,vj5
V
WA -
A ^
"V t.?
.
• "
fierJm S.Q. 16.
T^r
m y/
REVUE GENERALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE
LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
TEINTURE, IMPRESSION, APPRÊTS
12e ANNEE
TOME XII
Tolbs. — imprimerie E. Arkallt lt O.
REVUE GÉNÉRALE
DES
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
TEINTURE, IMPRESSION ET APPRÊTS
GÉNÉRALITÉS THÉORIQUES ET PRATIQUES — FABRICATION ET APPLICATIONS
PRODUITS CHIMIQUES, MATIÈRES PREMIÈRES
(l'urait le 1" de ehaque mois
Directeur général : Directeur technique :
LÉON LEFÈVRE MAURICE PRUD'HOMME
TOME DOUZIÈME
FORMANT
L'ANNÉE 1908
PARIS
64, hue de la Chaussée-d'Antin (IX')
190S
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
NCSU Libraries
http://www.archive.org/details/revuegnrale12pari
REVUE GÉNÉRALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
12e Année
N° 133. — Tome XII
1" Janvier 1908
SUR L'EMPLOI DES COULEURS « ALGOL » DANS L'IMPRESSION
Par MM. Dr. LUIGI CABERTI et Dr. MARIO DELLA VALLE.
Étant donné la consommation toujours gran-
dissante de la chemise tissée, due à la grande soli-
dité que les couleurs de la série de l'indanthrène
ont permis d'atteindre dans la teinture des filés, il
nous a paru intéressant de relater ici les résultats
que nous avons obtenus, dans l'application à cet
article, des colorants de la série analogue récem-
ment lancée par les Farbenfabriken Bayer, sous le
nom générique de « algol ».
Nous avons choisi cette série, quoique la maison
en question n'ait point parlé de l'application de ces
produits à l'impression, parce que, avant tout, le
prix en général en est moins élevé que celui des
couleurs de la série de l'indanthrène, ensuite
parce que la série des couleurs algol comprend
aussi un rouge, qui manque dans l'autre. Nous
en avons, en collaboration avec M. Edouards Colli,
que nous remercions ici très sincèrement, étudié
l'application, soit pour l'article teint uni, qui est
très en vogue pour les tissus genre toile, soit pour
l'impression.
En ce qui concerne la teinture, étant donné le
genre des nuances à produire, la méthode qui pré-
sente le plus d'avantages est celle du foulardage :
c'est à celle-ci que nous nous sommes attachés et
elle nous a donné d'excellents résultats, à tous les
points de vue de l'unisson, de la pénétration très
uniforme, etc. Dans une séried'essaispréliminaires,
nous avions trouvé que la composition du bain
qui rend le mieux est un mélange de soude caus-
tique, hydrosulfite sec MLB et colorant. Le mode
d'application le plus simple et le plus sûr pour tous
les colorants essayés, bleu, rouge, vert, etc., est
le suivant :
On prépare une solution mère d'hydrosulfite que
nous appellerons solution MLB, dans les propor-
tions suivantes :
Solution MLB.
Hydrosulfite en poudre MLB. ... 3 kgr. 3oo
Soude caustique 30' B i lit. 750
Eau 25 lit. »
Pour le bain de foulardage on prend :
Bleu moyen.
Bleu algol CF 800 gr.
Solution MLB 4 lit.
Soude caustique 3o" B 4 lit.
Cn mélange bien, laisse reposer une heure, filtre
et on porte à 60 litres avec de l'eau froide.
Bleu clair.
Bleu algol CF 25o gr.
Solution MLB i lit. i ■•
Soude caustique 3o° B 1 lit. 1/2
Et on porte, comme plus haut, à 60 litres avec de
l'eau froide.
Rouge algol B . . .
Solution MLB . . .
Soude caustique 3o° B.
400 gr.
3 litres
3 litres
Et on porte comme plus haut à 60 litres.
On foularde avec un foulard à trois rouleaux,
on laisse marcher la pièce qui sort à l'air sur une
étendue de 3 à 4 mètres et on laisse en tas pen-
dant quelques minutes; après quoi, on lave dans
de l'eau chaude jusqu'à complète élimination de
l'alcali, en ajoutant, si nécessaire, au dernier
lavage, un peu d'acide acétique; on rince bien et on
sèche.
Pour ce qui concerne l'impression, nous avons
essayé d'appliquer la même méthode, mais les ré-
sultats n'en étaient pas uniformes : tandis que le
rouge donnait un bon rendement, le bleu ne se
fixait qu'imparfaitement ; nous avons par consé-
quent dû chercher une autre méthode, mais, après
de nombreux essais, nous dûmes nous convaincre
que le procédé qui convient le mieux à tous les
produits de la série, soit comme rendement, soit
comme vivacité de nuance, est celui basé sur
l'emploi du sel d'étain en présence de sulfate fer-
reux, préconisé depuis longtemps par la B.A.S.F.
pour l'impression de son indanthrène.
Nous préparons donc la pâte suivante :
Pâte B.A.S.F.
Adraganthe 7.S/1 790 grammes
Sulfate ferreux S5 —
Acide tartrique 79 —
Sel d'étain 14 —
Eau 32 —
Pour les couleurs d'impression, les proportions
que nous avons employées et avec lesquelles les
Ferdinand JEAN. - ESSAI DE L'ERYTHROSINE
échantillons qui accompagnent cet article ont été
faits, sont les suivantes :
Bleu clair, vert clair, rose
P4te BASF -s9° grammes
Colorant 5o
Eau IO° —
Adraganthe 5o i 260 —
Bleu moyen.
Pâte BASF 7*° grammes
Bleu algol CF 220 —
Gris.
Pâte BASF 893 grammes
Rouge algol CL 3-s —
Bleu algol B 33 —
Vert algol B 33 —
Après impression, on sèche bien, mais pas forte-
ment, et puis on passe directement dans un bain
de soude caustique 18" B.. à la température de
60-700 pendant 3o secondes ; on lave bien, on aci-
dulé avec de l'acide suifurique à 2 à 3" B-, à troid,
jusqu'à ce que la nuance soit bien avivée, puis on
lave à fond et on savonne fortement.
Avant cherché à obtenir un rouge avec le rouge
algol B. nous n'y sommes pas arrivés : même en
forçant beaucoup la quantité de colorant, on obtient
toujours un rose très foncé, mais pas un rouge.
Dans ces conditions, nous avons dû avoir recours
à un rouge autre ; nous avons préféré, à tout autre,
le rouge para, et c'est avec celui-ci qu'a été tait
l'échantillon rose et rouge n" 1. Pour le noir, nous
avons emplové un noir aniline d'oxydation : dans
ce cas on suspend les pièces dans une chambre
chaude jusqu'à développement du noir et puis on
procède comme il est indiqué plus haut.
Comme ces colorants ne se laissent ronger d'au-
cune manière, nous avons essayé de les réser-
ver et trouvé que la recette, indiquée jadis par l'un
de nous, pour réserver le rouge thioindigo, donne
de très bons résultats à l'impression, soit sous des
soubassements, soit par la teinture.
Pour plus de commodité nous la répétons ici :
Kaolin ! 1 avec eau 2.200 grammes
Glycérine 270 —
Huile d'olive 270 —
Bichromate de soude 2.200 —
Sel ammoniaque 1.100 —
Nous croyons que ces produits, vu leur excel-
lente solidité, leur facilité d'emploi et surtout leur
prix relativement bon marché, seront appréciés
dans la pratique et appliqués largement soit dans
l'impression, soit dans la teinture des tissus.
ESSAI DE L'ÈRYTH ROSINE
DOSAGE DE L'IODE ET DU CHLORE EN COMBINAISON
ORGANIQUE
Par M. FERDINAND JEAN.
L'érythrosine, sel alcalin de la tétraiodofluores-
céine, est souvent additionnée de 5 p. 100 de rose
Bengale, sel alcalin de la tétraiodochlorofluores-
céine, pour éteindre la fluorescence de l'érythro-
sine. et de chlorure de sodium pour faciliter la
dissolution du colorant.
En Erance, l'emploi de l'érythrosine et du rose
Bengale est toléré, d'après l'ordonnance du 3i août
1899, comme colorant pour le pastillage. les bon-
bons et sirops, etc.
En Amérique, les érvthrosines ne sont admises
à l'importation que si elles sont exemptes de com-
posés iodochlorés. c'est-à-dire de rose Bengale : il
est donc important de rechercher la présence de
composés organiques chlorés dans les érvthro-
sines destinées à l'exportation.
Le procédé que nous employons à cet effet con-
siste à doser le chlore et l'iode dans les cendres
résultant de l'incinération ménagée du colorant,
puis à faire les mêmes déterminations sur le pro-
duit de la calcination du colorant préalablement
mélangé avec des carbonates alcalins et un excès
de magnésie, obtenu par la calcination du nitrate
de baryum pur. Si l'érythrosine est exempte de
composés iodochlorés, le dosage du chlore dans
les cendres brutes et dans les cendres faites en pré-
sence de carbonates alcalins fournit le même résul-
tat : dans le cas contraire, on trouve plus de
chlore dans les cendres alcalines que dans les
cendres brutes.
Pour le dosage du chlore et de l'iode, nous
emplovons une méthode simple et rapide, et qui
donne des résultats exacts.
Par exemple, pour l'essai des érvthrosines, on
calcine à température modérée ogr. 5 du colorant,
on reprend les cendres par l'eau, on filtre au be-
soin et l'on fait 100 centimètres cubes du filtrat.
D'autre part, on mélange au mortier o gr. 5 du
colorant avec o gr. 5 de carbonate de soude et
ogr. 5 de carbonate de potasse et 5 à 6 grammes
de magnésie calcinée pure : le mélange est calciné
dans une capsule de platine à feu modéré, puis au
rouge, jusqu'à disparition des matières charbon-
neuses. La masse blanche est épuisée sur filtre avec
de l'eau chaude ; on neutralise avec précaution par
de l'acide acétique l'alcalinité du filtrat, et l'on
fait 100 centimètres cubes de solution.
Sur 5o centimètres cubes de chaque solution, on
titre l'iode par le procédé Pisani, avec la solution
d'argent n° 10 en présence de 1 centimètre cube
d'une solution d'iodure d'amidon : on retranche
du volume de solution d'argent employé pour le ti-
trage, le volume reconnu nécessaire pour décolorer
1 centimètre cube d'iodure d'amidon : on obtient
ainsi le nombre de centimètres cubes afférant au
titrage de l'iode.
Sur les autres 5o centimètres cubes de solution,
on titre le chlore et l'iode avec la même solution
d'argent, en présence de chromate de potasse; on
obtient ainsi le nombre de centimètres cubes de so-
lution d'argent correspondant à l'iode et au chlore.
En retranchant de ce second titre celui afférant à
E. GRANDMOUGIN.
NOTE Sl'R LES MORDANTS DE CHROME
l'iode on a, par différence, le nombre de centimètres
cubes de lasolution d'argent attribuables au chlore.
Deux échantillons d'érythrosine essayés par cette
méthode ont donné les résultats suivants :
X" i cendre, 27.3 p. 100.
Chlorure de sodium dans les cendres brutes
après séparation des iodurcs, i3,5a.
Chlorure de sodium dans les cendres alcalines
des iodures, 17,78.
Donc chlore en excès 4,26 correspondant à
chlore organique, 2,587.
Conclusion : érythrosine impure.
N" 2 cendres, 23,4 P- I0°-
Cendres brutes iode à l'état d'iodure, 21
Cendres brutes chlore à l'état de chlorure, 0,40.
Cendres alcalines iode à l'état d'iodure, 42,92.
Cendres alcalines chlore a l'état de chloi Ui
Conclusion : érythrosine exempte de composés
chlorés.
NOTE SUR LES .MORDANTS DE CHROME
Par M E. GRANDMOUGIN.
Il y a quelques années, M. Gros-Renaud a pu-
blié, ici-même 1 . une étude sur les divers mor-
dants et leur emploi dans l'industrie textile. Ce
travail très intéressant et très complet a surtout un
intérêt historique : il donne un aperçu exact de ce
que fut l'importance des mordants il y a un quart
de siècle.
Mais, depuis une vingtaine d'années, la teinture
du coton surtout s'est profondément modifiée.
Tandis qu'autrefois on ne connaissait pas ou très
peu de colorants se fixant directement sur la fibre
végétale, l'introduction des couleurs dites substan-
tives ou directes a transformé énormément l'art
du teinturier.
Obligé d'avoir recours, avant l'invention de ces
matières colorantes, à l'intermédiaire des mor-
dants pour fixer les matières colorantes, il était
bien évident que l'étude et la préparation de ces
substances avaient du donner lieu à de nombreux
travaux et à de nombreux essais.
On en retrouve encore un souvenir dans la plu-
part des traités de teinture qui accordent à l'étude
et à la description des mordants généralement un
espace et des détails qui ne sont plus tout à fait
en rapport avec leur emploi.
De plus, on y trouve signalé un grand nombre
décomposés qui ont peut-être eu un emploi éphé-
mère ou qui ont servi localement.
Il nous a semblé aussi qu'il était souvent diffi-
cile au jeune adepte de se reconnaître dans toutes
les recettes de mordants mises à sa disposition, et
nous avons cru intéressant de préciser un peu plus
particulièrement l'emploi actuel de l'un ou l'autre
de ces corps.
Mordants de chrome en impression.
Nous commencerons par étudier les mordants
de chrome servant en impression.
Pour l'impression, la même remarque s'impose
que pour la teinture : la diminution de l'emploi
des mordants et des couleurs préparées avec ces
composés et remplacées par des couleurs à glace
ou autres.
Néanmoins l'emploi des couleurs vapeur à base
de mordants de chrome reste très important et de
(il R. G. M. C, 1897, p. 71.
nombreuses matières colorantes sont fixées avec
les mordants de chrome : la graine de Perse, le
quercitron, le campècheet les noirs réduits qui en
dérivent, les diverses marques d'alizarines, les
jaunes azoïques, etc.
Le mordant préféré des imprimeurs est l'acsiaie
de c /irome, agréable à manier, n'attaquant ni les
racles ni les tissus, stable à froid, mais abandon-
nant son oxyde de chrome au vaporisage et s'unis-
sant à la matière colorante pour donner des laques
d'une excellente solidité.
L'acétate de chrome peut s'obtenir de diverses
manières.
Le procédé, probablement encore en usage, qui
consiste à le préparer par double décomposition
entre l'alun de chrome et l'acétate de plomb est
suranné et tropcoùteux. Les produits ainsi obtenus
ne sont du reste pastoujours des acétates normaux
maissouventdessj///bria/ta/es, selon les proportions
employées lors de leur préparation.
Il vaut mieux le préparer soit par dissolution
d'hydrate de chrome dans l'acide acétique (en ce
cas on se sert de l'alun de chrome comme point
de départ), soit par réduction des bichromates en
milieu acétique.
Le premier procédé fournit un acétate violet plus
pur et contenant relativement peu de sels étrangers,
le second a pour lui d'être très économique.
Voici comme on procède pour l'obtention du
mordant en partant de l'alun de chrome.
L'alun de chrome qui sert de point de départ est
un produit accessoire de la fabrication tics aliza-
rines et se trouve à bas prix dans le commerce.
On en précipite l'hydrate ou un sous-carbonate
avec de la soude Solvay.
On prendra par exemple :
55 kilogrammes alun de chrome dissous dans ■
200 litres d'eau, puis on y ajoute :
18 kilogrammes de sel de soude dissous dans
100 litres d'eau.
On remplit la cuve de précipitation à 5oo litres
avec de l'eau, on laisse déposer, on lave deux ou
trois fois par décantation, puis on filtre sur un
châssis ou au filtre-presse.
On obtient ainsi environ ~5 kilogrammes d'oxyde
de chrome en pâte à 1 1 p. 100 deCr203 (1).
1) L'analyse des mordants de chrome peut se faire
4
E. GRANDMOUGIN.
NOTE SLR LES MORDANTS DE CHROME
Il suffit de dissoudre cet hydrate de chrome dans
l'acide acétique pour en faire de l'acétate. La dis-
solution s'effectue par exemple dans une cuve en
bois chauffée par des tuyaux à ailettes en fonte. Il
faut renouveler ceux-ci assez souvent, il est vrai.
On pourra prendre les proportions suivantes :
3oo kilogrammes d'acétate de chrome à i 6- B. ou par éva-
poration
200 — d'acétate de chrome à 2: B.
qui donnent soit :
200 kilogrammesd'oxyde de chrome à 1 1 p. 100 de Cr'-'O3 et
100 — d'acide acétique à j" S. (40 p. iooi
Les deux concentrations se trouvent dans le
commerce et servent comme addition auxcouleurs-
vapeur : la première, à 16° B., contient environ
8 p. 100 de Cr-O1 : la seconde, plus concentrée, de
10 à io,5 p. 100 d'oxyde de chrome.
Il n'est p?s indiqué de préparer des solutions
plus concentrées, car il se forme facilement du
dépôt.
Par contre. l'acétate de chrome peut aisément être
préparé à l'état sec. il suffit d'évaporer la dissolu-
tion dans des appareils appropriés.
En prenant par exemple :
-5 kilogrammes d'hvdrate de chrome à 11 p. 100 de
CV-'O- et
35 — d'acide acétique à 40 p. 100.
on obtient, après évaporation, environ 2 5 kilo-
I grammes d'acétate sec.
Un produit ainsi préparé contenait, d'après des
analyses 1 :
Cr'-O" : 36.21 p. 100
OH'O- : 68.74 p. 100
ce qui correspondrait à la formule
Cr;(C!H303;50H.
Mais la composition n'est pas toujours absolu-
ment constante et l'on peut aussi avoir le composé
Cr C-H O- 4 [OH 2 ou un mélange deces deux
corps.
Souvent le produit industriel est allongé avec du
sel (jusqu'à 20 et 25 p. ioo\ce qui réduit la teneur
en oxyde de chrome à 3o p. 100 environ.
Lne partie de cet acétate correspond donc à
environ trois parties d'acétate liquide à2i° B.
Pour s'en servir, on peut soit l'ajouter directe-
ment aux couleurs, soit en préparer, ce qui est
préférable, une dissolution, en se servant d'eau
froide. On l'empâte le soir, par exemple, et le len-
demain on le trouve en dissolution.
Ce produit intéresse surtout les imprimeurs obli-
gés de faire venir leurs mordants à une grande
distance : ils économisent ainsi de notables frais
de transport.
d'après la méthode indiquée par M. Hartmann [Chem.
Ztg., 1901,0*53), oxydation en chromate avec du peroxyde
de sodium et titfation par le sulfate ferreux, ou bien par
les méthodes gravimétriques usuelles. Il est toutefois im-
portant de détruire, avant la précipitation, la substance
organique qui peut se trouver dans le mordant et qui don-
nerait lieu à une précipitation incomplète.
(1) Analyse faite par M. E. K.laye.
On pourrait, évidemment, aussi préparer l'hy-
drate de chrome en réduisant les bichromates (sur-
tout le bichromate de soude, qui est actuellement
le meilleur marché . Il suffirait de faire passer
dans la solution sulfurique un courant d'acide
sulfureux, puis de précipiter avec de la soude.
Cependant ce procédé revient généralement trop
cher.
Si l'on tient à préparer son acétate de chrome
en partant des bichromates, et cela est un procédé
également très usité, il vaut mieux procéder à la
réduction en solution acétique avec des matières
organiques : cassonade, glucose, etc.
Cette méthode est très avantageuse et fournit un
acétate vert fixant très bien les couleurs.
Voici par exemple des proportions employées
industriellement :
5o kilogrammes de bichromate de soude
100 litres d'eau
j? kilogrammes d'acide acétique 7° B. (40 p. 100)
2 5 — de glucose.
On cuit d'une façon prolongée jusqu'à réduction
complète.
Le rendement est d'environ 285 kilogrammes à
21» B.
L'opération se fait, de préférence, dans une cuve
en bois, en faisant arriver la vapeur par un con-
duit approprié. Il n'est, en tous les cas, pas avan-
tageux de la faire dans un double-fond en cuivre, 1
car ce métal se trouve rapidement attaqué par les
vapeurs produites, ce qui nécessite des réparations
fréquentes.
La teneur en chrome du produit ainsi obtenu
est moindre que celle de l'acétate à 21" B. préparé
par dissolution de l'hydrate de chrome dans l'acide
acétique: il ne contient que de 8 à o, n*_i 00 de
CrO', tout en possédant un pouvoir fiyarpnrppal.
Il faut croire que le produit ainsi obtenu est plus
facilement dissociable et abandonne plus facile-
ment son oxyde de chrome que dans la modifica-
tion violette.
Il n'est, du reste, pas impossible que la présence
de sels neutres étrangers influe également sur les
résultats obtenus. L'acétate de chrome obtenu par
dissolution de l'hydrate contient toujours plus ou
moins de sulfate de soude, le produit obtenu par
réduction de l'acétate de potasse ou de soude. On
ignore encore le rôle exact que peuvent jouer ces
sels neutres !ors de la fixation. Il a été, il est vrai,
étudié, il v a fort longtemps, par MM. Liechti et
Schwitzer , 1 ) mais les résultats obtenus ne sont
pas suffisamment précis et concluants.
La présence d'acétate de soude, ou de potasse
dans le mordant obtenu par réduction n'est pas
gênante d'habitude. Elle peut cependant"cïohnér
lieu, dans quelques rares cas, à des inconvénients.
C'est ainsi que le prune pur précipite par addition
d'acétate de soude : il sépare la base du colorant,
et par conséquent, l'acétate ainsi obtenu par réduc-
tion ne peut servir à préparer une couleur pour
i Mitteil. Techn.Gew. Mus., 1895.
E. GRANDMOUGIN. — NOTE SLR LES MORDANTS DE CHROME
foularder avec ce colorant, tandis que l'acétate vio-
let convient parfaitement.
(L'acétate obtenu par réduction ne se prête guère
non plus à la fabrication du produit sec.
L'acétate de chrome est, comme nous le disions
déjà plus haut, le mordant préféré des impri-
meurs.
On s'est servi en impression également de pe-
tites quantités de sulfocyanure de chrome, de bi-
sulfite de chrome, de formiate et de lactate de
chrome.
Aucun de ces mordants n'oll're d'avantages bien
spéciaux sur l'acétate.
Le sulfocyanure de chrome peut se préparer par
double décomposition entre l'alun de chrome et le
sulfocyanure de barvum ; le formiate et le lactate
s'obtiennent en dissolvant l'hydrate de chrome
obtenu d'après la formule donnée ci-dessus dans
de l'acide formique ou de l'acide lactique.
On prendra par exemple :
a kilogrammes d'hydroxyde de chrome en pâte et
75o grammes d'acide lactique à 5o p. ioo,
Ce qui donne :
2 kgs 5oo de lactate de chrome à 2 i B. ou 800 grammes
de lactate sec.
On préparera, d'une façon analogue, le formiate
de chrome, qui peut aussi être obtenu à l'état so-
lide, mais qui a l'inconvénient d'être peu soluble.
Quant au bisulfite de chrome, c'est le plus éco-
nomique des mordants de chrome, mais, comme
tous les bisulfites, il a le grand inconvénient d'at-
taquer la racle en acier lors de l'impresssion et de
donner lieu à une série de défectuosités et d'acci-
dents.
On fera donc bien de limiter son emploi aux
couleurs foulardées, où il peut très bien et avanta-
geusement remplacer l'acétate.
Par contre, le bisulfite de chrome trouve un très
grand emploi pour l'article teinture et sert donc
indirectement également en impression. Nous re-
viendrons encore en détail sur cet emploi.
1 L'impression genre Vigoureux sur rubans de
! peignés pour la draperie nécessite aussi de grandes
Iquantités de mordants de chrome.
L'acétate de chrome donne dans ce genre de fa-
brication de bons résultats et sert sur une grande
échelle. On peut se servir indifféremment du pro-
duit vert ou du produit violet, obtenus d'après un
des procédés décrits plus haut : cependant il nous
semble que le produit préparé par réduction du
bichromate en milieu acétique d'après la recette
donnée ci-dessus tournit dejncillcurs résultats et
abandonne plus facilement son oxyde de chrome à
la libre de laine.
Un autre mordant sert également à côté de l'acé-
tate pour la fixation des couleurs à mordants dans
l'impression sur rubansde laine et pour le chinage :
c'est \cJhtore de chrome-
Le produit commercial s'obtient en dissolvant
par exemple :
5 kilogrammes d'hydrate d'oxvde de chrome dans
0,8 — d'acide lluorhydrique à 40 p. 100.
puis en évaporant sur des plaques en plomb. On
obtient environ 1.100 grammes de fluorure à 40
p. 100 de Ci ( )', c'est-à-dire que le fluorure cor-
respond comme teneur en chrome à l'acétate
sec.
Mais, par suite de sa plus grande acidité, il fixe
pourtant mieux les couleurs sur la Lune, seule-
ment on risque de durcir cette libre, ce qui n'ar-
rive pas avec l'acétate, et cela surtout si le va|
sage se fait à une température et une pression plus
élevée.
Un troisième produit a trouvé, enfin, emploi
dans l'impression de la laine, c'est la chromaline
D préparée en réduisant les bichromates en pré-
sence d'une quantité insuffisante d'acide sulfu-
rique par la glycérine ou dessubstances organiques
analogues (1).
Il est possible que l'oxyde de chrome reste uni à
des acides organiques formés par l'oxydation de
ces substances (acides glycérique, oxalique, etc.),
ou qu'une partie se trouve en solution colloïdale
grâce à la propriété bien connue de la glycérine de
maintenir des oxydes métalliques en dissolution.
La chromaline liquide à 25° B. (teneur en
chrome 7,5 p. 100) ou solide s'emploie comme
l'acétate et donne à peu près les mêmes résultats.
Mordants de chrome en teinture.
L'emploi des mordants de chrome dans la tein-
ture a fortement diminué et nous avons indiqué
les raisons de ce changement dans l'introduction.
Nous avons vu que, par suite de l'emploi croissant
des colorants directs, dans la teinture des unis sur-
tout, les mordants ont été supprimés autant que
possible. Ils gardent cependant un intérêt consi-
dérable pour les genres teintures associés à l'im-
pression.
C'est surtout le bisulfite de chrome le mordant
qui sert le plus souvent.
On le prépare très simplement en faisant passer
un courant de gaz acide sulfureux (obtenu par la
combustion du soufre dans un appareil ad hoc)
dans une pâte d'hydrate de chrome jusqu'à di
lution. Le liquide vert ainsi obtenu, qui sent forte-
ment l'acide sulfureux, a une densité de 21" I'.. et
correspond à une teneur en oxyde de chrome de
9 p. 100.
Son grand avantage sur l'acétate pour la tein-
ture est la facilité avec laquelle il se dissocie. Il
suffit de foularder les tissus à mordancer dans une
solution de bisulfite de chrome diluée au degré
voulu, de sécher, puis de vaporiser très brièvement
pour obtenir une fixation très suffisante de l'oxyde
de chrome. On' dégomme pour finir en passant
dans un bain de craie.
Il est seulement prudent de ne pas plaquer trop
longtemps à l'avance les pièces en bisulfite, car à
la longue il peut y avoir, par suite de l'oxydation,
formation d'acide sulfurique et altération de la
fibre.
;i Brevet français n' 291471 tCberle et C. .
E. GRANDMOUGIN.
NOTE SUR LES .MORDANTS DE CHROME
Voici par exemple la formule d'un mordant
moyen donnant de bons résultats :
5 litres bisulfite de chrome à 21 ■ l;.
2.5oo litres d'eau d'amidon grillé à 5oo grammes au
'litre.
1 litre glvcérine brune
10 — d eau
700 grammes sel ammoniac.
On imprègne le tissu.au foulard, puis on sèche
à la hot-llue en évitant les plis et passe ensuite en
vapeur. Pour obtenir des enlevages. on imprime
sur le mordant séché mais non vaporisé un ron-
geant à base d'acide citrique et l'on termine par
un passage au Mather-Platt 2 minutes à
Le dégommage se fait en craie, au large, puis en
bovau. On teini ensuite, selon la nuance à obtenir,
avec les diverses matières colorantes : alizarines,
gallocyanioes. campêche, etc.
Le procédé indiqué par .M. Gros-Renaud (1) et
consistant à réduire, au vaporisage, le bichromate
par rhvposullite de soude donne des nuances très
égales, mais il a élé abandonné à peu près partout,
à cause des prix de revient très élevés.
On se sert plus rarement de l'acétate de chrome
et surtout pour des nuances très claires sous noir
d'aniline, par exemple, le bisulfite pouvant em-
pêcher le développement partiel du noir.
L'emploi du mordant de chroi ^ Alcalin est aussi
très limité. Il est mal commode à manier par suite
grande alcalinité, et il ne donne que des
nuances peu foncées, mais très unies.
L'alun de chrome et le fluorure de chrome ser-
vent, enfin, en petites quantités pour fixer certaines
couleurs directes après teinture. 11 y a sans doute
formation de laque.
Dans la teinture des écheveaux, les mordants de
chrome n'ont jamais trouvé grand emploi.
( )n s'est servi du chlorure de chrome 2 , des
chromâtes de chrome (3 . mais sans grand suc-
cès, vu la difficulté d'obtenir des nuances très
égales.
On peut arriver à fixer le chrome sur le fil
d'après le procédé suivant (4 :
On mordance les écheveaux en tannin (à raison
de 5 grammes par litre, pendant 2 heures pour les
teintes foncées, o gr. 5 pour les teintes claires),
puis on essore et l'on passe en bichromate à
chaud, une demi-heure. Le chromate de chrome
fixé sur la libre est réduit au sulfite ou au sulfure
de sodium, et l'on peut alors passer à la teinture
qui donne des teintes très unies. Seulement les
teintes obtenues ne résistent pas au savon bouil-
lant.
Mais partout où cela a pu se faire, la teinture
sur lil a abandonne la teinture sur mordant pour
faire du direct.
. . cit., p. 117.
Si p;ir la B. A. S. F.
dants G M. GA1I, GA1II, Hoechst. Ces mordants
. oir disparu du commerce, car leur emploi
I limité, ne sont pa , car on v perd
■ :ue qui est uni a l'uwJe de chrome.
procédés analogues ont ete employés par J.-J.
llummel et autres.
Une autre branche de la teinture emploie de
grandes quantités de mordants de chrome : c'est
la teinture sur laine pour l'exécution de l'article
grand teint.
On mordance généralement avec du bichromate
(le sel de soude ou de potasse peuvent servir indif-
féremment et de l'acide sulfurique ou de préfé-
rence avec un réducteur.
La crème de tartre a surtout trouvé un emploi
étendu et bien des teinturiers sont restés fidèles à
ce produit et se servent couramment des propor-
tions suivantes :
3 p. 100 bichromate et
2 et demi p. 100 crème de tartre
qui donnent toujours d'excellents résultats.
On a remplacé la crème de tartre par d'autres
réducteurs : l'acide lactique et ses sels (la lactoline
par exemple) qui trouvent un très fort emploi,
par l'acide oxalique, l'acide formique, le sulfoli-
gnate de chaux (lignorosine) et d'autres produits
encore.
C'est beaucoup affaire d'appréciation personnelle
pour se décider pour l'un ou l'autre de ces réduc-
teurs.
Le plus avantageux sera sans conteste celui qui
à même prix fixera sur la fibre la plus grande-
quantité d'oxyde de chrome, tout en donnant des
nuances unies, et qui affectera le moins la fibre. Ce
dernier point est de la plus grande importance
pour la teinture des peignés qui doivent passer à
la filature après teinture. On risque sans cela
d'avoir une masse de déchet et une mauvaise
marche sur les métiers à filer. On fera bien aussi
de se rendre compte, par des essais dynamomé-
triques, de la résistance du fil quand on fera des
essais de mordançage avec divers réducteurs.
La réduction du bichromate ou de l'acide chro-
mique sur la fibre peut aussi se faire par des ré-
ducteurs minéraux, l'acide sulfureux par exemple,
comme dans le procédé Amend, mais ce genre de
mordançaye est beaucoup moins usité.
Mais dans la teinture de la laine, on peut aussi
se rendre compte que la tendance est de plus en
plus à supprimer la teinture sur mordants et de se
servir pour teindre de colorants pouvant être dé-
veloppés par chromatage.
Toute une série de matières colorantes possèdent
la propriété précieuse de pouvoir se teindre à la
façon des couleurs acides avec du sulfate de soude
et de l'acide sulfurique, puis de pouvoir être déve-
loppées dans le même bain par chromatage. On
simplifie ainsi très sensiblement les opérations de
la teinture.
Il v a surtout les colorants orthooxvazoïques
possédant cette précieuse propriété. Aussi les efforts
des fabriques de matières colorantes sont actuelle-
ment surtout dirigés dans cette voie.
D'autres procédés consistant à employer le mor-
dant et la matière colorante ensemble ne servent
que dans des cas limités (couleurs métachrome
par exemple).
Enfin, il faut signaler le fluorure de chrome
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
Tome XII. - N° 133
CARTE D ÉCHANTILLONS N° 1
1er Janvier 1908.
g
1
1
«
s
^H1
s
?
I
N» 1. — Bouge para • t Rouge algol.
N" i. — Noir d'aniline d'oxydation et Rouge algol.
w
X
X
1
X
X
H
X
18F
V 3. — Bleu algol teinte claire et teinte foncée
Noir d'aniline d oxydation et Bleu algol clair.
S I
Noir d aniline d oxydation et Gris algol.
N« 6. — Noir daniline doxydation et Vert algol.
V 7. — Fond Noir oxydiaminogène OB [S 0 u • diazote et développé avec toluylène diamine et résorcine,
rongé à 1 hyraldile. et Bleu méthylène nouveau N.
N« S. — Fond Noir oxydiaminogène OT. diazoté et développé avec toluylène diamine et p-Naphtol,
et rongé à l'hyraldite.
Supplément
Ed. JUSTIN-MUELLER. — NOIR AZOÏQUE ENLUMINÉ
comme étant un mordant important pour la laine.
11 peut aussi bien servir à mordancer cette libre
avant teinture en prenant par exemple :
4 p. ioo fluorure de chrome et
2 p. ioo acide oxalique.
que pour développer certaines nuances après tein-
ture. On s'en servira dans tous les cas où les
nuances à être développées sont sensibles aux bi-
chromates. On développera ainsi la plupart des
gallocyanines, car les teintures obtenues avec ces
colorants sur bain acide sont détruites par le bi-
chromate.
Onseservira fluorure de chrome pour
mordancer un fond de cuve qui doit être remonte
avec des couleurs à m irdants, car avec le bichro-
mate on risque de dégrader le fond d
Pour terminer, nous signalerons l'emp
mordante de cl no, ne pour la teinture * le la
prendra soit le chlorure de chrome soit le chro-
mate de chn III par
exemple mais la proportion de soie leii
mordant est bien minime, omparée à celle
fait en couleurs directes.
(Zurich, laboratoire du Polytechnikum).
NOIR AZOÏQUE ENLUMINE
Par M. Ed. JUSTIN MUELLER.
L'introduction, dans la fabrication de la toile
peinte, de l'hydrosulfite formaldéhyde ou mieux
des sulfoxylates formaldéhydes a donné un essor
nouveau à la production des couleurs azoïques sur
la fibre, et cela tant comme production directe de
ces colorants en partant de leurs composés, que
comme formation de pol} azoïques en teignant
d'abord un colorant direct duquel la molécule est
ensuite augmentée sur la fibre même soit par dia-
zotage et développement, soit par copulation di-
recte avec un diazo.
La conséquence de ce fait a été de modifier com-
plètement.en les simplifiant. certaines fabrications.
puis d'en introduire d'autres.
La fabrication qui la première a subi une modi-
fication technique complète, est celle du rouge de
paranitraniline enluminé, puis celle du bordeaux
d'a-naphtylamine. Les articles teints en colorants
polvazoïques tel que, ou diazoté et développé,
comme le bleu diaminogène., n'ont que peu subi
de modifications proprement dites par l'introduc-
tion des enlevâmes au sulfoxvlate formaldéhyde;
dans ces articles le blanc seulement a été de beau-
coup amélioré, ce qui toutefois est un point capital
— le blanc dans un article imprimé étant aussi im-
portant que n'importe quelle couleur, je dirai
même davantage, car un beau blanc fera toujours
ressortir une couleur, même médiocre, tandis
qu'une couleur, si belle soit elle, n'améliorera ja-
mais un mauvais blanc.
L'article bleu diaminogène a, de ce chef, eu un
nouvel essor et s'est assuré une place stable no-
tamment dans les articles grattés. D'autres fabrica-
tions ont, par suite du nouveau rongeant, été créées,
celle des bistres chryzoïdine-paranitraniline, des
bruns copules à la paranitraniline, etc.
Le noir enluminé qui. par suite de l'article Pru-
d'homme, a eu une extension considérable, a na-
turellement tenté tous ceux qui s'occupent de près
ou de loin de la question de chercher un moyen
de remplacer le noir d'aniline. Déjà avant l'appa-
rition durongeant au sulfoxvlate, îles tentatives ont
été faites, mais le blanc qu'on obtenait n'était pas
suffisant, ce qui était un obstacle sérieux ; depuis
la chose a changé, et ceci non seulement au point
de vue du blanc, mais aussi à celui des matières
colorantes noires rongeables. Nousavons, en effet,
aujourd'hui toute une série de colorants permet-
tant de faire un article noir enluminé pouvant ri-
valiser avec celui au noir d'aniline. Ce dernier oc-
cupe néanmoins encore toujours de beaucoup la
première place, et si les rouges, bordeaux, bruns et
bleus azoïques rongés ont gagné beaucoup de ter-
rain, le noir azoïque rongé n'a pas suivi cette évo-
lution et n'occupe pas la place à laquelle il peut
prétendre. En effet, ce noir a sa raison d'être pour
une multitude d'articles, pour tous ceux qui par le
noir d'aniline subissent une altération trop pro-
noncée, c'est-à-dire dont la texture devient trop
faible, non seulement par ie noir d'aniline lui-
même, mais surtout par le greffa 'ions
subséquentes tel que legrattageet le finissage grain
de soie ou similisage silk finish qui accentuent
l'effet d'altération déjà produit par le bain de noir
d'aniline, à tel point que le tissu est souvent en-
core à peine confectionnable. Il est certain que
cette altération est principalement perceptible sur
des tissus légers : sur les tissus lourds, soit de
mière qualité, elle est moins manifeste. Le noir
azoïque trouvera, par conséquent, sa place pari
là où des tissus légers ou de moindre qualité doi-
vent être traités. Dans un autre ordre d'idées, l'em-
ploi de ce noir permettra le traitement de tissus
qui, par l'action nuisible du noir d'aniline, ne
peuvent servir pour la production de l'article noir
rongé soit enluminé.
Après cet expose .voyons maintenant quels s
les noirs azoïques qui se prêtent le mieux pour le
genre de fabrication qui nous occupe. Nous avons
trois genres de noirs, soit trois méthodes de
teinture différentes à notre disposition :
i" Les noirs directs, se teignant sans autre opé-
ration subséquente. Parmi ces noirs nous avons
les noirs oxydiamines qui,rongésà l'hyral , don-
nent de bons blancs : nous citeron -re-
nient les marquest JB. et JWF. i qui
sont d'une bonne solidité à la lumière ont toute-
fois l'inconvénient de teinter le blanc ai. I
Ed. JUSTIN- MUELLER. — NOIR AZÔIQUE ENLUMINÉ
qui ne les rend pas très appropriés pour la fabrica-
tion d'un article noir enlevage blanc;
2° Les noirs copules, teinture, lavage et traite-
ment à froid avec du paranitrodiazobenzène : diazo
de paranitraniline) qui se trouve tout préparé dans
le commerce sous le nom de« nitrazol C ».
Pour la production de noirs copules on em-
ploie soit des noirs nitrazol, soit des noirs directs
copulables ; parmi ces derniers, je citerai le noir
oxydiamine JEIqui en teintes directes donne un
noir verdàtre et par copulation un noir noir. 11
est à remarquer que la copulation donne, en géné-
ral, des noirs tirant sur le roux ; pour obtenir un
noir noir copule, on est, par conséquent, obligé de
choisir un noir qui en teinture directe est très ver-
dàtre :1e noir JE! cité plus haut a cette particularité.
Le noir copule se ronge bien et est d'une bonne
solidité au lavage; il a, en outre, sur les noirs directs
l'avantage d'être beaucoup plus pldn.
Sur une teinte effective d'environ 25o grammes
de noir oxvdiamine JEI extra concentré par io kilo-
grammes de tissu, il faut pour la copulation ioo
grammes de nitrazol C. La copulation peut se faire
sur une cuve de teinture en boyaux, mais elle se fait
de préférence sur Jigger ou à la continue sur une
cuve à roulettes. Après la copulation, il est utile,
pour l'obtention d'un bon blanc, de donner un pas-
sage par de l'eau à 80-90" C, après quoi on peut
sécher immédiatement.
3° Les noirs dia;otés et développés : ce sont eux
quiincontestablement donnent hs plus beaux noirs:
ils rivalisent avec le noir d'aniline. En outre, la
plupart de ces noirs sont d'une parfaite solidité à
la lumière et au lavage et les blancs obtenus sont
plus beaux que ceux obtenus sur des noirs directs
et copules. Les opérations de diazotage et de
développement, qui a priori paraissenttrès longues,
se font au contraire assez rapidement, ceci surtout
^WW^^^^^^^^^
KO/Cf
<r>>/<>- +
±0/0?
Fie. 1. — Ensemble d'appareils pour la teinture, le diazotage et le développement
en bovaux à la continue.
lorsqu'on a le matériel nécessaire à sa disposition
pour aller d'un bain dans l'autre sans être chaque
fois obligé de les changer. Ces opérations peuvent
en outre très bien se faire à la continue, ce qui
simplifie énormément la chose et ne devient pas
plus compliqué que, par exemple, un savonnage
au large à plusieurs compartiments suivi de quel-
ques compartiments de rinçage.
Le diazotage et le développement peuvent se
faire en boyaux ou au large, dans le premier cas sur
une cuve de teinture, dans le second sur Jigger. A
la continue, on peut de même travailler sous ces
deuxformes — en boyaux ou au large — on n'aqu'à
avoir soin de ménager une avance de tissu aussi
bien après le diazotage qu'après le développe-
ment. La chose peut très bien se faire en em-
ployant de petites cuves et en laissant un inter-
valle après la cuve de diazotage, de même qu'après
celle de développement — intervalle permettant
une avance d'à peu près une pièce au large et une
dizaine de mètres en boyaux, qu'on laisse glisser
sur des planches disposées à cet effet. Cette dispo-
sition a en outre l'avantage de permettre d'équi-
librer facilement la différence d'entrainement qui
peut se produire d'une cuve à l'autre. Lors-
qu'on a une production suffisante, on peut pro-
duire ces noirs complètement à la continue —
teinture, rinçage, diazotage, développement et
rinçage. Une installation de ce genre se fait
pour le traitement des tissus soit au large soit
sous forme de boyaux. Le tout dépend du genre
de tissu qu'on a à traiter et sous quelle forme
le tissu a été manipulé avant la teinture. Lorsque,
comme dans notre cas, il s'agit de tissus avant été
blanchis avant la teinture, qu'ils se trouvent pen-
dant les opérations de blanchiment sous forme de
bovaux, qu'ils peuvent, par conséquent, être pris
directement du blanchiment sous cette forme, la
préférence est à donner à la teinture en boyaux.
Ceci, parce qu'en teignant en boyaux, le tissu
étant plus longtemps et plus librement en contact
avec le bain, on obtient des teintes plus pleines,
plus veloutées et pénétrées à fond, ce qui est d'une
importance capitale pour un article teint non
laine et qui est gratté après teinture ou impres-
sion. Lorsqu'un article de ce genre est teint au
large, il est, après grattage, plus gris que teint en
bovaux. D'autre part, parce qu'avec des cuves de
dimension normale on obtienttacilement une pro-
duction respectable.
Ed. JUSTIN-MUELLER. NOIR AZOÏQUE ENLUMINÉ
Lorsqu'il s'agit de noirs unis qu'on teint sur
tissu simplement débouilli au large, les considéra-
tions ne sont toutefois pas les mêmes : on choisira
là, pour éviter le travail de remettre au large, un
métier teignant au large, surtout qu'on a pour ces
genres, si le noir manque un peu d'intensité.
la ressource de colorer l'apprêt, ressource qu'on
n'a pas pour des articles rongés.
Pour la teinture, le diazotage et le développe-
ment en boyauxlà la continue, je donne ci-après
la description d'une installation permettant de
traiter 120 pièces de 100 mètres en 9 heures de
marche. A cet effet 6 cuves de différentes dimen-
sions sont placées l'une à la suite de l'autre (fig. 1
et fig. 2 . La première cuve, la cuve de teinture, con-
tient 10 pièces de 100 mètres. Lors-
qu'une pièce est entrée en A dans la
cu\e, on repasse le bout en B entre
les rouleaux, et on pratique ainsi de
suite à l'entrée de chaque pièce, soit à
l'entrée de la pièce de tête dans un
nouveau compartiment de la cuve jus-
qu'à ce que les 10 pièces y soient, on
est alors arrivé avec la pièce de tète
à la sortie S de la première cuve. De
la cuve de teinture, après avoir laissé
une dizaine de mètres comme avance,
sur laplanche disposée entre les cuves,
on passe dans la première cuve de
lavage en procédant de la même
façon qui est indiqué pour la cuve de
teinture et ainsi de suite jusqu'à l'arri-
vée de la pièce de tête à la sortie S de
la dernière cuve de lavage. Les pièces
qui sont cousues les unes après les
autres se suivent toujours, elles restent
dans la cuve de teinture, de l'entrée A
à la sortie S, 45 minutes, dans les cuves
de lavage environ 10 minutes, dans
celles du diazotage et du développe-
ment, environ 20 minutes. Les rou-
leaux sont garnis à la partie S d'une
enveloppe de tissu dite « chemise »
pour mieux exprimer les pièces à la
sortie. On peut aussi, et cela particulièrement
pour la cuve de teinture, placer à cet endroit un
squizzer, ceci pour une récupération plus par-
faite du bain. Aux cuves de lavage, l'arrivée de
l'eau propre se fera à la partie S. Le garnis-
sage des cuves de teinture et de développement
se fera par un réservoir se trouvant en élévation.
Le garnissage de la cuve de diazotage se fera
au moyen de deux réservoirs, l'un contenant une
solution de nitrite de soude et l'autre de l'acide
chlorhydrique ou sulfurique dilué. On fait arriver
les solutions séparément dans la cuve de diazo-
tage. L'alimentation peut se faire automatique-
ment au moyen de flotteurs, ou par les soins de
l'ouvrier préposé à la surveillance, qui. à chaque
couture, c'est-à-dire a l'entrée d'une pièce dans la
cuve, verse ou fait couler une quantité de solution
correspondante au pourcentage nécessaire d'après le
poids de la pièce. Ln marchant avec un flotteur, il
faut toujours se guider d'après le poids du tissu et
régler la solution et son arrivée dans la cuve de
façon à a voir à chaque pièce le pourcentage voulu.
Pour la mise en route il n'y a pas de rè-^le abso-
lue, du moins pour le montage de la cuve detein-
ture; la solubilité du colorant employé et son
épuisement qui est proportionnel à sa solubilité,
jouent là un grand rôle, lui principe, la cuve de
teinture doit être montée avant l'entrée de la pièce
de tète avec la quantité de colorant et autres
ingrédients qui resteraient dans le bain une fois
la teinture terminée; en un mot il faut consti-
tuer ce qu'on appelle couramment « le vieux
bain » puis, dès la pièce de tète, on garnit avec le
colorant effectif que doit absorber le tissu et ainsi
entrée du tissu,
sortie du tissu.
rouleau entraîneur.
rouleau preneur.
guide pièces.
cloison pour séparer la partie des-
cendante de la pièce de la partie
montante.
q- J/
tuvau de chauffage vapeur directe
ou indirecte.
chapeau en métal perforé pour pré-
server le tissu du tuyau de vapeur.
roulettes guides tissu.
de suite à chaque pièce, soit automatiquement.
Si par exemple on fait une teinte à 5 p. 100 de
colorant effectif et que sur un premier bain il fau-
drait 7 à 8 p. 100, on montera la cuve avec 2 12
p. 100 — comme moyenne — soit pour une cuve
contenant 10 pièces de 12 kilogrammes 120 ki-
logrammes de tissu, on fera le montage de la cuve
avec 25 X I2° = 3. 000 grammes, par conséquent
3 kilogrammes de colorant: on ajoutera en outre,
par/. 000 litres de bain, 5oo grammes carbonate de
soude calciné et. en moyenne, 3o kilogrammes de
sulfate de soude cristallisé : cette quantité est aug-
mentée à 40 kilogrammes pour un colorant très
soluble et elle est diminuée proportionnellement
pour des colorants de moindre solubilité. !
nissage dès lapièce detéte se feraavec .: 10 grammes
décolorant pour 10 kilogrammes de tissu, soit
600 grammes pour une pièce de 12 kilogrammes
et 5o grammes de carbonate de soude calciné.
Ed. JUSTIN-MUELLER.
NOIR AZGÏQUE ENLUMINE
Le colorant et le carbonate de soude sont dis-
sous avec une quantité d'eau appropriée dans un
. ;:al à cet effet. En même temps on
ajoutera du sulfate de soude, environ 5oo grammes
à i kilogramme : la quantité de cette addition
dépend du volume d'eau rajouté au bain, tant
par l'eau de dissolution du colorant que par
l'eau entraînée par la pièce humide. Le sulfate
de soude peut être ajouté te! quel au bain ou
en solution concentrée. Comme contrôle, il est
très utile de se rendre compte de la densité du
bain froid une fois la marche bien établie et de
maintenir le bain à cette même densité, en va-
riant, selon le cas. la proportion de sulfate de
soude du garnissage. Le diazotage et le dévelop-
pement se font d'après les données connues pour
le travail à la continue : en travaillant en boyaux
d'après la méthode indiquée, le bain de diazotage
se monte par i.ooo litres d'eau avec i kilogramme
nitrite de soude et 3 kilogrammes acide chlorhy-
drique à 20° B. ou 2 kilogrammes acide sulfurique
à 66' B . puis, dès la pièce de tète, on nourrit, avec
ico grammes nitrite de soude et 3oo grammes
d'acide chlorhvdrique ou 200 grammes acide sul-
furique par 10 kilogrammes de tissu. Le bain de
développement se monte avec 200 à 25o grammes
de développeur par 1.000 litres de bain. et. dès la
pièce de tête, on garnit avec la quantité de déve-
loppeur, toujours par rapport au poids du tissu,
nécessaire pour obtenir la nuance voulue.
Parmi les noirs diazotables à employer pour
l'article en question, nous citerons particulière-
ment les oxydi aminogènes OT et OB : ces deux
marques ont. outre l'avantage de donner des noirs
très pleins et d'être d'un prix de revient très bas,
de donner des enlevages très blancs à l'hvraldite.
Les blancs obtenus sur ces noirs sont beaucoup
plus purs que ceux qu'on obtient sur les noirs di-
rects et sur les noirs copules. La marque OT donne
des noirs noirs et la marque OB des noirs bleutés.
Dans la carte d'échantillons nous présentons
quelques applications de ces noirs rongés faites
industriellement.
Les noirs présentés ont été obtenus avec un
pourcentage effectif de 5 p. 100 oxydiaminogène
diazoté et développé, par 10 kilogrammes de tissu :
la marque OB avec 40 grammes dia- . , .
min.» en poudre CS. ' sur bain
20 grammes résorcine. ^ monte.
La marque OT avec diamine CS. 5o grammes.
et betanaphtol. 20 grammes.
Après le développement, le tissu a subi un pas-
sage en eau chaude 70-75° G. : le passage peut être
remplacé par un léger savonnage: il a pour but de
faciliter l'obtention d'un beau blanc.
Les enlevages blancs se font à l'hvraldite C
extra ou CW extra.
Les enluminages peuvent se faire avec colorants
basiques par le procédé connu — hyraldite. colo-
rants basiques avec un solvant tel que phénol
ou aniline et tannin : avec colorants immédiats
solubles et avec colorants oxazines.
Les colorants pour enluminages qui offrent le
plus d'intérêt sont certainement les basiques, non
pas parce qu'ils s'appliquent facilement, mais
parce que nous avons à imiter les enluminages
sur noir d'aniline qu'on est arrivé à produire d'une
vivacité remarquable, ce qui assura et assure en-
core, dans certaines régions, un succès énorme à
cet article.
Je ne m'étendrai pas ici sur la formule connue
avec addition de tannin et un solvant, je m'occu-
perai plus particulièrement d'un procédé de fixa-
tion des colorants basiques comme enluminage
par du sulfure-ferrocvanure de zinc [t). Ce pro-
cédé consiste à préparer le tissu avant l'impression
en ferroevanure de soude ou de potasse et à addi-
tionner à l'enlevage un sel de zinc, du sulfate
de préférence. Pour la préparation du tissu je me
suis arrêté à 2 kilogrammes de prussiate jaune par
100 litres d'eau, additionné en outre de 4 à 5 litres
de mucilage d'adraganthe. Comme proportion de
sulfate de zinc, j'ai remarqué qu'elle est à établir
pour chaque cas ou plutôt elle est à modifier d'une
usine à l'autre, les conditions locales, principale-
ment de vaporisage, jouant là un grand rôle. J'ai
en effet obtenu dans certains cas des résultats par-
faits avec ôo grammes de sulfate de zinc cristallisé
par litre d'enlevage, tandis que par ailleurs cette
même proportion de sulfate de zinc était trop forte
l'enlevage était imparfait, j'étais obligé de réduire
la proportion de près de moitié pour obtenir un
enlevage convenable. Dans les rongeants au Isulate
de zinc, l'addition d'un solvant pour les colorants
basiques, tel le phénol ou l'aniline, agit favorable-
ment.
Pendant le cours de mes essais 2). j'ai observé
que le zinc, soit sous forme d'oxyde ou de sulfate,
est en présence d'hvraldite, fixé sur la fibre, il l'est
sous forme de sulfure : en effet l'hvraldite pendant
le vaporisage est décomposé en formant de l'hy-
drogène sulfuré, respectivement des sulfures qui
avec les sels de zinc se combinent en formant du
sulfure de zinc.
Le sulfure de zinc lui-même, comme il a déjà
été constaté antérieurement 3 . rixe partiellement
les colorants basiques. En présence de prussiate
la fixation est néanmoins plus parfaite, la couleur
est plus intense et plus vive.
Vu. d'une part, la formation de sulfure de zinc,
d'autre part celle de prussiate de zinc, nous avons
la formation sur la libre d'un complexe — ferro-
cyanure-sulfure de {i?ic — fixant les colorants ba-
siques.
Le blanc de l'échantillon préparé en prussiate a
été obtenu avec iy5 grammes d'hvraldite CW.
extra par litre, formule habituelle.
Sur préparé au prussiate, ce blanc, par suite de
la formation de ferrocyanure-sulfure de zinc, est
plus beau que sur non préparé.
L'enluminage se fait d'après la formule sui-
vante :
(1) Justin-Mueller, Société industrielle de Mulhouse,
comité de chimie, juin 1907.
c. cit.
.-! Balanche, Bulletin de Rouen, 1878, p. 577.
IDENTIFICATION DES MATIÈRES COLORANTES SI R LES FIBRES VÉGÉTALES 11
Bleu :
3oo grammes .... bleu méthylène nouveau \
4 litres eau de condensation bouillante
1 litre glycérine
5 litres mucilage d'adraganthe
Chauffer pendant 20 mi nu tes au bain-mariepour
bien dissoudre le colorant, laisser refroidir puis
ajouter :
10 litres hyraldite CW épaissi
1 kgr. 200. . ' sulfate de zinc cristallisé
Avec la rhodamine ("1 G à 90 grammes au litre
d'enlevage on obtient un beau rouge, mais j'ai re-
marqué qu'il faut pour ce produit le minimum
de réducteur, autrement il se réoxyde difficilement,
par exemple :
120 «r rhodamine 6 G
400 ce eau de condensation bouillante
100 — glycérine
5oo gr nu
. . . . Ii
60 gr
Il tant en outre éviter le nuançage avec du jaune
qui ternit la rhodamine.
Hyraldite CW épaissi.
10 kilogrammes. . . . hj rai lit ■ ' ' \\
20 litres épa l'amidon
adraganthe
Chauffer au bain-marie 1 y raidi te
puis ajouter 3 litres glycérine.
L'échantillon sur noir préparé, teint avec oxv-
diaminogène OT, a été imprimé frotté) avec un
enlevage blanc contenant par litre 3 )0 grammes
d'hvraldite C extra. Dans les deux cas on a vapo-
risé après impression au petit Mather-Platt à
102/104" C pendant 3 minutes environ, |
comme habituellement.
NOTE SUR LA FIXATION D'INDIGO SUR LES TISSUS
A prepos de la note de M. Jeanmaire sur une
couleur à l'indigo se fixant sans réducteur, parue
dans le numéro de décembre 1007 de la Revue, je
ferai observer que j'ai employé, dès iqoo.à la .Ma-
nufacture Konchine un bleu composé d'indigo
broyé et de soude caustique épaissie avec un mé-
lange de british gum et d'amidon grillé Pli ca-
cheté n° 1 172 publie dans le Bulletin de la Société
industrielle de Mulhouse, moi. p. 5i5). La fixa-
tion se faisait par un passage de 2 minutes et
demie à 4 minutes, selon l'intensité du bleu, dans
un Mather-Platt ordinaire complètement purgé
d'air par une entrée suffisante de vapeur directe.
Paul Wu.uklm,
.Manufacture N. N. K.onchine, à Serpoukhoff.
Nous avons communiqué ce qui précède à
M. Jeanmaire qui nous a fait la déclaration sui-
vante, avec prière de l'insérer :
M. Jeanmaire reconnaît le bien fondé de la ré-
clamation de priorité de M. \Yilhelm, en tant que
procédé de fixation de l'indigo, et lui exprime ses
regrets de ne l'avoir pas mentionné.
S'il l'avait totalement oublié, c'est que M. Wil-
helm, aussi bien qtie M. Grosheintz, qui fut chargé
parle Comité de chimie de la Société industrielle
de Mulhouse du rapport sur le pli cacheté en ques-
tion, paraissait attribuer la réduction de l'indigo à
du glucose provenant de la décomposition partielle
des épaississants en jeu: dextrineou amidon grillé.
M. Grosheintz termine, en effet, son rapport
comme suit : «L'idée de réduire l'indigo par le
glucose et la soude au vaporisage est loin d'être
nouvelle, mais je ne sache pas que ce procédé ait été
pratiqué et réussi en grand. C'est son ex
courante qui constitue le caractère noir, eau de cette
fabrication, et il me semble qu'à ces différents titres
le pli de M. Paul Wilhelm mérite d'être publié. «
M. Jeanmaire. au contraire, dans la petite note
qui a paru dans la Revue, avait simplement pour
but d'avancer que l'indigo, en présence de soude
caustique, est réduit par la vapeur seul
le secours d'aucun réducteur.
A cet effet, il avait eu soin de dire que sa cou-
leur se composait d'indigo et de soude caustique,
avec ou sans addition d'épaississant.
IDENTIFICATION" DES MATIÈRES COLORANTES SUR LES FIBRES VÉGI V
Par M. A. GREEN.
En igoS, l'auteur a décrit une méthode pour identi-
fier les colorants sur les fibres animales (R. G. M. C,
1905, p. 335). Si l'on essaie de l'appliquer aux colo-
rants sur les fibres végétales, diverses difficultés se pré-
sentent, qui proviennent plus spécialement de l'action
exercée parles mordants sur les propriétés des colo-
rants et de la différence d'affinité de ceux-ci puur les
deux sortes de fibres. Plusieurs colorants basiques, par
exemple, teints sur laine, sont facilement réduits par
l'hydrosulfite de soude, tandis que sur le coton moi-
dancé au tannin ils sont à peine attaqués par ce réactif.
Les colorants basiques ainsi fixés ne peuvent pas non
plus être démontés par l'acide acétique, comme ils le
sont sur laine. Dans le cas de cette dernière, les leuco-
dérivés restent en grande partie fixés sur la fibre et
peuvent y être réoxydés, ce qui souvent n'est pas le cas
avec le coton. Il est nécessaire d'ailleurs de ne pas
oublier que les couleurs p niprennent un
grand nombre Je groupes distincts, dont certains ne
sont pas lir laine. Il ne >n plus
perdre de vue que le procédi s'appli-
quer aux couleurs d'impression con
par teinture. Le problème ainsi pose est ; lus
1 résoudre que quand il s'agit de couleurs
sur laine. *
Les points suivants sont à remarquer
ment. Pour remédiera la difficulté que prés
mordant au tannin, celui-ci a dû être détruit par la
soude caustique bouillante, et pour en
d'enlever la matière colorante c du sel
marin. Les colorants basiques se ITOU
fibre à l'état de bases libres, qu'o
ébullition avec de l'acide acétique
l'acide formique étendu. Bcaucoi
12 IDENTIFICATION DES MATIERES COLORANTES SIR LES FIBRES VÉGÉTALES
sont insensibles à l'action de la soude caustique salée,
mais il est des colorants pour mordants, comme le
rouge turc, qui sont décomposés en partie. Dans de
pareils cas, l'extrait à l'acide formique ou à l'acide acé-
tiquen'aura pasgénéralementla couleurdela fibre teinte.
Pour êvi ter toute possibilité d'erreur, il vaut mieux, si le
colorant est enlevé d'une manière appréciable, ajouter
à l'extrait acide une solution de tannin : s'il se forme
un précipité coloré, on a affaire à un colorant basique.
Comme on l'a déjà fait remarquer, nombre de colo-
rants basiques fixés sur tannin ne donnent pas de leu-
codérivé par réduction à l'hvdrosulfile, ou bien, s'il y en
a un, il se dissout et la réoxydation sur la fibre n'est
plus possible. Pour obvier à cet obstacle, l'auteur a
trouvé que la meilleure méthode était de transporter le
colorant sur laine, et à faire sur cette fibre les essais à
l'hydrosulfite et au persulfate, au lieu de les faire sur
le coton primitif. Le transport d'un colorant basique, du
coton à la laine, est facile et rapide, quand on a détruit
ou éliminé le tannin. Ce mode opératoire présente de plus
l'avantage que, dans le cas de nuances pâles, le colorant
d'un fort échantillon de coton peut être ramené sur un
faible échantillon de laine, de manière que les essais de-
viennent plus nets. Si la matière colorante est consti-
tuée parun mélange, la possibilité se présente de séparer
les divers colorants qui le composent, car il est probable
qu'ils n'ont pas la même affinité pour les deux fibres.
Dans le cas des colorants acides, on a aussi adopté la
méthode de transfert à la laine, avant les essais à l'hy-
drosulfite et au persulfate.
Lne classe décolorants qui occupe une position en
quelque sorte intermédiaire entre les colorants basiques
et les colorants pour mordants, puisqu'ils renferment
les groupes caractéristiques des deux classes, sont les
colorants de la série de la gallocvanine et les couleurs
au chrome de la série de la rosaniline. Traités par la
soude salée, puis par l'acide acétique étendu, ils se com-
portent comme les colorants basiques, sauf qu'ils sont
moins complètement extraits. Les extraits à l'acide don-
nentavecle tannin un précipité plusfin et moins net. Ils
se distinguent des colorants basiques ordinaires, à ce qu'il s
ne peuvent, comme ceux-ci, être transportés sur laine.
Pour les colorants qui n'appartiennent ni à la classe
rants basiques, ni à celle des colorants acides,
les essais de réduction et d'oxydation doivent être faits
sur le coton lui-même. Une difficulté considérable s'est
présentée dès l'origine dans l'application de l'hvdrosul-
file, à cause de la résistance considérable que certains
colorants azoïques présentent à la réduction et tout
particulièrement ceux qui sont formés directement sur
la fibre. Cette difficulté a été surmontée, en se servant
delà propriété, connue depuis peu, que le pouvoir
réducteur des hydrosulfites est exalté par la présence
de très petites quantités de matières colorantes ou
autres corps réductibles : les plus actifs sont l'écarlate
d'induline, l'alizarine et l'anthraquinone. C'est ce der-
nier corps quia été reconnu le plus convenable, parce
qu'il ne salit pas le colon et qu'ajouté à la solution
d'hydrosulfite en très petite quantité, il constitue un
réactif (hydrosulfite Xi, qui effectue dans tous les cas
complètement la réduction.
L'auteur n'a pu arriver à trouver une méthode, qui
permette de distinguer les couleurs substantives appli-
quées directement et celles qui ont été fixées par un
développement ultérieur, par union avec les diazoïques
ou par un traitement à la formaldéhyde, etc. Dans tous
ces cas le coton blanc est plus ou moins sali, quand on
le fait bouillir avec l'essai teint en présence de savon
ou de carbonate de soude, et bien que le degré de salis-
sage soit souvent très inférieur avec des couleurs déve-
loppées ou fixées qu'avec les couleurs non développées,
et qu'on puisse s'en servir dans certains cas. pour les
noirs parexemple, comme procédé dedifférenciation, on
ne peut baser une méthode absolue surce phénomène.
Il est clair que les colorants ainsi développés ne
différent pas chimiquement des colorants de la même
composition, préparés directement et appliqués en na-
ture sur la libre, et qu'il n'y a pas de méthode capable
de distinguer les deux cas.
Pour identifier les colorants au soufre, à défaut d'une
méthode meilleure, l'auteur fait l'essai bien connu au
sel d'étain.
Réactifs.
Ammoniaque étendue, i : ioo — 1 centimètre cube
ammoniaque concentrée et 100 centimètres cubes eau
distillée (d =
Soude caustique étendue. — 10 grammes soude caus-
tique dans ioo centimètres cubes eau.
Soude caustique salée. — 10 centimètres cubes solu-
tion de soude à 35-qo " ,„ NaOH et ioo centimètres
cubes solution saturée de sel.
Acide formique a qo p. ioo. — Acide commercial.
Acide formique étendu i : ioo. — i centimètre
cube acide formique .. :■ et ioo centimètres
cubes eau distillée.
. chlorhydrique étendu 1 : 20. — 5 centimètres
cubes acide chlorhydrique 3o p. 100 et 100 centimètres
cubes eau.
Solution de savon. — 10 grammes savon et 3oo cen-
timètres cubes eau.
Solution de tannin. — 10 grammes tannin et
10 grammes acétate de sodium dans 100 centimètres
cubes d'eau.
Solution de chlorure de chaux. — Solution fraîche à
5° T\v.
Hydrosulfite A (comme pour la laine). — Solution
à 10 p. 100 d'hydrosulfite NF ou d'hydraldite, ou bien
à 5 p. 100 d'hydrosulfite NF conc. ou de rongalite.
Hydrosulfite fîteomme pour la laine). — La solution
précédente acidifiée avec 1 centimètre cube acide acé-
tique glacial par 200 centimètres cubes.
Hydrosulfite X. — 5o grammes hydrosulfite NF
conc. ou rongalite dans 125 centimètres cubes eau
chaude. Broyer 1 gramme anthraquinone en poudre
fine, et mettre en pâte avec un peu de s
galite. Ajouter cette pâte à la solution chaude et chauf-
fer une à deux minutes. i 90°. Mettre a 5o 1 centimètres
cubes avec de l'eau froide, et ajouter 1 centimètre
cube et demi d'acide acétique glacial. Mettre dans un
flacon bien bouché avec un bouchon graissé. De temps
à autre le réactif sera essayé sur du coton teint en bor-
deaux d'a-naphtvlamine. qui devra se décolorer après
une ebullition de une à deux minutes. On peut rem-
placer l'anthraquinone par la [i-oxyanthraquinone,
qu'on peut employerde même, ou en la dissolvant dans
un peu d'alcool.
Solution de persulfate. — Solution saturée à
persulfate de potasse, ou solution à 2 p. 100 de per-
sulfate d'ammoniaque.
Chlorure d'étain acide. — 100 grammes de proto-
chlorure d'ètain, 100 centimètres cubes acide chlorhy-
drique à 3o p. 100. 5o centimètres cubes d'eau.
Pour les colorants au soufre, on peut remplacer ce
réactif par une solution concentréede chlorure de titane.
Mode opératoire.
Généralités. — Toutes les réactions se font dans des
tubes à essais, avec des échantillons de 1 et demi à
trois quarts de pouce carré, qu'on recouvre d'un demi
à 2 pouces du réactif. Le degré de démontage est appré-
IDENTIFICATION DES MATIÈRES COLORANTES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES i3
c
1
a
î
■d
pq
►3
c
D.
'B.
4) >*
3
k-1
D.
0.0
§ a
IJ
g
U
S
>s> "°
X o
"O o
y -S,
2 -«
La
couleur
réduite
est
bleue,
rede-
vient
jaune
exposi-
à l'air.
S ax iMiuw \\ i i
La
couleur
réduite
est
brune,
rede-
orange
par le
persul-
fate.
(T, -\\ ."> | . ii 11
■"'s •.[MMv/riv a:>x\ mu
La
couleur
réduite
est
jaune ou
jaune
bru-
nâtre.
AlouCr
dans les
cendres.
» M > no iv' -H' siuepjoiu
■■ns 3SH5Id HO S3NIVH0
£-5
La couleur,
après réduction,
ne peut pas être
diazotée
ni développée.
3»AB oaddO|3A3p jl.Vl'I.l IV1 M.l
'»» 'S 3NIAV1JOIHX
t~ "ni/vin i aNnvI
xo.t.av"i:> -.-in n i" ■■ ■ i
'.1 IM1V\ l'I 1 I\||.| l\ l\ 1
"JXIlvYNO'H! ) Ml r. 1\ 1
'MXIVm.l'.M. : NI )
La couleur.
après
réduction
hydrosulfite,
peut être
diazotée et
développée
rouge avec
?-naphtol.
•aja "nw 1M '.IV IV f
' 1 1 1 1 >l < > 3 X . 1 V 1'
m 's. 'o noxoo aa i \ \ i
'aupjosaj no (ousud
JEd aaddoiaAap 3\n.nviM,l
Production
de H4S.
A prés
réduction
hydrosulfite,
la couleur
primitive
est
rapidement
restaurée
par l'air i
Mal. color.
sulfurée.
S3dxv>io i.a feHNnvf
„, ''i3 'a>i.i lus i\ [ooihx
i [90>IAd
'aNanoixva
.1 V1UIIV1ÏI
pas
ution
aï ;
Couleur
Cr
présent
dans les
cendres.
Couleur
Mor-
dant
Azo.
°'3 "IOZVAVI3 'XNVWVKJ
3NIA V'I.-I "1'-1 'OO 'H
'axmv/riv hs.ivI"
'3HTO}ih:> 3a aoNVHO
couleur ne revien
ou persulfate.
nie Azo (compren
. Bouillir avec sol
Couleur
enlevée.
Cou-
leur
Azo
lubie.
•(ajqtl L-i ins auijoi)
- aNiaimoio>i.i.i\?ir)\v>iono
aNIlINVHlIXV.I/.lIÏ HONVHO
'
S ■-''1 ■
« ï Su
o"«-a "
S<5-5 a
o |
Cr
ou Cu
présent.
Mat.
color.
Azo
directe
après.
S3KOHH3
- n°SHHAI.13
'siuapa.i.il |
Décoloration et
par air
Matière color
Groupe Stilbène
de savon et ce
Ni Cr ni Cu
présent :
Matière color.
Azo directe
non traitée.
•aia 'aNTKVHAci 30NVMO
'saoNvao 'iinvki saNnvl
l3 SNIHVia 'OOXCO 0Z.M3H
'saox\ >i< .
- »3 axairn.is satjnvl
39XVMO
i3 axaiAmox sxnvf
•5INI1MVSAMII i
'3NIX3HJOSANII.Ï
La couleur est enlevée
complètement ou en grande
partie, donnant un extrait
acide coloré, qui est précipité
par une solution de tannin ;
Matière colorante basique.
Transférer à la laine et bouillir
avec hydrosulfitu lî.
Laine
décolo-
d'une
façon
stante :
Groupe
Azo.
'313 'S.i.MVf aX.iY'f
2 'NINNVX 30NVH0
'jixiaiosAMn >
"= > S*
Non
décolorée.
Les
solutions
concentrées
SCHH* et
alcooliques
sont fluores-
centes
Groupe
Acridine.
'3)3 '3XiaiaDV 39XVMM
o, 'aNiai'aov aNnvf
'3NIAVI.10/X 1,1
"aNIHdSOHd
Hgl
à i
as.
•*> '3XIKVrt.1V
La couleur est complètement
détruite ; les solutions alcaline et
acide, ainsi que la libre, sont
incolores. Traiter la libre originale
par le sulfure d'aminoniuni.
D "
'3xri.inxiAV'ia
Pas de
décoloration.
Expériences pour
Al dans les
cendres.
•o 'X 3XI.W ! lulll 1
■" 'v 3Ni>iv?riv axiivf
Fibre
Pré-
sence
deCr
d..ns les
cendres.
' qniO|d ap ait-la-- ni t
* awo'HHO 3<i aoNvao
no 3iïo>iho au a\
g
La couleur est
transférée à la
laine : matière
colorante acide.
Bouillir la laine
rhydrosulfite B.
Décolo-
ration
pt-rma-
nente :
Groupe
Azo.
•Dia 'g 'At anxvM'i
'xainxi ax.i\ I
Pas de
décolo-
ration :
Py'rone
line.
HNisoa aoxvxn
'axrioxi.iô ax.n 1
couleur
n est pas
transfé-
rée à î.i
-i =
3 S^
■uiri-i jurpjom
jns 3SH3cI 3a'sHXIV>I9
i4 IDENTIFICATION" DES .MATIÈRES COLORANTES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES
Ë
-
I
a,
-
- axravznv soïhvk nu saNraadMiw
"sxrHVzrrv
•3x-i>n/riv ; KO**™
■3-ciMvznv | gano„
f 1 î ilf f = ô^5
- ->j l?^ s] no lojqdrariiiq 31 jrd aaâdo]
axi :
-
S è
~ -' i : 3 »
: OOKLNIOIHJ ] 3I^3niui
= 3K300IHX 3\"ld.Ta
a -
: S I
; -
U s
: : -
U O
■3J3 -aKOXHD X.TV3a>10H
; 'ixvnisa airoaao aa a osera
•3Konhd au aoaoa
1 - <
"axiai-ixvo»ii\ | acml
'SNKIISl!IVli01H3 ' ■*-<-•»
'axiiïviA.iHdvxvHdiv xii va a
■axrciJCVHiixvNYd aoacra
* ;:x:;ma 33x0a aonca
z "ï
u _
■a»a '3XJ S3i
axiN
'axiKvia 3>uh i
'asaarcvs 3
'>ax.;sHr> -
*- 'ozv;
'S31VTSY33
'3DXOJ OZX3H
axiiuia , -31v-;
'3xi>i-id>i.id ozxaa
-- ^
E 6
_ :
- SHNVl 30.10U
i= E - ^ =
'--,':' 'aNIOVNSHO
n '391^30 '3X1
'3XHH333
•V1X30VK
i- 1 ^
■**» 'a'ax.iax ao.ioî
*• i.MZv '
faxixvaaY;
* " ■■ «■*
•a»3 'sajoaraav saoacra
'3X1KYS]>1I
loirs
■?axiitvaoH'a
til
| _. "_ ï^ç^
u -J o
■»' '533x0a saonon
■
'xsrrriraa
3X:33Ca3 Ç;U.Y'TSYL>3
ïTroNaa aa s^o's
'3Xl~G>mi.\"H3
'axixoiHd ';ax>
IDEN
tCATION DES MATIÈRES COLORANT] I R | | rALES
H
j'
if a
CÙ D
U
«■Sa
u > "à
1 ï «u
a, •_, ■= ■*' v. - * ?
•:i\-i>[iii'.
| S^o||||ïl
_ a.Mravzi p
>l:: 2NIHV /i i
s a en ^ i* â .
g 3 X < % i Z
™ rr ~* ^ ^
ISgUnig
i . 1. 1 i a>ti
^ '1 V 1 M \ '[ [V !' Il,
' SI SI M \ / 1 r.
;i\I>U /IH l!,,|i | : ,
u S -j .'5 î .
= | J — \^ -S "H.
i "z. U » . •-' • - -5 -
g, gd, „ o « .2 « * «, *•
■ô | aj -j a 1 ^' <= ^ -J a
-
£ ^ s^
ï
g "fi, s
5 «.s S
U * _ u
gO | E
g ' ' | o
0..2 u
Mj~
IN 1M.I
•Ilîo: 1 hi,i,,.i
:
si
!
"j\Kir/\;iii ;i3.i.l
f
j
,3- 5<3 '"-
- ' :i x i m \ /n\ ;in,i>lio.i
i"
2 §,o
Ègo"l1^||i
_ - rawo'SH .in
raiiaDsaiNHaa > i>u sai
fl
'ilXIMH 1 S\ SOÎ1 '--1 3NIKVX0
"IIS \ ni
10ZVH01H3 :ii:||\ii m »
o> ii'lSll )
: saraas saa sia-ioiA
Ê
l'" oi
if §3
'3 s. .?
Z °* O •§ .*
a i "s «■ ^
ë Se |« «
I;»-; « S £ u > 'ï
'ancHiHO aa xmoiA
^
- IS.1M.I
•msiivvtivm .i:ri\i
HXIXVÀJnTlX ')
1
^ -
S .2 S S ?• S 2
'31= S.1X\ I" M
WMffJ
•310 "|\ (.SIS 1 )
■" • "1 V/S :.IH . 3I310IA
' i :-i '
rioi.v
j
'la ;i.IOM.I()Ii;iH ■XIWV.L
* • -]>" ' ! nnli
IS1 1 ICOH i i
'.■l\ 1 iahj m '
£'IHu^
» "IXl'Il
> -
3 S A 8 S
'saaiow sxaioiA
3
5^
2 à «S S
•v 1
iG IDENTIFICATION DES MATIÈRES COLORANTES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES
1
>
■a
'3
a1
*o
3
S
c
3
►3
c
*— y
Couleur non changée ou changée
en teinte plus hrune ou pins bleue.
Mat. col. Mordant Anthracène
ou vap A rit /trace ne (aussi Outremer).
Bouillir avec acide formique
(yo : .oo).
Couleur
peu changée.
Epreuve
des cendres
«, •aNH'HHXNVNVAD
aNaaHXNvaNi
Présence
de Cr en
cendres :
Mat. col.
Aliza-
sur Cr.
■j^ ap îuEPJoui ans
axaay^Hj.xv
n0 S3NixvAD-axi>ivznv snaaa
txiavznv naaa
Couleur enlevée.
Al dans les
cendres.
lîpreuve
i l'acétate de
plomb.
l5^8^!
1V.P luBpjoiu Jns
*> 'aNaDvnHj.xv )
no S3NINVA3 ( naaa
HNIHVZriV l
Pro-
duction
de
- '^aKa'axao
Couleur
. hangée
verdàtre,
qui peut être
diazoté et
développé
en rouge
par le
béta-
naphtol.
Couler
Primuline.
^. 'auiuiEiA'iqdEu
jaqia.l obae aaddo]aAap axnnWI'Hd
J'I E
3 ."«•O
o 'S" * -
Pas de H^S.
Chauffer la fibre
soigneusement
dans éprouvetto
sèche.
Pas
de vapeurs
Cr. dans'
les cendres.
Thiazine
ou Oxazine
Mordant
(ne fait pas
partie du
groupe 6).
•Dla 'aNISHHdOTIVO
'axiH<naa \ _„„„
3NIHVZOV S ua m
'XNvniHa
Pro-
duction
de
vapeurs
lettes.
~ 'OOICINI
Produc-
tion
de H*S.
Mat. col.
sulfurée.
•3»3'a>ranos axaoo'HA.i
S 'axaoomx 'axa.noi.i.vM
'xviaaiMHi saaaa
on. La couleur ne
as par l'air ou le
Groupe Azo. Bouillir
lution de savon
blanc mercerisé.
Le coton
blanc n'est
pas teint.
Couleur
enlevée
_ par
ebullition
de
pyridine :
Couleur
Azo
insoluble.
2 axinisixvia naia
v"up.
Présence
de Cr et
Cu.
Mat. col.
directe
Azo
traitle
après.
SHItO'HHD
°> no saHAino
sluapaaajd sa-T
Décolorât
revient \
persulfate.
et coton
•a s^
ois 'OOYDIHD
'aNiiïvxo 'aixvia
*> 'iozv>ioihd amivoioD
'OOXOD 'O/X'JH
'axnnvia aa saaaa
La couleur est enlevée complètement ou presque, donnant un
extrait acide ctdoré, qui est précipité par la solution de tannin :
Mat. col. basique (sur tannin ou autre mordant), ou Mat. col.
Mordant basique. Bouillir avec sel de soude caustique,
bien rincer, et bouillir avec un petit morceau de laine blanche
et de l'eau.
La laine n'est pas
teinte. Présence de
Cr dans les cendres :
Mat. col.
Mordant basique.
hydrosulfite X.
Décolora-
tion lente.
Couleur
revient
seulement
fate.
Groupe
Tri-
phéuyl-
Méthane.
?- ■aitouHD aa naia
Décolora-
tion.
Couleur
revient à
l'air.
Groupe
Oxazine.
•ai» 'axa>M
*> 'axixsaaaD naaa
'axixvADonvo
Décolora-
tion.
Couleur ne
revient pas
à l'air, mais
revient au
persulfate.
Groupe
Triphènyl-
m et ha lie.
•aqa 'axiXVAOOXaS
„ 'asionôN.ix i
'xmx aa , .iaia
'vraoxoiA !
Couleur
devient
rouge juste
avant de se
décolorer.
Couleur
redevient
violette ou
bleue :
Mai. col.
Azo
Safranine.
•oia 'axizvia )
'aNoaxixHdVN ( w™
•s.ixvf ( *la:lH
'axioaxi /
Décoloration.
Couleur revient par
exposition à l'air ;
Groupe Aziite,
Oxazine
ou Thiazine.
'^s 'OSO>IXIN \
'a.MianaoH'H
'aAsa>iD 'aoxoa naia
'vaoaaaw aa \
„ 'axaiAXMHtivxaiM 'aiva '
'axizvaxi
'IH.ÎVD \
> fiTTcr
aNsriAHxaw nva.\noM t ua ia
axa'iAHxaiï /
2 ^
5
L'extrait
est sans
couleur
et
demeure
à l'acidi-
FeCl3'
donne un
précipité
bleu.
« assnïia aa naaa
j i i
%
3
Transporté
sur la laine,
le bleu est
décoloré par
l'hydrosulfite
< l
1
S "S, j
•saïa.iaos
"o sxnvoiv Siiaaa
IDENTIFICATION DES MATIÈRES COLORANTES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES 17
1
tj
a
P5
-g
g"
II
■gw
u
c £
là
.-fck
1£ .
U 0
g*1
3 *
Teinte
verte re-
vient à
l'air.
as inofp»
OSAI ;.1M-.|>I||.IA'YI|\'I
Couleur
réduite est
marron
foncé.
Teinte
verte re-
vient à
l'air.
* 'aNa'HHXNvai'HiA
Couleur
réduite est
olive bru-
nâtre. Pro-
duction
d'H'JS
épreuve à
l'acétate
de plomb.
- 'HNrçraHXNVArco
= -S
si
Couleur réduite est brune.
Teinte verte revient à l'air.
Bouillir avec acide chlorhydri-
que (i : 20).
Couleur
de fibre
plutôt plus
pâle.
Solution
jaune
brunâtre.
» •3X:iD\>IH,T.\'V X>ia.\
'aman
Couleur
de fibre
devient
grise, so-
lution
rouge. Ni
^1 '!N uiepjom jns
S aNINY/l IV.'I .I.MaA
Couleur
non chan-
gée.
incolore.
Cr dans
les cen-
dres.
-t- "Jf> luEpjoui jns
s a\*i>iY/riv.ti .i,m;ia
Couleur
réduite est
rouge
brunâtre.
Vert
revientpar
persulfate
à lair.
Ebullition
HCld:2o)
donne
vert bril-
lant.
'aNiniMiA aNravznv
U IN. niMii
":IXI(|I>MA
3 \ 1 M \ / 1 1 V
Couleur
verdâtre.
être dia-
zotée et
déve-
loppée en
naphtol :
Groupe
Azo
Primu-
line.
•OUHUEI tunqdipouuiir.I
« aaAE aaddopAap
'aNi'in iMM.i
Décoloration.
Couleur revient à
Van. Groupe Azine,
Oxazineou Thia-
;,„?. Epreuve
à l'acétatedeplomb.
'~o Se"
•aja 'a\'I>lV/ri\ tl\l
'anônixvTivD x>iha
Jï S'ï
"lONOIHX l-1
0 a>ianos '3xa9o>iArT
aNaooiHi 'Mxa.i'H i\ m
'xviaaHwi sj m ia
c a 0
£"5 g
lof 1
Q '5 1
M
Le coton blanc n'est
pas teint. Bouillir avec
acide chlorhydrique
Pas
de décolo-
Présence
de Cr dans
les cen-
dres :
Mat. col.
Azo-Mor-
dant.
m '°»3 'XNVKVia X>I3A
Couleur dé-
truite.
Présence de
Fe dans
les cendres.
Groupe Ni-
tro.
•=?» '3NIX01CI 'SHKiaiïVO
•anvsiv )
•>i.ia<ivA ', .„„.
ii i {tidx
'aSS/ÏH /
0 0' 0"
"«M
Cr ou Cu ■
Mat. col.
directe
Azo
irait.'e
après.
'SaKCHHO
no sa'HAIilO
iojd 1 |
Ni Cr ni
Cu:
Mat. col.
directe
Azo.
•ai3 'aX'IrvVHOTHD ,1>KIA
a 'viaivmo.i x>iaA
'ozNaa im.ia
'amwvia x>iaA
Couleur enlevée complètement ou presque, donnant
un extrait acide coloré qui est précipité par
solution de tannin : Mat. col. basique (sur tannin
ou autre mordant) ou Mat. col. mordant
basique. Bouillir avec sel de soude caustique,
bien rincer et bouillir avec laine blanche
et d.- L'eau.
La laine
est teinte.
Cr dans
cendres.
C 'ton dé-
coloré par
hydro-
sulflte X.
La couleur
nant pas à
l'air
revient au
persulfate:
Groupe
Trièhi-
thane.
" 'aivoHno a a xm.i a
«
>-i
Déco-
loration.
Couleur ne
revient pas à
persulfate :
Groupe
Triphênyl-
mêthane.
•sj» 'axio/ix :
' VIMOIDIA )
, 'aiAHxaM ', ,„,,.
'a.un:>\ i\ iv 1 ' '''IA
'XNYI'IIMM
La couleur
devient
rouge juste
avant d'être
décolorée.
La couleur
redevient
violette ou
verte par
exposition
à l'air.
Groupe
Azo-sa/ra-
tNizviq .i>ima
D
loration.
Couleur re-
vient par
exposition
à l'air :
Groupe
Azine. Oxa-
ouThiazinc.
■»)» 'I1HY3
LH3A
k axa'i.Mi 1
aoNoa
u «
Mot.
Col.
Acide.
La cou-
c .
: °
||îî
pereul
rate :
Groupe
Trip;,;-
nvlnir
ikane.
i! )V SXH3A
18 IDENTIFICATION DES MATIÈRES COLORANTES SLR LES FIBRES VEGETALES
-,ajqg jns aap.Çxo 3ointPîp papi-Cuoqj f)
- aXIKVNYd NTlTHH
_ < ~s
'HNHaHiNVDsna
j
2 " i;
.-
3
o f.
ï u
I
u
g£j
™ -.10HDVD
3 1
I1
LT
; -i =1
| !
x'
^ -
-
-5-
gll
•J3 lacpjotn Jns
« 3XIN.ld-a.TJ "O 3 XIMV7HV
1
G ~
3
J^ :
1 = «
•J3 lui-pjoui uns
HxiHvznv aow
3?
K
: - "i
^
|
B u
- s
±
: i ■:
•ixravznv.n x.tnu
D
3 5 £
r 'axaovHHxxv.a x.imh
=
f
5 fi
'TOTIVOVHHXNV
-
<=
•M3'3.V300TH.T. 1
| „ \*
o •hx-ioon \.i • sniths
'ax3.inii.vx '
■ £
- - ; Jj
'xviaaiîKi .iohdvd
-
i.
- - - z -Z ï o> «s J i, «3
W> 'V.TXCO V>1>I3X
_a
- £ l-£ »» o-2 « « 5 «
<* 'sntuieip du^iAudiidnidiu
3
a
^Mlijll
si ds.vb 3?ddoi3A.iP HNnajîrad
g
*
g -s l
= r
•(aj 13.13 sp s
iSg
* IMVHS
c
_ ; - 3
'■aaa aa siowvhd
,2
°--5 a 2 -o
V
g
= - -, '.
= :;--
|
| \
g 2
SJ |
I
"aS3NVD(T
' azxoîia
s
* i
g ^>
â
p
s
■ ' -
r 7
—
1
c"3.2
; '-
a
Q.
." il
g a
>s|
z.
■|?ià!»3By*o.)
aNTHNVTïJXBnravd qohdyo
Û
e-S c
- - ' ~
[j
>-)
-~ ' l
•-
i < «
I ~ i -
S
axiarioi aa x.ixsi
es
g
„, "" axim/xaa
. -:J!UCJ«d
u
13 snipioSAjqo v>IVd X.IX'.I
gW 1
;
*J
- ~. ' i
a -
- -~ -j.
>3JÏO'NH3
* noS3>I.U.i3
£"^ " t
^1!
Sîa3p3.">.ud soq
i-s^ù
axaa.v.nox
£ « r =
« '3\'IKVXO
: *^ — ~
" ^ -c
" "aiaivoioD aixvia
B —
: 1 :
•OOX"~> ii/X.I.I
~
^-5
'3XIKVIU ?X.1»U
u
s.. -- -•-"-■
^ = Ê ' :
1l1iJï!i*hi»
„ -■'••-■, 'sonvI x.i>m
P^î jî
"SDHVHSia X.IHH
= :;
" 2» a « " -'
| jl
•i - jla
•oi* 'aaTov )
: "E -.
1 ï ^ ■£.
'aXIKVIXHXHdVX XJIHH
_r
£ .5 ? ^ - |"U
3DXOJ ;
IDENTIFICATION DES .MATIÈRES COLORANTES SIR LES FIBRES VÉGÉTALES
■9
■a
■5
S
— -a
'c
1
d.
g -fi '1 g
e Ç "3; ~ 3
u-3 .1
" 1 IMH.I.XVriIi
Pn sence
de Cr.
Mal. col.
Aforda ut
Anlhracine.
M /nv
? il 1:1 '.1 HION
, :ixmv/iiv
Il 0] 1 ' i MldX
La couleur
réduit.- est
brune.
Ne redevient
lentement et
imparfaitement;
de suite
par persulfate.
Cr dans les
Mat. col.
Mordant
Naphtaline.
1 IIVOl ll.l \ X
'**S M lu\
aNravznv i i m
s :i v i m \ / r i \ : ,.
S l'.IM\ /\ 1 il. I\ •.
La couleur réduite est brune,
mais redevient vite noire à l'air :
Groupe Asine, Oxatint
ou ThiatiHt.
Epreuve à I acétate de plomb.
Pas de H2S.
Fibre davient
brune rouyeàtre
par ébullition
avec solution
do poudre dfi
blanchiment
; rw.
d'oxydation.
aaAxaH.iAci —
'IMIlW N.ricIVA
Z uieri puis un e ;.[ x rI , vv (, _
l".l>l,I MM —
'axriixv.u >iiu\
Production de
H'JS. Fibre
devientincolore
ou couleur
chamois pâle
par ébullition
avec solution
de poudre de
blanchiment
S" IV. :
Mat. col.
sulfurée.
v* rix.i îos
XONA.f 'IOMMIIX
3N300IHI :i\;i;)i >.i ..i
'ilX.LIDI 1 -, S
iviaraww] shion
- "^ « "S
■- &.~ s
Q
Le
coton blanc
n'est pas teint.
La couleur est
enlevée par
ébullition de
pyridine :
Couleur Azo
insoluble.
'=»' '3>IOHJOZ\ Mln\
s go
'SaiTO'HH3
" no - 1 M x 1 1 i
s^uapaaaad sa-i
"(soindco la s.td i
'->!•> 'aXaOOXIKVKI
'OZVK1 SÏIION
'W NOiniri'qixvia'aiHivo'ioD
'ozNaa "'i\ii\:\ kxàxo
'aNiwvia s>uox
La couleur est bien enlevée
et l'extrait acide
est précipité par solution
Mat. col. basique.
Transférer à la laine (v. Nota)
et bouillir
avec hydrosulflte A.
Couleur
devient rouge
juste avant
d'être
déi olorée.
Une couleur
violette
ou bleu violet
revient à l'air:
Groupe Azo
Safran iue.
■aNizvia si>in
10 'snNVJ slho
'SÛNVJ HIOX
Décoloration.
Couleur
revient
par exposition
à l'air.
Groupe Aziue,
Oxazine
ou Thiazine.
•^s'axisiHoix
„ "4DXOJ —
'axa'iAH.Liiiï siho .iv:-i\.i(ix
aXjl'I VH.LIIK SIN'.l
1
Ù
■xmaaH viiox
* 'auiojqa ap luEpjoui Jns
aHoadiïvo 3a kiox
bu
jai ap lurpirilll ins
" XHOadïlVO au
|J|
•Naa au axvxx\ x 1
a «
-!
i-!
hydrosulflte A,
est décolorée
d'une façon
permanente :
Groupe Azo.
"3»e xT.r.vavri >tiom
\u\:vx.\xhx\ x - 1
'S'IOXHdVX
Francis BELTZER — ÉTUDES SUR LE BLANCHIMENT
cié par comparaison de la nuance qui subsiste et de la
nuance primitive de l'échantillon : la couleur de la
solution du réactif est trompeuse et ne saurait servir de
guide. Avec les tissus mixtes, laine et coton, soie et
coton, il faut séparer la trame de la chaîne et examiner
les deux séparément. Il existe souvent un doute pour
classer une nuance : un bleu rougeàtre pourra par
exemple être considéré comme un bleu ou un violet.
Dans les cas pareils il faut employer lés tableaux se rap-
portant aux deux nuances. Il en est de même pour les
mélanges : pour certains verts, il faudra se reporter
aux tableaux des jaunes et des bleus. Pour distinguer
les colorants particuliers d un même groupe, on sesert
des réactions avec l'acide sulfurique concentré, la soude
caustique, etc. Comme preuve complementaire.il est
bon de comparer l'échantillon à déterminer, au point
de vue de la nuance et des réactions, avec un échantil-
lon qu'on a teint directement avec le ou les colorants
soupçonnés.
Essai de démontage des colorants acides. — Quel-
ques colorants basiques sont décolorés en partie par
l'ammoniaque étendu et on peut croire qu'on a affaire
à des colorants acides. Pour éviter toute erreur, il est
bon d'ajouter à l'essai un morceau de coton blanc. Si le
colorant est un colorant acide, le coton n'est pas teint,
ou devient blanc quand on le fait bouillir une seconde
fois avec de l'ammoniaque étendue.
Transfert des colorants basiques sur laine. — Le
tannin est d'abord éliminé, en faisant bouillir l'échantil-
lon une demi-minute avec la soude salée. On lave
pour enlever l'alcali et fait bouillir avec un morceau de
laine blanche dans un peu d'eau une à deux minutes.
Généralement, la base du colorant est retirée presque
complètement du coton et donne une nuance pleine
sur la laine. Si la couleur ne se développe pas bien sur
la laine, on ajoute une ou deux gouttes d'acide for-
mique étendu. Pour certains colorants, comme les gris
basiques, il faut extraire le colorant avec l'acide chlor-
hvdriqueii : 20), et on sature exactement à l'ammo-
niaque, avant d'ajouter la laine.
Transfert des colorants acides sur laine. — On fait
bouillir le coton avec un petit morceau de laine et de
l'acide formique étendu.
Essai au tannin pour les colorants basiques. —
On ajoute quelques gouttes de solution de^tannin a l'ex-
trait dans l'acide formique. On ajoute bien, et si le pré-
cipité ne se fait pas immédiatement, on attend quelques
minutes. Il v a des colorants, comme les rhodamines,
les gallocvanines et les couleurs au chrome de la série
de ia rosaniline (qui renferment des groupes carboxyle
ou hydroxyle, outre les groupes basiques) qui préci-
pitent lentement, et le précipité très divisé est parfois
difficile à distinguer.
Essai de dégorgeage pour les colorants directs. —
L'échantillon est mis dans un tube à essai avec un
petit échantillon de coton mercerisé blanc et bouilli
une minute avec une solution de savon. Celle-ci peut
être remplacée par une solution de carbonate de soude
à 5 p. 100.
Essai à l'acétate de plomb pour les couleurs au
soufre. — L'échantillon est recouvert de la liqueur
de sel d'étain exactement : on v fait tomberune goutte
de la solution d'acétate de plomb. On chauffe lente-
ment à l'ébullition ; s'il se produit une tache brun noi-
râtre, on a affaire à un colorant ou soufre. Pour
éviter toute erreur, provenant de ce que le coton pour-
rait renfermer du soufre, l'échantillon est d'abord bouilli
avec 10 p. 100 de soude caustique, mais ce traitement
fait que les indications sont moins nettes. Il faut faire
attention à ce que les tubes à essais soient bien exempts
de soufre, car ceux qui ont été emplovés pour les ré-
ductions à l'hydrosulfite renferment un dépôt invisible
de soufre, oui, en présence du sel d'étain à l'ébullition,
dégagerait de l'acide sulfhydrique.
Essai de réduction et de réoxydation. — La réduc-
tion avec l'hydrosulfite X se fait, en faisant bouillir pen-
dant une demi à deux minutes. Les azines, thiazines,
oxazines, etc., et la plupart des colorants azo'iques sont
complètement réduits en une demi-minute, mais les
colorants azo'iques insolubles et certains colorants
directs demandent de une à deux minutes pour la ré-
duction complète.
Pour la réoxvdation à l'air, il est bon d'exposer
l'échantillon réduit aux vapeurs d'un flacon d'ammo-
niaque : l'oxydation est souvent ainsi accélérée.
ÉTUDES SUR LE BLANCHIMENT ET LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
Par M FRANCIS-J -G. BELTZER, Ingénieur-Chimiste. [Suite et fin.)
Décoloration à l'eau oxygénée sous pression. —
Pour éviter la manutention qui consiste à main-
tenir l'immersion constante des poils, et en même
temps dans le but d'obtenir une décoloration plus
active et plus régulière, ainsi qu'une meilleure
utilisation de l'oxygène à la décoloration; nous
avons imaginé d'effectuer cette opération sous
pression.
Dans ces conditions, la totalité de l'oxygène
est utilisée, car on ('-vite le dégagement des bulles
de ce gaz. à l'air libre, et leur perte. On fait usage
de récipients solides, en fer élamé ou en verre. (Le
fer doit toujours être évité, car il occasionne des
taches de rouille, ou bien, par sa dissi lution dans
les liqueurs, il teinte les poils el 1 •- mordance.
11 devient impossible, dans la suite, d'obtenir une
décoloration aussi nette. Les récipients sont mu-
nis de couvercles bien ajustés, avec fermetures
autoclave et pouvant résister à de fortes pres-
sions.
On emplit ces récipients avec de l'eau oxygénée
à 12 volumes, préparée et neutralisée avec l'am-
moniaque, comme précédemment [légèrement
alcaline).
On a soin de les emplir complètement. On in-
troduit alors dans le bain lespoiU bien dégraissés,
rincés el essorés. Le récipient déborde d'une
certaine quantité de bain qu'on recueille dans
une terrine placée au-dessous. On doit intro-
duire doucement les poils, de façon à ne pas
entraîner de bulles d'air pendant l'immersion.
Lorsque la quantité de matière es) introduite, le
récipient étant plein au ras du col, on glisse le
couvercle sur son bord en évitant d'introduire de
l'air. On le fixe sur son joint en caoutchouc, el on
obtient ainsi un vase complètement rempli de
liquide (sans une bulle d'air) et contenant la
matière à décolorer. Il est urgent d'avoir une
fermeture el un joint solides, pour empêcher les
fuites de gaz qui pourraient survenir de l'intérieur
ET LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
sous In pression exercée. * >n Bxe donc le couver-
cle à l'aide d'une vis de pression mi autre ferme-
ture solide, et <>n plonge le récipient dans un
bain-marie chauffé à 3o° C. Sous l'influence de
la chaleur el en même temps sous l'iufluence de
la réaction exercée par l'eau oxygénée sur les
poils, il se produil un petit dégagement de bulles
d'oxygè |ui remontent à la surface du bain et
qui entraînent en même temps les poils à la sur-
face.
Il suffit alors de retourner les récipients dans
le bain-marie, et les disposer le couvercle en bas.
Dans celle position, les poils se tiennent à nou-
veau immergés et celle manutention fonctionne
comme agitation delà matière, el renouvelle les
parties en contact avec l'oxygène. Après douze
heures de trempe sous pression, les j > c> i l s sont
suffisamment décolorés.
Remarque. — Pour obtenir une décoloration
uniforme el en même temps pour maintenir les
poils immergés el trempés, on prépare un bain
d'eau oxygénée contenant une petite quantité
d'huile sulforicinate d'ammoniaque. On ajoute
en conséquence, à l'eau oxygénée neutralisée par
l'ammoniaque, 20 à 3o centimètres cubes d'huile
sulforicinate d'ammoniaque par litre. Cette solu-
tion a pour but île mouiller constamment les
poils et de les empêcher de remonter à la sur-
face par suite du dégagement des huiles d'oxy-
gène. On chauffe le récipient comme d'habitude
dans un bain-marie, à 3o° C.
L'opération terminée, on ouvre le récipient, on
enlève les poils et on les rince à 1 eau douce et
tiède. Si la décoloration n'est pas suffisante, on
renouvelle cette opération dans les mêmes condi-
tion-, avec des bains neufs d'eau oxygénée et
sulforicinate. Après deux ou huis opérations
semblables, on obtient h- maximum pratique de
décoloration.
Les poils sont alors rincés à l'eau tiède et à
l'eau froide, puis sont mis à sécher à douce tem-
pérature ou à l'aii-. Le séchage à l'air el au soleil
pousse encore la décoloration. Pu général après
ces opérations, les crins, cheveux ou poils sont
amincis, c'est-à-dire <|u'ils paraissent plus doux:
et plus lins. Leur qualité est augmentée d'autant.
Avec des cheveux Chinois, par exemple, qui
sont en général très noirs, très durs el très gros,
on peut obtenir des cheveux blond roux, doux et
lins, analogues aux cheveux européens. Les che-
veux japonais se prêtent mieux encore à ce trai-
tement.
Lorsqu'on opère sur des cheveux d'Européens,
il vaut mieux employer de l'eau oxygénée étendue
d'eau, que de l'eau oxygénée a 12 volumes. On
emploie en général des liqueurs préparées comme
il suil :
Pour cheveux européens noir- cl gros :
Eau oxygénée commerciale à 12 vol. . . 1 litre
Eau douce et froide I —
Ammoniaque à 20» B in cmc.
Sulforicinate d'ammoniaque 20 —
<»n introduit la quantité de cheveux lessivés el
essorés, p0ur obtenir nue immersion complète
(environ 1 kilogramme au maximum, pour la quan-
tité m de, -n- . 1 1,, ferme le récipient cl on laisse
la décoloration s'effectuer eu chauffant douce-
ment à 3o° < '..
On répète celle opération une ou plusieurs fois
si c'est nécessaire, pour obtenir une décoloration
I ssée.
Pour les cheveux européens châtains ou blonds
el lin- :
Eau oxygéi '■! rciale à 12 vol. . . 1 litre
Eau douce el froide 2 —
Ammoniaque à 20' I! lOcmc.
Sulforicinate d'ammoniaque 20 —
On introduit environ dan- celle liqueur 1 kilo-
gramme de poils ou de cheveux lins lessivés et
essorés de façon qu'ils soient bien immergés, puis
on ferme le couvercle du récipient el on porte à
la température de 3o° C. On laisse tremper 1 1
■i'\ heures suivant les cas et on répèle l'opération
-i c'est nécessaire avec de nouvelles liqueurs.
Remarque. — On ne peut donner des proportions
exactes pour les bain- de décoloration : celles-ci
varient suivant le degré de décoloration qu'on veul
obtenir ci suivant, la nature des poils, crins ou che-
veux que l'on traite. Le temps nécessaire est égale-
ment très important. Il l'aul remarquer qu'une
température basse cl un temps de décoloration
plus long sont préférables pour la solidité des
poils. On ne s'expose pas dan- ci'- conditions, à
les détériorer ou a les brûler connue lorsqu'on
emploie des bains trop concentrés.
Préparation des bains d'eau oxygénée à l'aide
du peroxyde de sodium. — Si on emploie le pero-
xyde de sodium, dans le but de préparer les bains
d'eau oxygénée pour la décoloration, on opère
comme il suit :
i° Pour obi cuir les bains concentrés nécessaires
à la décolorai ion des poils ou crins durs, ou même
des cheveux chinois, on emploie les proportions
suivantes :
Eau douce el froide, glacée à 5° C ... 1 litre
Peroxyde de sodium 20grammes
Acide sulfurique à K 6° i: 30 —
Onintroduil le- •■.. gram - de peroxyde de
-1 h H uni dan- t.ooo centimètres cubes d'eau glacée,
en agitant peu à peu, el vivement, de façon à évi-
ter le plus possible le dégagemenl d'oxygène au
dehors. Lorsque la dissolution esl complète, on
verse égali -ni peu a peu, la dissolution froide
d'acide sulfurique (3o grammes dans 100 centi-
mètres cube- d'eau glacée dans la dissolution de
peroxyde. On agite constamment, pour éviter le
dégagemenl d'oxygène. De temps eu temps, on
regarde au papier de tournesol -i la dissolution
reste toujours alcaline. Si celle di— olillioli de\e-
nail acide ou neutre, après l'addition totale d'acide
sulfurique, il faudrait la neutraliser el la rei
alcaline légèrement, par l'addition Gnale d'un peu
d'ammoniaque.
I in peul arriver a ajouter la quantité d'aï
sulfurique nécessaire en conservant l'alcanilé du
Francis BELTZER. — ETUDES SUR LE BLANCHIMENT
bain. On remarque, au changement de coloration
quise produit dans le bain, m celui-ci esl devenu
acide. De plus, un vif dégagement d'oxygène se
manifeste si le bain passe à l'état acide. Avec un
peu d'babilude, on arrive à neutraliser ainsi pres-
que complètement le bain de peroxyde, -ans le
:- de papier tournesol. Lorsque le bain
devient acide, il s'éclaircit presque toul à eoup
avec dégagement d'oxygène. Lorsqu'il reste alca
lin. au contraire, il est légèrement i rouble et le
dégagement d'oxygène esl très léger quelques
petites bulles, mais pas d'effervescence .
Le bain ain-i obtenu, légèrement alcalin, peut
alors servir pour la décoloration.
On ajoute finalement, après avoir chauffé légè-
rement, environ 20 à 3o centimètres cubes de
sulfoiïeinate d'ammoniaque, qui doit se dissoudre
complètement, sans donner d'émulsion. C'est une
preuve que le bain esl resté alcalin. S'il se pro-
duisait une émulsion laiteuse, il faudrait la faire
disparaître en ajoutant peu a peu de l'ammonia-
que à 20" II., jusqu'à ce que le trouble soit devenu
opalin et que l'odeur d'ammoniaque se manifeste
librement.
Dans ce- conditions, et le bain étant exacte-
ment préparé, comme nous le détaillons ci-dessus,
la décoloration des poils sera efficace. On peut
aussi, comme avec l'eau oxygénée, renouveler les
opérations deux ou trois fois suivant la difficulté
de décolorai ion et suivant la nature des poils à
décolorer. On procède à l'air libre ou sous pression
exactement de façon semblable a celle décrite
et détaillée précédemment. Lorsque les poils sont
fins et souples, on peut diminuer la concen-
tration de- bain- et employer seulement :
- mimes île peroxyde de sodium par litre d eau
froide.
nés d'acide sulfurique ;'i
80 centimètres cubes de sulforicinate d'ammoniaque.
Le bain étant toujours alcalin, on procède exac-
tement comme ci-dessus pour les détails a obser-
ver.
Lprsque les poils ou cheveux ont trempé un
temps suffisant, et que la décoloration ne
fait plus d'' progrès, on les enlève et on les lave à
beau froide. On les passe ensuite légèrement à
beau acidulée d'acide sulfurique, ou mieux à
l'acide nitrique dilué. (Ce dernier acide est pré-
férable, il donne moins de dureté aux cheveux.
On rince finalement à grande eau, et on sèche à
l'air libre ou à douce température.
Les poils ou cheveux ainsi traités doivent subir
un peignage énergique ou un cardage, sans lais-
ser trop de déchet et -an- que les brin- cassent.
On reconnaît a cette opération si le traitement a
été bien exécuté et s'il n'y a pas détérioration des
poils ou cheveux.
Reharqi es. — Décoloration à l'aide du perbo-
rale de soude. — On sait qu'à l'aide du perborate
de soude on peut obtenir de l'eau oxygénée pres-
que pure ou du moins titrant un volume d'oxv-
gène considérable, pouvant aller jusqu'à 200 vo-
lumes et plus. Ces propriétés peuvent être mises
à profil dans la préparation d'une eau oxygénée
concentrée, ou d'un bain oxygéné concentré,
applicable a la décoloration des poils, crins et
cheveux II faut, dans ce cas, préparer un< - -
lotion de perborale de soude dans l'eau acidu-
lée.
Avec les proportions suivantes, on obtient une
eau oxvçjénée neutre à 10 volume- :
Perborate île soude en poudre
Acide citrique pur
Eau distillée
Ki) grammes
60 —
1 litre
On l'étend d'eau ou on l'emploie telle, après
avoir ajouté un peu d'ammoniaque pour alcali-
niser.
Si on ajoute peu à peu du perborate de soude
en poudre à de l'acide sulfurique concentré à
5o° B. on obtient en même temps qu'un abaisse-
ment de température, un précipité d'acide bo-
rique. Après tilt ration de l'acide borique sur du
fulmicoton, on obtient une eau oxygénée titrant
l5o à 2O0 volumes et plus d'oxygène. Cette solu-
tion doit être maniée avec précaution, car elle
attaque fortement l'épiderme 1 .
Pour la décoloration, on emploie seulement des
solutions de ce genre, qu'autant que le prix de
revient n'entre pas en ligne de compte, car le
perborate de soude est encore d'un prix élevé.
Décoloration à l'aide despersels persulfales ou
percarbonales). — Les persels peuvent également
servir à la décoloration des poils. Il suffit de pré-
parer des solutions contenant environ 100 gram-
mes par litre et d'immerger les poils ou cheveux.
Le prix des persels a restreint également leur
emploi.
Décoloration au permanganate de polasse et
bisulfite de soude ou acide sulfureux. — Ce pro-
cédé, quoique très efficace, esl cependant moins
employé, à cause «les dangers d'altération qu'il
peut provoquer lorsqu'il n'est pas employé avec
discernement.
Comme dans le procédé à l'eau oxygénée, il faut
éviter, d'une façon absolue, la présence du fer.
Ce métal ou ses sels colorent et mordancent les
poils d'une façon tellement solide qu'il est impos-
sible d'arriver ensuite à effectuer une décolora-
lion maximum. On fera usage de récipients en
grès, en tôle émaillée ou fonte galvanisée.
Les poils, lessivés et rincés comme précédem-
ment, sont immergés dans ime solution de per-
manganate à 10 grammes de Mn-O". K*( > par litre
d'eau douce et tiède à 3o' C. < >u les laisse ainsi
tremper pendant 2 ou \ heure- suivant leur nature.
( >n les enlève, on les rince, et on les immerge
dans une solution de bisulfite de soude à 20 ou
3° B. Les poils, qui étaient teints en bistre par le
permanganate, se décolorent peu à peu et devien-
nent blond roux ou blond clair suivant que leur
couleur primitive était noire ou châtain. On passe
ensuite à l'eau douce puis à l'eau acidulée d'acide
sulfurique. et on rince enfin à l'eau froide et lim-
1 G.-F. Jaueert, le Perborale de soude. R. G. C,
1906, pages 163, 1*7. 179, 184.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DE? INDUSTRIES - .ATTACHENT
Tome XII. — N 133
CARTE D'ÉCHANTILLONS N 2
l« Janvier 1908.
> - Cheveux chinois décolorés par le procède
Beltzer s. .:.:•. ::;:?:-;i ii -ir:rrl: '-'. s.:i^r sjjs prsss.::
Brun solide diamine G
N* 17 — Vert immédiat brillant G extra
n : - Bleu naphtogëne 6 B . veloppt
N i ;
- Brun solide diami
^^B
Indanthrène SC double en pâte
\ - Vert tniogène G
Violanthrène R extra en poudre
SUPPLEMENT
NOUVELLES COULEE HS
2 3
pide. On répète plusieurs fois le traitement au
permanganate el au bisulfite, jits<|u";i ce que la
décoloration snil poussée suffisammenl .
La température doil être très faible : 35° C. con-
viennent pour les crins el poils forts, mais il ne
l'an i pas dépasser 3o° ('.. pour les cheveux ordi-
naires, el ■>■>" C. pour les cheveux lins. Les traite-
ments seronl plus efficaces avec des solutions plus
froides el ins concentrées, en laissant trem-
per plus longtemps, plutôt qu'avec des solutions
chaudes el concenl rées. La décoloration obtenue,
< > Il rince finalement à l'eau douce après l'acidage
et on sèche à liasse température.
Les poils qui se cardenl bien ne sonl pas dété-
riorés.
Procédé mixte à l'eau oxygénée el auperman-
ganale. — Acide sulfureux. — Ce procédé s'em-
ploie pour pousser la décoloration 1res loin. On
commence le plus souvent par donner une déco-
loration moyenne à l'aide de l'eau oxygénée OU
peroxyde de sodium, comme nous l'avons décrit
précédemment, avec ou sans pression. On lave el
passe à l'acide, puis on rince à fond.
On ilonne ensuite un bain de permanganate à
10 grammes par litre et à 25° <'.., puis on lave et
passe en bisulfite de soude OU aride snl fureiix.
( in acide, rince à grande eau. essore el sèche.
On arrive, par ce procédé mixte, à décolorer très
profondément le- poils les pin- difficiles.
Décoloration h l'acide sulfureux. — Ce pro-
cédé esl surtout employé pour les lames Les poils
résistent plus énergiquemenl à ce traitement, et
nous le citons ici comme mémoire seulement (i).
BLANCHIMENT 0ES lui RBI RRES
Le blanchiment des f 'rures ne se pratique
presque jamais. Cependant, le cas échéant, il ne
peul s'exécuter qu'à la brosse, car, en opérant au
plonger, on attaquerai! la peau ou le cuir, el mi
détruirait la souplesse exigée. Après avoir dé-
graissé le poil, on applique à la brosse plusieurs
c lies d'eau oxygénée, jusqu'à décoloration, et
on lave à fond à l'eau froide 2). On peul encore
appliquer plusieurs couches successives de per-
manganate et d'acide sulfureux ou de bisulfite de
soude, jusqu'à décoloration, on lave à l'eau aci
dulée et on rince à l'eau froide.
La méthode mixte eau oxygénée el permanga-
nate-bisulfite peut s'appliquer de façon semblable
à la brosse. On rince finalement à grande eau.
NOUVELLES COULEURS
Brun solide diamine R et G (Cassclla et Manu-
facture lyonnaise).
L'ch.. n"s 1 1 et 12.)
Les qualités de ces deux nouveaux colorants
sont : nuances vives, bonne solidité au lavage, à la
lumière et au chlore.
La teinture s'elfectue à la manière habituelle sur
bain de carbonate de soude 1 à 2 p. 100. et de
sulfate de soude (10a 20 p. 100). La mi-laine se
teint sur bain neutre de sulfate de soude
(20 grammes par litre) et la mi-soie sur bain de
sulfate de soude (5 à 10 grammes par litre) et de
savon v2 à 3 grammes).
Brun zambèze 4 R (Aclien. Gesell. Berlin).
(Ech. nos 1 3 et 14.)
Le Brun zambèze 4 R est un colorant diazotable
pour coton. Avec le [i-naphtol (Ech. n" i3) il
fournit un rouge bordeaux et avec la toluylène-
diamine un brun rouge foncé. Les propriétés de
ces nuances sont les mêmes, à peu de chose près,
que celles obtenues avec les Bruns zambèze G et
2 G.
Cyanlne acide B, BD, BE, G, GD et GE.
[A et. Gesell. Berlin.)
[Ech., a° i5.)
Ces nouveaux colorants pour laine, de VActien
gesellschaft de Berlin, sont très solubles et sont
intéressants par leur unisson en bain acidifié à
l'acide sulfurique. Ils permettent d'obtenir toute
une gamme de bleus, depuis le ton moyen jusqu'au
bleu marine foncé, qui conservent leur nuance à
la lumière artificielle.
La teinture s'effectue, comme d'habitude, en
bain bouillant additionné de sulfate de soude et
d'acide sulfurique.
L'unisson et la pénétration, même pour les tissus
épais ou serrés, sont parfaits. Naturellement on
peut nuancer les teintures avec d'autres colorants
acides. Comme propriétés, ces teintures résistent
bien à l'air et à la lumière. Les alcalis même forts
ne les font pas changer ; avec les acides forts, les
bleus rougissent un peu ; mais leur nuance primi-
tive revient par le lavage. Celui-ci ne doit pas être
trop énergique sans quoi, le ton baisserait. |Avec
l'eau bouillante, la dégradation est sensible.
On peut donner aux teintures avec lus cyanines
acides un léger foulon au savon. Au soufrage les
bleus BF et GF s'avivent un peu, le bleu B verdit
légèrement, et les bleus BD, G et GD, assez forte-
ment.
Bleu algol CF et 3 G en pâte. — Vert algol B en
pâte. — Rouge algol B en pâte [Farbenfabri-
ken. r. /•'. Bayer .
La maison Bayer d'Elberfeld a lancé, il y a quel-
ques mois, une série de colorants présentant un
il Francis J.-G. Beltzer, La Grande Industrie, tincto-
rial,-, y. 863 à B73.
(2 n,, décolore les cheveux vivants a la lue--.-. a 1 eau
0x3 gênée.
24
NOUVELLES COLLEURS
intérêt pour la teinture du coton. Ces colorants
sont du même genre que les couleurs indanthrène
de la Badische. et, comme celles-ci. se teignent sur
cuve.
Voici, par exemple, comment on teint avec le
bleu et le vert algol.
Le hain de teinture est préparé en le chauffant à
5o°C. et ajoutant, par litre, 20 centimètres cubes
soude caustique à 3o° B. — cette quantité est fixe
quelle que soit l'intensité de la nuance, — et ioà20
centimètres cubes d'une solution d'hydrosulfite
BASF: — 25 litres d'eau. 1 litre trois quarts soude
caustique à 3o° B. et 3 kg. 35 hydrosulfite. — Le colo-
rant est délavé dans 5 à 10 fois son poids d eau
et on l'ajoute au bain en tamisant. Quand la cou-
leur est complètement dissoute dans lebain, on y
entre la marchandise bien mouillée : après un
quart d'heure, on élève la température à 6o° C. et
continue à teindre, à cette température, environ
trois quarts d'heure.
Après teinture, on tord et rince dans un bain
renfermant, par litre d'eau, un demi à 1 centimètre
cube d'hvdrosulfite. On sort le coton et on le passe
en bain d'acide, 1 centimètre cube acide sulfurique
à 66° B. par litre d'eau ; puis on rince et savonne à
chaud.
Un autre procédé de teinture consiste à rempla-
cer comme réducteur l'hvdrosulfite par le glucose.
Le bain contient alors, par litre :
?o à 40 centimètres cubes soude caustique à 3o°B.
10 à 40 grammes glucose (que Ion peut remplacer
par la dextrine .
20 à 3o grammes sulfate de soude.
et la quantité du colorant '5 à 20 p. 100 délayé
dans l'eau.
La marchandise mouillée est entrée dans le bain
que l'on chauffe pour arriver à l'ébullition en une
demi-heure environ, on maintient ensuite un léger
bouillon pendant encore 3o à 45 minutes. On tord
et rince en bain d'hydrosulfite, acidulé et savonne
comme ci-dessus.
Evidemment ces traitements ne sont pas aussi
simples que la teinture aux colorants directs, mais,
par contre. les nuances obtenues jouissent d'excel-
lentes qualités et d'une bonne résistance aux divers
agents atmosphériques et chimiques, seule la résis-
tance au chlore laisse à désirer.
Comme nuance le bleu algol 3 G est plus verdà-
tre que le bleu algol CE: par l'action des alcalis il
verdit encore un peu ; il résiste aussi moins bien
au chlore.
Le rouge algol, au contraire, résiste très bien au
chlore.
Pour ce dernier colorant, la teinture s'effectue à
froid.
Au bain de teinture, renfermant par exemple
1 .800 litres, on ajoute 2 litres de solution d'hydro-
sulfite. 40 à 60 kilogrammes sulfate de soude et
le colorant dissous de la façon suivante :
On délaie 5 à 20 kilogrammes du rouge en pâte
dans 5o litres d'eau à 30-400 C, on ajoute 3o litres
soude caustique à 3o° B., et 10 à 40 litres d'hydro-
sulfite concentré BASF., et quand tout est dissous,
on verse dans le bain.
La teinture s'eflectue à froid et demande une
heure environ ; le coton, pendant l'opération, n'a
pas besoin de rester complètement immergé.
Après la teinture, on tord et lave de suite les
teintes claires : pour les teintes foncées, il est pré-
férable de les étendre à l'air environ un quart
d'heure, après on les lave, passe en acide (1 à
2 centimètres cubes acide sulfurique 66> par litre
d'eau), rince à nouveau et savonne au bouillon.
La solidité aux alcalis et aux acides est excel-
lente ; il en est de même pour la lumière et le
chlore.
Le savon bouillant jaunit un peu la nuance.
En résumé, les couleurs algol présentent un vif
intérêt pour la teinture du coton qui doit résister,
d'une façon supérieure, au lavage, au savonnage
et à la lumière.
Pour les articles tissés avec effet de coton blanc,
il ne faudra pas oublier, pour les bleus, de chlorer
très légèrement : quant au rouge, il résiste encore
mieux que l'alizarine.
Indanthrène SC (Badische .
Ech., n° 16.)
Cette marque est intéressante par sa solidité au
chlore plus grande que celle des marques an-
ciennes.
La teinture s'effectue sur cuve à l'hydrosulfite.
Dans le bain renfermant, pour 100 kilogrammes
de coton, 2 à 3. 000 litres d'eau et chauffé à 5o" C,
on met 3.5oo à 4.000 kilogrammes hydrosulfite
poudre BASF et la soude caustique à 3o° B.,
on ajoute le colorant délayé dans 10 fois son
poids d'eau chaude et tamisé. On mélange bien
et entre le coton mouillé. On teint 1 heure à
5o° C. Après, on rince à fond en présence d'hy-
drosulfite (1 gramme pour 10 litres d'eau), puis en
bain acide 1 centimètre cube acide à 66" B., par
litre d'eau .
La quantité de colorant varie de 10 à 20 p. 100.
c'est-à-dire de 10 à 20 kilogrammes du produit en
pâte, pour 100 kilogrammes de coton.
Vert immédiat brillant G extra Cassella et Manu-
facture lyonnaise).
Ech., nu 17.
Le vert immédiat brillant G extra, est particu-
lièrement recommandé pour la teinture en appareil
mécanique. Sa nuance est vert jaunâtre.
En impression, on obtient avec ce vert des
blancs par enlevage au chlorate.
La teinture s'effectue comme à lordinaire sur
bain de sulfure.
Vert thiogène G (Meister .
Ech., n° 18.)
La nuance du vert thiogène G est intermédiaire
entre celles des anciens verts thiogène B et GG
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
2 3
elle est plus solide à la lumière et au magasinage.
La teinture s'effectue comme d'habitude.
Blei naphtogène 6B Actien. Gesell. Berlin.)
Ech., n° m.
Le bleu naphtogène 6B est'un produit homo-
gène de nuance plus rougeàtre que les anciennes
marques 2 R et 4 R.
Diazoté et développé au p-naphtol, il fournit des
nuances allant du bleu rougeàtre au violet et très
solides à la lumière et au lavage.
Toutes les libres végétales peuvent être teintes
avec le bleu naphtogène 6 R.
VlOLANTHRÈNE R BddiscllC .
Cette marque fait suite aux anciennes marques.
Les procédés de teinture sont absolument les
mêmes et conformes à ce que nous avons rappelé
ci-dessus à propos de l'indanthrène SC.
Anthraflaviné G en pâte (Badische).
Ce colorant, dont nous recevons la circulaire au
moment de mettre sous presse, est de couleur
jaune soufre et il se teint sur cuve. Il est très solide
au chlore et au savonnage,
Nous y reviendrons.
SOCIETES INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
ROl'EN. — Séance du 16 octobre 1907.
La séance est ouverte à 5 heures.
Sont présents : MM. J. Beber, E. Blondel, Balanche,
Gascard père, Labarre, Michel, O. Piequet, L. Rouen,
Demarlcau, Dutoit. René K.œehlin, Gasly, Ch. Reber.
Absent et excusé, M. R. Blondel.
I e Comité examine un pli cacheté déposé, le 10 sep-
tembre 18117, par les distilleries Bugnot, Colladon et
Boubt réunies, inscrit sous le numéro 5o6, relatif à un
procédé de filtration des alcools sur les résidus de bois
de teinture.
Ce pli sera envoyé à M. du Boullav, membre de la
Société Industrielle, avec prière de l'examiner.
M. Blondel donne d'intéressants renseignements au
sujet des huiles légères de pétrole dont M. kien a entre-
tenu le Comité à une précédente séance. Ces huiles, des-
tinées à remplacer l'essence de térébenthine, permet-
tent d'obtenir, en mélange avec le goudron, des vernis
préservateurs dont le prix de revient est très modéré.
M. René kœehlin a essayé ces huiles en impression,
sans obtenir de résultats complètement satisfaisants.
M. O. Piequet entretient le Comité de quelques par-
ticularités concernant les essais de réception des tissus
pour fournitures militaires. 11 résulte de la communi-
cation de notre collègue que les Commissions d'examen
ont souvent besoin d'être éclairées, et que les fournis-
seurs ne doivent pas hésiter à demander un contre-
examen lorsque, sûrs d'être réellement en règle avec
les exigences du cahier des charges, ils n'ont pas du
premier coup obtenu satisfaction.
Le Comité examine ensuite la seconde partie du
Traite général des applications de la Chimie, de
M. Jules Garçon, dont l'auteur a t'ait nomma la
Société Industrielle. Plusieurs membres de ce I on ité
ont déjà pris connaissance de cet ouvrage : !
se félicite de l'appui qu'il a été heureux d'accorder à
la publication de cet important et intéressant travail :
la seconde partie justifie pleinement les espérances
qu'avait fait concevoir la première, et le Comité en
recommande vivement la lecture à tous ceux qui dési-
rent se maintenir au courant des progrès incessants
réalisés dans la science pure et appliqi
L'ordre du jour appelle la revision du programme des
prix; après échange d'observations, cet examen est ren-
voyé à la prochaine séance, les membres du Comité
étant invites à préparer dans l'intervalle les modifica-
tions qu'il peut y avoir lieu de proposer.
La séance est levée à 6 heures et demie.
Ml LHOUSE. —Séance du 6 novembn
Rectification au procès-verbal du 2 octobre 1907 :
Au lieu de : enlevage blanc sur violet et sur bleu,
mettre : réserve blanche sous violet et sous bleu d'ali-
zarine.
La séance est ouverte à 5 heures trois quarts.
Présents : MM. Albert Scheurer, Henri Schmid,
Alph. Brand, J. Demant, Louis Zuber, Ch. Vaucher,
Oscar Alliston, Ed. Steiner, Léon Bloch, Ch. Weiss,
Félix Weber, G. Wyss, Cam. Schœn, Aug. Thierry-
Mieg, Jos. Dépierre, Félix Binder, Ferd. Oswald ;
totaî, 14 membres.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
1. Perfectionnement dans l'impression par frôlage.
— Effets nouveaux sur tissus lisses ou laines. Pli ca-
cheté numéro i6r)8, du l5 janvier IC1O7. — La nouvelle
disposition imaginée par MM. Luc, Baumann et Thes-
mar consiste à empêcher le glissement de la pièce par
l'emploi de rouleaux de bois garnis d'une spirale serrée
de fer-blanc perforé et olt'rant une surface très rugueuse,
provoquant une adhérence complète en même temps
qu'ils exercent sur le tissu une traction suffisante pour
éviter l'emploi d'un rouleau ecraseur.
Un croquis accompagne ce pli, ainsi qu'une série
d'échantillons.
Le pli est renvoyé à l'examen de M. Henri Schmid.
2. Blancs salis dans l'impression des tissus de soie.
— Moyen de tes rétablir. Pli cacheté numéro
3o octobre 1896. — L'auteur, M. Jean maire, nous
adresse la lettre suivante :
« Monsieur le Secrétaire du Comité vie chin
« Désirant retirer le pli cacheté numéro 926, traitant
de l'amélioration des blancs sursoie imprimée, je vous
serais fort obligé de bien vouloir faire le nécessaire à
cet effet.
«En attendant veuillez agréer. Monsieur le Secré-
taire, avec mes remerciements anticipés, l'assurance de
mes sentiments distingués.
« Mulhouse, le 29 octobre 1907.
» P. Jeanm w
En conséquence, le pli sera tenu à la dispo:
M. Jeanmaire.
3. Blanchiment du coton en quelques minuti
Pli cacheté nui J.-J. Romann, du 19 dé-
cembre 1897. — L'auteur donne deux lessives : l'une
au pure, l'autre avec de la soude 1 2° 1!. Durée
de chaque lessive : quelques minutes.
26
SOCIETES INDUSTRIELLES
Ce pli, comme celui auquel il fait suite, est renvoyé
à l'examen de M. Louis Zundel.
4. Réserpes de couleurs a^oïques sous noir d'aniline.
Pli cacheté numéro 962, du 16 mars 1897. — M. PIu-
zanski plaque le tissu en >naphn>late. imprime un diazo
additionné d'un acétate [Pb, Ca,Zn, etc.), en précipite
l'oxyde sur la fibre, par exemple à l'état de carbonate
par un passage alcalin en AV-'CO3, foularde en noir
aniline et finit comme d'ordinaire.
Dans cet article, le blanc est réservé par le carbonate
de chaux, le jaune à chromer, par le carbonate de
plomb ; pour les autres réserves colorées on imprime
des couleurs à l'albumine, composées d'oxyde de zinc
et de colorants basiques.
On peut localement détruire l'action de ces reserves
par l'impression d'une couleur acide.
L'examen de ce pli est confié à M. Henri Schmid.
5. Avivage du rouge <Tali%arine dans l'eau à 200°.
Pli cacheté numéro gS5, du 24 juin 1897. — L'auteur,
M. J.-J. Romann. constate que ravivage du rouge se
fait mieux à 2000 dans l'eau que dans la vapeur à 2 at-
mosphères de pression.
M. Fél. Binder est chargé de ce pli.
6. Blanchiment du lin a 2000. Pli cacheté numéro
986, du 24 juin 1S97. — M. J.-J. Romann opère avec
de la soude caustique à i° B. pendant 10 minutes.
M. Zundel est chargé de l'examen de ce pli.
7. Réserve blanche ou colorée sous noir d'aniline et
rouge de paranitraniline, par M. J. kcenigsberg. Pli
cacheté numéro 973, du ? 1897. — Le blanc se
compose essentielleme'- ,. iùiuu uê potasse et de
soude, de citrate d'ammoniaque et de sel d'élain. On
imprime 'le blanc et sur cette impression on imprime
le noir d'aniline, que l'on'fixe par un passage au Ma-
ther-Platt. — On foularde en fwiapthtol et passe en
diazo.
MM. Alph. Brand et Demant sont chargés de l'exa-
men de ce pli.
8. Conversions par impression de la phénylhydra-
^ine sur des dérivés dia^otès de la paramidoben^al-
déhyde copules avec des acides naphtolsulfuniques.
Pli cacheté numéro 954, du V mars 1897, de M. Jules
Brandt. — Exemple de cette fabrication :
Impression de paramidobenzaldéhyde diazotée sur
plaqué en ji-naphtolatè de soude.
La fixation faite, on obtient un orangé, que l'on sur-
imprime avec du chlorhydrate de phénvlhvdrazine. On
produit ainsi une conversion puce, que l'on développe
par un passage à 5ou dans un appareil d'oxydation con-
tinu. Un bain de cuivre fait virer l'orangé au cachou
vif.
M. R. Federmannest chargé de l'examen de ce pli.
g et 10. Noire d'aniline mverdissable . Procédé de
M. Jeanmaire (Pli cacheté numéro <|25, du 29 octo-
bre 1896). Procède de M. Osivald (Pli cacheté numéro
g55, du 2 mars 1897). — M. Henri Grosheintz pré-
sente son rapport sur ces deux plis, dont il propose
l'impression au Bulletin.
Le comité approuve ces conclusions et vote l'impres-
sion du rapport à la suite des plis de MM. Jeanmaire et
Oswald.
11. Encre à marquer les tissus. Concours au prix
numéro 39. — Le produit porte le nom de « Habero-
line ».
M. Trautmann est chargé de l'examen de cette de-
mande.
12. Le comité, sur la proposition de MM. Nœlting
et Jaquet, demande l'adjonction de MM. Martin Bat-
tegay et René Federmann.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
POL'LX. — Séance du i5 novembre igoj.
La séance est ouverte à 5 h. i5.
Présidence de M. E. Blondel, Vice-Président.
.Membres présents: MM. Houzeau, Balanche. Fehling,
Labarre, Y. Michcll, Baumann, L. Rouen, O. Piequet,
E. Gasly.
Absents et excusés : MM. Reber père, Président ;
G. Masure.
M. Blondel donne lecture de la réponse de M. du
Boullav, au sujet du pli cacheté de M. de Perceval, sur
la filtration des flegmes. Prenant considération de cette
lettre, le Comité demande le dépôt du pli de M. de Per-
ceval aux Archives.
Le pli de M. G. de Bechi, sur un procédé pour la
purification des pétroles au moyen de manganates alca-
lins, sera également dépose aux archives.
M. H. David, d'Arcueil, demande la publication, dans
le Bulletin, d'un procédé pour reconnaître le merceri-
sage des tissus de coton même teints. Le Comité vote
l'impression en partie bibliographique de ce procédé
intéressant, bien que déjà un peu connu.
Il est ensuite question des améliorations apportées à
l'éclairage par incandescence, notamment d'un nouveau
manchon pétrifié, auquel plusieurs de nos collègues
reconnaissent de réelles qualités de solidité.
L'ordre du jour appelle la Revision du Programme
des Prix.
M. Blondel donne lecture de ce Programme. Quel-
ques modifications de détail sont apportées, respective-
ment au prix XXI : le Comité en modifie la rédaction
comme suit : Médaille d'or pour un enlevage écono-
mique, etc.. Le prix XXVII est à supprimer. La lec-
ture des autres prix donne lieu à d'intéressantes obser-
vations de plusieurs membres. M. Blondel propose de
mettre ài'étude un prix pour le classement des matières
colorantes, qui deviennent de jour en jour plus nom-
breuses. Comme corollaire à ce classement, il est à
souhaiter que les fabriques de matières colorantes veuil-
lent bien ne pas encombrer le marché de produits por-
tant des marques nouvelles, et qui ne sont en résumé
que des mélanges de colorants déjà connus.
M. Blondel veut bien se charger de la rédaction dans
ce sens d'un vœu, dont il proposera l'adoption au
Comité.
11 a paru également à M. Blondel que les prix de
vente des nouveaux rongeants à l'hydrosulfite étaient
disproportionnés avec ceux des matières employées à
leur fabrication. Sur sa demande, une Commission est
nommée pour étudier les prix de revient de ces diffé-
rents produits.
Font partie de cette Commission MM. E. Blondel,
O. Piequet, Ch. Reber, Rœchlin, Michel.
La séance est levée à 6 heures et demie.
Ml'LHOUSE. — Séance du 4 décembre 1907.
La séance est ouverte à 5 heures trois quarts.
Présents: MM. Albert Scheurer, secrétaire, Emilie
Xœlting, Louis Zuber, Cain. Favre, Ch. Vaucher,
Jos. Zubelen, 1 h. Strieker, Henri Schmid, Léon Bloch,
Ch. Weiss, Ernest Relier, Henri Grosheintz. A.ug.
Thierrv-Mieg. Félix Binder, Cam. Schœn, Oscar Alliston,
Albert K.eller-Dorian, Ferd. Oswald : total, 18 membres.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
1. Teinture de la laine. — Action de différents corps
susceptibles par vaporisage d'augmenter les capacités
tinctoriales de cette libre. M. Pokorny a déposé sur ce
sujet les cinq plis suivants :
Résumé. — Pli n" 1607, du 19 février 1906. La laine
chlorée et blanchie par le procédé habituel donne des
SOCIETES INDUSTRIELLES
-7
nuances plus Foncées en teinture lorsqu'elle a subi
l'action d'un vaporisage.
Quand on n'a donne à la laine qu'un dégraissage au
savon, la différence est moins sensible.
I ii s'appuyant sur ces données, on peut produire
dans le même bain de teinture des effets de camaïeu.
