine  diamine  G,  Bruns  Pluton  GG,  NB 
et  B.  Nuancer  avec  jaune  et  noir,  si  besoin.  Si  l'on  em- 
ploie des  colorants  basiques,  on  introduit  la  soie  arti- 
ficielle dans  un  bain  de  tannin  à  1-4  p.  100,  chautlé  à 
6o°  :  on  manœuvre  la  soie  quelques  insiantset  la  laisse 
plongée  2  heures.  On  la  sort,  l'exprime,  et  la  plonge 
20  à  3o  minutes  dans  un  bain  de  1-2  p.  100  d'éméti- 
que.  La  teinture  se  fait  en  présence  de  1-2  p.  ioo  d'acide 
acétique.  On  n'a  ni  à  laver,  ni  à  aviver.  Il  ne  faut  ja- 
mais employer  d'huile  pour  rouge,  ni  de  saxon  mono- 
pole, qui  donnent  des  laques  avec  les  colorants  basi- 
ques, abîment  le  bain  et  salissent  la  soie. 

Colorants  basiques. 

Pour  vert  bleuâtre,  clair  ou  foncé.  —  Bleu  de  Nil  B, 
Bleus  turquoise  BB  et  G. 

Pour  bleu  vif,  clair  ou  foncé.  —  Bleu  méthylène  BB, 
Bleu  Victoria  B,  Bleu  méthylène  nouveau  N  et  Inda- 
zine  M,  Bleus  méthvlène  nouveaux  F  et  R,  Bleus  Vic- 
toria nouveaux  F  et  R,  Bleus  pour  coton  4  et  2  R,  à  la 
place  du  Bleu  Victoria. 

Pour  violet.  —  Violet  crist.  10  B,  Irisamine  G,  Violet 
méthyle  7B,  2B  et  R,  Violet  rhoduline  brillant  R,  Hélio- 
trope au  tannin. 

Pour  vert.  —Vert  brillant,  malachite  ou  solide. Pour 
nuancer  en  jaune,  Thioflavine  T.  Jaune  rhoduline  6B. 

On  demande  aussi  la  soie  artificielle  en  blanc.  Elle 
est  naturellement  jaunâtre,  comme  la  soie  canton,  et 
demande  à  être  blanchie.  Le  blanchiment  peut  se  faire 
au  chiure  électrolytique,  à  l'hypochlorite  de  soude  ou 
de  chaux.  La  préférence  est  à  donner  aux  deux  pre- 
miers qui  attaquent  le  moins  la  marchandise.  On  em- 
ploie des  liqueurs  tièdes,  renfermant  1  gramme  de 
chlore  actif  au  litre.  La  soie  y  séjourne  une  demi-heure, 
est  lavée,  puis  acidée  avec  1  3o  grammes  d'acide  sullu- 
rique  dans  100  litres  d'eau  froide,  et  bien  lavée.  Il  ne 
doit  pas  rester  la  moindre  trace  d'acide  dans  la  fibre, 
car  au  séchage  la  soie  artificielle  se  désagrège.  On  bleuie 
avec  un  peu  de  bleu  Victoria  dissous  dans  de  l'acide 
acétique  étendu  et  tiède. 

On  demande  souvent  que  la  soie  artificielle  aille  cra- 
quant de  la  soie  naturelle.  Dans  ce  but,  on  teint  les  co- 
lorants directs  dans  un  bain  de  savon  de  Marseille  bien 
mousseux,  avec  addition  de  sulfate  de  soude.  On  ne 
doit  employer  ni  huile  pour  rouge,  ni  huile  ou  savon 
monopole.  Après  la  teinture,  on  lave  et  avive  avec  un 
litre  d'acide  acétique  et  un  demi-litre  d'acétate  de  soude 
dans  100  litres  d'eau  froide,  en  manœuvrant  la  mar- 
chandise quatre  fois  sur  ce  bain.  Gomme  il  se  forme 
facilement  des  savons  calcaires,  si  l'on  teint  en  eau 
dure  avec  du  savon  de  Marseille  et  du  sulfate  de  soude, 
il  vaut  mieux  teindre  sans  savon  de  Marseille,  et  après 
teinture  passer  en  bain  de  savon  bien  mousseux,  puis 
aviver.  Il  ne  faut  pas  employer  de  savon  monopole, car 
il  donne  un  toucher  doux,  mais  pas  de  craquant.  On 
obtient  un  toucher  durable,  mais  qui  revient  plus  cher, 
en  substituant  l'acide  tartrique  à  l'acide  acétique  :  il 
suffit  de  mettre  300  à  500  grammes  d'acide  tartrique 
dans  100  litres  d'eau.  Il  faut  faire  un  choix  de  colorants 
solides  aux  acides,  car  les  nuances  seraient  complète- 


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REVUE  DES  JOURNAUX 


meni  modifiées  à  l'a\  n    doit  emp' 

colorants  basiques,  on  lave  après  le  mordançage.  passe 
en  bain  de  savon  froid,  nettoie  rapidement,  et  teint  un 
peu  plus  foncée  que  le  type,  puis  on  avive  comme  plus 
haut.  Si  le  mordançage  en  tannin  et  émétique  a  été  suf- 
fisamment fort,  la  nuance  est  peu  modifiée. 


NOIR  Al  SOUFRE  i Teinture  des  pièces  de 
colon  en),  par  M.  E.  JENGSCH  Farber-Zèit.,  1907. 
P-  337). 

On  prétend  que  les  pièces  de  coton,  teintes  en  noir 
au  soufre,  s'affaiblissent  après  un  certain  temps  et  que 
cet  affaiblissement  provient  de  la  destruction  de  la  mo- 
lécule du  colorant,  quand  on  traite  la  marchandise  par 
le  bichromate  de  potasse  et  le  sulfate  de  cuivre.  Il  se 
formerait  dans  ces  conditions  de  l'acide  sulfurique 
libre.  On  a  aussi  constaté  un  affaiblissement,  quand 
des  pièces  mi-laine,  à  chaîne  coton  teinte  en  noir. étaient 
teintes  pour  la  laine  sur  bain  acide,  c'est-à-dire  en  pré- 
sence d'acide  sulfurique.  Tout  accident  aurait  été  évité 
si  l'on  avait  lavé  à  fond  la  marchandise,  et  si  on  l'avait 
passée  dans  un  bain  d'acétate  de  soude. 

Pour  éviter  tout  affaiblissement  de  la  fibre,  il  faut 
connaître  exactement  la  quantité  de  sulfure  de  sodium 
nécessaire  à  la  dissolution  du  colorant  :  un  léger  excès 
ne  nuit  pas  d'ailleurs.  Kn  employant  les  noirs  kati- 
guènes  S\V  ou  TG  pour  noir-noir  et  les  marques  2B  et 
BN  pour  les  noirs  bleus,  il  faut  suivre  les  presc 
suivantes.  Tout  d'abord,  on  ne  teint  pas  les  pièces,  de 
manière  qu'elles  soient  recouvertes  par  le  bain,  mais 
bien  au  jigger  ordinaire,  et  les  pièces  écrues  sont  dé- 
bouillies quelques  heures  sous  pression,  ou  laissées 
une  douzaine  d'heures  dans  l'eau  à  40".  On  les  lave, 
élargit,  exprime  et  mercerisé,  s'il  y  a  lieu  :  puis  on  les 
passe  en  acide  et  les  lave.  Pour  i5  pièces  de  mousse- 
line, pesant  45  kilogrammes  (largeur  120  centimètres. 
longueur  Sa  mètres),  on  monte  le  jiggei  avec  55o  litres 
d'eau  et  3  kilogrammes  carbonate  de  soude  cale.  Puis 
on  dissout  dans  40  à  5o  litres  prélevés  dans  te 
porté  à  l'ébullition.  7  kilogrammes  noir  katiguène  et 
6  kgr.  5  sulfure  de  sodium.  Quand  la  dissolution  est 
complète,  on  verse  le  tout  dans  le  jigger.  On  v  ajoute 
i5  kilogrammes  de  sulfate  de  soude  cale,  on  ferme 
la  vapeur  et  enlève  l'écume.  Puis  on  introduit  les 
pièces,  aux  deux  bouts  desquelles  on  a  cousu  4  à 
5  mètres  de  doublier,  qui  empêchent  les  extrémités  des 
pièces  de  devenir  plus  foncées  et  cuivrées.  Apres  cinq 
passages,  le  noir  est  bon.  Les  pièces  passent  alors  à 
travers  de  l'eau  dans  un  autre  jigger.  dont  on  change 
l'eau  après  chaque  passage  ;  on  donne  cinq  passages 
en  eau.  puis  deux  passages  à  5o"  avec  5oo  grammes  de 
savon  monopole  ou  2  litres  d'huile  pour  rouge  dans 
100  litres  d'eau.  La  marchandise  est  exprimée,  séchée 
et  apprêtée  sur  rames. 

Le  passage  en  huile  pour  rouge  enlève  le  cuivrage 
et  transforme  le  noir  rougeâtre  en  un  beau  noir-noir. 
Il  empêche  aussi,  lors  du  calandrage  à  chaud,  la  for- 
mation d'acide  sulfurique  libre.  Les  indications  précé- 
dentes correspondent  au  premier  bain  et  à  de  la  mar- 
chandise mercerisée.  Pour  le  second  bain  et  les  sui- 
vants, on  prendra  la  moitié  de  colorant  et  de  sulfure 
de  sodium,  et  le  quart  de  carbonate  de  soude  et  de 
sulfate  de  soude.  La  marchandise  non  mercerisée  de- 
mande 1  3  de  colorant  en  plus.  Si,  pour  une  raison 
quelconque,  on  veut  donner  un  traitement  supplémen- 
taire, on  lave  3  iois  après  la  teinture,  puis  on  emploie 
2.5  p.  100  de  bichromate.  2,3  p.  100  de  sulfate  de 
cuivre,  5  p.  100  d'acide  acétique,  dissous  au  jigger  et 
on  donne  deux  passages  à  Bo'-lOO0,  puis  deux  ou  trois 


et  pour  finir  le  passage  en  huile  pour  rouge. 
Si.  après  teinture  et  lavage,  on  laisse  le  noir  reposer 
quelques  heures,  il  devient  plus  plein. 


CUVE    Al     SULFATE   DE    FER  (Perfectionne- 
ment à    la),  par    MM.  A.  BINZ    et   T.  MARX 
ber-Zeit.,   1 

Une  cuve  d'indigo  est  d'autant  meilleure  que  la  quan- 
tité d'indigo  blanc  est  plus  grande,  et  celle  du  dépôt 
plus  faible.  A  ces  deux  points  de  vue,  la  cuve  au  sul- 
fate de  fer  et  à  la  chaux  laisse  à  désirer.  Le  dépôt  est 
considérable,  et  les  rendements  non  seuleme 
faibles,  mais  variables.  Les  auteurs  ont  obtenu  avec 
16  petites  cuves  de  laboratoire,  montées  dans  des  con- 
ditions  empruntées  à  la  pratique,  les  nombres  suivants 
pour  la   proportion   d'indigo    p.   ;  49,6  — 

45,7  —  58,i  —  4.2,6  —    56,4  —  '"-'■'-"'  —  54.4  —  ' 
58,4  -  41.'  —  ?s-7  —  54,3  —  53,9  — 
61,1.  La  cuve  était  parfaite,  comme  le  montrait  la  cou- 
leur claire   du  dépôt.  On  s'était  mis  à  l'abri  des  perles 
par  oxydation.  L'analyse  des  claires  fut   faite 

par   la   méthode  de  Binz  et  Rung.  Les  nombres  mon- 
trent que  de  l'indigo  blanc  reste,  en   quantité    . 
rable.  emprisonné  dans  le  dépôt. 

Les  rendements  sont  bien  meilleurs  si.  au  lieu  de 
chaux,  on  emploie  de  la  soude  caustique,  ce  qui  n'est 
pas  possible  dans  la  pratique,  car  on  teint  dans  la  cuve 
au  sulfate  de  1er  des  echeveaux  et  les  mains  se  trouvent 
forcément  en  contact  avec  le  liquide.  Aussi  les  auteurs 
ont  cherché  à  éliminer  la  soude  caustique  avec  un  sel 
de  calcium. 

Cure-mère.  —      3  parties  indigo  en  poudre  B.  A.  S.  F. 
19.1      —       sulfate  de  fer. 

—       soude  caustique. 

.Mettre  au  volume  35o  avec  de  l'eau  et  chaurîcr  une 
heure  à  5o-6o°. 

Cuve  de  teinture.  —  a5  parties  en  poids  d'acétate  de 
calcium  sont  dissoutes  dans  de  l'eau.  On  ajoute  la  dis- 
solution à  la  cuve-mère  et  met  au  volume  1.000.  On 
introduit  alors  la  quantité  convenable  de  chaux  :  l'in- 
digo blanc  n'est  pas  précipité  par  un  excès  de  chaux. 
Six  essais  différents  faits  sur  ces  données  ont  conduit 
pour  la  proportion  d'indigo  p.  100  dissoute  aux  nom- 
bres :  73  —  73,4  — -7  .  —  Bo,3.  Les  rende- 
ments sont  donc  très  supérieurs  et  plus  réguliers  qu'avec 
la  méthode  ordinaire.  La  quantité  de  sel  de  calcium  est 
calculée  d'après  l'équation  : 

(CH3CO-  OH  =2.  CH:!CO-.\a -f-  Ca  (OH)- 

et   toute    la    soude    se   trouve   éliminée.  Celle  méthode 
doit  être  applicable  à  la  cuve  au  zinc. 


NOIR   D'ANILINE    1  Procédé   pour   rendre   les 
noirs  d'aniline  inverdissalilesl.  par  M.  I'.  JEAN- 
MAIRE.  (Bu//.  Soc.  ind.   Mulhouse.  1907.  p. 
cacheté  du  20  octobre  1896.) 

Le  procédé  en  question  consiste  à  plaquer  ou  fou- 
larder  les  pièces  imprimées  en  noir  d'aniline,  ou  les 
noirs  unis,  sur  tissus  ou  echeveaux  loblenus  par  pla- 
cage ou  teiniure).  après  fixage  et  dégommage,  en  évi- 
tant, toutefois,  l'emploi  du  savon,  avec  une  couleur 
oxydante  acide  :  de  sécher  et  de  vaporiser  de  un  quart 
d'heure  à  une  demi-d'heurc.  puis  laver. 

Le  chromate  neutre  d'ammoniaque  m'a  donné  d'assez 
bons   résultats,  mais   la  couleur  que   nous  employons 
avec  plein    succès   depuis  quelques  mois,  est  e 
comme  suit  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


i55 


40  à  3(i  gr.  chlorate  de   p. liasse  ou  autre, 
40  à  Si  gr.  sulfate  d'alumine, 
3  a    5  gr.  prussiate  rouge, 
1   lit.  eau. 

Suivant  les  cas  on  renforce  la  couleur,  ou  on  la  coupe 
à  un  tiers. 

Les  noirs  obtenus  sont  plus  corsés  qu'avant  l'opé- 
ration, d'un  bon  ton  bleuté  et  absolument  inverdis- 
sables. 

N.  B.  —  L'emploi  du  savon  dans  le  dégommage  est 
préjudiciable  en  ce  sens  qu'il  en  reste  toujours  dans  les 
tissus   une  certaine  quantité,  qui   nuit  à  l'action  de  la 

,  qu'il  nul  alors  pins  OU   moins  renforcer. 

NOIR    D'ANILINE    INVERDISSABLE,  par   M.  F. 

OSWALD.  [Bull.  Soc.  ind.    Mulhouse,  1907,    p.   |fig, 

pli  cacheté  du  2  mars  1897.) 

On  sait  qu'on  obtient  un  noir  d'aniline  suffisamment 
inverdissable  pour  les  besoins  de  la  pratique,  en  sou- 
mettant le  noir  fini  à  une  oxydation  ultérieure,  dans 
un  bain  porté  à  une  température  supérieure  à  yi°  C. 
(D'après  une  publication  de  M.  Jeanmaire  du  9  avril 
1S7Ô.) 

Cependant,  quand  il  s'agit  de  noir  enluminé  de  dif- 
férentes couleurs  tendres,  en  général  ces  couleurs  ne 
résistent  pas  à  un  traitement  aussi  énergique,  et  par- 
tant ce  procédé  ne  peut  être  employé. 

Mais  si  on  foularde  le  tissu  en  une  solution  d'un 
chlorate  facilement  décomposable,  et  qu'on  porte  aune 
température  suffisamment  élevée,  toutes  les  conditions 
nécessaires  à  l'obtention  d'un  bon  noir  se  trouvent 
remplies,  en  même  temps  que  l'inconvénient  d'un  bain 
presque  bouillant  disparaît. 

Pratiquement,  il  suflira  de  plaquer  en  chlorate  de 
potasse  ou  de  soude,  avec  adjonction  d'une  trace  de 
chlorure  de  vanadium,  et  de  sécher  au  tambour.  La 
température  est  supérieure  à  73"  C.  et  largement  suf- 
fisante pour  décomposer  le  chlorate.  En  même  temps, 
les  couleurs  les  plus  tendres  —toutes  celles  sur  les- 
quelles se  sont  portés  nus  essais  —  ne  sont  nullement 
altérées. 

D'un  astre  côté,  pour  supprimer  les  foulardage  et 
séchage  supplémentaires,  il  est  indiqué  d'ajouter  le 
chlorate  et  le  vanadium  aux  apprêts.  En  employant, 
par  exemple  : 

10  gr.  de  chlorate  de  potasse, 
1  gr.  d'une  sol.  de  vanadium  à  10  gr.  par  litre. 
par   litre   d'apprêts,  on  obtient  un  résultat  satisfaisant. 
H  importe  de  bien  sécher  pour  opérer  la  décomposition 
complète  du  chlorate.  Inclus  échantillons  (1). 

Rapport  sur  les  deux  travaux  précédente,  par 
M.  II.  GROSHEDVTZ. 

Dans  sa  séance  du  4  septembre,  le  comité  de  chimie 
a  renvoyé  à  mon  examen  deux  plis  cachetés  relatifs  à 
des  procédés  permettant  l'obtention  de  noir  d'aniline 
inverdissable.  Le  premier  de  ces  plis  est  de  M.  Jean- 
maire,  inscrit  sous  le  n°  o23,  en  date  du  21)  octobre 
1896.  Le  deuxième  pli  est  de  M.  Fcrd.  Oswald,  inscrit 
sous  le  n"  955,  en  date  du  2  mars  [897. 

Ces  deux  plis  traitant  d'un  même  sujet,  j'ai  jugé  plus 
simple  de  réunir  les  conclusions  de  mes  essais  dans  un 
seul  rapport. 

J'ai  répété  les  procédés  indiqués  dans  ces  deux  plis 
et  mes  essais  sont  d'accord  avec  les  résultats  annoncés. 
J'ajouterai,  en  ce  qui  concerne  le  pli  g55  de  M.  Oswald. 
qu'il  est  regrettable   que   l'auteur    n'ait    pas   mentionné 

(1)  Ces  échantillons  ont  été  déposés  aux  archives. 


dans  son  pli  un  essai  qu'il  a  certainement  dû  faire, 
essai  consistant  à  vaporiser  le  mélange  chlorate-vana- 
dium après  séchage  au  tambour,  car  on  obtient  par 
vaporisage  un  noir  tout  à  fait  inverdissable. 

Le  mérite  de  ces  deux  plis  est  de  permettre  l'obten- 
tion d'un  noir  d'aniline  inverdissable  sans  affecter  le 
noir,  ni  le  blanc  qui  reste  très  pur. 

N'ayant  pas  trouvé  d'antériorités  à  ces  deux  plis,  je 
vous  demanderai.  Messieurs,  d'en  voter  l'impression, 
suivis  du  présent  rapport. 

ROUGE  ANDRINOPLE  (Avivage  dans  l'eau 
sous  haute  pression.  —  Rapport  «le  M.  F.  BIN- 
DER  sur  le  pli  cacheté  île  M.  .}..}.  HOMAiW  du 

24  juin  1807.  iliuil.  Soc.  inJ.  Mulhouse,  1907,  p.  474.) 

Le  pli  cacheté  n"  985,  déposé  par  M.  J.-J.  Romann, 
à  Moscou,  le  24  juin   1  807,  dit  que  : 

«  Le  tissu  de  coton  teint  en  alizarine.  soumis  à  l'action 
de  l'eau  à  200"  C.  jouit  d'une  vivacité  de  beaucoup 
supérieure  à  celle  obtenue  par  vaporisage  à  2  atmo- 
sphères. » 

Ce  principe  était  connu  antérieurement. 

En  effet,  M.  Albert  Scheurer  a  fait  ouvrir  à  la  séance 
de  la  Société  industrielle  du  mois  de  novembre  1892 
un  pli  cacheté  du  ô  mai  1882  traitant  de  ravivage  du 
rouge  andrinople  sortant  de  teinture  par  l'eau  pure 
chauffée  à  1200.  —  L'action  s'effectue  pleinement  en 
2  heures  dans  ces  conditions. 

Voir  Bulletin  de  la  Société  industrielle,  procès-ver- 
baux du  comité  de  chimie  1892,  p.  120.  Ce  fait  avait 
été  communiqué  au  comité  de  chimie,  le  14  février  i883 
(procès-verbaux  du  comité  1  883,  tome  LUI,  p.  3o). 

Permettez-moi,  Messieurs,  de  vous  communiquer,  à 
ce  propos,  les  résultats  des  essais  que  j'ai  faits  dans  cet 
ordre  d'idées  en  février  1886.  Je  cite  d'après  mes  livres 
d'essais  de  cette  époque,  en  vous  soumettant  les  échan- 
tillons à  l'appui  de  mes  notes. 

L'avivage  du  rouge  andrinople  tel  que  nous  le  pra- 
tiquions alors  dans  la  maison  Frères  Kœehlin,  dans 
l'eau  à  2  demi-atmosphères,  m'a  engagé  à  pousser  les 
essais  à  des  pressioos  plus  élevées,  dans  une  petite 
chaudière  autoclave,  émaillée,  timbrée  à  23  atmos- 
phères. 

Les  éléments  du  rouge  étaient  les  suivants  : 

Mordançage. 

Préparation  en  sulforicinate  de  soude, 

Foulardage  en  acétate  d'alumine. 

Fixation  à  l'étendage, 

Dégommage  en  silicate  et  phosphate  de  soude. 

Teinture. 

Alizarine  pour  rouge  avec  faible  addition  d'alizarine 
pour  violet,  sulforicinate  de  soude  et  d'ammoniaque, 
sang, 

Bioxvde  d'étain  en  pâte, 

Acétate  de  chaux. 

Essais  d' avivage. 

a)  Dans  l'eau,  à  5  atmosphères  (=  t52n  Cl,   1   heure, 

b)  Dans  l'eau,  à  12  atmosphères  1=  187"  C).  1  heure, 

c)  Foulardage  en  sulforicinate  et  vaporisage  sans 
pression.    )  heures. 

Résultai  :  l'avivage  dans  la  vapeur  sans  pression, 
avec  préparation  préalable,  est  très  inférieur  à  celui 
qu'on  obtient  dans  l'eau  sous  pression,  sans  l'interven- 
tion du  sulforicinate. 

Au-dessus  de  5  atmosphères  il  n'y  a  plus  d'accrois- 
sement sensible  de  vivacité. 


56 


REVUE   DES    BREVETS 


Action  de  l'alcool  sous  pression. 

a)  l!n  rouge  teint  et  traité  par  l'alcool  à  5  atmos- 
phères ne  s'avive  pas,  il  se  dégrade  plutôt  et  subit  une 
perte  partielle  de  laque  par  dissolution. 

b)  Le  même  rouge,  savonné  après  teinture  avec  addi- 
tion de  sel  d'étain.  parait  gagner  en  résistance;  il  se 
rapproche  comme  avivage  du  rouge  préparé  en  sulfo- 
ricinate  et  vaporisé  sans  pression,  et  perd  moins  de 
laque  par  dissolution  que  le  rouge  non  savonné  avec 
sel  d'étain. 

Action  de  l'acide  acétique  sous  pression. 

L'avivage  par  l'acide  acétique  à  5  atmosphères  est 
plus  faible  que  celui  de  la  préparation  en  sulforicinate, 
suivie  de  vaporisage  sans  pression.  11  va,  comme  pour 
l'acool,  dissolution  partielle  de  la  laque,  mais  à  un 
degré  plus  accentué,  allant  par  places  jusqu'au  blanc. 

Au  nom  du  comité  de  chimie,  je  vous  demande 
l'impression  du  présent  rapport  et  le  dépôt  du  pli  qS5 
de  M.  J.-J.  Romann  aux  archives. 

MATIÈRES  COLORANTES 

SUR    LE   PHÉNOL  2-4-6  TRISAZOBEIVZÈIVE,  par 

MM.  E.  GRAXDMOLGIN  et  H.  FREIMANN  (Berl. 
Ber.,  ^907,  p.  2662). 

M.  C.  Toniolo  avait  observé  que,  par  l'action  de 
2  mol.  de  chlorure  de  diazonium  sur  une  solution 
alcaline  de  phénol,  à  côté  du  phénol,  2-4.  désazo- 
benzène,  connu  depuis  longtemps,  il  se  forme  en  petite 
quantité  un  nouveau  corps,  qui  fond  beaucoup  plus 
haut  et  se  dissout  dans  l'acide  sulfurique  concentré 
avec  une  coloration  intense  violet  rouge.  Ce  corps  se 
trouve  être  un  trisazo  dérivé  du  phénol. 

Il  se  forme  à  côté  du  phénol  disazobenzène,  quand 
on  fait  réagir  3  mol.  de  chlorure  de  diazonium  sur  le 
phénol  en  solution  dans  un  alcali  caustique.  On 
emploiera  4  gr.  7  phénol,  23  grammes  soude  caustique, 
25o  grammes  eau  et  on  ajoute  à  froid  la  solution  de 
diazoïque,  préparée  avec  14  grammes  aniline,  46  centi- 
mètres cubes  acide  chlorhvdrique  à  3o  p.  100  et  100  cen- 
timètres cubes  eau   où  l'on   a  incorporé  10  gr.  5  nitrate 


de  soude  dissous  dans  5o  centimètres  cubes  d'eau.  Au 
bout  de  24  heures,  on  filtre.  Le  résidu  sur  filtre  est 
traité  par   l'acide   chlorhvdrique   étendu,  lavé  et  séché. 

Le  phénoldisazobenzène  est  éliminé  par  l'alcool 
bouillant  :  le  résidu  insoluble  cristallise  dans  l'acide  acé- 
tique glacial  ou  le  nitrobenzéne,  et  fournit  des  aiguilles 
orange  fondant  à  21 5°,  tandis  que  le  dérivé  monazo 
fond  à  i52°  et  le  disazo  à  i3i°. 

L'analvse  élémentaire  et  en  particulier  la  réduction 
montrent  qu'on  a  bien  le  corps  : 

OH 
C«H5.N=N/\N=N.C8H5 

12    41 

\y 

N=NC6H5 

car  elle  donne,  à  côté  d'aniline,  le  2-4-6-triamidophénol, 
identique  avec  le  produit  de  réduction  de  i'acide 
picrique.  La  réduction  se  fait  à  l'état  et  l'acide  chlorhv- 
drique. 

Les  propriétés  caractéristiques  du  phénoltrisazo- 
benzène  sont  les  suivantes.  Dans  le  carbonate  de  soude 
et  la  soude  étendue,  il  ne  se  dissout  à  chaud  qu'à  l'état 
de  traces  ;  il  est  au  contraire  facilement  soluble  en 
rouge  dans  l'alcool  sodé. 

Il  est  insoluble  dans  l'acide  chlorhvdrique  concentré, 
mais  le  liquide  se  colore  pourtant  légèrement  en  vert  : 
l'acide  chlorhvdrique  alcoolique  le  dissout  avec  une 
coloration  vert  foncé.  La  solution  dans  l'acide  nitrique 
fumant  est,  comme  celle  dans  l'acide  sulfurique.  violet 
rouge  ;  en  ajoutant  de  l'eau  peu  à  peu,  elle  tourne  au 
bleu  vc-rt.  et  à  un  certain  moment  le  produit  est  préci- 
pité. Dans  l'acide  sulfurique  concentré,  la  solution  du 
trisazobenzène-phénol  est  violet  muge  foncé  et  l'eau  le 
reprécipite  :  l'oxvazobenzène  s'y  dissout  avec  une  colo- 
ration jaune,  restant  jaune  par  la  dilution  ;  le  phénol- 
disazobenzène se  dissout  en  orange  devenant  par  dilu- 
tion rouge,  puis  jaune.  Le  phénoltrisazobenzène  est 
presque  insoluble  dans  l'alcool  bouillant,  un  peu 
soluble  dans  l'éther,  et  plus  dans  le  chloroforme  et 
l'acide  acétique  glacial  et  le  nitrobenzéne  bouillants.  Il 
donne  un  dérivé  acétylé,  en  cristaux  jaunes,  fondant 
à  i65«.  R- 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 

PRODUITS  <  IIMIIOI  I  s 

Procédé  de  production  de  l'hydrazine  [F.  Ras- 
chig]  (b.  f.  382357,  25  sept.  1907-5  fév.  1908). 

On  fait  agir  la  monochloramine  sur  l'ammoniaque, 
ou  directement  les  sels  hypochloreux  sur  une  solution 
aqueuse  d'ammoniaque,  en  présence  de  corps  (gélatine, 
caséine,  colle  de  poisson)  augmentant  la  viscosité  du 
liquide. 

Fabrication  industrielle  de  l'acétone  [  Sté  Pagsè, 
Camus  et  Cle]  (3e  add.  du  10  oct.  1907-20  fév.  1908, 
8292  au  b.  f.  36 1  3  7 •  » .; - 

Procédé  pour  l'obtention  des  dérivés  du  etalo- 

raJ  avec  les  étbers  des  acides  métbylpropa- 
noloïques  cIî.iIUn  laminés  [Sté  Poulenc  frères  et 
E.  Fourneau](fi.  f.  382787,  17  déc.  1906-15  fév.  1908). 


CH2.  N'R2 

I 
Ces  dérivés  :  CH3  CA.  CHOH.CCla 

I 
C02.CH2" 

sont  très  hypnotisants  et  très  faiblement  toxiques. 

Procédé    pour    l'obtention    d'alU.vloxybdronra- 
ciles  [Sté  Poulenc  frères  et  E.  Fourneau]. 

Procédé  de   décomposition  des   formiates  en 
vue  d'obtenir  un  acide  formique   concentré 

[Usine  des   Moulins]  (b.  f.   382339,    19   sept.    1907- 

4  fév.  1908). 

On  commence  par  diluer  l'acide  sulfurique  à  q3 
p.  100  en  le  faisant  couler  dans  l'acide  formique  à  u5 
p.  100(77  kgr.4  sulfuriqueet  55  kgr.  3formique|.  Le 
mélange  des  deux  acides  est  versé  en  remuant  sur  le 
formiate  de  sodium.  On  obtient  une  pâte  homogène  ne 
contenant  ni  acide  sulfurique  en  excès. ni  formiate  non 
décomposé. 


BREVETS    FRANÇAIS 


i57 


CAMPHRE.  —  Préparation  des  éthers  dos  I»or- 
néols  ou  «les  isobornéols  [A.  Verley,  E.  Urbain 
et  A.  Feige]  (b.  f.  383557,  10  janv.  1907-12  mars 
1908). 

Oxydation  dos  bornéols  ou  dos  isobornéols  <'n 
vue   «le    leur    transformation    en    camphre. 

[E.  Verley,  E.  Urbain  et  A.  Féige]  (b.  f.  383558, 
m  janv.  1907-12  mars  190S.) 

Proeédé  «le  préparation  du  bornéol  au  moyen 

de    l'isobornéol    [Schmit-,  et  O"]  (b.  f.   3*3419. 
2g  OCt.   1907-g  mars  1908). 

LAQUE  ARTIFICIELLE.—  Procédé  de  prépara- 
tion «lune  laque  artificielle  [H.   Engelhardt  et 

II.  Beyersmann]  (b.  f.  383i8i,  22  oct.    1907-26  l'év. 
1908). 

6  kilogrammes  colophane,  3  kilogrammes  semdara- 
que,  1  kilogramme  élonis  sont  fondus  ensemble  et  on 
ajoute  5o  grammes  d'aldéhyde  formique.  La  réaction 
est  violente,  on  continue  à  chauffer  et  on  obtient  une 
résine  fondue  claire,  soluble  dans  les  solvants  ordinai- 
rement employés. 


H  l  I  II  Kl  s.     <  <)l  OU  \M  I  S 

AZOIQUES.  —  Production  de  nouveaux  colo- 
rants azoîques  [F.  Bayer]  (b.  f.  3S3ooo,  17  oct. 
1907-2  1  fév.  1908). 

On  combine  les  diazo  a-  naphtylamine  sulfoou  leurs 
dérivés  avec  le  I  amino  7  naphtol  et  son  dérivé  4sulfo. 

Les  colorants  acides  formés  teignent  la  laine  en  nuan- 
ces allant  du  brun  au  noir. 

E\.  1  :  1  naphtylamine  4  sulfo  +  1  amino  7  naphtol. 

Ex.  2  :  1  naphtvlamine  -  -  1  amino  7  naphtol  4  sulfo. 

Ex.  3:  p-  amino  diphénvlamine  sulfo  (Réduction  du 
produit  de  condensation  de  l'aniline  et  du  p-  nitrochlo- 
1  "benzène  sulfo). 

Production  «l'une  nouvelle  matière    colorante 

létrazoïqoe  [F.  Bayer]  (b.  k.  383i28,  19  oct.  1907- 

25  fév.  1908). 

'•I  CI. 
Il-'NV        \/       NNH-'H-2  mol.  2  naphtol,  3-6  disulfo. 

Teint  la  laine  en  nuance  rouge  résistant  au  foulon  et 
à  la  lumière. 


Production  «le  nouveaux  colorants  monoazoï- 
ques  bleus  [F.  Bayer]  (b.  f.  383 i«m),  21  oct.  1907- 
26  fév.  K108). 

Colorants  dérivés  de  :  R-'N  <^       )>  NH-  +  1-8  dioxy- 
Cl 
naphtaléne.  3-6  disulfo  (ou  chromatropique).   En  par- 
tant de  la  p-  amino  m-  chlor-aniline  diméthvlée.on  a  un 
bleu  vif  sur  laine  solide  aux  alcalis  et  à  la  lumière. 


COLOB  vNTS  SOI  ERES.  -Production  d'un  nou- 
veau colorant  soufré  [F.  Bayer]  (b.f.  382412. 
3o  sept.    1  907-6  fé\  .   1  908). 

Au  lieu  de  chauffer,  en  présence  de  cuivre,  l'ami- 
noxytoluphénazine  avec  un  polysulfure  alcalin  comme 
dans  la  n.  p.  171  177,  on  supprime  le  cuivre.  On  a  un 
colorant  teignant  le  coton  en  brun  rouge  pur,  qui  reste 


brun,  par  un  traitement  au  cuivre  sur  la  fibre,  au  lieu 
de  devenir  bleu  trouble  comme  le  colorant  précité. 

Préparation   à   base  «le  colorants   soufrés  et 
procédé  <!<■  teinture  au  moyen  «le  colorants 

soufrés  |  Badiscke]  (icr  add.  8387,  du  3i  oct.  n 
2  1   mars   1908). 

Ex.  1  :  On  triture  : 

5oo  kilogrammes  noir  kriogéne  TBO. 


3  00 
100 


mélasse. 
eau. 


La  pâte  obtenue  se  conserve  bien  et  est  utilisable 
pour  la  cuve  à  fermentation,  car  le  colorant  est  main- 
tenu finement  divisé  et  aisément  réductible. 

Ex.  2:  On  empâte  800  kilogrammee  d'un  tourteau  à 
environ  60  p.  100  du  leuco  dérivé  du  noir  kriogéne 
TBO  avec  5oo  kilogrammes  de  mélasse. 

PHTALÉINES.  —  Production  de  colorants  ti- 
rant sur  mordant  [F.  Bayer]  (b.  f.  382920,  i5  oct. 
1907-19  févr.  1908). 

On  condense  les  amino-m-oxy  benzène  benzoïques 
substitués  dans  le  groupe  amino,  avec  l'oxyhydroqui- 
none  ou  son  triacétate. 


(CHWSOH  HQ 


u 


CO  -+- 

\ 
^CO.OH 


(CH3  -N 


-    O    - 
-C.OH- 


OH 


OH. 

OH 


HjO 


Acooh. 


U 


Ces  colorants  teignent  en  rouge  les  mordants  de 
chrome. 

Si  l'on  opère  la  condensation  en  présence  d'un  agent 
déshydratant,  ou  si  l'on  deshydrate  le  colorant  rouge 
ci-dessus,  on  a  un  nouveau  colorant  teignant  les  mor- 
dants de  chrome  en  vert. 


(CH3)*N 


-    O    - 
-COH- 


OH 
OH 


THIOINDIGO.  —  Procédéde  fabrication  de  ma- 
tières colorantes  formant  cuve  \Meister]  (b.  f. 

3835i5,  9  janv.  1907-1  1  mars  190.X). 

E\.   1  :  3o   p.   phénylthioglycol   o-carboxyliqoe  sonl 

chauffés,  3  heures,  en  vase  clos,  à  170-lSo0,  en  remuant, 
avec  120  p.  bisulfite  de  soude  à  40  p.  106.  Le  produit 
de  la  réaction  est  chauffé  avec  de  la  soude  caustique 
diluée  ;  le  colorant  formé  est  une  masse  légère  cristal- 
line rouge  identique  au  thioindigo  obtenu  par  fusion. 
avec  la  soude  caustique,  du  phénylthioglycol  o-car- 
hoxvliquc. 


i58 


REVUE  DES  BREVETS 


ANTHRACÈNE.— Production  «le  dérivés  antlira- 
quiuoniques  [Badische]  (b.  f.  383286,  2?  oct.  1907- 
2  mars  1908). 

La  diaminodianthraquinoxylamine  réduction,  par 
le  sulfure  de  sodium,  de  la  dinitroanthraquinoxyla- 
mine)  du  b.  f.  367526,  possède  au  moins  un  groupe 
NH2  en  ortho  d'un  carbonvle.  Traitée  par  l'anhydride 
acétique  en  présence  de  sulfurique  concentré,  on  a  une 
couleur  teignant  le  coton  en  bleu,  une  cuve  à  l'hydro- 
sulfite. 

L'indanthréne  aminé  du  b.  f.  367526,  par  un  trai- 
tement analogue,  fournit  le  même  colorant.  Il  en  est  de 
même  du  colorant  vert  du  b.  f.  343608. 


TEIXTtRE    IMPBESSIOV  ETC. 

FIBRES  TEXTILES.  —  SOIE  ARTIFICIELLE.  — 
Procédé  de  fabrication  de  fils  de  soie  artifi- 
cielle et  autres  fils  artificiels  analogues     P. 

Follet  et  G.  Dit^ler]  (b.  f.    38285q.   14  oct.    1907-18 
fév.  1908). 

S'il  s'agit  par  exemple  de  fabriquer  de  la  soie  artifi- 
cielle à  base  de  cellulose,  on  dissout  au  préalable  du 
sulfate  de  cuivre  dans  la  proportion  de  20  grammes 
dans  environ  100  grammes  d'eau.  On  fait  ensuite  pas- 
ser dans  cette  solution  du  gaz  ammoniac,  ce  qui  donne 
lieu  à  la  formation  de  petits  cristaux  bleu  violet  foncé 
que  l'on  sépare  de  la  solution. 

Ces  cristaux  sont  ensuite  dissous  dans  de  l'eau  pour 
la  préparation  du  dissolvant  de  la  cellulose  avec  addi- 
tion de  2  ou  3  grammes  de  soude  caustique.  La  satu- 
ration est  obtenue  pour  une  proportion  d'environ  70  à 
80  grammes  de  cristaux  pour  100  grammes  d'eau.  Le 
dissolvant  ainsi  préparé  peut  dissoudre  rapidement  la 
cellulose  dans  la  proportion  d'environ  5  p.  100.  Une 
plus  grande  proportion  de  cellulose  nécessite  naturel- 
lement un  temps  plus  long  pour  sa  dissolution. 

La  dissolution  de  la  cellulose  est  filée  de  la  manière 
ordinaire  et  la  précipitation  opérée  au  moyen  d'un  bain 
dont  la  teneur  en  acide  peut  ne  pas  dépasser  i5  à  20 
p.  100. 

Si  l'on  veut,  au  contraire,  dissoudre  par  exemple  des 
déchets  de  soie  en  vue  de  la  fabrication  des  fils  en 
fibroïne,  on  peut  procéder  de  la  façon  suivante  :  on  ef- 
fectue d'abord,  par  un  procédé  quelconque  connu,  le 
dégommage  de  la  soie  ou  des  déchets  de  soie  pour  en- 
lever les  impuretés  naturelles  ou  provenant  de  manipu- 
lations. Le  produit  ainsi  obtenu  est  de  la  fibroïne  qui 
est  bien  rincée.  Il  faut  alors  dissoudre  cette  fibroïne 
dans  une  dissolution  préparée  de  la  façon  déjà  indi- 
quée, mais  dans  laquelle  toutefois,  étant  donnée  la  na- 
ture du  produit  à  dissoudre. le  sulfate  de  cuivre  est  rem- 
placé par  du  sulfate  de  nickel.  Dans  ce  cas.  sous  l'action 
du  gaz  ammoniac,  la  solution  aqueuse  de  sulfate  de 
nickel  précipite  de  petits  cristaux  violets  que  l'on  reprend 
également  pour  être  dissous  dans  de  l'eau  pure.  On 
ajoute  également  à  la  solution  obtenue  3  à  4  grammes 
de  soude  caustique.  Le  dissolvant  ainsi  préparé  peut 
dissoudre  la  fibroïne  dans  la  proportion  de  25  à  3o  p. 
too  et  donne  une  solution  concentrée  pouvant  être  filée 
facilement.  Quel  que  soit  le  produit  traité,  la  précipita- 
tion peut  être  obtenue  à  la  sortie  des  filières  par  l'em- 
ploi d'un  bain  acide  convenable.  Lorsque  les  fils  obte- 
nus sont  en  fibroïne,  ils  sont  soumis  ensuite,  après 
coagulation,  à  des  étirages  successifs  jusqu'à  l'obtention 
de  la  finesse  désirée.  Après  rinçage,  les  fils  peuvent 
subir  les  opérations  ordinaires  subséquentes  de  tein- 
ture, de  blanchiment,  etc. 


Le  procédé,  ci-dessus  décrit,  présente  cet  avantage 
tout  particulier  de  permettre  de  filer  des  solutions  par- 
ticulièrement concentrées,  ce  qui  s'explique  facilement 
en  raison  du  pouvoir  dissolvant  plus  élevé  de  la  solu- 
tion employée,  les  matières  textiles,  comme  on  le  sait, 
se  dissolvant  en  proportion  de  la  quantité  de  métal 
combiné  à  l'ammoniaque  en  solution  dans  le  dissolvant. 
Les  oxydes  ou  hydrates  de  cuivre  ou  de  nickel  ne  se 
dissolvent  dan  s  la  dissolution  aqueuse  d'ammoniaque  que 
proportionnellement  à  la  quantité  d'ammoniaque  en 
solution  ;  cette  dissolution  est  donc  forcément  limitée 
à  une  certaine  teneur  en  métal  combiné,  et  ne  peut  par 
le  fait  que  dissoudre  une  quantité  de  matière  textile 
proportionnelle.  Les  cristaux  obtenus  selon  le  procédé 
indiqué  sont  au  contraire  solubles  dans  l'eau  en  toute 
proportion  et  permettent  par  conséquent  d'obtenir  des 
solutions  d'une  teneur  en  métal  combiné  à  l'ammonia- 
que pour  ainsi  dire  illimitée.  Ces  solutions  atteignent 
ainsi  un  pouvoir  dissolvant  considérable  et  de  beaucoup 
supérieur  à  tous  les  dissolvants  préparés  avec  des  solu- 
tions aqueuses  d'ammoniaque. 

TEINTURE.  —  1° PROCÉDÉS.  -  Procédé  pour  la 
teinture  à  cœur  de  tissus  serrés  ou  de  feutre 

[S.  von  Kapff]  (b.  f.  382658,  7  oct.  1907-13  fév.  1908). 

Premier  exemple  :  on  imprègne  surune  machine  or- 
dinaire ou  une  machine  à  teindre  au  large  une  pièce  de 
drap  d'uniforme,  d'esquimau,  de  drap  de  pardessus  ou 
de  feutre,  d'une  dissolution  de  chromate  de  potassium 
à  laquelle  on  ajoute  un  mordant  auxiliaire,  tel  que  l'a- 
cide formique,  la  lactoline,  le  tartre,  etc.,  et  on  la  fait 
passer  ensuite  par  une  machine  à  aspirer.  La  concen- 
tration du  mordant  au  chromate  de  potassium  est  main- 
tenue de  telle  manière  qu'après  l'aspiration  il  reste  sur 
le  tissu  par  exemple  1  12  p.  100  de  chromate  de  po- 
tassium et  1  11  p.  100  d'acide  formique.  On  fait  bouil- 
lir ensuite  la  pièce,  pour  fixer  le  mordant,  dans  une 
machine  ordinaire  à  teindre  à  la  pièce,  pendant  environ 
une  heure  et  demie,  ou  bien  on  traite  à  la  vapeur.  Pour 
la  teinture,  la  pièce  est  imprégnée  d'une  dissolution 
d'une  teinture  d'alizarine  ou  d'un  extrait  de  bois  de 
teinture,  puis  elle  est  aspirée  et  traitée  comme  ci-dessus 
de  nouveau. 

1"  Pour  teindre  à  cœur  en  bleu  à  la  cuve,  on  imprè- 
gne comme  ci-dessus  d'un  bain  à  l'indigo  ;  on  aspire 
immédiatement  après  à  travers  le  tissu  ;  on  développe 
dans  un  bain  d'acide  et  on  aspire  de  nouveau  Cette 
manipulation  peut  être  répétée  pour  des  teintes  foncées. 

Procédé  de  teinture  de   la  cellulose   d'acélvle 

Knoll  et  CieJ  (b.   f.   383636,   6   nov.    1907-13   mars 
1908). 

i°  Imprégnation  à  l'aniline.  —  Des  fils  artificiels,  par 
exemple  en  cellulose  d'acétyle,  sont  imprégnés  pendant 
environ  trois  heures  dans  une  dissolution  aqueuse  à 
2  p.  100  d'aniline,  ensuite  ils  sont  rincés  à  l'eau  pendant 
peu  de  temps,  puis  ils  sont  diazotés  pendant  environ 
trois  minutes  dans  une  dissolution  acidulée  à  2  p.  100 
de  nitrite. 

1*  a)  Les  fils  artificiels  ayant  subi  le  traitement  et 
teints  à  l'aniline  produisent  de  la  manière  connue,  sur 
la  libre,  du  jaune  d'aniline. 

1  b  Les  fils  artificiels  ayant  subi  le  traitement  et 
teints  dans  une  dissolution  de  1  à  2  p.  100  de  ,';-naph- 
tolsodium,  produisent,  sur  la  fibre,  du  Soudan  1. 

i°  c)  Les  fils  artificiels  ayant  subi  le  traitement  sont 
placés  dans  une  quantité  suffisante  pour  les  couvrir 
d'une   dissolution   de     1,4    parties   de    bichromate    de 


BREVETS  FRANÇAIS 


i5g 


potasse  et  de  1.4  parties  d'acide  chlorhydrique  concen- 
tré dans  40  pailles  d'eau  ;  Oïl  les  y  laisse  séjourner  en- 
viron un  quart  d'heure  à  la  température  d'appartement, 
puis  on  les  chauffe  pendant  environ  une  minute  a  So°. 
Il  se  produit  du  noir  d'aniline  dans  la  libre. 

2"  Imprégnation  à  la p-nitraniline.  —  Des  fils  artifi- 
ciels de  cellulose  d'acétyle  sont  placés,  à  la  tempéra- 
ture du  bain-marie,  dans  une  dissolution  aqueuse  d'en- 
viron 0,4  p.  100  de  p-nitraniline  dans  l'eau,  puis  ils 
sont  rincés  pendant  peu  de  temps  et  diazotés  comme 
dans  l'exemple  premier. 

2"  a)  Les  fils  artificiels  ayant  subi  le  traitement  sont 
mariés  sur  la  fibre  de  manière  connue  avec  de  la  dis- 
solution de  lî-naphtolsodium.  11  se  produit  du  rouge  de 
nitraniline  sur  la  libre.  La  matière  colorante  peut  aussi 
être  produite  sur  la  fibre  par  la  succession  renversée 
des  traitements  (voir  sous  3"). 

3'  Imprégnation  au  fi-naphtol.  —  Des  fils  artificiels 
en  cellulose  d'acétyle  sont  imprégnés  dans  une  dissolu- 


tion à  environ  o,5  p.  100   de  (3-naphtol  et  rincés  à  l'eau 
pendant  peu  de  temps. 

3"  a)  Les  fils  artificiels  ayant  subi  le  traitement  sont 
mariés  dans  une  dissolution,  diazotée  et  additionnée 
d'acétate  de  soude,  d'environ  i,5  p.  100  de  chlorhydrate 
de  p-nitranilinc.  11  se  produit  du  rouge  de  nitraniline 
sur  la  fibre. 


2  APPAREILS.  —  Machine  à  teindre  en  éche- 
veaux | //.  Ashwell  et  Cy]  (b.  f.  3S2770.  11  oct. 
1907-13  févr.   ujo8). 

il  est  la  cuve  contenant  la  liqueur  de  teinture  ;  b  est 
un  bâti  supporté  par  des  tiges  c  suspendues  à  des  cor- 
des d  qui  s'enroulent  sur  des  tambours  e  de  l'arbre 
supérieure/;  cet  arbre  porte  aussi  le  tambour  g  pour 
enrouler  la  corde  /;  du  contrepoids  i  qui  passe  sur  la 
poulie  ;'.  k  est   une  poulie   à  gorge  et  /   un  câble  sans 


F/g  J  — 


F/cï 


— Fj  go 


Machine  à  teindre  en  écheveaux. 
Fig.   1,  profil  ;  Gg.  2.  plan  des  chaînes  avec  les   barres  :  fîg.  3,  vue  en  bout  ;  6g.  4  et  5.  maillons  sépares. 


fin.  au  moyen  duquel  l'arbre /  peut  être  mis  en  rota- 
tion dans  un  sens  OU  dans  l'autre. 

Le  bâti  b  porte  des  coussinets  pour  les  arbres  m,  n  et 
o  sur  lesquels  sont  montées  les  roues  pp,  qq  et  rr 
pour  les  chaînes  sans  fin  s  et  /. 

L'une  de  ces  chaîne  est  constituée  de  maillons  u 
(fig.  41  et  l'autre  de  maillons  v  (fig.  5  . 

Les  écheveaux    à    teindre    sont    suspendus    sur   des 


barres  W  avant  une  extrémité  arrondie  et  l'autre  en  sec- 
tion en  forme  de  D  ;  les  extrémités  arrondies  sont  in- 
sérées dans  les  orifices  ronds  des  maillons  u  et  les 
extrémités  opposées  sont  engagées  dans  les  pinces  for- 
mées par  les  maillons  v.  Quand  les  barres  sont  ainsi 
insérées  et  tournées  d'un  quart  de  tour,  elles  se  trou- 
vent maintenues  en  place,  à  moins  qu'on  ne  les  enlève 
intentionnellement. 


i6o 


REVUE  DES  BREVETS 


Les  barres  avec  leurs  écheveaux  sont  montées  sur 
les  chaînes  lorsque  le  bâti  est  en  position  élevée  (fig.  i 
et  3i,  les  chaînes  pouvant  être  amenées  en  position 
convenable  au  moyen  du  volant  à  main  x  claveté  sur 
l'arbre  m  :  quand  les  barres  sont  chargées,  on  abaisse 
le  bâti  b  en  taisant  tourner  l'arbre /dans  le  sens  con- 
venable, jusqu'à  ce  que  la  base  du  triangle  formé  par 
la  chaîne  soit  immergé  dans  la  liqueur,  à  la  profondeur 
désirée  (voir  le  tracé  en  ponctué  figure  i). 

Dans  cette  position,  la  roue  dentée  y  de  l'arbre  m 
s'engage  avec  le  pignon  ^  indiqué  en  tracé  ponctué  et 
plein  respectivement  dans  les  figures  i  et  3,  ce  pignon 
étant  mû  de  toute  manière  convenable. 

Au  moyen  de  cette  commande,  la  chaîne  de  barres 
est  mise  en  mouvement  et  amène  dans  la  liqueur  suc- 
cessivement les  écheveaux  qu'elle  porte,  suivant  le  par- 
cours triangulaire  formé  par  la  chaîne. 

De  cette  manière  les  conditions  du  travail  de  trem- 
page à  la  main  sont  imitées  de  très  près  et  on  obtient 
un  travail  d'égale  valeur. 

En  outre,  le  rendement  de  la  machine  est  plus  grand 
que  par  le  travail  à  la  main,  i  sont  des  tiges  de  guidage 
adaptées  au  bâti  b,  et  qui  glissent  dans  des  colonnes  2, 
ce  qui  stabilise  le  bâti  dans  ses  mouvements  démontée 
et  de  descente. 

Quand  le  bâti  est  élevé,  on  a  un  accès  facile  à  la  cuve 
a  pour  la  nettoyer  ou  pour  en  renouveler  la  liqueur. 

IMPRESSION.  —  Procédé  tle  gravure  pour  im- 
pression sur  étoffe  [A. -A.  Legrand'  (b.  f.383541, 
4  nov.  1907-11  mars  1908). 

Le  procédé  en  question  a  en  vue  un  résultat  déjà 
connu,  mais  obtenu  jusqu'ici  par  des  moyens  plus 
compliqués  et  plus  coûteux  que  ceux  que  comporte 
cette  invention. 

11  s'agit  surtout  de  la  manière  d'obtenir  sur  un  fond 
gravé,  par  exemple  une  imitation  de  fils  tissés,  des  ré- 
serves destinées  à  recevoir  un  dessin. 

Jusqu'ici,  après  avoir  gravé,  à  la  molette,  le  fond  sur 
toute  la  surface  du  rouleau  d'impression, on  était  obligé 
d'employer  la  galvanoplastie,  pour  recouvrir  d'une 
légère  couche  de  cuivre  les  réserves  devant  recevoir 
l'impression  d'autres  rouleaux. 

Le  procédé  qui  fait  l'objet  de  la  présente  demande 
de  brevet  d'invention  évite  le  moyen  coûteux  de  la  gal- 
vanoplastie ;  il  consiste  dans  les   opérations  suivantes: 

On  donne  sur  toute  la  surface  du  rouleau  une  couche 
de  vernis,  puis,  sur  le  tour,  on  grave  le  fond  sur  le 
vernis,  de  manière  à  mettre  le  cuivre  à  nu,  et  cela  par 
le  moyen  d'une  pointe  en  diamant  montée  sur  le  cha- 
riot du  tour.  Pour  mieux  donner  l'apparence  d'un  fil 
tissé,  cette  pointe  n'est  pas  absolument  fixe  sur  le 
chariot;  mais  peut  recevoir,  soit  à  la  main,  soit  méca- 
niquement, un  léger  mouvement  d'oscillation  horizon- 
tal. On  peut  aussi  remplacer  la  pointe  en  diamant  par 
une  molette  ordinaire  munie  d'une  arête  vive  et  mon- 
tée dans  les  mêmes  conditions. 

La  gravure  du  fond  étant  terminée,  on  dessine  les 
réserves,  et  on  les  recouvre  d'une  nouvelle  couche  de 
vernis,  après  quoi  en  passe  le  rouleau  dans  un  bain 
d'acide  où  tout  le  fond  se  trouve  gravé  par  l'action  de 
cet  agent  chimique,  sauf  sur  les  réserves  qui  sont  pro- 
tégées par  la  seconde  couche  de  vernis. 

Procédé  pour  l'impression  des  colorants  iu- 
dantliréniques  et  des  colorants  soufrés  [Ba- 
dische    (b.  k.  383533,  du  ?i  oct.  (907-11  mars  iyo8|. 

Addition  d'alcool  et  de  ,;-naphtol  aux  couleurs  d'im- 
pression. 


a)  Pour  les  colorants  indanthr iniques. 

Empâter  par  exemple  : 
100  gr.  indranthène  S  avec 
5o  gr.  pâte  d'oxyde  sianneux  à  5o  p.  100  et 
5o  gr.  glycérine,  incorporer  en  remuant 
700  gr.  épaississant  T  et 

ioo  gr.  solution  alcoolique   de    ,r;-naphtol    (renfermant 
3o  grammes  de  p-naphtol). 
1.000  gr. 

L'indanlhrène  S  peut  être  remplacé  par  d'autres   co- 
lorants pour  cuve  de  la  série  anthracénique. 

b)  Pour  les  colorants  soufrés. 

Empâter  par  exemple  : 
100  gr.  noir  cryogène  TB  avec 
80  gr.  glycérine 
125  gr.  soude  caustique  45-  B. 
4^0  gr.  épaississant  alcalin  B  et 
70  ys.  eau,  chauffer  un  quart  d'heure  à    65°  ,  puis   în- 

coporer 
75  gr.  pâte  d'oxyde  stanneux  à  5o  p.  100,  refroidir  en 

remuant  et  ajouter 
100  gr.  solution   alcoolique   de    [s-naphtol    (renfermant 
3o  grammes  de  [3-naphtol). 


Empâter  par  exemple  : 

75  gr.  bleu  cryogène  direct  GO  avec 
75  gr.  glycérine 

125  gr.  soude  caustique  à  45°  B. 
45o  gr.  épaississant  alcalin  B  et 

140  gr.  eau,  chauffer  un   quart  d'heure  à   65",  incorpo- 
rer 
60  gr.  pâte  d'oxyde  stanneux  à  5o  p.  100,  refroidir  en 

remuant  et  ajouter 
75  gr.  solution  alcoolique  [i-naphtol    renfermant  3o  p. 
100  de  [i-naphtol  . 


Epaississant  T. 

320  gr.  épaississant  à  la  dextrine  3  :  2 
340  gr.  épaississant  à  la  gomme  1  :  1 
i  litre  soude  caustique  à  45"  B. 


Epaississant  alcalin  B. 

Préparer  un  empois  à  l'aide  de  : 

20  gr.  amidon  de  froment 

5o  gr.  eau 

40  gr.  amidon  grillé  foncé 
160  gr.  eau 

10  gr.  glycérine  et  y  ajouter  lentement  en  refroidissant 
400  centimètres  cubes  soude  caustique  45°  B. 

Après  l'impression,  sécher,  vaporiser  trois  à  cinq  mi- 
nutes au  vaporisateur  exempt  d'air,  rincer  et  savon- 
ner. 


Ce    numéro  a  été  remis    à    la    poste,   a   Tours,   le 
samedi  2  mai,  à  7  heures  du  soir. 


Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lekèvre 


Tours.  —    Impr.  E.  Abrault  et  C'* 


REVUE   GÉNÉRALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12e  Année 


N"  138.  -  Tome  XII 


1er  Juin  1908 


SUR  L'UTILITE    D'UNIFIER  ET  DE  SIMPLIFIER  LES  «  NOMS  COMMERCIAUX  » 
DES  MATIÈRES  COLORANTES  ARTIFICIELLES 

Par   M    LÉON  LEFÈVRE. 


Sous  un  titre  un  peu  différent,  M.  Emile  Blon- 
del,  le  chimiste  teinturier  bien  connu,  vient  de 
publier  dans  le  Bulletin  de  la  Socie'té  industrielle 
de  Rouen,  1908,  p.  46,  un  travail  que  nous  repro- 
duisons ci-dessous,  in  extenso,  afin  que  nos  lec- 
teurs soient  à  même  d'apprécier,  en  connaissance 
de  cause,  les  réflexions  que  cette  étude  m'a  sug- 
gérées. 

Voici  le  texte  du  mémoire  de  M.  Blondel  : 

Depuis  plus  d'un  demi-siècle  que  la  découverte  des 
matières  colorantes  artificielles  a  fait  son  apparition, 
les  types  répandus  sur  le  marché  par  les  différentes 
usines  qui  se  sont  spécialisées  dans  cette  industrie,  on 
peut  dire  la  Reine  des  industries  chimiques,  n'ont  fait 
que  s'accroître.  Ft  si  la  connaissance  exacte  des  anciens 
colorants  tirés  du  règne  végétal  ou  des  combinaisons 
minérales  exige  du  professionnel  quelque  soin,  quel- 
que effort  de  mémoire,  il  n'est  pas  exagéré  de  dire  que 
ces  difficultés  se  sont  considérablement  accrues,  depuis 
longtemps  déjà, qu'elles  augmentent  chaque  jour  davan- 
tage, au  point  de  se  demander  comment,  dans  l'avenir, 
les  générations  qui  n'ayant  pas  eu  la  bonne  fortune 
de  suivre  la  naissance,  le  développement  de  cha- 
cune de  ces  étoiles  de  la  palette  du  coloriste,  pour- 
ront bien  faire  pour  les  classer  méthodiquement,  en 
user  judicieusement,  et  n'en  pas  négliger  un  trop  grand 
nombre. 

Il  en  est  déjà  tant  resté  dans  l'ombre  par  suite  de 
considérations  très  diverses,  qu'il  se  peut  que,  plus 
tard,  elles  donnent  lieu  sinon  à  de  nouvelles  décou- 
vertes, tout  au  moins  à  des  rééditions  présentées 
comme  telles,  en  vertu  de  ce  principe  qu'en  pareille 
matière,  c'est  toujours  le  nouveau  qui  intéresse. 

Il  serait  cependant  utile  de  fixer  l'acquis  par  une 
nomenclature  rationnelle  susceptible  de  permettre,  sinon 
une  identilication  absolue  entre  les  différentes  fabrica- 
tions, tout  au  moins  une  assimilation  logique  et  immé- 
diate au  groupement  original. 

Dès  l'origine  de  la  découverte  des  premières  matières 
colorantes  artificielles,  il  semble  que  l'on  ait  pris  plus 
de  soin  à  identifier  dans  leur  désignation  les  mêmes 
matières  colorantes  provenant  de  différentes  fabrica- 
tions. Il  semble  qu'à  ces  époques,  il  est  vrai  déjà  recu- 
lées, on  ait  trouvé  assez  naturel  d'appeler  :  fuchsine, 
violet  éthyle  ou  méthyle,  bleu  de  méthvlène,  éosine, 
érythrosine,  phloxine,  ponceaux,  crocéïnes.  orangés  I, 
II,  III,  etc.,  etc.  (tout  au  plus  quelques  synonymies  se 


manifestent-elles  timidement)  des  produits  semblables, 
quel  qu'ait  été  le  lieu  de  fabrication. 

I  est  ainsi  que  l'alizarine  et  ses  dérivés  ont  toujours 
conservé,  avant  même  que  les  usines  qui  les  fabriquent 
aient  songé  à  confondre  leurs  intérêts  dans  un  syndicat, 
la  désignation  originelle  et  assez  rationnelle  adoptée  dès 
le  début. 

C'est  seulement  à  mesure  que  le  nombre  des  élé- 
ments de  coloration  augmente,  qu'on  se  croit  obligé  de 
compliquer  à  plaisir  leur  désignation  pour  la  rendre 
moins  claire. 

Nous  avions  les  colorants  du  triphénylméthane, 
classe  des  colorants  basiques,  les  phtaléines,  l'alizarine 
et  ses  dérivés,  les  azoïques  sulfo-conjugués. 

Viennent  les  colorants  substantifs. 

A  part  le  rouge  Congo,  qui  a  moins  que  d'autres 
subi  la  torture  de  dénomination,  chaque  maison  se  croit 
obligée  d'affubler  d'un  nom.  tout  au  moins  d'un  pré- 
fixe différent,  chacune  de  ses  imitations  ou  chacune  de 
ses  créations. 

Nous  avons  alors  les  couleurs  diamines  —  oxydiamines 

—  diaminogènes  —  oxydiaminogènes  —  benzo  ou  diazo 

—  chlorantines  —  dianiles  —  zambèzes  —  examines  — 
diphényles,polyphényles  —  primulines  —  naphtamine 

—  thiazol  et  d'autres  qui  ne  me  sont  pas  connues. 
Une  autre  série,  née  avec  le  cachou  de  Laval,  donne 

lieu,  après  une   longue  période  d'arrêt,  à  la  classe  des 
colorants  au  soufre  ou  soufrés. 

II  en  résulte  immédiatement  : 

Les  couleurs  immédiates  —  katiguènes  —  pyrogènes 
éclipse  —  thiogènes  —  kriogènes  —  au  soufre-thio- 
nal... 

Si  on  veut  bien  admettre  que  le  professionnel  un  peu 
soucieux  de  ses  intérêts  éprouve  aussi  quelque  besoin, 
au  fond  bien  légitime,  de  voir  clair  au  milieu  d'une 
constellation  si  développée,  si  nombreuse,  avouons 
que  la  classification,  pour  n'être  pas  impossible,  n'en 
est  pas  non  plus  simplifiée,  et  qu'il  faudra  un  effort 
de  mémoire  assez  prodigieux,  à  côté  de  beaucoup 
d'autres,  pour  s'assimiler  ces  synonymies  fantasques. 

En  recherchant  dans  les  langues  latine  et  grecque 
les  étymologies  propres  à  donner  un  sens  aux  termes 
scientifiques  nouveaux,  il  semble  que  les  savants  aient 
eu  pour  but  d'uniformiser  les  expressions  qui  les  doi- 
vent rendre  à  peu  près  dans  toutes  les  langues. 

Ces  colorants  nouveaux,  que  nous  livrent  journelle- 
ment les  grandes  usines  de  produirs  chimiques,  déri- 
vent suffisamment  d'études  et  de  recherches  scientifi- 
ques ;  elles  s'adressent  en  général  à   une  classe  d'indi- 


IÔ2 


Léon   LEFÊVRE. 


SUR    L'UTILITE   D'UNIFIER    ET    DE   SIMPLIFIER 


vidus  assez  cultivés,  assez  soucieux  et  même  jaloux 
de  l'histoire  de  leur  profession,  je  dirai  volontiers  de 
leur  art,  pour  justifier  un  traitement  qui,  tout  en  aidant 
aux  transactions  d'ordre  commercial,  facilite  aussi  la 
classification  méthodique,  l'identification  des  produits 
qui  sont  journellement  soumis  à  ces  individus,  dans 
l'espèce  des  chimistes  coloristes,  auxquels  incombe  le 
soin  d'en  faire  l'application  au  triple  point  de  vue  de 
leurs  propriétés,  de  leur  valeur  vénale  et  des  avantages 
particuliers  de  fabrication  qu'or,  en  peut  tirer. 

Il  n'est  pas  moins  désagréable  de  rencontrer  sous 
l'étiquette  d'une  matière  colorante  nouvelle  un  mélange 
de  colorants  connus. 

11  se  peut  que,  pour  satisfaire  à  certains  besoins,  les 
fabriques  de  matières  colorantes  soient  amenées  à  créer 
des  types  propres  à  des  applications  spéciales,  pour  ré- 
pondre à  des  demandes  particulières.  —  Mais  pourquoi 
présenter  comme  nouveauté  un  mélange  de  matières  à 
la  portée  de  chacun  ? 

Les  grandes  usines,  les  maisons  sérieuses  de  matières 
colorantes,  rendraient  un  réel  service  à  nos  industries 
en  ne  leur  présentant  que  des  colorants  homogènes, 
ou  tout  au  moins  en  signalant  ces  produits  qui,  pour 
des  raisons  particulières,  sont  constitués  par  des  mé- 
langes. 

Les  questions  d'affinité,  de  solubilité,  de  pénétration 
prennent  chaque  jour  une  importance  plus  considé- 
rable, rendant  extrêmement  délicate  la  correction  ou  la 
modification  d'un  colorant  par  un  autre.  Si  on  se 
trouve  en  présence  d'un  nombre  resteint  de  colorants 
homogènes  bien  classés,  on  en  peut  faire  judicieuse- 
ment emploi.  En  présence,  au  contraire,  de  colorants 
complexes  examinés  parfois  hâtivement,  parce  qu'il  s'en 
présente  un  trop  grand  nombre,  on  éprouve  de  réelles 
difficultés  et  on  perd  un  temps  considérable. 

11  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  c'est  par  leurs  seules 
qualités  que  s'impose  l'emploi  de  matières  colorantes 
nouvelles,  et  ces  qualités  seront  d'autant  mieux  mises 
en  relief  que  le  produit  présenté  sera  lui-même  plus 
pur,  plus  typique,  si  je  puis  m'exprimer  ainsi. 

Les  idées  que  nous  formulons  n'ont  rien  d'absolu, 
c'est  une  opinion  que  nous  émettons. opinion  qu'a  par- 
tagé votre  Comité  de  Chimie. 

Si  nous  pouvions  montrer  aux  intéressés  l'ordre  et  la 
méthode  avec  lesquels,  pour  en  tirer  parti,  nous 
sommes  obligés  de  procéder  à  l'essai  et  à  l'étude  des 
matières  colorantes  qui  nous  sont  soumises,  nous  arri- 
verions à  les  convaincre,  croyons-nous, facilement. 

Nous  estimons  que  la  question  posée  a  une  assez 
«rosse  importance  pour  qu'on  s'occupe  de  la  solution- 
ner ;  que  cette  importance  croîtra  même  avec  le  temps 
et,  dans  cet  ordre  d'idées,  les  intéressés  trouveronttou- 
jours  nos  collègues  du  Comité  de  Chimie,  et  nous- 
mêmes  prêts  à  leur  fournir  les  éclaircissements  qu'ils 
pourraient  désirer. 

La  question  vaudrait,  certes,  d'être  posée  devant  un 
Congrès  international  composé  de  fabricants  de  matiè- 
res colorantes  et  de  chimistes  coloristes. 

Un  point  également  intéressant  à  signaler  aux  fabri- 
cants de  matières  colorantes,  c'est  la  façon  plus  ou 
moins  intéressante  de  présenter  leurs  cartes  de  cou- 
leurs. L'employeur  qui  se  trouve  obligé  de  pratiquer 
des  mélanges  n'a  pas  besoin  qu'on  les  lui  indique. 

Par  contre,  il  lui  serait  très  intéressant  de  pouvoir 
juger  d'un  coup  d'oeil  de  la  valeur  des  divers  tons  d'une 
couleur  nouvelle,  depuis  le  plus  clair  jusqu'au  plus 
foncé,  par  exemple  sur  une  échelle  de  douze  tons. 

Sans  entrer  pour  cela  dans  ce  détail  oiseux,  que  si  on 
a,  pour  les  couleurs  qui  ne  s'épuisent  pas  ou  s'épuisent 
peu,   l'occasion  de  teindre  plusieurs  fois  sur  un  même 


bain,  il  en  résultera  une  économie  notable  de  matière 
colorante;  propriétés  qui  sont  davantage  dépendantes 
du  mode  opératoire  que  de  la  couleur  elle-même. 

Ces  différentes  considérations  et  les  desiderata  que 
nous  présentons  n'excluent  pas  les  pratiques  commer- 
ciales que.  dans  des  circonstances  particulières,  les  fabri- 
cants de  matières  colorantes  jugeraient  bon  d'employer. 

Mais,  pour  la  grande  industrie  de  la  coloration,  la 
teinture  et  l'impression,  tout  ce  qui  pourra  concourir  à 
faciliter  la  classification  méthodique  des  innombrables 
types  de  matières  colorantes  tirés  de  la  chimie  organi- 
que dans  ses  multiples  spéculations,  sera  accueilli  avec 
intérêt,  je  dirai  plus,  avec   reconnaissance. 

C'est  donc  d'une  union  d'idées  et  de  besoins  légiti- 
mes que  devra  naître  l'association  féconde  que  n;>us 
réclamons  pour  obtenir  les  résultats  que  nous  souhai- 
tons. 

Voici  mes  réflexions  sur  ce  qui  précède. 

En  principe, tout  le  monde  se  ralliera  volontiers 
au  désir  exprimé  par  M.  E.  Blondel  :  dans  la  pra- 
tique, la  réforme  demandée  est  pour  ainsi  dire  ir- 
réalisable. Si  cette  impossibilité  ou,  si  l'on  veut, 
cette  difficulté  vient  en  partie  de  la  concurrence 
entre  fabriques  de  couleurs,  elle  a  aussi  d'autres 
causes  dues  au  fait  même  des  exigences,  des  dures 
nécessités  du  métier,  peut-être  aussi  même  du 
défaut  de  connaissance  des  teinturiers. 

Le  problème  est  donc  complexe,  un  Congrès  ne 
suffirait  pas  à  le  résoudre,  il  faudrait  toute  une 
série  de  Congrès  et  de  nombreuses  années. 

D'ici  là... 

Ceci  est  le  principe  même  de  la  réforme  envisa- 
gée. 

Si  nous  examinons  maintenant  les  arguments 
donnés  par  M.  Blondel,  nous  verrons  qu'ils  prê- 
tent matière  à  discussion  et  que  même  certaines 
affirmations,  sont  peut-être  un  peu  trop  absolues. 

Suivons  l'auteur. 

A  propos  des  colorants  substantifs,  il  fait  re- 
marquer que  chaque  fabrique  donne  un  nom  par- 
ticulier à  des  imitations  du  rouge  Congo. 

Ceci  n'est  pas  tout  à  fait  exact  :  en  réalité,  les 
couleurs  diamines,  oxydiamines  ou  autres,  ap- 
partiennent en  effet  à  la  famille  du  rouge  Congo, 
mais  elles  en  diffèrent  en  ce  qu'elles  dérivent  de 
bases  différentes. 

Par  exemple,  le  rouge  Congo  est  préparé  avec  la 
benzidine:  le  rouge  diamine,  provient  de  l'éthoxy- 
benzidine.  les  sultocyanines,  de  la  benzidine  sul- 
fone  sulf'onique,  etc.  ;  toutes  ces  couleurs  ont  des 
propriétés  connues  sans  doute,  mais  elles  ont  aussi 
des  qualités  différentes  ;  il  est  donc  utile  de  les  dis- 
tinguer l'une  de  l'autre  par  des  noms  spéciaux, 
distincts  du  rouge  Congo. 

Mêmes  observations  pour  les  couleurs  dites  «  au 
soufre  ».  Evidemment  elles  forment  une  classe 
générale,  mais  chaque  fabrique  met  en  œuvre  des 
matières  premières  différentes  et  les  couleurs  kati- 
guènes,  par  exemple,  si  elles  ont  des  propriétés 
plus  ou  moins  analogues  à  celles  des  couleurs  im- 
médiates, en  diffèrent  cependant  par  certains  ca- 
ractères particuliers. 

Enfin  les  lois  sur  la  propriété  industrielle  peu- 
vent aussi  avoir  une   influence  sur  l'appellation 


LES   NOMS  COMMERCIAUX   DES   MATIÈRES   COLORANTES  ARTIFICIELLES         uYi 


des  couleurs.  Ainsi,  en  Allemagne,  la  loi  sur  les 
brevets  protège,  non  les  corps  eux-mêmes,  mais 
leurs  procédés  de  préparation  :  il  s'ensuit  qu'une 
même  couleur  brevetée  peut  être  fabriquée  par 
plusieurs  maisons  par  des  méthodes  différentes. 

Et  il  arrive  que.  pour  ne  pas  éveiller  l'attention, 
une  maison  ait  un  intérêt  primordial  à  ne  pas  don 
ner,  au  colorant  breveté,  le  même  nom  que  le 
concurrent 

Dans  certains  pays,  en  déposant  les  noms  des 
produits,  ils  deviennent  la  propriété  du  déposant. 
Ainsi  l'antipvrine  a  pu  être  fabriquée  en  France, 
mais  elle  n'a  pu  y  être  vendue  sous  le  nom  d'an- 
tipyrine,  que  s'était  réservée  la  maison  proprié- 
taire des  brevets  K.norr. 

Si  le  nom  «  Rouge  Congo  »  avait  été  déposé, 
personne  n'aurait  pu  s'en  servir,  en  dehors  du  dé- 
posant. 

Il  v  a  donc, dans  ces  cas. une  impossibilité  légale 
à  désigner,  un  même  produit  par  son  nom  com- 
mercial d'origine,  chaque  fabrique  doit  avoir  le 
sien. 

J'ajouterai  que,  dans  leurs  circulaires,  les  la- 
briques  indiquent  le  plus  souvent  la  nature  des 
colorants:  basique,  acide,  etc..  souvent  même  la 
classe:  azoïque,  au  soufre, triphénylméthane,  in- 
danthrène,  etc. 

.l'en  arrive  maintenant  aux  mélanges  de  colo- 
rants,vendus  sous  une  dénomination  quelconque. 
Là,  il  v  a  incontestablement  des  abus.  Contre  ces 
abus,  le  teinturier-chimiste  peut  se  détendre  lui- 
même  en  mettant  à  l'index  la  maison  qui.  malgré 
sa  défense,  lui  livre,  sans  avis,  un  mélange  de  co- 
lorants au  lieu  d'un  colorant  homogène. 

Mais  là  encore  combien  la  question  est  complexe 
et  délicate. 

Qu'appelle  t  on  colorant  homogène? 
Est-il  possible  de  livrer  régulièrement  un  colo- 
rant homogène  ayant  toujours  exactement  la  même 
nuance  et  le  même  pouvoir  colorant  ? 

Il  ne  faut  pas  être  beaucoup  versé  dans  l'étude 
des  matières  colorantes  pour  savoir  que  leur  fa- 
brication, si  bien  conduite  soit-elle,  donne  des  pro- 
duits qui  n'ont  pas  toujours  la  même  richesse,  ni 
la  même  nuance.  Cela  existe  surtout  pour  les  co- 
lorants, considérés  comme  homogènes,  et  qui  sont 
des  mélanges  de  différents  corps,  par  exemple  les 
violets  de  Paris,  la  fuchsine,  etc. 

Comme  le  teinturier,  avec  raison,  exige  de  son 
fournisseur  un  type  de  couleur  toujours  identique, 
celui-ci  est  bien  forcé  de  corriger  son  produit  s'il 
ne  répond  pas  au  type  courant  :  cette  pratique  est 
d'un  usage  constant  dans  les  fabriques  de  cou- 
leurs. 

Le  produit  ainsi  corrigé  peut-il  être  considéré 
comme  un  produit  homogène? 

Pour  répondre,  qu'on  me  permette  de  rappeler 
une  discussion  qui  eut  lieu,  dans  les  colonnes 
mêmes  de  cette  Revue,  entre  notre  collaborateur 
d'alors,  M.  Buntrock,  et  la  maison  Kaile  (voir 
K.  C.  M .  ('...  H)oo,  t.  III.  p.  1X7  ,  au  sujet  de  divers 
colorants. 

Notre  collaborateur  avait  affirmé  que  ces  colo- 


rants étaient  des  mélanges,  la  maison  Kalle  soute- 
nait que  ces  produits  étaient  homogènes  mais 
nuances  seulement,  c'est-à-dire  renfermant  une 
petite  quantité  d'autres  colorants,  ne  dépassant 
pas  les  limites  d'un  nuançage.  La  maison  Ralle 
ajoutait  :  «  Si  M.  Buntrock  a  constaté  plus,  la 
cause  n'en  est  pas  au  produit,  mais  à  la  manière 
lie  faire  les  essais  et  à  l'endroit  où  a  été  prélevé 
l'échantillon  pour  ses  essais.  » 

On  voit  de  suite  les  importantes  questions  sou- 
levées : 

Prise  d'échantillon  ; 

Analyse  quantitative  des  colorants  : 

Quelle  quantité  de  colorants  étrangers  doit-on 
admettre  pour  le  nuançage? 

J'entends  la  réponse  de  M.  Blondel  : 

Il  faut  amener  les  fabriques  elles-mêmes  à  ne 
pas  faire  de  mélanges. 

Je  ne  crois  pas  m'avancer  beaucoup  en  affir- 
mant qu'elles  ne  demanderaient  pas  mieux  —  du 
moins  les  plus  importantes  et  les  plus  sérieuses  — 
mais  qu'elles  doivent,  en  cela,  suivre  et  contenter 
les  exigences  sinon  de  toute  leur  clientèle,  tout  au 
moins  d'une  bonne  partie. 

Et  celam'amène  àfaireun  compliment  à  M.  Blon- 
del, qui  sera  aussi  la  critique  d'une  de  ses  affir- 
mations. Quand  il  dit  :  «  Le  teinturier  qui  se  trouve 
obligé  de  pratiquer  les  mélanges  n'a  pas  besoin 
qu'on  les  lui  indique  »  ;  je  crains  qu'il  ne  se  fasse 
illusion  et  qu'en  écrivant  cette  phrase,  il  n'ait  trop 
pensé  à  lui  même. 

Industriel  habile  et  érudit,  chimiste-praticien 
consommé,  dirigeant  un  établissement  où  le  labo- 
ratoire joue  le  rôle  qu'il  devrait  avoir  dans  toutes 
les  usines,  M.  Emile  Blondel,  certainement,  n'a 
pas  besoin  qu'on  lui  indique  le  mélange  des  colo- 
rants qu'il  doit  emplover.  Mais  son  cas  est  très 
particulier  et  fâcheusement  peu  répandu. 

Il  suffirait  à  M.  Emile  Blondel  de  voyager  quel- 
que temps,  comme  commis-voyageur  en  matiè- 
res colorantes,  pour  être  vite  fixé  sur  bien  des 
points  sur  lesquels  il  est  inutile  d'insister  ici...  pour 
l'instant. 

J'ai  bien  vu  qu'en  terminant  M.  Blondel  met  en 
avant  la  grande  industrie  de  la  coloration,  teinture 
et  impression.  C'est  donc  l'élite  de  ces  industries 
qui  serait  heureuse  d'avoir  un  peu  plus  d'harmo 
nie  dans  la  désignation  commerciale  des  colorants. 
Je  crois  que  cette  élite,  relativement  peu  nom- 
breuse, a  le  moyen  de  se  défendre  utilement  en 
posant  un  ultimatum  à  ses  fournisseurs  et  en  v 
tenant  la  main. 

Mais  c'est  toucher  à  une  question  extrêmement 
délicate  :  celle  de  l'entente  entre  confrères,  et  on 
sait  combien  elle  est  loin  d'être  faite. 

Cela  ne  veut  pas  dire  qu'il  n'y  ait  rien  à  faire 
dans  l'ordre  d'idée  envisagé  par  M.  Blondel.  Mais 
le  problème  est  si  touffu,  si  complexe,  si  hérissé  de 
difficultés  de  toutes  sortes,  que  sa  solution,  je  le 
crains,  n'est  pas  proche.  Il  faudrait  d'abord  une 
collaboration  intime  et  suivie  entre  les  intéressés. 
je  veux  dire  entre  les  teinturiers  et  imprimeurs, 
chimistes  et  patrons. 


164 


BELTZER 


LA  TEINTURE   DES   POILS   ET    FOURRURES 


Tant  qu'elle  n'existera  pas.  il  sera  toujours  facile 
aux  fabriques  de  continuer  de  baptiser  leurs  colo- 
rants du  nom  qu'il  leur  plaira,  sans  se  préoccuper 


beaucoup  de  la  convenancede  leur  voisin...  et  de 
leur  clientèle. 

Léon  Lefèvre. 


LA    TEINTURE     DES    POILS     ET     FOURRURES 

Par  M.  FRANCIS  BELTZER.  ingénieur  chimiste. 

12e  article^  (Suite) 


Teinture  à  la  brosse  à  l'aide  des  matières 
colorantes  végétales  et  animales. 

Les  Matières  colorantes  d'origine  végétale  sont 
surtout  utilisées  dans  la  teinture  «  au  plonger  ». 
Le  campéche,  qu'on  peut  considérer  comme  la  plus 
emplovée.  s'applique  très  peu  à  «  la  brosse  »  :  en  re- 
vanche, dans  la  teinture  «  au  plonger  ».  on  peut 
dire  que  cette  matière  colorante  est  consommée  en 
très  grandes  quantités.  Nous  développerons  plus 
loin,  dans  la  teinture  «  au  plonger  ».  les  méthodes 
d'application  du  campéche. 

Cependant.  d£.ns  quelques  cas  particuliers,  il  est 
possible  d'obtenir  des  effets  fantaisies  par  l'appli- 
cation de  ces  colorants  «  à  la  brosse  ». 

Nous  donnons  ci-dessous  quelques  exemples  de 
ces  applications. 

Pour  obtenir  des  teintures  solides,  il  est  néces- 
saire de  mordancer  les  poils  avant  l'application 
du  colorant. 

En  "énéral,  on  passe  à  la  brosse  une  solution  de 
pvrolignite  de  fer:  on  sèche  et  passe  ensuite  une 
solution  d'extrait  de  campéche.  On  expose  à  l'air. 
on  sèche  et  on  peut  terminer  l'oxydation  en  don- 
nant un  troisième  passage  à  la  brosse  avec  une 
solution  de  bichromate  de  soude.  On  peut  répéter 
ces  opérations  plusieurs  fois  successivement  sui- 
vant le  foncé  des  nuances. 

On  obtient  ainsi  des  gris  ou  des  noirs  plus  ou 
moins  foncés,  suivant  la  concentration  des  solu- 
tions et  suivant  le  nombre  des  passages  donnés. 
Suivant  les  mordants  employés,  on  sait  que  le 
campéche  donne  des  nuances  diverses.  On  peut 
donc  varier  les  nuances  à  volonté. 

Ainsi,  en  mordançant  à  l'aide  d'une  solution 
d'acétate  de  cuivre,  ou  autre  sel  de  cuivre,  puis 
passant  ensuite  au  campéche.  on  obtient  des  gris 
bleus  plus  ou  moins  foncés. 

On  peut  passer  ensuite  au  bichromate  de  soude 
pour  fixer  la  nuance  et  la  rendre  plus  solide. 

Si  on  mordance  à  l'aide  d'une  solution  d'alun, 
d  acétate  d'alumine  ou  autre  sel  d'alumine,  on 
obtient  des  violets  grisâtres. 

Si  on  mordance  au  sel  d'étain.  on  obtient  des 
violets  plus  rouges,  etc. 

La  variété  des  nuances  qu'on  peut  ainsi  obte- 
nir est  très  grande,  car  suivant  le  mordant  em- 
ployé, suivant  la  concentration  de  bains,  et 
suivant  le  nombre  de  passages  qu'on  donne 
successivement,  on  obtient  des  tons  diflérents 
plus  ou  moins  ton  . 

Si  on  passe  finalement  au  bichromate  de  soude, 
l'oxvdation  est  plus  forte,  et  la  nuance  plus  solide. 


Les  teintures  obtenues  ne  sont  pas,  cependant, 
très  solides  au  dégraissage  des  lustreurs. 

Les  peaux  ainsi  teintes,  dégraissées  au  tonneau 
avec  la  sciure  de  bois,  le  sable  chaud,  le  plâtre,  ou 
le  kieselguhr,  dégorgent  passablement  et  s'éclair- 
cissent  beaucoup.  Pour  obtenir  un  gris  final 
ordinaire,  après  dégorgeage,  il  faut  produire 
presque  un  noir.  Dans  certains  cas,  pour  obtenir 
des  nuances  plus  solides,  il  est  avantageux  d'opé- 
rer au  préalable  une  teinture  à  la  brosse, 
solide,  avec  un  colorant  minéral.  On  passe  ensuite 
la  solution  de  campéche. 

Exemple.  —  Si  on  teinta  la  brosse  à  l'aide  d'une 
solution  de  permanganate  de  potasse,  d'après  l'un 
des  procédés  indiqués  dans  nos  précédents  arti- 
cles, et  qu'on  passe  ensuite  en  solution  de  cam- 
péche, on  obtient  un  brun  noir  plus  foncé.  Cette 
nuance  peut  varier,  suivant  que  l'application  au 
permanganate  est  simple,  ou  combinée  à  un  sel 
de  cuivre,  de  chrome,  de  nickel,  de  fer,  etc.  |i  ). 

En  résumé,  la  solidité  est  meilleure,  et  le  dégrais- 
sage au  tonneau  ne  fait  plus  tomber  la  nuance 
d'une  façon  aussi  considérable. 

En  dehors  des  extraits  de  campéche.  on  peut 
employer  aussi,  comme  colorant  de  campéche, 
«  i hémaline cristallisée»  qu'on  trouve  également 
dans  le  commerce. 

Les  principaux  extraits  tinctoriaux  peuvent 
s'appliquer,  de  façon  semblable,  sur  les  poils  mor- 
dancés  au  préalable.  On  fait  suivre  ou  non  cette 
application,  d'une  oxvdation  ultérieure,  à  l'aide 
d'une  solution  de  bichromate  de  soude  ou  de  toute 
autre  solution  oxvdante. 

Toutes  les  matières  colorantes  végétales  s'appli- 
quant  sur  mordants  et  s'oxvdant  facilement  à  l'air 
ou  avec  des  composés  oxydants  appropriés,  peu- 
vent être  utilisées. 

Le  bois  rouge,  le  bois  jaune,  le  cachou,  les 
galles,  les  tannins,  le  henné,  etc.,  seuls  ou  en 
combinaisons  les  uns  avec  les  autres  et  avec  des 
mordançages  préalables  appropriés,  donneront 
des  nuances  variées. 

Voir  dans  notre  ouvrage  :  L.a  Grande  Industrie 
tinctoriale,  p.  168  à  249.  les  principales  ma- 
tières colorantes  végétales  et  animales  em- 
ployées    2  . 

On  trouve  dans  le  commerce  des  extraits  de 
henné,  permettant  d'effectuer  <i  la  brosse  des  tein- 
tures diverses  sur  cheveux  vivants.  Sur  les  four- 


1 1    Voir  nos  précédents  articles,  R.  G.  .\f.  C. 
21  H.  Dunod  et  E.  Pinat.  éditeurs.  49,  quai  des  Grands- 
Ausustins.  Paris. 


BELTZER. 


LA  TEINTURE   DES   POIES    ET   FOURRURES 


i65 


rures,  le  prix  de  revient  serait  trop  élevé  ;  cepen- 
dant l'application  peut  s'effectuer  de  la  même 
façon,  lorsqu'on  n'a  pas  égard  à  cette  considéra- 
tion. Les  divers  «  extraits  de  henné  »  peuvent 
donner  des  nuances  blondes,  châtaines,  brunes  ou 
noires,  suivant  leur  nature  et  suivant  le  nombre 
d'applications. 

Il  suffit  de  dégraisser  les  cheveux  à  l'eau  ammo- 
niacale, puis  de  passer  à  la  brosse  la  solution  al- 
coolique ou  aqueuse  de  «  henné  »  préparée  en 
conséquence. 

Par  l'oxydation  et  le  séchage  à  l'air,  la  nuance 
se  développe  et  la  teinture  est  très  solide. 

La  teinture  à  l'aide  des  matières  colorantes 
animale  est  peu  employée. 

Teinture  à  la  brosse  à  l'aide  des  matières 
colorantes  artificielles. 

Si  les  colorants  végétaux  s'appliquent  surtout  au 
plonger,  les  colorants  artificiels  s'emploient  de  pré- 
férence à  la  brosse.  Cependant,  comme  dans  le 
cas  précédent,  on  peut  également  teindre  par  les 
deux  procédés. 

Il  faut  faire  un  choix  de  colorants  s'oxvdant 
facilement  à  l'air,  et  surtout  pouvant  s'appliquer 
simultanément  avec  l'eau  oxygénée. 

L'eau  oxygénée  joue  un  rôle  considérable  dans 
la  teinture  des  poils  et  fourrures.  On  peut  dire  que 
la  solidité  est  d'autant  plus  grande  que  le  colorant 
employé  peut  s'appliquer  simultanément  avec  l'eau 
oxygénée.  D'autre  part,  les  colorants  à  l'acide,  ou 
les  colorants  solubles,  dans  l'eau  acidulée,  sont 
tout  indiqués,  si  on  veut  obtenir  des  nuances  plus 
solides.  Les  alcalis  dissolvent  la  matière  protéique 
des  poils  et  on  doit,  autant  que  possible,  éviter  de 
les  employer  pour  la  teinture. 

Lorsqu'on  devra  faire  usage  d'alcali  pour  pré- 
parer les  poils,  on  utilisera  de  préférence  l'eau 
ammoniacale. 

Enfin,  il  est  tout  indiqué  qu'on  devra  choisir, 
parmi  les  colorants  pour  fibres  animales  (laine, 
soie,  etc.),  ceux  qui  devront  convenir  à  la  teinture 
des  poils. 

Il  v  a  néanmoins  une  remarque  importante  à 
faire  a  ce  sujet. 

Le  noir  d'aniline,  qui  s'applique  en  général  sur 
les  fibres  végétales  (coton,  lin,  etc.),  s'applique 
maintenant  d'une  façon  courante  à  la  brosse,  sur 
les  poils  et  fourrures.  On  peut  dire,  il  est  vrai,  que 
le  noir  d'aniline  s'applique  aussi  sur  la  laine 
préparée  spécialement  (1  l,  mais  cette  teinture  est 
surtout  appliquée  sur  coton. 

Sur  poils  et  fourrures,  il  faut  naturellement 
opérer  toujours  à  froid.  On  ne  doit  pas  faire 
subir  de  préparations  antérieures  susceptibles  de 
détériorer  les  poils  Ainsi  :  le  chlorage  préalable, 
emplové  pour  la  préparation  de  la  laine  devant  être 
teinte  en  noir  d'aniline,  ne  saurait  s'appliquer 
dans  ce  cas.  On  ne  dispose  pour  cette  teinture  que 
de  moyens  restreints,  qui  ont  été  appliqués  d'une 

i  i  i  Maurice  Prud'homme    k.  t.  533380  et  add.  3946). 


façon  très  efficace,  et  qui  ont  permis,  dans  ces  der- 
niers temps,  d'obtenir  des  résultats  absolument 
incomparables  comme  beauté  de  noir.  On  peut  dire 
que  le  noir  d'aniline  appliqué  sur  poils  et  four- 
rures est  le  seul  qui  puisse  donner,  avec  intensité, 
le  brillant,  la  douceur,  la  solidité,  la  souplesse,  etc. 

Le  noir  au  campêche  teint  au  plonger  ne  sau- 
rait rivaliser  avec  le  noir  d'aniline  appliqué  à  la 
brosse.  Dans  la  pratique,  on  emploie  souvent  ces 
deux  procédés,  successivement,  pour  obtenir  des 
noirs  profonds  et  brillants. 

On  commence  par  appliquera  la  brosse  le  noir 
d'aniline,  et  on  achève  la  teinture  avec  le  cam- 
pêche au  plonger. 

L'application  du  noir  d'aniline  à  la  brosse,  sur 
fourrrures,  est  suffisamment  importante,  pour  que 
nous  nous  y  arrêtions  plus  longuement. 

Teintures  des  poils  et  fourrures  en  noir  d'aniline. 

Plusieurs  procédés  peuvent  être  employés,  avec 
lesquels  on  obtient  des  noirs  différents.  En  géné- 
ral, les  noirs  obtenus  sont  des  noirs  verdàtres  ana- 
logues à  ceux  obtenus  sur  cotons,  par  l'oxyda- 
tion des  bains  éméraldinogènes.  Ils  sont  d'autant 
plus  foncés  que  les  couches  successives  appliquées 
sont  plus  nombreuses.  Après  cinq  ou  six  passages, 
la  nuance  est  presque  noire,  brillante  et  solide.  On 
achève  la  teinture  au  plonger  avec  le  campêche,  et 
le  noir  final  est  très  profond,  très  brillant  et  très 
solide. 

Cette  méthode  est  passée  depuis  un  certain  temps 
dans  l'industrie  des  lustreurs  en  pelleteries,  et 
on  obtient  des  résultats  de  brillant,  d'intensité,  de 
douceur,  de  solidité,  etc.,  impossibles  à  obtenir 
d'une  façon  aussi  parfaite,  par  toute  autre  mé- 
thode. 

Les  noirs  aux paraphénylènes-diamines  ne  peu- 
vent rivaliser  avec  les  noirs  d'aniline-catnpêche. 

Lu  teinture  en  noir  d'aniline  s'effectue  unique- 
mentà  la  brosse.  La  méthode  au  plonger,  d'ailleurs, 
ne  saurait  être  appliquée  ici.  en  raison  de  la 
nature  très  acide  du  bain  de  teinture  qui  brû- 
lerait le  cuir.  On  doit  même  prendre  toutes  les 
précautions  possibles,  lorsqu'on  passe  ce  bain  à 
la  brosse,  de  façon  à  éviter  de  toucher  les  racines 
des  poils  et  le  cuir,  car  celui-ci  serait  attaqué  de 
suite  et  la  peau  serait  perdue.  On  ne  doit  surtout 
brosser  que  les  pointes  des  poils  ou  les  jarres. 

Suivant  la  nature  des  poils  et  fourrures,  il  est 
évident  que  les  méthodes  de  traitement  peuvent 
varier.  Elles  seront  plus  ou  moins  énergiques. 

Sur  les  peaux  de  poulain,  on  pourra  brosser 
plus  énergiquement,  car  les  poils  sont  plus  durs 
et  la  teinture  mord  plus  difficilement.  Au  con- 
traire, sur  le  lièvre,  le  lapin  rasé,  le  rat  musqué, 
etc.,  on  devra  opérer  avec  précaution.  Ces  poils 
sont  fragiles  et  duveteux,  ils  prennent  plus  rapide- 
ment la  teinture  et  celle-ci  pourrait  pénétrer  jus- 
qu'au cuir,  lequel  est  également  très  mince.  Parle 
séchage  le  cuir  serait  attaqué  et  la  peau  serait  per- 
due. Il  ne  faut  brosser  que  la  pointe  des  poils. 

Ayant  égard  à  ces  considérations,  on  peut  divi- 


BELTZER. 


LA   TEINTURE    DES   POILS   ET   FOURRURES 


ser  les  méthodes  d'application  du  noir  d'aniline  en 
deux  parties  : 

i°  Brossage  sur  poils  durs  et  jarres  ; 

2°  Brossage  sur  poils  duveteux  ou  éjarrés. 

Préparations  des  bains  if  aniline. 

Les  préparations  des  bains  de  teinture  peuvent 
varier  aussi  considérablement  que  celles  utilisées 
à  la  teinture  des  cotons. 

Nous  les  diviserons  en  deux  séries.  Dans  la  pre- 
mière, on  introduit,  dans  le  bain  d'aniline,  le 
bichromate  de  soude.  On  opère  donc  en  un  seul 
bain,  qu'on  brosse  successivement  en  séchant  à 
chaque  brossage. 

Dans  la  seconde:  on  prépare  le  bain  d'aniline 
sans  bichromate,  et  on  opère  l'oxydation  de  façons 
différentes. 

i"  Préparation  des  bains  d'aniline  avec  bichlorate 
de  soude. 

Pour  brosser  sur  peaux  de  poulain  ou  poils 
durs,  on  prépare  un  bain  assez  concentré.  Pour 
100  litres  de  bain    formule  I)  contenant  : 

;   Chlorhydrate  d'anilinecristallisé  7  kgr.  »■> 

A  \   Chlorate    de   soude     ....  1   kgr.   »» 

5o  litres        Chlorhydrate  d'ammoniaque.   .  1   kj;r.  ■>» 

d'eau       1  Sulfate  de  cuivre o  kgr.   5oo 

\  Vanadate  d'ammoniaque.     .     .  o    i;r.  010 

B  i 

5o  lit.  d'eaul   Bichromate  de  soude     ....       10  kgr. 

On  fait  dissoudre  dans  5o  litres  d'eau  chaude 
les  drogues  comprises  dans  l'accolade  A,  et  on 
laisse  refroidir.  On  fait  dissoudre  à  part,  dans 
5o  litres  d'eau  pure,  les  10  kilogrammes  de  bichro- 
mate de  soude. 

Lorsque  les  solutions  A  et  B  sont  troides,  on 
les  mélange  au  moment  de  s'en  servir.  On 
mélange  1  litre  de  la  solution  A  avec  un  litre  de 
la  solution  B,  dans  une  terrine,  de  façon  à  em- 
ployer le  mélange  de  suite,  et  éviter  ainsi  qu'il  ne 
se  forme  un  trop  grand  précipité  de  noir.  On 
agile  le  mélange  et  on  puise  alors,  avec  la  brosse, 
le  bain  nécessaire  au  brossage  des  poils.  On  passe 
ainsi  successivement  une  ou  plusieurs  peaux,  en 
mélangeant,  litre  par  litre,  les  solutions  A  et  B. 

Si  on  mélangeait  d'un  seul  coup  les  5o  litres  de 
A  avec  les  5o  litres  de  B,  il  se  formerait  un  préci- 
pité de  noir  d'aniline  assez  abondant,  qu'il  fau- 
drait laisser  déposer  avant  d'employer  le  bain.  On 
puiserait  alors,  avec  la  brosse,  les  liqueurs  claires, 
en  évitant  d'agiter  le  dépôt  et  on  pourrait  passer  à 
la  brosse  comme  d'habitude  avec  le  bain  limpide. 

Dans  les  deux  cas,  il  faut  avoir  soin  de  brosser 
seulement  la  pointe  des  poils,  en  évitant  de  tou- 
cher le  cuir.  L'ouvrier  doit  posséder,  dans  ces  con- 
ditions, une  certaine  habileté  lui  permettant  d'im- 
prégner à  fond  la  pointe  ou  les  jarres,  sans  toucher 
aux  racines.  Ace  sujet,  la  quantité  de  bain  puisée 
avec  la  brosse  doit  être  restreinte,  pour  qu'il  n'y 
ait  pas  d'excès  de  liquide  appliqué  sur  les  poils  ; 
car  cet  excès,  en  pénétrant  peu  à  peu  aux  racines 
parviendrait  jusqu'au   cuir  et  l'attaquerait. 


D'autre  part,  il  faut  que  les  pointes  de  poils 
soient  cependant  bien  imprégnées.  On  y  parvient 
par  un  brossage  énergique. 

Un  bon  ouvrier  lustreur  bien  expérimenté  arrive 
à  obtenir  ce  résultat. 

Sur  les  peaux  de  poulain  ou  peaux  analogues  à 
poils  durs  et  à  cuirs  épais,  le  brossage  doit  être 
plus  énergique.  11  y  a  moins  de  risques  de 
détériorer  les  peaux  ;  sur  les  peaux  de  lièvre, 
de  lapin,  de  rat-musqué,  etc.,  à  poils  duveteux  et 
à  cuirs  minces,  les  précautions  à  prendre  doivent 
être  minutieuses.  Le  brossage  et  l'imprégnation 
doivent  être  moins  énergiques.  Quoi  qu'il  en  soit, 
lorsque  les  poils  sont  bien  brossés  et  bien  impré- 
gnés dans  tous  les  sens,  on  porte  les  peaux  dans 
une  sécherie.  ou  on  les  laisse  sécher  à  douce  tempé- 
rature (à  3o-35"  G.  environ'  pendant  une  journée. 
Les  peaux  sèches  sont  reprises  et  repassées  une 
seconde  fois  à   la  brosse  avec  les  mêmes  bains. 

On  arrive  à  donner  ainsi  environ  six  passages, 
et  quelquefois  sept,  en  séchant  et  laissant  déve- 
lopper le  noir  à  chaque  passage.  Après  le  premier 
passage,  les  poils  ont  une  nuance  vert  clair 
analogue  au  vert  éméraldinogène  produit  sur  les 
cotons.  Peu  à  peu,  au  fur  et  à  mesure  que  le  nom- 
bre des  couches  passées  augmente,  le  vert  émé- 
raldine  fonce  de  plus  en  plus. 

Après  six  ou  sept  passages,  le  vert  éméraldine  est 
presque  noir,  de  sorte  que  finalement  on  obtient 
un  noir  verdàtre  assez  foncé. 

Pour  obtenir  dans  la  suite,  après  teinture  «au 
plonger  »  en  campèche,  un  noir  profond  et  bleuté 
(aile  de  corbeau),  il  est  nécessaire  que  le  noir  ver- 
dàtre d'aniline  obtenu  par  le  brossage  soit  déjà 
très  foncé.  Autrement,  le  dégraissage  final  au  ton- 
neau laisserait  une  nuance  moins  brillante,  trop 
pauvre  et  trop  maigre. 

Pour  arrivera  ce  résultat,  on  possède  deux  fac- 
teurs qu'on  peut  développer  tour  à  tour  ou  simul- 
tanément : 

1"  La  concentration  des  bains  d'aniline  ; 

2"  Le  nombre  des  brossages  successifs. 

Ces  deux  facteurs,  cependant,  présentent  dans 
leurs  développements  des   inconvénients  sérieux  : 

1"  Si  on  prépare  des  bains  trop  concentrés  en  sel 
d'aniline  ou  bichromate,  on  perd  beaucoup  de 
drogues,  car  le  dépôt  de  noir  d'aniline  qui  se  forme 
au  moment  du  mélange  des  solutions  A  et  B 
devient  déplus  en  plus  considérable  au  fur  et  à 
mesure  de  la  concentration,  c'est  autant  de  perdu 
pour  la  teinture  des  poils. 

2"  Si  on  brosse  trop  de  couches  sur  les  poils,  la 
main-d'œuvre  est  augmentée  d'autant  et  le  prix  de 
revient  devient  excessif. 

On  doit  donc  régler  la  concentration  des  bains, 
ainsi  que  le  nombre  des  brossages,  de  façon  à  res- 
ter dans  une  mesure  pratique  industrielle. 

Avec  six  brossages  alternatifs  et  des  bains  de  con- 
centration modérée,  on  obtient  les  meilleurs  résul- 
tats possibles. 

Nous  donnons  ci-dessous  trois  bains  de  concen- 
trations diverses  qu'on  peut  employer  : 

i°  Pour  poils  durs  et  peaux  épaisses. 


BELTZER. 


LA  TEINTURE   DES   POILS   ET   FOURRURES 


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2"  Pour  poils  demi-durs  et  peaux  ordinaires. 
3"  Pour  poils  duveteux  et  peaux  tendres. 

1"  l'itur  100  litres  de  bain  [formule  II   : 

l  Chlorhydrate   d'aniline    ou 
l       mieux  nitrate  d'aniline .     .     10  kgr.   » 

\  '  Chlorate  de  soude  ....      ikgr.5oo 

5o  litres  d'eau  )  Sulfate  de  cuivre  "U  nitrate 


,  Sullate  de  cuivre  "U  nitrate 

/      de  cuivre o  kgr.  700 

Vanadate d'ammoniaque.    .      o  kgr.  01!» 


.So  litres  d'eau  \ 


mate  de  soude 


On  mélange  litre  par  litre  à  froid  et  on  passe 
immédiatement  à  la  brosse. 

20  Pour  too  litres  de  bain  formule  III    : 

(    Chlorhydrate  d'aniline  ou  ni- 

\      trate  d'aniline 7  kgr.  5oo 

A  '  Chlorate  de  soude 1  kgr.    » 

5o  litres  d  eau    1  Sul late  ou  nitrate  de  cuivre  .     o  kgr.  5oo 
'  Vanadate  d'ammoniaque    .    .    o  kgr.  010 
I'. 
5o  litres  d'eau  I 


Bichromate  de  soude 


10  kgr. 


On  mélange  litre  par  litre  et  on  brosse  alternati- 
vement six  à  sept  fois,  comme  nous  l'avons  décrit 
ci-dessus. 

3"  Pour  100  litres  de  bain  I  formule  IV   : 

I   Chlorhydrate  ou    nitrate  d'ani- 

\       line.' 5  kgr. 

,     ,.     A   .,         '  Chlorate  de  soude 730   gr. 

50  "tres  d  eau  )  Sulfate  de  cuivre 3oo    gr. 

'   Vanadate  d'ammoniaque.     .     -  7    gr. 

50  litres  d'eau   I   Bichromate  de  soude  .     .     .     .         7  kgr. 

On  peut  mélanger  litre  par  litre  ou  le  tout  en- 
semble à  froid,  mais  il  faut  avoir  soin  de  laisser  dé- 
poser le  précipité  de  noir  dans  ce  dernier  cas,  et 
ne  brosser  que  le  liquide  clair  surnageant. 

Remarque  I.  —  On  ne  saurait  donner  de  pro- 
portions exactes  permettant  un  bon  emploi  tech- 
nique et  économique,  car  il  est  tres  difficile  de  dé- 
terminer les  facteurs  permettant  d'obtenir  l'une  et 
l'autre  condition. 

En  opérant  avec  des  bains  moins  concentrés  et 
en  brossant  un  plus  grand  nombre  de  fois,  on  ob- 
tient une  meilleure  utilisation  de  ceux  ci  et  une  ré- 
gularité plus  parfaite;  mais,  d'autre  part,  si  on  veut 
économiser  la  main-d'œuvre,  il  faut  effectuer 
moins  de  brossages  et  on  doit,  par  conséquent,  pour 
obtenir  le  foncé  de  la  nuance,  opérer  avec  des 
bains  plus  concentrés. 

Remarque  II.  —  C'est  en  partant  de  ces  consi- 
dérations techniques,  que  nous  avons  eu  l'idée 
rer  la  teinture  en  noir  d'aniline  en  plusieurs 
bains  permettant  d'appliquer  successivement,  en 
plusieurs  passages,  des  bains  limpides  ne  conte- 
nant pas  de  précipité  de  noir,  celui-ci  se  formant 
directement  sur  les  poils. 

En  conséquence,  la  seconde  méthode  consistant 
à  ne  pas  mélanger  le  bichromate  de  soude  au  bain 
d'aniline,  s'applique  dans  ce  cas. 

2*  Préparation  des  bains   d'aniline  sans   bichro- 
mate de  soude. 

Avec  cette  méthode  <>!i   peut  préparer  un    bain 


d'aniline  concentré  sans  qu'il  se  forme  dans  son 
sein  un  précipité  de  noir. 

La  méthode  employée  est  à  la  méthode  précé- 
dente ce  qu'est  la  méthode  de  teinture  des  cotons 
en  noir  d'aniline  en  bain  plein  à  la  méthode  de 
teinture  en  noir  d'aniline  d'oxydation. 

Au  lieu  de  mélanger  le  bichromate  de  soude  au 
bain  d'aniline,  on  le  passe  ensuite  sur  les  poils 
imprégnés  des  bains  éméraldinogènes  dévelop- 
pés   1). 

Dans  ces  conditions,  on  prépare  les  bains  émé- 
raldinogènes de  la  façon  suivante  : 

Pour  too  litres  de  bain  [formule  V)  : 

/   Huile  d'aniline 10  litres 

A         )  Acide    nitrique   à    36°    B.   ou  acide 

.So  litres  )      chlorhydnqueà  220  B 20     — 

'  Eau  froide 20     — 

,'  Chlorate  de  soude  ou  de   potassi-     .  4  kgr. 
B         >  Sullate  de  cuivre  ou  nitrate.     ...       1   kgr. 

5o  litres  )  Vanadate  d'ammoniaque 10   gr. 

(   Eau S"  h'res 

On  mélange  les  bains  A  et  B  à  froid  au  moment 
de  s'en  servir. 

Lorsque  les  bains  sont  mélangés,  on  peut  pas- 
ser à  la  brosse  les  pointes  de  poils. 

On  donne  ainsi  un  ou  deux  passages  en  sé- 
chant chaque  fois.  Le  vert  éméraldinogène  se  dé- 
veloppe à  une  température  de  35°  à  45°  C.  On 
opère  l'oxydation  de  la  même  façon  que  pour  les 
cotons,  c'est-à-dire  qu'on  sèche  d'abord  à  douce 
température,  avec  une  chaleur  sèche,  puis  on  dé- 
veloppe le  vert  éméraldique,  en  ramenant  un  peu 
d'humidité  dans  la  chambre  d'oxydation.  On 
admet,  vers  la  fin  du  séchage,  de  la  vapeur  chaude 
de  façon  à  maintenir  la  température  vers  40"  C. 
environ. 

Dans  ces  conditions,  les  poils  sont  colorés  for- 
tement en  vert  foncé. 

On  développe  le  noir  en  brossant  alors  une  so 
lution  de  bichromate  de  soude  contenant  25  kilo- 
grammes de  Na20  2(>ro:l  par  100  litres  d'eau. 

Le  noir  obtenu  est  légèrement  verdàtre.  U  suffit 
de  laisser  l'oxydation  s'effectuera  l'air  et  de  sécher 
doucement. 

On  achève  la  teinture  au  plonger  avec  le  cam- 
pèche,  comme  nous  le  verrons  plus  loin.  On  sèche 
finalement,  on  dégraisse  au  tonneau  et  le  noir 
obtenu  est  très  nourri. 

Cette  méthode  de  teinture  dite  «  d'oxydation  »  est 
simple,  exige  peu  de  brossages  ;  les  bains  sont  uti- 
lisés complètement  sans  pertes,  et  les  noirs  obte- 
nus sont  presque  aussi  brillants  que  ceux  obtenus 
par  la  première  méthode.  Cependant,  nous  devons 
convenir  que  la  première  méthode  en  bain  plein 
donne  des  noirs  plus  brillants  et  plus  réguliers,  en 
raison  du  nombre  de  couches  passées. 

Dans  la  méthode  présente,  on  peut  obtenir 
avec  trois  brossages  un  noir  aussi  foncé  que 
celui     obtenu  avec  six    brossages    dans    la    mé- 


(i  Voir  la  Grande  Industrie  tinctoriale,  pp.  4i3  1  5oo. 
Noirs  d'aniline  en  bain  plein  et  noirs  d'aniline  d'oxyda- 
tion. 


i68 


BELTZER.   —   LA  TEINTURE   DES   POILS  ET  FOURRURES 


thode  précédente:  ce  dernier  noir, cependant,  est 
moins  régulier  et  moins  brillant. 

On  peut  employer  aussi  bien  le  chlorhydrate  ou 
le  nitrate  d'aniline,  le  noir  obtenu  est  semblable. 
Nous  avons  donné  la  préférence  au  nitrate,  car 
nous  ayons  remarqué  que  la  pénétration  des  poils 
avec  ce  sel  d'aniline  était  plus  intense.  Les  poils 
s'imprègnent  plus  facilement  avec  le  nitrate  acide 
d'aniline  qu'avec  le  chlorhydrate  ou  le  sulfate.  Le 
nitrate  acide  est  très  soluble,  tandis  que  le  chlorhy- 
drate, ou  encore  moins  le  sulfate,  le  sont  peu. 
D'autre  part  l'acide  nitrique  et  le  nitrate  d'aniline 
interviennent  encore  comme  oxvdant  acide.  L'oxy- 
dation de  l'aniline  s'opère  mieux  et  l'éméraldine 
se  développe  avec  plus  d'intensité.  L'acide  nitrique 
altère  moins  les  poils  et  son  action  est  d'autant 
plus  efficace  à  tous  les  points  de  vue,  pour  l'ob- 
tention du  brillant,  de  la  souplesse  et  de  la  dou- 
ceur. Les  acides  chlorhvdrique  et  sulfunque  dur- 
cissent les  poils  et  les  cheveux,  tandis  que  l'acide 
nitrique  leur  conserve  la  souplesse  et  le  brillant. 

Modifications  à  la  méthode  précédente.  —  Dans 
le  but  d'obtenir  des  nuances  plus  foncées  ou  des 
nuances  variées,  on  peut  apporter  à  la  méthode 
précédente  des  modifications  diverses. 

Ainsi,  on  peut  commencer  par  brosser  une  dis- 
solution concentrée  et  tiède  I  35"  C.)  de  bichromate 
de  soude  ou  d'un  mordant  de  chrome  (chlorure, 
fluorure,  acétate,  etc.1  (voir  p.  553  à  566.  la 
Grande  Industrie  tinctoriale).  On  sèche  à  douce 
température  et  on  passe  à  la  brosse  le  bain  d'ani- 
line de  concentration  convenable,  préparé  comme 
précédemment.  On  sèche  et  développe  l'éméral- 
dine, puis  on  achève  l'oxvdation'par  un  troisième 
brossage  avec  une  solution  de  bichromate. 

On  peut  obtenir  des  nuances  variées  en  faisant 
usage  des  trois  bains  suivants  : 

Permanganate  de  potasse  ; 

Bain  d'aniline-éméraldine: 

Bichromate  de  soude. 

Suivant  l'ordre  dans  lequel  on  applique  ces 
bains,  on  obtient  des  nuances  diverses. 

En  brossant  d'abord  la  dissolution  de  perman- 
ganate de  potasse  et  séchant,  puis  le  bain  d'aniline 
et  séchant,  et  enfin  le  bichromate  de  soude,  on 
obtient,  après  séchage  final,  un  brun  noir  foncé 
très  apprécié.  Ce  brun  noir  est  très  solide  et 
tombe  très  peu  au  dégraissage  des  lustreurs. 

Si  on  passe  d'abord  en  solution  de  bichromate 
de  soude, puis  bain  d'  aniline, puis  la  solution  finale 
de  permanganate  de  potasse,  la  nuance  est  moins 
foncée. 

Enfin  en  passant  en  bain  d'aniline,  puis  bichro- 
mate et  permanganate,  la  nuance  est  plus  ver- 
dàtre. 

Quoi  qu'il  en  soit,  la  nuance  la  plus  solide  et  la 
plus  foncée  obtenue  est  celle  où  le  permanganate 
sert  de  fond  et  de  support  aux  autres  colorants.  11 
semble  que  la  solution  de  permanganate  de  potasse 
mordance  les  poils  d'une  façon  solide  et  tenace,  et 
qu'elle  sert  de  support  aux  autres  teintures. 

Partant  de  ce  principe,  on  entrevoit  le  nombre 
incommensurable  de  nuances  solides  qu'on  peut 


obtenir  en  combinant  judicieusement  le  noir  cf  ani- 
line avec  les  colorants  minéraux  au  permanganate 
de  potasse  que  nous  avons  déjà  décrits  ,  i  ),  ou  avec 
les  colorants  végétaux,  ou  avec  les  colorants  artifi- 
ciels que  nous  décrirons  dans  la  suite. 

Suivant  l'ordre  dans  lequel  on  les  appliquera, 
on  obtiendra  des  nuances  diverses  solides  avant 
une  valeur  marchande  courante.  Le  noir  d'aniline 
est  donc  d'un  grand  secours  dans  la  teinture  des 
poils  et  fourrures. 

Nous  donnons  ci-dessous  quelques  formules  per- 
mettant d'employer  le  noir  d'aniline  en  combi- 
naison avec  divers  colorants  pour  l'obtention  de 
nuances  diverses  solides. 

r  Pour  brun  foncé  verdàlre. 

i°  Brossage  avec  une  dissolution  tiède  à  3o°  C. 
de  :  3o  grammes  de  permanganate  de  potasse, 
5o  à  ioo  grammes  d'acide  nitrique  à  36°  B,  pour 
i  litre  d'eau. 

Séchage  à  douce  température. 

2"  Brossage  avec  un  bain  d'aniline  composé  sui- 
vant la  formule  V,  séchage  et  oxydation  à  35- 
400  C). 

3°  Brossage  avec  une  dissolution  de  bichromate 
de  soude. 

ioo  grammes  de  Na20.2Cro'!  par  litre. 

Séchage  et  dégorgeage  au  tonneau. 

2"  Pour  brun  vert  ordinaire. 

i°  Brossage  avec  un  bain  d'aniline  composé 
suivant  la  formule  V  au  nitrate  d'aniline.  Séchage 
et  oxydation  à  35°-40u  C. 

2°  Brossage  avec  une  solution  de  bichromate  de 
soude  à  ioo  grammes  par  litre.  Séchage  à  3o°  C. 

3U  Brossage  avec  une  dissolution  de  permanga- 
nate de  potasse  à  5o  grammes  par  litre  et  séchage -' 
Dégorgeage  au  tonneau. 

3°  Pour  brun  vert  plus  clair. 

i"  Brossage  en  bichromate  de  soude; 

2°  Brossage  en  noir  d'aniline  ; 

3°  Brossage  en  permanganate  de  potasse. 

Ces  trois  formulesdonnentdes  teintes  différentes. 

On  peut  encore  modifier  les  formules  en  noir 
d'aniline  avantageusement,  en  employant  simul- 
tanément l'eau  oxygénée  ou  le  peroxvde  de  so- 
dium. 

Ainsi,  en  employant  les  formules  suivantes,  on 
peut  facilement  diminuer  le  nombre  de  brossages 
et  réaliser  une  très  grande  économie.  D'autre 
part,  le  précipité  de  noir  est  moins  abondant  et  la 
solidité  obtenue  est  meilleure. 

On  prépare  les  bains  suivants  : 

,         i   Aniline 10  litres 

5o  Titres  ,  £cide  nitri<îue  à  36°  B 2°    ~ 

{   Eau 20    — 

,    Nitrate  de  cuivre i   kgr. 

B         i  Chlorate  de  soude 4    — 

25  litres  1  Vanadate  d'ammoniaque i5  gr. 

'  Eau 25  litres 

C        \  Eau  oxygénée  à  12  volumes     ...  10    — 

25  litres  1  Eau  froide 25     — 

1    Voir  nos  précédents  articles  dans  la  R.  G.  M.  C. 


BELTZER. 


LA  TEINTURE   DES    POILS   ET   FOURRURES 


îGg 


On  mélange  d'abord  les  solutions  froides  A  et  B, 
puis,  au  moment  de  faire  les  applications  à  la 
brosse,  on  mélange  la  solution  C,  froide,  avec  les 
deux  premières. 

On  applique  de  suite,  à  la  brosse,  la  solution 
ainsi  préparée,  car  il  se  forme  un  précipité 
assez  abondant,  à  la  longue,  et  on  peut  perdre 
du  noir. 

Remarque.  —  Il  est  évident  qu'on  peut  préparer 
des  solutions  plus  ou  moins  concentrées  à  l'eau 
oxygénée  et  obtenir  ainsi  des  bains  plus  ou  moins 
actifs.  Le  nombre  de  brossages  requis  pour  le  foncé 
de  la  nuance  varie  en  sens  inverse. 

Au  lieu  d'employer  l'eau  oxygénée  commerciale, 
on  peut  préparer  comme  il  suit  une  formule  à 
l'eau  oxygénée  à  l'aide  du  peroxyde  de  sodium  : 

i   Huile  d'aniline 6  litres 

A             Acide  chlorhydrique  à  22"  B  .      .     .  12     — 

/   Eau    .     . 3o     — 

Sulfate  de  cuivre t   kgr. 

R          '  Chlorate  de  soude 3  kgr. 

,  Sel  de  vanadium 20  gr. 

'   Eau 25  litres 

1  Peroxyde  de  sodium 5oo  gr. 

C         <  Eau  glacée 25  litres 

(  Acide      chlorhydrique     a     22"    B.  2  litres 

On  mélange  A  et  B  à  troid,  puis,  au  moment  des 
applications,  on  verse  la  solution  C  froide  dans  le 
mélange  des  deux  précédentes. 

Il  faut  observer,  dans  la  préparation  de  la  solu- 
tion C,  toutes  les  précautions  requises,  de  façon  à 
éviter  les  pertes  d'oxygène  par  la  dissolution  du 
peroxyde  de  sodium  (1) 

Ce  bain  est  moins  concentré  que  le  précédent  et 
dépose  moins  vite,  il  faudra  plus  de  brossages  pour 
arriver  au  foncé  de  la  nuance. 

Les  bains  d'aniline  préparés  à  l'eau  oxygénée  ou 
au  peroxyde  de  sodium  sont  très  efficaces  pour  la 
production  du  noir  d'aniline  sur  poils  et  fourrures, 
pour  les  raisons  déjà  précitées  relatives  à  l'emploi 
de  l'eau  oxygénée. 

Nous  avons  seulementdonné  la  composition  tvpe 
de  deux  bains  à  l'aide  de  l'emploi  de  l'eau  oxvgénée, 
mais  il  est  évident  qu'on  peut  varier  à  l'infini  cette 
composition  et  nous  n'avons  pas  la  prétention  de 
présenter  ces  formules  comme  immuables. 

Ainsi,  on  peut  diminuer  considérablement  la 
proportion  des  sels  métalliques,  et  même  les  sup- 
primer totalement  de  façon  a  éviter  le  dégagement 
d'oxygène  qui  se  produit  et  qui  se  perd,  lorsqu'on 
vient  à  mélanger  la  dissolution  C  avec  le  mélange 
A  et  B  contenant  des  sels  de  cuivre  et  de  vana- 
dium. De  cette  façon,  on  conserve  dans  la 
liqueur  une  plus  grande  proportion  d'oxygène  qui 
agit  plus  efficacement  dans  l'oxydation  de  l'ani- 
line. On  peut,  par  exemple,  préparer  les  deux  dis- 
solutions suivantes  : 

.    Huile  d'aniline 10  litres 

A  WiJe    chlorlndnque    à    2j  '    11.    ou 

5o  litres    .       acide  nitrique  36»  B 20     — 

'   Eau 20     — 

K         (   Eau  oxvgénée  à   1 2   vol 25  litres 

5o  litres  ,  £a"  I'r0idf-     ■     ■ 25    - 

[  Chlorate  de  soude 2  kgr. 

(1)  Voir  articles  précédents  K.  G.  M.  < 


En  mélangeant  A  et  B,  on  obtient  un  bain  émé- 
raldinogène,  qui  se  développe  peu  à  peu  à  la  s  :i  h< 
rie  et  dans  la  chambre  d'oxydation. 

Toutefois,  les  bains  ainsi  développés  sur  les  four- 
rures sont  oxydés  ultérieurement  comme  précé- 
demment, à  l'aide  de  solutions  de  bichromates 
alcalins.  On  achève  de  développer  le  noir  en  bros- 
sant une  dissolution  tiède  (260  C.  environ)  de 
100  grammes  de  bichromate  de  soude  par  litre 
d'eau. 

Les  modifications  dans  l'ordre  de  passage  des 
bains  s'appliquent  aussi  bien  dans  ce  cas  que  dans 
les  cas  précédents. 

Lorsqu'on  passe  le  bain  d'aniline  préparé  à  l'eau 
oxygénée  comme  précédemment,  puis  de  suite 
après,  sans  sécher,  la  solution  de  bichromate  de 
soude,  il  se  forme  un  perchromate  de  soude  d'abord 
bleu,  puis  l'oxygène  se  dégage  et  le  sel  de  chrome 
formé  par  réduction  se  fixe  sur  les  poils. 

Dans  cette  réaction,  l'oxygène  produit  contribue 
pour  une  grande  part  à  l'oxydation  du  sel  d'ani- 
line. Si  le  brossage  est  exécuté  avec  précaution 
(de  façon  à  ne  pas  enlever  le  précipité  qui  vient  de 
se  former),  on  peut  obtenir,  après  séchage,  une 
nuance  solide. 

La  production  des  sels  perchromiques  contribue 
dans  une  large  mesure  à  la  fixation  des  colorants 
sur  les  poils,  et  on  peut  utiliser  cette  réaction  dans 
d'autres  cas  et  dans  un  ordre  différent. 

Ainsi,  on  peut  brosser  d'abord  les  poils  avec 
des  solutions  de  bichromate,  puis  avec  les  bains 
d'aniline  préparés  à  l'eau  oxvgénée;  ou  bien  com- 
biner les  permanganates,  les  bichromates  et  les 
bains  oxygénés  d'aniline,  etc.  L'opérateur  peut  se 
reporter  aux  conditions  générales  déjà  énoncées, 
que  l'eau  oxygénée,  employée  simultanément 
avec  les  colorants  pour  la  teinture  des  poils, 
donne  des  résultats  de  solidité  supérieurs. 

Remarque  I.  —  Les  matières  colorantes  de  la 
série  des  noirs  d'aniline,  obtenues  par  l'oxvdation 
des  anilines  substituées  ou  par  l'oxydation  d'autres 
aminés,  directement  sur  les  matières  à  teindre, 
sont  applicables  exactement  de  la  même  façon. 

On  sait  que  les  nuances  obtenues  sont  généra- 
lement des  noirs  bruns  ou  noirs  roux,  mais  elles 
sont  très  intéressantes  sur  poils  et  fourrures. 

On  peut  employer  comme  bases  remplaçant 
l'aniline:  les  toluidines,  les  xylidines,  cumidines, 
cymidines.  etc.,  les  méthylanilines,  diméthylani- 
lines,  benzylanilines.  les  naphtylamines  simples 
ou  substituées,  etc..  en  général,  toutes  les  bases 
fournissant  par  oxydation,  dans  des  conditions 
analogues  à  l'aniline,  des  teintures  solides. 

Il  faut  simplement  observer  que  l'application  de 
ces  colorants,  ainsi  que  leur  fixation  sur  les  poils, 
doit  toujours  s'elfectuer  à  froid,  ou  tout  au  moins 
à  basse  température,  pour  conserver  la  souplesse 
du  cuir. 

Remarque  II.  —  A  côté  de  ces  bases  aminées 
simples,  qui  sont  encore  peu  emplovées  [à  part 
l'aniline),  il  faut  ouvrir  un  chapitre  spécial  pour 
l'emploi  des  bases  diamines  et  surtout  des  bases 
de    la   série    des  phénvlènes    diamines,   dont    la 


BELTZER 


LA  TEINTURE  DES   POILS   ET   FOURRURES 


paraphénylène-diamine  est  le  tvpe.  Ces  bases. 
ou  les  sels  de  ces  hases,  s'ù.wdent  très  facilement 
à  l'air  et  surtout  en  présence  «le  l'eau  oxygénée. 
Appliquées  sur  les  poils  ou  fourrures,  elles  don- 
nent des  nuances  très  solides,  et  on  peut  dire  que 
les  bases  de  cette  série  fournissent  par  excellence 
les  véritables  colorants  pour  poils. 

On  les  désigne  communément,  dans  le  com- 
merce, sous  les  noms  :  (fur sols;  de  fourrines; 
de  couleurs  Nako;  de  couleurs  para  ou  paraphé- 
nylènes-diamines,  par  aminés,  etc. 

Teinture  «  à  la  brosse  «  à  l'aide  «  des  colorants 
pour  poils  s»  de  la  série  des  paraphénylènes  dia- 
mines. 

Les  colorants  de  cette  série  peuvent  s'appliquer 
aussi  bien  «  à  la  brosse»  qu'«  au  plonger  ».  Suivant 
la  base  emplovée.  et  suivant  les  mordants,  on  peut 
obtenir  toute  une  série  de  nuances  :  jaunes,  vertes, 
beiges,  grises,  brunes,  marrons,  cachous,  etc..  et 
noirs  divers. 

Toutes  ces  nuances  sont,  en  général,  solides  et 
résistent  bien  au  dégraissage  habituel  des  lus- 
treurs. 

Ainsi:  «  Les  ursols  ».  marques  D.  DD.  P. 
3  G.  etc..  donnent  des  jaunes  bruns  et  des  bruns 
ou  plus  moins  rouges  :  l'ursol  BD  donne  un  bleu 
marine  ou  un  noir  bleuté.   Àct.  Ges./iir  Anilinf. 

Les  jaunes  Nako  O  et  R  donnent  des  jaunes  et 
des  bruns. 

Les  bruns  Nako  D.  PS,  P.  D  D.  etc..  donnent 
des  bruns. 

Le  rouge  Nako  O.  un  brun  rouge. 

Les  noirs  Nako  DB.  OP.  des  bruns  foncés  et 
des  noirs,  etc. 

M.  L.B.) 

Suivant  la  méthode  d'application  et  suivant  la 
nature  des  mordants  emplovés.  ces  nuancer-  va- 
rient dans  d'assez  larges  proportions. 

Toutes  ces  matières  colorantes  dérivent  des 
bases  de  la  série  des  phénvlènes-diamines. 

On  sait  qu'il  existe  trois  phénvlènes-diamines 
isomères  : 


NH- 


NH2 


NH» 


NH* 

l'Onhophcnylêne-Diaminc  La  Meta-  NH-' 

phcnylcnc-Iliaminc   j  a  para. 

phcnylène-Diaminc 

C'est  cette  dernière  qui  est  le  prototype  des  bases 
colorantes  de  cette  série. 

Les  paratoluvlènes-diamines.  paraxylènes-dia- 
mines,  etc..  et  homologues  supérieurs,  continuent 
la  série  directe.  Ces  bases  peuventencore  engendrer 
d'autres  bases  substituées  qui  forment  d'autres 
séries  adjacentes,  de  sorte  qu'on  entrevoit  déjà  le 
nombre  possible  de  colorants  ou  de  marques  qu'on 
peut  employer  d'une  façon  semblable.  —  L'ursol 
D.  c'est  à-dire  la  paraphénylène-diamine,  est  le 
colorant  le  plus  important.  Cette  base  est  livrée  à 
l'état  cristallisé,  ou  en  poudre:  elle  se  colore  légè- 


i  rement  en  brun  à  la  surface,  suite  d'une  oxydation 
j  l'air. 

L'application  de  ces  bases  pour  la  teinture  des 
poils  et  cheveux  s'effectue  toujours  en  présence 
d'eau  oxygénée. 

Elles  se  transforment  facilement  en  colorants 
foncés,  qui  ont  la  propriété  de  se  précipiter  dans 
les  cellules  des  poils  ou  des  cheveux  et  aussi  sur 
la  peau,  et  de  s'y  tixer  avec  ténacité. 

Les  lavages  et  le  frottement  ne  peuvent  arriver  à 
détruire  cette  teinture,  de  sorte  qu'on  peut  se  lier  à 
la  solidité  obtenue. 

Préparation  des  bains  de  teinture. 

Dune  façon  générale,  suivant  le  foncé  des 
nuances,  on  dissout  10  à  20  grammes  et  même 
25  grammes  pour  les  noirs)  de  paraphénylène- 
diamine  (ursol  D  ou  autres  marques)  Ursol  DB 
pour  les  noirs)  dans  1  litre  d'eau  tiède  à  35°- 
40°  C.  On  ajoute  ensuite,  après  dissolution  com- 
plète et  refroidissement,  environ  i5  centimètres 
cubes  d'eau  oxvgénée  commerciale  par  gramme  de 
colorant  dissous. 

Comme  l'eau  oxygénée  est  presque  toujours 
acide,  il  est  bon  quelquefois  de  neutraliser  le 
bain  obtenu,  et  même  de  le  rendre  légèrement 
alcalin  avec  un  peu  d'ammoniaque,  avant  de 
brosser  la  solution  sur  les  poils. 

La  matière  colorante  se  précipite  alors  suivant 
l'équation  : 


\H- 
5CW<J${î,- 

o-ip-a       3  h2o 


3  H*Oa  = 


Le  composé  C"H'\A    serait  une  diimide  de  la 

forme  : 

NH*        . .  Ml- 


NH- 


NH- 


Pratiquement,  on  emploie  souvent,  pour  1  partie 
en  poids  de  colorant,  1 5  à  20  parties  d'eau  oxygénée 
à  3  p.  100   eau  oxvgénée  commerciale  à  12  vol.  O). 

Les  peaux  sont  brossées  avec  celte  solution,  de- 
façon  à  bien  imprégner  les  poils,  et  en  suivant  les 
détails  que  nous  avons  donnés  précédemment. 
Elles  sont  ensuite  séchées  à  25°-3o°  C.  On  peut 
donner  plusieurs  brossages,  suivant  le  foncé  des 
nuances  qu'on  veut  obtenir. 

On  peut  mélanger  les  diverses  marques  d'ursols 
ensemble,  de  façon  à  obtenir  des  nuances  variées. 

A  l'ursol  D  (paraphénylène-diamine|  donnant 
un  noir  brun,  on  peut  mélanger  1  ursol  P  (para- 
aminophénoli.  qui  seul  donnerait  une  nuance 
brun  rouge. 

L'ursol  2G  (ortho-aminophénol  donne  des 
couleurs  brun  jaune,  etc. 

On  peut  encore  combiner  les  teintures  aux  ursols 
avec  celles  obtenues  a  l'aide  des  colorants  végétaux. 
Ainsi  :  En  brossant  une  solution  d'ursol  B  ou  BD 


BELTZER. 


LA   TEINTURE   DES    POILS    ET   FOURRURES 


171 


et  teignant  «  au  plonger  »  (après  séchage)  en  cam- 
pèche,  on  obtient  un  beau  noir. 

On  peut  encore  combiner  les  teintures  minérales 
avec  les  teintures  aux  ursols. 

Si  on  brosse  d'abord  une  solution  de  perman- 
ganate de  potasse,  de  façon  à  obtenir  un  brun 
bistre,  et  qu'on  brosse  ensuite  après  séchag  :  des 
solutions  d'ursols,  on  obtient  des  nuances  variées 
très  solides. 

L'oxydation  ultérieure  des  teintures  aux  ursols, 
à  l'aide  du  bichromate  de  soude,  fournit  encore 

des  teintes  foncées. 

Le  mordançage  préalable  des  poils  à  l'aide  des 

mordants  tic  chrome,  de  ter,  de  cuivre,  de  nickel, 

inné  une  série  de  nuances  très  intéressantes 

Lemordançage  s'effectueen  général  «au  plonger» 
et  nous  verrons  plus  loin  les  détails  de  cette  opé- 
ration. 

Qu'il  nous  suffise  d'indiquer  ci-dessous  quelques 
nuances  obtenues  sur  mordant  : 

Le  jaune  Nako  0  donne  sur  mordant  de  chrome 
bichromate  et  acide  lactique)  une  nuance  jaune 
brun  clair. 

Sur  mordant  de  fer  (sulfate  de  fer),  il  donne  un 
gris  beige. 

Le  rouge  Nako  O  sur  mordant  de  cuivre  (sul- 
fate de  cuivre   donne  une  nuance  rouge  brun. 

Un  mélange  de  rouge  Nako  O  et  de  jaune  Nako 

0  sur  mordant  de  fer  (sulfate  de  fer  et  acide  acé- 
tique) donne  une  nuance  verte. 

Le  brun  Nako  PS  sur  mordant  de  chrome 
donne  un  marron. 

Le  brun  Nako  D  sur  mélange  de  mordants  de 
1er  et  de  cuivre  donne  un  noir . 

Un  mélange  de  brun  Nako  Pet  de  jaune  Nako 

1  >  sur  mordant  de  fer  donne  un  beige  clair. 

Le  brun  Nako  1)1)  sur  mélange  de  mordants  de 
fer  et  cuivre  donne  un  noir  foncé,  etc. 

néral,  les  mordants  de  chrome  employés 
seuls  donnent  des  bruns  rougeâtres,  tandis  que  le 
mélange  chrome-cuivre  donne  des  bruns  verdâ- 
tres  et  le  mélange  ter-cuivre  donne  des  noirs. 

Dans  l'emploi  des  colorants  de  la  série  des  para- 
phénvlènes  diamines.  il  tant  prendre  des  précau- 
tions sérieuses  pour  éviter  les  accidents  d'intoxica- 
tion qui  peinent  se  produire,  surtout  lorsqu'on 
teint  à  la  brosse. 

Les  ouvriers  devront  se  munir  de  gants  en 
caoutchouc,  car  le  contact  de  l'épidémie  avec  les 
bains  de  teinture  est  assez  dangereux  ;  en  outre  de 
l'action  tinctoriale  puissante  qu'exercent  les  solu- 
tions oxygénées  de  paraphénvlène-diamine  sur  la 
peau,  il  peut  en  résulter  des  eczémas  et  des  inflam- 
mations assez  dangereuses. 

D'autre  part,  il  faut  encore  éviter  de  respirer  les 
poussières  qui  se  forment  toujours,  lorsqu'on 
passe  des  couches  successives,  de  solutions,  à  la 
brosse,  sur  les  parties  sèches  antérieures.  De 
même,  au  moment  du  dégraissage  à  sceau  ton- 
neau, avec  le  plâtre  ou  la  sciure  de  bois,  il  sera 
nécessaire  de  munir  les  ouvriers  d'appareils  de 
respiration  formés  de  ouate  filtrante. 

Pour  ces  raisons,  l'emploi  des  solutions  de  para- 


phénvlène-diamine pour  la  teinture  des  cheveux 
vivants  doit  être  absolument  prohibée.  On  peut 
teindre  «  au  plonger»  les  cheveux  ou  les  poils 
en  vrac,  d'une  façon  plus  préventive. 

Dans  le  but  d'obvier  à  ces  inconvénients,  plu- 
sieurs manufactures  de  matières  colorantes  se  sont 
attachées  à  préparer  des  bases  moins  toxiques. 
Nous  citerons  dans  cet  ordre  d'idée  : 

L'emploi  de  la  1.2-naphtiline-diamine  pour  che- 
veux et  fourrures. 

On  dissout  3o  grammes  de  cette  base  dans 
1  litre  d'alcool  et  on  ajoute  environ  3oo  centimè- 
tres cubes  d'eau  oxygénée  à  12  volumes  O.  On  rend 
la  liqueur  légèrement  alcaline  par  l'addition  d'un 
peu  d'ammoniaque,  et  on  peut  teindre  à  la  brosse 
.le.  G.  fur  A. F.  ■ 

La  par a-amino-paraoxydiphény lamine  donne 
rait  un  noir  plus  bleu  et  plus  nourri  que  ceux 
donnés  par  les  mono  ou  diaminodiphénylamines. 

On  peut  teindre  directement  ou  sur  poils  mor- 
dancés  au  chrome. 

M.  L.  B. 

Teinture  à  la  brosse  à  l'aide  des  colorants 
azoïques. 

En  dehors  de  la  série  des  colorants  d'oxydation, 
qui  s'appliquent  de  la  façon  semblable,  avec  l'aide 
de  l'eau  oxygénée,  directement  ou  sur  poils  préa- 
lablement mordancés,  on  peut  encore  employer 
dans  certains  cas  les  procédés  de  formation  di- 
recte des  colorants  azoïques. 

Il  faut,  autant  que  possible,  employer  des  déve- 
loppeurs se  dissolvant  dans  l'eau  pure  ou  dans 
l'eau  légèrement  acidulée. 

Les  développeurs  alcalins  analogues  aux  naph- 
tolates  de  soude  seraient  d'un  mauvais  usage  sur 
les  poils.  La  soude  libre  les  attaquerait  et  les  dur- 
cirait. 

On  procède  de  la  façon  suivante  : 

On  brosse  d'abord  une  dissolution  du  dévelop- 
peur et  on  sèche  à  douce  température    3i  1-40'  C). 

On  emploie,  en  général,  des  dissolutions  conte- 
nant 4  à  5  p.  100  du  développeur,  aminé,  amido- 
naphtol,  amidophénol,  phénols,  résorcine,  ou 
naphtols,  etc. 

Lorsque  les  poils  sont  secs,  on  brosse  la  solu- 
tion du  diazoïque  obtenue  comme  d'habitude  (1). 

On  peut  employer,  comme  bases,  le  diamidocar- 
bazol,  la  benzidine.  la  tolidine,  la  dianisidine, 
la  paranitroorthoanisidine,  etc.,  et  en  général  toutes 
les  bases  décrites,  pouvant  fournir  des  composés 
diazoïques  assez  stables. 

On  peut  brosser  alternativement  plusieurs  tois 
le  développeur  et  le  sel  de  la  base  diazotée.  <  >n 
obtient  ainsi  des  nuances  solides  et  foncées, 
brunes,  jaunes,  oranges,  bleues,  etc.,  suivant  le 
développeur. 

Les  nitrosonaphiols  donnent  également  sur 
poils  mordancés  au  chrome,  ou  aux  sels   métalli- 

pp.  332    :  364,  la  Grande  Industrie  tinctoriale, 

H.   Dunod  et    F..   Pinut,  éditeurs.  411,  quai  des    (,: 

gustins,  Paris. 


NOUVELLES  COLLEURS 


ques.  des  nuances  diverses  :  rouges,  rouges  bru- 
nes, jaune  brun.  etc.  Ces  colorants  s'emploient  sur- 
tout «  au  plonger  »    .\/.  L.  B.  . 

On  emploie  également  le  pyrogallol  sulfonique, 
avec  ou  sans  addition  d'eau  oxvgénée  ou  de  chlo- 
rure ferrique   .4c.  G. fur  A.  F.  . 

Les  aciJes  sulfoniques  des  p-phénvlène-diamine. 
p-aminophénol.  p-aminodiphénylamine  n'auraient 
aucune  action  irritante  sur  la  peau  et  remplace- 
raient avantageusement,  en  ce  sens,  leurs  bases. 

Ils  sont,  de  plus,  solubles  dans  les  alcalis. 
.4c.  G.  fur  A.  F. 

L'orthoaminoparatraniline  s'emploie  sans  intro- 
duction d'eau  oxvgénée  dans  la  solution.  On 
oxvde  ultérieurement  cette  base,  lorsqu'elle  est 
appliquée  sur  les  poils,  à  l'aide  de  l'eau  oxygénée. 

La  paraaminodiphénylamine  donne  un  gris  sur 
fourrures  mordancées  à  l'alun. 

Le  nombre  de  bases  permettant  d'obtenir,  de 
façon  semblable,  des  nuances  diverses,  est  consi- 
dérable: néanmoins  certaines  d'entre  elles  n'ont 
pas  d'intérêt  pratique,  soit  à  cause  de  leur  prix 
plus  élevé,  ou  bien  les  nuances  fournies  ne  sont 
pas  aussi  solides. 

Les  paranaphtvlènes-diamines.  les  paraamido- 
naphtols,  les  nitronaphtvlènes-diamines.  nitro- 
aminonaphtols.  etc.,  en  résumé  un  grand  nombre 
de  bases  amidoazoïques,  diamines,  etc..  simples 
ou  substituées,  peuvent   être   utilisées. 

Comme  ces  teintures  s'effectuent  en  général  à 
froid,  leur  application  sur  poils  est  propice. 

Remarque.  —  Nous  avons  exécuté  quelques 
essais  de  teinture  à  la  brosse,  à  laide  des  colorants 
au  soufre  bruus  de  thiocatéchines:  noirs  kati- 
guènes:  bleus  immédiats,  etc.).  mais  nous  n'avons 
pas  obtenu  jusqu'à  présent  des  teintures  présen- 


tant suffisamment  de  solidité  pour  être  acceptables 
en  pratique. 

Le  dégraissage  au  tonneau  fait  tomber  les 
nuances,  de  sorte  que  l'intérêt  est  minime. 

Les  colorants  de  la  série  indigotique  ou  leurs 
similaires,  s'appliquant  après  réduction  préalable 
avec  les  réducteurs  courants  :  t'hvdrosulfile,  l'hy- 
raldile,  les  rongalites.  la  déci  oléine  BASF  (sel  de 
l'acide  formaldéhyde  sulfoxylique).  etc.,  n'ont  pas 
donné  de  résultats  pratiques  intéressants. 

Les  indigos  artificiels,  les  thioindigos.  les  cou- 
leurs d'indanthrène.  etc..  et  tous  les  similaires  se 
teignant  après  réduction,  ne  donnent  que  des 
nuances  pâles,  peu  solides  au  dégraissage. 

11  en  est  de  même  pour  les  colorants  basiques, 
acides  ou  neutres,  ainsi  que  pour  les  colorants 
s'appliquant  sur  mordants  (colorants  d'alizanne. 
colorants  anthracéniques.  etc.  . 

Ces  colorants  appliques  à  la  brosse,  soit  direc- 
tement ou  sur  poils  mordancés  au  préalable,  ne 
donnent  pas  de  teintures  solides.  En  général,  on 
doit  opérer  «  au  plonger  ».  comme  d'ailleurs  on 
opère  pour  la  majorité  des  colorants  s'appliquant 
sur  mordants. 

Les  cheveux  ainsi  que  les  fourrures  mordancés 
se  teignent  alors  d'une  façon  solide  avec  les  colo- 
rants d'alizarine. 

Les  cheveux  et  les  crins,  ainsi  que  les  poils  iso- 
lés, peuvent  être  traités  à  chaud  et  pres- 
qu'au  bouillon,  de  sorte  que  les  couleurs  d'aliza- 
rine se  fixent  sur  ces  poils  très  solidement  et 
donnent  des  nuances  variées  d'un  intérêt  pratique 
considérable. 

Sur  fourrures,  on  ne  doit  opérer  «  au  plonger  » 
qu'à  basse  température  et  par  conséquent  le  nom 
bre  de  matières  colorantes  est  restreint.  Nous  don- 
nerons, dans  le  chapitre  suivant,  les  détails  con- 
cernant la  teinture  «  au  plonger  ». 


NOUVELLES  COULEURS 


Blel'  immédiat  direct  4  B  extra  concentré  \Cas- 
sella  . 
Èch.  n   81  et  82.) 
Suite  de  colorants  de  cette  famille. 

Indigo   katigiène   CLG    extra     Farbenf.  r.   F. 

Bayer  . 

Ech.  n-  -: 

Cette  marque  se  distingue  par  son  ton  plus  ver- 
dàtre  de  la  marque  CL  (voir  R.  G.  M.  C..  1905, 
p.  i5q.  échantillon  n    7: 

Le  procédé  de  teinture  et  les  propriétéi  sont  les 
mêmes. 

Vert  plr  brillant  G  (Farbenf.  v.  F.  Bayer  . 

■- 

Comme  l'indique  son  nom,  ce  colorant  a  pour 
caractéristique,  la  pureté  de  sa  nuance  ;  il  teint  di- 
rectement le  coton  sur  bain  de  sulfate  de  soude  et 


acide  acétique  sans  soude).  Sa  teinture  est  donc 
plus  facile  que  celle  des  colorants  basiques,  qui 
seuls  fournissent  des  teintes  aussi  pures.  Mais  la 
solidité  au  lavage  et  à  la  lumière  est  très  mo- 
dérée. 

Noirs  alpha>ol  BG  et  R   Cassella). 
(Èch.  nos  85  et  87.J 

Ces  deux  noirs  pour  laine  donnent  des  teintes 
très  solides  au  lavage  et  à  la  lumière,  et  solides 
aussi  au  foulon.  La  marque  BG  teint  en  noir- 
bleu,  et  la  marque  R  en  noir  foncé  nourri. 

Ces  colorants  sont  indiqués:  r  pour  la  teinture 
des  fils  à  tricoter  dans  les  cas  où  l'on  exige  une 
grande  solidité  au  lavage;  2'  pour  la  teinture  de  la 
laine  en  bourre  et  de  la  laine  peignée  pour  les  ar- 
ticles destinés  à  subir  un  foulon  léger  ou  moyen. 
La  laine  blanche  foulée  en  même  temps  ne  se  colore 
pas,  tandis  que   le  coton   blanc  se  colore  légère- 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES     OUI    s'y    RATTACHENT 


Tome  XII.  —  N°  138 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N u  7 


[<>'  Juin   1908. 


V  .il     -  Violet  Victoria  4BS   i  5 


N"  92.  -  Anthracyanine  DL  (I  0/0)  [Bij. 


NOUVELLES  COULEURS 


■73 


ment;  3"  pour  la  teinture  de  la  laine  renaissance 
carbonisée  ou  non  carbonisée,  les  deux  colorants 
donnent  des  teintes  très  résistantes  au  foulon. 
(Pour  fixer  le  colorant  sur  le  coton  contenu  dans 
la  laine  non  carbonisée,  on  traite  avec  de  la  tor- 
maldéhyde  après  teinture,  i  ;  4"  pour  la  teinture  en 
pièces,  dans  les  cas  où  il  s'agit  d'obtenir  des  teintes 
solides  au  lavage,  au  foulon  ou  particulièrement 
résistantes  à  la  transpiration. 

Les  deux  produits  conviennent  encore  pour  la 
teinture  des  articles  mi-laine,  car  ils  tirent  très 
bien  en  bain  de  sulfate  de  soude  neutre,  avec  des 
couleurs  diamine.  Ils  peuvent  aussi  être  employés 
pour  la  teinture  dans  des  appareils  mécaniques. 
La  teinture  s'effectue  sur  bain  d'acide  acétique  ou 
de  bisulfate  de  soude;  il  ne  faut  pas  pour  l'unis- 
son, que  le  bain   soit  trop  fortement  acide. 

Procédé  de  teinture.  —  Laine  :  On  garnit  le 
bain  avec  : 

10  p.    100  de  sulfate  du  soude  cristallise. 
3-5  p.   100  d'acide  acétique  (suivant  la  dureté  de  l'eau),  ou 
2-3  p.  100  de  bisulfate  de  soude,  et  le  colorant. 

On  entre  vers  60"  C.,on  monte  en  20-3o  minutes 
au  bouillon  et  on  épuise  le^bain  par  une  demi  ou 
trois  quarts  d'heure  d'ébullition,  en  ajoutant  de 
nouveau,  petit  à  petit,  2-4  p.  100  d'acide  acétique 
ou  de  bisulfate  de  soude.  S'il  s'agit  de  tissu  dit- 
fici le  à  pénétrer,  on  porte  à  20-25  p.  100  la  quan- 
tité de  sulfate  de  soude  et  on  entre  à  une  tempé- 
rature un  peu  intérieure. 

Les  pièces  se  teignent  de  préférence  dans  un  bain 
contenant  de  l'acide  acétique. 

S'il  s'agit  de  teintes  qui  doivent  subir  un  fort 
décatissage,  il  est  préférable  d'ajouter  3  p.  100  de 
sulfate  de  cuivre,  après  avoir  l'ait  bouillir  pendant 
environ  une  heure,  et  de  tourner  pendant  20  mi- 
nutes après  avoir  ferme  la  vapeur;  dans  ce  cas  il 
ne  faut  teindre  qu'en  présence  d'acide  acétique. 

Lorsque  la  laine  à  teindre  est  encore  un  peu  al- 
caline, il  convient  d'ajouter  au  bain,  un  peu  plus 
d'acide  acétique  au  début  de  la  teinture. 

Mi-laine  :  On  teint  dans  un  bain  à  volume  ré- 
duit, auquel  on  ajoute,  pour  la  laine  renaissance, 
20  3o  p.  100  de  sulfate  de  soude  cristallisé  et  pour 
la  pièce  20  grammes  de  sulfate  de  soude  cristal- 
lisé par  litre  de  bain  On  commence  par  teindre 
pendant  une  demi-heure  à  une  température  voi- 
sine de  l'ébullition  et  pendant  3  quarts  d'heure 
ou  une  heure  à  un  faible  bouillon,  puis  on  rince 
bien. 

Quand  il  y  a  lieu  de  traiter  par  la  formaldéhyde, 
on  opère  à  70-80°  C.  pendant  une  demi-heure. 

Brun  jaune  katiguène  R  extra  et  0  extra  [Far- 
benf.  )•.  /•'.  Bayer). 

Ëch.  n -  86  et  88. 

La  nuance  de  la  marque  R  extra  est  plus  vive  et 
un  peu  plus  jaune,  par  conséquent  plus  claire  que 
celle  du  brun-jaune  katiguène  R  :  son  rendement 
est  supérieur. 

Quant  au  brun  O  extra,  son  ton  est  plus  rouge  et 


plus  pur  que  celui  du  brun-jaune  katiguène  5  G 
extra.  Son  rendement  est  supérieur. 

Pour  les  deux  marques,  la  résistance  au  lavage 
et  au  bouillon  est  assez  grande  pour  se  dispenser 
d'un  traitement  aux  sels  métalliques,  qui  ternit 
toujours  la  nuance. 

Mode  de  teinture  habituel  au  sulfure  de  sodium, 
soude  et  sel  marin. 

Noir  anthracene  au  chrome  PPN  extra 
(  Casse  lia) 

(Ec/i.  n°  89. 1 

Les  propriétés  de  ce  noir,  comme  solidité  au 
lavage,  au  foulon  et  à  l'eau  bouillante  (potting  , 
sont  les  mêmes  que  celles  du  noir  anthracene  au 
chrome  P extra  (Voir  R.  G.  M.  C.,  iqo5,  p.  42, 
éch.  n"  19),  mais  il  résiste  mieux  à  la  lumière.  De 
plus,  il  est  très  soluble  et  unit  bien,  soit  en  appa- 
reil ouvert,  soit  en  appareil  mécanique. 

Pour  teindre,  on  ajoute  au  bain  2  à  3  p.  100 
d'acide  acétique  à  6"  B.  et  le  colorant  dissous  dans 
de  l'eau  de  condensation  ;on  entre  vers  70-800  C 
on  monte  au  bouillon  en  20  minutes  et  on  s'y 
maintient  pendant  environ  une  demi-heure  ;  on 
épuise  ensuite  en  ajoutant  au  bain  2  à  3  p.  100 
d'acide  sulfurique  ou  5  à  8  p.  100  de  bisulfate  de 
soude,  jusqu'à  ce  que  le  liquide  ne  présente  plus 
qu'une  coloration  faiblement  rougeâtre.  On  traite 
alors  au  bouillon   pendant   une  demi-heure,  avec 

2  à  3  p.   100  de  bichromate  de  potasse. 

On  peut  aussi  remplacer  l'acide  acétique  et 
l'acide  sulfurique  par  de  l'acide  formique  ;  dans 
ce  cas  on  commence  à  teindre  avec  0, 5  p.  100  dans 
l'acide  à  85  p.  100  et    on  épuise  le  bain  avec   2  à 

3  p.  100   du  même  acide.  Le  reste  comme  ci-des- 
sus. 

Le  noir  anthracene  au  chrome  PPN  extra 
convient  aussi  à  l'impression  Vigoureux.  Voici 
une  formule.  On  dissout  : 

3oo-i.ooo  gr.  de  colorant  dans 
5.700-5.000  ce.  d'eau  et  taire  bouillir  avec  : 

600  gr.  de  gomme  Sennar  (Gomme  Vigoureux)  ou 
la    quantité  correspondante  d'un  autre 
épaississant; après  refroidissement. ajou- 
ter : 
200-fioo  gr.de  fluorure  de  chrome 
2OO-500  —  d'oxalate  d'ammoniaque  et 

5o   —  de  chlorate  de  soude  dissous  dans 
2.95o-2.25o    ce.  d'eau. 
env.  10  kgr. 

Au  lieu  de  fluorure  de  chrome,  on  peut  aussi 
employer  la  quantité  correspondante  de  formiate 
de  chrome,  d'acétate  de  chrome  ou  de  chromaline. 
Lorsqu'on  emploie  la  chromaline  il  faut  remplacer 
l'oxalate  d'ammoniaque  par  une  quantité  égale 
d'acide  acétique  à  6"  I!.,  en  ajoutant,  s'il  y  a  lieu, 
à  la  couleur  d'impression  une  petite  quantité 
d'acide  sulfurique. 

Après  impression,  on  vaporise  deux  lois  pendant 
une  demi-heure  à  une  faible  pression  (environ 
un  quart  d'atmosphère  avec  delà  vapeur  humide, 
puis  comme  d'ordinaire,  on  lave,  on  savonne,  on 
sèche  et  on  peigne. 


>     ZOl'LEURS 


Bexzo  b? 

.'. .  n*  90.) 

un  colorant  substantif  recommandé  pour 
son  unisson,  sa  nuance  vive  et  sa  solidité  aux 
alcalis  et  aux  acides.  Quant  au  lavage  et  à  la  soli- 
dité â  la  lumière,  elle  est  augmentée  par  un  traite- 
ment au  bichromate  et  sulfate  de  cuivre,  mais  la 
nuance  perd  de  sa  vivacité.  D'ailleurs,  le  benzo 
brun  3  GC  est  surtout  utilisable  en  mélange  pour 
f  obtention  des  nuances  cuir  et  modes  sur  bourre, 
filés  ou  tissus. 

La  teinture  s  effectue  comme  celle  des  couleurs 
benzidine. 

Violet  Victoria  4  BS  [Farbenf.  v.  F.  Ba\\ 
Ech.  n*  91.) 

BRACYASISE  DL  i  Farbenf.  v.  F.  Baver. 
Ech.  : 

Voir  R.  G.  M.  -    mai  1908,  p.  143.) 

Blel'SOli  de  brillant  1  G.   Farbenf.  r.  F.  Baver 
Ech. 

Voir  R.  G.  M.  C  mai.  p.  144.  où  le 

bleu  a  été  désigné,  par  erreur,  sous  la  marque  2  B. 

Vert  d'alizarine  cvakike  3  G  Farbenf.  r. F. Baver  . 
Ech.  n"  94. 

Ge  colorant,  pour  laine,  a  une  nuance  vi 
une  bonne  solidité  à  la  lumière.  Il  est  recom- 
mandé pour  la  teinture  en  bourre,  en  peigné  ou  en 
filé,  qui  doit  être  suivie  d'un  foulon  modéré,  et 
aussi  pour  les  tissus  devant  résister  à  la  lumière, 
par  exemple,  les  étoffes  pour  uniformes  et  pour 
parements.  Dans  ce  cas,  on  peut  l'associer  à  d'au- 
tres colorants  pour  mordants. 

Le  vert  d'alizarine  3  G  se  teint  en  un  seul  bain 
ou  en  deux  bains.  Dans  le  premier  cas,  on  teint 
sur  bain  d'acide  acétique  3  p.  lootet  de  sulfate  de 
soude  10  p  100  .  à  ro  C  puis  un  bouillon  où 
l'on  reste  une  demi-heure  :  on  ajoute  alors  2  p.  100 
acide  acétique  et  traite  au  bichromate   1  à  2  p.  100  . 

Alizarine  astpol  G.  t  Farbenf.  r.  F.  Bayer. 
Ech. 

Cette  marque  est  plus  verdàtre  que  l'ancienne 
marque  B  voir  R.  G.  M.  C..  1903.  p.  260.  éch. 
n'  110).  La  teinture  s'effectue  sur  bain  acide  de 
sulfate  de  soude.  L'alizarine  astrol  G  est  recom- 
mandée, seule  ou  associée  au  jaune  et  à  l'orangé  lu- 

e  solide,   pour  la  teinture  grand   tein: 
étoffes  pour  dames  et  pour  messieurs,  tons  réséda 
et  modes  :  les  effets  de  coton  sont  réservés . 

On  préconise  encore  ce  colorant  pour  la  teinture 
des  filés  devant  résister  à  la  lumière  et  aux  alca- 
lis. 


Rovge  d'anthracène  a  l'acide  G  et  ?  B. 
Farbenf.  y.  F.  Baver. 

Ech.  n°  96. 1 

La  marque  G  donne  un  écarlate  jaunâtre,  la 
marque  3  B  est  plus  bleuâtre  et  se  rapproche 
des  tons  cochenilles.  Même  sans  chromatage.  les 
nuances  résistent  bien  au  lavage  et  au  foulon.  Le 
bichromate,  après  teinture,  augmente  la  résistance 
au  foulon,  mais  la  nuance,  pour  la  marque  G 
modifiée,  la  marque  3  B  change  peu. 

Le  fluorure  de  chrome  modifie  faiblement  les 
deux  marques. 

Les  rouges  d'anthracène  s  nnt  recommandés  pour 
la  teinture  de  la  laine  en  bourre,  en  peigné  et 
en  filé. 

La  teinture  s'effectue  sur  bain  acétique  de  sul- 
fate de  soude,  ou  même  sur  bain  neutre,  ce  qui 
fait  que  l'on  peut  teindre  la  mi-laine  en  combi- 
naison avec  les  couleurs  de  benzidine. 

Khakis  immédiats  G  et  D  iCassella  . 
Ech  ~        00. 

On  teint  les  filés  sur  bâtons  droits  ou  coudés, 
1  heur-.  !  .on  exprime  e:  r 

On  traite  ensuite  à  5o-6o°C..  pendant  1?  à  20  mi 
nutes.  avec  i-5  sulfate  de  cuivre.  i-5  bichromate 
de  potasse  et  3  p.  100  acide  acétique. 

Comme  colorant  on  prendra  5  à  10  p.  :oo  pour 
ce  premier  bain  et  2  à  5  p.  100  pour  les  bains  sui- 
vants. 

Les  tissus  se  teindront  aux  jiggers.  à  roulcaux- 
presseurs  de  préférence.  On  commencera  par 
mettre  le  carbonate  de  soude  3  p.  100  ,  puis  le 
colorant  2  à  6  p.  100)  dissous  dans  le  sulfure 
4  à  ô  p.  100  . 

On  teint  près  de  l'ébulîition.  et  après  6  à  8  pas- 
sages, exprime  et  rince.  On  traite  ensuite  par  les 
sels  métalliques. 

Noirs  azo-mefi;  BN"  et  BN    Casse. 

Ech.  n**  101,  io3  et  io5. 

oranis  possèdent  généralement  les  bonnes 
qualités  des  anciennes  marques  de  noir  azo-mé- 
rinos.  mais  ils  sont  moins  chers. 

Ils    s'emploient  directement   sur  bain 
sulfuriquc.  ils  unissent  bien  et  sont  solides  aux 
alcalis,  au  soufre,  au  carbonisage  et  au  décatis- 
sage. 

La  marque  6  BN  est  la  plus  bleutée  ;  elL 
pond  à  peu  près,  comme  nuance  et  rendement,  à 
l'ancienne  marque  6  BE  :  le  noir  azo-mérinos  B\ 
donne  des  noirs  rabattus  identiques  à  ceux  de  la 
marque  BE.  tandis  que  la  marque  3  BN  tient  le 
milieu  comme  nuance  entre  le  6  BN  et  le  BN. 

Ces  nouveaux  produits  sont  recommanc i 
la  teinture  des  tissus  pour  dames,  unis  ou  avec 
fils  d'effets  et  tout  spécialement  pour  tissus  et  filés 
qui  doivent  être  teints  le  plus  rapidement  possible 
en  bain  fortement  acide. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     ni  -     INDUSTRIES     QUI     -'v     RATTACHENT 


Tome  XII.—  N"  138 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N"  8 


I"    .1  ..m    IIKIS. 


\ 

" 

—  Alizarine  astrol  G 

-10  1 

1  [By.]. 

■ 

■ 

^^^^^^^^^^^^H 

. 

N«  Uti.  —  Rouge  d'anthracène  à  l'acide  G    I  0,  0)    /■''/ 


N  »97         Khaki  immédiat  G     :  I     .   —  N"   98. 

KUaki    immédiat  G    traité   par  les    sels    mèlelliqu 


N°99.    —    Khaki    immédiat  D  (3,5  0/0]  [C.\—    N°  100.  — 
Khaki    immédiat    D      traité    par   les    sels  métalliques 

[C.|. 


N'  105.  —Noir  azo  mérinos       EN 


V  106.  —  Noir  noir  katiguène  B  [10  0/0)  el    Noir 
katiguène  T3B  [4  0/0)    By.]. 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


.75 


Pour  teindre,  on  garnit  le  bain  avec  : 

10  p.  100  de  sulfate  de  soude  crist. 
10- 1 5  p.   100  de  bisulfate  de  soude, 
ou 
20  p.  100  de  sulfate  de  soude  et 
4-5  p.  100  d'acide  sulfurique  et  le  colorant. 

On  entre  à  chaud,  et  même,  pour  les  tissus 
légers,  au  bouillon  et  on  l'ait  bouillir  de  1  heure 
à  1  heure  et  quart.  Pour  des  teintes  très  loneées 
on  épuise  ensuite  le  bain,  s'il  y  a  lieu,  en  y  ajoutant 
de  nouveau  un  peu  d'acide  sulfurique. 

Noik  thiogène  M  liquide    Farbw.  v.  Meister 
Lucius  .,  Brùm'ng). 

(Ech.  n"  102.1 

Ce  colorant  au  soufre  s"emploie  comme  les 
autres  marques  voir  R.  G.  M.  C,  lévrier  1908, 
nu  1 3_f  1 .  On  peut  teindre  à  froid. 

Le  noir  thiogène  M  liquide  est  aussi  recom- 
mandé pour  !a  teinture  de  la  mi-soie. 

Le  bain  de  teinture  monte  avec  le  noir  thio- 
gène et  le  sulfure  desodium,  est  ensuite  additionné 
de  bisulfite  jusqu'à  réaction  à  peu  près  neutre.  Le 
bain  devient  vert  foncé  et  le  colorant  reste  en  solu- 
tion sans  qu'il  se  forme  un  précipité  de  soutre. 
Pour  contrôler  le  bain  de  teinture,  on  tache  un  bout 
de  papier  à  filtrer  avec  le  bain  et  ensuite  avec  une 
solution  de  phénolphtaléïne  :  5  grammes  dans  un 
litre  d'alcool  à  60  p.  100.  Dans  tous  les  cas  ii  se 
produit  une  teinte  rouge  violacée.  Cette  teinte 
parait  au  bout  de  quelques  secondes  si  la  compo- 
sition du  bain  est  normale;  elle  est  instantanée 
s'il  v  a  excès  de  sulfure  de  sodium,  et  elle  se  pro- 
duit plus  lentement  s'il  v  a  excès  de  bisulfite. 

Le  bain  de  teinture  étant  une  cuve,  il  faut  éviter 
autant  que  possible  l'oxydation  au  courant  de  la 
teinture;  on  teindra  donc  au-dessous  du  niveau 
du  bain  pour  assurer  un  résultat  satisfaisant. 
La  mie-soie  en  pièces  se  teint  sur  un  jigger 
à  rouleaux  novés,  les  rubans  de  mi-soie  sur  bâtons 
coudés  en  fer. 

Le  jigger  ordinaire  ne  donne  pas  de  bons  résul- 
tats, car  le  coton  devient  trop  rouge  et  la  consom- 
mation de  réducteur  est  trop  forte. 

On  teint  à  peu  près  5o  minutes,  à  environ 
g5°  C,  exprime  au  sortir  du  bain  de  teinture  et 
rince  immédiatement.  Au  besoin  on  peut  nuan- 
cer en  bain  de  savon  avec  le  bleu  méthylène  ou 
un  autre  colorant  basique. 

Le  premier  bain  sera  monté  avec  5oo  litres 
d'eau  : 

i.s  kgr.  noir  thiogène  M  liquide  brev. 

13  k^r.  sulfure  desodium  crist. 

10  ki^r.  bisulfite  cristallise  (Hoechst). 

Les  quantités  de  produit  à  ajouter,  pour  chaque 
partie  suivante,  varient  selon  la  quantité  et  la 
nature  de  la  marchandise.  <  'n  petit  indiquer  : 

i5  à  20  p.  100  de  colorant 
16  à  20  p.   [00  de  sulfure  de  sodium  crist.  et 
19,5  à  -M. 5  p-   100  de  bisulfite  crist.     Hoechst,. 


On  ajoute  d'abord  le  sulfure  de  sodium,  ensuite 
le  colorant  et  en  dernier  lieu  le  bisulfite  dissous  à 
froid.  On  remue  après  chaque  addition.  On  teint 
5o  minutes  ou  1  heure  à  9b0  C,  exprime,  rince 
et  sèche. 

Noik  pourmi-laine  G  (Farbenf.  v.  /•'.  Bayer). 
Ech.  >i"  104.) 

Comme  ce  colorant  teint  le  coton  plus  que  la 
laine,  il  permet,  associé  à  des  noirs  pour  laine 
tirant  sur  bain  neutre,  d'obtenir  des  nuances  noires 
où  le  coton  est  couvert  d'une  façon  plus  intense. 

Employé  seul  sur  bain  de  sulfate  de  soude,  il 
teint  également  la  laine  et  le  coton. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


MULHOUSE.  —  Séance  du  ie*  avril  [908. 
Comité  de  chimie. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire.  Km. 
Nœlting,  Alph.  Brand,  Jules  Demant,  Ad.  Feer,  Ed. 
K.opp,  Martin  Battegay,  Ch.  Vaueher,  Th.  Stricker, 
Thiébaud  Baumann,  Ch.  Weiss,  Fél.  Weber,  Ern.  K.cl- 
ler,  Auguste  Thierry-Mieg,Félix  Binder,  Ferd.  Oswald; 
total,  16  membres. 

i°  Le  secrétaire  annonce  la  mort  de  M.  Théodore 
Coupicr  : 

Le  29  lévrier  dernier,  s'éteignit  à  Amboise,  à  l'âge  de 
88  ans.  Théodore  Coupier,  chimiste,  qui  en  son  temps 
a  exercé  la  plus  heureuse  influence  sur  les  méthodes 
de  fabrication  des  matières  colorantes  artificielles,  fabri- 
cation qui  a  acquis,  depuis,  une  si  grande  extension. 
Dès  le  début  de  la  période  si  féconde  en  découvertes, 
qui  commence  vers  1860,  Coupier,  un  des  premiers. 
signala  la  nécessité  d'employer  des  matières  premières 
pures  pour  la  fabrication  des  matières  colorantes.  Le 
premier  il  livra  au  commerce  delà  benzine  cristallisable, 
de  l'aniline  et  du  toluène  purs. 

Le  problème,  résolu  par  lui,  de  la  préparation  indus- 
trielle des  hydrocarbures  du  goudron  de  houille  parut 
si  difficile,  que  l'on  accueillit  avec  quelque  incrédulité 
les  résultats  annonces  p. u  Coupier. 

Par  sa  découverte  du  «  rouge  de  toluène  »  il  a  mis 
sur  la  voie  qui  servit  à  démontrer  plus  tard  l'existence 
d'un  grand  nombre  de  fuchsines.  Il  est  l'auteur  du  pro- 
cédé de  préparation  de  ces  matières  colorantes,  seul 
employé  aujourd'hui,  dans  lequel  l'acide  arsénique.d'un 
maniement  si  dangereux  pour  la  santé  des  ouvriers. est 
remplacé  par  le  nitrobenzène. 

En  appliquant  ce  procédé  d'oxydation  à  l'aniline 
pure,  fabriquée  par  lui,  il  découvrit  une  induline,  qui 
longtemps  servi!  en  impression  sous  le  nom  de  «  gris 
Coupier  ».  Un  dérivé  sulfoné,  qu'il  mil  dans  le  com- 
merce sous  le  nom  de  bleu  Coupier.  eut  un  emploi  bien 
plus  considérable  pour  la  teinture  des  draps  en  bleu 
fonce.  Il  a  crée  ainsi  le  prcmiei  remplaçant  du  carmin 
d'ind  | 

La  fabrication  de  ce  produit,  qu'il  installa  dans  s:i 
petite  usine  du  Tremblay,  pies  de  Creil,  lui  permit  de 
refaire  sa  fortune  fortement  entamée  par  la  création  de 
ces  fabrications  et  par  un  procès  qu'il  dut  soutenir 
contre  son  ancien  associé  commercial. 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


Dans  cet  effort  considérable  et  fructueux,  ii  fut  vail- 
lamment secondé  par  Mme  Coupier,  femme  qui,  aux 
grandes  qualités  de  coeur  de  l'épouse  et  de  la  mère, 
alliait  la  clarté  d'esprit. la  constance  et  l'énergie  si  utiles 
au  succès  dans  les  affaires. 

Coupier  a  été  un  des  rares  chimistes  qui,  avec  le  la- 
lent  de  découvrir,  possèdent  aussi  le  don  de  la  réalisa- 
tion industrielle  et  commerciale.  La  réunion  de  ces 
qualités  lui  assure,  dans  l'histoire  des  progrès  de  la 
science  et  dans  celle  des  fabrications  des  matières  colo- 
rantes, un  rôle  des  plus  remarquables. 

Le  comité  de  chimie  exprime  ses  sentiments  de  deuil 
à  la  famille  de  M.  Coupier. 

La  séance  est  levée  en  signe  de  deuil. 

La  séance  est  reprise  à  6  heures  un  quart. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adop- 
té, après  la  rectification  mentionnée  au  paragraphe  8 
Ju  présent  procès-verbal  et  concernant  la  nomenclature 
des  hydrosulfites. 

2"  Hydrosulfite  de  sou.de.  Réactions  différentes  de 
ce  corps  pendant  et  après  sa  dissolution.  —  M.  F.Dries- 
sen  adresse  au  Comité  la  note  suivante  sur  ce  sujet  et 
dont  l'impression  au  proces-verbal  est  votée  : 

Leiden,  le  16  mars  1908. 

Au  Comité  de  chimie   de   la  Société  industrielle 
de  Mulhouse  [Alsace}. 

Réaction  de  l'hydrosulfite  en  poudre. 

La  force  réductrice  de  l'hydrosulfite  en  poudre  est 
beaucoup  plus  grande  au  moment  même  de  la  solu- 
tion dans  l'eau  in  statu  solvendi  que  quand  il  se 
trouve  dé|à  en  état  de  solution,  ce  qu'on  peut  consta- 
ter par  les  deux  réactions  suivantes,  dans  lesquelles  on 
travaille  avec  exactement  les  mêmes  quantités  de  ma- 
tières. 

Réaction  A.  —  On  introduit  dans  une  éprouvette 
bien  sèche  5o  milligrammes  d'hydrosulfite  de  soude 
avec  i3  centimètres  cubes  d'alcool,  on  chauffe  jusqu'à 
ébullition  et  on  met  un  échantillon  de  coton  teint  en 
indigo  dans  l'éprouvette.  Après  cela  on  ajoute  5  centi- 
mètres cubes  d'eau  et  on  continue  le  chauffage  pen- 
dant quelques  instants. 

Réaction  />'.  —  On  dissout  ,îo  milligrammes  d'hydro- 
sulfite de  soude  en  poudre  dans  5  centimètres  cubes 
d'eau.  Après  dissolution,  on  ajoute  un  échantillon  de 
coton  teint  en  indigo  et  l5  centimètres  cubes  d'alcool 
et  on  chauffe  jusqu'à  ébullition. 

La  différence  entre  les  réactions  se  manifeste  comme 
suit  : 

Dans  la  liqueur  A  on  constate  un  échappement 
d'acide  sulfhvdrique. 

Dans  la  liqueur  R>  on  sent  fortement  l'acide  sulfu- 
reux. 

Le  liquide  .1  bout  d'une  manière  très  uniforme,  sans 
secousses,  les  bulles  de  vapeur  sont  petites. 

Le  liquide  />'  bout  avec  grandes  secousses,  les  bulles 
de  vapeur  sont  grandes. 

L'échantillon  teint  en  indigo  dans  l'éprouvette  .1  se 
décolore  parfaitement. 

1, 'échantillon  dans  B  n'est    pas  décolore. 

itinuant  le  chauffage, il  est  intéressant  d'obser- 
ver que  la  liqueur  .1  incolore  tourne  »  subitement  »  au 
bleu  ;  probablement  au  moment  même  où  tout  l'hy- 
drosulfite est  disSOUS  et  décomposé. 

Félix  Dkikssen. 

Le  secrétaire  a  pu  vérifier  l'exactitude  de  ces  observa- 
tions. 


3°  Encre  à  marquer  les  tissus  (Wilhelm  Haber). 
Concours  au  prix  n»  3q.  —  Rapport  de  M.  E.  Traut- 
mann. 

Messieurs, 

Le  produit  «  Haberolin  »  dont  vous  avez  bien  voulu 
me  confier  l'examen  est  présenté  sous  deux  formes  : 

1"  Produit  unique. 

Ce  produit  est  noir  après  le  marquage.  L'encre  ne 
résiste  pas  aux  opérations  du  blanchiment.  Elle  ne 
répond  donc  pas  aux  conditions  du  prix  n"  3g. 

2"  Cette  encre  se  compose  de  deux  produits,  qui  sont 
à  mélanger  par  parties  égales  avant  l'emploi. 

Ce  produit  marqueen  bleu  clair;  au  bout  de  quelques 
heures,  les  caractères  deviennent  noirs. 

Par  un  flambage  énergique  le  tissu  est  affaibli,  mais 
l'encre  résiste  bien  aux  opérations  du  blanchiment. 
Après  le  blanchiment  les  caractères  sont  noir  foncés, 
ils  sont  encore  bien  visibles  après  lateinture  en  nuances 
foncées. 

Le  produit  serait  intéressant  s'il  attaquait  moins  le 
tissu  au  flambage;  c'est  cette  propriété  qui  rend  son 
emploi  difficile,  sinon  impossible,  pour  le  but  pro- 
posé. 

Ce  produit  ne  répond  donc  pas  non  plus  aux  condi- 
tions du  prix  n"  3q. 

E,  Trautmann. 

4.  Réser)'e  blanche  ou  colorée  sous  noir  d'aniline  et 
rouge  de  paranitraniline.  —  Pli  cacheté  Lœnigsberg 
n°  ny3.  du  3  mai  [897.  Rapport  de  MM.  Alphonse 
Brand  et  Jules  Demant.  —  Les  rapporteurs,  bien 
qu'ayant  constaté  que  toutes  les  réactions  chimiques 
mises  en  jeu  par  l'auteur  étaient  connues  antérieure- 
ment à  son  pli.  constatent  qu'il  a  réalisé  un  effet  d'im- 
pression nouveau,  en  réservant  en  même  temps  le  noir 
d'aniline  et  un  fond  de  couleur  au  naphtol.  En  consé- 
quence, ils  demandent  l'insertion  au  Bulletin  du  pli  ca- 
cheté de  M.  fCœnigsberg,  suivi  de  leur  rapport. 

5.  Teinture  de  la  laine.  —  Plis  cachetés  Pokorny 
n°s  1607,  1612,  16 15  bis,  161Ô,  1Ô23,  des  19  et  26  fé- 
vrier, 7  et  m  mars  et  3  avril  [906.  Rapport  de  MM.  L. 
Nœlting  et  Alb.  Scheurer.  —  Les  rapporteurs  deman- 
dent au  Comité  l'impression  d'un  extrait  de  ces  plis. 
suivi  de  leur  rapport    —  Adopte. 

6.  Eau  oxygénée  et  bioxyde  de  magnésium  obtenus 
par  la  réaction  du  bioxyde  de  sodium  sur  le  sulfate 
de  magnésium.  —  MM.  Albert  Scheurer  et  Alfred  Ver- 
net  ont  cherché  à  déterminer  l'état  d'équilibre  des  solu- 
tions oxygénées  préparées  par  ce  moyen.  Ils  ont  trouvé 
que  :  lorsqu'on  emploie  un  petit  excès  de  sulfate  de 
magnésie,  la  liqueur  obtenue  offre  une  alcalinité  due 
à  la  soude  caustique.  Cette  alcalinité  diminue  fortement 
en  présence  d'un  grand  excès  de  ce  sel.  Il  se  fait  dans 
ces  solutions  un  équilibre  entre  l'eau  oxygénée  et  le 
bioxyde  de  magnésium.  Ce  dernier  corps  augmente 
avec  la  concentration,  tandis  que  la  température  ne 
semble  pas  agir  sur  la  répartition  des  deux  corps. 

Le  Comité  vote  l'impression  de  cette  note  au  Bulle- 
tin. 

7.  Eau  oxygénée.  Sa  concentration  par  évaporation 
sur  les  tissus  Je  coton,  laine  et  soie,  par  MM.  Albert 
Scheurer  et  Alfred  Vernet. 

Les  auteurs  ont  constate  qte  l'emploi  de  l'eau  oxy- 
génée neutre  donne  le  moins  de  perte  par  évaporation 
sur  le  tissu.  La  présence  d'hvdrate  de  magnésie  donne 
lieu,  pendant  l'évaporation,  à  la  formation  de  quantités 
croissantes  de  bioxyde  de  magnésium.  Ce  corps,  comme 
on  le  sait,  est  plus  stable  que  l'eau  oxygénée,  voir  la 


SOCIETES  INDUSTRIELLES 


»77 


note  de  M.  Prud'homme.  />i<//.  Soc.ind.,  1 891 , t. LXI, 
p.  5o3. 

Le  Comité  vote  l'impression  de  ce  travail  au  Bulle- 
tin. 

s.    Nomenclature    des    hydrosulfites.    —  M.    Henri 
Schmid  demande  un  changement  dans  les  litn 
nomenclature  présentée  par  lui  à  la  dernière  séance. 

Il  faut  lire  : 

i"  Nomenclature  des  sulfoxylates  et  hydrosulfites 
au   lieu    de    nomenclature  des    hydrosulfites 
stables  ; 

2"  Tableau  des  sulfoxylates  et  hydrosulfites  .stables. 
au  lieu  de  nomeni  lature  des  hydrosulfites  stables; 

3°  Sur  le  tableau,  au-dessus  du  premier  article, 
mettre  le  sous-titre  :  .1.  Sulfoxylates; 

y  Et  plus  loin,  au-dessus  du  dernier  article  :  B.  Hy- 
drosulfites. 

•  1.  Le  secrétaire  lit  le  rapport  de  M.  Bronnert  sur 
l'ouvrage  du  docteur  K.  Siivern,  traitant  de  la  soie 
artificielle  et  que  le  Comité  a  renvoyé  à  son  exa- 
men. 

Voici  le  résumé  de  Ce  rapport  : 

«  Les  nombreux  progrès  réalisés  dans  l'industrie  des 
libres  artificielles  depuis  [goo,  date  de  la  première  édi- 
tion du  Suvern,  ont  nécessité  une  seconde  édition 
de  ce  recueil,  contenant  tous  les  brevets  se  rapportant 
a  cette  industrie  Elle  est  supérieure  à  la  première,  par 
la  classification  plus  judicieuse  des  brevets  et  la  citation 
textuelle  de  leurs  revendications,  ainsi  que  par  les 
listes  de  brevets  et  d'auteurs,  l'énumération  des  numé- 
ros de  brevets  par  ordre  chronologique  et  par  auteur 
et,  enfin,  l'indication  des  numéros  de  brevets  étrangers 
correspondants  aux  allemands. 

«  I  auteur,  examinateur  au  Patentamt  de  Berlin,  a, 
de  par  ses  fonctions,  pu  se  rendre  compte  de  la  valeur 
des  différents  brevets,  dans  les  nombreuses  usines  qu'il 
a  visitées:  mais  observant  le  secret  professionnel,  il 
s'est,  dans  son  ouvrage,  abstenu  de  toute  critique,  et  la 
jeune  industrie,  qui  a  encore  besoin  de  protection,  lui 
en  sait  gré. 

«  Ne  s 'occupant  que  des  produits  fabriqués  pour 
imiter  la  soie  naturelle,  l'auteur  a  supprimé  dans  cette 
deuxième  édition  les  procèdes  dits  de  sovage  du  coton, 
qui  n'ont,  d'ailleurs,  pas  reçu  d'application  importante; 
par  contre,  il  nous  renseigne  exactement  sur  les  appa- 
reils servant  à  produire  les  fibres  artificielles. 

»  Il  serait  intéressant,  nous  semble-t-il,  d'ajouter 
dans  une  prochaine  édition  un  aperçu  sur  d'autres 
tibies.  comme  le  jute  et  le  coton  artificiels,  produits 
par  une  industrie   sœur  de  celle  de  la  soie  artificielle.  » 

La  séance  est  levée  à  7  heures. 


MULHOI  SE.  —  Séance  du  6  mai  igo8. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  trois  quarts. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire;  E.  Nœl- 
ting.  Alphonse  Brand,  Lucien  Baumann,  Cam.  Favre, 
Ch.  Vaucher,  M.  Battegay,  Léon  Bloch,  A.  Thierry- 
Mieg,  Félix  Binder,  11.  Schmid,  Ch.  Weiss,  Ernest 
Relier.  Georges  Forel,  Georges  Wyss,  Ferd.  Oswald. 
Total,  1  tj  membres. 

M.  Ch.  Riegler, chimiste  à  la  manufacture  Danilouo, 
à  Moscou,  assiste  à  la  séance. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

1.  Mordants  de  fer  pour  violet  d'ali^arine  par 
teinture.  Action  de  la  préparation  du  tissu  en  chlorate, 
par  M.  Joseph  Dépierre.  —  M.  Dépierre  revient  sur 
l'origine  anglaise  de  ce  procédé,  mentionnée  déjà  par 


M.  Schmidlin  dans  sa  note.  11  rapporte  que  pendant 
son  séjour,  en  qualité  de  chimiste,  dans  la  maison  Da- 
niel Eck, à  Cemay,  les  violets  à  fonds  qui  )  étaient  fa- 
briques en  grandes  quantités  offraient  souvent  des 
accidents  de  fixage.  Il  les  signala  en  1860a  M.  Pinkolf 
fils,  qui  lui  indiqua  la  préparation  du  tissu  en  chlorate. 
Elle  lui  donna  d'excellents  résultats,  qu'il  appliqua  non 

seulement  à  1  -ei  nav .  mais  encore  à  Berlin  et  à  Malaunay. 
Dans  cette  dernière  fabrique,  il  eut  comme  second 
M .  Joseph  Schmidlin,  qu'il  mit  au  courant  de  cette 
méthode.  M.  Dépierre  suppose  que  M.  Schmidlin  en 
instruisit  son  frère,  qui  est  l'auteur  de  la  communica- 
tion récemment  faite  sur  cette  question  à  la  Société 
industrielle. 

2.  Fixage  des  mordants.  Observation  sur  la  com- 
munication de  M.  Joseph  Dépierre  au  su|el  de  la  pré- 
paration du  tissu  en  chlorate  pour  assurer  la  bonne 
fixation  des  mordants  de  1er  destinés  à  la  teinture,  par 
M.  Albert  Scheurer.  —  L'accident  de  fixage  dont  parle 
la  note  de  M.  Dépierre  ne  semble  pas  pouvoir  être 
attribué  à  une  autre  cause  que  le  réglage  défectueux  de 
l'humidité  et  peut-être  de  la  température  dans  l'éten- 
dage  OÙ  il  s'est  produit.  Dans  la  maison  Daniel  Eck, 
on  employait  en  1860,  comme  moyen  de  contrôle  de 
l'état  atmosphérique  des  fixages,  le  psychroinètre  d'Au- 
gust,  qui  assure  une  régularité  parfaite  quand  le  local 
se  trouve  dans  les  conditions  voulues.  Dans  un  éten- 
dage  bien  établi,  l'influence  des  vents  ne  doit  pas  se 
faire  sentir.  Dans  des  conditions  industrielles  qu'il  n'est 
pas  difficile  de  réaliser,  un  accident  de  fixage  ne  peut 
se  produire  que  par  suite  d'un  défaut  de  surveillance. 
ou  de  l'adoption  de  températures  qui  ne  répondentpas 
au  meilleur  rendement,  et  l'emploi  coûteux  d'une  pré- 
paration en  chlorate,  qui  est  loin  d'améliorer  le  violet, 
devient  inutile.  A  ce  propos,  M.  Scheurer  saisit  l'occa- 
sion de  donner  sur  la  première  application  dupsvchro- 
mètre  d'August  par  Lefèvre,  en  i85a,  des  explications 
qui  n'ont  pas  été  publiées, et  qui  font  l'objet  de  la  com- 
munication suivante. 

3.  Fixage  des  mordants.  Note  sur  la  première  ap- 
plication du  psychromètre  d'August  par  Lefèvre  en 
iS52.  —  M.  Albert  Scheurer  présente  au  Comité  des 
explications  inédites  sur  cette  application  et  cite  des 
extraits  des  livres  de  fabrication  de  la  maison  Scheurer- 
Rott  concernant  ce  sujet.  Le  Comité  vote  l'impression 
de  la  note  de  M.  Dépierre  et  de  celles  de  M.  Albert 
Scheurer. 

4.  5,  6,  7,  8.  Des  remerciements  sont  adressés  à 
M.  Jules  Garçon,  poui  l'envoi  des  catalogues  de  la  Biblio- 
thèque de  la  Société  chimique  de  France,  à  MM.  Nœl- 
ting,  l.ehne  et  Piequet,  pour  l'hommage  qu'ils  ont  fait 
a  la  Société  industrielle  de  leur  traité  sur  le  noir  d'ani- 
line, à  W'Iadimir  de  Yulich.  pour  son  ouvrage  sur  les 
produits  industriels  des  goudrons  de  houille,  à  M.  Paul 
Nicolardet,  poui  son  livre  sur  l'industrie  des  métaux 
secondaires  des  terres  rares,  et  à  M.  Paul  Razous,  pour 
son  livre  sur  les  eaux  d'égout  et  eaux  résiduaires  in- 
dustrielles, de  la  Société  d'éditions  techniques. 

0.  Revision  du  programme  des  prix.  —  Prix  20  : 
mention  en  marge  :  au  lieu  de  noir  d'aniline  solide, 
mettre  noir  solide. 

Prix  36  et  prix  37  :  supprimer  la  récompense  en  ar- 
gent. 

Prix  54  :  ajouter  ligne  4  :  ou  par  un  procédé  élec- 
troly  tique. 

Prix  1  3.4  :  le  Comité  demande  que  l'énoncé  du  prix 
1  :'•  |  soit  introduit  dans  le  programme  des  arts  chimi- 
ques a  la  suite  du  prix  55.  11  intéresse  en  effet  l'indus- 
trie de  la  gravuredes  rouleaux. 

La  séance  est  levée  à 6  heures  trois  quarts. 


i78 


REVUE  DES  JOURNAUX 


roi  i:.\. 


êance  du  10  avril  igoS. 


La  séance  est  ouverte  à  5  heures  un  quart,  par  M.  J. 
Reher.  président. 

Membres  présents  :  MM.  Monet,  Frey,  O.  Piequet, 
L.  Rouen,  Michel,  G.  Masure,  R.  SCcechlin,  E.  Gasly, 
R.  Blondel,  M.  Dutoit,  E.  Blondel. 

Lecture  est  donnée  : 

i°  D'un  pli  cacheté  de  M.  Camille  Lui /.  sur  l'impres- 
sion de  l'oxycellulose  sur  tissus  de  coton  et  de  laine. 
Après  échange  d'observations,  le  Comité  est  d'avis  de 
déposer  ce  pli  aux  Archives  ; 

2°  D'un  pli  du  même  auteursur  un  moyen  derendre 
le  rouge  de  paranitraniline  plus  solide  au  frottement. 
Le  Comité  demande  la  publication  de  ce  pli  au  Bul- 
letin : 

3°  De  deux  plis  de  M.  A.  Dubosc,  l'un  sur  l'incom- 
bustibilisation  de  la  soie  artificielle  non  dénitrée  ; 
l'autre  sur  la  charge  et  l'insolubilisation  de  la  soie  arti- 
ficielle. Le  Comité  vote  l'insertion  de  ces  deux  plis  au 
Bulletin. 

M.  Michel,  après  avoir  rappelé  les  taches  produites 
sur  les  tissus  par  les  huiles  minérales  à  graisser,  quand 
elles  sont  employées  sans  précaution  dans  les  tissages, 
signale  une  cause  d'accidents  non  moins  graves  occa- 
sionnés par  les  graisses  minérales  introduites  par  les 
tisseurs,  comme  adoucissant  dans  les  parements,  ou 
par  des  produits  gras  achetés  par  eux  pour  cet  usage, 
sous  des  noms   commerciaux  masquant  leur  origine. 

M.  Michel  présente  au  Comité  des  échantillons  teints 
en  indigo  et  en  grenat  de  naphtylamine  sur  lesquels 
ces  taches,  que  le  blanchiment  n'a  pu  complètement 
émulsionner  et  entraîner,  ont  formé  des  réserves. 

Un  blanchiment  très  énergique  peut  arriver  à  élimi- 
ner une  partie  de  ces  graisses.  Leur  présence  dans  les 
tissus  n'en  reste  pas  moins  menaçante  pour  ceux  qui 
se  servent  de  procédés  de  blanchiment  rapides  adoptés 
aujourd'hui  dans  la  fabrication,  ou  pour  ceux  qui. 
pour  établir  des  séries  bon  marché,  se  servent  d'un 
décreusage  plus  sommaire,  qui  suffirait  cependant  à 
faire  disparaître  les  graisses  saponifiables. 

Il  y  aurait  intérêt  à  ce  que  les  tisseurs  soient  mis  au 
courant  des  inconvénients  qui  peuvent  résulter  de  l'em- 
ploi qu'ils  font  inconsidérément  de  produits  nuisibles 
aux  fabrications  de  teinture  et  d'impression  auxquelles 
les    tissus    sont    destinés.  Ils    comprendront    que    les 


plaintes  qui  ont  été  formulées  contre  l'emploi  des  huiles 
minérales  à  graisser  se  reproduisent  maintenant  plus 
énergiques  pour  les  graisses  minérales  dans  les  pare- 
ments. 

En  terminant,  M.  Michel  formule  un  désir  :  celui  de 
voir  les  rapports  s'établir  plus  intimes  entre  les  tisseurs 
et  les  teinturiers  et  imprimeurs. 

Souvent  des  observations,  du  genre  de  celles  qui 
viennent  d'être  formulées,  sont  généralement  prises 
pour  des  réclamations  avec  les  craintes  des  consé- 
quences que  ce  mot  comporte. 

Le  résultat  à  obtenir  est  d'un  ordre  plus  élevé,  et  il 
serait  à  souhaiter  que  le  tisseur  d'écru  se  joigne  au 
groupe  dessinateur  —  graveur  —  imprimeur,  dont  la 
collaboration  a  toujours  donné  de  bons  résultats. 

Les  Membres  présents  du  Comité  de  Chimie,  après 
échange  d'observations  sur  la  communication  faite  par 
M.  Michel,  sont  d'avis  d'appeler  l'attention  de  MM. les 
tisseurs  d'écru  sur  les  inconvénients  qui  peuvent  ré- 
sulter de  l'emploi  fait  par  eux,  sans  en  préjuger  les  con- 
séquences, de  produits  pouvant  gêner  les  opérations 
de  la  teinture  et  de  l'impression,  et  en  particulier  des 
graisses  et  huiles  minérales,  aussi  bien  dans  la  prépa- 
ration des  parements  que  pour  le  graissage  de  leurs 
métiers.  Dans  ce  but,  ils  décident  de  demander  à  l'As- 
semblée générale  un  tirage  à  part  de  la  partie  du  procès- 
verbal  concernant  cette  question,  pour  être  adressée 
aux  tisseurs. 

Au  nom  du  Comité,  M.  le  Président  exprime  à  M.. Mi- 
chel ses  remerciements  pour  cette  intéressante  et  utile 
communication . 

M.  Piequet  a  ensuite  la  parole.  Il  rappelle  que  c'est 
bientôt  le  dixième  anniversaire  de  la  mort  de  notre  re- 
gretté collègue  Horace  Kœchlin,  et  il  pense  que  le  mo- 
ment serait  venu  de  demander  à  la  ville  de  Rouen  d'at- 
tribuer à  une  rue  nouvelle  le  nom  du  chimiste  qui  a 
tenu  une  si  grande  place  dans  l'industrie  de  l'indienne 
dans  notre  région.  Il  souhaite  que  le  Comité  de  Chimie 
prenne  l'initiative  de  cette  pétition. 

Cette  motion  est  unanimement  approuvée  par  le 
Comité  et.  sur  la  demande  de  M.  Piequet,  une  Com- 
mission est  nommée  pour  mettre  au  point  cette  pro- 
position. Cette  Commission  est  composée  de  MM.  teit- 
tinger,  Besselièvre,  O  Piequet. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


DESHYDRATATION  DES  MORDANTS   D'ALI  - 
MINE,  DE    FEB   ET  DE    CHROME,    par    M.  FÉLIX 

BINDER.  (Bull.  Soc.  Ind.  Mulhouse,  1908,   p.  3û.) 

M.  Albert  Scheurer  est  d'avis  que  l'avivage  des  rouges 
Andrinople  consiste  en  une  déshydration  de  l'alumine 
unie  à  l'alizarine  età  un  corps  gras.  M.  Scheurera  cons- 
taté que  la  température  à  laquelle  l'eau  donne  à  un 
échantillon  teint  en  rouge  le  maximum  d'avivage  (1200 
1  ,llll.()62,  pour  une  durée  de  chauffe  de  deux  heures), 
est  justement  celle  à  laquelle  le  mordant  d'un  autre 
échantillon  mordancé  dans  les  mêmes  conditions, 
mais  non  teint,  est  entièrement  déshydraté.  Les  mor- 
dants déshydratés  sont  difficilement  attaqués  par  les 
acides  et  ne  possèdent  plus  la  faculté  d'attirer  les  ma- 
tières colorantes. 

Cette  propriété  a  été  utilisée,  ces  dernières  années. 
n  Mire  la  résistance  aux  acides  des  teintures  en 
«  K.haki  »  qu'on  obtient  en  précipitant  sur  le  tissu  un 
mélange  d'oxyde  de  fer  et  d'oxvde  de  chrome. 


Je  retrouve,  à  ce  sujet,  dans  une  note  du  mois  de 
février  18S6,  les  résultats  suivants,  dont  je  vous  sou- 
mets quelques  échantillons  : 

Un  tissu  mordancé  en  alumine,  dégommé  et  teint  en 
alizarine  (fournissant  un  rouge  normal),  ne  se  teint 
plus  qu'aux  trois  quarts  à  peu  près  de  son  intensité, 
après  avoir  été  vaporisé  pendant  quatre  heures  sous 
pression.  Le  même  tissu,  traité  pendant  une  heure  par 
l'eau  chaude  à  5  atm.  (=  i52"C),  ne  fournit  plus 
qu'une  teinture  très  pauvre,  dépourvue  de  toute  viva- 
cité. 

Un  mordant  de  fer,  se  teignant  en  vert  foncé  par  la 
dinitroso-résorcine,  refuse  presque  complètement  la 
teinture,  après  un  traitement  de  i5  minutes  à  l'eau 
chaude,  à  5  atmosphères. 

Un  mordant  de  chrome,  dans  les  mêmes  conditions, 
devient  inapte  à  la  teinture  en  graines  de  Perse. 

Cet  affaiblissement  de  l'affinité  tinctoriale  s'obtient 
plus  facilement  sur  les  mordants  de  fer  et  de  chrome 
que  sur  celui  de   l'alumine. 


REVUE  DES  JOURNAl  X 


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RÉSERVE  BLANCHE  SOIS  BLEU  ET  MOI  I  I 
ALIZARINE  VAPEUR,  par  M.  LÉON  BLOCII.  (Pli 
cacheté  du  ?  juillet  1906.)  Bull.  Soc.  ind.  de  Mul- 
house. igo8,  p.  |3. 

La  présente  note  a  pour  but  de  signaler  l'action  fa- 
vorable d'une  préparation  en  chlorate  de  potasse  avant 

l'impression,  sur  le  bleu  et  le  violet  d'alizarine  vapeur, 
su!  nuit  pour  les  nuances  claires.  Cette  préparation  est 
à  recommander  sous  tous  les  rapports.  Les  couleurs 
sont  franchement  plus  seules  au  savon,  plus  solides 
aussi  a  la  lumière. 

La  solidité  plus  grande  au  savon  donne  ensuite  un 
blanc  plus  pur.  car  il  n'y  a  presque  pas  de dégorgeage, 
et  par  suite  aussi  on  obtient  des  nuances  plus  foncées 
et  plus  fournies.  Mais  là  où  l'avantage  de  cette  prépara- 
tion au  chlorate  se  manifeste  le  plus  énergiquement, 
c'est  dans    l'article   réserve  blanche  sous  violet   ou   bleu 

d'alizarine  vapeur.  Qu'il  s'agisse  d'obtenir  du  blanc 
SOUS  un  soubassement  sur-imprimé  en  bleu  ou  lilas,  oti 
qu'il  s'agisse  d'obtenir  un  objet  blanc,  réservant  sous 
fond  uni  plaqué  au  rouleau  en  bleu  ou  lilas  clair,  on 
obtient  un  résultat  considérablement  meilleur  et  plus 
complet,  aussi  bien  dans  le  blanc,  qui  ressort  fini,  pour 
ainsi  dire,  en  sortant  de  la  vapeur,  que  dans  les  cou- 
leurs, plus  unies,  plus  corsées  et  plus  vives. 

Le  blanc  se  nettoie  absolument  par  un  passage  en 
craie  et  un  savon  sans  qu'on  ait  besoin  de  chlorate,  ce 
qui  n'est  pas  le  cas,  lorsqu'on  opère  sur  tissu  non  pré- 
paré. Ln  même  temps,  le  chlorate  communique  au  vio- 
let un  ton  plus  agréable  et  plus  rougeàtre.  La  prépara- 
tion se  donne  en  bain  de  chlorate  de  potasse  à  raison 
de  5  a   10  grammes  par  litre. 

Rapport  de  M.  H.  GROSHE1NTZ  sur  h-  point 
précédent. 

J'ai  répété  la  partie  des  essais  de  M.  Bloch  relative  a 
l'emploi  du  chlorate  de  potasse  comme  préparation 
préalable  du  tissu  avant  pour  but  d'améliorer  le  blanc 
dans  les  articles  reserve  sous  violet  ou  bleu  d'alizarine 
vapeur,  et  ai  reconnu  l'exactitude  des  faits  avances  par 
l'auteur. 

J'attire  tout  particulièrement  l'attention  du  comité 
sur  les  deux  points  suivants  que  signale  M.  Bloch  dans 
son  pli.  a  savoir  :  l'amélioration  de  la  pureté  du  blanc 
et  l'augmentation  de  solidité  au  savonnage.  Ces  deux 
points  ne  sont  pas  mentionnés  dans  les  réclamations 
ci-après  formulées  par  MM.  Pokorny,  Schmidlin,  Pick 
et  Kœbelen. 

Je  ferai,  toutefois,  remarquer  que  le  violet  d'alizarine. 
imprime  sur  tissu  préparé  en  chlorate,  possède  une 
nuance  plus  rougeàtre  que  celle  obtenue  sur  tissu  non 
prépare. 

N'ayant  pas  connaissance  d'antériorités  publiées  à  ce 
sujet,  je  VOUS  propose.  Messieurs,  de  voter  l'impression 
du  pli  de  M.  Bloch.  suivi  du  présent  rapport. 

A  propos  du  pli  de  M.  Bloch,  le  comité  a  reçu  les 
communications  ci-dessous  de  MM.  Pokorny,  Schmid- 
lin. Pick  et  Ki.  ICcebelen.  Ces  communications  tendent 
à  établir  que  l'impression  du  violet  d'alizarine  sur  tissu 
préparé  en  chlorate  a  déjà  été  pratiquée  antérieurement, 
et  des  [885,  par  M.  Schmidlin.  lin  outre,  une  lettre  de 
M.  /.eidler  qui  a  succède  à  M.  Bloch,  à  Guntramsdorf, 
aflirmc  que  ce  procède  fonctionnait  dans  cet  établis- 
sement déjà  en   18g  \. 

Lettre  de  M.  Joseph  Pokorny.  du  20  octobre  1907. 
Monsieur  le  Secrétaire  du  Comité  de  chimie, 

à   Mulhouse. 
L'application   du  chlorate  de  potasse  pour  les  violets 


d'alizarine  vapeur  (préparation  du  lissu  en  dissolution 

éteudue)  était  pratiquée,  bien  avant  le  dépôt  du  pli  de 
M.  Bloch,  par  M.  L.  Schmidlin  dans  la  fabrique  de 
kuttenberg.  dont  les  lilas  et  roses  avaient,  en  Autriche, 
une  réputation  spéciale.  M.  Schmidlin  doit  avoir  quitté 
Kuttenberg  en  [892  OU  l8g3.  J.  PoKOBNY. 

Première  lettre  de  M.  Schmidlin,  du  16  novembre  1907. 

Monsieur  Albert  Scheurer,  président  du  Comité 
de  chimie,  Mulhouse. 

M.  Pokorny  vient  de  m'informer  qtie  M.  Bloch  a  fait 
ouvrir  un  pli  cacheté,  déposé  en  [896,  pour  établir  sa 
priorité  dans  l'emploi  du  chlorate  de  potasse  comme 
préparation  sous  lilas  vapeur. 

Comme  M.  Pokorny  vous  en  a  fait  part,  il  a  trouvé 
cette  préparation  notée  dans  les  livres  de  fabrication 
de  kuttenberg  et  provenant  de  mes  receltes.  Je  ne  puis 
que  confirmer  le  dire  de  M.  Pokorny;  en  effet,  le  pro- 
cédé date  déjà  de  i885,  où  pour  la  première  fois,  à  ma 
connaissance,  je  l'ai  employé  sous  lilas  vapeur.  Par 
contre,  j'avais  appris  par  ouï-dire,  durant  mon  séjour 
en  Angleterre,  vers  1880,  qu'on  emplovait  la  prépara- 
tion au  chlorate  de  potasse  pour  les  «  Purples  Pads  » 
(violet  par  teinture). 