Pli n" 1612, du 26 février [906. — La laine chlorée-
bisulfitée et vaporisée trois minutes rend beaucoup
plus claire en teinture que la laine chlorée-bisulfitée
non vaporisée.
L'action d'un vaporisage de trois minutes donne un
effet qui n'est pas dépassé par celle d'un vaporisage
d'une demi-heure en doublier humide.
Pli n" 161S et l6i5 bis, du 7 mars 1906. — L'auteur
présente dans ce pli un résumé complet des plis pré-
cédents, puis il relate ses expérien
i" Action du bisulfite de soude, du sulfite de potasse
et de l'hvdrosullite C. Ces corps augmentent le pou-
voir tinctorial de la laine après un vaporisage de trois
minutes.
Ai'iM ications : Production d'unis sur flanelle offrant
une l'ace plus foncée que l'autre et d'autres articles,
par exemple : Blanc enlevage à l'hydrosulfite sur ca-
maïeux teints, pour le bleu en bleu éthyl de Cassella.
Article soubassement, impression formant camaïeu
avec le fond.
20 Action du protochlorure d'étain et du chlorhy-
drate d'hydroxylamine. Ce dernier corps agit très vigou-
reusement sans affaiblir le tissu.
3° Action des carbonate et bicarbonate de soude.
Ces corps n'agissent pas aussi énergiquement que 1 hy-
drosulfite C.
4" Action des acétate et phosphate de soude, sulfo-
evanate de potassium, sel ammoniac. Ce dernier donne
un effet moins marqué.
Le chlorate de soude, le persulfate d'ammoniaque,
le chlorhydrated aniline donnentégalement des résultats
pratiques.
Pli n" it'io, du 10 mars 1906. — Essais comparatifs
de I action des corps alcalins et réducteurs et des corps
à la fois alcalins et réducteurs.
L auteur constate que les deux actions. s'ajoutent, il
s'arrête au mélange de carbonate de soude et d'hydro-
sulfite C comme donnant I effet maximum.
Le nitrite de soude, essayé ultérieurement, a produit
également un effet sensible.
P. -S. — Dans la teinture en colorant acide, 1 hydro-
sulfite C donne un ton fonce, le phénomène inverse se
produit dans la teinture en colorant basique.
Dans la teinture en colorant acide, l'hydrosulfite
seul donne un ton plus foncé que le carbonate de soude
seul, on observe l'inverse dans la teinture en colorant
basique.
Dans les deux cas, le mélange de carbonate de soude
et d'hydrosulfite se montre supérieur.
Pli n° 1623, du 3 avril iqoô. — La laine savonnée et
bisulfitée à froid ou à chaud, et non chlorée, se teint
aussi bien en couleurs basiques que le tissu chloré
(échantillons à l'appui i.
Pour la teinture en couleurs acides, le meilleur résul-
tat est fourni par le tissu auquel on a donné savon-
nage et chlorage sans bisulfite aucun.
Le traitement ordinaire de la laine comprenant:
savonnage, chlorate et bisutfitage, donne le meilleur
résultat dans la teinture en colorants basiques.
Ces plis sont renvoyés à l'examen de MM. Albert
Scheurer et Nœlting.
2. Rouge cTAndrinople. Son avivage dans l'eau à 2000.
— Pli cacheté n° 985, déposé par M. J.-J. Romann,
le 24 juin 1897. M. Binder présente son rapport sur
cette question. Il relève l'antériorité du pli 1
de M. \ irer en date du 6 mai i.v 2
cernant 1 avivage du rouge d A
pure à la températun de
propres expériences sur la question et q
l'avivage du rouge à des tempéra :rieures.
L'intérêt que présente cette
comité à voter l'impression de ce rapport et le dépôt
du pli aux archives.
3. Mordants. Déshydratation desmordantsd'alumine,
de fer et de chrome. - - M. Félix Binder constate que
les mordants déshydratés refusent à peu pies complè-
tement la teinture. — Le comité vote l'impre
celte note au bulletin.
4. Impressions frôlées. Effets nouveaux. — Pli
cacheté n" 1698, du i3 jan\ VIM. Baumann
et Thesmar. — Le rapporteur, M. H. Sel
à la publication de ce pli suivi de son rapport. —
Adopté.
5. Réserves sous noir d'aniline. Réserves d'oxy-
aspïques. Pli cacheté n" 962, du 10 n di
M. Pluzanski. — M. Henri Schmid donne lecture de
son rapport qui conclut à son impression au Bulletin
à la suite du texte du pli cacheté. — Le c imité approuve
ces conclusions.
6. Anthraquinone. — Sa réduction en anthranol
par l'hvdrosullite.
Le secrétaire a reçu de M. Grandmougin une lettre,
dont il donne lecture au comité. En voici le te .
l'insertion au procès-verbal est votée.
Zurich, le ^'"novembre 1 907.
Monsieur le Secrétaire Je la Société industrielle
de Mulhouse.
Mulhi
« Monsieur,
« Dans le Bulletin d'août qui vient de me parvenir,
il est question, à la page 385, de la réduction de l'an-
thraquinone en oxanlhanol par l'hydrosull te de soude.
« Ainsi que vous voudrez bien vous en convaincre par
le tirage à part que je vous fais parvenir par
courrier, j'ai fait cette observation avant M. I'
ky [Berichte, [906, p. 3563).
« Je vous prierai de vouloir bien transmettre cette
note au comité de chimie à titre documentaire.
« Veuillez agréer, Monsieur, avec mes remerciments
anticipés, mes salutations bien distinguées. ■•
« 1 JB INbMOUGIN. »
7 et 8. Merceologia teenica etCaoutchouc et Gutta-
percha. — M. G. Forel a examiné les
MM. P. Alessandri et L. Settimj. Le rapporteur est
d'avis que ces deux ouvrages, dont le premier est un
résumé succinct de la fabrication du caoutchouc, tel
qu'on peut le trouver dans d'auli' estants,
et l'autre une description sommaire d
matières naturelles 1 11 fabriquées ■ employant dans
l'industrie, il n'y a pas lieu d'en présenter une ana-
lyse aux membres du comité.
' 9. Bibliographie industrielle.— M. J. Garçon
de son ouvrage Bibliographie industrielle ci d
détails sur la publication de son rép léral des
applications de la chimie. Remerciments du comité.
10. Technolexique de la Société des ingénieurs
allemands. — Une circulaire annonce la su
de cette entreprise.
n. Renouvellement du bureau. — Les membres
sortants sont reclus à l'unanimité : M. Albert Scheurer,
secrétaire, MM. L'milio Nœlting et Ferd. Oswald, se
crétaires adjoints.
La séance est levée à 7 heures.
REVUE DES BREVETS
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRODUITS CHIMIQUES
i° MINÉRAUX. — Production d hydrosulfites
exempts d'eau et parfaitement stables [Ba-
dische] (add. 7684 du 6 mai-24 septembre 1907 au
b. f. 3B4273).
Au lieu de chauffer longtemps à basse température,
on chaurl'e peu de temps à une haute température et
dessèche ensuite rapidement.
Il faut agir sur de petites quantités de produit pour
éviter la décomposition, aussi opère-t-on d'une façon
continue, sur une plaque ou un ruban ou un treillis
chauffés par un moyen quelconque.
2° ORGANIQUES. — Procédé pour la fabrica-
tion Jes dérivés des phénols éthérifîés [C.
Dreyfus] (b. f. 3;8856, 14 janvier-18 octobre 1907).
Les aldéhydes éthérifiés se laissent saponifier par le
chlorure d'aluminium anhydre sublimé sans aucune
destruction de la molécule.
Exemple : A 16 parties 6 de 1 méthoxy 2 méthoxy,
4 benzaldéhyde dans 20 parties benzine sec, on
ajoute 14 a 16 parties chlorure d'aluminium anhydre
sublimé: après dissolution, le benzène est distillé lente-
ment et on chauffe à i3o-i70°Cpour terminer la réaction.
La masse pulvérisée est introduite dans l'eau aci-
dulée que l'on chauffe à l'ébullition; après refroidisse-
ment, on épuise par un solvant le mélange des aldé-
hydes formées qui sont la 1 , 2 d'ioxv, la 1 oxy, 2 méthoxy
et la 1 méthoxy 2 oxy, et aussi du corps primitif, 1
méthoxy, 2 méthoxy.
Procédé de fabrication de l'acide glycolique
[F. Reinhold] (b. f. 378276, 3o mai 28 septem-
bre 1907).
Sept cents parties oxalique cristallisé sont dis-
soutes dans 3.3oo parties d'eau ; on ajoute 1.100 parties
de sulfurique à 3o p. 100, on place le tout à la cathode
d'une cuve électrolytique dont l'anode est formé de
sulfurique à 3o p. 100. Le courant peut varier de 25 à
25o ampères, on agite pendant l'opération.
Procédé de préparation de nouveaux dérivés
de l'acide salicylique et de nouveaux pro-
duits intermédiaires pour cette fabrication
[F. Bayer] (in ad. 7806 du 1" juin-i 1 octobre 1907
au b. f. 368i33).
On remplace l'acide salicylique par les acides oxylo-
luvliques ou leurs sels. On obtient ainsi les acides an
hydrométhylène, citryle oxvtoluyliques.
Procédé de fabrication de l'aiitipyryl dimé-
thylamine [Meister] (b. f. 377i3o, 24 avril-
29 août 1907).
Procédé pour la production de dérivés oxy-al-
eoylés delà xanthine ou de ses homologues
[F. Bayer] (b. f. 377.382, 3 mai-5 septembre 1907).
Procédé de production de la p.-amiuo p. -oxy"
diphénylamine [.1er. Gesell., Berlin] (b. f.
377866, 16 mai-18 septembre 1907).
L'oxydation simultanée de la p.-phénylène dia-
mine et du phénol, et réduction de l'indophénol formé
fournissent la p.-amino p. -oxydiphénylamine avec
de nouveaux rendements. Si l'on opère en présence
d'un sel de cuivre (sulfate ferreux), le rendement de-
vient presque quantitatif.
Dans une solution renfermant : o p. 75 sulfate
cuivreux, 3 parties d'eau et 190 parties d'hvpochlorite
de sodium en solution, on fait couler en agitant 6 p.
phénylène diamine dans 3oo p. d'eau et 6 p. phénol dans
10 parties d'eau. L'indophénol se précipite, on le filtre
et réduit par une solution de 20 parties sulfure de
sodium concentré, en chauffant doucement. La p.
amino p. oxydiphénylamine se dissout, on filtreà chaud,
acidulé à chaud par HCI, filtre le soufre et précipite la
base par le carbonate de soude additionné d'un peu
de bisulfate.
CAMPHRE. — Procédé pour la production du
camphène [F. Koch] (b. f. 377.311, Ier mai-
4 septembre 1907).
On chauffe 6-7 heures à 1800, 1.720 parties de chlor-
hydrate de pinène, 1.800 parties de phénol et 600 par-
ties de chaux. Le camphène formé est distillé ou enlevé
à la vapeur d'eau.
Procédé de préparation du camphène [F. Bayer]
(b. f. 378220, 29 mai-28 septembre 1907).
On fait agir le salicvlique ou ses homologues ou leurs
sels sur le chlorure ou le bromure de succinvle.
MATIÈRES COLORAXTES
AZOIQUES. — Productions de nouvelles ma-
tières colorantes mono-azoïques teignant
sur mordant [F. Bayer ib. f. 377381, 3 mai-
3 septembre 1907.
Le colorant :
4 chloro. 2 aminophénol, 6 sulfo -\- 1 naphtol, 4 ou
5 sulfonique
teint la laine sur bain acide en rouge bleuâtre vi-
rant au bleu marin vif par chromatage après teinture.
Le colorant dérivé du naphtol 4 sulfo est un peu
plus rougeâtre que celui dérivé du 5 sulfo.
Production de colorants azoïques [F. Bayer]
ureadd. 7569, du 11 avril-2 septembre 1907, au b. f.
3686o8).
Au lieu de l'acideindiqué dans le brevet principal on
emploie le 2 amino, 5 naphtol, 7 sulfo. Les colorants
obtenus ont les mêmes qualités mais sont de nuances
plus bleuâtres.
Production de laques colorées [Badische] (b. f.
378274, 3o mai-28 septembre 1907).
Le colorant : aminoazobenzène -f- î-naphtol 4-sulfo
forme des laques résistant fort bien à la lumière, « mieux,
dit le brevet, que le colorant dérivé de l'aminoazoben-
zène disulfo ■».
Pour préparer la laque, on verse, en remuant. 5 kilo-
grammes du colorant en suspension dans l'eau, dans
une pâte d'alumine hydratée (10 kilogrammes de sul-
fate d'alumine, 5 kilogrammes de soude calcinée). Le
mélange est précipité par 17 kilogrammes chlorure de
BREVETS FRANÇAIS
29
baryum à 10 p. 100. On filtre, lave et sèche ; ou laisse
en pâte.
1NDAZINES. — Procédé de Fabrication de pro-
duits de condensation semblables aux indo-
phénols. [Weiler ter Meer] (b. f. 378655, 8 juin-
12 octobre 1907).
On pulvérise et mélange : 100 parties de naphtol,
72 parties soude calcinée, 33o parties sel marin et
ajoute peu à peu, 1 00 parties quinone chlorimine
sèche (ou la quantité correspondante de pâte humide).
1 e produit obtenu est une poudre noire soluble en
bleu foncé dans la soude, en rouge cerise dans l'alcool,
d'un vert olive foncé dans l'acide sulfurique.
I» réparation d'une leucogallocyanine dérivée
du pyrogallol. [Durand, Hvguenin](a, v. 377024,
20-27 août 1907).
Dans un autoclave, on met 400 litres d'eau, 34 kilo-
grammes gallocyaninc de la nitroso diméthylaniline et
acide gallique et sans alcali, 26 kilogrammes hydro-
sulfite. On agite en chauffant à ioo°; quand la pression
n'augmente plus, la réaction est terminée. On ajoute
alors 26 parties HCI à 2 1° B., filtre et laisse refroidir. La
leucogallocyanine pvrogallique est précipitée par le
sel.
On peut encore réduire 34 kilogrammes chlorhydrate
de gallocyanine dans 400 litres d'eau par 3o kilogram-
mes HCI à 2i° B. et 9 kilogrammes de zinc en poudre en
chauffant graduellement à ioo°C, on filtre et précipite
par le sel.
On peut aussi chauffer, à ioo° C, 3o kilogrammes de
chlorhvdrate de leucogallocyanine avec 400 litres d'eau
en remuant.
Procédé pour la préparation de produits de
condensation des gallocyanines avec les
aminés. [Durand, Huguenin](B. f. 378923, i2Juin-
10 octobre 11,07).
Dans la condensation des gallocyanines avec les
aminés, la moitié seulement de la gallocyanine se con-
dense, l'autre partie étant réduite par l'hydrogène
Cet inconvénient ne se produit pas si l'on opère en
présence d'un nitro-hvdrocarbure ou autre corps réduc-
tible.
ANTHRACÈNE. — Production d'une série de
nouveaux dérivés et colorants de l'anthra-
cène et leurs applications en teinture et en
impression. Badische.] (10e add. 7697 du 10 mai-
24 septembre 1907 au b. f. 34g53i).
En faisant bouillir 10 kilogrammes monoamino-ben-
zanthrone (Ex. 1 de la 8e add.), 6 kilogrammes acétate
de sodium anhvdre, 4 kilogrammes chlorure cuivreux
et i5o kilogrammes nitrobenzène, on a un colorant
teignant le coton en vert olive devenant jaune une fois
lavé et séché. C'est probablement un azotate d'hvdro-
benzanthroazine résultant de la soudure de 2 mol.
du composé aminé par perte de 4 H.
Production de colorants de la série antbracé-
nique. Badische.] 1:. f. 379034, 20 juin-23 oc-
tobre 1907).
En ajoutant, dans la condensation de la formaldé-
hyde avec les oxyanthraquinones en solution alcaline,
un sel de l'acide sulfureux (sulfite de soude neutre) on
a des colorants solubles, ce qui n'a pas lieu sans ce
dernier sel.
, A,vec ''hexaoxvanthraquinone, on a un colorant so-
luble en rouge bleuâtre dans l'eau et convenant parti-
culièrement pour l'impression du colon.
COLORANTS SOUFRÉS. - Procédé de rabrica-
t ion de matières colorantes brunes foi niant
cuve. [Meister.] (b. f. 37754o, 6 mai-q septembre
u.,07).
On part des naphtylthioglycol-o-carboxyliques déri-
vés des naphtvlamines sull'o 1-2 et 2-1.
Ces acides, par chauffage avec desalcalis.ou de l'acide
acétique anhydre, sont transformés en dérivés de l'oxy-
thiophenthrène que l'on oxyde.
On peut aussi chauffer les acides avec des nitro-hvdro-
carbures ou avec du soufre, des bisulfites ou thiosul-
fates.
DIVERS. — Procédé pour la fabrication d'une
matière colorante en poudre 1 • cuirs
s employant sans addition d'autres subs-
tances. [C. Reimhold et C. Palm. (B. 1. 30x871',,
i5 juin-18 octobre 1907).
Cette couleur pour cuir se prépare avec :
3 parties huile d'olive;
2 parties 5 huile de coco ;
1 partie savon de Venise;
1 partie suif;
1 partie saindoux ;
1 partie cire ;
1 partie sucre :
1 partie colorant quelconque.
Au mélange on ajoute du talc jusqu'à ce que le pro-
duit se présente sous forme d'une poudre ne formant
pas poussière.
Production de colorants finement divisés.
[Badische.] (b. f. 377533, 6 mai-9 septembre 1907).
On fait dissoudre 80 kilogrammes d'une cuite d'acide
phénylglycine-o. -carbonique dans 1000 litres d'eau
bouillante, la solution est aspirée par un pulvérisateur
dont l'orifice du tuyau reçoit horizontalement un fort
courant d'air. Le liquide pulvérisé est entraîné, mélangé
d'air, dans une vaste chambre, où l'indigo se dépose
très finement divisé.
FI1SRES TEXTILES, TEINTURE, IMPRESSION,
APPRETS
SOIE ARTIFICIELLE. — Procédé de fabrication
de produits à hase de cellulose, fils, pellicu-
les et autres par solution de cellulose dans
le cuivre ammoniacal, [l.a Soie artificielle.]
(b. f. 379000, 27 aoùt-22 octobre 1907).
Le procédé consiste à faire passer la solution de
cellulose en liqueur cupro-ammoniacale dans des acides
ou alcalis de densité, de concentration et de tempéra-
ture convenables Ceci dillérencierait ce brevet de celui
numéro 35o220 dans lequel est décrit un procédé
analogue.
Pour la soude, on opère à 40-6o°C, avec une con-
centration de 10 p. 100. L'addition de sel de cuisine à
l'alcali permet de séparer plus facilement le peu de
cuivre dissous à la température où l'on opère.
REVUE DES BREVETS
MERCERISAGE. — Procédé de traitement
des (issus mercerisés et appareils pour le
réaliser. R. Kirckho/.] (a. f. 3-8Si6, 25 mai-17 oc-
tobre 1907.)
Ce procédé ressemble à première vue à celui de la
ramée à merceriser David, en ce sens que le tissu, im-
prégné de lessive, est tendu dans sa largeur et neutra-
lisé, dans cette position, par de l'eau et un acide puis
on l'élargit à la rame: l'extension obtenue ne disparait
pas, le tissu enlevé de la rame.
Procédé pour merceriser el teindre les mèches
de préparation «le Blatnre el de coton de
ramie Ed. Steiner] (a1 add. 773s, du 20 mars-ier
octobre 1907, au b. f. 364965).
Au moment de la filature des mèches sur les bancs
à broches, on donne quelques tours de torsion de plus
pour permettre une plus forte tension au mercerisage.
TEINTURE. — Préparation de la cuve d'indigo
employée en teinturerie [H. Chaumat] (b. f.
379041, 28 a
L'auteur dispose dans un bain de sel alcalin — carbo-
nate de soude, par exemple — une anod 3 formie de char-
bon et d'un métal inoxydable. La cathode est formée
par un mélange intime de poudre d'indig >tine avec de
la poudre de graphite ou d'un métal conducteur.
En faisant passer le courant, il se forme à l'anode
de l'oxygène, dont on se débarrasse par aspiration ; à
la cathode, l'hydrogène formé réduit l'indigo à l'état
d'indigo blanc soluble dans le bain alcalin.
Au dire de l'auteur, son procédé, comparé à la cuve
à fermentation, offrirait de grands avantages. Cela,
nous le croyons sans peine ; mais sur le procédé à l'hy-
drosullïte, ce serait à démontrer.
Procédé de teinture en cuve des colorants
de la série des gallocyanines et de leurs
dérivés Durand. Hugueniri\{p. 1. 377288, 3o avril-
3 septembre 1907).
Au lieu d'opérer au bouillon, on opère à froid avec
les leuco-dérivés des gallocyanines.
Si l'on opère sur fibre mordancée, le rende-nent est
meilleur et la solidité supérieure, mais le mordançage
n'est pas obligatoire.
Comme mordant on prendra soit le tannin, soit un
mordant métallique: alumine, fer, chrome. La cuve doit
être faiblement acide. On la monte en dissolvant dans
100 litres d'eau non calcaire ou alors corrigée
100 à 5oo grammes d'une leucogallocyanine.
Puis on ajoute:
5o à ioo gram-nes d'hydrosulfite NF, pas assez alca-
lin pour détruire l'acidité de la cuve que l'on maintient
par une addition de io grammes HC1 et même plus
s'il en est besoin.
La cuve jaunâtre ou jaune brunâtre est limpide : si
elle ne l'était pas, on ajouterait un peu d'hydrosulfite.
Le tissu est passé dans la cuve de 1 à 3minutes, entre
25 et 5o° C, au sortir on exprime, et lave dans le cas
des tissus mordançès : le lavage ne diminue en rien le
rendement de la teinture, on oxyde ensuite en bain de
bichromate de soude, 2 à 5 grammes par litre ; l'addition
à ce bain d'un autre sel métallique permet de modifier
la nuance. On lave, savonne et sèche.
Ce genre de teinture s'applique à toute espèce de
textiles et sous toutes les formes possibles, tissus filés,
bourre, etc. Les nuances sont très variables selon les
mordants et développement emplovés.
Procédé de préparation, sur âme souple, des
bobines de mèche ou de fils en vue de la fein-
ture et autres opérations analogues {Société
de teinture et d'impression G.-G Ple (ire add. 7750
du 23 mai-i" oct. 1907 au b. f. 375291).
Dans le brevet principal, il est dit que les bobines
pourront être montées sur des broches. La présente
addition précise ce détail. Dans la figure 1 on voit une
bobine ainsi munie à son centre d'une mèche tubulaire
textile a qui a reçu intérieurement un tube métallique b,
de préférence perforé.
Ce tube métallique a été engagé à l'intérieur de la
mèche formant âme souple delà bobine avant ou après
l'introduction de la mèche 1! dans ladite bobine.
titf 1
Fie :.
J
1 — •(
1, '
Bobines montées sur tubes métalliques en vue de leur
teinture.
Si on craignait que la mèche textile a vienne à glisser
par rapport à la bobine, lorsqu'on engage le tout sur
le tube métallique intérieure, on pourrait maintenir la
mèche a par rapport à la bobine au moyen de cordons
cousus c (voir figure 2), ligaturés ensemble en dehors
ainsi qu'il a été expliqué au brevet principal.
Au lieu d'introduire ainsi un tube perforé dans l'âme
souple de chaque b >bine de fil, on pourrait encore
enfiler sur un long tube b, comme le montre la figure 3,
plusieurs bobines de fil, dont chacune renfermerait elle-
même son âme souple formée d'une mèche textile qui
serait on non retenue par des cordons ou ligatures.
Ou encore le tube métallique b serait lui-même,
comme sur celte figure 3, recouvert extérieurement
d'une mèche en matière textile aussi longue que lui, et
toutes les bobines destinées à former une pile dans
l'appareil à teindre seraient enfilées sur le tube ainsi
garni de sa mèche textile.
BREVETS FRANÇAIS
3.
Les bobines de fil ainsi pourvues suivant leur axe
d'une mèche tubulaire textile dans laquelle est engagé
un tube, ou bien enfilées sur un long tube commun,
sont placées pour la teinture du fil dans un appareil de
circulation du liquide tinctorial Dans ce cas il est pré-
férable (voir figure 4) que chaque tube soit emmanché
sur une tubulure spéciale ii. Sur le dessus du tube repose
unchapeau C que l'on peut serrer à volonté. Par exemple
ces chapeaux pourraient être portés par Lin croisillon
supérieur /maintenu par un écrou vissé sur l'extrémité
d'une tige centrale.
IMPRESSION. — DÉCORATION DES TISSUS. —
Procédé pour l'obtention, par impression,
d'effets brillante semblables à la soie. En-
glischeWollenvarenManufacturOldroyd& Blakeley.)
(i'« add. 7108 du 24 avril- 17 sept, 1907 au b. f. 333.8351.
Les dérivés de la cellulose (nitro ou acéto-cellulose,
*e) imprimes soit-seuls soit en mélange avec du
mica, produisent des effets brillants. D'après les auteurs
ces cttets seraient augmentes par l'impression préalable
de corps gras Exemple : Avec 1 partie cire et 1
partie paraffine dissoutes dans la benzine, l'acétine, etc..
on enduit les tissus ou papiers. Après séchage par la
chaleur, on imprime la vise ise. L'enduit se met à
volonté soit sur une face, soit sur deux ou seulement
par endroits.
2e add. 7640 du 2? avril- 1 7 sept. 1907.
Au lieu d'employer la viscose on emploie son sel de
zinc moins alcalin et plus facile à nettoyer au lavage.
Soeiété Lyonnaise de teinture, impression,
apprêt et gaufrage, [b. f. ^772 16, 3 juill. 1906-
3i août 1907).
On combine les enlevages ou réserves sur tissus avec
la teinture par pulvérisation.
Procédé pour produire des effets de déeliarjre
dans l'impression des textiles. II. Dydynskï]
(b. f. 378373,31 mai-3 oct. 1907).
Au lieu de dégager le brome en vaporisant un mé-
lange de bromure, de bromate et d'un acide organique,
l'auteur a recours à la réaction suivante :
5NaBr 4- Br'Na + 3S04H-
= 3S'O.W + 3Ho- + SBr*.
en augmentant toutefois le bromate de 22,7 p. 100,
chiffre théorique, à 3o p. 100.
Par exemple, pour avoir un rongeage. le brevet dit
«. décharge » sur nuance indigo à 2,5 p. roo de colorant,
on doit employer de 2 à 4 kilogrammes du mélange
bromure et bromate pour 4 litres 5oo de matière colo-
rante. Le bain acide doit contenir 12 p. 100 d'acide
sulfuriqueet être chauffé à 8a-g3»C., l'immersion durant
de 7 a 20 secondes.
Procédé pour l'application de dessins en cou-
leurs sur étoiles tissées, tricotées ou autres
étoffes, ou produite analogues et sur articles
confectionnés avec ces étoffes ou produits.
[R. Gotilieb.\ (b. f. 378.386, 1" juin-3 oct.
Emploi de couleurs insufflées et de patrons ajourés,
c'est-à-dire rien de nouveau.
Procédé d'impression îles tapisseries en une
seule opération //. Bùrmann ib. f. 378.680,
10 juin-12 oct. 1907).
Généralement on imprime le fond et quand il est sec,
on imprime le dessin. L'aul river à faire les
deux impressions immédiatement l'une apri I
emploie deux couleurs ne se mélangeant pas, l'une à
l'huile, l'autre à la colle.
ECHOS ET NOUVELLES
Indigo naturel et artificiel.
Le bruit d'un rapprochement, si ce n'est une In
entre les groupes Badische-Baeyer-Berlin et Hoeehst-
Cassella a couru récemment chez les actionnaires des
grandes compagnies de matières colorantes. En dé-
menti a cependant ete publié par la maison Baeyer
fils.
Le récent rapport officiel de [906 sur l'industrie chi-
mique en Allemagne envisage quelques-unes des causes
qui ont favorisé la formation d'un cartel parmi les
grands fabricants de matières colorantes l.a cause pre-
mière d'une entente entre les grands producteurs alle-
mands a été la baisse des prix des couleurs dans leur
pays.
Dans les conditions actuelles de production indivi-
duelle, les plus bas prix ont été atteints. En admettant
toutefois une entente complète entre les fabricants, on
pourrait obtenir une diminution dans les prix de revient,
en unifiant et simplifiant les méthodes de travail exis-
tantes, en supprimant la concurrence dans les marchés
et en abolissant les dépenses de réclame, qui devien-
draient, par le tait, inutiles.
La protection par les brevets est de médiocre impor-
tance ; elle a eu pour résultat de stimuler les recherches
dans les établissements concurrents, et la concurrence
résultante de ces différents modes de production a ré-
duit la valeur des produits fabriqués au-dessous de leurs
prix de revient.
Dans la fabrication de l'indigo synthétique, une en-
tente a déjà eu lieu non seulement entre quelques g
pes, mais entre tous les principaux producteurs d'indi-
gotine, ce qui est le premier pas d'un trust de toutes les
industries chimiques allemandes.
En Allemagne, en Autriche-Hongrie et même en
France, l'usage de l'indigo naturel a été à peu pies
abandonné. La Russie, la Turquie, l'Egypte et l'Améri-
que du Xord sont aujourd'hui les plus fidèles consom-
mateurs d'indigo naturel.
L'importation et l'exportation de l'indigo en Allema-
gne pendant les années igo5 et 1900 a été de :
1905.
L906.
IMPORTATION
1.000 tonnes mill de maries
EXPOn rATii
0,1
0,1
1.000 bnnes mill. de marks
11,l» 25,7
12,7 29,3
A titre de renseignement, voici les dividendes en p.
100, donnés par les grands producteurs :
1903 1904
Badische 26 24 27 3n
Weiler ter Meer 10 « s m
Griesheim 12 12 13 12
Meister. Lucius et Briining. . 20 20 21
Baever, Elberfeld. ...'.. 2:. 30 33 36
BIBLIOGRAPHIE
Traité-répertoire général des applications de la chi-
mie, par Ji les Garçon, lauréat de la Société indus-
trielle de Mulhouse, de la Société industrielle de
Rouen. — (Ouvrage honoré du prix quinquennal de
la Société industrielle de Rouen). — Tome
posés du carbone (chimie dite organique) et mé-
taux. Grand in-8, pp. xi.i à lxxviii
Prix : 20 francs (et 17 fr. 5o pour les souscripteurs
du tome I (1).
M. Garçon est un travailleur infatigable. Non seule-
1 Envoi franco contre mandat adressé à la Revue.
--
REVUE COMMERCIALE
ment il dirige, rédige et publie cette monumentale En-
cyclopédie universelle des industries tinctoriales, qui à
elle seule suffirait à absorber plusieurs existences, mais
il trouve encore le moven de faire paraitre en même
temps des ouvrages imponants et. ce qui vaut mieux
encore, très intéressants.
Le tome Ier du Traité général des applications de
la chimie a paru en 1001, le tome II est de 7; cet
suffit à expliquer, je pense, pourquoi le plan de l'ou-
vrage n'a pas l'homogénéité qu'il aurait eue s'il avait
paru en une seule fois. Ceci ne porte d'ailleurs aucun
préjudice à la valeur de l'ouvrage, où abondent les ren-
seignements pratiques et un grand nombre d'indica-
tions précieuses.
D'autant plus que des tables analytiques très com-
plètes et des index alphabétiques très développés per-
mettent facilement de trouver le corps, le procédé ou
l'industrie qui intéresse
Car il y a de tout, dans ces deux volumes, et l'auteur
a montré ainsi une érudition vraiment encyclopédique
et pour le plus grand bien des lecteurs.
Voulez-vous'faire du curaçao — ou toute autre liqueur
— vous en trouverez la formule page q3S et suivantes ;
mais si vous voulez fabriquer du savon, il vous suffira
de vous reporter à la page 1021. Si vous avez des dou-
leurs, vous verrez au mot camphre (p. 90.3 .la façon de
faire de l'alcool camphré et de l'eau sédative, non pas
indiquée d'une façon vague, mais avec les quantités
précises.
Sous une forme humoristique, ceci est un éloge très
sérieux, car nombreux sont les livres donnant des indi-
cations insuffisantes quand elles ne sont pas erronées.
Un autre côté précieux de l'ouvrage de M. Garçon
re'side dans les nombreux index bibliographiques que
l'on rencontre dans les deux volumes et qui constituent
une documentation complétant d'une façon heureuse
le texte même. Pour condenser en deux volumes le
vaste ensemble des industries chimiques, il fa
ment être concis ; l'indication des sources est une
nécessité, il faut savoir gré à M. Garçon non pas de
lavoir compris, mais de l'avoir fait d'une façon aussi
complète.
En résumé, le Traité-répertoire général des appli-
cations de la chimie fait le plus grand honneur à son
auteur, et il sera très précieux aux chimistes et manu-
par la variété, l'abondance des sujets traités,
la documentation bibliographique et la précision des
.nements indiqués.
Léon Lefèvre.
Traité complet d analyse chimique appliquée aux essais
industriels par MM. J. Post et B. Neumann, avec la
collaboration de nombreux chimistes et spécialistes.
2e édition française, traduite d'après la première édi-
tion allemande par le docteur Gautier.
Tome II : fascicule ier. — Chaux, mortiers et ciaents.
plâtre. produits céramiques, verre etglaçures. 1 vol.
de 202 pages, 160 à 246 ave: ■ dans le
texte. Prix : 6 franc
La publication de cet excellent et important ouvrage,
dont nous avons déjà annoncé l'apparition du tome Ier,
fascicule 1", se continue par le premier fascicule du
tome II. Lessujets traités ne concernent pas particuliè-
rement l'objet habituel de nos travaux. .Mais on peut
toujours dire que l'on retrouve dans ce fascicule les
qualités que nous avons signalées à propos du fascicule
déjà paru.
(i) Envoi franco contre mandat adressé à la Revue.
REVUE COMMERCIALE
L'INDUSTRIE COTONNIÈRE DANS
LA HAUTE-ALSACE
Bâle. le 4 octobre 1907... Les affaires dans la branche
cotonnière ont eu, pendant ces dernières semaines, un
aspect assez tranquille. 11 est d'ailleurs de règle que
cette époque de l'année ne comporte pas de fortes com-
mandes.
D'après les estimations faites le 9 septembre dernier
aux États-Unis, la récolte du colon atteindrait i3 mil-
lions de balles, soit la moyenne des dix dernières an-
nées. 11 n'est donc pas vraisemblable que, au moins
prochainement, les cours de la matière première flé-
chissent beaucoup.
Cette question n'a pas d'ailleurs actuellement pour
les industriels alsaciens une grande importance, at-
tendu que filateurs et tisseurs ont des commandes à
exécuter pour presque toute une année; les marchés
passés aujourd'hui ont en général, comme date de li-
vraison, le quatrième trimestre de
Les filatures sont continuellement en retard pour
leurs livraisons et ne peuvent suffire à temps aux de-
mandes, de sorte que l'on doit recourir en Alsace à
l'importation de filés étrangers. Les prix se maintien-
nent par suite au niveau constaté le mois dernier :
20 20. de 2 fr. 75 à 2 fr. 80 le kilogramme.
36 42, de 3 fr. 25 à 3 fr. 3o —
Ces prix sont provisoirement exigés même pour les
livraisons à faire dans le dernier trimestre de l'année
prochaine.
Les tissages en écru sont pareillement surchargés de
travail. Pour quelques-unes des sortes se fait sentir une
pénurie de marchandises, qui pourrait bien continuer
pendant les mois prochains. Les cours actuels sont :
Calicot 34cm. iq 18 fils . . . 0,375 à o,38
Croisé 90 cm. 20 44 fils . . . 0,412 à 0,425
Cretonne 88 cm. 16 16. 20 20. 0,437 à 0.44
Flanelle 18 kilogrammes. . . o,5i3 à o,53i
Pour certaines livraisons rapprochées, des prix plus
élevés encore sont atteints.
Les imprimeurs ont envoyé dernièrement à leur clien-
tèle, comme ils le font chaque année à cette époque, de
nouvelles collections d'échantillons. Les ordres reçus
par eux ne sont pas, dit-on, aussi importants au moins
en nombre, que ceux de l'année passée. La cause en
est, d'une part, dans la croyance que la mode ne sera
pas favorable l'an prochain aux étoffes imprimées,
d'autre part, dans l'élévation des prix exigés pour ces
étoffes, prix qui dépassent de 0,068 ceux de l'époque
correspondante de l'année dernière.
Le marché des tissus apprêtés commence à montrer
plus d'animation, on compte en particulier sur une
bonne saison d'automne pour les articles courants.
M. DE Coi'i'ET,
Consul de France.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
lundi 3o Décembre à 7 heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvpe.
Tours. — Impr. E. Arravlt et C '.
REVUE GÉNÉRALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12° Année
N" 134. — Tome XII
1er Février 1908
SUR QUELQUES POINTS DE L'HISTORIQUE DE LA DÉCOUVERTE
DES MATIÈRES COLORANTES AZOÏQUES
Par M Léon LEFÊVRE
Je ne connais rien de plus ardu, de plus épineux
et de plus délicat que de faire l'historique d'une dé-
couverte et d'attribuer impartialement, à l'inventeur
la part personnelle propre qui lui revient. Car rares
sont les découvertes dépourvues de toutes relations
avec d'autres travaux ou inventions antérieures.
Il faut d'abord avoir en mains les documents ou
mémoires originaux mentionnant les détails de
l'invention, ce qui n'est pas toujours facile.
S'il s'agit d'une découverte ayant eu une appli-
cation industrielle, la question se complique,
quand l'inventeur n'a pas songé à cette applica-
tion et que celle-ci a été faite par un autre.
Autre question troublante : quel mérite attri-
buer à celui qui réinvente sans avoir eu connais-
sance des travaux faits avant lui et tombés dans
l'oubli ?
Enfin que doit-on considérer comme documents
probants ? Publications imprimées ('mémoires,
brevets, procès-verbaux, etc.), dépôts officiels
d'écrits (plis cachetés , livres de laboratoires ou
de fabrique, lettres personnelles, communications
verbales? Pour les deux premiers genres de docu-
ments, aucun doute ne subsiste, ils font foi ;
pour les autres, leur valeur est beaucoup moindre,
et on ne saurait leur en accorder que si d'autres
faits officiels viennent corroborer ce qu'ils ren-
ferment. Encore est-il qu'au point de vue légal, ils
ne peuvent être invoqués pour faire échec à la
prise d'un brevet.
Ces réflexions me sont revenues à la mémoire,
en lisant le volume que Mme Roussin, aidée
par MM. Balland et Luizet i i |, vient de consacrer
à la mémoire de son mari le chimiste Roussin, qui,
entre autres travaux, découvrit la naphtazarine et
les premières couleurs azoïques industrielles déri-
vées du naph.talène.
Pour la naphtazarine, dont l'application indus-
trielle n'eut lieu que vingt-cinq ans après sa dé-
couverte (1861-1887), on a les publications de
Roussin dans les Comptes rendus de l'Académie
des Sciences, en i86i( t. LU. p. 796, io33, 1145.
1 Voir à la Bibliographie, page ('.3 do ce nume-ro.
1177), et son brevet français n° 49692 du 16 mai
1861. Donc, nulle contestation.
En ce qui concerne les matières colorantes
azoïques, les seuls documents jusqu'ici connus
étaient divers plis cachetés déposés par Roussin
aux Sociétés industriel/es de Rouen 14 mai 1876;
publié en 1S87 , et 1 3 juillet 1877, publie en 1 S 7 7 .
et de Mulhouse '5 juin 1876, publié en 1889;
28 janvier 1878, publié en 1889).
Or, Roussin, en 1875, avait déposé à l'Académie
des Sciences cinq plis cachetés contenant les dé-
tails de ses découvertes, plis dont nous publions
plus loin le texte in extenso. Pourquoi Roussin,
qui est mort en 1894, n'a-t-il pas fait ouvrir ces plis,
quand ceux déposés par lui aux Sociétés indus-
trielles furent ouverts d'office après la période
décennale habituelle.
La seule mention qui ait été faite de ces plis
cachetés se trouve dans le rapport de M. Lauth
sur les produits chimiques et pharmaceutiques à
l'Exposition Universelle de 1878. On lit. en effet,
dans ce rapport, que cinq plis cachetés concernant
lesmatièrescolorantesazoïquesont été déposés, par
leur auteur, à l'Académie des Sciences, le premier
à la date du 6 juin 1875. et qu'ils établissent, sans
doute possible, la priorité, à cette date, de l'impor-
tante découverte.
Quant au contenu même des plis, il ne fut connu
que lors de leur ouverture, le 4 février igoj.
De cette réserve de Roussin il résulta que, dans
tous les ouvrages, on donne l'année 1X7(3 comme
date de la découverte des ponceaux. C'est ce que
j'ai fait moi-même dans mon Traité des matières
colorantes organiques artificielles, page 28.
La publication faite, par M. Luizet, des plis
cachetés de Roussin permet maintenant, avec
certitude, d'établir chronologiquement la décou-
verte des premières couleurs azoïques. Voici cette
liste chronologique. ^Tableau, page suivante.)
Ce tableau montre bien en quoi les découvertes de
Roussin diffèrent de celles deGness et de Martius :
les corps de Roussin sont des colorants sulfones.
par conséquent solubles, et parmi eux il y a des
rouges dont le pouvoir colorant est considérable.
-4
L. LEFÈVRE. - SUR QUELQUES POINTS DE L'HISTORIQUE
Jaune d*aniline
C6HSX = XC6H4XH*
Griess
Jaune insoluble.
1864
Brun Bismarck
CH <N=NC"H:(N'll-r
Marti us
Brun soluble.
t", juin
Nacarat azorubine
C'»Hs<§P!HNCloH6^OH
■ — "^ " <S03H
Roussin
Rouge sulfoné soluble.
2S juin
Rouge Amélie
r ,,, , SO'H XH.2
\_.\L H <SO*H
Roussin
Rouge sulfoné soluble
26 juillet
Î75
Jaune de Philadelphie
,-i-u . - ^0 1 1
u n ^N = NC«H4OH
Roussin
Jaune sulfoné soluble.
Décembre
i875
Chrvsoïdine
C6H*N = NC8H*(NHî)a
Caro
Brun soluble.
Janvier
1876
—
—
Witt
—
22 mars
Boccelline
r H" ^- SO^H
c M '^XHO — C HOH 1V1
Roussin
Rouge sulfoné soluble.
Orangé I
C0H, S03H
^ M <-N = XC'"H'OH1
Roussin
Orangé sulfoné soluble.
Orangé II
r,HH < S03H
u M ^N = NC10H«OHS
Roussin
Orangé sulfonésoluble.
Chrvsoïne
C6H4 S03H 0H1
N~ NCH <OH3
Roussin
Jaune sulfoné soluble
Le jaune d'aniline est peu colorant et il est inso-
luble. Le brun de .Martius et, plus tard, celui
de Witt et Caro (chrysoïdine . dérivent du jaune
de Griess: ils sont solubles, mais ce sont toujours
des jaunes plus ou moins bruns; ils ne renferment
ni groupe sulfonique. ni groupe phénolique.
Il faut ajouter que tous les colorants découverts
par Roussin ont été préparés par lui à l'état cris-
tallisé, c'est-à-dire à l'état de corps bien définis.
C'est également en 1 Sj5. que Roussin entrait en
relation avec M. Poirrier et passait avec lui trois
traités successifs, les 23 juillet 1S73. 18 janvier et
16 avril 1876, pour l'exploitation des nouvelles
couleurs qu'il venait de découvrir.
D'après M. Luizet. qui fut l'un des collabora-
teurs de Roussin et qui sur les données de celui-
ci, fabriqua à l'usine Poirrier, à Saint-Denis, les
premiers colorants azoïques livrés au commerce,
c'est en novembre 1876 que les premières livrai-
sons d'orangé I furent faites, puis vint l'orangé II,
l'orangé III. l'orange IV.
En 1X77. la maison Poirrier livra au commerce
la roccelline. que la Badische, l'année suivante,
mettait en vente sous le nom de rouge solide et
brevetait en Allemagne ir. p. p. 3411 du 12 mars
1878), ce qui amena un procès entre l'usine de
Saint-Denis et celle de Ludwigshafen. Car.
d'après Roussin, M. Caro, alors chimiste directeur
de la Badische, n'avait fait que copier le mémoire
d'Hofmann paru, en juillet 1877, dans le Berichte
der deutschen Gesell. Dans ce mémoire, le célèbre
chimiste allemand, non seulement donnait l'ana-
lyse des nouveaux colorants mis en vente par la
maison Poirrier. mais encore, ignorant de quelle
façon avait lieu l'introduction, dans la molécule.
du groupe sulfonique, il indiquait toutes les mé-
thodes théoriquement possibles pour opérer cette
introduction.
Le mérite de M. Caro, dans ces conditions, ne
dut pas être très grand.
De tout ce qui précède, il ressort incontestable-
ment que Roussin est bien l'inventeur des ma-
tières colorantes azoïques pratiques et le créateur
de cette branche si importante de l'industrie des
matières colorantes.
Pour terminer, je désire élucider le sens dune
phrase qui se trouve p. 28 de mon Traité des ma-
tières colorantes et relative à l'historique des cou-
leurs azoïques.
Voici cette phrase :
« La même année. Witt. en Angleterre, obtint
les mêmes couleurs vendues par la maison Wil-
liams. Thomas et Dower. sous le nom de tropéo-
lines.
J'aurais dû préciser à quelle année je faisais al-
lusion, car on pourrait croire qu'il s'agissait de
l'année 1876. Or je ne crois pas cette date exacte
pour les tropéolines : en effet, en se reportant aux
mémoires publiés, voici ce que l'on trouve :
En janvier 1X70. Witt trouva la chrysoïdine, un
mois après Caro. et il introduisit sa fabrication en
grand chez MM. Williams, Thomas et Dower, à
Brentford, près Londres.
En février 1877. Hofmann analysa le produit
commercial, comme il le fera quelques mois plus
tard pour les orangés de Roussin et Poirrier, et
il en lit connaître la composition et la synthèse,
dans le Berichte der deutschen Gesell. 1877, t. X.
p. 213 . Ceci amena Witt à publier, dans le même
recueil, peu de temps après Hofmann 1877, t. X.
p. 654), ses travaux sur la chrvsoïdine.
Dans ce mémoire de 1877. Witt ne parle pas des
tropéolines. il signale seulement que la chrvsoï-
dine. chauffée au bain-marie avec de l'acide sulfu-
rique, se transforme en un dérivé sulfoconjugué,
qui est aussi, dit l'auteur, une belle matière colo-
rante, mais, ajoute-t-il. qui vire trop aux acides
pour être intéressante.
En mars 1877, Griess publie son mémoire sur
les diazoïques et diazoïques sulfoniques
DE LA DECOUVERTE DES MATIÈRES COLORANTES AZOÏOl ES
35
En juillet 1877, Hofmann publie ses travaux sur
les orangés et les rouges fabriqués par l'usine
Poirricr. Or, c'est seulement en 1K7N ou 1879, —
je n'ai pas la date exacte sous les yeux, — dans
une conférence faite à la Société chimique de Lon-
dres par Witt, qu'il est question des tropéolines.
La publication dans le Berichte est de 1 879 (t. XII,
p. 258).
Ce n'est donc pas sûrement en 1S70, que les tro-
péolines de Witt furent mises en vente.
Léon Lefhvre.
ANNEXES
PLIS CA< HKTÊS DÉPOSÉS, EN 187s, A L* ACADÉMIE DES
s. [ENI ES PAU ROUSSIN, ET OUVERTS LE 4 FÉVRIER I907
I" PLI. — N" 2916, accepte le 7 juin 1875,
ou\ ert le 4 février 1907.
Académie des Sciences. — Archives.
Paris, 6 juin 1 S7 5 .
Procédé pour obtenir une nouvelle matière colorante
rouge dérivée de la naphtylamine ou de l'acide
naphtionique, par M. Z. Roussin.
On chauffe, durant quelques minutes, entre 140° et
1 5o°, une partie de naphtylamine et quatre parties d'a-
cide sulfurique à 66". Ce liquide est versé dans une
grande masse d'eau et le précipité qui se forme est lavé,
pour lui enlever l'excès d'acide sulfurique.
Ce précipité est redissous dans une quantité suffisante
de solution de potasse ou de soude caustiques et, dans
la liqueur saline qui en résulte (naphtionate alcalin),
on mélange d'abord une proportion convenable d'azo-
tite de potasse, puis on verse brusquement sur ce mé-
lange, en agitant vivement, de l'eau acidulée par de
l'acide sulfurique. Il se précipite ainsi immédiatement
une poudre ténue, jaune paille, assez pesante, que l'on
recueille lorsqu'elle est bien lavée.
Celte matière azodérivée, étant sèche, se décompose
brusquement par la chaleur, lorsqu'on v touche avec
un corps en ignition. Elle est insoluble dans l'eau, l'al-
cool et les liqueurs acides. Si on la délaie dans l'eau et
qu'on porte la liqueur à l'ébullition, il se dégage de
l'azote et le liquide devient limpide, en se colorant peu
à peu en rouge vif; on accélère cette transformation en
ajoutant successivement au liquide bouillant quelques
gouttes de soude ou de potasse caustiques. Lorsque la
réaction est terminée et que le liquide, devenu com-
plètement limpide, est refroidi, on y verse un grand
excès d'acide chlorhydrique, qui détermine la précipi-
tation d'un corps rouge floconneux, que l'on recueille
et qu'on lave avec de l'eau acidulée par de l'acide chlor-
hydrique.
Cette matière colorante est soluble dans l'eau et dans
l'alcool ; elle précipite les sels terreux et métalliques,
elle teint directement en rouge la laine et la soie, sans
addition d'aucun mordant et au milieu d'un bain
acide.
Signé : Z. Roussin.
Copie certifiée conforme :
Le Chef du secrétariat,
R. Régnier.
Paris, le 4 mai 1907.
'21' PLI. — \" 2919, accepté le 28 juin 1875,
1 m\ .a 1 le [ ir- , iei 191 17,
Académie des S Archives.
Paris, 17 juin 1875.
Nouvelle matière colorante dérivée
de la naphtylamine ou de l'acide naphtionique.
On chauffe durant quelques minutes, entre 1 |o" et
l5o°, une partie de naphtv laminectquatrc parties d'acide
sulfurique très concentré. Le liquide est versé dans une
grande masse d'eau et le précipité qui se forme est
lavé, puis redissous tout humide dans une quantité suf-
fisante de potasse ou de soude caustiques.
Cette liqueur est divisée en deux parties. Dans la
première, on ajoute une quantité convenable d'azotite
de potasse et on la verse brusquement dans de l'eau
acidulée par de l'acide sulfurique. Le dépôt blanc jau
nàtre qui se forme, suffisamment lavé, est délayé dans
la seconde partie de la solution de naphtionate alcalin.
On porte ce mélange à l'ébullition, en ajoutant peu à
peu au liquide une quantité convenable de potasse ou
de soude caustiques, de manière à obtenir une solution
limpide.
Le liquide se colore en rouge orangé très foncé et
peut se dessécher complètement au bain-marie.
On peut purilier ce produit brut par l'acide acétique
ciistalli sable, qui laisse indissoutes plusieurs matières
fauves.
Cette matière colorante est fort soluble dans l'eau et,
légèrement acidulée, teint en rouge orangé la laine et
la soie.
Signé : Z. Roussin,
Pharmacien en chef de l'hôpital militaire
du Uros-Cail
Copie certifiée conforme :
Le Chef du secrétariat,
R. Régnier.
Paris, le 4 mai 1 907.
3e PLI. — N° 2933, accepté le 26 juillet 1875,
ouvert le 4 février 1907.
. \ cadém ie des Sciences. — . 1 re litres.
Nouvelle matière colorante dérivée
de la naphtylamine.
Cette nouvelle note a pour but d'indiquer un notable
progrès dans le mode de production et de purification
de la matière colorante signalée dans le pli cacheté dé-
posé à l'Académie le 28 juin 1875.
La naphtylamine, chauffée entre 140" et [5o° avec
de l'acide sulfurique concentré, est versée dans l'eau
froide. Le précipite, recueilli et lavé, est mis en contact
avec unazotite soluble et la bouillie estchauffée jusqu'à
complète transformation. Dans le liquide très 1
qui en résulte, on verse un grand excèsd'eau fortement
acidulée par l'acide sulfurique et on fait bouillir un ins-
tant. On filtre lorsque la température est revenue à 5o°
et on lave le précipite avec l'eau acidulée. Lorsque les
liqueurs filtrées n'ont plus qu'une teinte violette très
claire, on dessèche le précipité, soit sur une aire plâtrée,
soit à la turbine, on délaye la masse et on salure par un
petit excès de carbonate de baryte. Le liquide porté à
l'ébullition et filtré laisse déposer des cristaux du sel
barytique, que l'on transforme, si on le juge convenable,
ensuite en sel de soude, lequel cristallise en aiguilles
rouges orangées, très solubles dans l'eau et l'ai
36
L. LEFÊVRE — SUR QUELQUES POINTS DE L'HISTORIQUE
Ce sel teint en rouge-ponceau, de diverses nuances,
la laine, la soie et le coton.
L'acide de ce sel se produit dans des conditions qui
permettent dès aujourd'hui de le regarder comme le
dérivé de l'acide naphtionique, correspondant à la ni-
tronaphtaline.
Paris, le 24 juillet i8;5.
Signe : Z. Roussis,
Pharmacien en chef
de lHopital du Gros-Caillou.
Copie certifiée conforme :
Le Chef du secrétariat.
R. Rico s 1ER.
Paris, le 4 mai 1907.
/<« PLI. — N° 2064, accepté te 1 5 novembre [8;5,
ouvert le 4 février 1907.
Académie des Sciences. — Archives.
Pli cacheté déposé à l'Institut le 15 novembre 1875.
L'azo dérivé de la naphtvlamine, décrit dans les plis
cachetés précédents, obtenu par l'action d'un azotite
sur le naphtionate de soude (j'obtiens l'acide naphtio-
nique en versant dans une grande masse d'eau le pro-
duit de la réaction à + 145 de 1 partie de naphtvla-
mine sur 4 parties d'acide sulfurique à 66») fournit un
grand nombre de matières colorantes par son action
sur diverses substances :
i° Une matière colorante jaune cristallisée que l'on
obtient en faisant réagir, même à froid, l'azo dérivé de
la naphtvlamine sur l'acide phénique additionné d'un
alcali ;
2° Une matière colorante rouge, dont les sels sont
miroitants, que l'on obtient par la réaction de l'azodé-
rivé de la naphtvlamine sur la naphtvlamine ou les sels
de cette base ;
3° Une matière colorante orangée par la réaction
même à froid de l'azodérivé de la naphtvlamine sur
l'aniline. La même action se passe avec les deux tolui-
dinesaet 3. Dans ces réactions il se produit une ma-
tière colorante rouge, différente de toutes celles que
j'ai déjà découvertes et que l'on peut isoler de la matière
orangée par divers procédés et notamment par l'action
du sel marin :
4° Enfin, par l'action ménagée de l'acide azotique
étendu sur l'azodérivé de la naphtvlamine. on peut ob-
tenir directement le binitronaphtol ou jaune de Mar-
tins.
J'ai obtenu toutes ces matières pures et cristallisées.
Toutes teignent directement la laine et la soie.
Paris, le 12 novembre 1875.
Le Pharmacien principal,
Signé : Z. Roussin,
118, rue baint-Dominigue-Saint-Germaiii,
Copie certifiée conforme :
Le Chef du secrétariat.
R. Ru, SIKH.
Paris, le 4 mai 1007.
;•)' PU. — N° 2990, accepté le 27 mars [876,
ouvert le 4 février 1907.
Académie des Sciences. — Archives.
Paris, le 22 mars 1 876.
Note déposée à l'Académie des Sciences le 22 mars
1876 et relative à la production d'un grand nombre
de matières colorantes artificielles.
Dans les plis cachetés que j'ai déposés à l'Institut :
i" Le 6 juin 1875; 20 le 28 juin 1875; 3° en juillet
1875; 4" le i5 novembre 1875, j'ai indiqué une source
aussi nouvelle qu'abondante de matières colorantes ar-
tificielles. La matière première et la base de ces couleurs
est un azodérivé de l'acide naphtionique.
Cet azodérivé s'obtient de la manière suivante : on
chauffe à ± 140 un mélange de 1 partie de naphtvla-
mine et de 4 à 6 parties d'acide sulfurique à 66*. Le
produit de la réaction est versé dans l'eau, l'acide naph-
tionique produit se dépose et, après lavages convena-
bles, est transformé en naphtionate alcalin. Pour pro-
duire l'azo dérivé, on verse, en agitant vivement, une
solution de naphtionate alcalin, additionnée d'azotite
de potasse, dans un liquide acidulé par l'acide sulfuri-
que. L'azodérivé se dépose aussitôt sous la forme d'une
poudre cristalline, d'un jaune paille, insoluble dans
l'eau, l'éther, l'alcool, etc.
I» Cet azodérivé dégage de l'azote par son ébullilion
dans l'eau et produit une matière colorante rouge, pré-
cipitable par un excèsd'acide ehlorhydrique. et cristallise
dans l'acide acétique monohydraté.
20 L'azodérivé mélangé à une solution alcaline de
naphtionate se dissout sans dégagement de gaz et
donne un liquide extrêmement coloré, précipitable par
l'eau salée acidulée qui isole un acide, dont tous les
sels sont cristallisables.
3° L'azodérivé, par sa réaction sur la naphtvlamine
ou sur les sels de cette base, produit une matière co-
lorante rouge dont les sels possèdent une cristallisation
miroitante et sont peu solubles dans l'eau froide.
40 En remplaçant la naphtylamine ou ses sels par la
toluidine (ortho ou para) ou ses sels, on produit de
nouvelles matières colorantes rouges, distinctes des
précédentes.
5° En faisant réagir à chaud l'acide azotique sur une
bouillie aqueuse d'azodérivé, il se dégage de l'azote et
on produit directement le binitronaphtol, ou jaune d'or
de Martius.
6° L'azodérivé a une action spéciale et spécifique sur
tous les phénols en solution alcaline. La réaction a
lieu à froid et sans dégagement de gaz. Les liqueurs
sont limpides mais fortement colorées. Les matières
colorantes jaunes et rouges, produites ainsi, sont puri-
fiées soit par l'action du sel marin et des acides, soit
par leur transformation en sels qui cristallisent aisément.
Avec l'acide phénique on obtient une matière colorante
jaune, légèrement orangée. Avec Porcine on obtient une
matière colorante rouge, et avec la résorcine une ma-
tière colorante orangée. Tous les phénols connus réa-
gissent sur l'azodérivé et produisent des matières colo-
rantes. Le naphtol lui-même est dans ce cas, et même
l'acide salicylique qui donne un corps cristallisé jaune.
La préparation de toutes ces matières a lieu à froid
et se fait avec une facilité remarquable. La purification
est extrêmement simple.
Je viens de découvrir qu'en traitant l'acide sulfanili-
que comme je traite l'acide naphtionique pour obtenir
l'azodérivé ci-dessus, on pioduit un azodérivé anilique
qui présente des propriétés analogues. Cet azodérivé ani-
lique est beaucoup plus soluble que l'azodérivé de l'a-
cide naphtionique et ne se dépose qu'au bout de quel-
que temps. C'est un corps blanc, bien cristallisé et ex-
plosionnant, lorsqu'il est sec, par le contact d'un corps
en ignition. Comme l'azodérivé de l'acide naphtionique.
il se décompose au sein de l'eau vers -j- ioo° en déga-
geant de l'azote ; si l'on acidulé l'eau par l'acide azoti-
que, le liquide se colore à l'ébullition et produit un
corps cristallisé, jaune orangé, correspondant au bini-
tronaphtol.
L'azodérivé de l'acide sulfanilique produit, soit avec la
DK LA DECOUVERTE DES .MATIERES COLORANTES AZOJQUES
37
naphtylamine et ses sels, soit avec l'aniline, les deux
toluidines et leurs sels, suit avec les naphtionates ou
les sulfanilates alcalins, des matières colorantes rouges,
orangées ou jaunes analogues à celles que l'on obtient
avec l'azodérivé de l'acide naphtionique. Il en est de
même des divers phénols : l'azodérivé de l'acide sulfa-
nilique donne avec l'acide phénique une matière colo-
rante jaune cristallisée, avec l'orcine et la résorcine des
matières colorantes rouges et orangées cristallisées.
Tous les naphtols réagissent de même.
Toutes les matières colorantes ci-dessus, tant celles
qui dérivent de l'acide napluionique, que celles qui dé-
rivent de l'acide sulfanilique, teignent la soie, la laine et
quelquefois le coton dans des bains acides. I)*autres au
contraire et notamment toutes celles qui résultent de la
réaction des azodérivés naphtionique et sulfanilique sur
les phénols, résistent bien à l'action des rayons lumi-
neux.
J'ai obtenu à l'état de pureté, et bien cristallisés, tous
les produits précédents. Les sels calciques etbarytiques
se prêtent très bien aux purifications par cristallisation.
Je ne crois pas utile d'entrer dans des détails plus cir-
constanciés touchant la préparation de tous ces pro-
duits. Ils prennent presque tous naissance, soit à froid,
soit par une faible élévation de température et par le
simple mélange des corps réagissants.
Le présent pli cacheté a pour but de me garantir la
priorité de toutes ces découvertes, la possibilité d'en
continuer l'étude et le droit d'en doter exclusivement
l'industrie française.
Paris, le 22 mars 1876.
Signé : Z. Roussi»,
Copie certifiée conforme :
Le Chef du secrétariat,
R. Régnier.
Paris, le 4 mai 1907.
Dans le cahier de notes du laboratoire de Roussin,
se trouve, à la suite de la transcription littérale des plis
cachetés qui précèdent, à la date du 12 avril 1S76, le
tableau suivant :
Récapitulation faite 'les matières colorantes dé-
couvertes par moi à cette date 1 i_ avril 1876) et com-
muniquées à M. Poirrier par les signes seulement :
1" Rouge \, Rouge direct provenantde l'ébullition de
l'azodérivé napluionique :
20 Rouge Amélie, provenant -de l'action
naphtionique sur l'acide napluionique ou sur naph-
tionate ;
3" Rouge 0, provenant de l'action de l'azodérivé
naphtionique sur un sel d'aniline ;
4" Rouge O, provenant de l'action de l'azodérivé
naphtionique sur la naphtylamine OU ses sels ;
5" Orangé R, provenant de l'action de l'azodérivé
naphtionique sur l'aniline ou les deux toluidines ;
6° Orangé S, provenant de l'action île l'azodérivé
naphtionique sur l'acide sulfanilique ou un sulfanilate
alcalin ;
7" Jaune phénique n° 1, provenant de l'action de
l'azodérivé naphtionique sur l'acide phénique et les
phénates;
8" Jaune phénique n" 2, provenant de l'action de
l'azodérivé sulfanilique sur l'acide phénique et les phé-
nates;
90 Jaune d'or, nouveau procédé pour l'obtenir;
io° Rouge Orphée, provenant de l'action de l'azodé-
rivé naphtionique sur l'orcine ;
1 i" Orangé X, provenant de l'action de l'azodérivé
naphtionique sur la résorcine ;
12° Rouge N, provenant de l'action de l'azodérivé
naphtionique sur le naphtol ;
1 3° Orangé V, provenantde l'action de l'azodérivé
sulfanilique sur l'orcine:
140 Jaune <Ji, provenant de l'action de l'azodérivé sul-
fanilique sur la résorcine :
i5° Orangé Y a et ,6 provenant de l'action de l'azodé-
rivé sulfanilique sur les naphtols x et p ;
1 tj" Orangé u>, provenant de l'action de l'azodérivé
sulfanilique sur l'acide naphtionique et lesnaphtionates ;
17° Rouge orangé T, azodérivé sulfanilique sur les
sels de naphtvlamine ;
1 8° Orangés K, azodérivé sulfanilique sur les sels d'a-
niline, les deux toluidines et sur l'acide sulfanilique.
NOTE SUR LES PRODUITS DE CONDENSATION DE LA QUINIZARINE
AVEC LES AMINES AROMATIQUES
Par M E. GRANDMOUGIN
Lu quinizarine, qui est une 1. 4. dioxvanthra-
quinone :
011
Ay CO ■
.CO-
OH
peut se condenser avec les aminés primaires, en
donnant deux séries de dérivés, qui peuvent être
représentés par les formules générales :
OU
CO
CO
CO
CO
/ R
H
N <
R " ^R
et qui ont une grande importance industrielle.
Du premier type dérive par sulfonation l'ali^a-
rine-irisol, du second le vert a"ali%arine-cyanine,
qui sont les produits de condensation avec la para-
toluidine (1) et qui servent industriellement comme-
colorants.
Le premier donne sur laine, en bain acide, un
bleu violacé, le second un vert. Les nuances
obtenues peuvent être rendues plus solides par un
traitement ultérieur en fluorure de chrome, qui
modifie un peu les teintes, mais a surtout pour
but de rendre celles-ci, par suite de la formation
d'une laque, plus résistantes aux divers agents.
Comme, en étudiant le pouvoir réducteur des
hydrosulfites sur les quinones (2), nous avons pu
(1) D. R. P. 84509 (Fr. Bayer et C") P. Friedlaender et
G.ScmcK,ZeHschriftfurFarben-/nd.,iC)o'}, 429; 1904,2 1 9.
Voir aussi Buntrock, Rev. Gén. Mat. Col., 1901, 99.
2] E. Grandmougin, Ber., XXXIX, 3563 (1906), Journ.f,
prakt. Client., 76, i3s
38
E. GRANDMOUGIN. - NOTE SLR LES PRODUITS DE CONDENSATION
réduire celles-ci facilement dans les hydroqui-
nones correspondantes, la préparation de la leu-
coquinizarine peut s'effectuer très facilement, et
celle-ci peut servir de point de départ pour une
série de condensations avec différentes aminés
primaires.
Car il est préférable d'effectuer ces condensa-
tions avec la leucoquinizarine plutôt qu'avec la
quinizarine même : le leucodérivé primitivement
obtenu s'oxyde facilement et donne le colorant
même, si, pendant l'opération, on n'évite pas
l'accès de l'air.
C'est ainsi que nous avons procédé. Pour obtenir
le produit de condensation avec une molécule de
l'aminé, on prend comme agent de condensation
de l'acide acétique glacial, pour le bidérivé de
l'acide borique anhydre (i).
Nous avons déjà décrit par ailleurs les dérivés
monanilidé et dianilidé ; nous tiendrions à signaler
ici les produits analogues obtenus avec Yorthoto-
luidine, la métatoluidine et la diélhylparaphény-
lènediamine.
Leucoquinizarine .
Pour obtenir la leucoquinizarine, que l'on rédui-
sait précédemment avec du sel d'étain ou du
zinc et de l'acide acétique (2), nous nous servons,
comme il vient d'être dit, de l'hydrosulfite de
soude.
On humecte, par exemple, 6 grammes de qui-
nizarine avec de l'alcool, puis on la dissout dan s
1 litre d'eau et 10 centimètres cubes de soude caus-
tique à 25 p. 100 à l'ébullition. On réduit avec 10
à i5 grammes d'hydrosulfite de soude sec de la
B. A. S. F. additionnée à la solution bouillante.
Celle-ci est primitivement violette, elle se déco-
lore et la leucoquinizarine formée se sépare comme
précipité jaune, qui est filtré, lavé et séché. On
contrôle la marche de la réduction, en prélevant
de temps en temps des tàtes que l'on dissout dans
la soude caustique. Le leucodérivé se dissout en
jaune, tandis que la solution de la quinizarine est
violette.
Pour terminer, on cristallise le produit obtenu
de l'alcool et on l'obtient ainsi en aiguilles jaunes
ou orangées, fusibles à 1 55".
La solution dans l'acide sulfurique concentré est
jaune: par addition d'acide borique anhydre à
cette solution sulfurique, on obtient une fluores-
cence très marquée. Cette solution est facilement
oxydable : déjà à froid, elle se transforme peu à peu
et devient orangie, elle contient alors de la qui-
nizarine.
Quinizarine et o.-toluidine.
I. Monodérivé ( i.o-Tolylamino-4-oxyanthra-
quinone).
(1) D. R. P. S6i5o (Fr.Bayer et C et R. E. Schmidt).
(2) E.Grandmol'Gin, Journ.f.prakt. C hem. ,7 6, 140 ( 1907).
(3) LlEBEilMANN, Altll. C/lCIll., 212, 14, D. R. P. 89O277
(Fr. Bayer et C'"i.
co
<z>
CH3
OH
On chauffe, pendant une heure environ, de 120
à 125° : une partie de leucoquinizarine, 10 parties
d'o-toluidine et 2 parties d'acide acétique glacial.
Le produit de la réaction est versé dans de l'acide
chlorhydrique dilué, où il se solidifie après quelque
temps. On renouvelle l'acide pour enlever la tolui-
dine excédente, puis on cristallise fractionnement
dans l'acide acétique glacial, pour séparer de la
leucoquinizarine non transformée, et l'on purifie
par une dernière cristallisation dans l'alcool (1 1.
On obtient ainsi le dérivé monotoluidé en cris-
taux violet foncé, fusibles à 166°.
L'analyse confirme la composition :
ogr.2 5 de substance ont donné 10 centim. cubes
d'azote (t = 200, b = 726 mm.).
Calculé pour C21HI5N03
Trouvé par l'analyse :
N = 4,47 p. 100.
4,34 p. 100.
On trouvera, résumées plus loin, les propriétés
tinctoriales et les réactions de la nouvelle subs-
tance.
Comme ellepossède encore un groupe hydroxyle,
elle peut être acétylée par ébullition avec de l'acé-
tate de soude anhydre et de l'anhydride acétique.
Le produit acélylé obtenu cristallise de l'alcool
en cristaux violet noirâtre, qui fondent à 149".
Il est soluble dans l'acide sulfurique concentré
en bleu. Les solutions alcooliques et acétiques sont
rouges.
//. Bidérivé (Di-orthotolyl-i . 4. di ami no
anthraquinonë .
CH,
CO
/ H CH3
N-d>
Celui-ci s'obtient en chauffant, en vase ouvert,
pendant trois heures environ, au bain d'huile, de
120 à 125": une partie de leucoquinizarine avec
ioparties d'orthotoluidine, 1 partie et demie d'acide
acétique glacial et 1 partie d'acide borique
anhydre.
Par refroidissement de la cuite, ie produit se
sépare à l'état cristallisé. On dilue avec de l'alcool
dans lequel il est à peu près insoluble, on filtre,
on lave à l'alcool et l'on recristallise de l'acide
acétique glacial.
Il se présente alors sous forme d'aiguilles enche-
vêtrées bleu foncé fondant à 223°.
(1) Les monodérivés s'obtiennent assez difficilement en
travaillant avec de petites quantités. (Noir aussi à ce sujet
Friedlaender et Scmck, toc. cit.)
DE LA QUINIZARINE AVEC LES AMINES AROMATIQUES
3c,
Quinizarine et m.-toluidine.
Le bidérivé :
CO
CO
NH-<d>
I Cil,
GH
<z>
fut préparé exactement comme nous venons de
l'indiquer pour l'orthotoluidine. La réaction ter-
minée, la masse cristalline est traitée par l'alcool
froid le produit séparé filtré et recristallisé de
l'acide acétique bouillant.
Il se présente également sous forme d'aiguilles
enchevêtrées bleu foncé, point de fusion: i 83".
Il nous a semblé intéressant de voir si les dia-
mines se condensaient également. L'essai a prouvé
qu'il en était ainsi, et nous avons pu préparer le
produit de consensation de la
Quinizarine cl deux molécules de diéthyl-
paraphénylènediamine
CO
Nil -
I
\ M. -Il
Ml — < } S (C-H a
toujours en nous servant du procédé décrit pour
les bidérivés.
Vu cependant la facilité avec laquelle la base
employée s'oxyde, nous avons cru prudent de tra-
vailler dans un courant d'acide carbonique.
Le leucodérivé primitivement formé s'oxyde
lors des opérations de recristallisation. On traite
COKPS
POINT
de
FUSION
DISSOLUTION
dans
Il .Ml , conc.
DISSOLUTION
dans
H>S04 + BOj03
DISSOLUTION
dans alcool
DISSOLU! ION
dans
Clin.
glacial
DISSOLUTION
dans
NaOH
] Il M t'J'l
du produit
sulfoné
sur laine
"97°
Rouge,
fluorescence
jaune
Comme
H,S04
Jaune
Jaune
Bleu
violacé
Leucoquinizarine
i55°
Jaune
Jaune avec
fluorescence
Jaune
faible lluo-
rescence
bleue)
Jaune
(faible fluo-
rescence
bleue)
Jaune brun
-
Quinizarine monanilidée. . .
i53°
Verte
Bleue
Violette
Bleue
Insol.
Bleu violacé
Quinizarine dianilidée. . . .
2lS»
Bleu-verdàtre
dichroïtique
-
Bleue
Bleue
Insol.
Vert bleuté
Quinizarine et o.toluidine
166°
Bleue
Comme HoS04
légèrement
plus violette
Rouge
violet
Rouge
violet
Insol.
Bleu violacé
Quinizarine et o.toluidine
223°
Gris verdâtre
dichroïsme
rouge
Plus bleue que
dans HjSU4
Bleu ver-
dâtre
Bleu
verdâtre
Insol.
Vert
Quinizarine et m.loluidine
i83"
Gris verdâtre
dichroïsme
rouge
Plus bleue que
dans H,SU4
Bleu ver-
dâtre
Bleu
verdâtre
Insol.
Vert
Quinizarine et p.toluidine
»
Gris verdâtre
-
-
Bleu vio-
let
-
Bleu violacé
Quinizarine et p.toluidine
2l8"
Bleu violet
-
-
Verte
-
N'en
Quinizarine et diéthvlpara-
phénvlènediamine bi . . .
232°
Verte
dichroïsme
rouge
Bleu vert
dichroïsme
rouge
Presque
insoluble
Bleue
Insi il.
Bleu gris
1) Friedl&nder et Scuick, Zeitschrift fur Farbenind.. 1
d'abord par l'alcool à chaud, puis on recristallise
de l'acide acétique bouillant avec addition d'alcool.
Le produit de condensation obtenu se présente
en belles aiguilles presque noires ; point de fusion:
234 à 235°.
Voici les résultats obtenus à l'analyse :
4o Charles HENRY.
VISCOSITÉS ET SIGNES ÉLECTRIQUES DES SOLUTIONS COLOREES
o gr. 1243 de substance ont donné 11 cmc. S
d'azote à 20" et 726 mm. .
Calculé pour Cj4Hv,N40. N = 10. 52 p. 100
Trouvé N io.33p. 100
Au point de \ue tinctorial, il esta remarquer
que les monodérivés donnent tous par sulfonation
des bleus violacés, les bidérivés des verts.
Seul, le bidérivé obtenu avec la diéthylparaphé-
nylènediamine est un bleu grisâtre de peu de
valeur.
Nous résumons dans le tableau ci-joint les prin-
cipales propriétés des corps obtenus ainsi que ceux
décrits dans des mémoires antérieurs.
Les analyses des produits furent exécutées par
.MAL Bodmeret Freimann que je tiens à remercier
sincèrement de leur assistance.
Zurich, laboratoire du Polvtechnikum.
VISCOSITÉS ET SIGNES ÉLECTRIQUES DES SOLUTIONS COLOREES ET AUTRES
par M CHARLES HENRY I .
Dans une note récente Comptes rendus, 25 no-
vembre 1907), MM. André Mayer, G. Schaefler
et E. Termine démontrent, par l'observation di-
recte, que l'addition de traces d'alcali à une sus-
pension ultramicroscopique augmente la grandeur
des granules colloïdaux si la solution est positive,
la diminue si la solution est négative, l'addition
d'acide produisant l'effet inverse. En raison de
la concordance de ces laits avec certaines consé-
quences des théories cinétiques (concordance qui
ressortira de la présente note;, il est légitime de
penser que cette règle est vraie pour tous les agré-
gats moléculaires. C'est précisément sur des modi-
fications du volume de ces agrégats dans des
solutions et du volume des granules de suspensions
colloïdales, modifications obtenues par des traces
d'acide (d'eau de chlore, en l'espèce , que j'ai
fondé une méthode générale de préparation de co-
lorants nouveaux 2
J'ai étudié au spectrophotomètre l'influence de
petites doses d'eau de chlore sur le bleu méthylène
suspension colloïdale) et sur l'auramine (cristal-
lisée! puis, sur le ponceau cristallisé, l'action de
3 . 18
grandes doses, croissant environ de 77^ a 7^-
On peut résumer le phénomène général, pour ces
deux ordres de solutions, en disant que le chlore
avive, aux petites doses, les couleurs impures et,
aux plus grandes doses, diminue l'intensité des À
principaux, faisant virer la couleur primitive vers
les / qui avaient, dans cette couleur, la plus petite
intensité.
Que la décoloration de la masse colorée soit
partielle ou totale, je montre (et ceci est d'accord
également avec une des conclusions de la note
il) Celte noie est le développement, sur quelques points,
d'une communication insérée dans le numéro du 3o dé-
cembre 1907 des Comptes rendus de l'Académie des
Sciences. On trouvera les nombres et le détail des expé-
riences (tons le Bulletin de l'Institut général psycholo-
gique, n* 1, 1908.
(ij J'ai communiqué au groupe zoologique de l'Institut
général psychologique {Bulletin, n' 5, séance du i« juil-
let 1907 les résultais qui intéressaient un problème de
technique histologique posé par Ernest Solvay ; j'ai géné-
ralisé le procédé {Revue générale des matières colorantes,
octobre i<f>- en greffant, sur les pigments modifiés par
des traces de chlore, des colorations de milieux troubles,
obtenues par l'addition, à la solution chlorée, d'un vernis
complexe à base de gomme laque.
précitée qu'il n'y a pas là, en général, de pigments
représentant des combinaisons chlorées ou des
produits d'oxydation. J'ai cherché inutilement sur
divers produits à mettre en évidence la dislocation
de la molécule colorée par le chlore ou la combi-
naison du chlore avec le novau : par exemple,
pour l'auramine virée par l'action du chlore, il n'a
pas fallu moins de trente lavages successifs pour
en éliminer le chlore ; à partir de là, le nitrate
d'argent n'indique plus la moindre trace de chlore ;
l'analyse élémentaire n'en décèle pas la moindre
addition à la molécule; cependant le virage per-
siste dans la poudre recueillie après évaporation
du solvant.
On change la couleur d'un pigment en lui ajou-
tant du blanc, car de cette manière les plus petites
intensités des X augmentent relativement plus que
les autres; en ajoutant du gris par dilution, c'est
l'inverse qui se produit. Aux doses élevées d'eau
de chlore, lorsque la portion décolorée par l'eau
de chlore devient prépondérante sur la portion
purifiée, c'est bien le changement de coloration
par addition de blanc qui détermine les virages de
mes teintes, car nous voyons les teintes virer pré-
cisément vers les /, représentés dans le spectre de
la couleur primitive par les plus petites intensités;
en même temps, la couleur principale diminue
d'intensité. Or cette absorption et ce virage, qui
correspondent en gros à une déformation de la
courbe spectrophotométrique à la fois par division
des ordonnées y dans un rapport constant et par
addition à ces mêmes ordonnées d'une quantité
constante, ne peuvent s'expliquer qu'en admettant
que le chlore produit dans mes suspensions col-
loïdales et mes solutions des grains dont les dimen-
sions sont plus petites que la longueur d'onde (1):
les granules des premières sont donc diminués de
volume, les agrégats moléculaires des secondes,
augmentés. Les colorants obtenus ainsi sont mo-
difiés par diffraction.
Ces déductions sur l'accroissement du volume
de l'agrégat moléculaire pour les solutions que
j'avais étudiées et sur la diminution du volume
du granule, dans le cas des colloïdes, ont été re-
1 Un grand nombre de cristaux colorés deviennent
blancs quand ils sont porphyrisés.
E. NŒLTING.
LES RKCENTS TRAVAUX SUR LE NOIR D'ANILINE
41
marquablement confirmées par les mesures de
viscosités des solutions. La théorie cinétique des
gaz nous apprend que la viscosité augmente quand
le diamètre des molécules diminue et inversement.
Mes solutions de produits cristallisés, sous l'action
de doses croissantes de chlore, devaient donc di-
minuer de viscosité, tandis que mes suspensions
colloïdales, dans les mêmes conditions, devaient
augmenter de viscosité. C'est ce que l'expérience a
nettement démontré.
Le chlore, ajouté à l'eau, en diminue d'abord la
viscosité et augmente les mouvements browniens;
à des doses un peu plus fortes, la viscosité tend à
grandir. L'ammoniaque agit comme l'eau de chlore
sur la viscosité de l'eau. Les granules sont animés
de mouvements browniens : ceux-ci sont dus au
bombardement des molécules liquides ; or la théo-
rie montre que le chemin moyen parcouru par
une particule, c'est-à-dire les chocs contre cette
particule augmentent quand la viscosité diminue.
A cette diminution de viscosité du milieu doivent
donc correspondre une tendance au cisaillement
du granule et aussi des chances d'agglutination.
L'avivage de la matière colorante par des traces
d'eau de chlore, variables suivant le produit, est
général pour les couleurs dérivées des thiazines,
oxyazoïques, des rosanilines et des azines ; il est
insensible pour les couleurs diamines et les cou-
leurs azoïques, beaucoup plus pures. 11 est évident
que ce fait est lié à une séparation, à l'état de sus-
pensions, de la couleur principale et des impure-
tés: tandis qu'à petites doses le chlore ne décolore
qu'une portion négligeable delà couleur principale,
il décolore complètement la masse relativement
petite des impuretés : de là l'a*
Les déductions que la théorie cinétique permet
de tirer du sens des variations de la viscosité des
solutions en présence de traces d'acide ou d'alcali
sont concordantes jusqu'ici avec les observations
de MM. André Mayer, G. SchaefTeret E. l'erroine.
L'auramine, le ponceau, l'induline, le bleu d'ani-
line, le vert malachite, le carmin d'indigo etc.,
dont les viscosités décroissent par l'acide, dont les
agrégats doivent donc augmenter de volume, sont
des solutions négatives. Le bleu méthylène, la
rluorescéine, l'éosine, la nigrosine (pure , la rho-
damine, l'hydrate de fer colloïdal, etc.. dont les
viscosités grandissent par l'acide, dont les agré-
gats doivent diminuer de volume, sont des solu-
tions positives. Une solution alcoolique d'urée,
qui a sa viscosité augmentée par une trace de
chlore et diminuée par une trace d'ammoniaque,
est nettement positive. Une solution de saccharose
dont la viscosité diminue par l'eau de chlore et
augmente légèrement par l'ammoniaque, est néga-
tive. Elle diminue par addition d'invertine, qui
agit comme acide faible et est aussi négative. Le
bleu de méthylène, la nigrosine, la rhodamine ont
leurs viscosités diminuées; le ponceau, le carmin
d'indigo, le vert malachite ont leurs viscosités
augmentées par l'ammoniaque. 11 est donc pos-
sible de prévoir le signe électrique d'après le sens
des variations de la viscosité des solutions en pré-
sence de traces d'acide ou d'alcali.
LES RECENTS TRAVAUX SUR LE NOIR D'ANILINE
Par M. E. NŒLTING.
Les travaux récents de MM. Willstaetter et
Moore (Berichte. 40, 2666-2689, '9°7) (0 ont
montré enfin la voie par laquelle on peut, en par-
tant de l'aniline, arrivergraduellement au noir, en
passant par une série de produits intermédiaires
bien caractérisés et cristallisés. Les auteurs ont
pris comme point de départ le produit d'oxyda-
tion de l'aniline obtenu par Caro, et que celui-ci
considérait comme phénylquinonediimine :
NH
/\
II
N— C"ir
Ils ont montré que ce corps est un mélange, à
parties égales, de cette diimine et de la phényl-
quinonemonoimine :
O
V
II
N — C"H"
(i) Extrait de l'édition française, sous presse, du Noir
d'Aniline, de MM. Nœi.ting, Lehne et Picqi:et. Voir aussi
R. G. M. C. 1907. p. 27 et ?o6.
de Bandrowski. La diimine pure s'obtient faci-
lement en oxydant la paramidodiphénylamine en
solution éthérée par l'oxyde d'argent; elle se pré-
sente sous forme de prismes jaunes, fusibles à
88-890 ; en présence d'eau, elle se transforme assez
facilement en monoimine, qui, avec une molécule
du produit primitif, forme la combinaison de Caro,
fusible à 73-77", et par une action plus prolongée
entièrement en monoimine. Sous l'influence des
acides aqueux, la diimine se transforme presque
momentanément en éméraldine. Son chlorhydrate
sec subit à la longue la même transposition. Pour l'é-
méraldine,C'-'H2"N ;, trois formules sont possibles :
<o-n=c>n-o
4-
E. NŒLTING. - LES RÉCENTS TRAVAUX SUR LE NOIR D'ANILINE
par changement de place de la liaison quino-
nique. il pourrait y en avoir encore trois autres très
analogues, telles que :
<0-N-C3-N=<3=NH
N<,"
H
N=<Z>=N-CZ>
NH«
H
I
MI-
L'éméraldine s'obtient encore plus facilement en
oxydant la paraminodiphénylamine en solution
acide par le perchlorure de fer ou l'eau oxygénée
en présence d'un peu de sulfate ferreux. Le rende-
ment en produit pur, séparé du noir simultané-
ment formé par la benzine bouillante, est de 70 à
.So p. 100 de la théorie. L'analvse élémentaire cor-
respond à la composition C"HN, et la détermi-
nation cryoscopique du poids moléculaire montre
qu'il est C-'H-"N'. Le produit directement
obtenu est amorphe ; pour le cristalliser, le mieux
est de le réduire d'abord à l'état de leucobase
C'-''H--.V\ puis d'oxyder celle-ci en solution
dans l'acétone au moyen de l'oxvde d'argent. Elle
se présente alors sous forme d'aiguilles microsco-
piques bleues. Elle est facilement soluble dans
l'acétone et le chloroforme, difficilement dans
l'alcool, l'éther et la benzine froide. La solution
alcoolique est bleue, la benzolique rouge cerise
bleuâtre. L'aniline dissout en bleu, l'acide sul-
furique concentré en rouge carmin C'est une
forte base, dont les sels sont colorés en vert et un
peu solubles dans l'eau.
La leucobase se forme facilement par l'action
des réducteurs : la phénylhydrazine donne parti-
culièrement un bon rendement en produit pur. Il
y a aussi formation simultanée de la leucobase et
d'un noir polymérisé en chauffant l'éméraldine
avec l'eau pendant cinq heures à 150-1700.
2 x C^IL'.V = x C*H2*N4 + (C"H'8N4 x
La leucobase cristallise de l'alcool en belles ai-
guilles blanches fusibles vers i85°. Elle est très fa-
cilement soluble dans l'acétone, difficilement dans
l'alcool et le benzol à froid, plus facilement à chaud.
difficilement dans l'éther. Les oxydants la trans-
forment d'abord en éméraldine, puis en une imine
rouge C24H,SN' Cette dernière s'obtient plus
simplement en oxydant l'éméraldine en solution
benzolique par le bioxyde de plomb. Elle forme
des lamelles cristallines rouges, fusibles à io5-iq6°
avec polymérisation en noir. Elle est très difficile-
ment soluble dans l'alcool, i'éther et l'acétone, dif-
ficilement dans le benzol à froid, facilement à
chaud, ainsi que dans le chloroforme. La solution
dans l'acide sulfurique concentré est violet rouge,
plus bleuâtre que celle de l'éméraldine. Elle forme
des sels, mais ceux-ci se transforment très facile-
ment en quinone. En adoptant pour l'éméraldine
la formule I, limine serait
"V-N=<
;=N-
o
>=NH
c
79-7'
H
5,02
N
1 5, [Q
L'imine fournit facilement par polymérisation
un noir qui semble être identique, ou du moins
très analogue, à celui obtenu par les procédés
Armand Mueller et Nietzki. Le meilleur moven
de réaliser cette polymérisation consiste à chaulfer
l'imine finement divisée avec 100 fois son poids
d'eau pendant quatre heures à 150-170". L'analyse
correspond à la formule (CS1H'\V x.
Trouvé Théorie
79.5o
5.01
1 5,4u
Les chiffres trouvés par les anciens auteurs cor-
respondent avec cette formule aussi bien qu'avec
celle plus riche de deux atomes d'hydrogène
iC2'H-'"N ' .v ou (CTLN y qu'on admettait géné-
ralement. 11 s'ensuit que, lors de l'oxydation, une
molécule d'aniline abandonne non pas deux,
mais deux atomes et demi d 'hydrogène. Ce noir
est insoluble dans les dissolvants usuels, très
peu soluble, avec coloration violet rougeàtre. dans
l'acide sulfurique concentré, très peu aussi dans
le phénol, l'aniline, la nitrobenzine et la naphta-
line à chaud. L'acide sulfureux ne l'altère pas; il
me semble résulter de laque les noirs }>e/-dissables
contiennent encore de l'éméraldine, et nous aurions
ici un noir inver dissable ne contenant ni oxygène,
ni oxyde métallique, et se distinguant par là de
ceux mentionnés plus haut.
Le chlorhydrate correspond à la formule
(CMH,8N4HC1 . donc une molécule d'acide chlor-
hydrique pour quatre molécules d'aniline mises
en œuvre.
L'acide sulfurique à 1 .12 n'attaque le noir pas
môme à l'ébullition, mais le mélange de bichro-
mate et d'acide sulfurique le transtorme en qui-
none.
En chauffant l'imine rouge avec l'eau seulement
à l'ébullition, il se forme un autre noir, plus
soluble dans les dissolvants que le précédent et que
le noir d'oxydation ordinaire. L'acide sulfurique
très dilué transforme l'imine à froid en un noir
encore différent, contenant de l'oxygène : en même
temps, il se forme aussi de l'éméraldine et une
imine oxygénée rouge. Cette même imine
C**H17ON3 se forme aussi en petite quantité à
côté de l'imine C-'H'W4. lors de l'oxydation de
l'éméraldine en solution benzolique ; on la sépare
en utilisant ses propriétés moins basiques; elle
fond à 210-217" sans altération, donne par réduc-
tion une leucobase C'-'H' 0N:. fusible à 11)4-195",
et par polymérisation un noir oxygéné, soluble
DE L'APPLICATION DES NOIRS EN IMPRESSION SUR LAINE PEIGNÉE
43
dans l'acide sulfurique concentre en bleu pur,
presque insoluble dans l'aniline bouillante.
Une imine bleue oxygénée, analogue à l'éméral-
dine, C2lH,!ON\ s'obtient en oxydant molécules
égales de paramino et de paroxydiphénylamine
par l'eau oxygénée en présence du sultate ter-
reux. Elle cristallise en aiguilles bleues, fusibles
à 148-149°; la leucobase correspondante tond à
1 9 8-2 00° ; par oxydation elle donne une imine
rouge fusible à 222-22? ". Celte dernière donne par
polymérisation un noir. L'isomérie de ces deux
dérivés n'est pas encore expliquée.
.M. Hucherer Berichte, 40, 2412. [907) a sur la
formation des imines et du noir des vues un peu
différentes, qui sont expliquées par les lormules
suivantes :
Il \ '\ N^
I
corps avant à la fois le caractère d'une aminé et
d'une imine, et qui, par polymérisation, donnerait
ensuite
l!-\
IN^.
HN\
— Il-:
**>N
^N
C'H" C°H"
Ce produit se transposerait en
C6H"
(.'•M
N
II
1 ;«H
N^.
dérivé à 4S atomes de carbone. Par une nou-
velle addition d'une ou de deux fois du complexe
C-4, il pourrait enlin se former les noirs plus con
denses C7a et C'"'.
Ces formules ne rendent pas bien compte de
la transformation, pour ainsi dire quantitative,
du noir en quinone. La formule 1 de .M. Will-
staetter nous semble la plus probable
DE L'APPLICATION DES NOIRS EN IMPRESSION SUR LAINE PEIGNEE DITE
« VIGOUREUX » POUR L'OBTENTION DES NUANCES « MARENGO »
Parmi tous les produits employés dans ce genre
d'impression connu déjà depuis de longues années,
le campêche, à l'état d'extrait, a été pendant long-
temps le plus en vogue.
Préparé à base de sel de fer, il donnait des tons
très intenses nécessaires à l'obtention du pointillé
qui fait la beauté de cet article.
Quoique très intéressant pour l'impression
Vigoureux, le campêche n'est pas indemne de cer-
tains défauts, dont quelques-uns assez graves. La
laque partiellement insoluble obtenue avec le cam-
pêche et les sels de fer, et incomplètement fixée au
vaporisage, est très difficile à éliminer. Les lavages
successifs nécessaires pour obtenir un lavage plus
ou moins parfait finissaient par rendre la laine
peignée extrêmement boutonneuse, et lorsqu'on ne
disposait pas de movens assez puissants pour en-
lever totalement la laque accrochée sur les fibres,
on s'exposait à voir le blanc de la laine non impri-
mée presque totalement sali et au collage en fila-
ture, défaut beaucoup plus grave encore.
L'apparition des multiples noirs artificiels de-
vait cependant pousser les chercheurs à substi-
tuer au campêche ces nouveaux colorants.
Tous ceux qui ont eu à confectionner cet article
Vigoureux savent combien de recherches ont été
laites pour vaincre tous les inconvénients inhérents
à l'emploi du campêche, sans toutefois apporter un
remède radical aux défauts de ce produit.
Les premiers essais faits dans ce sens devaient
porter sur les produits cotés à bas prix, car un
point en faveur du campêche, c'est que celui-
ci donne une pâte d'impression d'un prix très
réduit.
En tète des noirs artificiels appelés à combattre
le campêche, se trouvait le noir naphtol; ce noir
employé sur une grande échelle pour l'impression
sur pièces, nécessite le chlorage de la tibre. mais
cette opération, très simple lorsqu'il s'agit de pièces.
devenait un écueil très grave lorsqu'on l'appliquait
sur laine peignée, cette dernière prenait au vapo-
risage, dans les parties non imprimées, une teinte
jaunâtre, qui terminait l'ensemble de la nuance et
donnait à la fibre un toucher onctueux très desa-
gréable pour ce genre d article.
Ce noir fut donc bientôt délaissé, pour être rem-
placé dans certains cas par le noir anthracite, qui
ne nécessite pas le chlorage préalable de la fibre.
Le noir d'alizarine fut un moment employé, sur-
tout lorsqu'il s'agissait de nuances demandées très
solides au foulon et à la lumière pour l'article
Vigoureux draperie, mais son prix de revient ne
put le taire employer que d'une façon restreinte.
La liste serait longue s'il fallait maintenant énu-
mërertous les concurrents du noir campêche. tour
à tour les noirs naphtylamines, les noirs diamines,
les noirs anthracènes, les noirs diamants, les noirs
spéciaux dits Vigoureux, et furent lancés successive-
ment par toutes les maisons de matières colorantes
sans qu'aucun pût répondre complètement aux
exigences prévues dans l'impression du système
Vigoureux. Les uns ne donnaient que des nuances
ternes, les autres dégorgaient au lavage, ou se
décomposaient au vaporisage, ou enfin coûtaient
chers !
Et, maigre des formules plus ou moins complexes
et des modes de fixage spéciaux, les résultats lais-
sent encore à désirer. Ce qui fait que le campêche.
sans être resté le noir imbattable, trouve pourtant
son emploi dans certaines maisons.
11 semble cependant qu'un grand pas soit fait
actuellement et qu'un nouveau jour se prépare en
44
E. GRANDMOUGIN.
NOTE SUR LA LEUCOALIZARINE
faveur d'un colorant nouvellement lancé sur le
marché des matières colorantes.
Nous voulons parler du noir Erio au chrome.
L'ensemble des qualités de ce nouveau colorant
porte sur les remarques suivantes :
La pâte d'impression composée avec ce colorant
s applique avec une parfaite régularité sans donner
de collage sur les cylindres imprimeurs: sa fixation
au vaporisage, sans crainte de décomposition, est
absolument complète, c'est-à-dire qu au lavage il
ne perd aucune parcelle de colorant, il ne peut donc
pas salir la partie non imprimée cela fibre. Le ton
obtenu donne un marengo de nuance très courante.
La filature de la laine peignée, imprimée avec ce
colorant, ne donne pas les inconvénients des noirs
au campêche, la fibre est exempte de boutons, le
collage sur les buffes est supprimé et les parche-
mins ne sont pas souillés. La résistance du fil ob-
tenu avec la laine imprimée avec ce noir donne le
même litre que celui obtenu avec de la laine écrue.
Quant auxessais de solidité de la nuanceobtenue,
elle est parfaite aussi bien au foulon, au décatis-
sage et à la lumière.
La pâte d'impression se fait à l'aide du fluorure
de chrome à base de léiogomme ou de british
gumm, de la manière suivante :
On dissout :
G kilogrammes noir Erio au chrome A
dans
50 litres d'eau;
on ajoute :
1 litre de sulforicinate d'ammoniaque,
1 litre d'acide formique,
3 kilogrammes de fluorure de chrome.
22 litres d'épaississant de léiog. ou british gumm.
On cuit le tout jusqu'à parfaite homogénéité.
Nous avons personnellement fait l'application
de cette formule pendant plus d'une année sans
avoir éprouvé un seul déboire; ce colorant permet
d'obtenir ce que l'on appelle le Vigoureux « dra-
perie »; il ouvre un chemin nouveau à l'extension
de ce bel article, malheureusement tombé en défa-
veur depuis quelques années.
Dans un prochain article nous nous occuperons
des autres nuances pouvant entrer en parallèle avec
ce nouveau produit.
Mahtin Gaudif.
NOTE SUR LA LEUCOALIZARINE (1.2. DIOXYOXANTHRANOL)
Par M. E GRANDMOUGIN.
En réduisant l'alizarine par l'hydrosulfite de
soude, on obtient un produit de réduction qui est
différent de la desoxyali^arine de Roemer ( 1 ) et
qui doit être un 1. 2. dioxyoxanthranol. Car, par
l'hydrosulfite de soude, l'anthraquinone est réduite,
ainsi que nous l'avons démontré avant M. Pla-
nowsky (2), en oxanthranol et la quinizarine se
réduit en leucoquinizarine (1 .4. dioxyoxanthranol).
Il faut donc attribuer à la leucoalizarine obtenue
par réduction de l'alizarine par l'hydrosulfite de
soude la formule :
011
C(OH)^A_OH
C(OH)
tandis que la desoxyalizarine est :
OH
C(OH)^_(
1
■CH
Voici comme nous préparons le produit :
On met 20 grammes d'alizarine sèche (le produit
cristallisé de l'acide acétique fond à 285-286°, le
diacéto à 187-188") en dissolution avec 1 litre et
demi d'eau et 20 centimètres cubes de soude caus-
tique à 25 p. 100, à chaud, et l'on réduit à l'ébulli-
tion avec 60 grammes d'hydrosulfite de soude sec.
La solution violette passe au brun, puis se déco-
(1) Ber., XIV, 1259(1881).
(2) Eue Gbandmougtn, Ôer., XXXIX, 3563 (1906).
lore rapidement, en même temps que le produit de
réduction se sépare en masses jaune brunâtre
fondues.
On contrôle la réaction par des prises d'échan-
tillons. Le produit de réduction se dissout dans la
soude en rouge orangé, tandis que la solution de
l'alizarine est violette.
On laisse refroidir, puis on abandonne avanta-
geusement pendant une nuit, pour permettre au
produit séparé de se bien solidifier. On filtre ensuite
et l'on sèche. Le rendement est presque théorique.
Le produit obtenu peut être redissous dans la
soude et reprécipitt par l'acide à froid sans altéra-
tion. Quand il a été bien préparé, cette opération
est inutile et il peut être cristallisé directement soit
de l'alcool, ce qui offre quelques difficultés, vu sa
très grande solubilité dans ce solvant, ou, de pré-
férence, dans l'acide acétique glacial, d'où on
l'obtient en paillettes brunes, fusibles à i5o".
La combustion démontre que le produit possède
bien la composition donnée plus haut.
I. o gr. 447N de substance ont donné: ogr. 1704
H2O et 1 gr. 0680 CO2.
II.o gr. 1841 de substance ont donné: 0 gr. o658
d'H20etogr. 4;o3 deCÛ2.
Calculé pour C14H10O4
Trouvé I
11
C = 69,42 p. 100
C = 69,71
69,66 p. 100
H = 4,1 3 p. 100
H - 4,5
3,91 p. 100
La leucoalizarine ainsi obtenue se condense
avec des aminés pour donner des colorants. Nous
n'avons pas étudié plus longuement les produits
ainsi obtenus.
Dans le petit tableau qui suit, nous avons résu-
Georges CAPRON. — ANALYSE 1)1 COTON TEINT
■P
1 POINT
SUBSTANCE FU°fON
DISSOLUTION-
DANS
M2S04 conc.
DISSOLUTION
DANS
II.SO, f B0203
DISSOLUTION
DANS
ALCOOL
1 riON
DANS
DISSOI
NaOH
Rouge
Rouge plus bleu
que dans H2SOs
Jaune
Jaune
V iolcttc
Jaune brun
devenant rouge
Jaune brun
devenant rouge
Jaune
Jaune
Rouge
bordeaux
Jaune brun
Jaune brun
Jaune
Jaune brun
mêles réactions les plus caractéristiques de l'aliza-
rinc.de la leucoalizarine et de la desoxyalizarine.
Lors de l'exécution du présent travail, j'ai été
assisté par MM. Bodmer et Freimann, que je tiens
à remercier de leur concours.
Zurich aboratoire du Polvtechnikuni.
ANALYSE DU COTON TEINT
RECHERCHE DE LA NATURE DU COLORANT (ANALYSE QUALITATIVE (i
Par M. Georges CAPRON. chimiste-teinturier.
BORDEAUX ET GRENATS
{Suite et fin).
Les tableaux, 2 A, 2 B, 2 C, 2 D, 2 E, 2 F, in-
diquent :
2 A, = l'action des différents réactifs sur les
bordeaux ou grenats obtenus à l'aide du bcis rouge
de Lima :
i" Bois rouge de Lima fixé à IVtnin:
2'' Bois rouge de Lima fixé à l'alumine;
3° Bois rouge de Lima fixé à L'étain puis avivé
avec la safranine FF extra :
40 Bois rouge de Lima fixé à l'alumine puis
avivé avec la fuschine CN.
2 B, = l'action des différents réactifs sur les
bordeaux ou grenats teints sur coton mordancé
au tannate d'antimoine :
1" Fuschine CN ;
2" Fuschine CN plus safranine FF extra ;
3" Safranine FF extra plus violet de Paris n" 25o;
411 Rhodamine B plus héliotrope méthvlène O;
5° Bordeaux Jannus.
2 C. l'action des différents réactifs sur les
bordeaux et grenats substantifs seuls ou en mé-
lange ou teinture directe puis avivage : .
i" Grenats ou bordeaux directs;
2" Rouge Congo plus noir diamine BII avivés
en fuschine CN (bain neutre).
3° Benzo-purpurine 4 B plus bleu diamine B(î
avivés en fuschine CN (bain neutre).
2D = l'action des différents réactifs sur les
bordeaux ou grenats substantifs, diazotés et déve-
loppés ou copules,
1" Primuline diazotée et développée avec le dé-
veloppeur pour bordeaux;
20 Bordeaux diazotés et développés au [i-naphtol.
3° Jaune pyrogène M diazoté et développé en
'i-naphtol ;
4" Bordeaux copule.
2 E,= l'action des différents réactif ssur les grenats
azoïques insolubles et sur les bordeaux au soufre:
i" Azogrenat solide (base M);
20 Grenat d'a-naphtylamine;
3" Bordeaux au soufre.
2 F, = l'action des différents réactifs sur les gre-
nats d'alizarine et sur le rouge thioindigo B :
i° Grenat d'alizarine R ;
2° Grenat d alizarine 3 R:
3° Rouge thioindigo B.
(1) Voir R. G. M. C, 1906, n° 1 1 3. p. 126 n" 1 1 5, p. 206. 1907 ; n" 1 2 5, p. 1 29 : n* 128, p. 2 36 ; n" i3r, p. 324.
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
3-3 3^ 5
.5 l,o^
£ t1 5 =* ■ £
pl,o~ï
■ "3 ^— C
C - TJ t- -i
^.3 0-OT3
3 -î! . -
J3 S ■— ' O" : ". — ZTJZt 0"-Q 0"-C .
oo S73 -*
«a = £ = ;
"^^ r "F E*o u _
3 JT~ O 5 OT3
te- -
cr w - r o « H 3
° h
-O 2
- u 3 '~
— :r-— z
O 3 F
3"_G .3 C7 -^ — ~— -^ 3"_3 CT.3 .3
ss.-§t"Sgi°?3 1 1 i -«s
— S-SJS23"-o2u £ a o ^
^ -3 -O £ c . -£ - O ^ 5) Ë -° ^
= 3°j£e|3«3lfJ'J 'i 3^|
i_o*ott. *o]u > o\o r-.c txo .E | çr.3- -.2
—
- - r :c i S 3 '3
i'It " = g £1 j=o ■ a _j 2__5
= - =^i;=i;î - = c=5
Ou " :r. ~ 1/ -^ - u « ~ F'-.j
oo « -a S K S
.? = - = ■-> M
" — J3 tja o"l
t- 3
:c -
i .1 ^ gg-s^-s
— 3 - =c:
j: y z troûO'-û E ctj2 cr-Q
■3
3 ^3
"se *
O ■_) O-ri n
3= .2.0 o 3 g 2 S
il Ij 3ij:-fl*
3 - « o c ;-t:-^;
1 r. cr.o 3-jo o ^ -c I — o--Q C
3 Satj
:-=§"§ 1
■s I I
3- HDJO ~^ 3\Q S CT.Q
— u « o c
^F fc. 2 3-« ? flj'JI
a = ; u 3:5 3~±.H
_, j -3 - m ■- 3 -J O a - ;
- i ■•-> 3 s " 3 •_ y . : .; | '
a" .3 i: 3" 3 — cr^ ;c 3"— ~^ ! -
- E cïï •"
2 "« ^ le
- 'ÛJ3 Ç ~
crû 5- i-c '
3 u; ^
CL
■ 'i °
: u o ,_,
,ô a.
« an ^ .
i = r = £?= !ir
3 2 -«^ '
4
2
H
3 - : c £
3 _ C
! ■ ï -_ _ 3
; t£r 3-3
I
u
„ S
-
t^
3
- ■" i - - S
^ = 3
r
" o
u
-
-Th"3 CJ
".o =
"a
Ml
■flj
MC
o
;3| i
- 5
3 = = F :;
3 * 5 « '3
^ Il -3
C -j
„ O u tn
C 85 2
■C _ ": -
3
3
z
3 -j
~
C
3
=
abS
-- 3. - a. u
■Se-S e**1
-j
•Mis
a.
Z
O o .
•- c •- oï2_ .
- - _ ■■ -
o
u ^: l.
00 — - c
. • te 5 :r. aD.'Ouoo,
. « £ 3 £ 3 d jt . £
3" o -O 3T-3 3"^l '_* ~-3
o jç> o
'3 3 a
o o o
JL -3 .3
o o °
C o =
3--E £c~ ; 3-3Î 3-£ o 2 J3 I S çno 2
_:£ £ _:Z_:lI^: ^1 — -l
2 E "
9ÏS
S =11 -
3" ~
= -"S -3 * -■
o o 2 = - —
= - 3 : :
a ».Si 2 -
O 3^ 3 o
! I
= = _ t - ?. ~-
3 3-> 3^ 3M
: g, 3 c - 3 _
G - - ; - 3 -
? - z ° 2
- S c -j : -5 =
: ST" - > £ u z
■ - -C 3 -- - S -
■ il t:-_^
: • 3 ' = s. - 7
~ ■« - s - s"_- » .
j» §| |5^5|5
" •§ n *J n " » t /
•_• u2 ^ii^^i
.— -.3 3^=3-^ 3
j-o |.S •§.£ ».E ;.e
: q.
il 2
3 - ° r-
2 3~ - 5 .«O C
2 ; - -
' "- E "3 •"
?-., 2 F
Q.-<3
3 3i
*; > ïï-
■- -, •-" i « " c o S » „- R c '- ,-
, c — o
■?•? F
-.•=■^.3^-. -,- = -
. -^ =« .2--- OjEij
~ > — > "ï - -- 5 m -~ — ^'l
BORDEAUX ET GRENATS
M
■6
a
B
c
— -c:
,Û
c
v
o
O '->
o
.5e"
O
C
*
. £
s>
^
a
=-
S S a
o
2 «
Q.
»
â
Ï?Ë
S c.o
c
S*
ÎS
"> O
a
•a u
s
= — =.—
rs "-s
ç 9;
rt Q-g £ c M 2 M
«s >-o ■£^°^s'K
§— u a--=.-_, «
2 5- >03-;5
= ~5 =2.-5 S S
^- = 3 O " , — w V.
3 3 3
-c aog
s: ni 111
ËSïSiï E si
>— .3
-,-§ - "° •> 5 -° 3 "2 g" '
;-z Si 3^: "W
3 •_ k u « crc
<i - °
s ■= o 3 - 3
S.ÏÏ3 o -S «i-v
3 ? C O 5 ^ M ;-
s. > = rj O'-.^C
•3 '-> 0 •- - »(J ~ ;,
S^s"S"SC>s^3
3a 2 §5 °^1
tsi 'o — :
.2 «
3 .
S3
48
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
■5Ç Œ
«s-.
8 E
■5 *c
. c
- —
C— O
O ° u
P. -S u
Il 43
OT3 -+
-£ô;
CL
0
£1
— c ~
^ST.é
ri
O
ÛT3
;
= _
3
O
a £
-
3 a 3
a -
—
crjL c
JU, 00
'—
—
JU.
•£'3~=
N
3
O
?'ïi
U
3
3
O
.O
*» — »i
e>
b=
-H E o
2.2 c
•■-.2
^33
5
Tî
.5
C C
c £
Q
-c
a-—
£
53
s -1
~ c
•j
3 a
<u
£ S
E ïi
j_2 çr-a>
5 ail
'e s;
b>E
l. c ? « Q.C g
Fl2le-8l
BORDEAUX ET GRENATS
49
3
3
'5
■3
3
«
« 3
«.g
« « «
'2
« M
£ c
ai ai
-J
c
x
:r
0 0
S ?
•S 73
C —
E £
OÏjf
e
||
0.0
c
0
c
50
s,
a.
■ :c
L- C
•« S:
3 ci
x"£
■n-2
C
c
3
" * 2
0
0
5
C
C
O
C
" c
X u
3 CO
5 -2
.b c
ô»5
.S 8 8
«7373
Q.3 y
c E "
C0
3
-j-è
O O
p O
-3 73
C ^
«g £
OU
73 B
3 £
1°
0 0
0 8
-- ci
3 ■;
ci ai
E <-
i
*-
50 0 .
a ;
u 0
°5-°
033
^
E
_£
gl
fil
.11
0."
go
.3 p
-r il
2 II
u 3
-3
m
*5 ? "5
«un
-|
£
»•— c
8 3°
= u ?
3 S s
UX '"
3 «T
3"_ L.
C
a
11
.5
x >
•~ 5
il
CLi)
ES
c
J3_U
iES
«8e
Je 2
o-x~
C3-
3! Q-ii
~E«
u O 3
w
"H.2
E =
O 3
3.X li
■° Cl "
crx ÏÏ
■S* -3
O 30
CT"X
3 ^-, 1>
0\Q c
3X1
3 XT3 0
3 O
cr^X
5
D
o*7j x
x ■*
o-x
373 ù
3 u j! 3 Si
crx i: crx 'j
«23
-0 "5.2
a! £
£.— à.
L__.
JÛ.
— —
_:ll. -1.
— '-1-
r^
^
_ i
—
J] ^1
— —
^-.-£^.
-Jj- —
— ---
— :__ 12
^
iî —
_J_
n"3
II
c c
11
-ci -y
ao
c
3 "
c
^
c
II
-3; 3
« s •
-0 50
C c
aj « «
0 ° 0
8=- =
•Si i
Il 1
si »
3 E
.S.**1 S 5 5
=3
C 3
3 X
vu 0
50 =-3
C
3
■i 1
l l
e|
gç
- »■
'S "S S
Il 1
- -r "—
-e — c
B « 2
— « o
31
•vc •
3 5:
S S «
0 =£
jj °
3 ta
rt_ c
3 ¥. '-
■ ce
- 3
0 £
r u
c c
3 ="r
■ CE U M
£; 3 .j c
0 2 - °
ô „-2
IH '- ' - C
<y -. 0 y
3 u l- 3
ai 3
1- 0
3 3 'J
- 01 C
g&s
II?
"c
r
C
te
D
c
3
0
c
3
£ ce
X 3
S 2
x a
ai c 1?
c u u
3 ÏC
3
O 4>
1- C
■4» *^
0 3 ?2
3 :t2
.1 -Sf
•S II °
- «g
3
• Ei
" - c
o.i 5
0 « s
3 5
3 25
.0 1
°"2 II
0 0 »
c ° 2
— «« !3
-.73 3
? ° c
-.2'^J3.=
3 £
« .J
| Il
_0 il
o<3
■ci 3
o2
x">,
C 51
3 «
Oc"
P aJ-3
^J ~ 3
?2S --
'3 jj
3 --■
3g
3« .
3 £ U
n n «
ctcl-c
CT-O 2
—~
cr^j xi c
trx
,3V°
o-xi '3
o-x'ci
XI O 'J —
o\o rat- S
crx x
crx > <j c
crx 3
2.— r-
_j
—
-j£
— —
-Jb^tb
— U-
—
—
—
—
Jjï!
.,
-jlZ
£ S_
J3^: s
j£
j.. (3
-b __I
E x
Jb
ft
50
a. 0: d
oou
•ai
3
8
u
"2
:_C
0 s
F,
0
•u"g
^ " ai
50
C
"£■£
-SJ.JJ
"£"£
.'i
P.
o
Q.^
r
V.
« "
S
3
3 «
3
0
1
5 0
"° 8
OU "
'~> 3 -,
00
c 0
0 0
0 0
.2.2
0 0
"3 «.H
g
c c
„. 3
" ra
3
g
c S;
xl
j
J . 0
^
> 0)
.5 ■" "
3
■i-'i
g — c
-5
■5 "*•
oSos'
*-» *■* ooc
3 3 S =
■Su 2 «
«2.5E
r 0
U X
- 3
or c
73
0
C
3
O
T3
oit
p —■ to
- r
8 ;
- y
3 ■-•
.2 3
- 30a
CTO ^
0 3'
0 5
p
c
5
0
0
c
0 £ — .y
c u 0^
cSS;1"
« 0 — 3
3 <u 0
3
c
3
^ 3
73 -a
3 2
II
■S II
E 5
3 5! «-
3 -, "
3ï il
— 0
3
. a-
°l
0 a
(j 3
3 c
73 73
3 *-
2 S £
1| Il
^ Q.-J
■-ES
73 73
e «
|£
2 II
cl-
E-E
7373
3 tn
E "
2 II
0 U 2
c 3^
'J 3 u
m
3
Ë.^
ce 3 :c 0
r
r —
Z 030
b x 3
-
0
3
0 ;c- ~
3
0 3
U 3
O
a-3 g«
ïll
1- 0 e
0 3
-j 1/1
0
o3j
0
Ils
"3
■" "° Je a
«
3 " S
- c!
3ÏÏ3
3 'd «
r
ï
3
£
■ Ô tr-2
2 2-2.
j=u|i-.5
3 2
S£g
a-x u.
eS « «tf — "
CTQ.X
crx .3.
3TX.
CT\Q XI C
trx'3.
crx
Dua
CTu X '_i
ITCi
X u
crx a. u i:
crx
crx u
x^.
— ir
_J
—
— —
JbL.JU.bt,
-3U-
_]
_j
i.-j b.
_J
U.
LUS
Jb CQ
-JU.
.jES
u. ^_
il —
— -Z
_j
■11
uni
£
■ii
C ■!!
"aT^T"
^
6 3
g
"J
c
"*£
0
Q,
D.
3
c £
•5 -0
6-°
CL
E u"
g
0 c
0
3
ù
| 2
^ 3
■3 g-
30
E ™
ï
0
3
c
CJC
•S S
(U 3
3 07
g S
1"
0 2
^ 1
0
t; l. c
_ 3
^ O
! c °*
3
E
00"
■* o o
■S S S
2.2. £
o -,
73 3.
Sis i
5 S 5
Ô2.3
■s s -
O C ~
3 et rt
CL- ,.
-Il XI
c
CI 3
3 OjJ
3 cl-ci
cf-ï-X
0 a
0 s
— Z
3 U
o'-'i 03
ô 5^ ■ 0 g
c T3 u r c 1- "Tr
o*Jo x o. o-x '5
3
X
O c
a ="r-
3 u
CX
0
0
3
c
0
B
C
II
50 —
il "^
■2 -S -s
crSx'3
^0 —
« g
O M
8"2 '
3 O î
OlX 3
Ô-X'x
JJ23
l|ï
a. 0 ii
C 'J fl
3^1-
a-x .j e
O
. C
II
e 3
.S 3
S "
crx
— w 3
^ 3 U
ë| 11
3Ï S S
3 £ - t.
crx -j 2
3
3
c
S
■a
X
c a..—,
.-- c >
> 3 — C
cC c» 2 oac
0 "3 -3 •- 3) "
MU14J TJ w^
3 O 30 ,. O 3
ci -■ 3 C- ~ 3
E>,S x ;.73
C c
E 0
0 e
c —
.3 3"
a a
'J73
S5
-Six
^c,
CTJ3
0. r-
_j
-s.
J Ix.
— —
-2li-te-
—3^.
■-1
Et,
_'
—
_I u.
_J'j-
Li_ £
-J-L.S
-JL-.
_I-t-oa
ÙL,
~
Ll-X
- _]LC
3
•0
C
C
2^
ë^
O
c
-
E
î:1
C
_o
_o
OT3
0 3
g
'"•'3 "°
N
3 £•*>
_o
>
■o
c_
2
O
~
~
—
3£ C
r'_o
3^
"3-t;
0"B -j
—
u
c
-S
3
O
3
3
O
3 O
o=3
m
■2 *aT ^
U
1-ïïS
3
0
*£
Ë
3
_o
0
«
—
x
X
X 3
3x~
03J -
3
"5 %~^
X
c
m
'5
-3
X
X
d
~
3
3
3 g
_o
O
XI
^ «H
0
■-1^
373
3-P
3-73
3
c
o
c
"_.
-'ï3
..J 1
II
Q
O
0
O
§a
73 S 5 ~
-3 :
d
0
aj ^
cT -T3
O*
O
S
U C 3
il!
J-S3
2-2-5
__>£•«
= S ■->
Hls
M « §03
0 31 ci c
C C C —■
0
3-
s
■2 •
g§
« Ë
■S3
E 3
o —
c
0
|jj
<3
3 -y-:
'£ 3
— 3
3 -
C 3
1 O
0'
CL
3
O
C
a
S
0
0 a
u te
^ a 5
5 "5 J
5 X'f
3 3 'C.
3 3 —
s as
O m*
0"
0
Q.
||
S 3
Z -
■S"
o
0
■0
|u
lll
— — '
0
0
a
c
ta
0
Q
<,
k
a
U
ri
a
3
E
Q-
O
■a
3 i|
O u
'£•*:
0 w
= i5
S -
=3 "S
3_«
■« 3
^ 3
|>|
à.
q
-b .
3 S
o-ï;
3 •«
0 „
.2"?
u C
~'3
|.=
^5
050
-B D.
3^,
0 il 0
II-
0 y ai
II' ^3
~ •; *
- > -o
■~ JJ73
çl|
0
■^i*d
••u 3^3 0
5 8-- "
S -S 2 41
■•- 1- — 73
* oj 2
»°-31î
§§.55
73 0 .2
0"
0
0.
0
-!3
C
0
3
O
5*33
3 _
"^3
"Pi
§ 373
~.2e
0J=3
0 S 3
"■s s
-î33- ^
3-B —
.2..' ?
iiî
SS73 .
73 ».t! ;
-. î. b -
- ra-3.
eV2i
«,2-5.
"-a S
Isl
g273
3".y "
■S S d
. 0 .
73 i - ■-
"J 3 i 3
2 3 .-, o
U
2|o
• 2. 0
Cu!- -
- .2 à. ,;
"«S °73
e s ->
||-g
3"*-C C
= 32-
-33.
^3: 0^
J 3 -3
■ix i ;=
-?1 E 3
ci
0
-- -,'
§1
3 M
2 -
ï ■«
3 —
73 3
te 3
-0
5o
Georges CAPBON. — ANALYSE DL COTON TEINT
s. U S; <o &5 <-> "^ '<
BORDEAUX ET GRENATS
5i
c -
•a t:
S I
£-5 °-a c-o
3.0 £-° a-o
3 u . £ 3 £
crxi crxi a- Xi
%ê £ II
3 a.— j.
■-E8a
u o 2j g
Eu"
-il
crx> crxi a"-Q cr-Q |
E 3
2Cc
-5 >,- -£>.=-. 5-x>
;-a ^_--c^ -.t
a*-û crxi crxt
c I.
3— '
3 £.
a
£ <l>"5
te
~ o
s-5
o «
• c
v -r.
c
£ -
15 = :t
3
«-?
—
ici
X)
3
•a
: o
11
o
w c
. ° ce
M>TJ
— 0)
O JJ
u 3 S
15 «
.5 S ~
? s
c ^
o a.
3 J3
•° 5
£ 6C
S-f
ça™ .
S 0"X>
3 u ~
-û o\o cr-o -û
1 u
0--Q o
CTMD
—
— — — —
-
Jfc.
5P
— — —
— —
3
c
ci.
E
3
a.
2
cL
1
c
3
CD
■3
o.
S
.o c!-u ce
u
,;
m
u
J"
01
u
3
c
g j=73 3
jj
-
3
O
o
j=
3
o
XI
3
ce
'rne a
c (no
olivàt
t bore
JS
.,.,
u
<o
o
3
S "
^
Ô u
v>
n
** c.2 v
•fc.3
C
s
O
-
Xi
gy
<u
. 3 —
■-
'£
S^>
||
i
3
S
-
ce
c
3
3
g
0
o
3
O
Sg
J^ --
3
C
O
ce.Jj
J{ o
—
Q.
U XI .1;
3
■a
3
si
bordea
rdeaux
colorée
ate = c
? c
3 £ . -
1 1
•a
a
3
3
c
a
3
3
3
XI
■a
3^>
3 u
3
3
S u 3 S
-5-a-^
efl
crxi xi
a\Q
o\o crxi
Q
o-x>
S xi a-xi
CTxiXl
trx> | ._,
_J
Lu
— —
_ilu_;u-
Lu
_"_u
-
— — — _
J
l*"
-jlu lc
.S-? S ■S'H!
u o E u 2 i
3-ûg g"3 j
3 u3 3 £ :
O-Xl "J ÇTXl _]
S-2 ES
3 ° O 3
_o O
3 3
O O
~T- o>E"«
"3 3 p
K ci:
o _ w
? o
-3° S
•» 5 S ^ j
lits le
S S ". _ 2 o
p O O u c -
ce ce ce— — 5
III2 l-
! S ^i _3 w
■2f-§St«l3S
2°3
.-.2
5 S g -.2 o*
N 3-W
O.rt
_3 .S -jj x
5.;»0 =J
„' — — -s Q.
vs o- -_-c
c— £
Ë S ""S 3
2 t =•? go
"X .n ^ vr. -^ :. c^
:rï "3 3
.•a/S c
; 3 3 ^i j
£ U 3 ^ ■-> 3
52
NOUVELLES COULEURS
En emplovant la méthode que je viens de dé-
crire et en examinant attentivement les tableaux
précédents G, H.. Z, et 2 A, 2 B... 2 E, Ton
pourra également reconnaître la nature d'un bor-
deaux ou d'un grenat composé dont la famille
aura été identifiée grâce aux premiers tableaux de
recherche A. B, C... F.
L'on pourrait se trouver en présence, par
exemple, de :
a = un bordeaux ou grenat substantif, teinture
directe, refoncé avec le bois rouge de Lima fixé à
l'étain ou à l'alumine.
i = un bordeaux obtenu par mélange de colo-
rants substantifs.
c = teinture mélange b précédente, avivée
avec un mélange de colorants basiques.
d = un bordeaux au soufre remonté avec des
colorants substantifs.
e = un bordeaux au soufre avivé avec des colo-
rants basiques.
/= le rouge thioindigo avivé avec des colo-
rants basiques.
g= un grenat d'alizarine avivé avec des colo-
rants basiques.
Dans un prochain numéro de la R. G. M. C. je
vous décrirai la méthode d'analyse des roses
teints sur coton.
N.B. — Abréviations:
lég1 :: légèrement,
liq. - liqueur,
ppté = précipité.
fort1 = fortement,
bich. = bichromate.
fuse. = fuschine.
col = colorée,
rouss. = roussâtre.
déc. = décolorée,
fib. -— fibre.
tr. = très,
hav = havane,
fluorés. = fluorescent.
chang. = changée,
roug. - rougeàtre.
bord ;-: bordeaux
incol. = incolore,
décol. = décolorée.
(Fin.)
NOUVELLES COULEURS
LES COULEURS THIOGENE EN IMPRESSION
(Ech. na* 21 et 22.)
Nous avons parlé, à plusieurs reprises, de l'appli-
cation des couleurs au soufre à l'impression ; ce qu'il
fallait empêcher, c'était l'iiltération de la gravure des
rouleaux par l'action corrosive des couleurs.
Les Farbwerke i>. Meister, Lucius S; Bruning, vien-
nent de lancer une série de couleurs thiogène pour
impression qui n'ont pas d'action nuisible sur les rou-
leaux. Ce sont :
Brun Thiogène GCD conc.
Brun Thiogène GRD conc.
Brun Thiogène SD conc.
Cyanine Thiogène GD conc.
Cyanine Thiogène OD conc.
Gris Thiogène BD extra fort.
Jaune Thiogène GGD conc.
Noir Thiogène MD conc.
Pourpre Thiogène OD extra fort.
Bleu Thiogène BD conc.
Violet Thiogène BD conc.
Vert Thiogène GLD conc.
La fixation se fait en milieu alcalin en présence d'hv-
drosulfite (N. F. conc. ou en poudre). Avec l'hydro-
sulfite N. F. les couleurs se [conservent mieux qu'avec
l'hydrosulhte en poudre ; toutefois, certaines couleurs
montent mieux avec l'un qu'avec l'autre. Ainsi le pour-
pre et le violet sont plus vils et plus rouges avec
l'hydrosulfite en'poudre; par contre, les cyanines four-
nissent des tons plus foncés avec l'hydrosulfite N. F.
Les autres couleurs s'impriment aussi bien avec l'un
nu l'autre hydrosulfite.
Pour préparer les couleurs d'impression, on empâte
le colorant avec la glycérine, l'eau, le kaolin, la soude
et l'hydrosulfite, et on chauffe jusqu'à dissolution com-
plète. On incorpore alors l'épaississant alcalin et on
chauffe encore à 5o° C. Les couleurs préparées ainsi
s'impriment bien et se conservent bien.
L'épaississant alcalin peut être remplacé, pour les
nuances claires, par un épaississant neutre à la gomme
ou à la british gum. Il faut faire de même, avec les colo-
rants qui sont sensibles à la soude forte. On imprimera
donc de celle façon le brun GCD conc, les cyaninesGD
et OD, le vert, le violet et le pourpre.
Après impression, on séchera complètement et on
vaporisera de 3 à 6 minutes avec beaucoup de vapeur
humide, ^ans air : par exemple, deux passages au
Mather Platt en évitant tout frottement à l'entrée dans
l'appareil. On lavera au large.
Le vert, le pourpre, le violet et le jaune sont passés
une demie à une minute, à 5o° C, dans un bain renfer-
mant, par litre : 10 grammes acide sulfurique à 66° B.
et 2 grammes sulfate de cuivre, après quoi on lave et
savonne au bouillon rapidement.
En ce qui concerne les genres auxquels peuvent
convenir les couleurs thiogène, il ne faut pas perdre
de vue, leur faible résistance au chlore, qui la fait
écarter des articles devant être chlorés. Par contre,
comme ces colorants résistent bien aux agents ron-
geants, ils peuvent servir à colorer les rongeants qui
entravent l'oxydation du noir d'aniline, les rongeants
à l'hydrosulfite et les rongeants alcalins pour rouge
turc.
Les couleurs thiogène, fixées par un court vapori-
sage, peuvent être imprimées sur naphtol en même temps
que le rouge para et le grenat naphtylamine.
Voici les formules qui ont servi à imprimer nos
échantillons n" 2.1 et 22 :
Cyanine Bleu Brun Noir
Colorant 25 gr.
Glycérine 5o gr.
Eau 85 gr.
Kaolin 1/1 100 gr.
Soude 40°B 5o gr.
Hydrosulfite NF. 1 1. . 40 gr.
Epaississant alcalin. . 65o gr.
3o gr.
5o gr.
Sogr.
25 gr.
5o gr.
85 gr.
80 gr
5ogr
io5 gr
100 gr.
5o gr.
100 gr.
5o gr.
7 5 gr
5o gr
4° gr.
65o gr.
•4° Sr-
65o gr.
1 .000 gr.
4° gr
600 gr
1 .000 gr.
1 ooogr
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES Ç}Vl s'y RATTACHENT
T..« Ml. — N° 134
CARTE D'ÉCHANTILLONS N 3
ier Février ll'OS.
N-31.— Noir thiogène 6 BV li.). II.]
V ii. - Noir thiogène 4 B liq. [M.]
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
53
Brun jaune thiogène 0 G. conc. Farb. r. Meister
Lucius & Brtining,
(Ech. n" 23.)
Les propriétés et le mode d'emploi de ce nouveau
jaune sont les mêmes que ceux des autres jaunes thio-
gène. Sa nuance est particulièrement vive et riche.
Brun olive métachromeG en pâte [Actien Gesellschafl
fur Aniline-Fabrikation).
{lie/:, n" 24.)
Colorant appartenant à la série des couleurs « m;ta-
chrome». (Voir R. G. M. C, 1901, p. 117; ioo3, p. 314.)
La teinture doit s'effectuer avec de l'eau de condensa -
lion de préférence.
Les fils et les étoiles s ont partes à l'ébulliti m pen-
dant 3o ou 00 minutes, avec les deux tiers du mordant
métachrome; on neutralise le bain, si besoin, avec un
peu d'ammoniaque, et on laissera la température
tomber à 6o° C , puis au-dessous, on versera à tra-
vers un tamis la couleur dissoute dans l'eau de con-
densation ; l'addition d'un peu de sulfate de soude
facilitera l'unisson, on ajoutera le reste du mordant et
teindra à l'ébullition jusqu'à épuisement du bain. On
maintiendra l'ébullition enc ire une heure pour fixer
complètement le mordant.
On peut aussi teindre sur laine m nrdincée préalable-
ment au chrome.
La solidité aux divers agents atmosphériques et
chimiques est bonne. Au potting, la mousse dég >rge
sur la laine et la soie : l'addition à l'eau de 1 centimètre
cube d'acide acétique à 3o p. 100 par litre, remédie en
grande partie à cet inconvénient. L'eau calcaire rend
la teinture moins solide au frottement.
Vert algol B en pâte, Blej algol BG en pâte. Bleu
ai.gol CF en pâte, Rduge algol B en pâte (Far be n.
v. F. Bayer).
(Ech.n" 25, 26, 27 et 28.)
(Voir R.G. M. C. rgo8, n°du 1" janvier, p. 1)
Noir solide diamine X (Cassella).
(Ech. n° 2g.)
Cette nouvelle marque de noir diamine jouit des
bonnes qualités de ces colorants et il se distingue par
sa nuance bleutée. Il est recommandé pour la teinture
des (ils à coudre, fils et tissus mercerisés, tissus pour
doublures et pour vêtements.
La teinture se fait en bain alcalin (o,o5 à 1 p. 100 de
carbonate) de sulfate de soud.' (10 a 2 ) p. 100).
[Juins \r CHR0MA.TE ANTHRACÈNE 3 G et EB (Cassella).
Ech. n° 3o.)
La propriété intéressante de ces bruns est de pou-
voir être teints dans des récipients en fer et en cuivre.
La marchandise est mise à bouillir avec la quantité
voulue de colorant (2 à 4 p. 100 pour le brun 3 G et
1 à 2,5 pour le brun F.B), on laisse refroidir, ajoute
le bichromate, moitié ou les deux tiers du colorant
employé, on entre à 70-80° C. la marchandise bien
lavée et monte au bouillon qu'on maintient trois
quarts d'heure, on ajoute alors 2 à 3 p. 100 d'acide
acétique et on fait bouillir encore 1 heure un quart à
1 heure et demie.
Les bruns chromate anthracène sont aussi
mandés pour l'impression vigoureuse et voici une re-
cette :
200
75
75
O
avec
à 200 gr. colorant sont disssous
3ooo ce. d'eau, on fait bouillir avec
à 2^5 gr. épaississant; laisser refroidir et ajouter :
à 200 — fluorure de chrome
à 25o — oxalate d'ammoniaque
25 — chlorate de soude et de
l'eau pour compléter 5 kilogrammes.
n imprime, vaporise deux fois 1 heure et demie,
un peu de pression, la vapeur étant très humide,
ave, saxonne, sèche et peigne.
Noir thiogènk 4 B liquide et 6 BV liquide (Farb. v.
Meister, Lucius & Brùning).
[Ech. n"5 3i et 32.)
Ces deux nouvelles marques, qui font suite aux pré-
cédentes,ont un ton plus vif et plus bleuté. Le 4 B est
plus bleuâtre que l'ancien 2 B et le 6 BV est plus vio-
lacé.
Les qualités et les procédés d'applications sont les
mêmes. On aura recours à ces noirs quand on voudra
obtenir de belles nuances.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de chimie
ROUEN. — Séance du 23 décembre
'9«J
La séance est ouverte à 5 heures un quart, par M. E.
Blondel, vice-président.
Membres présents : MAL R. Lœchlin, O. Piequet, Mi-
chel, Labarre, Fehling, G. Masure, Caux, Gaslv, Dutoit,
Ch. Reber, Le Roy, R. Blondel.
Absent et excusé: M. J. Reber, président.
M. E. Blondel donne lecture :
D'une lettre de M. E. Pacoret, accompagnant l'envoi
d'un exemplaire de son ouvrage: La Technologie de la
houille blanche et demandant à concourir pour l'ob-
tention d'un prix. M. Blondel fait observer que, mal-
heureusement, cette demande arrive trop tard pour le
concours de cette année ; d'autre part, ce li\ re traite en
grande partie de questions mécaniques, aussi le Comité
est-il d'avis de renvoyer l'examen de cet ouvrage au
Comité de mécanique, tout en se tenant à la disposi-
tion de ce dernier pour la partie électrochimique.
Un volume intitulé le Chimiste Z. Roussiii , par
MM. A. Balland et D. Luizet, avec notice biographique
de M. Chasles, offert par Mme veuve Roussin, est con-
fié à l'examen de M. Dutoit. Le Comité adresse ses re-
merciements à Mme veuve Roussin.
M. J. Garçon a offert un exemplaire de sa
graphie industrielle. Le Comité est unanime pour
remercier notre collègue et pour regretter que l'œuvre
si importante et s; appréciée qu'il a entreprise ne soit
pas encouragée par de plus nombreuses souscriptions.
Lecture est donnée de deux plis cachetés :
L'un, déposé par notre collègue A. Dubosc, sur les
charbons à filtration. Ce pli traite d'un sujet analogu
à celui de M. de Perceval, qui a été examiné dans la
dernière séance du Comité. Le Comité demande la
-'-
REVEE DES BREVETS
le M. Da-
niel Fauquel, sur le mer. e débouillage
simultanés du coton en flottes à haute température.
■
e incon-
vénient est que le parement du coton se dissout et s'ac-
. -. peu de
temps in coloran-
. je M.Beltzer.
Le Comité vote la publication du pli de M. Daniel Fau-
quet.
i température
_ uce artificielle et de la. glace âz
ie ? Là-dess -.-mblent
-
toujours maintenue au-dessous de — -
d"autre p
son lieu c >re plus
a long transport qui
température
. e est moins dense, qu'elle fond
: iement.
M. Blor . ■_ Tient les mem-
bres du andie, pour y
-
M. O. Piequetrend compte de l'examen qu'il a fait de
la Tech Apprelur de r Gars-
re tout-à-
...
ment la lecture à tous ceux qui s'occupent de la ques-
ture de
ice gé nérale et l'impression au Bulletin
M. G.-A. Le Roj, récemment promu Directeur du
Laboratoire municipal de Rouen, laboratoire agrée par
-epression des fraudes dans
les départements de la Seine-Inférieure, de l'Eure et du
Calvados, lit une note sur le fonctionnement de ce
laboratoire. Notre collègue en résume les grandes lignes
> documents, méthodes, instructions et règle-
ments rendus publics et officiels, afin de les mettre à
la disposition des membres de !a Société, industriels ou
-.s. Le Comité félicite et remercie M. Le Roy :
. de demander la lecture de cette note en As-
semblée générale et son insertion au Bulletin avec
part de 100 exemplaires qui, étant donné l'ac-
tualité urgente des questions traitées, pourront être
mis à la disposition de l'auteur dès que !e Bulletin sera
composé en imprimerie.
M. Le Roy lit également une note sur un procédé
pour rechercher l'acide tartrique (ou les tartratesi dans
les cidres, où ces produits sont trop souvent introduits
frauduleusement. Le Comité demande l'impression de
cette note au Bulletin, avec urage à part de 100 exem-
r .-. :.-.
M. Labarre rend compte de la lecture qu'il a faite de
. : ado. qui lui avait été
Le Comité remercie M. Labarre de son rapport,
dont il demande l'impression au Bulletin.
favorable est donné à la proposition de M. La-
. mandant qu. Société s'abonne à la Rerue
Rose.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANC A: S
PRODUTS tHlMIQlE-»
1 al.i i. aliun «-ai;il% iïijih' de I alilôli.t île lienznï-
i|ih- et de l'acide lion/i>ïi|iie M. Dc-
vembre
-
On oxi : gène «
-
l'roeéilêile préparation île ili-ri\ e» animât ii| ne -
île la ulveine _- - juin-20
novembre :
>es homologues.
Pi u... le .le préparation île la ;-nitn»-iliplién;i I-
auiine un île la . ainiim-ilipliéii^ l-ainine et île
leur- tléri\ e- . -
. -..
- >>-sulfoniques correspondants par
à la pression ordinaire et au bain-
marie.
l'i.i.i'l. pniir la proiliielion île Va ■'■phtyto-
niine pure 'Weiler-ter-Meer' '-.---
- ■ .
r lylamine technique
.ne jusqu'à mé-
lange homogène, puis on laisse refroidir.
On broie et turbine, on retire 8o parties a-naphtyl-
amine fondant à 47-48* C. et exemple
Du dissolvant, on retire le mélange d'à et de p : on les
sépare par les chlorhydrates.
Plue. -.le île Taliriiat i.iu il aeiile» aryl-ilii«:-j»l\-
eul -. ai l.i>v li.[U » de leur» etlier» et île
leur» produit», de »iili»titulion
:. iS juilIel-28 novembre :
On chauffe les acides benzoîques o-alcoyl-xanihogé-
nés ou leurs produits de substitution avec l'acide acé-
tique monohalogénè ou ses ethers. soit en solution al-
caline, soit directement.
11... .-.le puni- la fabrieali.m de I uml.i n ii»on»
niiiee» R. Woljfenstein et O. Boetf
3âoi2i, 22 juillet-29 novembre 1007).
On chauffe au bain-marie 400 grammes benzène.
660 grammes acide nitrique grammes ni-
trate de mercure. On obtient 180 grammes d'acide pi-
.-.: _-. .: ; - - :-; r.- _--_- -. .
. o grammes benzène, 5o grammes nitrate de
mercure et i.35o grammes acide nitrique (i.3q) au bain-
marie, on a 38o grammes acide picrique, 160 grammes
nitrobenzéne et 2 grammes o-nitrophénol.
l'iuee.le puni' la praiilui tiuii île eombinai»oas
il argent -"lui. le» .07. 24 juiilet-
3o novembre 1 o j
14? parties chlorure d'argent, 38o parties thio-carba-
BREVETS FRANÇAIS
55
nide et [.0.00 parties d'eau sont évaporées dans le vide
après dissolution. Le résidu cristallin est constitué par
le corps (AgCl - 5< HWS).
Procédé de préparations d'éthers p-dialcoyl-
amino-phénj 1 - glyoxyllques, |> - tetra-alcoj I-
diamino-diphényl - glycoliquos et p-hexa-al-
coyl-triamino-triphényl-acétique, par conden-
sation des éthers oxaliques avec les aminés
aromatiques tertiaires SI.-.l.-C. A.Guyot] b. f.
1438, 8 septembre [906-7 novembre 1907).
Procédé pouréviterles polymérisations de l'al-
déhyde rormique dans tontes ses applica-
tions [A. Guasco et R. Jérôme (b. f, 3;. mm':. 25 sep-
tembre [906-36 novembre [907).
On mélange l'aldéhyde formique à du gaz sulfu-
reux.
Procédé de réduction an moyen «lu charbon ou
de sulfure «les métaux lourds et de l'alcali
Bayer] b. f. 3S0175, 23 juillet-3o novembre 1907).
On chauffe au réfrigérant ascendant 1 partie nitroben-
zène, 3 parties lessive de soude (60 p. 100 NaOH et
1 partie pyrite de ter. Après 36 heures, on recueille de
l'azoxybenzène.
Procédé do fabrication do nitro-dérivés «les
arylsulfamides aromatiques [Aci. Gesell.~\ (add.
3 7 l S du 3 mai 1 qo5- 1 9 juillet 1906 au b. f. 349556).
On prépare ainsi des mono-nitro dérivés des bases
aro Tiatique-i primaires ou secondaires dont la position
para est substituée.
Avec la p-tolyl-sulfamide de p-chloraniline.
Cl: CHI'XIISO^OÏHCIP on obtient le
(4) (0 Ml (')
dérivé : Cl <^ )> NHS02C';HiCH-!
N0!
Procédé pour la production d'acides oxy-
napbtobenzaldéhydène sulfoniques et de
leurs dérivés [Cassella"] ( 1 n" add. 5.s'ol du 18 no-
vembre [905-22 décembre 1906 au b. f. 36i3.i3).
Au lieu des corps du brevet principal :
C>»H«OHS(J>H<^C-R
N CH-'R
On prépare des corps dont les deux radicaux K dif-
férent l'un de l'autre.
12 kgr. 1 aminohenzaldéhyde sont dissous avec un
petit excès de bisulfite et mélangés à 2? kgr. 4, 1-2 dia-
mino 5-naphtol 7-sulfo. Après une heure d'ébullition,
on acidulé avec HCI. chauffe pour éliminer SO* et filtre
le précipité.
Celui-ci est dissous dans du carbonate de soude. On
ajoute 10 kgr. 0 benzaldéhyde -dans le bisulfite, fait
b .luillir une heure, acidulé et filtre.
Procédé de production de la p-oxy-phénylgly-
cineamide [Act. Gesell. Berlin] (b. f. 361449,
8 mai 1905-13 juillet 1906).
On chauffe, au réfrigérant ascendant, une heure,
10 p. 0 /'-aminophénol, 1 | parties acél ■ ' iuni:
9 p. 5 monochli ira et 20 parties d'eau
ajoute 1 2 mol. carbonate de
:! se sépare de la p-oxy-phénylglycineamide, que l'on
purifie.
Procédé cl dispositif d'obtention directe des
pyroligneux [Pages, Camus . 375314,
10 mai [906-5 juillet [907I.
Le principe du procédé fectuer les opé-
rations à une température déterminée d'avance et main-
tenue constante d'une façon automatique. Pour cela,
on interpose entre le foyer et la matière à tr-aitel un
bain maintenu en ébullition.
Les produits distillés sont dégoudronnés et purifiés
d'une façon méthodique.
irc add. 7612.
2eadd.7S7i du 5 sept. [906-14 nov. 1907.
Dans cette addition e^décrit tout un ensemble d'ap-
pareils pour la fabrication méthodique des produits py-
roligneux.
Procédé de fabrication de dérivés île l'antbra-
qninone contenant de l'azote Meister, Lucius]
(b. f. 38o:3/3. [5 oct. [906-14 déc. 19 17).
L'anthrachrysone se combine à 2 mol. de formaldé-
hvde pour donner le produit :
OH
HO/^ C0/\CH20H
HOH!clv/'cois/)oH
OH
qui, par >esa OH aliphatiques réagit, avecl'ammoniaque
et les aminés grasses et aromatiques, ce qui conduit à
des dérivés de l'anthraquinone contenant de l'azote.
CAMPHRE. — Perfectionnement dans la fabri-
cation des élliers-sols d'isobornéai [Claylon]
(b. f. 375007, 19 fév.-28 juin 1907).
On chautfe le chlorhydrate de pinène avec un acide
organique en présence d'un peu de chlorure de zinc.
tre add. 7< i3 S . [6 mai-23 nov. 1907.
Kmploi d'un sel de zinc autre que le chlorure.
Perfectionnement dans la fabrication des
éthers sels d'isobornéol [Clayton] (b. f. $79687,
6 juillet-i5 novembre 1907).
On chauffe un mélange de chlorhydrate de pinène,
d'acide acétique glacial, une petite quantité d'un sel de
zinc (chlorure ou acétate et un sel organique (acétate,
formiate, benzoate, alcalin ou alcalino-terreux).
MATIÈRES COLORANTES
AZOÏQUES. — Production de nouvelles matières
colorantes azoïques et «le produits intermé-
diaires pour leur fabrication [Bayer ib. f.
380540, 3 août-u sept. 19071.
On combine les diazo des acides i.F-aminonaphtol-
sulfo avec un produit intermédiaire diazotable et à re-
combiner le tout avec le 2-amino 3-napthol 7-Sulf
1.7 disulfo ou leurs dérivés.
Ex.: [.8-aminonaphtol 3.6-disulfo +- st-naphtylamine
-+- 2 phénylamino 5-naphtol 7-sulfo. Le colorant teint
en bleu pur solide à la lumière.
56
REVUE DES BREVETS
Les colorants vont du rouge bleuâtre et du violet au
bleu.
Procédé de fabrication d'une combinaison
bisullitiquc «l'une matière colorante du bre-
vet 304694 [Meister] (b. f. 3 î i 322. 3 avril ioo5-
i5 juin 1006).
2.800 panies d'une pâte à 35 p. 100 du colorant :
o-o-tétrazophénol-j9-sulfonique -1- 2 mol. [i-naphtol
sont chauffés cinq à six heures à 55-56° C, avec
1.000 parties bisulfite à 38 p. 100. Quand tout le colo-
rant est dissous, on ajoute de l'acide sulfurique dilué
jusqu'à réaction acide au congo. et évapore ensuite à
siccité.
Procédé de fabrication de matières colorantes
o-oxynionoa/.oïqucs Meister (1" add. 5828 du
21 décembre 1905-9 février 1907 au b. f. 361649).
On remplace les o-aminophénols du brevet principal
pard'autres o-aminophénols ne contenant aucun groupe
sulfo et aucun ou un seul groupe nitro en para du
groupe amino. On remplace aussi la chaux par l'oxyde
de magnésium ou de zinc.
Procédé pour la préparation de colorants dia-
zotables pour coton Cassella (1™ add. 5^02 du
20 novembre 1905-22 décembre iqo'j au b. f. 36i3q7).
Au lieu du 5-o\ynaphto-diamino-benzaldéhydine
7-sulfo on part de la 5-oxynaphto-mono-amino-benzal-
déhydine 7-sulfo.
Avec la diazo-aniline, on a un colorant teignant le
coton directement en rouge écarlate.
Par diazotage et développement sur la fibre, la
nuance devient plus vive, son intensité et solidité sont
beaucoup augmentées.
Procédé pour la production de laques ronges
solides à la lumière [Cassella ib. i. 36i3i3,
3i mars 1 1 ) o 5 - 1 1 juin 1906).
On transforme en laques le colorant :
^-chloraniline + ,':-naphtoldisulfo R.
Procédé pour la production de colorants mo-
noazoïques clironiatablcs pour laine [Cas-
sella ib. f. 37999 \ 25 septembre 190S-26 novembre
■ 907).
Combinaison avec le diazo de l'o-amino-phénol des
corps :
H-X<( ) OC;H\SO:lH et li-X <^ >OC">H'S03H
NH* NH*
Les colorants obtenus teignent la laine en brun
jaune solide au lavage, à la lumière et au foulon.
ANTHRACÈNE. — Production de colorants de-
là série antliracéniquc teignant sur cuve
[Badische] (b. f. 379414, 29 juin-7 novembre 19071.
Les amino-anthraquinones sont traitées en solution
sulfurique. par les métaux, cuivre, aluminium, c-tc.
Ex.i: A Sokilogram mes i-aminoanthraquinone, dissous
dans 5oo kilogrammes acide sulfurique à 90 p. 100, on
ajoute 25 kilogrammes cuivre en poudre et chauffe le
tout en agitant, 9 heures à 9o°C. Le colorant est inso-
luble dans l'eau et les alcalis; avec l'hydrosulfite, il
forme une cuve violet brun, teignant le coton en violet
brun passant au vert olive par lavage.
Production de colorants de la série antbrr.-
cénique teiirnant sur cuve [Ba\er ib. f. 380176,
23 juillet-3o novembre in 7
On traite l'anthranol ou ses dérivés par l'acide sulfu-
rique.
Ex. 1 : On dissout 10 kilogrammes anthranol dans
100 kilogrammes sulfurique à 66° B , et chauffe à mo-
no" C, en agitant. Quand l'anthranol a disparu, on
coule dans l'eau, fait bouillir, filtre et lave. Le colorant,
soluble en brun dans l'acide sulfurique. teint le coton
en brun sur cuve à l'hydrosulfite.
Production de colorants teignant sur cuve
[Badische ( i'e addition 7912 du 2qjuin-23 novembre
1907 au b. f. 370070).
On part des corps résultant de l'action des chlorures
d'acides sur les acétyle i-aminoanthraquinone ou non.
Ex. 1 : On fait bouillir, à reflux, 100 kilogrammes
i-acétaminoanthraquinone avec 200 kilogrammes oxy-
chlorure de phosphore jusqu'à ce que le tout se prenne
en masse cristalline. On fait dissoudre la masse dans
800. à 1.000 kilogrammes d'acide sulfurique et coule
lentement la solution rouge dans io.ooo litres d'eau.
On filtre, lave et sèche.
Les colorants formés teignent le coton, sur cuve à
l'hydrosulfite, du jaune au rouge orange.
COLORANTS SOUFRÉS. — Préparations à base
de colorants soufrés et procédé de teinture
au moyen de colorants soufrés [Badische] Ib. f.
(584, 3 juin 12 novembre 19071.
On pétrit ensemble :
Noir azo.^ène T. B. O 200 kilogrammes
Son finement moulu 50 —
Farine de pomme de terre 50 —
Soude calcinée. 5o —
Sirop de sucre 5o —
On comprime et divise en morceaux la masse obtenue.
On les emploie pour monter des cuves de fermentation
dans lesquelles on teint à froid.
.Nouvelles matières colorantes sulfurées et
leur procédé de fabrication. [Actien Gesell.
Berlin] (b. f. 379416, 20 iuin-7 novembre 1907).
On part de l'o-oxy. o-^-dinitrodiphénylamine ou
d'un homologue que l'on chauffe avec du soufre et du
sulfure. Le produit teint en brun foncé.
Procédé de fabrication de solutions liquides
concentrées ou de pâtes facilement liqué
liables de matières colorantes soufrées
[Meister] (add. 8040 du i5 oct. 190C-20 déc. 1907
au b. f. 36 1 48 1 1.
On remplace les gâteaux hydratés du brevet princi-
pal par le colorant plus hvdraté et l'on concentre en-
suite dans le vide à la concentration désirée.
GALLOCVA.XINES. — Production de nouveaux
dérivés des grallocyanines arylidées Durand,
Huguenin (b. f. 38o5i3, i3 juil.-l 1 déc. 1907).
10 parties galiocyanine anilidée (nitrosodiméthyl-
aniline + éther méthylgallique -f aniline) sont chauffées
BREVETS FRANÇAIS
57
à reflux, avec 100 parties alcool à 96 p. IOO, 25 parties
acide ehlorhydrique à 3o p. 100. En 3 à 4 heures, on
ajoute peu à peu 4 parties de la poudre de zinc jus-
qu'à ce que la coloration bleue passe au vert jaune. Il
se sépare de l'aniline et le colorant formé cristallise
par refroidissement. Il se dissout dans l'eau sans la
colorer, mais la solution passe rapidement au bleu.
Imprimé sur coton avec des mordants
de chrome, il le colore en bleu pur in-
tense.
Production «le nouvelles grallo-
cyanines sulfoniques par con-
densation dos nltroso-alkyla-
ry lamine ou des nitroso-dlal-
kylarylamines avec l'actde pv-
rogallol sulfonique [Durand,
Hugueniri] (b. f. 380701, 8 juil. -16
dec. ig 17).
On fait bouillir à reflux dans 200 li-
tres d'alcool méthylique 22 kilogrammes
pyrogallol sulfo, 3o kilogrammes chlo-
rhydrate de nitroso diméthylaniline
jusqu'à solution. On laisse refroidir,
liltre, dissout, à chaud, dans 1.000
litres d'eau renfermant 40 kilogrammes
carbonate de soude, filtre et précipite
la couleur, par le sel. Le colorant est
soluble en bleu dans l'eau et teint en
bleu la laine, chromée ou non.
Production de nouvelles gallo-
cyanlnes dérivées dos mono-
aîkylarylamines [Durand, llu-
guenin](B. f. 379761,9 juillet-ig no-
vembre 1907).
On t'ait bouillir, à reflux, rq kilogrammes acide gal-
lique ou l'un de ses dérivés, 200 litres d'alcool méthv-
lique et 26 kilogrammes chlorhydrate dinitrosomono-
méthvlaniline. Le colorant est un violet, qui peut
donner un dérivé nitrosé, ce qui n'est pas le cas pour
les gallocyanines dérivées des dialocylamines.
QUINOLÉINE. — Procédé de fabrication de ma-
tières colorantes bleues de la série de la
quinoléine [Meiser] (b. f. 36 1 686, 10 août iqo5-
29 septembre io,o5).
On dissout dans l'alcool bouillant : 3o parties iodure
d'éthylquinoléinium et 3o parties d'iodure d'éthylqui-
noléinium et 3o parties d'éthvlquinaldinium. On
ajoute à la solution, 3o parties soude caustiqueà 66 p. 100
et 20 parties formaldéhyde à 40 p. 100. Le liquide de-
vient bleu ; on continue à chauffer encore une demi-
heure: après refroidissement.lecolorantcristallise.il est
utilisé en photographie p^ur rendre les plaques très sen-
sibles à la lumière rouge.
BLANCHIMENT, TEINTURE, APPRÊTS.
FIBRES ARTIFICIELLES. — Perfectionnements
dans la fabrication des libres textiles artifi-
cielles [Vereinigte Glan\stoff Fabriken. A. G.
(B. F. 379935).
Applications du filage au mouillé à la continue, à la
fabrication des libres textiles artificielles (viscose,
crin, etc.).
Les fils sortant des filières a dans le liquide précipi-
tant sont posés par groupes sur des rubans tran
teurs b, qui, en montant légèrement, se meuvent à une
vitesse qui correspond .1 la plus grande vitesse admis-
sible d'étirage des fils. Sur ces rubans, les (ils sont ar-
rosés et lavés avec de l'acide dilué d'après le principe du
contre-courant, de telle façon que les agents chimiques
Filage de la soie artificiel le à
avant servi à la dissolution, cuivre et ammoniaque,
soient combinés, lavés puis traités en vue de leur récu-
péiation. De ce premier ruban transporteur, les (ils
sont dirigés ensuite sur un second ruban transporteur c.
qui se meut également en montant légèrement ; sur ce
ruban c, les fils sont traités avec de l'eau, pour les dé-
barrasser des acides et des sels encore adhérents. On
fait passer ensuite les fils sur des cylindres sécheurs
chauffés d et e. Sur le cylindre e tournent des bobines/
qui reçoivent les fils et sont commandées par le cy-
lindre e.
Si l'on n'utilise ces bobines que dans le but de déta-
cher le fil du tambour, le fil sec peut être amené direc-
tement, dans le prolongement de/, à une bobine retor-
deuse non représentée dans ledessin, ce qui éci in< imise
une autre opération.
TEINTURE: i° PROCÉDÉS. — Procédé pour
teindre la soit-, la laine et toute matière
d'origine animait' au moyen de colorants
sullines [M. Sestier (b. f. 379960, 24 septembre
1906-26 novembre 19071.
On passe la soie bien décreusée dans un bain de
permanganate de potasse à 1 gramme par litre, jusqu'à
ce qu'on ait réduit 2 à 5 p. 100 du produit, c'est-à-dire,
que pour 10 kilogrammes de marchandise on prendra
200, 3oo, 400 ou 5oo grammes de permai
la quantité d'eau du bain.
On lave à plusieurs eaux et entre, dans le bain colo-
rant, la fibre ainsi teinte en bistre de manganèse et qu;
acquiert ainsi une affinité pour les couleurs sulfu-
rées.
58
REVUE DES BREVETS
Procédé pour préparer «les composés jïras
pour l'usage dans la teinture en rou^o turc
.4 Schmitsi] lir' add. 7908 du 27 mai-14 novembre
1907 au b. f. 376533'.
On soumet le mélange des matières grasses à la sul-
fonation sans d'abord le réchauffer.
2° APPAREILS. — Dispositif pour la teinture
îles fils sur bobines et eanettes H. Lhuil-
lier (3e add. 7967 du i5 ,'juin-g décembre 1907 au
B. F. 35098l).
Les figures 1 et 2 montrent le dispositif pour substi-
tuer un bobineau métallique perforé au bobineau en
bois. La bobine 1 est placée sur une table 2 et entourée
%/*
~\
3J©
•**" "^nJ
^ •
ol3
1 i@_
&9
/
* S
n$.i
\v\\\\\\\\\
Dispositif pour substituer aux bobineaux en bois ordinaires
des bobineaux métalliques perforés.
Fig. 1, coupe; fig. 2, plan : fig. 3, bobineau métallique:
fig. 4. disposition des bobines dans la cuve de tein-
ture.
sur sa demi-circonférence par une demi-lune 3 fixée à
la table et réglable suivant le diamètre des bobines pour
éviter les tâtonnements pour la mise en place. Le bobi-
neau métallique 4 est introduit sur un mandrin 5 fixé
à une tige 6 manœuvrable au moyen d'un levier con-
venablement articulé 7. La tige 6 ainsi que le levier 7
sont supportés par un col de cygne 8 fixé à la table 2.
On voit qu'en appuyant sur la poignée du levier 7, le
mandrin 5 muni d'un bobineau métallique 4 chasse le
bobineau en bois 9 qui est reçu au-dessous de la table-
et le bobineau 4 prend la place du bobineau 9. Le man-
drin 5 est retiré en soulevant le levier 7.
On voit sur la figure 3 que le bobineau métallique 4
est formé d'un tube dont les parois sont munies d'un
grand nombre de petits trous pour donner un passage
facile au bain de teinture. Les extrémités du bobineau 4
sont légèrement arrondies, pour faciliter son engagement
dans la bobine et son dégagement de celle-ci.
Les bobines ainsi préparées sont montées sur les
tubes perforés 10 de la cuve de teinture. La conicilé de
l'extrémité des bobineaux métalliques 4 facilite 1 ajustage
de ces bobineaux sur les tubes 10. tout en laissant un
petit espace entre le corps du bobineau et le tube pour
que les trous ne secontrarientpaset que le baindetein-
ture passe facilement. Entre chaque bobine, on inter-
cale des plateaux 11 qui ont pour but de remplir [es-
pace vide dû à la saillie des bobineaux 4 sur les faces
des bobines. Ces plateaux ont surtout pour but de
faire reposer les faces des bobines sur des surfaces
unies qui, par la pression, égalisent les bosses et iné-
galités qui se trouvent sur les faces des bobines, tandis
qu'en serrant simplement les bobines les unes sur les
autres, on risque de laisser des creux ou de produire
des tassements nuisibles à la répartition égale du bain
de teinture.
Procédé et appareil pour la teinture et le
blanchiment des matières textiles. \A. IIol-
le et Cie] (b f. 379694, 6 juil.-i5 nov. 1907).
Dans la figure 1, l'appareil comprend une cuve dans
Appareil pour la teinture.
BREVETS FRANÇAIS
5g
laquelle sont placées les bobines à teindre OU à blan-
chir et des tuyaux en communication avec la pompe /};
le liquide est refoulé ou aspiré par ces tuvaux. Dans la
seconde l'orme d'exécution, les bobines SOnl placées
sur un fond séparé. Dans la première construction, le
fond de la cuve est relié par un ou plusieurs tuvaux r
munis de soupapes de retenue au tuyau conduisant à
la pompe. La soupape de retenue se ferme lors du re-
foulement du liquide et s'ouvre lors de l'aspiration.
Dans la seconde construction représentée dans laquelle
le liquide est introduit et évacué en dessous du fond
spécial 6,1a OU les soupapes de retenue, s'ouvrant éga-
lement à l'aspiration et se fermant au refoulement,
sont placées directement dans ce fond. Les soupapes
s'ouvrent toujours proportionnellement à la quantité de
liquide qui traverse les bobines, et cela automatiquement
et plus ou moins fortement pour laisser passer le li-
quide en excès; la pression peut être réglée au moyen
d'un ressort ou d'un poids chargeant le co
Soupapes; celte pression détermine celle du
traversant les bobines.
Dans la constructii n représentée par la figure i, li
tu\aurpeut également être réglé au moyen d'un i
binet, d'une vis de réglage, etc., de façon à laisser
passer exactement la quantité de liquide qui ne passe
pas directement au travers des bol. nus Nus
ration île la pompe. Les passages des soupapes peuvent
être régies de la même manière, ainsi que leui degré
d'ouverture au moyen de vis de réglage mu d n
garies appropriés.
Machine à laver, blanchir <■( teindre mécani
qnemenl la laine peignée I. Van\everen (b. i .
'7920(1, 29 mars-3i octobre 11)07).
La machine à laver, blanchir, et teindre se compose
Fi"
6
• , ■
Fin.*
aMffo
rama
raeoee
mm
7
L
Appareil pour laver, blanchir et teindre.
6o
REVUE DES BREVETS
d'une cuve en bois i. servant à la préparation des di-
vers bains tinctoriaux, d'une série de tuyaux munis de
robinets-vannes 7. 8, 10. 1 1. d'une pompe centrifuge
2, servant à amener les liquides dans la cuve 3.
Cette cuve, qui reçoit les bobines à teindre, f
claie ou cloison en métai perforé 4. maintenu.
supports 5 placés aux extrémités: c'est sur ce
que viennent se placer les bobines séparées, entre elles
par des montants en :
Le bain étant préparé dans la cuve 1, on met la
pompe en mouvement, et on ouvre les robinets-vannes
le liquide arrive dans la cuve 3 par le tuyau 9.
l'n trop-plein i3. relié à un tuyau de vidange, empêche
la cuve de déborder.
Quand on juge que les bobines, soumises à l'action
du bain, sont suffisamment teintes, on ferme les robi-
nets-vannes 7 et 10. tandis qu'on ouvre 8 et 11; la
pompe étant remise en mouvement, le liquide tincto-
rial est aspiré par celle-ci. et passant par le tube 12.
revient dans la cuve 1.
Cuve pour la teinture trmaier]. (b. F?
-. - ulL-22 nov.
Cette invention a pour objet un dispositif pour la
teinture des matières premières et des Gis, . - cons stt
Cuve pour teinture.
essentiellement en une cuve ronde ou prismatique en
bois a. partagée en deux moitiés par une paroi de sépa-
ration/. Aune faible hauteur au-dessus du fond de la
cuve, se trouve un second fond en bois perforé dtf. Les
chambres g et g1, situées au-dessus de ce second fond,
servent à recevoir la matière à traiter. A leur partie su-
périeure, les deux chamb-es à matière sont fermées par
un couvercle en tamis ee\ appuyé par des rebords la-
téraux ou d'une autre façon contre le bord de la cuve,
ce qui permet de le fixer. Les chambres à ma: .
muniquent avec la pompe centrifuge h par le>
intermédiaires bb: situés entre le fond de la eu . si
plancher tamisé a b*. La pompe aspire le bain de tein-
ture de la chambre g par l'espace b et le refoule par b-
dans l'es: ice g , pénètre dans la matière, puis se
répand sur le couvercle par l'une des moitié^
dernier: il s'écoule ensuite par la seconde moitié e dans
la matière à teindre et le jeu d'aspiration et de refoule-
ment recommence.
Par la manoeuvre d'un robinet à quatre voies 1, qui
jve intercalé dans la canalisation située entre la
pompe h et la cuve a. on peut renverser le sens de la
marche du bain de teinture.
l'n serpentin à vapeur non représenté, aménagé dans
les espaces b et &•, sert à réchauffer le bain de teinture,
l'n r trois voies k. disposé entre la cuve et le
robinet à quatre voies, permet de conduire le bain de
teinture par le tuyau n dans un récipient de réseï
pour l'utiliser à nouveau ultérieurement.
Pour pouvoir procéder à des additions de malièrei
colorai etc.. pendant la marche de la tein-
ture, un entonnoir / surmontant un conduit est placé
sur un côté de l'appareil. Ce conduit débouche dans le
tuyau d'aspiration de la pompe h. Si l'on ouvre le ro-
binet m qui se trouve sous l'entonnoir /. la couleur ou
autre matière versée dans l'entonnoir est aspirée par la
pompe et arrive bie;i mélangée avec le bain de teinture
dans les objets à traiter.
IMPRESSION. — Machine- à imprimer les pa-
pier.- peints [Machinenfabrik SI. Kroenerk b.f.
6, 27 juillet— 5 décembre : -
Machine à imprimer à la planehe sur ton- ti«-
bos, fils et papiers .- - - -_
du ; 1 iiin-12 1 :>-}).
La table d'impression
constituée par un châssis en
bois ou métallique qui reçoit le
mécanisme d'impression, l'n ca-
dre formé parles barres trar
sales 2.2. reliées par les traverses
: : ne les planches d'impres-
_ qui se fixent sur les tra-
verses par des vis, comme le
montrent les dessins. Le cadre
est porté à ses extrémités par des
. udés 5, :.... qui s'y
relient par l'intermédiaire des
barres 6. ô, portant des a
t l tète - -
. ers pendant
que la tète supéi . ire pourra
autour des i
sur la traverse portée par le châs-
sis. La figure 3 montre que les
•ités du cadre formem
ainsi une sorte de parallélo-
gramme susceptible de donner à
-e un mouvement transver-
sal de va-et-vient sous l'influence de la bielle 10. qui se
relie au volant n porté par l'axe 12. Cet axe reç
mouvement par une courroie ou une chaîne d'un
arbre i3 portant la poulie motrice 14. La table d'impres-
. 'e les châssis à couleurs qui se placent
e -fin. un tambour 1 6 destiné à recevoir le
tissu, fil ou papier qui doit être imprimé et qui se dé-
roulera suivant le tracé p ntillé -
La table le sécba| 5 ou métal: :
destinée primé qui se déroule au-dessus:
un système de chauffage quel-
conque donnant la chaleur nécessaire pour cette opé-
ration. I . termine par l'appareil de tirage
. portant les rouleaux
iont le frottement réglé par les vis 22, 22 at-
tirera l'imprimé 17 au fur et à mesure que se sera pro-
duite l'impression sur la table. Ce tirage de l'imprimé
s'effectuera automatiquement, grâce à la disposition
suivante : l'axe moteur i3 transmet son mouvement à
l'axe 23 qui, par les engrenages coniques 2.1 .
BREVETS FRANÇAIS
61
communiquera à Taxe 26 porté par les deux chaises 19.
Sur cet axe 26 e$t calée une roue 27 ponant une den-
ture sur une partie seulement de sa circonférence ; cette
denture est destinée à venir engrener avec le pignon 28
calé sur l'axe du rouleau 21. Ce rouleau effectuera donc
un mouvement de rotation seulement pendant ladurée
du contact des dents de la roue 27 avec le pignon 28:
il entraînera pendant ce même temps le rouleau 20 et
par suite l'imprimé 17. qui est presse entre ces deux
rouleaux. Comme la longueur de ce déroulement devra
être la même que celle des planches d'impression mon-
tées sur la table, il suffira de remplacer la roue 27
mg.l
Machine à imprimer à la planche.
Fig. 1, élévation-coupe ; fig. 2, plan.
lorsque les planches devront avoir une autre longueur,
le développement de la denture de la roue 27 devant
toujours être égal à la longueur des planches.
La description qui vient d'être faite montre claire-
ment le fonctionnement de l'installation. En effet, le
mécanisme étant en marche, le mouvement de va-et-
vient communiqué au parallélogramme muni des plan-
ches d'impression portera tour à tour ces planches sur
les châssis à couleurs, puis sur l'imprimé qui se trouve
dans le milieu de la table; puis, après chaque pression
des planches sur l'imprimé, la denture de la roue 27
entraînera l'imprimé entre les rouleaux 21 et 20 pen-
dant tout le temps que les planches continueront leur
mouvement de va-et-vient. L'impression et le déroule-
ment se feront donc d'une façon continue et automa-
tique.
Procédé d'impression pour étoffes ou papiers
[W, Béer] (b.f. 378729, 12 juin-t5 octobre 11107 .
Dans ce procédé les couleurs imprimées par un corps
poreux se fondent l'une dans l'autre.
Si. par exemple, le dessin doit être composé de bandes
les unes a rouges, les autres b jaunes, d'autres encore
c bleues, les parties a, b',c' (fig. 2) correspondant à ces
bandes sur le plateau colorant sont imbibées de cou-
leurs correspondantes, jusqu'à ce que la coloration soit
visible de l'autre côté du plateau colorant m.
Dans le cas où les parties colorées a, b, c, ne doivent
se fondre que peu, des parois de séparation n (fig. 3|
sont disposées dans le plateau poreux m, suivant les
lignes de séparation des diverses couleurs a . b'. c' qui
doivent composer le dessin; ces parois de séparation
s'étendent de la surfa:e d'application des couleurs,
c'est-à-dire de la surface de mouillage, jusque vers la
surface opposée, et elles peuvent faire saillie sur la sur-
face de mouillage dans le but de faciliter la distribution
des couleurs. Les diverses couleurs seront d'autant plus
distinctement séparées que les parois de séparation n
seront plus profondément insérées dans le plateau m,
c'est-à-dire que les arêtes inférieures desdites parois de
séparation seront plus rapprochées de la surface d'im-
pression p, de telle sorte que les effets qui peuvent être
obtenus varient selon que les parois séparatrices ;i sont
plus ou moins approchées de la surface d'impression
et la jonction des dilférentes couleurs peut être rendue-
plus ou moins nette à volonté.
Le plateau m chargé de couleurs et équipé comme
62
REYl'E DES BREVETS
il vitni d'être dit est alors pressé contre Tétofle à im-
primer au moyen d'un châssis convenable, et dans le
cas d'emploi de couleurs très liquides, il peut impri.
mer simultanément plusieurs couches d'étoffes.
Le même procédé peut aussi être appliqué pour un
travail continu, par l'emploi de plaques d'im;
cylindriques. Pour l'utilisation de telles plaques d'im-
pression, le dessin est d'abord développé sur un cy-
lindre q (fig. 4), de telle manière que les parties limi-
tées a",b",c", soient déterminées sur le cylindre
respondent aux parties a, b, c du dessin à obtenir. La
figure du dessin annexé montre cette disposition en
coupe, d'une façon particulièrement claire.
Les différentes parties évidees correspondant à la
même couleur sont alimentées par un même canal
pratiqué dans l'intérieur du cvhndre q; les divers ca-
naux v, a», ,. ainsi obtenus, débouchent sur l'une des
surfaces de bout du cvlindre.
Le cylindre q est revêtu d'une enveloppe poreuse,
comme par exemple un cylindre en feutre i . et les cou-
Appareil pour imprimer les étoiles,
esquisse de dessin: fig. 2. plateau d'impression en substance poreuse: fig. 3. coupe AB: fig, 4, cylindre de distri-
bution: fig. 5, coupe du cylindre.
leurs désirées sont introduites dans les canaux à cou-
leur )'. ;/', ;, parles embouchures de ceux ci sur la sur-
face extrême du cylindre.
Les diverses couleurs parviennent ainsi séparément
dans les espaces cellulaires a", b", c* et traversent l'en-
veloppe poreuse r, de telle sorte que celle-ci se colore à
la surface extérieure, de façon correspondante aux
couleurs du dessin à obtenir, et la coloration désirée
sera ainsi communiquée aux couches d'étoffes amenées
au-dessous du cylindre.
Procédé de gaofrage et d'impression sur
li>sus L. Legrand\(n.T. 3787S?. 14 juin-16 octobre
1907).
L'invention consiste en une planche en cuivre ou
autre métal, d'épaisseur et de grandeur appropriées.
découpée selon le dessin du gaufrage que l'on veut ob-
tenir, qu'un applique sur une planche en cuivre ou
autre métal gravée en creux, et dont la gravure est gar-
nie d'une matière colorante quelconque.
Les planches ainsi préparées et soigneusement repé-
rées à l'aide de petits tenons en métal tel que du cuivre
réunissant les deux planches pour les maintenir sans
aucun mouvement, sont munies de contre-parties et
pressées fortement à une bonne chaleur.
On obtient ainsi, d'un seul coup à la fois, un dessin
en couleur ou non et un dessin gaufré en creux.
En garnissant la planche découpée d'une matière
colorante quelconque, on obtient toujours d'un seul
coup, au lieu d'un simple gaufrage en creux sa
leur, un gaufrage en creux et en couleur.
On peut également graver, sabler, guillocher, etc.,
la planche découpée destinée au gaufrage: or
al 1rs un effet fantaisie avec ou sans couleur.
COLORATION" DL' PAPIER. — Procédé el dispo-
sitif pour la fabrication du papier peint sur
une Eace [Leykam Jose/sthal a.g.fur Papier und
druckind J(b. f. 3 4 3 ! S 6 , 10 mai-27 septembre
Au lieu de peindre à la brosse sur une face, on dé-
pose une couche de peinture sur la nappe de matière
qui se forme sur le tamis de la machine à papier, à feu-
trer cette nappe par couchage et pression, et enfin sé-
cher pour faire adhérer au papier la couche colorante
dép isée.
I1 ur la façon de répandre la couleur, t :
lif mentionné dans l'addition 52 1 ô du l3 septembre
in i5-S lévrier 1906.
La matière colorante servant de couche d'enduit, ve-
nant de la cuve à agitateur, est amenée, à travers un ro-
binet de réglage, au réservoir oscillant en forme d'auge,
pourvu d'une latte-écumoire rég . .1 elle arrive
par le trop-plein h et le feutre i à l'égoutteur h.
être appliquée à la nappe à matière qui se forme sur le
tamis de la machine à papier.
Pour la production de papiers colorés sur une face
ou de papiers-duplex, on dispose, dans le récipient ou
auge/, un rouleau rotatif d à mouvement rapide (envi-
ron trois cents tours à la minute), pourvu d'ailettes
(fig. 1 et 2i. qui maintient constamment en mouvement
la solution de matière colorante et assure ainsi la régu-
bibliographie:
63
larité du ton de la couleur sur la feuille de papier. Ce
rouleau a. en outre, pour objet de précipiter la solution
de matière colorante à travers une série de trous d'un
couvercle en tôle b recouvrant l'auge/. Cette tôle a une
forme telle qu'elle amené la matière colorante à la latte-
écumoire g et par cette dernière au trop-plein /i,d'où,
par le feutre, elle est régulièrement repartie sur l'égout-
teur, par lequel elle s'écoule sur la nappe de papier.
Pour la production de papier à nuages et de papiers
marbrés, on dispose dans l'auge /, au milieu du rou-
leau rotatif, un tuyau de vapeur; perforé sur son pou
tour et qui se trouve dans un sec ml tuyau e'. Le tuj a
e' est pourvu d'une série de tuyères X ; il reçoit la ma-
tière colorante liquide venant de la cuve en quantité ré-
glée. Les tuyères x débouchent au-dessus de la tôle b
qui recouvre l'auge/. Si l'on admet de la vapeur, pa.
les deux bouts, dans le tuyau r', cette vapeur chasse la
solution ou émulsion, par les tuyères x, sur la tôle b,
Figl.
Dispositif pour la fabrication du papier peint sur une face.
Fig. i, élévation latérale: fig. 2, coupe transversale du dispositif ; fig. 4, coupe du dispositif pour papier marbré.
d'où elle coule vers le trop-plein /; et le feutre i, et ar
rive en ondes, par l'égoutteur, sur la nappe de papier.
La cuve et. installée au-dessus de la partie humide de
la machine à papier et recevant la masse à étendre, est
pourvue d'un agitateur approprié b et communique par
un conduit c, dont la partie horizontale e est percée
d'orifices et s'étend sur toute la largeur de la machine,
avec l'auge/du dispositif de colorisation. L'auge/re-
çoit la crépine cet est pourvue d'un trop-plein h, qui se
termine à la bande de feutre i de l'égoutteur k.
Machine à marbrer le papier [J.-W. Newbery]
(b. f. 379593, G juin-12 novembre 1907).
BIBLIOGRAPHIE
Le Chimiste Z. Roussin [chimie physiologie, exper-
tises médico-légales), par MM. A. Baixand, pharma-
cien principal de l'armée, et D. Luizet, ancien
chimiste de l'usine Poirrier. Notice biographique par
M. II. Chasles, ingénieur. Préface de M. A. Haller,
membre de l'Institut. 1 vol. de 3i 1 pages < 1 \5 X a3o).
avec planche hors texte et figures dans le texte.
Paris. 1908, librairie J.-B. Baillière et fils, 19, rue
Haute-feuille, à Paris.
Roussin fut un de ces types d'inventeurs qui appar-
64
BIBLIOGRAPHIE
tiennent particulièrement à la race française. 11 fut
neuf et original dans ses découvertes, ce qui explique
leur importance et leur intérêt. Professeur agrégé de
chimie et de toxicologie à l'Ecole d'application de mé-
decine et de pharmacie militaire du Yal-de-Gràce et
pharmacien principal de l'armée, Roussin eut toujours
la passion de la chimie ; il y consacra les loisirs assez
rares que lui laissaient s;s fonctions officielles.
C'est en i35i qu'il découvrit la naphuzirie, qui est
à la naphtaline ce que l'alizarine est à l'anthracine.
Au cours de ces recherches, il fit connaître l'emploi de
l'ètain et de l'acide chlorhydrique pour la réduction
des c mposés nit.es. découverte qui fut attribuée à
tort à Beilstein, qui se servit de ce procédé en i863,
tandis que Roussin l'avait décrit dès i85i.
Après ces découvertes qui eurent cependant un grand
retentissement à l'époque. Roussin se consacra unique-
ment à son enseignement et aux expertises judiciaires,
en collaboration avec le célèbre docteur Tardieu.
C'est seulement en 1875, après avoir pris sa retraite,
que Roussin revint à son idée première, de trouver
un débouché pour la naphtaline, produit alors sans
aucun emploi, et qui encombrait les usines à gaz.
C'est en partant de la naphtylamine et en la sulfo-
nant. qu'il prépara les premières matières colorantes
azoïques qui, par leurs propriétés remarquables, obtin-
rent immédiatement un. grand succès en teinture,
succès qui s'est maintenu et durera encore longtemps ,
vu le bon marché et les excellentes qualités de ces colo-
rants.
M. Luizet, dans sa substantielle étude sur les tra-
vaux de Roussin re'alifs aux matières colorantes, fait
nettement ressortir l'importance de la découverte de
Roussin et la grande influence sur le développement
de l'industrie des matières colorantes artificielles, pour
laquelle les couleurs azoïques furent une source fé-
conde et inépuisable de richesses nouvelles.
Nous établissons, d'autre part, d'une façonirréfutabie.
(voir p. 33). par la publication de documents jusqu'ici
inédits, la priorité de Roussin sur cette grande décou-
verte. Cette priorité avait déjà été affirmée, mais l'ab-
sence de documents précis avait prêté à un peu
d'équivoque, impossible aujourd'hui.
On trouvera, dans le travail de M. Luizet, tous les
renseignements et documents qui éclairent complète-
ment la question.
M. Balland, pharmacien principal de l'armée, élève
de Roussin, s'est chargé de résumer les travaux de son
maitre relatifs à la chimie pure et appliquée et aux
expertises légales.
Ce qui frappe dans I oeuvre de Roussin, c'est son in-
dividualisme. Seul, dans son petit laboratoire de la rue
de Grenelle, sans aide, sans préparateur même, il
élabore ses travaux dans la solitude et il se trouve que
ses travaux sont de premier ordre.
Sans juger cette façon de travailler, il faut la signa-
ler, car elle est caractéristique.
Il faut remercier le zèle pieux de Mme Z. Roussin
et des amis de son mari. En publiant cet ouvrage, non
seulement ils ont rendu hommage à leur cher disparu,
mais ils ont mis en relief la carrière toute de travail
fécond d'un chimiste éminent dont une nation a le
droit d'être fière.
Si de son vivant, comme il arrive souvent, ses mé-
rites ne furent ni appréciés, ni récompensés, sa veuve
et ses enfants doivent s'en consoler, en pensant que le
nom de Roussin restera attache à l'une des plus belles
découvertes faites dans le domaine de la chimie appli-
quée, et qu'ainsi, il forcera l'estime et l'admiration des
générations futures, alors que tant d'autres noms, de
célébrité éphémère, auront disparu dans le p!us pro-
fond oubli. L. L.
The Chemistry and physics of Dyeing. being an aceount
of the relations hetween fibres and dyes, the forma-
lion oflakes and the gênerai reactions ofcollo'ids. and
their solutionstale, by W.-P. Dpeaper,F. I.C.; F.C.S.
i vol. cartonné de 3i5pages 143 ,.220) avec 8 figures.
London, 1906. Prix : i3 francs.
J'ai reçu seulement, il y a peu de temps, ce volume.
qui a paru à Londres, en mni 1906; je l'ai parcouru
avec attention, parce qu il traite de questions actuelle-
ment à l'ordre du jour, questions extrêmement ardues
sur lesquelles l'auteur a des opinions personnelles in-
téressantes
Voyons d'abord comment M. Dreaper a divisé son
ouvrage.
Après une introduction historique qui constitue le
chapitre I", viennent, dans le chapitre 1 1. les propriétés des
fibres et leurs réactions, puis les colorants et leurs laques
et leurs propriétés. Le chapitre IV traite de l'action et
de la nature des mordants, le chapitre V, de l'état des
fibres et de l'influence des conditions de la teinture; le
chapitre VI, des solutions colloïdales et de leurs pro-
priétés; le chapitre VII de l'action physique et des so-
lutions solides: les chapitres VIII et I.\, de l'évidence
de l'action chimique en teinture: le chapitre X, de la
part des colloïdes en teinture et dans la formation des
laques ; le chapitre XI. de l'action de la lumière sur les
opérations tinctoriales; le chapitre XII, des méthodes
de recherches.
On voit, par là. les nombreux et complexes pro-
blèmes étudiés par M. Dreaper. On peut dire que ce
savant a mis dans cette étude une grande conscience :
les considérations qu'il émet sur les théories actuelles
sont le plus souvent très judicieuses. Toutefois, il est
difficile, en l'état actuel de la question, de se prononcer
définitivement; chaque jour apporte son contingent
de faits et d'idées et on finira bien, en creusant le f ic-
blème, à trouver sa solution. Je crois, en effet, qu'une
seule théorie ne peut expliquer suffisamment tous les
faits connus dont certains sont contradictoires, et il
est probable que l'avenir nous montrera la teinture
sous un jour tout nouveau, et les théories futures de-
vront emprunter, tout à la fois à la physique, à la mé-
canique et à la chimie une série de conceptions d'où
sortira la lumière.
Le livre de .M. Dreaper marque une étape dans la
voie: on le consultera avec fruit, pour se rendre compte
des vues actuelles ou même des vues professées en
1906 sur la théorie de la teinture, car depuis cette
époque, pourtant peu lointaine, les idées ont progressé.
Les ions entrent en ligne et avec eux les signes élec-
triques des solutions. Le problème s'élargit; il n'en est
pas simplifié, loin de là. Léon Lefèvpe.
RECTIFICATION
Les deux articles publiés dans notre numéro de
décembre 1907 :
i° Le noir réduit sur fond de jï-naphtol, etc.
2° Applications de l'oxyde de chrome et de l'oxvde
de fer. sous noir d'aniline
Sont de M. François Scarbaiti.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
vendredi 3 1 janvier, à 7 heures du soir.
Le Directeur Gérant : Léon Lefèvre.
Tours. — Impr. E. Arraui.t et C'.
REVUE GÉNÉRALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12e Année
N" 135. — TV ae XII
1" Mars 1908
CONTRIBUTIONS A L'ETUDE DE LA LAINE
Par M JOS. POKORN
I
MM. Jaquet (i), Grandmougin (2), Siefert (3),
ont étudié l'action des différents réactifs (par im-
pression et vaporisage) sur tissu de laine, en vue
d'obtenir aux endroits imprimés un fort rétrécis-
sement, qui se traduit par le crêpage de la laine.
M. Siefert dit, dans sa publication, que la laine
ainsi contractée a plus d'affinité pour les matières
colorantes acides, etc., etc.
Les rapporteurs du procédé Siefert MM. Schoen
et Grandmougin (4), disent, en outre : « Il semble
assez séduisant d'ad-
mettre que certaines de
ces substances agissent
par déshydratation de la
fibre de laine, tandis
que d'autres fonction-
nent comme réducteurs
(sel d'étain, bisulfites,
hydrosullites,ete. peut-
être aussi par désulfu-
ration de la fibre. »
J'ai observé (5), pour
la première fois en 1897
et puis en 1906, que la
laine bisullitée, irrégu-
lièrement exprimée et
exposée à l'air, donne, après teinture ou impression,
des taches plus ou moins foncées, et l'idée m'est
venue d'utiliser cette réaction du bisulfite.
J'imprimais sur mousseline de laine, savonnée,
ou: savonnée, chlorée et bisulfitée, ou savonnée,
bisullitée et chlorée, les couleurs :
a 5oo gr. Bisulfite de soude, 38° B.
25o gr. British gum i i .
b 5oo gr. Sulfite de potasse neutre 4.S» B.
2io gr. British num 1 1.
c 100 gr. Hvdrosultite NFC (MLB).
900 gr. British gum 11.
Je séchais, vaporisais 3 minutes au petit Mather-
Platt, lavais, teignais. Les parties imprimées se
teignaient beaucoup plus que le tond. On arrive
1 Bull. Soc.-Ind. Mulh.. 1899, p. 95.
a Bull. Soc. Ind. Mulh., 1 5g p. ; yg
Ind. Mulh..
1 1 Bull. Soc. Ind. Mulh.. 1899, p. gi.
5 Bull. Soc. Ind. Mulh., 1 |,im. A déc.
à obtenir, par l'impression de l'hydrosulfite, des
nuances très foncées, sans altérer le tissu.
J'ai essayé, sur la proposition de M. Emilio
Noelting, la même réaction avec des corps plus ou
moins alcalins, pour élucider si dans ces couleurs
réagit le réducteur ou l'alcali ( 1 ).
J'imprimais du carbonate de soude, du bicarbo-
nate de soude et jai vu que ces deux corps réagis-
sent de la même manière que l'hydrosulfite. Bien
d'autres corps réagissent de la même manière, plus
ou moins facilement, par exemple: sel d'étain,
acétate d'étain, chlorhy-
drate d'hydroxylamine,
acétate de soude, phos-
phate de soude, silicate
de soude, sel ammoniac,
persulfate d'ammonia-
que, chlorure de magné-
sie, rhodanure de po-
tasse, sel d'aniline, chlo-
rate de soude, nitrite de
soude et bien d'autres,
donc des réducteurs, des
oxydants, des sels alca-
lins, des sels acides.
Mais dans la plupart
de ces corps, il faut va-
poriser une demi-heure : vaporisage nuisible,
comme je le prouve plus loin.
La comparaison des effets obtenus au moyen de
ces corps m'a prouvé que l'hydrosulfite se prête le
mieux à ce genre de travail, et la comparaison
finale des couleurs :
d 100 gr. Hydrosulfite NFC (MLB).
900 gr. British gum 1 1 .
e 100 gr. Carbonate de soude.
<)00 gr. British gum 1 1 .
/ ioo gr. Hydrosulfite NFC (MLB .
25-5o gr. Carbonate de soude.
ii » gr. British gum iji.
démontrait que l'action de l'hydrosulfite alcalin
est beaucoup plus forte que l'action de toute autre
combinaison.
(1) Le brevet n1 ii32o5du 3o octobre 1S07, Farben-
fabriken Bayer et l'article de A. Kertesx dans la Farber-
\g tenue du i« lévrier is,,s traitent de l'action de
Vu >l I concentrée sur laine.
66
J. POKORNY.
CONTRIBUTIONS A L'ETUDE DE LA LAINE
Ces essais ont été répétés plusieurs fois avec un
résultat identique. La quantité de l'hydrosultite et
du carbonate de soude peut être augmentée sans
altération du tissu.
L'échantillon de mousseline de laine, joint à
cette note, avait été exécuté de la manière su -
vante : on imprime sur tissu de laine, prêt à être
imprimé donc savonné, bisulfite, chlore , le des-
sin qui doit paraître, après teinture
plus foncée que le fond, avec la couleur :
100 gr. HvdrosulfiteNFC MLB ou hyralditeou rongalite.
i5-5o gr. Carbonate de soude.
85o gr. British gum 1 i ou un autre épaississant
i.ooo gr.
ou bien plus de ces réactifs, par kilogramme de
couleur, suivant le dessin.
On vaporise 2 à 3 minutes au petit Mather-
Platt 1 vapeur normale, comme on l'emploie pour
le vaporisage des tissus, donc vapeur suffisamment
humide 1, lave, teint à 6o°-8o C. Les parties im-
primées se teignent très vite en nuance plus fon-
cée que le fond. On lave, sèche, surimprime avec
du blanc à l'hydrosulfite, vaporise, etc.. etc.
Cet échantillon démontre une des applications de
cette réaction, un genre très courant dans l'indien-
nerie, mais jusqu'à présent inusité dans la laine.
Un autre genre serait, par exemple : plaquer la
flanelle savonnée mon chlorée, non bisulfitée
d'un côté, au moven d'un rouleau à picots, avec
la couleur b. sécher, vaporiser 2-3-4 minutes ou
plus au petit Mather-Pl...:. laver ichlorer. si l'on
veut'i et teindre. On peut faire, à volonté, le plus
ne l'endroit et C envers du
tissu. La force de le couleur, l'épaisseur et la durée
du Mather Plattage dépeni-adu tissu.
On peut également imprimer les soubassements
les plus fins avec la couleur /) ou bien utiliser
cette idée pour le genre Hirsch de Géra. etc.. etc.
Le procédé est donc des plus simples en ce qui
concerne la couleur et les traitements ultérieurs.
Les parties imprimées ont plus d'affinité même
pour les couleurs basiques et même pou: .
P.-S. Pendant mes essais avec les d :
corps qui peuvent influencer l'affinité de la lairu
j'ai observé que : si Ion imprime &--
tités de bichromate de soude (3 à 5 gr. par 1 -
de couleur; sur mousseline de laine.
3 minutes au petit M. -P. lave et teint, on obtient
après teinture un blanc sale aux eue
mes ou une belle demi-réserve. Il serait
portant de trouver un corps qui réserverait de
cette manière la laine en blanc, pour faciliter le
nombre des combinaisons des objets foncés ac-
compagnés du blanc, etc.. etc. .
Je n'ai pas non plus réussi à obtenir un blanc à
l'aide du procédé Becke-Beil Br. fr. 3cÔ2?.:
à-dire par impression du tanin sur laine... par
exemple, 200 grammes de tanin par 1 kilogramme
de couleur, vaporisage 3 minutes, passage en émé-
tique. lavage, teinture. Mais on arrive à faire de
cette manière des contours colorés autour des ob-
jets foncés, teignant d'abord le contour avec une
couleur basique, suivi d'un lavage et savonnage
et teinture ultérieure de l'objet foncé et du fond en
couleur acide.
Vu que le n:ir réduit s'imprime très bien sur
laine et se fixe suffisamment par le petit M. -P.,
l'impression des contours noirs autour de l'objet
. lent facile à faire.
mêmes couleurs a, b. c, /", imprimées
' .--.. de soie ou mi-soie, vaporisées au petit
.M. -P.. donnaient, par teinture, des effets plus ou
moins loncés : mais n'avant pas assez de lis.- 0
ne pouvais continuer ces essais.
Il
Poursuivant mes essais avec de l'hydrosulfite
alcalin, j'ai vu que la laine vaporisée 2 à 3 minutes
au petit M. -P. avec la vapeur normale, donc s
samment humide, donnait par teinture
nuances passablement plus faibles que la même
laine non vaporisée.
On pouvait donc croire que l'influence de l'hy-
drosulfite est peut-être tout simplement une in-
fluence protectrice contre l'affaiblissement de la
force tinctoriale, due au
-Mais quelques essais ce mparatifs nous persuade-
ront que l'effet de l'hvdrosulfite est beaucoup plus
fortquecetaffaiblissementproduitparle vapor.r \ .
J'ai comparé par teinture :
i° Laine L. flamb . .vannée à 4O0-5o°C.
avec du savon et un peu de carbonate de soude et
puis bien lavée à l'eau tiède— laine L.
2 Laine vaporisée 2-3 minutes au petit M. -P.
3 Laine L. bisulfitée et chlorée en grand :
40 La même laine que n ' 3 et puis vaporisée
2-3 minutes au petit M. -P.
Après teinture, on lavait très bien en grand.
J'ai vu que l'aptitude de la laine à se teindre est
modifiée par le vaporisage. le paporisagt
rorable à la fixation des couleurs par teinture,
aussi bien pour la laine simplement
que pour la laine chlorée ou bisulfitée.
ill va sans dire que ces essais ont été faits dans
un M. -P. avec de la vapeur normale, donc sulfi-
samment humide, sans aucune trace des pr ;
provenant d'un vaporisage de nos marcha." .
courarv
Je continuais ces essais et vaporisais la même
laine n,s 1-4 :
a Trois minutes au petit M. -P. :
b Une demi-heure avec des doubliers humides:
_ Une heure avec des doubliers humides :
ne heure avec des doubliers s .
>yait après teinture que F affaiblissement du
ïal augmente avec la durée a.
:ais que la perte entre non rapor:-
de 3 minutes au petit M. -P. - tplui
. entre le vaporisage de 3 minutes
eure ou une heure doubliers hu-
- . la perte est de noure^:.
forte :se à sec.
Il s'ens ; ur les effets à
alcalin. Je eaporisage doit se faire avec de la va-
peur suffisamment humide lia vapeur
dières sans suffisante) pour ne pas
subir trop de pertes dans le pouvoir tinctorial de
J. POKORNY. - CONTRIBUTIONS A L'ETUDE DE L\ LAINE
67
la laine et que tout vaporisage inutilement pro-
longé est nuisible aussi bien à la teinture de la
partie non imprimée qu'à la partie imprimée.
Du reste, un vaporisage de 3 minutes au petit
M. P. avec desdoubliers humides donnaitun affai-
blissement visiblement intérieur à celui sans dou-
bliers humides.
111
Prud'homme a montré dans son article, très
détaillé et très instructif: Sur la teinture de la laine
et la constitution de cette fibre (Revue générale,
Lefêvre, 1898, p. 209), que les différentes manipu-
lations de savonnage, bisultitage, chlorage, pas-
sage en eau oxygénée, etc., concourent d'une ma-
nière très appréciable à modifier les aptitudes de la
laine à se teindre.
Le t'ait que la laine bisulfitée, irrégulièrement
exprimée et irrégulièrement exposée à l'air, don-
nait par teinture ou impression (celle-ci suivie du
vaporisage habituel) des taches, formait le point
de départ pour les essais suivants :
Tous mes échantillons ont été pris de la même
pièce de mousseline de laine... flambée, lavée,
savonnée à qo'So'' C. avec du savon et un peu de
carbonate de soude et puis bien lavée à l'eau tiède
(cette laine porte dans mes essais la marque : L),
et faisaient le passage en chlore avec la marchan-
dise, en grand.
Je chloraisi 1 1 pendantdes années, toute ma laine,
au large. On mettait dans le premier jigger 240
litres d'eau et 1 S litres d'acide chlorhydriqueà q/'B.
et 12 litres d'une solution de chlorure de chaux à
4' B., le mélange marque o", 6 B. et on le maintient
pendant toute l'opération du chlorage à ce degré.
On l'alimente, de sorte que le niveau du liquide à
l'intérieur du jigger ne diminue pas, au moyen de
deux tu vaux perforés, qui amènent, des deux vases
séparés, ces deux liquides (chlore et acide), dilués
dans les proportions nécessaires. Ces deux liquides
ne se mélangent qu'un peu au-dessus du niveau
du liquide du premier jigger. Sortant de ce jigger.
la marchandise entre dans le second jigger, rem-
pli d'eau, et alimenté constamment avec de l'eau.
Delà la marchandise passe par une machine à
laver Welter. La vitesse de l'appareil est réglée de
manière que la marchandise ne séjourne que 1 5 se-
condes à l'intérieur du jigger 1.
Ce chlorage m'a donné d'excellents résultats dans
l'impression de la mousseline de laine et je me
servais de ces pièces aussi bien pour les fonds
blancs, que pour les fonds foncés, ou bien pour le
noir d'aniline Prud'homme multicolore.
J'ai pris: .1 .
N" 1 . Laine L.
N" 2. Laine L. mise dans du bisulfite de soude
commercial à 38" B. pendant 10 minutes puis bien
exprimée au foulard au large, suspendue la nuit à
l'usine (où on ne faisait que blanchir la laine .
puis 1res bien lavée à l'eau à la machine Welter.
N" 3. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
commercial à 3S B. et chauffé pendant 10 minutes
ni Bull. Mulhouse, igoo, p. 11 z. 190.1, p. 72. Nœlting,
Lehne et Piequet. Noir d'Aniline, p. 181.
à Go'C, bien exprimée au large au foulard, suspen-
due, etc. tout comme N" 2.
N° 4. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
à [6°B. pendant lominutes. bien exprimée au fou-
lard au large, suspendue, etc., tout comme N" 2.
N 5. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
à 16" B. et chauffé pendant 10 minutes àGo°C,
bien exprimée au large au foulard, suspendue, etc.
tout comme N° 2.
N" 6. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
à [6° B. neutralisé en partie à l'aide de Na.,CO;,
pendant 10 minutes, bien exprimée au foulard au
large, suspendue, etc., tout comme N" 2.
N" 7. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
à iii B. neutralisé en partie à l'aide de Na2CO:l,
et chauffé pendant 10 minutes à 60" C, bien expri-
mée au large au foulard, suspendue, etc., tout
comme N" 2.
Une partie de ces échantillons nos 1-7 avait été
teinte en couleur acide et l'autre en couleur basique.
Aa) Teinture simultanée en Brillantdoppels-
charlach (Bayer) en présence de sulfate de soude
et acide acétique, bien lavé après teinture.
La nuance la plus foncée montre l'échantillon
n" 1, Laine L, laine non bisulfitée, ce qui corres-
pond avec l'observation de Prud'homme. Puis
vient le bisulfite dilué et sulfite dilué et finalement
le bisulfite concentré, mais les différences des for-
ces des nuances entre ces trois derniers échantil-
lons, chauffés ou non, ne sont pas très grandes.
A{i) Teintures imultanée en bleu méthylène nou-
veau N [C],bain neutre ou bain acidulé légèrement
à l'acide acétique et la teinture suivie d'un lavage
à l'eau chaude et d'un fort savonnage à froid.
La nuance la plus foncée se montre sur l'échan-
tillon n" 2 laine bisulfitée à l'aide du bisulfite à
38° B. qui correspond avec l'observation de Prud'-
homme. La nuance la plus faible montre l'échan-
tillon de laine non bisulfitée, n" 1, laine L.
La température aide un peu, mais elle est, en
somme, sans grande influence.
Le bisulfite neutralisé en partie donnait cepen-
dant une nuance plus forte que le bisulfite du
même degré B.
Nous voyons de cela qu'on arrive à obtenir sur
laine bisulfitée au moyen des couleurs basiques
des nuances très nourries, résistant bien à un fort
savonnage à froid, tandis que les mêmes couleurs,
fixées sur laine simplement savonnée, non bisul-
fitée savonnées après teinture simultanément),
tombent presque complètement au savonnage.
Un des défauts qui empêche un plus grand em-
ploi des couleurs basiques sur laine serait donc un
mal remédiable.
L'influence du bisulfite établie, j'ai comparé les
autres préparations dont je me servais en grand,
dans la fabrication de l'article: mousseline de laine.
J'ai pris : B ■
Ni. Laine L.
N 2. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
.1 16° B. pendant 10 minutes, puis bien exprimée
au foulard au large, suspendue la nuit, puis très
bien lavée à l'eau à la machine Welter.
68
A. GREEN. - IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
N ?. L line L. mise dans du bisulfite de soude
à 38° B. puis, etc.. tout comme N° 2.
N 4. Laine L, chlorée au large en grand (voir
mes indications plus haut), puis bien lavée.
N" 5. Laine L, chlorée au large en grand, puis
bien lavée, puis bisulfitée avec du bisulfite de soude
à 160 B. pendant 10 minutes, etc. tout comme
N° 2.
N°6. Laine L, chlorée au large en grand, puis
bien lavée, puis bisulfitée avec du bisulfite desoude
à 38" B. pendant 10 minutes. etc.. toutcomme N 2.
N 7. Laine L. mise dans du bisulfite de soude
à 1 6° B. pendant 10 minutes, puis bien exprimée
au foulard au large, suspendue la nuit, puis très
bien lavée à l'eau à la machine Welter, puis le
même chlorage au large en grand et fort lavage
'voir plus haut).
\ s. Laine L, mise dans du bisulfite de soude
à 38" B. pendant 10 minutes, puis bien exprimée
au foulard au large, suspendue la nuit, puis très
bien lavée à l'eau à la machine Welter, puis le
même chlorage au large en grand et fort lavage
(voir plus haut .
Une partie de ces échantillons n"s 1-8 avait été
teinte en couleur acide et l'autre en couleur
basique.
B-{) Teinture simultanée en Brillantdoppelschar-
lach (Baver: en présence de sulfate de soude, et
acide acétique.
N" 2 et 3 est plus faible que n° 1, laine L, ce qui
correspond avec Aa.
N" 4 est plus fort que n" 1 et en même temps
beaucoup plus fort que n"- 2 et 3.
N 5 et 6 est beaucoup plus fort que n" 1, mais
moins fort que nu 4.
La bonne influence du chlorage est donc affai-
blie par le passage en bisulfite.
N° 7 et 8 est un peu plus fort que n°s 5 et 6 et est
presque aussi foncé que n" 4.
La préparation du tissu qui conviendrait le
mieux pour les couleurs acides au point de vue de
l'intensité des nuances serait celle du n" 4, con-
sistant en un débouillissage, savonnage suivis
d'un chlorage.
Le débouillissage, savonnage, bisulfitage, chlo-
rage est supérieur au débouillissage. savonnage,
chlorage. bisulfitage. mais il est cependant infé-
rieur au débouillissage, savonnage, chlorage.
Bl) Teinture simultanée en bleu méthylène nou-
veau N C], bain neutre ou bain acidulé légèrement
à l'acide acétique et la teinture suivie d'un lavage
à l'eau chaude et d'un fort savonnage à froid.
N" 3 est de nouveau plus fort que n° 2 et les
deux beaucoup plus forts que le n" 1. laine L, ce
qui correspond avec A '5.
Y 4 n'est pas plus fort que n" 2. Le passage en
bisulfite 16° B. est donc égal au chlorage pour
les couleurs basiques.
N 5 et 6 est plus fort que nos 3 et 4. Le chlorage
suivi du bisulfitage est donc supérieur au chlo-
rage seul ou bisulfitage seul (n° 6 est un peu plus
fort que n°5 .
N° 7 et 8 est plus fort que n*s 2 et 3 mais un peu
plus faible que n°* 5 et 6.
La préparation du tissu qui conviendrait le
mieux pour les couleurs basiques serait celle du
n" 5 ou 6 consistant en un débouillissage. savon-
nage, suivis d'un chlorage et puis d'un bisulfi-
tage.
IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES (1)
Par M. A. GREEN.
L'identification rapide d'un ou des colorants,
avec lesquels une fibre textile a été teinte ou im-
primée, est un problème, qui, à l'heure actuelle,
présente de grandes difficultés. Il y a vingt ou
trente ans, le nombre des colorants se trouvait
assez restreint, pour que cette identification fût
chose assez simple, la nuance seule donnant géné-
ralement une indication suffisante. Mais avec
l'énorme accroissement du nombre des colorants
et des groupes de colorants, l'identification est
devenue plus nécessaireet beaucoup plus difficile
car il est possible aujourd'hui de produire la
même nuance avec des moyens très variés. Le fait
que la solidité d'une nuance, destinée à un usage
déterminé, dépend du choix judicieux du ou des
colorants employés pour la produire, donne une
importance spéciale pour le teinturier, qui doit
faire un assortiment, à ce qu'il puisse non seule-
ment reproduire la nuance, mais encore, si c'est
nécessaire, avec les mêmes colorants ou des colo-
rants analogues. C'est aussi un desideratum du
marchand de pouvoir vérifier si la marchandise
teinte a toujours la même composition, si une
nuance fabriquée parunemaison est chimiquement
identique à la même nuance provenant d'une au-
tre maison. Bien qu'une nombreuse série de ta-
bleaux ait été publiée par Lange, Knecht et Lœ-
venthal, Rawson, Lunge, Gnehm, Heermann et
autres, donnant les réactions de chaque colorant
sur la fibre, vis-à-vis des acides, des alcalis et du
chlorure d'étain, il n'existe pas de méthode systé-
matique d'analyse, sans laquelle ces tableaux n'ont
qu'une utilité restreinte. Une semblable méthode
doit pouvoir rattacher le colorant à son groupe
chimique, après quoi la caractérisation indivi-
duelle doit pouvoir être établie en comparant les
réactions avec celles des tableaux publiés. Dans
bien des cas, du reste, le praticien sera suffisam-
ment renseigné s'il connaît le groupe auquel ap-
partient le colorant, l'identification précise n'étant
pas toujours nécessaire.
Bien que pour le moment nous laissions décote
l'identificationdes mélanges, qui constitue souvent
|i| Voir pour les fibres végétales R. G. M. C.,n° 1 33, jan-
vier 1 908.
A. GREEN.
IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES 69
un problème difficile et compliqué, et que nous
nous limitions à l'étude des colorants simples ou
des mélanges de colorants de la même classe, il
semble absolument essentiel que la méthode d'ana-
lyse soit susceptible d'être étendue à tous les mé-
langes qui peuvent se rencontrer dans la pratique.
Pour cette raison, on ne pourra, pour caractériser
les groupes, avoir recours qu'à des propriétés
chimiques dépendant non de particularités in-
dividuelles, mais de ditl'érences générales de
structure chimique, de sorte que les colorants
d'une même famille se trouvent groupés ensemble,
indépendamment de leurs nuances, lue autre rai-
son pour admettre ce principe comme satisfaisant,
c'est que toute méthode d'identitication doit pou-
voir s'appliquer, tant au point de vue chimique
qu'à celui de la teinture, aux nouveaux colorants
qui font constamment leur apparition et dont les
réactions particulières sont encore inconnues.
Les matières colorantes peuvent être classées de
deux manières, soit d'après leurs propriétés tinc-
toriales, basiques, acides, salines (1), à mordants,
pour cuves, etc., soit d'après leur structure chi-
mique, c'est-à-dire d'après leur chromophore. ou
les groupes nitro, nitroso, azo, triphénylméthane.
azine, oxazine, thiazine, acridine, pyrone,anthra-
cène, etc. Dans la méthode d'analyse présente, on
emploie, en premier lieu, des procédés pour déter-
miner les propriétés tinctoriales du colorant sur la
fibre, procédés de démontage, qui sont le contraire
des procédés de teinture. En second lieu, pour dé-
terminer les relations de parenté chimique du co-
lorant, j'emploie une modification de la méthode
que j'ai indiquée en i8q3, laquelle repose sur la
manière différente dont les leucodérivés se com-
portent à l'oxydation. Cette méthode consiste à
réduire le colorant à la poudre de zinc et à réoxy-
der le leucodérivé par l'air ou l'acide chromique.
Tandis que les corps nitrés, nitrosés et azoïques
sont complètement décomposés, les colorants qui
peuvent être regardés eomme ayant une structure
orthoquinonique donnent des leucodérivés se réoxy-
dant facilement pour redonner le colorant primi-
tif, et ceux dont la structure probable est paraqui
nonique fournissent des leucodérivés stables à l'air
mais réoxvdables par l'acide chromique. II existe
un groupe de colorants non réductibles et les cou-
leurs d'alizarine passent au rouge ou au brun, mais
ne sont pas décolorées.
On a vérifié que ces réactions peuvent s'accom-
plir d'une façon satisfaisante sur la fibre de la
iaine ou de la soie, si l'on emploie comme réduc-
teur l'hydrosulfite de sodium, et comme oxydant
le persulfate de potassium. Contrairement à ce
qu'on pouvait croire, les leucodérivés formés res-
tent en grande partie attachés à la fibre, tandis que
les produits de décomposition des corps azoïques
peuvent être complètement éliminés par des lava-
ges. La substitution du persulfate à l'acide chro-
mique est avantageuse à cause de la couleur de ce
dernier.
Le tableau suivant montre la tenue générale des
dillérents groupes chimiques de colorants sur les
fibres animales, au point de vue de la réduction
et de l'oxvdation.
DÉCOLORÉS PAR L'HYDROSCLFITE
Pas modifiés
par l'hydrosulfite
Non décolorés,
mais virant au brun.
Couleur primitive
revenant par l'air
ou le persulfate
Couleur revenant
à l'air
Couleur ne revenant
pas à l'air,
mais au persulfate
Couleur ne revenant
pas à l'air
Azir.cs
Oxazines
Thiazines
Indigo
Groupe
du
triphénylméthane
Groupes
nitro, nitroso
et azo
Groupes
pvrone. acridine,
quinoléine et thiazol.
Quelques membres
du groupe anthracène
La plupart
des colorants du
groupe
de l'anthracène
Après qu'on a déterminé le groupe du colorant
et ses relations de parenté chimique, en tenant
compte delà nuance, la question se réduit généra-
lement à l'identification immédiate ou à un choix
entre un petit nombre de colorants. Pour opérer
une sélection parmi ceux-ci, l'acide sulfurique con-
centré, l'acide chlorhydrique fort et la soude caus-
tique peuvent être souvent employés. Dans les ta-
bleaux la subdivision des groupes a été générale-
ment omise, comme inutile : on ne l'a donnée que
dans quelques cas (tableau IL, pour illustrer la
méthode générale. Comme confirmation supplé-
mentaire, il est bon de comparer l'échantillon
lit Le terme de colorants-sels, proposé par Géorgie vies,
est employé de préférence aux termes substantives ou di-
rectes, qui prêtent à des obiections.
d'essai, au point de vue de la nuance et des réac-
tions, avec un échantillon teint au moven du co-
lorant que l'on présume avoir été emplové pour le
premier.
On remarquera que l'emploi de cette méthode
ne comporte pas un degré de précision égal à celui
d'une analyse inorganique, et qu'on peut s'attendre
à plus ou moins de sensibilité dans les indications
relatives à chaque colorant. Avec un peu de pra-
tique et d'expérience on arrivera à la certitude
absolue.
Dans les tableaux ci-dessous tous les groupes
possibles de colorants sont examinés, bien que
dans certains cas particuliers certains se trouvent
exclus du fait même de la nature de la libre ou de
la nuance. Dans ces cas. la méthode analytique
peut être simplifiée beaucoup.
A. GREEN.
IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
_
_es
.
ï | ^
TtO^HO 3a 3D.TV-HO "XKTTCYia
: uraovweLLNvxi as.ivr
• î
? 5 i
"a « r> axravzriT'.c
u s c
'
- =
II
|li
r :TznT.a 30«crao
-- 1
; = 1
J 1 ""5
-
x
-" ' ~
-s
| s
i
- i
I*|
° 3"! =
-
E
= ->
i rare: m i a
1
2 -
- !
- -^-J
ilI3H3aÔ 1
l
" «
5
s
.* ; .
:Ad 39XYHO
» L
; S
S " - - - -
rm : lOKrao
~ -I
"^
J = - ~ ~= -
S z
lîvia jo oosod 'o2X3a *3>arcvia ssxavf
| 3
- 2
*r pq
J = :^ i;
:.iTf "iozyh>:
| =
~ - z -*
.;;v>i-8HO "3X1X3 Hao?Â>;:-::
S e
3 "0X01111 3 33.\K3HJIO
-.• i
- 3
7 ~ ^
- IKITfVTJLLHJS
2 ;
7 r
" ^^
'oav.
-
a =
- .-
1 ' l z r ?
-
;_
TK03XQ3
- r
az
: -=
■ k ^
\r[ ~iomc a
:
f r
s
- - S ^ â
£ • ::tvia 3xavf
\l
i ;
z
3a 3XaYf "3XOICO«H3 ?3xiayi3oihx
jj
§
t -
S -
£
^ :
ï S
j
3U
c : '
' zxarf
a I
g
1-
3 =
-
u
"i
Z °
- ;
ô
L^~
-
-
a
r
; S
_ ::.3U3
£ S
- pn
s
IS -
g
2
" ^ g
Q -
Î
î 5
4 = l
"
f I
- ' 5
!
-
-::.:ihtk 30 3'."-
- -
■ 5.™
=
^ ; "
- -
;
; ;
~
f |
4
. 1 ;
I~
:
g |l
- : .ctho "axizrai^TX
B
l •- * ï
-
s
;-t
::>xoô sa 3
|
: iSOHd
fis
■ -HH3 |
S f
_
! - -
c —
^ i ■
I - ■:' :-fflrei j
- r
_ " î
I
f ~~
; -
"
■ R
- ! S
• :• 3Knr*"uav
1-
z
\
rmo
£
-
1
A. GREEN. - IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
fil
^ ci. z
(S 5 3
■Ojpao.T v\ suep J3 •aiEjinsjad
' SEd 1U9IA0J ou jno[nOD : njoio^.ifj
ojpu.vi ei sucp iy 'aSucjoj e no
aunEÇ ne iu.tuioïu.ti îUEssed jnoino3
ci suEp iv aaqipou
•)UEpjoni anod onbtozc iuejoio;)
in ici ;,
-HVH no MHDHtUMVD : ss|qnioso| S93n
•3Jiravznv,a saono>r
•3TIIN3HD03 3(1 ISIOIÏVTÏO
•33noJ jsa DU03 sHtOS
Ep uoijn[os *■] -.iniojqD np e K It
u)çpjaA napq uoi)n|og
anaiq uoijniog
•ajlaiojA nojîniog
•J3|0ia a3noj aoijniog
'•M',1 e 3]ia moi.™ jnajnoa e-j -ajoiooag
HNTlDVMHXNV.d H3HOX
•assaH aa 3>w>moa
nsmos HNiiïvia aono>i
îtMiiïvia aivisvDH
'saNiNvaao 'V3i>n
'aNINaHdOSOH n° aNIHXNVKI
■jie.i e sEd juaiAaj an aA])ituud
jnaino? e-} -aouoj aunEf nE luamaluaj ajt^
3 S § a
"Hvaaano i» aniasno
miiNaHDOD aa axvravoa
■jajoiA jiou no aouoj
S '« S o
*ana]q uoi^njog
aj]aioiA uoiinjoç
•aânoj no!)n,os
-insjad nE siEtn 'jie.i e SEd )uaiAaj au : aJoicoaQ
'aNisHonaozv 'sa<io>ïxoKo>tHD
D'3 'Horaaaia aa axvanvoa
•D'8 'a aanos aonoH
aNiaoo'HO aa axvmv.ia
D'3 'v aanos aono>i
aVXSI>T3 nV33N(M
axiaiiAx aa nvaoxod
"M™ 'f»'->0 '".*.! Ç lua.Aaa jnaino3 ajoiooaçj
-aisisjad
nH ET •a^idpajd ap sej
nu E| ap uoiliJEdsip )a ajidpajcj
'aaiov VXN39VM
'axn.iaxisotf no niishvoozv
aaiov axiiïvsoN 'aaiov aNiivvaoHH
'aanos aaiov araxi > i etd
'aanos aaiov axisoa
aaiov axmvaoHH n o 3 x i s o a
•o)a '31vSN3a 3SOH
aNisoxavs 'aNisonHXA^a
'SXIXOlHd 'axisoa
•anajq snjd dnooneaq jnainoo El puaj anpuaja anbEiuoniuiE
03ae uoiiuinqj.i sajpuso sai susp .13 no t'y -agipom uo.
'ajBjinsjad
M 1; lu juaiAoj au jna[noo : ajoioooq
'ajEjinsiad ne
M e sed îuaiAaj au jnajnoo : ajo|ooaç£
■jie.i e "HA )09|ÂSU jna|noa : ajoiooaQ
oja 'Vlïn '1IS3>ÏH
: saïqnios saSnoj siocj
■!'l II 1 M
j. anbiozE juejoio^
-•'■> anîA.ioM axisH.o.n 'asraao
' l«OSI 'SNISHDaa '1 f
auEqiauii.îuaqdiJj adnoj8 np anbiscq jiiejoioj
••VUlpom uou jna|no3
•^J3 aNnaaoHx ason
arainaoB i
Hxn luxiii axviwvj i
1 auizE adnojjl np anb|S«q .
'S IM\'"H Ld 'S IM'IOSINV
SHNiaoura •:t\nvv-iMi - r
: JuojAd ddnoj3 np anb|8Cq
72 A. GREEN. - IDENTIFICATION DES COLORANTS SIR LES FIBRES ANIMALES
M S
■s
le
o a
<j a
= =
H -r.
Ë • ^
ù 5 r
■juEpjoui jnod anbtozc jubjoio;)
- - - a ~"5 s
- " = :- - Li î 5
r aitOHHD ."îv xaioi.v
a 8 s £ a
Sa!0"
HS.11W 3X1XY A30TIVJ
- 2 —
-: =
-
S S g g g
2 xnvacnioa 3Ni»vznv
|j|
HI\OXH3no
i -H3A ans SNravznv
g|«.s
H amSTITO
(J O
•^l3 'aNTXNVHOTHO iaiOIA
'ÎNIKVIOAÏO .Ll-nOIA
'viawrnoû xaioiA
'aanos xaaolAOZNaa
'HNIiïVXO 1310IA
'atmtvia laioiA 'assaH aa xhioia
]
1 1 - âè "
_ = = =
3»3 VIM0I.31A xaioiA
aiAOVHVi ih'ioia
1
w 'h anrio? naaa no
aaxvaonoa arainaNi
ij a"
al g G
u p,
y.
'saaxvaoaoa saïamos suais
U
■SNITYOT? SXaiOlA
- = - —
"w 'alAwaoa sxaioiA
'saaiD\ sxaxoiA
p
si8°l
"SaNIlfVlOIA "°
saanos saaiDv sxaioiA
<
--
=•'0 4 E
•=>*> 'aoiZNaa laioiA
NSVIU.IOH X310IA
'ivxsrao xaaoïA
'aiAHxan xaioiA
-- E
■»»» '\i\xy\i .tv Hdoxxonaa
'aNiiAHxaw xaaoïA ~i>u xaioiA
'attviosoa asn tjohx xaaoïA
'aaxaaN li-ioia
A. GREEN. — IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES 73
E
il
5 ..;
à u
3 >
3 s
C â
s'|
5 "°
3 S
■ogS
3 « S
eu
'-3
Qt
32
S
'"a
3
'i
U i '5
;5 $•»•
a g£
p<
'»' ' i.iiim LOWOH > 1:1111 >iivoMii 1
sa na78 hn ï: >\ an 1 \ • p 1 3 ia n?d »<m*i -"'",1
:i m .1 v 11 > aanaaa 's»uepjoui jnod qzv naia
0? es- !■«•»;
?
awoHH ■> :iv aaia
°i s s s, S
2 "u
1
-
1 ' IX IM.1 'aNIKVnVO 1 1 r. 1
51NI.LSH-1H3 1,1'IH 'SHNINVADOTIV9
1
S
-■ixiMV/riv.a .lmvtiimh naia
u J|2|s"'o » k
S
•{auiaioatnb-auoninbBJqîuv) axiIHVZnv.a . 1 :r I vl
?
OIXyDVMHXNV.P U3TU "° aNINVAD-3NIHVZn V
~ s -g S S » « s»o=s
S
odiuni
^ s'*||Finsj
ï
•=13 'S'A XIXVAa-HXOjTI.lS
'oovdiho "o anxvia
'ozNaa 'aNiHvia saaia
3«j
0 -p
u :
3*£
X
a S » •* g £.«
•0 g 33u^
:
■aja '10SI>II-aNI>lV/I'l V
'iohxsv ixiNv/riv 'To^iHdvs-aNiHvznv
SU gc " &<S
;
■3»9 'mximvw .la'iHozv 'soNi*rai\t naiaozv
".'I'iadvnvt .laiu "aaiov naïuozv
° 3 S1
a là
J I u g > 3 «
2
(auiiiuEso>i ap naiy)
'khvdiv n° aian-ios na-ia
2 s
.2 0
1 3^"
Il ï J
3 «
1
.
•Dja 'aNIDilVlOOina
'jixo.MD naia 'bninvnad
"ionvao "D'-> 'n 'v 'a axNaxvj naaa
'axNaxvd naiH "p ^^p ei ap xxvhoiod
g
»
'3NIV1 H.lOd .13111
sjiH
-
assandaa naaa
1 s
s 0 ..
S ? " -
g .0 0 U
■5 = '"
S<,|
-
annos naaa 'axnnaNi •niivhvooihx
ail
a s—
m ooiaNi.a NiivHVD "ooiaxi.a xivsxxa
? -i
•u .5
3 "E
Pas de
« [lange-
aient.
l'ans les
cendres
Al ou Cr
ou les
deux.
Le bleu
sur fibre
devient
rouge
brique
avec HCl
-
■aH3:jtnïV3 aa aaia
o05
->
')•' I.XVTIIMH XOUM .lH'ia
xi. ix au naia 'vraoxoiA nais
•,Hii:.|i.iiiii<uaMdiJl np adnojS np H.TÔISV'.I -1H11I
i**-,fi5"
«
'SilNVJ irni
i" :ixiu<i\i axixvH.n so/v.i' snainoD
i
gfa^S
ci ■*:
-
• 'I* Il Vv'IM ) l 1 l:l
v mu ihk laia 'ntava naia "nv > nui
•n n »p .l'ini :ix:'ii ixaw X:i ta
no auizvxo -auizcod.H.j r.
74
A. GREEN. - IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
rt • J
S E
g a
1 S3XY.I HIVOUHD QV X>T3A
,j
~ .: ° ;
if
? <
" XXV'RYUI L>I3A
"luEpjoni jnod anbtozi» juejoio;)
- 2
«* «>U
u
■°
'2
r = | -
_io
g
g — " >
=
<;
"•o
'w
c ^ ^^
1 =
I
•3]3 'lOXHdVN XH3A
i J
S
o c
3 B J =
s =
S g
3.TK03 XÏ13A
c
•t ^
-
r i
3 ^
Hxixoia 'samsuva
z -
~ A.
'sauEpiotu jnod soso-ntu siuejoio;}
û
J
^ e
-4»
■ -r g
1
S""
<J
■s
1
" ~ ^>
*" * «
?•-£■ r?
0 '(aaizïxo adnojc))
a n0 o aMiavznv.a x«3a
■
= •" e
S"* ?
= 1
1 3
S El
o
3
si
3 =u
g_ § -S
5
c' •„■
c. ô
„ 'aNiaiVIIA 3MIXYZI1V
51 e
3 Z -
"5
3 E
1 F ~ '3 S
no 3X1XVA3 HXIHV/nV.a X«HA
■v» 3
a. c "
O
il
u S <* a |
*» 3
c |
; 2 i
s axi>iv'/nv.a xïtsa
-S o*
fa
o £
o|-«
n° 3KI3iaH30
o £
jS .
=
a
c rt
g
d a ^
'^s 'XX3A0ZX3H
o _
03
3 S j£ -
'3XIIÏVXOXHD X>I3z\.
^ -2
- ~r " S
•yjaiimoD xusa
'HNIU'Via X>I3A
| s
*" <3
u «
S
c = • *j'
tj
— ° B C — «4
•sozy 3N:nvr 3p '3 n33a
S
- a > z r "**-
ap sa3uEi3iu ,4u3ui^(Edpuu(j
*
fa 1
= 2 • -
» o^ ;
g, s
•:>J3 '3^3'IVXHHVX X>tHA
'- - - t.- „ •- -S 5>S
3\M1.I3X X>I3A
= "-1
-»?■:■":;!-!«
'3NTV1 >inOJ X»3A
S § * ~
Bis -a ëS*"8*^
'33S:inD XX3A
?s2|
« H
'3'H3IKin X>ÎHA
"saaiDv sx>i3A
% S Ë
ï ■-
pq =
g | -<s è 5 g *
^ S 3NIZV X^3A
V)
■ u
i. s < ■
■313 3s:3'IAHX3K X>I3A
§ g
s-jsI !• s1"
'3MI3.1V-IOOX3S 'Xs:V33I>ia XN3A
; ■* g | £ •? «3
•3XIHJV3VK XX3A
'aacqaani
,^-
g u
"'3 * ï 5
[iCsaqdu) np sdnoa3 np 3.1ÔI?Va X'HSA
s<
B *
* S
„
<S 3
||
2 !-»;•?
•DJ3 'H\:33AHX3K X^3A IMdVD X>13A
tJ &
il" °'S S
3XIZV X>!3A K 3anOS XH3A
S !
-- - e > 'c ■*
auizeiqj 'anizn adnojâ np a.lôlSVa X>I3A
= i
o Eu ;
~ —
< - <2 a ï
•s-a/via x>i3A n0 Ç-i.vvr xîisa
e l
il
A. GREEN.
IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES 75
|
"I ■'
•(sajpuo.i so| sirep nui aSHNVOMVM MU XflHH
a
3 — 3 «
1 ■ 1 ' ' iivi>Hii >vxaw x.imh
2
j; a u v
_ 1 XV1ÏVIU NflXil
-°
0 0 0, a"
'MIVONH.I ilV aaiOV N.1MII
g
U; 3 £
'3I\OMH3 QV XI.LV'IV.I K.T»H
0)
J «U
3NHDVHHXNV.U SHUIDV SNnHU
•flj *■'
a °
2 1
S "3
:«
*1^
g
l M s
MNMOOIMOHHD
U » 0 0 •
• ^
las
s
! s
* 0
oS>-
■a 0
£3
2ca
3 >
-0
■v. à
g B«
||
*> 'flOHDVO
s «
~-<4
S ^
« 2
u a
«1
il
3 g.
|i
c
^ 3
C a1
<5 2
lu
aW
53
i-i
= s
s
à E
3 >
u I
3 «J
ca
<S a
1 S
11
.0 (ausDEjqjnE.p uiug) lonVOVHHINV
• • j
•J 3
u g
» s
"3 2
a ">
^ -
0 0
"S1-
Pi 3
S
S ™
9
a ù
S
aï
3
■a!
0 5 -^ g, *
•(aaaqjijs sdnojr))
oav^iw SNnna
3
Sl^sf
h
!■§!
u
§ 2 ~
S ■> s ri
ai» 'aNOJins SNn>ia
'aiiNvia sx.imu
a
'u E i 9 b u a
'VIHlîmoD SNiTHa
S
opslf.
'MSS3H MQ SNflHH
09X0~> SN:1KH
'3N3iAmo.i an sx.ix'.i
'sttn>ia-ozNaa
,R 3 J3^
MXIIÏVIU SX.1HH
0 0
g
g jj5<; «o
U.^«rt 0" " « a *=
•d}3 'aNiwviAXHdvM aa K.ittu
'3XIDXOSM» MU N:VHH
'o aanos x.ian
1 "■la^'H,- c "^
3 <-> s-=i ■=
•h aaiov n.ihh
• p. 0
M
g .2. g %< -5 1,;
«■ï'iflc £33 '
'N.tHYMÏSI 1 SÎ1HSI
i <■> s. «.
«U
n
7b A. GREEN. — IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
<
g
s -
Qob g
C J
J i
l«
1 i
j s
4 = ? .11
- r
'axnixv.a mox
■axixv.vo axiHvznv.a hiox
xxvivvia sxiox
u s axixvznv.a .ihxh xiox
■s axiNvznv.a xiox
'aXIXVZYXHdVX
■aaa x.is aHDTwrcvn
3KOSH3 >Ï.TS HHOa.IIÏV.-)
■(aqasdnm is oSipni ;lv.13 HION
•»ia "3XVJÏOHH3 >UOX
'3ITOXH3 .IV 3CII3V XION
S3dO>lXOITOXH:)
'3KONH3 .IV XIXVTVd HION
'aiïOHHD qv HxajvaHixv.a shiox
■w 'aniaNvo shioh
'hiinviq SHIOX
HNiwvia shiox
VIHK.TIOO HIOX
axiv i m kiox
XOIX.l XION
^j3 sox'ixaK xion-ozy
aaiov hion-ozv
ion a m
'NLLVIVd XION
axiKviAiHdvx xion
'lOXHdVX HIOX
3i3 axaxAHxaif siho
s.ixvf mox
'axizviu hiox
A. GREEN.
IDENTIFICATION DES COLORANTS SUR LES FIBRES ANIMALES
Réactifs.
Les réactifs à employer sont les suivants : il im-
porte de les employer à la concentration indiquée.
Ammoniaque étendue (i : 1001.
i centimètre cube ammon. conc.
100 centimètres cubes eau douce ou distillée.
Ammoniaque étendue et alcool.
i centimètre cube ammon. conc.
5o centimètres cubes alcool fort ou méthylique.
5o centimètres cubes eau.
Acide étendu acétique (5 p. iooi.
5 centimètres cubes acide acétique glacial.
95 centimètres cubes eau.
Alcool étendu 11 : 11.
5o centimètres cubes alcool fort ou méthylique.
5o centimètres cubes eau.
Acide chlorhyd. étendu 11 : 10).
10 centimètres cubes acide chlorhydrique conc.
100 centimètres cubes eau.
Soude caustique 10 p. iooi.
10 grammes soude caustique solide avec de
l'eau pour 100 centimètres cubes.
Hydrosulfite A.
Solution à 10 p. 100 d' hydrosuif. N F (M.L.B.)
ou d'hyraldite iCassella), c'est-à-dire, d'hydrosul-
flte formaldéhyde de soude. Cette solution, légè-
rement alcaline, est employée dans la plupart des
cas. Dans quelques cas, où la réduction est plus
lente 1 jaunes azoïques par exemple), il est néces-
saire d'employer une solution légèrement acide,
qu'on dénomme :
Hydrosulfite B.
On la prépare en acidulant 200 centimètres cubes
d'hydrosullite A avec 1 centimètre cube d'acide
acétique glacial.
Per sulfate.
Solution saturée à froid de persulfate de potas-
sium, ou solution de persulfate d'ammoniaque à
! p. 100.
Acétate de sodium (5 p. 1 00),
5 grammes acétate cristal.
100 centimètres cubes eau.
Mode opératoire.
Les réactions se font dans des tubes à essais
avec des échantillons de 20 à 25 millimètres car-
rés, qui sont recouverts de 25 à 35 millimètres de
réactif. Les essais de démontage se font en com-
parant la nuance qui persiste avec celle de l'échan-
tillon primitif. La couleur de la liqueur de démon-
tage peut induire en erreur et ne doit pas servir
comme guide. Il est bon. quand on fait bouillir
avec l'acide acétique ou l'ammoniaque étendus,
de répéter l'opération ; on obtient ainsi un meil-
leur démontage, et de plus avec les colorants acides
on évite que le coton ne reste sale après la pre-
mière extraction. Pour les essais à l'ammoniaque
étendue et à l'acétate de soude, l'échantillon est
mis dans un tube à essai avec un petit bout de
tissu de coton blanc mercerisé et bouilli le temps
prescrit. Si la nuance est pâle, on prendra un
échantillon d'essai plus grand et celui de coton
plus petit. L'ammoniaque étendue est remplacée
par l'ammoniaque alcoolique dans le cas des colo-
ranis violets et noirs Tableaux III et VII , parce
que les colorants acides se démontent moins faci-
lement et que le coton est plus exposé à se sa-
lir.
En faisant les essais de réduction, l'échantillon
est bouilli de un quart de minute à une minute
avec l'hydrosulfite, bien rincé et mis sur un pa-
pier blanc, environ une heure. Avec la plupart des
colorants, qui forment des leucodérivés oxydables à
l'air, la couleur revient immédiatement ou en peu
de minutes, mais pour d'autres colorants il faut
plus de temps. La réaction est hâtée en exposant
l'échantillon aux vapeurs d'ammoniaque. Si la
couleur ne revient pas, l'échantillon est chauffé à
l'ébullition dans un tube à essai avec un peu
d'eau, et on ajoute du persulfate, goutte à goutte,
en évitant d'en mettre en excès. Si, même dans
ces conditions, il n'y a pas de recoloration, le
colorant peut être considéré comme un azoïque.
L'intensité de la couleur régénérée varie beau-
coup suivant les cas : tandis qu'avec certains co-
lorants l'intensité est égale à celle de la nuance pri-
mitive, avec d'autres probablement à cause de la
plus grande solubilité de leurs leucodérivés), on
n'obtient qu'une faible coloration. La safranine et
ses dérivés azoïques donnent, par réoxydation du
leucodérivé, une coloration violette, qui est due à
la condensation de la leucosafranine avec la for-
maldéhyde de l'hydrosulfite NF.
Les tableaux seront employés concurremment
avec les Survey ofthe organic coloring Matters
de l'auteur (Macmillan, 1904), dans lesquels se
trouve la constitution chimique des colorants les
plus importants. Pour les réactions particulières
sur la fibre, on pourra consulterles tables données
dans les Koloristiche und Textilchemische Un-
tersuchungen de Heermann i pp. 3 1 3 à 383).
Mélange de colorants.
Bien qu'il ne soit pas possible de donner des
détails exacts sur le mode opératoire dans le cas
des mélanges, on peut énoncer quelques principes
généraux qui seront utiles aux personnes qui vou-
draient étendre la méthode à ces cas. Si le mélange
se compose de deux ou plusieurs colorants du
même groupe chimique et tinctorial, il se compor-
tera comme un colorant simple, bien que des
différences se montrent, au cours de la dissolution
ou de l'action des réactifs, suffisantes pour don-
ner la possibilité de distinguer ou même de séparer les
constituants du mélange. Ainsi, un vert formé
par un mélange d'un jaune azoïque acide et d'un
78
A. BULARD.
FIXATION DE L'INDIGO PAR VAPORISAGE
bleu azoïque acide pourra être analysé par une
réduction ménagée à l'hydrosulfite, car le bleu
sera réduit le premier, et la nuance virera du
vert au jaune, avant d'être décolorée. Aucun des
colorants ne reviendra par l'oxydation. Déplus, si
l'on extrait le mélange avec précaution au moyen
de l'ammoniaque étendue, le jaune est générale-
ment démonté le premier, et peut être cédé à un
morceau de laine pour des essais ultérieurs.
Les mélanges de couleurs appartenant à des
groupes diflérents montreront généralement tout
de suite leur composition complexe. Par exemple,
un bleu marine, teint avec du bleu patenté et un
orange azoïque, donnera par réduction d'abord
un bleu vif puis se décolorera, et par réoxydation
au persulfate, reprendra la nuance du bleu pa-
tenté seul. Si l'on a employé un mélange de colo-
rants azine, oxazine ou thiazine avec un colorant
du triphénylméthane, seuls, les trois premiers se
recoloreront par exposition de leur leucodérivé à
l'air, et le dernier par un traitement au persulfate.
On peut dans bien des cas, par une extraction
fractionnée à l'alcool ou à l'acide acétique étendus,
opérer la séparation partielle ou totale des colo-
rants, le colorant extrait étant transféré par tein-
ture à un échantillon blanc de laine ou de soie,
qui servira à des essais séparés.
FIXATION DE L'INDIGO PAR VAPORISAGE DOCUMENT RÉTROSPECTIF (i)
Par M. ACHILLE BULARD
PLI CACHETÉ ADRESSÉ A LA SOCIÉTÉ INDUS-
TRIELLE DE MULHOUSE
Par M. ACHILLE BULARD, chimiste à Moscou
et membre de ladite Société, à la date du 19 juin 1869.
Depuis longtemps, l'industrie de l'impression
des tissus de coton cherche, en vain, un moyen
pratique de réaliser, simultanément, l'application
du bleu indigo et des couleurs garancées. Les exi-
gences de ce desideratum se sont trouvées, encore,
augmentées par l'emploi de la matière colorante
de la garance, par simple vaporisage, au moyen
des extraits. Cette application devient, chaque jour,
plus générale et il est permis de prévoir une époque
où la teinture en garance, le moyen le plus bar-
bare de l'utilisation de cette précieuse rubiacée,
sera mise de côté. La fabrication des genres rouge
et violet enluminés est entrée dans cette voie, et,
pour sa généralisation, il ne s'agit plus que d'une
question de perfectionnement de détails et d'abais-
sement des prix de revient. Quant à la fabrication
des genres dérivés de l'indigo, comme celle des
lapis, par exemple, les dificultés sont, ici, plus
considérables et, comme je le disais ci-dessus, elles
augmentent, encore, si l'on veut chercher à faire
(i) Au moment où les notes publiées dans cette Revue
par MM. Jeanmaire et Wilhem(2) redonnent de l'actualité à
la question de la fixation de l'indigo par vaporisage, nous
recevons de M. Achille Bulard, de Moscou, à titre de curio-
sité, et comme document rétrospectif, la copie d'un pli ca-
cheté qu'il avait déposé, sur cette question, a la Société
industrielle de Mulhouse, en juin 1869.
Éloigne depuis de nombreuses années de la labrication
du coton, M. Bulard avait oublié ce pli, qui n'a été publié
nulle part. Comme nous le fait remarquer l'auteur, la ques-
tion qu'il traitait a beaucoup perdu de son importance par
l'apparition de nouvelles matières colorantes et notamment
le mode qu'il indiquait pour la résoudre s'est trouvé avan-
tageusement remplacé par l'introduction si féconde des
hvdrosulfites. Cependant, par la façon dont l'auteur a traité
cette question et les détails dans lesquels il est entré, il
nous a paru que la lecture de ce pli intéressait quelques-
uns de nos lecteurs, et qu'en tout cas, ne fût-ce qu'à titre
de document rétrospectif, il était intéressant d'en conserver
l'existence. C'est ce qui nous a décidés, avec l'autorisation
de l'auteur, à en insérer ici la reproduction.
(2) Voir fi. <; .V. C. janvier 1908, p. 11.
concourir l'indigo à la coloration des tissus, simul-
tanément avec les extraits de garance.
Sans pousser la question aussi loin, beaucoup
de tentatives ont été faites pour obtenir une fixa-
tion de l'indigo, simultanément avec les mordants
ordinaires de la garance, ou de ses dérivés, en
prenant pour base la fabrication du bleu solide (1 )
et tâchant d'en concilier les exigences avec celles
de la fixation des mordants.
Des résultats, plus ou moins heureux, furent
obtenus çà et là, et il n'est guère d'établissement
industriel un peu important qui ne conserve, dans
ses archives, des traces de ces tentatives. Cette
fabrication chère, minutieuse et irrégulière dans
ses résultats, ne put, nulle part, parvenir à matu-
rité.
Dans ces derniers temps, un achimiste anglais,
que lafortune paraît traiteren enfantgàté.M. Light-
foot, reprit cette question et fit patenter, avec un
phlegme tout britannique, la fabrication du bleu
solide, simultanément avec l'impression des mor-
dants ordinaires, avec cette seule difiérence que
l'auteur indique d'employer un peu moins d'étain
qu'on ne le/ail généralement. Cette phrase est très
élastique, car, le bleu solide n'étant pas breveté et
n'ayant pas de formule fixe, il est difficile desavoir
si l'on n'a pas, déjà, fait des bleus solides avec
moins d'étain que M. Lightfoot (2).
Par suite des brillantes fabrications dérivées de
l'emploi des genres vapeur, l'indigo était un peu
oublié à Mulhouse, lorsque les placeurs de l'in-
vention de M. Lightfoot vinrent y présenter
leurs échantillons, sur lesquels se trouvaient, à
côté des couleurs garancine, des bleus indigo, des
jaunes de chrome, et du vert, mélange des deux.
On s'étonna un peu, et comme ces Messieurs
demandaient un prix fabuleux de leur invention
(un million !), on crut à une véritable décou-
verte.
(1) Persoz, Traité de Pimpression, t. III.
(2) Voir, pour cette patente, le Mechamè's Magazine,
janv. 1869, p. 3o et traduction française, in Technologiste,
n° 355, avril 1869.
A. BULARD. — FIXATION DE L'INDIGO PAR VAPORISAGE
79
Chacun chercha et l'indigo fut maltraité pen-
dant quelque temps, dans les laboratoires. Ce
mouvement n'aura, sans doute, pas été perdu pour
la matière. Quoi qu'il en lut, les placeurs ne firent
pas d'affaires et cherchèrent un terrain plus facile
à exploiter. Je ne sais ce qu'il sera advenu avec
d'autres pays, mais j'apprends que V invention
vient d'être patentée en Russie, et que l'établisse-
ment de Schlusselbourg s'est rendu acquéreur de
cette patente. Cet établissement est sous dépen-
danceanglaise,cequi peut, jusqu'à un certain point,
expliquer cette préférence.
Je n'ai pas, ici, à discuter la brevetabilité de
l'invention de M. Lightfoot, mais ce que j'en ai
dit suffit pour faire ressortir que ce moyen d'opé-
rer, basé sur la fabrication du bleu solide, présente
les inconvénients de tous les essais déjà faits dans
cette voie, et enfin ne se prête pas à l'introduction
des extraits de garance.
En réfléchissant aux conditions du problème, il
m'est venu à l'esprit une idée dont l'application me
parait devoir, sinon le résoudre complètement, du
moins approcher, bien près, de la solution et, dans
tous les cas, offrir à l'emploi de l'indigo un mode
de fixation que je crois aussi nouveau qu'original.
Actuellement, ma position ne me permet pas de
taire les essais nécessaires à l'élucidation et à la
justification complète de cette idée. C'est à grand
peine que j'ai pu réaliser une petite épreuve que
je consigne plus bas, mais qui, toute minime
qu'elle est, suffit à démontrer qu'il y a quelque
chose. Je me réserve, aussitôt que je serai en me-
sure de le faire, de compléter l'étude de tout ce que
soulève cette intéressante question, mais comme
mon idée découle, directement, de l'observation
des propriétés de l'indigo, il est dans les choses
possibles qu'elle vienne aussi à l'esprit de quel-
que autre chercheur, avant que j'ai pu me trouver
dans les conditions à en poursuivre l'application.
En prévision de cette éventualité, je consigne ici,
dans ce papier destiné à être déposé aux archives
de la Société industrielle, le point où j'en suis
arrivé et la date de ma communication.
Pour que l'indigo se prête aux exigences du pro-
blème posé ci-dessus, c'est-à-dire son application
simultanée avec les mordants ou, même, avec les
couleurs à l'extrait de garance, il faudrait qu'il
pût être dissous, sans altération, puis déposé sur
la fibre où, abandonné par le dissolvant, il se com-
porterait comme, par exemple, une couleur d'ani-
line en dissolution. Je ne sais si on arrivera à
trouver un tel dissolvant, et, dans ce cas, je doute
qu'il y ait teinture de la libre; par contre, je crois
que la cuve, c'est-à-dire la dissolution alcaline de
l'indigo réduit, restera, encore longtemps, non pas
le mode unique, mais la base même des divers
modes qu'on pourra employer. Seulement, au
lieu d'en rendre l'action uniforme et générale,
comme cela a lieu pour la teinture, on s'efforcera
de trouver des circonstances où elle pourra être
produite à volonté, limitée, et en un mot localisée.
Le bleu_/àfence' (1) a été un des premiers et, en
Pi ksoz, vol. 3.
même temps, un des plus remarquables pas faits
dans cette voie.
Parmi les agents qui peuvent être employés vers
le but indiqué, c'est-à-dire vers la localisation des
conditions de la cuve à indigo, j'ai pensé qu'il en
était un qui se présentait avec des dispositions très
favorables. Cet agent est le zinc en poudre. On
sait que ce corps décompose l'eau, à la tempéra-
ture de 100°. M. L. Durand a fondé, sur cette pro-
priété, son élégant procédé d'enlevage sur couleurs
d'aniline. J'ai pensé qu'en retournant les termes
de la proposition, on arriverait à réaliser les con-
ditions de la fixation de l'indigo et que, probable-
ment, ce mode serait susceptible de se combiner
avec les fabrications ordinaires.
Pour s'assurer, d'abord, du fait de la fixation de
l'indigo, que fallait-il faire ? Ajouter à de l'eau de
gomme, de l'indigo pulvérisé, du zinc en poudre,
rendre la préparation légèrement alcaline, impri-
mer, vaporiser et enfin laver. Si l'hypothèse était
fondée, à la place imprimée, le tissu devait être
teint en bleu. Le résultat m'a paru confirmer la
proposition et, en faisant réserve des meilleures
conditions à rechercher pour favoriser la réaction,
on peut dire, en thèse générale, que V indigo peut
être appliqué, par voie de vaporisage, en le mélan-
geant avec du ^inc en poudre et rendant la pré-
paration alcaline, et que, dans ce cas, la colora-
tion est obtenue aux mêmes conditions que celles
réalisées dans la cuve à indigo ordinaire. Sous
l'influence de la vapeur d'eau, le zinc s'oxyde aux
dépens de l'oxygène de cette eau, l'hydrogène est
mis en liberté, l'indigo se réduit, se dissout à la
faveur de l'alcanité du milieu, et le tissu dans les
fibres duquel s'opère cette série de réactions se
trouve, ainsi, placé dans d'excellentes conditions
de teinture.
Voici les détails du petit essai élémentaire que
j'ai pu réaliser et qui a produit l'échantillon ci-
joint. La bande de calicot porte 8 impressions,
réalisées avec un bouchon.
N" 1. — Mélange, non pesé, mais approximatit
(vu ni poids ni mesures à la disposition), composé
de: iogrammes indigo pulvérisé ; 10 à i5 gram-
mes zinc en poudre ; i5o à 200 centimètres cubes
eau dégomme claire; 5 à 10 grammes carbonate
de soude cristallisé.
N" 2. — 1 partie de N" 1 ; 1 partie d'eau de
gomme.
N° 3. — 1 partie de N° 2 ; 2 parties d'eau de
gomme.
N" 4. — 1 partie de N" 3 ; 2 parties d'eau de
gomme.
N° 5. — 1 partie de N" 4; 2 parties d'eau de
gomme.
Nu 6. — Comme le N" 3, mais avec addition d'un
peu d'ammoniaque.
N" 7. — Comme le N" 3 avec addition de chlo-
rure ammonique.
N° cS. — Comme le N" 7 mais avec addition d'un
peu d'ammoniaque.
Ces taches ont été imprimées sur calicot apprêté
pour blanc. L'indigo était de qualité très intérieure.
8o
NOUVELLES COLLEURS
La bande imprimée, séchée, a été soumise une
heure au vaporisage ordinaire pour laine, et ensuite
lavée en eau froide.
En examinant cet échantillon, on remarque que
le meilleur résultat est le N° 3. On a lieu aussi
d'être frappé de la coloration verte et jaune de
quelques autres.
Au moment où j'écris ces lignes, voilà le point
où j'en suis arrivé et. je le répète, les circonstances
ne me permettent pas de continuer les éludes né-
cessaires pour aller plus loin. Parmi les cnoses à
rechercher dans le but de trouver les meilleures
conditions, il y aurait à étudier :
i* L'état de l'indigo; voir si l'indigo, précipité
dans la cuve, mais réoxydé, ne conviendrait pas
mieux que l'indigo broyé à sec : si le broyage avec
le zinc et une matière alcaline, sous leau, ou sans
matière alcaline, ne prédisposerait pas et ne per-
mettrait pas une diminution du temps de vapori-
sage ;
2° La nature de l'alcali à employer, soit caus-
tique, soit carbonate :
3 L'action des variations dans les quantités: en
voit, en effet, dans l'essai, que le N 3. qui contient
moins de matière que le N i. en a. cependant,
fixé davantage :
4" L'action que le temps peut exercer sur de
pareils mélanges, si la couleur se conserve, etc.:
5° L'influence de divers corps comme le chlo-
rure ammonique. par exemple, qui favorise la réac-
lion du zinc sur la vapeur d'eau . capables d'acti-
ver ou de régulariser la marche de la réaction :
ii Les conditions de vaporisage;
7" Enfin, et je pourrais en ajouter encore, voir
quels composés plombifères on pourrait faire par-
ticiper à la réaction, dans le but d'obtenir le vert
par un chromatage ultérieur.
Ce n'est pas. encore, le moment de discuter si
cette application de l'indigo serait susceptible de
se combiner avec les autres fabrications ordinaires ;
cependant, on peut, à priori, croire qu'elle ne pré-
senterait pas de difficultés sérieuses pour s'allier à
celles réalisées par les extraits de garance, ou par
l'albumine, obtenues comme elle par vaporisage.
Le noir d'aniline pourrait y être associé, avec
quelques précautions: quant à la fabrication basée
sur l'emploi des mordants, je ne me dissimule
pas qu'elle présente, à ce sujet, un peu plus de
difficultés, mais je ne crois pas ces difficultés in-
surmontables et j'ai, au contraire, l'espoir qu'une
lois cette application bien régularisée, on trouvera,
facilement, le moyen de les vaincre.
Moscou, ig juin-i" juillet i86g.
NOUVELLES COULEURS
Jaune au soufre extra iAct. Gesell.
fur Anilinfabrik. Berlin .
Ech. n" 33.)
Ce colorant soufré est très soluble, et il égalise
bien. Sa nuance est plus vive, plus pure et moins
rouge que celle de l'ancienne marque II.
Comme propriétés, il faut noter sa bonne soli-
dité au lavage, ainsi qu'à la lumière, aux acides, à
la chaleur et à l'air. Sa résistance au chlore est
modérée.
Le procédé d'application est celui des couleurs
de ce genre.
Jaune foulon G A (.4 c/. Gesell. fur Anilinfabrik.
Berlin .
{Ech. n° 34.
La caractéristique de ce nouveau jaune, est de
fournir, sur bain faiblement acidulé à 1 acide acé-
tique, un jaune pur et vif, très solide au lavage et à
la lumière, et solide aussi au foulon léger. Cette soli-
dité peut encore être augmentée par un traitement
au bichromate de potasse: mais alors on ternit la
nuance.
Toutefois, cet inconvénient est atténué quand
on emploie le jaune foulon GA non plus seul, mais
en combinaisonavec d'autres colorants au chrome.
Le jaune foulon GA tire aussi sur bain neutre
au sulfate de soude, et il ne colore pas les libres
végétales : on peut donc l'employer dans la tein-
ture de la mi-laine, avec ou sans effets de blanc.
Pour teindre, on montera le bain avec.
Sulfate de soude cristallisé
Acide acétique à 3o p. 100 .
10 p. 100
3 —
On entre à 5o" C, monte en 30-45 minutes à
l'ébullition. on y reste 3o minutes ; ajoute
Acide acétique 2 p. 100
et fait encore bouillir3o minutes. Le bain s'épuise.
Éviter la présence du fer, du fer et du plomb qui
ont une action fâcheuse sur la nuance.
Rhodamine CG et CG extra, CGO et CGD extra
Farbw. v. Meister. Lucius § Brùning .
Ech. n- 35 et 36.
Ces nouvelles marques ont une nuance plus jau-
nâtre que celle de l'ancienne rhodamine 4C. Les
qualités de ces colorants comme solidité au lavage,
au savon, à la lumière et au chlore sont suffisam-
ment bonnespour les exigences de l'impression, et
en tout cas les font préférer à l'éosine et à ses
dérivés.
Comme ces rhodamines résistent très bien aux
réducteurs, elles sont employables pour les réser-
ves colorées (voir échantillon n" 36). Les ron-
geants oxydants (chioratej les détruisent, et le
blanc n'est pas bon.
Pour teindre les filés, on mordance ceux-ci avec
5 p. 100 tannin et 25 p. 100 émétique. et teint à
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI s'y RATTACHEN1
Tuuf. XII. — N" 135
CARTE D'ÉCHANTILLONS N" 4
!" Mars 1908.
« • ... i,v. j o r. . dï. j ;.,» o n „„.,.., r il , N" 36. — Rhodamine 6 UD extra, t-nluvage sur grenat
N°35. — Rhodaniin 6 G et Rhodamine 6 G extra [M.]. /-naphtvlamine.
N« 37. - Écarlate solide diamine GG (î r. 0 0) [C .]. N 38. — Ecarlate solide diamine 4 BN (2,50/0) [G'.].
N' 39. — Écarlate solide diamine 6 BS 2,50 0 C.]. N° <"■ — Écarlate solide diamine 8 BN (2,50/0)[C.
N' 41). — Violet triazol BN 0
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES OUI S'Y RATTACHENT
Tome XII. — N° 135
CARTE D ÉCHANTILLONS N° 5
1er Mars 1908.
N" 55. — Indocyanine 2 RF (i.5 0/0) [A.].
.\° 56. — Noir thiopène M liquide [M.
NOUVELLES COLLEURS
Si
60° C. avec o,8 p. 100 colorant extra ou 4 p. 100
colorant ordinaire, pour des teintes très vives. On
diminuera pour les teintes moins vives et les
oses.
Pour l'impression, voici un type de formule
qui a servi à faire l'échantillon n" 35.
Le tissu blanchi a été vaporisé, une heure, sans
pression ; passé une minute, à 60" C dans un
bain à 5 grammes d'émétique par litre, rincé,
savonné 10 minutes à 60" C. dans un bain à
5 grammes de savon de Marseille par litre, rincé
et séché.
Rouge :
i5 gr. rliodamine (3 G extra.
70 — acide acétique 6- B.
l58 — eau.
20 — acétine.
63o — épaississant St. T.
3o — glycérine.
2 — acide tartique.
75 — tannin acétique 1 : 1
1 kgr.
Rose :
5 gr. rliodamine 6 G.
70 — acide acétique b° B.
173 — eau.
20 — acétine.
690 — épaississant St. T.
3o — glycérine.
2 — acide tartrique.
io — tannin acétique 1 : t.
1 kgr.
Èpaissisant St. T. :
1.200 gr. amidon de blé.
6.400 ce. eau.
1.800 gr. adragante 60: 1000.
800 — acide acétique 8° B.
Faire bouillir un quart d'heure.
Quant à l'échantillon n° 3y, il a été imprimé
sur tissu teint en grenat d'a-naphtylamine, vapo-
risé 3 minutes à 1020 C. au Mather-Platt dans une
atmosphère de vapeur sans air, fixé en émé-
tique, rincé et savonné légèrement comme d'habi-
tude.
Teinture de grenat :
19,2 gr. sel d'ot-n'aphtylamine par litre
sur tissu préparé avec
25 gr. (5-naphtoI par litre.
Blanc NF 2 5o :
l 25ogr. hydrosulfite NF conc.
( 25o — gomme i : 1.
436 — épaississant W. T.
5o — anthraquinone en pâte.
14 — soude caustique 40" B.
1 kgr.
Rose NF 12 5 :
10 gr. rliodamine G GD extra.
3o — glycérine.
5o — alcool.
220 — eau.
340 — épaississant \VT.
<>o — acide phénique.
40 — tannin aqueux i : i
i t25 — hydrosullite NF conc.
) 125 — gomme t : i
1 kgr.
ÉCARLATES SOLIDES DIAMINE GG, CBS, 4 BN, 8 BN.
(Cassella et Manufacture Lyonnaise)
(Ech. n09 37 à 40.)
Les écarlates solides diamine sont bien connus
des teinturiers; les nouvelles marques lancées
récemment dans le commerce procèdent des an-
ciennes comme propriétés générales; toutefois leur
nuance est plus vive et ils montent plus facilement
sur la fibre. Leur emploi est recommandé pour la
production de teintes solides à la transpiration et
aux acides sur coton en fils ou en pièces. Comme
ils teignent très peu la laine et la soie, ils permet-
tent d'obtenir facilement des effets bicolores.
Les nuances aux écarlates se rongent très bien
par les hydrosulfites.
Quant au procédé d'application, c'est celui très
connu et très simple des couleurs diamine.
Verts dianile BBN, BN, et GN (Farbw. v.
Meister, Luc i us § Briïning).
(Ech. n°s 41 et 42.)
La nuance de ces nouveaux verts est plus pure
que celle des anciennes marques ; de plus, comme
ils sont particulièrement solubles, ils conviennent
parfaitement à la teinture sur appareils mécani-
ques.
La nuance du vert BN se rapproche de celle de
l'ancien vert B ; la nuance du vert BBN est plus
bleuâtre, mais plus pure; la nuance du vert GN
est plus jaunâtre et plus pure que celle de l'ancien
vert G.
Le mode d'application est celui des colorants
substantifs.
En impression, on aura recours au vert BBN,
qui se laisse mieux ronger avec un blanc plus pur
que les deux autres verts.
Bronze thiogène G (Farbw. v. Meister,
Lucius 1,- Briïning).
(Ech. ir 45.)
Ce colorant soufré vient s'ajouter à la gamme
des couleurs thiogène, en permettant d'obtenir les
nuances mode, soit par son emploi seul, soit en
combinaison avec les colorants de même nature.
Son mode d'application est celui des colorants au
soufre.
Brun anthracène chromate 3 G (Cassella
et Manufacture Lyonnaise).
(Ech. n" 46.)
Voir R. G. M. C. n 134 du 1er février 1908,
p. 53.
Bleu triazol RR. — Violet triazol BN. — Ver i
triazol G Chem. fab. Griesheim-Elecklron.
w. Oehler .
(Ech. iv3 43, 44. 47.
Ce sont des colorants substantifs qui teignent
82
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
d'après les procédés en usage pour ces couleurs.
Toutefois, le vert se teint mieux sans soude sur
bain de sulfate de soude (10 à 20 p. 100). II résulte
de cela que ce vert teint aussi la laine en nuances
solides au foulon et à l'acide sulfureux.
Ces trois colorants ne sont pas diazotables.
Leurs qualités sont celles des bons substantifs.
Pour le bleu et le violet, un traitement au sulfate
de cuivre augmente leur solidité à la lumière.
Pour le vert, le fluorure de chrome augmente la
solidité au lavage.
Le zinc bisulfite ronge en blanc les trois colo-
rants.
Cyanine acide B, BF, BD, G et GD (.4c/. Gesell.
fur Anilinfabrik. Berlin).
(Ech. n"s 48 à 52.)
Voir R. G. M. C, n° 1 33 du rr janvier 1908,
n" 23.
Bleus Bengale diamine G et R (Cassella
et Manufacture Lyonnaise).
{Ech. n"s 53 et 54.)
Les bleus Bengale diamine appartiennent au
groupe des bleus diaminéral, et sont indiqués, soit
pour les nuances directes, soit pour les nuances
traitées au sulfate de cuivre et bichromate.
La grande affinité de ces bleus pour le coton
permet d'obtenir, avec eux, des teintes foncées sur
coton, sous toutes ses formes (bourre, fils, pièces).
En teignant sur bain neutre de sulfate de soude,
la laine et le coton se teignent uniformément sur-
tout avec le bleu G.
Indocyanine 2 RF (Act. Gesell.fùr. Anilin-
fabrik. Berlin).
(Ech. n" 55.)
L'indocyanine 2 RF est présentée comme produit
meilleur marché que l'ancienne marque 2 R et
d'une nuance un peu plus vive.
L'indocyanine 2 RF teint déjà la laine sans au-
cune addition au bain.
Pour éviter les effets fâcheux d'une eau calcaire
sur la laine et pour épuiser convenablement le co-
lorant, surtout dans les nuances foncées, il esttou-
tefois bon d'ajouter au bain :
i5 p. 100 d'acétate d'ammoniaque liquide à3o
p. 100 obtenu en neutralisant : i3 litres d'acétique
(à 3o p. 100) par 5 litres d'ammoniaque (à 25
p. 100); on a 18 litres d'une solution à 3o p. 100
environ d'acétate d'ammoniaque. Il est bon d'ajou-
ter suffisamment ^d'ammoniaque pour qu'on en
sente légèrement l'odeur.
ou 5 p. 100 de sulfate d'ammoniaque cristallisé
neutre, au besoin on y ajoutera un peu d'ammo-
niaque pour que le bain dégage une faible odeur.
On fait bouillir. L'eau très calcaire se neutralise
plus économiquement avec i-3 p. 100 d'acide
acétique, en évitant un excès. On ajoute le colo-
rant dissous préalablement dans l'eau bouillante,
fait bouillir de nouveau, puis arrête la vapeur pour
entrer la laine. On porte à l'ébullition que l'on
maintient tout le temps de l'opération, car à une
température inférieure, l'indocyanine 2 RF tire
assez difficilement.
Le bain ne s'épuise pas complètement ; il reste
environ 10 p. 100 du colorant employé, de sorte
qu'il est avantageux de le conserver pour les opé-
rations suivantes, on y ajoute la moitié des quan-
tités de sulfate ou d'oxalate d'ammoniaque indi-
quées ci-dessus. Si le bain ne doit pas resservir.
on le refroidit brusquement vers la fin de l'opéra-
tion en y versant de l'eau froide et y ajoute 2 à
3 p. ioo d'acide acétique (à 3o p. 100) bien dilué.
La propreté parfaite du tissu est un des points
les plus importants pour l'unisson de la nuance.
Si l'on n'est pas sûr que la marchandise soit abso-
lument irréprochable, il est bon de passer les pièces
dans un bain de 1 p. 100 de bichromate de potasse
et un demi p. 100 d'acide sulfurique. On lave bien
et teint alors avec addition de 10 p. 100 environ
de sulfate de soude.
Pour nuancer l'indocyanine 2 RF, on peut em-
ployer tous les colorants qui tirent sur bain neutre
ou légèrement acide.
La solidité à la lumière, à l'air, aux alcalis, au
décatissage et au repassage est très bonne. La
nuance résiste bien au frottement et à la transpi-
ration. Au carbonisage, elle rougit sensiblement
mais revient au ton primitif en neutralisant.
Noir thiogène M liquide (Farbiv. v. Meister,
Lucius ii Brùning).
(Ech. n" 56.)
Voir/?. G. M. C, 1906, p. 261.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de Chimie.
MULHOUSE. — Séance du 8 janvier 1908.
La séance est ouverte à 5 heures et demie.
Présents : MM. Albert Scheurer, secrétaire, Emilio
Nœlting, Alph. Brand, Ad. Feer, Martin Battegay,
Léon Bloch, Ch.Weiss, Félix Weber, Henri Grosheintz,
Aug. Thierry-Mieg, Félix Binder, Georges Wyss,
Georges Jsglé, Camille Schœn, Ferd. Oswald ; total :
1 5 membres.
M. Edm. Bourcart, chimiste aux fabriques de pro-
duits chimiques de Thann et de Mulhouse, assiste à la
séance.
Le secrétaire fait part au comité de la mort de
M. Charles Brandt :
Messieurs,
La mort vient de nous enlever un collègue auquel
nous étions très attachés. Les membres du comité qui
l'ont connu et qui ont été à même d'apprécier les qua-
lités éminentes de cet homme de bien en sont très dou-
loureusement impressionnés.
Ancien chef de la partie technique dans la maison
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
S 5
Franck et Bœringer, il entra en 1878 dans la maison
Leitenberger, à Cosmanos, qu'il dirigea, on sait avec
quel talent, pendant de longues années et jusqu'au
moment OÙ il se décida a prendre sa retraite. Il revint
à Mulhouse en 19OÏ, pour y finir ses jours, et nous
eûmes le plaisii de le voii reprendre paria nos travaux.
Entré au comité de chimie en 1868, il se signala au
le de l'indienne par d'importants travaux, que nos
Bulletins ont recueillis. Nous lui devons des notes et
mémoires sur un grand nombre de sujets intéressants.
Le comité de chimie tout entier prend part au deuil
de la famille de M. Brandt et lui adresse l'expression de
ses plus profonds regrets.
La séance est levée en signe de deuil.
La séance est rouverte à 6 heures.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté, après la rectification mentionnée en tête du
sommaire.
1. Priante des découvertes, l'oint de rue du comité.
— Le secrétaire entrelient le comité de la nécessité,
souvent éprouvée, d'une règle dans l'attribution des
priorités.
M. Félix YVehcr est d'avis que les livres de fabrica-
tion et les déclarations de tiers doivent faire foi du mo-
ment où les tribunaux admettent ce genre de témoi-
gnages.
Le secrétaire fait observer qu'une réclamation de
priorité peut avoir pour base :
1" l'n pli cacheté ou une publication sous forme
d'article de journal ou de travail original antérieurs.
2" La production de cahiers de fabrication ou bien
des déclarations provenant d'intéressés ou de tiers.
Le deuxième cas peut être admis par les tribunaux
qui possèdent, pour s'éclairer, des moyens d'investi-
gation tels que : enquêtes judiciaires, comparutions de
témoins, imposition de serment.
Rien de pareil n'est au pouvoir du comité de chimie
qui se trouve complètement désarmé. Il ne saurait donc
assumer la responsabilité de déclarations qu'il n'est
pas en mesure de contrôler.
Kn conséquence, le comité, à la presque unanimité
des membres présents, considère qu'en matière de prio-
rité il ne peut tenir compte que des plis cachetés et des
publications ; que la responsabilité de ces déclarations
de tiers ou d'intéressés, quelle que puisse être l'évi-
dence de leur sincérité et des preuves apportées, doit
leur être laissée.
2. Réserre blanche sous bleu et violet ali^arine va-
peur : action favorable d'une préparation des tissus en
chlorate de potasse avant l'impression, pour amélio-
rer le blanc. Pli cacheté Léon Bloch, n" q;5, du 3 juil-
let 1 S, ,G. Rapport de M. Henri Grosheintz. — L'ou-
verture du pli cacheté de M. Léon Bloch a donné lieu à
une réclamation de priorité de M. Pokorny en faveur
de M. Schmidlin, qui aurait appliqué à la fabrication
des violets le plaquagcen chlorate de potasse vers 1 883.
Le rapporteur fait observer que le plaquage en chlo-
rate de potasse a été établi par Al. Bloch, dans le but
d'améliorer le blanc dans l'article réserve sous violet et
bleu d'alizarine. Celte préparation a eu l'heureux effet
de virer a un violet rougeâtre très goûté par la clien-
tèle, la nuance normale du violet d'alizarine.
1 'auteur a donc obtenu deux effets :
i" Un blanc plus pur;
2 l ne nuance particulière du violet.
La réclamation de M. Pokorny ne porte que sur ce
dernier point, c'est-à-dire sur une partie de l'applica-
tion de M. B
M. Henri Grosheintz, n'ayant trouvé dans la littéra-
ture chimique aucune antériorité au procède de
M. Bloch, demande au comité l'impression du pli ca-
cheté et de son rapport, suivi des lettres de MM. Po-
korny, Pick, Kxebelen et Schmidlin, dont le but est
d'établir la priorité de ce dernier dans l'application des
violets d'alizarine sur tissu mordancé au chlorate, ap-
plication faite dès l'année 1 885. — D'autre part, M. Bloch
a communiqué au comité une lettre de son successeur
à Guntramsdorf, M. Zeidler, qui déclare que le pro-
cédé en question, d'après ses souvenirs et d'après les
recherches qu'il a faites dans les cahiers de fabrication
de la maison, aurait été établi, en 1892, par M. Bloch.
3. Mordants d'alumine de fer et de chrome. Effet de
leur déshydratation par un chauffage dans l'eau sous
pression. — M. Félix Binder soumet au comité un
travail d'où il résulte que ces mordants, soumis à l'ac-
tion de l'eau à 5 atmosphères de pression, à la tempé-
rature de i52", pendant une durée variable d'un quart
d'heure à une heure, ne sont plus susceptibles d'attirer
les matières colorantes en teinture. L'impression de
cette note est votée.
4. Enlevage au chloratc-prussiate additionné de
dia^o-para ou méta-nilroorthoanisidine ou d'autres
dia^o, sur indigo ou autres colorants. Pli cacheté
n° 1781 du 11 novembre 1907. — MM.Edm. Bourcart
et Alph. Brand ont constaté qu'on peut incorporer ces
diazo à une couleur enlevage chlorate-prussiate, à con-
dition que cette dernière ait séjourné quelque temps
ou qu'elle ait été chauffée à 6o° environ. Une couleur
fraîche décomposerait instantanément des diazo. Ce
fait permet de ronger un certain nombre de matières
colorantes avec production d'un enlevage rouge de
/>nitro-o-anisidine, après passage en naphtolate de
soude. On peut remplacer ce diazo par d'autres.
L'examen de ce pli est renvoyé à Al. Battegay, ainsi
qu'un travail plus complet adressé par M. F.dm. Bour-
cart à la Société industrielle sur le même sujet.
5. Réserves et conversions colorées sous couleurs dia-
joignes. Pli cacheté Pluzanski, n° 919 du 19 oc-
tobre 1896. — M. Oscar Alliston donne lecture de son
rapport sur le pli cacheté de M. Pluzanski, dont il de-
mande l'impression suivie de son rapport. — Adopté.
6. A l'unanimité, le comité demande à la Société in-
dustrielle de nommer M. Joseph Dépierre membre cor-
respondant avec Bulletin.
7. Conversions. Pli cacheté Pokorny n° i6o3, du
14 février 1906. Rapport de M. Lau. — Conformément
aux conclusions du rapporteur, le comité vote l'impres-
sion du pli et du rapport.
8. Die Technologie der Appretur par^l. Ganswindt:
rapport de Al. Feer. — Al. Feer présente un rapport
très détaillé sur cet ouvrage, et dont nous extrayons
les principaux passages :
« Cet ouvrage remarquable traite de l'apprêt et des
traitements auxiliaires des filés et des tissus soie, laine,
lin, coton et mixtes. — Il est divisé en deux parties,
partie mécanique et partie chimique, division qui nous
parait discutable.
« L'auteur aborde premièrement la question du trai-
tement des différents filés, puis de l'apprêt des tissus
laine, en insistant sur le foulonnage et la presse
chaude, passe ensuite au finissage des principaux
tissus de lame et à l'apprêt des tissus mixtes avec le
crabbing. Au chapitre des tissus de coton, nous trou-
vons le flambage sur plaque et au gaz, mais regret-
tons l'omission de la machine F. Binder, puis les
différentes chaudières à préparer les apprêts, et les
traitements des apprêts principaux. La partie sui-
vante : machines à appliquer l'apprêt sur le tissu et
à sécher, est incomplète, les machines allemandes
étant seules représentées ; de plus, quoi qu'en pense
«4
REVUE DES JOURNAL X
l'auteur, le séchage à l'étendage est encore employé
pour les blancs.
« Dans son chapitre très complet sur les calandres,
l'auteur affirme que la Mangle n'est emplovée que dans
l'industrie du lin: l'usage s'en étend pourtant aux ar-
ticles coton imitant le lin, qui ne pourraient s'en pas-
ser. — Les dernières cent pages traitent de la partie
chimique: charge de la soie, chlorage de la laine,
mercerisage du coton. Ici aussi une omission nous
parait regrettable, celle de la machine Kieinewefers, la
plus ingénieuse de toutes les machines à merceriser.
Le livre se termine par une collection d'apprêts usuels
et spéciaux: imperméable, ininflammable, cuir artifi-
ciel, etc.
« L'auteur de ce livre très complet et documenté est
professeur à l'Ecole polytechnique d'Aix-la-Chapelle :
son nom, très connu en Allemagne est celui d'un véri-
table savant, qui ne craint pas de rompre avec la tra-
dition pour rejeter tout un bagage de vieilles recettes ;
son livre si instructif trouvera sa place dans toutes les
bibliothèques de fabriques ou d'écoles. »
La séance est levée à 7 heures.
REVUE DES JOURNAUX
MATIÈRES COLORANTES
MUREX BRAXDARIS Colorant de la pourpre
antique dans le), par M. P. FRIEDLAEXDER
nastsh. Chem., 1907. p. 091).
Le colorant est extrait du Murex brandaris par diges-
tion avec de l'acide chlorhydrique étendu de son poids
d'eau, au bain-marie. jusqu'à dessiccation. On lave à
l'eau chaude, à l'alcool, à I'éther et dissout dans le
nitrobenzène. d'où se séparent des cristaux à reflet cui-
vré. Ils sont insolubles dans les dissolvants ordinaires,
mais se dissolvent facilement dans les hydrocarbures à
point d'ébullition élevé. la quinoléine, le phénol et
l'aniline, avec une coloration violet bleu. Le corps res-
semble à l'indigo, mais est plus insoluble que lui : il
ne se dissout que faiblement à froid dans l'acide sulfu-
rique concentré, en donnant une coloration violet
rouge, qui, si l'on chauffe doucement, passe au violet
brunâtre. L'addition d'eau à la solution donne un préci-
pité violet rouge, probablement du corps primitif. Avec
l'acide sulfurique fumant il y a sulfonation : la liqueur
se colore en bleu, et par le repos, il se sépare des flocons
violet rouge. Le colorant se comporte comme l'indigo
avec les réducteurs alcalins, et donne une cuve jaune
pâle, qui, au contact de l'air, laisse déposer des flocons
violet rouge du colorant. La quantité de colorant ob-
tenu, i5 centigrammes, était trop faible pour permettre
une analyse et des essais de teinture, mais on a pu
constater qu'il renferme de l'azote et pas de soufre.
Le colorant n'est donc pas de la famille du rouge
de thioindigo, qui est caractérisé par la présence du
soufre au lieu du groupe XH de l'indigo.
OXYDATION" DES PHEXOLISATIXES. par MM.
C. E1EBERMAXX et X. DAXAILA {Berl. Ber
p. 3588).