Je  n'ai  d'autres  confirmations,  pour  établir  l'antério- 
rité de  l'emploi  du  chlorate  de  K.  sous  violet  vapeur, 
que  mes  livres  de  fabrication  et  l'affirmation  de  mes 
successeurs  dans  l'établissement  de  kuttenberg,  soit 
MM.  Kiebelen,  Pokorny,  puis  M.  Pick  qui  était  mon 
second  chimiste  durant  les  années  [884-1887.  Ces 
messieurs  pourront  confirmer  l'application  de  la  pré- 
paration en  chlorate  de  K.  d'une  manière  péremptoire, 
et  cela  bien  des  années  avant  1896. 

Je  ne  veux  aucunement  prétendre  que  M.  Bloch  a 
eu  connaissance  de  cette  préparation  et  qu'il  n'ait  pas 
agi  de  bonne  foi  eu  déposant  son  pli  cacheté. 

L.  Schmidlin,  chimiste-directeur, 
à  Hohenems  (Vorarlberg). 

Deuxième  lettre  de  M.  Schmidlin,  du  1"  décembre  1907. 

Monsieur  Alb.  Scheurer,  président  du  Comité 
de  chimie  de  Mulhouse. 

J'ai  le  plaisir  de  vous  communiquer,  dans  l'affaire 
qui  fait  le  sujet  de  notre  correspondance,  deux  lettres 
d'attestation,  l'une  de  mon  ancien  collaborateur 
M.  Pick,    la   seconde   de   mon  successeur  M.  kcebelen. 

Je  regrette  de  ne  plus  posséder  d'échantillon  pour 
attester  plus  péremptoirement  l'emploi  du  chlorate  dés 
ce  temps-là,  mais  l'affirmation  de  messieurs  mes  col- 
lègues doit  suffire  pour  prendre  date  et  confirmer  que 
l'emploi  en  question  était  en  usage  vers  iSSî. 

Voici,  en  effet,  comment  j'ai  été  amené  à  l'intro- 
duire : 

Je  suis  entré  comme  directeur  technique,  en  1 883, 
dans  la  maison  de  kuttenberg,  et  les  articles  puce. 
rouge,  rose  et  violet,  étaient  en  ce  temps-là  fort  en 
vogue.  Le  violet  demandait  une  oxydation  fort  régu- 
lière et  prolongée  pour  livrer  des  teintes  uniformes,  et 
comme  l'été ndage  était  plus  qu'insuffisant,  nos  lilas 
étaient  le  plus  souvent  plus  mauvais  que  bons.  Le  sou- 
venir de  ce  que  l'avais  entendu  dire  en  Angleterre  me 
revint,  et  je  lis  des  lois  une  large  application  du  pro- 
cédé dont  nous  parlons,  pour  tout  mordant  de  fer, 
soit  par  vaporisage,  soit  par  teinture:  je  n'eus  qu'à  me 
féliciter  des  résultats  réguliers  obtenus. 

Pour     lilas     vapeur     elair,    une    préparation     d'un 


i8o 


REVUE  DES  JOURNAUX 


gramme   par  lilre  suffit  déjà:  pour  mordant  plus  fort. 
il  fallait  employer  de  cinq  à  dix  grammes  par  litre. 

J'aime  donc  à  croire  que  la  priorité  de  l'emploi  du 
chlorate  est  ainsi  bien  établie. 

L.   SCHMIDLIN. 

Extrait  de  la  lettre  de  M.  Kœbelen.  à  Cosmanos. 
du  27  novembre  1907. 

.4  Monsieur  L.  Schmidlin. 

Quand,  en  1894.  j'entrai  dans  la  maison  de  Taussig. 
à  Ruttenberg.  le  plaquage  du  tissu  en  chlorate  pour 
la  fabrication  du  violet  d'alizanne  vapeur  était  d'un 
usage  courant  dans  la  fabrique.  La  concentration  du 
bain  de  chlorate  était  de  5  à  10  grammes  par  litre. 

Ce  procédé  évitait  pour  les  morJanls  de  fer  la  longue 
oxydation  par  suspension,  et  vous  me  l'avez  alors 
communiqué  personnellement,  et  son  emploi  n'était 
pas  de  date  récente  :  vous  l'aviez  introduit  vers 
A  mon  tour,  lorsqu'en  1S06  je  quittai  la  fabrique,  j'ai 
transmis  le  procédé  à  mon  successeur. 

Les  lilas  de  Ruttenberg  jouissaient  alors  auprès  de 
la  clientèle  autrichienne  et  hongroise  d'une  faveur  par- 
ticulière, et  qui  tenait  à  l'emploi  du  chlorate. 

Franz  Rœbelen. 

Lettre  de  M.  Pick.  du  26  novembre  1907. 
.4  Monsieur  Schmidlin. 

Avant  appris  que  M.  Bioch  avait  lu  au  comité  de 
chimie  de  la  Société  industrielle  de  Mulhouse  un  pli 
cacheté  traitant  de  l'emploi  de  chlorates  dans  l'article 
«  violet  d'alizanne  vapeur  ».  je  me  suis  rappelé,  que 
déjà  au  temps  où  j'étais  chimiste  sous  votre  direction, 
à  Ruttenberg.  dans  l'an.-.  -  avez  introduit  le 

chlorate  de  potasse  dans  la  fabrication  de  violets.  Pour 
en  être  tout  à  fait  sûr  et  certain,  j'ai  consulté  mes  livres 
de  recettes  et  j'y  ai  trouvé  que.  dans  l'année  1 885,  vous 
faisiez  foularder  les  pièces  avec  une  solution  contenant 
1  gramme  de  chlorate  de  potasse  par  1  litre  d'eau,  que 
cette  préparation  servait,  non  seulement  pour  les 
violets  de  teinture,  mais  aussi  pour  les  violets  vapeur, 
et  donnait  d'excellents  résultats. 

Je  crois  de  mon  devoir  de  vous  apporter  mon  témoi- 
gnage en  cette  occurrence,  et  je  vous  autorise,  mon  cher 
monsieur,  à  en  faire  l'usage  que  vous  jugerez  néces- 
saire pour  bien  établir  votre  priorité  dans  cette  ques- 
tion. 

N.-J.  Pick.  chimiste-coloriste. 

Lettre  de  M.  Ed.  Zeidler.  du  13  novembre  1907. 
.4  Monsieur  L.  Bloch. 

En  réponse  à  votre  lettre  du  7  novembre,  je  me 
hâte  de  vous  confirmer  que  j'ai  trouvé  à  la  fabrique 
de  Guntramsdorf,  lorsque  j'y  entrai,  en  1806.  que  l'on 
préparait  les  pièces  destinées  à  être  imprimées  blanc 
réserve  sous  violet  et  bleu  d'alizarine,  en  solutions 
faibles  de  chlorate  de  potasse,  et  que  ce  procédé  :  îc- 
tionnait  alors  d'une  façon  courante  et  régulière,  et 
paraissait  certainement  depuis  longtemps  organisé.  Je 
joins  ci-inclus  des  échantillons  pris  au  hasard  dans  les 
souches  de  :.  et  qui  sont  certainement  ainsi 

fabriques. 

Edouard  Zeidler. 

Lettre  de  M.  Léon  Bloch  au  secrétaire  du  Comité 
de  chimie,  du  8  janvier  1908. 

.curie  Secrétaire. 
F.n  présence  des   réclamations  suscitées  par  ma  mo- 


deste note  de  1S96.  permettez-moi  de  rappeler  sa 
genèse. 

*  Je  cherchais,  en  1892,  à  améliorer  le  blanc  réserve 
sous  lilas  alizarine  vapeur,  et.  au  cours  de  mes  essais, 
en  étais  arrivé  à  la  préparation  du  chlorate. 

Le  résultat  fut  favorable,  et  la  manipulation  intro- 
duite en  grand.  Ce  n'est  qu'après  coup  que  je  cons- 
tatai l'avantage  considérable  que  le  lilas  lui-même  rem- 
portait, de  par  celte  opération.  Et  c'est  de%ant  le 
succès  grandissant  de  l'article  lilas  alizarine  vapeur, 
plaqué,  ou  surimprimé  sur  réserve  blanche,  que  je 
songeai  à  déposer  le  tour  de  main  en  question,  sous 
pli  cacheté  à  la  Société  industrielle,  en  i8qô. 

Je  ne  mets  pas  le  moins  du  monde  en  doute  le  dire 
de  mes  honorables  collègues  qui  préparaient  avant 
moi  en  RC  io3.  soit  pour  éviter  une  oxydation  lente  ou 
inégale  des  mordants  de  fer  destinés  à  être  teints  en 
alizarine  (voir  lettre  Schmidlin  du  1"  décembre  :  -  . 
soit  pour  un  virage  de  la  teinte  du  violet  vapeur,  mais 
je  tiens  à  déclarer  formellement  l'indépendance  absolue 
de  mon  travail  qui  partait  d'un  point  de  vue  tout  dif- 
férent de  celui  qui  a  inspiré  M.  Schmidlin  et  ses  de-- 
vanciers  dans  l'application  du  violet  sur  tissu  chlo- 
rate. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Secrétaire,  mes  saluta- 
tions empressées. 

Léon  Bloch. 


RESERVES  ET  CONVERSIONS  COLORÉES 
>()1  ^  (  OLXEURS  DIAZOÏQUES,  par  M.  W.  PLI 

ZANSKJ.  (Pli  cacheté  du  19  octobre  1896.)  [Bull.  Soc. 
ind.  de  Mulhouse.  190S,  p.  5o. 

Mes  articles  conversions  rongeant  présentés  à  la 
Société  industrielle  de  Mulhouse  étaient  effectués  avec 
les  couleurs  :  1°  basiques.  2-  diamines,  3°  au  chrome 
et  noir  d'aniline.  Aujourd'hui  je  vous  présente,  mes- 
sieurs, un  article  du  même  genre  fait  avec  les  couleurs 
oxyazoïques. 

Le  procédé  est  le  suivant  :  sur  préparation  au 
Ê-naptholate  avec  nitrite  de  soude  (environ  i5  grammes 
par  litre)  on  imprime  du  sel  d'étain  et  soubasse  avec 
une  couleur  contenant  :  1°  sulfate  de  dianisidine  dis- 
sous dans  l'acide  acétique:  2°  acide  oxalique  (environ 
3o  grammes  par  litre):  3°  une  couleur  basique  (comme 
ne  T.  vert  brillant,  bleu  méthylène,  etc.  En- 
suite on  teint  dans  un  bain  diazoîque.  par  exemple 
i  ï-naphtylamine.   On  arrive  au  même  résultat  en 

imprimant  sur  une  pièce  préparée  au  naphtolate  de 
soude  le  sel  d'étain  et  en  soubassant  la  dianisidine 
diazotée  colorée  par  des  couleurs  d'aniline  len  solution 
acétiquei  comme  l'auramine.  vert  brillant,  violet  cris- 
tallin, etc.  (quelques  colorants  ne  sont  pas  applicables). 

En  employant  des  dessins  appropriés,  on  arrive  aux 
effets  g        ts  ». 

Rapport  de    M    O.-F.  AL1.ISTOX  sur  ce  travail. 

.-.vez  bien  voulu  me  charger  de  l'examen  d'un 
travail  de  M.  Pluzanski.  traitant  des  réserves  et  conver- 
sions colorées  sous  couleurs  diazoïques. 

Mes  essais  ont  entièrement  confirmé  les  données  de 
l'auteur. 

N" avant  pas  trouvé  d'antériorité  à  ce  travail,  je  vous 
.  messieurs,  de  demander  l'impression  au  Bujle- 
tin  du  pli  n°  91Q.  suivi  de  la  présente  note. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


CONVERSION  (Effets  foncés  de)  sur  flanelle 
grattée,  obtenus  en  Imprimant  nu  dessin,  une 
couleur  ;'«  l'«iiiil  iivcc  une  couleur  basique 
contenant  excès  de  tannin,  et  surlmprimant 
ave»-  un  colorant  acide.  Effets  clairs  obte- 
iiiis  par  le  même  procédé,  par  M.  JOSEPH  PO- 
KORNY.  (Pli  cacheté  du  ig  févriei  1906.  Bull.  Soc. 
ind.  de  Mulhouse,  19/ 18,  p.  61. 

On  Tait  partout,  depuis  deux  années,  le  genre  double 
face  sur  tissu  gratté  (carreaux  par  exemple,  voir  échan- 
tillon n°  1). 

Cette  idée  d'obtenir  un  genre  à  plusieurs  tons  au 
moyen  du  grattage  et  de  l'impression  d'une  seule  et 
même  couleur  à  l'endroit  et  à  l'envers  du  tissu,  a  été 
renouvelée  un  peu  plus  tard  en  imprimant  la  couleur 
sur  le  coursier  d'où  le  dessin  se  rappliquait  sur  l'étoffe. 

Mais,  pour  réaliser  cet  effet, i!  faut  avoir,  pour  chaque 
dessin,  un  rouleau  gravé  en  rapport  avec  le  rouleau  du 
fi  >nd. 

Dans  le  but  d'imiter  ce  genre,  sans  avoir  recours  à 
deu\  rouleaux  cadrants,  j'ai  cherché  à  employer  un 
rouleau  quelconque  de  tond  avec  un  rouleau  quelcon- 
que formant  le  dessin. 

l;ne  condition  s'impose  :  c'est  que  la  couleur  du 
dessin  ne  doit  pas  paraître  sur  les  parties  blanches  du 
fond. 

On  peut  la  réaliser  :  en  effet,  les  couleurs  basiques 
imprimées  sans  tannin  ne  se  laissent  pas  enlever  com- 
plètement des  parties  blanches  du  tissu,  même  par  un 
tort  chlorage,  tandis  que  les  couleurs  acides  qui  se 
fixent  sur  tannin  ne  résistent  pas  au  chlorage  lors- 
qu'elles sont  imprimées  sans  tannin. 

Tirant  parti  de  ces  propriétés,  on  imprime  un  fond 
avec  une  couleur  renfermant,  par  exemple,  i5  grammes 
de  bleu  marine  par  litre  et  un  excès  de  tannin  de  25 
p.  ioo.  En  surimprimant  le  tissu  avec  un  dessin  quel- 
conque à  l'envers  ou  à  l'endroit,  on  obtiendra,  après 
grattage,  un  camaïeu  compose  d'un  clair  ou  d'un  foncé, 
tandis  que  le  chlorage  fera  disparaître  la  surimpression 
partout  où  elle  aura  louché  le  blanc. 

Par  exemple,  un  mélange  de  :  20  grammes  ponceau 
3  R  +  20  grammes  cyanine  B  (par  litre  de  couleur) 
imprimé  sans  tannin  sur  le  fond  bleu,  donnait  l'effet 
de  l'échantillon  A. 

On  voit  que  l'effet  n'est  pas  suffisant,  mais  je  suis 
persuadé  que  celui  qui  aura  assez  de  temps  pour  es- 
sayer dans  ce  sens  les  nombreuses  couleurs  pour  laine, 
en  trouverait  d'autres  qui  donneraient  le  renforcement 
voulu  du  fond. 

J'ai  essayé  :  ponceau  3  R,  evanine  B,  bleu  patenté, 
tartrazine,  orange  11,  vert  solide,  rhodamine  B,  jaune 
solide,  violet  acide  4  BL,  violet  azo  pour  laine  4  B.  bleu 
formyle  B,  chromotrope  10  B. 


P.  S.  —  Pendant  ces  essais,  j'ai  fait  l'observation  sui- 
vante : 

Tandis  que  certaines  couleurs  acides,  imprimées 
sans  tannin  sur  le  fond  bleu,  mentionné  plus  haut,  se 
fixaient  sur  ce  fond,  il  v  en  avait  d'autres  qui  ne  s'v 
fixaient  pas,  quoique  les  mêmes  couleurs  imprimées 
avec  du  tannin  se  fixassent  sur  coton,  ces  couleurs  pré- 
cipitaient la  couleur  basique  du  fond  et  faisaient  de 
belles  demi-réserves  soiis  ces  couleurs  basiques  (voir 
échantillons  B). 


l)Cet  échantillon  et  les  autres  ont  été  déposés  aux   ar- 
chives. 


.Mais,  chose  curieuse,  tandis  que,  par  exemple,  un 
mélange  1  :  1  de  violet  azo  pour  laine  4  B  |  bleu  for- 
myle B  faisan  cette  demi-réserve  —  le  violet  seul  ou  le 
bleu  seul  —  avec  la  même  quantité  de  grammes  de 
couleur  que  le  mélange)  ne  donnait  pas  cette   réserve. 

De  même  pour  la  cyanine  B  et  le  chromotrope  10  B. 

Ne  trouvant  pas  la  constitution  chimique  de  ces  cou- 
leurs dans  Schultz  et  Julius,je  n'ai  pas  d'explication  de 
ce  fait. 

I   'ils  ces  essais  ont  été  faits  en  automne  1905. 


Rapport  sur  le  travail  de  M.  POKORNY 

par  M.  A.  LAC. 

Dans  le  pli  que  vous  avez  voulu  confier  à  mon  exa- 
men, M.  Pokorny  propose  de  tirer  parti  de  la  possibi- 
lité de  fixer  certains  colorants  pour  laine  sur  des  cou- 
leurs au  tannin  pour  obtenir  des  conversions.  De  même 
M.  Pokorny  a  constaté  qu'on  obtient  de  bonnes  demi- 
réserves  sur  une  couleur  au  tannin  en  la  surimprimant 
avec  certains  colorants  acides. 

J'ai  essayé  les  colorants  laine  ci-dessous  quanta  leur 
fixation  : 

a)  sur  tannin, 

b)  sur  des  colorants  basiques  sans  tannin, 

c)  sur  des  colorants  basiques  avec  tannin. 

Jaune  naphtol  S  (Hoechsl)  Ponceau  3  R  (Act.  Ges.) 
Coccinine  Jauneanincléine 

Phloxine  —        Vert  Guinée  B 

Jaune  métanile  Bordeaux  S  — 

Fuchsine acideextra  — -         Orangé  II  B  (Bayeri 
Cyanine  B  Violet  acide  6  BN  (Bayer 

Chromotrope  10  B  —        Cyanol  extra  (Cassella) 
Bleu  azoacide  B  Ponceau  F  3  R  (Cassella) 

ErioglaucineRB(Geigy)  Tartrazine  (Soc.  ind.chim.Bàle.) 

1  In  certain  nombre  de  ces  colorants  se  fixent  un  peu 
sur  tannin.  En  dehors  des  colorants  ayant  des  groupes 
basiques,  il  y  en  a  quelques-uns  qui  n'ont  que  des 
groupes  acides,  et  qui  néanmoins  se  fixent  faiblement 
sur  tannin  (Ponceau  3  R  et  Orangé  II  B,  par  exemple). 

On  peut  fixer  quelques  colorants  pour  laine  sur  des 
colorants  basiques  imprimés  sans  tannin  en  surimpri- 
mant l'une  des  couleurs  sur  l'autre. 

Un  colorant  pour  laine  imprimé  sur  une  couleur  ba- 
sique contenant  la  quantité  normale  de  tannin  ou  même 
un  excès  de  tannin  ne  se  fixe  guère  :  on  obtient  des 
demi-réserves  analogues  à  celle  que  donne  l'émétique 
imprimé  sur  une  couleur  basique. 

L'orangé  2  B  par  exemple,  qui  se  fixe  un  peu  sur  tan- 
nin et  d'autre  part  sur  bleu  méthylène  imprimé  sans 
tannin,  ne  se  rixe  pas  sur  un  bleu  méthylène  imprimé 
avec  tannin  ;  au  contraire,  il  empêche  la  fixation  du 
bleu  et  forme  une  demi-réserve. 

Avec  d'autres  colorants  il  y  a  parfois  à  côté  de  l'effet 
de    demi-réserve   une   faible    fixation.  J'ai    essayé    les 
18  colorants   détaillés   plus  haut   en  les  imprimant  sur 
Bleu  méthylène. 
Violet  méthyl. 

Bleu  marine  BI  (basique)  (Hœchst) 
et  je  n'ai  pu  obtenir  d'effets  présentant  un  intérêt  pra- 
tique. 

Je  vous  propose  néanmoins  de  voter  l'impression  du 
pli  cacheté  de  M.  Pokornj  suivi  du  présent  rapport  (i). 


1  1     Les  échantillons  qui  accompagnaient   le    rapport    de 
M.  Lau  ont  été  déposés  aux  archives. 


ï 


REVUE   DES  JOURNAUX 


ROUGES  AZOÏQUES  Notes  sur  l'emploi  «le  . 
dans  la  Fabrication  de  l'article  indigo  rongé 
rouge  et  blanc, par  MM.  iinwi:  ><  iiwkit/.ER 
et  EUGÈNE  EBERSOl 

tembre  igo6.)[Bull.Soc. ind.de  Mulhouse, \q 

Le  procédé  habituel,  qui  consiste  à  imprégner  le  tissu 
teint  en  indigo  avec  le  S-naphtolate  de  sodium  et  à  im- 
primer ensuite  le  rongeant  au  bichromate  contenant  le 
diazo.  ne  permet  pas  d'obtenir  à  coté  du  rouge  un  blanc 
satisfaisant  à  cause  du  naphlol.  dont  les  produits  d'>  >xy- 
dation  sont  bruns  et  insolubles. 

Les  *  Farwerks  Hœchst  »  i  ).  pour  éviter  cet  incon- 
vénient, proposent  l'emploi  du  chromate  de  baryum, 
tant  pour  le  blanc  que  pour  le  rouge,  mais  toutes  les 
difficultés  de  l'impression  de  matières  insolubles,  sur- 
tout s'il  s'agit  de  produits  devant  réagir  chimiquement 
et  dont  la  quantitéà  déposer  sur  le  tissu  doit  ètrestriete- 
ment  réglée,  sont  trop  nombreuses  pour  permettre  un 
emploi  régulier  de  ce  procédé. 

De  même  que  le    rongeant    blanc  au  bichromate,  le 
°eant  au  chlorate-prussiate  ne  donne,  lui  non  plus. 
un  blanc  suffisant,  à  cause  de  la  présence  de  s-naphtol 
sur  la  fibre. 

Nous  avons  réussi  à  obtenir  de  bons  résultats  en  em- 
plovant  la  nitrosamine  sans  préparer  en  naphtol  de  la 
façon  suivante  : 

On  prépare  le  tissu  teint  en  indigo,  avec  une  solution 
contenant  environ  3o  grammes  par  litre  d'un  sel  acide. 
comme  par  exemple  : 

Sulfate  d'alumine. 

Bisulfate  de  soude. 

Monophosphate  de  potasse,  etc.. 
ou  d'un  acide  organique,  préférablement  d'acide  lacti- 
que :  on  sèche  à   l'air,  puis  on  imprime  au  rapport  un 
blanc  au  bichromate  et   un  rouge   contenant  par  kilo- 
gramme : 

19  grammes  ^-naphtol. 

44  —  soude  caustiq. 

4'ô  —  adragante. 

55  —  huile  pour  rouge  à  la  soude. 

i5o  —  bichromate  de  soude  / 

i35  —  soude  caustique  38«     »  neutre 

i3>  —  nitrosamine. 
1000 

le  rouge  se  forme  immédiatement  sur  la  fibre,  l'excès 
d'alcali  étant  absorbé  par  l'acide  qui  se  trouve  sur  le 
tissu. 

Après  l'impression,  l'on  acide  en  bain  sulfurique  oxa- 
lique pour  ronger  l'indigo,  lave  et  sèche. 

En  poursuivant  nos  essais,  nous  avons  réussi  à  sup- 
primer complètement  la  préparation  du  tissu,  en  im- 
primant directement  sur  indigo  teint  la  couleur  ci- 
dessus,  et  en  passant  après  l'impression,  pendant  une 
minute,  sur  des  vapeurs  d'acide  acétique,  après  quoi 
l'on  sèche  foitement  et  passe  comme  d'habitude  en 
bain  sulfurique  oxalique. 

Le  passage  en  vapeur  acétique  se  fait  dans  une  caisse 
à  roulettes,  dans  le  bas  de  laquelle  se  trouve  un  châs- 
sis chauffé  à  la  vapeur,  au  moyen  d'un  double  fond, 
sur  lequel  on  verse  de  l'acide  acétique  de  temps  en 
temps. 

Les  procèdes  indiqués  ci-dessus  donnent,  comme  il 
ressort  des   échantillons   ci-joints  (2),  un   rouge 
ment   orangé  et  accompagné    d'une  auréole    blanche, 
avons  pu  améliorer  le  rouge  et  nous  débarrasser 


iiifder  Faser  er^eugien  unlôsl.  Fjrbstoffe.  jan- 
p.  3o. 

îi       1  et  2. 


de  l'auréole  en  substituant  la  potasse  caustique  à  la 
soude  caustique  et  en  emplovant  ie  chromate  de  po- 
tasse qui  est  moins  soluble  que  celui  de  la  s 

ci  la  recette  à  laquelle  nous  nous  sommes  arrêtés 
et  avec  laquelle  nous  avons  imprimé  des  pièces 
Imprimer  sur  tissu  teint  en  indigo  : 

140  grammes  bichromate  de  potasse. 
52        —        potasse  caustique  soluble. 
90        —         eau. 

—  midon. 

400        —        solution  d'adragante. 
5o        —        huile  pour  rouge  à  la  soude. 
20        —         i-naphtol  (R  . 
20        —        potasse  caustique  solide. 
20        —        eau. 

avant  emploi. 
i3o        —        nitrosamine. 
1000 

passer  en  vapeurs  acétiques,  sécher,  passer  en  bain 
sulfurique-oxalique.  laver,  etc. 

En  ce  qui  concerne  le  bain  d'acidage  nous  avons  ob- 
tenu les  meilleurs  résultats  avec  un  bain  se  composant 
de  120  grammes  acide  sulfurique  et  20  grammes  acide 
oxalique  par  litre  à  une  température  de  ;5u  C.  environ; 
le  blanc  employé  est  au  bichromate  de  soude-oxalate 
de  chaux. 

Rapport   sur   le  travail  «le  MM.    SCHWEITZËR 

et  EBERSOL.  par  M.  C.  FAYRE 

Vous  avez  bien  voulu  me  charger  de  l'examen  des 
plis  de  MM.  Schweitzer  et  Ebersol. 

Le  premier  de  ces  procédés  consiste  à  imprimer  sur 
indigo  une  couleur  contenant  de  la  nitrosamine.  du 
naphtolate  de  soude,  du  sulforicinate  de  soude  et  du 
chromate  de  potasse  ;  le  tissu  est  ensuite  passé  en  va- 
peurs acétiques  pour  développer  le  rouge  et  en  acide 
sulfurique  et  oxalique  pour  ronger  le  bleu. 

J'ai  répété  les  essais  de  ces  messieurs  et  n'ai  trouvé 
aucune  antériorité  à  ce  travail. 

Le  deuxième  pli  traite  de  l'impression  de  cette  même 

.  ur,  sans  chromate.  sur  tissu    blanc  non  préparé. 

Ce  dernier  procédé   a  été  breveté  par  la  Badische  Ani- 

lin  und  Soda-Fabrik  sous  le  n"  Si  701.  Le  brevet  a  été 

demandé  le  17  décembre  rdé  le  1 3  mai  1895. 

Je  _  jent.  messieurs.de  voter 

l'impression  au  Bulletin  .  S4,  suivi  du  présent 

rt.  et  de  déposer  aux  archives  le  pli  16    : 

ROUGE  ETROSEALIZAREVEVAPEUR  Impres- 
sion de  sur  tis»u  non  préparé,  par  M.  PAUL 
WILHELM.  (Bull.  Soc.  ind.  Mut  8, p. 69.) 

Si  dans  l'impression  du  rouge  alizarine  vapeur  on 
essaie  de  remplacer  la  préparation  du  tissu  en  sulfori- 
cinoléate  par  une  addition  d'acide  sulforicinoléique 
dans  la  couleur,  on  n'obtient  pas  de  bons  résultats: 
non  seulement  la  couleur  ne  gagne  pas  beaucoup  en 
vivacité,  mais  en  outre,  elle  tombe  fortement  au  savon, 
les  mordants  étant  déjà  précipités  dans  la  couleur  par 
l'acide  sulforicinoléique  et  ne  pouvant,  par  conséquent, 
se  fixer  d'une  manière  solide  sur  la  fibre.  Pour  arri- 
ver à  obtenir  un  rouge  aussi  vif  et  aussi  solide  au 
savon  que  sur  tissu  huile,  il  faut  : 

i°  Introduire  dans  la  couleur  des  acides  qui,  tout  en 

|  :  Voir  les  échantillons  n  ■  3-4et  3bis.  l'échantillon  n*  3 
ivait  été  préparé  en  monophosphate  de  potasse,  l'échan- 
lillon  n    3  bit  provient  n  préparées.  Tous  ces 

échantillons  ont  été  déposés  aux  archives  de  la  Société. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


i83 


ne  s'opposant  pas  au  développement  de  la  couleur  au 
ige,  soient  susceptibles  d'empêcher  la  précipita- 
tion des  mordants  par  l'acide  sulforicinoléique  ajouté 
•  mi  quantité  suffisante  pour  donner  au  rouge  sou  maxi 
muni  de  viv  acité. 

2"  Introduire  l'acide  sulforicinoléique  dans  un  état 
le I  que  sa  combinaison  avec  les  bases  des  mordants, 
iprès  l'impression,  ne  se  fasse  que  lentement,  condi- 
tion indépendante  de  la  première. 

mière  condition  ne  peutêtre  remplie  parl'acide 
acétique,  qui,  même  ajouté  en  grand  excès,  n'empêche 
pas  la  précipitation  des  mordants  par  l'acide  sulforici- 
noléique; les  acides  organiques  non  volatils,  tels  que 
es  acides  taririque.  citrique  ou  oxalique,  ajoutés  en 
uantité  suffisante  pour  que  la  précipitation  ne  se  pro- 
uise  pas.  empêchent  également   la    formation    de  la 

que  au  vaporisage. 

J'ai    trouvé   la   solution   cherchée  dans    un    mélange 

acide  formique  et  d'acide  lactique  qui.  ajoutésen  pro- 
portions convenables,  s'opposent  entièrement  à  la  com- 
binaison de  l'acide  sulforicinoléique  avec  les  bases  des 
mordants.  Cependant,  la  couleur  étant  composée  de- 
mande, pour  se  développer  complètement,  un  vapori- 
sage beaucoup  plus  prolongé  que  les  couleurs  ordinai- 
res sur  tissu  huilé  ;  cet  inconvénient  disparait  entière- 
ment par  l'addition  d'une  faible  quantité  d'acétate  de 
soude  qui  remet  la  couleur  dans  les  conditions  ordi- 
naires en  agissant  par  déplacement  au  vaporisage  sur 
les  acides  qui  ralentissent  trop  la  combinaison  de  l'ali- 
zarine  avec  les  mordants. 

La  quantité  relative  d'acides  formique  et  lactiquepar 
rapport  aux  mordants,  ainsi  que  le  rapport  de  ces  aci- 
des entre  eux.  varient  avec  la  concentration  de  la  cou- 
leur. 1. 'acide  lactique  a  surtout  un  effet  utile  dans  les 
rouges  et  les  ruses  foncés  et  moyens,  tandis  que  dans 
les  roses  clairs  il  doit  diminuer  proportionnellement  à 
la  coupure,  sans  quoi  il  s'opposerait  trop  au  dévelop- 
pement de  la  couleur  au  vaporisage  ;  tandis  que  la 
quantité  d'acide  formique  ne  doit  pas  descendre  au- 
dessous  de  35  grammes  par  kilogramme,  quelle  que 
soit  la  coupure.  C'est  pour  cette  raison,  et  pour  éviter 
l'emploi  de  plusieurs  eaux  de  coupure,  que  la  recette 
du  rose-mère  foncéque  je  donnerai  plus  loin,contient 
un  excès  d'acide  lactique,  tandis  que  l'eau  de  coupure 
'     ne  renferme  que  de  l'acide  formique. 

L'acide  sulforicinoléique,  employé  tel  quel  de  suite 
après  sa  préparation,  est  presque  entièrement  soluble 
dans  l'eau,  et  par  suite  de  cette  solubilité  il  se  combine 
trop  rapidement  aux  mordants  après  l'impression  et 
déjà  pendant  le  séchage  dans  les  chambres  chaudes, 
grâce  à  l'évaporation  partielle  des  acides  qui  s'oppo- 
saient à  cette  combinaison.  Or.  il  est  reconnu  qu'un 
rouge  vapeur  est  d'autant  meilleur  que  la  décomposi- 
tion des  mordants  d'alumine  entrant  dans  sa  composi- 
tion est  plus  lente,  et  que  pour  cette  raison  le  nitrate  ou 
le  sulfocyanure  d'aluminium  sont  préférables  à  l'acé- 
tate employé  seul.  J'ai  donc  cherché  à  faire  subir  à 
l'acide  sulforicinoléique  une  modification  telle  qu'une 
fois  introduit  dans  la  couleur  il  n'y  soit  plus  contenu  en 
solution,  mais  dans  un  état  de  division  extrêmement 
fine,  qui  serait  comparable  à  celui  de  l'alizarine,  ou  en 
général  des  autres  colorants  1res  peu  solubles  et  em- 
ployés en  pâte  très  fine.  Cette  modification  s'obtient  en 
laissant  reposer  quelques  pairs,  à  la  température  or- 
dinaire, un  mélange  à  parties  égales  d'eau  d'adragante 
et  d'acide  sulforicinoléique  fraîchement  prépare,  addi- 
tionné de  ii  ogrammes  d'acideacétique  par  kilogramme. 
Si.  après  un  contact  suffisamment   prolongé,  on  ajoute 

i6o  grammes   vie  ce    mélange  à  i grammes   d'eau 

tnte  contenant   35   grammes  d'acide  formique, 


on  n'obtient  plus  une  solution,  mais  une  émulsion 
blanche  très  stable  contenant  les  acides  gras  modifies 
dans  un  état  extrême  de  division  et  qui,  même  après 
trois  semaines,  n'a  pas  du  tout  changé  d'aspect  cl  ne 
laisse  séparer  aucune  goutte  huileuse  à  la  surface.  Le 
maximum  de  vivacité  pour  le  rouge  semble  être  at- 
teint en  ajoutant  à  la  couleur  une  quantité  de  ce  mé- 
lange gn  S  correspondant  à  65  grammes  d'acide  sulfori- 
cinoléique pur  pour  i  5o  grammes  d'alizarine  à  20  p.  100. 
La  quantité  d'acide  sulforicinoléique  contenu  dans  la 
Couleur  ne  peut  pas  diminuer  proportionnellement  à  sa 
concentration,  et  on  ne  peut  aller  au-dessous  d'un 
minimum  de  iS  grammes  par  kilogramme  pour  les 
roses  les  plus  clans. 

Les  recettes  suivantes  (i)  sont  basées  sur  les  piin 
cipes  que  je  viens  d'exposer  :  elles  ont  été  essayées 
comparativement  aux  couleurs  ordinaire;-  imprimées 
sur  tissu  prépare  avec  une  solution  à  7  p.  [00  d'huile 
pour  rouge  turc  contenant  q5  p.  ioo  d'acide  sulforici- 
noléique pur.  Après  l'impression,  elles  ont  été  vapori- 
sées une  demi-heure  à  l'appareil  continu,  puis  savon- 
nées en  boyaux  20  minutes  à  65°  R.  Toutes  les  cou- 
leurs sur  tissu  non  préparé  ont  montré  une  vivacité  et 
une  résistance  au  savon  égales  aux  couleurs  ordinaires: 
elles  se  conservent  très  bien  etdes  essais  laits  à  i  5  jours 
d'intervalle  n'ont  montré  aucune  différence. 

Une  pratique  de  quatre  mois,  avec  suppression  com- 
plète de  l'huilage  dans  une  des  fabriques  les  plus  im- 
portantes de  Russie,  a  pleinement  confirmé  les  pre- 
miers résultats  et  a  permis,  en  outre,  de  constater  une 
plus  grande  égalité  dans  les  fonds  et  les  soubassements 
roses  clairs,  elles  rouges  sur  fond  blanc  sont  moins 
sujets  à  donner  des  fardages  ou  des  traits  de  racle. 

Dans  toutes  les  recettes  qui  suivent,  il  est  important 
d'ajouter  les  différentes  substances  dans  l'ordre  indi- 
que : 


Rouge  A  Ponceau   \ 

160  1 6o    amidon  blanc. 

i5o  120     eau. 

ioo  ioo    eau  d'adragante. 

5o  5o    acide  acétique  6°  B.  (3o  p.  ioo 

iSo  i5o    alizarine  GEX  20  p.  100, 

25  25      oléine. 

25  25    sulfoléate  stannique, 

cuire,  ajouter  à  froid  : 

i3o  80     nitrate  d'alumine  à  i5    P.. 

qo  -(*     oxalate  stannique, 

75  75     acétatede  chaux  à  1  5' B.,  hors  chaudière. 

22  22     acide  lactique  à  5o  p.  100. 

60  60     acide  formique  à  92  p.    100:  bien    mé- 
langer, puis  ajouter  : 

[00  ioo     mélange  gras  N.  puis. 

iS  22     acétate  de  soude  :  mettre  à 

1000  1000 


i  mélanger. 


Le  ponceau  A  s'emploie  surtout  pour  les  articles  qui 
ne  peuvent  être  soumis  à  un  savonnage  aussi  énergi- 
que que  le  rouge  et  le  rose  employés  seuls;  il  donne, 
dans  ce  cas,  de  meilleurs  résultats  que  le  rouge  A.  La 
quantité  de  mélange  gras  indiquée  est  établie  pour  cor- 
respondre à  un  huilage  à  7  p.  100  d'huile  pour  rouge 
turc  renfermant  .(5  p.  ioo  d'acide  sulforicinoléique, 
mais  la  vivacité  augmente  encore  un  peu  si  on  porte 
cette  quantité  jusqu'à  140  grammes  ;  cette  addition  est 
surtout  utile  quand  les  couleurs  sont  écrasées. 


(i)Ces  recettes  avec  échantillons  sont  déposées  aux  archi- 
ves de  la  Société. 


184 


REVUE  DES  JOURNAUX 


Rose-mère  A. 

45o  épaississant  pour  rose  ;  y  ajouter 

5o  alizarine  GEX  20  p.  100, 

5o  alizarine  n"  1  20  p.  100  des  Farbwerke, 

65  acide  formique  à  92  p.  100, 
5o  tartrate  d'alumine  à  150  B., 
41  acétate  d'alumine  à  1  1"  B.. 

66  oxalate  stannique. 

20  sulfocyanure  d'ammonium. 

5o  acétate  de  chaux  à  i5"  B.. 

60  acide  lactique  à  5o  p.  100. 

25  acétate  de  soude;  mélanger,  puis  ajouter 

80  mélange  gras  N  ;  mettre  à 
1000 


Eau  de  coupure  pour  rose. 

So  amidon  blanc, 

460  eau, 

35o  eau  d'adragante  première  sorte  (60  gr.  par  kgr.i, 

25  acide  acétique  ;  cuire,  ajoutera  froid  : 

35  acide  formique  à  92  p.   100, 

40  mélange  gras  N, 

10  acétate  de  soude. 
1000 

Épaississant  pour  rose. 

i5o  amidon  blanc, 

425  eau , 

25  acide  acétique  à  6°  B., 

400  eau  d'adragante,  première  sorte. 

iOOO 

Mélange  gras  N. 

450    eau  d'adragante  épaisse  (iôogr.  par  litre), 

45o    acide  sulfoncinoléique  frais, 

100    acide  acétique  à  6"  B.  ('3o  p.  100). 

Laisser  reposer  six  jours  à  la  température  ordinaire 
(I4°R)  avant  l'emploi. 

Acide  sulforicinoléique. 

60  kilogrammes  huile  de  ricin, 

i5  kilogrammes  acide  sulfurique  à  66°  B. 

Laisser  couler  l'acide  sulfurique  au  commencement 
de  manière  à  ce  que  la  température  atteigne  200  R.,  puis 
régler  l'écoulement  pour  qu'elle  se  maintienne  entre 
20  et  25°  R.  Laisser  reposer  ensuite  suffisamment  pour 
qu'il  s'écoule  24  heures  depuis  le  commencement  delà 
réaction  jusqu'au  lavage.  Laver  3  fois  avec  5  kilogram- 
mes de  sel  de  cuisine  et  120  litres  eau. 

Nitrate  d'alumine  à  i5°  />'. 

210     alun  pur, 

504     eau  bouillante, 

2X6     nitrate  de  plomb. 

Acétate  d'alumine  a   1  1"  B. 

572     gelée  d'alumine  exprimée  (14  p.  ioo  AL  [OH  9). 
428     acide  acétique  à  6"  B. 

Tartrate  d'alumine  a  r5"  B. 

1 14    acide  tartrique, 
38o     eau  bouillante, 

5o6     gelée  d'alumine  exprimée  (  14  p.  100  AL  [OH  ":. 

'  >xalate  stannique. 

5oo  nitromuriate  d'étain  à  55°  B., 

335  eau, 

i5o  soude  Solvay, 

335  eau. 


Verser  lentement  la  deuxième  solution  dans  la  pre- 
mière, laisser  déposer,  décanter,  filtrer,  dissoudre  au 
bain-marie  avec  70  grammes  acide  oxalique;  mettre 
à  1000. 

Sulfoléate  stannique. 

2.5  kilogrammes  acide  sulfoléique. 

60  litres  eau  ;  saturer  avec 

i3  kilogrammes  soude  caustique  à  10"  B.  :  vérifier  la 

neutralité  au  papier,  puis  ajouter  peu  à  peu 
9  kilogrammes   nitromuriate  d'étain  à  55°  B.  Filtrer; 

donne  35  kgr.  750  sulfoléate  stannique. 

Rapport  sur  ce  travail,  par  MM.  KINDER, 
FAVRE  et  SCHEURER. 

Le  prix  n°  3o,  sous  le  titre  :  «  Arts  chimiques  »,  de 
notre  programme  est  ainsi  libellé  : 

«  Rouge  alizarine  vapeur.  —  Médaille  d'honneur 
pour  l'obtention  d'un  rouge  alizarine  vapeur  sur  tissu 
non  préparé,  aussi  vif  et  aussi  solide  que  le  rouge  ha- 
bituellement employé  en  impression.  » 

Le  mémoire,  présenté  au  concours,  représente  un 
travail  de  longue  haleine;  il  établit  clairement  les  con- 
ditions qu'il  faut  remplir  pour  obtenir  un  rouge  vif, 
sans  préparation  préalable  du  tissu  en  matière  grasse. 

L'auteur  explique  pourquoi  l'addition  d'acide  sulfo- 
ricinique  aux  couleurs  ne  donne  pas,  dans  les  condi- 
tions ordinaires,  le  résultat  espéré.  Il  .a  résolu  néan- 
moins la  question,  en  préparant  l'acide  sulforicinique 
avec  des  précautions  spéciales,  qui  permettent  de  l'in- 
troduire dans  les  couleurs  à  l'état  d^émuhion  extrëme- 
ment  tenue  puis  en  empêchant  sa  combinaison  avec 
l'alumine,  par  l'addition  de  proportions  convenables 
d'acide  formique,  d'acide  lactique  et  d'acide  acétique. 

11  importe,  pour  obtenir  les  résultats  de  l'auteur,  de 
suivre  ses  prescriptions  aussi  fidèlement  que  possible, 
tant  pour  la  préparation  du  mordant  gras  que  pour 
celle  des  couleurs. 

Le  «.  Rouge  A  »  acquiert  un  degré  de  vivacité  qui  ne 
le  distingue  que  très  faiblement  d'un  rouge  ordinaire 
sur  tissu  préparé.  J'ai  observé,  cependant,  et  d'une 
manière  constante,  une  nuance  un  peu  plus  violacée 
pour  le  rouge  A,  avec  les  mêmes  marques  d'alizarine. 
Il  en  a  été  de  même  pour  le  rose.  On  peut  éviter  en 
partie  cette  différence,  en  modifiant  la  proportion  des 
différentes  alizarines,  ainsi  qu'en  ajoutant  de  l'hydrate 
stannique  aux  couleurs.  Les  modifications  de  pression 
et  de  saturation  du  vaporisage  peuvent  exercer  égale- 
ment une  influence  favorable.  L'épaississant,  enfin, 
joue  un  rôle  important,  la  vivacité  du  rouge  et  celle  du 
rose  en  particulier  varient  suivant  qu'on  emploie  un 
mélange  d'amidon  et  d'adragante,  de  la  farine  ou  de  la 
gomme  Sénégal.  C'est  une  mise  à  point  à  étudier  pour 
chaque  cas  particulier. 

Quant  à  la  couleur  que  l'auteur  nomme  «  Ponceau 
A  ».  il  ne  m'a  pas  été  possible,  malgré  des  essais  ré- 
pétés, de  l'obtenir  telle  qu'elle  est  présentée  dans  le 
mémoire. 

Les  essais  de  fabrication  que  j'ai  poursuivis  pendant 
quelques  mois  m'ont  amené  à  reconnaître  au  «  Rouge 
A  »  les  avantages  suivants  : 

i°  Une  économie  appréciable  résultant  de  la  suppres- 
sion du  foulardage  en  sulforicinate; 

2°  La  facilité  avec  laquelle  s'imprime  la  couleur,  en 
donnant  moins  de  fardages  et  de  traits  de  racle  que 
les  rouges  ordinaires; 

3°  La  bonne  conservation  du  rouge  avant  l'emploi  ;  I 

4°  La  qualité  des  blancs,  qui  jaunissent  moins  au  va-l 
porisage  que  lorsqu'ils  sont  imprègnes  de  sulforicinage;  1 


BREVETS    FRANÇAIS 


i85 


5"  La  possibilité  d'obtenir  solidairement  avec  le  rouge 
un  bon  noir  d'aniline  sur  le  tissu  alcalin; 

6°  La  solidité  au  savon,  égale  a  celle  de  n'importe 
quel  rouge  vapeur. 

Je  ne  pense  pas  que  toutes  ces  conditions  réunies 
aient  été  remplies  par  aucun  travail  publié  antérieure- 
ment à  celui  qui  est  soumis  a  notre  examen.  Si  le  ré- 
sultat de  mes  essais  m'a  imposé  de  légères  restrictions. 


je  tiens  à  reconnaître  les  mérites  de  l'auteur,  et  je  vous 
propose  de  lui  décerner  une  médaille  d'honneur  et  de 
demander  la  publication  du  mémoire  au  Bulletin, suivi 
du  présent  rapport. 

Les  autres  membres  de  la  commission,  MM.  Alb. 
Scheurer  et  Cam.  Favre.se  déclarent  d'accord  sur  le 
rapport  de  M.  Binder  et  sur  ses  conclusions  (i),  qui 
ont  été  adoptées  par  le  comité  de  chimie. 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 
PRODUITS   CHIMIQUES 

CAMPHRE.  —  Procédé  <!«■  préparation  «le  I'iso- 
bornéol  extrait  «lu   oamphène  [Schmit%  et  C'°] 

ii.  f.  385341,  17  déc.  [907-8  mai  1908). 

Procédé  «le  préparation  «lu  camphre  [Schmit^  et 

Cia   (b.  f.  385352,  18  déc.  1907-9  mai  iqoS). 

CELLULOSE.  —  Procédé  «le  d'éthérifleation  «le 
la  cellulose  par  les  acides  de    la  Série  crasse 

[Société    d'explosifs    et     de      produits    chimiques] 
(b.    F.  385  170.  2  mars  1907-4  mai  1908). 

On  opère  à  65-700  C,  avec  2  à  5  p.  100  chlorure  de 
zinc,    dans   le    mélange    à  parties    égales    d'anhydride 

acétique   et   d'acide  gras.    On   évite  ainsi    l'action    nui- 
sible du  chlorure  de  zinc  à  plus  haute  température. 

Procédé  pour  la  fabrication  «!«■  dérivés  acétylés 
<l<-  la  cellulose  Société  d'Expfasifs  et  de  pro- 
duits chimiques  (b.  F.  385 180,  2  mars  18117-4  mai 
igo8). 

On  procède  à  l'èthérifieation  avec  un  mélange  d'an- 
hydride acétique  et  d'acide  acétique  eristallisable,  en 
présence  d'acide  sult'acétique  à  65-70°  C. 

DINERS.     —    Obtention     «les    dérivés  acidylés 

d'éthers  d'acides  glycols  Société  Poulenc 
frères  et  C.  Fourneau]  (B.  F.  384641,  8  fév.  1007 
i5  avril   1  0081. 

On  ehaulie  les  sels  d'acide  organique,  avec  les  éthers 
énés  du  2  métyl-3-dioxypropanoïque. 

Procédé  «le  l'al>ri«  .1 1  ion  «I  acides  o-carboxyli- 
<|u«'s  «les  méthylthio-phénols  [Meister]  (b.  f. 
383744,    [6  janv.  1907-16  mars  [908  . 

Onméthvle,  en  solution  alcaline,  les  thio-phénols  0- 
carboxyliques. 

TANNIN.  —  Procédé  <1«'  décoloration  <U*s  ex- 
traits  tannants  [C.  Feurleiri]  (b.  f.  383890, 
12   nov.   1907-20  mars  [908). 

[.  On  ajoute  en  agitant,  à  1 .001 1  kilogrammes  extrait  de 
mangrove  à  25"  B.,  5  à  7  kgr.  700  d'acétate  de  chrome 
et    porte   à  70°  C. 

2.  A  1.000  kilogrammes  d'extrait  de  quebracho  à 
25"  B..  on  ajoute,  en  agitant,  10  à  20  kilogrammes 
extrait  à  a5°  B.  de  tannate  de  chrome. 

LAQ1  I  ARTIFICIELLE.  -  Procédé  d'obtention 
de  résines  synthétiques  destinées  a  être  em- 


ployées  comme  succédanés  «le  la  laque  en 
écailles.  [Bayer]  (b.  f.  384425,  27  nov.  1907-8  avril 
1908  . 

On  chauffe  quelques  heures,  à  100"  C,  100  kilo- 
grammes o  crésol,  70  kilogrammes  formaldéhyde  à 
40  p.  [00,  60  kilogrammes  d'eau  et  5  kilogrammes 
acide  chlorhydrique  concentré.  Après  refroidissement, 
la  masse  se  prend  en  une  résine  dure  qu'on  lave  à 
l'eau  et  purifie  à  la  vapeur.  Cette  résine  est  soluble 
dans  les  alcools  et  les  alcalis,  insoluble  dans  les  acides, 
les  huiles  grasses,  l'essence  de  térébenthine. 

M  \  I  II  1:1  :s  COLORANTES 

AZOÏQUES.    —  Procédé  de  fabrication  de  ma- 
tières    colorantes    o.    oxy.     monoazoïques 

[Chem.  fabrik.  Griesheim  Elektron]  (b.  f.  384824. 
7  décembre   1 907-2.1  avril  1908). 

L'o-aminophénol  et  ses  dérivés  non  sulfonés  se 
combinent  facilement  au  2-8  dioxy  naphtalène  6  sulfo 
en  présence  d  hydrate  de  chau.x,  réaction  qui  serait  dif- 
férente de  celle  décrite  dans  le  b.  f.  2781 16.  Les  colorants 
obtenus  sont  très  solides  à  l'eau  bouillante  neutre  ou 
acide.  Ex.  />-chloro  o-aminophénol  -+-  2-8  dioxy  naphta- 
lène 6  sulfo  =  colorant  teignant  la  laine  en  bordeaux 
devenant  violet  noir  par  chromatage. 

Procédé  pour  la  fabrication  «le  matières  colo- 
rantes diazofques  bleues  teignant  le  coton 

«■(  la  laine  [C.  Jâger]  ib.  f.  383747,  28  oct.  1907- 
16  mars  1908). 

Teint  le  coton  et  la  laine  en  bleu  pur.  Sur  laine  un 
traitement  au  sulfate  de  cuivre  fait  virer  la  nuance  à 
l'indigo  foncé  solide  au  foulon  et  à  la  lumière. 

TRIPHÉNYLMÉTHANE.  —   Colorants    bleus    au 
chrome     <!«■    la    série    du   triphénylméthane 

[Geigy]  (b.  f.  384979,  2I  tl-'v-  '9°7~27  avr''  '908). 

La  condensation  de  l'o-sulfo  et  de  l'o-chloro  ben- 
zaldéhyde  avec  l'acide  salievlique  ou  homologue  con- 
duit à  des  colorants  allant  du  bleu  violet  au  bleu  ver- 
dâtre  et  teignant  les  mordants  de  chrome.  Les  colo- 
rants dérivés  de  l'o-sulfo  sont  plus  poussés  vers  le 
rouge;  au  contraire  ceux  dérivés  de  l'o-chloro  vont  vers 
le  bleu.  De  plus,  les  colorants  formés  avec  l'acide  sali- 
evlique o-méthylé  (o-crésotique)  sont  plus  corsés  et 
plus  bleus  que  ceux  formes  avec  l'acide  toluylique. 

Ml  Dans  sa  séance  du  2(3  février,  la  Société  industrielle, 
d'accord  avec  la  proposition  du  comité  de  chimie,  accorde 
une  médaille  d'honneur  à  l'auteur  du  travail.  L'ouverture 
du  pli  cacheté  donne  son  nom:  M.  Paul  Wilhelm,  aux  Ma- 
nufactures  N.N.  IConchine,  a  Serpoukhofi,  gouvernement 
de  Moscou. 


i86 


REVUE  DES  BREVETS 


Production  de  colorante  verts  de  la  série  «lu 
triphénylmétbane  [Badiscke]  (i™  add.,  8416  du 
5  mars  [907-  ;  avril  [908  au  b.  f.  371742. 

Les  leucodérivés  des  dialcoyldiaminobenzyhydrol  e 
des  dinitrodiphényldisulfosont  réduits. 
On  a  ainsi  des  colorants  du  type: 

(  R*N.C«1 1  ')*  =  CH  -  <       >  N 1 1  <(       y  Nil* 
HO:iS  HO;!S 

qui  se  combinent  avec  les  diazoïques  en  donnant 
des  colorants  allant  du  jaune  au  brun  et  sans  valeur 
pratique.  Mais  si  on  traite  ces  colorants  par  l'acide 
chromique.  on  les  transforme  en  colorants  allant  du 
bleu  au  vert  jaunâtre  et  très  solides. 

ANTHRACÈNE.  —  Procédés  pour  la  production 
de  dérivés  de  la  série  <1«>  l'anthracène.  |  Bayer] 
(b.  f.  385358,  19  déc.  1907-9  mai  1908). 

L'action  de  l'acide  sulfurique  fumant  en  présence 
ou  non  d'acide  borique,  sur  certains  dérivés  halogènes 
de  l'anthracène.  conduit  à  des  colorants  bleus  (b.  f. 
286684  et  294g  18). 

Les  auteurs  ont  éclairci  cette  réaction  qui  est  un 
remplacement  de  l'halogène  par  OH.  Ainsi  la  i-5dichlor- 
anthraquinone  fournit  la  quinizarine  Plus  l'acide  est 
riche  en  SO:!  plus  la  réaction  se  fait  à  basse  température  : 
avec  l'acide  à  i  o  p.  100,  on  chauffera  à  2000  C,  avec 
l'acide  à  20  p.  100,  à  100"  C, et  avec  l'acide  à  40  p.  too, 
il  suffit  de  monter  à  30-400  C. 

Productions  d'acides  anthraquinones  su! Coni- 
ques halogènes  et  «les  colorants  de  la  série 
anthracénique  [Badiscke]  (b.  f.  384471,  2X  nov- 
1907-10  avril  [908). 

Les  anthraquinones  sulfoniques, dissous  dans  l'acide 
sulfurique  concentré,  sont  transformables  en  dérivés 
halogènes  par  l'action  des  halogènes.  Les  composés 
obtenus,  traités  par  les  aminés  (ammoniaque,  aminés 
primaires  ou  secondaires),  se  transforment  en  couleur. 

Ex.  i  :  100  kilogrammes  anthxaquinone-(3-sulfo- 
nate  de  Na,  600  kilogrammes  sulfurique  à  66°  B.,  sont 
chauffés  à  1600  C.  et  traités  par  le  chlore,  jusqu'à  poids 
constant.  10  kilogrammes  delà  1.4  dichloro  anthraqui- 
none-p-sulfonate  de  sodium  formé  sont  mis  à  bouillir 
avec  de  la  /j-toluidine  (25o  kgr.)  et  4  kilogrammes 
acétate  de  sodium,  jusqu'à  ce  que  la  coloration  vert 
bleuâtre  n'augmente  plus.  Le  colorant  formé  isolé  teint 
la  laine  en  vert. 

Production    de  colorants   teignant    sur  cuve. 

Bayer]  (</  add.  8.49a  du    18    nov.   1007-1,  avril    [908 
au  B.  F.  380176). 

On  traite  l'anlhraquinone  OU  ses  dérivés,  ou  les  dé- 
rivés des  aminoanthraquinones  par  l'acide  sulfurique 
et  les  métaux.  Il  se  forme  d'abord  de  l'anthranol  ou  ses 
dérivés  que  l'acide  sulfurique  transforme  ultérieure- 
ment en  colorants  teignant  le  colon  sur  cuve.  Le  brevet 
laisse  de  coté  les  colorants  du  B.  F.  370414.  dérives 
•'••  ^  1  ou  2  aminoanthraquinones  et  de  la  diamino- 
anthraquinone. 

;   ■■   1   :     *.     100     kilogrammes    sulfurique    à   66°    B., 

rpore  to  kilogrammes  anthraquinone  et  7  kilo- 

■  cuivre  en  poudre  et  porte  le  tout  à  100-120° 

agitant.  Le  colorant  formé  est  identique  à  celui 

evet  principal. 


i°  COLORANTS  SOUFRÉS.  —  Thio-indigo.  Pro- 
duction <l<-  dérivés  de  l'acide  thio-salicy- 
lique  el  de  colorants  sulfurés  [Badische]  (b.  f. 

385044,  14  déc.  1907-29  avril  [908  . 

L'éthylène  dichloré  et  les  sels  de  l'acide   thiosalicv- 
lique  réagissent  d'après  l'équation  : 


-f-  Cl.  CH  =  CIL  Cl. 


H    ^-SM 
*•   --COOR 
P  ^S.  CH.  CH.  S-^,  p  r]v, 

n-  ^C02R>  R'02C^  K  +  2  UM' 


Avec  l'éthylène  trichloré  la  réaction  est  la   suivante  : 
,SM. 


=  R 


VC02H. 

S. Cil 


+  Cl.  CH-CCI- 


:  C  CI2 


-|-  Cl  M. 


V.O'II. 

Il  faut  opérer  en  présence  d'un  dissolvant  et  d'un 
excès  d'alcali.  On  peut  aussi  partir  du  dithiosalicv- 
liques  : 

,- S- S- 

R  (  )R. 

x  CO-'H  HOsC  ' 

Les  nouveaux  corps  formés  se  transforment  facile- 
ment en  colorants  du  groupe  thio-indigo. 

Procédé  de  I'.-iIm  ï< -.-il  ion  de  nouvelles  matières 
colorantes  formant  cuve  [Meister]  (b.  f.  3844.18, 

2  févr.   1907-8  avril  1908). 

On  chauffe  les  alcoyloxy  ou  alcoythiophényl  thioglj 
col  o-carboxylique  avec  des  bisulfites  ou  thiosulfites, 
ou  du  soufre,  ou  des  nitrohvdrocarbures. 

Si  l'un  des  groupes  RO  ou  RS  se  trouve  en  para  du 
groupe  SCII2COOH,la  nuance  des  colorants  va  du  vio- 
let au  noir  vert  ;  s'il  est  en  para  du  carboxyle,  la  nuance 
varie  du  rouge  jaune  au  rouge  alizarine. 

Les  colorants  foncés  sont  réduits  par  l'hydrosulfite 
et  teignent  la  laine  et  le  coton  en  cuve. 

Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 
rouges  formant  cuve  [Meister]  (b.  f.  384.Ï32, 
6  févr.  1907-11  avril  1908). 

Le  diméthyl-phénylthioglycol  o-carboxylique  : 

CH3  CHsSCH*CO*H       CO  OH  (64  2  1) 

chauffé  avec  du  soufre,  des  nitrohvdrocarbures,  bisul- 
fite, etc.,  se  transforme  en  un  colorant  rouge,  qui  serait 
plus  solide  au  lavage  que  le  thioindigo.  Il  teint,  en 
cuve,  le  coton  et  la  laine,  en  nuance  rose  d'alizarine. 

Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 
formant  cuve  [Meister]  (b.  f.  384001'),  7  fév.  1907- 

1  5  avril  100SI. 

Le  phénylthioglycolique  n'est  pas  transformable,  par 
l'acide  sulfurique,  en  thioindigo,  mais  bien  en  sulfo- 
thioindigo.  Or,  certains  arylthioglycoliques  non  subs- 
titués en  ortho  sont  transformes  en  colorants  formant 
cuve,  si  on  les  traite,  à  chaud,  par  de  l'acide  sulfurique 
très  concentré. 

K.x.  :  1  partie  arylthioglycolique  substitué  (1,  2,  4 
chlorotoluidine  diazotée  sur  xanthogénate  et  action 
ultérieure  du  chloracétate)  est  chauffée  au  bain-marie 
avec  5  parties  acide  sulfurique  monohvdraté  jusqu'à 
coloration  verte  constante  en  évitant  la  coloration  gris 
violet,  signe  de  la  formation  de  l'acide  sulfonique.  Le 
produit     est    isolé    en    versant   dans   l'eau,  filtrant,    la- 


BREVETS  FRANÇAIS 


187 


vant,  etc.  Par  réduction  à  l'hydrosulfite,  il  fournit  une 
cuve  teignant  le  coton  et  la  laine  en  rouge  violet. 

Procédé  de   fabrication    d'a-oxythlonaphtènes 

[Meister]    b.  1.  384343,  3i    janv,  1907-4  avril  1908). 

L'a-oxythionaphtène  : 
,OH 
,,,,,'    >l.     ouC-H^      \CH». 


s/ 


s'obtient  en  chauffant  le  méthvlthiophénol  o-carboxy- 
lique,  ses  sels  ou  ses  èthers  avec  des  agents  conden- 
sateurs alcalins  (amalgame,  alcoolate  cyanamide,  etc.). 
Pai  oxydation,  on  a  une  couleur  rouge  formant  cuve. 

Procédé  de  fabrication  <!«■  matières  colorantes 
contenant    <lu   soufre     Meister]  (b.   f.   383987, 

21  |anv.  [907-24  mars  1908). 

On  chauffe  les  «-oxythionaphtènes  du  b.  f.  384343, 
en  vase  clos,  à  [Oo-i3o°C.,  avec  du  thio-sulfate  de 
soude  SsOsNa25H»0. 

Procédé  de  fabrication  «le  dérivés  leuco  con- 
tenant «lu  soufre  [Meister]  (b.  i  .  384381,  18  févr. 
1  907-7  avril  1908). 

On  opère  le  chauffage  des  x-oxythionaphtènes  ou  de 
leurs  acides  carboxyliques  avec  le  thiosulfate  en  pré- 
sence de  glycérine  jusqu'à  disparition  du  thioindoxyle. 
Le    leuco,    en     solution    alcaline,    se    transforme    en 

colorant  qui  va  du  hleu  au  rouge  selon  les  corps 
emploj  es. 

2"  COLORANTS  SULFINE.  —  Procédé  pour  la 
préparation  «l'un  colorant  sulfuré  olive  jau- 
nâtre [Cassella]  (b.  f.  384344,  3i  janv.  [907-4  avril 
1908). 

12  kilogrammes  p-phénylène  diamine  sont  chaudes, 
i...  avec  10  kilogrammes  m-toluylènediamine  et 
5o  kilogrammes  soufre.  On  reste  4  heures  à  200-240°C. 
On  laisse  refroidir,  pulvérise,  mélange  avec  3  parties 
sulfure  de  sodium  cristallisé  et  un  peu  d'eau  et  chauffe 
à  1 15°  C. 

Le  colorant  est  isole  comme  d'habitude. 

in'add.  8530  du  14  février  [907-28  avril  1908.  —  On 
commence  par  obtenir  la  thiotoluylènediamine  (soufre 
et  loluylènediamine,  b.  f.  32U22  et  32ll83)  et  on  la 
chauffe  avec  de  la  p-phénylènediamine. 

BL  IMimilVI     llIVIllii;   IMPRESSION, 
APPRÊTS. 

BLANCHIMENT.—  Procédé  de  blanchiment  et 
<l<-  décruage  «les  l  issus  <!<■  coton,  lin,  ramie 
<■<  <lc  tous  textiles  végétaux  [A.  Verge]  (b.  f. 
385365,  il  mars  1907-9  mai  1908). 

Voir  Revue  du  blanchissage,  du  blanchiment  et  des 
apprêts,  juin  1 908,  p.  67. 

Composition  et  procédé  pour  le  blanchiment 
•les  matières  textiles  végétales  [H.-F.-G.  Cre- 
pin\  (b.  f.  384455,  4  févr.  [907-10-avril  1908). 

Voir  Revue  de  blanchissage,  du  blanchiment  et  des 

apprêts,  juin    [908,  p.   67. 

TEINTURE.—  1°  PROCÉDÉS.  — Procédé  de  péné- 
tration «'(   d'oxydation  électrique  îles    pro- 


dnits  tinctoriaux  dans  la  teinture  des  libres 

H  «l<-s  (issus  [Baudàt  et  Cie]  (b.  f.  384866,  [8  fé- 
vrier 1907-2  1  avril  igi  18). 

Voici  le  texte  in  extenso  du  brevet  : 

La  présente  invention  est  relative  à  un  procédé  de 
pénétration  et  d'oxydation  électrique  des  produits  tinc- 
toriaux dans  la  teinture  des  libres  et  des  tissus. 

Dans  cette  teinture,  en  effet,  le  praticien  rencontre 
de  grandes  difficultés  à  la  pénétration  des  produits 
tinctoriaux  et  est  obligé  d'employer  des  produits  chi- 
miques comme  mordançage. 

Le  procède  de  pénétration  et  d'oxydation  destiné  à 
remédiera  ces  inconvénients  est  basé  sur  l'emploi  d'un 
courant  électrique  dont  le  débit  et  la  tension  sont  ap- 
propries au  produit  entrant  dans  la  composition  tinc- 
toriale. Ce  procédé  fait  pénétrer  instantanément,  dans 
les  fibres  et  tissus,  la  matière  colorante  qtii,  se  trou- 
vant répartie  également,  donne  des  teintes  régulières 
et  d'un  grand  éclat. 

L'appareil  employé  pour  la  mise  en  pratique  de  ce 
procédé  consiste  simplement  dans  l'adjonction,  aux 
divers  bacs  employés  couramment  en  teinturerie,  d'élec- 
trodes négatives  et  positives  disposées  de  manu 
s'accommoder  le  mieux  a  la  conformation  de  ces  bacs, 
mais  il  est  indispensable  que  cette  disposition  soit  telle 
que  la  matière  à  traiter  puisse  circuler  entre  chaque 
couple  d'électrodes,  soit  librement,  soit  à  l'aide  d'un 
moyen  mécanique. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  procédé  de  traitement  par  voie 
électroly tique  des  produits  tinctoriaux  employés  dans 
la  teinture  des  libres  et  des  tissus  permet  d'obtenir,  en 
outre  d'une  plus  forte  pénétration,  une  oxydation  telle 
qu'on  arrive  à  une  grande  variété  de  nuances  jouissant 
d'un  éclat  inconnu  jusqu'à  ce  jour. 

Comprendra  qui  pourra,  essaiera  qui  voudra. 

Procédé  pour  teinture  «le  Dbres  <le  coton  et 
d'autres  fibres  véirétales  au  ronge  d'aliza- 
riuc  ou  à  d'autres  couleurs  d'alizarine  [Schle- 
sische    Tùrkischrotfûrberei]  (b.   f.  384469,   29  nov. 

1907-10  avril   [908 

Au  lieu  d'employer  de  l'eau  calcaire,  les  auteurs  em- 
ploient de  l'eau  distillée  (de  condensation)  et  ils  dis- 
solvent, au  préalable,  l'alizarine  dans  un  alcali  addi- 
tionné d'eau  de  chaux.  De  cette  façon  la  pénétration 
serait  parfaite. 

Ex.  : 

Pour  la  teinture  de  3o  kilogrammes  de  coton  préala- 
blement traité  de  manière  connue,  on  emploie  à  la 
préparation  du  bain  de  teinture  1.200  litres  d'eàu 
douce  (eau  de  condensation),  on  5  ajoute  4  kilogrammes 
d'alizarine  à  20  p.  100,  dissous  avec  5oo  grammes  de 
soude  calcinée  OU  d'un  autre  alcali,  et  100  litres  d'eau 
de  chaux  claire  ;  au  besoin  on  peut  ajouter  du  tannin 
au  bain  (environ  60  grammes). 

On  teint  à  froid  ou  en  faisant  monter  la  température 
lentement  et  à  volonté.  Après  ce  bain,  qui  est  terminé 
en  un  quart  d'heure  à  deux  heures,  on  traite  les  libres 
dans  un  bain  faiblement  acide  préparé  de  préférence 
avec  un  acide  organique  (acide  acétique,  acide  for- 
mique.  acide  lactique)  ou  moins  bien,  avec  un  acide 
anorganique,  auquel  bain  on  ajoute  des  faibles  quan- 
tités de  sel  d'etain  ou  de  solution  d'étain  (préparée  avec 
du  chlorure  d'étain  et  de  l'acide  nitrique). 

Par  3o  kilogrammes  de  Gis  on  emploiera  0.75  litre 
d'acide  a  |o  p,  [00.  Ce  faible  bain  acide,  qui  dure  un 
quart  d'heure,  a  pour  effet  d'aviver  la  laque  rouge 
brune. 

Ensuite  on  fait  suivre  une  vaporisation  durant  une  à 


REVUE  DES  BREVETS 


deux  heures  à  une  pression  de  i  atmosphère  à  i  at- 
mosphère et  demie,  et  finalement  on  procède  à  ravi- 
vage. 

Procédé  de  teinture  par  couleurs  sulfureuses 
en  cuve  à  l'hydrosulfite  [P.  Schneider]  (b.  f. 
38D087.  16  déc.  1907  3o  avril  1908). 

Le  procédé  comporte  deux  manipulations  : 

i°  On  pétrit  les  matières  sulfureuses  avec  une  quan- 
tité d'hvdrate  de  soude  à  36°  B.  pouvant  aller  du 
cinquième  du  poids  desdites  matières  sulfureuses 
jusqu'à  poids  égal  de  celles-ci,  c'est-à-dire  que,  sur 
100  kilogrammes  de  matières  colorantes,  on  emploie 
20  à  100  kilogrammes  d'hydrate  de  soude  à  36°  B., 
selon  la  solubilité  des  couleurs  employées.  On  ajoute 
ensuite  100  litres  d'hvdrosulfite  liquide  et  on  chauffe 
le  mélange  à  5o  ou  6on  C. 

Par  ce  chauffage,  les  couleurs  sont  réduites,  c'est-à- 
dire  délayées  et  par  conséquent  propres  à  teindre.  C'est 
ce  qu'on  appelle  parfois  cuve  primitive. 

2"  La  teinture  proprement  dite  avec  les  couleurs  ob- 
tenues par  la  manipulation  ci-dessus  décrite,  se  fait 
comme  suit  : 

A  1 .000  litres  d'eau,  on  ajoute  1  à  2  litres  d'ammo- 
niaque, c'est-à-dire  une  quantité  suffisante  pour  que 
le  bain  soit  légèrement  alcalin.  On  ajoute  à  ce  mélange 
3  à  5  litres  d'hvdrosulfite  liquide  et  la  couleur  délayée. 
La  cuve  est  ainsi  prête  et  on  teint: 

Le  coton,  par  1  à  3  bains  de  3o  minutes  chacun,  à 
la  température  de  6o°  C.  : 

La  laine,  par  un  bain  de_p  minutes  à  la  température 
de  5o°  C. 

La  mi-laine,  en  plongeant  la  marchandise  dans  le 
bain,  à  la  température  de  3o«,  en  la  traitant  d'abord 
pendant  i5  minutes,  à  cette  température,  en  élevant 
celle-ci  ensuite  à4o°  et  en  y  maintenant  encore  la  mar- 
chandise pendant  une  demi-heure. 

2'  MACHINES.  —  Dispositif  pour  la  teinture 
des  fils  sur  bobines  et  cannettes  [H.  L'huil- 
lier\  (b.  f.  8425,  du  8  nov.  1907-3  avril  1908  au  b.  f. 
350981).  "  . 

L'addition  consiste  en  un  perfectionnement  apporté 
aux  moyens  d'entraînement  du  bobineau  métallique 
pendant  que  la  bobine  est  sur  le  métier  Rvo. 

La  figure  1  est  une  coupe  sur  Taxe  de  la  bobine. 

La  figure  2  est  une  coupe  transversale  suivant  la 
ligne  X-X  de  la  figure  i. 

La  broche  du  métier  Rvo  est  indiquée  en  1 .  La  bo- 
bine 2  est  formée  autour  d'un  bobineau  métallique  3. 
Ce  bobineau  est  constitué  par  un  cvlindre  métallique 
percé  de  trous.  Il  a  sa  partie  supérieure  légèrement  co- 
nique comme  indiqué  en  4.  Pour  monter  le  bobineau 
métallique  3  sur  la  broche  1,  on  engage  à  l'intérieur 
et  à  frottement  doux  un  bobineau  en  bois  5,  dont  une 
base  s'applique  contre  la  bague  6  ou  renflement  de  la 
broche  1.  Entre  le  bobineau  en  bois  5  et  la  broche  i,on 
interpose  un  tube  métallique  7  portant,  fixée  à  une  de 
ses  extrémités,  une  rondelle  de  bois  8  dont  le  diamètre 
extérieur  est  sensiblement  égal  à  celui  du  bobineau 
métallique  3.  Quand  le  tube  7  est  engagé  sur  la  broche 
i,la  rondelle  S  fait  pression  sur  la  tète  conique  4  du  bo- 
bineau 3,  et  cette  pression  suffit  pour  produire  son  en- 
traînement. 

Ce  dispositif  est  extrêmement  simple,  tant  pour  le 
montage  que  pour  le  démontage.  La  bobine  une  fois 
formée  pour  le  démontage  on  retire  la  rondelle  8  avec 
son  tube  7,  puis  on  sort  le  bobineau  en  bois  5.  La  bo- 
bine reste  montée  sur  le  bobineau  métallique  3  et  est 


prête  pour  être  installée  dans  la  cuve  de  teinture  de  la 
manière  décrite  soit  dans  le  brevet,  soit  dans  les  certi- 
ficats d'addition  précédents.  11  n'y  a  rien  à  changer  au 
matériel  en  usage  des  métiers  à  renvider,  les  bobineaux 
en  bois  restent  les  mêmes  ainsi  que  les  tubes  7  avec 
leurs  rondelles  en  bois  8.  à  l'exception  toutefois  que  la 
rondelle  8  employée  déjà  est  d'un  diamètre  plus  grand 


Fig.  1.  coupe  par  la  bobine  :  fig.  2,  coupe  XX. 

afin  qu'elle  vienne  porter  sur  la  tète  légèrement  conique 
du  bobineau  métallique. 

Si  dans  certains  cas  on  trouvait  préférable  d'employer 
un  bobinean  métallique  droit,  c'est-à-dire  n'étant  pas 
conique  à  une  de  ses  extrémités,  pour  l'entraînement 
de  ce  bobineau  sur  le  métier,  on  emploierait  deux  ron- 
delles en  bois  (telles  que  8),  de  façon  que  le  bobineau 
métallique  soit  pris  entre  ces  deux  rondelles.  Une  des 
rondelles  en  bois  portera  sur  la  bague  6  et  l'autre  sera 
placée  comme  indiqué  précédemment.  Les  rondelles  en 
bois  pourraient  aussi  être  métalliques. 

Machine  à  teindre  à  mouvement  de  va-ef- 
vient  de  bain  [L.  Mascelii  (  \re  add.  8566  du  6  déc. 
1907-1"  mai  1908  au  b.  f.  380671). 

Forme  d'exécution  rendant  la  machine  applicable  à 
la  teinture  des  tissus. 

Les  deux  fonds  perforés  précédemment  employés 
sont  supprimés  et  remplacés  pur  un  cvlindre  perforé 
A1  autour  duquel  est  enroulée  la  pièce  à  teindre. 

Le  bain  est  amené  d'une  part  par  le  tuyau  C  au 
fond    de   la   chaudière,    et   d'autre    part    dans    le   cy- 


BREVETS  FRANÇAIS 


lindre  A1  par  une  tubulure  C  emboîtée  sur  A1  de  façon 
à  constituer  un  joint  êtanche. 

Le  rouleau    A1    est    maintenu,  à  son  autre  extrémité, 


par  un  autoclave  étanche  C2,  maintenu  au  moyen  d'une 
vis  ou  par  tout  autre  dispositif. 

Le    bain    envoyé    sous    pression    par  la   tubulure    C 


Fiai 

o 


Machine  à  teindre  a  mouvement  de  va-et-vient.  Fi 


coupe  longitudinale:  fig.  2,  coupe  transversale. 


s'échappe  par  les  perforations  du  tube  A1  et  traverse  le 
tissu  qui  l'entoure.  Lorsque  la  cuve  est  suffisamment 
pleine,  on  coupe  la  pression  de  la  vapeur  et  le  bain 
s'écoule  par  le  tuyau  C.  On  recommence  l'opération 
autant  de  fois  que  cela  est  nécessaire  pour  que  la  tein- 
ture de  la  pièce  de  tissu  soit  complète. 


Appareil  pour  la  teinture  «les  matières  filamen- 
teuses [L.  Mascelli]  ib.  f.  384798,  6  déc.  1907- 
27  avril  iqo8). 

L'appareil  pris  dans  son  ensemble   est   constitué  par 
deux  cuves  .1,  A'  et  un  réservoir  B  contenant  le  bain  de 


Appareil  pour   la  teinture  des  textiles.    Fig.   1.  élévation  :  coupe  ;  lis.  2,  plan  des  tuyaux  de  circulation  du  bain.  fi,;,'.  3  et  4, 
disposition  pour  la  teinture  des  pièces:  fig.  5  et  6.  disposition  pour  la  teinture  sur  bobines. 


REVUE    DES    BREVETS 


la  teinture.  Ces  cuves  communiquent  entre  elles  et  avec 
le  réservoir  par  des  tuvaux  C.  /'.  E,  F,  branchés  sur  un 
ird  commun  G  pourvu  de  brides  approp 
:hacun  des  tuyaux  sont  placés  des  robinets  C .  D , 
£',  /-",  et  un  autre  robinet  H.  placé  en  avant  du  rac- 
cord G.  sert  comme  robinet  de  purge. 

Les  cuves  A  et  A  reçoivent,  en  outre,  deux  tuyaux 
de  vapeur  /.  J,  /',  J '.  branchés  respectivement  sur  une 
conduite  A",  A."  en  communication  par  le  tuyau  L  avec- 
une  chaudière.  Des  robinets  .\/.  .V.  M  .  .Y  permettent 
l'introduction  de  la  vapeur  dans  les  cuves  .4  et  A'. 

Ces  dernières  sont  munies  intérieurement  d'un  tond 
perforé  0,  sur  lequel  sont  posées  les  flottes  P.  In 
couvercle  Q,  également  perforé,  presse  sur  ces  der- 
nières: il  peut  être  élevé  ou  abaissé  par  la  manoeuvre 
d'un  volant  extérieur  R  commandant  un  écrou  S  porté 
par  un  étrier  S',  fixé  au  couvercle  T  T'  de  la  cuve. 
Lorsque  cette  dernière  est  garnie,  le  couvercle  es:  soli- 
dement fixé  de  façon  à  l'aire  joint. 

Chaquecuve  est  encore  munie  d'un  manomètre  L~.  I". 
d'une  soupape  de  sûreté  V,  V,  d'une  tubulure  A".  A", 
permettant  la  communication  avec  l'air  extérieur,  et 
d'un  robinet  Y,  Y  en  communication  avec  une  con- 
duite d'eau. 

Lorsque  l'appareil  est  destiné  à  la  teinture  en  pièce 
et  41.  le  tond  0  est  supprimé.  Les  pièces  d'ét 
enroulées  sur  un  manchon  perforé  b.  sont  placées 
entre  une  plaque  c  et  un  plateau  commun  d.  Les  dif- 
férentes plaques  c  sont  réunies  à  des  supports  e  repo- 
sant sur  le  plateau  1/  par  des  tirants/. 

Pour  la  teinture  des  matières  mises  sur  bobines 
(tig.  3  et  6),  la  disposition  est  la  même,  avec  cette  seule 
différence  qu'un  certain  nombre  de  bobines  sont  mon- 
tées sur  un  même  tirant. 

Le  fonctionnement  de  cet  appareil  est  le  suivant  : 

La  matière  à  teindre  [flottes,  bobines   ou  tiss 
placée  dans  les   cuves    .1  et    A',  on    ferme    hermétique- 
ment les  couvercles  T.  T'  et   on   ouvre  les  robinets  de 
communication  C   et  /' ,  le  robinet  de  purge    //   t 
robinets  de  vapeur  /  et  /   de  façon  à  chasser  l'air  con- 
tenu dans  les  cuves. 

Au  moment  où  la  vapeur  commence  à  sortir  par  le 
robinet  H,  on  ferme  ce  robinet  ainsi  que  les  robinets 
de  vapeur  /  et  /'.  puis  on  ouvre  le  robinet  E'  qui  laisse 
écouler  le  bain  contenu  dans  le  réservoir  B.  dans  les 
tuyaux  C  et  D  et  dans  les  cuves  A  et  A'.  Lorsque  le 
réservoir  B  a  vidé  son  contenu  ou  une  quantité  déter- 
minée de  liquide,  on  ferme  le  robinet  E*. 

La  teinture  s'opère  par  le  passage  alternatif  du  bain 
d'une  cuve  dans  une  autre,  ce  qui  oblige  le  bain 
à  traverser  chaque  fois  la  matière  à  teindre.  Pour 
cela,  on  ouvre  alternativement  le  robinet  de  vapeur  -\/ 
d'une  chaudière  et  le  robinet  d'air  A"  de  l'autre,  ou 
bien  les  robinets  M'  et  A.  Si  ce  sont,  par  exemple, 
>binets  M  et  A"  qui  sont  ouverts,  la  pression  de 
la  vapeur  chassera  le  bain  de  la  cu\e  .1  dans  la 
cuve  A'.  Quand  tout  le  bain  sera  ainsi  passe,  on  fer- 
mera les  robinets  M  et  A"  et  on  ouvrira  les  robinets 
A/'  et  A  de  façon  que  le  bain  soit  renvoyé  à  nouveau 
de  la  cuve  A'  à  la  cuve  .1. 

Apres  plusieurs  passages  successifs,  la  teinture  est 
terminée.  On  ouvre  alors  le  robinet  /-"  et  les  deux  robi- 

l(   \  tpeur  M  A/',  de  sorte    que   la  pression  p 

le  bain  par  les  tuyaux  C,  D  et  F  dans   le  réservoir  B. 

i:'il    ne   reste   plus    de   bain    dans    les   cuves,    on 

ferme  les  robinets  de  vapeur  M.  M  et  le  robinet  F',  puis 

on  introduit  de  l'eau  dans  les   cuves  .1,  .1'  en  ouvrant 

>inets  )',  Y'.  Cette  eau   s'écoule  par  le  robinet  de 

purge  //   ouvert  au   préalable.   Lorsque    le    lavage  est 

■•-.  ferme  les  robinets   V.  V.  et  on  tait  évacuer 


l'eau  pouvant  rester  dans  les  cu\es  .1.  .1'  en  envovant 
de  la  vapeur  par  les  robinets  .V  et  M'.  La  teinture  est 
alors  terminée,  et  il  ne  reste  plus  qu'à  sortir  les  matières 
et  à  les  faire  sécher  comme  d'habiude. 

On  peut  chauffer  le  bain,  pendant    l'opération  de  la 
teinture,    par   un   jet   de   vapeur   le  traversant,  ei 
par  les  .1  \". 

IMPRESSION.  —Procédé  dénie  vage   su  libres 
textiles  teintes  [Badisché]    b.  1.    382884,    ij[oci. 

Emploi  simultané  d'un  sel  ammoniacal  et  d'un  sel 
d'un  acide  organique  volatil. 

Ex.  :  Faire  dissoudre  : 

grammes  nitrilométhylène  sulfoxylate de  sodium 
N  (CH-OSO.\a    . 

mîmes  chlorhydrate  d'ammoniaque  et 

5o  grammes  acétate  de  sodium  dans 
grammes  eau  et  épaissir  avec 

5        grammes  eau  de  gomme  (I  :  1). 

Imprimer  cette  couleur  sur  le  tissu  a 
et  vaporiser  dans   l'appareil    Mather-PIatt   exempt  d'air 
pendant  trois  à  trois  minutes  et  demie.  Apres  le  vapori- 
sage.  nncer  et  savonner  s'il  y  a  lieu. 

On  peut  en  outre  obtenir,  d'après  le  présent  procédé, 
desetïets  d'enlevage  en  couleuren  ajoutant  aux  couleurs 
d'impression  des  colorants  résistant  aux  rongeants. 

Machine  à  imprimer  le  métrage  sur  l<-»  tissus 
L.-A.-E.Bouix]  (b. 

Jans  ce  dessin,  sur  un  bàli  conve- 
nable  j    surmonté   d'une  lablef1   se  trouvent  disp 
deux  tablettes  c.  .(  munies  de  support 

ns  h.  qui.  au  moyen  d'un 

leau   sur   lequel    ["étoffe   /,    qu'il    s'agit  de  n 
enroulée. 

L'étoffe,  préalablement  engagée  entre  des  rouleaux- 
guides  k.  passe  sous  un  composteur  /.  pénètre  entre 
des  rouleaux  mesureurs  et  entraîneurs  1».  m',  puis  entre 
des  rouleaux  tendeurs  n  et.  enfin,  s'enroule  sur  un 
plateau  ou  un  rouleau  oqui  doit  la  recevoir. 

La  mise  en  marche  de   la  machine  se  fait  au   moyen 

de    la    manivelle   /'  actionnant    une    roue  dentée  q  sur 

laquelle  passe  une  chaîne  de  Vaucanson  sans  tin  r.  Cette 

e  de  Vaucanson  actionne,  à  son  tour,  une  roue  à 

sur  l'arbre  /  muni  d'un  excentrique  1/. 

Sur  l'arbre  r  de  la  manivelle  se  trouve  calé  un  ;   g 
actionnant  un  pignon  intermédiaire  y  faisant  corps  avec 
un    autre  pignon   y1    sur   lequel    quelques    dents 

■■.r   former   temps   perdu.   Ce  pignon  y1  ac- 
tionne, en  .  un  pignon  de  rencontre  j 
sur  l'arbre  1  muni  de 

La  rouf    -  1e  chaîne  de  Vaucanson  sans  lin  3 

passant  sur  un  pignon  4  solidaire  de  l'arbre  du  rouleau 
entraîneur  inférieur  m  '  pour  aller  commander  ensuite 
un  pignon  5  calé  sur  l'arbre  6   recevant   un   disp 
d'entraînement  du  rouleau  ou  du    plateau   o  sur  lequel 
s'enroule  l'él 

La  manivelle  p.  animée   d'un   mouvement   circulaire 
nu,  commande   de   la   même   façon  la  came  1/  ac- 
tionnant  le  composteur  /  en    temps   voulu    pour  qu'il 
imprime  sur  la  lisière  de  l'étoffe  le  métrage,  à  par; 
rouleaux  entraîneurs  ni,  m'.  .Mais. pendant  que  le 
posteur  imprime  sur  l'étoffe   la   longueur  qui  vient  de 

:esse  d'avan- 
cer :  on  obtient  ce  revu:;  ps  perdu  régnant 
sur  le  pignon  de   commande  y1.  L'étoffe,   tirée  par  les 


BREVETS   FRANÇAIS 


rouleaux  entraîneurs  m,  m1  qui  portent  à  cet  <-•  1 1 c i  des 
pointes  pénétrant  dans  les  lisières  pour  éviter  tout  glis- 
sement, est  donc  animée  d'un   mouvement  alternatif. 

Lorsque  l'étoffe  commence  à  se  dérouler 
de  la  pièce  et  qu'elle  commence  également 
à  s'enrouler  sur  le  plateau  destine  à  la  re- 
cevoir, la  vitesse  de  déroulement  est  sensi- 
blement plus  grande  que  celle  de  l'enrou- 
lement; pendant  ce  temps,  l'étoffe  tirée 
alternativement,  mais  d'une  façon  toujours 
régulière   pai    les  rouleaux  entraîneurs  m, 

m1,  se  dépose  SUT  la  tablette  ,/  pendant 
que  les  rouleaux  n  donnent  la  tension 
Suffisante  à  cette  étoile  pour  que  son  en- 
roulement soit  assez  serre  sur  le  plateau 
qui  doit   la  recevoir. 

APPRÊTS.  —  Application  d'un  grès 
artifleiel  sur  Bis  textiles  <l<-  tonte 
nature  J.  Boyeux  in.  i.  383075, 
26  déc.  1906-24  ié\ .   [908  . 

Ce  grès,  forme  d'une  préparation  spé- 
ciale à  base  d'huile  de  lin.  est  assez  adhé- 
rent, en  même  temps  que  souple  et  élas- 
tique, pour  persister  sur  les  fils  pendant 
qu'ils  subissent  les  opérations  prépara- 
toires au  tissage,  et  pendant  le  tissage  lui- 
même,  il  ne  disparait  qu'au  décreusage 
par  l'action  des  solutions  alcalines. 

L'huile  de  lin.  cuite  OU  crue,  est  appli- 
quée en  mélange  avec  une  essence  quel- 
conque, benzine  lourde  par  exemple,  on 
y  joint  une  certaine  quantité  de  cire 
d'abeilles  et.  dans  quelques  cas.  un  peu 
de  matière  résineuse. 

Les  proportions  de  ces  substances  spn.t 
variables  suivant  la  nature  du  textile  traité, 
comme  on  le  verra  par  les  exemples  sui- 
vants, qui  donnent  en  même  temps  les 
procèdes  d'application  : 

1"  l'our  les  soies  grèges,  le  bain  se  com- 
p  ise  de  : 


le  tussah  il  convient  de  donner  une  charge  de  [2  à  [5 
p.  ioo;  pour  le  coton,  de,i5  à  3o  p.  100,  il  suffira 
d'augmenter  les  quantités  d'huile  et  de  cire,  en  raison 


Benzine  lourde..  . 
Huile  de  lin  cuite  . 
Cire  d'abeilles  .     . 


1  kgr.  000 

o  kgr.  -po 
o  kgr.  o  1 5 


Le  tout  est   de  préférence    chauffé    au 
bain-marie   à   3o°  environ,  de   manière  à 
liquéfier   la  cire   et   à   rendre   l'huile   plus 
pénétrante.  On  immerge  les  flottes  dans   ce   bain,  sans 
les  défaire,  à  moins  qu'elles  ne  soient  pliées  très  serrées. 
auquel  cas  on  les  relâchera  seulement  un  peu.  On  pas- 
sera ensuite  les  flottes  à  l'essoreuse,  pour  extraire  entiè- 
rement le  liquide,  et  on  les   étendra,   toujours  sans  les 
défaire,   sur  des  étagères   placées    dans    une   chambre 
chauffée  à  3o°,  où  elles  resteront  trente  heures  environ. 
Au  bout  de  ce  temps,    la   benzine   étant   évaporée,  les 
Hottes  restent   imprégnées   par  l'huile  et    la   cire,   qui, 
étant  sèches,  ont  donne   à  la   soie    les   propriétés   énu- 
mérèes  plus  haut. 

Le  même  procédé  s'applique  aux  soies  en  flottes  dé- 
faites OU  non,  aux  soies  sur  bobines,  sur  roquets,  sur 
fuseaux,  enchaînes  et  même  fil  à  fil.  Il  pourrait  même 
s'appliquer  aux  matières  textiles  avec  leur  filature. 

Cette  préparation  fait  prendre  à  la  soie  une  charge  de 
5  p.   100  env  in  m. 

Il  les  textiles  autres  que  la  soie  grège,  on  cm- 
ploiera  la  même  composition,  mais  les  proportions  varie- 
ront suivant  la  charge  qu'on  veut  donner  aux  fils.  Pour 


.Machine  à  imprimer  le  métrage  sur  les  tissus. 
Fig.   1.  élévation  ;  lig.  ^,  plan. 

de  la  charge  demandée.  De  plus,  on  ajoutera  par  kilo- 
gramme d'huile  : 

Mastic  en  larme o  kgr.  020 

1  lu    bien    résine o  kgr.  o3o 

La  manipulation  est  la  même  que  pour  les  soies  grè- 
ges, sauf  qu'après  l'arrosage,  les  iloitcs  devront  être 
défaites,  étendues  sur  des  perches  et  chauffées  pendant 
quarante-huit  heures. 

Procédé  de  charge  <les  soios,  cotons,  laines  <■( 
autres  textiles    -I.  Boyeux   (b.  f.  383a  19,  29  déc. 

[906-27  fév.    h|i  1S1. 

Le  produit  et  le  procédé  employés  sont  les  mêmes 
que  ceux  du  brevet  précédent.  Les  quantités  seules 
diffèrent.  Par  exemple  pour  charges  d'environ  20 
p     loo,  les  s,. ies.  schappes,  cotons,  lames,  on  prendra  : 

Benzine  lourde 1   k.Ljr.  000 

Huile  de  lin  cuite 1  kgr.  000 

Cire  d'abeilles o  kgr.  o3o 


1Q2 


NECROLOGIE 


NOUVELLES  ET  ECHOS 

Exposition  internationale  de  blanchisserie, 
teinture  et  hygiène. 

Cette  Exposition  aura  lieu  à  P. .ris,  aux  serres  du 
Cours-!a-Reine,  du  2?  septembre  au  iS  oc 
Elle  est  organisée  avec  le  concours  des  Chambres  syn- 
dicales des  blanchisseurs-teinturiers  de  France,  et  déjà 
un  grand  nombre  d'exposants  se  sont  fait  inscrire  et 
son  succès  est  certain.  Pour  tous  renseignements,  s'a- 
dresser à  M.  Bedu.  Commissaire  général.  21.  quai 
Saint- .Michel,  à  Paris. 

SOCIÉTÉ    ÎNPUSTRIELLE    DL'    NORD 
DE  LA    FRANCE 

Concours  de  1908. 

Les  mémoires  présentés  devront  être  remis  au  Secré- 
tariat de  la  Société,  avant  le  15  octobre  1908. 

Pour  les  conditions  et  formalités  relatives  à  ce  con- 
cours, écrire  à  la  Société  industrielle  du  Nord  de  la 
France  à  Lille. 

G.  —  Matières  colorantes  et   teintures. 

1  Étude  d'une  ou  plusieurs  matières  colorantes 
utilisées  ou  utilisables  dans  les  teintures  du  Nord  de  la 
France. 

2°  Étude  de  la  teinture  mécanique  des  matières 
en  vrac,  en  fils  sur  écheveaux  ou  bobines. 

3°  Tableaux  comparatifs  avec  échantillons  des  tein- 
tures :  1  sur  coton  :  2°  sur  laine:  3°  sur  soie,  avec 
leurs  solidités  respectives  à  la  lumière,  au  savon,  à 
l'eau  chaude.  Indiquer  les  procédés  employés  pour  la 
teinture  et  ramener  toutes  les  appréciations  à  un  type. 

4"  Étude  particulière  des  matières  colorantes  pou- 
vant remplacer  l'indigo  sur  toile  et  sur  coton  pour  la 
teinture  en  bleu.  Donner  échantillon  et  faire  la  com- 
paraison des  prix  de  revient  et  de  la  solidité  au  savon. 
à  Peau  chaude  et  à  la  lumière. 

5°  Déterminer  le  rôle  que  j<  -lient  dans  les  différents 
modes  de  teinture  les  matières  qui  existent  dans  l'in- 
digo naturel  à  cote  de  l'indigotine. 

6"  Déterminer  quelles  sont  les  matières  qu'il  faut 
éliminer  avant  le  dosage  de  l'indigo  pour  arriver  à  une 
appréciation  de  la  valeur  réelle  de  produit.  Étude  com- 
parative de  l'ir.digo  naturel  et  de  l'indigo  synthé- 
tique. 

7°  Étude  d'une  matière  colorante  noire  directe  sur 
colon  ou  lin,  aussi  solide  que  le  noir  d'aniline  et  se 
teignant  comme  les  couleurs  directes  ci 

8°  Indiquer  les  récupérations  que  l'on  peut  faire  en 
teinture  (fonds  de  bain,  indigos  perdus,  savons,   etc.) 

9"  Etudier  les  genres  de  tissus  imprimes  que  l'on 
pourrait  faire  dans  ie  N<>rd  et  les  produits  de  ce  genre 
les  plus  usités  aux  colonies. 

!"'■   Indiquer  un   procédé  de   teinture  sur  lil  de    lin 
donnant   un   rouge  aussi    solide,    aussi    beau   que    le 
.■  d'Andrinople  sur  coton.  Indiquer  le  prix  de  re- 
vient et   présenter  des  échantillons  neufs    et  d'autres 

nparativement  avec  du   r 
d'Andrinople.  —  Même   comparaison   pour 
n  et  à  l'eau. 

p  >ur  rendre  les  matières  colorantes  plus 
solides  à  la  lumière,  sans  en  ternir  l'éclat. 

xe  (Prix  Roussel). 

TJn  pris  de  500  francs,  auquel  I  1  dranne 

médaille,  sera  décerné  à  l'auteur  du  meilleur  mén 
sur  la  détermination  de  la  nature  chimique  des  diffé- 
rents noirs  d'aniline. 


NÉCROLOGIE 


JEAN-THÉODORE    COUPIER 

Le  chimiste  Coupier,  qui  vient  de   s'éteindre  à   Am- 
. .    dans    sa   quatre-vingt-huitième   année,   fut   un 
homme    remarquable:    savant    et    technicien,    il    dé- 
couvrit des   procédés,  des  corps  nouveaux,  dont  il  sut 
tirer  un  parti  industriel, grâce  à  l'alliance  de  la  théorie  et 
de  la  pratique.  Sans  insister  ici  sur  ses  travaux  relatifs 
à  la  préparation    de   la  pâte  à   papier    avec    la   r 
le  bois,  qui  datent  de  1S49.  nous  rappellerons  brii 
ment   les  découvertes  et  les  inventions  qui  ont  ?.- 
au  nom  de  Coupier  une  notoriété  qui  restera. 

Partant  de  cette   grande   vérité   qu'en    chir 
obtenir  de  bons  produits,  il  faut  employer  des  mal 
premières  auss,    pures   que   possible,  il  appliqua    celte 
vue  si  juste,  des  1867,  dans  la  fabrication  des    matières 
-  i  les. 

Il  réalisa  industriellement  la  séparation  des  hydro- 
carbures du  -  le  houille,—  malgré  qu'on  la 
déclarât  alors  impossible,  —  et  livra  le  premier  au  com- 
merce de  la  benzine  cristallisable.  puis  vient  le  toluène. 
et  leurs  dérivés  l'aniline  et  les  toluidines. 

Il  fabriqua  le  rouge  de  toluène,  homologue  de  la 
fuchsine,  c'était  une  voie  nouvelle  ouverte  aux  recher- 
ches. 

Son  procédé   de  fabrication   de   la  fuchsine   à  l'aide 
du   nitrobenzène,  aujourd'hui   le   seul    employé, 
l'avantage  marqué  sur  celui  à  l'acide  arsénique  d'éviter 
l'emploi  d'un  poison  violent. 

Par  suite  de  lacunes  ou  d'entraves  des  lois  sur  les 
brève  ne  put  tirer  profit  matériellement  de 

son  invention. bien  qu'elle  fût  employée  dans  l'indi.- 
On  ail  a  même  jusqu'à  mec- in  naître  le  nom  de  l'inventeur. 
Ce  dernier,  dans  u  iée  dans  leBullelin  de  la 

Société   chimique.  1*7?.  t.    XIX.  p.    56g,  dut   rappeler 
qu'il  avait  brevet.  e  5  avril  1  Sô'X  et  que  la 

;té  industrielle  de  Mulhouse,  sur  le  rapport  de 
Schutzemberger.  lui  avait  décerne  pour  ce  travail  une 
médaille  d'honneur. 

Dans  le  procédé  Coupier,  l'addition  de  petites  quan- 
tité d'un  métal  pour  amener    la    réaction,  fut  peut-être 
le  premier  exemple   de  l'emploi  d'agents  transmetteurs 
d'oxygène  dans   l'industrie.    On   sait   que 
ment  en  chimie  a  pris  ce  genre  de  réactions. 

Le  _  tle  bleu  Coupier.  industriellement  pré- 

parés  en  partant  de   l'aniline,   eurent  un  gros   se. 
C'était  le  pre  avant  remplacer 

le  carmin  d'indigo. 

Exemple   rare.  Coupier.  inventeur   et   chercheur, 
tirer  un  profit   matériel  de   ses   travaux.    C'est  que.  au 
lieu   de  s'adresser  à  d'au, 
inventions,  il  les  exploita  lui-même  pratiquement. 

st  par  l'union  du  savoir  et  du    sens  pratique,   par 
l'alliance  du  laboratoire    et   de   l'usine   qu« 
non  sans  efl  .  ■  -a  fortune. 

Chevalier  de   la   L^_  aeur  en    j  S~î>.  Th. 

retira  des  affaires  en  1 883.  Son  -  .     . 

seulement  comme  l'un  des  pionniers  de  Fine 
matières  colorantes,  mais  ime  l'inventeur  de 

découvertes  ayant  c  tabiement  aux   prog  i 

de  la  science  chimique  pure. 

Ce  numéro  a  été  remis  à  la  poste,  à  Tours,  le 
vendredi  5  iuin,  à  7  heures  du  soir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvp;: 

Tours.  —    lmpr.  E.  Arkavi .1 


REVUE    GENERALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


32e  Année 


Nu  139.  —  Tome  XII 


1"  Juillet  1908 


LES    RÉACTIONS   COLLOÏDALES    ET   LE   MECANISME   DU    MORDANÇACE 
Par  M.  J.  LARGUIER  DES  BANCELS. 


î.  Les  phénomènes  qui  interviennent  dans  la 
coloration  des  tissus  ou  dans  la  teinture  des  fibres 
textiles  sont  fort  mal  connus.  Les  recherches  très  va- 
riéesauxquel  les  ils  ont  don  né  lieu,  ont  été  entreprises, 
le  plus  souvent,  au  point  de  vue  de  la  technique,  et 
elles  n'ont  guère  apporté  que  des  résultats  empi- 
riques   et   qui  n'ont  pas  fourni   jusqu'ici  les  élé- 
ments d'une  théorie  satisfaisante.    Une  foule  de 
recettes  éprouvées  se  trouvent  à  ia  disposition  de 
l'industriel  :  la  portée  des  opérations  qu'elles  com- 
mandent,   en     revanche,   demeure    obscure,    ou 
-échappe  complètement,  —  on  s'en  convaincra  sans 
peine  à  la  lecture  des  traités  les  plus  récents  et  les 
mieux  faits,  —  à  ceux  qui  s'efforcent  d'en  décou- 
vrir la  signification.    Ce  défaut  n'est  pas  regret- 
table seulement  pour  le  praticien  en  quête  de  pro- 
cédés nouveaux.  Les  réactions  que  la  teinture  met 
en  jeu,  sont  d'un  ordre  tout  à  fait  général,  et  l'étude 
des  particularités    qu'elles   manifestent   conduira 
sans  doute  à  la  solution  de  problèmes  très  divers 
et  qui,  au  premier  aspect,  ne  paraissent  avoir  rien 
de  commun.  Le  physiologiste,  notamment,  aurait 
un  intérêt  considérable  à  en  pénétrer  parfaitement 
le  mécanisme.   On  aperçoit  tout  d'abord  qu'une 
telle  connaissance  est  seule  capable  d'assurer,  aux 
méthodes  histologiques,  toute  la  puissance  d'ana- 
lyse dont  elles  sont  susceptibles.  Mais  il  y  a  plus. 
Les  substances  qui   participent  à  la  constitution 
des  tissus   et   des   fibres   affectent   ordinairement 
l'état  colloïdal,  et  les  fibres  textiles  elles-mêmes, 
bien  qu'elles  présentent  une  structure  propre,  ont 
été  assimilées  par  certains  auteurs  à  de  véritables 
colloïdes:    les    colorants,    à   leur  tour,    se    com- 
portent, en  général,  comme  des  solutions  colloï- 
dales typiques.   Si   l'on   se  rappelle,  d'autre  part, 
que  les  liqueurs  et  les  membranes  organiques  con- 
tiennent sans  exception  des  colloïdes,  on   recon- 
naîtra  que   l'étude    des    opérations   relativement 
simples  de  la  teinture  peut  servir  d'introduction  à 
l'examen  de  telles  des  réactions  qui  interviennent 
chez  l'être  vivant,  bien   plus,  qu'il  est  permis  d'en 
attendre  des  données   précieuses   et    même    des 
«  modèles  »  utiles  pour  l'intelligence  des  phéno- 
mènes dont  l'organisme  ou  les  produits  qu'il  éla- 
bore sont  le  siège. 


La  présente  note  a  pour  objet  l'étude  des  mor- 
dants. Le  problème  du  mordançage  n'a  été  abordé 
svstématiquement  que  dans  un  petit  nombre  de 
travaux,  et  il  présente  encore  bien  des  incertitudes 
et  bien  des  obscurités.  On  essaiera  ici  d'ordonner 
les  résultats  principaux  qui  ont  été  obtenus.  Nous 
considérerons  tout  d'abord  l'action  des  mordants 
sur  les  colloïdes  bien  définis.  Puis,  nous  passerons 
en  revue  les  cas  plus  complexes  que  propose  la  tech- 
nique. Celle-ci  fournit  une  foule  de  documents, 
dont  il  serait  aisé,  sembie-t-il,  de  tirer  parti.  Nous 
essaierons  de  les  classer  et  d'apporter  ainsi  des 
éléments  nouveaux  pour  la  théorie  des  réactions 
colloïdales. 

2.  Il  est  commode  de  distinguer,  du  point  de 
vue  où  nous  nousplaçonsici,  lesquestions  suivantes 
qui  se  coordonnent  naturellement  les  unes  aux 
autres  : 

i°  Influence  des  électrolytes  sur  les  colloïdes; 

2°  Action  mutuelle  de  deux  colloïdes  ; 

3U  Influence  des  électrolytes  sur  l'action  mutuelle 
de  deux  colloïdes  ; 

4°  Action  mutuelle  de  trois  colloïdes,  etc. 

En  ce  qui  concerne  le  premier  point,  il  suffira 
de  rappeler  que  les  colloïdes  sont,  en  général,  pré- 
cipitâmes par  les  électrolytes  :  et,  de  plus,  que 
c'est  la  valence  du  métal,  ou,  plus  généralement, 
du  cation  qui  commande  la  précipitation  des  col- 
loïdes à  charge  électrique  négative,  la  valence  du 
radical  acide,  ou,  plus  généralement,  de  !'anion: 
qui  commande  celle  des  colloïdes  à  charge  élec- 
trique positive.  On  sait,  d'autre  part,  qu'une  théorie 
satisfaisante  de  ces  phénomènes,  —  au  moins 
dans  le  cas  des  colloïdes  instables,  c'est-à-dire 
sensibles  à  l'action  de  petites  quantités  d'électro 
lytes,  —  a  été  proposée  par  Hardy.  Elle  consiste  à 
admettre  que  la  précipitation  des  colloïdes  a  pour 
condition  essentielle  la  neutralisation  de  la  charge 
des  granules  par  celle  des  ions  de  signe  opposé. 

Le  second  point  mérite  de  nous  retenir  plus 
longtemps.  L'étude  de  l'action  mutuelle  de  deux 
colloïdes  conduit  immédiatement,  en  effet,  à  la 
notion  de  mordant.  Il  convient  de  distinguer  deux 
cas,  suivant  que  les  colloïdes  en  présence  donnent 
lieu  ou  non  à  un  précipité. 


■94 


LARGUIER  DES   BANCELS.  —   LES  RÉACTIONS    COLLOÏDALES 


3.  Envisageons  d'abord,  pour  plus  de  simplicité, 
les  colloïdes  à  l'état  de  solution  typique,  tels  que 
l'hvdrare  de  fer.  le  sulfure  d'arsenic,  le  bleu  d'ani- 
line, l'amidon,  le  glycogène  en  suspension  dans 
l'eau  pure.  Les  recherches  exécutées  jusqu'ici 
montrent  que  la  considération  de  la  charge  des 
colloïdes  en  présence  permet,  en  général,  de  pré- 
voir les  réactions  dont  ils  sont  l'objet.  Voici  les 
règles  qui  ont  été  établies  à  cet  égard  : 

Toutes  les  fois  que  le  mélange  de  deux  colloïdes 
détermine  une  précipitation,  il  est  permis  d'af- 
firmer que  ces  colloïdes  sont  de  signes  électriques 
opposés.  Inversement,  le  mélange  de  deux  colloïdes 
de  même  signe  ne  détermine  jamais  une  précipita- 
tion. 

La  première  proposition  est.  dans  certaines  con- 
ditions, réversible.  Elle  prend  alors  la  forme  sui- 
vante :  le  mélange  de  deux  colloïdes  de  signes  op- 
posés donnelieu.  pour  une  proportion  convenable  de 
chacun  des  termes  du  couple,  à  une  précipitation. 
Cette  nouvelle  proposition,  connue  sous  le  nom 
de  «  règle  des  signes  »,  s'applique,  en  particulier. 
aux  solutions  colloïdales  instables,  dont  la  concen- 
tration est  élevée.  Ainsi,  et  pour  prendre  un 
exemple  sur  lequel  nous  reviendrons  plus  loin, 
considérons  des  mélanges  de  bleu  d'aniline  col- 
loïde négatif  et  d'hydrate  de  fer  colloïde  positif;  : 

i .  2  ce.  bleu  -j-  i  goutte  fer 

+  19 gouttes  eau:  Traces    de    précipité: 

liqueur    surnageante 
bleue. 

2.  2    ce.    bleu    -f    2    gouttes   fer 

+  18 gouttes  eau:  Précipité    plus    abon- 

dant:    liqueur    bleu 
pâle. 

3.  2    ce.    bleu  +  3  gouttes   1er 

—  17  gouttes  eau  :  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

4.  2  ce.  bleu   +  5   gouttes    fer 

+  i5  gouttes  eau:  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

5.  2  ce.  bleu   +    10  gouttes    fer 

+  10  gouttes  eau  :  Précipité     partiel:   li- 

queur bleu  violet. 

On  voit  que,  si  l'on  ajoute  à  une  quantité  cons- 
tante du  colloïde  négatif  des  quantités  croissantes 
du  colloïde  positif,  on  provoque  la  formation  d'un 
précipité  qui,  pour  une  certaine  proportion  des  élé- 
ments en  présence.,  passe  par  un  maximum  ;le  maxi- 
mum atteint.  le  précipité  se  redissout  progressive- 
ment. Ce  phénomène  est  général.  Le  plus  souvent, 
comme  dans  l'exemple  que  nous  venons  de  donner, 
le  maximum  correspond  à  une  précipitation  to- 
tale; parfois  la  précipitation  n'est  que  partielle  (1  : 
pour  tous  les  mélanges,  il  existe  une  zone  de 
précipitation  optimale. 

Nous  avons  dit  que  la  «  règle  des  signes  »  com- 
porte des  restrictions.  Elle  n'est  pas  valable,  notam- 
ment, lorsque  les  solutions  colloïdales  sont  très 
diluées.  D'autre  part,  certains  couples,  où  inter- 
viennent des  colloïdes  stables,  ne  paraissent  pas 


:rouvera  des  exemples  de  ce  cas  dans  le  mémoire 
de  Teagie  et  Bvxtox,  Die  Ausflockung  der  Anilinfarben. 
Zeits.  f.  phys.  Chemie.  LX,  469;  1907. 


susceptibles  de  précipitation  mutuelle,  quel  que 
soit  le  degré  de  la  concentration.  C'est  le  cas, 
notamment,  de  l'amidon  et  de  l'hydrate  de  fer 
"Henri.  Lalou.  Mayer,  Stodel  n  .  du  glycogène 
pur  et  de  l'hydrate  de  fer  [M"  Gatin-Gruzew- 
ska   2    ,  etc. 

4.  Nous  avons  considéré  le  mélange  de  deux 
solutions  colloïdales  :  il  nous  reste  à  étudier  l'ac- 
tion de  deux  colloïdes,  dont  l'un  seulement  est  en 
solution,  tandis  que  l'autre  affecte  une  consistance 
plus  ou  moins  solide.  Nous  allons  voir  que  les 
règles  formulées  plus  haut  permettent,  dans  ce  cas 
aussi,  de  prévoir  tout  au  moins  ie  sens  des  phé- 
nomènes qui  interviennent. 

La  gélatine,  ou  l'agar-agar.  peuvent  être  envisa- 
gés comme  des  colloïdes  négatifs.  Plongés,  à  l'état 
de  gel,  dans  des  solutions  colloïdales,  ces  corps 
fixent,  en  général,  les  colloïdes  positifs,  et  les  col- 
loïdes positifs  exclusivement.  C'est  ainsi  que  les 
colorants  basiques  tels  que  le  bleu  de  méthylène, 
la  chrvsoïdine.  la  safranine.  le  rouge  neutre,  le 
bleu  nil.  qui  se  comportent  comme  des  colloïdes 
positifs,  colorent  fortement  l'agar.  Les  colorants 
acides,  en  revanche,  qui  se  comportent  comme 
des  colloïdes  négatifs,  ne  le  colorent  point  du  tout 
éosine.  rouge  d'alizarine.  bleu  alcalin,  bleu  d'ani- 
line ,  ou  ne  le  colorent  que  faiblement  (rouge 
congo,  bleu  azoïque     3  . 

La  règle  des  signes  est  susceptible  d'une  exten- 
sion plus  grande  encore.  Elle  trouve,  en  particu- 
lier, une  application  dans  l'étude  de  la  fixation  des 
colloïdes  sur  des  matières  minérales,  telles  que  la 
silice,  l'alumine,  l'oxyde  de  fer.  etc.  Nous  nous 
bornerons,  sur  ce  point,  à  signaler  le  résultat  des 
recherches  toutes  récentes  de  Pelet  et  Grand  (4  . 
Les  observations  très  étendues  de  ces  auteurs.  — 
elles  portent  sur  quatre-vingts  substances  miné- 
rales environ.  —  montrent  que  la  puissance  de  fixa- 
tion des  colloïdes  dépend  essentiellement  du  signe 
électrique  de  ceux-ci.  Le  bleu  de  méthylène,  par 
exemple,  qui  représente  un  colloïde  positif,  est 
absorbé  en  quantité  notable  par  la  grande  majorité 
des  matières  qui  ont  été  examinées.  Le  ponceau 
cristallisé,  colloïde  négatif,  au  contraire,  n'est 
absorbé  que  par  un  très  petit  nombre  de  pro- 
duits (5 1  et  en  proportion  toujours  minime.  Si  l'on 


1  1  Henbj.  Laloi.  Mater,  Stodel.  Etude  des  complexes 
de  deux  colloïdes  de  signes  électriques  opposés.  C.  R.  de 
la  Soc.  de  biologie,  séance  du  19  décembre  1903. 

2    M'  Gatis-Gblzewsi,a,  Influence  de  l'état  de  pureté  du 

.  té  par  rhydrate.de  1er  colloïdal. 

C.  R.  Je  la  Soc.  de  biologie,  séance  du  29  décembre  1906. 

?    Te  v3ue  et  But:  i 

4  Pelet  et  Grand.  Sur  la  fixation  de  quelques  matières 
colorantes  par  les  substances  minérales.  Revue  générale 
des  Matières  colorantes.  XI.  1907.  225. 

(51  Sous-nitrate  de  bismuth,  terre  de  Sienne,  terre  d'Om- 
brie.  Il  serait  intéressant  de  rechercher  les  raison^ 
anomalie.  On  remarquera  du  moins  que  les  terres  ne  re- 
présentent pas  des  produits  définis,  et  que  leur  capacité 
d'absorption  tient  peut-être  à  la  présence  de  seis.  —  Cer- 
taines variétés  de  charbon,  de  même  que  les  terres  de 
Sienne  ou  d'Ombrie.  absorbent  également  le  bleu  de  mé- 
thvlène  et  le  ponceau.  Mais  on  sait  aussi  que  le  charbon 
retient  ordinairement  des  sels  en  quantité  notable.  Les 
expériences  très  nombreuses  auxquelles  le  charbon  a  donné 


ET    LE   MECANISME  DU    MORDANÇAGE 


i95 


remarque  que  les  substances  minérales  insolubles 
prennent,  en  général,  dans  l'eau  une  charge  néga- 
tive,ontrouveraquelesdonnées  recueillies  par  Pelet 
et  Grand  s'ordonnent  naturellement  à  la  suite  des 
précédentes. 

Voici  quelques  résultats  qui  mettent  en  lumière 
la  capacité  de  fixation  des  colorants  positifs  et 
négatifs,  vis-à-vis  d'un  certain  nombre  de  produits 
importants.  Dans  le  tableau  suivant,  les  nombres 
représentent,  en  milligrammes,  la  quantité  de  colo- 
rant fixé  par  2  grammes  de  matière  sèche.  La  ma 
tière,  réduite  en  poudre  fine,  était  placée  dans  une 
solution  à  1  p.  1.000  et  de  volume  égal  à  100  cen- 
timètres cubes.  Les  dosages  étaient  exécutés  au 
bout  de  cinq  jours. 


Substances  Ble 

Silice  précipitée  . 
Alumine  précipitée 
Oxyde  de  fer  .  . 
Oxyde  de  chrome  . 
Kaolin  blanc     .     . 


PoNCEAU     CRI! 


90,9 

8,5 
8,5 

25,7 


Pelet  a  constaté,  d'autre  part,  que  les  substances 
minérales  douées  de  propriétés  absorbantes  sont 
des  dérivés  d'éléments  à  valence  élevée  (supérieure 
à  deuxï  et  dont  les  oxydes  ou  autres  composés 
peuvent  affecter  l'état  colloïdal.  Les  dérivés  inso- 
lubles des  métaux  bivalents,  tels  que  CaC03, 
BaCO;i,  .MgCO.,,  BaS04,  etc.,  possèdent  unecapacité 
d'absorption  extrêmement  faible:  ils  fixent  moins 
de  1  milligramme  de  colorant  par  gramme  de 
substance  dans  les  conditions  d'expérience  décri- 
tes ci-dessus.  C'est  là  un  fait  très  intéressant  et 
qu'il  faut  retenir. 

Enfin  il  importe  de  noter  que  la' règle  des  si- 
gnes conserve  une  certaine  valeur  dans  le  cas  où 
des  corps  à  structure  complexe  se  trouvent  en  con- 
tact avec  des  solutions  colloïdales.  Sans  nous  ar- 
rêter aux  fibres  textiles  sur  lesquelles  nous  revien- 
drons, nous  marquerons  que  le  papier  —  lequel 
paraît,  en  général,  chargé  négativement  — absorbe 
les  colorants  positifs  dans  une  proportion  beau- 
coup plus  élevée  que  les  colorants  négatifs.  Bav- 
liss  (1)  a  montré,  par  exemple,  que  le  papier  à  fil- 
trer de  Schleicher  et  Schûll  fixait,  dans  des 
conditions  identiques,  3,3  fois  plus  environ  de  bleu 
de  toluïdine  (colloïde  positif)  que  de  rouge  congo 
(colloïde  négatif'.  Les  observations  de  Bayliss  ont 
été  confirmées  et  généralisées  par  Teague  et  Bu.x- 
ton  2  .  Le  premier  auteur  a  constaté,  déplus,  que 
le  lavage  à  l'eau  distillée  avait  pour  effet  de  dimi- 
nuer la  capacité  d'absorption  du  papier  vis-à-vis 
du  rouge  congo.  Ce  résultat  conduit  à  admettre 
que,  si  le  papier  était  entièrement  dépouillé  des 
électrolytes  qui  l'imprègnent,  la  règle  des  signes 
se  vérifierait  rigoureusement. 


lieu,  opposent,  de  ce  l'ait,  des  difficultés  très  grandes 
à  toute  tentative  d'interprétation.  Du  point  de  vue  où 
nous  nous  plaçons  ici,  elles  ne  présentent  qu'un  intérêt 
médiocre,  et  nous  les  laisserons  entièrement  de  côté. 

(1)    Bayliss.    On    some    aspects  of    absorption     pheno- 
mena.  etc.   The  biochemical  Journal,  I,   1  75  ;  1906. 
s     fl  LGI  B  et  l'.rxios.  /.  c. 


La  fixation  des  colloïdes  sur  les  matières  absor- 
bantes a  été  étudiée  par  Walker  et  Appleyard, 
Biltz,  Ereundlich,  Pelet,  etc.  Elle  obéit  aux  lois 
générales  de  l'absorption,  qui  sont  bien  connues  et 
sur  lesquelles  nous  n'avons  pas  à  insister. 

5.  Les  phénomènes  de  fixation  que  nous  venons 
de  passer  en  revue  offrent  une  correspondance 
remarquable  avec  les  phénomènes  de  précipitation 
que  nous  avons  envisagés  tout  d'abord.  Les  fac- 
teurs d'ordre  électrostatique,  dont  nous  avons 
considéré  l'intervention,  déterminent,  au  même 
titre,  le  sens  des  réactions  auxquelles  le  mélange  de 
deux  solutions  colloïdales  ou  le  contact  d'une  solu- 
tion colloïdale  avec  unesubstancefixatrice  donnent 
lieu  de  part  et  d'autre,  et  il  est  permis  d'admettre, 
provisoirement  tout  au  moins,  que  les  complexes 
obtenus,  dans  le  premier  cas,  sont  strictement  com- 
parables à  ceux  qui  se  forment  dans  le  second. 
Ces  relations  bien  établies,  il  convient,  poursuivre 
le  plan  que  nous  avons  proposé,  d'étudier  l'in- 
fluence desélectrolytessurl'action  mutuelle  dedeux 
colloïdes.  Les  questions  qui  se  présentent  ici  sont, 
en  particulier,  les  suivantes  :  on  peut  se  demander 
si  l'addition  d'un  électrolyte  est  en  état  de  faciliter 
ou,  au  contraire,  d'empêcher  l'apparition  des  com- 
plexes que  nous  avons  décrits;  on  peut  se  demander, 
de  plus,  si  le  complexe,  une  fois  constitué,  est 
susceptible  de  dissociation.  Il  suffira  de  remarquer 
que  ces  diverses  questions  se  posent  aussi  bien  en 
ce  qui  concerne  les  couples  à  termes  de  même 
signe  électrique  que  les  couples  à  termes  de  signes 
opposés,  pour  saisir  tout  de  suite  l'ordre  des  pro- 
blèmes que  nous  essaierons  de  traiter.  Nous  nous 
occuperons  en  premier  lieu  des  systèmes  repré- 
sentés par  deux  colloïdes  de  signe  identique. 

6.  Soit,  d'abord,  et  pour  mémoire,  le  mélange  de 
deux  solutions  colloïdales.  On  sait  que  l'addition 
d'un  colloïde  stable  à  un  colloïde  instable  pro- 
voque la  formation  d'un  complexe  stable,  résis- 
tant à  l'action  précipitante  des  électrolytes.  Ce  cas 
est  le  seul  qui  soit  bien  connu.  Il  est  sans  grand 
intérêt  pour  la  présente  étude,  et  nous  le  laisserons 
de  côté. 

Il  est  nécessaire,  en  revanche,  de  considérer, 
dans  le  détail,  l'influence  des  électrolytes  sur  les 
systèmes  constitués  par  un  colloïde  à  l'état  de 
solution  et  un  corps  absorbant  quelconque.  Ces 
systèmes  sont  justement  de  ceux  que  le  teinturier 
est  constamment  obligé  d'envisager,  et  les  électro- 
lytes capables  d'assurer  la  fixation  du  colloïde  sur 
le  corps  absorbant  appartiennent,  par  définition, 
au  groupe  de  substances  que  les  techniciens  dési- 
gnent sous  le  nom  de  mordants. 

Les  conditions  générales  du  mordançage  ont 
été  déterminées,  dans  ce  cas  particulier,  par  Henri 
et  Larguier  des  Bancels  (  1 1.  Elles  peuvent  être  for- 
mulées comme  suit  :  toutes  les  fois  qu'un  colloïde 
instable  se  trouve  en  présence  d'un  corps  absor- 
bant de  même  signe  que  lui,  l'addition  d'un  élec- 

(1)  Henri  et  Larguier  des  Bancels,  Influence  des  élec- 
trolytes sur  l'action  mutuelle  des  colloïdes  de  même  signe 
électrique.  C.  R.  de  la  Soc.  de  biologie,  séance  du  8  juillet 
1905. 


ig6 


LARGUIER  DES   BANCELS.  —  LES   RÉACTIONS  COLLOÏDALES 


trolyte,  capable  de  précipiter  le  colloïde,  provoque 
la  fixation  d'une  certaine  quantité  de  celui  ci  sur 
le  corps  absorbant. 

Les  recherches  de  Henri  et  Larguier  des  Bancels 
ont  porté  sur  la  gélatine,  d'une  part,  le  bleu  d'ani- 
line et  le  rouge  congo,  de  l'autre.  Voici  les  résul- 
tats de  l'une  de  leurs  expériences.  De  petits  rectan- 
gles découpés  dans  une  feuille  de  gélatine  (  i  )  sont 
plongés  dans  des  mélanges  de  bleu  d'aniline  à 
i,25p.  i.ooo  etd'électrolyteen  solution  à  10  p.  ioo, 
et  examinés  après  48  heures  de  contact.  On  trouve 
au  bout  de  ce  temps  : 

1.  2  ce.  bleu  4-   5  gouttes   azotate 

de  sodium:  Gélatine  faiblement  co- 

lorée en  bleu  ;  liqueur 
bleue;  pas  de  préci- 
pité au  fond  du  vase. 

2.  2  ce.  bleu  +  5  gouttes  azotate 

de  zinc  :  Gélatine  fortement  co- 

lorée en  bleu;  liqueur 
incolore  ;  précipité  au 
fond  du  vase. 

3.  2  ce.  bleu  +  5    gouttes   sulfate 

de  sodium:  Gélatine  faiblement  co- 

lorée; liqueur  bleue; 
pas  de  précipité. 

4.  2  ce.  bleu  -I-    5   gouttes   sulfate 

de  zinc:  Gélatine  fortement  co- 

lorée 1  liqueur  inco- 
lore ;  précipité. 

5.  2  ce.  bleu  4- 5  gouttes  eau   dis- 

tillée :  Gélatine  faiblement  co- 

'orée  ;  liqueur  bleue; 
pas  de  précipité. 

La  gélatine  ne  fixe  le  colorant  en  proportion 
notable,  on  le  voit,  qu'en  présence  des  sels  de  zinc. 
Or  les  sels  d'un  métalbivalent,  comme  le  zinc,  sont 
en  état  de  précipiter  un  colloïde  négatif,  tel  que  le 
bleu  d'aniline. 

Il  est  aisé  de  donner  une  interprétation  élémen- 
taire de  ce  phénomène.  Les  ions  positifs  bivalents, 
les  cations  Zn,  par  exemple,  tendent  à  neutraliser 
les  granules  négatifs  de  la  solution  colloïdale  ;  ils 
provoquent  ainsi  l'apparition  d'une  différence  de 
charge  suffisante  pour  déterminer  la  fixation  par- 
tielle du  colorant  sur  la  gélatine. 

La  règle  que  nous  avons  établie  a  été  soumise 
ultérieurement  à  un  contrôle  étendu.  Bayliss  (2), 
notamment,  l'a  vérifiée  dans  le  cas  du  papier, 
lequel  prend,  par  rapport  à  l'eau,  une  charge  de 
même  signe  que  la  gélatine.  Les  recherches  de  cet 
auteur  ont  porté  sur  un  assez  grand  nombre  de 
couleurs.  Elles  ont  démontré  que  la  présence  des 
ions  positifs  favorise,  en  général,  l'absorption  d'un 
colloïde  négatif  par  le  papier  et,  déplus,  que  l'ac- 
tion de  mordançage  qu'exercent  ces  ions  augmente 
très  nettement  avec  la  valence  de  ceux-ci.  Le 
tableau  suivant  contient  quelques-uns  des  résul- 


11)  La  qualité  de  la  gélatine  n'est  pas  sans  importance. 
Certains  échantillons  de  ce  produit  fixent,  dans  tous  les 
cas,  une  certaine  quantité  de  colorant.  L'action  propre  des 
électrolytes  se  maniteste  naturellement  alors  avec  moins  de 
netteté.  11  est  probable  que  ces  dillérences  sont  dues  aux 
sels  que  la  gélatine  retient  fréquemment  en  quantités  nota- 
bles et  qui  peuvent  en  modifier  les  propriétés. 
2)  Bayi  iss,  /.  c. 


tats  obtenus  avec  le  rouge  congo.  Les  nombres 
donnent  la  proportion  (en  p.  100)  de  couleur  fixée 
sur  le  papier,  à  la  température  ordinaire,  sous  l'in- 
fluence de  différents  électrolytes.  Le  papier,  —  un 
disque  de  12  cm.  5  de  diamètre,  — était  plongé 
dans  un  mélange  de  5o  centimètres  cubes  de  solu- 
tion saline  1/200  m.  et  de  10  centimètres  cubes  de 
solution  de  rouge  1/1.000  m.  La  quantité  de  cou- 
leur absorbée  était  déterminée  colorimétrique- 
ment,  par  différence,  après  un  intervalle  de 
24  heures  (1). 


EAU  DISTILLÉE 

K. 

Na 

Mg 

Ca 

Cl 

70 

75 

— 

91 

26 

SO4 

74 

78 

91 

>100 

Nous  nous  en  sommes  tenus,  dans  la  discus- 
sion précédente,  à  l'examen  des  sels.  Il  resterait, 
pour  être  complet,  à  envisager  l'action  des  bases 
et  des  acides.  Malheureusement,  les  recherches 
poursuivies  jusqu'ici  ne  permettent  pas  d'en  saisir 
parfaitement  le  mécanisme.  Aussi  bien,  l'addition 
de  ces  substances  aux  systèmes  colloïdaux  que 
nous  avons  étudiés  provoque  des  effets  dont  le 
sens  même  varie  avec  la  concentration  des  ions 
OH  ou  H.  Dans  le  cas  du  papier  et  du  rouge  con- 
go, la  soude  exerce  ainsi  une  influence  favora- 
ble sur  la  fixation  de  la  couleur  à  1/ 100  m.,  et  une 
influence  inhibitrice  à  i/i.ooom.  ;  l'acide  sulfuri- 
que  exerce  uneinfluence  favorable  à  1  /2.000  m.,  et 
une  influence  inhibitrice  à  1/200  m.  Nous  ne 
pouvons  ici  que  signaler  ces  anomalies,  dont  la 
nature  n'a  pas  été  découverte  encore  (2). 

Les  fibres  textiles,  la  laine  en  particulier,  se 
comportent  enfin  comme  le  papier. -Ainsi  Pelet  et 
Grand  (3)  ont  constaté  que  la  coloration  de  la 
laine,  teinte  au  ponceau  cristallisé  (colloïde  néga- 
tif), augmente  sous  l'influence  des  cations,  tandis 
qu'elle  diminue  sous  celle  des  anions;  2  grammes 
de  laine,  plongés  dans  un  bain  de  200  centimètres 
cubes  à  o,5  p.  1. 000,  absorbent  : 

i3,i    milligrammes  de  ponceau  :  en     l'absence    d'électro- 

lytes 
20  —  en  présence  de   PtClcH._. 

(2  gouttes) 
[[,4  —  en  présence  de    NaL,S04 

(o,3  gramme), 
o  —  en  présence  de  Na^lIPOj 

(o,3  gramme). 

La  laine  prenant  dans  l'eau  une  charge  néga- 
tive, ces  résultats  s'expliquent  immédiatement. 
La  netteté  des  différences  obtenues  tient,  sans  au- 
cun doute,  à  l'intervention  d'ions  à  valence  élevée 
(Pt,  PO4).     . 

(1)  Les  nombres  sont  portés, dans  le  tableau,  à  l'intersec- 
tion des  lignes  correspondant  à  l'anion,  d'une  part,  au  ca- 
tion, de  l'autre,  de  l'électrolvte  considéré.  Le  nombre 
70  indique  l'absorption  du  rouge,  en  présence  de  K.C1,  etc. 

(2)  Les  expériences  de  Teague  et  Buxton  (/.  c.)  sur  l'ab- 
sorption des  colorants  négatifs  par  le  papier,  en  présence  du 
chlorure  de  potassium,  sont  en  accord  avec  celles  de  Bayliss. 

(3)  Pelet  et  Grand,  /.  c. 


ET  LE   MÉCANISME   DU  MORDANÇAGE 


'97 


7.  Nous  avons  réussi,  dans  le  dernier  paragra- 
phe, à  établir,  avec  un  certain  degré  d'approxima- 
tion, les  règles  de  l'action  des  électrolytes  sur  les 
systèmes  colloïdaux  constitués  par  deux  termes 
de  même  signe,  et  nous  nous  trouvons  en  mesure 
d'interpréter  convenablement  les  phénomènes  de 
mordançage  dans  le  cas,  de  beaucoup  le  plus  fré- 
quent en  pratique,  où  la  fixation  des  colorants 
acides  est  assurée  par  l'intervention  de  sels 
métalliques.  11  s'agit  maintenant  d'examiner,  à 
leur  tour,  du  point  de  vue  que  nous  avons  adopté, 
les  systèmes  représentés  par  un  couple  de  colloïdes 
de  signes  opposés.  Cette  question  nouvelle  est,  par 
sa  nature  môme,  plus  complexe  que  la  précé- 
dente (1),  et  nous  sommes  fort  loin  de  posséder 
les  éléments  dont  nous  aurions  besoin  pour  en  dé- 
couvrir la  solution  générale. 

Nous  avons  rappelé,  au  début,  que  le  mélange  de 
deuxcolloïdesde  signes  opposésdonne  lieu,  le  plus 
souvent,  à  un  précipité.  Nous  savons  que  l'addition 
de  certains  électrolvtes  a  pour  effet  de  rapprocher 
ou,  au  contraire,  d'écarter  les  limites  de  la  zone 
de  précipitation,  mais  nous  sommes  incapables 
d'assigner,  dans  tous  les  cas,  les  particularités  de 
cette  action  2  .  Nous  avons  appris,  de  plus,  que 
la  présence  d'un  sel  est  en  état  de  provoquer  l'ap- 
parition de  la  zone  de  précipitation  pour  des  mé- 
langes qui,  normalement,  ne  lacomportent  pas  (3); 
mais  nous  ignorons  les  conditions  précises  de  ce 
phénomène.  En  ce  qui  concerne,  enfin,  la  teinture 
des  fibres  ou  des  matières  minérales,  nous  dispo- 
sons de  quelques  indications  sur  le  rôle  respectif 
des  ions  positifs  et  négatifs;  mais  la  portée  exacte 
de  ces  indications  n'a  pas  été  déterminée. 

Nous  avons  résumé  ipage  196)  les  observations 
de  Pelet  et  Grand  sur  l'absorption  du  ponceau  par 
la  laine.  Les  mêmes  auteurs  ont  constaté  que  cette 
substance  fixe  le  bleu  de  méthvlène  colloïde  posi- 
tif .  dans  les  proportions  suivantes  : 


-4.5  milligrammes  du  bleu 
68,7  — 

77.7  — 

97.5 


en     l'absence    d'électro- 

lytes. 
en    présence    de     BaCL 

(0.2  gramme), 
en  présence   de    Na;SOj 

(o.3  gramme  . 
en  présencede  Na^HPO! 

(o,3    gramme). 

Ces  résultats  offrent,  avec  les  précédents,  une 
symétrie  évidente.  Mais  si  l'interprétation  des  pre- 
miers est,  nous  l'avons  vu,  relativement  aisée, 
celle  des  seconds  ne  saurait  être  provisoirement 
que  tout  à  fait  arbitraire.  Il  est  facile  de  compren- 
dre que  l'addition  d'un  ion  positif  puisse  favoriser 
la  fixation  d'un  colloïde,  tel  que  le  ponceau,  sur 

1)  Le  problème  comporte  ici.  il  est  à  peine  nécessaire 
de  le  lairc  remarquer,  une  indétermination  de  plus  que 
dans  le  cas  précédent,  où  les  deux  colloïdes  étaient  de 
même  signe. 

(a  On  trouvera  quelques  expériences  sur  ce  point  dans  le 
mémoire  de  Te*gue  et  Buxton    /.  c). 

(3  C'est  le  cas  du  mélange  de  glvcogène  et  d'hvdrate 
de  1er,  étudié  par  M"  Gatis-Gruzewska  /.  c).  lequel,  bien 
que  formé  de  colloïdes  de  signes  opposés,  ne  précipite 
qu'en  présence  d'un  sel. 


la  laine  chargée  négativement  :  on  ne  voit  pas 
immédiatement,  en  revanche,  pourquoi  un  ion 
négatif  exerce  une  influence  inverse  dans  le  cas 
d'un  colloïde  positif,  tel  que  le  bleu  de  méthylène, 
dont  il  tend  à  neutraliser  les  granules.  Quoi  qu'il 
en  soit  de  ce  point,  il  serait  imprudent  de  généra- 
liser les  données  que  nous  venons  de  discuter. 
Aussi  bien  Bayliss  a  montré  que  le  papier  et  la 
soie,  qui  prennent,  l'un  et  l'autre,  dans  l'eau,  une 
charge  négative,  se  comportent  très  différemment 
vis-à-vis  des  colorants  positifs  en  présence  des 
électrolytes  :  dans  des  conditions  expérimentales 
identiques,  un  même  sel,  le  sulfate  de  magnésie,  par 
exemple,  facilite  l'absorption  du  bleu  de  toluïdine 
par  la  soie  et  fait  obstacle  à  la  fixation  de  ce  corps 
sur  le  papier.  L'étude  de  l'adsorption  spécifique 
apportera  peut-être  quelque  lumière  dans  la  con- 
naissance de  ces  faits  singuliers. 

8.  L'influence  favorable  des  électrolytes  sur  la 
précipitation  mutuelle  descolloïdes  de  signes  oppo- 
sés a  été  reconnue  de  bonne  heure.  Il  m'a  paru  in- 
téressant de  rechercher  si  ces  mêmes  corps  étaient 
capables  d'empêcher,  dans  certaines  conditions,  la 
formationdu  précipité  ou,  encore,  de  dissocier  en 
ses  éléments  le  précipité  une  fois  constitué.  On 
trouvera  ici  un  bref  exposé  des  recherches  que  j'ai 
entreprises  sur  ces  deux  points  (1). 

Les  expériences  ont  porté  sur  les  colloïdes  ins- 
tables et,  en  particulier,  sur  les  couples  que  voici  : 
hydrate  de  fer  (positif)  et  bleu  d'aniline  (négatif)  ; 
hydrate  de  fer  (positif)  et  bleu  de  méthyle  (négatit)  ; 
hydrate  de  fer  (positif)  et  rouge  congo  (négatit)  ; 
sulfure  d'arsenic  (négatif)  et  violet  de  méthyle 
positif).  On  peut  formuler  comme  suit  les  résul- 
tats principaux  que  j'ai  obtenus  : 

I.  Le  mélangedesdeux  colloïdes  de  signes  opposés 
donne  lieu  à  une  précipitation  qui,  pour  une  pro- 
portion définie,  est  totale.  L'addition  d'un  électro- 
lyte  capable  de  précipiter  effectivement  l'un  des 
deux  colloïdes  fait  obstacle  à  la  précipitation  mu- 
tuelle de  ceux-ci. 

Voici  quelques  exemples  : 

ii  Soient  des  mélanges  de  bleu  d'aniline  (solution  dia- 
lysée  contenant  1  gr.  25  par  litre)  et  d'hydrate  de  fer  col- 
loïdal (solution  dialysée  contenant  o  gr.  75  de  fer  par 
litre): 

1.  2    ce.    bleu     -)-     1    goutte      fer 

+  19  gouttes  eau  :  Traces    de     précipité; 

liqueur    surnageante 
bleue. 

2.  2    ce.  bleu    4-    2     gouttes    fer 

+  18  gouttes  eau  :  .  Précipité  plus  abon- 
dant: liqueur  bleu 
pâle. 

3.  2    ce.  bleu  4-    3    gouttes     fer 

+  1  7  gouttes  eau  :  Précipité  total  :  liqueur 

incolore. 

4.  2   ce.  bleu    -r    5  gouttes     fer 

-f   1  5  gouttes  eau  :  Précipité  total  ;  liqueur 

incolore. 


(1)  Labgl'ihr  des  Bancels,  Influence  des  électrolytes  sur 
la  précipitation  mutuelle  des  colloïdes  de  signe  électri- 
que opposé.  C.  R.  de  l'Académie  des  sciences,  séance  du 
1  9  juin    1  905. 


LARGUIER    DES  BANCELS. 


LES   REACTIONS  COLLOÏDALES 


5.  2  ce.    bleu   -I-     10  gouites    fer 

+   logouttes  eau  :  Précipité     partiel;     li- 

queur bleu-violet. 

6.  2  ce.  bleu   -r   20  gouttes  eau  :  Pas   de     précipité  :    li- 

queur bleue. 

On  voit  que  le  mélange  offre  une  zone  de  précipitation 
totale.  Nous  avons  attiré  l'attention  sur  ce  fait  page  196); 
nous  n'y  revenons  pas  ici. 

D'autre  part,  les  mêmes  mélanges,  additionnés  de  sul- 
fate d'ammonium,  capable  de  précipiter  l'hydrate  de  fer, 
donnent  dans  des  conditions  identiques: 

1.2  ce.  bleu  —  10  gouttes     NH,i. 
SO,  (Sol.    sat.)  +   1    goutte    1er 

—   j   gouttes  eau  :  Précipité     partiel:     li- 

queur bleue, 
ce.  bleu   +  10  gouttes   iNH,  , 
SO,  —  2  gouttes  fer  —  8  gouttes 

eau  :  Précipité    partiel  :    li- 

queur bleue. 

3.  2  ce.  bleu  —   10  gouttes  (NH,  . 
SO,  —  3  gouttes  fer  -f  7  gouttes 

eau  :  Précipité     partiel  ;     li- 

queur bleue. 

4.  2  ce.  bleu  —  10  gouttes    NH,); 
SO,  -f-  5  gouttes  fer  —  3  gouttes 

eau  :  Précipité     partiel  :    li- 

queur bleue. 
5.2  ce.  bleu  —  10  gouttes     Nil  |, 

SO,  -j- 10  gouttes  fer  :  Précipité     partiel;    li- 

queur bleue. 
6.  2  ce.  bleu  -f   10  gouttes   NH,). 

SO'-i-   10  gouttes  eau  :  Traces  de  précipité  ex- 

trêmement    faibles: 
liqueur  bleue. 
Le  précipité  partiel  augmente  avec  la  quantité  de  fer. 
21  Mêmes  liqueurs.  Solutions  salines  à  10  p.  100. 
1.2   ce.    bleu     —   5    gouttes    eau 

+  3  gouttes  fer  :  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

2.  2  ce.  bleu  —  5   gouttes    NaNO. 

—  3  gouttes  fer  :  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

3.  2  ce.  bleu  —  5  gouttes   NH.NO, 

+  3  gouttes  fer  :  Précipitétotal:  liqueur 

incolore. 

4.  2  ce.  bleu   -f-  5  gouttes  Zn  iNO,  . 

—  3  gouttes  fer:  Précipitétotal;  liqueur 

incolore. 

5.  2  ce.  bleu—  5  gouttes   N'aLSO, 

—  3  gouttes  fer  :  Précipité  partiel:  liqueur 

bleu  violet. 

6.  2    ce.  bleu  -|-  5    gouttes  ZnSO, 

+  3  gouttes  fer:  Précipité     partiel  ;     li- 

queur bleu  violet. 

7.  2  ce.  bleu    —  5  gouttes  NaNO 

gouttes  eau  :  Pasdeprécipilé:liqueur 

bleue. 

8.  2  ce.  bleu  —  5  gouttes  Zn    ' 

—  3  gouttes  eau  :  Traces  de  précipité  ex- 

trêmement faibles:  li- 
queur bleue. 

L'addition  des  sulfates  fait  obstacle  à  la  précipitation 
mutuelle  des  colloïdes.  L'addition  des  sels  de  zinc,  inca- 
pables, à  la  concentration  emplovée,  de  précipiter  le  bleu 
d'aniline,  est  sans  effet  appréciable. 

3)  Mélanges  de  rouge  congo  (solution  contenant2grammes 
par  litre)  et  d'hydrate  de  fer  colloïdal  (solution  contenant 
o  gr.  75  de  fer  par  litre  . 

1.  2  ce.    fer  +  3    gouttes    rouge 

+  12  gouttes  eau  :  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

2.  2    ce.   fer   —  3    gouttes    rouge 
+  10  gouttes   eau  —  2  gouttes 

NI!:  ,SO,  (satur.)  :  Précipité  partiel  :  liqueur 

rose. 


Le  rouge  étant,  comme  le  bleu  d'aniline,  un  colloïde 
négatif,  les  résultats  de  cette  expérience  confirment  ceux 
des  précédentes. 

41  Mélanges  de  violet  de  méthyle  et  de  sulfure  d'arsenic 
colloïdal. 

1.2     ce.   violet   -f   1    goutte    eau 

-f  3  gouttes  arsenic  :  Précipité  total:  liqueur 

incolore. 

2.  2  ce.  violet  4-  1  goutte  Zn  (N03). 

Hooo)-}-3  gouttes  arsenic  :      Précipité     partiel  :     li- 
queur violet  clair. 

3.  2  ce.  violet  +  1  goutte  Na  [NO,] 

(10  o  o)  -f  3  gouttes  arsenic:      Précipité  partiel;  liqueur 
violet  très  pâle. 

4.  2  ce.   violet  +  1  goutte  ZnSO, 

[10  0/0 J  +  3  gouttes  arsenic  :    Précipité  partiel  ;  liqueur 
violet  clair. 

5.  2    ce.  violet   -j-    1  goutte    Na; 

SO,  (10  o  o)  +  3  g.  arsenic  :         Précipité  partiel  :  liqueur 
violet  très  pâle. 

La  présence  des  sels  capables  de  précipiter  le  sulfure 
d'arsenic  négatif  fait  obstacle  à  la  précipitation  mutuelle 
des  colloïdes.  On  remarquera  que  l'action  inhibitriee  de 
l'électrolyte  est  d'autant  plus  énergique,  toutes  choses 
égales  d'ailleurs,  que  la  vaience  du   métal  est  plus   élevée. 

IL  Si,  à  des  mélanges  contenant  une  quantité 
constante  d'un  colloïde  A  négatif,  par  exemple) 
et  des  quantités  croissantes  d'un  électrolvte  ne 
précipitant  pas  ce  colloïde,  on  ajoute  une  même 
quantité  d'un  colloïde  B  (positif  .  on  observe  les 
effets  suivants  :  il  se  produit  toujours  un  préci- 
pité; ce  précipité  est  composé,  pour  des  quantités 
faibles  de  l'électrolyte,  d'un  mélange  de  A  et  B, 
pour  des  quantités  croissantes  de  l'électrolyte, 
de  B  seul,  enfin,  pour  des  quantités  plus  fortes 
encore  de  l'électrolyte,  d'un  mélange  de  A  et  B. 

Il  en  résulte  que  les  liqueurs  surnageantes  con- 
tiennent au  début  une  quantité  minime  du  col- 
loïde A,  puis  des  quantités  croissantes  et  enfin  des 
quantités  décroissantes  de  celui-ci. 

On  obtient,  par  exemple,  avec  les  liqueurs employéesdans 
l'expérience  rapoortée  plus  haut  sous  le  numéro   1  : 

1.  2  ce.  bleu  +  5  gouttes  fer:  Précipité  total  :  liqueur 

incolore. 

2.  2   ce.    bleu   -1-  5  gouttes  fer   + 

1   gtte(NH4)s  SO,  (dilut.-L)  . 

6.  2  ce.   bleu   -1-  5  gouttes  fer  4- 


Précipité  abondant;  li- 
queur bleu  très  pâle. 


(...         1  \  .     Précipité   moins  abon- 
i~o  J  "      dant:  liqueur  plus  fon- 
'         eée. 
20.  2  ce.  bleu  +  5  gouttes  fer  + 
5  gouttes  ;NH,k  S0|  Jsaturél  :       Précipité    partiel  (mini- 
mum';   liqueur   bleu 
foncé  (coloration  maxi- 
ma  . 
24.  2   ce.  bleu  4-   5  gouttes  fer  -\- 
40  gouttes  (NH,),  SO,  sature   :       Précipité  abondant  :  li- 
queur bleu  très  pâle 
même  aspect  que  2  . 

III.  Le  précipité  résultant  du  mélange  des  deux 
colloïdes  de  signes  opposés  peut  être  dissocié,  en 
général,  par  l'addition  d'un  électrolvte  capable  de 
précipiter  l'un  des  éléments  du  couple. 

Ainsi,  l'addition  de  sulfate  d'ammonium  (capable  de  pré- 
cipiter l'hvdrate  de  fer  colloïdali  au  précipité  de  bleu 
d'aniline  et  d'hydrate  de  fer  met  en  liberté  le  bleu  d'ani- 
line: l'addition  de  sulfate  d'ammonium  au  précipité  de  rouge 
congo  et  d'hydrate  de  fer  met  en  liberté   le  rouge  congo, 


ET   LE   MÉCANISME  DU  MORDANÇAGE 


199 


Toutefois,  les  colloïdes  métalliques  ne  parais- 
sent pas  susceptibles  de  solubilisation  nouvelle 
après  précipitation  totale.  En  outre,  certains  pré- 
cipités ne  sont  pas  dissociables  ;  c'est  le  cas  notam- 
ment des  précipités  granuleux  que  donner.!  le  sul- 
fure d'arsenic  colloïdal  et  le  violet  de  méthy)e(i). 

9.  Les  recherches  que  nous  venons  de  passeï  en 
revue,  dans  les  paragraphes  précédents,  sont  sans 
doute  bien  incomplètes.  A  défaut  toutefois  de 
règles  précises,  applicables  à  chacun  des  cas  parti- 
culiers que  nous  avons  rencontrés,  elles  nous 
donnent,  dès  maintenant,  le  droit  d'affirmer  qu'il 
est  possible,  à  l'aide  d'électrolytes  convenablement 
choisis,  de  déterminer  la  précipitation  d'un  com- 
plexe aux  dépens  de  deux  colloïdes  quelconques, 
de  faciliter  cette  précipitation  lorsqu'elle  tend  à  se 
produire  spontanément,  ou  encore  de  l'empêcher. 
La  valeur  de  ce  premier  résultat  est  considérable. 
On  en  saisira  aisément  toute  la  portée,  en  la  mesu- 
rant au  nombre  et  à  la  variété  des  phénomènes 
dont  les  colloïdes  sont  l'objet. 

II  resterait,  pour  achever  l'étude  dont  nous  avons 
marqué  le  plan  au  début  de  ce  travail,  à  envisager 
les  systèmes  colloïdaux  à  trois  termes.  Si  l'on  se 
rappelle  la  signification  décisive  que  l'expérience 
contraint  d'attacher  aux  facteurs  d'ordre  électro- 
statique dans  les  réactions  que  nous  avons  exa- 
minées, on  n'aura  pas  de  peine  à  imaginer  qu'un 
colloïde  chargé  puisse  intervenir  au  même  titre 
qu'un  ion  et  jouer,  comme  celui-ci,  le  rôle  de  mor- 
dant ou,  au  contraire,  d'agent  de  dissociation.  Une 
telle  hypothèse,  au  reste,  n'est  pas  gratuite.  Elle  a 
trouvé  déjà  dans  divers  faits  un  commencement 
de  garantie.  Mais  les  observations  qui  la  vérifient 
provisoirement  sont  peu  nombreuses.  Recueillies 
incidemment,  elles  ne  fournissent  pas  le  moyen 
d'établir  une  théorie,  même  grossièrement  appro- 
chée, de  l'action  mutuelle  de  trois  colloïdes.  Nous 
nous  contenterons  ici  de  noter  deux  points. 

On  sait,  d'abord,  que  différents  colloïdes  typi- 
ques, la  silice  ou  le  soufre  en  suspension  2).  par 
exemple,  sont  employés,  dans  l'industrie,  pour 
assurer  la  fixation  de  certains  colorants  sur  les 
fibres  textiles.  Ces  substances  se  comportent 
comme  des  mordants  (3). 


(1)  Il  est  intéressant  de  signaler,  à  ce  propos,  une  remar- 
que de  Henri  et  Mayer  sur  les  conditions  de  redissolution 
des  précipités  colloïdaux.  «  Une  certaine  force  répulsive, 
disent  ces  auteurs,  doit  intervenir  pour  la  redissolution. 
Cette  force  est  de  nature  électrique.  11  est  donc  nécessaire 
que  la  répartition  de  la  charge  dans  le  précipité  puisse 
être  discontinue,  c'est-à-dire  que  le  précipité  ne  doit  pas 
être  métallique,  mais  formé  d'un  corps  mauvais  conduc- 
teur. »  Henri  et  Mayer.  Conditions  générales  de  persis- 
tance, de  précipitation  et  de  redissolution  des  soiutions 
colloïdales.  C.  R.  delà  Soc.  de  biologie,  séance  du  17  no- 
vembre 1906. 

(a  Humhel-Dommer,  Manuel  pratique  du  teinturier  (Pa- 
ns. Tignolj,  p.  194.  —  Him.mel-Hasllck,  Mordants,  me- 
thods  and  machinery  used  in  dqeing  jLondon,  Cassell, 
1907,  p.  76  et  88. 

(3)  Les  émulsions  grasses,  qui  sont  utilisées  comme  mor- 
dants dans  divers  procédés  de  teinture,  interviennent 
probablement  à  titre  de  colloïdes.  Les  émulsions  de  lipoï- 
des  possèdent  généralement,  en  effet,  toutes  les  propriétés 
des   solutions    colloïdales.  La  lécithine,  bien    étudiée    par 


D'autre  part,  Pelet  a  constaté  que  le  précipité 
résultant  du  mélange  de  bleu  de  méthylène  (col- 
loïde positif)  et  de  ponceau  cristallisé  (colloïde 
négatif)  est  dissocié  en  présence  de  silice  préci- 
pitée, introduite  à  l'état  pulvérulent.  La  silice 
absorbe  le  bleu,  tandis  que  le  ponceau  est  remis 
en  liberté  (  1). 

Ces  deux  faits  offrent  une  analogie  saisissante 
avec  :p!s  des  cas  que  nous  avons  considérés  plus 
haut.  Ils  montrent,  à  tout  le  moins,  qu'il  est  per- 
mis d'attendre  les  résultats  les  plus  fructueux 
de  l'étude  des  systèmes  représentés  par  trois  colloï- 
des. 

10.  Nous  nous  sommes  efforcés  de  déterminer  le 
mécanisme  des  phénomènes  de  précipitation  (ou 
de  fixation)  et  de  dissociation  auxquels  les  couples 
colloïdaux  donnent  lieu  sous  l'influence  d'un  troi- 
sième corps.  Nous  ajouterons,  en  terminant,  quel- 
ques remarques  sur  les  mordants  industriels.  La 
technique  du  mordançage  ne  saurait  être  exposée 
ici  dans  le  détail.  Il  suffira  d'attirer  l'attention  sur 
un  petit  nombre  de  faits,  dont  la  portée  est  géné- 
rale. Le  principe  des  opérations  de  la  teinture 
paraît  assez  simple.  Nous  essaierons  de  le  dégager  ; 
puis,  nous  indiquerons  l'interprétation  que  les 
notions  développées  au  cours  de  la  présente  note 
suggèrent  naturellement.  Pour  abréger,  nous  bor- 
nerons notre  examen  à  l'application  des  matières 
colorantes  artificielles  dérivées  du  goudron  de 
houille. 

Les  bains  préparés  à  l'aide  des  couleurs  orga- 
niques se  présentent,  dans  la  grande  majorité  des 
cas,  à  l'état  de  solutions  colloïdales.  Les  colorants 
basiques  se  comportent  comme  des  colloïdes  posi- 
tifs. Les  colorants  acides  appartiennent  au  groupe 
des  colloïdes  négatifs.  Il  en  est  de  même  des  colo- 
rants directs,  tels  que  le  rouge  congo,  et  de  la  plu- 
part des  colorants  tirant  sur  mordant,  notamment 
des  couleurs  d'alizarine.  On  sait,  d'autre  part,  que 
les  fibres  textiles,  laine,  soie  ou  coton,  prennent 
dans  l'eau  une  charge  négative  plus  ou  moins 
forte.  La  connaissance  de  ces  deux  points  permet, 
à  elle  seule,  de  saisir,  dans  une  première  approxi- 
mation tout  au  moins,  la  signification  des  procé- 
dés que  le  teinturier  a  établis  peu  à  peu  et  empiri- 
quement (2). 

Les  colorants  basiques  s'appliquent  à  la  laine  et 
à  la  soie  en  bain  neutre  ou  alcalin.  Les  expé- 
riences que  nous  avons  relatées  au  paragraphe  4 
donnent  immédiatement  la  clé  de  l'opération  dans 
le  premier  cas.  L'addition  d'une  substance  basique 
a  vraisemblablement  pour  effet  d'augmenter  la 
charge  négative  de  la  fibre  et,  par  conséquent,  sa 
capacité  d'absorption  vis-à-vis  de  la  couleur  posi- 


Mayer  et  Terroine.  se  comporte  exactement  comme  un  col- 
loïde négatif.  Mayer  et  Terroine,  Recherches  sur  les  com- 
plexes colloïdaux  d'albuminoïdes  et  de  lipoïdes.  C.  R.  de  la 
Soc.  de  biologie,  séance  du  9  mars  1907. 

(1  Pelet,  C.  R.  de  la  Soc.  vaudoise  de  chiwie.  séance 
du  3o  octobre  1907. 

2  La  classilication  des  matières  colorantes  que  nous 
adoptons  est  fondée  sur  les  particularités  du  mode  d'appli- 
cation qu'elles  comportent.  Nous  l'empruntons  à  l'ouvrage 
classique  de  Humhel  iJ.  c,  p.  327  et  suivantes). 


LARGUIER  DES   BANCELS.   —  LES  RÉACTIONS   COLLOÏDALES 


tive.  La  théorie  de  la  teinture  en  bain  alcalin  est, 
au  reste,  fort  délicate:  elle  participe  aux  difficultés 
que  nous  avons  signalées  au  paragraphe  7. 

Les  colorants  basiques  conviennent  également 
au  coton,  qui  subit  alors  un  mordançage  particu- 
lier, sur  lequel  nous  reviendrons  tout  à  l'heure. 

Les  colorants  acides  s'appliquent  principalement 
à  la  laine  et  à  la  soie,  en  bain  acide.  La  plupart  ne 
se  fixent  qu'imparfaitement  sur  le  coton.  L'acide 
intervient  certainement  comme  mordant,  au  même 
titre  que  les  ions  positifs,  dont  nous  avons  étudié 
l'action  au  paragraphe  6.  On  peut  admettre  aussi 
que  la  fibre  prend  une  charge  positive  (1  ,  en  pré- 
sence de  l'acide.  Le  résultat  sera,  dans  les  deux 
cas,  de  même  sens. 

Les  colorants  directs  sont  spécialement  utilisés 
pour  la  teinture  du  coton.  Le  nom  de  ces  subs- 
tances ne  doit  pas  faire  illusion.  Elles  ne  se  fixent 
sur  les  fibres  en  proportion  élevée  que  sous  l'in- 
fluence d'un  électrolyte,  qui  joue,  ici  encore,  le 
rôle  de  mordant.  En  fait,  les  bains  contiennent 
toujours  une  quantité  de  sels  assez  forte,  en  parti- 
culier du  chlorure  de  sodium.  Les  expériences 
de  Bavliss  nous  ont  donné  l'occasion  d'étudier 
une  couleur  de  ce  groupe.  Il  est  inutile  d'y  revenir. 
Les  colorants  directs  s'appliquent  fréquemment 
à  la  laine  et  à  la  soie,  en  bain  acide. 

Les  couleurs  tirant  sur  mordant  comprennent 
les  matières  tinctoriales  qui  ne  s'appliquent  avec 
succès  aux  fibres  textiles  que  sous  l'action  des 
mordants  proprement  dits.  Il  nous  reste  à  exa- 
miner la  nature  et  le  rôle  de  ces  derniers. 

Tantôt  les  opérations  de  mordançage  et  de  tein- 
ture sont  parfaitement  distinctes,  tantôt  elles  sont 
combinées,  comme  dans  la  méthode  du  bain 
unique.  Mais  ces  différences,  dont  la  pratique  a 
établi  la  portée  à  certains  égards,  peuvent  être  né- 
gligées ici.  Aussi  bien,  dans  tous  les  cas  et  quel  que 
soit  le  procédé  technique  adopté,  les  effets  déter- 
minés par  la  présence  des  mordants  demeurent, 
en  principe, dumême  ordre (2  .  Les  phénomènes  de 
mordançage  sont,  en  outre,  fort  mal  connus  dans 
le  détail.  Nous  ignorons,  le  plus  souvent,  en  parti- 
culier, l'état  exact  que  les  mordants  affectent  dans 
les  liqueurs  de  teinture  ou  au  niveau  des  fibres 
qu'ils  imprègnent  (3),  et  il  faut  se  borner  à  cher- 
cher une  interprétation  tout  à  tait  générale  des  réac- 
tions auxquelles  ils  prennent  part. 

Les  mordants,  dont  l'usage  est  le  plus  commun, 

11  Les  fibres  textiles  se  comporteraient  exactement  alors 
comme  telle  des  poudres  métalliques  étudiées  par  Perrin. 
L'oxyde  de  nickel,  par  exemple,  est  positif  dans  l'eau  addi- 
tionnée d'un  acide,  négatif  dans  l'eau  neutre,  plus  fortement 
négatif  dans  l'eau  additionnée  d'une  base. 

(2)  Les  mordants  ne  sont  pas  destinés  seulement  à  as- 
surer la  fixation  de  la  couleur  sur  la  fibre.  Ils  fournissent 
avec  certaines  matières  tinctoriales,  l'alizarine.  par  exem- 
ple, des  combinaisons,  dont  la  teinte  varie  avec  le  sel  em- 
ployé. Ces  combinaisons,  désignées  sous  le  nom  de  laques, 
appartiennent  en  général  au  groupe  des  «  combinaisons 
d'adsorption  ».  Elles  sont  entièrement  comparables  alors 
aux  précipités  qui  se  forment  aux  dépens  des  solutions 
colloïdales,  sous  l'action  des  électrolytes. 

;3  On  trouvera  des  renseignements  sur  ce  point  dans 
l'ouvrage  récent  de  Dbeaper,  The  chemistry  and  ph\sics 
of  dyeing  'London.  Churchill.  1906). 


sont  des  sels   de  métaux  plurivalents.  tels   que  le- 
fer,  l'aluminium,  le  chrome,  l'étain.  On  peut  sup- 
poser, d'abord,  que  ces  sels  interviennent  en  tant 
qu'électrolvtes.  A   ce   titre,    ils  sont  évidemment 
très  propres  à  assurer  la  fixation  des  couleurs  qui, 
comme  l'alizarine,  possèdent  les  propriétés  d'un 
colloïde  négatif.  On  peut  admettre,  ensuite,  qu'ils 
donnent   naissance,    au   cours  des  opérations  de 
teinture,  à  diverses  combinaisons  de  nature   col- 
loïdale et,  notamment,  à  des  hydrates  métalliques. 
Divers   procédés  provoquent,  sans  aucun    doute, 
l'apparition  de  dérivés  de  cet  ordre,  et  il  se  pour- 
rait que   la   formation  en   fût  de  règle.  Ainsi,  les 
tissus  traités    à    chaud    par  l'acétate    d'alumine 
ou  l'acétate  de  fer  retiennent  sûrement  des  hydrates 
métalliques  colloïdaux.  De  même,  l'alumniun  pré- 
cipitée sur  les  fibres,  à  l'état  de  silicate,  d'arsé- 
niate  ou  de  phosphate,  est  fixée  sous  forme  colloï- 
dale. Il  suffira  maintenant  d'observer  qu'un  grand 
nombre  de  colloïdes  préparés  aux  dépens  des  sels 
mordançants  sont  positifs,  —  c'est  le  cas  de  l'hy- 
drate de  fer,    de  l'hydrate  d'aluminium,  de    l'hy- 
drate de  chrome,  etc..  —  pour  comprendre  la  signi- 
fication    de    ces     corps    dans    l'application   des 
colorants  négatifs.  Nous  avons  touché  cette  ques- 
tion au  paragraphe  g;  nous  n'y  insisterons  pas  ici. 
On   a  vu  que  les   fibres  textiles  sont  capables 
d'absorber  les  colorants  basiques  en  bain  neutre 
et  sans  que  l'intervention  d'une  substance  auxiliaire 
soit   indispensable.    Les   teinturiers  ont   reconnu 
toutefois  qu'il    est   souvent  avantageux,    dans  ce 
cas  encore,  de  recourir  à  l'emploi  de  mordants  spé- 
ciaux. Les  produits  dont   ils  se  servent  à  cet  effet 
appartiennent,  en  général,  au  groupe  des  colloïdes. 
C'est, d'abord,  l'acide  tannique  et  les  tannins,  ainsi 
que  différents  complexes,  résultant  del'action  d'un 
sel  métallique  (antimoine,   étain.  fer.  etc.  |  sur  ces 
matières,  lesquels  trouvent  une  application  éten- 
due dans  la  teinture  du  coton.  Ce  sont,  ensuite, 
divers  corps  dont  l'usage  est  restreint  à  certaines 
méthodes  particulières.  Nous  citerons,  parexemple, 
le  soufre  colloïdal,  qui  permet  de  fixer  sur  la  laine 
des  colorants  basiques  tels  que  le  vert  de  méthyle. 
et  dont  on  détermine  la    formation  au  niveau  des 
fibres,  en  faisant  bouillir  celles-ci  dans  une  solu- 
tion   acidulée    d'hypcsulfite    de  soude:   la  silice 
colloïdale  utilisée  parfois  pour  mordancer  le  coton 
ou  la  laine  :  les  émulsions  d'huile;   les  matières 
colorantes  acides    fixées  sur  le   coton.  Toutes  les 
substances  que  nous  venons  d'énumérer  se  com- 
portent comme  des    colloïdes   négatifs.    Le   rôle 
qu'elles  assument  dans  la  teinture  s'explique  dès 
lors   sans  difficulté.  Formant  avec  les  fibres  une 
sorte  de  complexe  chargé  négativement,  elles  favo- 
risent tout  naturellement  l'absorption  des  colo- 
rants positifs. 

Il  convient  de  signaler  un  dernier  point.  Le  sul- 
fate de  sodium  est  souvent  introduit  dans  les 
bains  de  couleurs  acides.  Il  est  destiné  à  «  ra- 
lentir »  l'opération  de  la  teinture  et  à  assurer 
ainsi  une  coloration  régulière  des  tissus.  Le  rôle 
de  cette  substance  est  immédiatement  intelligible. 
L'anion  sulfate  intervient  comme  agent  d'inhibi- 


ET   LE   MÉCANISME  DU   MORDANÇAGE 


tion.  Nous  avons  donné  au  paragraphe  6  (p.  195), 
les  règles  de  ce  phénomène. 

Nous  nous  en  sommes  tenus,  dans  ces  dernières 
remarques,  comme  dans  l'exposé  précédent,  à  la 
considération  exclusive  des  charges  électriques 
dont  les  corps  en  prisencï  se  trouvent  afïectés.  Il 
est  certain  que  tout  un  ensemble  de  facteurs  dilTé- 
rents  contribu  •  à  déterminer  les  réactions  que 
nous  avons  étudiées.  Le  point  de  vue  que  nous 
avons   adopté    n'en  est   pas  moins  légitime.  Nous 


avons  réussi  à  classer  un  grand  nombre  de  faits  ; 
et,  si  nous  ne  sommes  pas  en  état  de  prévoir, 
dans  tous  les  cas,  les  phénomènes  que  comman- 
dent les  agents  de  mordançage  ou  de  dissocia- 
tion, nous  disposons  d'un  principe  commode 
pour  diriger  nos  recherches  et  propre,  par  consé- 
quent, à  en  assurer  rapidement  le  succès. 

Dr  J.  Lakguier  des  Bancels. 
Université  de  Lausanne. 


RÉSERVES    BLANCHES     ET  COLORIÉES    SOUS  COULEURS    AU    SOUFRE 

Par    M.    CHARLES    SCHWARTZ 


Le  brevet  allemand  n'J  i3o(">28,  demandé  par  la 
maison  L.  Cassella  et  C"'  en  mai  iqoi  etobtenu  en 
février  11)02,  a  assuré  à  cette  maison,  la  priorité  du 
principe,  qui  consiste  à  réserver  les  dessins  en 
blanc,  sous  teintures  de  couleurs  soufrées,  au 
moyen  de  certains  sels  métalliques.  Ce  procédé  de 
teinture  sur  réserve,  tel  qu'il  est  décrit  dans  les 
publications  de  la  maison  Cassella,  n'est  guère  pra- 
ticable pour  la  fabrication  en  grand  et  n'a  pu  se 
développer. 

Par  les  perfectionnements  introduits  chez  nous, 
en  améliorant  la  composition  des  bains  de  teinture 
et  celle  de  la  couleur  réserve,  et  grâce  à  la  pureté 
plus  grande  des  colorants  soufrés  mis  sur  le  marché 
depuis,  nous  étions  arrivés  à  reproduire  l'article 
réserve,  sans  pouvoir  cependant  en  faire  une 
fabrication  courante. 

Ce  n'est  que  l'application  des  couleurs  du  fond 
par  le  foulardage  rapide  en  bains  de  constitutions 
spéciales,  suivi  de  séchage  et  de  vaporisage, 
procédé  introduit  en  grand  dans  la  maison  Albert 
Hubner  à  .Moscou,  qui  a  résolu  pratiquement  et 
industriellement  le  problème  consistant  à  produire 
en  grand,  régulièrement  et  d'une  manière  suivie, 
le  genre  :  réserves  blanches  et  coloriées,  sous 
couleurs  soufrées.  Il  fut  constaté  en  même  temps 
que  les  couleurs  ainsi  foulardées.  séchées  et 
vaporisées,  se  trouvaient  plus  nourries,  plus  solides 
au  savon  et  surtout  plus  résistantes  au  frottement, 
que  celles  obtenues  par  teinture. 

Les  fonds  olive  foncé  et  bleu  clair,  réservés  en 
blanc  et  en  rouge,  ces  réserves  s'associant  en  outre 


à  du  noir,  furent  les  premières  combinaisons 
lancées.  J'en  envoyai  des  échantillons  à  M.  le 
Docteur  Emilio  Noelting,  à  Mulhouse,  dès  février 
1907.  Successivement,  nous  arrivions  à  réussir  les 
réserves  sous  mode,  gris, bleu  foncé,  noir,  etc., etc. 
et  nous  avons  produit  depuis  plus  de  cent  mille 
pièces  de  ces  genres. 

Les  détails  de  ces  procédés  sont  consignés  dans 
des  plis  cachetés  déposés  à  la  Société  industrielle 
de  Mulhouse,  et  il  n'y  a  pas  opportunité  de  les 
faire  ouvrir  encore. 

Mais,  vu  le  grand  développement  que  prend  cette 
fabrication  et  devant  les  publications  qui  se  produi- 
sent à  son  sujet,  il  m'a  paru  utile  de  déterminer, 
dès  aujourd'hui,  la  question  de  priorité  quant  à 
l'introduction  dans  la  grande  industrie  et  sa  mise 
à  point  du  principe  de  l'article  :  réserves  sous 
couleurs  soufrées,  indiqué  par  Cassella. 

Cette  priorité  appartient  à  la  manufacture  Albert 
Hubner,  à  Moscou,  et  à  ses  chimistes  Charles 
Schwartz,  Henri  Collin,  Albert  Juteau  et  Maurice 
Guanrdéryj. 

Car  c'est  déjà  vers  la  fin  de  1906  que  cette 
maison,  la  première  en  date  alors,  lança  de  grandes 
quantités  de  marchandises  réservées  en  blanc  et 
en  couleurs  sous  colorants  ou  soufre. 

Les  échantillons  de  la  pi.  X  sont  de  cette  fabrica- 
tion Albert  Hubner  et  représentent  les  coloris  les 
plus  courants  et  les  plus  recherchés. 

Moscou,  le  24  mai-6  juin  1908. 

Charles  Schwartz. 


ADSORPTION    DU  BLEU 


DE  MÉTHYLÈNE  ET  DU  PONCEAU  CRISTALLISE 
PAR   DIVERSES   LAINES 


Par  MM    L    PELET-JOLIVET  et  N.ANDERSEN 


Au  cours  de  nos  recherches  sur  la  teinture,  nous 
avons  fréquemment  constaté  que  la  laine  adsorbait 
le  même  colorant  en  quantité  variable,  malgré  que 
les  conditions  de  concentration  fussent  les  mêmes. 
Recherchant  l'explication  de  ce  fait,  nous  avons 
trouvé  qu'il  était  nécessaire  de  procéder  toujours  à 
des  lavages  soignés  et  prolongés,  afin  d'éliminer 
les  traces  d'électrolytes  retenus  par  la  laine  et  qui 
modifient  sa  charge.  Nous  nous  sommes  toutefois 
demandé  si  des   laines  d'origines  diverses  possé- 


daient le  même  pouvoir  adsorbant.  Pour  élucider 
ce  point,  nous  avons  choisi  un  certain  nombre 
d'échantillons  de  laines  brutes  et  d'autres  filées,  que 
nous  avons  lavées  et  teintes, 

Les  laines  brutes,  non  filées,  nous  avaient  été 
remises  par  MM.  Meyer,  fabricants  de  draps  à 
Moudon  1  Suisse);  les  laines  en  écheveaux  étaient 
des  échantillons  de  qualités  courantes  du  com- 
merce. 

Les  laines  brutes  ont  été  placées  dans  de  petits 


PELET-JOLIVET  et  N.  ANDERSEN. 


ADSOKPTION   DU   BLEU  DE   MÉTHYLÈNE 


sacs  de  canevas,  et  comme  plusieurs  d'entre  elles 
n'avaient  subi  qu'un  dégraissage  sommaire,  nous 
les  avons  préalablement  lavées  en  bain  de  savon 
tiède,  frottées  de  savon,  lavées  en  eau  tiède,  puis 
en  eau  froide.  Ce  traitement  a  été  répété  trois  fois 
dans  les  mêmes  conditions;  il  a  été  appliqué  une 
fois  séparément  aux  laines  filées,  qui  ont  été  réu- 
nies ensuite  aux  laines  brutes,  et  toutes  ensemble, 
à  deux  reprises,  ont  été  savonnées  et  lavées  dans 
le  même  récipient,  d'abord  à  l'eau  tiède,  puis  à  l'eau 
froide.  Enfin,  tous  ces  échantillons  ont  été  sou- 
mis à  un   lavage  prolongé  à  l'eau  distillée,  puis 


séchés  à  l'air  et  placés  dans  des  flacons  fermés  à 
l'émeri. 

L'eau  a  été  dosée  en  séchant  à  l'étuve,  à  85°  en- 
viron, i  gramme  de  chaque  laine  placé  dans  un 
flacon  à  peser.  Ce  dosage  a  été  effectué  le  même 
jour  et  dans  des  conditions  identiques  pour  toutes 
les  laines,  afin  d'éliminer  les  erreurs  dues  aux  va- 
riations de  l'humidité  de  l'air. 

Comme  l'indique  le  tableau  ci-dessous,  la  quan- 
tité d'eau  hygroscopique  contenue  dans  la  laine, 
et  dosée  comme  il  vient  d'être  dit,  varie  de  lune 
à  l'autre  dans  les  limites  de  8, 1 1  à  12,60  p.  100. 


DÉSIGNATION" 

DES   ÉCHANTILLONS   DE   LAINE 

Eau  en  p.  100 

dans  la  laine  séchée 

à  850. 

Bleu  de  méthylène 

en  mmg. 

fixe  par  i  gr. 

de  laine  sèche. 

Ponceau 
en  mmg. 

fixé  par  1  gr. 

de  laine  sèche. 

ai  Laines  non  travaillées. 
N"" 

i.  Laine  mérinos  de  Port-Philippe  (Australie),  extra-supérieuie. 
2.  Laine  d'Allemagne  du  Sud.  lavée  à  dos 

10,28 
10,20 
1  0.40 
q.82 
9,52 
io,55 
10.41 
10.08 
10.97 

12.60 
io.o5 

9.10 
9.08 
8.64 
8.11 

9,46 
10,08 
9,17 

q.3S 
9.40 

28 
28 
33 
36 
42 
22 
26 
27 
33 

36 

47 

47 

52 

60 
63 
65 

S9 
80 

65 

69 

5,i 

5.6 
2.6 

5.1 

6.8 
8.9 

£* 

b.  1 

J.O 

8,9 

6,5 
5-9 
5.i 

4.  Laine  de  Hongrie,  finesse  moyenne,  lavée  à  dos 

6.  Laine  de  Port-Philippe,  supérieure,  croisée,  lavée  à  froia     .     . 
j      7.  Laine  Nouvelle-Zélande,  croisée,  lavée  à  froid 

5.  Laine  de  Port-Philippe,  croisée,  extra  longue,  lavée 

10.  Laine  grossière  du  Haut-Val.iis  iSuisse  ,  grosses  fibres  droites. 

b)  Laines  en  écheveaux. 

i5.  Laine  anglaise   feutrée,  qualité  moyenne) 

17.  Laine  décatie,  N°  36.  8  fils 

Les  laines  non  travaillées  adsorbant  régulièrement  moins  de  colorant  basique,  il  est  très  possible  que  les  différents  lavages  qu'elles  ont 
subis  aient  été  insuffisants. 

La  quantité  de  bleu    de  méthylène  fixée   par 

1  gramme  de  laine  varie  de  22  à  80   milligram- 
mes:  pour  le   ponceau   cristallisé,  elle  varie  de 

2  mmgr.  67  à  8  mmgr.  94. 

Dans  une  première  série  d'essais,  nous  avons 
pesé  3  grammes  de  chaque  sorte  de  laine  et  les 
avons  placés  dans  des  flacons  fermés  en  présence 
de  200  centimètres  cubes  d'une  solution  de  bleu  de 
méthylène  pur  d'une  concentration  telle  que  cha- 
que flacon  renferme  o  gr.  3  de  colorant  i,5  p. 
1.000  .  Dans  la  seconde  série  d'essais,  5  grammes 
de  laine  ont  été  placés  au  contact  de  200  centimè- 
tres cubes  d'une  solution  de  ponceau  cristallisé  à 
0  gr.  2  pour  200  centimètres  cubes.  Dans  les  deux 
cas,  le  contact  a  duré  5  jours,  à  la  température  de 
18°.  La  titration  du  colorant  non  adsorbé  était  ef- 
fectuée pour  le  bleu  de  méthylène  au  moyen  d'une 
solution  de  titre  connu  de  ponceau  cristallisé,  et 
inversement. 

Les  résultats  obtenus  sont  consignés  dans  le  ta- 
bleau précédent. 


Il  serait  cependant  prématuré  de  tirer  de  ces 
résultats  des  conclusions  générales,  tout  d'abord 
parce  que  le  nombre  des  laines  en  expérience  est 
bien  restreint  ;  puis  il  faudrait  rechercher  si  la 
composition  des  diverses  laines  essayées  est  identi- 
que ou  non.  problème  singulièrement  ardu,  étant 
donné  l'état  encore  rudimentaire  de  nos  connais- 
sances sur  les  textiles.  Il  faudrait  déterminer  aussi 
dahs  quelle  mesure  les  lavages  successifs  modi- 
fient le  pouvoir  adsorbant  et  s'il  existe  pour  cha- 
que laine  un  pouvoir  adsorbant  limite,  caractéris- 
tique pour  chacune  d'elles.  Nous  espérons  être  en 
mesure  de  répondre  ultérieurement,  au  moins  par- 
tiellement, à  ces  questions. 

Pour  l'instant,  tout  ce  que  nous  savons,  c'est 
que  la  laine  adsorbe  régulièrement  beaucoup  plus 
de  bleu  de  méthylène  ainsi  que  d'autres  colorants 
positifs)  que  de  ponceau  cristallisé  (ou  un  autre 
colorant  négatif  ,  conformément  au  fait  qu'en  pré- 
sence d'eau  la  laine  est  légèrement  négative. 

Lausanne,  mai  1908. 


J.  DONNINELLI 


UN  CAS  D'AFFAIBLISSEMENT  DU  COTON  PENDANT  LE  FLAMBAGE    ao3 


UN    CAS    D'AFFAIBLISSEMENT    DU  COTON   PENDANT   LE   FLAMBAGE,   CAUSE    PAR  LA 
PRÉSENCE  DE   SELS  DE  MAGNÉSIUM    DANS  L'APPRÊT  DU   TISSAGE 

Par  M.  JEAN  DONNINELLI 


Les  teinturiers  qui  travaillent,  pour  le  compte 
de  tiers,  des  tissus  de  coton  provenant  de  tissages, 
ont  souvent  à  payer  des  indemnités  pour  pièces 
affaiblies.  Les  causes  de  cette  sorte  d'accident  sont 
le  plus  souvent  indépendantes  de  la  teinture  et, 
bien  des  fois,  elles  ont  leur  origine  dans  les  tissus 
écrus  mêmes. 

Je  crois  que  les  faits  que  je  vais  relater  peuvent 
intéresser  beaucoup  de  teinturiers  à  façon,  qui 
souvent  se  seront  trouves  ou  se  trouveront  dans 
le  môme  embarras,  sans  pouvoir  reconnaître,  sur 
l'instant,  la  cause  de  l'inconvénient  en  question. 

Depuis  quelque  temps,  on  constatait  dans 
notre  teinturerie,  à  Creva  (Luino,  Italie),  des  en- 
nuis notables  sur  des  satins  de  coton,  destinés  à 
être  teints  en  noir  d'oxydation  et  apprêtés  et  simi- 
lisés  à  la  calandre  «  Silk-Finish  ».  Ces  pièces 
provenaient  d'un  tissage  situé  dans  les  environs  de 
Milan.  Les  inconvénients  signalés  étaient  les  sui- 
vants :  après  le  flambage  à  la  plaque,  la  chaîne 
du  satin  perdait  notablement  de  sa  résistance  pri- 
mitive pendant  que  la  trame  n'était  pas  modifiée. 
Il  va  sans  dire  qu'après  la  teinture  en  noir  d'oxy- 
dation, le  tissu  se  présentait  tellement  affaibli 
qu'on  ne  pouvait  pas  le  similiser  avec  la  pression 
et  la  chaleur  suffisantes  pour  obtenir  un  beau  fini 
sans  l'affaiblir  complètement,  de  sorte  qu'il  deve- 
nait invendable. 

Les  opérations  de  la  teinture  comprenaient  : 

i°  Séchage  sur  un  petit  séchoir  à  trois  cylindres 
de  cuivre,  pour  enlever  l'humidité  du  tissu  écru  ; 


2°  Flambage  avec  une  flambeuse  à  deux  plaques 
de  cuivre  ; 

3°  Maltage  avec  le  diamalt; 

4"  Lavage,  essorage,  séchage; 

5°  Teinture  en  noir  d'oxydation,  sur  une  ma- 
chine Preibisch  ; 

6°  Apprôtage  à  la  rame; 

7°  Humectage; 

8°  Similisage  à  70  atmosphères  de  pression  et 
120"  C.  de  chaleur. 

Avant  et  après  toutes  ces  opérations,  on  a  me- 
suré la  résistance  du  tissu  au  dynamomètre  de 
M.  Fùrrer,  de  Zurich.  Voici  les  résultats  : 


TISSU    FINI 

tissu  échu 

-     ■ . . 

. y  v. . 

Ch  ai  ne 

Trame 

Chaîne 

7Yi7  m  e 

26 

35 

12 

25 

Perte  de  force  dans  la  chaîne,  53  0/0. 

—                     — 

trame,  28  0/0. 

Étant  donné  que,  dans  la  teinture  en  noir  d'oxy- 
dation, on  a  généralement  une  perte  de  20  p.  100 
dans  le  similisage,  on  voit  que,  dans  les  condi- 
tions susdites,  la  perte  de  résistance  delà  trame  ne 
dépasse  pas  le  chirlre  ordinaire,  mais  que  la  chaîne 
présente  un  affaiblissement  du  23  p.  100  supérieur 
à  ce  qu'il  devrait  être.  Il  v  avait  donc  aucun  doute 
sur  l'existence  d'une  cause,  autre  que  la  teinture 


Essais  au  dynamomètre  d'un  satin  de  coton  désapprêté  avant  et  après  le  flambage  à  tissu  écru. 
C/iljine=  25-26-27-28-25-26-25-27-26-2.1.     Moyenne  :  26.      I        Trame  =  37-35-36-35-36-37-35-36-37-36      Moyenne  :  36. 


ANCIEN  TRAITEMENT 

IJESAPPP.F.TAGE    APRÈS    LE    FLAMBAGE) 


Chaîne. 


NOUVEAU  TRAITEMENT 

(UÉSAI'PBÈTAGE    AVANT   LE   FLAMBAGE) 


1°  Après  le  flambage. 


3-24-22-23-22-23-24-23-24-25  33-38-36-3o-38-34-38-36-3  i-36| 
Moyenne  =  23,3  Perte  :10  p.  10o|.Moyenne  =  35  Perte  :  2,8  p.  100 


25-26-25  26-27-24-25-26-25-26 
Moyenne  =  25,5  Perte  :1.9p  100 


36-34-38-3o-33-38-36-3 1-38-34 
Moyenne  =  34  8  Perte  :3,1p. 100 


2°  Après  la  teinture  en  noir  d'oxydation. 

1 9-20- 1  7- 1 8- 17- 17-1  g- 1  7-18-19126-29-27-29-26-29-30-28-29-271120-19-22-21-22-19-23-22-20-22128-30-29-28-29-30-28-30-29-29 
Moyenne  =  18,l  Perte:  30p. 10o|. Moyenne  =  28  Perte  :  22  p.  10û|  |.Moyenne  =21    Perte  :  19  p.  10o|  Moyenne  =29   Perte  :  19  p.  100 


3°  Après  le  similisage. 

1  3-i  4-1  1  -14-1 3-i  2-14- 1 1  —  i  2-1 3 124-25 -26-24-26-25-24-26-26-24II 1 8-1 7-1 6-1 9-1 5-i  7-1 6-18-20- 1  7 124- 27 -25 -26-24-27-26-25-27-25 
Moyenne  =  12.7  Perte:  51p.  10û|  Moyenne  =  25    Perte:  30p.lOo||.Moyenne  =  17,3  Perte:  33p.  100|Moyenne  =  25,6  Perte  :28p.  100 


204 


NOUVELLES   COULEURS 


en  noir  et  que  le  similisage.  pour  déterminer  une 
pareille  perte  de  résistance 

J'eus  alors  l'idée  d'analyser  l'apprêt  du  tissu  écru. 
J'y  trouvai  de  l'alumine,  des  chlorure  et  sul- 
fate de  magnésium.  Ces  résultats  furent  confirmés 
par  un  autre  chimiste  analvste. 

J'eus  naturellement  l'idée  que  c'étaient  les  sels  de 
l'apprêt  de  la  chaîne  qui.  à  la  température  du  flam- 
bage, affaibliraient  la  chaîne  du  tissu. 

Pour  confirmer  mon  hypothèse,  j'enlevai,  à  une 
pièce  du  S3tîn  en  question,  l'apprêt  du  tissage  par 
maltage  et  lavage  à  l'eau  chaude,  et  après  je  la 
flambai.  En  même  temps,  je  traitai  une  autre  pièce 
comme  à  l'ordinaire,  c'est-à-dire  flambage  avant 
l'enlevage  de  l'apprêt.  J'essavai  ensuite  au  dyna- 
momètre la  chaîne  et  la  trame  du  tissu  écru,  après 
le  flambage,  la  teinture  en  noir  d'oxydation  et  le 
similisage.  et  j'opérai  de  même  avec  le  tissu  désap- 
prèté  avant  le  flambage.  J  ai  réuni  dans  le  tableau 
ci-dessus  les  résultats  obtenus.  Les  chiffres  indi- 
qués représentent  la  moyenne  de  dix  essais. 

De  ce  tableau  résulte  qu'effectivement  on  a  une 
perte  considérable  de  force  dans  la  chaîne  du  tissu 
traité  selon  l'ancienne  méthode,  c'est-à-dire  flam- 
bage direct  sur  le  tissu  écru  :  au  contraire,  en  enle- 


vant l'apprêt  avant  le  flambage,  on  trouve  une  perte 
de  force  bien  moins  importante. 

11  résulte  encore  du  tableau  qu'après  les  opéra- 
tions nécessaires  delà  teinture,  on  s'aperçoit  que  le 
tissu  désapprêté  après  le  flambage  s'ariaiblit  beau- 
coup plus  que  l'autre.  Ce  qui  est  naturel,  pu  s  que 
le  coton,  qui  a  été  déjà  affaibli  au  flambag;  par 
l'action  des  sels  qui  se  trouvent  dans  l'apprêt  de  la 
chaîne  de  l'écru  .  arrive  à  la  chambre  d'oxydation 
dansdesconditionsplus  mauvaises  que  l'auireccton 
dont  on  a,  avant  flambage,  enlevé  les  sels  de  magné- 
sium par  suite,  les  acides,  qui  se  développent  dans 
la  chambre  d'oxydation,  l'attaquent  plus  facile- 
ment. Le  similisage  produit  le  même  effet. 

De  tout  ce  qui  précède  résulte  l'influence  néfaste 
des  sels  de  magnésium  sur  la  résistance  du  tissu. 
Je  crois  donc  que  tous  les  teinturiers,  qui  travail- 
lent des  pièces  de  coton  hors  de  chez  eux.  doi- 
vent recommander,  à  leurs  clients,  de  ne  pas  in- 
troduire de  sels  de  magnésium  dans  lapprêtage 
des  chaînes.  Ils  s'éviteront  ainsi  beaucoup  de  dé- 
sagréments. 

Doctor  Jean  Donmnelli. 
Directeur-chimiste  du  «  Cotonificio  Hùssy  »    Creva.  Il 


NOUVELLES  COL'LEL'RS 


Jaune  sur  .mordant  GT  en   poudre,  et  GGT   en 
poudre   Badische  anilin-  v,  Soda  fabrik). 

Ech.  nof   107  et   . 

Ces  deux  nouvelles  marques  se  distinguent  de 
l'ancienne  G  par  une  meilleure  solidité  aux  acides 
et  moins  d'affinité  pour  le  coton  blanc,  au  foulon. 
Le  jaune  GGT  a  un  ton  plus  verdàtre  que  le 
jaune  GT. 

Jaune  chlor  aminé  RC  [Farb.fabrik  v. 

F.  Bayer  et  C "  . 
Ech.  d°  109. 

Celte  nouvelle  marque  ne  diffère  de  l'ancienne 
marque  C  que  par  son  ton  plus  rougeàtre  et  plus 
pur.  Les  propriétés  et  la  façon  de  teindre  sont  les 
mêmes. 

Jaune  sulfoné  5  G  {Farbenf.  ;-.  F.  Bayer). 

\Ech.  n;i  11    . 

Voir  n    i3t  du  1"  mai  1908.  p.  143.1 

Indanthrène  orangé  RT  paie  —  Indanthpène 
cuivre  R  pâte    Badische  anilin-und  Soda  Fabrik  . 

Ech.  n"  111  et  112. 

Ces  deux  colorants  de  la  série  de  l'indanthrène 
s'appliquent  de  la  façon  habituelle  aux  colorants 
de  celte  série  sur  cuve  . 

Les  teintures  offrent  une  solidité  excellente  à  la 
lumière,  au  lavage,  au  foulon,  au  chlore,  aux  alca- 
lis et  aux  acides.  Avec  un  peu  de  précaution,  on 
obtient  un  bon  unisson. 


Violet  acide  a  l'ethyi  e  S4B   Badische  anilin- 
.    Soda  fabrik  . 

Éch.  n''  : 

Ce  violet  est  particulièrement  recommande  pour 
la  teinture  des  tissus  pour  confection  dame 
robes,  etc.).  11  unit  bien,  ne  leint  pas  le  coton, 
mais  résiste  modérément  aux  alcalis  et  à  la  sueur. 
Il  ne  faudra  donc  pas  lui  demander  plus  que 
les  exigences  habituelles.  Sa  résistance  à  la  lu- 
mière est  assez  médiocre  :  mais,  combiné  à  des  co- 
lorants acides,  bleus  ou  verts,  il  fournit  des  bleus 
marine  relativement  solides.  Avec  l'anthrazurol 
brillant  G.  les  bleus  obtenus  sont  même  bien  so- 
lides à  la  lumière. 

Azoviolet  a  l'acide  A2B    Farbenf.  v.  F.  Bayer  . 
Éch.  n"  1 14.  | 

L'azoviolet  à  l'acide  A2B  est  recommandé  pour 
l'obtention  des  violets  et  bordeaux  et  pour  bleus 
marine  en  combinaison  avec  les  verts  solides 
pour  laine. 

11  égalise  bien,  sa  nuance  est  un  peu  plus  bleuâ- 
tre que  celle  de  l'azoviolet  à  l'acide  AL  (voir  R.  G. 
M.C.,  iyo5.  p.  ï5g).  11  en  possède  d'ailleurs  les 
propriétés  et  qualités. 

Olive  thiogène  B  et  G    Farbwerke  v.  Meister. 
Lucius  $   Brûning). 

Éch.  nvS  1 1 5  et  116.) 

La  solubilité  de  ces  colorants  et  leur  solidité  — 
sauf  au  chlore  —  les  rend  intéressants  pour  l'ob- 


BEVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDOSTRIES     QUI     s'y     RATTACHENT 


Tome  XII.—  N"  139 


CARTE  D  ÉCHANTILLONS  N    9 


•1"  Juillet  1908. 


V  HT.    —  Olive  thiogène  B    10  0/0    ]  M 


V  116. 

-  Olive  thiogène  G  (101 

■  n    ».]. 

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^MM 

N-  il"    -  Noir  solide  à  1  acide  R  1 10  0     M 


.V  118.  -  Noir  solide  à  lacide  3  B(60/0)  [M.L.B.]. 


SOCIETES  INDUSTRIELLES 


205 


tention  de  nuances  olives,  sans  as'oir  recours  à  un 
traitement  aux  sels  métalliques.  Les  teintures 
s'effectuent  sur  bain  de  sulfure  de  sodium,  de  car- 
bonate et  de  chlor.ne  de  sodium.  Pour  les  tissus 
on  ajoute  au  bain  de  teinture  1  p.  ioo  d'huile  pour 
rouge  turc. 

Noir  solide  a   l'acide  3B,  R  et  T  (Farbwerk  v. 

Meister,  Lucius  $  Brùning). 

[Èch.  n"s  1 17  et  118.) 

L'intérêt  de  ces  noirs  réside  dans  leur  bonne  so- 
lidité sans  aucun  traitement  par  les  sels  métalli- 
ques. Ils  sont  indiqués  pour  obtenir  des  teintures 
d'une  résistance  dépassant  la  moyenne,  mais  ne 
devant  pas  supporter  de  foulon  énergique  ou  de 
savonnage  bouillant  ou  encore  de  décatissage  avec 
du  blanc. 

Ces  réserves  faites,  on  obtiendra  de  bonnes 
nuances  en  opérant  ainsi. 

Dissolution.  —  Les  noirs  solides  à  l'acide  se  dis- 
solvent dans  l'eau  à  70-75°  C,  soit  en  versant 
l'eau  sur  le  colorant,  soit  en  jetant  le  colorant  dans 
l'eau  et  en  remuant  jusqu'à  dissolution  complète. 
Éviter  l'emploi  d'eau  bouillante  pour  la  dissolu- 
tion et  ne  pas  faire  bouillir  :  le  rendement  du 
colorant  serait  diminué. 

Teinture.  —  Selon  l'intensité  de  la  nuance,  on 
montera  le  bain  de  teinture  avec  3  à  6  kilogram- 
mes de  colorant  et  2  kilogrammes  d'acide  formique 
par  100  kilogrammes  de  laine.  On  mouille  la  laine, 
entre  à  tiède,  porte  au  bouillon  en  une  demi-heure 
et  fait  bouillir  une  demi-heure.  On  ajoute  ensuite 
1  kgr.  5  d'acide  formique  à  85  p.  100  et  termine 
la  teinture  en  une  demi-heure.  Pour  favo- 
riser l'unisson,  on  peut,  au  besoin,  ajouter,  dès  le 
début,  10  à  20  kilogrammes  de  sulfate  de  soude. 
L'eau  très  calcaire  demande  plus  d'acide.  Pour 
teindre  une  nouvelle  partie,  on  vide  le  bain  à  moi- 
tié, on  remplit  avec  de  l'eau  froide,  ajoute  la  solu- 
tion de  colorant  et  teint  comme  sur  bain  frais. 

Tous  les  colorants  à  l'acide  ne  peuvent  pas  être 
employés  simultanément  avec  les  noirs  à  l'acide 
solides.  En  voici  quelques-uns  qui  peuvent  servir 
à  les  nuancer  :  flavazine  S,  tartrazine  O,  orangé  II 
et  G,  azo  rouge  à  l'acide  B  et  5  B,  rouge  amido- 
naphtol  G,  2B  et  6  B,  azofuschine  à  l'acide  soiide 
G,  violet  à  l'acide  solide  A2R,  violet  à  l'acide 
6  BL,  6  BN,  substitut  d'indigo  V  extra,  bleu  car- 
min A  et  Y,  vert  naphtaline  V  et  conc,  vert  à 
l'acide. 

Il  faut  teindre  de  préférence  dans  des  cuves  en 
bois.  Le  plomb  et  l'étain  ne  sont  pas  nuisibles,  par 
contre  le  cuivre  rougit  la  nuance  et  diminue  la 
solidité,  le  fer  abîme  complètement  la  nuance. 

Les  noirs  solides  à  l'acide  ne  peuvent  pas  se 
teindre  sur  appareils  à  circulation  de  tous  les  sys- 
tèmes. 

Les  noirs  solides  à  l'acide  sont  intéressants 
pour  la  teinture  des  pièces  de  laine  pure  ou  à  fils 
d'effets  ou  lisières  de  coton,  pour  fils  à  tricoter  et 
pour  fils  pour  tissage,  laine  en  bourre  et  rubans 
de  cardes,  qui  ne  doivent  pas  être  foulés  trop  éner- 
giquement.  En  outre,  ils  se  prêtent  très  bien  à  la 
teinture  des  chapeaux. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 

ROUEN.  —  Séance  du  S  mai  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  et  demie  par 
M.  E.  Blondel,  vice-président. 

Membres  présents  :  MM.  F.  Kopp,  Frey,  L.  Rouen, 
G.  Masure,  Fehling,  Dutoit,  V.  Michel,  Ch.  Reber, 
E.  Gasly. 

Assistaient  à  la  séance  :  MM.  Webar  et  Dupont,  chi- 
mistes. 

Lecture  est  donnée  : 

i°  D'un  pli  cacheté  de  M.  G.  de  Bechi,  sur  la  prépa- 
ration de  l'alcool  vinique  en  partant  du  bois. 

Le  Comité  demande  la  publication  de  ce  pli  au 
Bulletin; 

2°  D'une  lettre  de  M.  B.  Tignol,  éditeur,  accompa- 
gnant l'envoi  d'un  ouvrage  intitulé  :  Nouveau  Manuel 
du  fabricant  de  couleurs,  par  M.  Coffignier.  Renvoyé 
à  l'examen  de  M.  G.  Masure; 

Un  volume  de  M.  P.  Nicolardot  :  L'Industrie  des 
métaux  secondaires  et  des  terres  rares,  a  été  confié  à 
l'examen  de  MM.  L.  Rouen  et  Labarre. 

M.  F.  Kopp,  qui  a  récemment  visité  les  Musées  in- 
dustriels dans  les  grandes  villes  allemandes,  notamment 
celui  de  Munich,  dit  qu'il  a  été  émerveillé  de  l'installa- 
tion véritablement  pratique  de  ces  musées;  il  exprime 
le  désir  que  des  efforts  soient  faits  en  notre  ville  pour 
la  création  d'un  semblable  musée.  La  Société  Indus- 
trielle est  qualifiée  pour  une  telle  initiative.  M.  E.  Blon- 
del rappelle  à  ce  propos  que  notre  Société  possédait,  il 
y  a  quelques  années,  un  musée  intéressant  ;  il  en  sou- 
haite vivement  le  rétablissement.  Le  Comité  approuve 
à  l'unanimité  l'idée  de  M.  Kopp  et  nomme  une  Com- 
mission en  vue  d'en  étudier  la  réalisation.  Font  partie 
de  cette  Commission  :  MM.  Besselièvre,  G. -A.  Le  R  oy 
H.  Kœchlin. 

M.  Blondel  donne  lecture  du  programme  des  assises 
de  Caumont  et  invile  nos  collègues,  désireux  d'y  assis- 
ter, à  se  faire  inscrire  comme  délégués  de  la  Société. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  trois  quarts. 


MULHOUSE.  —  Séance  du   3  juin   1908. 

La  séance  est  ouverte  à  6  heures. 

Présents:  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire,  Emilio 
Nœlting,  Joseph  Zubelen,  Georges  Forel,  Ch.  Vaucher, 
Louis  Zuber,  Théod.  Stricker,  Adolphe  Feer,  Félix 
Weber,  Henri  Grosheintz,  Martin  Battegay,  A.Thierry- 
Mieg,  Joseph  Dépierre,  Félix  Binder,  Ferd.  Oswald  ; 
total  :  1  5  membres. 

M.  Edmond  Bourcart,  chimiste  aux  Fabriques  de 
produits  chimiques  de  Thann  et  de  Mulhouse,  assiste 
à  la  séance. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

1.  Vaporisage.  —  Aéromètre  pour  la  détermination 
de  l'air  dans  les  cures  de  vaporisage.  Simplification 
de  l'appareil  primitif.  —  Aéromètre  pour  fixages  à 
haute  tempera  turc,  par  M.  Albert  Scheurer.  — M.  Al- 
bert Scheurer  présenteune  note  qui  fait  suite  à  celle  pu- 
bliée dans  les  Bulletins  delà  Société  industrielle  (  1 900, 
p.  35).  L'appareil  nouveau  se  réduit  à  l'emploi  d'un 
tube  en  L:,  muni,  à  sa  partie  inférieure,  d'un  robine 


REVUE   DES  JOURNAUX 


ei  qu'on  n'est  plus  dans  l'obligation  de  plonger  dans 
une  éprouvette  remplie  d'eau  à  température  con- 
stante. 

Pour  les  fixages  à  haute  température,  l'auteur  em- 
ploie un  simple  tube  fermé  à  un  bout  et  gradué.  Dans 
ce  tube,  dont  la  partie  fermée  regarde  le  sol  et  qu'une 
immersion  dans  l'eau  maintient  à  une  température 
constante,  pénétre  le  tube  capillaire,  dont  l'autre  extré- 
mité se  trouve  dans  la  cuve  où  se  donne  le  fixage.  Le 
courant  d'air  est  produit  par  l'aspiration  d'un  gazo- 
mètre, dans  lequel  on  mesure  l'air  extrait  de  la  cuve, 
tandis  que  le  tube  refroidi  a  retenu,  sous  forme  d'eau, 
toute  ia  vapeur  d'eau  qui  se  trouvait  mélangée  à  l'air 
dans  l'atmosphère  à  analyser. 

Le  comité  vote  l'impression  de  ce  travail. 

2.  Colle  pour  les  cliquettes  sur  le  verre.  —  Emploi 
du  silicate  de  soude.  —  M.  H.  Grosheintz  communique 
la  note  suivante  : 

Je  viens  vous  communiquer,  Messieurs,  un  moven 
efficace  de  faire  adhérer  les  étiquettes  d'une  manière 
durable  sur  la  verrerie  de  laboratoire.  11  suffit,  à  cet 
effet,  de  remplacer  la  gomme  ou  l'empois  par  du  sili- 
cate de  soude  à  200.  L'adhérence  est  tellement  bonne, 
que  l'étiquette  résiste  à  l'action  de  l'eau  froide,  et  que, 
pour  la  décoller,  il  faut  employer  de  l'eau  chaude  et  la 
gratter  avec  un  couteau. 


Le  verre  n'est  pas  attaqué. 

J'ai  été  amené  tout  à  fait  par  hasard  à  ce  procédé,  en 
constatant  un  jour  qu'un  flacon  contenant  du  silicate 
de  soude  en  laissait  suinter  par  une  fente  et  était  telle- 
ment bien  fixé  sur  le  rayon  en  bois,  qu'il  a  fallu  le 
casser  pour  pouvoir  l'enlever  du  rayon,  dont  quel- 
ques fragments  de  bois  sont  restés  collés  au  fond  du 
flacon. 

3.  Enlei'ages  au  chlorate-prussiate,  additionnés 
d'un  dia\o  sur  indigo  et  autres  colorants.  —  Pli 
cacheté  n°  17S1,  des  Fabriques  de  produits  chimi- 
ques de  Thann  et  de  Mulhouse,  du  1 1  novembre 
1907.  Rapport  de  M.  Battegay.  —  Le  rapporteur  a 
répété  les  expériences  des  auteurs  et  conclut  à  l'inser- 
tion au  Bulletin  du  pli  cacheté  et  de  son  rapport  — 
Adopté. 

4.  Invitation  faite  aux  membres  du  comité  de  chi- 
mie par  les  Farbenfabriken.  —  Les  Farbenfabriken 
invitent  le  comité  à  visiter  l'établissement  entre  le 
10  et  le  20  septembre  ;  la  date  du  voyage  sera  fixée  au 
cours  de  la  séance  de  septembre. 

5.  Sur  la  proposition  de  M.  Albert  Scheurer,  le  co- 
mité vote  l'adjonction  de  M.  Edmond  Bourcart. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


MATIERES  COLORANTES 

COLORANTS  AZOÏQUES  (Réduction  des)  par 
l'hydi-osuinte  de  sodium,  par  MM.  H.  FRAX- 
ZEN  et  P.  STIELDORF  \Journ.  prakt.  Chem..  1907. 
p.  467). 

Quand  on  réduit  les  colorants  azoïques  par  l'hvdro- 
sulfite  de  sodium,  celui-ci  peut  se  décomposer  de  deux 
manières  différentes  : 

S204Na5  +  2  H20  =  2  SO'W'aH  +  H2 
S204Xa2  +  3  H-'0  =  S03NaH-f-S04NaH  +  2H2 

Les  auteurs  ont  dosé,  au  moyen  d'une  solution  titrée 
d'iode,  une  quantité  donnée  d'hydrosulfite  de  sodium, 
avant  et  après  action  sur  certains  colorants  azoïques, 
et  ont  trouvé  que  la  quantité  d'iode  trouvée  correspond 
dans  les  deux  cas  à  la  première  équation.  Ce  résultat 
est  confirmé  par  le  dosage  de  l'acide  sulfurique  obtenu, 
quand  on  fait  bouillir  l'hydrosulfite  de  sodium  avec  de 
l'acide  chlorhydrique,  dans  un  courant  d'acide  carbo- 
nique, avant  et  après  traitement  par  les  colorants  azoï- 
ques. Dans  le  second  cas,  c'est-à-dire  après  le  traite- 
ment, on  trouve  un  léger  excès  d'acide  sulfurique, 
mais  la  quantité  totale  est  bien  inférieure  à  ce  qu'exi- 
gerait la  seconde  équation. 