Quand on oxyde la phénolisatine avec le ferricya-
nure de potassium et un alcali caustique, il se forme
de l'o-aminoaurine, que les auteurs désignent sous le
nom de rouge d'isatine :
»»<Z><
•C6H
= CO*-N-H*C6H3,OH)C
(CWOH,- - û;
/ CWOH
^ ew = o
On obtient des colorants analogues avec la phénolisa-
tine chlorée, dichlorée ou bromée. Ce sont tous des
corps amorphes oranges, insolubles dans l'eau et le
benzène, mais facilement solubles dans l'alcool froid
ou l'acide acétique glacial. Les solutions dans les alca-
lis ou dans l'acide sulfurique concentré sont plus
rouges que celles de Taurine. Ces colorants sont sans
valeur au point de vue industriel.
COLORAATS D'OXAZEXE. par MM. R. XTETZKI
etV. BECKERlBer/. Ber., 1907, p. 33q;).
Le dihydrochlorure de la i.4-diamino-2-naphtoI
est obtenu en réduisant le composé azoïque pro-
venant de l'acide diazosulfonique et le i-amino-2-
naphtol. On en met en suspension 20 grammes dans
25o centimètres cubes d'alcool et chauffe à l'ébullition.
On ajoute 20 grammes d'acétate de soude et fait bouil-
lir une demi-heure, en faisant passer dans le liquide un
courant d'air. II se sépare un colorant bleu peu so-
luble, qui a la composition suivante :
tiWC-H'^ ^C"'H3 = NH
\o/
C'est la diaminonaphtoxazone, le plus simple des
bleus de Nil de la série du naphtalène. Il est très peu
soluble dans les dissolvants usuels : il teint le coton
mordancé au tannin, mais les alcalis font virer facile-
ment la nuance au rouge.
On obtient l'acide disulfonique de ce colorant en
chauffant l'acide i.4-diamino-2-naphtol-6-sulfonique
avec de l'eau et un alcali faible. II est peu soluble et
teint la laine en bleu sur bain acide.
COXSTITTTIOX ET SYXTHESE DES COLO-
RAATS Al' SOEFRE DES DÉRIVÉS DE LA
DII'HÉXYLAMIXE. par M. R. MOULAT [Zeits. an
gew. Chem., 1907, p. 1733).
Les colorants au soufre des dérivés de la diphényl-
amine se produisent, comme on sait, par l'action du
polysulfure de sodium sur les composés de la nitro-
oxydiphénylamine ouïes dérivés de l'aminooxydiphényl-
amine leuco-indophénols). On obtient ainsi des colo
rants noirs du tvpe du noir immédiat ou des colorants
bleus du type du bleu pur immédiat. L'auteur a cherché
si la formation de ces colorants, comme on l'admet
généralement, est due uniquement à la formation d'un
anneau de parathiazine et de groupes sulfhydrates, ou
bien donne lieu à d'autres fonctions. On chauffe du
phénol avec du polysulfure de sodium, jusqu'à ce qu'il
n'v ait plus de dégagement d'acide sulfhydrique, à
i io0-ii5°: la réaction se passe ainsi :
2.C°HsO
: C'2H'°0JSa-' + H'S
Le nombre d'atomes de soufre qui entrent dans la
molécule du phénol dépend de la quantité de sulfure
de sodium contenue dans le polysulfure employé. On
est arrivé à introduire huit atomes de soufre dans la
REVUE DES JOURNAUX
85
double molécule de phénol, mais la préparation de ces
composés, à l'état de pureté, n'a pas encore été réalisée.
D'après les propriétés de ces corps, à l'état de mé-
langes, on peut admettre que ce sont des poly sulfures
de l'o-dioxyphényle, dans lesquels se trouve en ortho,
par rapport aux hydroxyles, une chaîne de n atomes de
soufre reliée à deux restes phénoliques. On comprend
ainsi que le soufre soit éliminé par l'action des alcalis
caustiques, que le phénol soit régénéré par l'action de
l'acide iodhydrique et du phosphore à la température du
bain-marie, que ces corps se combinent avec les diazoï-
ques pour donner des azoïques, et se transforment en
colorants au soufre, quand on les oxyde avec des acides
dialkyl-p-phénylénediamine thiosulfonés.
Ces colorants au soufre bleus donnent au coton une
nuance bleue d'autant plus verdàtrc, qu'on a employé
pour leur synthèse un polvsulfure plus riche en soufre.
Le colorant provenant du disulfure de dioxyphénvle et
de l'acide p-aminodiméthylaniline thiosulfoné se dissout
dans une solution aqueuse de sulfure de sodium en
bleu (formation d'un mercaptan)et la solution se déco-
lore ensuite (destruction du chromophore quinoïde) :
les colorants des polvsulfures du dioxydiphényle don-
nent de même une solution incolore. Ce phénomène
s'explique par la stabilité de la chaîne de soufre, qui
laisse agir comme réducteur le sulfure de sodium, pour
détruire le chromophore. Cette manière de voir est
corroborée par la stabilité qu'acquiert le persulfure
d'hvdrogène, quand on y introduit des restes aromati-
ques, et par les probabilités pour que dans la fusion
avec le sulfure de sodium, parmi les couleurs de
thiazine et de thiazol formées avec les groupes mer-
captan et disulfure, il s'en trouve aussi avec chaînes
polvsulfurées. Ces derniers colorants sont à considérer
comme des dérivés aromatiques des persulfures d'hy-
drogène.
PRODUITS CHIMIQUES
SIR LA MOXOCIILORAMUVE ET L'IIY-
DRAZINE, par M. F. RASCHIG (Zeits. angew.
Chetn., 1907, p. 1734).
Quand on ajoute de l'ammoniaque à de l'hypochlo-
rite de soude, on admet que la réaction se passe d'après
l'équation :
2 NH3 + 3 NaOCI = N2 -+- 3 NaCI 4- 3 H20
En mélangeant des solutions^étendues des deux corps,
l'auteur est arrivé à produire, comme terme intermé-
diaire, la monochloramine :
NaOCI + NH3 = NH2CI -+ NaOH
Avec un alcali, la monochloramine donne de l'ammo-
niaque et de l'azote
3N'H2CI-|- 3KOH=NIP + N2 + 3 KCI + 3II'0
L'ammoniaque agit comme la soude ou la potasse :
3 NH'CI -t- 3NIP = N2 -[- 3 NH'CI
L'auteur a constaté aussi la formation de traces
d'hydrazine :
NH2CI + NH3 = NWHC1
Un grand excès d'ammoniaque et une élévation de
température favorisent la réaction. Celle-ci prédo-
mine sous I action des catalyseurs, qui augmentent la
viscosité du liquide. De cette manière, l'auteur est
arrivé, en employant cinquante fois la quantité théo-
rique d'ammoniaque, de l'hypochlorite à 75-80 p. 100
et très peu de gélatine, à transformer en hydrazine la
quantité théorique d'ammoniaque. Ainsi se trouve ré-
solu le problème de préparation de l'hydracine avec
des matières premières de peu de prix.
FIBRES TEXTILES
SUR LES HYDROCELLULOSES, par M. C.
SCHWALBE (Zeits. angew. Chem., 1907, p. i-35|.
Quand on traite à froid la cellulose par un alcali
caustique concentré, elle subit une hydratation, mais
son pouvoir réducteur n'est que faiblement modifié.
C'est ainsi que la cellulose mercerisée, les soies Paulj
et de viscose se distinguent à peine, au point de vue du
pouvoir réducteur, du corps dont elles dérivent, la
cellulose du coton. Une preuve directe de l'hydratation
pour le coton mercerisé, par exemple, est fournie par
la distillation en présence du toluène. On obtient des
quantités d'eau bien plus grandes à 120° qu'à 100",
tandis qu'avec la cellulose ordinaire la différence est
très faible.
Les 'acides, moyennement concentrés ou faibles,
n'hydratent pas la cellulose, mais l'hydrolysent. Les
produits obtenus avec les acides de concentration
moyenne possèdent, contrairement aux assertions de
Vignon et autres auteurs, un pouvoir réducteur notable.
Les hydrocelluloses se distinguent donc par là des cel-
luloses hydratées (hydratcellulose), préparées par un
traitement alcalin. La cellulose, traitée par un acide fort,
subit d'abord une hydratation, mais quand on la lave
on étend l'acide et l'hydrolyse est inévitable. C'est pou
cela que le papier parchemin présente un pouvoir ré-
ducteur relativement faible. La soie de Ghardonnet se
range aussi entre les hydrocelluloses et les celluloses
hydratées. La différence de pouvoir réducteur entre la
soie de Chardonnet, d'une part, et les soies Pauly et de
viscose d'autre part, constituent un moyen simple et
rapide pour les distinguer.
Les hydrocelluloses et les oxycelluloses ne se distin-
gnent les unes des autres que par leur manière de se
comporter vis-à-vis des colorants basiques. Pendant
que les premières ne se teignent pas avec la fuchsine
par exemple, les secondes se teignent fortement. Les
propriétés données comme caractéristiques des oxycel-
luloses, pouvoir réducteur et solubilité dans les alcalis,
s'appliquent aussi dans une certaine mesure aux hydro-
celluloses. La cellulose hydratée de Bumcke et Wolf-
fenstein n'est pas identique au produit obtenu par
Girard, en faisant réagir de l'acide à 3 p. 100 sur le
coton : c'est là l'hydrocellulose type. De plus, bouilli
avec de la soude caustique, le produit Je ces auteurs
donne une cellulose acide insoluble dans l'eau, tandis
que, traitée de même, l'hydrocellulose donne des pro-
duits presque exclusivement solubles.
ACTION DE LA SOUDE CAUSTIQUE SUR LA
CELLULOSE, par M. W. VIEWEG (Bert. lier.,
1907, p. 3S70).
On admet généralement que, lorsque la cellulose est
soumise à l'action de la soude caustique concentrée, il
se forme une combinaison entre les deux corps. La
composition de l'alcali-cellulose n'a pas été établie avec
certitude et on la représente par des formules variant de
c«ii"'0"(NaOiir-à (Cir'oy Naon.
Pour jeter quelque lumière sur ce sujet, l'auteur
86
REVUE DES JOURNAUX
plonge de l'ouate de coton pur (3 grammes desséchés
à 90°) dans de la soude caustique à différents degrés
(200 centimètres cubes). Les flacons qui renferment
les essais sont secoués pendant une heure, et laissés
ensuite au repos deux heures. Dans chaque essai on
prélève 5o centimètres cubes de la liqueur, qu'on titre
en se servant de la phénolphtaléine comme indicateur.
La diminution de force de la soude permet de calculer
la quantité qui s'est combinée à la cellulose. Les résul-
tats de ces essais sont inscrits dans le tableau suivant :
Concentration en gr.
NaHII en gr. fixée
NaOH dans 100 c. c.
par 100 gr. cellulose
«M
0.4
2,0
0,9
4,0
2.7
8,0
4,4
12,0
12,0
16,0
20,0
i3,o
24.0
i3,o
28,0
'5,4
33,o
20,4
35,o
22,6
40,0
22,5
L'absorption de la soude augmente rapidement avec
sa concentration, jusqu'à ce que celle-ci atteigne 16
p. 100 et reste à peu près constante jusqu'à la concentra-
tion de 24 p. 100. Puis il y a augmentation et à 35 p.
100 l'absorption devient constante. La quantité de soude
absorbée à partir de 16 p. 1 00 est d'environ i3 p. 100,
ce qui correspond au composé (C6H,0O*)a NaOH,
isolé par Gladstone en traitant par l'alcool le coton, qui
a été au contact de soude concentrée. Avec les liqueurs
dépassant une teneur de 35 p. 100, la composition
de l'alcali-cellulose est (C6H"'Or)2. (NaOH)5. De ces
faits, il résulte qu'un phénomène chimique se produit
pendant le mercerisage, car une absorption ou un par-
tage de la soude entre l'eau et la cellulose ne pourrait
se produire en proportions moléculaires pour des
concentrations '^aussi variées (16 à 24 p. 100 et 35 à 40
p. 100).
L'auteur remarque en outre que la cellulose, qui a été
traitée par la soude caustique d'une certaine concentra-
tion minima, acquiert, après lavage à l'eau, passage
en acide acétique, et nouveau lavage à l'eau, la pro-
priété d'absorber plus de soude caustique d'une solu-
tion étendue de ce corps, que le coton non mercerisé.
Le coton ordinaire absorbe 1 p. 100 de soude d'une
solution à 2 p. 100, tandis que le coton mercerisé avec
de la soude à 8 p. 100 absorbe 1,4 p. 100 et, mercerisé
avec de la soude à 16 p. 100,2,8 p. 100 de soude, mais
la proportion ne croit plus après, quand la concentra-
tion du bain de mercerisage augmente.
Dans des conditions analogues, la viscose absorbe
4,5 p. 100 de soude et la soie artificielle à la liqueur
cuprammonique en absorbe 4 p. 100. Ces nombres
représentent ce que l'auteur appelle le degré de mer-
cerisation de la cellulose, et de ce que ce nombre
est de 2,8 pour le coton, mercerisé au maximum, tan-
dis qu'il est de 1 pour le coton non traité, il déduit que
le rapport des poids moléculaires des deux corps est
d'environ 3 à 1 . R.
SOIES ARTIFICIELLES (Proeedé pour dis-
tinguer les diverses sortes de) (Fdrber-Zcit.,
1907, p. 273).
Indépendamment de l'examen microscopique, Su-
vern (il a indiqué comme moyen pour distinguer la
soie Chardonnet et la soie Paulv (Glanzstoff la réac-
tion avec la diphénylamine et l'acide sulfurique con-
centré. Malgré la dénitrification, lescomposésde l'azote,
qui subsistent dans la première, donnent naissance à
une coloration bleue, tandis que la seconde reste in-
colore.
Cette indication n'est pas sans prêter à la critique,
car la sensibilité du riactif est telle que des traces
d'autres oxydants peuvent aussi donner une coloration
bleue.
Suvern a aussi établi en principe que les deux sortes
de soie se comportentautrement vis-à-vis d'une solution
d'iode dans l'iodure de potassium : la soie Pauly ne doit
pas se teindre. D'après les observations de l'auteur
anonyme, il n'en est rien : la soie Pauly, la soie de
viscose et la soie Chardonnet se teignent dans ces
conditions en brun ou en bleu noirâtres. Par lavage, la
soie Pauly perd très rapidement sa coloration, tandis
que la soie de viscose conserve sa coloration bleue
un peu plus longtemps et la soie Chardonnet très long-
temps.
Enfin, d'après Suvern, chauffée à 2000, la soie Char-
donnet se charbonne, tandis que la soie Pauly se co-
lore seulement en brun jaune.
D'après l'auteur, on peut distinguer rapidement et
simplement les trois espèces de soie avec deux réactifs,
la liqueur de Fehling et une solution d'iode dans le
chlorure de zinc 12). On introduit dans des tubes à
essai environ o gr. 2 de chacune des soies, avec envi-
ron 2 centimètres cubes de liqueur de Fehling et on
chauffe au bain-marie environ 10 minutes. En rem-
plissant ensuite les tubes avec de l'eau, le liquide du
tube, dans le cas de la soie Chardonnet, a une colora-
tion verte, tandis que, pour les deux autres soies, la
liqueur est restée bleue. Sur la fibre de la soie Char-
donnet, on constate aussi un dépôt abondant d'oxy-
dule de cuivre jaune ou rougeâtre. La réaction est due
au pouvoir réducteur différent des trois espèces de
soies.
Pour distinguer la soie Pauly de la soie de viscose,
on recouvre des échantillons de ces soies d'une solu-
tion d'iode dans le chlorure de zinc, on décanté la so-
lution au bout de quelques instants, on remplit les
tubes à essai d'eau et on lave jusqu'à ce que l'eau ne
soit plus que jaune pâle ou incolore. La soie Paulv ne
s'est, dans ces conditions, que légèrement teinte et
perd sa nuance brunâtre très rapidement au lavage,
tandis que la soie de viscose conserve plus longtemps
la coloration vert bleuâtre. Au lieu de solution diode
dans le chlorure de zinc, on peut employer celle d'iode
dans l'iodure de potassium, mais les résultats sont
moins nettement tranchés. R.
TEINTURE
SUR LES COLORANTS POUR MORDANTS, par
M. IS. MOULAI' (Zeits.angew. Chem., 1907, p. 1681).
L'auteur a établi antérieurement (3' que la présence
d'un seul groupe hydroxyle dans la molécule d'un
colorant organique suffit pour communiquer à celui-ci
1 Suvern, Die Kiïnstliche Seide, 1900.
12 Dans une solution saturée de chlorure de zinc
(20 gr. dans 10 gr. eau on ajoute la solution de 2 gram-
mes d'iodure de potassium et de o gr. 1 d'iode dans
5 grammes d'eau et on emploie la liqueur claire décantée.
3 R. G. M. C, 1904. p.36o.
REVUE DES JOURNAUX
87
la propriété de tirer sur mordants, si ce groupe occupe
une position déterminée par rapport au chromophore.
La règle suivante a été posée par lui :
Quand, dans un composé aromatique hydroxylé, tin
groupe hydroxylé se trouve en art/m ou en péri par
rapport au chromophore, le colorant est un colorant
pour mordants, c'est-à-dire qu'il teint les libres mor-
dancées en une autre couleur ou une autre nuance
que les libres non mordancées. » Cette règle n'est
valable que jusqu'à la limite où les colorants phéno-
liques montrent vis-à-vis des mordants des propriétés
tinctoriales accusées. Probablement que dans certains
cas les oxvdérivés meta et para teignent aussi les
mordants. Si l'on compare, par exemple, les teintures
faites dans les mêmes conditions avec les oxvanthra-
quinones 1 et 2, les premières sont plus corsées que
les secondes. Georgievics a objecté que la quinizarine,
malgré ses deux hvdroxvles voisins des deux carho-
nvles, est un colorant pour mordants plus faible que
l'hysiazarine avec ses 2 hydroxyles en g. On peut
répondre à cela que la quinizarine sur laine mordancée
• en alumine ou en chrome donne des nuances plus
pures et plus intenses que l'hystazarine, et que celle-ci
remplit la condition de la règle de Liebermann et
Kostanecki, d'après laquelle les o-dioxyanthraquinones
sont des colorants pour mordants. Georgievics a jus-
tement fait remarquer que l'introduction d'un troisième
hydroxylé dans la molécule de la quinizarine produit
un colorant pour mordants intense. Il a trouvé, tou-
tefois, quela 1. 4. 5-trioxyanthraquinoneteint beaucoup
plus faiblement que la quinizarine. La 1. 4. 5. 8-té-
traoxyanthraquinone, d'après ses essais, ne teintpresque
pas les mordants. Il concluait que les positions 1. 5 et
1.8 n'influent pas d'une façon favorable sur la faculté
de teindre les mordants.
L'auteur est convaincu que, dans ces cas, la question
de teinture des mordants est une simple question de
solubilité du colorant. La 1. 4. 5-trioxyanthraquinone,
comme la 1.4. 5. 8-tétraoxyanthraquinone est presque
insoluble, même dans l'eau bouillante. Mais on obtient
avec ces colorants des teintures pleines, en se servant
de la pyridine comme dissolvant. Si la solution du
colorant dans la pyridine, dans laquelle on a plongé
l'étoffe mordancée, est étendue peu à peu avec de l'eau
bouillante, le colorant reste en dissolution, jusqu'à ce
qu'il se soit combiné à l'oxyde fixé sur l'étoffe. Un bain
de teinture renfermant 1 à 2 p. 100 de colorant s'épuise
complètement dans ces conditions. Les conclusions
que Georgievics a tirées de l'influence des positions 1. 5
et 1. 8 des hydroxyles dans les oxyanthraquinones sur
la faculté de teindre les mordants sont donc erronées.
TEINTURE DE LA LAINE AVEC LE PONCEAU
CRISTAL (Répartition do l'acide el «le la hase
dans la), par M. E. KNECHT (J. Soc. Dyers and
Colour., 1907, p. 23o).
On sait que dans la teinture de la laine avec les colo-
rants basiques, comme la fuchsine et le violet cristallisé,
l'acide de la matière colorante reste tout entier en solu-
tion, la base seule entrant en combinaison avec la fibre,
pour former un composé coloré insoluble.
Dans la teinture de la laine avec les colorants acides,
Gnehm a montréque, si l'on emploie comme colorant le
si 1 de benzidine du jauni de naphtol, toute la benzidine
reste dans le bain, mais les résultats expérimentaux n'uni
pu décider comment l'acide et la base se répartissent lors
de la teinture, si l'on emploie le comp< 1
un colorant acide avec une base inorganique. Gela n'a
rien d'étonnant, si l'on tient compte des difficultés que
présente le problème, quand on se sert décolorants
commerciaux, qui. à l'état de sels alcalins, renferment
des proportions vaçiables de chlorure et <i
sodium. Même si l'on employait le sel de sodium à
l'état de pureté, la faible proportion de sodium, com-
binée avec la présence inévitable de substances inorga-
niques renfermant des composés du sodium et du po-
tassium, dans la quantité relativement considérable de
laine, nécessaire pour effectuer l'essai, rendent très
difficile l'obtention de résultats dignes de confiance.
En employant le sel de magnésium d'un colorant
acide, ces difficultés se trouvent surmontées, la sépara-
tion de la magnésie d'avec les autres bases et son do-
sage par pesée se faisant facilement. Les sels de ma-
gnésie des colorants acides ordinaires sont suffisamment
solubles, et le sulfate de magnésie provenant de la
double décomposition entre le sel du colorant et l'acide
sulfurique du bain de teinture, est aussi facilement
soluble dans l'eau. On a choisi comme colorant le pon-
ceau cristal, qui donne un s«l de magnésie suffisam-
ment soluble et aisé à obtenir à l'état pur. Pour le pré-
parer, on a mélangé des solutions de ponceau cristal
ordinaire et de sulfate de magnésie : par refroidisse-
ment, le sel de magnésie se sépare sous forme de cris-
taux très brillants. Le produit purifié par cristallisation
a donné à l'analyse :
Colorant titré avec TiCP 74,96 p. 100
Eau à 200" 24,60
99,56
Un dosage du magnésium, à l'état de pyrophosphate,
par pesée a donné 3, 80 p. 100 au lieu de 3,75, nombre
calculé pour 74,96 p. 100 de colorant.
Dix grammes de laine bien nettoyée ont été teints
avec la quantité de colorant cristallisé correspondant à
1 gramme de colorant pur. Le bain de teinture était aci-
dulé avec 3 grammes d'acide sulfurique, et était mis au
volume d'un litre : la durée de la teinture fut d'une
heure au bouillon. Après teinture, le bain était presque
complètement épuisé : le colorant restant en solution
était de o gr. oi5i3, c'est-à-dire, un peu plus que
1 1/2 p. 100 du colorant primitif. Un dosage par pesée
de la magnésie dans le bain, déduction faite de la
quantité extraite du même poids de laine par l'acide
sulfurique, dans des conditions identiques à celles de
la teinture, donne 0 gr. 049-!, tandis que la quantité
calculée pour un gramme de colorant pur est Ogr. 04.99.
Il est donc évident que, dans les conditions de l'ex-
périence, toute la base reste dans le bain de teinture. Il
n'y a pas de doute néanmoins qu'elle reste combinée
à l'acide du colorant, avant que la teinture ne com-
mence, malgré la présence d'un grand excès d'acide
sulfurique : on s'en rend compte à l'aspect du bain de
teinture froid, qui est rempli de cristaux. Ceux-ci se
dissolvent complètement en chauffant, si la teinture se
passe normalement, mais si le bain se refroidit, les cris-
taux se séparent à nouveau. En mélangeant le sel de
magnésie pur avec trois parties de son poids d'acide
sulfurique, en solution plus concentrée, 90 p. 100 en-
viron, on constate que par refroidissement il se sépare
de la solution chaude, sans modification.
Il n'est pas improbable que les sels de sodium du
ponceau cristal et d'autres colorants acides se compor-
tent d'une manière analogue en teinture, et le méca-
nisme dû phénomène peut être expliqué par le cycle
suivant de transformations. En premier lieu, le rôle de
l'acide étendu bouillant est de communique! à la laine
l'affinité nécessaire pour la matière colorante. Laquan-
tité relativement faible d'acide du colorant, mis en
v-
REVL'E DES JOURNAL X
liberté par l'excès d'acide sulfurique, est ensuite pris
parla fibre, avec laquelle il forme une laque insoluble,
et l'équilibre étant rompu, une nouvelle quantité du sel
est décomposée, et ainsi de suite jusqu'à ce que la
réaction soit devenue pratiquement complète.
DÉCOLORATION PAR LE NOIR ANIMAL, par
M. K. KNECHT (J. Soc. of Chem. Ind., 1907, p. 949).
Le noir animal de diverses provenances renferme les
cendres des corps dont il provient. Une bonne partie
de ces cendres peut être éliminée par l'acide chlorhy-
drique, mais il reste toujours un résidu considérable,
oxyde ferrique. qui peut toutefois être réduit par diges-
tion avec l'acide rluorhvdrique. Les cendres, représen-
tant une proportion de 5,6 p. 100 après le traitement à
l'acide chlorhydrique, peuvent être ainsi ramenées à
0,6 p. 100.
La différence, qui existe entre le noir animal et le
charbon de bois au point de vue des propriétés déco-
lorantes, constitue une anomalie, qui n'a pas reçu
d'explication satisfaisante.
L'auteur a été amené à examiner diverses sortes de
noir animal. Il a constaté qu'il n'v avait que des traces
d'azote dans le charbon de bois, tandis que le noir
animal en renferme 5 à 7 p. 100 et o,5 p. 100 de
soufre. Ces impuretés ne sont pas accidentelles, et il
est probable qu'elles donnent la clef des différences
qui se manifestent dans l'action des deux sortes de
charbon. L'auteur a essayé d'enlever l'azote au charbon
animal, en le chauffant avec la soude caustique, mais
sans pouvoir réduire les 5,6 p. 100 d'azote à moins de
3,6i p. 100, et il a trouvé que le pouvoir décolorant,
évalué avec des matières colorantes, diminue avec la
quantité d'azote éliminé.
Cette publication a pour but d'assurer à l'auteur la
priorité des deux observations suivantes :
i° Le noir animal renferme de l'azote combiné ;
2° L'action décolorante du noir animal est propor-
tionnelle à la quantité d'azote qu'il renferme.
(Chem. and Brug.. 1907. p. 170.)
IMPRESSION
SYSTÈME DE LAVAGE ET SÉCHAGE SIR
.MACHINE DE COURSIER DES MACHINES A
IMPRIMER SUPPRIMANT L'EMPLOI 1)1 DOU-
RLIER. (Pli cacheté n° 83o, Bull. Mut., 1907.)
Le premier appareil, commandé en janvier 1888 à
la maison Tschieret et Muller, de Thann, a été monté
en mai 1889, après avoir été modifié et complété dans
nos ateliers.
Il se composait essentiellement d'une bâche à trop-
plein, maintenue pleine d'eau, et où le coursier, après
avoir quitté le presseur et avoir monté jusqu'aux pla-
ques à vapeur du haut, redescendait, plongeait dans
l'eau, était brossé par une brosse circulaire partielle-
ment immergée; après quoi le drap, exprimé entre
deux rouleaux, allait circuler dans la chambre chaude
à la manière ordinaire pour être séché, puis recommen-
cer son parcours.
Les deux calques ci-joints ( 1 ) indiquent en coupe et
en élévation l'arrangement de la bâche et des rouleaux
exprimeurs.
calques ont été déposés aux archives de la So-
ciété industrielle.
Un second appareil semblable a été appliqué, en
août 1890, à une seconde machine à imprimer.
Après plusieurs tâtonnements pour arriver à trouver
la qualité de drap convenable et le moven de le sécher,
en marchant à une vitesse convenable, les essais aban-
donnés ont été repris en 1895 avec un nouvel appareil,
mis en train en mai dernier, avec un lavage et un bros-
sage plus énergiques, un séchage plus complet par
suite de l'adjonction de tambours à vapeur. Les trois
photo-calques ci-joints indiquent la disposition défini-
tive que nous avons adoptée (voir pi. V).
Le coursier descend comme précédemment et est
soumis à l'action successive de trois conduites perfo-
rées amenant l'eau tiède, f, tt, tit puis de trois brosses
fixes B, fîj, B., (ces deux dernières agissant sur les li-
sières de deux brosses circulaires R, /?,, et d'une
brosse concave O à mouvement de va-et-vient.
En quittant la brosse Rt, le drap est d'abord exprimé
entre deux rouleaux U, va à la chambre chaude, y cir-
cule comme d'habitude et en sortant achève de se sé-
cher en passant autour de trois tambours sécheurs,
S, S,, S,. Une circulation à l'air libre le refroidit, après
quoi il revient au presseur pour recommencer sa cir-
culation.
Rapport sur le pli cacheté par M. Emile Rétny.
Le rapport de MM. Schlumberger fils et C'e, auquel
sont annexés quatre plans, indique que les premiers essais
ont été entrepris en 1888, pour être définitivement mis
à point en i8q5, disposition montée depuis sur dix-
sept machines à imprimer.
Pour me rendre compte de l'importance de la ques-
tion dont la Société industrielle a compris l'utilité en
faisant l'exposé du prix n° 5o, je vais en faire un rapide
résumé.
Impression sur doublier. — Le doublier est généra-
lement une cretonne de bonne qualité, qui est inter-
posée entre le drap élastique sur lequel se fait l'impres-
sion par rouleau et la pièce que l'on imprime ; son but
unique est de protéger le drap contre l'excédent de cou-
leur qui traverse le tissu imprimé, et qui déborde de
chaque côté de ce même tissu.
Le doublier est donc plus ou moins souillé, selon
que la couleur traver:-e plus ou moins le tissu ; ceci
dépendant directement de la profondeur de la gravure
et de l'importance des surfaces couvertes du dessin.
Les côtés du doublier recevant la totalité de la couleur
que l'on imprime, représenteront les parties qui auront
le plus à souffrir et qui se détérioreront en premier
lieu.
Le doublier pourra donc servir à une ou à plusieurs
impressions; il arrivera un moment où il faudra le sor-
tir de la machine pour lui faire subir un lavage et un
séchage, après quoi il peut servir à nouveau.
Si les couleurs employées attaquent le coton, il est
prudent de laver le doublier le plus tôt possible, avant
de le sécher.
Un atelier de lavage de doubliers comprend généra-
lement : une cuve à ramollir ou à tremper; une ou
plusieurs machines à laver, une machine à exprimer
et un appareil sécheur.
Ces ateliers, selon l'importance de la fabrique, occa-
sionnent une dépense assez importante ; de plus, la
durée du doublier par suite de ces traitements répétés
est assez limitée pour qu'il faille le remplacer à nouveau
par des doubliers neufs.
En dehors de ces frais, il y a ceux du drap de laine
ou de colon dont le prix est généralement assez élevé,
et qui est remplacé dans l'installation de MM. Schlum-
REVUE DES JOURNAUX
8q
berger (ils et C" par un coursier de deux plis collés en
caoutchouc et un bombage de lapping sur le presseur.
j'.n cherché à résumer plus loin les irais inhérents
aux deux systèmes, les chiffres exposes représentent une
moyenne qui peut varier d'un établissement à un
auire, mais pourront cependant paraître intéressants.
Appareil laveur continu. — Les dessins ainsi que le
résumé déposé dans le pli cacheté rendent superflue
une explication plus détaillée ; je suis cependant obligé
de constater que ces messieurs ont entrepris leurs pre-
miers essais en 1888 et qu'après de nombreuses recher-
ches, ils se sont arrêtés au type 1890.
I.e principe de l'appareil consiste à imprimer sur un
coursier, c'est à-dire un sac sans lin de 6a mètres de
longueur, qui, la couleur étant encore mouillée, se rend
immédiatement à un appareil laveur qui traite seul le
côté souillé par la soldeur ; à prendre une qualité de
coursier 1res imperméable se mouillant le moins pos-
sible, puis à le sécher, - le tout en continu.
Cette façon de travailler a surtout son utilité quand
on imprime des couleurs au chlorate ou autres agents
corrosifs qui attaquent souvent le doublier.
Une première économie en résulte aussi par la sup-
pression de l'atelier spécial destiné au lavage et au sé-
chage du doublier.
Depuis 1894, beaucoup de brevets ont été pris, en
Lavage el Séchage du Coursier aux machines a imprimer
Disposilion de M" Schlumberji&r Ris cl C"
Mer rouie (I8qE>
Angleterre principalement, pour des appareils analo-
gues, qui tous reposent sur la même idée et ne varient
que par le dispositif employé au lavage.
J'ai recherché aussi loin que possible les principaux
brevets anglais ayant traita celte matière, et les dessins
ci-joints (pi. VI) donnent la suite des appareils brevetés
depuis 1894.
Pour l'historique de la question, il m'a paru intéres-
sant d'adjoindre à ce rapport la nomenclature de ces
brevets, dans l'ordre des dates où ils ont été pris, avec
eurs principes respectifs.
EXPOSÉ DES Bfr.VliTS ANGLAIS
En 1894. — Brevet Hadfield, Sumner et Hadjield-
X" i->772 (fig. 1). Le doublier passe autour d'un tam-
bour et est nettoyé par une série de brosses sur
lattes, animées d'un mouvement oscillant, produit par
un excentrique: un second et un^troisieme* brevet
(N"5 iq38i et 2i557), datant de septembre iSip, son!
pris pour un mouvement oscillant de brosses circu-
laires animées par crémaillères d'un mouvement rotatif
dans un sens et dans l'autre (fig. 2).
La machine (lig. [) fut une des premières machines
exécutées par la maison de construction Mather et
Platt.
En i8o5. —Brevet/. Hawthorn et Liddel, N" 20107
(fig. 3). Le doublier entoure un tambour, sur lequel
deux brosses rotatives el une brosse concave animée
d'un mouvement transversal de va-et-vient produisent
le nettoyage.
('.'est celle dernière machine qui se rapproche le plus
du type créé par MM. Schlumberger fils el <.' (Mer
Rouge), qui emploient la brosse concave animée du
même mouvement.
En 1895. — Brevet Gemmel et Buxton, .V 10147
REVUE DES JOURNAUX
(fig. 4). Le doublier passe verticalement entre une sé-
rie de brosses lattes, fixées sur des chaînes sans fin,
animées d'un mouvement continu en sens inverse de
la marche du doublier, — fut exploité par Mather et
Platt.
En 1895. — Brevet Hawthorn et Liddel, N° 22738
(fig. 5). Le doublier passe successivement autour de
plusieurs rouleaux en métal, sur lesquels des brosses
plongeant en partie dans des bassines remplies d'eau
produisent par leur rotation une action énergique.
En 1896. — Brevet Buckley Wimpenny, N" 23642
(fig. 6). Deux tambours métalliques (a) (b), nettoyés
par des racles, produisent par leur rotation un frotte-
ment sur le doublier, et de ce fait enlèvent une partie
de la couleur, puis le diublicr est lavé par des brosses
circulaire?.
En 1897. — Brevet Tagenburg, N° 6655 (fig. 7). Le
doublier passe devant une série de brosses lattes fixées
sur des tringles animées d'un mouvement rapide de
va-et-vient dans le sens du doublier; le tout commandé
par un système de bielles.
En 1897. — Brevet J. Cunliffe, N° 6959 (fig. 8). Le dou-
blier passe autour d'un grand tambour permettant de
disposer un grand nombre de brosses fixées dans des
supports spécialement réglables.
En 1897. — Brevet Simpson, Walker, Streng et
Farnworth, N° 8542 (fig. 9). Le doublier passe devant
une série de brosses situées autour d'un axe à égales
distances, une série de roulettes appuient plus ou
moins le doublier contre ces brosses ; cette pression
est obtenue par une commande par engrenage fixée sur
l'axe central.
La disposition des soies des brosses est en forme
d'hélices.
En 1897. — Brevet Chatburn et Ashcroft, N° 30438
(fig. 10). Le doublier passe sur une table pendant que
des brosses spéciales en forme de croix, animées d'un
mouvement de rotation, peuvent être disposées pour
nettoyer toute la surface du doublier ; ce dernier est
encore brossé sur un tambour.
REVUE DES JOURNAUX
9'
Cette machinées! encore construite actuellement par
Vrnfield sous la dén irnination «Star Cyclone Washei ».
En 1898. — Bre1 il Calvert, Chapman et Taylor,
N° 5094 (fîg. ni. Les brosses rotatives soni animées
d'un mouvement circulaire ainsi que d'un mouve-
ment de va-et-viem transversal à la marche du doublier.
En 1898. Brevet Th. Pollit, N° i6a3g (fig. 12).
Le lavage se fait d'abord par deux brosses plongeant
dans un châssis, puis par deux brosses circulaires,
situées sur le parcours vertical ; la machine est combi-
née avec un tambour sécheur.
lui 1899. — Brevet Archer el Ctrter, v 9460
(fig. i3 . Le doublier est brossé d'abord par des brosses
horizontales, disposées de la façon habituelle; puis par
deux brosses verticales légèrement inclinées, animées
d'un mouvement de rotation, et destinées plus spécia-
lement à produire une action énergique suc les côtés le
plus chargés de couleurs.
Cette machine esl celle que construisent actuelle-
ment Mâther et Ptatt.
J'ajoute encore deux dispositions exécutées par
MM. Mather et Plaît, dont la figure i.| est un lavage ver-
tical et dont la ligure [5 représente undispositif horizontal.
I.e nombre de ces brevets montre l'importance que
les imprimeurs anglais avaient atta
en même temps nous voyons que MM. s. hl
fils et C1", avant entrepris des essais en 1 :
vés en 1890 à une conception analogue a celle de
MM. Hawthon et Lidel, brevetée en 1895.
Malheureusement, les difficultés ne résident
lement dans la valeur de l'appareil laveur, mais en
dans celle du doublier même, qui doit présenter assez
d'imperméabilité pour s'humecter le moins possible el
ne pas retenir dans sa masse des vésicules d'eau, qui
produiraient des taches à l'impression.
A cette question même répond le prix du comité de
mécanique N" 50,
Voyons maintenant comparativement les dépenses
occasionnées par l'ancienne et la nouvelle méthode ; les
chiffres indiqués pour le lavage des d mbliers habituels
sont une moyenne basée sur plusieurs années, ils
peuvent évidemment n'être qu'une indication el variei
d'une usine à l'autre.
Les chiffres indiqués pour le nouvel appareil m'ont
été donnés par MM. Schlumberger.
TABLEAU COMPARATIF
(Frais en Marks par pièce de 100 mètres imprimée)
Lavage et séchage des doubliers ordinaires dans
un atelier spécialement affecté à cet emploi
Consommation en doubliers. déduction de la valeur
de la vente des doubliers hors d'usage .... 0,160
Draps de laine et autres, lapping o,oqf>
Main-d'œuvre, laveur sécheur, vérificateur, coutu-
rière et repriseuse o,of>5
Séchage, dépense en houille, comptée sur la valeur
de l'eau de condensation ou de vapeur employée. 0,025
Intérêt et ammortissement du bâtiment, matériel.
force et éclairage o,o35
o,38o
Lavage et séchage sur machine à imprimer
du coursier supprimant l'emploi des doubliers
Consommation en coursier deux plis sur lequel
on peut imprimer 1 .3oo pièces 0,220
Lapping pour bombage, le drap étant supprimé. . oio-.>j.
Dépenses en brosses 0,026
Séchage du coursier sur trois tambours (houille) . 0,010
Matériel, amortissement et entretien i5 p. 100. . o.o.So
o,33o
Soit une économie de 5 Pf. par pièce imprimée.
Remarques. - Le chiffre o, 33 des frais occasionnés avec l'appareil laveur peut être considéré presque comme une
constante, tandis que la valeur 0,16 des doubliers employés varie beaucoup; j'ai trouvé par exemple qu'une impression
pour articles doublures employant peu.de dessins à fond et utilisant beaucoup de plastiques, use beaucoup moins de
doubliers lia moitié, soit 0.9) que celle que j avais prise en considération. Le tableau représente le cas de deux industries
analogues comme labncation.
Conclusions. — L'économie réalisée par l'emploi de
cet appareil est au-dessous de ce que l'on pouvait en
espérer à première vue ; cependant, dans beaucoup de
emploi peut paraître s'imposer surtout dans
l'impression de couleurs attaquant ènergiquement
le coton.
Une hausse continuelle dans le prix des doubliers,
ainsi que celle de la houille et de la main-d'œuvre,
augmenteront l'écart des dépenses des deux systèmes.
Une légère critique me parait nécessaire pour termi-
ner cette élude : dans l'impression de tissus fins, la
couleur n'étant pas absorbée par le doublier. pourra
baver à l'envers ; puis l'appareil, tel qu'il esi construit,
demande a être augmenté comme lavage.
L'appareiJ est unie et rend de réels services chez
MM. Schlumberger fils et C'*;en nous permettant d'ou-
vrir leur pli. et en nous fournissant toutes les données
res a cette étude, ces messieurs ont fait œuvre
unie a n >tre industrie : aussi le c tmité de mécanique
demande l'insertion Je leur pli dans le bulletin de notre
Société, suivi du présent rapport.
CELLULOSKS
RÉACTIONS COLORÉES DES LIG1VOCELLU-
LOSES, par MM, CROSS, BEVAN et ItltMifi.s
(Berl. Ber., 1007, p. 3t ig).
On peut diviser les réactions des lignocelluloses avec
les composés aromatiques er. réactions avec les phénols
et réactions avec les bases. Dans la première classe, la
réaction la plus caractéristique est la belle couleur cra-
moisie, que donne la phloroglucine en présence d'acide
chlorhvdrique. Les auteurs ont trouvé que la pâte de
bois mécanique. traitée avec t et 10 p. 100 de son poids de
phloroglucine, diss iute dans la même quantité d'eau,
donnait une coloration plutôt plus intense avec la plus
faible proportion de réactif. Dans le premier cas, celui-
ci tout entier était enlevé au liquide; dans le second
cas, il restait de la phloroglucine en solution. On filtra
et dosa cet excès avec le furfurol : la pâte de h
absorbé 6,7 p. 100 de phloroglucine. La coloration maxi-
ma étant produite par l'absorption de moins de 1 p. 100
de réactif, les auteurs concluent que la réaction colo
92
REVUE DES JOURNAUX
rée n'est qu'une faible fraction de la réaction totale.
Pour eux, la réaction principale consiste dans la for-
mation d'une combinaison définie incolore de lignone
et de phloroglucine. tandis que la réaction colorée tien-
drait à la présence de petites quantités d'un sous-pro-
duit de la nature de l'hydroxyfurfurol.
Par des traitements simples, on détruit la partie de
la lignocellulose qui donne la réaction colorée, et la
combinaison se produit ensuite sans coloration et avec
une très faible différence dans la quantité de phloroglu-
cine absorbée. L'absorption maxima dans des condi-
tions déterminées est considérée comme une nouvelle
constante chimique des lignocelluloses, proportionnelle
au degré de lignification de la matière examinée, et in-
dépendante des corps qui donnent naissance au fur-
furol.
Comme type des réactions avec les bases, les auteurs
ont étudié l'absorption de la diméthvle-phénvlène-dia-
mine, qui donne une coloration cramoisie.
Quand la sciure de bois est traitée par des propor-
tions croissantes de cette base, en solution dans la
même q uantité d'eau, les solutions ne sont jamais com-
plètement épuisées. L'intensité de la coloration, la pro-
portion d'azote fixé, la quantité de base non combinée,
restant dans le liquide, sont proportionnelles, d'une
manière approchée, à la quantité de base mise en
oeuvre. La réaction n'est donc pas une réaction définie.
et le partage de la base entre la lignocellulose et le
liquide est le résultat d'un équilibre, qui dépend des
proportions relatives des corps en présence. Le phéno-
mène est comparable à celui de l'absorption des matières
colorantes.
La réaction entre la lignocellulose et la phénylhy-
drazine, qui donne lieu à une coloration jaune, est
d'un type mixte. La sciure de bois se combine avec
environ 0,7 p. 100 de la base; la solution est épuisée
et il se forme de petites quantités d'une phénylhydra-
zone définie. Avec de plus grandes quantités de réactif,
la réaction se comporte comme avec la diméthvle -p-
phénylènediamineet il se produit un équilibre.
Traité par la phénylhydrazine, le bois ne se colore plus
immédiatement avec la phloroglucine et l'acide chlor-
hydrique : la coloration ne se produit que peu à peu,
au fur et à mesure de la destruction de l'hvdrazone par
l'acide. La réaction du bois avec l'hvdroxvlamine donne
lieu à un blanchiment partiel du bois: elle n'a pas été
étudiée quantitativement, mais la combinaison qui se
forme est connue, par le fait même que le produit lavé
ne se combine plus avec l'aniline ou la dimélhyle-/?-
phénylène-diamine.
DOSAGE DE LA CELLULOSE DE BOIS AU
MOYEN DELAI'III.OROGLUCEVE.par MM. C.ROSS,
BEVAN et BRIGGS iChem. Zeit., 1907, p. 72?).
On prend 2 grammes de la substance bien désagré-
gée, séchée à ioo" et pesée sèche. On les met dans
une fiole de verre et les recouvre avec 40 centimètres
cubes d'une solution de ■>. gr. 5 de phloroglucine pure
dans 3oo centimètres cubes d'acide chlorhydrique, de
densité 1,06. On laisse au contact une nuit; le liquide
est filtré à travers un petit tampon d'ouate placé dans
le tube d'un entonnoir, et on mesure 10 centimètres
cubes de la liqueur filtrée, pour le dosage.
Le titrage peut se faire avec le furfurol ou la formal-
déhyde : le procédé reste identique. La solution ti-
trée se prépare en dissolvant 2 grammes de furfurol
ou de formaline à 41 p. 100 dans 5oo centimètres
cubes d'acide chlorhydrique (D — 1.06). Les ;o centi-
mètres cubes de la solution de phloroglucine sont
étendus avec 20 centimètres cubes du même acide et
on chauffe à environ 70°. La liqueur titrée est alors
ajoutée par 1 centimètre cube, avec un intervalle de
2 minutes entre chaque addition. On emploie comme
indicateur du papier grossier non collé : tant que toute
la phloroglucine n'a pas été précipitée, une goutte du
liquide donne une tache rouge sur ce papier. Si l'on
sèche la goutte à une douce température, il se produit
une tache encore sensible, s il existe une partie de phlo-
roglucine pour 3o. 000 de dissolvant.
La quantité de phloroglucine qui a été absorbée par
la lignocellulose se déduit d'un titrage comparatif avec
la solution primitive. La fleur de bois absorbe 7,5, la
pâte de bois mécanique 6,7, le jute 4,2, la pâte de bois
au sulfite 0,75, la cellulose de Sparte o,5 et le coton
0,2 p. 100 de phloroglucine.
DOSAGE DE LA CELLULOSE DE BOIS PAR
CHLORURATIOX. par MM. DEAX et TOWER
(Journ. Amer. Chem. Soc, 1907, p. 1119).
Le procédé de chloruration de Cross et Bevan donne
les résultats les plus e>acts pour le dosage de la cellu-
lose du bois, mais il faut prendre les plus grandes pré-
cautions pour obtenir la cellulose pure sans pertes
inutiles.
On commence par faire bouillir le bois dans l'eau et
on le râpe légèrement. L'échantillon est séché à l'air, et
on enlève les morceaux longs et la poudre fine. Puis
on sèche à ioo° et on pèse 5 grammes pour l'analyse.
On fait bouillir une demi-heure dans une solution de
soude caustique à 1 p. ioo et filtre sur une plaque
perforée, placée sur un entonnoir. On lave, brasse la
masse avec une baguette de verre, et fait arriver un
courant de chlore par le tube de l'entonnoir, en re-
muant la masse de temps à autre. Puis on lave la
matière et la met dans une capsule plate, dans laquelle
on la chauffe avec i5o centimètres cubes de sulfite de
soude à 2 p. 100, où l'on verse 3 centimètres cubes de
soude à 10 p. 100, quand l'ébullition a commencé.
Après une ébullition de 5 minutes, la fibre est mise
sur un filtre, lavée à l'eau chaude et traitée de nouveau
par le chlore. Le premier chlorage dure une heure :
la durée des autres est plus faible et dépend de la cou-
leur produite par l'action du chlore.
Quand la fibre est bien blanchie, on arrête l'action
du chlore pnr un antichlore : on la met dans un creu-
set, où on la lave à l'alcool et à l'éther, et on la sèche
finalement à 100°. Deux ou trois chlorurations don-
nent comme résultat, avec l'aubier de chêne blanc,
56,3 de cellulose : l'aubier de cèdre rouge, 42 p. 100; le
cœur du même bois, 43 p. 100: lecœur des apin rouge,
58,q p. 100: l'aubier de cerisier, 54,7 p. 100.
NOUVEAU COMPOSE DE LA CELLULOSE, par
M. J. BEMBERG.
C'est un formiate de cellulose produit par l'action de
l'acide formique sur la cellulose, en présence d'agents
déshydratants. Le gaz acide chlorhydrique semble le
plus approprié.
Dans 100 parties d'acide formique à 98 p. ioo, on
introduit 284 parties de ce gaz sec à la température
ordinaire, puis 20 à 3o parties de cellulose. Au bout de
quelques heures, la masse peut être facilement pétrie
et, quelques heures plus tard, devient épaisse et vis-
queuse. En remuant convenablement à i5° et 18", on
fait passer toute la cellulose en solution dans l'inter-
valle de 24 heures.
BREVETS FRANÇAIS
Le formiate de cellulose est un corps de couleur
blanche, qui se dissout dans l'acide formique, le chlo-
rure de zinc, l'acide acétique étendu d'eau, les acides
sulfurique et chlorhydrique.
93
Il sert à fabriquer des pellicules et des (ils
stances analogues au celluloïd, etc. [Brevet anglais
' '907).
25 1 1,
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
Dispositif pour la teinture «les fils sur bo
et canettes [H. L'Huillier] (4* addition Ho m
juin-20 décembre 1900 au b. k. 35og8i).
Le dispositif consiste dans la disposition partii
de bobineaux métalliques perforés, permettant
adapter d'une manière simple sur les bobinea
bines
du
27
culi
ère
de
les
ux
en
Fi-, 1
1 2.
f
:
1
f/y/sj 1 gs
Dispositif pour bobineaux métalliques.
Fig 1 et 2, coupe de la bobine sur les bobineaux;
coupe détachée des bobineaux; fig. 4, coupe partie
bobines dans la cuve de teinture.
fig. 3,
lie des
bois dont on se sert pour les métiers Ryo. Le fil étant
ainsi enroulé directement sur le bobineau métallique,
il suffit de retirer du bobineau en bois la bobine avec
son bobineau métallique, de la mettre dans une cuve
de teinture et ensuite de renfiler la bobine avec son bo-
bineau métallique sur un bobineau en bois pour dévider
la bobine.
Sur les figures 1, 2. 3 le bobineau métallique est in-
diqué en i, il est constitué par un tube métallique
perforé de petits trous, 2 légèrement arrondi à une de
ses """émités et droit à l'autre extrémité. A son extré-
mité inférieure, le bobineau 1 porte une échancrure 3
en forme de T. Le bobineau 1 est enfilé sur un bobi-
neau en bois ordinaire 4 portant une pointe 5, qui est
engagée dans l'échancrure 3. La partie de l'échancrure
formant la traverse du T permet l'engagement de la
pointe 5 à droite ou à gauche.de telle façon que la fixa-
tion du bobineau métallique sur le bobineau en bois
se trouve assurée quel que soit le sens de rotation. On
voit que ce système de fixation des deux bobines l'un
sur l'autre par emmanchement à baïonnette est extrê-
mement simple, soit pourle montage et le démontage, et
il nécessite seulement de mettre un tenon ou une
pointe 5 dans le bobineau en bois 4.
Pour la teinture, les bobines ayant été formées direc-
tement sur les bobineaux métalliques montés sur les
bobineaux en bois, ces derniers sont retirés et les bo-
bines sont montées sur les tubes perforés 6 de la cuve
de teinture. La conicité de l'une des extrémités des bo-
bineaux métalliques 1 facilite l'ajustage de ces bobi-
neaux sur les tubes, 6 tout en laissant un petit espace
entre le corps du bobineau et le tube pour que les trous
ne se contrarient pas et que le bain de teinture passe
facilement. Entre chaque bobine on intercale des pla-
teaux 7, qui ont pour but de faire reposer les faces des
bobines sur des surfaces unies qui par la pression éga-
lisent les bosses et inégalités qui se trouvent sur les
faces des bobines, tandis qu'en serrant simplement les
bobines les unes sur les autres, on risque de laisser des
creux ou de produire des tassements nuisibles à la ré-
partition égale du bain de teinture.
Procédé et appareil pour acides, chlores,
débouillir e< teindre les tissus en plis H.Thies
et Mathesius] (b. v. 380864, '" août-i -
L'appareil représenté sur la figure 1 comporte un
tube télescopant a, qui est recourbéà son extrémité in-
férieure b, et qui s'élargit à son extrémité supérieure
pour former une trémie relativement large c. Cette tré-
mie porte une suspension à la cardan if, qui sert à sus-
pendre le tube, tout en permettant à celui-ci de se
mouvoir dans tous les sens, tandis que le pi
ment inférieur télescopant peut être ajusté facilement
à la main, à toute hauteur désirée, par un système de-
contrepoids e. De plus, le prolongement recourbé de
la partie intérieure est relié à la partie tabulaire fixe, de
façon à pouvoir tourner facilement autour de l'axe de
celle-ci ele l'angle voulu.
Pour distribuer uniformément la marchandise sur la
section du récipient, l'ouvrier n'a qu'à se déplacer avec
le tube sur un plancher en lattes pourvu de regards et a
imprimer à l'extrémité inférieure de ce tube des oscilla
tions pendulaires, de façon que le tissu en plis qui sort
du tube vienne recouvrir entièrement et régulièrement
la section du récipient.
04
REVUE DES BREVETS
Le tissu se dévide d'un guindre
delà trémie du tube distributeur et le télescopa^
Appareil pour dis| . • tissus en pli
et les imprégner d'un liquide.
dernier permet à l'ouvrier de conserver à la matière,
pendant toute la durée de la distribution dans le réci-
pient, une même hauteur de chute entre l'extrémité in-
du tube et le niveau supérieur de la mar-
chandise.
La descente de la marchandise dans le m
être accélérée en faisant arriver dans la trémie supé-
rieure du tube, en même temps que le tissu, des li-
quides d'imprégnation quelcvnques, de préférence
suivant une direction tangentielle.
i onotriiction de tabès «le renvidage de* fil-, à
teindre un blanchir [B. Fleischer] (b. F.
16 aoùt-19 déc. ig -
L'invt: c en un tube en tôle per:
métallique tissée A. dont la caractéristique est
d'avoir une fente B sur toute la longueur, ou en toile
métallique tressée, avec ou sans fente. Cela présente de
nombreux avantages : si le tube est en tôle perforée, on
peut prendre une tôle plus mince et une perforation
plus grande, sans devoir craindre que le tube soit dé-
formé puisque la fente ou le tressage lui donne une
certaine élasticité, et il peut ainsi céder à la compres-
sion résultant de la contraction du fil dans les liquides.
Au lieu de faire une simple fente, il est plus avanta-
geux de recourber les bords vers l'intérieur et découper
une rainure correspondante dans le bobinot en bois C,
sur lequel le tube en tôle perforée ou en toile métal-
lique doit être glissé pour le renvidage du fil. Dans le
cas où on emploie des tubes en toile métallique, on peut
renforcer les bords recourbés par exemple par des replis
rivés ou soudés sur ces bords.
Pour l'assemblage des bobines on procède de la façon
suivante : sur un plateau D muni au centre d'une tubu-
lure servant à amener le bain de teinture, on place une
première bobine de façon que son tube en tôle perforée
le méta'.lique entre dans la tubulure tandis que
le fil lui-même repose sur le plateau D. L'ne plaque
annulaire E, en bois, métal, étoffe, feutre ou toute autre
matière appropriée, dont l'épaisseur est égale ou plus
grande que deux fois le bout du tube perforé dépas-
sant le fil de la bobine, est placée sur cette première
bobine. Dans l'ouverture F, au centre de la plaque,
vient s'engager le bout sortant du tube d'une seconde
bobine superposée à la première, et ainsi de suite sui-
vant le nombre de bobines qu'on veut assembler. Sur
la dernière bobine on place une plaque G ayant au
centre un creux H correspondant au dernier bout sor-
tant du tube perforé. La plaque de fond et la plaque
supérieure sont reliées par une ou plusieurs tiges file-
tées 1 portant écrou : la tige centrale peut en même
Tubes de renvidage pouriils à teindre ou blanchir.
Fig. 1, 2. ? et 5. types de tubes en tôle perforée : lig. 4, tubes en toile métallique : fig. 6, bob:not en bois muni
du tube ; fig. j et B, assemblage des bobines.
BREVETS FRANÇAIS
95
temps recevoir une forme p llir servir de guide au tuyau
central formé par les tubes réunis.
Par le serrage des écrous on comprime les bobines
et on obtient ainsi que toute la colonne des bobines
forme un ensemble qui oppose au bain partout la même
résistance, de là impossibilité de fuites et
régularité du travail. Au lieu d'appliquer le
serrage par écrou on peut charger la plaque
supérieure par des poids J ; il est pour-
tant recommandable d'établir des guides,
afin d'éviter le renversement de la colonne
de bobines.
Machine à teindre à mouvement <le
va-et-vient «lu bain[L. Mascellï] (b.
f. 380671, l0 aoùt-iqdéc. 1907).
chaudière />' en 'oindre.
On recommence ensuite l'opérati
complète. A ce moment, on robinet /•.'. on
ouvre le robinet /•' et, toujours parla pressi
vapeur, on renvoie le bain dans son réservoir G. Le
Cette machine est constituée par deux
chaudières séparées/l et B, communiquant
entre elles par le tube C et le tuyau de
branchement C, et un système de rob:-
nets D, E, F, qui permettent le passage du
bain de teinture d'une chaudière à l'autre,
ainsi que d'un réservoir G à la chaudière
de pression B et vice versa.
La chaudière de teinture .1 porte un
double fond A', .A", ce dernier perforé et, à
sa partie centrale, une vis H huée au fond
A'. La matière à teindre, flotte, bourre,
bobines ou produits manufacturés quel-
conques, est déposée sur le fond perforé
A" et fermée par le couvercle perforé /
sur lequel vient appuyer le volant ./.
La chaudière de pression B porte, à
l'intérieur, une couronne perforée K, par
oùarrive la vapeur.et un serpentin fermé/,
avec condensateur /-' à l'extérieur. En
outre, cette chaudière est munie d'une
soupape de sûreté M, d'un manomètre de
pression N, d'un manomètre à vide 0, et
d'un robinet d'échappement d'air P.
Le robinet D permet le passage du bain
de teinture d'une chaudière à l'autre sans
traverser la matière à teindre. Le robinet
Q est employé pour la vidange de l'appa-
reil, et les robinets F et R permettent la
communication de la chaudière de pres-
sion B avec le réservoir G.
Lorsque la matière à teindre est placée
dans la chaudière .1, et que le bain de
teinture est prêt dans le réservoir G, on
ouvre le robinet F et le robinet d échappe-
ment d'air P, ce qui permet au bain de
teinture de passer dans la chaudière de
pression B, par le tuyau de branchement
C, et de la remplir. On ferme alors les
deux robinets F et P, on ouvre le robi-
net E et l'on fait arriver de la vapeur
dans la chaudière de pression B, par le M
tuyau S et la couronne perforée K. La
pression agissant sur la surface du liquide,
le force à se rendre, par le tuvau C', le ro-
binet En le tuyau C, dans la chaudière de teinture A, en
traversant dans son parcours la matière qui s'y trouvé.
l'es que la totalité du bain est passée dans la chau-
dière de teinture A, on ferme le robinet de vapeur T.
La vapeur contenue dans la chaudière de pression /•'
SC condense et forme le vide dans la chaudière ; par ce
vide et par la pression même du liquide qui se trouve
plus haut, en .4, le bain de teinture redescend dans la
•fine à teindre à mouvement de va-et-vient du bain.
Fig. 1. coupe verticale: lig. 2, plan.
rinçage et le savonnage peuvent également se faire avec
cet appareil.
Procédé <•( appareil pour délessiver !«■«• ii*.-iiN
imprégnés <l«- lessive de sonde 0. Venter] ».
r. 379992, 18 juillet-26 no\ . 1907).
Cette invention a pour objet un procédé ainsi qu'un
96
REVUE DES BREVETS
appareil pour délessiver les tissus qui, en vue du mer-
cerisage, sont traités par la lessive de soude.
Comme on le voit par les dessins, i est une cuve
pouvant se fermer, dans laquelle le tissu :
lessive, se meut dans le sens indiqué par les fi..
3 et 4. sont deux s. . 'ses des deux côtés
d.' la cuve, sur lesquels reposent les traverses 5 : sur
ces dernières, sont montés deux chariots 6, 7. formant
paliers et pouvant se déplacer et se fixer en p . . .
quels servent à recevoir les cylindres inférieurs
14)6 20-' 26 -H 16
! ^r^:j_-
Appareil pour délessiver,
.oupe AA: Fig. 2. vue par en dessus
effet, les chariots 6 de même que les chariot!
munis chacun des trois galets q. 10, n, par lesquels les
deux extrémités des cylindres inférieurs sont mainte-
nues d'une manière sûre.
Pour l'arrivée de la vapeur, on a prévu de chac
de la cuve i les tuyaux 1 2, 1 3. à partir desquels les tuyaux
transversaux 14 s'étendent en travers de la cm -
tuvaux transversaux 14 servent en même temps
des aux chariots à position réglable i3. 16, qui sont mu-
nis chacun de deux galets 19, 20. pour guider les cylin-
dres supérieurs 18, qui portent donc de leu
poids sur les cylindres inférieurs 8 et sont empêchés de
dévier latéralement par les galets iq. 20. Du tuyau de
vapeur 12 partent les tuvaux de brancheme' I
derniers se terminent par des ajutages perforés 24. 25.
par lesquels la vapeur est c la surface infé-
rieure du tissu 2. fig. 1. Les tuyaux de vapeur 14 sont
s par les tuyaux 26 avec des ajutages perforés
rvent à diriger la vapeur c aire la nappe
supérieure du tissu.
ndres repasseurs déplacés l'un par rapport à
l'autre peuvent être régies conformément à lalarf
tissu, à l'effet de quoi les chariots j . ; : -
férieurs de même que les chariots 1 5, 16 de .
supérieurs doivent être poussés su ' ait ::
même que sur les tuyaux 14. Les cylindres repasseurs
18 sont suspendus à une extrémité par leur vis 38 dans
la patte 36 de l'entraîneur, en forme d'étrier .
derniers sont fixés par leur bride 34. un support en T.
33. Les cylindres inférieurs S sont suspendus à l'extrè-
. . -:>mme les cylindres supérieurs. au moven
: dans les pattes 3". ; . salement fixées
aux supports 33. Les tuyaux de vapet
comme longueur, en rentrant plus ou moins les parties
une dans l'autre.
Le fonctionnement de l'appareil a lieu comme suit:
Lorsque le tissu 2 passe dans la cuve 1 dan:
de la flèche, de la vapeur est injectée . ne es deux
côtés du tissu par les ajutages ._ _: . vj 28. Sous
l'action de la vapeur, la lessive de soude se tr
luée et en même temps réchauffée au point que le tissu
peut quitter le châssis d'étirage sans se rétrécir. L'eau
de condensation s'accumule avec la lessive sur le fond
de la cuve et peut en être évacuée en vue d'un traite-
ment alte
DIVERS. — Procédé pour l'obtention d irisa-
tion» a reflets métalliques sur toutes »ur
lavées [D. Rouilly. (b. f. 58 I87 -- :.:
1>«
Le pi ;rsui
i" Une cou. -ante;
2° A superp première couche une autre
: jche très mince . -ansparent.
Exemple: sur une feuille de papier noir on étend une
. iche d'argent c ial < : uche une dis-
solution étendue de résine dans l'a .
ÉPONGES. — Procédé pour teindre les éponges
[7". Asherj ib. f. ':': 76, " - et-aa novembre
:
Les éponges btancb s
du sulfate basique d'alum.r ■
C. Plus haut, la fibre serait affaiblie.
Ensuite, on enlevé la craie des éponges et on les teint
l 70-8 C. dans un bain dalizarine, par exemple. On
les rince, savonne, lave et sèc
AVIS
NOIR D'ANILINE
tf. NOELTIN'"., Lehne et I
l'n rclard dans le collage des échantillons nous
oblige à remettre en Mars tatooi des exemplaire.*
déjà souscrit*. .Vous rappelons que le prix de sous-
cription actuel est de 15 francs.
Ce numéro J été ren.\ .. à Tours, le
luti.i. : - heures du 1
Le Directeur-Gérant : Lie- Le 1
Tours. — Impr. E. Akrailt et C".
REVUE GÉNÉRALE
M A T I È R E S C ( > L 0 K A N T E S
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12' Année
N" 136. - Tome XII
l"r Avril 1908
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DK LA TEINTURE
Par M. L. PELET JOLIVET. Professeur à l'Université de Lausanne.
Les études sur le mécanisme de la teinture sont,
à l'heure actuelle, assez avancées pour que l'on
puisse exposer, du moins dans ses grandes lignes,
les relations entre la teinture, l'adsorption, les pré-
cipitations colloïdales et l'électrisation de con-
tact.
Au point de vue historique. KrarTt i , le premier,
a fait remarquer que les matières colorantes, grâce
à leur poids moléculaire élevé, forment probable-
ment des solutions colloïdales. Un élève de Krafft,
Premier, démontre que la benzopurpurine, type
de colorant direct, peutètre soumiseà ladialyse: au
contraire la dialyse ne donne aucun résultat pour
la plupart des colorants acides ou basiques. En
1902, Zacharias 2 | émet l'idée que la teinture est
une précipitation de colloïdes sur les fibres. Tou-
tefois le travail de Zacharias est avant tout théo-
rique, son point faible est l'absence de faits expé-
rimentaux précis. Dans une série de travaux de
1892 à 1 1 j 0 5 , Georgievicz 3 a repris la théorie de
la teinture autrefois exposée par Walther Crum 4
et par d'intéressantes recherches montre :
a) Que les matières colorantes basiques peuvent
teindre les substances pulvérisées telles que le verre
et la porcelaine :
b) Que la fixation des matières colorantes par
une quantité constante de textile varie avec la con-
centration du bain de teinture. La répartition du
colorant entre le bain et la fibre est exprimée par la
fonction :
— ^ = constante.
dans laquelle c désigne la quantité de colorant
restant dans le bain et S la quantité de colorant
fixé par la libre. Ce résultat est important, car il
montre qu'il n'y a pas de rapport constant entre les
quantités de textiles et le colorant fixé, ce qui ne
peut s'accorder avec l'hypothèse chimique de la
teinture.
En igo5, M. Biltz (5 montra l'analogie entre
les solutions colloïdales minérales (argent, bleu de
1 Berichte, 32.1622.
- Zeitschr. fur Phys. chenu, 39.468.
3) Milih. Gewerbe Muséum Wien, [894,215.
(4) fiull. Mulhouse. 1864, 34.385.
(5) Bert. Berichte, 1905, 3s. 1 gô5.
molybdène, etc.) et les solutions de benzopui
rine et prouva que les unes et les autres sont ab-
sorbées par les gels d'alumine et d'oxyde de 1er
comme par les fibres.
En décembre 1906, H. Freundlich (1 1 publie un
important travail sur l'adsorption de diverses
substances par le charbon de sang et met ainsi
quelque clarté dans un domaine très confus. L'an-
née dernière trois travaux sont publiés successive-
ment, ce sont ceux de Freundlich et Losev (2).
Hûbner (3 1 et Pelet et L. Grand (4). Freundlich et
Losev montrent l'analogie entre le charbon animal
et les textiles, les deux autres travaux confirment
ces résultats et indiquent que plusieurs substances
minérales se comportent comme des textiles.
Dans notre précédente étude, en collaboration
avec L. Grand, nous avons indiqué les résultats
de l'adsorption (5) pour diverses substances. Nous
avons complété ces recherches, et comme nous
avons décrit précédemment le détail de cette opéra-
tion, nous nous contenterons de consigner ici l'en
semble des résultats connus jusqu'à présent. L'a I
sorption est représentée par la fonction :
x cy t
les valeurs de [i et î/p trouvées sont (V.tabl.p.suiv.
Les valeurs désignées par * sont extraites du tra-
vail du Freundlich et Losev. Je tiens à rappeler
que Freundlich et Losev ont dosé le colorant non
absorbé par le spectrophotomètre tandis que nous
avons utilisé les procédés de dosages volumé-
triques.
L'acide picrique, le jaune naphtol ont été doses
par le bleu de méthylène, la safranine parle jaune
naphtol, le bleu de méthylène par le ponceau et
vice-versa. Nous considérons ces résultats comme
une première approximation : en effet le pouvoir
adsorbant varie d'un corps à l'autre suivant le trai-
tement préalable, préparation, mode de lavages
que ce corps a subis.
1 /. Phys. cher»., 1906, 385.
121 Zeitschr. fur Phys. chem.. 190 284.
mm. soc, 91 . 1057. ,
4 Revue génér. mat
(5) Le terme adsorption, employé ici de préférence à
absorption, désigne plus spécialement les phénomènes
d'absorption par des corps solides.
o8
PELET-JOLIVET.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA TEINTURE
Tableau I.
MATIERE COLORANTE
Acide picrique
Jaune naphtol S
Ponceau cristallisé
Bleu patenté
Fuchsine nouvelle
Safranine
Bleu de méthylène
BSTANCE ADSORBANTE
Charbon de sans
Laine
Charbon de sang
Charbon animal
I.aine
Charbon de sang
Soie
Charbon de sang
Soie
Coton
Charbon de sang
Laine
Silice calcinée
Charbon animal
Laine
Silice précipitée calcinée
Silice précipitée
Terre dinfusoires
Kaolin
Alumine
Oxvde de fer
Eau
0,2-1 *
Alcool
V
0.23 *
Eau
-
0.2D
—
200
0.23
—
O.ll
—
236
o.i5 •
—
27,0
o,i5
—
25,5
—
236
o,i5 '
—
1 0,0
0,1 63*
—
qo6
0,186*
33,7
5,83
0,125*
_
0.233*
—
273
0. 1 5
--
H
o,i5
—
o,i5
—
45,5
0,12
—
21
0,12
—
-
0.14
—
37
0,14
—
9.47
0.11
- -s
0. 12
5
0, 1 5
—
5
o,15
Le premier travail de Freunrdlich contient les
valeurs de 1 p pour une série de substances orga-
niques ou inorganiques. Pour tous ces corps 1 p
prend une valeur variant de o,25 (acide picrique)
à 0.43 (acide acétique . Au contraire, dans le cas
des matières colorantes i/p varie de o,n à o. 2 5.
L'acide picrique se trouve à la limite, il est jus-
tement l'un des corps de la première série dont le
poids moléculaire est le plus élevé et en regard des
matières colorantes il donne des teintures les
moins solides. Ces différences peuvent être expli
quées de la façon suivante: Dans le premier cas
1 p o,25, les substances adsorbées ont des poids
moléculaires faibles, possèdent nettement le carac-
tère des cristalloïdes : au contraire les matières co-
lorantes, où nous trouvons en généra! une valeur
de i/o < 0.23. ont des poids moléculaires très
élevés et forment des solutions colloïdales ou tout
au moins peuvent passer facilement à l'état de
fausses solutions.
11 est enfin un autre caractère différentiel : les
corps adsorbés fournissant une valeur 1 p o,25
peuvent, une fois retirés delà solution d'adsorption,
être éliminés complètement ou presque complète-
ment par de longs lavages à l'eau, tandis qu'au
contraire cette élimination par lavages prolongés
dans le cas des matières colorantes est toujours
très difficile, longue et incomplète. Ce fait parait
être un des caractères spécifiques, de Y absorption
tinctorielle.
Freundlich a déjà remarqué que 1 p varie peu
d'une substance adsorbante à l'autre pour la même
matière colorante: ce fait est un argument impor-
tant en faveur de la théorie physique de la tein-
ture et démontre que les phénomènes de tension
superficielle solide-liquide ou d'électrisation de
contact jouent un rôle considérable dans la tein-
ture.
Dans son étude sur l'électrisation de contact,
Jean Perrin 1 a montré, d'une part, que tous les
il Journal de chimie physique 2, 601 et 3. 5o.
corps insolubles ou peu solubles s'électrisaient au
contact des liquides et prenaient, suivant le cas.
des charges positives ou négatives, et d'autre part
l'électrisation de contact est en parallélisme étroit
avec la coagulation des colloïdes.
Comme nous le démontrerons tout à l'heure,
les règles de l'électrisation de contact et celles de
la coagulation des colloïdes s'appliquent aussi à la
teinture.
Règles de l'électrisation des grandes parois.
1. L'addition d'acides à une solution charge
plus fortement toute paroi déjà positive dans cette
solution et diminue la chargj d'une paroi négative
puis le plus souvent la charge positivement.
2. Tous les acides agissent de même à concen-
tration égale en ion H -)-.
3 L'n énoncé symétrique est applicable à l'ion
OH — caractéristique des bases.
4. Les ions des électrolytes diminuent l'électri
sation de toute paroi de signe opposé, en moyenne
l'abaissement de charge produit par un ion diva
lent est bien inférieur à celui que produit un ion
trivalentde même signe, inférieur à celui que pro-
duit un ion tétravalent.
3. Une paroi déchargée par un ion se recouvre
d'une teinture revêtement tenace où figure cet ion.
Règles de la coagulation des colloïdes.
1. L'addition d'acides à une fausse solution po-
sitive la rend plus stable: tandis qu'une fausse
solution négative sera plus facilement coagulable.
Le gel produit par cette dernière peut avoir une
charge de signe contraire à celle des granules.
2. Tous les acides agissent de même à concen-
tration égale en ions H +•
3. In énoncé symétrique est applicable à l'ion
OH — caractéristique des bases.
4. Les ions des électrolytes coagulent les solu-
tions colloïdales de signe opposé; en moyenne le
pouvoir coagulant d'un ion divalent est bien infé-
PELET JOLIVET. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA TEINTURE
99
rieur à celui d'un ion trivalent de menu signe, in-
férieur lui-même à celui d'un ion tétraValent.
5. Le coagulum formé par l'action d'un ion en-
traine toujours des quantités notables de cet ion
que les lavages enlèvent mal ou n'enlèvent pas.
La teinture représente évidemment un cas beau-
coup plus complexe: nous avons en présence prin-
cipalement deux substances, la matière colorante
en solution, et l'adsorbant textile). Nous savons
fort peu de choses sur l'état des matières colorantes
en solution et la constitution intime tant physique
que chimique de substances adsorbantes telles
que le charbon animal, la laine nous échappe en-
core presque complètement.
Ce que l'on sait le mieux sur les substances ad-
sorbantes, c'est qu'elles retiennent énergiquement
les substances en solution en contact desquelles on
les place. Cette propriété gêne beaucoup lorsqu'on
désire préparer un corps adsorbant à l'état pur et,
comme nous le verrons tout à l'heure, les revête-
ments d'électrolytes entraînent à de nombreuses
erreurs.
Quant aux matières colorantes, outre leur cons
titution chimique si complexe, nous ignorons les
divers états et les relations entre les passages d'un
état à l'autre qu'elles présentent en solution
aqueuse. 11 est probable qu'une partie du colorant
se trouve à l'état dissocié (i), une autre comme
molécule, une autre encore à l'état amicronique
et enfin une partie existe ou peut passer plus ou
moins facilement à l'état colloïdal.
MM. Maeyer, Scheffer et Terroine, dans une
note récente 2 , ont montré que les acides ajoutés
à une solution colloïdale positive augmente les
micelles, tandis qu'ils diminuent les granules col-
loïdaux négatifs. Les alcalis agissent d'une façon
inverse. Ces auteurs ont montré que l'addition de
.substances capables d'augmenter la grandeur des
granules rendait aussi les micelles des solutions
de quelques matières colorantes visibles à l'ultrami-
croscope.
Ces faits montrent combien les observations
dans le domaine de la teinture sont plus délicates
et l'interprétation des faits souvent plus difficile.
Il est aussi de toute nécessité de doser quantitative-
ment les matières colorantes entrant en réaction ;
or les méthodes de dosages ne sont pas rigoureuses
et les méthodes colorimétriques sont encore moins
précises.
Influence des acides et des bases. — Nous avons
placé en contact pendant cinq jours, à 170, des
quantités pesées d'adsorbant, charbon de sang ou
laine, et des solutions de même volume et de
même concentration de colorant, mais contenant
des quantités variables d' acide ou de base. Le mé-
lange contenu dans un flacon fermé était fréquem-
ment agite.
Charbon de sang et ponceau cristallise'.
1 gramme de charbon de sang, 100 centimètres
cubes ponceau cristallisé contenant ogr. 3718,
(il VoirLÉo Yignon, H. G. M. C. 1907, Teinture et ioni-
sation.
■ i/>tes rendus. 25 novembre
sont additionnés du volume d'acide on
indiqué ci-dessous et le volume est complété jus-
qu'à 200 centimètres cubes.
Quantité
1
Il sér
• do
.1 .n Ide ajouté
HCl
II
SO'
Il >po
«
Pont
en .
llllgr.
3o
104
q6
M
20
oé
11
s
86
«0
0
74
74
74
Dans les mêmes conditions, deux essais conte-
nant iocnrNaOH — , la quantité de ponceau ab-
sorbée est de 66 milligrammes.
Ponceau cristallisé et laine.
.Mêmes conditions qu'auparavant, chaque flacon
contient o gr.1860 ponceau, 5 grammes laine cor-
respondant à 4 gr. 715 laine séchée à Ko".
I
II
III
Ac
aie ajouté
HCl —
H?SO' —
H3PO- —
Ponceau adsorbé un
milligr.
2S
,7,
i53
102
IS
i58
139
«0
8
109
79
8
0
44
4^
42
Dans les mêmes conditions, les essais contenant
iocm:iNaOH —, quantité de ponceau adsorbée
:>4 milligrammes pour 5 grammes de laine.
Bleu de méthylène et laine.
5 grammes de laine 4 gr. 715 laine à No"),
100 centimètres cubes sol. de bleu de méthylène
contenant o gr. 25 ; après addition d'acide ou
de base, le volume est ramené à 200 centimètres
cubes.
1
il
m
Ac
de ..jouté
HCl —
H'SO' —
H-'PO» —
Bleu de i
léthylène
milligr.
3o
'7
»
20
20
27
32
10
0
20
i56
37
1 5b
Les essais en bain alcalin, ScmXaOH — bleu
10;
de méthylène adsorbé, 249 milligrammes.
Les valeurs que nous indiquons ci-dessus 1 1
sont les moyennes entre les résultats de dosage vo-
lumétrique et de déterminations colorimétriques.
Dans tous les liquides, nous avions soin avant le
d. Etude faite en collaboration de M. N.Andersen. Voir
Comptes rendus, 26 décembre 1907.
PELET-JOLIVET.
CONTRIBUTION A L'ÉTLDE DE LA TEINTURE
... eutraliser l'acide ou la base par une
quantité équivalente de base ou d'acide. Les do-
ns alcalins sont ceux qui
tent le moins d'exactitude. 1 menant
toujours un peu de laine dissoute. Toutef
semble des résultats
les teintes des solutions après adsorptio::
assez différentes pour qu'on puisse les d -
facilement, de plus les nuantes des laines étaient
en correspondance avec les quantités
adsorbé et cela même après lavages. Enfin, nous
avons qualitativement répété ces teintures avec di-
vers colorant- bain neutre
alcalin ou acide et nous avons constamment
trouvé les mêmes résultats.
Il était important de rechercher l'action des
-
concentrations. .Mon assistant M. B. Beccari.a étu-
dié quelques cas dont voici les résultats principaux :
II. Bain conl
J
_ __
milligr. bien ad!
O.I
98
132 I02
sa
109
-
Il8
°dï
160 II'J
Bleu de méthvlène. bains de 200 centimètres
3 grammes laine, 3 jours contact à -
En exécutant une série avec des concentrations
croissantes d'acide, nous trouvons les résultats sui-
vants :
bien d;
O.I
0.2
12
:
-
résultats so: - :hiquement à
: orbes I. II et III. On voit nettement
. acnVHCl — ^érie II . la forme de la
^ 10
courbe d . oodifiée. il y a seu-
lement diminution de la quantité fi
rroissantt
en HCI la courbe obtenue (III) est ne
•rente de démontre que la ;
tration en ions H entre se . qu'à des
concentration--. r.s H.lacourbed.
tion est simplement dép
En examinant ces résultats de près, on remar-
quera que l'on devrait obtenir le premier résultat
de la série III. 52 milligrammes identique
au moi: -cché du premier résu'o
série 11,82 - rimes. En effet, ces deu
. obtenus d,. : tions sen:
toutefois cela n'a pas été le cas. Cette différence ne
peut provenir que de la laine, et nous avons exé-
cuté une série d'adsorption en bain neutre IX
avec 1 1 même laine que celle employée en III.
toutes les autres conditions étant identiques à celles
des séries I et II. Nous avons obtenu des valeurs
de I. Elles sont représentées par la
Conccitza-c-s enBfeu. deméfAulerue.
courbe IV. ce qui démontre que la laine employée
dans les séries III et IV possède des propriétés
adsorbantes moindres que celles de la laine ayant
seru aux séries 1 et IL Les différentes laines que
nous avons utilisées sont toutes de même prove-
_.- et du même paquet, mais la laine de I et II
a été lavée beaucoup plus longtemps que celle de
III et IV et savonnée avec plus de soin. Ces faits.
sur lesquels nous insistons, montrent l'influence
de très petites quantités d'impuretés et la nécessité
absolue de traiter les substances adsorbantes iden-
tiquement de la même façon.
Nous pouvons donc résumer les résultats que
nous avons obtenus comme suit:
i° Les acides augmentent la teinture des colo-
rants acides et diminuent la teinture des colo-
rants basiques:
2 Les bases agissent d'une façon inverse:
.:^tion est proportionnelle à la concen-
tration des ions II — et OH — .
Influence des sels. — Dans notre précédent mè-
re nous avons indique les résultats obtenus en
collaboration a^ec M. Grand. Nous les avons
'étés pour d'autres colorants qualitativement
ou quantitativement et notamment avec la série
els organiques acétate, oxalate. citrate de so-
dium. Les conclusions déjà indiquées sont :
1 La teinture des colorants basiques est ac-
. par les ions de signe contraire, les ions plu-
. ils ont une action prépondérante :
ions de même signe que le colorant retar-
dent la teinture. El cela d'autant plus que la va-
lence est plus élevée;
PELET-JOLIVET.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA TEI> !
3« / ''i énoncé symétrique s'applique à la teinture
des colorants acides.
Ces conclusions, tant celles concernant les bases
et les acides que les sels, sont à comparer avec les
règles de l'électrisation cle contact et celles de la
coagulation clés colloïdes que nous avons rappelées
plus haut. Il y a là, plus qu'une simple analogie
et bien que la teinture soit un phénomène très
complexe, il est soumis à des conditions de même
ordre que la précipitation des colloïdes et l'élec-
trisation de contact.
Nous savons que quelques-uns des faits, notam-
ment l'action des acides et des bases, étaient con-
nus auparavant, mais leur interprétation était dit-
terente. Parmi les explications avancées la plus
simple et la plus plausible reposait sur la diffé-
rence de solubilité des colorants en présence des
acides, bases ou sels. Or nous devons repousser
cette hypothèse car nous avons remarqué que le
bleu de méthylène est facilement précipité par
BaCl- et cependant les teinturesdu bleu de méthy-
lène en présence de BaCP sont plus faibles qu'en
bain neutre. 11 semble donc que l'influence solu-
bilisante des ions Ba bivalents soit fort différente
de l'action précipitante de la molécule de BaCP.
Je tiens à remarquer aussi qu'il n'existe aucune
détermination de solubilité des matières colo-
rantes en présence d'électrolytes; c'est à peine si
l'on a déterminé les solubilités des colorants dans
les solvants usuels.
En commençant la rédaction de cet article,
j'avais l'intention de l'intituler Théorie colloïdale
de la teinture, et dans deux notes où. j'ai résumé
les résultats essentiels de nos recherches, j'ai parlé
de théorie colloïdale de la teinture ( i ). J'étais certes
en droit d'employer cette expression car nos re-
cherches ont apporté les premières déterminations
et les preuves des relations qui existent entre les
colloïdes et la teinture; mais j'aurais pu. tout aussi
bien, parler de la théorie électrique de la teinture
en ne tenant compte que des phénomènes d'élec-
trisation de contact. Je dois aussi remarquer qu'en
montrant les relations entre la teinture et les phé-
nomènes connexes on fait connaître exclusive-
ment les conditions dans lesquelles la teinture se
produit, mais on n'explique pas comment les co-
lorants sont fixés sur les fibres.
Il nous reste à examiner quelques conséquences
des faits que nous venons d'exposer.
Nous pouvons nous demander tout d'abord si
les ions des électrolytes agissent sur les solutions
de matières colorantes en modifiant la grandeur
des micclles ou bien s'ils forment à la surface de
l'adsorbant un revêtement qui augmente ou di-
minue la charge, le rendant ainsi susceptible d'ac-
tiver ou de paralyser la teinture.
Ces deux interprétations ne s'excluent d'ailleurs
nullement et il est possible que ces deux actions
jouent leur rôle en teinture dans une mesurequ'il
est pour le moment du moins impossible de dé-
terminer. Il nous parait certain que l'électrisation
de contact joue un rôle important et que, suivant
(i) Comptes rendus, g et 26, XII, 1907.
la charge positive ou négative mneà
l'a d 0 bant ou au textile, la teint 11 ire mo-
difiée. Les faits suivants le prouvent.
Dans notre précédent mém 1 1
mentionne que l'alumine. 1 0x3 de le
l'oxyde de chrome hydraté fixaient les col
basiques et nous avons étudié l'adsorptioi
férentes concentrations. Ce fait ne lut pa
nous étonner, étant donné la nature chimique de
ces substances et leur propriété de former de pré-
férence des solutions colloïdales positives. M, \\
Suida, en discutant notre travail (1), a repris ce
point et constaté que l'alumine ne i'wc pas les co-
lorants basiques, mais par contre se teint par le
ponceau cristallisé. M. W. Suida nous assurequ'il
a employé des substances pures et en présence de
ce résultat il s'abstient de discuter. Je crois juste-
ment qu'il y a lieu de discuter afin d'expliquer ces
divergences. J'ai repris l'alumine dont je me suis
servi précédemment et j'ai constaté qu'elle ne cède
rien à l'eau distillée, elle paraissait donc pure ;
cependant en chauffant une certaine quantité de
ce produit dans un tube j'ai constaté que l'eau
d'hydratation qui s'en échappait était légèrement
alcaline. Il a donc sulli de traces d'ammoniaque
pour former un revêtement négatif qui a donné à
l'alumine considérée la possibilité d'adsorber les
colorants positifs.
Au contraire en précipitant l'alumine par une
quantité d'ammoniaque insuffisante il y a entraî-
nement de traces de sels, et grâce à la présence d'un
revêtement contenant un ion positif la teinture
par le ponceau sera rendue possible et augmentée.
Le cas que nous venons d'expliquer se repro-
duira pour la laine, le charbon, etc., et démontre
la nécessité, pour des mesures comparatives, d'em-
ployer toujours des produits lavés dans les mêmes
conditions. Nous avons cité un exemple illustrant
ce fait.
Plongée dans l'eau, la laine s'électrise négative-
ment elle est, dans ce cas. comme l'albumine dont
lesfaussessolutionsmigrent à la cathode , elle fixera
donc de préférence les colorants positifs (basiques).
C'est en effet ce que nous avons constaté. En pré-
parant des mélanges de solutions de ponceau cris-
tallisé et de bleu de méthylène, dans des conditions
convenablement choisies pour qu'il ne se forme
pas de précipité, en prenant en outre soin que le
ponceau soit en plus grande quantité si l'on ajoute
de la laine bien lavée, en chauffant légèrement et
en opérant rapidement, la lame, au sortir du bain,
présente une couleur bleue franche et nette sans
mélange de ponceau. Dans la première phase de
la teinture, le bleu s'est donc fixé seul.
Si maintenant nous pi 1 ersement et
qu'on mélange un peu de ponceau à beaucoup de
bleu et qu'on ajoute aux différents bains de la
laine préalablement rendue positive par passage
en bain acide puis lavage à l'eau : c'est le pon-
ceau qui se fixe et non le bleu. Toutefois, nous
avons constaté fréquemment des couleurs légère-
ment grenats indiquant la fixation d'un peu de
1 Zeitschri/t fur Farben Industrie. 1907, novembre.
PELET-JOLIVET.
CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA TEINTURE
bleu à côté du ponceau : cette fixation de petites
quantités de bleu dépend d'ailleurs de la quantité
de bleu en présence dans le bain.
Ce genre d'expériences peut être répété avec les
solutions des combinaisons i formées par les co-
lorants acides et les colorants basiques, ('.es com-
binaisons sont faiblement solublcs dans l'eau et si
l'on ajoute à ces solutions de la laine ou du charbon
animal, le colorant basique de la combinaison est
seul adsorbé tandis que la solution conserve la
couleur de l'élément acide, le même phénomène
s'observe en solution alcaline ions OH — ou en
mordançant l'adsorbant par un bain de soude.
Au contraire, en solution acide, ou en mordan-
çant l'adsorbant par un acide (ions H -)-' la com-
binaison des colorants sera également dissociée,
mais dans ce cas la laine ou le charbon animal
fixent l'élément acide de la combinaison tandis
que la solution conserve la couleur du seul élé-
ment basique.
Ces faits trouvent leur application dans quelques
teintures employées par les microbiologistes.
On connaît, sous le nom de bleu de Giesnsa ou
de Romanowskv, un double colorant employé pour
teindre certains protozaires ou bactéries 2). Ce
produit est formé de la combinaison de l'éosine et
du bleu de méthylène dissout dans l'alcool.
Le novau de la cellule bactérienne se colore en
rose par l'éosine, tandis que la masse protoplas-
mique se teir.t en bleu. Par analogie avec ce que
nous avons vu pour la laine, nous pouvons con-
sidérer les éléments cellulaires, noyaux et masse
protoplasmique, comme formés de substances de
même nature chimique, mais les novaux seraient
chargés positivement par des ions 11 et fixeraient
le colorant négatif, tandis que la masse protoplas-
mique chargée négativement par des ions OH —
fixerait le colorant positif.
Des observations analogues, sur lesquelles nous
ne nous étendrons pas ici, nous ont permis de con-
sidérer les cellules du sang, appelées amphophiles
ou neutrophiles par Ehrlich grâce à leur façon de
se comporter en présence de doubles colorants,
comme des cas particuliers de l'éosinophilie.
L'éosinophilie désignant la propriété des cellules
de fixer les colorants acides et supposant à la baso-
philie, terme qui s'emploie pour les cellules fixant
les colorants basiques. Dans ce cas aussi la diffé-
rence de charge des cellules et les quantités de
colorants en présence seraient les seules causes de
ces phénomènes de coloration.
Enfin, dans la teinture, on peut prévoir d'abord
et réaliser quelques applications de cette action des
ions.
Plongeons par exemple de la laine dans un bain
de teinture de jaune naphtol S, la laine, au sortir
du bain, sera teinte en jaune et chargée négative-
ment par le jaune naphtol. En passant ensuite
successivement cette laine dans une série de bains
( 1 \ Seyewetz, H. G. M. C, 1001. p. 44, et Pelet-Jolivet,
Comptes rendus, o décembr.
ji Marino, Annales Institut Pasteur, XIX. 35-1 : i',ns\s\
Ibid., XIX, 346.
de colorants acides à teneur décroissante en colo-
rant, la laine ne se colore pas ou du moins très
peu. Une série de quatre bains de colorants acides de
différentes couleurs a donné à la laine une teinte
jaune sale. Si maintenant la laine est passée en
acide 1 1 ICI faible), entre chaque bain elle se charge
positivcment.ee qui lui permet de fixer chaque fois
de nouvelles quantités de colorant négatif de telle
façon qu'au troisième ou quatrième bain elle est
teinte en noir foncé. Je ne veux pas examiner, pour
le moment, les solidités relatives de ces teintures,
je constate simplement la possibilité de fixer plu-
sieurs colorants successivement, ce qui constitue
en quelque sorte un remontage acide.
Le remontage basique en bain de colorants posi-
tifs s'opérerait de même avec passage alcalin
(Na'CO3) entre chaque bain de teinture. Je dois,
toutefois, remarquer que plusieurs colorants ba-
siques appliqués successivement sans mordançage
intermédiaire se fixent en quantités notables, beau-
coup plus grandes que les colorants acides : cette
différence est encore inexpliquée.
Il est facile de prévoir un remontage neutre en
passant les fibres alternativement en bain de colo-
rants basiques puis en bain de colorants acides, le
colorant basique, chargeant la laine positivement,
circonstance qui faciliterait la teinture du colorant
acide. D'autres cas sont encore possibles, par
exemple empêcher partiellement la teinture d'un
colorant basique par un acide ou d'un colorant
acide par une base, etc.. etc.
Il nous reste maintenant à délimiter, par quel-
ques considérations les relations entre la teinture
et les phénomènes connexes : adsorption, électri-
sation de contact et coagulation de colloïdes. Nous
avons fait comprendre précédemment les diffé-
rences qui paraissent exister entre l'adsorption
tinctoricllc et l'adsorption proprement dite. Nous
devons aussi remarquer que, d'après J. Perrin,
tous les corps s'électrisent par contact, tandis que
le nombre des corps capables de se teindre est
limité. L'ensemble des corps susceptibles de se
teindre pourraient être groupés sous le terme géné-
ral de xérocolloïdes (colloïdes secs) désignant ainsi
les substances insolubles ou très peusolubles telles
que les textiles, le charbon animal, la silice, etc..
qui possèdent certaines propriétés rappelant les
substances colloïdales et tout spécialement les gels,
mais incapables de former directement des fausses
solutions. L'étude des propriétés de ces corps est à
peine commencée. Un autre point sur lequel nous
devons insister, c'est que de nombreuses solutions
colloïdales ne sont pas capables de se fixer et de
teindre les textiles: nous citerons, comme exemple,
les fausses solutions d'acide humique que nous
avons essavé, mais sans succès, de fixer sur la
laine ou le coton. II en résulte qu'il ne suffit pas
de considérer les matières colorantes comme des
fausses solutions pour expliquer la teinture ; il y a
certainement d'autres propriétés qui entrent encore
en jeu.
Févriei
GlâNOLI. — MÉTHODES POUR CARACTÉRISER LES SOIES DU BOMBYX MOR1 io3
CONTRIBUTION AUX MÉTHODES POUR CARACTÉRISER LES SOIES DU BOMBYX MORI.
Par M. le Professeur G. GIANOLI.
La Commission des études de la soie de Milan,
depuis quelques années, nous a conseille des
recherches pour établir si, à côté des différences
morphologiques, il v en avait d'autres suffisantes
pour caractériser les soies des différentes prove-
nances, au point de vue de leurs applications
textiles.
Nous avons opéré sur les soies tirées de cocons
chinois croisés, de cocons jaunes de Toscane, de
Cocons élevés à Salonique, Andrinople, Grèce,
Caucase, Turkestan, Persie; nous ne nous sommes
pas bornés aux recherches physiques, mais nous
avons exécuté aussi de nombreuses déterminations
chimiques afin d'établir la quantité de fibrome, de
séricine, de matières grasses, etc., ainsi que le
point de fusion de celles-ci, la proportion des cen-
dres, leur alcalinité, etc. : mais les résultats obtenus
n'expliquent pas les différences que les teinturiers
constatent lorsqu'ils soumettent ces soies, d'ori-
gines différentes, aux opérations de la teinture.
Bien qu'il soit généralement admis qu'il n \ a
pas des différences notables dans la composition
de la libroïne, les praticiens ont observé que les
soies, de différentes provenances, supportent plus
OU moins bien l'action des bains alcalins ou acides,
quelquefois aussi, suivant les années, suivant l'al-
lure de la culture, et enfin que la quantité des
mordants fixée n'est pas toujours égale.
Même pour l'étude des causes du défaut de flo-
cons dont nous avons fait l'objet d'un précédent
mémoire (i), nous avons cru intéressant d'établir
s'il y avait des différences dans la résistance à l'ac-
tion hvdrolitique des acides et des alcalis, puisque,
si le défibrillage de la bave est dû à l'infiltration
de la séricine dans le noyau de fibrome, ainsi que
M. le professeur Quajat l'a supposé, les soies qui
donnent plus facilement lieu au défaut du perlage
doivent subir une perte de poids plus grande par
l'action des bains alcalins et acides.
Les réactifs qui peuvent altérer la fibre, dans les
opérations de teinturerie, sont les alcalis et ks
acides. Pour étudier l'action des acides, nous
avons employé une solution d'acide sulfurique à
5 p. ioo, dans la proportion de vingt fois le poids
de la soie (c'est-à-dire à peu près cinquante fois
plus concentrée que celle qu'on emploie d'ordi-
naire pour l'avivagc .
L'action de la solution a été prolongée pendant
vingt-quatre heures, à la température ordinaire
127" C. : après ce temps, les soies ont été lavées,
d'abord à froid, ensuite avec de l'eau chaude, jus-
qu'à l'élimination de l'acidité.
L'opération a été répétée une seconde fois, dans
la crainte que les résultats obtenus dans le pre-
mier traitement fussent faussés par la dissolution
dans le bain acide de petites quantiiés d'alcalis
(1) Voir «. G. M. C, t. X. 1906, p. 354.
fixées par la fibre pendant le décreusage et qui
demeurent sur la libre même, après un la
fond.
Les résultats obtenus n'ont pas permis de cla
siiier les soies d'après leur résistance.
Voilà les résultats que nous avons obtenus :
PERTE DB POIDS DE U SOIE DÉIOMUEE
PRI i\ ENANCE
après le 1 •" traitement après le Z* traitement
ITALIE
Bergamo I.Q8 p. 100 l-U p. 100"
I.ombardia . 1.15 —
Toscana 0>'o — 0.93 —
Piemonte 0.82 —
Cremona 0.94 — 1.02 —
Romagna 0.73 --
Brianza 0.92 0.79 -
Calabrïa 1.06
Brescia 1.03 0.81
Veneto 0.s:t —
Kriuli 0.78 1.10 -
Messina 0.90 —
HONGRIE 0.90 — 0.89
FRANCE
Cévennes 0.85
LEVANT ET ASIE MINEURE
Brousse 0.45 — 0.90
Syrie 0.92 - 0.75 —
ASIE ORIENTALE ET CHINE
Minchew 0.77 - 0.79 —
Canton filature 0.77 —
Schantung 0.80 0.80
Tsatlee 0.9C
Chine filature 0.S8 — 0.9J
JAPON
Japon filature 0.57 —
Japon Kakedah 0.97 - 0.88
Bengale 0.95
SOIES SAUVAGES
Tussah 0.90 - 0.56
Theophila Mandarina .... 0.61 — 0.60
Les essais sur l'action des bains alcalins ont été
exécutés avec une solution de potasse caustique
contenant i g.-. 2069 de K.OH par litre, et dans la
proportion de vingt fois le poids de la libre.
La durée et la température ont été les mêmes
que dans la première expérience.
Comme les soies dégommées contiennent tou-
jours une certaine quantité d'acides gras provenant
de la dissociation du savon de décreusage, le pre-
mier traitement alcalin a donné une perte plus
grande que le second, à cause du savon qui s'est
dissout, mais les variations ne s'éloignent pas des
nombres que nous avons déjà signales.
: 4 GIANOLI.
.METHODES POl'R CARACTERISER LES SOIES DU BOMBYX MORI
PESTE DE POIDS DE Li SOIE DEMUÏEE
aprêsl«1,rtra:tea)eaï api
PROVENANCE uMe.
ITALIE
Bergamo 1.70 p. - p. 108
Lonibardia 1.18 — 2 —
Toscans I.43 — 5 —
Piemonle. . 1.51 — - ■• —
Cremona. ... - — ' —
Ronia^na 1.57 — 39 —
Brianza 1-28 — : -
Calabria 1.32 — "44 —
Brescia 1.11 — —
Veneio 1-43 — 0.47 —
Friuli 1.17 — 59 —
1.22 — 0.59 —
HONGRIE 1.38 — "34 —
FRANCE
Cévennes 1.33 — 0.44 —
LEVANT ET ASIE MINEURE
Brousse 1.32 - 0.38 -
Syrie 1 . 47 - 0.15 -
ASIE ORIENTALE ET CHINE
Hinchew 1.22 ~ 0.59 —
Canton lilature 1.12 — ".24 —
Schantiing 1.37 — 0.38 -
Tsatlee. 1.77 - 0.60 —
Chine filature 1.71 — 0.33 —
JAPON
Japon lilature 1.07 — 0.50 —
Japon Kakeduh 1.06 — 0.46 —
BENGALE 1.32 — 0.51 —
SOIES SAUVAGES
Tussah 0.86 - 0.69 —
Theophila .Mandarina ... 1.04 — 0.51 —
D'après les résultats ci-dessus, on ne peut pas
constater de différences dans les échantillons de
soies examinés, telles qu"on puisse les classer sui-
vant leur résistance à l'action du bain alcalin,
bien entendu lorsqu'on a décreusé les soies dans
les conditions nécessaires pour ne pas altérer la
fibroïne.
Dans le but de nous rendre compte des causes
d'erreur ainsi que des écarts dans les résultats
qu'on rencontre sur le même échantillon, nous
avons cru nécessaire d'exécuter une série de déter-
minations sur la même soie.
Les résultats déjà mentionnés ci-dessus, démon-
trent que la méthode suivie est suffisamment
exacte, et que la résistance, c'est-à-dire la perte de
poids, dans les bains acides et alcalins, est à peu
près la même pour toutes les soies du Bombyx
Mori, comme d'ailleurs la proportion d'azote et
de matières minérales, la basicité, la densité, etc.
s«o; p. 100
PROVENANCE
ITALIE
Bergamo 19.Ï0
Lombardia 22. 7'i
Toscana 22. K,
Piemonte . . . . 19.62
lona .
Romagna . . 17.E0
Brianza . . 21.64
Calabria .....
. . 19.61
20.36
Friuli 13-42
.Messina 26.47
HONGRIE 18.«3
FRANCE
Cévennes 21. ">4
LEVANT ET ASIE MINEURE
Brousse ! i
Syrie 17.7*
ASIE ORIENTALE ET CHINE
Minchew
Canton lilature 16.70
Chantuni; 17.35
Tsatlee 17.75
Chine lilature lv.'4
JAPON
Japon lilature ly.38
Japon Kakedah 21.22
BENGALE 14.-3
SOIES SAUVAGES
Tussah 23.«
Theophila -Mandarina 17.74
Par contre, des différences très notables ont été
constatées dans la fixation des mordants métalli-
ques. Après avoir exécuté une série d'essais avec
les sels de fer, d'aluminium et de chrome, nous
avons donné la préférence au chlorure d'étain,
parce qu'il donne des résultats plus constants,
parce qu'il mouille plus facilement la fibre et aussi
que le bain ne se trouble pas au contact de la soie,
quoique l'application ait lieu en solution concen-
trée.
Les résultats, exposés dans le tableau suivant,
ont été obtenus avec des soies dégommées et pas-
sées dans trois bains de chlorure d'étain à 280 B.
pendant une heure, chaque passage étant suivi de
trois bains de carbonate de soude à 5" B. à 400 C.
pour la même durée.
TRUTEIEDvI AVEC SO'H* 1 5 p 1001 FROID
ptrdaiî 24 beortî.
rEI'.TE DE POIDS
rEinrormcMii.ztrfLiMiFEon
pesiâEl 24 fcuÉItu.
PERTE DE POIDS
I
. . . 1>2 p. 100
1
. . . 0.44 p. 100
11
... 1.60 —
Il ... .
. . . "..-,2 —
111
... 1.5-' —
III
. . . u.3» —
IV
... 1.52 —
IV
... 041 —
V
... 1.54 —
V . . . .
. . . 0.40 —
Ces résultats montrent que les soies qui présen-
tent l'affinité la plus petite pour l'hydrate d'étain
sont celies du Bengale et de Canton, qui, quoique
de couleur différentes, proviennent de cocons de
race similaires i .
Les différences dans la proportion d'hydrate
d'étain fixées se maintiennent constantes même
lorsque le bain alcalin est donné à froid plutôt
qu'à 40 C. et lorsqu'on emploie, suivant le pro-
cédé Neuhaus, le phosphate et le silicate de sodium
au lieu du carbonate pour la fixation du mordant
d'étain.
Cette fixation plus ou moins grande des mor-
dants par la fibre ne peut tenir à la différente
données sont la movenne de deux déterminations.
ROMOLO BURATTI.
RECHF.RCHKS SIR LE RENDEMENT DES NOIRS AU SOUFRE io5
grosseur de la bave, car les baves des soies du Ben-
gale et de Canton sont les plus fines et titrent
1,70-1,80 deniers, c'est-à-dire beaucoup moins que
les races d'Europe et du Japon (3,5o deniers).
Celles-ci devraient donc, par suite de leur plus
grande surface, plutôt donner lieu à une fixation
plus grande du mordant.
Il faut toutefois noter ici que parmi les soies du
Bengale, il y en a quelques-unes qui n'offrent pas
cette particularité et les différences dans les soies
de différente provenance disparaissent lorsqu'on
les traite par le mordant d'étain, à l'état cru et
non après le dégommage. En outre, les soies qui
ont tendance à se d é 1 î briller ne présentent pas de
différence dans l'affinité pour le chlorure d'étain.
CHARGE SUR SOIR ÉCRDE CHARGE SUR SOIE DEGjMMÉE
Cendres p. 100 Cendres p. 100
Qualité de la soie de fibrome Qualité de la soie de fibrome
Jaune d'Italie .... 26.83 Jaune d'Italie .... 22. is
Japon 2JJ7 Japon 20.11
Mmchew 25.90 Mmchew 19.10
Canton 24.ÏI9 Canton 18.66
Bengale 2.5.7'.» Bengale 19.25
Grège blanchâtre Grège blanchâtre
provenant de co- provenant de co-
cons de la Perse cons de la Perse
qui se défibrille qui se défibrille
facilement 24.1i> facilement 20..riS
Autre grège prove- Autre grège prove-
nant de cocons de nant de cocons de
la l'erse qui se dé- la Perse qui se dé-
fibrille facilement. 24.!I7 fibrille facilement. 20.93
La façon de se comporter des soies de Canton et
du Bengale, vis-à-vis des soies d'Europe et du
Japon, pourrait faire soupçonner que la quantité
de chaux, présente sur la fibre à l'état de savon cal-
caire, puisse expliquer la moindre fixation du mor-
dant d'étain, mais nous avons eu soin d'éliminer
cette cause d'erreur en passant toutes les soies,
avant la charge, dans un bain d'acide chlorhydn-
que étendu.
Toutefois, pour étudier l'action de la chaux sur
la fixation, nous avons traité des soies écrues dans
une solution bouillante d'acétate de calcium à
20 p. ioo pendant une heure; après lavage et sé-
chage, la proportion d'oxyde d'étain futla suivante :
Kchantillon traité par l'acétate de calcium,
échantillon non traité
28,41 p. 100
s3,5i -
Cette expérience nous démontre que le traite-
ment, avec les sels de calcium, dans les conditions
que nous venons d'indiquer, fait augmenter la
fixation du mordant. Le fait pourrait, peut-être,
avoir quelque intérêt pour le teinturier lorsqu'il
s'agit demordancer les soies de Canton et du Ben-
gale. Nous nous proposons d'étudier, lors de la
prochaine campagne séricicole, si le régime alimen-
taire du ver à soie a quelque influence sur l'affi-
nité des soies pour les mordants métalliques.
Milan, mars igo8.
Professeur Gianoli.
RECHERCHES SUR LE RENDEMENT DES NOIRS AU SOUFRE
Par ROMOLO BURATTI, chimiste-coloriste.
Souvent le teinturier doit apprécier la qualité
des noirs au soufre qu'on lui offre et déterminer
leur rendement comparant en teinture.
En général, on fait des essais comparatifs de
teinture d'après un procédé parfois arbitraire et
parfois aussi qui ne convient pas toujours à tous
les produits à examiner. Comme il sera démontré,
dans cet article, un procédé de teinture peut être
plus avantageux, pour une certaine matière colo-
rante au soufre, cela dépend d'une foule de cir-
constances difficiles à prévoir ; car les conditions
dans .lesquelles on travaille, en pratique, peuvent
être très différentes entre elles et souvent demander
une modification totale des règles générales habi-
tuelles. Les Fabriques de matières colorantes ne
peuvent pas donner un procédé de teinture inva-
riable, elles se bornent généralement, à indiquer
les cas plus connus.
De cette façon, il arrive souvent que le tein-
turier, confiant dans sa bonne foi, refuse l'achat
d'un noir qui, essayé comparativement avec le
produit qu'il employait, n'a pas donné des bons
résultats en teinture, tandis que ce même produit,
employé d'une autre façon, eût donné un résultat
meilleur.
On sait, en effet, que les noirs au soufre sont in-
solubles dans l'eau, mais solubles, à l'état de leuco
dans les solutions réductrices comme les sulfures
alcalins. Ces solutions sont presque incolores.
Lorsqu'on plonge le coton pendant un temps dé-
terminé dans une de ces solutions et à une cer-
taine température, et qu'on l'expose ensuite à l'air,
il prend immédiatement une couleur noire due à la
réoxydation du leuco dérivé du noir au soufre :
ce dernier, une fois formé, est précipité, à l'état
insoluble, sur la surface de la fibre du coton.
La réaction est très sensible: l'air renfermé dans
les fibres du coton, le constant renouvellement de
la surface du bain de teinture, en contact avec l'air
ambiant, le moment même où le coton, lors de
son extraction du bain de teinture, reste à l'air
avant d'être lavé, sont sutlisants pour provoquer
l'oxydation du noir réduit.
Ainsi que pour les autres substances, la solubilité
d'un noir au soufre est inversement proportion-
nelle à la facilité avec laquelle il se laisse oxyder.
De deux noirs au soufre, dissout de la même façon,
le plus facilement soluble dans le sulfure de so-
dium sera le moins sensible à l'air. Ceci prouve
encore que le produit, moins facilement oxydable,
cédera une plus grande quantité de son leuco à la
première eau de son lavage, lorsque le coton sera
immédiatement lavé après teinture.
Dans ces conditions, de deux produits ayant le
même pouvoir colorant, et maintenus en solutions,
avec une même quantité de solvant alcalin, ce'ui
io6 ROMOLO BURATTI.
RECHERCHES SUR LE RENDEMENT DES NOIRS AU SOL ERE
qui est plus facilement soluhlc donnera la teinture
la plus claire. Ceci est d'autant plus évident qu'on
travaille toujours en présence d'un excès, souvent
;, de sulfure de sodium, afin de maintenir
en solution le colorant et réduire celui qui éven-
tuellement pourrait s'oxyder pendant l'opération
de la teinture.
En outre, la dissolution du colorant ne dépend
pas seulement de la quantité du sulfure de sodium
et d'alcali employée, mais aussi de la concentra-
tion des bain-; de teinture; ainsi de deux solutions
renfermant une même quantité de solvant et de
colorant au soufre, la solution plus diluée sera la
plus facilement oxydable.
En teignant, dans des appareils mécaniques, les
bains sont très courts et la teinture est faite à l'abri
de l'air. L'oxydation du colorant est moins facile
et, en tout cas. moins rapide : de façon que la pre-
mière eau de lavage enlèvera au coton une quan-
tité de leuco-noir d'autant plus grande que sa solu-
bilité sera plus forte. En teignant en chaudières
ouvertes, les bains sont moins courts et la teinture
n'est pas complètement faite à l'abri de l'air.
L'oxydation du colorant a lieu en partie dans le
bain de teinture et se complète pendant l'extraction
du coton. Ces conditions varient encore si l'on
teint du coton en bourre, en filé ou en pièce.
De ce qui précède, il résulte à l'évidence qu'avant
de pouvoir, avec certitude et impartialité, juger
lequel de deux noirs au soufre a le plus de rende-
ment en teinture, il faudrait d'abord être bien cer-
tain, d'avoir travaillé dans les conditions les plus
favorables pour chacun d'eux.
A notre avis, le teinturier peut assez facilement
se rendre comp:e s'il a bien opéré : il lui suffirait
de rechercher, pour les deux noirs essayés, la quan-
tité de leuco-noir enlevée par la première eau de
lavage. Du résultat de cet examen, le teinturier
verrait s'il est utile d'apporter des modifications
au procédé de teinture employé.
Pour établir ces règles, nous avons eflectué
quelques recherches sur différents produits, les
essais étant faits sur nouveaux et vieux bains de
teinture.
Nous mentionnerons seulement ici les essais
laits avec deux produits considérés comme con-
currents.
Les teintures ont été effectuées avec un appareil
Obermaier, avec Us quantités suivantes :
Noir thional T extra Sando\)
Sulfure de sodium conc . .
Carbonate — cale. . .
Sulfate — — ...
Eau : 10 lois le poids du oton.
'2 P-
12
5
On teint i heure à 92° C. On a ensuite lave
pendant i5 minutes à froid avec une quantité d'eau
égale à cinq fois le poids du coton.
On a teint de la même façon avec :
Noir au soulre T extra (Berlin .
Sulfure de sodium co ,
Carbonate — cale. .
Sulfate — — . . . .
Eau : 10 fois le poids du coton.
On teint 1 heure à 92" C, puis lave pendant
i5 minutes, à froid, avec une quantité d'eau égale à
cinq fois le poids du coton.
C'est avec les eaux de lavage qu'ont été faites
nos recherches de solubilité des deux noirs. A cet
cll'et, nous avons pris une portion exactement me-
surée de chaque eau de lavage 12 litres) et nous
avons précipité, par l'acide chlorhvdrique, le leuco-
noir à l'état de noir insoluble, en décomposant le
solvant d'après l'équation :
Na2S + 2IICI =2 NaCl -H H,S
Il faut employer un léger excès d'acide chlorhv-
drique : jusqu'à ce que le papier réactif de rouge
Congo tourne au bleu. Après, on filtre avec un
filtre exactement pesé. Sur le filtre, on a le résidu
du noir au soufre mélangé à une assez forte quan-
tité de soufre et de sels du bain de teinture, tandis
que la solution filtrée renferme le chlorure de so-
dium et une certaine quantité du soufre libre dû à
la décomposition des poly sulfures :
N'a, S-, + 2IICI = aNaCI + H, S + 2S,
Ue résidu est séché sur le filtre même. Par dif-
férence de poids, on calcule la quantité de noir au
soufre contenue dans 1 litre d'eau de lavage.
Ces calculs nous ont donné les suivants résultats :
Pour le noir thional T extra, l'eau de lavage du
premier bain de teinture contenait 4 gr. 702.S de
résidu solide par litre.
Pour le noir au soufre T extra, l'eau de lavage
du premier bain de teinture contenait 4 gr. 080 de
résidu solide par litre.
Avant de tirer quelquedéduction de ces chiffres,
il fallait savoir si les résidus ont le même pouvoir
colorant. Pour cela, nous avons fait des teintures
comparatives à 5 p. 100, en dissolvant les résidus
dans 6 p. 100 de sulfure de sodium concentré, avec
addition de carbonate de sodium et sulfure de
soude. De cette façon , nous avons obtenu deu.x gris
ayant la même intensité de teinte.
La comparaison des chiftres montre que le
noir thional T extra est un peu plus soluble que
le noir au soufre T extra, quoique le résultat de
teinture ne soit pas sensiblement différent. .Mais,
d'après ce qui a été dit plus haut, le noir moins
facilement oxydable (plus soluble) et qui cepen-
dant donne une teinture aussi intense qu'un autre
plus facilement oxvdable (moins soluble), doit
sans doute avoir un pouvoir colorant plus fort.
Aussi nous avons essayé de rendre plus facile-
ment oxydable le noir thional en diminuant sen-
siblement la quantité de sulfure de sodium em-
plové pour le maintenir en solution, et nous
avons répété les essais, en teignant avec les pro-
portions suivantes :
Noir thional T extra [Sandow)
Sulfure de sodium conc. . .
Carbonate de sodium cale.
Sulfate — —
Eau : 10 fois le poids du coton.
On teint 1 heure à Q20 C.
5 -
3o -
IMPRESSION SUR LA1NI : PEIGNEE, DITE « VIGOUREUX
107
Nous avons ensuite, comme ci-dessus, déterminé
le résidu solide dans la première eau de lavage et
teint en i^ris à S p. 100.
(Jette fois, nous avons trouvé le chiffre de
4 gr. ij5 de résidu solide par litre, chiffre assez
proche de celui obtenu avec l'autre noir pour
rendre comparable les résultats des teintures, les-
quels montrent que le noir thional T extra est
aussi concentré que le mur au soufre ! tra. J e
teinturier n'aura qu'à examiner leq
noirs a la nuance la plus pure et la moins
en tenant compte que l'un des colon
une économie de sulfure de sodium.
Nous recommandons avec conviction cette mé-
thode d'évaluation impartiale, du pouvoir colo-
rant des noirs au soufre.
DE L'OBTENTION DES DIVERSES NUANCES EN IMPRESSION SUR LAINE PEIGNÉE,
DITE « VIGOUREUX »
Dans un précédent article (1) nous avons insisté
d'une façon toute spéciale sur la préparation et
l'emploi des noirs pour l'article « Vigoureux »,
ceci intentionnellement car les nuances « Ma-
rengo » (noir et blanc) sont les nuances les plus
en faveur.
Nous regrettions dans ce même article de voir
l'impression vigoureux délaissée; est-ce la mode
que l'on doit incriminer, est-ce le peu de solidité
que la clientèle a constatée dans certains cas qui a
fait rejeter cet article à un plan assez éloigné?
Nous serions tenté de répondre par l'affirmative
pour le second cas : l'essai de certains tissus con-
fectionnés en vigoureux donnait comme solidité
au lavage et à la lumière des effets absolument dé-
sastreux, quand au contraire un simple mélangé
composé de teinture et d'écru offrait la plus grande
sécurité de solidité pour le fabricant et le consom-
mateur. Seulement il est impossible de combattre
le bel eifet de l'impression vigoureux par les
simples mélangés ordinaires qtii, confectionnés en
tissus, conservent et conserveront toujours leur
vilain effet <.Je « flammé ».
Actuellement l'article « Vigoureux » ne se con-
fectionne en grande partie que pour l'article robe
genre classique ; c'est-à-dire d'une façon limitée.
Ne pourrait-on pas rénover le vigoureux? i" dans
ce cas, 2" en généralisant son emploi pour l'article
« Draperie ».
Pour résoudre ces deux questions il faut con-
naître les exigences imposées pour la confection
de ces deux articles.
Dans le premier cas « Impression Vigoureux
Robe ». il est indispensable d'obtenir une excellente
solidité à la lumière sans se préoccuper d'une résis-
tance supérieure au foulon en employant des colo-
rants donnant une certaine fraîcheur aux coloris
obtenus.
Or, pour résoudre celte question il existe actuel-
lement parmi les nouvelles matières colorantes
toute une série de produits qui. tout en étant très
vils, remplissent les conditions voulues pour la
confection d'un tel article.
Parmi les colorants que nous pouvons citer se
trouvent : les alizarines saphirol, astrol, le cya-
nanthrol pour les bleus vifs; l'alizarine irisol. le
violet anthraquinone, le violet à l'acide solide R
qui mélangés avec les colorants bleus ci-dessus,
1 R. G. .W. C, iv i3^ du !•■ janvier 190S, p. 4?.
voire même avec un peu de rhodamine. donnent
des nuances très vives.
Du côté des verts on trouve les verts d'alizarine
evanine, le vert anthraquinone auxquels on peut
ajouter le vert foulon brillant B, le bleu carmin A.
l'ériglaucine A pour aviver les nuances.
Comme élément jaune, le jaune foulon 0 réa-
lise seul un type parfait dans ce genre d'applicatidn
étant donné qu'imprimé sans aucun mordant, il
possède une solidité extraordinaire à l'air et au
foulon. La chrysophénine donne également de
très bons résultats pour les jaunes orangés.
Le rouge peut s'obtenir avec des colorants di-
rects, soit diamine ou de benzidine, tels que les
écarlates diamine, les géranines.
Les bleus marine se préparent avec toute la
gamme des diverses marques d'iridocyanine.
Pour les autres nuances composées, marrons,
beiges, olives, etc., nous conseillons l'emploi des
colorants préconisés pour l'article « Vigoureux
Draperie », dont nous parlons ci-dessous. Ces
nuances pourront être avivées avec toute la série
des matières colorantes déjà énumérées. Dans le
second cas « Impression Vigoureux pour article
Vigoureux », les colorants à employer doivent ré-
pondre à des exigences supérieures de solidité au
foulon et à la lumière.
Les nuances àobtenir en général en dehors des
Marengos dont nous avons parlé dans un précé-
dent article ( 1 1 sont des bleus, des beiges et des
olives. Au début de la création de cet article, on
avait cru que le problème serait facile à résoudre
par l'emploi des couleurs d'alizarine ou d'anthra-
cène, proprement dites, mais si ces colorants don-
nent d'excellents résultats en impression sur
pièces, grâce au chlorage préalable, il n'en fut pas
de même sur laine peignée non traitée. La pâte
d'impression forcément préparée à base de sel de
chrome ne donnait, après le vaporisage. qu'un
pointillé imparfait, des nuances sans tond et salis-
sant le blanc de la laine.
On dut immédiatement renoncer à l'emploi de
ces colorants et vulgariser le « Vigoureux Dra-
perie », seul le rougo d'alizarine sulfuré est resté
le tvpe des colorants intéressants dans cette fa-
mille.
Or, depuis quelque temps, la lacune semble être
comblée par l'apparition de nouveaux produits
1 1 1 Voir R. G. M. C. du rr février 1908.
io8
IMPRESSION SIR LAINE PEIGNEE. DITE « VIGOUREUX »
dits « au chrome », « d'alizarine à l'acide » ou
« d'anthracène»qui'.donnent en leur ensemble une
gamme vraiment intéressante pour ce genre d'ar-
ticle « Vigoureux Draperie ».
Parmi les colorants bleus, on peut choisir entre
les bleus dits d'anthracènc au chrome, les bleus
Erio au chrome, les bleus brillants au chrome;
ces diverses séries peuvent être additionnées de
cyananthol, d'alizarine saphirol ou alizarine as-
trol. Les nuances ainsi obtenues fournissent de
très beaux bleus marine, très foncés et très fleuris.
Les violet anthracèneau chrome, violet Erio au
chrome, violet palatin combinés avec le violet
anthraquinone, voire même avec le violet acide
solide B et R, donnent également de très jolis tons.
Les verts Erio au chrome, vert anthracène,
vert anthraquinone, vert alizarine cyanine E,
entrent également en parfaite combinaison avec
les colorants ci-dessus.
Les marrons s'obtiennent très facilement avec
des combinaisons de brun d'alizarine à l'acide ou
de brun Erio au chrome ou encore avec des bruns
d'anthracènc avec le rouge alizarine sulfoné mé-
langé de jaune anthracène, de jaune d'alizarine
ou autre jaune similaire.
Les olives obtenus en partant du vert anthra-
cène ou du vert Erio au chrome avec addition
d'un jaune de la gamme ci dessus et de noir Erio
au chrome, sont de toute beauté.
Nous pourrions ajouter à cette liste comme élé-
ment rouge, le rouge anthracène au chrome, le
rouge Erio au chrome, etc. ; d'autrescolorants pour-
raient également faire suite, mais ils ne seraient
que la répétition, sous d'autres noms, de l'ensemble
indiqué ci-dessus.
Tous ces colorants peuvent indifféremment
s'employer avec : acétate de chrome, fluorure de
chrome, formiate de chrome.
Quoiquepour certains colorantson recommande
quelquefois l'un plutôt que l'autre de ces mordants,
nous trouvons préférable, au point de vue pra-
tique, d'adopter une seule classe de colorants dont
tous les composants peuvent s'employer avec le
même mordant, étant donné qu'ils sont appelés à
être mélangés entre eux.
Comme application générale, nous croyons
devoir recommander la marche suivante qui nous
a toujours donné de très bons résultats.
La pâte d'impression pour les couleurs doit être
composée avec 35 à 40 grammes de colorant par
litre; pour les noirs, elle doit être au moins de
60 grammes.
Le mordant, considéré à l'état solide, doit être
égal au poids du colorant employé.
L'épaississant peut être ou du leiogomme ou
du britishgum.
L'addition de sulforicinate d'ammoniaque dans
la pâte d'impression est également très recomman-
dable, elle a un double avantage, le premier c'est
de permettre une impression plus nette, le second
c'est d'empêcher la pâte d'impression de mousser
pendant la marche de la machine.
Nous ne saurions trop recommander le fixage.
Cette opération doittoujours se faire à l'état humide
avec une vapeur détendue et sans pression: sa
durée peut être calculée de la manière suivante:
on ouvre la vapeur pendant une heure, on ferme
ensuite pendant une demi-heure puis on répète la
première opération, autrement dit, on ouvre de
nouveau la vapeur pendant une heure.
Cette règle de vaporisation peut être généralisée
pour l'article imprimé « Vigoureux Draperie »
par contre pour le « Vigoureux Robe » on pourra
déroger à cette règle lorsqu'on désirera obtenir des
nuances particulièrement vives, tels les roses et
les bleu ciel, car on sait que le vaporisage fait
légèrement jaunir la laine.
Il y aurait donc à craindre qu'au mélange au
gillbox la nuance pure de la couleur soit modifiée
désavantag'eusement par le fond jauni de la laine
trop fortement vaporisée.
Mars 190S, Biella (Italie.)
Martin Gaudif.
NOUVELLES COULEURS
GALLO VIOLET D EN PATE ET OALLO BLEU MARINE RD CONC.
en pâte (Farben fabriken vorm. F. Bayer).
(Éch., n°a 57 et 58.)
Ces colorants au chrome sont destinés à l'impression
du coton; ils sont vendus à l'état de leuco-dérivés en
solutions concentrées stables.
En dehors des applications courantes, on recom-
mande ces colorants, pour l'impression sur [5-naphtol et
comme réserves, sous couleurs dites à la glace. Les
agents oxydants fournissent, avec facilité, des enlevages
blancs purs.
Formule d'impression pour couleurs nuances moyen-
nes.
50 gr.Gallo violet Den pâte ouGallo bleu marineBD.
60 gr. eau.
50 gr. acide acétique à 6° B.
7511 gr. épaississant d'adragante amidon acide acé-
tique il).
100 gr. acétate du chrome à 20' B.
) .0110 gr.
On peut allier, à ces nuances : i" soit du bleu clair
à la gallophénine D :
6 gr. Gallophénine D en pâte
284 gr. eau
150 gr. épaississant F
200 gr. adragante (iO : 1000
50 gr. acétate de chrome à 20° B.
1 .000 gr.
Vaporiser 5 minutes, passer en craie, malter, sa-
vonner, rincer, sécher.
2° Soit du rouge para.
Rouge : couleur d'impression à la paranitraniline
(17 gr. 7 paranitraniline par kilogramme de couleur
d'impression).
Imprimer sur tissu préparé avec ;5 grammes de
B-naphtol par litre, vaporiser 3 minutes, rincer, savon-
ner, rincer, sécher.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
M DES INDUS I RI! - '." I S'Y RAT1 V HEN I
Tome Ml- N" 136
CARTE D ÉCHANTILLONS N" 6
I" Avril 1908.
ffiflj w
ffiw'X
Hfefi
N ;,: - Gallo violet D fli
N 61 - Noir d'alizarine solide SP (4,5 0 0) /•''/
N« «3. — Laine renaissi e bruti
N' 64. — Laine renaissance donl le coton a été Leinl è froid,
avec le Noir thiogène M liquide
V6.V — Éch. n« 64, re nté avec Bleu brillant brev. B
el Violet à l'acide 5 BF 10,1b 0/0).
N° 66. — Noir amido T
N* 67 — Noir amido 5 B 60/0) M .
N'68.— Noir amido 10 BO 6n <■ ».
NOUVELLES COULEURS
109
On imprime sur tissu préparé avec a5 grammes de
,':-naphtol par litre.
Gallo violet h et rougepara.
50 gr. Gallo violet D en pâte
ii.".0 gr. épaississant F
60 gr. acide acétique à 60° B.
100 gr. acétate de chrome à 20- B.
20 gr. acétate de tannin 1 . 1
130 gr. eau.
I.ihmi gr.
On vaporise 3 minutes, passe en paranitraniline
diazotée (11 gr. 9 par litre), lave, malte et savonne.
Rongeage. On l'oularde dans :
■10 gr. Gallo violet D ou Gallo bleu manne
810 gr. eau
GO gr. acide acétique à G" B.
su gr. acétate de ciirome à 20- B.
20 gr. glycérine.
1.000 gr.
sèche à la hottlue, imprime le rongeant-oxydant A
ou B, vaporise une demi-heure sans pression, rince,
savonne, rince, sèche.
Rongeant A pouf Rongeant B pour
Gallo violet Gallo bleu
l'.ritish gum .... 250 gr. 259 gr. 1 Faire bouillir.
Chlorate de soude . . 125 gr. 189 gr.
Eau 365 gr. 271 gr. 6
Kaolin 77 gr. 5 | ajouter à tiède
Eau 53 gr. 5 \ puis à froid.
Ferricyanure de potas-
sium 10 gr. 10 gr. 6
Citrate de soude 30" B. 150 gr. 75 gr.
Acide citrique poudre. 21 gr. 2
Eau 42 gr. 5
1.000 gr. l.ûnn gr.
Comme on le voit, les couleurs d'impression et bains
de foulardage doivent toujours être acides.
Pour les enlevages, on pourra aussi employer le pro-
cédé au tannin et à la sojjde caustique. Le tannin bleuit
les nuances.
Vert solide pour impression (Farb. fab. r. F. Bayer).
Le vert solide pour impression est une combinaison
sulfitée, destinée à l'impression du coton.
Par impression directe, on a des nuances vert olive;
avec les mordants de fer le vert est plus rabattu : avec
les mordants de chrome on a des bruns chocolat. La
maison Bayer conseille d'emplover pour fixer le colo-
rant, un mordant spécial.
Voici une recette de couleur d'impression.
Vert solide pour impression 150 grammes.
Kau (Dissoudre dans) 100 —
Epaississant amidon adragante acétique) . 600 —
Mordant pour vert solide pour impression . 160 —
On imprime sur tissu non huilé, vaporise une heure
sous pression, passe en craie, malte et savonne.
Les nuances résistent bien à la lumière, au chlore et
au lavage.
Le vert solide pour impression peut aussi être asso-
cié à une couleur à la glace; dans ce cas on imprime
sur tissu préparé au {3-naphtol.
Le vert solide pour impression parait appartenir à la
classe des couleurs nilrosées dont t'ait partie le vert
riaphtol.
Brun para SC (Farben fab. ». F. B 1
(Êck., n
Le brun para SC est un co orant substanti
le coton en brun violacé, devenant plu
foncé par développement à la diazo-paranitr
La nuance ainsi obtenue se laisse facilemenl
par la rongalite C en blanc pur.
Pour teindre, on prendra de 2 à 4 p. 100 de-
para SC, selon la nuance à obtenir et opérera, comme
avec les colorants directs, sur bain de soude calcinée.
1 à 2 p. 100, sulfate de soude, 20 à 40 p. 100. On rin-
cera et séchera.
Le développement de la nuance s'effectuera par lou-
lardage dans un bain de diazoparanitraniline à 12 gr.
par litre. Le diazo étant préparé avec :
1 kgr. paranitraniline.
2 kgr. E HCI à 21- B.
0 kgr. 5 nitrite de soude.
1 kgr. acétate de soude.
0 kgr. 5 soude calcinée.
On rince, savonne, rince et sèche, puis ronge à la
rongalite C.
Noir d'alizarine solide SP, pâte et poudre (Farben
fabriken vorm F. Bayer et C'").
(Éch., n° 61.)
La nuance de ce colorant est plus terne, mais plus
intense que celle du noir bleu d'alizarine B; aussi est-
il recommandé pour l'obtention de teintes grises ou
mode, mélangé à d'autres colorants grand teint pour
laine.
Le bain de teinture renfermera :
Acide acétique .
Sulfate de soude
3 p. 100
On entre à 60" C, monte lentement au bouillon, que
l'on maintient 3o minutes, après quoi on fait une ad-
dition de 2 p. 100 d'acide acétique ou de bisulfate, puis,
après une nouvelle ébullition de 3o minutes, on ajoute
o gr. 6 ào gr. 8 bichromate de potasse et fait bouillir.
On peut aussi teindre en deux bains.
Vert olive immédiat GG (Cassella et Manu/., Lyon)'.
(Éch.. n° 62.;
Ce colorant possède une nuance intermédiaire entre
l'olive immédiat B (R. G. M. C., iuo3, n" 7(3, p. 102) et
3 G, ses propriétés sont les mêmes.
Il peut entrer en combinaison avec les autres cou-
leurs immédiates et en particulier avec l'olive jaune
immédiat (R. G. A/. (.'., 1907, p. 01.
Noms amido 3 B., 10 BO et T (Farbwerke w. Meister,
Lucius & Bruni::
(Ech., a" 66, 67 et 68.)
Les propriétés de ces noirs, pour laine, tiennent le
milieu entre celles des noirs amidonaphtol et celles des
azonoirs à l'acide ;voir R. G. M. C. 1899, n° 2; .
Le noir 3 B a un reilet violacé, le 10 BO un reflet
bleu verdâtre et le noir T est un noir noir. Les trois
colorants peuvent se mélanger l'un à l'autre. L'unisson
est bon pour les trois noirs, les teintures sont solides
au frottement, et résistent convenablement aux alcalis.
aux acides et au carbonisage.
La résistance au foulon est modérée, celle à la
lumière est suffisante. Le décatissage rougit la nuance.
Le noir 10 BO change moins que les deux autres, il
tient aussi un peu mieux à la lumière.
NOUVELLES COLLEURS
est intéressant, et pour nuancer dans la teinture de la
mi-laine.
•'emenu on teint sur bain de sulfate de soude et
.rique; ou c _e pour les tissus
es à pénétrer. Dans ce dernier cas, on ajoutera
:rique au milieu de la teinture.
Les échantillons n** 66 à 68 ont été teints
x» de colorant, sur bain de sulfate de soude
(30 p. 100) et d'acide sulfurique 12 p. ioo<. On fait
bouillir une demi-heure et ajoute à nouveau 2 p. 100
le sulfurique. et ensuite on fait encore bouillir
trois quarts d'heure.
Bleus Oba B et 2 B.
{Soc. industrie chimique. Bdle).
Sous ce nom. la Société pour l'industrie chimique, à
Bâle. rient de lancer une nouvelle série de colorants,
. ;; dont les propriétés sont particuliè-
rement intéressantes.
D'abord ces bleus teignent aussi bien les fibres végé
taies que les fibres animales ; leur solubilité permet de
teindre en appareil mécanique ; enfin leur solidité aux
c -.Imiques est remarquable : le chlore
dimim té des teintures sans en modifier la
nuar. . même répétés, ne dégradent
- ement la nuance, seul le lessivage sous pression
détruit les bleus Ciba.
Teinture du coton. i* sur échereaux. — On peut
emp' : jes en bais ou en fer: le colon est
bien dèbouilli au préalable et essoré. Pour faciliter ia
pénétration, il est bon d'ajouter au bain o gr. 5 de
sulforicinate de soude par litre d'eau.
Le colorant est dissous de la façon suivante : on
mélange 1 p. colorant à 1 p. ;5 de lessive de soude à
. et assez d'eau bouillante pour faire une pâte
nom g
Sur ce - paie, on verse la solution suivante, préparée
à part :
â 1 p. j5 lessive de soude à 40* B. dans
21 p. eau froide, on ajoute peu à peu :
irosulfite de soude en poudre.
1 * deux solutions mélangées on ajoute encore 3o à
40 parties d'eau bouillante et le tout est porté â l'ébul-
iilioo.
Il n'y a plus qu'à passer au tamis fin et verser dans le
bain de teinture, qui doit prendre une couleur jaune d'or.
La teinture ; d pour les nuances claires,
- >-So* C. pour les nuances foncées ou les fils de
pénétration difficile.
Pour ces derniers, on tord après teinture et laisse
oxyde 3o minutes ; on rince ensuite à fond
. au bouillon 20 à a 5 minutes, avec 2 â
4 grammes sa . grammes soude S
Les nua : retenues sont vives et solides au
-. a chlorage m adérè. L'n traitement, à oo* C.
au sulfate c . i^ide acétiq-. .
3 p. 100) verdit la nuance et augmente un peu la soli-
dité au chlore.
Pour les nuances claires, il est inutile de laisser oxy-
Je rinçage â l'eau froide (courante si l'on
peut) -
ïrvés et la teinture s'ef-
: colorant à ajou-
- : ur les nuances claires et aux
aces I - :ées. La quantité d'hydrosulfiie
^ie est réduite de moitié dès le 4* bain.
â 2 p. 100 pour les
on augmentera I hydrosulfiie et la
•es* ir.tiié: par contre.
j. 7 p. 100).
a* En bourre, cannettes et bobines croisées sur appa-
reils mécaniques. — Le bain étant préparé comrr ;
dessus, on teint pendant unedemie à trois quartsd'heure
- ■•■■■' C , rince ensuite à l'eau froide et oxyde avec ■ à
3 p. 100 de bichromate de potasse et 1/2 à » p. 100
d'acide acétique pendant vingt minutes, à environ
70* C, puis on rince. Par un traitement ultérieur
• d'environ un quart d'heure â l'eau bouillante, à
laquelle on a ajouté 1 â 2 p. i 00 de soude Solvay. la
solidité au chlore est un peu augmentée. Dans les
appareils qui ont une installation d'aspiration et c
dation, après teinture, on refoule par aspiration et
oxyde à l'air ou essore. On rince à fond pendant 5 à
10 minutes, et traite ensuite à l'eau bouillante et â la
soude Solvay.
3* Tissus. — Elle s'effectue au jigger ou au foulard,
avec les mêmes quantités d'hydrosulfite de soude et de
lessive de soude que pour le coton filé.
On teint à la température de 60-70* C. en évitant les
plis qui occasionnent des parties d'étoffe plus claires.
Après environ six passages, la marchandise est esso-
rée fortement et on oxyde, par un court passage à l'air
sur deux à trois rouleaux. Finalement, on rince et
■ savonne à 8o-oo* C.
Pour des nuances foncées, après rinçage, bichromate
de potasse 3 p. 100 et acide acétique, 112p. too,
impression pendant 20 minutes à 70* C.
Impression. 1* Tissus. — Le bleu 2 B D étant en
pâte, et le bleu B en poudre, la préparation de la cou-
leur est différente selon que l'on se sert de l'un ou de
■ _:-..
Bleu Ciba 2 fi D {pâle).
Colorant ... 25 à 2» gr.
Gomme 12 " " —
WO 300 —
On remue bien et tamise, puis mélange à tiède 1 .
Carbonate de potasse .... 140
Glycérine *> ce. 90 ce
Gomme 1 S -. . 100 «0
Dextrine 11. 355 70
•
On chauffe jusqu'à dissolution et ajoute â 5o* C.
Hydrosullîte NF 30 à 130 gr.
Bleu Ciba B poudre).
Colorant . . gi
Lessive 3«* ■ —
Eau ...
On réduit en pâte dans une machine à b -
prend 5o grammes de pâte.
I--: : -■.•.•_ _-. : :: -s. -- -"
Glycérine
Gomme 11 - —
Dextrine 11... 2CO —
Hydrosulfite NF . . 40 —
On chauffe i5 minutes à 5o-6d C. tamise, et ajoute
à froid :
Hydrosalfite NF . . 70 gr.
Eau
Il est bon de laisser quelques jours en repos, les
nuances sont plus vives.
."impression, on sèche, vaporise au Mather-
Platt à IO0-IC2* C. pas plus haut. On laisse quelque
temps en repos, rince et savonne 3o minutes
Savon 3 â 4 gr.
Soude . - "*e-
Enleragcs. — Pour obtenir des enlevages blancs sur
les bleus Ciba. il faut opérer sur les tissus venant d'eue
plaqués, et ne pas attendre. .
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Rongeant i
Chlorate de soude 180 gr.
Gomme M Mil) —
Chauffer jusqu'à dissolution et ajouter
après refroidissement.
Acide rartrique 120
Ferrocyanure 25 —
Dissous dans :
Eau | 75 —
Dans le mélange <>n introduit :
Kaolin 100
Eau [Empâte dans) 10» —
1.000 gr.
On passe deux fois au Mather-Platt, ou mieux, vapo-
rise i5 minutes sous pression.
Rongeant 2.
Chlorate d'alumine a L'.'t- I! 560 gr.
British gum 280 —
Chauffer jusqu'à dissolution et ajouter
après refroidissement.
Ferrocyanure pulvérisé 20 —
On passe 2 à 3 minutes au Mather-Platt, puis à ôo°
1;., dans un bain renfermant 10 centimètres cubes de
lessive à 40" B. par litre, rincer et savonner i5 à 20 mi-
nutes au bouillon.
Selon l'intensité de la nuance, on coupera plus ou
moins la couleur d'enlevage.
L'addition de bleu Ciba 2 BD (o gr. 5 à 1 gramme
par kilogramme de couleur) aux rongeants à l'hydro-
sul file-aldéhyde pour couleurs azoïques (rouge para,
bordeaux, ï-naphtylamine, bruns), facilite beaucoup le
rongeage.
Le bleu Ciba 2 BD convient aussi pour enlevages
bleus sur rouge para.
Teinture de la laine. — Dans la teinture de Li laine,
On dissoudra le colorant comme il a été indiqué, et on
prendra deux fois et demi la quantité de lessive de soude
400 B. et d'hydrosulfite en poudre. La couleur tamisée
introduite dans le bain, chauffé à 60-70" C. ; on
ajoute encore pour la neutralisation, suivant les quan-
tités d'alcali employées, 2 cl demi à 3 centimètres cubes
d'acide sulfurique 10 p. 100, par litre. Le bain ne doit
pas avoir une réaction acide et doit rester jaune, S'il
est laiteux, verdàtre, c'est qu'il est trop acide, on l'ad-
ditionnera d'une petite quantité de lessive de soude.
On entre la laine bien mouillée dans le bain et teint
pendant 1 5 à 20 minutes, exprime, refoule par aspiration
et oxyde pendant 1 5 à 20 minutes. Ensuite on rince et
développe dans un nouveau bain, contenant 8 centimè-
tres cubes d'acide chlorhydriquc par litre et chautïé à 3o
— 40" C. On peut aussi employer l'acide sulfurique.
l'acide formique ou l'acide acétique.
Après le développement on rince encore une fois.
EMPLOI DESCOLORANTS rHIOôÈNE A LA rEINTURE DE LA
LAINE RENAISSANCE
L'intérêt de cette application réside dans la possibilité
découvrir le COtOn de la laine renaissance d'une nuance
corsée et solide, sans nuire à la laine, qui peut ensuite
être teinte avec une couleur quelconque sans précaution
spéciale.
Pour couvrir le coton, on passe la marchandise une
ou plusieurs fois à froid dans un bain contenu dans
Uhe barque à roulettes avec un système de rouleaux
complètement noyés dansle bain ci munie de deux fou-
lards. Celui d'entrée agil au-dessous du niveau du bain,
et se règle au moyen de vis. Le secoi d
trouve au-dessus du niveau du bain 1
le moyen de poids et de leviers.
On alimente le bain a l'aide d'un récipien
dispose près de l'entrée. Un tuyau, mu li [
de réglage, descend jusque. près du fondet, pai un
longe la tête de la barque. La partie horiz mtale esi per-
forée ei un agitateur répartit régulièrement le bain
La concentration du bain primitif dépend de la quai
tilé de colon contenue dans la marchandise, de l'inten-
sité de la nuance désirée, du nombre et de la durée des
passages donnés.
En moyenne, on emploie, pour une bai que contenant
en\ iron 800 litres de bain:
3a k. Noir Tliiogène B2B ou M liquide
16 k. Sulfure de sodium cristallisé
17 k. 5oo Bisulfite cristallisé
20 k. Sulfate de soude cristallisé
Le bain se monte à froid. On met, en premier lieu,
le sulfure de sodium dissous dans un peu d'eau chaude,
ensuite le noir thiogène liquide et en dernier lieu les
solutions de bisulfite cristallisé et de sulfate de soude.
Apres l'addition de chaque produit, on brasse énergi-
quement.
La concentration du bain d'alimentation doit être
réglée selon la quantité de coton contenu dans la mar-
chandise, de l'eau qu'elle contient et de la pression des
deux foulards. Il ne renferme pas de sulfate de soude
et doit être de 1,5 a 3 lois plus concentré que le bain
primitif.
On emploiera donc, pour 800 litres de bain de ré-
serve:
48 à 96 k. Non Thiogène li 2 R ou M liquide
-'4 à 4S k. Sulfure de Sodium cristallisé
26 à r>2 k. Bisulfite cristallisé
Si la marchandise est sèche et exprimée à 100 p. 100
à la sortie, on nourrira avec une solution de la concen-
tration indiquée en premier lieu ; si la marchandise
est mouillée la concentration devra être plus forte.
En marche normale on peut couvrir environ 6.
mètres de tissu par jour dans une barque à roulettes
contenant de 600 a 800 litres.
Apres un ou deux passages dans la cuve à roulettes
la manchandise est enroulée et rincée. On peut aussi
passer directement dans une machine à laver au s uni
de la machine à teindre.
La teinture de la laine se fait delà façon courante
avec les colorants acides pour laine.
Ainsi l'échantillon n" 65 a été teint ave. :
2.5 p. 100 Bleu brillant R
0.73 p. 100 Violet acide BF
10 p. 100 Sulfate de soude
4 p. 100 Acide sulfurique
On fait bouillir 1 heure un quart à 1 heure et demie.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
MULHOUSE. —Séance du 5 février 1908,
Correction au procès-verbal du 8 janvier 190S.
Page 3, ligne 24. il faut lire que au lieu de qu'en, et
le texte doit être établi ainsi, à partir de la ligne 10 :
Le secrétaire fait observer qu'une réclamation de
priorité peut avoir pour base :
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
r Un pli cacheté ou une publication sous forme d'ar-
ticle de journal ou de travail original antérieurs.
2- La production de cahiers de fabrication ou bien des
déclarations provenant d'intéressés ou de tiers.
Le deuxième cas peut être admis par les tribunaux
qui possèdent, pour s'éclairer, des moyens d'investiga-
tion tels que: enquêtes judiciaires, comparutions de té-
moins, imposition de serment.
Bien de pareil n'est au pouvoir du comité de chimie
qui se trouve complètement désarmé. Il ne saurait donc
assumer la responsabilité de déclarations qu'il n'est pas
en mesure de contrôler.
En conséquence, le comité, à la presque unanimité
des membres présents, considère qu'en matière de prio-
rité il ne peut tenir compte que des plis cachetés et des
publications : que la responsabilité des déclarations de
tiers ou d'intéressés, quelle que puisse être l'évidence
de leur sincérité et des preuves apportées, doit leur être
laissée.
La séance est ouverte à 5 heures et demie.
Présents: MM. Albert Scheurer, secrétaire. Henri
Schmid, Alph. W'ehrlin, Cam. Favre, Ch. Vaucher^
Martin Battegay. Ad. Feer. Léon Bloch, Ch. Weiss,
Ernest Relier, Thierry-Mieg, Jos. Dépierre, Félix Bin-
der.
Sécrologie. — Le secrétaire annonce au comité la
mort de M. Camille Schœn.
Messieurs,
Un nouveau deuil bien cruel nous frappe. M. Camille
Schœn a été enlevé le 3 février à l'affection des siens et
de ses amis très nombreux parmi nous.
Nous perdons en lui un ami sur et dévoué. Sa droi-
ture et sa fidélité ne se sont jamais démenties. Chaque
fois que nous avions besoin de faire appel à ses lumiè-
res, nous l'avons trouvé prêt à nous rendre servies et
il ne nous a jamais marchandé ni son temps ni son
labeur.
Chimiste à Heidenheim, puis à Prag-Smichow. en-
suite à Mulhouse dans la maison Wallach et aux fabri-
ques de produits chimiques de Thann et de Mulhouse,
enfin, attaché à l'établissement de Wesserling. Camille
Schœn est entré à la Société industrielle en 1886. Peu
de temps après, il était au comité de chimie. Il a large-
ment collaboré à nos travaux, et nos Bulletins portent
plus de trente mémoires, notes et rapports sur des sujets
variés, et dont il est l'auteur.
La mort l'a surpris, à 5o ans, en pleine activité, un se
sentirait porté à dire en pleine jeunesse, car il avait c n-
servé une grande vivacité d'impression et une sponta-
néité de sentiments qui répandaient un grand eh irme
sur tout son entourage. Il nous laisse un bel exemple
dont nous pouvons nous inspirer, jeunes et vieux.
Que sa famille, si douloureusement éprouvée, nous
permette de lui apporter l'hommage de notre sympa'hie
émue et de nos douloureux regrets.
La séance est levée en sis>ne de deuil.
La séance est rouverte à 6 heures,
i. Rouge de nitrosamine. Sa fixation sur te coton.
bre : (06. — M. Chay-
du pr cédé d'impression
nitrosamine. 11 prépare une couleur d'impres-
sion se composant de nitrosamine, d'huile de ricin, de
'. d'une solution de ,:-naphlol dans les
ricinates de soude et d'ammoniaque, le tout épaissi à la
gomme Gatti. Après impression, on passe en acide car-
bonique et la copulation se produit sur le tissu. On évite
ainsi le plaquage préalable en naphtol.
L'examen de ce pli est renvové à M. Camille Favre.
2 et 3. Rouge de nitrosamine imprimé arec naphto-
late de soude sur tissu teint indigo. puis sur tissu blanc
non préparé. — Rapport sur les plis n"5 1664 et i665,
des t'r et 10 septembre 1906, de MM. Schweitzer et
Fbersol. — M. Camille Favre conclut à l'insertion au
Bulletin du pli n° 1664, concernant l'enlevage rouge de
nitrosamine sur le bleu indigo cuvé, et au dépôt du pli
3 aux archives, qui a trait à l'impression du rouge
de nitrosamine sur blanc, ce dernier procédé avant fait
l'objet d'un brevet de la Badische Anilin-und Soda-Fa-
brik du i3 mai r8o,5.
4. Rouge et rose d'ali^arine sur tissu non préparé.
Mémoire au concours. Devise : «. Trayait et persévé-
rance •*. — Rapport Félix Binder et Camille Favre. —
Les rapporteurs demandent que le mémoire soit récom-
pensé d'une médaille d'honneur et en proposent l'im-
pression, suivie de leur rapport.
5. Manuel de drogues, de M. P. Heermann. — L'au-
teur adresse à la Société industrielle la deuxième édi-
tion de son ouvrage qu'il a complété dans le sens indi-
qué dans le rapport que M. Bloch a présenté au comité
lors de sa demande de prix. La première édition de ce
manuel a valu à l'auteur une médaille de bronze de la
Société industrielle.
6. Etude sur l'aldéhyde orthovanillique. ■ — M. E.'
Nœlting présente les premiers résultats d'une étude sur
l'aldéhyde orthovanillique (ménamethoxy-ortho-oxy-
benzoïquei que M. Francis Nœlting a entreprise, sous sa
direction, au laboratoire de l'Ecole de chimie de Mul-
house.
Cet aldéhyde :
ch'oAc y
U H
se forme à côté de la vanilline,
par l'action du chloroforme en présence d'alcali sur le
gaïacol :
0
OCH3
OH
ainsi que l'ont constaté depuis longtemps déjà MM. Tie-
mann et K.oppe (Berichte, 14, p. 2021).
Ces auteurs décrivent l'aldéhyde comme une huile
jaune. M. Freyss a constaté qu'à l'état de pureté elle
n'est pas liquide, mais se présente sous forme de beaux
cristaux jaune clair fusibles à 43-4'"'". M. Francis Nœl-
ting ayant été mis en possession, grâce à l'obligeance
des Fabriques de produits chimiques de Thann et de
Mulhouse et de M. Freyss, d'une certaine quantité de
ce produit jusqu'ici très rare, se propose de le soumettre
à une étude approfondie.
Pour séparer l'aldéhvde ortho de la vanilline on dis-
tille à la vapeur d'eau, mais il importe de ne pas em-
ployer de la vapeur d'une température excédant 11:-
120°. autrement la vanilline passe en même temps que
son isomère et le mélange de ces deux corps, l'un fusi-
ble à 80-S1». l'autre à 45-460, reste liquide à la tempé-
rature ordinaire. C'est là le produit qu'avaient obtenu
MM. Tiemann et Roppe.
L'aldéhyde orhto pure formede longuesaiguilles jaune
clair qui fondent à 45-46", en donnant une huile jaune.
L'aldéhyde salicvlique
SOCIETES INDUSTRIELLES
i,3
^0
OH
par contre est blanche. On voit donc manifestement
l'influence auxochromique du groupe méthoxyle —
0C1 1 ;. Celle-ci se fait d'ailleurs sentir dans tous les déri-
ves de l'aldéhyde qui, sans exception, montrent une
couleur plus accentuée que les dérivés correspondants
de l'aldéhyde salicylique,
OCH,
/ ■'
Le sel de sodium C,.H3ONa se présente sous lorme
\
COU
de cristaux jaunes très solubles dans l'eau, peu solubles
dans l'alcool méthylique. La combinaison bisulfitique
est blanche et assez soluble dans l'eau.
Chauffée avec l'anhvdride acétique et l'acétate de po-
tassium anhvdre, l'aldéhvde fournit une coumarine
OCW
I
C^CH
H
cristallisant en belles aiguilles blanches du point de fu-
sion Sq".
Avec les bases primaires, l'aldéhyde fournit aisément
avec élimination d'eau des azométhines, colorées bien
plus fortement que celles de l'aldéhvde salicylique.
Le dérivé de l'aniline C0H3 (OCH() (OH) CH = N —
CGH-, crislalise en aiguilles rouge-orange du point de
fusion de 84-85".
Celui de la dichloraniline
Cl
— NU-'
est rouge vif et fond à n 8-1 iq°.
Celui de la paratoluidine est orangé, un peu plus
jaunâtre que celui de l'aniline, tandis que celui de la
paraphénétidine est rouge.
La phénylhydrazone C,;H, OCH:!) (OH) CH — N —
N £ ,^ est blanc-jaunâtre. Son point de fusion est
i 3< >- 1 3 1 °.
L'aldazine C6H, (OCH,) (OH) CH = N — N = CH
(OH) (OCH") CjHs cristallise en aiguilles jaune vif fon-
dant à [98- iqg°.
En faisant réagir le sulfate de méthyle sur le sel de
soude de l'aldéhyde on obtient l'aldéhyde ortho-méta-
dimélhoxvbenzo'ique
\h
'OC1H
OCH:l
fusible à 52-53".
Celle-ci se présente sous forme d'aiguilles absolument
blanches. — Les azométhines sont blanches également
ainsi que la phénylhydrazone.
Laldazine est d'un jaune sensiblement plus clair que
celle de l'aldéhyde primitive. Tous les dérivés de l'al-
déhvde di-méthoxylée sont donc beaucoup moins colo-
res que ceux de l'aldéhyde oxv-méthoxylée, ce qui fait
bien ressortir que l'influence auxochromique du groupe
hydroxyle est bien plus forte que celle du groupe mé-
thoxyle.
En condensant les deux aldéhydes avec la diméthyl-
anilineon obtient les deux leuco-bases
OCH'1
P.F. 1 11 et
OCH3
OCH1
C — H p.F ,30
r
N
N(CH3)-' N(CHS)!
ô
N(CHS)! N(CH3)«
Oxydées par le chloranile elles donnent des matières
colorantes vertes, ne se distinguant que fort peu, dans
leur nuance, du vert malachite. L'inlluence des groupes
OH et OCH:j est ici beaucoup moins prononcée que
dans le cas des azométhines, des aldazines et des hydra-
zones.
L'auteur continue ses études et se propose de sou-
mettre plus tard au comité un mémoire détaillé.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
MULHOUSE. — Séance du 4 mars kjoS.
M. Henri Schmid attire l'attention du comité sur
l'avis sur'papier rouge qui accompagne le fascicule des
procès-verbaux du mois de janvier 1908.
Il résulte de cet avis qu'à l'avenir les procés-verbaux
ne seront plus reproduits au Bulletin et qu'ils seront
adressés mensuellement en fascicules aux membres de
la Société qui devront prendre le soin de les conserver
pour les faire relier à la fin de chaque année.
Cette mesure risque de porter une atteinte très grave
à l'intégrité des collections de nos Bulletins. Beaucoup
de membres n'ont pas lu cet avis ou l'ont lu incomplè-
tement.
La nécessité de conserver avec soin une quantité de
petites brochures qui peuvent s'égarer et le fait que beau-
coup de membres ne font pas relier leurs Bulletins lais-
sent entrevoir le dépareillement inévitable et prochain
d'une foule de collections.
Tous les membres présents s'associent à cette récla-
mation.
Le secrétaire répond qu'il aurait protesté contre cette
innovation à la séance du Conseil de janvier s'il n'avait
été empêché d'y assister, et qu'il a été aussi surpris que
M. Schmid en lisant l'avis sur papier rouge annonçant
ce changement dont il n'avait pas été avise.
Il rappelle ensuite que cette même mesure a été prise,
il y a quelques années, et que c'est sur ses instances
que le Conseil d'administration était revenu sur sa déci-
sion. Aux raisons générales données par M. Schmid
s'en ajoutent d'autres qui concernent spécialement le
comité de chimie :
Les procès-verbaux renferment quantité de notes, de
rapports, de décisions relatives à des travaux déposés
aux archives, qu'il faut pouvoir retrouver à coup sûr
dans toutes les collections. L'absence de quelques fas-
cicules égarés porterait un grand préjudice à nos publi-
cations et compromettrait la valeur de nos Bulletins.
Le secrétaire reviendra sur celte question à la pro-
chaine séance du Conseil d'administration et s'efforcera
de provoquer le retour au système pratiqué jusqu'à ce
jour et dont tout le monde se montrait satisfait.
La séance est ouverte à 5 heures trois quarts.
Présents: MM. Albert Scheurer, secrétaire. Km. Nœl-
ting. Ch. Vaucher, Théod. Stricker. Léon Bloch, Henri
-
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Schr i,
-
Le procès-verbal de la dernière séance eu lu et adopté,
i. Dégommage simultané de iS mordants métalli-
ques, par MM. Albert S< >:lbermann.
— Les ie que MM.&
rer e: .-.tée à la Se. - .le en
■ -. ont été soumis à un dégommage unique, qui con-
venait mieux pc _ n .Tdants que pour d'au-
■ eu pour but de déterminer la
nature "du dégomr- ic léc îmeraît individuellement
chacun de ces mordants pris à part. Les auteurs ont
abandonné deux mordants qui se sont montrés sans
_:. et n'ont pour;.: - _des que sur les
-étaux suivants :
Fe. Al. Cr. l'r. Y, Bi, S» Zn.
Pb.
Si l'on envisage uniquement les mordants dont les
prix et les propriétés permettent remploi, il reste
Le plombe: le cuivre ne figurent pas dans cette liste.
Le pr_ : j'il noircit sous l'influence des éma-
nations sulfhydn; nd, parce qu'il ne s'im-
"ês mordants appartiennent à
Su jue l'on peut dé-
gomma e de soude. >>. Zn, qui
demandent un dégommage en carbonate de soude ou
soude caustique.
Le .que qui, en moyenne, donne pour
les 18 mordants le meilleur résultat, consiste en un
suivi d'un dégommage en
i
:. Mes obtenus par la superposition.
x Je 1 8 mordants métalliques. r
"".".-■--'.:: .- -.. r --. .
sur les oxydes des métaux suivants :
Y, Bi. Sn, Zr. Th. 7 i. Zn.
Cu, Ni. Co. Pb.
Résultat : Les mordants doubles expérimentés sont,
! aérai, d'un très médiocre intérêt pour la teinture
fleurs à mordants : pour les autres colorants, les
seuls mordants réellement intéressants que ce travail
ait mis au jour ont été signalés par M. Prud'homme et
et Al Co. .
Le comité vote l'impression de cet intéressant tra-
vail.
3. Hydrosutjites. Somenclature des différents hydro-
sulfites du commerce, par Henri Schmid. — Les noms
de fantaisie que les chimistes, s'occupant de la fabrica-
tion de l'indienne, ont eu le tort d'accepter, jettent sur
cette classe de corps une équivoque que. sur la de-
mande du comité de chimie. M. Henri Schmid a bien
voulu dissiper en publiant dans les procès-verbaux du
comité leur nomenclature avec la définition spécifique
de chacun d'eux.
Nomenclature des hydrosulfites stables.
Comme il existe aujourd'hui différentes marques
d" hydrosulfites stables et que ces derniers, selon la
marque et la provenance, portent différentes désigna-
tions commerciales, il peut être utile au chimiste d'im-
pression de disposer d'un tableau qui lui indique briève-
-.;-.: t: -;::;~er.: e r.;-. z- ;:~p:i : :r. e: .'=—. p ::
ir :.- ; ne rems z::i-~.:s
Le voici:
-EAU DES HYDROStLFITES STABLES
DÉSIGNATION
: : : : ? : 5 : . : : n
: ^ te C
■ ; — : Hœchsl
E C extra .... Cassella
- - CW BAS. F
Hœchst
Cassella
Rongalite C simpie.
. VF. .
S
simple . .1 I
: ••-
: W
B A. S. F.
Hvdrosulfite SFconc. spécl Hœchst
-
:e A Z
_' -
1 A. S. F.
Sulfoxvlate de soude-formaldéhvde
SO. - CH.F - *H±G.
Le même produit que 1, S et 3. mais additionné i
d'oxyde de zinc
Composé double de sulfoxvlate de sonde-for-
malde'hvde et de bisulfite "de soude-formaldé- I
SiHSO, - CH.O - -2h\" - SaHSOs.
- H;0. Moiùé plus faible quel, 2 et 3.
... -:;--.; z~:zz : zzi '. - z- ■: ~z> zzz ::-.--. z
d'oxvde de zinc
Moitié plus "faible qne 4. 3 et 6.
Sont les marques 1. 2 et 3. additionnées d'an
agent catalytique. tel que l'écarlate d'indulane.
.:e basique de zinc-fonnaldéhyde. inso-
leau. soluble dans les acides, tel que
-tique. ZnOH HSO, — CHtO.
. . . . . . . - : -
L - : . . zzz • -~ ; : : :
zzz. . _.. ?_r z r.i
z.- z : z. • -: ::.:.-
zr z .:-. ~z- .z ri
ïz- z ■■ zzz ; _: ;:::-
r ; _ r J ;-..:.-•.; - e s : : - -
.z-'!
? : z - —:-".=- ; e J : - . >
z r.z .: z - z r:\rz~ .
etc. et pour blanchir
:. -••;:->;; —;:.-.- = * :e-
mières et produits de
:r: z~ zriz tzz'z -: =:
zr.~z z
— Le rapporteur
et d'un brevet anté-
rieur de la Badische, en date du 1 3 mai i8a3. sous le
- en conséquence, le rapporteur propose le
dépôt du pli aux archives. — Adopté.
5. Conversions par impression de phénylkydra^ine
REVUE DES JOURNAUX
n5
sur des dérivés dia^otés de la paramidobennaldéhyde
copules avec des acides naphtolsulfoniques. Pli cacheté
N" 954. du Ier mars 1S97. de M. Jules Brandt. — Rap-
port de M. René Federmann. — Le rapporteur cons-
tate dans son rapport que le procédé en question a été
breveté par la maison Geigy, d. r. p. 85233. qui le re-
commande principalement sur laine et sur soie. Le coton
n'étant pas mentionné, la priorité de son application
sur cette libre semble appartenir à M. Brandt. M. Feder-
mann propose, en conséquence, l'impression du pli de
M. Brandt, suivie de son rapport. — Adopte.
La séance est levée à 6 heures et demie.
REVUE DES JOURNAUX
UÉSODÉRIVÉS DE L'ANTHRACÈNE, par MM. F.
KAUFLER et SUCHANIVECK (Berl. Bei\ 1907 p.
5 18).
L'anthranol réagit tantôt comme un phénol, tantôt
comme une cétone renfermant un groupe méthvléni-
que. Cette fonction méthylénique donnerait lieu à une
série de réactions, prouvant son existence d'après les
auteurs. L'anthranol ne réagit pas avec l'isocyanate de
phényle, qui est un réactif des groupes hydroxyles,
mais il se combine en milieu alcalin avec le chlorure
de diazonium pour donner un corps en aiguilles rou-
ges, dont les propriétés sont celles d'une hydrazone.
/CO\
N = NH.C6H3
Ce corps ne réagit pas avec l'isocyanate de phényle
et ne donne pas de dérivé acétylé ; dans l'alcool il se
dissout en bleu foncé. Il est identique à la phénylhy-
drazone de l'anthraquinone, qui ne s'obtient pas par
combinaison directe, mais se forme en petite quantité,
en traitant la dibromoanthrone par la phénylhydrazine
en solution benzénique froide. L'acide sulfurique
alcoolique le décompose en anthroquinone et phényl-
hydrazine, ce qui vient à l'appui de l'hypothèse d'une
hydrazone.
Le p- nitrobenzène-azoanthranol se présente sous
forme de cristaux rouge cinabre, solubles dans le
toluène, l'anisol, la pyridine et dans les alcalis en bleu
foncé.
L'anthranol se combine aussi à la nitrosodiméthv-
laniline, en milieu alcoolique, en présence de traces de
pyridine. Le p- diméthylaminoanile de l'anthraquinone
cristallise en aiguilles noires et est dédoublé à froid par
l'acide chlorhydrique alcoolique à 1 pour 100 en
anthraquinone et diméthyle -p- phénvlènediamine.
La mésoanthramine, obtenue par réduction du méso-
nitroanthracène, se comporte comme l'anthranol. Le
chlorure de diazonium en solution alcoolique se com-
bine avec la mésoanthramine pour donner l'anthraqui-
non ci m idephényl hydrazone.
NU
II
/C\
\C
N.XH.OIP
File cristallise en cristaux bruns, peu solubles dans
l'alcool et l'éther, assez solubles dans la benzine et le
toluène, et teint la soie en violet, très sensible aux aci-
de-,. Klle est décomposée par l'acide chlorhydrique
alcoolique en anthraquinone, phénylhydrazine ci am-
moniaque. L'anthraquinoncimide -p- nitrophénylhy-
drazone forme des cristaux bruns, dont le chlorhy-
drate est rouge. La nitrosodiméthylaniline donne avec
la mésoanthraquinoneimine un -p- diméthylamino-
anile en feuillets ou prismes noirs, insolubles dans
l'eau, solubles dans l'alcool, le benzène et décomposés
par les acides minéraux en anthraquinone, ammonia-
que et diméthyle -p- phénvlènediamine.
La mésoanthraquinone réagit avec le nitrite d'amyle
en solution alcoolique. On obtient un corps incolore,
NU2
/Y\r
\
| >C«H4
C^
C"H'>
NU2
I
C .
I )
cm*
cristallisé en cubes, qui serait un diaminobianlhryle,
qui forme des sels acides, par suite de la présence de
deux NH2 probablement.
NEUTRALISATION DE l'ACIDE DES SOLU-
TIONS DE DIAZOÏQUES, par F. ERBAN et A. ME-
BL'S (Chem. Zeit, 1908 p. ton).
Il se produit des changements de coloration varia-
bles quand on titre avec le carbonate de soude et la
soude, en se servant du méthylorange comme indi-
cateur, les chlorures et sulfates de diazoïques. Dans
chaque cas, pour 0,1 molécule-gramme de base, on
a employé 0,107 molécule-gramme de nitrate de
soude et 0,4 équivalent-gramme d'acide. Avec cer-
taines bases il se produit un changement dans la cou-
leur du méthylorange, quand on se trouve en présence
de plus d'un équivalent d'acide libre. Un change-
ment net de couleur ou un trouble avant la neutralisa-
tion complète du dernier équivalent d'acide a été noté
avec les sulfates des diazoïques des bases suivantes :
BASES
ÉQUIVALENT
/>-aminophénol
o-nitraniline
m- —
P: —
P- 0- —
1,4 à 1,5
1,63
i,3S a i,63
1.4 à 1 , 5
1 -1 à i,5
'■7
i,39
1,44 a 1,6
1,3
Pratiquement, il ne faudra employer pour la neutra-
lisation que des quantités d'alcali insuffisantes pour
produire ces changements, c'est-à-dire inférieures aux
quantités ci-dessus: le reste de l'acide libre sera neu-
tralisé, si c'est nécessaire, à l'acétate de soude.
n6
REVUE DES JOURNAUX
SIR L'INDICAN, par MM. A. PERRIN et \Y. BLO-
\AM (Chem. Soc. Trans., 1907, p. 171 5).
L'indican anhydre peut être préparé facilement en
dissolvant le glucoside brut renfermant de l'eau de
cristallisation dans 3 parties d'alcool absolu bouillant,
filtrant la solution à l'aide du vide, si c'est nécessaire,
et en ajoutant à la solution chaude du benzène bouil-
lant, jusqu'à formation d'un trouble. Si le liquide se
sépare en deux couches, on ajoute une ou deux gout-
tes d'alcool. Par le refroidissement, il se sépare de
petits prismes incolores d'indican, dont on hâte la
formation par l'agitation. Le rendement est de 70 pour
100. L'indican anhydre est du reste peu soluble dans
l'alcool absolu bouillant et dans l'acétone. En l'hydro-
lysant avec un acide étendu, en présence d'isatine, on
obtient l'indirubine en quantité théorique, et cette
réaction peut être utilisée pour le dosage de l'indican.
Mais l'hydrolyse, en présence d'agents oxydants, ne
donne pas le rendement théorique en indigotine.
Si on fait bouillir l'indican, à l'abri de l'air, avec de
l'acide sulfurique étendu, il se produit de la dextrose
et de l'indoxyle, qui se sépare avec des corps amorphes
bruns et des traces d'indol. Les corps bruns sont
extraits par l'alcool bouillant, et la solution concentrée
est traitée par l'éther. La substance brune ou brun
a l'indoxyle ainsi précipitée a une composition presque
identique à celle du brun d'indigo, dont il ne diffère
que par sa solubilité plus grande dans l'alcool. Les
auteurs pensent que le brun d'indigo est un dérivé de
l'indoxyle et provient d'une réaction secondaire lors
de la production de l'indigo au moyen de la plante.
SUR QUELQUES FLUORESCÉWïES ET EOSI-
NES, par MM. A. FRIEDL, C, WEIZMAJVN et
WYLER (Chem. Soc, Trans., 1907 p. 1584).
En faisant réagir la résorcine sur l'acide 4- hydroxy-
phtalique on obtient V hydroxy fluor escéine,
HO.O'H3 \ / C'WOH \
CO.O / \ C«H»OH /
sous forme de poudre rouge, fondant à environ 35o,
donnant avec les alcalis des solutions jaune orange
légèrement fluorescentes. L'hydroxyéosine correspon-
dante est orange : ses solutions alcalines ont une faible
fluorescence. Elle teint la laine mordancée au chrome
en nuances plus bleuâtres que l'éosine.
La résorcine et l'acide 4-méthoxyphtalique donnent
la méthoxyfluorescéine, poudre rouge fondant à envi-
CH3O.Cr'H
C''H:,OH
\ c / u™" \ o
CO.O / \ C"H:lOH /
ron 3oo. Ses solutions alcalines sont jaunes et très
fluorescentes. La méthaxyéosine est une poudre rouge
orange qui se dissout en jaune dans l'acide sulfurique
et en rouge, avec fluorescence intense, dans les alcalis.
Elle teint la laine mordancée au chrome en nuances
plus jaunes que l'éosine.
La résorcine et l'anhydride hémipinique donnent la
dimèthoxy fluor escéine, poudre brun jaune fondant
mal vers 2800. Ses solutions alcalines brun jaune ne
sont que médiocrement fluorescentes. La diméthoxyéo-
sine est une poudre rouge se décomposant à 25o°. Sa
solution dans les alcalis est rouge et un peu fluores-
cente ; la solution dans l'acide sulfurique est jaune.
Elle teint la laine mordancée au chrome en nuances
plus jaunes que l'éosine.
La résorcine et l'acide hydroxynaphtobenzoïque se
condensent en présence d'acide sulfurique et donnent
\'a-naphtolrésorcinephtaléine-anhydride.
C6H4 v , OWOH .
\ C.f \ O
1 >cx
CO.O7
CUIH°
Elle ressemble beaucoup à l'hydroxyrluorescéine,
surtout au point de vue de la fluorescence, et il sem-
ble que l'élimination du groupe hydroxy de la fluores-
céine a le même effet que l'introduction d'un groupe
hydroxy dans le noyau phtalique de la fluorescéine.
CONSTITUTION DES SELS DES PHENOLS ET
QUINOPHTALEINES, par MM. GREEN et KING
(Berl. Ber. p. 3724).
On fait passer un courant d'acide chlorhydrique sec
dans un mélangede 4 grammes de phénolphtaléine dis-
sous de 3o à 5o centimètres cubes d'alcool méthy-
lique et de 5o grammes d'acide sulfurique à 100 p.
100, et on chauffe 1 heure au réfrigérant à reflux. On
laisse reposer une nuit la solution rouge foncé et on
la verse goutte à goutte dans une solution d'ammonia-
que renfermant de la glace. Le précipité rouge formé est
recueilli, lavé à l'ammoniaque, séché à l'étuve, et tri-
turé deux ou trois fois avec de l'éther anhydre, ce qui
lui donne une coloration jaune foncé et sépare une
certaine quantité de phénolphtaléine. La solution dans
l'éther est évaporée et on obtient ainsi un corps
vitreux, d'un rouge orangé vif, qui à l'étuve se trans-
forme en aiguilles prismatiques oranges. C'est l'éther
méthylique de la phénolphtaléine.
En traitant sa solution alcoolique par l'acide chlor-
hydrique, elle se colore en rouge, par suite de la
formation du chlorhydrate, mais par le repos l'éther
s'hydrolyse, avec formation de phénolphtaléine et la
coloration disparait.
L'éther se dissout dans les alcalis en rouge violet,
avec décomposition ; il s'hydrolyse peu à peu par le
repos. L'éther méthylique de la quinophtalèine se com-
porte de même avec les alcalis. Les sels alcalins colo-
rés des deux éthers sont représentés par les formules :
CH3COO.C«H< \
NaO.C6H4 /
C6H4 = 0
H
OH
C«Ha / |
x CWONa7
Dans les sels alcalins colorés des phtaléines, les
groupes méthyles peuvent être remplacés par un mé-
tal alcalin. La constitution ci-dessus est d'accord avec
le fait que les sels des éthers ne sont pas modifiés par
l'alcool ou un excès d'alcali, tandis que les sels des
phtaléines sont décolorés. A cause de cette stabilité en
présence de l'alcool et des alcalis, l'éther méthylique
est un bien meilleur indicateur que la phénolphtaléine
elle-même, en particulier dans l'analyse des savons qui
se fait en milieu alcoolique.
Les auteurs ont préparé les éthers lactoïdes mono et
diméthvlé de la phénol et de la quinolphtaléine et ont
trouvé qu'ils ne forment pas de sels colorés avec les
alcalis. L'éther lactoïde monométhylé est probablement
converti par les alcalis en carbinol incolore :
REVUE DES JOURNAUX
117
.d.o C6H4OCHa
I > C ( '
C"H« / CI l'OII
COONa.CWCOH
CWOCH3
Cl l'OII
Le sulfate de l'éther méthyliquede la diméthylphénol-
phtaléine est décomposé lentement par l'eau froide,
rapidement par l'alcool et les alcalis, avec séparation
de l'éther lactoïde diméthylique. Le chlorure de l'éther
méthylique delà diméthyl quinolphtaléine est facile-
ment soluble dans l'eau, mais plus stable que le dérivé
de la phénolphtaléine. Cela s'explique par l'hypothèse
qu'il est un sel d'oxonium de structure quinonique :
('.'■H'OCH\,
CH'COO.CWC^ >OCl
C6H»OCHs/
11 y a un étroit parallélisme entre les éthers et les
sels de la phénol et de la quinolphtaléine, et ceux de
la lluorescéinc.
JAUNE AU CHROMATE l>E PLOMB SUR ROUGE
DE PARAXITRAXIUXK, par MM. E. PODRES-
CHETXIKOFF \Zeis. Farben-Ind. 1907 p. 401).
Comme jaune d'enlevage on emploie surtout, à
cause de sa vivacité et de sa solidité, le jaune de plomb.
On peut l'appliquer en couleur à l'albumine, ou bien,
en employant séparément un sel de plomb et un chro-
mate alcalin, le produire par double décomposition ;
dans ce dernier cas, le produit est plus transparent. On
a aussi recours à cette méthode, si le jaune de chrome
risque de subir l'action d'un réducteur comme l'hy-
drosulfite, comme cela arrive pour les rongeants sur
rouge de paranitraniline.
Le rongeant employé par l'auteur renferme de la
rongalite, du carbonate de plomb basique et de la gly-
cérine. Au vaporisage les produits de décomposition
du sulfoxvlate agissent sur le carbonate de plomb, pour
donner un sulfure de plomb gris. Si l'on chrome, on
obtient qu'un jaune sale et le bain de bichromate se
colore en vert jaune, puis en vert foncé, par suite d'une
réduction. On obvie à cet inconvénient en passant
directement après le vaporisage les pièces dans un bain
de carbonate de soude et de peroxyde de sodium, où
le sulfure de plomb est oxydé à l'état de sulfite et de
sulfate de plomb, qui se transforment finalement en
carbonate.
On lave à fond et chrome. Le sulfite de plomb pour-
rait aussi être oxydé au moyen du chlore, mais ce pro-
cédé exclut l'association de l'indigo, qui serait détruit.
De plus le sulfate de plomb se transforme moins faci-
lement en chromate que le carbonate.
La composition de la couleur est la sui
190 —
10 —
100 —
Rongalite
Adraganthe
Forraaldéhyde
Glycérine
Dissoudre à chaud, refroidir et ajouter :
500 gr. Carbonate bas. de plomb
Vaporiser la marchandise et passer dans :
1 lit.
Eau
2 gr.
Na-'CO
iS —
Na80s
20 minutes, en boyaux, laver et chromer.
On peut aussi imprimer la rongalite ou l'hydrosul-
fite NF, vaporiser et passer en sel de plomb soluble:
il se forme sur le tissu un sel de plomb insoluble. On
lave bien, passe en carbonate de soude, lave et
chrome. Le sel de plomb est le nitrate, à 20 grammes
par litre, et la solution de carbonate de soude est à 2
grammes par litre.
LIMITES DE LA XITItATIOXRE LA CELLU-
LOSEET DE LHYDROCELLULOSE, par MM. E.
RERL, R. KLAYE (Zeits. Ces. Schiess u. Sprengstoff,
1907, p. 8 3 1 ) .
Tout d'abord les auteurs se sont attachés à préparer
des échantillons d'hydrocellulose et d'oxycellulose,
par les divers procédés connus. L'étude complète de
ces corps a été faite au point de vue analytique et on
les a comparés entre eux et avec la cellulose pure, aux
points de vue suivants :
i° Pouvoir fixateur vis-à-vis du bleu méthylène;
2U Coloration avec l'iode et l'acide sulfurique ;
3° Coloration avec l'iode et le chlorure de zinc;
4° Réduction de la liqueur de Fehling ;
5" Aspect au microscope.
Le pouvoir fixateur est exprimé en milligrammes de
bleu méthylène par gramme du corps considéré. Il
est minimum et égal à 3,7 dans le cas de la cellulose
pure, maximum et égal à 9,5 dans le cas de l'oxycellu-
lose préparée avec le chlorate de potasse.
La coloration avec l'iode et l'acide sulfurique est
bleue dans tous les cas, à l'exception des oxycellulo-
ses préparées avec le permanganate de calcium, l'acide
nitrique et le chlorate de potassium, où elle est res-
pectivement brune, jaunâtre, et brun jaunâtre.
Avec l'iode et le chlorure de zinc, la coloration est
bleue sans exception. La valeur relative de la réduc-
tion de la liqueur de Fehling est minima et égale à 1
avec les oxycelluloses obtenues avec le brome et le
chlorate de potasse, maxima et égale à 7 dans le cas
de la cellulose pure et de l'oxycellulose au permanga-
COMPOSÉS -VITRÉS
AZOTE p. 100
fiiitromètre)
AZOTE p. 100
(Dumas)
SOLUB.
dans ûther-alcool
FIXATION
Dl" BLEU MJ
(millier, par gr.,
viscosn 1
RELATIVE
HJO- : Hvdralcellulose . .
ICMnCH : Otycellulose . . .
Ca (MnO'i- : Owcellulose . .
N()H : Oiycellulose. . . .
CIO'K : <>x\ cellulose. . . .
r3,5
i3,23
|3,07
i3,3i
12,92
[3,25
12,87
13,04
i3,3a
i3,36
'3^9
13.28
1 ,8
12, 1S
22,5
18,0
i5,5
20,5
34,0
18,0
0,6
2-4
2-4
1,6
3,5
3,3
5,o
3,o
IO.O0O
65,7
8,i3
5,i5
9,06
1 i , 10
7,94
:•-
REVUE DES JOURNAUX
nate de pousse. L'aspect au microscope varie beaucoup
d'un corps à l'autre.
La nitralion a été faite à la température de iq°-20°.
pendant 24 heures, avec un mélange renfermant S04Hs
(46.22 p. 100), NO H 42,o3), ' V-O' (o,25), H20
( 1 i,5o>. On employait 5o parties d'acide pour 1 partie
de cellulose. Les nitrates étaient lavés à l'eau froide,
puis à l'eau chaude longuement et sèches dans une
étuve à vide à - -vde de phos-
phore. L'analyse complète fut faite dans un tube à
combustion spécial et l'azote dosé au nitromètre et par
la méthode de Dumas. La viscosité fut déterminée
dans un viscosimètre de Cochius avec une solution
d'acétone à 1 p. 100. La nitration n'augmente pas
après 24 heures de contact.
Les auteurs adoptent pour la cellulose la formule
t.-ll 0-. Leurs conclusions sont : dans les mêmes
conditions, les nitrates les . nt donnés par
la cellulose pure. La cellulose, l'oxycellulose et l'hy-
drocellulose se teignent plus facilement avec le bleu
méthvlene que les nitrates correspondants, et les nitra-
tes des deux dernières plus facilement que le nitrate de
cellulose pure. L'augmentation de la quantité d'azote
dans le nitrate augmente la viscosité dans l'acétone : la
viscosité du nitrate de cellulose est plus grande que
celle des nitrates d'oxy et d'hydro-cellulose.
SUE QUELQUES NOUVEAUX EMPLOIS DES
KERKOCY.YM RES DE POTASSIUM Ol DE
SODIUM, par MM. A. DOXDAIX et G. CORHU-
MEL (Pli cacheté déposé le 10 décembre iqo3) (Bu//.
Mulhouse. 1Q07. p. 372).
Première jpplication.
Lorsqu'on imprime des couleurs à la glace, il arrive
qu'on obtienne de mauvais blancs par les différents
passages que l'on fait pour nettoyer le tissu. La raison
de cet accident de fabrication peut être attribuée à des
traces de diazo non décomposé restant sur le tissu
après le séchage à la hot-flue, lesquelles se dissolvent
dans le bain de passage et salissent le blanc non dé-
pouillé de naphtol. (On pourrait trouver paradoxal de
nous voir prétendre que quelques traces de diazo res-
tent, non décomposées, après le séchage à la hot-rlue;
cependant différentes observations pratiques semblent
nous donner raison.)
Les produits de décomposition des diazos qui tom-
bant dans le bain salissent aussi le tissu. Nous sommes
arrivés à la conclusion qu'un passage au large en car-
bonate de soude plus bisulfite, autrement dit en sulfite
de sodium à environ 5 grammes à 60° C, suffit pour
donner dans tous les cas avec les rouges para-nitrani-
line d'excellents résultats. Il n'en est pas de même pour
les bordeaux a-naphtv lamine qui opposent une certaine
résistance à l'action des sulfites.
Dans ce cas, nous avons remplacé le NaeSO( par du
cyanure de sodium à 5 grammes par litre à 6o°C,
une demi-minute au large. Les tissus imprimés en bor-
deaux ainsi passés ont un blanc bien supérieur à ceux
passés autrement et, par conséquent, le savonnage et
le chlorage subséquent peuvent être donnés plus faibles,
ce qui laisse au bordeaux plus de vivacité.
. .'on imprime des dessins multicolores sur 'y
naphtol, avec fonds rouge para ou bordeaux i-naphty-
lamine, les autres couleurs pouvant être des bleus d'ali-
zarine, du noir réduit, du vert NF de Mulhouse, il suf-
fit, après le vaporisage au petit Mather, d'un passage
en craie suivi d'un savonnage. 11 n'en est pas de même
lorsqu'0.1 imprime des couleurs au tannin à côté de
rouge para ou de bordeaux a-naphtylamine,- qui sont
passées en émétique. Il se détache alors du fond des
produits de décomposition des diazos qui salissent le
blanc et sont très difficiles à nettoyer, d'autant plus que
uleurs ne permettent pas un savonnage et un
chlorage très énergiques. Dans ce cas. l'addition de fer-
rocyanure de sodium à l'émétique donne, à tous les
points de vue. d'excellents résultats. Le blanc est conservé
parfait, les couleurs au tannin plus vives et mieux fixées.
Nous donnons notre passage avec 5 grammes d'éméti-
que et 5 grammes de Na4Fe (CX)G par litre au large
d'une demi-minute à 6o° C, laver et savonner au large,
chlorer légèrement.
Deuxième application.
Dans l'article noir Prud'homme, les rongés enluminés
fixés comme ferroevanure double (? , de colorant basi-
que et de zinc (procédé Oswald). ont une tendance de
plus en plus marquée à remplacer les rongés enluminés
à l'albumine. Mais l'emploi de ces couleurs n'est pas
aussi étendu que pourrait le faire croire l'élégance du
procédé, car elles tombent en partie au chromage et au
lavage et salissent plus ou moins le blanc et les autres
rongés de couleurs tendres imprimées à côté d'elles.
Dans ce cas, un passage à 60° C. avec 5 à 10 grammes
de ferroevanure de sodium par litre au lieu de NaoCr207,
fixe beaucoup plus énergiquement les couleurs basi-
ques, les avive et empêche le rappliquage. Comme le
noir Prud'homme fait à l'aniline ordinaire demande un
chromage pour devenir plus beau et plus inverdissa-
ble, il faut choisir un noir de foulardage qui n'exige pas
ce chromage, comme, par exemple, 1' « Anilinsalz un-
vergruenlich ». de Oehler (Offenbach). Il suffit de rem-
placer la moitié de ehlorhvdrate d'aniline, contenu
dans une recette de noir Prud'homme, par une quan-
tité légèrement supérieure du dit « Anilinsalz unver-
gruenlich».
Troisième application.
Les enlevages blancs au sel d'étain imprimés sur l-
naphtol à teindre en rouge para ou bordeaux a-naphty-
lamine, donnent souvent un blanc défectueux, qu'on
n'arrive pas à obtenir parfait malgré un savonnage suivi
d'un chlorage énergique.
L'addition de ferroevanure dans ces rongeants au sel
d'étain donne, au contraire, plus facilement un blanc
absolument parfait. Cette observation, due à M. Jules
Brunner, nous a conduit après étude au mode d'opérer
suivant :
Foularder le tissu en f-naphtol à la hotflue, d'après
les recettes et méthodes qu'on a coutume d'employer.
Imprimer le blanc suivant :
> 2 kilogrammes eau de british gum,
'■ 5oo grammes NatFe (CN)8 crist.,
\ [ 3 kilogrammes eau de british gum,
1 \ xx> grammes sel d'étain.
1 ) 5oo — acide citrique crist.,
( 5oo — acétine,
10 kilogrammes.
Au besoin, passer la couleur au moulin de porcelaine.
Teindre comme ordinairement.
Après le passage en air, au large en HCI 20 gram-
mes par litre, quart de minute à 6o° C, laver au large,
savonner à raison de 2 grammes de savon de Marseille
et 1 gramme de silicate de soude par litre à 6o° C. et
chlorer au tambour à 12° B.
Il suffit de 5 minutes de savonnage, ce qui permet de
passer les pièces dans une machine continue à savon-
ner en boyaux.
REVUE DES JOURNAUX
"y
Le blanc ainsi obtenu est parfait sur rouge comme
sur bordeaux. Le blanc sur rouge para est aussi beau
que celui obtenu à ['hydrosulfite NI-' Je Hcechst.
NOUVELLES MÉTHODES D'ENLEVAGES EN-
LUMINÉS Sllt VOIR D'ANILINE, par MM. A
DONDAIN et <J. CORHUMEL (Pli cacheté déposé le
24 octobre 1904) [Bull. Mulhouse, 1007, p. 3ji).
Nous avons cherché à produire sur noir Prud'homme
des réserves enluminées ne contenant pas d'albumine
et fixées assez solidement pour résister à un lavage éner-
gique sans tomber et se salir mutuellement, ainsi que
le blanc.
On a publié là-dessus jusqu'aujourd'hui bien des
procédés qui tous ont du bon, mais dont aucun n'est
parfait.
Apres avoir étudié l'action des différents corps cm-
plovés comme enlevâmes sur noir d'aniline, nous axons
trouvé que :
i° La réserve doit être légèrement basique ;
2" La réserve ne doit pas être trop alcaline, car une
alcalinité trop grande empêcherait la formation du « fer-
rocyanure de zinc plus matière colorante », grâce à la-
quelle la réserve enluminée se fixe sur le tissu;
3" La réserve doit être légèrement réductrice.
Nous sommes donc paru, d'une réserve contenant à
côté de la matière colorante du blanc de zinc, de l'acé-
tate de magnésie et plus ou moins d'acétate de soude,
d'après les recettes connues et publiées depuis long-
temps.
Nous avons essayé différents corps réducteurs, tels
que le sulfite de potasse, le sel d'étain, sans obtenir le
résultat désiré, car le sulfite de potasse n'est, dans bien
des cas, pas favorable à la fixation de la matière colo-
rante ; le sel d'étain, d'autre part, forme des leucobases
qui, souvent, ne se réoxvdent pas à leur valeur exacte-
sur le tissu.
Nous avons trouvé, et c'est ce qui fait l'objet du pré-
sent pli cacheté, que, entre autres corps, les sels de l'a-
cide phénv lhydrazine sulfonique réunissaient toutes les
conditions par nous désirées. Ils ne sont pas trop alca-
lins et sont réducteurs, mais leur force réductrice ne va
pas jusqu'à la formation de leucobases des couleurs
d'aniline employées à côté de ces sels.
Nous sommes, après étude, arrivés à la formule sui-
vante que nous employons depuis un certain temps
avec succès en fabrication :
Noirs d'aniline àfoularder.
\ 5.5oo grammes NaClOg crist.,
' 20 litres eau,
S 9.800 grammes K.iFe (CN ,,,
' 3o litres eau,
> 1 5.200 grammes sel d'aniline,
' 20 litres eau,
faire chacune de ces solutions séparément — mélanger
à froid - mettre à 180 litres avec H.,0 froide.
Le blanc est un blanc ordinaire pour lequel il est inu-
tile de donner une formule spéciale.
Enlevages de couleur.
Couleur mère :
i.5oo grammes amidon,
a.5oo
1.000
5oo
75o
.4.250
adragante 6 p. 100,
acide acétique 6" B.,
acide lactique 5o p. 100,
colorant,
eau.
Comme colorant :
rhii iflavine T,
Bleu 1 1
Orange acridine 2 <î ou NO,
Bleu ' :api 1 ' ,1 1" 1 onl irdt),
Héliotrope méthylène O,
Violet de Paris,
Verl malachite.
Pour les rouges, employer dans 10 kilogramrm
couleur mère : 5oo grammes rhodamine < > < i conc.
Couleur d'impression.
5.ooo grammes couleur mère,
1.600 — pâte de blanc de zinc,
400 — acétate de soude crist..
800 — acétate de magnésie crist.
1.000 — eau,
400grammes réserve II (Oehler),
200 — ammoniaque techn.,
600 — eau,
10.000 grammes.
Pâte de blanc de zinc :
[ 800 grammes blanc de zinc.
• 200 — glycérine 28" I',.,
( 400 — adragante.
Cette couleur s'imprime sans brosse, n'attaque pas la
racle et se conserve parfaitement aussi longtemps que
l'on veut 1 ).
Coupure.
! 5oo grammes amidon adragante,
1 100 — acide acétique 6",
' 160 — pâte de blanc de zinc,
100 — acétate de soude crist.,
80 — acétate de magnésie,
rto — eau.
Vaporiser 3 minutes au Mather-Platt.
„ ... ( 5 grammes de bichromate de sodium.
Passages: Chromer \ n , .- .
,, < 1 — de soude Solvay,
a s<:> C. avec )
{ par litre.
Eau froide.
' G grammes d'oléine par litre.
Puis passer dans '$ ferrocyanure de soude (2 .
( par litre à 5o° C.
Le tout au large et à la continue.
Les matières colorantes fixées en présence de réserve
H sont plus vives, plus foncées et plus solides au la-
vage que lorsque la réserve H manque ou est rempla-
cée par d'autres corps, l'échantillon ajouté le montre.
Nous avons fait là-dessus une série d'essais dont le
détail nous mènerait trop loin.
ENLEVAGES ENLUMINÉS SUR NOIR D'ANI-
LINE, par MM. A. DONDAIN et <;. CORHUMEL
Pli cacheté 1702, déposé le 14 mars 1007 en addition
au pli 1 5o2) (Bull. Mulhouse, 1937, p. 37g).
Il arrive que certains colorants (vert malachite, vio-
let cristallisé, etc.) employés pour les réserves enlumi-
nées sous noir Prud'homme, soient plus ou moins dé-
truits au moment du passage au Mather-Platt. Cette ac-
tion est causée par quelques-uns des produits oxydes
(1) Comparez les échantillons ajoutes.
(2) Voir notre pli cacheté 14?! : « Sur quelques nou-
veaux emplois des ferrocyanures de potassium et de so-
dium .
REVUE DES JOURNAUX
de chlore hde réaction du chlorate de soude et du fer-
rocyanure sur le sel d'aniline: ces produits se Forment
sur le tissu même et passent dans l'atmosphère de l'ap-
pareil de vaporisage : ils n'influencent en rien le ron-
geage du noir lui-même, mais détruisent directement
les matières colorantes employées à l'enluminage lors-
qu'elles sont sensibles au chlore.
Le procédé, décrit dans notre pli cacheté n° l502, du
24 octobre 1904, constitue, à ce point de vue. un réel
progrès, cependant l'accident de fabrication ci dessus
mentionné peut se produire, lorsqu'on passe au Mather-
Platt deux pièces à la fois l'une sur l'autre, envers sur
envers, surtout lorsqu'on travaille avec Splilz où ce
nombre de pièces est encore doublé. Dans ce cas, il
suffit d'ajouter à chaque kilogramme de couleur d'im-
pression 10 à 20 grammes de sel d'étain (qui. en même
temps, prend part à la formation de la laque) ou bien
d'hvposulfïte de soude : ces sels agissant comme réduc-
teurs protègent absolument toutes matières colorantes
de la destruction.
RAPPORT SUR LES TRAVAUX PRÉCÉDENTS.
par M. II. SCHMID.
Le premier de ces plis cachetés, que vous avez bien
voulu confier à mon examen, le n" 1431, traite de
quelques nouveaux emplois du prussiate jaune.
J'ai répété les essais des auteurs (1) et me suis assuré
que. dans l'article impression bordeauxa-naphtylamine,
un dégommage, après le vaporisage, en ferrocyanure alca-
lin agit favorablement sur la qualité du blanc qui, sans
ce passage.se trouve souvent compromis par des traces
de diazo non décomposé qui tombent au lavage et se co-
pulent avec le naphtol dans les parties du dessin, ré-
servées par la gravure.
Ce tour de main n'a pas encore été publié, que je
sache.
Il en est de même pour le dégommage en prussiate
jaune alcalin des couleurs d'enluminage au blanc de
zinc dans l'article Prud'homme et l'idée de compléter
ainsi la précipitation des matières colorantes basiques
qui, peut-être dans certains cas, ne trouvent pas assez
de prussiate sur le tissu, parait assez plausible, quoique,
d'après les auteurs, le prétendu avantage soit à rache-
ter par l'emploi, à la place de l'aniline, d'un homolo-
uue plus dispendieux le sel d'Oehler. Dans des essais
comparatifs de fixation avec de l'oxyde de zinc et de
l'acétate de magnésie, d'un rose à la rhodamine 6 G et
d'un jaune à la thioflavine T sur un noir Prud'homme,
composé de 100 grammes C,,H-XH. . HC1. 5o grammes
K.4FeCyg et 35 XaClO^ par litre, le rapporteur n'a pas
pu constater d'avantage en faveur du dègommage en
ferrocyanure sodique en comparaison de celui de
chrome.
Kn ce qui concerne la troisième application du prus-
siate jaune, indiquée par les auteurs, l'introduction du
ferrocyanure d'étain dans les réserves au sel d'étain sous
rouge para-nitraniline ou bordeaux a-naphtylamine, le
chemin parait lui avoir été tracé par l'usage connu de
remplacer, dans les couleurs d'enlevage au sel d'étain,
une partie de ce dernier par le prussiate d'étain : voir
Cassella, Das Fiirben der Baumwolle. 1002. p. 3o2, et
Lauber, Handbuch des Zeugdrucks, 1902, p. 1 35.
Dans le pli cacheté n° l5o2, les auteurs préconisent
l'emploi du sel de soude de la phénvlhvdrazine sulfo-
pour donner à l'enlevage sur noir d'aniline un dou-
, ;ractère basique et réducteur. Ce corps permet de
- échantillons faits par M. Henri Schmid sont dépe-
aux archives de la Société industrielle.
contre-balancer l'effet du chlore et des produits chlorés
qui peuvent éventuellement se produire dans l'appareil
Mather-Platt. et nuire à certaines matières colorantes
d'enluminage. telles que le vert de malachite et le vio-
let de Paris, introduites dans la couleur au blanc de
zinc et acétate alcalin.
C'est le corps même proposé dans le temps par M. F.-
V. Rallab. de la maison Oehler. comme enlevage sur
;-naphtol à teindre en rouge para.
Toutefois, cet agent, dans certains cas, n'exerce pas
une protection suffisante et le remède que les auteurs
ont fini par lui substituer dernièrement, dans le pli
n° 1720, du 14 mars dernier, le sel d'étain ou l'hyposul-
iîte de soude, est certainement préférable, tant au point
de vue de l'efficacité que de la simplicité et du bon
marché. Les sulfocvanures, susceptibles d'absorber du
chlore, doivent avoir un effet semblable.
Je vous propose. Messieurs, d'insérer les trois plis de
MM. A. Dondain et G. Corhumel dans le Bulletin.
suhis du présent rapport.
VOTE SU» LE RONGEANT RYDROSULFITE-
ANTHRAQUINONE, par M. EH. SUNDER {Bull.
Mulhouse, 1907, p. 384).
Comme complément à mon pli cacheté n° 1622 et
au rapport de M. Henri Schmid. je suis à même de
fournir aujourd'hui quelques renseignements intéres-
sants au sujet du rongeant hvdrosulfite-anthraqui-
none.
Il est certain qu'en se plaçant uniquement au point
de vue de la quantité du produit nécessaire, l'écarlate
d'induline tient le record, mais la question est plus
complexe et mérite une étude plus approfondie.
L'anthraquinone peut, en effet, rendre d'excellents
services si l'on se place dans les conditions voulues, et
depuis le dépôt de mon pli cacheté elle a acquis droit
de cité dans bon nombre de fabriques. Nous avons fait
travailler le procédé à l'anthraquinone et celui à l'écar-
late d'induline en grand, et nous avons trouvé avanta-
geux d'adopter définitivement le premier.
Nous nous sommes servis, d'une part, de o gr. 65
d'écarlate par kilogramme de blanc, d'autre part, de
7 grammes d'anthraquinone. Dans ces conditions, on
réalise une certaine économie sur le produit ron-
geant, compensant largement la différence de prix entre
l'écarlate et l'anthraquinone.
Pour s'en rendre compte, nous préparons une cou-
leur mère à raison de 125 grammes rongalite C au ki-
logramme ; nous la divisons en deux. A la première
moitié, nous ajoutons une solution de o gr. 65 d'écar-
late d'induline par kilogramme, à l'autre moitié 7 gram-
mes d'anthraquinone par kilogramme à l'état de pâte
finement moulue. Ces deux couleurs sont imprimées et
reçoivent le même traitement, soit un passage de quatre
minutes au Mather-Platt à ioo° C, un lavage au large
en eau froide et un passage en carbonate de soude à
chaud. Intentionnellement, nous n'avons pas chloré.
L'anthraquinone donne un blanc plus pur, et en com-
parant l'envers on constate qu'elle provoque un ron-
geage plus fort.
l'ne autre circonstance parle en faveur de l'anthraqui-
none : elle n'est pas une matière colorante et s'élimine
complètement par lavage. Le blanc qu'elle fournit se net-
toie bien plus facilement que celui à l'écarlate d'indu-
line ; un savonnage est inutile, le carbonate de soude
suffi, d'où économie de drogue. Quand on imprime du
blanc seul, on peut toujours enlever le restant de l'écar-
late en savonnant et chlorant fortement, mais quand il
s'agit de rongeants colorés, le savon et le chlore trop
REVUE DES JOURNAUX
énergiques ne sont pas précisément indiqués. Certaines
matières colorantes, comme l'auramine. par exemple,
sont ternies par l'écarlate et ne donnent pas de bons
résultais, l.'antliraquinone. au contraire, donne des
nuancespures.ee qui est surtout appréciable pour les
tons clairs.
L'anthraquinone doit être soigneusement moulue ;on
se sert d*une broycuse à couleur ; quand la pâte d'an-
thraquinone est bien fine, elle communique au blanc
rongeant un aspect laiteux, ce que le produit cristallisé
ne t'ait pas.
La façon de teindre le grenat a également une grande
influence sur le degré de réussite. Si le naphtol renferme,
par exemple, de l'huile et que le diazo est saturé par
l'acétate de calcium, les résultats laissent beaucoup à dé-
sirer.
Quand le grenat est vif et plein, il se ronge facile-
ment, mais quand il est terne ce n'est pas le cas.
Le blanc à l'anthraquinone ne s'altère pas facilement
à l'air après le passage du vaporisage ; le blanc à l'écar-
late. au contraire, devient assez rapidement gris, par
suite d'une réoxydation de la matière colorante ; il est
alors plus difficile à nettoyer.
Nous ajouterons que le blanc obtenu à l'aide de l'an-
thraquinone et fini, comme il a été dit, est parfaitement
inaltérable.
In acidage préconisé par certains auteurs est inu-
tile.
Le blanc des pièces fabriquées, il y a plus d'une an-
née, est resté d'une pureté parfaite.
["* avril 1907.
RAPPORT SUR LA NOTE PRÉCÉDENTE, par
M. II. SCHMID.
Parmi les nombreuses substances catalytiques —
veuillez nous passer cette expression aussi longtemps
que nous manque la clef du mécanisme de leur action
— qui ont été proposées jusqu'à ce jour comme agents
favorisant le pouvoir rongeant des hydrosulfites-for-
maldéhydes, le choix des chimistes s'est arrêté aux trois
suivants, dans l'ordre de leur ancienneté : Vécarlate
d'induline delà B. A. S. F., le bleu patenté V de Hœchst
et l'anthraquinone de M. Sunder.
Les trois trouvent un emploi suivi en grand ; cepen-
dant, la pratique n'a pas encore décidé auquel appar-
tient définitivement la palme.
L'écarlate d'induline, le plus efficace au point de vue
de la dose à employer, est peut-être, comme le plus an-
cien, le plus répandu; les fabricants d'hydrosulfites en
ont encore facilité l'emploi, en l'incorporant d'avance
dans lessulfoxylates commerciaux et en créant des mar-
ques spéciales de ces derniers sans en majorer le prix
(rongalite C spéciale, hydrosulfite NF spécial .
Bon nombre d'imprimeurs préfèrent ajouter l'écar-
late d'induline au bain de diazo, ce qui leur permet de
faire agir sur bordeaux, les mêmes couleurs d'enlevage
que sur rouge para et ce qui supprime le danger de la
régénération dé l'écarlate dans le blanc, s'accusant quel-
quefois par une légère coloration rose de ce dernier. Ce
mode parait particulièrement convenir pour les enleva-
ges multicolores. L'addition d'écarlate au diazo — quel-
que minime qu'elle soit comme quantité — n'agit pas
défavorablement sur la nuance du bordeaux, elle la
fonce et la ravive quelque peu.
Le bleu patenté des Farbwerke vorm. M. L. B. parait
également avoir trouvé du succès dans certaines fabri-
ques. Son effet, en p résence de glycérine et d'unpetit
excès de formaldéhyde libre, est infaillible, et comme
une régénération partielle du colorant ne produit tout
au plus que du bleu, la qualité du blanc
par là, être compromise, — au contraire.
Le plus récent de ces agents, l'anthraquinone, n'a
pas tardé, de son côté, à conquérir une place dans
l'impression ; son emploi vient d'être breveté dans l'Em-
pire allemand sous le n" i86o5", cl. 8 (i). C'est certai-
nement une des meilleures additions qu'on puisse faire
aux pâtes d'enlevage sur bordeaux ; n'ayant pas le ca-
ractère de colorant, ni d'affinité pour la fibre, l'anthra-
quinone ne peut entraver la pureté du blanc qui sort
irréprochable.
Le mode d'action de l'anthraquinone a trouvé une
interprétation assez plausible par les récentes recherches
de M. Planowski (2).
L'anthraquinone est réduite par la rongalite à l'état
d'oxyanthranol CuHsO., -+- H., = CuHlu0.2 ; ce dernier,
un agent réducteur bien caractérisé, soluble, surtout à
chaud, au vaporisage, dans la pâte de sulfoxylate, ré-
duit, de son côté, le bordeaux, en en déterminant la
scission tvpique en naphtvlamine et amido-naphlol ; il
se régénère de l'anthraquinone qui, avec le sulfoxylate.
se retransforme en oxyanthranol et ainsi de suite. L'an-
thraquinone transporterait donc l'hydrogène du sulfo-
xylate-formaldéhyde au bordeaux, comme le vanadium
transporte l'oxygène du chlorate à l'aniline, dans la gé-
nération du noir.
J'ai répété les essais |3) de M. Sunder et je puis, en
général, en constater l'exactitude. Avec une quantité
minime de rongalite C (125 grammes par litre) et la
plus courte durée de vaporisage, l'anthraquinone,
10 grammes par litre, donne, en présence de glycérine,
un blanc préférable à celui obtenu avec o gr. 65 d'écar-
late d'induline par litre. Dans le premier cas, le net-
toyage du blanc se fait plus aisément et une recolora-
tion des endroits rongés est nulle, tandis que l'écarlate
d'induline leucogéné, retenu en partie sur le tissu,
montre toujours une tendance à revenir. Des traces de
ce colorant suffisent alors pour communiquer au blanc-
une faible coloration rosée, à moins qu'on n'en déter-
mine l'élimination complète par la voie du chlorage et
du savonnage. Mais ce sont des opérations supplémen-
taires et pas applicables à tous les cas.
Messieurs, les qualités surprenantes de l'anthraqui-
none la rendent digne de votre attention, et je vous
propose d'insérer dans le Bulletin la communication
de M. Sunder, comme note additionnelle au pli ca-
cheté n" 1622, du 26 mars 1906, qui garantit à MM. Ch.
Sunder et S. Slatoustotïski la priorité du procédé d'en-
levage à l'anthraquinone. Veuillez y ajouter le présent
rapport.
NOIR D'ANILINE PAR TEINTURE SUR TISSUS
DE LAINE ET TISSES .MIXTES SUR PIED DE
BLEU AI PRISSIATE, par M. II. SCHMID (Bull.
Mulhouse, 1907. p. 387).
M. F. Konitzer (41 commence par traiter la laine au
petit bouillon dans un bain d'acide sulfurique, addi-
tionné de ferricyanure de potassium.
Cette opération, qui ne porte pas une forte atteinte
aux propriétés physiques de cette fibre, diminue con-
(1) Er^eugung von Weiss und Bunteffekten auf Naph-
tylaminbordeaux, Ch. Sunder, à Ivanovo Wosnessensk, 6
4. içp6.
(2) Zeitschrift fiïr Farbenchemie, 1907, fascicules 7 et 8.
(3) Les échantillons d'essai de M. Schmid ont été dépo
ses aux archives de la Société.
(41 n. r. i'. 1 75.45 1 cl. 8 m du 8 décembre 1903.
Frantz-Theodor kiinitzer in Zittau i/S.
« Verfahren zur Erzeugung von Anilinschwarz auf tieri-
chn und gemischten Geweben ».
REVUE DES JOURNAUX
sidérablement son pouvoir réducteur, si elle ne le fait
pas disparaître totalement. Elle réalise en même temps,
sur la laine, une teinture en bleu de Prusse. On con-
naît l'action des ferro et ferricvanures sur le noir d'ani-
line, et tout le parti qu'on en a tiré depuis une quaran-
taine d'années.
L'auteur, au lieu d'avoir recours à un prussiate solu-
ble que l'on introduit dans la couleur, dépose sur la
fibre un prussiate insoluble. On imprègne ensuite les
tissus ainsi préparés d'un bain composé de sel d'aniline,
chlorate de soude, sulfate de cuivre et sel ammoniac,
puis on suspend ou passe dans une chambre d'oxyda-
tion pour développer le noir. Enfin, on passe en bi-
chromate de soude aiguisé d'acide sulfurique. On lave
et sèche.
Dans l'article mi-laine, la laine seule se teint en prus-
siate. Sur le coton imprégné du bain de teinture, le
noir se développe sans difficultés.
En matière de noir d'aniline, la qualité d'un procédé,
plus que pour toute autre couleur peut-être, se juge
par le degré de perfection de ses résultats. Le noir ob-
tenu par le procédé de M. Krtnitzer, sur laine et mi-
laine, rivalise, comme beauté, avec les plus beaux noirs
qu'on puisse produire sur coton. Il offre, de plus,
l'avantage d'être totalement inverdissable.
Au nom du comité de chimie, je vous propose, Mes-
sieurs, d'insérer ce rapport au Bulletin (i).
ACTIJVOMETRIE APPLIQUEE A LA MESURE
DE LA RÉSISTANCE DES COULEURS A LA
LUMIÈRE, par MM. ALBERT SCHEURER, CA-
MILLE SCHOEN et EUGÈNE VVILD. (Bull. Mul-
house, 1907, p. 320.)
M. Dosne a proposé comme étalon le degré heure
actinométrique de Montsouris ; comme enregistreur de
radiations, l'actinomètre de Bellanni (voir Bulletin de
la Société industrielle, 1900, t. 70, p. 207). La commis-
sion chargée de l'examen de ce travail déposa un pre-
mier rapport à la séance du 28 mars 1900. Elle fit va-
loir l'intérêt qu'offrait l'étude de M. Dosne, et, consi-
dérant le nombre d'années que demandait son examen,
elle proposa à la Société d'en voter l'impression sans
attendre des conclusions aussi lointaines.
En même temps, la commission délimitait très exac-
tement le rôle qu'elle avait à remplir, et voici dans
quels termes elle le formulait (Bulletin de la Société
industrielle, 1900, t. 70, p. 206-206) :
Rôle de la commission chargée d'étudier le mémoire
de M. Dosne.
La commission chargée par le comité de chimie de
l'étude du moyen de mesure des insolations proposé
par M. Dosne aura à examiner :
La valeur du nouvel étalon, le phote ;
Le fonctionnement de l'actinomètre de Bellani ;
La possibilité de son application à la mesure de l'in-
solation des couleurs;
Les influences perturbatrices qui s'opposent à la con-
cordance des résultats, telles que les conditions d'ex-
position des échantillons, leur température pendant
l'opération, etc. ;
La méthode d'insolation ;
Il est une autre étude, plus délicate encore, qui s'im-
pour laquelle il n'existe, à notre connaissance,
(1) M. Schmid a soumis, en même temps que son tra-
vail, quelques échantillons qui ont été déposés aux ar-
chives.
aucun point de départ : c'est la sensibilité élective des
couleurs aux différentes radiations spectrales.
Tous ces problèmes demanderaient à être étudiés
avant l'adoption d'un étalon quelconque.
Nous n'avons pas entrepris l'étude de la sensibilité
élective des couleurs aux différentes radiations spec-
trales. Cette question exigerait beaucoup de temps, et
des recherches aussi délicates que minutieuses. Elles
ne pourraient être entreprises que dans un laboratoire
de physique, car elles réclament l'insolation des cou-
leurs dans le spectre.
La commission s'est bornée à la recherche de la
meilleure méthode d'insolation des couleurs, et à la
comparaison des résultats donnés par l'actinomètre de
Bellanietparl'insolation directe et concomitante d'échan-
tillons d'indigo cuvé.
Recherche de la meilleure méthode d'insolation.
Conclusions de la commission:
Le plan d'insolation doit être orienté de façon à re-
cevoir normalement les rayons du soleil de midi, sous
peine de perdre une partie de l'activité solaire.
Cette orientation doit être modifiée tous les quinze
jours ou tous les mois, suivant les moments de l'an-
née. Il en résulte que la table d'insolation doit être
susceptible d inclinaisons variables avec la hauteur du
soleil pendant les différentes saisons de l'année, et con-
formément au tableau suivant :
Valeur de l'angle au nord que doit former le plan
d'insolation avec l'horizontale sous la latitude Mulhouse
(470 71') pour l'orienter normalement aux ravons du
midi.
21 juillet — 27
7 août — 3r-
21 août — 340
7 septembre — 410
21 septembre — 470
7 octobre — 52°
21 octobre — 57°
7 novembre — 63»
21 novembre — 670
21 décembre — 700
21 janvier — 670
3 février — 62"
21 février — 570
7 mars — 52°
21 mars — 47°
7 avril — 400
2i avril — 35°
7 mai — 3i°
2 1 mai — 27"
21 juin — 24°,3
Pour déterminer la valeur de ces angles sous une
latitude différente, il suffit d'ajouter à chaque chiffre,
exprimée en degrés, la différence de latitude entre Mu-
lhouse et l'endroit désigné. Cette addition se fera avec
signe positif si la latitude est supérieure à celle de Mu-
lhouse, négatif si elle lui est inférieure.
Dans l'étude comparative des indications de l'acti-
nomètre de Bellani et de l'insolation directe des cou-
leurs, l'orientation exacte de la table jouait un rôle
très important, parce qu'elle permettait seule d'obtenir
l'effet maximum diurne de la radiation solaire sur les
échantillons exposés.
Elle est de moindre importance dans les essais ordi-
naires où l'on n'a point à comparer entre eux deux
effets de nature différente. Toutefois, elle donne le
meilleur rendement. Ce point n'est pas à négliger.
Expériences faites pour déterminer la meilleure mé-
thode d'insolation des échantillons.
Expériences faites à Thann. — Ces essais ont été
exécutés sur petit bleu d'indigo. Cette matière colo-
rante a été choisie de préférence à d'autres pour deux
raisons :
iu Parce qu'elle se fixe sur les fibres textiles sans
l'intermédiaire d'un mordant dont l'action se traduit
REVUE DES JOURNAUX
123
souvent par un accroissement de résistance au so-
leil.
2" Parce que les tons clans de l'indigo offrent une
solidité assez faible pour servir de point de comparai-
son lorsqu'on a à juger de la résistance des couleurs
claires OU de solidité moyenne.
Première expérience : On isole dix échantillons de
i décimètre carré sous la glace d'un châssis de photo-
graphe. On garnit de même, chacun avec dix échantil-
lons, six aimes châssis tout pareils. On arrête l'insola-
tion au moment opportun, et on examine les résultats
obtenus.
Résultais : Les échantillons présentent des différences
notables. Il en est ainsi non seulement de ceux qui ont
été isolés sous la même glace, mais encore de ceux qui
ont été exposes dans des châssis différents.
Deuxième expérience : On isole sous la même
glace des échantillons d'indigo clair identiques, en va-
riant de l'un à l'autre la pression qui les applique contre
la glace.
Résultats : On constate de grandes différences d'in-
solation ; la pression donnée aux échantillons dans le
châssis exerce une action considérable en activant l'in-
solation.
Conclusions : Il faut isoler à nu. L'expérience dé-
montre que dans ces conditions les résultats obtenus
sont identiques entre eux.
Moment à choisir pour faire les essais comparatifs
entre l'insolation de l'indigo et les indications de
1 actinomètre de Bellani.
L'actinomètre de Bellani enregistre des unités ther-
miques. Les radiations qui décolorent l'indigo et les
autres matières colorantes sont d'une nature di lié-
rente.
Si la lumière qui nous arrive du soleil possédait une
composition constante, la mesure des variations d'une
seule radiation élémentaire nous fixerait, à n'importe
quel moment, sur les changements de valeur de toutes
les autres, et un enregistreur thermique mesurerait
ces actions chimiques qui émanent de la même source.
Malheureusement notre atmosphère est souvent
chargée d'humidité ou de brouillards, les couches d'air
que traversent axant de nous parvenir les rayons du
soleil donnent lieu à des déviations; celles-ci portent
principalement sur la zone des courtes longueurs
d'ondes, à laquelle appartiennent les rayons doués
d'actions chimiques qu'il importe le plus de mesu-
rer.
Pour faire servir l'actinomètre de Bellani à la mesure
de l'insolation des couleurs, il est donc de toute néces-
sité de n'opérer que par un ciel tout à fait pur, entre
dix heur s du matin et quatre heures de l'après-midi.
Cette condition réduirait considérablement le nombre
des jours de l'année pendant lesquels pourraient se
faire les essais, et c'est un très gros inconvénient.
Étude comparative des indications de l'actinomètre de
Bellani et des insolations concomitantes faites sur
bleu indigo cuvé, et par un ciel pur.
Pour plus de simplicité, nous exprimerons les résul-
tats de l'actinomètre en centimètres cubes d'alcool dis-
tillé.
Les essais préliminaires ont démontré qu'une action
actinique mesurée par ; 25 centimètres cubes d'alcool.
produit sur l'indigo clair, dont le type de nuance se
trouve dans nos Bulletins (1898, p. 275), une décolo-
ration sensiblement équivalente à la destruction de la
moitié du colorant.
Dans les essais qui vont suivre, on s'est arrêté à
cette unité de 125 centimètres cubes d'alcool.
Chaque fois que l'actinomètre a\ ait distillé ce volume,
on remplaçait l'échantillon d'indigo par un au
tique au précédent. De 1902 à [906, les insol
sont succédé de mois en mois et d'année en année.
Malgré la longueur de cette période, on n'a obtenu
que trente-six échantillons, parce que les insolations
n'ont eu lieu que par un ciel pur. Nous ajoutons, tou-
tefois, que cette condition n'a pas été absolument réa-
lisée. Il a pu arriver qu'en certains jours le temps se
soit plus ou moins couvert pendant que les insolations
continuaient. Ce fait a pu provoquer des anomalies dans
les résultats.
Sur 36 échantillons :
4 sont à écarter pour des causes diverses ;
ig sont à peu pics identiques entre eux, ou peuvent
passer pour tels ;
3 sont trop insolés ;
10 le sont trop peu.
Des trois insolations trop fortes, deux sont à écarter
parce qu'elles se sont prolongées pendant tout un hiver.
Une seule est à retenir : elle porte la date du 3 au
20 septembre 1902.
Sur les 10 insolations trop faibles, 4 portent des dates
comprises entre le mois de février et le 10 avril.
5 sont à retenir :
1 1 avril — 7 juin 1906,
20 août — 19 septembre 1904,
10 mai — 3i mai igo5.
4 juin — 23 juin 1902,
23 sept. — 3 novembre 1902.
En général, les mois d'hiver ne donnent pas de con-
cordance entre le degré d'insolation des échantillons et
les résultats de l'actinomètre.
Une vérification nous a permis de nous rendre compte
que la divergence des 5 résultats obtenus ne saurait
être imputée à des conditions météorologiques parti-
culières. Rien, ni dans les températures, ni dans les
degrés hygrométriques des périodes correspondantes
aux insolations, ne saurait expliquer ces différences.
Les volumes d'alcool distillés chaque jour pendant le
cours de ces insolations n'offrent rien d'anormal. Il
semble que l'état de pureté du ciel seul puisse être mis
en cause.
La conformité de 19 échantillons d'indigo isolé, sur
un chiffre total de 3C, qui s'est réduit à 25 après élimi-
nation des non-valeurs, permet de conclure qu'il est
inutile, sinon nuisible, de corriger les volumes d'alcool
distillés (entre 10 heures du matin et 4 heures de
l'après-midi). L'emploi de la Table de Mathieu ne s'im-
pose donc pas dans le cas qui nous occupe.
Expériences faites à Mulhouse.
Les essais d'insolations faits à Mulhouse ont été pour-
suivis du mois d'août 1900 au mois d'avril [902, et ont
fourni 17 échantillons dont 2 sont à écarter pour excès
ou insuffisance d'exposition.
Les insolations ont été faites sur bleu d'indigo moyen,
tant à nu que sous verre, et poursuivies par tous les
temps, clairs ou couverts, à l'inverse de celles faites à
Thann, qui ne l'ont été que par un ciel pur.
A l'examen on constate d'abord que les échantillons
insolés sous verre ne présentent aucune concordance,
ce qui correspond aux résultats observés à Thann.
Pour les i5 échantillons ayant subi une insolation à
nu correspondant à 120-12K centimètres cubes d'alcool
distille dans l'appareil Bellani, on trouve que 7 à 8
124
REVUE DES JOURNAUX
d'entre eux présentent une décoloration sensiblement
égale, tandis que pour les autres elle est plus forte ou
plus faible.
Les décolorations trop faibles (3 échantillons) se ren-
contrent dans les mois d'avril à juin, tandis que les
échantillons plus décolorés se repartissent sur tous les
mois de l'année.
Une exposition très prolongée, par un temps cou-
vert, amène, pour le même nombre de centimètres cubes
d'alcool distillé, une décoloration plus forte.
En résumé, au moins 5 p. 100 des échantillons don-
nent des résultats concluants avec les indications don-
nées par l'appareil Bellani.
De cette série d'essais, il résulte :
i° Que des insolations faites sous verre ne donnent
pas de résultats concordants :
2° Qu'il faut isoler à nu et par un ciel pur si l'on
veut avoir des résultats concordants :
3" Que de toute façon il est plus facile, pour déter-
miner la résistance d'une couleur à la lumière, de la
comparer à une autre couleur de solidité connue, telle
que l'indigo.
Conclusions générales.
L'actinomètre de Bellani. enregistreur de calories,
peut se prêter à la mesure des radiations solaires qui
provoquent la décoloration des couleurs, lorsque cette
action s'exerce par un ciel absolument pur. Il ne faut
pas oublier que l'état de pureté apparente de l'atmos-
phère n'est pas un indice toujours suffisant de cet
état.
Mais cet ingénieux ustensile ne permet les expériences
ni par les temps couverts, ni pendant la saison froide
qui s'étend d'octobre à mars. On en serait réduit, si on
employait ce moyen, à attendre, souvent pendant des
semaines. des résultats qu'on atteindrait bien plus vite en
employant la méthode d'insolation par comparaison,
avec un type d'indigo. Cette méthode offre l'avantage
de donner une mesure d'actions chimiques. C'est tout
ce qu'on peut en dire, car on ne sait pas si la décolo-
ration des couleurs est due à l'action d'un ou de plu-
sieurs groupes spectraux. Lorsque cette étude sera faite,
et alors seulement, on pourra utilement chercher un
moyen de mesure scientifique des radiations actives du
soleil, et établir un étalon.
Quel que soit sur ce point l'avis de la commission,
elle a le devoir de reconnaître l'importance indiscutable
du mémoire de M. Dosne. L'auteur a eu le grand mé-
rite de poser la question sur un terrain nouveau en
nous faisant connaître le parti que l'on peut tirer des
études de MM, Descroix et Houdaille pour la mesure
de phénomènes très voisins de ceux qui nous intéres-
sent, et qu'il est indispensable de connaître avant d'en-
treprendre l'étude spéciale des radiations lumineuses
qui provoquent la décoloration des couleurs.
SIK LES DISAZO DERIVES DE L'ACIDE SA-
LICYUQUE, par MM. E. URAXDMOIGIX et
H. FREIMAAX {Berl. Ber. 1.07 p. 343o).
Le première mention sur ces dérivés se trouve dans
le brevet allemand de Cassella n° q5o66. qui reven-
dique l'emploi d'aminés sulfonées et nitrées. La com-
binaison est effectuée en solution de carbonate alcalin,
tandis que les auteurs préfèrent les alcalis caustiques,
car avec les carbonates il se forme facilement des
disazo dérivés du phénol, par séparation du groupe
carbor
Limpriehl a décrit un acide salicylique-phénylester-
disazobenzène, fondant à 14S0, qui se forme à côté du
monoazo dérivé, par l'action du chlorure de diazonium
sur le salol en solution alcaline.
11 est étonnant que le monazo dérivé soit insoluble
dans les alcalis caustiques, tandis que le disazo dérivé
doit y être soluble. Les auteurs ont isolé, en reprenant
ce travail, un corps fondant à i48°qui serait un oxvazo-
benzène.
Dis-ben^èna^o-acide salicylique. — On diazote
t8,6 gr. aniline, dans 60 centimètres cubes acide
chlorhydrique à 6o° B. et 120 centimètres cubes eau,
avec une solution de 13 grammes nitrite de soude
dans 60 centimètres cubes eau et on verse le diazoïque
ainsi préparé dans la solution de 1 38 grammes acide sali-
cvlique. 24 grammes soude et 3oo centimètres cubes
d'eau, en refroidissant avec de la glace. On laisse ainsi
en présence de glace cinq jours, jusqu'à ce qu'il n'y
ait plus de diazoïque.
Le produit de la réaction se compose de benzènazo-
acide salicylique, de dis-benzènazo-acide salicylique et
du trisazo dérivé du phénol. On filtre, et dans le liquide
filtré se trouve le premier corps, qu'on sépare par un
acide. Le résidu sur filtre est extrait à la soude étendue
chaude et la liqueur refroidie à la glace est précipitée
par l'acide chlorhydrique. On obtient ainsi par cristal-
lisation dans l'alcool ou l'acide acétique glacial, puis
dans le chloroforme le disazo dérivé en aiguilles, fon-
dant à 2180. brun rougeâtre.
Le corps donne avec l'acide sulfurique concentré la
réaction caractéristique des disazoïques : la solution est
orange, et par dilution passe au violet rouge. II se dis-
sout dans le nitrobenzène, l'alcool, l'acétone, etc.. en
rouge foncé : il se dissout à chaud dans les alcalis caus-
tiques, mais est presque insoluble dans les carbonates
alcalins. Sa formule est:
OH
C6H'.N = .\/\COOH
N = X.CW
Dis-o-toluènea^o-acide salicylique. — Il s'obtient en
partant de 21,4 gr. orthotoluidine et 1 3.8 gr. acide sali-
cvlique, sous forme de cristaux violet foncé, fondant
à 1700.
o-toluènea^o-acide salicylique. — Aiguilles brun
jaune, fondant à 191°.
Phénol trisa^o-o-toluène. — Cristaux de couleur
bronze, fondant à 198". Avec les aminés nitrées les
auteurs n'ont pas pu dépasser le monoazodérivé. Mais
si l'on fait réagir le benzènazo-acide salicylique sur le
chlorure de p-nitro-diazonium, on obtient le ^-nitro-
benzènazo-acide salicylique et le phénol disazo-£>-nitro-
benzène. fondant à 2780. et identique au produit
obtenu par l'action de 2 molécules de chlorure de p-
nitrodiazonium sur le phénol.
SIR QUELQUES COLORAXTS DE MÉTHIX-
AMMOXUM. par M. A. PORAI - KOSCHITZ
(Zeits. Farben-lnd., 1907. p. 291).
Quand, dans les composés azoïques. on remplace un
atome d'azote par un groupe méthine. on obtient les
azométhines. Le remplacement des deux atomes d'azote
par deux groupes méthines donne les colorants de
méthinammonium, qui tirent leur dénomination du
groupement quinoïde hypothétique. La méthode gêné-
REVUE DES JOURNAUX
125
raie de préparation de cette classe de colorants consiste
dans la condensation des o ou p-aminobenzaldéhydes
avec des corps qui renferment un groupe méthyle avec
deux atomes d'hydrogène mobiles. L'auteur a porté-
son choix sur lajD-méthylequinaldine et la ms méthyla-
cridine, dont la facilité de condensation avec les aldé-
hydes était déjà connue. On sait que la quinoléine et
l'acridine sont des chromogènes et que leurs dérivés
aminophénvlés sont des colorants faibles, de nuance
jaune. D'autre part le groupement méthinammonium
se comporte comme un chromophore très faible, et en
combinaison avec d'autres chromophores faibles, tels
que le carbonyle. l'imidazol. lethiazol. il ne donne que
des colorants jaunes ou oranges rougeàtres. On pouvait
espérer que par l'union d'un reste de /7-aminobenzili-
déne avec un noyau quinoléique ou acridique il se
formerait des colorants plus intenses. Cette manière de
voir fut confirmée par l'expérience et l'auteur a obtenu
des p-am\no et des diméthyle-ju-aminobenzilidène qui-
naldines, dont les sels sont des colorants intenses,
allant de l'orange rouge au rouge.
Noelting et YVitte ayant publié un travail sur le
même sujet, l'auteur a abandonné les dérivés de la p-
méthvlquinaldine et de la ms-méthylacridine, et trouvé
dans les sels des composés para-aminés des colorants
rouges, violets et bleus indigo.
Les composés méta-aminés, par contre, ne donnèrent
pas de colorants ou des colorants jaunes faibles.
Les corps préparés sont les suivants :
m-aminoben^ilidène -p- méthylquinaldine . — Le
chlorhydrate et le sulfate de cette base teignent la laine,
la soie et le coton mordancé en tannin en jaune pâle.
La formule de structure est la suivante :
CH=CH
NHS
N
p-riitroben%ilidène-p-méthylquinaldine,
p-aminaben^ilidène-p-mèthylquinaldine. — Ses sels
teignent en orange rouge la laine, la soie et le coton
mordancé au tannin.
Dimétkyle-p-aminoben^ilidène-p-méthylquinaldine.
— Ses sels teignent en rose foncé.
m-aminobenulidène-ms-méthylacridine. — Ni la
base, ni les sels ne teignent.
p-nitroben^ilidène-ms-méthylacridine. — Ses sels
sont difficilement solubles dans l'eau.
m-atninoben\ilidène-ms-mèthylacridine. — La for-
mule de structure est :
CH
CH<^ )> NH«
La laine et la soie se teignent en violet pur, le coton
en violet brunâtre.
dimèthyl-p-aminobenzilidène-ms-méthylacridine. —
Les teintures sur laine et soie sont bleu indigo et bleu
verdàtre sur coton.
NOUVELLE MÉTHODE DE PRÉPARATION DE
L'AZOPHENINE, par M. W. SCHAPOSCHNIKOFF
[Zeits, Farben Ind., 1907 p, 289).
Les produits mis en œuvre sont l'aniline fraîchement
distillée et la quinone-dichlorediimine. Pour préparer
Cette dernière, l'auteur emploie la p-phénylène com-
merciale ou son chlorhydrate. Dans le premier cas, la
base est dissoute dans de l'acide chlorhydrique à
10 p. 100. On fait bouillir quelques minutes, filtre sur
un filtre chauffé et laisse refroidir : on obtient ainsi des
cristaux qu'on purifie, comme ceux de chlorhydrate
commercial. Celui-ci, en solution saturée, est bouilli
quelques minutes avec du noir animal. On filtre,
ajoute de l'acide chlorhydrique concentré et de la glace.
Les cristaux qui se déposent sont retirés et sèches à
l'air : le rendement est de 85 à 90 p. too du poids du
produit commercial.
La solution de chlore se prépare avec 5oo grammes
de chlorure de chaux, qu'on broie avec un litre d'eau
dans un mortier en porcelaine. On laisse une nuit et
décante : le résidu est mis avec 3oo centimètres cubes
d'eau, bien remué et laissé au repos. Le liquide décanté
est ajouté au premier et filtré sur de la laine de verre :
il renferme de 20 à 36 grammes de chlore par litre.
Pour transformer le sel de yu-paraphénylènediamine
en quinodichlorediimine, on emploie pour ioo parties
du premier, 120 parties de chlore au lieu de 118, indi-
quées par la théorie. La solution du sel. qui ne doit pas
en renfermer plus de 10 p. 100, doit être additionnée de
deux fois son poids d'acide chlorhydrique à 10 p. 100.
A une petite quantité de la solution du sel, on
ajoute en remuant bien, un excès de chlore. Il se dé-
pose un précipité blanc, presque insoluble de la dii-
mine ; puis on ajoute peu à peu de la solution de dia-
mine, jusqu'à ce qu'il se produise une coloration
brune, qui ne disparaisse plus par l'agitation. On
ajoute alors du chlore, puis de la diamine et ainsi de
suite : à la fin il doit rester un léger excès de chlore.
On opère en présence de glace, et obtient ainsi un pro-
duit très pur.de couleur blanche, qu'on obtient en
longues aiguilles jaune clair, fondant à 125", par recris-
tallisation dans l'acide acétique glacial, l'alcool, etc.
La condensation avec l'aniline se fait déjà à froid en
arrosant les cristaux de la quinone dichlorediimine
avec un excès d'aniline : la température monte à 40" et
les produits de la réaction commencent à se séparer.
Le mélange se transforme peu à peu en bouillie de pe-
tits cristaux. Si l'on chauffe au bain-marie, la réaction
se fait très rapidement, avec une sorte d'explosion
légère. Elle est plus modérée en solution benzénique.
On dissout 3 gr. 5 de la diimine dans 35 centimètres
cubes de benzène, et ajoute à la solution 11 grammes
d'aniline fraîchement distillée. 11 se dépose rapidement
des petits cristaux incolores, la masse s'échauffe et il
se sépare de petits cristaux bien foncés. Au bout de
24 heures, on ajoute 35 centimètres cubes d'éther,
laisse reposer et retire les cristaux du liquide, puis les
lave sur filtre à l'éther. Le rendement est de 6 grammes.
Ces cristaux sont traités par l'eau chaude, et le pro-
duit brut perd 2 grammes de son poids (sel ammoniac,
chlorhydrate de ^-phén\ lènediamine. colorant rouge
bleuâtre.) L'alcool extrait de la solution un peu plus
de 2 grammes d'azophénine, et des eaux-mères pro-
venant de la toute première opération on retire encore
o gr. 7 d'azophénine. Le rendement total en cristaux
rouge grenat, fondant à 2400 est de 2 gr. 8. La conden-
sation peut se faire aussi avec le sel d'aniline, mais le
rendement n'est pas meilleur.
ACTION DU CHLORURE l>K DIAZONIUM SI lt
L'ACIDE p-OXYRENZOIQUE, par MM. E. GRAND
MOUGIN et II. FRE1MANN (Berl. Ber. 1907 p. 3453).
D'après les recherches de Limprichtet Fitze, l'action
des diazoïques sur l'acide />oxybenzoïque ne donne-
I2Ô
REVUE DES BREVETS
rait que des azcdérivés du phénol. Le chlorure de dia-
zonium donnerait en plus un corps fondant à ;
que les auteurs ont soupçonné être le phénol-2. 4. 6-
trisazobenzène trouvé par eux récemment. Ils ont
donc repris cette réaction, en faisant réagir le chlorure
de diazonium en solution de carbonate de soude sur
l'acide /'-oxybenzoïque et ont trouvé, qu'à -
phénoldisazobenzène, produit principal, il se forme une
petite quantité de benzolazo-^acide oxybenzoïque. Le
premier corps étant presque insoluble dans la solution
alcaline, il suffit de filtrer et d'ajouter de l'acide chlo-
rhydrique pour avoir le second. Il cristallise dans l'al-
cool ou l'acide acétique glacial en cristaux jaunes fon-
dant à 220", qui donnent avec l'acide sulfurique concen-
tré, la réaction des monoazos.
Si l'on opère en présence de soude caustique, outre
le phénoldisazobenzène. il se forme du phénoltrisazo-
benzène. fondant à 21 5» et décrit déjà par Limpricht et
Fitze.
SIR ONE SOU DISAM NOUVELLE REAC-
TION DES LIGNOCELLULOSES.parM.E.GRAND-
BfOUGIN (Berl. Ber., 1907).
M. YVhecler a préconisé l'emploi de la p-nitraniline
en solution acide pour distinguer les fibres de bois 1).
Ce procédé n'est pas nouveau, car M. Berge a signalé
déjà la coloration orange qu'elle produit, et l'auteur a
lui-même étudié les colorations que donnent les nitra-
nilines et les nitrotoluidines.
Les résultats anciens s'accordent avec ceux de Whee-
cler, mais la coloration donnée par l'o-nitraniline n'est
pas aussi intense que celle que donne la f-nitraniline.
Un réactif plus sensible que cette dernière a été indi-
qué par l'auteur. C'est la p-aminodiphénylamine, qui
donne un bordeaux brunâtre intense, complètement
insensible aux acides, ce qui n'est pas le cas de la
diméthvle-/'-phénylène diamine emplovée par Wheeler.
En diazotant le groupe amino, la coloration ne se
produit plus : l'aniline diazotée et la />nitraniline
ne donnent presque plus de coloration. Ce même phé-
nomène se produit par la méthylation : la diméthvlani-
linene teint plus et la/?-nitrodiméthvlamline ne donne
qu'une coloration jaune pâle.
CONDENSATION DES COLORANTS I>E GAL-
LOCYANINES AVE* EES CORPS AMINÉS, rar
MM. E. GRANDMOUGIN et E. BODMER (fier/. Ber.
1907, p. 199).
l'ne combinaison nouvelle est celle du prune pur
avec l'acide w-aminobenzoïque, se faisant molécule à
molécule, sans élimination d'eau : le colorant donne
sur mordant de chrome un bleu verdâtre.
Les nitranilines se condensent aussi facilement avec
le prune pur. Les auteurs ont étudié aussi la conden-
sation de ce dernier avec l'acide />-aminobenzoïque.
l'acide anthranilique, et celle de la corréine avec l'ani-
line, la m-nitraniline. l'acide m-aminobenzoîque. La
condensation de la gallocyanine et de l'aniline se fait
avec départ de CO2.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
MATIÈRES COLORAATES
AZOÏQUES. — Production de colorants suscep-
tibles d'être chromés sur la libre Badische]
b. f. 381107, 23 août, 28 décembre 1907).
Le c 'lorant : o-o-tétrazophénol />-sulfo -+- 2 mol. p-
naphtol (b. f. 3o8358, 3 13671. 304094) forme, après
chromatage. un noir bleu, très beau et très résistant à la
lumière, mais il est peu soluble. même à chaud, ce qui
rend son emploi difficile pour la teinture en appareils.
Or les sels de zinc et de magnésium de ce colorant
sont plus solubles que les sels alcalins d'où leur emploi,
la nuance et la solidité des teintures restant les mêmes.
Production de colorant s monoazoïques suscep-
tibles (I être chromés sur la libre [Ind. chim.
Bâle (b. f. 38 1 567, 12 novembre 1906, i:> jan-
vier 1908).
La réduction partielle du jaune naphtol S en milieu
alcalin (ammoniaque et sulfure) fournil une base diazo-
table qui copule avec le ,ï-naphtol. fournit un noir
teignant directement la laine : on peut le chromer. Avec
l'a-naphtol S-sulfo on a un noir bleu virant au noir
foncé solide par chromatage. Le i-5-dioxynaphtalène
fournit un bleu virant au noir.
Colorants o-oxy-iuono et dis-aznïques suscep-
tibles d être chromés sur libre [Act. Gesell.]
(b. f. 381941, 24 novembre 1906, 24 janvier 1
Réduction, par un sulfhydrate alcalinoterreux, des
- p. 352.
colorants dérivés de l'acide picramique et d'un naphtol
ou aminonaphtol sulfo.
Les colorants nitro amino obtenus teignent la laine
en nuances allant du brun rouge au brun foncé et noir,
pouvant être chromées sur fibre.
Procédé pour la préparation de nitro et d'ami-
nodimétvltlianiinophénol et des colorants
o-oxymoiioazoïques qui en dérivent [Cassella
(b. f. 3SiQ43, 24 novembre 1906, 24 janvier
Le dimélvl 2-4-diaminophénoI, par un excès d'acide
nitreux, donne un dérivé nitre qui se réduit facilement
par la poudre de zinc. Le 6-aminodiacélyl 2-4-diamino-
phénol fournit des colorants azoïques ayant les proprié-
tés de ceux dérivés de l'o-aminophénol, et même plus
d'unisson à cause des deux groupes acétyl.
Les nuances après chromatage vont du bleu au noir
verdâtre.
LAQUES AZOÏQUES. — Procédé de production
d'une matière colorante nionoazoïque ronge,
propre surtout à la préparation des laques
[Wuljtng, Dahl et C'e] (b. f. 3S1204, 16 août. 3i dé-
cembre lu 17
Ce brevet copule la 2-naphtylamine. 1 -sulfo avec le
,';-naphtol en présence « d'essence de rouge turc ». La
présence de ce corps rend le rouge plus bleuâtre et lui
fait mieux supporter les traitements ultérieurs.
Procédé de préparation des laques au moyen
de colorants azoïques renfermant des sulTo
gronpë[WulJing,DahletO*](B.K. 38i2o5, lôaoùt-
3 1 décembre 190- .
On dissout à chaud 10 kilogrammes orangé III dans
BREVETS FRANÇAIS
127
bo<i litres d'eau et on les transforme en sel de baryum
insoluble, à l'aide de 5 kilogrammes de chlorure de
baryum. On Mitre, sèche et broie avec 100 kilogrammes
de gypse linement broyé.
Couleur à l'huile pour artiste. On fait bouillir quel-
ques minutes 3o kilogrammes sel de sodium du colo-
rant, : 2 naphtylamine, i-sulfo -+- (i-naphtol avec 5 kilo-
grammes chlorure de baryum. On filtre, fait sécher,
puis broyé avec 100 kilogrammes sulfate de baryte.
Procédé de préparation de laques azoïques
[Wùlfing, Dahl et Oe] (b. f.38i2o6, 16 aoùt-'ji dé-
cembre 1007).
Les colorants azoïques qui renferment des sulfo-
groupe, dans un terme ou dans les deux termes, sont
précipités directement à l'état de sels métalliques inso-
lubles sans l'intermédiaire de leurs sels alcalins. On
opère en outre, en présence de corps gras, colloïdes ou
glycérine.
INDIGO. — Perfectionnements dans la fabrica-
tion de I imliuai [The Clayton Aniline Cv]. (b. f.
382275, 1 3 juillet-3 février 1908).
On dissout :
1 partie o-nitrobenzoylacétique.
2 parties potasse caustique.
5o parties eau.
On ajoute :
2 parties glucose dissoutes dans
10 parties d'eau,
et chauffe graduellement à 5o° C. Après 10 minutes,
l'indigo se sépare.
AXTHRACÈXE. — Production de nouveaux
composés anthraeëniques [Bayer] (b. F. 38 1 2 1 4.
22 août-3i décembre 1907).
On condense les dérivés de substitution aminés avec
les dérivés de substitution halogènes d'anthrapyri-
dones (b. f. 392676).
CO
/\
HC N — CH:l
- c —
-CO-
CO
A
H^'C — X CH
4 amino, 1 an- XII-.
thrapyridone.
CO
/ \
HC X
> C —
— CO—
)±0
Br. 4 brumo, 1 an-
thrapyridone
-CH3 H:»C-
XH
CO
/\
-X C
II
- c >
-CO-
On peut lier de la même façon un noyau d'anthra-
pyridone à un noyau d'anthraquinone ; on fait bouillir
parties égales ( 100 parties) des deux anthrapyridone
avec 103 parties acétate de sodium anhvdre et 5 kilo-
grammes bichlorure de cuivre et 2.000 kilogrammes
naphtalène.
Le produit de condensation cristallise en aiguilles
violet li>ncè. Par sulfonation. on a un colorant nou-
veau teignant directement la laine en violet.
COLORAXTS SOUFRLS. _ Procédé de prépara-
tion de colorant noir sulfuré substantif Soc.
Sainl-Denis (b. f. 38t6o8, 14 nov. -
190S .
On dissout 33 kgr. 5oo binitrophénate de sodium,
dans ïo litres d'eau.
On fait bouillir et verse peu à peu la solution sui-
vante :
Eau 40 li;.
Sulfure sodium 62 p. 100 40 kiloT
Soufre 30 _° '
On continue l'ébullition et monte à 106-108" C.
au besoin en ajoutant des sels alcalins. Après 10 à
i5 heures, le colorant est formé. On étend d'eau, filtre
et lave le colorant ; celui-ci est d'une grande richesse
et complètement exempt de polysulfure.
DIVERS.— Procédé de préparation de matières
colorantes pour laine [Kallc (b. f. 38 i 386, 26 juillet
1907-10 janvier 1 908).
On fait dissoudre, dans 4 kilogrammes lessive de
soude à 5o p. 100, 100 grammes de soude, puis on y
ajoute graduellement, entre 140 et i5o°C, 1 kgr. 35 de
naphtylamine 4, 6. 8, trisulfonate de soude. On monte
ensuite à 165-1700 C, et on y reste jusqu'à ce que la
masse devienne bien liquide. On verse alors dans
i5 litres d'eau et acidulé; après refroidissement, on filtre
le soufre, l'aminonaphtolsulfo cristallise. Par un cou-
rant d'air, on précipite le nouveau colorant ; il se dis-
sout dans les acides et teint la laine en bleu.
PRODUITS CHIMIQUES
Procédé pour la production de dlcbloréthyle
au moyen de tétrachlorure d'éthane symé-
trique [Consortium fùrElektrochemischeinduslric.
(B. f. 381430, 3i août 1907, m janvier 1908).
On chauffe au réfrigérant ascendant à 6o° C. du
tétrachlorure d'éthane avec- la moitié de son volume
d'eau, on ajoute peu à peu en agitant du zinc en
poudre. II se produit du dichloréthyle.
Procédé pour fabriquer les oxalates au moyen
des formiates correspondants dans une
atmosphère raréfiée [Elektrochemischewerke]
(b. f. 3.S1245, 24août-3i décembre 1907).
On chauffe dans une atmosphère raréfiée au-des-
sous de 36o° C.
Procédé de préparation des formiates ('sine
îles moulins] (b. f. 38200t, 19 septembre 1907-
28 janvier 1908).
On fait agir l'oxyde de carbone sur la chaux, et on
hydrate de façon à faire intervenir, dans la réaction,
la chaleur d'hvdratation de l'oxyde.
Procédé de préparation de la p-nitrodipbényl-
amine et de ses dérivés [Act. gesell. Berlin\
r. f. 38i23o, 3 nov. ioo6-3i déc. 1907).
On fait agir le p-nitro-chloro-benzène sur l'aniline ou
sur un de ses dérivés en présence d'iodure cuivreux
ou d'iode et de cuivre.
12Ô
ECHOS ET NOUVELLES
Procédé de fabrication d'un acide 3-amino-
phényl oxy I. 2. naphtiniidazol-disulfonique
. [Act. gesell. Berlin] (b. f. 38i 373, 6 nov. 1906-10
janv. 1908).
10 parties 3 aminophénvl 5-oxy 1.-2. naphtimidazo
7 sulfo sont chauffées, au bain-marie avec 40 parties
sulfurique à 25 p. 100 d'anhydride ; quand la masse
rendue alcaline, puis combinée à un tétrazo donne
un colorant soluble, la réaction est terminée. On isole
comme d'habitude.
TEINTURE ET IMPRESSION.
SOIE ARTIFICIELLE. — Fabrication de la soie
artificielle [A. Lecœur}{B. F. 381939,24 nov. 1906-
24 janv. 1908).
Emploi des bisulfates pour la coagulation du fil et
salifkation des bases solubilisatrices.
Les bains acides de bisulfate de soude ou de potasse
sont employés à un état de concentration suffisant
pour pouvoir précipiter instantanément les dissolutions
de cellulose dans les liqueurs d'hydrate d'oxyde de
cuivre ammoniacal colloïdal préparées chimiquement
pures soit par la double décomposition des sels cu-
priques pour l'ammoniaque et la soude, soit par l'ac-
tion concomitante de l'oxygène et de l'ammoniaque
sur le cuivre métal (cf. le brevet français n° provisoire
29.77 1 , par exemple).
Au sortir du premier bain de bisulfate alcalin, les fils
de cellulose s'enroulent directement sur une bobine
plongeant dans un second bain de bisulfate plus dilué.
Ainsi coagulés, les fils de soie sont souples, élastiques
et très résistants.
Les solutions acides de bisulfate de soude ou de po-
tasse présentent en outre de sérieux avantages écono-
miques sur les autres précipitants, le prix de revient en
étant beaucoup moins élevé.
TEINTURE. iu Procédés. — Procédé de traite-
ment ultérieur de la fibre végétale teinte
avec des couleurs substantivcs [Bayer] (b. f.
381279, 26 août 1907-7 janv. 1908).
Ce procédé consiste à traiter la fibre, teinte avec ces
couleurs, par des sels magnésiques et des stannates(sels
de l'acide stannique, tel que Sn03Na2 + 3H20, etc.)
en présence d'agents alcalins. Ce traitement augmente
de beaucoup la solidité des teintes au lavage et à l'eau.
Exemples. — On teint 100 kilogrammes coton de la
manière usuelle avec :
4 kilogrammes benzo écarlate solide 4BS,
10 kilogrammes sulfate de sodium,
2 kilogrammes carbonate de sodium,
et on introduit la marchandise teinte dans un bain
porté à 5o° et garni de i5o grammes sulfate de magné-
sium par litre. On laisse la marchandise dans ce bain
pendant quelques heures ou pendant la nuit, on sort,
on essore et on introduit directement sans rincer dans
un bain contenant par litre :
io-i5 centimètres cubes NaOH à 340 B, et
1-1 i/2 gramme stannate de soude,
manipuler, rincer et sécher.
Ce procédé rappelle les mordants doubles d'Horace
Koechlin.
PARTIE COMMERCIALE
Les récoltes d'indigo dans l'Inde.
Le Commercial Intelligence Department a publié
son rapport officiel d'ensemble sur les récoltes de la
saison 1907-0S. Les renseignements suivants en sont
extraits :
Indigo. — Premier rapport: les provinces viséesdans
ledit rapport représentent 98 p. 100 de la superficie
totale consacrée dans l'Inde à l'indigo et calculée sur la
moyenne des cinq années finissant en igo5-o6. Cette
moyenne a été de 617.000 acres, mais en 1906-07 l'éva-
luation de la superficie totale faite à même date n'a
atteint que 335.400 acres et celle de 1907-08 descend à
328.5oo acres, soit une diminution de 2 p. 100.
On estime que la récolte est en général ou belle ou
bonne; quelques dégâts ont été causés parles insectes
et les pluies irrégulières dans certaines parties du Ben-
gale ; par contre, le besoin d'eau se fait sentir dans
quelques endroits de la province de Madras.
Evaluation de la superficie en indigo
au mois d'octobre :
1907-08 1906-07 1905-6
acres acres acres
Bengale i53.ooo 137.800 170.000
Madras 76.000 94.900 5i.5oo
Provinces-Unies. . . 55. 000 40.400 40.700
Punjab 43.900 62 . 3oo 67.500
Totaux . . . 328.5oo 335.400 330.400
ÉCHOS ET NOUVELLES
La médaille Perkin
Le 3 avril prochain aura lieu à Bradford, la 24e réu-
nion annuelle de la Society of Dyers and Colourists.
A cette réunion sera décernée, pour la première fois, la
médaille Perkin, à MM. Graebe et Liebermann, pour
leur synthèse de l'alizarine.
Conférences techniques
L'Association des anciens élèves de l'École nationale
des arts industriels de Roubaix avec le concours de
M. Lagache, professeur de teinture à cette école, vient
d'organiser une série de conférences pour les anciens
élèves ; les contre-maitres et ouvriers teinturiers pour-
ront également assister à ces conférences.
Voici quelques-uns des sujets traités.
M. G. Ovigneur. — Le lin. ire partie, constitution,
culture, rouissage, toillage.
2e partie, lessivage, crémage, blanchiment, teinture.
M. L. Bergebat. — L'acide formique. Ses emplois
en teinture, ses avantages.
M. Dubrulle. — Des savons, au point de vue des
applications à la teinture.
M. Bellon. — Les buées en teinture et les règle-
ments d'hygiène.
M. G. Lehoijcq. — De l'enseignement professionnel.
M. Mehleb. — Chapeaux de feutre. Fabrication.
Teinture.
NOIR D'ANILINE
de MM. Noelting, Lehen et Piequet
Les exemplaires souscrits seront envoyés <■ recommandés «
au.v intéressés, lUina le* premier* jours du moi*.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
mardi 3i mars, à 7 heures du soir
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours. — Impr. E. Arrault et C".
SUPPLEMENT. flVRIL 1908.
Revue Générrle des Matières Colorantes.
0,25 et 2,5",, Bleu Ciba 2 B.
(brev s. g. d. g.)
150 gr Bleu Ciba 2 B D (en pâte) par Kilo.
(brev. s. g. d. g.)
Bleu Ciba 2 B.
(brev. s. g. d. g.)
2"o Bleu Ciba 2 B.
(brev. s. g. d. g.)
Société pour l'Industrie Chimique r Brle.
USINE-SUCCURSALE R ST. FOMS PRÈS LYON.
REVUE GENERALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12° Année
N ' 137. - Tome XII
iM Mai 1908
NOTE SUR QUELQUES DERIVES AZOIQUES DE L'ACIDE SALICYLIQUE
Par MM. EUG. GRANDMOUGIN et JULIEN GUISAN (1).
Le travail qui suit a été entrepris dans le but
d'étudier une série de colorants se trouvant dans
le commerce qui n'ont point fait jusqu'ici l'objet
de recherches scientifiques.
Quoiqu'il suit vrai que, dans le domaine des
couleurs azoïques, la constitution des colorants
obtenus puisse se déduire à priori d'après les
règles de copulation établie (règles qui ne com-
portent que peu d'exceptions ''■, il nous semble
cependant qu'il peut être de quelque intérêt d'étu-
dier des produits qui tout l'objet de transactions
commerciales très importantes, et qui ne sont
mentionnés que par des ouvrages spéciaux.
De plus, en effectuant ce travail, on se trouve
obligé de répéter et d'examiner un grand nombre
de brevets, ce qui a permis d'en extraire les points
intéressants et d'un ordre plus général.
Il nous semble que pour le jeune chimiste, qui
se destine à l'industrie, cette étude critique des
brevets est une excellente préparation à sa carrière
industrielle. Car si le plus grand nombre de bre-
vets peut être considéré comme exact, et si,
comme M. Lefèvre l'exprimait, ici même, il y a
quelque temps 2 , la chimie industrielle ne le
cède en rien comme originalité et comme hardiesse
à la chimie scientifique, il faut cependant ne pas
oublier que les brevets sont pris dans un esprit
de lucre avec un certain optimisme, et que leur
étude critique à un point de vue désintéressé ne
peut ètreque chose méritoire.
C'est guidé par ces considérations que le travail
suivant a été entrepris.
Acide p-nitroben^ène-a^p-salicylique.
Ce produit est connu depuis fort longtemps 3) :
il est préparé industriellement et se trouve dans le
commerce sous le nom de jaune ali\arine R
en pâte et en poudre. Nous avons établi que le
Terra-Cotta R (Geigv était le même produit.
On sépare du produit commercial, qui est le sel
lit de la thèse de .M. Julien Guisan. Zurich, 1907.
[2)R. G. M. C, 1897, p, 101 .
'< M \. Jour. Chem. Soc. 47,666.
de soude, par addition d'acide minéral, l'acide du
colorant qui fond à 256".
La réduction confirme également ce résultat.
Pour les essais de réduction nous emplovons de
préférence l'hydrosulfîte de soude (1).
On dissout dans l'eau chaude 2 grammes du colo-
rant et l'on ajoute 8 grammes d'hydrosulfite de
soude : la solution se décolore, on la filtre et on
laisse refroidir. L'acide aminosalicylique se sépare;
on le caractérise parsa réaction au chlorure ferrique
et par son dérivé acetylé fondant à 2t8°.
Les eaux-mères, débarrassées de l'acide amino-
salicylique, sont rendues alcalines et extraites par
l'éther. La solution éthérée, évaporée, laisse comme
résidu la p-phénylènediamine, qui, recristallisée,
fond à 143°, et donne, traitée par l'hydrogène sul-
furé et le chlorure ferrique, la réaction du violet
de Lauth.
Un autre produit, qui se trouve dans le com-
merce sous le nom de Xanthochromine, est égale-
ment le même composé.
Les produits mentionnés servent surtout dans
l'impression du coton où on les fixe avec l'acétate
de chrome, pour la production de nuances oran-
gées et brunes. Ils donnent des nuances très in-
tenses et très solides, qui ont, cependant, l'incon-
vénient de jaunir les blancs au savonnage ; le blanc
ne peut, malheureusement, guère être rétabli par
chlorage.
Us servent peu pour la teinture de la laine, la
solidité au foulon des dérivés nitrés étant généra-
lement moindre que celle des dérivés sulfonés.
Nous croyons intéressant de donner le mode de
préparation d'un produit analogue (acide p-nitra-
niline-azo-m-crésolique) que nous avons fabriqué
sur une certaine échelle.
On dissout :
1 kyr. 5oo ^-nitranilinc dans :
10 lu. eau chaude cl
2 k,yr. 800 acide sulfuriquc à 66° B. puis on ajoute
10 lit. eau et de la glace pour séparer le sulfate de
p-nitranilinc à l'état finement divisé.
On diazote en ajoutant d'une traite :
Grai -"."I n-.. Ber., XXX/X, 24g |-( 1906).
i3o E. GRANDMODGIN et J. GUISAN.
NOTE SUR QUELQUES DÉRIVES AZOÎQUES
gF. i - ude dissous dans
5 lit. d'eau.
Puis on neutralise lentement le diazo avec :
i kgr. 200 sel de -
dans
20 lit. eau.
On copule avec :
1 kgr. 600 acide crésolique dissous dans
20 lit. eau.
1 kgr. 200 sel de soude.
3 kgr. soude caustique à 36°.
On laisse en contact la nuit: le lendemain on
remplit la cuve d'eau bouillante en additionnant
encore 2 kilogrammes de soude à 36° et l'on
verse dans :
gr. et demi acide chlorhydrique à a
100 lit. eau.
On filtre, lave à neutralité et presse.
On obtient environ 3o kilogrammes de pâte à
10 p. 100.
Le produit ainsi obtenu peut servir exactement
comme le jaune dalizarine R, il donne des nuances
un peu plus rougeàtres.
Acides toluène-a^o-salicy ligues.
a Dérivé o-toluène-a^o-salicylique.
N = N -/\COOH
CH3 IJ-OH
On diazote 10 gr. 7 d'o-toluidine dissoute dans
200 centimètres cubes d'eau et 3o centimètres cubes
d'acide chlorhvdrique avec une solution de 7 gram-
mes de nitrite de soude dans 60 centimètres cubes
d'eau. Le diazonium obtenu est versé dans une
solution de 10 grammes d acide salicylique dans
60 centimètres cubes de soudecaustique et 23o cen-
timètres cubes d'eau. La copulation terminée, on
acidifie, l'acide o-toluène-azo-salicylique se préci-
pite. On le redissout dans la soude à chaud et l'on
;epar l'acidechlorhydriqueà chaud, ce qui
le sépare d'un peu d'acide salicylique qui reste
dans les eaux-mères.
Le produit est cristallisé de l'alcool ou de l'acide
acétique glacial, d'où on l'obtient sous forme de
longues aiguilles jaune brun; point de fusion
= i9i°C.
Dosage d'azote :
o gr. 1096 de substance ont donné 10 cmc.
d'azote t = 17 C. b = 730 mm. .
- pour
C,4H
N = 1 . ..: p. 100
Trouvé
p. IOO
.. obtenu d'après la méthode
habituelle, cristallise de l'alcool dilué en aiguilles
jaune clair fusibles à 145°.
b Acide m-toluène-a\p-salicylique.
On le prépare comme le dérivé ortho en partant
de la /71-toluidine.
I! se sépare de l'alcool ou de l'acide acétique gla-
cial en fins cristaux jaunes, point de fusion 2080.
Dosage d'azote :
o gr. 1 2 1 3 de substance ont donné 10 cmc. 3
d'azote (t = 19° C b = 722 mm.).
Calculé pour
C.,H,;X.Oe
N = io,o3 p. 100
Trouvé
N = I I p. IOO
Le dérivé acéty lé fond à i55°.
c Acide p-toluène-a^o-salicylique. — Se pré-
pare d'après le même procédé. Cristallisé de l'alcool
dilué, il se présente sous forme de fines aiguilles
jaune brun, point de fusion = 214 C.
Dosage d'azote :
o gr. 2114 de substance ont donné 21 ce. 4.
d'azote l ~ b = 719 mm. .
Calculé pour
CuHuN
N = 10,93 p. 100
Trouvé
10,69 P- 10°
Le produit acétylé forme des cristaux jaune clair
fondant à i5._r.3C. dosage du groupe acétyle par
la méthode de Sisley 1 .
o gr. 304 de substance donne o gr. 0607 de
C,H4Oï.
Calculé pour Trouvé
C16H__ p. 100
CjjH4Ot = 20,1 p. 100
Le colorant se trouvant dans le commerce sous
le nom de flava^ol n'est autre chose que le sel de
soude de l'acide /Moluène-azo-salicylique. Pour
l'identifier, il suffit de !e séparer à l'acide, de le
cristalliser de l'alcool dilué où on l'obtient en
cristaux fondant à 214' dérivé acétylé tusib'e à
: , 5 ).
Quoique ce produit donne sur mordant de
chrome un jaune verdàtre assez vif, son emploi
doit être excessivement limité. Le pouvoir colo-
rant est très taible et puis les teintes obtenues
rougissent à l'acide. L'acide benzène-azo-salicy-
lique et les acides toluène-azo-salicyliquesdonnent.
avec l'acide chlorhvtlrique concentré par exemple,
des sels rouges peu stables, il est vrai, mais que
l'on peut obtenir en les chauffant avec de l'acide
concentré. Par refroidissement il se sépare de
longues aiguilles rouges qui perdent déjà leur acide
par dessiccation.
On pourrait peut-être formuler ces chlorhydrates
comme sels d oxonium :
G
N — N
— COOH
Uo
.Mais comme c'est le groupe azoïque qui est le
groupe basique il'azoberuènc donne également
(1) Bull. i3i, 11, 562 S94).
DE L'ACIDE SALICYLIQUE
des produitsd'addition avec l'acide chlorhydrique,
la formule suivante répondrait peut-ê:re mieux aux
faits :
Il Cl
— N — N — /NCOOH
\)o\i
tout en n'expliquant pas suffisamment, à notre
avis, pourquoi ces dérivés sont si fortement colo-
rés :
— N = N
NO.
— COOII
OH
L'acide m-nilrololuène-a^o-salicylique s'obtient
en copulant la nitro-jMoluidine (F = 77°,5) diazo-
tée avec l'acide salicylique en solution alcaline.
L'acide m-nitro-toluène-azo-salicylique cristallise
de l'alcool en fines aiguilles jaunes, point de fusion
= 2420.
Analyse.
o gr. 14X4 de substance ont donné 18 ce. 4
d'azote (t = îy'C, b = 730 mm.).
Calculé pour
CuHuNaOs
N = i3,95 p. 100
Trouvé
1 3,74 P- IO°
Le dérivé acélylé cristallise en grands cristaux
jaunes fusibles à 171".
Dosage d'azote :
o gr. 1497 de substance ont donné 16 ce. 4
d'azote (t — 16", b = 732 mm.).
Calculé pour
ClsHi3NsOa
N = 12,23 p. IOO
Trouvé
N = 12,23 p. 100
d Acide o-nitro-toluène-aqo-salicylique.
N N — r ^j— COOH
NO. I J-Ûll
Ce dérivé isomérique s'obtient d'une façon ana-
logue en partant de la nitro-p-toluidine fondant à
116-117". Il forme des aiguilles brunes fusibles à
2 10".
Analyse :
o gr. 1412 de substance ont donné: 17 centi-
mètres cubes d'azote (t = 16" C, b = 72^ mm.).
Calculé pour
C,4H1(X:;0,
p. 1
N = i3,
Trouvé
N = [3,64 p
Le produit acétylé forme des aiguilles jaune brun
fondant à iSo'C. Le même produit peut, du reste,
s'obtenir par nitration directe de l'acide p-toluène-
azo-salicylique. Ainsi que MM. Hewitt et Fox f
l'ont prouvé, il se forme par nitration de l'acide
benzène-azo-salicylique. en solution d'acide sulfu-
rique concentré, le dérivé ^-nitré.
(1) Journal uf the Chcm. Suc, 1901, 49.
Comme, dans l'acide p-toluène-azo-salicylique,
la position para vis-à-vis du groupe azoïque est
occupée, il était à prévoir que, lors de la nitration,
le groupe nitro entrerait en ortho, ce qui a lieu en
effet.
On dissout 1 5 grammes d'acidj /'-toluène-azo-
salicylique dans 3oo centimètres cubes d'acide
sulfurique concentré à 66" B. et on nitre par addi-
tion de 5 gr. 9 de salpêtre. Après 4S heures, on
verse sur la glace et l'on filtre le produit séparé. Il
se trouve être identique au produit précédent, mais
contient généralement encore des petites quantités
de produit non nitré.
Ce dérivé azoïque nitré ne fournit pas, par
réduction à l'hydrosulfite de soude, comme les
colorants précédants, de l'acide aminosalicylique
et la diaminc correspondant à la nitrotoluidine
ayant servi de point de départ, mais il se forme
un dérivé triazolique :
CH
N — N — /\— COOH
■ N-^ IJ-OH
incolore, fondant à 2760 ( 1 ).
Or, le produit se trouvant dans le commerce
sous le nom de jaune de Perse (Geigy) (2), et qui
sert surtout en impression, où on le fixe à l'acétate
de chrome, pour produire des nuances analogues
à celles obtenues avec l'extrait de graines de Perse,
donne par réduction à l'hydrosulfite le même
dérivé triazolique. La constitution du produit
commercial se trouve donc établie avec certi-
tude (3).
Acide p-acêtaminoben çène-aço -salicylique.
— COOH
OH
H — N
I
COCH3
Ce produit, mentionné dans divers brevets (4),
s'obtient en partant de l'acétyl /y-phénylènedia-
mine.
1 5 grammes de cette base sont dissous dans
3o centimètres cubes d'acide chlorhvdrique concen-
tré et 3oo centimètres cubes d'eau, puis diazotés
par 7 grammes de nitrite de soude dans 60 centi-
mètres cubes d'eau. On verse le diazo obtenu dans
une solution de 14 grammes d'acide salicvlique
dans 20 grammes de soude et 200 centimètres cubes
d'eau. Après 12 heures de contact, on acidifie, on
redissout le produit séparé dans de la soude à
chaud, précipite à nouveau, filtre et sèche.
Le colorant cristallise bien de l'acide acétique
glacial sous forme de poudre cristalline jaune bru-
nâtre, point de fusion = 245", avec décomposi-
tion.
( 1) Lier., XXXX, 420? 1907).
(2) Brevet américain, 431^77 ou 1 VII, go.
(3| Ce n'est donc pas un dérivé dinuré comme l'indiquent
MM. Schultz et Julius : Tabe Clarische Ubersicht der
KBnstlichen org. Farbsloffe
(4) 1). R. P. 42011, 46737.
i32 E. GRANDMOUGIN et J. GUISAN.
NOTE SUR QUELQUES DÉRIVÉS AZOÏQUES
Dosage d'azote :
o gr. i3o6 de substance ont donné 17 centi-
mètres cubes d'azote t = 20" C, b — 722 mm.).
Calculé pour Trouve
Ci3Hi3Ng04 N = 14.06 P- I0°
N - 14 p. 100
Par acétylation, on obtient le produit diacétylé^
qui cristallise de l'acide acétique glacial en aiguilles
jaunes fondant à 200" avec décomposition.
Par saponification, on enlève le groupe acétyl
et il se forme :
l'acide p-aminoben^ène-a{o-salicylique.
■ N = N"/N— COOI1
l J-OH
Ml-,
On chauffe à cet etîet. pendant 4 heures,
3 grammes d'acide acétaminobenzène-azo-salicy-
lique avec 3o centimètres cubes d'acide sulfurique
à 66° B. On laisse ensuite relroidir et l'on verse
sur la glace. Il se forme alurs un précipité rouge
violet, évidemment le sulfate du dérivé aminé. Ce
précipité est filtré et lavé à l'eau froide : on obtient
ainsi une poudre brune qui est traitée, enfin, par
l'acide acétique. On cristallise de l'acide acétique
glacial, d'où le produit se sépare sous forme de
poudre cristalline grisâtre : point de fusion = 23o"
avec décomposition.
La substance se dissout dans l'aci de sulfurique
en jaune foncé, la nuance vire au rouge violet par
dilution. L'analvse confirme la composition don-
née plus haut.
o gr. 0900 de substance ont donné i3 ce. 4
d'azote (t = 190 C, b = 722 mm. .
Calculé pour Trouvé
C13HUN ;0; N = 16,16 p. 100
N = 16,34 p. 100
Par action du phosgène, on peut condenser
deux molécules et obtenir un colorant disazoïque
dérivant de la diaminodiphénvl-urée :
N = N — Q.H,;
COOH
OH
NH,
+ COC1,
N — N — C6H3<
r- N = N — C,,H
-COOH
OH
^COOH
NH
NH^CO
K- K, - O / COOH
N = N — C„H., C
C'est le Jaune pour coton G de la B. A.' et S. F.,
qui a la propriété de tirer directement sur coton
mordancé. où il donne un jaune verdàtre très vif.
Par addition d'acide au produit commercial, on
sépare l'acide libre, comme précipité foncé : le pro-
duit est excessivement peu soluble dans les solvants
ordinaires. II se dissout dans l'acide sulfurique
concentré en orange ; par dilution la solution passe
au violet, puis le colorant est séparé en flocons
violets.
Acide p-oxyben^ène-à^p-salicylique.
COOH
OH
Cet acide a été obtenu par trois méthodes diffé-
rentes :
a en diazotant l'acide /j-amino-benzène-azo-
salicylique, précédemment décrit, et en rempla-
çant le groupe amino par le groupe hydroxyle 1 1 :
b\ en capsulant le f-aminophénol diazoté à
l'acide salicylique ;
c) en diazotant l'acide amino-salicylique et en
copulant avec le phénol.
On obtient ainsi le même produit, qui se sépare
de l'alcool dilué sous forme d'aiguilles brunes fu-
sibles à 236", solubles dans l'acide sulfurique con-
centré avec une coloration orangée, qui vire au
rouge par dilution.
Dosage d'azote :
o gr. 1396 de substance ont donné 14 cmc. 1
d'azote (t = 20°. b = 722 mm. .
Calculé pour
N = 10, 85 p. 100
Trouvé
N = 10.9 p.
Acide éthoxy-ben^ène-a^o salicylique 2).
N = N— /V^COOH
C„H,0
OH
10 grammes de phénétidine sont dissous dans
3o centimètres cubes d'acide chlorhydrique, et
diazotés par addition d'une solution contenant
5 gr. 6 de nitrite de soude. On verse ensuite la
solution de diazomines ainsi obtenue dans une
solution alcaline de 12 gr. 3 de salicylate de soude.
Après avoir laissé réagir le temps nécessaire, on
sépare l'atide éthoxy-benzène-azo-salicylique par
addition d'acide chlorhydrique, on filtre, lave,
sèche et cristallise de l'alcool d'où le corps se sé-
pare sous forme de poudre cristalline verdàtre.
Point de fusion = 2080.
Dosage d'azote :
o gr. 1 334 de substance ont donné 12 centimè-
tres cubes d'azote_ t = 17°, b = 728 mm.).
Calculé pour
C15H14N..O,
N = 9.78 p. 100
Trouvé
N _=: 9,90 p. 100
Il R. P. 66.434 Bayer et C» . 1892.
(2] D. K. P. *4-77- (Actiengesellschaft. f. Aniline t'abri-
kation. i8g5.
DE L'ACIDE SALICYLIQUE
i33
Le dérive acétylé obtenu d'après le procédé ha-
bituel cristallise de l'alcool dilué en cristaux
jaunes fusibles à i58°,5.
Analyse :
o gr. [476 de substance donnèrent: 11 cmc. 5
d'a/ote it = 17", b = 728 mm. .
Calculé pour
Cl7HrtN805
N 8,53 p. n->
Trouvé
\ 8,6l p. 100
L'acide éthoxybenzène-azo-salicylique étant le
colorant jaune le plus verdâtre de la série, il était
fort probable que divers colorants se trouvant dans
le commerce et servant en impression, surtout
pour la formation de jaunes très verdâtres, pou-
vaient être identiques avec ce produit.
Nous avons étudié à ce point de vue trois jaunes
azoïques du commerce:
Le jaune azoali farine 6 G (Durand et flugue
nin) :
Le jaune dali\arine 5 G (Hochst);
Et la lartrachromïne G G (fabrique bàloise de
produits chimiques).
L'identification se lit en séparant l'acide libre
qui fut caractérisé par sa forme cristalline et son
point de fusion (208") et par le dérivé acétvlé.
De plus, nous avons réduit ces produits par
l'hydrosulfite. La réduction terminée, on distille
à la vapeur d'eau, on évapore les eaux distillées
après les avoir acidifiées et l'on obtient alors un
icsidu cristallin de chlorhydrate de phénétidine,
qui. après recristallisation, tond à 23q". l'ar acé-
tylation, on obtient le dérivé acétylé, sous forme
de longues aiguilles blanches fusibles à 1 3 5 • . iden-
tiques à la phénacétine.
D'autre part, on peut caractériser l'acide amino-
salicylique restant dans les résidus de la distilla-
tion.
Dans l'azo-alizarine 6 (î, nous avons trouvé, à
côté du dérivé éthoxybenzène azo-salicylique, un
deuxième corps tondant à 23/", et qui fournit un
dérivé acétvlé fusible à [86°. Selon toute probabi-
lité, c'est l'acide /«-nitrobenzène-azo-salicylique
qui sert industriellement sur une vaste échelle
comme jaune d'alizarinc C (î, et qui a été étudié
autrefois par I ÎL'K'ck I 1 ).