NOIR  D'ANILINE  (Reconstitution  du),  par  M.  F. 
MARSDEN  (J.  Soc.Dyers and  Colour.,  1908,  p.  9). 

Les  essais  ont  eu  pour  objet  de  déterminer  la  quantité 
ne  nécessaire  pour  la  formation  du  noir  d'ani- 
line. Des  quantités  connues  d'acide  chromique  fu- 
rent ajoutées  à  froid  à  des  quantités  connues  d'aniline, 
en  solution  neutre  ou  acide,  et  la  réaction  poussée 
jusqu'à  ce  que  se  manifestât  l'odeur  de  la  quinone. 
Les  quantités  d'aniline,  d'acide  chromique  et  d'oxyde 
de  chrome  restant  étaient  dosées.  Les  résultats  de  cinq 


essais  ont  donné  une  quantité  d'oxygène  variant  de 
29,8  à  35,i  gr.  par  molécule-gramme  d'aniline. 

Willstaeter  et  Moore  avaient  proposé  (R.  G.  M.  C, 
1907,  p.  27)  la  formule  (C6H4  12  Nis  pour  le  noir  d'a- 
niline, et  les  analyses  de  l'auteur  donnent  des  nombres 
s'accordant  avec  la  formule  C1SH9NS0.  Il  propose  donc 
la  formule  (C12H?N-0)x  avec  x  =  4,  qui  pourra  s'é- 
crire : 

N.  C6H*.  N.  OH 
III  I 

cw      cm* 

N.  CW.  X.  OH 


PARAX1TROTOLIEXE  (Actiou  de  la  soude 
caustique  sur  le)  et  ses  dérivés,  par  MM.  A. 
GREEX.  A.  DAVIES  et  R.  HORSFALL  [Chem.  Soc. 
Trans.,  1  907, "p.  2076). 

Comme  dans  leurs  études  antérieures,  les  auteurs 
ont  constaté  que  les  produits  intermédiaires  de  la  réac- 
tion sont  caractérisés  par  l'oxydation,  au  moyen  de 
l'air  ou  des  hypochlorites,  qui  les  transforme  en  déri- 
vés niirés  stables.  Les  produits  ultimes  de  la  réaction 
sont  des  dérivés  du  dibenzyle  ou  du  stilbene,  suivant 
la  capacité  de  réaction  des  dérivés  du  nitrotoluène  mis 
en  œuvre,  qui  dépend  surtout  de  la  nature  des  substi- 
tutions en  ortho.  C'est  ainsi  que  le  p-nitro-o-cyanoto- 
luène  donne  le  dérivé  du  stilbene  correspondant,  tandis 
que  les  dérivés  o-méthoxy  et  o-carboxyliques  du  /'-ni- 
trotoluène donnent  des  dérivés  du  dibenzvle.  et  que  le 
p-nitrotoluène  lui-même  donne  soit  du  dinitrodiben- 
zyle  ou  du  dinitrostilbène.  suivant  les  conditions  de 
l'expérience.  D'une  manière  générale,  on  a  établi  que 
les  dérivés  du  /'-nitrotoluène.  qui  réagissent  le  moins 
facilement  et  donnent  des  produits  de  condensation 
rouges,  donnent  surtout  naissance  à  des  dérivés  du 
dibenzvle,  tandis  que  les  dérivés  qui  réagissent  faci- 
lement   et    donnent    des    produits    de    condensation 


REVUE  DES  JOURNAUX 


207 


violets  ou  bleus,  fournissent  et  donnent  principalement 
des  dérivés  du  stilbène.  On  en  déduit  que  la  condensa- 
tion par  les  alcalis  se  fait  sous  deux  formes,  dont  l'une 
ou  l'autre  peut  prédominer  : 

CIKO'H'.NO 
2  (CH^.CW.NO2)  =    | 

CH*.C«H4.NO 


CH.O'H'.NO 


2  (CH;,.C6HANO-')  =  Il 

CH.C'H'.NO 

La  première,  par  oxydation,  donne  un  dinitroben- 
zvle  : 

CrROH'.NO* 
I 
CH2.CGH>.NO- 

et  la  seconde,  un  dinitrostilbène  : 

CH.CW.NO- 

II 
CH.C'H'.NO2 

Les  substitutions  qui  augmentent  la  capacité  de  réac- 
tion favorisent  la  formation  des  composés  du  stilbène. 
Des  essais  comparatifs  ont  montré  que,  si  l'introduc- 
tion de  groupes  méthyle,  méthoxy,  amino  et  carboxy- 
le  en  ortho  influe  peu  sur  la  capacité  de  réaction  du 
/?-nitrotoluène,  les  groupes  plus  fortement  électro-né- 
gatifs, sulfophényle,  cvano  et  nitro,  exercent  une  action 
considérable,  ce  dernier  tout  particulièrement. 

Le  colorant  du  stilbène  formé  par  le  dérivé  o-carboxy- 
lique  du  />-nitrotoluène,  c'est-à-dire  l'acide  p-nhro-o- 
toluique,  est  analogue  au  Jaune  direct,  et  teint  le  coton 
directement  en  nuances  jaune  vif. 

R. 

TÉTRAÉTIIYLTIIIOXIXE  (Dérivés  de  la),  par 
MM.  «.  GXEIIM  et  A.  SCHIXDLER  (Joum.  prakt. 
Chem..  1907,  p.  471). 

La  tétraéthylthionine,  dénommée  parles  auteursô/ei< 
d'éthylène,  s'obtient  de  la  manière  suivante  :  Une  solu- 
tion de  i5  grammes  de  chlorhydrate  de  nitroso-diéthyl- 
aniline  dans  3  litres  d'eau  est  chauffée  à  780  C.  et  mé- 
langée avec  une  solution  de  45  grammes  d'hyposulfite 
de  sodium  dans  i5o  centimètres  cubes  d'eau.  On 
ajoute  ensuite  un  mélange  de  26  centimètres  cubes 
d'acide  acétique  à  40  p.  100,  de  i  1  centimètres  cubes 
d'acide  chlorhydrique  à  33  p.  100  et  26  centimètres 
cubes  d'eau  et  chauffe  à  85°.  Aussitôt  qu'une  prise 
d'essai  ne  donne  plus  de  précipité  vert  avec  l'ammo- 
niaque, on  ajoute,  à  la  liqueur,  une  solution  de 
10  grammes  de  diéthylaniline  dans  10  centimètres 
cubes  d'acide  chlorhydrique  et  10  grammes  de  chlorure 
de  zinc  à  60°  B.,  puis  peu  à  peu  une  solution  de 
12  grammes  de  bichromate  de  sodium  dans  200  cen- 
timètres cubes  d'eau;  finalement  on  porte  à  l'ébullition 
pendant  1  heure  et  demie,  en  ajoutant,  peu  à  peu, 
10  grammes  d'oxyde  de  zinc.  Lorsque  la  couleur  de  la 
liqueur  a  viré  du  rouge  cerise  au  bleu,  en  passant  par 
le  vert,  on  ajoute  une  solution  de  6  grammes  de  bi- 
chromate de  sodium  dans  100  centimètres  cubes  d'eau 
et,  enfin,  60  centimètres  cubes  d'acide  chlorhydrique 
concentré.  Après  addition  de  i5o  grammes  de  sel 
marin,  le  chlorure  double  de  zinc  se  précipite  sous 
firme  de  poudre  bleu  noir.  La  solution  de  ce  sel  double 
traitée  par  le  carbonate  de  sodium  et  un  peu  d'oxvde 
de  zinc,  donne  la  base  libre,  qui.  chauffée  avec  un 
mélange  d'acide  nitrique  et  de  nitrite  de  sodium,  donne 
le  nitrate  du  bleu  d'éthylène  sous  forme  de  goudron 
cuivré. 


Si  l'on  chauffe  le  chlorure  double  avec  un  mélange 
d'acide  acétique  et  d'acide  nitrique,  on  obtient  un  nou- 
veau colorant  en  cristaux  verts,  que  les  auteurs  consi- 
dèrent comme  une  dinitro-isonitroso-diéthylamino- 
thionine,  dont  le  bromhydrate  aura  pour  formule  : 

N 
HO.N  =  C'W^"  ^CSHfNO^-'.NfCnj^.HBr 

La  position  des  groupes  nitro  est  indéterminée.  Ce 
bromhydrate  se  dissout  dans  l'eau,  dans  l'alcool  mé- 
thylique  et  éthylique,  et  dans  l'acide  acétique  avec 
une  nuance  rouge  bleuâtre.  Ses  solutions  sont  dichroï- 
ques  et,  sauf  la  solution  aqueuse,  fortement  fluores- 
centes. La  solution  dans  l'acide  sulfurique  est  verte  et 
vire,  par  addition  d'eau,  au  rose.  La  base  libre  est  en 
flocons  bruns. 

Par  réduction  du  nitrate  par  le  chlorure  d'étain,  on 
obtient  une  leucotriaminodiéthyléthionine,  que  le 
chlorure  ferrique  transforme  facilement  dans  le  colo- 
rant correspondant.  Celui  ci  se  dissout  dans  l'eau  en 
bleu  verdàtre  et  dans  l'alcool,  en  vert.  Dans  l'acide  sul- 
furique, la  solution  est  vert  gris  et  la  dilution  par  l'eau 
donne  une  couleur  vert  vif.  Quand  le  nitrate  du  bleu 
d'éthylène  est  chauffé  avec  un  peu  d'acide  nitrique 
dans  l'acide  acétique  glacial,  il  se  forme  de  la  nitro- 
tétraéthvlthionine,  ou  Vert  d'éthylène.  Ce  colorant 
donne  une  solution  vert  bleu  avec  l'eau,  l'alcool  et 
l'acide  acétique.  La  solution  bleu  foncé  dans  l'acide 
sulfurique  devient  vert  bleu  par  dilution  à  l'eau.  Par 
réduction  au  moyen  de  la  poudre  de  zinc  et  de  l'acide 
acétique,  le  vert  d'éthylène  donne  une  aminotétra- 
éthyléthionine  ou  bleu  d'aminoéthylène,  peu  soluble 
dans  l'eau,  facilement  soluble  dans  les  solvants  orga- 
niques. La  solution  dans  l'acide  sulfurique  est  brun 
rouge  et  passe  au  violet  par  la  dilution. 

Le  bleu  de  brométhylène  s'obtient  en  traitant,  par  le 
brome,  le  bleu  d'éthylène  en  solution  dans  l'acide  acé- 
tique glacial.  Il  est  facilement  soluble  dans  l'eau,  l'al- 
cool, l'acétone   et  l'acide  acétique  en  bleu  foncé. 

La  solution,  dans  l'acide  sulfurique,  est  vert  pomme 
et  passe  au  bleu  par  dilution.  Quand  on  chauffe  en 
tube  scellé,  avec  de  l'alcool  ammoniacal  le  nitrate  du 
bleu  d'éthylène,  il  se  forme  une  diéthyléthionine, 
dont  le  bromhydrate  a  pour  formule: 

NHA(C6H3<     ^CW  =  NBr(C2H5)2 

\s/ 

Il  est  facilement  soluble  dans  l'eau  en  bleu  foncé  et 
donne  une  solution  vert  bleu  avec  l'alcool,  l'acétone  et 
l'acide  acétique.  La  solution  dans  l'acide  sulfurique  est 
verte  et  passe  au  bleu  par  dilution  à  l'eau. 


BEXZYLAXIL1XES  ALKYLEES  (Dérivés  «les, 
par     MM.     R.    GXE1I.U    et    A.     SCIIOEXHOLZER 

(Joum.  prakt.  Chem.,  1907,  p.  489). 

Les  auteurs  ont  obtenu  un  certain  nombre  de  pro- 
duits intermédiaires,  au  cours  de  leurs  essais,  dont  le 
but  était  de  préparer  des  colorants  de  thiazine  au 
moyen  des  méthyle  et  éthyle-benzylanilines.  La  mé- 
thyibenzylaniline,  traitée  par  le  nitrite  de  sodium  en  mi- 
lieu acide,  donne  le  dérivé  nitrosé  correspondant,  qui 
par  réduction  fournit  le  méthylbenzyle  -  p  -  phénylè- 
nediamine. 

L'éthylbenzylaniline  sulfonée,  ainsi  que  ses  sels  de 
baryum  et  de  potassium  ont  été  préparés;  le  groupe 
sulfonique  serait  dans  le  noyau  benzylique.  En  fondant 


208 


REVUE  DES  JOURNAUX 


le  sel  de  potassium  avec  la  potasse  caustique,  on  obtient 
l'éthyle-p-  hydroxybenzylaniline,  fondant  à  62°-63°. 
On  peut  se  servir  de  l'acide  libre  ou  de  son  sel  de  po- 
tassium, pour  préparer  le  dérivé  nitrosé,  qui.  par  réduc- 
tion, donne  un  dérivé  aminé.  Ce  dernier,  traité  par 
1  hvposulfite  de  sodium,  puis  oxydé  par  le  bichromate 
de  sodium,  donne  une  coloration  rouge.  En  ajoutant 
une  solution  d'acide  éthvlbenzylaniline  sulfonique  et 
à  nouveau  du  bichromate,  on  obtient  un  colorant 
identique  avec  le  Thiocarmin. 

L'acide  méthylbenzylanilinesulfonique,  fondu  avec 
la  potasse  caustique,  donne  la  méthyle  -  p  -  hydroxy- 
benzylaniline, qui,  traitée  par  le  nitrite  d'amyle,  donne 
un  dérivé  nitrosé.  dont  le  dérivé  aminé  correspondant, 
produit  par  réduction,  n  a  pu  être  isolé.  Mais  on  a  pu 
obtenir  l'acide  diméthvle-dibenzylethioninedisulfoni- 
que,  de  la  même  manière  que  le  dérivé  éthylé.  Ces 
deux  corps  et  le  thiocarmin  donnent  des  leucodérivés 
par  réduction.  Par  nitration,  la  méthylbenzylaniline 
donne  la  méthyle  -  m  -  nitrobenzylaniline,  fondant 
à  5i°-52°.  Par  réduction  au  moyen  du  sel  d'étain  et 
traitement  subséquent  à  l'acide  acétique  anhydre,  on 
obtient  la  méthyle-  m-  acétylaminobenzvlaniline,  fon- 
dant ;.  88°.  L'élhvle-m  -nitrobenzylaniline,  traitée  de 
même,  donne  un  dérivé  acétylaminé  fondant  à  960. 


CELLULOÏD  (Sur  le),    par   M.   J.    GOLDSMITH 

(J.  Soc.  Dyers  and  Colonr.,  1908,  p.  76). 

Les  colorants  basiques  et  les  colorants  directs  pour 
coton  sont  les  mieux  appropriés  à  la  coloration  du  cel- 
luloïde ou  xylonite,  les  colorants  acides  ne  donnant 
que  des  nuances  pâles.  Les  solutions  de  celluloïde  in- 
colore ou  coloré  sont  employées  pour  l'impression  des 
tissus  et  donnent  un  apprêt  imperméable  qui  ne  se 
fend  pas.  quand  on  plie  l'étoffe.  La  Bradford  Dyers 
Association  a  breveté  l'emploi  des  solutions  de  nilro- 
cellulose  dans  le  formiate  d'amyle  au  lieu  de  l'acétate 
d'amvle  :  le  premier  laisserait  beaucoup  moins  d'odeur 
que  celui-ci. 

Les  solutions  de  celluloïde  sont  aussi  employées  pour 
es  tissus  auxquels  on  demande  une  certaine  raideur 
et  l'imperméabilité  ;  on  leur  ajoute  dans  ce  cas  une 
solution  de  gomme-laque  dans  l'alcool.  Les  solutions 
de  celluloïde  ont  la  propriété  d'empêcher  le  noir  d'os, 
mélangé  à  une  dissolution  de  gomme  ou  de  résine  dans 
l'alcool,  de  décharger  au  frottement. 

La  question  de  l'inflammabilité  des  tissus  finis  se 
pose  à  peine:  l'épaisseur  de  la  couche  de  celluloïd  est 
inférieure  à  un  millième  de  pouce,  et  ses  propriétés 
sont  tellement  modifiées  par  la  présence  des  gommes 
et  des  pigments  qu'on  y  a  incorporés,  que  réellement 
les  tissus  ne  sont  pas  plus  inflammables  que  lorsqu'ils 
ne  sont  pas  recouverts  de  celluloïde.  Les  solutions  de 
celluloïde  pourraient  être  employées  comme  réserves 
par  les  imprimeurs.  R- 

TEINTURE 

TEINTURE  A  SEC  (Procédé  de),  par  MM  F. 
FARRELL  et  C.  MAY  (J.  Soc.  Dyers  and  colourists, 

1908,  p.  40). 

Le  procédé  connu  sous  le  nom  de  teinture  à  sec  a 
reçu  ce  nom  par  analogie  avec  le  procédé  de  nettoyage 
à  sec.  Le  terme  «  à  sec  »  veut  dire  que  l'étoffe  n'est  pas 
mouillée,  dans  le  sens  ordinaire  du  mot  :  un  article 
plongé  dans  la  benzine  de  pétrole,  ou  dans  la  benzine 
commerciale,  n'est  modifié  ni  dans  sa  nuance,  ni  dans 


sa  couleur,  ni  dans  son  brillant.  L'immersion  dans 
l'alcool  anhydre  a  le  même  effet  que  le  traitement  à  la 
benzine,  en  ce  qui  concerne  le  brillant  et  la  nuance, 
mais  elle  produit  la  dissolution  à  des  degrés  variables 
de  quelques  colorants  acides  et  basiques.  L'alcool  mé- 
thylique  commercial,  qui  renferme  environ  10  p.  100 
d'eau,  abime  la  nuance  et  l'apprêt.  Les  dissolvants  ap- 
propriés à  la  teinture  à  sec  se  réduisent  pratiquement 
à  la  benzine  de  pétrole,  à  la  benzine  ordinaire,  et  à  des 
corps  analogues  neutres  et  anhydres,  comme  le  chloro- 
forme, l'éther,  le  tétrachlorure  de  carbone,  le  toluène 
et  les  autres  homologues  du  benzène.  Il  faut  exclure 
l'éther,  à  cause  de  son  point  d'ébullition  trop  bas  ;  le 
chloroforme,  à  cause  de  ses  propriétés  toxiques  et  de 
son  prix  élevé  ;  quant  au  toluène  et  au  xvlène,  ils  ne 
sont  pas  plus  avantageux  que  la  benzine  et  sont  plus 
chers.  Le  tétrachlorure  de  carbone  n'est  que  peu  em- 
ployé, malgré  son  ininflammabilité,  à  cause  de  son 
prix  élevé,  et  si  son  prix  baissait  sensiblement,  il  pour- 
rait faire  une  concurrence  sérieuse  à  la  benzine  et  au 
benzène.  Quand  on  emploie  ces  derniers,  on  se  heurte 
immédiatement  à  une  difficulté,  c'est  le  peu  de  solu- 
bilité des  colorants  dans  ces  dissolvants.  Cain  et  Thorpe 
indiquent,  comme  étant  solubles  à  l'état  de  traces  dans 
le  benzène,  les  colorants  directs  suivants  :  Ponceau  4  GB, 
chrysoïdine,  écarlate  pour  soie,  écarlate  de  Biebrich, 
vert  brillant,  violet  méthyle  B,  violet  acide  N,  violet 
acide  solide  B.  éosine  BN,  érythrosine,  phlosine  et 
rose  bengale  3  B  :  le  violet  cristal  est  un  peu  soluble  : 
l'acide  picrique  et  l'induline,  solubles  à  l'alcool,  sont 
facilement  solubles  dans  la  benzine. 

Les  colorants  basiques,  qui  à  l'état  de  chlorhydrate 
sont  insolubles  dans  la  benzine,  peuvent  être  rendus 
solubles  par  transformation  en  oléates.  stéarates  ou 
résinâtes.  Les  couleurs  ainsi  préparées  (couleurs 
grasses)  ont  été  employées,  il  y  a  quelques  années, 
pour  la  teinture  à  sec,  la  coloration  des  bougies  et  au- 
tres usages.  Pour  les  préparer,  on  dissout  le  colorant 
basique  dans  l'eau,  et  on  ajoute  la  solution  à  une  so- 
lution aqueuse  de  savon,  de  suif  ou  d'huile  :  quand  le 
mélange  est  froid,  on  y  ajoute  de  l'acide  chlorhy- 
drique.  Le  précipité  est  un  mélange  d'acide  gras  et  de 
couleur  grasse,  qui  surnage  et  qui  peut  être  recueilli, 
lavé  et  séché.  Le  séchage  est  complété  par  la  fusion, 
qui  permet  de  séparer  de  l'eau.  Les  quantités  em- 
plovées  varient  avec  les  matières  colorantes  :  on  pourra 
prendre,  comme  type  des  proportions,  les  suivantes  : 

100  parties eau  chaude 

1,25     — violet  méthyle 

5  — savon  de  caséine  ou  d'huile 

Ajouter  à  froid  : 

2,5       parties acide  chlorhyd.  concentré 

On  prépare  les  résinâtes  de  la  même  manière.  La  ré- 
sine est  dissoute  dans  la  soude  caustique,  mélangée 
avec  une  solution  aqueuse  de  colorant  basique  :  un 
acide  minéral  ou  une  solution  d'alun  sert  à  précipiter 
la  laque  grasse.  Gouillon  recommande  les  proportions 
suivantes  : 

Colophane 5oo  grammes 

Cristaux  de  soude i5o        — 

Soude  caustique 5o        — 

Eau 5     litres 

Dissoudre  le    colorant,  la  fuchsine  par  exemple  : 

Fuchsine 3o        grammes 

Eau 2        litres 


REVUE  DES  JOURNAUX 


209 


Mélanger  les  deux    solutions  et  précipiter   la  couleur 
au  résinate  par  : 


Alun 
Eau . 


100       grammes 
5oo  — 


Les  matières  colorantes,  produites  par  l'un  ou  l'autre 
de  ces  procédés,  sont  dissoutes  dans  la  benzine  ou  le 
benzène,  et  la  marchandise,  préalablement  nettoyée,  est 
plongée  dans  le  bain.  La  teinture  se  fait  immédiate- 
ment, et,  pour  obtenir  des  nuances  bien  unies,  il  faut 
une  certaine  habileté.  Après  la  teinture,  la  difficulté  con- 
siste à  éliminer  l'excès  de  bain  de  teinture,  sans  pro- 
duire de  taches  :  les  plis  du  tissu  retiennent  la  liqueur 
plus  longtemps  et  deviennent  plus  foncés,  spéciale- 
ment à  cause  de  la  rapide  évaporation  du  dissolvant. 
L'emploi  de  l'hydro-extracteur  ne  donne  pas  de  résul- 
tats satisfaisants  :  les  meilleurs  sont  obtenus  par 
expression  ou  par  agitation  du  tissu  à  la  main  Si  l'on 
passe  dans  un  bain  de  benzine  propre  pour  enlever  le 
bain  coloré  en  excès,  on  risque  d'enlever  une  partie 
considérable  du  colorant  à  la  fibre. 

Les  meilleurs  résultats,  d'après  les  auteurs,  s'obtien- 
nent en  ajoutant  au  bain  de  teinture  des  quantités  con- 
sidérables de  savon  de  benzine  ou  d'acide  oléique 
(5  à  10  p.  1001  :  ces  corps  ont  pour  effet  de  retarder  le 
phénomène  de  la  teinture,  en  donnant  des  teintures 
plus  égales.  De  plus,  celles-ci  résistent  mieux  à  un  pas- 
sage en  benzine.  Le  savon  emplové  dans  ce  but  est  la 
saponine  de  Grunwald  et  Stommel,  qui,  d'après  le 
brevet,  est  préparée  en  fondant  parties  égales  de  savon 
et  d'acide  oléique,  jusqu'à  ce  qu'on  obtienne  un  li- 
quide clair.  D'après  les  auteurs,  une  solution  dans  la 
benzine  à  10  p.  100  de  saponine  dissout  directement 
tous  les  colorants  basiques  en  quantités  suffisantes, 
pour  donner  des  solutions  capables  d'engendrer  des 
nuances  moyennes  et  même  foncées  dans  la  plupart 
des  cas.  On  n'a  plus  à  préparer  les  couleurs  grasses, 
comme  plus  haut.  Cette  solution  de  saponine  à 
10  p.  100  enlève  les  colorants  basiques  à  la  fibre 
teinte  directement  (laine  ou  soie),  ou  mordancée  au 
tannin  (coton).  A  froid,  une  partie  appréciable  du  co- 
lorant est  enlevée,  tandis  qu'à  l'ébullition  la  laine  et  la 
soie  sont  complètement  démontées,  et  que  le  coton 
l'est  presque  complètement.  Cette  méthode  pourrait 
être  utile  pour  l'identification  des  colorants  sur  la 
libre. 

Les  résultats  obtenus  avec  des  colorants  basiques  fu- 
rent si  peu  satisfaisants  au  point  de  vue  de  l'unisson  ; 
les  nuances  étaient  si  fugaces  à  la  lumière;  le  passage 
à  la  benzine  enlevait  tellement  du  colorant,  et  les  tein- 
tures perdaient  tellement  au  frottement,  qu'il  fallut 
avoir  recours  à  une  autre  classe  de  colorants. 

Nombre  de  colorants  acides,  et  en  particulier  les  dé- 
rivés sulfonés  des  colorants  du  triphénylméthane,  sont 
solubles  dans  l'alcool.  L'alcool  absolu  est  miscible  en 
toutes  proportions  avec  la  benzine  et  le  benzène,  et  les 
solutions  de  colorants  convenables  dans  l'alcool  abso- 
lu sont  aussi  miscibles  en  toutes  proportions  avec 
ces  mêmes  dissolvants.  Il  est  impossible  d'emplover 
l'alcool  absolu,  à  cause  de  son  prix  élevé.  D'autre  part, 
l'alcool  mèthylique  et  l'alcool  commercial  sont  insolu- 
bles dans  la  benzine  et  le  benzène.  Mais  l'addition  de  sa- 
ponine à  la  benzine  ou  au  benzène  les  rend  capables 
de  dissoudre  l'alcool  mèthylique:  la  solubilité  aug- 
mente, jusqu'à  ce  que  la  benzine  renferme  25  p.  100 
de  saponine,  et  on  peut  alors  y  dissoudre  son  volume 
d'alcool  mèthylique.  La  présence  de  colorants  dans 
celui-ci  ne  modifie  pas  la  solubilité. 

L'ne  série  d'essais  a  servi  à  déterminer  la  quantité  d'eau 
qu'on  peut  ajouter  à  un  mélange  d'alcool  absolu  et  de 


benzine,  ou  de  benzène,  ou  de  tétrachlorure  de  carbone 
avant  qu'il  y  ait  séparation  des  liquides.  Quand  la  sépa- 
ration a  eu  lieu,  l'addition  de  quantités  croissantes  d'eau 
détermine  la  séparation  de  quantités  déterminées  de 
benzine,  etc.  On  a  constaté  que  la  benzine  n'est  pas 
miscible  à  volumes  égaux  avec  l'alcool  renfermant  plus 
de  6  p.  100  d'eau,  et  qu'une  très  faible  augmentation 
dans  le  pourcentage  de  l'eau  détermine  la  séparation 
presque  complète  de  la  benzine.  Tandis  que  le  tétra- 
chlorure de  carbone,  contenant  4  p.  100  de  saponine, 
est  miscible  en  toutes  proportions  avec  l'alcool  mèthy- 
lique, une  solution  à  3  p.  1  00  ne  dissout  que  75  p.  100 
d'alcool  mèthylique. 

Dans  la  plupart  des  essais,  les  auteurs  ont  employé 
la  saponine  de  Grunwald  et  Stommel,  mais  ils  en  ont 
fait  aussi  avec  l'oléate  de  potassium  anhydre,  préparé 
en  dissolvant  5o  grammes  de  potasse  caustique  dans 
le  moins  d'alco  il  absolu  possible,  et  en  y  ajoutant 
2uo  grammes  d'acide  oléique;  on  chauffe  longtemps  au 
bain-marie,  pour  éliminer  l'alcool  et  autant  d'eau  que 
possible.  (2e  savon  se  dissout  facilement  dans  la 
benzine,  mais  les  solutions  à  plus  de  5  p.  100  se  géla- 
tinisent  par  le  repos.  En  chauffant  parties  égales  en 
poids  d'oléate  de  potassium  et  d'acide  oléique.  on 
obtient  un  savon  semi-solide,  qui  se  dissout  en  toutes 
proportions  dans  la  benzine,  le  benzène  et  le  tétrachlo- 
rure de  carbone,  et  dont  les  solutions  concentrées  ne 
se  gélatinisent  pas  par  le  repos.  Les  résultats  obtenus 
avec  le  savon  anhvdre  diffèrent  légèrement  de  ceux 
obtenus  avec  la  saponine  :  le  volume  d'alcool  mè- 
thylique capable  de  dissoudre  ces  solutions  doit  être 
augmenté.  Cela  tient  à  ce  que  la  saponine  renferme 
une  quantité  appréciable  d'eau. 

La  solubilité  de  l'alcool,  dans  les  solutions  de  savon 
de  benzine  dans  la  benzine,  dépend  à  un  haut  degré  de 
la  quantité  d'eau  renfermée  dans  l'alcool,  une  variation 
de  1  p.  100  changeant  la  solubilité  en  toutes  propor- 
tions en  solubilité  de  20  p.   100  seulement. 

Presque  tous  les  essais  de  couleurs  ont  été  faits  avec 
de  l'alcool  mèthylique  (6*4  o.  p.)  et  de  la  benzine 
(p.  s  =  0,765).  La  benzine  a  l'avantage  de  coûter  moins 
cher  que  le  benzène.  Un  grand  nombre  de  colorants 
acides  ont  été  essayés,  au  point  de  vue  de  leur  solubi- 
lité dans  l'esprit  de  bois  :  ceux  qui  donnent  les  meil- 
leurs résultats  sont  les  dérivés  sulfonés  de  triphényl- 
méthane. Les  colorants  azoïques  en  général  sont  peu 
solubles,  à  quelques  exceptions  près,  comme  le  jaune 
indien,  l'orangé  IL  etc.  La  rhodamine  B,  les  éosines  et 
d'autres  membres  du  groupe  phtaléïne  sont  aisément 
solubles  dans  l'esprit  de  bois.  Les  meilleurs  résultats 
ont  été  obtenus  avec  les  colorants  suivants  : 

Vert  acide  extra  conc. 

Fuchsine  acide. 

Violet  acide  10  B. 

Alizarine  saphirol. 

Azorubine  A. 

Écarlate  de  crocéine  B  et  3  B. 

Cyanol. 

Éosine  extra. 

Violet  acide  solide  A  2  R. 

Violet  formyle  S  4  B  et  10  B. 

Jaune  indien  G  et  R. 

Jaune  métanile. 

Orangé  IL 

Bleu  patenté  A. 

Phloxines. 

Rhodamine  B. 

Les  solutions  de  ces  colorants  dans  l'esprit  de  bois 
doivent  être  filtrées,  car  ils  renferment  souvent  des 
impuretés   insolubles.   Dans   la  plupartdes  cas,  il  laut 


REVUE  DES  JOURNAUX 


faire  la  solution  aussi  concentrée  que  possible,  mais 
non  saturée,  de  manière  à  obtenir  la  nuance  la  plus 
foncée  avec  la  moindre  addition  d'esprit  de  bois  ou  de 
benzine. 

Dans  la  plupart  des  cas.  on  n'a  pas  besoin  d'ajouter 
plus  de  5  p.  ioo  d'alcool  méthylique  et  10  p.  ioo  est 
un  maximum.  Dans  un  ou  deux  cas.  par  exemple  avec 
la  fuchsine  acide,  on  ne  peut  employer  une  solution 
concentrée  du  colora- 1.  car  une  addition  de  benzine 
renfermant  2?  p.  100 de  savon  précipite  le  colorant;  cela 
n'arrive  pas  avec  des  solutions  plus  étendues. 

Les  facteurs  suivants  influent  sur  la  marche  du  pro- 
cédé de  teinture  à  sec  :  temps,  quantité  de  savon, 
quantité  d'alcool  méthylique.  composition  du  savon, 
addition  d'autres  substances  au  bain  de  teinture. 

Il  est  évidemment  impossible  de  déterminer  l'effet 
que  produit  la  présence  ou  l'absence  de  savon  de 
benzine  avec  l'esprit  de  bois, car  sans  savon  celui-ci  ne  se 
dissout  pas  dans  la  benzine.  Les  auteurs  ont  été  amenés 
à  faire  une  série  d'essais,  en  employant  des  solutions 
de  colorants  dans  l'alcool  absolu.  Le  colorant  adopté 
pour  ces  essais  élait  le  vert  acide  et  dans  tous  le  bain 
de  teinture  en  renfermait  la  même  quantité  p.  100. 
Avec  un  bain  renfermant  10  centimètres  cubes  de  solu- 
tion de  vert  acide  et  29")  centimètres  cubes  de  benzine, 
lesnuances  obtenues  n'étaient  pas  très  égalesetl'influence 
de  la  durée  de  la  teinture  très  irrégulière.  Bien  que.  en 
général,  une  durée  d'immersion  plus  longue  donne  une 
nuance  plus  foncée,  ce  n'est  pas  une  règle  invariable. 
Par  exemple,  le  tissu  teint  une  demi-heure  n'est  pas  plus 
foncé  que  celui  immergé  cinq  minutes  :  un  échantillon 
teint  1  5  minutes  est  plus  foncé  que  les  précédents.  Cette 
irrégularité  semble  due  à  de  petites  différences  dans  la 
température. 

Un  bain  analogue  renfermant  3  grammes  d'acide 
oléique  donne  des  résultats  moins  inégaux,  mais  les 
mêmes  irrégularités  se  représentent  avec  la  durée 
variable  de  la  teinture.  En  augmentant  l'acide  oléique 
jusqu'à  i5  grammes,  on  obtient  des  teintures  égales, 
et  les  différences  dues  à  l'inégale  durée  de  la  teinture 
s'atténuent. 

Dans  un  autre  essai,  le  bain  de  teinture  était  composé 
de  10  centimètres  cubes  de  solution  alcoolique  de 
colorant  et  de  290  centimètres  cubes  de  benzine  ren- 
fermant 10  grammes  de  saponine.  Les  nuances  obte- 
nues sont  absolument  unies  et  nettes  :  l'influence  du 
temps  est  tout  à  fait  régulière,  les  nuances  allant  d'un 
ton  pâle  pour  une  minute  d'immersion  à  un  ton  foncé 
pour  4  heures  d'immersion.  Il  est  intéressant  de  noter 
que  la  nuance  obtenue  en  teignant  une  minute  sur 
bain  frais  et  en  levant  le  tissu  immédiatement  est  plus 
foncée  que  celle  obtenue  pendant  une  minute  sur  bain 
vieux  de  quelques  heures.  En  répétant  le  même  essai 
avec  des  quantités  croissantes  de  saponine,  on  ne 
remarque  pas  de  changement  dans  la  nuance.  Il  en  est 
de  même  si  l'on  ajoute  au  bain  3  et  i5  grammes  d'acide 
oléique  :  il  se  produit  un  léger  retard  dans  la  rapidité 
de  la  teinture. 

Comme  la  saponine  renferme  environ  6  p.  100  d'eau, 
on  a  fait  une  série  d'essais  avec  l'oléate  neutre  anhydre 
de  potassium,  avec  ou  sans  addition  d'acide  oléique  et 
d'eau.  Dans  le  premier  essai,  le  bain  de  teinture  était 
composé  de  10  centimètrescubes  de  solution  alcoolique 
du  colorant  et  de  290  centimètres  cubes  de  benzine 
renfermant  2S  grammes  d'oléate  de  potassium.  Le  tissu 
n'est  pas  teir.t  du  tout,  même  après  4  heures  d'immer- 
'addilion  de  25  grammes  d'acide  oléique  au 
bain  de  teinture  ne  produit  qu'une  légère  coloration 
du  tissu.  Une  série  analogue  avec  ?o  grammes  de  sapo- 
nine au  lieu  de  25  grammes  d'oléate  de  potassium  et 
25  grammes  d'acide   oléique   donne   la   série  ordinaire 


des  nuances.  Ce  résultat  est  plutôt  surprenant  et  montre 
que  la  présence  d'une  petite  quantité  d'eau  est  néces- 
saire. La  teinture  avec  de  l'esprit  de  bois  (qui  renferme 
environ  10  p.  100  d'eaul  vient  à  l'appui  de  cette  manière 
de  voir.  On  a  montré  que  le  savon  doit  aussi  renfermer 
de  l'eau  par  une  série  d'essais  de  teinture,  qui  ont  été 
faits  avec  un  bain  contenant  la  solution  alcoolique  du 
colorant,  de  la  benzine,  de  l'oléate  de  potassium  et  de 
l'acide  oléique,  et  auquel  on  avait  ajouté  en  eau 
10  p.  100  du  volume  de  l'alcool,  et  avec  un  bain  sem- 
blable dans  lequel  l'oléate  de  potassium  et  l'acide 
oléique  étaient  remplacés  par  un  poids  égal  de  sapo- 
nine. Les  nuances  obtenues  avec  ce  dernier  bain  sont 
beaucoup  plus  foncées  qu'avec  le  premier. 

On  a  aussi  essavé  l'addition  de  2,3  et  5  centimètres 
cubes  d'eau  au  bain  de  3oo  centimètres  cubes,  soit  de 
4,6  et  10  p.  100  de  l'oléate  de  potassium  présent.  Après 
chaque  addition  les  nuances  sont  plus  foncées,  celle 
qui  correspond  à  3  centimètres  cubes  d'eau  étant  égale 
à  celle  des  essais  avec  saponine.  renfermant  la  même 
quantité  d'eau.  Avec  5  centimètres  cubes  d'eau,  les 
nuances  sont  encore  plus  foncées,  mais  au  delà  de  celte 
proportion  il  y  a  séparation.  De  cette  série  d'essais  il 
résulte  que  le  savon  employé  doit  renfermer  au  moins 
6  p.  100  et  au  plus  10  p.  100  d'eau. 

Bien  que  l'addition  d'alcool  et  de  saponine  en  excès 
ne  semble  pas  influer  sur  la  nuance,  un  grand  excès 
retarde  néanmoins  la  teinture.  Si  un  bain  de  teinture 
renfermant  ces  corps  en  grand  excès  est  étendu  avec 
de  la  benzine,  les  nuances  sont  plus  foncées  avec  le 
bain  étendu  qu'avec  le  bain  concentré. 

Dans  tous  les  essais  de  teinture  les  échantillons  ont 
été  rincés  dans  la  benzine  jusqu'à  ce  qu'un  passage  en 
benzine  propre  n'enlève  plus  de  couleur. 

La  différence  la  plus  grande  entre  ce  procédé  et  celui 
de  la  teinture  avec  les  oléates  basiques  réside  dans  l'in- 
fluence du  temps.  Dans  ce  dernier,  le  temps  n'est  pas 
un  facteur  important  et  les  nuances  les  plus  foncées 
sont  obtenues  en  quelques  secondes,  tandis  qu'arec  les 
colorants  acides  on  obtient,  d'après  la  durée  du  con- 
tact, une  gamme  de  nuances,  depuis  les  plus  pâles 
jusqu'aux  plus  foncées. 

Un  autre  point  très  important,  c'est  qu'après  teinture 
le  tissu  peut  être  rincé  en  benzine,  et  qu'une  fois  que 
la  couleur  de  surface,  simplement  adhérente,  a  été 
enlevée,  un  rinçage  en  benzine  propre  ne  fait  plus  rien 
perdre  au  tissu.  On  peut  donc  l'essorer  et  le  sécher 
comme  les  étoffes  nettoyées  à  sec. 

Le  meilleur  mode  opératoire,  quand  on  emploie  des 
solutions  de  colorants  dans  l'alcool  méthylique,  con- 
siste à  filtrer  la  dissolution  dans  plusieurs  fois  son 
volume  d'une  solution  à  25  p.  100  de  saponine  dans  la 
benzine,  en  remuant  constamment.  On  dilue  ensuite  à 
la  teneur  voulue,  en  ajoutant  la  solution  de  savon  de 
benzine  à  10  p.  100.  La  quantité  de  colorant  doit  être 
telle  que  la  nuance  cherchée  demande  au  moins  une 
demi-heure  d'immersion,  car  les  nuances  obtenues  en 
teignant  rapidement  ne  sont  pas  si  solides  au  rinçage 
en  benzine. 

La  marchandise  doit  être  bien  nettoyée  au  savon  de 
benzine,  et  introduite  dans  le  bain  de  teinture  sèche 
ou  mouillée  avec  la  solution  de  savon  de  benzine.  Pen- 
dant la  teinture,  il  faut,  de  temps  à  autre,  la  mouvoir 
légèrement.  Après  la  teinture,  on  laisse  égoutter  ou 
exprime  à  la  main  et  rince  bien  en  benzine  propre,  qui 
n'enlève  plus  rien.  Le  bain  de  teinture  ne  s'épuise  pas 
et  on  peut  teindre  beaucoup  d'articles  dans  le  même 
bain,  sans  que  la  nuance  diffère.  Quand  les  bains  sont 
restés  un  certain  temps  au  repos,  il  faut  les  filtrer  avant 
de  s'en  servir. 

Le  procédé  de  teinture  à  sec,  à  cause  de  son  prix,  ne 


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saurait  être  recommande  dans  les  cas  où  le  procédé  de 
teinture  ordinaire,  ou  procédé  humide,  donne  de  bons 
résultats  ;  mais  il  existe  des  articles  pour  lesquels  ce 
dernier  ne  saurait  être  employé.  En  règle  générale,  les 
articles  qui  sont  teints  en  échevcaux  et  sont  linis  en 
sortant  du  métier,  ne  donnent  pas  de  résultats  satisfai- 
sants, si  on  les  teint  en  pièces.  Par  exemple,  les  velours 
de  soie,  les  bengalines,  les  satins,  les  glacés,  etc.,  sur- 
tout s'ils  sont  fortement  chargés,  s'abîment  à  la  tein- 
ture humide.  Les  soies,  comme  les  crêpes  de  Chine  et 
les  chiffons  qu'on  peut  finir  facilement  en  pièces,  ne 
peuvent  l'être  convenablement  à  l'état  de  ruches,  de 
volants,  etc..  sur  toilettes.  Pour  ces  articles  qui  ne  peu- 
vent être  nettoyés  qu'à  sec,  la  teinture  est  impossible 
par  les  procédés  ordinaires,  à  moins  de  découdre  et 
remonter,  mais  on  peut  les  teindre  facilement  et  sûre- 
ment dans  des  solutions  de  benzine  par  le  procédé  qui 
vient  d'être  décrit. 

Il  est  nécessaire  qu'un  procédé  de  teinture,  appliqué 
à  des  tissus  mixtes,  donne  des  résultats  égaux  avec  les 
diverses  fibres  qui  entrent  dans  la  composition.  C'est 
justement  une  condition  que  remplit  la  teinture  avec 
les  colorants  acides.  Un  grand  nombre  d'essais  ont  été 
faits  à  ce  sujet,  et  des  échantillons  consistant  en  chif- 
fons, glacés  et  velours,  avec  des  fils  de  coton  donnent 
une  teinture  qui  couvre  parfaitement  le  coton.  Même 
si  le  coton  est  à  l'état  de  galon,  il  est  suffisamment 
teint.  Si  le  galon  doit  rester  blanc,  on  y  arrive  en  rin- 
çant dans  une  solution  de  saponine  dans  la  benzine. 

Le  procédé  peut  être  employé  pour  teindre  le  cuir, 
poils,  plumes,  etc.,  et  dans  bien  des  cas  est  supérieur 
au  procédé  humide.  C'est  le  cas  des  objets  de  cuir  fan- 
taisie, teintures,  valises,  gants,  souliers,  etc. 

Les  résultats  obtenus  en  teignant  à  sec  les  tissus  de 
soie  et  de  laine  ont  été  comparés  avec  ceux  que  donne 
le  procédé  par  voix  humide  au  moven  des  mêmes  co- 
lorants. Dans  tous  les  cas,  il  semble  possible  d'obtenir 
d'aussi  belles  nuances  avec  le  premier  qu'avec  le  se- 
cond. Les  nuances  sont  aussi  solides  au  frottement,  à 
la  benzine  et  à  la  lumière.  Si  on  lave  à  l'eau  froide,  un 
petit  peu  de  couleur  s'enlève  au  premier  lavage,  mais 
plus  rien  au  second.  Par  exemple,  le  violet  formyle 
io  B  teint  par  les  deux  méthodes  donne  une  nuance 
bien  nourrie:  après  exposition  de  quatre  semaines  à 
la  lumière,  les  deux  échantillons  sont  dégradés  de  la 
même  manière  et  dans  le  même  sens,  c'est-à-dire  en 
virant  au  rouge.  Après  une  seconde  exposition  de 
même  durée,  la  dégradation  est  la  même,  mais  l'échan- 
tillon teint  à  sec  est  légèrement  plus  rouge  que 
l'autre. 

Des  essais  ont  été  faits  pour  voir  dans  quel  état  se 
trouve  le  colorant  en  solution.  Il  subit  une  modifica- 
tion, comme  le  montre  l'observation  que  le  bain  de 
teinture  frais  donne  des  nuances  plus  foncées  que  celui 
qui  est  vieux  de  quelques  minutes.  Si  la  solution  du 
colorant  préparé  pour  la  teinture  est  évaporée  à  siccité 
et  reprise  par  la  benzine,  le  colorant  ne  s'y  dissout 
plus. 

Une  dissolution  du  colorant  fortement  agitée  avec  de 
l'eau  donne  une  émulsion,  qui  persiste  après  plusieurs 
semaines  de  repos.  La  solution  de  colorant  mise  au 
contact  d'eau  distillée  ne  se  modifie  pas  après  plusieurs 
heures  :  puis  le  colorant  se  diffuse  lentement  dans 
l'eau,  et  après  quelques  jours  il  se  trouve  partagé  entre 
la  couche  aqueuse  et  la  couche  de  savon  de  benzine  et 
d'alcool.  D'autre  part,  bien  que  celte  dernière  dissolve 
une  certaine  quantité  du  colorant  sec.  même  après  un 
contact  prolongé  avec  la  solution  aqueuse  du  colorant, 
il  n'y  a  pas  de  couleur  dans  la  solution  triple. 


SÉCHAGE  (Effets  du)  sur  l'affinité  du  coton 
ordinaire  et  mercerisé  pour  les  matières  co- 
lorantes, par  M.  E.  KXECIIT  (J.  Soc.Dyers  andCo- 

lour.,  iqoS,  p.  107). 

M.  Copley  a  fait  l'observation  que  le  séchage  du 
coton  mercerisé  a  pour  effet  de  diminuer  son  affinité 
pour  les  matières  colorantes.  L'importance  de  cette 
observation  a  décidé  l'auteur,  en  possession  avec  le 
chlorure  titaneux  d'un  moyen  de  doser  les  colorants 
sur  les  fibres,  à  tenter  quelques  essais  dans  ce  sens. 

Deux  échevettes  de  coton  américain  de  5  grammes 
chacune  furent  mercerisées  sans  tension  avec  de  la 
soude  à  2b0,5  B.,  pendant  4  minutes,  lavées,  acidées, 
et  lavées  jusqu'à  neutralité.  Une  des  échevettes  fut 
conservée  et  l'autre  séchée  à  l'étuve  à  100-110".  Lus 
deux  furent  teintes  i5  minutes.au  bouillon,  dans  le 
même  bain  de  benzopurpurine  4B,  rincées  et  séchées. 
L'échevette  séchée  était  beaucoup  plus  pâle  que  l'autre. 
Le  dosage  par  le  chlorure  titaneux  donna,  pour  la 
quantité  de  benzopurpurine  fixée,  1.74  et  1,16  p.  100. 
Ainsi  l'échevette  non  séchée  avait  l\\é  5o  p.  1 00  de 
colorant  de  plus  que  l'autre. 

Des  échantillons  de  coton  d'Egypte,  blanchis  deux 
fois,  furent  pesés  avant  mercerisage  en  soude  à  23"  B. 
et  les  teintures  faites  en  benzopurpurine  3B  et  chryso- 
phénine   mercerisage  avec  tension). 

Benzopurpurine     Chrysophcninc 
fixée  fixée 


Teint  sans  sèche 
Séché  à  l'air.     . 
Séché  à  1  io°     . 
Coton  ordinaire 


3,24  p. 

3,04 

2,5  1 

'•77 


0,96  p.   100 


0,84 

o,58 


Dans  une  autre  série,  du  coton  d'Amérique  blanchi 
fut  mercerisé  avec  de  la  soude  à  29°  B.  (mercerisage 
sans  tension). 

Benzopurpurine      Chrysophcninc 
fixée  fixée 


Teint  sans  sécher.     . 

^.40  p.  100 

0,97  p.  100 

Séché  à  1  air     .     .     . 

1,57      - 

0.77      — 

Séché  à  1  io°     .     .     . 

1.27      — 

o.54      - 

Coton  ordinaire  .     . 

0.80      — 

o,3i      — 

Il  peut  sembler  anormal  qu'il  y  ait  moins  de  cou- 
leur fixée  dans  le  cas  où  le  coton  a  été  mercerisé  avec 
tension  et  avec  de  la  soude  plus  faible,  mais  ce  résul- 
tat doit  provenir  simplement  de  ce  que  le  bain  de 
teinture  était  moins  concentré. 

D'autres  essais  ont  donné  les  résultats  suivants  : 

J'.enzopurpurine 
fixée 

Coton  laissé  dans  l'eau  24  heures  et 

teint  sans  sécher 1.76  p.  100 

Séché  à  l'air 1.79      

Séché  à  1  io° 1,80     — 

On  ne  p2Ut  décider  si  le  séchage  a  une  influence 
sur  l'affinité  pour  la  benzopurpurine  du  coton  blanchi 
ordinaire. 

Les  essais  suivants  ont  porté  sur  du  coton  mercerisé 
en  pièces  et  imprimé  avec  une  solution  à  25  p.  100 
de  glycérine,  épaissie  au  british-gum.  La  pièce  fut 
séchée  aux  tambours,  les  parties  non  imprimées  se 
séchant  complètement,  tandis  que  les  parties  non 
imprimées  restaient  humides.  On  lava  pour  enlever  la 
glycérine  et  l'épaississant,  et  teignit  avec  divers  colo- 
rants. On  constata  des  différences  de  nuances,  les 
plus  accentuées  étant  fournies  par  un  passage  en  tan- 
nin et  par  le  développement  en  oxalate  de  titane  et  d_- 


REVUE  DES  JOURNAUX 


potassium,  ou  par  la  teinture  en  vert  malachite.  On 
peut  aussi  rendre  les  bandes  distinctes  au  moyen  de 
l'essai  à  l'iode. 

Si  le  coton  est  séché  aux  tambours  avant  d'être  im- 
primé à  la  glvcérine.  on  observe  une  légère  différence 
entre  les  bandes,  en  teignant  en  bleu  ciel  diamine,  et 
cela  semble  démontrer  que  la  glvcérine  n'agit  pas  chi- 
miquement sur  le  coton  mercerisé.  Avec  le  coton  sec 
qui  a  été  mercerisé  sous  tension,  puis  imprimé  et 
séché,  on  ne  constate  pas  de  différence.  Le  coton  mer- 
cerisé avec  de  l'acide  nitrique  concentré  se  comporte 
comme  le  coton  mercerisé  à  la  soude.  D'autres  subs- 
tances hygrométriques,  comme  le  chlorure  de  calcium 
ou  de  zinc,  imprimées  sur  le  coton  mercerisé,  donnent 
des  résultats  analogues  à  la  glycérine.  La  modification 
ainsi  produite  dans  la  fibre  est  permanente  et  ne  dispa- 
raît pas  par  exposition  à  l'air,  ou  par  un  traitement 
prolongé  à  l'eau,  aux  acides  étendus  ou  aux  alcalis. 
Un  échantillon,  imprimé  à  la  glycérine  épaissie,  séché 
et  lavé,  présentait  le  même  aspect,  après  un  séjour  de 
trois  joure  dans  l'eau,  qu'auparavant. 

Les  conclusions  de  ce  travail  sont  les  suivantes  : 

1°  Dans  la  marchandise  mercerisée,  certaines  taches, 
considérées  comme  dues  à  de  l'oxycellulose,  peuvent 
provenir  d'un  séchage  inégal,  principalement  aux 
lisières,  et  se  teignent  plus  faiblement  que  le  reste  de 
la  pièce.  D'autre  part,  des  taches  foncées  peuvent  pro- 
venir de  ce  |aue  la  marchandise  mercerisée  a  pu  être 
imprégnée  de  substances  hygroscopiques  avant  d'être 
séchée.  Pour  remédier  à  cet  accident,  le  mieux  est  de 
merceriser  à  nouveau  la  marchandise. 

2°  Pour  obtenir  tout  l'effet  que  produit  le  mer- 
cerisage  au  point  de  vue  de  l'affinité  pour  les  matières 
colorantes,  il  faut  teindre  et  immédiatement  après  le 
mercerisage,  sans  sécher  au  préalable. 

3°  Pour  conserver  toute  l'affinité  de  la  marchan- 
dise mercerisée  pour  l'impression,  on  pourra,  avant  de 
sécher,  l'imprégner  d'une  solution  de  substance  hy- 
groscopique,  comme  la  glycérine. 

4U  On  peut  expliquer  ainsi  pourquoi  la  soude 
mercerisé  mieux  à  froid  qu'à  chaud. 

5°  La  température  de  séchage  a  une  grande  in- 
fluence sur  certains  moyens  chimiques  employés  pour 
déterminer  si  le  coton  est  mercerisé  et  estimer  le  degré 
du  mercerisage. 

B. 

IMPRESSION- 
GRIS   D'INDIGO     Sur   le),  par  M.  W.   ELBERS 

(Zeits.  Farben.  Ind.,  1908,  p.   3S  . 

En  imprimant  un  mélange  d'indigo  en  poudre  très 
fine,  d'huile  d'olives  et  d'épaississant,  puis  vaporisant 
une  demi-heure  à  trois  quarts  d'heure  à  la  continue,  lavant 
et  savonnant,  l'auteur  a  obtenu  un  gris  solide,  qu'on 
peut  associer  aux  couleurs  d'alizarine  et  aux  couleurs 
au  tannin.  Dans  ces  conditions,  l'indigo  se  sublimerait, 
bien  au-dessous  de  son  point  de  sublimation  ordi- 
naire, 2880,  et  pénétrerait  par  capillarité  dans  les  pores 
de  la  fibre. 

Le  choix  de  l'épaississant  a  une  grande  importance. 
Les  meilleurs  résultats  s'obtiennent  avec  la  farine  et  les 
moins  bons  avec  la  gomme,  qui  probablement  bouche 
les  pores  de  la  fibre.  L'indigo  pur  de  la  B.  A.  S.  F.  se- 
rait préférable  à  l'indigo  de  Hoechst.  qui  est  plus  cris- 
tallin que  le  premier.  La  couleur  se  conserve  parfaite- 
ment, parce  qu'elle  ne  renferme  pas  d'éléments  qui 
puissent  réagir  entre  eux  à  la  température  ordinaire. 
A  cause  de  ce  caractère  neutre  ou  indillérent.  elle  peut 
servir  à  faire  des  surimpressions,  qui  sont  sans  action 
sur  les  couleurs  imprimées  en  premier. 


La  couleur  d'impression  suivante,  donnant  un  gris 
moyen, 

Indigo  pur,  à  20  p.   100  (B.  A.  S.  F).     .     .       100  grammes. 

Epaississant  farine Soo        — 

Huile  d'olive 5o       — 

en  comptant  l'indigo  à  1  fr.  875  Je  kilogramme,  re- 
vient à  o  fr.  275  le  kilogramme.  Un  gris  clair,  tel'que 
le  suivant  : 

Indigo  à  20  p.  100 20  grammes. 

Epaississant  farine 955        — 

Huile  d'olive 25        — 

revient  à  environ  11  centimes  le  kilogramme. 

Le  gris  d'indigo  résiste  bien  au  savon,  aux  acides,  à 
la  sueur,  au  chlore  et  à  la  lumière.  Le  seul  colorant, 
qui  à  ce  dernier  point  de  vue  puisse  lui  être  comparé, 
est  le  mélanthrène,  mais  celui-ci,  au  point  de  vue  de  la 
résistance  au  chlore,  est  inférieur  au  gris  d'indigo. 

Réserves  sous  gris  d'indigo.  —  On  peut  emplover  la 
réserve  suivante  : 

Oxyde  de  zinc 60  grammes. 

Carbonate  de  soude  ....        5o        — 
Gomme  (eau  de) 890        — 

On  obtient  de  meilleurs  résultats  avec  : 

Acide  citrique 200  grammes. 

Eau 600        — 

Eau  de  gomme 200        — 


NOIR  D'ANILINE  (Sur  le)  obtenu  par  le  chlor- 
hydrate d'aniline  et  l'acide  tar trique. 

Le  procédé  indiqué  par  M.  Aug.  Axmacher  dans  la 
Leip\iger  FtïrberZeitung  n'est  pas  pratique,  si  l'on 
veut  l'emplover  pour  de  grandes  quantités:  ce  n'est, 
d'ailleurs,  pas  là  un  secret  de  certaines  grandes  usines 
d'impression,  et  qui  n'est  pas  apprécia  partout  :  ce 
noir,  à  cause  de  sa  teneur  élevée  en  acide  tartrique, 
est,  en  effet,  loin  d'être  le  meilleur  marché,  et  nous  ne 
manquons  oas  de  couleurs  noires  pour  impression  qui 
sont  bien  moins  chères,  et  dont  l'emploi  n'est  pas 
moins  facile.  Tout  particulièrement  les  noirs  d'ani- 
line-ferrocyanhvdrique  sont  très  estimés,  et  maniés 
avecHellement  de  sûreté,  que  les  déchets  sont  insigni- 
fiants et  extrêmement  rares.  Un  bon  chimiste,  habi- 
tué à  manipuler  le  noir  d'aniline,  .arrive,  en  effet, 
aujourd'hui,  à  supprimer  toute  perte. 

Une  bonne  méthode  pour  obtenir  le  noir  d'ani- 
line d'impression  par  le  chlorhydrate  d'aniline  est 
la  suivante,  qui  était  employée  pratiquement  autrefois, 
mais  que  M.  Axmacher  a  remplacée  aujourd'hui  en 
partie  par  le  noir  ferrocyanhydrique  et  en  partie  par 
le  noir  de  vanadium.  Ce  dernier  est,  en  particulier, 
imprimé  en  combinaison  avec  le  rouge  et  le  rose 
d'alizarine,  car  il  ne  contient,  à  part  les  quantités  insi- 
gnifiantes de  vanadium,  aucun  métal  susceptible 
d'endommager  le  rouge  et  le  rose. 

Xuir  d'aniline  pour  impression. 

9.750  grammes  d'amidon  la 
8.000  —  —         grillé 

20.000         —       d'eau 
60.000         —       de  chlorhydrate   d'aniline 

chauffer,     laisser  reposer     à 
froid,  et  ajouter  : 
2.25o         —        de  sulfure  de  cuivre  I.  T. 
100.000  grammes. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


2l3 


Chlorhydrate  d'aniline. 

12.000  grammes  de  chlorure  de  potassium 
12.000  —      de  sel  d'ammoniaque  dis- 

sous à  3o"  C.  dans 
72.000        —       d'eau 
38. 800        —       d'acide  tarlrique  dis.  dans 
66.000        —      d'eau 
24.000         —      d'huile  d'aniline 


On  agite  ensemble  ces  deux  solutions,  laisse  repo- 
ser et  décante  :  la  solution  claire  est  un  mélange  de 
chlorhydrate  d'aniline  et  de  tartrate  d'aniline,  que  l'on 
peut  employer  directement. 

Les  étoffes  sont  imprimées  en  3  minutes  vers  75»  C. 
au  moyen  de  la  plaque  de  Mather  ;  ou  bien,  en  les 
laissant  24  heures  à  45°  dans  l'air  humide.  Lorsque  le 
noir  s'est  formé,  on  lave  sur  une  machine  àgrand  lavage 
dans  un  bain  d'environ  33  grammes  de  soude  calcinée  ; 
puis  on  savonne,  rince  et  sèche. 

Pour  les  modèles  en  plusieurs  couleurs,  qui  doivent 
être  chauffés  à  la  vapeur,  on  les  passe  après  la  plaque 
de  Mather  dans  des  caisses  d'ammoniaque,  puis  on  les 
chauffe  à  la  vapeur  ;  on  peut  alors  traiter  les  autres 
couleurs  de  façon  convenable.  —  Au  lieu  d'un  bain  de 
soude,  on  emploie  un  bain  de  craie  vers  700  C.  pour 
épargner  les  couleurs.  —  Pour  les  couleurs  basiques, 
on  se  sert  d'un  bain  composé  d'émétique,  sel  d'anti- 
moine, ou  acétate  d'antimoine.  Les  couleurs  d'aniline 
sont  traitées  par  la  craie  et  savonnées. 

A.    F. 

FIBRES  TEXTILES 

ÉQUIVALENT  D  HYDRAZIXE  DES  FIBRES, 
par  M.  C.  HOFFMEISTER  (Flachs  u.  Leinen,  1907, 
p.  36o2i. 

D'après  l'auteur.  la  fibre  de  chaque  plante  peut  fixer 
une  quantité  déterminée  d'hvdrazine.  Pour  évaluer  les 
quantités  correspondantes  aux  différentes  fibres,  il  se 
sert  d'une  solution  renfermant  14  gr.  5  de  chlorhydrate 
de  phénylhydrazine  et  82  grammes  d'acétate  de  sodium 
anhydre  par  litre.  Dix  grammes  de  la  fibre  sèche 
sont  saturés  avec  100  centimètres  cubes  d'eau:  on 
ajoute  25  centimètres  cubes  de  la  solution  de  phé- 
nylhydrazine. et  le  tout  est  maintenu  à  5o°-6o°,  pen- 
dant 48  heures,  à  l'abri  de  l'air.  Le  liquide  est  filtré  et 
le  liquide  filtré,  avec  l'eau  de  lavage,  mis  à  un  volume 
déterminé.  On  prend  de  ce  liquide  25  centimètres 
cubes,  qu'on  chauffe  un  certain  temps,  dans  un  ballon 
muni  d'un  réfrigérant  ascendant,  avec  60  centimètres 
cubes  d'une  solution  renfermant  1 25  grammes  de  pen- 
toxyde  d'arsenic  et  1 5o  grammes  d'acide  chlorhv- 
drique  concentré  par  litre.  La  liqueur  est  amenée  avec 
de  l'eau  à  200  centimètres  cubes  et  titrée  avec  une  li- 
queur d'iode  type,  pour  déterminer  la  quantité  d'acide 
arsénieux  formé.  Le  calcul  se  fait  d'après   l'équation 

C6HS.  NH.  NH!  —  As-Or'=  Ct!H,OH+  As*03 

4-  H-0   +   N2. 

L'équivalent  d'hvdrazine  est  représenté  par  la  quan- 
tité d'hvdrazine  correspondant  à  10  kilogrammes  de  la 
fibre.  Le  tableau  suivant  donne  les  valeurs  extrêmes 
trouvées  : 


Coton   Egypte) 0,828  à 

—  fSea  Islandj 0,433  à 

—  (Bahia) 0,61  1  à 

Linge  belge,  roui  à  l'eau.     .     .     .  7,584  à 

—  ordinaire    ....  7,260  à 

—  roui   à   la  rosée.     .  6,886  à  io,35i 

—  rouissage   mixte..    .  7,5y3   à     0,926 


1,101 
0,572 
0,877 
8,285 
9,762 


Jute g,o8o  à  12,760 

Fibre  du  typha 14,923  à  15,706 

Aloès 3,77,  à     5,327 

Lin  (Nouvelle-Zélande)    ....  2,529  à     3,711 

China  grass 6,280  a     6,709 


SOIE  (Afllnité  de  la)  pour  l'acide  tannique,  par 
M.    I\   IIEERMANX  (Fdrber-Zeitung,  1908,  p.  4). 

L'affinité  de  la  soie  pour  l'acide  tannique  diffère  de 
celle  des  autres  fibres  textiles.  Les  fibres  végétales 
n'absorbent  qu'une  faible  quantité  de  ce  corps  :  il  se 
produit  un  état  d'équilibre  dépendant  des  quantités 
relatives  d'acide  tannique,  de  fibre  et  d'eau  en  pré- 
sence. L'acide  tannique  absorbé  par  ces  fibres  est 
facilement  éliminé  par  l'eau  froide,  d'après  K.necht  et 
Kershaw,  ainsi  que  Georgievics. 

La  laine  en  absorbe  une  petite  quantité  à  froid,  et 
elle  durcit  si  l'on  opère  à  chaud. 

La  soie  absorbe  une  proportion  considérable  de 
tannin  à  froid  et  plus  de  25  p.  100  de  son  poids  à 
chaud  :  l'eau  n'élimine  pas  facilement  le  tannin  absorbé 
par  la  soie.  L'auteur  a  déterminé  les  quantités  absor- 
bées en  opérant  avec  des  solutions  de  gambier,  subs- 
titut de  gambier,  galle  d'Alep,  extraits  de  sumac  et  de 
divi-divi.  La  soie  était  plongée  dans  des  bains  chauffés 
à  900,  contenant  100,  3oo  et  1000  p.  100  de  tannin  des 
extraits,  calculé  sur  le  poids  de  la  soie.  Les  bains  se 
refroidissaient  en  3  ou  4  heures,  et  la  soie  était  lavée, 
tordue,  séchée  et  pesée.  La  soie  subissait  aussi  le  même 
traitement,  mais  à  l'eau  pure.  Les  essais  ont  porté: 

i°  Sur  de  la  soie  pure  décreusée  ; 

2e  Sur  de  la  soie  teinte  en  bleu  de  Prusse,  par  un 
mordançage  au  sulfate  de  fer  basique  et  un  traitement 
au  prussiaie  jaune  et  à  l'acide   chlorhydrique  ; 

3°  Sur  de  la  soie  mordancée  au  chlorure  stannique, 
puis  passée  en  phosphate  de  sodium. 

Les  essais  avec  des  solutions  étendues  ont  montré 
que  le  maximum  de  tannin  absorbé  par  les  trois  es- 
pèces de  soie  correspond  aux  extraits  de  gambier.  La 
soie  pure  absorbe  presque  autant  de  tannin  des  ex- 
traits de  noix  de  galle  que  des  extraits  de  sumac, 
mais  les  deux  sortes  de  soie  chargées  ne  sont  que  peu 
chargées  par  ces  extraits.  Le  divi-divi  se  comporte 
comme  le  gambier  dans  la  plupart  des  cas.  Le  subs- 
titut de  gambier  se  comporte  d'une  manière  spéciale, 
car  les  quantités  de  tannin  absorbée  ne  sont  considé- 
rables qu'en  solutions  concentrées. 


COTOX  (Action  de  divers  réactifs  sur  la  libre 
du),  par  M.  \V.  MIXAIEFF  (Zeits.  Farbenlnd.,  1908, 
p.  1  et  17). 

On  admet  que  dans  le  coton  mercerisé  etbien  blanchi 
le  cuticule  a  disparu  :  l'auteur,  |d'après  ses  observa- 
tions, n'admet  pas  cette  manière  de  voir.  Le  cuticule 
renferme,  comme  incrustants,  de  la  graisse,  de  la 
cire,  une  matière  colorante,  et  un  corps  nommé  eu- 
Une,  insoluble  dans  l'acide  sulfurique,  de  sorte  que, 
dans  les  traitements  avec  des  réactifs  alcalins  idébouil- 
lissage,  mercerisage,  blanchiment),  la  cutine  est  atta- 
quée au  moins  autant  que  les  éléments  céreux  et  gras. 
Dans  bien  des  cas  il  est  difficile  de  distinguer  le  cuti- 
cule au  microscope,  et  d'autant  plus  que  la  fibre  a 
subi  plus  de  traitements  mécaniques  et  chimiques. 

L'auteur  a  étudié  au  microscope  l'action  de  divers 
réactifs  sur  la  fibre  de  coton  écru  et  est  arrivé  aux  con- 
clusions suivantes:  Le  cuticule  résiste  à  un  traitement 


2I4 


REVUE  DES  JOURNAUX 


par  la  liqueur  cuprammonique  concentrée,  à  l'acide 
sulfurique  de  concentration  moyenne  (mais  non  à 
l'acide  concentré),  et  aux  liqueurs  alcalines  concen- 
trées (débouillissage  et  mercerisage».  Le  cuticule  de  la 
libre  blanchie  jouit  des  mêmes  propriétés,  mais  à  un 
moindre  degré.  Les  parois  de  la  libre  sont  solubles 
dans  la  liqueur  cuprammonique  concentrée  et  gonflent 
fortement  dans  les  solutions  plus  étendues.  Elles  se 
dissolvent  dans  l'acide  sulfurique  concentré,  en  se 
transformant  en  une  espèce  d'amyloïde,  et  gonflent 
dans  les  solutions  étendues,  mais  ne  montrent  pas  de 
changement  au  microscope,  après  un  long  contact  avec 
de  l'acide  à  10  p.  100. 

Les  parois  de  la  fibre  subissent  de  grands  change- 
ments sous  l'action  des  oxydants  (formation  d'oxycel- 
lulose)  :  elles  deviennent  cassantes  et  ne  se  dissolvent 
pas  dans  la  liqueur  cuprammonique.  La  couche  pro- 
toplasmique  intérieure  de  la  fibre  a  presque  les  mêmes 
propriétés  que  le  cuticule. 


COTOX   MERCERISÉ   (Détermination  du i.   par 

M.   E.   KXEt.HT    (J.   Soc.  Dyers  a.    Colour.,   1908. 

P.  67). 

Le  coton  ordinaire  et  le  coton  mercerisé,  teints  en 
benzopurpurine.  traités  par  l'acide  chlorhydrique,  de- 
viennent, le  premier  bleu,  et  le  second,  violet  rouge,  si 
l'on  n'emploie  pas  trop  d'acide.  En  chauffant  la  liqueur 
et  en  y  ajoutant  avec  précaution  du  chlorure  titaneux, 
on  constate  que  la  nuance  des  deux  diminue  d'inten- 
sité, et  qu'avant  la  destruction  complète  de  la  couleur, 
le  coton  ordinaire  est  bleu  indigo  et  le  coton  mercerisé 
rouge.  Cette  différence  n'est  sensible  que  si  le  coton 
mercerisé  l'a  été  avec  de  la  soude  ayant  plus  de  1  o°  B. 
sans  tension,  et  plus  de  2i°,5  avec  tension. 

Cette  remarquable  différence  peut  provenir  de  la  pré- 
sence de  safranine,  ou  du  composé  acide  de  Brônner 
avec  le  tétrazoditolyle  dans  la  benzopurpurine,  car  il 
est  possible  que  ces  corps  soient  plus  complètement 
fixés  par  le  coton  mercerisé  que  par  le  coton  ordinaire. 
L'n  bain  convenablement  concentré  fut  préparé  avec 
le  produit  commercial,  et  on  y  teignit  divers  lots  de 
coton  blanchi.  Le  dernier  ne  donna  pas  par  réduction  la 
couleur  rouge. 

Le  sel  de  potassium  chimiquement  pur  et  cristallisé 
donna  le  même  résultat  que  le  produit  commercial.  La 
couleur  rouge  bleuâtre  vire  au  bleu,  si  l'on  ajoute  de 
l'acide  chlorhydrique  convenablement  concentré,  et 
les  alcalis  redonnent  la  nuance  caractéristique  de  la 
benzopurpurine.  Il  semblerait  donc  presque  que  le 
traitement  à  la  soude  a  augmenté  les  propriétés  faible- 
ment basiques  de  la  cellulose.  Le  coton  mercerisé  avec  de 
l'acide  nitrique  de  poids  spécifique  1.415  présente  la 
réaction.  L'intensité  du  rouge  n'est  pas  accrue  par  un 
contact  de  quatre  heures  avec  l'acide  nitrique,  traite- 
ment qui  donne  de  l'affinité  au  coton  pour  les  colo- 
rants acides  ordinaires. 

On  peut  remplacer  les  solutions  de  chlorure  titaneux 
étendues  (5  gr.  par  litre)  par  une  solution  concentrée 
de  chlorure  stanneux,  mais  la  réaction  n'est  pas  aussi 
nette. 


MERCERISATIOX  (Estimation  du  degré  de) 
des  Dlés  de  coton,  par  M.  E.  KXECIIT  (J.  Soc. 
Dyers  a.  Colour.,  1908,  p.  68). 

Diverses  méthodes  ont  été  proposées  pour  déter- 
miner si  un  échantillon  de  coton  est  mercerisé  ou  non, 
mais  aucune  ne  donne  entière  satisfaction.  Il  semble 


exister  une  relation  entre  le  mercerisage  et  l'aspect  de 
la  fibre,  du  moins  dans  le  cas  du  noir  d'aniline.  La 
méthode  à  l'iode,  satisfaisante  à  certains  égards,  ne 
permet  pas  de  distinguer  le  coton  mercerisé  avec  des 
lessives  faibles  de  celui  qui  l'a  été  avec  des  lessives 
fortes.  La  propriété  la  plus  caractéristique  du  coton 
mercerisé  est  sa  plus  grande  affinité  pour  les  matières 
colorantes.  Schaposchnikoff  et  Minaïeff  ont  conclu, 
d'un  certain  nombre  d'essais,  que  le  coton  mercerisé 
demande  20  à  5o  p.  100  de  moins  de  couleur  que  le 
coton  ordinaire.  Mais  ces  essais  ont  été  faits  sur  du 
coton  mercerisé  sans  tension,  et  cela  leur  enlève  beau- 
coup de  leur  valeur  pratique  ;  car  actuellement  on  ne 
mercerisé  que  sous  tension,  etdanscecas  l'affinité  pour 
les  matières  colorantes  est  bien  inférieure  à  ce  qu'elle 
est,  si  l'on  mercerisé  sans  tension. 

On  obtient  des  résultats  plus  tranchés,  entre  le  coton 
mercerisé  et  le  coton  ordinaire,  en  utilisant  l'affinité 
sélective  pour  les  colorants  des  deux  sortes  de  coton 
plongés  dans  un  seul  et  même  bain.  L'auteur  a  es- 
sayé : 

i°  Coton  ordinaire,  non  traité; 
20  Coton  ordinaire  mercerisé  avec  K.OH  à  2Q°  B.: 
3°  Coton  ordinaire  mercerisé  avec  XaOH  à  290  B.: 
40  Coton  ordinaire  mercerisé  avec  N03H  à  420  B. 
On  teignit  des  écheveaux  de  5  grammes  pendant  une 
heure  avec  3  p.  100   de  benzopurpurine  4  B,  5  p.  100 
de  carbonate  de  soude  et  10  p.  100  de  sel  marin, lebain 
représentant  vingt  fois  le  poids  du  coton. 


Tableau  I. 


Couleur  fixée       Douleur  p.  100 
en  grammes.  fixée. 


Coton  ordinaire 0,0346  0.69 

Coton  mercerisé  avec  NaOH  à  33"  B.      o,i3qi  .  -• 

Coton  mercerisé  avec  NO::H  à  43°  B.      0.2616  3.23 

Tableau  II. 

Couleur  p.  100 
fixée. 

Coton  non  blanchi. 

Non  mercerisé i,55 

.Mercerisé  avec  tension,  NaOH  à  29°  B  .     .      2,90 
Mercerisé  sans  tension,  NaOH  à  29°  B     .     .      3,3g 

Coton  blanchi. 

Non  mercerisé i.5o 

Mercerisé  avec  tension,  NaOH  à  29°  B    .     .      2,85 
Mercerisé  sans  tension,  NaOH  à  290  B.   .     .      3.54 

Pour  les  essais  du  tableau  II. on  a  employé  du  coton 
d'Égvpte,  par  échevettes  de  2  gr.  5.  Le  bain  de  tein- 
ture renfermait  3  p.  100  de  benzopurpurine  4  B, 
5  p.  100  de  carbonate  de  soude  et  10  p.  100  de  sel  ma- 
rin. 

Tableau  III. 

Couleur  p.  100 
fixée. 

Coton  ordinaire "" 

Coton  mercerisé  NaOH  à  70-  B 

—  —             M° 2.39 

—  —            16° 2,57 

—  -              19° 2,95 

—  —            21  -,5 3.02 

—  -            24- 3,i5 

—  —            2'>,5 3,27 

—  —           29° 3,38 

—  -           3i" 3,5o 

—  -           33" 3.56 

—  -           35",5 3.6o 

—  —           3-.  5 3.66 


REVUE  DES  JOURNAUX 


2l3 


Le  dosage  de  la  couleur  dans  les  échantillons  teints 
était  fait  de  la  manière  suivante.  Au  sortir  du  bain  de 
teinture,  ils  étaient  exprimés,  légèrement  rincés  à  l'eau 
et  mis  dans  un  morceau  de  flanelle  propre  et  sèche. 
Chaque  échevette  était  placée  dans  une  (iule  conique 
de  3oo  centimètres  cubes  où  passait  un  courant  de  CO-. 
On  ajoutait  de  l'acide  chlorhydrique  étendu,  un  volume 
déterminé  deTiCH  de  litre  connu  et  faisait  bouillir  jus- 
qu'à disparition  complète  delà  couleur.  On  laissait  re- 
froidir et  titrait  l'excès  de  chlorure  titaneux  avec  une 
liqueur  titrée  d'alun  de  fer,  le  sulfocyanure  de  potas- 
sium servant  d'indicateur. 

On  voit  que  l'affinité  du  coton  pour  les  matières 
colorantes  augmente  continuellement,  depuis  l'échan- 
tillon non  traité,  jusqu'à  celui  où  le  mercerisage  est  fait 
avec  de  la  soude  à  37°,5  B. 

Quelques  essais  ont  été  exécutés  pour  déterminer  si 
des  qualités  différentes  de  coton  prennent  les  mêmes 
quantités  de  colorants,  quand  on  les  teint  ensemble 
dans  le  même  bain.  Bien  qu'il  y  ait  une  légère  diffé- 
rence, elle  n'est  pas  de  nature  à  affecter  la  valeur  de  la 
méthode. 

Tableau  IV. 


Coton  blanchi  deux  foi 
Écru  simple  .... 
Écru  double  .... 
Calicot  blanchi  .     .     . 


.,46 

i,3q 

>,5q 

1,33 

i.-ti 

i,5o 

■•43 

1,42 

.,54 

'.47 

1,46 

i,58 

Les  nombres  du  tableau  IV  représentent  les  quanti- 
tés de  benzopurpurine  4B  fixées  par  les  diverses  qua- 
lités de  coton  teint  dans  un  même  bain. 


Tableau  V. 

Retrait 

Benzopurpurine 

Temps 

de  la  libre 

fixée 

1  seconde. 

15.7  p.  100 

3.24  p.    100 

10        — 

17-4      — 

3,62       - 

20        — 

2."\0         

3,8o       - 

40 

2.T.O          — 

3,89       — 

60        — 

25,0          — 

3,91        - 

180        — 

27.4         — 

4.10       — 

Le  mercerisage  a  été  fait  avec  de  la  soude  à  29"  B. 
Enfin  le  tableau  VI  donne  les  résultats  obtenus  avec 
divers  fils  mercerisés  sans  tension. 

Tableau  VI. 

Benzopurpurine 

fixée  Calculé 

I.  —  Coton  Egypte  écru  dou- 
ble   i,65  p.   100  » 

Coton   Egypte  mercerisé 
avec  soude  à  21', 5  B  .  2,83       —  2,So 

Coton   Egypte  mercerisé 
avec  soude  à  3g».     .     .  3,17       —  3,23 

II.  —  Blanchi  deux  fois     ...  1,11       —  > 

Blanchi   deux  fois,  mer- 
cerisé avec  soude  à  1 3".  1.47      —  i,5o 

Blanchi  deux  fois,  mer- 
cerisé avec  soude  à  34°.  2,19      —  2,21 

III.  —  Écru  double 1,54       —  » 

Écru    double    mercerisé 
avec  soude  à  27°    .     .  2,86       —  3,29 

IV.  —  Blanchi  deux  fois  ...  i,5o        —  » 

Blanchi  deux  fois,  mer- 
cerisé avec  soude  à  29°  2,86       —  '2,91 

V.  —  Écru  double 1 ,55       —  » 

Kcru    double    mercerisé 
avec  soude  à  290  B.    .         2,90       —  3, 01 

Dans  un   certain    nombre   de   cas,  la  soude  a  été  re- 
froidie pour  le  mercerisage  et  on  ne  peut  pas  s'attendre 


à  ce  que  les  tableaux  donnés  plus  haut  soient  valables 
pour  des  filés  mercerisés  à  des  températures  peu  éle- 
vées. 


COTON  MERCERISÉ  (Détermination  «lu)  et  «le 
foxy  cellulose,  par  M.  A.  KNAGGS  {J.  Soc.  Dyers 
and  Colour.,  191  8,  p.  11a). 

L'auteur  rappelle  le  procédé  de  M.  Klnechl  (1),  qui 
consiste  à  traiter  par  un  acide,  puis  par  le  chlorure  tita- 
neux, le  coton  teint  en  benzopurpurine  4  B.  Le  coton 
mercerisé  devient  rouge  et  le  coton  ordinaire  reste 
noir  bleu.  L'auteur  a  trouvé  qu'on  pouvait  opérer  plus 
simplement  et  se  p.isser  d'agent  réducteur. 

Les  échantillons  de  coton  ordinaire  et  mercerisé  son 
teints  avec  une  trace  de  matière  colorante,  par  exemple 
5  centimètres  cubes  d'une  solution  à  0  gr.  1  par  litre 
dans  100  centimètres  cubes  d'eau,  avec  ou  sans 
addition  d'un  peu  de  sel  marin  :  on  ajoute  2  centimè- 
tres cubes  d'acide  chlorhvdrique  concentré  goutte  à 
goutte  dans  la  solution  bouillante,  jusqu'à  ce  que  le 
coton  ordinaire  soit  noir  bleu,  et  à  ce  moment,  le  coton 
mercerisé  est  rouge.  D'après  M.  Kmecht.  le  rouge  con- 
go  ne  donnerait  pas  la  même  réaction  que  la  benzo- 
purpurine 4  B;  l'auteur  a  trouvé  qu'en  opérant  comme 
ci-dessus,  il  n'en  est  plus  de  même.  Le  rouge  congo 
GR  présente  aussi  la  réaction,  ainsi  que  le  rouge  congo 
4  R,  mais  ce  dernier  n'est  pas  très  sensible  à  l'acide. 
Pour  bien  réussir  l'essai,  il  faut  opérer  sur  des  nuances 
pâles,  et  la  couleur-sel  et  la  couleur-acide  doivent  être 
de  couleurs  bien  différentes. 

On  a,  comme  explication,  mis  en  avant  que  le  degré 
de  réduction  dépend  du  degré  d'affinité  de  la  benzo- 
purpurine pour  le  coton,  et  que  la  benzopurpurine 
fixée  sur  le  coton  mercerisé  ne  se  réduisait  pas  aussi 
facilement.  Cette  explication  n'est  pas  juste,  puisqu'on 
n'a  pas  besoin  de  faire  intervenir  la  réduction.  Une 
autre  hypothèse  consiste  à  regarder  le  liquide  cellu- 
laire interne  de  la  fibre  du  coton  comme  toujours  alca- 
lin ;  mais,  d'après  Knecht,  la  réaction  a  lieu  aussi  avec 
le  coton  mercerisé  à  l'acide  nitrique. 

L'auteur  teint  en  benzopurpurine  du  coton  qui  a 
été  mercerisé  en  un  point,  puis  ajoute  de  l'acide  chlor- 
hydrique, jusqu'à  bien  mettre  en  évidence  la  tache 
mercerisée  ;  on  obtient  ainsi  une  tache  rouge  vif  surun 
fond  rouge  terne.  On  sortie  coton,  l'exprime  bien,  et 
touche  la  tache  rouge  avec  de  l'acide  chlorhydrique  con- 
centré. Elle  devient  immédiatement  bleue,  ce  qui  mon- 
tre bien  que  tout  l'alcali  est  éliminé.  Si  l'on  plonge  le 
coton  dans  un  bain  de  teinture  acide  bouillant,  latache 
bleue  du  coton  mercerisé  devient  rouge  vif. 

On  a  aussi  prétendu  que  le  mercerisage  permet  à  la 
matière  colorante  de  traverser  plus  facilement  la  paroi 
cellulaire  de  la  fibre  et  de  mieux  teindre  le  canal  inté- 
rieur de  celle-ci.  Les  essais  précédents  font  en  contra- 
diction  avec  cette  manière  de  voir.  On  a  avancé  aussi 
que  le  mercerisage  augmente  les  propriétés  faible- 
ment basiques  de  la  cellulose  et  que  les  éléments  nitro- 
gènes  de  la  cellule  peuvent  avoir  quelque  rapport  avec 
ce  phénomène.  La  première  hypothèse  est  correcte, 
mais  la  seconde  sujette  à  caution. 

En  fait,  le  coton  mercerisé  se  comporte  comme  la 
laine. Si  l'on  teint  de  la  laine  et  du  coton  mercerisé  avec 
du  rouge  congo  ou  de  la  benzopurpurine  alors  qu'un 
peu  d'acide  fonce  considérablement  le  coton,  la  laine 
conserve  une  couleur  beaucoup  plus  rouge  que  le  co- 
ton. Si  l'on  retire  la  laine  et  qu'on  la  fasse  virer  au  bleu 

(1)  R.  G.  M.  C,  1908. 


2l6 


REVUE   DES  JOURNAUX 


avec  un  acide  concentré,  puis  qu'on  l'exprime  et  la 
remette  dans  le  bain  acide,  elle  perd  sa  couleur  bleue 
et  reprend  le  même  ton  relatif  de  rouge  comparative- 
ment au  coton. 

Si  l'hvpothèse  que  la  nuance  rouge  du  coton  merce- 
risé est  due  à  l'action  de  la  soude  sur  les  éléments 
nitrogènes  de  la  cellule,  quel  rôle  joue  donc  l'hydrate 
de  cellulose  ?  Reste-t-il  non  coloré,  ou  se  teint-il  aussi 
en  rouge?  La  matière  nitrogène  n'a-t-elle  rien  à  voir 
dans  ce  phénomène  ?  Pour  l'oxycellulose,  l'auteur  ins- 
titue l'essai  suivant  :  un  échantillon  de  tissu  de  coton 
est  taché  avec  une  substance  capable  de  donner  de 
l'oxycellulose,  comme  le  chlorure  de  chaux,  lavé  à 
l'acide,  puis  à  l'eau,  et  teint  en  nuance  foncée  avec 
du  rouge  congo.  On  la  passe  enfin  dans  de  l'eau,  assez 
acide  pour  virer  le  rouge  au  bleu.  On  lave  ensuite  à 
l'eau,  jusqu'à  ce  que  la;nuance  rouge  revienne  sur  le 
coton  ordinaire  et  que  la  partie  transformée  en  oxycel- 
lulose  soit  noire  sur  un  fond  rouge.  S'il  y  a  du  coton 
mercerisé  en  présence,  il  est  rouge  :  on  ne  peut  donc 
le  confondre  avec  l'hydrocellulose.  Pour  expliquer  cette 
réaction,  on  peut  se  demander  si  la  couleur  acide  ne  se 
combine  pas  à  l'oxycellulose  pour  former  avec  elle  un 
composé  plus  stable,  ou  si  l'oxycellulose  ne  retient  pas 
l'acide  plus  fortement  que  le  coton  ordinaire.  Peut-être 
aussi  qu'il  y  a  là  une  question  de  diffusion,  l'oxvcellu- 
lose  présentant  de  la  résistance  à  l'eau  alcaline.  Peut- 
être,  enfin,  que  la  substance  nitrogène  joue  un  rôle. 


COTON     D'EGYPTE     ^L'azote    dans     le),     par 

M.    SCHIXDLER  (J.  Soc.  Dyers  and  Colour,,    1908, 
p.  106). 

R.  Haller  a  montré  que  le  coton,  à  un  certain  point 
des  manipulations  qu'il  subit,  se  teint,  sans  être  mor- 
dancé,  faiblement,  mais  de  manièreà  résister  au  lavage, 
dans  une  solution  acide  de  safranine.  Il  attribue  cette 
propriété  au  cuticule  extérieur  cutinisé  et  à  la  présence 
de  substances  nitrogènes  dans  l'intérieur  du  cuticule  et 
dans  le  résidu  desséché  des  composants  de  la  cellule. 
L'auteur  a  répété  et  confirmé  ses  résultats. 

Le  fait  que,  lors  de  la  purification  de  la  fibre,  l'affinité 
pour  les  colorants  décroit  est  attribué  par  Haller  à  la 
disparition  d'une  partie  des  corps  qui  accompagnent  la 
cellulose  pure.  Comme  ces  corps  sont  ou  paraissent 
être  de  nature  albuminoïde,  il  est  évident  qu'en  les 
éliminant,  on  diminue  la  teneur  de  la  fibre  en  azote. 
L'auteur  a  donc  cherché  à  déterminer  la  quantité  d'a- 
zote dans  le  coton  écru,  et  aux  diverses  phases  de  sa 
purification.  Les  essais  ont  été  faits  avec  du  coton 
d'Egypte  séché  à  l'air  et  l'azote  dosé  par  le  procédé  de 
Kieldahl. 

Comme  la  teneur  en  azote  est  faible,  on  a  dû  em- 
ployer pour  chaque  essai  5  à  6  grammes  de  coton,  3o  à 
40  centimètres  cubes  d'acide  sulfurique  concentré  et2 
à  3  grammesde  permanganate  de  potasse.  L'ammonia- 
que était  absorbée  dans  un  volume  connu  d'acide  sul- 
furique N/10  et  titrée  avec  de  la  soude  caustique  N  10, 
avec  le  méthylorange  comme  indicateur. 

A^ote  dans  le  coton  écru.  —  La  présence  de  subs- 
tances nitrogènes  dans  la  fibre  du  coton  semble  avoir 
été  signalée  pour  la  première  fois  par  Ed.  Schunck. 
L'auteur  a  obtenu  les  résultats  suivants  : 


Poids  du  coton 
S ,  1 66  gr. 
5,048 


Azote  p. 
0,256 
o,25o 


noïdes,  ces  nombres  correspondent  à  1,6  p.  100  de  ces 
corps  dans  le  coton  écru. 

A^ote  dans  le  coton,  après  ébullition  dans  la  soude 
caustique  à  i°,5  B. —  Le  coton  fut  bouilli  huit  heures 
dans  la  soude  à  i°,5  B.,  lavé,  acide  et  séché. 


Poids  du  coton 
6,104  gr. 
5,670 


Azote  p. 
0,066 
0,064 


Il  est  évident  que  toutes  les  impuretés  nitrogènes  ne 
sont  pas  enlevées  par  ce  traitement.  Comme  Haller  l'a 
établi  par  l'examen  microscopique,  les  substances  al- 
buminoïdes  du  protoplasma  restent  toujours  conte- 
nues dans  le  lumen  à  cet  état. 

Action  de  la  soude  caustique  bouillante  à  6°  B. 

Le  coton  fut  bouilli  huit  heures,  lavé,  acide,  lavé  et 
séché. 

Poids  du  coton  Azote  p.  100 

10  gr.  0,028 

Une  partie  du  coton  bouilli  fut  blanchie  au  chlorure 
de  chaux  à  i°  B.,  acide,  lavé  et  séché. 


Poids  du  coton 


5,2  16  gr. 
5,5io  — 


Azote  p.  100 


0,002 
o,oo3 


Ce  traitement  détruit  donc  ou  enlève  toutes  les  sub- 
stances nitrogènes. 

.4cf:o/z  de  la  soude  caustique  à  40°  B. 

5  à  6  grammes  de  coton  furent  bouillis  2  heures 
dans  un  ballon  et  l'ammoniaque  dégagée  recueillie 
dans  de  l'acide  sulfurique  N/10. 


lis  du  coton 

Azote  p.  100 

5,i32  gr. 

0,061 

5.125  — 

0,061 

6,099  — 

o,o58 

Ainsi  un  quart  de  l'azote  total  se  dégage  à  l'état 
d'ammoniaque.  Le  coton  se  trouve  blanchi  par  ce  trai- 
tement, mais  sa  solidité  n'est  pas  dimiminuée. 


Poids  du  coton 

Azote  p.  100 

5,122  gr. 

0,019 

5,368  — 

0,016 

Si  les  substances  nitrogènes  sont  à  l'état  d'albumi- 


Le  reste  de  l'azote,  soit  0,17  p.  too,  doit  rester  en 
solution  dans  la  soude  sous  forme  de  combinaison 
stable. 

Il  semble  donc  que  l'élimination  totale  des  subs- 
tances nitrogènes  ne  se  fait  pas  aussi  facilement  qu'on 
le  pense,  et  nécessite  un  traitement  plus  énergique  que 
celui  que  subit  le  coton  dans  le  blanchiment  ordi- 
naire. 


CHIFFONS    (Carbonisation     des),    par    M.    P. 

SCHWARZ  (Farber-Zeit.,  1908,  p.  66  et  87). 

Pour  détruire  les  matières  végétales  dans  les  chiffons 
et  récupérer  la  laine,  c'est  l'acide  sulfurique  qu'on  a 
tout  d'abord  employé.  Mais,  depuis  ces  dix  dernières 
annéfes,  un  certain  nombre  d'autres  agents  de  carbo- 
nisation a  été  préconisé. 

Les  chiffons  sont  nettoyés  mécaniquement  au  bat- 
teur et  parfois  lavés  au  savon  étendu  puis  à  l'eau.  On 
les  plonge  ensuite  dans  l'acide  sulfurique  à  4°-5°  B.,  qui 
remplit  une  cuve  doublée  en  plomb.  Ils  y  restent  une 


REVUE  DES  JOURNAUX 


217 


demi-heure,  sont  sortis,  essorés  et  mis  dans  la 
chambre  à  carboniser,  où  ils  sé|ournent  une  demi- 
heure. 

Le  bisulfate  de  soude  est  aussi  avantageux  que  l'acide 
sulfurique  à  certains  égards:  il  est  meilleur  marché, 
mais  demande  à  être  employé  [à  un  degré  de  concen- 
tration plus  élevé  et  à  être  en  contact  plus  longtemps 
avec  les  chiffons,  pour  arriver  à  ce  que  ceux-ci  soient 
parfaitement  imbibés. 

Le  gaz  acide  chlorhydrique  est  aussi  très  employé  : 
son  emploi  nécessite  un  appareil  spécial,  dont  les  dé- 
tails sont  donnés  par  l'auteur. 

On  se  sert  aussi  du  chlorure  d'aluminium  ;  au  con- 
tact de  l'eau,  il  donne  du  gaz  acide  chlorhydrique  eton 
retombe  sur  le  cas  précédent.  La  laine  se  colore  à  la 
température  de  1  3o°,  nécessaire  pour  la  décomposition 
complète  du  chlorure,  et  l'alumine  qui  se  forme  est  éli- 
minée de  la  laine  par  un  lavage  en  acide  chlorhydrique 
ou  sulfurique  étendu.  La  laine  qui  a  été  ainsi  traitée 
est  sujette  à  se  teindre  inégalement. 

Le  chlorure  de  magnésium  est  décomposé  par  l'eau 
à  i5o"  et  s'emploie  aussi  pour  carboniserles  chiffons.  Il 
se  produit  de  l'oxychlorure  de  magnésium,  qui  est  très 
soluble  dans  l'eau.  Ce  corps  est,  du  reste,  plus  cher 
comme  emploi  que  l'acide  sulfurique. 

On  a  encore  employé  d'autres  corps  pour  la  carboni- 
sation ;  l'auteur  préconise  l'acide  sulfurique  pour  des 
petites  installations,  et  le  gaz  acide  chlorhydrique  pour 
les  grandes. 


LAIXE  (Affaiblissement  de  la)  pendant  la  tein- 
ture, par  M.  V.  K.VPFF  (Farber-Zeit.,  1908,  p.  49 
•t  69). 

La  laine  en  bourre  était,  pour  les  essais,  partagée 
en  un  certain  nombre  de  lots  égaux  et  teinte,  soit  au 
laboratoire,  soit  en  fabrique,  en  chaudières  ouvertes 
ou  dans  différents  appareils.  Des  échantillons  de  laine 
teinte  et  non  teinte  furent  filés  à  la  même  machine. 
Tandis  que  la  laine  non  teinte,  la  laine  teinte  en  indigo, 
ou  en  indigo  et  alizarine,  se  filent  bien,  en  donnant 
28.000  mètres  au  kilogramme,  la  laine  chromée  avant 
teinture  donne  lieu  à  des  ruptures  du  fil  de  20.000  à 
22.000  mètres.  Le  numéro  du  fil  auquel  on  peut  arri- 
ver donne  une  idée  exacte  de  la  solidité  de  la  laine.  Les 
divers  lots  ont  été  filés  au  même  numéro,  soit  18.000 
mètres  au  kilogramme  de  laine. 

Coefficient  de  rupture. 

I.  —  Laine  blanche 2.595  ^gr. 

II.  —  Bleu  indigo  moyen 2,6o3  — 

III.  —  Bleu  indigo  foncé 2,58 1  — 

IV. —  Indigo  et  alizarine 2 ,3i 5  — 

(0,9  p.  100  bichromate  et  1,2  p.   100  acide 
formique.) 

V.  —  Laine  chromée  avec  2   p.    100    bichro- 
mate        1,878  — 

VI. —  Laine  chromée  avec   1    p.   100   bichro- 
mate        i  .979  — 

VII. —   Laine  teinte    en  alizarine 2.'79  — 

mordancée  avec  i,5  p.   100  bichromate  et  2 
p.  100  acide  formique. 

L'affaiblissement  est  dû  à  l'oxydation  de  la  fibre  et 
est  moindre  avec  l'acide  formique  qu'avec  les  acides 
acétique  ou  sulfurique.  La  laine  chromée  soit  avant, 
soit  après  la  teinture  ne  se  feutre  pas  aussi  facilement 
que  les  autres  parties. 

Des  essais  analogues  aux  premiers,  destinés  à  mesu- 
rer la  résistance  à  la  torsion,  ont  donné  comme  résul- 
tats : 


Laine  blanche 385  tours 

Indigo  moyen 345  — 

Indigo  foncé 320  — 

Indigo  et  alizarine 245  — 

Laine  mordancée  comme  Vil io5  — 

Laine  teinte  et  traitée   avec  2    p.   100    bichro- 
mate et  2  p.  100  savon  Monopole    ....  80  — 
Laine,  comme  la  précédente,  mais  sans  savon.  48  — 

La  différence  des  trois  derniers  essais  avec  les  quatre 
premiers  est  si  grande  qu'elle  doit  tenir  à  quelque  ac- 
tion secondaire. 

La  manière  dont  on  teint  la  laine  a  aussi  une  grande 
inlluence  sur  sa  solidité.  Si  l'on  teint  en  chaudière  ou- 
verte, la  marchandise  nage,  tandis  qu'en  appareil  elle 
est  immobile.  Dans  le  premier  cas,  on  arrive  à  la  tem- 
pérature d'ébullition  ;  dans  le  second,  on  ne  dépasse 
pas  souvent  90°-95°,  et  pour  la  plupart  des  couleurs  à 
mordants  il  faut  l'ébullition.  Par  contre,  en  chaudière 
ouverte,  la  laine  se  feutre,  mais  en  appareil  elle  s'affai- 
blit. D'après  l'auteur,  c'est  encore  en  appareils  que  la 
laine  souffre  le  plus. 


ROUGE  THIOINDIGO  (Sur  le),  par  M.  J.  ROSEN- 
BERG  (Fàrber-Zeit.,  1908,  p.  101  et  119). 

Les  premières  communications  relatives  au  rouge  de 
thioindigo,  découvert  par  Friedlaender,  datent  de  l'au- 
tomne de  1905,  et  l'on  a,  depuis  cette  époque,  déposé 
au  Patentamt  un  grand  nombre  de  brevets  (on  parle  de 
trois  cents)  ayant  rapport  à  la  préparation  de  ce  colo- 
rant ou  des  matières  premières  pour  la  préparer. 

I 

Les  matières  premières  de  la  préparation  du  rouge 
de  thioindigo  sont  : 

i°  L'acide  phénylthioglycol-o-carbonique,  ou  ses  pro- 
duits de  substitution  et  surtout  les  acides  arylthiogly- 
coliques  et  leurs  produits  de  substitution, 

,COOH 

R   \ 

\S.CH=COOH 

R  =  S.  CH2.COOH 
2"  L'acide  méthyllhiosalicylique, 
.S.CH3 


C6H' 


COOH 


L'acide  phénylthioglycol-o-carbonique  se  prépare 
le  plus  simplement  en  faisant  agir  l'acide  chloracé- 
tique  sur  l'acide  thiosalicylique.  La  réaction  est  très 
nette,  sans  formation  d'éther  acide.  Il  n'est  pas  néces- 
saire de  partir  de  l'acide  thiosalicylique  isolé,  et  l'on 
peut  ajouter  l'acide  chloracétique  au  produit  de  la 
réaction  de  l'acide  diazoanthranilique  sur  le  polysul- 
fure  de  sodium. 

On  peut  aussi  faire  réagir  l'acide  chloracétique  sur 
le  produit  de  la  réaction  de  l'acide  diazoanthranilique  et 
du  sulfure  de  sodium,  mais  le  rendement  serait  meil- 
leur avec  le  polysulfure.  On  a  aussi  proposé,  au  lieu  du 
sulfure,  le  xanthogénate  de  sodium.  Le  principe  du 
procédé  reste  toujours  le  même.  Ce  n'est  pas  l'acide 
thiosalicylique  qui  se  forme  d'abord  par  réduction  du 
phénylcarbonique-o-xanthogénalhlylester. 


l< 


COOH 
-SCSOC2H5 


mais  on  fait  réagir  directement  sur  celui-ci  l'acide  chlor- 


2l8 


REVUE  DES  JOURNAUX 


acétique,  de  préférence  en  présence  d'alcali,  et  le  xan- 
thogénester  se  scinde  avec  substitution  dans  le  groupe 
marcaptan. 

Pour    la  préparât;  ie    thiosalicylique  au 

laboratoire,   on     peut     réduire     l'acide     o-rhodanben- 

CÛOH 
zo'ique.  C6H'  .  par  le  sulfure  de  sodium.  En 

SCN 
grand,  il  est  plus  avantageux  de  réduire  le   produit  de 
l'action  de  l'acide  diazoanthranilique  sur  le  polysulfure 
'  de  sodium   au  moyen  des  métaux  lourds  en  solution 
alcaline. 

l'n  autre  procédé  pour  la  préparation  de  l'acide  thio- 
salicvlique repose  sur  la  mobilité  connue  de  l'atome 
d'halogène  dans  l'acide  ochlorbenzoîque  en  présence 
de  la  poudre  de  cuivre.  On  chauffe  ce  corps,  en  pré- 
sence de  poudre  de  cuivre  ou  de  sels  de  cuivre,  avec 
des  sulfhydrates  ou  des  sulfures  alcalins.  Dans  ce  der- 
nier cas,  il  se  forme  en  même  temps  de  l'acide  dithio- 
salicylique. 

Un  procédé  excellent  pour  la  préparation  des  acides 
arvlthioglycoliques  consiste  à  combiner  les  sels  de 
diazonium  avec  l'acide  thioglycolique. 


R.  N  =  N..CI  -f-  HSCHsCOOH 


donne  : 


H.  N  =  N.  SCHsCOOH 


HCI 


Ce  dernier  chauffé  perd  son  azote  et  se  transforme 
en  acide  arvlthioglycolique. 

La  décomposition  se  fait  de  préférence  en  solution 
alcaline  et  en  présence  de  poudre  de  cuivre. 

Un  autre  procédé  pour  la  fabrication  des  acides  aryl- 
thioglvcoliques  consiste  à  faire  réagir  l'acide  th  g  :  - 
lique  sur  des  corps  renfermant  des  atomes  d'halogènes 
ou  des  groupes  nitro  en  présence  d'alcalis. 


NO? 


NO* 


4-  HS.CH'.COOH       donne 


Cl 


NO5 


NO- 


+  HS.CH2.COOH     donne 


S  CH-COOH 


NOa 

S.CH^.COOH 


Les  groupes  nitro  ne  se  réduisent  pas. 

Les  acides  méthylthiosalicyliques  s'obtiennent  en  fai- 
sant réagir  sur  l'acide  diazoanthranilique.  ou-  sur  le 
produit  de  l'action  de  l'acide  diazoanthranilique  sur  le 
sulfure  de  sodium,  ou  sur  l'acide  o-rhodanbenzoîque 
le  chlorure  de  méthyle.  l'acide  méthylsulfurique,  etc. 

Il 

Avec  les  acides  arvlthioglycol-o-carboniques  on  pré- 
pare l'oxythionaphtène  par  séparation  de  HsO  et  CO-. 


k 


,COOH 
S.  CH-.COOH 


donne 


CO 
R  CH« 

N  S  / 


Pour  la  préparation  industrielle  de  l'oxythionaphtène, 
on  emploie  les  procédés  suivants  : 

i°  Fusion    des   acides    arvlthio^lycol-o-carboniques 
alcalis  étendus.  On  obtient,  par  l'action    des 
_n  mélange  d'oxythionaphtène  et   d'ac ide 
thionaphtène  carbonique. 

2"  On  chauffe  un  mélange  des  mêmes  acides  et  de 
soude  caustique  en  poudreà  120°.  à  i5o°  au  maximum, 
pendant  peu  de  temps.  Le  rendement  serait  quantita- 
tif. 


3°  Un  autre  procédé  repose  sur  le  fait  que  les  acides 
phényjthioglyco!-o-carboniques.  ou  leurs  produits  de 
substitution  simplement  chauffés,  se  transforment  en 
oxythionaphtène  ou  ses  dérivés. 

4  On  peut  employer  comme  agent  de  condensation 
l'anhydride  acétique. 

5'  L'n  chauffant  l'aniline  avec  du  soufre,  on  obtient 
surtout  l'ortho  et  la  paradithioaniline, 

N'HWN 

c6h<  N  c«h* 

s.  s 

qu'on  peut  séparer,  grâce  à  l'inégale  solubilité  de 
leurs  sels.  Le  produit  principal  est  le  dérivé  ortho.  On 
le  réduit  en  o-aminothiophénol.  qui  se  transforme,  par 
l'action  de  l'acide  chloracetique,  en  acide  o-aminophé- 
nylthioglycolique.  Celui-ci  est  transformé  en  nitrilepar 
la  réaction  de  Sandmeyer.  Le  nitrile  chauffé  avec  les 
alcalis  donne  l'acide  aminothionaphtène  carbonique, 
qui  se  transforme  en  aminothionaphtène  et  enfin  en 
oxythionaphtène. 

111 

Ayant  obtenu  par  un  des  procédés  précédents  V 
thionaphtène  ou  l'acide  oxythionaphtène  carbonique 
ou  leurs  produits  de  substitution,  on  opère  leur  trans- 
formation en  matière  colorante  par  une  simple  oxvda- 
tion.  Celle-ci  peut  se  faire  avec  des  oxvdants  neutres, 
acides  ou  alcalins. 

Il  est  à  remarquer  que  le  soufre  aussi  agit  parfaite- 
ment pour  transformer  les  dérivés  du  thionaphtène  en 
rouge  de  thioù 

IV 

On  peut  arriver  à  préparer  le  thioindigo  ou  ses  déri- 
vés en  combinant  la  condensation  et  i'oxydauon.  On 
sait  qu'en  chauffant  les  acides  aryltr.  -  -  -  carbo- 
niques, on  les  transforme  en  oxythionaphtène:  il  suf- 
fira d'ajouter  un  -  :nnant  comme  oxydant. 
Par  exemple,  on  chauffera  l'acide  phénylthioglycol-o- 
carbonique  avec  de  la  nitrobenzine.  Si  l'on  analyse  les 

produits    de  la  réaction.  e   non 

transformé,  de    l'oxythionaphtène  et  la   matière   colo- 
rante  formée.  Le   procédé  n'est  pas  avantageux  :  - 
quement. 

On    peut    aussi    préparer    la    matière    colorante    en 
chauffant    les   acides   arvlthioglycol-o-carboniques.   de 
-'■*r)Ci:  avec  un  corps  pour  diluer. avec  du  soufre.  On 
peut  aussi  transformer  l'acide  phénylthioglycol- 
bonique   en  en   le   chauffant  sous  pression 

avec  du  bisulfite:  celui  ci  se  transforme  dai 
•  en  acide  sulfurîque  et 

Ces  procédés  ne  présentent  rien  de  nouveau   . 
principe   et   ne   sont   pas   d'un  rendement  avantageux. 
Le  procédé   au   nitrobenzene   ne   donne  que   5  - 
p.  100  de  la  quantité  théorique  du  colorant. 


Une   autre   séné  cl  _;r  la  préparation  du 

rouge  de  thioindigo  met  en  oeuvre  l'acide  oxythionaph- 
tène carbonique.  Ils  se  distinguent  de  ceux  où  l'on 
'oxythionaphtène  par  le  genre  spécial  d'oxy- 
dants. On  oxydera  par  exemple  en  chauffant  avec  du 
thiosulfate  de  sodium  au-dessous  de  100".  Du  soufre 
se  sépare,  qui  produit  l'oxydation  de  la  masse. 

On  peut  oxyder  l'oxythionaphtène,  en  le  dissolvant 
dans  l'acide  sulfurique  et  en  abandonnant  la  solution 
au  repos.  Il  semble  qu'il  doive  se  former  un  éther  sul- 
fureux du  leucodérivé  du  rouge  de  thioindigo,    qui. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


219 


chauffé  avec  un  alcali  étendu,  se  saponifie,  le  blanc  de 
thioindigo  s'oxydant  au  muge  de  thioindigo. 

Il  faut  mentionner  encore  la  transformation  de  l'oxy- 
thionaphtène  en  leuco  du  rouge  de  thioindigo  par  trai- 
tement au  moyen  de  l'hypochlorite  de  soude  dans  des 
conditions  déterminées.  On  peut  employer  aussi  le 
perchlorure  de  fer. 

VI 

Voici  quelques  procédés  de  préparation  du  rouge  de 
thioindigo,  où,  comme  matières  premières,  on  n'em- 
ploie pas  lesacides  arylthioglycol-o-carboniques.  D'abord 
celui  où  on  emploie  l'acide  méthylthiosalicylique;  on 
le  traite  par  l'acide  sulfurique  fumant.  On  peut  aussi 
employer  comme  agents  de  condensation  les  alcalis 
caustiques,  l'éthylate  de  sodium,  etc.  ;  mais  le  rende- 
ment est  très  mauvais. 

Les  résultats  sont  meilleurs,  si  l'on  emploie  le  nitrite 
de  l'acide  méthylthiosalicylique,  qu'on  traite  par  les 
alcalis  ;  mais  les  rendements  sont  encore  insuffisants 
pour  une  exploitation  industrielle. 

On  a  breveté  aussi,  pour  la  fabrication  du  rouge  de 
thioindigo  et  de  ses  dérivés,  un  procédé  qui  met  en 
œuvre  les  chlorures  des  acides  arylthioglycoliques, 

R-S-CH-.COC1 

R  =  aryl  de  la  série  du  benzène  ou  du  naphtalène. 

La  soudure  du  noyau  fermé  se  fait  au  moyen  du 
chlorure  d'aluminium,  avec  dégagement  d'acide  chlor- 
hydrique.  Les  rendements  sont  aussi  très  faibles. 

Un  procédé  tout  particulier  en  partant  de  l'oxy  thio- 
naphtène permettrait,  par  l'action  d'un  halogène  sur 
un  des  deux  atomes  d'hydrogène  du  noyau  thiophène 
de  l'oxythionaphtène, 

/C0\ 
C;H>  (  )   CH2 

X>   S  / 


de  transformer  ce  dernier  en  oxvthionaphtène  halogène 
ou  dihalog.-né. 

On  chaufferait  ceux-ci  avec  des  sels  alcalis  ou  les 
alcalis  eux-mêmes.  Une  modification  du  procédé  con- 
siste à  faire  réagir  les  dérivés  dihalogénés  sur  l'oxythio- 
naphtène lui-même  :  il  se  forme  encore  du  rouge  de 
thioindigo.  Enfin  ce  procédé  pourrait  servir  aussi  à  la 
préparation  de  colorants  mixtes  des  séries  de  l'indigo 
et  du  thioindigo, en  faisant  réagir  lesoxythionaphtalènes 
substitués  sur  l'indoxyle.  D'après  l'auteur,  ce  procédé 
ne  constitue  nullement  un  progrès. 

l'n  procédé  qui  présente  des  rapports  avec  le  précé- 
dent emploie  comme  matière  première  le  dicétodihy- 
drothionaphtène  (2,3),  qu'on  obtient  facilement  avec 
les  oxythionaphtènes  dihalogénés 

/C0\  /C0\ 

C«H4  (     ^    )  C.C12       donne        C6H>  /       \  CO 

Ce  corps  correspond  à  l'isatine  de  la  série  de  l'in- 
digo. On  le  condense  soit  avec  le  3-oxvthionaphtène, 
soit  avec  l'indoxyle  et  on  obtient  des  colorants  du  rouge 
de  thioindigo. 

On  mentionnera  encore  la  préparation  du  2.3-dicé- 
lodihydrothionaphtène.  On  transforme,  au  moyen  de 
l'acide  nitreux.le  3-oxvthionaphtène  en  Toxine  du  dicé- 
todihydrothionaphtène  :  on  réduit  celle-ci  en  amino- 
oxythionaphtène,  qu'on  oxyde.  On  arrive  au  même 
composé,  en  transformant  le  3-oxythionaphtène  en  dé- 
rives dihalogénés,  et  l'on  traite  ceux-ci  par  l'eau  ou 
l'acide  acétique. 


Tous  les  procédés  précédents  pour  l'obtention  du 
rouge  de  thioindigo  reposent  sur  des  réactions  chi- 
miques, bien  précises.  11  existe  quelques  procédés  qui 
ne  sont  pas  dans  ce  cas.  L'un  consiste  à  traiter  l'acide 
thiosalicylique  par  la  formaldéhyde  ou  le  chloral  et  à 
chauffer  les  composés  ainsi  obtenus.  Les  produits  de 
condensation  ainsi  obtenus  sont  traités  à  chaud  parles 
alcalis,  et  il  doit  se  former  : 


c*H'<coo>C< 


H 
CCI3 


On  fond  ce  corps  avec  un  alcali  jusqu'à  1800  et  il  se 
forme  des  corps  désignés  sous  le  nom  de  leucodérivés. 
Ils  diffèrent  de  l'oxythionaphtène  en  ce  que  la  transfor- 
mation en  rouge  de  thioindigo  par  les  oxydants  ne  se 
fait  pas  à  froid,  mais  à  chaud.  La  réaction  est  com- 
plexe et  le  rendement  mauvais. 

On  a  breveté  la  transformation  des  acides  arylthio- 
glycoliques, de  leurs  éthers  et  de  leurs  produits  de 
substitution,  en  rouge  de  thioindigo  au  moyen  des 
agents  de  condensation  acides,  anhydride  phospho- 
rique,  acide  sulfurique  concentré,  bisulfate  de  sodium, 
acide  chlorosulfonique,  chlorure  d'aluminium.  Mais 
tous  ces  procédés  ne  donnent  que  de  très  faibles  rende- 
ments. 

VIII 

Homologues    et  produits    de    substitution    de    rouge 
de  thioindigo. 

Il  existe  deux  méthodes  pour  les  préparer: 

i"  Synthèse  d'acides  thiosalicyliques  homologues 
ou  substitués,  au  moyen  des  méthodes  décrites  plus 
haut  ; 

2"  Substitution  dans  le  rouge  de  thioindigo  lui- 
même. 

L'auteur  examine  la  question  de  l'action  qu'a  sur  la 
nuance  du  rouge  de  thioindigo  la  position  des  substi- 
tuants. En  partant  du  schéma,  il  constate  que  la  subs- 


A- 


C  — OH 


V\s/CH 

titution  en  4  et  7  rend  la  nuance  plus  bleue.  La  subs- 
titution en  6  la  rend  plus  rouge,  et  en  5  fait  virer  le 
produit  au  violet  bleu  ou  au  noir.  Les  dérivés  méthylés 
rendent  la  nuance  plus  jaunâtre  que  les  éléments  halo- 
gènes. Les  groupes  oxalkylés  ont  une  action  analogue 
à  celle  des  groupes  méthylés,  mais  plus  accentuée. 
Les  groupes  thioalkylés  font  virer  au  bleu  ;  les  groupes 
amino  poussent  la  nuance  au  brun  et  au  violet. 

On  peut  préparer  des  dérivés  tétrasubstitués  du  thio- 
indigo, en  traitant  par  l'acide  sulfurique  des  acides 
phénylthioglycoliques  bisubstitués  en  para,  et  renfer- 
mant au  moins  un  halogène  substitué. 

Au  moyen  des  acides  monochlorophénylthioglyco- 
liques  on  peut  préparer  du  dichlorothioindigo,  mais  il 
faut  ajouter  à  l'acide  sulfurique  des  corps  qui  facilitent 
la  condensation  ou  l'oxydation,  anhydride  sulfurique, 
acide  borique,  sels  ferriques,  mercure,  sels  de  mercure 
ou  des  corps  nitrés. 

L'n  autre  procédé  consiste  à  traiter  par  l'acide  sulfu- 
rique des  acides  méthylp  hénylthioglycoliques,  renfer- 
mant au  moins  un  groupe  méthyle  en  para  par  rapport 
au  soufre.  Le  dérivé  diméthylé  est  violet  rouge,  le  tétra- 
méthylé  violet  bleu  et  l'hexaméthylé,   provenant  de   la 


REVUE  DES  JOURNAUX 


pseudo-cumidine.  est  également  violet  bleu.  Le  dérivé 
chlorotolvle  est  un  colorant  violet  rouge. 

Le  thioindigo  ditralogéné.  renfermant  un  atome  de 
chlore  en  meta  par  rapport  au  soufre,  est  un  colorant 
rouge  jaunâtre.  II  s'obtient  en  traitant  par  un  hydro- 
carbure nitré  ies  acides  phénylthioglycoliques  renfer- 
mant un  halogène  en  meta  par  rapport  au  groupe 
SCHJ.COOH. 

On  a  préparé  aussi  des  dérivés  tétrahalogénés  du 
rouge  de  thioindigo.  Ce  sont  des  colorants  violet  rouge 
et  ils  se  préparent  par  le  procédé  dit  au  bisulfite. 

On  connaît  quelques  dérivés  du  diméthylthioindigo. 
Le  dérivé  diméthylé  en  6.6  teint  la  laine  et  le  coton  en 
rouge  alizarine  ;  le  dérivé  5.3.  en  violet. 

On  a  préparé  un  dérivé  tétraméthylé  du  thioindigo, 
en  fondant  avec  les  alcalis  l'acide  diméthylphénylthio- 
glycol  -o-  carbonique  et  en  oxydant  l'oxythionaphtène 
ainsi  formé.  Il  teint  le  coton  en  rose  alizarine. 

On  a  breveté  la  préparation  de  quelques  dérivés  oxal- 
kylés  ou  thioalkylés  du  thioindigo,  en  fondant  avec  les 
alcalis  les  acides  phénvlthioglicol  -o-  carboniques. 
Les  colorants  qui  renferment  un  reste  oxalkylé  tei- 
gnent en  rouge  jaunâtre  :  ceux  qui  renferment  un 
reste  thioalkylè,  en  rouge  alizarine. 

Ln  autre  brevet  sur  le  même  sujet  comprend  en 
outre  la  préparation  de  colorants  qui  renferment  les 
substituants  en  para  par  rapport  au  soufre  ;  ceux  qui 
contiennent  des  restes  oxalkylés  teignent  en  violet  bleu 
foncé,  et  ceux  qui  contiennent  des  restes  thioalkylés. 
en  noir  verdâtre. 

On  a  breveté  un  diaminothioindigo,  qui  renferme 
les  deux  groupes  amino  en  meta  par  rapport  au 
soufre. 


CO 


NH 


\c_c/COA 

s/c-c\s-4Jnh* 


Pour  le  préparer,  on  fond  avec  un  alcali  l'acide 
aminophénylthioglycol-o-  carbonique.  Ce  colorant  teint 
en  brun  :  si  les  groupes  amino  sont  en  para,  le  colo- 
rant teint  en  noir  verdâtre. 

L'n  autre  mode  de  préparation  de  dérivés  du  thioin- 
digo consiste  à  chlorer  ou  à  bromer  des  dérivés  du 
diaminothioindigo.  Ceux  qui  renferment  les  groupes 
amino  en  meta  par  rapport  au  soufre  teignent  en 
orange  :  ceux  qui  les  renferment  en  para,  en  noir  ver- 
dâtre. 

Des  colorants  bruns  de  la  série  de  la  naphtaline  et  de 
la  famille  du  rouge  de  thioindigo  ont  été  aussi  obte- 
sus. 

IX 

Colorants  de  la  série  du  rouge  de  thioindigo. 
ne  renfermant  qu'un  reste  oxythionaphtène. 

On  sait  que.  par  la  condensation  de  l'indoxyle  avec 
Fisatine.  on  obtient  l'indirubme. 

CO  ,  C  H< 

C  =  C  >NH 

NH  — Cû— x 

Ce  corps  n'a  pas   d'emploi    comme  matière  colo- 

.-  ii  n'est  pas  assez  stable  au  sein   de  la    cuve. 

Il  en  est  autrement  pour  le  corps  correspondant  de   la 

e  du  thioindigo.  qu'on  obtient  en  condensant  l'oxy- 

l'isatine.  C'est   l'écarlate  de    thioin- 

C6H*. 


x  co  / 


CO 


NH 


oi  à  ce  procédé  de   préparation  con- 


siste à  employer,  au  lieu  de  I'isatine.  l'acide  isatinacé- 
lique.  La  condensation  dans  les  deux  cas  se  fait  en 
solution  aqueuse,  en  présence  d'un  peu  de  carbonate 
ou  de  bicarbonate  de  sodium,  ou  même  sans  ces  corps  : 
il  suffit  de  chauffer.  Le  rendement  est  presque  quanti- 
tatif. 

On  peut  aussi  réunir  (la  formation  de  l'oxythio- 
naphtène et  la  condensation  avec  I'isatine  en  une 
seule  opération.  On  chauffe  à  haute  température  en 
présence  d'un  corps  qui  sert  à  diluer  l'acide  phényl- 
thioglycol-o-carbonique  avec  la  quantité  moléculaire 
d'isatine.  Il  se  forme  de  l'oxythionaphtène.  qu'on  fait 
réagir  sur  I'isatine  comme  précédemment. 

On  peut  aussi  chauffer  l'acide  phénylthioglycol-o- 
carbonique  avec  l'anhydride  acétique  et  condenser  en 
même  temps  avec  I'isatine.  Ces  deux  procédés  renden 
moins  bien  que  le  procédé  originel. 

On  peut  enfin  remplacer  I'isatine  par  l'acénaphtène- 
quinone  :  ce  colorant  teint  aussi  la  laine  et  le  coton  en 
belles  nuances  rouge  jaunâtre. 

Les  corps  décrits  jusqu'à  présent   sont  dissymétri- 

.'on  fait  agir  sur  l'oxythionaphtène  l'i-isatina- 

nilide,  l'a-isatine  chlorée,  la  thioisatine  ou  l'isatinaryl- 

hydrazine,  on  obtient  des  produits  de  condensation 


C-'H< 


CO 
— S— 


;.  C  =  C  ( 


CO 


\r« 


NH 


H* 


symétriques,  qui  sont  des  colorants   pour  cuve,  dont 
les  nuances  vont  du  violet  au  bleu. 

L'introduction  d'un  halogène  dans  le  noyau  de  ces 
colorants  pousse  la  nuance  au  rouge.  En  condensant 
le  chloroxythionaphtène  avec  le  chlorure  de  chlorisa- 
tine,  on  obtient  un  colorant  qui  teint  le  coton  et  la 
laine  en  nuances  violet  rouge,  vives  et  solides. 

Toute  une  série  de  brevets  a  pour  objet  d'introduire 
des  éléments  halogènes  dans  les  colorants  tout  finis 
de  la  série  du  rouge  de  thioindigo.  A  cet  effet,  on  traite 
ceux-ci  par  le  brome  ou  le  chlore,  à  chaud,  en  présence 
d'hydrocarbures  nitrés. 

p. 

PRODUITS  CHIMIQUES 

PARATOLIIDIXE       Préparation    de     la)    au 
moyen    de   son  hydrate,    ra:    M.    J.   FRISWELL 
c.  Chem.  Ind.'.  1908,  r.  258). 

En  1907.  J.  Walker  et  Beveridge  ont  décrit  un  hy- 
drate de  p-toluidine,  mais  l'existence  de  cet  hydrate 
avait  déjà  été  indiquée  en  1886.  par  Levy.  L'auteur  a 
découvert  de  son  côté  ce  corps  et  en  i8>»9.  ainsi  que 
les  années  suivantes,  en  a  préparé  plusieurs  tonnes. 
Avec  l'hydrate  on  peut  préparer  la  /vtoluidine. 

La  préparation  de  la  p-loluidine  est  un  problème 
délicat.  En  refroidissant  à  0°,  on  peut  séparer  le  para 
de  l'orthotoluène  ;  mais  en  grand,  la  séparation  est 
incomplète,  car  il  reste  beaucoup  du  dérivé  para  dans 
la  partie  liquide  et  une  certaine  quantité  du  dérivé 
ortho  reste  fixée  dans  la  partie  solide.  La  réduction  du 
p-nitrotoluène  presque  pur  est  difficile  :  il  faut  main- 
tenir les  condenseurs  à  environ  700  et  la  /Moluidine 
qui  se  solidifie  à  cette  température  peut  boucher  les 
tuyaux. 

Lors  de  la  découverte  de  la  primuline,  la  préparation 
sur  une  grande  échelle  de  la  />-toluidine  devint  une 
nécessité.  La  nitration  du  toluène  donne  Co  à  6^ 
p.  ioû  du  dérivé  ortho  et  35  à  40  p.  100  du  dérivé 
para,  avec  une  très  faible  proportion  de  dérivé  meta. 
L'auteur  a  fait  varier  les  proportions  d'acide  nitrique 
et  d'acide  sulfurique.   la   température  de  o"   jusqu'au 


BREVETS  FRANÇAIS 


degré  où  l'on  pouvait  opérer  sans  danger  ;  il  a  fait  ar- 
river le  toluène  et  l'acide  goutte  à  goutte  l'un  sur 
l'autre  :  les  résultats  ont  toujours  été  de  60  à  65  p.  100 
d'orthodérivé  pour  40  à  35  p.  100  du  para  dérivé. 
L'auteur  s'est  convaincu  qu'il  fallait  agir  sur  le  mélange 
des  toluidines  au  moyen  du  froid,  et  constata  que  la 
présence  de  l'eau  favorise  la  séparation.  Enfin  l'addi- 
tion de  glace  à  l'eau  donne  encore  de  meilleurs  résul- 
tats. L'auteur  décrit  l'appareil  où  la  glace  se  trouve 
réduite  en  très  petits  fragments  et  mélangée  avec  la 
toluidine  brute  mécaniquement  II  se  sépare  un  gâteau 
solide  d'hydrate  de  ytf-toluidine  qu'on  fait  fondre  à  5o- 
6o°.  Dans  ces  conditions  l'hydrate  est  décomposé  en 
un  mélange  d'hydrate  de  ^-toluidine  et  de  /vtoluidine 
qui  surnage  sous  la  forme  d'une  huile  mobile  et  inco- 
lore. Le  mélange  est  versé  dans  des  cuves,  où  on  le 
refroidit  et  donne  de  magnifiques  cristaux  d'hydrate, 
avec  lesquels  on  peut  préparer  la/>toluidine  tout  à  fait 
pure.  La  toluidine  est  versée  dans  un  alambic,  où  on 
la  sépare  de  l'eau,  et  la  p-toluidine  sèche  est  distillée  et 
recueillie.  Elle  se  solidifie  en  blocs  durs,  qu'on  brise  et 
fait  passer  par  un  tamis  à  mailles  de  un  demi-pouce. 
Les  cristaux  qui  restent  sur  le  tamis  sont  couverts  avec 
une  flanelle  grossière,  lis  perdent  une  certaine  quantité 
d'o-toluidine  qui  s'écoule  et  renferme  environ  70  p.  100 
de  p-toluidine.  On  désigne  le  produit  sous  le  nom  de 
n«  4. 

Avec  onze  charges  de  875  livres  de  toluidine  et 
600  livres  de  gUce,  représentant  9.617  livres  de  tolui- 
dine et  3  tonnes  de  glace,  on  a  obtenu  3.5g3  livres  de 
parabase  brute,  qui  à  la  distillation  ont  donné  2.238  li- 
vres de  jL'-toluidine  pure  et  862  livres  de  toluidine  n°  4. 


TRIPHÉNYLMÉTHAIVE  (Hases  des  colorants 
du),  par  MM.  E.  XOELTING  et  K.  PHILLIP  {Berl. 
lier.,  n)o8,  p.  579). 

Parmi  les  bases  des  colorants  du  triphénylméthane, 
on  n'a  pu  encore  préparer  à  l'état  incolore  que  celles 
qui  renferment  l'azote  bisubstitué.  Les  auteurs  sont 
arrivés  à  préparer  un  certain  nombre  de  bases,  sous  les 
deux  modifications,  colorée  et  incolore.  Le  bleu  iui- 
phto,  préparé  en  condensant  la  cétone  de  Michler  et 
la  diméthyle-»-naphtvlamine  au  moven  de  l'oxychlo- 
rure  de  phosphore,  cristallise  dans  le  xylène  en  cris- 
taux vert  foncé  fondant  à  260".  Si  l'on  fait  recristalliser 
la  base  dans  l'éther,  on  l'obtient  en  aiguilles  blanches, 
fondant  à  i53°.  Les  sels  du  bleu  naphto  sont  très  so- 
lubles  dans  l'eau  et  teignent  la  soie,  la  laine  et  le  coton 
mordancé  au  tannin  en  nuances  intermédiaires  entre 
celles  que  donnent  les  bleus  Victoria  R  et  B. 


Comme  le  bleu  naphto  est  décomposé  par  l'acide 
sulfurique  étendu  en  cétone  et  diméthyle-a-naphtyla- 
mine,  sa  constitution,  à  l'état  de  chlorure,  est  : 

[(CH3)2.N.C6H4]2. 
C  =  C">H6  =  N(CH:l)2.CI 

Le  bleu  Victoria  R  donne  une  base  colorée 

f(CH:,)«.N.  C«H4]8. 
C  =  Cl"H°  =  N.C'H" 

quand  on  traite  la  solution  alcoolique  par  la  potasse 
caustique,  goutte  à  goutte,  et  qu'on  filtre  le  précipité. 
La  base  pure  fond  vers  192°.  Quand  la  solution  chaude 
de  la  matière  colorante  est  versée  dans  l'ammoniaque 
en  excès  et  bouillie,  le  précipité  coloré  devient  gris  et 
la  cristallisation  dans  l'éther  donne  des  aiguilles  blan- 
ches fondant  à  167"- 170°,  qui  renferment  une  molécule 
d'eau  de  plus  que  la  base  colorée  et  dont  la  formule 
coïncide  ainsi  avec  celle  du  carbinol. 


COLORANTS  (Formation  de)  dans  lui  Ira  vio- 
le!, par  M.  C.  SCHALL  (J.  prakt.  Chemie,  1908, 
p.  262). 

Si  l'on  imbibe  du  papier  avec  une  solution  de  p-phé- 
nylènediamine,  qu'on  lave  avec  de  l'acide  nitrique  et 
qu'on  sèche,  le  papier  exposé  aux  rayons  ultra-violets 
vire  rapidement  au  bleu.  L'auteur  a  préparé  à  l'état 
cristallisé  les  deux  nitrates,  C6H4  (NH2)2.  2  N03H  et 
C'1  H1  (NH2)2.  NO:,H.  Le  premier,  à  l'état  sec,  vire  au 
jaune,  puis  graduellement  au  brun,  sous  l'action  des 
rayons  ultra-violets,  mais  s'il  est  humide,  il  devient 
bleu:  le  phénomène  est  plus  rapide  et  plus  marqué,  si 
on  imbibe  du  papier  de  la  solution  de  ce  sel.  Le  second 
nitrate,  sous  l'action  des  mêmes  ravons,  devient  vert 
ou  vert  bleuâtre,  mais  le  papier  imbibé  avec  une  solu- 
tion de  ce  sel  vire  aussi  au  bleu.  La  cause  de  ce  phé- 
nomène n'est  pas  la  transformation  en  oxvgène  actifde 
l'oxygène  contenu  dans  la  molécule,  et  ne  peut  être 
reproduit  en  exposant  le  papier  à  l'action  de  l'oxygène 
actif  ou  de  l'ozone.  Il  est  dû  probablement  soit -à  la 
transformation  du  nitrate  en  nitrite  de  la  diamine 

C"H<  (NH*)*NO»H  =  C6H>  (NH*)*NO*H  +  H-0 

ou  simplement  à  la  réduction  du  nitrate  de  la  diamine 
en  nitrite. 

Le  sel,  après  avoir  été  exposé  aux  rayons  ultra-vio- 
lets, renfermait  des  traces  de  nitrite. 


REVUE    DES    BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 

Maehine  pour  la  teinture  en  pièees  des  tissus 

.1   Fauré]  (b.    f.    383856,    ig   janvier   1907-20  mars 
1908). 

Cette  machine  est  destinée  à  la  teinture  en  pièces  des 
tissus  et  notamment  des  velours  unis  ou  façonnés,  pe- 
luches et  autres  tissus  à  poil,  sans  cassure  ni  écrase- 
ment, froissement  ou  pilage  du  poil. 

Elle  se  compose  d'une  barque  ordinaire  A,  munie 
de  deux  coussinets  B.  sur  lesquels  reposent  les  tou- 
rillons C  de  l'arbre  carré  O.  Sur  ce  dernier  sont 
montés  deux  tourteaux  F.  et  F,  dont  l'un  /■."  est  fixe 
et   l'autre  F  mobile.    Sur  ces   tourteaux  sont   adaptés 


des  ravons  G,  dont  le  nombre  peut  être  variable 
et  qui  sont  au  nombre  de  huit  dans  l'exemple  re- 
présenté. Ces  rayons  sont  fixés  aux  tourteaux  par  des 
boulons  G';  ils  pourraient  même  faire  corps  avec  les 
tourteaux. 

La  longueur  de  ces  rayons  peut  varier  selon  le  mé- 
trage des  pièces  à  développer;  ils  sont  munis,  sur  la 
face  opposée  aux  tourteaux,  de  pitons  //,  dont  l'éloigne- 
ment  est  de  20  à  25  millimètres  et  qui  sont  destinés  à 
maintenir  le  tissu  au  moyen  d'une  lisière  cousue  pro- 
visoirement à  la  pièce  à  teindre  et  qui  vient  s'accrocher 
aux  pitons  sus-indiqués. 

Le  tourteau  E  est  fixé  sur  l'arbre  D  par  des  chevilles 
/."',  et  le  tourteau  F  est  mobile.  Il  peut  être  immobilisé 
sur  son  arbre,  par  exemple  au  moyen  du  dispositif  re- 


REVUE  DES  BREVETS 


présenté  fig.  3.  Sur  le  tourteau  F  sont  fixées  deux 
équerres  /.  /',  diamétralement  opposées  et  assujetties 
au  moyen  des  boulons  G';  d'autre  part,  ces  équerres 
coulissent  «ur  l'arhre  D  et  peuvent  être  fixées  à  ce  der- 
nier par   un    boulon    J   serrant   fortement   ces   deux 


a— & 


Machine  à  teindre  les  velours, 
de  face:  Bg.  2.  vue  en  bout  du  tourteau  fixe;  fig.  3,  système 
d'immobilisation  du  tourteau  mobile. 


équerres  contre  l'arbre  et  coulissant  dans  une  fente  K 
ménagée  le  long  de  l'arbre. 

dès  tourteaux  permet  de  teindre 
n'importe  quelle  pièce  de  tissu,  quelle  qu'en  soit  la  lar- 
geur. 


La  machine  étant  réglée  à  la  largeur  voulue,  l'étoffe 
est  disposée  de  la  façon  suivante  :  l'un  des  bouts  de  la 
pièce  (celui  opposé  à  la  couchée  du  poil)  est  présenté 
parallèlement  à  l'arbre  et  accroché  par  les  lisières  préa- 
lablement cousues  aux  deux  premiers  crochets  les  plus 
près  de  l'arbre;  puis  un  huitième  de 
tour  est  imprimé  à  ce  dernier  et  le 
tissu  est  accroché  toujours  par  les 
lisières  aux  deuxièmes  crochets,  et 
ainsi  de  suite  jusqu'aux  derniers, 
de  façon  à  partir  du  centre  et  à 
finira  la  périphérie  de  l'appareil. 

Cet  enroulement  ansi  fait  en  forme 
de  spirale  présente  cet  avantage  que 
es  plis  du  tissu  sont  tous  séparés 
les  uns  des  autres  pat  un  inter- 
valle régulier  de  2  centimètres  en- 
viron. La  pièce  ainsi  placée  sur 
appareil  est  alors  plongée  dans  le 
bain  de  teinture  el  un  mouvement 
rotatif  est  imprimé  à  l'arbre  au 
moven  d'une  manivelle  L,  dans  le 
sens  opposé  à  la  couchée  du  poil, 
de  telle  sorte  que,  celui-ci  plongeant 
dans  le  liquide  et  continuant  à 
tourner  constamment  dans  le  même 
sens,  la  couchée  du  poil  se  main- 
tient régulièrement  dans  le  sens 
voulu, évitant  ainsi  le  relèvement  ou 
le  moutonnage  du  poil. 

Si,  pendant  le  cours  des  opéra- 
tions de  la  teinture  et  sous  l'action 
de  la  chaleur  plus  ou  moins  élevée 
des  bains,  le  tissu  venait  à  se  dé- 
tendre ou  à  se  relâcher,  un  recu- 
lerait le  tourteau  mobile,  de  façon 
à  maintenir  le  tissu  constamment 
tendu. 

IMPUESSIOX 

Procédé   d'impression  aux  co- 
lorants   soufrés    [Weiler-ter.- 

Meer]   (b.    f.    38525g,    2  5    nov. 
1907-7  mai  1908). 

Le  procédé  repose  sur  ce  fait 
qu'il  est  impossible  d'imprimer  avec 
les  colorants  soufrés  en  présence 
de  sulfure  alcalin,  sans  qu'un  noir- 
cissement des  rouleaux  ait  lieu,  en 
préparant  les  pâtes  de  manière  que 
les  colorants  soient  dissous  par  les 
monosulfures,  en  évitant  autant  que 
possible  la  présence  de  l'eau,  et  en 
ajoutant  ensuite  de  fortes  bases  alca- 
lines et  un  épaississant  convenable. 
On  peut  aussi  remplacer  une  partie 
de  la  quantité  d'eau  par  des  alcools, 
tels  que  l'alcool  éthylique,  la  glycé- 
rine, etc.  Cependant,  comme  l'ac- 
tion du  soufre  se  rencontre  fré- 
quemment dans  les  colorants  sou- 
frés ou  les  polysulfures,  on  doit 
préalablement  la  paralyser  par  l'ad- 
dition de  sulfites. 
Ex.  1  :  On  chaulfe  10  parties  de  pâte  de  noir  au- 
ronal  pour  impression  (sans  soufre  et  polysulfures) 
avec  5  à  10  parties  de  sulfure  de  sodium  cristallisé, 
puis  on  ajoute  en  remuant  85  à  80  parties  d'épaissis- 
sant alcalin. 


ECHOS  ET  NOUVELLES 


223 


On  imprime  et  vaporise  pendant  quelques  minutes, 
lave  et  savonne  si  nécessaire. 

Épaississants  alcalins  : 

900  parties  soude  caustique  (400  B.). 

100  parties  British  gum. 

Ex.  2  :  On  ehautfe  jusqu'à  dissolution  : 

18  parties  de  pâte  de  noir  auronal  extra  pour  im- 
pression avec 

2  à  5  parties  de  sulfure  de  sodium  cristallisé  et 

5  parties  d'eau,  puis  on  ajoute 

i"  parties  d'amidon  grillé  clair. 

63-6o  de  soude  caustique  40"  B.  et 

2  parties  de  sullite  de  soude  cristallisé 
et  on  traite  la  dissolution  comme  dans  l'exemple  1. 

Pour  empêcher  un  noircissement  ultérieur  des  rou- 
leaux de  cuivre  au  nettoyage,  on  aura  soin  également 
de  ne  pas  employer  l'eau  pour  enlever  la  couleur  d'im- 
pression en  excès  sur  les  rouleaux. 

APPRÊTS 

Appareil  à   circulation  pour  l'aire  la  charge  et 
autres    opérations  <le  la    teinture    des  soies 

[Humpp  et  C'e]  (b.  f.  383941,  i3  nov.    [907-24  mars 
1908). 

L'appareil  comprend  une  essoreuse,  dont  le  panier, 
la  cuve  et  la  crapaudine  sur  laquelle  tourne  le  panier 
sont  disposés  de  façon  à  permettre  d'opérer  en  remplis- 
sant complètement    la  cuve,  sans  que  le  liquide  puisse 


pénétrer  dans  la  crapaudine,  d'essorer  ensuite  et  de 
recommencer  un  nombre  quelconque  d'opérations, 
sans  sortir  de  la  cuve  les  matières  à  traiter,  aux  travers 
desquelles  est  établie  une  circulation  continue  du 
liquide  contenu  dans  l'appareil. 

Cette  circulation  est  réalisée  par  l'effet  naturel  de  la 
force  centrifuge  combiné  avec  celui  d'une  palette  /.  ou 
chicane  de  forme  quelconque  ramenant  le  liquide  dans 
le  panier  muni  d'orifices  h,  représenté  sur  le  dessin  ci- 
joint. 

Le  panier  de  l'essoreuse  a  une  partie  centrale  évidée 
a,  formant  cloche  et  dans  laquelle  vient  se  loger  la  cra- 
paudine b,  qui  est  portée  par  la  cuve,  de  telle  sorte  que. 


la  partie  évidée  a  formant  réservoir  d'air,  le  liquide  qui 
remplit  la  cuve  h  ne  peut  s'introduire  dans  la  crapau- 
dine et  la  détériorer. 

Cette  disposition  spéciale  de  la  crapaudine  et  du  pa- 
nier de  l'appareil  permet  d'opérer  en  remplissant  com- 
plètement la  cuve,  le  panier  tournant  ou  restant  immo- 
bile, sans  que  le  liquide  puisse  pénétrer  dans  la  cra- 
paudine, et  d'essorer  ensuite  sans  sortir  les  matières 
traitées  du  panier  après  la  première  opération. 

A  la  partie  supérieure  de  la  cuve,  se  trouve  la  palette 
fixe  inclinée  ou  non,/,  de  forme  quelconque  et  qui  fait 
retomber  dans  le  panier  le  liquide,  qui  est  de  nouveau 
projeté  dans  l'espace  libre  entre  le  panier  et  la  cuve, 
en  passant  à  travers  les  matières  à  traiter  et  en  donnant 
ainsi  une  circulation  continue  du  bain  à  travers  ces 
matières. 

Un  robinet  de  vidange  /  permet  de  vider  la  cuve  à 
volonté.  On  peut  ainsi  recommencer  un  nombre  quel- 
conque de  fois  l'opération  sans  sortir  les  matières  delà 
cuve. 

Procédé  d'apprêt  des  filés   et   tissés  [A.   Vergé'] 

(b.  f.  3853o4.   du  ii   mars  1907-9   mai  1908.)  (Voir 
Revue  du  blanchissage,  du  blanchiment  et  de  l'apprêt, 

juin  1908.) 

Production  de  nouveaux  colorants  dérivant 
de  gallocyanines  [Sandow]  (b.  f.  382335.  i5  sept. 
iooj-4  févr.  1908). 

Les  auteurs  ont  constaté  que  les  gallocyanines,  dont 
l'insolubilité  a  restreint  l'emploi,  se  dissolvent  facile- 
ment dans  un  sel  d'une  leucogallocyanine,  par  suite 
d'une  combinaison  qui  doit  être  une  quinhydrone. 
Ces  combinaisons  sont  cristallisées  et  solubles  dans 
l'eau  en  violet. 

On  arrive  à  ce  résultat  :  i°  par  la  réduction  partielle 
des  gallocyanines  ;  2"  par  l'oxydation  partielle  d'une 
leucogallocyanine  ;  3°  par  l'action  d'une  leucogallo- 
cyanine sur  une  gallocyanine.  Ce  procédé  est  le  plus 
intéressant  parce  qu'il  permet  d'obtenir  des  composés 
mixtes. 

Ex.  :  10  kilogrammes  prune  sont  mis  en  suspension 
dans  l'eau  (100  litres)  et  précipités  par  5  kilogrammes 
acide  chlorhydrique.  A  la  pâte  cristallisée  obtenue,  on 
ajoute  10  kilogrammes  chlorhydrate  de  leucogallocya- 
nine. En  peu  de  temps  il  y  a  dissolution  complète,  on 
précipite,  par  le  sel,  le  colorant  qui,  d'abord  en  huile, 
cristallise  bientôt.  Il  est  très  soluble. 


ECHOS  ET  NOUVELLES 
Sur  la  teinture  et  l'impression  au  Japon. 

Les  procédés  pour  imprimer  des  dessins  sur  les 
tissus  en  coton  et  en  soie  sont  assez  différents  au 
Japon.  La  méthode  qui  consiste  à  imprimer  avec  des 
modèles  en  bois  est  très  connue;  nous  ne  parlerons 
pas  des  autres  procédés  qui  ne  sont  que  des  modifica- 
tions des  nôtres. 

Les  serviettes  japonaises  sont  confectionnées  avec 
du  tissu  simple  ou  du  calicot  d'une  longueur  d'à  peu 
près  3  pieds  et  d'une  largeur  d'un  pied.  Le  dessin  im- 
primé est  presque  toujours  le  même  et  la  couleur  ne 
varie  guère,  —  fond  bleu  avec  dessin  blanc. 

Les  articles  simples,  tels  les  serviettes,  les  vêtements 
pour  les  coolies,  etc..  semblent  être  fabriques  de  la 
façon  suivante  : 

Ils  se  servent  de  deux  blocs  en  bois  dont  la  surface 
de  l'un  est  complètement  polie  et  dont  l'autre  porte  le 
dessin  en  gravure.  Les  endroits  les  plus  profonds  de 
la  gravure  sont  reliés  par  des  petits  canaux  qui  sil- 
lonnent à  travers  toute    la  forme.  Ces   canau\  se  réu- 


224 


CORRESPONDANCE 


nissent  en  formant  des  petites  rigoles  qui  ont  leurs 
issues  sur  les  côtés  de  la  forme.  L'étoffe  à  imprimer 
est  étendue  sur  la  surface  polie,  comme  sur  une  table, 
puis  elle  est  couverte  du  modèle.  En  coulant  la  matière 
colorante  par  les  dits  canaux  l'étoffe  se  sature  de  cou- 
leur. Pour  empêcher  la  couleur  de  couler,  c'est-à-dire 
pour  avoir  des  contours  nets,  on  a  soin  de  presser  les 
deux  blocs  fortement  l'un  contre  l'autre. 

En  prenant  des  tissus  teints  et  en  introduisant  dans 
la  forme  des  rongeants  appropriés  on  obtient  des 
figures  blanches  sur  fond  coloré. 

L'emploi  de  patrons  en  papier  laqué  est  assez  fré- 
quent. Ils  obtiennent  des  dessins  sur  tissus  coton  en 
appliquant  sur  les  patrons  découpés  ou  bien  une 
matière  colorante  ou  bien  une  réserve  mécanique.  — 
pâte  qui  empêche  les  couleurs  de  se  fixer.  Dans  le 
dernier  cas  le  tissu  est  teint  à  la  suite,  et  après  enlevage 
de  la  réserve  on  obtient  des  dessins  blancs  sur  fond 
coloré. 

Pour  les  petits  dessins,  par  exemple  feuilles  vertes 
sur  fond  blanc,  les  japonais  préfèrent  souvent  em- 
ployer une  méthode  qui  demande  beaucoup  plus  de 
temps  que  celle  que  nous  venons  de  décrire.  Ils  décou- 
pent un  certain  nombre  de  feuilles  dans  du  papier, 
puis,  au  lieu  d'emplover  le  patron  obtenu,  ils  répar- 
tissent les  feuilles  découpées  sur  le  tissu.  En  tenant 
les  feuilles  avec  la  main  gauche  ils  badigeonnent  le 
tout  avec  une  réserve  mécanique.  Après  avoir  enlevé 
les  bouts  de  papier  ils  passent  dans  la  couleur  verte 
pour  teindre  les  endroits  protégés  par  la  réserve.  Ils 
vaporisent  et  lavent  et  ainsi  ils  ont  des  feuilles  vertes 
sur  fond  blanc. 


BIBLIOGRAPHIE 

The  Chemistry  or  (lie  diazo  compounds.  by 
John  Cannell  Gain,  i  vol.  de  1-2  p.  :  140  X  220. 
London.  190S,  Edw.  Arnold.  4  ; .  Maddox  street.  Prix  : 
1  o  sch.  6d.  (1  3  fr.). 

Les  composés  azoîques  ont  eu  en  chimie  une  for- 
tune particulière.  Découverts  en  1 S5S.  par  J.-P.  Griess. 
ils  ont  donné  naissance  à  la  plus  grande  classe  de 
composés  qui  S'il  connue,  et  dont  l'importance  théo- 
rique ne  le  cède  point  à  son  intérêt  pratique  dû  aux 
nombreuses  couleurs  azoïquées  utilisées  dans  l'indus- 
trie. 

L'ouvrage  de  M.  Gain  résume  les  progrès  réalisés 
dans  celle  importante  branche  de  la  chimie  organique, 
depuis  la  découverte  primordiale  de  Griess. 

Après    l'introduction    qui    forme    le    chapitre    I,   on 
trouve  la  préparation  des  composés  diazoîques  (chap.ll); 
le  mécanisme  des  procédés  de  diazolation  -chap.  (II); 
les    réactions  des  composés  diazo'iques    ch.  IV  à  VII); 
■~ur  eux  de  divers  réactifs  fch.  VIII);  la  forma- 
lion   des   dérivés    du    diphényle    dans    la    diazolation 
(ch.  l.Xl;    la    substitution    des  groupes    dans    les   dia- 
zoîques (ch.    X>;  l'action  de   la  lumière  sur  les  diazoî- 
ques   (ch.    X);    les    diazo-amino  |ch.    XII);    les    azo 
ch.    XIII);  les  diazométalliques   (ch.  XIV);  les  diazo 
de  la   série  aliphatique  (ch.   XV)  :    la  constitul 
diazo  (ch.  XVI  et  XVI  h  ;  les  formules  proposées  depuis 
-    .    XVIII)  :    les    diverses    théories    ém 
:ution  des  diazo  depuis  1895  ch.  XIXt.  et  enfin 
un  exposé  des  théories  sur  les  diazo.  en 

Dans  un  appendice,  l'auteur  donne  un  aperçu  de  sa 
théorie  personnelle  sur  la  constitution  des  composés 
diazoîques. 

apiires  sont  courts,  mais  ils   sont  très  docu- 
mentés avec  de  nombreux  renvois  bibliographiques. 

remarque.    Pas  une  fois  M.  Cain  ne  cite 
le  nom  de  Roussin:  il  a  cependant  quelques  droits  à  la 
."te   de    quelques     dérivés      diazo':qu^ 
-vricr.  p.  33  . 


Air-Conditioning.  —  Being  a  short  treatise  on  the 
humidification,  ventilation,  cooling  and  the  hygiène  of 
textile  Factories,  especiallv  with  relation  to  those  in  the 
U.  S.  A.  by  G.  B.  Wilson.  1  vol.  cartonné  de  143  p.  : 
125  X  190.  New- York.  John  Wiley  et  Sons,  1908. 


Traité  abrégé  d  humidification,  ventilation,  rafraî- 
chissement et  hygiène  des  manufactures  textiles,  tel 
que  leur  installation  existe  aux  États-Unis  d'Amé- 
rique. 

Cet  ouvrage  intéresse  particulièrement  l'industrie  tex- 
tile. L'auteur  étudie  les  diverses  méthodes  d'aération  et 
de  ventilation  en  usage  aux  États-Unis,  et  les  cou 
à  celles  usitées  en  Europe  et  en  Asie,  quand  il  y  a  lieu 
à  comparaison,  car  un  certain  nombre  de  svstèmes 
décrits  ne  sont  pas  en  usage  dans  nos  pays. 

L'ouvrage  se  termine  par  l'examen  des  procédés 
hvgrométriques  et  la  critique  des  principales  méthodes 
d'humidification. 


CORRESPONDANCE 

Zurich,  le  10  mai 
Monsieur  le  Directeur  delà  R.  G.  M.  C  à  Paris. 

Voudriez-vous  me  permettre  d'ajouter  une  réflexion 
à  votre  intéressante  note  sur  l'utilité  d'unifier  et  de 
simplifier  les  *  noms  commerciaux  >  des  matières  co- 
lorantes artificielles. 

Je  suis  comme  vous  d'avis  que  la  réforme  proposée 
par  M.  Mondel  est  très   difficilement  réalisable 
pour  toutes  les  raisons  que       as    ndiquei      -     _      . 
de   la  clientèle,  mise  au   type,  impossibilité  dans  la  fa- 
brication  d'obtenir    un    produit    absolument   homo- 
gène, etc. 

Mais  il  y  a  une  réforme  que  l'on  pourrait  réaliser 
immédiatement. 

Ce  serait  celle  de  donner  aux  produits  mis  en  vente 
une  dénomination  qui  ne  serait  pas  simplement  uoe 
traduction  littérale  des  termes  allemands. 

Comme  c'est    l'industrie  allemande    qui   produit   le 
plus  grand  nombre  de  matières  colorantes,  les  produit» 
mis  en  vente  en   France  sont   pour  la  plupart  d 
allemande  et  leur  désignation  s'en  ressent. 

Qu'est-ce  que  c'est  par  exemple  qu'un  violet  à  racide 
marque  qu«   - 

C'est,   évidemment,  le  violet  qui  es: 
l'acide,  pourquoi    ne   pas  dire  alors,  tout  simplement. 
cide  solide. 

Il  serait  facile  de  modifier  ies  exemples  de   ce  genre. 

Voilà  une  petile  réforme  à  faire  qui  r. -   ; 
et  qui  aurait  l'avantage  de  faire  gagner  les  expi 
techniques  en  précision  et  en  clarté. 

Je  vous   laisse  libre   de  disposer  de  ma 
tion  à  '.    "   .  _  -  :nte,  etc. 

Gpv 

La  remarque  de  M.  Grandmougir.  est  très  juste.  Mais 
fautes  analogues  ou  autres  ne  trouve-ton  pas 
dans  les  circulaires  rt 


Ce   numéro  a  été  remis    à    la   poste,   à    T 
jeudi  2  juillet,  à  -  heures  du  soir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 

Tours.  —  Impr.  E.  Arrault  . 


REVUE    GÉNÉRALE    DES    MATIÈRES    COLORANTES 

ET    DES     INDUS -    QUI    >'v    RATTACHENT 

TiimbXII.-  B«  139.  CARTE    D'ÉCHANTILLONS   N"    10  i«"  Juillet  1 908. 

Réserves  blanches el  coloriées  avec  couleurs  an  soufre  de  la  Manufacture  HUBNER  de  Moscou 


V  UT        Noir  carbone  immédiat  B 


N    ISS        Noir  carbone  immédiat  OB 

Supplément. 


REVUE   GÉNÉRALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12e  Année 


N"  140.  -  Tome  XII 


l"r  Août  1908 


CONTRIBUTION  A  L'ÉTUDE  DES  PHÉNOMÈNES   DE  TEINTURE  SUR  L'ABSORPTION 
DES  COLORANTS  ACIDES   ET  DU  TANIN   PAR   LA  SOIE 

Par  M.   P.  SISLEY. 


Il  y  a  une  dizaine  d'années,  la  théorie  de  la  tein- 
ture qui  réunissait  le  plus  grand  nombre  de  parti- 
sans était  la  théorie  purement  chimique,  qui  admet- 
tait que  les  groupements  acides  et  basiques  que  l'on 
suppose  exister  dans  les  fibres  animales  formaient 
de  véritables  sels  avec  les  matières  colorantes  acides 
et  basiques. 

Dans  plusieurs  publications  antérieures,  j'ai 
montré  que  les  expériences  que  l'on  invoquait  en 
faveur  de  cette  théorie  pouvaient  s'expliquer  de 
toute  autre  façon  (  i). 

Mon  premier  travail  a  attiré  l'attention  sur  cette 
question,  et  depuis,  de  nombreuses  recherches  ont 
enrichi  nos  connaissances  sur  la  théorie  des  phé- 
nomènes de  teinture,  et  l'expérimentation  est  venue 
se  substituer  aux  discussions  basées  sur  de  sim- 
ples hypothèses. 

Dans  cette  période  de  dix  années,  la  physico- 
chimie a  fait  d'énormes  progrès  et  l'étude  des  phé- 
nomènes de  dissolution  a  jeté  un  jour  nouveau  sur 
cette  question  si  intéressante  de  la  teinture.  En 
sorte  qu'aujourd'hui,  on  peut  se  faire  une  idée  plus 
juste  de  ce  qui  se  passe  dans  beaucoup  de  phéno- 
mènes qui  étaient  encore  inexplicables  il  y  a  quel- 
ques années  seulement. 

A  mon  avis,  on  peut  conclure,  des  expériences 
faites  jusqu'à  ce  jour,  que  la  teinture  est  un  phéno- 
mène complexe  où  bien  des  facteurs  sont  à  prendre 
en  considération.  La  nature  des  matières  colorantes, 
des  fibres  et  du  milieu  dans  lequel  la  teinture  a 
lieu,  joue  un  rôle  considérable;  en  sorte  que,  sui- 
vant les  différents  cas,  la  teinture  peut  être  un  phé- 
nomène simple  ou  complexe,  où  diverses  forces 
physiques  et  chimiques  entrent  en  jeu. 

C'est  pourquoi  il  est  nécessaire,  dans  l'étude 
de  ces  délicates  questions,  de  procéder  par  ordre  et 
de  ne  pas  englober, dans  une  seule  théorie,  tous  les 
phénomènes  de  teinture. 

On  ne  peut,  en  effet,  assimiler  complètement  la 
teinture  des  fibres  végétales  avec  les  colorants  subs- 


ii  Kfj'.  générale  Matières  colorantes.  Lefèvre,  iqoo.  p. 
1 13,  180,210,  25o.  —  Bull.  Soc.  chimique,  3«sé'rie,t. XXIII 
(1900),  p.  805. 


tantifs,  qui  est  très  probablement  due  à  une  préci- 
pitation colloïdale,  à  la  teinture  des  fibres  animales 
avec  les  colorants  acides,  ou  à  la  teinture  de  ces 
mêmes  fibres  avec  les  colorants  basiques. 

Dans  le  présent  travail,  j'entends  étudier  la  tein- 
ture des  fibres  animales  et  spécialement  la  soie  avec 
les  colorants  acides.  Je  tiens  à  bien  préciser  que 
mes  expériences  ne  sauraient  être  étendues  à  la 
teinture  des  mêmes  fibres  avec  les  colorants  basi- 
ques. 

J'ai,  dans  un  précédent  mémoire  (1),  essayé  de 
comparer  l'extraction  des  matières  colorantes  acides 
par  des  dissolvants  neutres  à  l'extraction  de  ces 
colorants  par  la  soie.  J'ai,  dans  chacun  des  cas 
envisagés,  en  faisant  varier  les  concentrations  des 
solutions,  cherché  à  déterminer  les  coefficients  de 
partage  entre  la  fibre  et  l'eau,  ou  les  dissolvants 
non  nuisibles. 

Ces  expériences  m'ont  montré  : 

i"  Qu'il  y  avait  un  parallélisme  étroit  entre  l'ex- 
traction des  colorants  acides  par  des  dissolvants 
neutres  non  miscibles  :  benzène,  alcool  amylique 
et  la  teinture  de  la  soie  avec  ces  mêmes  colorants; 

20  Que  le  coefficient  de  partage  n'est  nullement 
en  rapport  avec  la  solubilité  propre  de  la  couleur 
dans  les  deux  dissolvants  pris  isolément  ; 

3°  Que  lorsqu'il  s'agit  de  solutions  aqueuses 
neutres,  il  est  un  point  de  dilution  où,  quelle  que 
soit  la  grandeur  de  la  solubilité  dans  le  dissolvant 
non  miscible  à  l'eau,  ou  le  coefficient  d'affinité  de 
la  fibre  pour  le  colorant  et  quelle  que  soit  la  masse 
de  dissolvant  ou  de  fibre  mis  en  jeu,  il  ne  peut  y 
avoir  extraction  de  la  matière  colorante  ;  celle-ci 
restant  entièrement  dissoute  dans  l'eau. 

Ce  fait  curieux  n'avait  jamais  été  signalé  et  a  été 
pour  moi  le  point  de  départ  de  nouvelles  recher- 
ches. 

Étudiant  l'action  des  acides  sur  l'extraction  des 
matières  colorantes,  j'ai  montre  qu'en  solution  di- 
luée, il  y  avait  au  contraire,  dans  certaines  condi- 

des  Mat.  colorantes  de  Lefèvre  [190 

p.  89.  —  liull.  Suc.  cliim..  Paris  3'-  série,  t.  WV1I  (1 . ,, 
p.  355,  901. 


226     P.   SISLEY. 


CONTRIBUTION   A   L'ÉTUDE   DES   PHÉNOMÈNES  DE  TEINTURE 


tions,  absorption  totale  de  la  couleur,  soit  par  la 
fibre,  soit  par  le  dissolvant. 

L'action  favorable  qu'exercent  les  acides  sur 
l'épuisement  des  matières  colorantes  a  été  l'objet 
de  nombreuses  interprétations,  dont  aucune  n'était 
satisfaisante. 

En  effet,  il  est  actuellement  démontré  par  les 
expériences  de  Knecht  (i),  de  Hallit  (2  et  les 
miennes,  que  cette  addition  d'acide  n'a  pas  seule- 
ment pour  but  de  mettre  en  liberté  l'acide  colorant 
qui  est  à  l'état  de  sel.  puisque  en  solution  aqueuse 
les  acides  colorants  libres  ne  teignent  pas  mieux 
la  laine  ou  la  soie  que  leurs  sels  alcalins. 

A  la  fin  de  mon  travail,  j'émettais  l'hypothèse 
que  l'action  des  acides  pouvait  avoir  pour  but  de 
favoriser  la  formation  de  combinaisons  molécu- 
laires entre  la  fibre  ou  le  dissolvant  et  la  matière 
colorante,  en  empêchant,  dans  une  certaine  mesure, 
l'action  dissolvante  de  l'eau  sur  ces  combinaisons. 

Les  expériences  nouvelles  que  j'ai  faites  appor- 
tent de  sérieux  arguments  à  l'appui  de  cette  hypo- 
thèse. 

J'ai  cherché  à  produire  de  véritables  combinai- 
sons moléculaires  entre  des  corps  insolubles  dans 
l'eau,  incolores,  dénués  de  fonctions  acides  ou 
basiques,  avec  des  matières  colorantes. 

Le  picrate  d'anthracène  est  le  type  d'une  de  ces 
combinaisons.  L'anthracène.  carbure  incolore, 
donne,  comme  on  sait,  une  combinaison  molécu- 
laire avec  l'acide  picrique  répondant  à  la  formule  : 

2  (C«H8(NOï)îOH)  +  C"H<0. 

Ce  corps  se  forme  en  dissolvant  à  chaud  de  l'an- 
thracène très  pur  dans  une  solution  benzénique 
saturée  d'acide  picrique.  Parj^refroidissement,  on 
obtient  la  combinaison  moléculaire  en  jolis  cris- 
taux rouge  rubis.  Ce  corps  est  très  facilement  dis- 
socié par  l'alcool,  un  excès  de  benzène  et  immédia- 
tement par  l'eau.  Pulvérisé  et  agité  avec  de  l'eau, 
il  se  décompose  instantanément,  l'acide  picrique 
entre  en  dissolution  et  l'anthracène  reste  comme 
résidu. 

J'ai  essavéde  produire  cette  combinaison  au  sein 
de  l'eau.  Si  on  agite  de  l'anthracène  en  poudre  fine, 
avec  une  solution  d'acide  picrique  saturée  à  froid 
ou  à  chaud,  on  n'obtient  aucune  combinaison,  et 
l'anthracène  reste  inaltéré  et  surnage  dans  la  solu- 
tion ;  mais  si  on  opère  en  présence  d'un  acide  mi- 
néral énergique  et  que  l'on  chaude,  on  voit  immé 
diatement  l'anthracène  se  colorer  en  rouge  rubis, 
par  suite  d'une  véritable  teinture  superficielle  en 
picrate  d'anthracène. 

Pour  faire  l'expérience,  on  opère  comme  suit  : 

Dans  un  tube  à  essai,  on  met  5  centimètres  cubes 
de  solution  d'acide  picrique  à  2  p.  100  (solution 
saturée  à  400),  puis  o  gr.  1  d'anthracène  pur  en 
poudre  fine  et  l'on  fait  bouillir;  il  ne  se  produit 
aucune  réaction  et  l'anthracène  reste  inaltéré. 


1  )  Journ.  of  the  SocielyoJ  Dyersand  Çolourists (1888), 

.  chim.   de  Paris,  3<  série,   XXVII    (1902). 
p.  355,  901. 


En  répétant  la  même  opération,  avec  addition  de 
1  centimètre  cube  d'acide  sulfurique  pur,  on  voit 
l'anthracène  se  colorer  en  rouge,  et  le  picrate  formé, 
plus  dense  que  le  liquide,  se  dépose  au  fond  du 
tube. 

Si  l'on  a  soin  d'employer  de  l'anthracène  en 
poudre  très  fine  et  si  on  répète  deux  fois  le  traite- 
ment à  l'acide  picrique  et  à  l'acide  sulfurique,  on 
arrive  à  transformer  la  totalité  de  l'anthracène  en 
picrate  ;  ce  dernier,  lavé  à  l'acide  sulfurique  au 
1  /5e  et  séché  sur  brique  en  plâtre,  donne,  à  l'ana- 
lvse  : 


Trouve        Calcule 


Acide  picrique  p.   100. 
Anthracène 


73.3 

26,7 
100,7         100,0 


70,5 

30.2 


L'examen  des  propriétés  du  corps  obtenu,  ainsi 
que  son  aspect  microscopique,  démontre  que  l'on 
a  bien  affaire  à  du  picrate  d'anthracène,  identique 
à  celui  obtenu  en  solution  benzénique.  Mis  en 
présence  de  l'eau, le  picrate  d'anthracène  se  décom- 
pose instantanément;  dans  une  solution  acide 
concentrée,  l'acide  sulfurique  au  1  5e,parexemple.  il 
se  conserve  inaltéré,  ce  qui  explique  l'action  favo- 
rable de  l'acide  sulfurique  sur  la  formation  de  ce 
composé  d'addition  au  sein  de  l'eau. 

Dans  l'expérience  précédente,  si  on  diminue  la 
quantité  d'acide  sulfurique,  la  formation  de  picrate 
devient  moins  complète;  avec  o  c.  1  d'acide  sul- 
furique, on  obtient  encore  une  coloration  super- 
ficielle de  l'anthracène,  mais  avec  une  quantité 
moindre  la  réaction  cesse  de  se  produire. 

On  peut  remplacer  l'acide  sulfurique  par  un  autre 
acide  minéral;  en  employant  1  centimètre  cube 
d'acide  chlorhydrique  concentré,  on  obtient  une 
réaction  aussi  nette  qu'avec  1  centimètrecubed'acide 
sulfurique. 

L'acide  phosphorique  est  beaucoup  moins  actif, 
et  il  faut  employer  3  centimètres  cubes  d'acide  à 
6o°  B.  pour  obtenir  une  réaction  nette. 

Avec  l'acide  acétique,  il  n'y  a  pas  combinaison 
entre  l'anthracène  et  l'acide  picrique. 

Picralede  f-naphtol.  —  Ensubstituant,àl'anthra- 
cène,  un  corps  doué  de  propriétés  chimiques  plus 
énergiques  mais  ne  renfermant  pas  de  groupe- 
ments salifiables  le  [J-naphtol,  j'ai  pu  préparer  un 
picrate  plus  stable.  Ce  corps,  qui  répond  à  la  for- 
mule 

CWOHtf)  (CH^NO^OH)* 

se  prépare  très  aisément,  en  dissolvant  à  chaud 
dans  du  benzène  du  Jï-naphtol  et  de  l'acide  picrique 
en  proportions  convenables;  par  refroidissement  on 
obtient  de  magnifiques  aiguilles  orangées  d'une 
combinaison  moléculaire  répondant  à  la  formule 
ci-dessus.  Elle  m'a  donné  à  l'analyse  : 


Acide  picrique  p.   100 


73,60 


76,07 


Cette  combinaison  est  encore  dissociée  par  l'eau 
en  p-naphtol  et  acide  picrique,  mais  elle  est  cepen- 
dant plus  stable  que  le  picrate  d'anthracène,  aussi 


P.  S1SLEY.    —  CONTRIBUTION   A    L'ÉTUDE   DES    PHÉNOMÈNES   DE  TEINTURE 


se  forme-t-elle  beaucoup  plus  aisément  au  sein  de 
l'eau. 

Une  solution  saturée  à  froid  d'acide  picrique 
dans  l'eau,  agitée,  à  froid,  avec  du  p-naphtol  en 
poudre,  donne  de  suite  lieu  à  la  formation  de  la 
combinaison, ce  qui  se  traduitpar  la  formation  d'un 
précipité  volumineux  jaune  orangé. 

Si  l'on  opère  avec  une  solution  diluée  d'acide 
picrique  à  2  grammes  par  litre,  par  exemple,  il  ne 
se  forme  plus  de  combinaison  et  le  fi-naphtol  reste 
inaltéré. 

Dans  cette  solution, à  2  grammes  par  litre, 1  ad- 
dition d'une  petite  quantité  d'acide  (3  gr.  par  litre 
d'acide  sulfurique)  suffit  pour  que  la  combinaison 
se  forme  instantanément  entre  l'acide  picrique  et 
le  (i-naphtol. 

Picrates  d'indol  et  de  scatol.  —  L'indol  et  le 
scatol  donnent,  avec  l'acide  picrique,  des  combi- 
naisons que  l'on  obtient  très  facilement  au  sein  du 
benzène. 

Le  picrate  d'indol  répond  à  la  formule  : 

/CH'\ 
C6H4(  >CH2     C«H*(NO^)sOH 

\  NU  - 

et  se  présente  en  cristaux  orangés. 

Le  picrate  de  scatol  répond  à  la  formule  : 


C«H 


/CH\ 

'/         >  ce. 


\ 


C.CIf1      C»H*(NO*)»OH, 


ce  sont  de  jolis  cristaux  orangé  rougeàtre. 

Ces  deux  combinaisons  présentent  la  propriété 
d'être  très  stables  et  très  faiblement  dissociés  par 
l'eau.  Aussi  est-il  facile  de  les  préparer  avec  des 
solutions  aqueuses  d'acide  picrique. 

En  agitant  de  l'indol  en  poudre  fine  ou  du  sca- 
tol avec  une  solution  même  diluée  d'acide  picrique, 
on  obtient, très  facilement,  la  formationdelacombi- 
naison,  il  est  cependant  un  point  de  dilution  où  il 
n'ya  plus  combinaison. 

En  agitant  de  l'indol  ou  du  scatol  avec  une  solu- 
tion d'acide  picrique  à  o  gr.  5  par  litre, on  n'obtient 
aucune  combinaison;  mais  si  cette  solution  est 
additionnée  de  1  centimètre  cube  d'acide  sulfurique 
par  litre,  on  obtient  immédiatement  la  combinai- 
son, et  l'indol  ou  le  scatol  incolores  se  transforment 
en  un  précipité  orangé. 

La  stabilité  de  ces  combinaisons  m'a  engagé  à 
essayer  l'indol  comme  corps  pouvant  donner  des 
combinaisons  avec  d'autres  colorants  acides  que 
l'acide  picrique. 

En  employant  l'acide  libre  du  ponceau  cristal- 
lisé 

Cï0HwSaO7N*9HaO 

Et  l'acide  libre  de  l'orangé  2 

C«H«S04N*.4H*0 

corps  dont  j'ai  indiqué  le  mode  de  préparation  1  1  , 
j'ai  pu  très  facilement  teindre  à  froid  l'indol  avec 


(il  Revue  générale  des  matières  colorantes  (igoi)p.  261. 
—  Huit.  Soc.  Chim.  Paris,  3*  série,  t.  XXV  (1901).  p.  862. 


ces  deux  acides  colorants  en  présence  d'un  acide  ; 
en  liqueur  neutre  et  dilué  il  n'y  a  pas  teinture. 

On  peut  objecter  que  l'indol  est  un  corps  jouis- 
sant de  propriétés  légèrement  basiques  à  cause  de 
la  présence  du  groupement  NH  et  que  ces  combi- 
naisons peuvent  être  envisagées  comme  de  véri- 
tables sels;  c'est  possible,  cependant  on  sait  que 
l'indol  ne  donne  des  sels  avec  les  acides  minéraux 
qu'avec  une  extrême  difficulté  et  je  crois  qu'il  s'agit 
encore,  commedans  les  cas  précédents,  de  véritables 
combinaisons  d'additions, comme  semblent  l'indi- 
quer la  similitude  de  réaction  et  l'action  favorable 
de  l'addition  d'un  acide  qui  serait  inexplicable 
dans  le  cas  de  la  formation  d'un  sel. 

Afin  de  tâcher  de  résoudre  cette  question,  j'ai 
cherché  quelle  serait  l'influence  d'un  acide  sur  la 
lormation  du  picrate  d'une  base  véritable.  Dans  ce 
but  j'ai  étudié  l'influence  de  l'acide  sulfurique  sur 
la  formation  du  picrate  de  guanidine. 

Picrate  de  guanidine.  —  Ce  sel  défini  se  présente 
sous  forme  de  belles  aiguilles  jaune  citron  répon- 
dant à  la  formule  : 

/NH2 

NH-C<  (C«H2(.\02):|ÛI  ])-•. 

Il  est  très  peu  soluble  dans  l'eau  et  a  été  utilisé 
pour  le  dosage  de  la  guanidine. 

Il  est  très  aisé  de  démontrer  qu'une  addition 
d'acide  sulfurique  nuit  à  la  formation  de  ce  sel  et 
qu'un  excès  d'acide,  décompose  complètement  le 
picrate.  C'est  du  reste  cette  méthode  de  décompo- 
sition qu'on  emploie  lorsqu'on  cherche  à  préparer 
les  bases  diaminées  provenant  de  l'hvdrolyse  des 
matières  albuminoïdes,  bases  que  l'on  isole  à  l'état 
de  picrates. 

Cette  action  défavorable,  due  à  la  présence  d'un 
acide  sur  la  formation  du  picrate  de  guanidine,  peut 
être  mise  en  évidence  de  la  façon  suivante  : 

Dans  100  centimètres  cubes  d'eau  tenant  en  dis- 
solution o  gr.  1  de  nitrate  de  guanidine  pur,  on 
ajoute  10  centimètres  cubes  d'une  solution  d'acide 
picrique  saturée  à  froid.  En  moins  d'une  minute, 
on  obtient  un  précipité  jaune  cristallin  de  picrate 
de  guanidine. 

Si  on  fait  le  même  essai  en  ajoutant  en  sus  1  cen- 
timètre cube  d'acide  sulfurique  pur,  on  n'obtient 
aucune  précipitation. 

Si  l'on  rapproche  ce  qui  se  passe  dans  la  tein- 
ture de  la  soie  avec  les  colorants  acides  des  expé- 
riences que  je  viens  de  décrire,  on  peut  en  déduire 
plusieurs  conséquences  : 

1°  Le  fait  que  les  dissolutions  très  étendues  de 
matières  colorantes  acides  ne  teignent  plus  la  soie 
est  contraire  à  la  théorie  de  Léo  Vignon  11).  qui 
tend  à  attribuer,  à  la  dissociation  électrol  vlique,  une 
action  favorable  à  la  teinture. 

En  effet,  s'il  y  a  vraiment  ionisation  de  la  couleur 
acide  dissoute,  comme  tendent  à  le  démontrer  les 
mesures  de  conductibilité  électrique  laites  par  Léo 
Vignon  1  |,  l'addition  d'un  électrolyte  comme  un 
acide  minéral  devrait,  en  diminuant  le  coefficient 

(1)  Comptes  rendus  de  l'Académie  des  Sciences.  marsi8g  1 


228 


A.    G.  GREEN. 


PROCEDE   PERFECTIONNE 


d'ionisation  de  l'acide  colorant,  diminuer  le  pou- 
voir tinctorial,  ce  qui  est  le  contraire  de  ce  qui  se 
passe  en  réalité. 

2°  Le  parallèle  que  j'ai  établi  entre  la  teinture 
de  la  soie  avec  les  colorants  acides  et  la  formation 
de  combinaisons  moléculaires,  comme  le  picrate 
d'anthracène.  démontre  au  contraire  que.  pour 
qu'il  v  ait  combinaison  ou  absorption,  il  faut  que 
la  molécule  ne  soit  pas  dissociée,  ce  qui  explique- 
rait l'action  favorable  des  acideset  au  contraire  l'ac- 
tion défavorable  de  la  dilution. 

Tout  en  reconnaissant  que  l'ionisation  doit 
jouer  un  rôle  dans  les  phénomènes  que  je  viens 
d'étudier,  je  crois  cependant  qu'il  s'agit  de  phéno- 
mènes dus  à  l'action  dissociante  de  l'eau  sur  les 
combinaisons  moléculaires  qui  tendent  à  se  former 
avec  la  fibre,  comme  celles  que  j'ai  étudiées  avec 
des  corps  définis,  l'eau  tendant  à  former  avec  les 
colorants  des  hydrates  plus  ou  moins  stables. 

Déjà  en  1891,  Léo  Vignon  (i)  avait  émis  l'hypo- 
thèse que  les  phénomènes  de  dissociation  devaient 
jouer  un  rôle  important  dans  la  teinture. 

Absorption  du  tannin  par  la  soie.  —  Les  techni- 
ciens savent  que  l'addition  d'un  acide  favorise  la 
fixation  du  tannin  sur  la  soie  ;  c'est  pourquoi  on 
emploie,  pour  la  charge  au  tannin  de  la  soie,  des 
solutions  d'extraits  tanniques  acidulés  par  l'acide 
sulfurique. 

J'ai  étudié  l'absorption  du  tannin  par  la  soie  en 
solution  aqueuse,  avec  ou  sans  addition  d'un 
acide,  et  j'ai  reconnu  que  cette  absorption  obéissait 
aux  mêmes  lois  que  celle  des  matières  colorantes 
acides. 

En  solution  aqueuse  neutre,  on  observe  qu'il  est 
un  point  de  dilution  où.  quelle  que  soit  la  propor- 
tion de  soie  mise  en  présence,  il  n'y  a  plus  aucune 
absorption.  Si  on  opère  en  présence  d'un  acide, 
l'absorption  en  liqueur  diluée  est  presque  totale. 

Pour  réaliser  ces  expériences,  il  faut  employer 
de  la  soie  décreusée  au  savon,  parfaitement  rincée 
à  l'eau  distillée  et  à  l'alcool  pur.  et  du  tannin  de  la 
noix  de  galle  très  pur.  exempt  de  toute  trace  d'acide 
gallique.  J'ai  employé  du  tannin  préparé  par  une 
méthode  que  j'ai  déjà  indiquée  (2). 

On  opère  comme  suit  : 

On  agite  100  centimètres  cubes  de  solution  de 
tannin  pur  fraîchement  préparé  à  0  gr.  2  par  litre 
avec  1  gr.  5o  de  soie  à  froid  pendant  trois  quarts 
d'heure. 

On  répète  la  même  expérience  avec  la  même 
solution  additionnée  de  2  grammes  par  litre  d'acide 
sulfurique. 


On  constate  aisément,  par  tirage  du  tannin  dans 
les  deux  liqueurs,  qu'en  liqueur  neutre  la  soie  n'a 
pas  enlevé  de  tannin  à  la  solution  et  que  dans  la 
solution  acide  le  tannin  a  été  absorbé  en  totalité. 

Les  deux  flottes  de  soie  rincées  rapidement  puis 
passées  dans  un  sel  de  fer  confirment  ces  résultats: 
l'une  se  teint  en  gris  foncé,  l'autre  reste  incolore. 

Avec  des  solutions  de  tannin  plus  concentrées, 
il  y  a  absorption,  par  la  soie  même,  en  liqueur 
neutre. 

J'ai  cherché  à  rapprocher  ce  phénomène  de  la 
formation  d'une  combinaison  moléculaire  tannin, 
eau,  éther  que  j'ai  décrite  (  f  et  qui  se  dépose  sous 
forme  d'un  liquide  visqueux,  plus  lourd  que  l'eau 
lorsqu'on  agite  une  solution  aqueuse  assez  concen- 
trée de  tannin  avec  un  excès  d'éther. 

Cette  combinaison,  qui  répond  à  la  formule 
approchée  : 

(C4H"*0)7(CUH"'0)2H90 

est  dissociée  par  un  excès  d'eau  même  lorsque  l'eau 
est  saturée  d'éther,  aussi  est-il  un  point  de  dilution 
où  elle  ne  se  forme  plus.  Ce  point  est  atteint  lors- 
que la  solution  aqueuse  de  tannin  est  plus  diluée 
que  2  p.  100. 

Dans  une  solution  à  1  p.  100,  par  exemple,  qui 
ne  donne  plus  lieu  à  la  formation  de  la  combinai 
son  lorsqu'on  l'agite  avec  de  l'éther,  si  on  ajoute 
une  quantité  suffisante  d'acide  sulfurique  on  la  voit 
se  former,  ce  qui  établit  encore  un  parallèle  entre 
l'extraction  du  tannin  par  la  soie  d'une  part,  et 
par  de  l'éther  de  l'autre. 

Ces  expériences  m'ont  paru  mériter  d'être  signa- 
lées, car  elles  jettent  un  jour  nouveau  sur  une 
question  encore  très  obscure. 

Il  est  difficile  de  déterminer,  dès  maintenant, 
quelle  est  la  part  due  aux  phénomènes  d'ordre 
phvsique  et  d'ordre  chimique  dans  ces  faits  :  mais 
ces  expériences  tendent  à  prouver  que  l'affinité 
chimique  joue  un  rôle  assez  important  dans  l'ab- 
sorption des  colorants  acides  par  la  fibre,  sans 
pour  cela  qu'il  y  ait  formation  d'un  véritable  sel. 

Peut-être  y  a-t-il  lieu  de  rapprocher,  dans  une 
certaine  mesure,  cesphénomènes  des  précipitations 
colloïdales  où  l'on  admet  la  formation  de  combi- 
naisons dites  d'absorption  que  l'on  peut  envisager, 
à  la  rigueur. comme  des  combinaisons  moléculaires 
extrêmement  instables. 
25  juin  1908. 

Travail  effectué  dans  le  laboratoire  d'essais  etde  recher- 
ches de  MM.  Vulliod  Ancel  et  C",  teinturiers  à  Lyon. 


PROCÉDÉ   PERFECTIONNÉ 
POUR  PRODUIRE   LE   NOIR  D'ANILINE  SUR   LES  FIBRES   ET   LES  TISSUS    . 

Par  M.  A.  G.  GREEN 
Dans  la  méthode  ordinairement  employée  pour 


(i    Bull.  Soc.  Chim.  Paris,  '<■  série,  t.  IX    i  «o?  ,  p.  ;55. 
—  ilonit.  scient.  (189m,  p.  1  16. 
[ .  cil. 


produire  du  noir  d'aniline  par  oxydation  sur  libres 
textiles  ou  tissus,  la  matière  est  imprégnée,  par 
foulardage.  ou  imprimée  avec  une  solution  con- 

1    Extrait  du  brevet  français  n*  386  36i. 


POUR  PRODUIRE   LE  NOIR   D'AN' UNE   SUR   LES   FIBRES  ET   LES  TISSUS 


tenant  un  sel  d'aniline,  chlorhydrate  en  général, 
le  tout  avec  un  oxydant,  chlorate  de  soude  ou  de 
potasse  en  général,  et  un  porteur  d'oxvgène,  ordi- 
nairement un  sel  de  cuivre  ou  de  vanadium.  Le 
noir  est  alors  développé  sur  la  matière  ainsi  pré- 
parée, en  l'étendant  à  chaud  dans  une  chambre 
plus  ou  moins  saturée  d'humidité  (chambre  d'oxy- 
dation). Afin  de  rendre  l'oxydation  plus  complète, 
on  soumet  fréquemment  la  matière  à  un  traitement 
final  par  une  solutionde  bichromate  (chromée).  En 
appliquant  ce  procédé  aux  tissus  de  coton,  il  faut 
prendre  de  grandes  précautions,  afin  d'empêcher 
l'affaiblissement  ou  l'attendrissement  de  la  fibre 
de  coton.  Les  conditions  d'humidité  et  de  tempé- 
rature de  la  chambre  d'oxydation,  la  durée  de 
l'oxydation  et  autres  conditions  doivent  être  con- 
trôlées soigneusement  et  exactement,  et  même  en 
prenant  toutes  les  précautions  possibles,  c'est  à 
peine  si  l'on  peut  éviter  un  certain  affaiblisse- 
ment de  la  matière.  Cet  affaiblissement  est  dû  à 
deux  causes  :  iu  à  l'action  oxydante  exercée  par 
les  oxydes  de  chlore  produits  en  partant  du  chlo- 
rate qui  tend  à  convertir  le  coton  en  oxycellulose; 
20  à  l'action  destructive  de  l'acide  chlorhydrique 
ou  autre  acide  minéral,  libéré  de  sa  combinaison 
avec  l'aniline. 

Le  présent  procédé  est  relatif  à  une  nouvelle 
méthode  perfectionnée  de  production  du  noir 
d'aniline,  ne  comportant  pas  les  inconvénients 
mentionnés  plus  haut,  et  dans  laquelle  tout  affai- 
blissement ou  attendrissement  de  la  fibre  de  coton 
peut  être  évité  sans  avoir  à  exercer  une  attention 
extrême  quelconque.  En  même  temps  une  utilisa- 
tion plus  complète  de  l'aniline  est  rendue  pos- 
sible, les  dangers  d'incendie  dus  à  une  inflamma- 
tion spontanée  sont  écartés,  les  risques  de  détério- 
ration de  la  santé  du  personnel  ouvrier  sont  de 
beaucoup  diminués,  la  fabrication  est  simplifiée  et 
on  peut  obtenir  une  production  plus  rapide.  Le 
procédé  peut  aussi  s'appliquer  dans  le  cas  où  un 
traitement  prolongé  par  la  vapeur  est  nécessaire, 
comme  par  exemple  dans  l'impression  conjointe- 
ment avec  les  couleurs  à  tannin.  Il  est  également 
applicable  à  la  teinture  et  à  l'impression  du  lin, 
de  la  ramie,  de  la  soie,  ou  d'un  mélange  de  ces 
fibres,  entre  elles  ou  avec  du  coton. 

Le  nouveau  procédé  se  caractérise  et  se  dis- 
tingue de  tous  les  procédés  connus  de  production 
du  noir  d'aniline,  par  le  fait  qu'il  n'exige  pas  la 
présence  d'un  oxydant  dans  le  mélange  de  foular- 
dage  ou  la  pâte  d'impression,  l'oxydation  de  l'ani- 
line étant  effectuée  entièrement  ou  principale- 
ment par  l'oxygène  de  l'air.  La  possibilité  de  se 
dispenser  d'un  oxydant  et  d'éviter  aussi  l'atten- 
drissement ou  affaiblissement  des  fibres,  dû  à  la 
formation  d'oxycellulose,  dépend  de  cette  décou- 
verte, que  l'addition  d'une  petite  quantité  d'une 
paradiamine  ou  d'un  para-amidophénol  à  un  mé- 
lange contenant  de  l'aniline  et  porteur  d'oxygène 
convenable,  sel  de  cuivre  par  exemple,  accélère 
beaucoup  l'oxydation  de  l'aniline  par  l'oxygène 
atmosphérique.  En  outre,  alors  que.  dans  les  pro- 
cédés ordinaires  de  production   d'un  noir  à  oxy- 


dation, la  quantité  d'acide  minéral  emplové  ne 
peut  pas  être  matériellement  réduite  au-dessous 
de  la  proportion  d'un  équivalent  d'acide  pour  un 
équivalent  de  base,  on  peut,  dans  les  nouvelles 
conditions  exposées  ici,  employer  un  mélange  qui 
est  basique,  avec  des  résultats  satisfaisants  pour  le 
but  que  l'on  se  propose.  De  plus,  l'acide  chlorhy- 
drique ou  autre  acide  minéral  peut  être  remplacé 
en  totalité  ou  en  partie  par  un  acide  organique, 
soit  par  exemple  par  l'acide  formique.  sans  nuire 
matériellement  à  la  qualité  du  noir  obtenu.  Dans 
l'un  et  l'autre  cas,  que  l'on  emploie  un  mélange 
basique  ou  un  mélange  contenant  un  acide  orga- 
nique, l'affaiblissement  des  fibres  par  l'acide  mi- 
néral libre  mis  en  liberté  pendant  l'oxydation  ou 
par  vaporisation,  est  évité,  même  lorsque  ces  opé- 
rations sont  prolongées  outre  mesure.  L'action  de 
la  paradiamine  ou  du  para-amidophénol  est  sup- 
posée être  une  action  catalytique,  attendu  que  la 
quantité  employée  n'a  besoin  que  d'être  faible  en 
proportion  de  l'aniline  et  qu'elle  peut  varier  dans 
de  larges  limites.  On  pense  que  ces  substances 
provoquent  l'oxydation  de  l'aniline  par  la  forma- 
tion intermédiaire  d'indiamines  complexes  dont 
elles  sont  constamment  régénérées. 

Comme  porteurs  d'oxygène  convenables,  on  a 
trouvé  que  ceux  qui  donnaient  les  meilleurs  résul- 
tats étaient  les  chlorures  de  cuivre,  et  afin  d'em- 
pêcher la  formation  prématurée  de  produits 
d'oxydation  dans  le  mélange  d'imprégnation  ou 
d'impression,  on  a  trouvé  qu'il  était  préférable 
d'employer  le  cuivre  sous  la  forme  d'un  sel  cui- 
vreux. Une  méthode  qui  convient  à  cet  effet  con- 
siste à  additionner  le  mélange  de  chlorure  de 
cuivre  ou  d'un  autre  sel  cuivrique,  le  tout  avec  un 
sulfite  en  quantité  suffisante  pour  réduire  le  sel 
cuivrique  à  l'état  cuivreux  et  d'une  quantité  suffi- 
sante d'un  chlorure  soluble,  comme  le  chlorure 
de  sodium,  de  potassium  ou  d'ammonium,  pour 
maintenir  le  chlorure  cuivreux  en  solution. 

Les  mélanges  ainsi  préparés  sont  tout  à  fait  sta- 
bles et  restent  clairs  et  sans  couleur  lorsqu'on  les 
expose  à  l'air  pendant  un  temps  considérable. 
Exactement  comme  dans  la  méthode  ordinaire  de 
production  du  noir  d'aniline,  l'aniline  peut  ici 
être  remplacée,  en  totalité  ou  en  partie,  par  ses 
homologues,  tels  qu'orthotoluidinc  ou  métaxvli- 
dine.  Si  on  le  désire,  on  peut  ajouter  une  petite 
quantité  d'un  oxvdant.  chlorate  par  exemple,  au 
mélange,  quoi  qu'il  soit  préférable  de  s'en  tenir 
entièrement  à  l'oxydation  atmosphérique. 

Les  mélanges  composés  comme  ci-dessus  sont 
appliqués  sur  les  fibres  textiles  et  tissus  de  la  ma- 
nière ordinaire,  notamment  au  foulard  ou  par 
impression.  Dans  ce  dernier  cas,  le  mélange  est 
épaissi  au  moyen  de  l'un  quelconque  des  épaissis- 
sants connus.  Le  noir  est  alors  développé  en  expo- 
sant la  matière  à  l'air,  soit  en  la  faisant  passer  à 
travers  l'appareil  ordinaire  à  oxyder  et  à  vaporiser 
en  continu,  soit  en  l'étendant  dans  une  atmos- 
phère humide,  soit  en  la  traitant  par  la  vapeur  ou 
par  n'importe  quels  autres  moyens  convenables. 
Finalement  on  lave  et  on  fait  sécher  la  matière,  ou 


2  3-' 


Ed.   JUSTIN-MUELLER.      -    BLEUS    FONCÉS  OBTENUS   PAR  COMBINAISON 


bien  on  peut  la  soumettre  à  une  oxydation  finale 
au  moven  d'un  bichromate  chromé),  ou  bien  à 
un  arrière-traitement  connu  quelconque  appli- 
cable à  un  noir  d'aniline  à  oxydation,  avec  l'inten- 
tion de  développer  ou  modifier  la  teinte  ou  de 
rendre  le  noir  inverdissable.  Parmi  les  divers  pa- 
radiamineset  para-amidophénols  qui  conviennent 
pour  le  but  de  cette  invention,  on  peut  spéciale- 
ment mentionner  les  suivants  : 
Paraphénylènediamine 

—  —        sulfonique. 

—  —        carboxylique. 
Paratoluylène. 
Para-aminophénol.  etc. 

On  peut  aussi  employer  les  corps  intermédiaires 
qui.  dans  les  conditions  observées,  donnent  nais- 
sance à  une  ^-diamine  ou  /?-aminophénol  : 

Quinone  monoimine. 
—     diimine. 

Paranitrosophénol,  etc. 

Voici  quelques  exemples  d'application  indiqués 
dans  le  brevet  : 

Ex.  :  i.  —  Le  mélange  pour  l'imprégnation  au 
foulard  est  préparé  en  ajoutant  une  solution  com- 
posée de  48  parties  de  chlorure  de  cuivre  i^sel  cui- 


vrique),  140  parties  de  sel  ammoniac  et  14  parties 
de  métabisulfite  de  soude  dans  5oo  parties  d'eau 
froide,  à  une  solution  composée  de  5o  parties 
d'aniline,  2  parties  de  paraphénylènediamine, 
1 5  parties  d'acide  chlorhydrique  à  3oo  p.  1 00  HC1  : 
et  i5  parties  d'acide  formique  90  p.  100»  dans 
t  .5oo  parties  d'eau  froide. 

Ex.  :  2.  —  Le  mélange  pour  l'imprégnation  au 
foulard  est  préparé  en  ajoutant  une  solution  com- 
posée de  48  parties  de  chlorure  de  cuivre.  140  par- 
ties de  sel  ammoniac  et  14  parties  de  métabisulfite 
de  soude  dans  5oo  parties  d'eau  froide,  à  une  solu- 
tion composée  de  5o  parties  d'aniline,  4  parties  de 
para-phénylènediamine,  3o  parties  d'acide  for- 
mique (à  90  p.  100  dans  i.5oo  parties  d'eau 
froide. 

Ex.  :  3.  —  Le  mélange  pour  l'imprégnation  au 
foulard  est  préparé  en  ajoutant  une  solution  com- 
posée de  48  parties  de  chlorure  de  cuivre,  140  par- 
ties de  sel  ammoniac  et  14  parties  de  métabisulfite 
de  soude  dans  5oo  parties  d'eau  froide,  à  une  solu- 
tion composée  de  5o  parties  d'aniline,  4 parties  de 
para-phénylènediamine  et  5o  parties  d'acide  chlor- 
hydrique (à  3o  p.  1001,  dans  i.5oo  parties  d'eau 
froide. 


CUVE  D'INDIGO  AU  SULFATE  DE  FER  ET  A  LA  CHAUX  ADDITIONNÉE  D'ALIZARINE     1 

Par  M    Ed.  JUSTIN-MUELLER 


On  a.  comme  addition  de  matière  colorante  aux 
cuves  d'indigo  pour  coton,  employé  pendant  un 
moment  de  l'indo-phénol.  mais  sans  succès. 

J'ai  essavé.  comme  addition  à  l'indigo  aux  cuves 
pour  coton,  de  l'alizarine  pour  violet  et  j'ai  ob- 
tenu un  résultat  très  satisfaisant. 

Pour  avoir  un  résultat  concluant,  j'ai  monté  deux 
cuves  au  sulfate  de  fer  et  à  la  chaux,  l'une  avec  de 
l'indigo,  sans  autre  addition,  et  l'autre  avec  un 
cinquième,  du  poids  de  l'indigo  2  ,  d'alizarine 
n°  1  à  40  p.  100. 

On  a  teint  comparativement  sur  les  deux  cuves 
jusqu'à  épuisement,  et  les  teintes  obtenues  sur  la 
cuve  avec  addition  d'alizarine  se  sont,  comparati- 
vement aux  teintes  de  la  cuve  sans  alizarine,  très 


bien  maintenues  dans  lemême  ton,  jusqu'à  la  teinte 
la  plus  claire. 

La  nuance  du  bleu  avec  alizarine  est  un  peu 
plus  rouge  que  sans  cette  addition,  mais  reste  dans 
le  ton  des  bleus  d'indigo. 

Le  bleu  avec  alizarine  se  comporte  bien  à  la 
lessive,  il  maintient  son  ton,  mais  teinte  légère- 
ment plus  le  blanc  que  le  bleu  sans  cette  addition. 
Ce  dégorgement  sur  le  blanc  est  guère  sensible, 
mais  l'est  plus  que  sans  alizarine.  Les  bleus  avec 
alizarine  se  comportent  mieux  comme  résistance  à 
la  lumière  que  les  mêmes  bleus  sans  cette  addition. 


Rouen,  le  i5  avril  1898. 


Ed.  Justin-Mueller. 


BLEUS  FONCÉS  OBTENUS  PAR  COMBINAISON  DE  NAPHTINDONE  AVEC  DE  L'ALIZARINE   1 

Par  M    Ed.  JUSTIN-MUELLER. 


On  obtient  des  bleus  imitant  l'indigo  en  com- 
binant en  teinture  et  en  impression  sur  coton  le 
naphtindone  avec  de  l'alizarine  sur  mordant  de 
fer. 

J'ai  fait  en  teinture  divers  essais  : 

i°  En  terrinant  le  coton  avec  du  chlorure  ferrique 
à  5°  B.,  fixé  au  carbonate  de  soude,  puis  teint  en 
alizarine  et  remonté  sur  un  deuxième  bain  en 
naphtindone.  Le  bleu  ainsi  obtenu  n'est  pas 
bien  beau  et  pas  parfait  comme  solidité  au  lavage. 

déposé   à   la    Société  industrielle    de    Rouen  le 
-.  ouvert  le  5  juin  100S. 
avait  employé  un  indigo  à  60  p.  100  d'indigotine. 


2"  En  terrinant  le  coton  avec  4  p.  100  de  son 
poids  de  tannin,  puis  passé  en  pyrolignite  de  fer 
à  2°  B..  lavé,  teint  avec  3  p.  100  alizarine  n°  1  à 
40p.  100  (Meister).puis  surun  deuxième  bain  avec 
1  p.  100  naphtindone  BB  Manufacture  Lyonnaise  . 
Le  bleu  ainsi  obtenu  est  très  bien  comme  nuance, 
qui  est  absolument  conforme  à  une  teinte  d'in 
digo  à  la  même  hauteur.  La  solidité  au  lavage, 
comparativement  à  l'indigo,  est  très  bonne. 


(1)   Pli   déposé  à    la  Société    industrielle    de    Rouen    le 
19  avril  1S9S.  ouvert  le  5  juin   190*. 


NOUVELLES  COULEURS 


23l 


3°  En  mordançant  comme  n°  2  avec  tannin  et 
pyrolignite  de  fer,  mais  en  teignant  avec  alizarine 
et  napthindone  ensemble  en  un  seul  bain, soit  avec 
3  p.  100  alizarine  n°  1  à  40  p.  100  et  1  p.  100 
napthindone  BB,  dissous  préalablement  avec  ad- 
dition d'acide  acétique. 

Commencé  à  teindre  à  froid,  monté  lentement 
au  bouillon,  manœuvré  pendant  un  moment  et 
enlevé.  En  ajoutant  au  bain  de  teinture,  après  épui 
sèment  au  bouillon,  un  peu  d'ammoniaque  et  en 
manœuvrant  encore  un  moment,  on  obtient  des 
teintes  plus  vives  et  plus  cuivrées. 

En  faisant  bouillir  pendant  une  heure  les 
teintes  sont  plus  solides  au  lavage. 

En  ne  faisant  bouillir  que  peu  de  temps  ou  en  ne 
montant  que  juste  au  bouillon,  on  est  obligé  de 
donner  après  teinture  un  savonnage  à  60-70°  C. 
pour  éliminer  le  colorant  non  fixé.  Le  savonnage 
diminue  beaucoup  les  teintes.  Les  bleus  obtenus 
ainsi  sont  plus  avantageux  au  point  de  vue  prati- 
que et  comme  nuance.  Ils  sont  plus  corsésque  ceux 
obtenus  d'après  n°  2;  comme  nuance,  ils  corres- 
pondent très  bien  à  des  bleus  d'indigo  à  la  même 
hauteur  et  comme  solidité  au  lavage  ils  sont  bons, 
comparativement  à  l'indigo. 


La  combinaison  alizarine-naphtindone  peut 
aussi  trèsbiens'appliqueren  impression.  J'aiobtenu 
le  meilleur  résultat,  c'est-à-dire  le  bleu  le  plus 
beau  et  le  plus  vif,  en  imprimant  sur  du  tissu 
préparé  en  sulforicinate  avec  une  couleur  ne 
contenant  que  du  pyrolignite  de  fer  sans  autre 
addition. 

L'addition  d'acétate  de  chaux,  ainsi  que  celle  de 
chlorate  de  soude,  généralement  recommandée 
pour  le  naphtindone,  grise  et  ternit  la  nuance. 

J'ai  imprimé  avec  une  couleur  de  la  composi- 
tion suivante  : 

(     10  grammes  naphtindone  BB  (Manufacture    Lyonnaise). 

<    40       —       eau. 

'  180        —       acide  acétique. 

Dissoudre  en  chauffant  et  ajouter  750  grammes 
épaississant  blanc  d'amidon  etd'adraganthe. 

Ajouter  à  froid  3o  à  40  grammes  alizarine  V  1 
nouvelle  à  20p.  100  (Badische)  et  35  à  43  grammes 
pyrolignite  de  fer  à  12-140  B. 

Vaporisé    une   heure   un    quart   sans  pression, 
lavé,  savonné  à  55-6o"C,  lavé  et  séché. 
Rouen,  le  i5  avril  1898. 

Ed.  Justin-Mueller. 


NOUVELLES  COULEURS 


Brunthioxine  5  G  {Chem.  Fabr.  griesheim.  Elek- 
tron  w.  Oehler). 
(Ecfi.,  n°  1 33.) 

C'est  un  colorant  soufré,  qui  teint  le  coton  sur 
bain  de  sulfure  de  sodium  à  la  façon  habituelle. 

La  solidité  des  nuances  aux  divers  agents  est 
très  bonne,  sauf  au  chlore.  L'unisson  est  encore 
supérieur  à  celui  de  l'ancien  brun  thioxine  R 
Voir  R.  G.  M.  C,  1907,  éch.  n"  120,  p.  349). 

La  dissolution  du  colorant  se  fait  à  l'eau  bouil- 
lante renfermant  un  poids  de  sulfure  de  sodium 
égal  à  celui  du  brun.  Pour  la  teinture  sur  vieux 
bain,  on  pourra  diminuer  de  1/4  à  1/2  le  poids  du 
sulfure. 

Coton  en  bourre  et  en  écheveaux.  —  Pour  la  tein- 
ture en  barque  on  prendra  de  i5  à  20  litres  d'eau 
pour  1  kilogramme  de  coton. 

On  ajoute  la  quantité  nécessaire  de  soude,  fait 
bouillir  et  au  besoin  écume.  Dans  le  bain  bouil- 
lant, on  verse  la  solution  du  colorant,  et  ensuite  le 
sulfate  de  soude  ou  sel  de  cuisine.  On  arrête  la 
vapeur,  entre  le  coton  (tenir  les  écheveaux  sous 
l'eau),  et  teint  pendant  1  heure,  à  80  à  900  C. 
Exprimer  aussi  uniformément  que  possible  et 
rincer. 

Voici  les  quantités  à  emplover  : 

Premier  bain  Vieux  bain 

BrunThioxine5G     2  p.  100a  10p.  100  1,4  p. 10037p.  100 
Sulfure  de  sodium 

crist 2      —     à  10     —  0,7      —    à     3.5  — 

Soude  cale  .     .     .    .4     —    J  S     -         1  —    à2      

Sulfate  de    soude 

cale 10    —    à  33    —  3          —    à     7      — 

Pour  teinture  en   appareils,  le   bain   sera  plus 


court  et,  suivant  sa  longueur,  la  quantité  de  sel  se 
réduira  d'un  tiers  à  un  cinquième  des  quantités 
indiquées  ci-dessus. 

Les  teintes  qui  ne  sont  pas  rincées  immédiate- 
ment après  teinture  gagnent  en  éclat  et  inten- 
sité. 

En  traitant  le  coton  teint,  sur  bain  nouveau, 
pendant  20  à  3o  minutes,  à  une  température  de 
70  à  8o°  C.  avec  : 

i,5  p.  100  bichromate 

i,5      —      sulfate  de  cuivre 

3         —      acide  acétique 

on  en  augmente  encore  la  solidité,  déjà  très  bonne. 
Coton  mercerisé. 


Premier  bain      Vieux    bain 
2   p.    IOO  1,7  p.  100 


Brun  Thioxine  5  G     .     . 
Sulfure  de  sodium  crist. 

Soude  cale 4      —  1         — 

Huile  pour  rouge  ou  savon 

Monopole 2      —  o,5      — 

Sulfure  de  soude  cale.     .     .        7      —  2,5      — 

Pour  nuances  claires,  le  sel  sera  réduit  ou  même 
supprimé  entièrement. 

Coton  en  pièce. 

a)  Satin  de  coton  mercerisé  : 

Pour  100  I.  de  liquide        Pour  alimenter 

Brun    Thioxine  5  G     .     .  5oo  gr.  5  p.   100 

Sulfure  de    sodium  crist.  5oo   —  3,5      — 

Soude  calcinée    ....  3oo    —  1           — 

Huile  pour  rouge    .     .     .  3oo  cgr.  1           — 

ou  savon  Monopole     .     .  3oo   gr.  i           — 

Dextrine 200    —  0.6        — 

Après  teinture,  exprimer  et  rincer. 

b)  Velours  coton  : 


232 


NOUVELLES  COULEURS 


Pour  100  1.  de  liquide         Pour  alimenter 

Brun  Thioxine  5  G.     .     .  1.000  10  p.    100 

Sulfure  de  sodium  crist.  1.000 —  -.3  — 

Soude  calcinée   ....  5oo  —  1  — 

Huile  pour  rouge  .     .     .  5oo  cgr.  1  — 

ou  savon  Monopole    .     .  3oo  gr.  1  — 

Dextrine 200  —  0,6  — 

La  teinture  se  fait  au  jigger,  en  8  à  10  passages. 
Rincer  immédiatement  après  teinture. 

Jaune  triazol  solide  G  (C/iem.  fabrik  Griesheim. 
Elecklron.  m.  Oehler). 

{Éch.,  n°  134.) 

Ce  colorant  substantif  fait  suiteau  jaune  triazol  G 
(voir./?.  G.  M.  C,  1907,  éch.  n°  82,  p.  25 1). 

Sur  coton,  on  teint  sur  bain  de  soude  (3  à  5 
p.  100)  et  de  sulfate  de  soude  10  à  20  p.  100,  à 
l'ébullition.  Les  bains  ne  s'épuisent  pas. 

Pour  teindre  la  mi-laine,  on  entre  à  6o°C.  dans 
le  bain  renfermant  20  p.  100  de  sulfate  de  soude. 
Après  20  à  25  minutes,  on  monte  à  l'ébullition  et 
on  arrête  la  vapeur  quand  la  laine  est  arrivée  à  la 
nuance  voulue.  On  maintient  encore  un  quart 
d'heure  dans  le  bain  en  refroidissement,  afin  de 
mieux  couvrir  le  coton. 

Pour  la  mi-soie,  on  la  teint  sur  bain  de  savon 
(3  p.  100)  et  de  phosphate  de  soude  (10  p.  100). 

Le  jaune  triazol  solide  G  présente  une  bonne 
résistance  au  savon,  au  foulon,  au  lavage,  aux 
acides,  au  chlore  et  à  la  lumière.  Les  teintures  ne 
peuvent  être  rongées,  même  par  les  hvdrosulfites. 

Gris  solide  dia.mine    B.\  [Manuf.   Lyonnaise  de 
mat.  color.). 

Ech.,  n°  1 3 5. 

Ce  gris  est  caractérisé  par  son  bon  unisson  et 
sa  solidité  à  la  lumière.  Il  est  recommandé  pour  la 
production  directe  de  gris  ou  de  nuances  modes 
sur  coton  et  tissus  soie  et  coton. 

On  teintunedemi  à  une  heure  aubouilloncomme 
pour  les  couleurs  diamine,  sur  bain  de  carbonate 
de  soude  (o,5  à  1  p.  100)  et  de  sulfate  de  soude 
20  p.  100   selon  la  nuance. 

Pour  les  articles  mi-soie,  on  les  teindra  avec 
5  ou  10  grammes  de  sulfate  de  soude  et  2  à 
5  grammes  de  savon  par  litre  de  bain. 

La  nuance  rougit  par  le  soufrage,  mais  le  ton 
primitif  revient  par  le  lavage.  L'acide  acétique  à 
5o  p.  100  bleuit  le  gris  solide  diamine  BN  ;  en 
lavant,  la  nuance  primitive  reparaît. 

Avec  l'hyraldite.  on  obtient  de  très  beaux  enle- 
vages. 

La  solidité  au  lavage,  suffisante  pour  les  teintes 
claires  ou  moyennes,  laisse  à  désirer  pour  les 
teintes  foncées. 

Bleu  a  l'acide  brillant    A  et  V  (Farb.fabr.   F. 
Bayer  et  C"). 

Ech..  n°  1  36.) 
L'intérêt  de  ces  deux  nouveaux  colorants  pour 


laine  réside  dans  leur  bon  unisson  et  leur 
nuance  vive  et  pure.  On  les  recommande,  soit 
pour  teintes  directes,  soit  pour  nuances,  ou  encore 
pour  nuance  mode  sur  laine  peignée  et  tissus  pour 
confection  dames.  La  soie  et  la  laine  se  teignent 
à  la  même  hauteur  de  ton,  le  coton  ne  se  teint  pas. 
Mais  comme  les  bleus  montent  sur  laine  en  bain 
neutre  de  sulfate  de  soude,  il  s'en  suit  qu'on  peut 
les  employer,  avec  les  colorants  de  benzidine,  pour 
teindre  la  mi-laine. 

Le  bleu  à  l'acide  brillant  A  peut  ainsi  être  com- 
biné aux  colorants  à  mordants,  mais  si  la  solidité 
au  lavage  et  au  foulon  est  augmentée,  par  contre 
la  nuance  devient  plus  terne. 

La  teinture  s'effectue  sur  bain  de  sulfate  de  soude 
(10  à  1 5  p.  100)  et  d'acide  sulfurique  (3  à  5  p.  100). 

Les  bleus  à  l'acide  brillant  A  et  V  conviennent 
aussi  à  l'impression  sur  laine. 

Indigo  thioxine  B.-Bieu  thioxine  foncé  B  (Chem. 
fab.  Griesheim-Elektron  w.  Oehler). 

Ech.  n05  i37  et  i38.i 

Ce  sont  deux  colorants  au  soufre,  qui  unissent 
bien  et  possèdent  lesqualités  habituelles  de  ces  cou- 
leurs. 

La  teinture  se  fait  de  la  même  façon  indiquée 
ci-dessus  pot  "  le  brun  thioxine,  sauf  les  quantités 
qui  sont  les  vivantes,  pour  le  coton  en  bourre  et 
en  écheveau:  . 


Premier  bain 

Deuxième  bain 

Bains  suivants 

p.  100 

p.  100 

p.   100 

Colorant .     .         .     . 

2  a  10 

1.2  à  6 

0,9  à  .4.6 

Sulfure  cristallisé.     . 

4  à  20 

2,4  a  12 

1,9  à  9,2 

Soude  calcinée.     .     . 

.      3  à  8 

1  à   2 

0,5  à  i,5 

Sulfure  calciné.     .     . 

.    10  à  35 

2  a  7 

267 

Si  le  coton  est  mercerisé,  on  diminuera  les 
quantités  ci-dessus  d'environ  20  p.  100. 

Le  chlore  attaquant  les  teintures  au  bleu  et  à 
l'indigo  thioxine,  on  peut  les  ronger  en  blanc  au 
chlorate. 

Noir    sulfone    cyanine   4  B  et  BR  [Farbenf.   v. 
F.  Bayer). 

[Éch.,n°  i3q.) 

Ces  deux  nouveaux  noirs  font  suite  aux  précé- 
dents noirs  sulfone  evanine  bien  connus.  Le  noir 
BR  fournit  des  nuances  plus  nourries  que  l'ancien 
B  ;  la  nuance  du  noir  4B  est  plus  vive  et  plus  bleue 
que  celle  de  l'ancien  2B. 

Les  emplois  sont  les  mêmes,  c'est-à-dire  pour 
fils  à  tricoter,  étoffes  pour  dames  et  messieurs.  On 
peut  ainsi  teindre  la  mi-laine,  en  bain  neutre,  le 
coton  étant  couvert  par  une  couleur  de  benzidine. 
La  teinture,  pour  la  laine,  s'effectuera  sur  bain  de 
sulfate  de  soude  1 10  à  20  p.  100)  et  d'acide  acétique 
(3  à  5  p.  100 1.  On  entre  à  40-5o°C.  et  monte  lente- 
ment au  bouillon  que  l'on  maintient  léger,  jusqu'à 
épuisement  complet  du  bain. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES     QUI     B*Y     RATTACHEN1 


Tome  XII.—  N"  140 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N'  11 


\<"  Août  1908. 


Vert  Nitrazol  diamine   G,    copule  el  rongi            N'»  130.  —  Bleu   diaminogène  NR,  di 8 7.0 lé    .-l    développi 
avec  hyraldite  CW  extra    l  O/o    C  ave;  p-naphtol  n.nge  avec  hyraldite  CW  extra   3'/.  fl 


V1  lui          Bru-i  Nitrazol  diamine  tiD.  copule  avec  Ni  ra-  N"  13£ 

/il  ('.  rongé  avec  hvraldiie  CW  extra  (3  0/0)(C.l. 


lution  d'effets  de  tissage  sur  la 
Renaissance    C   . 


Noir  sulfo-cyanine  BK     " N*  1 40.  -  Noir  à  l'acide  solide  BG   G  0  0 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


233 


La  solidité  des  teintures  est  bonne  en  ce  qui 
concerne  les  alcalis,  le  foulon,  le  lavage  et  la  lu- 
mière; elle  est  médiocre  quant  au  soufrage. 


SOCIETES    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 
ROUEN.  —  Séance  du  12  juin  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  5  h.  1/4. 

Sont  présents:  MM.  1'-.  Blondel,  Vice-Président  ; 
Piequet,  Michel,  Rouen,  Reber,  G.  Masure. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  lecture  de  trois  plis 
cachetés  : 

Un  pli  déposé  par  M.  Justin-Mueller  le  19  avril  1868, 
inscrit  sous  le  n"  538,  ayant  trait  à  l'emploi  de  l'aliza- 
rine  pour  violet  dans  les  cuves  à  indigo,  est  remis  à 
M.  Rouen,  qui  est  chargé  de  l'examiner. 

Lin  pli  déposé  par  M.  Justin-Mueller  à  la  même  date, 
inscrit  sous  le  n°  539,  ayant  trait  à  l'emploi  de  la 
naphtindone  avec  alizarine  sur  mordant  de  fer,  est 
renvoyé  aux  archives. 

Un  pli  cacheté  déposé  par  M.  G. -A.  Le  Roy  le  27  avril 
1898,  inscrit  sous  le  n°  540,  ayant  trait  au  dosage  de  la 
sciure  de  bois  dans  les  farines  au  moyen  de  l'acide 
iodhydrique  en  présence  de  phosphore  amorphe,  est 
renvoyé  aux  archives. 

Une  Commission,  formée  par  MM.  Piequet,  Le  Roy 
et  Rouen,  est  nommée  pour  examiner  la  demande  de 
récompense  de  M.  Nicolardot  pour  son  ouvrage  sur 
l'industrie  des  métaux  secondaires  et   des  terres  rares. 

Lecture  est  ensuite  donnée  d'une  lettre  de  MM.  Dunod 
et  Pinat  accompagnant  l'envoi  du  premier  volume  de 
leur  Revue  bibliographique.  Le  Comité  adresse  ses 
remerciements  aux  éditeurs.  Il  émet  le  vœu  qu'on  con- 
serve à  l'avenir  avec  soin  et  qu'on  fasse  relier,  tous  les 
cinq  ans,  les  circulaires  adressées  par  MM.  Dunod  et 
Pinat  et  contenant  la  liste  des  nouveaux  livres  scienti- 
fiques et  industriels. 

La  parole  est  ensuite  donnée  à  M.  Michel,  qui  com- 
munique les  réponses  des  tisseurs  à  l'envoi  de  l'extrait 
du  procès-verbal  de  la  séance  du  10  avril  1908  concer- 
nant l'emploi  des  graines  et  huiles  minérales  dans  les 
tissages  et  les  taches  qui  peuvent  en  résulter  sur  les 
tissus  destinés  au  blanchiment. 

Les  tisseurs  demandent  qu'on  leur  indique,  pour  le 
graissage  de  leurs  métiers,  une  huile  dont  les  taches  ne 
présenteraient  plus  au  blanchiment  les  inconvénients 
des  huiles  minérales. 

A  côté  de  leurs  graves  inconvénients,  les  huiles 
minérales  présentent  sur  toutes  les  autres  huiles  l'avan- 
tage d'un  extrême  bon  marché,  et  il  est  impossible  de 
demander  aujourd'hui  aux  tisseurs  de  se  priver  d'un 
mode  de  graissage  d'un  usage  si  général  dans  tous  les 
genres  d'industrie.  M.  Michel  renvoie  les  intéressés  à 
l'intéressant  rapport  sur  un  mémoire  au  concours 
avant  pour  devise  :  Quo  vadis,  de  M.  Albert  Scheurer. 
Ce  rapport  a  été  publié  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
Industrielle  de  Mulhouse,  page  288,  année  1903. 

Pour  terminer,  M.  Michel  fait  remarquer  que  l'inten- 
tion du  Comité  était  surtout  de  mettre  en  garde  les 
tisseurs  contre  l'emploi  des  parements  et  autres  pro- 
duits similaires  préconisés  pour  l'encollage  des  fils  de 
chaîne  et  pouvant  contenir  des  graisses  minérales 
insaponifiables,  susceptibles  de  causer  par  leur  présence 
dans  les  tissus  les  plus  graves  ennuis. 


MULHOUSE 


Séance  du  1''  juillet  igoS 


La  séance  esi  ouverte  à  5  heures  et  demie. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer,  secrétaire.  Km. 
Nœlting,  II.  Schmid,  Cam.  Favre,  Ch.  Vaucher,  Martin 
Battegay,  Louis  Zuber,  Ed.  Bourcart,  Léon  Bloch,  Ch. 
Weiss,  Ad.  Feer,  Kug.  Jaquet,  Félix  Binder,  Ferd. 
Oswald  :  total,  14  membres. 

!.  Hydrate  de  chlore  obtenu  par  électrolyse  à  basse 
température  et  préparation  des  hypoehlorites  alcalins 
concentrés.  —  Pli  cacheté  n°  io32,  de  MM.  J.  M.  Bickel 
et  (>',  du  25  mai  1898. 

L'auteur  emploie  un  électrolyseur  à  diaphragme,  et 
maintient  la  température  de  —  3"  à  —  5°  centigr.^^ 
durant  l'électrolyse  ;  il  obtient  ainsi  à  l'anode  un 
dépôt  de  cristaux  d'hydrate  de  chlore  (Cl4  -f-  10  H20). 
Ce  produit  sert  à  préparer,  soit  des  solutions  concen- 
trées d'hypochlorile,  par  dissolution  des  cristaux  dans 
des  solutions  d'hydrates,  soit  simplement  du  chlore 
gazeux. 

M.  Eug.  Wild  est  chargé  de  l'examen  de  ce  pli. 

2.  Électrolyseurs  nouveaux.  —  Plis  cachetés  n'"  101 1 
et  1  o  1 3,  de  M.  R.  Moritz,  du  8  janvier  1898. 

L'auteur  de  ces  deux  plis  se  propose  d'augmenter  le 
rendement  dans  l'électrolyse  de  solutions  salines  en  rap- 
prochant autant  que  possible  les  électrodes.  Le  premier 
appareil  décrit  est  un  électrolyseur  à  mercure  à  cathode 
immobile  et  anode  en  charbon,  tandis  que  les  deux 
suivants  ont  une  cathode  en  platine  irridié  et  nickel,  et 
une  anode  formée  par  une  enveloppe  en  fer  contenant 
de  la  poudre  de  charbon.  Grâce  à  ce  dispositif,  la  dis- 
tance des  électrodes  n'est  que  de  2  centimètres,  soit 
l'épaisseur  du  diaphragme  ;  la  perte  causée  par  cet  éloi- 
gr.ement  n'est  que  de  1 1  p.  100,  tandis  qu'avec  7  cen- 
timètres de  distance  entre  les  électrodes,  elle  serait  de 
5o  p.  100.  On  parvient  ainsi  à  un  rendement  de  3oogr. 
NaOH  au  kilo-watt-heure. 

L'examen  de  ces  plis  est  renvoyé  à  M.  Wyss. 

3  a  et  b.  Fond  mode  à  la  dinitroso-résorcine  au 
chrome,  avec  enlevages  aux  suljttes  alcalins  ou  au 
chlorate-prussiate  additionnés  de  matières  colorantes. 
—  Pli  cacheté  n*  ioo5,  de  M.  Félix  Binder,  du  2  dé- 
cembre  1  897. 

Le  présent  pli  a  pour  but  de  prendre  date  pour  une 
fabrication  qui  fait  suite  aux  travaux  antérieurs  de  l'au- 
teur sur  les  produits  de  transformation  de  la  dinitroso- 
résorcine  au  vaporisage,  et  à  l'application  des  sulfites 
alcalins  à  l'enlevage  sur  ce  fond  (1).  Les  essais  consi- 
gnés dans  cette  note  ont  été  exécutés  au  mois  de  no- 
vembre 1807,  avec  la  collaboration  de  M.  Ch.  Zundel, 
à  la  Société  de  la  manufacture  Emile  Zundel,  à  Moscou. 

Voici  la  suite  des  opérations  : 

Foulardage  du  fond   mode. 

Impression  des  couleurs  d'enlevage. 

Passage  au  Mathcr-Platt,  3  minutes. 

Vaporisage,  une  heure. 

Lavage,  savonnage,  chlorage. 

L'examen  de  ce  pli  est  renvoyé  à  M.  Bourcart. 

4.  Colorants  immédiats  et  colorants  basiques.  Re- 
production de  toutes  les  nuances  au  moyen  d'un  mé- 
lange de  trois  couleurs,  choisies  spécialement  dans 
chacune  de  ces  deux  classes  de  colorants.  —  Pli  ca- 
cheté n°  1843,  de  M.  Karl  Mayer,  du  5  juin  1908. 

L'auteur  cherche  à  reproduire,  au  moyen  de  trois  cou- 
leurs bien  choisies,  d'une  part,  parmi  les  colorants  im- 
médiats, de  l'autre  parmi  les  colorants  basiques,  les 
nuances  de  toutes  les  couleurs  appartenant  à  ces  deux 


(i|  V'oy.  Dkpiebre.    Traité  de  la  teinture  et   de  l'impres 
•m.  1"  partie,  p.  336. 


2  34 


REVUE  DES  JOURNAUX 


catégories   et   que   l'industrie   de  la    teinture   emploie. 

Il  opère  par  teinture  sur  des  bains  de  concentration 
uniforme,  à  température  constante,  et  détermine  pour 
chaque  couleur  le  poids  exact  de  chacun  des  trois  élé- 
ments qui  concourent  à  sa  reproduction. 

Une  vingtaine  de  colorants  ont  été  soumis  à  ses  ex- 
périences et  l'auteur  croit  pouvoir  formuler  la  loi  sui- 
vante :  Le  rendement  à  la  teinture  d'une  couleur  d'ani- 
line chimiquement  pure  est  d'autant  plus  faible  que  la 
pureté  de  sa  nuance  est  plus  grande. 


M.  Léon  Bloch  est  chargé  de  l'examen  de  ce  pli. 

Avis.  —  La  Société  industrielle  a  adressé,  concer- 
nant des  plis  cachetés  en  dépôt  chez  elle,  une  lettre  à 
M.  J.  Kœnigsberg,  maison  Pawloff  à  Schuja,  en  Russie, 
et  une  autre  à  M.  N.  Syhra,  maison  Jassuminsky  à 
Kohma,  en  Russie.  Ces  deux  lettres  étant  revenues  avec 
la  mention  «  inconnu  »,  la  Société  prie  les  auteurs 
d'envoyer  leur  nouvelle  adresse,  faute  de  quoi  ces  plis 
seront  ouverts  à  la  séance  du  28  octobre  prochain. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  un  quart. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


TEINTURE 

DRAPS  D'UXIFORMES  (Couleurs  et  teinture 
pour),  des  FARRWERK,  par  (M.  L.  R.)  {Zeits. 
Farben  Ind.,  1908,  p.  127). 

L'expérience  de  la  guerre  sud-africaine  et  de  la  cam- 
pagne de  Chine  a  eu  raison  de  la  résistance  à  employer 
des  couleurs  indifférentes  au  lieu  des  uniformes  colo- 
rés et  brillants  dans  les  armées  de  tous  les  pays.  En 
1901, on  a  fait  en  Allemagne  des  essais  comparatifs  sur 
la  visibilité  de  diverses  couleurs,  et  ils  ont  conduit  aux 
résultats  suivants,  1  correspondant  à  la  couleur  la  plus 
visible  et  7  à  la  couleur  la  moins  visible. 

Par  temps  clair  Par  temps  sombre. 

1.  Blanc Blanc. 

2.  Bleu  clair — 

3.  Rouge  écarlate Bleu  clair  et  vert. 

4.  Vert Rouge  écarlate. 

5.  Brun Brun. 

6.  Bleu  foncé Bleu  foncé. 

7.  Kaki  et  gris Kaki  et  gris. 

De  nuit,  les  résultats  furent  les  mêmes  que  par  temps 
sombre  :  seul  le  blanc  était  invisible.  La  différence 
entre  6  et  7  était  grande  au  point  de  vue  de  la  visibilité 
et  en  faveur  de  7. 

Les  couleurs  grises  et  kaki, plus  ou  moins  nuancées, 
ont  été  aussi  préconisées.  Il  est  évident  que  les  pays  du 
Midi  ensoleillés  demandent  une  autre  nuance  pour  se 
confondre  avec  le  terrain  que  ceux  du  Nord.  Les  divers 
États  ont  adopté  diverses  couleurs  pour  l'uniforme  et 
l'équipement  de  leurs  troupes. 

Angleterre  .intérieur!.     .     .     .  Vert  gris. 

Angleterre  (colonies) ....  Kaki. 

France Bleu  gris. 

Italie Gris  de  fer. 

Autriche Gris  brochet. 

Danemark Gris  moyen  et  un  peu  vert. 

Suède Brun  gris. 

Norvège Gris  et  brun  gris. 

Japon Kaki. 

Chine Kaki. 

États-Unis en  été  kaki,  en  hiTer  vert 

olive. 
Russie Kaki  et  vert  gris. 

On  voit  donc  qu'en  Europe  presque  généralement 
on  a  adopté  le  gris,  et  pour  les  pays  hors  d'Europe  les 
nuances  kaki.  L'Allemagne  sur  son  sol  a  le  gris,  et 
pour  les  colonies  le  kaki  ou  le  vert  gris.  On  n'a  pas 
encore  établi  d'une  manière  définitive  la  nuance  de  gris 
qui  doit  être  adoptée.  On  a  mis  à  l'essai  quatre  cou- 
leurs différentes  d'uniformes,  dont  une,  genre  kaki, 
pour  les  éclaireurs.  Pour  le  gros  de  la  troupe,  on  s'est 
décidé  pour  des  nuances   grises,  désignées   sous  les 


noms  de  gris  des  champs,  vert  gris,  et  gris  des  champs 
nouveaux. 

Draps  d'uniforme  en  laine.  —  On  a  admis  que,  pour 
le  service  en  campagne,  la  couleur  la  plus  convenable 
consistait  en  un  mélange  de  laines  diverses  et  diverse- 
ment teintes.  La  couleur  du  drap  ainsi  fabriqué  ne  doit 
ni  pâlir,  ni  passer  aux  intempéries,  et  il  n'y  a  pas  de 
gris  réunissant  ces  deux  qualités.  La  fabrication  d'un 
gris  verdâtre  exige  l'emploi  d'un  bleu  et  d'un  jaune  et 
actuellement  il  n'existe  pas  de  jaune  résistant  à  la  lu- 
mière comme  l'indigo.  D'après  les  auteurs,  il  faut  avoir 
recours  à  un  mélange  tertiaire  : 

i°  Laine  bleutée  et  teinte  en  olive  ; 

2°  Laine  teinte  en  olive,  sans  pied  d'indigo. 

3"  Laine  blanche  naturelle. 

I.  —  Olive  sur  laine  bleutée  (pour  100  kgr.). 

5oo  gr.  grenat  d'alizarine  acide  R 
120  —    gris  d'alizarine  acide  G 
200  —    jaune  d'alizarine  GGW  poudre 
îo  kgr.  sulfate  de  soude 
5   —    acide  acétique. 

Cuire  une  demi-heure  et  ajouter  : 

2  kgr.  acide  sulfurique. 
Cuire  une  demi-heure  et  ajouter: 

1   kgr.  chromate  de  potasse 

1  —    acide  lactique. 

Cuire  une  heure. 

II.  —  Olive  sur  laine  noir  bleutée. 

770  gr.     noir  bleu  d'alizarine  acide  3B 
3io  —     grenat  d'alizarine  acide  R 
175  —    jaune  d'alizarine  GGW 
10  kgr.  sulfate  de  soude 
5    —    acide  acétique. 

Cuire  une  heure  et  ajouter  : 

2  kgr.  acide  sulfurique. 
Cuire  une  demi-heure  et  ajouter: 

1 .25o  gr.   chromate  de  potasse. 

Cuire  une  heure. 

Le  mélange  se  compose  de: 

32  parties  olive  I 

32      —      olive  II 

36       —      blanc  naturel. 

A  côté  du  gris  des  champs  (Feldgrau),  il  semble  que 
pour  certaines  armes  on  adopte,  en  Allemagne,  le  vert 


REVUE  DES  JOURNAUX 


235 


gris.  Pour  donner  à  celui-ci  la  plus  grande  solidité  à 
la  lumière,  il  faut  partir  d'un  fond  indigo.  D'après  les 
auteurs,  on  obtient  les  nuances  vertes  les  plus  solides 
avec  les  couleurs  suivantes  : 

Olive  sur  laine  bleutée  ipour  100  kgr.). 

210  gr.  jaune  d'alizarine  GGW 
lokgr.  sulfate  de  soude 
3  —   acide  acétique 

Cuire  une  demi-heure  et  ajouter  : 

2  kgr.  acide  sulfurique 

Cuire  une  demi-heure  et  ajouter  : 

75o  gr.   chromate  de  potasse 
i  kgr.  acide  lactique. 

Cuire  une  heure. 

Le  mélange  se  compose  de  : 

54  parties  olive 

46       —       blanc  naturel 

On  peut  obtenir  pour  le  gris  des  champs  et  le  vert 
gris  des  couleurs  encore  plus  ou  moins  solides  avec  les 
recettes  suivantes  : 

Gris  des  champs. 

I,  _  Olive  sur  laine  bleutée  (p.  100  kgr.). 

Mordancer  au  bouillon,  une  heure  et  demie  avec  : 

2  kgr.  chromate  de  potasse 
2    —    acide  tartrique. 

Teindre  une  heure  et  demie  au  bouillon  avec  : 

3,75  kgr.  jaune  d'alizarine  pâte 
3 10   gr.    rouge  d'alizarine  t  \VS  poudre 
i3o    —    jaune  d'alizarine  GGW. 

II.  —  Olive  sur  laine  noir  bleutée. 

1.040   gr.  noir  bleu  d'alizarine  acide  3  B 

365   —  grenat  d'alizarine  acide  R 

205   —  jaune  d'alizarine  GGW 

10  kgr.  sulfate  de  soude 

5  —  acide  acétique. 

Cuire  une  demi-heure  et  ajouter: 

2  kgr.  acide  sulfurique. 

Cuire  une  demi-heure  et  ajouter  : 

i.25o  gr.    chromate  de  potasse. 

Cuire  une  heure. 

Le  mélange  se  compose  de  : 

32,5  parties  olive  I 

32.5      —      olive  II 

35,o      —       blanc  naturel 

Vert  gris. 

Olive  sur  laine  bleutée. 

Mordancer,  au  bouillon,  une  heure  et  demie  avec  : 

3  kgr.  chromate  de  potasse 
2,5    —    acide  tartrique. 

Teindre  au  bouillon  une  heure  et  demie  avec  : 

5.75  kgr.   jaune  d'alizarine  p.ïte 
5         —    acide  acétique. 


Le  mélange  se  compose  de  : 

5o  parties  olive 

5o       —      blanc  naturel. 

Ces  recettes  montrent  la  difficulté  et  la  complication 
de  la  teinture,  et  font  craindre  que  les  résultats  soient 
difficilement  conformes  en  opérant  dans  des  fabriques 
différentes.  Le  foulon,  le  carbonisage  et  le  décatissage 
augmentent  encore  les  difficultés  qui  se  présentent  pour 
obtenir  des  teintures  bien  pareilles.  Ces  difficultés  sont 
peut-être  la  raison  pour  laquelle  certains  pays,  ont  laissé 
de  côté  ces  nuances  olives  pour  adopter  des  gris,  obte- 
nus par  mélange  du  bleu  d'indigo  et  de  laine  blanche 
naturelle.  Ce  mélange,  adopté  par  l'Autriche  sous  le 
nom  de  gris-brochet,  est  facile  à  obtenir  et  répond 
mieux  aux  conditions  demandées  de  solidité  que  tout 
autre  connu,  mais  il  a  l'inconvénient  d'être  plus  visible. 
De  plus,  pour  avoir  des  nuances  vives,  il  faut  teindre 
en  violet  clair  la  laine  naturelle  qui  est  jaunâtre,  et  on 
ne  peut  obtenir  un  violet  solide. 

Enfin,  d'après  les  recherches  de  K.apff,  la  laine  chro- 
mée après  teinture  est  affaiblie  par  cette  opération, 
tandis  que  la  teinture  en  indigo  n'affaiblit  pas  la  fibre  : 
l'emploi  de  l'indigo  est  donc  une  garantie  de  solidité 
pour  le  drap. 

On  pourrait  encore  citer  une  sorte  de  drap  employé 
dans  quelques  régiments  russes.  On  le  prépare  au  moyen 
de  filés  teints  en  couleurs  complémentaires,  rouge, 
vert,  jaune,  bleu,  et  on  obtient  ainsi  un  mélange  très 
peu  visible.  De  plus,  l'envers  rouge  du  drap,_  obtenu  au 
tissage,  doit  protéger  contre  l'action  du  soleil. 

Parties  d'uniformes  et  effets  d'équipement  en  coton. 
—  On  a  adopté  pour  le  coton  les  nuances  kaki,  du  moins 
dans  les  colonies,  car  dans  les  cercles  militaires  euro- 
péens semble  prévaloir  une  autre  opinion.  Pour  la  cou- 
leur des  tentes,  sacs,  musettes,  etc.,  il  ne  semble  pas 
que,  dans  les  différentes  armées,  on  soit  arrivé  à  une 
décision  définitive.  Les  auteurs  recommandent  les  colo- 
rants au  soufre,  et  donnent  7  exemples  de  teintures, 
dont  le  n°  1  est  la  plus  visible  et  le  n"  7  la  moins  vi- 
sible. 


Passer  en  : 


i,H    p.  100  rouge  thiogène  foncé  R 
—     orange  thiogène  R 


JV°  2. 
Passer  en  : 


p.  100    chromate  de  potasse 

2  —     sulfate  de  cuivre 

3  —     acide  acétique  à  8°  B. 
—  1,4    p.  100  brun  thiogène  GC 

0,8        —      noir  thiogène  M.  conc. 


o.5    p.  100  chromate  de  potasse 
o,5        —      sulfate  de  cuivre. 

1  —      acide  acétique. 
.Y"  3.  —  0,6    p.  100  bleu  thiogène  RR 

0.16       —     noir  thiogène  RR 

Passer  en  : 

2  p.  100  sulfate  de  cuivre 
2  —     acide  acétique. 

y.i  4.  _  0,8    p.  joo  vert  thiogène  GL  extra. 
0.411      —      noir  thiogène  MM.  conc. 


Passer  en 

.V'  5.  - 
Passer  en  : 

A'"  6. 


p.  100  sulfate  de  cuivre 

—     acide  acétique. 

p.  100  brun  thiogène  R 

0,2      —      jaune  oxydianile  O. 

i,5  p.  100  sulfate  de  cuivre 
2         —      acide  acétique. 
i,3  p.   100  jaune  thiogène  G 
2.5      —      brun  thiogène  R 
0.2       —       brun  thiogène  G2R 


236 


REVUE  DES  JOURNAUX 


Passer  en  : 

2     p.  ioo  sulfate  de  cuivre 

2  —      acide  acétique. 

N°  7.  —  3.6  p.  100  kaki  thiogène  O 
Passer  en  : 

o,5  p.  100  sulfate  de  cuivre 

0,5      —     chromate  de  potasse 

1         —     acide  acétique. 

La  couleur  n°  1  a  la  nuance  du  brun  cachou,  em- 
ployé encore  dans  l'armée  allemande  pour  les  tentes 
et  les  musettes.  Les  couleurs  au  soufre  donnent  des 
nuances  aussi  solides,  et  ont  l'avantage,  sous  Faction 
de  la  lumière  et  des  intempéries,  de  virer,  après  quelques 
mois  d'usage,  à  la  nuance  kaki,  et  de  devenir  ainsi 
moins  visibles.  Elles  sont,  de  plus,  meilleur  marché 
que  le  cachou. 

La  couleur  n°  2  est  meilleure  que  le  n°  1.  Après  trois 
mois  d'exposition  (février,  mars,  avril  1907),  elle  était 
devenue  seulement  un  peu  plus  pâle.  Elle  correspond 
comme  nuance  au  gris  des  champs. 

La  couleur  n°  3,  teinte  pour  imiter  le  gris  brochet, 
après  trois  mois  d'exposition  a  été  un  peu  plus  modi- 
fiée que  le  n°  2  :  elle  est  devenue  plus  rouge  et  ne 
répond  pas  aux  conditions  voulues. 

La  couleur  n°  4  ressemble  au  vert  gris  :  pas  assez 
solide. 

La  couleur  n°  5  serait  à  employer  pour  les  tentes. 
Elle  se  confond  bien  avec  le  paysage,  mais  pâlit  à  l'ex- 
position. 

La  couleur  n°  6  se  prête  bien  aux  conditions  chan- 
geantes du  paysage  et  de  l'éclairage  :  un  peu  plus  pâle 
que  la  suivante,  elle  serait  préférable  à  l'usage.  Les  deux 
résistent  également  bien  aux  intempéries. 

La  couleur  n°  7  a  la  nuance  du  kaki  au  fer  et  au 
chrome,  tel  que  l'Angleterre  l'avait  adopté.  Comme  le 
kaki  au  fer  et  au  chrome  se  compose  de  corps  inso- 
lubles, il  semblerait  qu'il  constitue  la  couleur  idéale, 
mais  la  présence  des  deux  oxydes  en  masse  rend  la 
libre  cassante,  et  l'étoffe  se  déchire  quand  on  la  coud. 
Cette  couleur  n°  7  résiste  aussi  bien  aux  intempéries 
que  les  teintures  au  cachou. 

Pendant  la  guerre  russo-japonaise, on  a  emplové  une 
couleur  verdàtre  répondant  bien  aux  exigences  du 
pays  pour  tout  un  corps  d'armée,  d'après  des  rensei- 
gnements provenant  de  Mandchourie.  Récemment,  on 
a  modifié  cette  nuance  et  adopté  en  Russie  une  nuance 
plus  olive  qu'on  peut  obtenir  simplement  sur  coton, 
au  moyen  des  couleurs  au  soufre,  avec  la  recette  sui- 
vante : 

Teinture  au  iigger. 

4     p.   100  olive  thiogène  G 
0.1       —      brun  thiogène  GR 
6  —      sulfure  de  sodium. 


Ajouter  par  litre  : 


carbonate  de  soude 
sulfate  de  soude. 


En  Russie,  on  est  arrivé  à  préparer  des  étoffes  de 
nuance  différente  à  l'endroit  et  à  l'envers,  des  manteaux 
de  laine  par  exemple,  qui  d'un  côté  sont  de  nuance 
kaki  et  de  l'autre  vert  des  champs.  On  a  opéré  de 
même  peur  des  tissus  de  coton.  En  rase  campagne,  le 
côté  khaki  est  porté  en  dehors  et  dans  les  pavs  boisés, 
sur  les  terrains  verts,  le  côté  vert  est  porté  à  l'exté- 
rieur. On  peut  faire  cette  teinture  sur  coton  de  la  ma- 
nière suivante  :  on  teint  d'abord  au  jigger  suivant  la 
recette  du  n°  7  avec  kaki  thiogène  O,  lave  et  sèche. 
On  plaque  ensuite  d'un  seul  côté,  avec  un  rouleau  à 
hachures,  pas  trop  profondes,  avec  : 


55  gr.  céruléine  S\V  pâte 

10  —  alizarine  orange  pâte 

2 1 3  —  eau 

625  —  adragante  (60:  1.000, 

3o  —  huile  tournante 

3o  —  glycérine 

37  —  acétate  de  chrome  à  200  B 

On  sèche  et  vaporise  une  heure  sans  pression.  Puis 
on  passe  au  large  dans  de  l'eau  à  5o°-6o°,  renfermant 
10  grammes  de  craie  par  litre,  dans  de  l'eau  chaude 
pour  rincer,  et  enfin  dans  trois  ou  quatre  cuves  ren- 
fermant de  l'eau  à  6o°  et  2  grammes  de  savon  par  litre. 
On  lave  et  sèche  au  large. 

Les  auteurs  concluent  que  la  question  de  la  couleur 
d'uniforme  et  des  effets  d'équipement  n'a  pas  encore 
reçu  une  solution  satisfaisante  et  espèrent  que  leurs 
essais  pourront  en  provoquer  d'autres  qui  donneront 
la  solution  complète  du  problème. 


CONVERSION  PAR  IMPRESSION*  de  phénylhr- 
drazine  sur  les  dérivés  diazotés  de  la  pai-ami- 
uohenzaldéhyde  copules  avec  des  acides  uaph- 
tolsullbniques.  par  M.  JULES  BRAXDT.  iPli  ca 
cheté  955,  déposé  le  ier  mars  [897.)  [Bull.  Soc.  ind. 
Mulhouse,  1908,  p.  104." 

La  maison  Geigy,  de  Bâle,  met  en  vente,  depuis 
quelque  temps,  des  matières  colorantes  dérivées  de  la 
paraminobenzaldéhyde,  obtenues  par  diazotation  de 
cette  base  et  copulation  avec  des  acides  naphtolsulfo- 
niques  (i). 

Ces  colorants  ont  la  propriété  singulière,  due  au 
groupe  aldéhvdique,  de  se  combiner  avec  la  phénvlhy- 
drazine  pour  donner  d'autres  couleurs  différentes  de  la 
couleur  mère. 

Ces  réactions  sont  de  véritables  conversions  chimi- 
ques et  peuvent  s'opérer  sur  la  fibre  même  (2). 

Mais  ces  couleurs  n'ont  guère  d'intérêt  que  pour  la 
teinture  de  la  laine. 

Il  nous  a  paru  intéressant  de  rechercher  une  applica- 
tion de  cette  réaction  à  l'impression  du  coton,  et  c'est 
cette  application  qui  fait  l'objet  de  cette  communica- 
tion. 

Si  l'on  imprime  delà  paraminobenzaldéhvde  diazotéc 
épaissie  sur  du  tissu  plaqué  en  ji-naphtolate  de  soude, 
on  obtient  un  orangé  analogue  à  celui  produit  par  l'ani- 
line ou  les  toluidines. 

Si  sur  cet  orangé  tout  fixé  on  imprime  du  chlorhy- 
drate de  phénylhydrazine  épaissi,  l'orangé  vire  au  puce. 
Pour  bien  développer  la  couleur  conversion,  il  suffit 
de  mettre  à  l'étendage  ou  plutôt  de  passer  à  l'appareil 
d'oxydation  continu  à  une  température  d'environ  5o°. 
Cette  couleur  résiste  parfaitement  à  un  savonnage  à 
5o°. 

Les  sels  de  cuivre  transforment  l'orangé  à  la  parami- 
dobenzaldéhyde  en  un  beau  cachou  fort  vif,  qui  se  con- 
vertit en  puce  par  l'action  de  la  phénilhydrazine. 

Les  proportions  employées  sont  les  suivantes  : 

■,-naphtolate  alcalin. 

60  grammes  |i-naphtol, 
60        —         soude  caustique  à  400  B., 
2  litres  eau. 


(1)  Brevet  français  n°  248517.  D.  R.  P.  N°  85233. 

(2)  Moniteur  scientifique,  décembre  1896,  p.  871.  M.  F. 
Dussaud.  Rapport  sur  l'exposition  nationale  suisse  de  Ge- 
nève. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


237 


Paramidoben\aldéhyde  dia^otée  pour  cachou. 

20  grammes  paraminobenzaldéhyde, 
60  —  acide  chlorhydrique  200, 
1/4  litre  eau  bouillante. 

Après  dissolution  et  refroidissement 

i5o  grammes  de  glace. 

Puis  peu  à  peu 

[  i   1/2  gr.  nitritc  de  soude  dissous  dans 
100  grammes  eau  froide,  puis 
3o  acétate  de  soude. 

3o        —        chlorure  cuivrique. 
1/2  litre  eau  de  gomme. 

Après  l'impression  on  lave  bien  et  sèche.  Puis  on 
imprime  la  conversion  à  la  phénylhydrazine,  passe  à 
l'appareil  d'oxydation,  lave  et  savonne  à  5o"  centigra- 
des pour  bien  nettoyer  le  blanc. 

La  couleur  à  la  phénylhydrazine  est  composée  de  la 
manière  suivante  : 

20  grammes  phénylhydrazine  base, 
20        —        acide  chlorhydrique  200, 
1/10  litre  eau, 
3/io  litre  eau  dégomme. 

On  pourrait  aussi  développer  la  couleur  conversion 
par  un  passage  au  petit  Mather.  Mais  dans  ce  cas  la  cou- 
leur a  la  tendance  à  couler  un  peu,  ce  qui  rend  l'appa- 
reil d'oxydation  bien  préférable. 

La  phénylhydrazine  peut  réagir  ainsi  avec  toutes  les 
couleurs  contenant  le  groupement  aldéhvdique  ou  cé- 
tonique.  Je  continue  aussi  mes  essais  à  ce  sujet. 

Ainsi  la  phénylhydrazine  transforme  les  jaunes  d'ali- 
zarine  A  et  C  de  Ludwigshafen  en  cachou. 

Ces  jaunes  sont  des  dérivés  de  la  gallacétophénone. 
Mais  cette  conversion  ne  semble  avoir  qu'un  intérêt 
théorique. 

Ces  essais  furent  exécutés  dans  le  courant  du  mois 
de  janvier  1897  et  immédiatement  appliqués  en  grand 
à  l'impression  du  coton. 

Rapport  de  M.  RENÉ  FEDERMANN 
sur  le  travail  précédent. 

Vous  m'avez  chargé  d'examiner  un  pli  cacheté  de 
M.  Jules  Brandt,  traitant  du  procédé  suivant  :  l'auteur 
imprime,  sur  coton  préparé  en  naphtol,  de  la  paramino- 
benzaldéhyde diazotée  épaissie;  puis  il  fait, sur  l'orange 
obtenu  delà  sorte,  une  seconde  impression  de  chlorhy- 
drate de  phénylhydrazine,  par  laquelle  l'orange  est  viré 
en  puce. 

L'idée  de  ce  procédé  sur  coton  semble  avoir  été  sug- 
gérée à  M.  Brandt  par  la  lecture  d'un  rapport  de  M.Dus- 
saud,  paru  dans  le  Moniteur  scientifique  (décembre 
1S96,  p.  871),  qui  décrit  l'application  de  ce  procédé 
uniquement  sur  laine,  en  imprimant,  sur  laine  teinte 
avec  un  colorant  diazoaldéhydiquc,  la  couleur  conver- 
sion à  la  phénylhydrazine.  Le  passage  de  ce  rapport 
qui  nous  intéresse  tout  spécialement  pour  le  cas  pré- 
sent, décrit  le  brevet  pris  par  la  maison  Geigv  et  Cie, 
de  Bàle,  au  sujet  de  la  fabrication  de  leurs  colorants 
dits  «  Chromazones  ».  La  lecture  du  dit  rapport  ne 
laisse  pas  entrevoir  que  des  essais  d'impression  simi- 
'aires  aient  été  faits  sur  coton. 

Le  brevet  allemand  (n°85.233)  lui-même  n'indique  pas 
non  plus  que  des  essais  aient  été  faits  sur  celte  libre. 
L'on  ne  mentionne  textuellement  que  la  soie  et  la  laine. 


Le  brevet  Geigy  ne  saurait  donc  constituerune  antério- 
rité en  ce  qui  concerne  l'application  du  procédé  sur 
coton. 

Je  vous  proposerais,  en  conséquence,  Messieurs,  de 
voter  l'impression  au  Bulletin  du  pli  de  M.  Brandt, 
suivi  du  présent  rapport. 

J'ai  répété  les  essais  faits  par  M.  Brandt  et  ai  obtenu 
les  mêmes  résultats  que  l'auteur. 

DÉGOMMAGE  (Étude  sur  le)  simultané  de  18 
mordants  métalliques,  par  MM.  ALBERT  SCHEU- 
RER    et   VICTOR  S1LBERMANN.  (Bull.  Soc.    ind. 

Mulhouse,  1908,  p.  108.) 

Cette  étude  a  été  faite  dans  le  but  de  déterminer  la 
nature  du  dégommage  à  employer  pour  un  tissu  im- 
primé simultanément  avec  18  mordants  métalliques  et, 
accessoirement,  le  dégommage  s'adaptant  le  mieux  à 
chacun  d'entre  eux  pris  individuellement. 

Le  tissu  portant  à  la  fois  18  mordants  exige  un  dé- 
gommage moyen  établi  de  telle  sorte  que  certains  mor- 
dants ne  soient  sacrifiés  à  d'autres  que  dans  la  plus 
faible  mesure  possible. 

Un  pareil  choix  aboutit  fatalement  à  une  cote  mal 
taillée  dans  laquelle  certains  mordants  n'atteignent  pas 
le  degré  de  fixation  qu'ils  comportent;  c'est  un  point 
qu'il  ne  faut  pas  perdre  de  vue. 

Nomenclature  des  mordants. 

Notre  étude  sur  le  dégommage  porte  18  mortants  : 
Fe,  Al,  Cr,  Ur,  Y,  Bi,  Sn,  Zr,  Th,  Ti,  CI,  Ce,  Cd,  Zn, 
Cu,  Ni,  Co,Pb. 

Leur  concentration  a  été  établie  uniformément  à  i/3o 
d'atome  de  métal  par  litre,  en  partant  des  mordants  à 
1/10  atome-gramme  par  litre,  dont  on  trouvera  plus  bas 
les  recettes. 

Nous  avons  adopté  cette  concentration  relativement 
faible,  pour  nous  mettre  à  même  de  saisir  des  différen- 
ces de  nuance  qu'un  excès  d'oxyde  nous  eût  souvent 
empêché  de  voir. 

Recette  des  mordants  établis  à  la  concentration  uni- 
forme d'un  dixième  d'atome-gramme  de  métal  par 
litre . 

Mordant  ferreux. 

27     gr.     75  sulfate  FeSO'^aq. 

-+-  eau  avec  un  peu  d'acide  acétique  et  quel- 
ques gouttes  d'acide  phénique, 
37     gr.     92  acétate  de  plomb, 
loogrammes  acide  acétique  -j-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  d'alumine. 

2oogrammes  mordant  à  i3"  AB,  provenant  de  la  dé- 
composition de  1  molécule  d'alun  par 
2  molécules  d'acétate  de  plomb.  C'est  un 
mordant  à  i5"  dont  on  a  séparé  les  cris- 
taux de  sulfate  d'ammoniaque  qui  s'y 
étaient  formés. 

loogrammes  acide  acétique, 

+  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  chrome. 

58'grammes  mordant  de  chrome  vert  5o°  AB.  Sous- 
sulfate  préparé  en  faisant  passer  un  cou- 
rant de  SO2  dans  K.2Cr20'  jusqu'à  réduc- 
tion complète, 
-f-  eau  pour  faire  un  litre. 


238 


REVUE  DES  JOURNAUX 


Mordant  d'urane. 

42  grammes  acétate  cristallisé  L'rOC2H3022H20, 
100        —        acide  acétique, 

-h  eau  pour  faire  un  litre,  traces  d'acide  ni- 
trique pour  dissoudre  totalement. 

Mordant  d'yttrium. 

46  grammes  nitrate  d'yttrium    cristallisé,    dissoudre, 
précipiter  par  l'ammoniaque,  redissoudre 
dans  au  moins  5oo  grammes  d'acide  acé- 
tique, 
-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  bismuth. 

58   gr.   32     nitrate    neutre  cristallisé  Bi  (Az03):i5  aq, 

dissoudre, 
100  grammes  acide  acétique, 
40        —        ammoniaque,     ( 
200         —         acide  acétique,  ( 

-j-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  d'étain. 

27  grammes  sel  d'étain  SnCl-'aaq, 
200         —        acide  acétique, 

-H  40  gr.  d'ammoniaque    dans    un    excès   d'acide 
acétique, 
-t-  acide  acétique  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  ^irconium. 

5i  grammes  nitrate   cristallisé,    dissoudre,    précipiter 
par    NH3,    laver,    redissoudre    à    chaud 
dans  l'acide  acétique  cristallisable, 
-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  thorium. 

42  grammes  nitrate    cristallisé,    dissoudre,   précipiter 
par  NH3,  laver,  redissoudre    dans  l'acide 
acétique, 
-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  titane. 

Il  gr.  84     oxalate  de  titane,  Ti  (C204)2   -+-   121Ï02 
+  i2HaO, 
200  grammes  acide  acétique. 
40        —        ammoniaque,     ) 
200        —         acide  acétique,   ) 

+  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  glucinium. 

3o  grammes  sulfate  de  glucinium  (de  Haën), dissoudre. 
80       —        acétate  de  soude  cristallisé, 
3oo       —         acide  acétique  à  70, 

-h  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  cérium. 

5o  grammes  bisulfate  cristallisé,  Ce2(S04)3 -j-  3H2S04, 
dissoudre  dans   l'acide  nitrique  étendu. 
Précipiter  par  la  soude,  laver  le  précipi- 
té et  le  dissoudre  dans 
5oo  grammes  acide  acétique, 

+  eau  pour  faire  un  litre. 


Mordant  de  cadmium. 

y2  grammes  sulfate  de  Cd  cristallisé,  ) 
5oo        —        eau,  j 

45    gr.    5     acétate  de  plomb,  ) 
200  grammes  eau,  ) 

Ajouter  après  filtration 
100  grammes  acide  acétique, 

-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  \inc. 

26  gr.    38    acétate  de  zinc  Zn  (C2H3(32)32  aq, 
100  grammes  acide  acétique, 

-+-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  cuivre. 

24  grammes  acétate  cristallisé  Cu  (C2H30-)2H-'0.  dis- 
soudre dans  AzH3,   étendre,   ajouter   de 
l'acide  acétique, 
-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  nickel. 

33   gr.    7       NiS047aq  cristallisé. 
45  gr.  5       acétate  de  plomb, 
100  grammes  acide  acétique, 

-f-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  cobalt. 

33    gr.    72     sulfate  de  cobalt  CoS047aq  cristallisé, 
45    gr.    5       acétate  de  plomb,  filtrer, 
100  grammes  acide  acétique, 

-\-  eau  pour  faire  un  litre. 

Mordant  de  plomb. 

45  gr.    5       acétate  de  plomb  cristallisé  Pb  (C2H302i2 
3aq. 
4-  eau  pour  faire  un  litre. 


IMPRESSION 

Les  mordants  épaissis  au  lichen  d'Islande  sont  mis  à 
la  concentration  de  1  3o  d'atome-gramme  de  métal  par 
litre,  puis  imprimés  à  la  planche  en  bandes  de  3  milli- 
mètres de  large,  séparées  d'un  égal  intervalle. 

Fixage. 

On  fixe  le  tissu  imprimé  à  l'air  chaud  et  humide  pen- 
dant 12  heures  (36°- 400  au  psychomètre  d'Augusti  et 
on  l'abandonne  pendant  quelques  jours. 

Fixage  en  ga^  ammoniac. 

Cette  opération  n'a  été  donnée  qu'à  certains  échan- 
tillons et  sera  indiquée  dans  la  nomenclature  des  dé- 
gommages. 

Dégommages. 

1  —  Simple  lavage  à  l'eau. 

2  —  Eau  -j-  craie,  une  cueillerée  par  litre,  2  min. à  5o°. 

3  —  Silicate  de  soude  à  200  AB.  2  3  grammes  par  litre, 
1  min.  à  5o°. 

4  —  Soude  caustique  38°  AB,^25   grammes   par  litre, 
1  min.  à  5o°. 

3  —  Soude  caustique  38"  AB.  25  grammes  par  litre, 
1  min.  au  bouillon. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


23g 


6  —  Sel  de  soude  Solvay,    100   grammes   par   litre, 

i  min.  à  5o°. 

7  —  Sel  de  soude    Solvay.    ioo  grammes   par  litre, 
i  min.  au  bouillon. 

8  —  Fixage  en  gaz  NH:|,  lavage  le  lendemain. 

9  —  Fixage  en  gaz  NU3,  puis  dégommage  n°  3  (sili- 
cate de  soude). 

10  —  Fixage  en  gaz  NH*,  puis  dégommage  n°4  (soude 
caustique). 

ii  —  Dégommage  en  arséniate  de  soude,  10  grammes 

par  litre,  î  min.  à  5". 
12  —  Dégommage  en  phosphate  de  soude,  io  grammes 

par  litre,  i  min.  à  5ou. 
i3  —   Dégommage   en   ammoniaque,  20  grammes  par 

litre,  1  min.  à  5o°. 


Choix  d'une  matière  colorante. 

Il  est  bon  d'avoir  recours  à  une  matière  colorante 
donnant,  avec  l'ensemble  des  mordants,  des  teintures 
n'offrant  pas  de  trop  grands  écarts  d'intensité  d'un 
oxyde  à  l'autre. 

Notre  choix  s'est  arrêté  sur  l'alizarine  bordeaux  BD. 

Teinture.  —  On  entre  en  teinture  à  400  et  on  monte 
en  40  minutes  à  So°,  on  reste  10  minutes  à  cette  tem- 
pérature, puis  on  lave  à  fond. 

Résultats. 

On  classe  les  résultats  en  trois  catégories  : 
Bons  —  moyens  —  médiocres  ou  mauvais. 

Le  tableau  I  indique  les  résultats  de  treize  dégom- 
mages pour  chaque  oxyde.  Les  numéros  correspon- 
dent à  ceux  des  dégommages. 

Le  tableau  II  mentionne  pour  chaque  dégommage 
la  qualité  de  la  fixation  obtenue  pour  chaque  oxyde. 

Il  ressort  de  ces  essais  que  les  meilleurs  résultats 
d'ensemble  sont  donnés  par  les  dégommages  : 

N°  9,  fixage  en  NH;|  et  dégommage  en  silicate  de 
soude,  et  n°  3,  dégommage  en  silicate  de  soude. 

Il  convient  de  donner  la  préférence  au  traitement  n°  g 
comme  opération  moyenne,  bien  que  ses  résultats  ne 
soient  pas  de  premier  ordre  pour  la  série  :  Ti,  Co,  Ni, 
Zn. 

Si  l'on  envisage  les  mordants  usuels  et  ceux  dont  le 
prix  et  les  propriétés  permettent  l'emploi,  rejetant  le 
plomb  qui  noircit  sous  l'influence  des  émanations  suif- 
hydriques  et  le  cuivre  qui  ne  s'imprime  pas  au  rou- 
leau, il  reste  : 

Al,  Fe,  Cr,  Sn,  Zn,  Ni,  Co,  dont  les  propriétés,  au 
point  de  vue  d'un  dégommage  unique,  sont  incompa- 
tibles. 

Ces  mordants  appartiennent  à  deux  séries  différen- 
tes : 

Al,  Fe,  Sn,que  l'on  peut  dégommer  en  silicate  de 
soude; 

Cr,  Ni,  Co,  Zn,  qui  demandent,  comme  on  le  sait, 
uu  dégommage  en  carbonate  de  soude  ou  en  soude 
caustique. 

On  peut  améliorer  les  résultats  que  donnent,  par 
fixage  en  ammoniac  et  dégommage  en  silicate  desoude, 
les  mordants  de  nickel  et  de  cobalt  en  les  additionnant 
d'acétate  de  chaux. 

Observations  sur  le  mordant  de  chrome  basique 
que  nous  avons  employé. 

Ce  mordant  correspond  à  la  formule  2SO3.  Cr203, 
c'est  un  sel  vert. 


Comparé  avec  le  sous-sulfate  violet,  répondant  à  la 
même  formule,  il  donne  des  résultats  très  supérieurs 
avec  tous  les  dégommages  alcalins.  Le  sous-sulfate 
violet,  à  son  tour,  se  montre  plus  avantageux  que  le 
sous-chlorure  4HCI.  Cr-'O3  et  le  sous-nitrate  4HN0:t. 
Cr203.  Ces  deux  derniers  mordants  se  fixent  mal. 

On  aurait  pu  choisir  le  bisulfite,  mais  son  rendement, 
excellent  pour  les  dégommages  d'alcalinité  très  faible 
comme  la  craie,  n'a  pas  un  rendement  égal  à  celui  du 
sous-sulfate  vert  lorsqu'on  est  condamné  à  l'emploi 
d'un  dégommage  nettement  alcalin. 

On  peut  obtenir  le  sous-sulfate  vert  qui  résulte, 
comme  nous  l'avons  dit, de  la  réduction  du  bichromate 
de  potasse  par  l'acide  sulfureux,  à  la  concentration  de 
62°  B.  Dans  ces  conditions  : 

i5gr.  de  mordant  =  25  gr.  d'alun  de  chrome  cristallisé 
et  100gr.de  mordant  =  la  molécule-gramme  Cr'O3. 

Ce  mordant  a  été  signalé  au  comité  de  chimie  par 
l'un  de  nous,  dans  sa  séance  du  9  septembre  1891. 

MORDANTS  DOUBLES  (Recherche  métho- 
dique sur  les),  obtenus  par  la  superposition, 
deux  à  deux,  de  lit  mordants  métalliques,  par 
MM.  ALBERT   SCIIEURER  et  VICTOR  SILBEB- 

M.YXX.  (Bull.  Soc.  ind.  Mulhouse,  1908,  p.  119.) 

Les  alcalino-terreux  et  la  magnésie  ne  figurent  pas 
au  nombre  des  oxydes  dont  les  superpositions  ont  été 
soumises  à  la  teinture. 

Toutes  les  teintures  acides  au  tournesol  ont  été  neu- 
tralisées à  la  craie,  et  il  s'ensuit  que  bien  des  colorants 
ont  pu  se  trouver  fixés,  non  sur  un  mordant  double, 
mais  sur  un  mordant  triple.  Le  titre  donné  à  ce  tra- 
vail n'est  donc  pas  d'une  exactitude  irréprochable,  nous 
l'avons  maintenu  néanmoins  parce  qu'il  indique  d'une 
façon  nette  le  programme  que  nous  nous  sommes 
tracé. 

Les  mordants  dont  nous  nous  sommes  occupés  sont 
les  suivants  :  Fe,  Al,  Cr,  Ur,  Y,  Bi,  Sn,  Zr,  Th,  Ti,  Gl, 
Ce,  Cd,  Zn.Cu,  Ni,  Co,  Pb. 

Les  recettes  de  ces  mordants  se  trouvent  dans  un  tra- 
vail antérieur  (1).  Ce  sont  des  acétates  ou  des  acéto- 
nitrates. 

Concentration  des  mordants  :  L'n  litre  1  60  atome- 
gramme. 

Impression  :  Les  mordants,  épaissis  au  lichen, 
40  grammes  par  litre,  sont  imprimés  à  la  planche,  en 
bandes  de  5  millimètres  de  large,  espacées  d'intervalles 
égaux,  et  parallèles  aux  lisières. 

i°  Traitement  :  Fixage  en  gaz  ammoniac,  repos  de 
48  heures,  dégommage  en  silicate  de  soude  (25  gr.  sili- 
cate de  soude  à  200  par  litre  de  bain.  T  =  5o°  ;  durée, 
2  minutes). 

Après  cette  opération  on  lave,  sèche  et  remet  la  pièce 
sur  table. 

2°  Impression:  Cette  opération  se  fait  identiquement 
de  la  même  façon  que  la  première,  avec  cette  seule  dif- 
férence qu'on  imprime  les  bandes  perpendiculairement 
à  la  lisière.  De  fait  on  a  obtenu  des  damiers  isolés  les 
uns  des  autres  par  une  marge  assez  large  pour  rece- 
voir les  marques  et  permettre  le  coup  de  ciseaux  qui 
doit  les  séparer.  Chaque  damier  comprend  :  36  tons 
francs  et  326  superpositions,  dont  18  résultent  de  l'im- 
pression superposée  d'un  même  mordant  ;  dans 
3o8  cas,  la  nature  des  mordants  qui  s'ajoutent  est  hé- 
térogène. 

La  superposition  d'un  même  mordant  sur  lui-même 


1     Dédommage  simultané  de  it<  mordants  métalliques. 


240 


REVUE  DES  JOURNAUX 


n'est  pas  inutile, comme  on  pourrait  le  croire,  elle  nous 
a  souvent  servi  de  point  de  comparaison  pour  évaluer 
l'augmentation  de  la  puissance  tinctoriale  conférée  à 
un  mordant  par  son  association  avec  un  autre. 

3°  Traitement  :  Identique  au  premier. 

Teinture  :  Les  teintures  se  font  dans  un  litre  d'eau 
renfermant  en  général  1  gramme  de  matière  colorante, 
avec  addition  de  craie  suivant  les  besoins. 

On  introduit,  dans  chaque  bain  de  teinture,  deux 
échantillons  formant  chacun  un  carré  de  18  centimè- 
tres de  côté.  L'un  d'eux  restera  tel  quel. 

Termes  de  comparaison  :  Un  vrai  mordant  double 
doit  avoir,  après  teinture,  une  hauteur  de  tons  supé- 
rieure à  la  somme  des  hauteurs  de  ton  de  chacun  des 
éléments  pris  séparément.  Les  damiers  offrent,  à  côté 
de  chaque  mordant  double,  la  nuance  de  chaque  élé- 
ment qui  le  compose  :  on  trouve,  de  plus,  à  une  petite 
distance,  la  superposition  de  chaque  mordant  sur  lui- 
même. 

Ces  points  de  comparaison  permettent  de  juger  assez 
bien  de  l'accroissement  d'intensité  qui  doit  caractériser 
un  vrai  mordant  double,  et  c'est  à  cette' manière  de 
faire  que  nous  avons  eu  recours  dans  l'appréciation 
des  résultats. 

Suivent  trois  tableaux  des  résultats  de  teinture.  Nous 
ne  reproduisons  ici   que  les  résultats  intéressants. 

Résultats  intéressants. 

AVANT    LE   SAVONNAGE 


Gl.  Ni 

Violet  à  l'acide  (By.). 

M. 

Ponceau  acide  (D.  H.) 

M. 

Alizarine    héliotrope 
(By.) 

B. 

Orangé  III  (P.) 

M. 

Bleu  marine  (J.)  .  .  . 

M. 

Pb   Y 

Violet  à  l'acide  (B.)  . 

M. 

Bleu  solide  O  en  pâte 

Eosine  B  (B.) 

M. 

(H.) 

M. 

Gl,  Cr 

Gl.  Zn 

AlizarinesaphiroI(By.) 

M. 

Rouge  pour  drap  (B.). 

A.B. 

Ponceau  acide  (D.  H.) 

B. 

Bleu  marine  (J.)  .  .  . 

M. 

Marron       d'alizarine 

M. 

(B.) 

M. 

Violet  à  l'acide  (By.). 

M. 

Brun  d'anthracène  .  . 

M. 

Bleu  solide  O  en  pâte 

M. 

Sn,  Ni 

Graine  de  Perse  .  .  . 

M. 

Zn.  Ni 

Noir  diamant  (D.  H.) 

T.B. 

Pb,  Zn 

Ponceau  acide  (D.  H.) 

B. 

Jaune  MG    P.)  .  .  .  . 

M. 

Rouge pourdrap  (By.) 

M. 

Jaune  MG  (P.) 

M. 

Al,  Pb 

Gl,  Co 

Ponceau  acide    D.  H.) 

M. 

Orangé  111  (P.).  .  .  . 

M. 

Cu.  Co 

(B.) 

Bleu  marine  (J.)  .  .  . 

M. 
M. 

(By.) 

A.B. 

Brun   d'anthracène.  . 

M. 

Fe,  Ni 

Cr,  Co 

Rouge      Saint-Denis 

Cachou  en  carreaux  . 

M. 

(P.) 

M. 

Nitrosonaphtol .... 

M. 

Gl,  Fe 

M. 

Diamant  flavine  (Bv.  1 

M. 

Al,  Cu 

Y,  Fe 

Ponceau  acide   D.  H.| 

M. 

Marron d'alizarine  B.) 

M. 

Jaune  d  alizarine  GG 

Gallocyanine  (D.  H.). 

M. 

(M.) 

M. 

Orangé  III  (P.) 

B. 

Y,  Cu 

Cr,  Ni 

Jaune  d'alizarine  GG 

Nitrosonaphtol  .  .  .  . 

M. 

M. 

Fe,  Cr 

Dinitrosorésorcine  .  .     M. 

Gl,  Cu 

Orangé  III  (P.)  ....     M. 

Ur   avec  toute  la  série 

Rhodamine  B  (J.).  .  .    B. 

Cr,  Cu 

Soudan  G  (A.) M. 

Nitrosonaphtol  ....     M. 

Sn,  Gl 

Graine  de  Perse.  ...  B. 

Quercitron B. 

Gaude B. 

Campêche B. 

Zr,  Cu 

Soudan  G  i.A.) M. 

Cr,  Y 
Jaune  d'alizarine  GG 

(M.) M. 

Alizarine     saphirol 

By.) B. 

GallazinelD.  H.)  .  .  .  M. 
Phénocyanine  (D.  H.)  M. 
Chromocyanine      (D. 

H.) B. 

Bleu  patenté  (M.)  ...    B. 

Th,  Cu 

Marron  foncé  (F.  T. 
M.) M- 

Y,  Co 

Alizaline  V M. 

Bleu  patenté  (M.).  .  .     M. 

Zr,  Ni 

Rouge     pour     drap 
By.) A.B. 

Ponceau  acide(D.H.).  M. 
Bleu     diphényle     2R 

(A.) M. 

Bleu  oxamine  [B.)  .  .     M. 

Sn,  Y 

Campêche B. 

Diamant  flavine 'By.).     M. 

Pb,  Cr 

Jaune  MG(P.) «■ 

Eosine  B  (B.) M. 

Y,  Ni 

Alizarine  V M. 

Zn,  Sn 

Brun  d'anthracène  .  .  M. 
Graine  de  Perse  .  .  .     M. 

Al,  Y 

Alizarine     saphirol 
(ByO B. 

Sn,  Co 

Graine  de  Perse  .  .  .     M. 

Ur.  Co 
Violet  au  chrome  ...     M 


Zr,  Co 

Nitrosonaphtol M 

Sn,  Ur 

Cuba M. 

Sn,  Th 

Diamant  flavine  (By.)    M. 
Alizarine     saphirol 
(By.) M. 

Gl,  Ni 

Rouge  pour  drap  (By.)  "  M. 
Violet  formyle  [M.).  .  M. 
Carmin  bleu  G  (By)  .  M. 
Violet  5B  extra  [By)  .    M. 

Cr,  Co 

Gallocyanine  (D.  H.).  M. 

Bleu  PRC  (D.  H.).  .  .  M. 

Bleu  méthylène  (C.)  .  N. 

Carmin  bleu  G  (By.)  .  M. 

Cr,  Ni 

Gallazine  (D.H.)  ...  M. 

Carmin  bleu  G  (By.)  .  M. 

Bleu  PRC  (D.  H.).  .  .  B. 

Zn,  Ni 

Rouge  pour  drap  (By.)  M. 

Pyronine  (L.) M. 

Violet  5B  extra  (By.)  M. 

Gl,  Co 

Violet  formyle  (M.)  .  M. 
Carmin  de  Guinée(A).     M. 

Al,  Cu 

Gaude M 

Gl,  Zn 

Bleu  méthylène  (C).  M. 
Violet  formyle  (M.).  .  M. 
Carmin  bleu  G  (  By)  .    M. 

Cu,  Cr 

Alizarine  héliotrope  .     M. 

Gl,  Sn 

Graine  de  Perse.  .  .'.  '  B. 

Sn,  Cu 
Alizarine     héliotrope 

dv  \ B. 

GallazinelD.  H.).  •  •  B. 
Bleu  PRC  (D.H.)  .  .  .    B. 

Al,  Ce 

Alizarine     saphirol     M. 
(By.) M' 

Y,  Co 
Alizarine  R M- 

Y,  Ni 
Alizarine  V B- 

Sn.  Ni 

Alizarine  V B. 

Y,  Cr 

Bleu    ir.éthylène  (C).    B. 


BREVETS  FRANÇAIS 


241 


Al,  Ni  — 

3i 

Al,  Co  — 

2* 

Al,  Zn  — 

10 

Gl.  Ni  - 

A 

Cr,  Co  — 

3 

Zn,  Ni- 

3 

Cr,  Ni  — 

3 

Gl,  Zn  — 

3 

Cu.Sn  — 

3 

Statistique  du  nombre  des  teintures  données  par  les 
mordants  doubles  arec  les  cent  once  matières  colo- 
rantes essayées. 

Ce  tableau  ne  comprend  que  les  teintures  ayant 
donné  des  résultats  intéressants  après  savonnage  : 

Gl,  Co  —  2 
Al,  Co  —  1 
eu.  Cr  —  1 
Gl,  Sn  —  1 
Al,  Ce  —  1 

Y,  Ce  —   1 
Y,  Ni  —  1 

Sn.    Ni   -    1 
Y.Cr  -  1 

Conclusions.  —  La  recherche  méthodique  à  laquelle 
nous  nous  sommes  livrés  ne  nous  a  pas  donné  les  ré- 
sultats auxquels  on  pouvait  s'attendre.  Les  mordants 
les  plus  intéressanis  sont  ceux  dont  les  caractères  tinc- 
toriaux remarquables  ont  été  signalés  par  M.  Maurice 
Prud'homme:  Al-Ni  cl  Al-Co. 

Observons,  pour  terminer,  que  les  oxydes  qui  sem- 
blent se  prêter  le  mieux  à  la  formation  de  mordants 
doubles  sont,  en  toute  première  ligne,  l'alumine,  puis 
à  très  grande  distance,  et  par  ordre:  Ni,  Co,  Gl,  puis 
—  Cu,  Y,  Zn,  Sn,  enfin  le  chrome  qui  n'a  donné  que 
deux  résultats,  et  le  cérium  qui  en  a  donné  un. 

Les  métaux  suivants  ne  se  sont  pas  prêtés  aux  fonc- 
tions de  mordants  doubles  dans  les  teintures  auxquelles 
nous  les  avons  soumis  : 

Fe,  Ur,  Bi,  Zn,  Th,  Cd,  Pb,  c'est-à-dire  qu'ils  n'ont 
pas  produit  de  laque  offrant  au  savonnage  la  moindre 
solidité. 

Note.  —  Il  est  fort  possible  que  des  mordants  dou- 
bles, mélangés  d'avance  et  imprimés  d'un  coup,  don- 
nent des  résultats  différents  de  ceux  que  nous  avons 
obtenu  par  impressions  superposées. 

DÉBOUILLAGE-  MERCERISAGE  simultanés 
des  libres  végétales  et  en  particulier  «lu  coton 


en  flottes,  de  façon  à  combiner  ces  deux  opé- 
rations en  uni'  seule,  par  M.  DANIEL  FOUQUET 

et  Ci0  (pli  cacheté  du  iS  novemble  1897.  Bull.  Soc.  ïnd. 
de  Rouen,  1908). 

Les  cotons  écrus,  ou  autres  libres  végétales  en  Sottes, 

sont  disposés  convenablement  sur  un  bâti,  de  façon  a 
empêcher  leur  rétrécissement  pendant  l'opération,  et 
introduits  dans  la  cuve  de  débouillage,  contenant  une 
lessive  concentrée  de  soude  ou  potasse  caustique,  que 
l'on  porte  à  l'ébullition,  soit  par  feu  direct,  soit  par  une 
conduite  fermée  de  vapeur  surchauffée. 

De  cette  façon,  et  après  deux  heures  de  chauffe,  les 
fibres  sont  complètement  décreusées;  on  les  enlève, 
avec  le  bâti  tel  quel,  de  la  cuve  à  débouillir;  on  laisse 
égoutter  quelque  temps  et  on  les  arrose  avec  de  l'eau 
au-dessus  de  celte  cuve,  de  laçon  à  recueillir  le  plus 
d'alcali  caustique  dont  ces  fibres  sont  imprégl 

On  enlève  alors  les  panies  de  coton  de  leur  bâti  et 
on  les  lave  à  grande  eau;  on  peut  terminer  par  un 
lavage  à  l'eau  acidulée,  pour  enlever  complètement 
l'excès  d'alcali  caustique  que  pourraient  encore  contenir 
les  fibres. 

Pour  une  nouvelle  opération,  on  continue  le  feu  sous 
la  cuve  à  débouillir,  de  façon  à  ramener  au  degré  la 
lessive  alcaline  par  concentration  et  au  besoin  en  ajou- 
tant quelques  morceaux  de  soude  ou  potasse  caus- 
tique: la  cuve  est  alors  prête  a  recevoir  une  nouvelle 
charge. 

On  remarque  que  de  cette  façon,  el  en  opérant  à 
l'ébullition,  les  fibres  sont  d'abord  décreusées  complè- 
tement et  rendent  aussi  les  mêmes  effets  de  mercerisage 
qu'en  opérant  comme  il  est  indique  généralement  à 
des  températures  plutôt  très  basses  et  qui  exigent  le 
plus  souvent  un  débouillage  précédent  et  un  refroidis- 
sement constant  de  la  solution. 

Le  pli  est  accompagné  d'un  croquis  schématique 
d'une  cuve  à  débouillir-merceriser  simultanément  les 
fibres  végétales  ou  les  cotons  en  flottes  à  haute  tempé- 
ra turc. 

Rouen,  le  18  novembre  1897. 


REVUE  DES   BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 

PRO    I  IIS  CHIM1QIES 

Procédé  de  fabrication  d'acides  arylthio-gly- 
col-ortho-carboxyliques  |  Meister]  (b.  f.  385675, 
25  mars  1907-20  mai  1908). 

On  diazote  l'acide  anthranilique,  et  la  solution  neu- 
tralisée et  froide  (o  à  io°  C.)  est  coulée  dans  une  solu- 
tion de  sulfure  de  sodium.  Quand  tout  le  diazo  esi 
décomposé,  on  ajoute  une  solution  de  chloracétate  de 
sodium  puis  de  la  soude.  On  chauffe  au  bain-marie  et 
précipite,  par  l'acide  chlorhydrique,  le  phénylthioglycol- 
ortho-carbonique  formé. 


Production    d'acides    dithiosalicyliques 

[Badische]  (b.  f.  3873o3,   17   février-7  juillet  1908). 

L'acide  o-diazobenzoïque,  ses  homologues  ou  ana- 
logues, traités  par  lessulfo  antimoniates,  sulfo  arseniates 
en  solution,  fournissent, avec  un  rendement  quantitatif 
et  à  l'état  pur,  les  acides  dithiosalicyliques  correspon- 
dants, lesquels,  par  les  réducteurs,  se  transforment  en 
acides  thiosalicyliques. 


Procédé    de    préparation    du    pyrogallol   fie/. 
Gesell.  Berlin. J  ib.'f.  387170,  12  février-2  juillet  1908  . 

Les  acides  2-6  dihalogène  phénol  4  sulfoniques  se 
transforment  facilement,  sous  l'influence  des  alcalis, 
en  pyrogallol  5  sulfonique,  lequel,  chaude  avec  des 
acides  minéraux,  se  désulfone  et  se  tranforme  en  pyro- 
gallol. 

Procédé  pour  l.-i  production  de  dérivés  de  l'an- 
thraquinone   halogènes     Bayer    (b.   i. 

27  janw-17  juin  ii 

En  traitant  les  anthraquinone  sulloniques  par  les 
halogènes,  les  groupes  sulfo  sont  remplacés  par  ces 
halogènes. 

Avec  l'anthraquinone  disulfonique,  les  deux  groupes 
sulfo  sont  successivement  remplaces.  La  réaction  est 
nette  et  se  fait  avec  de  bons  rendements. 

CAMPHRE  —   Perfectionnements  dans  la  fabri- 
cation des  étbers  sels  d'isobornéol  [Clayton 

aniline]  (b.  f.  386552,  25  janvier-17  juin  1908). 

On  chaull'e  un  mélange  de  chlorhydrate  de  pinène 
et  un  acide  gras  en  présence  de  zinc  en  poudre. 


242 


REVUE  DES  BREVETS 


Procédé  pour   la  préparation   du  camphre   en 
partant   du    Lornéol    de    l'iso-bornéol   ou    de 
leurs  esters  [Schmit^]  (B.  \ . 
3o  juin  igc 

On  chauffe  le  bornéol,  l'isobornéol.  etc.,  en  présence 
de  bases,  avec  des  peroxydes  métalliques. 

Procédé    pour    la   préparation    du    eaniphène 

[SinJo^j  (b.  f.  3        .    .    -4  avril  1907-26  juin   1908). 

Emploi,  pour  déchlorurer  le  pinène,  de  corps  neutres 

.s  sels  alcalins  ou  alcalino-terreux,  des  acides 

sulfoniques  des  séries  du   benzène  ou  du    oaphtalène. 

RESINES  ET  LAQUES  ARTIFICIELLES.  —  Pro- 
duit insoluble  résultant  de  la  condensation 
des   phénols  et    de   la    formaldéhyde      L.  H. 

Baekeland]  (b.  f.  386627,  2^  janvier-18  juin 

Le  produit  obtenu,  dit  produit  intermédiaire  de  con- 
densation, est  solide,  dur  et  ne  fond  pas.  mais  il  se  ra- 
mollit et  devient  élastique,  quand  on  le  chauffe  légère- 
ment. Il  est  insoluble  dans  l'alcool,  la  glycérine:  il  se 
gonfle  dans  le  phénol  ou  l'acétone  sans  entrer  en  solu- 
tion complète. 

Ce  produit  de  condensation  est  propre  à  servir 
comme  succédané  des  résines  et  des  laques  naturelles. 

On  fait  agir  1  mol.  napthalène  11 00  k.)  en  présence 
d'un  acide  1200  k.  sulfurique  à  66"  B.)  sur  la  formal- 
déhyde (54  a  60  k.  méthylal).  On  ajoute  comme  solvant, 
400  à  600  kilogrammes  de  chloroforme. 

Procédé  pour  la  préparation  de  produits  résul- 
tant de  la  condensation  des  phénols  et  de  la 
formaldéhvde      À".    A     Lingner'    (b.    f. 
i5  janv.-3o  juin  1908). 

Dans  1  kilogramme  crésol,  on  dissout  1  kilogramme 
colophane,  on  ajoute  1  kilogramme  formaldéhyde  du 
commerce  (40  p.  100  en  poids)  et  chauffe  au  bain- 
marie.  On  verse  lentement  alors  3oo  grammes  acide 
chlorhydrique  brut  (20°  B.).  Après  refroidissement,  on 
pulvérise,  lave   la  résine  jusqu'à  disparition  du  chlore. 


MAT1LRES  COLORAMES 

AZOIQUES.  —  Nouveaux  colorants  disazoïques 
et  leur  procédé  de  fabrication  Act.  Gesell. 
Berlin]  (b.  f.  386719,  16  avril  1907-20  juin  1908). 

Colorants  dérivés  de  l'éther  ^-diamino  phénylique 
disulfonique   Ber.,  t.  69,  p.  1446)  et  du  ji-naphtol. 

Le  colorant  teint  la  laine  en  rouge  clair  résistant  bien 
au  foulon. 

Procédé  de   production    de    colorants  jaunes 
pour  lalaine  [Actien  Gesell.  Berlin]  (b.  f.  3863 16, 
:  7-10  juin  1908). 

On    part  de  la  thioaniline  disulfonique  : 

NH* 

C6H'<S<?H 


C*H3< 


N  =  NROR' 

'"^SO^rl 

N  =  NRGR« 

^  "  ^  S03H 


C'H4< 


S03H 


diazote  et  copule  avec  le  phénol  ou  le  m 
ou  o-crésol.  Le  colorant  formé  est  ensuite  alkylé  par 
CH3,C2H'  de  telle  sorte  que  le  colorant  final  réponde  à 
la  formule: 


Ces  colorants  teignent  la  laine  sur  bain  acide  en  jaune 
clair  bien  nourri  résistant  très  bien  au  foulon. 

Procédé  de  production  de  nouveaux  colorante 

azoïque-.      Act.    Gesell.    Berlin      (b.     f.    386ioi, 
4  avril  1907-4  juin  1908). 

Combinaison  de  l'éther  /?-diamino  phénvlique  sulfo- 
ou  disulfonique  : 

Na-WS  ^  S03\a2 

„_,  >  C<W  -  O  -  H3C*  c 

Ber.,i.  29.  p.   14461  avec  le  phénol  ou  l'oou  le  m  cré- 
sol: on  alkyle  ensuite  les  colorants  formés. 

Les  nouveaux  colorants  teignent  la  laine,  sur  bain 
acide,  en  jaune  clair  solide  au  foulon. 

Procédé  de  préparation  de  colorants  disa- 
zoïques rouares  [Act.  Gesell.  Berlin'  (b.  f.  377212. 
i3  février-3  juillet  1908). 

Ensulfonant  l'éther  o-^-diaminophénvliqueon  obtient 

un  dérivé  disulfonique,  que   i'on   peut    aussi  préparer 

par  l'action  de  l'o-nitrochlorbenzène   sulfo  sur  le  p- 

nitrophénolate  de  sodium,  réduisant  les  groupes  nitro 

nant  l'acide  monosulfo  obtenu  ainsi. 

L'acide  disulfonique  tétrazoté  et  copule  avec  le 
^-naphtol  fournit  un  colorant  teignant  la  laine  en 
rouge,  sur  bain  acide.  La  nuance  est  plus  jaunâtre  que 
celle  du  colorant  isomérique  obtenu  avec  le  disulfo  de 
l'éther  />-p-diaminophénylique. 

Procédé  pour  la  fabrication  de  colorants 
jaunes  pour  laine  [Sandon  .'.14  février- 

3  juillet  i 

L'éther  2-5-dichlorphénylhydrazine  4  sulfonique  con- 
densé avec  l'éther  éthvlique  de  l'acide  oxalacétique 
peut  être  transformé  en  1  o-m  -dichlor  p-sulfophényl 
'5  pyrazolone  3  carboxyl-élher.  En  saponifiant,  on  a  le 
dérivé  carboxvlique  qui  se  combine  aux  diazoarylsulfo- 
niques  en  donnant  des  colorants  jaunes,  sur  laine, 
:  =  nt  à  la  lumière  et  au  foulon. 


LAQUES.  —  Procédé  île  fabrication  d  une  ma- 
tière colorante  appropriée  à  la  préparation 
de  laques  Meisier    ib.  20   mars  1907- 

iô  mai  1908). 

On  part  du  i-naphtoïque  2-3  (p.  f.  216°  C.)  que  l'on 
combine  au  2  diazo-naphtalène  1  sulfonique.  Les  la- 
ques obtenues  avec  le  colorant  ont  un  grand  pouvoir 
tinctorial  et  une  nuance  bleuâtre  pure  très  recherchée 
dans  la  fabrication  des  laques.  En  outre,  il  résiste 
mieux  à  la  lumière,  quand  il  entre  dans  la  préparation 
des  laques  à  la  chaux.  Les  laques  obtenues  avec  le 
nouveau  colorant  conviennent  bien  pour  les  encres 
d'impression  sur  fer-blanc,  pierre,  etc.,  et  aussi  pour  la 
peinture  à  l'huile. 

COLORANTS  SOUFRES.  —  Procédé  de  fabrica- 
tion de  matières  colorantes  soufrées  pour 
impression  Meister'  b.  f.  3^7327,  4  mai  1907- 
7  juillet  ig    - 

Pour  éviter  le  noircissement  et  l'altération  des  cou- 


BREVETS  FRANÇAIS 


243 


leurs  d'impression  par  les  colorants  soufres,  voici 
comment  il  faut  les  traiter  d'après  les  auteurs  du 
brevet. 

On  fait  bouillir  kilogrammes  cyanine  thiogène 

concentrée  en  poudre  Une,  et  bien  empâtée  avec 
200  kilogrammes  sulfite  de  soude  cristallisé  et 
a5o  litres  d'eau.  Après  plusieurs  heures,  on  filtre,  lave 
et  sèche. 

Le  colorant  ainsi  traité  ne  renfermerait  plus  de 
soufre  ni  de  groupe  éliminant  du  soufre,  de  sorte  que 
l'emploi  dans  la  couleur  d'impression  de  formaldéhydes 
sulfoxylates  ou  d'hydrosulfites  ne  produit  plus  de  noir- 
cissement des  rouleaux. 

Procédé  de  production  de  nouveaux  colorants 
liions  salfonés     Ici  -673, 

»S  mars   io  17-21 1  ma *  . 

On  traite  par  les  polysulfures  alcalins  les  dérivés 
arylsulfoniques  de  la  /»-amino  p-oxydiphénylamine  de 
formule  générale  : 

HO.  CeH*.  Ml.  O'II'.  Nil.  SO'-'R. 
R  =  C'I  I  '.  <  -l  1    on  C*H5,etc. 

Il  se  forme  d'abord  des  produits  sulfurés  teignant 
directement  le  coton  sur  bain  alcalin  en  nuance  bleue, 
pas  solide  aux  acides.  Par  l'action  de  l'acide  sulfurique 
concentré  sur  ces  produits  intermédiaires,  le  groupe 
arvlsulfo  tenant  au  groupe  Nil  est  éliminé  et  il  se  forme 
des  colorants  bleus  teignant  directement  le  coton  sur 
bains  de  sulfure  alcalin. 

Procédé  de  préparation  de  colorants  sulfurés 

[Act.  Gesell.    Berlin,  (b.   1.    386847,    20   avril    1907- 
24  juin   1  9081. 

On  chautïe  les  naphtvlamine-naphtol  ou  amino- 
naphtol  sulfonique  avec  du  sulfure  de  sodium  seul  sans 
soufre.  Les  colorants  formés  teignent  le  coton  en  nuance 
allant  du  brun  au  noir  brun. 

COLORANTS  SOUFRÉS.  —  Procédé  de  prépa- 
ration décolorants  soufrés  teignant  en  bor- 
deaux [Act.  Gesell.  Berlin  (b.  f.  3N7120.  m  fév.- 
i,r  juil.  1908). 

Au  lieu  de  partir  de  dérivés  hydroxylés  des  azi nés, 
les  auteurs  parient  desaminosafranines  de  constitution 
probable  : 

N 


\ll 


(oxydation  de  1  molécule  p-phénylènediamine  et 
île  d'aniline  1  lation  de 

l'indamine  formée  avec  1  molécule  m-phénylène-dia- 
mine). 

Les  safranines  obtenues  sont  chauffées  avec  un 
poly Sulfure  en  présence  de  cuivre  ou  d'un  sel  de 
cuivre. 

Les  colorants  résultants  auraient  une  affinité  plus 
grande  pour  la  libre  que  ceux  déjà  connus  et  un 
plus  grand  pou\oir  colorant  donnant  une  nuance 
plus  rouge. 


Procédé  de  préparation   d'un   colorant  soufré 
violet  [Act.  Gesell.  Berlin]  (b.  f.  3872 58). 

On  chauffe,  avec  un  polysulfure,  et  un  sel  de  cuivre 
la  chlor.  safranine  : 

r 

hn/\An/Vnh2 

SCI 


(p-phénylènediamine    '    aniline  -[-  o-chloraniline). 

Cette  safranine,  qui  teint  le  coton  mordancé  au 
tannin  en  une  teinte  plus  bleuâtre  que  la  phénosa- 
franine,   est   transformée  en    un  colorant  soufré  violet 

solide. 

INDIGO.    -      Production    de     dérivés    chlorés 
stables  île   l'indigo    [Ind.  ckim.  ii    Bâle\  (b.  f. 

3868qi,  '9  avril  1907-24  juin  1908). 

Emploi  du  nitrobenzène  comme  solvant,  ce  qui  dis- 
pense de  l'emploi  d'un  agent  de  transmission  du  chlore. 

L'indigo  monochloré  ainsi  obtenu  fournit,  sur  coton 
des  nuances  bleu  pur,  plus  vives  et  plus  riches  que 
celles  de  l'indigo;  elles  sont  aussi  plus  solides  au  chlore. 

Production  de  dérivés  halogènes  du  fl-naphtyl 

indigo  \lnd.  chim.  Bdle]  (b.  f.  386858,  23  avril  1907- 
25  juin  1008). 


Le  fs-naphtindigo  : 


co— c  =  c— co 

III! 
NH       Nil 


teint,  sur  cuve  alcaline,  le  coton  en  nuances  vertes.  L'in- 
troduction d'un  halogène  dans  la  molécule  améliore 
les  propriétés  tinctoriales  du  wtaphtindigo,  comme 
cela  a  lieu  d'ailleurs  pour  l'indigo  ordinaire  et  le  thio- 
indigo. 

l';ir  exemple,  on  brome  la  [î-naphtisatine,  dans  l'acide 
acétique  glacial  et  transforme,  ensuite  le  dérivé  brome 
en  bromonaphtindigo  (action  assez  complexe  de  l'oxy 
et  du  pentachlorure  de  phosphore,  traitement  à  l'acide 
iodhydrique  puis  à  l'acide  sulfureux). 

Les  nuances  obtenues  sont  plus  vives,  plus  riches  et 
plus  solides  que  celle  du  colorant  non  bl 

Production  de  dérivés  halogènes   de  l'indigo 

[Ind.  chim.  Bâlé]  i2<"  add.  8817.  du  25  avril  1907  au 

4  juillet    [908,  au   I-    F.  3755  141. 

Au  lieu  de  bromer l'indigo,  on  brome  les  dérives  de 
la  phénylglycine  de  l'isatine  ou  des  isatines-aryles,  que 
l'on  transforme  ensuite  en 

3e  add.  H821  du  25  avril  1907-4  juillet  1908. 

Au  lieu  de  bromer,  à  chaud,  l'indigo,  on  brome  l'in- 

no  et  dichlorés;  on  a  ainsi  des  monochloro  di- 

indigo    ou   dichloro  mono  et   di- 

ndigo,  dont  les  propriétés  tinctoriales  offrent 
une  grande  analogie  avec  les  tri  et  tètrabromo  indigo 
du  brevet  principal. 

Enfin  on  arrive  à  des  dérivés  penta  et  hexa  halogènes 


244 


REVUE  DES   BREVETS 


en  traitant  les  para-dihalogènes  indigo  par  des  quantités 
appropriées  de  brome. 

Les  nuances  fournies  par  ces  dérivés  hexa-halogénés 
sont  d'un  bleu  vif  solide  au  lavage  et  au  chlore. 

THIOINDIGO.  —  Procédé  de  fabrication  de  ma- 
tières colorantes  formant  cuve  [Meister]  (b. 
f.  386.M7,  8  avril  1907-10  juin  igo8). 

Le  phén)  Ithioglycolique  chauffé  seul  ou  traité  par  un 
alcali  ou  un  acide  concentré  ne  se  transforme  ni  en 
thioindoxyle,  ni  en  thioindigo.  Si  l'on  emploie,  par 
exemple,  de  l'acide  sulfurique  on  a  un  sulfothioindigo. 

Mais  si  l'on  part  d'un  dérivé  substitué,  ayant  encore 
une  position  ortho  libre,  et  que  l'on  fasse  agir  de  lachlor- 
hydrine  sulfurique,  on  obtient  des  colorants  teignant 
sur  cuve.  Leur  nuance  est  rouge  avec  des  substituants 
en  meta,  elle  va  vers  le  bleu  avec  des  substituants  en 
para. 

On  fait  des  produits  dérivés  des  thioglycoliques  dé- 
rivant de  la  jf-chlortoluidine,  p-bromo  ou  dichlor-ani- 
line,  <|i  cumidine,  etc. 

Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 
soufrées  et  de  leurs  produits  leueo  [Meister] 

(b.  f.  387178.  12  févr.-2  juillet  1908). 

L'o-acétylthiophénol  : 

0/COCH3 
\SH 

obtenu  en  remplaçant  le  groupe  amino  des  o-amino, 
acétophénines  par  SH  au  moyen  de  diazoïques,  oxydé 
à  l'air  se  transforme  en  dithio  incolores,  dont  le  plus 
simple  correspond  à  la  formule  : 

/COCH3  H3COC 


\S- 


Mais  l'oxydation  par  un  courant  d'air  en  solution  al- 
caline fournit  principalement  un  colorant  teignant, 
sur  cuve,  le  coton  et  la  laine  en  rouge  bleu. 

Si  on  procède  à  l'oxydation  à  l'aide  des  ferrievanure, 
persulfate,  perborate,  etc..  il  se  forme  beaucoup  plus 
de  corps  dithio  indiqués  ci-dessus. 

Production  d'un  nouveau  colorant  rouge  tei- 
gnant en  cuve  à  la  manière  de  l'indigo  [Fa- 
brique baloise]  (b.  f.  385920,  3  janv.-3o  mai  1900;. 

En  chauffant,  en  présence  ou  non  d'un  dissolvant 
ou  d'un  agent  de  condensation,  l'acénaphtquinone 
avec  le  phénylthioglvcolique  o  carboxvlé  (ac.  saliey- 
lique  thio-acétique)  : 


Ct!H4 


/' 


-CO.OH  (1) 
^S.CH=.COOH(2), 


on  obtient  un  colorant  rouge  jaune  teignant  à  la  façon 
de  l'indigo,  c'est-à-dire  sur  cuve.  D'après  sa  teneur  en 
soufre,  sa  formule  probable  serait  : 

CO     OC . 

C«oh«/    |  |  >C«H*. 

^  C=  C  — S  ' 

par  l'acide  sulfurique  fumant.  L'acide 
sulfuré,  soluble  dans  l'eau,  teint  la  laine  en  rouge 
brique. 


ANTHRACÈNE.    —    Production     de    composés 

anthracéniques  \ Bayer]  (ire  add.  8784,  du  16  jan- 
vier-23  juin  1908,  au  b.  f.  372676). 

Les  acétyl  a-alcoylamino  ou  arylamino-anthraqui- 
nones  secondaires,  traités  par  les  alcalis.se  transfor- 
ment en  anthrapyridones.  On  peut  de  même,  d'après 
la  présente  addition,  transformer  en  pyridoneles  acides 
sulfuriques  des  susdits  dérivés  acétylés,  on  obtient 
ainsi  des  colorants  solubles. 

La  i-acétylméthylaminoanthraquinone  5  sulfo  four- 
nit ainsi  un  colorant  teignant  en  jaune  la  laine  non 
mordancée. 

La  i-mélhylméthylaminoanthraquinone4  sulfo  four- 
nit aussi  un  jaune. 

La  i-acétylméthylamino  4  méthylaminoanthraqui- 
none  5  sulfo  donne  une  anthrapyridone  teignant  la 
laine  en  rouge  bleuâtre  (2e  addition  8834  du  24  janvier- 
4  juillet  1908). 

On  part  de  l'acétylaminoanthraquinone;  la  réaction 
se  passe  avec  condensation  et  dégagement  d'eau. 


/C°\ 
CHH2   XH 


-CO  — 

-CO  — 


/co\ 

CH 


II 
— C 
— CO 


Ml 


Le  colorant  teint  la  laine  en  jaune. 

Nouveaux  produits  de  condensation  de  la  sé- 
rie anthraquinonique  et  colorants  qui  en 
dérivent  [Badische]  (b.  f.  386606,27  janv.-i8  juin 
1908). 

Les  1  amino-anthraquinones  acétylées  substituées  en 
2  par  CH3C1,  Br,  etc.  chauffées  en  présence  d'un  agent 
de  condensation  (alcoolat  de  sodium,  pyridine  et 
soude,  ammoniaque  sous  pression,  etc.)  fournissent 
des  colorants  généralement  jaunes  se  distinguant  des 
colorants  primitifs  en  ce  qu'ils  ne  sont  pas  saponifiés 
par  l'acide  sulfurique  à  8o°  C. 

Leur  formule  probable  est  : 


V 


CO 

I  \ 

CHa  NH    = 
-CO—  ( 
-CO- 


/co\ 

CH  NH 


— CO- 


R+H-O. 


Les  produits  obtenus  échangent  facilement  leur 
chlore,  contre  un  groupe  arylaminé  par  chauffage  avec 
de  l'acétate  de  sodium.  Les  arylamino-anthrapyridones 
obtenus  fournissent  par  sulfonation  des  colorants  rou- 
ges pour  laines,  très  solides. 

Le  brevet  ajoute  que  la  réaction  ne  peut  se  faire 
que  si  la  position  2  est  occupée.  Or  l'addition  8834  du 
b.  f.  3-2676  ne  mentionne  pas  cette  réserve. 

Production  d'une  série  de  nouveaux  dérivés 
et  colorants  de  l'anthracène  et  leurs  appli- 
cations en  teinture  et  en  impression  [Ba- 
dische] (11e  add.  8847,  du  27  janvier-4  juillet  1908, 
au  b.  F.  34953  1). 

Remplacement,  dans  la  réaction,  des  sels  de  cuivre 
par  le  chlorure  mercurique,  ferrique  d'aluminium, 
nickel,  cobalt  d'argent,  vanadium  ou  par  des  oxydes 
métalliques  :  mercure,  cuivre,  manganèse,  plomb,  etc. 


BREVETS  FRANÇAIS 


245 


Procédé  pour  la  production  d'un  nouveau  colo- 
rant  teignant  sur  cuve  [F.  Bayer]  (b.  f.  385892, 

2  janvier-27  mai  1908). 

On  traite  Pindanthrène  par  l'acide  nitrique  en  pré- 
sence de  nitrobenzène  :  io  kilogrammes  indanthrène. 
10  kilogrammes  acide  nitrique  o5  p.  100  et  t5o  kilo- 
grammes nitrobenzène,  on  agite  plusieurs  heures, 
chauffe  une  demi-heure,  à  6o-65°  et  filtre. 

Par  réduction  à  l'hvdrosulfile  en  solution  alcaline  mi 
a  une  cuve  bleue  qui  teint  le  coton  en  bleu  devenant 
vert  à  l'air. 

GALLOCYANINES.  —  Procédé  pour  la  produc- 
tion de  nouveaux  dérives  leuconiques  «le  la 
série  îles  gailocyanines  [Bayer]  (b.  f.  386o65, 
0  janvier-3  juin  1908). 

On  traite  les  gallocyanines  par  le  groupement  NH. 
CH2.  COaH  (radical  glycinique). 

Kx.  35  kilogrammes  bleu  célestine  (nitrosodiethylani- 
line  et  acide  gallamique),  tS  kilogrammes  o-tolylgly- 
cine  et  35  kilogrammes  glycérine  sont  chauffés  à  1  i5°C, 
puis  jusqu'à  ce  que  la  mousse  produite  tombe  et  qu'un 
échantillon  se  dissolve  en  brun  dans  l'acide  chlorhy- 
drique  dilué.  Le  colorant  fournit  en  impression, sur  mor- 
dant de  chrome,  des  nuances  bleu  marine. 

Procédé  pour  la  production  de  dérivés  leuco- 
niques de  la  série  des  gallocyanines  [Bayer] 
(b.  f.  386o66,  g  janvier-3  juin  1908). 

On  chauffe  en  autoclave,  7  heures  en  remuant,  à 
125°  C,  20  kilogrammes  bleu  gallamine  (chlorhydrate 
de  nitroso  diméthylaniline,  acide  gallamique  et  5  kilo- 
grammes d'eau. 

Le  nouveau  colorant  formé,  imprimé  sur  coton,  donne 
des  nuances  bleu  indigo,  plus  bleues  que  celles  du  bleu 
gallamine  dont  on  est  parti. 

TRIPHÉNYLMÉTHANE.  —  Production  de  nou- 
velles matières  colorantes  de  la  série  des 
diphénvlnaplit,>  liiièthane  [F.  Bayer] (b. f.  3868i  4). 

On  condense  avec  les  tétra-alcoyl-diamino  benzhy- 
drols,  les  1  naphtol  3-8  disulfoel  3-t'j-8  trisulfo  et  oxyde 
les  leucobases. 

Les  colorants  obtenus  teignent  la  laine  en  bleu  ver- 
dâtre,  résistant  aux  alcalis. 


TEINTURE 

Dispositif  pour  la  teinture  et  le  blanchiment 
des  bobines  croisées  montées  sur  douilles 
en  papier  [O.  Rothemann]  (b.  f.  385Ô23,  26  déc. 
1907-19  mai  1908). 

La  présente  invention  a  pour  but  de  permettre  l'ap- 
plication de  douilles  en  papier  préparées,  perforées, 
pour  la  teinture  en  bains  alcalins  (couleurs  sulfureuses) 
ainsi  que  pour  le  blanchiment,  spécialement  pour  le 
bouillissage  dans  la  soude  caustique  et  dans  la  lessive 
de  soude  :  cette  application  se  substitue  à  celle  qui 
avait  été  faite  jusqu'ici,  dans  les  appareils  de  teinture 
et  de  blanchiment,  de  douilles  en  nickeline. 

Toutes  les  douilles  préparées  en  papier  qui  se  ren- 
contrent dans  le  commerce  s'amollissent  par  l'effet  de 
la  cuisson  dans  les  lessives  alcalines  OU  même  neutres 
de  teinture  et  de  blanchiment,  parce  que  la  masse  d'im- 


prégnation qui  entoure  les  douilles  se  dissout  partiel- 
lement dans  le  bain. 

Dans  chaque  système  de  lessivage,  une  rangée  de 
douilles  se  superpose  à  l'autre;  par  suite,  sur  chaque 
douille  de  papier  disposée  vers  le  bas,  vient  peser  le  poids 
des  bobines  su  périeu  res  recouvertes  par  le  bain .  La  douille 
de  papier  amollie  cède  à  la  pression  exercée  par  le 
poids  des  bobines  supérieures,  et  la  pile,  primitivement 
verticale,  des  bobines  se  ploie,  principalement  dans 
les  liaisons  de  l'embranchement  du  tuyau  adducteur, 
vers  le  dehors  "ii  vers  le  dedans.  Raccourcie  par  ce  fait, 
la  pile  des  bobines  perd  son  appui  supérieur  et  prend 
une  position  oblique  qui  trouble  la  bonne  circulation 
du  bain  et  peut  même  l'arrêter  complètement  si  les 
douilles  en  papier  sont  endommagées  aux  points 
mêmes  où  elles  sont  en  liaison  avec  les  embranche- 
ments ou  allonges  du  tuyau  adducteur. 

Dans  la  présente  invention,  ces  inconvénients  sont 
supprimés  par  ce  fait  que  des  systèmes  annulaires  sont 
prévus  entre  les  bobines  disposées  les  unes  au-dessus 
des  autres;  ces  systèmes  annulaires  reçoivent  le  poids 
des  bobines  qui  reposent  sur  eux  et  ne  le  laissent  pas 
transmettre  son  action  aux  bobines  inférieures.  Ces 
systèmes  annulaires  consistent  en  cercles  ou  anneaux 
concentriques  qui  sont  entretoisés  les  uns  au-dessous 
des  autres  au  moyen  de  traverses.  Ces  systèmes  annu- 
laires sont  maintenus  à  des  distances  invariables  les 
uns  des  autres  au  moyen  de  boulons  d'écartement  qui 
correspondent  exactement  à  la  hauteur  des  douilles. 
Chaque  branchement  ou  allonge  repose  avec  son  épau- 
lement  sur  un  anneau.  Par  ce  fait,  le  poids  d'une  douille 
qui  repose  sur  un  anneau  est  transmis  à  cet  anneau  et, 
par  celui-ci,  au  boulon  d'écartement,  ce  qui  évite  la 
surcharge  des  douilles  en  papier  qui  se  trouvent  au- 
dessous  de  cet  anneau. 


TEIVITRE  ET    IMPRESSION 

PAPIER.  —  Procédé  de  teinture  du  papier  avec 
les  couleurs  soufrées  [Bayer]  (b.  f.  385944, 
4  janv.-3o  mai  1908). 

Les  colorants  soufrés  n'ont  pas  pu  avoir  d'application 
pratique  pour  la  teinture  du  papier  en  pâte  parce  que 
le  sulfure  de  sodium  employé  pour  la  dissolution  dé- 
cès couleurs  décompose  le  sulfate  d'alumine  nécessaire 
pour  coller  le  papier  et  provoque  un  fort  dégagement 
de  SH2. 

Or,  il  fut  trouvé  qu'on  peut  teindre  le  papier  en  pâte 
;.  l'aide  de  colorants  soufrés  en  ayant  soin  de  faire 
passer  dans  la  pâte  à  teindre,  aussitôt  après  l'addition 
du  colorant,  un  courant  d'air  ou  de  gaz  contenant  de 
l'oxygène.  Par  ce  procédé  le  sulfure  de  sodium  est 
transformé  en  hyposulfite  de  sodium  (S203Na2|,  sans 
que  le  procédé  de  teinture  en  souffre.  Au  contraire, 
on  obtient  des  nuances  très  intenses  et  très  vives.  De 
plus  les  eaux  de  teinture  ne  contenant  point  de  sulfure 
de  sodium  ne  sont  pas  nuisibles  et  peuvent  être  direc- 
tement rendues  à  la  rivière. 

Exemple.  —  100  kilogrammes  de  pâte  de  papier 
broyée  dans  la  pile  hollandaise  sont  additionnés  de 
5  kilogrammes  vert  katiguène  dissous  ensemble  avec 
5  kilogrammes  de  sulfure  de  sodium  dans  le  moins 
d'eau  possible.  On  l'ait  passer  dans  la  pâte  un  courant 
d'air  jusqu'à  ce  que  tout  le  sulfure  de  sodium  soit 
transformé.  La  pâte  est  traitée  alors  de  la  manière 
connue.  On  obtient  ainsi  une  belle  nuance  verte  solide. 
La  pâte  teinte  peut  être  acidifiée  et  collée  sans  plus  de 
façon.  Il  va  de  soi  qu'on  peut  emplover  d'autres  colo- 
rants soufrés  ou  des  gaz  contenant  de  l'oxygène.  Il  est 


246 


VARIA 


préférable  dans  la  pratique  de  n'employer  que  la  quan- 
tité de  SNa3  nécessaire  pour  faire  dissoudre  le  colorant 
soufré. 

Perfectionnements   apportés   à   la  production 
du    noir   d'aniline   sur   libres  et   tissus    A.  G. 
Green]  <b.  f.  3"*636i,  18  janv.-n  juin  19081. 
(Voir  ce  numéro,  p. 


PREMIERCONGRÉS  INTERNATIONAL  DU  FROID, 
A   PARIS.   DU    3   AU    10   OCTOBRE    1908 

Le  premier  Congrès  international  du  Froid  sera 
peut-être  le  plus  important  de  tous  les  congrès  inter- 
nationaux tenus,  jusqu'ici,  en  France.  Il  aura  lieu  du 
5  au  10  octobre  prochain,  à  la  Sorbonne,  dont  tous  les 
amphithéâtres  et  autres  locaux  ont  été  mis  à  la  dispo- 
sition des  organisateurs.  Par  suite  de  l'intérêt  excep- 
tionnel que  présente  ce  Congrès  pour  l'agriculture,  le 
commerce  et  la  production  nationale,  le  gouvernement 
a  fait  voter  une  loi  le  dotant  d'une  subvention  de 
40.000  francs.  Des  comités  étrangers  ont  été  créés  sous 
le  patronage  et  avec  l'appui  matériel  des  gouvernements 
étrangers.  Des  délégués  officiels  dont  plusieurs  ministres 
se  rendront  en  personne  à  Paris  pour  assister  aux  tra- 
vaux du  Congrès.  Des  documents  intéressants,  des 
réceptions  spéciales  seront  faits  par  les  pouvoirs  publics 
et  la  ville  de  Paris  aux  congressistes. 

Les  organisateurs  du  Congrès  viennent  de  faire  pa- 
raître une  publication  luxueuse  donnant  tous  les  détails 
de  son  organisation  ainsi  que  des  vues  photographiques 
des  établissements  et  des  sites  qui  seront  visités  pen- 
dant les  trois  excursions  qui  clôtureront  les  travaux  du 
Congrès.  Cette  publication  est  exclusivement  réservée 
aux  membres  inscrits. 

Section  I.  —  Les  basses  températures  et  leurs 
effets  généraux  1  trois  sous-sections). 

Président  :    M.    D'ARSONVAL,  Membre   de   l'Institut, 
Professeur  au  Collège  de  France. 

A  :  Effets  des  basses  températures  au  point  de  vue 
physique,  chimique  et  biologique,  M.  Georges  Clande. 
Ingénieur  civil,  Lauréat  de  l'Institut.  —  B  :  Hvgiène 
générale,  le  Docteur  Thoinot,  Membre  de  l'Académie 
de  Médecine.  —  C  :  Hygiène  alimentaire,  le  Docteur 
Bordas,  Professeur  remplaçant  au  Collège  de  France. 

Secrétaire  :  M.  Lucas,  Ingénieur  agronome. 

Section  II.  —  Matériel  frigorifique 
(deux  sous-sections). 

Président  :  M.  H    LEADTÉ,  Membre  de  l'Institut, 
Professeur  à  l'École  Polytechnique. 

D  :  Machines  et  appareils  frigorifiques,  M.  A.  Barrier, 
Ingénieur  des  Services   administratifs  de  la  Guerre.  — 

:  Construction  d'entrepôts  et  matériaux  isolants,  le 
Docteur  Imbeaux.  Ing.  en  chef  de  la  ville  de  Nancy, 
fondr  de  l'Association  des  Ing.,  Archit.  et  Hyg.  muni- 
cipaux. 

Secrétaire  :  M.  de  Chessin,  Ingénieur 
des  Ans  et  Manufactures. 


Section  III.  —  Application  du  froid  a  l'alimen- 
tation six  sous-sections). 
Président  :  M.  A.  GAUTIER,  Membre  de  l'Institut, 
Président  de  l'Académie  de  Médecine. 
F  :  Conservation  industrielle  des  denrées  périssables 
(viandes,  œufs,  fruits,  légumes,  etc.),  M.  le  Docteur 
Regoard,  Directeur  de  l'Institut  national  agronomique, 
Membre  de  l'Académie  de  Médecine.  —  G  :  Conserva- 
tion des  produits  des  colonies.  M.  J.  Chailley.  Député, 
Directeur  général  de  l'Union  coloniale.  —  H  :  Industries 
alimentaires,  M.  P.  Rouvier,  Sénateur.  —  I  :  Entrepôts 
et  Marches  centraux.  M.  Maurice  Quentin,  Avocat  à  la 
Cour,  Conseiller  municipal  de  Paris,  Membre  de  la 
Commission  supérieure  des  Halles.  —  J  :  Ravitaille- 
ment des  armées.  M.  G.  Chapuis,  Député,  Membre  de 
la  Commission  de  l'armée.  —  K.  :  Pèches  maritimes. 
M.  A.  de  Varigny.  Rédacteur  scientifique  au  Temps, 
Collaborateur  au  Ministère  de  la  Marine  (Marine  mar- 
chande). 

Secrétaires:  MM.  Padé,  Chimiste,  Bouvier  et  Vai 
Mandataires  aux  Halles  Centrales. 


VARIA 


SUR  LA  PRESENCE  DE  L'INDIGO 
DANS  LA  PLANTE«GARA^DE  LA  SIERRA  LEONE 

Un  envoi  de  feuilles  et  de  branches  de  la  plante 
«  Gara  »  Louchocarpus  cyanesecus)  fut  reçu  der- 
nièrement à  l'Institut  impérial.  A  cet  envoi  étaient 
joints  des  échantillons  de  la  même  matière  ayant 
la  forme  de  balles,  telles  qu'elles  sont  employées 
par  les  teinturiers  indigènes,  ainsi  que  des  échan- 
tillons de  racines  de  Morinda  citrifolia  qui  sont 
employées  dans  la  teinture  en  mélange  avec  la 
plante  «  Gara  ». 

La  plante  «  Gara  «semble  être  d'un  usage  com- 
mun dans  TOuest  africain  pour  l'obtention  d'une 
couleur  bleue.  Pour  cela  les  jeunes  feuilles  encore 
fraîches  sont  broyées  et  réunies  en  balles  d'environ 
4  mètres  de  diamètre,  ou  bien  encore,  elles  sont  dé- 
chiquetées et  mises  à  sécher  au  soleil.  Pour  teindre 
avec  cette  plante,  on  trempe  les  feuilles  ainsi  prépa- 
rées dans  de  l'eau  pendant  douze  heures.  Le  liquide 
jaunâtre  résultant  est  décanté  et  jeté.  Au  résidu 
humide,  laissé  deux  ou  trois  jours  en  fermentation, 
on  ajoute  des  racines  brovées  de  Morinda  citri- 
folia avec  un  peu  de  potasse,  auxquelles  on 
ajoute  éventuellement  de  l'eau  et  une  décoction 
d'écorces  de  Morinda  avec  un  peu  de  potasse.  Ceci 
fait,  la  mixture  est  exposée  au  soleil  pendant  le 
jour.  On  la  remue  de  temps  en  temps  et  pendant 
la  nuit  on  a  soin  de  la  couvrir.  Après  cinq  jours. 
le  bain  de  couleur  est  apte  à  être  employé.  Pour 
opérer  la  teinture,  on  y  trempe  le  tissu  à  teindre, 
on  le  remue  quelque  temps  dans  le  bain,  et  on  fait 
sécher  au  soleil.  Cette  opération  est  répétée  autant 
de  fois  qu'il  est  nécessaire  pour  obtenir  le  bleu 
désiré. 

Le  matériel  parvenu  à  l'Institut  impérial  a  été 
soumis  à  M.  A.  G.  Perkin  de  l'Université  de  Lead 
qui  a  obligeamment  entrepris  l'étude  du  colorant 
contenu  dans  la  plante  «  Gara  ».  Les  résultats  ob- 
tenus ont  été  exposés  à  la  récente  réunion  de   la 


VARIA 


247 


Society  of  Chemical  Industry  (Journ.  Soc.  C/iem. 
Ind..  11)07,  -t'T'- 

Il  a  trouvé  que  la  couleur  bleue  obtenue  est 
identique  avec  l'indigo  provenant  île  ï '  Indigofera. 
On  sait  que  l'indigo  s'y  trouve  sous  tonne  d'un 
glucoside  nommé  indican  qui,  par  décomposition 
et  oxydation,  donne  de  l'indigo.  En  citet.  l'hydro- 
lyse de  l'indican  donne  de  l'indosyle  qui.  dans  la 
suite,  est  oxydé  en  indigo  par  l'oxygène  de  l'air. 
Il  est  probable  que  le  procédé  de  fermentation  qui 
précède  la  préparation  du  bain  colorant  de  «  Gara  » 
produit  de  l'indigo  à  partir  d'un  glucoside  du  type 
indican  contenu  primitivement  dans  la  plante. 
L'addition  d'une  décoction  de  Morinda  et  de  po- 
tasse dans  te  bain  de  teinture  a  probablement  pour 
effet  de  dissoudre  1  indigo  formé  et  de  le  rendre 
ainsi  apte  à  être  employé  pour  la  teinture.  Il  est 
intéressant  de  noter  que  la  composition  du  bain 
de  teinture  en  usage  dans  la  Sierra  Leone  est  très 
semblable  à  la  «  potaseh  indigovat  »  (cuvée  d'in- 
digo à  la  potasse)  qui  est  en  usage  chez  les  Hin- 
dous. 

Il  est  à  présent  impossible  de  dire  si  la  plante 
de  «  Gara  »  peut  être  considérée  commeunesource 
d'indigo  destinée  à  l'exportation.  Pour  résoudre 
ce  problème,  un  supplément  de  feuilles  non  t'er- 
mentées  a  été  demandé  en  Sierra  Leone. 


LE  COMMERCE  DES  TISSUS  EN  BULGARIE 


On  emprunte  à  un  rapport  du  vice-consul  d'Au- 
triche-Hongrie a  Bourgas,  les  indications  suivantes  sur 
le  commerce  des  tissus  en  Bulgarie  : 

Les  produits  de  toutes  les  branches  de  l'industrie 
textile  sont  intéressants  au  point  de  vue  de  l'importation 
en  Bulgarie,  car  la  production  locale,  qui  se  limite  à 
is  ordinaires,  n'est  pas  ni  ne  sera  encore  de 
longtemps  en  mesure  de  satisfaire  à  la  demande 
croissante  dont  ces  articles  t'ont  l'objet.  Il  est  donc  pos- 
sible de  trouver  des  débouchés  dans  la  principauté  pour 
tous  les  tissus  en  général. 

Les  besoins  de  ce  marché  n'ont  pas  été  sans  attirer 
l'attention  des  producteurs,  aussi  la  concurrence  qu'on 
y  rencontre  est-elle  très  forte.  I  es  principaux  pays  four- 
nisseurs sont  l'Angleterre,  la  France,  la  Belgique,  l'Al- 
lemagne, l'Italie,  et  même  depuis  peu  l'Espagne.  Pour 
pouvoir  lutter  avec  quelques  chances  de  succès,  il  est 
indispensable  d'accorder  des  crédits. 

En  ce  qui  concerne  les  études  pour  vêtements 
d'hommes,  on  demande  surtout  l'article  d'hiver  et  de 
demi-saison,  dans  les  prix  de  2  à  8  francs  le  mètre. 
Pour  l'habillement  delà  femme,  les  prix  des  tissus  va- 
rient de  0  fr.  70  a 4  francs  le  mètre.  Tous  les  pays  con- 
courent à  la  fourniture  de  ce  dernier  article. 

Pour  ce  qui  a  trait  à  la  flanelle  imitation  en  coton, 
l'Allemagne  et  l'Italie  dominent  le  marché,  en  offrant 
une  marchandise  valant  de  22  à  70  centimes  le  mètre 
en  60-80  centimètres  de  large. 

Les  indiennes  légères  sont  très  demandées  et  leurs 
prix  oscillent  entre  o  fr.  25  et  1  fr.  20  le  mètre.  L'An- 
gleterre et  l'Italie  en  livrent  de  fort  beaux  échantillons 
en  70  et  80  centimètres  de  large. 

Les  toiles  pour  matelas  viennent  de  Belgique  et  va- 
lent suivant  qualité  et  largeur  (0  m.  90  à  1  m.  \>>)  de 
o  fr.  60  à  1  fr,  3". 


En  «  Oxfords  »,  l'Italie  fournil  un  article  mesurant 

entimètres  de  large,  a  raison  de  0  fr.  33,  o  fr.  34  le 

mètre,  avec  6  mois  de   crédit.    L'Espagne    exporte  des 

1    toiles   de    Vich)   »    coûtant,   franco   bord    Bourgas, 

0  fr.  (8  le  mètre,  en  72-73  ccnlimètres'de  large,  avec 
5p.  [oo  d'escompte  et  3  mois  de  crédit. 

Les  piqués  proviennent  peu  d'Autriche.  Dans  ce 
genre,  l'Angleterre,  l'Ai  e magne  et  l'Italie  se  font  con- 
currence, en  livrant  à  raison  de  0  fr.  40  à  i  fr.  5o  le 
mètre  suivant  qualité  (largeur  :  70-811  centimètres). 

Les  satins  arrivent  principalement  d'Angleterre  et 
d'Italie.  Ils  valent,  selon  la  qualité  et  la  largeur  (70-75 
centimètres  ,  de  o  fr.  5  >  à  o  fr.  9  1  le  mètre.  L'article 
de  provenance  autrichienne  est  plus  cher. 

Dans  les  cotonnades,  l'Autriche!  lon^rie  occupe  une 
assez  bonne  place,  et  es  exportations  ont  augmenté 
en  1906  comparativement  à  l'année  précédente. 

Les  toiles,  nappes,  serviettes,  mouchons,  etc..  sont 
importés   d'Autriche     Ce    pays  pourrait    accroître   ses 

1  bon  bes,  en  faisant  visiter  la  clientèle  ou  en  avant 
sur  place  des  représentants  directs.  Les  articles  en  ques- 
tion n'arrivent  à  Bourgas  qu'en  troisième  ou  quatrième- 
main  et  les  prix  s'en  ressentent,  ce  qui  facilite  la  con- 
currence. 

La  lingerie,  notamment  les  chemises  d'hommes, 
manchettes,  cols,  etc.,  viennent  également  d'Autriche. 
La  lutte  est  difficile  dans  cette  branche,  en  raison  du 
bon  marché,  de  la  résistance  et  de  l'élégance  de  l'ar- 
ticle autrichien. 

Les  essuie-mains  sont,  pour  la  majeure  partie,  de 
fabrication  allemande,  et  se  vendent  jusqu'à  40  francs 
la  douzaine.  Ces  mêmes  articles  de  provenance  autri- 
chienne sont  de  vente  moins  courante  en  raison  de  leurs 
prix  plus  élevés. 

(Handels-Museum,  de  Vienne.) 


L'IMPORTATION'  DES  MATIÈRES  COLORANTES 
A  BOMBAY  (INDES 

Malgré  le  déficit  de  618.800  francs,  ces  importations 
ont  dépasssé  la  moyenne  des  cinq  dernières  années. 
L'alizarine  et  l'aniline  qui  sont  les  produits  principaux 
de  cette  classe  ont  décliné  respectivement  de  Jnp.ooo  fr. 
et  de  176.800  francs.  Il  est  à  remarquer  que  la  quantité 
d'aniline  s'est  accrue  de  3  p.  100,  ce  qui  indique  que 
les  produits  de  valeur  inférieure  sont  maintenant  im- 
portés. Vu  la  peste  dans  les  larges  districts  tels  que  le 
Punjab  et  la  province  frontière  du  nord-ouest,  où  elles 
sont  employées,  l'écoulement  de  ces  teintures  a  été 
entravé.  Le  safran  s'est  relevé  de  son  déficit  de  l'an 
dernier  et  a  augmenté  de  6  p.  100  en  quantité,  et 
de  23  et  demi  p.   100  en  valeur. 

Il  est  possible  que  cette  diminution  dans  l'importation 
des  couleurs  artificielles  soit  due  à  une  meilleure  recolle 
d'indigo. 

Voici,  en  effet,  les  chiffres  de  l'exportation  de  la  pro- 
vince de  Bombay. 


Indigo  .  . 
Myrobolans 
Cureuma    . 


l.n  roupies) 
356..  3 1  458.657 

2.576.885        2.920.163 
209.939  l';.*;) 


L'indigo  a  gagné  235  quintaux  ou  25  p.  100  en  quan- 
tité et  173.000  francs  ou  28  p.  100  en  valeur.  La  part 
de  la  Perse,  le  plus  important  marché,  s'est  accrue 
de  127.000  francs.  Les  myrobolans  ont  augmenté 
de  i3  p.  100. 


248 


VARIA 


SOIE  ARTIFICIELLE 

Voici  quelques  renseignements  intéressants  sur  la 
marche  de  quelques  fabriques  de  soie  artificielle. 

Société  de  la  soie  Chardonnet. 

L'Assemblée  générale  des  actionnaires  a  eu  lieu  le 
14  mai  dernier.  Voici  les  résultats  de  l'exercice  écoulé: 

1 906  1 907 

Bénéfices  industriels 500.643     1.051.594 

Vente  de  1  85  actions » 

Société  Lyonnaise i5.8oo 

Report 7.132.543 

Total  des  bénéfices  disponibles  119.937 

Ce  bénéfice  a  été  réparti  ainsi  : 

Actionnaires 880.000 

Tantièmes 50.969 

Amortissements 48.010 

A  nouveau 160.957 

Le  dividende  de  55  francs  par  action  sera  payable  le 
ier  juin,  coupon  n°  12. 

Le  rapport  du  conseil  dit  que  l'amélioration  des  ré- 
sultats est  due  à  la  reprise  des  affaires  de  passementerie 
et  à  l'augmentation  des  emplois  de  la  soie  artificielle. 
L'abaissement  du  prix  de  revient  fait  l'objet  d'études 
très  précises  et  la  Société  espère  obtenir  une  réduction 
de  prix  appréciable  sur  ses  matières  premières  en  les 
fabriquant  d  ms  ses  usines. 

Le  bilan  est  établi  d'une  façon  plus  claire  que  précé- 
demment. Il  fait  ressortir  un  actif  réalisable  de 
3.773.7 14  francs  à  peu  près  égal  aux  réserves  alignées, 
celles-ci  sont  donc  bien  liquides.  Il  atteste  en  outre 
que  les  participations  aux  malheureuses  filiales  améri- 
caine et  italienne  sont  à  peu  près  amorties. 

En  ce  moment,  la  fabrique  de  Besançon  est  fermée 
par  suite  d'une  grève. 

SITUATION    DE    L'INDUSTRIE  DE   L'INDIENNE 
EN  NORMANDIE 

D'après  le  rapport  de  la  Chambre  de  Commerce  de 
Rouen,  la  situation  de  l'industrie  de  l'indienne  pendant 
le  trimestre  écoulé  n'a  pas  été  brillante.  Les  clients  se 
sont  montrés  très  réservés  dans  leurs  achats  pour  deux 
raisons  :  le  manque  de  confiance  dans  le  maintien  des 
hauts  prix  nécessités  par  les  cours  des  tissus,  et  en- 
suite le  peu  de  demandes  de  leurs  propres  clients.  Il  y 
a  environ  sur  la  fabrication  des  articles  d'été  un  déchet 
que  l'on  peut  évaluer  à  3o  p.  100. 

La  campagne  des  tissus  d'hiver  s'annonce  comme 
devant  être  peu  brillante.  La  baisse  survenue  ces  temps 
derniers  sur  le  coton  a  jeté  de  l'indécision  dans  l'esprit 
des  clients,  qui,  persuadés  que  dans  quelque  temps  ils 
pourront  acheter  à  des  prix  meilleurs,  ont  remis  des 
ordres  de  minime  importance. 

Il  ne  faut  pas  se  dissimuler  que  notre  industrie  entre 
dans  une  période  de  crise. 

Les  affaires  avec  l'Algérie  et  nos  colonies  ont  subi  la 
même  crise  que  nos  affaires  intérieures  et  ont  fait  dé- 
faut à  notre  production  pour  les  mêmes  causes. 


ÉCHOS  ET  NOUVELLES 
Société  de  la  soie  artificielle  (Givet). 

Les  comptes   arrêtés  au   3i  décembre    1907  font  res- 
sortir un   bénéfice   net  industriel   de  390.726   fr.  70  et 


des  disponibilités  s'élevant  à  424.794  fr.  56.  Voici  quelle 
répartition  sera  proposée  aux  actionnaires  : 

Amortissements 118.979  4^ 

Réserve  légale 16.989  73 

Actionnaires 174.500  79 

Parts  de  fondateurs 84.500  79 

Tantièmes 29.823  80 

Le  dividende  ressort  ainsi  à  1 1  fr.  633  par  action  de 
100  francs  pour  les  actions  et  2  fr.  414  pour  les  parts 
de  fondateurs. 

Après  cette  répartition,  la  Société  aura  amorti 
521.628  fr.  48  et  mis  en  réserve  1.498.735  fr.  88,  plus 
10.000  parts  de  la  Soie  artificielle  d'Izieux,  qui  ne  sont 
portées  au  bilan  que  pour  mémoire. 

Le  rapport  du  conseil  d'administration  à  l'assemblée 
du  26  juin  contenait  quelques  indications  sur  l'allure 
commerciale  de  l'affaire. 

L'augmentation  des  débouchés,  déjà  constatée  l'an 
dernier,  s'est  maintenue.  Elle  est  due  non  seulement 
aux  applications  nouvelles  de  la  soie  artificielle,  mais  à 
l'amélioration  de  la  qualité  des  produits.  La  société 
continue  à  développer  son  outillage.  Toutefois,  les 
prix  laissent  toujours  à  désirer.  Sa  filiale,  ou  plutôt  sa 
licenciée,  la  Soie  artificielle  d'Izieux,  a  déjà  obtenu  des 
résultats  appréciables  et  parait  entrée  aujourd'hui  dans 
la  période  productive. 


Société  de  la  soie  de  Beaulieu. 

Cette  Société  se  débat  au  milieu  de  difficultés  finan- 
cières. On  prétend  que  l'usine  a  été  mise  au  point  et  que, 
l'industrie  de  la  soie  artificielle  prenant  chaque  jour  plus 
d'importance,  la  Société  devra  surmonter  les  difficultés 
actuelles  si  le  pressant  appel  fait  à  ses  actionnaires  est 
entendu. 


Les  Établissements  F.  Dehaitre  (Le  Sache,  Virvaire). 

Une  bonne  nouvelle  nous  parvient,  celle  de  la  recon- 
stitution, sur  de  nouvelles  et  solides  bases,  de  la  maison 
F.  Dehaitre,  qui,  aux  prises  avec  certaines  difficultés, 
avait  dû  liquider,  il  y  a  trois  mois.  Ce  sont  deux 
jeunes  et  très  distingués  ingénieurs  des  Arts  et  Manu- 
factures, MM.  Le  Sache  et  Virvaire,  qui  reprennent 
l'affaire,  avec  tout  l'ancien  personnel,  ayant  à  sa  tète, 
comme  directeur,  M.  Mairesse,  qui  est  depuis  vingt- 
quatre  ans  attaché  aux  établissements  Dehaitre. 
M.  Fernand  Dehaitre  reste  attaché  à  la  maison  comme 
ingénieur-conseil. 

Ainsi  réorganisés,  nul  doute  que  les  établissements 
Dehaitre  ne  continuent,  comme  par  le  passé,  à  tenir, 
en  France,  la  tête  de  la  construction  pour  les  industries 
de  la  teinture  et  du  blanchissage. 

Nous  croyons  savoir  que  déjà  la  nouvelle  administra- 
tion a  enregistré  des  commandes  importantes.  Nous 
souhaitons  que  ce  mouvement  continue  et  s'agrandisse. 
Ce  sera  le  succès  et  la  prospérité  pour  une  vieille  et 
vaillante  maison  qui  le  mérite  bien  à  tous  les  points 
de  vue. 

L.L. 


Ce   numéro  a  été  remis    à    ta    poste,   à   Tours,   le 
mardi  4  août,  à  7  heures  du  suir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 

Tours.  —  Impr.  E.  Arbault  et   C''. 


REVUE   GENERALE 


MATIERES    COLORANTES 

ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12"  Année 


N"  141.  -  Tome  XII 


1er  Septembre  1908 


LE  STHÉNOSAGE  DES  SOIES   ARTIFICIELLES 

Par   M     X     ESCHALIER 
Voir  échantillons  n°'  141  à   14b. 


Les  soies  artificiel  les  sont  entrées  d'une  façon 
courante  dans  le  commerce.  Leur  consommation 
s'accroît  constamment,  bien  que  les  applications 
qui  en  sont  faites,  soient  restées  jusqu'ici  limitées 
à  certaines  industries,  telles  que  la  passementerie, 
les  rubans,  la  broderie,  etc.  Quant  à  leur  emploi 
dans  la  grande  industrie  de  la  soierie,  les  essais 
de  fabrication  de  tissus  divers  sont  restés  sans 
application  courante  ;  et  cela,  malgré  le  bas  prix 
de  revient  des  soies  artificielles  et  malgré  leurs 
qualités  de  brillant  et  de  reflet  supérieures  à  celles 
de  la  soie  naturelle. 

La  raison  en  est  dans  ce  fait,  que  les  soies  arti- 
ficielles ont  le  défaut  capital  de  perdre  toute  soli- 
dité par  le  contact  de  l'eau 

Un  certain  nombre  de  procédés,  ayant  pour  but 
de  corriger  ce  défaut,  ont  été  préconisés,  mais 
sans  résultat  appréciable  jusqu'ici. 

La  sthénose  ou  sthénosage  des  soies  artificielles 
résout  le  problème,  d'une  façon  satisfaisante,  ainsi 
que  le  montrent  les  chilïres  suivants,  qui  sont  des 
movennes  d'essais  dynamométriques  : 

Une  soie  de  viscose  1  3o  deniers  a  donné,  comme 
ténacité  moyenne  : 

A   l'état  sec i4'î  grammes. 

A  l'état  mouillé 38         — 

La  même  soie  de  viscose  i3o  deniers  slhénosée 
a  donné,  comme  ténacité  moyenne  : 

A  l'état  sec 208   grammes. 

A  l'état  mouillé 140  — 

Le  fil  obtenu  est  très  souple  et  plus  brillant 
qu'avant  sthénosage. 

Le  coût  du  traitement  ne  dépasse  pas  5o  cen- 
times par  kilogramme  de  soie. 

Ces  chiffres  de  renforcement,  qui  sont  très  pro- 
bants, ont  été  dépassés  dans  l'application  en  grand, 
dans  l'exploitation  industrielle  du  sthénosage. 

Les  conséquences  rationnelles  de  ces  faits 
seront  l'emploi  très  étendu  de  la  soie  sthénose 
dans   la    grande    industrie   de    la    soierie.     D'où, 


naturellement,  un  très  grand  essor  de  la  fabrica- 
tion des  soies  artificielles. 

Description  du  sthénosage. 

Le  principe  du  sthénosage  consiste  dans  l'action, 
sur  les  fils  et  les  tissus  en  soie  artificielle,  des  aldé- 
hydes et  en  particulier  de  la  formaldéhyde,  appli- 
quées dans  certaines  conditions  bien  déterminées. 

En  dehors  de  ces  conditions,  les  aldéhydes 
n'ont  aucune  action  sur  les  celluloses  qui  consti- 
tuent les  soies  artificielles. 

On  peut  résumer  de  la  façon  suivante  les  condi- 
tions d'action  des  aldéhydes  sur  les  soies  arti- 
ficielles : 

Action  des  aldéhydes,  plus  particulièrement 
de  la  formaldéhyde. 

i°  En  milieu  acide,  constitué  soit  par  des  acides, 
soit  par  des  sels  à  réaction  acide  ; 

2°  En  présence  d'agents  de  déshydratation  ; 

3"  Et  surtout,  à  la  fois  en  milieu  acide  et  en 
présence  d'agents  de  déshydratation. 

Diverses  formules  et  divers  modes  d'emploi  ont 
été  appliqués  avec  succès,  suivant  ce  principe 
général . 

Voici  un  mode  opératoire  qui  donne  de  bons 
résultats  : 

Les  écheveaux  de  soie  artificielle  (soie  de 
viscose,  dans  le  cas  de  la  proportion  des  réactifs 
ci-après;,  sont  imprégnés  du  bain  suivant  : 

.     .       i5  parties 
5       — 
•         4        - 

'     •  _  T6.      - 
Total.     .     .     100  parties 

Les  fils  imprégnés  sont  essorés  de  manière  à 
garder  leur  poids  de  ce  bain. 

Les  écheveaux  sont  ensuite  disposés,  dans  un 
récipient  clos,  étuve  à  fermeture  étanche,  au- 
dessus  d'acide  sulfurique,  employé  comme  agent 
de  déshydration.  L'étuve  est  chauffée  vers  55"  - 
65"  C.  pendant  5  à  6  heures. 

Les  fils  sont  enfin  lavés  à  fond  et  séchés. 


Formaldéhyde  à  40  p.  100. 
Acide  lactique  à  80  p.  100 
Alun  de  potasse  .... 
Kau 


X.  ESCHALIER.  —  LE  STHÊNOSAGE  DES  SOIES  ARTIFICIELLES 


Afin  d'éviter  que  le  chauffage  n'établisse  une 
pression  dans  l'intérieur  de  i'étuve  close  (pression 
qui  ne  serait  pas  nuisible  au  succès  de  l'opération, 
mais  qui  serait  inutile  et  pourrait  être  gênante  . 
I'étuve  est  mise  en  communication  avec  l'air  exté- 
rieur au  moven  d'une  tubulure  par  laquelle  l'air  di- 
laté sort  de  I'étuve.  quand  la  température  monte  et 
où  s'effectue  la  rentrée  d'air,  lorsque  la  température 
baisse.  Mais,  pour  éviter  toute  rentrée  d'humidité 
dans  I'étuve,  l'air,  à  son  passage,  est  desséché  par 
un  barbotage  dans  l'acide  sulfurique. 

En  application  industrielle,  les  écheveaux. 
imprégnés  et  essorés,  sont  placés  sur  un  tourni- 
quet analogue  aux  tourniquets  d oxydation,  usités 
dans  la  teinture  en  noir  d'aniline.  Le  mouvement 
du  tourniquet  a  pour  but  de  régulariser  la  dessic- 
cation, et  par  conséquent  l'action  des  réactifs  sur 
le  fil. 

Le  mode  opératoire  du  sthénosage  industriel, 
ressemble  à  celui  de  la  teinture  en  noir  d'ani- 
line d'oxydation,  avec  les  deux  particularités, 
que  I'étuve  doit  être  étanche,  suivant  les  indica- 
tions ci-dessus,  et  que  cette  étuve  doit  être  munie 
d'un  récipient  en  plomb  ou  d'une  bâche  en  bois 
doublé  de  plomb,  pour  contenir  l'acide  sulfurique 
concentré  destiné  à  la  déshvdratation. 

Dans  l'industrie  de  la  sthénose.  on  emploie  avec 
avantage  des  bains  plus  concentrés  que  le  bain 
indiqué  ci-dessus,  avec,  comme  conséquence,  un 
essorage  laissant  sur  le  fil  une  proportion  de  bain 
inférieure  à  ioop.ioo;  la  concentration  des  bains 
et  l'essorage  étant  réglés  rationnellement. 

Si  on  augmente,  soit  la  proportion  des  réac- 
tifs, soit  la  température,  soit  la  durée  d'action, 
l'augmentation  de  ténacité  des  fils  de  cellulose 
est  accrue  en  conséquence.  Pratiquement,  la 
réaction  doit  être  arrêtée  au  moment  où  le  fil 
perdrait  de  son  élasticité  et  deviendrait  cassant 
par  un  durcissement  excessif. 

La  pratique  industrielle  du  sthénosage  permet 
de  régler,  pour  chaque  type  de  soie  artificielle, 
les  trois  facteurs  ci-dessus,  c'est-à-dire  la  propor- 
tion de  réactifs,  la  température  et  la  durée  d'ac- 
tion. 

Théorie  du  sthénosage. 

Relativement  à  la  théorie  du  sthénosage,  nous 
estimons  qu'il  y  a  polymérisation  de  groupes 
hexéniques. 

M.  Green  a  émis  l'opinion  que  l'on  peut  attri- 
buer à  la   cellulose  la  formule  simple  :  C6H<0Os. 

Cette  théorie  a  été  combattue  par  MM.  Cross  et 
Bevan,  qui  admettent  pour  la  cellulose  un  poids 
moléculaire  supérieur:  (C6H,0Os)n. 

Les  raisons  données  par  MM.  Cross  et  Bevan 
semblent  très  plausibles  et  sont  assez  générale- 
ment admises. 

Dans  la  réaction  thiocirbonique,  le  xanthate  de 
cellulose  (viscose)  contient  de  la  cellulose  dépolv- 
mérisée.  Au  moment  de  la  décomposition  du 
xanthate,  les  groupes  cellulosiques  se  polvméri- 
sent  et  la  polymérisation   est  accrue  pendant  la 


dessiccation,  mais  sans  atteindre  le  degré  de  poly- 
mérisation de  la  cellulose  initiale. 

.Même  processus  dans  le  cas  de  solutions  de  cel- 
lulose autres  que  le  xanthate. 

A  ce  moment,  intervient  la  sthénose.  qui  a  pour 
tonction  d'augmenter  la  polymérisation  desgroupes 
hexéniques. 

L'action  bien  connue  de  la  formaldéhvde. 
comme  agent  de  condensation,  peut  déjà  expli- 
quer, dans  une  certaine  mesure,  son  rôle  dans  la 
polymérisation  de  groupes  cellulosiques  ;  mais  en 
tenant  compte  que  ni  la  formaldéhvde.  ni  les 
autres  composés  aldéhydiques  ne  donnent  le 
résultat  du  sthénosage,  autrement  que  dans  les 
conditions  que  nous  avons  déterminées. 

Certaines  considérations  peuvent  être  faites  au 
sujet  de  l'action  de  la  formaldéhyde  dans  le  sthé- 
nosage : 

i  '  M.  Ad.  Baeyer  a  émis  l'hypothèse  du  dédou- 
blement, par  les  plantes,  de  l'acide  carbonique 
atmosphérique,  en  formaldéhvde  et  oxygène: 
COJ  +  H*0,  ou  plutôt  COW  =  H.  CHO  —  O'. 
La  réalité  de  ce  dédoublement  a  été  démontrée 
par  les  expériences  de  M.  A.  Bach. 

2°  Pour  déterminer  si  les  plantes  sont  suscep- 
tibles d'assimiler  la  formaldéhvde.  M.  Borkonv  a 
cultivé  des  filaments  de  spirogyra.  en  l'absence 
d'acide  carbonique,  dans  des  solutions  nutritives 
artificielles,  additionnées  d'oxyméthylsulfonate 
de  sodium,  qui  se  décompose  en  formaldéhvde  et 
sulfite  de  soude.  Il  a  constaté  une  accumulation 
notable  d'amidon  qui  ne  peut  s'être  formé  que  par 
la  transformation  de  la  formaldéhyde. 

3°  Boutlerow  a  découvert  le  fait,  confirmé  depuis 
par  un  grand  nombre  d'expériences,  que  la  for- 
maldéhyde se  polvmérise  dans  certaines  condi- 
tions pour  donner  naissance  à  des  hydrates  de 
carbone  tels  que  la  formose  .  matières  sucrées 
dont  certaines  réduisent  la  liqueur  cupro-potas- 
sique  ou  sont  fermentescibles. 

Nous  voyons,  par  ces  faits,  que  la  formaldéhyde. 
issue  du  dédoublement  de  l'acide  carbonique 
atmosphérique,  est  le  producteur  réel  des  hydrates 
de  carbone  :  sucres,  amidons  et  sans  doute  cellu- 
loses. 

Il  est  permis  d'en  déduire  que  la  formaldéhyde 
doit  être,  dans  la  végétation,  le  facteur  important 
de  l'accroissement  des  cellules  et  de  la  maturation 
des  plantes. 

On  peut  comparer  les  soies  artificielles  à  des 
celluloses,  qui  auraient  été  desséchées  avant  d'être 
arrivées  à  un  degré  suffisant  de  maturité. 

En  effet,  dans  la  plante,  la  cellule  naît  gélati- 
neuse, puis  se  solidifie  peu  à  peu,  pour  acquérir 
ensuite,  par  la  maturation,  son  maximum  de 
ténacité  et  de  résistance  à  l'eau. 

De  même,  lorsqu'on  précipite  la  cellulose  d'une 
solution  xanthique  ou  autre,  le  filament,  d'abord 
gélatineux,  se  solidifie  peu  à  peu,  pour  acquérir 
par  la  dessiccation  son  maximum  de  résistance. 
Mais  cette  résistance,  surtout  à  l'état  mouillé,  n'est 
nullement  comparable  à  celle  que  la  maturation 


Georges  CAPRON.-  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


25l 


des  plantes  donne  à  des  celluloses  telles  que  les 
fibres  de  coton,  chanvre,  etc. 

On  peut,  semble-t-il,  voir  une  analogie  entre 
l'action  de  la  formaldéhyde  dans  la  maturation 
des  plantes  et  l'action  de  la  formaldéhyde  dans  le 
sthénosage  des  soies  artificielles. 


Il  reste  à  établir  le  mécanisme  chimique  du  sthé- 
nosage. 

Diverses  expériences  sont  actuellement   pour- 
suivies dans  ce  but 

Lyon,  le  18  juillet  1908. 

X.   ESCHALIER. 


ANALYSE  DU  COTON  TEINT 
RECHERCHE    DE   LA   NATURE    DU   COLORANT  (ANALYSE   QUALITATIVE) 
Par  M.  Georges  CAPRON.  chimiste-teinturier. 


ROSES 

J'ai  procédé,  jusqu'alors,  à  l'analyse  qualitative 
du  coton  teint  en  nuances  foncées  :  rouges,  noirs, 
bordeaux  et  grenats  (voir  R.  G.  M.  C.  1906,  p.  1 29 
et  206;  1907.  p.  129,  236  et  324). 

J'aborde  maintenant  l'analyse  du  coton  teint  en 
une  nuance  claire  :  la  nuance  rose. 

La  quantité  de  matière  colorante  fixée  sur  la 
fibre  teinte  en  rose  étant  beaucoup  plus  faible  que 
celle  fixée  dans  le  cas  de  nuances  foncées,  il  est 
logique  d'employer  des  réactifs  plus  faibles,  moins 
concentrés,  que  lorsqu'il  s'agissait  de  nuances 
foncées.  Lorsque  l'emploi  de  réactifs  concentrés 
est  avantageux  pour  la  netteté  des  réactions,  il  faut 
les  utiiiser  pendant  un  temps  plus  court.  (J'ai  dû 
taire  quelques  exceptions  à  cette  règle  dans  le  cas 
du  bisulfite  de  soude,  des  acides  formiques  et  acé- 
tiques, de  l'alcool  éthylique.) 

Réactifs. 

Je  continue  à  employer  comme  réactifs  les  pro- 
duits commerciaux  impurs  que  chaque  teinturier 
possède  dans  son  usine. 

I.  —  Acide  sulfurique  concentré  de  59  à  6o°  B. 
D.  =  1.690  à  1.712. 

II.  —  Acide  nitrique  concentré  de  36  à  400  B. 
D.  =  i.33oà  i.38o. 

III.  —  Bisulfite  de  soude,  solution  concentrée 
de  35  à  40"  B.  D.  =  1.320  à  i.38o. 

IV.  —  Acide  formique  coupé  à  8°  B.  Pris 
100  centimètres  cubes  acide  formique  concentré  à 
190  B  :  ajouté  180  centimètres  cubes  d'eau  froide 
et  obtenu  280  centimètres  cubes  d'acide  formique 
à8°B. 

V.  —  Acide  acétique  concentré  de  7  à  8°  B. 
D.  =  i.o5o  à  1.059  (4°  P-  I00)- 

VI. —  Eau  régale  à  5o  p.  100  :  Préparée  en 
mélangeant  ensemble  :  i5  centimètres  cubes 
d'acide  nitrique  concentré  36  à  400  B.  et  60  centi- 
mètres cubes  d'acide  chlorhydrique  concentré 
19  à  220  B.  et  ajoutant  75  centimètres  cubes  eau 
distillée.  Cette  eau  régale,  préparée  avec  de  l'acide 
chlorhydrique  impur,  jaune,  contenant  du  chlo- 
rure ferrique,  est  jaune  clair. 

Il  est  pratique,  lorsqu'on  s'en  sert,  d'en  mettre 
un  peu  dans  un  tube  à  essai  propre  et  de  compa- 
rer, après  chaque  réaction,  sa  nuance  à  celle  de  la 
liqueur  qui  vient  de  réagir  sur  un  échantillon. 

VII.  —  Acide  sulfurique  dilué,  solution  à 
1     p.     100    (10    gr.   H-SÔ1    p.    1.000    ce.    solu- 


tion). Prendre,  par  exemple:  i3gr. 75  d'acide 
sulfurique  à  6o°  B.  et  les  verser  doucement 
dans  800  centimètres  cubes  d'eau  distillée  et  com- 
pléter le  volume  à  1 .000  centimètres  cubes  à  froid. 
On  peut  également  prendre  16  gr.  25  d'acide  sul- 
furique à  5o°B.  pour  1. 000  centimètres  cubes  solu- 
tion, ou  encore  i5  ce.  7  de  la  solution  d'acide  sul- 
furique à  41»  B.  D.  =  1.400  pour  1. 000  centimètres 
cubes  solution 

VIII.  —Alcool  de  grains  (éthylique).  Densité 
0,820  à  0,826.  T.  =  20°  C. 

IX.  —  Carbonate  de  soude  (sel  Solvay),  solution 
à  3  p.  100. 

X.  —  Bioxyde  de  sodium,  solution  à  3  p.  100, 
à  préparer  au  moment  de  s'en  servir. 

XI.  —  Sulfure  de  sodium,  solution  à  7  p.  100; 
il  s'agit  de  sulfure  de  sodium  cristallisé. 

XII.  —  Chlorure  de  titane,  solution  à  3p.  100; 
prendre  3o  centimètres  cubes  de  la  solution  à  20 
p.  100  et  les  étendre  à  200  centimètres  cubes  avec 
de  l'eau  froide.  Préparer,  de  préférence,  ce  réactif 
au  moment  de  s'en  servir. 

XIII.  —  Bichromate  de  soude,  solution  à  10 
p.  100. 

XIV.  —  Hydrosulfite  de  soude  formaldéhyde, 
solution  à  3  p.  100,  à  préparer,  de  préférence,  au 
moment  de  s'en  servir.  (J'ai  employé  l'hyraldite 
A  de  L.  Cassella  et  Cie.) 

XV.  —  Sel  d'étain  (protochlorure  d'étain), 
solution  à  3  p.  100. 

XVI.  —  Acide  chlorhydrique  concentré  19  à 
22°  B.,  D  =  i.i5o  à  1.180.  J'emploie  l'acide  com- 
mercial jaune    qui  contient  du  chlorure  ferrique. 

XVII.  —  Chlorure  de  chaux,  solution  claire  à 
1  p.  100,  D.  =  1.004  a  1.006,  à  préparer  au  moment 
de  s'en  servir.  Lors  de  l'emploi  j'ai  fait  chauffer  le 
réactif  et  l'échantillon  à  analyser  jusqu'à  l'ébulli- 
tion  et  laissé  en  contact  pendant  2  à  3  minutes 
(j'ai  compté  à  95°  C),  puis  vidé  et  lavé  l'échantillon 
traité. 

XVIII. —  Hydrosuif  te  de  soude,  J' ai  employé 
ihydrosulfile  B.A.S.F.  en  poudre  en  solution  à 

5  p.  100  avec  une  très  légère  addition  de  soude 
caustique  en  solution  à  20' B.  A  préparer  au  mo 
ment  de  s'en  servir. 

XIX.  —  Acide  chromique,  solution  à  3  p.  100 
ou  la  combinaison  formée  par  le  mélange  de  : 

;  Solution  de  bichromate  de  soude  à  \ 

a  10  p   100 180  ce.     / 

(  Eau  distillée 190  ce.      >  400  ce. 

6  Solution  d'acide  sulfurique  à  4i"B.  \ 
D  =  1.400 3o  ce.      ) 


2?2 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Cette  combinaison  peut  être  également  obtenue 
à  l'aide  du  mélange  suivant  : 

,  Solution  de  bichromate  de  soude  à  \ 

f         iop.  100 iSocc.  t 

(  Eau   distillée 198  ce.  I  ^ 

</      Acide  sulfurique  à  5o°  B        ...  22  ce.  ) 

ou  encore  : 

ution  de  bichromate  de  soude  à 

e\      10  p.  100 i8occ.      /  cc 

(  Eau  distillée 204  cc.  9  1 

/•      Acide  sulfurique  à  tjo°  B i5  cc.  1  ) 

Les  liqueurs  b,d,f  (acide  sulfurique)  doivent 
respectivement  être  ajoutées  peu  à  peu  et  en  agi- 
tant aux  liqueurs  a,  c,  e  (de  bichromate  de  soude), 
bien  remuer  pour  obtenir  un  mélange  homogène. 

XX.  —  Sulfate  de  cuivre.  Solution  à  5  p.  100. 

Classification  des  roses  analysés. 

Roses  au  bois  rouge  de  Lima  sans  avivage 
et  arec  avivage. 

Teinture  en  bois  rouge  de  Lima,  fixage,  puis 
lavage  et  séchage  : 

:"  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'étain. 

2°  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'alumine. 

Teinture  en  bois  rouge  de  Lima,  fixage  puis  la- 
vage et  avivage  en  colorants  basiques,  avec  légère 
addition  d'acide  acétique,  lavage  et  séchage. 

3  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'étain  et  avivé  avec 
un  mélange  de  safranine  FF  de  F.  Bayer  et  C"' 
et  d'auramine   II  de   Meister,  Lucius  et  Brûning. 

4'  Bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'alumine  et  avivé 
avec  un  mélange  de  rhodamine  B  de  F.  Bayer 
et  C"  et  d'auramine  II  de  Meister,  Lucius  et  Brû- 
ning. 

Roses  teints  sur  coton  mordancé  au  t  annale 
d'antimoine. 

Mordançage  tannin,  puis  fixage  avec  un  sel 
d'antimoine  (tartrate,  oxalate, fluorure, etc.),  lavage 
et  teinture  avec  une  légère  addition  d'acide  acé- 
tique, lavage  et  séchage  : 

5"  IrisamineG  de  L.  Cassella  et  Cie. 
6°  Pyronine  G  de  F.  Bayer  et  Cie. 
7'  Rouge  rhoduline    brillant    B   de    F.   Bayer 
et  Cie. 

S-  Rouge  rhoduline  G  de  F.  Bayer  et  Cie. 
9°  Rhodamine  6  G.  de  L.  Cassella  et  Cie. 
io°  Rhodamine  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 
1 1"  Rhodamine  G  de  F.  Bayer  et  Cie. 
12°  Rhodamine  S  de  F.  Bayer  et  Cie. 
i3°  (Mélange)  safranine  FF  de  F.  Bayer  et  Cie  et 
auracine  G.  de  F.  Bayer  et  Cie. 

14°  (Mélange)  rhodamine  B  de  F.  Bayer  et  Cie 
et  auracine  G  Je  F.  Bayer  et  Cie. 

1 5°  (Mélange)  fuschine  CN  de  L.  Cassella  et  Cie 
et  auramine  II  de  Meister,  Lucius  et  Brûning. 

Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 

Teinture  directe  avec  addition  d'alun  ou  d'acide 

■.  séchage. 


iô°  Rhodamine  S  de  la  Badische  A.  S.  F. 
1  7°  Rhodamine  6  G  de  la  Badische  A.  S.  F. 
18°  Rhodamine  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 

Roses  acides  teints  sur  bain  fortement  salin. 

Teinture  directe  avec  forte  addition  de  sel  ma- 
rin, léger  lavage,  séchage  : 

19°  Eosine  extra  BB  de  Meister,  Lucius  et  Brû- 
ning.   _ 

20°  Érythrosine  extra  N  de   Meister,  Lucius  et 
Brûning. 

21°  Phloxine  O  de  Meister.   Lucius  et  Brûning. 

22"  Rose   bengale  G  de  Meister,  Lucius  et  Brû 
ning. 

Roses  substantifs,  teinture  directe. 

23"  Rose  diamine  B  de  L.  Cassella  et  Cie. 

24°  Rose  diamine  BD  de  L.  Cassella  et  Cie. 

25°  Rose  diamine  BG  de  L.  Cassella  et  Cie. 

26°  Rose  diamine  GD  de  L.  Cassella  et  Cie. 

27"  Rose  diamine  GGN  de  L.  Cassela  et  Cie. 

28"  Rouge  diamine  10  B  de  L.  Cassella  et  Cie. 

29"  Géranine  G  de  F.  Bayer  et  Cie. 

3o°  Géranine  brillante  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 

3  1"  Géranine  BB  de  F.  Bayer  et  Cie. 

32"  Géranine  brillante  3  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 

33°  Benzo  rose  solide  2  BL  de  F.  Bayer  et  Cie. 

34°  Benzo  rose  rhoduline  B  de  F.  Baver  et  Cie. 

35"  Benzo  rouge  solide  L  de  F.  Bayer  et  Cie. 

36°  Benzo  écarlate  solide  GS  de  F.  Bayer  et  Cie. 

37"  Benzo   écarlate    solide   4  BS   de    F.    Bayer 
et  Cie. 

38°  Benzo    écarlate   solide   5  BS  de    F.    Bayer 
et  Cie. 

3i)    Benzo  écarlate  solide  8  BS  de  F.  Baver  et 
Cie. 
40"  Benzo  rouge  solide  GL  de  F.  Bayer  et  Cie. 
4i°Benzopurpurine  4  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 
42°  Rouge  Congo  de  F.  Baver  et  Cie. 
43°  Rose  azurine  B  de  F.  Bayer  et  Cie. 
44"  Rose  azurine  G.  de  F.  Bayer  et  Cie. 
45"  Rose  dianile  BD  de  Meister,  Lucius  et  Brû- 
ning. 

41V  Ecarlate  dianile  solide  8  BSde  Meister,  Lu- 
cius et  Brûning. 

47"  Rouge  dianile  6  B    de  Meister,    Lucius    et 
Brûning. 

48°  Rouge  dianile   10  B  de  Meister,  Lucius  et 
Brûning. 
49°  Acétopurpurine  8  B  de  A.  G.  F.  A.  Berlin. 
5o"  Erika  BN  de  A.  G.  F.  A.  Berlin. 
5i°  Erika  2GN  de  A.  G.  F.  A.  Berlin. 
52°  Rouge  thiazine  G  de  la  Badische  A.  S.  F. 
53°  Rouge  thiazine  R  de  la  Badische  A.  S.  F. 
54°  Rose  chlorantine  de  S.  I.  C.  Bàle. 
55"  Safranine  directe  B  de  S.  I.  C.  Bàle. 
56'  Rose  direct  BN  36g  de  S.  I.  C.  Bàle. 
57°  Rouge  chlorantine  8  B  de  S.  I.  C.  Bàle. 

Roses  substantifs,  teinture  dia\olée  et  développée. 

Teinture  directe,  lavage,  puis  diazotage  et  dé- 
veloppement en  p-naphtol,  lavage  et  séchage  : 


Georges  CAPRON.        ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


253 


58"  Primuline  de  L.  Cassella  et  Cie. 

ru   Rosanthrène  R  de  S.  I.  C.  Bàle. 

6o°  Rosanthrène  A  de  S.  I.  C  Bàle. 

6l°  Rosanthrène  B  Je  S.  I.  C.  Bàle. 

620  Rouge  Zambèze  B  de  A.  <i.  F.  A.  Berlin. 

63"  Rouge  Zambèze  4  B  de  \.  <î.  F.  A.  Berlin. 

640  Rouge  Zambèzeô  1!  de  A.  G.  F.  A.  Berlin. 

65»  Rouge  Zambèze  s  B  de  A.  G.  F.  A.  Berlin. 

Roses  substantifs  avivés  en  couleurs  basiques. 

Teinture  directe,  lavage,  puis  avivage  en  cou- 
leurs basiques  en  solution  neutre,  ou  avec  légère 
addition  d'acide  acétique,  lavage  et  séchage  : 

66"  Benzopurpurine  4I!  de  F.  Bayer  et  Cie, 
avivée  en  fuschine  CN  de  L.  Cassella  et  Cie. 

67°  Rouge  Congo  avivé  en  rhodamine  B,  les 
deux  de  F.  Bayer  et  Cie. 

68°  Rose  diamine  BD  avivé  en  irisamine  l  >,  les 
deux  de  L.  Cassella  et  Cie. 

6q°  Géranine  O  avive  avec  le  mélange  suivant  : 
safranine  FF  et  auracine  G,  les  trois  de  F.  Bayer 
et  Cie. 

70°  Erika  BN  de  A.  G.  F.  A.  Berlin,  avivé  en 
rhodamine  B  de  F.  Bayer  et  Cie  et  auramine  11 
de  Meister,  Lucius  et  Brûning. 

Roses  obtenus  avec  les  thioindigos. 

Teinture  avec  addition  de  sulfure  de  sodium, 
lavage,  séchage,  ou  teinture  en  cuve  à  l'hydro- 
sullite  de  soude  et  soude  caustique,  oxydation,  la- 
vage, séchage. 

71"  Rouge  thioindigo  B  de  Kalle  et  Cie. 

72    Écarlate  thioindigo  R  de  Kalle  et  Cie. 

Roses  a^oïques  insolubles. 

Plaquage  de  la  solution  sodique  de  p-naphtol, 
séchage  puis  développement  dans  la  base  diazotée. 
lavage  et  séchage. 

7^  Azorose  BB  de  .Meister.  Lucius  et  Brûning. 

74"  Rose  azophore  A  de  Meister,  Lucius  et  Brû- 
ning. 

Rose  dali^arine. 

Ce  rose  a  été  teint  suivant  le  procédé  breveté 
Erban-Specht. 

75°  Rose  d'alizarine  de  Meister,  Lucius  et  Brû- 
ning. 


Rose  obtenu  avec  le  rouge  algol  B. 

Teinture  en   cuve  à  l'hydrosulfite  de  soude  et 
soude  caustique,  oxydation,  lavage,  séchage. 
76e  Rouge  al^ul  B  Je  F.  Bayer  et  Cie. 

Marche  de  l'analyse. 

(  )n  peut  employer,  pour  procéder  à  cette  analyse, 
le  tableau  A  ou  les  tableaux  suivants  B,  C.  D...G. 
On     peut   également,   cl    avec   avantage,    se   servir 

■rd  d'un  tableau,  puis  contrôler  le  résultai 
tenu  en  procédant  a  une  seconde  analyse  en  em- 
ployant un   autre  tableau.  Cette  méthode  est  hau- 
tement recommandable. 

Remarque  importante.  —  L'échantillon  à  ana 
lyser  peut  être  apprêté,  et  cet  apprêt  peut  nuire 
dans  certains  cas  à  la  netteté  des  réactions. 

11  y  aurait  alors  avantage  à  diviser  l'échantillon 
en  deux  parties,  en  garder  une  intacte,  et  désap- 
prêter  la  seconde  en  suivant  les  indications  sui- 
vantes : 

1"  Immerger  la  partie  à  désapprêter  dans  de 
l'eau  distillée  iou  condensée)  tiède  pendant  i5  à 
20  minutes,  puis  la  rincer  dans  de  l'eau  distillée 
froide  et  la  faire  sécher. 

Si  l'apprêt  n'est  pas  entièrement  dissous,  on  peut 
recourir  aux  procèdes  2  et  3  suivants  : 

2"  Immerger  l'échantillon  à  désapprêter  dans  de 
l'eau  distillée  tiède  à  laquelle  on  a  ajouté  un  peu 
de  malt  ou  mieux  de  diastafor  ;  après  un  séjour  de 
4?  minutes  à  1  heure  et  demie  dans  ce  bain,  rincer 
l'échantillon  à  l'eau  distillée  froide  et  le  faire 
sécher. 

3"  Immerger  d'abord  l'échantillon  dans  de  l'elher 
sulfurique  ou  dans  de  l'éther  de  pétrole  ou  même 
dans  de  la  benzine  à  détacher  à  froid,  pendant  un 
certain  temps,  puis  le  sortir  du  liquide  détachant 
et  le  laisser  sécher. 

Les  matières  grasses  libres  que  peut  contenir 
l'apprêt  sont  alors  dissoutes.  (Cette  opération  est 
assez  dangereuse,  c'est  pourquoi  je  conseille  aux 
teinturiers  qui  ne  sont  pas  fort  au  courant  des 
manipulations  chimiquesde  ne  pasi  ipérerà  chaud. 
A  froid,  il  faut,  bien  entendu,  un  peu  plus  de  temps 
pour  opérer  la  dissolution  des  matières  grasses. 

L'échantillon  dégraissé  est  alors  traité  comme 
en  2e  avec  le  malt  ou  le  diastafor. 

L'échantillon  désapprêté  et  sec  est  alors  prêt  à 
être  soumis  à  l'analyse  concurremment  au  type 
primitif  apprêté. 


254 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Table  | 


Une  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  pendant  i5  minutes  avec  un  peu  d'acide  sulfurique  concentré  (60°  B.)  et  froid.  Le  tou 


Liqueur 

Liqueur  incolore, 

Liqueur 

Liqueur 

Liqueur 

Liqueur 

Liqueur  peu  colorée  1 

incolore. 

salie.    Fibre   dé- 

incolore. 

incolore. 

ncolore. 

incolore. 

Fibre 
complè- 

colorée    orangé 
pâle. 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 
décolo- 

mauve 

^ris  noir 

tement 

légère- 

rosé 

bleuté 

rée 

décolo- 

ment 
violacé. 

terne. 

sale. 

havane 
jaunâtre 

Nouvel  échantillon  traité  avec  l'Eau  Régale  à  5o  p.  1 

rée. 

Nouveléchantillon 

terne. 

traité  avec  la  so- 
lution   de   chlo- 
rure de  titane  à 
3  p.    100,   à  l'é- 
bull  ition,  pen- 
dant   1    minute, 
la  vé, noté  la  réac- 

liqueur   jaune 
brunâtre  ou  jau- 
ne  clair    (non 
changée).    Fibre 
complètement 
décolorée   hava- 
ne terne  très  pâ- 
le. 

Liqueur    jaune    clair 
(non  changée).  Fibre 
complètement  déco- 
lorée rose  terne  très 
clair. 

Fus- 

chine 

CN 

et 

A  ura- 

A^o-rose 
BB 

Ben^o 
rose 
solide 
2  BL. 

Rouge 

diamine 

10  B. 

Rose 
d'Ali  fa- 
rine. 

Liqueur    jaune   clair   (non  chai 
gée).  Fibre  1 '4  ou  1/2  éclaire 
rose  terne. 

mine 
II 

tion.     L'échan- 
tillon  traité    est 
ensuite  soumis  à 

sur 

Nouvel    échantillon    traité    av< 

mordant 

l'action  de  la  so- 

une solution  de  sel  d'Etain 

tannate 

lution  de  bichro- 
mate de  soude  a 

Toucher    un     nouvel 
échantillon  avec  uni- 

3  p.   100  additionnée   de  que 
ques  gouttes  d'acide  chlorhy 

d'Anti- 

moine. 

10  p.  100, à  froid. 

Nouvel  échantillon 
immergé     pen- 
dant   2    heures 

goutte  d'acide  sul- 
furique   concentré, 
examiner     la    réac- 
tion, laver  immédia- 

drique concentré   19-22"  B. 
l'ébullition  pendant  2  à  3  min 
tes.  Lavé. 

Fibre 
décolo- 

Fibre 
décolo- 

en    Alcool    de 
grains. 

tement  l'échantillon 
et  le  placer  dans  un 
tube  a  essai  avec  de 

rée 

Liqueur 
rose 

Liqueur 
orangé 

Liqueu 
orangé 

blanc 

blanc 

rosé 
terne,  ne 

rosé 
ou 

Liqueur 

Liqueur 

terne 
très  clair. 

rosé    terne 
clair.  Fi- 

rose sau 

moné 

change 

rose 

incolore. 

rose. 

Fibre 

bre 

clair.  Fib 

pas  par 
l'action 

clair.   Le 

Fibre 

Fibre 

Tache 

Tache 

i/3  éclair- 

1/2   éclair- 

complè 

bichro- 

rose 

rose 

jaune. 

rose 

cie,  rose 

cie,  rose 

tement 

du 

mate 

terne 

terne. 

Après  la- 

orangé. 

(bonne 

(assez 

décolora 

bichro- 

de soude 

(non 

vage  : 

Après  la- 

résis- 

bonne   ré- 

blanche 

mate    de 

l'ait 

changée). 

pas  de 

vage  : 

tance). 

sistance). 

soude. 

re  foncer 

la 
nuance 



tache. 

pas  de 
tache. 

qui 
devient 

Bois 

Bois 

Rhoda- 

Rhoda- 

Erika 

rose 

rouge  de 

ro uge  de 

mine  B 

mine   G 

BN 

clair 

Lima 

Lima 

Irisamine 

Rhoda- 

sur 

sur 

remont 

assez 

fixé  à 

fixé  à 

G 

mine  B  et 

mordant 

mordant 

en 

vif. 

TE  tain 

l'Etain 

sur 

Auracine 

tannate 

tannate 

Rhoda 

ou  à 

ou  à 

mordant 

G 

d'Anti- 

d'Anti- 

mine L 

l'Alumi- 
ne. 

l'Alumi- 
ne puis 

tannate 
d'Anti- 

sur 
mordant 

moine. 

moine. 

plus 

Aura  mit 

avivé 

moine. 

tannate 

II. 

Eosine. 
1 

Roses 
acides 

autres 
que 

l'Eosine. 

avec  co- 
lorants 
basi- 
ques. 

d'Anti- 
moine. 

Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


255 


ite  versé  dans  un  demi-tube  à  essai  d'eau  froide,  légèrement  agité  et  laissé  reposer  pendant  i5  minutes.  Examiner  et  noter  la  réaction. 


ose  très  clair.  Fibre  rose. 

Li- 

Li- 

Li- 

Liqueur peu  colorée  bleutée  ou  bleu  légè- 
rement  violacé.    Fibre    bleu  ou  bleu  lé- 

queur 

queur 

queur 

peu 

peu 

mau- 

gèrement  violacé. 

rée 
rosée. 

Fibre 

rée 
mau- 
ve 

terne. 
Fibre 

noir 

,  pendant  10  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  (Tableau  Oi. 

éclair- 

gris 
rosé. 

bleu 
viola- 

Nouvel   échantillon    traité    avec    un     peu 
d'acide  nitrique  concentré  et  froid,  pen- 
dant l5  minutes.  Le  tout  est  ensuite  versé 

cie 

Préci- 

cé. 

Liqueur  jaune  clair  (non  changée).  Fibre  rose 

Liqueuroran- 

^e  clair.  Fi- 
bre   i/3   é- 

Li- 
queur 
rose 

Li- 
queur 
rose 

rose 
très 
clair 

pité 

ll.HU 

neux 
mau- 

dans un  demi-tube  à  essai  d'eau  froide, 
agité,  laissé  reposer  pendant  i5  minutes. 
Noté  la  réaction. 

(excellente  résistance). 

claircie  ro- 
se terne. 

sau- 
moné 
clair 

sau- 
moné 
clair 

ve 
très 
pâle. 
Fibre 

Sa- 
fra- 

Duvel    échantillon    traité    avec   une    solution    de 

assez 

assez 

vif. 

Fibre 

Rose 

nine 
FF 

Li- 
queur 
rose 
très 
pâle. 

Li- 
queur 
bleu 
verdà- 
tre. 

Li- 
queur 

olive 
jaune 
Fibre 

Bioxyde  de  sodium    à   3    p.    100,  à  l'ébullition 

Fibre 

basi 

mau- 

et 

queur 
peu 
colo- 
rée 

Liqueur  peu 
colorée    ro- 

pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  la 
îbre  traitée. 

Nouvel  échan- 
tillon   tou- 
ché    avec 
une  goutte 
d'acide  sul- 
furique 
concentré  . 

déco- 
lorée 
rose 

_•  3 

éclair- 

cie, 

que 

teint 
sans 

vi- 
neux 

Aura 
ci  ne 
G 

sée.    Fibre 
gris    assez 
foncé. 

jaunâ- 
tre 
sale 

rose 
terne 
clair. 

mor- 
dan- 
çage 

sale 

sur 
m  0  r- 
dant 

Fibre 
déco- 
lorée 

Fibre 
déco- 
lorée 

gris 
cen- 
dré 

déco- 
lorée 
gris 
brun 

Li- 

Li- 

Li- 

Liqueur   in- 
colore.   Fi- 

très 

préa- 
lable. 

tan- 
na te 

rose 

mau- 

très 

queur  peu 

colorée,  rose 

queur 

queur 

queur 

Exa  miner 

pâle. 

d'A  n  - 

très 

ve 

pâle. 

rosé 

Nouvel  échan- 

clair, orange 

oran- 

oran- 

inco- 

bre    rose 
(excellente 
résistance). 

la  réaction, 

Géra  - 

ti  moi- 

pâle. 

très 

Fibre 
déco- 
lorée 

clair 

tillon  immer- 

rose clair,  ha- 

gé 

jaune 

gé 
bru- 

lore. 
Fibre 

laver  im- 
médiate - 

n  in  e 
bril- 

ne. 

p.  île. 

gé      pendant 

vane  rosé, ha- 

3 0     minutes 

vane    terne  . 

terne. 

nâtre 

com- 

ment   l'é- 

lante 

gris 

en  acide  for- 

ribre  décolo- 

Fibre 

1  :'2 
éclair- 

terne 
clair. 
Fibre 

plète- 
ment 
déco- 

chanti lion 
et  le  placer 
dans  un  tu- 

Rho- 
dami- 

ne  S 

Pyro- 

nine 

G 

3  B 

re- 
mon- 

cen- 
dré 
très 

mique  coupé 
B.     (à 
froid). 

rée  rose  pâle. 

cie 
et  ter- 
nie, 
rose 

■  'i'4 
eclair- 

cie, 

rose. 

lorée 
blan- 
che. 

Nouvel  échan- 
tillon   trai- 

be  à   essai 
avec     de 

sur 

sur 
mor- 
dant 
tan- 

tée  en 
safra- 

pâle. 

té    avec    la 
solution 

l'eau. 

dd  lit 

tan- 

nine 

FF 



uvel  échant- 

illon traité 

terne. 

claire   de 
c  h  lu  ru  re 

nate 

nette 

.f  An- 

plus 

Rou- 

Ben- 

Ben- 

Li- 

Li- 

ivec une  so- 

d'A  u  - 

Aura- 

Rou- 

queur 
inco- 
lore. 

queur 
rose 
bleuté 

ution   claire 

de  chaux  à 

tinu  fi- 

timoi- 

cine 

ge 

ge 

!{0 

~o- 

ie    chlorure 

I    p.    100,   à 

Tache 

Tache 

ne. 

ne. 

ii. 

Rho- 

Rho- 

pur- 

pur- 

ie    chaux    à 

g5°  C.  pen- 

du- 

du- 

pu- 

pu- 

Fibre 

terne. 

pour     100 

Rose 

Rose 

Ecar- 

dant  2  à  3 

oran- 

légère- 

line 

line 

rine 

rine 

bleu 

Fibre 

:haulTé  à  q5" 

dia- 

.4^0- 

late 

minutes. 

°é 

ment 

bril- 

G 

4  B. 

4   « 

assez 

bleu 

"..  pendant  2 

$oté 

phore 

thio- 

Après 
lava- 
ge : 
pas  de 
tache 

ora  n- 

lant 

sur 

re- 

vif. 

assez 

l  3  minutes, 
^avé. 

et 
déve- 
loppé 

au 

h 

A 

indi- 
go  R. 

Fibre 
déco- 

Fibre 
rose 

gé. 
Après 
lava- 
ge : 
pas  de 
tache 

B 
sur 

mor- 
dant 
tan- 

mor- 
dant 
tan- 
nate 

d'A  n 

mon- 
té en 
Fus- 
ehine 
C.V. 

vif. 

^i- 

e  a  y 

Li- 
queur 

Naph 

toi. 

lorée 
jaune 
serin. 

excel- 
lente 
résis- 

note 

d'A  n  - 

timoi- 

ne. 

timoi- 

ne. 

Rouge 
Congo. 

Rouge 
Congo 
remon- 

co- 

inco- 

tance . 

té  en 

re. 

lore. 

Rhoda- 

bre 

Fibre 
rose 

Rho- 

d 'a  mi- 

Rose 

d  la- 

mine 

mi 

B 

Ste- 

ent 

(excel- 
lente 

Pri- 

Rou- 

ne 6  G 
sur 

mine 
BD 

.olo- 

résis- 

mu- 

ge 

mor- 

re- 

ée 

tance). 

line 

Algol 

da  n  t 

monté 

ui- 
ie. 

dia^o- 

B 

tan- 

en 

tée 

nate 

Irisa  - 

et 

a"  anti- 

m  in  e 

déve- 
lop- 

nu >i  nf 

C, 

pée 

ite 

Rouge 

P- 

ect. 

Thio- 

indigo 
B. 

S'aph- 
tol. 

256 


Georges  CAPRON  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Table 


Une  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  avec  VEau  Régale  à  5o  p.  ,oo,  à  froid,  pendant  ,o  minutes,  lavé  et  fait  sécher. 


Liqueur 
jaune 
clair 
(non 
chan- 
gée . 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blanche. 


Liqueur  jaune 
brunâtre  oj 
jaune  clair(non 
;ée).  F  tbre 
complètement 
décolorée  ha- 
vane terne  très 
pâle. 


Fus- 
chine 
CN 

et 
Aura- 
mine  II 
sut- 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Nouvel  échantil- 
lon traité  avec 
la  solution  d'a- 
cide sulfurique 
dilué  à  i  p.  ioo. 
au  bouillon  2  à 
3  minutes.  La- 
vé à  fond  et  lait 
sécher  la  fibre 
traitée. 


Liqueur  jaune 
claire  (non 
^  hangée).  Fibre 
décolorée  mau- 
ve rosé  terne o 
«ris  mauve  sal 
très  pâle. 


Liqueur 

orangé 

clair 

terne. 

Fibre 

'/3 
iclaircie 
ou  -i  5 
déco- 
lorée 
rose 
gris 
clair 
terne 


Bois 
rouge 

de 
Lima 
fixé 


Liqueur 
rose. 
Fibre 

presque 

entière- 
ment 

décolo- 
rée 

rosegris 
terne 
très 
pâle. 


I  oucher  un  nou- 
vel échantillon 
avec  unegoutie 
d'acide  nitri- 
que concentré, 
examiner  la 
réaction,  laver 
1 ni  médiate- 
mcnt  cet  échan- 
tillon et  le  pla- 
cer dans  un 
tube  à  essai 
avec  de  l'eau. 


Bois 
rouge 

de 
Lima 
fixé 


l'Etain 
ou  à 
l'Alu- 
mine. 

l'Etain 
ou  à 
l'Alu- 
mine. 

puis 
avivé 

avec 
colo- 
rants 
basi- 

ques. 

Tache 
peu 
appa- 
rente 

ou  tache 
orangé. 
Après 
lavage 
tache 

décolo- 
rée 
rosée 

ou  3/4 

éclairât 
rose 
pâle. 


Tache 
oleue. 
Après 
lavage, 
pas  de 
tache. 


Liqueur  jaune 
claire  1  n  o  11 
changée).  Fibre 
complètement 
décolorée  rose 
terne  très  clair. 


Rose 

basique 
teint 
sans 
mor- 
dait- 
cage 

préala- 
ble. 


Ben^o- 
pur- 

purine 
4.B. 


Nouvel   échantil- 

lon  traite  avec 

la   solution    de 

chlorure  de  ti- 

tane à  3  p.  100 
à       l'ébullition 

pendant    1    mi- 

nute, lave. 

F'ibre 

F'ibre 

complè- 

rose 

tement 

terni 

décolo- 

excel- 

rée 

lente 

rose 

résis- 

terne 

tance). 

très 

pale. 

frisa- 

Rhoda- 

mine 

mtne 

G 

B 

sut- 

et 

mor- 

Aura- 

dant 

cine 

tannate 

G 

d'Anti- 

sur 

moine. 

mor- 

dant 

tannate 

d'Anti- 

moine. 

Liqueur 
jaune 
clair 
non 
chan- 
gée). 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
rose 
bru- 
nâtre 
très 
clair. 


Ben\o- 

rose 

solide 
2  BL. 


Liqueur 

rose 

sau- 
moné 
clair 
assez 

vif. 
Fibre 
décolo 

rét- 
ro se 
jaunâtre 
terne 

sale 

très 
clair 


Rhoda- 

m  in  e 
S 
sut- 
mor- 
dant 
/annale 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
bleu 
uns 
terne. 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
gris 
brun 
rosé 
sale 
très 
clair. 


Liqueur  jaune  clair  (non  changée}.  Fibre 
1/4  à  1,2  éclaircie  rose  terne. 


Sa  ira 

nin  e 

FF 

et 

Aura- 

cine 

G 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Nouvel  échantillon  traite  avec  une  solution 
Je  sel  d  clam  |  protochlorure  à  3  p.  100 
additionnée  de  quelques  gouttes  àacUt 
e/ilorhydnque  concentré.  A  l'ébullmon 
pendant  2  à  3  minutes.  Lavé. 


Liqueur 
rose 
terne 
très 
clair. 
F'ibre 
i/3 
éclair- 
cie 
rose 
bonne 
résis- 
tance!. 


Rhoda- 

mine 
B 

sur 
mur- 
dan  t 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
orange 
rosé 
terne 
clair. 
Fibre 

1/2 
éclair- 
cie 
rose 
(assez 
bonne 
résis- 
tance 


Rhoda 
mine 
G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
jaune 
terne. 
Fibre 
non 
lavée 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
beige 
jaunâ- 
tre. 
F'ibre 
lavée 
rede- 
vient 
rose 
clair 

3  4 
éclair- 


Eosine. 


l-iqueur 
peu 

colorée 
jaune 
terne. 
Fibre 
non 
lavée 

décolo- 
rée 
beige 
ou 

orangé 
terne 
très 
clair. 
Fibre 

(  lavée  | 
rede- 
vient 
rose 
clair 

1/4  à  1/2 

éclair- 
cie. 


Rose 
acide 
autre 


Liqueur 
orangé 
rosé 
sau- 
moné 
clair. 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blan- 
che. 


Erika 
BN 

re- 
monté 

en 
Rhoda- 
tnine 

B 
plus 
Aura- 
mine 

II. 


Georges  CAPRON.         ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


257 


Régale  est  jaune  clair.  Elle  a  été  préparc 


•e  avec  de  l'acide  chlorhydrique  commerçai  jaune  qui  contenait  du  chlorure  ferrique 


[queur  ja  u  ne  c  la  il 
mon  changée  .  Fibre 
rose  brun  gris  sale. 


nou\  e  l 
tilion    pe 

'}o  minute-.,  a    fi  oid 
en    acide    formiqui 

coiipé  à  s    I'. 


Li- 
queur 

Li- 
queur 

rose 

mauve 

bleuté 

terne. 

terne. 

Fibre 

Fibre 

mauve 

bleu 

gris 

assez 

terne. 

Rouge 
Congo 


Rhoda- 

m  in  e 
B. 


Liqueurorangé 
clair.  Fibre 
1  3    éclaircie 

rose  terne. 


l'on  cher  un 
n  o  u  V  e  I 
ce  h  a  nti  I  Ion 
a vec  u  n  c 
goutte  d'aci 
,;<•  nitriqw 
c  o  n  c  e  n  t  r  é 
examiner  la 
réaction,  la- 
ver  immédia 
t  e  m  e  n  t  c  c  1 
écha  nti  lion 
et  le  placer 
dans  un  tube 
à  essai  avec 
de  l'eau. 


Benno 
purpu- 
rine 

4  « 
re- 
montée 

en 

Fus- 
chine 

CN. 


Liqueur 
gris 

bleu. 

libre 

1   > 
■claircie 

rose 

gris 
violacé 

terne 

clair. 


Rouge 

Rlwdu- 
line 
G 
sur 
moi  - 
dont 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
gris 
bleu 
erdâtre 

terne. 
Fibre 

éclaircie 
rose 

bleuté 
terne. 


Tache 

Tache 

rose 

peu 

orange 

appa- 

clair. 

rente. 

Après 

Après 

lavage: 

lavage 

tache 

pas 

déco- 

de 

lorée 

tache. 

rose 

chair 

clair. 

Rhoda- 

Rose 

tmne 

dia- 

6  G 

nnne 

sur 

BD 

mor- 

re- 

dant 

monte 

tan- 

en 

nate 

Irisa- 

d'Anti- 

mine 

moine. 

G. 

(jeta- 
it ine 
bril- 
lante 
3  l) 
remon- 
tée 
en 

safra- 
liine 
FF 
plus 

Aura- 
an  e 
G. 


:  iqui  m 

mauve 

rosé 

terne 

clair. 

Fibre 

I    ! 

éclaircie 

mauve 

rose 

terne. 


Rouge 

Rhodu- 

line 

brillant 
B 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
1 1  ise 
sau- 
moné- 
clair 
assez 
vif. 
Fibre 

2/3 

décolo 

rée 
rose 
terne- 
clair. 


Pyro- 

nine 
G 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti 
moine 


Liqueur  jaune  clair  (non  changée».  Fibre  rose  mon  changée  ou   très 
peu  modifiée  (excellente  résistance  . 


Nouvel  échantillon  traité  avec  une  solution  fraîche  de  bioxyde  de 
sodium  à  3  p.  100.  Lavé  et  l'ait  sécher  la  libre  traitée. 


Liqueur    peu 

Liqueurorangé 

Li- 

colorée, ro- 

1  au  ne       ou 

queur 

se     clair. 

orangé    bru- 

peu 

orançe  rose- 

nâtre    terne. 

colorée 

clair  ou  ha- 

Fibre 1   z  ou 

rosée. 

vane    rose 

1   4    éclaircie 

Fibre 

clair.  Fibre- 

et  terme  rose. 

1   4 

dé  c  0 1 0  rée 

éclair- 

rose paie. 

cie 

tilion  traité 

Nouvel 

avec  la  solu- 

échantillon 

tion   de   sul- 

Ar- 

traité  avec 

fate   de  cui- 

rose 

u  ne  sol  u- 

vre  à  5  p.  100, 

BB. 

tion  claire 

au     bouillon 

de  chlorure 

pendant  1  a  3 

de  chaux  à 

minutes.  La- 

1  p.   100,  à 

vé  et  fait  sé- 

q5° C.  pen- 

cher la  libre 

dant  2  à  3 

traitée. 

minutes. 

Lavé. 

Li- 

Li- 

Li- 

Li- 

queur 
bleu 

queur 
rose 

queur 

queur 

clair 

brun 

inco- 

inco- 

nor- 

terne 

lore. 

lore. 

male). 

clair. 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

déco- 

rose 

rose 

brun 

lorée 

excel- 

(peu 
chan- 

rose 

blan- 

lente 

terne 

che. 

résis- 
tan- 
ce). 

gée, 
ternie, 
bru- 
nie;. 

clair. 

Rose 

Rou- 

di- 

ge 

Rose 

«ose 

rect. 

Thio- 

dia- 

Am- 

in- 

%oté 

phore 

digo 

et 

A 

B. 

déve- 
loppé 

au 

:- 

Napn- 

toi. 

Li- 
queur 
inco- 
lore. 
Fibre 
com- 
plète- 
ment 
déco- 
lorée 
blan- 
che. 


Fca  r 

laie 

Thio 

indigo 

R. 


Liqueur  incolore,  li- 
bre rose  (non  chan 
géeMexcellente  résis- 
tance). 


l'oucher  un  nouvel 
échantillon  avec  une 
goutie  d'acide  .•■ul/u- 
rique concentré.  K.xa- 
miner  la  réaction,  la- 
ver immédiatement 
l'échantillon  et  le  pla- 
cer dans  un  tube  à 
essai  avec  de  l'eau. 


Tache 
déco- 
lorée 
jaune. 
Après 
lavage 
tache 
com- 
plète- 
ment 
déco- 
lorée. 


Rose 
d'Ali 

marine 


Tache 
viola- 
cée 
noirâ- 
tre 
foncée. 
Après 
lavage: 
pas  de 
tache. 


Pri- 
muline 

dia- 

xptée 
et 

déve- 
loppée 


Naph- 
toi. 


Pas 

de 
tache, 
fonce 
légère- 
ment. 
Après 
lavage  : 
pas  de 
tache. 


Rouge 

Algol 

B. 


.:- 


Georges  CAPRON.  -   ANALYSE  DU  COTON"  TEINT 


Tablea 


l  "ne  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  avec  une  solution  de  Carbonate  de  soi 


Liqueur 
incolore 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blanche. 


Liqueur  plus  ou  moins  coiorée  en  rose.  Fibre  complètement  décolorée  blanche  ou  complètement 
décolorée  rose  très  pâle. 


Liqueur  rose.  Fibre  plus 


Nouvel  échantillon  traité  avec  la  solution  d'Acide  suif  urique  dilué  à  i  p.  ioo.  à  Fébullition  pendant     ("Traiter  un  nouvel  échantill 
2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  la  fibre  traitée.  ..r.ccntré  et  frc 

tube    à    essai   d"eaa    îroi 


Fuschi- 
ne  C.X 
et 
Aurami- 
ne  II 
sur 
mordant 
tann  aie 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
presque 
incolore 
jaune 
crème 
très 
pâle. 
Fibre 
mon 
lavée  i 
décolo- 
rée. 
fibre 
sèche  : 

u 

éclair- 

cie  rose 

chair 

clair. 


Eosine. 


Liqueur 

inco- 
lore  ou 
presque 
inco- 
lore 
jaune 
crème 
très 
pâle. 
Fibre 
vnon 
lavée  i 
décolo- 
rée, 
libre 
sèche  : 

2  3 
éclair- 
ée rose 
clair 
Erv- 
thrô- 
sinei  Ou 
légère- 
ment 
éclair- 

cie 
rose. 


Rose 
acide 
autre 


Liqueur 
orangé 
clair- 
terne. 
Fibre 

i  3 
éclair- 
cie  ou 

4? 
décolo- 
rée 
rose 
gris 
clair 
terne. 


Liqueur 
rose. 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blan- 
che. 


Liqueur 
rose. 
Fibre 
presque 
entière- 
ment 
décolo- 
rée rose 
gris 
terne 
très 
pâle. 


Liqueur  Liqueur  Liqueur  rose  très  clair  ou  rose  clair.  Fibre 
rose     I     rose        rose  légèrement  tk  .:.angée 

Meute. 
Fibre    I    Fibre 
3  4 
décolo-    éclair- 

r"™se  CLe,^°se  Nouvel  échantillon  traite  avec  la  solution 
hI>        ,Jrn^        de  sulfure  de  sodium  a  7  p.  io:    .. 

htion   pendant   2  à    3  minutes.  Lavé  e 
ver  ia  fibre  t.-_ 


Bois 

rouge 

de 

Lima 

fixé 

a 

l'Etain 

ou  à 
r  A  lu- 
mine. 


Rose 

basique 
teinl 
sans 
mor- 
dan- 
ÇJg-e 

préala- 
ble. 


Bois 
rouge 

de 
Lima 
fixé  à 
l'Etain 
ou  à 
r  A  lu- 
mine 
avivé 
avec 
colo- 
rants 
basi- 
ques. 


Irisa-     Rhoda- 

mine   G  mine  B 

sur 


mor- 
dant 
tannât? 
d'Anti- 
moine. 


Aura- 
cine  G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
presque 
incolore 

jaunâ- 
tre 

pâle. 

Fibre 
:omplè- 
lement 
décolo- 
rée 
havane 

terne 

très 

pâle. 


Rhoda 
mine 

S 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 

peu 
colorée 

jaune 

pâle. 
Fibre 
décolo- 
rée 
rose 
sau- 
moné 
terne 
pâle. 


Pyro- 

nine  G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 

rose 

sau- 
moné. 

Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
havane 

rose 

très 

pâle. 


Liqueur 

rose 
bleuté. 

complè- 
tement 
décolo- 
rée 
havane 
rose 
très 
pâle. 


Liqueur 
rose 
bleuté 

:omplè 

tercent 

décolo 

rée 

très 
pâle. 


Rhoda- 
mine 
6G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Rhoda- 
mine 
G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Rhoda- 

mine 

B 

sur 

mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
vert 

bleuté 
grisâtre 

terne. 

complè- 

décolo- 


Liqueur 
bleu 

Fibre 
décolo- 
rée 
mauve 
très 


Rouge 
nine  FF    Rhoau- 
et  Une  G 

Aura-  sur 

cine  G 
sur 

tannate     moine. 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
rose 

très 

: 

-:Z  : 

rose 
très 

pâle. 


Rouge 
Rhodu- 

line 

briUami 

B 

sur 

mordant 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


25g 


p.  100,  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  la  fibre  traitée. 


ns  éclaircie   de  1/4  à  3/4  éclaircie 

Liqueur    inco- 

Liqueur   peu    colorée    rose    pâle    ou 

Liqueur  incolore.  F"ibre  rose  (non  changée). 

rose  terne. 

lore     légère- 

orangé rose  pâle.    Fibre  légèrement 

ment   salie. 
Fibre    1 '4    é- 
claircie   rose 
terne. 

éclaircie  rose. 

Toucher  un  nouvel  échantillon  avec  une  goutte 

dant  i5  minutes  avec  un  peu  d'aci'rfc 
:out  est  ensuite  verse   dans   un  demi- 

d'aciVre  sulfurique  concentré  à  60°  B.  Exami- 

Immerger un   nouvel  échantillon  pen- 
dant 3o  minutes  en  acide  formique 

ner    la    réaction,    laver    immédiatement    cet 

é  et  laissé  reposer  pendant  i5  minutes 

échantillon  traité  et  le  placer  dans  un  tube  à 

coupé  à  8"  B.  F.xaminer  la  réaction. 

essai  avec  de  l'eau. 

Traiter  un  nou- 

vel échantil- 
lon   avec    la 

Li- 
queur 

Liqueur  incolore  ou  peu  colo- 
rée   grisâtre    ou    rose    clair. 
Ii bre  rose  (non  changée  ou 

sol  ution  de 
chlorure    de 
titane  à  3  p. 
100  à   l'ébul- 
lition    pen- 

Li- 

Li- 

Li- 

Li- 

Li- 

Tache 

Tache 

Tache 

Tache 

Pasdetache,  fon- 

ilive 

queur 

queur 

queur 

queur 

queur 

décolo- 

gris 

mauve 

viola- 

cé légèrement. 

aune. 

irés  légèrement  éclaircie). 

inco- 

inco- 

inco- 

inco- 

rose 

rée 

mauve 

rou- 

cée 

Après   lavage  : 

Mbre 

lore. 

lore. 

lore. 

lore. 

bleuté 

jaune 

terne. 

geâtre. 

noirâ- 

pas de  tache. 

iéco- 

dant  1  minu- 

Fibre 

Fibrr 

Fibre 

Fibre- 

terne. 

Après 

Après 

Après 

tre 

orée 
gris 

te,  puis  sou- 

bleu 

Fibre 

lavage: 
pas 
de 

lavage 

foncé. 

Traiter  un   nouvel  échantillon 
avec    une    solution    de    sel 
d'Etain  (protochlorure)  à   3" 
p.    100  additionnée  de  quel- 
ques gouttes  d'acide   chlor- 
hydrique  concentré   19  à  22 

mettre    l'é- 
chantillon   à 

grisâ- 
tre 

deaux 
mauve 

légèrt  - 
ment 

assez 
vif. 

bleu 
assez 

tac  lie 
com- 

pas 

de 

Après 
lavage: 

rosé 
clair 

l'action  de  la 
solution     de 
bichromate 
de    soude    à 
10  p.    100    à 
froid. 

terne. 

brunà  - 

tre 
foncé 
(a  for- 
tement 
foncé). 

vio- 
lacé. 

vif. 

plète- 
ment 
décolo- 
rée. 

tache. 

tache. 

pas 

de 

tache. 

Nouvel  échantil- 
lon traité  avec 
la     solution 
d'acide    chro - 

inique  ai  p.  100, 

B. ,  à  l'ébullition  pendant  2 à 
3  minutes.   Lavé   et   noté  la 
réaction. 

chauffé  jusqu'à 

ien^o- 
urpu- 
rine 

l'ébullition    et 
lavé   immédia- 

Rose 

A%o- 

Rose 

Primu- 

tement. 

AB 

d'A  li- 

rose 

Am- 

line 

Fibre  j  Fibre 

3/4     1  com- 
décolo-   p'ête- 

Benço- 

Rouge 

Benço- 

Rouge 

Rouge 

^arine. 

BB. 

phore 

dia^o- 

re- 

montée 

purpu- 

dia- 

rose 

Congo 

Congo 

A 

tée 

en 

rine 

mine 

solide 

re- 

et 

Ftis- 

Li-          Li- 

Li- 

Li- 

rée    ;  ment 

4  fi. 

10  B 

2  BL. 

monté 

déve- 

Fibre 

Fibre 

chine 
CM. 

queur  '  queur 
inco-     jaune, 
lore.    1  Fibre 
Fibre  j  com- 

queur 

orangé 

rose 

clair. 

queur 
rose 

sau- 
mon. 

gris 
mauve 
terne. 
Bichro- 

decok - 

rée 
crème 
sale. 

en 

Rhoda- 

mine 

B. 

loppée 

en 

fi-naph- 

toi. 

complè- 
tement 
décolo- 

rose 
(excel- 
lente 
résis- 

com-  J  plète- 

Fibre 

Fibre 

mate: 

Bichro- 

rée 
blanc 

plète-  ;  ment 

com- 

com- 

a fon- 

mate: 

tance). 

ment      déco- 

plète- 

plète- 

cé) 

reste 

rosé. 

déco- 

lorée 

ment 

ment 

rose 

décolo- 

lorée 
blan- 

jaunâ- 
tre. 

décolo- 
rée 

décolo- 
rée 

brunâ- 
tre 

rée 
crème 

che  ou 

blan- 

blan- 

terne. 

sale 

déco- 

che. 

che. 

Rose 

Rouge 

lorée 

diaço- 

Algol 

rose 

té  et 

B. 

terne 

déve- 

très 

Rouge 

Ecar- 

loppé 

clair. 

thio- 

late 

indigo 

thio- 

naph- 

B. 

indigo 
R 

tol. 

Rose 

Géra- 

Erika 

Rose 

direct. 

nine 
bril- 
lante 

3  B 

re- 
montée 

en 
Safra- 

nine 

FF 
plus 
Aura- 

BN 
re- 
monté 

en 
Rhoda- 
mine 

B 

plus 

A  ura- 

mine 

II. 

dia- 
mine 

BD 

re- 
monté 

en 
Irisa- 
mine 

G. 

cine 
G. 

>6o 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableai 


Une  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  avec  une  solution  de  Sulfure  de  sodiï 


Li- 

Li- 

Liqueur oran- 

Li- 

Liqueur rose.  Fi 

Liqueur  Liqueur    rosi. 

Liqueur  Liqueur  Liqueui 

Liqueur   plus  ou  moins 

colorée 

queur 

queur 

gé  rose  bru- 

queur 

bre    complète 

rose 

bleuté.   Fibre 

presque      rose 

rose 

pâle.  Fibre  décolorée  rose  terne 

inco- 

beige 

nâtre  ou  rose 

jaune 

ment     décolo- 

sau- 

complètemen 

inco- 

sau- 

bleuté. 

clair  terni. 

lore. 

terne. 

terne.    Fibre 

ver- 

rée  blanche. 

moné. 

décolorée 

lore 

moné. 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

complète 

dàtre. 

Fibre 

blanc  rosé. 

jau- 

Fibre 

complé- 

com- 
plète- 
ment 

com- 
plèle- 

nient  décolo 
rée     blanche 
ou     blanc 

Fibre 

com- 
plète- 

complé 
tement 
décolo- 

nâtre 
pâle. 

complè 
tement 

-   tement 
décolo- 

Fibre 

décolo 

rée 

Nouvel  échantillon  traite 
3    p.  100,  à    l'é 

déco- 
lorée 
blan- 
che. 

déco- 
lorée 
blan- 
che. 

rosé. 

ment 
déco- 

'Loucher un  nou 
vel  échantillon 

rée 
blanc 

Toucher  un  nou- 

complè 
tement 

rée 
havane 

havane 
rose 

avec  la 
sullition 

lorée 
blanc 

avec  une  gout- 
te de  bisulfite 

rosé. 

vel  échantillon 
avec  une  gout- 
te d'acide  sul- 
furique    con- 
centré   60°    B. 
Examiner  la 

décolo- 
rée 

rose 

très 

très 
pâle. 

Nouvel   échan- 
tillon immer- 
gé pendant  2 

rosé. 

de  soude  en  so 
lution  concen- 
trée   (Voir  ta- 
bleau J  . 

havane 
terne 
très 
pâle. 

pâle. 

Fibre  complètement 
décolorée  blanche. 

Fibre 
déco- 

E usine 

Fus- 

Ec  ar- 

heures   en 

réaction,  laver 

Rhoda- 

lorée 

chinc 

ia  le 
Thio- 

alcool      de 
grains. 

Rouge 

Thto- 

im  média  te- 
ment   l'échan- 

Rhoda- 
mine 

mine 
G 

jaune 
ver- 
dàtre 
clair. 

CN 

1 

et 

in  digo 

indigo 

tillon  traité  et 

6G 

sur 

Aura- 

R. 

B. 

Tache         Pas 

le  placer  dans 
un  tube  à  essai 

Rhoda- 
mine 

sur 
mor- 

mor- 

da  n  t 

Nouvel  échantillon  traite 
avec     Veau     régale    à 

Il 

décolo- 

de 

rée 

tache. 

avec  de  l'eau. 

S 

dant 

tannate 

5o  p.   100.  à  froid  pen- 

sur 

Li- 

Li- 

sur 

tannate 

d'Anti- 

dant  10   minutes,   lave 

mor- 
dant 

queur 
inco- 

queur 
rose. 

rosé 
ou 

dant 

d'Anti- 
moine. 

moine. 

et  t'ait  sécher.  (Lau  ré- 
gale jaune  clair  prépa- 

Géra- 

nate 
d'Anti- 
moine. 

lore. 

Fibre 

tache 

tannate 

rée  avec  acide  chlorhy- 

nine 

Fibre 

rose 

mauve 

Tache 

Tache 

d'Anti- 

drique commerciâ 

bril- 

rose 

terne. 

rosé 

rose 

orangé 

moine 

jaune.) 

lante 
3  B 

terne 

terne. 

orangé. 

jaune. 

(non 
chan- 

Après 
lavage  : 

Après 
lavage  : 

re- 
mon- 
tée 

1 

gée). 

pas 

tache 

Rose 

basique 

/risa- 
mine 

Q 

de 
tache. 

orangé 
jaune 

ou 
tache 

Liqueu 
jaune 

orangé 
clair. 

Liqueur 
jaune 
clair 

(non 

Liqueur 
jaune 
clair 
(non 

en 
Safra- 

nine 
EF 
plus 
Aura- 
cine 
G. 

Bois 

Bois 

sans 

sur 

décolo- 

Fibre 

chan- 

chan- 

rouge 
de 

rouge 
de 

mor- 
dan- 

mor- 
dant 

rée. 

eclair- 

gée). 
Fibre 

gée). 
Fibre 

Lima 
fixé 

Lima 
fixé 

çage 
préa- 

tannate 
d'Anti- 

cie 
rose 

.'/4 
eclair- 

rose 
(excel- 

à 

à 

lable. 

moine. 

terne. 

cie 

lente 

l'Etain 

l'Etain 

Rhoda- 

Rose 

rose 

résis- 

ou à 

ou  à 

mine 

acide 

terne. 

tance). 

r  A  lu- 

l'Alu- 

B 

autre 

mine. 

mine, 
puis 

et 
Aura- 

que 
VEo- 

avivé 

cine 

sine. 

avec 

G 

Rose 

Erika 

Rose 

colo- 

sut- 

dia- 

BN 

direct. 

rants 

mor- 

mine 

re- 

basi- 

dant 

BD 

monté 

ques. 

tannate 

re- 

en 

d'Anti- 

monté 

Rhoda- 

moine. 

en 
Irisa- 
mine 

mine 

11 
plus 

G. 

.  1 11  ra- 

mi  ut- 
il. 

' 

Georges  CAPRON   -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


261 


,oo,  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  la  libre  traitée. 


ase.  orangé  terne  ou  jaune  terne 
■es  pâle  ou   3,4  décolorée   rose 


olulion  de  chlorure  de  titane  à 
tendant  1  minute,  lavé. 


Liqueur  rose.  Fi- 
bre l/a  éclair 
cie  rose  terne. 


Fibre 
2  3 
décolo- 
rée 
brun 
jau- 
nâtre 
terne. 


Rouge 

Rhodu- 
Une 
G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Fibre  rose  terne 
(bonne  résis- 
tance). 


Nouvel  échantil- 
lon touché 
avec  une  goût 
te  de  bisulfite 
de  soude  en  so- 
lution concen- 
trée. Voir  ta 
bleau  J. 


Taclie 
décolo- 
rée 
rose 
gris 
terne 
pâle. 


Pyro- 

nine 
G 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Pas 

de 
tache. 


Toucher  un  nou- 
vel échantillon 
avec  une  gout- 
te d'acide  ni- 
trique concen- 
tré 37-40°  B.. 
examiner  la 
réaction,  laver 
1  m  médiate- 
ment  l'échan- 
tillon traité  et 
le  placer  dans 
un  tube  à  essai 
avec  de  l'eau. 


Rhoda- 

mine 
B 

sur 

mor- 
dant 

tannate 
d'Anti- 
moine. 


Li- 
queur 
peu 
colo- 
rée 
havane- 
rosé 
terne. 
Fibre 

2,3 

éclair- 
cie 
rose 

terne. 

(Il  ne 
reste 

q  u  e  I  e 
fond 
sub- 
stan- 
tif. 


Tache- 
bleue. 
Après 
avage  : 
tache 
peu 
appa- 
rente, 
légère- 
ment 
éclair- 
cie. 


Rouge 
Rkodu- 

line 

brillant 

B 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti 
moine. 


Tache 
gris 
perle. 
Après 
lavage 
tache 
décolo- 
rée 
blan- 
che. 


Liqueur  hava- 
ne jaunâtre 
ou  havane 
rosé.  Fibre 
1  5  ou  1,4 
éclaircierose 
terni. 


rose 

solide 
2  BL. 


Ben^o- 

purpu 


Fus- 
chine 
CN. 


Nouvel  échan- 
tillon traiti 
avec  la  solu 
tion  d'acide 
chromique  à 
3  p.ioo.chauf- 
f  e  jusqu'à 
l'ébull  ition 
et  lavé  im 
m  é  d  i  a  t  e 
ment. 


Fibre 
com- 
plète- 
ment 
décolo- 
rée 
blanc 
rosé. 


Rose 
dia- 
%oté 

et 
déve- 
loppé 


Vaph- 
tol. 


Fibre 

2/3 

éclair- 
cie 
rose 

clair. 


Rose 

A^o- 

phore 

A. 


Li- 
queur 
rose 
sau- 
moné 
terne. 
Fibre 
1    t 


Rouge 
Congo 


Rhoda 
mine 


Li- 
queur 
inco- 
lore 
salie. 
Fibre 

i/5 

éclair- 

cie 

rose 

terni. 


Rouge 

dia- 
mine 
10  B. 


Liqueur  presque  incolore 
jaunâtre,  fibre  rose 
(excellente  résistance). 
ou  rose  légèrement 
éclairci. 


Liqueur  incolore.  Fibre 
rose  (excellente  résis- 
tance). 


Immerger  un  nou' 
échantillon  pendant  3o 
minutes,  à  froid,  en 
acide  acétique  concen- 
tré à  8°  B.  Noter  la 
réaction. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
mauve 
rosé 
terne. 


Benup- 

purpu- 

rine 

4  li. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
bleu 
ver- 
dâtre 
assez 
vif. 


Rouge 
Congo. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
rose. 


Nouvel  échantillon  traité 
avec  une  solution  claire 
de  chlorure  de  chaux. 
pendant  2  à  3  minutes, 
a  95"  C.  Lavé. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
déco- 
lorée 
rose 
pâle. 


Primu- 
line 
dia- 
îotée 

et 
déve- 
loppée 

en 

h 
Naph- 

tol. 


A*.0- 

rose 
RB. 


Liqueur  inco- 
lore. Fibre 
rose. 


Toucher  un  nou- 
vel échantillon 
avec  une  gout- 
te d'acide  sul- 
furique  con- 
centré à  60°  B. 
Examiner  la 
réaction  et  la- 
v  er  immédia- 
tement la  libre 
traitée. 


Tache 

Pas  de 

décolo- 

tache, 

rée 

fonce 

jaune. 

légère- 

Après 

ment. 

avage  : 

Après 

tache 

lavage  : 

complè- 

pas de 

tement 

tache. 

décolo- 

rée. 

Rose 

Rouge 

d' .Ma- 
rine. 

Algol 

2Ô2 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  Dl"  COTON  TEINT 


Tables 


Une  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  avec  une  solution  fraîche  de  Bioxvde 


Liqueur  incolore.  Fibre  complè- 
tement décolorée  blanche. 


Traiter  un  nouvel  échantillon  avec 
une  goutte  d'acide  nitrique  con- 
centré 37-40°  B.  Examiner  la 
réaction,  laver  immédiatement 
l'échantillon  et  le  placer  dans 
un  tube  à  essai  avec  de  l'eau. 