. I cides lien $ène-carbon ique-a ;o -salicyliques.
Les colorants obtenus en partant des acides
aminohenzoïques copules à l'acide salicylique se
trouvent depuis longtemps dans le commerce (2),
mais ne semblent pas encore avoir été étudiés.
Les marques les plus courantes sont le jaune
diamant G et le jaune diamant R.
Jaune diamant G.
— n ; = n
COOH
OH
COOH
1 Ami. -Si. 1 ss.
- Bayer ci C. h. R. P. 58.271 ('891 •
C'est le produit obtenu en diazotant l'acide
wi-amino-benzoïque et le copulant à l'acide salicy-
lique. Comme dérivé meta, c'est le plus verdâtre
du groupe des acides benzène -carbonique-azo-sali-
cvliques, car c'est une règle à peu près constante,
que dans tous les dérivés des acides benzène-azo-
salicvliques, les dérivés meta sont ceux qui don-
nent les jaunes les plus verdâtres.
Le produit commercial se présente sous forme
de pâte, il suffit d'acidifier, de filtrer et de le sé-
cher pour obtenir l'acide, qui cristallise assez mal
et se décompose vers 2800 avec dégagementd'acide
carbonique.
L'acide sulfurique concentré donne une solu-
tion jaune clair, par dilution le colorant se sé-
pare.
Dosage d'azote:
0 gr.1293 de substance ont donné 11 cmc. G
d'azote (t = i5° C, b. =716 mm.).
Calculé pour Trouvé
Cl4H,0N2O3 N = 9,82 p. 100
N = 9.79 P- 100
Jaune diamant R.
s— N = N /\— COOH
JcOOH M— OH
Nous l'avons préparé d'après les conditions de
brevet en copulant l'acide anthranilique diazoté à
l'acide salicylique.
L'acide — benzine-carbonique-azo-salicylique
— cristallise de l'alcool en fins cristaux jaunes, su-
blimables et fusibles à 21g".
Dosage d'azote :
o gr. 1229 de substance ont donné : 1 1 cmc. 1
d'azote (t= i6°, b = 720 mm.).
Calculé pour
C,4H10N8O5
N = 9,79 p. 100.
N
Trouvé
9,86 p. 100
. I cide m-sulfoben lène-azo-salicylique.
N = N-/\-COOH
IJ-OH
S03Na
On verse une solution diazoïque obtenue avec
10 grammes d'acide sulfanilique, 4 grammes ni-
trite de soude, 1 5 centimètres cubes d'acide chlor-
hydrique et 5o centimètres cubes d'eau, dans
S grammes d'acide salicylique, 6 grammes de
soude et 200 centimètres cubes d'eau.
Après avoir laissé en contact 12 heures, on
ajoute de l'acide chlorhydrique, qui sépare un sel
de soude.
On le recristallise de l'eau bouillante, où il est
très soluble; à froid, il se sépare sous forme de
longues aiguilles dorées enchevêtrées.
Le produit séché à l'air, à poids constant, cor
respond à la formule
C"H9N806SNa H 3 H20.
0,2461 iiv-àc substance ont donné o,o323 gr. d'H20
02461 — — — — 0.0432 — deNa2S0<
'-M
E. GRANDMOUGIN et J. GUISAN.
NOTE SLR QUELQUES DÉRIVÉS AZOÏQIES
Calculé pour :
C'»H9NsO«SNa - 3 H20
HjO= i3.5 p. ioo
Na = 5,77-
trouve
H20 = i3.i2 p. ioo
Na = 5.ÔQ —
Nous pouvons de nouveau confirmer que le
dérivé meta donne des tons plus verdàtres que le
dérivé para, qui s'obtient de la même façon avec
l'acide p-sulfanilique et a déjà été décrit scientifi-
quement î .
A\ec sa bonne solidité au foulon et sa nuance,
le produit aurait pu avoir un certain emploi indus-
triel. Malheureusement, son pouvoir colorant est
assez faible et il ne peut guère concurrencer le
jaune pour mordant iji-naphtylamine-fi-sultonate
de soude — acide salicylique) qui trouve un gi and
emploi dans la teinture de la laine.
L'intérêt de ces colorants réside dans leur bonne
solidité au foulon et leur nuance qui approche
beaucoup de celle obtenue avec le bois jaune. Seu-
lement, si. vu à plat, on arrive à obtenir des
nuances rappelant celles du bois jaune, il n"en est
pas de même quand on voit les teintures obtenues
de reflet. Le bois jaune donne des nuances corsées
et saturées, à côté desquelles les teintures obte-
nues avec les colorants artificiels paraissent toutes
creuses. Il ne semble pas encore possible à l'heure
actuelle de remplacer complètement le bois jaune
dans la teinture de la laine par des produits artifi-
ciels.
A cide sulfonaphtalène a^o-salicylique.
■ N = N -
, '— COOH
SO.Na ÔH
Il se prépare en copulant l'acide naphtionique
diazotéà l'acide salicylique. L'acide chlorhvdrique
sépare de la solution concentrée un sel monoso-
dique que l'on cristallise de l'eau.
On l'obtient ainsi sous forme de paillettes dorées
contenant de l'eau de cristallisation.
Analyse :
0.41 15 gr. de substance ont donné 0,0691 gr. d'eau.
0,4115 — — — _ 0,101g — deNa2SO
Calculé pour :
C«H'*N*0«SNa-f-4 ' 2 11*0
H-O = 17.05 p. 100
Na = 4,S4 _
trouvé
H20 = 16.79 P- '°°
Na r= 4. Si —
La solution dans l'acide sulfurique est jaune et
ne change pas par dilution. Ce colorant est l'iso-
mère du jaune pour mordant mentionné plus
haut, mais il donne sur laine des nuances sensi-
blement plus orangées que celles obtenues avec ce
colorant.
(!) P. Gpiess, Ber., A7, 219!
Dérivés disazoïques de l'acide salicylique.
A cide ben^ène-disa^o-salicylique.
OH
C..H-N — N —f\— COOH
N=N.CsHa
Comme nous avons déjà décrit ce corps en
détail ailleurs (i .il nous suffira de mentionner
qu'il se forme à côté de l'acide benzène-azo-salicv-
lique et du dérivé trisazoïquedu phénol, en faisant
agir deux molécules d'aniline diazotée sur une
molécule d'acide salicylique. On l'obtient, du
reste, avec un rendement très médiocre.
Ce corps est intéressant parce qu'il est la subs-
tance mère des dérivés disazoïques de l'acide sali-
cylique. dont quelques-uns semblent avoir un
certain intérêt technique 2 .
Le brun d'anthracène à l'acide Cassella' est,
paraît-il. un dérivé disazoïque de l'acide salicy-
lique.
Pour des raisons faciles à comprendre, on prend
industriellement des aminés sulfonées ou nitrées
de façon à obtenir des colorants solubles et d'un
fort pouvoir colorant.
Nous avons du reste essavé. sans succès, d'obte-
nir un colorant, mentionné dans le brevet, par
action de la nitraniline diazotée sur le jaune pour
mordant (p, '1* sulfonaphtylamine et acide salicy-
lique).
Mais les résultats dépendent, apparemment,
beaucoup de la concentration et de la proportion
d'alcali ajouté 3 . de sorte que notre insuccès
peut s'expliquer. Comme nous le disons plus haut,
la réaction n'est pas nette, il v a toujours, à côté
de la réaction normale, formation de dérivés trisa-
zoïques ou même disazoïques du phénol.
A part cela, il peut y avoir des réactions assez
curieuses.
Ainsi, en faisant agir le diazo de nitraniline sur
l'acide benzène-azo-salicylique. nous n'avons pas
obtenu le dérivé azoïque mixte :
OH
C6H4 — N = N —A— COOH
I NO,
N = N. QH5
que nous supposions devoir se former, mais le
groupe azo-benzène a été déplacé et remplacé par
le groupe azo-nitrobenzène.
Nous crovons devoir formuler la réaction comme
suit :
OH N
C,H5N = N_C6H/cooh-NO?.CH
OH
==N = C.H.NO, — N = N — CsH,
3 \ COOH
C,U.\.. Cl;
iRANDHOQGIN,J.GWSAN et H. Fkeim an s . Ber ., .V.V.V.Y,
34S0 IIQ07).
12 D.' R. P. q3o6ô. Cassella et O (1896).
l3i Voir aussi à ce sujet. G. Heller, Chem. Z .
p. 023.
DE L'ACIDE SALICYLIQUE
1 35
Nous avons pu isoler l'acide p-nitrobenzène-azo-
salicylique formé et le caractériser. En outre, il se
forme un dérivé disazoïque du phénol :
-OH
— N
N. C.H.NO.
\ \. r,ii.M),
identique au produit obtenu par action de deux
molécules de nitraniline diazotée sur phénol
(point de fusion 281"). Nous n'avons pas réussi à
préparer avec la nitraniline le dérivé disazoïque
de l'acide salicvlique, tandis que, comme nous
l'avons vu plus haut, l'aniline et les 3 toluidines
réagissent pour donner les dérivés voulus.
On voit donc que la réaction est assez complexe
et offre encore bien des points obscurs. En tous
cas, il semble ressortir des essais précédents, que
les produits industriels ne peuvent guère être uni-
quement des dérivés disazoïques de l'acide salicv-
lique, mais qu'ils doivent contenir, sans doute,
des dérivés azoïques des phénols, dont la forma-
tion semble diftîcile à éviter.
Rapport entre la constitution des colorants
et leurs propriétés tinctoriales.
Comme nous possédions un certain nombre de
colorants azoïques de l'acide salicvlique, il nous a
paru intéressant de les teindre comparativement
sur laine chromée, de comparer les teintes obte-
nues et de faire des essais de solidité.
Quoique forcément ces essais ne puissent pas
donner des résultats d'une rigueur absolue, on
peut cependant recueillir quelques indications
précieuses, surtout qu'à ce point de vue. il n'y a.
en somme, que très peu de publié. Les manufac-
tures de matières colorantes ont dû faire toutes
ces séries, mais, par une raison facilement com-
préhensible, elles ne se soucient guère de publier
les résultats de leurs nombreux essais.
Voici la liste des colorants essavés :
Acide benzène-disazo-salicylique.
Acide benzène-azo-salicvlique.
Acides p, m et o-toluène-azo-salicvliques.
Acides 0. w-nitrotoluène-azo-salicvliques.
Acide p, 0 et ;>;-nitrobenzène-azo-salicvliques.
Acide p-aminobenzène-azo-salicvlique.
Acide p-acétamino-benzène-azo- salicvlique.
Acide p-oxybenzène-azo-salicylique.
Acide p-éthoxy benzène-azo-salicvlique.
Acides p, wi-sulfobenzène-azo-salicvliques.
Acides o, m-benzène-carbonique-azo-salicyli-
ques.
Acide sulfonaphtalène-azo-salicylique.
Les teintures furent faites sur laine chromée
(3 p. 100 bichromate, et 2 et demi p. 100 crème de
tartre) avec 2 p. 100 de colorant.
Les nuances obtenues varient du jaune verdâtre
à l'orangé-brun ; on remarque tout de suite que les
dérivés substitués en para tirent tous en général
sur l'orangé: les dérivés meta sont les plus ver-
dâtres, les dérivés ortho tiennent le milieu. Par
exception, le dérivé donnant le jaune le pius ver-
dâtre est l'acide p-éthoxybenzène-azo-salicylique.
La nuance la plus orangée est produite par l'acide
/;-nitrobenzène-azo-salicylique.
Les groupes basiques azo. amino foncent la
nuance, ainsi que le groupe oxv. Le groupe mé-
thvle a peu d'influence, ainsi que le groupe sulfo:
par contre, le groupe nitro donne plus d'intensité
et de vivacité.
Les essais de solidité entrepris furent les sui-
vants :
i° Essai à l'eau, en traitant durant une demi-
heure par de l'eau à ébullition;
2" Essai à l'alcali, en traitant pendant une demi-
heure, à 60", par une solution de carbonate de
soude obtenue en dissolvant 5 grammes de carbo-
nate dans un litre d'eau :
3° Essai au savon : une demi-heure à 60", dans
un bain de savon de Marseille, à raison de 2 gr.
par litre;
4" Essai à l'acide : une demi-heure à 6o°, dans
un bain contenant 10 centimètres d'acide sulfu-
rique à 10 p. 100 et 2 grammes de sulfate de soude
par litre;
5" Essai de foulonnage à l'eau. — On verse de
l'eau bouillante sur les échantillons, puis on aban-
donne pendant 20 heures.
6" Essai de foulonnage à l'alcali. — 20 heures à
froid dans une solution de 10 grammes de carbo-
nate de soude au litre;
7" Essai de foulonnage au savon. — 20 heures,
à froid, dans un bain de savon contenant 10 gr.
au litre;
8° Solidité à l'acide concentré. — Une goutte
d'acide sulfurique est laissée sécher, sur l'échan-
tillon; .
9° Solidité à la boue. — On dépose une goutte
d'un lait de chaux sur l'échantillon, laisse sécher
et brosse.
Les échantillons ainsi essavés étaient tressés
avec des fils blancs de coton et de laine, pour vé-
rifier si le colorant dégorgeait lors des opérations.
Tous les colorants essayés sont solides à l'eau
et au foulon à l'eau, sauf les colorants possédant
des groupes basiques, qui dégorgent lors de ces
opérations et teignent la laine blanche. A l'alcali
et au savon ils sont tous solides, à l'exception du
dérivé o-benzène-carbonique-azo-salicvlique, dont
la nuance se dégrade de l'orangé au jaune. Au
foulon en bains d'alcali et de savon, les résultats
sont les mêmes. A l'acide dilué, les colorants ayant
des groupes basiques libres sont fortement altérés :
ainsi le dérivé disazoïque fonce fortement, de
même les dérivés ayant des groupes amino et oxy;
par contre, les autres colorants sont seulement
légèrement dégradés dans la même tonalité. Le ré-
sultat est plus frappant encore, si l'on examine les
essais faits à l'acide concentré : sur le dérivé
benzène-disazo-salicylique on voit une tache brune
foncée; sur les acides p-amino et p-acétamino-ben-
zène-azo-salicyliques, une tache rouge. Tous les
autres colorants sont d'abord altérés avec forma-
i36
APPAREIL POUR DELESSIVER LES TISSUS PENDANT LE MERCERISAGE
tion de taches rouges, puis, après quelque temps,
sont simplement décolorés.
Le virement à l'acide s'explique peut-être par
la formation de sels, de même que les réactions
colorées caractéristiques obtenues en solution sul-
turique concentrée et par dilution avec l'eau.
Par la chaux, les colorants contenant des
groupes acides sulfo, carhoxvle. oxvi sont altérés
fortement avec formation de taches plus claires ou
même décolorées. Le dérivé sulfonaphtalène-azo-
salicylique fait exception et reste parfaitement
stable. Les groupes amino et aeétamino, quoique
basiques, sont également sensibles à la chaux.
D'ailleurs, les observations complètes faites au
sujet de ces essais sont résumées dans le tableau
suivant :
CONSTI 11 riON
Acides ;
benzène-disazc-salicylique
benzène-azo-salicylique
/-toluèue-azo-salïcyliqui
o-nitrotoluène-azo-salicylique
m-nîtrutoluène-azo-salkylique .. . .
^-nitrobenzène-azo-salicyiique. . . .
/-aminobensène-azo-salicvliquc . . .
/-acet- amino- benzène -azo-salicy
/-oxybenzène-azo-salicylique
/-étboxybenzène-azo-salicylique. . .
/-sulfobenzène-azo-salicylique ....
o-toluène-azo-salicylique
o-nitro-benzène-azo-saiicylique . . . .
0-benzène- carbonique - azo- sali. V
lique
m-toluène-azo-salicyliqui-
w-nitrobeozène-azo-saly.
m- benzène -carbonique- ..
lique
m-sulfo benzène-azo-salicyliquc.
sulfonaphtalène-azo-sah
iune pâle
verdâtre
dégorge un peu
solide
Solidité
l'alcali
l'acide
ire à l'olive
solide
solide
dégradé
foulon
l'alcali
solide
tache claii
solide
APPAREIL POl R DELESSIVER LES TISSl'S PENDANT LE MERCERISAGE
Cette question joue un rôle important depuis
des années. Premierement.il est nécessaire de bien
délessiver les tissus afin qu'ils puissent quitter le
châssis d'étirage sans se rétrécir: deuxièmement la
lessive de soude doit être retrouvée aussi entière-
ment que possible, et troisièmement, cette lessive
retrouvée doit être aussi concentrée que possible
afin que la récupération soit payée, c'est-à dire que
la lessive puisse être employée pour le blanchis-
sage, ou concentrée par évaporation et de nouveau
emplovée pour le mercerisage.
Appareils et procédés des plus varié:, ont été
inventés pour arriver à ces avantages, et encore
chaque merceriseur a fait de son mieux pour tra-
vailler avec autant d'économie que possible. Ce
n'est pourtant que tout récemment qu'on put
considérer cette question comme résolue : c'est-à-
dire, depuis que les « séparateurs», brevetés sur
le nom de M.Otto Ventera Chemmtz, sont en
vente, construits et montés par les maisons C. S.
Ilaubold frères à Chemnitz et de Fr. Gebauer à
Berlin N. W. 87.
Plusieurs de ces séparateurs sont en usage de-
puis plus de six mois dans diverses usines du dis-
trict industriel saxo-bohémien, et ils donnent la
»i ande satisfaction.
Depuis peu, les premiers brevets ont été publiés,
ce qui fait que le principe du séparateur est main-
tenant connu. Ce sont le brevet français IV, 2,
iS juillet 1907 avec priorité inter-
nationale depuis le Ier mars 1907 :« Procédé et
appareil pour délessiver les tissus imprégnés de les
sive de soude ». par M. Otto Venter; puis le bre-
vet anglais n" 1 535 2 , 1907, et le brevet autri-
trichien n" 32606. (Voir R. G. M. C, n" 1 35 .
mars 1908, p. 95.)
11 résulte de ces brevets que le nouveau procédé
consiste en un traitement des tissus lorsqu'ils sont
encore imprégnés de lessive et étirés, par la vapeur
et simultanément par des cvlindres à calendrer en
couple. La vapeur est appliquée par des tuyaux
perforés, et les cylindres sont montés pour qu'ils
puissent être ajustés aux différentes largeurs des
tisi us Par ce traitement la lessive dans le tissu est
chauffée et diluée à un tel degré, que le tissu peut
qui tter le châssis d'étirage, et généralement, peut être
délivré de l'extension mécanique, sans se rétrécir.
D'après Paul Gardner. die Mercei-isation der
Baumwolle, 1898, page 11 3, le coton ne se rétré-
cit plusà io° B. et 18" C. mais comme dans la
fabrication en grand il faut être plus sûr. le tissu est
chauffé jusqu'à environ 5o° C.
L'action du séparateur est vraiment très grande
en considérant que le rendement moyen s'élève à
95 p. 100 de la soude emplovée, sous forme u'une
lessive de 8-100 B.
Pour obtenir cet effet on n'a pas besoin de vo-
lumineux appareils coûtant cher à travailler,
comme des pompes aspirantes. svstèmes de tuyaux
à asperger, etc.. mais seulement d'un peu de va-
peur exhalée et d'aucune force additionnelle. Les
tissus sont prêts à être teints en un seul tour et de
BELTZER. — TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
-37
grandes quantités d'acide peuvent être épargnées
par ce délessivage complet. Il est important pour
la réutilisation de la lessive que le tout soit re-
trouvé à la concentration de S- 10" B.
Les maisons nommées plus haut ne fournissent
pas seulement le séparateur, mais aussi les plans
complets « Système Krais » pour recouvrer, puri-
fier, caustifier et évaporer la soude caustique du
mercerisage.
P. K;
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
Par M. FRANCIS BELTZER ingénieur chimiste.
Introduction.
La longueur, la finesse, la couleur, la consis-
tance el les détails de structure des poils sont à
considérer dans l'application des matières colo-
rantes.
Suivant qu'ils Konl durs, Longsel flexibles poils
et jarres), ou qu'ils sonl lins, souples, moelleux,
doux nu toucher (poils et duvets . leur teinture offre
plus ou moins de difficultés.
Il Tant tenir compte également dans chaque cas
de leur provenance.
Nous ne parlerons pas, ici, des laines, qui for-
ment une série spéciale de poils fins, flexibles et
vrillés, donl la teinture s'effectue suivant des
procédés bien connus, à laide des matières colo-
rantes naturelles ou artificielles ( 1 .
Nous étudierons surtout la teinture des poils,
crins, cheveux el fourrures.
Les poils, crins cl cheveux sonl souvent déco-
lorés axant la teinture. Cette décoloration préa-
lable a pour but de donner aux poils plus d'affi-
nité pour les colorants ; elle est en tout cas légère,
el elle s'opère d'après les procédés à l'eau oxy-
g n: ! di | 1 d:: : 1 ils dans le pr: : : lent ai 11: le. L- s
poils, les crins, ou les cheveux décolorés ayant
la teinture, peuvent être amenés à la nuance
désirée avec moins de difficulté. D'autres fois
la matière colorante esl appliquée directement
sur les poils après un simple lessivage ou savon-
nage.
Li^ peaux de lapin, de lièvre, de rat-goudin, de
chien, de poulain, elc. sont souvent utilisées pour
imiter el fabriquer des fourrures de prix.
Il est nécessaire de leur l'aire subir, dans ces
conditions, des préparations et des teintures qui
constituent l'industrie du lustreur apprêteur en
pelleteries.
La teinture doit, non seulement, donner les
nuances naturelles des fourrures rares : comme
celles de la zibeline : de lu marin- de Java ou <lu
Canada; du renard: du vison; de la loutre; du
castor; du Breitschwantz, etc., mai; elle doit en
même temps donner du brillant (du lustre) à la
fourrure.
En outre, la teinture doit être solide à la lumière
ei solide en général aux traitements énergiques
que le lustreur l'ail subir aux fourrures teintes.
Elle doit être indégorgeable au frottement, à
l'eau, au dégraissage habituel des luslreurs, c'est -
à-dire dégraissage par agitation ou malaxage de-
I] 1m Grande Industrie tinctoriale, pages S?6 à 92/.
fourrures dans de la sciure de iiois. du plâtre el du
sable chaud.
Il n'existe dans le commerce qu'un pelit nombre
de matières colorantes qui peuvent teindre les
fourrures d'une façon solide.
Ces matières colorantes s'appliquent en général
de deux façons bien distinctes, qui constituent
deux procédés principaux de la teinture des four-
rures :
1" Teinture ou application des colorants « à la
brosse ».
2° Teinture proprement dite « au plonger ».
On est parvenu, à l'aide de l'application de-
matières colorantes à la brosse, à effectuer de
véritables travaux artistiques. Avec des peaux de
chien, de chat, de lapin, de lièvre, etc., on a pu
imiter les peaux de panthère, de genette, de cas-
tor, elc. ; enfin on est arrivé à mouclieter, tigrer
ou zébrer toutes sortes de peaux.
La martre rousse, peu estimée, peut être teinte
aussi noire que la martre zibeline, la plus estimée.
Le lapin Idane peut dans certains cas se substituer
facilement à Y hermine. La fouine peut se trans-
former en imitation parfaite de martre du Ca-
nada.
Les lapins rasés, c'est-à-dire les peaux de lapin
dont on a rasé le poil mécaniquement, de façon à
lui laisser seulement une longueur convenable,
sont teints à la brosse ou au plonger d'une façon
parfaite et peuvent imiter la fourrure du castor,
du petit gris, etc.. cl autres fourrures de prix ana-
logues.
L'industrie parisienne consomme le plus com-
munément les peaux de lapin, de lièvre, de chat,
de rat musqué, de rat goudin, de fouine, de pu-
lois, de marte, de vison, de poulain, de chèvre, etc.
Ces peaux sont teintes el lustrées, soit pour leur
donner plus de valeur, ou pour imiter tics four-
rures île prix.
La teinture « à la brosse » s'effectue surtout
sur les fourrures, tandis que la teinture au
plonger », tout en s'appliquanl également aux
peaux, s'applique surtout aux poils détachés, aux
crins el aux cheveux.
Parmi les colorants qu'on emploie dans ces
applications, nous pouvons citer :
1 Les matières colorantes d'origine minérale :
rouille à l'oxyde de fer; bistre au manganèse;
gris brun au sulfure île plomb : brun noir au sul-
fure de cuivre ; noir au nitrate d'argent, elc. Sim-
ples ou en combinaisons.
■•■■ les matières colorantes d'origine végétale :
i38
BELTZER
LA TEINTURE DES P01ES ET FOURRURES
couleurs au campêche : boîs jaune : cachou :
gaude; bois rouge; qoebracho ; galles : sumac:
henné, etc.
3° Le? matières colorante* d'origine animale :
sepia. etc.
4" Les matières colorantes artificielles : Toutes
les marques de paraphénylène-diamine ; cou-
leurs au soufre: noir d'aniline; couleurs d'aliza-
ri ne; couleurs basiques, etc.
i es colorants peuvent se combiner les uns aux
autres el on obtient ainsi des nuances diverses
ayant une valeur technique souvent intéressante.
Nous allons passer en revue les procédés les plus
employés.
On peut teindre à la brosse et faire suivre celle
opération d'une teinture au plonger, ou récipro-
quement, on peut commencer par teindre la four-
rure au plonger, et activer l'opération par une
*S&
Presse pour moirer les fourrures. — Fig 1. Coupe : Pic 2, Élévation.
application de colorant à la brosse, soit pour
nuancer le- pointes de poils ou les jarres qui sont
souvent plus difficiles à teindre que les duvets.
soit pour donner aux jarres un autre ton plus
foncé que le duvet.
On peul encore après teinture, effectuer à la
en blanc ou couleurs plus
• façon à amener la décoloration des
pointes de poils et les blanchir, ou les décolorer
partiellement.
Entin, on peul encore faire des enlcvages •>
partiels en lilanc ou en couleurs pâles, de fi i
à moucheter en blanc plus clair sur un fond plus
foncé.
( in peut encore zébrer ou lit/rer les poils en
blanc on en clair sur fond plus foncé, etc.
Remarque. — Il est bien évident qu'une foule
de combinaisons ou moyens peuvent s'employer
pour effectuer les imitations naturelles ou fan-
taisies; c'est l'art du lustreur apprêleur.
Les procédés sont aussi variés que ceux em-
ployés par les teinturiers appréleurs ou par les
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
imprimeurs sur étoffes, avec celte différence que
la matière à traiter»esl délicate, el que le nombre
des matières colorantes el des procédés d'enle-
vage sonl très restreints.
Les apprêts qu'on fail subir aux poils après tein-
ture son) égalemenl nombreux.
On est arrivé ainsi à produire une sorte do
gaufrage ou de moirage artificiel des fourrures et,
en particulier, sur les peaux de poulain teintes en
noir pourimiter [e Breifschtvanlz de façon absolu-
înt'ul parfaite.
On opère comme il suil :
Les peaux de poulain teintes généralement en
servent à gaufrer les cuirs pour la maroquine-
rie.
Nous donnons ci-dessous un dessin de cette
machine (fig. •'>).
Les peaux ou fourrures à moirer du côté poil
sont étalées convenablement sous la plaque gra-
vée chauffée par la vapeur. On abaisse le levier,
de façon à comprimer la peau, puis on actionne le
rouleau presseur el on le passe une ou plusieurs
fois de façon à produire une compression suffi-
sante pour obtenir un moirage persistant.
On enlève la peau et on remarque que les poils
écrasés épousent le dessin de la plaque.
Fie. 3. — Moulin à moirer les fourrures.
noir d'aniline et campèche, e( bien dégorgées,
sonl soumises du côté poil el sous pression à l'im-
pression d'une plaque gravée el chauffée à la va-
peur.
Les plaques, en métal d'un alliage spécial, sont,
gravées assez profondément de façon à présenter
le dessin devant imiter le moirage. Ce dessin est
autant que possible à angles vils, de façon que
sous l'influence de la pression et de la chaleur,
les poils soient, en quelque sorte, brisés.
C'est, en résumé-, une opération analogue à celle
île la frisure, mais plus énergique.
On peut utiliser, à cet effet, des presses hydrau-
liques chauffées à la vapeur, analogues à celles
employées dans l'industrie textile, et de dimen-
sions convenables, pour pouvoir étaler une peau
entière entre chaque plaque gravée el chauffée
fig. i cl a
Ou mieux, on peut employer les machines qui
Les peaux dont les poils sont plus fins et plue
courts, donnent des moirages très prononcés et se
conservant plus longtemps.
Les poils longs et épais donnent un moirage
moins marquant el de moindre durée.
Pour oblenir un moirage persistant, il est né-
cessaire de produire une compression très forte et
en même temps une chaleur suffisante variant de
l5o° à 2OO0 < '..
Le temps de l'action de la plaque chaufi'ée doit
aussi être calculé en conséquence.
Toutefois, ce moirage artificiel ne persiste pas
quelquefois et se perd surloul à l'humidité. Il est
alors nécessaire, >i on veut obtenir un moirage
plus persistant, d'apprêter les poils en consé-
quence.
Avant l'action de la plaque gravée, on enduit
les poils à l'aide d'une solution légère de gélatine
ou bien la plaque gravée est enduite elle-même sur
140
EELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOLRRI/RES
reliefs d'une solution légèrement alcaline de car-
bonate de potasse.
Lors de l'action à chaud, il se produit une lé-
gère attaque des poils comprimés el brisés par ces
reliefs, de sorte que l'impression devient persis-
tante.
On peal ainsi opérer le moirage des fourrures
sur toutes les peaux, en général, mai* les peaux
de poulain teintes en noir ou autres uuai - -
prêtent particulièrement ;i ce genre de travail, en
raison de la valeur commerciale qu'elles acquiè-
rent, pour l'imitation du Breilschwantz.
Les peaux de poulain mort-né présentent des
moirages naturels qu'on peut imiter aussi d'une
façon parfaite.
- genres n'ont de vogue qu'autant que la
mode, aussi nous avons tenu à donner cet exem-
ple pourmonlrer les fantaisies (pion peut obtenir
dans l'apprêt des fourru
I. Application des matières colorantes ou teinture
à la brosse ».
D'une façon générale, la teinture à la brosse
s'opère comme il suil :
Les peaux préparées, c'est-à-dire écharnées, ap-
prêtées, graissées, foulées ou tannées, etc., sont
ftalées sur une table Lien plane, de façon à pré-
senter à l'ouvrier le côté poil ave.- le moins de plis
possibles.
A l'aide d'une brosse demi-dure, l'ouvrier puise
dans une terrine en grès, pincée à sa portée, le
bain de teinture préparé convenablement : il brosse
le poil dan- le -ens normal, en tapotant par inter-
valles a\(<- -;1 brosse, de façon à Lien faire péné-
trer le Lain. sans toutefois atteindre la racine des
poils ou la peau.
11 doit régler cette manutention suivant la na-
ture des peaux à teindre et suivant la nature du
pelage plus ou moins fort ou plus ou moiiir- serré
qu'il travaille. Quelques Lain- de teinture, en effet,
sans action corrosive sur les extrémité- des jarres
poils , peuvent cependant attaquer les racine- de
ces poils ou la peau el les détruire. Lorsque cet
accident se produit, la fourrure est perdue ; aussi.
doit-on soigner particulièrement l'application des
teintures à la brosse.
Lorsque le pelage est Lien imprègne' dans tous
les -eus. on sèche le plus souvent les peaux à l'air
ou à basse température.
On peut ainsi successivement, suivant la nature
des poils, ou suivant le foncé des nuances qu'on
désire, l'aire à la brosse 3 ou ', applications ou plus
du même colorant, ou de colorants différents, en
séchant chaque fois, le plus souvent.
Quelquefois, on peut appliquer deux bains suc-
cessifs san- sécher, suivant les cas.
Lorsque le dernier Lain est appliqué, on -èehe
finalement el on dégraisse ou dégorge la teinture
en excès, en agitant les peaux, dans un cylindre
rotatif. de bois, du plâtre ou du
sable chaud. La matière colorante non fixée est
éliminée, et on oblienl finalement une fourrure
pouvant supporter les usages habituels.
D'autres fois, <i on doit faire suLir aux peaux
une ou plusieurs teintures finales au ■• plonger »,
on ne les dégraisse pas. Lorsque le poil est sec,
sur le dernier passage à la brosse, on procède à
la préparation des peaux au tannage précédant
la teinture au plonger.
Avant l'application des bains de teinture à la
brosse, on prépare quelquefois les poils en les hu-
mectant avec une préparation convenable, une
eau légèrement ammoniacale, ou avec une eau al-
caline avec carbonate de soude . pour /<■<■<?/• le poil
el le rendre plus apte à absorber le colorant : mais
le plus souvent, on applique directement le bain
de teinture tel quel.
Certaines fourrures ne se teignent pas unifor-
mément, lorsqu'on applique les colorants. On re-
marque souvent que des petites touffes de poils
ne prennent pas ou presque pa- la teinture.
Ces touffes appelées repousses sont dé-
jeunes ou jeunes pousses dont la substance corti-
cale n'est pas encore à maturité. Pour arriver à
combattre celle défectuosité et obtenir une tein-
ture uniforme, il est alors nécessaire de faire su-
bir une préparation à la fourrure avant l'applica-
tion de la teinture à la bi --
Il faut luer le poil.
• ■était se remarque souvent sur les peaux de
lapin rasée-, lorsqu'on applique à la brosse une
solution de permanganate de potasse. Le bistre
de manganèse qui se forme, colore avec intensité
les poils mûrs, mais ne colore presque pa- les re-
pousses. On dit que la solution de permanganate
ne mord pas sur les repousses.
Remarque. — Lorsqu'on teint au plonger, on
cherche souvent à obtenir une nuance bleue sur
la peau, alors que le poil est teint en noir, (.elle
nuance est obtenue par les teinturiers de Leipzig,
sur les peaux préparées à l'alun.
Nous verrons plus loin comment on peut par-
venir à cette particularité as-ez estimée, en for-
mant une laque de campèche avec sel d'élain.
Application des matières colorantes d'origine
minérale.
Pour obtenir des teintures solides, à l'aide de
précipités de sels minéraux, il est nécessaire de
faire u-aire de solutions mordantes, ou plutôt de
mordants, c'est-à-dire de sels pouvant se décom-
poser au contact du poil en le mordançanl en
quelque sorte, et fixant : soit un oxyde métalli-
que coloré, soit un sulfure, etc., ou un sel insolu-
ble coloré.
On obtient ainsi avec un seul Lain une teinture
solide.
Le plus souvent, il est nécessaire d'effectuer
deux ou trois applications, pour oLlenir une
nuance assez foncée.
D'autres fois, on fait une première application
à la brosse d'une solution de sel métallique, on
sèche et on applique une autre solution métalli-
que pouvant produire avec- la première un préci-
pite coloré, -an- sécher sur la première applica-
tion, mais, dan- ce cas, la teinture est souvenl
BELTZER. — LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
[41
moins solide. F.n général, on opère ainsi pour les
Ici ni lire- au sulfure de plomb, au sulfure d'argent,
au sulfure de cuivre, etc.
Les sulfures de coball , de nickel cl de fer, obte-
nus sur les poils par douille décomposition cuire
une solution d'un se] de ces métaux cl un sulfhy-
drate alcalin, sont bruns-noirs.
\u séchage, il- perdent leur coloration cl de-
\ iennenl I res pâles.
Teinture à la brosse à l'aide des matières colorantes
minera les.
('elle teinture s'effectue de plusieurs façons :
r A l'aide de solutions de sels métalliques se
décomposant au contact des matières organiques
comme les poils, en laissant sur ceux-ci un préci-
pité adhérent d'oxyde mi autre composé inso-
luble.
Exemple. — Teinture en brun lustre à l'aide
d'une solution île permanganate de potasse. Tein-
liireen brun noir. à l'aide du nitrate d'argent, etc.
20 A l'aide de solutions métalliques diiï'érentes,
formant double décomposition entre elles, et lais-
sanl un précipité adhérenl de sulfure ou autre
composé insoluble.
Exemple. — l'ciiilui'ccn gris à l'aide du sulfure
de plomb.
Double décomposition cuire l'acétate de plomb
cl un sulfhydrate alcalin.
Teinture en brun à l'aide du sulfure de cui-
vre.
(Double décomposition entre le sulfate de cui-
vre ammoniacal et un sulfhydrate alcalin.
3' A l'aide de solutions métalliques facilement
oxydables, cl laissant déposer un précipité adhé-
rent par oxydation à l'air ou par oxydation à l'aide
d'un composé oxydant .
Exemple. — Rouille à l'oxyde de fer. etc.
Remarque. — On peut combiner ces moyens et
obi cuir une l'on le de teintures cl de nuances plus
mi inouï- solides, sun anl le- cas.
Nous donnerons ci-dessous les principales:
1" Bruns au permanganate de potasse.
Ces bruns sont 1res solides, mais cm doit opérer
avec précaution, suivant la nature des poils, car
on peul risquer de les détériorer.
Les duvets ou les poils moelleux se teignent fa-
cilement. On applique ù la brosse une solution
froide de 10 à 20 g, 'animes de K*0. MnO' par litre
d'eau, jusqu'à ce que les jarres soient bien impré-
gnés, cl on laisse sécher doucement à l'air et à
l'obscurité. La solution de permanganate se dé-
compose au contact du poil cl le peroxyde de
manganèse précipité se tixe d'une façon adhé-
rente.
Si la nuance n'esl pas suffisamment foncée, ou
peut l'aire deux ou trois applications successives,
eu séchant doucement chaque foi-.
Vprèsla dernière application, les poil- étant bien
secs, on dégraisse la fourrure comme d'habitude
a la sciure de bois ou au plâtre chaud. On brosse
finalement el on obtienl une belle nuance brune.
Sur les duvets, il faut opérer avec précaution,
vu leur fragilité peaux de lapin ou de lièvre,
etc. .
Les jarres au les poils durs se teignent plusdif-
ficile ni, mais on peul faire des applii
plu- énergiques, sans crainte de les détériorer.
Ainsi, sur les poulains, on peu! appliquer à la
brosse une solution tiède (3o° <'.. de 20 à 3ogram
mes de permanganate de potasse par litre d'eau.
Remarque. — Pour obtenir une imprégnation
plus facile, ou peut additionner le bain de per-
manganate d'un peu d'acide nitrique ou quelque-
lois d'alcool, de glycérine, etc., qui permettent
le mouillage instantané des poils.
Le- cheveux vivants peuvent être teints à la
brosse à l'aide de la solution suivante:
Permanganate de potas
Eau .
Alcool
20 grammes
1 litre
0 500
Cette teinture n'est pas trop dangereuse. Elle
donne un châtain foncé.
Remarque. — Sur les peaux de poulain, ou
autres analogues, on peut imprégner les poils à
fond. ;i l'aide de la brosse, eu donnant plusieurs
passages; le prix de revient, quoique plus élevé
que celui de la Leinture « au plonger », peut être
supporté, mais on ne peut opérer ainsi sur les
peaux de lapin ou de lièvre, car les prix de revient
seraient I rop ('• 1 < • \ es.
Sur ces dernières peaux on doit simplement
brosser la pointe des poils et non les imprégnera
fond.
On achève la leinture totale au « plonger».
Les crins et les cheveux peuvent également se
teindre au plonger dans une solution de perman-
ganate, on obtienl une série de bruns ou châtains.
.Mais il faut opérer avec précaution, avec des
solulions étendues.
2° Bruns au nitrate d'argent.
Ce mode de teinlureà la brosse est peu employé
sur les fourrures, à cause du prix de revient très
élevé de la matière première.
On l'emploie surtoul pour la coloration des che-
veux vivants.
Après nettoyage des cheveux à l'ammoniaque
ou eau ammoniacale, on applique à la brosse une
solution ammoniacale et aqueuse de nitrate d'ar-
gent.
Quelquefois la solution contient un peu de gly-
cérine de façon à obtenir une imprégnation plus
profonde.
La lumière et l'air agissent peu à peu et contri-
buent à décomposer le sel d'argent.
L'oxyde se tixe peu à peu en brun noirci colore
profondément les cheveux.
Teinture noire simple :
X m rate d'argent ammoniacal
Eau distillée
i-'p'1 grammes
1 litre
<>u peul encore teindre avec le nitrate d'argent
laide de deux solutions. On commence par ap
142
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
pliquer la solution de nitrate d'argent sur les che-
veux dégradés à l'ammoniaque, puis on précipite
un sulfure d'argent bran noir à l'aide d'une solu-
tion légère de sulfhydrate d'ammoniaque, ou on
opère d'une façon inverse, on applique la solution
de sulfure d'abord, puis celle d'argent.
Teinture noire double :
I" Polj sulfure alcalin
Alcool
2' Nitrate d'argent ammoniacal
Eau
_ mines
1 litre
." _ animes
1 litre
'. Gris au sulfure de plomb.
On passe à la brosse, sur les poils dégraissés à
l'ammoniaque, une solution aqueuse pu glycérinée
d'acétate de plomb. On sèche fortement et on passe
ensuite une solution de pentasulfure de potas-
sium. On obtient une coloration brune qui devient
grise en séchant.
Pour obtenir des nuances plus foncées, on passe
successivement et alternativement plusieurs fois
les solutions d'acétate de plomb et de pentasul-
fure de potassi- m. en séchant chaque passage.
< )n peut varier la concentration des solutions,
depuis oo grammes de sel par litre jusqu'à 100
grammes.
Les solutions chaudes s'imprègnent mieux que
1rs froides.
Les gris au sulfure de plomb ne sont pas très
solides : au dégraissage à la sciure ou au plâtre,
ils pâlissent considérablement : de même avec le
temps, le sulfure se transforme en sulfate et la
couleur grise pâlit de plus en plus.
On peut teindre à la brosse les cheveux ou les
crins, à l'aide de solution de plombate de soude
ou de sels de plomb légèrement alcalinisés. Il se
forme peu à peu et progressivement un sulfure de
plomb brun noir, qui colore d'une façon passa-
gère.
V Gris aux sulfures de cuivre, de cobalt.
de nickel, etc.
On les obtient comme précédemment, en bros-
sant d'abord une solution ammoniacale d'un des
sels métalliques énoncés, puis une solution de
pentasulfure de potassium, ou inversement.
(".es gris ne résistent pas au dégraissage et
pâlissent à la longue.
Les cheveux et les crins peuvent être teints de
façon semblable.
5° Roux fauve à l'oxyde de fer.
C'esl une nuance peu usitée.
< >n peut l'obtenir en brossant d'abord une solu-
tion de perchlorurede fer glycérinée, puis ou passe
en solution ammoniacale et ou sèche finalement.
Les sels de fer ont l'inconvénient d'altérer les
poils.
Remarques.— De toutes ces nuances aux - -
oxydes métalliques, c'est surtout celle au bistre-
manganèse obtenue avec le permanganate de
potasse, qui est la plus solide. On peut varier le
lon brun qu'elle donne naturellement, eu compo-
sant plusieurs solutions.
I. — Ainsi: Pour obtenir un brun plus verdâtre.
on peut, après teinture au permanganate, br --
les poils avec une solution d'oxyde de cuivre am-
moniacal eau céleste . Quelquefois, on commence
par brosser une ou plusieurs couches i d'eau cé-
leste », en séchant chaque fois, puis on bi sa
ensuite avec la solution de permanganate.
La solution eupro-ammoniacale se prépare en
faisant dissoudre 5o à îoo grammes de sulfate de
cuivre par litre d'eau, et en ajoutant de l'ammo-
niaque à 2i° B, jusqu'à l'obtention de l'eau céleste.
On a soin d'ajouter l'ammoniaque en quantité
nécessaire, et sans excès.
Pour redissoudre seulement le précipité d'oxyde
de cuivre et obtenir une solution bien limpide.
On brosse alors cette solution, soit avant, soit
après le passage au permanganate, en séchant
chaque fois.
Si on brosse avec l'eau céleste avant le brossage
au permanganate, on obtient des racines de poils
colorées en gris bleu, tandis que les pointes ou
les jarres sont colorées en brun verdàtre par le
permanganate. On obtient ainsi des teintures soli-
des ayant une certaine valeur.
II. — L'oxyde de nickel ammoniacal peut éga-
lemenl se combiner avec le permanganate de
potasse de la même façon. L-s toti~ sont légère-
ment différents.
III. — Les solutions ammoniaco-cobaltiques,
peuvent également intervenir en combinaison
avec les teintures au permanganate de la même
façon, pour varier les tons bruns du manganèse.
IV. — Lorsqu'on brosse avec une solution de
bichromate de soude légèrement acidulée d'acide
nitrique
grammes de bichromate de soude
l:Ô grammes d acide nitrique par litre d'eau)
avant le passage en perminganate. on obtient une
nuance brun vert très solide et très appréciée. On
a réalisé en quelque sorte un mordançage préala-
ble au chrome.
Les sels chromiques verts chlorures, fluorures
ou acétales de chrome, etc. peuvent également
servir au mordançage à la brosse, avant le bros-
sage préalable au permanganate.
Eu brossant par exemple avec le mordant de
chrome à l'hyposulfite (î ) ou avec les mordants de
chrome composés et laissant sécher, on fixe
sur les poils un oxyde de chrome vert gri~ très
adhérent.
Si on passe ensuilela solution de permanganate
sur les pointes on obtient une nuance brun vert
également solide. Les racines des poils sont gris
vert taudis que les pointes sont brunes.
V. — Les tannins peuvent aussi entrer en com-
binaison pour varier les nuances, et nous ne sau-
rions énumérer les foules de combinaisons appli-
cables.
Le mode d'application lui-même fait varier la
nuance. Suivant qu'on applique les solutions dans
tel ou tel ordre, les nuances varient de même.
D'autre part, pour obtenir des nuances plus ou
I) Vo - "uit Industrie tinctoriale.
NOUVELLES COULEURS
143
moins foncées, il sera toujours nécessaire de bros-
ser plus ou moins de couches, aussi bien les solu-
tions de mordant que les solutions de colorants.
VI. — Quelquefois, pour obtenir plus de soli-
dité, on prépare les fourrures au préalable, en les
brossant avec une solution légèrement ammonia-
cale d'eau oxygénée, ou nue solution de peroxyde
de sodium presque neutralisée avec l'acide sulfu-
rique.
Faire un litre! peroxyde de sodium . . 20 grammes
avec de l'eau ] eau froide 1 litre
froide f acide sulfurique. . . . 30 grammes
Cette solution doit rester légèrement alcaline
au papier de tournesol. Si elle élail acide, on la
neutraliserait avec un peu d'ammoniaque
L'action de l'eau oxygénée sur les poils est
manifeste; elle les rend aptes à absorber plus fa-
cilement les colorants. Nous serrons dans la suite
qu'on fait un fréquent usage d'eau oxygénée pour
teindre les poils à l'aide des colorants artificiels.
On peut dire à ce sujet que les teintures obtenues
avec l'aide de l'eau oxygénée ou même des sels
oxydants combinés aux colorants, sont plus so-
lides.
[1 semblerait que les poils exigent, pour leur
teinture, la présence constante des phénomènes
d'oxydation, simultanément avec leur coloration.
Il est nécessaire d'attaquer superficiellement
l'épidémie des poils, de le corroder en quelque
suite comme on corroderait le verre, pour per-
mettre d'incruster les molécules de matières colo-
rantes à sa surface.
Si cette attaque est nulle, la surface des poils
reste glissante et imperméabilise ceux-ci. Les
matières colorantes ne font que glissera leur sur-
face et leur adhérence sur la matière cornée est
nulle. Le moindre frottement (le dégorgeage, en
un mot les décolle, el la teinture est mauvaise.
Parmi les composés qui attaquent ainsi la cou-
che superlicielle ou les cellules écailleuses des
poils, l'eau oxygénée, les acides ou les sels oxy-
génés paraissent jouir de cette propriété au plus
haut point.
L'acide nitrique, les chlorates, les persels (per-
sulfates, percarbonates, perborates, etc.), les per-
chromates, les permanganates, etc., sont égale-
ment dans ce cas.
L'acide perchromique ou les perchromates al-
calins formés directement sur les poils, par bros-
sage d'une solution d'acide chromique,ou bichro-
mate alcalin sur les fourrures imprégnées au
préalable d'une couche d'eau oxygénée, sont des
composés qui attaquent vivement la surface écail-
lëuse et mordancent les poils énergiquement.
C'est un fait ou une observation d'ordre géné-
ral sur lequel nous aurons occasion de revenir
dans le cours de celte élude. Chaque fois qu'on
pourra produire une oxydation énergique, simul-
tanément avec l'application de la matière colo-
rante, la teinture des poils sera plus solide. La
teinture à l'aide des sels minéraux oxydants (avec
le permanganate de potasse, par exemple) apporte
une preuve absolument convaincante de ce phé-
nomène.
11 est incontestable que le bislre au manganèse,
obtenu par la décomposition sur le poil d'une so-
lution de permanganate. cs| extrêmement solide.
11 y a certainement une légère attaque de la sub-
stance cornée épidermique du poil, et incrustation
profonde de l'oxyde de manganèse dans cette
substance. C'est l'oxydation énergique de cette
substance par l'oxygène du K-O, Mn;07 qui pro-
voque l'attaque superficielle.
On sait même qu'on peut arriver à attaquer com-
plètemenl les poils, avec ces solutions, si on opère
leur application d'une façon très prolongée ou
trop forte. Une application modérée au contraire,
suivant la solidité et la dureté des poils, donnera
une teinture solide et acceptable en pratique.
(.4 suivre.)
NOUVELLES COULEURS
Ju NE sulfoné 5 G et R (Farbcnf. v. F. Bayer.)
(Ech. n" 6q.)
La pureté des nuances de ces jaunes, leur solidité au
foulon et à la lumière les font rechercher pour la tein-
ture de la laine en bourre, en peignés, ou en tilés pour
llanelles, couvertures, molletons.
Ils sont aussi préconisés, comme substituts de la
tlavine, dans la teinture des draps, pour parements
d'uniformes. Les teintes obtenues sont plus solides à la
lumière et d'un prix de revient moindre; en outre, le
procédé d'application est plus simple et la teinture
égalise mieux.
On teint entre 6o,J et 100e C, avec 10 p. 100 sulfate
de soude et 3 p. 100 acide acétique. Après une demi-
heure d'ébullilion, on épuise le bain par une nouvelle
addition d'acide acétique.
(Pour l'orangé sulfoné < 1, voir R. G. M . C, 1906, p. 46).
Le jaune R est plus brun que le jaune 5 (l.
Jaune lumière solide 2 G. Orangé lumière solide G.
Orangé RO (Farbenfabriken v. F. Bayer).
(Ech. n° 70.)
Ces couleurs sont recommandées comme substituts
de la flavine, pour la teinture des flanelles et des
étoffes pour confection, pour lesquelles on désire
avoir des teintures résistant surtout à la lumière.
Le jaune solide 2 G et l'orangé lumière solide G
réservent les effets de coton.
L'orangé RO teint facilement la laine sur bain neutre
de sulfate de soude, d'où son emploi pour la teinture
de la demi-laine, en combinaison avec les couleurs de
benzidine.
La teinture dans ce cas s'effectue à 90-95° C., avec
20 p. 100 sulfate de soude. Autrement, on se sert du
procédé habituel pour colorants acides : 10 p. 100 sul-
fate de soude, 3 à 5 p. 100 acide sulfurique.
'44
NOUVELLES COLLEURS
Alizarine rubinol R (Farbenfabribren v. F. Bayer .
[Ech. n" 71.)
Ce colorant lai: suile aux différentes alizarine, saphi-
rol. astrol. irisol des mêmes Fabriques. Comme ceux-ci
il offre une excellente solidité à la lumière, d'où son
emploi pour les articles exigeant cette qualité, étoffes
pour dames et messieurs, tapis, rideaux, etc. Comme le
chrome n'a aucune action sur la nuance et la solidité
de l'alizarine rubinol. on peut s'en servir pour nuancer
les peignés, rites ou pièces teintes aux couleurs d'ali-
zarine au chrome, ou pièces à l'indigo.
Le coton n'est pas teint par l'alizarine rubinol, mais
la soie se teint à la même hauteur de ton que la laine.
La teinture se fait sur bain de sulfate de soude et
d'acide sulfurique. La résistance des teintures aux al-
calis, aux acides, au soufrage et au lavage, est bonne,
la résistance au foulon est modérée.
Benzo écarlate solide 4 BA et 8 BA
(Farbenf. v. F. Bayer).
(Éch. nuS 72 et 74.)
Ces deux nouvelles marques de colorants directs sont
spécialement destinées à la teinture en appareils. Aussi
sont-elles plus solubles que les anciennes marques de
benzo écarlate, dont elles possèdent d'ailleurs les pro-
priétés générales, et en particulier la résistance aux
acides.
Les nuances sont plus rouges et plus pures que
celles des anciens colorants 4 BS et 8 BS, mais en
premier bain, elles teignent plus clair, en bain continu
la différence s'atténue.
En impression, le benzo écarlate 4 BA ne donne pas
de blanc par les réducteurs, il doit être réservé pour
les enlevages couleur. Par contre, le 8 BA se laisse
ronger en sulfocyanure d'étain en fournissant de beaux
blancs.
Benzo écarlate brillant 5 BL extra
(Farbenf. y. F. Bayer.)
(Ech. :- -
Le diazo écarlate brillant 5 BL fait suile au 2 BL dont
il a déjà été question dans cette Revue (R. G. M. C. 1906,
n° 117. p. 261) et il possède une solubilité comparable
à celle du benzo écarlate solide, dont il est question
ci-dessus, aussi est-il indiqué pour la teinture en appa-
reil.
La teinture, lediazotage et le développement se font
comme avec les anciennes marques. La nuance obtenue
est plus bleuâtre que celle du 2 BL: elle est recom-
mandée pour les articles devant résister au lavage et
les articles de tissage en couleurs.
Blec solide brillant B et 2 B
(Farbenfabrik v. F. Bayer.
lEch. n" 75.)
La caractéristique de ces nouveaux bleus est leur
bonne résistance à la lumière, supérieure à celle des
anciens benzobleus solides.
La clarté de leur nuance et leur unisson les rendent
également intéressants. Le bleu 2 C est plus verdàtre
que le bleu B.
Tous deux teignent sur bain alcalin de sulfate de
soude ou de sel marin.
En impression les deux bleus se laissent ronger en
blanc par la rongalite G et l'acétate d'éta
Anthracyanine BL, DL, FL, 3 FL
1 Farbenf. ». F. Bayer).
(Éch. n°* 76, 77 et 78.
Ces colorants bleus pour laine unissent bien et pos-
sèdent une bonne résistance à la lumière, ce qui permet
de les employer, avec avantage, pour les articles de
confection en remplacement des mélanges bleu marine
ordinairement emplovés.
Le coton ne se teint pas.
La teinture s'effectue sur bain de sulfate de soude
(10 p. 100 ) et d'acide sulfurique (3 à 4,5 p. 100). On
peut nuancer les teiniures sur bain bouillant, sans
aucune crainte d'inégalité dans la nuance.
Rouge a l'acide EBB
(Farbiv. Mûhlheim v. A. Leonhardt).
(Éch. n
La teinture de ce colorant pour laine s'effectue de la
façon habituelle sur bain de sulfate de soude (:o p. 100
calciné) et d'acide sulfurique 14 p. 100).
Les libres végétales ne sont pas teintes. Si l'on
opère dans des appareils en cuivre, il faut ajouter au
bain de teinture un peu de sulfocyanure d'ammoniaque.
Les teintures sont bien unies et le colorant se prête
facilement soit au nuançage, soit au mélange pour
nuances mode.
Brun pypoi. fonyé B[Farbw. Mûhlheim v. A. Leonhardt).
(Éch. n" 80.)
C'est un colorant soufré teignant le coton sur bain
de sulfure de sodium à 80-90° C. Voici une formule :
1 ' i'inn autres bains
Brun pvrol 5 à |5 p. 100 4 à 12 p. 100
Sulfure de Jdium 10 à 3o p. 100 S à 24 p. 100
Sulfate de sodium 5o p. 100 5 p. 100
Soude calcinée 5 p. 100 6 p. 100
Les teintures tiennent bien aux alcalis, au soufrage,
au repassage et au lavage. La solidité au lavage peut
être améliorée par un traitement au bichromate de
potasse, sulfate de cuivre et acide acétique.
La nuance se remonte facilement par les colorants
basiques, brun Bismarck, par exemple.
SOCIETES INDUSTRIELLES
Comité de Chimie.
ROI EN. — Séance du i3 mars 1908.
La séance est ouverte à 5 h. 20.
Présidence de M. E. Blondel. vice-président.
Membres présents : MM. O. Piequet, Labarre. Michel.
G. Masure, Ch. Reber, R. Blondel. E. Casly. L. Rouen.
Absents et excusés : MM. J. keber et Balanche.
Lecture est donnée :
1 D'un pli cacheté de M. P. Dosne. concernant un
procédé pour le mercerisage au foulard de tissus préa-
lablement plaques à l'envers avec un épaississant;
2" D'un pli cacheté de M. A. Dubosc. sur l'extrac-
tion des matières colorantes et des glucosides dans les
bois de teinture par l'éther et l'élher d'Hoffmann:
3U D'un autre pli de M. A. Dubosc sur un dissolvant
delà celiulose sodique ou alcali-cellulose:
40 D'un pli de M. de Perceval sur la fabrication de
granules alimentaires au moyen desdrèches et résidus
des distilleries d'alcool de grains.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI s'y RATTACHENT
Tome XII. — Nu 137
CARTE D'ÉCHANTILLONS N" 7
1" Mai 1908.
N* 73. — Diazo écarlate brillant 5 BL extra ;3.5 0/0) [By
traité au développeur A
N° 74. — Benzo écarlate solide 4 BA (3,5 0/0) [By.
>'• 79. - Rouge à l'acide EBB (3 0,0) [L
V 80. — Brun pyrol foncé B 15 u .01 [L.
Supplément
REVUE DES JOURNAUX
i45
Le Comité demande la publication de ces plis au
Bulletin.
M. Labarre lit une notice sur le nouveau buisson
llella ; en même temps il présente un spécimen récent
de cet appareil.
M. Piequet. comme suite à sa communication sur
un accident de blanchiment, présente un échantillon
de tissu confectionné avec du coton altéré, avant con-
serve l'apparence d'une solidité normale; un autre échan-
tillon du même tissu avant subi un simple savonnage,
cède à la moindre traction ; l'owccllulose parce dernier
traitement, s'est en effet dissoute, laissant le tissu dé-
sagrégé.
M. Piequet présente ensuite un curieux échantillon de-
tissu teint en Indo-Chine et avant une face plus foncée ; la
teinture est faite à l'aide du ku-naô: une face a été en-
suite brossée avec une autre couleur. — Remerciements.
M. Michel attire l'attention de ses collègues de la
teinture et de l'impression sur un accident fréquent en
teinture et provenant de l'emploi fait au tissage de pa-
rement contenant des graisses, paraffines ou vaselines.
Ces produits, que le blanchiment ne peut éliminer
complètement, forment réserve à la teinture. Notre col-
lègue dit qu'il a constaté maintes fois des accidents de
ce genre à la teinture en indigo. Il est d'avis de recueil-
lir les observations de ses collègues à ce sujet et d'en
faire une note qui pourrait être adressée à MM. les
tisseurs de notre région.
Le Comité approuve et remercie M. Michel de son
initiative et le prie de réunir ces observations pour la
prochaine séance générale.
La séance est levée à 6 h. 3/4.
REVUE DES JOURNAUX
IMPRESSION
ENLEVAGES-RÉSERVEg sur indigo cuvé, ré-
servant une surimpression enievage sur le
même fond, par MM. FRÈRES KGECHLIN. (Bull.
Mulhuu.se, 1907, p. 244, pli cacheté n" 863).
Par le présent pli, nous tenons à prendre date pour
l'article suivant :
Nous imprimons sur le bleu cuvé une couleur ron-
geant le bleu et réservant en même temps des couleurs
enlevages soubassées dans une seconde impression.
Ce résultat s'obtient en incorporant au rongeant au
chromate, ordinairement employé, du sulfate de zinc et
du kaolin, ainsi :
1 litre rongeant au chromate
400 grammes de sulfate de zinc
3oo de kaolin
Pour l'enlevage coloré on additionne à la couleur ci-
haut des laques colorées : rose, cachou, jaune de
chrome, etc., et on imprime sur du bleu cuvé prépare
préalablement en eau d'albumine (1/16 I. albumine
5oo 1 par litre caui.
On termine comme d'ordinaire.
Les échantillons ajoutés à ce pli II) ont été obtenus
d'après ce procédé.
li;i|i|ioii sur le pli cacheté précédent, par
M. LÉON BLOCK.
Je viens vous rendre compte de l'examen fait du pli
n" 863, déposé par MM. Frères K.œchlin, le 27 mars
1896, et que vous avez bien voulu soumettre à mon
appréciation.
Le travail en question, qui émane de M. Auguste Ro-
mann, décrit un article intéressant et qui forme le com-
plément de celui que j'ai eu l'honneur de présenter
autrefois, avec mon collègue M. Charles Schwartz, à la
Société industrielle, en juillet i8u5.
La fabrication, décrite par M. Romann, peut être par-
faitement exécutée industriellement comme il l'indique.
Les échantillons que je vous soumets, et que j'ai fait
d'après ses recettes, le démontrent.
Je me permets, toutefois, l'observation suivante : Si
l'on veut associer une réserve colorée à des surimpres-
sions couleurs, il faut, évidemment, passer par la pré-
paration du tissu en albumine. Cette préparation pré-
1 Ces échantillons sont déposés aux archives de la So-
ciété industrielle.
sente un double écueil. Trop faible, elle lixera insuffi-
samment les laques, et, d'un autre côté, si on veut
accorder à ces dernières le maximum de solidité pos-
sible, on risquera de raidir l'étoffe, par une quantité
trop élevée d'albumine coagulée sur sa surface. L'au-
teur a certainement fixé la proportion équilibrée entre
les deux dangers. Lorsqu'il s'agira de produire un effet
blanc, réservant sous surimpression colorée, variante
principale, votre rapporteur serait d'avis d'incorporer
l'albumine aux couleurs mêmes des laques, de s'en
tenir, par conséquent, aux recettes courantes des cou-
leurs rongeantes sur indigo, et qui renferment les prin-
cipes : chromâtes, laques et albumine réunis.
La recette réserve blanche restera celle indiquée par
M. Aug. Romann, simplement renforcée, rongeant
l'indigo, et réservant sous couleurs d'albumine, et on
évitera ainsi la préparation du tissu en albumine.
Les échantillons que je joins à mon rapport (1) ont
été obtenus ainsi.
Vu l'intérêt du travail de M. Aug. Romann, je vous
propose, Messieurs, de le publier au Bulletin, suivi du
présent rapport.
Je dois à l'obligeance de MM. J. lleilmann et C'e
d'avoir pu faire les essais nécessaires en fabrique.
SULFHYDRATES (Sur quelques) et sull'osull-
hydrates de hases colorantes, par MM. I.. 1*E-
LET et L. GRAND. Journal suisse Je chimie cl phar-
macie, 1007, n" :>5.)
On sait qu'en faisant réagir à chaud les sulfures
alcalins sur la plupart des matières colorantes en solu-
tion, il se produit une réduction avec formation du
dérivé leuco.
Nous avons remarqué qu'à froid la solution du
pentasulfure Je potassium donne un précipité coloré
avec les produits suivants : bleu de méthylène, chry-
soidine J., safranine, phosphine, bleu de phénylène,
muscarine, auramine, fuchsine, violet cristallisé, bleu
Victoria, rouge de Magdala, rheonine, vert malachite,
violet rouge S. H. anisoline. Ces précipites sont homo
gènes, donnent des réactions colorées assez différentes
de celles du produit originel et paraissent former des
composés définis. Nous avons tenu à les étudier plus
complètement : dans ce but nous avons préparé les
dérivés les plus simples, soit les sulfhydrates, en faisant
réagir le chlorhydrate du colorant considéré sur le
111 Ces échantillons sont déposés aux archives de la So-
ciété industrielle.
146
REVUE DES JOURNAUX
sulfure de sodium Na-'S. les deux en solution aqueuse
concentrée, la réaction est exprimée par l'équation
2 M. HO |- Na'-'S = 2 NaCl +
M. Il'
Le sulfhydrate forme un précipité coloré que l'on
peut très facilement obtenir pur après lavage et sé-
chage.
Nous avons ainsi préparé les sulfhydrates du bleu
de méthylène et du violet cristallisé. Les dosages par la
méthode de Carius nous ont fourni les résultats sui-
vants :
Sulfhydrate de méthylène : Substance pesée,
o gr. i5o7eto gr. 1 192. BaSO' pesé, 0,1780 et 1412.
Soufre calculé pour 10,22 et 16,27 p. [00. Soufre cal-
culé pour (C1,:lli; N'S 2 ll2S), 16 p. 100.
Sulfhydrate du violet cristallise : Substance pesée :
it)ogr. i479;fr)o gr. 0688. BaSo* pesé, 0,0488 et o,023i.
Soufre trouvé, 4, 53 et 4,61 p. 100. Soufre calculé pour
(CKH*9N3)2H2 S, 4,12 p. 100.
Nous avons cherché ensuite à obtenir les dérivés des
polysulfures KJ:' ou NaJ:'; c'était chose moins facile,
car en solution diluée les solutions de polysulfures
sont peu stables et déposent du soufre. Il était néces-
saire d'opérer avec beaucoup de précautions et surtout
d'éviter un excès de polvsulfure que l'on reconnaissait
avec le nitroprussiate ou l'acétate de plomb. Le préci-
pité du dérivé sulfuré était rapidement filtré et séché.
Nous avons préparé les dérivés de la fuchsine nou-
velle, du violet cristallisé, du bleu Victoria, du vert ma-
lachite, du bleu de méthylène et de l'anisoline.
Ces sulfosulfhydrates sont formés par la réaction
2 Al. HCI -t- K.»S. Sx = 2 K.C1 + M2 H-S. Sx (où
M représente une molécule de base colorante). Ils sont
insolubles dans les alcalis et solubles dans les acides
concentrés et dilués.
Les sulfosulfhydrates sont très peu solubles dans
l'eau, qui se colore d'une teinte très rapprochée du co-
lorant originel ; ils sont insolubles dans la benzine, le
sulfure de carbone et l'éther, un peu plus solubles
dans l'alcool, l'acétone, le nitrobenzène, le chloroforme
et l'aniline.
Le dosage du soufre par la méthode de Carius nous
a conduit aux résultats suivants.
Nous voyons donc qu'il peut exister des sulfosulf-
hydrates des matières colorantes basiques composés
présentant une grande analogie de constitution avec
les iodo-iodhydrates que nous avons précédemment
décrits.
Comme précédemment nous avons cherché à enle-
ver une partie du soufre en traitant au Soxhlet le dé-
rivé, du bleu de méthylène par le chloroforme. Nous
avons obtenu un résidu d'extraction ne contenant plus
que 23,7 P- '"" L'L' soufre au lieu de 43,4 p. 100 S qu'il
contenait précédemment. Cette proportion de soufre-
dans le résidu correspond à 4 atomes de soufre (théo-
riquement pour 4 atomes 24,09 p. 100).
ENLEVAGË SUR INDIGO an moyen de l'hydro-
sulfite-formaldéhyde, par M. R. AUBERT. (Plj
cacheté, n" [588, du 23 décembre iç)o5.) [Bulletin de
Mulhouse, 1907, p. 419].
I
Le présent pli a pour but d'exposer les résultats d'es-
sais d'enlevage de bleu cuvé par l'hydrosulfite NF,.
Les échantillons qui accompagnent cette note ont
été faits de la manière suivante :
Echantillon n° 1.
Couleur : 600 gr. hydrosultite NF (Hochst)
400 gr. eau de gomme Sénégal
1 .000 gr.
Apres impression on sèche, passe une fois au petit
Mather-Platt servant à l'enlevage sur rouge para, puis
on passe dans un bain contenant 10 p. 1.000 de soude
caustique 480 B. à 75" pendant une minute. On acide,
lave et savonne à 75°.
Echantillon n" 2 .
Comme échantillon n° 1, mais traitement pendant
deux minutes.
Echantillon n" 3.
Même couleur que pour l'échantillon n° 1, mais
après le Mather-Platt on passe dans un premier bain
contenant 10 p. 1.000 de bisulfite de soude à 75° pen-
dant 10 secondes, puis directement dans un second
bain contenant 10 p. t. 000 desoude caustique à 480 B.
pendant 5o secondes à 75°, acide, lave et savonne une
minute à 75° R.
Comme les essais vont être continués, les résultats
seront exposés, si c'est nécessaire, dans des plis ulté-
rieurs.
II
Echantillon n° 4.
Couleur : 400 gr. hydrosulfue poudre B. A. S. F.
5o gr. NaOH à 41s» B.
55o gr. épaississant british gomme, sel marin à
40 p. 100
1.000 gr.
L'épaississant au sel marin contient 400 grammes de
british gomme et 600 grammes de solution saturée de
sel marin.
Après impression, séché, puis passé dans un bain
contenant 10 p. 1.000 de Na.,C03 pendant 3o secondes
au bouillon, puis lavé dans eau chaude à 8o°, égale-
ment 3o secondes. Une addition de 10 p. 1.000 d'huile
pour rouge, au bain de Na2CO.j semble améliorer le
blanc.
Échantillon n" 5.
Couleur : 200 gr. hydrosultite poudre B. A. S. F.
3o gr. NaOH à ^S- B.
220 gr. épaississant british gomme, sel marin à
40 p. 100
55o gr. blanc de neige (Wegelin et Tétaz)
1.000 gr.
Après impression, séché, puis passé 3o secondes
dans un bain contenant 10 p. 1.000 de Na2C03, au
bouillon, puis rincé en eau froide.
Ici aussi, une addition de 10 p. 1. 000 d'huile pour
rouge au bain de Na.,C03 semble améliorer le blanc.
On peut aussi, pour les échantillons 4 et 5, remplacer
l'épaississant au sel marin par un épaississant avec de
la dextrine et de la soude caustique. Il faut éviter dans
les couleurs la présence de glycérine, qui nuit à la con-
servation de la couleur imprimée. Par conséquent, dans
le blanc de neige, il serait avantageux de remplacer la
glycérine par une autre substance.
J'ai joint aux échantillons un morceau de tissu afin
de permettre de juger du degré d'altération du fond ( 1).
(Pli cacheté du 6 avril 1906.)
Le présent pli est une note additionnelle au pli
n° i588.
(1) Ces divers échantillons sont déposés aux archives de
la Société industrielle.
REVUE DES JOURNAUX
1+7
Echantillon w 6.
l.a couleur contient :
200 gr. hydrosulfite NF conc. (Hôchst)
200 gr. eau de gomme Sénégal
Dissoudre a 5o° et ajouter a froid
420 gr. blanc de neige (Wegelin)
180 gr. solution saturée de bisultite acétone
i .000 gr.
BISII.HTE-ACÉTONE
a 400 gr. bisulfite du commerce
ajouter peu à peu en refroidissant
25o gr. acétone à <jo p. 100
65o gr.
Ou peut aussi remplacer le blanc de neige par du
blanc de zinc.
Après impression, sécher fortement et passer dans
un bain bouillant contenant 5 à 10 grammes au litre de
soude Solvay de 5o secondes et 2 minutes, suivant
l'intensité du bleu, puis rincer en eau chaude.
L'échantillon n,J 7 a été imprimé à la main avec la
même couleur. On peut remplacer le bisultite-acétone
par un mélange de 10 grammes de sulfate de fer ou
chlorure ferrique et 10 grammes de nitrite de soude,
mais les blancs sont dans ce cas moins bons.
Dans le pli n° i58S, pour les échantillons n"s 1, 2
et 3, un bain bouillant de soude Solvay est aussi pré-
férable au bain de soude caustique.
Si on attend trop longtemps après le vaporisage et
que les parties réduites se soient fortement recolorées,
on passe d'abord rapidement dans un bain dilué froid
de bisulfite-acétone et directement dans le bain de
soude Solvay.
EXLEVAGE SLR ROUGE DE I II loi \ 011.0 au
moyen <le l'hydrosulflte-fonnaldéhyde, plus
soude caustique, par MM. J FROSSARD et H.
FLEISHER. (Pli cacheté n° [694 du 4 janvier 1907.)
Bull. Mulhouse. 1907
Le thioindigo rouge de la maison K.alle donne des
nuances très vives et très solides, soit par impression,
soit pour teinture. La matière colorante résiste aux oxy-
dants, par les réducteurs on obtient un dérivé leuco
soluble dans les alcalis.
Jusqu'à maintenant, on n'a pas encore réussi à ob-
tenir du blanc sur du tissu teint en thioindigo rouge.
Nous sommes arrivés à obtenir un blanc parfait en im-
primant de l'hvdrosulfite-formaldéhvde, additionné de
soude caustique, sur de l'uni teint en thioindigo rouge.
On passe au Mather-Platt 3 à 4 minutes. La matière
colorante réduite, grâce à l'excès de soude caustique,
ne s'oxyde que très lentement à l'air. .Après le Mather-
Platt, on passe en eau bouillante additionnée de quel-
ques grammes d'hydrosulfite-formaldéhyde et en savon
à 5o-6o" H. En remontant de l'indigo en thioindigo
rouge, on obtient des nuances brunes que l'on peut
ronger d'après le procédé mentionné ci-dessus.
I i-l' iint quelques échantillons (1 1 pris sur des pièces.
Après le passage de 48 pièces, le blanc de la dernière
pièce était aussi parfait que le blanc de la première. Kn
travaillant de grande: parties, on sera, naturellement.
forcé de changer l'eau bouillante pour éviter un excès
1, 2, thioindigo rongé: n" 3, 4, 5, blanc et noir
sur indigo rouge: n" 6, thioindigo rouge 4- indigo.
1 '.es échantillons ont été déposes aux archives.
de soude et d'hvdrosulfite, qui serait nuisible pour lé
fond.
Rapport sur les travaux précédents, par M. m.
BATTEGAY.
Les plis nM i588 et 1624 de M. R. Aubert et n" 1694
île MM. J. Frossard et II. Fleisher, dont vous avez bien
voulu me confier l'examen, traitent d'un nouvel emploi
des hydrosulfites.
Alors que dans l'application des colorants du groupe
indigo les hydrosulfites servaient jusqu'à présent à la
fixation, MM. R. Aubert, J. Frossard et IL Fleisher les
destinent à l'action opposée. Ils obtiennent des enle-
vages blancs sur les teintures faites avec ces matières
colorantes.
On avait déjà reconnu, il y a une dizaine d'années,
que l'indigo se ronge par réduction. A ce moment, par
circulaire et dans sa brochure Indigo rein (p. io5), la
Badische Anilin-und Soda-Fabrik proposait un pro-
cédé pour enlevages colorés au moyen de sel d'étain,
acétate de soude, huile pour rouge et colorant. Cette
fabrication, cependant, n'a pas pris un grand essor.
Dans le travail présenté par M. Aubert, l'enlevage se
fait sur indigo, soit par le sulfoxylate de soude for-
maldéhyde, soit par l'hydrosulfite de soude en poudre.
Le sulfoxylate de soude- formaldéhyde donne, avec
ou sans addition de bisulfite-acétone, des enlevages
blancs parfaits et simples. La présence d'oxyde de
zinc est avantageuse. Pour l'hydrosulfite de soude en
poudre, une couleur analogue, destinée pour l'enlevage
sur grenat d'a-naphtylamine, n'a pu, autrefois, s'intro-
duire parce qu'elle encrase la gravure des rouleaux
d'impression. Il en est de même ici malgré l'avantage
que l'hydrosulfite en poudre peut offrir pour finir de
suite après le séchage la marchandise imprimée sans
passer au Mather-Plalt. Avec l'hydrosulfite-formal-
déhyde l'on ne peut guère se passer du vaporisage au
Mather-Platt, car un simple séchage après l'impression
et avant le finissage donne des blancs beaucoup moins
bons. On passe, pour finir, par un bain boitillant con-
tenant du sel de soude ou de la soude caustique avec
ou sans addition d'un savon. Ce bain peut être précédé
d'un passage dans une solution froide de 0,1 p. 1.000
d'hvdrosulfite de soude et 0,2 p. 1 .000 de soude caus-
tique 40" B. La leukindigotine blanche qui s'est formée
au vaporisage, devient jaune au contact avec l'alcali
par la formation de son sel de soude et dès que cette
coloration jaune a disparu dans le bain alcalin bouil-
lant, la marchandise peut être rincée, acidée, lavée et
séchée. En essayant de restituer par oxydation le colo-
rant réduit après le passage au Mather-Plalt, on cons-
tate une faible destruction de la matière colorante.
Cette destruction est, sans doute, analogue à celle qui
se produit dans l'indigo lors de la teinture à la cuve
d'hvdrosulfite.
Indépendamment de M. Aubert, MM. Frossard et
Fleisher ont appliqué, en principe, le même procédé
pour ronger le thioindigorot B ikallc et C"), seul ou
combiné avec l'indigo ; ils font un très bel article en
associant au blanc une impression noire. Le thioindi-
gorot B qui, par sa constitution, est un indigo dans la
molécule duquel le groupe « imiuo » est remplacé par
du soufre, donne avec beaucoup de facilité des enle-
vages blancs parfaits. Selon les conditions de vapeur
Mather-Platt, une addition plus ou moins forte de soude
caustique à la couleur d'impression est bonne. La fa-
brique de matières colorantes K.alle et C"' a encore,
récemment, lancé un colorant rouge de ce genre, le
i48
REVL'E DES JOLRNALX
thioindigoscharlach R. D'après sa synthèse il serait à
moitié thioindigorot B et à moitié indigorubine.
0
CO.
,c0\
: C NH
\ y
Ce colorant se ronge avec la même facilité que le
thioindigorot B, mais en essayant de réoxyder ses par-
ties réduites, on n'y arrive que très imparfaitement par
suite d'une destruction assez prononcée du dérivé
leuco.
Vu la grande stabilité des indigos rouges vis-à-vis des
agents d'enlevages habituels, le procédé à l'hydrosulfite
est opportun et rendra d'excellents services. Pour l'in-
digo bleu seul on rongera plus pratiquement au chlo-
rate ou au chromate. car alors on n'a pas à prendre
les précautions qu'exige le procédé à l'hydrosulfite pour
éviter qu'après le vaporisage les endroits réduits se
réoxydent. Maintenant, pourquoi if autres colorants à
cuve, comme par exemple des couleurs au soufre, in-
danthrènes, ne se rongent-ils pas à l'hydrosulfite dans
les mêmes conditions ? Pourtant tout comme les dé-
rivés de l'indigo, ils ont des produits de réduction so-
lubles dans l'eau en présence d'alcali. La différence
s'explique par le fait que ces colorants peuvent être
teints à chaud, tandis que les dérivés d'indigo n'ont
aucune affinité pour le coton à la température du bain
de finissage bouillant. Cette absence d'affinité apparaît
évidente lorsqu'on teint comparativement à froid et en
chauffant au bouillon. L'échantillon (i) de coton retiré
de la cuve bouillante d'indigo, thioindigorot B ou thio-
indigoscharlach R, ne fixe, pour ainsi dire, pas de co-
lorant, tandis que la même cuve refroidie teint aussi
normalement que la cuve non chauffée.
Les plis de MM. Aubert, Frossard et Fleisher sont
antérieurs au brevet pris par la maison K.alle et Cie.
(K.. 33699 IV 8 n, 17 janvier 1907, D. R. P.) et je vous
proposeien conséquence, d'en demander l'impression
dans le Bulletin en les faisant suivre du présent rapport.
EXLEVAGES COLORÉS Al SI LI OXYLATE-
FORMALDÉHYDE, avec colorants basiques
sur fonds azoïques, par M. JUSTIN MUELLER.
(Pli cacheté n° [686 du 18 décembre 1906.) [Bulle-
tin de Mulhouse, 1907, p. 42N .
Pour obtenir sur fonds azoïques des en levages colo-
rés à l'aide du sulfoxylate de soude formaldéhyde (hy-
raldite, etc.) il y trois méthodes en présence :
1" D'ajouter du tannin dans la couleur d'enlevage
additionnée de corps dissolvants;
20 De préparer le tissu teint en tannin avant l'im-
pression; j'avais déjà préconisé cette méthode 12) pour
enlevages colorés à l'étain sur fonds teints en noir avec
noir oxvdiamine, elle a été reprise depuis pour enle-
vages colorés au sulfoxylate-formaldéhyde sur rouge
paranitraniline et autres:
3" D'ajouter de la résorcine à l'enlevage |3), pendant
le vaporisage; la résorcine forme avec l'aldéhyde for-
mique devenue libre un produit de condensation qui
t\\<; les colorants basiques. Cette méthode n'a pas, à
vrai dire, encore d'emploi sur fonds azoïques, ses au-
1 1 1 Un certain nombre d'échantillons, soumis par M. Bat-
tu,\v, ont été déposés aux archives.
2) Revue générale des matières colorantes, 1899, t. III.
p. 35o.
k. l.i 1 k, F&rberaeitung, 1907, t. XVIII, pp. 33,
teurs la recommandent comme réserve sous'nôir d'ani-
line, elle peut néanmoins être employée comme enle-
vage sur fonds azoïques et il nous a paru intéressant
de la citer ici.
Les deux premières méthodes, qui seules peuvent
entrer en ligne de compte, la troisième n'avant pas en-
core fait ses preuves, présentent certains inconvénients.
Les enlevages additionnés de tannin se conservent et
s'impriment mal. La préparation en tannin ternit plus
ou moins les fonds, les blancs sont moins beaux et, si
le lavage n'est pas parfait, le fond tanné absorbe avec
avidité le peu que lâchent les enlevages colorés. D'un
autre côté, les enlevages au tannin laissent à désirer
comme vivacité, nous en avons un exemple dans les
réserves sur noir d'aniline où les laques au tannin ont
été remplacées par des laques au zinc beaucoup plus
vives.
Kn ne nous occupant pas des laques au blanc de zinc
et à l'albumine, nous avons sur noir d'aniline celles au
ferrocyanure de zinc se formant sur la fibre par le
prussiate qui se trouve dans le noir et le sel de zinc
qu'on ajoute à la couleur d'enluminage.
Parlant de cet exemple j'ai procédé sur azoïques
d'une façon analogue en foulardant après teinture en
prussiate jaune et en imprimant un rongeant à Yhyral-
dite contenant un sel de \inc.
Pendant le cours de ces essais j'ai observé que le
zinc seul, soit sous forme d'oxvdeou de sulfate en pré-
sence d'iiyral dite, fixe les colorants basiques d'une
façon notable. A priori la chose parait bizarre, mais en
l'approfondissant, le mécanismede laréaction s'explique
facilement. L'hyraldite, pendant le vaporisage, se dé-
compose en formant l'hydrogène sulfuré, respective-
ment des sulfures qui, avec les sels de zinc, donnent
du sulfure de zinc et ce dernier fixe les colorants ba-
siques. La fixation des colorants basiques par du sul-
fure de zinc est connue depuis longtemps (1), mais n'a
pas reçu de grandes applications. L'hyraldite \V — con-
tenant de l'oxyde de zinc — fixe déjà seul; une addi-
tion de zinc (sulfate ou oxyde) fixe mieux, mais les
enlevages obtenus sont moins intenses, moins vifs et
résistent moins au savonnage que lorsqu'ils sont impri-
més sur préparé en prussiate.
La constatation de la formation de sulfure de zinc
par l'hyraldite W sur la fibre est en elle-même très in-
téressante, j'avais déjà observé que le blanc de zinc en
présence d'hyraldite se fixe — sans addition d'albu-
mine — sur la fibre. J'attribuais d'abord la chose à une
simple adhérence, tandis que, par la constatation faite,
cette observation s'explique beaucoup mieux: en effet,
le sulfure de zinc, ainsi formé sur la fibre, y est fixé, il
est en outre plus efficace, car il couvre mieux que
l'oxyde de zinc.
Partie expérimentale.
Préparation du tissu en prussiate. — J'ai préparé du
tissu sec avec 5, 10 et 20 grammes de prussiate jaune
par litre, la différence d'intensité et de vivacité des en-
levages imprimés sur préparé à 10 et à 20 grammes
n'était pas grande, mais à 20 grammes la solidité au
savonnage était meilleure; je me suis, par conséquent,
arrêté à 20 grammes pour les articles grattés; pour les
articles plus légers, cette proportion serait encore à
augmenter.
Addition de sel de ;inc aux enlevages. — J'ai essayé
l'oxyde et le sulfate; d'autres, tel que l'acétate, pour-
(1) Cabebti. Revue générale des matières colorantes,
H106, p. 164.
2lBuANCHt. Bulletin de Rime n. 1878, p. 577.
REVUE DES JOURNAUX
140
raient être employés. Comme sulfate, je me suis arrêté
à 60 grammes de sulfate de zinc cristallisé par litre
d'en levage; en dépassant cette proportion, les enlevages
se fi mu moins bien, un excès de sulfate de zinc paraît
agir défavorablement sur l'action sur l'hyraldite.
Comme oxyde, je ne me suis arrêté à aucune propor-
tion, adoptant le sulfate qui donne des couleurs moins
plastiques: j'ai, néanmoins, constate que l'oxyde de
zinc peut, sans inconvénient, être employé à n'importe
quelle proportion, un excès, même très grand, n'agis-
sant nullement d'une façon défavorable sur l'action de
l'hyraldite.
Ci- It quelques échantillons 11) dont la fabrication
est la suivante :
Tissu : demi-blanc.
Teinture : oxydiaminogène OB à raison de 500 gr.
par 10 kilogrammes de tissu sur bain monté. Apres
teinture rincer, puis diazoter avec 25o grammes de ni-
trite de soude ei 800 grammes acide chlorhydrique à
- ' B., rincer, puis développer avec 60 grammes de
diamine en poudre (".S et 3o grammes de résorcine,
dissoudre chacun à part, la diamine simplement à l'eau
bouillante, la résorcine avec addition du double de son
poids de soude caustique à 38°-4O0 B.
Apres développement, donner un passage à l'eau
bouillante; ce passage favorise les enlevages, il peut
être remplacé par un léger savonnage. Sécher, puis
préparer à la hot-flue avec un bain contenant par
100 litres :
2 kgr. prussiate jaune
et 4 a S litres mucilage d'adragante.
Enlevage bleu, chamois et gris.
1 litre bleu, chamois ou gris épaissi
1 — blanc pour enlevage \Y
[20 gr. sulfate de zinc.
Enlevage rouge.
1 litre rouge épaissi
1/2 — blanc pour enlevage W
90 gr. sulfate de zinc.
bleu chamois
3o gr. »
» 3o gr.
çr:s
Bleu méthylène nouveau N.
Phosphine II
Induline 3 B » » 3o gr.
Eau de condensation bouillante 400 ce. 400 ce. 400 ce.
Glycérine 100 ce. 100 ce. 100 ce.
Mucilage d'adragante .... 5oo ce. 5oo ce. 5oo ce.
Chauffer 20 minutes au bain-marie pour bien dissoudre
les 0 ilorants.
Ronge épaissi.
Rhodamine 6 G . . . 110 gr.
Thioflavine T 10 gr.
Eau de condensation bouillante . . . 400 ce.
Glycérine 100 ce.
Mucilage d'adragai.te 5oo ce.
Chauffer 20 minutes au bain-mai le.
Ayant remarqué que la rhodamine, dans un enlevage
relativement fort, se réowde difficilement, j'ai fait l'en-
levage rouge avec le minimum d'hyraldite, le rouge
ainsi obtenu n'est pas très vif; pour avoir plus de vi-
vacité, la proportion de blanc pour enlevage pourrait
être légèrement augmentée, sans toutefois atteindre
celle des enlevages bleu, chamois et gris.
1 1 1 Ces échantillons sont déposés aux archives de la So-
ciété industrielle.
Blanc pour enlevage W.
10 kgr. hyraldite CW extra
20 lit. épaississant neutre à l'amidon-adragante
Chauffer au bain-maric pour dissoudre l'hyraldite, puis
ajouter :
3 lit. glycérine.
Le blanc a été obtenu avec un enlevage contenant
17? grammes d'hyraldite CW extra par litre.
.Apres l'impression vaporiser 2 minutes et demie au
petit Mather-Platt à 102" C, aérer, laisser oxyder, laver
au large, sécher et apprêter.
La quantité d'hyraldite à employer dans ces ron-
geants variera selon le fonds àzoïque ; sur grenat à
x- naphtylamine on emploiera l'hyraldite C ou mieux
l'hyraldite spécial. Je ferai encore observer que le blanc,
obtenu avec un enlevage à l'hyraldite CW, est plus beau
sur préparé au prussiate que sur non-préparé, ce qui
provient de la formation de ferrocyanure de zinc à côté
du sulfure de zinc.
La méthode de préparation au prussiate a donc,
comparativement à celle de préparation au tannin, non
seulement pour elle l'obtention d'enlevages colorés
plus vifs, mais encore de blancs beaucoup plus beaux.
Résumé. — La nouveauté contenue dans le présent
pli consiste dans la production d'enlevages colorés au
sulfoxylate-formaldéhyde avec colorants basiques sur
fonds azoïques en préparant :
i" Le tissu en ferrocyanure de potassium ou de so-
dium.
a" En ajoutant dans la couleur d'enlevage un sel de
zinc, de façon à former sur la libre du ferrocyanure,
sulfure de zinc, qui fixe les colorants basiques.
Rapport sur le travail précédent, par M. H.
FEDERMAXX.
Vous avez bien voulu me charger de l'examen du pli
de M. Justin Mueller, concernant des enlevages colorés
au sulfoxylate-formaldéhyde avec colorants basiques sur
fonds azoïques.
J'ai répété les essais et expériences de l'auteur, qui
imprime sur tissu teint en colorants directs (noir
oxvdiaminogène OB), puis préparé au ferrocyanure de
potasse ou de soude, des enlevages à l'hyraldite avec
colorants basiques (bleu méthylène nouveau N et autres),
additionnés d'un sel de zinc.
Les résultats de mes divers essais (1) ont pleinement
confirmé tous les faits que l'auteur avait observés.
J'ai constaté, entre autres, qu'une couleur d'enlevage
à l'hyraldite W fixe — sur non-préparé même — déjà
très notablement les divers colorants basiques sans addi-
tion spéciale de sel de zinc, vu que l'hyraldite W con-
tient déjà une certaine quantité de composés de zinc
léch. n" 1).
Les résultats de fixation et de savonnage obtenus par
ce même enlevage sur teintes préparées au prussiate
sont bien meilleurs que sur non-préparées téch. n° 2).
J'ai aussi pu me rendre compte de l'action franche-
ment défavorable que produit un excès de sulfate de
zinc, ajouté à un enlevage bleu méthylène. Avec 60 gr.
de sulfate de zinc par litre l'on obtient un très bon en-
levage êch. 3 . En portant à 120 grammes par litre la
quantité de ce sel, l'on a un enlevage qui ne ronge que
très médiocrement (éch. n" 41.
L'oxyde de zinc se comporte tout différemment : un
enlevage contenant par litre 240 grammes de pâte
1 Les échantillons soumis par M- Federmann sont dépo-
sés aux archives.
i5o
REVUE DES JOURNAUX
d'oxyde de zinc à 5o p. ioo (éch. n° 5), ne ronge pas
moins bien qu'un enlevage qui n'en contient que
120 grammes par litre (éch. n° 6).
En résumé il y a lieu de remarquer que M. Justin
Muellera transformé pour teintes azoïques un procédé
d'enlevage dont le principe n'avait été employé jus-
qu'ici qu'uniquement comme réserve sur noir d'aniline.
L'idée en est intéressante et pratique.
C'est pourquoi je vous propose, Messieurs, d'insérer
ce pli au Bulletin, suivi du présent rapport.
P. -S. — Le procédé mentionné dans une réclamation
de M. Henri Schmid qui vient de me parvenir après la
rédaction du présent rapport, est identique au procédé
Justin Mueller qui fait l'objet du pli n° 168O du 18 dé-
cembre igoô.
Les lettres de M. de Gallois des « Farbwerke Hoechst »,
que je viens de lire (i), démontrent nettement que déjà
en 1903 le procédé de M. Justin Mueller a été étudié à
Hœchst, sur les indications de M. Henri Schmid.
C'est donc à ce dernier que revient la priorité du pro-
cédé en question.
IMPRESSION DES COLORANTS AV SOUFRE,
par M. K. WANDER {Zeits. Farben Ind., 1907, p.
367).
Les couleurs d'impression, renfermant des colorants
au soufre et de la soude caustique en grande quantité,
ont l'inconvénient de merceriser les doubliers d'im-
pression. Quand ceux-ci doivent être blanchis et servir
ensuite de pièces à imprimer, il arrive que les places
mercerisées se teignent plus fortement et donnent lieu
à des taches. On a proposé des couleurs d'impression
neutres, mais elles ne donnent pas de résultats satis-
faisants. L'auteur a observé, qu'en ajoutant de l'huile
à la couleur renfermant de la soude caustique, celle-
ci ne mercerisé plus la fibre et qu'on obtient des
nuances plus pleines et plus vives. II n'est pas indiffé-
rent d'opérer la réduction des colorants au soufre en
présence d'un affaiblissant réducteur, comme la dex-
trine, le british gum, etc., ou simplement en présence
de la soude seule. Il faut à la couleur épaissie ajouter
une solution d'hydrosulfite, ou, mieux, d'hydrosulfite
formaldéhyde, puis la soude caustique et chauffer
enfin un quart heure à 45-5o°. La couleur est d'abord
épaisse, mais devient vite filante.
L'addition de sulfate de potassium est avantageuse.
Si l'on précipite par un acide un colorant au soufrede sa
solution dans le sulfure de sodium, qu'on ajoute de la
gommaline et du sulfite de potassium, qu'on ajoute la
soude et chauffe à 5o°, on constate que la couleur
ainsi préparée tache une plaque de cuivre en noir :
mais au bout d'un certain temps la tache est moins
noire et n'existe plus au bout de 24 heures. La quan-
tité de sulfite à ajouter dépend du colorant lui-même
et de la quantité de soude emplovée.
Couleur.
Colorant au soufre 35 grammes
Epaississant N 222 —
llyraldite C (1 : 1) 5o —
Soude à 40" lî 48 —
Chauffer à 5o°, un quart d'heure; refroidir à 3o° et
ajouter :
Sulfite de potassium à 38" B. . . 45 grammes.
Laisser une nuit et ajouter :
Epaississant gommeline (2:1) . 100 grammes.
Sel marin i5
Huile de colza i5
Eau de coupure ^o
(1) Ces lettres sont déposées aux archives.
Epaississant N.
Gommeline 35o grammes.
Eau i50 —
Glycérine 5oo —
Eau de coupure.
Adragante(8: 100) 450 grammes.
Gommaline (1 : 1) i5o —
Cuire à l'ébullition.
Glycérine 125 —
Soude à 40" B 60 —
Sulfite de potassium à 38" B. . 45 —
Hyraldite C (1 : 1) 40 —
Huile de colza 60 —
Terre de pipe (1:1) 70 —
Vaporiser 4 minutes et demie, en vapeur sèche et
exempte d'air. Passer au large dans un bain renfer-
mant par litre 10 grammes chromate et 5 de carbonate
de soude, à 40", et savonner au large à 40".
R.
NOIR D'ANILINE (Reserves azoïques et
antres sous), par M. W. PLUZANSKI. (Bull. Soc.
ind. Mulhouse, 1907, p. 471, pli cacheté du 16 mars
1898.)
Je m'empresse d'informer la Société industrielle de
Mulhouse d'une nouvelle méthode pour réserver le noir
Prud'homme.
Cette méthode permet de réserver sous le fond noir
les couleurs azoïques développées directement sur la
fibre en y associant un blanc et d'autres couleurs.
Voici le procédé que j'emploie :
i° Plaquer en [3-naphlolate.
20 Imprimer un diazo additionné d'un acétate tel que
ceux de calcium, plomb, zinc, etc.
3" Précipiter l'oxyde sous forme de carbonate par le
sel de soude (N.,CO-j), ou le gaz ammoniaque.
40 Laver à l'eau chaude.
5° Sécher.
6° Foularder en noir d'aniline Prud'homme.
7° Passer au Mather-Platt.
8° Savonner et sécher.
Sur échantillon (1) le blanc et le rouge para sont
réservés par le carbonate de calcium, le jaune par le
carbonate de plomb qui est ensuite teint en bichromate.
Pour les autres couleurs, comme les roses, vert, bleu,
etc., on imprime de l'oxyde de zinc, couleurs basiques,
albumine. Un lavage modéré ne les abîme pas trop.
La beauté de cet article, sa solidité et la facilité de
son exécution en permettront certainement une large
application.
La méthode décrite permet diverses modifications ;
on peut par exemple imprimer un acide sur les carbo-
nates précipités, passer au Mather, laver et foularder
en noir. L'acide décompose les carbonates, le rouge
reste tel, mais le noir n'est plus réservé aux endroits
où l'acide a détruit les réserves ; en un mot, on anti-
réserve le blanc, le jaune, le rouge, le grenat.
Rapport sur ce travail, par M. IIEXRI SCHMID,
p. 472.
L'auteur s'est posé le problème de réserver les cou-
leurs azoïques insolubles engendrées sur la libre, telles
que le rouge paranitraniline, sous le noir Prud'homme.
Ce problème n'est pas facile, car il s'agit de commu-
niquer aux couleurs azoïques un caractère résiste ba-
sique et d'enlever le naphtolate alcalin du tissu avant
d'y appliquer le noir d'aniline.
( 1 ) Cet échantillon est déposé aux archives de la So-
ciété industrielle.
REVUE DES JOURNAUX
1 5 1
\ cet effet, l'auteur additionne la couleur d'impres-
sion, renfermant le diazo, d'un sel de zinc (acétate)
pour le rouge, ou bien il emploie directement les sels
zinciques doubles des diazoïques pour le bordeaux.
Apres impression et copulation du diazo avec le naph-
tol du fond, il dégomme en carbonate de soude qui
enlève le naphtol du fond, convertit le zinc en carbonate
insoluble, résistant au lavage ultérieur, effectué dans le
but d'enlever complètement la préparation du tissu.
Le dessin imprimé représente donc un rouge, ou un
grenat armé de carbonate de zinc et susceptible de
réserver le noir. Il serait, il est vrai, plus ou moins
scabreux d'employer ce dernier en bain plein comme
pour le noir uni, le risque de noyer les détails lins
d'un dessin étant trop grand. Par contre, le noir au
prussiate, imprimé en soubassement par-dessus ces
azoïques rendus basiques, est parfaitement réservé, et
c'est sur ce principe que M. Pluzanski a fondé son
nouveau genre qui, à voir la collection soumise, per-
met de réaliser de jolis effets.
Pour associer au rouge et au bordeaux de l'orangé,
On remplace le diazoparanitrobenzène par le diazoor-
thonitrotoluène. Le jaune s'obtient en imprimant de
l'acétate de plomb qui est transformé en carbonate
dans le bain de Solvay et teint finalement dans un
bain de bichromate. Pour le noir, on se sert du noir
réduit et pour le blanc, il suffit d'imprimer du blanc
de zinc épaissi qui supporte suffisammeni bien le dé-
gommage et un lavage modéré avant la surimpression
du noir.
J'ai répété les essais (t) de M. Pluzanski et vous en
soumets le résultat qui concorde avec celui de l'auteur.
Un article qui offre une certaine analogie avec celui
de M. Pluzanski. a été indiqué le 12 janvier 1897 par
MM. C. Kurz et F. FCunert (Farb. Ztg. du docteur
Lehne, 1897, p. 40): c'est ia production de dessins rouge
para sur bleu de cuve. A cet effet, on imprime sur
l'indigo, préparé en naphtol etenchromate de potasse,
le diazo additionné d'acétate de plomb. Il se forme du
ch tomate de plomb en mélange avec le rouge. Dans la
cuve acide, le bleu se trouve rongé et le rouge apparaît.
Il n'y a pas. à ma connaissance, d'antériorité publiée
au procédé de M. Pluzanski et je vous propose, Mes-
seurs, au nom du comité de chimie, d'insérer le pli et
le rapport dans le bulletin, accompagnés d'un échan-
tillon à l'appui.
IMPRESSIONS FRÔLÉES. Effets nouveaux
sur tissus lisses un laines, par MM. <•■ THES-
MAR BAUHAJV1V. (Bull. Soc. nui. Mulhouse. [907,
P- 4760
(Voir B. P. 375072. R. G. M. C,, 1907, p. 3 17.)
Rapport 1I0 M. IlICMtl SCIIMII» sur ce travail.
Note sur un procédé permettant de produire sur
tissus /aines ou lisses des effets nouveaux par impres-
sion (frottage) à la machine a imprimer ordinaire.
On obtient, en principe, des effets soyeux ou chan-
geants sur un tissu à surface lainée en appliquant, par
un procédé quelconque, sur les extrémités de son poil
une couche fine et uniforme d'une couleur contrastant
par sa nuance avec la nuance unie du fond. Vue de
lace, la marchandise laissera apparaître plus particu-
lièrement la nuance du fond, tandis que, vue parallèle-
ment à sa surface, elle présentera d'une façon prédo-
minante la teinte superficiellement appliquée.
Comme les tonds colorés offrent le plus d'intérêt
(1) Les essais de M. Schmid sont déposés aux archives
de la Soc ié té.
pour cet article, la couleur provoquant l'effet changeant
devra généralement contenir, outre le colorant, le ron-
geant approprié.
Un procédé pour obtenir des elfets changeants a été
breveté, il y a quelque temps, par M. Karl Kubler à
Di'tsseldorf (D.R.P. n" 172,031") du 20 décembre 191
Il consiste à asperger la marchandise, soit à l'aide
d'une brosse plongeant dans la couleur, soit par des
pulvérisateurs à vapeur ou à air comprimé, et à la
passer encore humide dans la machine à gratter, afin
de mieux égaliser la couleur ainsi appliquée sur le
tissu.
Nous ignorons si ce procédé, qui semble d'une exé-
cution plutôt délicate, a trouvé des applications sérieu-
ses dans l'industrie. Outre les difficultés que présente
le réglage exact d'une série de pulvérisateurs, l'égalisa-
tion de la couleur par les travailleurs de la machine à
gratter doit être imparfaite: de plus, les cardes doivent
très rapidement être salies et attaquées par les couleurs
dont elles subissent le contact.
Nous avons réussi à éviter ces inconvénients en appli-
quant, avec quelques perfectionnements, le procédé
de frôlage couramment usité.
Les difficultés principales consistaient, d'une part, à
donner au tissu une tension rigoureusement uniforme
et invariable pendant son passage sur le rouleau-frot-
teur et, d'autre part, à exercer une traction suffisante
sur la marchandise sans l'écraser avant sa sortie de la
machine, l'écrasement portant préjudice à l'elfet chan-
geant recherché.
Cinq rouleaux, A, B, C, D, E, sont placés, dans une
machine à imprimer ordinaire. Le rouleau-frotteur B,
qui est un rouleau de cuivre gravé, est commandé par
l'engrenage principal et actionne à son tour les deux rou-
leaux A et C qui tournent dans un sens inverse au sien.
Le rouleau de cuivre E. également commandé directe-
ment, actionne le rouleau D et met en mouvement le
cylindre-presseur.
Les rouleaux de bois A, C et D sont tournés sur
mandrin et sont complètement recouverts d'un ruban
de fer-blanc troué de nombreux petits trous repoussés,
enroulé en spirale serrée. Ces rouleaux présentent ainsi
une surface extrêmement rugueuse et provoquant une
adhérence complète du tissu.
Comme les rouleaux A et C sont de diamètres égaux,
qu'ils possèdent des vitesses de rotation égales et que
la marchandise suit exactement leur mouvement, la
tension du tissu pendant le frottage reste rigoureuse-
ment constante et la couleur s'applique avec une régu-
larité parfaite.
En quittant le rouleau C, la pièce est tirée par le
rouleau Dqui est également rugueux, puis elle s'en va
au séchage.
Les genres de tissus qui donnent les meilleurs elfets
changeants sont les tissus grattés, tels que finettes, fla-
nelles, etc., ainsi que les velours, peluches et articles
similaires (2).
Le poil doit être court, mais aussi dense et fourni
que possible de façon à couvrir uniformément la sur-
face du tissu. Le poil long n'est pas avantageux, l'effet
produit se dérangeant au moindre frottement.
Le tissu doit, autant que possible, être exempt de
défaut et présenter une surface homogène. Pour cette
raison, il est bon de feutrer la marchandise avant le
frottage. On refeutre après finissage.
Comme rouleau frotteur on peut employer, soit des
Oesterreichs Wolien-u. Leinen-lndustrie, igofi, n° 16,
p. 989.
(2) Lés échantillons joints au travail ont été déposés au
secrétariat de la Société Industrielle.
REVUE DES JOURNAUX
rouleaux mille-points, mille-raies, à diagonales ou à
soubassements tins, soit des rouleaux à dessins. Ces
derniers permettent de produire, aussi bien sur tissus
laines que lisses, des dessins à effets changeants qu'il
est impossible d'obtenir avec d'autres procédés, tels
que celui de M. Hubler, par exemple.
On peut ainsi, par combinaison, obtenir des effets
absolument nouveaux.
Pour produire des effets changeants et soyeux sur
des étoffes grattées et laineuses, il faut arriver à dé-
poser uniformément sur le duvet une couche de cou-
leur dont la nuance tranche avec celle de couleur du
fond.
Différents moyens plus ou moins pratiques ont déjà
été proposés dans ce but et ont formé l'objet du bre-
vet français 328.oi3 du icr juillet 1907 de la Société
C. Carnier et C'e et M. Boyeux. et des brevets alle-
mand 172.036. cl. S du 20 décembre 1904 et [S7.126,
cl. 8 du 26 janvier 1906, — les deux derniers de M.
Rùbler, à Dusseldorf.
Le procédé, qui fait l'objet du pli cacheté et qui a
également été breveté en France, sous le n"375 072 et
sous la date du 26 février 1907. au nom de la manu-
facture Emile Zundel. à Moscou, diffère des procédés
antérieurs par sa plus grande simplicité et sa sûreté.
Les auteurs ont eu l'heureuse idée d'avoir recours à
une application de ['impression traînée iSchleifdruck).
en se servant d'un dispositif spécial de rouleaux, dont
les uns ont pour but d'avancer le tissu sous une ten-
sion régulière et constante, tandis que les autres dépo-
sent uniformément la couleur sur le poil coupé court
et relevé.
La fabrication de l'article «. chant » ainsi améliorée
et rendue pratique a été poussée à un haut degré de
perfection par les chimistes moscovites, vous avez pu
vous en convaincre, Messieurs, et apprécier les effets
incomparables réalisés dans la grande collection de
velours et de flanelles que la maison Zundel vous a
soumise, il y a quelques mois.
Je vous propose, Messieurs, au nom du comité de
chimie, de publier dans notre organe le pli cacheté de
MM. L. Baumann et G. Thesmar, suivi de ce rapport.
TEINTURE
PROCÉDÉ POUR RÉSERVER EX TEINTURE LES
COULEURS DIVERSES SUR C.OTOX, par
M. J. FOTHERGILL (J. Soc. Dyers and Col.. 1907.
p. a5i).
Le coton mordancé en tannate d'étain n'est pas teint
par les colorants directs, et si on le tisse avec du coton
ordinaire, il est possible d'obtenir par teinture sur ce
tissu mixte des doubles effets. Les colorants qui
demandent à être diazotés et développés ne sont pas
convenables pour cet objet et ne donnent pas de bons
résultats, à cause de la nuance brunâtre que donne le
diazotage au tannate d'étain.
On peut emplover deux méthodes pour la teinture :
1" Teindre en un seul bain avec un colorant direct :
2° Teindre en deux bains séparés, renfermant l'un
un colorant basique, l'autre un colorant direct.
Avec la première méthode, on obtiendra des effets de
blanc et une couleur ; avec la seconde, le tannate
d'étain servant de mordant pour les colorants basiques,
on aura des effets à deux couleurs. L'expérience a mon-
tré que, dans ce dernier cas, on obtient les meilleurs
résultats en teignant d'abord avec le colorant basique,
lavant bien ou savonnant légèrement, puis teignant en
colorant direct. Si l'on teint d'abord avec le colorant
direct, le procédé présente divers désavantages :
d'abord, le colorant direct, agissant comme mordant
pour le colorant basique, a sa nuance modifiée par
celui-ci ; de plus, si la température est suffisamment
élevée pour donner un ton plein avec le colorant
basique, la laque qui se forme par la combinaison des
deux colorants est décomposée et la nuance complète-
ment gâtée : enfin, si la température du bain est main-
tenue suffisamment basse pour éviter cet inconvénient,
le colorant basique teint le mordant de tannate d'étain
d'une manière inégale.
L'ne modification du procédé consiste à préparer
avant tissage un des éléments du tissu, chaîne ou trame,
en tannate d'étain, et à le teindre en colorant basique
ou autres colorants inattaqués par une faible solution
de sel d'étain, comme le rouge de /«-nitraniline ou le
bedeaux d'a-naphtvlamine. Le fil. ainsi préparé et
teint, est tissé avec du fil non préparé; le tissu ainsi
obtenu est teint en colorant direct.
Bien que le blanc obtenu par ces diverses méthodes
ne soit pas parfait, il est suffisant pour donner de jolis
effets de tissu mélangé. Le traitement à donner est le
suivant. Les filés écrus sont passés à40° dans de l'acide
sulfurique à 20 B., laissés ainsi imprégner 2 heures, lavés
une heure en carbonate de soude, bien lavés et tordus.
La moitié est imprégnée d'une solution à 3 p. 100
d'acide tannique : le lendemain on tord et fixe dans une
solution de SnCIa à 2 p. 100 et à 3o°. puis lavé à l'eau
courante pour éliminer le chlorure stanneux.
Ce travail, présenté par l'auteur pour concourir à la
solutio 1 d'une des questions proposées par la Society
of Dyers and Colourists, a obtenu une médaille de
bronze. p.
TEINTURE DE LA SOIE ARTIFICIELLE, par
M. E. JE.VTSCH (Farber-Zeit., 1908, p. 36).
On distingue trois sortes différentes de soie artifi-
cielle, le Glanzstotf, la soie Chardonnel et la soie de
Besançon 1 1 . La première provient d'une solution de
cellulose dans la liqueur cuproammonique et, au point
de vue de la teinture, se comporte d'une manière géné-
rale comme le colon. Il prend mieux les couleurs arti-
ficielles que ce dernier. Une sorte particulière est
connue sous le nom de Syrius. et se teint surtout en
noir pour remplacer le crin de cheval : malheureuse-
ment, il perd de son brillant à la teinture.
La soie de Chardonnet a pour base la nitrocellulose.
Elle fixe les colorants basiques sans mordançage au
tannin, mais par contre fixe moins bien les colorants
directs que le Glanzstotf. Les colorants diamine et ben-
zidine tirent mieux sur celui-ci, et on obtient avec les
mêmes quantités de colorant des nuances plus foncées
sur Glanzstotf que sur soie Chardonnet. Cela se com-
prend, car la nitration de la cellulose donne de l'oxycel-
lulose.qui fixe les colorants basiques.
La soie artificielle doit être considérée comme une
fibre végétale. Mais pendant la teinture, comme pen-
dant sa fabrication même, il faut tenir compte de sa
faible résistance à la rupture à l'état mouillé. La perte
de résistance est d'environ 60 p. 100. Après séchage. la
résistance à la rupture redevient normale et est la moi-
tié de celle de la soie naturelle de même denier. Il faut
donc teindre la soie artificielle aussi vite que possible
et la laisser le moins longtemps possible à l'état mouillé.
Non seulement la soie de Chardonnet fixe les colorants
basiques, sans être préalablement mordancée au tannin
11 L'auteur commet une erreur, en faisant une distinc-
tion entre la soie de Chardonnet et la soie de Besançon.
Du reste, il reconnaît qu'elles se comportent à la teinture
d'une manière presque identique. — Sote de la Réd.
REVUE DES JOURNAUX
i53
et à l'émétique, mais elle donne avec les mordants des
nuances plus nourries, qui se font remarquer par leur
solidité plus grande au lavage et à la lumière, et n'ont
pas L'éclat métallique des teintures sans mordants.
Pour diminuer autant que possible la durée de la
teinture, on emploie surtout des colorants directs, et
on nuance, si c'est nécessaire, seulement avec des colo-
rants basiques à ravivage. S'il s'agit d'obtenir des nuan-
ces nourries et intenses, que ne donnent pas les colo-
rants substantifs, on teint avec des colorants basiques,
après avoir mordancé au tannin. Pour éviter que la soie
ne se mêle et ne se déchire à la teinture, on teint sur
grands bains : les nuances deviennent aussi plus égales.
Dans le but d'obtenir des nuances égales, on doit bien
dissoudre les colorants et filtrer la dissolution. Prati-
quement on emploie, pour i kilogramme de soie,
40 litres de bain. Le colorant doit être ajouté en 3 fois.
La température du bain de teinture ne doit pas pour le
Glanzstoff dépasser 6?°-7o° ; par exception, si les tein-
tures sont marbrées, peut-on monter à 900. La soie de
Chardonnet se teint à 5o° et au maximum à 700, car
à l'état mouillé elle est beaucoup moins résistante que
le Glanzstoff. La durée de la teinture est de 1 à 2 heu-
res. On entre dans le bain tiède et chauffe deux fois
pour arrivera la température extrême. Si l'on teint avec
des colorants directs.il est recommandé, pour les nuan-
ces claires, de n'ajouter le sulfate de soude qu'après
avoir teint un certain temps. Pour les nuances moyen-
nes et foncées, on ajoute au bain de 5 à i5 p. 1 00 de
sulfate de soude cristallisé. L'addition de 1 à 2 p. 100 de
carbonate de soude facilite la teinture avec les colorants
directs. L'addition de 2 à 4 p. 100 de savon monopole
ou d'huile monopole pour couleurs diamine favorise
aussi l'égalisage et donne à la marchandise un toucher
plus doux. Quand la nuance est conforme au type, on
lave et passe dans un bain froid d'acide acétique
étendu, avec une trace de savon monopole, pour aviver
la nuance. Pour donner plus de main à la soie artifi-
ciel.le. on ajoute 25 à 5o grammes de gélatine par kilo-
gramme de soie. Quand on a atteint la nuance voulue,
on enveloppe la marchandise dans une toile de coton
propre, on l'exprime et la sèche à une température peu
élevée, et sans l'étirer. A cause de sa faible solidité à
l'état mouillé, la soie artificielle ne doit pas être tordue
en écheveaux. comme on le fait pour la soie naturelle.
Après séchage, on peut la cheviller légèrement et l'éti-
rer pour augmenter son brillant. Si la nuance, après
séchage, est trop foncée, on vaporise quelque temps,
et elle devient plus pâle. La nuance change peu, si l'on
sèche à froid ou à température peu élevée : plus on
sèche chaud et plus elle est foncée. Les colorants à
employer sont les suivants :
Colorants directs.
Pour rose jaunâtre ou bleuâtre. — Roses diamine
BG et BD, Benzorose solide, Géranines brillantes G, B
et 3B.
Pour ècarlate. — Écarlates diamines solides GB,
GG, 4B, Benzoécarlates solides GS, 4BS, 5BS et 8BS.
Pour roùgefoncè. — Rouge diamine solide F, Bor-
deaux diamine brillant R, Benzorouges solides B, G,
L, TG et GB.
Pour jaune et orange. — ThioHavine S, jaune dia-
mine ÇP. Jaune diamine solide FF, Diaminoranges B,
D, Oxydiamino-rouges G et R, Jaune triazol. Jaunes
chloramine GG, M, chloraminorange et Benzoorange
solide.
Pour vert et olive. — Vert diamine B, Vert noir dia-
mine N, lienzoverts C, GG, B, Benzovert brillant B
et Benzoolive.
Pour bleu pâle et foncé. — Bleu diamine pur, Bleus
diamine solides C et FFB, Bleus oxydiamines R,3 G et
5 G, Benzobleu brillant 6 B, Azurine brillante 5 G,
Benzobleus solides B, N, 5 R. On peut foncer avec du
noir.
Pour pris et mode. — Bleu noir diamine B, Noir
oxvdiamine JE, Noir pour soie artificielle GL, Benzo-
bleu brillant <i B. Jaune chloramine M et Géranine ou
Brun Pluton.
l'our brun. — Brun diamine 3 G, M, Brun oxydia-
minê G. Catéchine diamine G, Bruns Pluton GG, NB
et B. Nuancer avec jaune et noir, si besoin. Si l'on em-
ploie des colorants basiques, on introduit la soie arti-
ficielle dans un bain de tannin à 1-4 p. 100, chautlé à
6o° : on manœuvre la soie quelques insiantset la laisse
plongée 2 heures. On la sort, l'exprime, et la plonge
20 à 3o minutes dans un bain de 1-2 p. 100 d'éméti-
que. La teinture se fait en présence de 1-2 p. ioo d'acide
acétique. On n'a ni à laver, ni à aviver. Il ne faut ja-
mais employer d'huile pour rouge, ni de saxon mono-
pole, qui donnent des laques avec les colorants basi-
ques, abîment le bain et salissent la soie.
Colorants basiques.
Pour vert bleuâtre, clair ou foncé. — Bleu de Nil B,
Bleus turquoise BB et G.
Pour bleu vif, clair ou foncé. — Bleu méthylène BB,
Bleu Victoria B, Bleu méthylène nouveau N et Inda-
zine M, Bleus méthvlène nouveaux F et R, Bleus Vic-
toria nouveaux F et R, Bleus pour coton 4 et 2 R, à la
place du Bleu Victoria.
Pour violet. — Violet crist. 10 B, Irisamine G, Violet
méthyle 7B, 2B et R, Violet rhoduline brillant R, Hélio-
trope au tannin.
Pour vert. —Vert brillant, malachite ou solide. Pour
nuancer en jaune, Thioflavine T. Jaune rhoduline 6B.
On demande aussi la soie artificielle en blanc. Elle
est naturellement jaunâtre, comme la soie canton, et
demande à être blanchie. Le blanchiment peut se faire
au chiure électrolytique, à l'hypochlorite de soude ou
de chaux. La préférence est à donner aux deux pre-
miers qui attaquent le moins la marchandise. On em-
ploie des liqueurs tièdes, renfermant 1 gramme de
chlore actif au litre. La soie y séjourne une demi-heure,
est lavée, puis acidée avec 1 3o grammes d'acide sullu-
rique dans 100 litres d'eau froide, et bien lavée. Il ne
doit pas rester la moindre trace d'acide dans la fibre,
car au séchage la soie artificielle se désagrège. On bleuie
avec un peu de bleu Victoria dissous dans de l'acide
acétique étendu et tiède.
On demande souvent que la soie artificielle aille cra-
quant de la soie naturelle. Dans ce but, on teint les co-
lorants directs dans un bain de savon de Marseille bien
mousseux, avec addition de sulfate de soude. On ne
doit employer ni huile pour rouge, ni huile ou savon
monopole. Après la teinture, on lave et avive avec un
litre d'acide acétique et un demi-litre d'acétate de soude
dans 100 litres d'eau froide, en manœuvrant la mar-
chandise quatre fois sur ce bain. Gomme il se forme
facilement des savons calcaires, si l'on teint en eau
dure avec du savon de Marseille et du sulfate de soude,
il vaut mieux teindre sans savon de Marseille, et après
teinture passer en bain de savon bien mousseux, puis
aviver. Il ne faut pas employer de savon monopole, car
il donne un toucher doux, mais pas de craquant. On
obtient un toucher durable, mais qui revient plus cher,
en substituant l'acide tartrique à l'acide acétique : il
suffit de mettre 300 à 500 grammes d'acide tartrique
dans 100 litres d'eau. Il faut faire un choix de colorants
solides aux acides, car les nuances seraient complète-
l54
REVUE DES JOURNAUX
meni modifiées à l'a\ n doit emp'
colorants basiques, on lave après le mordançage. passe
en bain de savon froid, nettoie rapidement, et teint un
peu plus foncée que le type, puis on avive comme plus
haut. Si le mordançage en tannin et émétique a été suf-
fisamment fort, la nuance est peu modifiée.
NOIR Al SOUFRE i Teinture des pièces de
colon en), par M. E. JENGSCH Farber-Zèit., 1907.
P- 337).
On prétend que les pièces de coton, teintes en noir
au soufre, s'affaiblissent après un certain temps et que
cet affaiblissement provient de la destruction de la mo-
lécule du colorant, quand on traite la marchandise par
le bichromate de potasse et le sulfate de cuivre. Il se
formerait dans ces conditions de l'acide sulfurique
libre. On a aussi constaté un affaiblissement, quand
des pièces mi-laine, à chaîne coton teinte en noir. étaient
teintes pour la laine sur bain acide, c'est-à-dire en pré-
sence d'acide sulfurique. Tout accident aurait été évité
si l'on avait lavé à fond la marchandise, et si on l'avait
passée dans un bain d'acétate de soude.
Pour éviter tout affaiblissement de la fibre, il faut
connaître exactement la quantité de sulfure de sodium
nécessaire à la dissolution du colorant : un léger excès
ne nuit pas d'ailleurs. Kn employant les noirs kati-
guènes S\V ou TG pour noir-noir et les marques 2B et
BN pour les noirs bleus, il faut suivre les presc
suivantes. Tout d'abord, on ne teint pas les pièces, de
manière qu'elles soient recouvertes par le bain, mais
bien au jigger ordinaire, et les pièces écrues sont dé-
bouillies quelques heures sous pression, ou laissées
une douzaine d'heures dans l'eau à 40". On les lave,
élargit, exprime et mercerisé, s'il y a lieu : puis on les
passe en acide et les lave. Pour i5 pièces de mousse-
line, pesant 45 kilogrammes (largeur 120 centimètres.
longueur Sa mètres), on monte le jiggei avec 55o litres
d'eau et 3 kilogrammes carbonate de soude cale. Puis
on dissout dans 40 à 5o litres prélevés dans te
porté à l'ébullition. 7 kilogrammes noir katiguène et
6 kgr. 5 sulfure de sodium. Quand la dissolution est
complète, on verse le tout dans le jigger. On v ajoute
i5 kilogrammes de sulfate de soude cale, on ferme
la vapeur et enlève l'écume. Puis on introduit les
pièces, aux deux bouts desquelles on a cousu 4 à
5 mètres de doublier, qui empêchent les extrémités des
pièces de devenir plus foncées et cuivrées. Apres cinq
passages, le noir est bon. Les pièces passent alors à
travers de l'eau dans un autre jigger. dont on change
l'eau après chaque passage ; on donne cinq passages
en eau. puis deux passages à 5o" avec 5oo grammes de
savon monopole ou 2 litres d'huile pour rouge dans
100 litres d'eau. La marchandise est exprimée, séchée
et apprêtée sur rames.
Le passage en huile pour rouge enlève le cuivrage
et transforme le noir rougeâtre en un beau noir-noir.
Il empêche aussi, lors du calandrage à chaud, la for-
mation d'acide sulfurique libre. Les indications précé-
dentes correspondent au premier bain et à de la mar-
chandise mercerisée. Pour le second bain et les sui-
vants, on prendra la moitié de colorant et de sulfure
de sodium, et le quart de carbonate de soude et de
sulfate de soude. La marchandise non mercerisée de-
mande 1 3 de colorant en plus. Si, pour une raison
quelconque, on veut donner un traitement supplémen-
taire, on lave 3 iois après la teinture, puis on emploie
2.5 p. 100 de bichromate. 2,3 p. 100 de sulfate de
cuivre, 5 p. 100 d'acide acétique, dissous au jigger et
on donne deux passages à Bo'-lOO0, puis deux ou trois
et pour finir le passage en huile pour rouge.
Si. après teinture et lavage, on laisse le noir reposer
quelques heures, il devient plus plein.
CUVE Al SULFATE DE FER (Perfectionne-
ment à la), par MM. A. BINZ et T. MARX
ber-Zeit., 1
Une cuve d'indigo est d'autant meilleure que la quan-
tité d'indigo blanc est plus grande, et celle du dépôt
plus faible. A ces deux points de vue, la cuve au sul-
fate de fer et à la chaux laisse à désirer. Le dépôt est
considérable, et les rendements non seuleme
faibles, mais variables. Les auteurs ont obtenu avec
16 petites cuves de laboratoire, montées dans des con-
ditions empruntées à la pratique, les nombres suivants
pour la proportion d'indigo p. ; 49,6 —
45,7 — 58,i — 4.2,6 — 56,4 — '"-'■'-"' — 54.4 — '
58,4 - 41.' — ?s-7 — 54,3 — 53,9 —
61,1. La cuve était parfaite, comme le montrait la cou-
leur claire du dépôt. On s'était mis à l'abri des perles
par oxydation. L'analyse des claires fut faite
par la méthode de Binz et Rung. Les nombres mon-
trent que de l'indigo blanc reste, en quantité .
rable. emprisonné dans le dépôt.
Les rendements sont bien meilleurs si. au lieu de
chaux, on emploie de la soude caustique, ce qui n'est
pas possible dans la pratique, car on teint dans la cuve
au sulfate de 1er des echeveaux et les mains se trouvent
forcément en contact avec le liquide. Aussi les auteurs
ont cherché à éliminer la soude caustique avec un sel
de calcium.
Cure-mère. — 3 parties indigo en poudre B. A. S. F.
19.1 — sulfate de fer.
— soude caustique.
.Mettre au volume 35o avec de l'eau et chaurîcr une
heure à 5o-6o°.
Cuve de teinture. — a5 parties en poids d'acétate de
calcium sont dissoutes dans de l'eau. On ajoute la dis-
solution à la cuve-mère et met au volume 1.000. On
introduit alors la quantité convenable de chaux : l'in-
digo blanc n'est pas précipité par un excès de chaux.
Six essais différents faits sur ces données ont conduit
pour la proportion d'indigo p. 100 dissoute aux nom-
bres : 73 — 73,4 — -7 . — Bo,3. Les rende-
ments sont donc très supérieurs et plus réguliers qu'avec
la méthode ordinaire. La quantité de sel de calcium est
calculée d'après l'équation :
(CH3CO- OH =2. CH:!CO-.\a -f- Ca (OH)-
et toute la soude se trouve éliminée. Celle méthode
doit être applicable à la cuve au zinc.
NOIR D'ANILINE 1 Procédé pour rendre les
noirs d'aniline inverdissalilesl. par M. I'. JEAN-
MAIRE. (Bu//. Soc. ind. Mulhouse. 1907. p.
cacheté du 20 octobre 1896.)
Le procédé en question consiste à plaquer ou fou-
larder les pièces imprimées en noir d'aniline, ou les
noirs unis, sur tissus ou echeveaux loblenus par pla-
cage ou teiniure). après fixage et dégommage, en évi-
tant, toutefois, l'emploi du savon, avec une couleur
oxydante acide : de sécher et de vaporiser de un quart
d'heure à une demi-d'heurc. puis laver.
Le chromate neutre d'ammoniaque m'a donné d'assez
bons résultats, mais la couleur que nous employons
avec plein succès depuis quelques mois, est e
comme suit :
REVUE DES JOURNAUX
i55
40 à 3(i gr. chlorate de p. liasse ou autre,
40 à Si gr. sulfate d'alumine,
3 a 5 gr. prussiate rouge,
1 lit. eau.
Suivant les cas on renforce la couleur, ou on la coupe
à un tiers.
Les noirs obtenus sont plus corsés qu'avant l'opé-
ration, d'un bon ton bleuté et absolument inverdis-
sables.
N. B. — L'emploi du savon dans le dégommage est
préjudiciable en ce sens qu'il en reste toujours dans les
tissus une certaine quantité, qui nuit à l'action de la
, qu'il nul alors pins OU moins renforcer.
NOIR D'ANILINE INVERDISSABLE, par M. F.
OSWALD. [Bull. Soc. ind. Mulhouse, 1907, p. |fig,
pli cacheté du 2 mars 1897.)
On sait qu'on obtient un noir d'aniline suffisamment
inverdissable pour les besoins de la pratique, en sou-
mettant le noir fini à une oxydation ultérieure, dans
un bain porté à une température supérieure à yi° C.
(D'après une publication de M. Jeanmaire du 9 avril
1S7Ô.)
Cependant, quand il s'agit de noir enluminé de dif-
férentes couleurs tendres, en général ces couleurs ne
résistent pas à un traitement aussi énergique, et par-
tant ce procédé ne peut être employé.
Mais si on foularde le tissu en une solution d'un
chlorate facilement décomposable, et qu'on porte aune
température suffisamment élevée, toutes les conditions
nécessaires à l'obtention d'un bon noir se trouvent
remplies, en même temps que l'inconvénient d'un bain
presque bouillant disparaît.
Pratiquement, il suflira de plaquer en chlorate de
potasse ou de soude, avec adjonction d'une trace de
chlorure de vanadium, et de sécher au tambour. La
température est supérieure à 73" C. et largement suf-
fisante pour décomposer le chlorate. En même temps,
les couleurs les plus tendres —toutes celles sur les-
quelles se sont portés nus essais — ne sont nullement
altérées.
D'un astre côté, pour supprimer les foulardage et
séchage supplémentaires, il est indiqué d'ajouter le
chlorate et le vanadium aux apprêts. En employant,
par exemple :
10 gr. de chlorate de potasse,
1 gr. d'une sol. de vanadium à 10 gr. par litre.
par litre d'apprêts, on obtient un résultat satisfaisant.
H importe de bien sécher pour opérer la décomposition
complète du chlorate. Inclus échantillons (1).
Rapport sur les deux travaux précédente, par
M. II. GROSHEDVTZ.
Dans sa séance du 4 septembre, le comité de chimie
a renvoyé à mon examen deux plis cachetés relatifs à
des procédés permettant l'obtention de noir d'aniline
inverdissable. Le premier de ces plis est de M. Jean-
maire, inscrit sous le n° o23, en date du 21) octobre
1896. Le deuxième pli est de M. Fcrd. Oswald, inscrit
sous le n" 955, en date du 2 mars [897.
Ces deux plis traitant d'un même sujet, j'ai jugé plus
simple de réunir les conclusions de mes essais dans un
seul rapport.
J'ai répété les procédés indiqués dans ces deux plis
et mes essais sont d'accord avec les résultats annoncés.
J'ajouterai, en ce qui concerne le pli g55 de M. Oswald.
qu'il est regrettable que l'auteur n'ait pas mentionné
(1) Ces échantillons ont été déposés aux archives.
dans son pli un essai qu'il a certainement dû faire,
essai consistant à vaporiser le mélange chlorate-vana-
dium après séchage au tambour, car on obtient par
vaporisage un noir tout à fait inverdissable.
Le mérite de ces deux plis est de permettre l'obten-
tion d'un noir d'aniline inverdissable sans affecter le
noir, ni le blanc qui reste très pur.
N'ayant pas trouvé d'antériorités à ces deux plis, je
vous demanderai. Messieurs, d'en voter l'impression,
suivis du présent rapport.
ROUGE ANDRINOPLE (Avivage dans l'eau
sous haute pression. — Rapport «le M. F. BIN-
DER sur le pli cacheté île M. .}..}. HOMAiW du
24 juin 1807. iliuil. Soc. inJ. Mulhouse, 1907, p. 474.)
Le pli cacheté n" 985, déposé par M. J.-J. Romann,
à Moscou, le 24 juin 1 807, dit que :
« Le tissu de coton teint en alizarine. soumis à l'action
de l'eau à 200" C. jouit d'une vivacité de beaucoup
supérieure à celle obtenue par vaporisage à 2 atmo-
sphères. »
Ce principe était connu antérieurement.
En effet, M. Albert Scheurer a fait ouvrir à la séance
de la Société industrielle du mois de novembre 1892
un pli cacheté du ô mai 1882 traitant de ravivage du
rouge andrinople sortant de teinture par l'eau pure
chauffée à 1200. — L'action s'effectue pleinement en
2 heures dans ces conditions.
Voir Bulletin de la Société industrielle, procès-ver-
baux du comité de chimie 1892, p. 120. Ce fait avait
été communiqué au comité de chimie, le 14 février i883
(procès-verbaux du comité 1 883, tome LUI, p. 3o).
Permettez-moi, Messieurs, de vous communiquer, à
ce propos, les résultats des essais que j'ai faits dans cet
ordre d'idées en février 1886. Je cite d'après mes livres
d'essais de cette époque, en vous soumettant les échan-
tillons à l'appui de mes notes.
L'avivage du rouge andrinople tel que nous le pra-
tiquions alors dans la maison Frères Kœehlin, dans
l'eau à 2 demi-atmosphères, m'a engagé à pousser les
essais à des pressioos plus élevées, dans une petite
chaudière autoclave, émaillée, timbrée à 23 atmos-
phères.
Les éléments du rouge étaient les suivants :
Mordançage.
Préparation en sulforicinate de soude,
Foulardage en acétate d'alumine.
Fixation à l'étendage,
Dégommage en silicate et phosphate de soude.
Teinture.
Alizarine pour rouge avec faible addition d'alizarine
pour violet, sulforicinate de soude et d'ammoniaque,
sang,
Bioxvde d'étain en pâte,
Acétate de chaux.
Essais d' avivage.
a) Dans l'eau, à 5 atmosphères (= t52n Cl, 1 heure,
b) Dans l'eau, à 12 atmosphères 1= 187" C). 1 heure,
c) Foulardage en sulforicinate et vaporisage sans
pression. ) heures.
Résultai : l'avivage dans la vapeur sans pression,
avec préparation préalable, est très inférieur à celui
qu'on obtient dans l'eau sous pression, sans l'interven-
tion du sulforicinate.
Au-dessus de 5 atmosphères il n'y a plus d'accrois-
sement sensible de vivacité.
56
REVUE DES BREVETS
Action de l'alcool sous pression.
a) l!n rouge teint et traité par l'alcool à 5 atmos-
phères ne s'avive pas, il se dégrade plutôt et subit une
perte partielle de laque par dissolution.
b) Le même rouge, savonné après teinture avec addi-
tion de sel d'étain. parait gagner en résistance; il se
rapproche comme avivage du rouge préparé en sulfo-
ricinate et vaporisé sans pression, et perd moins de
laque par dissolution que le rouge non savonné avec
sel d'étain.
Action de l'acide acétique sous pression.
L'avivage par l'acide acétique à 5 atmosphères est
plus faible que celui de la préparation en sulforicinate,
suivie de vaporisage sans pression. 11 va, comme pour
l'acool, dissolution partielle de la laque, mais à un
degré plus accentué, allant par places jusqu'au blanc.
Au nom du comité de chimie, je vous demande
l'impression du présent rapport et le dépôt du pli qS5
de M. J.-J. Romann aux archives.
MATIÈRES COLORANTES
SUR LE PHÉNOL 2-4-6 TRISAZOBEIVZÈIVE, par
MM. E. GRAXDMOLGIN et H. FREIMANN (Berl.
Ber., ^907, p. 2662).
M. C. Toniolo avait observé que, par l'action de
2 mol. de chlorure de diazonium sur une solution
alcaline de phénol, à côté du phénol, 2-4. désazo-
benzène, connu depuis longtemps, il se forme en petite
quantité un nouveau corps, qui fond beaucoup plus
haut et se dissout dans l'acide sulfurique concentré
avec une coloration intense violet rouge. Ce corps se
trouve être un trisazo dérivé du phénol.
Il se forme à côté du phénol disazobenzène, quand
on fait réagir 3 mol. de chlorure de diazonium sur le
phénol en solution dans un alcali caustique. On
emploiera 4 gr. 7 phénol, 23 grammes soude caustique,
25o grammes eau et on ajoute à froid la solution de
diazoïque, préparée avec 14 grammes aniline, 46 centi-
mètres cubes acide chlorhvdrique à 3o p. 100 et 100 cen-
timètres cubes eau où l'on a incorporé 10 gr. 5 nitrate
de soude dissous dans 5o centimètres cubes d'eau. Au
bout de 24 heures, on filtre. Le résidu sur filtre est
traité par l'acide chlorhvdrique étendu, lavé et séché.
Le phénoldisazobenzène est éliminé par l'alcool
bouillant : le résidu insoluble cristallise dans l'acide acé-
tique glacial ou le nitrobenzéne, et fournit des aiguilles
orange fondant à 21 5°, tandis que le dérivé monazo
fond à i52° et le disazo à i3i°.
L'analvse élémentaire et en particulier la réduction
montrent qu'on a bien le corps :
OH
C«H5.N=N/\N=N.C8H5
12 41
\y
N=NC6H5
car elle donne, à côté d'aniline, le 2-4-6-triamidophénol,
identique avec le produit de réduction de i'acide
picrique. La réduction se fait à l'état et l'acide chlorhv-
drique.
Les propriétés caractéristiques du phénoltrisazo-
benzène sont les suivantes. Dans le carbonate de soude
et la soude étendue, il ne se dissout à chaud qu'à l'état
de traces ; il est au contraire facilement soluble en
rouge dans l'alcool sodé.