Liqueur 

Li- 

jaune 

queur 

terne 

peu 

clair. 

colorée 

Fibre 

crème 

complè- 

rose 

tement 

clair. 

décolo 

Fibre 

rée 

com- 

blan- 

plète- 

che. 

ment 

dé- 

colorée 
blan- 

che. 

Bois 

rouge 

de 

Lima 

fixé 

Rho- 

l'Alu- 
mine. 


et 
Au  ra- 
cine 
G 
sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
d'Anti- 
moine.1 


Li- 

Li-   | 

queur 

queur 

très 

rose. 

peu 

Fibre 

colorée 

com- 

rosée. 

plète- 

Fibre 

ment 

com- 

dé- 

plète 

colorée 

ment 

blan- 

dé- 

che. 

colorée 

blan- 

che. 

Rose 

acide 

autre 

Eosi- 

que 

ne. 

l'Eosi- 

ne. 

Li- 
queur 
pres- 
que 
inco- 
lore 
havane 
terne 
très 
pâle. 
Fibre 
dé- 
colorée 
rose 
pâle. 


Rouge 
T h  lo- 
in di  go 
B. 


Liqueur  hava- 
n  e  jaune 
terne.  Fibre 
complète- 
ment  décolo- 
rée rosée. 


Toucher  un 
nouvel 
échantillon 
avec  une 
goutte  de  bi- 
sulfite  de 
soude  en  so- 
lution con- 
centrée (voir 
tableau  J). 


Liqueur  plus  ou  moins  colorée  rose,  rose  orangé 
Fibre  décolorée  rose  très  pâle. 


Traiter  un  nouvel  échantillon  avec  l'Eau  Régale  i 
pendant  10  minutes.  Lavé  et  t'ait  sécher.  (Cette  eai 
clair,  l'acide  chlorhydrique  qui  a  servi  à  sa  prép; 
et  contenait  du  chlorure  fernque.) 


Tache 

dé- 
coloréi. 
rose 
gris 
terne 
pâle. 


Py  rô- 
ti ine 

G 

sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
'd'Anti- 
moine 


Pas 

de 
tache. 


Liqueur 
jaune 
clair 


Fibre 
complè- 
tement 
déco- 
lorée 
havane 
terne 
très 
pâle. 


Rho- 
da- 
mine 

S 
sur 
mor- 
dant 
t  an- 
nale 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
bleu 
gris 
terne. 
Fibre 
complè- 
tement 
déco- 
lorée 
gris 
brun 
rosé 
sale 
très 
clair. 


Liqueur  jaune 
clair(non  chan- 
gée). Fibre 
1/2  é  c  1  a  i  r  c  i  e 
rose  terne. 


Bois 

Safra- 

rouge 

nine 

de 

FF 

Lima 

et 

fixé 

Aura- 

à 

cine 

l'Etain 

G 

ou  a 

sur 

l'Alu- 

mor- 

mine 

dant 

avivé 

tannoti 

avec 

d'Anti- 

colo- 

moine. 

rants 

basi- 

ques. 

Traiter  un  nou- 
vel échantillon 
avec  une  solu- 
tion desel  d'E- 
tain  à  3  p.  100 
additionnée  de 
quelques  gout- 
tes à'  acide 
chlorhydrique 
concentré  à 
1  '  ébulli  tion 
pendant  2  à  3 
minutes.  Lavé. 


Liqueur  orang< 
clair.  Fibri 
1  /  3  éclaircii 
rose  terne. 


Toucherun  nou 
vel  échantillor 
a\ec  une  goût 
te  d'acide  ni 
trique  concen 
tré,  examinei 
la  réaction,  la- 
\er  immédiate- 
ment l'échan- 
tillon et  le  pla- 
cer  dans  ur 
tube  à  essa; 
avec  de  l'eau. 


Liqueur 

rose 
terne 

très 
clair. 
Fibre 

i/3 
éclair- 

cie 
rose. 


Rhoda- 

mine 

B 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Tache 
Liqueur,  rose 
orangé    orangé 


rose 
terne 
clair. 
Fibre 

1/2 
éclair- 

cie 
rose. 


clair. 
Après 

lavage  : 
tache 

décolo- 
rée 
rose 
chair 
clair. 


Rhoda- 
mine 
G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Rhoda- 
mine 
6G 
sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Tache 
peu 
appa- 
rente. 
Après 
lavage  : 
pas  de 
tache. 


Rose 
dia- 
mine 

BD 

re- 
monté 

en 
Irisa- 
mine 

G. 


Georges  CAPRON. 


ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


263 


|l  à  3  p.  .00.  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher  la  fibre  traitée. 


se  havane. 


Li- 
queur 
rose 
sau- 
moné . 
Fi  bre 

déco- 
lorée 
rose 
pâle. 


Li- 
queur 
inco- 
lore 
salie. 
Fibre 

1/2 
éclair- 
cie 
rose 
sau- 
moné 
terne. 


Li- 
queur 
orangé 
jaune 
terne. 
Fibre 

1/2 
éclair- 

cie 

et 

ternie. 

rose 
terne. 


Liqueur  rose.  Fi- 
bre 1/2  eclair- 
cie  et  ternie, 
rose  terne. 


l'raiter  un  nou- 
vel échantillon 
avec  une  solu- 
tion d'acide 
chronique  à 
3  p.  100,  chauf- 
fé jusqu'à  l'é- 
bullition et  la- 
vé immédiate- 
ment. 


Li- 
queur 
inco- 
lore. 
Fibre 

1/4 

éclair- 
cie 
rose. 


Ben^o- 
rose 

solide 
2  BL. 


Li- 
queur 
pres- 
que 
inco- 
lore 
rosée. 
Fibre 


Axo- 

rose 
BB. 


Li- 
queur 
orange 
bru- 
nâtre 
terne 
clair. 
Fibre 

eclair- 
cie 
rose. 


Rose 
A  xo- 

phore 
.A. 


Liqueur 

peu 
colorée 
rosée. 
Fibre 
très 
légère- 
ment 
éclair- 
cie 
rose 
(excel- 
lente 
résis- 
tance . 


Liqueur  incolore.   Fibre  rose  non  changé  ou  rose 
très  légèrement  éclairci  (excellente  résistance). 


tiouge 
Congo 


fi/îorf.i- 

mine 

II. 


l'raiter  un  nouvel  échantillon  pendant  i5  minutes 
avec  un  peu  d'acide  nitrique  concentré  et  froid. 
I  e  tout  est  ensuite  versé  dans  un  demi-tube  â 
essai  d'eau  froide,  agité  et  laissé  reposer  pendant 
i5  minutes.  Examiné  la  réaction. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
décolo- 
rée 
orangé 
pâle. 


Liqueur 
presque 
inco- 
lore 
rosée. 
Fibre 
décolo- 
rée 
rose 
très 
pâle. 


Rose 

d'Ali^a- 

rine. 


Liqueur  Liqueur 

peu     |     peu 
colorée   colorée 
rosée         gris 
F'ibre      cendré 
gris  très 

bleu        pâle. 
assez       Fibre 
foncé.   '    déco- 
lorée 
1     gris 

cendré 
j     très 
pâle. 


Liqueur 
jaune 
olivâtre- 
clair. 
Fibre 
rose 
(excel- 
lente 
résis- 
tance). 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 

2/3 

éclair- 
cie 
et 
ternie. 
Rose 
terne 


Rouge 
dia- 
mine 
10  B. 


Rouge 

Bentp- 

Primu- 

Congo. 

purpu- 

line 

rine 

dia\o- 

4.B. 

tée 
et 
déve- 
loppée 
au 
S 

Rouge 
.Ugol 


Naph- 
tol. 


264 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


TabU 


l  ne  partie  de  l'e'chantillon  à  analyser  est  traitée  avec  la  solution  de  chlorure  de  titane  à  3  p.  100  à  i'ébullition  pendant  i  min 


Fibre  complètement  décolorée  blanche.  L'action  du  bichromate  de  soude  est  nulle. 


Immerger  un  nouvel  échantillon  en  acide  formique  coupé  à  8°  B    pendant  3o  minutes 


de  formi 
à  froid. 


I.i-         Li- 
queur     rose 
incolo-  bleuté 
terne. 


Fibre 
bleu 
assez 

vif. 


Fibre 
bleu 
assez 
vif. 


Li- 
queur 
queur 
incolo- 
re. 
Fibre 
mauve 
«ris 
terne. 


Rouge   Rouge 
Congo.  Congo 


Rhoda- 

tnine 

B. 


Ben^o- 

purpu- 

rine 

4/i. 


Li- 
queur 
mauve 
terne. 
Fibre 
mauve 
gri- 
sâtre 
terne. 


Ben^o- 
purpu- 

rine 

AB 

re- 
montée 

en 
Fus- 
chine 

CN 


Fibre 
bor- 
deaux 


tre 
foncé 
a  for- 
tement 
foncé 


Liqueur  incolore  ou  presque  inco- 
lore, rosée.  Fibre  rose. 


Rouge 
dia 


Traiter  un  nouvel  échantillon  .ivec 
une  solution/raic/ie  de  bioxyde 
de  sodium  à  3  p.  ioo.  au  bouil- 
lon pendant  2  à  3  minutes,  lavé 
et  fait  sécher. 


Liqueur  rose. 
Fibre  rose. 


Fibre  complètement  décolorée  blanc  rosé 
ou  blanc  mauve.  L'action  du  bichromate 
de  soude  est  nulle,  la  fibre  reste  décolo- 
rée blanc  rosé  ou  blanc  mauve. 


Nouvel  échantillon  traité  avec  la  solution 
d'acide  sul/urique  dilué  à  1  p.  100.  au 
bouillon  2  à  3  minutes,  lavé  et  fait 
sécher  la  libre  traitée. 


Fibn 

4/5 

décoli 

rée 

orang 

clair 


Liqueur 

peu 
colorée 

rose 

clair, 
orangé 

rose 
clair  ou 
havane 

rose 

clair. 

Fibre 
décolo 

rée 

rose 

pâle. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blan- 
che. 


direct. 


E  car- 
iât e 
Thio-in 
digo 
R. 


Liqueur 
orangé 
jaune 
terne. 

Fibre 

1  2 
éclair- 
cie  et 
ternie 

Rose 
terne. 


Rose 
diaçoté 

et 
déve- 
loppé 


Naph- 

tol. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 

eclair- 
cie. 
rose 
(bonne 
résis- 
tance). 


Ben^o- 
rose 
solide 
2  BL. 


Toucher  un  nou 
vel  échantillon 
avecunegoutte 
d'acide  nitri- 
que concentré. 
Examiner  la 
réaction,  laver 
i  m  média  te  - 
ment  l'échan- 
tillon et  le  pla- 
cer dans  un 
tube  à  essai 
avec   de   l'eau. 


Liqueur 
rose. 
Fibre 
complè- 
tement 
décolo- 
rée 
blan- 
che. 


Tache 
rose 

clair. 

Après 
lavage 

tache 
rose 

clair. 


Erika 
BN 
remon- 
té en 
Rhoda- 
mine 

B 

plus 

A  lira  - 

mine 

If. 


Tache 

peu 
appa- 
rente. 
Après 
lavage  : 
pas 
de 
tache. 


Liqueur 


jaune 
crème 
très 
pâle. 
Fi  bre 

(non  la- 
vée 

décolo- 
rée, 
sèche 

3/4 

eclair- 
cie 
rose 
chair 
clair. 


Rose 
diami- 

ne  BD 
remon- 
té en 
frisa- 
mine 
G. 


Rose     Eosine. 
basique 

teint 

sans 

mor- 

dan- 

çage 
préala- 
ble. 


Liqueur 
rose 
clair. 
Fibre 
34 
décolo 
rée 
rose 
terne 
clair. 


frisa 
mine  G 
sur 
mor- 
dant 
tannât 
d'Anti 
moine 


Liqueur 

Liqueur 

presque 
inco- 
lore, 

inco- 
lore. 
Fibre 

légère- 
ment 
rosée. 
Fibre 

rose 
(non 
chan- 

rose 
légère 
ment 

terni. 

Rose 
Am- 
phore 
A. 


Safra 

nine 

FF 

et 

Aura 

cine 

G 
sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
d'Anti 
moine 


Ar- 
rose 
BB. 


Georges  CAPRON. 


ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


2(')5 


note  la  réaction.  L'échantillon  traite  est  ensuite  soumis  à  l'action  de  la  solution  de  bichromate  de  soude  à  10  p.  100  a  froid,  lavé. 


ibre 

•ibre    décolorée 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre 

Fibre  rose  (bonne  ou  excellente  lésistance). 

colo- 

jaune verdàtre. 

décolo- 

4/5 

4/5 

_•  3 

2   3 

3/4 

décolo- 
rée 
gris 

i  3 

rée 

rée 
rose 
clair 

décolo- 
rée 

décolo- 
rée 

décolo- 
rée 
brun 

décolo- 
rée 
brun 

éclair- 

cie 
brun 

lune 

gère- 

rose 

rose 

nent 

o  u 

îavane 

terne 

jaunA- 

jaunâ- 

mauve 

rose 

Toucher  un  nouvel  échantillon  avec  une  goutte  d'acide  Su!- 
furique    concentré   no"    B.,    examiner  la   réaction,   laver 

"unà- 

Toucher  un  nou- 
vel échantillon 
avec  une  gout- 
te de  bisulfite 
de  soude  en  so- 

blanc 

terne 

très 

tre 

tre 

terne. 

Par 
action 

du 

terne 
clair. 

La 
nuance 

tre 

lair. 

rosé 
pale. 
Par 

très 
clair. 
Par 

clair. 
Pai 

u  [ion 

tel  ne. 

r 

terne 
qui 
reste- 

immédiatement  l'échantillon  et  le  placer  dans  un  tube  à 
essai  avec  de  l'eau. 

action 

action 

du 

vient 

brun 

bichro- 

rede- 

du 
bichro- 

du 
bichro- 

bichro- 
mate 

brun 
rosé 

jaunâ- 
tre 

mate 
de 

vient 
rose 

lution  concen- 

tschi- 

e  CN 

trée    (voir    ta- 

mate 

mate 

de 

terne 

terne 

soude 

clair 

bleau  J). 

de 

de 

soude 

par 

après 
traite- 

la 

(reste 

Tache 

Tache 

Tache  rose  orangé.  Après 

Légèrement 

SOUdc 

soude 

la 

action 

nuance 

>/4 

décolo- 

jaune 

lavage  :  pas  de  tache. 

éclaircie,      pas 

et 

la 
nuance 

la 
nuance 

nuance 
fonce . 

du 
bichro- 

ment 
au 

fonce 
et 

éclair- 
cie; 

rée 
jaune. 
Après 
lavage  : 

orangé. 
Après 

de  tache.  Après 

lira- 
it in  e 
II 

lavage   pas   de 

de- 

fonce 

légère- 

mate 

bichro- 

de- 

par 

lavage  : 

tache. 

Tache 

Tache 

vient 

légère- 
ment 
et 

ment 

de 

mate 

vient 

action 

pas 

sur 
nor- 
ia n  t 
nnate 
Anti- 
oine. 

4/5 

décolo- 

peu 
appa- 

rose 
clair 

et 
de- 

soude. 

de 
soude 

rose 
brunâ- 

du 
bichro- 

tache 
com- 
plète- 
ment 
décolo- 
rée. 

de 
tache 

Nouvel   échantillon    trai- 
te, à  froid,  pendant   i  o 

rée 

orangé 

rente. 

assez 

vif  (a 

de- 
vient 

vient 
rose 

tre 
terne. 

mate 

de 
soude. 

minutes  avec  ['eau   ré- 
gale, à  5o  p.    ioo,  lavé 
et   fait    sécher   la   fibre 

Toucher  un  nou- 

jaune 

foncé). 

brun 

brunà - 

vel  échantillon 

vif. 

rosé 

tre 

traitée.  (Cette  eau  régale 

avec  une  gout- 

clair. 

clair. 

est  jaune  clair.) 

te   d'acide    ni- 
trique concen- 

tré.   Examiner 

la  réaction,  la- 

Primu- 

Géra- 

Rose 

Rhoda- 

ver    immédia- 

line 

it  i  ne 

Rose 

Bois 

Bois 

Rouge 

Rouge 

Rouge 

Rouge 

d"Ali- 

m  i  ne 
6G 

Liqueur 
jaune 

Liqueur 
rose 

Liqueur 
jaune 

tetnent  l'échan- 

dia^o- 

brillan- 

acide 

rouge 

rouge 

Rho- 

Rho- 

Thio- 

Algol 

zarine. 

tillon  et  le  pla- 

tée et 

te  3  B 

autre 

de 

de 

duline 

duline 

indigo 

B. 

sur 

clair 

sau- 

clair 

cer     dans     un 

déve- 

re- 

que 

Lima 

Lima 

bril- 

G 

B. 

mor- 
dant 

ta  nu  a  te 
d'Anti- 
moine. 

non 

moné 

(non 

tube    à    essai 
avec  de   l'eau. 

loppée 
au 

montée 
en 

l'Éosi- 
ne. 

fixé 

à 

fixé 

à 

lant 
B 

sur 
mor- 

chan- 
gée). 

clair 
assez 

chan- 
gée). 

Napn- 

sa/ra- 
nine 

l'Ètain 
ou  à 

l'Etain 
ou  à 

sur 
mor- 

dant 
tanna- 

Fibre 

complè- 

vif. 

Fibre 

Fibre 

1    2 

tol. 

FF 

l'Alu- 

l'Alu- 

da n  t 

te 

tement 

2    3 

éclair- 

plus 

mine. 

mine 

tanna- 

d'Anti- 

décolo- 

éclair- 

cie 

Tache 

Tache 

Aura- 

avivé 

te 

moine. 

rée 

cie 

rose 

décolo- 

rose 

cine 

avec 

d'Anti- 

rose 

rose 

terne. 

rée 

légère- 

G. 

colo- 
rants 
basi- 
ques. 

moine. 

gris 
terne 

très 
clair. 

terne 
clair. 

orangé 
clair. 

Après 

lavage  : 
tache 
décolo- 
rée 

ment 

éclair- 
cie. 

Après 
la\a^e  : 
tache 

3  4 

rosée. 

décolo- 

Rhoda- 

Pyro- 

nine 

Rhoda- 

rée 

mine 

mine 

rose 

B 

G 

G 

et 
A  ura- 

sur 

mor- 

sur 

inor- 

cine 

dant 

da  n  t 

G 

tannate 

tannate 

Rhoda- 

Rhoda- 

sut- 

.1  \nti 

d'Anti- 

in i  ne 

in  i  ne 

mor- 

moine. 

moine. 

B 

S 

dant 

sur 

sur 

tannate 

mor 

mor- 

d'Anti- 

dant 

dant 

moine. 

tannate 

d'Anti- 
moine. 

tannate 
d'Anti- 
moine. 

266 


Georges  CAPRON.    —  ANALYSE   DU   COTON    TEINT 


Tabl< 


Une  partie  de  l'échantillon  à  analyser  est  traitée  avec  une  solution  de  sulfate  de  c 


Liqueur  bleu  clair  (normale).  Fibre  rose  (non  changée  ou  peu  changée,  ternie) 
ou  1/4,  1/2,  2/3  éclaircie  rose  terne. 


Immerger  un  nouvel  échantillon  en  acide  formique  coupé  à  8°  B.,  à  froid,  pendant  3o  minutes. 


Liqueur 

Li- 

I 

inco- 

queur 

lore. 

inco- 

Fibre 

lore. 

mauve 

Fibre 

grisâtre 

bleu 

terne. 

assez 

vif. 

Ben^o- 

purpu- 

Rouge 

rine 

Con- 

4b. 

go. 

Liqueur 
rose 

bleuté 

terne. 

Fibre 
bleu 

assez 
vif. 


Rouge 
Congo 


Rhoda 

mine 

B. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
bor- 
deaux 
mauve 
bru- 
nâtre 
foncé 
(a  forte- 
ment 
foncé). 


dia- 
mine 
10  B. 


Liqueur  incolore  ou  presque  incolore  rosé.  Fibre  rose 
ou  rose  légèrement  violacé. 


Nouvel  échantillon  traité  avec  une  solution  de  sulfure  de  sodium 
à  7  p.  100,  au  bouillon  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait  sécher 
la  libre  traitée. 


Liqueur 
jaune 
ver- 
dâtre. 
Fibre 
complè- 
tement 

dé- 
colorée 
blanc 
rosé. 


Rouge 

Thio- 

indigo 

B. 


Liqueur 

Liqueur 

beige 

peu 

terne. 

colorée 

Fibre 

rose 

complè- 

terne 

tement 

pâle, 

dé- 

orange 

colorée 

terne 

blan- 

pâle 

che. 

ou 

Ecar- 
ta te 
Thio- 
indigo 
R. 


jau- 
nâtre 
sale. 
Fibre 
dé- 
colorée 
rose 
terne 
très 
pâle 
ou 
34 
déco- 
lorée 
rose 
terni. 


Rose 
direct. 


Liqueur 

peu 
colorée 
rosée 
terne 
sale. 
Fibre 

1,2 
éclair- 
cie 
et 
ternie, 
rose 
terne. 


Ben^o- 

rose 
solide 
2  BL. 


Liqueur 
havane 


ou 

havane 
rosé 
terne. 
Fibre 
1/5 
éclair- 
cie 
rose 
terni 
(bonne 
résis- 
tance 1. 


Rose 
dia^oté 


déve- 
loppé 


Naph- 
tol. 


Liqueur  incolore  ou  près 

?ue   incolore   jaunâtre 
ibre    rose    (excellente 
résistance). 


Nouvel  échantillon  traité 
avec  une  solution  claire 
de  chlorure  de  chaux 
à  1  p.  100,  à  gS»  C, 
pendant  2  à  3  minutes 
Lavé. 


Liqueur 
inco- 
lore. 
Fibre 
dé- 
colorée 
jaune 
serin. 


Primu- 
line 
dia- 
%otée 

et 
déve- 
loppée 
au 
S 
Naph- 
tol. 


Liqueur  incolore 
Fibre  rose  ex 
cellente  résis- 
tance. 


Nouvel  échantil- 
lon traité  avec 
la  solution  d'à 
cide  chromi- 
que  à  3  p.  100, 
chauffé  jusqu'à 
l'ébullition  et 
lavé  immédia- 
tement. 


Fibre 

Fibre 

complè- 

rose 

tement 

(excel- 

dé- 

lente 

colorée 

résis- 

blanc 

tance). 

rose. 

Rose 

Rouge 

d'Ali^a- 

Algol 

rine. 

B. 

Li- 
queur 
bleu 
clair 
(nor- 
male). 
Fibre 
brun 

rose 
terne 
clair. 


Ar- 
rose 
BB. 


Liqueur  bleu  légère- 
ment violacé  terne 
Fibre  rose  très  terne 


Nouvel  échantillon 
traité  avec  la  solu- 
tion de  sulfure  de 
sodium  à  7  p.  ioo,  à 
l'ébullition  pendant 
2  à  3  minutes.  Lavé 
et  fait  sécher. 


Li- 
queur 
pres- 
que 
inco- 
lore 
jau- 
nâtre 
pâle. 
Fibre 
com- 
plète- 
ment 
dé- 
colorée 
havane 
terne 
très 
pâle. 


Rhoda 
mine 
S 
sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
l'Anti- 
moine 


Li- 
queur 
rose 
bleuté. 
Fibre 
com- 
plète- 
ment 
dé- 
colorée 
havane 
rose 
très 
pâle. 


Rhoda- 

mine 

G 

sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
d'Anti- 
moine. 


Li- 
queur 

rose 
bleuté 

vif. 
Fibre 
com- 
plète- 
ment 

dé- 
colorée 
rose 
terne 
très 
pâle. 


Rhoda 
mine 
B 
sur 
mor- 
dant 
t  an- 
nale 
d'Anti- 
moine 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE    DU    COTON    TEINT 


ioo  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  l'ait  sécher  la  libre  traitée. 


267 


Liqueurrosevio-  Liqueur 
acé  terne 
rose  violet  as-  violet 
sez  vil".  Fibre  terne 
rose  très  terne.  Fibre 
rose 
violacé 
très 
terne. 

Nouvel  échantil- 
lon traité  avec 
Veau  régule  à 
5o  p.  100,  à 
froid    pendant 

o  minutes,  la- 
vé  et   fait    Sé- 

her.  Cette  eau 
régale  est  jaune 
clair. 


Liqueur 
mauve 
rosé 
clair 
terne. 
Fibre 

i/3 
éclair- 

cie 
mauve 
rose 
terne. 


Rouge 
Rhodu- 

Une 

brillant 

B 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
gris 

bleu. 
Fibre 

2/3 

éclair- 
cie 
rose 
gris 
violacé 
terne 
clair. 


Rouge 
Rhodu- 

line 
G 

sur 
mor- 
da  n  t 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Rhoda- 
mine 

B 

et 

Aura- 

cine 

G 

sur 
mor- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
mauve 
terne. 
Fibre 
rose 
très 
terne 
bru- 
nâtre. 


Rhoda 
mine 

6  G 
sur 

mor- 
da  n  t 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
mauve 
bleuté 
assez 

vil". 
Fibre 

rose 

très 
terne. 


Pyro- 

nine 
G 
sur 
nto'r- 
dant 
tannate 
d'Anti- 
moine. 


Liqueur 
rose 
brun 
terne 
clair. 
Fibre 
brun 
rose 
terne 
clair. 


Rose 

A-v> 
pliure 


Liqueur 
rose 
gris 
terne 
ou 
olive 
vert 
terne. 
Fibre 
rose 
terne 
(  forte- 
ment 
termei. 


Bois 
rouge 

Je 
Lima 
fixé 

à 
l'Etain 
ou  à 
l'Alu- 
mine 
avivé 
avec 
colo- 
rait Is 
basi- 
ques. 


Liqueur 
gris 

olivâtre 

jau 

nàtre 
terne, 
libre 
rose 
légère- 
ment 
terni 
(peu 
chan- 
gée . 


Bois 
rouge 

de 
Lima 
fixé 
à 
l'Etain 
ou  à 
l'Alu- 
mine. 


1  iqueur 

brun 
doré. 
Fibre 

1   3 
éclair- 
Lie 
rose 
terne 
clair. 


Géra- 
nt ne 
bril- 
lante 
3  B 
re- 
montée 

en 
Safra- 
nine 
FF 
plus 
A  it  ra- 
cine 
G. 


Liqueur 
mauve 
terne 
ou 
gris 
violet. 
Fibre 

éclair- 
cie 
rose 
terne 

clair 


Rose 
acide 
autre 


Li- 
queur 
rose 

\  ineux 

lins 

chine) 

assez 

Fibre 
1  2 

éclair- 
cie 
rose 
clair 

terne. 


Ben  {0 
purpu- 
rine 

4I- 

re- 
monté* 
en 

Fus- 
cltine 

CN. 


gn- 

1  lin  e 

1  2 
éclair- 

cie 
rose 
clair 
terne. 


Irisa- 
mine 
G 
sur 

mor- 
dant 

tan- 
nate 
d'Anti 
moine 


Li- 
queur 

m  a  u  v  e 
assez 

vil. 
Fibre 

déco- 
lorée 

rose 
terne 

très 
pâle. 


Rose 

dia- 
mine 

BD 

re- 
monte 

en 
Irisa- 
mine 


mauve 
clair 

terne. 
Fibre 

3/4 

déco- 
lorée 
rose 
terne 
très 
pale. 


Erika 
BN 

re- 
monté 

en 
Rho- 
da- 
mine 

B 
plus 
Aura- 


Li- 

queur 
rose 

violacé 
(lilas). 
Fibre 
com- 
plète- 
ment 
déco- 
lorée 
gris 
mauve 
très 
pâle. 


Fus- 

cliine 

CN 

et 

Aura- 

m  in  e 

II 

sur 
mor- 
dant 
tan- 
nate 
d'Anti 
moine 


A  suivre. 


268 


NOUVELLES  COULEURS 


NOUVELLES  COULEURS 


Brun  ai  soufre  6  G  extra  (Act.  Gesell.  f.  Anilin- 

fabrikalion). 

(Eck.  n"  145  —a,  bet  c.) 

Ce  colorant  se  dissout  bien  dans  le  sulfure  et  il 
fournit  des  nuances  unies. 

Les  teintes  obtenues  résistent  bien  aux  divers 
agents  chimiques  sans  que  l'on  ait  besoin  de  recou- 
rir à  un  traitement  aux  sels  métalliques.  Toutefois, 
si  l'on  a  besoin  d'une  très  grande  solidité  à  la 
lumière,  on  passera,  après  teinture,  en  sulfate  de 
cuivre  (3  p.  100  et  bichromate  de  potasse  1  p.  100), 
avec  5  p.  100  acide  acétique  à  3o  p.  100. 

Ce  traitement  ternit  un  peu  la  nuance,  mais  elle 
devient  ainsi  plus  solide  au  lavage. 

L'addition  d'un  peu  d'acide  acétique  1^2  à  3  p. 
100  d'acide  à  3o  p.  100  ou  d'acide  formique  (à 
2  p.  100  d'acide  à  go  p.  iooj  au  dernier  bain  de 
lavage  augmente  notablement  la  solidité  au  lavage 
sans  modifier  la  nuance. 

Le  brun  au  soufre  6  G  extra  s'associe  très  bien 
aux  autres  colorants  au  soufre. 

Procédé  de  teinture.  —  Pour  teindre,  on  pro- 
cède comme  d'habitude  pour  les  colorants  sou- 
frés. 

On  emploiera  des  récipients  en  bois,  fer,  plomb 
ou  nickel,  à  l'exclusion  du  cuivre,  laiton  ou 
bronze  qui  sont  attaqués  par  le  sulfure  de  sodium. 
L'eau  du  bain  atteindra  20  fois  le  poids  du  coton. 

1"  bain. 

Colorant:  6  à  8  p.  100. 

Sulfure  de  sodium  cristallisé  :  2  fois  le  poids  du 
colorant   un  excès  n'a  pas  d'action  nuisible). 

Carbonate  de  soude  Solvay  :  5  p.  100  du  coton. 

Sulfate  de  soude  cristallise  :  60  grammes  par 
litre  pour  les  tons  moyens  et  foncés.  Pour  des 
teintes  plus  claires,  il  n'en  faut  employer  que  10 
à  3o  grammes  par  litre.  Pour  des  nuances  très 
claires  il  vaut  mieux  remplacer  le  sulfate  de  soude 
par  de  l'huile  pour  rouge  ou  turc  ou  du  savon 
ii    gramme  par  litre). 

vieux  bain. 

Colorant:  4  à  5  p.  100  de  la  quantité  employée 
sur  premier  bain. 

Sulfure  de  sodium  cristallisé:  autant  que  de 
colorant. 

Carbonate  de  soude  Solvay  :  2  gr.  5  par  litre 
de  bain  à  ajouter. 

Sulfate  de  soude  cristallisé  :  n'ajouter  du  sulfate 
de  soude  que  lorsque  le  bain  est  moins  dense  que 
le  premier. 

On  fait  tout  d'abord  bouillir  le  bain  auquel  on 
a  ajouté  le  carbonate  de  soude,  on  y  verse  la  solu- 
tion du  colorant  dans  le  sulfure  de  sodium  et  l'on 
porte  à  nouveau  au  bouillon.  Finalementon  ajoute 
le  sulfate  de  soude  et  l'on  teint  pendant  1  heure 
environ,  à  90-95"  C.  Après  teinture,  on  rince  jus- 
qu'à obtention  d'une  eau  de  rinçage  incolore,  on 
essore  et  sèche. 


Remarque  1.  —  Si  l'on  désire  une  solidité  au 
lavage  spéciale,  on  additionne  la  dernière  eau  de 
rinçage,  suivant  son  degré  de  dureté,  de  :  2  à  3 
p.  100  acide  acétique  3o  p.  100)  ou  o,5  à  2  p. 
100  acide  formique  (90  p.  1001  ;  on  lisse  la  mar- 
chandise dans  ce  bain,  pendant  environ  un  quart 
d'heure,  puis  essore  et  sèche. 

Remarque  2.  —  Si  la  solidité  à  la  lumière  doit 
être  particulièrement  bonne,  les  teintures  bien  rin- 
cées sont  traitées  avec:  1  p.  100  bichromate, 
3  p.  100  de  sulfate  de  cuivre.  5  p.  100  acide  acéti- 
que (3o  p.  100  pendant  une  demi-heure  au  bouil- 
lon. Par  ce  traitement,  la  solidité  au  lavage  se 
trouve  également  augmentée. 

Lanafuchine   BBS    \Cassella  et  Manufacture 

lyonnaise.) 

{Ech.  n°  146.) 

Cette  marque  possède  à  peu  près  les  mêmes 
propriétés  que  la  Lanafuchine  SB  et  SG  R.G.  M. 
C  1898.  p.  167.  192,  293,  éch.  n"*  22  et  3j);  sa 
nuance  est  plus  bleuâtre. 

Etant  donné  son  grand  pouvoir  colorant,  sa 
solidité  aux  alcalis  et  son  unisson,  la  Lanafu- 
chine BBS  est  indiquée  pour  l'obtention  soit  de 
rouges  vifs,  soit  de  bordeaux,  violets  et  bleus 
marine  par  son  mélange  avec  des  bleus  et  des  verts 
de  même  nature. 

Le  coton  et  la  soie  ne  sont  pas  teints. 

Teinture  :  On  teint  de  la  même  façon  que  pour 
les  colorants  de  bon  unisson,  sur  bain  de  sulfate 
de  soude  cristallisé  10  p.  1 00 )  et  de  bisulfate  de 
soude  1 1  o - 1 5  p.  100  ,  que  l'on  peut  remplacer  par 
20  p.  100  de  sulfaie  de  soude  et  4-6  p.  100 
d'acide  sulfurique. 

Les  tissus  carbonisés  mais  non  neutralisés  se 
teignent  avec  du  sulfate  de  soude  seul.  Ce  n'est 
qu'à  la  fin  de  la  teinture  qu'on  ajoute,  s'il  y  a  lieu, 
un  peu  de  bisulfate  de  soude  ou  d'acide  sulfurique 
pour  épuiser  le  colorant. 

Jaune  d'alizarine  K.R  nuancé  a  la  rhodamine  G 
extra  [Farbw.  v.  Meister,  Lucius  £  Brùning  . 

Éch.  n-  147  et  148. 
Le  jaune  d'alizarine  KR  est  un  colorant  teignant 
les  mordants  \R.  G.  M.  C,  1907,  p.  2o3.  échan- 
tillons n"'  3i  et  33)  et  qui  se  combine  à  la  rhoda- 
mine en  donnant  un  rouge  dont  la  solidité,  sans 
atteindre  celle  du  rouge  d'alizarine,  est  cependant 
suflisante  pour  de  nombreux  articles  bon  marché, 
vu  la  facilité  d'impression  et  le  bas  prix  du  colo- 
rant. En  tout  cas,  la  solidité  à  la  lumière  est  plus 
grande  que  celle  de  la  rhodamine. 

COULEURS    D'IMPRESSION 

Jaune  KR  {Êch.  n"  148). 

Jaune  d'alizarine  K.R  poudre.     .     .       3o  grammes. 

Eau 295  — 

Épaississant  WT 55o  — 

Glycérine 25  — 

Acétate  de  chrome   violet  à  20*  B.     100  — 

1  kilogr. 


Tome  XII.  —  N"  141. 


RENTE    GÉNÉRALE    DES    MATIÈRES    COLORANTES 

ET     DES     INDCSTHItS     OU     S'Y     RATTACHENT 

CARTE    DÉCHANTILLONS    ■     12 


1er  Septembre  1908. 


V  150.  —  Jaune  caloranine  C  N*  151.  —  Brua  jaune  katiguëne  5  G  estra   ; 


naphtol  2  R  tî  o  '.'  0     By.  . 

Supplément. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


260 


Rouge  G. 

Rhodamine  G  extra 20  grammes. 

Eau 355        - 

Épaississant  \VT 490        — 

Savon  para  PN 5o        — 

Acide  acétique  à  5o  p.  100    ...       25        — 
Acétate  de  chrome  à  20°  B.    ...      60        — 

1   kilogr. 

Rouge  KR<;  (Êch.  n°  m;  . 

Jaune  K.R 600  grammes. 

Rouge  G 400        — 

1  kilogr. 
Rose  KRG. 
Rouge   KRG   coupé  1  :   5  avec  l'épaississant   WT 
Rouge  KRG  pour  chinage. 

Jaune  KR 35o  grammes. 

Rouge  G 1 5o        — 

Épaississant  WT  1  :  10 5oo        — 

1  kilogr. 
Épaississant  WT. 

Amidon  de  blé 2.100  grammes. 

Eau 3.ooo      — 

Adraganle  60:  1.000 tî.3co      — 

1  kilogr. 

Jaune  quinoléine  N  extra  et  N  extra  conc.    Farb. 
fabrik.  v.  F.  Bayer  ()-  C'L). 
(Éch.  n"  149.) 
Ces  deux  nouvelles  marques  ont  exactement  les 
mêmes  propriétés  que  le  jaune  de  quinoléine  ;  elles 
s'en  distinguent  par  leur  plus  grand  pouvoir  colo- 
rant. Celui  du  jaune  quinoléine  N  extra  est  double 
de  celui  de  l'ancien  jaune,  et  celui  du  jaune  qui- 
noléine N  extra  conc.  est  quadruple. 

Jaune   chloramink  C  (Farb.  fabrik.  v.  F.  Bayer 

[Fc/t.  ;i"    i5o.) 

Comme  jaune  chloramine  de  la  même  maison, 
il  y  a  déjà,  outre  la  couleur  originale,  les  marques 
GC  {R.  G.  M.  C,  1900,  p.  8),  RC  (R.  G.  M.  C, 
1908,  p.  204),  FE  et  W  extra  {R.  G.  M.  C,  1906, 
p.  333). 

La  nouvelle  marque  C,  comme  les  précédentes, 
résiste  bien  aux  acides,  aux  alcalis,  à  la  lumière  et 
au  chlore.  La  solidité  au  lavage  est  bonne  pour  les 
teintes  claires  et  movennes.  elle  devient  moins 
bonne  pour  les  nuances  foncées. 

Brun  jaune  katiguÈne  5  G  extra    Farb.  fabrik.  v. 
F.  Bayer  H-  Cie). 
{Éch.  n°   1 5  1 . 1 

(Voir  R.  G.  M.  C,  1908,  p    173.1 

Ce  brun  se  distingue  des  autres  bruns  de  la 
même  série  par  sa  nuance  jaunâtre  très  nourrie. 
Si  l'on  désire  une  bonne  solidité  au  bouillon,  il 


faut  chromer  après  teinture,  la  nuance  se  ternit. 
Les  autres  propriétés  et  applications  sont  sembla- 
bles à  celles  des  précédentes  marques. 

Bleu  marine    pour  laine  NB.    Bleus    naphtol  B 

et  2  R   (Farbenf.  v.  F   Bayer  §  C"  |. 

[Ech.  n""  1 52  el  1 53.) 

Ce  sont  des  colorants  acides  pour  laine,  se  tei- 
gnant sur  bain  de  sulfate  de  soude  110  à  1 5  p.  100) 
et  d'acide  sulfurique  (3  à  5  p.  . 

Le  bleu  marine  pour  laine  NB  fournit  un  bleu 
vif,  le  bleu  naphtol  2  R,  un  bleu  marine  rougeàtre. 
Quant  au  bleu  naphtol  B,  dont  la  solidité  à  la 
lumière  est  supérieure  à  celle  des  deux  précédents, 
il  donne  un  bleu  marine  courant. 

Les  trois  colorants  ofirent  une  bonne  solidité 
aux  alcalis  et  au  lavage:  ils  supportent  même  un 
léger  foulon,  principalement  les    bleus   naphtols. 

Pour  nuancer,  on  se  servira  des  Violet  Victo- 
ria 4  BS  1  R.  G.  M.  C,  juin  1908,  p.  174). 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 
ROUEN.  — Séance  du  24  juillet  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  et  demie. 

Membres  présents  :  MM.  L.  Rouen,  Houzeau, 
R.  Blondel,  Ch.  Reber,  E.  Gasly. 

Lecture  est  donnée  d'un  pli  cacheté  de  M.  Thomann 
sur  un  procédé  de  fabrication  de  riiématine  bronzée. 
Ce  pli  est  confié  à  l'examen  de  M.  Piequet. 

M.  E.  Blondel  lit  une  note  critique  sur  la  proposition 
de  loi  de  M.  le  député  docteur  Cazeneuve,  sur  la  sup- 
pression des  teintures  au  chromate  de  plomb  ijaune  de 
chromel  sur  lilés. 

M.  K.  Blondel  met  en  lumière  les  nombreuses  erreurs 
commises  par  l'auteur  de  la  proposition  de  loi  dans  la 
description  de  la  teinture  au  chromate  de  plomb.  Il 
démontre  que,  contrairement  aux  affirmations  de  M.  le 
docteur  Cazeneuve.  il  n'y  a  pas  de  couleurs  organiques 
capables  de  fournir  des  nuances  équivalentes  au  jaune 
de  chrome  sous  le  rapport  de  la  solidité  et  de  la  vivacité; 
au  point  de  vue  de  la  nocivité,  cette  teinture,  lorsqu'il  est 
pris  certaines  précautions  élémentaires,  est  moins  dan- 
gereuse que  beaucoup  d'autres,  telles  que  le  noir  d'oxy- 
dation, que    personne  ne    songe  cependant  à  interdire. 

Ces  critiques  sont  vivement  approuvées  par  les  Mem- 
bres présents  el  le  Comité  demande  la  lecture  en  séance 
générale  de  cette  note,  que  M.  E.  Blondel  se  propose 
d'adresser  à  MM.  les  Députés.  Un  tirage  de  5o  exem- 
plaires est  voté  pour  l'auteur. 

Une  brochure  offerte  à  la  Société  par  l'éditeur  M.  K>>ck 
et  ayant  pour  titre  :  Manuel  pratique  de  l'impression 
des  tissas,  par  le  professeur  Antonio  Sansone,  est 
remise  pour  examen  a  M.  Piequet, 

La  séance  est  levée  à  6  heures  el  demie. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


PRODUITS  CHIMIQUES 

GALLOTANNIQUE  (Constitution   de    l'acide), 
par  M.  S.  LLOYD    Chou.  Scws.  1908,  p.  1 33). 

On    considère    généralement    l'acide    gallotannique 
comme   identique    avec    l'acide    digallique,    qui    s'oh- 


tient  en    condensant  deux  molécules   d'acide  gallique  : 
O 


HO  H 

no<cz>-c- 

Hu 


OH       H 


COOII 
HO     HO 


donne  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


HO  COOH 

hoQ-c-oQ 


HO 


HO  HO 


acide  digallique  . 


Le  fait  que  l'acide  digallique  ne  renferme  pas  d'atome 

de  carbone  asymétrique  attira  l'attention,  et  Ton  trouva 

des   différences   dans   les   propriétés    des    deux   corps. 

.  Llavetsky   trouva  que  l'acide  gallotanmque 

est  optiquement  actif. 

L*auteur  suggère  l'idée  que  l'acide  gallotannique  est 
composé  essentiellement  de  trois  groupes  digalliques 
reunis  en  un  anneau  à  6  éléments. 


,-    ' 


V\  l/° 

o c 

b  i 


Dans  cette  formule  : 


COOH 

-=°<z> 

OH     OH 
OH 
*  =  <       >OH 
OH 


EAU  OXYGEXEE  ET  RIOXYDE  DE  MAGAE- 
SIl'M  obtenus  par  la  réaction  du  bioxyde  de 
sodium  sur  le  sulfate  de  magnésium,  par 
MM.    ALBERT    SCHEl RER  et  ALFRED   VER.XET 

[Bull.  Soc.  ind.  Mulhouse.  iqoS.  p.   184]. 

Cette  note  fait  suite  à  un  travail  présenté  à  la  Société 
industrielle,  dans  sa  séance  du  21",  juin  1907,  parM.  Albert 
Scheurer,  et  dans  lequel  la  nature  de  l'eau  oxygénée 
employée  n'a  pas  été  indiquée. 

Elle  avait  été  préparée  d'après  la  recette  suivante  : 

960  grammes  eau  distillée. 
3o        —  sulfate  de  magnésium  cristallisé  len  excès  . 

10        —  bioxyde  de  sodium. 

1.000  grammes. 

-  Première  expérience.  —  On  fait  une  portion  de  ce 
bioxyde  en  la  maintenant  au  sein  de  la  glace.  La  liqueur, 
débarrassée  de  son  dépôt  par  nltration,  donne,  au 
tirage,  les  résultats  suivants  : 

N 

10  cc.=  18  ce.  7    permanganate  —  =  3  gr.  18  H'-'O-  par  litre. 

N 
iocc.=  2  cc.i  acide  sullunoue  — =  o  gr.  Q2  NaHOpar  litre. 

La  liqueur  est  alcaline,  elle  précipite  à  l'ébullition  et 
perd,  de  ce  fait,  les  trois  quarts  de  son  alcalinité. 

On  peut  supposer  que  la  solution  s'est  troublée  par 
une  décomposition  du  bioxyde  de  magnésium. 

Cette  hyp  thèse  accorderait  au  bio.xvde  de  magné- 
sium une  solubilité  dans  l'eau  supérieure  à  celle  de  la 
magnésie. 

:;  roui  admettre  la  précipitation  à  l'ébullition 
comme  occasionnée  par  une  décomposition  plus  com- 
plète qu'à  froid  du  sulfate  de  magnésie  par  la  soude  du 
bioxyde 

lernière  interprétation  semble  confirmée  par 
l'expérience  suivante. 

Deuxième  expérience.  —  Il  est  bon  de  ne  pas  perdre 
de  vue  les  données  suivantes  : 

Magnésie  :  la  solubilité  de  cet  oxyde  dans  l'eau  est 


Ae  ir-: — .  10  centimètres  cubes   d'eau  saturée   de  ma- 
uc  5.3oo 

gnésie  demanderaient,  pour  sa  neutralisation,  1  centi- 
mètre cube  d'acide  sulfurique  — . 

Carbonate  de  magnésium.  —  En  liqueur  très  éten- 
due, le  carbonate  de  soude  ne  précipite  complètement 
les  sels  de  magnésium  qu'à  l'ébullition.  Notre  bio.xvde 
de  sodium  contient  7  p.  100  de  carbonate  de  soude. 

On  prend,  pour  la  deuxième  expérience,  un  plus  fort 
excès  de  sulfate  de  magnésium,  soit  : 

960  eau  distillée. 
40  sulfate  de  magnésium. 
10  bioxvde  de  sodium. 


La  liqueur  après  filtration  possède  l'indice  d'alcalinité 

suivant  : 

10  ce.  =   1  ce.  acide  sulfurique  |0. 

Cette  alcalinité  correspond  assez  exactement  à  la 
quantité  de  magnésie  susceptible  de  se  dissoudre  à 
saturation  dans  l'eau. 

Donc,  la  présence  d'un  fort  excès  de  sulfate  de  ma- 
gnésium permet  à  la  réaction  de  se  faire  plus  complè- 
tement, et  l'on  peut  envisager  l'alcalinité  de  la  solution 
d'eau  oxygénée  comme  due  à  la  magnésie.  Il  en  résul- 
terait que.  dans  l'expérience  précédente,  l'indice  plus 
fort  d'alcalinité  devrait  être  attribué  à  la  présence  de 
soude  caustique. 

Troisième  expérience.  —  Détermination  de  la  nature 
du  précipité.  —  Jusqu'ici,  nous  ne  nous  sommes  occu- 
pés que  du  liquide  clair  que  le  filtre  sépaTe  d'un  dépôt 
assez  volumineux  dont  nous  allons  chercher  à  déter- 
miner la  nature. 

Méthode.  —  On  détermine  le  volume  total  de  la 
préparation  obtenue  avec  la  recelte  précédente,  puis 
on  en  filtre  une  petite  portion  que  l'on  litre.  On  ajoute 
le  filtre  et  son  contenu  à  la  portion  primitive,  qu'on 
additionne  d'acide  sulfurique  jusqu'à  dissolution  com- 
plète ;  après  une  nouvelle  détermination  du  volume, 
on  la  titre  au  permanganate. 

Si  le  précipité  contient  une  certaine  quantité  de 
MgO-.  on  doit  observer,  après  équation  des  volumes, 
une  différence  de  titre  entre  les  deux  solutions. 

Nos  essais  portent  sur  trois  concentrations  diffé- 
rentes en  eau  oxygénée: 

i°  La  liqueur  C    q5o  eau  distillée. 

40  sulfate   de   magnésie  cristallisé. 
10  bioxyde  de  sodium. 
1.000 

20  Liqueur  de  concentration  double  :  2  C. 

c 
3°  Liqueur  de  concentration  moitié  plus  faible  :     . 

Résultats.  —  A  partir  d'une  certaine  concentration, 
voisine  de  C,  le  litre  de  la  solution  claire  augmente  très 
lentement,  tandis  que  le  litre  du  précipité  s'accroit  for- 
tement. In  peu  au-dessous  de  la  concentration  2  C.  la 
moitié  de  l'oxygène  actif  est  dans  le  précipité,  et  la 
teneur  en  bio.wde  de  magnésium  ne  cesse  d'augmenter 
avec  la  concentration. 

Une  température  de  60"  est  sans  action  sur  cet  équi- 
libre. 

Expériences  de  contrôle.  —  On  dissout  dans  l'eau 
oxvgénée  du  commerce  du  sulfate  de  magnésie  que 
l'on  précipite  par  la  soude  caustique,  pour  produire 
l'hvJrate  de  magnésie,  dans  des  proportions  égales  à 
celles  de  C  et  de  2  C.  Les  liqueurs  ainsi  formées  se 
montrent  à  peu  de  chose  près  identiques  aux  liqueursC 


REVUE  DES  JOURNAUX 


271 


et  2  C  quant  à  l'eau  oxygénée  dissoute  et  au  bioxyde 
de  magnésium  formé. 

Résultats  généraux.  —  Dans  les  solutions  d'eau  oxy- 
génée obtenues  par  la  précipitation  du  bioxyde  de  so- 
dium par  le  sulfate  de  magnésium,  il  s'établit  un  équi- 
libre entre  l'eau  oxygénée  et  le  bioxyde  de  magnésium, 
qui  semble  dépendre  uniquement  du  degré  de  dilution 
et  non  de  la  température.  Une  concentration  un  peu 
plus  faible  que  2  C  correspond  à  un  équilibre  repré- 
senté par  oxygène  actif. 

5o  p.  100  à  l'état  d'eau  oxygénée  dissoute. 

5o  p.  100a  l'état  de  bioxyde  de  magnésium  précipité. 

11  s'ensuit  que  l'eau  oxygénée  employée  dans  les 
expériences  de  M.  Albert  Scheurer  sur  la  concentration 
de  l'eau  oxygénée  sur  les  tissus  (Bulletin  de  la  Société 
industrielle,  t.  LXXV1I.  p.  33ô),  offrait  une  légère 
alcalinité,  due,  au  moins  partiellement,  à  la  présence 
d'un  peu  de  soude  caustique. 

EAU  OXY(îÉ!VÉE.  Son  dosajje  sur  les  tissus 
«le  coton,  do  laine  et  de  soie,  par  MM.  Al.BEItT 
SCHEURER  et  ALFRED  VEKXET  (Bull.  Soc.  Ind. 
de  Mulhouse,  1908,  p.  187). 

Cette  note  fait  suite  à  l'étude  présentée  par  l'un  de 
nous  à  la  Société  industrielle  sur  le  dosage  de  l'eau 
oxygénée  en  présence  sur  un  tissu  de  coton  (Bulletin 
de  la  Société  industrielle,  1907,  p.  336)  complétée 
par  une  note  intitulée  :  Eau  oxygénée  et  bioxyde  de 
magnésium,  et  présentée  à  la  Société  industrielle  à  sa 
séance  du  29  avril  1908. 

Méthode  générale.  —  On  pèse  10  gr.  5  de  calicot 
blanc  (=  environ  10  grammes  de  coton  sec)  et  on 
l'imprègne  de  i3  centimètres  cubes  d'eau  oxygénée,  ce 
poids  est  vérifié  et  rectifié  par  expression  s'il   y  a  lieu. 

Les  échantillons  sont  suspendus  à  froid,  dans  l'at- 
mosphère du  laboratoire,  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  bien 
secs  au  toucher.  Il  faut  généralement  trois  heures  pour 
atteindre  ce  but.  Ainsi  préparé,  chaq  échantillon  pèse 
très  sensiblement  1 1  grammes. 

SUR    COTON    BLANCHI 

Première  expérience.  —  Comparaison  des  liquides 
suivants  : 


Alcalinité 

Acidité 

ll'ir- 

exprimée 

exprimée 

NaOH 

IPSO' 

par  litre 

par  litre 

.4  Eau  oxygénée  préparée  par 

le  bioxvde  de  sodium  et 

le    sullate    de    magnésie 

1  gr.  42 

6  p.  100 

D  Eau  oxygénée  pure,  pliar- 

0  gr.  08 

19     — 

E  Eau  oxygénée  commerciale 

1  gr.  26 

22     — 

Les  trois  solutions  sont  à  la  même  concentration  en 
oxygène  actif,  1  3 centimètres  cubes  de  solution  =  14  ce.  7 

N 

permanganate  de  potassium  — . 

Résultat.       C'est  le  liquide  le  plus  acide  qui  a  donné- 
lieu  à  la  moindre  perte  au  séchage. 

SUR    COTON    BLANCHI 

Deuxième    expérience.    —    l'au     oxygénée    neutre. 
acide,    alcaline.  —   Titre   des   solutions  =    1  3  ce.   — 
N 

14  ce.  7  permanganate   — . 
r  °  10 

On  part  de   l'eau  oxygénée  préparée  au  moyen  du 


bioxyde    de    sodium  et    du    sulfate    de    magnésie  ;  ce 
liquide,  comme  on  le  sait,  est  légèrement  alcalin. 

II-O*  retrouvée 
après  séchage. 

Eau  oxygénée  alcaline,  1  litre  =0  gr.  5^  NaOH  23  p.  100. 
La  même  acidifiée  à  l'acide  sulfurique,  1  litre 

=  o  gr.  66  H'-'SO1 44  p.  100. 

La  même  neutralisée  à  l'acide  sulfurique  .     .  52  p.  100. 

Résultat.  —  Dans  cette  expérience,  et  dans  plusieurs 
autres  que  nous  ne  décrivons  pas,  l'eau  oxygénée  neutre 
a  donné  le  meilleur  rendement. 

Observation.  —  On  peut  acidifier  l'eau  oxygénée  à 
l'acide  borique  sans  constater  le  désavantage  qui  se 
manifeste  avec  l'acide  sulfurique. 

Troisième  expérience.  — Expériences  comparatives 
sur  coton,  laine  et  soie  avec  eau  oxygénée  neutre. 

On  opère  :  Sur  coton  blanchi, 
Sur  laine  dégraissée, 
Sur  soie  blanchie. 

On  soumet   les   échantillons  à  deux  séries  d'essais  : 

1"  Série  avec  eau  oxygénée  neutre  à  1     p.  100  ll'-'O1. 

2"   Série '4P-  'o0  H'-'O'-'. 

Chaque  série  comprend  : 

1  échantillon  que  l'on   sèche   à   l'air  du  laboratoire. 

1  échantillon  que  l'on  conserve  mouillé  en  vase  clos. 

Les  expériences  sont   prolongées  pendant    3  heures. 

Le  tableau  suivant  donne  les  résultats  obtenus,  expri- 
més en  pour  cent  de  la  quantité  d'eau  oxygénée  primi- 
tive. 

TABLEAU    DES    RÉSULTATS    EXPRIMÉS    EN    POUR    CENT 
DE    LA    QUANTIV'É    D'EAU    OXYGÉNÉE    PRIMITIVE 

Eau  oxygénée  retrouvée. 


COTON 

LAINE 

SOIE 

.. — —    -_— - 

.  — -— 



Solution        Solution 

Solution      Solution 

Solution     Solution 

1/4  p.  100    |   1  p.  100 

1  '4  p.  100     1  p.  100 

1    1  (>.   ioo|    1  p.  100 

Après  3  heures. 


;c  .  .  .  3j|        59  11 

ouille.  55       100  3i 


Sec  ...  3 

M 


Après  24  heures. 


Sec  ...    4  3 

Mouillé.  90         86      I        34 


Sec  .  .  .  83  o,3 

Mouillé. 0.6        87 


Après  48  heures. 
17  38 


Les  résultats,  comme  on  pouvait  s'y  attendre,  sont 
irréguliers  ;  cependant,  un  fait  curieux  s'est  manifesté 
dans  les  expériences  de  trois  heures  :  c'est  que  l'éva- 
poration  sur  filtre  a  fait  perdre  proportionnellement 
plus  d'eau  oxygénée  à  la  solution  faible  qu'à  la  solu- 
tion forte. 

Concentration  par  évaporation  sur  tissu  de  l'eau  oxy- 
génée à  1  p.  100  dans  les  expériences  de  trois  heures. 

Eau  en  présence  sur  les  échantillons.  —  Nous  ad- 
mettrons, pour  resier  au-dessus  de  la  réalité  : 

Dans  le  coton  :  10  p.   100  d'eau; 

Dans   la  laine  :  16  p.  100  d'eau  ; 

Dans   la    soie  :  12  p.  100  d'eau. 

Il  en  résulte  que  l'eau  hygroscopique  des  échantil- 
lons aurait  retenu  approximativement  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


Dans  le  coton  :  8  p.  100  d"eau  oxygénée  pure  ; 
Dans   la  laine  :  5      —        —  —  — 

Dans  la  soie  :  4      —        —  —  — 

On  sait,  d'après  le  travail  qui  précède,  que  le  bioxyde 
de  magnésium  est  dissocié  par  l'eau,  et  que  c'est  pour 
cette  raison  que  l'on  rencontre  une  proportion  relati- 
vement faible  de  ce  corps  dans  une  dissolution  à 
1  4  p.  100  d'eau  oxygénée,  préparée  par  le  bioxyde  de 
sodium  et  le  sulfate  de  magnésium.  Ce  mélange  ren- 
ferme une  forte  quantité  d'hvdrate  de  magnésie.  La 
concentration  de  cette  liqueur  donnera  lieu  à  une  for- 
mation nouvelle  de  bioxyde  de  magnésium,  plus  stable 
que  l'eau  oxygénée. 

C'est  cette  concentration  que,  par  évaporation  sur  le 
tissu,  nous  avons  réalisée  dans  les  conditions  identiques 
à  celles  des  expériences  précédentes. 
Quatrième  expérience  : 

10  gr.  5  de  calicot  sont  imprégnés  de 
i3  gr.  de  liqueur  non  filtrée. 

L'échantillon  est  séché  à  froid  et  tiré  au  bout  de  trois 
heures. 

Résultat.  —  Il  reste  54  p.  100  de  l'eau  oxygénée  pri- 
mitive. 

Sote.  —  Un  essai  identique  fait  avec  la  même  liqueur 
filtrée  a  donné  24  p.  100  de  l'eau  oxygénée  primitive. 

Tandis  qu'avec  l'eau  oxvgénée  neutre,  nous  avons 
obtenu  34  p.  100  de  l'eau  oxygénée  primitive. 

Ces  résultats  font  ressortir  l'action  conservatrice  (1) 
de  la  magnésie,  qui  régénère,  sur  le  tissu,  du  bioxyde 
de  magnésium  au  fur  et  à  mesure  de  la  concentration. 

MATIÈRES  COLORANTES 

XOIR  D'ANILINE  (Sur  le  produit  secondaire 
violet   rouire,  formé  dans   la   teinture   en),  par 

M.  E.  BOETTIGER  {J.  Soc.  Dyers  and  Colour..  1908, 
p.  169). 

La  matière  colorante  rouge,  ou  plus  exactement 
rouge  violet,  dont  on  constate  la  présence  en  savon- 
nant ou  en  lavant  le  noir  d'aniline,  est  une  mauvéïne, 
comme  on  l'a  avancé  sans  preuves  du  reste  :  c'est  la 
pseudo-mauvéïne  CS4H2'N4.  On  l'obtient  facilement  par 
extraction  du  coton  teint  en  noir  d'aniline,  au  moyen 
de  l'alcool,  ou  mieux  de  l'eau  additionnée  d'un  peu 
d'acide  chlorhydrique.  En  évaporant  à  siccité  l'extrait 
aqueux,  le  chlorhvdrate  de  la  pseudo-mauvéïne  reste  à 
l'état  de  masse  vert  noirâtre,  à  reflet  cuivré,  facilement 
soluble  dans  l'alcool  avec  une  couleur  violet  rouge.  Le 
colorant  se  dissout  dans  l'acide  sulfurique  concentré 
en  vert  sale,  qui,  par  dilution,  passe  au  bleu,  puis  au 
violet.  La  réduction  par  la  poudre  de  zinc  et  l'ammo- 
niaque donne  une  liqueur  incolore,  qui  se  recolore 
immédiatement  à  l'air  en  violet.  La  soude  caustique 
donne,  avec  la  solution  du  colorant,  un  précipité  violet 
vif.  Sur  le  coton,  l'acide  nitrique  fait  virer  le  violet  au 
vert  jaunâtre.  Le  chlorhvdrate,  avec  le  chlorure  de  pla- 
tine, donne  un  sel  double  cristallisé,  peu  soluble  dans 
l'alcool.  Ces  réactions  et  les  propriétés  des  nuances 
obtenues  sur  coton,  laine  et  soie,  ne  laissent  aucun 
doute  sur  l'identité  du  colorant  violet  et  de  la  pseudo- 
mauvéine. 

L'auteur  a  cherché  à  établir  les  conditions  de  forma- 
tion de  ce  corps  et  les  meilleurs  moyens  de  la  prévenir. 

D'après  Perkin,  la  pseudo-mauvéine  se  forme  par 
l'action  de  divers  agents  oxydants,  et  en  particulier 
l'acide  chromique.  sur  l'aniline.  Or,  l'aniline  est  tou- 
jours présente,  en  plus  ou  moins  grande  quantité,  dans 

li|  Signalée  par  M.  Prud'homme,  Bulletin  de  la  Société 
industrielle,  t.  LXI,  p.  5o3. 


le  coton,  après  que  l'oxydation  a  été  poussée  jusqu'au 
vert.  Cette  aniline  non  oxydée  donne  de  la  pseudo- 
mauvéine  au  chromage.  Il  doit  donc  être  possible 
d'empêcher  la  formation  de  celle-ci,  en  lavant  le  coton 
avant  le  chromage.  ce  qui  se  fait  parfois  dans  la  tein- 
ture des  rubans  mi-soie.  Mais  cette  manière  de  procé- 
der est  généralement  inapplicable,  car  le  noir  devient 
trop  maigre  et  trop  verdissable.  Du  reste,  même  si  on 
l'applique,  le  noir  contient  encore  un  peu  de  violet.  Il 
est  donc  établi  que  celui-ci  est  aussi  formé  par  le  pro- 
duit d'oxydation  de  l'aniline  qui  a  été  fixée  sur  la  fibre, 
c'est-à-dire  de  l'éméraldine  et  de  l'acide  chromique.  Ce 
dernier  oxydant  n'est  pas  absolument  nécessaire,  puisque 
le  coton  vert,  après  lavage,  abandonne  aussi  un  peu  de 
pseudo-mauvéine  à  l'eau,  par  une  ébullition  prolongée. 
La  formation  de  cette  faible  quantité  de  colorant  violet 
ne  peut  donc  pas  être  empêchée  dans  la  teinture  ou 
dans  l'impression.  Mais  on  peut  réduire  la  formation 
du  violet  à  un  minimum,  en  transformant  en  éméral- 
dine  le  plus  de  sel  d'aniline  possible,  lors  de  l'oxyda- 
tion, et  en  observant  certaines  précautions  au  chro- 
mage. L'acidité  ou  la  basicité  du  bain  de  noir  d'aniline, 
les  proportions  des  corps  autres  que  le  chlorate  et  le 
bichromate  de  sodium,  n'influent  pas  sur  la  formation 
de  la  pseudo-mauvéine. 

Pour  transformer  en  éméraldine  verte  le  plus  de  sel 
d'aniline  possible,  il  suffit  d'augmenter  la  proportion 
de  chjorate  dans  le  bain  de  noir,  et  d'opérer  à  haute 
température.  Mais  on  sait  que  ces  conditions  font  cou- 
rir le  risque  d'un  affaiblissement  de  la  fibre.  Aussi, 
dans  la  pratique,  on  dépasse  rarement  la  proportion 
théorique  de  chlorate  de  sodium  (35  gr.  5  pour  q3  d'ani- 
line, pour  la  formation  de  C24H2o.V)  :  on  emploie  32  à 
33  grammes  de  chlorate  pour  93  grammes  d'aniline. 
Quant  à  la  température  de  la  chambre  d'oxydation, 
elle  ne  doit  pas  dépasser  55°.  Une  température  plus 
élevée  est  plus  dangereuse  qu'un  excès  de  chlorate,  à 
condition  que  les  vapeurs  d'acide  chlorhydrique  et  les 
oxydes  du  chlore  soient  bien  éliminés  de  la  chambre 
d'oxvdation.  Mais  même  en  restant  dans  ces  limites, 
on  produit  une  quantité  considérable  de  pseudo-mau- 
véine C'est  seulement  en  régularisant  le  chromage 
qu'on  peut  la  réduire  à  un  minimum.  La  quantité  de 
bichromate  emplové  est  d'une  importance  capitale,  la 
température,  la  durée  du  traitement  et  l'acidité  du  bain 
n'étant  que  d'importance  secondaire.  On  a  l'habitude 
d'employer  22  à  23  grammes  de  bichromate  de  soude 
par  litre,  pour  un  bain  court.  Le  noir  ainsi  obtenu 
renferme  des  quantités  considérables  de  pseudo-mau- 
\éine.  Si  l'on  réduit  le  bichromate  à  5  ou  10  grammes 
par  litre,  on  obtient  un  noir  d'aniline  pur,  avec  seule- 
ment des  traces  de  mauvéine.  Mais  même  en  employant 
des  quantités  aussi  faibles,  le  noir  remplit  toutes  les 
conditions  désirables  au  point  de  vue  de  la  nuance,  du 
non-verdissage,  etc.  En  chromant  en  grand  bain,  les 
résultats  obtenus  sont  variables.  Il  est  certain  que  la  for- 
mation de  la  mauvéine  diminue  d'autant  plus  que  le 
bain  est  plus  grand,  mais  le  noir  est  inférieur  au  point 
de  vue  de  la  nuance,  de  l'égalité  et  du  non-verdissage. 

En  règle  générale,  le  bain  de  chrome  est  employé 
acide,  mais  pour  le  noir  vapeur,  on  l'emploie  parfois 
alcalin,  par  addition  de  carbonate  de  soude.  Dans  ce 
cas.  il  se  forme  un  violet  plus  terne,  en  petite  quantité, 
et  dont  les  réactions  sont  celles  des  colorants  de  mau- 
véine. R. 

EVDIGOÏDE  (Sur    les    colorants   d'),  par  M.  P. 

FRIEDLAEMiER  (Berl.  Ber.,  1908,  p.  772). 

L'auteur  propose  le  nom  de  colorants  d'indigoïde 
pour  les  corps  renfermant  le  groupe  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


273 


co 


c  =  c 


co 


X'  x  Y 

où  X  et  Y  représentent  le  carbone,  l'azote,  le  soufre  et 
l'oxygène. 

Le  naphtalène-indol-indigo 

y   CO    .  .     CO    . 

^  CH  /  \nh/ 

s'obtient  par  l'action  du  chlorure  d'isatine  sur  l'i-naph- 
tol,  en  solution  benzénique.  Il  se  dissout  dans  les  dis- 
solvants organiques  ordinaires  avec  une  coloration 
bleu  pur  et,  avec  les  réducteurs  alcalins,  donne  une 
cuve  jaune  pâle. 

Le  2-thionaphténe-2-indol-indigo 


nombres  suivants  se  rapportent  à  des  essais  faits  avec 
des  filés  damassés  verts: 


CO 


CO 


C6H4  /        \  C  =  C  /        \  CW  • 

\  s  /  \\n 

se  prépare  en  chauffant  une  solution  de  dibromo- 
oxvthionaphtène  et  d'indoxyle  dans  l'acide  acétique 
glacial.  Avec  les  réducteurs  alcalins,  il  donne  une  cuve 
jaune  pâle,  où  les  fibres  textiles  se  teignent  en  violet 
bleu. 

Ces  deux  colorants  forment  des  dérivés  sulfoniques 
qui  virent  au  jaune  sous  l'action  des  alcalis. 


FIBRES  VÉGÉTALES  ET  ANIMALES 

CHLORAMINE  (Réactions  de  lai  sur  les  pro- 
téines :  applications  industrielles,  par  MM.C. 
CROSS,  E.  BEVAN  et  .1.  RRIGGS  (J.  Soc.  Chem. 
Ind.,  1  908,  p.  260). 

La  monochloramine  NU-CI  s'obtient  facilement  (1), 
en  faisant  réagir  le  chlore  ou  les  hypochlorites  sur 
l'ammoniaque.  Raschig  a  montré  que  la  réaction  est  la 
suivante  : 

NH3  +  MOCl  =  NH*Cl  +  MOH 
Avec  les  iodures,  la  chloramine  réagit  ainsi  : 
\'H2Cl-f  2  Hl  =  NH3  +  HCH-I* 

A  d'autres  points  de  vue,  la  chloramine  agit  diffé- 
remment des  hypochlorites,  surtout  comme  agent  très 
faible  de  blanchiment. 

Bien  qu'instable  et  facilement  décomposable,  suivant 
l'équation 

3  NH*CI  =  Ns  +  NU3  4-  3  IICI 
dans   certaines   conditions   (en   présence  d'un    peu   de 
gélatine),  elle  donne  naissance  à  de  l'hydrazine 

NrPCl  +  NH3  =  H*N.NH*.HCI 

Les  protéines  réagissent  avec  la  chloramine  et  les 
hvpochloriies  pour  donner  des  dérivés  de  la  chlora- 
mine, qui  se  forment  en  proportions  quantitatives  cons- 
tantes. Le  lin  écru  conserve  une  certaine  proportion  de 
constituants  azotés  de  la  plante,  dérivés  de  la  matière 
incrustante.  Ces  corps  sont  éliminés  par  un  blanchi- 
ment complet,  mais  résistent  à  un  blanchiment  par- 
tiel. Les  dérivés  de  la  chloramine,  quand  ils  sont  formes 
sur  la  fibre,  sont  très  stables  et  résistent  à  un  lavage 
prolongé,  à  l'acidage.  etc.  Les  auteurs  ont  trouvé  que 
des  échantillons  commerciaux  de  fils  de  lin  crèmes 
renferment  0,1  p.  100  de  chlore  actif,  dosé  par  addition 
d'iodure   de    potassium    et    d'arsènite    de    soude.    Les 

(1)  R.  G.  M.  C,  1908. 


Azote  total 

Chlore  actif  Gxé 

p.  100: 

avec    chlorure    de 

chaux  à  1   p.  100. 
avec  chlore  gazeux. 


o,5      p.  100 


0,060 
o,a5o 


Lessive 
de  chaux. 

Acidage. 
1  avage. 


Lessive 
de  soude 
caustique. 
Acidage. 

Lavage. 


0,007       — 
0,019       ~~ 


Les  résidus  de  lignone  et  la  cellulose  du  lin  n'in- 
fluent pas  sur  les  résultats.  Dans  les  bains  de  blan- 
chiment, il  se  produit  une  décomposition  partielle  des 
composés  de  la  chloramine  en  dérivés  solubles,  qui  ne 
sont  nullement  instables  et  tendent  à  s'accumuler. 
Mais  cette  accumulation  est  contrebalancée  par  la  ten- 
dance de  la  solution  à  réagir  et  à  se  fixer  sur  la  cellu- 
lose, à  la  manière  des  mordants  métalliques  colloïdaux 
ou  des  matières  col. naines,  Une  solution  d'hypochlo- 
rite  qui  a  agi  sur  du  lin  peut  renfermer  une  certaine 
quantité  de  chlorure  de  chloramine  dissous,  qui  non 
seulement  est  détournée  de  l'action  blanchissante,  mais 
peut  influer  d'une  manière  préjudiciable  sur  le  bain  de 
blanchiment. 

Les  auteurs  esquissent  une  méthode  pour  déceler  la 
présence  des  chloramines  solubles  dans  les  vieilles 
liqueurs  de  blanchiment  :  on  ajoute  de  l'eau  oxygénée 
en  petit  excès  pour  détruire  les  hypochlorites,  acidifie 
la  solution,  et  détruit  l'excès  d'eau  oxygénée  en  ajou- 
tant du  permanganate  étendu  jusqu'à  coloration  rose 
de  la  liqueur.  Si  l'on  ajoute  un  iodure  soluble,  la  chlo- 
ramine entre  en  reaction  et  peut  être  dosée  au  m 
de  l'hvposulfite  de  sodium.  Bien  que  le  chlore  actil  des 
chloramines  n'a  pas  d'action  blanchissante  directe  sur 
les  matières  colorantes,  la  décomposition  graduelle  de 
la  chloramine  qui  se  produit  avec  te  temps,  donne 
naissance  à  de  l'acide  chlorhydrique. 

Si  l'eau  de  lavage  est  très  douce,  les  substances  basi- 
ques absorbées  par  les  lils  en  manutention  sont  insuf- 
fisantes à  neutraliser  l'acide,  et  presque  tous  les  fils 
qui  montrent  la  présence  du  chlore  actif  montrent 
aussi  celle  d'acide  libre,  comme  le  met  en  évidence  le 
méthylorange.  Dans  leur  action  destructive  sur  la  cel- 
lulose, les  acides  agissent  d'une  manière  catalytique  ; 
leur  action  est  progressive  et  cumulative  et  c'est  là  que 
réside  le  danger  de  chloruration  de  la  libre  du  lin.  La 
gélatine  chlorurée  forme  une  chloramine  très  stable; 
en  l'ait,  on  peut  dire  que  les  hypochlorites  ont  une 
action  tannante  sur  la  gélatine  :  le  produit  formé  cons- 
titue une  membrane  semi-perméable,  qui  permet  le 
passage  de  l'eau,  mais  empêche  la  diffusion  de  l'hypo- 
chlorite.  La  quantité  de  chlore  actif  pris  par  la  gélatine 
est  de  ij,|  p.  100  de  son  poids  par  dessiccation  de 
l'air.  On  fait  agir  le  chlore  gazeux  sur  une  couche  très 
mince  de  gélatine,  obtenue  en  imprégnant  des  fils  de 
coton  dans  une  solution  de  gélatine  renfermant  de 
l'alun.  Ce  nombre  de  1 5,4  n'est  pas  sensiblement  mo- 
difie par  un  traitement  préalable  de  la  gélatine  à  la 
formaldéhyde.  Si  l'on  traite  la  chloramine  de  la  géla- 
tine par  les  antichlores,  la  gélatine  repasse  à  son  état 
primitif  et,  dans  un  traitement  au  chlore  gazeux,  elle 
reprend  la  même  quantité  de  chlore  que  précédem- 
ment, l-.n  partant  de  ces  données,  les  auteurs  ont  inventé 
un  procédé  pour  déceler  et  doser  la  gélatine  dans  les 
papiers  colles  à  la  cuve. 


274 


REVUE  DES  JOURNAUX 


Avec  la  soie,  ils  ne  sont  pas  arrivés  à  des  résultats 
constants,  peut-être  parce  que  les  réactifs  ne  pénètrent 
pas  la  fibre  :  les  résultats  sont  néanmoins  intéressants. 


Conditions  des  essais. 


0.5  p.  ioo  hvpochlorite  neu- 
tre   soie  lavée i.   ...... 

Chlore  gazeux  i  2  heure  soie 
lavée 

Chlore  gazeux  1  heure  ^oie 
lavée 

Chlore  gazeux  1  heure  (soie 
ayant  subi  un  courant  d'air 
1   heure  12 

Chlore  gazeux  1  heure  (soie 
traitée  par  l'acide  sulfureux 
et  lavée) 


1.2p. 100 
3.oi  à  3.04  — 
5.46    - 

6,40   — 


6,01  p.  100 

7-24       - 


Acidité  produite  =  1 1  p.  100  HCI. 


MERCERISAGE 

MERCERISAGE  Récupération  de  la  soude 
au),  par  M.  P.  KRAIS  (/.  Soc.  Dyers  and  Colour., 
1908,  p.  i38i. 

Il  est  nécessaire  que  la  marchandise  soit  complète- 
ment exempte  de  soude  caustique,  de  manière  qu'on 
puisse  cesser  la  tension,  sans  avoir  à  craindre  que  le 
tissu  ne  rentre.  Au  point  de  vue  de  l'économie,  il  y  a 
intérêt  à  récupérer  le  plus  de  soude  possible.  Enfin,  il 
est  avantageux  que  celle-ci  soit  aussi  concentrée  que 
possible,  soit  qu'elle  reserve  pour  le  mercerisage,  soit 
qu'on  l'emploie  pour  le  blanchiment  au  Kier.  Beau- 
coup de  procédés  et  d'appareils  ont  été  institués  dans 
ce  but,  mais  la  solution  la  plus  heureuse  du  problème 
est  due  à  Otto  Venter,  de  Chemnitz.  Le  nouveau  pro- 
cédé consiste  à  traiter  la  pièce,  encore  sous  tension,  au 
moyen  de  la  vapeur,  et  en  même  temps  avec  deux 
paires  de  rouleaux  exprimeurs,  de  manière  que  la 
soude  se  trouve  diluée  et  chauffée,  de  sorte  que  la  pièce 
peut  être  détendue  sans  crainte  de  retrait. 

D'après  l'ouvrage  de  P.  Gardner,  la  Mercerisation 
du  coton,  il  est  établi  que  le  coton  traité  par  la  soude 
à  i5°  T\v  et  à  180  C.  ne  subit  pas  de  retrait. 

En  opérant  en  grand,  on  peut  élever  la  température 
à  5o°  C.  On  fait  ainsi  une  économie  de  o,3  p.  100  de  la 
soude  employée,  qu'on  récupère  sous  forme  de  lessive 
à  ]2°-i5°Tw,  sans  avoir  à  établir  d'installation  coû- 
teuse. Le  nouvel  appareil  emploie  de  la  vapeur  à  faible 
tension,  la  vapeur  de  détente  par  exemple. 

Un  autre  avantage  consiste  en  ce  que  la  marchan- 
dise est  complètement  débarrassée  de  la  soude  et  se 
trouve  directement  prête  pour  la  teinture,  ce  qui  fait 
une  grande  économie  d'acide.  L'appareil  s'applique  à 
toutes  sortes  de  marchandises,  à  l'exception  de  celle 
qui  renferme  des  fils  de  laine  ou  de  soie,  qui  ne  sup- 
porteraient pas  la  température  où  s'effectue  l'opération. 


TEINTURE 

PAiLLE  (Effets  à   deux  couleurs  sur   la),  par 
M.  H.  PEARSOX   (./.  Soc.  Dvers  and  Colour..  iqoS. 

L'effet  à  deux  couleurs  consiste  en  une  tresse  de 
paille   fendue,  dans   laquelle  la  partie  intérieure  terne 


de  la  paille  est  teinte  en  une  certaine  couleur,  le  bleu 
généralement,  tandis  que  la  partie  extérieure,  lisse  et 
brillante,  est  teinte  en  une  autre  couleur.  On  obtient 
ainsi  des  effets  agréables  pour  chapeaux  de  dames. 

On  se  sert  de  paille  de  blé,  arrachée  avant  que  l'épi 
ne  soit  arrivé  à  maturité:  on  obtient  ainsi  une  paille 
souple  et  à  surface  très  brillante.  Cette  surface  est 
constituée  par  une  couche  mince,  qu'on  peut,  avec  des 
précautions,  séparer  de  la  paille,  et  qui  renferme  une 
proportion  considérable  de  silice.  Quand  la  paille  a  été 
fendue  suivant  sa  longueur,  les  deux  surfaces  ainsi 
obtenues  possèdent  des  propriétés  tout  à  fait  diffé- 
rentes. Le  côté  supérieur  siliceux,  brillant,  dur  et  non 
poreux,  résiste  à  l'action  de  la  lumière  solaire.  Au  con- 
traire, la  partie  intérieure  est  terne  et  poreuse  et  prend 
rapidement  au  soleil  une  couleur  jaune  brun.  Les  pro- 
priétés chimiques  des  deux  surfaces  diffèrent  aussi,  et 
c'est  sur  leur  différente  manière  de  se  comporter  vis-à- 
vis  du  tannin  qu'est  basé  le  procédé  d'effet  à  deux  cou- 
leurs. Si  on  plonge  la  paille  fendue  dans  une  solution 
de  tannin,  elle  ne  se  trouve  mordancée  qu'à  la  surface 
interne,  la  partie  externe  siliceuse  ne  fixant  pas  le  tan- 
nin. On  fixe  à  l'émétique  et  teint  en  couleur  basique: 
la  surface  interne  seule  se  teint  et  l'on  teint  ensuite  la 
surface  externe  en  une  autre  nuance,  au  moyen  d'un 
colorant  acide  ou  direct  pour  coton. 

Le  mordançage  se  fait  à  tiède,  pendant  une  demi- 
heure  à  une  heure,  dans  un  bain  renfermant  3o  à 
;5  grammes  de  tannin  par  litre.  Le  bain  de  sel  d'anti- 
moine est  tiède  et  monté  avec  10  grammes  par  litre. 
La  teinture  se  fait  à  froid.  Malheureusement,  les  seuls 
colorants  basiques  qui  se  fixent  bien  et  ne  prennent 
pas  sur  les  autres  colorants  emplovés  dans  cet  article 
sont  les  bleus  méthvlène  nouveaux.  Les  safranines  et 
les  verts  basiques,  par  exemple,  sont  très  fortement 
modifiés  par  la  teinture  subséquente.  On  se  trouve 
donc  limité  aux  combinaisons  des  différentes  nuances 
de  bleu  avec  d'autres  couleurs.  On  emploiera  par 
exemple  le  bleu  méthvlène  nouveau  N  (Cassella)  pour 
le  coté  non  brillant  et  pour  l'autre  côté  une  solution  à 
1  2  p.  100  d'écarlate  brillant  3B.  1  to  p.  100  de  jaune 
indien  R  et  1/10  p.  100  de  brun  acide  D  (Cassella). 

11  y  a  là  une  voie  nouvelle  ouverte,  et  les  recherches 
devront  porter  sur  la  découverte  de  colorants  autres 
que  le  bleu,  pour  le  côté  non  brillant  de  la  paille,  qui 
ne  soient  pas  modifiés  par  la  teinture  ultérieure  en 
colorants  acides.  (•. 


LAINE  (Teinture  de  la),  par  M.  JOSEPH 
POKORXY    [Bull.  Soc.  Ind.  Mulhouse,  1908.  p.   170). 

(Voir  R.  G.  .\f.  C.  mars  1908,  p.  65.) 

Ce  pli,  dit  l'auteur  dans  son  posl-scriptum.  résume 
tout  ce  que  renferment  les  plis  antérieurs  sur  cène 
question. 

L'auteur  passe  en  revue  les  études  qui  ont  été 
publiées,  au  Bulletin  de  la  Société  industrielle  de 
Mulhouse,  sur  l'action  contractante  exercée  sur  la  laine 
par  différents  réactifs  alcalins  ou  acides,  ou  réducteurs 
(MM.  Jaquet.  Grandmougin.  Siefert  et  les  rapporteurs 
du  procédé  Siefert  :  MM.  C.  Schœn  et  Grandmougin. 
Bulletin  de  la  Société  industrielle,  1808,  p.  349,  puis 
1899,  p.  95,  p.  86  et  p.  91). 

Ses  essais  personnels  sont  résumés  dans  les  expé- 
riences suivantes  : 

Première  expérience. 

On  imprime  les  couleurs  suivantes  sur  laine  savon- 
née, bisulfitèe.  chlorée  et  sur  laine  savonnée  : 


REVUE  DES  JOURNAUX 


275 


a)  5oo  grammes  bisulfite  de  soude  38°. 
25o  '     —  british  gum  ',',. 

b)  5oo        —  sulfite  de  potasse  45°. 
25o        —  british  gum  >/,. 

C)   ,oo        —  hydrosulfite  NFC  (MI. B). 

qoo        —  british  gum  ',■',. 

Vaporise  1  1/2  à  3  minutes  au  petit  Mather-Plalt, 
lave  et  teint. 

Résultats  :  Les  parties  imprimées  se  teignent  beau- 
coup plus  fortement. 

Les  applications  de  ces  réactions  peuvent  être  nom- 
breuses. Les  échantillons  qui  représentent  des  genres 
jusqu'à  présent  inusités  dans  l'article  laine  le  prouvent. 

Comme  application,  on  plaque  sur  flanelle  de  laine 
au  rouleau  la  couleur  b,  vaporise  trois  minutes,  lave 
et  teint.  Le  côté  plaqué  devient  plus  foncé  que  le  côté 
opposé. 

Ou  bien  on  peut  imprimer  la  couleur  c  sur  mousse- 
line de  laine,  vaporiser  trois  minutes,  laver,  teindre  en 
bleu  éthyle  (Cas),  surimprimer  un  objet  en  blanc  à 
l'hydrosulfite,  vaporiser,  laver. 

Ou  bien  encore  imprimer  des  soubassements  de 
n'importe  quelle  finesse,  vaporiser,  laver,  teindre,  etc. 

Deuxième  expérience. 

IMPRESSION    DE    CORPS    RÊDUCTEIRS 

Couleurs  : 

d    100  grammes  sel  d'étain. 

5o        —  acétate  d'étain. 

85o        —  british  gum  '/,. 

e)  5o  à  200  grammes  chlorhydrate  d'h\droxylamine. 
g5o  à  800        —  british  gum   '  ,. 

Pour  obtenir  un  effet  aussi  marqué  qu'avec  les  réac- 
tifs de  la  première  expérience,  les  couleurs  rf,  e  deman- 
dent un  vaporisage  d'une  demi-heure. 

Troisième  expérience. 

Il  reste  à  essayer  d'autres  corps  semblables,  réduc- 
teurs, sels  acides,  sels  alcalins  et  même  sels  oxydants, 
pour  élucider  la  question. 

Sur  le  conseil  de  M.  Nœlting,  l'auteur  a  fait  l'essai 
de  corps  alcalins,  tels  que  Na.,CO;i,  NaHC03. 

L'action  de  NaOH  concentrée,  sur  laine,  a  l'ait  l'objet 
du  brevet  n"  1  i3.2o5,  du  3o  octobre  1897,  des  Farben- 
fabriken  d'Elberfeld.  De  plus,  l'article  de  M.  Kertész 
(Fûrber^eitnng,  Lehne,  Ier  février  1898)  parle  égale- 
ment de  l'action  de  NaOH  concentrée  sur  la  laine. 

Couleurs  : 

f)  200  grammes  carbonate  de  soude. 
800        —  british  gum  '  ,. 

g)  200        —  bicarbonate  de  soude. 
800         —           british  gum  ',',. 

h    200        —  hydrosulfite  NFC. 

800        —  british  gum   ',  ,. 

Vaporiser  trois  minutes,  laver,  teindre. 

Résultats  :  Le  carbonate  et  le  bicarbonate  de  soude 
réagissent  ainsi  que  l'hydrosulfite  NFC.  Ce  dernier 
donne  un  ton  plus  foncé,  ce  qui  prouve  à  la  fois  l'in- 
tervention de  l'alcalinité  et  du  pouvoir  réducteur. 

Note.—  On  obtient  les  mêmes  elfets,  au  petit  Mather- 
Platt,  avec  l'acétate  et  le  phosphate  de  soude,  le  sulfo- 
cyanate  de  potassium. 

Le  chlorure  de  magnésie,  le  sel  ammoniac,  le  chlo- 
rate de  soude,  le  pcrsulfate  d'ammoniac,  même  le 
chlorhydrate  d'aniline,  donnent  des  résultats  pratiques. 
Dans  tous  ces  cas,  il  faut  vaporiser  une  demi-heure. 

Pendant  le  cours  de  ces  essais,  l'auteur  s'est  rendu 
compte  que  la  laine  savonnée,  ou  savonnée,  bisullitée 
et  chlorée,  ou  chlorée  et  bisullitée,  se  teint  en  nuance 


plus  claire  lorsqu'elle  a  été  l'aporisée,  soit  de  1  minute 
et  demie  à  trois  minutes,  soit  de  une  heure  et  demie  à 
une  heure. 

11  insiste,  pour  finir,  sur  le  fait  que  la  différence  entre 
la  laine  non  vaporisée  et  la  laine  vaporisée  3  minutes 
est  plus  grande  que  celle  qu'on  observe  entre  la  laine 
vaporisée  3  minutes  et  la  laine  vaporisée  une  demi  à 
une  heure  dans  des  doubliers  humides.  Si  l'on  vapo- 
rise sans  doubliers  humides,  la  différence  entre  Mather- 
Platt  et  cuve  reste  grande. 

Pli  cacheté  n"  1616,  de  M.Joseph  Pokorny, 
du  10  mars  1906. 

L'auteur  a  refait  des  couleurs  suivantes  : 
Couleurs  : 

fl)  100  grammes  hydrosulfite  NFC. 

goo  —  british  gum  '/,. 

b)  100  —  Na.COj. 

goo  —  british  gum  l/,. 

C)  100  —  hydrosulfite  NFC. 

5o  —  Na,C03. 

85o  —  british  gum   '  ,. 

d)  100  —  hydrosulfite  NFC. 

100  —  Na.COi. 

800  —  british  gum  ', ,. 

Vaporiser  trois  minutes,  lavage,  teinture. 

Résultats  :  L'hydrosulfite  NFC  donne  un  effet  plus 
marqué  que  le  carbonate  de  soude  et,  chose  curieuse, 
l'hydrosulfite  -f-  carbonate  de  soude  donne  plus  foncé 
que  l'hydrosulfite  ou  le  carbonate  de  soude,  pris  sépa- 
rément. 

La  couleur  c  donne  le  même  résultat  que  la  cou- 
leur d. 

La  supériorité  de  l'hydrosulfite  NFC  en  présence  de 
carbonate  de  soude  est  si  considérable  que  l'auteur  ne 
s'est  plus  adressé  à  d'autres  réactifs  dans  ses  essais 
ultérieurs. 

L'échantillon  qui  accompagne  cette  note  est  fait  avec 
la  couleur  d'impression  c  du  pli  cacheté  n"  ni  ni. 

Pli  cacheté  n"  nia.î,  du  3  avril  1906,  de  M.  Joseph 
Pokorny. 

La  laine  savonnée  et  bisullitée,  à  froid  ou  à  chaud, 
et  non  chlorée  se  teint  très  bien  en  couleurs  basiques. 
On  peut  obtenir  des  nuances  très  foncées,  qui  résistent 
bien  à  un  fort  savonnage  à  froid. 

Échantillons  de  laine  : 

1.  Laine  savonnée  et  lavée. 

2.  Laine  savonnée  et  lavée,  puis  foulardée  en  bisulfite 
de  soude  à  38"  H.,  bien  exprimée  ;  laisser  reposer  une 
nuit  et  laver. 

3.  Comme  n°2,  mais  avec  bisulfite  de  soude  à  i6°B. 

4.  Comme  n°  2,  mais  avec  un  quart  de  litre  bisulfite 
de  soude  38",  20  grammes  Na.CO.,  un  quart  de  litre- 
eau. 

5.  Comme  n"  3,  puis  chlorage  au  large  ordinaire. 

6.  Laine  savonnée,  lavée,  pois  chlorage  au  large 
ordinaire,  puis  bisulfite  160. 

Ces  échantillons  sont  teints  en  bleu  méthylène  nou- 
veau N  (Cas)  et  savonnés  à  froid. 

Résultats  :  Pour  les  couleurs  basiques,  la  laine  sa- 
vonnée et  bisullitée  permet  d'obtenir  des  couleurs  aussi 
foncées  que  lorsqu'on  les  teint  sur  tissu  chloré. 

L'action  du  bisulfite  seul  par  exemple  160  B.i  est 
égale  à  l'action  du  chlore  seul  (chlorage  au  large... 
Bulletin  Société  industrielle,  1  goo,  page  1 16.  Je  me 
servais  de  ce  chlorage  pendant  des  années  pour  toute 
ma  mousseline  de  laine). 

Il  résulte  encore  de  ces  essais  que  le  traitement  ordi- 
naire, qui   consiste    à    donner   à   la    marchandise   un 


REVUE   DES  JOURNAUX 


savon,  un  chlore  et  un  bisulfite,  donne  le  meilleur 
résultat  dans  la  teinture  en  colorants  basiques. 

Pour  la  teinture  en  couleurs  acides,  le  meilleur  résul- 
tat est  fourni  par  le  tissu  auquel  on  a  fait  subir  :  savon 
et  chlorate,  sans  bisulfite,  ni  avant  ni  après  le  chlore. 

Rapport  sur  ce  travail,  par  MM.  E.  XOELTLVG 
et  ALBERT  SCHEERER. 

Les  recherches  que  nous  avens  faites  dans   la  litté- 
rature chimique  nous  ont  permis  de  constater  que  cer- 
taines  on  aes   propriétés  tinctoriales   de  la 
i    certains  réactifs  combinés  à 
_r  ont  deia  été  signalées. 
On  lit  en   effet,  dans   un   travail   de  M.  Ec    - 
cité  par  M.  Pokornj  lui-même,  et  intitulé  : 

*  Note  sur  un  procédé  pour  obtenir  des  effets  plissés 
sur  laine  »  (Bulletin   de  la  Société  industrielle,  iSqq. 

*  ...  D'autres  c  -'■.  c  ".me  les  bisulfites,  les  acides 
citrique  et  tartrique,  les  chlorures  de  zinc  et  de  cal- 
cium, et  surtout  la  resorcine,  permettent  d'obtenir 
l'effet  en  attaquant  moins  le  tissu.  »  Et  plus  loin  :  *  La 
laine  ainsi  contractée  se  comporte  autrement,  vis-à-vis 
des  matières  colorantes,  que  la  laine  simplement  blan- 
chie ;  elle  a  plus  d'affinité  pour  les  matières  colorantes 
acides  que  celle-ci.  moins  pour  les  colorants  basiques.» 

Le  rapport  de  MM.  Cam.  Schoen  et  E.  Grandmougin. 
publié  dans  nos  Bulletins  c  -,  oo,  ajoute  à  la 

liste  des  corps  susceptibles  de  produire  le  crêpage  de 
la  laine,  l'hydrosulfite.  et  signale  l'augmentation  des 
propriétés  tinctoriales  qu'acquiert  cette  fibre  sous  l'in- 
fluence de  ce  réactif. 

Dans  son  étude,  M.  Pokorny  a  recours,  pour  modi- 
fier les  propriétés  tinctoriales  de  la  laine  sous  l'influence 
du  vaporisage,  non  pas  à  l'hydrosulfite  de  soude  seul, 
comme  l'ont  fait  MM.  Cam.  Schœn  et  E.  Grandmou- 
gin. mais  à  un  mélange  d'hvdrosulfue  formaldéhyde  et 
de  carbonate  de  soude,  dont  l'action  est  beauc 
marquée.  C'est  à  ce  mélange  que  l'auteur  s'est  arrêté, 
après  avoir  fait  l'essai  de  toute  une  série  de  sels  différents. 

L'hydrosulfite  formaldéhyde.  grâce  à  sa  stabilité  à  la 
température,  donne  des  couleurs  susceptibles  d'être 
conservées,  tandis  que  les  couleurs  à  l'hvdrosulfite 
seul,  étant  donnée  la  facilité  avec  laquelle  elles  s'oxy- 
dent, sont  pratiquement  inemplovables. 

Les  résultats  pratiques  que  l'auteur  a  tirés  de  ses 
recherches,  à  en  juger  par  les  échantillons  qui  accom- 
pagnent ses  plis,  nous  paraissent  d'un  intérêt  incontes- 
table, et  nous  proposons  la  publication  d'un  extrait 
des  plis  de  M.  Pokorny.  suivi  du  présent  rapport. 

IMPRESSION 

XOIR  DANILEVE  (Production  de  réserves 
Manches  ou  colorées  sous  noir  d'aniline  et 
rou^e  de  paranitraniline  .  par   M.  J.  KOENTGS- 

pli    cacheté  du  3   mai    isoji    Bull.   Soc.   ind. 
Mulkt  ■    - 

On  imprime  le  tissu  blanc  avec  les  réserves  sui- 
vantes : 

mmes  gomme  SériL. 
200        —  blanc  IK. 

—  ZnO  1  ,  avec  glycérine. 

—  citrate  d  ammonium  sec. 

—  SnCl,. 

Blanc  IK. 
3.500  grammes  british  gum  sèche. 

—  sulfite  de  potasse  iô'  B. 
3.200        —  NaHSO; 


Puis  le  tissu  est  imprimé  avec  un  noir  d'aniline  quel- 
conque, passé  au  Mather-Platt,  plaqué  en  solution  de 
^-naphtol  et  passé  en  diazo  de  paranitraniline  ou 
d'a-naphtvlamine. 

Puis  on  savonne  bien  dix  minutes  à  5o°. 

Rapport    sur  ce  travail,  par   MM.  ALPHONSE 
BRAM»  et  .11  LES  DEMANT 

Le  .  mie.  dans  sa  séance  du  6  novembre 

nous  c      rger  de  l'examen  du  pli 

cache'.  -  b  3  ma  -    par  M.  J.  K.oe- 

-  - 

L'auteur   indique  un    :  =c    échantillons   à 

l'appu  .  .-   blanc  un  soubassement  noir 

e  temps  qu'un  fond  rouge  paranitra- 
niline ou  grenat  naphtylamine.  sans  toutefois  donner 
un  exemple  de  rësf     .    -       né*  nnée  par    -  titre 

du  pli. 

L'emploi  des  différents  produits,  composant  la  ré- 
serve :  j  pli. 
Nous  rappelons  le  pli  cacheté  du  2-  t>n  ~S8  de 
la  ma  -cernant  la  réserve  des 
couleurs  au  naphtol  au  moven  du  sel  d  étain;  puis  les 
cartes  d'échantillons  n°s  3  4?  et  35^  de  l'année  1804  des 
Farbwerke  Hœchst.  recommandant  dans  le  même  but 
la  réserve  au  sulfite. 

Cependant,  en  réservant  le  noir  d'aniiine  en  même 
temps  qu'un  fond  de  couleur  au  naphtol,  l'auteur  a 
btenu  un  effet  d'impression  qui,  à  l'époque,  était  nou- 
veau, et  pour  lequel  nous  ne  trouvons  pas  d'antério- 
rité. 

VAPORISAGE 

AÉROMETRE  pour  la  détermination  de  l'air 
dans  les  cuves  de  vaporisasre.  Modifications 
de  1  appareil  primitif",  par  M.  ALBERT  SCHEI- 
RER   Bull.  Soc.  ind.  Mulhouse,  1908,  p.  201). 

On  vaporise,  depuis  quelque  temps,  beaucoup  de 
couleurs  qui  exigent  une  atmosphère  de  vapeur  purgée 
d'air. 

Ayant    apporté   des    simplifications    dans   l'appareil 
pour  la  détermination  de  l'air  en   présence  dans  les 
cuves  de  vaporisage  (Bulletin  de  h  Société  industrielle, 
p.  ;:  .  ic-  ne  crois  pas    il    .    . .    es  -  _-.aler. 

Description  de  Fappareil  modifié   pi.  1.  6g.      ... 
—  Un  tube  en  L".  dont  les  deux  branches  portent  une 
graduation  symétrique,  esi  mun  ,â  sa  partie    afêrieure, 
d'une  tubulure,  munie  d'un  robinet  R. 

La  branche  A  est  fermée  par  un  bouchon,  aue  tra- 
versent un  thermomètre  T  et  un  tube  capillaire  (  1  )  en 
cuivre  C  ^diamètre  intérieur  =  1  millimètre  à  traTers 
lequel  s'écoulent  les  fluide-  prélevés  dans  'intérieur de 
la  cuve.  Ce  tube  porte  :  un  robinet  S.  destiné  à  établir 
ou  à  interrompre    .  [  .  i'.ion  avec  la  cuve,  et  un 

et  l".  qui  permet  la  vidange  de  i"air  accumulé  à  la 
fin  de  l'opération  dans  la  branche  .4(2.  L'extrémité 
du  tube  capillaire  C  est  introduite  a  '.:.-.  ers  un  rifice 
dans  la  cuve  de  vaporisage.  autant  que  :  ss  vers  le 
-  -  ex  dans  le  voisinage  du  réservoir  d'un  thermo- 
mètre dont  la  tige  traverse  la  paroi  de  la  cuve  et  .: 

:ube   capillaire   doit   avoir  2     mètres  et  demi  à 
3  mitres  de  le 

r  :ion  plus  commode  consiste  à  sup- 
primer le  robinet  V  de  la  ligure    1  et  à  fermer  la  bra-  - 
au  moyen  d  un  bouchon  percé  de  trois  trous,  livrant  pas- 

-  iu  thermomètre,  au  tube  a  i  un  tube  de 
verre  muni  d'un  robinet  qui  permet  la  purge  de  l'air  et  la 
mise  au  niveau  rapide  de  l'eau  dans  les  branches  du  tube 
en  L.   Voir  cette  disposition  fig.  2.) 


REVUE  DES  JOURNAUX 


277 


ses  indications  au  dehors.  Il  faut  un  thermomètre  très 
exactement  contrôlé. 

Le  tube  capillaire  C,  entre  l'appareil  et  la  cuve,  est 
entouré  d'une  bande  de  calicot,  sur  laquelle  on  fait 
arriver  un  petit  filet  d'eau  froide  ;  de  cette  façon,  l'eau 
et  l'air  arrivent  refroidis  dans  le  tube  A. 

Expérience.  —  Fermer  le  robinet  S,  remplir  d'eau  le 
tube  en  U  jusqu'au  trait  supérieur  de  la  graduation 
dans  les  deux  branches.  Fermer  le  robinet  V. 

Ouvrir  le  robinet  R  et  faire  descendre,  jusqu'au  terme 
inférieur  de  la  graduation,  le  liquide  contenu  dans  la 
branche  B.  Il  se  fait  en  A  une  petite  dépression. 


Fig.l 

Mesurer  les  volumes  d'eau  restant  dans  la  partie  gra- 
duée des  deux  branches  et  établir  exactement  la  quan- 
tité d'eau  éliminée  a. 

L'appareil  ainsi  préparé,  on  note  la  température 
marquée  par  le  thermomètre  7';  on  ouvre  le  robinet  S 
pour  produire  l'aspiration  voulue.  L'eau  condensée  se 
mélange  à  celle  du  tube  .4  et  l'air  reste  emprisonné 
dans  l'espace  D.  Quand  on  a  obtenu  une  quantité  suf- 
fisante d'eau  condensée,  on  arrête  l'opération  en  fer- 
mant le  robinet  .S    1  ). 

Détermination  de  l'eau  condensée  —  On  additionne 
les  volumes  d'eau  en  présence  dans  les  graduations  des 
branches  A  et  6.  On  y  ajoute  le  volume  d'eau  a  sous- 
trait au  commencement  de  l'expérience.  De  la  somme 
ainsi  obtenue  on  déduit  le  volume  d'eau  primitivement 

(1)  Pour  donner  aux  résultats  toute  la  rigueur  dont  ils 
sont  susceptibles,  il  faut  mettre  l'appareil  en  marche  comme 
il  vient  d'être  indiqué,  pour  établir  la  purge  de  l'air  et  de 
l'eau  qui  se  trouvent  dans  le  tube  capillaire  avant  I  expé- 
rience. On  laisse  marcher  un  moment,  puis  on  remet  au 
niveau  et  on  ne  commence  l'expérience  définitive  qu'après 
cette  précaution  prise. 


engagé  dans  les  graduations  des  branches  A  et  B.  La 
différence  donne  l'eau  condensée. 

Une  expérience  exacte  exigerait  la  réduction  du  vo- 
lume d'eau  à  0°.  Comme  on  opère  généralement  aux 
environs  de  200,  l'absence  de  correction  donnerait  une 
erreur  de  0,6  p.  too. 

Pour  transformer  en  volume  de  vapeur  à  too0  la 
quantité  d'eau  mesurée,  il  sullit  de  la  diviser  par  0,59 
et  multiplier  par  iooo,  si  le  baromètre  marque  760  mil- 
limètres de  pression. 

Voici  un  tableau,  qui  donne  les  rapports  entre  la 
pression  du  baromètre,  la  température  et  le  poids  de  la 
vapeur  d'eau  saturée  : 


Pression 

Poids 

mm.  de  mercure 

1  emperaturc 

de  1  me.  de 

vapeur 

682 

97" 

532  gra 

m  m  es. 

$ 

98° 

55o 

— 

99° 

56q 

— 

760 

IOO" 

588 

— 

788 
816 

101" 

608 

— 

102° 

628 

— 

845 

io3' 

649 

— 

875 

104" 
ioS" 

(171 

— 

906 

692 

— 

Détermination  de  l'air.  —  On  établit  l'égalité  de 
niveau  dans  les  deux  branches  .4  et  B,  soit  en  ajoutant 
de  l'eau  directement  en  A, soit  en  manœuvrant  le  robi- 
net R.  —  Ramener  dans  le  tube  .4  la  température  ini- 
tiale, au  besoin  en  le  refroidissant  avec  de  l'eau,  et 
noter  le  volume  d'air  compris  dans  les  graduations  du 
tube  A. 

Il  est  plus  simple  de  mesurer  une  fois  pour  toutes  le 
volume  de  la  chambre  à  air  que  forme  la  partie  supé- 
rieure de  la  branche  .4  depuis  le  dernier  trait  de  la  gra- 
duation jusqu'au  bouchon.  Connaissant  le  volume  de 
la  chambre  à  air,  on  se  débarrasse  de  la  nécessité 
gênante  de  ramener  le  gaz,  par  refroidissement,  à  la 
température  initiale;  il  suffit,  en  effet,  de  déterminer 
par  le  calcul  le  volume  nouveau  dû  à  l'augmentation 
de  la  température  pour  connaître  la  correction  à  faire. 

Variations  de  la  pression  atmosphérique.  —  Une 
erreur  de  7  millimétrés  dans  la  lecture  barométrique 
se  traduirait  par  une  différence  de  1  p.  100  sur  le  ré- 
sultat. 

La  mesure  de  l'air  une  fois  faite,  il  reste  à  détermi- 
ner par  le  calcul  le  volume  qu'il  occupait  dans  la  cuve. 
L'accroissement  de  volume  dû  à  la  dilatation  sous 
pression  constante  est  de  0,00367  pour  i°  de  tempéra- 
ture. 

Détermination  de  l'air  et  de  la  vapeur  d'eau 
en  présence  dans  les  fixages  à  haute  température. 

Nous  appelons  fixage  à  haute  température  une  opé- 
ration qui  consiste  à  faire  passer  des  pièces  imprimées 
dans  une  cuve  continue  de  vaporisage  que  l'on  a  rem- 
plie, non  de  vapeur,  mais  d'air  humide  voisin  de  son 
point  de  saturation  —  à  une  température  généralement 
supérieure  à  8ou,  et  toujours  inférieure  à  celle  de  la 
vapeur  d'eau  bouillante. 

Kn  théorie,  ces  opérations  se  passent  dans  une 
atmosphère  d'air  saturé,  mais  il  arrive  parfois  que  les 
réactions  qui  se  produisent  au  sein  des  couleurs  déter- 
minent une  augmentation  de  la  température;  dans  ce 
cas,  l'air  ne  reste  pas  saturé. 

L'emploi  de  l'appareil  que  nous  allons  décrire  per- 
met de  déterminer  l'état  de  saturation  de  l'atmosphère 
de  la  cuve,  quelle  qu'elle  son  1  1  |, 

(1)  Cet  appareil,  ainsi  que  l'aérométre  précédemment 
décrit,  sont  construits  par  la  maison  Poulenc  frères,  à 
Paris. 


278 


REVUE  DES   BREVETS 


Il  se  compose  dj  trois  parties  (pi.  11)  : 

i°  Un  tube  capillaire  de  cuivre  C,  muni  d'un  robi- 
net S.  dont  une  extrémité  plonge  dans  la  cuve  et  se 
trouve  placée  à  proximité  du  réservoir  d'un  thermo- 
mètre donnant  la  température  de  l'atmosphère  à  exa- 
miner. Ce  tube  est  refroidi  par  une  bande  de  calicot 
mouillé  qui  l'entoure  sur  une  certaine  longueur  comme 
pour  l'aéromètre  précédent. 

2°  Un  tube  de  verre.  A,  gradué,  fermé  à  sa  partie 
inférieure  et  destiné  à  la  mesure  de  l'eau  condensée. 
Celte  jauge  est  maintenue  à  basse  température  par 
immersion    dans   une  éprouvette  de  gros  diamètre  et 


dans  laquelle  on  fait  arriver  un   courant  d'eau  froide. 

3°  Un  gazomètre  aspirateur  d'une  quinzaine  de  litres 
permettant  la  mesure  de  l'air  puisé  dans  la  cuve.  Il  est 
muni  d'un  thermomètre  et  de  deux  tubes  de  niveau 
communiquants,  dans  lesquels,  au  début  comme  à  la 
fin  de  l'expérience,  on  établit  le  même  niveau  pour 
obtenir,  à  l'intérieur  du  gazomètre,  la  pression  atmo- 
sphérique avant  de  faire  la  lecture  du  volume  d'air 
aspiré. 

On  ne  tient  pas  compte  du  volume  d'air  engagé  dans 
le  tube;  il  n'exerce  pas  d'influence  sensible  en  compa- 
raison du  grand  volume  de  gaz  lenviron  10  litres)  aspiré 
par  le  gazomètre. 

Si  l'eau  condensée  dans  le  tube  mesure  10  centimè- 
tres cubes  et  si  le  volume  d'air  recueilli  dans  le  gazo- 
mètre est  de  10  litres,  l'erreur  résultant  d'une  absence 
de  correction  serait  de  i  p.  1000. 

La  vapeur  d'eau  et  les  gaz  aspirés  par  la  dépression 
du  gazomètre  traversent  le  tube  C,  qui  pénètre  dans  la 


jauge  graduée  .1  et  y  plonge  à  une  certaine  profondeur. 
Elle  v  abandonne  son  eau.  De  là,  l'air  dépouillé  de 
presque  toute  son  humidité  se  rend  dans  le  gazomètre 
où  il  est  mesuré.  Pour  établir  la  composition  volumé- 
trique  de  l'atmosphère  de  la  cuve,  on  ramène,  par  le 
calcul,  l'eau  et  l'air  au  volume  de  vapeur  qu'ils  occu- 
pent à  la  température  et  à  la  pression  de  l'expérience. 

Corrections.  —  On  peut  calculer  exactement  la  quan- 
tité de  vapeur  d'eau  que  renferme  l'air  sa  sortir  de  la 
jauge,  et  faire  la  correction  de  la  vapeur  d'eau  qui 
sature  l'air  dans  le  gazomètre  ;  mais,  en  pratique,  on 
peut,  si  l'on  veut  gagner  du  temps  et  si  l'on  a  soin  de 
maintenir  aux  environs  de  200  l'eau  de  l'éprouvette  qui 
refroidit  la  jauge  et  celle  du  gazomètre,  appliquer  aux 
résultats  une  eorreciion  sommaire. 

10  litres  d'air  saturé  à  200  renferment  o  gr.  17  de 
vapeur  d'eau.  Si  donc  on  a  puisé  10  litres  d'air,  il  fau- 
dra ajouter  o  ce.  17  aux  centimètres  cubes  d'eau  con- 
densée, ou  déduire  du  volume  de  10  litres  aspirés  par 
le  gazomètre  environ  25o  centimètres  cubes  (soit  2  1/2 
p.  100)  pour  la  réduire  à  l'état  d'air  sec. 

Voici  un  tableau  qui  donne  les  poids  respectifs  d'air 
et  de  vapeur  d'eau  contenus  dans  un  mètre  cube  d'air 
saturé  sous  la  pression  de  760  millimètres  de  mercure: 

Poids  de  l'air  et  Je  la  vapeur  d'eau  contenus  dans 
1  mètre  cube  d'air  saturé  et  sous  la  pression  de 
760  millimètres. 


(Extrait  de  la  Table  de  Claudel.) 


Température 


20° 
3o° 
35° 

4Z 

43° 
5o° 
60° 


92' 
Q3° 

94° 
95» 
96- 

9§° 
99" 

ICO" 


de  la  ^ 

apeur 

4kS 

r.g 

9 

4 

3o 

1 

39 

3 

5o 

y 

64 

8 

82 

3 

12Q 

i 

IQÔ 

3 

2?9 

5 

2QO 

1 

312 

K 

336 

8 

362 

3 

38q 

4 

418 

0 

433 

0 

44* 

4 

464 

3 

480 

6 

497 
514 

6* 

532 

3 

55o 

S 

56q 

3 

588 

4 

1285  kg 

•4 

1232 

4 

I]77 

2 

1166 

t> 

1082 

9 

1046 
ioo5 

6 

960 

852 

7«3 

4 

4 
3 

62q 
533 

2 

491 

2 

447 

0 

400 
35 1 

5 

5 

3oo 

0 

273 

0 

245 

8 

i5q 

.28 

u 

33 


Soie.  —  Se  métier  des  tables  de  saturation  publiées 
dans  certains  ouvrages.  Celle  qui  se  trouve  dans  le 
Traité  de  la  chaleur  de  Péclet  est  inexacte. 


REVUE  DES   BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 

PRODUIS  CHIMIQUES 

MINÉRAUX.  —  Production  d'h.vdrosullite  so- 
dique  hydraté  cristallisé.  [Badische]  (b.  f. 
387541,  8  mai  1907-16  juillet  1908). 

En  ne  dépassant  pas  48»  C.  et  en  ne  poussant  pas 
l'évaporisation  à  sec,  on  arrive  à  séparer  l'hydrosulfite 
solide  des  solutions  hydrosulfitiques.  Ceci  afin  d'évi- 
ter toute  décomposition  de  l'hvdrosulfite  cristallisé 
Na'-SW  2  H«0,  laquelle  commence  déjà  à  55°  C. 


Ex.  —  Évaporer  1.200  kilogrammes  d'une  solution 
faiblement  alcaline  d'hydrosulfite  sodique  à  1 3  p.  100. 
telle  qu'on  l'obtient  d'après  n'importe  quel  procédé, 
avec  ou  sans  addition  de  faibles  quantités  de  soude 
caustique,  dans  un  des  appareils  décrits  ci-dessus, 
d'abord  vers  38°,  finalement  vers  45°  C,  en  maintenant 
un  vide  notable.  L'évaporation  peut  s'effectuer  par 
exemple  jusqu'à  1  3  du  volume  initial;  l'hydrosulfite 
hydraté  se  sépare  en  partie  déjà  pendant  l'évaporation, 
en  partie  pendant  le  refroidissement  de  la  solution 
concentrée.  On  peut  aussi  pousser  l'évaporation  jus- 
qu'à ce  qu'il  se  forme  une  bouillie  cristalline  épaisse. 


BREVETS  FRANÇAIS 


2  79 


Il  va  sans  dire  que  la  masse  doit  continuellement  con- 
server une  réaction  alcaline.  Les  cristaux  sont  séparés 
de  l'eau-mère  de  cristallisation  par  essorage. 

ORGANIQUES.  —  Procédé  de  transformation 
de  l'isoboruéol  en  camphre  par  oxydation 
éleetrolytique  [Soc.  ind.  chim.  Rdle]  (b.  F. 
387539,  8  mai  1907-16  juillet  1908). 

Procédé  pour  la  production  de  dérivés  de 
santalol  [Bayer]  (b.  f.  387819,  4  mars-23  juillet 
1908). 

Procédé  de  production  d'anhydrides  d'acides 
ncidylsalicyliqucs  [Bayer]  (b.  f.  388167,  i3  mars- 
4  août  1908). 

Ex.  1.  —  Une  solution  de  99  kilogrammes  de  phos- 
gène  dans  5oo  kilogrammes  de  benzène  est  ajoutée  peu 
à  peu  à  une  solution  de  36o  kilogrammes  d'acide  acé- 
tylsalicylique dans  5oo  kilogrammes  de  benzène  et 
1 58  kilogrammes  de  pyridine.  La  réaction  commence 
tout  de  suite,  l'acide  carbonique  se  dégage  et  du  chlor- 
hydrate de  pvridine  se  dépose  au  milieu  de  la  masse. 
On  ajoute  alors  de  l'eau  glacée  et  de  l'acide  chlorhy- 
drique  dilué,  et  l'on  agite  bien  le  mélange.  La  couche 
benzénique  est  séchée  avec  du  chlorure  de  calcium,  le 
benzène  est  chassé  dans  le  vide,  5oo  kilogrammes 
d'éther  sont  ajoutés  au  résidu  d'où  l'anhydride  cristal- 
lise. On  recueille  sur  filtre  et  on  ("ait  sécher  à  5o-6o°. 

Le  produit  nouveau  se  présente  sous  forme  de  cris- 
taux fondant  à  82-85°  et  après  recristallisation  répétée 
dans  de  l'alcool  à  85°.  Il  est  peu  soluble  dans  l'éther  et 
dans  l'eau,  soluble  dans  l'alcool  chaud  et  aisément 
soluble  dans  l'acétone. 

Les  anhydrides  formés  répondent  à  la  formule  : 

,  OR 
C«H(  / 

xco. 

co/ 

cm*  C 

^OR 

Ils  ne  se  colorent  pas  en  violet  par  le  chlorure  fer- 
rique. 

Production    de    dérivés    acidylés   de    paradia- 

inines  [Bayer]   (b.  f.   388454  du   23   mars- 1 3  août 

1908). 

Pour  éviter  la  production  d'isomères  dans  la  nitra- 
tion,  voici  comment  on  opère  : 

Ex.  1. —  On  prépare  la  benzène-azo-méta-toluidine 
de  la  manière  connue,  en  combinant  le  diazobenzène 
avec  la  méta-toluidine.  On  fait  chauffer  alors 
21  kgr.  100  de  ce  composé  à  90-1000  et  l'on  y  ajoute 
11  kilogrammes  d'anhydride  acétique.  La  masse  se 
solidifie  en  refroidissant.  On  la  casse  en  petits  morceaux 
et  on  introduit  ceux-ci  peu  à  peu  dans  un  mélange, 
chauffé  au  bouillon,  de  3o  kilogrammes  de  limailles  de 
fer  et  5o  kilogrammes  d'eau,  en  ayant  soin  de  bien 
agiter.  Deux  heures  après,  le  composé  azoïque  a  dis- 
paru. On  enlève  l'aniline  par  un  courant  de  vapeur 
d'eau,  on  rend  alcalin  par  addition  de  carbonate  de 
soude  et  on  filtre.  La  para-amino-acét-méta-toluidine 
inconnue  jusqu'à  présent  (CH:i  :  AzH.COCH3  :  Azll- 
=  1  :  3  :  6)  est  isolée  par  addition  de  sel  marin  au  filtrat. 
Elle  cristallise  dans  l'eau  en  cristaux  blanc  rou- 
geàtre  p.  f.  710. 

La  para-aminobenzoylmétatoluidine,  inconnue  jus- 
qu'à présent,  a  le  point  de  fusion  :  1 54". 

La   nouvelle   para-aminoacétylméthylortho-toluidine 


(CIU  :  N.CHs.COCH8:NH*=  1:2:  b)  est  une  huile 
jaunâtre,  soluble  dans  l'eau  et  dans  les  acides. 

H  l  I  II  ici  s  COLORANTES 

AZOiQUES.  —    Production    de    nouveaux   colo- 
rants   monoazotques  jaunes,  de   la    série  du 

pyrazolone    [Soc.    ind.  chim.  Bdle]  (b.  f.  388279, 
18  mars-2  août  1908). 

Il  a  été  trouvé  que,  d'une  manière  générale,  les  colo- 
rants résultant  de  l'action  du  dérivé  diazwïque  d'une 
aminé  de  la  série  benzénique  ou  d'un  de  ses  dérivés 
sulfonés  ou  carboxylés  sur  les  acides  sulfoaryl-5-pyra- 
zolone-3-carboxyliques, 
COOR 

(C=^Az— Az— R  —  Aryl), 
I  I 

CH2-      CO 

qui  renferment  un  groupe,  «  méthyl  »  ou  «  sulfo  »  ou 
un  atome  d'halogène,  dans  le  radical  «  aryl  »  en  posi- 
tion *  ortho  »  par  rapport  à  l'azote  du  pyrazolone,  four- 
nissent des  laques  et  des  teintures  pures,  solides  à  la 
lumière  et  tirant  d'une  façon  très  prononcée  sur  le  vert, 
et  acquièrent  par  suite  une  grande  importance  techni- 
que, surtout  pour  l'emploi  de  leurs  laques  dans  l'im- 
pression en  trois  couleurs  où  il  est  avantageux  d'obte- 
nir des  jaunes  purs,  aussi  verdâtres  que  possible,  ainsi 
que  comme  substituts  transparents  du  jaune  de  chrome 
(en  particulier  des  marques  les  plus  verdâtres)  dont  la 
grande  opacité  est,  ainsi  qu'on  le  sait,  un  grand  incon- 
vénient pour  son  emploi  comme  couleur  transparente. 

Contrairement  à  cela,  les  colorants  obtenus  par  l'ac- 
tion des  mêmes  dérivés  diazoïques  sur  l'acide  sulfo- 
phényl-5-pyrazolone-3-carboxylé  (voir  brevets  allemands 
n°  ig3 1 4  1  et  n°  193142  de  la  Chemische  Fabrik  Gries- 
heim-Elektron,  en  date  du  18  mai  1906),  ainsi  que  ceux 
résultant  de  la  combinaison  de  ces  dérivés  diazoïques 
avec  les  acides  sulfotolyl-5-pyrazolone-3-carboxylés, 
dans  lesquelles  le  radical  «  phényl  »  n'est  pas  substitué 
dans  la  position  «  ortho  »  par  rapport  à  l'azote  du  pyra- 
zolone, par  un  des  substituants  signalés  (méthyl,  SO:lH 
ou  halogène),  fournissent  tous  des  nuances  plus  rou- 
geàtres,  moins  pures  et  moins  solides  à  la  lumière. 

Comme  exemples  de  composants  donnant  ces  der- 
niers colorants  de  moindre  valeur,  on  peut  signaler  les 
pyrazolones  répondant  aux  formules 

COOH 

I  ,CH3 

C    =    N. 


CH-'-CO' 
COOH 

«Un. 

CHS— CO' 


N  —  ; 


>— SO;lll 


SOaH 


N' 


-<(      )>-CH3 


Cette  action  particulière  du  groupe  «  méthyl  »  ou 
«  sulfo  >  ou  de  l'atome  d'halogène,  occupant  la  posi- 
tion «ortho  »  par  rapport  à  l'azote  du  pyrazolone,  est 
surprenante  et  ne  pouvait  être  prévue  en  aucune 
façon. 

Les  colorants  connus  par  le  brevet  français  n°  37  1987 
et  la  demande  de  brevet  en  Allemagne  B  45382  VI/22'1 
précités  sont  naturellement  exclus  du  présent  procédé 

Ex.  I.  —  Diazo  m-chloraniline  sulfonique  -f  sulfo- 
tolvl-5-pyrazolone-3-carboxylate  de  sodium. 

Ex.  IL  —  Diazo  toluidine-3-sulfonique  -t-  le  même. 

Ex.  III.  —  Diazo  sulfanilique  4- 


280 


REVUE   DES   BREVETS 


COOH 
I 
C  =  N- 

I  > 

CHS— CCK 


H03S 
I 
N— <(       )>— CH3 


E.x.  IV.  —  Diazo  anthranilique 
COOH 


S03H 

>N-<       >-CH3 
CH*-CO  N ' 


COLORANTS  SOUFRÉS.  —  Production  «le  non- 
vaux  colorants  soufres  Bayer]  (b.  f.  38853q, 
20  mai-14  août  1908). 

On  fait  fondre  avec  du  soufre  un  mélange  de  m- 
toluviène-diamine  (ou  de  ses  dérivés)  et  d'une  nitra- 
mine(woup-nilraniline,  ou  dérivés  formylés.dinitroben- 
zène  ou  naphtalène,  etc.).  Les  colorants  vont  du  jaune 
ou  brun    jaune  à  l'orangé. 

Procédé  pour  la  production  de  colorants 
soufrés  bruns  [Chem.  Fab.  Grieshiem-Elektron 
b.  F.  338354,  2°  mars-10  août   1908  . 

On  chauffe  des  .-^rps  aromatiques  m.  dinitrés  (dini- 
trobenzène  ou  toluène,  dinitrodiphenylamine,  etc.) 
ou  leurs  produits  de  réduction,  avec  des  alcools  polv- 
atomiques  gras  (glycérine,  pentose,  hexose,  etc.)  et  des 
polysulfures. 

Pour  les  corps  dinitrés  qui  seuls  avec  le  soufre  four- 
nissent des  olives,  l'addition  de  l'alcool  fait  virer  au 
brun;  pour  ceux  qui  donnent  des  bruns,  le  pouvoir 
tinctorial  est  augmenté. 

Ex.  1.  —  On  introduit  445.5  parties  de  dinitrotoluène 
et  23o  parties  de  glycérine  dans  une  fonte  de  polysul- 
fure  de  2.000  parties  de  sulfure  de  sodium  cristallisé  et 
de  5oo  parties  de  soufre,  en  remuant  bien.  Après  que  la 
réaction  est  finie,  on  chauffe  le  bain  d'huile  lentement 
à  200°  et  on  maintient  cette  température  de  deux  à  trois 
heures.  Alors  on  chauffe  la  fonte,  quatre  heures,  à  235- 
2400  dans  un  four  approprié. 

Le  colorant  est  pulvérisé  après  refroidissement  et 
forme  une  poudre  gris  brun,  qui  se  dissout  facilement 
dans  l'eau  et  teint  le  coton  non  mordancé  en  nuances 
vives  brunes  avec  reflet  rougeâtre. 

SAFRAN IN'E.  —  Procédé  de  production  des 
colorants  de  la  série  de  la  sairauine  [Act.-Ge- 

sell.](B.  f.  388i88,  24  mai   1907-4  août  1908  . 

La  p-nitro-p-aminodiphénylaminesulfo  oxvdée  avec 
une  aminé  secondaire  ou  tertiaire  fournit  des  safranines 
nitrées  teignant  en  violet. 

Par  réduction  on  a  des  safranines  aminées  teignant  en 
bleu. 

Ex.  I.  —  On  fait  dissoudre,  dans  600  litres  d'eau 
froide,  33  parties  du  sel  de  soude  de  l'acide  p-nitro-p- 
aminodiphénylaminesulfonique  et  3i  parties  du  sel  de 
soude  de  l'acide  élhvlbenzylanilinesulfonique.  L'oxyda- 
tion est  effectuée  en  y  laissantcouler  une  solution  froidede 
20  parties  de  bichromate  de  soude  et  la  même  quantité 
d'acide  chlorhydrique  à  200  B.,  et  il  se  forme  ainsi 
l'acide  indaminesulfonique.  La  solution  verte  de  cet 
acide  est  additionnée  d'une  solution  aqueuse  concentrée 
de  20  parties  de  sel  de  soude  de  l'acide  sulfanilique  et 
de  20  parties  de  bichromate  de  soude,  et  elle  est  chauffée 
ensuite  jusqu'à  ce  qu'il  se  forme  une  solution  rouge 
violette  et  claire.  L'oxyde  chromohydraté  est  séparé  de 
la  solution  par  filtration  et  la  safranine  est  précipitée 
par  l'addition  de  sel  marin.  Le  produit  obtenu  teint  la 
laine  en  bain  acide  en  des  nuances  violettes. 


E.x.  III.  — Une  solution,  dans  de  l'eau,  de  10  parties 
de  l'acide  nitrosafraninesulfonique,  dont  la  production 
est  décrite  dans  l'exemple  1.  est  réduite  avec  du  fer 
finement  moulu,  la  réaction  étant  faiblement  acide.  La 
réduction,  conduisan'  en  même  temps  au  leucocom- 
posé  de  l'aminosafranine,  selon  que  l'agent  réducteur 
est  employé  en  quantité  plus  ou  moins  grande,  est  ter- 
minée, quand  la  nu<ince  de  la  solution  du  produit  final 
a  changé  du  rouge  violet  au  bleu,  respectivement  est 
oxydée  en  bleu,  le  leucocomposé  de  l'aminosafranine 
étant  formé  dans  ce  cas.  En  solution  neutre,  on  réduit 
de  préférence  à  chaud. 

Pour  isoler  le  colorant,  le  fer  est  séparé  de  la  solution 
par  filtration  :  dans  le  cas  où  la  réduction  a  été  opérée 
en  solution  acide,  on  doit  d'abord  rendre  la  masse  alca- 
line avec  du  carbonate  de  soude.  La  solution  étant 
filtrée,  le  colorant  est  précipité  par  du  sel  marin  en 
feuilles  cristallines  ayant  un  lustre  de  cuivre  jaune 
(laiton)  et  produisant  sur  la  laine,  en  bain  acide,  des 
nuances  d'un  brun  très  clair  et  pur. 

INDIGO.  ■ —  Procédé  pour  la  production  de  I'in- 
doxyl  et  de  ses  honiolosfues  ainsi  que  de 
leurs     dérivés     [Fab.     bal.     de     prod.     chim  ] 

b.  f.  388 io5.  1 1  mars-3  août  1908). 

Perfectionnement  au  procédé  b.  f.  346153  pour 
éviter  la  formation  de  la  mousse  et  réduire  la  durée  du 
chauffage,  d'où  augmentation  du  rendement  en  indigo. 

Ex.  I.  —  A  un  mélange  chauffé  et  déshydraté  de 
1 20  parties  de  potasse  caustique  et  de  80  parties  de  soude 
caustique,  se  trouvant  dans  une  chaudière  à  agitateur, 
on  ajoute  d'abord  1 3,8  parties  de  sodium  métallique, 
puis  on  introduit,  à  environ  220-225°  C.  (température 
intérieure).  19  parties  d'aniline,  en  employant  un  long 
réfrigérant  à  reflux:  quand  l'aniline  est  combinée,  on 
ajoute  3y,8  parties  de  sel  potassique  de  phénylglycine 
au  moven  d'un  large  tube,  en  évitant  toute  perte  de 
l'aniline  libérée  (au  cas  où  un  peu  d'aniline  serait  dis- 
tillée, elh  devra  être  rétrogradée);  quand  l'aniline  a  de 
nouveau  été  combinée,  on  continue  la  fusion  à  une 
température  de  225-235°  C.  environ,  jusqu'à  ce  que  la 
formation  d'indoxyl  soit  complétée.  La  masse  fondue 
est  dissoute  dans  l'eau,  l'indoxyl  est  transformé  en 
indigo  au  moyen  d'un  courant  d'air,  puis  l'indigo  est 
filtré,  et  lavé  d'abord  avec  de  l'eau,  ensuite  avec  de 
l'acide  chlorhydrique,  après  de  nouveau  avec  de  l'eau, 
et  finalement  avec  de  l'alcool  et  séché. 

DISTINCTION  HONORIFIQUE 
C'est  avec  un  grand  plaisir  que  nous  avons  appris 
la  récente  nomination,  au  grade  de  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  de  notre  imprimeur,  .M.  Ernest 
Arrault.  C'est  la  juste  récompense  des  qualités  remar- 
quables grâce  auxquelles  M.  Arrault,  d'une  très  mo- 
deste position,  a  su  arrivera  l'importante  situation  qu'il 
occupe  actuellement. 

Par  son  activité  et  son  intelligence  de  l'industrie 
moderne,  il  a  fait  de  sa  maison  d'impression  l'une  des 
plus  importantes  et  l'une  où  l'on  travaille  le  mieux 
en  province.  C'est  un  résultat  dont  il  a  le  droit  d'être 
fier,  et  la  distinction  dont  il  vient  d'être  l'objet  estassu- 
rément  des  plus  méritées.  Nous  l'en  félicitons  sincère- 
menu L.  L. 

Ce  numéro  a  été  remis  à  la  poste,  à  Tours,  le 
Jeudi  3  septembre,  à  7  heures  du  soir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 

Tours.  —  Impr.  E.  Arraclt  et   C'. 


REVUE    GÊNÉ  H  A  LE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12e  Année 


N"  142.  -  Tome  XII 


l"r  Octobre  1908 


DOCUMENTS    POUR    SERVIR   A   L'HISTOIRE    DE    LA    MENTALITÉ    DES    DÉPUTÉS    DE    LA    NATION 
FRANÇAISE  EX  L'AN  DE  GRACE  too8 

Proposition  de  loi  tendant  à  interdire  la  teinture  au  chromate  de  plomb  (faune  de  chrome)  <iu  coton  en 
flotte,  présentée  par  M.  Ca^eneuve,  député,  à  la  séance  du  12  iuin  igoS.  —  (Renvoyée  à  la  Commission 
de  l'hygiène  publique.] 


EXPOSE  DES  MOTIFS 

Messieurs,  le  caractère  grave  de  l'intoxication  plom- 
bique  n'est  plus  à  démontrer. 

Le  devoir  du  législateur,  toutes  les  fois  que  faire  se 
pourra  sans  apporter  de  perturbation  irréparable  dans 
l'industrie,  est  de  se  préoccuper  de  la  suppression  radi- 
cale de  l'emploi  des  composés  plombiques  incrimina- 
blés,  ou  tout  au  moins  de  la  limitation  de  cet  emploi. 

La  loi  sur  la  céruse,  votée  par  la  Chambre  et  sou- 
mise aux  délibérations  du  Sénat,  s'inspire  de  cette 
préoccupation  de  réduire  au  minimum  les  accidents 
saturnins  possibles  par  suite  de  l'utilisation  de  la  céruse 
dans  la  peinture  en  bâtiment. 

Le  récent  décret  du  23  avril  [908,  émanant  du  mi- 
nistère du  travail  et  de  la  piévoyance  sociale,  est  dicté 
parla  légitime  préoccupation  de  protéger  l'ouvrier  par 
des  mesures  hvgiéniques  prudentes,  puisque  la  sup- 
pression radicale  du  plomb  et  de  ses  composés  dans 
une  multitude  d'industries  est   absolument  impossible. 

Mais  encore  une  fois,  quand  la  science  a  réalisé  tel 
progrès  qui  permet  d'assainir  une  industrie  en  substi- 
tuant à  un  composé  toxique  un  succédané  inoffensif 
remplissant  le  même  but  et  répondant  aux  mêmes 
usages,  le  législateur  ne  doit  pas  hésiter  à  édicter  une 
proscription  impérative  dans  l'intérêt  de  l'ouvrier,  qu'on 
ne  saurait  trop  protéger. 

C'est  le  cas  du  chromate  de  plomb  (jaune  de  chrome) 
employé  dans  la  teinture  sur  coton. 

Certes,  je  me  garderai  de  vouloir  généraliser  et  inter- 
dire d'une  façon  générale  la  teinture  au  chromate  de 
plomb. 

Toutes  les  fois  que  l'utilisation  industrielle  de  ce 
jaune  plombique  ne  produira  pas  de  poussière,  je  ne 
vois  pas  la  nécessité  de  le  proscrire. 

L'application  du  décret  rappelé  plus  haut  empêchera 
les  ouvriers  de  s'intoxiquer  avec  ce  composé  plombique. 
comme  avec  tel  ou  tel  autre.  Il  suftit  d'un  peu  d'atten- 
tion et  de  bonne  volonté. 

Je  citerai  par  exemple  l'utilisation  du  jaune  de  chrome 
dans  les  fabriques  de  papiers  peints.  Jamais  ce  jaune 
n'est  employé  pour  la  préparation  des  papiers  peints 
ordinaires  ;  on  le  réserve  pour  les  papiers  coloriés  à  la 
presse    chromolithographique,  et,   pour  cet  usage,  le 


chromate  de  plomb  est  mélangea  un  vernis:  il  ne  peut 
donc  émettre  de  poussière.  De  plus,  la  coloration  ter- 
minée, le  papier  est  enduit  d'une  solution  de  gomme- 
laque  qui  la  rend  inaltérable  par  l'eau.  Les  ouvriers  et 
les  consommateurs  ne  courent  donc  aucun  danger  du 
fait  de  la  préparation  et  de  l'usage  d'un  tel  papier. 

La  teinture  du  coton  éveille,  au  contraire,  de  graves 
préoccupations  dans  l'intérêt  des  ouvriers. 

D'ailleurs,  les  accidents  sont  là,  probants,  terribles 
même,  et  nécessitent  impérieusement  une  loi  d'inter- 
diction. 

Nous  nous  hâtons  de  déclarer  que  l'interdiction  ne 
doit  porter  que  sur  la  teinture  du  coton  en  Hotte.  La 
teinture  du  coton  en  pièces  n'offre  pas  les  mêmes  in- 
com  ènients. 

Pour  motiver  d'une  façon  péremptoire  noire  propo- 
sition de  loi,  nous  voulons  reproduire  in  extenso  le 
mémoire  que  nous  avons  publié,  il  y  a  quelques  an- 
nées, et  duquel  il  n'y  a  rien  à  retrancher  au  point  de 
vue  des  dangers  que  t'ait  courir  aux  ouvriers  le  dévi- 
dage du  coton  en  flotte  teint  au  chromate  de  plomb  (l): 
«  La  teinture  au  jaune  de  chrome  ou  chromate  de 
plomb  est  restée  dans  la  pratique  industrielle,  malgré 
la  découverte  de  nombreux  jaunes  artificiels,  dont  la 
gamme  variée,  aussi  bien  que  la  solidité  à  la  lumière  et 
au  savon,  ne  laisse  cependant  rien  à  désirer  et  peut 
avantageusement  soutenir  la  comparaison  avec  la  cou- 
leur plombique.  » 

La  région  lyonnaise,  en  particulier,  l'utilise  couram- 
ment ;  Roubaix  et  Rouen,  de  leur  côté,  ne  l'ont  pas 
abandonnée. 

Il  faut  convenir  que  cette  couleur  est  bon  marché  et 
répond  aux  exigences  d<  nmation.    L'indus- 

triel a  souvent  pour  principe  que  le  mieux  est  parfois 
l'ennemi  du  bien,  que  de  engendrent  sou- 

vent des  déboires,  qu'elles  sont  par  suite  coûteuses  et 
restent  finalement  sans  profit.  Il  a  donc  conservé  les 
procédés  d'antan  qui  satisfont  sa  clientèle. 

Or.  depuis  quelques  années,  des  accidents  plombi- 
ques graves  ont  été  observés.  Ils  se  sont  manifestés 
dans  les  filatures  qui  dévident  le  0  t  'il  teint  en  fi.  itte. 

Le  conseil  d'hygiène  du  département  du  Rhône  en 
particulier  a  été  saisi  de  la  question.    Il   m'a  confié  le 


(1)  Docteur  V    •  Revue  d'hygiène  et  de  police 

sanitaire,   1S94.  p.  382. 


^2     Emile  BLONDEL.  -  DOCUMENTS  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  LA  MENTALITE 


soin  de  faire  une  enquête,  qui  a  montré  le  danger,  pour 
les  ouvriers,  de  ce  procédé  de  teinture  dans  certaines 
conditions.  Il  a  conclu  à  l'interdiction  de  ce  procédé 
pour  le  coton  en  flotte  soumis  au  dévidage  et  m'a 
chargé  de  dresser  un  rapport  sur  les  circonstances  qui 
ont  motivé  cette  décision  draconienne,  laquelle  n'ap- 
portera d'ailleurs  aucune  perturbation  dans  la  fabrica- 
tion des  étoffes  qui  utilise  cette  matière  première. 

Il  m'a  paru  utile  de  mettre  sous  les  yeux  des  indus- 
triels et  des  hygiénistes  les  raisons  qui  justifient  cette 
mesure  prohibitive. 

1.  —  On  teint  le  coton  au  jaune  de  chrome,  soit  en 
pièce,  soit  en  flotte. 

La  teinture  en  pièce  s'effectue  de  la  façon  suivante  : 
on  plonge  la  pièce  dans  un  bain  d'acétate  neutre  de 
plomb,  puis  on  le  passe  au  bichromate  de  soude.  La 
double  décomposition  a  lieu  sur  le  tissu.  On  rince 
ensuite  avec  beaucoup  de  soin.  On  obtient  ainsi  un  ton 
jaune  paille. 

Si  on  emploie,  après  avoir  plongé  la  pièce  dans  le 
pyrolignite  de  plomb,  un  bain  de  bichromate  de  soude, 
acidulé  par  l'acide  chlorhydrique,  le  jaune  a  un  ton 
plus  orangé.  On  teint  en  bain  faible  ou  en  bain  fort. 
On  accentue,  dans  ce  dernier  cas,  ia  tonalité.  Enfin,  on 
obtient  un  ton  tout  à  fait  orangé  de  la  façon  suivante  : 
On  fait  cuire  du  pyrolignite  de  plomb  et  de  la  litharge, 
qui  donne  du  sous-acétate  de  plomb.  La  pièce  est 
plongée  dans  ce  bain  basique,  puis  dans  le  bichromate 
de  soude.  Au  sortir  de  ce  dernier  bain,  la  pièce  est 
passée  en  eau  de  chaux  bouillante  additionnée  d'un 
peu  de  soude  caustique.  L'eau  de  chaux  développe 
instantanément  un  ton  orangé  magnifique,  constitué 
par  un  sous-chromate. 

Ces  pièces,  parfaitement  rincées,  sont  apprêtées  à  la 
dextrine,  puis  calendrées,  et  enfin  vendues  sous  le  nom 
de  lustrine  pour  doublure.  J'ai  vu  pratiquer  ce  procédé 
de  teinture  à  Villefranche-sur-Saône,  près  de  Lyon,  et 
je  n'ai  jamais  constaté  aucun  accident  saturnin. 

La  pièce  sortant  du  bain  chromaté  est  toujours  par- 
faitement rincée  pour  enlever  l'excès  de  chromaté  de 
plomb,  qui  ferait  tache  dans  le  tissu.  L'apprêtage  et  le 
calendrage  achèvent  de  fixer  le  jaune  de  chrome.  Aussi 
ces  tissus  ne  donnent  jamais  de  poussières  plombi- 
ques. 

La  teinture  du  coton  en  flotte  s'effectue  dans  des 
conditions  analogues  reposant  sur  la  double  décompo- 
sition dans  la  fibre.  Mais,  au  point  de  vue  des  qualités 
du  fil  teint  et  de  sa  destination  à  la  confection  de  tissus 
spéciaux,  il  importe  peu  que  ce  coton  soit,  après  la  tein- 
ture, bien  ou  mal  lavé.  La  suppression  des  lavages  a 
même  le  double  avantage  :  d'une  part,  de  diminuer  les 
frais  de  manutention  et  de  permettre  de  livrer  le  coton 
meilleur  marché  ;  d'autre  part,  de  fixer  une  surcharge, 
qui  permet  une  dissimulation  de  marchandise  au  retour 
de  la  teinturerie.  La  diminution  du  prix  de  revient  de 
teinture  est  le  côté  apprécié  du  fabricant.  Des  colons 
lavés  à  fond  sont  payés  à  raison  de  i  fr.  60  le  kilo- 
gramme comme  frais  de  teinture  ;  sans  lavage,  ils  coû- 
tent environ  60  centimes. 

Au  sortir  de  la  teinturerie,  ces  colons,  teints  en  flotte 
au  jaune  de  chrome,  vont  chez  le  guimpier,  qui  dévide 
les  fils,  les  entoure  en  spirale  d'un  fil  de  cuivre  argenté 
re   pas   la  totalité  du    fil  de  coton,  mais 
laisse,  au  contraire,  apparaître  entre  chaque  tour  de  fil 
métallique   le  coton  teint  en  jaune.  Ces   fils  métallisés 
l  tisser  des  étoffes  chamarrées,  qui  jouent  l'effet 
de  l'or  et  sont  déterminées  à  faire  des  vêtements  ou 
des  tentures  pour  les  Orientaux,  ou  encore  les  Maro- 
cains. 
C'est   précisément  dans  le  dévidage  de  ces  cotons 


mal  lavés,  qui  engendrent  énormément  de  poussières, 
que  les  accidents  saturnins  sont  constatés. 

L'ouvrière  dévideuse  prend  les  flottes  les  unes  après 
les  autres  :  elle  place  la  main  gauche  élevée  dans  l'anse 
supérieure  de  la  flotte,  la  main  droite  laissée  dans  l'anse 
inférieure,  elle  étire  et  bat  la  flotte  en  rapprochant  et  en 
écartant  vivement  ses  mains  de  façon  à  dissocier  les 
fils  agglutinés  par  la  teinture. 

J'ai  eu  en  mains  précisément  ces  cotons  mal  lavés. 
Toutes  les  fibres  sont  agglutinées  par  l'excès  de  chro- 
maté de  plomb.  En  les  séparant  brusquement,  j'ai  déter- 
miné un  nuage  épais  de  poussière  de  chromaté  plom- 
bique.  Cette  épreuve  indique  à  elle  seule  le  danger  que 
court  le  manipulateur. 

Dans  cette  première  opératiofi,  l'ouvrière  a  la  flotte 
à  i5  ou  20  centimètres  de  la  figure,  dans  la  meilleure 
position  pour  avaler  ou  respirer  les  poussières  proje- 
tées par  les  diverses  secousses  imprimées. 

Puis  la  flotte  est  mise  sur  un  rouet  pour  le  dévidage. 
Un  des  bouts  est  amorcé  à  une  bobine,  sur  laquelle  elle 
s'enroule  au  fur  et  à  mesure  que  le  rouet  situé  au- 
dessus  se  dévide.  L'ouvrière  a  devant  elle  vingt  ou 
vingt-cinq  rouets,  qui  commandent  autant  de  bobines. 

En  plus  du  battage  des  flottes,  elle  est  chargée  de 
rajuster  les  fils  qui  cassent. 

La  tablette  sur  laquelle  reposent  tous  ces  petits  appa- 
reils en  mouvement,  est  remplie  d'un  fin  duvet  échappé 
pendant  le  travail. 

Dans  une  étude  chimique  faite,  par  M.  Linossier,  à 
l'occasion  d'accidents  constatés  dans  une  usine,  posté- 
rieurement à  nos  premières  observations,  il  a  été  trouvé: 

Dans  le  fil,  10,1  p.  100  de  chromaté  de  plomb. 

Dans  la  bourre,  17,9  p.  100  de  chromaté  de  plomb. 

Dans  la  poussière.  44.2  p.  100  de  chromaté  de  plomb. 

La  bourre  analysée  est  constituée  par  les  fragments 
qui  se  détachent  pendant  la  manipulation  :  c'est  la 
poussière  lourde,  ramassée  sur  le  sol  de  l'atelier,  qui  a 
donné  le  chiffre  de  44,2  p.  100. 

Il  est  bon  de  faire  observer  que  les  deux  premiers 
nombres  sont  des  minima.  En  effet,  le  fil  et  la  bourre 
ne  pouvaient  être  maniés  sans  laisser  échapper  de 
grandes  quantités  de  poussière  jaune,  et  en  passant  de 
mains  en  mains  ayant  d'être  soumis  à  l'analyse,  ils 
avaient  dû  perdre  une  partie  du  chromaté  de  plomb 
dont  ils  étaient  imprégnés. 

La  reconnaissance  du  chromaté  de  plomb  dans  ces 
cotons  est  très  simple. 

On  fait  bouillir  le  coton  dans  l'alcool  à  93°  acidifié 
par  l'acide  chlorhydrique.  Le  liquide,  d'abord  jaune, 
vire  rapidement  au  vert,  par  suite  de  la  réduction  de 
l'acide  chromique  et  formation  du  chlorure  de  chrome. 
L'alcool  est  chassé  par  évaporation,  on  reprend  par 
l'eau  bouillante. 

Un  courant  d'hydrogène  sulfuré  donne  un  précipité 
noir  de  sulfure  de  plomb,  insoluble  dans  le  sulfure 
d'ammoniaque,  soluble  dans  l'acide  azotique.  Celte 
dernière  solution  donne,  soit  avec  l'iodure  de  potassium, 
soit  par  addition  de  sulfate  de  soude,  les  précipités 
caractéristiques  du  plomb. 

La  matière  colorante  jaune  des  cotons  se  dissout  dans 
la  soude  et  se  précipite  dans  l'acide  acétique:  c'est 
encore  là  un  caractère  du  chromaté  de  plomb. 

Les  analyses  pratiquées  sur  de  nombreux  échantil- 
lons de  cotons  recueillis  chez  de  nombreux  guimpiers 
qui  dévident  ces  cotons  pour  la  spécialité  des  vêtements 
orientaux  dont  j'ai  parlé,  ont  donné  ces  réactions  carac- 
téristiques. 

J'ai  constaté  que  parfois  ces  cotons  ont  reçu,  en  outre 
du  chromaté  de  plomb,  une  teinture  avec  un  jaune 
artificiel. 


DES   DÉPUTÉS   DE   LA    NATION    FRANÇAISE    EN    L'AN    DE   GRACE    1908 


283 


Dans  un  cas  où  le  coton  avait  une  nuance  orangée 
très  accentuée,  j'ai  rencontré  une  tropéoline.   Le  coton 

abandonnait  à  l'alcool  celte  matière  colorante.  Après 
évaporation  à  siccité,  le  résidu  était  soluble  dans  l'eau 
en  orangé.  L'acide  sulfurique  donnait  une  solution 
rouge  fuschine,  que  l'eau  précipitait  en  brun  jaune.  Ce 
sont  les  caractères  de  Vorangè  1  1  S  OU  orangé  de 
naphtol  (tropéoline  000,  n"  2). 

Dans  un  autre  cas,  à  côté  du  chromate  de  plomb. 
M.  Linossier  a  trouvé  la  chrysophènine.  Il  a  épuisé 
ô  grammes  de  coton  à  plusieurs  reprises,  par  \-±b  gram- 
mes d'eau  bouillante.  Les  liquides  réunis  et  filtrés  pour 
séparer  les  traces  de  chromate  de  plomb  s.  nu  précipités 
par  l'acide  SUlfurique.  1-e  précipité  recueilli  sur  un  filtre, 
lavé  a  l'eau  acidulée,  puis  égOUtté,  est  redissous  dans 
très  peu  d'eau  bouillante.  Cette  solution  est  précipitée 
par  la  soude  en  llocons  orangés,  elle  est  à  peine  modi- 
fiée par  l'acide  acétique.  L'acide  chlorhydriqiic  et 
l'acide  sulfurique  en  précipitent  des  flocons  brun  vio- 
lacé, qui  virent  au  bleu  quand  la  quantité  d'acide  devient 
plus  considérable. 

Ces  caractères  sont  ceux  de  la  chrysophènine  pro- 
duite par  l'éthylation  du  jaune  brillant,  qui  est  lui- 
même  le  résultat  de  la  réaction  d'une  molécule  de  dia- 
midostilbène  disulfoné  sur  deux  molécules  de  phénol. 
D'ailleurs  des  essais  comparatifs  ont  été  faits  avec  de  la 
chrysophènine  pure,  soit  au  point  de  vue  de  l'action 
des  réactifs,  soit  au  point  de  vue  de  la  nuance  sur  soie, 
sur  laine  ou  sur  coton.  Toutes  ces  recherches  prouvent 
la  teinture  à  la  chrysophènine  s'ajoutant  à  celle  du 
jaune  de  chrome. 

Sans  aucun  doute  le  chromate  de  plomb  ne  peut  pas 
être  regardé,  dans  l'espèce,  comme  une  simple  charge 
ajoutée  au  coton.  La  teinture  du  coton  au  chromate  de 
plomb,  sans  addition  de  matières  colorantes  étrangères, 
est  très  répandue.  Lorsque  la  nuance  du  chromate  pour 
un  usage  spécial  demande  à  être  modifiée,  c'est  alors 
qu'on  fait  intervenir  des  colorants  adjuvants. 

11.  —  Les  accidents  saturnins  n'ont  été  constatés,  ni 
chez  le  teinturier,  ni  chez  le  tisseur.  C'est  chez  leguim- 
pier,  où  ce  coton  en  Sotte  surchargé  de  chromate  de 
plomb  est  dévidé  et  entouré  d'un  lil  argenté,  que  ces 
accidents  se  sont  produits. 

Les  manipulations  que  j'ai  décrites  plus  haut,  la  pré- 
sence du  chromate  de  plomb  dans  les  pc  ussières  analy- 
sées suffisent  amplement  à  expliquer  les  laits  d'intoxi- 
cation observés. 

Le  10  décembre  189a,  M.  le  docteur  Rondet,  de  Neu- 
ville-sur-Saône,  est  appelé  auprès  d'un  malade  affecté 
de  coliques  violentes  avec  vomissements  bilieux,  sen- 
sibilité extrême  du  ventre  et  liséré  grisâtre  des  gencives. 
Il  apprend  que  six  ouvrières  sur  quinze  ont  éprouvé 
les  mêmes  phénomènes  d'empoisonnement. 

Les  unes  avaient  travaillé  trois  mois,  d'autres  deux 
mois,  les  dernières  quinze  jours. 

Toutes  les  ouvrières  intoxiquées  travaillaient  au  dévi- 
dage des  flottes,  avec  enroulement  du  lil  sur  les  bobines 
ou  roquets. 

Celles  chez  lesquelles  on  n'a  constaté  aucun  signe 
d'empoisonnement  sont  occupées  à  d'autres  manipula- 
tions, lesquelles  ne  donnent  pas  de  poussière  et  sem- 
blent sans  inconvénient. 

Les  six  malades  l'ont  été,   pour  ainsi  dire,  à  la  suite. 
Une  ouvrière   malade    était   immédiatement    remp 
par  une  autre,  qui  tombait  à  son  tour  comme  un  soldat 
de\  ant  une  meurtrière. 

Le  docteur   Rondet   n'a   pas  analysé  avec  un  grand 
soin  tous  les  symptômes  constatés.  Sa  préoccupation, 
avant  tout,  a  été  de  guérir,  de  soustraire  ci 
de  nouvelles  influences  néfastes. 


1  niiiitie  nous  allons  le  voir,  l'intoxication  plombi- 
que  se  complique  de  l'intoxication  cliromique.  C'est  là 
une  particularité  intéressante  au  point  de  vue  sympto- 
matique,  qui  caractérise  l'empoisonnement  par  le  jaune 
de  chrome.  Si  elle  a  échappé  au  docteur  Rondet,  elle  a 
été  nettement  mise  en  lumière  dans  de  nouvelles  obser- 
vations récentes,  dues  à  M.  Roque,  agrégé  à  la  Faculté 
de  médecine  de  Lyon,  chargé  à  l'I  lolel-Dicu  du  service 
de  M.  le  professeur  Bondet,  qui  a  eu  recours  à  la  col- 
laboration de  M.  le  professeur  Linossier  pour  la  partie 
chimique. 

Voici  les  observations,  qui  méritent  d'être  reproduites 
ni  extenso,  vu  leur  importance... 

Suivent  4  colonnes  de  ['Officiel  que  nous  passons.) 

III.  —  (2e  tableau  symptomatologique  de  l'intoxication 
mixte  par  le  chromate  de  plomb  avait  été  scrupuleuse- 
ment présenté  par  le  docteur  Carry  devant  la  Société 
.li'  médecine  de  Lyon,  avant  les  observations  du  doc- 
teur Rondet,  de  Neuville-sur-Saône,  et  celle  du  docteur 

Roque  agrégé. 

Les  cotons  saisis  anal)  ses  renfermaient  également 
du  jaune  de  chrome. 

C'est  dire  que  ces  accidents  sont  fréquents  dans  la 
région  lyonnaise  et  en  particulier  dans  ces  guimperies 
OÙ  l'on  manie  les  coi, aïs  chromâtes.  Sans  aucun  doiiie, 
de  nombreux  cas  ont  dû  échapper  à  l'attention  du 
corps  médical,  qui  a  probablement  traité,  pour  des 
chloro-anémies,  sans  plus  amples  renseignements,  des 
ouvrières  intoxiquées  par  le  chromate  de  plomb. 

Une  mesure  rigoureuse  s'impose.  Le  jaune  de  chrome 
peut  être  remplacé  avec  avantage  par  des  colorants  arti- 
ficiels d'une  stabilité  très  grande  el  d'une  teinte  absolu- 
ment semblable.  La  routine  et  l'ignorance  expliquent 
le  retard  de  l'industrie  à  accomplir  celle  reforme,  com- 
mandée par  l'hygiène  la  plus  élémentaire.  Il  faut  con- 
venir que  la  plupart  des  industriels  ont  confesse  leur 
bonne  foi  et  leur  ignorance  des  dangers  que  courait  leur 
personnel.  Je  leur  ai  indiqué  la  chrysophènine  et 
d'autres  matières  colorantes  également  inoffensives 
pour  remplacer  le  chromate  plombique. 

La  chrysamine  G  est  le  tétrazodiphényle  salicy- 
lique. 

Elle  n'est  pas  toxique,  pas  plus  que  son  homologue 
supérieur  la  chrysamine  R,  qui  est  le  tétrazoditol)  le  sali- 
cylate  de  sodium. 

La  chrysophènine  est  le  dérivé  élhylique  du  jaune 
brillant,  lequel  est  le  tétrazostilbène  disulfonique  phé- 
nale  de  sodium.  Elle  n'a  pas  non  plus  d'action  toxique. 

Les  expériences  que  j'ai  exécutées  sur  les  animaux 
démontrent  que  ces  colorants  sont  supportés  à  des 
doses  élevées  sans  aucun  inconvénient.  L'ingestion  par 
le  tube  digestif  est  en  particulier  tout  à  fait  inoffensive. 

De  plus,  ces  couleurs  ont  une  stabilité  au  soleil  très 
considérable.  Elles  ne  le  cèdent  en  rien  au  chromate 
de  plomb.  Enfin,  les  frais  de  manutention  pour  la  tein- 
ture ne  dépassent  pas  ceux  au  chromate  de  plomb,  en 
admettant  que  la  teinture  au  chromate  soit  effectuée 
avec  loi'  ;  ables. 

I  ne  mesure  radicale  s'impose  donc,  puisque  la 
science  fournit  plusieurs  succédanés  du  chromate  de 
plomb  et  que  leur  utilisation  n'apporte  aucune  pertur- 
bation et  a  l'avantage  de  sauvegarder  la  santé  des 
ouvneis  employés  à  la  manipulation  des  colons  teints. 

ajoutons  que  les  renseignements  manquent  sur  les 
accidents  qu'ont  pu  éprouver  les  populations  de 
l'Orient  qui  revêtent  ces  vêtements  charges  de  chro- 
mate plombique,  lesquels  abandonnent  des  poussières. 
accidents  ont  pu  se  produire.  Et  quelque  indiffé- 
rence qu'il  soit  dans  les  traditions  de  professer  pour 
des    races    que    nous    jugeons   inférieures   à    nous,   le 


Emile  BLONDEL. 


MENTS  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  LA  MENTALITÉ 


médecin    hygiél 
est    de  protéger    le   . 
aussi  bien  que  le  pr 
IV.  —  En  lés 

médecin  - 

mixte  par  le   :  é;re  ap- 

porté.  Les  :.-'à  ce  )our  Par 

ce   sel    plombique,  ..valions    suffisantes. 

n'avaient  pas  êl  aussi  complètement 

que  je  viens  de  le  laire. 

M.   Proust  rappelle  dans    son   traité   d'hvg  . 
zas  d'intoxie 
nine  suivis,  dans  son  service  de  l'hôpital  Sain:- 

v  "parent   es  mèches  à  bri- 
que!.  M.  -'-e  qu'il  a  observé  lui-nu 
sieurs  a..                     ...e  nature  chez  des  ouv:. 
rant  des  mèches  de  laine   ora    ge  c         ee  par  le   chro- 
5ée  cite  une  analogue, 
près  M                                 - 

[maie  cependant  un  cas  de  mort 

- 

employé  pour  rendre    .-       se    ss  combustibles  pourrait 
S   I  :  ace-  par  le  nitrate  de  : 
En  fait,  le  chromate  Je  plomb  | 
pour   teindre   le  coton  en  pièces  destiné   à   la   lustrine 
pour  doublure,  mais  il  doit  être  absolument  proscrit 
pour  teindre  le  coton  en  fil.  quel  qu'en  soit  )'.. 

pièces      .     .  aie  de  plomb, 

grâce  à  l'apprêt  et  au  glaçage,  ne   donne  aucun  . 
sière  dans  les  confections  où   il  intervient,  auss    r  sn 
que  dans  les  manipulations  servant   à   sa   préparation. 
Je   ne  vois    aucun   inconvénient   à    le  tolérer   iusqu'à 
nouvel  ordre. 

Mais,  je  le  répète,  au  sujet  de  la  teinture  au  chromate 
sn    Botte,  une   mesure  prohibitive 
générale  en  France  -  aucune  hes  ; 

■  stranche 

qui  précèdent  et  qui  remontent  à  quinze  ans. 

Si  les  industriels  prennent  soin   de   mieux   laver  ce 
coton  en  floue  teint  au  chromate  de  plomb,  de 
à  réduire  au   minimum  les  poussières   dans  le-    - 
peries.  ces  pou:  snt  quand  même.  Les 

S  en  sont  sûrement 
_ 
dramatiques,    que    ceux    consignes  dax  - 
tions  qui  précèdent. 

Ces    ouvrières,  anémiques,    inl  . 

ne  le  poids  de   leur  travail.    Il  suffit  t  ! 
.    nvaincus. 
L'absence  d'accidents  sai  -  graves  ne 

peut   être    invoquée.    Le    contrôle   de   ces  guimperies 
n'existe  pas  en  fait.  El  res  malades,   après  un 

gé  dans  c  -  innés,  ne  vont 

plaindre  au  préfet  et  au  cons« 

-  specteui  du  trava    —  c 

d  ction    radicale   s  plus   que 

-  :    os   que   le   chromate  de  plomb   peut  être 
.    sans  aucun  inconvénient  industriel  ou 
-  tuysamine  ou  de  ctu 
ar  d'autres  jaunes. 
[  de  la  santé  des  ouvriers   et  en  particu- 
•mmesi 

riture  insuf!  - 

il  y   a    lieu   de 
[    : 

au  Parle- 
- 
cane   : 


Article  preoc  si    —  1  -;.  teintui 

l'aide  duc  on c 

plomb  :    -  ]ueest  in  terdite. 

Art.  ».  —  — 
dente    sera    punie    d'une    amende    de 
3.000  ;":.    . 


:: 


ri  de  M.  C.ki: 

a  chromate  de  plomb 

sur  i 

Par  M.  É>-  .      .  .  -  .- 

içjoS. 

M.  Cazeo  .  pe  des 

.      x  du  ia  juin  et  de 

lire  la  teinture  en  chromate  de- plomb 
(jaune:  mb)  du  coton  en  f. 

- 

Le  d  .    à  la   Connu  jiène 

- 

: 
de     i  Seûne- 
ppeler 

MM.  les  Dé[ 

au  dit  projet  de  I  -     et  sur  ce  qu'a  d  .  raçon 

ndns- 
trie  m 

dans  une  large  mesure  a..  déve     ppement  et  aux  [ 

grès  de  aie. 

Mou 
si  elle       auge  | 

-.   de 
brève:  .  nins  qui  en  fasse  inpri- 

scessitt  iours.  une 

somme   de    . 

adé- 
ment    .  ;  ...-..■.. 

d'une  :... 

sucerons 

- 
cher,-.  .  .    .       peul    .    ntribuerà  amé- 

i  :    a  santé  de;  l 

.    de    reconnaitre    que  nous 
: 

-   -eux, 
que  l'on  ne  ss  chro- 

mâtes de  plomb  bit 
parrr. 

ié  du   projet 

.  m  toute    par:  .  g    .  ogie 

i     ;       ic  s  de 

- 
snt-ils  ou  non  un       ces 
:  carbonate? 

L'analyse  est  muer.-. 

r  du   projc  sspèe 

ations 
exa- 

'ndustrielU  de 
908. 


DES  DÉPUTÉS   DE   LA   NATION    FRANÇAISE   EN    L'AN    DE   GRACE    11 


285 


miner   la  formation  des  chromâtes   de   plomb   sur  les 
fibres  textiles. 

Il  semblerait,  à  suivre  M.  Cazéneuve,  que  ces  cou- 
leurs s'obtiennent  par  double  décomposition  soit  sur 
tissu,  soit  sur  fil,  en  imprégnant  successivement  l'une 
ou  l'autre:  i°  de  pyrolignite  basique;  20  de  solution 
chromique.  Bien  plus,  la  teinture  en  pièce  semblerait 
jouir  d'un  privilège  qui  permettrait  de  faire  sur  tissu 
des  chromâtes  de  plomb  plus  stables  que  ceux  qui 
seraient  réalisés  sur  filés. 

On  voudra  bien  permettre  à  un  modeste  praticien,  qui 
exerce  la  teinture,  depuis  plus  de  quarante  ans,  sur 
tissus  aussi  bien  que  sur  filés,  de  protester  avec  la  der- 
nière énergie  contre  des  affirmations  aussi  erronées. 

La  teinture  en  chromate  de  plomb  ne  s'est  jamais 
faite  et  ne  peut  se  taire,  pas  plus  sur  tissu  que  sur  filés, 
par  double  décomposition. 

Si  on  procédait  comme  l'indique  M.  Cazéneuve,  qui 
peut,  certes,  posséder  des  connaissances  médicales 
parfaites,  mais  qui  parait,  par  contre,  peu  au  courant 
des  choses  de  la  teinture,  on  déposerait  à  la  surface 
des  libres,  tissus  ou  lilés,  une  laque  sans  aucune  sta- 
bilité, qui  se  détacherait  au  moindre  frottement  et  ren- 
drait les  fils  ou  tissus  qui  en  seraient  imprégnés  inem- 
ployables. 

Il  en  est  tout  autrement  dans  la  pratique  et,  en  gé- 
néral, quand  on  se  trouve  dans  la  nécessité  de  fixer 
sur  des  fibres  textiles  un  oxvde  métallique,  on  cherche 
le  sel  suffisamment  dissociable,  pour  céder  le  plus  pos- 
sible, sans  perte,  sa  base  aux  dites  fibres  textiles. 

Dans  l'espèce,  c'est  l'acétate  OU  le  pyrolignite  basique 
qui  est  employé  (extrait  de  Goulard  des  pharma- 
ciensl. 

Les  fils  ou  tissus  convenablement  imprégnés  de  cette 
préparation  se  chargent  d'acétate  triplombique,  non 
pas  à  l'état  de  solution,  mais  à  l'état  de  sel  basique 
adhérent  et  peu  solubledans  l'eau,  à  ce  point  qu'après 
un  traitement  subséquent  à  l'eau  de  chaux  ou  au  lait 
de  chaux  qui  transforme  l'acétate  tribasique  en  hydrate 
de  plomb,  les  tils  ou  tissus  sont  lavés  à  fond  jusqu'à  ce 
que,  l'eau  de  lavage  ne  présentant  plus  d'aspect  laiteux, 
on  ait  acquis  la  certitude  que  ces  lils  ou  tissus  ne  retien- 
nent plus  de  sel  de  plomb  soluble.  C'est  à  ce  moment 
seulement  qu'intervient  l'acide  chromique,  pour  trans- 
former l'hydrate  de  plomb  en  chromate.  opération  qui 
doit  se  faire  très  rapidement  pour  éviter  la  tormation 
sur  les  fils  ou  tissus  du  carbonate  de  plomb  qui  se 
chromate  mal  et  donne  lieu  à  des  accidents  de  fabri- 
cation. Que  les  fils  ou  tissus  soient  ainsi  traités  pour 
faire  des  jaunes,  ou  qu'ils  soient  ultérieurement  soumis 
à  une  action  alcaline  destinée  à  leur  enlever  une  molé- 
cule d'acide  chromique,  pour  en  faire  un  chromate 
basique  orange,  ils  sont  dans  les  deux  cas  lavés  à  fond 
pour  éliminer  l'excès  d'acide  chromique,  qui.  au  sé- 
chage, altérerait  profondément  la  cellulose,  au  point  de 
la  détruire  absolument  s'il  en  restait  une  faible  trace. 

Dans  ces  conditions,  les  jaunes  ou   les    oranges   de 

chrome,  qu'ils  aient  été  fixés   sur  tils  dévidés  ou  sur 

tissus,  ne  poudrent  absolument  pas  plus  que  des  fils  ou 

tissus  écrus.   Aussi  M.  Cazéneuve  nous    permettra-t-il 

de    nous   étonner    qu'il  considère   la  manutention  des 

fils  ainsi  traités  plus  dangereuse  que   celle  des  tissus  ; 

les  uns  et   les    autres  devant    subir    des    manutentions 

peu  différentes,  qu'il   s'agisse  de  l'apprêt  des  tissus  ou 

de   l'emploi  des  lilés  qui  serviront   à  faire   des  tissus 

3,  eux-mêmes  destinés  à  être  apprêtés. 

D'après   M.  Cazéneuve,  les  teinturiers  feraient  payer 

fr.  6     au    kilogramme   la    teinture    en   chromate    de 

plomb   lavé,  et  o  fr.  <"io   seulement   la    même    teinture 

non  lavée.  Nous   avouons    humblement  ne    pas  con- 


naître ce  genre  de  teinture,  qui,  au  dire  de  M.  Cazé- 
neuve. serait  pratiquée  dans  la  région  lyonnaise  --  nous 
connaissons  cependant  d'habiles  teinturiers  dans  cette 
région.  —  Suffirait-il  des  pratiques  défectueuses  d'un 
teinturier  ignorant  ou  peu  scrupuleux,  pour  généraliser 
une  critique  particulière  et  motiver  une  loi  qui  oblige- 
rait toute  l'industrie  française  à  supprimer,  dans  ses 
tissus  a  tonds  blancs,  deux  couleurs  inimitables  et 
qu'aucune  méthode  ou  aucune  couleur  organique  na- 
turelle ou  artificielle  ne  permet  de  réaliser  avec  la  même 
solidité,  avec  le  même  éclat  que  les  chromâtes  de 
plomb  ? 

Dans  notre  région,  les  jaunes  de  chrome  se  tout. 
Suivant  l'intensité  de  la  couleur,  de  o  fr.  5o  à  o  fr  70  le 
kilo  et  les  orangesde  o  fr.  70a  o  fr.  90.  Mais  les  colons 
sont  toujours  lavés;  autrement,  ce  ne  serait  pas  de  la 
teinture, ce  serait  de  la  peinture  à  l'eau  inemployable. 
M.  Cazéneuve, qui  semble  particulièrement  avoir  exercé 
ses  observations  dans  la  région  lyonnaise  où  se  fabri- 
querait un  ai  il  pour  les  pa\s  orientaux,  dit 
textuellement,  page  3  de  son  rapport  :  vv  la  teinture  en 

jaune  de  chrome  ou  chromate  de  plomb  est  restée 
dans  la  pratique  industrielle,  malgré  la  découverte  de 
nombreux  jaunes  artificiels,  dont  la  gamme  variée, 
aussi  bien  que  la  solidité  à  la  lumière  et  au  savon,  ne 
laisse  cependant  rien  à  désirer  et  peut  avantageusement 
soutenir  la  comparaison  avec  la  couleur  plombique.La 
région  lyonnaise,  en  particulier,  l'utilise  couramment; 
Roubaix  et  Rouen,  de  leur  côté,  ne  l'ont  pas  aban- 
donnée. » 

Sans  nous  arrêter  à  ce  qu'a  d'absolument  inexacte 
l'appréciation  de  l'auteur  du  projet  de  loi  en  ce  qui 
concerne  les  valeurs  réciproques  d'établissement  des 
chromâtes  de  plomb  et  celle  des  couleurs  artificielles 
qu'il  propose  de  leur  substituer,  nous  regrettons  vive- 
ment d'être  amené  à  contredire  M.  Ca/eneuvc.  Mais, 
malgré  les  nombreuses  synthèses  de  colorants  orga- 
niques naturels,  malgré  les  innombrables  découvertes 
de  la  chimie  organique,  et  c'est  là  une  exception  re- 
marquable, pas  une  matière  colorante  nouvelle  n'a  pu 
détrôner  ni  même  égaler  de  très  loin  le  jaune  et  l'ori 
de  chrome,  et  cela  non  seulement  sur  la  palette  du  co- 
loriste industriel,  mais  même  sur  celle  de  l'artiste 
peintre.  Les  couleurs  du  métal  de  la  couleur  sont  donc 
depuis  près  d'un  siècle  restées  sans  rivales. 

Les  oranges  de  chrome  et  les  jaunes,  malgré  leur 
grand  défaut  de  se  sulfurer  (inconvénient  qtie  l'on 
évite,  en  peinture,  par  l'adjonction  de  blanc  de  cad- 
mium) sont  restés  les  seules  couleurs  jaunes  et  oranges 
tvpiques  capables  de  résister  à  la  lumière  et  au  savon- 
nage, sans  maculer  les  blancs.  Et  si  la  région  lyonnaise 
s'est  attardée  à  leur  emploi,  c'est  évidemment  qu'elle 
leur   reconnaissait    des  qualités. 

F.n  ce  qui  concerne  la  région  normande  et  celle  si 
active  et  si  avisée  de  Roubaix,  on  peut  affirmer  sans 
crainte  que  ces  couleurs  sont  indispensables  pour 
maintenir  la  rèpui  1  >lité  de  ses  rouenneries. 

Que  ces  coul  loyées   en  lisières   comme 

marques  de  fabrique  ou  en  rayures  pour  les  tissus  des- 
tinés au  soleil  d'Afrique,  et  nous  mettons  M.  Cazé- 
neuve au  déli  de  nous  présenter  une  couleur  organique, 
naturelle  ou  artificielle,  susceptible  de  remplacer 
l'orange  ou  le  jaune  de  chrome  comme  vivacité, 
comme  résistance  à  la  lumière  et  au  saxon  bouillant 
qui  sert  d'épreuve  dans  les  articles  fond  blanc  appelés 
rouenm 

is  encore  ce  passage  du  travail  de  M. Cazéneuve, 
qui  semble  avoir  été  le  premier  à  reconnaître  la  toxicité 
des  chromâtes  de  plomb  et  qui  se  réclame  du  mérite 
d'avoir  découvert  des  couleurs  organiques  pouvant   les 


Emile  BLONDEL.  —  DOCUMENTS  POUR  SERVIR  A  L'HISTOIRE  DE  LA  .MENTALITÉ 


remplacer,  page  14  :  *  Une   mesure    rigoun 
pose.  Le  jaune  de  chrome  peut  être  ec  avan- 

tage par  des  colorants  artificiels  d'une  stabilité  très 
grande  et  d"une    te;r.  La  rou- 

tine et  l'ignorance  ex]  le  l'industrie  à 

accomplir  cet:.  mmandée    par  l'h   f 

■nvenir  que  !i   plupart  des 
industrie  ;ur  ignorance 

des  dar>_.  .     Je  leur  ai   in- 

diqué les  chrvsamines.  ia  chrysophénine  et  d'autres 
matières  colorantes  également  inoîïensives  pour  rem- 
placer le  chromate  plombique.  » 

M.  Cazeneuve  est  vraiment  bien  aimable  de  nous 
faire  connaître,  depuis  prés  de  vingt  ans  qu'elles  exis- 
tent, les  chrvsamines  et  les  chrysophénines,  ainsi  que 
leur  constitution  chimique:  il  eût  mieux  fait  de  se 
rendre  un  .eur  peu  de  solidité.  Aussi 

les  mots  routine  t-ils  plutôt  durs  sous 

la  plume  de  M.Cazeneuve.  Il  importe,  c: 
sidérer  les  couleurs  dans  leur  association  avec  le  blanc, 
et  si  M.  Cazeneuve  avait  pris  soin  de  savonner  avec  du 
blanc  un  peu  de  fils  teints  avec  ces  chrvsamines  et  chrv- 
sophénines, il  se  fût  rendu  compte  qu'en  peu  de  temps 
le  blanc  devient  aussi  coloré  que  la  couleur  elle-même. 
Ce  qui  proscrit  absolument  l'emploi  de  ces  couleurs 
dans  les  tissus  à  fonds  blancs  un  peu  soignés.  C'est  la 
seule  raison  pour  laquelle  l'ignorance  et  la  routine  con- 
tinuent à  employer  les  jaunes  et  oranges  de  chrome, 
d'une  application  plutôt  difficile  et  d'un  prix  de  revient 
double  et  triple  de  celui  des  couleurs  artificiel., 
ajouterons  que  ces  couleurs  artificielles,  très  err  . 
pour  les  articles  polichromes  communs,  s'appliquent 
presque  exclusivement  aux  monochromes,  qui  ne  se 
font  guère  que  par  voie  de  teinture  en  pièce. 

Les  chromâtes  de  plomb  ne  sont  emplovés  qu'en  très 
petite  quantité  pour  lisières,  filets  ou  rayures  :  ils  ont 
une  vivacité  et  une  résistance  que  n'orïre  aucune  des 
couleurs  qui  peuvent  leur  être  substituées.  II  ne  se 
trouvera  pas  un  technicien  expérimenté  pour  le  nier. 

L'orange  de  chrome,  qui  jouit  de  la  propriété  de 
rendre  les  fibres  végétales  combustibles,  est  emplové 
dans  la  fabrication  des  mèches  à  briquet.  Cet  article 
constitue  même  une  importante  spécialité  de  l'un  de 
nos  grands  établissements  cotonniers  de  la  région.  Des 
précautions  toutes  particulières  ont  été  prises  dans  cet 
établissement,  pour  éviter  la  diffusion  des  poussières 
qui  pourraient  incommoder  les  ouvriers  qui  travaillent 
à  celte  fabrication,  et  la  connaissance  parfaite  des  dan- 
gers à  redouter  et  des  accidents  à  craindre  nous  ont  fait 
prendre  à  nous-mêmes,  pour  la  livraison  de  ces 
des  soins  qui  font  que  jamais  le  moindre  accident  n'est 
survenu  au  cours  de  cette  pratique  industrielle  journa- 
lière. 

M.   Cazeneuve   voudra    bien    nous    concéder    qu'au 
point    de    vue    de    l'hygiène,  ce    mode  d'allu 
tabac  vaut  bien  l'emploi  des  tisons  fabriqués  par  l'État 
et  qui  obligent  à  ingérer  les  gaz  toxiques  qu'é 

-y.bustion  toutes  les  allumettes  de  ce  genre. 

;,  nous  affirmons  que,  contrairement  aux 
eur  du  nouveau  projet  de  loi,  ce  ne  sont 
qui  ont  maintenu  l'emploi 
■  ùe  plomb  jaune  et  orange,  plus  onéreux 
:rs  qui   pourraient  leur  être  oppo- 
rure  nécessité  de  mettre 
strie  nationale  des  couleurs  de 
.  -  du  marché  mondial. 
livre  la  prescription  de  tous 
-  .-.it  de  la  teinture, 
matières  colo- 
rante on  du  teinturier  des  pro- 


duits infiniment  plus  dangereux  que  les  sels  de  plomb 
s'ils  n'étaient  employés  judicieusement  et  avec  le  plus 
grand  soin. 

En  somme,  M.  Cazeneuve,  auquel  on  ne  saurait  faire 
grief  de  son  ignorance  en  matière  de  teinture,  semble 
avoir  dirige  son  enquête  dans  des  milieux  où  la  routine 
ince  domineraient,  au  point  que  les  praticiens 
de  cette  région  ne  sauraient  réaliser  convenablement 
la  teinture  aux  chromâtes  de  plomb. 

Nous  nous  étonnons  vivement  que,  comme  membre 
du  Par  ement,  il  puisse  ignorer  l'existence  des  grandes 
Écoles,  qui  forment  et  préparent  les  chimistes  pour 
l'industrie  de  la  teinture. 

Les  Conseils  d'hygiène,  les  Administrations  départe- 
mentales, les  Inspecteurs  du  travail  constituent,  ce 
nous  semble,  une  garantie  suffisante  pour  l'exercice 
d'une  industrie  soumise  à  tous  les  contrôles,  sans  qu'il 
soit  nécessaire  de  légiférer  sur  des  cas  aussi  particuliers. 
S'il  existe  des  abus,  il  nous  semble  aisé  de  les  réprimer. 

Et,  enfin,  pourquoi  admettre  la  teinture  en  tissu 
plutôt  qu'en  fil  ? 

Il  faudra  créer  un  nouveau  service  de  contrôle  de  ces 
couleurs,  service  qui,  bien  souvent,  ne  saura  discerner 
ni  la  base  de  la  couleur,  ni  la  nature  du  tissu  imprimé 
ou  tissé,  teint  en  pièce  ou  en  fil. 

Tout  ce  que  nous  pourrions  admettre,  c'est  que,  pour 
les  fils  teints  au  chromate  de  plomb,  on  exigeât  qu'ils 
ne  poudrent  que  le  moins  possible,  et  que  les  feuilles 
de  livraison  des  filés  ainsi  teints  portent  rigoureusement 
soulignée  une  mention  du  genre  de  la  suivante  :  «  Chro- 
mate de  plomb  :  n'employer  ces  fils  qu'en  prenant  soin 
de  meure  les  ouvriers  hors  d'atteinte  des  poussières 
qu'ils  peuvent  dégager  •»,  aussi  bien  qu'on  appose  sur 
les  fioles  de  pharmacie  :  médicament  pour  l'usage  ex- 
terne. Mais  encore  y  a-t-il  dans  l'espèce  plutôt  matière  à 
règlement  qu'à  l'institution  d'une  loi. 

Ou  alors  raver  complètement  le  plomb  de  la  nomen- 
clature des   métaux  et  le  supprimer  dans  tous  ses  em- 
Ce  serait  une  industrie  de  plus  de  ruinée. 

On  a  supprimé  la  ceruse.  qu'on  a  pu  remplacer  par 
le  blanc  de  zinc  ;  mais  à  côté  est  née  la  fabrication  des 
accumulateurs  au  plomb  et  aux  oxydes  de  plomb  ;  la 
fabrication,  l'emploi  et  l'entretien  de  ces  accumulateurs 
exposent  infiniment  plus  aux  accidents  de  saturnisme. 
Mais  ce  saturnisme  a-t-il  jamais  fait  autant  de  victimes 
que  l'alcoolisme  ?...  On  n'a  cependant  encore  jamais 
songé  à  supprimer  ni  l'alcool,  ni  les  conséquences  dé- 
sastreuses pour  l'humanité,  des  abus  et  des  crimes  qu'il 
engendre  !  !  !  Nous  ne  croyons  pas  que  les  représentants 
du  Midi  prennent  jamais  l'initiative  d'une  aussi  saine 
mesure. 

Nous  espérons  que  les  législateurs  se  contenteront  de 
taire  surveiller  par  l'inspection  du  travail  les  méthodes 
défectueuses  de  teinture  qui  pourraient  donner  lieu  à 
des  accidents. 

:s  mêmes  jamais  livré  de  ces  cotons 
sans  exagérer  les  précautions  qu'impose  la  constitution 
des  jaunes  et  oranges  de  chrome,  et  cela  a  toujours 
suffi  à  éviter  que  les  ouvriers  appelés  à  les  travailler  s'en 
trouvent  même  incommodés. 

Les  chromâtes  de  plomb  sont  loin  d'avoir  la  toxicité 
de  la  céruse.  ils  se   fixent  sur  la  fibre  d'une  façon  par- 
faite :  il  n'y  a  pas  de  raison,  si  on  arrivait  à  supprimer 
leur,  pour  n'en  pas  supprimer  cent  autres  non 
moins  nuisibles. 

Si  on  supprime  insensiblement  l'outil  du  travailleur, 

sous  prétexte  de  le   protéger,  on  peut  se  demander,  à 

viendront  ses  bras,  et  comment  il 

pourra  pourvoir  à  son  existence,  protégée  au  point  de 

l'immobiliser  complètement. 


DES  DÉPUTÉS   DE   LA   NATION    FRANÇAISE    EN    L'AN    DE    GRACE    1908 


287 


Il  ne  faut  pas  oublier  que,  si  le  Midi  nous  fournit  des 
fonctionnaires,  c'est  surtout  le  Centre  6t  le  Nord  qui  ali- 
mentent le  plus  le  budget  qui  les  fait  vivre. 


Examen  critique  de  l'exposé  des  motifs  du  projet  de 
loi  de  M .  Cazeneuve,  député,  tendant  à  interdire  la 
teinture  >ut  chromate  de  plomb  (jaune  et  orange) 
des  cotons  en  /luttes. 

M.  Cazeneuve  reconnaît  volontiers  que  la  suppression 
radicale  du  plomb  et  de  ses  composés  dans  une  multi- 
tude d'industries  est  absolument  impossible. 

Nous  sommes  d'accord  avec  M.  Cazeneuve  pour  faire 
proliter  l'industrie  et  l'humanité  des  découvertes  de  la 
science;  mais,  quand  on  parle  au  nom  de  la  science,  il 
serait  au  moins  nécessaire  d'étudier  suffisamment  son 
sujet  pour  ne  pas  avancer  des  affirmations  absolument 
erronées.  Aucun  jaune  artificiel,  aucun  orange  artificiel 
ne  peut  être  substitué  aux  jaunes  et  oranges  de  plomb, 
qui,  seuls,  résistent  au  savonnage  sans  maculer  les 
blancs  avec  lesquels  ils  sont  en  contact.  11  est  regretta- 
ble que  M.  Cazeneuve,  qui  a  publié  un  opuscule  très 
réduit  sur  les  matières  colorantes  artificielles,  ait  né- 
gligé cette  particularité,  cette  caractéristique  fondamen- 
tale pour  l'association  des  couleurs  avec  le  blanc. 

Bien  plus,  M.  Cazeneuve  ne  voit  pas  d'inconvénient 
à  teindre,  en  chromâtes  de  plomb,  les  tissus  mono- 
chromes, et  proscrit  les  mêmes  couleurs  sur  filés  indis- 
pensables pour  la  production  des  tissus  polychromes, 
dans  la  confection  desquels  ils  sont  parfois  employés  en 
très  petite  quantité.  Il  y  a  là  une  incohérence  extraordi- 
naire. 

L'auteur  du  projet  de  loi,  qui  a  dirigé  son  enquête 
dans  un  centre  particulier,  ne  veut  rien  connaître  de  ce 
qui  se  pratique  ailleurs.  Nous  lui  avions  offert  de  bien 
vouloir  venir  dans  la  région  rouennaise  se  rendre  compte 
des  soins  apportés  à  ce  genre  de  fabrication,  de  la  né- 
cessité de  l'emploi  de  ces  couleurs  pour  la  fabrication 
des  belles  rouenneries;  il  a  simplement  dédaigné  de  nous 
répondre. 

Il  a  suffi  àcet  ennemi  acharné  du  jaune  et  de  l'orange 
de  plomb  de  constater  qu'une  certaine  région  employait 
des  couleurs  poudreuses,  de  relever  dans  cette  même  ré- 
gion des  cas  de  saturnisme  isolés  et  dus  à  un  manque 
de  surveillance,  pour  partir  en  guerre  et  réclamer,  à  ce 
sujet,  l'augmentation  de  l'arsenal  des  lois  !  !  ! 

Il  est  possible  que  la  suppression  des  jaunes  et  oran- 
ges de  chrome  n'apporte  aucune  perturbation  dans  le 
département  du  Rhône,  pour  lequel  le  Conseil  d'hy- 
giène a  chargé  M.  Cazeneuve  de  faire  une  enquête,  qu'il 
aurait  peut-être  mieux  fait  de  confier  à  des  savants  spé- 
cialistes. 

La  suppression  des  vignes  dans  le  Midi  n'apporterait 
pas  non  plus  de  perturbation  bien  sensible  en  Norman- 
die où  l'on  boit  plus  d'eau  et  de  cidre  que  Je  vin.  Mais 
si  le  Midi  fait  du  vin  plus  ou  moins  naturel,  nous  fai- 
sons dans  le  Centre  et  le  Nord  des  tissus  plus  ou  moins 
soignés,  plus  ou  moins  grand  teint  ;  et  si  on  nous  in- 
terdit la  production  des  deux  seules  couleurs  jaune  et 
orange  réellement  grand  teint,  nos  tisseurs  se  trouve- 
ront dans  un  état  d'infériorité  regrettable. 

Et  notons  bien  que  jamais  les  jaunes  et  oranges  du 
chrome  employés  en  très  petite  quantité  n'ont  donné 
lieu  au  moindre  accident  de  saturnisme,  nous  parlons 
personnellement  avec  une  expérience  de  plus  de  qua- 
rante ans  de  fabrication. 

La  description  fantaisiste  que  donne   M.    Cazeneuve 


des  opérations  de  la  teinture  en  chromatesde  plombest 
un  petit  chef-d'œuvre,  qui  donne  une  idée  assc  1   te 

delà  façon  dont  on  comprend  et  dont  on  enseigne  l'in- 
dustrie dans  certains  milieux  universitaires. 

Que  W.  Cazeneuve  sache  en  passant  que  le  moyen  le 
plus  simple  de  caractériser  les  chromâtes  de  plomb  sur 
libres  consiste  à  les  mettre  en  contact  d'une  solution 
de  chlorhydrate  d'aniline  faiblement  acide,  il  y  a  forma- 
tion immédiate  de  noir  d'aniline  que  le  lavage  ne  peut 
éliminer,  la  réaction  a  le  mérite  de  s'appliquer  a  la  ca- 
ractérisation  des  parties  les  plus  infimes.  Cette  ingé- 
nieuse méthode  a  été  imaginée  par  notre  vieux  cama- 
rade I.  Schmidlen  pour  la  production  du  noir  en  im- 
pression. 

Il  n'est  pas  douteux  que  les  chromâtes  de  plomb  qui 
poudrent  au  point  observé  par  l'auteur  du  projet  de  loi. 
sont  nettement  à  proscrire;  mais  les  fils  ou  tissus  qui 
poudrent  de  la  sorte  ne  peuvent  être  obtenus  que  par 
des  procédés  barbares.  Que  l'on  emploie  les  procédés 
rationnels  décrits  dans  les  ouvrages  de  réelle  valeur, 
écrits  par  des  techniciens  expérimentés,  que  l'on  appli- 
que même  tout  bonnement  les  principes  les  plus  élé- 
mentaires de  la  chimie  et  du  bon  sens,  et  on  obtiendra 
sur  lils,  de  même  que  sur  tissus,  des  jaunes  et  oranges 
solides  ne  poudrant  absolument  pas. 

Nous  avons  donné  ailleurs,  à  propos  de  la  critique  de 
ce  projet  de  loi,  une  méthode  de  teinture  générale, 
mais  il  y  en  a  d'autres,  non  moins  rationnelles,  telle  la 
fixation  de  l'hydrate  de  plomb  par  les  plombites  alca- 
lins qui  cèdent  facilement  l'oxyde  métallique,  faisant 
dans  la  circonstance  fonction  d'acide  à  la  cellulose. 

La  teinture  en  tissu,  quoi  qu'en  pense  l'auteur  du  pro- 
jet de  loi,  ne  jouit,  quant  à  l'application  des  couleurs, 
d'aucun  privilège  par  rapport  a  celle  des  fils.  Dans  l'un 
et  l'autre  cas,  il  est  seulement  nécessaire  d'avoir  une 
somme  [de  connaissances  scientifiques  et  techniques, 
exactes  et  suffisantes.  Les  meilleures  méthodes,  les  plus 
économiques,  sont  justement  celles  qui  produisent  les 
cotons  les  moins  poudreux,  puisqu'ils  utilisent  sans 
perte  les  produits  mis  en  œuvre. 

Nous  ne  doutons  absolument  pas  de  l'exactitude  des 
faits  rapportés  par  M.  Cazeneuve,  en  ce  qui  concerne 
les  observations  auxquelles  ont  donné  lieu  les  faits  de 
saturnisme  relevés  par  l'auteur;  mais  ces  accidents  ne 
relèvent  que  de  l'exercice  d'une  profession  pat  des  gens 
ignorants,  inexpérimentés  ou  mal  guidés.  S'en  suit-il 
pour  cela  qu'on  doive  proscrire  absolument  la  produc- 
tion de  deux  couleurs  typiques  de  qualités  exception- 
nelles, d'un  emploi  restreint  en  raison  de  leur  prix  élevé, 
mais  pour  lesquelles  les  fabrications  soignées  ne  sau- 
raient trouver  d'équivalent  dans  aucune  couleur  orga- 
nique naturelle  ou  artificielle. 

Nous  ne  pensons  pas  qu'il  soit  nécessaire  d'intervenir, 
en  pareil  cas,  par  une  loi  pour  supprimer  deux  des  plus 
beaux  tvpes  de  notre  gamine  chromatique.  Nous  nous 
étonnons,  par  contre,  que  des  observations  du  genre  de 
celles  si  habilement  rapportées  par  l'auteur  du 
de  loi,  n'aient  pas  donné  lieu  à  des  plaintes,  qui  n'au- 
raient pas  manqué  de  mettre  ordre  à  cette  pratique 
détestable. 

Car,  il  faut  bien  le  remarquer,  l'auteur  ne  parle,  dans 
ses  observations,  que  de  la  région  lyonnaise  et  d'une 
fabrication  spéciale  »  les  GUIMPIERS  ».  Nous  ne  contes- 
tons nullement  l'exactitude  des  accidents  dus  aux  mé- 
thodes déplorables  décrites  par  M.  Cazeneuve,  nous 
voulons  bien  croire  que  pour  ses  «  guimpiers  »  les  jau- 
nes et  oranges  de  chrome  puissent  être  remplacés  par 
des  couleurs  artiliciellesqui  coulent  notablement  moins 
cher  de  teinture,  mais  qui  chargent  moins  la  fibre,  mais 
nous  sommes  obligés  de  dire  que  M.  Cazeneuve,  qui  a 


288 


Fr.   BERGA. 


FRIÈRE   D'EXPOSER  A   LA   LUMIERE 


s    _ 

propose 
de  subi: 

met  une  très  grave  e-  rar  igno- 

iunes   et 

-;age  des 
beaux  ar:  ..une  ma- 

.  _  aux  jaunes  et 

et  quoi   qu'en   pense 

Fauteur  du  nouveau  projei  .    fleurs  plombi- 

ques  ne  sont  plus  ou  -  es  en  dou- 

es  incon- 

piacent  ne  se  taisant 

tes,  on  a  pu 

niquement  les  chromâtes  de  plomb 

-l'une  application  beaucoup 

plus  simple. 

.  ar  quantités  relativement  infimes 

que  les  couleurs  au  chromate  de  plomb  sont  employées 

en  tissus,  mais  leur  vivacité,  leur  grande  résistance  à  la 

gc    es  rendent  en  teinture, comme  en 

.  es,  et  cela  malgré  le  défaut  qu'elles 

ont  de  se  sulfurer. 


■ ésumé,  on  aura  toujours  raison  de  sauvegarder 

la  santé  des  travailleurs  contre  les  abus  de  l'ignorance 

;.  en  surveillant,  en  réglementant 

même  les  industrielles  considérées  comme 

danger  :  en  présente. 

par  voie  législative,  telle  ou  telle 
couleur,  sous  prétexte  qu'elle  a  pu  donner  lieu,  dans  un 
atelier,  à  des  abus,  à  des  maladresses,  nous  parait  un 
danger  pour  l'industrie  nationale. 

vaudrait  supprimer  d'un  coup  toute  la  chi- 
mie tinctoriale  qui  n'emploie  que  des  matières  toxi- 
;  nfiées.  quoi  qu'en  pense  M.  Cazeneuve,  à  des 
mains  expérimentées,  à  des  esprits  moins  routiniers  et 
moins  ignorants  qu'il  le  pense.  II  lui  suffirait,  pour  se 
convaincre  du  contraire,  de  consulter  la  littérature  tech- 
nologique relative  à  cette  industrie. 

D'autre  part,  les  écoles  de  .Mulhouse,  de  N 
Roubaix,  etc.,  ainsi  que  celles  existant  à  l'étranger, 
attestent  toute  l'importance  de  l'industrie  tinctoriale.  Et 
à  rencontre  de  l'opinion  émise  par  M.  Cazeneuve,  nous 
estimons  que  cette  industrie,  qui  est  une  de  celles  qui 
mettent  à  profit  les  découvertes  scientifiques,  s'est  par 
son  activité  montrée  plus  en  progrès  qu'aucune  autre. 
Emile  Blondel. 


PRIERE  D'EXPOSER  A  LA    LUMIERE 

Par  M.  FR.  BERGA.  ingénieux  chimiste. 


Dans  le  -      _j  1er  septembre  : 

Revue,  j'ai  déjà  mentionné,  en  passant,  les  b 
substantifs  pour  coton,  solides  à  la  lumière 
ont  été  préconisés  comme  substituts  de  Pind  _ 
avant  l'introduction  des  bleus  soufrés.  J'ai  cons- 
taté qu'aucun  des  produits  proposés  jusqu'à  pré- 
sent pour  remplacer  le  bleu  de  cuve,  ne  peut,  dans 
l'ensemble  de  ses  qualités,  rivaliser  avec  le  vieil 
go.  Encore  aujourd'hui,  le  teinturier  ne  peut 
mieux  faire   que  d'emplover   l'indigo  dans   tous 
les   cas  où  un  bleu  solide  à   toute  épreuve 

Je  n'aurais  rien  à  ajouter  à  mon  expe.-. 
question  des  bleus  substantifs  n'avait  été  entamée 
d'autre  part.  Les  Farbenfabriken  vorm.  Friedrich 
Bayer  et  O  ont  lancé  une  carte  d'échantillons 
n  020.  1908.  intitulée  :  «  Prière  d'exposer  à  la 
lumière  ».  On  y  trouve  un  bleu  de  cuve  moven  et 
quatre  bleus  substantifs,  deux  nouveaux  produits 
_.ue  maison,  le  bleu  brillant  solide  B  et  le 
bleu  brillant  solide  2  G.  ainsi  que  deux  anciens 
produits,  le  bleu  ben^o  R\Y  et  Ya^urine  bril- 
lante R. 

Inutile  de  nous  c  ce  ^eux  derniers 

franchement    petit-teint,  échantillonnés 
uniquement  dans  le  but  de  mieux  faire  ressortir  la 
la  lumière  des  nouveaux  produ::- 

:  que  l'indigo  semble 
-.  eue  les  deux  nouveaux  produits  si  l'on 
dite,  en  se  conformant  littérale- 
.  ie.  la  carte  mentionnée 
i    les    _     ;   te  alun 
.   sema  nés,   ...    m 
juin,  et  j'ai  dû  constater  que  l'indigo,  quoique  peu 
-ment  verdi," tandis  que  les 
^eux  avaien   mieux  résisté.  11  est 


cependant  connu  que  l'indigo  ne  montre  pas  l'in- 
convénient de  verdir  à  l'usage,  car  la  teinte  rou- 
.  primitive  revient  au  lavage. 

Dans  mon  article  rappelé  plus  haut,  je  m'étais 
occupé  d'une  carte  assez  semblable,  de  la  même 
maison,  présentant  l'indigo  katiguène  et  un  échan- 
tillon témoin  d'indigo  avec  «  prière  de  laver  et  de 
débouillir  comparativement  ».  Des  essais  faits 
conformément  à  cette  invitation  donnèrent  un 
résultat  favorable  à  l'indigo  katiguène.. Mal  en  prit 
cependant  aux  teinturiers  qui  se  fièrent  à  cet  essai 
montrant  la  supériorité  du  nouveau  produit  et  se 
laissèrent  séduire  par  la  simplicité  de  la  teinture 
directe  avec  l'indigo  katiguène.  car,  à  l'usage,  ce 
dernier  est  loin  de  valoir  l'indigo. 

On  ne  lave  pas  les  tissus  pour  les  conserver 
ensuite  dans  une  chambre  noire,  on  les  porte,  et 
il  peut  donc  arriver  qu'on  les  expose  à  la  lumière, 
savoir  même  au  soleil,  de  temps  en  temr- 
ce  que  l'indigo  katiguène  ne  supporte  pas  :  à  la 
longue,  il  se  ternit  et  devient  gris. 

-  jse.  la  carte  n  1  D20.de  1908,  présente 
le  même  cas  que  la  précédente:  destinée, elle  aussi, 
à  démontrer  la  supériorité  de  nouveaux  produits 
sur  l'indigo,  elle  ne  peut  que  démontrer  la  supé- 
riorité de  ce  dernier,  dès  que  les  essais  sont  faits 
rationnellement.  Il  suffit,  pour  cela,  que  le  prati- 
cien ne  se  contente  pas  de  faire  l'essai  que  le  fabri- 
cant de  matières  colorantes  lui  propose;  il  doit 
examiner  les  nouveaux  produits  à  tous  les  points 
de  vue.  c'est-à-dire,  qu'il  ne  lui  suffira  pas  d'étu- 
.-  fois  la  solidité  au  lavage,  puis  une  autre 
e  à  la  lumière,  au  gré  de  ses  fournisseurs. 
Il  fera  de  suite  les  deux  essais,  et  alors  le  résultat 
sera  tout  autre,  car  la  solidité  au  lavage  des  deux 
bleus  brillants  solides  est  médiocre.  Les  échantil- 


A.  BOLIS.  —    RECHERCHES  SUR  LA  SOLIDITÉ  A  LA  LUMIÈRE  DES  COLORANTS       289 


Ions  de  la  carte  n"  14  jointe  à  ce  numéro  le  mon- 
trent mieux  que  je  ne  pourrais  l'expliquer. 

Les  échantillons  dégradés  ont  été  exposes  huit 
jours  à  l'air  et  à  la  lumière  et  ont  subi  une  seule 
lessive  ménagère,  telle  que  les  tissus,  façonnés  en 
couleurs  grand-teint,  doivent  le  subir  couram- 
ment. 

Les  échantillons  ont  été  laissés  trois  heures 
dans  de  l'eau  tiède,  lavés  à  la  main  dans  une  les- 
sive tiède  contenant  5  grammes  de  savon  de  .Mar- 
seille par  litre  d'eau,  puis  immergés  dans  ce  bain 
et  débouillis  dix  minutes.  Ensuite,  ils  ont  été 
passés  sur  un  bain  frais  de  savon,  rincés  et  séchés. 
Dans  ces  conditions,  les  bleus  brillants  solides 
dégorgent  fortement  et,  en  fin  de  compte,  un 
témoin  blanc  mis  dans  le  bain, avec  chaque  échan- 
tillon, n'est  guère  plus  clair  que  la  teinture  lavée. 
L'indigo  et  les  dérivés  bromes  de  l'indigo  essayés 
comparativement    ne  dégorgent   absolument   pas 


sur  le  blanc.  Pour  le  changement  de  nuance,  les 
échantillons  disent  tout.  Les  deux  bleus  brillants 
solides  sont  fortement  dégradés  par  cette  seule- 
lessive  et  la  supériorité  de  l'indigo  est  incontes- 
table. L'indigo  dibromé  et  l'indigo  tétrabromé 
sont  encore  meilleurs  sous  ce  rapport. 

Les  bleus  brillants  solides  sont  donc  un  exemple 
de  plus  de  colorants  dont  la  solidité  envers  un 
seul  agent  égale,  ou  dépasse  même,  un  des  colo- 
rants grand-teint  classiques,  sans  toutefois  pou- 
voir rivaliser  avec  lui  dans  l'ensemble  de  ses 
qualités.  Ils  peuvent  à  la  rigueur  être  employés 
dans  des  cas  spéciaux  si  la  solidité  à  la  lumière 
seule  entre  en  jeu,  mais  il  ne  peut  pas  être  ques- 
tion de  les  substituer  à  l'indigo  dans  la  majorité 
de  ses  emplois  où  la  solidité  à  l'usage,  c'est-à-dire 
à  peu  près  à  tous  les  agents  combinés,  es!  exigée. 
Milan,  août  190S. 


RECHERCHES  SUR    LA   SOLIDITE  A   LA   LUMIÈRE    DES   COLORANTS 
Par  M.  Aldo  BOLIS. 


La  question  très  importante  de  la  solidité  des 
colorants  à  la  lumière  est  une  de  celles  qui  a  été 
la  moins  étudiée  dans  le  champ  de  la  chimie  tincto- 
riale,malgré  la  possibilité  de  résultats  utiles  et  inté- 
ressants pour  la  théorie  et  pour  la  pratique,  il  est 
vrai  que  l'étude  de  cette  question  présente  de  bien 
graves  difficultés.  En  premier  lieu,  par  exemple,  le 
manque  de  points  fixes  sur  lesquels  on  pourrait  se 
baser  dans  une  recherche  svstématique,  car  les 
résistances  des  colorants  varient  selon  leur  ma- 
nière d'application.  Il  est  certain  que,  dans  les 
conditions  actuelles,  vouloir  énoncer  des  lois  de 
quelque  généralité  sur  les  conditions  qui  contri- 
buent à  faire  varier  la  solidité  des  colorants  à 
l'action  de  la  lumière  serait  œuvre  vaine  et  impos- 
sible, mais  il  est  aussi  certain  que,  si  tous  les  chi 
mistes-teinturiers  qui,  pour  une  raison  ou  pour 
une  autre,  ont  occasion  de  noter,  dans  le  cours  de 
leur  carrière, d'intéressants  phénomènes  onde  faire 
des  observations  dans  cet  ordre  d'idées,  les  étudiaient 
avec  un  critérium  quantitatif  ou  du  moins  d'une 
façon  rationnelle,  ils  pourraient,  en  peu  de  temps, 
récolter  des  résultats,  qui  seraient  très  précieux 
pour  le  développement  de  la  teinture  théorique, 
aujourd'hui  encore  si  contestée  et  si  discutée. 

Comme  preuve  de  ce  qui  précède,  il  suffit  de 
réfléchir  à  quelques-unes  des  plus  intéressantes 
demandes  que  peut  se  taire  chaque  jour  tout  tein- 
turier :  par  exemple  :  Pourquoi  la  même  couleur 
est-elle  douée  d'une  solidité  diverse  selon  la  fibre 
textile  sur  laquelle  elle  se  trouve  appliquée  ? 

Pourquoi  la  solidité  dépend-elle,  d'une  manière 
si  marquée,  de  la  présence  de  certains  sels  avec 
lesquels  la  teinture  est  formée? 

Pourquoi,  sur  certaines  teintes,  la  lumière  agit 
d'une  façon  rapide,  mais  peu  énergique,  tandis 
que  sur  d'autres  elle  agit  d'une  façon  profonde 
mais  lente? 

Autant  de  demandes  dont  la  réponse  amène 
directement,  comme  il  ,est  facile  à  comprendre,  à 


la  discussion  des  différentes  théories  sur  le  phéno- 
mène intime  de  la  teinture. 

Dans  ce  mémoire  je  relate  quelques  recherches 
faites  par  moi  sur  cette  question  si  intéressante,  et 
dont  les  résultats  ne  sont  pas  sans  intérêt. 

Avant  tout  je  dois  noter  que  presque  tous  mes 
essais  ont  été  faits  sur  teintes  claires  ou  peu 
foncées,  avec  lesquelles  il  est  bien  plus  facile  de 
reconnaître  même  de  petites  différences  d'intensité 
de  teinture,  tandis  qu'avec  des  couleurs  foncées, 
ces  différences  deviennent,  bien  des  fois,  insen- 
sibles à  notre  vue. 

Je  remarquerai  à  ce  propos  que,  si  les  teintes 
foncées  sont  généralement  beaucoup  plus  résis- 
tantes que  les  claires,  avec  le  même  colorant, 
comme  tous  les  teinturiers  le  savent,  ceci  n#  pro- 
vient pas  d'une  moindre  altération  quantitative 
due  à  la  lumière.  Il  est  probable  que  les  quantités 
altérées  sont  égales  ;  si  elles  sont  peu  visibles  à 
notre  œil,  cela  dépend  exclusivement  de  la  grande 
difficulté  avec  laquelle  notre  vue  perçoit  les  diffé- 
rences de  teintes  dans  les  couleurs  foncées. 

r  Action  de  la  lumière  sir  les  colorants  dans 
l'air  et  dans  le  vide.  —  La  première  question  qui 
se  pose  à  qui  veut  étudier  rationnellement  le  phé- 
nomène de  la  décoloration  des  teintures  à  la  lu- 
mière est  celle  de  savoir  à  quoi  attribuer  cette 
action. 

Selon  toute  probabilité,  le  phénomène  est  de 
nature  chimique,  mais  on  n'est  pas  encore  bien 
fixé  pour  savoir  si  cette  action  chimique  est  due 
exclusivement  à  l'action  de  la  lumière,  ou  si  à 
cette  action  s'ajoute  celle  de  l'air  et  de  l'humidité, 
et  si  la  nature  de  la  libre  intervient. 

Pour  nous  expliquer  plus  clairement, la  question 
est  celle-ci  :  L'action  de  la  lumière  s'ixerce-t-elle 
dans  le  sens  de  provoquer  une  transformation 
quelconque  intérieure  de  la  molécule  du  colorant, 
ou  bien  une  action  chimique  a-t-elle  lieu  sur  la 
matière  colorante,  par  exemple,  une  action  oxv- 


29o       A.  BOLIS.  -  RECHERCHES  Sl'R  LA  SOLIDITÉ  A  LA  LUMIÈRE  DES  COLORANTS 


dante  produite  par  l'oxygène  de  l*air?  Comme 
exemple  d'une  réaction  du  premier  genre,  on  peut 
citer  l'action  de  la  lumière  sur  les  sels  d'argent; 
pour  le  second  genre,  l'action  de  la  lumière  sur  la 
chorophylle  des  plantes.  D'où  l'intérêt  d'examiner 
l'action  de  la  lumière  sur  ies  colorants  dans  l'air 
et  dans  le  vide.  Des  essais  dans  ce  sens  ont  été 
faits  par  plusieurs  auteurs,  dont  Chevreul.  La  con- 
clusion de  ces  expériences  est  que  la  lumière  n'a 
aucune  action  dans  le  vide  sur  la  solidité  des  tein- 
tures. Malgré  cela,  il  me  semble  qu'il  n'est  pas  tout 
à  fait  sans  intérêt  de  montrer  ici  quelques  essais 
faits  par  moi  à  ce  sujet.  In  tissu  de  coton  a  été 
teint  avec  un  colorant  substantif,  parfaitement 
blanchi,  traité  par  l'eau  et  les  acides,  de  façon  à 
éliminer  complètement  en  lui  toute  trace  d'apprêt. 

La  teinture  faite,  on  le  coupa  en  petites  bandes, 
que  l'on  eut  soin  de  faire  sécher  dans  un  exsicca- 
teur  à  chlorure  de  calcium  complètement  à  l'abri 
de  la  lumière.  Pour  examiner  dans  le  vide  l'action 
de  la  lumière,  je  pris  un  ballon  de  verre  à  parois 
assez  robustes,  bien  fermé  avec  un  bouchon,  tra- 
versé par  un  fort  robinet  de  verre  en  communica- 
tion avec  une  pompe  à  vide  :  dans  le  fond  du  bal- 
lon on  mit  les  échantillons  colorés,  on  fit  le  vide, 
on  ferma  le  robinet  et  l'on  exposa  au  soleil. 

Dans  un  autre  ballon  de  même  forme  et  mêmes 
dimensions  simplement  fermé  avec  un  bouchon. 
on  mit  des  échantillons  identiques  et  on  les  expo- 
sa au  soleil  pendant  le  même  temps,  tandis  que 
des  échantillons  de  contrôle  étaient  maintenus 
dans  l'obscurité  complète. 

Voici  les  résultats  qu'on  obtint,  après  une  expo- 
sition de  quinze  jours  au  soleil  dans  le  mois  de  mai. 
avec  des  colorants  substantifs,  choisis  parmi  ceux 
qui  n'ont  pas  à  la  lumière  une  solidité  considé- 
rable. La  pression  était  de  4?  millimètres  de  mer- 
cure. 


MATIÈRES 
COLORANTES 

1 

A  LA  LIMIER 

DANS   LE   VIDE 

E  Dr  SOLEIL 

DANS    L'AIR 

Rouge  congo  4  R.     . 

Ben  \o    t>ra  nge    R 
iBaven 

Bleu  "  diamine    bril- 
lante 

Vert   columbia      \c- 

p.  100. 
1 

très  peu  affai- 
bli 

presque  intact 

très  allai bli 

Comme  l'on  voit,  les  résultats  du  tableau  qui 
précède  confirment  que, dans  le  vide,  l'action  de  la 
lumière  sur  la  solidité  de  ces  colorants  est  assez 
réduite. Il  ev  vrai  qu'il  reste  toujours  un  doute  pour 
l'altération  survenue  provient  de  la  petite 
i  d'air  encore  contenue  dans  le  ballon  ou 
de  l'action  de  la  fibre  même;  mais  il  est  un  fait 
certain,  c'est  que  l'air  exerce  une  action  accéléra- 
0  ■  l'altération  des  teintures  exposées  à  la  lu- 

n 

Pour  point,  j'ai  examiné  l'action  de 

la  lumière  dans  ies  conditions  sus-indiquées, c'est 


à-dire  dans  l'air  et  dans  le  vide,  de  plusieurs  caté- 
gories de  colorants  sur  plusieurs  fibres  :  les  résul- 
tats sont  indiqués  dans  la  table  suivante  : 


SUR   LAINE 


COLORANTS 

1 

A  LA  LUMIÈRE  DU  SOLEIL 

DANS   L'AIR               DANS   LE  VIDE 

Ponceaux  2P(Actien). 

Rouge  anthracène  au 

chrome   (Cassella). 

Jaune  d'ali^arine  3  G 

Baver) 

p.  100. 
3/4 

» 

affaibli 

intact 

SUR    COTON 


Rouge  fuchsine  fixé 
avec  tanin  et  hémé- 
tique 

Bleu  ^ambèse  BX 
(Actien)  diazoté  sur 
coton    .     .     .     .     . 

Noir  d'aniline  selon 
Hummel  (4  p.  100 
aniline) 


1/2 


34 


presque  déco- 
loré 


affaibli 


virafce  au  vert 
bien  marqué 


presque  intact 


Les  conditions  de  l'expérience  étaient  les  mêmes 
que  celles  citées  précédemment. 

D'après  cette  table,  on  voit  que  les  résultats 
confirment  pleinement  l'opinion  généralement 
acceptée,  c'est-à-dire,  que  la  lumière  dans  le  vide 
n'a  qu'une  influence  nulle  ou  à  peu  près  sur  la 
solidité  des  colorants.  A  citer  en  particulier  le  cas 
du  rouge  fuchsine,  dont  on  connaît  le  peu  de  résis- 
tance à  l'air,  alors  que  dans  le  vide  il  ne  change 
presque  pas. 

Des  essais  faits  avec  l'indigo  et  les  colorants  au 
soufre,  donnent  des  résultats  analogues,  malgré 
que  la  grande  résistance  de  ces  colorants  à  la  lu- 
mière rend  les  résultats  moins  nets  et  moins  visi- 
bles que  dans  les  cas  précédents. 

Il  est  intéressant  d'observer  que,  dans  le  vide, 
les  teintures  à  l'indigo  sur  laine  ou  sur  coton  pré- 
sentent la  même  solidité,  malgré  qu'il  soit  bien 
connu  des  teinturiers  que  généralement  les  solidités 
à  la  lumière  sur  ces  deux  fibres  sont  différentes,  le 
coton  teint  en  indigo  se  dégradant  plus  que  la 
laine  teinte  à  l'indigo. La  lumière  a  donc  sur  l'alté- 
ration des  colorants  une  influence  plus  grande 
dans  l'air  que  dans  le  vide.  Il  reste  à  démontrer  si 
le  phénomène  est  dû  seulement  à  l'action  de  l'air, 
ou  bien  si  la  fibre  textile  y  concourt  par  elle- 
même. 

11  est  difficile  d'en  donner  une  preuve  directe  ; 
toutefois,  quelle  que  soit  la  manière  dont  on  consi- 
dère le  phénomène  de  la  teinture,  il  semble  diffi- 
cile de  prétendre  que  la  fibre  textile  contribue  au 
phénomène  de  la  décoloration  des  teintures,  dans 
l'action  de  la  lumière,  soit  que  l'on  considère  la 
théorie  chimique  de  la  teinture,  ou  la  théorie 
mécanique,  c  est-à-dire  que  l'on  admettra  la  tein- 
ture comme  un  simple  phénomène  de  solution 
solide,  ou  comme  une  combinaison  chimique  du 
colorant  avec  les  fibres. 


A.  BOLIS.  -  RECHERCHES  SUR  LA  SOLIDITÉ  A  LA  LUMIÈRE  DES  COLORANTS       291 


Cependant,  les  petites  diminutions  dans  la  soli- 
dité des  colorants  observées  et  indiquées  dans  les 
tables  précédentes  pourraient  indiquer  le  contraire. 

Mais  il  semble  qu'elles  peuvent  très  bien 
s'expliquer  par  le  vide  incomplet  produit  par  les 
pompes  à  eau,  l'air  restant  pouvant  encore  exercer 
une  action  sensible  sur  les  colorants  très  peu 
solides  à  la  lumière  comme  c'est,  en  effet,  le  cas 
de  tous  ceux  dans  lesquels  j'ai  observé  une  petite 
diminution  d'intensité  de  la  nuance  ,  et  surtout 
par  le  t'ait  de  la  présence  de  l'humidité  dans  l'air 
même. 

Que  l'humidité,  c'est-à-dire  la  vapeur  d'eau, 
exerce  une  influence  rapide  sur  l'altération  des 
nuances,  c'est  ce  que  les  expériences  suivantes 
permettent  de  confirmer. 

2'  Action  de  la  lumière  sur  les  colorants  a 
l'air  sec  et  a  l'air  HUMIDE.  —  Pour  entreprendre 
ces  essais,  je  me  suis  servi  des  colorants  de  petite 
solidité  à  la  lumière,  afin  que  les  petites  variations 
d'intensité  soient  visibles  à  l'œil. 

J'ai  pris  la  fuchsine  12  p.  100  sur  tannin  et 
tartre  émétique  et  de  l'azoviolet  (Bayer)  3/4  p.  100. 
Les  échantillons  teints  furent  suspendus, l'un  dans 
une  cloche  de  verre  blanc  posé  sur  un  récipient 
d'eau,  le  second  dans  une  cloche  de  verre  sem- 
blable,mais  renfermant  un  récipient  contenant  du 
chlorure  de  calcium. 

Afin  de  pouvoir  obtenir  des  épreuves  de  con- 
trôle, je  fis  une  espèce  d'échelle  dans  la  manière 
suivante. 

Des  petits  morceaux  de  tissu  de  coton,  lessivés 
ou  traités  de  manière  à  éliminer  tout  l'apprêt, 
comme  il  a  été  dit  plus  haut,  teints  de  la  manière 
indiquée  et  dans  les  mêmes  conditions  et  propor- 
tions, furent,  à  plusieurs  reprises,  exposés  à  la 
lumière,  dix  heures,  deux  jours,  trois  jours,  quatre 
jours, etc., puis  retirés  et  maintenus  à  l'obscurité. 

J'eus  ainsi  une  échelle  approximative  de  10  de- 
grés, en  commençant  du  numéro  qui  représentait 
la  couleur  intacte  obtenu  en  mettant  l'échantillon 
dans  l'obscurité  immédiatement  après  la  teinture, 
c'est-à-dire  sans  l'exposer  à  la  lumière,  et  allant 
jusqu'à  celui  obtenu  par  exposition  à  la  lumière 
pendant  plusieurs  mois.  Les  deux  cloches  sus- 
dites, contenant  chacune  son  propre  échantillon 
teint,  furent  exposées  à  la  lumière  solaire  pendant 
quinze  jours  dans  le  mois  de  juin, après  lesquels  les 
deux  échantillons  furent  retirés  et  comparés  avec 
les  échantillons  de  l'échelle  ci-dessus  indiquée; 
l'on  eut  ainsi  : 

Pour  la  fuchsine  : 

Dans  l'air  sec degr.  5  à  6 

—  humide —     8 

Pour  l'azoviolet  : 

Dans  l'air  sec degr.  4 

—  humide —    7 

Naturellement, ces  épreuves  furent  répétées  plu- 
sieurs fois,  mais  elles  donnèrent  toujours  un  résul- 
tat analogue,  c'est-à-dire,  qu'à  l'air  humide,  l'alté- 
ration de  la  teinture,  par  l'action  de  la  lumière, 
fut  plus  grande  que  dans  l'air  sec. 


3°  Influence  des  divers  hayons  colorants.  — 
L'un  des  points  le  plus  délicat  de  la  question  très 
compliquée  de  la  solidité  des  colorants  à  la  lumière 
est  celui  de  l'action  différente  des  divers  rayons 
lumineux.  La  détermination  de  la  valeur  active 
de  chaque  rayon  n'a  pas  encore  été  résolue  avec 
certitude  ;  ce  qui  rend  la  question  encore  plus 
compliquée,  c'est  le  fait  même  de  la  coloration, qui 
devrait,  naturellement,  faire  intervenir  la  nature 
des  rayons  absorbés  par  la  matière  colorante.  En 
d'autres  termes, le  spectre  d'absorption  du  colorant 
employé  doit  aussi  être  pris  en  considération. 
lorsque  l'on  veut  procéder,  avec  exactitude,  à 
I  étude  de  l'action   de  la  lumière  .  ur  les  colorants. 

Jusqu'ici,  les  expérimentateurs,  à  ma  connais- 
sance, n'ont  pas  tenu  compte  de  ces  circonstances 
très  importantes. 

On  doit  probablement  attribuer,  à  cette  cause, 
les  contradictions  existant  entre  les  différents 
essais  faits  jusqu'à  présent  dans  cet  ordre  d'idées. 
En  laissant  à  part,  pour  le  moment,  cette  question, 
je  me  suis  limité  à  étudier  l'action,  sur  divers  colo- 
rants noirs,  d'une  couleur  dont  on  pût  éliminer 
les  influences  d'absorption  pour  ne  pas  compliquer 
le  phénomène.  Pour  cette  étude,  au  lieu  de  me 
servir  de  verres  colorés,  je  me  servis  d'un  moyen 
que  je  crois  nouveau,  c'est-à-dire  l'emploi  direct 
du  spectre  solaire  donné  par  un  prisme.  Pour 
cela  je  fis  usage  d'un  prisme  monté  et  tournant 
sur  un  pivot  placé  dans  une  chambre  parfaite- 
ment obscure  recevant  la  lumière  par  une  petite 
ouverture  située  dans  le  volet  de  la  croisée.  Le 
spectre  solaire  qui  se  formait  était  projeté  sur 
un  carré  de  papier,  dans  lequel  je  piquais  avec 
une  épingle,  dans  le  jaune,  le  vert,  le  bleu,  ou  le 
violet,  la  couleur  à  essayer, teinte  sur  de  petites 
bandes  de  coton.  La  plus  grande  difficulté  est  de 
maintenir  le  spectre  toujours  dans  la  même  posi- 
tion :  on  v  arrive  assez  bien,  en  s'aidant  avec  le 
prisme  mobile  que  l'on  déplace  et  en  envoyant  sur 
ce  prisme  la  lumière  solaire,  au  moyen  d'un  réflec- 
teur tournant  sur  ses  charnières  et  fixé  en  de- 
hors de  la  chambre.  11  faut  avoir  du  soin  et  de  la 
patience,  mais,  par  contre,  on  est  certain  d'opérer 
avec  des  lumières  très  pures, qui  ne  sont  en  aucune 
manière  altérées  par  des  absorptions  compliquées, 
comme  il  arriverait  avec  des  verres  colorés. 

Dans  ces  expériences  on  s'est  servi  de  teinture 
n'ayant  pas  une  trop  grande  solidité  à  la  lumière  du 
jour  et  en  nuances  peu  foncées,  afin  d'avoir,  après 
peu  de  temps,  des  résultats  assez  visibles. 

Ces  résultats  étaient  ensuite  comparés  entre  eux. 

Il  a  été  ainsi  constaté  que,  de  tous  les  rayons 
lumineux  examines,  l'action  la  plus  énergique  est 
exercée  dans  les  parties  bleue  et  violette  du  spectre; 
la  moindre  action  sur  ia  partie  rouge;  le  jaune 
et  le  vert  présentent  des  variations  à  peu  près  iden- 
tiques, plus  grandes  que  le  rouge  et  plus  petites 
que  le  violet. 

(les  conclusions  concordent  avec  le  fait  bien 
connu,  que  ce  sont  les  rayons  bleus  et  violets  du 
spectre  solaire  qtii  ont  la  plus  grande  activité  chi- 
mique. 


20,2 


NOUVELLES  COULEURS 


Voici. sans  autre. les  résultats  que  j'ai  pu  obtenir: 

Noir  oxydiamine  N '(1/2  p.  100):  lumière  violette, 

après   10  jours,   très  altéré  ;  lumière  bleue,   après 

10  jours,  très  altéré;  lumière  verte  et  jaune, un  peu 

affaibli  -.lumière  rouge,  presque  inaltéré. 

Noir  oxydiamine  A  (1/2  p.  100):  lumière  vio- 
lette, après  8  jours,  un  peu  altéré  :  autre  lumière, 
presque  intact. 


Noir  diphényl  RO\  1/4  p.  100)  :  lumière  violette, 
après  10  jours,  très  altéré;  lumière  bleue,  altéré 
remarquablement;  lumière  verte,  presque  intact; 
lumière  rouge,  intact. 

Noir  d'aniline,  à  froid,  selon  Hummel,  avec 
2  p.  100  aniline,  après  to  jours  :  lumière  violette 
et  bleue,  très  altéré  ;  autres  lumières,  intact. 


NOUVELLES  COULEURS 


Bleus    solides  pour  coton   TAi,  TAii   et  TAiv 
[Farbw.  v.  Meisler,  Lucius  S;  Brùning). 

[Ech.  n"  1 5 5 ,  r  56  e/  157.) 

On  teint,  avec  ces  bleus,  les  tissus  de  coton  pré- 
parés au  mordant  de  tannin  rongé. 

Pour  cela,  on  blanchit  à  fond  le  tissu,  puis  on 
le  foularde  deux  fois  à  5o"  C.  dans  un  bain  ren- 
fermant, par  litre,  3o  grammes  de  tannin  et 
20  grammes  de  sel  ammoniac,  on  sèche  et  imprime 
le  rongeant  alcalin  suivant  : 

Amidon  grillé 25o  grammes. 

Eau 220         — 

Glycérine 3o          — 

Soude  caustique  40°  B 5oo          — 

1 .000  grammes. 

On  vaporise  une  minute,  à  100"  C,  au  Mather- 
Platt,  passe  une  minute,  à  40"  C,  en  émétique,  à 
i5  grammes  par  litre.  On  rince,  savonne  à  tiède 
et  teint.  Le  bain  de  teinture  doit  renfermer  3o  à 
40  litres  d'eau  par  kilogramme  de  tissu.  On  com- 
mence à  froid  et  chauffe  seulement  après  une 
demi-heure  ;  on  arrête  la  vapeur  et  teint  encore 
un  quart  d'heure.  Puis  on  rince  et  chlore,  s'il  en 
est  besoin. 

Benzoécarlate  solide  7  BS  {Farbenf.  v.  F. 
Bayer  §  C"). 

{Ech.  n°  1 58.) 

Sa  nuance  est  intermédiaire  entre  celle  du  5  BS 
voir  R.  G.  M.  C  t.  VI,  p.  276)  et  celle  du  8  BS 
(voir  R.  G.M.C.,  t.  V,  p.  262).  Ses  propriétés  et  ses 
qualités  sont  identiques  à  celles  des  marques  ci- 
dessus  ;  comme  elles,  sa  résistance  au  lavage  est 
modérée  ;  par  contre,  il  résiste  bien  aux  alcalis. 
On  teint  sur  bain  de  sulfate  de  soude  et  de  soude 
calcinée. 

DlAZOGKRANINE  B  EXTRA. —  DlAZOECARLATE  BRILLANT 

PR  extra  [Farbenf.  v.   F.  Bayer  $  C"). 

Ech.  n°*  1 59  et  160.) 

:s  colorants  diazotables  ;  le  premier 

de- fournir  des   nuances  allant  du 

rose:  ni  et  très  solides  au  lavage, 

quand  el  iiazotées  et  copulées  avec   le 

«  Développateur  A  »,  -         -      ^ 

Quant  au  dia^oécarlate  brillant  PR  extra,  il 


est  plus  soluble  que  les  anciennes  marques  5BL  et 
iBL  extra  concentré  (voir  R.  G  ■  M .  C,  t.  X,p.  262); 
comme  elles,  il  peut  être  mélangé  à  d'autres  colo 
rants  diazotables.  Sa  concentration  sur  bain  est  le 
double  de  celle  de  la  primuline. 

La  solidité  au  lavage  est  très  bonne,  celle  à  la 
lumière  est  modérée. 

Benzorouge  12  B.  —  Benzobrun  MC  [Farbenf. 
fabriken  v.  F.  Bayer  y  C"). 

[Ech.  m"5  161  et  i63.) 

Le  benzorouge  12  B  a  une  nuance  rouge  bleuâtre 
pure  et  un  grand  pouvoir  colorant,  mais  sa  résis- 
tance à  la  lumière  est  faible.  On  teint  sur  bain 
bouillant  renfermant  1  à  2  p.  100  de  soude  calci- 
née et  i5  à  40  p.  100  de  sulfate  de  soude  cristal- 
lisé. La  teinture  dure  1  heure. 

La  nuance  monte  bien  unie,  elle  résiste  aux 
alcalis  et  à  l'acide  acétique  ;  les  teintes  foncées 
dégorgent  au  lavage. 

Le  benzorouge  \iB  est  recommandé  pour  la 
teinture  du  coton  en  bourre,  en  canettes,  en  filés  et 
en  pièces.  Dans  la  mi-laine  et  la  mi-soie  il  teint, 
avec  la  môme  intensité,  les  diverses  fibres  textiles. 

Le  benzobrun  MC  se  fait  remarquer  par  sa 
résistance  à  la  lumière  et  au  lavage,  particulière- 
ment quand  on  le  chrome  ou  quand  on  le  diazote. 

La  teinture  s'effectue  à  la  façon  habituelle,  sur 
bain  de  carbonate  et  de  sulfate  de  soude;  après 
teinture,  on  chrome  au  bouillon  20  à  3o  minutes, 
dans  un  bain  renfermant  2  à  3  p.  100  bichromate 
de  potasse  et  2  à  3  p.  100  sulfate  de  cuivre  et 
autant  d'acide  acétique  qu'il  est  nécessaire  pour 
rendre  le  bain  limpide.  La  nuance,  par  ce  traite- 
ment, devient  plus  jaune. 

Pour  diazoter  la  teinture,  on  opère  à  la  façon 
habituelle  et  développe  avec  les  produits  A  ou  H, 
la  nuance  fonce  beaucoup. 

Vert  katiguène  2  B  [Farbenf.  v.  F.  Bayer). 

(Ech.  n"  162.) 

Ce  colorant  soufré,  qui  fait  suite  aux  diverses 
marques  déjà  connues  :  2  B  (R.  G.  M.  C,  t.  V, 
p.  139.  172),  BH(R.  G.  M.  C,  t.- IX,  p.  104),  teint  le 
coton  en  vert  foncé  corsé.  11  se  dissout  dans  son 
poids  de  sulfure  de  sodium.  On  peut  teindre  à 
froid,  à  3o°-6o"  C.  ou  enfin  à  l'ébullition  à  la  façon 
des  couleurs  katiguène,  le  coton  maintenu  com- 
plètement immergé. 


REVUE  GENERALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES     QUI     B't     RATTACHENT 


TonE  XII.  —  N°  142 


CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N°  13 


!•'  Octobre  1908. 


N     I M    -  Noir  pour  mi  laine  N    I  U  ";.   -  Bleu  pour  lame  N„  ...     _  R,        „oli(lf,  _„...  ,,„.„„  TAl  iq  „  m  i  ki 

Nextra  n,::,  h  ii  .  _  violetà  laclde  HW  ci.: i;„  Bleu  iouae  pour  coton  iai|îu/u)iw. 


i^pîSS 

S55S" 

• 

jK^PRfiw 

■&VW*Vr  *-J 

^-rv*ji^rW3 

N    [64    -  Noir  Pluton  pour  foulon  B   .' 


N- ici;.  —  Noir  Pluton  Bs  extra   30  0       -   Noir  sulfone 
cyanine  2  B    tO/0     By 


V  ici:.        Noir  bleu  naphtol  BN    . 


RENTE    GENERALE    DES    MATIÈRES    COLORANTES 

ET    DES    INDUSTRIES    gui    -\     >;\ii\iiiini 

Tuas  XII.  —  M0  142.  CARTE    DÉCHANTILLONS   N"    14  l«  Octobre  1908. 

F.    Berça    —    Prière    d'exposer    à    lu    lumière. 
Échantillons  teints,  tels  quels  :  Échantillons  exposés  à  la  lumière,  puis  lavés  : 


Indigo  pur  synthétique  dibromé. 


V  ITf..  -  Ultra  violet  LGP   S, 


N  Ultra-violet  LGP  sur  liss  naphlol, 

mpresaion  Rouge  paranitraniliue 


-i  PPU  MENT. 


SOCIETES  INDUSTRIELLES 


2g3 


Noir  pluton  BS  extra.  —  Noir  pluton  pour 

foulon  B.  —  Noir  pour  mi-laine  N  [Far- 

benfabriken  v.  /•'.  lia  ver  . 

(Ech.  n°"  154,  164,  [65,  166  et  167. 

Ces  trois  coloranis  sont  particulièrement  intéres- 
sants pour  la  teinture  des  laines  renaissance.  Le 
noir  Pluton  BS  extra  se  teint  sur  savon  au  foulon. 
Après  1  heure  ou  2,  on  lave  et  essore  rapidement. 

La  laine  est  surteinte  sur  bain  d'acide  sul- 
furique  (5  p.  100)  et  de  sultate  de  soude  10  p.  100. 
On  entre  à  40".  et  après  in  minutes  mon  te  au  bouil- 
lon en  une  demi-heure  ;  après  1  heure  d'ébullition, 
la  teinture  est  terminée. 

L'échantillon  n"  164.  traité  d'abord  par  le  noir 
Pluton  BS  extra,  a  été  ensuite  surteint  avec  : 

Bleu  pour  laine  solide  BL,  1  p.  100,  et 

Violet  à  l'acide  4  B  extra,  o,5  p.  100. 

Le  noir  Pluton  pour  foulon  B  se  teint  aussi  au 
foulon  ;  il  a  l'avantage  de  teinter  à  peine  la  laine, 
ce  qui  permet,  à  la  surteinte,  d'obtenir  des  nuances 
claires  et  vives  (bleus,  bordeaux,  verts,  etc.).  Comme 
le  noir  Pluton  pour  foulon  B  résiste  aux  acides,  la 
nuance  du  coton  ne  se  modifie  pas  pendant  la 
teinture  de  la  laine  en  bain  acide. 

L'échantillon  n"  164  a  été  teint,  au  foulon,  avec 
2  p.  100  noir  Pluton  pour  foulon  B. 

Ce  bain  renfermait  4  parties  d'eau  pour  1  partie 
de  marchandise,  puis  le  tissu  surteint  avec  1  p.  100 
bleu  pour  laine  solide  BL  et  o,5  p.  100  violet  à 
l'acide  4  B  extra,  a  fourni  l'échantillon  n°  it>5. 

Le  noir  pour  mi-laine  N  a  aussi  la  propriété 
de  teindre  fortement  le  coton,  en  laissant  la  laine 
très  peu  colorée.  Il  s'ensuit  que  l'on  peut  employer, 
pour  surteindre  la  laine,  des  colorants  comme  les 
violets  alcalins,  violets  a  l'acide  et  aussi  les  bleus 
solides  pour  laine. 

Le  noir  pour  mi-laine  A' est  rongé  en  blanc  par 
la  rongealite  C  additionnée  d'oxyde  de  zinc  ou  par 
la  rongealite  C\V  seule. 

Il  est  recommandé  particulièrement  pour  les 
laines  renaissance  contenant  du  coton. 

Noir  bleu  naphtol  BN  (Cassella   et  Manufacture 

lyonnaise). 

(Ech.  n°  167.) 

Le  noir  bleu  naphtol  BN  se  distingue  des 
anciennes  marques  de  ces  noirs  par  un  ton  bleuâtre 
prononcé.  Il  s'emploie  sur  bain  d'acide  sulfurique, 
il_,unit  bien,  pénètre  bien  et  est  solide  à  la  lumière 
et  au  décatissage. 

Procédé  de  teinture.  —  On  teint  sur  un  bain 
renfermant  : 

1  p.   100  de   bisulfate  de  soude  ou 
20  p.   100  de  sulfate  de   soude  cale,  et 
2  à    4  p.  100  d'acide  sulfurique. 

On  entre  vers  5o-6o°.C,  monte  au  bouillon  en 
20  minutes  environ,  et  on  maintient  pendant 
une  heure  à  une  heure  un  quart  ;  pour  épuiser 
complètement  le  bain,  on  ajoute,  s'il  y  a  lieu,  un 
peu  de  bisulfate  de  soude  ou  d'acide  sulfurique 
et  on  fait  encore  bouillir  pendant  20  à  3o  minutes. 

S'il  s'agit  de  tissus  de  pénétration  difficile,  tels  que 
draps  fortement  foulés,  taupelincs  et  autres  tissus 


analogues,  on  entre  a  une  température  un  peu  moins 
élevée  et  on  monte  lentement  au  bouillon.  Quant 
aux  tissus  carbonisés  non  neutralisés,  on  les  teint 
sur  bain  de  sulfate  de  soude  seulement.  Ce  n'est 
qu'au  cours  de  la  teinture,  qu'on  ajoute,  s'il  le  faut, 
un  peu  de  bisulfate  ou  d'acide. 

Jaune  quinolini    N  extra  (Farbenf.  v.  F.  Bayer). 
[Ech.  n"  149. 

Nous  avons  indiqué  que  ce  jaune  quinoline  ou 
jaune  quinoléine,\es  deux  désignations  étant  simi- 
laires, était  beaucoup  plus  riche  que  les  marques 
déjà  connues. 

Et  cependant,  sur  la  carte  d'échantillon,  la  tein- 
ture est  indiquée  à  1  b  p.  100,  ce  qui  serait  énorme 
pour  un  colorant  riche.  Il  taut  lire  1,5  p.  100, 
c'est-à-dire  10  fois  moins. 

I   ltra-violei   LGP  (Fabrique  de  produits  chimi- 
ques,  ci-devant    Sandn ,  . 

Ech.  n"  1 70  et  177.) 

5oo  grs.   Britishgum  1  1  : 
37    —    Ultraviolet  LGP; 
386    —    Eau  de  condensation  ; 
3o    —    Acide  formique  80  p.   100; 
10    —    Tannin  —  acide   acétique  i/i; 
25    —    Acétate  de  chrome  200  B.  : 
12    —     rc.iu. 
1.000  grammes. 

Pour  l'échantillon  il"  177.  le  procédé  a  été  le 
même  que  pour  l'échantillon  n"  176,  mais  cet 
échantillon  a  été  fait  sur  tissu  préparé  en  '^-naphtol, 
avec  impression  rouge  Paranitruniline. 


SOCIÉTÉS    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 
MULHOUSE.  —  Séance  du  2  septembre  1908. 

I.a  séance  est  ouverte  à  5  heures  trois  quarts. 

Présents  :    MM.    Albert    Scheurer,    secrétaire.    Alph. 
Brand,  Ch.   Vaucher,  Alb.  Keller-Dorian,  Martin  Bat- 
tegay,  Edm.  Boucan,  Léon  Bloch,  Félix  Weber,  I  ou 
Zuber,  G.  Jaeglé,  G.  Wyss,  Aug.   rhierry-Mieg,  Jos.  Dé- 
pierre, Félix  Kinder,  Ferd.  Oswald  ;  total,  i5  membres. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et  adopté. 

1.  Vaporisage,  fixage  et  lois  de  Dation.  --  Lettre 
dnii  mai  [895  ./  M.  Albert  Scheurer,  par  M.  Krncst 
Sehlumberger.  —  Cette  lettre  a  trait  à  l'explication  des 
phénomènes  de  vaporisage  par  une  interprétation  rai- 
sonnée  des  lois  de  I  laiton 

2  .  Vaporisage,  fixage  et  lois  de  Dation.  —  Observa- 
tions sur  ta  lettre  de  M.  Ernest  Sehlumberger,  par 
M.  Albert  Scheurer.  —  M.  Albert  Scheurer  apporte  à 
l'appui  des  conclusions  de  M.  Ernest  Sehlumberger 
deux  expériences  laites  dans  le  petit  appareil  de  vapori- 
sage deux  minutes  de  Mather-Platt. 

L'impression  de  la  lettre  de  M.  Sehlumberger  et  des 
expériences  de  M.  Scheurer  est  \ 

3.  Excursion   aux   Farbenfabriken  d'Elberfeld.  — 

ige  aura  lieu  le  iS  septembre.  M.  Aug.  Thicrry- 
prié   de   demander  le    programme  de  l'excur- 
sion, qui  sera  communiqué  aux  membres  qui  se  sont 
lait  inscrire. 

4.  M.  le  professeur  Antoine  Sansone  adresse  à  la 
Société  industrielle  le  premier  fascicule  de  sa  nouvelle 


294 


REVUE  DES  JOURNAUX 


publication  :  Praktisches  Handbw  ucks.  — 
Des  remercient                                'auteur. 

5.  Traité  complet  t  iquéi  aux 

essais  industriels,  par  MM.  îeumann, 


traduit  par  L.  Gautier.  Don  de  l'éditeur  :  Librairie  scien- 
tifique A.  Hermann.  à  Paris. 

Le  comité  prie  M.  W'iid  d'examiner  cet  ouvrage. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


.MATIÈRES  COLORANTES 

UHINOAZOÏQl'ES  Sur  les  sels  jaunes  et  vio- 
lets «les  .  par  MM.  A.  HWTZSCII  et  F.  HIL- 
SCHEB  (Berl.  Ber.,  iqoS.  p.  1171). 

and  nombre  de  composés  aminoazolques 
donnent  avec  divers  acides  deux  sels  isomères  ;  le  pre- 
mier exemple  de  cet  isomérisme  a  été  signalé  en  io,"3 
par  Thiele. 

Les  sels  légèrement  colorés,  le  plus  souvent  en  jaune 
orange,  sont  considérés  comme  ayant  la  constitution 
azoîque,  tandis  que  les  sels  fortement  colorés,  le  plus 
souvent  en  violet,  auraient  la  constitution  quinoïde. 
La  détermination  de  cette  constitution  a  pour  base 
l'étude  des  spectres  d'absorption.  Les  diméthyles  et 
phénvlaminoazobenzènes,  la  jt>-toluène  azodiméthyl- 
aniline,  lap-bromobenzèneazodiméthvlaniline.etc,  don- 
nent surtout  les  sels  violets,  tandis  que  la  dibromo- 
loluèneazodiméthylaniline  et  la  tribromobenzèneazo- 
dimèlhvlaniline  forment  principalement  des  sels  orange. 
L'aminoazobenzène  donne  les  deux  sels  en  quantités 
égales.  En  général,  il  se  forme  d'abord  les  sels  jaune 
orange  labiles,  et  ceux-ci,  par  addition  de  traces  d'acides 
et  quelquefois  par  le  frottement,  se  convertissent  en  sels 
violets  stables  :  les  premiers  cristallisent  en  lames  min- 
ces et  les  seconds  en  aiguilles. 

Les  sels  légèrement  colorés  s'obtiennent  ordinaire- 
ment en  ajoutant  la  solution  éthérée  de  la  base  à  un 
excès  de  chlorure,  bromure  ou  iodure  d'acétyle,  étendu 
avec  de  l'éther,  et  les  sels  des  acides  insolubles  dans 
Téther  se  préparent  en  versant  la  solution  de  la  base 
dans  l'acide  acétique  ou  l'alcool  dans  un  excès  d'acide 
étendu. 


CIIROMOPHORE  CO.C  =  t  (Fonction  du  double). 
par   MM.   F.  ZYVAYER   et    S.  DE   KOSTAXECKI 

(Berl.  Ber.,   1908,  p.  1 335). 

Les  auteurs  ont  étudié  la  4-hydroxy-i-benzoylcou- 
marone 

O  x 
CWcT         >C.CO.CfiH4.OH 

Elle  cristallise  en  aiguilles  jaunes  fondant  à  17 
et  ressemble  à  la  4-h.ydroxychalcone,  qui  est  jaune  pâle 
et  à  la  4'-hvdroxychalcone,  qui  est  jaune,  plutôt  qu'à 
la  4-hvdroxvflavone,  qui  est  blanche.  Sa  solution  dans 
la  soude  étendue  est  jaune,  avec  une  faible  fluores- 
cence verte  :  sa  solution  dans  l'acide  sulfurique  con- 
centré est  jaune. 

Les  auteurs  ont  préparé  de   même  la  3'-4'-diméthy- 

loxy-i-benzovlcoumarone.en  cristaux  incolores  fondant 

.  dont  la  solution   dans   l'acide  sulfurique  est 

R. 

BENZANTHRONE  (In   ancien  dérivé  de  lai,  par 

MM.  I  '   MANN  et  ROKA  (Berl.  Ber 

p.  14 

icrit  par  Liebermann   en   1882  et  obtenu 


par  l'action  de  l'acide  sulfurique  concentré  sur  l'amyl- 
oxanthranol,  montre  certains  points  de  ressemblance 
avec  le  groupe  du  benzanthrone,  auquel  il  appartient 
probablement.  Ce  doit  être,  ou  une  méthyledihydro 
benzanthrone, 

,  CO.C6H3.CH.CH3 
C«H«  (  | 

C  =  CH.CH-' 

ou  une  méthvlebenzanthrone, 

/CO.CW C.CH3 

C«H*/  |  H 

N C  =  CH.CH 

L'acide  chromique  l'oxyde  en  acide  anthraquinone- 
carboxylique  :  l'acide  iodhydrique  le  réduit,  en  don- 
nant un  hydrocarbure,  dont  la  solution  dans  l'acide 
sulfurique  concentré  est  incolore  et  devient  rouge 
foncé,  si  on  la  chauffe  :  la  benzanthrone  donne  ces 
réactions.  n. 

IXDIGOÎDE   et  sur  l'indigo  (Action  des  alcalis 
sur  les  colorantsd  1.  par  M.  P.  FRIEDLAEXDER 

[Berl.  Ber.,  1908,  p.  io35). 

La  plupart  des  colorants  d'indigoïde  ressemblent  à 
l'indigo  dans  leur  manière  de  se  comporter  vis-à-vis 
des  alcalis  concentrés  ;  il  se  forme  d'abord  un  sel  de 
sodium,  puis  la  molécule  est  décomposée.  Le  thio- 
indigo  et  le  2-thionaphtène-2-indolindigo  résistent 
mieux  à  l'action  de  la  soude  caustique  que  l'indigo, 
tandis  que  le  i-naphtalène-2-indolindigo  et  le  2-na- 
phtalène-2-indolindigo  se  dissolvent  facilement  dans 
la  soude  étendue  et  se  décomposent  aisément  par 
l'ébullition  de  la  liqueur. 

La  présence  du  groupe  sulfonique,  comme  dans  le 
carmin  d'indigo,  rend  la  molécule  plus  sensible  à 
l'action  des  alcalis,  tandis  que  les  colorants,  qui  con- 
tiennent un  groupe  méthoxyle  sont  plus  stables  que 
ceux  qui  n'en  renferment  pas.  L'explication  de  l'au- 
teur, dans  le  cas,  par  exemple,  du  2-naphtalène-2-indo- 
indigo,  est  la   suivante  : 


, — CO — ■ 
OH- 

XCH  =  CH 

donne  le  sel  de  sodium  : 

-C(ONa)-. 


)c  = 


/co\ 

—  C  <  >  C6H4 

\\H7 


C"H 


i/~ 


CH  =  CH 


C.C(OH) 


cox 

XII 


Ce  sel  subit  une  décomposition  en  t-hydroxy-a-na- 

phtaldéhyde  : 

O(CH)- 
CW<  ^-C.CHO 


\ 


CH  =  CH 


et  en  acide  anthranilique        C'H4  / 


CO.OH 


On  obtient  la    i-hydroxy-2-naphtaldéhyde  en  faisant 


REVUE  DES  JOURNAl  X 


295 


bouillir  le  2-naphtalène-a-indolindigo  avec  10  parties 
de  soude  caustique  à  10  p.  [00,  jusqu'à  ce  que  la 
liqueur  soit  jaune  brun:  on  précipite  par  un  acide  le 
colorant  non  transformé.  La  solution  laisse  déposer 
des  lames  jaunes,  qui.  SOUS  l'actii  m  d'un  acide,  donnent 
l'hydroxyaldéhyde  sous  forme  d'aiguilles  jaune  ver- 
dàtre. 

De  même,    avec   le    [-naphtalène-2-indolindigo,    on 
obtient  la  2-hydroxy-i-naphtaldéhyde,  déjà  connue. 


SELS  COLORÉS  (Sur  les)  de  Wurster,  par  MM.  15. 
WILLSTAETTERet  J.  PICCARD \Berl.Ber.,  1908, 
p.  i458). 

Les  auteurs  ont  approfondi  la  nature  des  colorants 
quino'ides  et  de  quinoneimide,  par  l'examen  des  pro- 
priétés et  la  constitution  des  sels  colores  de  Wurster, 
qui  ont  été  préparés  par  l'oxydation  des  alkyl-/?-phény- 
lènediamines.  Wurster  a  obtenu  des  colorants,  rouge 
et  bleu,  instables,  en  partant  de  l'aminodiméthylani- 
line  et  de  la  tétraméthylephénylènediamine.  Les  au- 
teurs ont  obtenu  le  colorant  rouge  sous  forme  de 
cristaux  noir  verdâtre,  qui  fondent  en  se  décomposant 
à  I46°-147°  et  donnent  une  solution  colorée  au  rouge 
fuchsine.  Pour  le  préparer,  on  ajoute  peu  à  peu  la 
quantité  théorique  de  brome  (un  atome)  à  la  diméthyl- 
phénvlènediamine  dissoute  dans  le  tétrachlorure  de 
carbone,  ou  mieux  dans  l'acide  acétique  glacial.  11  est 
soluble  dans  l'eau  froide  et  difficilement  soluble  dans 
l'alcool  froid.  D'après  l'analyse,  ce  serait  un  composé 
semiquinoïde  : 

l'.nGII1)-'  N  =0''H'  =   NH-Br  +    (CM-    NC'IP.MI- 

Les  acides  minéraux  dilués  décolorent  la  solution 
rouge,  qui  se  recolore  en  neutralisant  l'acide.  L'acide 
sulfureux,  le  chlorure  stanneux  et  le  chlorure  ferreux 
la  décolorent  aussi. 

En  ajoutant  un  atome  de  brome  supplémentaire, 
le  rouge  de  Wurster  est  transformé  en  un  corps  inco- 
lore et,  avec  l'iodure  de  potassium,  il  se  forme  des 
cristaux  noirs  d'iodure.  Avec  les  hyposulfites,  les  deux 
atomes  de  brome  sont  remplacés  par  des  restes  d'acide 
hyposulfurcux.  Le  corps  incolore  correspondant  à 
l'aminodiméthylaniline  a  été  prépare  et  isole  à  l'état 
de  nitrate  par  l'oxydation  de  la  diméthylephény- 
lènediamine  par  les  gaz  nitreux.  Sa  formule  est: 

N03(CH3)*N  =  O'H1  —  NH.HNO' 

Il  se  dissout  dans  l'eau  en  rouge  et  se  convertit  en 
rouge  de  Wurster  par  une  réduction  partielle  effectuée 
en  faisant  bouillir  avec  de  l'alcool  ou  en  ajoutant  la 
leucobase.  En  ajoutant  un  sel  de  tétraméthylephény- 
lènediamine au  nitrate  de  ce  quinoïde,  on  obtient  une 
coloration  bleue. 

Le  produit,  connu  sous  le  nom  de  bleu  de  Wurster, 
préparé  en  partant  de  la  tétraméthylephénylènedia- 
mine, a  ete  obtenu  à  l'état  de  sulfate  bien  cristallisé, 
en  dissolvant  celle-ci  dans  un  mélange  d'alcool  et 
d'acide  sulfurique,  et  en  faisant  passer  des  gaz  nitreux 
dans  la  solution  refroidie.  On  obtient  des  cristaux 
prismatiques,  allant  du  vert  foncé  au  violet.  Les  solu- 
tions aqueuses  étendues  sont  bleu  pur;  les  solutions 
concentrées  vont  du  violet  au  1  :s  l'analyse, 

le  composé  renferme  1  molécule  de  quinoïde  combinée 
avec  2  molécules  de  diaminc  : 

OH'    N(CH»)*  S04H]s    f-aCW    N  CIF)'-']-  +  Si  >'!!- 

Si  l'on  prolonge  l'action  des  gaz  nitreux,  il  se  forme 


un  sel  plus  stable,  que  l'analyse  montre  être  un  sulfate 
de  deux  tiers  quinoïde. 


PRODUITS  CHIMIQl  ES 

RYDROSULFITE  (Constitution  de  I  )  el  du  l'or 
maldéhyde-suifoxyiate  de  aodtnm,  par   M.  E. 

oui  01  1  [Chem.  Zentr.,  1908,  p.  t5i8). 

L'au  leur  a  étudié  la  manièredonl  se  ci  'in  portent  l'acide 

hydrosulfureux    et    ses  sels,  ainsi  que  le  loi  maldéhyde- 

Stllfoxylate    de    sodium      vis-à-vis    des    solutions     N    [0 

d'iode    d'hydrate  de  soude,  et  des  solutions  neutres  ou 

d'iodure    de    mercure    et   de    potassium  2  Kl, 

llgl-'.  Il  esi  arrivé  aux  conclusions  suivantes  : 

La  formule  \aJS-(>',  proposée  par  Bernthsen  pour 
l'hydl  isulfite  de  sodium,  ne  correspond  pas  a  l'hydro- 
sullite  lui-même,  mais  à  un  produit  de  condensation, 
qui  serait  dénoi  lectcmcnt  bisuljite-hydro- 

sulfite  de  sodiun 


/0 
NaSf 

\  OS02Na 


ou 


ONa 


IS.OH 

x  OS02Na 


L'acide  hydrosulfureux  peut  être  considéré  comme 
l'hydroxyde  S(OHa  de  l'oxyde  de  soufre  hypothé- 
tique so.  Comme  il  n'est  pas  dibasique,  mais  mono- 
basique, comme  l'acide   hypophosphoreux,  il   semble 

probable  qu'en  solution    aqueuse   ses   sels  se  transfor- 
ment comme  suit  : 

ONa  ONa  ,OII 

S  (  donne     HS  ^  ou     NaS^y 

on  ^o  ^0 

Avec  la  première  forme,  les  hydrosulfites  pourraient 
donne]  des  produits  de  condensation  comme  les  aldé- 
hydes el  les  acétones. 

Fur  mule  I. 


70Na  ,,0 

SH(0H)<  ou        NaS-f 

\SO:,Na  \OSO-\a 


Formule  II. 


SII(0H 


ONa 


NaS 


OCH'OH 


'    Oi'.ll-'OII 


Les  formules  1  représentent  l'hydrosulfite di 
de  Bernthsen,  et  les  formules   II  le  formaldéhyde-sul- 

foxvlale  de  sodium,   fin  solution   aqueuse,  ces  produits 

idensation   peuvent   exister  sous  deux  modifica- 
tions, se  transformant  facilemeni  l'une  dans  l'autre. 


GÉLATINE  (Combinaisons  de  la)  <•<  <lu  tannin, 

par  M.  .1-  WOOD  (./.  Suc.  Chem.  Ind.,  1908,  p.  Î84). 

imbinaisons  de  la  gélatine  et  du  tannin  ne  sont 

pas  des  composés  chimiques  définis,  mais  varient  avec 
la  concentration  des  solutions,  les  proportions  de  cha- 
CUD  des  corps  en  présence,  la  manière  dont  le  préci- 
pite se  forme  et  la  température.  Les  premières  recher- 
ches sur  ce  sujet  sont  dues  ail.  Davv  et  datent  de  iN  >3  ; 
il  avait  déjà  constaté  l'influence  de  la  concentration. 
tn  résumant  les  essais  faits  depuis  Davv,  on  constate 
l'existence  de  deux  groupes,  donnant  l'un  de  66  à  85  et 


20Ô 


REVUE  DES  JOURNAUX 


l'autre  1 35  parties  de  tannin,  pour  ioo  parties  de  géla- 
tine. 

L'auteur  a  employé  la  gélatine  de  Coignet.  marque 
or,  qui.  d'après  la  méthode  de  Kieldahl  et  avec  le  fac- 

:  p.  ioo   de  gélatir. 
p.  100  d'autres  matières  azotées,  dosées  par  p 
tion  a%ec  le  sulfate  de  zinc.  Il  a  aussi  employé  le  tan- 
nin d'Hasting  contenant  o5  p.  ioo  par  i'essai  à  la  pou- 
dre  de   peau  et   l'acide  tannique  pur  de  Kahlbaum  à 
o6.5  p.  100  de  tannin. 

L'aut.  '  lie  quantité  de 

tannin  qui  peut  être  :  tr  1  gramme  de  géla- 

tine séchée  à  l'air  est  d'er.  2  gi    4,  la  solution  de 

tannin  en  renfermant  6  grammes  et  le  volume  total, 
après  l'addition  de  la  gélatine,  étant  de  i5o  centimètres 
cubes.  Pour  obtenir  le  précipité  maximum,  il  faut 
emplover  tin  grand  excès  de  tannin,  environ  ô  fois  le 
poids  de  la  gélatine  employée.  Le  tableau  suivant  cor- 
respond à  1  gramme  de  gélatine. 


Volume  de  la  solution 

Tannin  précipité 

I 

100 

O.QI 

200 

i.5o 

3 

3oo 

1.90 

4 

400 

2-'ï 

î 

300 

!    tf 

6 

600 

2.36 

7 

700 
8oo> 

2,36 

8 

2,36 

On  sait  depuis  longtemps  que  le  précipité  de  géla- 
tine avec  un  excès  de  tannin  a  une  autre  composition 
que  le  précipité  avec  excès  de  gélatine,  et  que.  par  la- 
vage à  l'eau  chaude.  le  premier  perd  une  quantité  con- 
sidérable de  tannin.  L'auteur  n'est  pas  arrivé  à  établir 
de  rapport  dans  des  essais  faits  avec  des  quantités 
déterminées  de  tannin  et  de  gélatine.  L'auteur  a  cher- 
ché à  déterminer  la  quantité  de  tannin  qui  peut  être 
éliminée  par  lavage:  il  a  trouvé  que,  pour  100  parties 
de  gélatine  séchée  à  l'air,  le  tannin  combiné  était  de 
3oo  parties  non  lavables  et  212  parties  s'en  allant  à 
l'eau. 

Pour  déterminer  l'action  du  temps,  on  a  examiné  le 
liquide  filtré  après  1  heure.  24  heures  et  48  heures,  et 
obtenu  les  résultats  suivants  : 


Volume 

Tannin 

C  jncentra- 

C   ncentra- 

Temps 

delà 

tion 

tion 

solution 

gélatine 

a.    -.ti.-: 

à  la  un 

1  heure 

i5o  cmc. 

3.io 

4 

-4      — 

i5o  — 

3.25 

4 

-■       - 
1      — 

i5o  — 
600   — 

3.1 5 
2.04 

4 
1 

0,69 

W  - 

600   — 

2.73 

1 

O.02 

.  .     _ 

2.70 

1 

0,02 

r.er   l'influence  de  la  concentration  sur 

:;   tannin   précipité,  on  a   mélangé  des 

ne  de  gélatine  séchée  à  l'air  et  de 

-  lument  sec.  Les  résultats,  com- 

:  us.  confirment    ceux   de 

-  té    de   tannin    : 

.:  la  solution  est  moins  con- 


Tannin  sec 

Volume 

de  la 
solution 

pour  :: 

Tannin  précipité 

par  1  gr. 

de  gélatine. 

5,5  - 

5.5  - 
6.0  — 
:  :   — 
5,5  — 

i5o  cmc. 
200   — 
250   - 
5oo   — 
2.000   — 
6.000   — 

2,20 
l,8o 

1.32 

- 
0,19 
o,oô3 

3.  » 
2,o5 
2,60 

2.45 

2.40 

2.40 

Pour  montrer  l'influence  de  la  température,  un  essai 
fut  fait  en  ajoutant  1  gramme  de  gélatine  sèche  à 
1.000  centimètres  cubes  de  solutions  de  tannin  à  la 
température  de  8o°  et  de  180.  Dans  le  premier  cas  la 
quantité  de  tannin  précipité  fut  de  1  gr.  74  et  dans 
le  second  de  1  gr.  35. 

Le  composé  de  gélatine  et  de  tannin,  à  l'état  sec,  est 
une  masse  friable,  de  couleur  brun  jaune.  Dans  l'eau 
bouillante  elle  fond,  en  donnant  une  matière  visqueuse, 
de  la  consistance  de  la  glu,  et  on  peut  l'étirer  en  fils 
aussi  fins  que  ceux  de  l'araignée.  Ces  fils  ont  un  éclat 
métallique,  semblable  à  celui  de  l'argent,  avec  un 
reflet  doré.  Dans  une  solution  d'alun  de  fer,  ils  se 
colorent  en  bleu  et  ressemblent  à  l'acier  poli.  Le  tan- 
nin du  composé  est  insoluble  dans  l'alcool,  l'éther  et 
l'acétone  et  est  presque  insipide.  En  faisant  bouillir  les 
préparations  pures  avec  de  l'eau,  elles  sont  décom- 
posées en  leurs  constituants  de  composition  variable, 
comme  le  montre  l'aspect  du  liquide. 

Celui-ci  renferme  du  tannin  et  de  fines  particules  en 
suspension,  qu'on  peut  filtrer  et  qui  semblent  cons- 
tituées par  un  autre  composé  de  gélatine  et  de  tannin, 
renfermant  beaucoup  moins  de  celui-ci.  L'ébullition 
avec  la  magnésie  semble  déterminer  la  décomposition 
complète. 

Lumière  et  Sevewetz  ont  avancé  que  le  tannin  et 
l'acide  gallique  produisent  l'insolubilisation  de  la  géla- 
tine, en  présence  de  l'air  et  en  milieu  alcalin.  L'auteur 
a  vérifié  le  fait  dans  le  cas  de  i'acide  gallique,  mais  non 
dans  le  cas  du  tannin. 

Dans  le  but  d'employer  la  peau  chromée  pour  le 
dosage  du  tannin,  l'auteur  a  étudié  l'absorption  du 
tannin  par  la  gélatine  chromée.  Lumière  et  Sevewetz 
ont  annoncé  que  la  gélatine  fixe  une  quantité  maxima 
constante  de  sesquioxyde  de  chrome,  variant  de  3  gr.  2 
à  3  gr.  5  pour  100  grammes  de  gélatine,  quel  que 
soit  le  sel  de  chrome  employé.  L'auteur  n'a  pu  véri- 
fier  cette  assertion,  mais  a  observé  que  la  quantité 
de  chrome  fixé  est  fonction  de  la  concentration  de 
la  solution  de  chrome  et  de  la  basicité  du  sel  de  chrome 
emplové.En  employant  le  chlorure  de  chrome  basique, 
des  feuilles  de  gélatine  immergées  24  heures  dans  une 
solution  de  ce  sel  étendue  à  1  p.  10  ont  donné  5  p.  100 
je  de  chrome,  tandis  qu'avec  la  solution  con- 
centrée on  trouva  i3,6  p.  100,  après  lavage  et  neutra- 
lisation à  l'ammoniaque  étendue.  La  gélatine  est  rendue 
complètement  insoluble  même  par  la  solution  étendue 
du  chlorure  de  chrome. 

Le  chromage  de  la  gélatine  n'empêche  pas  l'absorp- 
tion du  tannin,  car  une  feuille  de  gélatine  fortement 
ée  absorbe  autant  de  tannin  qu'avant  le  chro- 
Quand  une  feuille  de  gélatine  est  plongée  dans 
l'eau  cistillée  froide,  elle  en  absorbe  8  à  9  fois  son  poids 
et  abandonne  5  p.  100  d'une  substance  soluble,  dont  la 
plus  grande  partie  est  précipitable  par  le  tannin.  Une 
feuille  de  gélatine  ainsi  gonflée,  mise  dans  une  solution 
de  tannin,  absorbe  le  tannin  tout  à  fait  comme  une 
peau,  et  se  tanne,  mais  la  quantité  de  tannin  absorbé 
n'est  pas  aussi  grande   que  celle  qui  est  précipitée  par 


REVUE  DES  JOURNAUX 


297 


la  gélatine  en  solution  :  elle  est  de  i  gr.  06  par  gramme 
de  gélatine  sèche.  Une  feuille  identique  de  gélatine, 
chromée  avec  la  solution  concentrée  de  chlorure  de 
chrome  basique,  comme  plus  haut,  et  mise  dans  une 
solution  de  tannin  à  .S  gr.  5  par  litre  pendant  48  heures, 
absorbe  aussi  1  gr.  06  de  tannin  par  gramme  de  géla- 
tine sèche.  La  gélatine  chromée  ou  non  chromée 
absorbe  donc  la  même  quantité  de  tannin.  On  voil 
par  là  que  les  liens  qui  attachent  le  tannin  à  la  mo- 
lécule de  la  gélatine  sont  dilférents  de  ceux  qui 
relient  l'oxyde  de  chrome  à  celle-ci.  Procter  remarque 
que,  d'après  les  dernières  recherches  sur  les  protéides, 
la  gélatine  se  compose  de  chaînes  d'aminoacides  relues 
entre  elles,  et  dans  lesquelles  le  carboxvle  d'un  terme 
est  relié  au  groupe  amino  d'un  autre,  un  ou  plusieurs 
carboxyles  et  un  ou  plusieurs  groupes  amino  restant 
probablement  libres.  Il  est  de  plus  probable  que  les 
corps  à  caractères  acides  se  relient  aux  groupes  amino 
et  inversement  ceux-ci  aux  carboxyles.  On  compren- 
drait ainsi  la  difficulté  de  fixer  directement  des  cou- 
leurs basiques  sur  le  cuir  au  chrome.  Mais  une  ques- 
tion se  pose,  non  encore  complètement  résolue,  celle 
de  l'influence  de  l'état  colloïdal.  Dans  un  mémoire  de 
Luppo-Cramer,  le  mode  d'action  des  oxydes  métalli- 
ques est  attribué  à  ce  qu'ils  prennent  l'état  colloïdal. 
Des  métaux,  comme  l'argent,  le  mercure,  le  cuivre,  qui 
ne  tannent  pas  en  solutions  ordinaires,  sont  capables 
de  tanner  en  solution  colloïdale. 

En  résumé,  les  combinaisons  de  la  gélatine  et  du 
tannin  ne  sont  pas  des  composés  chimiques  à  propor- 
tions définies,  mais  ce  ne  sont  pas  non  plus  des  com- 
posés purement  physiques,  car  ils  n'obéissent  pas  à  la 
loi  des  solutions,  d'après  laquelle  il  doit  y  avoir  un 
rapport  constant  entre  la  concentration  du  tannin  en 
solution  et  celle  du  tannin  dans  la  gélatine.  La  manière 
dont  le  tannin  se  combine  à  la  gélatine  ressemble  à 
celle  dont  la  gélatine  se  combine  à  l'acide  chlorhy- 
drique.  Il  est  probable  qu'il  existe  plus  d'un  composé 
de  gélatine  et  de  tannin,  et  que,  dans  les  premiers 
termes,  certains  seuls  des  points  d'attache  sont  saturés 
par  le  tannin.  La  question  res.e  compliquée,  car  on  ne 
sait  que  peu  de  chose  sur  la  constitution  du  tannin  et 
encore  moins  sur  celle  de  la  gélatine. 


CELLULOSE    (Sur    les   constantes  de  la),    par 
M.  VIEWEG {Zeits.  angew.  Chemie,  1908,  p.   R86). 

Les  constantes  connues  de  la  cellulose  à  ce  jour  sont 
les  suivantes  : 

1.  Le  poids  spécifique  est  d'environ  1,54. 

2.  La  constante  électrique  de  l'hvdrate  de  cellulose 
(viscose)  est  7,5,  c'est-à-dire,  que  la  viscose  isole  les 
conducteurs  électriques  plus  de  sept  fois  mieux  que 
l'air. 

3.  La  composition  chimique  correspond  à  C'-'il-'O1". 

4.  La  transformation  de  la  cellulose  en  sucre  de  rai- 
sin se  fait  d'après  l'équation: 

C'SIP'O1"  +  2  H20  =  2  C6H120" 

5.  Les  propriétés  chimiques  ne  sont  constantes  qu'à 
leurs  valeurs  limites. 

Par  exemple,  avec  l'acide  nitrique  d'une  certaine 
concentration  seulement,  on  obtient  l'état  limite,  cor 
respondantà  C'H10Oa  3  NOsH.  Vis-à-vis  de  l'acide  ni- 
trique et  de  l'acide  acétique,  la  cellulose  se  comporte 
comme  un  alcool  tertiaire  et  donne  au  maximum  un 
triacétate  ou  un  trinitrate. 

6.  Parmi  les   composés  de  la  cellulose  et  des  alcalis. 


le  composé  limite  correspond  à  une  lessive  renfer- 
mant de  16  à  24  grammes  de  soude  caustique  dans 
roo  centimètres  cubes,  et  il  se  forme  la  combinaison 
ClaH190»  °.  Na. 

7.  Il  existe  peu  de  dissolvants  de  la  cellulose.  Les 
principaux  sont  la  solution  ammoniacale  d'hydrate  de 
cuivre  et  la  soude  caustique  agissant  concurremment 
avec  le  sulfure  de  carbone  pour  former  un  acide 
xanthogénique.   Les  corps  de  composition    constante 

il  ment   Si  ml   : 

C«H*°05:  Cu  et  C«HwOs:  l  S*:  NaOH. 

8.  La  teneur  en  eau  de  la  cellulose  est  à  considérer 
a  deux  points  de  vue,  comme  eau  hygroscopique  et 
eau  d'hydratation.  La  première,  c'est-à-dire  l'humidité, 
prise  à  l'air  par  la  cellulose  sèche,  est  éliminée  com- 
plètement par  une  température  de  100°  et  dosée  par 
cette  opération  même.  La  quantité  de  l'eau  hygrosco- 
pique dépend  de   l'humidité  de   l'air  et  est   d'en 

1  p.  100  dans  l'air  saturé  de  vapeur  d'eau  :  elle  corres- 
pond à  la  formule  CsHi0Os  :  II-'  >. 

L'eau  d'hydratation  est  celle  qui  se  sépare  plus  diffi- 
cilement de  la  cellulose  :  elle  s'obtient  par  une  combus- 
tion ou  en  faisant  bouillir  la  cellulose  dans  le  toluène 
ou  le  pétrole,  et  est  voisine  de  celle  que  contient  à  la 
limite  la  cellulose  mercerisée,  <:'-'H-"<  >'".H20. 

Il  y  a  aussi  des  celluloses  qui  possèdent  les  cons- 
tantes examinées  précédemment,  mais  qui,  à  d'autres 
points  de  vue,  présentent  des  différences  notables,  en 
particulier  dans  leur  manière  de  fixer  la  soude  et  de 
réduire  la  liqueur  de  Fehling.  Ces  propriétés  n'ont 
été  nettement  mises  en  évidence  que  l'année  dernière, 
depuis  qu'on  sait  les  mesurer. 

La  cellulose  est  modifiée  par  trois  espèces  différentes 
d'agents  chimiques:  les  alcalis,  les  acides  et  les  agents 
de  blanchiment,  c'est-à-dire  les  oxydants. 

L'action  des  alcalis  se  manifeste  par  la  plus  grande 
réactivité  de  la  cellulose,  par  suite  de  laquelle  elle  fixe 
les  matières  colorantes  plus  facilement.  La  cellulose 
modifiée  par  les  alcalis  s'appelle  aussi  hydrat-cellulose. 
Au  contraire,  V hydrocellulose  provient  de  l'action  des 
acides  sur  la  cellulose.  Les  hydrocelluloses  ont  la  pro- 
priété d'agir  comme  des  réducteurs  sur  la  liqueur  de 
Fehling.  Quand  on  ne  perd  pas  de  vue  qu'une  ébulli- 
tion  prolongée  de  la  cellulose  avec  les  acides  la  trans- 
forme finalement  en  sucre,  c'est-à-dire  en  aldéhyde, 
dont  le  pouvoir  de  réduction  vis-à-vis  de  la  liqueur  de 
Fehling  permet  une  évaluation  quantitative,  on  com- 
prend que  les  termes  intermédiaires  entre  la  cellulose 
et  le  sucre  la  réduisent  également. 

les  agents  oxydants  introduisent  de  l'oxygène  dans 
la  molécule  de  la  cellulose,  augmentent  son  affinité 
pour  les  colorants  basiques,  son  pouvoir  réducteur, 
l.a  cellulose  se  transforme  en  oxy cellulose. 

Les  agents  chimiques  précités  agissent  sur  la  cellu- 
lose, d'après  leur  degré  île  concentration:  les  nouvelles 
constantes  de  la  cellulose,  degré  de  mercerisation  et 
pouvoir  réducteur,  permettent  de  mesurer  leur  action. 

g.  Degré  de  mercerisation.  —  L'auteur  a  établi  que 
la  cellulose  fixe  des  quantités  de  soude  variables  avec 
la  concentration  de  celle-ci  ;  le  maximum  correspond 
à  la  soude  à  16  p.  100  et  correspond  à  C'-H-'i  )' ' 
:  NaOH.  La  cellulose  ainsi  traitée,  bien  lavée,  réagit  plus 
faiblement,  et  sa  molécule  doit  être  amoindrie.  L'acide 
coup  d'autres  corps  sont  susceptibles 
d'une  indeur  de  leur  molécule. 

le  degré  d'action  de  la  soude  sur  la  cellulose  peut  se 
mesurer,  en  partant  de  la  quantité  de  soude  qu'a  la 
température  ordinaire  100  grammes  de  cellulose  peu- 
vent prendre  à  une  solution  à  2  p.   100. 


2C)H 


REVUE   DES  JOURNAUX 


Degré  de  la  soude  p.  100 

Soude  fixée  par  ioo  gr.  cellulose 

4 

8 

12 

rê 

20 

24 

i  gr- 
\[t 

2,8 
2,8 
2,8 

La  température  avec  les  solutions  concentrées,  quand 
elle  décroît,  augmente  l'action  de  la  soude.  Pour  les 
faibles  concentrations  (2  p.  100),  l'action  de  la  tempé- 
rature peut  être  négligée.  L'auteur  appelle  degré  de 
mercerisation  le  changement  de  la  cellulose,  mesuré 
par  la  quantité  de  soude  fixée  dans  une  liqueur  à 
2  p.  100.  Par  exemple,  un  coton  qui  a  le  degré  de  mer- 
cerisation 1,8  a  été  traité  avec  de  la  soude  à  12  gram- 
mes dans  100  centimètres  cubes. 

Pour  évaluer  pratiquement  le  degré  de  mercerisation, 
on  met,  dans  un  verre  pouvant  renfermer  un  demi- 
litre,  200  centimètres  cubes  de  soude  à  2  p.  100.  On  en 
prélève  5o  centimètres  cubes,  qu'on  titre  avec  de 
l'acide  N/2.  Dans  la  soude  on  introduit  3  à  3  gr.  3  de 
coton  séché  à  l'air,  on  agite  une  demi-heure,  et  retire 
5o  centimètres  cubes  de  la  soude,  qu'on  titre  à  l'acide. 
On  prend  la  différence  entre  les  deux  quantités  d'acide 
employé  et  en  déduit  la  quantité  de  soude  fixée  par  le 
coton.  Si  cette  différence,  par  exemple,  est  de  1,1,  le 
degré  de  mercerisation  sera  1,1  x  4  x  0,2  :  3  =  2,9. 


Ouate  pour  pansements. 

Cellulose  au  sulfite 

Glanzsloft 


1 ,0 
1,2 
4,0 


1,6 
3,9 


10.  Pouvoir  réducteur.  —  Schwalbe  a  étudié  sys- 
tématiquement la  quantité  de  cuivre  réduit  par  les 
différentes  sortes  de  cellulose.  La  quantité  de  cuivre 
réduite  par  100  grammes  de  cellulose  est.  pour  chaque 
sorte  de  cellulose,  le  coefficient  de  réduction  caracté- 
ristique. R. 


CELLULOSES  (Dosage  «le  l'eau  d'hydratation 
dans  les),  par  M.  C.  SCHWALBE  [Zeits.  angew. 
Chemie,  1908,  p.  i32i). 

Pour  doser  l'eau  hygroscopique  dans  la  cellulose, 
l'auteur  la  fait  bouillir  avec  du  pétrole  dans  un  appareil 
spécial,  où  l'eau  est  récoltée  dans  des  tubes  gradués. 
Cette  méthode  rapide  devait  pouvoir  s'appliquer  pour 
le  dosage  de  l'eau,  qui  se  sépare  des  hydrates  définis  de 
la  cellulose,  comme  la  cellulose  mercerisée,  quand  on 
les  chauffe  au  delà  de  ioo°  avec  des  hydrocarbures, 
comme  le  toluène.  Les  essais  ont  été  faits  avec  des 
morceaux  de  papier  de  coton  mince  mercerisé,  d'envi- 

m.  3.  On  lit  bouillir  environ  3  grammes  de  ce 
papier  mercerisé,  1  à  2  heures,  avec  3oo  à  5oo  centi- 
mètres cubes  de  toluène,  et  l'eau  séparée   fut   distillée 

iviron  i5o  centimètres  cubes  de  toluène  dans  le 
récipient  pesé,  muni  de  chlorure  de  calcium.  Au 
bout  de  24  heures  le  toluène  fut  remplacé  par  de  l'éther 
de  pétrole  ;  celui-ci  fut  siphonné  et  desséché  jusqu'à 
poids  constant,  ce  qui  comporte  au  moins  48  heures. 
Mais  cette  méthode  est  longue  et  fastidieuse,  et  l'auteur 


propose  la  distillation  rapide  dans  un  appareil  métal- 
lique. On  chauffe  à  l'ébullition,  dans  une  cornue, 
40  grammes  de  papier  mercerisé  avec  2  litres  de  to- 
luène et  distille  jusqu'à  ce  que  liquide  passe  clair, résul- 
tat qui  s'obtient  en  peu  de  min-utes  avec  des  tubes 
gradués  de  2  à  i5o  centimètres  cubes.  Au  lieu  du 
toluène,  le  pétrole  fut  aussi  essayé.  Le  tableau  suivant 
donne  les  résultats  respectifs  obtenus  : 


Matière  première 


Papier  de  coton 
Ouate 

Papier-filtre   .  . 

Crin    de  cheval 
a  r  t  i  fi  c  i  e  1 
GlanzstofT).  . 


4° 
40 

52,2 
43,, 


28,7 


Eau 
hygroscopi- 
que réelle 


2,5 


toluène 


7, 1 }  pétrole 
9.7 


6,6 
6,7 
6,7 
5,3 

h 


L'auteur  préconise  surtout  la  méthode  chimique, 
modifiée  comme  suit  : 

On  fait  bouillir  3  grammes  de  la  cellulose  mercerisée 
à  analyser  avec  25o  centimètres  cubes  d'acide  sulfu- 
rique  à  5  p.  100  pendant  un  quart  d'heure.  On  neu- 
tralise avec  la  quantité  de  soude  nécessaire,  additionnée 
de  25  centimètres  cubes  d'eau,  on  ajoute  100  centi- 
mètres cubes  de  liqueur  de  Fehling  et  fait  bouillir 
un  quart  d'heure. Le  cuivre  est  dosé  électrolytiquement. 
En  opérant  de  même  sur  de  la  cellulose  non  merce- 
risée, on  trouve  pour  l'indice  de  cuivre  3,3,  au  lieu  de 
6,9  que  donne  la  cellulose  mercerisée.  La  méthode 
s'applique  à  des  variations  peu  écartées  d'hydratation, 
c. mme  le  montre  le  tableau  suivant  : 


Matière  première 


CHLORATES  (Dosage  volumétrique  des),  par 

M.  E.  KXECIIT  (J .  Soc.  Chem.  Ind.,  1908,  p.  434). 

Les  principaux  procédés  de  dosage  volumétrique  des 
chlorates  sont  le  procédé  iodimétrique  et  celui  au  sul- 
fate ferreux.  Le  premier  demande  trop  de  temps  pour 
son  exécution;  le  second,  dû  à  Lunge,  est  le  plus  ra- 
pide de  ceux  qui  sont  employés.  Il  consiste,  en  principe, 
àaiouter  un  volume  connu  d'une  solution  de  chlorate 
à  la  solution  dans  l'acide  sulfurique  étendu  d'un  poids 
connu  de  sulfate  ferreux  :  on  fait  bouillir  10  minutes, 
refroidit  et  titre  l'excès  de  sulfate  ferreux  au  permanga- 
nate. D'après  Lunge,  les  résultats  sont  exacts  à  0,2-0,4 
p.  100  près. 

Le  procédé  de  l'auteur  est  semblable  à  celui  de  Lunge  : 
l'agent  réducteur  est  le   chlorure  titaneux,  au   lieu    de 


REVUE  DES  JOURNAUX 


299 


sulfate  terreux.  L'avantage  consiste  en  ce  que  la  réduc- 
tion  se  fait  à  froid  ;  on  n'a  donc  ni  à  chauffer,  ni  à  re- 
froidir. De  plus,  on  n'a  pas  de  pesée  à  effectuer,  car  on 
opère  avec  une  liqueur  titrée  de  chlorure  de  titane. 
Avec  le  chlorate  de  potasse,  par  exemple,  la  réduction 
se  fait  quantitativement,  suivant  l'équation  : 

6  TiCI3  +  KCIO3  +  6  HC1  =  6  TiCf*  -(■  K.CI  +  3  li-'O 

On  opère  ainsi:  5o  centimètres  cubes  de  la  solution 
normale  de  chlorure  titaneux  (1  cmc.  de  celle-ci  = 
0  gr.  001 5  de  fer)  sont  mis  avec  5  centimètres  cubes 
d'acide  Chlorhydrique  concentré  dans  une  fiole  conique, 
traversée  par  un  courant  d'acide  carbonique.  On  y 
ajoute  10  centimètres  cubes  de  la  solution  de  chlorate 
(i  gr.  dans  5oo  cmc.)-  Au  bout  de  trois  minutes  au 
minimum,  on  ajoute  du  sulfocyanure  de  potassium, 
et  l'excès  de  chlorure  titaneux  est  dosé  au  moyen  d'une 
liqueur  titrée  d'alun  de  fer  :  le  point  linal  est  donné 
par  la  coloration  rouge  permanente  de  la  liqueur. 

La  méthode  a  été  étudiée  avec  soin  au  moyen  de 
chlorate  recristallisé,  dont  la  pureté  avait  été  vérifiée 
par  d'autres  méthodes. 

Pour  doser  le  chlorate  dans  le  chlorure  de  chaux,  le 
chlore  de  l'hypochlorite  est  dosé  d'abord  à  la  manière 
ordinaire,  en  ajoutant  de  l'iodure  d'amidon  et  en  se 
servant  d'une  solution  d'hyposulfite  en  présence  d'acide 
acétique.  Une  seconde  partie  de  la  solution  est  titrée  au 
chlorure  de  titane,  ce  qui  donne  le  chlore  total,  hypo- 
chlorite  et  chlorate. 


BENZINE  DE  PÉTROLE  (Pouvoir  germinicide 

de  lai,  par  MM.  F.  FARRELL  et  F.  HOWLES  (J.  Soc. 
Dyers  and  Colour.,  1908,  p.   166). 

Cette  question  intéresse  l'industrie  du  nettoyage  à 
sec.  Dans  la  pratique  actuelle,  la  benzine  est  rarement 
employée  seule,  excepté  pour  le  rinçage  final,  mais  on 
l'additionne  d'une  petite  quantité  de  savon  de  benzine, 
c'est-à-dire  d'un  savon  presque  anhydre,  qui  est  faci- 
lement soluble  dans  la  benzine. 

La  quantité  employée  ne  dépasse  pas  1  p.  100  et  est 
généralement  très  inférieure  à  ce  nombre.  Pour  déter- 
miner l'influence  de  cette  addition  à  la  benzine  de  pé- 
trole, au  point  de  vue  du  pouvoir  germinicide.  on  se 
ser\it  de  benzine  de  pétrole,  additionnée  de  1  p.  100 
dudit  savon,  représenté  en  l'espèce  par  le  produit  com- 
mercial, la  Saponine  ,  qui  renferme  un  peu  d'eau,  et 
par  un  oléate  neutre  de  potassium,  absolument 
anhydre. 

L'organisme  employé  était  le  Bacillus  typkosus.  Une 
culture  de  cet  organisme  sur  agar,  de  24  heures,  était 
émulsionnée  avec  de  l'eau  et  filtrée  :  la  liqueur  tiltrée 
était  versée  sur  des  fils  de  soie  stérilisés,  d'un  pouce  de 
longueur.  Après  un  contact  de  1  heure  à  la  température 
de  37",  l'excès  d'émulsion  était  enlevé  avec  un  tiltre  en 
papier  stérilisé,  et  les  capsules  de  Pétri  contenant  les 
fils  étaient  mises  dans  un  dessiccateur  sur  de  l'acide 
sulfurique  et  maintenues  dans  l'obscurité  pendant 
5o  heures.  Les  tils  ensemences,  ainsi  desséchés,  étaient 
soumis  à  l'action  de  divers  liquides,  dans  de 
lions  déterminées.  Au  bout  du  temps  voulu.  >n  les  re- 
tirait avec  une  pince  stérilisée,  les  rinçait  à  la  benzine 
de  pétrole  et  les  mettait  sur  une  lame  de  platine  stéri- 
lisée, le*  liquide  volatil  adhérent  aux  fils  étant  éliminé 
par  un  séjour  de  3  minutes  dans  une  etuve  à  37". 

Les  fils  étaient  immergés  dans  des  solutions  à  1  p. 
100  de  saponine  ou  d'oléate  de  potassium  (benzine  de 
pétrolel  à  la  température  ordinaire,  pendant  des  inter- 
valles de  temps  variant  d'une  demi-heure  à    24  heures. 


puis  ils  étaient  introduits  dans  un  bouillon  stérile 
maintenu  à  370  :  dans  tous  les  cas  il  y  eut  formation 
d'une  culture.  Donc,  l'addition  de  savon  de  benzine  à 
la  benzine  de  pétrole  ne  lui  communique  pas  de  pro- 
priétés germinicides. 

Les  auteurs  ayant  observé  que  le  tétrachlorure  de 
carbone,  après  immersion  d'une  demi-heure,  est  tou- 
jours un  germinicide,  essayèrent  la  benzine  de  pétrole 
additionnée  de  5o  à  jS  p.  100  de  ce  corps  et  constatè- 
rent avec  étonnement  que  le  mélange  n'a  pas  d'action 
germinicide,  même  après  un  contact  de  24  heures. 

Les  auteurs  ont  essayé  aussi  les  solutions  aqueuses 
saturées  de  chloroforme  soigneusement  purifié,  ou  cou- 
pées à  l'eau  distillée  à  la  moitié  ou  au  quart.  La  solution 
saturée  d'après  Herz  renferme,  à  22°,  4centimètrescubes 
de  CHCla  pour  1  litre  d'eau,  ou  en  poids  0,622  p.  100. 
La  période  d'incubation  après  introduction  des  fils 
dans  le  bouillon  de  culture  stérilisé  était  de  quatre 
jours.  Dans  tous  les  cas,  la  solution  saturée  agit  comme 
germinicide.  Mais  en  employant  le  chloroforme  en  na- 
ture, sans  addition  d'eau,  les  bacilles  ne  sont  nullement 
affectés  par  une  immersion  de  24  heures,  tandis  que 
la  solution  aqueuse  de  chloroforme  à  0,622  p.  100  dé- 
truit les  organismes  en  une  demi-heure.  Ces  essais 
confirment  l'opinion  que  l'activité  de  beaucoup  de  ger- 
minicides dépend  de  leur  état  de  dissociation. 

On  ne  peut  pas  établir  avec  certitude  si  le  chloro- 
forme se  dissocie  en  solution  aqueuse  avec  formation 
d'ions  qui  agissent  sur  le  protoplasma  des  bacilles,  ou 
si,  en  présence  de  l'eau,  il  exerce  une  action  qu'il  ne 
saurait  produire  en  l'absence  de  l'eau.  En  tout  cas,  c'est 
un  fait  remarquable  qu'une  solution  aqueuse  à  0,5 
p.  100  possède  un  pouvoir  germinicide  que  n'a  pas  le 
liquide  pur. 

Les  auteurs  ont  aussi  comparé  l'action  du  phénol  en 
solution  aqueuse  et  en  solution  dans  la  benzine  de  pé- 
trole, et  les  résultats  tendent  à  démontrer  qu'une  dimi- 
nution dans  le  degré  de  dissociation  (par  l'emploi  d'un 
dissolvant  inerte)  a  un  effet  marqué  sur  le  pouvoir 
germinicide. 

Une  solution  à  8  p.  100  de  phénol  dans  la  benzine  a 
le  même  pouvoir  germinicide  que  la  solution  aqueuse 
à  1,26  p.  100,  le  bacille  dans  les  deux  cas  étant  tué  par 
une  immersion  d'une  demi-heure.  Avec  des  solutions 
de  phénol  dans  la  benzine,  variant  de  2  à  5  p.  too,  les 
pouvoirs  germinicides  étaient  à  peu  près  les  mêmes,  et 
l'organisme  se  développait  dans  le  bouillon  de  culture 
au  bout  de  4  heures. 

Les  auteurs  ont  cherché  à  comparer  le  pouvoir  de 
pénétration  du  tétrachlorure  de  carbone  et  des  solu- 
tions de  phénol  dans  la  benzine.  Dans  ce  but,  l'émul- 
sion  de  la  culture  sur  agar  du  Bacillus  typhosus  fut 
laissée  déposer,  mais  ne  fut  pas  liltrée.  Les  lils  de 
soie  étaient  in  iculés  par  immersion  dans  l'émulsion 
décantée,  obtenue  après  un  repos  d'un  quart  d'heure. 
Les  résultats  obtenus  avec  le  tétrachlorure  de  carbone 
montrent  que  le  pouvoir  germinicide  est  très  diminué 
par  l'état  d'agrégation  des  organismes,  le  pouvoir  de 
pénétration  étant  relativement  faible.  Tandis  qu'avec 
les  fils  préparés  au  moyen  de  l'émulsion  filtrée,  l'orga- 
nisme était  toujours  détruit  en  une  demi-heure,  les 
lils  préparés  avec  l'émulsion  déposée  ne  devenaient 
stériles  qu'après  une  immersion  de  24  heures  dans  le 
tétrachlorure  de  carbone. 

Des  résultats  analogues  furent  obtenus  avec  des  so- 
lutions de  phénol  dans  la  benzine.  Avec  une  solution 
a  .s  p.  100,  il  (allait  une  immersion  de  7  heures  pour 
tuer  les  bacilles,  et  avec  une  solution  3  2  p.  100  la 
durée  de  l'immersion    devait  être  portée   à    24    heures. 


3oo 


REVUE  DES  JOURNAUX 


MORDANÇAGE 

MORll.VXT     Théorie    «les  colorants    pour  .   rar 
M.  A.  WERNEB  (Berl.  Ber.,  i  90S,  p.  1062). 

D'après  cette  théorie,  la  propriété  des  composés  chi- 
miques de  se  combiner  aux  mordants  dépend  de  leur 
faculté  de  former  des  sels  métalliques  complexes 
internes. 

Les  colorants  pour  mordants  seront  donc  ceux  qui 
renferment  un  groupe  solidifiable  et  en  même  temps  un 
groupe  capable  de  se  reliera  l'atome  de  métal,  les  deux 
groupes  étant  en  position  telle  qu'il  en  résulte  la  for- 
mation d'un  complexe  métallique  interne.  On  citera  le 
cas  des  benzvlmonoximes  stéréoisomères 


CSH\C- 


C.C6H5 


CSH\C 


-C.C«H5 

II 
O 


X.OH         O  HO.N 

a-oxime  f"ox'rne 

La  première  a  une  grande  affinité  pour  les  mordants 
et  donne  sur  cobalt  un  jaune  orange  et  sur  cuivre  un 
vert,  tandis  que  la  seconde  n'a  pas  d'affinité  pour  les 
mordants.  L'a-oxime  peut  en  effet  former  un  sel  com- 
plexe interne 

C«H5.C C.CH5 

1!  Il 

X.OMe.  .  .  .0 

La  ligne  pointillée  dans  cette  formule  représente  le 
mode  d'attache  suivant  la  théorie  de  la  valence  de 
l'auteur. 

L'acide  benzylhydroxamique  et  ses  homologues 
donnent  avec  les  mordants  des  laques  colorées  et  le 
complexe  interne  de  ces  composés  est  évidemment 
celui  de  la  première  des  deux  formules  suivantes  : 


,NH 
R.C{ 

^  O.  . 


■O 

I 

.Me 


r/ 


CH.O 
'O 


Si  l'atome  d'azote  est  remplacé  dans  la  première  par 
un  atome  de  carbone,  on  obtient  le  groupement  carac- 
téristique des  flavonols  teignant  sur  mordants,  qui  est 
évidemment  propre  à  la  formation  d'un  complexe 
interne.  Dans  le  but  d'établir  s'il  peut  s'en  former  un 
dans  un  composé  renfermant  une  chaîne  ouverte,  l'au- 
teur a  examiné  la  benzoïne  du  phénylglyoxal,  qui  est 
jaune  pâle: 

C6rP.C.C  =  C.    C.CW 


OOH 


OH  O 


Il  a  trouvé  que  ce  corps  est  un  excellent  colorant 
pour  mordants:  il  donne,  par  exemple,  un  brun  noi- 
râtre avec  le  fer,  un  rouge  brique  avec  l'urane  et  un 
orange  vif  avec  l'vltrium.  b. 

MORD.YXTS  DE  FER  1  Emploi  «lu  chlorate  de 
potasse  dans  la  fixation  des),  par  M.  JOSEPH 
DEPIERRE  {Bull.  Soc.  ind.  Mulhouse,  1908,  p.  197). 

Relativement  à  l'emploi  du  chlorate  de  potasse  (voir 
Bulletin  de  la  Société  industrielle  de  Mulhouse,  jan-. 
vier  190S,  pp.  43  et  47),  je  me  permets  de  rappeler  que 
la  fixation  des  sels  de  fer  par  le  chlorate  de  potasse 
date  déjà  d'une  soixantaine  d'années,  mais  n'était  em- 
ployé que  pour  la  teinture. 

avant  à  Cernay,  en  1860  (D'1  Eck  et  O),  j'ai 
eu  beaucoup  de  désagréments  causés  par  l'irrégularité 
de  la  fixation  des  mordants  de  fer  (violets  garancine  et 
fonds  puce),  malgré  l'emploi  du  psychromètre  d'Au- 


gust(i).  Il  faut  dire  aussi  qu'à  cette  époque,  les  éten- 
dages  à  mordants  étaient  immenses  et  insuffisamment 
munis  de  psychromètres.  Comme  le  pays  est  souvent 
sous  l'influence  du  vent  de  l'Est,  et  que  ce  vent  est 
très  sec,  j'avais  remarqué  que  c'était  surtout  à  l'époque 
où  il  régnait  que  nos  mordants  étaient  mal  fixés.  Ayant 
eu  un  jour  la  visite  d'un  Anglais.  M.  Pinckoff  fils,  dont 
le  père  fabriquait  une  sorte  de  garancine  dite  «  Pincof- 
fine  >.  et  spécialement  préparée  pour  l'article  violet  à 
fond  qui  se  faisait  en  grandes  quantités,  je  lui  deman- 
dai si  les  inconvénients  auxquels  j'étais  sujet  se  pro- 
duisaient aussi  chez  ses  clients.  C'est  alors  qu'il  m'in- 
diqua, grosso  modo,  l'emploi  du  chlorate  de  potasse,  à 
la  dose  de  6  à  7  grammes  par  litre  d'eau  et  additionné 
de  sels  hygrométriques:  on  plaquait  les  pièces  dans  ce 
bain,  puis  on  imprimait  —  une  seule  nuit  de  suspen- 
sion dans  un  local  humide  suffisait  pour  bien  fixer  les 
mordants.  Après  quelques  essais,  je  m'en  suis  tenu  à 
la  formule  suivante,  indiquée  dans  Dépierre  :  Traité 
de  teinture  et  d'impression,  t.  II.  p.  187,  et  que  je 
reproduis  ici  : 

Mordants  pour  teinture  garancine. 
. .  800  chlorate  de  potasse, 
—    440  sel  ammoniac. 
9    —    600  sulfate  de  magnésie 
42  litres  eau. 

Couper  1  —  10  avec  de  l'eau,  plaquer  au  foulard, 
sécher  au  tambour,  puis  imprimer  les  couleurs  voulues. 

J'introduisis  cette  préparation  à  Berlin 
puis  à  Malaunay  11869-1879).  Dans  cette  dernière 
fabrique,  qui  faisait  des  milliers  de  pièces  de  ce  genre 
violet,  j'ai  eu  comme  second  M.  Joseph  Schmidlin. 
Celui-ci  alla  en  Angleterre,  vers  1876,00  il  utilisa  aussi 
le  procédé,  mais,  je  le  répète,  seulement  pour  les  vio- 
lets par  teinture. 

Comme  M.  Laurent  Schmidlin  est  le  frère  de  M.  Jo- 
seph Schmidlin,  il  ne  me  paraît  pas  trop  osé  de  suppo- 
ser que  c'est  par  son  frère  qu'il  ait  eu  connaissance  de 
ce  procédé  et  que,  plus  tard,  il  l'ait  appliqué  aux  genres 
vapeur.  Mais,  pour  ce  qui  est  du  procédé  de  fixage 
pour  la  teinture,  le  procédé  était  déjà  en  usage  en 
Angleterre  vers  1S59. 

M.  Alex.  Schultz,  dans  son  petit  traité  de  la  teinture 
et  de  l'impression  (iS83),  indique  aussi  (p.  So)  une  for- 
mule destinée  au  même  usage  et  que  voici  : 

7  litres  eau, 
25o  gr.  chlorure  de  magnésium  à  13°  B. 
60  —  chlorate  de  potasse, 
3o  —  nitrate  d'ammoniaque. 

on  foularde,  sèche  les  pièces  et  on  imprime  les  mor- 
dants. 

Je  rappelle  que  M.  L.  Schmidlin  (p.  46,  même  Bul- 
letin de  janvier  1908)  dit  lui-même  avoir  ouï-dire,  vers 
.  pendant  son  séjour  en  Angleterre,  qu'on  em- 
ployait la  préparation  au  chlorate  de  potasse  pour  les 
*  Purple  Pads  >  (violet  par  teinture).  Ce  genre  violet 
était  le  même  que  celui  que  nous  fabriquions  en  Nor- 
mandie. 

MORDAXTS  (Fixage  des).  Xote  sur  la  pre- 
mière application  du  psychromètre  d'August, 
par  M.  LEFÈVRE,en  18o2  '{Bull.  Soc.  ind.  Mulhouse, 

- 

La  première  application  du  psychromètre  d'August  a 

Le  psychromètre  d'August  a  été  introduit  en  Alsace 
en  i85o  [?  par  M.  Félix  Lefevre,  alors  chimiste  dans  la 
maison  Scheurer-Rott.  à  Thann. 


REVUE  DES  JOURNAUX 


3oi 


clé  faite,  comme  on  le  sait.cn  i85a,  par  M.  Lefèvre, 
dans  la  maison  Scheurer-Rott,  à  Thann. 

I. 'emploi  de  cet  appareil  s'est  généralisé  rapidement. 
Il  réalisait  un  progrès  de  très  grande  importai 

la  pratique  du  fixage,  à  une  époque  OÙ  les  fabrications 
par  teinture  formaient  le  fond  de  la  production  de  l'in- 
dienne. 

M.  Lefèvre  se  livra  préalablement  à  l'exploration 
complète  de  toutes  les  parties  des  étendais  au  moyen 
du  psychromètre. 

u'il  rencontrait  dans  ses  expériences  une  place 
n'offrant  pas  la  même  humidité  que  les  autres,  il  en 
recherchait  les  causes  et  y  remédiait  généralement  en 
supprimant  certains  courants  d'air. 

Les  parois  des  étendages  étaient  garnies  de  toiles 
d'emballage  laissant  entre  elles  et  les  murs  un  espace 
d'une  dizaine  de  centimètres.  Le  chauffage  se  faisait  à 
feu  nu  au  moyen  d'une  chauli'erie  dont  les  tuyaux  de 
tôle  étaient  placés  sous  le  sol  ;.  claire-voie.  La  vapeur 
était  introduite  sous  cette  tuyauterie  en  plusieurs  points. 
Le  chauffeur  était  chargé  de  pénétrer,  toutes  les  demi- 
heures,  dans  les  êtendages  avec  une  lanterne,  poui  véri- 
fier les  indications  du  psychromètre,  d'après  lesquelles 
il  rectifiait  le  réglage.  On  atteignait  une  régularité 
presque  parfaite. 

Voici  des  extraits  écrits,  en  iN53,  dans  les  cahiers  de 
la  maison  Scheurer-Rott,  par  M.  Thiébaud-Schillkopf, 
et  qui  relatent  en  détail  la  méthode  établie  par  M.  Le- 
fèvre et  les  résultats  obtenus. 


<s  Fixage  des  mordants  imprimés  pour  garancine  : 
«  Le  fixage  des  mordants  imprimés  pour  garancine 
se  faisait  autrefois  par  une  suspension  lente  de  trois 
jours  dans  un  étendage  maintenu  à  environ  i6°  à  18*  R. 
La  vapeur  que  contenait  cet  étendage  était  produite 
très  irrégulièrement  par  de  l'eau  qu'on  introduisait 
dans  le  bas.  Celte  eau  était  quelquefois  froide,  quelque- 
fois chaude,  selon  qu'on  jugeait  que  dans  l'étendage 
l'humidité  devait  augmenter  ou  diminuer.  En  hiver, 
où  la  plus  grande  quantité  de  cette  vapeur  était,  comme 
en  été,  produite  par  la  chaleur  que  le  sol  cédait  à  l'eau 
qui  le  recouvrait,  il  arrivait  souvent,  et  surtout  dans 
les  temps  froids  et  secs,  que  l'étendage  se  trouvait 
beaucoup  trop  sec;  il  en  résultait  une  mauvaise  fixa- 
tion: des  fonds  puce  marbrés  et  violacés,  sans  richesse, 
des  cachous  trop  clairs,  etc.  En  hiver  [853,  nous  avons 
essayé  de  fixer  les  garancines  à  la  vapeur  à  3S"  R,  en 
douze  heures  comme  les  doubles  violets  garances, 
avec  3°  de  différence  entre  les  deux  thermomètres  de 
l'hygromètre  de  Danger  |i);  cette  fixation  nous  a  par- 
faitement réussi  et  nous  nous  y  sommes  arrêtés.  Depuis 
quatre  mois,  nous  fixons  ainsi  toutes  nos  garancines 
sans  avoir  aucune  mauvaise  réussite,  surtout  dans  les 
cachous,  pour  lesquels  la  fixation  est  la  condition  prin- 
cipale d'une  bonne  réussite.  En  douze  heures,  m  un 
maintient  bien  le  degré  hygrométrique  et  la  I 
turc,  la  fixation  est  complète.  • 


II 


«  Immédiatement  après  l'impression,  on  fixe  les 
mordants  à  la  vapeur  à  3;n,3  et  3a",s  C,  pendant  douze 
heures. 

1 1   M     Lefèvre    avait    l'ait    construire   son    psychromètre 
par  la  maison  Danger,  a  Pans,  qui  fabriquait  des  thermo 
mètres   de  premier  ordre.    Il    existe  encore   un   di 
thermomètres  fournis  à  cette   époque  par  ce  fabricant  et 
dont  les  indications  sont  d'une  exactitude  parfaite. 


«  Lorsque  l'étendage  est  plein  de  pièces,  on  le  chauffe 
à  3i°,  puis  on  ouvre  le  robinet  de  vapeur  et  on  main- 
tient l'étendage  au  degré  hygrométrique  indiqué  ci- 
dessus;  au  bout  de  six  heures  on  arrête  la  vapeur,  on 
change  les  plis  des  pièces,  puis  on  rouvre  le  robinet  de 
vapeur  et  on  laisse  encore  marcher  six  heures;  alors 
on  arrête  la  vapeur,  on  continue  le  feu  pendant  une 
demi- heure  pour  sécher  les  pièces,  puis,  enfin,  on 
ouvre  la  porte  en  bas  et  en   haut  pour  refroidir  l'éten- 

«  Il  faut  avoir  soin  de  veiller  à  ce  que  l'étendage  soit 
dans  le  haut  bien  garni  de  calicot,  pour  empêcher  que 
les  gouttes  d'eau  qui  se  forment  au  plafond  ne  retom- 
bent sur  les  pièces.   » 

TEINTURE 

PARANITBANILINE  (Moyen  de  rendre  le  rouge 
de)  plus  solide  an   frottement,  par  M,  CAMILLE 

B.URZ  [Bull.  Sue.  ind.'de  Rouen,  1908,  pli  cacheté  du 
4  mars  [898). 

La  matière  colorante  rouge  formée  par  la  réaction  de 
la  paranitranilinc  diazotée  sur  [i-naphlol  est  très  solu- 
ble,  à  chaud,  dans  les  différentes  aminés,  phénols,  etc., 
et,  pour  l'obtenir  à  l'état  cristallisé,  il  suffit  de  chauffer 
le  produit  en  poudre  dans  l'aniline,  le  phénol,  etc., 
jusqu'à  dissolution  complète,  puis  de  laisser  refroidir. 

Le  produit  cristallise  très  bien,  par  refroidissement,  en 
longues  aiguilles  soyeuses  d'un  muge  foncé. 

Lin  grand  désagrément  du  rouge  de  paranitranilinc 
formé  sur  la  fibre  préparée  en  [3-naphtol  est  de  Iftchei 
au  frottement,  malgré  les  traitements  d'acidage  et  de  sa- 
vonnage qui  suivent  généralement  le  passage  en  solu- 
tion diazoïque. 

Ce  défaut  est  probablement  dû  à  ce  qu'il  se  t\\e.  mé- 
caniquement sur  la  fibre  un  excès  de  matière  colorante 
rouge,  que  ne  peuvent  enlever  ou  dissoudre  les  diffé- 
rents traitements  en  usage.  J'ai  donc  pensé  a  utiliser  la 
propriété  que  possède  ce  rouge  de  se  dissoudre  dans 
l'aniline  et  le  phénol,  pour  enlever  l'excès  de  ce  corps 
sur  la  fibre,  et  j'ai  obtenu,  par  ce  moyen,  des  rouges 
beaucoup  plus  solides  au  frottement  et  à  la  sueur. 

<  "est  le  phénol  qui  donne  les  meilleurs  résultats,  et 
voici  comment  j'opère  : 

Les  tissus,  passés  en  solution  diazoïque,  sont  traités 
comme  d'habitude,  c'est-à-dire  lavés,  acides,  lavés  et 
savonnés.  On  les  traite  ensuite  une  demi-heure  au 
bouillon,  dans  les  cuves  de  teinture,  par  une  solution 
de  : 

i  litre  d'eau, 
o  gr.  2  phénol. 

On  lave  ensuite  et  on  sèche. 

Outre  que  les  tissus  ainsi  traités  lâchent  beaucoup 
moins  à  la  sueur  et  au  frottement,  le  rouge  prend  une 
teinte  beaucoup  plus  vive,  et  les  blancs,  s'il  v  en  a,  de- 
viennent meilleurs. On  peut  ajoutera  volonté  du  savon 
au  bain  de  phénol,  le  résultat  reste  le  même. 

J'ai  tiré  également  parti  de  la  propriété  qu'a  ce  rouge 
de  se  dissoudre  dans  le  phénol  pour  doser  sur  un  tissu 
quelconque  le  rouge  de  paranitranilinc  \\\ù.  Il  suffit 
pour  cela  de  peser  i  décimètre  carré  du  tissu  teint  et 
de  le  placer,  enroule,  dans  un  filtre  de  Soxhlet  avec  du 
phénol  dans  un  ballon  muni  d'un  reirigérant  ascendant 
tel  qu'on  l'emploie  pour  le  dosage  de  l'indigo. On  chauffe 
jusqu'à  décoloration  complète  du  tissu  et  on  pèse  le 
rouge  qui  se  précipite  par  la  dilution  du  phénol  dans 
de  l'eau  alcaline  froide,  et  on  contrôle  l'analyse  en  pe- 
sant le  tissu  décoloré  et  lavé  et  séché. 


302 


REVUE  DES  JOURNAL  X 


FIBRES  TEXTILES 

FIBRES  ni'  LDI  ET  DC  CHANVRE  Méthode 
pour  distinguer  les),  par  M.  T.  H.W.U'SECK 
(Zeits.  Farben.  Ind.,  1908,  p.  io5). 

Les  fibres  du  lin  se  différencient  ordinairement  des 
fibres  du  chanvre  par  la  forme  de  leurs  extrémités.  Les 
premières  s'effilent  graduellement  en  pointe, tandis  que 
les  secondes  se  terminent  par  une  sorte  de  nœud 
arrondi.  Les  sections  de  la  fibre  du  lin  sont  polygo- 
nales, tandis  que  celles  de  la  fibre  du  chanvre  présen- 
tent un  contour  plus  irrégulier. 

L'auteur  traite  les  fibres  avec  la  liqueur  qu'on  obtient 
en  ajoutant  un  excès  d'acide  sulfuriqueà  une  solution 
de  bichromate  de  potassium.  En  quelques  secondes, 
les  fibres  commencent  à  gonfler  et,  autour  d'elles,  la 
liqueur  devient  verte.  Des  bulles  d'air  apparaissent  et 
opèrent  pour  faire  déplacer  le  liquide  vert  inactif  par 
le  liquide  jaune  actif:  ce  mouvement  est  accentué,  si 
l'on  incline  la  plaque  microscopique  sur  laquelle  repo- 
sent les  fibres.  Celles  du  lin  gonflent  plus  vite  que 
celles  de  chanvre.  La  surface  de  la  fibre  devient  irré 
guiière,  et  dans  les  deux  cas  il  se  produit  des  taches 
foncées,  plus  prononcées  dans  le  cas  du  chanvre.  L'au- 
teur attache  plus  d'importance  à  l'apparence  des  parais 
des  canaux  des  fibres.  Le  canal  du  lin  est  assez  sem- 
blable à  celui  que  produit  un  traitement  à  la  liqueur 
cuprammonique  :  il  est  étroit,  ondulé,  irrégulier  et 
brisé.  Le  canal  du  chanvre,  au  contraire,  est  droit,  con- 
tinu, et  n'est  ni  brisé,  ni  ondulé. 


TISSES  MIXTES  (Méthode    d'analyse  des),    par 

M.  O.  LECOMTE  [Rer.  Intend,  milit.,  1 908,  p.  55). 

On  traite  un  décimètre  carré  du  tissu  blanchi  avec 
3o  centimètres  cubes  d'acide  nitrique  (1  :  10).  Quand  le 
tissu  est  bien  imprégné,  on  ajoute  3o  centimètres  cubes 
d'une  solution  de  nitrite  (1  :  20).  peu  à  peu,  et  en 
remuant  bien.  L'action  est  complète  au  bout  de  10  mi- 
nutes. On  retire  le  tissu  et  le  plonge  dans  un  vase  à 
fond  plat,  de  5  litres,  rempli  d'eau,  le  rince  2  minutes 
et  le  partage  en  deux.Lne  moitié  est  traitée  avec  40  cen- 
timètres cubes  d'une  solution  de  sous-acétate  de  plomb, 
de  soude  caustique,  de  |i-naphtol  et  d'eau  (25  :  5o:  5 
:  1.000)  et  l'autre  moitié  avec  une  solution  de  sous-acé- 
tate de  plomb,  de  soude,  de  résorcine  et  d'eau  (25 
:5o:2:  1.000).  Chaque  partie  est  maintenue  à  une 
température  ne  dépassant  pas  200,  remuée  pendant 
1  heure,  lavée  à  l'eau  courante  i5  minutes,  et  traitée 
avec  100  centimètres  cubes  d'acide  chlorhydrique 
étendu.  Au  bout  de  5  minutes  on  lave  à  l'eau  courante, 
au  moins  1  heure. 

Dans  la  partie  traitée  à  la  résorcine,  les  fils  de  soie 
se  détachent  en  rose,  tandis  que  dans  l'autre  partie  ils 
sont  de  couleur  orange.  Dans  les  deux  cas,  la  laine  est 
noire  et  les  fibres  végétales  sont  blanches. 

R. 

SOIE  ARTIFICIELLE  (Iaeombnstibilisation  de 
la)  non  dénitree,  par  M.  ANDRÉ  DUROSC   [Bull. 

Soc.  ind.  de  Rouen,  [90S.  Pli  cacheté  du  16  ma 

La  soie  artificielle  obtenue  par  la  filature  du  collo- 
dion jouit  des  propriétés  de  comburance  et  d'inflamma- 
tion des  deux  corps  qui  entrent  dans  sa  composition, 
le  P-vro  -poudreet  l'éther.  Ces  dangereuses 

qualités  ont  longtemps  empêché  son  utilisation  indus- 
trielle et,  pour  la  faire  er.trer  dans  la  pratique,  il  a  fallu 


procéder  à  sa  dénitration,  la  réduisant  ainsi,  par  voie 
chimique,  à  l'état  de  simple  cellulose.  Dans  cette  trans- 
formation, en  dehors  d'une  perte  de  poids  d'environ 
33  p.  loo,  elle  abandonne  de  précieuses  qualités  de 
brillant,  de  résistance  à  la  traction  et  de  cohésion  :  en 
effet,  un  fil  de  soie  artificielle  dénitré  tombe  en  pâte  en 
présence  de  l'eau,  perdant  ainsi  toute  cohésion.  Il  s'en 
suit  que  les  filés  de  soie  artificielle  ne  peuvent  être  em- 
ployés que  dans  la  trame  et  qu'ils  sont  totalement  inu- 
tilisables dans  la  chaîne. 

Si  on  pouvait  conserver  au  fil  de  soie  non  dénitré  ses 
précieuses  qualités  de  résistance  à  l'eau,  de  brillant  et 
de  résistance  à  la  traction,  tout  en  le  rendant  aussi  peu 
inflammable  et  aussi  peu  comburant  que  le  fil  dénitré. 
l'emploi  de  la  soie  artificielle  arriverait  à  se  généra- 
liser. 

Nous  sommes  arrivés  à  la  solution  de  ce  problème  de 
la  façon  suivante.  Si,  à  un  collodion,  on  ajoute  une  dis- 
solution saturée  d'un  sel  dans  l'eau  distillée,  par  bras- 
sage énergique  et  prolongé,  on  obtient  une  masse  aussi 
homogène  que  le  collodion  habituel  et  se  conduisant  de 
la  même  façon  à  la  filature.  Si  donc,  comme  sel,  on  em- 
ploie un  ignifuge,  c'est-à-dire  un  sel  susceptible  à  la 
température  d'inflammation  de  dégager,  par  simple  dis- 
sociation, en  abondance  un  gaz  non  comburant,  coijfime 
l'ammoniaque  ou  l'azote,  par  exemple,  mais  sans  que 
nous  nous  limitions  à  ces  gaz,  il  est  de  toute  évidence 
que  les  propriétés  de  comburance  et  d'inflammabililé 
du  fil  de  soie  artificielle  seront  atténuées,  en  raison 
même  de  la  teneur  en  sel  ignifuge  qui  se  trouvera  con- 
tenue ]dans  le  fil.  Par  équation  chimique,  pour  un  sel 
donné,  on  peut  calculer  exactement  ce  que,  pour  une 
teneur  donnée  de  coton  nitrique,  on  doit  ajouter  d'igni- 
fuge. 

Les  chlorhydrates  d'ammoniaque,  les  chlorhydrates 
doubles  d'ammoniaque  et  de  métaux,  les  borates  d'am- 
moniaque et  les  borates  doubles  d'ammoniaque  et  de 
zinc,  les  phosphates  d'ammoniaque  et  les  phosphates 
doubles,  les  zincatates  ammoniacaux  et  doubles,  les 
sulfozincates  et  les  chlorozincates  ammoniacaux  ren- 
trent, ainsi  que  beaucoup  d'autres  corps,  dans  la  série 
des  sels  ignifuges  susceptibles,  mélangés  au  collodion 
de  filature,  de  produire  l'arrêt  de  combustion  que  nous 
avons  indiqué  :  parmi  ces  sels,  l'un  des  plus  énergiques 
est  le  chlorure  double  de  zinc  et  d'ammoniaque  de  la 
formule  5  AzH'ZnCl,  dont  la  forte  teneur  en  ammo- 
niaque a  une  action  ignifuge  très  efficace. 

SOIE  ARTIFICIELLE  (Charge  et  insolubilisa 
tion  de  la),  par  M.  AXDRÉ  Dl'BOSC  {Bull.  Soc.  ind. 
de  Rouen,  1908.  Pli  cacheté  du  16  mars  1898). 

La  soie  artificielle  obtenue  par  la  filature  de  collodion, 
selon  les  procédés  inventés  par  M.  de  Chardonnel,  n'a 
point  été  susceptible  jusqu'à  ce  jour  de  se  charger  comme 
la  soie  naturelle.  En  effet,  après  la  dénitration,  la  soie 
artificielle,  formée  de  cellulose  pure,  perd,  au  contact  de 
l'eau  qui  tient  en  dissolution  les  chargeants,  sa  cohésion 
et  son  brillant. 

Si  on  pouvait  arriver  à  incorporer  au  collodion  un 
corps  qui,  mis  en  contact  avec  les  substances  dénitran- 
tes,  pût  former  une  laque  souple,  donnant  à  la  cellulose 
dénitree  une  sorte  d'encollage  semblable  à  celui  que 
lu  papier  le  résinate  d'alumine,  on  obtiendrait  à 
la  fois  une  augmentation  de  poids  du  fil  de  soie,  une 
charge  et  une  sorte  de  vernis  protecteur,  qui  empêche- 
rait sa  dislocation  en  présence  de  l'eau. 

mmes  arrivés  à  la  solution  de  ce  problème  de 
la  façon  suivante  : 

A  l'éther  d'Hoffmann  ou  aux  autres  solvants  destinés 


BREVETS  FRANÇAIS 


3o3 


à  dissoudre  la  nitro-cellulose,  on   ajoute  une  certaine 
quantité  de  tannin,  variable  suivant  la  charge  et  la  pro- 
tection que  l'on   veut  obtenir:  cette  addition  i 
avant  la  dissolution  de  la  nitro-cellulose,  les  proportions 

habituelles  de  suivant  sont  augmentées  si  cela  est  né- 
cessaire, car  son  pouvoir  de  dissolution,  vis-à-vis  de  la 
nitro-cellulose,  décroît  en  rais. mi  même  du  pourcentage 
de  tannin  qui  est  en  dissolution.  Le  fil  sortant  des  tuyè 

les  cl  obtenu  avec  le  mélange  a-dessus  indiqué  con- 
tient donc  du  collodion  et  du  tannin.  La  dénitration  se 
taisant  habituellement  avec  le  sulfhydrate  d'ammonia- 
que, il  suffit  de  substituer  a  ce  réducteur  un  autre  corps 
réducteur,  dont  la  base  soit  susceptible  de  se  combiner 
au  tannin  pour  former  un  tannate  insoluble  >'! 

Parmi  les  corps  avant   une  semblable    action   rédu< 
trice  et  dont  la  base   est   susceptible  de  se   combiner  au 

tannin,  se  trouvent  les  sulfhydrates  alcalino-terreux,  de 

magnésie,  d'alumine,  les  sulfures  d'antimoine,  d'étain, 


un.  les  hvdiosullites  d'alumine,  de  magnésie, 
de  calcium,  le  protochlorure  d'étain,  les  stannates  de 
magnésie,  d'alumine  et  de  cliaux. 

ton  chimique  se  passe  comme  suit:  pour  les  sul- 
fures, sulfhydrates  ou  hydrosulfites,  tandis  que  l'acide 
sulfhydrique ou  hydrosulfureux  agit  comme  réducteur 
et  transforme  la  nitro-cellulose  en  cellulose,  la  base, 
alumine,  magnésie  OU  autre,  se  combine  au  tannin 
pour  former  un  tannate  correspondant  souple  et  inso- 
luble, qui  protège  comme  un  véritable  verni  le  filé  de 
cellulose  dénitré.  Avec  les  sels  d'étain.  les  composés  en 
jeu  se  transforment  en  persels,  en  abandonnant  une 
de  d'étain  qui  se  combine  au  tannin. 
I. 'addition,  ou  mieux  le  passage  en  sulforù 
ilcalin,  avant  la  dénilralion  complète,  facilite  la  réac- 
tion, en  permettant  la  formation  d'une  laque  encore  plus 
souple,  identique  à  celle  qui  se  forme    dans  la  teinture 


REVUE  DES    BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 
KIltltES   TEXTILES 

•rocédé  de  dénitration  sur  bobines  <!«■  la  soie 

artificielle  [//.  Diamant,  P.  I. oisif,  H.    Champiiï] 
(b.  f.  378143,  3i  juillet  rgo6-25  septembre  1907). 

Les  auteurs,  après  avoir   énuméré    les  inconvénients 


de  la  dénitration  de  la  soie  en.flottes,  pensent  y  remé- 
die! endeuillant  le  fil  sortant  de  la  filature  sur  les  bo- 
bines qui  l'ont  reçu. 

Les  bobines  creuses  et  perforées  a  (fig.  1)  sont  ser- 
rées entre  deux  plaques  b,  ou  plus,  qui  a  cel  effet  sont 
pourvues  d'ouvertures  biconiques  c  :  ces  plaques  sont 
superposées  et  maintenues  à  l'aide  des  montants  d,  que 
le  modi    d'assemblage  avec   lesdites  plaques  rend  faci. 


î  y     T  yî 


T_  _r_  _ti._i' ii  _i_'4 


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•  -     k 


LZLXOJ'J  S 


Appareil  pour  dénitrer  la  soie  artificielle  sur  bobine. 


3o4 


REVUE  DES  BREVETS 


lement  amovibles  pour  la  mise  en  place  ou  l'enlève- 
ment des  bobines.  Les  plaques  b  et  les  montants  d  for- 
ment un  bloc  facile  à  ma  -îque  ce  ble: 
introduit  dans  la  eu  •  infè- 
rieure  sur  des  tasseaux/,  munis  de  joints  en  caout- 
chouc g.  Les  tasseaux/ ont  pour  objet,  en  soulevant 
le  bloc  au-dessus  du  fond  de  la  cuve,  de  laisser  entre  la 
plaque  inférieure  et  le  fond  un  ir..  >ant 
pour  la  circulation  du  liquide  ;  les  joints  g  ont  pour 
objet  d'empêcher  le  liquide  de  passer  latéralement  en 
dehors  du  bloc  et  de  l'ot  g  uer  par  l'intérieur 
des  bobines  lorsqu'il  remplit  la  boîte  et  à  suivre  en 
sens  inverse  le  même  chemin  pour  sortir.  Cette  dis- 
position permet  que  les  couches  profondes  de  la  bobine 
soient  aussi  bien  que  celles  de  l'extérieur  en  contact 
avec  le  bain  dénitrant. 

L'appareil  étant  en  fonctionnement  normal  comprend 
une  cuve  ou  une  série  de  cuves,  chargées  de  bobines 
près  d'être  dénitrées,  contenant  du  bain  neuf  ;  un  cer- 
tain nombre  de  cuves  intermédiaires  :  une  cuve  ou 
groupe  de  cuves  nouvellement  chargées  de  bobines 
non  c.  .    ntenant  du  bain*   presque  ép_ 

une  cuve  ou  groupe  de  cuves  remplies  d'eau  pour 
le  lavage  préalable  des  bobines,  si  cette  opération  est 
nécessaire. 

Sur  la  figure  2  des  dessins  annexés,  /indique  la  cana- 
lisation pour  l'évacuation  des  eaux  résiduaires  ou  la 
communication  des  cuves  avec  le  récipient  de  : 
neuf  k  ;  l.  la  canalisation  d'arrivée  d'eau  pure  :  m,  la 
canalisation  pour  l'évacuation  de  l'eau  de  lavage  ;  n.  la 
canalisation  mettant  en  communication  chacun  des 
récipients  avec  le  réservoir  de  vide,  et  o  les  conduits 
d'échappement  à  l'air  libre. 

L'eau  pure  arrive  par  le  haut  des  cuves  et  part  par  le 
bas  ;  elle  circule  cor.  lant  le  lavage. 

Le  bain  dénitrant  arrive  et  sort  par  le  même  robinet 
r  fig.  1  et  2).  à  la  partie  inférieure,  en-dessous  du  joint 
«■(fig.  1). 

Procédé  et  appareils  pour  la  fabrication,  au 
moyen  de  cellulose  du  commerce,  de  lils  de 
soie  artificielle  blancs,  brillants,  souples. 
élastiques    et    résistants.    G.  Guadagnî]  (b.  f. 

.  18  janvier  1908). 

L'un  des  points  essentiels  du  présent  procédé  con- 
qu'il  ne  nécessite  aucun  traitement 
préalable  de  la  cellulose  par  la  soude  caustique,  le 
chlore,  ou  par  d'autres  agents  oxydants,  dans  le  but  de 
la  rendre  plus  soluble,  ce  qui  constitue  une  opération 
:  ensable  de  tous  les  dii  .:;  :r  :cdés  avant  comme 
point  de  départ  la  dissolution  de  la  cellulose  dans  la 
liqueur  de  Schweizer. 

Dans  le  présent  procédé,  on  lave  tout  simplement 
plusieurs  fois  la  cellulose  et,  après  l'a-  T.ée  à 

l'aide  d'une  presse  ordinaire  et  sommairement  car 
on  la  transporte  dans  le  réservoir  supérieur  d'un  agita- 
teur. 

C'est   pourquoi   toutes   les  fabriques  de  soie  artifi- 
cielle   sont  pourvues  d'installations   frigorifiques  ser- 
r  les  différents  récipients  aune  tem- 
.  -:  ne  dépasse    pas  6°  C.    Dans    le   présent 
procédé,    on   a,    au    contraire,    trouvé    plus     efficace 
-x    d'obtenir    le   refroidissement    par 
n  rapide  du  gaz  ammoniac   dissous  dans 
la  liqueur  cupro-ammoniacale  et  ce  à  l'aide  de  l'air 

as  toute  la  masse  du  liquide, 
ma?:  m    en    suspension    de    l'oxyde 

:  en  quantité  de  beaucoup  supérieure 
égal   à  celui   de  la  cellulose   à 


dissoudre)  à  celle  nécessaire  pour  obtenir  le  liquide  de 
Schweizer.  Mais  la  seule  réfrigération  ne  suffirait  pas 
pour  opérer  la  dissolution  de  la  quantité  voulue  de 
cellulose,  qui,  dans  la  mise  en  pratique  du  présent 
Je,  n'a  subi  aucune  préparation  préalable.  Il  est 
donc  nécessaire  que  la  cellulose  soit  placée  dans  les 
conditions  voulues  pour  pouvoir  se  combiner  immé- 
diatement avec  la  solution  cupro-ammoniacale.  afin  de 
constituer  la  solution  colloïdale  susceptible  d'être  filée. 
En  partant  de  l'hypothèse,  que  les  études  et  de  nom- 
breuses expériences  ont  d'ailleurs  complètement  con- 
firmée, que  la  molécule  de  cellulose  en  contact  avec  la 
solution  cupro-ammoniacale  se  combine,  avant  de  se 
dissoudre  dans  cette  dernière,  avec  la  molécule  de  cuivre 
en  donnant  un  composé  cupro-cellulosique.  lequel  était 
à  son  tour  facilement  dissous  dans  l'excédent  liquide 
cupro-ammoniacal.  on  s'explique  tout  de  suite  pour- 
quoi, en  employant  le  liquide  de  Schweizer  seul  ic'est- 
à-dire  la  solution  limpide  d'un  sel  de  cuivre  dans  l'am- 

-OH\ 
moniaque  <  ).  il   n'est  pas  possible  de 

XNH3— OH/ 

dissoudre  plus  de  2  ou  3  p.  100  de  cellulose,  car  la  te- 
neur en  cuivre  dudit  liquide  va  toujours  en  s'aflaiblis- 
sant  au  fur  et  à  mesure  que  ce  cuivre  se  combine  avec 
la  cellulose,  de  sorte  que  le  liquide  ne  peut  bientôt  plus 
dissoudre  le  composé  de  cupro-cellulose  qui  s'est  formé. 
.  "ent  de  la  teneur  en  cuivre  du  liquide  de 
Schweizer  est  aussi  mis  en  lumière  par  le  fait  que  .  . 
loration,  qui,  au  début,  est  bleu  foncé,  diminue  sans 
.  îu  fur  et  à  mesure  qu'on  ajoute  la  cellulose.  Cela 
posé,  il  s'ensuit  qu'en  employant,  au  lieu  du  liquide  de 
;;zer,  de  l'ammoniaque  contenant  un  excès  d'oxyde 
de  cuivre  en  quantité  suffisante  pour  transformer  en 
cupro-cellulose  toute  la  cellulose  nécessaire  pour  ob- 
tenir une  solution  de  o  à  10  p.  100,  on  obtiendra  plus 
facilement  la  solution  colloïdale  voulue,  sans  que  le  li- 
quide cupro-ammoniacal  s'affaiblisse. 

D'à.  .riences  faites,  la  cellulose  pure  (C1* 

H^O10).  dont  le  poids  moléculaire  est  324,  donnerait 
avec  le  cuivre  un  composé  C'^H^O7.  (Cu.  OH|l.  . 
à-dire  que,  pour  chaque  gramme-molécule  de  cellulose 
il  faut  ajouter  à  l'ammoniaque  3  gramme-mo- 
lécules d'oxyde   hydraté  de  cuivre  ou  bien  d'un  autre 
sel  de  cuivre  correspondant  au  moins  à  3  gramme-mo- 
lécules d'oxyde  hydraté  de  cuivre.  On  voit  donc  que 
le  mécanisme  de  cette  réaction  est  très  simple.  En  pre- 
mier lieu,  la  cellulose  enlève  à  l'ammoniaque,  ou.  pour 
mieux  dire,  au  sel  de  cupro-ammonium  qui  y  est  dis- 
sous, le  cuivre  nécessaire  pour  former  la  cupro-cellu- 
lose ;  en  même  temps,  l'ammoniaque  dissout  une  nou- 
velle quantité  d'oxyde  de  cuivre,  empruntée  à  l'e 
d'oxvde  en  suspension,  et  la  cède  ensuite  à  la  nouvelle 
quantité  de  cellulose  qu'on   introduit  dès  que  la  pre- 
ste. Au  fur  et  à  mesure  donc  que  la 
.  .r ::— cellulose  se  forme,   la  quantité  correspondante 
■  de  hydraté  de  cuivre  disparait,  de  sorte  qu'à  la  fin 
pération  toute  la  cellulose  et  tout  l'oxyde  de  cuivre 

i    ^SOUS. 

Pour  que  la  cellulose  humide  contenue  dans  le  ré- 
air  du  cylindre  agitateur  ne  précipite  pas  (à  cause 
de  l'eau  qu'elle  contient)  de  l'oxyde  de  cuivre  lorsqu'elle 
c  :  ntact  avec  le  liquide  cupro-ammoniacal,  et, 
ne  retarde  pas  considérablement  l'opération. 
:  nd  à  papillon  permet  à  l'ammoniac  gazeux  em- 
porté par  l'air  sortant  des   trous  du  tube,  de  saturer 
7ant  la  cellulose,  laquelle  est  ainsi  rendue 
plus  facilement  attaquable  par  le  liquide  cupro-ammo- 
niacal :   la  partie  restante  de  l'ammoniac  gazeux  est 
ensuite  recueillie  par  l'eau  du  récipient  barboteur.  dans 


BREVETS  FRANÇAIS 


3o5 


lequel  plonge  un  tube.  La  solution  colloïdale  de  cel- 
lulose ainsi  obtenue,  filtrée  à  travers  un  filtre-presse 
ordinaire,  est  refoulée  sous  pression  à  travers  des  ori- 
fices capillaires,  à  la  sortie  desquels  elle  vient  rencon- 
trer un  acide  coagulant. 

La  solution  acide  est  constituée  par  un  mélange 
d'acides  sult'urique  et  chlorhydrique,  de  sorte  que 
l'acide  sulfuriquc  sert  à  parcheminer  partiellement 
le  lil  de  cellulose,  tandis  que  l'acide  chlorhydrique 
tonne  avec  le  cuivre  un  sel  très  soluble  et,  par  consé- 
quent, pouvant  être  plus  facilement  éliminé  par  lavage. 
1. 'acidité  totale  du  bain  de  coagulation  doit  être  telle 
que  l'ammoniaque  et  le  cuivre  introduits  dans  le  cy- 
lindre-agitateur soient  exactement  transformes  en  sel  : 
on  réalise  ainsi  le  maximum  d'économie,  et  le  travail  de 
récupération  est  de  beaucoup  réduit. 

RATIÈRES  (Ol  OU  A  VI  ES 

INDIGO.  —  Production  <!<■  dérivés  halogènes 

«le  l'indigo  [Soc  ind.  chim.  Bâlé]  \y  add.  SM76,  du 

5  juin  1907-11  juillet  [908,  au  ».  F.  375.Ï14). 

10  parties  de  monochlorindigo  (obtenu,  par  exemple, 
en  chlorurant  l'indigo  dans  du  nitrobenzène)  sont 
chauffées   avec    100   parties   de   nitrobenzène   et  5,4  à 

6  parties  de  brome  (quantité  théorique  pour  2  atomes 
de  brome  =  5,4  parties)  au  bain  d'huile,  dans  un 
récipient  muni  d'un  réfrigérant   à  reflux,  au  cours  de 

1  heure  à  2260  C.  (température  du  bain  d'huile) et  main- 
tenuesà  cette  température  pendant  environ  deux  heures. 
Après  refroidissement  de  la  masse,  on  filtre,  lave  à 
l'alcool  et  sèche  le  monobromochlorindigo,  qui  sera 
ainsi  obtenu  avec  un  excellent  rendement  sous  forme 
d'une  poudre  cristalline  bleue.  Il  se  dissout  dans  l'acide 
sulfurique  concentré  avec  coloration  vert  clair,  virant, 
après  un  certain  temps,  au  vert  bleuâtre.  L'acide  sulfu- 
rique fumant  dissout  le  colorant  avec  coloration  bleue; 
dans  l'alcool  et  la  benzine,  il  est  à  peu  près  insoluble, 
même  à  chaud  ;  par  contre,  assez  soluble  dans  l'aniline 
chaude  avec  coloration  bleu  verdàtre.  ainsi  que  dans  le 
nitrobenzène  avec  coloration  bleu  pur.  En  traitant  le 
colorant  avec  des  réducteurs  alcalins,  notamment  la 
soude  caustique  et  l'hydrosulfite  de  soude,  on  obtient 
une  liqueur  jaune  clair,  limpide,  teignant  le  coton  non 
mordancé,  en  cuve,  en  nuances  bleu  rougeâtre,  vives, 
d'excellente  solidité  au  lavage,  et  de  bonne  solidité  au 
chlore  et  à  la  lumière. 

(5e  addition  8877  du  27  juin  10,07-11  juillet  1908.) 

Production  de  tètrachlorindigo  au  moyen  de  la 
dichlorisatine.  —  Dans  une  solution  de  5  parties  d'isa- 
tine  dans  5o  parties  d'acide  acétique  glacial,  addition- 
née d'un  peu  de  chlorure  ferrique  sublimé  et  chauffée 
à  peu  près  à  l'ébullition,  on  fait  arriver  un  courant  de 
chlore   jusqu'à    ce   qu'une   augmentation    de   poids  de 

2  parties  ait  eu  lieu.  On  fait  ensuite  refroidir,  sépare 
par  filtration,  la  dichlorisatine  cristallisée,  lave  et  sèche. 
On  obtient  ainsi  une  dichlorisatine  à  l'état  de  petits 
cristaux  jaune  orange,  fondant  de  2o5  à  2080  C. 

1,8  parties  de  cette  dichlorisatine  sont  ensuite  chauf- 
fées pendant  environ  une  demi-heure  à  l'ébullition  avec 
17  parties  d'oxychlorure  de  phosphore  et  1,1  parties  de 
pentachlorure  de  phosphore:  après  que  la  masse  a  été 
refroidie,  ce  qui  est  accompagne  d'une  précipitation 
d'une  partie  du  produit  de  la  reaction  sous  forme  de 
petits  cristaux  bruns,  toute  la  suspension  est  versée 
dans  60  parties  d'une  solution  d'acide  todhydrique 
dans  de  l'acide  acétique  glacial  (solution  à  10  p 
d'acide  iodhydrique).  Apres  avoir  abandonné  la  masse 


à  elle-même    pendant  quelque  temps,  on  y  ajoute  une 
solution  aqueuse  d'acide  sulfureux    en   excès,   ce   qui 
produit  une  séparation  abondante  de  lloeons  vi 
qui  se  transforment,  par  insufflation  d'air,  en  colorant 
bleu  qu'on  isole  par  filtration,  lave  et  sèche. 

ÈTHYLÈNE   DIPHÉNYLMÉTHANE  (?).         \»« 
velle  >.«;ri<-  <!<•  leuco-dérlvés  «•(  matières  colo- 
rantes qui  «'ii  résultent  [P.  Lemoult   (a.  1 .  Î88187, 

23  mai  10,07-4  août  8). 

Ce  brevet,  qui  comprend  plus  de  6  pages,  parait  être 
un  brevet  théorique,  sans  indications  pratiques  ni  des- 
cription de  nouveau  lains. 

L'auteur  part  de  la  réaction  classique  des  dé]  i\ 
gnésiens  des  carbures  halogènes  sur  les  cétones.  Il  fait 
1.  sur   les   cétones   de   Michler,  le  dérivé   ma- 
gnésien  de  l'iodure  d'éthyle. 

Il  obtient  un   leuco,  qu'il  isole  de    l'excès   de  cétone, 
mais  dont  il   ne  donne    pas  de  caractéristique 
ques.  Ce  leuco  1    un   nitrite,   fournirait   un 

bleu.  Mais  l'auteur  ne  sait  pas  s'il  y  a  nitrosation  ou 
oxydation.  L'auteur  pense  qu'il  y  a  oxydation,  mais 
ceci  ne  pourra  être  établi  que  quand  on  connaîtra  la 
nature  des  nouveaux  colorants. 

Des  lors,  s'il  y  a  hésitation,  pourquoi  échafauder  1  à 
5  pages  de  théorie  sur  un  fait  douteux  ? 


ni  \\«  ■1111  \  1 


TEINTURE, 
APPRÊTS 


■■PRESSION, 


BLANCHIMENT.   —    Pile    hollandaise    i> ■    l<> 

blanchiment.  [L.  E.  Gossler]  (b.  i.  387637,  2-  fé- 

vrier-18  juillet   icio.X)  (voir  Revue  mensuelle  du  Blan- 
chissage, tgoS.) 

TEINTURE.    —    Production    <l<-    mélanges    de 

laines  solides  à  la  lumière  [Cassella](a.F.  388442, 

3o  mai   [907-12  août  1008). 

On  sait  que,  jusqu'à  présent,  les  mélanges  de  laine 
se  faisaient  en  mêlant  de  la  laine  blanche  non  teinte  à 
de  la  laine  teinte  en  nuances  plus  OU  moins  foncées. 
Mais  l'emploi  delà  laine  blanche  ne  permet  pas  d'ar- 
river au  «  fondu  »  souvent  demande,  parce  que  le 
blanc  ressort  trop  fortement.  Pour  obvier  a  cet  incon- 
vénient, on  peut  aussi  procéder  de  la  manière  sui- 
vante: on  peut  teindre  en  ton  clair  la  laine  servant  au 
mélange,  de  sorte  que  les  teintes  foncées  se  tl 
alors  mélangées  a  de  la  laine  très  faiblement  Colorée. 

Mais   comme    on   sait,   d'autre    part,  que    la    teinte 
claire  obtenue  même  avec  les  colorants  les  plus  solides 
ne  résiste  que  faiblement  à  l'action  de  la  lumil 
méthode  présente  l'inconvénient  que  les  put 
ment  teintes  du  mélange  passent  trop    rapidement  à  la 
lumière. 

D'après  nos  observations,  on  peut  remédier  a  cette 
difficulté  en  teignant  la  laine  destinée  au  mélange,  non 
pas,  comme  on  l'a  fait  jusqu'ici,  avec  des  colorants  dé- 
rivés du  goudron  de  houille  ou  avec  des  bois  de  tein- 
ture, mais  avec  des  <  >xydes  métalliques,  d'après  la 
méthode  en  usage  pour  le  mordancage  avec  les  oxydes 
métalliques;  par  exemple,  avec  des  sels  de  chrome  et 
de  cuivre  et  addition  d'acide  lormique.  oxalique,  etc.. 
cl  en  utilisant  ensuite  la  laine  ainsi  teinte,  pour  la  mé- 
langer aux  teintes  foncées. 

Cette  méthode  permet  d'utiliser  tous  les  oxydes  mé- 
talliques qui  teignent  la  laine  ;  suivant  le  cas,  on  peut 
les  employer  seuls  ou  en  mélange. 


3o6 


REVUE  DES  BREVETS 


Pour  obtenir  une  bonne  nuance  beige,  on  teint  la 
laine  avec  : 

<  bichromate  de  potasse  : 
2  p.  ioo  sulfate  de 

:  ue. 
En  utilisant  dans  des  mélanges  cette  laine  faiblement 
colorée,  la  solidité,  même  def  I  . ;.  est  excel- 

lent!. :-:  même  approxi- 

mativement avec  des  matières  colora  r 

Proeédé  de  fabrication  de  papiers  peints,  ir- 
régulièrement pénétre-  '  385497. 
18  mars  iao;-i3  mai  1 

On  opère,  par  exemple,  comme  suit  :  Les  solutions 
de  couleurs  sont  projetées  sous  pression,  convenable- 
ment de  travers,  sur  la  bande  de  papier,  en  se  servant 
de  vaporisateurs,  semblables  à  ceux  de  Lechler  ou  de 
Koerting,  qui  sont  placés  au-dessus  de  la  table  d'une 
machine  à  papier.  Un  boulon  excentrique  peut  impri- 
mer un  mouvement  latéral  de  va-et-vient  à  ces  vapori- 
sateurs, de  manière  que  les  solutions  colorées  tombent 
finement  distribuées  et  irrégulièrement  sur  la  bande 
de  papier  en  train  de  se  former.  Par  le  fait  que  l'eau 
s'écoulant  par  la  masse  à  papier  entraîne  les  solutions 
de  la  couleur  et  les  distribue  davantage  sur  toute  la 
masse,  celle-ci  est  si  bien  percée  que  le  papier  montre 
des  dessins  semblables  aux  papiers  mélangés  ou 
marbrés. 

Si  la  couleur  tombe  sur  la  bande  à  papier  se  trou- 
vant dans  un  état  déjà  assez  sec,  donc  près  de  l'appareil 
coucheur,  on  obtient  une  coloration  plus  superficielle 
et  la  consommation  de  colorants  est,  par  conséquent, 
moins  importante. 

En  employant  simultanément  des  solutions  de  cou- 
leurs différentes,  on  obtient  aussi  des  papiers  multi- 
colores. 

A  côté  des  effets  nouveaux  déjà  décrits,  cette  inven- 
toin  offre  encore  les  avantages  d'une  consommation 
minime  de  colorants,  et  la  coloration  préalable  des 
fibres  pour  mélangés  et  de  la  pâte  à  papier  marbré  peut 
être  supprimée. 

Ce  nouveau  procédé  sert  en  premier  lieu  à  la  fabri- 
cation de  papiers  pour  enveloppes,  reliures,  cartons  et 
pour  gardes. 

Production  de  matières  colorantes  «.ur  la 
libre  [The  calico  printers' Association  et  E.-A 
Fourneaux]  (b.  f.  386009,  9  janv.-3  juin  1908). 

11  a  été  décrit  dans  les  brevets  allemands  n"  S1771.  du 

.embre  1893,  et  83oio,  du  22  mai  1894,  un   pro- 

p  jur  la  production  de  matières  colorantes  sur  la 

fibre  à  l'aide  des   nitrosamines    de  composés  aminés 

primaires  de  la  série  aromatique.  Ce  procédé  consiste 

à  imprimer  les  nitrosamines  ou  leurs   sels  sur  le  tissu 

imprégné   au    préalable    d'un    *   sel    courant  »   (par 

exemple  de  S-naphtoIate  de  sodium),  ou  à  imprimer 

les  sels  de  ces  nitrosamines  simultanément  avec  un 

«  sel  colorant  »  et  à  soumettre  le  tissu  imprimé  à  di- 

•  ant  pour  but  de  développer  le  colo- 

irocédé  n'a  trouvé  en  pratique  qu'un  emploi  res- 
treint, parce  que  le  développement  du  colorant  à  base 
d'une  nitrosamine  et  par  exemple  de  ^-naphtol  n'atteint 
en  aucun  ci>   .a  perfection  à  laquelle   on  peut  a: 

-i-.tités    moléculaires   correspon- 
ds diazoîques  et  de  ?-naphiol.  Les 
ît  été  obtenus  en  effectuant  le  dé- 
.-1  sur  les  tissus  imprimés  par 
'air  ou  dans  une  atmo- 


:  ire  acide:  ce  procédé  n'a  pu  s'introduire  dans  la 
pratique  à  cause  du  grand  espace  qu'il  demande.  Dés 
que  l'on  entasse,  par  contre,  les  étoffes  imprimées  en 
couches  compactes  et  que  l'accès  de  l'air  se  trouve 
ainsi  entravé,  le  développement  du  colorant  ne  s'opère 
qu'imparfaitement. 

Or.  on  a  trouvé,  d'après  la  présente  invention,  que 
s  de  l'air  ou  de  vapeurs  acides  devient  inutile,  si 
l'on  ajoute  au  mélange  de  nitrosamine  et  de  £-naphto- 
late  des  éthers-sels.  qui,  par  leur  décomposition  pen- 
dant la  formation  du  colorant,  s'emparent  de  l'alcali 
mis  en  liberté  et  influencent  ainsi  favorablement  le 
développement  du  colorant.  Sous  la  désignation 
d'éthers-sels  seront  comprises  toutes  les  substances  or- 
ganiques qui.  par  hydrolyse,  fournissent  des  acides, 
donc  également  les  éthers  des  acides  halogènehvdn- 
ques.  Les  éthers-sels  convenant  le  mieux  au  but  pro- 
posé sont  ceux  qui  se  dissolvent  dans  l'eau,  qui  ne 
sont  pas  trop  volatils  et  qui  ne  se  saponifient  pas  trop 
facilement,  c'est-à-dire  qui  ne  risquent  pas  de  se  dé- 
composer déjà  dans  la  pâte  d'impression  froide,  provo- 
quant ainsi  une  formation  prématurée  du  colorant. 

Pour  le  reste,  on  peut  ajouter  aux  pâtes  d'impression 
les  additions  usuelles,  telles  que  l'acide  naphtolmono- 
sulfonique  F,  l'huile  pour  rouge  turc,  l'essence  de 
térébenthine,  le  savon  à  l'huile  de  ricin,  etc.  :  une  ad- 
dition de  sels  et  d'oxydes  métalliques  tels  que  l'alumine 
hydratée  augmente  la  stabilité  de  la  pâte  d'impres- 
sion renfermant  la  nitrosamine  et  le  £-naphtolate  de 
sodium.  On  peut  également  se  servir  du  présent  pro- 
cédé, si  l'on  veut  développer  le  colorant  à  l'aide  de 
nitrosamine  sur  tissu  préparé  en  i-naphtol  :  on  peut 
dans  ce  cas  ajouter  les  éthers-sels  soit  à  la  préparation 
naphtolique,  soit  à  la  nitrosamine,  soit  à  toutes  deux  ; 
dans  tous  les  cas.  on  provoque  le  développement  du 
colorant  en  abandonnant  à  lui-même  le  tissu  imprimé 
et  séché  ou  en  vaporisant  brièvement  après  avoir  aban- 
donné quelque  temps. 

Les  couleurs  d'impression  ou  de  foulardage  peuvent 
également  servir  à  la  production  d'articles  réservés  ou 
rongés.  On  peut  les  réserver  par  les  suintes,  les  acides 
organiques  ou  les  sels  acides,  et  on  peut  les  ronger  par 
les  agents  réducteurs  ;  d'autre  part,  on  peut  les  em- 
ployer comme  réserves  ou  comme  enlevages  rouges 
pour  d'autres  teintures.  Si  l'on  imprime  par  exemple 
une  couleur  d'impression  préparée  d'après  l'exemple  1 
ci-dessous  sous  addition  de  blanc  de  zinc  ou  d'autres 
agents  alcalins  appropriés  et  qu'on  foularde  en  noir 
d'aniline,  une  fois  le  rouge  partiellement  développé  par 
simple  séjour  de  la  marchandise,  puis  qu'on  vaporise, 
rince  et  savonne,  on  obtient  une  réserve  rouge  grand 
teint  sous  noir  d'aniline.  On  obtient  des  enlevages 
rouges  grand  teint  sur  fond  d'indigo,  en  imprimant  la 
pâte  d'impression  décrite  à  l'exemple  1,  après  l'avoir 
additionnée  de  chromate,  sur  tissu  teint  au  préalable 
en  indigo,  en  laissant  la  marchandise  séjourner  quel- 
que temps  pour  développer  le  rouge  (on  peut  aussi 
vaporiser  brièvement)  et  en  passant  par  le  bain  d'enle- 
vage  usuel. 
Exemple  1.  —  Faire  dissoudre  230  grammes  de 
:  -.:ol  et  25o  grammes  de  savon  à  l'huile  de  ricin 
dans  5oo  grammes  de  soude  caustique  à  1  6  p.  100  et 
et  1.200  grammes  d'eau.  Introduire  cette  solution  en 
remuant,  dans  5.5oo  grammes  d'une  solution  d'adra- 
.  dans  laquelle  on  a  fait  dissoudre  auparavant 
600  grammes  de  sel  de  Glauber. 

Avant  i  emploi,  ajouter  i5o  grammes  d'alcool,  chlor- 
éthylique,  i5o  grammes  d'acétine  neutre  et  i.25o   gr. 
d'une  pâte  de  rouge  de  nitrosamine  à  26  p.  100. 
On  imprime  et  on  laisse  séjourner  le  tissu  24  heures. 


BREVETS  FRANÇAIS 


307 


On  peut  ensuite  encore   le  vaporiser,  s'il  en  est  besoin. 

On  obtient  des  résultats  analogues,  si  l'on  remplace 
dans  cet  exemple  l'alcool  chloréthylique  par  la  quan- 
tité équivalente  de  benzodichlorhvdrine  ou  d'acétodi- 
chlorhvdrine. 

Exemple  2.  —  Faire  dissoudre  d'une  part  »5o  gram- 
mes de  [3-naphtol  et  300  grammes  de  savon  à  l'huile 
de  ncin  dans  5oo  grammes  de  soude  caustique  à 
16  p.  100  et  1.200  grammes  d'eau,  et  d'autre  part 
i.a5o  grammes  de  rouge  de  nitrosamine  en  pâte  à 
25  p.  100  dans  g  litres  d'eau.  Mélanger  les  deux  solu- 
tions, ajouter  i5o  grammes  d'alcool  chloréthylique  et 
i5o  grammes  d'acétine  neutre  et  porter  avec  de  l'eau  à 
IS.Soo  grammes. 

On  foularde  dans  cette  solution,  on  fait  sécher,  et 
on  laisse  la  couleur  se  développer  pendant  24  heures, 
après  quoi  on  peut  vaporiser  s'il  y  a  lieu. 

Exemple  3.  —  Faire  dissoudre  3oo  grammes  de 
p-naphtol  et  400  grammes  de  savon  à  l'huile  de  ricin 
dans  600  grammes  de  soude  caustique  à  16  p.  100  sous 
addition  d'eau  et  porter  avec  de  l'eau  à  12  kilogrammes; 
puis  ajouter  100  grammes  d'alcool  chloréthylique. 
Foularder  l'étoffe  dans  cette  solution,  puis  imprimer 
la  couleur  d'impression  préparée  comme  suit  : 

Introduire  i.aSo  grammes  de  rouge  de  nitrosamine 
en  pâte  à  25  p.  100  dans  7  kilogrammes  d'une  solution 
d'adragante,  dans  laquelle  on  a  fait  dissoudre  aupara- 
vant 600  grammes  de  sel  de  Glauber.  Ajouter  ensuite 
i5o  grammes  d'essence  de  térébenthine,  puis  200  gram- 
mes d'alcool  chloréthylique  et  940  grammes  d'eau. 

Après  l'impression,  on  laisse  séjourner  l'étoffe  pen- 
dant 24  heures,  puis  on   peut  vaporiser  s'il  y  a  lieu. 

Exemple  4.  —  A.  Mélanger  i.5oo  grammes  solution 
d'adragante  ; 

i.25o  grammes  rouge  de  nitrosamine  en  pâte  a 
25  p.  100. 

35o  grammes  eau. 

B.  Mélanger  3  5oo  grammes  solution  d'adragante  ; 

i5o  grammes  essence  de  térébenthine  ; 

25o  grammes  fi-naphtol  : 

25o  grammes  savon  ; 

S  m  grammes  soude  caustique  à  16  p.  100; 

i.a5o  grammes  eau. 

Après  avoir  mélangé  A  et  B,  on  ajoute  36o  grammes 
d'acétine  et  640  grammes  d'eau,  on  imprime,  on  fait 
sécher  et  on  vaporise  1  minute  sans  pression,  on  lave 
et  on  savonne.  On  peut  également  terminer  le  déve- 
loppement par  séchage  seul. 


IMPRESSION.  —  Production  de  réserves  sous 

colorants  soufrés [Badische"]  (b.  f.  38 75 1  (> ,  24  fév.- 

16  juillet  19081. 

Utilisation,  pour  ces  réserves,  des  composés  de 
l'antimoine  en  faible  quantité.  On  peut  effectuer  la 
teinture  tant  sur  bain  de  sulfure  de  sodium  que  sur 
cuves  à  l'hydrosulfite  ou  sur  cuve  à  fermentai 
une  ou  en  plusieurs  passes,  à  froid  ou  à  chaud.  Une 
addition  d'oxyde  de  zinc,  de  sel  ammoniac  ou  de  fai- 
bles quantités  d'acide  tartrique  aux  couleurs  d'impres- 
sion exerce  une  intluence  favorable  sur  la  qualité  du 
blanc. 

Ex.  1. 

100  gr.  sel  d'antimoine'; 
5o  gr.  sel  ammoniac  ; 
3oo  gr.  kaolin   1:1; 
55o  gr.  solution  de  gomme  1  :   1. 


1 .000  grammes. 


Ex.  2. 

5o  gr.  tartre  émétique; 
[5  gr.  acide  tartrique  ; 
1 35  gr   eau 

3 00  gr.  kaolin   1  :  1  ; 

5oo  gr.  solutoin  de  gomme  1:1. 


1 .000  grammes. 

La  teinture  peut  être  effectuée  d'après  une  méthode 
quelconque,  soit  à  l'aide  de  sulfure  de  sodium,  soit 
sur  cuve  à  l'hydrosulfite  ou  sur  cu\c  à  fermentation 

On  peut  se  servir,  par  exemple,  des  bains  suivants  : 

a)  \  l'aide  de  suliurc  alcalin,  on  teindra  par  exemple 
avec  ; 

20  gr.  bleu  cryogàne  direct  G0\ 

sulfure  de  sodium  ; 
1  5  gr.  soude  calcinée  ; 
40  gr.  sel   marin  ; 
Par  litre  de  bain. 

b)  Sur  cuve  à  fermentation,  on  opérera  selon  le  pro- 
cédé du  brevet  français  iv   379584,    du  3  juin  [QO 

c)  La  cuve  à  l'hydrosulfite  peut  être  montée  comme 
suit  : 

20  gr.  noir  cryogène  TBO  : 

'40  gr.  soude  calcinée  ; 

5o  gr.  sulfate  de  soude  calciné  ; 

i5  gr.  hydrosullite  conc.  en  poudre  B.  A.  S.  E. 

Par  litre  de  bain. 

On  teint,  suivant  les  besoins,  à  froid  ou  à  chaud,  en 
une  ou  plusieurs  passes.  Après  teinture,  on  lave  à 
fond,  on  acidulé  s'il  v  a  lieu,  et  on  savonne.  Il  va  sans 
dire  que  les  colorants  cités  à  titre  d'exemples  peuvent 
être  remplacés  partout  autre  colorant  soufré. 

En  ajoutant  à  la  réserve  des  sels  de  plomb,  on  peut 
obtenir,  de  façon  connue,  des  effets  jaunes  par  un 
traitement  subséquent  au  bichromate  de  potasse. 

Procédé  pour  produire  des  dessins  sur  tricots 
et  tissus  par  l'application  «le  couleurs    C.  .1. 

Schubert  et  F.  B.  Saluer  (b.f.387o58,  lofévrii 

On  place  sur  le  tricot,  ou  tissu  bien  tendu,  un  patron 
dans  lequel  le  dessin  à  produire  est  découpé  et  on 
couvre  l'envers  du  tissu,  etc.,  d'une  feuille  de  feutre  ou 
de  carton-buvard  :  ensuite  on  applique  la  couleur  en 
répartition  fine  en  employant  une  soufflerie  à  forte 
pression. 

GRAVURE.  —  Nouveau  moyeu  d'utilisation  îles 
rouleaux  d'Impression  jusqu'à  usure  com- 
plète [J.-A.  Defej  |  (b.  1  .  38Ô458,  20  janvier- 1  5  juin 
1908). 

Les  rouleaux  employés  pour  l'impression  des  tissus 
et  papiers  sont  généralement  en  cuivre  rouge.  Lors- 
qu'une gravure  ne  doit  plus  servir,  on  place  le  rouleau 
sur  un  tour  et  on  enlève  de  la  matière  jusqu'à  ce  qu'on 
ait  atteint  le  fond  de  la  gravure.  C'est  ainsi  que  ces 
rouleaux  s'usent  avec  le  temps,  par  suite  des  gravures 
successives  que  l'on  y  fait  et  des  tournages  répétés  que 
le  rouleau  doit  supporter. 

Mais  celte  usure  n'a  elle-même  qu'une  certaine  épais- 
seur, car  le  rouleau  perdant,  chaque  fois  qu'il  est  tourné, 
une  partie  de  son  développement,  arrive,  après  un 
certain  temps,  à  n'avoir  qu'un  développement  insuffi- 
sant pour  les  dessins  a  graver,  qui  ont  généralement  de 
40  à  45  centimètres.  Il  s'ensuit  que  ces  rouleaux  sont 
mis  hors  d'usage  et  revendus  comme  vieux  cuivre  aus- 
sitôt que  leur  développement  est  descendu  au-dessous 
d'une  certaine  limite. 


3o8 


REVUE  DES  BREVETS 


Fiai 


Fig&  Kg  9 ,k 


Le  but  de  cette  invention  est    de   supprimer  la    perte     | 


résultant  de  ce  chef,  en  utilisant,  jusqu'à  usure  com- 
plète du  cuivre,  les  rouleaux  ordinaires,  et  le  moyen 
d'atteindre  ce  but  est  d'élargir  les  rouleaux  usagés  de 
façon  à  leur  rendre  leur  développement  primitif,  puis 
de  placer,  dans  ces  rouleaux  ainsi  élargis,  une  fourrure 
en  métal  inférieur  formant  support. 

Mais  pour  que  le  rouleau  élargi  et  garni  en  métal 
inférieur  puisse  lui-même  être  utilisé  jusqu'au  bout, 
c'est-à-dire  être  gravé  jusqu'à  sa  dernière  limite  d'épais- 
seur, il  faut  que  le  métal  formant  support  soit  lui-même 
malléable,  de  façon  à  ne  pas  abîmer  les  molettes  lorsque 
l'épaisseur  du  cuivre  serait  très  réduite,  ce  qui  arriverait 
si  le  métal-support  était  trop  rigide.  Enfin,  il  faut  à  ce 
métal-support  des  qualités  de  résistance  spéciales  pour 
supporter  les  mandrinages  répétés  que  les  rouleaux 
doivent  subir  à  chaque  opération.  Le  zinc,  la  fonte 
malléable,  la  fonte  douce  conviennent  parfaitement  à 
cet  usage. 

Cet  élargissement  des  rouleaux  d'impression  et  leur 
garnissage  par  une  fourrure  en  métal  inférieur  peuvent 
se  faire  de  différentes  façons. 

Machine  polychrome  rotative  à  pochoirs  à 
aspiration  et  pression,  pour  l'impression 
des   tissus,  fils    et   matières   analogues  [\Y. 

Erler]  (b.f.  38635/,  18  janvier-i  1  juin  1908). 

La  machine  est  constituée  par  un  bâti  a  d'une  forme 
appropriée,  pourvu  des  bras-supports  b,  c,  munis  de  pa- 
liers destinés  à  recevoir  les  rouleaux:  ce  bâti  a  supporte 
les  boites  à  couleurs  d,  e,  /  contenant  la  (lotte  colorée 
à  volonté  de  différentes  manières.  Dans  ces  boites  à 
couleurs  trempent  des  cylindres  feutrés  g,  h,  i,  qui 
s'imprègnent,  pendant  le  travail,  de  la  couleur  qu'elles 
contiennent. 

Des  cvlindrcs  k.  I,  m  sont  disposés  en  correspon- 
dance avec  ceux  g.  h,  i,  de  façon  que  sur  les  cylindres 
ainsi  accouplés,  g,  k.  h,  l  et  i,  m,  on  puisse  monter  les 
pochoirs  formant  les  dessins. 

L'actionnement  des  cylindres  est  effectué  au  moyen 
d'engrenage  ou  de  roues  à  chaîne.  Les  bords  des  po- 
choirs sont  munis  de  perforations,  dans  lesquelles  vien- 
nent se  placer  les  goupilles  ou  dents  des  cylindres  pour 
obtenir  un  entraînement  régulier. 

Sur  le  bras  b  est  enroulée  l'étoffe  ou  la  chaîne  de  fils 
à  travailler.  Le  fil  passe  à  travers  la  feuille  n  et  est  con- 


Machine  rotative  à  pochoirs.  —  Fig.  1,  coupe  longitudinale;  fig.  2,  vue  de  profil. 


•77777777-7-77 


BREVETS  FRANÇAIS 


309 


duit  au-dessus  des  pochoirs  aux  paliers  des  supports 
correspondants  6  pour  être  enroule  de  nouveau. 

Les  étoffes  lourdes  qu'il  ne  serait  pas  possible  de  sc- 
eller après  le  travail  ne  sont  pas  enroulées  dans  la  ma- 
chine, mais  elles  sont  au  contraire  conduites  par-di 
les  cylindres  /  dans  une  chambre  de  séchage,  pour  être 
ensuite  enroulées. 

Au-dessus  du  fil  «m  de  l'étoffe  se  déplace  la  bande  p, 
qui  est  enroulée  sur  les  rouleaux  c;  les  paires  de  cy- 
lindres q  et  r  servent  a  guider  et  à  presser  fortement  le 
tissu,  tandis  que  les  cylindres  s  et  t  servent  au  contraire 
à  diminuer  la  pression. 

Au-dessus  des  pochoirs  et  respectivement  des  cylin- 
dres se  trouvent  de  longues  rentes  aspiratrices  u,  qui  de 
leur  coté  communiquent  avec  le  conduit  d'aspiration  v 
par  les  tuyaux  ou  conduits  ir,  qui  ont  pour  effet  d'as- 
pirer lentemeni  la  matière  colorante  des  cylindres  feu- 
trés à  travers  les  pochoirs  rotatifs  dans  le  tissu  ou  les 
fils  a  colorer  qui  sont  ainsi  imprimés  avec  le  dessin. 

La  bande  p  sert  à  empêcher  l'effacement  des  cou- 
leurs. 

Le  nombre  des  paires  de  cylindres  supportant  les 
pochoirs  disposées  successivement  peut  être  quelconque 
de  même  que  les  fentes  aspiratrices  n  peuvent  être  dis- 
posées mobiles  pour  égaliser  les  irrégularités  éven- 
tuelles, il  est  aussi  possible  de  déplacer  les  boites  à  cou- 
leurs et  les  rouleaux  vis-à-vis  les  uns  des  autres. 

Les  cylindres  g,  h,  i  portent  des  roues  de  rapport, 
par  lesquelles  un  réglage  juste  du  dessin  est  rendu 
possible. 

Des  raclettes  sont  disposées  dans  les  boites  à  couleurs 
et  qui  s'appuient  sur  les  cylindres  g,h,  i  et  qui  règlent 
le  débit  de  la  matière  colorante. 


APPRÊTS.  —  Procédé  d'épuration  et  <!<•  clari- 
G cation  «les  lessives  de  soude  rendues  im- 
pures   par    le     procédé    «le    mercerîsation 

0.  Venter]  (b.f.  3876a  i ,  27  février- i  8  juillet  1908). 

Pour  épurer  la  lessive  venant  de  l'eau  de  lavage  et 
chargée  d'impuretés,  elle  est  portée  à  l'ébullition  avec 
assez  de  chaux  vive  (lait  de  chaux)  pour  combiner  chi- 
miquement les  impuretés  en  question,  et,  dans  ce  cas, 
on  additionne  en  même  temps  l'eau  de  lavage  de  soude 
pour  augmenter  la  teneur  totale  de  la  lessive  dans  une 
mesure  convenable.  La  quantité  de  chaux  vive  est  plus 
grande  que  celle  nécessaire  à  la  caustilication. 

On  admettra,  par  exemple,  que  pour  200  litres 
d'une  lessive  à  12°  15.,  dans  laquelle  on  remplacera 
encore  une  partie  de  la  lessive  perdue,  il  faut  em- 
plover  100  kilogrammes  de  chaux  pour  réduire  la 
teneur  en  substance  organique  de  la  lessive  de  2  p.  100 
à  0,2  p.  100.  De  ces  100  kilogrammes  de  chaux,  io  à 
i5  kilogrammes  servent  tout  au  plus  à  rendre  la  solu- 
tion caustique.  Tout  le  reste  de  la  chaux  est  utilisé 
pour  éliminer  la  colle. 

Ex.  1.  —  Pour  1  mètre  cube  de  la  lessive  sus-décrite 
à  12°  B.,  on  prend  :  100  kilogrammes  d'hyd 
baryte.  100  kilogrammes  de  chaux  et  îo  kilogrammes 
de  soude  calcinée.  On  porte  la  lessive  à  l'ébullition.  On 
ajoute  l'hvdrate  de  baryte  préalablement  dissous  dans 
l'eau  chaude,  et  alors,  quelque  temps  après,  on  ajoute 
d'abord  la  chaux  préalablement  éteinte  et,  enfin,  la 
soude  dissouie  dans  l'eau  chaude,  puis  on  chauffe,  de 
préférence  à  ébullition  lente,  insqu'a  ce  que  la  solu- 
tion soit  rendue  complètement  caustique.  Ensuite,  on 
refroidir  à  environ  5o-8o°  C,  et   on  liltre. 

Les  précipités  obtenus  qui  contiennent  encore  un 
peu  de  lessive   sont  lavés  encore  une   fois  (cette  eau  de 


lavage  peut,  par  exemple,  être  utilisée  dans  l'opération 
ite  poiii  dissoudre  la  soude)  et  peuvent  alors  être 
régénérés  de  la  manière  ordinaire,  par  exempli 
mélangeant  les  dépots  avec  de  la  poudre  de  charbon 
et  en  les  comprimant  en  tourteaux  (briquettes), que  l'on 
fait  sécher  et  que  l'on  calcine  dans  un  four  à  flamme. 

Procédé  de  production,  sur  les  ni*  <■(  !<■*  n*- 
*u*.  d'effets  de  gaufrage,  résistant  au  repas- 
sage <■<  Insensibles  à  l'humidité. 

Le  tissu  est  imprégné  d'une  solution  d'albumine,  et 
puis  gaufré  à  froid  et  ensuite  chauffé  à  sec  pour 
coaguler  l'albumine,  et  enfin  vap 

Machines  à  beetler  <»n  maillocher   i<-*  M' — .n-» 

//.  Gray,    ./.   .1.    Kenyon,   ./.    W.   Sykes]  (is.    F. 
388019,  "*  mars-3i  juillet  1908). 

Comme  on  le  voit  sur  ces  dessins,  la  machine  à 
beetler  du  présent  système  comporte  les  éléments 
suivants:  un  bâti  2  ;  des  rouleaux  récepteurs  3,  sur 
lesquels  le  tissu  à  travailler  est  enroulé;  un  arbre  4. 
monté  près  de  l'extrémité  supérieure  de  la  machine; 
des  excentriques  5,  fixés  sur  cet  arbre;  une  série  de 
tiges  6  montées  sur  ces  excentriques;  des  pistons  7, 
reliés  chacun  à  l'extrémité  de  chaque  tige;  des  c\  lindres 
à  fluide  8  pour  ces  pistons;  une  série  de  cylind 
fluide  g,  les  cylindres  8  et  9  étant  de  préférence  venus 
de  fonte  par  paires;  un  large  conduit  10  pour  l'air  ou 
autre  fluide,  ménagé  entre  les  deux  cylindres  d'une 
même  paire;  une  soupape  non  réversible  11,  qui 
obture  un  petit  orifice  communiquant  avec  le  con- 
duit 10;  des  pistons  12  logés  dans  les  cylindres  9;  des 
blocs  beetleurs  t3,  fixés  à  chaque  piston  12;  une 
chambre  d'expansion  tement  à  air    14, 

ménagée  à  l'extrémité  supérieure  de  chaque  cylindre  1  . 
et  un  prolongement  i5,  dont  est  muni  chaque  piston 
12  et  qui  vient  se  loger  dans  lachambre  14  et  empêche 
ainsi  toute   détérioration    pendant   le    fonctionnement. 

L'arbre  4  peut  être  commandé  de  toute  mani' 
venable.  par  exemple  par  une  courroie. et  des  poulies 
non  représentées:  à  l'une  de  ses  extrémités  est  montée 
une  vis  sans  lin  16,  qui  engrène  avec  une  roue  hélicoï- 
dale 17  fixée  sur  un  arbre  iK,  sur  lequel  est  montée 
également  une  poulie  19,  qui.  par  l'intermédiaire  d'une 
courroie  de  transmission,  actionne  une  autre  poulie  20 
portée  par  un  arbre  21,  à  l'une  des  luqucl 

est  fixé  un  pignon  conique  22  engrenant  avec  un  pignon 
semblable  23,  calé  sur  un  arbre  court  24.  Une  roue 
dentée  23,  à  face  large,  est  fixée  sur  cet  arbre  24  et 
engrène  avec  une  autre  roue  dentée  20  fixée  sur  l'axe 
d'un  des  rouleaux  récepteurs  3.  L'autre  rouleau  récep- 
teur 3  est  commandé  par  l'arbre  2  1  au  moyen  d'un 
train  d'engrenages  semblable,  qui  est  désigné  ici  par 
les  mêmes  chiffn  nce. 

Le  mécanisme  destiné  à  donner  un  mouvement  de 
va-et-vient  aux  rouleaux  récepteurs  a  été  représenté 
ici  appliqué  à  un  seul  des  rouleaux  3  (fig.  1  et  3), 
mais  un  mécanisme  semblable  est  employé  également 
pour  commander  l'autre  rouleau.  Ce  mécanisme  y  est 
constitué  par  une  roue  à  chaîne  27,  qui  est  calée  sur 
l'arbre  2 1 ,  et  sur  laquelle  passe  une  chaîne  passant 
également  sur  une  seconde  roue  a  chaîne  2!S  calée  sur 
un  arbre  20  qu'elle  fait  ainsi  tourner.  In  excentrique 
monté  sur  cet  arbre  29,  vient  se  fixer  sur  la  bride 
d'attache  d'une  lige  3i  terminée  par  une  fourche 
munie  de  pièces  saillantes  qui  s'engagent  dans  une 
ge  ménagée  dans  un  bossage  3a  forme  sur  l'axe 
d'un    des    rouleaux  récepteurs.  L'n    mécanisme     sem- 


3io 


REVUE    DES    BREVETS 


blable,  actionné  par  un  excentrique  monté  sur  l'autre 
extrémité  de  l'arbre  20.  transmet  un  mouvement  de  va- 
et-vient   à   l'autre    rouleau    récepteur.    Lorsqu'un     de 


ces  rouleaux   se   meut  vers  la   droite,    l'autre  se   meut 
vers  la  gauche,  ce  qui  équilibre  le  mécanisme. 

Le  bris  et  la  détérioration  qui  pourraient  se  produire 


Machine  à  beetler. 
:,  élévation;  fig.  2,  vue  en  bout  ;  fig.  3,  plan. 

lorsque  les  blocs  bectleurs  rentrent  dans  leurs  cylindres 


sont  empêchés  par  le  matelas  d'air  compris  entre  les 
parties  élargies  i5  des  pistons  et  les  chambres  14  des 
cylindres. 

Le  fonctionnement  de  la  machine  est  le  suivant  : 
A  la  mise  en  marche  de  la  machine,  les  excentriques 
5  montés  sur  l'arbre  4  font  aller  et  venir  les  tiges  de 
liaison  6  l'une  après  l'autre  et,  à  mesure  que  chaque 
piston  7  commence  sa  course  vers  l'intérieur,  l'air  con- 
tenu dans  son  cylindre  8  se  trouve  comprimé  et 
refoulé  à  travers  le  conduit  10  dans  le  petit  cylindre 
voisin  9,  de  façon  à  chasser  son  piston  i3  rapidement 
vers  le  haut,  en  obligeant  ainsi  le  bloc  beetleur  12  dont 
il  est  muni  à  frapper  un  coup  brusque  et  vigoureux 
sur  le  tissu.  Dès  que  le  premier  piston  7,  une  fois 
arrivé  à  la  fin  de  sa  course  vers  l'intérieur,  commence 
sa  course  vers  l'extérieur,  une  petite  quantité  d'air  est 
aspirée  à  travers  la  soupape  non  réversible  11,  par  le 
conduit  10,  dans  les  cylindres,  et  le  piston  avec  le  bloc 
beetleur  est  attiré  rapidement  vers  le  bas  par  l'action 
du  vide  partiel  créé  dans  le  cylindre  9  par  le  piston 
ascendant  7.  Pendant  toute  la  durée  du  beetlage,  les 
rouleaux  récepteurs  tournent  lentement  sureux-mémes 
et  sont  animés  d'un  mouvement  de  va-et-vient  par  le 
mécanisme  décrit  plus  haut. 

On  pourrait,  pour  régler  la  force  du  coup,  munir 
les  grands  cylindres  8  d'une  soupape  équilibrée 
de  façon  à  permettre  l'éehappemenl  d'une  certaine 
quantité  d'air,  à  mesure  que  les  pistons  7  descen- 
dent. 


BIBLIOGRAPHIE 


3u 


Lorsqu'il   s'agit  de  beetler  une  seule  pièce   de  tissu.      |      on  arrête  les  mouvements  des  blocs  de  l'autre  côté  de 

Jt0d 


la  machine,  en  maintenant  les  soupapes  non  réversibles 
dans  leur  position  d'ouverture  de  toute  manière  appro- 
priée. 

PAPIER.  —  Procédé  e<  machine  pour  marbrer 
le  papier,  le  carton, la  pâte  à  papier, d'antres 
ma  Mères  analogues,  sous  formes  de  lés  ou 

bandes  [Act.  Gesell.  fur  bunt-papier   und  Leim- 
fabrikation]  h.  f.  385gg5,  ;  janv.-i"juin  1908). 


BIBLIOGRAPHIE 

Traité  complet  d'analyse  chimique  appliqué  aux  essais 
industriels,  par  J.    Post  et   B.  Nbumann,  2"  édition 

française,  traduite  d'après  la  3e  édition  allemande  par 
le  docteur  L.  Gautier.   —  Fascicule  II    du  1 0 
1  volume  de   56o    pages.  Prix  :   10  francs.    Librairie 
A.  Hermann,  à  Paris,  [908. 

Le  fascicule,  qui  renferme  1 09  figures,  concerne  le  gaz 
d'éclairage,  le  carbure  de  calcium  et  l'acétylène,  le  pé- 
trole, les  huiles  dégraissage,  l'huile  de  goudron,  la  paraf- 
fine, la  cire  minérale,  l'ozolérite,  l'asphalte,  les  graisses 
et  huiles  grasses,  la  glycérine,  les  bougies  et  s  n  ms. 


CORRESPONDAIS  I 

Monsieur  le  Dir»  tour  i>f.  la  R.  G.  M,  C. 

En  lisant  l'article  de    M.  Schwartz   dans  le  numéro 
de    juillet    de   votre   journal,  j'ai   trouvé,  à  mon  grand 


étonnement, parmi  les  échantillons  classés  sou 
de  couleurs  au  soufre,  le  bleu  ciba  2  BD.  Je  ne  puis 
croire  que  ceux  qui  ont  ajouté  cet  échantillon  ignorent 
que  ce  colorant  n'a  rien  de  commun  avec  les  couleurs 
au  soufre,  sauf  celui  de  fournir  une  leucobase.  Je  con- 
sidère donc  ceci  comme  un  malentendu  et  vous  prie 
de  vouloir  corriger  cette  faute,  pour  ne  pas  continuer  à 
propager  cette  erreur. 

Avec  profond  respect. 

M.  TSCHILIKIN. 
Trois-Montagnes,  Moscou,  20  juil  -7  août  190K. 

Voici  la  réponse  de  M.  Charles  Schwartz  : 

Moscou,  le  20  aoùt-2  septembre 

Monsieur    Léon    l  mi  v  ri  i        de    i  \    Revue 

Générale  des  Matières  Colorantes,  \  Paris. 

Monsieur, 

Dans  une  lettre  a  votre  adresse,  que  vous  ave/  bien 
voulu  me  communiquer,  MonsieurTschilikin.de  Mos 
cou,  exprime  son  étonnement  de  voir  le  bleu  ciba  /.'''. 
qui  n'est  pas  un  colorant  au  soufre,  figurer  parmi  les 
échantillons  accompagnant  mon  article  :  Réserves 
blanches  et  colorées  sous  couleurs  au  soufre, paru  dans 
le  numéro  de  la  Revue  Générale  des  Matières  Colo- 
rantes du  1er  juillet  1908. 

Je  reconnais  le  bien  fondé  de  l'observation  de 
M.  Tschilikin,  et  si  je  me  suis  permis  d'ajouter  un 
échantillon  fabriqué  avec  du  bleu  ciba,  c'est  à  titre  de 
curiosité,  et  pour  montrer  que  ce  colorant  se  fixe, 
comme  les  colorants  au  soufre,  par  le  procédé  intro- 
duit dans  la  fabrication  de  la    Manufacture  Hûbner.  Je 


3l2 


PARTIE  COMMERCIALE 


supposais  implicitement  que  personne  n'ignorait  que 
le  bleu  ciba  est  un  compose  brome  de  l'indigo. 

Veuillez  agréer,  Monsieur,  l'assurance  de  ma  consi- 
dération distinguée. 

Charles  Schwartz. 

Moscou.  T  rois-Montagnes. 


PARTIE    COMMERCIALE 


LE  COMMERCE  DES  COULEURS  ARTIFICIELLES 

En  Portugal. 

La  valeur  des  achats  faits  à  l'étranger  en  1906  s'élevait 
5  milreis;  ce  chiffre  est  sensiblement  supérieur 
a  celui  de  l'année  1905,  qui  était  de  164.51  2  milreis.  Les 
matières  colorantes  sont  plus  particulièrement  fournies 
par  la  France,  qui  en  a  vendu  pour  1 12.097  milreis 
les  ventes  de  l'Allemagne  et  de  l'Angleterre, 
pays  concurrents,  n'ont  produit,  pendant  la  même  année, 
que  21.067  milreis  et  14.790  milreis. 

Au  Japon. 

5.879.736  yens  contre  4.337.874  en  igo5.  Les  deux 
principaux  articles  de  la  catégorie  sont  les  couleurs 
d'aniline,  qui  passent  de  1.022.882  yens  à  1.588.442  et 
sont  fournies  par  l'Allemagne,  et  l'indigo  sec  de  prove- 
nance allemande  et  néerlandaise,  s'étant  élevé  de 
1.560.62  1  yens  à  2.543.076.  La  plus-value  de  ces  deux 
articles  correspond  presque  exactement  à  celle  de  la 
catégorie. 

La  part  prépondérante  prise  par  Kobé  à  l'importation 
des  couleurs  d'aniline  (1.588.442  yens  sur  2.496.582)  et 
de  l'indigo  (2.543.076  yens  sur  3.878.900),  s'explique 
par  l'existence,  à  proximité  de  ce  port,  des  importantes 
teintureries  de  Kjoto  et  Osaka. 

En  Chine. 

Les  couleurs  d'aniline  ont  été  importées  pour  une 
somme  de  149.000  taëls  en  1906,  forte  augmentation 
sur  les  années  précédentes.  La  plus  grande  partie  des 
importations  étant  allemande,  on  ne  s'étonnera  pas  de 
voir  Tsintao  en  importer  à  peu  près  autant  que 
Tchefou. 

L'importation  de  l'indigo  artificiel,  —  dont  l'emploi 
est  si  général,  surtout  dans  la  Chine  du  Nord,  pour  la 
teinture  des  étoiles,  des  vêtements,  presque  uniformé- 
ment bleus,  —  fait  des  progrès  énormes  dans  le  Chan- 
tong.  De  igo3  à  1906,  elle  a  en  effet  passé,  pour  cette 
province,  de  167.000  à  725.000  taëls.  Tsintao  :  de 
i56.ooo  à  480.000  taëls.  Tchefou,  par  exception,  a  fait 
des  progrès  rapides  plus  que  son  rival,  et  passe  de  11.000 
à  246.000  taëls  (5.700  piculs).  Importation  presque  entiè- 
rement allemande. 

L'indigo  végétal  reste  stationnaire  et  diminue  même, 
de  1905  à  1908,  de  89.000  à  74.000  taëls. 

LE  COMMERCE  DES  BOIS  DE  TEINTURE 

A  la  Jamaïque. 

ensible,  attribué  au  développement  de 
l'industrie  tinctoriale  en  Angleterre,  a  une  répercussion 
favorable  sur  le  commerce  des  bois  de  teinture  (cam- 
pèche,bois  jaune, etc.). Quantité  exportée:  34.000  tonnes 
d'une  valeur  de  83.5o2  livres  sterling. 


L'exportation  de  l'extrait  des  bois  de  teinture  a  aug- 
menté à  la  suite  de  l'établissement  récent  d'une  fabrique 
importante  de  ce  produit. 

Bois  Jaune.  —  Quantité  exportée  :  34.000  tonnes, 
valeur  83.5o2  livres  sterling. 

A  Riga. 

L'importation  des  bois  de  teinture  et  extraits  tannants 
est  en  accroissement.  Pour  les  bois  de  teinture  et  le 
quebracho  réunis,  elle  a  passé  de  171.200  quintaux  en 
1 896-1900  à  225. 5oo  en  iyoi-1905  et  307.000  en  1906. 
Pour  les  extraits  tannants,  elle  s'est  élevé  de  8.450  quin- 
taux en  1896-1900  à  20.3oo  en  1901-1905  et  57.400  en 
1906.  Riga  importe  55,5  p.  100  de  la  quantité  totale 
achetée  par  la  Russie.  Les  bois  de  teinture  et  le  quebra- 
cho viennent  directement  d'Amérique  méridionale,  les 
extraits  tannants  d'Allemagne. 

SOCIÉTÉS.  —  COMPTES    RENDUS   FINANCIERS 

Société  alsacienne  de  constructions  mécaniques. 

Voici  un  extrait  du  rapport  présenté  à  l'Assemblée 
générale  tenue  le  16  juillet  1908  : 

Les  bénéfices  se  chiffrent,  déduction  faite  des  frais 
généraux  et  des  frais  d'entretien  des  trois  usines,  à 
4.3.S7.500  francs,  contre  3.200.000  l'an  dernier.  Ils  ont 
été  répartis  de  la  façon  suivante  : 

Amortissements  et  tantièmes 2.676.900 

Actionnaires  8  p.  100 1.440.000 

Fonds  de  secours  aux  ouvriers 270.600 

4.387.500 

Le  dividende  sera  payable  le  3i  juillet,  à  raison  de 
320  francs  argent  allemand  et  3i5  francs  effectifs  en 
France. 

Situation  financière.  —  Après  la  répartition  ci-dessus, 
elle  s'établit  : 


Capital  actions.     . 
Capital  obligations    . 
Total. 

Immobilisations 

Amortissements  et  reserves  . 
Actif  réalisable  et  disponible. 
Passif  exigible 


18.000.000 
3.25o.ooo 


27.588.223 
23  521 .244 
41.823.204 

23.479.192 


Situation  commerciale.—  Le  chiffre  des  affaires  con- 
tinue sa  progression  régulière  : 
Il  a  été  de  57.554.211  fr.  contre 47.166.321 

et  41.860.427  fr.  précédemment. 
Ce  total  se  répartit  : 

Machines  de  filature  et  tissage       16.023.971 

Grosse  construction,  y  compris  les  machines 

d'impression •     ■        9.938.384 

Locomotives  et  matériel  de  clieinin  de  1er     .       12.339.149 

Électricité  et  câblerie 14. 731.62g 

Machines-outils  et  petit  outillage.     ....        2.871.948 
Divers 1.629. 128 

Les  dépenses  de  constructions  et  de  machines  nouvelles 
ont  été  pendant  le  dernier  exercice  de  1. 628.31 2  fr.  28. 
De  nouvelles  dépenses  sont  encore  engagées. 


Ce   numéro  a  été  remis    à    la    poste,   à   Tours,   le 
samedi  3  octobre,  à  7  heures  du  soir. 


Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 


Tours.  —  Impr.  E.  Arrault  et  C". 


SUPPLÉMENT. 


OCTOBRE  1908. 


Revue  Générrle  des  Matières  Colorrntes. 


0,3-0,8-2  &  5"  „  Violet  Ciba  B  <br.».  s.  g.  d.  g.i 
Coton  mercerisé. 


•oQQOoQOoooooootJooooooaaxnooa 


DOOOOCXXXXXXXKXXXnODODODOOOODn 


1"„   Bleu  Ciba  2B     □     4,5",,   Rouge  Ciba  G     □     5"  „  Violet  Ciba   B 

(brev.  s.  g.  d.  g.) 


1"  o   Violet  Ciba   B  (bre 

Soie  artificielle. 


5"„   Rouge  Ciba  G  (brev.  s.  g.  d.  g.)  1  "  „  Violet  Ciba  B  (brev.  ».  g.  d.  g.) 

Lame  peignée. 

C0L0RRNT5  R  LR  CuVE 

de  lr  Société  pour  lïmdustrie  Chimique  à  Brle. 


REVUE    GENERALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12°  Année 


N"  143.  -  Tome  XII 


1"  Novembre  1908 


CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE 

RÉSUMÉ    DES    RECHERCHES    ENTREPRISES    DANS    LE    BUT    D'OBTENIR    DU    COTON    HYDROPHILE    PAR    DÉBOUILLISSAGE 

EN    CUVE   OUVERTE 


Outre  les  usages  médicinaux  (principalement  les 
pansements)  pour  lesquels  il  conserve  toujours  les 
applications  importantes  qu'il  possède  déjà  depuis 
longtemps,  le  coton  hydrophile  a  trouvé  actuelle- 
ment d'autres  débouchés  plus  industriels  et  beau- 
coup plus  conséquents. 

Ses  applications  industrielles  prennent  une  ex- 
tension qui  grandira  sans  cesse,  car  elles  concer- 
nent une  industrie  nouvelle,  qui  a  déjà  pris  une 
importance  considérable  et  qui  est  appelée  à  un  très 
grand  avenir,  celle  des  différents  éthers  de  la  cel- 
lulose (les  nitrates  entre  autres)  et  celle  de  la  soie 
artificielle,  qui  t'ait  toujours  l'objet  de  recherches 
persévérantes. 

Dans  les  différentes  transformations  chimiques 
que  l'on  fait  subir  à  la  cellulose,  avant  d'obtenir 
finalement  les  solutions  qui  sont  la  base  de  la  fa- 
brication des  diflérentes  soies  artificielles  soie  de 
Chardonnet  :  nitro  cellulose  en  solution  dans  l'al- 
cool éther.  Soie  de  Glanzstoffou  Parisienne:  solu- 
tion de  cellulose  ou  d'hydrate  de  cellulose  dans  la 
liqueur  de  Schweitzer  ou  oxyde  de  cuivre  ammo- 
niacal. Soie  de  Viscose  :  solution  dans  l'eau  du 
thiocarbonate  de  cellulose,  qui  est  le  résultat  de  la 
combinaison  de  l'alcali  cellulose  avec  le  sulfure  de 
carbone i,  il  est  absolument  nécessaire  d'employer 
une  matière  qui,  non  seulement,  se  mouille,  s'im- 
prègne facilement  et  régulièrement  des  différents 
réactifs  à  l'action  desquels  on  la  soumet,  mais,  en 
outre,  exempte  de  substances  étrangères,  impure- 
tés naturelles  du  coton,  telles  que  :  graisses,  matiè- 
res résineuses,  acide  pectique.  qui  donnent  lieu  à 
des  réactions  secondaires  et  nuisent  à  la  régula- 
rité de  l'opération  principale,  en  retardant  ou  em- 
pêchant le  contact  de  la  cellulose  avec  les  solutions 
employées. 

Ces  deux  conditions  :  pureté  de  la  cellulose  et 
facilité  de  mouillage  du  coton,  tout  en  possédant 
entre  elles  une  étroite  corrélation,  ne  s'impliquent 
pas  absolument  l'une  l'autre,  et  il  est  possible  de 
rendre  hydrophile  (dans  le  sens  propre  du  mot)  un 
coton  impur,  primitivement  réfractaire  à  l'humec- 
tation,  en  lui  faisant  subir  des  opérations  ou  pré- 
parations  préalables,  qui    augmentent  encore  la 


quantité  de  matières  étrangères  à  la  cellulose  qu'il 
contenait  déjà.  Tous  les  teinturiers  en  coton  sa- 
vent, par  exemple,  que  l'on  facilite  beaucoup  le 
mouillage  de  ce  textile,  et  que  l'on  favorise,  par 
conséquent,  l'unisson  et  la  pénétration  des  teintes 
par  l'emploi  d'huiles  sulfonées  solubles,  telles  que 
les  sultoricinates  et  les  sulfooléates  alcalins  ou  les 
différents  succédanés  de  ces  produits  que  l'on 
trouve  actuellement  sur  le  marché.  Ces  matières 
émulsionnantes,  dans  les  solutions  desquelles  on 
foularde  ou  pile  le  textile  à  humecter,  agissent 
mécaniquement  et  n'épurent  aucunement  la  mar- 
chandise quand  on  les  applique  à  froid,  et  il  va 
sans  dire  que  le  coton  ainsi  traité,  tout  en  possé- 
dant la  faculté  de  se  mouiller  facilement,  n'est 
aucunement  propre  aux  usages  auxquels  on  des- 
tine généralement  le  coton  hydrophile. 

Par  contre,  le  coton  épuré  à  fond,  constitué  par 
de  la  cellulose  pure,  est  toujours  hydrophile.  Cette 
conclusion  est  le  résultat  de  l'observation  de  la 
structure  poreuse  de  la  cellulose  exempte  d'impure- 
tés, structure  spéciale  qui  favorise  les  phénomènes 
d'osmose. 

La  pénétration  du  coton  par  les  réactifs  liquides 
est  une  opération  compliquée,  elle  n'a  sans  doute 
lieu  qu'après  l'expulsion  de  l'air  contenu  dans  les 
tubes  constituant  les  fibres  du  coton.  La  contex- 
ture  de  ce  tube  irrégulièrement  aplati,  affaissé  sur 
lui-même,  fait  que  le  canal  central  est  sans  issue, 
et  l'expulsion  ne  pouvant  avoir  lieu  par  ces  extré- 
mités obstruées,  se  produit  nécessairement  par  ses 
parois  longitudinales.  D'autre  part,  la  pénétration 
de  la  substance  des  cellules  est  forcément  accom- 
pagnée de  phénomènes  osmotiques.  En  effet,  il  y  a 
endosmose  pour  l'eau  ou  le  réactif  qui  pénètre  le 
coton  et  exosmose  pour  l'air  contenu  primitive- 
ment dans  les  fibres  sèches,  évacué  et  remplacé 
graduellement  par  le  liquide  imprégnant. 

On  conçoit  facilement  que  ces  phénomènes  de 
diffusion  nepeuvent  se  produire  qu'au  travers  d'une 
paroi  poreuse,  et  que  les  impuretés  naturelles  du 
coton,  composées,  en  majeure  partie,  par  des  ma- 
tières à  consistance  grasse  ou  résineuse,  et  qui,  en 
quelque  sorte,  emprisonnent  les  fibres  dans  une 


14 


H.  TAMIN.  —  CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE 


gaine  imperméable,  sont  un  obstacle  à  la  produc- 
tion des  phénomènes  d'osmose  et  à  la  pénétration 
du  coton  en  masse  par  les  réactifs  appropriés  aux 
difiérents  traitements. 

D'ailleurs,  qu'il  s'agisse  de  coton  hydrophile 
destiné  aux  usages  médicaux,  ou  de  matières  de- 
vant ultérieurement  servira  la  fabrication  de  diffé- 
rentes modifications  moléculaires  de  la  cellulose, 
la  pureté  de  la  matière  livrée  doit  toujours  être 
envisagée,  comme  étant  une  condition  d'une  im- 
portance aussi  grande  que  la  propriété  de  se  mouil- 
ler facilement. 

En  ce  qui  concerne  les  premiers  usages,  il  faut 
observer  que  les  impuretés  naturelles  du  coton 
sont  constituées  par  des  matières  organiques  beau- 
coup moins  résistâmes  aux  différents  réactifs,  beau- 
coup plus  facilement  susceptibles  de  donner  lieu 
aux  fermentations  et,  par  conséquent,  plus  facile- 
ment putrescibles  que  la  cellulose  elle-même  carac- 
térisée par  ses  propriétés  chimiques  négatives,  sa 
grande  résistance  aux  réactifs  chimiques  et  aux 
germes  amenant  les  décompositions  microbiennes. 
On  peut  donc  affirmer  que  le  degré  d'épuration  du 
coton  mesure  le  degré  d'asepsie  du  coton  hydro- 
phile et  est  la  condition  essentiellede  son  caractère 
hygiénique. 

D'autre  part,  les  réactions  donnant  lieu  à  la  pré- 
paration des  éthers  et  des  solutions  de  cellulose 
sont  des  réactions  assez  délicates,  sujettes  à  des 
complications  encore  mal  définies,  et  que  la  pré- 
sence  d'une  quantité  relativement  faible  de  matiè- 
res étrangères  peut  suffire  à  déranger.  On  com- 
prend que,  dans  ces  conditions,  il  soit  nécessaire 
d'avoir  recours  à  des  réactifs  purs  et  qu'il  est 
lement  avantageux  d'employer  de  la  cellulose  aussi 
pure  qu'il  est  possible  de  l'obtenir. 

En  second  lieu,  comme  nous  l'avons  précédem- 
ment expliqué,  les  impuretés  naturelles  du  coton 
sont  un  obstacle  à  la  production  des  phénomènes 
d'osmose  et  à  l'expulsion  totale  de  l'air  contenu 
dans  les  fibres.  En  employant  du  coton  imparfai- 
tement débouilli,  on  risque  fort,  malgré  toutes  les 
précautions  que  l'on  pourrait  prendre  ultérieure- 
ment, d'introduire  une  certaine  quantité  d'air  dans 
les  solutions  de  cellulose,  et  la  présence  de  gaz  dans 
celles-ci  est  la  raison  à  laquelle  il  faut  souvent  at- 
tribuer les  solutions  de  continuité  du  fil  de  soie  ar- 
tificielle qui  en  résulte. 

Il  est  encore  une  remarque  sur  laquelle  nous  ne 
pouvons  manquer  d'attirer  l'attention,  étant  donné 
le  peu  d'importance  qu'y  attribuent,  à  tort,  la  plu- 
part des  industriels  qu'intéresse  cette  question  : 
c'est  que  le  point  de  vue  hvdrophilité  (c'est-à-dire 
la  faculté  que  possède  le  coton  de  se  mouiller  plus 
ou  moins  facilement)  exclusivement  envisagé, 
l'épreuve  du  coton  destiné  aux  usages  industriels 
doit  être  plus  rigoureuse  que  quand  il  s'agit  de 
coton  hydrophile  médicinal. 

En  effet,  les  phénomènes  d'osmose  sont  influen- 
cés par  différents  facteurs,  dont  il  faut  nécessaire- 
ment tenir  compte.  Tout  d'abord,  la  pénétration 
de  la  paroi  du  coton  sera  plus  difficile  avec  des  so- 
lutions de  sels  qu'avec  de  l'eau  pure.  La  vitesse  de 


diffusion  dépend  également  de  la  densité  et  de  la 
viscosité  des  solutions  employées,  et  il  semble  même 
très  judicieux  d'admettre,  par  extension  de  la  loi 
de  Graham  aux  solutions  liquides,  que,  «  sous  la 
même  pression,  les  liquides  traversent  une  même 
paroi  poreuse  avec  des  vitesses  qui  sont  en  raison 
inverse  de  la  racine  carrée  de  leur  densité  ».  Or. 
pour  la  fabrication  des  différentes  nitro-celluloses 
dont  les  termes  supérieurs  d'éthérification  m  lan- 
gés à  la  nitro-glvcérine  et  à  des  substances  inertes 
servent  à  la  préparation  de  la  plupart  des  poudres 
sans  fumée,  brisantes  ou  progressives  suivant  la 
consistance  du  mélange,  tandis  que  les  nitrates  in- 
férieurs en  solution  dans  l'alcool-éther,  ou  d'autres 
dissolvants  spéciaux  sont  emplovés  sur  une  grande 
échelle  dans  la  fabrication  de  celluloïde,  collodion 
et  de  la  soie  artificielle  de  Chardonnet.  on  fait 
éralement  usage  d'un  mélange  en  proportions 
variables  d'acide  sulfurique  à  66°  B.  et  d'acide 
azotique  à  36°  B.,  dont  la  densité  atteint  habi- 
tuellement 1,6  et  même  1,7  :  on  conçoit  que  l'opé- 
ration du  trempage  sera  beaucoup  plus  laborieuse 
avec  ces  solutions  denses  et  sirupeuses  qu'avec 
l'eau  pure. 

C'est  pourquoi  l'épreuve  que  l'on  fait  générale- 
ment subir  au  coton,  dans  le  but  de  s'assurer  de 
son  hvdrophilité,  n'est  pas  suffisante,  car  tel  coton 
hydrophile  à  l'eau  ne  le  sera  plus,  pour  peu  qu'on 
augmente  la  densité  de  la  solution-réactif. 

La  préparation  du  coton  hvdrophile,  c'est-à-dire 
la  purification  de  la  matière  brute  jusqu'à  l'obten- 
tion d'un  résidu  de  cellulose  pure,  tout  en  étant  en 
elle-même  une  opération  assez  simple,  puisqu'elle 
consiste,  en  somme,  en  une  élimination  complète 
d'impuretés  naturelles  qui  ne  constituent  que  5  à  6 
p.  100  de  la  matière  à  traiter,  suivant  la  nature  ou 
la  provenance  du  coton  brut,  exige  des  traitements 
énergiques  et  des  précautions  assez  minutieuses, 
afin  d'éviter  l'introduction  de  substances  étrangères 
dans  la  matière  à  épurer. 

Le  coton  brut  est  constitué,  en  majeure  partie, 
de  cellulose;  les  impuretés  qu'il  s'agit  d'éliminer 
dans  les  opérations  de  débouillissage  et  de  blanchi- 
ment sont  : 

a)  Une  matière  grasse  composée  d'un  mélange 
d'acides  gras,  semblables  comme  propriétés  et  réac 
tions  aux  acides  stéariques  et  palmitiques  :  ces  sub- 
stances s'éliminent  facilement  par  saponification 
alcaline  ; 

b)  Une  matière  résineuse  communément  appe- 
lée la  cire  du  coton,  qui  se  dissout  plus  difficile- 
ment ; 

c)  L'acide  pectique,  matière  organique,  se  ren- 
contrant en  quantité  plus  ou  moins  grande  dans 
toute  substance  qui  est  le  résultat  d'une  végétation 
quelconque; 

d)  Deux  matières  colorantes  naturelles  différen- 
tes, toutes  deux  destructibles  par  les  agents  oxy- 
dants. 

Les  opérations  principales  du  procédé  de  blan- 
chiment du  coton,  semblables  à  celles  qu'on  lui 
tait  subir  pour  la  fabrication  du  coton  hydrophile, 
puisque  ces  deux  industries  ont  pour  même  objet 


H.  TAMIN.  —CONSIDÉRATIONS  GENERALES  CONCERNANT  LE  C<  >TON  HYDROPHILE     3i5 


l'épuration  d'une  même  matière  textile  naturelle, 
consistent  en  traitements  alcalins  énergiques,  qui 
ont  pour  but  de  saponifier  OU  dissoudre  les  clé- 
ments autres  que  la  cellulose.  L'oxydation  ulté- 
rieure n'est,  en  quelque  sorte,  qu'une  opération 
accessoire  qui  se  home  à  déplacer  les  produits  rc- 
siduaires  du  traitement  alcalin,  soit  en  les  solubi- 
lisant, soit  en  les  détruisant  complètement. 

Ces  traitements,  qui  mettent  en  relief  la  résis- 
tance de  la  cellulose,  comparée  aux  impuretés  qui 
l'accompagnent,  ne  sont  cependant  pas  sans  désa- 
gréger quelque  peu  le  noyau  cellulosique  lui-même, 
et  ii  convient  de  remarquer  que  l'attaque  de  la  cel- 
lulose par  les  alcalis  caustiques  est  d'autant  plus 
marquée  que  le  débouillissage  s'effectueà  une  tem- 
pérature plus  élevée. 

Pour  la  fabrication  du  coton  hydrophile,  le  trai- 
tement alcalin  s'opère  toujours  en  autoclave  à  une 
pression  variant  entre  2  et  3  atmosphères,  qui  per- 
met d'obtenir  une  température  correspondante  de 
120  à  i  3o°  C. 

L'alcali  employé  est  généralement  la  soude  caus- 
tique, que  l'on  trouve  dans  le  commerce  soit  à  l'état 
de  solutions  toutes  préparées  [lessives  pesant  36 
ou  40"  à  l'aréomètre  Beaumé),  soit  à  l'état  de  pla- 
quettes blanches  soude  caustique  en  plaques  à 
80  p.  100  Na-'(  )  . 

La  quantité  de  cet  ingrédient  ainsi  que  les  con- 
ditions de  traitement  varient  suivant  les  établis- 
sements: mais,  habituellement,  on  débouillit  pen- 
dant ?  à  10  heures  à  la  pression  précédemment  in- 
diquée, avec  une  solution  de  soude  caustique  titrant 
de  2  à  4   B. 

L'oxydation  qui  fait  suite  aux  lessives  alcalines 
et  dont  le  but  a  été  défini  précédemment  se  prati- 
que exclusivement  au  moyen  des  hypochlorites. 
(les  composés  oxygénés  du  chlore  en  solutions  di- 
luées, telles  qu'on  les  emploie  pour  la  confection 
des  bains  de  blanchiment,  n'ont  qu'une  faible  ac- 
tion sur  la  cellulose  elle-même  à  la  température  or- 
dinaire; ils  sont  les  moins  coûteux  de  tous  les  oxy- 
dants solubles  et  les  oxydants  les  plus  efficacesdes 
impuretés  colorées  qui  sont  présentes  dans  leslibres 
brutes  de  cellulose  ou  qui  se  forment  dans  l'hvdro- 
Ivse  alcaline. 

Le  procédé  de  chlorage  est  identique  au  procédé 
généralement  suivi  pour  le  blanchiment  du  coton. 
Néanmoins,  dans  le  cas  présent,  il  est  préférable 
d'employer  l'hvpochlorite  de  soude,  qui  présente 
sur  rhvpochlorite  de  chaux  l'avantage  d'une  plus 
grande  solubilité,  avec  lequel  la  formation  de  com- 
i  calcaires  insolubles  et  difficilement  élimi- 
nables  n'est  pas  à  craindre. 

.  1  ploie  des  bains  titrant  1  à  l*,5  chloromé- 
triques.  la  durée  de  l'opération  étant  habituellement 
de  trois  à  quatre  heures. 

Quand  la  marchandise  est  bien  débouillie,  l'ac- 
tion du  chlore  se  répartit  uniformément  avec  la 
plus  grande  facilité,  et  la  présence  de  taches  résul- 
tant de  l'action  atténuée  ou  accentuée  du  chlore,  à 
certains  endroits,  n'est  pas  à  craindre  pour  peuque 
l'on  prenne  les  précautions  d'usage  en  matière  de 
blanchiment. 


Les  débouillissages  doivent  toujours  être  suivis 
de  rinçages  copieux,  pour  l'emploi  desquels  l'eau 
chaude  est  à  recommander,  quand  on  dispose 
d'une  réserve  suffisante.  Ils  ont  pour  but  d'entraî- 
ner les  impuretés  rendues  solubles  par  l'hydrolyse 
alcaline,  et  à  défaut  de  leur  élimination,  c'est  sur 
ces  substances  que  l'hydratation  a  rendues  beaucoup 
plus  facilement  oxydables,  que  se  porterait,  en  pre- 
mier lieu  et  en  pure  perte,  l'action  du  chlore  qui, 
par  suite,  agirait  moins  énergiquement  sur  les 
autres  produits  qu'il  doit  encore  détruire. 

Tout  chlorage  est  également  suivi  de  rinçages  et 
d'opérations  qui  ont  pour  but  d'éliminer  complète- 
ment le  chlore,  que  les  rinçages  subséquents  n'ont 
pu  entraîner, 

Ces  opérations  consistent  : 

l"  En  un  acidage,  qui  décompose  l'hypochlorite 
restant  et  met  en  liberté  le  chlore  qu'il  contient.  11 
faut  veillera  ce  que  les  rinçages  préalables  aient 
entraîné  la  majeure  partie  de  cet  hypochlorite,  car 
en  présence  d'acide  son  action  est  beaucoup  plus 
énergique,  et  pourrait  même  occasionner  1  altéra- 
tion de  la  cellulose,  dans  le  cas  d'une  élimination 
trop  imparfaite  de  l'agent  décolorant.  On  emploie 
d'habitude  pour  l'acidage  l'acide  sulfurique  à  rai- 
son de  un  demi-gramme  par  litre  de  bain.  Cette 
opération  est  également  suivie  d'un  rinçage  ; 

2"  En  un  déchlorage  proprement  dit,  qui  se  pra- 
tique avec  l'hyposultite  ou  le  bisulfite  de  soude.  La 
quantité  de  un  demi-gramme  par  litre  est  égale- 
ment suffisante  pour  assurer  un  déchlorage  par- 
fait. L'emploi  de  l'hyposullite  de  soude  présente 
un  inconvénient  que  n'a  pas  le  bisulfite,  qui,  pour 
cette  raison,  est  plus  recommandable.  Son  oxyda- 
tion par  le  chlore,  sur  laquelle  est  précisément  ba- 
sé le  principe  de  l'antichlorage,  ainsi  que  sa  dé- 
composition par  les  acides  donnent  lieu  à  une  pré- 
cipitation de  soufre,  qui  jaunit  et  ternit  la  blan- 
cheur de  la  libre  et  introduit  dans  celle-ci  une  im- 
pureté difficile  à  éliminer  par  la  suite,  inconvénient 
qu'il  faut  éviter,  car,  ainsi  que  nous  l'avons  fait 
remarquer  plus  haut,  toute  impureté,  quelle  qu'elle 
soit,  est  préjudiciable  à  la  qualité  du  coton  hydro- 
phile. 

Suivant  les  procédés  préconisés  qui  varient  d'une 
usine  à  l'autre,  le  premier  lessivage  est  suivi  immé- 
diatement du  chlorage  ou  d'un  second  lessivage 
semblable  au  premier. 

Certains  industriels  partagent  les  opérations  et 
donnent  alternativement  deux  lessivages  et  deux 
chlorages  :  l'ordre  des  opérations  est  alors  le  sui- 
vant : 

1°  Lessivage  ; 

2"  Chlorage  ; 

3"  Lessivage  ; 

.)    Chlorage. 

11  va  sans  dire  que,  dans  cette  industrie  comme 
dans  toute  autre,  chaque  chef  de  fabrication  pos- 
sède des  tours  de  main,  qui  constituent  autant  de 
petits  secrets  professionnels,  qui  sont  le  résultat 
d'observations  faites  dans  la  pratique  de  son  mé- 
tier et  qui  dépendent  des  conditions  spéciales  d'ins- 
tallation de  l'usine  où  il  travaille. 


3i6.   H.  TAMIN.  -  CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE 


Ètantdonnée  l'importance  toujours  grandissante 
de  l'industrie  de  la  cellulose  et  de  ses  dérivés,  nous 
avons  cherché  s'il  était  possible  d'obtenir  un  co- 
ton bien  hydrophile,  en  remplaçant  le  débouillis- 
sage  sous  pression  par  un  débouillissage  en  cuve 
ouverte,  dans  laquelle  la  circulation  du  bain  est 
réglée  par  un  injecteur,  qui  en  assure,  en  même 
temps,  le  chauffage  (il  est  quand  même  toujours 
recommandable  de  joindre  à  la  cuve  un  serpentin 
indépendant  duGiftard,  de  façon  à  pouvoir  obtenir 
un  chauffage  plus  régulier  et  une  température 
plus  élevée)  ou  par  une  pompe  centrifuge  indépen- 
dante delà  chauffe. 

Cette  dernière  manière  d'opérer  est  préférable  à 
la  première,  car  si  l'injecteur  est  un  instrument 
précieux  qui  rend  parfois  de  grands  services,  il 
faut  aussi  observer  que  c'est  un  outil  capricieux, 
qui  ne  fonctionne  pas  toujours  suivant  le  désir  de 
celui  qui  l'emploie. 

De  plus,  la  circulation  du  bain  devient  d'autant 
moins  active  que  la  température  est  plus  élevée  et, 
une  fois  la  température  de  l'ébullition  atteinte,  la 
quantité  d'eau  mise  en  mouvement  devient  insigni- 
fiante. La  pompe  centrifuge,  au  contraire,  assure  un 
débitconstant,  n'est  pas  influencée  par  l'élévation  de 
température  du  bain  qu'elle  met  en  mouvement, 
se  règle  à  volonté  et  assure,  par  conséquent,  un 
débouillissage  plus  régulier,  mais  elle  présente  l'in- 
convénient de  nécessiter  la  force  motrice  et  une  ins- 
tallation plus  coûteuse  que  celle  d'un  injecteur. 

Dans  le  but  de  pouvoir  utiliser  ces  différents  ap- 
pareils à  air  libre,  nous  avons  entrepris  au  labo- 
ratoire une  série  d'essais  dont  nous  donnons  plus 
loin  le  résultat,  résultat  que  nous  espérons  voir 
confirmer  par  les  essais  entrepris  dans  la  pra- 
tique. 

Afin  de  pouvoir  établir  des  comparaisons  sur 
l'efficacité  des  différents  traitements  auxquels 
nous  avaient  amené  nos  recherches  et  apprécier 
exactement  le  degré  d'hydrophilité  du  coton  traité, 
nous  l'avons  soumis  aux  différentes  épreuves  sui- 
vantes : 

i°  Épreuve  ordinaire  qui  est  éliminatoire  et  qui 
a  exclusivement  pour  but  de  s'assurer  si  le  coton 
traité  est  hydrophile  à  l'eau.  On  laisse  tomber  le 
coton  à  éprouver  dans  un  vase  en  verre  assez  large 
contenant  de  l'eau  à  la  température  ordinaire 
(il  faut  prendre  garde  que  le  coton  n'adhère  pas 
aux  parois  du  vase).  S'il  est  bien  hydrophile,  le 
coton  doit  se  mouiller  instantanément  et  tomber 
rapidement  au  fond  du  récipient  sans  qu'il  se  pro- 
duise d'arrêt  sensible  au  moment  où  il  passe  de 
l'air  dans  l'eau. 

Avant  de  pratiquer  cet  essai,  il  est  indispensa- 
ble de  presser  assez  fortement  le  coton  entre  les 
doigts  ;  dans  le  cas  où  on  négligerait  cette  précau- 
tion, l'air  condensé  dans  l'agglomération  des  fibres, 
expulsé  au  moment  du  mouillage,  se  réunit  sous 
forme  de  bulles  gazeuses,  qui  adhèrent  à  la  matière 
et  empêchent  sa  chute  en  la  soutenant  à  la  surface 
de  l'eau. 

En  faisant  usage  d'un  vase  transparent  assez 
haut,  on  pourrait  à  la  rigueur  se  baser  sur  la  vi- 


tesse de  chute  du  coton  dans  l'eau,  pour  juger  de 
la  perfection  du  procédé  d'épuration  employé. 
Mais  la  réalisation  d'essais  comparatifs  de  ce  genre 
est  difficile  ;  cette  observation  est  sujette  à  des 
causes  d'erreur  qu  il  est  impossible  d'éviter,  et  ce 
procédé  ne  pouvait  donner  d'indications  exactes 
et  bien  positives. 

Cette  première  épreuve  constitue  simplement 
une  épreuve  éliminatoire  nous  permettant  d'écar- 
ter les  traitements  n'ayant  pas  donné  de  résultats 
satisfaisants. 

2°  Les  échantillons  ayant  subi  avec  succès  ce 
premier  essai  étaient  ensuite  soumis  à  la  seconde 
épreuve,  qui  a  pour  objet  d'établir  parmi  ceux-ci 
des  gradations  dans  leur  degré  d'hydrophilité,  et  de 
juger  ainsi  quel  était  le  traitement  le  plus  approprié. 
Pour  cette  épreuve  nous  avons  songé  à  rem- 
placer l'eau  par  une  solution  liquide  dont  la  den- 
sité n'est  que  légèrement  inférieure  à  la  densité  de 
la  cellulose.  11  est  évident  que  cet  essai  nous  per- 
mettait d'éliminer  plusieurs  procédés  ayant  avan- 
tageusement subi  l'épreuve  précédente.  De  plus,  la 
vitesse  de  chute  étant  fortement  ralentie,  on  peut 
utilement  se  baser  sur  elle  pour  établir  des  con- 
clusions assez  judicieuses. 