Il est insoluble dans l'acide chlorhvdrique concentré,
mais le liquide se colore pourtant légèrement en vert :
l'acide chlorhvdrique alcoolique le dissout avec une
coloration vert foncé. La solution dans l'acide nitrique
fumant est, comme celle dans l'acide sulfurique. violet
rouge ; en ajoutant de l'eau peu à peu, elle tourne au
bleu vc-rt. et à un certain moment le produit est préci-
pité. Dans l'acide sulfurique concentré, la solution du
trisazobenzène-phénol est violet muge foncé et l'eau le
reprécipite : l'oxvazobenzène s'y dissout avec une colo-
ration jaune, restant jaune par la dilution ; le phénol-
disazobenzène se dissout en orange devenant par dilu-
tion rouge, puis jaune. Le phénoltrisazobenzène est
presque insoluble dans l'alcool bouillant, un peu
soluble dans l'éther, et plus dans le chloroforme et
l'acide acétique glacial et le nitrobenzéne bouillants. Il
donne un dérivé acétylé, en cristaux jaunes, fondant
à i65«. R-
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRODUITS < IIMIIOI I s
Procédé de production de l'hydrazine [F. Ras-
chig] (b. f. 382357, 25 sept. 1907-5 fév. 1908).
On fait agir la monochloramine sur l'ammoniaque,
ou directement les sels hypochloreux sur une solution
aqueuse d'ammoniaque, en présence de corps (gélatine,
caséine, colle de poisson) augmentant la viscosité du
liquide.
Fabrication industrielle de l'acétone [ Sté Pagsè,
Camus et Cle] (3e add. du 10 oct. 1907-20 fév. 1908,
8292 au b. f. 36 1 3 7 • » .; -
Procédé pour l'obtention des dérivés du etalo-
raJ avec les étbers des acides métbylpropa-
noloïques cIî.iIUn laminés [Sté Poulenc frères et
E. Fourneau](fi. f. 382787, 17 déc. 1906-15 fév. 1908).
CH2. N'R2
I
Ces dérivés : CH3 CA. CHOH.CCla
I
C02.CH2"
sont très hypnotisants et très faiblement toxiques.
Procédé pour l'obtention d'alU.vloxybdronra-
ciles [Sté Poulenc frères et E. Fourneau].
Procédé de décomposition des formiates en
vue d'obtenir un acide formique concentré
[Usine des Moulins] (b. f. 382339, 19 sept. 1907-
4 fév. 1908).
On commence par diluer l'acide sulfurique à q3
p. 100 en le faisant couler dans l'acide formique à u5
p. 100(77 kgr.4 sulfuriqueet 55 kgr. 3formique|. Le
mélange des deux acides est versé en remuant sur le
formiate de sodium. On obtient une pâte homogène ne
contenant ni acide sulfurique en excès. ni formiate non
décomposé.
BREVETS FRANÇAIS
i57
CAMPHRE. — Préparation des éthers dos I»or-
néols ou «les isobornéols [A. Verley, E. Urbain
et A. Feige] (b. f. 383557, 10 janv. 1907-12 mars
1908).
Oxydation dos bornéols ou dos isobornéols <'n
vue «le leur transformation en camphre.
[E. Verley, E. Urbain et A. Féige] (b. f. 383558,
m janv. 1907-12 mars 190S.)
Proeédé «le préparation du bornéol au moyen
de l'isobornéol [Schmit-, et O"] (b. f. 3*3419.
2g OCt. 1907-g mars 1908).
LAQUE ARTIFICIELLE.— Procédé de prépara-
tion «lune laque artificielle [H. Engelhardt et
II. Beyersmann] (b. f. 383i8i, 22 oct. 1907-26 l'év.
1908).
6 kilogrammes colophane, 3 kilogrammes semdara-
que, 1 kilogramme élonis sont fondus ensemble et on
ajoute 5o grammes d'aldéhyde formique. La réaction
est violente, on continue à chauffer et on obtient une
résine fondue claire, soluble dans les solvants ordinai-
rement employés.
H l I II Kl s. < <)l OU \M I S
AZOIQUES. — Production de nouveaux colo-
rants azoîques [F. Bayer] (b. f. 3S3ooo, 17 oct.
1907-2 1 fév. 1908).
On combine les diazo a- naphtylamine sulfoou leurs
dérivés avec le I amino 7 naphtol et son dérivé 4sulfo.
Les colorants acides formés teignent la laine en nuan-
ces allant du brun au noir.
E\. 1 : 1 naphtylamine 4 sulfo + 1 amino 7 naphtol.
Ex. 2 : 1 naphtvlamine - - 1 amino 7 naphtol 4 sulfo.
Ex. 3: p- amino diphénvlamine sulfo (Réduction du
produit de condensation de l'aniline et du p- nitrochlo-
1 "benzène sulfo).
Production «l'une nouvelle matière colorante
létrazoïqoe [F. Bayer] (b. k. 383i28, 19 oct. 1907-
25 fév. 1908).
'•I CI.
Il-'NV \/ NNH-'H-2 mol. 2 naphtol, 3-6 disulfo.
Teint la laine en nuance rouge résistant au foulon et
à la lumière.
Production «le nouveaux colorants monoazoï-
ques bleus [F. Bayer] (b. f. 383 i«m), 21 oct. 1907-
26 fév. K108).
Colorants dérivés de : R-'N <^ )> NH- + 1-8 dioxy-
Cl
naphtaléne. 3-6 disulfo (ou chromatropique). En par-
tant de la p- amino m- chlor-aniline diméthvlée.on a un
bleu vif sur laine solide aux alcalis et à la lumière.
COLOB vNTS SOI ERES. -Production d'un nou-
veau colorant soufré [F. Bayer] (b.f. 382412.
3o sept. 1 907-6 fé\ . 1 908).
Au lieu de chauffer, en présence de cuivre, l'ami-
noxytoluphénazine avec un polysulfure alcalin comme
dans la n. p. 171 177, on supprime le cuivre. On a un
colorant teignant le coton en brun rouge pur, qui reste
brun, par un traitement au cuivre sur la fibre, au lieu
de devenir bleu trouble comme le colorant précité.
Préparation à base «le colorants soufrés et
procédé <!<■ teinture au moyen «le colorants
soufrés | Badiscke] (icr add. 8387, du 3i oct. n
2 1 mars 1908).
Ex. 1 : On triture :
5oo kilogrammes noir kriogéne TBO.
3 00
100
mélasse.
eau.
La pâte obtenue se conserve bien et est utilisable
pour la cuve à fermentation, car le colorant est main-
tenu finement divisé et aisément réductible.
Ex. 2: On empâte 800 kilogrammee d'un tourteau à
environ 60 p. 100 du leuco dérivé du noir kriogéne
TBO avec 5oo kilogrammes de mélasse.
PHTALÉINES. — Production de colorants ti-
rant sur mordant [F. Bayer] (b. f. 382920, i5 oct.
1907-19 févr. 1908).
On condense les amino-m-oxy benzène benzoïques
substitués dans le groupe amino, avec l'oxyhydroqui-
none ou son triacétate.
(CHWSOH HQ
u
CO -+-
\
^CO.OH
(CH3 -N
- O -
-C.OH-
OH
OH.
OH
HjO
Acooh.
U
Ces colorants teignent en rouge les mordants de
chrome.
Si l'on opère la condensation en présence d'un agent
déshydratant, ou si l'on deshydrate le colorant rouge
ci-dessus, on a un nouveau colorant teignant les mor-
dants de chrome en vert.
(CH3)*N
- O -
-COH-
OH
OH
THIOINDIGO. — Procédéde fabrication de ma-
tières colorantes formant cuve \Meister] (b. f.
3835i5, 9 janv. 1907-1 1 mars 190.X).
E\. 1 : 3o p. phénylthioglycol o-carboxyliqoe sonl
chauffés, 3 heures, en vase clos, à 170-lSo0, en remuant,
avec 120 p. bisulfite de soude à 40 p. 106. Le produit
de la réaction est chauffé avec de la soude caustique
diluée ; le colorant formé est une masse légère cristal-
line rouge identique au thioindigo obtenu par fusion.
avec la soude caustique, du phénylthioglycol o-car-
hoxvliquc.
i58
REVUE DES BREVETS
ANTHRACÈNE.— Production «le dérivés antlira-
quiuoniques [Badische] (b. f. 383286, 2? oct. 1907-
2 mars 1908).
La diaminodianthraquinoxylamine réduction, par
le sulfure de sodium, de la dinitroanthraquinoxyla-
mine) du b. f. 367526, possède au moins un groupe
NH2 en ortho d'un carbonvle. Traitée par l'anhydride
acétique en présence de sulfurique concentré, on a une
couleur teignant le coton en bleu, une cuve à l'hydro-
sulfite.
L'indanthréne aminé du b. f. 367526, par un trai-
tement analogue, fournit le même colorant. Il en est de
même du colorant vert du b. f. 343608.
TEIXTtRE IMPBESSIOV ETC.
FIBRES TEXTILES. — SOIE ARTIFICIELLE. —
Procédé de fabrication de fils de soie artifi-
cielle et autres fils artificiels analogues P.
Follet et G. Dit^ler] (b. f. 38285q. 14 oct. 1907-18
fév. 1908).
S'il s'agit par exemple de fabriquer de la soie artifi-
cielle à base de cellulose, on dissout au préalable du
sulfate de cuivre dans la proportion de 20 grammes
dans environ 100 grammes d'eau. On fait ensuite pas-
ser dans cette solution du gaz ammoniac, ce qui donne
lieu à la formation de petits cristaux bleu violet foncé
que l'on sépare de la solution.
Ces cristaux sont ensuite dissous dans de l'eau pour
la préparation du dissolvant de la cellulose avec addi-
tion de 2 ou 3 grammes de soude caustique. La satu-
ration est obtenue pour une proportion d'environ 70 à
80 grammes de cristaux pour 100 grammes d'eau. Le
dissolvant ainsi préparé peut dissoudre rapidement la
cellulose dans la proportion d'environ 5 p. 100. Une
plus grande proportion de cellulose nécessite naturel-
lement un temps plus long pour sa dissolution.
La dissolution de la cellulose est filée de la manière
ordinaire et la précipitation opérée au moyen d'un bain
dont la teneur en acide peut ne pas dépasser i5 à 20
p. 100.
Si l'on veut, au contraire, dissoudre par exemple des
déchets de soie en vue de la fabrication des fils en
fibroïne, on peut procéder de la façon suivante : on ef-
fectue d'abord, par un procédé quelconque connu, le
dégommage de la soie ou des déchets de soie pour en-
lever les impuretés naturelles ou provenant de manipu-
lations. Le produit ainsi obtenu est de la fibroïne qui
est bien rincée. Il faut alors dissoudre cette fibroïne
dans une dissolution préparée de la façon déjà indi-
quée, mais dans laquelle toutefois, étant donnée la na-
ture du produit à dissoudre. le sulfate de cuivre est rem-
placé par du sulfate de nickel. Dans ce cas. sous l'action
du gaz ammoniac, la solution aqueuse de sulfate de
nickel précipite de petits cristaux violets que l'on reprend
également pour être dissous dans de l'eau pure. On
ajoute également à la solution obtenue 3 à 4 grammes
de soude caustique. Le dissolvant ainsi préparé peut
dissoudre la fibroïne dans la proportion de 25 à 3o p.
too et donne une solution concentrée pouvant être filée
facilement. Quel que soit le produit traité, la précipita-
tion peut être obtenue à la sortie des filières par l'em-
ploi d'un bain acide convenable. Lorsque les fils obte-
nus sont en fibroïne, ils sont soumis ensuite, après
coagulation, à des étirages successifs jusqu'à l'obtention
de la finesse désirée. Après rinçage, les fils peuvent
subir les opérations ordinaires subséquentes de tein-
ture, de blanchiment, etc.
Le procédé, ci-dessus décrit, présente cet avantage
tout particulier de permettre de filer des solutions par-
ticulièrement concentrées, ce qui s'explique facilement
en raison du pouvoir dissolvant plus élevé de la solu-
tion employée, les matières textiles, comme on le sait,
se dissolvant en proportion de la quantité de métal
combiné à l'ammoniaque en solution dans le dissolvant.
Les oxydes ou hydrates de cuivre ou de nickel ne se
dissolvent dan s la dissolution aqueuse d'ammoniaque que
proportionnellement à la quantité d'ammoniaque en
solution ; cette dissolution est donc forcément limitée
à une certaine teneur en métal combiné, et ne peut par
le fait que dissoudre une quantité de matière textile
proportionnelle. Les cristaux obtenus selon le procédé
indiqué sont au contraire solubles dans l'eau en toute
proportion et permettent par conséquent d'obtenir des
solutions d'une teneur en métal combiné à l'ammonia-
que pour ainsi dire illimitée. Ces solutions atteignent
ainsi un pouvoir dissolvant considérable et de beaucoup
supérieur à tous les dissolvants préparés avec des solu-
tions aqueuses d'ammoniaque.
TEINTURE. — 1° PROCÉDÉS. - Procédé pour la
teinture à cœur de tissus serrés ou de feutre
[S. von Kapff] (b. f. 382658, 7 oct. 1907-13 fév. 1908).
Premier exemple : on imprègne surune machine or-
dinaire ou une machine à teindre au large une pièce de
drap d'uniforme, d'esquimau, de drap de pardessus ou
de feutre, d'une dissolution de chromate de potassium
à laquelle on ajoute un mordant auxiliaire, tel que l'a-
cide formique, la lactoline, le tartre, etc., et on la fait
passer ensuite par une machine à aspirer. La concen-
tration du mordant au chromate de potassium est main-
tenue de telle manière qu'après l'aspiration il reste sur
le tissu par exemple 1 12 p. 100 de chromate de po-
tassium et 1 11 p. 100 d'acide formique. On fait bouil-
lir ensuite la pièce, pour fixer le mordant, dans une
machine ordinaire à teindre à la pièce, pendant environ
une heure et demie, ou bien on traite à la vapeur. Pour
la teinture, la pièce est imprégnée d'une dissolution
d'une teinture d'alizarine ou d'un extrait de bois de
teinture, puis elle est aspirée et traitée comme ci-dessus
de nouveau.
1" Pour teindre à cœur en bleu à la cuve, on imprè-
gne comme ci-dessus d'un bain à l'indigo ; on aspire
immédiatement après à travers le tissu ; on développe
dans un bain d'acide et on aspire de nouveau Cette
manipulation peut être répétée pour des teintes foncées.
Procédé de teinture de la cellulose d'acélvle
Knoll et CieJ (b. f. 383636, 6 nov. 1907-13 mars
1908).
i° Imprégnation à l'aniline. — Des fils artificiels, par
exemple en cellulose d'acétyle, sont imprégnés pendant
environ trois heures dans une dissolution aqueuse à
2 p. 100 d'aniline, ensuite ils sont rincés à l'eau pendant
peu de temps, puis ils sont diazotés pendant environ
trois minutes dans une dissolution acidulée à 2 p. 100
de nitrite.
1* a) Les fils artificiels ayant subi le traitement et
teints à l'aniline produisent de la manière connue, sur
la libre, du jaune d'aniline.
1 b Les fils artificiels ayant subi le traitement et
teints dans une dissolution de 1 à 2 p. 100 de ,';-naph-
tolsodium, produisent, sur la fibre, du Soudan 1.
i° c) Les fils artificiels ayant subi le traitement sont
placés dans une quantité suffisante pour les couvrir
d'une dissolution de 1,4 parties de bichromate de
BREVETS FRANÇAIS
i5g
potasse et de 1.4 parties d'acide chlorhydrique concen-
tré dans 40 pailles d'eau ; Oïl les y laisse séjourner en-
viron un quart d'heure à la température d'appartement,
puis on les chauffe pendant environ une minute a So°.
Il se produit du noir d'aniline dans la libre.
2" Imprégnation à la p-nitraniline. — Des fils artifi-
ciels de cellulose d'acétyle sont placés, à la tempéra-
ture du bain-marie, dans une dissolution aqueuse d'en-
viron 0,4 p. 100 de p-nitraniline dans l'eau, puis ils
sont rincés pendant peu de temps et diazotés comme
dans l'exemple premier.
2" a) Les fils artificiels ayant subi le traitement sont
mariés sur la fibre de manière connue avec de la dis-
solution de lî-naphtolsodium. 11 se produit du rouge de
nitraniline sur la libre. La matière colorante peut aussi
être produite sur la fibre par la succession renversée
des traitements (voir sous 3").
3' Imprégnation au fi-naphtol. — Des fils artificiels
en cellulose d'acétyle sont imprégnés dans une dissolu-
tion à environ o,5 p. 100 de (3-naphtol et rincés à l'eau
pendant peu de temps.
3" a) Les fils artificiels ayant subi le traitement sont
mariés dans une dissolution, diazotée et additionnée
d'acétate de soude, d'environ i,5 p. 100 de chlorhydrate
de p-nitranilinc. 11 se produit du rouge de nitraniline
sur la fibre.
2 APPAREILS. — Machine à teindre en éche-
veaux | //. Ashwell et Cy] (b. f. 3S2770. 11 oct.
1907-13 févr. ujo8).
il est la cuve contenant la liqueur de teinture ; b est
un bâti supporté par des tiges c suspendues à des cor-
des d qui s'enroulent sur des tambours e de l'arbre
supérieure/; cet arbre porte aussi le tambour g pour
enrouler la corde /; du contrepoids i qui passe sur la
poulie ;'. k est une poulie à gorge et / un câble sans
F/g J —
F/cï
— Fj go
Machine à teindre en écheveaux.
Fig. 1, profil ; Gg. 2. plan des chaînes avec les barres : fîg. 3, vue en bout ; 6g. 4 et 5. maillons sépares.
fin. au moyen duquel l'arbre / peut être mis en rota-
tion dans un sens OU dans l'autre.
Le bâti b porte des coussinets pour les arbres m, n et
o sur lesquels sont montées les roues pp, qq et rr
pour les chaînes sans fin s et /.
L'une de ces chaîne est constituée de maillons u
(fig. 41 et l'autre de maillons v (fig. 5 .
Les écheveaux à teindre sont suspendus sur des
barres W avant une extrémité arrondie et l'autre en sec-
tion en forme de D ; les extrémités arrondies sont in-
sérées dans les orifices ronds des maillons u et les
extrémités opposées sont engagées dans les pinces for-
mées par les maillons v. Quand les barres sont ainsi
insérées et tournées d'un quart de tour, elles se trou-
vent maintenues en place, à moins qu'on ne les enlève
intentionnellement.
i6o
REVUE DES BREVETS
Les barres avec leurs écheveaux sont montées sur
les chaînes lorsque le bâti est en position élevée (fig. i
et 3i, les chaînes pouvant être amenées en position
convenable au moyen du volant à main x claveté sur
l'arbre m : quand les barres sont chargées, on abaisse
le bâti b en taisant tourner l'arbre /dans le sens con-
venable, jusqu'à ce que la base du triangle formé par
la chaîne soit immergé dans la liqueur, à la profondeur
désirée (voir le tracé en ponctué figure i).
Dans cette position, la roue dentée y de l'arbre m
s'engage avec le pignon ^ indiqué en tracé ponctué et
plein respectivement dans les figures i et 3, ce pignon
étant mû de toute manière convenable.
Au moyen de cette commande, la chaîne de barres
est mise en mouvement et amène dans la liqueur suc-
cessivement les écheveaux qu'elle porte, suivant le par-
cours triangulaire formé par la chaîne.
De cette manière les conditions du travail de trem-
page à la main sont imitées de très près et on obtient
un travail d'égale valeur.
En outre, le rendement de la machine est plus grand
que par le travail à la main, i sont des tiges de guidage
adaptées au bâti b, et qui glissent dans des colonnes 2,
ce qui stabilise le bâti dans ses mouvements démontée
et de descente.
Quand le bâti est élevé, on a un accès facile à la cuve
a pour la nettoyer ou pour en renouveler la liqueur.
IMPRESSION. — Procédé tle gravure pour im-
pression sur étoffe [A. -A. Legrand' (b. f.383541,
4 nov. 1907-11 mars 1908).
Le procédé en question a en vue un résultat déjà
connu, mais obtenu jusqu'ici par des moyens plus
compliqués et plus coûteux que ceux que comporte
cette invention.
11 s'agit surtout de la manière d'obtenir sur un fond
gravé, par exemple une imitation de fils tissés, des ré-
serves destinées à recevoir un dessin.
Jusqu'ici, après avoir gravé, à la molette, le fond sur
toute la surface du rouleau d'impression, on était obligé
d'employer la galvanoplastie, pour recouvrir d'une
légère couche de cuivre les réserves devant recevoir
l'impression d'autres rouleaux.
Le procédé qui fait l'objet de la présente demande
de brevet d'invention évite le moyen coûteux de la gal-
vanoplastie ; il consiste dans les opérations suivantes:
On donne sur toute la surface du rouleau une couche
de vernis, puis, sur le tour, on grave le fond sur le
vernis, de manière à mettre le cuivre à nu, et cela par
le moyen d'une pointe en diamant montée sur le cha-
riot du tour. Pour mieux donner l'apparence d'un fil
tissé, cette pointe n'est pas absolument fixe sur le
chariot; mais peut recevoir, soit à la main, soit méca-
niquement, un léger mouvement d'oscillation horizon-
tal. On peut aussi remplacer la pointe en diamant par
une molette ordinaire munie d'une arête vive et mon-
tée dans les mêmes conditions.
La gravure du fond étant terminée, on dessine les
réserves, et on les recouvre d'une nouvelle couche de
vernis, après quoi en passe le rouleau dans un bain
d'acide où tout le fond se trouve gravé par l'action de
cet agent chimique, sauf sur les réserves qui sont pro-
tégées par la seconde couche de vernis.
Procédé pour l'impression des colorants iu-
dantliréniques et des colorants soufrés [Ba-
dische (b. k. 383533, du ?i oct. (907-11 mars iyo8|.
Addition d'alcool et de ,;-naphtol aux couleurs d'im-
pression.
a) Pour les colorants indanthr iniques.
Empâter par exemple :
100 gr. indranthène S avec
5o gr. pâte d'oxyde sianneux à 5o p. 100 et
5o gr. glycérine, incorporer en remuant
700 gr. épaississant T et
ioo gr. solution alcoolique de ,r;-naphtol (renfermant
3o grammes de p-naphtol).
1.000 gr.
L'indanlhrène S peut être remplacé par d'autres co-
lorants pour cuve de la série anthracénique.
b) Pour les colorants soufrés.
Empâter par exemple :
100 gr. noir cryogène TB avec
80 gr. glycérine
125 gr. soude caustique 45- B.
4^0 gr. épaississant alcalin B et
70 ys. eau, chauffer un quart d'heure à 65° , puis în-
coporer
75 gr. pâte d'oxyde stanneux à 5o p. 100, refroidir en
remuant et ajouter
100 gr. solution alcoolique de [s-naphtol (renfermant
3o grammes de [3-naphtol).
Empâter par exemple :
75 gr. bleu cryogène direct GO avec
75 gr. glycérine
125 gr. soude caustique à 45° B.
45o gr. épaississant alcalin B et
140 gr. eau, chauffer un quart d'heure à 65", incorpo-
rer
60 gr. pâte d'oxyde stanneux à 5o p. 100, refroidir en
remuant et ajouter
75 gr. solution alcoolique [i-naphtol renfermant 3o p.
100 de [i-naphtol .
Epaississant T.
320 gr. épaississant à la dextrine 3 : 2
340 gr. épaississant à la gomme 1 : 1
i litre soude caustique à 45" B.
Epaississant alcalin B.
Préparer un empois à l'aide de :
20 gr. amidon de froment
5o gr. eau
40 gr. amidon grillé foncé
160 gr. eau
10 gr. glycérine et y ajouter lentement en refroidissant
400 centimètres cubes soude caustique 45° B.
Après l'impression, sécher, vaporiser trois à cinq mi-
nutes au vaporisateur exempt d'air, rincer et savon-
ner.
Ce numéro a été remis à la poste, a Tours, le
samedi 2 mai, à 7 heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lekèvre
Tours. — Impr. E. Abrault et C'*
REVUE GÉNÉRALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12e Année
N" 138. - Tome XII
1er Juin 1908
SUR L'UTILITE D'UNIFIER ET DE SIMPLIFIER LES « NOMS COMMERCIAUX »
DES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES
Par M LÉON LEFÈVRE.
Sous un titre un peu différent, M. Emile Blon-
del, le chimiste teinturier bien connu, vient de
publier dans le Bulletin de la Socie'té industrielle
de Rouen, 1908, p. 46, un travail que nous repro-
duisons ci-dessous, in extenso, afin que nos lec-
teurs soient à même d'apprécier, en connaissance
de cause, les réflexions que cette étude m'a sug-
gérées.
Voici le texte du mémoire de M. Blondel :
Depuis plus d'un demi-siècle que la découverte des
matières colorantes artificielles a fait son apparition,
les types répandus sur le marché par les différentes
usines qui se sont spécialisées dans cette industrie, on
peut dire la Reine des industries chimiques, n'ont fait
que s'accroître. Ft si la connaissance exacte des anciens
colorants tirés du règne végétal ou des combinaisons
minérales exige du professionnel quelque soin, quel-
que effort de mémoire, il n'est pas exagéré de dire que
ces difficultés se sont considérablement accrues, depuis
longtemps déjà, qu'elles augmentent chaque jour davan-
tage, au point de se demander comment, dans l'avenir,
les générations qui n'ayant pas eu la bonne fortune
de suivre la naissance, le développement de cha-
cune de ces étoiles de la palette du coloriste, pour-
ront bien faire pour les classer méthodiquement, en
user judicieusement, et n'en pas négliger un trop grand
nombre.
Il en est déjà tant resté dans l'ombre par suite de
considérations très diverses, qu'il se peut que, plus
tard, elles donnent lieu sinon à de nouvelles décou-
vertes, tout au moins à des rééditions présentées
comme telles, en vertu de ce principe qu'en pareille
matière, c'est toujours le nouveau qui intéresse.
Il serait cependant utile de fixer l'acquis par une
nomenclature rationnelle susceptible de permettre, sinon
une identilication absolue entre les différentes fabrica-
tions, tout au moins une assimilation logique et immé-
diate au groupement original.
Dès l'origine de la découverte des premières matières
colorantes artificielles, il semble que l'on ait pris plus
de soin à identifier dans leur désignation les mêmes
matières colorantes provenant de différentes fabrica-
tions. Il semble qu'à ces époques, il est vrai déjà recu-
lées, on ait trouvé assez naturel d'appeler : fuchsine,
violet éthyle ou méthyle, bleu de méthvlène, éosine,
érythrosine, phloxine, ponceaux, crocéïnes. orangés I,
II, III, etc., etc. (tout au plus quelques synonymies se
manifestent-elles timidement) des produits semblables,
quel qu'ait été le lieu de fabrication.
I est ainsi que l'alizarine et ses dérivés ont toujours
conservé, avant même que les usines qui les fabriquent
aient songé à confondre leurs intérêts dans un syndicat,
la désignation originelle et assez rationnelle adoptée dès
le début.
C'est seulement à mesure que le nombre des élé-
ments de coloration augmente, qu'on se croit obligé de
compliquer à plaisir leur désignation pour la rendre
moins claire.
Nous avions les colorants du triphénylméthane,
classe des colorants basiques, les phtaléines, l'alizarine
et ses dérivés, les azoïques sulfo-conjugués.
Viennent les colorants substantifs.
A part le rouge Congo, qui a moins que d'autres
subi la torture de dénomination, chaque maison se croit
obligée d'affubler d'un nom. tout au moins d'un pré-
fixe différent, chacune de ses imitations ou chacune de
ses créations.
Nous avons alors les couleurs diamines — oxydiamines
— diaminogènes — oxydiaminogènes — benzo ou diazo
— chlorantines — dianiles — zambèzes — examines —
diphényles,polyphényles — primulines — naphtamine
— thiazol et d'autres qui ne me sont pas connues.
Une autre série, née avec le cachou de Laval, donne
lieu, après une longue période d'arrêt, à la classe des
colorants au soufre ou soufrés.
II en résulte immédiatement :
Les couleurs immédiates — katiguènes — pyrogènes
éclipse — thiogènes — kriogènes — au soufre-thio-
nal...
Si on veut bien admettre que le professionnel un peu
soucieux de ses intérêts éprouve aussi quelque besoin,
au fond bien légitime, de voir clair au milieu d'une
constellation si développée, si nombreuse, avouons
que la classification, pour n'être pas impossible, n'en
est pas non plus simplifiée, et qu'il faudra un effort
de mémoire assez prodigieux, à côté de beaucoup
d'autres, pour s'assimiler ces synonymies fantasques.
En recherchant dans les langues latine et grecque
les étymologies propres à donner un sens aux termes
scientifiques nouveaux, il semble que les savants aient
eu pour but d'uniformiser les expressions qui les doi-
vent rendre à peu près dans toutes les langues.
Ces colorants nouveaux, que nous livrent journelle-
ment les grandes usines de produirs chimiques, déri-
vent suffisamment d'études et de recherches scientifi-
ques ; elles s'adressent en général à une classe d'indi-
IÔ2
Léon LEFÊVRE.
SUR L'UTILITE D'UNIFIER ET DE SIMPLIFIER
vidus assez cultivés, assez soucieux et même jaloux
de l'histoire de leur profession, je dirai volontiers de
leur art, pour justifier un traitement qui, tout en aidant
aux transactions d'ordre commercial, facilite aussi la
classification méthodique, l'identification des produits
qui sont journellement soumis à ces individus, dans
l'espèce des chimistes coloristes, auxquels incombe le
soin d'en faire l'application au triple point de vue de
leurs propriétés, de leur valeur vénale et des avantages
particuliers de fabrication qu'or, en peut tirer.
Il n'est pas moins désagréable de rencontrer sous
l'étiquette d'une matière colorante nouvelle un mélange
de colorants connus.
11 se peut que, pour satisfaire à certains besoins, les
fabriques de matières colorantes soient amenées à créer
des types propres à des applications spéciales, pour ré-
pondre à des demandes particulières. — Mais pourquoi
présenter comme nouveauté un mélange de matières à
la portée de chacun ?
Les grandes usines, les maisons sérieuses de matières
colorantes, rendraient un réel service à nos industries
en ne leur présentant que des colorants homogènes,
ou tout au moins en signalant ces produits qui, pour
des raisons particulières, sont constitués par des mé-
langes.
Les questions d'affinité, de solubilité, de pénétration
prennent chaque jour une importance plus considé-
rable, rendant extrêmement délicate la correction ou la
modification d'un colorant par un autre. Si on se
trouve en présence d'un nombre resteint de colorants
homogènes bien classés, on en peut faire judicieuse-
ment emploi. En présence, au contraire, de colorants
complexes examinés parfois hâtivement, parce qu'il s'en
présente un trop grand nombre, on éprouve de réelles
difficultés et on perd un temps considérable.
11 ne faut pas perdre de vue que c'est par leurs seules
qualités que s'impose l'emploi de matières colorantes
nouvelles, et ces qualités seront d'autant mieux mises
en relief que le produit présenté sera lui-même plus
pur, plus typique, si je puis m'exprimer ainsi.
Les idées que nous formulons n'ont rien d'absolu,
c'est une opinion que nous émettons. opinion qu'a par-
tagé votre Comité de Chimie.
Si nous pouvions montrer aux intéressés l'ordre et la
méthode avec lesquels, pour en tirer parti, nous
sommes obligés de procéder à l'essai et à l'étude des
matières colorantes qui nous sont soumises, nous arri-
verions à les convaincre, croyons-nous, facilement.
Nous estimons que la question posée a une assez
«rosse importance pour qu'on s'occupe de la solution-
ner ; que cette importance croîtra même avec le temps
et, dans cet ordre d'idées, les intéressés trouveronttou-
jours nos collègues du Comité de Chimie, et nous-
mêmes prêts à leur fournir les éclaircissements qu'ils
pourraient désirer.
La question vaudrait, certes, d'être posée devant un
Congrès international composé de fabricants de matiè-
res colorantes et de chimistes coloristes.
Un point également intéressant à signaler aux fabri-
cants de matières colorantes, c'est la façon plus ou
moins intéressante de présenter leurs cartes de cou-
leurs. L'employeur qui se trouve obligé de pratiquer
des mélanges n'a pas besoin qu'on les lui indique.
Par contre, il lui serait très intéressant de pouvoir
juger d'un coup d'oeil de la valeur des divers tons d'une
couleur nouvelle, depuis le plus clair jusqu'au plus
foncé, par exemple sur une échelle de douze tons.
Sans entrer pour cela dans ce détail oiseux, que si on
a, pour les couleurs qui ne s'épuisent pas ou s'épuisent
peu, l'occasion de teindre plusieurs fois sur un même
bain, il en résultera une économie notable de matière
colorante; propriétés qui sont davantage dépendantes
du mode opératoire que de la couleur elle-même.
Ces différentes considérations et les desiderata que
nous présentons n'excluent pas les pratiques commer-
ciales que. dans des circonstances particulières, les fabri-
cants de matières colorantes jugeraient bon d'employer.
Mais, pour la grande industrie de la coloration, la
teinture et l'impression, tout ce qui pourra concourir à
faciliter la classification méthodique des innombrables
types de matières colorantes tirés de la chimie organi-
que dans ses multiples spéculations, sera accueilli avec
intérêt, je dirai plus, avec reconnaissance.
C'est donc d'une union d'idées et de besoins légiti-
mes que devra naître l'association féconde que n;>us
réclamons pour obtenir les résultats que nous souhai-
tons.
Voici mes réflexions sur ce qui précède.
En principe, tout le monde se ralliera volontiers
au désir exprimé par M. E. Blondel : dans la pra-
tique, la réforme demandée est pour ainsi dire ir-
réalisable. Si cette impossibilité ou, si l'on veut,
cette difficulté vient en partie de la concurrence
entre fabriques de couleurs, elle a aussi d'autres
causes dues au fait même des exigences, des dures
nécessités du métier, peut-être aussi même du
défaut de connaissance des teinturiers.
Le problème est donc complexe, un Congrès ne
suffirait pas à le résoudre, il faudrait toute une
série de Congrès et de nombreuses années.
D'ici là...
Ceci est le principe même de la réforme envisa-
gée.
Si nous examinons maintenant les arguments
donnés par M. Blondel, nous verrons qu'ils prê-
tent matière à discussion et que même certaines
affirmations, sont peut-être un peu trop absolues.
Suivons l'auteur.
A propos des colorants substantifs, il fait re-
marquer que chaque fabrique donne un nom par-
ticulier à des imitations du rouge Congo.
Ceci n'est pas tout à fait exact : en réalité, les
couleurs diamines, oxydiamines ou autres, ap-
partiennent en effet à la famille du rouge Congo,
mais elles en diffèrent en ce qu'elles dérivent de
bases différentes.
Par exemple, le rouge Congo est préparé avec la
benzidine: le rouge diamine, provient de l'éthoxy-
benzidine. les sultocyanines, de la benzidine sul-
fone sulf'onique, etc. ; toutes ces couleurs ont des
propriétés connues sans doute, mais elles ont aussi
des qualités différentes ; il est donc utile de les dis-
tinguer l'une de l'autre par des noms spéciaux,
distincts du rouge Congo.
Mêmes observations pour les couleurs dites « au
soufre ». Evidemment elles forment une classe
générale, mais chaque fabrique met en œuvre des
matières premières différentes et les couleurs kati-
guènes, par exemple, si elles ont des propriétés
plus ou moins analogues à celles des couleurs im-
médiates, en diffèrent cependant par certains ca-
ractères particuliers.
Enfin les lois sur la propriété industrielle peu-
vent aussi avoir une influence sur l'appellation
LES NOMS COMMERCIAUX DES MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES uYi
des couleurs. Ainsi, en Allemagne, la loi sur les
brevets protège, non les corps eux-mêmes, mais
leurs procédés de préparation : il s'ensuit qu'une
même couleur brevetée peut être fabriquée par
plusieurs maisons par des méthodes différentes.
Et il arrive que. pour ne pas éveiller l'attention,
une maison ait un intérêt primordial à ne pas don
ner, au colorant breveté, le même nom que le
concurrent
Dans certains pays, en déposant les noms des
produits, ils deviennent la propriété du déposant.
Ainsi l'antipvrine a pu être fabriquée en France,
mais elle n'a pu y être vendue sous le nom d'an-
tipyrine, que s'était réservée la maison proprié-
taire des brevets K.norr.
Si le nom « Rouge Congo » avait été déposé,
personne n'aurait pu s'en servir, en dehors du dé-
posant.
Il v a donc, dans ces cas. une impossibilité légale
à désigner, un même produit par son nom com-
mercial d'origine, chaque fabrique doit avoir le
sien.
J'ajouterai que, dans leurs circulaires, les la-
briques indiquent le plus souvent la nature des
colorants: basique, acide, etc.. souvent même la
classe: azoïque, au soufre, triphénylméthane, in-
danthrène, etc.
.l'en arrive maintenant aux mélanges de colo-
rants,vendus sous une dénomination quelconque.
Là, il v a incontestablement des abus. Contre ces
abus, le teinturier-chimiste peut se détendre lui-
même en mettant à l'index la maison qui. malgré
sa défense, lui livre, sans avis, un mélange de co-
lorants au lieu d'un colorant homogène.
Mais là encore combien la question est complexe
et délicate.
Qu'appelle t on colorant homogène?
Est-il possible de livrer régulièrement un colo-
rant homogène ayant toujours exactement la même
nuance et le même pouvoir colorant ?
Il ne faut pas être beaucoup versé dans l'étude
des matières colorantes pour savoir que leur fa-
brication, si bien conduite soit-elle, donne des pro-
duits qui n'ont pas toujours la même richesse, ni
la même nuance. Cela existe surtout pour les co-
lorants, considérés comme homogènes, et qui sont
des mélanges de différents corps, par exemple les
violets de Paris, la fuchsine, etc.
Comme le teinturier, avec raison, exige de son
fournisseur un type de couleur toujours identique,
celui-ci est bien forcé de corriger son produit s'il
ne répond pas au type courant : cette pratique est
d'un usage constant dans les fabriques de cou-
leurs.
Le produit ainsi corrigé peut-il être considéré
comme un produit homogène?
Pour répondre, qu'on me permette de rappeler
une discussion qui eut lieu, dans les colonnes
mêmes de cette Revue, entre notre collaborateur
d'alors, M. Buntrock, et la maison Kaile (voir
K. C. M . ('... H)oo, t. III. p. 1X7 , au sujet de divers
colorants.
Notre collaborateur avait affirmé que ces colo-
rants étaient des mélanges, la maison Kalle soute-
nait que ces produits étaient homogènes mais
nuances seulement, c'est-à-dire renfermant une
petite quantité d'autres colorants, ne dépassant
pas les limites d'un nuançage. La maison Ralle
ajoutait : « Si M. Buntrock a constaté plus, la
cause n'en est pas au produit, mais à la manière
lie faire les essais et à l'endroit où a été prélevé
l'échantillon pour ses essais. »
On voit de suite les importantes questions sou-
levées :
Prise d'échantillon ;
Analyse quantitative des colorants :
Quelle quantité de colorants étrangers doit-on
admettre pour le nuançage?
J'entends la réponse de M. Blondel :
Il faut amener les fabriques elles-mêmes à ne
pas faire de mélanges.
Je ne crois pas m'avancer beaucoup en affir-
mant qu'elles ne demanderaient pas mieux — du
moins les plus importantes et les plus sérieuses —
mais qu'elles doivent, en cela, suivre et contenter
les exigences sinon de toute leur clientèle, tout au
moins d'une bonne partie.
Et celam'amène àfaireun compliment à M. Blon-
del, qui sera aussi la critique d'une de ses affir-
mations. Quand il dit : « Le teinturier qui se trouve
obligé de pratiquer les mélanges n'a pas besoin
qu'on les lui indique » ; je crains qu'il ne se fasse
illusion et qu'en écrivant cette phrase, il n'ait trop
pensé à lui même.
Industriel habile et érudit, chimiste-praticien
consommé, dirigeant un établissement où le labo-
ratoire joue le rôle qu'il devrait avoir dans toutes
les usines, M. Emile Blondel, certainement, n'a
pas besoin qu'on lui indique le mélange des colo-
rants qu'il doit emplover. Mais son cas est très
particulier et fâcheusement peu répandu.
Il suffirait à M. Emile Blondel de voyager quel-
que temps, comme commis-voyageur en matiè-
res colorantes, pour être vite fixé sur bien des
points sur lesquels il est inutile d'insister ici... pour
l'instant.
J'ai bien vu qu'en terminant M. Blondel met en
avant la grande industrie de la coloration, teinture
et impression. C'est donc l'élite de ces industries
qui serait heureuse d'avoir un peu plus d'harmo
nie dans la désignation commerciale des colorants.
Je crois que cette élite, relativement peu nom-
breuse, a le moyen de se défendre utilement en
posant un ultimatum à ses fournisseurs et en v
tenant la main.
Mais c'est toucher à une question extrêmement
délicate : celle de l'entente entre confrères, et on
sait combien elle est loin d'être faite.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait rien à faire
dans l'ordre d'idée envisagé par M. Blondel. Mais
le problème est si touffu, si complexe, si hérissé de
difficultés de toutes sortes, que sa solution, je le
crains, n'est pas proche. Il faudrait d'abord une
collaboration intime et suivie entre les intéressés.
je veux dire entre les teinturiers et imprimeurs,
chimistes et patrons.
164
BELTZER
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
Tant qu'elle n'existera pas. il sera toujours facile
aux fabriques de continuer de baptiser leurs colo-
rants du nom qu'il leur plaira, sans se préoccuper
beaucoup de la convenancede leur voisin... et de
leur clientèle.
Léon Lefèvre.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
Par M. FRANCIS BELTZER. ingénieur chimiste.
12e article^ (Suite)
Teinture à la brosse à l'aide des matières
colorantes végétales et animales.
Les Matières colorantes d'origine végétale sont
surtout utilisées dans la teinture « au plonger ».
Le campéche, qu'on peut considérer comme la plus
emplovée. s'applique très peu à « la brosse » : en re-
vanche, dans la teinture « au plonger ». on peut
dire que cette matière colorante est consommée en
très grandes quantités. Nous développerons plus
loin, dans la teinture « au plonger ». les méthodes
d'application du campéche.
Cependant. d£.ns quelques cas particuliers, il est
possible d'obtenir des effets fantaisies par l'appli-
cation de ces colorants « à la brosse ».
Nous donnons ci-dessous quelques exemples de
ces applications.
Pour obtenir des teintures solides, il est néces-
saire de mordancer les poils avant l'application
du colorant.
En "énéral, on passe à la brosse une solution de
pvrolignite de fer: on sèche et passe ensuite une
solution d'extrait de campéche. On expose à l'air.
on sèche et on peut terminer l'oxydation en don-
nant un troisième passage à la brosse avec une
solution de bichromate de soude. On peut répéter
ces opérations plusieurs fois successivement sui-
vant le foncé des nuances.
On obtient ainsi des gris ou des noirs plus ou
moins foncés, suivant la concentration des solu-
tions et suivant le nombre des passages donnés.
Suivant les mordants employés, on sait que le
campéche donne des nuances diverses. On peut
donc varier les nuances à volonté.
Ainsi, en mordançant à l'aide d'une solution
d'acétate de cuivre, ou autre sel de cuivre, puis
passant ensuite au campéche. on obtient des gris
bleus plus ou moins foncés.
On peut passer ensuite au bichromate de soude
pour fixer la nuance et la rendre plus solide.
Si on mordance à l'aide d'une solution d'alun,
d acétate d'alumine ou autre sel d'alumine, on
obtient des violets grisâtres.
Si on mordance au sel d'étain. on obtient des
violets plus rouges, etc.
La variété des nuances qu'on peut ainsi obte-
nir est très grande, car suivant le mordant em-
ployé, suivant la concentration de bains, et
suivant le nombre de passages qu'on donne
successivement, on obtient des tons diflérents
plus ou moins ton .
Si on passe finalement au bichromate de soude,
l'oxvdation est plus forte, et la nuance plus solide.
Les teintures obtenues ne sont pas, cependant,
très solides au dégraissage des lustreurs.
Les peaux ainsi teintes, dégraissées au tonneau
avec la sciure de bois, le sable chaud, le plâtre, ou
le kieselguhr, dégorgent passablement et s'éclair-
cissent beaucoup. Pour obtenir un gris final
ordinaire, après dégorgeage, il faut produire
presque un noir. Dans certains cas, pour obtenir
des nuances plus solides, il est avantageux d'opé-
rer au préalable une teinture à la brosse,
solide, avec un colorant minéral. On passe ensuite
la solution de campéche.
Exemple. — Si on teinta la brosse à l'aide d'une
solution de permanganate de potasse, d'après l'un
des procédés indiqués dans nos précédents arti-
cles, et qu'on passe ensuite en solution de cam-
péche, on obtient un brun noir plus foncé. Cette
nuance peut varier, suivant que l'application au
permanganate est simple, ou combinée à un sel
de cuivre, de chrome, de nickel, de fer, etc. |i ).
En résumé, la solidité est meilleure, et le dégrais-
sage au tonneau ne fait plus tomber la nuance
d'une façon aussi considérable.
En dehors des extraits de campéche. on peut
employer aussi, comme colorant de campéche,
« i hémaline cristallisée» qu'on trouve également
dans le commerce.
Les principaux extraits tinctoriaux peuvent
s'appliquer, de façon semblable, sur les poils mor-
dancés au préalable. On fait suivre ou non cette
application, d'une oxvdation ultérieure, à l'aide
d'une solution de bichromate de soude ou de toute
autre solution oxvdante.
Toutes les matières colorantes végétales s'appli-
quant sur mordants et s'oxvdant facilement à l'air
ou avec des composés oxydants appropriés, peu-
vent être utilisées.
Le bois rouge, le bois jaune, le cachou, les
galles, les tannins, le henné, etc., seuls ou en
combinaisons les uns avec les autres et avec des
mordançages préalables appropriés, donneront
des nuances variées.
Voir dans notre ouvrage : L.a Grande Industrie
tinctoriale, p. 168 à 249. les principales ma-
tières colorantes végétales et animales em-
ployées 2 .
On trouve dans le commerce des extraits de
henné, permettant d'effectuer <i la brosse des tein-
tures diverses sur cheveux vivants. Sur les four-
1 1 Voir nos précédents articles, R. G. .\f. C.
21 H. Dunod et E. Pinat. éditeurs. 49, quai des Grands-
Ausustins. Paris.
BELTZER.
LA TEINTURE DES POIES ET FOURRURES
i65
rures, le prix de revient serait trop élevé ; cepen-
dant l'application peut s'effectuer de la même
façon, lorsqu'on n'a pas égard à cette considéra-
tion. Les divers « extraits de henné » peuvent
donner des nuances blondes, châtaines, brunes ou
noires, suivant leur nature et suivant le nombre
d'applications.
Il suffit de dégraisser les cheveux à l'eau ammo-
niacale, puis de passer à la brosse la solution al-
coolique ou aqueuse de « henné » préparée en
conséquence.
Par l'oxydation et le séchage à l'air, la nuance
se développe et la teinture est très solide.
La teinture à l'aide des matières colorantes
animale est peu employée.
Teinture à la brosse à l'aide des matières
colorantes artificielles.
Si les colorants végétaux s'appliquent surtout au
plonger, les colorants artificiels s'emploient de pré-
férence à la brosse. Cependant, comme dans le
cas précédent, on peut également teindre par les
deux procédés.
Il faut faire un choix de colorants s'oxvdant
facilement à l'air, et surtout pouvant s'appliquer
simultanément avec l'eau oxygénée.
L'eau oxygénée joue un rôle considérable dans
la teinture des poils et fourrures. On peut dire que
la solidité est d'autant plus grande que le colorant
employé peut s'appliquer simultanément avec l'eau
oxygénée. D'autre part, les colorants à l'acide, ou
les colorants solubles, dans l'eau acidulée, sont
tout indiqués, si on veut obtenir des nuances plus
solides. Les alcalis dissolvent la matière protéique
des poils et on doit, autant que possible, éviter de
les employer pour la teinture.
Lorsqu'on devra faire usage d'alcali pour pré-
parer les poils, on utilisera de préférence l'eau
ammoniacale.
Enfin, il est tout indiqué qu'on devra choisir,
parmi les colorants pour fibres animales (laine,
soie, etc.), ceux qui devront convenir à la teinture
des poils.
Il v a néanmoins une remarque importante à
faire a ce sujet.
Le noir d'aniline, qui s'applique en général sur
les fibres végétales (coton, lin, etc.), s'applique
maintenant d'une façon courante à la brosse, sur
les poils et fourrures. On peut dire, il est vrai, que
le noir d'aniline s'applique aussi sur la laine
préparée spécialement (1 l, mais cette teinture est
surtout appliquée sur coton.
Sur poils et fourrures, il faut naturellement
opérer toujours à froid. On ne doit pas faire
subir de préparations antérieures susceptibles de
détériorer les poils Ainsi : le chlorage préalable,
emplové pour la préparation de la laine devant être
teinte en noir d'aniline, ne saurait s'appliquer
dans ce cas. On ne dispose pour cette teinture que
de moyens restreints, qui ont été appliqués d'une
i i i Maurice Prud'homme k. t. 533380 et add. 3946).
façon très efficace, et qui ont permis, dans ces der-
niers temps, d'obtenir des résultats absolument
incomparables comme beauté de noir. On peut dire
que le noir d'aniline appliqué sur poils et four-
rures est le seul qui puisse donner, avec intensité,
le brillant, la douceur, la solidité, la souplesse, etc.
Le noir au campêche teint au plonger ne sau-
rait rivaliser avec le noir d'aniline appliqué à la
brosse. Dans la pratique, on emploie souvent ces
deux procédés, successivement, pour obtenir des
noirs profonds et brillants.
On commence par appliquera la brosse le noir
d'aniline, et on achève la teinture avec le cam-
pêche au plonger.
L'application du noir d'aniline à la brosse, sur
fourrrures, est suffisamment importante, pour que
nous nous y arrêtions plus longuement.
Teintures des poils et fourrures en noir d'aniline.
Plusieurs procédés peuvent être employés, avec
lesquels on obtient des noirs différents. En géné-
ral, les noirs obtenus sont des noirs verdàtres ana-
logues à ceux obtenus sur cotons, par l'oxyda-
tion des bains éméraldinogènes. Ils sont d'autant
plus foncés que les couches successives appliquées
sont plus nombreuses. Après cinq ou six passages,
la nuance est presque noire, brillante et solide. On
achève la teinture au plonger avec le campêche, et
le noir final est très profond, très brillant et très
solide.
Cette méthode est passée depuis un certain temps
dans l'industrie des lustreurs en pelleteries, et
on obtient des résultats de brillant, d'intensité, de
douceur, de solidité, etc., impossibles à obtenir
d'une façon aussi parfaite, par toute autre mé-
thode.
Les noirs aux paraphénylènes-diamines ne peu-
vent rivaliser avec les noirs d'aniline-catnpêche.
Lu teinture en noir d'aniline s'effectue unique-
mentà la brosse. La méthode au plonger, d'ailleurs,
ne saurait être appliquée ici. en raison de la
nature très acide du bain de teinture qui brû-
lerait le cuir. On doit même prendre toutes les
précautions possibles, lorsqu'on passe ce bain à
la brosse, de façon à éviter de toucher les racines
des poils et le cuir, car celui-ci serait attaqué de
suite et la peau serait perdue. On ne doit surtout
brosser que les pointes des poils ou les jarres.
Suivant la nature des poils et fourrures, il est
évident que les méthodes de traitement peuvent
varier. Elles seront plus ou moins énergiques.
Sur les peaux de poulain, on pourra brosser
plus énergiquement, car les poils sont plus durs
et la teinture mord plus difficilement. Au con-
traire, sur le lièvre, le lapin rasé, le rat musqué,
etc., on devra opérer avec précaution. Ces poils
sont fragiles et duveteux, ils prennent plus rapide-
ment la teinture et celle-ci pourrait pénétrer jus-
qu'au cuir, lequel est également très mince. Parle
séchage le cuir serait attaqué et la peau serait per-
due. Il ne faut brosser que la pointe des poils.
Ayant égard à ces considérations, on peut divi-
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
ser les méthodes d'application du noir d'aniline en
deux parties :
i° Brossage sur poils durs et jarres ;
2° Brossage sur poils duveteux ou éjarrés.
Préparations des bains if aniline.
Les préparations des bains de teinture peuvent
varier aussi considérablement que celles utilisées
à la teinture des cotons.
Nous les diviserons en deux séries. Dans la pre-
mière, on introduit, dans le bain d'aniline, le
bichromate de soude. On opère donc en un seul
bain, qu'on brosse successivement en séchant à
chaque brossage.
Dans la seconde: on prépare le bain d'aniline
sans bichromate, et on opère l'oxydation de façons
différentes.
i" Préparation des bains d'aniline avec bichlorate
de soude.
Pour brosser sur peaux de poulain ou poils
durs, on prépare un bain assez concentré. Pour
100 litres de bain formule I) contenant :
; Chlorhydrate d'anilinecristallisé 7 kgr. »■>
A \ Chlorate de soude .... 1 kgr. »»
5o litres Chlorhydrate d'ammoniaque. . 1 kj;r. ■>»
d'eau 1 Sulfate de cuivre o kgr. 5oo
\ Vanadate d'ammoniaque. . . o i;r. 010
B i
5o lit. d'eaul Bichromate de soude .... 10 kgr.
On fait dissoudre dans 5o litres d'eau chaude
les drogues comprises dans l'accolade A, et on
laisse refroidir. On fait dissoudre à part, dans
5o litres d'eau pure, les 10 kilogrammes de bichro-
mate de soude.
Lorsque les solutions A et B sont troides, on
les mélange au moment de s'en servir. On
mélange 1 litre de la solution A avec un litre de
la solution B, dans une terrine, de façon à em-
ployer le mélange de suite, et éviter ainsi qu'il ne
se forme un trop grand précipité de noir. On
agile le mélange et on puise alors, avec la brosse,
le bain nécessaire au brossage des poils. On passe
ainsi successivement une ou plusieurs peaux, en
mélangeant, litre par litre, les solutions A et B.
Si on mélangeait d'un seul coup les 5o litres de
A avec les 5o litres de B, il se formerait un préci-
pité de noir d'aniline assez abondant, qu'il fau-
drait laisser déposer avant d'employer le bain. On
puiserait alors, avec la brosse, les liqueurs claires,
en évitant d'agiter le dépôt et on pourrait passer à
la brosse comme d'habitude avec le bain limpide.
Dans les deux cas, il faut avoir soin de brosser
seulement la pointe des poils, en évitant de tou-
cher le cuir. L'ouvrier doit posséder, dans ces con-
ditions, une certaine habileté lui permettant d'im-
prégner à fond la pointe ou les jarres, sans toucher
aux racines. Ace sujet, la quantité de bain puisée
avec la brosse doit être restreinte, pour qu'il n'y
ait pas d'excès de liquide appliqué sur les poils ;
car cet excès, en pénétrant peu à peu aux racines
parviendrait jusqu'au cuir et l'attaquerait.
D'autre part, il faut que les pointes de poils
soient cependant bien imprégnées. On y parvient
par un brossage énergique.
Un bon ouvrier lustreur bien expérimenté arrive
à obtenir ce résultat.
Sur les peaux de poulain ou peaux analogues à
poils durs et à cuirs épais, le brossage doit être
plus énergique. 11 y a moins de risques de
détériorer les peaux ; sur les peaux de lièvre,
de lapin, de rat-musqué, etc., à poils duveteux et
à cuirs minces, les précautions à prendre doivent
être minutieuses. Le brossage et l'imprégnation
doivent être moins énergiques. Quoi qu'il en soit,
lorsque les poils sont bien brossés et bien impré-
gnés dans tous les sens, on porte les peaux dans
une sécherie. ou on les laisse sécher à douce tempé-
rature (à 3o-35" G. environ' pendant une journée.
Les peaux sèches sont reprises et repassées une
seconde fois à la brosse avec les mêmes bains.
On arrive à donner ainsi environ six passages,
et quelquefois sept, en séchant et laissant déve-
lopper le noir à chaque passage. Après le premier
passage, les poils ont une nuance vert clair
analogue au vert éméraldinogène produit sur les
cotons. Peu à peu, au fur et à mesure que le nom-
bre des couches passées augmente, le vert émé-
raldine fonce de plus en plus.
Après six ou sept passages, le vert éméraldine est
presque noir, de sorte que finalement on obtient
un noir verdàtre assez foncé.
Pour obtenir dans la suite, après teinture «au
plonger » en campèche, un noir profond et bleuté
(aile de corbeau), il est nécessaire que le noir ver-
dàtre d'aniline obtenu par le brossage soit déjà
très foncé. Autrement, le dégraissage final au ton-
neau laisserait une nuance moins brillante, trop
pauvre et trop maigre.
Pour arrivera ce résultat, on possède deux fac-
teurs qu'on peut développer tour à tour ou simul-
tanément :
1" La concentration des bains d'aniline ;
2" Le nombre des brossages successifs.
Ces deux facteurs, cependant, présentent dans
leurs développements des inconvénients sérieux :
1" Si on prépare des bains trop concentrés en sel
d'aniline ou bichromate, on perd beaucoup de
drogues, car le dépôt de noir d'aniline qui se forme
au moment du mélange des solutions A et B
devient déplus en plus considérable au fur et à
mesure de la concentration, c'est autant de perdu
pour la teinture des poils.
2" Si on brosse trop de couches sur les poils, la
main-d'œuvre est augmentée d'autant et le prix de
revient devient excessif.
On doit donc régler la concentration des bains,
ainsi que le nombre des brossages, de façon à res-
ter dans une mesure pratique industrielle.
Avec six brossages alternatifs et des bains de con-
centration modérée, on obtient les meilleurs résul-
tats possibles.
Nous donnons ci-dessous trois bains de concen-
trations diverses qu'on peut employer :
i° Pour poils durs et peaux épaisses.
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
167
2" Pour poils demi-durs et peaux ordinaires.
3" Pour poils duveteux et peaux tendres.
1" l'itur 100 litres de bain [formule II :
l Chlorhydrate d'aniline ou
l mieux nitrate d'aniline . . 10 kgr. »
\ ' Chlorate de soude .... ikgr.5oo
5o litres d'eau ) Sulfate de cuivre "U nitrate
, Sullate de cuivre "U nitrate
/ de cuivre o kgr. 700
Vanadate d'ammoniaque. . o kgr. 01!»
.So litres d'eau \
mate de soude
On mélange litre par litre à froid et on passe
immédiatement à la brosse.
20 Pour too litres de bain formule III :
( Chlorhydrate d'aniline ou ni-
\ trate d'aniline 7 kgr. 5oo
A ' Chlorate de soude 1 kgr. »
5o litres d eau 1 Sul late ou nitrate de cuivre . o kgr. 5oo
' Vanadate d'ammoniaque . . o kgr. 010
I'.
5o litres d'eau I
Bichromate de soude
10 kgr.
On mélange litre par litre et on brosse alternati-
vement six à sept fois, comme nous l'avons décrit
ci-dessus.
3" Pour 100 litres de bain I formule IV :
I Chlorhydrate ou nitrate d'ani-
\ line.' 5 kgr.
, ,. A ., ' Chlorate de soude 730 gr.
50 "tres d eau ) Sulfate de cuivre 3oo gr.
' Vanadate d'ammoniaque. . - 7 gr.
50 litres d'eau I Bichromate de soude . . . . 7 kgr.
On peut mélanger litre par litre ou le tout en-
semble à froid, mais il faut avoir soin de laisser dé-
poser le précipité de noir dans ce dernier cas, et
ne brosser que le liquide clair surnageant.
Remarque I. — On ne saurait donner de pro-
portions exactes permettant un bon emploi tech-
nique et économique, car il est tres difficile de dé-
terminer les facteurs permettant d'obtenir l'une et
l'autre condition.
En opérant avec des bains moins concentrés et
en brossant un plus grand nombre de fois, on ob-
tient une meilleure utilisation de ceux ci et une ré-
gularité plus parfaite; mais, d'autre part, si on veut
économiser la main-d'œuvre, il faut effectuer
moins de brossages et on doit, par conséquent, pour
obtenir le foncé de la nuance, opérer avec des
bains plus concentrés.
Remarque II. — C'est en partant de ces consi-
dérations techniques, que nous avons eu l'idée
rer la teinture en noir d'aniline en plusieurs
bains permettant d'appliquer successivement, en
plusieurs passages, des bains limpides ne conte-
nant pas de précipité de noir, celui-ci se formant
directement sur les poils.
En conséquence, la seconde méthode consistant
à ne pas mélanger le bichromate de soude au bain
d'aniline, s'applique dans ce cas.
2* Préparation des bains d'aniline sans bichro-
mate de soude.
Avec cette méthode <>!i peut préparer un bain
d'aniline concentré sans qu'il se forme dans son
sein un précipité de noir.
La méthode employée est à la méthode précé-
dente ce qu'est la méthode de teinture des cotons
en noir d'aniline en bain plein à la méthode de
teinture en noir d'aniline d'oxydation.
Au lieu de mélanger le bichromate de soude au
bain d'aniline, on le passe ensuite sur les poils
imprégnés des bains éméraldinogènes dévelop-
pés 1).
Dans ces conditions, on prépare les bains émé-
raldinogènes de la façon suivante :
Pour too litres de bain [formule V) :
/ Huile d'aniline 10 litres
A ) Acide nitrique à 36° B. ou acide
.So litres ) chlorhydnqueà 220 B 20 —
' Eau froide 20 —
,' Chlorate de soude ou de potassi- . 4 kgr.
B > Sullate de cuivre ou nitrate. ... 1 kgr.
5o litres ) Vanadate d'ammoniaque 10 gr.
( Eau S" h'res
On mélange les bains A et B à froid au moment
de s'en servir.
Lorsque les bains sont mélangés, on peut pas-
ser à la brosse les pointes de poils.
On donne ainsi un ou deux passages en sé-
chant chaque fois. Le vert éméraldinogène se dé-
veloppe à une température de 35° à 45° C. On
opère l'oxydation de la même façon que pour les
cotons, c'est-à-dire qu'on sèche d'abord à douce
température, avec une chaleur sèche, puis on dé-
veloppe le vert éméraldique, en ramenant un peu
d'humidité dans la chambre d'oxydation. On
admet, vers la fin du séchage, de la vapeur chaude
de façon à maintenir la température vers 40" C.
environ.
Dans ces conditions, les poils sont colorés for-
tement en vert foncé.
On développe le noir en brossant alors une so
lution de bichromate de soude contenant 25 kilo-
grammes de Na20 2(>ro:l par 100 litres d'eau.
Le noir obtenu est légèrement verdàtre. U suffit
de laisser l'oxydation s'effectuera l'air et de sécher
doucement.
On achève la teinture au plonger avec le cam-
pèche, comme nous le verrons plus loin. On sèche
finalement, on dégraisse au tonneau et le noir
obtenu est très nourri.
Cette méthode de teinture dite « d'oxydation » est
simple, exige peu de brossages ; les bains sont uti-
lisés complètement sans pertes, et les noirs obte-
nus sont presque aussi brillants que ceux obtenus
par la première méthode. Cependant, nous devons
convenir que la première méthode en bain plein
donne des noirs plus brillants et plus réguliers, en
raison du nombre de couches passées.
Dans la méthode présente, on peut obtenir
avec trois brossages un noir aussi foncé que
celui obtenu avec six brossages dans la mé-
(i Voir la Grande Industrie tinctoriale, pp. 4i3 1 5oo.
Noirs d'aniline en bain plein et noirs d'aniline d'oxyda-
tion.
i68
BELTZER. — LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
thode précédente: ce dernier noir, cependant, est
moins régulier et moins brillant.
On peut employer aussi bien le chlorhydrate ou
le nitrate d'aniline, le noir obtenu est semblable.
Nous avons donné la préférence au nitrate, car
nous ayons remarqué que la pénétration des poils
avec ce sel d'aniline était plus intense. Les poils
s'imprègnent plus facilement avec le nitrate acide
d'aniline qu'avec le chlorhydrate ou le sulfate. Le
nitrate acide est très soluble, tandis que le chlorhy-
drate, ou encore moins le sulfate, le sont peu.
D'autre part l'acide nitrique et le nitrate d'aniline
interviennent encore comme oxvdant acide. L'oxy-
dation de l'aniline s'opère mieux et l'éméraldine
se développe avec plus d'intensité. L'acide nitrique
altère moins les poils et son action est d'autant
plus efficace à tous les points de vue, pour l'ob-
tention du brillant, de la souplesse et de la dou-
ceur. Les acides chlorhvdrique et sulfunque dur-
cissent les poils et les cheveux, tandis que l'acide
nitrique leur conserve la souplesse et le brillant.
Modifications à la méthode précédente. — Dans
le but d'obtenir des nuances plus foncées ou des
nuances variées, on peut apporter à la méthode
précédente des modifications diverses.
Ainsi, on peut commencer par brosser une dis-
solution concentrée et tiède I 35" C.) de bichromate
de soude ou d'un mordant de chrome (chlorure,
fluorure, acétate, etc.1 (voir p. 553 à 566. la
Grande Industrie tinctoriale). On sèche à douce
température et on passe à la brosse le bain d'ani-
line de concentration convenable, préparé comme
précédemment. On sèche et développe l'éméral-
dine, puis on achève l'oxvdation'par un troisième
brossage avec une solution de bichromate.
On peut obtenir des nuances variées en faisant
usage des trois bains suivants :
Permanganate de potasse ;
Bain d'aniline-éméraldine:
Bichromate de soude.
Suivant l'ordre dans lequel on applique ces
bains, on obtient des nuances diverses.
En brossant d'abord la dissolution de perman-
ganate de potasse et séchant, puis le bain d'aniline
et séchant, et enfin le bichromate de soude, on
obtient, après séchage final, un brun noir foncé
très apprécié. Ce brun noir est très solide et
tombe très peu au dégraissage des lustreurs.
Si on passe d'abord en solution de bichromate
de soude, puis bain d' aniline, puis la solution finale
de permanganate de potasse, la nuance est moins
foncée.
Enfin en passant en bain d'aniline, puis bichro-
mate et permanganate, la nuance est plus ver-
dàtre.
Quoi qu'il en soit, la nuance la plus solide et la
plus foncée obtenue est celle où le permanganate
sert de fond et de support aux autres colorants. 11
semble que la solution de permanganate de potasse
mordance les poils d'une façon solide et tenace, et
qu'elle sert de support aux autres teintures.
Partant de ce principe, on entrevoit le nombre
incommensurable de nuances solides qu'on peut
obtenir en combinant judicieusement le noir cf ani-
line avec les colorants minéraux au permanganate
de potasse que nous avons déjà décrits , i ), ou avec
les colorants végétaux, ou avec les colorants artifi-
ciels que nous décrirons dans la suite.
Suivant l'ordre dans lequel on les appliquera,
on obtiendra des nuances diverses solides avant
une valeur marchande courante. Le noir d'aniline
est donc d'un grand secours dans la teinture des
poils et fourrures.
Nous donnons ci-dessous quelques formules per-
mettant d'employer le noir d'aniline en combi-
naison avec divers colorants pour l'obtention de
nuances diverses solides.
r Pour brun foncé verdàlre.
i° Brossage avec une dissolution tiède à 3o° C.
de : 3o grammes de permanganate de potasse,
5o à ioo grammes d'acide nitrique à 36° B, pour
i litre d'eau.
Séchage à douce température.
2" Brossage avec un bain d'aniline composé sui-
vant la formule V, séchage et oxydation à 35-
400 C).
3° Brossage avec une dissolution de bichromate
de soude.
ioo grammes de Na20.2Cro'! par litre.
Séchage et dégorgeage au tonneau.
2" Pour brun vert ordinaire.
i° Brossage avec un bain d'aniline composé
suivant la formule V au nitrate d'aniline. Séchage
et oxydation à 35°-40u C.
2° Brossage avec une solution de bichromate de
soude à ioo grammes par litre. Séchage à 3o° C.
3U Brossage avec une dissolution de permanga-
nate de potasse à 5o grammes par litre et séchage -'
Dégorgeage au tonneau.
3° Pour brun vert plus clair.
i" Brossage en bichromate de soude;
2° Brossage en noir d'aniline ;
3° Brossage en permanganate de potasse.
Ces trois formulesdonnentdes teintes différentes.
On peut encore modifier les formules en noir
d'aniline avantageusement, en employant simul-
tanément l'eau oxygénée ou le peroxvde de so-
dium.
Ainsi, en employant les formules suivantes, on
peut facilement diminuer le nombre de brossages
et réaliser une très grande économie. D'autre
part, le précipité de noir est moins abondant et la
solidité obtenue est meilleure.
On prépare les bains suivants :
, i Aniline 10 litres
5o Titres , £cide nitri<îue à 36° B 2° ~
{ Eau 20 —
, Nitrate de cuivre i kgr.
B i Chlorate de soude 4 —
25 litres 1 Vanadate d'ammoniaque i5 gr.
' Eau 25 litres
C \ Eau oxygénée à 12 volumes ... 10 —
25 litres 1 Eau froide 25 —
1 Voir nos précédents articles dans la R. G. M. C.
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
îGg
On mélange d'abord les solutions froides A et B,
puis, au moment de faire les applications à la
brosse, on mélange la solution C, froide, avec les
deux premières.
On applique de suite, à la brosse, la solution
ainsi préparée, car il se forme un précipité
assez abondant, à la longue, et on peut perdre
du noir.
Remarque. — Il est évident qu'on peut préparer
des solutions plus ou moins concentrées à l'eau
oxygénée et obtenir ainsi des bains plus ou moins
actifs. Le nombre de brossages requis pour le foncé
de la nuance varie en sens inverse.
Au lieu d'employer l'eau oxygénée commerciale,
on peut préparer comme il suit une formule à
l'eau oxygénée à l'aide du peroxyde de sodium :
i Huile d'aniline 6 litres
A Acide chlorhydrique à 22" B . . . 12 —
/ Eau . . 3o —
Sulfate de cuivre t kgr.
R ' Chlorate de soude 3 kgr.
, Sel de vanadium 20 gr.
' Eau 25 litres
1 Peroxyde de sodium 5oo gr.
C < Eau glacée 25 litres
( Acide chlorhydrique a 22" B. 2 litres
On mélange A et B à troid, puis, au moment des
applications, on verse la solution C froide dans le
mélange des deux précédentes.
Il faut observer, dans la préparation de la solu-
tion C, toutes les précautions requises, de façon à
éviter les pertes d'oxygène par la dissolution du
peroxyde de sodium (1)
Ce bain est moins concentré que le précédent et
dépose moins vite, il faudra plus de brossages pour
arriver au foncé de la nuance.
Les bains d'aniline préparés à l'eau oxygénée ou
au peroxyde de sodium sont très efficaces pour la
production du noir d'aniline sur poils et fourrures,
pour les raisons déjà précitées relatives à l'emploi
de l'eau oxygénée.
Nous avons seulementdonné la composition tvpe
de deux bains à l'aide de l'emploi de l'eau oxvgénée,
mais il est évident qu'on peut varier à l'infini cette
composition et nous n'avons pas la prétention de
présenter ces formules comme immuables.
Ainsi, on peut diminuer considérablement la
proportion des sels métalliques, et même les sup-
primer totalement de façon a éviter le dégagement
d'oxygène qui se produit et qui se perd, lorsqu'on
vient à mélanger la dissolution C avec le mélange
A et B contenant des sels de cuivre et de vana-
dium. De cette façon, on conserve dans la
liqueur une plus grande proportion d'oxygène qui
agit plus efficacement dans l'oxydation de l'ani-
line. On peut, par exemple, préparer les deux dis-
solutions suivantes :
. Huile d'aniline 10 litres
A WiJe chlorlndnque à 2j ' 11. ou
5o litres . acide nitrique 36» B 20 —
' Eau 20 —
K ( Eau oxvgénée à 1 2 vol 25 litres
5o litres , £a" I'r0idf- ■ ■ 25 -
[ Chlorate de soude 2 kgr.
(1) Voir articles précédents K. G. M. <
En mélangeant A et B, on obtient un bain émé-
raldinogène, qui se développe peu à peu à la s :i h<
rie et dans la chambre d'oxydation.
Toutefois, les bains ainsi développés sur les four-
rures sont oxydés ultérieurement comme précé-
demment, à l'aide de solutions de bichromates
alcalins. On achève de développer le noir en bros-
sant une dissolution tiède (260 C. environ) de
100 grammes de bichromate de soude par litre
d'eau.
Les modifications dans l'ordre de passage des
bains s'appliquent aussi bien dans ce cas que dans
les cas précédents.
Lorsqu'on passe le bain d'aniline préparé à l'eau
oxygénée comme précédemment, puis de suite
après, sans sécher, la solution de bichromate de
soude, il se forme un perchromate de soude d'abord
bleu, puis l'oxygène se dégage et le sel de chrome
formé par réduction se fixe sur les poils.
Dans cette réaction, l'oxygène produit contribue
pour une grande part à l'oxydation du sel d'ani-
line. Si le brossage est exécuté avec précaution
(de façon à ne pas enlever le précipité qui vient de
se former), on peut obtenir, après séchage, une
nuance solide.
La production des sels perchromiques contribue
dans une large mesure à la fixation des colorants
sur les poils, et on peut utiliser cette réaction dans
d'autres cas et dans un ordre différent.
Ainsi, on peut brosser d'abord les poils avec
des solutions de bichromate, puis avec les bains
d'aniline préparés à l'eau oxvgénée; ou bien com-
biner les permanganates, les bichromates et les
bains oxygénés d'aniline, etc. L'opérateur peut se
reporter aux conditions générales déjà énoncées,
que l'eau oxygénée, employée simultanément
avec les colorants pour la teinture des poils,
donne des résultats de solidité supérieurs.
Remarque I. — Les matières colorantes de la
série des noirs d'aniline, obtenues par l'oxvdation
des anilines substituées ou par l'oxydation d'autres
aminés, directement sur les matières à teindre,
sont applicables exactement de la même façon.
On sait que les nuances obtenues sont généra-
lement des noirs bruns ou noirs roux, mais elles
sont très intéressantes sur poils et fourrures.
On peut employer comme bases remplaçant
l'aniline: les toluidines, les xylidines, cumidines,
cymidines. etc., les méthylanilines, diméthylani-
lines, benzylanilines. les naphtylamines simples
ou substituées, etc.. en général, toutes les bases
fournissant par oxydation, dans des conditions
analogues à l'aniline, des teintures solides.
Il faut simplement observer que l'application de
ces colorants, ainsi que leur fixation sur les poils,
doit toujours s'elfectuer à froid, ou tout au moins
à basse température, pour conserver la souplesse
du cuir.
Remarque II. — A côté de ces bases aminées
simples, qui sont encore peu emplovées [à part
l'aniline), il faut ouvrir un chapitre spécial pour
l'emploi des bases diamines et surtout des bases
de la série des phénvlènes diamines, dont la
BELTZER
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
paraphénylène-diamine est le tvpe. Ces bases.
ou les sels de ces hases, s'ù.wdent très facilement
à l'air et surtout en présence «le l'eau oxygénée.
Appliquées sur les poils ou fourrures, elles don-
nent des nuances très solides, et on peut dire que
les bases de cette série fournissent par excellence
les véritables colorants pour poils.
On les désigne communément, dans le com-
merce, sous les noms : (fur sols; de fourrines;
de couleurs Nako; de couleurs para ou paraphé-
nylènes-diamines, par aminés, etc.
Teinture « à la brosse « à l'aide « des colorants
pour poils s» de la série des paraphénylènes dia-
mines.
Les colorants de cette série peuvent s'appliquer
aussi bien « à la brosse» qu'« au plonger ». Suivant
la base emplovée. et suivant les mordants, on peut
obtenir toute une série de nuances : jaunes, vertes,
beiges, grises, brunes, marrons, cachous, etc.. et
noirs divers.
Toutes ces nuances sont, en général, solides et
résistent bien au dégraissage habituel des lus-
treurs.
Ainsi: « Les ursols ». marques D. DD. P.
3 G. etc.. donnent des jaunes bruns et des bruns
ou plus moins rouges : l'ursol BD donne un bleu
marine ou un noir bleuté. Àct. Ges./iir Anilinf.
Les jaunes Nako O et R donnent des jaunes et
des bruns.
Les bruns Nako D. PS, P. D D. etc.. donnent
des bruns.
Le rouge Nako O. un brun rouge.
Les noirs Nako DB. OP. des bruns foncés et
des noirs, etc.
M. L.B.)
Suivant la méthode d'application et suivant la
nature des mordants emplovés. ces nuancer- va-
rient dans d'assez larges proportions.
Toutes ces matières colorantes dérivent des
bases de la série des phénvlènes-diamines.
On sait qu'il existe trois phénvlènes-diamines
isomères :
NH-
NH2
NH»
NH*
l'Onhophcnylêne-Diaminc La Meta- NH-'
phcnylcnc-Iliaminc j a para.
phcnylène-Diaminc
C'est cette dernière qui est le prototype des bases
colorantes de cette série.
Les paratoluvlènes-diamines. paraxylènes-dia-
mines, etc.. et homologues supérieurs, continuent
la série directe. Ces bases peuventencore engendrer
d'autres bases substituées qui forment d'autres
séries adjacentes, de sorte qu'on entrevoit déjà le
nombre possible de colorants ou de marques qu'on
peut employer d'une façon semblable. — L'ursol
D. c'est à-dire la paraphénylène-diamine, est le
colorant le plus important. Cette base est livrée à
l'état cristallisé, ou en poudre: elle se colore légè-
i rement en brun à la surface, suite d'une oxydation
j l'air.
L'application de ces bases pour la teinture des
poils et cheveux s'effectue toujours en présence
d'eau oxygénée.
Elles se transforment facilement en colorants
foncés, qui ont la propriété de se précipiter dans
les cellules des poils ou des cheveux et aussi sur
la peau, et de s'y tixer avec ténacité.
Les lavages et le frottement ne peuvent arriver à
détruire cette teinture, de sorte qu'on peut se lier à
la solidité obtenue.
Préparation des bains de teinture.
Dune façon générale, suivant le foncé des
nuances, on dissout 10 à 20 grammes et même
25 grammes pour les noirs) de paraphénylène-
diamine (ursol D ou autres marques) Ursol DB
pour les noirs) dans 1 litre d'eau tiède à 35°-
40° C. On ajoute ensuite, après dissolution com-
plète et refroidissement, environ i5 centimètres
cubes d'eau oxvgénée commerciale par gramme de
colorant dissous.
Comme l'eau oxygénée est presque toujours
acide, il est bon quelquefois de neutraliser le
bain obtenu, et même de le rendre légèrement
alcalin avec un peu d'ammoniaque, avant de
brosser la solution sur les poils.
La matière colorante se précipite alors suivant
l'équation :
\H-
5CW<J${î,-
o-ip-a 3 h2o
3 H*Oa =
Le composé C"H'\A serait une diimide de la
forme :
NH* . . Ml-
NH-
NH-
Pratiquement, on emploie souvent, pour 1 partie
en poids de colorant, 1 5 à 20 parties d'eau oxygénée
à 3 p. 100 eau oxvgénée commerciale à 12 vol. O).
Les peaux sont brossées avec celte solution, de-
façon à bien imprégner les poils, et en suivant les
détails que nous avons donnés précédemment.
Elles sont ensuite séchées à 25°-3o° C. On peut
donner plusieurs brossages, suivant le foncé des
nuances qu'on veut obtenir.
On peut mélanger les diverses marques d'ursols
ensemble, de façon à obtenir des nuances variées.
A l'ursol D (paraphénylène-diamine| donnant
un noir brun, on peut mélanger 1 ursol P (para-
aminophénoli. qui seul donnerait une nuance
brun rouge.
L'ursol 2G (ortho-aminophénol donne des
couleurs brun jaune, etc.
On peut encore combiner les teintures aux ursols
avec celles obtenues a l'aide des colorants végétaux.
Ainsi : En brossant une solution d'ursol B ou BD
BELTZER.
LA TEINTURE DES POILS ET FOURRURES
171
et teignant « au plonger » (après séchage) en cam-
pèche, on obtient un beau noir.
On peut encore combiner les teintures minérales
avec les teintures aux ursols.
Si on brosse d'abord une solution de perman-
ganate de potasse, de façon à obtenir un brun
bistre, et qu'on brosse ensuite après séchag : des
solutions d'ursols, on obtient des nuances variées
très solides.
L'oxydation ultérieure des teintures aux ursols,
à l'aide du bichromate de soude, fournit encore
des teintes foncées.
Le mordançage préalable des poils à l'aide des
mordants tic chrome, de ter, de cuivre, de nickel,
inné une série de nuances très intéressantes
Lemordançage s'effectueen général «au plonger»
et nous verrons plus loin les détails de cette opé-
ration.
Qu'il nous suffise d'indiquer ci-dessous quelques
nuances obtenues sur mordant :
Le jaune Nako 0 donne sur mordant de chrome
bichromate et acide lactique) une nuance jaune
brun clair.
Sur mordant de fer (sulfate de fer), il donne un
gris beige.
Le rouge Nako O sur mordant de cuivre (sul-
fate de cuivre donne une nuance rouge brun.
Un mélange de rouge Nako O et de jaune Nako
0 sur mordant de fer (sulfate de fer et acide acé-
tique) donne une nuance verte.
Le brun Nako PS sur mordant de chrome
donne un marron.
Le brun Nako D sur mélange de mordants de
1er et de cuivre donne un noir .
Un mélange de brun Nako Pet de jaune Nako
1 > sur mordant de fer donne un beige clair.
Le brun Nako 1)1) sur mélange de mordants de
fer et cuivre donne un noir foncé, etc.
néral, les mordants de chrome employés
seuls donnent des bruns rougeâtres, tandis que le
mélange chrome-cuivre donne des bruns verdâ-
tres et le mélange ter-cuivre donne des noirs.
Dans l'emploi des colorants de la série des para-
phénvlènes diamines. il tant prendre des précau-
tions sérieuses pour éviter les accidents d'intoxica-
tion qui peinent se produire, surtout lorsqu'on
teint à la brosse.
Les ouvriers devront se munir de gants en
caoutchouc, car le contact de l'épidémie avec les
bains de teinture est assez dangereux ; en outre de
l'action tinctoriale puissante qu'exercent les solu-
tions oxygénées de paraphénvlène-diamine sur la
peau, il peut en résulter des eczémas et des inflam-
mations assez dangereuses.
D'autre part, il faut encore éviter de respirer les
poussières qui se forment toujours, lorsqu'on
passe des couches successives, de solutions, à la
brosse, sur les parties sèches antérieures. De
même, au moment du dégraissage à sceau ton-
neau, avec le plâtre ou la sciure de bois, il sera
nécessaire de munir les ouvriers d'appareils de
respiration formés de ouate filtrante.
Pour ces raisons, l'emploi des solutions de para-
phénvlène-diamine pour la teinture des cheveux
vivants doit être absolument prohibée. On peut
teindre « au plonger» les cheveux ou les poils
en vrac, d'une façon plus préventive.
Dans le but d'obvier à ces inconvénients, plu-
sieurs manufactures de matières colorantes se sont
attachées à préparer des bases moins toxiques.
Nous citerons dans cet ordre d'idée :
L'emploi de la 1.2-naphtiline-diamine pour che-
veux et fourrures.
On dissout 3o grammes de cette base dans
1 litre d'alcool et on ajoute environ 3oo centimè-
tres cubes d'eau oxygénée à 12 volumes O. On rend
la liqueur légèrement alcaline par l'addition d'un
peu d'ammoniaque, et on peut teindre à la brosse
.le. G. fur A. F. ■
La par a-amino-paraoxydiphény lamine donne
rait un noir plus bleu et plus nourri que ceux
donnés par les mono ou diaminodiphénylamines.
On peut teindre directement ou sur poils mor-
dancés au chrome.
M. L. B.
Teinture à la brosse à l'aide des colorants
azoïques.
En dehors de la série des colorants d'oxydation,
qui s'appliquent de la façon semblable, avec l'aide
de l'eau oxygénée, directement ou sur poils préa-
lablement mordancés, on peut encore employer
dans certains cas les procédés de formation di-
recte des colorants azoïques.
Il faut, autant que possible, employer des déve-
loppeurs se dissolvant dans l'eau pure ou dans
l'eau légèrement acidulée.
Les développeurs alcalins analogues aux naph-
tolates de soude seraient d'un mauvais usage sur
les poils. La soude libre les attaquerait et les dur-
cirait.
On procède de la façon suivante :
On brosse d'abord une dissolution du dévelop-
peur et on sèche à douce température 3i 1-40' C).
On emploie, en général, des dissolutions conte-
nant 4 à 5 p. 100 du développeur, aminé, amido-
naphtol, amidophénol, phénols, résorcine, ou
naphtols, etc.
Lorsque les poils sont secs, on brosse la solu-
tion du diazoïque obtenue comme d'habitude (1).
On peut employer, comme bases, le diamidocar-
bazol, la benzidine. la tolidine, la dianisidine,
la paranitroorthoanisidine, etc., et en général toutes
les bases décrites, pouvant fournir des composés
diazoïques assez stables.
On peut brosser alternativement plusieurs tois
le développeur et le sel de la base diazotée. < >n
obtient ainsi des nuances solides et foncées,
brunes, jaunes, oranges, bleues, etc., suivant le
développeur.
Les nitrosonaphiols donnent également sur
poils mordancés au chrome, ou aux sels métalli-
pp. 332 : 364, la Grande Industrie tinctoriale,
H. Dunod et F.. Pinut, éditeurs. 411, quai des (,:
gustins, Paris.
NOUVELLES COLLEURS
ques. des nuances diverses : rouges, rouges bru-
nes, jaune brun. etc. Ces colorants s'emploient sur-
tout « au plonger » .\/. L. B. .
On emploie également le pyrogallol sulfonique,
avec ou sans addition d'eau oxvgénée ou de chlo-
rure ferrique .4c. G. fur A. F. .
Les aciJes sulfoniques des p-phénvlène-diamine.
p-aminophénol. p-aminodiphénylamine n'auraient
aucune action irritante sur la peau et remplace-
raient avantageusement, en ce sens, leurs bases.
Ils sont, de plus, solubles dans les alcalis.
.4c. G. fur A. F.
L'orthoaminoparatraniline s'emploie sans intro-
duction d'eau oxvgénée dans la solution. On
oxvde ultérieurement cette base, lorsqu'elle est
appliquée sur les poils, à l'aide de l'eau oxygénée.
La paraaminodiphénylamine donne un gris sur
fourrures mordancées à l'alun.
Le nombre de bases permettant d'obtenir, de
façon semblable, des nuances diverses, est consi-
dérable: néanmoins certaines d'entre elles n'ont
pas d'intérêt pratique, soit à cause de leur prix
plus élevé, ou bien les nuances fournies ne sont
pas aussi solides.
Les paranaphtvlènes-diamines. les paraamido-
naphtols, les nitronaphtvlènes-diamines. nitro-
aminonaphtols. etc., en résumé un grand nombre
de bases amidoazoïques, diamines, etc.. simples
ou substituées, peuvent être utilisées.
Comme ces teintures s'effectuent en général à
froid, leur application sur poils est propice.
Remarque. — Nous avons exécuté quelques
essais de teinture à la brosse, à laide des colorants
au soufre bruus de thiocatéchines: noirs kati-
guènes: bleus immédiats, etc.). mais nous n'avons
pas obtenu jusqu'à présent des teintures présen-
tant suffisamment de solidité pour être acceptables
en pratique.
Le dégraissage au tonneau fait tomber les
nuances, de sorte que l'intérêt est minime.
Les colorants de la série indigotique ou leurs
similaires, s'appliquant après réduction préalable
avec les réducteurs courants : t'hvdrosulfile, l'hy-
raldile, les rongalites. la déci oléine BASF (sel de
l'acide formaldéhyde sulfoxylique). etc., n'ont pas
donné de résultats pratiques intéressants.
Les indigos artificiels, les thioindigos. les cou-
leurs d'indanthrène. etc.. et tous les similaires se
teignant après réduction, ne donnent que des
nuances pâles, peu solides au dégraissage.
11 en est de même pour les colorants basiques,
acides ou neutres, ainsi que pour les colorants
s'appliquant sur mordants (colorants d'alizanne.
colorants anthracéniques. etc. .
Ces colorants appliques à la brosse, soit direc-
tement ou sur poils mordancés au préalable, ne
donnent pas de teintures solides. En général, on
doit opérer « au plonger ». comme d'ailleurs on
opère pour la majorité des colorants s'appliquant
sur mordants.
Les cheveux ainsi que les fourrures mordancés
se teignent alors d'une façon solide avec les colo-
rants d'alizarine.
Les cheveux et les crins, ainsi que les poils iso-
lés, peuvent être traités à chaud et pres-
qu'au bouillon, de sorte que les couleurs d'aliza-
rine se fixent sur ces poils très solidement et
donnent des nuances variées d'un intérêt pratique
considérable.
Sur fourrures, on ne doit opérer « au plonger »
qu'à basse température et par conséquent le nom
bre de matières colorantes est restreint. Nous don-
nerons, dans le chapitre suivant, les détails con-
cernant la teinture « au plonger ».
NOUVELLES COULEURS
Blel' immédiat direct 4 B extra concentré \Cas-
sella .
Èch. n 81 et 82.)
Suite de colorants de cette famille.
Indigo katigiène CLG extra Farbenf. r. F.
Bayer .
Ech. n- -:
Cette marque se distingue par son ton plus ver-
dàtre de la marque CL (voir R. G. M. C.. 1905,
p. i5q. échantillon n 7:
Le procédé de teinture et les propriétéi sont les
mêmes.
Vert plr brillant G (Farbenf. v. F. Bayer .
■-
Comme l'indique son nom, ce colorant a pour
caractéristique, la pureté de sa nuance ; il teint di-
rectement le coton sur bain de sulfate de soude et
acide acétique sans soude). Sa teinture est donc
plus facile que celle des colorants basiques, qui
seuls fournissent des teintes aussi pures. Mais la
solidité au lavage et à la lumière est très mo-
dérée.
Noirs alpha>ol BG et R Cassella).
(Èch. nos 85 et 87.J
Ces deux noirs pour laine donnent des teintes
très solides au lavage et à la lumière, et solides
aussi au foulon. La marque BG teint en noir-
bleu, et la marque R en noir foncé nourri.
Ces colorants sont indiqués: r pour la teinture
des fils à tricoter dans les cas où l'on exige une
grande solidité au lavage; 2' pour la teinture de la
laine en bourre et de la laine peignée pour les ar-
ticles destinés à subir un foulon léger ou moyen.
La laine blanche foulée en même temps ne se colore
pas, tandis que le coton blanc se colore légère-
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES OUI s'y RATTACHENT
Tome XII. — N° 138
CARTE D'ÉCHANTILLONS N u 7
[<>' Juin 1908.
V .il - Violet Victoria 4BS i 5
N" 92. - Anthracyanine DL (I 0/0) [Bij.
NOUVELLES COULEURS
■73
ment; 3" pour la teinture de la laine renaissance
carbonisée ou non carbonisée, les deux colorants
donnent des teintes très résistantes au foulon.
(Pour fixer le colorant sur le coton contenu dans
la laine non carbonisée, on traite avec de la tor-
maldéhyde après teinture, i ; 4" pour la teinture en
pièces, dans les cas où il s'agit d'obtenir des teintes
solides au lavage, au foulon ou particulièrement
résistantes à la transpiration.
Les deux produits conviennent encore pour la
teinture des articles mi-laine, car ils tirent très
bien en bain de sulfate de soude neutre, avec des
couleurs diamine. Ils peuvent aussi être employés
pour la teinture dans des appareils mécaniques.
La teinture s'effectue sur bain d'acide acétique ou
de bisulfate de soude; il ne faut pas pour l'unis-
son, que le bain soit trop fortement acide.
Procédé de teinture. — Laine : On garnit le
bain avec :
10 p. 100 de sulfate du soude cristallise.
3-5 p. 100 d'acide acétique (suivant la dureté de l'eau), ou
2-3 p. 100 de bisulfate de soude, et le colorant.
On entre vers 60" C.,on monte en 20-3o minutes
au bouillon et on épuise le^bain par une demi ou
trois quarts d'heure d'ébullition, en ajoutant de
nouveau, petit à petit, 2-4 p. 100 d'acide acétique
ou de bisulfate de soude. S'il s'agit de tissu dit-
fici le à pénétrer, on porte à 20-25 p. 100 la quan-
tité de sulfate de soude et on entre à une tempé-
rature un peu intérieure.
Les pièces se teignent de préférence dans un bain
contenant de l'acide acétique.
S'il s'agit de teintes qui doivent subir un fort
décatissage, il est préférable d'ajouter 3 p. 100 de
sulfate de cuivre, après avoir l'ait bouillir pendant
environ une heure, et de tourner pendant 20 mi-
nutes après avoir ferme la vapeur; dans ce cas il
ne faut teindre qu'en présence d'acide acétique.
Lorsque la laine à teindre est encore un peu al-
caline, il convient d'ajouter au bain, un peu plus
d'acide acétique au début de la teinture.
Mi-laine : On teint dans un bain à volume ré-
duit, auquel on ajoute, pour la laine renaissance,
20 3o p. 100 de sulfate de soude cristallisé et pour
la pièce 20 grammes de sulfate de soude cristal-
lisé par litre de bain On commence par teindre
pendant une demi-heure à une température voi-
sine de l'ébullition et pendant 3 quarts d'heure
ou une heure à un faible bouillon, puis on rince
bien.
Quand il y a lieu de traiter par la formaldéhyde,
on opère à 70-80° C. pendant une demi-heure.
Brun jaune katiguène R extra et 0 extra [Far-
benf. )•. /•'. Bayer).
Ëch. n - 86 et 88.
La nuance de la marque R extra est plus vive et
un peu plus jaune, par conséquent plus claire que
celle du brun-jaune katiguène R : son rendement
est supérieur.
Quant au brun O extra, son ton est plus rouge et
plus pur que celui du brun-jaune katiguène 5 G
extra. Son rendement est supérieur.
Pour les deux marques, la résistance au lavage
et au bouillon est assez grande pour se dispenser
d'un traitement aux sels métalliques, qui ternit
toujours la nuance.
Mode de teinture habituel au sulfure de sodium,
soude et sel marin.
Noir anthracene au chrome PPN extra
( Casse lia)
(Ec/i. n° 89. 1
Les propriétés de ce noir, comme solidité au
lavage, au foulon et à l'eau bouillante (potting ,
sont les mêmes que celles du noir anthracene au
chrome P extra (Voir R. G. M. C., iqo5, p. 42,
éch. n" 19), mais il résiste mieux à la lumière. De
plus, il est très soluble et unit bien, soit en appa-
reil ouvert, soit en appareil mécanique.
Pour teindre, on ajoute au bain 2 à 3 p. 100
d'acide acétique à 6" B. et le colorant dissous dans
de l'eau de condensation ;on entre vers 70-800 C
on monte au bouillon en 20 minutes et on s'y
maintient pendant environ une demi-heure ; on
épuise ensuite en ajoutant au bain 2 à 3 p. 100
d'acide sulfurique ou 5 à 8 p. 100 de bisulfate de
soude, jusqu'à ce que le liquide ne présente plus
qu'une coloration faiblement rougeâtre. On traite
alors au bouillon pendant une demi-heure, avec
2 à 3 p. 100 de bichromate de potasse.
On peut aussi remplacer l'acide acétique et
l'acide sulfurique par de l'acide formique ; dans
ce cas on commence à teindre avec 0, 5 p. 100 dans
l'acide à 85 p. 100 et on épuise le bain avec 2 à
3 p. 100 du même acide. Le reste comme ci-des-
sus.
Le noir anthracene au chrome PPN extra
convient aussi à l'impression Vigoureux. Voici
une formule. On dissout :
3oo-i.ooo gr. de colorant dans
5.700-5.000 ce. d'eau et taire bouillir avec :
600 gr. de gomme Sennar (Gomme Vigoureux) ou
la quantité correspondante d'un autre
épaississant; après refroidissement. ajou-
ter :
200-fioo gr.de fluorure de chrome
2OO-500 — d'oxalate d'ammoniaque et
5o — de chlorate de soude dissous dans
2.95o-2.25o ce. d'eau.
env. 10 kgr.
Au lieu de fluorure de chrome, on peut aussi
employer la quantité correspondante de formiate
de chrome, d'acétate de chrome ou de chromaline.
Lorsqu'on emploie la chromaline il faut remplacer
l'oxalate d'ammoniaque par une quantité égale
d'acide acétique à 6" I!., en ajoutant, s'il y a lieu,
à la couleur d'impression une petite quantité
d'acide sulfurique.
Après impression, on vaporise deux lois pendant
une demi-heure à une faible pression (environ
un quart d'atmosphère avec delà vapeur humide,
puis comme d'ordinaire, on lave, on savonne, on
sèche et on peigne.
> ZOl'LEURS
Bexzo b?
.'. . n* 90.)
un colorant substantif recommandé pour
son unisson, sa nuance vive et sa solidité aux
alcalis et aux acides. Quant au lavage et à la soli-
dité â la lumière, elle est augmentée par un traite-
ment au bichromate et sulfate de cuivre, mais la
nuance perd de sa vivacité. D'ailleurs, le benzo
brun 3 GC est surtout utilisable en mélange pour
f obtention des nuances cuir et modes sur bourre,
filés ou tissus.
La teinture s effectue comme celle des couleurs
benzidine.
Violet Victoria 4 BS [Farbenf. v. F. Ba\\
Ech. n* 91.)
BRACYASISE DL i Farbenf. v. F. Baver.
Ech. :
Voir R. G. M. - mai 1908, p. 143.)
Blel'SOli de brillant 1 G. Farbenf. r. F. Baver
Ech.
Voir R. G. M. C mai. p. 144. où le
bleu a été désigné, par erreur, sous la marque 2 B.
Vert d'alizarine cvakike 3 G Farbenf. r. F. Baver .
Ech. n" 94.
Ge colorant, pour laine, a une nuance vi
une bonne solidité à la lumière. Il est recom-
mandé pour la teinture en bourre, en peigné ou en
filé, qui doit être suivie d'un foulon modéré, et
aussi pour les tissus devant résister à la lumière,
par exemple, les étoffes pour uniformes et pour
parements. Dans ce cas, on peut l'associer à d'au-
tres colorants pour mordants.
Le vert d'alizarine 3 G se teint en un seul bain
ou en deux bains. Dans le premier cas, on teint
sur bain d'acide acétique 3 p. lootet de sulfate de
soude 10 p 100 . à ro C puis un bouillon où
l'on reste une demi-heure : on ajoute alors 2 p. 100
acide acétique et traite au bichromate 1 à 2 p. 100 .
Alizarine astpol G. t Farbenf. r. F. Bayer.
Ech.
Cette marque est plus verdàtre que l'ancienne
marque B voir R. G. M. C.. 1903. p. 260. éch.
n' 110). La teinture s'effectue sur bain acide de
sulfate de soude. L'alizarine astrol G est recom-
mandée, seule ou associée au jaune et à l'orangé lu-
e solide, pour la teinture grand tein:
étoffes pour dames et pour messieurs, tons réséda
et modes : les effets de coton sont réservés .
On préconise encore ce colorant pour la teinture
des filés devant résister à la lumière et aux alca-
lis.
Rovge d'anthracène a l'acide G et ? B.
Farbenf. y. F. Baver.
Ech. n° 96. 1
La marque G donne un écarlate jaunâtre, la
marque 3 B est plus bleuâtre et se rapproche
des tons cochenilles. Même sans chromatage. les
nuances résistent bien au lavage et au foulon. Le
bichromate, après teinture, augmente la résistance
au foulon, mais la nuance, pour la marque G
modifiée, la marque 3 B change peu.
Le fluorure de chrome modifie faiblement les
deux marques.
Les rouges d'anthracène s nnt recommandés pour
la teinture de la laine en bourre, en peigné et
en filé.
La teinture s'effectue sur bain acétique de sul-
fate de soude, ou même sur bain neutre, ce qui
fait que l'on peut teindre la mi-laine en combi-
naison avec les couleurs de benzidine.
Khakis immédiats G et D iCassella .
Ech ~ 00.
On teint les filés sur bâtons droits ou coudés,
1 heur-. ! .on exprime e: r
On traite ensuite à 5o-6o°C.. pendant 1? à 20 mi
nutes. avec i-5 sulfate de cuivre. i-5 bichromate
de potasse et 3 p. 100 acide acétique.
Comme colorant on prendra 5 à 10 p. :oo pour
ce premier bain et 2 à 5 p. 100 pour les bains sui-
vants.
Les tissus se teindront aux jiggers. à roulcaux-
presseurs de préférence. On commencera par
mettre le carbonate de soude 3 p. 100 , puis le
colorant 2 à 6 p. 100) dissous dans le sulfure
4 à ô p. 100 .
On teint près de l'ébulîition. et après 6 à 8 pas-
sages, exprime et rince. On traite ensuite par les
sels métalliques.
Noirs azo-mefi; BN" et BN Casse.
Ech. n** 101, io3 et io5.
oranis possèdent généralement les bonnes
qualités des anciennes marques de noir azo-mé-
rinos. mais ils sont moins chers.
Ils s'emploient directement sur bain
sulfuriquc. ils unissent bien et sont solides aux
alcalis, au soufre, au carbonisage et au décatis-
sage.
La marque 6 BN est la plus bleutée ; elL
pond à peu près, comme nuance et rendement, à
l'ancienne marque 6 BE : le noir azo-mérinos B\
donne des noirs rabattus identiques à ceux de la
marque BE. tandis que la marque 3 BN tient le
milieu comme nuance entre le 6 BN et le BN.
Ces nouveaux produits sont recommanc i
la teinture des tissus pour dames, unis ou avec
fils d'effets et tout spécialement pour tissus et filés
qui doivent être teints le plus rapidement possible
en bain fortement acide.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET ni - INDUSTRIES QUI -'v RATTACHENT
Tome XII.— N" 138
CARTE D'ÉCHANTILLONS N" 8
I" .1 ..m IIKIS.
\
"
— Alizarine astrol G
-10 1
1 [By.].
■
■
^^^^^^^^^^^^H
.
N« Uti. — Rouge d'anthracène à l'acide G I 0, 0) /■''/
N »97 Khaki immédiat G : I . — N" 98.
KUaki immédiat G traité par les sels mèlelliqu
N°99. — Khaki immédiat D (3,5 0/0] [C.\— N° 100. —
Khaki immédiat D traité par les sels métalliques
[C.|.
N' 105. —Noir azo mérinos EN
V 106. — Noir noir katiguène B [10 0/0) el Noir
katiguène T3B [4 0/0) By.].
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
.75
Pour teindre, on garnit le bain avec :
10 p. 100 de sulfate de soude crist.
10- 1 5 p. 100 de bisulfate de soude,
ou
20 p. 100 de sulfate de soude et
4-5 p. 100 d'acide sulfurique et le colorant.
On entre à chaud, et même, pour les tissus
légers, au bouillon et on l'ait bouillir de 1 heure
à 1 heure et quart. Pour des teintes très loneées
on épuise ensuite le bain, s'il y a lieu, en y ajoutant
de nouveau un peu d'acide sulfurique.
Noik thiogène M liquide Farbw. v. Meister
Lucius ., Brùm'ng).
(Ech. n" 102.1
Ce colorant au soufre s"emploie comme les
autres marques voir R. G. M. C, lévrier 1908,
nu 1 3_f 1 . On peut teindre à froid.
Le noir thiogène M liquide est aussi recom-
mandé pour !a teinture de la mi-soie.
Le bain de teinture monte avec le noir thio-
gène et le sulfure desodium, est ensuite additionné
de bisulfite jusqu'à réaction à peu près neutre. Le
bain devient vert foncé et le colorant reste en solu-
tion sans qu'il se forme un précipité de soutre.
Pour contrôler le bain de teinture, on tache un bout
de papier à filtrer avec le bain et ensuite avec une
solution de phénolphtaléïne : 5 grammes dans un
litre d'alcool à 60 p. 100. Dans tous les cas ii se
produit une teinte rouge violacée. Cette teinte
parait au bout de quelques secondes si la compo-
sition du bain est normale; elle est instantanée
s'il v a excès de sulfure de sodium, et elle se pro-
duit plus lentement s'il v a excès de bisulfite.
Le bain de teinture étant une cuve, il faut éviter
autant que possible l'oxydation au courant de la
teinture; on teindra donc au-dessous du niveau
du bain pour assurer un résultat satisfaisant.
La mie-soie en pièces se teint sur un jigger
à rouleaux novés, les rubans de mi-soie sur bâtons
coudés en fer.
Le jigger ordinaire ne donne pas de bons résul-
tats, car le coton devient trop rouge et la consom-
mation de réducteur est trop forte.
On teint à peu près 5o minutes, à environ
g5° C, exprime au sortir du bain de teinture et
rince immédiatement. Au besoin on peut nuan-
cer en bain de savon avec le bleu méthylène ou
un autre colorant basique.
Le premier bain sera monté avec 5oo litres
d'eau :
i.s kgr. noir thiogène M liquide brev.
13 k^r. sulfure desodium crist.
10 ki^r. bisulfite cristallise (Hoechst).
Les quantités de produit à ajouter, pour chaque
partie suivante, varient selon la quantité et la
nature de la marchandise. < 'n petit indiquer :
i5 à 20 p. 100 de colorant
16 à 20 p. [00 de sulfure de sodium crist. et
19,5 à -M. 5 p- 100 de bisulfite crist. Hoechst,.
On ajoute d'abord le sulfure de sodium, ensuite
le colorant et en dernier lieu le bisulfite dissous à
froid. On remue après chaque addition. On teint
5o minutes ou 1 heure à 9b0 C, exprime, rince
et sèche.
Noik pourmi-laine G (Farbenf. v. /•'. Bayer).
Ech. >i" 104.)
Comme ce colorant teint le coton plus que la
laine, il permet, associé à des noirs pour laine
tirant sur bain neutre, d'obtenir des nuances noires
où le coton est couvert d'une façon plus intense.
Employé seul sur bain de sulfate de soude, il
teint également la laine et le coton.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
MULHOUSE. — Séance du ie* avril [908.
Comité de chimie.
Présents : MM. Albert Scheurer, secrétaire. Km.
Nœlting, Alph. Brand, Jules Demant, Ad. Feer, Ed.
K.opp, Martin Battegay, Ch. Vaueher, Th. Stricker,
Thiébaud Baumann, Ch. Weiss, Fél. Weber, Ern. K.cl-
ler, Auguste Thierry-Mieg,Félix Binder, Ferd. Oswald;
total, 16 membres.
i° Le secrétaire annonce la mort de M. Théodore
Coupicr :
Le 29 lévrier dernier, s'éteignit à Amboise, à l'âge de
88 ans. Théodore Coupier, chimiste, qui en son temps
a exercé la plus heureuse influence sur les méthodes
de fabrication des matières colorantes artificielles, fabri-
cation qui a acquis, depuis, une si grande extension.
Dès le début de la période si féconde en découvertes,
qui commence vers 1860, Coupier, un des premiers.
signala la nécessité d'employer des matières premières
pures pour la fabrication des matières colorantes. Le
premier il livra au commerce delà benzine cristallisable,
de l'aniline et du toluène purs.
Le problème, résolu par lui, de la préparation indus-
trielle des hydrocarbures du goudron de houille parut
si difficile, que l'on accueillit avec quelque incrédulité
les résultats annonces p. u Coupier.
Par sa découverte du « rouge de toluène » il a mis
sur la voie qui servit à démontrer plus tard l'existence
d'un grand nombre de fuchsines. Il est l'auteur du pro-
cédé de préparation de ces matières colorantes, seul
employé aujourd'hui, dans lequel l'acide arsénique.d'un
maniement si dangereux pour la santé des ouvriers. est
remplacé par le nitrobenzène.
En appliquant ce procédé d'oxydation à l'aniline
pure, fabriquée par lui, il découvrit une induline, qui
longtemps servi! en impression sous le nom de « gris
Coupier ». Un dérivé sulfoné, qu'il mil dans le com-
merce sous le nom de bleu Coupier. eut un emploi bien
plus considérable pour la teinture des draps en bleu
fonce. Il a crée ainsi le prcmiei remplaçant du carmin
d'ind |
La fabrication de ce produit, qu'il installa dans s:i
petite usine du Tremblay, pies de Creil, lui permit de
refaire sa fortune fortement entamée par la création de
ces fabrications et par un procès qu'il dut soutenir
contre son ancien associé commercial.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Dans cet effort considérable et fructueux, ii fut vail-
lamment secondé par Mme Coupier, femme qui, aux
grandes qualités de coeur de l'épouse et de la mère,
alliait la clarté d'esprit. la constance et l'énergie si utiles
au succès dans les affaires.
Coupier a été un des rares chimistes qui, avec le la-
lent de découvrir, possèdent aussi le don de la réalisa-
tion industrielle et commerciale. La réunion de ces
qualités lui assure, dans l'histoire des progrès de la
science et dans celle des fabrications des matières colo-
rantes, un rôle des plus remarquables.
Le comité de chimie exprime ses sentiments de deuil
à la famille de M. Coupier.
La séance est levée en signe de deuil.
La séance est reprise à 6 heures un quart.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adop-
té, après la rectification mentionnée au paragraphe 8
Ju présent procès-verbal et concernant la nomenclature
des hydrosulfites.
2" Hydrosulfite de sou.de. Réactions différentes de
ce corps pendant et après sa dissolution. — M. F.Dries-
sen adresse au Comité la note suivante sur ce sujet et
dont l'impression au proces-verbal est votée :
Leiden, le 16 mars 1908.
Au Comité de chimie de la Société industrielle
de Mulhouse [Alsace}.
Réaction de l'hydrosulfite en poudre.
La force réductrice de l'hydrosulfite en poudre est
beaucoup plus grande au moment même de la solu-
tion dans l'eau in statu solvendi que quand il se
trouve dé|à en état de solution, ce qu'on peut consta-
ter par les deux réactions suivantes, dans lesquelles on
travaille avec exactement les mêmes quantités de ma-
tières.
Réaction A. — On introduit dans une éprouvette
bien sèche 5o milligrammes d'hydrosulfite de soude
avec i3 centimètres cubes d'alcool, on chauffe jusqu'à
ébullition et on met un échantillon de coton teint en
indigo dans l'éprouvette. Après cela on ajoute 5 centi-
mètres cubes d'eau et on continue le chauffage pen-
dant quelques instants.
Réaction />'. — On dissout ,îo milligrammes d'hydro-
sulfite de soude en poudre dans 5 centimètres cubes
d'eau. Après dissolution, on ajoute un échantillon de
coton teint en indigo et l5 centimètres cubes d'alcool
et on chauffe jusqu'à ébullition.
La différence entre les réactions se manifeste comme
suit :
Dans la liqueur A on constate un échappement
d'acide sulfhvdrique.
Dans la liqueur R> on sent fortement l'acide sulfu-
reux.
Le liquide .1 bout d'une manière très uniforme, sans
secousses, les bulles de vapeur sont petites.
Le liquide />' bout avec grandes secousses, les bulles
de vapeur sont grandes.
L'échantillon teint en indigo dans l'éprouvette .1 se
décolore parfaitement.
1, 'échantillon dans B n'est pas décolore.
itinuant le chauffage, il est intéressant d'obser-
ver que la liqueur .1 incolore tourne » subitement » au
bleu ; probablement au moment même où tout l'hy-
drosulfite est disSOUS et décomposé.
Félix Dkikssen.
Le secrétaire a pu vérifier l'exactitude de ces observa-
tions.
3° Encre à marquer les tissus (Wilhelm Haber).
Concours au prix n» 3q. — Rapport de M. E. Traut-
mann.
Messieurs,
Le produit « Haberolin » dont vous avez bien voulu
me confier l'examen est présenté sous deux formes :
1" Produit unique.
Ce produit est noir après le marquage. L'encre ne
résiste pas aux opérations du blanchiment. Elle ne
répond donc pas aux conditions du prix n" 3g.
2" Cette encre se compose de deux produits, qui sont
à mélanger par parties égales avant l'emploi.
Ce produit marqueen bleu clair; au bout de quelques
heures, les caractères deviennent noirs.
Par un flambage énergique le tissu est affaibli, mais
l'encre résiste bien aux opérations du blanchiment.
Après le blanchiment les caractères sont noir foncés,
ils sont encore bien visibles après lateinture en nuances
foncées.
Le produit serait intéressant s'il attaquait moins le
tissu au flambage; c'est cette propriété qui rend son
emploi difficile, sinon impossible, pour le but pro-
posé.
Ce produit ne répond donc pas non plus aux condi-
tions du prix n" 3q.
E, Trautmann.
4. Réser)'e blanche ou colorée sous noir d'aniline et
rouge de paranitraniline. — Pli cacheté Lœnigsberg
n° ny3. du 3 mai [897. Rapport de MM. Alphonse
Brand et Jules Demant. — Les rapporteurs, bien
qu'ayant constaté que toutes les réactions chimiques
mises en jeu par l'auteur étaient connues antérieure-
ment à son pli. constatent qu'il a réalisé un effet d'im-
pression nouveau, en réservant en même temps le noir
d'aniline et un fond de couleur au naphtol. En consé-
quence, ils demandent l'insertion au Bulletin du pli ca-
cheté de M. fCœnigsberg, suivi de leur rapport.
5. Teinture de la laine. — Plis cachetés Pokorny
n°s 1607, 1612, 16 15 bis, 161Ô, 1Ô23, des 19 et 26 fé-
vrier, 7 et m mars et 3 avril [906. Rapport de MM. L.
Nœlting et Alb. Scheurer. — Les rapporteurs deman-
dent au Comité l'impression d'un extrait de ces plis.
suivi de leur rapport — Adopte.
6. Eau oxygénée et bioxyde de magnésium obtenus
par la réaction du bioxyde de sodium sur le sulfate
de magnésium. — MM. Albert Scheurer et Alfred Ver-
net ont cherché à déterminer l'état d'équilibre des solu-
tions oxygénées préparées par ce moyen. Ils ont trouvé
que : lorsqu'on emploie un petit excès de sulfate de
magnésie, la liqueur obtenue offre une alcalinité due
à la soude caustique. Cette alcalinité diminue fortement
en présence d'un grand excès de ce sel. Il se fait dans
ces solutions un équilibre entre l'eau oxygénée et le
bioxyde de magnésium. Ce dernier corps augmente
avec la concentration, tandis que la température ne
semble pas agir sur la répartition des deux corps.
Le Comité vote l'impression de cette note au Bulle-
tin.
7. Eau oxygénée. Sa concentration par évaporation
sur les tissus Je coton, laine et soie, par MM. Albert
Scheurer et Alfred Vernet.
Les auteurs ont constate qte l'emploi de l'eau oxy-
génée neutre donne le moins de perte par évaporation
sur le tissu. La présence d'hvdrate de magnésie donne
lieu, pendant l'évaporation, à la formation de quantités
croissantes de bioxyde de magnésium. Ce corps, comme
on le sait, est plus stable que l'eau oxygénée, voir la
SOCIETES INDUSTRIELLES
»77
note de M. Prud'homme. />i<//. Soc.ind., 1 891 , t. LXI,
p. 5o3.
Le Comité vote l'impression de ce travail au Bulle-
tin.
s. Nomenclature des hydrosulfites. — M. Henri
Schmid demande un changement dans les litn
nomenclature présentée par lui à la dernière séance.
Il faut lire :
i" Nomenclature des sulfoxylates et hydrosulfites
au lieu de nomenclature des hydrosulfites
stables ;
2" Tableau des sulfoxylates et hydrosulfites .stables.
au lieu de nomeni lature des hydrosulfites stables;
3° Sur le tableau, au-dessus du premier article,
mettre le sous-titre : .1. Sulfoxylates;
y Et plus loin, au-dessus du dernier article : B. Hy-
drosulfites.
• 1. Le secrétaire lit le rapport de M. Bronnert sur
l'ouvrage du docteur K. Siivern, traitant de la soie
artificielle et que le Comité a renvoyé à son exa-
men.
Voici le résumé de Ce rapport :
« Les nombreux progrès réalisés dans l'industrie des
libres artificielles depuis [goo, date de la première édi-
tion du Suvern, ont nécessité une seconde édition
de ce recueil, contenant tous les brevets se rapportant
a cette industrie Elle est supérieure à la première, par
la classification plus judicieuse des brevets et la citation
textuelle de leurs revendications, ainsi que par les
listes de brevets et d'auteurs, l'énumération des numé-
ros de brevets par ordre chronologique et par auteur
et, enfin, l'indication des numéros de brevets étrangers
correspondants aux allemands.
« I auteur, examinateur au Patentamt de Berlin, a,
de par ses fonctions, pu se rendre compte de la valeur
des différents brevets, dans les nombreuses usines qu'il
a visitées: mais observant le secret professionnel, il
s'est, dans son ouvrage, abstenu de toute critique, et la
jeune industrie, qui a encore besoin de protection, lui
en sait gré.
« Ne s 'occupant que des produits fabriqués pour
imiter la soie naturelle, l'auteur a supprimé dans cette
deuxième édition les procèdes dits de sovage du coton,
qui n'ont, d'ailleurs, pas reçu d'application importante;
par contre, il nous renseigne exactement sur les appa-
reils servant à produire les fibres artificielles.
» Il serait intéressant, nous semble-t-il, d'ajouter
dans une prochaine édition un aperçu sur d'autres
tibies. comme le jute et le coton artificiels, produits
par une industrie sœur de celle de la soie artificielle. »
La séance est levée à 7 heures.
MULHOI SE. — Séance du 6 mai igo8.
La séance est ouverte à 5 heures trois quarts.
Présents : MM. Albert Scheurer, secrétaire; E. Nœl-
ting. Alphonse Brand, Lucien Baumann, Cam. Favre,
Ch. Vaucher, M. Battegay, Léon Bloch, A. Thierry-
Mieg, Félix Binder, 11. Schmid, Ch. Weiss, Ernest
Relier. Georges Forel, Georges Wyss, Ferd. Oswald.
Total, 1 tj membres.
M. Ch. Riegler, chimiste à la manufacture Danilouo,
à Moscou, assiste à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
1. Mordants de fer pour violet d'ali^arine par
teinture. Action de la préparation du tissu en chlorate,
par M. Joseph Dépierre. — M. Dépierre revient sur
l'origine anglaise de ce procédé, mentionnée déjà par
M. Schmidlin dans sa note. 11 rapporte que pendant
son séjour, en qualité de chimiste, dans la maison Da-
niel Eck, à Cemay, les violets à fonds qui ) étaient fa-
briques en grandes quantités offraient souvent des
accidents de fixage. Il les signala en 1860a M. Pinkolf
fils, qui lui indiqua la préparation du tissu en chlorate.
Elle lui donna d'excellents résultats, qu'il appliqua non
seulement à 1 -ei nav . mais encore à Berlin et à Malaunay.
Dans cette dernière fabrique, il eut comme second
M . Joseph Schmidlin, qu'il mit au courant de cette
méthode. M. Dépierre suppose que M. Schmidlin en
instruisit son frère, qui est l'auteur de la communica-
tion récemment faite sur cette question à la Société
industrielle.
2. Fixage des mordants. Observation sur la com-
munication de M. Joseph Dépierre au su|el de la pré-
paration du tissu en chlorate pour assurer la bonne
fixation des mordants de 1er destinés à la teinture, par
M. Albert Scheurer. — L'accident de fixage dont parle
la note de M. Dépierre ne semble pas pouvoir être
attribué à une autre cause que le réglage défectueux de
l'humidité et peut-être de la température dans l'éten-
dage OÙ il s'est produit. Dans la maison Daniel Eck,
on employait en 1860, comme moyen de contrôle de
l'état atmosphérique des fixages, le psychroinètre d'Au-
gust, qui assure une régularité parfaite quand le local
se trouve dans les conditions voulues. Dans un éten-
dage bien établi, l'influence des vents ne doit pas se
faire sentir. Dans des conditions industrielles qu'il n'est
pas difficile de réaliser, un accident de fixage ne peut
se produire que par suite d'un défaut de surveillance.
ou de l'adoption de températures qui ne répondentpas
au meilleur rendement, et l'emploi coûteux d'une pré-
paration en chlorate, qui est loin d'améliorer le violet,
devient inutile. A ce propos, M. Scheurer saisit l'occa-
sion de donner sur la première application dupsvchro-
mètre d'August par Lefèvre, en i85a, des explications
qui n'ont pas été publiées, et qui font l'objet de la com-
munication suivante.
3. Fixage des mordants. Note sur la première ap-
plication du psychromètre d'August par Lefèvre en
iS52. — M. Albert Scheurer présente au Comité des
explications inédites sur cette application et cite des
extraits des livres de fabrication de la maison Scheurer-
Rott concernant ce sujet. Le Comité vote l'impression
de la note de M. Dépierre et de celles de M. Albert
Scheurer.
4. 5, 6, 7, 8. Des remerciements sont adressés à
M. Jules Garçon, poui l'envoi des catalogues de la Biblio-
thèque de la Société chimique de France, à MM. Nœl-
ting, l.ehne et Piequet, pour l'hommage qu'ils ont fait
a la Société industrielle de leur traité sur le noir d'ani-
line, à W'Iadimir de Yulich. pour son ouvrage sur les
produits industriels des goudrons de houille, à M. Paul
Nicolardet, poui son livre sur l'industrie des métaux
secondaires des terres rares, et à M. Paul Razous, pour
son livre sur les eaux d'égout et eaux résiduaires in-
dustrielles, de la Société d'éditions techniques.
0. Revision du programme des prix. — Prix 20 :
mention en marge : au lieu de noir d'aniline solide,
mettre noir solide.
Prix 36 et prix 37 : supprimer la récompense en ar-
gent.
Prix 54 : ajouter ligne 4 : ou par un procédé élec-
troly tique.
Prix 1 3.4 : le Comité demande que l'énoncé du prix
1 :'• | soit introduit dans le programme des arts chimi-
ques a la suite du prix 55. 11 intéresse en effet l'indus-
trie de la gravuredes rouleaux.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
i78
REVUE DES JOURNAUX
roi i:.\.
êance du 10 avril igoS.
La séance est ouverte à 5 heures un quart, par M. J.
Reher. président.
Membres présents : MM. Monet, Frey, O. Piequet,
L. Rouen, Michel, G. Masure, R. SCcechlin, E. Gasly,
R. Blondel, M. Dutoit, E. Blondel.
Lecture est donnée :
i° D'un pli cacheté de M. Camille Lui /. sur l'impres-
sion de l'oxycellulose sur tissus de coton et de laine.
Après échange d'observations, le Comité est d'avis de
déposer ce pli aux Archives ;
2° D'un pli du même auteursur un moyen derendre
le rouge de paranitraniline plus solide au frottement.
Le Comité demande la publication de ce pli au Bul-
letin :
3° De deux plis de M. A. Dubosc, l'un sur l'incom-
bustibilisation de la soie artificielle non dénitrée ;
l'autre sur la charge et l'insolubilisation de la soie arti-
ficielle. Le Comité vote l'insertion de ces deux plis au
Bulletin.
M. Michel, après avoir rappelé les taches produites
sur les tissus par les huiles minérales à graisser, quand
elles sont employées sans précaution dans les tissages,
signale une cause d'accidents non moins graves occa-
sionnés par les graisses minérales introduites par les
tisseurs, comme adoucissant dans les parements, ou
par des produits gras achetés par eux pour cet usage,
sous des noms commerciaux masquant leur origine.
M. Michel présente au Comité des échantillons teints
en indigo et en grenat de naphtylamine sur lesquels
ces taches, que le blanchiment n'a pu complètement
émulsionner et entraîner, ont formé des réserves.
Un blanchiment très énergique peut arriver à élimi-
ner une partie de ces graisses. Leur présence dans les
tissus n'en reste pas moins menaçante pour ceux qui
se servent de procédés de blanchiment rapides adoptés
aujourd'hui dans la fabrication, ou pour ceux qui.
pour établir des séries bon marché, se servent d'un
décreusage plus sommaire, qui suffirait cependant à
faire disparaître les graisses saponifiables.
Il y aurait intérêt à ce que les tisseurs soient mis au
courant des inconvénients qui peuvent résulter de l'em-
ploi qu'ils font inconsidérément de produits nuisibles
aux fabrications de teinture et d'impression auxquelles
les tissus sont destinés. Ils comprendront que les
plaintes qui ont été formulées contre l'emploi des huiles
minérales à graisser se reproduisent maintenant plus
énergiques pour les graisses minérales dans les pare-
ments.
En terminant, M. Michel formule un désir : celui de
voir les rapports s'établir plus intimes entre les tisseurs
et les teinturiers et imprimeurs.
Souvent des observations, du genre de celles qui
viennent d'être formulées, sont généralement prises
pour des réclamations avec les craintes des consé-
quences que ce mot comporte.
Le résultat à obtenir est d'un ordre plus élevé, et il
serait à souhaiter que le tisseur d'écru se joigne au
groupe dessinateur — graveur — imprimeur, dont la
collaboration a toujours donné de bons résultats.
Les Membres présents du Comité de Chimie, après
échange d'observations sur la communication faite par
M. Michel, sont d'avis d'appeler l'attention de MM. les
tisseurs d'écru sur les inconvénients qui peuvent ré-
sulter de l'emploi fait par eux, sans en préjuger les con-
séquences, de produits pouvant gêner les opérations
de la teinture et de l'impression, et en particulier des
graisses et huiles minérales, aussi bien dans la prépa-
ration des parements que pour le graissage de leurs
métiers. Dans ce but, ils décident de demander à l'As-
semblée générale un tirage à part de la partie du procès-
verbal concernant cette question, pour être adressée
aux tisseurs.
Au nom du Comité, M. le Président exprime à M.. Mi-
chel ses remerciements pour cette intéressante et utile
communication .
M. Piequet a ensuite la parole. Il rappelle que c'est
bientôt le dixième anniversaire de la mort de notre re-
gretté collègue Horace Kœchlin, et il pense que le mo-
ment serait venu de demander à la ville de Rouen d'at-
tribuer à une rue nouvelle le nom du chimiste qui a
tenu une si grande place dans l'industrie de l'indienne
dans notre région. Il souhaite que le Comité de Chimie
prenne l'initiative de cette pétition.
Cette motion est unanimement approuvée par le
Comité et. sur la demande de M. Piequet, une Com-
mission est nommée pour mettre au point cette pro-
position. Cette Commission est composée de MM. teit-
tinger, Besselièvre, O Piequet.
La séance est levée à 6 heures et demie.
REVUE DES JOURNAUX
DESHYDRATATION DES MORDANTS D'ALI -
MINE, DE FEB ET DE CHROME, par M. FÉLIX
BINDER. (Bull. Soc. Ind. Mulhouse, 1908, p. 3û.)
M. Albert Scheurer est d'avis que l'avivage des rouges
Andrinople consiste en une déshydration de l'alumine
unie à l'alizarine età un corps gras. M. Scheurera cons-
taté que la température à laquelle l'eau donne à un
échantillon teint en rouge le maximum d'avivage (1200
1 ,llll.()62, pour une durée de chauffe de deux heures),
est justement celle à laquelle le mordant d'un autre
échantillon mordancé dans les mêmes conditions,
mais non teint, est entièrement déshydraté. Les mor-
dants déshydratés sont difficilement attaqués par les
acides et ne possèdent plus la faculté d'attirer les ma-
tières colorantes.
Cette propriété a été utilisée, ces dernières années.
n Mire la résistance aux acides des teintures en
« K.haki » qu'on obtient en précipitant sur le tissu un
mélange d'oxyde de fer et d'oxvde de chrome.
Je retrouve, à ce sujet, dans une note du mois de
février 18S6, les résultats suivants, dont je vous sou-
mets quelques échantillons :
Un tissu mordancé en alumine, dégommé et teint en
alizarine (fournissant un rouge normal), ne se teint
plus qu'aux trois quarts à peu près de son intensité,
après avoir été vaporisé pendant quatre heures sous
pression. Le même tissu, traité pendant une heure par
l'eau chaude à 5 atm. (= i52"C), ne fournit plus
qu'une teinture très pauvre, dépourvue de toute viva-
cité.
Un mordant de fer, se teignant en vert foncé par la
dinitroso-résorcine, refuse presque complètement la
teinture, après un traitement de i5 minutes à l'eau
chaude, à 5 atmosphères.
Un mordant de chrome, dans les mêmes conditions,
devient inapte à la teinture en graines de Perse.
Cet affaiblissement de l'affinité tinctoriale s'obtient
plus facilement sur les mordants de fer et de chrome
que sur celui de l'alumine.
REVUE DES JOURNAl X
79
RÉSERVE BLANCHE SOIS BLEU ET MOI I I
ALIZARINE VAPEUR, par M. LÉON BLOCII. (Pli
cacheté du ? juillet 1906.) Bull. Soc. ind. de Mul-
house. igo8, p. |3.
La présente note a pour but de signaler l'action fa-
vorable d'une préparation en chlorate de potasse avant
l'impression, sur le bleu et le violet d'alizarine vapeur,
su! nuit pour les nuances claires. Cette préparation est
à recommander sous tous les rapports. Les couleurs
sont franchement plus seules au savon, plus solides
aussi a la lumière.
La solidité plus grande au savon donne ensuite un
blanc plus pur. car il n'y a presque pas de dégorgeage,
et par suite aussi on obtient des nuances plus foncées
et plus fournies. Mais là où l'avantage de cette prépara-
tion au chlorate se manifeste le plus énergiquement,
c'est dans l'article réserve blanche sous violet ou bleu
d'alizarine vapeur. Qu'il s'agisse d'obtenir du blanc
SOUS un soubassement sur-imprimé en bleu ou lilas, oti
qu'il s'agisse d'obtenir un objet blanc, réservant sous
fond uni plaqué au rouleau en bleu ou lilas clair, on
obtient un résultat considérablement meilleur et plus
complet, aussi bien dans le blanc, qui ressort fini, pour
ainsi dire, en sortant de la vapeur, que dans les cou-
leurs, plus unies, plus corsées et plus vives.
Le blanc se nettoie absolument par un passage en
craie et un savon sans qu'on ait besoin de chlorate, ce
qui n'est pas le cas, lorsqu'on opère sur tissu non pré-
paré. Ln même temps, le chlorate communique au vio-
let un ton plus agréable et plus rougeàtre. La prépara-
tion se donne en bain de chlorate de potasse à raison
de 5 a 10 grammes par litre.
Rapport de M. H. GROSHE1NTZ sur h- point
précédent.
J'ai répété la partie des essais de M. Bloch relative a
l'emploi du chlorate de potasse comme préparation
préalable du tissu avant pour but d'améliorer le blanc
dans les articles reserve sous violet ou bleu d'alizarine
vapeur, et ai reconnu l'exactitude des faits avances par
l'auteur.
J'attire tout particulièrement l'attention du comité
sur les deux points suivants que signale M. Bloch dans
son pli. a savoir : l'amélioration de la pureté du blanc
et l'augmentation de solidité au savonnage. Ces deux
points ne sont pas mentionnés dans les réclamations
ci-après formulées par MM. Pokorny, Schmidlin, Pick
et Kœbelen.
Je ferai, toutefois, remarquer que le violet d'alizarine.
imprime sur tissu préparé en chlorate, possède une
nuance plus rougeàtre que celle obtenue sur tissu non
prépare.
N'ayant pas connaissance d'antériorités publiées à ce
sujet, je VOUS propose. Messieurs, de voter l'impression
du pli de M. Bloch. suivi du présent rapport.
A propos du pli de M. Bloch, le comité a reçu les
communications ci-dessous de MM. Pokorny, Schmid-
lin. Pick et Ki. ICcebelen. Ces communications tendent
à établir que l'impression du violet d'alizarine sur tissu
préparé en chlorate a déjà été pratiquée antérieurement,
et des [885, par M. Schmidlin. lin outre, une lettre de
M. /.eidler qui a succède à M. Bloch, à Guntramsdorf,
aflirmc que ce procède fonctionnait dans cet établis-
sement déjà en 18g \.
Lettre de M. Joseph Pokorny. du 20 octobre 1907.
Monsieur le Secrétaire du Comité de chimie,
à Mulhouse.
L'application du chlorate de potasse pour les violets
d'alizarine vapeur (préparation du lissu en dissolution
éteudue) était pratiquée, bien avant le dépôt du pli de
M. Bloch, par M. L. Schmidlin dans la fabrique de
kuttenberg. dont les lilas et roses avaient, en Autriche,
une réputation spéciale. M. Schmidlin doit avoir quitté
Kuttenberg en [892 OU l8g3. J. PoKOBNY.
Première lettre de M. Schmidlin, du 16 novembre 1907.
Monsieur Albert Scheurer, président du Comité
de chimie, Mulhouse.
M. Pokorny vient de m'informer qtie M. Bloch a fait
ouvrir un pli cacheté, déposé en [896, pour établir sa
priorité dans l'emploi du chlorate de potasse comme
préparation sous lilas vapeur.
Comme M. Pokorny vous en a fait part, il a trouvé
cette préparation notée dans les livres de fabrication
de kuttenberg et provenant de mes receltes. Je ne puis
que confirmer le dire de M. Pokorny; en effet, le pro-
cédé date déjà de i885, où pour la première fois, à ma
connaissance, je l'ai employé sous lilas vapeur. Par
contre, j'avais appris par ouï-dire, durant mon séjour
en Angleterre, vers 1880, qu'on emplovait la prépara-
tion au chlorate de potasse pour les « Purples Pads »
(violet par teinture).
Je n'ai d'autres confirmations, pour établir l'antério-
rité de l'emploi du chlorate de K. sous violet vapeur,
que mes livres de fabrication et l'affirmation de mes
successeurs dans l'établissement de kuttenberg, soit
MM. Kiebelen, Pokorny, puis M. Pick qui était mon
second chimiste durant les années [884-1887. Ces
messieurs pourront confirmer l'application de la pré-
paration en chlorate de K. d'une manière péremptoire,
et cela bien des années avant 1896.
Je ne veux aucunement prétendre que M. Bloch a
eu connaissance de cette préparation et qu'il n'ait pas
agi de bonne foi eu déposant son pli cacheté.
L. Schmidlin, chimiste-directeur,
à Hohenems (Vorarlberg).
Deuxième lettre de M. Schmidlin, du 1" décembre 1907.
Monsieur Alb. Scheurer, président du Comité
de chimie de Mulhouse.
J'ai le plaisir de vous communiquer, dans l'affaire
qui fait le sujet de notre correspondance, deux lettres
d'attestation, l'une de mon ancien collaborateur
M. Pick, la seconde de mon successeur M. kcebelen.
Je regrette de ne plus posséder d'échantillon pour
attester plus péremptoirement l'emploi du chlorate dés
ce temps-là, mais l'affirmation de messieurs mes col-
lègues doit suffire pour prendre date et confirmer que
l'emploi en question était en usage vers iSSî.
Voici, en effet, comment j'ai été amené à l'intro-
duire :
Je suis entré comme directeur technique, en 1 883,
dans la maison de kuttenberg, et les articles puce.
rouge, rose et violet, étaient en ce temps-là fort en
vogue. Le violet demandait une oxydation fort régu-
lière et prolongée pour livrer des teintes uniformes, et
comme l'été ndage était plus qu'insuffisant, nos lilas
étaient le plus souvent plus mauvais que bons. Le sou-
venir de ce que l'avais entendu dire en Angleterre me
revint, et je lis des lois une large application du pro-
cédé dont nous parlons, pour tout mordant de fer,
soit par vaporisage, soit par teinture: je n'eus qu'à me
féliciter des résultats réguliers obtenus.
Pour lilas vapeur elair, une préparation d'un
i8o
REVUE DES JOURNAUX
gramme par lilre suffit déjà: pour mordant plus fort.
il fallait employer de cinq à dix grammes par litre.
J'aime donc à croire que la priorité de l'emploi du
chlorate est ainsi bien établie.
L. SCHMIDLIN.
Extrait de la lettre de M. Kœbelen. à Cosmanos.
du 27 novembre 1907.
.4 Monsieur L. Schmidlin.
Quand, en 1894. j'entrai dans la maison de Taussig.
à Ruttenberg. le plaquage du tissu en chlorate pour
la fabrication du violet d'alizanne vapeur était d'un
usage courant dans la fabrique. La concentration du
bain de chlorate était de 5 à 10 grammes par litre.
Ce procédé évitait pour les morJanls de fer la longue
oxydation par suspension, et vous me l'avez alors
communiqué personnellement, et son emploi n'était
pas de date récente : vous l'aviez introduit vers
A mon tour, lorsqu'en 1S06 je quittai la fabrique, j'ai
transmis le procédé à mon successeur.
Les lilas de Ruttenberg jouissaient alors auprès de
la clientèle autrichienne et hongroise d'une faveur par-
ticulière, et qui tenait à l'emploi du chlorate.
Franz Rœbelen.
Lettre de M. Pick. du 26 novembre 1907.
.4 Monsieur Schmidlin.
Avant appris que M. Bioch avait lu au comité de
chimie de la Société industrielle de Mulhouse un pli
cacheté traitant de l'emploi de chlorates dans l'article
« violet d'alizanne vapeur ». je me suis rappelé, que
déjà au temps où j'étais chimiste sous votre direction,
à Ruttenberg. dans l'an.-. - avez introduit le
chlorate de potasse dans la fabrication de violets. Pour
en être tout à fait sûr et certain, j'ai consulté mes livres
de recettes et j'y ai trouvé que. dans l'année 1 885, vous
faisiez foularder les pièces avec une solution contenant
1 gramme de chlorate de potasse par 1 litre d'eau, que
cette préparation servait, non seulement pour les
violets de teinture, mais aussi pour les violets vapeur,
et donnait d'excellents résultats.
Je crois de mon devoir de vous apporter mon témoi-
gnage en cette occurrence, et je vous autorise, mon cher
monsieur, à en faire l'usage que vous jugerez néces-
saire pour bien établir votre priorité dans cette ques-
tion.