Le  choix  de  la  liqueur  à  employer  n'est  pas  in- 
différent. Il  faut  en  effet  que  la  solution  préco- 
nisée n'ait  pas  d'action  sur  le  coton.  Les  liquides 
qui  exercent  une  action  mercerisante  sur  les  fibres 
textiles  ainsi  que  ceux  qui  sont  susceptibles  de  se 
combiner  avec  la  cellulose  ou  de  donner  avec  celle- 
ci  des  dérivés  de  transformation  ne  peuvent  être 
préconisés.  L'acide  sulfurique,  par  exemple,  à  la 
concentration  de  45°  B.,  ne  peut  être  recom- 
mandé :  le  coton  parfaitement  épuré  qu'on  y  laisse 
tomber  y  descend  de  quelques  centimètres,  puis 
remonte  aussitôt  que  le  mercerisage  qui  se  produit 
sous  l'influence  de  ce  réactif,  gonflant  la  fibre,  a 
suffisamment  diminué  sa  densité  pour  qu'elle  soit 
inférieure  à  celle  de  la  solution. 

D'après  ces  considérations  et  comme  suite  aux 
essais  que  nous  avons  entrepris  dans  le  but  de  dé- 
terminer le  réactif  le  plus  convenable,  nous  recom- 
mandons l'iodure  de  potassium.  Ce  sel  parfaite- 
ment soluble  nous  permettait  d'atteindre  aisément 
la  densité  voulue  et  présente  également  l'avantage 
de  fournir,  à  cette  concentration,  des  solutions 
n'ayant  aucune  action  chimique  ou  mécanique  sur 
la  fibre  de  cellulose.  De  plus,  la  consistance  siru- 
peuse des  solutions  obtenues,  augmentant  la  diffi- 
culté d'imprégnation  de  la  matière,  est  précisément 
une  condition  qui  rend  plus  probant  le  résultat  de 
notre  épreuve. 

La  solution  que  nous  avons  employée  conte- 
nait 450  grammes  d'iodure  de  potassium  par  litre 
et  titrait  45°  B.  correspondant  à  un  poids  spé- 
cifique de  1,45,  la  densité  de  la  cellulose  pure 
étant  de  1 , 5 2 .  L'épreuve  s'effectue  absolument 
dans  les  mêmes  conditions  que  l'épreuve  n°  1  ;  il 
faut,  comme  pour  la  précédente,  choisir  des  vases 
assez  larges  pour  que  les  fibres  de  coton  n'adhè- 
rent pas  à  ses  bords  et  bien  exprimer  l'échantillon 
avant  de  le  laisser  choir  dans  la  solution  réactif. 


H.  TAMIN.  —  CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE    317 


Avant  de  toucher  le  coton  à  éprouver,  il  est  in- 
dispensable de  prendre  la  précaution  de  bien  se 
laver  les  mains  et  de  bien  les  sécher,  afin  qu'en 
pressant  les  libres  entre  les  doigts,  on  ne  les  en- 
duise pas  de  produits  gras,  résultats  de  sécrétions 
sudorifiques  dont  sont  toujours  imprégnées  les  di- 
verses parties  de  notre  organisme  et  qui  empêche 
raient  ou  retarderaient  l'humectation  du  textile... 

Comme  nous  l'avons  déjà  l'ait  remarquer  pré- 
cédemment, l'opération  principale  du  procédé 
d'épuration  du  coton,  celle  dont  dépendent  les 
résultats  dans  la  fabrication  du  coton  hydrophile, 
est  le  débouillissage.  Dans  les  recherches  dont 
nous  parlons  plus  loin,  nous  nous  sommes  sim- 
plement bornés  à  modifier  les  conditions  de  dé- 
bouillissage et  nous  avons  l'ait  suivre  cette  opéra- 
tion d'un  chlorage,  absolument  semblable  pour 
tous  les  échantillons  que  nous  axons  traités. 

Dans  ce  but,  les  échantillons  différemment  dé- 
bouillis  étaient  immergés  dans  un  bain  d'hvpo- 
chlorite  de  soude  à  1°  chlorométrique,  dans  lequel 
ils  sont  abandonnés  pendant  5  à  6  heures.  Il  faut 
s'assurer  de  temps  en  temps  que  le  coton  est  com- 
plètement recouvert  de  la  solution  d'hypochlorite, 
car  les  parties  en  contact  avec  l'air  se  transfor- 
ment en  oxycellulose  sous  l'influence  coordonnée 
de  l'hvpochiorite  et  de  l'acide  carbonique  contenu 
dans  l'atmosphère.  Le  chlorage  fut  toujours  suivi 
de  rinçages,  acidage,  bisullitage,  opérations  que 
nous  avons  déjà  énumérées. 

Un  procédé  préconisant  plusieurs  débouillis- 
sages  complique  et  augmente  considérablement  le 
nombre  des  opérations  et  est  d'un  prix  de  revient 
plus  élevé.  Le  procédé  à  la  fois  le  plus  pratique  et 
le  plus  économique  ne  comporterait  pas  plus  d'un 
débouillissage  suivi  d'un  seul  chlorage.  C'est 
pourquoi  nous  nous  sommes  contentés  de  donner 
le  résultat  de  ces  seules  opérations,  et  que  nous 
ne  nous  sommes  pas  attardés  à  les  répéter  quand 
elles  ne  donnaient  pas  de  résultats  satisfaisants  la 
première  fois.  Aucun  des  débouillissages  ne  fut 
prolongé  plus  de  quatre  heures. 

PREMIÈRE  SÉRIE   D'ESSAIS 

1°  Débouillissage  à  l'eau  pure; 

2"  Débouillissage  en  carbonate  de  soude  (Sol- 
vay),  5  grammes  par  litre; 

3°  Débouillissage  en  carbonate  de  soude,  ;o 
grammes  par  litre  ; 

4"  Débouillissage  en  soude  caustique  à  2"  B.  ; 

5"  Débouillissage  en  soude  caustique  à  5°  B.  ; 

()■  Débouillissage  en  soude  caustique  à  7"  B.  ; 

7'  Débouillissage  en  soude  caustique  à  10"  B.  ; 

8°  Débouillissage  en  chaux. 

Pour  les  échantillons  de  1  à  7  inclus,  le  débouil- 
lissage fut  suivi  de  rinçages  et,  aussitôt  après,  d'un 
chlorage.  Pour  l'essai  n°  s.  c'est-à-dire  le  débouil- 
lissage à  la  chaux,  après  le  premier  rinçage,  le 
coton  en  bourre  lut  immergé  1  heure  dans  l'eau 
acidulée  par  l'acide  chlorhvdrique  environ  2  à  3 
grammes  par  litre  de  bain  ,  qui  dissout  la  chaux 
en  excès  qui  n'a  pas  été  entraînée  par  le  premier 


rinçage,  et  décompose  en  même  temps  le  savon 
calcaire  formé  pendant  le  débouillissage.  Après 
un  nouveau  rinçage,  la  matière  fut  à  nouveau  dé- 
bouillie en  soude  caustique  à  2"  B.,  qui  sapo- 
nifie  la  matière  grasse  mise  en  liberté  par  le  dé- 
bouillissage en  chaux  et  les  rinçages  subséquents 
en  eau  acidulée,  et  fut  ensuite  soumise  aux  mêmes 
manipulations  que  les  échantillons  précédents. 

Ainsi  qu'il  fallait  s'y  attendre,  ces  premiers  essais 
ne  lurent  pas  fructueux  :  les  résultats  les  moins 
mauvais  turent  obtenus  avec  les  échantillons  6 
et  7,  entre  lesquels  on  ne  peut  constater  une  diffé- 
rence bien  marquée;  ces  échantillons  se  mouillent 
encore  très  lentement  et  se  maintiennent  à  la  sur- 
face de  l'eau. 

A  défaut  de  la  pression  qu'il  est  impossible 
d'obtenir  par  un  autre  moyen  que  le  débouillis- 
sage en  autoclave,  nous  avons  cherché  à  élever  la 
température  du  bain  d'alcali  caustique.  Les  solu- 
tions de  sels  dans  l'eau  bouillissant  à  une  tempé- 
rature qui  est  d'autant  plus  élevée  que  la  solution 
en  contient  une  plus  grande  quantité,  nous  avons 
effectué  le  débouillissage  en  bain  saturé  de  sel 
marin  :  nous  avons  de  cette  façon  obtenu  des  bains 
dont  la  température  d'ébullition  atteignait  108  à 
1090  C. 

SECONDE     SÉRIE    D'ESSAIS  :     DÉBOUILLISSAGE      EN       BAIN 
SATURÉ  DE    SEL   MARIN   (TEMPERATURE  D'ÉBULLITION  : 

108  à  1090). 

i°  En  bain  de  soude  caustique  à  1"  B.  ; 

2°  En  bain  de  soude  caustique  à  5"  B.  ; 

3°  En  bain  de  soude  caustique  à  7°,5  B.  ; 

40  En  bain  de  soude  caustique  à  io°  B. 

Les  résultats  obtenus  dans  ces  conditions  de 
débouillissage  furent  bien  meilleurs  que  ceux  de 
la  première  série. 

Les  échantillons  débouillis  à  7°,5  et  à  ion  B. 
notamment  se  mouillaient  très  facilement  et  tom- 
baient assez  rapidement  au  fond  du  vase,  mais  ils 
ne  s'humectaient  que  très  lentement  dans  la  solu- 
tion d'iodure  de  potassium,  se  maintenaient  à  la 
surface  du  réactif  et  y  remontaient  rapidement 
quand  on  les  poussait  au  sein  du  réactif.  Néan- 
moins ils  pouvaient  presque  être  comparés  au 
coton  hvdrophile  livré  dans  le  commerce  pour  les 
usages  médicaux. 

Mais  ce  procédé  nécessite  une  trop  forte  quan- 
tité de  soude  caustique  et  une  énorme  proportion 
de  sel  marin  (400  grammes  par  litre  de  bain  de 
débouillissage  1  pour  pouvoir  être  pratiqué  indus- 
triellement, d'autant  plus  qu'on  ne  peut  songer 
à  récupérer  l'excès  de  réactifs  non  utilisés. 

En  cherchant  la  raison  à  laquelle  il  fallait  attri- 
buer les  mauvais  résultats  obtenus  dans  notre  pre- 
mière série  d'essais  et  l'insuccès  relatif  de  la  se- 
conde, en  nous  inspirant  de  la  littérature  qui  con- 
cerne ce  sujet,  nous  sommes  arrivés  à  en  déduire 
les  conclusions  suivantes: 

i°Les  matières  grasses  constituant  une  grande 
partie  des  impuretés  naturelles  du  coton  sont 
complètement  saponifiées  et  solubilisées  pendant 
l'ébullition  alcaline. 


3i8     H.  TAMIN.  -  CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE 


2°  L'acide  pectique  est  complètement  trans- 
formé en  pectine  soluble  pendant  cette  même 
opération. 

3 "  La  seule  impureté  qui  résiste  aux  traitements 
énergiques  de  nos  essais  est  probablement  la  cire 
du  coton,  corps  résineux  qui  ne  s'émulsionne 
qu'en  autoclave  sous  la  double  influence  de  la 
pression  et  de  la  température  élevée  du  bain  de 
débouillissage.  Cette  cire  s'élimine  partiellement 
dans  noire  seconde  série  d'essais,  mais  la  tempé- 
rature atteinte  dans  ces  conditions  n'est  sans  doute 
pas  encore  suffisante,  et  il  faut  en  outre  observer 
que  le  sel  marin  saturant  la  solution  caustique  est 
un  obstacle  à  la  saponification  des  graisses  natu- 
relles du  coton,  car  il  s'oppose  à  la  dissolution  du 
savon  qui  en  est  le  résultat.  C'est  un  fait  connu 
que  les  savons  sont  complètement  précipités  de 
leurs  solutions  par  le  sel  marin.  On  se  base  même 
sur  cette  propriété  pour  réaliser  l'épuration  de 
ces  matières  détersives,  opération  qui,  en  terme 
de  savonnerie,  s'appelle  l'épinage  et  qui  a  pour 
objet  d'éliminer  l'alcali  caustique  non  combiné  a 
l'acidegras.Cetteopération  s'eliectue  de  la  manière 
suivante  :  le  résultat  de  la  cuite  est  saturé  de  sel 
marin,  le  savon  vient  surnager  à  la  surface  et  se 
sépare  complètement  du  reste  de  la  solution  qui 
contient  l'excès  de  réactif  caustique  empiové  ainsi 
que  d'autres  produits  secondaires  de  la  réaction. 
Cette  opération  recommencée  plusieurs  fois  donne 
finalement  un  savon  absolument  neutre.  On  con- 
çoit facilement  que  le  sel  marin  que  nous  avons 
employé  pour  élever  la  température  de  nos  bains 
de  débouillissage  influait  défavorablement  l'épura- 
tion du  coton.  Cette  addition  ne  pouvait  avoir 
d'action  nuisible  bien  caractérisée  sur  la  cire  du 
coton,  car  les  résinâtes,  contrairement  aux  savons, 
ne  sont  pas  précipités  de  leurs  solutions  par  le  sel 
marin. 

Les  essais  suivants  devaient  donc  avoir  pour 
but  de  faciliter  la  solubilisation  de  la  matière  rési- 
neuse du  coton  dans  les  agents  alcalins  de  débouil- 
lissage. Le  produit  que  l'on  pourrait  préconiser  à 
cet  effet  devait  donc  être  soluble  dansles  alcalis  afin 
qu'il  puisse  s'ajouter  au  bain  de  débouillissage  lui- 
même,  et  devait  être  choisi  de  façon  qu'il  ne  puisse 
empêcher  ou  retarder  la  saponification  des  grais- 
ses naturelles  du  coton. 

Pour  arriver  à  ce  résultat,  nous  nous  sommes 
basés  sur  une  remarque  que  sont  à  même  de  faire 
tous  ceux  qui  parcourent  la  chimie  organique  en 
observant  les  propriétés  de  la  multitude  des  corps 
que  l'on  y  étudie,  et  que  nous  pouvons  énoncer 
comme  suit  :  les  matières  organiques  se  dissolvent 
d'autant  mieux  entre  elles  qu'elles  sont  de  c  insti- 
tution chimique  plus  voisine.  Les  matières 
par  exemple,  se  dissolvent  ou  s'émulsionnent  faci- 
lement les  unes  dans  les  autres,  et  le  teinturier-dé- 
graisseur  s'appuyant  sur  cette  considération  opère 
de  la  façon  suivante  quand  il  lui  est  impossible 
d'enlever  une  tache  de  graisse  par  les  dissolvants 
volatils,  comme  l'éther  ou  la  benzine.  Il  enduit  la 
tache  réfractaire  d'une  matière  grasse  aisément 
soluble  dans  la  benzine  (le  beurre,  par  exemple. 


peut  être  employé  à  cet  effet),  cette  graisse  se  mé- 
lange intimement,  s'émulsionne  avec  la  matière 
grasse  formant  tache  et  il  suffit  ensuite  de  traiter 
par  la  benzine  les  deux  graisses  émulsionnées 
l'une  dans  l'autre  pour  supprimer  la  tache  primi- 
tive. 

Nous  avons  songé  à  utiliser  également  cette 
application,  et  c'est  en  nous  inspirant  de  cette 
observation  que  nous  avons  été  amené  à  emplover 
la  résine  ou  colophane  pour  dissoudre  la  cire  du 
coton  qui  possède  des  propriétés  chimiques  voi- 
sines des  résines. 

Puisque  ce  sont  ces  produits  qui  nous  ont  donné 
satisfaction,  il  nous  semble  nécessaire  de  rappeler 
les  propriétés  de  ces  corps  amorphes.  Ce  sont  des 
substances  à  fonctions  chimiques  encore  mal  dé- 
finies. Elles  présentent  les  réactions  d'un  acide 
faible  (la  résine  est  en  effet  composée  d'un  mélange 
d'acides  organiques,  dont  l'acide  pinique  cons- 
titue la  majeure  partie).  Elles  se  dissolvent  dans 
les  alcalis  avec  lesquels  elles  forment  une  combi- 
naison sans  consistance,  improprement  appelée 
savon  de  résine,  la  solution  de  résinate  de  soude 
étant  mousseuse  comme  les  solutions  de  savon. 

Il  convient  de  remarquer  qu'il  n'y  a  pas  de  sa- 
ponification de  la  résine  par  les  alcalis  qui  se 
combinent  avec  elle,  mais  simplement  formation 
d'un  pinate  de  soude  soluble,  par  le  mécanisme 
général  de  la  formation  des  sels  organiques  (com- 
binaison directe  d'un  acide  avec  une  base  miné- 
rale.forte).  Les  matières  grasses  proprement  dites 
sont  déjà  des  combinaisons  d'acides  gras  avec  une 
base  triatomique,  la  glycérine.  La  saponification 
n'a  d'autre  but  que  de  décomposer  l'éther  glvcé- 
rique,  séparer  les  deux  produits  qui  le  constituent  ; 
l'acide  gras  libre  se  combine  avec  l'alcali  en  pré- 
sence pour  former  le  sel  alcalin  d'acide  gras  qui 
constitue  le  savon  :  la  glycérine  régénérée  reste  en 
solution  et  peut  être  séparée  et  recueillie  après 
l'épinage.  Ce  phénomène  de  transposition  ne  se 
produit  pas  avec  la  résine  qui  contient,  à  l'état  na- 
turel, l'acide  grasen  liberté. 

Ces  solutions  de  résinâtes  étaient  toutes  indi- 
quées pour  l'application  qui  nous  intéressait. 
L'excès  de  soude  caustique  empiové  dans  la  fabri- 
cation du  résinate  de  soude  exerce  dans  le  débouil- 
lissage la  double  action  suivante  : 

i°  Saponifier  les  impuretés  du  coton  constituées 
par  les  matières  grasses  proprement  dites  : 

2°  Par  le  même  mécanisme  que  la  benzine  ou 
tout  autre  dissolvant  volatil  dissout  les  matières 
grasses  intimement  mélangées  l'une  à  l'autre,  dis- 
soudre la  cire  du  coton  sur  laquelle  la  colophane 
a  préalablement  exercé  son  action  dissolvante. 

Cette  propriété  du  savon  de  résine  est  d'ailleurs 
utilisée  depuis  longtemps  dans  le  blanchiment  des 
pièces  destinées  au  genre  garance,  dont  la  fabrica- 
tionétaitpresque  exclusivement  localisée  à  Rouen. 
Cet  article  a  perdu  aujourd'hui  beaucoup  de  son 
rtance,  mais  n'en  présente  pas  moins  d'in- 
térêt pour  nous  ;  aussi  allons-nous  expliquer  suc- 
cinctement en  quoi  il  consistait.  On  imprimait  les 
tissus  préalablement  blanchis  à  fond  avec  les  mor- 


H.  TAMIN.  -CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES  CONCERNANT  LE  COTON  HYDROPHILE     3. 9 


dants  convenables,  l'acétate  d'alumine  par  exemple, 
on  vaporisait  ensuite  dans  le  but  de  décomposer  le 
sel  d'alumine  dissociable  employé,  et  fixer  le  mor- 
dant basique  sur  la  libre.  Les  pièces  ainsi  pré- 
parées étaient  teintes  en  garance  ou  son   substitut 


artificiel  :  l'ali/.arine.  Cette  matière  colorante  à 
mordant  se  fixait  aux  endroits  mordancés  et  ne 
teignait  pas  les  places  non  imprimées:  la  valeur 
de  l'article  était  d'autant  plus  grande  que  les  par- 
ties non  mordancées  étaient  d'un  blanc  plus  pur  et 


."inlc 

Densité  du  bain 

ic  en  grammes 

Quantité  de 

résine 

Résultat  de  l'épreuve  à  la  solution  d'iodurc  de  potassium 

de  débouillissage  pris 

par  liirc  neces 

en  grammes  n 

pour  arriver 

par  litre  de 

bain. 

a    celte    densité. 

10°  Beaumé 

65  p.  1000 

20 

Se  mouille  aussitôt,  descend  légèrement,  puis  remonte  à  la 
surface. 

10"          — 

65      - 

10 

Se  comporte  comme  le  précédent. 

10°         — 

65      - 

5 

.Meilleur  que  les  précédents.  Descend  au  fond  du  vase  sous 
l'influence  d'une  légère  poussée,  puis  remonte  lentement. 

.S" 

32        — 

20 

Se  comportent  à  peu  prés  comme  les  deux  prenm  1 

5°        — 

32        - 

10 

ti  lions. 

5»        - 

32        - 

5 

Excelleni  au  point  de  vue  hydrophilité.  Descend  de  lui- 
même  au  fond  du  vase  et  né  remonte  pa 

3"        — 

20      — 

5 

(') 

Excellent,  se  comporte  comme  le  précédent.  Descend 
même   plus  rapidement  que  lui  au  fond  du  vase. 

3°        - 

20      — 

2,5 

(2) 

Moins  bons  que  les  deux  précédents.  Se  mouillent  aussitôt, 

3"        — 

20      — 

1 

(S) 

mais  ne  descendent  que  sous  1  influence  dune  poussée. 

i',75  — 

10      — 

5 

Excellent.  Descend  rapidement  au  tond  de  la  solution  et 
ne  remonte  pas  à  la  suri. 

10,75  - 
'"•75  — 

10      — 

[0        — 

2,5 

1 

Comme  les  numéros  2  et  3. 

»        y> 

5      — 

2 

Bon.  Descend  sous  l'influence  d'une  poussée  et  reste  an 
fond  du  vase. 

Coton  hydrophile 

Usages  médic 

aux  militaires 

Descend  sous  l'influence  d'une  poussée,  mais  remonte 
aussitôt. 

s'étaient  mieux  réservées  en  teinture.  Or  les  impu- 
retés naturelles  du  coton  et  en  particulier  la  ma- 
tière résineuse  possèdent  une  certaine  affinité  pour 
l'alizarine  et  se  teignent  par  cette  matière  colorante. 

Pour  obtenir  un  blanc  pur,  il  fallait  donc  éli- 
miner complètement  ces  impuretés  et  surtout  la 
cire  du  coton.  Les  industriels  qui  s'occupaient  de 
cette  question  poursuivaient  donc  le  même  but 
que  celui  que  nous  nous  proposons  d'obtenir,  à 
savoir,  l'épuration  complète  du  coton  et  l'obtention 
d'un  résidu  de  cellulose  pure  qui  ne  possède  au- 
cune affinité  pour  la  garance.  Le  débouillissage 
tel  qu'on  le  pratique  habituellement  avec  la  soude 
caustique  en  autoclave  ne  donnait  pas  de  résultat 
satisfaisant,  et  pour  obtenir  un  blanc  pur  ne  pre- 
nant pas  la  teinture,  les  fabricants  du  blanc  ga- 
rance furent  contraints  d'avoir  recours  au  savon  de 
résine.  Cette  application  de  la  colophane  dans  une 
autre  branche  de  l'industrie  prouve  bien  l'impor- 
tance que  présente  l'emploi  de  ce  produit  dans  les 
procédés  d'épuration  du  coton. 

Pour  fabriquer  le  savon  de  résine  que  I  on 
ajoute  au  bain  de  débouillissage.  on  dissout  sépa- 
rément la  résine  dans  la  soude  caustique  en  solu- 
tion dans  environ  10  fois  son  poids  d'eau.  Il  stiltit 
de  faire  bouillir  5  à  10  minutes  pour  obtenir  une 
solution  limpide  et  mousseuse  de  résinate. 

On  ajoute  ce  résinate  plus  ou  moins  caustique, 
Minant  la  quantité  d'alcali  employée,  au  bain  de 
débouillissage  et  on  fait  marcher  pendant  quatre 
heures  sans  interruption.  On  rince  une  fois  à  l'eau. 
puis  on  débouillit  une  heure  avec  de  l'eau  addi- 
'ionnée  d'un  peu  de  soude  caustique  ou  de  carbo- 
nate    de   soude    (2    grammes    de    carbonate    ou 


1  gramme  de  soude  caustique).  Ce  second  débouil- 
lissage a  pour  objet  d'éliminer  la  résine  qui  se  se- 
rait précipitée  sur  le  coton  pendant  la  première 
opération,  et  qui  n'aurait  pu  être  enlevée  par  un 
simple  rinçage.  Cette  opération  est  plutôt  une  ga- 
rantie qu'une  opération  nécessaire  quand  on  em- 
ploie la  soude  caustique  en  excès,  comme  c'est  le 
cas  avec  les  proportions  que  nous  indiquons.  Dans 
les  essais  que  nous  résumons  plus  loin,  nous 
avons  simplement  effectué  un  rinçage  et  n'avons 
pas  soumis  la  matière  à  un  second  débouillissage. 
Néanmoins  nous  ne  pouvons  que  recommander 
cette  opération  accessoire,  qui  assure  plus  de  sé- 
curité et  qui  ne  complique  pas  trop  le  procède 
indiqué. 

Comme  tous  les  échantillons  débouillisen  savon 
de  résine  étaient  hydrophiles  à  l'eau,  se  mouil- 
laient instantanément  et  tombaient  rapidement  au 
fond  du  récipient,  nous  les  axons  soumis  à  la 
seconde  épreuve,  comparativement  à  un  type  de 
coton  hydrophile  destiné  aux  usages  médicaux 
militai  -des   ambulances)  et,  nous  résu- 

mons  dans    le   tableau    suivant    ies    résultats    de 
l'épreuve  à  Piodure  de  potassium. 

L'observation    de   ce   tableau    permet  de  l'aiie  la 
remarque  suivante  :  la  quantité  de  soude  caustique 
tnte    et    nécessaire     passe   par  un    maximum 
ssus  duquel  les  résultats  obtenus  sont  moins 
bons  que  ceux  obtenus  avec  une  proportion  infé- 
rieure d'alcali.   Il  faut   probablement  attribuer  ce 

11  mercerisage  partiel   qui  se  produit  qua 
on  emploie  la  soude  caustique  en  quantité  supé- 
rieure à  celle  nécessaire  pour  fournir  une  solution 
d'une  densité  dépassant  7    B. 


320        APPAREIL  AUTOMATIQUE  POUR  NETTOYER  LES  ROULEAUX  IMPRIMEURS 


Comme  conclusion  de  ces  essais,  nous  pouvons 
admettre  que  la  fabrication  du  coton  hydrophile 
ne  nécessite  pas  absolument  l'emploi  de  chau- 
dières autoclaves  permettant  le  débouillissage  à 
une  température  supérieure  à  ioo°  et  l'obtention 
d'une  pression  intérieure  qu'on  ne  peut  obtenir 
autrement.  La  condition  essentielle  pour  obtenir 
l'hvdrophilité  désirée  est  d'employer,  en  même 
temps  que  l'agent  alcalin  de  débouillissage,  un 
agent  solubilisant  de  la  cire  du  coton,  et  de 
choisir  ce  produit  tel  qu'il  ne  puisse  pas  nuire  à 
l'action  de  la  soude  caustique,  et  qu'il  soit  soluble 
dans  cet  alcali  dont  le  rôle  a  été  défini  précédem- 
ment. La  résine  remplit  ces  conditions  mieux 
que  tout  autre  ingrédient,  et  est  d'un  prix  assez 
économique  pour  que  cette  considération  n'entre 
pas  en  ligne  de  compte. 

Nous  recommandons  le  procédé  suivant  qui 
nous  a  donné  les  meilleurs  résultats,  mais  les  pro- 
poitions  indiquées  peuvent  être  légèrement  modi- 
fiées suivant  les  conditions  spéciales  dans  les- 
quelles chacun  opère. 

i°  Débouillissage  4  heures  dans  un  bain  bouil- 
lant, contenant    par   litre    10   grammes  de  soude 


caustique  en    plaques   et    5    grammes  de  résine; 

20  Rinçage; 

3"  Rinçage  à  l'eau  bouillante  additionnée  de 
2  grammes  de  carbonate  de  soude  ou  1  gramme 
de  soude  caustique  par  litre  ; 

4"  Chlorage  :  immersion  pendant  4  heures 
dans  un  bain  d'hypochlorite  de  soude  i°  ou  i",5 
chlorométrique  ; 

5°  Rinçage; 

6U  Acidage; 

7°  Rinçage  ; 

8°  Bisulfitage; 

9"  Rinçage. 

L'emploi  de  l'eau  aussi  pure  que  possible  est  à 
recommander  et  il  est  préférable  de  la  corriger 
avant  de  l'employer  quand  on  ne  dispose  que 
d'eau  dure. 

Nous  devons  ajouter  que  nous  avons  opéré  avec 
de  l'eau  calcaire  titrant  3o"  hydrotimétriques,  afin 
de  nous  mettre  dans  les  conditions  lesplus  défavo- 
rables à  l'obtention  de  bons  résultats  et  nous  rap- 
procher autant  que  possible  des  conditions  de  la 
pratique,  où  on  ne  dispose  pas  toujours  d'eau  pure 
ou  corrigée.  Honoré  Tamin. 


APPAREIL  AUTOMATIQUE  POUR  NETTOYER,  EN  MARCHE,  LES  ROULEAUX  IMPRIMEURS 
DES  MACHINES  A  IMPRIMER  LES  TISSUS 


Dans  l'impression  sur  tissus  en  plusieurs  cou- 
leurs, les  couleurs  les  plus  foncées  s'impriment  les 
premières  et  on  termine  par  les  couleurs  les  plus 
claires. 

Il  en  résulte  que,  les  couleurs  foncées  se  déchar- 
geant sur  les  rouleaux  d'impression  qui  les  suivent, 
les  couleurs  claires  se  salissent  rapidement,  et  de 


temps  à  autre,  on  est  obligé  d'arrêter  la  machine 
pour  nettoyer  les  rouleaux  et  vider  les  bassines. 
D'où  perte  de  temps  et  d'argent,  résultant  de  ces 
changements  fréquents  des  couleurs  d'impression. 
MM.  Kreyenbiehl.  Le  Sache  et  Virvaire  vien- 
nent de  breveter  un  appareil  qui  obvie  à  cet  incon- 
vénient en  opérant,  d'une  façon  continue,  le  net- 


Fig.  1.  — Coupe  verticale  transversale. 


toyage  des  rouleaux  d'impression  pendant  la 
marche;  non  seulement  on  se  débarrasse  des  dé- 
charges des  couleurs  imprimées  par  les  rouleaux 
précédents,  mais  aussi  de  toutes  autres  impuretés 
qui  pourraient  souiller  les  rouleaux,  comme  pous- 
sières, peluches,  fils,  etc 

Cet  appareil  se  monte  sur  toute  machine  exis- 
tante, sans  rien  déranger  ni  changer  aux  pièces 
existantes,  il  supprime  la  contre-racle  et  par  suite 
les  accidents  qu'elle  produit  et  qui  sont  connus  en 


terme  de  métier  sous  le  nom  de  «  traits  de  racles  » 
ou  «  coups  de  racles  ». 

L'appareil  (fig.  1)  comprend  unebassineB.de 
petite  dimension,  montée  à  coulisse  sur  deux 
équerres  qui  se  fixent  sur  les  joues  de  coulisseaux 
des  rouleaux  d'impression. 

Cette  bassine  porte  intérieurement  un  rouleau  D 
et  extérieurement  un  rouleau  F  porté  par  deux  sup- 
ports en  forme  de  cornes  rattachés  à  l'usine. 

Entre  les  rouleaux  D,F  est  tendu  un  drap  sans  fin 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


321 


mince  qui  vient  frotter  contre  le  rouleau  d'impres- 
sion Cet  en  nettover  continuellement  la  surface. 

Le  mouvement  est  donné  à  ce  drap  sans  lin  par 
le  rouleau  D,  qui  est  actionné  par  une  roue  dentée 
engrenant  avec  la  roue  du  fournisseur  de  couleur 
d'impression. 


Le  drap  sans  fin  est  lui-même  nettoyé  au  moven 
d'une  injection  d'eau  par  la  rampe  perforée  II  et 
d'un  brossage  à  l'aide  de  la  brosse  transversale  G, 
qui  est  animée  d'un  mouvement  de  va-et-vient 
occasionné  par  un  bouton  I  se  mouvant  dans  une 
gorge  excentrée  J,  à  l'extrémité  du  rouleau  D. 


Fig.  2.  —  Plan. 


Pour  éviter  l'entraînement  d'eau  par  le  drap 
sans  tin,  un  rouleau  exprimeur  E  monté  à  cou- 
lisse vient  appuyer  contre  le  rouleau  D  pour  expri- 
mer le  drap  sans  fin,  afin  de  ne  lui  laisser  que  juste 
l'humidité  nécessaire  au  nettoyage  du  rouleau 
d'impression. 

La  bassine  est  d'ailleurs  munie  d'une  évacuation 
pour  que  l'eau  n'y  puisse  séjourner. 


Le  drap  sans  fin  humide,  tournant  en  sens  in- 
verse de  la  marche  du  rouleau  d'impression,  essuie 
ce  dernier  d'une  façon  continue  sur  toute  sa  sur- 
face et  évite  ainsi  tout  dépôt  quelconque  de  couleur 
ou  d'impuretés. 

On  évite  ainsi  les  arrêts  de  la  machine,  la  perte 
des  couleurs,  l'altération  des  impressions,  les  traits 
de  racle,  etc. 


ANALYSE  DU  COTON   TEINT 

RECHERCHE   DE  LA   NATURE   DU  COLORANT  (ANALYSE  QUALITATIVE)  (  i) 

[Suite.) 

Par  M.  Georges  CAPRON,  chimiste-teinturier. 


Les  tableaux  suivants  H,  I.  J,  K...  2  A...  don- 
nent les  réactions  produites  par  chaque  réactif  sur 
les  différents  roses. 


Ils  peuvent  être  utilisés  pour  contrôler  le  résul- 
tat obtenu  en  emplovant  les  tableaux  de  recherche 
A,  H.  C...G... 


Ii    Voir  R.  G.  M.  C,  rr  du  i*r  septembre  igo8,  p.  25 1. 


322 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableau   H. 


Toucher  l'échantillon  avec  une  goutte  d'acide  sulfurique  concentré,  6o°  B.  Examiner  la  réaction,  laver  immédiatement 

l'échantillon  et  le  placer  dans  un  tube  à  essai  avec  de  l'eau. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analvs 


Bois  rouge 
de  Lima. 


fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 


Coton 
mordancé 


Rouge  Rhoduline  G. 

Rhodamine  6G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 

Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 
Roses  acides  , 
teints  sur  bain)  Eosine. 

fortement     )  Autres  roses  acides. 


salin. 


Roses  subs- 
tantifs. 

Teintures 
diazotées  et 
développées. 


Roses  subs- 
tantifs avivés 
en  couleurs 
basiques 


Couleur  de  la  tache  produii 
par  l'acide  sulfurique 


Tache  légèrement  plus  foncée. 

—  bleu  cendré  ou  pas  de  tache. 

—  jaune. 

—  rose  orangé. 

—  bleu  foncé  légèrement  verdâ- 

tre. 

—  bleu  foncé. 

—  jaune  orangé. 

Pas  de  tache,  légèrement  éclairci. 
Tache  rose  orangé. 
Pas  de  tache,  légèrement  éclairci. 
Tache  bleu  cendré  terne. 

—  rose  orangé. 

—  jaune. 

—  orangé  jaunâtre. 

—  orangé  jaune. 


Roses  thio- 

indigos. 
Roses  azoï 
ques  inso- 
lubles. 
Rose  d'alizarine 
Rouge  Algol  B. 


Benzopurpurine  4B. 

Rouge  Congo. 
'  Rouge  diamine  10  B. 
I  Benzo  rose  solide  2BL. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 

Primuline  développée  fi-naphtol. 
Roses  développés  [ï-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée   en    fus 

chine  CN. 
Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
Géranine  brillante  3B  remontée  en   Sa-j 
franine  FF  plus  Auracine  G.  i 

Rose  diamine BD  remonté  en  Irisamine  G.  I 
Erika  BN  remonté  en  Rhodamine  B,  plus^ 
Auramine  II. 
1  Rouge  thioindigo  B. 
I  Eearlate  thioindigo  R. 


bleu  terne. 

bleu  foncé  noirâtre. 

noir  bleuté. 

éclaircie  bleu  terne  clair. 
}Pas  de  tache,  fonce  légèrement. 
/Tache  noir  bleuté  ou  tache  bleue. 

—  violacée,  noirâtre  foncé. 
Pas  de  tache,  fonce  légèrement. 
Tache  vert  bleuté. 

—  bleu  foncé. 

—  bleu  gris  verdàtre. 

—  rose  légèrement  orangé. 
Pas  de  tache. 


Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


Tache  gris  mauve  terne. 

—  mauve  rougeàtre. 

—  décolorée  jaune. 

Pas  de  tache,  fonce  légèrement. 


Aspect  de  la  tache  après  lavage 
et  séjour  dans  l'eau. 


Tache    rose     légèrement     plus 

foncée. 
Pas  de  tache. 


Tache  mauve  assez  foncé,  terne. 


—      rose  violacé  terne. 
Pas  de  tache. 


Tache  mauve  cendré  terne. 
Pas  de  tache. 


Tache  orangé  assez  vif. 
—      décolorée  ouorangé  rosé. 


Tache  complètement  décolorée. 
Pas  de  tache. 


Tableau  I. 


Toucher  l'échantillon  avec  une  goutte  d'acide  nitrique  concentré,  37-40°  B.,  examiner  la  réaction,  laver  immédiatement 
l'échantillon  et  le  placer  dans  un  tube  à  essai  avec  de  l'eau. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


I  fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 

Bois  rouue   •       •    ■  ,  .      • 

de  Linri        /  avive  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 
Pyronine  G. 


Coton 
mordancé 


tannate 
d'Antimoine. 


Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  G. 
Rhodamine  6  G. 
Rhodamine  B. 
Rhodamine  G. 
Rhodamine  S. 
Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 


Couleur  de  la  tache  produite 
par  l'acide  nitrique. 


Aspect  de  la  tache  après  lavage 
et  séjour  dans  l'eau 


Tache  décolorée  brun  jaune  clair.      Tache  décolorée  blanc  sale 
1     —      décolorée  gris  brunâtre  avec) 
'     auréole  gris  ardoise  ou  tache  dé-'     — 
/     colorée  jaunâtre.  \ 

Tache  décolorée  rose  très  clair.  —  rosechairclair. 

—      rose  orangé  clair.  —  —         rosée. 


blanche. 


bleue. 


rose  orangé  clair. 
décolorée  orangé  clair, 
rose  orangé  clair, 
rose  légèrement  éclaircie. 
bleu  terne. 

décolorée  jaunâtre, 
décolorée  jaune  verdàtre. 


peu  apparente  lég'éclair- 

cie. 
rose,  1/4  éclaircie. 
décolorée  rose  chair  clair. 

—  rosée. 

3/4  décolorée  rose. 

5/6         —  —      terne 

pâle, 
décolorée  rosée. 

—  blanche. 


Georges  CAPRON.-  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


323 


Tableau  I  (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés 


Couleur  de  la  tache  produte 
par  l'acide  nitrique. 


Aspect  de  la  tache  après  lavage 
cl  séjour  dans  l'eau 


Eosine. 

Autres  roses  acides 


Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 
Roses  acides  i 
teints  sur  bain  j 
tortem'  salin.  ( 

Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  1  )ongo. 
Roses  subs-  )  Rouge  diamine  10  B 
tan  tifs.         )  Benzo  rose  solide  i  BL. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 


,  (Tache  décolorée  rosée  ou    3/4 
peu  apparente  ou  tache  orangé,  j  éclaircie  rose  pâle. 


Teintures 

diazotées  et 
développées. 


Roses  subs- 
tantifs avivés 
en  couleurs 
basiques. 


Roses  thio- 

indigos. 
Roses  azoï- 
ques  inso- 
lubles. 
Rose  d'Alizanne 
Rouge  Algol  B. 


Primulinc  développée  [5-naphtol. 

Rosés  développés  P  naphtol. 

Benzopurpurine  4  R  remontée   en    Fus- 
chine  1  N 

Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B. 

Géranine  brillante   3B  remontée  en  Sa- 
franine  FF  plus  Auracine  G. 

H  ose  J  ïamine  6 D  remonté  en  IrisamineG. 

Knka  HN  remonté  en  Rhodamine  B 

Plus  Auramine  II. 
(  Rouge  thioindigo  B. 
!  Ecarlate  thioindigo  R. 


Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


—  jaune  orange 

—  bleue. 

—  bleu  foncé. 
gris  perle. 

—  peu  apparente  ou   tache  bleu 

fonce. 

—  rose  foncé  (a  lég1  foncé). 

—  bleue  qui  devient  verdàtre. 

—  bleue. 

—  violet  rougeàtre  terne, 
peu  apparente. 

—  rose  clair, 
tache. 


—  orangé  rose. 

—  rose  (peu  apparente) 

Pas  de  tache 

Tache  décolorée,  blanche. 
Pas  de  tache. 


Pas  de 
Tache 


(Tacite  rose  clair. 
Pas  de  tache. 


mauve  grisâtre, 
mauve  grisâtre  rosé. 


peu  apparente. 

rose  ponceau(peu  visible1 


Tableau  J. 


Toucher  l'échantillon  avec  une  goutte  de  Bisulfite  de  soude  en  solution  concentrée  à  35-40°  B.,  faire  sécher.  Mouiller 
et  laver  à  l'eau  chaude  l'échantillon  touché,  refaire  sceller  et  noter  la  réaction. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés . 


Aspect  de  l'échantillon  traité,  lavé  et  séché. 


„   .  (  fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 

Bois  rouge    \ 
de  Lima      /  avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Khoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  (i. 

Rhodamin 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  ii. 

I  uschine  CN  et   luramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 


Coton 
mordancé 
au  tannate 

d'Antimoine 


Roses  acides  ( 
teints  sur  bain] 
fortem'    salin.' 

Roses        ) 
substantifs,    i 

Teintures     ( 
diazoti 

développées.  ( 

Roses 

substantifs 
avivés  en 
couleurs 
basiques. 


Eosine. 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpurine  4  B. 

Rouge  Congo. 

Rouge  diamine  10  B. 

Benzorose  solide  2  BL. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 

Primuline  développée  [s-napthol. 
Roses  développées  (3-naphtol. 
Benzopurpurine4Bremontée  en  FuschineCN 

Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B. 
Géranine    brillante    3B  remontée   en   Safra- 
nine FF  plus  Auracine  (i. 
Rose  diamine  BD  remonté  en   Irisamine   G.l  — 

Erika    BN    remonte    en    Rhodamine   B   pIusTache  l/2  écIaircie  rose  clair 


Tache  décolorée  blanc  rose  grisâtre  sale. 
—  peu  apparente  ou  tache  3 ^décolo- 
rée rose  orangé  gris  terne  sale. 

Pas  de  tache. 

Tache  décolorée  rose  gris  terne  pâle. 

Pas  de  tache. 


Tache  peu  apparente  légèrement  éclaircie. 

—  décolorée  blanc  rosé  sale. 

—  décolorée     blanc     rosé     ou     tache 

mauve  rosé  terne. 

—  4/.Sdécoloréerose  orangéterneclair. 

—  4^5décolorée  rose  bleuté  terneclair. 

Pas  de  tache. 


Tache  peu  apparente,  légèrement  violacée. 

Pas  de  tache. 

Tache  4/5  décolorée  orangé  jaune  vif. 

peu  apparente,  rose  légèrem'  jauni. 

—  1/2  éclaircie  rose  jaunâtre  Tond  de 
teinture). 

—  peu  apparente,  légèrement  éclaircie. 


Auramine   II. 
Roses         j    Rouge  thioindigo  B. 
thioindigos.  '  Ecarlate  thioindigo  R. 

iqucs}   Azorose  BB. 
insolubles.    '  Rose  Azophore  A. 
Rose  d'Alizarine. 
Ueol  B. 


Pas  de  tache. 


Observations. 


Lorsque  l'on  fait 
sécher  la  libre  tou- 
chée par  une  goutte 
de  bisulfite  de  soude 
en  solution  concen- 
trée, il  se  forme  par- 
fois un  dépôt  salin  à 
la  surface  de  l'échan- 
tillon, qui  empêche 
de  juger  la  nuance 
de  la  tache  produite, 
mais  l'action  du  réac- 
tif est  plus  pronon- 
cée. 

Par  lavage  à  l'eau 
chaude,  ce  dépôt  salin 
disparait  et  la  tache 
seule,  s'il  y  a  tache, 
subsiste  après  le  se- 
cond séchage. 


324 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  Dl"  COTON  TEINT 


Tableau  K. 


L'échantillon  est  traité  pendant  i5  minutes  avec  un  peu  d'acide  suif  urique  concentré  à  6o°  B..  et  froid.  Le  tout  est  ensuite 
versé  dans  un  demi-tube  à  essai  d'eau  froide,  légèrement  agité  et  laissé  reposer  pendant  i5  minutes.  Examiner  et  noter  la 
réaction. 


Coton 

mordancé 

au  tannate 

d'Antimoine. 


r,   ■  \  fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine, 

cois  rouge       avivé  avec  colorants  basiques, 
de   Lima,     j  ^ 

Irisamine  G. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhoduline  G. 
Rhodamine  6  G. 
Rhodamine  B. 
Rhodamine  G. 
Rhodamine  S. 
Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 
Roses  acides      F     . 
teintssurbain*  Rosine, 
fort. salin.     /  Autres  roses  acides. 
Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamme  10  B. 
Benzorose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 
Teintures     ,  Primuline  développée  ï-naphtol. 
diazotées  et 
développées.  (  Roses  développés   £-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en  Fus 

chine  CN. 
Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
Géranine    brillante   3  B    remontée    en 
I      Safranine  FF  plus  Auracine  G. 
j  RosediamineBDremontéen  IrisamineG 
!  Erika  BN    remonté 
plus  Auramine  II. 
\  Rouge  thioindigo  B. 
thioindigos.  (  Ecarlate  thioindigo  R 
Roses        (   , 
azoïques         Azorose  BB. 
insolubles.    (  Rose  Azophore  A. 

Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


Roses 
substantifs. 


Roses 
substantifs 

avivés 

en  couleurs 

basiques. 

Roses 


Rhodamine   B 


Liqueur  presque  incolore,  rosée. 
Liq.  presque   incolore  rose  terne  ou 

rose  mauve  très  pâle. 
Liqueur  peu  colorée,  rose  très  pâle. 

—  rose  bleuté  clair. 

—  bleu  légèrement  violacé. 

Liq.  peu  color.rose  saumon  très  clair. 
Liq.  peu  colorée  rose  chair  très  clair. 
Liqueur  très  peu  colorée  rosée. 

—  rose  bleuté  très  clair. 

—  mauve  terne. 

—  rose  très  clair. 

—  incolore. 

—  presque  incolore,  rosée. 

—  incolore,  salie. 

Liqueur  très  peu  colorée  bleutée. 

Liqueur  incolore. 

Liqueur  très  peu  colorée  rosée. 
Liq.  très  peu  colorée  rosée,  précipité 

floconneux  rose  clair. 
Liqueur  peu  colorée  rosée. 

—  —  bleutée. 

/Liq-  peu  colorée  mauve  gris  rosé,  pré- 
cipité floconneux  mauve  très  pâle. 
Liqueur  peu  colorée,  rosée.  | 

Liqueur  peu  colorée,  rosée,  précipité 

floconneux  blanchâtre. 
Liqueur  peu  colorée,  rosée. 

—  incolore. 

—  peu  colorée,  rosée. 

—  incolore. 

—  peu  colorée,  rosée. 


Fibre  rose  terne. 

—  rose  vineux  terne  ou  rose 

terne. 

—  rose. 

—  rose  bieuté. 

—  bleu  légèrement   violacé. 

—  rose  chair. 

—  rose. 


noir  bleu  violacé. 

rose  assez  vif. 

complet'   décol*.  blanche. 

2  3éclaircie  rose  très  clair. 

3  4  décolorée     1 
décolorée  oranu. 

bleu  lég1  verd'  c 
bleu  assez  vif. 
gris  noir  bleuté  sale, 
mauve  rosé  terne. 
rose. 


—  bleu  terne. 

—  —    assez  vif. 

—  mauve  vineux  terne  sale. 

—  rose. 


—      —  légèrement  violacé. 


—      décolorée     hava-  . 
nâtre  clair. 


Tableau  L. 


L'échantillon  est  traité  pendant  1  5  minutes  avec  un  peu  d'acide  nitrique  concentré  à  35-40"  B..  et  froid.  Le  tout  est  ensuite 
verse  dans  un  demi-tube  à  essai  d'eau  froide,  agité  et  laissé  reposer  pendant  i5  minutes.  Examiner  et  noter  la  réaction. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analvsés. 


Bois  rouge 
de  Lima. 


Coton 

mordancé 

au  tannate 

d'Antimoine. 


Roses  basiques 
Roses  acides 
teints  sur  bain\ 
fortement    1 
salin 


Roses 
substantifs. 


fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  G. 

Rhodamine  6  G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 

Fuschine  CN  et  Auramine  IL 

teints  sans  mordançage  préalable. 

Eosine. 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamme  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Liqueur  jaune  terne  clair. 

—  jaune  clair  ou    crème  rosé. 

—  presque  incolore,  rosée. 

—  rose  bleuté. 

—  rose  très  pâle. 

—  bleu  verdâtre. 

—  rose  saumoné. 

—  presque  incolore,  rosée. 

—  peu  colorée,  rose  très  pâle. 

—  rose. 

—  vert  bleuté   grisâtre  terne. 

—  rose  clair. 

—  peu  colorée,  jaunâtre. 

—  presque  incolore,  rosée. 

—  —  —       crème. 

—  incolore. 

Liq.  peu  colorée  gris  cendré  très  pâle. 
Liqueur  peu  colorée,  rosée. 

—  presque  incolore,  rosée. 

—  incolore. 

—  incolore    ou     peu     colorée 
rose  très  pâle. 


Aspect  de  la  libre  traitée. 


Fibre  complet'  décol".  blanche. 

—  complet'   décol*.  blanche. 

—  complet'  décol".  blanche. 

—  décolorée   rose  ".- 


—  complet'  déc 

—  .  .      :."_..         '    jnc  ro>c. 

—  complet'  décol*.  blanche. 

—  complèt'décol'.blancrose. 

—  complet'   décol',  blanche. 

—  décol'griscendrétrèspâle. 

—  gris  bleu  assez  foncé. 

iorée.  rose  très  pâle. 

—  corr .  ,   anche. 

—  rose  ou  légèrement  éclair- 

cie  rose  clair. 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


325 


Tableau  L  (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Teintures 
diazotées  el 

développées. 

Roses 
substantifs 

avivés 

en   couleurs 

basiques. 


Aspect  de  la  liqueur 


Roses 

thioindigos 

Roses 

azoïques 

insolubles. 

Rose  d'Alizarine. 

Rouge  Algol  B. 


Primuline  développée  fs-naphtol. 
H. .ses  développées  P-naphtol. 
Benzopurpurine  4  B  remontée   en    Fus 

chine  CN. 
Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
Géranine   brillante     i    B    remontée    enj 

Safranine  FF  plus  Auracine  G.  ( 

Rose  diamineBD  remonté  en  IrisamineG.I 
Erika  BN  remonté  en  Rhodamine  B/ 
Plus  Auramine  11. 
Rouge  thioindigo  B. 
Ecariate  thioindigo  R. 


Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


Liqueur  jaune  olivâtre  clair. 

—  incolore. 

—  olive  jaune. 

—  peu  colorée  rose  terne. 

—  peu  colorée,  grisâtre. 

—  rose  clair. 

—  peu  colorée,  rosée. 

—  incolore. 


Aspect  de  la  libre  traitée. 


Fibre  rose  excellente  résistance). 

—  décol'gris  brun  rosé  clair. 

—  gris  souris  foncé. 

—  rose  terne  (bonne résisf). 

—  rose  clair  (bonne  résisf). 

—  rose  clair  (bonne  résisf). 
-  rose(excellente résistance). 


—  décolorée,  orangé  pâle. 

—  a/3    éclaircie     et     ternie 

rose  terne. 


Tableau  M. 


L'échantillon  est  immergé  pendant  3o  minutes,  à  froid,  en  acide  formique  coupé  à  8"  B.,  examiné  et  noté  la  réaction. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analvsés. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Aspect  de  la  fibre  traitée. 


Bois  rouge    \ 
de  Lima      / 


Coton 
mordancé 


tannate 
d'Antimoine 


Roses  basique; 

Roses  acides 

teints  surbaini 

fortement    1 

salin 


Roses 
substantifs 


Teintures 
diazotées  et 

développées 


fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

l'vronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  (i. 

Rhodamine  6  G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 

Fuschine  CN  et  Auramine  II. 

teints  sans  mordançage  préalable. 

Eosine 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 

Rouge  diamine  10  B. 

Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs 


Roses 

substantifs 
avivés  en 
couleurs 
basiques 


Liqueur  peu  colorée  rose  terne  pàle>p:bre 

ou  havane  rosé  terne  pâle. 
Liq.  rose  saumoné  clair. 

—  rose  très  clair. 
Liq.  peu  colorée  rose  très  pâle. 
Liq.  rose  bleuté  clair. 

—  clair. 
Liq.  peu     colorée,   rose     très     p; 

fluorescent. 
Liq    peu  colorée  rose  très  pâle. 
Liq.  presque  incolore  rosée. 

Liq.  rose  saumon. 

—  bleuté  très  clair. 

—  peu  colorée,  mauve  grisâtre. 

—  rose. 

—  presque  incolore,  jaunâtre. 


—    incolore,  salie. 
Liqueur  incolore. 


Liq.  incol0  ou  presque  incol 
Liqueur  incolore. 


rose  terne. 
Fibre  rose. 


Liq.  mauve  terne. 

—  rose  bleuté  terne. 

—  rose  terne. 


Primuline  développée  ,'î-naphtol. 
/  Roses  développés  p-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B   remontée  en    Fus- 

chine  CN. 
Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
line     brillante    i  B     remontée    en/ 
Safranine  FF  plus  Auracine  G.  * 

Rosedi.imineBDremontéen  lrisamineG.|  —    rose. 
Erika  BN  remonté  en  Rhodamine  B.  _    ros£  b      ^ 

Plus  Auramine  II.  S 

Roses        v   Rouge  thioindigo  B.  Liqueur  incolore 

thioindigos   '  Ecariate  thioindigo  R. 

RoSeL     S  Azorose  BB. 
SSSSSZ    i  Rose  Azophore  A. 

Rose  d'Alizarine 
Rouge  Algol  B. 


Fibre  mauve  gris  terne. 

—  décolorée  rose  très  clair. 

—  décolorée  havane  orangé 
terne  très  pâle. 

—  décoloréehavane  rosé  très 

pâle. 

—  mauve  grisâtre  terne. 

—  bleu  assez  vif. 

—  bordeaux    mauve  brunâ- 

tre foncé   (a   fortement 
foncé). 

—  rose   légèrement  violacé. 
Fibre  rose. 


:  mauve  gris  terne. 

bleu  assez  vif. 
1  rose. 


326 


Georges  CAPRON  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableau  N. 


L'échantillon  est  immergé  pendant  3o  minutes,  à  Iroid.  en  acide  acétique  concentré  à  7  ou  S0  B.,  examiné  et  noté  la  réaction. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


Aspect  de  la  liqueur. 


m  la  libre  trait 


Bois  rouge    ,  fixé  à  l'étain  ou  à  i'alumine. 
de  Lima      ;  avivé  avec  colorants  basiques. 
;  Irisamine  G. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhoduline  G.  * 

Rhodamine  6  G. 

tannate       |  Rhodamine  B. 

d'Antimoine  j  Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  ON  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 


Roses  acides 
teints  sur  bain' 
fortement     j 
salin         ■ 


Roses 
substantifs 


Teintures 
diazotées  et 
développées 

Roses 

substantifs 

avives  en 

couleurs 

basiques 

Roses 

thioindigos 

Roses 


Eosine. 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpurine  .4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10B. 

Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 
Primuline  développée  js-naphtol. 
Roses  développés  p-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en  Fus- 
chine CN. 

Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B. 

Géranine  brillante  3  B  remontée  en 
Safranine  FF  plus  Auracine  G. 

Rose  diamine  BD  remonté  en  Irisamine  G. 

Erika  BN  remonté  en  Rhodamine  B. 

Plus  Auramine  II. 

Rouge  thioindigo  B. 

Ecariate  thioindigo  R. 

Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


Liq.  presque  incolore,  rosée  terne. 

—  rose  saumoné. 

—  rose. 

—  rose   bleuté   très  clair,    légère- 

ment fluorescent. 

—  rose  bleuté. 

—  rose  saumoné  très  clair  fluores- 

cent. 

—  rose  bleuté. 

—  peu  colorée  rose  très  clair. 

—  rose. 

—  rose  légèrement  fluorescent. 

—  rose  bleuté. 

—  rose   bleuté   ou   rose   saumoné 

fluorescent. 

—  orangé  jaune  fluorescent. 

—  peu   colorée  gris   orangé   rose 

terne  clair. 

—  incolore. 

—  incolore,  salie. 

—  incolore. 

—  incolore  ou  rose  clair. 

—  incolore. 

—  rose  mauve  vif. 

—  peu  colorée,  mauve  rosé. 

—  rose  orangé. 

—  rose  vif. 

—  rose    bleuté  légèrement   flores- 

cent. 

—  incolore. 


Liq.  peu  colorée  rose  pâle. 
Liqueur  incolore. 


Fibre  rose  terne. 

—    rose  terne  clair. 
Fibre  rose. 


Fibre  mauve  bleuté. 

—  décolorée  rose  très  clair. 

—  complètement   décolorée 

ora:._  pâle. 

—  complètement    décolorée 

rose   orangé  très  pâle. 

—  mauve  rosé  terne. 

—  bleu  verdâtre  assez  vif. 

—  bordeaux   brun    terne  1a 

foncé,  est  ternie  1. 
Fibre  rose. 


Fibre  rose  mauve  brunâtre  terne. 

—     bleu  terne. 
Fibre  rose. 


Tableau  O. 


L'échantillon  est  traité  avec  l'eau  régale  à  30  ",',,.  à  froid  pendant  10  minutes,  lavé  et  fait  sécher.  Noté  la  teinte  de 
l'échantillon  traité,  lavé  et  séché.  (Cette  eau  régale  préparée  avec  de  l'acide  chlorhvdrique  commercial,  est  jaune  clair,  cet 
acide  contenant  du  chlorure  lerrique. 


Genre 

de  teinture  des  échantillons  analysés. 

Aspect  de  la  liqueur. 

Aspect  de  la  fibre  traitée    sèche) 

Bois  rouge    ' 
de  Lima 

fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine, 
avivé  avec  colorants  basiques. 

Liqueur  jaune  brunâtre. 
—    jaune  clair  mon  changée!. 

Fibre  complètement    décolorée   ha- 
vane terne  très 
—    complètement   décolorée    ha- 

Irisamine G. 

_            

vane  terne  très  pâle. 
—    complètement   décolorée    rose 

Pyronine  G. 

—    rose   saumoné  clair    assez 

terne  très  clair. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhoduline  G. 

vif. 

—  mauve  rosé  clair  terne. 

—  gris  bleu. 

—  2  3  éclaircie    rose   terne  clair. 

—  1  3  éclaircie  mauve  rose  terne. 

—  2  3  éclaircie   rose  gris    violacé 

Coton 
mordancé 

Rhodamine  6  G. 
Rhodamine  B. 
Rhodamine  G. 
Rhodamine  S. 

—    orangé  clair. 

terne  clair. 
—     :   3  éclaircie  rose  orançé  terne. 

au 

—     jaune  clair  (non  changée). 

—     1  2  éclaircie  rose  terne. 

tannate 
d'Antimoine 

—   rose  saumoné  clairassez  vif. 

—  i  2  éclaircie  rose  terne. 

—  décolorée  rose    jaunâtre  terne 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

—     bleu  gris  terne. 

sale  très  clair. 
—     complètement    décolc. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 

—     jaune  clair  mon  changée  . 

brun  rose  sale  très  clair. 
—     complètement    décolor. 

Fuschine  CN  et  Auramine  II. 

- 

gris  terne  très  clair. 
—     complètement  décolorée    blan- 
che. 

Georges  CAPRON. 


ANALYSE  DUXOTON  TEINT 


327 


Tableau  O  (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 


Roses  acides  , 

teints  sur  bain' 

fortement     j 

salin  ( 


Roses 
substantifs 


Teintures 

diazotées  et 
développées 

Roses 

substantifs 
avivés  en 
couleurs 
basiques 


os 


Roses 
thioindii. 

Roses 
azoïques 
insolubles 


Eosine. 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpunne  4  B. 
Rouge  1  longo. 
Rouge  diamine  10  B. 

Benzo  rose  solide  2  BL. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 
)   Primuline  développée  ."i-naphtol. 
(  Roses  développés  p-naphtol. 
/  Benzopurpunne  4  B  remontée  en   Fus- 
I       chine  1   V 

1  Rouge  Congo  remonté  en  RhodamineB 
1  Géranine    Brillante    3  B    remontée    en 
\      Safranine  FF  plus  Auracine  G. 
/  RosediamineBD  remonté  en  IrisamineG 

Erika  BN  remonté  en  Rhodamine  B. 
1    Plus  Auramine  II. 
j  Rouge  thioindigo  B. 
'   Ecarlate  thioindigo  R. 

\  Azorose  BB. 

I   Rose  Azophore  A. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Liq.  jaune  clair  (non  changée! 


Liq. 


Aspect  de  la  fibre  traitée  (sèche). 


Fibre  corn  platement  décolorée  mauve 
rosé  terne  très  clair. 

—  i,3  éclaircie  rose  terni. 

—  1/4  à  a/3   éclaircie   rose  terni. 

—  décol0  gris    mauve   sale    pâle. 

—  rose  brun  terne  sale. 

—  gris  violet  rosé  terne. 

—  complètement   décolorée    rose 

brunâtre  très  clair. 

—  rose  (excellente  résistance). 


gris   bleu   verdâtre   terne. { 
jaune  orangé  clair.  1 

jaune  clair  (non  changée).' 


Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


—  2/3   éclaircie,    brun   rose   gris 

sale  clair. 

—  rose  brun  terne  sale. 

—  1/4  éclaircie  rose  bleuté  terne. 

—  i,3  éclaircie  rose  terne. 

—  1/4  éclaircie  rose  terne. 

—  rose  (excellente  résistance). 


—  rose     très     légèrement      jauni 

(excellente  résistance). 

—  rose    excellente  résistance). 


Tableau  P. 


L'échantillon  est  traité  avec  la  solution  d'acide  suif urique  dilué  k  1  p.  100,    au  bouillon  2  à  3  minutes.  Noté  l'aspect 
de  la  liqueur.  Lavé  à  fond  et  fait  sécher  l'échantillon  traite. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Bois  rouge 
de  Lima 


Coton 
mordancé 


tannate 
d'Antimoine 


'  lixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine 
,  avivé  avec  colorants  basiques. 

/   Irisamine  G. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  G. 

Rhodamine  6  G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  11. 

Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 

Roses  acides  l   Eosine. 
teintssurbain  J 
fortement      . 

salin         I  Autres  roses  acides. 

Benzopurpunne  4   B. 
Rouge  Congo. 


Roses 

substantifs 


Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 


Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Liqueur  orangé  clair  terne. 
1      —        rose. 

—  —     clair. 

—  —     bleuté. 


Liq.  rose  chair  clair  fluorescent. 
Liqueur  rose  très  clair. 


—  —    rougeâtre. 

—  —     bleuté. 

—  mauve  rosé  clair. 

—  rose  saumoné  ou  rose 
bleuté. 

Liq.  presque  incolore,  jaune 
;  crème  très  pale.  Fibre  (non( 
/      lavée)  décolorée.  1 

, Liq.  incolore  ou  presque  inco- 
)  lore,  jaune  crème  très  pâle. 
|  Fibre 'non  lavée)  décolorée. 
[Liq.  incolore.  Fibre  non  lavée) 
j  gris  ardoise  terne. 
\Liq.  incolore.  Fibre  non  lavée) 
'     bleu  verdâtre  \  if. 

Liqueur  incolore,  salie. 

Liq.    presque    incolore,    mauve 
ruse  très  clair. 

Liq.  peu  colorée  rosée  ou  rose. 


Aspect  de  la  fibre  traitée  (sèche). 


F"ibre  i/3  éclaircie  ou  4/5  décolorée 
rose  gris  clair  terne. 

—  presque  entièrement  décolorée 

rose  gris  terne  très  pâle. 

—  3 '4  décolorée  rose  terne  clair. 

—  rose    légèrement  éclairci  (peu 

changée). 

—  rose    légèrement   éclairci  (peu 

changée  . 

—  rose    légèrement  éclairci    (peu 

changée:. 

—  rose  très    légèrement    éclairci 

(très  peu  changée 

—  rose    très   légèrement    éclairci 

'très  peu  changée). 

—  rose    très    légèrement    éclairci 

(très  peu  changée!. 

—  rose   légèrement  éclairci    (peu 

changée). 

—  3  4  décolorée   rose   très  clair. 

—  1/4  éclaircie,  rose  bleuté  terne. 

—  complètement  décolorée  blan- 

che. 

—  complètement  décolorée  blan- 

che. 

—  3/4  éclaircie  rose  chair  clair. 

—  2/3   éclaircie    rose  clair   iFry- 

throsine)  ou  légèrem.  éclair- 
cie rose. 

—  rose  assez  fortement  terni. 

—  rose  légèrement  terni. 

—  rose  (non  changée  . 

—  4/5  décolorée  rose   terne   très 

pâle. 

—  rose  (non  changée)  OU  1/4,1    a 

éclaircie  et  ternie. 


. 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableau  P  (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Teintures 
diazotées  et 

développées 


Roses 

substantifs 

couleurs 
basiques 


Aspect  de  la  liqueur. 


Aspect  de  la  fibre  traitée   sèche  . 


Roses 
thioindigos 

Roses 
azoïques 
insolubles 
Rose  d'Alizarine. 

Rouge  Algol  B. 


{  Primuline   développée  £-naphtol.  Liqueur  incolore. 

'l  Roses  développés  £-naptho]. 

Benzopurpurine  4B  remontée  en  Fus-, Liq.   rose   vineux    terne.    Fibre 

chine  I     mon  lavée)  gris  ardoise  terne.' 

_.     .  _  «Lia.   mauve   rosé  terne.    Fibre' 

RougeCongo  remonte  en  RhodamineB.,     tnon  lavée  1  bleu  vit".  { 

Géranine    brillante    3   B    remontée   en},  „, .  , 

Safranine  FF  plus  Auracine  G.  <L,queur  rose  orange. 

RosediamineBDremontéen  IrisamineG.        —  — 

BN    remonté  en  Rhodamine    B. 
Plus  Auramine  II. 
Rouge  thioindigo  B. 
Ecarlate  thioindigo  R. 
Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


—     bleuté, 
incolore. 


Liq.  presque  incolore  très  légè- 
rement rosée. 
Liqueur  incolore. 


Fibre  rose    non  changée). 

—  3/4    décolorée     devenue    rose 

brique  terne  clair. 

—  rose  assez  fortement  terni 

—  3  1  éclaircie  rose  terne  clair. 

—  4  5  décolorée   rose  terne  très 

clair. 

—  3  4  éclaircie  rose  terne  clair. 

—  rose    non  change 

—  rose  légèrement  terni. 

—  rose  (peu  changée)  légèrement 

terni 
—    rose  fnon  changée. 


Tableau  Q 


L'échantillon  est  immergé  pendant  2  heures  en  alcool  de  grains    Ethylique)  de  densité  0,822  à  0,826,  T  =  220  C. 

Examiné  et  noté  la  réaction. 


Genre  de  tein'.ure  des  échantillons  analysés. 


Bois  rouge    <  fixé  à  l'ëtain  ou  à  l'alumine, 
de  Lima      (  avivé  avec  colorants  basiques. 
Irisamme  G. 
!    PyronineG. 
Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Pouge  Rhoduline  G. 
Rhodam:r 
Rhodamine  B. 
Rhodamine  G. 
Rhodamine  S. 
/  Safranine  FF  et  Auracine  G. 
:amme  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 
Roses  a. 

Eosine. 

Autres  roses  acides. 


Coton 
mordancé 


tannate 
d'Antimoine 


teintssurbain 

fortement 

salin 


Benzopurpurine  4  B. 
y  Rouge  Ce    . 
Roses  --.  i.-amine  10B. 

substantifs    )  Benzo  rose  solide  2  BL. 

ectivité  des  autres  roses  directs. 

diaz'otéeîfet  •   Primuline  développée  p-naphtol. 
développées  '  Roses  développés  i-naphtol. 

Benzopurpurine  4B  remontée   en   Fus- 
chine CN". 
RougeCongo  remonté  en  Rhodamine  B. 
Géranine    brillante    3  B   remontée    en 

Safranine  FF  plus  Auracine  G. 
RosediamineBDremonté  en  IrisamineG.  I 
Erika  BN    remonté    en  Rhodamine  B.,' 
Plus  Auramine  II. 
(  Rouge  thioindigo  B. 
.  ihioindigo  R. 

'  Azorose  BB. 
soiubïés    '  Rose  Az<>phore  A. 
Rose  d'Aii. 
Rouge  Algol  B. 


Roses 

substantifs 
avivés  en 
couleurs 
basiques 

Roses 

thioindigos 

Roses 

azoïques 


Aspect  de  la  liqueur. 


Liq.  incolore. 

—  rose. 

—  —      clair. 

—  peu  colorée  rose  pale. 

—  rose  clair. 

—  peu  colorée  rose  pâle. 


presque  incolore  rosée, 
rose. 

—  légèrement  fluorescent. 

—  mauve. 

—  clair. 

—  clair  fluorescent. 
rose. 

rose  très  pâle. 

peu  colorée  rose  très  pâle, 
incolore. 

—        ou   peu    colorée   rose 
très  pâle, 
presque  incolore  rosée, 
rose  clair  ou  rose  très  pâle, 

—  bleuté  foncé. 

—  très  pâle. 


—  bleuté  clair. 

presque  incolore,  rosée, 
peu  colorée,  rose  très  pâle. 

rose, 
incolore. 


Aspect  de  la  fibre  traitée 


Fibre  rose  terne  mon  changée'. 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


3 10 


Tableau  R. 


L'échantillon  est  traité  avec  une  solution  de  carbonate  de suude  à  3  p.  ion,  au  bouillon  pendant  2  à  3  minutes. 
Lavé  et  fait  sécher  la  libre  traitée.  Noté  l'aspect  de  la  liqueur,  puis  l'aspect  de  la  libre  traitée  (sèehe  . 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


Bois  rouge    \  fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine, 
de  Lima      1  avive  avec  colorants  basiques. 

ilrisamine  G. 
Pyronine  G. 
E^OUge  Rliodiiluie  brillant  ES, 
Rouge  Hhoduline  (  i. 
Hliodamme  6  G. 

tanna  te      \  Rhodamine  B. 

d'Antimoine   J  Rliodamine  G. 
I  Rliodamine  S. 
f  Safran ine  FF  et  Auracine  ii. 
!    Rliodamine  B  et  Auracine  (i. 
\  Fuschine  CN  et  Auramine  IL 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  ptéalable. 
Roses  acides  j 
teintssurbain  '   Eosine. 
fortement     ,  Autres  roses  acides, 
salin  ' 

/  Benzopurpurine  4  B. 
1    Rouge  Congo. 

Rouge  diamine  10  B. 

Betizo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 

Rrimuline  développée  [3-naphtol. 
Roses  développés  [i-naphtol. 
BenzoDurpurine   4  B    remontée  en  Fus 
chine  CN. 


Roses 

substantifs 


Teintures 
diazotées  et 

développées 

Roses 
substantifs 
avivés  en 

couleurs 

basiques 

Roses        1   i^wurt1-  Li'iuiuuipu  u. 
tliioindigos    (   Ecarlale  thioindigo  R. 

K?s"        \AzoroseBB. 
insolubles    !  *<»e  az°Phore  A 
Rose  d'Alizarine. 
Rou^e  Algol  B. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Liq.    rose   léger"   orangé    terne. 
Liqueur  rose. 

—  —     bleuté. 

Liq.    rose   saumoné   terne    très 

clair. 
Liqueur  rose  bleuté  vif. 

Liq.  rose  chair  clair  lluorescent. 

Liqueur  rose  bleuté  vif. 

—  —         —       clair. 
Liq. rose  saumoné  terne  très  clai  r. 
Liqueur  rose  chair. 

Liq.  rose  légèrement  violacé  vif. 
Liqueur  incolore. 

—  —  ou  rose  clair. 

—  rose  lluorescent. 

—  —     bleuté  vif. 

—  peu  colorée   rose  pille. 

—  —        —        orangé 
rose  très  clair. 

Liq.  peu  colorée   rose  très  clair. 


Liqueur  incolore. 

—         rose,  puis  très  peu  co 
lorée,  rose  très  pâle. 


Aspect  de  la  libre  traitée  (sèche). 


Rouge  Congo  remonté  en  Rliodamine  B.  Liq.  peu  col. rose chairtrèsclair 
Géranine     brillante     3    B    remontée    en,  Liqueur  rose  orangé  légèrement 

Safranine  FF  plus  Auracine  G.  !     brunâtre  clair. 

RosediamineBDremontéen  IrisamineG.ILiqueur  rose  bleuté  clair. 
Lrika  BN    remonté   en    Rliodamine   B.^ 
Plus  Auramine  II.  »  ( 


Kouue  thioindigo  B. 


—       incolore  légèrem.  salie 


ibre  complet1  décolorée  blanche. 

—  complet1  décol*  rose  très  pâle. 

—  décolorée  rose  pâle. 

—        —    terne   sale  très 
clair. 

—  i/_|éelaircic  et  ternie, rose  terne. 
3  4  décolorée  rose  terne. 

—  décolorée,  rose   saumoné,  gri- 

sâtre sale  très  pâle. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

—  1/2  éclaircie  rose  terne. 

—  complet1  décolorée  rosée. 

-         blanche. 

—  complet' décol"  rosée  ou  mauve. 

—  complètement  décolorée  rosée. 


—  légèrement  éclaircie  rose. 

—  très  légèrement  éclaircie  rose. 

—  1/4,1/3,   1/2,2/3,3/4   éclaircie 

rose  ou  rose   clair. 

—  rose  (non  changée:. 

—  2/3  éclaircie   fond  de  teinture  . 

—  légèrement  éclaircie  rose. 

—  1   4  éclaircie,  rose  terne. 

—  2/3        —  —      —     clair. 

—  3/4        - 

—  1/4        — 


rose    non  changée  . 


Tableau  S. 


L'échantillon  est  traité  avec  une  solution  de  bioxyJe  de  sodium  à  3  p.  100,  au  bouillon    pendant  2  ù  3  minutes.  Lavé   et  fait 
sécher  la  fibre  traitée.  Noté  l'aspect  de  la  liqueur,  puis  l'aspect  de  la  fibre  traitée  (sèche). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


Bois  rouge    l 
de  Lima.      1 


Coton 

mordancé 


tannatc 
d'antimoine. 


lixe  à  l'étain  ou  à  l'alumine, 
avive  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  1  i. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  R hoduline  G. 
Rliodamine  GG. 

Rliodamine  B. 
Rliodamine  G. 
Rliodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  <i. 
Rliodamine  B  et  Auracine  <î. 


\  Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  s<ms  mordançage  préalable. 
Roses  acides 
teintssurbain  /  L'osine. 
fortement     t  Autres  roses  acides. 
salin. 


Aspect  de  la  liqueur 


Liqueur  jaune  terne  cla 

—  rose  saumoné  clair  ou 

jaune  très  clair. 

—  incolore. 

—  havane  jaunâtre  terne. 

—  rose. 

—  rose   bleuté. 

—  rose  saumon. 

—  rose  bleuté. 

—  havane  jaunâtre  terne. 

—  rose  assez  corsé. 

—  peu  colorée  crème  rosé 

clair. 

—  incolore. 


très  peu  colorée,  rosée, 
rose. 


Aspect  de  la  libre  traitée  (sèche). 


Fibre  complet'  décolorée  blanche. 

—  complet1    décolorée   rose    très 

pâle  ou  blanche. 

—  complet1  décolorée  blanche. 

—  complet'  décolorée  rosée. 

—  1  iéelaircicelternie,  rose  terne. 

—  1  jéclaircieetternie.roseterne. 

—  complet1  décolorée,  légèrement 

orangé  rosé  sale. 

—  complet1  décolorée,  léger1  rosé. 

—  complet1  décolorée,  léger1  rosé. 

—  complet1  décolorée,  léger,  rosé. 

—  décolorée  rose  très  pâle. 

—  complet1  décolorée  blanche. 


33o 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableau  S 


Aspect  de  la  liqueur. 


k  la  tibre  traitée   sèche 


Roses 

substantifs. 


..-punne  4  B. 
;  3ongo. 

.aminé  10  B. 
]  Benzo  rose  solide  2  BU 

'  Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Teintures    .   PriroulinedéveJoppée  ï-naphtol. 
diazo:. 
développées  '  Roses  développés  i-naphtol. 

Benzo-purpurine  4  B  remontée  en  Fus 
chine  CN. 
.  Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
Roses  subs-   '         °  " 

;nine  brillante  3  B  remontée  en  Sa 
,      franine  FF  plus  Auracine  G. 
Rose  diamineBD  remonté  en  Irisamine  G 

•  remonté  en   Rbodamine  B. 
Plus  Auramine  II. 
Rouge  thioindigo  B. 


)  Liqueur  incolore. 


basiques. 


Roses  thio- 
indigos 


Ecarlate  thioindigo  R. 
Azorose  BB. 


Rose  Azophore  A. 


Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


peu  colorée  rose  clair.i 
orangé  rose  clair  ou' 
havane  rose  clair.     \ 

incolore. 


\  Fibre  très  légèrement  éclaircie   rose 
excellente  résistance  . 

—  très     êgèrement  éclaircie   rose 

(excellente  résistance  . 
;     —     très    légèrement  éclair, 
excellente  résistance  . 

—  -1   éclaircie  rose     bonne    ré- 
sistance). 


—  peu  colorée,  rosée. 

—  rose  saumoné. 

—  peu  colorée,  rosée. 


presque    incolore    ha- 
vane terne  très  pâle, 
incolore, 
presque   incolore,   ro- 

orangé  brunâtre  terne 

clair, 
incolore. 


décolorée  rose  pâle. 

.  \cellente 

1  2  éclaire*  etternie.rose  terne. 
1/2    éclaircie,   rose     saumoné 

terne, 
très  légèrement  éclaircie,  rose 
ceilente  résista  ice 

,    —    34  décolorée  rose  pâle, 
décolorée  rose  très  pâle. 


..colorée  rose  pâle. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

-iaircie  rose. 

—  —         rose. 

—  rose    non  changée!  (excellente 

résistance). 

—  rose    non  changée)  {excellente 

-.-  -tance  . 


Tableau  T. 


L*échantillon  est  traité  avec  une  solution  de  sulfure  de  sodium  à  7  p.  100.  au  bouillon  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé  et  fait 
fibre  traitée.  Noté  l'aspect  de  la  liqueur,  puis  l'aspect  de  la  fibre  traitée   sèche). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


Bois  rouge    \ 
de  Lima.      ( 


Coton 

: . .   r  i  1  -  z  z 


tannate 

d'antimoine 


Roses  basiques 
Roses  - 
teints  sur  bain* 
fortement     1 
salin. 


Roses 
substanti  s. 


îlain  ou  à  l'alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhoduline  G. 
Rbodamine  6  G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
teints  sans  mordançage  préalable. 

Éosine. 
Autres  roses  a  c 

Benzopurpurine  4B. 

Rouge  Congo. 

.aminé  10  B. 

Benzo  rose  solide  2  BL. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Aspect  de  la  liqueur 


Liqueur  orangé    rose    brunâtre 
terne. 

—  orangé  rose    brunâtre 

ou  rose  terne. 

—  rose. 

—  peu  colorée  jaune  terne 

pâle. 

—  rose  bleuté. 

—  rose  bleuté  vif. 

—  rose  saumoné. 

—  rose  bleuté  vif. 

—  rose  bleuté. 

—  presque  incolore    jau- 

nâtre pâle. 

—  rose  saumoné  terne. 

—  rose  bleuté. 

—  incolore. 

—  rose  très  pâle. 

—  rose  saumoné. 

—  rose  bleuté. 

—  presque  incolore   jau- 

.  sale. 

—  presque  incolore   jau- 

nâtre saie. 

—  incolore 

—  peu  colorée  rosée  terne 

sale. 

—  peu  colorée  rose  terne^ 

pâle  ou  orangé  terne 
pâle  ou  jaunâtre  sale.' 


Aspect  de  la  fibre  trait; . 


Fibre  complet1  décolorée  blanche. 

—  complet1  décolorée  blanche  ou 

blanc  rosé. 

—  complet1  décolorée  blanche. 

—  -^colorée  rose  saumoné   terne 

pâle. 

—  1  2  éclaircie.  rose  terne. 

—  4  5  décolorée  rose  terne  pâle. 

—  complet1  décolorée  havane  rose 

rile. 

—  complet'   décolorée  rose  terne 

très  r 

—  complet1  décolorée  havane  rose 

très  pale. 

—  complet' décolorée  havane  terne 

très  pâle. 

—  décolorée  rose  terne  très  pâle. 

—  complet'  décolorée  blanc  rosé. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

—  complet'  décolorée  blanc  sale. 

—  complet'  décolorée  blanc  rosé. 


-  rcie  rose    très 
bonne  résistance  1. 

înt  éclaircie  rose    très 
bonne  résista 

-cie.  rose  terni  (bonne 
résistance  . 
1  2    éclaircie    et    ternie,    rose 

terne, 
décolorée  rose  terne  très  pâle 
t>rëe    rose   pâle 
ternie. 


Georges  CAPRON    -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


33  i 


Tableau  T  (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés. 


t-  ■   ,  ,    Primulinedéveloppée  3-naphtol. 

le  m  tu  rrs     \ 

diazotées  et 

développées. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en    Fus 

chine  CN. 


Roses  développés  B-naphtol. 


Roses  subs- 
lantifs  avives 

en  couleurs 
basiques. 


Rouge  Congo  remonté  en  RhodamineB. 


Aspect  de  la  liqueur. 


Gëranine  brillante  3  B  remontée  en  Sa-, 

franine  FF  plus  Auracine  i  i  | 

RosediamineBD  remonte  en  IrisamineG.  | 

F.rika  liN  remonté  en  Khodamine  B        , 

plus  Auramine  1 1. 

Roses        (v  Rouge  thioindi 

thioindigos   /  Kcarlate  thioindigo  R. 

.,  \/orose  BB. 

Roses  azoï-  \ 


Rose  Azophore  A. 


Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


liqueur  presque    incolore   jau- 
nâtre. 

—  havane  jaunâtre  OU  ha- 

vane rosé  terne. 

—  peu  colorée  ha'  an 

terne. 

—  ro<e  saumoné  terne. 

—  jaune  orangé  terne. 

—  rose  bleuté  terne. 


jaune  verdàlre. 
belge  terne. 
incolore. 

peu    colorée,    havane 

légèrement  rosé, 
incolore. 


Aspect  de  la  fibre  traitée   sèche 


Fibre  rose   excellente  résistance). 

—  i/5  éclaircie.  rose  terni  (bonne 

résistance). 

—  2/3   éclaircie,  rose  terni   (Il  ne 

reste  que  le  fond  substantif 
éclaira). 

—  i  4  éclaircie  rose  (assez  bonne 

résistance  . 

—  décolorée  rose  terne  clair. 

—  décolorée  rose  terne  très  pâle. 

—  décolorée  rose  terne  clair. 

—  complet'  décolorée  blanc  rosé. 

—  complet1  décolorée  blanche. 

—  rose    légèrement    terni    (excel- 

lente résistance). 

—  i/4  éclaircie  rose  terne   lassez 

bonne  résistance). 

—  rose  (non  changée;  (excellente 

résistance). 

—  rose  (non  changée)  (excellente 

résistance). 


Tableau  U. 


L'échantillon  est  traité  avec  la  solution  de  chlorure  Je  titane  à  3  p.  100.  à  l'ébulhtion  pendant  i  minute,  lavé,  noté  la  réaction. 
L'échantillon  traité  est  ensuite  soumis  à  l'action  de  la  solution  de  bichromate  de  soude  à   10  p.   100.  à  froid  et  lave. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analysés 


.    fixé  à  l'étain  ou  à  l'alumine. 
Bois  rouge    ' 
de  Lima.         avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rnoduline  brillant  B. 
Coton         1  Rouge  Rhodulin.    i  |, 
mordance      I  Rhodamine  6  G. 
au  { 

tannate        ]  Rhodamine  B. 
d'antimoine.  I  Rhodamine  (î. 
I  Rhodamine  S. 
I  Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
I   Fuschine  CN  et  Auramine  II. 

Roses  basiques  teints  sans  mordanc,age  préalable 


Roses  acides 
teintssurbain 
fortement 
salin.         i 

Roses 
substantifs. 

Teintures 
dtazotées  et 
développées 


Éosine. 

Autres  roses  ai 

Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10  B, 
Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 
Primuline  développée  (3-naphtol. 


Roses  subs- 
tantifs  aviv  es 

en  couleurs 
basiques. 


Roses 
thioindigos 


Roses  développés  [3-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en  Fus 
chine  CN. 

Rouge  Congo  remonté  en  RhodamineB 

Géranine  brillante  3  B  remontée  en  Sa- 
franine FF  plus  Aura 

RosediamineBD  remonté  en  IrisamineG. 

Lnka  BN  remonte  en  Rhodamine  B 

plus  Auramine  11 

Rouge  thioindigo  B, 

F.carlale  thioindigo  l< 
Rosesazoïques,  Azorose  BB. 

insolubles.    |    Rose  Azophore  A. 
Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


Aspect  de  la  libre  traitée. 


Action  de  la  solution  froide  de 

bichromate   de    soude  sur   la    libre 

traitée. 


Fibre  4/5     décolorée     rose     havane 
terne  très  clair. 

—  4,5  décolorée  rose   terne   très 

clair. 

—  complet'  décolorée  rose  terne 

très  pâle. 

—  rose  terne  brunâtre  légèrement 

éclaircie  (bonne  résistance). 

—  2  3 décol    brun   jaunâtre  terne. 

—  2,3  décol'  brun  jaunâtre  terne. 

—  rose  brunâtre  terne  (bonne  ré- 

sistance). 

—  rose  terni  (excellente  résisf). 

—  rose  terni  (excellente  résisf). 

—  rose  terni    excellente  résisf). 

—  4  5  décolorée  orangé  clair. 

—  rose  terni  (excellente  résisf  . 

—  décolorée    jaune     légèrement 

brunâtre  clair. 

—  complet1  décolorée  blanc  rosé 

ou  blanc  mauve  terne. 

—  complet'  décolorée  blanc  rosé 

terne. 

—  décolorée   rose   clair  ou  blanc 

rosé  très  pâle. 

—  complet1  décolorée  blanche. 


—  décol-  jaune  verdàlre  olivâtre. 

—  complet'  décolorée  blanche. 


1     —  décolorée  jaune  verdâtre  clair. j 

|     —  complet1  décolorée  blanche.      1 

-  3  4  décoloréegris  mauve  terne. 

-  complet'  décolorée  crème  sale. 

-  complet1  décolorée  rosée. 

-  rose  (excellente  résistance  . 

-  1  2    éclaircie  brun   rose    terne 
clair. 


Fibre  brun  rose  clair  (a  légère- 
ment foncé). 

—  rose  brunâtre  clair  la  lé- 

gèrement foncé). 

—  reste  décolorée  rose  terne 

très  pâle. 

—  reste  rose  terne  brunâtre. 

—  brun  rosé  terne. 

—  reste  brun  jaunâtre  terne. 

—  reste  rose  brunâtre  terne. 


reste  orangé  clair, 
rose. 

reste  décolorée  jaune  clair, 
reste  décolorée  blanc  rose 

ou  blanc  mauve  terne, 
reste  décolorée  blanc  rosé 

terne, 
rose    clair    assez    vif    (a 

foncé), 
reste  blanche. 


reste  jaune   verdâtre  oli- 
vâtre, 
reste  blanche. 


reste  jaune  verdâtre  clair, 
reste  blanche. 


rose  brun'terne  (a  foncé)- 
reste  décolorée  crème  sale' 
reste  décolorée  rosée. 

rose. 

redevient  rose  clair   reste 
1  4  éclaircie). 


532 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


Tableau  V. 


L'échantillon  es"  une  solution  d'h\-drosul/ite  de  soude  formald-;  .                                        cmpioye   Y  hyraldite    A    de 

Cassera  .  addition  _    ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lavé, 

noté  la  réaction.  L  insuite  soumise  à  l'action  de  la  solution  de  bichromate  de  soude  à  10  p.  100.  à 
froid  et  lave. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Aspect  de  la  liqu 


ae  ia  solution  froide  de 
et  aspect  de  la  fibre  traitée,   bichromate  de  soude  sur  la    fibre 


:i:n  ou  à  l'alumine. 
Bois  r; 
de  Lima      .  avivé  avec  colorants  basiques. 


Liq.  presque  incolore,  brunâtre.  Fibre  com- Fibre  reste     décolorée     blan 


Coton 
mordancc 


Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  G. 

Rhodamine  6  G. 

Rhodamine  B. 

Rhodamine  G. 

Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 

Rhodamine  B  et  Auracine  G. 

Fuschine  CN  et  Auramine  II. 


Roses   basiques   teints  sans   mordançage   préa- 
lable. 

Roses  acides  l   Eosine. 
teints  surbainl 
fortent. 

salin         /  Autres  roses  acides. 


Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 


Roses 
substantifs 


Collectivité  des  autres  roses  di- 

_  .  /   Primuline  développée  a-naphtol. 

Teintures     l 
diazotct- 
développees   ,  Roses  déve 


Roses 
substant 

avives  en 
couleurs 
bas 


1 


Benzopurpurine  4  B  remontée  enj  — 

.  =n  Rnoda-     — 
mine  B. 
Géranine  brillante  3  B  remer.  I         — 
en  Safranine  FF  plus  Auracin . 
i  imine    BD    remont. 


aiamine 
/  -aminé  G. 

'    Erilca    BN     ren 


remonté    en    Rhoda- 
mine B  plus  Auramine  II. 
.     thioindigp  B. 

thioindigos    '   Ecarlate  thioina 


Roses        \ 
azoïq  ues 


.Vzorose  BB. 


insolu. 
Rose  d  Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


Rose  azophore  A. 


plètement  décolorée  blanc  sale.  sale, 

jaune  ou  orangé  rose  terne.  Fibre  com-      —     reste     décolorée 

plètement  décolorée  blanc  rose.  rosé  terne. 

rose    bleuté.  Fibre    rose   clair  (assez      —    reste  rose  clair. 

bonne  résistance  . 
rose  assez  v.:  t.aircie  rose 

ronne  résisté-  t 
havane  jaunâtre.  Fibre  décolorée  gris 

rosé  sale, 
havane  terne   clair.    Fibre    décolorée 

gris  brunâtre  saie, 
rose  saumoné    fluorescent.  Fibre    1  5 
.  :e  rose  vif  (bonne  résistance), 
rose    b.;  rcie   rose 

v .  :    : 

.nre  1  5  éclaircie    rose 

rose    bi  -aie    rose 

iîstance). 

Fibre  décolorée 
.  clair. 
Fibre   rose   (bonne  ré- 
sista- 

mauve  cendré   assez    foncé.  Fibre  54 
tauve  clair. 

rose  saumoné  ou  rose  bleuté.  Fibrel 
complètement  décolorée  :    uk       se 

orangé  rosé    fluoré-, 
lorèe  rose  terne  très  pâle  qui  devient^    —    rose  pâle 
rose  pâle  au  lavage. 

rose    saumon    clair.    Fibr. 
rose  terne  très  pâle  qui  devient  rose? 
clair  au   lavage  1  2  ou  34  éclairci.j 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanche. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanche. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanc  rosé. 

incolore.  Fibre  décolorée  rose  très 
pâle. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanc  rosé  ou  2. 3  éclaircie 
rose  clair. 

incolcr  +    éclaircie     r 

: 

incolore.  Fibre  1  4  éclaircie  rose  (bonne 
:<    complèterric 
lorée  blanc  rose  br. 

violet   rougeâtre  assez  vif.  F.: 

presque  incolcr.  ne  complè- 

tement _.  - 

jaune  d'or  asse. 
ment  dé 

Fibre    complètement 

rose  terne.  Fibre  complètent; 

lorée  - 
incolore.  Fibre  gris  mauve  terne  saie, 
incolore.  Fibre    décolorée    blanc  sale, 
incolore.  Fibre  rose     e 

incolore.  Fibre  1 , 3  éclaircie  r 

bonn  = 
incolore.  Fibre  rose  (excellente   résis- 

incolore.  rose  clair 

(bonne  résistance). 


blanc 


—    devient  gris  bleuté. 


Fibre  rose. 


Fibre  brun  gris  (a  foncé). 


te  mauve  clair. 
—    reste  blanc  rosé. 


reste  rose  clair. 

reste   décolorée  blanche. 


reste  décolorée  blanc  bru- 
nâtre rosé  sale. 

reste  décolorée  rose  très 
pâle. 

reste  décolorée  blanc  rosé 
ou  reste  rose  clair. 


rose  ou  reste  décolorée, 
blanc  brunâtre  rosé. 

mauve   très  clair  1a  légè- 
rement foncé 

—  reste  déct  orée  blanc  bru- 
nâtre. 

—  reste  décolorée  jaunâtre. 

—  reste   décolorée  blanche. 

—  reste  décolorée  blanc  rosé. 

—  devient  mauve  gris  terne. 

—  ssie  décolorée. 
Fibre  rose. 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


333 


Tableau  W. 


L'échantillon  est  traité  avec  u n u  solution  do  sel  d'étain  [protochlorure  d'étain)  à  3  p.  100,  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes. 

Lavé,  note  la  réaction. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  :inalys 


Aspect  >-lc  la  liqueur 


Aspect  «le  la  libre  traité 


Bois  rouge 

du  Lima 


Coton 
mordanc 


tannate 
à"  Antimoine 


fixé  a  l'Etain  ou  a   l'Alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

h  isamine  1 1. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  lî. 

P  hoduline  1  i 
l<  hodamim     ■  l. 

Rhodamine  1  i 

Rhodamine  v 

Safranine  FF  et  Auracine  I  !, 

Rhodamine  B  et  Auracine  ii. 

Fuschine  l 'N  et  Vuramine  11. 

teints  sans  mordançage  préalable 

Eosine. 


Roses  basiques 

Roses  acides  / 

teintssur  bain; 

fortement     )  Autres  roses  acides 

salin 


Roses 

substantifs 


Teintures 
diazotees  et 
développées 


Roses 

substantifs 
avivés  en 
couleurs 
basiques 


Benzopurpurine  4  B. 

Rouge  Congo. 


Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 


Lu, 

rose  1 1  es  clair. 

Liq 

rose. 

Liq 

rose  bleuté. 

Liq 

rose. 

— 

union  clair. 

rose  bleuté  terne  clair. 

_ 

rose  bleuté  clair. 

— 

rose  saumon. 

— 

rose  clair. 

— 

mauve  rosé  terne. 

— 

rose. 

— 

orangé,  fibre  non  la\  ée 

01  ange  rose. 

— 

orangé  fibre  mon  lavée)  - 

m  ange  rosé 

— 

incolore.  Fibre  inon  lavée) 

=    mauve,     lie    de    vin 

terne. 

— 

incolore,  fibre    non  la\ ée] 

=  bleu  verdàtre. 

1  ,iq 

incolore. 

Collectivité  des  autres  roses  directs. 
Primuline   développée  B-naphtol. 
Roses  développés  [î-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en    Fus 
chine  CN. 

Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B. 


(Liq 


Géranine    brillante    3  B    remontée   en 

Safranine  FF  plus  Auracine  G. 
Rose  diamine  BU  remonté  en  IrisamineG. 
f    Erika    BN    remonté    en    Rhodamine  B 
plus  Auramine  11. 
Roses         \   Rouge  thioindigo  B. 
thioindigos    1  Ecarlate  thioindigo  R. 

azoïques      (  Az°rose  BB 
insoftbîes    !  RoseAzophoreA. 

Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


i  Liq. 
|Liq. 


i 

mauve  rose  terne,  fibre, 
(non  lavée)  =  brun  rosé 
terne.  1 

peu  colorée  rose  terne.) 
Fibre  (non  lavée)  =  bleu' 
verdàtre.  \ 

rose  saumon. 


Liq.  incolore. 


Fibre  1  4  éclaircie  rose  terne, 

—  1/2  —  — 

—  i/3  éclaircie  rose. 

—  1  4  éclaircie  rose  vif. 


—  i,3      —  - 

—  1  3  éclair' rose  violacé  assez  vif. 

1   3  éclaircie  rose  assez  vif. 

—  lég'éclaircierose(bonnerésist<  . 

—  rose   (très    bonne    résistance  . 

—  1/2  éclaircie  n  ise  terne. 

—  complet1  décolorée  blanc  rosé. 

—  (lavée!  redevient  rose  vif  au  la- 

vage. 

—  (lavée)  redevient  rose  vit  au  la- 

vage. 

—  (lavée!  redevient  rose  clair   2  3 

éclaircie. 

—  (lavée;      redevient      rose      1  4 

éclaircie. 

—  1  3  éclaircie  rose  terne. 

—  1   4  éclaircie  rose. 

—  plus  ou    moins  éclaircie,  plus 

ou  moins  décolorée. 

—  rose  (très  bonne  résistance). 

—  rose  (très  bonne  résistance)  OU 

1  2  éclaircie  rose  clair. 

—  (lavée;  redevient  rose  clair  2  3 

éclaircie. 

—  (lavée  redevient  rose  1/4  éclair- 

cie. 

—  4/5    décolorée    rose     saumoné 

clair. 

—  4  .S  décolorée  rose  clair. 

—  décolorée  blanc  rosé. 

—  rose  (excellente  résistance). 


Tableau  X. 


L'échantillon  est  traité  avec  une  solution  de  sel  d'étain  [protochlorure  d'étain)  à  3  p.  100,  additionnée  de  quelques 
gouttes  d'acide  chlorkydrique concentré  19  à  22°  B.,  à  l'ébullition  pendant  2  à  3  minutes.  Lave  et  noté  la  réaction.  La 
fibre  traitée  a  été  ensuite  soumise  à  l'action  de  la  solution  de  bichromate  de  soude  à  10  p.  ioo,  à  froid  et  lavé 


Genre  de  teintur 


Bois   rouge  \ 
de  Lima      / 


Coton 
mordancé 


tannate 
d'Antimoine 


filé 


l'étain  ou  a  l'alumine. 


avivé  avec  colorants  basiques. 
Irisaminc  (i. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge   Rhoduline  (i. 
Rhodamine  6  G. 
Rhodamine  B. 


Aspect  de  la  liqueur  et  aspect  de  la  fibre  traitée. 


Action  de    la    solution    froide    d 

bichromate  de  soude  sur  la  fibre 

traitée. 


Liq.  rose  orange.  Fibre  complètement    dé-  Fibre 
colorée  blanc  sale. 

—  rose  saumoné    ou    orangé    rose,  fibre 

complètement  décolorée  blanc  sale. 

—  rose.  Fibre    3/4    éclaircie    rosi 

assez  bonne  résistance). 

—  rose    légèrement    saumoné.  Fibre    1  3 

éclaircie  rose  (bonne  résistance 

—  peu  colorée    olivâtre    sale,   fibre  (non' 

bleu  gris  cendre.  Fibri 
5  '1  décolorée  ruse  très  |  < 

—  havane   jaune   terne.  Fib 

ment  décolorée  blani 
_    ro  m     1    1    é<  la  1  >re  rose. 

1  bonne   résistance  . 

—  rose  terne  très  clair,   fibre  1   3  éclaircie  — 

rose  (bonne  résistance  . 


reste     décolorée     rosée 
terne. 

reste    décol"  rosée  terne. 


rose  pâle. 

reste  décolorée  blanc  rosé. 


334 


Georges  CAPRON.  —  ANALYSE  DU   COTON  TEINT 


Tableau  X   (Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Rhodamine  G. 


,  Rhodamine  S. 
Coton 
mordancé 

au  tannate       Sa.'ranine  FF  et  Auracine  G. 
d'Antimoine,  j  Rhodamine  B  et  Auracine  G. 


|     Action  de  la  solution  froide  de 
Aspect  de  la  liqueur  et  aspect  de  la  libre  traitée,  bichromate    de   soude   sur  la   libre 

traitée. 


Liq. 


Fuschine  CN  et  Auramine  II. 

Roses  basiques    teints  sans    mordançage    préa- 
lable. 


Roses 

teintssur  bain 

fortement 

salin 

Autres  roses  acides. 

Benzopurpurine  4  B. 

Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 


Roses 
substantifs 


Teintures 
diazotées  et 
développées 


Roses 

substantifs 

avivés  en 

couleurs 

basiques 


Roses 
thioindigos 


f   Collectivité  des   autres  rose.-  di-1 

rects. 
I  Primuline  développée  p-naphtol. 

/  Roses    développés  (i-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remontée  en 

Fuschine  CN. 
Rouge  Congo   remonté  en   Rho- 
damine B 
Géranine  brillante 3 Bremonu  . 
Safranine  FF  plus  Auracine  G.' 
j  Rose  diamine  BD  remonté  en  Iri-I  — 
/       samine  G. 

Erika    BN    remonté    en    Rhoda-    — 
mine  B  plus  Auramine  11. 
\    Rouge  thioindigo  B. 

/   Ecarlate  thioindigo  R. 

t   Azorose  BB. 


Roses 
azoïques     /  R        Azophore  A. 

insolubles  f 

Rose  d'Alizarine. 
Rouge  Algol  B. 


"osé    terne    clair.    Fibre     1  2 
éclaircie    rose     assez   bonne    résis- 
tance', 
rose.  Fibre    2  3    éclaircie    assez  bonne 

iaune.  Fibre   complètement  décolore 
blanc  rose  orangé  terne. 

ooné.  Fibre  2  3  éclaircie  rose 
bleuté   assez  bonne  résistance  . 

peu  colorée  crème.  Fibre  complètement 
décolorée  blanche. 

rose  clair.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanche. 

iaune  terne.  Fibre    non  lavée   complè- 
tement    décolorée     beige    jaunàtre:/r-h 
libre       lavée      redevient    rose    clair, 
iircie.  1 

peu   colorée   iaune   terne.  Fibre    non 
lavée     décolorée     beige     ou    orange'     — 
terne   très   clair:  fibre    lavéel  rede-i 
vient  rose  clair    1  2  à  1  4  éclaircie. 

incolore.    Fibre   complètement    de. 
lorée  blanche. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée b1. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanc  rosé  terne. 

incolore.  Fibre  décolorée  rose  terne 
très  pâle. 

incolore.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanche  ou  décolorée  rose  terne 
très  clair. 

incolore.  Fibre  rose  excellente  résis- 
tance!. 

incolore.  Fibre  rose  légèrement  éclair- 
cie   ou    ;  .    rose  très  pâle. 

jaune  terne.  Fibre  complètement  déco- 
lorée blanche. 

peu  colorée  rosée  terne  sale.  Fibre 
complètement  décolorée  blanc  rosé. 

jaune.  Fibre  complètement  décolorée, 
jaunâtre.  > 

rose  saumon.  Fibre  complètement  de- 1     — 
colorée  blanche. 

orange    rose     saumoné    clair.     Fibre,     — 
complètement  décolorée  blanche.       I 

incolore.     Fibre      1  4    éclaircie      rose]  Fibre 
.  résistance  . 

incolore.  Fibre  1  4  éclaircie  rose  bonne 
résistance  . 

incolore.  Fibre  rose     excelle 
lance  . 

incolore.  Fibre  rose  excellente  résis- 
tance . 

jaune  terne   clair.  Fibre   2  3    écla:v 

.   tir  tassez  bonne    résistance  .it",t>re 

incolore.  Fibre  1  4  éclaircie  rose  ibonnel     — 
résistance  . 


reste    décoloré     orangé 
rosé  grisâtre  pâle. 
-     rose  bleuté. 

—     reste    décolorée   blanche. 


rose  très  clair  terne. 

rose   très    clair  terne  ou 
rose  clair. 

reste   décolorée  blanche. 

orée  blanc  rosé 

reste  décolorée  blanc  rosé 

terne. 
reste  rose  terne  très  pâle. 

reste    décolorée    blanche 
ou  rose  terne  très  clair. 

rose. 

rose  11 

reste  décolorée  blanche, 
reste  décolorée  blanc  rosé, 
reste  décolorée  jaunâtre, 
reste  décolorée  blanc  sale. 


rose  clair. 

rose. 


Tableau  Y. 


L'échantillon  est  traité  avec  une  solution  claire  de  chlorure  de  chaux  à  1  p.  100.  D  =  1.004  à  1.006.  chauffé  jusqu'à 
l'ébullition  (compté  à  ci?"  C.  .  et  laissé  en  contact  2  à  3  minutes,  lavé  et  noté  la  réaction.  L'échantillon  traité  est  ensuite 
soumis  à  l'action  d'une  solution  fraîche  d'hydrosuljite  de  soude  poudre  B.  A.  S.  F.,  à  5  p.  100  (additionnée  d'un  peu  de 
soude  caustique!,  à  froid,  lave. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Bois  rouge 
de  Lima. 


Coton 

mordancé 

au  tannate 

d'Antimoine. 


fixé  à  l'Etain  ou  à  l'Alumine. 

avivé  avec  colorants  basiques. 

Irisamine  G. 

Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 

Rouge  Rhoduline  G. 

Rhodamine  G. 


U  la  liqueur  et  aspect  de  ,a  fibre  f£ÏÏË£3*?*£2  b. 
mxm-  A.  S.  F.  sur  la  fibre  traitée 

Liq.incolore.Fibredécoloréeblanche.  Fibre  reste  décolorée  blanche. 


Liqueur   rose,   puis    incolore.    Fibre 

décolorée  blanche. 
Liqueur    rose,  puis    incolore.   Fibre 
I     décolorée  blanche. 


Georges  CAPRON.        ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


335 


Tableau  Y  (SuiU 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analyses 


Aspect  de    la  liqueur  et  aspect  de  la  libre 
traitée 


«.olon 

mordancé 

au  tannate 

d'Antimoine. 


Rhodamine  S 

Safranine  FF  et  Auracine  (î. 


Rhodamine  B  et  Auracine  (i. 

I  us^  lime  i  A  et  Auramine  11. 

Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable 

Roses  acides      I 
teintssurbain  ^ 

fortement     f  Autres  rnso 
salin. 

Benzopurpui  ine   i  B 


Roses 

substantifs. 


Teintures 
diazotées  et 

développées. 

Roses 
substantifs 

avives 

en   couleurs 

basiques. 


Roses 
thioindigos. 


Roses 


Rouge  i  '.ongo. 

Ri  ni:'!   diamine  10  B. 

Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 
Primuline  développée  |5-nap 


lore.Fibredécolorée  blanche. 
Liqueur    incolore.     Fibre    d> 
beige  jaunâtre. 

Liqueur    rose,  puis    incolore.    Libre 

décolorée  blanche. 
Liqueur    incolore,     libre    décolorée 

beige  jaunâtre  très  clair. 
Liqueur  rosée,  puis    incolore.  Fibre 

decoli  irée  blanche, 
ll.iqueur   rose,   puis   incolore.   Fibre 

décolorée  blani 
Liqueur  rose.  Libre   décolorée   rose 

très  clair. 
Liq  ieur    incolore    Libre   déi 

blanc  sale. 
Liqueur    incolore.    Fibre     di 

crème  jaunâtre  pâ  e_. 
Liqueur    incolore.    Libre    décolorée 

beige  jaunâtre  sale. 
Liq.  incolore.  Fibre  décolorée  blanche. 


Roses  développés  P-naphtol. 
Benzopurpunne  4  B  remontée  en  F'us 

chine  CN. 
Rouge  Congo  remonte  en  Rhodamine  B 


Action  delà  solution  froide  et 
fraîche  d'hydrosulfite  di 

\    s    F.  sur  la  libre  traitée. 


!<■ ise  d'Alizarine. 
Rou-e  Algol  B. 


Liqueur    incolore.    Libre    décolorée 

jaune  serin. 
I.iq.  in  colore.  Libre  décolorée  blanche. 
Liqueur    incolore.    Libre    décolorée 

havane  jaunâtre. 
Liqueur    incolore.     Libre   décolorée 
jaune  brunâtre  terne. 
Jéranine    brillante    SB    remontée    en/Liqueur    incolore.    Libre    décolorée; 

Safranine  FF  plus  Auracine  G.  )     crème  pâle. 

Rose  diamine  Bl)  remonté  en  Irisamine  G.  Liq.  incolore,  fibre  décolorée  blanche. 
Erika    BN    remonté    en     Rhodamine    BjLiqueur   rose,   puis    incolore.    Libre, 
plus  Auramine  II. 

\  Rouge  thioindigo  B. 

I  Lcarlate  thioindigo  R. 
^  Azorose  BB. 
Rose  Azophore  A. 


libre  reste  décolorée  blanche. 

—  reste      décolorée     beige 

jaunâtre. 

—  reste  décolorée  blanche. 


décolorée  blanche. 

teste      décolorée     blanc 

sale. 
reste     décolorée     crème 

sale, 
reste     décolorée     beigi 

clair  sale, 
reste  décolorée  blanche. 

reste  décolorée  jaune- 
serin. 

reste  décolorée  blanche. 

—  havane 

terne. 

reste  décolorée  beige 
terne. 

reste  décolorée  crème 
pâle. 

reste  décolorée  blanche. 


décolorée  blanche. 


'l  .1  libre  se  décolore  peu  a  peu 

/Liqueur  incolore.  Libre  rose  (excel-/     et    |a    liqueur   devient  peu   à 

lente  résistance).  ^     pL.u  jaime  verdure. 


La  libre  se  décolore  peu   à  peu 
et  la  liqueur  reste  incolore. 

Libre  reste  décolorée  rose  pâle. 


—      blanche. 


Liqueur   incolore.  Libre  rose    excel- 
lente résistance). 
Liqueur    incolore.    Fibre    décolorée- 
rose  pâle. 
Liq.  incolore.  Fibre  décolorée  1 

Liqueur  incolore.  Fibre   rose    excel-      ■  n/os. 

lente  résistance  , .      ,  .      , 

.,.,  ,     La  libre  se  décolore  très   lente- 

Liqueur  incolore.  Fibre  rose    excel-      men(    e,   devient  orangl 
)     lente  résistance).  )       -]e 


Tableau  Z. 


L'echantillion  est  traité  avec  une  solution  dacide  chronique  à  3  p.  100  (ou  avec  la  combinaison  formée-  av«  une  solution 
de  bichromate  de  soude,  plus  de  l'acide  sulfurique  ,  chauffé  jusqu'à  Lébulluion  et  lave  immédiatement.  Noté  la  reaction 
l'échantillon  traité  est  ensuite   soumis  à  l'action   d'une  solution  fraîche   d  hydrosttlfile  de   soude    pouare  c.  ,\.  s.  1.,  •> 


5  p.  100   additionnée  d'un  peu  de  soude  caustique),  à  froid,  lavé. 


de  teinture  des  échantillons  analyses. 


Bois  rouge    ,   lixé  à  l'Etain  ou  à  l'Alumine, 
de  Lima.      1  avivé  avec  colorants  basiques. 
Irisanii' 


Coton 

mordancé 

au  tannate 

d'Antimoine. 


Pyronine  1  i. 

B hoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhodulme  G. 

:  1  m  1  nu  (i  G. 
Rhodanii 
Rhodani 
Rhodamine  S. 
Safranine  FF  el  Auracine  G. 


Rhodamine  lî  et   Auracine  (î. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 
Roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable. 

h-i.ses  acides  i  Eosine. 

teintssurbain  1 
fortement     \ 

salin.        /  Autres  roses  acides 


Aspect  de  la  libre  traitée. 


Action  tic  la  solution  froide  et 
fraîche  d'hydrosulfite  de  soude  1; 

A.  S.  1"  sur  la  libre  tri 


Fibre  couplet1  décolorée-  blanche. 

—  complètement  décolorée  blanc 

n  isé  brunâtre. 

—  décolorée  rose  orangé  trèsclair. 

—  3  4,  éclaircie  rosi 

—  déo 


Fibre  reste    décolorée   blanche. 


—      est  décolorée  1» 


-  complètement  décolorée  blanc  —  —  —  — 
rosé  brunâtre. 

-  décoloréeorangérosetrès  clair.  —  —  —     bla 

-  complet   décolorée  blanche.      ,  —  reste  décolorée  blanche. 

_    décolorée:  au  lavage  redevientlFibre  rose  (a  foncé).  La  liqueur 
saumoné  '  très    clair,      devient  rose  et  la  libre  peu  .1 
'  4  .=>  eclairci.  1  s'éclaircit. 

lortc- 
\    —    décolorée;  au  lavage  redevient}    menti    |jU  \\q.   devii 
/  rose  très  clair,  .\,b  eclairci.  1    et  la  fibre  peuâ  peu  s'éclaircit. 


33'") 


Georges  CAPRON. 


ANALYSE    DU   COTON    TEINT 


Tableau  Z  {Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analys 


Aspect  de  la  fibre  traitée- 


Roses 
substantifs. 


Benzopurpurine  4  B. 
Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 
Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Teintures     4  Primuline  développée  ^-naphtol. 
diazo: 
développées.  [  Roses  développés  ï-naphtol. 

Benzopurpurine  4  B  remonté   en    Fus 
chine  C.V. 
Roses        \  Rouge  Congo  remonté  en  Rhodamine  B 
substantifs    " 

avivés  Géranine    brillante     3  B    remontée    en 

en  couleurs         Safranine  FF  plus  Auracine  G. 
basiques.      /  RosediamineBDremontéen  IrisamineG.I 
[  Erika    BN    remonté   en    Rhodamine   B, 
plus  Auramine  II. 

R  \  Rouge  thioindigo  B. 

thioindigos.  I  Ecar|ate  ,hioindigo  R. 

„  1   Azorose  BB. 

Roses        1 

.  azoïques      /  Rose  Azophore  A. 
insolubles.    >  r 

Rose  d'Alizarine. 


Rouge  Algol  B. 


Action  de  la  solution  froide  et 

fraiche    d'hydrosulfite  de  soude  B. 

A.  S.  F."  sur  la  fibre  traitée. 


ibre  complètement  décolorée  blanc 
havane. 

—  complètement  décolorée  blanc 

havane. 

—  43  décolorée  brun  rose  terne 

très  clair. 

—  complet'  décolorée  blanche. 

[  —  complet1  décolorée  blanche  ou' 
4  3  décolorée  rose  terne  très, 
clair. 

—  décolorée  orangé  jaunâtre. 

—  complet'  décolorée  blanc  rosé. 

—  complètement  décolorée  blanc 
havane. 

—  complètement  décolorée  blanc 
havane. 

—  4  5  décolorée  rose  très  clair. 

—  décolorée  rose  très  pâle. 


Fibre  reste  décolorée  blanc  sale. 


décolorée  brun  sale  très 
clair, 
reste  décolorée  blanche 

décolorée  blanche. 

reste    décolorée    orangé 

brunâtre  terne, 
reste  décolorée  blanche. 

—  —         brun  sale. 


—      décolorée  blanche. 


rose  (excellente  résistance  . 


—  34   éclaircie   rose    très     clair 

terne. 

—  2  3   éclaircie   rose   clair     assez 

bonne  résistance  . 

—  complè'  décolorée  blanc   rosé. 


^La  libre  peu  à  peu  se  décolore 
et  la  hq.  devient  peu  à  peu 
/  jaune  verdâtre. 
La  nuance  se  décolore  peu  à 
peu  et  la  liq.  reste  incolore. 
Fibre  reste  rose  clair. 


—    rose  (excellente  résistance 


—  reste  décolorée  blanc 
rosé. 

\La  fibre  se  décolore  très  lente- 
ment et   devient  orangé  rosé 

'     pâle. 


Tableau  2  A. 


L'échantillon  est  traité  avec  une  solution  de  sulfate  de  cuivre  à  5  p.  100  pendant  2  à  3  minutes. 
Lavé  et  fait  sécher  la  libre  traitée. 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analvsés 


Aspect  de  la  liqueur 


Aspect  de  la  fibre  traitée  isèche.. 


R  ■  |  fixé  à  l'Etain  ou  à  l'Alumine. 

bois    ouge       avivê  avec  colorants  basiques, 
de  Lima.      '  n 

Irisamine  G. 
Pyronine  G. 

Rouge  Rhoduline  brillant  B. 
Rouge  Rhoduline  G. 
Coton         '  Rhodamine  6  G. 
mordancé        Rhodamine  B. 
au  tannate       Rhodamine  G. 
d'antimoine.  |  Rhodamine  S. 

Safranine  FF  et  Auracine  G. 
Rhodamine  B  et  Auracine  G. 
Fuschine  CN  et  Auramine  II. 

Roses  basiques  teinis  sans  mordançage  préalable. 

Roses  acides  (  Eosine. 
teintssur  bain  j  Autres  roses  acides, 
fort'salin. 

Benzopurpurine  4  B. 
i  Rouge  Congo. 
Rouge  diamine  10  B. 
Benzo  rose  solide  2  BL. 


Roses 
substantifs. 


Collectivité  des  autres  roses  directs. 


Teintures     i  Primuline  développée  'j-naphtol. 
diazotées  et  .  Roses  développés  â-naphtol. 
développées.  (  r      r 


Liq.  gris  olivâtre  jaunâtre  terne. 
Liqueur  rose  gris  terne  ou  olive 

vert  terne. 
Liqueur  violet  grisâtre. 

—  mauve  bleuté  assez  vif. 

—  rose  violet  assez  vif. 

—  rose  violacé  terne. 

—  mauve  terne. 

—  bleu  lég'  violacé  terne. 


—  rose  saumoné  terne. 

—  gris  violet  terne. 

—  rose  violacé  ililas  . 

—  bleu  violacé. 

—  rose  vineux  clair. 

—  mauve    terne   ou   gris 

violet. 

—  bleu  clair  1  normale  . 


Fibre  rose  lég1  terni    peu  changée  . 

—  rose  terne    fortement   terniei. 

—  1   2  éclaircie  rose  terne  clair. 

—  rose  très  terne. 


—  (fortement  ternie  . 

—  violacé  très  terne, 
complet'  décolorée  gris  mauve 

très  paie. 
complet1  décolorée  blanc  rose 

grisâtre, 
rose  terne. 
i/a   éclaircie   rose   clair  terne 

ou  rose  terne. 
rose    peu  changée,  ternie  . 


—  —  —ou 
14,  12.  2  3  éclaircie  rose 
terne. 

rose  (peu  changée,  terme  . 

—  (  —  —  bru- 
niei. 


REVUE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES      OUI      s'y     RATTACHENT 


Tome  XII.—  N°  143  CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N"  15  1er  Novembre  1908. 


N    178.  —  Rouge  indanthrène  K.  en  pâte    u.  2..".  U  il  ;  b,  10  0,  0  :  c.  ?.u  0  U     /•' 


V  [79.  —  Bordeaux  indanihrene  B.  en  pâte  (o,  -J,3  u  Oj  b,  10  0  0;  c,  3 1    /.' 


N«  18 

2.  —  Bleu  duatolBD  (8  u  u)  [C.]. 

N" 

183. 

-  Noir  duatol  3  B  (1 

m  u    ,:    . 

WÊÊÊÊBÊSÊÊÊÊBIÊÊBÊÊÊÊÊÊÊBÊÊÊÊÊM 

N»  184.  —  Orangé  solide  diamine  ER  (a,  1  u/0  ,  6,  2  0/0  ;  c,  3  0/0)  (C, 


X-  186.  -  Brun  solide  diamine  GBis.l  0/0;  6,  2  0/0;  c,  3  0/0    [C  |. 


NOUVELLES  COULEURS 


337 


Tableau  2  A  [Suite). 


Genre  de  teinture  des  échantillons  analys 


Benzopurpurine  4  B  remontée'  en  Fus- 
chineCN. 

.,  \  Rouge  Congo  remonte  en  Rhodamine  B. 

substantifs      Qéranine     brillante    3B    remontée    en 

VjTrf  Safranine  FF  plus  Auracine  G. 

en  couleurs  ,  RosçdianjjneBDremontéenlrisamineG 

basiques.  / 


Aspect  de  la  liqueur. 


Knka    BN    remonte1    en    Rhodamine    B, 
plus  Auramine  II. 
Roses        )  Rouge  thioindigo  B. 
tliioindigos.  '  Ecarlate  thioindigo  R. 

,£?«»*.-     *  Azorosc  BB. 
Œbles.   I  ^se  A.ophore  A. 
Rose  d'Alizarine. 

Rouge  Algol  B. 


Liqueur  rose  vineux  ifuseliine) 
assez  vil". 

—  bleu  clair  terne    (nor- 

male, ternie  . 

—  brun  doré, 
mauve  assez  vit. 

bleu  mauve  clair  terne, 
bleu  clair  (normale!. 


Aspect  de  la  fibre  traitée  (sèche 


—        rose   brun    terne  clair. 
bleu  clair  (normale). 


Fibre  1/2    éclaircie  rose   clair  terne.. 

—  rose  lég'  éclaircie  et  ternie. 

—  i,3  éclaircie,  rose  terne  clair. 

—  3/4  décolorée    rose   terne   très 

pâle. 

—  3/4.  décolorée  rose  terne  1res, 
pâle. 

-     rose  (non  changée  . 


—  brun  rose  terne  clair. 

—  rose  (non  changée). 


(A  suivre. 


NOUVELLES  COULEURS 


Bleus  d'oxamine  RS  et  RRS.  —  Bleu  pub  d'oxa- 
mine  6B.  —  Brun  d'oxamine  3  G.  {Badische  Ani- 
line §  Sodafabrik.) 

L'intérêt  des  bleus  d'oxamine  RS  et  RRS  est  de 
ne  pas  être  précipités  par  les  acides  inorganiques, 
ce  qui  permet  de  les  employer  pour  le  remontage 
de  bleus  de  cuve  sur  coton  ou  lin  renfermant  en- 
core une  certaine  quantité  d'acide. 

Comme  nuance,  celle  du  bleu  RRS  est  plus 
rougeàtre  que  celle  du  bleu  RS,  laquelle  se  rap- 
proche beaucoup  de  la  nuance  du  bleu  d'oxamine 
AR. 

Les  deux  nouveaux  bleus  peuvent  être  mé- 
langés en  toutes  proportions  au  bleu  d'oxamine  de 
nuance  plus  bleue,  et  qui  résiste  aussi  aux  acides. 

La  solidité  des  bleus  oxamines  RS  et  RRS  n'est 
pas  augmentée  par  un  traitement  aux  sels  métal- 
liques. 

Le  bleu  pur  d'oxamine  6  B  est  très  soluble; 
ses  nuances  sont  plus  pures  et  plus  verdàtres  que 
celles  des  bleus  précédents.  Far  un  traitement  au 
sulfate  de  cuivre,  la  nuance  du  bleu  verdit  encore, 
et  il  gagne  en  solidité  à  la  lumière.  .Mais  le  bleu 
ainsi  traité  perd  au  lavage  son  ton  verdàtre  et  vire 
au  rouge. 

Le  bleu  pur  d'oxamine  6  B  est  recommandé 
pour  la  teinture  du  coton:  mais  comme  il  teinte 
faiblement  les  fibres  animales,  il  peut  être  employé 
pour  la  teinture  des  textiles  coton-laine  et  coton- 
soie. 

Le  brun  d'oxamine  3  G  fournit,  sur  coton  et  sur 
coton-laine,  des  nuances  brun  jaune,  plus  jaune 
que  le  brun  t/iiazine  G,  plus  faciles  à  égaliser, 
plus  solides  au  lavage  et  au  savonnage,  et  enfin 
meilleur  marché...  Par  addition  d'un  noir,  on  ob- 
tient des  bruns  plus  ou  moins  foncés  à  reflet  corsé. 

Rouge  indanthrène  R  pâte.  —  Bordeaux  indan- 
thpène  B  pvte.  Badische  Aniline  ,,  Soda  fa- 
brik  . 

[Éch.n"  178,  179,  1S0.) 

Ces  deux   nouveaux  colorants  à  cuve   ont  la 


solidité  remarquable  des  couleurs  d'indanthrène. 

Ils  se  teignent  comme  l'anthraflavone  ;  aussi 
dans  le  même  bain,  on  ne  peut  les  mélanger 
qu'avec  \esjaunes  indanl/irène  G  et  Zîpàte,  l'orange 
indanthrène  RT  pâte,  et  le  cuivre  indanthrène  R. 

On  peut  aussi  employer  la  cuve  à  Champagne. 
ou  le  foulard;  les  autres  procédés  ne  conviennent 

Pas-  .  .. 

Pour  teindre  le  coton,  on  prend,  pour  1  kilo- 
gramme de  filés,  25 à  3o  litres  d'eau,  on  chauffe 
à  40-50"  C,  ajoute  i5o  centimètres  cubes  de  les- 
sive de  soude  à  3o°  B.,  200  à  5oo  grammes  sulfate 
de  soude  anhvdre  selon  l'intensité  de  la  nuance 
et  enfin  35  à  y5  grammes d'hydrosulfite  concassé 
en  poudre. 

Le  colorant  délayé  avec  10  fois  son  poids  de  la 
solution  du  bain  est  ajouté  au  bain  à  travers  un 
tamis  fin...  Après  dissolution  complète,  on  entre 
le  fil  bien  mouillé  et  teint  une  demi-heure  à  une 
heure,  toujours  à  _fo-5o"C. ,  on  1  isse  de  temps  à  autre. 

Après  tons  terre  on  passe  dans  un  bain  troid 
d'hvdrosulfite  (10  grammes  sel  en  poudre  dans 
100  litres  d'eau),  puis  dans  un  bain  acide,  loocen- 
timètres  cubes  acide  sulfurique  à  66"  B.,  par  litre 
d'eau,  rince  à  fond  et  savonne  au  bouillon. 

Les  bains  peuvent  resservir  plusieurs  fois  en  les 
regarnissant  avec  les  trois  quarts  de  la  quantité  ini- 
tiale du  colorant,  la  môme  quantité  d'hydrosulfite 
et  un  cinquième  de  sulfate  de  soude. 

mi.iiic  IS  cl.ii  t 


Rouge  ou 
Bordeaux 

Indanthrène 

Hydrosullite 
poudre 

Sulfate  de 
soude  an- 
hvdre. 


37  Sr- 
110  gr. 


100  gr.  (10  •/„)     3oo  gi 


37  gr- 


75  gi 


5°o  gi 


4-10  gr. 
I  l's  DUATOL 

Cassella  et  Manufacture  lyonnaise.  1 
Ech.  n ■-  181,  182,  [83. 

Ces  couleurs  sont  présentées  pour  la  teinture  des 


338 


SOCIÉTÉS  INDUSTRIELLES 


tissus  mi-laine  difficiles  à  traiter  (peluches,  imi- 
tation de  loutre,  tissus  de  confection  .  et  qui 
exigent  deux  bains,  la  laine  qu'ils  renferment  pou- 
vant facilement  se  détériorer  par  la  teinture  en  un 
seul  bain. 

Ces  couleurs  ont.  en  outre,  l'avantage  de  pou- 
voir être  nuancées  avec  presque  toutes  les  couleurs 
diaminés  et  les  colorants  teignant  en  bain  neutre. 

Le  procédé  de  teinture  consiste  à  employer  un 
bain  neutre  de  volume  restreint  renfermant  par 
litre  20  grammes  de  sulfate  de  soude  cristallisé.  On 
fait  bouillir  le  bain,  on  entre  la  marchandise  et 
teint,  sans  chauffer,  pendant  une  demi-heure. 
Après  ce  temps  on  remonte  au  bouillon,  que  Ton 
maintient  de  une  demi-heure  à  une  heure.  On 
rince,  en  ajoutant,  au  dernier  bain,  un  peu  d'acide 
acétique,  s'il  y  a  lieu. 

Les  couleurs  Duatol  sont  :  bleus  duatol  B  et 
B-i:  bordeaux  duatol  B;  brun  duatol  B  et  R; 
écarlate  duatol  F,  noirs  duatol  3  B  et  BT. 

(  (rangés  solides  diamine  EG  et  ER.  —  Brun  solide 
diamine  GB  Casse  lia  et  Manufacture  lyon- 
naise. 

(Ec/i.n"  184.  1 85  et  186.) 

Ces  colorants,  comme  propriété  et  solidité,  sont 
comparables  aux  bruns  solides  diamine  G  et  R. 
R.  G.  M.  C,  1908,  n°du  Ier  janvier,  p.  23,  échan- 
tillons n"  11  et  12.  En  teinture,  ils  unissent  très 
bien  et  peuvent  être  mélangés  aux  autres  colorants 
solides  diamine. 

La  solidité  au  lavage  est  bonne,  les  nuances 
foncées  déchargent  un  peu  sur  les  blancs  :  les 
nuances  résistent  au  chlorure  de  chaux  à  o°,5  et 
même  i°  B.  Procédé  de  teinture  habituel. 


SOCIETES    INDUSTRIELLES 


Comité  de  chimie. 
ROUEN.  —  Séance  du  14  août  1  go8. 

La  séance  est  ouverte  à  5  heures  et  demie. 

Sont  présents:  MM.  Buguet.  Calligé,  K.ien.0.  Piequet, 
Gasiv. 

Absent  et  excusé  :  M.  E.  Blondel. 

M.  O.  Piequet  présente  au  Comité  un  appareil  du  chi- 
miste F.-V.  Kallab,  au  moyen  duquel  on  peut,  d'une 
manière  très  simple,  déterminer  et  mettre  en  évidence 
d'une  façon  systématique  la  composition  optique  de 
couleurs  données  ou  de  couleurs  à  produire.  Cet  ins- 
trument fort  ingénieux,  composé  de  plaques  transpa- 
rentes déplaçables  les  unes  par  rapport  aux  autres  et 
portant  les  couleurs  fondamentales,  rouge,  jaune  et 
bleu,  en  nuances  graduées,  pourra  rendre  d'excellents 
services  aussi  bien  aux  teinturiers  qu'à  tous  ceux  qui 
s'occupent  des  couleurs  et  de  leurs  emplois  :  il  permet 
dre  compte  en  même  temps  des  effets  de  con- 
traste et  du  meilleur  moyen  d'harmoniser  optiquement 
entre  elles  les  diverses  parties  d'un  ensemble  coloré 
quelconque. 

Le  Comité  remercie  M.  Piequet  de  son  intéressante 
communication  ;  il  demande  la  lecture  en  séance  géné- 
rale,   l'insertion    au    Bulletin  et  un   tirage    à   part    de 

50  exemplaires  pour  l'auteur. 
La  séance  est  levée  à  6  heures  trois  quarts. 


MULHOUSE.  —  Séance  du  7  octobre  1908. 

La  séance  est  ouverte  à  0  heures. 

Présents  :  MM.  Albert  Scheurer.  secrétaire;  Alph. 
Lirand.  Ch.  Yaucher,  Cam.  Favre.  Ed.  Bourcart.  Ad. 
Feer.  Henri  Schmid.  Léon  Bloch.  Ch.  YVeiss.  G.  Jaeglé, 
.Martin  Battegay,  Aug.  Thiem -Mieg.  Félix  Binder. 
Ferd.  Oswald:  total.  14  membres. 

M.  Philippe  Lauth,  de  la  manufacture  Danilowo,  à 
.assiste  à  la  séance. 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adopté. 

1.  Rouge  nitrosamine  de laparanitroorthoanisidine 
développé  sur  fibre.  —  Pli  cacheté  de  la  Fabrique  de 
produits  chimiques  de  Thann  et  de  Mulhouse 

du  2  janvier  1908,  par  M.  Edmon  1  Bourcart.  —  Ce 
rouge  est  obtenu  par  l'impression  de  la  couleur  sui- 
vante : 

85  nitrosamine  de  paranitroorthoanisidine, 

25  soude  caustique  3S°  AB, 

20  rieinate  de  soude  40  "/„, 

10  ':-naphtol, 
760  épaississant  adragante 
100  tétrachlorure  de  carbone. 

Sécher,  laisser  reposer  6  à  12  heures,  laver  et  savon- 
ner. 

2.  Enlerage  rouge  de  la  couleur  précédente  sur  l'in- 
digo, par  le  même  auteur. —  Cette  fabrication  se  trouve 
décrite  dans  le  pli  précédent. 

Couleur  d'enlerage. —  C'est  la  couleur  dont  la  com- 
position précède,  additionnée  de  chromate  neutre  de 
soude. 

L'examen  de  ces  procédés  est  confié  à   .M.  C.  Favre. 

3.  Réserve  blanche  au  prussiate  rouge  sous  cou- 
leurs d'indigo.  —  Pli  cacheté  n°  iqqS.  du  2.^  août  1904, 
par  .M.  Charles  Raczkowski.  —  L'auteur  imprime  une 
réserve  renfermant  25o  gr.  de  prussiate  rouge  par  litre. 

On  surimprime  une  couleurd'indanthrene. de  flavan- 
thrène  ou  du  mélange  de  ces  deux  colorants  avec  ad- 
dition de  sulfate  de  fer.  de  sel  d'étain  et  d'acide  tar- 
trique. 

Après  un  vaporisage  d'une  minute,  on  donne  un  pas- 
sage en  soude  caustique  à  200  AB  à  la  température  de 
/5°  et  avec  addition  de  bioxyde  de  manganèse.  Laver 
et  acider. 

On  peut  associer  le  noir  d'aniline  à  cet  article,  dans 
ce   cas  il  est  bon  de  vaporiser  avant  la  surimr 

M.  Battegav  est  chargé  de  l'examen  de  ce  pli. 

4.  Visite  aux  Far benf abri ken  d'Elberfeld. —  .M.  Fé- 
lix Binder  donne  lecture  d'un  rapport  fort  intéressant 
sur  cette  visite  qu'il  a  faite  en  compagnie  d'une  quin- 
zaine de  membres  de  notre  Société.  Ce  rapport  sera  lu 
à  la  séance  générale  d'octobre  de  la  Société. 

1  e  comité  remercie  les  directeurs  de  l'ancienne  mai- 
son Bayer  de  la  luxueuse  et  cordiale  réception  faite 
par  eux  à  ses  membres. 

5.  Colorants  immédiats  et  colorants  basiques.  — 
Reproduction  de  toutes  nuances  au  moven  d'un  mé- 
lange de  trois  couleurs  choisies  spécialement  dans 
chacune  de  ces  deux  classes  de  colorants. —  Pli  n°  1S4?. 
de  .M.  Karl  Mever.du  3  juin  190S. —  Cette  étude  visant 
un  but  trop  spécial  et  dont  l'utilité  théorique  prime  celle 
qu'elle  peut  avoir  dans  la  pratique,  le  rapporteur, 
M.  Léon  Bloch,  conclut  au  dépôt  du  pli  aux  archives. 
—  Adopté. 

La  séance  est  levée  à  6  heures  et  demie. 


REVUE  DES  JOURN.U'X 


339 


REVUE  DES  JOURNAUX 


PRODUITS   CHIMIQUES 

NITR1TE  DE  SOUDE  (Fabrication  du),  pai  M. G. 

MORGAN.  [J.  Soc.Chem.  Ind.,  1908,  p.  (.83.) 

On  obtient  ordinairement  le  nitrite  en  partant  du 
nitrate  de  sodium  par  un  des  procédés  suivants 

i  Décomposition  par  la  chaleur,  avec  dépari  d'oxy- 
gène. 

3°  Réducti  m  par  les  métaux,  par  le  plomb  en  parti- 
culier. 

3°  Réduction  par  des  corps  comme  le  graphite  en  pré- 
sence de  soude  et  de  chaux. 

4"  Procédé  de  Read  Holliday  and  Sons,  qui  emploie 
le  soufre,  et  est  basé  sur  la  reaction  suivante  : 

3.  NaXO-i    f-  S        :  XaOH 
=  SO>  Na«   -  :  NO'Na       ll-'O 

V  Du  nitrate  de  sodium  moulu  avec  de  la  soude- 
caustique  est  réduit  par  l'oxyde  de  carbone  en  nitrite, 
avec  formation  intermédiaire  de  formiate  : 

NaNO->  -f  NaH  CO--T-  NaOH 
=  NaNOa  -f  Xa-  CO:!  -f  H-O 

6°  Réduction  par  les  sulfures  métalliques  et  les  sul- 
fites. 

7°  On  peut  absorber  les  gaz  nitreux  renfermant  un 
léger  excès  d'oxyde  nitrique  dans  une  solution  de 
carbonate  ou  d'hydrate  de  sodium,  mais  l'excès  de 
peroxyde  d'azote  donne  lieu  à  la  formation  de  nitrate. 

8°  Les  gaz  nitreux  sont  produits  avec  les  éléments  de 
l'air,  au  moyen  de  l'arc  électrique,  et  absorbes  par  un 
dissolvant  convenable. 

D'autres  méthodes  sont  basées  sur  la  réduction  êlec- 
trolylique  des  nitrates  et  l'oxydation  de  l'ammoniaque 
en  nitrite.  L'auteur  a  étudié  la  réduction  du  nitrate  de 
calcium  en  nitrite  de  sodium  au  moven  d'un  mélange 
de  sullite  et  de  sulfure  de  sodium  : 

3  Ca  (X03)2  -  XVS  +  2  Xa-S(  > 
=  6  NaNO2  -+-  3  CaSO4 

La  réaction  se  produit  à  haute  température  :  le  rende- 
ment est  de  (io  p.  100  du  rendement  calculé  en  nitrite. 


FORMATES  ALCALINS  (Fabrication  <lo>). 
par  FARRWERKE   (M.  L.  B.). 

La  méthode  ordinaire  de  fabrication  du  formiate  à; 
sodium  consiste  à  faire  agir  l'oxyde  de  carbone  pur  SU1 
la  soude  caustique.  On  a  essayé,  sans  succès,  de  rem- 
placer la  soude  par  son  carb  mate  ou  la  chaux  ;  mais, 
avec  un  mélange  deces  deuxeorps,  la  transformation' du 
carbonate  de  soude  en  formiate  est  relativement  rapide 
et  se  fait  d'après  l'équation  : 

CO:,Na-  4-Ca  (OH)8  4-  2  CO       2.  HCO*Na  +  CaCO3 

Pratiquement,  on  mélange  le  carbonate  de  soude  avec 
un  peu  plus  que  la  quantité  équivalente  de  chaux  et  le 
mélange  est  soumis  en  vase  clos  a  l'action  de  l'oxyde 
de  carbone  sous  pression  à  la  température  d'environ 
I  tu  ind  l'oxyde  de  carbone  ne  s'absorbe  plus,  on 
extrait  le  formiate  de  la  masse  par  lixivialioii.  [Engl. 
pat.,  n"  81  il  3, 


CHLORURE  STANNJQUE  ANHYDRE  (Prépara- 
lion  <■■■>.  par  M.  E.  SPERRY.  (./.  Soc.  Chem.  Ind., 
1908,  p.  3i  2. 

Le  chlorure  stannique  pur  a  un  poids  spécifique 
d'environ  2,3  et  présente  une  lluidité  étonnante.  Il  est 
incolore  et  1res  huilant  à  cause  de  son  indice  de  réfrac- 
tion élevé.  Très  hygroscopique.  il  est  plus  avide  d'eau 
que  l'acide  sulfurique,  et  dégage  beaucoup  de  chaleur 
quand  on  l'additionne  d'eau.  L'addition  d'eau  produit 
immédiatement  la  formation  du  chlorure  stannique 
hydraté,  qui    se    sépare  à  l'état    solide   et    constitue  le 

beurre  d'étain xvmuriate  d'étaiu  du  commerce.  Le 

chlorure  stannique  anhydre  possède  une  chaleur  spéci- 
fique et  une  chaleur  latente  peu  élevées  ;  sa  densité  de 
vapeur  est  10,  c'est-à-dire  probablement  la  densité 
connue  la  plus  grande.  L'auteur  décrit  un  procédé  pour 
taire  le  chlorure  stannique  pur,  consistante  faire  réagir 
le  chlore  sur  l'étain  et  à  condenser  les  produits  volatils 
dans  des  récipients  convenables.  On  peut  employé] 
l'étain  impur,  les  impuretés  étant  séparées  par  distilla- 
tion. Le  produit  s'expédie  dans  des  cylindres  en  acier, 
car  le  chlorure  stannique  ne  l'attaque  pas  et  n'est  pas 
sali  par  lui. 


TÉTRACHLORURE  D'ACÉTYLÈNE  <-t  ses  déri- 
vés, comme  dissolvants,  par  Cbem.  I":il».  GRIES- 
HEIM-ELEKTRON.  (Chem.  Zeit.,  mars  1908. 

Parmi  ces  corps,  le  trichloréthylène  est  le  plus  apte  à 
trouver  des  applications  pour  l'extraction  des  corps  gras, 

car  son  point  d'ébullition  88°  est  tout  a  fait  convenable, 
et  l'attaque  des  métaux  est  relativement  faible.  Apres 
avoir  chauffe  cinq  jours  du  trichoréthylène  avec  son 
poids  d'eau  et  une  certaine  quantité  de  fer,  il  ne  s'est 
trouvé  que  0,1)4  F-  '00  du  trichloréthylène  décomposé 
et  l'action  sur  la  fonte,  le  cuivre  et  le  plomb  fut  ana- 
logue. X'éanmoins  elle  est  suffisante  pour  donner  aux 
corps  gras  une  couleur  brune,  si  on  emploie  des  réci 
pients  en  fer.  Un  autre  inconvénient  du  trichloréthy- 
lène est  qu'au  contact  des  alcalis  il  donne  de  l'acide 
chlorhydrique,  avec  formation  de  produits  gazeux,  qui 
peuvent  donner  lieu  à  une  explosion. 

L'action  stupéfiante  du  trichloréthylène  est  plusieurs 
fois  plus  forte  que  celle  du  tétrachlorure  de  carbone. 
Si  donc  on  l'emploie  à  l'air  libre  pour  le  nettoyage,  il 
faut  prendre  des  précautions  spéciales  pour  éviter  l'in- 
ti  ixication  des  om  riers. 

Le  dichloielhv  lène,  qui  bout  à  3?",  et  le  perchloréthv- 
léne,  qui  boni  à  1 1>  1  °,  se  comportent  vis-à-vis  des 
métaux  comme  le  trichloréthylène.  Le  perchlorcihv- 
lène  est  plus  convenable  pour  les  usages  ordinaires  que 
les  liquides  à  point  d'ébullition  plus  élevé,  car  il  est 
presque  exempt  de  l'odeur  douceâtre  et  malsaine  que 
possèdent  ceux-ci. 

Contrairement  aux  dérivés  éthyléniques,  les  dérivés 
de  l'éthane,  comme  le  létrachlorélhane  symétrique  qui 
bouta    147"  et  le   pentachloréthane  qui   bouta    i>.". 

tl  Itables,  qui  même  sans  le  COnl  li  ' 
métaux  dégagent  de  l'acide  chlorhvdnqiie  dans  divi 

nstances.  L'action  stupéfiante  du  létrachloréi 

est  aussi  relativement  considérable. 


3^o 


REVUE  DES  BREVETS 


REVUE  DES    BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 
PRODUITS   CHIMIQUES 

Production  de  nouveaux  produits  de  conden- 
sation  dérivés  «le  la    1.8-naphtyIènediamine 

\Bayer\  (b.  v.  388955,  6  avril-27  août  : 

Kn  chauffant,  par  exemple,  des  proportions  équimo- 
léculaires  de  l'anhvdride  phtalique  et  de  la  1.8 -naphtv- 
lènediamine,  à  160-200"  il  se  dégage  de  l'eau  et  la  fonte 
se  colore  en  rouge  foncé.  La  masse  se  prend  en  cristaux 
par  refroidissement.  D'après  l'analyse,  une  condensa- 
tion a  eu  lieu  avec  élimination  de  deux  molécules  d'eau. 
Le  produit  nouveau  a  pour  formule  : 


CO       N 
-   C  ^N 


La  même  substance  est  obtenue  en  employant  pour 
la  réaction  l'acide  phtalique,  la  phtalimide  ou  l'ester  de 
l'acide  phtalique.  En  chauffant  les  réactifs  avec  de 
l'alcool  ou  du  benzène,  on  peut  isoler  un  produit  inter- 
médiaire, qui  s'est  formé  par  dégagement  d'une  molé- 
cule d'eau.  Il  a  pour  formule  : 


Ci 


COOH 


% 


ï"=8 


(iminazol 


et  se  transforme,  par  dégagement  d'une  seconde  molé- 
cule d'eau,  dans  le  produit  de  la  formule  donnée  plus 
haut  en  le  chauffant  avec  des  diluants  à  point  d'ébulli- 
tion  Élevé  ou  déshydratants  (anhvdride  acétique,  glvcé- 
rine,  nitrobenzène,  naphlalène,  aniline,  le  chlorure  de 
thionyle.  etc.).  Au  lieu  de  l'acide  phtalique,  on  peut 
employer  d'autres  acides  susceptibles  de  former  des 
anhydrides  intramoléculaires.  tels  que  l'acide  succi- 
nique,  l'acide  maléique,  l'acide  citrique,  l'acide  benzène- 
ortho-sulfonique,  des  acides  phtaliques  substitués,  etc. 

Procédé  pour  la  préparation  d'éthers  d'acides 
oxyaminés  nouveaux  [Établiss.  Poulenc  frères  et 
E.  Fourneau]  (b.  f.  378325,  7  août    1906-2  octobre 

Le  brevet  concerne   la   production  d'éthers  d'acides 
oxyaminés  nouveaux  de  la  forme  : 


R.C.O.C.C.O.R 


Ul-       \ 


-X 

V 


■entant  un  radical  organique,  X  et  X,  repré- 
sentant de  l'hydrogène  ou  un  radical  organique)  ou  les 
sels  de  ces  éthers  consistant  à  éthérifier  à  l'aide  d'acides 
ou  de  dérivés  d'acides  organiques  les  éthers  d'acides 
oxyaminés.  qui  peuvent  être  préparés: 

1"  Par  l'action  de  l'ammoniaque  ou  des  aminés  sur 
les  éthers  de  l'acide   diméthylox) acétique  dihalogéné  : 
éthérifiant,   à    l'aide   de    procédés  connus,  les 
dérivés  diaminés  de  l'acide  diméthyloxyacétique. 


Production  d'éthers  aleoyliques  de  la  série 
aromatique  [Bayer]  (b.  f.  37437S.  7  février-ll  juin 
1007). 

Le  brevet  est  relatif  à  la  production  d'éthers  aleoyli- 
ques d'hydrocarbures  hydroxylés  de  la  série  aroma- 
tique, consistant  à  faire  agir,  en  présence  d'agents  alca- 
lins, des  dérivés  nitrosés  de  l'urée  alcovlée  sur  des 
hydrocarbures  contenant  un  ou  plusieurs  hydroxylés 
phénoliques. 

Ex.  1.  —  On  fait  dissoudre  i5  parties  de  ,;-naphtol 
dans  100  parties  d'une  solution  normale  de  KOH  et  on 
ajoute  lentement  7  parties  du  dérivé  nitrosé  de  l'urée 
diéthylée,  en  ayant  soin  de  refroidir.  L'éther  éthvlique 
du  ,i-naphtol  se  sépare.  Il  est  purifié  par  cristalli- 
sation. 

Procédé  de  préparation  des  l'oriniatcs  et  des 
oxalates  'A.  Hempci  b.  F.  38qo3o,  S  avril-2Saoùt 
1908). 

On  traite  les  alcalis  caustiques,  les  alcalino-terreux 
et  autres  corps  analogues,  ou  bien  les  carbonates  alca- 
lins ou  alcalino-terreux  ou  autres  corps  du  même 
genre,  sous  pression,  par  l'oxyde  de  carbone,  en  chauf- 
fant de  2000  C.  à  36o"  C.  pour  obtenir  les  formiates,  et 
au  delà  jusqu'à  4200  C.  pour  obtenir  les  oxalates.  Le 
procédé  permet  aussi  d'obtenir  les  oxalates  en  chauffant 
les  formiates,  sous  pression,  avec  ou  sans  addition  de 
corps  indifférents,  de  200°  C.  à  4200  C. 

Procédé  de  préparation  de  formiates  alcalins 

[Meister]  (b.  f.  38qo65,  q  avril-3i  août  1908). 

On  fait  agir  de  l'oxyde  de  carbone  sur  un  mélange 
de  carbonate  alcalin  et  d'hvdrate  de  chaux  sec  ou  un 
autre  agent  se  combinant  avec  l'acide  carbonique,  à 
une  température  plus  élevée  et  sous  pression. 

CAMPHRE.  —  Perfectionnements  dans  la  fabri- 
cation des  éthers,  sels  d'isobornéol  [Claytotl 

Anilin  C°]  (b.  k.  37:007,  10  février-28  juin  1907). 

On  chauffe  le  chlorhydrate  de  pinène  avec  un  acide 
organique  convenable  (acétique  glacial)  en  présence 
d'une  petite  quantité  de  chlorure  de  zinc. 

Procédé  de  préparation  des  esters  bromïso- 
valérianiques  des  bornéols   [E.  Schering]  (B.  F. 

389327,  20  février- 5  septembre  1908). 

Le  brevet  concerne  : 

i°  Comme  produits  chimiques  nouveaux,  les  esters 
bromisovalérianiques  des  bornéols  correspondant  à  la 
formule 


CH3- 
CHa- 


CH.CH.Br— COO.C'H»7 


dans  laquelle  C"'Hi;  exprime  le  reste  bornyl  ou  iso- 
bornyl  ; 

2°  Le  procédé  de  préparation  des  esters  bromisovalé- 
rianiques du  bornéol  et  de  l'isobornéol  consistant,  soit 
à  faire  agir  l'halogénide  ou  anhydride  bromisovaléria- 
nique  sur  les  bornéols,  soit  à  transformer  l'acide  bro- 
misovalérianique,  en  présence  d'agents  de  condensation 
appropries,  avec  Vs  bornéols,  ou  bien  à  bromer  l'ester 
de  bornéol  ou  d'isobornéol  de  l'acide  isovalérianique  : 

3"  Une  variante  du  procède  de  préparation  de  l'ester 


BREVETS  FRANÇAIS 


*4> 


bromisovalérianique  de  l'isobornéol,  caractérisé  en  ce 
que  l'on  fait  agir  l'acide  bromisovalérianique  sur  du 
camphène  en  présence  d'agents  de  condensation  appro- 
priés. 

Procédé et  appareils  pour  fabriquer  le  camphre 
synthétique  et   récupérer  les  sous-produits 

[E.  Sauvage}  (b.  f.  389092,  16   mars-3i  août   1908). 

Les  revendications  du  brevet  sont  : 

i°  Production  d'un  courant  de  gaz  chlorhydrique 
sec  ; 

2°  Production  du  chlorhydrate  de  pinéne  par  pulvé- 
risation de  l'essence  de  térébenthine  dans  le  courant 
de  gaz  chlorhydrique  et  dans  un  cylindre; 

3°  Épuration  du  chlorhydrate  de  pinéne  solide  au 
moyen  de  la  liltration  d'une  dissolution  alcoolique  de 
chlorhydrate  de  pinéne  pur; 

1  Transformation  en  camphène  par  la  soude  alcoo- 
lique dans  un  autoclave: 

3°  Séparation  du  camphène  par  addition  modérée 
d'eau  et  fort  refroidissement; 

6°  Lavage  du  chlorure  de  sodium  et  séparation  de 
i'alcool  ; 

70  Préparation  de  la  dissolution  de  soude  caustique 
dans  l'alcool  et  concentration  de  celui-ci; 

8°  Oxydation  du  camphène  par  l'action  de  l'acide 
sulfurique  sur  les  persels  de  potasse  en  dissolution  en 
n'introduisant  l'acide  que  successivement  et  au  milieu 
de  la  masse. 

Perfectionnements     dans     la     fabrication     1I11 

camphre    Clayton   Anilin   C°  /.'"   (e.   f.  389071, 

1 0  avril-3i  août  1 1 

On  oxyde  l'isobornéol  au  moyen  d'acide  chromique, 
caractérisé  par  l'addition  d'acétone  comme  dissolvant; 
l'acétone  dissolvant  également  le  camphre  formé  pen- 
dant l'oxydation,  protège  ce  dernier  des  impuretés  pro- 
venant des  sels  d'oxyde  de  chrome,  et,  par  suite  de  son 
faible  point  d'ebullilion,  empêche  une  élévation  préju- 
diciable de  la  température  pendant  la  réaction. 

Ex.  :  Le  mélange  de  260  parties  en  poids  d'acide 
sulfurique  à  33  p.  100  avec  100  parties  en  poids  d'iso- 
bornéol  et  100  parties  en  poids  de  bichromate  de 
potasse,  le  tout  étant  ensuite  chauffé  au  bain-marie 
dans  un  appareil  à  reflux;  en  refroidissant,  la  solution 
de  camphre  dans  l'acétone  est  ensuite  séparée  et  pré- 
cipitée avec  de  l'eau. 

ESSENCES.  —  Procédé  pour  la  fabrication  d'al- 
cools térébéniques  primaires  de  la  formule 
<:lulI''Oll  au  moyen  d'huiles  volatiles  conte- 
nant   du     liualool,    du  coriandrol    ou     leurs 

élbers  [F.-O.  Zeitschel]  (b.   f.   374400,   8   février- 

1  2  juin  1907). 

On  traite,  à  froid,  les  matières  indiquées  dans  le 
titre  par  des  hydracides  halogènes,  les  composés  halo- 
gènes formés  étant  soit  saponiliés  immédiatement  en 
présence  de  l'eau  pour  leur  transformation  en  alcools, 
ou  transformes  en  ethers  correspondants  par  l'action 
de  sels  d'acides  organiques,  ces  ethers  étant  ensuite 
soumis  à  la  saponification. 

■ATIÈRES  COLORANTES 

AZOIQUES. —  Procédé  de  fabrication  «le  ma- 
tières   colorantes     substantives     solides    à 

l'acide  [Meister]  (1er  add.  7679  du  25  avril-24  sep- 
tembre 1907  au  b.  F.  376888). 

On  emploie  le  produit  d'addition  de  la  formaldehvde- 


bisulfite  et  du  2.5  amino-naphtol-7-sulfonique  ou  le 
dérivé  asymétrique  de  l'urée  dudit  aminonaphtol. 

Ex.  I.  —  On  dissout  26  kilogrammes  d'aminonaph- 
tolsulfonate    de    soude  2.  5.  7.  dans   25o  kilogrammes 

d'eau  et  on  ajoute  en  remuant  à  400  C.  une  telle  quan- 
tité de  lormaldéhyde-bisullite  jusqu'à  ce  qu'il  n'y  ait 
plus  de  trace  d'acide  libre  après  avoir  remué  une  heure 
.1  6o°  C.  Il  est  préférable  d'employer  1  molécule  d'acide 
aminonaphtol  sulfonique  et  2  molécules  de  formal- 
déhyde  bisulfite.  Par  addition  de  sel  marin,  on  sépare 
le  produit  d'addition  nouveau  sous  forme  d'une  poudre 
cristalline,  dont  la  valeur  de  copulation  peut  être  cons- 
tatée facilement  par  titration  avec  une  solution  de  dia- 
zobenzènes  de  concentration  connue.  On  prépare  alors 
une  solution  diazoïque  du  colorant  obtenu  avec  9  kgr.3 
d'aniline  et  38  kilogrammes  d'acide  aminobenzol-a.  5. 
7-aminonaphtol  sulfonique  en  faisant  une  pâte  de  ce 
colorant  avec  de  l'eau,  en  y  dissolvant  .S  kilogrammes 
de  nitrite,  en  ajoutant  .10  kilogrammes  d'acide  chlorhy- 
drique de  32  p.  100  et  en  remuant  a  20°  C.  pendant 
une  heure.  On  fait  couler  à  18"  C.  cette  solution  dia- 
zoïque dans  une  solution  d'une  quantité  équivalente, 
déterminée  par  titration  comme  indiqué  plus  haut,  de- 
là combinaison  de  formaldéhyde-bisullîte  et  d'acide 
2.  3.  7-aminonaphtol  sulfonique  et  de  35  kilogrammes 
de  carbonate  de  soude  et  on  remue  pendant  vingt- 
quatre  heures.  La  formation  du  colorant  est  alors  com- 
plète. 

Ex.  II.  —  24  kilogrammes  d'acide  2.  5.  7-aminonaph- 
tol sulfonique  sont  mis  en  suspension  en  y  dissolvant 
20  kilogrammes  de  cyanate  de  potassium.  On  remue 
jusqu'à  solution  complète  et  on  ajoute  à  20"  C.  8  kilo- 
grammes d'acide  acétique  glacial.  Apres  vingt-quatre 
heures,  il  n'y  a  plus  de  trace  d'acide  aminonaphtol 
sulfonique.  On  ajoute  à  cette  solution  à  200  C.  36  kilo- 
grammes de  carbonate  de  soude  et  on  y  fait  couler 
ensuite  la  combinaison  diazoïque  du  colorant  obtenu 
décrit  plus  haut  avec  9  kgr.  3  d'aniline  et  38  kilogrammes 
d'acide  p-aminobenzoyl-2.  5.  7-aminonaphtol  sulfo- 
nique. On  sépare  le  colorant  au  bout  de  vingt-quatre 
heures  par  du  sel  marin,  on  le  presse  et  on  le  sèche.  Il 
teint  le  coton  en  nuances  rouges  brillantes. 

Procédé    pour    la    préparation     de    colorants 
o-oxyazoïques    [Chem.  fab.    Grieshemelektrori] 

ib.  p.  3893ÔS,  3i   mars-8  septembre   1908). 

i°  Nitroaminocrèsol-l-phényl  i.Oet  1.7-naphtylamine 
sulfo  =  bordeaux  virant  au  noir  par  chromatage. 

Avec  le  nitro-chloramino-phénol  on  a  un  violet  rouge 
virant  au  bleu  noir. 

Production  de  nouvelles   matières  colorantes 
azoïques  et  de  produits  intermédiaires  pour 

leur  fabrication   Bayer]  (ir0 add.  91  ig du  26  mars- 
20  août  1908  au  b.  F.  380540). 

Hexa-azoïque  de  la  forme  : 

I.  —  1.  8-aminonaphtol  3.  6-disulfo  -f-  cresidine 
-f  1.  naphtyl-amine  6  sulfo -h  2-phényl-amino-5-naph- 
tol  7-suIfo.  On  a  un  colorant  bleu  teignant  directement 
le  colon  en  nuances  solides  à  la  lumière. 

IL  -  1.  8-aminonaphtol  3.  6-disulfo  -f-  p-xylidine 
-+-  cresidine  -1-  2-amino  5-naphtol  7-sulfo.  Le  colorant 
teint  directement  le  coton  en  bleu  rougeâtre. 

i  )\  \/.INKS.  —  Production  d'un  nouveau  colorant 
de  la  série  des  oxazines  [Bayer   (b.   f.   383 190, 

22  oct.  1907-26  lévrier  1908). 

On  fait  agir  : 

17  kilogrammes  acide  gallamique  ; 


342 


REVEE  DES  BREVETS 


3;   kilogrammes     chlorhydrate      para-nitroso-méta- 
thylaniline; 

Les  réactifs  sont  mélangés  dans  un  ballon  chauffé 
au  bain-marie  et  communiquant  avec  un  réfrigérant  à 
reflux.  On  porte  le  bain-marie  à  l'ébullition  jusqu'à  ce 
que  le  dérivé  nitrosé  ait  disparu.  La  réaction  terminée, 
on  recueille  sur  filtre  et  on  lave  avec  de  l'eau. 

ii .rant  nouveau  est  une  poudre  noirâtre  qui  se 
dissout  dans  l'acide  sulfurique  concentré  a\ec  unecolo 

jlette.  Pour  rendre  cette  matière  colorante  ap- 
plicable à  l'impression. on  la  transforme  en  son  composé 

lubie,  par  traitement  au  bisulfite  de  soude. 
Klle  donne  sur  mordant  de  chrome  un  bleu  de  nuance 
pure  et  plus  verdàtre  que  celle  du  bleu  Célestine. 

Procédépourla  production  de  />-nitroso-/>-acé- 
laiiiiuoclipliényiaiiiine  et  «le  ses  acides  sulfo- 
ni«|ucs  ainsi  que  des  colorants  bleus  qui  en 
dérivent  [Caasella  (ir"  add.  7 ia3  du  12  mars  1906- 
23  mai  1907  au  b.  f.  35o334). 

Ex.  :  5i,4  kilogrammes  de  sel  sodique  de  l'acide 
1 .3-diphényl-naphtylènediamine-6.8-disulfonique  sont 
dissous  dans  environ  2.000  litres  d'eau  en  même  temps 
que  34.3  kilogrammes  de  monacétvl-p-diamino-diphé- 
nylaminesulfonate  de  soude  de  la  formule  suivante  : 

\  _  /  \       / 

I1N;-X —  NH— <^~J>— NHCOCH' 

/      \  \ 

SOsNa 

et  on  v  ajoute,  à  5o°  C.  environ,  une  solution  de  3o  ki- 
logrammes de  chromate  et  ôo  kilogrammes  d'acide 
acétique  3o  p.  100)  en  agitant.  On  chauffe  à  ioo"  :  au 
bout  d'une  heure,  on  ajoute  180  kilogrammes  d'acide 
sulfurique  concentré,  on  agite  pendant  trois  heures  à 
la  température  d'ébullition  et  on  précipite  ensuite  le 
colorant  au  moyen  de  sel  marin.  Pour  purifier  le 
produit,  on  le  dissout  de  nouveau  dans  de  l'eau  addi- 
tionnée de  carbonate  de  soude  et  on  précipite  le  sel 
monosodique  par  le  sel  marin.  A  l'état  sec.  ce  colorant 
est  une  poudre  brune  facilement  soluble  dans  l'eau.  Il 
se  dissout  dans  l'acide  sulfurique  concentré  avec  une 
coloration  verte  qui,  par  l'addition  d'eau,  vire  au  bleu 
violet  en  passant  par  le  bleu.  Sur  laine,  il  donne  une 
teinte  bleu  verdàtre. 

THIOINDIGO.  —  Production  de  colorants  sul- 
furés teignant  sur  cuve  [Badische]  (b.  f.  36S775, 
10  août-i3  déc.  1906). 

lîx.  1.  —  Mélanger  100  kilogrammes  d'acide  phényl- 

l-o-carbonique  et    environ   200  kilogrammes 

de  soufre  et  chauffer  dans  une  marmite  à  agitateur  1  à 

2  heures  à  environ  2200.  La  cuite  se  colore  et  se  sépare 

au  bout  de  quelque  temps. 

Le  produit  brut  finement  broyé  peut  servir  directe- 
ment à  la  teinture  sur  bain  de  sulfure  de  sodium.  Si 
l'on  veut  cependant  isoler  le  colorant,  on  peut  extraire 
soit  celui-ci,  soit  le  soufre,  par  un  dissolvant  approprié 
et  opérer  ensuite  de  façon  connue. 

Ex.  2.  —  Incorporer  100  kilogrammes  d'acide  phé- 
n\  llhioghcol-o-carbonique  dans  un  mélange  fondu  de 
200  grammes  de  naphtaléne  et  environ  100  kilogrammes 
re  et  chauffer  environ  quatre  heures  à  190-2200. 
La  solution  se  colore  en  rouge  intense,  et  le  colorant 
se  sépare  déjà  pendant  l'opération  en  fines  aiguilles 
rouge  brun. 

Pour  isoler  le  colorant,  on  peut,  soit  filtrera  la  trompe 


par  un  filtre  chaud  la  cuite  encore  liquide  et  laver  le 
colorant  qui  reste  sur  le  filtre,  soit  entrainer  le  naphta- 
léne p;>r  un  courant  de  vapeur  d'eau,  traiter  le  résidu 
par  le  sulfure  de  sodium  jusqu'à  dissolution  du  colo- 
rant, filtrer  et  précipiter,  dans  la  liqueur,  le  colorant  par 
un  courant  d'air. 

Procédé  «le  préparation  de  matières  colorantes 

«lu    groupe   tliioiml'uro  [Kalle]  ib.  f.  378401",.  i»r 
juin-4  oct.   ; 

Condensation  du  chlorure  d'a-isatine  : 
,CO, 


•h«/      \ 


C6H 


w 


CCI. 


ou  ses  dérivés  halogènes,  avec  l'i-oxvthionaphtène  : 
OH 

A 


y 

CW/^CH 


i5  parties  d'a-oxythionaphtène  sont  dissoutes  ou 
tenues  en  suspension  dans  du  benzène  sec,  puis  addi- 
tionnées de  10,3  parties  de  chlorure  d'isatine  (compar. 
Berichte.  XII,  p.  436).  Ensuite,  on  chauffe  au  réfrigé- 
rant à  reflux,  jusqu'à  ce  que  la  formation  de  la  matière 
colorante,  respectivement  la  condensation  se  trouve 
terminée.  En  refroidissant,  la  matière  colorante  se  sépare 
sous  forme  d'aiguilles  violettes  à  éclat  de  bronze  :  on 
la  filtre,  on  la  lave  et  on  la  sèche  :  sur  les  fibres  textiles 
elle  donne  des  nuances  bleues. 

Si.  dans  cet  exemple,  on  remplace  l'i-oxythionaph- 
tène  par  la  quantité  équivalente  de  para-chloroxvthio- 
naphtène  : 

OH 

C14C«HS/     >CH 


on  obtient  une   matière  colorante  de  nuance  sensible- 
ment plus  rouge  et  plus  brillante. 

Fabrication  «le  nouveaux  produits  «le  conden- 
sation et  des  lencodérivés  de  colorants  sul- 
fures teignant  sur  cuve  [Badische]  (2e  add.  7301 
du  8  avril-2  sept.  1007  au  b.  f.  367709). 

On  oxyde  les  leucodérivés  du  brevet  principal  et  de 
la  ire  addition,  par  un  oxydant  alcalin,  ou  un  oxydant 
acide. 

Ex.  1.  —  Faire  dissoudre  la  cuite  obtenue  selon 
l'exemple  1  du  brevet  principal,  en  fusionnant  avec  la 
soude  ou  la  potasse  caustique  32  kilogrammes  du  pro- 
duit de  condensation  de  l'acide  thiosalicylique  et  de  la 
formaldéhvde,  dans  5oo  litres  d'eau  et  ajouter,  en  refroi- 
dissant à  la  glace,  une  dissolution  de  40  kilogrammes 
de  ferricyanure  de  potassium  dans  200  litres  d'eau.  La 
coloration  jaune  pâle  de  la  solution  passe  au  rouge. 
Au  bout  de  quelques  minutes,  on  acidulé,  essore  le 
produit  oxydé  qui  se  sépare  en  flocons  rouge  pâle,  lave 
à  l'eau  froide  et  fait  sécher  à  la  température  ambiante. 
Ce  produit  est  très  sensible  à  l'action  de  l'air  et  de  la 
chaleur:  sous  leur  influence,  il  se  colore  rapidement  en 
rouge.  Il  est  très  peu  soluble  dans  l'eau  chaude  :  par 
contre,  il  se  dissout  facilement  en  jaune  rougeâtre  dans 
les  alcalis  fixes,  la  soude  et  le  bicarbonate.  1 1  est  médio- 


BREVETS  FRANÇAIS 


H3 


crement  soluble  dans  l'alcool,  de  même  dans  l'acide 
ai  i  ^  ique  cristallisable. 

Le  résultai  est  le  même  si  l'on  remplace  le  leuco- 
dérivé  obtenu  selon  le  brevet  principal  par  celui  pré- 
paré à  l'aide  d'acide thiosalicylique  etdechloral  d'après 
le  Ier  certificat  d'addition  n"  6684 du  ifj  août  tcjoô  et 
qu'on  le  traite  de  la  même  façon  en  solution  alcaline 
froide  ;  en  nuire  on  peut,  dans  les  deux  cas,  se  servir 
pour  l'oxydation  d'autres  oxydants,  alcalins  ou  acides, 
par  exemple  d'une  solution  acide  et  chaude  de  chlorure 
ferrique. 

Ex.  2.  —  Faire  dissoudre  le  produit  oxydé  obtenu 
selon  l'exemple  1,  encore  humide,  dans  400  kilogram- 
mes de  soude  caustique  a  ao  p.  100  ou  dans  la  quan- 
tité correspondante  d'eau  de  chaux,  puis  faire  bouillir, 
essorer  le  colorant  rouge  pour  cuve  (dit  thioindigo)qui 
se  sépare  en  flocons,  laver  a  l'eau  et  sécher. 

Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 
formant  cave  Meister]  (irc  add.  9171  du  22  juin 
1907-7  sept.  1908  au  n.  f.  3S63 17). 

On  part  des  animes  suivantes  ou  des  acides  thiogly- 
coliques  qui  en  dérivent  :  lap-chloro-o-anisidine  fournit 
un  bleu  violet  :  la  [-5  toluidine-2-chloro  un  rouge;  et 
la  m-nitraniline-q-chloro,  un  violet  rouge. 

Production  do  colorants  halogènes  teignant 
eu  cuve  à  la  manière  «le  l'indigo  [Ind.  chim.'\ 
(lM  add.  7763  du  23  mai-i  1  oct.  1,107  au  b.  f.  372627. 

On  brome  l'indirubine  et    le   rouge  thioindigo.  Les 

dérivés  chlorés  sont  moins  intéressants. 

Production  <le  colorants  halogènes  teignant 
en  cuve  à  la  manière  <le  1  imii^o  [Ind.  chim.] 
(2e  add.  9205  du   29  juin  1(107-27  sept.  1908  au  b.  f. 

--0271. 

On  traite  par  les  halogènes  les  colorants  résultant  de- 
là condensation  de  l'o-oxythionaphtène  avec  les  pro- 
duits de  substitution  de  l'a-isatine. 

S  1.  — Préparation  de  produits  de  condensation 

de  l'alpka-oxythionaphtène 

arec  Visatine-alpha-phénylhydraupne  : 


(c,n 


/NH\c 
\co/ 


N 


\ 


"  )■ 

:„H-,  / 


2  parties  d'alpha-oxylhionaphténe,  3,2  parties  d'alpha- 
jsatinephénylhydrazone  tondant  à  239»  (voir  Bayer, 
Berickte derdeutschen  chemischen  Gesellschaft,  vol.  16, 
page  J190,  ainsi    que   Heller,  Berichte  der  deutschen 

chemischen  Gesellschaft,  vol.  40,  pages  I2g3,  1204  et 
1298)  et  3o  parties  de  nitrohen/ène  sont  chauffées  au 
bain  d'huile  au  réfrigérant  à  reflux,  au  cours  de  3/4 
d'heure  à  226"  C.  et  maintenues  a  cette  température  pen- 
dant 1  à  1  heure  et  demie;  une  élimination  d'eau  a  lieu 
au  bout  de  peu  de  temps,  avec  formation  d'une  solu- 
tion violet  rouge.  Apres  refroidissement  de  la  masse 
de  la  réaction,  on  filtre,  lave  a  l'alcool  et  sèche.  Le  pro- 
duit de  condensation  ainsi  obtenu  constitue  de  petits 
cristaux  violets,  brillants,  se  dissolvant  dans  l'acide 
sulfurique  concentré  avec  coloration  vert  bleu.  Par 
addition  d'eau,  des  flocons  violets  sont  précipités  de. 
cette  solution  sulfurique.  Dans  l'acide  sulfurique  fumant 
le  colorant  se  dissout  d'abord  avec  coloration  bleu  gris, 
passant  toutefois  rapidement  au  bleu  fonce  ;  en  addi- 
tionnant de  l'eau  a  celte  solution,  il  se  forme  une  solu- 


tion violet  vif,  L'alcool  dissout  le  colorant  difficilement 
a  froid,  mais  facilement  a  chaud,  avec  col, nation  violei 
rouge  et  fluorescence  jaune  faible.  Par  traitement  du 
colorant  avec  des  réducteurs  alcalins,  on  obtient  une 
liqueur  jaune  clair  teignant  le  coton  en  nuances  vio- 
lettes vives,  de  solidité  moyenne  au  lavage  et  au  chlore. 
D'une    manière  analogue    a    lieu    la  condensation  de 

l'alpha-oxythionaphtène  avec  les  homologues  et  les  pro- 
duitsdes  ubstitution  de  l'apha-isatine-phénylhydrazone, 

tels  que  par  exemple  la  methv  hsatme-phénylh\  drazone. 

l'isatine-tolylhydrazone,  l'isatinexylj  Ihydrazone,  l'isa- 
tine-sulfophénylhydrazone  ainsi  que  les  autres  produits 
de  substitution   alpha-substitués  de  l'isatine,  ci  dessus 

caractérises,  comme  par  exemple  l'alpha-isatim 


Ml 
\  CO  / 


OH,  etc. 


§  2.  —  Halogénation  des  produits  de  condensation 
obtenus  suivant  le  s,  1 . 

3  parties  du  produit  de  Condensation  de  l'alpha-oxy- 
thionaphtène  avec  l'alpha-isatine-phénj  Ihydrazone  s,, m 
chauffées  avec  5 0  parties  de  nitrobenzènejet  10  parties 
de  brome  au  réfrigérant  à  reflux,  durant  1  1/2  à 
2  heures,  au  bain  d'huile  à  225°  C.  ;  on  laisse  ainsi 
refroidir,  on  sépare  par  liltration  le  dérivé  brome,  on 
le  lave  à  l'alcool  et  on  le  sèche.  Il  constitue  une  poudre 
cristalline  violette,  se  dissolvant  dans  l'acide  sulfurique 
concentré,  avec  coloration  vert  bleuâtre,  lîn  délavant 
cette  solution  sulfurique  avec  de  l'eau,  des  llocons  vio- 
lets se  séparent.  Dans  l'acide  sulfurique  fumant,  le 
dérivé  brome  se  dissout  avec  coloration  vert  passant 
rapidement  d'abord  au  vert  gris,  ensuite  au  bleu  gris 
et  finalement  au  bleu.  En  étendant  d'eau  cette  solution 
sulfurique,  des  flocons  violets  sont  précipités.  Dans  la 
benzine  et  le  nitrobenzène  le  colorant  se  dissout  diffi- 
cilement à  froid,  par  contre  assez  facilement  à  chaud 
avec  coloration  violet  rouge  et  fluorescence  jaune.  En 
cuve  alcaline  il  teint  le  coton  non  mordancé  en  nuances 
bleu  violet,  vives,  qui  passent  —  par  un  court  saxon- 
nage  à  90"  C.  —  à  un  violet  bleu  extrêmement  solide  à 
la  lumière,  au  lavage  et  au  chlore. 

COLORANTS  SULFURÉS.-  Production  d< - 

rants  sulflués  jaunes  <lo  la  série   <lu  quino- 

phtalène   Ind.  chim.]  m.  f.  573892;  24  janv.-2gmai 

1907). 

Ex.  —  De  l'acide  bétasulfophtalique  est  traite,  sous 
forme  d'un  de  ses  sels,  avec  des  chlorures  de  phos- 
phore ;  après  décomposition  du  produit  de  la  réaction 
par  de  l'eau  glacée,  on  obtient  le  siillochlorure  de  l'acide 
phtalique. 

Par  réduction  de  ce  sulfochlorure  d'acide  phtalique, 
par  exemple  au  moyen  de  poudre  de  zinc,  on  obtient 
l'acide  bélathiophtalique  sous  forme  d'une  niasse  cris- 
talline,colorée  en  jaune.  Celle-ci  se  dissout  dans  l'éther, 
la  benzine,  l'acétone  et  l'alcool,  ainsi  que  dans  l'eau 
chaude.  Avec  les  alcalis  et  les  terres  alcalines,  l'acide 
bélathiophtalique  forme  des  sels  colorés  en  jaune,  et 
très  facilement  solubles.  On  obtient  son  sel  de  plomb 
sous  forme  de  précipité  jaune,  en  mélangeant  les  solu- 
tions d'acide  bélathiophtalique  avec  une  solution  d'acé- 
tate de  plomb. 

Le  point  de  fusion  de  l'acide  thophtalique  n'est  pas 
bien  défini  et  se  trouve  entre  lôoet  170 'C,  de  l'eau  se 
séparant  lors  de  la  fusion  avec  formation  d'anhydride. 

Pour  la    formation    ducoloi  ani,  on    fond    ei 
20  parties  d'acide  thiophtalique  et  20  parties  de  bélana- 


BIBLIOGRAPHIE 


.    rnt  soin 
•.emeni.  Au 

- 
;ues  heures. 
: 

.e.  on  la  pulvé- 

! 

—  par  exemple 
jàns   une  solution 
.  sodium,  fillration  de  la 
es  particules  inso- 
a  du  colorant  de. 
:  ".que. 
-ant  teint  au  bain  de 
?  -dîum  dans  la  nuance  de  ses  « 
an  jaune  or.-  -  -  —  par  exposition 

.  ies  agents  oxydants,  par 
exemple  p„-  .  .romate   de  poiasse — à 

. .   ente  solidité  au  lavage  et  à  la 
lumi. 
Le  colorant  peut  aussi  être  employé  à  l'impression  du 
méthodes  employées  pour  les  colorants 
.   .  ainsi  qu'à 
Bl  de  la  soie. 

ANTHRACÈNE. —  Production  île  nouveaux  .  .mi 
|iii»c«  atillu  .-t ■  - tLn ïi] il •■—  ^i.6169 

!  j  - 
•Or         ...       "  en  nuances 

_  -    - 

Les  produ;'.  • 

.s.  donnent 
_  .  .  coton     en  rouge 

^_r    rangé   k 

PHTALONE.  —  Production  il  une  nouvelle   emm 
leur   ilerivee    de    la   quinoléine 
-al 

On  part  de  la  quinaldine-p-cr. 
CH 


Cl/VACH 
\y\Jc.CH* 


ec  l'anhydride  phta- 
lique. 

rant  soluble  dans  l'alcool  teint  la  laine  et  la 
.aune. 
Par  sulibnation,  à  80-90' 

p.  100  SO1,  on  solubilise  la 
. 

snt  k 


NOMINATIONS 

.  le  la  5 

.  kde  de  Commandeur 

_ 
MM.  Armand  Gautier,  membre  de   l'Institut,   pro- 
sdec 

. .   .e  de  physic 

! 

le  nom  d(  .  .»,  pro- 

de  Lvon. 


Par  décret  présidentiel  du  24  septembre  1 908,  ont  été 
nommés  Conse;  -.merce    extérieur    de   la 

:e,  pour  une  période  de  cinq  années  comptant 
adûi  1908: 

.ateur  de  lin   à   Barentin   Seinc- 

•  .  fabricant  de  draps  à  Elbeuf  : 

'-.  bert-Henr   .  industriel  (tissus  de 
i.  Amiens; 

ni  (Gustave),  tanneur-mégissier,  exportateur 
de  peaux,  à  Choisy-le-Roi  : 

Lederlin.  directeur  de  la  Blanchisserie  de  Thaon 
(Vosgc 

BIBLIOGRAPHIE 

Nouveau  Manuel  des  fabricants  de  couleurs 
CoFFiGMER,  1  vol.  de34opa;;.-.  :        •   2 2 5.  Paris  1908, 
librairie  Bernard-Tignol,  53  bis,  quai  des  Grands- 

:  _  ?  ".  -  s 

L'auteur  expose  les  procédés  généraux  de  fabrication 
des  laques,  couleurs  laquées,  couleurs  minérales,  puis 
il  traite  du  broyage  des  couleurs,  etc. 

Il  donne  ensuite  les  formules  de  couleurs  préparées, 
celles  des  peintures  vernissées.  L'ouvrage  se  termine 
par  l'étude  des  couleurs  pour  l'aquarelle,  la  gouache, 
le  pastel. 

Un  appendice  est  consacré  aux  encaustiques  et  aux 
décapants. 

On  voit  par  la  lecture  de  l'ouvrage  que  l'auteur  est 
très  au  courant  des  questions  qu'il  traite,  aussi  son 
livre  offre-t-il  un  vif  intérêt  documentaire  et  pratique. 


Die  Théorie  derfœrbevorgaînge.  Geschichte  Kritik  Zu- 
sammenfassung  unter  einkeitlichen  prin\ipien,  von 
doctor  Progopios  Zachajuas.  privat-docent  à  l'uni- 
versité d'Athènes,  i  vol.  de  420  pages  :  100  x  049. 
Prix  :  3  m..  6  Dr.  a5.  Berlin.  1908. 

Le  très  consciencieux  ouvrage  de  M.  Zacharias  ren- 
ferme tout  ce  qui  a  paru  sur  la  théorie  de  la  teinture 
depuis  Hellot,  Le  Pileur  d'Apligny.  Benhollet,  jus- 
qu'aux travaux  actuels.  La  première  partie  comprend  : 

L'historique  dont  le  §  premier  va  de  1734,  année  où 
parut  l'ouvrage  de  Hellot  :  L'Art  de  la  teinture  des 
laines,  jusqu'en  1888.  le  second  $  B  va  de  1 888  à  1900. 
.  n ferme  les  travaux  de  l'auteur  avec  quelques 
considérations  sur  l'absorption  des  couleurs  et  la  théo- 
rie de  l'absorption. 

Les  nouveaux  travaux  ou  théories  émises  de  1900 
jusqu'en  1908  font  l'objet  du  $  D. 

La  critique  des  vues  diverses  des  auteurs  occupe  la 
deuxième  partie  du  livre  et  va  de  la  page  33o  à  la  page 

394- 

Dans  la  dernière  partie,  l'auteur  expose  les  principes 
de  la  chimie  tinctoriale,  le  rôle  des  fibres  dans  la  tein- 
'-_:_.    .-  —■.-:-.:  jes  ii  :e.-:ur=    -.:. 

uvrage  n'apporte  pas  la  solution  du  complexe 

et  difficile  problème  de  la  teinture,  il  réunit  très  utile- 

-,:es  exactement  tous  les  documents  relatifs  à 

la  question  et  expose  clairement  l'état  actuel  de  celle-ci. 


Ce   numêrc 
samedi  3:   oc: 


titra  .:-  <::•-. 


Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lt 


Tours.  —  Impr.  E.  AjutACLt  «  O 


REVUE    GENERALE 


MATIÈRES    COLORANTES 


ET  DE  LEURS  APPLICATIONS  AUX  TEXTILES 


12"  Année 


NJ  144.  -  Tome  XII 


l'r  Décembre  1908 


IMPRESSION   DES  COLORANTS   SOUFRES 

Par   CAMILLE   FAVRE. 


L'introduction  des  colorants  soufrés  dans  l'im- 
pression des  tissus  est  due  à  la  solidité  remar- 
quable que  présentent  la  plupart  d'entre  eux.  Leur 
emploi  est  encore  plus  tentant  pour  le  chimiste 
coloriste,  depuis  qu'il  a  à  sa  disposition,  outre  les 
différentes  nuances  que  lui  fournissent  les  colo- 
rants soufrés,  le  noir,  le  bleu,  le  jaune,  l'orange, 
le  brun  et  le  vert,  une  série  de  matières  colorantes 
nouvelles,  se  fixant  à  l'aide  d'un  réducteur  en  so- 
lution alcaline  et  se  comportant  parfaitement 
avec  les  colorants  en  question.  Ce  sont  les  colo- 
rants de  la  série  de  i'indanthrène,  Y  indigo  chloré, 
brome,  le  thioindigo,  les  colorants  algol,  qui 
sont  tous  d'une  très  bonne  solidité  et  permettent 
un  nombre  de  combinaisons  de  couleurs  beau- 
coup plus  grand  que  ces  dernières  années. 

Bien  des  procédés  sont  proposés  pour  l'applica- 
tion par  impression  des  colorants  soufrés; les  résul- 
tais obtenus  sont  très  différents  pour  deux  raisons 
principales  :  les  conditions  de  vaporisage  et  la  com- 
position de  la  couleur  d'impression. 

Les  mauvais  résultats  obtenus  sont  souvent  dus  à 
la  nature  de  la  vapeur,  qui,  au  moment  du  vapori- 
sage des  pièces  imprimées  avec  ces  couleurs,  doit  être 
avanttout  exempte  d'air  etavoirune  certaine  humi- 
dité. Les  meilleurs  résultats  semblent  être  obtenus 
avec  une  vapeur  donnant  par  exemple  au  ther- 
momètre humide  90", 5  et  au  thermomètre  sec 
iOt°,6.  C'est  dans  ces  conditions  qu'ont  été 
vaporisées  les  pièces  dont  les  échantillons  accom- 
pagnent cette  note;  l'appareil  est  le  petit  appareil 
de  Mather;  la  vapeur  y  pénètre  par  le  bas,  en 
grande  quantité  afin  d'en  expulser  l'air,  et  le  vapo 
risage  y  est  de  deux  minutes  en  général.  Les  appa- 
reils à  entrée  de  vapeur  par  le  haut  sont  plus  éco- 
nomiques, mais  la  vapeur  est  trop  sèche  pour  cet 
article.  Imprimant  depuis  plusieurs  années  les 
colorants  soufrés,  j'ai  pu  me  convaincre  que,  lors- 
que ces  conditions  de  vaporisage  sont  convenable- 
ment remplies,  les  résultats  obtenus  sont  bons  et 
la  fabrication  est  régulière. 

Quant  aux  compositions  des  couleurs  d'impres- 
sion, celles  qui  sont  indiquées  dans  les  brevets  de 
la  fabrique  «  Chemische  Fabriken  vorm.  Weiler  ter 
Meer  à  Uerdingen-sur-Rhin  »  donnent  les  meil- 
leurs résultats.  Les  couleurs  préparées  d'après  ce 


procédé  ont  l'avantage  de  se  conserver  indéfini- 
ment et  d'être  bon  marché;  l'article  chemise  im- 
primé ainsi  revient  sensiblement  meilleur  marché 
qu'avec  les  couleurs  d'alizarine;  sa  solidité  est 
excellente  au    savon  et  très  suffisante  au  chlore. 

Le  principe  de  certaines  de  ces  couleurs  d'impres- 
sion repose  sur  le  fait  fort  intéressant  que  le  sul- 
fure de  sodium,  en  solution  dans  la  soude  caus- 
tique, à  partir  d'Une  certaine  concentration,  n'at- 
taque pas  les  rouleaux  de  cuivre.  En  imprimant 
donc  les  couleurs  au  soufre  en  solution  de  sulfure 
de  sodium  et  de  soude  caustique,  c'est-à-dire  en 
parfaite  dissolution,  les  résultats  sont  excellents. 

Une  autre  partie  de  ces  matières  colorantes 
s'imprime  en  présence  de  carbonates  alcalins;  ces 
colorants  sont  ainsi  constitués,  qu'au  vaporisage  il 
se  forme  du  sulfure  alcalin  qui  provoque  leur  fixa- 
tion par  un  passage  de  quatre  minutes. 

Il  reste  encore  à  signaler  une  série  de  colorants 
soufrés  qui  sont  livrés  sous  le  nom  de  «  colorants 
auronal  pour  impression  »  par  la  fabrique  «  Che- 
mische Fabriken  vorm.  Weiler  ter  Meer  ».  Le  bre- 
vet est  basé  sur  la  découverte  qu'un  certain  nombre 
de  colorants  soufrés,  misen  présence  d'une  quantité 
limitée  de  sulfure  alcalin,  dans  des  conditions  spé- 
ciales, se  transforment  en  de  nouvelles  combinai- 
sons ne  présentant  nullement  les  réactions  du  sul- 
fure alcalin  libre.  La  quantité  de  sulfure  alcalin 
absorbée  par  le  colorant  varie  selon  sa  constitution 
et  peut  être  dans  certains  cas  jusqu'à  5o  p.  100  du 
poids  de  la  matière  colorante.  La  réaction  est 
accompagnée  d'un  dégagement  de  chaleur  et  le 
colorant  soufré  par  cette  addition  de  sulfure  alca- 
lin se  transforme  en  une  pâte  très  finement  divi- 
sée, parfaite  comme  produit  d'impression.  Il  y  a 
scission  entre  le  sulfure  et  le  colorant  par  addi- 
tion d'alcali,  ce  qui  explique  sa  bonne  fixation  au 
vaporisage.  Le  point  de  départ  de  la  fabrication  dé- 
cès colorants  comprend  des  phénols  nitrés  et  ami- 
dés,  des  dérivés  de  la  diphénylamine,  de  l'indo- 
phénol,  des  métadiamines,  etc. 

Voici  maintenant  la  description  des  principaux 
colorants  : 

Le  noir  portant  la  marque  :  490  T  noir  auronal 
pour  impression  N  extra  est  plus  rougeàtre  que 
celui  portant  la  marque  :  492  T  noir  auronal  pour 


346 


C.   FAVRE.  —  IMPRESSION    DES   COLORANTS  SOIFRES 


impression  Nb  G  extra;  ces  colorants  s'impri- 
ment d'après  la  formule  suivante  : 

Soir  auronal i S  kilogrammes. 

Soude  caustique  5o-  B 27  litres. 

Sulfure  de  sodium  cristallisé   .     .     .      2.s5o  firammes. 

Cuire  et  tamiser  après  avoir  ajouté  lentement  à 
la  solution  bouillante  : 

Glucose 900  grammes. 

Ajouter  ensuite  un  mélange  de  : 

Eau 17  litres.  \ 

Amidon  grillé  foncé 9  kilogrammes.  (  Cuire 

Kaolin 9  —  ) 

Cette  couleur  s'imprime  bien,  un  vaporisage  de 
deux  minutes  est  suffisant  pour  obtenir  une  fixa- 
tion parfaite;  pour  les  gros  dessins  mats,  les 
larges  bandes  ou  les  fonds,  on  obtiendra  un  noir 
sensiblement  plus  profond,  en  préparant  le  tissu 
en  glucose  à  raison  de  5o  grammes  par  litre. 

En  coupure,  les  noirs  auronal  donnent  des  gris 
parfaits.  Après  le  vaporisage.  les  pièces  peuvent 
être  passées  en  acide  chlorhydrique  1  :  100  ou 
bien  dans  le  bain  suivant  à  la  température  de 
3o-  C.  : 

L'au '.     .     .     .       1  litre. 

Bichromate  de  soude 2  grammes. 

Sulfate  de  cuivre 2  — 

Acide  chlorhydrique 10  — 

Cette  dernière  manipulation  corse  légèrement 
la  nuance;  elle  sera  suivie  d'un  savonnage  éner- 
gique. Le  noir  auronal  peut  remplacer  avanta- 
geusement le  noir  d'aniline,  spécialement  en  com- 
binaison avec  les  couleurs  à  fixation  par  réduc- 
tion. Son  prix  de  revient  est  à  peu  près  le  même 
et  en  outre  il  est  inverdissable,  n'attaque  pas  la 
fibre,  la  couleur  est  inodore  et  marque  nettement 
sur  le  tissu  à  l'impression.  Voir  les  échantillons  1 
et  1. 

Le  brun  auronal  pour  impression  en  pâte  I 
s'imprime  d'après  la  formule  : 

llrun  auronal  pour  impression  en  pâte  /.     1.200  grammes. 
Soude  caustique,  eau,  . 

amidon  grillé,  léio-  [  Epaississant  .     .  S  litres. 

gomme.  ^ 

Cette  couleur  unit  très  bien,  s'imprime  à  la 
perfection  et  se  vaporise  deux  minutes  ;  le  finis- 
sage se  fait  par  un  passage  en  acide  chlorhydrique 
1  :  100  et  un  savonnage  énergique.  Le  brun  peut 
être  nuancé  avec  l'orange  auronal  I,  ou  te  jaune 
auronal  I,  sali  par  le  noir  auronal,  rougi  par  le 
lliioindigo.  Le  jaune  auronal  I  et  l'orange  au- 
ronal I  s'impriment,  se  vaporisent  et  se  termi- 
nent de  la  même  manière  que  le  brun.  Voir  les 
échantillons  2  et  3. 

Le  vert  auronal  pour  impression  en  pdte  l  a  la 
formule  suivante  : 

Vert  auronal  pour  impression  en 

P',ll\  I 4.000  grammes. 

L'au  d'amidon  grillé 12  litres. 

Glycérine !     

Potasse 3  kilogrammes. 

Bisulfite  de  soude ,  4  litre. 

il  a  l'avantage  de  s'imprimer  sans  soude  caus- 
tique, se  vaporise  deux  fois  deux  minutes  et  peut 
être  nuancé  avec  le  jaune  auronal;  on  peut  égale- 


ment le  nuancer  à  l'aide  du  Jlavanthrène  fixé  de 
même,  sans  soude  caustique;  dans  ce  dernier  cas 
un  chromatage  sera  nécessaire  après  le  vaporisage. 
Voir  l'échantillon  3. 

Le  bleu  auronal  pour  impression  en  pâte  /  a  la 
formule  suivante: 

Bleu  auronal  pour  impression  I    .     .     .         i  litre. 

Soude  caustique  40°  B 1     — 

Epaississant  SK 6    — 

Epaississant  SK. 

Sel  de  soude 1  kg.  5 

Kaolin 3  kilogrammes. 

Amidon  grillé 3  — 

Eau 7  litres. 

Glycérine 12      — 

La  nuance  est  belle  et  gagne  en  intensité  lors- 
que la  couleur  est  imprimée  sur  glucose.  Voir 
l'échantillon  4. 

Voici  la  description  d'un  procédé  qui  m'a 
semblé  être  peu  connu  et  qui  intéressera  peut-être 
les  lecteurs  de  la  Revue  générale  des  Matières 
colorantes. 

RECETTES   AVEC   LESQUELLES   ONT    ÉTÉ    FAITS 
LES    ÉCHANTILLONS    Nus    I    A   4 

Ech.  n°  1  Noir. 

[8  kilogr.  noir  auronal  pour  impression  N  extra. 
27  litres  soude  caustique  5o"  B. 
2.25o  gr.  sulfure  de  sodium  cristallisé. 

Cuire  et  tamiser  après  avoir  ajouté  lentement 
à  la  solution  bouillante  : 
900  grammes  glucose. 
Ajouter  ensuite  un  mélange  de  : 
/   17  litres  eau. 
Cuire    )    9  kilogr.  amidon  grillé  foncé. 
(     9      —      kaolin. 

Ech.  nu  2  Brun. 

1 .200  gr.  brun  auronal  pour  impression  en  pdte  !. 
I  Soude  caustique. 

n  ■•  ...  \  Eau. 

S  litres  épaississant,'   .     .,  ..,, 

r  I  Amidon  grille. 

(  Léiogomme. 

Le  jaune  auronal  et  l'orange  auronal  s'impri- 
ment d'après  la  même  formule. 

Ech.  n"  3   Vert. 

4.000  gr.  vert  auronal  pour  impression  I. 
12  litres  eau  d'amidon  grillé. 
1   litre  glycérine. 
3  kilogr.  potasse. 
i/-|  litre  bisulfite  de  soude. 

Ech.  n"  4  Bleu, 

1  litre  bleu  auronal  pour  impression  I. 
1  litre  soude  caustique  40°  B. 
G  litres  épaississant  SK. 

Epaississant  SK. 

1,5  kilogr.  sel  de  soude. 
3  —      kaolin. 

3  —       amidon  grillé. 

7  litres    eau. 

1/2      —       glycérine. 

Camille  Favre. 


C.  FAVRE. 


IMPRESSION  DES  COLORANTS  SOUFRES 


347 


,  _  Gris        :  Noir  Auronal  pour  impression  en  pâte  N  extra. 
Orange  :  Orange  Auronal  pour  impression  en  pâte  I. 


Brun    Brun  Auronal  pour  impression  en  pâte  I,  nuancé  avec  Orange 
N»  3.  —  Auronal  et  Noir  Auronal. 

Vert  :  Vert  Auronal  pour  impression  I 


Recettes  ci-contre. 


348 


Georges  CAPRON.  -  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


«   PRIÈRE    D'EXPOSER   A  LA    LUMIERE   » 
Par  la  Société  anonyme  des  Produits  FRÉD.  BAYER  et  C". 


Dans  le  n°  142  du  Ier  octobre  1908  de  cette  Revue, 
M.  F.  Berga  a  publié  un  article  intitulé  :  «  Prière 
d'exposer  à  la  lumière  »,  où  il  s'occupe  de  notre  carte 
d'échantillons  n°  1520-1908  destinée  à  démontrer  la 
solidité  à  la  lumière  supérieure  de  nos  nouveaux  bleus 
solides  brillants  par  rapport  aux  anciens  bleus  substan- 
tifs et  à  l'indigo,  cette  carte  étant  appelée  à  rendre  de 
grands  services  aux  teinturiers  d'étoffes  d'ameublement 
et  de  tentures. 

Ainsi  que  M.  Berga  est  lui-même  obligé  de  le  recon- 
naître, ne  pouvant  pas  nier  l'évidence,  nos  bleus  solides 
brillants  B  et  2  G  sont  notablement  supérieurs  aux 
ben^o  bleu  R\V  et  a^urine  brillante  R,  et  qu'ils  sont 
moins  altérés  que  l'indigo. 

M.  Berga  a  néanmoins  cru  devoir  chercher  un  point 
à  critiquer.  Il  écrit  : 

«  Destinée,  elle  aussi,  à  démontrer  la  supériorité  de 
nouveaux  produits  sur  l'indigo,  elle  ne  peut  que  dé- 
montrer la  supériorité  de  ce  dernier,  dès  que  les  essais 
sont  laits  rationnellement.  Il  suffit,  pour  cela,  que  le 
praticien  ne  se  contente  pas  de  faire  les  essais  que  la 
fabrique  de  matières  colorantes  lui  propose;  il  doit  exa- 
miner les  nouveaux  produits  à  tous  les  points  de  vue, 
c'est-à-dire  qu'il  ne  lui  suffira  pas  d'étudier  une  fois  la 
solidité  du  lavage,  puis  une  autre  fois  celle  à  la  lumière 
au  gré  de  ses  fournisseurs.  Il  fera  de  suite  les  deux 
essais,  et  alors  le  résultat  sera  tout  autre,  car  la  solidité 
au  lavage  des  deux  bleus  brillants  est  médiocre.  » 

M.  Berga  semble  ignorer  que  chaque  classe  de  colo- 


rant a  des  qualités  bien  déterminées  et  que,  par  ce  fait, 
les  essais,  bons  pour  une  catégorie,  ne  sont  pas  appli- 
cables à  une  autre.  Le  vrai  praticien  sait,  sans  autres 
explications,  qu'un  colorant  substantif  n'entre  pas  en 
jeu  là  où  il  s'agit  de  solidité  au  lavage  et  encore  bien 
moins  au  débouillissage.  Nous,  de  notre  côté,  n'avons 
jamais  eu  la  prétention  de  vouloir  faire  passer  nos  bleus 
solides  brillants  comme  solides  au  lavage;  au  contraire, 
nous  avons  mentionné,  dans  nos  circulaires  n0'  1472- 
1907,  1480-1907,  adressées  à  nos  clients,  la  solidité  au 
lavage  médiocre  de  ces  produits  (1). 

Les  bleus  solides  brillants  sont  à  employer  en  rem- 
placement de  l'indigo  dans  tous  les  cas  où  la  solidité  au 
lavage  n'est  pas  demandée,  comme  par  exemple  pour 
les  étoffes  d'ameublement,  et  lorsque  l'on  considère 
comme  insuffisante  la  solidité  à  la  lumière  relativement 
faible  de  l'indigo  teint  sur  coton. 

Nous  comprendrions  les  assertions  de  M.  Berga  si 
nous  avions  préconisé, ce  qui  n'est  pas  le  fait,  nos  bleus 
solides  brillants  comme  devant  remplacer  partout  ['in- 
digo. Qu'il  nous  soit  permis  de  faire  remarquer  que  le 
teinturier  est  obligé  de  tenir,  lui  aussi,  compte  des 
desiderata  de  ses  clients;  or,  dans  maintes  occasions, 
ceux-ci  se  sont  plaints  du  peu  de  solidité  à  la  lumière  de 
Vindigo  en  ameublement,  et  nous  nous  flattons  d'avoir 
comblé  une  lacune  en  mettant,  sur  le  marché,  des  pro- 
duits directs  dont  la  solidité  à  la  lumière  était  incon- 
nue jusqu'à  maintenant. 

Fiers,  par  Croix  (Nord). 


ANALYSE  DU  COTON   TEINT 

RECHERCHE  DE  LA   NATURE   DU  COLORANT  (ANALYSE  QUALITATIVE)  (2)  [Suite.) 

Par  M.  Georges  CAPRON,  chimiste-teinturier. 


Les  tableaux  2  B,  2  C,  2  D....  2  J,  indiquent: 

2  B.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  ies 
roses  obtenus  à  l'aide  du  bois  rouge  de  Lima  et 
sur  les  roses  acides  teints  sur  bain  fortement  sa- 
lin : 

i"  bois  ronge  de  Lima  fixé  à  l'Etait!  ou  à  l'Alu- 
mine ; 

2°  bois  rouge  de  Lima  fixé  à  l'Etait!  ou  à  l'Alu- 
mine avivé  à  l'aide  des  colorants  basiques  safra- 
nine  ou  rhodamine  plus  un  jaune,  l'auramine  1  ; 

3°  ïe'osine  ; 

40  les  roses  acides  autres  que  Ye'osine  [érylhro- 
sine,  phloxine,  rose  bengale). 

2  C.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  les 
roses  basiques  teints  sans  mordançage  préalable 
et  sur  les  roses  basiques  mélange  1  teints  sur  coton 
mordancé  au  tannate  d'antimoine  : 

i"  roses  basiques  teints  sans  mordançage  préa 
lable   rhodamines  ; 

20  safranine  FF  plus  auracine  G  ; 

3"  rhodamine  B  plus  auracine  G; 

^fuschine  CN  plus  auramine  II. 

2  D.  —  L'action  des  différents  réactifs 
roses  basiques  teints  sur  coton  mordancé 
nate  d'antimoine: 

1  rhodamine  6  G; 
2°  rhodamine  G; 
3°  rhodamine  S  ; 
4"  rhodamine  B. 

2  E.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  d'au- 
tres roses  basiques  teints  sur  coton  mordancé  au 
tannate  d'antimoine  : 

i°  irisamine  G; 
2"  pyronine  G  ; 

3'  rouge  rhoduline  brillant  B\ 
4   rouge  rhoduline  G. 

2  F.— L'action  des  différents  réactifs  sur  les  roses 
substantifs  seuls  ou  en  mélange  et  sur  certains 


sur  les 
au  tan- 


roses  substantifs  qui  donnent  des  réactions  excep- 
tionnelles : 

1°  roses  directs  (collectivité'  ; 

20  ben^orose  solide  2  BL  ; 

3"  ben;opurpurine  4 B; 

4°  rouge  congo. 

2  G.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  un  rose 
substantif  direct  et  sur  les  roses  diazotés  et  déve- 
loppés : 

1"  rouge  diamine  10  B  (direct)  ; 

2"  primuline  dia  \olée  et  développée  en  H  naphtol  ; 

3"  roses  diazotés  et  développés  en  fS-naphtol. 

2  IL  — L'action  des  différents  réactifs  sur  les  roses 
substantifs  avivés  avec  des  colorants  basiques  : 

1  beit{opurpurine  4  5  remontée  en  fuschine  CN: 
2°  rouge  congo  remonté  en  rhodamine  B  ; 

3°  géranine  brillante  3  B  remontée  en  safra- 
nine FF,  plus  auracine  G. 

2  I.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  d'autres 
roses  substantifs  avivés  avec  des  colorants  basi- 
ques et  sur  les  roses  azoïques  insolubles  : 

i°  rose  diamine  BD,  remonté  en  irisamine  G; 
2"  erika  BIV,  remonté  en   rhodamine  B,  plus 
auramine  II  : 

3  a;orosc  BB  ; 

4  rose  a^ophore  A. 

2J.  —  L'action  des  différents  réactifs  sur  le  rose 
d'a/i^arineAe  rouge  thwindigoB,  Yécarlatethioin- 
digo  R,  le  rouge  algol  B  : 

1"  rose  d'ali^arine  ; 

2°  rouge  thioindigo  B  ; 

3"  écarlate  thioindigo  R; 

40  rouge  algol  B. 

(1)  Les  circulaires  en  question  mentionnent  en  efiet  pour 
le  bleu  solide  brillant  2G  :  solidité  au  lavage  :  assez  bonne 
pour  les  nuances  claires;  et  pour  le  bleu  solide  brillant  B  : 
solidité  au  lavage  :  modérée.  lN.  de  la  R.) 

(2)  Voir  R.  G.  M.  C,  n"  du  1"  octobre  1908,  p.  321. 


Georges  CAPRON-  ANALYSE  DU  COTON  TEINT 


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GRÈS  ET  PORCELAINES  POUR  L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


36 1 


GRÈS  ET  PORCELAINES  POUR  L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


Dans  l'industrie  chimique,  pour  un  grand  nom- 


Fi.i.  i.  —  Bonbonnes  ordinaires,  en  grès, 
pour   la   condensation    de   l'acide   nitrique. 


bre  d'opérations,  on  ne  peut  avoir  recours  à  des 
récipients  métalliques,  qui  seraient  attaqués  et  ra- 
pidement hors  d'usage  par  l'action  corrosive  des 
substances  mises  en  réaction.  Tel  est  le  cas,  par 
exemple,  de  la  préparation  des  acides  chlorhydri- 
que  et  azotique  et  de  leur  transport  et,  en  général, 
de  toute  manipulation  où  entrent  des  acides  plus 
ou  moins  dilués. 

Il  faut  donc  avoir  recours  à  une  matière  inatta- 
quable par  les  acides,  à  chaud  ou  à  froid,  et  suppor- 
tant, sans  se  briser,  des  différences  de  température 
parfois  assez  grandes. 

Dans  tous  ces  cas,  la  substance  dont  on  se  sert 
le  plus  communément,  est  le  grès  céramique  ;  la 
porcelaine    remplaçant  ce 
grès   pour   les   réac- 
tions où  il   faut 
chauffer. 


à-fait  spéciales  :  il  doit  se  dilater  facilement  et  éga- 
lement pour  supporter,  sans  se  rompre,  différentes 
températures.  Sa  résistance  doit  être  aussi  grande 
que  possible  et  sa  forme  répondre  aux  exigences  les 
plus  diverses. 

Cet  ensemble  de  qualités,  pour  une  substance 
céramique,   dont   la  composition   est  loin   d'être 


Hg.  3.  —  Réservoirs,  en  grès,  pour  acides. 
Les  qualités  qu'on  exige  de  ce  produit,  sont  tout-       I 


Fig.  2.  —  Bonbonnes,  en  grès,  pour  la  fabrication   de  l'acide 
chlorhydrique. 

aussi  régulière  que  celle  d'un  métal,  rend  très  déli- 
cate? la  fabrication   des  grès  pour  l'industrie  chi- 
mique. 

Aussi,  quand  une  usine  de 
produits  chimiques  possède 
une  bonne  marque  de  grès, 
elle  s'y  tient:  on  conçoit,  en 
effet, combien  la  ruptured'une 
bonbonne,  d'un  robinet  ou  de 
tout  autre  appareil,  expose  à 
des  ennuis  et  à  des  pertes  : 
arrêt  de  fabrication,  produits 
perdus,  accidents  de  person- 
nes possibles,  etc. 

Jusque  dans  ces  dernières 
années,  les  meilleursgrès,  pour 
l'industrie  chimique,  venaient 
d'Allemagne;  une  maison,  en 
particulier,  jouissait,  pour  ces 
produits,  d'une  réputation 
mondiale,  comme  on  dit  au- 
jourd'hui. 

Or.   une  maison   française, 

depuis  une  dizaine  d'années, 

a   travaillé    méthodiquement 

et  patiemment  la  fabrication 

de  ces  grès,  et  aujourd'hui  elle  est  arrivée  à  obte- 

2 


GRÈS  ET  PORCELAINES  POUR  L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


Delafon  et  G',  dont  le  siège  social  est  à   Paris, 


S  produits  qui  soutiennent  la  compara.son  Delafon  et  U-    dont  te  s.ege  soua.  «,. .-a   raru 

14.  quai  de  la  Rapee~et  les  usines  a  Pouilly  (Côte 
d'Or   et  Belvove   Jura  . 

Le  catalogue  que  celte  maison  vient  de  publier, 
"renferme  des  références  qui  montrent,  mieux  en- 


Fie.  4— Bonbonnes  svstè:v.  r. cation 

de  Tacide  chlorbvdrique. 

avec  les  plus  réputés,  même   ceux  de  la  célèbre 


Fie  5.  —  Marmite  en  grès,  pour  la  fabrication  de  l'acide 
picnqae.  ' 

core  que  de  simples  affirmations,  si  fondées 
soient-elles,  la  réelle  qualité  des  produits  dont 
il  est  question  dans  lesdites  références.  Et 
comme  celles-ci  émanent  d'établissements, 
comme  les  Poudreries  nationales,  la  Société 
maison  à  laquelle  nous  faisions  allusion  ci-dessus.      |     délecirochimie.     la    Manufacture     lyonnaise   de 


Fjù.  6.  —  Cuves  rectangulaires,  en  grès,  pour  acides  et  galvanoplastie. 


s  en  grès,  avec  supports  indépendants. 
Nousvoulor.  '.a maison.'  matières  colorantes,  la  Société   romana  solfati. 


GRÈS  ET  PORCELAINES  POUR  L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


363 


Fie.  S.  —  Robinet  en  grès,  pour  acides. 


Barrasi  Masso  y  Cia,  de  nationalités  ditlérentes, 

on  peut  dire 
que  les  grès  de 
la  Compagnie 
céram  iquede 
Pouilly-sur- 
Saône  et  Bel- 
vo  ve  i  J  acoh, 
Delafon  et  G") 
ontmaintenant 
de  solides  let- 
tres de  créances 
qui  affirment 
leurs  excellen- 
tes qualités  et 
leur  ouvriront 
certainement  les  portes  de  toutes  les  usines  chi- 
miques. 

La  perfection  des  formes 
des  grès  Jacob,  Delafon 
et  C'*  est  remarquable  :  il 
suffit,  pour  s'en  rendre 
compte,  d'examiner  les 
figures  que  nous  repro- 
duisons, et  qui  montrent 
aussi  la  diversité  des  appa- 
reils fabriqués  en  grès. 

Nous  avons  d'abord  la 
bonbonne  ordinaire  pour 
la  fabrication  des  acides 
nitrique  et  chlorhydrique 
(fig.  1  et  2)  et  les  bonbonnes 
renforcées  aux  tubulures; 
les  bonbonnes  cylindri- 
ques, les  bonbonnes  sys- 
tème Cellarius  1  fig.  4)  qui  sont   immergées  dans 


Fig.  10.  —  Cylindre  en 
grès,  pour  le  filage  de 
la  soie  artificielle. 


Fig.  9.  —  Robinet  en  grès,  pour  acides. 


rieure  qui  oblige  les  gaz  à  parcourir  une  grande 
surface  refroi- 
dissante.Aus- 
si ces  bon- 
bonnes, dont 
le  prix  est 
d'environ  un 
tiers  plus  éle- 
vé que  celui 
des  bonbon- 
nes ordinai- 
res, ont-elles 
un  rendement 
beaucoup  plus  élevé,  d'où  un  avantage  certain. 

Dans  le  genre  bonbonne,  citons  encore  les  ré- 
servoirs à  acides  (fig.  3) 
dont  la  capacité  peut  at- 
teindre 2.000  litres. 

Les  cuves  rectangu- 
laires (fig. 6)  pour  acides 
ou  pour  la  galvanoplas- 
tie, se  font  remarquer 
par  la  rectitude  de  leurs 
lignes. 

Des  appareils  intéres- 
sants sont  les  serpentins 
représentés  par  la  fig.  7. 
Us  sont  en  deux  par- 
ties, le  support  du  mi- 
lieu qui  supporte  les 
spires  est  indépendant 
de  celles-ci,  de  telle  sorte 
que  la  spire  peut  se  di- 
later librement. 

On  fait  aussi  en  grès  des  monte-jus  pour  acide  à 
air  comprimé;  ces  monte-jus  se  font  encore  avec 


Fig.  11.  —  Cylindre  cannelé 
en  grès,  pour  le  filage  de 
la  soie  artificielle. 


Fig.  12.  —  Pompe  rotative  en  grès,  pour  acides, 
l'eau    froide   et   possèdent   une   disposition   inté-     |     une  armature  extérieure  en  fonte  ou  en  tôle  qui  les 


364 


GRÈS  ET  PORCELAINES  POUR  L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


Fig.  i3.  —  Pompe  à  piston,  en  grès,  pour  acides. 

rend  pratiquement  incassables.  Ces  appareils  sont 
destinés  à  remplacer  les  pompes  en  grès  à  piston 
(fig.  i3)  beaucoup  plus  coûteuses  d'achat  et  de 
réparation. 

La  pompe  centrifuge  est  moins  encombrante 
que  la  précédente  (fig.  12).   L'arbre  moteur  est 
revêtu  de  grès,  ce  qui  évite  tout  con- 
tact de  l'acide  avec  une  partie  mé- 
tallique. 

Signalons  encore  les  ventilateurs 
en  grès  (fig.  14)  pour  aspirer  les  va- 
peurs acides  et  les  récupérer  ou  les 
rendre  inoffensives.  Ils  remplacent, 
dans  les  installations  de  condensa- 
tion, les  cheminées  générale- 
ment employées. 

Comme  petites  pièces  en 
grès,  qui  doivent  présenter 
une  grande  perfection  d'exé- 
cution, nous  indiquerons  les 
robinets  (fig.  8,  9  et  20  . 

Il  en  existe  de  différents 
modèles,  répondant  aux  di- 
vers besoins  de  l'industrie 
chimique. 

On  fabrique  aussi  en  grès 
une  quantité  d'objets  à  usages 
variés:  coudes,  tuyauterie  di- 


verse, cylindres  et  boules  pour  le  remplissage  des 
tours  de  condensation,  pièces  accessoires,  pour 
installations,  pour  serpentins,  pour  ventilateurs, 
injeetcurs  ;  appareils  pour  filtrer 
dans  le  vide;  appareils  pour  fa- 
brications diverses  :  chlore,  acide 
picrique  (fig.  5)  ;  chaudières, 
vases,  terrines,  entonnoirs,  ap- 
pareils égoutteurs,  etc.,  etc. 

Nous  avons  dit  que  tous  ces 
objets  en  grès  donnaient  entière 
satisfaction  aux  industriels  qui 
les  emploient. 

MM.  Jacob,  Delafon  et  Cic  au- 
raient pu  s'en  tenir  à  cette  fabri- 
cation, mais  ils  se  sont  rendus 
compte,  au  cours  de  leurs  essais, 
qu'il  fallait  aller  jusqu'au  bout, et, 
au  grès,  adjoindre  la  porcelaine, 
pour  cette  raison  que  le  grès, 
quelles  que  soient  ses  qualités, 
ne  répond  pas  à  toutes  les  exi- 
gences toujours  croissantes  de 
l'industrie  chimique. 

En  particulier,  une  tempéra- 
ture un  peu  élevée  le  fait  éclater; 
aussi  tous  les  appareils  devant 
être  chauffes  ne  peuvent  être  fa- 
briqués en  grès. 

MM.  Jacob,  Delafon  et  Cie  font 
ces  appareils  avec  une  pâte  à 
porcelaine  spéciale  dite  «  pâte  à 
feu  »,  qui  supporte  très  bien  le 
feu  à  nu.  De  plus,  la  porcelaine 


Fig.  14.  —  Ventilateur,  en 


pour  aspirer  les  vapeurs  acides. 


GRÉS   ET   PORCELAINES   POUR   L'INDUSTRIE   CHIMIQUE 


365 


est  encore  moins  poreuse  que  le  grès,  elle  tient 
donc   mieux  le   vide,   et  résiste  encore  plus  aux 


(fig.  i5)  ou  cylindriques  ;  mortiers  et  pilons,  robi- 
nets, vases  de  toute  nature. 


Kig.   i5.  —  Cuve  rectangulaire  en  porcelaine. 


Fig.  16.  —  Bonbonne  ordinaire,  en  porcelaine  dure, 
pour  la  condensation  de  l'acide  nitrique. 


acides  concentrés.  Enfin,  la  légèreté  des  appareils 
les  rend  plus  transportables. 

Naturellement,  le  prix  des  appareils  en  porce- 
laine est  plus  élevé  que 
celui  des  appareils  en 
grès,  environ  le  double. 
Ainsi,  une  bonbonne 
comme  celle  représentée 
par  la  figure  16,  dont  la 
contenance  est  de  75 
litres,  coûte  40  francs 
.  en  porcelaine  et  seule- 
ment 20  francs  en  grès. 

Les  serpentins  en  por- 
celaine (fig.  21  )  suppor- 
tent beaucoup  mieux  la 
chaleur  et  les  variations 
de  température  que  les 
serpentins  en  grès.  Pour 
diminuer  leur  prix,  le 
support  intérieur,  qui 
est  beaucoup  moins  ex- 
posé à  la  chaleur,  est  fait 
en  grès  blanc. 

Comme  principaux 
objets  fabriqués  en  por- 
celaine, citons  les  bon- 
bonnes ordinaires  (fig. 
16)  ou  modèle  Valenti- 
ner  (fig.  19),  les  cor- 
nues, les  serpentins,  les 
tuyauteries  pour  acide 
nitrique,  les  appareils 
pour  la  production  de 
l'anhydride  acétique 
(fig.  17),  les  capsules  et 
bassines  pour  la  con- 
centrationde  l'acide  sul- 

furique,  les  alambics  de  formes  diverses  (fig.  18), 
les  capsules,   cristallisoirs,    cuves    rectangulaires 


Fig.   17.  —  Appareil  en  porcelaine,  pour  la  fabrication 
de  l'acide  acétique  anhydre. 


Cette  fabrication  en   porcelaine  est   tout   aussi 
réussie  que  celle  en  grès.  De  cette  façon,  la  Com- 
pagnie céramique  de  Pouilly-sur-Saône  et  Bel- 
voye  meta  la  disposition 
-  de  l'industrie  chimique 

"^^  tous  les  appareils  et  ob- 

jets les  plus  divers  dont 
elle  peut  avoir  besoin. 
Ajoutons  qu'à  côté 
des  modèles  figurant 
dans  leur  catalogue, 
MM.  Jacob,  Delafon 
peuvent  fabriquer  n'im- 
porte quel  système  d'ap- 
pareil, si  compliqué  soit- 
il  II  suffit  de  leur  indi- 
quer exactement  l'usage 
auquel  est  destiné  l'ap- 
pareil et  la  température 
qu'il  doit  supporter, 
ainsi  que  les  variations 
extrêmes  de  cette  tempé- 
rature. 

Ces  indications  sont 
indispensables  pour  le 
choix  de  la  pâte  céra- 
mique, chaque  compo- 
sition de  pâte  étant  étu- 
diée et  essayée  selon  la 
nature  des  opérations 
auxquelles  sont  destinés 
les  objets  à  fabriquer. 

La  porcelaine  est  par- 
ticulièrement avanta- 
geuse pour  les  appareils 
destinés  à  la  fabrication 
de  l'acide  nitrique.  Il  y  a 
à  cela  plusieurs  raisons, 
la  porcelaine  se  comporte  mieux  à  la  chaleur  que 
le    grès,    les   pièces    diverses    dont    se    compose 


366 


GRÈS   ET  PORCELAINES   POUR   L'INDUSTRIE  CHIMIQUE 


l'installation,    se    cassent    moins  fréquemment, 
on  évite  ainsi  beaucoup  de  démontages  onéreux 


capsules,  creusets,  cuves,  entonnoirs,  cornues 
mortiers,   tubes,   ap-  ■ 

pareils  spéciaux  pour 
la  lévigation  et  dis- 
solution de  l'or,  etc. 

Nous  engageons 
vivementles  lecteurs, 
que  ces  questions 
intéressent,  à  deman- 
der à  MM.  Jacob, 
Delafon  et  Cie,  14, 
quai  de  la  Râpée,  à 
Paris,  leur  catalogue 
d'appareils  en  grès  et 
en  porcelaine  pour 
l'industrie  chimi- 
que. 

Ils     y    trouveront 
quantité    d'indica- 
tions    intéressantes  Fig.  19.  —Bonbonne  en  porcelaine 
dontilspourronttirer  système  Valentiner. 

un    utile    parti,    par 

exemples  :  les  dimensions,  les  capacités  ou  vo- 
lumes et  enfin  les  prix.  Le  dit  catalogue  renferme 
aussi  des  modèles  d'installation  pour  les  acides 


Fig.  18.  —  Alambic  en  porcelaine. 


et  les  arrtês  de  fabrication' si  préjudicia- 
bles. 

En  outre  la  porcelaine,  offre  à  l'action 
même  de  l'acide  nitrique,  une  plus  grande 
résistance,  aussi  les  pièces  en  porcelaine 
durent    infiniment    plus     longtemps     à 


Fig.  20.  —  Robinet  à  bride. 

l'usage  que  les  pièces  en  grès  ;  en  consé- 
quence, la  dépense  d'achat  plus  élevée 
qu'avec  la  porcelaine,  est-elle  largement 
compensée,  par  les  avantages  indiqués 
ci-dessus  et  qui  assurent  à  l'installation 
le  maximum  de  sécurité. 

Outre  les  appareils  industriels,  la  maisc 
Jacob,  Delafon  et  Cio  fabrique  aussi  tous  1 
ustensiles    en    porcelaine     pour  laboratoires 


Fig.  21.  —  Serpentin,  monture  en  grès  blanc,  tube  en  porcelaine. 


chlorhydrique  et  nitrique.  En  un  mot,  c'est  un 
document  très  utile  et  très  bien  fait. 

Léon  Lefèvre. 


MACHINE  A   IMPRIMER   A  SIX  COULEURS 


367 


MACHINE    A    IMPRIMER    A    SIX    COULEURS 


Lors  de  l'Exposition  internationale  de  blanchis- 
serie et  de  teinture  qui  s'est  tenue  à  Paris  au  mois 
d'octobre  dernier,  et  où  ont  figuré  brillamment 
MM.  Le  Sache  et  Virvaire,  les  jeunes  propriétaires 
de  l'ancienne  maison  Fernand  Dehaitre,  à  Paris, 


nous  avons  eu  l'occasion  devoir, dans  leursateliers, 
une  machine  à  imprimer  à  six  couleurs  qu'ils 
venaient  de  terminer  pour  une  importante  manu 
facture  d'impressions  de  Moscou. 

Cette  machine    nous   ayant  paru  présenter  un 


Machine  à  imprimer  à  six  couleurs,  construction  Le  Sache  et  Virvaire  (Établissements  Dehaitre,  à  Paris]. 


intérêt  particulier,  nous  en  avons  pris  la  photogra- 
phie que  nous  reproduisons  ci-dessus. 

La  machine  du  modèle  courant  de  o  m.  96  de 
table  se  distingue  par  une  très  grande  robustesse 
de  formes,  robustesse  exigée  par  la  destination  de 
cette  machine  qui  est  appelée  à  marcher  à  grande 
vitesse.  Le  poids  est  de  8.3oo  kilos.  Elle  est 
commandée  par  un  renvoi  avec  un  seul  harnais 


d'engrenages  taillés  et  divisés  à  la  machine,  rece- 
vant l'attaque  par  une  poulie  de  grand  diamètre 
commandée  elle-même  par  dynamo  au  moyen 
d'une  large  courroie. 

Cette  disposition  d'attaque  par  courroie  au 
moyen  d'un  seul  train  d'engrenages  a  pour  but  de 
diminuer  au  minimum  les  vibrations  de  la  com- 
mande et    d'obtenir   une   impression  plus  nette 


368 


L.  LICHTENSTEIN.   —  COLORANTS  AZOÏQL'ES  SUR   LA   FIBRE 


malgré  la  grande  vitesse  de  marche  de  la  ma- 
chine. 

Quelques  particularités  intéressantes  sont  à  si- 
gnaler dans  cette  machine. 

Le  rouleau  de  départ  de  la  pièce  peut  se  déplacer 
horizontalement  pour  guider  la  pièce  exactement 
dans  l'axe  de  la  machine,  et  ce  mouvement  de 
déplacement  s'opère  par  un  volant  à  main  placé  à 
l'avant  de  la  machine  à  la  portée  du  lamier,  qui  n'a 
pas  besoin  de  se  déplacer  pour  effectuer  ce  ré- 
glage. 

Un  autre  volant,  placé  symétriquement  à  l'avant 
de  la  machine  permet  également  au  lamier,  sans  se 
déranger,  de  régler  la  tension  de  la  sous-pièce. 

L'entrée  du  tissu  se  complète  par  une  vis  élar- 
gisseuse  tournant  en  sens  inverse  de  la  marche 
du  tissu  et  un   rouleau  comorimeur   monté  sur 


coulisses  avec  vis  de  pression  et  rondelles  élas- 
tiques Belleville  pour  appliquer  exactement  le  tissu 
sur  le  presseur  avant  la  première  couleur. 

L'examen  attentif  de  cette  machine  montre  une 
construction  très  soignée,  qui  fait  honneur  à 
MM.  Le  Sache  et  Virvaire  et  à  leurs  collaborateurs. 
Entre  leurs  mains,  la  vieille  maison  française 
Dehaitre.  de  constructions  de  machines  de  blanchi- 
ment, teinture,  impression  et  apprêts,  ne  peut  que 
prospérer  en  maintenant  sa  légitime  réputation. 

Nous  avons  vu  également,  dans  les  ateliers  de 
ces  messieurs,  quelques  autres  machines  intéres- 
santes, entre  autres  une  grande  sécheuse  verticale  à 
18  cylindres  avec  foulard  triple  à  l'avant  qui  pré- 
sente des  dispositions  ingénieuses  et  sur  laquelle 
nous  reviendronsquand  nous  pourrons  en  prendre 
une  photographie. 


COLORANTS  AZOIQUES    SUR    LA    FIBRE 
Par  M.  L.  LICHTENSTEIN    i 


L'auteur  étudie,  en  particulier,  le  rouge  de  p-ni- 
traniline.  Les  conditions  générales  de  sa  formation 
sur  tissus  sont  bien  connues.  Les  pièces  sont  fou- 
lardées  en  ^-naphtolate  de  soude,  renfermant  un 
savon  d'huile  de  ricin,  séchées  et  passées  dans  un 
bain  refroidi  de  chlorure  de  p-nitrodiazobenzène  . 
Ce  dernier  en  solution  chlorhydrique  est  très  sta- 
ble, mais  ne  donne  qu'un  rouge  jaunâtre  et  mai- 
gre. Il  faut  saturer  l'acide  chlorhydrique  par  de 
l'acétate  de  soude  pour  obtenir  un  rouge  plein,  à 
reflet  bleuâtre. 

Pour  i  kilogramme  de  p-nitr aniline,  il  faut  em- 
ployer environ  2  kgr.  8  d'acétate  de  soude.  La  re- 
cette employée  avec  succès  par  l'auteur,  dans  une 
fabrique  d'impressions  de  Rœniginhof,  est  la  sui- 
vante : 


290 


HCl-f  aq. 


-  NO5.  C6H4.  NH2  -  —  NaNO2  - 
10  '    10 

qui  donne: 

-  NO2.  C«H«.  .VC1—  —  NaQ-f-^-  HCl-f-aq. 
10  10  1000 

On  ajoute  alors  : 

C!H30-Na 


95 


295 
1000 


qui  transforment  les 

95     un   „     95 


HC1  en  -^-  C*H*0*  +  -  C2H302Na. 
000  1000  10 


Si  l'on  ajoute  de  l'acétate  de  soude  de  manière  à 
saturer  exactement  l'acide  chlorhydrique  libre,  on 
obtient  un  rouge  jaunâtre  1  un  excès  d'acétate  de 
soude  donne  un  rouge  bleuâtre.  On  a  attribué  ce 

(1)  Zeits.  fur  Elektroahem.,  1908,  p.  586. 


résultat  à  la  transformation  du  chlorure  de  diazo- 
nium  en  acétate,  mais  à  tort,  d'après  l'auteur,  qui 
a  diazoté  la  base  en  solution  dans  l'acide  acétique 
et  préparé  ainsi  l'acétate  de  diazonium.  L'addition 
d'acétate  de  soude  à  cette  solution  donne  un  rouge 
plus  bleuâtre. 

L'auteur  a  cherché  l'influence  que  pouvait  avoir 
sur  la  stabilité  du  bain  de  teinture  et  sur  la  nuance 
du  rouge  la  concentration  en  ions  hydrogène  des 
solutions  de  diazoïque.  Il  a.  à  cet  ellet,  ajouté  au 
bain-type  donné  plus  haut  des  quantités  connues 
d'acétate  de  soude,  de  carbonate,  de  formiate  et  de 
phosphate  de  soude,  et  calculé  les  concentrations 
correspondantes  en  ions  hydrogène. 

11  a  étudié,  en  titrant  les  solutions  de  diazoïque 
au  moyen  du  naphtcl,  la  vitesse  de  décomposition 
de  ces  solutions  et  est  arrivé  à  ce  résultat,  qu'elle 
est  d'autant  plus  grande  que  la  concentration  en 
ions  hydrogène  est  plus  faible. 

Quant  à  la  nuance,  les  essais  de  Ullmann,  de 
Schwalbe  et  Hiemcnz  ont  montré  que  l'addition  de 
chlorure  de  calcium  et  de  sulfate  de  soude  ne  mo- 
difie pas  la  nuance  du  rouge,  tandis  que  le  sulfate 
d'alumine,  qui  augmente  la  concentration  en  ions 
hvdrogène,  la  pousse  au  jaune,  c'est-à-dire  que 
plus  le  bain  de  diadique  est  acide,  plus  la  nuance 
est  jaune. 

On  peut  le  montrer  en  partant  d'une  solution 
chlorhydrique  de  diazoïque,  qui  donne  une  tein- 
ture peu  nourrie.  Si  l'on  neutralise  la  moitié  de 
l'acide  libre,  la  nuance  est  meilleure,  et  quand  la 
neutralisation  est  complète,  la  nuance  est  pleine  et 
bleuâtre.  Les  solutions  de  diazoïque,  de  même 
concentration  en  ions  hydrogène, donnent  la  même 
nuance. 

La  cause  principale  des  différences  de  nuan- 
ces réside  dans  la  différence  de  vitesse  du  dévelop- 
pement du  rouge.  Plus  la  vitesse  est  grande,  plus 
la  nuance  du  rouge  est  bleuâtre.  C'est  ce  qui  se 
produit  avec  une  faible  concentration  en  ions  hy- 


NOUVELLES    COULEURS 


369 


drogène.  Ceux-ci,  en  outre,  retardent  le  dévelop- 
pement et  précipitent  du  naphtol  qui  se  copule 
lentement.  La  solution  du  naphtolate  a  le  temps 
de  se  diffuser  hors  des  fibres  el  la  copulation  se 
faisant  en  partie  à  leur  surface,  la  couleur  est 
pauvre,  jaunâtre  et  non  solide  au  frottement. 

On  peut  montrer  de  la  manière  suivante  com- 
ment la  vitesse  de  développement  d'un  colorant 
azoïque  dépend  de  la  concentration  en  ions  hydro- 
gène. On  imprime  des  couleurs  puce  de  benzidine 
(benzidine  diazotée)  de  dirlérentes  concentrations 
en  ions  hydrogène,  l'une  à  côté  de  l'autre,  sur  du 
tissu  naphtolé,  et  on  surimprime  sur  elles  de  la 
p-nitraniline  diazotée,  qui  se  développe  beaucoup 
plus  vite  que  le  puce.  Là  où  la  concentration  en 
ions  hydrogène  est  plus  faible,  le  puce  se  déve- 
loppe plus  vite  et  est  plus  foncé. 

D'après  Schwalbe,  le  naphtol  ne  réagit  pas  en 
solution  acide,  parce  qu'il  est  à  l'état  solide  : 
d'après  Zacharias,  la  laque  colorée  reste  en  solu- 
tion colloïdale.  Pour  Goldschmidt,  les  ions  hydro- 
gène retardent  la  copulation. 

Pour  l'auteur,  cette  dernière  opinion  estla  bonne. 
En  mélangeant  une  solution  fortement  acide  de 
diazoïque  avec  le  p-naphtolsulfonate  de  soude  F,  il 
obtient  une  liqueur  foncée.  L'acide  p-naphtolsul- 
fonique  est  en  solution  ;  mais  l'addition  d'acétate 
de  soude  précipite  la  matière  colorante,  qui  se  dis- 
sout dans  la  pyridine.  Cette  solution  devient  bleue 
par  l'addition  d'un  alcali,  comme  la  solution  du 
rouge  de  p-nitraniline  dans  la  pyridine. 

La  conclusion  de  l'auteur,  au  point  de  vue  pra- 
tique, est  qu'on  ne  peut  remplacer  l'acétate  de 
soude  par  un  autre  corps  moins  cher,  qui  donne 
une  concentration  passablement  constante  en  ions 
hydrogène. 


Après  M.  Goldschmidt,  M.  Lichtenstein  admet  que 
la  concentration  en  ions  hydrogène  du  bain  de  dia- 
dique retarde  la  copulation  et  la  formation  des  colo- 
rants a^oïques  insolubles.  Un  rouge  deparanitraniline, 
nourri  et  de  nuance  bleuâtre,  s'obtient,  en  effet,  quand 
la  copulation  est  rapide  et  celle-ci  l'est,  quand  la  con- 
centration en  ions  hydrogène  est  plus  faible. 

Dans  la  pratique,    le   bain   de  diadique   renferme 


i  molécule  de  p-nitraniline  dans  10  litres  d'eau. 
D'après  la  formule  de  M.  Lichtenstein,  on  a  donc, 
avant  saturation  par  l'acétate  de  soude,  o,g5  molécule 
HCl  libre  dans  10  litres,  et  après  saturation  o,§5  mo- 
lécule C'IDO'1  libre.  Pour  simplifier,  on  admettra  i  mo- 
lécule de  chaque  acide  au  lieu  de  o,g5  molécule.  Or,  à 
la  température  de  iS",  le  coefficient  d'ionisation  mo- 
léculaire pour   une  dilution   v  =  10,   est  pour    HCl 

^-==0,9/  et  pour  C-1D02~y^zo,oi  3. 

Le  rapport — ^-=  =  70.  La  dissociation  électrolyti- 
0,01 3 

que  et,  par  conséquent,  la  concentration  en  ions  hy- 
drogène est  donc  70  fois  plus  grande  dans  le  premier 
cas  que  dans  le  second.  Le  rouge  obtenu  est  maigre 
et  jaunâtre  en  milieu  chlorhydrique  nourri,  et  bleuâ- 
tre en  milieu  acétique. 

Si  l'on  ajoute  un  excès  d'acétate  de  soude  à  la  solu- 
tion chlorhydrique  du  diadique,  déjà  saturée  exacte- 
ment par  l'acétate  de  soude,  cette  addition  améliore 
encore  la  qualité  du  rouge.  Ce  cas  particulier  fournit 
un  argument  intéressant  en  faveur  de  l'influence  de  la 
concentration  en  ions  hydrogène.  On  se  trouve  en  pré- 
sence d'un  mélange  d'électrolytes  qui  possèdent  un  ion 
commun,  ou  de  corps  homo-ioniques,  acide  acétique  et 
acétate  de  soude  (ion  commun  C-H'-'O'1).  D'une  manière 
générale,  la  conductance  d'un  pareil  mélange  est  plus 
petite  que  la  somme  des  conductances  (/).  Dans  le  cas 
des  demi-électrolytes,  qui  suivent  fidèlement  la  loi  de 
dilution,  l'ionisation  n'est  pas  bien  avancée  et  peut  être 
rendue  très  faible  par  l'addition  d'un  bon  électrolyte 
homo-ionique.  C'est  ainsi,  par  exemple,  que  l'addition 
de  chlorhydrate  d'ammoniaque  à  une  solution  de  phta- 
léine  rougie  par  l'ammoniaque,  fait  disparaître  la  co- 
loration rouge,  et  que  l'addition  d'acétate  de  soude  à 
une  solution  d'acétate  ferreux  et  d'acide  acétique  per- 
met à  l'hydrogène  sulfuré  de  précipiter  le  fer.  De 
même,  l'addition  d'acétate  de  soude  à  l'acide  acétique 
libre  du  bain  de  diazoïque,  peut  diminuer  considéra- 
blement l'ionisation  déjà  faible  de  l'acide  acétique,  de 
manière  que  la  concentration  en  ions  hydrogène  est 
bien  près  de  \éro.  L'acide  acétique  se  trouve  presque 
totalement  à  l'état  de  molécule  neutre,  c'est-à-dire  non 
ionisée,  mais  sans  que  le  bain  soit  neutre  ou  cesse 
d'être  acide,  au  sens  chimique  de  ces  deux  mots.  Il  se- 
rait intéressant  de  voir  les  résultats  que,  pratiquement, 
donnerait  un  bain  de  diadique  chimiquement  neutre, 
en  admettant  que  la  présence  d'acide  libre  ne  soit  pas 
nécessaire  pour  que  le  sel  de  diadique  reste  en  solu- 
tion, m.  p. 


NOUVELLES  COULEURS 


Violet  ciba  B  e  1  R  ;  Rouge  ciba  G  ;  Bordeaux  ciba  G 

(Soc.  pour  l'industrie  chimique). 

Ech.  nm  187  à  190.) 

Aux  bleus  ciba  2  B  et  2  BD,  dont  nous  avons 
déjà  parlé,  il  y  a  quelques  mois  (voir  R.  G.  M.  C, 
n°  1 36,  ior avril  1906,  p.  1 10),  sont  venus  se  joindre 
quelques  autres  colorants  de  la  même  série,  et 
possédant  les  mêmes  excellentes  qualités  de  soli- 
dité. 

Ce  sont  les  violets  ciba  B  et  R  en  pâte  ou  en 
poudre,  le  rouge  ciba  G  en  poudre  et  en  pâte,  et 
le  bordeaux  ciba  G. 


Tous  ces  colorants  sont  dits  colorants  à  cuve,. et 
ils  s'emploient  de  la  même  façon  que  celle  indi- 
quée pour  le  bleu  ciba. 

L'intérêt  de  ces  colorants  en  teinture  et  en  im- 
pression vient  de  la  vivacité,  de  la  pureté  et  de  la 
solidité  de  leurs  nuances,  qui  dépasse  celle  des 
couleurs  réputées  jusqu'ici  les  meilleures  [indigo, 
violet  et  bleu  d'ali^arine,  etc.). 

Le  savon,  au  bouillon,  avive  les  nuances  de  ces 


(1)  P.-Th.  Muller,  Lois  fondamentales  de  l'éleclrochimie, 
pp.  79  et  80. 


37o 


NOUVELLES  COULEURS 


couleurs  ;  elles  résistent  également  à  un  fort  chlo- 
rage. 

Sur  coton,  les  colorants  ciba  conviennent  par- 
ticulièrement à  la  teinture  des  articles  devant  être 
souvent  lavés  (chemises,  blouses,  tabliers,  vête- 
ments de  travail).  Leur  résistance  à  la  lumière  et 
à  la  surteinte  permet  de  les  utiliser  pour  rideaux, 
meubles,  passementerie,  broderie,  fil  à  coudre,  à 
tricoter,  etc. 

Sur  laine,  les  colorants  ciba  sont  recommandés 
pour  les  étoffes  et  les  draps  militaires,  soit  en  tein- 
ture directe,  soit  pour  nuancer  d'autres  colorants. 

Les  étoffes  de  soie  pour  parapluies,  parasols, 
tricots  seront  teintes  avantageusement  avec  les  cou- 
leurs ciba. 

L'impression  de  ces  colorants  directement  soit 
en  réserves  ou  en  rongeants,  soit  sur  tissus  et  filés, 
donne  des  résultats  très  intéressants. 

Voici  une  formule  d'impression  directe  avec  le 
violet  ciba  : 

Couleur  A. 

75o  gr.  violet  ciba  S  ou  fi  en  pâte  sont  mélangés  avec 
25o  —  gomme  industrielle  1000  :  2000. 


1.000  gr. 
On  tamise. 

Couleur  d'impression. 

335  gr.  couleur  A  sont  mélangés  avec 

435  —  gomme  industrielle  1000  :  2000  et 

120  —  soude  calcinée  ou  carbonate  de  potasse  et 

40  —  glycérine.  On  chauffe  au  bain-marie    jusqu'à  dis- 
solution du  carbonate  et  ajoute  à  5o°  C. 

70  —  hydrosulfite  NF  conc. 


1.000  gr. 


Après  séchage,  on  vaporise  pendant  trois-quatre 
minutes  dans  le  Mather-Platt  à  ioo-io3°  C,  laisse 
déverdir  ou  passe  en  chrome  et  rince  ensuite  à 
l'eau  froide.  Pour  obtenir  des  nuances  uniformes 
et  rougeâtres,  il  est  indispensable  de  savonner  une 
demi-heure  au  bouillon  avec  : 

2-4  gr.  savon  de  Marseille  et 
1-2  —   soude  calcinée. 

Autre  formule  à  l'hydrosulllte  en  poudre  : 

Couleur  A. 

40  gr.  violet  ciba  B  ou  R  en  poudre  (brev.)  sont  mélan- 
gés, à  sec,  avec 
35o  —  dextrine  blonde  et  empâtés  ensuite  avec 
3oo  —  solution  de  carbonate  de  potasse  1000  :  1000. 

5o  —  glycérine. 

60  —  eau. 
200  —  gomme  Sénégal  1000  :  1000. 


1.000  gr. 


On  passe  le  mélange  au  moulin  à  couleurs,  puis 
on  prépare  la  couleur-mère  suivante  : 

Couleur-mère. 
400  gr.  couleur  A. 

40   —  soude  caustique  à  36»  B. 

32   —  hydrosulfite  de  soude  en  poudre. 
528   —  épaississant  destrine-gomme. 


1.000  gr. 


On  chauffe  la  couleur  en  l'agitant  continuelle- 
ment. La  réaction  est  terminée  lorsque  l'aspect  en 
est  jaune  orange,  la  température  peut  monter  jus- 
qu'à 900  C. 

Les  nuances  claires  s'obtiennent  en  coupant  la 
couleur-mère  avec  l'épaississant. 

Si  la  couleur,  au  bout  d'un  certain  temps,  devait 
se  colorer  en  violet,  il  suffirait  d'y  ajouter,  avant 
l'impression,  10  à  20 gr.  hydrosulfite  NF  conc.  par 
kilogramme  de  couleur.  Le  reste  des  opérations 
comme  ci  dessus. 

Bleu  thion  B.  —  Bleu  marine  thion  U.  —  Cachou 
thion  R.  —  Cachou  thion  2  R.  —  Brun  violet 
thion  R  (Kalle  et  Cie). 

(Ech.  h°s  191  à  ig5.) 

Ce  sont  des  colorants  au  soufre  se  teignant  à  la 
façon  habituelle,  sur  bain  de  sulfure  de  sodium, 
carbonate  et  sulfate  de  sodium. 

Les  bleus  se  développent  après  teinture,  en  pas- 
sant en  bisulfite  de  soude  (1  1.  5oo  à  38°  B.  dans 
100  litres  d'eau);  après  essorage,  on  oxyde  une 
heure  environ. 

Les  cachous  sont  traités  après  teinture  en  sulfate 
de  cuivre  et  acide  acétique  à  5o°  C. 

La  solidité  de  ces  couleurs  au  lavage  et  à  la 
lumière  est  celle  des  colorants  de  ce  groupe,  c'est- 
à-dire  très  bonne. 

Brun  bronzediamine  PE  (Cassella  et  Manufacture 
lyonnaise). 

(Ech.  n"  196.) 

Ce  colorant  est  préconisé  pour  obtenir  des 
nuances  modes  sur  coton  ordinaire  et  mercerisé 
en  écheveaux  et  en  bourre.  La  teinture  s'effectue 
au  bouillon  sur  bain  de  carbonate  (o,5  à  1  p.  100) 
et  de  sulfate  de  soude  (10  à  20  p.  100),  avec  i,5  à 
3  p.  100  de  colorant. 

La  solidité  au  lavage  est  satisfaisante;  le  coton 
blanc  est  peu  coloré. 

Cachou  thiophorG  et  R  (C.  Juger,  Anilin  farben). 
(Éch.  nos  197  et  198.) 

Les  couleurs  thiophor,  de  la  maison  Cari  Jager, 
de  Dusseldorf-Derendorf,  sont  des  colorants  au 
soufre  qui  s'emploient, commed'ordinaire, sur  bain 
de  sulfure  de  sodium  alcalin.  Le  colorant  (5  à 
i3  p.  100)  se  teint  aussi  sur  vieux  bain. 

La  solidité  aux  différents  agents  chimiques  et 
physiques  est  très  satisfaisante.  Un  traitement, 
après  teinture,  au  bichromate  de  potasse,  sulfate 
de  cuivre  et  acide  acétique,  à  80-90»  C,  augmente 
encore  la  solidité  à  la  lumière,  mais  les  nuances 
deviennent  plus  ternes. 

Violet  oxydi aminé  BF  (Cassella  et  Manufacture 
lyonnaise). 
(Éch.  n°s  199  et  200.) 
L'intérêt  de  ce  nouveau  colorant  réside  dans  sa 


REVUE  GÉNÉRALE  DES   MATIÈRES  COLORANTES 

ET     DES     INDUSTRIES      OUI      S'i     «ATTACHENT 


Ton  XII .  —  N°  144  CARTE  D'ÉCHANTILLONS  N°  16  1"  Décembre  1908. 


N'  199.  —  Violet  oxydiamine  B  F    I 


N"  iOU.  —  Violet  oxydiamine  B  F  16  U  "    diaxoté  et 
développé  avec  p-naphtol. 


SUPPLÉMENT 


BREVETS  FRANÇAIS 


37. 


grande  affinité  pour  le  coton,  qui  permet  d'obtenir 
directement  des  bleus  et  violets  foncés  sur  coton 
en  bourre,  en  écheveaux  ou  en  pièces.  Diazoté  et 
développé  à  l'a  ou  au  p-naphtol,   il  fournit  des 


bleus  solides  au  lavage  et  aux  acides.  Les  bleus  au 
p-naphtol  sont  moins  violacés  que  ceux  à  l'a. 

La  solidité  à  la  lumière  des  nuances  directes  ou 
développées  est  modérée. 


REVUE  DES   BREVETS 


BREVETS    FRANÇAIS 

BLAiSCIHMENT,  TEINTURE,  IMPRESSION, 
APPRÊTS 

FIBRES  TEXTILES  ARTIFICIELLES.  —  Procédé 
pour  l'obtention  d'éthers  cellulosiques  ayant 
la  forme  primitive  de  la  cellulose  employée 

[L.  Lederer](B.  F.  374370,  7  fév.-l"  juin  1907.) 

Pour  obtenir,  par  exemple,  de  l'acétate  de  cellulose 
sous  la  forme  de  coton,  on  opère,  par  exemple,  de  ma- 
nière telle  qu'on  hydrolyse  d'abord  le  coton  avec  une 
quantité  égale  d'acide  acétique  cristallisable  contenant 
de  l'acide  sulfurique,  qu'on  ajoute  ensuite  la  quantité 
triple  de  tétrachlorure  de  carbone  et  qu'on  acétyle  en- 
suite avec  trois  fois  et  demie  la  quantité  d'anhydride 
d'acide  acétique  dilué  par  une  quantité  égale  de  chlo- 
rure de  carbone.  La  réaction  terminée,  la  cellulose  acé- 
tylée  qui  présente  la  structure  de  la  matière  première 
emplovée  est  débarrassée  de  la  masse  liquide  par  la 
compression  ou  par  le  traitement  dans  la  turbine  cen- 
trifuge et  elle  est  désacidée  de  la  manière  connue. 

Il  devient  aussi  possible  d'acétylerde  la  même  manière 
des  fils,  des  tissus,  etc.,  soit  en  cellulose  pure,  soit  en 
cellulose  mélangée  avec  d'autres  matières  fibreuses. 

Procédé  de  fabrication  du  xanthogénate  de  cel. 
lulose  alcaline,  à  l'état  pulvérisé,  soluble 
dans  l'eau  et  stable  [H.  Lynckë]  (b.  f.   388g  1 5, 

4  avril-26  août  1908.) 

On  imprègne  d'abord  avec  de  la  lessive  de  soude  de 
la  manière  connue,  par  exemple  d'après  le  procédé  de 
Cross  et  Bevan,  de  la  cellulose,  par  exemple  du  coton, 
on  la  presse  et,  après  un  repos  de  plusieurs  heures,  on 
convertit  la  cellulose  de  soude  formée  en  xanthogénate 
par  le  traitement  avec  du  sulfure  de  carbone.  On  mé- 
lange ensuite  la  masse  dans  un  malaxeur  avec  de  l'al- 
cool éthylique  à  environ  96  p.  100,  à  l'état  brut  ou  pu- 
rifié, employé  en  une  quantité  en  poids  triple  environ 
de  celle  de  la  cellulose,  puis  on  la  presse.  En  broyant 
la  masse,  elle  se  divise  en  grains  fins  et  on  peut  la  sé- 
cher rapidement  à  une  température  de  70  à  80°  ou  même 
à  une  température  plus  basse  ;  on  peut  ensuite  la  pul- 
vériser encore  davantage,  si  on  le  désire. 

On  peut  répéter  le  traitement  à  l'alcool  s'il  est  néces- 
saire, et  il  est  possible  ainsi  d'obtenir  facilement  et  avec 
une  faible  dépense  d'alcool  un  produit  pur.  On  peut 
ajouter  à  l'alcool  une  certaine  quantité  d'acide.  C'est 
ainsi  que  l'on  peut  employer,  par  exemple,  l'acide  acé- 
tique, l'acide  lactique  ou  l'acide  tartrique  pour  augmen- 
ter la  pureté.  Dans  ce  but,  on  mélange  l'alcool,  avant 
le  malaxage,  par  exemple  avec  5  à  10  p.  100  d'acide 
acétique  anhydre  et  on  opère  alors  de  la  manière  précé- 
demment décrite. 

Procédé  pour  préparer,  avec  des  solutions  de 
viscose  et  à  l'aide  d'aluminium  on  de  chrome, 
des  dissolutions  de  viscose  ou  de  cellulose. 


libres  de  sullides  et  pouvant  servir  à  fabri- 
quer des  lils  brillants,  des  pellicules  cl  d  au- 
tres produits  similaires,  par  injection  dans 
des  acides  minéraux  Vereinigte  Kunstseidefa- 
briken]tu.  i\  389284,  [6  avril-4  sept.  1908.) 

On  additionne  d'abord  d'une  certaine  quantité  d'acide 
sulfurique  une  solution  de  viscose  brute,  préparée  par 
l'une  quelconque  des  méthodes  connues,  et  cela  de  fa- 
çon à  utiliser  le  moins  possible  d'alcali  caustique;  cette 
addition  d'acide  sulfurique  a  pour  but  de  neutraliser 
une  partie  de  l'hydrate  de  sodium  en  excès.  Si  l'on  verse 
l'acide  sous  forme  de  solutions  qui  en  renferment  un 
millième  au  maximum,  on  évite  une  séparation  de  la 
cellulose.  Ensuite,  on  ajoute  à  la  solution  de  viscose, 
étendue  de  préférence  au  point  à  renfermer  approxima- 
tivement 1  p.  100  de  cellulose,  la  quantité  de  sel  d'alu- 
minium strictement  nécessaire  pour  décomposer  les  sul- 
lides: on  reconnaît  que  la  quantité  de  sel  est  suffisante, 
lorsque  les  bulles  d'acide  hvdrosulfurique  cessent  de 
monter  ou  lorsque  le  liquide  donne  une  réaction  neutre. 
Pour  1  kilogramme  de  cellulose,  trempée  dans  laquan- 
tité  double  de  lessive  de  soude  du  poids  spécilique  de 
1,2  (approximativement  18  p.  100-t-NaHO)  et  trans- 
formée en  viscose  à  l'aide  de  la  quantité  nécessaire  de 
sulfure  de  carbone, on  utilisera,  par  exemple,  3oo  gram- 
mes d'acide  sulfurique  à  la  densité  de  1.N4  et  > 
mes  d'alun  du  commerce.  On  obtient  ainsi  une  disso- 
lution très  étendue,  neutre,  absolument  débarrassée  de 
toussulfides  qui  pourraient  altérer  sa  pureté  :  lorsqu'on 
laisse  cette  dissolution  au  repos,  tout  en  remuant  de 
temps  en  temps,  un  dérivé  de  cellulose  relativement 
pure  s'en  sépare  sous  forme  d'un  précipité  floconneux 
ou  pulpeux,  qui,  après  essorage  ou  pressage, se  présente 
comme  une  poudre  plus  ou  moins  sèche.  Cette  poudre 
renferme  toujours  une  certaine  quantité  d'hydrate  d'alu- 
minium, et  encore  un  peu  de  la  lessive-mère  que  l'es- 
sorage n'est  pas  arrivé  à  enlever  complètement;  mais 
puisque  cette  lessive  est  très  étendue,  on  peut  se  passer 
de  laver  le  précipité  après  l'essorage. 

Il  est  évident  que  dans  cette  séparation  de  la  combi- 
naison cellulosique  absolument  débarrassée  d 
fides,  de  la  solution  étendue  neutre,  l'action  deshydra- 
tante de  la  dissolution  de  sel  que  l'on  a  ajoutée,  n'en- 
tre pas  en  ligne  de  compte.  A  la  température  ordinaire, 
la  précipitation  a  lieu  ordinairement  dans  les  vingt- 
quatre  heures,  approximativement.  Mais  si  l'on  chaurlc 
à  40  ou  3o°  C.  après  la  conversion  décrite  la  précipita- 
tion se  fait  déjà  au  bout  de  3  à  6  heures.  Un  chauf- 
fage doux  est  utile  pour  expulser  ce  qui  reste  éventuel- 
lement de  sulfure  de  carbone,  provenant  de  la  dissolu- 
tion fraîche  de  viscose  brute  que  l'on  a  utilisée. 

A  la  différence  du  sexanthogénatc  de  cellulose  fraî- 
chement précipité,  que  l'on  prépare  par  des  méthodes 
connues,  avec  de  la  dissolution  de  viscose  brute,  et  qui 
est  soluble  dans  l'eau,  le  produit  cellulosique  obtenu 
par  le  procédé  qui  vient  d'être  décrit,  ne  se  dissout  pas 
dans  l'eau  ;  mais  il  se  dissout  facilement  et  complète- 
ment dans  de  la  lessive  de  soude.  Ceci  est  une  indica- 
tion que  par  le  traitement  jci-dessus  décrit  non  seule- 
ment les  sulfides  qui  rendent  les  solutions  de  viscose 


372 


REVUE  DES  BREVETS 


impures  sont  détruits,  mais  encore  la  composition  du 
sexanthogénate  de  cellulose  subit  une  transformation, 
cela  probablement  dans  le  sens  de  la  formation  d'une 
cellulose  hydratée.  Une  indication  dans  le  même  sens 
est  donnée  par  le  fait  que,  dans  la  solution  de  viscose 
traitée  par  le  sel  d'aluminium,  il  se  forme  rapidement 
un  précipité  d'hydrate  de  cellulose  insoluble,  si  l'on  fait 
monter  la  température  au-dessus  de  5o°  C,  avant  que 
la  cellulose  commence  à  se  précipiter. 

Procédé  de  renforcement  «les  corps  cellulosi- 
ques et  .-ilbumiuoïdes  [A*.  Eschalier]  [in  add. 
8122  du  5  nov.   1906-20  janv.  1908  au  b.  f.  374724). 

(Voir  R.  G.  M.  C,  n°  141  du  Ier  septembre  1908, 
p-  249.I 

Procédé  pour  la  préparation  des  dérivés  de  la 
cellulose  et  de  leurs  solutions  [Knoll]  (ire  add. 
|  du  16  avril-7  sept.  190S  au  b.  f.  376578). 

Exemple.  —  Dans  une  solution  de  cellulose  acé- 
tylée  obtenue  par  la  dissolution  d'une  partie  de  cellu- 
lose dans  [quatre  parties  d'anhydride  acétique,  quatre 
parties  d'acétique  glacial  et  un  dixième  de  partie  d'acide 
sulfurique,  à  la  température  ambiante,  suivant  le  pro- 
cédé indiqué  dans  la  patente  allemande  n°  159224  du 
2  août  1901,  et  tant  que  cette  solution  se  maintient 
sous  forme  de  masse  régulièrement  visqueuse,  on  ajoute, 
sous  forme  de  poudre  fine,  par  petites  quantités,  en 
agitant  bien  et  en  chauffant  modérément  la  quantité  de 
nitrate  d'ammoniaque  nécessaire  pour  saturer  l'acide 
sulfurique. 

La  solution  est  filtrée  si  le  besoin  s'en  fait  sentir  et 
peut  alors  être  travaillée  directement  pour  en  faire  des 
fils,  des  pellicules  et  des  objets  en  celluloïd  sans  qu'il 
soit  nécessaire  de  la  reprendre  par  un  nouveau  dissol- 
vant. 


BLANCHIMENT.  —  Procédé  et  appareil  de  blan- 
chiment ou  de  teintures  des  fils  de  lin  et 
autres  [J.-D.  Quern].  ib.  f.  381783,  14  sept.  1907- 
21  janvier  1908).  (Voir  Revue  du  blanchissage,  de 
blanchiment  et  des  apprêts,  mars  1908.) 

TEINTURE.  —  1°  PROCÉDÉS.—  Procédé  pour 
teindre  aux  colorants  sulfurés  le  coton  mé- 
langé ou  associé  à  de  la  laine  ou  à  de  la  soie 

[Ind.  chim.]  (b.  f.  373371,  24  janv. -29  mai  1907). 

Ex.  1.  —  Un  tissu  en  coton  mercerisé,  qui  renferme 
des  effets  de  soie  ou  de  laine,  est  teint  au  clapot  dit 
«  Jigger  »  durant  3o  à  35  minutes,  à  une  température 
de  3o  à  400  C,  dans  un  bain  ayant  la  composition  sui- 
vante : 


10  gr.  de  noir  de  thiophénol  DD  extra  . 
10  gr.  de  sulfure  de  sodium  cristallisé  . 
a5  cmc.  de  verre  soluble  à  36°  B.  .  . 
25  gr.  de  sel  de  Glauber  cristallisé    .     . 


pour 

1  litre 

1  de  bain. 


Après  teinture  on  rince  à  fond.  Les  effets  renfermés 
dans  la  marchandise  sont  à  peu  près  non  teints,  tandis 
que  le  coton  a  un  aspect  noir  foncé. 

Ex.  2.  —  De  la  laine  artificielle  (formée  de  laine  et 
de  coton)  en  flocons  est  préalablement  teinte  en  bain 
acide  avec  des  colorants  devenant  solides  par  chromage 
et  soumise  ensuite  au  chromage.  On  teint  ensuite  le  co- 
ton au  moyen  de 


2  gr.  de  noir  de  thiophénol  DD  extra  . 

2  gr.  de  sulfure  de  sodium  cristallisé   .     .  1     pour 

2  gr.  de  soude  calcinée ^    1  litre 

5  cmc.  de  verre  soluble  à  40°B   .     .     .     .(de  bain. 
3o  gr.  de  sel  de  Glauber  cristallisé    ...  ; 

en  trempant  trois  à  quatre  heures  dans  le  bain  tincto- 
rial porté  à  35°  C.  Les  matières  difficiles  à  teindre  sont 
éventuellement  laissées  trempées  dans  le  bain  durant 
la  nuit. 

Le  noir  obtenu  est  très  solide  au  lavage  et  au  fou- 
lon. 

Procédé  pour  la  teinture  de  fibres  animales 
avec  des  colorants  sulfines  [Cassella]  (b.f.375o56, 
2  mai  1906-29  juin  1907). 

Ex.  :  10  kilogrammes  de  cachou  immédiat  sont  dis- 
sous avec  10  kilogrammes  de  glucose  et  4  kilogrammes 
de  soude  caustique  à  4o°B.,et  la  solution  estfortement 
diluée.  On  y  ajoute  lentement,  à  froid,  de  l'acide  sulfu- 
rique dilué,  jusqu'à  réaction  légèrement  acide.  Dans  le 
bain  ainsi  obtenu  contenant  le  colorant  en  suspension 
on  traite  convenablement  la  matière  à  teindre,  au  moyen 
d'un  agitateur  approprié  ou  d'un  appareil  à  foulon.  La 
teinture  peut  se  faire  à  froid  ;  mais,  suivant  la  nature 
de  la  matière  à  teindre,  elle  peut  aussi  se  faire  à  chaud, 
pour  obtenir  une  meilleure  pénétration. 

On  procède  d'une  manière  analogue  avec  d'autres 
colorants.  Au  lieu  de  laine  pure,  on  peut  aussi  teindre 
de  la  matière  mixte,  particulièrement  la  mi-laine  ;  dans 
ce  cas  c'est  la  fibre  animale  qui  absorbe  surtout  le  colo- 
rant. 

Procédé  pour  la  production  de  tissus  de  coton 
multicolores  avec  effets  de  laine  [Cassella]  (b, 
f.  381495,  10  nov.  1906-13  janv.  1908). 

On  traite  les  tissus  laine  et  coton  avec  de  la  formal- 
déhyde  et  on  teint  ensuite  en  colorant  sulfine,  à  froid 
ou  à  tiède.  Le  coton  seul  se  colore,  la  laine  reste  inco-r 
lore  et  peut  être  teinte  avec  un  colorant  acide. 

2°  APPAREILS 

Procédé  et  dispositif  d'alimentalion  des  bar- 
ques de  teinture  [Société  des  brevets  C.  Corron] 
(ire  add.  9207  du  17  mars- 17  sept.  1908,  au  b.  f. 
374418). 

L'organisation  générale  de  l'ensemble  d'un  atelier 
comprend: 

i°  Les  machines  à  liser  spéciales,  disposées  pour 
supporter  les  écheveaux  à  traiter,  et  leur  imprimer  les 
mouvements  de  lise  et  de  gaçage  nécessaires  pour  leur 
bon  traitement. 

Ces  machines  sont  disposées  pour  permettre  les 
opérations  de  la  cuite,  de  la  charge  et  des  lavages  [sui- 
vants ou  bien  pour  le  mordançage,  la  teinture  propre- 
ment dite  et  les  lavages. 

20  Les  différents  appareils  assurant  l'élévation  des 
bains  et  ceux  destinés  à  recueillir  les  bains  usagés  que 
l'on  désire  conserver  pour  les  employer  à  nouveau, 
ainsi  que  les  appareils  spéciaux  et  accessoires  tels  que 
pompes  à  vide  ou  compresseurs,  réservoirs,  etc. 

3"  Le  système  de  bassins  de  décantation  pour  reti- 
rer de  certaines  eaux  de  lavage,  les  sels  qu'elles  con- 
tiennent en  dissolution,  et  qui  ont  une  valeur  indus- 
trielle. 

Chaque  machine  à  liser  est  constituée  par  un  châssis 
en  fer  1,  portant  lesguindres  2,  2...   3,  3...  leurs  axes 


BREVETS  FRANÇAIS 


373 


de  rotation  4  et  l'arbre  5  qui  les  commande.  Chacun 
des  axes  4  porte  un  pignon  6  commandé  par  des  vis 
sans  fin  7,  fixées  sur  l'arbre  5.  Ces  vis  sont  à  pas  alter- 
nativement à  droite  et  à  gauche  ;  cette  disposition  a 
pour  effet,  outre  d'assurer  la  rotation  des  guindres,  de 
communiquera  deux  guindres  voisins  des  sens  de  ro- 
tation différents.  De  la  sorte,  les  brins  des  écheveaux 
situés  côté  à  côte  se  déplacent  dans  le  même  sens,  évi- 
tant ainsi  tout  accrochage,  ce  qui  se  produirait  avec 
un  autre  dispositif.  Le  mouvement  de  gaçage  des 
écheveaux  dans  les  bains  est  obtenu  par  l'excentrage 
des  guindres  par  rapport  à  leur  axe  de  rotation,  excen- 
trage qui  a  pour  effet  de  déplacer  les  écheveaux  à  droite 
et  à  gauche  à  chaque  tour  des  guindres. 

Le  châssis  porte-guindre  1  est  entretoisé  à  chaque 
extrémité  par  des  plaques  en  fonte  auxquelles  sont 
boulonnés  des  tirants  8,  et  repose  sur  un  plateau  9, 
supporté  lui-même  par  le  piston  d'une  .presse  hydrau- 
lique 10,  destinée  à  soulever  la  machine  afin  de  sortir 
les  écheveaux  des  bains  dans  lesquels  ils  sont  immer- 
gés. 

Deux  colonnes  1  1  et  r 2, dans  lesquelles  glissent  deux 
tiges  fixées  au  plateau  9,  empêchent  toute  oscillation 
latérale  de  l'ensemble,  et  assurent  à  la  machine  une 
direction  constante,  parallèle  aux  barques  i3  et  14  si- 
tuées sous  les  guindres,  de  chaque  côté  de  la  machine. 

Le  pot  de  presse  est  alimenté  par  un  tuyau  19  ser- 
vant à  l'arrivée  de  l'eau  sous  pression,  amenée  par  un 
tuyau  16.  Un  robinet  à  trois  voies  17  permet  l'arrivée 
de  l'eau  dans  la  presse,  ou  son  évacuation  par  un 
tuyau  18,  au  moment  de  la  descente. 

A  la  montée  comme  à  la  descente,  l'arrêt  du  mouve- 
ment de  la  machine  est  rendu  progressif  et  automa- 
tique par  la  fermeture  du  robinet  à  trois  voies  17,  que 
la  machine  actionne  à  fin  de  course. 

On  a  représenté (fig.  3)  l'accumulateur  hydraulique  47 
mis  en  charge  par  une  pompe  48  qui  permet  de  com- 
mander les  presses  hydrauliques  des  machines  à  User 
de  tout  l'atelier  au  moven  d'un  tuyau  16  muni  des  em- 
branchements nécessaires  pour  assurer  la  distribution 
de  l'eau  sous  pression  à  chacune  des  presses.  Cet  ac- 
cumulateur a  pour  but  d'avoir  toujours  disponible  une 
force  suffisante  pour  élever  rapidement  et  immédiate- 
ment une  ou  plusieurs  machines  à  la  fois. 

L'eau  refoulée  par  les  presses  au  moment  de  la  des- 
cente des  métiers  est  envovée  dans  un  tuyau  18  qui  la 
mène  à  la  pompe  48,  pour  être  de  nouveau  mise  en 
pression. 

Le  mouvement  de  rotation  des  guindres  est  obtenu 
au  moyen  d'un  moteur  électrique  quelconque  19  à 
courant  continu  reposant  sur  le  hâti  1  et  actionnant 
l'arbre  5  au  moyen  d'engrenages  réducteurs  enfermés 
dans  des  carters  20,  21. 

Afin  d'obtenir  une  action  égale  des  bains  sur  les 
écheveaux  à  traiter,  on  donne  aux  guindres  qui  les 
supportent  des  mouvements  de  rotation  alternatifs 
inégaux,  (".es  mouvements  sont  obtenus  automatique- 
ment par  un  moteur  électrique  ou  un  mouvement 
mécanique  approprie 

Les  différents  appareils  assurant  le  déplacement  des 
bains  varient  suivant  la  nature  du  lluide  moteur  em- 
ployé: l'air  comprimé,  le  vide  ou  la  vapeur. 

Transvasement  des  bains  par  l'air  comprime .  — 
Sous  chacune  des  barques  1  à  et  14,  ou  en  tout  autre 
lieu  convenable,  sont  installés  deux  réservoirs  22,  23, 
de  capacité  suffisante  pour  remplir  chacun  les  deux 
barques  et  renfermant  les  bains  que  l'on  désire  en- 
voyer dans  celles-ci.  Sous  les  deux  barques  se  trouve 
un  gros  tuyau  24  constitué  par  l'assemblage  de  4  vannes 
à  tiroirs  doubles  25,  26,  27  et  28,  corn  mandées  au  moyen 


de  volants  29  et  de  chaînes  3o  ou  de  leviers  3i.  Deux 
soupapes, 32  et  33,  font  communiquer  les  deux  barques 
avec  le  tuyau  24.  Cette  communication  assure  le  rem- 
plissage et  la  vidange  simultanés  des  deux  barques,  en 
même  temps  qu'un  niveau  constant  du  bain  dans 
celles-ci. 

Les  deux  vannes  de  côté  25  et  28,  commandées  par 
les  leviers  3i,  communiquent  respectivement  avec  les 
réservoirs  22,  23  au  moyen  de  tuyaux  34  et  35,  plon- 
geant jusqu'au  fond  de  chacun  des  réservoirs. 

Les  deux  vannes  du  milieu  26  et  27,  commandées 
par  les  volants  29,  servent  à  l'évacuation  des  eaux  de 
lavage  :  l'une  d'elles  permet  d'envoyer  les  eaux  de  la- 
vage ordinaires  dans  un  canal  de  fuite  36;  l'autre  sert 
à  conduire  les  eaux  de  lavage  devant  être  recueillies 
dans  les  bassins  de  décantation  37,  où  le  sel  dissous  se 
dépose  et  peut  être  recueilli. 

Les  bains  contenus  dans  les  réservoirs  inférieurs  22 
et  23  peuvent  être  chauffés  ou  réchauffés  au  moyen 
d'un  barbotteur  à  vapeur  38,  que  l'on  manœuvre  au 
moyen  d'un  robinet  39.  Pour  gagner  du  temps,  cette 
opération  est  faite  pendant  les  lavages  qui  précèdent 
l'opération  de  charge  proprement  dite. 

Chacun  des  réservoirs  inférieurs  22  et  23  est  en  com- 
munication avec  la  conduite  40  de  l'air  comprimé,  que 
deux  robinets  41  permettent  d'admettre  dans  chacun 
des  réservoirs  afin  d'élever  dans  les  barques  l'un  ou 
l'autre  des  bains  qu'ils  renferment.  Un  robinet  met  en 
communication  l'un  ou  l'autre  des  réservoirs  avec 
l'atmosphère  au  moment  du  retour  des  bains. 

Lorsqu'on  veut  envoyer  par  exemple  le  contenu  du 
réservoir  23  dans  les  barques,  il  suffît  d'ouvrir  la  vanne 
25  et  d'envoyer  l'air  comprimé  dans  ledit  réservoir,  en 
ouvrant  le  robinet  41,  Sous  l'action  de  la  pression,  le 
liquide  monte  par  le  tuyau  plongeur  34,  remplit  le  gros 
tube  24  et  se  rend  dans  les  deux  barques  i3  et  14  en 
soulevant  les  soupapes  32  et  33.  Dès  que  les  barques 
sont  suffisamment  remplies,  on  ferme  la  vanne  25  et 
le  robinet  41.  Lorsqu'on  veut  renvoyer  le  bain  dans  le 
réservoir,  il  suffit  de  mettre  le  réservoir  23  en  commu- 
nication avec  l'atmosphère  en  amenant  l'un  des  robi- 
nets 41  à  la  position  convenable,  puis  on  ouvre  la  vanne- 
tiroir  25,  et  le  bain  s'échappe  des  barques  par  les 
soupapes  32,  33  maintenues  soulevées. 

Pour  comprimer  l'air,  on  peut  utiliser  l'eau  encharge 
d'un  réservoir  d'eau  d'alimentation  de  l'atelier  de  tein- 
ture, comme  cela  est  représenté  ligure  3.  L'eau  en  charge 
arrive  par  une  conduite  42  dans  un  réservoir  43  quand 
on  ouvre  la  vanne  d'admission  placée  sur  cette  con- 
duite; l'eau,  en  arrivant  dans  ce  réservoir,  comprime 
l'air  qu'il  renferme.  Un  tuyau  40  l'envoie  aux  réser- 
voirs à  desservir. 

L'eau  qui  a  servi  à  élever  le  bain   n'est    pas  perdue  ; 
elle  est  utilisée  pour  les  lavages  qui  succèdent  à  l'opé- 
ration à  laquelle  on  vient  de  soumettre  les  êchevi 
On  l'envoie  dans  les  barques  au  moven  d'une  rai 
45,  \'\\i:^  à  une  vanne  de  décharge  a  genouillèn 

'action  du  premier  bain  (le  bain   de   charge 
par  exemple),  la  machine  est  élevée:  naître 

le  bain  à  conserver  dans  le  réservoir  inférieur  corres- 
pondant, comme  il  a  été  expliqué  précédemment.  Puis 
on  procède  ensuite  aux  opérai  ge  qui   sont 

faites  sur  la  machine  sans  déplacer  les  écheveaux,  au 
moven  de  l'eau  contenue  dans  le  résen 

Si  l'on  ne  dispose  pas  d'une  chute  d'eau  suffisante 
pour  comprimer  l'air  à  un  tiers  d'atmosphère  environ, 
on  emploie  le  dispositif  représente  ligure  4.  Un  com- 
presseur d'air  spécial  49  refoule  l'air  :'i  quatre  atmos- 
phères dans  un  réservoir  d'air  5o  muni  de  1 
cessoires.  C'est   la  réserve  d'air  comprimé,    contenue 


3/4 


REVUE  DES  BREVETS 


dans  ce  réservoir,  qui  sert  à  élever  les  bains  de  toutes 
les  machines  contenues  dans  l'atelier  de  teinture.  La 
manoeuvre  est  la  même  que  précédemment.  Ui  .  _  > 
le  pression  5i,  placé  à  l'entrée  du  tuyau  de  dis- 
tribution 40,  règle  l'admission  de  l'air  dans  les  réser- 
voirs renfermant  les  bains  pour  éviter  que  le  bain 
s'élève  en  jet  par  les  soupapes  des  barques.  Les  eaux 
de  lavage  sont  fournies  par  une  conduite  42  et  ame- 
nées aux  barques  par  une  rallonge  45  montée  sur  une 
vanne  à  genouillère  44. 

Chaque  réservoir  inférieur  est  muni  d'un  robinet  52 
de  prise  d'essai  de  température  et  de  dosage  du  bain. 
Le  bain  est  retiré  facilement  quand  il  est  élevé  dans 
les  barques. 

L'emploi  de  l'air  comprimé  présente  le  grand  avan- 
tage de  ne  pas  dénaturer  le  bain;  celui-ci  n'est  pas 
refroidi.  11  est  supérieur  à  l'emploi  des  pompes,  qui 
donneraient  une   élévation   moins   rapide,  occasionne- 


raient un  refroidissement  et  ne  pourraient  être  em- 
ployées couramment  dans  certains  cas,  à  cause  de  la 
nature  des  bains  à  transvaser,  tels,  par  exemple,  le  sili- 
cate de  soude  qui  cristallise  facilement.  Ce  qui  vient 
d'être  décrit  convient  pour  le  transvasement  de  toute 
espèce  de  bain,  et  peut  être  appliqué  pour  les  bains  de 
colorants  que  l'on  voudrait  aussi  conserver. 

Transvasement  des  bains  par  le  vide.  —  Cette  orga- 
nisation est  représentée  figure  5.  Elle  comprend  un 
gros  tube  24  muni  d'un  jeu  de  vannes  identiques  à 
celles  employées  pour  le  transvasement  par  l'air  com- 
primé. Ces  vannes  mettent  les  deux  barques  i3  et  14 
en  communication,  au  moyen  de  tuyaux  35.  avec  de 
petits  réservoirs  53  placés  en  dessous  des  grands  ré- 
servoirs 54  où  les  bains  sont  recueillis.  11  v  a  autant  de 
vannes  et  de  jeux  de  réservoirs  (grand  et  petit)  qu'ilv 
a  de  qualités  de  bains. 

La  manœuvre  s'opère  de  la  façon  suivante: 


Fig.  1.  —  Vue  d'ensemble  du  métier  à  teindre,  des  réservoirs  de  bains,  des  réservoirs  d'air  comprimé 
et  des  fosses  de  décantation. 


Le  bain  du  réservoir  54  ayant  été  préalablement 
chauffé  par  un  tuyau  de  vapeur  55,  on  ouvre  la  vanne 
à  genouillère  56  munie  d'une  rallonge  5;  qui  conduit 
le  bain  dans  l'une  des  barques:  comme  les  deux  bar- 
:r,muniquent  par  le  tuyau  24,  elles  se  remplis- 
sent en  même  temps  et  le  niveau  du  bain  est  le  même 
dans  les  deux. 

Pendant  l'opération  de  teinture  ou  de  charge,  on  a 
tait  le  vide  dans  le  grand  réservoir  54  que  l'on  a  mis 
en  communicalionavec  une  pompe  à  vide  58  produi- 
sant son  aspiration  par  un  tube  5 9.  Ce  vide  peut  éga- 
lement être  obtenu  par  la  condensation  de  la  vapeur 
que  l'on  peut  envoyer  dans  le  grand  réservoir  quand 
a  été  vidé  dans  les  barques. 

Pour  renvoyer  dans   le    grand   réservoir,    on    ouvre 

d'abord  la  vanne  qui   fait    communiquer  les    barques 

-ervoir53;  on  ouvre  ensuite  la  vanne  60 

communiquer  le  grand  et  le  petit  réservoir  par 

le  tuyau  ;  ■  qui  descend  dans  le  pet 

voir  53.  A  ce  moment,  le  bain   des   barques   remplit  le 


petit  réservoir  53  et  il  est  aspiré  par  le  vide  dans   le 
grand  réservoir  54. 

Quand  les  barques  sont  vidées,  on  ferme  les  vannes 
que  l'on  avait  ouvertes. 

Le  but  du  petit  réservoir  53  intermédiaire  est  de  ser- 
vir de  réservoir  à  l'air  entraîné  dans  l'écoulement  des 
bains,  et  d'éviter  que  cet  air  n'arrive  dans  le  grand  ré- 
servoir et  diminue  le  vide  fait  par  la  pompe  ou  la  va- 
peur condensée,  ce  qui  nuirait  à  la  rapidité  du  trans- 
vasement et  pourrait  l'empêcher  dans  certains  cas. 

Dans  le  cas  où  l'on  emploie  le  vide,  tout  le  r 
1  installation  reste  identique  à  ce  qui  a  été   décrit  pour 
l'emploi  de  l'air  comprimé. 

Transvasement  des  bains  par  la  vapeur.  —  Dans 
certains  cas,  il  y  a  avantagea  emplover  la  vapeur  pour 
produire  l'élévation  des  bains,  par  exemple  quand  ces 
bains  ne  sont  pas  froids  et  que  la  faible  addition  d'eau 
dans  le  bain  occasionnée  par  la  condensation  ne  peut 
pas  nuire  à  la  composition  de  celui-ci  ou  le  de 

Le   dispositif  qu'il  convient  alors  d'employer  est  re- 


BREVETS  FRANÇAIS 


375 


Fur.  2 


Ffe.  3 

o 


hm  '"wmm 


^m=\.  (r=\ 


Fig.  2,  coupe  :  IV,.  3,  compression  de  l'air  pour  la  force  hydraulique  ;  Fin.  4,  autre  compression  ;  Fig.  5,  dispositif  pour 
appareil  où  le  mouvement  des  bains  s'effectue  par  le  vide  ;  lu;.  6,  coupe  longitudinale  ;  Fig.  7,  coupe/;  d 


?;'"> 


REVUE   DES   BREVETS 


présenté  figures  6  et  7,  qui  en  sont  respectivement  des 
coupes  longitudinale  et  transversale. 

L'ensemble  constitué  parles  barques  i3  et  14,  les 
réservoirs  22  et  23  reste  le  même  que  celui  décrit  pré- 
cédemment, ainsi  que  les  machines  à  liser,  que,  pour 
la  clarté  du  dessin,  on  n'a  pas  représentées. 

Pour  chaufferies  bains  dans  les  réservoirs  22  et  23, 
on  emploie  toujours  un  barbotteur  38,  dont  l'admis- 
sion est  réglée  pour  chacun  d'eux  par  un  robinet  39. 

Pour  élever  le  bain  d'un  des  réservoirs  inférieurs,  on 
manœuvre  la  vanne  à  tiroir  correspondante  et  l'on 
ouvre  le  robinet  62  placé  sur  la  conduite  de  vapeur  63. 
La  vapeur  arrive  dans  le  réservoir  23  par  le  tuyau 
perforé  64  qui  laisse  échapper  la  vapeur  dans  le  haut 
du  réservoir.  La  pression  qui  s'exerce  sur  la  surface 
libre  du  bain  le  fait  monter  dans  les  barques  par  le 
tube  plongeur  35. 

Pour  renvoyer  le  bain  dans  le  réservoir  inférieur, 
on  ouvre  le  robinel  65  ouvrante  l'air  libre  et  le  liquide 
descend  en  passant  par  la  vanne  convenable  que  l'on  a 
eu  soin  d'ouvrir. 

Le  robinet  65  est  terminé  par  un  tuyau  plongeur  66 
dont  le  but  est  de  permettre  le  déversement  de  l'excès 
du  bain  provenant  de  la  condensation  de  la  vapeur.  A 
cet  effet,  il  convient  de  laisser  le  robinet  65  ouvert  pen- 
dant le  chauffage  du  bain. 

Bassin  de  décantation  des  eaux  de  lavage.  —  Le 
bassin  3y  est  formé  de  plusieurs  compartiments  sépa- 
rés par  des  cloisons  à  chicanes  67.  Les  eaux  à  décanter 
arrivent  par  le  tuyau  68  servant  de  déversoir  à  la  vanne 
26  et  remplissent  le  premier  compartiment  37.  A  ce 
moment,  un  siphon  articulé  69  s'amorce  et  transvase 
le  liquide  du  premier  compartiment  dans  le  second, 
qui  se  remplit  à  son  tour;  un  second  siphon  70 
s'amorce  à  son  tour  et  fait  passer  le  liquide  du  deu- 
xième au  troisième  compartiment,  et  ainsi  de  suite. 
Chaque  siphon  est  muni  d'un  flotteur  71  constamment 
équilibré  pour  que  le  siphon  ne  prenne  le  liquide  qu'à 
la  surface  de  niveau  du  compartiment  qu'il  vide.  Un 
robinet  72,  placé  à  l'extrémité,  permet  de  se  rendre 
compte  que  le  liquide  sort  clair  et  qu'il  est  bien  dé- 
canté. 

Chaque  compartiment  est  muni  d'une  buse  73  de 
décharge  du  produit  pâteux  que  l'on  retire  pour  lui 
faire  subir  tout  traitement  nécessaire. 

11  convient  aussi,  pour  gagner  du  temps,  d'avoir  un 
réservoir  d'eau  chaude  74  alimenté  par  la  conduite 
d'eau  75  de  l'usine  et  pouvant  être  réchauffée  par  un 
barbotteur  76;  cette  eau  pouvant  être  immédiatement 
employée  grâce  à  une  vanne  à  genouillère  77,  munie 
d'une  rallonge  78  qui  la  conduit  dans  les  barques.  Un 
tuyau  7y  permet  d'évacuer  le  trop-plein  d'eau  contenu 
en  74  dans  un  canal  de  fuite  80. 

IMPRESSION.—  Décoration  des   tissus  [Société 
Lyonnaise  de  teinture)   (iie  add.  7674   du    18  juii. 
-24  sept.  1907  au  b.  f.  377216). 

Cette  addition  concerne  un  nouveau  mode  d'exécu- 
tion de  l'invention  décrite  au  brevet  principal.  Voici  le 
procédé. 

Si  les  réserves  ont  été  obtenues  par  l'impression  avant 
teinture  d'une  reserve  grasse,  on  laissera  subsister  cette 
impression,  qui  servira  à  préserver  le  dessin  pendant 
l'application  des  couleurs  pulvérisées.  Après  destruc- 
lion  de  0  :,  aura  le  dessin  en  blanc  rehaussé 
d'une  auréole  plus  ou  moins  différente  du  fond. 

Les  résultats  seront  les  mêmes  si  les  dessins  sont  ob- 
tenus par  l'application,  après  teinture,  d'un  rongeant 
pplication  servant  comme  ci-dessus 
à  préserve,  pendant  la  pulvérisation. 


Méthode  pour  obtenir  des  effets  de  double  face 
sur  tissus  en  coton,  laines  ou  non  laines, 
en  laine  et  autres  textiles  [L.  Caberti)  (b.  r. 
38S769,  ieravril-2i  août  1908). 

L'invention  consiste  à  employer  en  même  temps  que, 
ou  avant,  les  cylindres  d'impression  ordinaires,  un  ou 
plusieurs  cylindres  plaqueurs,dont  le  but  est  de  prédis- 
poser le  tissu  à  être  traversé  par  les  couleurs  de  l'im- 
pression de  manière  à  obtenir  des  effets  de  double  face, 
tout  en  permettant  des  combinaisons  de  couleurs,  de 
mordants,  etc.,  réalisant  des  effets  qu'on  ne  pouvait 
obtenir  jusqu'ici  ou  qui  exigeaient  l'emploi  de  machines 
spéciales,  de  nombreuses  impressions  et  des  mordan- 
çages  successifs. 


Sous-Secrélaire  d'Etat 

des  Postes 

et  des  Télégraphes 


CORRESPONDANCE 

RÉPUBLIQUE     FRANÇAISE 


DIRECTION 

DE 

l'Exploitation  Postale 


5e  BUREAU 

Réclamations 


Paris,  le  3i  octobre  1908. 


Monsieur, 


En  réponse  à  votre  réclamation  du  22  septembre 
dernier,  j'ai  l'honneur  de  vous  faire  connaître  que  l'en- 
quête effectuée,  dans  le  service  français,  au  sujet  de  la 
perte  présumée  des  revues  adressées  à  deux  de  vos 
abonnés  de  Barcelone,  tend  à  établir  que  les  publica- 
tions dont  il  s'agit  ont  dû  être  normalement  dirigées 
sur  le  bureau  de  destination.  J'ai,  en  conséquence, 
signalé  tout  particulièrement  à  M  le  Directeur  général 
des  Postes  d'Espagne,  les  faits  dont  vous  vous  êtes 
plaint,  et  je  lui  ai  demandé  de  faire  exercer  une  sur- 
veillance sur  vos  envois. 

En  ce  qui  concerne  les  exemplaires  adressés  à  MM.  A. 
Duverger  et  Felipe  Ricart,  il  a  été  constaté  qu'ils  ont 
été  régulièrement  acheminés  par  le  bureau  de  Tours, 
le  5  octobre  courant. 

Des  instructions  ont  été  données  pour  que  votre  pro- 
chain envoi  soit  également  l'objet  d'une  surveillance 
particulière. 

Il  v  a  tout  lieu  d'espérer  que  ces  diverses  mesures 
assureront  dorénavant  à  vos  publications  un  service 
exempt  de  critiques.  S'il  en  était  autrement,  je  vous 
serai  obligé  de  vouloir  bien  m'en  informer. 

Ci-joint  les  deux  cartes  postales  que  vous  m'avez 
communiquées. 

Recevez,  Monsieur,  l'assurance  de  ma  considération 
distinguée. 

Pour  le  Sous-Secrétaire  d'Etat 
des  Postes   et  des   Télégraphes  : 
Le  Directeur  de  l'Exploitation  postale. 
Illisible. 


ERRATUM 

L'article  paru  dans  notre  dernier  numéro  du  Ier  no- 
vembre :  Considérations  générales  concernant  le  coton 
hydrophile,  est  de  Honoré  Tomann.  (Ce  nom  a  été 
imprimé  par  erreur  Tamin.) 

Ce  numéro  a  été  remis  à  la  poste,  à  Tours,  le 
lundi  3o  novembre,  à  -  heures  du  soir. 

Le  Directeur-Gérant  :  Léon  Lefèvre 

Tours    —  Impr    E.  Aukatit  et   G'B. 


].  Tal 


TABLES  GÉNÉRALES  ALPHABÉTIQUES  DE  L'ANNÉE  1908 

•s  Matières.  —  II.  Table  des  auteurs.       in.   i  able  des  couleurs.  —  IV.  Table  des  brevets 
A.  par  numéros;  B,  par  i is  d'auteurs  :  i  '..  par  ordre  de tières. 


I.  —  TABLE  GBNÈfiALK  DES  MATIÈRES  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 


i'   .1  li   mesura   de  le  résistance  des 
p.ii  MM.  .1.  Scheurer,  C,  Schœn  el 


Actinométrie  appli'l 

> ■'"-  .,  i.i   i ièn 

B.  Wild,  II'.'. 

Alizarine    Vuy.  Bleu,  Cuve,  Leuco,  Rouge  . 

Alumine    Vuj .   Mordants  . 

Aminoazoïques  (Sur  les  sels  jaunes  et  violets  des  .  par 
Mu.  .1.  Hantzscti  el  F.  Hilscher,  394. 

Analyse  du  coton  teint.  Recherche  de  la  onture  du  colorant. 
(Analyse  quilitative),  par  M.  G.  Huprun.  15,  251,  321,  348 
—  Essai  de  l'eryllirosine.  Dosage  clc  l'iode  et  •  1  ti  clilure  en 
combinaison  organique,  par  M.  Jean  Ferdinand,  2.  —  Iden- 
tification «les  colorants  sur  les  libres  nainiaies,  par  M.  .1.  Green, 
08.  —  Elu  oxygénée.  Sun  dosage   sur  les   tissus  de   e.il.m.  de 

laine  el  de  s par  MM.  .1.  Scheurer  et  A.   Vernet,  271.  — 

Dosage  volumétrique des  chlorates,  par  M.  /:'.  Knechl,  298.  — 
Méthode  d'analyse  'les  lisais  mixtes,  par  M.  0.  Ltcomte,  302. 

Andrinople  (Voy.  Rouge). 

Aniline  (Voy.  Noir). 

Anthracène  (Mésodérivô's  do  P),  par  MM.  F.  Kaufler  et 
Suchanneck,  115. 

Azoïques  (Voy.  Colorants,  Matières  colorantes,  Voir, 
Bouge.  Salicylique  . 

Azophénine  Nouvelle  méthode  de  préparation  de  1'  .  par 
M.  W.  Schàposchnikoff,  126. 

Benzine  de  pétrole  (Pouvoir  germinicide  Je  la),  par 
MM     /'.  Farrell  et  /•'.  Bowles,  299. 

Benzylanilines  alkylées  i Dérivés  des), par  MM.  /,'.  Gnehm 
et  .1.  Schœhholzer,  207. 

Bibliographie.  —  Traité  répertoire  général  îles  applica- 
tions, de  chimie,  par  M.  .1.  tiare. in,  31.  —  Traité  compte! 
d'analyse  chimique  appliquée  aux  essais  industriels,  par 
MM.  J.  l'ust  el  B.  Neumaun,  32  et  311.  —  Le  chimiste  /.. 
Houssin.  par  MM.  A.  Batlaud  et  D.  Luizet,  63.  —  The  C.he- 
mistrij  and  phtisies  of  Dyeing,  par  M.  W.  P.  Draeper,  64. — 
[Traité  abrégé  il' humidification,  ventilation,  rafraîchisse- 
ment el  hygiène  des  manufactures  textiles,  tel  que  leur 
installation  existe  aux  Etats-Unis  d'Amérique  .  Air  Con- 
dilionning,  par  M  il.  H.Wilson,  224.  —  The  Chemislry  of 
the  diato  compounds,  par  M.  J.  Gannell  Gain,  224, 

Blanchiment    Voy.  Poils  . 

Bleus  foncés  obtenus  par  combinaison  de  haphtindooe  avec 
de  l'alizarine,  par  M.  E.  Juslin-Mucller,  230. 

Bois  de  teinture  iLe  commerce  des),  a  la  Jamaïque,  812  :  a 
Rif,-a.  312. 

Carbonisation  (Voy.  Chifjons). 

Celluloïd  i Sur  le  .  par  M.  ./.  Goldsmilh,  208. 

Cellulose  Vtion  Je  la  soude  caustique  sur  la  ,  par  M.  Y\\ 
Ylewcij,  85.  —  (Nouveau  composé  de  la),  par  M.  J.  Bem- 
benj.  92.  —  Limites  de  la  nitration  de  la  et  Je  Phydru- 
eeUulose,  par  MM.  E.  lier!  et  II.  Klaye,  117.  —  Sur  les 
constantes  de  la  .  par  M.  W.Vieweg,  297.  —  (Dosage  Je  l'eau 
d'hydratation  dans  les),  par  M.  ('..  Schwalbe,  298.  —  de 
bois  Dosage  de  la),  par  chloruratiou,  par  MM.  Dean  el 
Tower,  92.  —  (Dosage  de  la),  au  moyeu  Je  la  phloroglucioe, 
par  MM.  Cross,  Bevan  et  Briggs,  92.    Voy.  aussi  Analyse.) 

Chanvre  (Voy.  Lin). 

Chiffons  (Carbonisation  des),  par  M.  /'.  Schwarz,  216. 

Chloramine  (Réactions  de  la)  sur  les  proté ~:  applica- 
tions industrielles,  par  MM.  C.  Cross.  E.  Bevan  et  y.  Briggs, 
2?:*. 

Chlorates   Voy.  Analyse,  Mordants  . 

Chromate  de  plomb  (Voy.  Jaune). 

Chrome    Voy.  Mordants). 

Chromophore  CO.C=  C]  [Fonction  du  double  .  par  MM.  F. 
Zwayer  et  s.  de  Kostaneki,  291. 


Colorants  Voy.  Actinométrie.  Analyse.  Couleurs,  Impres- 
sions, Lumière,  Matières  colorantes,  Méthinammonium, 
•  ixazine,  I  I  ra  violet). 

Colorants  azoïques  (Réduction   des),  par  l'hydroanlflte  de 

«"' ,  pai  M'I.  //.  Franzen    i  /'.  Stieldorf,  206  Sut 

la  Mb  e.  ,,ar  M.  /..   Lichlen    ein,  368 

Colorants  pour  mordants  (Sur  les),  pat   M.  /.' 

Nri-  —    riin i  -  ,  p,!  ;.i   .t.  Werner,  300. 

Colorants  au  soufre    Jnustltutiou    et    syull ■  des),  des 

dérivés  de  la  dipliéuylamiue,  par  M.  /,'.  \fOhlau,  84.  —  (Im- 
pression des),  pat  ".i.  h.  Wander,  160.  —  Impression  des), 
par  M.  C.  Favre,  :i4ô. 

Comptes   rendus    financiers   —  Société   alsaciei Je 

slructiuus  mécaniques,  312. 

Concours  J.'  1908  Soci  ité  industrielle  du  Nord  de  la  France  , 
192. 

Conférences  techniques,  128. 

Congrès    l're r    iuleritatiunal  du  froid,  246. 

Conversion    (Elfels  foncés  de),  sur  llauelle  grattée,  obtenus 

en  iiupiluiaul  un  dessiu,  une  couleur  a  i I  avec  un.,  couleur 

basique  couteuanl  un  excès  de  tanuiu,  et  surimprimant  avec 
un  colorant  acide.  Effets  clairs  obteuus  par  le  même  procédé*, 
par  M.  J.  Pokorny,  181.  (Voy.  Impressions.  Réserves. 

Correspondance,  311,  37(i. 

Coton  (Action  Je  divers  réactifs  Bur  la  Mine  du),  par  M.  \Y 
Minaie/f.  213. 

Coton  mercerisé  Détermination  du),  par  M.  E.  Knechl, 
214.  —  liet -riniiiatiuii  duj  et  de  Poxycellulose,  par  M  1 
Knag'gs,  215. 

Coton  d  Egypte    L'aidfe  dans  le),  par  M   Schindler,  216. 

Couleurs  »  Algol  •■  Sur  l'emploi  des),  dans  l'impression 
par  MM.  les  docteurs  /..  Caberti  et  M.  Delta  Valle,  1. 

Couleurs  artificielles  Le  commerce  Jes  ,  en  Portugal,  en 
J.i|.ou,  en  CI ,  312. 

Couleurs  Voir  aussi  Colorants,  Matières  colorantes,  Ré- 
serves). 

Cuve  au  sulfate  Je  fer  Perfectionnement  a  la),  par  MM.  .1. 
Bim  et  y.  Marx,  154. 

Cuve  d'indigo  au  sulfate  de  fer  et  ;,  la  rhau\  aJ  litlonnée 
d'alizariue,  par  M.  /•;.  Juslin-Muelter,  230. 

Débouillage-mercerisage  simultaués  des  fibres 
•■I  en  particulier  du  cotuu  en  Dottes,  de  façon  a  combiner  ces 
deux  opérations  eu  une  sente,  pai  MM  D.Fauquel  el 

Dégommage  (Étude  mu  le  simultané  Je  18  mordants  mé- 
talliques, par  MM.  .1.  Sc/icurcr  et  V.  Silhermann.  237. 

Diazoïques  (Neutralisât le   l'acide  des  solutions  Je  ,  pat 

MM.  /•'.  Erban  et  .1.   Met, us.  11.",. 

Diphénylamine  (Voy.  Colorants  soufres  . 

Distinctions  honorifiques.  28b. 

Draps    d'uniformes     |Gouleurs     et     teinture    ] i      des 

Farbwerk.  H.  /..  /;..  23t. 

Eau  oxygénée  et  biotyde  J''  magnésium  ni, tenus  par  la 
réacliou  du  bioxyde  Je  sodium  sur  le  sulfate  de  magnésium, 
P  h  mm.  A.  Scheurer  el  .1.  Vernet,  270,  Voy.  au*si  Analyse.) 

Echos  et  nouvelles.  La  Médaille  Perkin,  128. 

Enlevage    Voy.  Impressions.  Houye.  Thioindigo  . 

Enlevages  colorés  au  sulfbxylate-formaldéhyde  avec  colo- 
rants l' isiques  sui  fon  i-  axolques,  par  m.  I-..  Juslin-Mueller, 
148. 

Eosine   [Voy.  Erythrosine). 

Erythrosine    Voy.  Analyse). 

Etablissements  F.  Dehaitre  Le  Sache,  Vlrvalre  les), 
298. 

Exposition  internationale  de  blanchisserie,  teinture  el  hy- 
gieue,  192 

Supplément  au  numéro  du  i"  décembre  1908. 


378 


TABLE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES  PAR  ORDRE   ALPHABÉTIQUE 


Fer  (Vi 

Ferrocyanures  de  potassium  (Sur  quelques  Douveaux 
;  de  sodium,  par  MM.  A.  Dondain  et  G.  Corhu- 

Fibres  (Equivalent  d'hydrazine  des  .  par  M.  C.  llofmeisler, 

218. 
Fibres  animales  Voy,  Analyse). 
Flambage  i Lu   cas  d'affaiblissement   du  cuton    pendant  If;, 

causé  par  la  préseucede  sels  de  magnésium  dans  l'apprêt  du 
je,  par  M.  J.  Donninelli,  203. 
Fluorescéines  el  êosines  (Sur  quelques),  par  MM.  A.  Friedl, 

C.  Weizmann  el  Wyler,  116. 
Fourrures   Voy.  Po/7s 
Gallocyanines     Condensation    des  colorants   de)   avec   les 

<-..ins  aminés,  par   MM.  E.  Grandmougin   el  E.   liodmer, 

126. 
Gallotannique  (Constitution    île  l'acide),  par  M.  S.  Lloyd, 

Grès  el  porcelaines  pour  l'industrie  chimique,  par  M.  L.  Le- 
fèure,  381. 

Gri <  d'indigo    Sur  le),  par  M.   11  .  Elbers,  212. 

Hvdrazine  (Voy.  Fibres,  Monochloramine). 

Hydrocelluloses  (Sur  les),  par  M.  C.  Schwalbe,  85.  (Voy. 
aussi  Celluloi 

Impression  (De  l'application  des  noirs  en),  sur  laine  peignée 
dite  «  vigoureux  ■•  pour  l'obtention  des  nuances  «  marengo  », 
par  M.  M-  Gaudif,i3.  —  Sur  laine  peignée  dite  «  vigoureux  « 
(De  l'obtention  des  diverses  nuances  en),  par  M.  M.  Gaudif, 
lu ;  _  de  phéuylhydraziiie  sur  les  dérivés  diazotés  de  la 
nsraminobenzaldéhyde  copules  avec  des  acides  naphtolsuifo- 
niques  (Conversion  par),  par  M.  J.  Brandi,  236.  —  Frôlée. 
Effets  nouveaux  sur  tissus  lisses  ou  laines,  par  M.  G.  Thes- 
mnr  et  Baunann,  151 . 

Indican  (Sur  1'),  par  MM.  A.  Perrin  et  W.  Bloxam,  116. 

Indienne  en  Normandie  (Siluation  de  l'industrie  de  1'),  248. 

Indigo  sur  les  tis>us  (Nule  sur  la  fixation  d'),  par  M.  /'. 
Wilhelm,  11.  —  Naturel  et  artificiel,  31.  —  (Fixation  de  1'), 
par vaporisage,  document  rétrospectif,  par  M.  A.  Bulard,  78. 
—  (Les  récoltes  d'),  dans  l'Inde,  128.  —  Cuvé,  réservant  une 
surimpression  enlevage  sur  le  même  fond  (Enlev:iges-réserves 
sur  ,  par  M.  Kmchlin  fr.,  145.  —  Au  moyen  de  l'hydrosulfite- 
formaldéhyde  (Enlevages  sur),  par  M.  Aubert,  146.  —  Dans 
la  plante  «  Gara  »  de  la  Sierra-Leone  (Sur  la  présence  de 
I'  ,  248.  (Voy.  aussi  Cuve,  Gris,  Bouges  azoïques). 

Indigoïde  Sur  les  colorants  d),  par  M.  P.  Friedlaender, 
272. 

Industrie  cotonnière  dans  la  Haute-Alsace  (I'),  32. 

Jaune  au  chromate  de  plomb  sur  rouge  de  paranitra- 
niline,  par  M.  E.  Podreschelnikoff,  117.  —  (Projet  de  loi 
pour   interdire  eu   teinture  le),  281.  (Voy.    aussi   Teinture.) 

Laine    Contribution  à  l'étude  delà),  par  M.  J.  Pokorny,  65. 

(Affaiblissement   de    la),  pendant    11  teinture,  par   M.    V. 

Kapff,  217.  —  (Teinture  de  la),  par  M.  J.  Pokorny,  274. 

Leucoalizarine  [1.2.  Dioxyoxautlirauol]  (Note  sur  la),  par 
M.  E.  Grandmougin,  44. 

Lignocelluloses  (Réactions  colorées  des),  par  MM.  Cross, 
Bevan  el  Briggs,  91.  — (Sur  une  soi-disant  nouvelle  réaction 
■  If-  ,  par  M.  /;'.  Grandmougin,  126. 

Lin  et  du  chanvre  (Méthode  pour  distinguer  les  fibres  du),  par 
M.  T.  Ilanauseek.  302. 

Lumière  (Prière  d'exposer  à  la),  par  M.  F.  Berga,  288.  — 
Prii-re  d'exposer  à  la  .  par  la  Société  anonyme  des  produits 
/■'.  Rayer,  318.  —  Iles  colorants  (Recherches  sur  la  solidité 
à  la),  par  M.  A.  Bolis,  289. (Voir  aussi Aclinomélrie.) 

Machines  à  imprimer  supprimant  l'emploi  du  doublier 
i>\-lfine  ili-  l.i\  !-<■  el  séchage  sur  mucliiue  du  coursier  des), 
rs,  367. 

Matières  colorantes  sui  les  fibres  végétales  (Identification 

'  M.  .1.  Green,  11.—    Nouvelle)  dérivée  de  la  uaph- 

tylamine,  par  H.  Z.   Roussin,  36.  —   Nouvelle)  dérivée  de  la 

lamine  ou  de  l'acide  uaphtionique,  par  M.  Z.  Roussin, 

lion  di  -    .i  Bomba.i  217. 

Matières  colorantes  artificielles  (Note  déposée  à  l'Aca- 

li    22  mars  1876  et  relative  à  la   produc- 

.  grand  nombre  dci,  par  M.  Z.   Roussin,  36.  —  (Sur 

lifler  les  <■  noms  commerciaux  » 

des  .  pi    H.  ■  .  ..         e   161. 

Matières  colorantes  azoïques  (Sur  quelques  points  de 
la  découverte  des),  par  M.  L.  Lefcvre,  33. 


Matière  colorante  rouge  (Procédé  pour  obtenir  une  uou- 
velle)  dérivée  de  la  uaphtylamiue  ou  de  l'acide  naphtionique, 

par  M.  7..  Roussin,  35. 
Mercerissge    (Appareil   pour   délessiver  les  tissus   pendant 

te  ,  par  M.  /'.  Krais,  136.  —  (Récupération  de  la  soude  au), 

par  M.  P.  Krais,  274.  —  (Voy.  Débouillage.) 
Mercerisation  (Estimation  du  degré  de!  des   lilés  de  coton, 

p.ir  M.  E.  Knecht,  214. 
Méthinammonium     (Sur     quelques      colorants    de),    par 

M.  .1.  Porai-Kosehitz,  124. 
Monochloramine  (Sur  la)  et  l'hydrazine,  par  M.  F.   Ras- 

rhiij,  85. 

Mordançage  (Les  réactions  colloïdales  et  le  mécanisme  du), 
par  M. ,/.  L'irguier  des  Rancels,  193. 

Mordants  de  chrome  (Note  sur  les),  p;ir  M.  E.  Grandmou- 
gin. 3.—  D'alumine,  de  1er  et  de  chrome  (Déshydratation  des), 
par  M.  /■'.  Rinder,  178.  —  (Recherche  méthodique  sur  les 
doubles)  obtenus  par  la  superposition,  deux  à  deux,  de  18 
mordants  métalliques,  par  MM.  .1.  Scheurer  et  V.  Silber- 
ininii,  233  —  (Emploi  du  chlorate  de  potasse  dans  la  fixa- 
tion des  —  de  fer  ,  par  M.  J.  Depierre,  300. —  (Fixage  des). 
Note  sur  la  première  application  de  psyrbromètre  d'August, 
par  M.  Lefèure,  en  1S52,  300.  —  (Voy.  Dégommage.) 

Naphtindone  (Voy.  Bleu). 

Naphtylamine  (Voy.   Matières  colorante.*). 

Nécrologie  :  Jean-Théodore  Conpier,  192. 

Noir  animal  [Décoloration  parle),  par  M.  E.  Knecht,  88. 

Noirs  an  soufre  (Recherches  sur  le  rendemeut  des),  par  M. 
Romolo  Buratli,  105.  —  (Teinture  des  pièces  de  coton  en), 
par  M.  E.  Jenlseh,  154. 

Noir  azoïque  enluminé,  par  M.  E.  Juslin-Mueller,  7. 

Noir  d'aniline  (Les  récents  travaux  sur  le)  par  M.  E.  Noel- 
ting,  41.  —  (Nouvelles  méthodes  d'enlevages  enluminés  sur), 
par  MM.  A.  Dondain  et  G.  Corhumel,  119.  —  (Enlevages 
enluminés  sur),  par  MM.  A.  Dondain  et  G.  Corhumel,  119. 

—  Par  teinture  sur  tissus  de  laine  et  tissus  mixtes  sur  pied 
de  bleu  au  prussiate,  par  M.  II.  Schmid,  121.  — (Réserves 
azoïques  et  autres  sous),  par  M.  VV .  Pluzanski,  150.  — 
(Procédé  pour  rendre  les)  inverdissables,  par  M.  P.  Jean- 
maire,  154.  —  Iuverdissable,  par  M.  F.  Oswald,  155.  — 
(Reconstilution  du),  par  M.  F.  Mardsen,  206.  —  (Sur  le) 
obtenu  par  le  chlorhydrate  d'aniline  et  l'acide  tartrique,  212. 

—  (Procédé  perfectionné  pour  produire  le)  sur  les  libres  et 
les  tissus,  par  M.  A. -G.  Green,  228.  —  (Sur  le  produit  secon- 
daire violet  rouge,  formé  dans  la  teiuture  en),  par  M.  E. 
Bœltiger,  272. 

Oxazine  (Colorants  d),  par  MM.  B.  Nietzki  et  V.  Becker,  84. 
Oxybenzoïque  (Action  du  chlorure  de  diazouium  sur  l'acidep.), 

par  MM.  E.  Grandmougin  et  II.  Freimann,  125. 
Oxycellulose  (Voy.  Coton). 
Paille  (Filets  à   deux  couleurs  sur  la),  par  M.  //.  Pearson, 

274. 
Paranitrotoluène  (Action  de  la  soude  caustique  sur  le)  et 

ses  dérivés,  par  MM.  A.   Green,  A.  Davies  et  /?.  Itorsfall, 

206. 
Paratoluidine  (Préparation  de  la)  au  moyeu  de  son  hydrate, 

par  M../.  Friswell,  220. 
Phénol2-4-6  trisazobenzène  (Sur  le),  par  MM.  E.  Grand- 
mougin et  //.  Freimann,  156. 
Phénols  (Constitution  des  sels  des)   et  quiuuplitaléines,    par 

Mil.  Green  et  King,  116. 
Phénolisatines  (Oxydation  des),  par  MM.  C.  Liebermann  et 

N.  Danaila,  84. 
Poils  et  fourrures  (La  teinture  des),  par  MM.  F.  Bellzer,  137, 

164.  —  (Eludes  sur  le    blauchimeut   et  la  teinture  des  ),  par 

M.  F.-J.-G.  Bellzer,  20. 
Porcelaine  (Voy.  Grès). 
Pourpre  antique  (Colorant  de  la)  dans  le  a  Murex  brandaris», 

par  M.   P.  Friedlaender,  84. 
Quinizarine  (Note   sur  les  produits  de  condensation  de  la), 

avec  les  aminés  aromatiques,  par  MM.  E.  Grandmougin,  37. 
Quinophtaléines    Voy.  Phénols). 
Rapport  sur  le  travail  de  W.  Pluzanski,  par  M.   O.-F.  Allis- 

ton,    181.  —   Sur  les  travaux    de  MM.  P.   Jeanmaire    et   F. 

Oswald,   par  M.  //.  Grosheintz,  155.  —  Sur  les  travaux  de 

MM.    A.   Dondain  et  J.  Corhumel,    par  M.   //.   Schmid,   120. 

—  Sur  le  travail  de  il.  W.  Pluzanski,  par  il.  //.  Schmid,  160.  . 

—  Sur  le  travail  de  il.  L  Bloch,  par  M.  //.  Grosheintz,  179.  — 
Sur  le  travail  de  Mil.  Kœchlin  fr.,  par  il.  L.  Bloch,  115.  — 


TABLE  DES  NOMS  D'AUTEURS  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 


379 


Sur  le  travail  de  M.  I.  Pokoroy,  par  mm.  /;'.  Notlling  et  A. 
Scheurer,  276  Voy,  aussi  Impression,  Analyse).  —  Sur  le 
travail  de  H.  .1.  Braudt,  |iar  M.  /;.  Federmann,  237.  (Voy. 
aussi  Colorants  soufrés,  Couleurs,  Algol,  Machines,  Ré- 
serves, Rouge).  —  Sur  ie  travail  de  M.  Justiu-Mueller,  par 
M.  R.  Federmann,  149.  —  Sur  le  travail  de  M.  G.  Thesmai  el 
Baumaiiu,  par  M.  H.Schmid,  151.  —  Sur  le  travail  de  M.  .1. 
Pokoruy,  par  M.  .1.  /.au,  181.  —  Sur  le  travail  de  M.  .1. 
Kœnigsberg,  par  MM.  .1.  Brandi  et  ./.  Demanl,  276.  —  Sur 
le  travail  de  M.  Ch.  Suuder,  par  M.  //.  Sehmid,  121.  —  Sur 
le  "ii  racheté  deH.J.  Romane  par  M.  F.Blnder,  155. —  Sur 
le  travail  de  MM.  Et.  Schweitxer  et  E.  Ebersol,  par  M.  (.'. 
Faore,  182.  —  Sur  le  travail  .le  M.  I'.  Wil'ielm,  par  MM. 
Favre  et  Scheurer,  184.  —  Sur  les  travaux  'le  UM. 
J.   Frossard  et  II.  Fleisher,  par  M.  .1/.  Ballegag,  147. 

Réserve  lilauche  sou*    bleu  et    violet   alizarine    vapeur,    par 

M.  /..  Bloch,    179.  —  et  versions   colorées  sous  couleurs 

diazolques,  par  H.  W.  Pluzanski,  180.  -  Blanches  et  coloriées 
pou» couleurs  au  soufre,  par  M.  t.'.  Schwartz,  201.  — (Pro- 
duction Me  blanches  ou  colorées  sous  noir  d'aniline  et  rouge  'le 
paraiiitraiiiiine,  par  M.  ./.  Kœnigsberg,  276. 

Réserver  Procédé  pour)  eu  teinture  les  couleurs  diverses  sur 
coton,  par  M.  ./.  Fothergill,  152. 

Rongeant  hydrosulfite  anthraquinone  Note  sur  le  ,  par 
M.  Ch.  Sunder,  120. 

Rouge  et  rose  Alizarine  vapeur  Impression  de  sur  tissu 
i  préparé,  par  M.  /'.  Wiïhelm,  182. 

Rouge  andrinople  Avivage  dans  l'eau  sous  haute  pres- 
sion du),  pat  m.  ./.-./  Romann,  155. 

Rouges  azoïques    Notes  sur  l'emploi  de)  dans    la  fabrica- 

ti le  l'article   indigo   rongé   rouge  et  blanc,    par  MM.  H. 

Schweilzer  et  E.  Ebersol,  182. 

Rouge  de  paranitraniline  plus  solide  au  frottement  Moyeu 
■  le  rendre  le  .  par  M.  c.  Kurz,  301. 

Rouge  thioindigo  Sur  le  ,  par  M.  J.  Rosenberg,  217.  — 
Enlevage  sut  au  moyen  du  l'Iiydrosulfite-formaldébyde  plus 
Boude  caustique,  par  MM.  ./.  Frossard  et  //.  Fleisher,  147. 

Salicylique  Sur  les  diaio  dérivés  de  l'acide  .  par  MM.  /;". 
Grandmougin  et  //.  Freimann,  121.  —  Note  sur  quel- 
ques dérivés  azoïques  de  l'acide  .  par  MM.  /;'.  Grandmougin 
et  ./.  Gaisan,  129. 

Séchage  Effets  'lu  sur  l'affinité  du  coton  ordinaire  et  mer- 
cerise  pour  les  matières  colorantes,  par  M.  E.    h'nechl,  211. 


Soies  Contribution  aux  méthodes  pour  caractériser  les)  du 
Bombyx  Norl,  par  M.  le  prof.  <•.  Gianoli,  108.  IfOnitéde 
la   pour  l'acide  tannlque,  par   M.   /'.   Heermann, 213. 

Soie  artificielle.  248.  —  (l'r idé  pour  distinguai  les  diverses 

«urtesde  .  86.  -  Teiuture  de  la  ,  pat  m.  /•;.  Jenlsch,  162.— 
Charge  el  lusolublligation  'le  la  ,  par  M.  A.  Dubosc,  802.  - 
lucombustibilisation  de  lu    mm  dénitrée,  par  H.  A    Dubosc 

.lu:'. 

Stènosage  des  soles  artificielles  Le  .par M   X. Eschalier,2i9. 

Sulfhydrates   Sur  quelques    et   suit Ifbydratei 

colorantes,  par  m  M .  /..  Pelel  et  /..  Grand,  iiô. 

Sulfoxylate  formaldéhyde  Voy.  Impression,  Rouge 
t udigo  . 

Tannique    ac.)    Voy.  Soie). 

Teinture  .le  la  laine  avec  le  | eau  cristal    Répartition  de 

l'acide  -t  .1'-  ii  base  dans  la  .  par  M.  /•:.  Knechl,  -T.—  Con- 
tribution a  l'étude  .le  Lu.  par  M.  /..  Pelel-Jolivel,  97.  — 
Adsorptioo  .lu  bleu  de  méthylène  et  du  pooceau  cristallisé 

par  diverses  i,i s,  par  mm.  /..  Pelel-Jolivel  el   Y.  Ander 

sen,  201.  —  sur  la  el  l'impression  du  Japon,  228,  —  Con- 
tribution a  l'étude  des  phénomènes  de  mu  l'absorption  des 
colorants  acides  et  .lu  tannin  par  la  soie,  par  M.  /'.  Sisley, 
225.  —  Documents  pour  servir  a  l'histoire  de  la  mentalité 
des  députés  .le  la   Nation  française  en  l'an  .1.-  p 

Proposlti le   loi  tendant  a  Interdire  la  teinture  au  rhro- 

male.le  plomb  (jaune  .le  chrome   .lu  col d  Botte,  présen- 
tée par  M.  Caxeneuve,  député,  a  la  séance  du  12 Juin  I 
voyée  Et  la  Commission  d'hygièue publique  ,  par  M.  /:'.  Blon- 
del,  281.  —    Procédé  ■!.■    ..   se.-,  par  mm.  r.  Farrell  et  C. 
May,  2(i8.  —    Voy.  aussi  Bois,  Noir,  Poils 

Tétraéthylthionine  (Dérivés  de  la),  par  MM.  H.  Gnehm  et 
.1.  Schindler,  207. 

Tissus  mixtes    Voy.  Analyse). 

Tissus  en  Bulgarie  (Le  commerce  des  ,  217. 

Tri  phénylméthane  Hases  des  colorants  du),  par  MM.  /.. 
Noelling  el  K.  Philtip,  221. 

Ultraviolet  Formation  de  colorants  dans  l  .  par  M  C 
Schall,  221. 

Vapori  sage  Aéromètre  pour  la  détermination  de  l'air  dans 
les  cuves  de  .  Modifications  de  l'appareil  primitif,  par  M.  .1 
Scheurer,  276. 

Viscosité  et  signes  électriques  des  solutions  colorées  et 
autres,   par  M.  C.Henry,   lu. 


II.  —  TABLE  DES  NOMS  D'ÀDTEDRS  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 


Alliston    il.   K.  .  Rapport    sur  le  travail   Pluzanski    W.  ,   181. 

Andersen   N.     Voy.  Pf.let-Jolivkt  . 

Aubert   K.  .  Enlevages  sur  indigo  au  moyeu  de  l'bydrosulBte- 

lonnaldéliyde,  14ti. 
Baliand    A.    et  Luizet   H.  .  Le  chimiste  '/..  Roussin,  63. 
Battegay     M.  .  Rapport   sur  les    travaux    Frossard   J.     et 


Flrislli 


II 


I  17 


Bayer  Fried  el  Go  .  Prière  d'exposer  à  la  lumière,  348. 

Becker   Y.     Voy.  R.  Nietzki,  84. 

Beltzer  Francis  .I.-.I.  .  Etude  sur  le  blanchiment  et  la  tein- 
ture .les  poils  et  fourrures,20,  —  La  teinture  des  poils  el  four- 
rures, 137   et  104. 

Bemberg    J.  .  Nouveau  composé  de  la  cellulose,  92. 

Berga    l'r.  .  Prière  d'exposer  à  la  lumière,  288. 

Berl  E.  et  Klaye  I'..  .  Limites  de  la  nitratiou  de  la  cellulose 
.t  .le  l'hydroceilulose,  117. 

Bevan  E.    et  Briggs    J.     Voy.  C.  Cross 

Binder    l*vii\  .  Rapport  sur  le  pli  cacheté  J.-J.  Romann,  166. 

—   Déshydratât! les   mordants   d'alumine,  de    fer   el    de 

chrome,  178. 

—  Favre  et  Scheurer.  Rapport  sur  le  travail  .le  Wilhelm 
Paul  .  184. 

Binz  A.  et  Marx  T  .  Perfectionncmenl  *  la  cave  au  sul- 
fate  de  1er.  164. 

Bloch  Léon).  Réserve  blanche  bous  bleu  ■■!  violet  alizarine 
vapeur,  I7tf.  —  Rapport  sur  le  travail  Kœcblis  frères), 
115. 

Blondel    Emile).  Documents  pour  servir  à  l'histoire  I 
t.diie  des  députés    .!•■    la  naii'ui  française   en  l'an   de  grào 
i  .imi,!!!..  i  de  loi  i  '"ii  .1    a   interdire   la   teinture  au 


ebromate  de  plomb   jaune  de   chrome    du   coton   en  Boite, 

présentée  par  M.  Caxeneuve,  député,  ..  la   séance  du  12  juin 

1908     renvoyée   à   la    commission   de    l'hygiène    publique), 

281. 
Bloxam    W.     Voy.  A    Perbik 
Bodmer    K.     Voy.  E.  Grandmougw  .  126, 
Boettiger    E.     sur  le  produit  secondaire  violel  rouge,  formé 

dans  la  teinture  et d'aniline,  272. 

Bolis    Al.l.'i.  Recherches  sur  la  solidité  à  la  lumière  des  colo- 

r B,  289. 

Brand    Alphonse    ci    Demant   Jule>  .  Rapport    sur  le  tra- 
vail J.  Kœnigsberg,  276; 
Brandt   Jules     Conversion    par    Impression,    d.-    phénylby- 

draxlue  sur  les  dérives  diaxotés   de  la  paraminobenxaldéhyde 

copules  avec  des  acides  naphtolsulfooiques,  2:;.;. 
Briggs  J.      Voy.  Cross  . 
Bulard     Ichille     Fixation  de  l'indigo   par  vaporisage,  docu 

m.  ut  rétrospectif,  78. 
Buratti    Rumolo  .  Recherches  sur  le  rendement  des  noirs  au 

i.'.".. 
Caberti 'd'.. -leur  i.uinh  et  Délia  Valle    docteur  M 

l'emploi  des  couleurs     Algol  •■■  dans  l'impression,  1. 
Cannell  Cain    John  .  The  Chemistry   uf  flic    diazo   com- 

pounds,  221. 
Capron   Georges     analyse   du  coton   teint.  Recherche  de  la 

n.) du    colorant     analyse    qualitative),    45,   - 

348. 
Cazeneuve.  Proposition  d'-  i"i  lendanl  a  interdire  la  tein- 

tureau  chromate  d.-  plomb  jaune  de  chrome   du 

Dotle,  281. 


DES  NOMS  D'AUTEURS  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 


Coffignier  ,Ch.  .  Nouveau  manuel  des  fabricants  de  couleurs, 

Corhumel   G.     Voy.  A.  Poxdain  . 

Cross   C  .  Bevan    E.   et  Briggs  J.  .  Réactions  colorée?  des 

-   m  moyen 
delap  -.—  Réactions  de  la  cbloramioe  sur  les 

ies  :  applications  industrielle- 
Danaila    N.     Voy.  C  Liebermann  . 
Davies    \    •  ;  Horsfall   R.    Voy.  A.  Gf.een  . 
Dean  et  Tower.  Dosage  de  la  cellulose  de  bois  par  chlorura- 

tioa,     - 
Délia  Valle  docteur  Mario     Voy.  Caberti  . 
Depierre    Joseph  .  Emploi  du  chlorate   de    potasse   daus   la 

dation  des  mordants  de  fer.  3'-'. 
Dondain    V.    et    Corhumel    C.  .   Sur  quelques   nouveaux 
emplo  s  de  potass  on  ou  de  sodium.  118. 

relies  méthodes  d'enlevages  enluminés  sur  noir  d'ani- 
line.119.  —  Bnlevages  enluminés  sur  noir  d'aniline,  119. 
Donninelli  leao     Do  cas  d'affaiblissement  du  coton  pendant 
le  flamba-'e.  causé  par    la  presen'-e  de    sels    de    magnésium 
daus  l'apprél  d        ■   - 
Draeper    W.  P.  .  Thr  Chemistry  aud  physics  ofDyeing,   61. 
Dubosc    André  .  Charge  et   insolnbilisation  de  la  soie   artifi- 
cielle. 302.  —   Incombustibilisation  de  la  soie  artificielle  non 
dénitn 
Ebersol  Eugène     Voy.  Etienne  Schweitzei:  . 
Elbers    W.  .  Sur  le  gris  d'indigo,  212. 

Erban  [P.    el  Mebus    \.  .  .Neutralisation  de  l'acide  des  so- 
lutions de  diaxoiques,  115. 
Eschalier  X.     L' i  -         -  -      s  artili-ielles.  2-49. 
Farrell    F.    et  May    C.  .  Procédé  de  teinture  a  sec,  S 
et  Howles    F.  .  Pouvoir  germioicide  de  la  benzine  de  pé- 
trole, . 
Fauquet   Daniel   et  Cie.  Débouillage-mernertsage  simaltanés 
des  Bbres  v^rtales  et  en  particulier  du   coton  eu  Bottes,  de 
Façon  a  combiner  ces  deux  opérations  en  une  seule.  211. 
Favre    Camille!. —  Rapport  sur  le  travail  Sehweitzer  Etiennei 
et  Ebersol  (Eugène),  182.  —  Impression   des   colorants    sou- 
'     -.  345. 
Federmann    René  .Rapport  sur  le  travail  de  Justin-Mueller. 

149.  —  Rapport  sur  le  travail  de  Brandt  (Jules  ,  237. 
Fleisher   H.   iVoy.  J.  Frossard). 
Fothergill  (J.).  Procédé  pour  réserver  en  teiuture  les  couleurs 

diverses  sur  coton,  152. 
Franzen     H.    et   Stieldorf  [P.  .  Réduction   des   colorants 

-  par  ITiydrosalfite  de  sodinm,  2<>6. 
Frelmann   H  .    Voy.  E.  Grandmoii.in  . 
Friedl    A.  .  Weizmann   C.  et  Wyler.  Sur  quelques  flao- 

-     116. 
Friedlaender  P.  .  Colorant  de  la  pourpre  antique  dans   le 
«  Murex  bra:         -       -      —  Sur  !es  colorants  d'indigoïde.  272. 
Friswell    I.     Préparation  de  la  paratoluidine  au  moyen  de 

son  hydrate,  -- 
Frossard   J.    el    Fleisher     H.  .   Enlevage   sur    rouge    de 
thioindigo    au   moyeu  de  lhydrosulfite-formaldéhyde,    plus 
caustique,  147. 
Garçon   Jules  .  Traité  répertoire  général  des  applications  de 

chimie,  31. 

Gaudif  [Martin.    D.-  l'application   des  noirs  en  impression  sur 

laiu  -  iv.  •  pour  l'obtention    les   nuances   -  ma- 

.     43.  —  De  l'obtention  des  diverses  uuances  en   impres- 

■  i  dite         -    i;eux    .  107. 

Gionali    prof.  G.  ■  Contribution  aux   méthodes    pour  caracle- 

i  do  G  ml  u  Mon,  103. 
Gnehm    R     .t  Schindler    A.  .  DeriNes  de  la  tétraéthylthio- 
ninf 

—  et  Schœnholzer  A.  .  Dérivés  des  benzvlaniliues  alkvlers, 

Goldsmith   J.).  Sur  le  celluloïd    - 

Grand   L.>  Voy.  L.  Pelet  . 

Grandmougin   F..  .  Note  sur  les  mordants  de  ebrome.  3.  — 

-  produits  de  condensation  de  la  quinizarine  avec 

les  aminés  aromatiqrj  -     '.  —    Soi    :      -      i  -tal  nouvelle 

réad  lluloses.  126. —  Note   sur  la  leuco-aliza- 

rin-  ithranol,  44. 

—  et  Freimann    i  dérivés  de  l'acide  salicy- 
lique,  124.  —  Action   du   chlorure  de  diazoniutn    sur  l'acide 

lue,  125.  —  Sur  le  phénol  2-4-6  trisazobeazène, 
i 


Grandmougin  rt  Bodmer  E.  .  Condensation  des  colorants 
.]>-  galloeyanîni  -  s  corps  aminés,  126. 

—  et  Guisan  (Julien).  Note  sur  quelques  dérivés  azoïques   de 
l'acide  salicylique.  129. 

Green  [A.  .  Identification  d*s  matières  colorantes  sur  les  fibres 
-.    11.  —  Identification  des   colorants   sur    les   fibres 
animale-.  68.  —  Procède  perfectionné    pour  produire  le  noir 
d'aniline  sur  ies  fibrrs  et  les  tissus  _.- 

—  et  King.  Constitution  des   sels    des  phénols   et  quinopbta- 

-.   116. 

—  Davies   A.    et  Horslall   R  .).  Action  de  la  soude  caustique 
=nr  le  parauitrotoluene  et  se*  dérives,  2"ô. 

Grosheintz    H.     Rapport  sur  1rs  travaux  Jeanmaire 
0-wald     F.  .   155.  —  Rapport  sur  le    travail    Bloch     L 
179. 
Guisan  (Julien    Voy.  E.  Guandhodcdi). 
Hanauseck  T.  .  Méthode  pour  distinguer  les  libres  du  lin  et 

du  chanvr. . 
flaatzsch   A.    el  Hilscher  (F.).  Sur  les  sels  jaunes  el  vio- 

I  amin>ai 'iqu-  ■    ! 
Heermann    P.).  .Affinité  de  la  soie  pour  l'acide   tauuique. 

213. 
Henry   Charles  .  Viscosités  et  signes  électriques  drs  solutions 

colorées  et  autres.  4". 
Hilscher    F.     V  y.  a.  Bahtzscb  . 

Hoffmeister    C.  .  Equivalent  d'hydrazine  des  fibres.  213. 
Horslall    I'..      Voy.  A.  Greeh  . 
Howles    F.     Voy.  Faeeell . 
Jean  Ferdinand  .  Essai   d.-  l'éryibrosine.  Dosage   de  l'iode  et 

du  chlore  en  combinaison  organique,  2. 
Jeanmaire    P.).  Procédé  pour  reudre  les  noirs  d'aniline  iu- 

verdi  =  sablrs.  154. 
Jentsch    E.  .  Teiuture  de  la  soie  artificielle.  152.  —  Teinture 

•i-s  pièces  de  coton  eu  uoir  au  soufre.  154. 
Kapff    V.  .   AtfaiMissement  de   la   laine   pendant  la  teinture, 

217. 
Kauller    F.    et  Suchanneck.  Mésodérivés  de  l'anthra'  tur. 

115. 
King    Voy.  Greed  . 
KlayeR.     Voy.  E.  Berl  . 
Knaggs    A.  .  Détermination  du  coton  mercerisé  et  de  i'oxy- 

cellulose,  215. 
Knecht   E.  .  Répartition   de   l'acide  et   de  la  base  dans   la 
t-inture  de  la  laine  avec  le  poneeau  cristal.  S7.  —  Décolora- 
tion par  le  noir  animal.  B8.  —  Etfets  du  séchage  sur  l'affinité 
du  coton  ordinaire  et  mercerisé  pour  les  matières  colorantes. 
211.  —  Estimalion   du  degré   de  mercerisation   des  tilrs  de 
coton.  214.  —  Détermination  du  coton  mercerisé. 214.  —  D   •   - 
volGDBétrique  des  chlorates.  î    ■ 
Kœchlin    Frères).  Euleva-res-réserves  sur  indigo  cuvé,  réser- 
vant une  surimpression  enlevage  sur  le  même  fond,  145. 
Kœnigsberg   J.  .  Production  de  réserves  blanches  ou  colo- 

-  -  os  noir  d'aniline  et  rouge  de  paranitraniline.  270. 
Kostanecki    S.  de     Voy.  Zwateb  . 

Krais    P.  .    Appareil    ponr   délessiver  les   tissns   pendant  le 
r..ercerisaî:e.  136.  —  Récupération   de   la  soude  au    merceri- 
=  a--~.  274. 
Kurz    Camille  .  Moyen  de  rendre  le  rouge  de  paranitraniline 

plus  solide  an  frottement,  301. 
Larguier  des  Bancels    J.  .  Les  réactions  colloïdales   et  le 

nircanisme  du  mordauçage.  193. 
Lau    A.  .  Rapport  sur  le  travail  Pokorny   Joseph  ,  181. 
Lecomte    D.  .  Méthode  d'analyse  des  tissus  mixtes.  302. 
Lefèvre.  Fixage  des  mordants.  Note  sur  la  première  applica- 
tion du    psychrometre  d'AugUSt  en  1S52.  3O0. 
Lefèvre    Léon  .  Sor  quelques    points   de   1  historique    de  la 
découverte  des  matières  colorantes  azoïques.  33.  —  Sur  l'uti- 
lité d'unifier  et  de    simplifier    les   ■    noms    commerciaux  » 
des  matières  colorantes  artificielles.  161.  —  Grès  et  porcelai- 
nes pour  l'industrie  chimique,  361. 
Lichtenstein    L.  .  Colorants  azoïques  sur  la  fibre.  36-. 
Liebermann    C.    ri  Danaila    N.  .  Oxydation  des   phéuol- 


l'.l!  r 


Lloyd   S.).  Constitution  de  l'acide  gallotannique.  269. 

Luizet    D.     Voy.  A.  Balland  . 

Mardsen    F.  .  Reconstitution  du  noir  d'aniline,  206. 

Marx   T.     Voy.  Bi.nz  . 

May    C.  ■    Voy.  F.  Farrell  . 

Mebus   A.  .    Voy.  Ebban  . 


TABLE  GENERALE  DES  COULEURS  DONT  IL  EST  EA1T  MENTION 


38i 


Minaieff  W.  .Acti le  divers  réactifssurla  fibre  du  cotnn,213. 

Mohlau    11.  .  Constitution  ri  synthèse  <lrs  eolnraute  nu  Bonfre 

des  dérivés  de  la  diphénylamine,  M.  —  Sur  les  colorants  | 

rdants,  8fi. 

Mueller-Justin  (Ed.).  Noiraxoîque  enluminé,  7.  -  Bnlevagea 
colorés  au  sull'oxylate-forinaldêliyde,  av«c  colorauts  briques 
sur  Couds  azo'fques,  1  is.  —  Bleus  ronces  obtenus  |iar  c bi- 
nai*  !••  iiipiihnl iivec  de  l'aliziriuo,  230.  —  Guvh  d'm- 

dign  au  sulfate  de  fer  el  a  la  chaux  addiliunn l'aliiririne, 

asb. 

Neumann  lî.     Voy.  I.    Posi 

Nietzki    lî.    et  Becker   V.  .  Colorants  d'oxazlne,  81. 

Noelting   E   .  L>>  réeen  s  irivain  sur  le    mur  d'aniline,  11. 

—  el  Phillip  t.).  Bises ilescol  oraots  du  triphéuylméthane,2Sl. 

—  fl  Schearer  \ibeit  .  Rapport  sur  le  travail  Ju&eph  Po- 
korny,  278. 

Oswaldtt'.  .  Noir  d'aniline  inverdissable,  166. 
Pearson    II.  .  Effets  à  deux  couleurs  sur  la  paille,  274. 
Pelet    I..    el  Grand    l..  .  Sur  quelques  Bulfhydratea  el  buI- 

[•isulfliydrates  de  hases  colorantes,  146. 
Pelet-Jolivet    !..  .  Contribution  a  l'étude  de  la  teinture,  97. 

—  et  Andersen  N.  .  Adsorption  •  1 1 1  bleu  de  inélb\leue  et  du 
ponceau  cristallisé  pai  diverses  laines,  SOI. 

I-errin    \.1  el   Bloxam    W .  I.  Sur  lin.li.au,  116. 

Philhp   i\.    (Voy.  F..  Noelting). 

Pluzanski  W.  .  Réserves  azoïques  H  autres  Roua  nojr  d'ani- 
line, lôO.  —  Réserves  el  conversions  colorera  soua  couleurs 
riiazolques,  180. 

Podreschetnikoff  E.  .  Jaune  an  cliromate  de  plomb  sur 
muge  .1..  parauilrauiliue,  117. 

Pokorny  Josepli  .  Contribution  à  l'étude  de  la  laine,  <;.">.  — 
Effets  fuucéa  de  conversion  sur  Qauelle  priattée,  obtenus  eu 
imprimant  nu  dessin,  une  couleur  à  fond  avec  une  couleur 

basique  contenant  nu  excès  de  t. in,  et  surinipi  imant  avec  un 

.. .I.ii.iul  acide.  Effets  clairs  obtenus  par  le  même  procédé, 
181.  —  Teinture  de  la  laine,  2/4. 

Porai-Koschitz  A.  .  Sur  quelques  colorants  de  méthioam- 
...... ..uni.   124. 

Post  I.  et  Neumann  R.).  Traité  compbl  d'analyse  chimi- 
que appliquée  aux  essais  industriels,  :42,  311. 

RaschigK.  .  Sur  la  inonocbloramiue  el   l'iiydrazine,  86. 

Romann  (J.-J.  .  Avivage  dans  l'eau,  sous  liante  pression,  du 
ruiige  andriuople,  166. 

Bosenberg    J.|.  Sur  le  rouge  tbioindigo,  217. 

Roussin  /..  .  Nouvelle  matière  colorante,  dérivée  de  la  naph- 
lylamine  ou  de  l'aride  uapbtioniipie,  36.  —  Procédé  pour 
uliteuir   une   nouvelle  matière  colorante  rouge  dérivée  de  la 

oaphtylamine  nu  de  l'acide  napbti |oe,  36.  —  Note  déposée 

a  l'Académie  .les  sriences  le  22  mars  1876  et  relative  a  la 
production  d'un  grand  nombre  'le  maliens  rolorautes  artifi- 
cielles, 36. —  Nouvelle  matière  coloraute  dérivée  de  la  uaph- 
tylamine,  36. 

Schall  (.C).  Formation  de  colorants  dans  l'ultra-violet,  221. 

Schaposchnikoff  W.  .  Nouvelle  méthode  de  préparation 
de  l'.iiophéuiue,  125. 

Scheurer  Albert  .  Aéromètre  pour  la  détermination  de  l'air 
dans  les  cuves  de  vapurisage.  Modifications  de  l'appareil  pri- 


mitif, 


76. 


—  Schœn    i",  uni  II. 
quée  ■'  lainesurede 


et  Wild   Eugène  .   Artinnmétrie   appli- 
résislauce  .les  couleurs  .i  la  lumière,  !-'-'. 


Scheurer  el  Silbermann    N  ictor  .  Etude  sur  le  dégomninge 

sinuill ■   .le  18   mordants    métalliques,  237.         Recherche 

méthodique  sur  les  mordants  doublée  obtenus  par  la  superpo- 
sil I.iiv  .i  deux  de  18  mordante  métalliques,  239. 

—  el  Vernet  Alfred  .  Eau  oxygénée  el  bioxyde  de  magné- 
sium obtenus  p. n  la  réacti lu  bioxyde  de   ludi sui  le 

sulfate  de  magnésium,  870. —  Kau  oxygénée.  S Ii 

les    tiSSUS    île   ."ton,    .le    lai I    .le  -oie,   271. 

Schindler.  L'azote  dana  le  coton  d'Egypte,  216, 

Schindler   A.      Voy.  R.  Gni  bm). 

Schmid    II.  .   Rapport    sut    les   travaux   de   l I  in     \.    et 

Coibumel  (G.),  120.  —  Rapport  sur  le  travail  Suudei  Ch.), 
121.  —  Noir  d'aniline  par  teinture  sur  tissus  de  laine  el  tissus 
mixtes  biii  pied  de  bleu  au  prusaiate,  121.  —  Rapport  sur  le 
liavuil  Pluzauslti  W.),  160.  --  Rapport  sur  le  travail  Thés 
m. n-  ei  Baumanu   G.),  161 . 

Schœn  (Cumin,    et  Wild    Eugène)    Voy.  Albert  Scheurer). 

Schoenholzer  (A.)    Voy.  Il    Gnehh  . 

Schwalbe  (C.).   Sur   l.s   liydrocelluloses,  86.  —  Dot 

I .  .m  d'hydratation  dana  les  celluloses,  298. 
Schwartz   Charles  .  Réserves  blanches  elcol les  soua  cou- 
leurs au  soufre,  201. 

Schwarz  il1.  .  Carbonisation  des  chiffons,  216. 

Schweitzer  (Etienue)  el  Ebersol  (Eugène  .  Noies  sut  l'em- 
ploi .le  rouges  ozolques  dana  la  fttbi  icalî le  l'arlii  le  indigo 

rnnae,  rouge  et  hlauc,  182. 

Silbermann  |\'ii  loi    (\  oy.  Albert  Scheurer). 

Sisley  P.).  Contribution  -i  l'étude  des  phénomènes  de  tein- 
iiin   -m  i  absorption  di  -  colorauls  acides  el  .lu  tannin  pu  la 

Société  industrielle  de  Mulhouse.  Séa s  des  6  no- 
vembre 19(.7,  l'.'.:  .".  .le. .n.l.i.  1907,  26;  8jauvier  1908,  82; 
.".  t.  vu.  i  1908,  111;  l  mars  1908,  113;  b  avril  1908  176; 
('.mai  1908, 177;  3  juin  1908, 206;  1"  juillet  1908,  238;2sep- 
tembie  1908,  293. 

Société  industrielle  de  Rouen  16  octobre 

1<J07,25;  22  décembre  1107,58;  13  mars  1908,  p.  144;  10  avril 
1608,  170;  8  mai  1908,  206;  12 juin  1908, 233;  21  juillet  1908, 
269. 

Suchanneck   Voy.  Kaufler). 

Sunder  Ch.  .  Note  But  le  rongeant  hydrosulfite  antbraqui- 
iKiiic,  120. 

Thesmar  et  Baumann  G.  .Impressions  Ir.'.lées.  Effets  non. 
beaux  sur  tissus  liasea  ou  Inluéa,  151, 

Tcwer    \  oy.  Ih:.vn  . 

"Vernet   Alfred  .  (Vny.  Albert  Si  un  ta  e  .  270. 

Vieweg    W.  .  Action  de  la  le  caustique  sut  la  cellulose, 

85.    -  Sur  les  coustantes  de  la  cellulose,  397. 

Wsnder   K.  .  Impression  île-  colorants  au  soufre,  150. 

"Weizmann   C.    .1  Wyler   Voy.  Prield). 

Werner    A.  .  Théorie  .les  colorauts  pour  moulant    300. 

■Wild   Eugèue     Voy.  Ubert  Scheurer). 

Wilhelm    Paul).  Note  sui  la  libation  d'indigo  sur  les  tissna, 

II.  —  Impression  de  rouge  et  ruse  alizarluc  vapeur  sui  i.ssu 
non  préparé,  182. 

Wilson   G. -B).  Air-Conditioning,  224. 
■Wyler  (Voy.  A.  ITiikdl). 

Zacharias  Procopios.  Die  Théorie  derfarbe  Vorgange,  311. 
Z-wayer  iF.i  et   Kostanecki    S.  de).   Ponction   du   double 
chu pbore  CO  C=C,  294. 


III.  —  TABLE  GENERALE  DES  CODLEORS 
dont  il  est  fait  mention,  avec  indication  des  échantillons. 


Alizarine  astrol   '.'//   .  ieh.  n°  p5. 

Anthracyanine    BL     By.],érh. 

n'  78 

—  DL   By 144 

—  FL   Bg.  ,  ieh.  n'  77  ...    .    144 

—  3FL    By.],  ieh.  n-  76    .    .    . 
Anthraflavone  G  en  pâte    B. 
Azo-violet  à  1  acide  A2B   By.  . 

éch.  n°  /  14 

Benzo    brun    3GC     [By.  .    ieh. 
n' 90 


144 


144 


201 


174 


Benzo     brun     HC    ïBy.],     éch. 

n'i63 292 

—  écarlate    solide   7BS  [By.], 

V  t58 298 

—  -    —    4BA  [By.],  éeh.  n'  74.  144 

—  —    —    8BA  fcty.i  éch.  n"  72.  144 

—  rouge  12B  [By.],ieh.n'  tôt.  292 
Bleu  à  l'acide  brillant  A    By. 

ivh.  n-  1J6 '.     .  2:42 

-    —    V  [By? S32 

—  algol  [By.], éch. n"  3  el  4    .  1 


Bleu  algol  CF  pâle    By.  ■  ieh. 

n-    27 33 

—  —    3G    By.  .  ieh.  n    16.    .    .     23 

—  au    soufre    6G   extra       I 

145 268 

—  bengale     diamine    G     [C], 
éch.  n°  53 82 

_    _    r   c.],  ieh.  n°  54    .    .    .      B2 

—  brillant  solide  2G  By.],  rrh. 

n"  170  et  171 2SS 

—  —    B  [By.],  éch.  n"  1 38  cl  169    288 


3&2 


TABLE  GENERALE  DES  COULEURS 


Bien  cita  2BD  avec  réserves 
blanche     et     colorée,   éch. 

: 301 

—  —  2B  /.  <:: 110 

—  —  2bd  /.  ■:.; 110 

—  diaminogène    NB   diazoté 
et  copule  avec  i-naphtol  . 

—  immédiat  direct  2B  extra 
concentré  [C.  .  e:h.  n-  82.     .     172 

—    4B [Cl,   éch. 

rf  81 172 

—  marine  pour  laine  HB  By.'.    269 

—  —     thion  U    h'.'. 'éch.  rf  1Q2.     370 

—  naphtogène  6R  diazoté  et 
développé     au      i-naphtol 

85 

—  naphtol  B  S 

—  —    2R    .  ■      i>  i53    .     .     169 

—  solide  brillant  B  [Bg.  ■  éch. 

144 

—  —    —    2G  n' 

.......     144,     174 

—  —    pour    coton    TAi     [If.], 
éch.  n-  i55 .     2*.'2 

—  —    —    -    TA11     [M.  .     éch. 

n'   156 292 

—  —    —    —    TA  v       M.,    éch. 

rf  i5- 2iJ2 

—  thiogène  BD   M.  .  éch.n'  22.  52 

—  thion  B    K.  .  éch.  n"  rgt  .     .  370 

—  thioxine   foncé    B   [< 

233 

—  triazol  2R    0.     éch.  n'  44    .      81 
Bordeaux  ciba    B    /.    C],  éch. 

/]•  188    .........  369 

Bronze    thiogène    G     M.',  éch. 

.    .    .  Bl 

Brun  au  chromate  anthracène 

3G                          p6    ....  53 

—  —    —    EB    C.    r:h.  rf  3o.     .  53 

—  bronze    diamine    PE    [C], 
éch.  rf  ig6 370 

—  jaune  katiguène  5G  extra 

.      .      .     2'">!> 

—  —    —    O   extra    [By.'.    éch. 

n'  86 .     .     173 

—  —    —    R    extra     By.'.   éch. 

n'  88 173 

—  —    thiogène  OB  conc.  W.\ 

.     sa 

—  olive     métachrome    G    en 

-_....      53 

—  para  SC  [I •; -.;.  éch.  n'  60.    .     109 

—  pyrol     foncé     B     '  L.  ,    éch. 

rf  80 .     .     .     144 

—  thiogène  SD  imprimé    .V.', 
éch.  n'  2  : 52 

—  thioxine  5G   0 .'_.  i  h.rf  i33.    231 

—  solide  diamine  G 

n'   11 23 

—  —     —     R    C.éch.rf  11    .     .      23 

—  zambèze    4R   diazoté  et  dé- 
veloppé au  ^-naphtor.4.',  éch. 

rf  i3     .     .  ' 23 

—  —    — à  la  toluylène 

diamine    A.  '.  éch.  n'  14   .     .      23 

—  violet    thion    R     K.  ,    éeh. 

....     370 

Cachou   thiophor  G     J.~.   éch. 

n*  '97 .     .     370 

—  —     R   J.  .  éch.  rf  198    ...     370 

—  thion  R 

—  —     2R  .4.     .     .     370 
Cyanine  acide  B  .1.  .éch.  n'  ^ 

—  —     BD 

BF  .     .       23 

—  —  G  .23 

—  —  GD  

—  -  GF  .23 


• 


Cyanine   thiogène    GD    conc. 

imprimé  [M.],  éeh.  n-  22  .     .      52 

Diazo  écarlate  brillant  5BL 
extra  traité  au  développa- 
teur  A  [Bg.],  éch.  rf  ~3.    .     .    144 

—  —  —  PR  extra  '£,'■;. ".  éch. 
n'160 292 

—  géranine  B  extra  By.'.éch. 

n°  i5g 893 

Ecarlate     solide    diamine  2G 

.  -      - Bl 

—  —    —    ABU     :    .  éch.  n'  38.      81 

—  —    —    8BN    C.  .  éch.  n'  3g.      81 

—  —    —    6BS  [C],  éch.  n' 40  .      81 
Gallo  bleu   marine    RD   conc. 

en  pâte   Bg.\.  éch.  ri'  58     .    .     108 

—  violet  D  en   pâte     Bu.',  éch. 

-.     -- 10* 

Gris  algol  _Bu.~.  éch.  n'  3  .    .     .        1 

—  solide  diamine  BN  C.\ 
éch.  n'  1 35 232 

Indanthrène   SC    en    pâle     B.  . 

éch.  n'  16 .      21 

—  cuivre  R   B.  .  éch.  n'  1 1  r    .    204 

—  orangé    RT    pâte    ~£  ],   éch. 

n'  112 .     .     .    201 

Indigo  katignène  CLG  extra 

éch.  rf  83 172 

—  pur  synthétique,  ch.  -.  -    ~. 

- 255 

—  —    —    dibromé.  éch.  :  *     74 

"        2^ 

—  thioxine  B    0 .".  éch.  rf  i3y.    232 
Indocyanine     2RF     [A.],    éch. 

' ; 82 

Indo gène  immédiat  GCL  avec 
réserve   blanche    et  colorée, 



Indone    immédiat   3BN     avec 
réserves  blanches  et  colorées, 
éch.  n"5  ii3  et  124    .    .     .     .     201 
Jaune  au  soufre  extra  'A.\éch. 

....      SO 

—  chloramineC  ' Bj .' èch.rf  1 5o    2lî9 

—  —     RC 

—  dalizarine    KR     M.',    éch. 

rf  148 .     .     .     25S 

—  —  V.".  nuancé  à  la  rhoda- 
mine  G.  ~:h.  n-  14?  ....    268 

—  foulon  GA  [A.],  éeh.  rf  34    .      60 

—  lumière      2G      [Bg.],     éch. 

.     .     .     ....     .     .     143 

—  quinoline     N    extra 

éch.  n'  14g 

—  —    —    —    concentré 

•  -    suif  une  R   By.'.  éch.  rf  6g  .     143 

—  —     5G    l     ..éch.  n*  110  .     .     143 

—  sur  mordant  CT   en  poudre 

h.  rf   107 204 

—  —  —  GGT  en  poudre  B.  . 
éch.  n'  108 

—  triazol    solide   G    0.],    éch. 

- 232 

Khaki    immédiat    G    [C],   éch. 

rf  P7 "...     174 

—  —  —  traité  par  les  sels 
métalliques,  éch.  n'  g8  .     .    .    174 

—  —    D  [C.  .  éch.  rf  gg     .     .     .     174 

—  —  —  traité  par  les  sels  mé- 
talliques       174 

—  thiogène  O  avec  réserve  co- 
lo:ée.  éch.   n'  11g 2  1 

Lanafuchine     BBS      C.  .     éch. 

.........     2'-.- 

Noir  à   1  acide  solide  BG  [If.], 
.     ... 

—  alphanol  R  [C],  éch.  n-  87  .     172 

—  —     BG  .    k.  -.-  85  .     .     .     172 


Noir  amino  3B.  éch.  «•  $7.     .     .     109 

—  —    10BO    :     ..  n'  68.     .     .     .     109 

—  —    T,  éeh.  rf  66 109 

—  anthracène       au     chrome 
PPN  extra  [C],  éch.  rf  8g   .     173 

—  azo-mérinos    BN   [C],    éch. 

rf  loi 174 

—  —     —     3BN  C'.éch.  n-  io3.     174 

—  —     —     6B N  C'.éch.  rf  io5.     174 

—  carbone  B.  avec  réserve  co- 
lorée, éch.  rf  1 20 201 

—  carbone  immédiat    B  avec 
réserve  blanche,  éch.  rf  :  2  -      .  I 

—  —     —      6B     avec    re- 
blanche   et    colorée,    éch.    n* 
128 201 

—  bleu  naphtol  BN  [C],  éeh. 

rf  167 2.-3 

—  d  alizarine  solide   SP.  pâte 

et  poudre    By.  .  éch.  rf  61     .     109 

—  oxydiaminogène    OB 

éch.  rf  7 7 

—  —    OT  [Cl  éeh.  n-   »    .    .    .        T 

—  noir  katiguène  B  By.'.  éch. 

n°  106 175 

—  —     —  T3B  -;  106.     175 

—  pour  mi  laine  G  ,By.  .  éch 

rf  104 175 

—  —    —    N    By.'.  éch.  rf  i54  .    2*3 

—  Pluton  B3  extra    By.'.  éch. 

if  166 293 

—  —    pour  foulon  B  By.'.  éch. 

- 

—  solide    diamine  X   [C],  éch. 

n°  2g 53 

—  —    à    1  acide    3B  [If.],    éch. 

rf  118 305 

—  —    —    R   M.  .  éch.  a 

—  —    —    T  [If.] - 

—  sulfocyanine  BR  By.'.  éch. 

rf  i3g .     .    .    232 

—  —     4B 2H2 

—  thiogène    M    liquide    'U\. 
éch.  rf  56 2 

—  —    —    —   sur   laine    renais- 
sance, éch.  rf  64 11 

—  —    —    —    [lf-1  éch.  rf  102.     175 

—  —    HD  conc.  imprimé    .V.  . 
éch.  n"  21 52 

—  —    6BV  liq  .  éch.  rf  3t   .    .      53 

—  —     4B  liq..       -..  rf  32   .     .     .      53 
Olive     thiogène    B     [M.],    éch. 

-' '.       .       .        .       L'i 

—  —     G  [If.],  éch.  rf  116  .     .     .     21.14 
Orangé  RO    t         143 

—  lumière  solide  G    By.      .     .    143 
Rhodamine  6G    M.)    -'-.-'.    35 

—  —    extra  [M.],  éeh.  n 

—  6GD     V  :.  rf  36      .     .     . 

—  —    extra   .»/.;.  éch.  rf  36.    .      80 
Rouge  à  1  acide   EBB    L.  .  éch. 

-     -  : 14 1 

—  algol  B.  pâte  By.'.  éch.  rf  1. 

2  et  28.     .......     1.      23 

—  ciba  G   /.  C.;.  éch.  rf  igo  . 

—  d  anthracène    à   l'acide    G 

By.  .  éch.  rf  06 174 

— 3B[1  ...     174 

Ultra-violet   LGP    -  h.  rf* 

176  et  .-77 2i>3 

Vert   algol    B.  paie 

rf*  6  et  25     .     .     .     .'.     .     1.      23 

—  d' alizarine  cyanine  3G  By.' 

;_: 174 

—  dianile  BN    M   .  éeh.  rf  41.  81 

—  —    2BN     If.  .  éch.  n°42     .     .  81 

—  —    GN    V. -1 

—  —    immédiat     brillant     G 
extra     Z.     éch.rf   ij.     ...  21 


TABLE  GÉNÉRALE  DES  BREVETS  ACCORDES  :  A,  PAR  NM 


B,  PAR  NOMS  D'AUTEURS  383 


Vert  katiguène  2B   [By.],    éch. 

n°  162 292 

—  nitrazol  diamine  G  [D.],éch. 
n°  12g. 

—  purbrQlantG[By.],tch.n<>84    172 

—  olive  immédiat GG  C.],éch. 

11"  62 109 

—  solide     pour     impression 
\By.\,éch.  n°  5g 109 


VertthiogèneG   M.],  éch.  n"  18.      24 

—  —  GL  avec  réserves  bl:\nche 
et  colorée,  éch.  n"  1 25  el 
126 201 

—  triazol  G  [".!,  éch.  n"  47   .     .       81 
Violanthrène  extra  on   pôle  R 

B.  ,  éch.n'  20 26 

Violet    acide    à   l'éthyle    S4B 

B.  .  éch.  n"  n3 2W 


Violet  cibaB  l.C.  .,■,■/,.„>■- 1  87 el 

jXg 368 

—  —    R  (/.  C.  .  éch.  n-  18g     .     .  369 

—  oxydiamine    BF    [C],     éch. 

n"  1  gg  et  200 370 

—  —    —    diazoté  et  dévelop- 
pé au  [î-naphtol.  éch.  n"  200.  370 

—  triazol  BN    0.],  ich.  n»  43     .  81 

—  Victoria4BS  By.].i :.7i.n"  gi.  174 


IV.  —  TABLE  GÉNÉRALE  DES  BREVETS  ACCORDÉS 


Brevets  français 


.;:■.:;-  :  ,  -.',  ;s 

3iJ3i86 

349531/7697 

349T.3i/8847 

349566  5718 

350981/7967 

350981/8OI9 

350981/8425 

354273  7684 

356176 

3S6187 

36i3i3 

36i322 

36i3-y  8292 

36i393  58oi 

36i3g7/58o2 

361-449 

361481  8040 

30iC.4y  58-8 

36l686 

364965  7788 

36Si33/78o6 

3686os  756g 

368876 

370070  7912 

371742 

372671'.  8784 

373371 

374370 

874724  8l22 

374418/9207 

?750O7 

375007  7938 
375o56 

375291/7750 
3753i4 
3753i4  7612 

3753l',  78;, 

3755i4  8817 

375514  8821 
375514  8876 


31 
62 
29 
244 


30 
28 
28 
29 
56 
188 
244 
372 
371 
372 
372 

66 
372 

30 
55 

66 

243 
243 

:;,  16 


376555  7908 

376578/9194 

37711  ••', 

377130 

377212 

377216 

377216/7674 

377288 

377311 

377381 

377382 

377533 

377540 

377866 

37S143 

378220 

378274 

378276 

378373 

378386 

378655 

3786s,, 

3786S4 

378729 

378785 

378826 

378856 

378923 

379000 

379<  '34 

379041 

3/9299 

3794i4 

379416 

379438 

379084 

379684  8S87 

379593 

379687 

379694 

3797i5 


372 

29 
28 
242 


28 
28 
28 
29 
29 
28 
303 
28 
28 
28 
31 
31 
29 
31 


A.  — 

Par  numéros. 

B.  F. 

B.  V. 

B.  F 

II.  F 

37H7Gl 

57 

381939 

128 

38', ',18 

186 

:  86458 

307 

379830 

51 

381941 

126 

384425 

186 

38655a 

211 

379935 

57 

381943 

126 

384453 

187 

386599 

211 

379949 

54 

382001 

127 

38446g 

187 

3866i  16 

244 

379960 

67 

38  ■'••7.' 

127 

884471 

18,; 

386627 

242 

379985 

64 

382335 

223 

384532 

186 

386719 

242 

379992 

95 

382339 

166 

3846o6 

186 

581,8,  ;, 

246 

379998 

56 

382348 

190 

384641 

185 

38684i 

243 

379999 

66 

382357 

156 

384798 

189 

386847 

243 

38oo53 

:.i 

382412 

157 

58',8-1 

1 86 

386858 

243 

380121 

54 

382658 

158 

384866 

187 

386928 

242 

380175 

55 

382770 

159 

384979 

1 86 

387053 

242 

380176 

66 

882787 

156 

383,.',', 

180 

387068 

307 

38oi 76  8499 

186 

38-85,, 

158 

385o87 

188 

387081 

242 

380197 

54 

382884 

igo 

385i7g 

1  83 

387120 

213 

38o3o6 

60 

382920 

157 

385 180 

185 

3.87 , 7. , 

241 

38o5i3 

56 

38:;;,,,,, 

157 

385259 

222 

387178 

244 

38o54o 

55 

383o33 

156 

38534i 

185 

387245 

242 

380671 

95 

383075 

191 

385352 

185 

387268 

243 

380671  8566 

188 

383i28 

157 

383358 

186 

3873o3 

241 

380673 

55 

388169 

157 

383364 

223 

387327 

212 

380701 

57 

383 181 

157 

385365 

18? 

387516 

3U7 

5,8,,83i', 

94 

383219 

191 

385497 

3U6 

38753g 

279 

38,,86', 

93 

383286 

168 

385570 

242 

387541 

278 

38,,887 

96 

383419 

157 

3856  •:; 

215 

387621 

309 

38ll07 

126 

3835i5 

157  ' 

385673 

243 

387627 

305 

38i 206 

127 

383533 

160 

3856t5 

211 

38781g 

279 

3,8,-0', 

126 

383557 

157 

3858g2 

246 

388019 

309 

38i2o5 

126 

38355S 

167 

385920 

2U 

388 ,o5 

2811 

381214 

127 

383541 

160 

385g44 

246 

388167 

279 

38i23o 

127 

383586 

221 

383.,, ,:, 

311 

38-  |  87 

305 

381245 

127 

383636 

158 

386o65 

246 

388188 

280 

38 1279 

128 

383744 

185 

38,'„,i',r, 

245 

38897g 

279 

38l373 

128 

383747 

185 

386069 

306 

58853', 

280 

38 1 386 

127 

3838.,.. 

185 

38,;  101 

242 

588'/,. 

306 

38i43o 

127 

38::,,-7 

187 

3863 16 

242 

388',:,', 

279 

38i4g5 

372 

383941 

223 

386317 

241 

38853g 

280 

38i567 

126 

384343 

187 

38633g 

Si  1 

38876g 

376 

381608 

127 

384344 

187 

386357 

308 

588,,,:, 

371 

38 i783 

372 

38438i 

1S7 

38636i 

246 

389284 

371 

B. 


Par  noms  d'auteurs. 


Act.  Gesell. 

fur 

Uii- 

lin  fabrikation 

B.  F.  349566  . 

718 

55 

36i44g 

55 

377212 

242 

377866 

28 

3794i6 

56 

379919 

54 

38ia3o 

127 

38i373 

128 

38i94i 

12,; 

385673 

243 

386101 

242 

3863i6 

242 

38671g 

242 

386847 

243 

b.  F.  387120  243 
887170  241 
387268       213 

588,88  280 

.1,7.  Gesell.  fur  bunt- 
papier  und  /.,  im- 
fabrication. 

B     1  .    383,,,,..  311 

Asher  ('/'.  . 

B   1 .  356176  96 

Athwell  (II.  et  C'1  |. 
n.  f.  382770  159 

Badische  .1  n  ilin  u  nd 
Soda  fabrik. 

D.  F.  34g53l/76g7         29 


349531  8847 

244 

354273/7684 

28 

370070  7912 

56 

371742 

186 

377533 

29 

378274 

28 

379034 

29 

379','  '. 

66 

379584 

.„; 

379584  8387 

157 

381107 

126 

38-88', 

190 

383286 

158 

160 

38447' 

186 

583, ,',', 

186 

B.  F.  386606         'Il 

1   82348        190 

5875.,:;      241 
387516      307 

Boyeux  (/.). 

d.  f.  383       191 

387541      278 
Baekehmd(L.-U.). 

383219       191 

Biirmcinn. 

B.  F.  386627       212 

n.  p.  378680       31 

Baudot  , 

Camvi  ett"  <\. Pages). 

B.  F.  384866      187 
Bayer   A-  Fabbhi,  f. 

Cuber ti. 

11.  p.  3887G9      376 

U.  /.  Bayer\ . 
Béer  (H.). 

Cassella{Léopotd&,0'i. 
b.  p.  36i3i3       66 

B.  1  .  37872g        61 

Boeters   (voir  Wolffeh- 

36i393  3-1 

361 3,  ,7  58., 

Ml. IV. 

375..5I', 

Bouta  (L.-A.-E.). 

379999 

TABLE  GÉNÉRALE  DES  BREVETS  ACCORDES 


305 
Il  (ff.). 

30 

..: 
og{P.). 
b.  F.  :;;  " 

FabriK    Gries- 
li  im  Elektruu. 
b.f.  38  185 

280 

i .  i  .  '■'•-' 

375007  7938 

Bô 

127 
241 

Consortium  fur  Elek- 
trochemische-inius- 
trie. 

1  .  1  .  38 1430  127 

Crtpin{H.-F.-G.  . 

b.  f.  384455  187 

Drj-y(J.-A.). 

b.f.  386458  307 

V.)et  H  ong(P.) 
v.  ClUYT  J.  . 

Diamant  \H.\.  loi  si) 
(P.),  Champin  (ff.). 

n.  f.3;Si43  303 

Dttzlfr  (G.)  (v.  Fol- 
let P.). 

Dreyfus  |C). 

b.  F.  3:8856  28 

Dydyntki  (H.). 

b.f.  37?3;3  31 
Durand  et  Huguenin. 

r.  F.  377025  '           2:1 

37728S  30 

37K923  29 

371.1761  .">7 

38o5i3  56 

380701  57 

Elektrochem  ische- 
werke. 

p..  \ .  38  127 

Ennetharlt      (II.)     et 

Heyersmann  iH.). 
I83i8i  157 

£11  /lis,  he  fVollenvaren 

ilanufaetur  Oldroyd 

S  HlakeUy. 
B.  F.  33383f.V638        31 

Erfer(rF.). 

B.F.  38  30S 

Esrhalier. 

n.  r.  374724  8iaa      372 

Fab.  Ùaloite  de  Prod. 

Chim. 
B.  P.  38  244 

Fab.  de  prod.  chim. 
ci  dev.  Sandoz. 


223 

242 

242 

Farben  f.  v.  h .  Bayer. 

b.  f.  3fi8i33  78 

88 

-S        24  4 

377381  2M 

28 

378220  2- 

380175  55 

380176 

76  B495      I8fi 

380197  •*'' 

3 -'o54o 

38i2i4  127 

-  -  128 

157 

157 
383OO0  1S7 

157 
3S3i6<)  157 

384425  185 

186 

245 
3SS944      245 

245 
386o66  245 
386599  241 
3868i4      215 

279 

388i67       279 

388454      279 

38853g      280 

F.irlnvcrke    (v.  I.OCJBS, 

Brlhinc  et  Meîster). 

B.  F.  36l322  56 

3Ki48i/8o4o  56 
36i64g  58a8 

3i',if,M-,  57 

377 i3o  28 

377540  29 

38oo53  54 

380673  55 
157 

383744  185 

-  -  1H7 
3S4343  187 
3s',3m  187 
3844i8  1-6 
38453a  1  se, 
3S4Go6  1S6 
385497  30fi 
385Ô7I 1  242 
385675  241 
386317  '-+* 
387178  244 
387827  242 

Faure  A.). 

b.  f.  383856  221 
Feige  (A.  1  (v.  Yerlev). 
Feurlein  (C). 

B.F.  3S38go  185 
Fleisrher  (B.). 

b.  f.  38o856  94 

Folb't  {P.)  et  Ditzler 
(G.). 

B.  F    3-  l.>8 


Forai  et  Cic  J.  . 

B.  F.  3:s  84  60 

G  'iyy. 

34979  W 

Gossler  (L.-E.). 

B.   1     >-  305 

Gotttieb  (R.). 
b.f.  378  31 

(.'  ay  (H.).  Kenymi  (J.- 
A.  ,Sykes{J.-fV.). 

B.  F.  388oig  30!' 

Green  (A.-G.). 

b.  f.  38636i  246 

Guadagni{G.). 

b  f.  38633g  394 

Guosro(A .)  &Jerôn>eB.  ) 
b.  k.  379998  55 

Gvyot  (il.-J.-C.-A.). 

B.   F.   379438  f.S 

Halle  [A.]  et  0e. 

B.  F.  379694  58 

lliimp/i  et  C". 

n. f.  3S394i  223 

Imbert  ((..). 

B.  F.  379830  54 

Ind.  chim.  (v.  Soc.  p. 

l'ihd.  chim.!. 
Juger  (Cl. 

b.  f.383;4;  185 

Jen'ime  (y.  Gdasco  A.  . 
halle  [A.  et  0e). 
b.  f.  38i386  127 

Kapff  (S. -von  . 
B.  F.  38265S  158 

KircbJwf  (R.). 

B.  F.  378826  30 

Knotl  et  Cie. 
B.  F.  376578  9194       372 
383636  "   '  158 

Koch  (F.). 

B.F.  377311  28 

lecœur  (A.). 

b.  F.  381939  128 

Lederer 

b.  f.  374370  371 

Legrand  (L.). 

B.  F.  37S785  62 

Legrand  1.4..-  4.). 

B.  F.  3^3541  160 

Leyknm   Josefsthal    a. 
g.  fur   Papier  und 

Druckind. 

B.  F.  343l86  62 

Lemoutt  (P.\. 

B.  F.  388187  305 

L'Huillier{H.). 

b.  f.  350981/7967  58 
850981/8019  93 
850981/8425     188 

Lingner  |A'.-A.). 

b.  f.  387081  242 

Lyncke. 

b.  f.  388915  371 

Mascclli  (L.). 

B.  F.  3S0671  95 


1     f.  380671  8566      188 

384798  189 

M  1  c h i n en  f  1  h r ik  H  . 

Krœnerk. 
b.  1  .  38o3oti  6  1 

Meister    (y.    Kakb     (. 

Mei-ter,  e>c  t. 
Sewbery  {J.  il .). 

n.  F.  379593  6< 

Ob^rmaier   J.-U.  . 

B.  F.  356l87  69 

Quern  (l.-D.). 

B.  F.  381783  372 

Raschig  |  *•'.). 

B.  F.  3S»357  156 

ReinhaU  {F.). 

n.  p    3;^  -.  28 

Reinhald(Ç.)&Palm{C.) 

B.  F.  368876  29 

I!  ithemnnn  \0.). 

b.  f.  385623  245 

Hmiilly  (D.). 

B.  F.  380887  96 

S  m  do:-   (Toir    Fab.    de 

FROD.  fHlM.  CI-DEV.). 

S  hlèsiscfu:     Tûrkisr- 

chrutfàrberei. 

b. 1    38446g  187 

Schmiti  [À.  et  C'*). 

B.  F.  3;67>55  7908        58 

3s3',i9    '  157 

3B534i  185 

38535a  185 

387053  242 

Schneider  iP.i. 

B.  F.  3SS087  1*8 

Schubert    (C.-A.)    et 

Saher  (F.-B.l. 
b.  f.  3870S8  307 

Seslier  (  .1/.  1 . 
b.  f.  379960  57 

iruc.   Anon.    des  prod. 

chim. et  nwt.color.de 

Saint-Denis. 
B.  F.  38i6o8  127 

Société  des  brevets  Cor- 

ron . 
B.  P.  3744l8  9207      372 
Société  de  tenture  et 

d'impression,G<iytlet, 

Gi  ulois  Pn  euma- 

tique 
b.  f.  375291  7750         30 
5/^'    d.' explosifs    et  de 

Produits  chimiques. 
b.  F.  3S5i;9  185 

3S5i8o  185 

Société  Soieartiiciellc. 
b.  f.  379000  29 

Société   Lyonnaise   de 

teinture, impression, 

apprêt   et  yaufr.ige. 

b.  f.  377216  31 

377216  7C74   376 


So*.  Pa<i  s.Canius&C''. 
B.  F.  36l37g  829a   156 

375s 15  55 
3753l4  7612  55 
37531 1  7.-71    55 

Se  '.  Poulenc  Frères  et 

Fourneau  (S.). 

B.  1  .  382787  156 

383o33  156 

38464i  185 

Soc.    pour    l'industrie 

chi  m, /ne.  Bà  e. 

B.  F.  37     -  372 

37.".5 1 5  8817       243 

3755i5  SVj,       243 

075514  B876       305 

38i567  126 

38  s',i  243 

-   358  243 

38753g  279 

38827g  279 

S'einer  {Ed.). 

11.  p.  364965  7738       30 

The    calico    yriniers 

Assortait  m  et  Four- 

neni.r  ,E.-A.). 

n.  f.  386069  306 

Thie<s[H.\  et  Mathesin*. 

b.f.  38o864  93 

Urbain(E.)ei  'eigrtA.) 

[voir  A.  Verleï). 
Usine  des  Uoulins. 

n.  F.  382001      127 
382339       196 

Vanzri'eren(A.). 

B.  F.  379299        59 

Venter  1O.1. 
B.  F.  379992  95 

309 
Vereinigte  Kunstseide- 

fibriken. 
b.  f    3S9284  371 

Vereinigte     Glanzitoff 

Fahriken  iA.-G.). 
B.  F.  379935  57 

Vergé  (A.l. 

B.  f.  385364  223 

385365  187 

Verley{A.)  Urbain  (E.) 

et  Feue  (A). 

b.  f.  383557  157 

B3558  157 

Weiler-trr-Meer. 

n   F.  3j$1xS  29 

379985  54 

38505g  222 

Wolffenstein    (B.)   et 

Boeters  (0.). 
b.  f.  3.S0121  54 

Woog  (P.I(v.  J.  Chayï.) 
Wûlfing,  Dabi  et  C". 
B.  i .  3Si2o4  126 

38 1200  126 

38 1206  127 


Par  ordre  de  matières. 


Acétonr  industrielle  de  I'acÉtone  [Soc  Panés, 

■  36 13798292 , 
AcidjlKalicyUques.  Procétlé '  Hn   prodaction    rt'anhvdridM 
„;'_;"  :~  itlsaucyliqbes  [Bayer],  b.  f.  388167,  279- 

Aldéhyde  beuiolque.  Fabricatipo  .Ntialvtique  de  I'aldéhyde 


bemoTque  et  de  l'acide   beuzoïqne  [J.  Chauy,  M.  Déloge  et 
P.    Woog],  b.  f.  379715,54.—   Procédé   pour   éviter   les 
polymérisaliODS   de   I'aldéhyde   forniinuc   dans   tcutei;  ses 
applications  [A.  Guasco  et  R.  Jérôme',  b.  t.  379998.  55. 
AlkyloxyhdroDraciles.  Procédé  pour  l'obtention  d'ALKT- 


PAR  ORDRE  DES  MATIERES 


:^ 


loxyhdaoùraclles  [Soc.  Poulenc  Frères  cl  E. Fourneau], 
B.  i  .  383o33,   166. 

Aminonaphtol  Procédé  de  préparation  < I •-  matières  colo- 
rantes pour  II Kalle  ,  B.  r.  38i386,  127. 

Anthracène.  Production  cl' séria  de  i veanx  dérivés  de 

colorants  de  l  anthracène  el  leura  application!  en  teinture 
il  .-ci  impression  Badische  ,  b.  i  17,  29.  —  Pro- 
duction de  colorants  de  la -.1er  inthracéniqui  Badische], 
d.  p.  379034,  29.  —  Production  de  colorants  teignant  sur 
cuve  [Badische],  11.  p.  370070/7911,  56.  —  Production  de 
colorants  de  la  série  anthrai  i  niqi  i  teignant  sur  cota  Ba- 
dische], 11.  1 .  379414,  66.  —  Producti le  colorauls  de  la 

série    inthracénique    teignant    Bur    cuve   [Bayer],  b.   f. 

380176,  56.  —  Production  de  nouveaui  1 posés  inthra- 

céniques  [Bayer],  b.  f.  381214,  127. —  Procédés  pour  la 
production  de  dérivés  de  la  Bèrle  de  I'anthrai  bnï  Bayer], 
r.  p.  385358,  186.  —  Pr.idui-ii.ins   d'acides  anlbraquin 

snll'iiiiii|iii'S    li,cliii.'.iiis  el  des   roior  ,-mt  s  de  la  série    vvriniA- 

.  1  niqi  1    Badische  ,  b.  f.  384471,  186.  —  Producl l'une 

série  de  nouveaux  dérivés  et  colorauls  de  I'anthrai  i  se  el 
leurs  applications  en  teinture  el  en  impression  [Badische], 
d.  f.  349531  8847,  244.—  Production  de  composés  anthra- 
1  iMoi  1  -    Bayer],  b.  f.  372676  ^7*4.  244. 

Anthraquinone.  Procédé  de  Fabrication  de  dérivés  de  I'an- 
thraquinone  contenant  de  l'azote  [Meister],  b.  p.  380673, 
65.  —  Production  de  colorauls  teignant  sur  cuve  Bayer  .  b. 
f.  380176  8499,  186.  —  Production  de  dérivés  anthraqui- 
noniques  [Badische],  D.  f.  383286,  158.  —  Procédé  pour  la 
production  de  dérivés  de  l 'anthraqi  inonk  lialoirénés  limier  . 
11.  p.  3865y9,  -■"•  —  Nouve.au  produits  de  condensation  de 
la  série  isthraquinonique  et  colorants  qui  eu  dérivent 
Badische],  n.  p.  3866o6i  2U. 

Antipyryl   diméthylamine.   Procédé   de    fabrication  de 

l'.W  I  IPYIIYI.     DIMÉTHYLAMINE      Meislcr],     D.   F.   3771 3c,  2S. 

Apprêt.  Procédé  d  apprêt  des  lilés  et  tissés  [A.  Vergé],  b.  f. 
385364,  223  iVoir  aussi  ueetlage). 

Argent.  Procédé  .mur  la  production  de  combinaisons  J'ar- 
GENT  solubles  [Bayer],  B.  F.  380197,  54. 

Arylsulfamides  aromatiques.  Procédé  de  fabrication  de 
nitre-dérivés  des  aryi.sui.famides  aromatiques  [Act.  Ge- 
sell.  ,  i     1     3  1  (566  371  8,  55. 

Aryl-thio  glycol-o-carboxyliques.  Procédé  de  fabrica- 
tion d'aï  ides  aryl-tiiio-i.i.yi.cil-o-cahuoxyliciles,  de  leurs 
éthers  el  de  leurs  produits  de  substitution  [Meister],  11.  f. 
38oo53,  54.  —  Procédé  de  fabrication  d'acides  aryl-thio- 
c.i.YoïiL-iH.i  iio-c.vrboxyliquf.s    .Meister  ,  B.F.  38567?.  241. 

Azoïques.  Production  de  nouveaux  colorants  monoAzoïQi  es 
jaunes  de  la  série  du  pyrnzolone  [Soc.  Ind.  Chim,  Bâte  .  ». 
F.  388279,  279.  —  Procédé  |.our  la   préparai n ni    de  colorants 

diazotables  i".ur  coton  [Cassella],  b.  p.  36i3g7  5802,  56.  — 
Procède  de  fabrication  d'une  combinaison  bisulUliqae  d'une 
matière  colorante  du  Brevel  $04694  Veister  ,  b.  f.  36i322, 
56.  —  Production   de  colorants  susceptibles  d'être   chromés 

sur  la  libre  [Badische],  a.  F.  38i  107,  126.  —  Procédé  de 
production  de  colorants  jaunes  pour  la  laine  Acl.  Gesell.  . 
».  f.  3863i6, 242.  —  Procédé  poui  la  fabrication  de  colorants 
jaunes  pour  laine  Sandoz  .  n.  f.  387245,  242.  —  Produc- 
tions de  nouvelles  matières  colorantes  iiiouoa/.i>ïc.u'ES  tei-'tiant 

sur  mordanl  F.  limier',  n.  f.  377381,  28.  —  Production  de 
colorants  azoïques  [F,  Bayer],  n.  p.  368608/7569,  28 
Production  de  nouvelles  matières  colorantes  AZOÏQUES  et  de 
produits  intermédiaires  pour  leur  Fabrication  Bayer  .  a.  f. 
380540,  66.  —  Procédé  de  fabrication  de  matières  colorantes 
ooiymoooAZQÏQUES  [Meister],  b.  p.  361649/5828,66. — 
Procédé  pour  la  production  de  cl.. raids  monoAZOÏQUES  ebro- 
inaialiles  pour  laine  Cassella],  b.  f.  379999.011.  —  Produc- 
tion de  colorants  monoAzoïQi  es  susceptibles  d'être  chromés 
sur  la  libre  [Ind.  Chim.  à  Bâte  .  n.  F.  38i567,  126.  — Colo- 
rants o-oiy-muno  el  dis-AZOÏQ)  es  susceptibles  d'être  .bromes 
sur    libre  [Acl.  Gesell.}.  R.  F.  381941,  126.  —  Procède  pour 

la  préparation  de  nitro  el   d'ami limétyl-diaminophénol  et 

des  colorauts  o-oxym izoïques  qui  en  dérivent  [Cassella], 

11.    1.  381943,  126.  —  1 ede   de  production    d'une    matière 

colorante  m AZOÏQUE  rouge,  propre  surtout  a  la  préparation 

des  laques  [  Wlilfing,  Dahl  et  (.'lc.,  b.  f.  381204,  126.  —  Pro- 
cédé de  préparation  des  laipies  au  moyen  de  colorants  azoï- 
ques renfermant  des  nulle  groupe  [Wùlfing,  Daniel  <'."  . 
n.  f.  38i2o5,  126.  —  Proceué  de  préparation  de  laques 
azoïqi  es     Wùlfing,  Dahl  cl  i.'1"  .  n    r.  381206,  127.  —  Pro- 


duction  de    nouveaux   colorants    AZOÏQI  1  -    F.   Bayer  ,  11.   1  . 

383ooo,  157.  —  Production  d'une  ivelle  matière  colorante 

i.iiw 11     F.  Bayer],  b.  p.  383 128,    167.  —   Production 

de  nouveaui  colorants   1 ioazoïques  bleus  [F,  Bayer],  b. 

f.  383 169,  157.  —  Pr idé   de  Fabrication  de  matières  cola 

routes  a  0x3  qioooaz -  Chem.  Fabrlh  Grietheim  Elek- 

tron],  a.  t.  384824,  186.       Procédé    pour  la  Fabrication  de 
matières  colorantes  dtsAZOÏQi  1  -  bleues  teignanl  le  colon  et  1 1 
lame    C.  Juger],  B.  p.  .<*.<- 17,  186.        Nouveaui   colorants 
UisAzoÏQùES  el  leur  procédé  de   Fabrication  [Acl.  Gesel.],  b. 
1,  l'i_'.  —  Procède  de  production  de  nouveaux  colo- 
rants   vzoïqi  1^    Acl.  Gesel.  Berlin  .  n.  p.  386ioi,  212.  — 
de   préparation    de    colorants   diSAZOÏQUBS    rouges 
ici.  Gesel   Berlin],  n.  p.  377212,  242. 

Beetlage.  Machine  a  beetleb  ou  miilllochei   les  tissus   //. 
Grniy,  J.-A,  Kenyan,  J.-W.  Sgke      B 

Blanchiment.  Pi.. .cl.  de  blanchiment  el 
ti*>iis  de  coton,  lin,  ramie  el    de   tous  lextifes   vè^étaui    .1. 
Vergé],  b.  i.  385365,  187.  —  Composition  et  proo 
le    blanchiment   des   matières   textiles   végétales    [Cripin, 
H.-F.-G.],  n.  P.  384455,  187.  -   Pile   hollandaise   pour   le 
blanchimeni    /..  B.Gosslér],  ni  Voir  aussi 

1  LIN  I  I    RE   . 

Borneols.  Préparation  des  éthers  des  borneols  ou  dès  is'o- 
boruéola  .1.  Verley,  E.  Urbain  el  A.  Feige  ,  b.  p.  38355.7, 
157.  —  Oxydation  des  borneols  ou  des  isobornêols  en  vue 
de  leur  transformation  en  camphre  [A.  Verley,  R.Urbain  el 
A.  Feige  ,  b.  F.  383558,  167.  Procédé  de  préparation  .lu 
bor.néol  .m  moyen  de  l'isobornéol  [Schmiti  el  C1'  ,  b.  f. 
383419.  157.  —  Procédé  pour  la  préparation  du  camphre  en 
partant  du  BORNJÉOL,  .1.-  l'isoBORNÉOL,  on  de  leui 
Schmilz],  b.  p.  387053,  242. 

Camphène    Procédé  1 r  la  production  du   camphèni     F. 

Koch],  n.  p,  37731 1,  28.  —  Pi. le  de  préparation  du  cam- 
phèni F.  Bayer],  11.  p.  37K220,  2s.  —  Procédé  pour  la 
préparation  du  1  wii-inM  Sandoi  .  n.  P.  386928,  242  \..ir 
BORNÉOL,   I80B0RN1  OL). 

Camphre.    Procédé   de    préparation  du   campbri 
et  C1»],  n.  F.  385352,  186. 

Cellulose.  Procède  de  Fabrication  de  produits  a  base  de  •  1  1 
lulosi:.  Bis,  pellicules  el  autres  p  li  cellulose 
dans  le  cuivre  ammoniacal  SléSoie  artificielle],  n.  f.  379000, 
29.  —  Procédé  d.  II1.1  ili.  alioii  de  la  CELLULOSE  par  les 
acides  de  la  Bérie  grasse  Soc.  d'Explosifs  et  de  l'enduits 
chimiques],  11.  F.  3 8 5 1 7 n ,  186.  —  Procédé  pour  la  fabrica- 
tion de  dérivés  acétylés  de  la  cellolosi  Soc  d'Explosifs 
el  de  Produits  chimiques],  ».  f.  385 180,  185.  —  Pi 
teinture  de  la  cellulose  d'acétyle  [Knoll  et  '.'■  .  11.  p. 
383636,  168.  —  Procédé  pour  la  préparation  des  dérivés  le 
la  cEi.111.osF.  et  de  leurs  solutions  [Knoll],  b.  p.  37657S 
9194,  372.  —  Procédé  de  fabrication  du  xantbogénate  de 
cellulose  alcaline,  a  l'étal  pulvérisé,  soluble  dans  l'eau  et 
stable  [Lynche  II.],  ».  f.  38891 5, 371.  —  Procéd  pour  l'obten- 
tion d'éthen  Cl  LLUI  OSIQI  i  9  ayant  la  forme  primitive  de  la 
cellulose  employée  [Lederer  /..'.  ».  p.  374370,  371.  —  Pro- 
cédé de  renforcement  des  cerps losiques  et  albumi- 

noi.les  [Eschalier  AM,  ».  p.  374724,  8122,  M72. 

Charge.  Procédé  de  charge  des  soies,  cotons,  laines  1 1    utn  - 
textiles  [/.  Boyeux],   n.  F.  383219,  191     Voir  aussi  tein- 
1  .1 

Chloral.  Procédé  pour  l'obtention  des    dérivés   du  chloral 
Ihen    1  •   icicles  méthylpropauoloïques   dialkylami- 
n.  s    Soc.  Poulenc   Frères   el  E.  Fourneau],  ».  F.  382787, 
166. 

Colorant.  Procédé  de  préparation  de  1  olor  c\  1  noir  -1  li  1  fti 
substantif  [Soc.  Suint-Denis  .  ».  P.  38l6o8,  127.  —Pi 
de  Fabrication  de  matières   colorantes   brunes   Formant   cuve 
[Meister  ,  ».  F.  377540.  29.  —  Piocédé  de  Fabrication  de  solu- 
tions liquides  1 lentrées  ou  de  pâtes  Facilement  liquéBab  es 

de  matières  1  olorantbs  boi  i  bi  bs   Meister  ,  b.  i 

8040,  66.  —  Nouvelles  matièi  es  1  01  oram  ■  ■  —  —  ■  1.1  urées  et 

leur   procédé   de   Fabrication     Aclien   Gesell.  Berlin],  n.  F. 

Production  d'un  nouveau  .  olor  w  i 
[F.  Bayer],  B.  P.  3Sjj,i:;,  157.    —    Préparation   i   base   île 
colorants  soufrés   el   procédé  de  teinture  au  moyen  cJ 

1:  1  .  379584  -.'•;,  157.  —  Pro- 
cède de  fabrication  de  matières  colorantes  contenant  du 
sot  1  m   [Meister],  n.  f.  383927,  187.  —  Procédé  de  Fabrica- 


TABLE  GENERALE  DES  BREVETS  ACCORDES 


-.ntenant  do   sorFRE   Meis'.er  .  s.  F. 
187.  _                                         :   ■  ration  liuii  COLORANT 
1-T.  —  Pro- 
céda c                                                 -    -    L          -     i   '.  Gesel. 
;•    ■_-    843.  —Procédé   de  prod 
■ 

—  Procédé  de  préparation  de  colora'     -  - 
t\\  Berlin ' .  B.  i 
de  préparation  d'un  COLORANT  soufré  tîo- 
7*58,  24S.  —  I: 
fabrication  de  matière?  colorantes  soctrées  et    de   leurs 
produit-  i  "    "■    -  ■■■    - 

de    nouveaux  -    -    rFRÉs    Bayer' ,  b.  i 

■  production  de  colorants  BOUFB&S 
lesheim  Elek!ron\  t.       .        :  _    -  - 
—  Production  .....  U(TS   SOI 

dische  .    B.   F.    :•  "  '         •-       IKtUTtmE,   THI01N- 

-- 

Combinaisons  nitrées.  Procédé  pour  la  fabrication  de 
combinai-ons  MTF.tr-  '  nsiein  el  0.  Bœ'.ers'. 

B.    F.  380J2I.   54. 

Cuir.  Procédé  pour  la  fabrication  d'une  matière  colorante  en 
poudre  pour  ccirs   s'employ;.  Son  d'autres  subs- 

.  Reinhold  el  C.  Pc 

Décoration.    Décoration  les      -     -     -  Lyonnaise  de 

leinfure.  apprê!  e!  gaufrage],  B.  F.  377216.  31. 

Délessivage    Procède  et  appareil  pour  héles^ivei      ■       -    ■ 
imprègnes  de   lessive  de   soude  [O.    Yen'.ef .  b.  r     .  ~ 
■ 

Dichloréthyle  .r   la  production  de   dichloré- 

thyle  au  raoTCD  de  tétrachlorure  d'étbaue  symétrique  Con- 
sortium  fur  Elekirorhemische  industrie  .  ■   _. 

1*7. 

Diphénylamine.    Procédé    de   préparation    de   la    p-nitro- 
dipbexylamine    ou    de   la    p-amino-diphénylami:. 
leurs    dérives    .1  ■.-'.     Gesell.    Berlin],  B.  F.    3-9949.  54.  — 
Procédé   de    préparation    de    la    p-nitro-DiPHÊNTLAMrNE  .et 
■   •  -  teseO.  Berlin,  b. r.  3Bi23o.  121 

aussi   OXYDIPHÊNTLAMINE  . 

Diphénylnaphtylméthane.  ProdoeBon  de  nouvelles  ma- 
tière- colorantes  de  la  série  du  diphénylnaphtylméthane 
[P.  Bayer],  b.  f.  3>ôS.4.  245. 

Enlevage.  Procédé   d  enleyage  sur    fibres   texti.-- 

Badische  .  b.  f.  3828S4.  130. 
Eponges.  Procédé  pour  teindre  les  éponges    T.  Asher].  b.  f. 

-:    96. 
Extrait   tannant.  Procédé    de  dé:  extraits 

unusis    C    F-.urlein],  B.  F.  3S3Soo,  185. 

Formiate.    Pr  .  i-ation    des    fcirmiatf- 

des  Moulins  .h.  r.  3  8200  1.  127.  —  Procédé  de  décomposi- 
tion des  PObmiateS  eu  vue  d'obtenir  un  acide  formique  con- 
centré   l'sine  des  Moulins',  i.  F.  3Ï2?3ç»,  156. 

Gallocyanine.  Préparation   d'une  leueoGALLOrYAMNE    de- 
rhee   du    pyrogalM     Durand,  Hugaenin].   b.    f.    :--:__ 
29.  —    Procédé   de    fabrication   de   produits    de 
tion  des   GAJLLOCTAXD  latines     Durand.    Hu- 

guenin].  B.    f  -  .de    nouvelles 

gallocyamnls    sulfoniques    par  condensation    de; 
alkyl-irylamiDe  ou  des  nitroso-iialkyhrylarnines  avec  r  acide 
1  sulfonique  [Dwand.  Hugurnii  .   l.  f. 
■ 
mouoali  Iiurand.  Hugc  .  -   - 

—  Production  ■:  -  .-rivaut  Je   GAI 

—  -  la  pro- 

;-oniques  de  la  >ene  des  gal- 
- 

YaNINES 

et  de   ;-  'urand.  Hugi.- 

-  -  |ues  de  la 

US.  — 
- 
i,  56. 
G-aulr.  :  ' 
Glycine 
la  GLYCI 


Glycol.  ■  :  '.ention  des  dé-.  •     -thers  d'ACiDE?  glt- 

cols  "Soc  Poulenc  frères  el  C  .   F.  384641. 

1S5. 

Glycolierue.  Procédé  de  fabrication  de  l'acide  GLTCOLiçrE 
[F.  Re:  {78276,  38.  —  Procédé  de  préparations 

d'élbers  p-dialroylarnino-pbényl-ïlyoxy..  -  icoyl- 

diaiL  :    .:-  êi  j^liexa-alcoyl-triamiao-tri- 

pbéuyl-acétiqoe  par  condensation  des  éthers  oxaliques  avec 
-  imioes  aromatiques  tertiaires  '.V.  /.-  b.  f. 

:  "    _  :  -      " 

Gravure.  Procédé   de   gravure  pour   impression   sur  vtoffe 

[Legrand  A.-A.'.  b.  f.  383Ô4I,  160. 
Grès.  Appiicati-.n  d'un  grès    artificiel    sur  fils   textiles  de 

toute  nature    J.  Boueux'.  B.  F.  383o7r. 

Rydrazine    I"   sêalé  de  production  de  I'hydrazine  [F.  Ras- 

:  •-  :  : -.  156. 
Hydxosulâte.  Production    d'HVDROSi'LFrTES  exempts  d  eau 
et  pirfaiteméLt  stables  'Badische'.  B.  F.  354273  7684,  38. 

—  Production  d'HYDROSULFiTE    sodique    hydrate  cristallisé 

1 87  5  4 

Impression.  ?r-édé    pour   l'obtention,    par    impression. 

-  -M al>les  à  la  soie   Englische  \\  ollejimrtn 
Manufacl-  -      -     31. 

—  Pi  produire  des  eflet;  de  décharire  dans  l'ni- 
pf.e--  ■  '  les  H.  Dyd'jnskï,  B.  F.  378373.  31.  — 
Procède  d'ixiPRESsiON  pour  étoffes  ou  papiers  W.  Béer. 
R.  F.  37873  —  elé  de  çaufra^e  et  d'mPFr-- 
sur  tissus  L.  Legrand.  :  -■  -  :  62.  —  Procédé  pour 
I'impression  des  colorants  iudanthréniques  et  des  colorants 
souf-  1&3.  —  Procédé  d'MPRES- 
sion  aux  colorants  -  :--ler-Meer.B.  F.  385x59, 
222  —  Proeédi  le  fabrication  de  matières  colorantes  son- 
lrées  pour  impression  Y..  - . .  -  .-..  —  Nou- 
veau moyen  d'utilisation  des  rouleaux  d'iMPRESSlON  jusqu'à 
«su.--                                                           _  ".  —  Prodoc- 

l'rantes  sur  la  fibre   The  ealico  pr.  - 
E.-A.  Fourneaux',   b.  f.  386o6o),  306.  — 
MiicbiLé  polychrome  rotative  a  pochoirs  a  aspiration  et  pres- 
sion, pour  I'lmpression  des   tissus,  fils  et    matières  analo- 
308.  —  Méthode  pour  obte- 
nir des  eÉeta  de  double  lace  1         ans  en  coton  laines  on  non 

la'lLr-  ■■-- 

376.  —  Machine  à  imprimer  a  la  planche  sur  tons  tissus, 

fils  et  papiers  [J.  Fores:  e'.  €•  .  b.  i.  37;d»4_60. 

Indanthrène     Procédé    pour   la    production  d'un    nouveau 

colorant  teianant  sur  cuve  [F.    Bayer  .    B.  f.    3858Q2.  245. 

(Voir  aussi  anthracène  et  ant-.: 

Indig:  a  de  la  enve  d'iNUGC   -  . rintu- 

//.  Cltaumo  .-  04  —  Pn^uction  de  co- 

l 'rants  finement    diûsés  [Badif  -  -  :  .  .    29.  — 

Per?  -  ;ans  la    fabrication    de  I'indigo    [Clayion 

Aniline  Cy '.  a.  r   .    .---       .'.  —  Production   de  dérivés 

chl ■■■•-.  igO     Ind.   Chim.  à    BàleX    B.  F. 

_       -       —  .      -.      1    ■  :>digo 

Ind.ChimàBile':.B.T.S-':':   -■-.-.  -::    _  ^8ii, 

.  13.—  d'un  mnirun  -  atei 

cuve    a    la    œ.niere    de  I'indigo   Fabrique   BàJoise',  b.  f. 

.   -.    — Producti  :  dag4      s  de  I'enoigo 

:-::-• ' - 

Indophénol.  Pincédé  de  falTication  de  produits   de  eondeo- 

-  v*  im'Ophénol-  [Weiler-Her-Jfaef 
--   :  :    . 

Indoxyl.  Pi  1  roduction  de  rrXDOm.  et  de  ses 

bon,      .      -  m  Fat.  Bàloises    de 

Prod.  Chim  .  - 

Irisation.  I  :  tention  d'iRisnTiON  a  refl-:- 

tall!  :      -   • 
Isobornéol    î'er.'ectionnement  dans  la  fabrication  des  étiieis- 
sels   .    -  '     — 

meut  dans  la  fabrication  00  

J  -  •      -      "  '  |  -  '-    .  -   -      J,  55.  — 

_  .    .    -    :  .  j  campbèae 

.  •  : .  _      185 -nentî 

darir  .....  jylon 

.    .^'. .  —  Procède  lion 

de    l'isoBORVÉOL  en   ean.  tique 

CAMPHENE 


PAR  ORDRE  DES  MATIÈRES 


387 


Laques.  Production  de  laques  colorées  [Badische],  n.  f. 
37S274.  28. —  Procédé  pour  la  production  de  laqi  es  solides 
à  la  lumière   [Cassella],  n.  f.  36i3i3,  56.  —  Procédé  de 

préparai! l'une    laque  ARTIFICIELLE     //.   Enyel hardi  el 

II.  Beyersmann],  b.  p.  383i8i,  L67.  —  Procédé  de  fabrica- 
tion 'l  uue   matière  colorante  appropriée  à  la  préparât! le 

laques  [Meister],  b.  f.  385570,  212. 

Matières    colorantes.  Nouvelle  série    de  leuco-dérivéB  et 

MATIÈRES  COLORANTES  [P.  L-moult],  II.  F.  3x8187,  305. 
Mercerisage.  Procédé  pour  meiu.ehiïser  el  teindre  les  méclies 

de  préparati le  Biature  el  de  coton  de  ramic  (/■;</.  siciner], 

b.  f.  J64.965  7738,  30.  —  l'i lé  de  traitement  des  tissus 

mercerisée  et  appareils  pour  le  réaliser  [H.  Kirehhof],  n.  F. 

378826,  3  I. 
Mercerisation.  Procédé  d'épuratlou  et  de   clarification   des 

I  «sives  de  soude  rendue*  impures  par  le  procédé  de   merce- 

risation  [0.  Venter],  n.  p.  387621,  309. 
Méthylthiophénol.  Procédé  de  fabrication    d'aei.les   o-car- 

boxylique     des     kéthylthiophénols     [Meisler],    b.    f. 

383744.  186. 
Métrage.  Machine   a   imprimer  le   métrage   sur  les  tissus 

[L.-A.-E.  Bouix],  n.  f.  382348,  190. 

Naphtimidazol.  Procédé  de  Fabrication  d'un  acide  3-amino- 

phényl  oxy  1.2.    NAPHTlMlDAZOL-disulfonlque  [Ac/.   Gesell. 

Berlin],  u.  p.  38x373,  12s. 
Naphtylamine.    Procédé     pour     la     production     de     l'a- 

NAPHTYL AMINE  pure    |  W'eilrr-ler-Meer],  n.  F.  379985,  5-1. 
Naphtylindigo.    Production    rie    dérivés   halogènes    du  3- 

naphtylindigo   Ind.  Chim.  Bile],  n.  v.  386858,  2\:\. 
Noir  d'aniline.  Perfectionnements  apportes  à  la  production 

du  noir    d'aniline    sur    les  (Mires   et  tissus  [.1.  G.  Green], 

B.  F.  38636i,  246. 

Oxalate  Procédé  pour  ràbriquer  les  oxalates  au  moyeu 
des  formiates  correspondants,  dans  uue  atmosphère  raréfiée 
[Eleklrochemischewerke],  b.  f.  381245, 127. 

Oxydiphénylamine.  Procédé  de  production  de  la  p-amino 
p-OXYDiPHÉNYLAMINE  \Acl.  Gesell.  Berlin],    b.  f.  377866, 

Oxynaphtobenzaldéhydène.  Procédé  pour  la  production 
d'acides  OXYNAPHTOBENZALDÉHYDÈNE  sulfoniques  et  de 
leurs  dérivés   Cassella],  n.  v.  36i3q3,'58oi,  55. 

Oxythionaphtènes.  Procédé  de  fabrication  d'a-OXYTHIO- 
NaphtÈnes  [Afeisfer],  u.  F.  384343,  187. 

Papier.  Procédé  de  teinture  du  papier  avec  les  couleurs 
soufrées  [Bayer],  n.  f.  385944,  215.  —  Procédé  et  machine 
pour  marbrer  te  PAPIER,  le  carton,  la  pète  .1  papier,  d'autres 
matière!  aoalo^'ues,  sous  forme  de  lés  ou  bandes  [Act.  Gesel. 
fur  bunt-papier  und  Leim-fabrUtation],  n.  f.  385og5,  311. 
—  Machine  a  marbrer  le  PAPIER  [J.-W.  Newbery).  B.  F. 
379593,  63.  —  Procédé  el  dispositif  pour  la  fabrication  du 
PAPIER  peint  sur  une  face  [Leijkam  Josefslàal  a.  y.  fur 
Papier  und  drua'tind],  b.  r.  343186.  62.  —  Machines  à 
imprimer  les  papiers  peints  Maschinenfabrik  M.  Krce- 
nerk],  b.  f.  38o3o6,  60.  —  Procède  de  fabrication  de 
papier?-  peints  irrégulièrement  pénétrés  [Meisler],  b.  f. 
385497,  306. 

Paradiamine.  Production  de  dérivés  acidylés  de  pakadia- 
mim  -  [Bayer],  386454,  279. 

Phénols.  Procédé  pour  la  préparation  de  produits  résultant 
de  la  condensation  des  phénols  et  de  la  formaldéhyde 
[Lingner  (A'.-.l.  ,  B.  F.  387081,  242.  —  Produit  insoluble 
résultant  de  la  condensation  des  phénols  el  de  la  formal- 
déhyde [L.-ll  Backeland],  u.  f.  386627,  212.  —Procédé 
pour  la  fabrication  des  dérivés  des  phénols  éthérifiés  [Drey- 
fus   C.      11.  1     378856,  28. 

Phénylglycineamide.  Procédé  de  production  de  la  p. 
oxy.  PHÉNYLGLYCINEAMIDE  .le,'.  Gesell.  Berlin],  11.  F. 
361449.  66. 

Phtaléines.  Production  de  color.mts  tirant  sur  mordants 
[F.  Bayer,  u.  F.  382920,  157. 

Pulvérisation.  Procédé  pour  l'application  de  d.s-ins  en 
couleurs  sui  étoiles  lissées,  tricotées  ou  autres  étoffes,  ou 
produits  analogues  et  sur  articles  confectionnés  avec  ces 
étoffes  "u  produits   /,'.  Goltlieb  .  b.  f.  378386,  31. 

Pyrogallol.  Procédé  de  préparation  du  pyrogallol  [".-le/. 
Gesell.  Berlin',  u.  f.  387170,  211. 


Pyroligneax.  Pi Sdé   et  dispnsiur  d'obtention  directe  des 

PYn01.11. ni  1  \  [Pages,  Camus  et  C'"],  n.  1.  375314,66;  n. 
f.  375314/7612,66;  n.  f.  375314/7871    66. 

Quinoléine.    Procédé  île    fabrication  .1.     matières    colorantes 

bleues  de  la  série  di  la  ">  inoléine  Meisler  ,  n.  1.  36  1 686, 

57. 

Rédaction.  Procédé  di  réduction,  bu  moyen  du  charbon 
ou  'U-  sulfure,  des  métaux  lourds  et  d.-  l'alcali  Bayer],  n.  1 . 
380175.  :.:.. 

Résines  synthétiques.  Procédé  d'obtention  de  résines 
bynthétiqors  destinées  1  'in-  employés  comme  succé- 
danés île  la  laque  en  écailles  [Bayer.  11.   F.  3S4425,    1X5. 

Safranine.  Procédé  de  production  dés  colorants  de  la  série 
de  la  BAI  RANINE.    Actien  Gesell.],  n.  F.  388i88,   280. 

Salicylique.  Procédé  d.'  préparati le  nouveaux  dérivés  de 

l'acide  salicylique  el  de  nouveaux  produits  intermédiaires 
pour  cette   fabrication    /•'.  Bayer],  b.  f.   36Ri33/78o6,  28. 

Voir  aussi  THIOINDIG0  . 

Santalol.  Procédé  pour  la  production  de  dérivés  de  sani  v 
lol  [Bayer  .  u.  f.  3x7X10,,  279. 

Soie  artificielle.  Perfocti menti  dans  la  fabrication  de- 
libres  textiles  artificielles   (  Vereiniyle  Glanzsloff  Fabriken 

A. -<;.],  b.  f.  379935,  57. —  Fabrication  de  la  -mi:  arti- 
ficielle [A.  Lecawr],  n.   f.   381939,   128.  —  Pi 

fabrication  de  lils  de  son:  ARTIFICIELLE  et  autres  lils  arliti- 

ciels  analogues  /'.  Follet  el  Ditzler  ,  n.  r.  382859,  168, 
Procédé  de  dénitraUon  sur  bobines  de  la  son:  artii  n  ielle 
[11.  Diamant,  P.  Loisif,  II.  Champin],  n.  f.,  37X143,  303.  — 
Procédé  el  appareils  pour  la  fabrication,  ,111  moyen  de  cellulose 
du  commerce,  de  lils  de  SOIE  ARTIFICIELLE  blancs,  hrillaiits. 
souples,  élastiques  el  résistants  ,G.  Guadagni],  n.  f.  386339, 
304. 

Tapisseries.  Procédé  d'impression  des  tapisseries  en  uno 

seule  opération  //.  BOrmann  ,  n.  f.  378680,  31. 
Teinture  :   1"  Appareils.  Dispositif  pour  la  teinti  ri  des 

lilssur  bobines  et  canettes  |  //.  L'IluilUer],  11.  F.  350981/7967, 
58.  —  Procédé  el  appareil  pour  la  TEINTURE  et  le  blanchi- 
ment des  matières  textiles  [A.  Holle  el  '.'''.  I).  P.  370694, 
r,g  —  Cuve  pour  la  TEINTURE  [J.-O.  Obermaier],  n.  F. 
356187,  60.  —  Dlspositil  pour  In  teinti  ri  des  lils  -m  bo- 
bines et  canettes  [//.  L'Huillier].  u.  v.  350981/8019,  93.  — 
Machine  a  teindre  à  mouvement  de  va-et-vient  du  bain 
/..     Mascelli],  n.  F.  3X0671,   95.   —  Machine  a   TEINDRE  en 

écheveaux  A.  Ashœell  et  C|L  .  b.  f.  382770,  169. 
Machine  a  teindre  ■'  mouvement  de  «a-el-vlenl  de  bain 
[L.  Mascelli],  n.  F.  380671  X566,  188.  —  Dispositif 
pour  la  teinture  des  lilssur  bobines  et  canettes  [//.  L'Huil- 
lier], B.  F.  350981/8425,  188.—  Appareil  pour  la  tein- 
ture  des    maiieres    filamenteuses    [L.    Mascelli],    b.    i. 

384798,  189.  —  Machine  pour  la  TEINTURE  en  pièces  des 
tissus  [A.  Faure  .  B.  F.  3X3X56,  221.  —  Appareil  a  circula- 
tion pour  faire  la  charge  et  autre*  opérations  de  la  teinture 
des  s,, n-   Humpp  et  <.'"■  .  n.  f.  383941,   223.  —  Dlspositil 

poui   la  teinture  et  le  blanchiment  des   bob s   croisées 

monb  es  sur  douilles  eu  papier  [O.  liolhemann],  u.  F.  385623 

215. 

Teinture.  2*  Procédés.    Procédé  de  préparation,  sur  Ame 

souple,  des    bobines    de  mèche  ou  de  lils  en  vue  de  la   11  i\ 

11  m  ei  antre-  opérations  analogues  Société  de  teinture  ei 
d'impression  G.  G.  /""|.  n.  f.    Jp^i  7750     30.  —  Pré- 

i,  irations  à  base  d lorants  soufrés  '-t  i  >  f .  » .  -  -  dé  d,  i-binturi 

au  moyen  de  colorants  soufrés   Badische],  g  1 

—  Procédé   pour    préparer    des     composés   gras  poui   l'usage 

dans    la   teinture  en   rouge    turc     .1.    Schmili],    n.    F. 

376555,7908.  58.  — Pr Sdé   de  traitement  ultérieur   d,-  la 

fibre  végétale  11  in  11  aveedes  couleurs  substa 

Pr«  édé  1 1    la  hbinti  m    1  curai    de 

tiasus  seiTés  on  d-  feuln  n  non  Kapfl  .  n.  1  38al 
Procède  de  pénétration  et  d'oxydation  électrique  de-  pro- 
duits tinctoriaux  dans  la  rsiNTURi  de-  fibres  et  des  ii--u- 
[Baudol  el  C1'  .  b.  F,  384866,  ls7.  —  Procédé  pour  tein- 
11  m  .le  fibres  de  coton  et  d'autres  libres  régi itales  an  rou?e 
d'allxarine  ou  a  d'autres  couleurs  d'alixarioe  Schlesische 
TQrkischrotfarberei],  n.  P.  384469,  187,  —  Pi 
teinture  pai  couleurs  sulfureuses  eu  cuve  i   !  h 


TABLE  GÉNÉRALE  DES  BREVETS  ACCORDÉS  PAR  ORDRE  DES  MATIÈRES 


[P.  Schneider.  R.  F.  ?":5'jS;,  188.  —  Pi édé  et  dispositif 

d'alimentation  des  barqnés  de  teinture  [Société  des  bre- 
1207,  372.  —  Production   «le  mé- 

-  .,  la  lumière  [Cassella  .  b.  f.  388442, 
Procédé  pour  la  production  de  tisons 'le  mlnn  mnlti- 
avec  effets  'le  laine  [Cassella  .  n.  p.  381495,  372.  — 
pour  la  teinture  de   Bbres   animales    avec   'les  colo- 
rante sulfines  [Cassella],  B.  f.  375036,  372.  —  Procédépour 
teiudreanv  cnloraote  sulfurés  le  ruton   mélangé  ou  associé  à 
.  de  la  laine  ou  i  'le  la  soie  [Ind.  chim.],  b.  f.  373371,  372. 
Voir    111-si    PAPIER,    PULVÉRISATION  .    —  Machine  a  laver. 
blanchir    el    teindre    mécaniquement     la     laine    peignée 
[A.   Vanzeveren],  b.  f.  379299,  59.  —  Procédé    et  appareil 
pouracider,  cblorer,  débouillir  et  teindre  les  tissus  en  plis 
//.   Tkii  ;        .sius],    b.    f.   380864,   93.   —  Procédé 

|.our  TEINDRE  la  s. lie,  la  laine  et  toule  matière  d'origine 
animale  au  moyeu  de  colorants  sullines  [M.  Sestier],  B.  F. 
379960.  57. 
Thioindigo  et  analogues.  Procédé  de  fabrication  de  ma- 
tières colorantes  formant  cuve  [Meister],  B.  F.  3833 15,  157. 
—  Production  de  dérivés  de  l'acide  thio-salicylique  et  de 
colorants  sulfurés  [Badische],  B.  F.  385044,  186.  —  Procédé 
de  fabrication  de  nouvelles  matières  colorantes  formant  cuve 
■••'.  n.  f.  384418,  186.  —  Procédé  de  fabrication  de 
matières  colorantes  rouges  formant  cuve  [Meister],  b.  f. 
384532,  186.   —  Procédé   de  fabrication  de   m  dières  colo- 


rantes formant  cuve  [Meisler],  n.  F.  384606,  186.  — -  Procé- 
dé de  fabrication  de  matières  colorantes  formant  cuve  [Meis- 
ter], b.  F.  3863  17,  245.  —  Production  d'acides  DITHIOSALI- 
cvlioues  [Badische],  B.    F.    3873o3,    241.    —   (Voir    aussi 

ARYLTHIO,    THIOSALICYLIOUE). 

Triphénylméthane.  Colorants  bleus  au  chrome  de  la  série 
du  triphénylméthane  Pieigg],  b.  F.  384979,  185.  —  Pro- 
duction de  colorants  verts  de  la  série  du  triphénylméthane 
[Badische],  b.  f.  371742,  186. 

Tubes  de  renvidage.  Construction  de  tubes  de  renvidace 
des  fils  à  teindre  ou  blanch;r  [S.  Fleischer],  b.  F.  38o856, 
94. 

Tricots.  Pro'édé  pour  produire  des  dessins  sur  tricots  et 
tissus  par  l'application  de  couleurs  [C.-.4.  Schubert  et 
F.-B.Salzer],  b.  f.  3S7058,  307. 

Viscose.  Procédé  pour  préparer,  avec  des  solutions  de  viscose 
etàl'aide  d'aluminiumou  de  chrome, desdissolutionde  viscose 
ou  de  cellulose  libres  de  sulfides  et  pouvant  servir  à  fabriquer, 
des  fils  brillants,  des  pellicules  et  d'autres  produits  similaires 
par  injection  dans  des  acides  minéraux  [Vereinirjle  Kunst- 
seidefahriken],  b.  f.  389284,  371. 

Xanthine.  Procédé  pour  la  production  de  dérivés  oxy-aleoylés 
de  la  xanthine  ou  de  ses  homologues  [F.  Bayer1,  b.  f. 
377382,  28. 


ERRATA 


Page  25, 

Page  29, 

Page  80, 

Page  81, 

Page  i3o. 


Page   1 3 1 , 


Page  i32, 

Page  1 33, 

Page  134, 

Page  144, 


Page  241, 
Page  320, 


ligne  18,  Au  lieu  de:        Anthraflavine  G 

—     20,  Reimhold 

Rhodamine  CG  et  CG  extra 
Rhodamine  cGD  et  cGD  ext-a 
—  CBS 

—      24,  dosage 

H      Cl 
I 
/\_N__p     -MCOH 


3'  av.-dern., 
ligne  18, 

-  33, 

—  25, 

dern.  formule 


ligne  36, 

-  5o, 

-  57. 

—  2, 

-  24, 


u 


<IOH 
-  N  -  N  -/"NCOOH 


CH^l    j 

Tabe  Clarische 
capsulant 
diazomines 
de 


OCOC 
OH 


N 


-j-NCWH' 

Cl 
=  N  = 

Benzoécarlate 
B  et  2  B 
2  C 

Fouquet 
Honoré  Tamin 


Anthraflavone  G. 

Reinhold 

6  G  et  6  G  extra. 

6GD  et  6  GD  extra. 

6BS. 

.  Dosage. 

N      Cl 
I         I 
'I-N-NHïs/  COOH 

:0 

/\_N_N     /N.COOH 

U-Y   (Jo„ 

Tabellarische. 
copubnt. 
diazonium. 
du. 

+  N02C<W  — N  =  N 


Cl 


Diazoécarlate. 
B  et  2  G. 
2  G. 

Fauquet 
Honoré  Tomann. 


CARTES    DÉCHANTILLONS 


Carte  n"  9.  1"  juillet,  n°  107,     Au  lieu  de 
1 1 3, 


Carte n°  12.  1  "septembre,  n°  14g, 
—  n"    [  30. 


jaune  sur  mordant  GGF  lire 

violet  éthyt  à  l'acide  G4B  — 
■  5»/o 

jaune  chloranine  C  — 


jaune  sur  mordant  GT. 
violet  éthyl  à  l'acide  S4E 
i.5  o/„. 
jaune  chloramine  C. 


op.  E.  Arrault  et  Cii