N.-J. Pick. chimiste-coloriste.
Lettre de M. Ed. Zeidler. du 13 novembre 1907.
.4 Monsieur L. Bloch.
En réponse à votre lettre du 7 novembre, je me
hâte de vous confirmer que j'ai trouvé à la fabrique
de Guntramsdorf, lorsque j'y entrai, en 1806. que l'on
préparait les pièces destinées à être imprimées blanc
réserve sous violet et bleu d'alizarine, en solutions
faibles de chlorate de potasse, et que ce procédé : îc-
tionnait alors d'une façon courante et régulière, et
paraissait certainement depuis longtemps organisé. Je
joins ci-inclus des échantillons pris au hasard dans les
souches de :. et qui sont certainement ainsi
fabriques.
Edouard Zeidler.
Lettre de M. Léon Bloch au secrétaire du Comité
de chimie, du 8 janvier 1908.
.curie Secrétaire.
F.n présence des réclamations suscitées par ma mo-
deste note de 1S96. permettez-moi de rappeler sa
genèse.
* Je cherchais, en 1892, à améliorer le blanc réserve
sous lilas alizarine vapeur, et. au cours de mes essais,
en étais arrivé à la préparation du chlorate.
Le résultat fut favorable, et la manipulation intro-
duite en grand. Ce n'est qu'après coup que je cons-
tatai l'avantage considérable que le lilas lui-même rem-
portait, de par celte opération. Et c'est de%ant le
succès grandissant de l'article lilas alizarine vapeur,
plaqué, ou surimprimé sur réserve blanche, que je
songeai à déposer le tour de main en question, sous
pli cacheté à la Société industrielle, en i8qô.
Je ne mets pas le moins du monde en doute le dire
de mes honorables collègues qui préparaient avant
moi en RC io3. soit pour éviter une oxydation lente ou
inégale des mordants de fer destinés à être teints en
alizarine (voir lettre Schmidlin du 1" décembre : - .
soit pour un virage de la teinte du violet vapeur, mais
je tiens à déclarer formellement l'indépendance absolue
de mon travail qui partait d'un point de vue tout dif-
férent de celui qui a inspiré M. Schmidlin et ses de--
vanciers dans l'application du violet sur tissu chlo-
rate.
Veuillez agréer. Monsieur le Secrétaire, mes saluta-
tions empressées.
Léon Bloch.
RESERVES ET CONVERSIONS COLORÉES
>()1 ^ ( OLXEURS DIAZOÏQUES, par M. W. PLI
ZANSKJ. (Pli cacheté du 19 octobre 1896.) [Bull. Soc.
ind. de Mulhouse. 190S, p. 5o.
Mes articles conversions rongeant présentés à la
Société industrielle de Mulhouse étaient effectués avec
les couleurs : 1° basiques. 2- diamines, 3° au chrome
et noir d'aniline. Aujourd'hui je vous présente, mes-
sieurs, un article du même genre fait avec les couleurs
oxyazoïques.
Le procédé est le suivant : sur préparation au
Ê-naptholate avec nitrite de soude (environ i5 grammes
par litre) on imprime du sel d'étain et soubasse avec
une couleur contenant : 1° sulfate de dianisidine dis-
sous dans l'acide acétique: 2° acide oxalique (environ
3o grammes par litre): 3° une couleur basique (comme
ne T. vert brillant, bleu méthylène, etc. En-
suite on teint dans un bain diazoîque. par exemple
i ï-naphtylamine. On arrive au même résultat en
imprimant sur une pièce préparée au naphtolate de
soude le sel d'étain et en soubassant la dianisidine
diazotée colorée par des couleurs d'aniline len solution
acétiquei comme l'auramine. vert brillant, violet cris-
tallin, etc. (quelques colorants ne sont pas applicables).
En employant des dessins appropriés, on arrive aux
effets g ts ».
Rapport de M O.-F. AL1.ISTOX sur ce travail.
.-.vez bien voulu me charger de l'examen d'un
travail de M. Pluzanski. traitant des réserves et conver-
sions colorées sous couleurs diazoïques.
Mes essais ont entièrement confirmé les données de
l'auteur.
N" avant pas trouvé d'antériorité à ce travail, je vous
. messieurs, de demander l'impression au Bujle-
tin du pli n° 91Q. suivi de la présente note.
REVUE DES JOURNAUX
CONVERSION (Effets foncés de) sur flanelle
grattée, obtenus en Imprimant nu dessin, une
couleur ;'« l'«iiiil iivcc une couleur basique
contenant excès de tannin, et surlmprimant
ave»- un colorant acide. Effets clairs obte-
iiiis par le même procédé, par M. JOSEPH PO-
KORNY. (Pli cacheté du ig févriei 1906. Bull. Soc.
ind. de Mulhouse, 19/ 18, p. 61.
On Tait partout, depuis deux années, le genre double
face sur tissu gratté (carreaux par exemple, voir échan-
tillon n° 1).
Cette idée d'obtenir un genre à plusieurs tons au
moyen du grattage et de l'impression d'une seule et
même couleur à l'endroit et à l'envers du tissu, a été
renouvelée un peu plus tard en imprimant la couleur
sur le coursier d'où le dessin se rappliquait sur l'étoffe.
Mais, pour réaliser cet effet, i! faut avoir, pour chaque
dessin, un rouleau gravé en rapport avec le rouleau du
fi >nd.
Dans le but d'imiter ce genre, sans avoir recours à
deu\ rouleaux cadrants, j'ai cherché à employer un
rouleau quelconque de tond avec un rouleau quelcon-
que formant le dessin.
l;ne condition s'impose : c'est que la couleur du
dessin ne doit pas paraître sur les parties blanches du
fond.
On peut la réaliser : en effet, les couleurs basiques
imprimées sans tannin ne se laissent pas enlever com-
plètement des parties blanches du tissu, même par un
tort chlorage, tandis que les couleurs acides qui se
fixent sur tannin ne résistent pas au chlorage lors-
qu'elles sont imprimées sans tannin.
Tirant parti de ces propriétés, on imprime un fond
avec une couleur renfermant, par exemple, i5 grammes
de bleu marine par litre et un excès de tannin de 25
p. ioo. En surimprimant le tissu avec un dessin quel-
conque à l'envers ou à l'endroit, on obtiendra, après
grattage, un camaïeu compose d'un clair ou d'un foncé,
tandis que le chlorage fera disparaître la surimpression
partout où elle aura louché le blanc.
Par exemple, un mélange de : 20 grammes ponceau
3 R + 20 grammes cyanine B (par litre de couleur)
imprimé sans tannin sur le fond bleu, donnait l'effet
de l'échantillon A.
On voit que l'effet n'est pas suffisant, mais je suis
persuadé que celui qui aura assez de temps pour es-
sayer dans ce sens les nombreuses couleurs pour laine,
en trouverait d'autres qui donneraient le renforcement
voulu du fond.
J'ai essayé : ponceau 3 R, evanine B, bleu patenté,
tartrazine, orange 11, vert solide, rhodamine B, jaune
solide, violet acide 4 BL, violet azo pour laine 4 B. bleu
formyle B, chromotrope 10 B.
P. S. — Pendant ces essais, j'ai fait l'observation sui-
vante :
Tandis que certaines couleurs acides, imprimées
sans tannin sur le fond bleu, mentionné plus haut, se
fixaient sur ce fond, il v en avait d'autres qui ne s'v
fixaient pas, quoique les mêmes couleurs imprimées
avec du tannin se fixassent sur coton, ces couleurs pré-
cipitaient la couleur basique du fond et faisaient de
belles demi-réserves soiis ces couleurs basiques (voir
échantillons B).
l)Cet échantillon et les autres ont été déposés aux ar-
chives.
.Mais, chose curieuse, tandis que, par exemple, un
mélange 1 : 1 de violet azo pour laine 4 B | bleu for-
myle B faisan cette demi-réserve — le violet seul ou le
bleu seul — avec la même quantité de grammes de
couleur que le mélange) ne donnait pas cette réserve.
De même pour la cyanine B et le chromotrope 10 B.
Ne trouvant pas la constitution chimique de ces cou-
leurs dans Schultz et Julius,je n'ai pas d'explication de
ce fait.
I 'ils ces essais ont été faits en automne 1905.
Rapport sur le travail de M. POKORNY
par M. A. LAC.
Dans le pli que vous avez voulu confier à mon exa-
men, M. Pokorny propose de tirer parti de la possibi-
lité de fixer certains colorants pour laine sur des cou-
leurs au tannin pour obtenir des conversions. De même
M. Pokorny a constaté qu'on obtient de bonnes demi-
réserves sur une couleur au tannin en la surimprimant
avec certains colorants acides.
J'ai essayé les colorants laine ci-dessous quanta leur
fixation :
a) sur tannin,
b) sur des colorants basiques sans tannin,
c) sur des colorants basiques avec tannin.
Jaune naphtol S (Hoechsl) Ponceau 3 R (Act. Ges.)
Coccinine Jauneanincléine
Phloxine — Vert Guinée B
Jaune métanile Bordeaux S —
Fuchsine acideextra — - Orangé II B (Bayeri
Cyanine B Violet acide 6 BN (Bayer
Chromotrope 10 B — Cyanol extra (Cassella)
Bleu azoacide B Ponceau F 3 R (Cassella)
ErioglaucineRB(Geigy) Tartrazine (Soc. ind.chim.Bàle.)
1 In certain nombre de ces colorants se fixent un peu
sur tannin. En dehors des colorants ayant des groupes
basiques, il y en a quelques-uns qui n'ont que des
groupes acides, et qui néanmoins se fixent faiblement
sur tannin (Ponceau 3 R et Orangé II B, par exemple).
On peut fixer quelques colorants pour laine sur des
colorants basiques imprimés sans tannin en surimpri-
mant l'une des couleurs sur l'autre.
Un colorant pour laine imprimé sur une couleur ba-
sique contenant la quantité normale de tannin ou même
un excès de tannin ne se fixe guère : on obtient des
demi-réserves analogues à celle que donne l'émétique
imprimé sur une couleur basique.
L'orangé 2 B par exemple, qui se fixe un peu sur tan-
nin et d'autre part sur bleu méthylène imprimé sans
tannin, ne se rixe pas sur un bleu méthylène imprimé
avec tannin ; au contraire, il empêche la fixation du
bleu et forme une demi-réserve.
Avec d'autres colorants il y a parfois à côté de l'effet
de demi-réserve une faible fixation. J'ai essayé les
18 colorants détaillés plus haut en les imprimant sur
Bleu méthylène.
Violet méthyl.
Bleu marine BI (basique) (Hœchst)
et je n'ai pu obtenir d'effets présentant un intérêt pra-
tique.
Je vous propose néanmoins de voter l'impression du
pli cacheté de M. Pokornj suivi du présent rapport (i).
1 1 Les échantillons qui accompagnaient le rapport de
M. Lau ont été déposés aux archives.
ï
REVUE DES JOURNAUX
ROUGES AZOÏQUES Notes sur l'emploi «le .
dans la Fabrication de l'article indigo rongé
rouge et blanc, par MM. iinwi: >< iiwkit/.ER
et EUGÈNE EBERSOl
tembre igo6.)[Bull.Soc. ind.de Mulhouse, \q
Le procédé habituel, qui consiste à imprégner le tissu
teint en indigo avec le S-naphtolate de sodium et à im-
primer ensuite le rongeant au bichromate contenant le
diazo. ne permet pas d'obtenir à coté du rouge un blanc
satisfaisant à cause du naphlol. dont les produits d'> >xy-
dation sont bruns et insolubles.
Les * Farwerks Hœchst » i ). pour éviter cet incon-
vénient, proposent l'emploi du chromate de baryum,
tant pour le blanc que pour le rouge, mais toutes les
difficultés de l'impression de matières insolubles, sur-
tout s'il s'agit de produits devant réagir chimiquement
et dont la quantitéà déposer sur le tissu doit ètrestriete-
ment réglée, sont trop nombreuses pour permettre un
emploi régulier de ce procédé.
De même que le rongeant blanc au bichromate, le
°eant au chlorate-prussiate ne donne, lui non plus.
un blanc suffisant, à cause de la présence de s-naphtol
sur la fibre.
Nous avons réussi à obtenir de bons résultats en em-
plovant la nitrosamine sans préparer en naphtol de la
façon suivante :
On prépare le tissu teint en indigo, avec une solution
contenant environ 3o grammes par litre d'un sel acide.
comme par exemple :
Sulfate d'alumine.
Bisulfate de soude.
Monophosphate de potasse, etc..
ou d'un acide organique, préférablement d'acide lacti-
que : on sèche à l'air, puis on imprime au rapport un
blanc au bichromate et un rouge contenant par kilo-
gramme :
19 grammes ^-naphtol.
44 — soude caustiq.
4'ô — adragante.
55 — huile pour rouge à la soude.
i5o — bichromate de soude /
i35 — soude caustique 38« » neutre
i3> — nitrosamine.
1000
le rouge se forme immédiatement sur la fibre, l'excès
d'alcali étant absorbé par l'acide qui se trouve sur le
tissu.
Après l'impression, l'on acide en bain sulfurique oxa-
lique pour ronger l'indigo, lave et sèche.
En poursuivant nos essais, nous avons réussi à sup-
primer complètement la préparation du tissu, en im-
primant directement sur indigo teint la couleur ci-
dessus, et en passant après l'impression, pendant une
minute, sur des vapeurs d'acide acétique, après quoi
l'on sèche foitement et passe comme d'habitude en
bain sulfurique oxalique.
Le passage en vapeur acétique se fait dans une caisse
à roulettes, dans le bas de laquelle se trouve un châs-
sis chauffé à la vapeur, au moyen d'un double fond,
sur lequel on verse de l'acide acétique de temps en
temps.
Les procèdes indiqués ci-dessus donnent, comme il
ressort des échantillons ci-joints (2), un rouge
ment orangé et accompagné d'une auréole blanche,
avons pu améliorer le rouge et nous débarrasser
iiifder Faser er^eugien unlôsl. Fjrbstoffe. jan-
p. 3o.
îi 1 et 2.
de l'auréole en substituant la potasse caustique à la
soude caustique et en emplovant ie chromate de po-
tasse qui est moins soluble que celui de la s
ci la recette à laquelle nous nous sommes arrêtés
et avec laquelle nous avons imprimé des pièces
Imprimer sur tissu teint en indigo :
140 grammes bichromate de potasse.
52 — potasse caustique soluble.
90 — eau.
— midon.
400 — solution d'adragante.
5o — huile pour rouge à la soude.
20 — i-naphtol (R .
20 — potasse caustique solide.
20 — eau.
avant emploi.
i3o — nitrosamine.
1000
passer en vapeurs acétiques, sécher, passer en bain
sulfurique-oxalique. laver, etc.
En ce qui concerne le bain d'acidage nous avons ob-
tenu les meilleurs résultats avec un bain se composant
de 120 grammes acide sulfurique et 20 grammes acide
oxalique par litre à une température de ;5u C. environ;
le blanc employé est au bichromate de soude-oxalate
de chaux.
Rapport sur le travail «le MM. SCHWEITZËR
et EBERSOL. par M. C. FAYRE
Vous avez bien voulu me charger de l'examen des
plis de MM. Schweitzer et Ebersol.
Le premier de ces procédés consiste à imprimer sur
indigo une couleur contenant de la nitrosamine. du
naphtolate de soude, du sulforicinate de soude et du
chromate de potasse ; le tissu est ensuite passé en va-
peurs acétiques pour développer le rouge et en acide
sulfurique et oxalique pour ronger le bleu.
J'ai répété les essais de ces messieurs et n'ai trouvé
aucune antériorité à ce travail.
Le deuxième pli traite de l'impression de cette même
. ur, sans chromate. sur tissu blanc non préparé.
Ce dernier procédé a été breveté par la Badische Ani-
lin und Soda-Fabrik sous le n" Si 701. Le brevet a été
demandé le 17 décembre rdé le 1 3 mai 1895.
Je _ jent. messieurs.de voter
l'impression au Bulletin . S4, suivi du présent
rt. et de déposer aux archives le pli 16 :
ROUGE ETROSEALIZAREVEVAPEUR Impres-
sion de sur tis»u non préparé, par M. PAUL
WILHELM. (Bull. Soc. ind. Mut 8, p. 69.)
Si dans l'impression du rouge alizarine vapeur on
essaie de remplacer la préparation du tissu en sulfori-
cinoléate par une addition d'acide sulforicinoléique
dans la couleur, on n'obtient pas de bons résultats:
non seulement la couleur ne gagne pas beaucoup en
vivacité, mais en outre, elle tombe fortement au savon,
les mordants étant déjà précipités dans la couleur par
l'acide sulforicinoléique et ne pouvant, par conséquent,
se fixer d'une manière solide sur la fibre. Pour arri-
ver à obtenir un rouge aussi vif et aussi solide au
savon que sur tissu huile, il faut :
i° Introduire dans la couleur des acides qui, tout en
| : Voir les échantillons n ■ 3-4et 3bis. l'échantillon n* 3
ivait été préparé en monophosphate de potasse, l'échan-
lillon n 3 bit provient n préparées. Tous ces
échantillons ont été déposés aux archives de la Société.
REVUE DES JOURNAUX
i83
ne s'opposant pas au développement de la couleur au
ige, soient susceptibles d'empêcher la précipita-
tion des mordants par l'acide sulforicinoléique ajouté
• mi quantité suffisante pour donner au rouge sou maxi
muni de viv acité.
2" Introduire l'acide sulforicinoléique dans un état
le I que sa combinaison avec les bases des mordants,
iprès l'impression, ne se fasse que lentement, condi-
tion indépendante de la première.
mière condition ne peutêtre remplie parl'acide
acétique, qui, même ajouté en grand excès, n'empêche
pas la précipitation des mordants par l'acide sulforici-
noléique; les acides organiques non volatils, tels que
es acides taririque. citrique ou oxalique, ajoutés en
uantité suffisante pour que la précipitation ne se pro-
uise pas. empêchent également la formation de la
que au vaporisage.
J'ai trouvé la solution cherchée dans un mélange
acide formique et d'acide lactique qui. ajoutésen pro-
portions convenables, s'opposent entièrement à la com-
binaison de l'acide sulforicinoléique avec les bases des
mordants. Cependant, la couleur étant composée de-
mande, pour se développer complètement, un vapori-
sage beaucoup plus prolongé que les couleurs ordinai-
res sur tissu huilé ; cet inconvénient disparait entière-
ment par l'addition d'une faible quantité d'acétate de
soude qui remet la couleur dans les conditions ordi-
naires en agissant par déplacement au vaporisage sur
les acides qui ralentissent trop la combinaison de l'ali-
zarine avec les mordants.
La quantité relative d'acides formique et lactiquepar
rapport aux mordants, ainsi que le rapport de ces aci-
des entre eux. varient avec la concentration de la cou-
leur. 1. 'acide lactique a surtout un effet utile dans les
rouges et les ruses foncés et moyens, tandis que dans
les roses clairs il doit diminuer proportionnellement à
la coupure, sans quoi il s'opposerait trop au dévelop-
pement de la couleur au vaporisage ; tandis que la
quantité d'acide formique ne doit pas descendre au-
dessous de 35 grammes par kilogramme, quelle que
soit la coupure. C'est pour cette raison, et pour éviter
l'emploi de plusieurs eaux de coupure, que la recette
du rose-mère foncéque je donnerai plus loin,contient
un excès d'acide lactique, tandis que l'eau de coupure
' ne renferme que de l'acide formique.
L'acide sulforicinoléique, employé tel quel de suite
après sa préparation, est presque entièrement soluble
dans l'eau, et par suite de cette solubilité il se combine
trop rapidement aux mordants après l'impression et
déjà pendant le séchage dans les chambres chaudes,
grâce à l'évaporation partielle des acides qui s'oppo-
saient à cette combinaison. Or. il est reconnu qu'un
rouge vapeur est d'autant meilleur que la décomposi-
tion des mordants d'alumine entrant dans sa composi-
tion est plus lente, et que pour cette raison le nitrate ou
le sulfocyanure d'aluminium sont préférables à l'acé-
tate employé seul. J'ai donc cherché à faire subir à
l'acide sulforicinoléique une modification telle qu'une
fois introduit dans la couleur il n'y soit plus contenu en
solution, mais dans un état de division extrêmement
fine, qui serait comparable à celui de l'alizarine, ou en
général des autres colorants 1res peu solubles et em-
ployés en pâte très fine. Cette modification s'obtient en
laissant reposer quelques pairs, à la température or-
dinaire, un mélange à parties égales d'eau d'adragante
et d'acide sulforicinoléique fraîchement prépare, addi-
tionné de ii ogrammes d'acideacétique par kilogramme.
Si. après un contact suffisamment prolongé, on ajoute
i6o grammes vie ce mélange à i grammes d'eau
tnte contenant 35 grammes d'acide formique,
on n'obtient plus une solution, mais une émulsion
blanche très stable contenant les acides gras modifies
dans un état extrême de division et qui, même après
trois semaines, n'a pas du tout changé d'aspect cl ne
laisse séparer aucune goutte huileuse à la surface. Le
maximum de vivacité pour le rouge semble être at-
teint en ajoutant à la couleur une quantité de ce mé-
lange gn S correspondant à 65 grammes d'acide sulfori-
cinoléique pur pour i 5o grammes d'alizarine à 20 p. 100.
La quantité d'acide sulforicinoléique contenu dans la
Couleur ne peut pas diminuer proportionnellement à sa
concentration, et on ne peut aller au-dessous d'un
minimum de iS grammes par kilogramme pour les
roses les plus clans.
Les recettes suivantes (i) sont basées sur les piin
cipes que je viens d'exposer : elles ont été essayées
comparativement aux couleurs ordinaire;- imprimées
sur tissu prépare avec une solution à 7 p. [00 d'huile
pour rouge turc contenant q5 p. ioo d'acide sulforici-
noléique pur. Après l'impression, elles ont été vapori-
sées une demi-heure à l'appareil continu, puis savon-
nées en boyaux 20 minutes à 65° R. Toutes les cou-
leurs sur tissu non préparé ont montré une vivacité et
une résistance au savon égales aux couleurs ordinaires:
elles se conservent très bien etdes essais laits à i 5 jours
d'intervalle n'ont montré aucune différence.
Une pratique de quatre mois, avec suppression com-
plète de l'huilage dans une des fabriques les plus im-
portantes de Russie, a pleinement confirmé les pre-
miers résultats et a permis, en outre, de constater une
plus grande égalité dans les fonds et les soubassements
roses clairs, elles rouges sur fond blanc sont moins
sujets à donner des fardages ou des traits de racle.
Dans toutes les recettes qui suivent, il est important
d'ajouter les différentes substances dans l'ordre indi-
que :
Rouge A Ponceau \
160 1 6o amidon blanc.
i5o 120 eau.
ioo ioo eau d'adragante.
5o 5o acide acétique 6° B. (3o p. ioo
iSo i5o alizarine GEX 20 p. 100,
25 25 oléine.
25 25 sulfoléate stannique,
cuire, ajouter à froid :
i3o 80 nitrate d'alumine à i5 P..
qo -(* oxalate stannique,
75 75 acétatede chaux à 1 5' B., hors chaudière.
22 22 acide lactique à 5o p. 100.
60 60 acide formique à 92 p. 100: bien mé-
langer, puis ajouter :
[00 ioo mélange gras N. puis.
iS 22 acétate de soude : mettre à
1000 1000
i mélanger.
Le ponceau A s'emploie surtout pour les articles qui
ne peuvent être soumis à un savonnage aussi énergi-
que que le rouge et le rose employés seuls; il donne,
dans ce cas, de meilleurs résultats que le rouge A. La
quantité de mélange gras indiquée est établie pour cor-
respondre à un huilage à 7 p. 100 d'huile pour rouge
turc renfermant .(5 p. ioo d'acide sulforicinoléique,
mais la vivacité augmente encore un peu si on porte
cette quantité jusqu'à 140 grammes ; cette addition est
surtout utile quand les couleurs sont écrasées.
(i)Ces recettes avec échantillons sont déposées aux archi-
ves de la Société.
184
REVUE DES JOURNAUX
Rose-mère A.
45o épaississant pour rose ; y ajouter
5o alizarine GEX 20 p. 100,
5o alizarine n" 1 20 p. 100 des Farbwerke,
65 acide formique à 92 p. 100,
5o tartrate d'alumine à 150 B.,
41 acétate d'alumine à 1 1" B..
66 oxalate stannique.
20 sulfocyanure d'ammonium.
5o acétate de chaux à i5" B..
60 acide lactique à 5o p. 100.
25 acétate de soude; mélanger, puis ajouter
80 mélange gras N ; mettre à
1000
Eau de coupure pour rose.
So amidon blanc,
460 eau,
35o eau d'adragante première sorte (60 gr. par kgr.i,
25 acide acétique ; cuire, ajoutera froid :
35 acide formique à 92 p. 100,
40 mélange gras N,
10 acétate de soude.
1000
Épaississant pour rose.
i5o amidon blanc,
425 eau ,
25 acide acétique à 6° B.,
400 eau d'adragante, première sorte.
iOOO
Mélange gras N.
450 eau d'adragante épaisse (iôogr. par litre),
45o acide sulfoncinoléique frais,
100 acide acétique à 6" B. ('3o p. 100).
Laisser reposer six jours à la température ordinaire
(I4°R) avant l'emploi.
Acide sulforicinoléique.
60 kilogrammes huile de ricin,
i5 kilogrammes acide sulfurique à 66° B.
Laisser couler l'acide sulfurique au commencement
de manière à ce que la température atteigne 200 R., puis
régler l'écoulement pour qu'elle se maintienne entre
20 et 25° R. Laisser reposer ensuite suffisamment pour
qu'il s'écoule 24 heures depuis le commencement delà
réaction jusqu'au lavage. Laver 3 fois avec 5 kilogram-
mes de sel de cuisine et 120 litres eau.
Nitrate d'alumine à i5° />'.
210 alun pur,
504 eau bouillante,
2X6 nitrate de plomb.
Acétate d'alumine a 1 1" B.
572 gelée d'alumine exprimée (14 p. ioo AL [OH 9).
428 acide acétique à 6" B.
Tartrate d'alumine a r5" B.
1 14 acide tartrique,
38o eau bouillante,
5o6 gelée d'alumine exprimée ( 14 p. 100 AL [OH ":.
' >xalate stannique.
5oo nitromuriate d'étain à 55° B.,
335 eau,
i5o soude Solvay,
335 eau.
Verser lentement la deuxième solution dans la pre-
mière, laisser déposer, décanter, filtrer, dissoudre au
bain-marie avec 70 grammes acide oxalique; mettre
à 1000.
Sulfoléate stannique.
2.5 kilogrammes acide sulfoléique.
60 litres eau ; saturer avec
i3 kilogrammes soude caustique à 10" B. : vérifier la
neutralité au papier, puis ajouter peu à peu
9 kilogrammes nitromuriate d'étain à 55° B. Filtrer;
donne 35 kgr. 750 sulfoléate stannique.
Rapport sur ce travail, par MM. KINDER,
FAVRE et SCHEURER.
Le prix n° 3o, sous le titre : « Arts chimiques », de
notre programme est ainsi libellé :
« Rouge alizarine vapeur. — Médaille d'honneur
pour l'obtention d'un rouge alizarine vapeur sur tissu
non préparé, aussi vif et aussi solide que le rouge ha-
bituellement employé en impression. »
Le mémoire, présenté au concours, représente un
travail de longue haleine; il établit clairement les con-
ditions qu'il faut remplir pour obtenir un rouge vif,
sans préparation préalable du tissu en matière grasse.
L'auteur explique pourquoi l'addition d'acide sulfo-
ricinique aux couleurs ne donne pas, dans les condi-
tions ordinaires, le résultat espéré. Il .a résolu néan-
moins la question, en préparant l'acide sulforicinique
avec des précautions spéciales, qui permettent de l'in-
troduire dans les couleurs à l'état d^émuhion extrëme-
ment tenue puis en empêchant sa combinaison avec
l'alumine, par l'addition de proportions convenables
d'acide formique, d'acide lactique et d'acide acétique.
11 importe, pour obtenir les résultats de l'auteur, de
suivre ses prescriptions aussi fidèlement que possible,
tant pour la préparation du mordant gras que pour
celle des couleurs.
Le «. Rouge A » acquiert un degré de vivacité qui ne
le distingue que très faiblement d'un rouge ordinaire
sur tissu préparé. J'ai observé, cependant, et d'une
manière constante, une nuance un peu plus violacée
pour le rouge A, avec les mêmes marques d'alizarine.
Il en a été de même pour le rose. On peut éviter en
partie cette différence, en modifiant la proportion des
différentes alizarines, ainsi qu'en ajoutant de l'hydrate
stannique aux couleurs. Les modifications de pression
et de saturation du vaporisage peuvent exercer égale-
ment une influence favorable. L'épaississant, enfin,
joue un rôle important, la vivacité du rouge et celle du
rose en particulier varient suivant qu'on emploie un
mélange d'amidon et d'adragante, de la farine ou de la
gomme Sénégal. C'est une mise à point à étudier pour
chaque cas particulier.
Quant à la couleur que l'auteur nomme « Ponceau
A ». il ne m'a pas été possible, malgré des essais ré-
pétés, de l'obtenir telle qu'elle est présentée dans le
mémoire.
Les essais de fabrication que j'ai poursuivis pendant
quelques mois m'ont amené à reconnaître au « Rouge
A » les avantages suivants :
i° Une économie appréciable résultant de la suppres-
sion du foulardage en sulforicinate;
2° La facilité avec laquelle s'imprime la couleur, en
donnant moins de fardages et de traits de racle que
les rouges ordinaires;
3° La bonne conservation du rouge avant l'emploi ; I
4° La qualité des blancs, qui jaunissent moins au va-l
porisage que lorsqu'ils sont imprègnes de sulforicinage; 1
BREVETS FRANÇAIS
i85
5" La possibilité d'obtenir solidairement avec le rouge
un bon noir d'aniline sur le tissu alcalin;
6° La solidité au savon, égale a celle de n'importe
quel rouge vapeur.
Je ne pense pas que toutes ces conditions réunies
aient été remplies par aucun travail publié antérieure-
ment à celui qui est soumis a notre examen. Si le ré-
sultat de mes essais m'a imposé de légères restrictions.
je tiens à reconnaître les mérites de l'auteur, et je vous
propose de lui décerner une médaille d'honneur et de
demander la publication du mémoire au Bulletin, suivi
du présent rapport.
Les autres membres de la commission, MM. Alb.
Scheurer et Cam. Favre.se déclarent d'accord sur le
rapport de M. Binder et sur ses conclusions (i), qui
ont été adoptées par le comité de chimie.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRODUITS CHIMIQUES
CAMPHRE. — Procédé <!«■ préparation «le I'iso-
bornéol extrait «lu oamphène [Schmit% et C'°]
ii. f. 385341, 17 déc. [907-8 mai 1908).
Procédé «le préparation «lu camphre [Schmit^ et
Cia (b. f. 385352, 18 déc. 1907-9 mai iqoS).
CELLULOSE. — Procédé «le d'éthérifleation «le
la cellulose par les acides de la Série crasse
[Société d'explosifs et de produits chimiques]
(b. F. 385 170. 2 mars 1907-4 mai 1908).
On opère à 65-700 C, avec 2 à 5 p. 100 chlorure de
zinc, dans le mélange à parties égales d'anhydride
acétique et d'acide gras. On évite ainsi l'action nui-
sible du chlorure de zinc à plus haute température.
Procédé pour la fabrication «!«■ dérivés acétylés
<l<- la cellulose Société d'Expfasifs et de pro-
duits chimiques (b. F. 385 180, 2 mars 18117-4 mai
igo8).
On procède à l'èthérifieation avec un mélange d'an-
hydride acétique et d'acide acétique eristallisable, en
présence d'acide sult'acétique à 65-70° C.
DINERS. — Obtention «les dérivés acidylés
d'éthers d'acides glycols Société Poulenc
frères et C. Fourneau] (B. F. 384641, 8 fév. 1007
i5 avril 1 0081.
On ehaulie les sels d'acide organique, avec les éthers
énés du 2 métyl-3-dioxypropanoïque.
Procédé «le l'al>ri« .1 1 ion «I acides o-carboxyli-
<|u«'s «les méthylthio-phénols [Meister] (b. f.
383744, [6 janv. 1907-16 mars [908 .
Onméthvle, en solution alcaline, les thio-phénols 0-
carboxyliques.
TANNIN. — Procédé <1«' décoloration <U*s ex-
traits tannants [C. Feurleiri] (b. f. 383890,
12 nov. 1907-20 mars [908).
[. On ajoute en agitant, à 1 .001 1 kilogrammes extrait de
mangrove à 25" B., 5 à 7 kgr. 700 d'acétate de chrome
et porte à 70° C.
2. A 1.000 kilogrammes d'extrait de quebracho à
25" B.. on ajoute, en agitant, 10 à 20 kilogrammes
extrait à a5° B. de tannate de chrome.
LAQ1 I ARTIFICIELLE. - Procédé d'obtention
de résines synthétiques destinées a être em-
ployées comme succédanés «le la laque en
écailles. [Bayer] (b. f. 384425, 27 nov. 1907-8 avril
1908 .
On chauffe quelques heures, à 100" C, 100 kilo-
grammes o crésol, 70 kilogrammes formaldéhyde à
40 p. [00, 60 kilogrammes d'eau et 5 kilogrammes
acide chlorhydrique concentré. Après refroidissement,
la masse se prend en une résine dure qu'on lave à
l'eau et purifie à la vapeur. Cette résine est soluble
dans les alcools et les alcalis, insoluble dans les acides,
les huiles grasses, l'essence de térébenthine.
M \ I II 1:1 :s COLORANTES
AZOÏQUES. — Procédé de fabrication de ma-
tières colorantes o. oxy. monoazoïques
[Chem. fabrik. Griesheim Elektron] (b. f. 384824.
7 décembre 1 907-2.1 avril 1908).
L'o-aminophénol et ses dérivés non sulfonés se
combinent facilement au 2-8 dioxy naphtalène 6 sulfo
en présence d hydrate de chau.x, réaction qui serait dif-
férente de celle décrite dans le b. f. 2781 16. Les colorants
obtenus sont très solides à l'eau bouillante neutre ou
acide. Ex. />-chloro o-aminophénol -+- 2-8 dioxy naphta-
lène 6 sulfo = colorant teignant la laine en bordeaux
devenant violet noir par chromatage.
Procédé pour la fabrication «le matières colo-
rantes diazofques bleues teignant le coton
«■( la laine [C. Jâger] ib. f. 383747, 28 oct. 1907-
16 mars 1908).
Teint le coton et la laine en bleu pur. Sur laine un
traitement au sulfate de cuivre fait virer la nuance à
l'indigo foncé solide au foulon et à la lumière.
TRIPHÉNYLMÉTHANE. — Colorants bleus au
chrome <!«■ la série du triphénylméthane
[Geigy] (b. f. 384979, 2I tl-'v- '9°7~27 avr'' '908).
La condensation de l'o-sulfo et de l'o-chloro ben-
zaldéhyde avec l'acide salievlique ou homologue con-
duit à des colorants allant du bleu violet au bleu ver-
dâtre et teignant les mordants de chrome. Les colo-
rants dérivés de l'o-sulfo sont plus poussés vers le
rouge; au contraire ceux dérivés de l'o-chloro vont vers
le bleu. De plus, les colorants formés avec l'acide sali-
evlique o-méthylé (o-crésotique) sont plus corsés et
plus bleus que ceux formes avec l'acide toluylique.
Ml Dans sa séance du 2(3 février, la Société industrielle,
d'accord avec la proposition du comité de chimie, accorde
une médaille d'honneur à l'auteur du travail. L'ouverture
du pli cacheté donne son nom: M. Paul Wilhelm, aux Ma-
nufactures N.N. IConchine, a Serpoukhofi, gouvernement
de Moscou.
i86
REVUE DES BREVETS
Production de colorante verts de la série «lu
triphénylmétbane [Badiscke] (i™ add., 8416 du
5 mars [907- ; avril [908 au b. f. 371742.
Les leucodérivés des dialcoyldiaminobenzyhydrol e
des dinitrodiphényldisulfosont réduits.
On a ainsi des colorants du type:
( R*N.C«1 1 ')* = CH - < > N 1 1 <( y Nil*
HO:iS HO;!S
qui se combinent avec les diazoïques en donnant
des colorants allant du jaune au brun et sans valeur
pratique. Mais si on traite ces colorants par l'acide
chromique. on les transforme en colorants allant du
bleu au vert jaunâtre et très solides.
ANTHRACÈNE. — Procédés pour la production
de dérivés de la série <1«> l'anthracène. | Bayer]
(b. f. 385358, 19 déc. 1907-9 mai 1908).
L'action de l'acide sulfurique fumant en présence
ou non d'acide borique, sur certains dérivés halogènes
de l'anthracène. conduit à des colorants bleus (b. f.
286684 et 294g 18).
Les auteurs ont éclairci cette réaction qui est un
remplacement de l'halogène par OH. Ainsi la i-5dichlor-
anthraquinone fournit la quinizarine Plus l'acide est
riche en SO:! plus la réaction se fait à basse température :
avec l'acide à i o p. 100, on chauffera à 2000 C, avec
l'acide à 20 p. 100, à 100" C, et avec l'acide à 40 p. too,
il suffit de monter à 30-400 C.
Productions d'acides anthraquinones su! Coni-
ques halogènes et «les colorants de la série
anthracénique [Badiscke] (b. f. 384471, 2X nov-
1907-10 avril [908).
Les anthraquinones sulfoniques, dissous dans l'acide
sulfurique concentré, sont transformables en dérivés
halogènes par l'action des halogènes. Les composés
obtenus, traités par les aminés (ammoniaque, aminés
primaires ou secondaires), se transforment en couleur.
Ex. i : 100 kilogrammes anthxaquinone-(3-sulfo-
nate de Na, 600 kilogrammes sulfurique à 66° B., sont
chauffés à 1600 C. et traités par le chlore, jusqu'à poids
constant. 10 kilogrammes delà 1.4 dichloro anthraqui-
none-p-sulfonate de sodium formé sont mis à bouillir
avec de la /j-toluidine (25o kgr.) et 4 kilogrammes
acétate de sodium, jusqu'à ce que la coloration vert
bleuâtre n'augmente plus. Le colorant formé isolé teint
la laine en vert.
Production de colorants teignant sur cuve.
Bayer] (</ add. 8.49a du 18 nov. 1007-1, avril [908
au B. F. 380176).
On traite l'anlhraquinone OU ses dérivés, ou les dé-
rivés des aminoanthraquinones par l'acide sulfurique
et les métaux. Il se forme d'abord de l'anthranol ou ses
dérivés que l'acide sulfurique transforme ultérieure-
ment en colorants teignant le colon sur cuve. Le brevet
laisse de coté les colorants du B. F. 370414. dérives
•'•• ^ 1 ou 2 aminoanthraquinones et de la diamino-
anthraquinone.
; ■■ 1 : *. 100 kilogrammes sulfurique à 66° B.,
rpore to kilogrammes anthraquinone et 7 kilo-
■ cuivre en poudre et porte le tout à 100-120°
agitant. Le colorant formé est identique à celui
evet principal.
i° COLORANTS SOUFRÉS. — Thio-indigo. Pro-
duction <l<- dérivés de l'acide thio-salicy-
lique el de colorants sulfurés [Badische] (b. f.
385044, 14 déc. 1907-29 avril [908 .
L'éthylène dichloré et les sels de l'acide thiosalicv-
lique réagissent d'après l'équation :
-f- Cl. CH = CIL Cl.
H ^-SM
*• --COOR
P ^S. CH. CH. S-^, p r]v,
n- ^C02R> R'02C^ K + 2 UM'
Avec l'éthylène trichloré la réaction est la suivante :
,SM.
= R
VC02H.
S. Cil
+ Cl. CH-CCI-
: C CI2
-|- Cl M.
V.O'II.
Il faut opérer en présence d'un dissolvant et d'un
excès d'alcali. On peut aussi partir du dithiosalicv-
liques :
,- S- S-
R ( )R.
x CO-'H HOsC '
Les nouveaux corps formés se transforment facile-
ment en colorants du groupe thio-indigo.
Procédé de I'.-iIm ï< -.-il ion de nouvelles matières
colorantes formant cuve [Meister] (b. f. 3844.18,
2 févr. 1907-8 avril 1908).
On chauffe les alcoyloxy ou alcoythiophényl thioglj
col o-carboxylique avec des bisulfites ou thiosulfites,
ou du soufre, ou des nitrohvdrocarbures.
Si l'un des groupes RO ou RS se trouve en para du
groupe SCII2COOH,la nuance des colorants va du vio-
let au noir vert ; s'il est en para du carboxyle, la nuance
varie du rouge jaune au rouge alizarine.
Les colorants foncés sont réduits par l'hydrosulfite
et teignent la laine et le coton en cuve.
Procédé de fabrication de matières colorantes
rouges formant cuve [Meister] (b. f. 384.Ï32,
6 févr. 1907-11 avril 1908).
Le diméthyl-phénylthioglycol o-carboxylique :
CH3 CHsSCH*CO*H CO OH (64 2 1)
chauffé avec du soufre, des nitrohvdrocarbures, bisul-
fite, etc., se transforme en un colorant rouge, qui serait
plus solide au lavage que le thioindigo. Il teint, en
cuve, le coton et la laine, en nuance rose d'alizarine.
Procédé de fabrication de matières colorantes
formant cuve [Meister] (b. f. 384001'), 7 fév. 1907-
1 5 avril 100SI.
Le phénylthioglycolique n'est pas transformable, par
l'acide sulfurique, en thioindigo, mais bien en sulfo-
thioindigo. Or, certains arylthioglycoliques non subs-
titués en ortho sont transformes en colorants formant
cuve, si on les traite, à chaud, par de l'acide sulfurique
très concentré.
K.x. : 1 partie arylthioglycolique substitué (1, 2, 4
chlorotoluidine diazotée sur xanthogénate et action
ultérieure du chloracétate) est chauffée au bain-marie
avec 5 parties acide sulfurique monohvdraté jusqu'à
coloration verte constante en évitant la coloration gris
violet, signe de la formation de l'acide sulfonique. Le
produit est isolé en versant dans l'eau, filtrant, la-
BREVETS FRANÇAIS
187
vant, etc. Par réduction à l'hydrosulfite, il fournit une
cuve teignant le coton et la laine en rouge violet.
Procédé de fabrication d'a-oxythlonaphtènes
[Meister] b. 1. 384343, 3i janv, 1907-4 avril 1908).
L'a-oxythionaphtène :
,OH
,,,,,' >l. ouC-H^ \CH».
s/
s'obtient en chauffant le méthvlthiophénol o-carboxy-
lique, ses sels ou ses èthers avec des agents conden-
sateurs alcalins (amalgame, alcoolate cyanamide, etc.).
Pai oxydation, on a une couleur rouge formant cuve.
Procédé de fabrication <!«■ matières colorantes
contenant <lu soufre Meister] (b. f. 383987,
21 |anv. [907-24 mars 1908).
On chauffe les «-oxythionaphtènes du b. f. 384343,
en vase clos, à [Oo-i3o°C., avec du thio-sulfate de
soude SsOsNa25H»0.
Procédé de fabrication «le dérivés leuco con-
tenant «lu soufre [Meister] (b. i . 384381, 18 févr.
1 907-7 avril 1908).
On opère le chauffage des x-oxythionaphtènes ou de
leurs acides carboxyliques avec le thiosulfate en pré-
sence de glycérine jusqu'à disparition du thioindoxyle.
Le leuco, en solution alcaline, se transforme en
colorant qui va du hleu au rouge selon les corps
emploj es.
2" COLORANTS SULFINE. — Procédé pour la
préparation «l'un colorant sulfuré olive jau-
nâtre [Cassella] (b. f. 384344, 3i janv. [907-4 avril
1908).
12 kilogrammes p-phénylène diamine sont chaudes,
i... avec 10 kilogrammes m-toluylènediamine et
5o kilogrammes soufre. On reste 4 heures à 200-240°C.
On laisse refroidir, pulvérise, mélange avec 3 parties
sulfure de sodium cristallisé et un peu d'eau et chauffe
à 1 15° C.
Le colorant est isole comme d'habitude.
in'add. 8530 du 14 février [907-28 avril 1908. — On
commence par obtenir la thiotoluylènediamine (soufre
et loluylènediamine, b. f. 32U22 et 32ll83) et on la
chauffe avec de la p-phénylènediamine.
BL IMimilVI llIVIllii; IMPRESSION,
APPRÊTS.
BLANCHIMENT.— Procédé de blanchiment et
<l<- décruage «les l issus <!<■ coton, lin, ramie
<■< <lc tous textiles végétaux [A. Verge] (b. f.
385365, il mars 1907-9 mai 1908).
Voir Revue du blanchissage, du blanchiment et des
apprêts, juin 1 908, p. 67.
Composition et procédé pour le blanchiment
•les matières textiles végétales [H.-F.-G. Cre-
pin\ (b. f. 384455, 4 févr. [907-10-avril 1908).
Voir Revue de blanchissage, du blanchiment et des
apprêts, juin [908, p. 67.
TEINTURE.— 1° PROCÉDÉS. — Procédé de péné-
tration «'( d'oxydation électrique îles pro-
dnits tinctoriaux dans la teinture des libres
H «l<-s (issus [Baudàt et Cie] (b. f. 384866, [8 fé-
vrier 1907-2 1 avril igi 18).
Voici le texte in extenso du brevet :
La présente invention est relative à un procédé de
pénétration et d'oxydation électrique des produits tinc-
toriaux dans la teinture des libres et des tissus.
Dans cette teinture, en effet, le praticien rencontre
de grandes difficultés à la pénétration des produits
tinctoriaux et est obligé d'employer des produits chi-
miques comme mordançage.
Le procède de pénétration et d'oxydation destiné à
remédiera ces inconvénients est basé sur l'emploi d'un
courant électrique dont le débit et la tension sont ap-
propries au produit entrant dans la composition tinc-
toriale. Ce procédé fait pénétrer instantanément, dans
les fibres et tissus, la matière colorante qtii, se trou-
vant répartie également, donne des teintes régulières
et d'un grand éclat.
L'appareil employé pour la mise en pratique de ce
procédé consiste simplement dans l'adjonction, aux
divers bacs employés couramment en teinturerie, d'élec-
trodes négatives et positives disposées de manu
s'accommoder le mieux a la conformation de ces bacs,
mais il est indispensable que cette disposition soit telle
que la matière à traiter puisse circuler entre chaque
couple d'électrodes, soit librement, soit à l'aide d'un
moyen mécanique.
Quoi qu'il en soit, le procédé de traitement par voie
électroly tique des produits tinctoriaux employés dans
la teinture des libres et des tissus permet d'obtenir, en
outre d'une plus forte pénétration, une oxydation telle
qu'on arrive à une grande variété de nuances jouissant
d'un éclat inconnu jusqu'à ce jour.
Comprendra qui pourra, essaiera qui voudra.
Procédé pour teinture «le Dbres <le coton et
d'autres fibres véirétales au ronge d'aliza-
riuc ou à d'autres couleurs d'alizarine [Schle-
sische Tùrkischrotfûrberei] (b. f. 384469, 29 nov.
1907-10 avril [908
Au lieu d'employer de l'eau calcaire, les auteurs em-
ploient de l'eau distillée (de condensation) et ils dis-
solvent, au préalable, l'alizarine dans un alcali addi-
tionné d'eau de chaux. De cette façon la pénétration
serait parfaite.
Ex. :
Pour la teinture de 3o kilogrammes de coton préala-
blement traité de manière connue, on emploie à la
préparation du bain de teinture 1.200 litres d'eàu
douce (eau de condensation), on 5 ajoute 4 kilogrammes
d'alizarine à 20 p. 100, dissous avec 5oo grammes de
soude calcinée OU d'un autre alcali, et 100 litres d'eau
de chaux claire ; au besoin on peut ajouter du tannin
au bain (environ 60 grammes).
On teint à froid ou en faisant monter la température
lentement et à volonté. Après ce bain, qui est terminé
en un quart d'heure à deux heures, on traite les libres
dans un bain faiblement acide préparé de préférence
avec un acide organique (acide acétique, acide for-
mique. acide lactique) ou moins bien, avec un acide
anorganique, auquel bain on ajoute des faibles quan-
tités de sel d'etain ou de solution d'étain (préparée avec
du chlorure d'étain et de l'acide nitrique).
Par 3o kilogrammes de Gis on emploiera 0.75 litre
d'acide a |o p, [00. Ce faible bain acide, qui dure un
quart d'heure, a pour effet d'aviver la laque rouge
brune.
Ensuite on fait suivre une vaporisation durant une à
REVUE DES BREVETS
deux heures à une pression de i atmosphère à i at-
mosphère et demie, et finalement on procède à ravi-
vage.
Procédé de teinture par couleurs sulfureuses
en cuve à l'hydrosulfite [P. Schneider] (b. f.
38D087. 16 déc. 1907 3o avril 1908).
Le procédé comporte deux manipulations :
i° On pétrit les matières sulfureuses avec une quan-
tité d'hvdrate de soude à 36° B. pouvant aller du
cinquième du poids desdites matières sulfureuses
jusqu'à poids égal de celles-ci, c'est-à-dire que, sur
100 kilogrammes de matières colorantes, on emploie
20 à 100 kilogrammes d'hydrate de soude à 36° B.,
selon la solubilité des couleurs employées. On ajoute
ensuite 100 litres d'hvdrosulfite liquide et on chauffe
le mélange à 5o ou 6on C.
Par ce chauffage, les couleurs sont réduites, c'est-à-
dire délayées et par conséquent propres à teindre. C'est
ce qu'on appelle parfois cuve primitive.
2" La teinture proprement dite avec les couleurs ob-
tenues par la manipulation ci-dessus décrite, se fait
comme suit :
A 1 .000 litres d'eau, on ajoute 1 à 2 litres d'ammo-
niaque, c'est-à-dire une quantité suffisante pour que
le bain soit légèrement alcalin. On ajoute à ce mélange
3 à 5 litres d'hvdrosulfite liquide et la couleur délayée.
La cuve est ainsi prête et on teint:
Le coton, par 1 à 3 bains de 3o minutes chacun, à
la température de 6o° C. :
La laine, par un bain de_p minutes à la température
de 5o° C.
La mi-laine, en plongeant la marchandise dans le
bain, à la température de 3o«, en la traitant d'abord
pendant i5 minutes, à cette température, en élevant
celle-ci ensuite à4o° et en y maintenant encore la mar-
chandise pendant une demi-heure.
2' MACHINES. — Dispositif pour la teinture
des fils sur bobines et cannettes [H. L'huil-
lier\ (b. f. 8425, du 8 nov. 1907-3 avril 1908 au b. f.
350981). " .
L'addition consiste en un perfectionnement apporté
aux moyens d'entraînement du bobineau métallique
pendant que la bobine est sur le métier Rvo.
La figure 1 est une coupe sur Taxe de la bobine.
La figure 2 est une coupe transversale suivant la
ligne X-X de la figure i.
La broche du métier Rvo est indiquée en 1 . La bo-
bine 2 est formée autour d'un bobineau métallique 3.
Ce bobineau est constitué par un cvlindre métallique
percé de trous. Il a sa partie supérieure légèrement co-
nique comme indiqué en 4. Pour monter le bobineau
métallique 3 sur la broche 1, on engage à l'intérieur
et à frottement doux un bobineau en bois 5, dont une
base s'applique contre la bague 6 ou renflement de la
broche 1. Entre le bobineau en bois 5 et la broche i,on
interpose un tube métallique 7 portant, fixée à une de
ses extrémités, une rondelle de bois 8 dont le diamètre
extérieur est sensiblement égal à celui du bobineau
métallique 3. Quand le tube 7 est engagé sur la broche
i,la rondelle S fait pression sur la tète conique 4 du bo-
bineau 3, et cette pression suffit pour produire son en-
traînement.
Ce dispositif est extrêmement simple, tant pour le
montage que pour le démontage. La bobine une fois
formée pour le démontage on retire la rondelle 8 avec
son tube 7, puis on sort le bobineau en bois 5. La bo-
bine reste montée sur le bobineau métallique 3 et est
prête pour être installée dans la cuve de teinture de la
manière décrite soit dans le brevet, soit dans les certi-
ficats d'addition précédents. 11 n'y a rien à changer au
matériel en usage des métiers à renvider, les bobineaux
en bois restent les mêmes ainsi que les tubes 7 avec
leurs rondelles en bois 8. à l'exception toutefois que la
rondelle 8 employée déjà est d'un diamètre plus grand
Fig. 1. coupe par la bobine : fig. 2, coupe XX.
afin qu'elle vienne porter sur la tète légèrement conique
du bobineau métallique.
Si dans certains cas on trouvait préférable d'employer
un bobinean métallique droit, c'est-à-dire n'étant pas
conique à une de ses extrémités, pour l'entraînement
de ce bobineau sur le métier, on emploierait deux ron-
delles en bois (telles que 8), de façon que le bobineau
métallique soit pris entre ces deux rondelles. Une des
rondelles en bois portera sur la bague 6 et l'autre sera
placée comme indiqué précédemment. Les rondelles en
bois pourraient aussi être métalliques.
Machine à teindre à mouvement de va-ef-
vient de bain [L. Mascelii ( \re add. 8566 du 6 déc.
1907-1" mai 1908 au b. f. 380671).
Forme d'exécution rendant la machine applicable à
la teinture des tissus.
Les deux fonds perforés précédemment employés
sont supprimés et remplacés pur un cvlindre perforé
A1 autour duquel est enroulée la pièce à teindre.
Le bain est amené d'une part par le tuyau C au
fond de la chaudière, et d'autre part dans le cy-
BREVETS FRANÇAIS
lindre A1 par une tubulure C emboîtée sur A1 de façon
à constituer un joint êtanche.
Le rouleau A1 est maintenu, à son autre extrémité,
par un autoclave étanche C2, maintenu au moyen d'une
vis ou par tout autre dispositif.
Le bain envoyé sous pression par la tubulure C
Fiai
o
Machine à teindre a mouvement de va-et-vient. Fi
coupe longitudinale: fig. 2, coupe transversale.
s'échappe par les perforations du tube A1 et traverse le
tissu qui l'entoure. Lorsque la cuve est suffisamment
pleine, on coupe la pression de la vapeur et le bain
s'écoule par le tuyau C. On recommence l'opération
autant de fois que cela est nécessaire pour que la tein-
ture de la pièce de tissu soit complète.
Appareil pour la teinture «les matières filamen-
teuses [L. Mascelli] ib. f. 384798, 6 déc. 1907-
27 avril iqo8).
L'appareil pris dans son ensemble est constitué par
deux cuves .1, A' et un réservoir B contenant le bain de
Appareil pour la teinture des textiles. Fig. 1. élévation : coupe ; lis. 2, plan des tuyaux de circulation du bain. fi,;,'. 3 et 4,
disposition pour la teinture des pièces: fig. 5 et 6. disposition pour la teinture sur bobines.
REVUE DES BREVETS
la teinture. Ces cuves communiquent entre elles et avec
le réservoir par des tuvaux C. /'. E, F, branchés sur un
ird commun G pourvu de brides approp
:hacun des tuyaux sont placés des robinets C . D ,
£', /-", et un autre robinet H. placé en avant du rac-
cord G. sert comme robinet de purge.
Les cuves A et A reçoivent, en outre, deux tuyaux
de vapeur /. J, /', J '. branchés respectivement sur une
conduite A", A." en communication par le tuyau L avec-
une chaudière. Des robinets .\/. .V. M . .Y permettent
l'introduction de la vapeur dans les cuves .4 et A'.
Ces dernières sont munies intérieurement d'un tond
perforé 0, sur lequel sont posées les flottes P. In
couvercle Q, également perforé, presse sur ces der-
nières: il peut être élevé ou abaissé par la manoeuvre
d'un volant extérieur R commandant un écrou S porté
par un étrier S', fixé au couvercle T T' de la cuve.
Lorsque cette dernière est garnie, le couvercle es: soli-
dement fixé de façon à l'aire joint.
Chaquecuve est encore munie d'un manomètre L~. I".
d'une soupape de sûreté V, V, d'une tubulure A". A",
permettant la communication avec l'air extérieur, et
d'un robinet Y, Y en communication avec une con-
duite d'eau.
Lorsque l'appareil est destiné à la teinture en pièce
et 41. le tond 0 est supprimé. Les pièces d'ét
enroulées sur un manchon perforé b. sont placées
entre une plaque c et un plateau commun d. Les dif-
férentes plaques c sont réunies à des supports e repo-
sant sur le plateau 1/ par des tirants/.
Pour la teinture des matières mises sur bobines
(tig. 3 et 6), la disposition est la même, avec cette seule
différence qu'un certain nombre de bobines sont mon-
tées sur un même tirant.
Le fonctionnement de cet appareil est le suivant :
La matière à teindre [flottes, bobines ou tiss
placée dans les cuves .1 et A', on ferme hermétique-
ment les couvercles T. T' et on ouvre les robinets de
communication C et /' , le robinet de purge // t
robinets de vapeur / et / de façon à chasser l'air con-
tenu dans les cuves.
Au moment où la vapeur commence à sortir par le
robinet H, on ferme ce robinet ainsi que les robinets
de vapeur / et /'. puis on ouvre le robinet E' qui laisse
écouler le bain contenu dans le réservoir B. dans les
tuyaux C et D et dans les cuves A et A'. Lorsque le
réservoir B a vidé son contenu ou une quantité déter-
minée de liquide, on ferme le robinet E*.
La teinture s'opère par le passage alternatif du bain
d'une cuve dans une autre, ce qui oblige le bain
à traverser chaque fois la matière à teindre. Pour
cela, on ouvre alternativement le robinet de vapeur -\/
d'une chaudière et le robinet d'air A" de l'autre, ou
bien les robinets M' et A. Si ce sont, par exemple,
>binets M et A" qui sont ouverts, la pression de
la vapeur chassera le bain de la cu\e .1 dans la
cuve A'. Quand tout le bain sera ainsi passe, on fer-
mera les robinets M et A" et on ouvrira les robinets
A/' et A de façon que le bain soit renvoyé à nouveau
de la cuve A' à la cuve .1.
Apres plusieurs passages successifs, la teinture est
terminée. On ouvre alors le robinet /-" et les deux robi-
l( \ tpeur M A/', de sorte que la pression p
le bain par les tuyaux C, D et F dans le réservoir B.
i:'il ne reste plus de bain dans les cuves, on
ferme les robinets de vapeur M. M et le robinet F', puis
on introduit de l'eau dans les cuves .1, .1' en ouvrant
>inets )', Y'. Cette eau s'écoule par le robinet de
purge // ouvert au préalable. Lorsque le lavage est
■•-. ferme les robinets V. V. et on tait évacuer
l'eau pouvant rester dans les cu\es .1. .1' en envovant
de la vapeur par les robinets .V et M'. La teinture est
alors terminée, et il ne reste plus qu'à sortir les matières
et à les faire sécher comme d'habiude.
On peut chauffer le bain, pendant l'opération de la
teinture, par un jet de vapeur le traversant, ei
par les .1 \".
IMPRESSION. —Procédé dénie vage su libres
textiles teintes [Badisché] b. 1. 382884, ij[oci.
Emploi simultané d'un sel ammoniacal et d'un sel
d'un acide organique volatil.
Ex. : Faire dissoudre :
grammes nitrilométhylène sulfoxylate de sodium
N (CH-OSO.\a .
mîmes chlorhydrate d'ammoniaque et
5o grammes acétate de sodium dans
grammes eau et épaissir avec
5 grammes eau de gomme (I : 1).
Imprimer cette couleur sur le tissu a
et vaporiser dans l'appareil Mather-PIatt exempt d'air
pendant trois à trois minutes et demie. Apres le vapori-
sage. nncer et savonner s'il y a lieu.
On peut en outre obtenir, d'après le présent procédé,
desetïets d'enlevage en couleuren ajoutant aux couleurs
d'impression des colorants résistant aux rongeants.
Machine à imprimer le métrage sur l<-» tissus
L.-A.-E.Bouix] (b.
Jans ce dessin, sur un bàli conve-
nable j surmonté d'une lablef1 se trouvent disp
deux tablettes c. .( munies de support
ns h. qui. au moyen d'un
leau sur lequel ["étoffe /, qu'il s'agit de n
enroulée.
L'étoffe, préalablement engagée entre des rouleaux-
guides k. passe sous un composteur /. pénètre entre
des rouleaux mesureurs et entraîneurs 1». m', puis entre
des rouleaux tendeurs n et. enfin, s'enroule sur un
plateau ou un rouleau oqui doit la recevoir.
La mise en marche de la machine se fait au moyen
de la manivelle /' actionnant une roue dentée q sur
laquelle passe une chaîne de Vaucanson sans tin r. Cette
e de Vaucanson actionne, à son tour, une roue à
sur l'arbre / muni d'un excentrique 1/.
Sur l'arbre r de la manivelle se trouve calé un ; g
actionnant un pignon intermédiaire y faisant corps avec
un autre pignon y1 sur lequel quelques dents
■■.r former temps perdu. Ce pignon y1 ac-
tionne, en . un pignon de rencontre j
sur l'arbre 1 muni de
La rouf - 1e chaîne de Vaucanson sans lin 3
passant sur un pignon 4 solidaire de l'arbre du rouleau
entraîneur inférieur m ' pour aller commander ensuite
un pignon 5 calé sur l'arbre 6 recevant un disp
d'entraînement du rouleau ou du plateau o sur lequel
s'enroule l'él
La manivelle p. animée d'un mouvement circulaire
nu, commande de la même façon la came 1/ ac-
tionnant le composteur / en temps voulu pour qu'il
imprime sur la lisière de l'étoffe le métrage, à par;
rouleaux entraîneurs ni, m'. .Mais. pendant que le
posteur imprime sur l'étoffe la longueur qui vient de
:esse d'avan-
cer : on obtient ce revu:; ps perdu régnant
sur le pignon de commande y1. L'étoffe, tirée par les
BREVETS FRANÇAIS
rouleaux entraîneurs m, m1 qui portent à cet <-• 1 1 c i des
pointes pénétrant dans les lisières pour éviter tout glis-
sement, est donc animée d'un mouvement alternatif.
Lorsque l'étoffe commence à se dérouler
de la pièce et qu'elle commence également
à s'enrouler sur le plateau destine à la re-
cevoir, la vitesse de déroulement est sensi-
blement plus grande que celle de l'enrou-
lement; pendant ce temps, l'étoffe tirée
alternativement, mais d'une façon toujours
régulière pai les rouleaux entraîneurs m,
m1, se dépose SUT la tablette ,/ pendant
que les rouleaux n donnent la tension
Suffisante à cette étoile pour que son en-
roulement soit assez serre sur le plateau
qui doit la recevoir.
APPRÊTS. — Application d'un grès
artifleiel sur Bis textiles <l<- tonte
nature J. Boyeux in. i. 383075,
26 déc. 1906-24 ié\ . [908 .
Ce grès, forme d'une préparation spé-
ciale à base d'huile de lin. est assez adhé-
rent, en même temps que souple et élas-
tique, pour persister sur les fils pendant
qu'ils subissent les opérations prépara-
toires au tissage, et pendant le tissage lui-
même, il ne disparait qu'au décreusage
par l'action des solutions alcalines.
L'huile de lin. cuite OU crue, est appli-
quée en mélange avec une essence quel-
conque, benzine lourde par exemple, on
y joint une certaine quantité de cire
d'abeilles et. dans quelques cas. un peu
de matière résineuse.
Les proportions de ces substances spn.t
variables suivant la nature du textile traité,
comme on le verra par les exemples sui-
vants, qui donnent en même temps les
procèdes d'application :
1" l'our les soies grèges, le bain se com-
p ise de :
le tussah il convient de donner une charge de [2 à [5
p. ioo; pour le coton, de,i5 à 3o p. 100, il suffira
d'augmenter les quantités d'huile et de cire, en raison
Benzine lourde.. .
Huile de lin cuite .
Cire d'abeilles . .
1 kgr. 000
o kgr. -po
o kgr. o 1 5
Le tout est de préférence chauffé au
bain-marie à 3o° environ, de manière à
liquéfier la cire et à rendre l'huile plus
pénétrante. On immerge les flottes dans ce bain, sans
les défaire, à moins qu'elles ne soient pliées très serrées.
auquel cas on les relâchera seulement un peu. On pas-
sera ensuite les flottes à l'essoreuse, pour extraire entiè-
rement le liquide, et on les étendra, toujours sans les
défaire, sur des étagères placées dans une chambre
chauffée à 3o°, où elles resteront trente heures environ.
Au bout de ce temps, la benzine étant évaporée, les
Hottes restent imprégnées par l'huile et la cire, qui,
étant sèches, ont donne à la soie les propriétés énu-
mérèes plus haut.
Le même procédé s'applique aux soies en flottes dé-
faites OU non, aux soies sur bobines, sur roquets, sur
fuseaux, enchaînes et même fil à fil. Il pourrait même
s'appliquer aux matières textiles avec leur filature.
Cette préparation fait prendre à la soie une charge de
5 p. 100 env in m.
Il les textiles autres que la soie grège, on cm-
ploiera la même composition, mais les proportions varie-
ront suivant la charge qu'on veut donner aux fils. Pour
.Machine à imprimer le métrage sur les tissus.
Fig. 1. élévation ; lig. ^, plan.
de la charge demandée. De plus, on ajoutera par kilo-
gramme d'huile :
Mastic en larme o kgr. 020
1 lu bien résine o kgr. o3o
La manipulation est la même que pour les soies grè-
ges, sauf qu'après l'arrosage, les iloitcs devront être
défaites, étendues sur des perches et chauffées pendant
quarante-huit heures.
Procédé de charge <les soios, cotons, laines <■(
autres textiles -I. Boyeux (b. f. 383a 19, 29 déc.
[906-27 fév. h|i 1S1.
Le produit et le procédé employés sont les mêmes
que ceux du brevet précédent. Les quantités seules
diffèrent. Par exemple pour charges d'environ 20
p loo, les s,. ies. schappes, cotons, lames, on prendra :
Benzine lourde 1 k.Ljr. 000
Huile de lin cuite 1 kgr. 000
Cire d'abeilles o kgr. o3o
1Q2
NECROLOGIE
NOUVELLES ET ECHOS
Exposition internationale de blanchisserie,
teinture et hygiène.
Cette Exposition aura lieu à P. .ris, aux serres du
Cours-!a-Reine, du 2? septembre au iS oc
Elle est organisée avec le concours des Chambres syn-
dicales des blanchisseurs-teinturiers de France, et déjà
un grand nombre d'exposants se sont fait inscrire et
son succès est certain. Pour tous renseignements, s'a-
dresser à M. Bedu. Commissaire général. 21. quai
Saint- .Michel, à Paris.
SOCIÉTÉ ÎNPUSTRIELLE DL' NORD
DE LA FRANCE
Concours de 1908.
Les mémoires présentés devront être remis au Secré-
tariat de la Société, avant le 15 octobre 1908.
Pour les conditions et formalités relatives à ce con-
cours, écrire à la Société industrielle du Nord de la
France à Lille.
G. — Matières colorantes et teintures.
1 Étude d'une ou plusieurs matières colorantes
utilisées ou utilisables dans les teintures du Nord de la
France.
2° Étude de la teinture mécanique des matières
en vrac, en fils sur écheveaux ou bobines.
3° Tableaux comparatifs avec échantillons des tein-
tures : 1 sur coton : 2° sur laine: 3° sur soie, avec
leurs solidités respectives à la lumière, au savon, à
l'eau chaude. Indiquer les procédés employés pour la
teinture et ramener toutes les appréciations à un type.
4" Étude particulière des matières colorantes pou-
vant remplacer l'indigo sur toile et sur coton pour la
teinture en bleu. Donner échantillon et faire la com-
paraison des prix de revient et de la solidité au savon.
à Peau chaude et à la lumière.
5° Déterminer le rôle que j< -lient dans les différents
modes de teinture les matières qui existent dans l'in-
digo naturel à cote de l'indigotine.
6" Déterminer quelles sont les matières qu'il faut
éliminer avant le dosage de l'indigo pour arriver à une
appréciation de la valeur réelle de produit. Étude com-
parative de l'ir.digo naturel et de l'indigo synthé-
tique.
7° Étude d'une matière colorante noire directe sur
colon ou lin, aussi solide que le noir d'aniline et se
teignant comme les couleurs directes ci
8° Indiquer les récupérations que l'on peut faire en
teinture (fonds de bain, indigos perdus, savons, etc.)
9" Etudier les genres de tissus imprimes que l'on
pourrait faire dans ie N<>rd et les produits de ce genre
les plus usités aux colonies.
!"'■ Indiquer un procédé de teinture sur lil de lin
donnant un rouge aussi solide, aussi beau que le
.■ d'Andrinople sur coton. Indiquer le prix de re-
vient et présenter des échantillons neufs et d'autres
nparativement avec du r
d'Andrinople. — Même comparaison pour
n et à l'eau.
p >ur rendre les matières colorantes plus
solides à la lumière, sans en ternir l'éclat.
xe (Prix Roussel).
TJn pris de 500 francs, auquel I 1 dranne
médaille, sera décerné à l'auteur du meilleur mén
sur la détermination de la nature chimique des diffé-
rents noirs d'aniline.
NÉCROLOGIE
JEAN-THÉODORE COUPIER
Le chimiste Coupier, qui vient de s'éteindre à Am-
. . dans sa quatre-vingt-huitième année, fut un
homme remarquable: savant et technicien, il dé-
couvrit des procédés, des corps nouveaux, dont il sut
tirer un parti industriel, grâce à l'alliance de la théorie et
de la pratique. Sans insister ici sur ses travaux relatifs
à la préparation de la pâte à papier avec la r
le bois, qui datent de 1S49. nous rappellerons brii
ment les découvertes et les inventions qui ont ?.-
au nom de Coupier une notoriété qui restera.
Partant de cette grande vérité qu'en chir
obtenir de bons produits, il faut employer des mal
premières auss, pures que possible, il appliqua celte
vue si juste, des 1867, dans la fabrication des matières
- i les.
Il réalisa industriellement la séparation des hydro-
carbures du - le houille,— malgré qu'on la
déclarât alors impossible, — et livra le premier au com-
merce de la benzine cristallisable. puis vient le toluène.
et leurs dérivés l'aniline et les toluidines.
Il fabriqua le rouge de toluène, homologue de la
fuchsine, c'était une voie nouvelle ouverte aux recher-
ches.
Son procédé de fabrication de la fuchsine à l'aide
du nitrobenzène, aujourd'hui le seul employé,
l'avantage marqué sur celui à l'acide arsénique d'éviter
l'emploi d'un poison violent.
Par suite de lacunes ou d'entraves des lois sur les
brève ne put tirer profit matériellement de
son invention. bien qu'elle fût employée dans l'indi.-
On ail a même jusqu'à mec- in naître le nom de l'inventeur.
Ce dernier, dans u iée dans leBullelin de la
Société chimique. 1*7?. t. XIX. p. 56g, dut rappeler
qu'il avait brevet. e 5 avril 1 Sô'X et que la
;té industrielle de Mulhouse, sur le rapport de
Schutzemberger. lui avait décerne pour ce travail une
médaille d'honneur.
Dans le procédé Coupier, l'addition de petites quan-
tité d'un métal pour amener la réaction, fut peut-être
le premier exemple de l'emploi d'agents transmetteurs
d'oxygène dans l'industrie. On sait que
ment en chimie a pris ce genre de réactions.
Le _ tle bleu Coupier. industriellement pré-
parés en partant de l'aniline, eurent un gros se.
C'était le pre avant remplacer
le carmin d'indigo.
Exemple rare. Coupier. inventeur et chercheur,
tirer un profit matériel de ses travaux. C'est que. au
lieu de s'adresser à d'au,
inventions, il les exploita lui-même pratiquement.
st par l'union du savoir et du sens pratique, par
l'alliance du laboratoire et de l'usine qu«
non sans efl . ■ -a fortune.
Chevalier de la L^_ aeur en j S~î>. Th.
retira des affaires en 1 883. Son - . .
seulement comme l'un des pionniers de Fine
matières colorantes, mais ime l'inventeur de
découvertes ayant c tabiement aux prog i
de la science chimique pure.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
vendredi 5 iuin, à 7 heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvp;:
Tours. — lmpr. E. Arkavi .1
REVUE GENERALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
32e Année
Nu 139. — Tome XII
1" Juillet 1908
LES RÉACTIONS COLLOÏDALES ET LE MECANISME DU MORDANÇACE
Par M. J. LARGUIER DES BANCELS.
î. Les phénomènes qui interviennent dans la
coloration des tissus ou dans la teinture des fibres
textiles sont fort mal connus. Les recherches très va-
riéesauxquel les ils ont don né lieu, ont été entreprises,
le plus souvent, au point de vue de la technique, et
elles n'ont guère apporté que des résultats empi-
riques et qui n'ont pas fourni jusqu'ici les élé-
ments d'une théorie satisfaisante. Une foule de
recettes éprouvées se trouvent à ia disposition de
l'industriel : la portée des opérations qu'elles com-
mandent, en revanche, demeure obscure, ou
-échappe complètement, — on s'en convaincra sans
peine à la lecture des traités les plus récents et les
mieux faits, — à ceux qui s'efforcent d'en décou-
vrir la signification. Ce défaut n'est pas regret-
table seulement pour le praticien en quête de pro-
cédés nouveaux. Les réactions que la teinture met
en jeu, sont d'un ordre tout à fait général, et l'étude
des particularités qu'elles manifestent conduira
sans doute à la solution de problèmes très divers
et qui, au premier aspect, ne paraissent avoir rien
de commun. Le physiologiste, notamment, aurait
un intérêt considérable à en pénétrer parfaitement
le mécanisme. On aperçoit tout d'abord qu'une
telle connaissance est seule capable d'assurer, aux
méthodes histologiques, toute la puissance d'ana-
lyse dont elles sont susceptibles. Mais il y a plus.
Les substances qui participent à la constitution
des tissus et des fibres affectent ordinairement
l'état colloïdal, et les fibres textiles elles-mêmes,
bien qu'elles présentent une structure propre, ont
été assimilées par certains auteurs à de véritables
colloïdes: les colorants, à leur tour, se com-
portent, en général, comme des solutions colloï-
dales typiques. Si l'on se rappelle, d'autre part,
que les liqueurs et les membranes organiques con-
tiennent sans exception des colloïdes, on recon-
naîtra que l'étude des opérations relativement
simples de la teinture peut servir d'introduction à
l'examen de telles des réactions qui interviennent
chez l'être vivant, bien plus, qu'il est permis d'en
attendre des données précieuses et même des
« modèles » utiles pour l'intelligence des phéno-
mènes dont l'organisme ou les produits qu'il éla-
bore sont le siège.
La présente note a pour objet l'étude des mor-
dants. Le problème du mordançage n'a été abordé
svstématiquement que dans un petit nombre de
travaux, et il présente encore bien des incertitudes
et bien des obscurités. On essaiera ici d'ordonner
les résultats principaux qui ont été obtenus. Nous
considérerons tout d'abord l'action des mordants
sur les colloïdes bien définis. Puis, nous passerons
en revue les cas plus complexes que propose la tech-
nique. Celle-ci fournit une foule de documents,
dont il serait aisé, sembie-t-il, de tirer parti. Nous
essaierons de les classer et d'apporter ainsi des
éléments nouveaux pour la théorie des réactions
colloïdales.
2. Il est commode de distinguer, du point de
vue où nous nousplaçonsici, lesquestions suivantes
qui se coordonnent naturellement les unes aux
autres :
i° Influence des électrolytes sur les colloïdes;
2° Action mutuelle de deux colloïdes ;
3U Influence des électrolytes sur l'action mutuelle
de deux colloïdes ;
4° Action mutuelle de trois colloïdes, etc.
En ce qui concerne le premier point, il suffira
de rappeler que les colloïdes sont, en général, pré-
cipitâmes par les électrolytes : et, de plus, que
c'est la valence du métal, ou, plus généralement,
du cation qui commande la précipitation des col-
loïdes à charge électrique négative, la valence du
radical acide, ou, plus généralement, de !'anion:
qui commande celle des colloïdes à charge élec-
trique positive. On sait, d'autre part, qu'une théorie
satisfaisante de ces phénomènes, — au moins
dans le cas des colloïdes instables, c'est-à-dire
sensibles à l'action de petites quantités d'électro
lytes, — a été proposée par Hardy. Elle consiste à
admettre que la précipitation des colloïdes a pour
condition essentielle la neutralisation de la charge
des granules par celle des ions de signe opposé.
Le second point mérite de nous retenir plus
longtemps. L'étude de l'action mutuelle de deux
colloïdes conduit immédiatement, en effet, à la
notion de mordant. Il convient de distinguer deux
cas, suivant que les colloïdes en présence donnent
lieu ou non à un précipité.
■94
LARGUIER DES BANCELS. — LES RÉACTIONS COLLOÏDALES
3. Envisageons d'abord, pour plus de simplicité,
les colloïdes à l'état de solution typique, tels que
l'hvdrare de fer. le sulfure d'arsenic, le bleu d'ani-
line, l'amidon, le glycogène en suspension dans
l'eau pure. Les recherches exécutées jusqu'ici
montrent que la considération de la charge des
colloïdes en présence permet, en général, de pré-
voir les réactions dont ils sont l'objet. Voici les
règles qui ont été établies à cet égard :
Toutes les fois que le mélange de deux colloïdes
détermine une précipitation, il est permis d'af-
firmer que ces colloïdes sont de signes électriques
opposés. Inversement, le mélange de deux colloïdes
de même signe ne détermine jamais une précipita-
tion.
La première proposition est. dans certaines con-
ditions, réversible. Elle prend alors la forme sui-
vante : le mélange de deux colloïdes de signes op-
posés donnelieu. pour une proportion convenable de
chacun des termes du couple, à une précipitation.
Cette nouvelle proposition, connue sous le nom
de « règle des signes », s'applique, en particulier.
aux solutions colloïdales instables, dont la concen-
tration est élevée. Ainsi, et pour prendre un
exemple sur lequel nous reviendrons plus loin,
considérons des mélanges de bleu d'aniline col-
loïde négatif et d'hydrate de fer colloïde positif; :
i . 2 ce. bleu -j- i goutte fer
+ 19 gouttes eau: Traces de précipité:
liqueur surnageante
bleue.
2. 2 ce. bleu -f 2 gouttes fer
+ 18 gouttes eau: Précipité plus abon-
dant: liqueur bleu
pâle.
3. 2 ce. bleu + 3 gouttes 1er
— 17 gouttes eau : Précipité total: liqueur
incolore.
4. 2 ce. bleu + 5 gouttes fer
+ i5 gouttes eau: Précipité total: liqueur
incolore.
5. 2 ce. bleu + 10 gouttes fer
+ 10 gouttes eau : Précipité partiel: li-
queur bleu violet.
On voit que, si l'on ajoute à une quantité cons-
tante du colloïde négatif des quantités croissantes
du colloïde positif, on provoque la formation d'un
précipité qui, pour une certaine proportion des élé-
ments en présence., passe par un maximum ;le maxi-
mum atteint. le précipité se redissout progressive-
ment. Ce phénomène est général. Le plus souvent,
comme dans l'exemple que nous venons de donner,
le maximum correspond à une précipitation to-
tale; parfois la précipitation n'est que partielle (1 :
pour tous les mélanges, il existe une zone de
précipitation optimale.
Nous avons dit que la « règle des signes » com-
porte des restrictions. Elle n'est pas valable, notam-
ment, lorsque les solutions colloïdales sont très
diluées. D'autre part, certains couples, où inter-
viennent des colloïdes stables, ne paraissent pas
:rouvera des exemples de ce cas dans le mémoire
de Teagie et Bvxtox, Die Ausflockung der Anilinfarben.
Zeits. f. phys. Chemie. LX, 469; 1907.
susceptibles de précipitation mutuelle, quel que
soit le degré de la concentration. C'est le cas,
notamment, de l'amidon et de l'hydrate de fer
"Henri. Lalou. Mayer, Stodel n . du glycogène
pur et de l'hydrate de fer [M" Gatin-Gruzew-
ska 2 , etc.
4. Nous avons considéré le mélange de deux
solutions colloïdales : il nous reste à étudier l'ac-
tion de deux colloïdes, dont l'un seulement est en
solution, tandis que l'autre affecte une consistance
plus ou moins solide. Nous allons voir que les
règles formulées plus haut permettent, dans ce cas
aussi, de prévoir tout au moins ie sens des phé-
nomènes qui interviennent.
La gélatine, ou l'agar-agar. peuvent être envisa-
gés comme des colloïdes négatifs. Plongés, à l'état
de gel, dans des solutions colloïdales, ces corps
fixent, en général, les colloïdes positifs, et les col-
loïdes positifs exclusivement. C'est ainsi que les
colorants basiques tels que le bleu de méthylène,
la chrvsoïdine. la safranine. le rouge neutre, le
bleu nil. qui se comportent comme des colloïdes
positifs, colorent fortement l'agar. Les colorants
acides, en revanche, qui se comportent comme
des colloïdes négatifs, ne le colorent point du tout
éosine. rouge d'alizarine. bleu alcalin, bleu d'ani-
line , ou ne le colorent que faiblement (rouge
congo, bleu azoïque 3 .
La règle des signes est susceptible d'une exten-
sion plus grande encore. Elle trouve, en particu-
lier, une application dans l'étude de la fixation des
colloïdes sur des matières minérales, telles que la
silice, l'alumine, l'oxyde de fer. etc. Nous nous
bornerons, sur ce point, à signaler le résultat des
recherches toutes récentes de Pelet et Grand (4 .
Les observations très étendues de ces auteurs. —
elles portent sur quatre-vingts substances miné-
rales environ. — montrent que la puissance de fixa-
tion des colloïdes dépend essentiellement du signe
électrique de ceux-ci. Le bleu de méthylène, par
exemple, qui représente un colloïde positif, est
absorbé en quantité notable par la grande majorité
des matières qui ont été examinées. Le ponceau
cristallisé, colloïde négatif, au contraire, n'est
absorbé que par un très petit nombre de pro-
duits (5 1 et en proportion toujours minime. Si l'on
1 1 Henbj. Laloi. Mater, Stodel. Etude des complexes
de deux colloïdes de signes électriques opposés. C. R. de
la Soc. de biologie, séance du 19 décembre 1903.
2 M' Gatis-Gblzewsi,a, Influence de l'état de pureté du
. té par rhydrate.de 1er colloïdal.
C. R. Je la Soc. de biologie, séance du 29 décembre 1906.
? Te v3ue et But: i
4 Pelet et Grand. Sur la fixation de quelques matières
colorantes par les substances minérales. Revue générale
des Matières colorantes. XI. 1907. 225.
(51 Sous-nitrate de bismuth, terre de Sienne, terre d'Om-
brie. Il serait intéressant de rechercher les raison^
anomalie. On remarquera du moins que les terres ne re-
présentent pas des produits définis, et que leur capacité
d'absorption tient peut-être à la présence de seis. — Cer-
taines variétés de charbon, de même que les terres de
Sienne ou d'Ombrie. absorbent également le bleu de mé-
thvlène et le ponceau. Mais on sait aussi que le charbon
retient ordinairement des sels en quantité notable. Les
expériences très nombreuses auxquelles le charbon a donné
ET LE MECANISME DU MORDANÇAGE
i95
remarque que les substances minérales insolubles
prennent, en général, dans l'eau une charge néga-
tive,ontrouveraquelesdonnées recueillies par Pelet
et Grand s'ordonnent naturellement à la suite des
précédentes.
Voici quelques résultats qui mettent en lumière
la capacité de fixation des colorants positifs et
négatifs, vis-à-vis d'un certain nombre de produits
importants. Dans le tableau suivant, les nombres
représentent, en milligrammes, la quantité de colo-
rant fixé par 2 grammes de matière sèche. La ma
tière, réduite en poudre fine, était placée dans une
solution à 1 p. 1.000 et de volume égal à 100 cen-
timètres cubes. Les dosages étaient exécutés au
bout de cinq jours.
Substances Ble
Silice précipitée .
Alumine précipitée
Oxyde de fer . .
Oxyde de chrome .
Kaolin blanc . .
PoNCEAU CRI!
90,9
8,5
8,5
25,7
Pelet a constaté, d'autre part, que les substances
minérales douées de propriétés absorbantes sont
des dérivés d'éléments à valence élevée (supérieure
à deuxï et dont les oxydes ou autres composés
peuvent affecter l'état colloïdal. Les dérivés inso-
lubles des métaux bivalents, tels que CaC03,
BaCO;i, .MgCO.,, BaS04, etc., possèdent unecapacité
d'absorption extrêmement faible: ils fixent moins
de 1 milligramme de colorant par gramme de
substance dans les conditions d'expérience décri-
tes ci-dessus. C'est là un fait très intéressant et
qu'il faut retenir.
Enfin il importe de noter que la' règle des si-
gnes conserve une certaine valeur dans le cas où
des corps à structure complexe se trouvent en con-
tact avec des solutions colloïdales. Sans nous ar-
rêter aux fibres textiles sur lesquelles nous revien-
drons, nous marquerons que le papier — lequel
paraît, en général, chargé négativement — absorbe
les colorants positifs dans une proportion beau-
coup plus élevée que les colorants négatifs. Bav-
liss (1) a montré, par exemple, que le papier à fil-
trer de Schleicher et Schûll fixait, dans des
conditions identiques, 3,3 fois plus environ de bleu
de toluïdine (colloïde positif) que de rouge congo
(colloïde négatif'. Les observations de Bayliss ont
été confirmées et généralisées par Teague et Bu.x-
ton 2 . Le premier auteur a constaté, déplus, que
le lavage à l'eau distillée avait pour effet de dimi-
nuer la capacité d'absorption du papier vis-à-vis
du rouge congo. Ce résultat conduit à admettre
que, si le papier était entièrement dépouillé des
électrolytes qui l'imprègnent, la règle des signes
se vérifierait rigoureusement.
lieu, opposent, de ce l'ait, des difficultés très grandes
à toute tentative d'interprétation. Du point de vue où
nous nous plaçons ici, elles ne présentent qu'un intérêt
médiocre, et nous les laisserons entièrement de côté.
(1) Bayliss. On some aspects of absorption pheno-
mena. etc. The biochemical Journal, I, 1 75 ; 1906.
s fl LGI B et l'.rxios. /. c.
La fixation des colloïdes sur les matières absor-
bantes a été étudiée par Walker et Appleyard,
Biltz, Ereundlich, Pelet, etc. Elle obéit aux lois
générales de l'absorption, qui sont bien connues et
sur lesquelles nous n'avons pas à insister.
5. Les phénomènes de fixation que nous venons
de passer en revue offrent une correspondance
remarquable avec les phénomènes de précipitation
que nous avons envisagés tout d'abord. Les fac-
teurs d'ordre électrostatique, dont nous avons
considéré l'intervention, déterminent, au même
titre, le sens des réactions auxquelles le mélange de
deux solutions colloïdales ou le contact d'une solu-
tion colloïdale avec unesubstancefixatrice donnent
lieu de part et d'autre, et il est permis d'admettre,
provisoirement tout au moins, que les complexes
obtenus, dans le premier cas, sont strictement com-
parables à ceux qui se forment dans le second.
Ces relations bien établies, il convient, poursuivre
le plan que nous avons proposé, d'étudier l'in-
fluence desélectrolytessurl'action mutuelle dedeux
colloïdes. Les questions qui se présentent ici sont,
en particulier, les suivantes : on peut se demander
si l'addition d'un électrolyte est en état de faciliter
ou, au contraire, d'empêcher l'apparition des com-
plexes que nous avons décrits; on peut se demander,
de plus, si le complexe, une fois constitué, est
susceptible de dissociation. Il suffira de remarquer
que ces diverses questions se posent aussi bien en
ce qui concerne les couples à termes de même
signe électrique que les couples à termes de signes
opposés, pour saisir tout de suite l'ordre des pro-
blèmes que nous essaierons de traiter. Nous nous
occuperons en premier lieu des systèmes repré-
sentés par deux colloïdes de signe identique.
6. Soit, d'abord, et pour mémoire, le mélange de
deux solutions colloïdales. On sait que l'addition
d'un colloïde stable à un colloïde instable pro-
voque la formation d'un complexe stable, résis-
tant à l'action précipitante des électrolytes. Ce cas
est le seul qui soit bien connu. Il est sans grand
intérêt pour la présente étude, et nous le laisserons
de côté.
Il est nécessaire, en revanche, de considérer,
dans le détail, l'influence des électrolytes sur les
systèmes constitués par un colloïde à l'état de
solution et un corps absorbant quelconque. Ces
systèmes sont justement de ceux que le teinturier
est constamment obligé d'envisager, et les électro-
lytes capables d'assurer la fixation du colloïde sur
le corps absorbant appartiennent, par définition,
au groupe de substances que les techniciens dési-
gnent sous le nom de mordants.
Les conditions générales du mordançage ont
été déterminées, dans ce cas particulier, par Henri
et Larguier des Bancels ( 1 1. Elles peuvent être for-
mulées comme suit : toutes les fois qu'un colloïde
instable se trouve en présence d'un corps absor-
bant de même signe que lui, l'addition d'un élec-
(1) Henri et Larguier des Bancels, Influence des élec-
trolytes sur l'action mutuelle des colloïdes de même signe
électrique. C. R. de la Soc. de biologie, séance du 8 juillet
1905.
ig6
LARGUIER DES BANCELS. — LES RÉACTIONS COLLOÏDALES
trolyte, capable de précipiter le colloïde, provoque
la fixation d'une certaine quantité de celui ci sur
le corps absorbant.
Les recherches de Henri et Larguier des Bancels
ont porté sur la gélatine, d'une part, le bleu d'ani-
line et le rouge congo, de l'autre. Voici les résul-
tats de l'une de leurs expériences. De petits rectan-
gles découpés dans une feuille de gélatine ( i ) sont
plongés dans des mélanges de bleu d'aniline à
i,25p. i.ooo etd'électrolyteen solution à 10 p. ioo,
et examinés après 48 heures de contact. On trouve
au bout de ce temps :
1. 2 ce. bleu 4- 5 gouttes azotate
de sodium: Gélatine faiblement co-
lorée en bleu ; liqueur
bleue; pas de préci-
pité au fond du vase.
2. 2 ce. bleu + 5 gouttes azotate
de zinc : Gélatine fortement co-
lorée en bleu; liqueur
incolore ; précipité au
fond du vase.
3. 2 ce. bleu + 5 gouttes sulfate
de sodium: Gélatine faiblement co-
lorée; liqueur bleue;
pas de précipité.
4. 2 ce. bleu -I- 5 gouttes sulfate
de zinc: Gélatine fortement co-
lorée 1 liqueur inco-
lore ; précipité.
5. 2 ce. bleu 4- 5 gouttes eau dis-
tillée : Gélatine faiblement co-
'orée ; liqueur bleue;
pas de précipité.
La gélatine ne fixe le colorant en proportion
notable, on le voit, qu'en présence des sels de zinc.
Or les sels d'un métalbivalent, comme le zinc, sont
en état de précipiter un colloïde négatif, tel que le
bleu d'aniline.
Il est aisé de donner une interprétation élémen-
taire de ce phénomène. Les ions positifs bivalents,
les cations Zn, par exemple, tendent à neutraliser
les granules négatifs de la solution colloïdale ; ils
provoquent ainsi l'apparition d'une différence de
charge suffisante pour déterminer la fixation par-
tielle du colorant sur la gélatine.
La règle que nous avons établie a été soumise
ultérieurement à un contrôle étendu. Bayliss (2),
notamment, l'a vérifiée dans le cas du papier,
lequel prend, par rapport à l'eau, une charge de
même signe que la gélatine. Les recherches de cet
auteur ont porté sur un assez grand nombre de
couleurs. Elles ont démontré que la présence des
ions positifs favorise, en général, l'absorption d'un
colloïde négatif par le papier et, déplus, que l'ac-
tion de mordançage qu'exercent ces ions augmente
très nettement avec la valence de ceux-ci. Le
tableau suivant contient quelques-uns des résul-
11) La qualité de la gélatine n'est pas sans importance.
Certains échantillons de ce produit fixent, dans tous les
cas, une certaine quantité de colorant. L'action propre des
électrolytes se maniteste naturellement alors avec moins de
netteté. 11 est probable que ces dillérences sont dues aux
sels que la gélatine retient fréquemment en quantités nota-
bles et qui peuvent en modifier les propriétés.
2) Bayi iss, /. c.
tats obtenus avec le rouge congo. Les nombres
donnent la proportion (en p. 100) de couleur fixée
sur le papier, à la température ordinaire, sous l'in-
fluence de différents électrolytes. Le papier, — un
disque de 12 cm. 5 de diamètre, — était plongé
dans un mélange de 5o centimètres cubes de solu-
tion saline 1/200 m. et de 10 centimètres cubes de
solution de rouge 1/1.000 m. La quantité de cou-
leur absorbée était déterminée colorimétrique-
ment, par différence, après un intervalle de
24 heures (1).
EAU DISTILLÉE
K.
Na
Mg
Ca
Cl
70
75
—
91
26
SO4
74
78
91
>100
Nous nous en sommes tenus, dans la discus-
sion précédente, à l'examen des sels. Il resterait,
pour être complet, à envisager l'action des bases
et des acides. Malheureusement, les recherches
poursuivies jusqu'ici ne permettent pas d'en saisir
parfaitement le mécanisme. Aussi bien, l'addition
de ces substances aux systèmes colloïdaux que
nous avons étudiés provoque des effets dont le
sens même varie avec la concentration des ions
OH ou H. Dans le cas du papier et du rouge con-
go, la soude exerce ainsi une influence favora-
ble sur la fixation de la couleur à 1/ 100 m., et une
influence inhibitrice à i/i.ooom. ; l'acide sulfuri-
que exerce uneinfluence favorable à 1 /2.000 m., et
une influence inhibitrice à 1/200 m. Nous ne
pouvons ici que signaler ces anomalies, dont la
nature n'a pas été découverte encore (2).
Les fibres textiles, la laine en particulier, se
comportent enfin comme le papier. -Ainsi Pelet et
Grand (3) ont constaté que la coloration de la
laine, teinte au ponceau cristallisé (colloïde néga-
tif), augmente sous l'influence des cations, tandis
qu'elle diminue sous celle des anions; 2 grammes
de laine, plongés dans un bain de 200 centimètres
cubes à o,5 p. 1. 000, absorbent :
i3,i milligrammes de ponceau : en l'absence d'électro-
lytes
20 — en présence de PtClcH._.
(2 gouttes)
[[,4 — en présence de NaL,S04
(o,3 gramme),
o — en présence de Na^lIPOj
(o,3 gramme).
La laine prenant dans l'eau une charge néga-
tive, ces résultats s'expliquent immédiatement.
La netteté des différences obtenues tient, sans au-
cun doute, à l'intervention d'ions à valence élevée
(Pt, PO4). .
(1) Les nombres sont portés, dans le tableau, à l'intersec-
tion des lignes correspondant à l'anion, d'une part, au ca-
tion, de l'autre, de l'électrolvte considéré. Le nombre
70 indique l'absorption du rouge, en présence de K.C1, etc.
(2) Les expériences de Teague et Buxton (/. c.) sur l'ab-
sorption des colorants négatifs par le papier, en présence du
chlorure de potassium, sont en accord avec celles de Bayliss.
(3) Pelet et Grand, /. c.
ET LE MÉCANISME DU MORDANÇAGE
'97
7. Nous avons réussi, dans le dernier paragra-
phe, à établir, avec un certain degré d'approxima-
tion, les règles de l'action des électrolytes sur les
systèmes colloïdaux constitués par deux termes
de même signe, et nous nous trouvons en mesure
d'interpréter convenablement les phénomènes de
mordançage dans le cas, de beaucoup le plus fré-
quent en pratique, où la fixation des colorants
acides est assurée par l'intervention de sels
métalliques. 11 s'agit maintenant d'examiner, à
leur tour, du point de vue que nous avons adopté,
les systèmes représentés par un couple de colloïdes
de signes opposés. Cette question nouvelle est, par
sa nature môme, plus complexe que la précé-
dente (1), et nous sommes fort loin de posséder
les éléments dont nous aurions besoin pour en dé-
couvrir la solution générale.
Nous avons rappelé, au début, que le mélange de
deuxcolloïdesde signes opposésdonne lieu, le plus
souvent, à un précipité. Nous savons que l'addition
de certains électrolvtes a pour effet de rapprocher
ou, au contraire, d'écarter les limites de la zone
de précipitation, mais nous sommes incapables
d'assigner, dans tous les cas, les particularités de
cette action 2 . Nous avons appris, de plus, que
la présence d'un sel est en état de provoquer l'ap-
parition de la zone de précipitation pour des mé-
langes qui, normalement, ne lacomportent pas (3);
mais nous ignorons les conditions précises de ce
phénomène. En ce qui concerne, enfin, la teinture
des fibres ou des matières minérales, nous dispo-
sons de quelques indications sur le rôle respectif
des ions positifs et négatifs; mais la portée exacte
de ces indications n'a pas été déterminée.
Nous avons résumé ipage 196) les observations
de Pelet et Grand sur l'absorption du ponceau par
la laine. Les mêmes auteurs ont constaté que cette
substance fixe le bleu de méthvlène colloïde posi-
tif . dans les proportions suivantes :
-4.5 milligrammes du bleu
68,7 —
77.7 —
97.5
en l'absence d'électro-
lytes.
en présence de BaCL
(0.2 gramme),
en présence de Na;SOj
(o.3 gramme .
en présencede Na^HPO!
(o,3 gramme).
Ces résultats offrent, avec les précédents, une
symétrie évidente. Mais si l'interprétation des pre-
miers est, nous l'avons vu, relativement aisée,
celle des seconds ne saurait être provisoirement
que tout à fait arbitraire. Il est facile de compren-
dre que l'addition d'un ion positif puisse favoriser
la fixation d'un colloïde, tel que le ponceau, sur
1) Le problème comporte ici. il est à peine nécessaire
de le lairc remarquer, une indétermination de plus que
dans le cas précédent, où les deux colloïdes étaient de
même signe.
(a On trouvera quelques expériences sur ce point dans le
mémoire de Te*gue et Buxton /. c).
(3 C'est le cas du mélange de glvcogène et d'hvdrate
de 1er, étudié par M" Gatis-Gruzewska /. c). lequel, bien
que formé de colloïdes de signes opposés, ne précipite
qu'en présence d'un sel.
la laine chargée négativement : on ne voit pas
immédiatement, en revanche, pourquoi un ion
négatif exerce une influence inverse dans le cas
d'un colloïde positif, tel que le bleu de méthylène,
dont il tend à neutraliser les granules. Quoi qu'il
en soit de ce point, il serait imprudent de généra-
liser les données que nous venons de discuter.
Aussi bien Bayliss a montré que le papier et la
soie, qui prennent, l'un et l'autre, dans l'eau, une
charge négative, se comportent très différemment
vis-à-vis des colorants positifs en présence des
électrolytes : dans des conditions expérimentales
identiques, un même sel, le sulfate de magnésie, par
exemple, facilite l'absorption du bleu de toluïdine
par la soie et fait obstacle à la fixation de ce corps
sur le papier. L'étude de l'adsorption spécifique
apportera peut-être quelque lumière dans la con-
naissance de ces faits singuliers.
8. L'influence favorable des électrolytes sur la
précipitation mutuelle descolloïdes de signes oppo-
sés a été reconnue de bonne heure. Il m'a paru in-
téressant de rechercher si ces mêmes corps étaient
capables d'empêcher, dans certaines conditions, la
formationdu précipité ou, encore, de dissocier en
ses éléments le précipité une fois constitué. On
trouvera ici un bref exposé des recherches que j'ai
entreprises sur ces deux points (1).
Les expériences ont porté sur les colloïdes ins-
tables et, en particulier, sur les couples que voici :
hydrate de fer (positif) et bleu d'aniline (négatif) ;
hydrate de fer (positif) et bleu de méthyle (négatit) ;
hydrate de fer (positif) et rouge congo (négatit) ;
sulfure d'arsenic (négatif) et violet de méthyle
positif). On peut formuler comme suit les résul-
tats principaux que j'ai obtenus :
I. Le mélangedesdeux colloïdes de signes opposés
donne lieu à une précipitation qui, pour une pro-
portion définie, est totale. L'addition d'un électro-
lyte capable de précipiter effectivement l'un des
deux colloïdes fait obstacle à la précipitation mu-
tuelle de ceux-ci.
Voici quelques exemples :
ii Soient des mélanges de bleu d'aniline (solution dia-
lysée contenant 1 gr. 25 par litre) et d'hydrate de fer col-
loïdal (solution dialysée contenant o gr. 75 de fer par
litre):
1. 2 ce. bleu -)- 1 goutte fer
+ 19 gouttes eau : Traces de précipité;
liqueur surnageante
bleue.
2. 2 ce. bleu 4- 2 gouttes fer
+ 18 gouttes eau : . Précipité plus abon-
dant: liqueur bleu
pâle.
3. 2 ce. bleu 4- 3 gouttes fer
+ 1 7 gouttes eau : Précipité total : liqueur
incolore.
4. 2 ce. bleu -r 5 gouttes fer
-f 1 5 gouttes eau : Précipité total ; liqueur
incolore.
(1) Labgl'ihr des Bancels, Influence des électrolytes sur
la précipitation mutuelle des colloïdes de signe électri-
que opposé. C. R. de l'Académie des sciences, séance du
1 9 juin 1 905.
LARGUIER DES BANCELS.
LES REACTIONS COLLOÏDALES
5. 2 ce. bleu -I- 10 gouites fer
+ logouttes eau : Précipité partiel; li-
queur bleu-violet.
6. 2 ce. bleu -r 20 gouttes eau : Pas de précipité : li-
queur bleue.
On voit que le mélange offre une zone de précipitation
totale. Nous avons attiré l'attention sur ce fait page 196);
nous n'y revenons pas ici.
D'autre part, les mêmes mélanges, additionnés de sul-
fate d'ammonium, capable de précipiter l'hydrate de fer,
donnent dans des conditions identiques:
1.2 ce. bleu — 10 gouttes NH,i.
SO, (Sol. sat.) + 1 goutte 1er
— j gouttes eau : Précipité partiel: li-
queur bleue,
ce. bleu + 10 gouttes iNH, ,
SO, — 2 gouttes fer — 8 gouttes
eau : Précipité partiel : li-
queur bleue.
3. 2 ce. bleu — 10 gouttes (NH, .
SO, — 3 gouttes fer -f 7 gouttes
eau : Précipité partiel ; li-
queur bleue.
4. 2 ce. bleu — 10 gouttes NH,);
SO, -f- 5 gouttes fer — 3 gouttes
eau : Précipité partiel : li-
queur bleue.
5.2 ce. bleu — 10 gouttes Nil |,
SO, -j- 10 gouttes fer : Précipité partiel; li-
queur bleue.
6. 2 ce. bleu -f 10 gouttes NH,).
SO'-i- 10 gouttes eau : Traces de précipité ex-
trêmement faibles:
liqueur bleue.
Le précipité partiel augmente avec la quantité de fer.
21 Mêmes liqueurs. Solutions salines à 10 p. 100.
1.2 ce. bleu — 5 gouttes eau
+ 3 gouttes fer : Précipité total: liqueur
incolore.
2. 2 ce. bleu — 5 gouttes NaNO.
— 3 gouttes fer : Précipité total: liqueur
incolore.
3. 2 ce. bleu — 5 gouttes NH.NO,
+ 3 gouttes fer : Précipitétotal: liqueur
incolore.
4. 2 ce. bleu -f- 5 gouttes Zn iNO, .
— 3 gouttes fer: Précipitétotal; liqueur
incolore.
5. 2 ce. bleu— 5 gouttes N'aLSO,
— 3 gouttes fer : Précipité partiel: liqueur
bleu violet.
6. 2 ce. bleu -|- 5 gouttes ZnSO,
+ 3 gouttes fer: Précipité partiel ; li-
queur bleu violet.
7. 2 ce. bleu — 5 gouttes NaNO
gouttes eau : Pasdeprécipilé:liqueur
bleue.
8. 2 ce. bleu — 5 gouttes Zn '
— 3 gouttes eau : Traces de précipité ex-
trêmement faibles: li-
queur bleue.
L'addition des sulfates fait obstacle à la précipitation
mutuelle des colloïdes. L'addition des sels de zinc, inca-
pables, à la concentration emplovée, de précipiter le bleu
d'aniline, est sans effet appréciable.
3) Mélanges de rouge congo (solution contenant2grammes
par litre) et d'hydrate de fer colloïdal (solution contenant
o gr. 75 de fer par litre .
1. 2 ce. fer + 3 gouttes rouge
+ 12 gouttes eau : Précipité total: liqueur
incolore.
2. 2 ce. fer — 3 gouttes rouge
+ 10 gouttes eau — 2 gouttes
NI!: ,SO, (satur.) : Précipité partiel : liqueur
rose.
Le rouge étant, comme le bleu d'aniline, un colloïde
négatif, les résultats de cette expérience confirment ceux
des précédentes.
41 Mélanges de violet de méthyle et de sulfure d'arsenic
colloïdal.
1.2 ce. violet -f 1 goutte eau
-f 3 gouttes arsenic : Précipité total: liqueur
incolore.
2. 2 ce. violet 4- 1 goutte Zn (N03).
Hooo)-}-3 gouttes arsenic : Précipité partiel : li-
queur violet clair.
3. 2 ce. violet + 1 goutte Na [NO,]
(10 o o) -f 3 gouttes arsenic: Précipité partiel; liqueur
violet très pâle.
4. 2 ce. violet + 1 goutte ZnSO,
[10 0/0 J + 3 gouttes arsenic : Précipité partiel ; liqueur
violet clair.
5. 2 ce. violet -j- 1 goutte Na;
SO, (10 o o) + 3 g. arsenic : Précipité partiel : liqueur
violet très pâle.
La présence des sels capables de précipiter le sulfure
d'arsenic négatif fait obstacle à la précipitation mutuelle
des colloïdes. On remarquera que l'action inhibitriee de
l'électrolyte est d'autant plus énergique, toutes choses
égales d'ailleurs, que la vaience du métal est plus élevée.
IL Si, à des mélanges contenant une quantité
constante d'un colloïde A négatif, par exemple)
et des quantités croissantes d'un électrolvte ne
précipitant pas ce colloïde, on ajoute une même
quantité d'un colloïde B (positif . on observe les
effets suivants : il se produit toujours un préci-
pité; ce précipité est composé, pour des quantités
faibles de l'électrolyte, d'un mélange de A et B,
pour des quantités croissantes de l'électrolyte,
de B seul, enfin, pour des quantités plus fortes
encore de l'électrolyte, d'un mélange de A et B.
Il en résulte que les liqueurs surnageantes con-
tiennent au début une quantité minime du col-
loïde A, puis des quantités croissantes et enfin des
quantités décroissantes de celui-ci.
On obtient, par exemple, avec les liqueurs employéesdans
l'expérience rapoortée plus haut sous le numéro 1 :
1. 2 ce. bleu + 5 gouttes fer: Précipité total : liqueur
incolore.
2. 2 ce. bleu -1- 5 gouttes fer +
1 gtte(NH4)s SO, (dilut.-L) .
6. 2 ce. bleu -1- 5 gouttes fer 4-
Précipité abondant; li-
queur bleu très pâle.
(... 1 \ . Précipité moins abon-
i~o J " dant: liqueur plus fon-
' eée.
20. 2 ce. bleu + 5 gouttes fer +
5 gouttes ;NH,k S0| Jsaturél : Précipité partiel (mini-
mum'; liqueur bleu
foncé (coloration maxi-
ma .
24. 2 ce. bleu 4- 5 gouttes fer -\-
40 gouttes (NH,), SO, sature : Précipité abondant : li-
queur bleu très pâle
même aspect que 2 .
III. Le précipité résultant du mélange des deux
colloïdes de signes opposés peut être dissocié, en
général, par l'addition d'un électrolvte capable de
précipiter l'un des éléments du couple.
Ainsi, l'addition de sulfate d'ammonium (capable de pré-
cipiter l'hvdrate de fer colloïdali au précipité de bleu
d'aniline et d'hydrate de fer met en liberté le bleu d'ani-
line: l'addition de sulfate d'ammonium au précipité de rouge
congo et d'hydrate de fer met en liberté le rouge congo,
ET LE MÉCANISME DU MORDANÇAGE
199
Toutefois, les colloïdes métalliques ne parais-
sent pas susceptibles de solubilisation nouvelle
après précipitation totale. En outre, certains pré-
cipités ne sont pas dissociables ; c'est le cas notam-
ment des précipités granuleux que donner.! le sul-
fure d'arsenic colloïdal et le violet de méthy)e(i).
9. Les recherches que nous venons de passeï en
revue, dans les paragraphes précédents, sont sans
doute bien incomplètes. A défaut toutefois de
règles précises, applicables à chacun des cas parti-
culiers que nous avons rencontrés, elles nous
donnent, dès maintenant, le droit d'affirmer qu'il
est possible, à l'aide d'électrolytes convenablement
choisis, de déterminer la précipitation d'un com-
plexe aux dépens de deux colloïdes quelconques,
de faciliter cette précipitation lorsqu'elle tend à se
produire spontanément, ou encore de l'empêcher.
La valeur de ce premier résultat est considérable.
On en saisira aisément toute la portée, en la mesu-
rant au nombre et à la variété des phénomènes
dont les colloïdes sont l'objet.
II resterait, pour achever l'étude dont nous avons
marqué le plan au début de ce travail, à envisager
les systèmes colloïdaux à trois termes. Si l'on se
rappelle la signification décisive que l'expérience
contraint d'attacher aux facteurs d'ordre électro-
statique dans les réactions que nous avons exa-
minées, on n'aura pas de peine à imaginer qu'un
colloïde chargé puisse intervenir au même titre
qu'un ion et jouer, comme celui-ci, le rôle de mor-
dant ou, au contraire, d'agent de dissociation. Une
telle hypothèse, au reste, n'est pas gratuite. Elle a
trouvé déjà dans divers faits un commencement
de garantie. Mais les observations qui la vérifient
provisoirement sont peu nombreuses. Recueillies
incidemment, elles ne fournissent pas le moyen
d'établir une théorie, même grossièrement appro-
chée, de l'action mutuelle de trois colloïdes. Nous
nous contenterons ici de noter deux points.
On sait, d'abord, que différents colloïdes typi-
ques, la silice ou le soufre en suspension 2). par
exemple, sont employés, dans l'industrie, pour
assurer la fixation de certains colorants sur les
fibres textiles. Ces substances se comportent
comme des mordants (3).
(1) Il est intéressant de signaler, à ce propos, une remar-
que de Henri et Mayer sur les conditions de redissolution
des précipités colloïdaux. « Une certaine force répulsive,
disent ces auteurs, doit intervenir pour la redissolution.
Cette force est de nature électrique. 11 est donc nécessaire
que la répartition de la charge dans le précipité puisse
être discontinue, c'est-à-dire que le précipité ne doit pas
être métallique, mais formé d'un corps mauvais conduc-
teur. » Henri et Mayer. Conditions générales de persis-
tance, de précipitation et de redissolution des soiutions
colloïdales. C. R. delà Soc. de biologie, séance du 17 no-
vembre 1906.
(a Humhel-Dommer, Manuel pratique du teinturier (Pa-
ns. Tignolj, p. 194. — Him.mel-Hasllck, Mordants, me-
thods and machinery used in dqeing jLondon, Cassell,
1907, p. 76 et 88.
(3) Les émulsions grasses, qui sont utilisées comme mor-
dants dans divers procédés de teinture, interviennent
probablement à titre de colloïdes. Les émulsions de lipoï-
des possèdent généralement, en effet, toutes les propriétés
des solutions colloïdales. La lécithine, bien étudiée par
D'autre part, Pelet a constaté que le précipité
résultant du mélange de bleu de méthylène (col-
loïde positif) et de ponceau cristallisé (colloïde
négatif) est dissocié en présence de silice préci-
pitée, introduite à l'état pulvérulent. La silice
absorbe le bleu, tandis que le ponceau est remis
en liberté ( 1).
Ces deux faits offrent une analogie saisissante
avec :p!s des cas que nous avons considérés plus
haut. Ils montrent, à tout le moins, qu'il est per-
mis d'attendre les résultats les plus fructueux
de l'étude des systèmes représentés par trois colloï-
des.
10. Nous nous sommes efforcés de déterminer le
mécanisme des phénomènes de précipitation (ou
de fixation) et de dissociation auxquels les couples
colloïdaux donnent lieu sous l'influence d'un troi-
sième corps. Nous ajouterons, en terminant, quel-
ques remarques sur les mordants industriels. La
technique du mordançage ne saurait être exposée
ici dans le détail. Il suffira d'attirer l'attention sur
un petit nombre de faits, dont la portée est géné-
rale. Le principe des opérations de la teinture
paraît assez simple. Nous essaierons de le dégager ;
puis, nous indiquerons l'interprétation que les
notions développées au cours de la présente note
suggèrent naturellement. Pour abréger, nous bor-
nerons notre examen à l'application des matières
colorantes artificielles dérivées du goudron de
houille.
Les bains préparés à l'aide des couleurs orga-
niques se présentent, dans la grande majorité des
cas, à l'état de solutions colloïdales. Les colorants
basiques se comportent comme des colloïdes posi-
tifs. Les colorants acides appartiennent au groupe
des colloïdes négatifs. Il en est de même des colo-
rants directs, tels que le rouge congo, et de la plu-
part des colorants tirant sur mordant, notamment
des couleurs d'alizarine. On sait, d'autre part, que
les fibres textiles, laine, soie ou coton, prennent
dans l'eau une charge négative plus ou moins
forte. La connaissance de ces deux points permet,
à elle seule, de saisir, dans une première approxi-
mation tout au moins, la signification des procé-
dés que le teinturier a établis peu à peu et empiri-
quement (2).
Les colorants basiques s'appliquent à la laine et
à la soie en bain neutre ou alcalin. Les expé-
riences que nous avons relatées au paragraphe 4
donnent immédiatement la clé de l'opération dans
le premier cas. L'addition d'une substance basique
a vraisemblablement pour effet d'augmenter la
charge négative de la fibre et, par conséquent, sa
capacité d'absorption vis-à-vis de la couleur posi-
Mayer et Terroine. se comporte exactement comme un col-
loïde négatif. Mayer et Terroine, Recherches sur les com-
plexes colloïdaux d'albuminoïdes et de lipoïdes. C. R. de la
Soc. de biologie, séance du 9 mars 1907.
(1 Pelet, C. R. de la Soc. vaudoise de chiwie. séance
du 3o octobre 1907.
2 La classilication des matières colorantes que nous
adoptons est fondée sur les particularités du mode d'appli-
cation qu'elles comportent. Nous l'empruntons à l'ouvrage
classique de Humhel iJ. c, p. 327 et suivantes).
LARGUIER DES BANCELS. — LES RÉACTIONS COLLOÏDALES
tive. La théorie de la teinture en bain alcalin est,
au reste, fort délicate: elle participe aux difficultés
que nous avons signalées au paragraphe 7.
Les colorants basiques conviennent également
au coton, qui subit alors un mordançage particu-
lier, sur lequel nous reviendrons tout à l'heure.
Les colorants acides s'appliquent principalement
à la laine et à la soie, en bain acide. La plupart ne
se fixent qu'imparfaitement sur le coton. L'acide
intervient certainement comme mordant, au même
titre que les ions positifs, dont nous avons étudié
l'action au paragraphe 6. On peut admettre aussi
que la fibre prend une charge positive (1 , en pré-
sence de l'acide. Le résultat sera, dans les deux
cas, de même sens.
Les colorants directs sont spécialement utilisés
pour la teinture du coton. Le nom de ces subs-
tances ne doit pas faire illusion. Elles ne se fixent
sur les fibres en proportion élevée que sous l'in-
fluence d'un électrolyte, qui joue, ici encore, le
rôle de mordant. En fait, les bains contiennent
toujours une quantité de sels assez forte, en parti-
culier du chlorure de sodium. Les expériences
de Bavliss nous ont donné l'occasion d'étudier
une couleur de ce groupe. Il est inutile d'y revenir.
Les colorants directs s'appliquent fréquemment
à la laine et à la soie, en bain acide.
Les couleurs tirant sur mordant comprennent
les matières tinctoriales qui ne s'appliquent avec
succès aux fibres textiles que sous l'action des
mordants proprement dits. Il nous reste à exa-
miner la nature et le rôle de ces derniers.
Tantôt les opérations de mordançage et de tein-
ture sont parfaitement distinctes, tantôt elles sont
combinées, comme dans la méthode du bain
unique. Mais ces différences, dont la pratique a
établi la portée à certains égards, peuvent être né-
gligées ici. Aussi bien, dans tous les cas et quel que
soit le procédé technique adopté, les effets déter-
minés par la présence des mordants demeurent,
en principe, dumême ordre (2 . Les phénomènes de
mordançage sont, en outre, fort mal connus dans
le détail. Nous ignorons, le plus souvent, en parti-
culier, l'état exact que les mordants affectent dans
les liqueurs de teinture ou au niveau des fibres
qu'ils imprègnent (3), et il faut se borner à cher-
cher une interprétation tout à tait générale des réac-
tions auxquelles ils prennent part.
Les mordants, dont l'usage est le plus commun,
11 Les fibres textiles se comporteraient exactement alors
comme telle des poudres métalliques étudiées par Perrin.
L'oxyde de nickel, par exemple, est positif dans l'eau addi-
tionnée d'un acide, négatif dans l'eau neutre, plus fortement
négatif dans l'eau additionnée d'une base.
(2) Les mordants ne sont pas destinés seulement à as-
surer la fixation de la couleur sur la fibre. Ils fournissent
avec certaines matières tinctoriales, l'alizarine. par exem-
ple, des combinaisons, dont la teinte varie avec le sel em-
ployé. Ces combinaisons, désignées sous le nom de laques,
appartiennent en général au groupe des « combinaisons
d'adsorption ». Elles sont entièrement comparables alors
aux précipités qui se forment aux dépens des solutions
colloïdales, sous l'action des électrolytes.
;3 On trouvera des renseignements sur ce point dans
l'ouvrage récent de Dbeaper, The chemistry and ph\sics
of dyeing 'London. Churchill. 1906).
sont des sels de métaux plurivalents. tels que le-
fer, l'aluminium, le chrome, l'étain. On peut sup-
poser, d'abord, que ces sels interviennent en tant
qu'électrolvtes. A ce titre, ils sont évidemment
très propres à assurer la fixation des couleurs qui,
comme l'alizarine, possèdent les propriétés d'un
colloïde négatif. On peut admettre, ensuite, qu'ils
donnent naissance, au cours des opérations de
teinture, à diverses combinaisons de nature col-
loïdale et, notamment, à des hydrates métalliques.
Divers procédés provoquent, sans aucun doute,
l'apparition de dérivés de cet ordre, et il se pour-
rait que la formation en fût de règle. Ainsi, les
tissus traités à chaud par l'acétate d'alumine
ou l'acétate de fer retiennent sûrement des hydrates
métalliques colloïdaux. De même, l'alumniun pré-
cipitée sur les fibres, à l'état de silicate, d'arsé-
niate ou de phosphate, est fixée sous forme colloï-
dale. Il suffira maintenant d'observer qu'un grand
nombre de colloïdes préparés aux dépens des sels
mordançants sont positifs, — c'est le cas de l'hy-
drate de fer, de l'hydrate d'aluminium, de l'hy-
drate de chrome, etc.. — pour comprendre la signi-
fication de ces corps dans l'application des
colorants négatifs. Nous avons touché cette ques-
tion au paragraphe g; nous n'y insisterons pas ici.
On a vu que les fibres textiles sont capables
d'absorber les colorants basiques en bain neutre
et sans que l'intervention d'une substance auxiliaire
soit indispensable. Les teinturiers ont reconnu
toutefois qu'il est souvent avantageux, dans ce
cas encore, de recourir à l'emploi de mordants spé-
ciaux. Les produits dont ils se servent à cet effet
appartiennent, en général, au groupe des colloïdes.
C'est, d'abord, l'acide tannique et les tannins, ainsi
que différents complexes, résultant del'action d'un
sel métallique (antimoine, étain. fer. etc. | sur ces
matières, lesquels trouvent une application éten-
due dans la teinture du coton. Ce sont, ensuite,
divers corps dont l'usage est restreint à certaines
méthodes particulières. Nous citerons, parexemple,
le soufre colloïdal, qui permet de fixer sur la laine
des colorants basiques tels que le vert de méthyle.
et dont on détermine la formation au niveau des
fibres, en faisant bouillir celles-ci dans une solu-
tion acidulée d'hypcsulfite de soude: la silice
colloïdale utilisée parfois pour mordancer le coton
ou la laine : les émulsions d'huile; les matières
colorantes acides fixées sur le coton. Toutes les
substances que nous venons d'énumérer se com-
portent comme des colloïdes négatifs. Le rôle
qu'elles assument dans la teinture s'explique dès
lors sans difficulté. Formant avec les fibres une
sorte de complexe chargé négativement, elles favo-
risent tout naturellement l'absorption des colo-
rants positifs.
Il convient de signaler un dernier point. Le sul-
fate de sodium est souvent introduit dans les
bains de couleurs acides. Il est destiné à « ra-
lentir » l'opération de la teinture et à assurer
ainsi une coloration régulière des tissus. Le rôle
de cette substance est immédiatement intelligible.
L'anion sulfate intervient comme agent d'inhibi-
ET LE MÉCANISME DU MORDANÇAGE
tion. Nous avons donné au paragraphe 6 (p. 195),
les règles de ce phénomène.
Nous nous en sommes tenus, dans ces dernières
remarques, comme dans l'exposé précédent, à la
considération exclusive des charges électriques
dont les corps en prisencï se trouvent afïectés. Il
est certain que tout un ensemble de facteurs dilTé-
rents contribu • à déterminer les réactions que
nous avons étudiées. Le point de vue que nous
avons adopté n'en est pas moins légitime. Nous
avons réussi à classer un grand nombre de faits ;
et, si nous ne sommes pas en état de prévoir,
dans tous les cas, les phénomènes que comman-
dent les agents de mordançage ou de dissocia-
tion, nous disposons d'un principe commode
pour diriger nos recherches et propre, par consé-
quent, à en assurer rapidement le succès.
Dr J. Lakguier des Bancels.
Université de Lausanne.
RÉSERVES BLANCHES ET COLORIÉES SOUS COULEURS AU SOUFRE
Par M. CHARLES SCHWARTZ
Le brevet allemand n'J i3o(">28, demandé par la
maison L. Cassella et C"' en mai iqoi etobtenu en
février 11)02, a assuré à cette maison, la priorité du
principe, qui consiste à réserver les dessins en
blanc, sous teintures de couleurs soufrées, au
moyen de certains sels métalliques. Ce procédé de
teinture sur réserve, tel qu'il est décrit dans les
publications de la maison Cassella, n'est guère pra-
ticable pour la fabrication en grand et n'a pu se
développer.
Par les perfectionnements introduits chez nous,
en améliorant la composition des bains de teinture
et celle de la couleur réserve, et grâce à la pureté
plus grande des colorants soufrés mis sur le marché
depuis, nous étions arrivés à reproduire l'article
réserve, sans pouvoir cependant en faire une
fabrication courante.
Ce n'est que l'application des couleurs du fond
par le foulardage rapide en bains de constitutions
spéciales, suivi de séchage et de vaporisage,
procédé introduit en grand dans la maison Albert
Hubner à .Moscou, qui a résolu pratiquement et
industriellement le problème consistant à produire
en grand, régulièrement et d'une manière suivie,
le genre : réserves blanches et coloriées, sous
couleurs soufrées. Il fut constaté en même temps
que les couleurs ainsi foulardées. séchées et
vaporisées, se trouvaient plus nourries, plus solides
au savon et surtout plus résistantes au frottement,
que celles obtenues par teinture.
Les fonds olive foncé et bleu clair, réservés en
blanc et en rouge, ces réserves s'associant en outre
à du noir, furent les premières combinaisons
lancées. J'en envoyai des échantillons à M. le
Docteur Emilio Noelting, à Mulhouse, dès février
1907. Successivement, nous arrivions à réussir les
réserves sous mode, gris, bleu foncé, noir, etc., etc.
et nous avons produit depuis plus de cent mille
pièces de ces genres.
Les détails de ces procédés sont consignés dans
des plis cachetés déposés à la Société industrielle
de Mulhouse, et il n'y a pas opportunité de les
faire ouvrir encore.
Mais, vu le grand développement que prend cette
fabrication et devant les publications qui se produi-
sent à son sujet, il m'a paru utile de déterminer,
dès aujourd'hui, la question de priorité quant à
l'introduction dans la grande industrie et sa mise
à point du principe de l'article : réserves sous
couleurs soufrées, indiqué par Cassella.
Cette priorité appartient à la manufacture Albert
Hubner, à Moscou, et à ses chimistes Charles
Schwartz, Henri Collin, Albert Juteau et Maurice
Guanrdéryj.
Car c'est déjà vers la fin de 1906 que cette
maison, la première en date alors, lança de grandes
quantités de marchandises réservées en blanc et
en couleurs sous colorants ou soufre.
Les échantillons de la pi. X sont de cette fabrica-
tion Albert Hubner et représentent les coloris les
plus courants et les plus recherchés.
Moscou, le 24 mai-6 juin 1908.
Charles Schwartz.
ADSORPTION DU BLEU
DE MÉTHYLÈNE ET DU PONCEAU CRISTALLISE
PAR DIVERSES LAINES
Par MM L PELET-JOLIVET et N.ANDERSEN
Au cours de nos recherches sur la teinture, nous
avons fréquemment constaté que la laine adsorbait
le même colorant en quantité variable, malgré que
les conditions de concentration fussent les mêmes.
Recherchant l'explication de ce fait, nous avons
trouvé qu'il était nécessaire de procéder toujours à
des lavages soignés et prolongés, afin d'éliminer
les traces d'électrolytes retenus par la laine et qui
modifient sa charge. Nous nous sommes toutefois
demandé si des laines d'origines diverses possé-
daient le même pouvoir adsorbant. Pour élucider
ce point, nous avons choisi un certain nombre
d'échantillons de laines brutes et d'autres filées, que
nous avons lavées et teintes,
Les laines brutes, non filées, nous avaient été
remises par MM. Meyer, fabricants de draps à
Moudon 1 Suisse); les laines en écheveaux étaient
des échantillons de qualités courantes du com-
merce.
Les laines brutes ont été placées dans de petits
PELET-JOLIVET et N. ANDERSEN.
ADSOKPTION DU BLEU DE MÉTHYLÈNE
sacs de canevas, et comme plusieurs d'entre elles
n'avaient subi qu'un dégraissage sommaire, nous
les avons préalablement lavées en bain de savon
tiède, frottées de savon, lavées en eau tiède, puis
en eau froide. Ce traitement a été répété trois fois
dans les mêmes conditions; il a été appliqué une
fois séparément aux laines filées, qui ont été réu-
nies ensuite aux laines brutes, et toutes ensemble,
à deux reprises, ont été savonnées et lavées dans
le même récipient, d'abord à l'eau tiède, puis à l'eau
froide. Enfin, tous ces échantillons ont été sou-
mis à un lavage prolongé à l'eau distillée, puis
séchés à l'air et placés dans des flacons fermés à
l'émeri.
L'eau a été dosée en séchant à l'étuve, à 85° en-
viron, i gramme de chaque laine placé dans un
flacon à peser. Ce dosage a été effectué le même
jour et dans des conditions identiques pour toutes
les laines, afin d'éliminer les erreurs dues aux va-
riations de l'humidité de l'air.
Comme l'indique le tableau ci-dessous, la quan-
tité d'eau hygroscopique contenue dans la laine,
et dosée comme il vient d'être dit, varie de lune
à l'autre dans les limites de 8, 1 1 à 12,60 p. 100.
DÉSIGNATION"
DES ÉCHANTILLONS DE LAINE
Eau en p. 100
dans la laine séchée
à 850.
Bleu de méthylène
en mmg.
fixe par i gr.
de laine sèche.
Ponceau
en mmg.
fixé par 1 gr.
de laine sèche.
ai Laines non travaillées.
N""
i. Laine mérinos de Port-Philippe (Australie), extra-supérieuie.
2. Laine d'Allemagne du Sud. lavée à dos
10,28
10,20
1 0.40
q.82
9,52
io,55
10.41
10.08
10.97
12.60
io.o5
9.10
9.08
8.64
8.11
9,46
10,08
9,17
q.3S
9.40
28
28
33
36
42
22
26
27
33
36
47
47
52
60
63
65
S9
80
65
69
5,i
5.6
2.6
5.1
6.8
8.9
£*
b. 1
J.O
8,9
6,5
5-9
5.i
4. Laine de Hongrie, finesse moyenne, lavée à dos
6. Laine de Port-Philippe, supérieure, croisée, lavée à froia . .
j 7. Laine Nouvelle-Zélande, croisée, lavée à froid
5. Laine de Port-Philippe, croisée, extra longue, lavée
10. Laine grossière du Haut-Val.iis iSuisse , grosses fibres droites.
b) Laines en écheveaux.
i5. Laine anglaise feutrée, qualité moyenne)
17. Laine décatie, N° 36. 8 fils
Les laines non travaillées adsorbant régulièrement moins de colorant basique, il est très possible que les différents lavages qu'elles ont
subis aient été insuffisants.
La quantité de bleu de méthylène fixée par
1 gramme de laine varie de 22 à 80 milligram-
mes: pour le ponceau cristallisé, elle varie de
2 mmgr. 67 à 8 mmgr. 94.
Dans une première série d'essais, nous avons
pesé 3 grammes de chaque sorte de laine et les
avons placés dans des flacons fermés en présence
de 200 centimètres cubes d'une solution de bleu de
méthylène pur d'une concentration telle que cha-
que flacon renferme o gr. 3 de colorant i,5 p.
1.000 . Dans la seconde série d'essais, 5 grammes
de laine ont été placés au contact de 200 centimè-
tres cubes d'une solution de ponceau cristallisé à
0 gr. 2 pour 200 centimètres cubes. Dans les deux
cas, le contact a duré 5 jours, à la température de
18°. La titration du colorant non adsorbé était ef-
fectuée pour le bleu de méthylène au moyen d'une
solution de titre connu de ponceau cristallisé, et
inversement.
Les résultats obtenus sont consignés dans le ta-
bleau précédent.
Il serait cependant prématuré de tirer de ces
résultats des conclusions générales, tout d'abord
parce que le nombre des laines en expérience est
bien restreint ; puis il faudrait rechercher si la
composition des diverses laines essayées est identi-
que ou non. problème singulièrement ardu, étant
donné l'état encore rudimentaire de nos connais-
sances sur les textiles. Il faudrait déterminer aussi
dahs quelle mesure les lavages successifs modi-
fient le pouvoir adsorbant et s'il existe pour cha-
que laine un pouvoir adsorbant limite, caractéris-
tique pour chacune d'elles. Nous espérons être en
mesure de répondre ultérieurement, au moins par-
tiellement, à ces questions.
Pour l'instant, tout ce que nous savons, c'est
que la laine adsorbe régulièrement beaucoup plus
de bleu de méthylène ainsi que d'autres colorants
positifs) que de ponceau cristallisé (ou un autre
colorant négatif , conformément au fait qu'en pré-
sence d'eau la laine est légèrement négative.
Lausanne, mai 1908.
J. DONNINELLI
UN CAS D'AFFAIBLISSEMENT DU COTON PENDANT LE FLAMBAGE ao3
UN CAS D'AFFAIBLISSEMENT DU COTON PENDANT LE FLAMBAGE, CAUSE PAR LA
PRÉSENCE DE SELS DE MAGNÉSIUM DANS L'APPRÊT DU TISSAGE
Par M. JEAN DONNINELLI
Les teinturiers qui travaillent, pour le compte
de tiers, des tissus de coton provenant de tissages,
ont souvent à payer des indemnités pour pièces
affaiblies. Les causes de cette sorte d'accident sont
le plus souvent indépendantes de la teinture et,
bien des fois, elles ont leur origine dans les tissus
écrus mêmes.
Je crois que les faits que je vais relater peuvent
intéresser beaucoup de teinturiers à façon, qui
souvent se seront trouves ou se trouveront dans
le môme embarras, sans pouvoir reconnaître, sur
l'instant, la cause de l'inconvénient en question.
Depuis quelque temps, on constatait dans
notre teinturerie, à Creva (Luino, Italie), des en-
nuis notables sur des satins de coton, destinés à
être teints en noir d'oxydation et apprêtés et simi-
lisés à la calandre « Silk-Finish ». Ces pièces
provenaient d'un tissage situé dans les environs de
Milan. Les inconvénients signalés étaient les sui-
vants : après le flambage à la plaque, la chaîne
du satin perdait notablement de sa résistance pri-
mitive pendant que la trame n'était pas modifiée.
Il va sans dire qu'après la teinture en noir d'oxy-
dation, le tissu se présentait tellement affaibli
qu'on ne pouvait pas le similiser avec la pression
et la chaleur suffisantes pour obtenir un beau fini
sans l'affaiblir complètement, de sorte qu'il deve-
nait invendable.
Les opérations de la teinture comprenaient :
i° Séchage sur un petit séchoir à trois cylindres
de cuivre, pour enlever l'humidité du tissu écru ;
2° Flambage avec une flambeuse à deux plaques
de cuivre ;
3° Maltage avec le diamalt;
4" Lavage, essorage, séchage;
5° Teinture en noir d'oxydation, sur une ma-
chine Preibisch ;
6° Apprôtage à la rame;
7° Humectage;
8° Similisage à 70 atmosphères de pression et
120" C. de chaleur.
Avant et après toutes ces opérations, on a me-
suré la résistance du tissu au dynamomètre de
M. Fùrrer, de Zurich. Voici les résultats :
TISSU FINI
tissu échu
- ■ . .
. y v. .
Ch ai ne
Trame
Chaîne
7Yi7 m e
26
35
12
25
Perte de force dans la chaîne, 53 0/0.
— —
trame, 28 0/0.
Étant donné que, dans la teinture en noir d'oxy-
dation, on a généralement une perte de 20 p. 100
dans le similisage, on voit que, dans les condi-
tions susdites, la perte de résistance delà trame ne
dépasse pas le chirlre ordinaire, mais que la chaîne
présente un affaiblissement du 23 p. 100 supérieur
à ce qu'il devrait être. Il v avait donc aucun doute
sur l'existence d'une cause, autre que la teinture
Essais au dynamomètre d'un satin de coton désapprêté avant et après le flambage à tissu écru.
C/iljine= 25-26-27-28-25-26-25-27-26-2.1. Moyenne : 26. I Trame = 37-35-36-35-36-37-35-36-37-36 Moyenne : 36.
ANCIEN TRAITEMENT
IJESAPPP.F.TAGE APRÈS LE FLAMBAGE)
Chaîne.
NOUVEAU TRAITEMENT
(UÉSAI'PBÈTAGE AVANT LE FLAMBAGE)
1° Après le flambage.
3-24-22-23-22-23-24-23-24-25 33-38-36-3o-38-34-38-36-3 i-36|
Moyenne = 23,3 Perte :10 p. 10o|.Moyenne = 35 Perte : 2,8 p. 100
25-26-25 26-27-24-25-26-25-26
Moyenne = 25,5 Perte :1.9p 100
36-34-38-3o-33-38-36-3 1-38-34
Moyenne = 34 8 Perte :3,1p. 100
2° Après la teinture en noir d'oxydation.
1 9-20- 1 7- 1 8- 17- 17-1 g- 1 7-18-19126-29-27-29-26-29-30-28-29-271120-19-22-21-22-19-23-22-20-22128-30-29-28-29-30-28-30-29-29
Moyenne = 18,l Perte: 30p. 10o|. Moyenne = 28 Perte : 22 p. 10û| |.Moyenne =21 Perte : 19 p. 10o| Moyenne =29 Perte : 19 p. 100
3° Après le similisage.
1 3-i 4-1 1 -14-1 3-i 2-14- 1 1 — i 2-1 3 124-25 -26-24-26-25-24-26-26-24II 1 8-1 7-1 6-1 9-1 5-i 7-1 6-18-20- 1 7 124- 27 -25 -26-24-27-26-25-27-25
Moyenne = 12.7 Perte: 51p. 10û| Moyenne = 25 Perte: 30p.lOo||.Moyenne = 17,3 Perte: 33p. 100|Moyenne = 25,6 Perte :28p. 100
204
NOUVELLES COULEURS
en noir et que le similisage. pour déterminer une
pareille perte de résistance
J'eus alors l'idée d'analyser l'apprêt du tissu écru.
J'y trouvai de l'alumine, des chlorure et sul-
fate de magnésium. Ces résultats furent confirmés
par un autre chimiste analvste.
J'eus naturellement l'idée que c'étaient les sels de
l'apprêt de la chaîne qui. à la température du flam-
bage, affaibliraient la chaîne du tissu.
Pour confirmer mon hypothèse, j'enlevai, à une
pièce du S3tîn en question, l'apprêt du tissage par
maltage et lavage à l'eau chaude, et après je la
flambai. En même temps, je traitai une autre pièce
comme à l'ordinaire, c'est-à-dire flambage avant
l'enlevage de l'apprêt. J'essavai ensuite au dyna-
momètre la chaîne et la trame du tissu écru, après
le flambage, la teinture en noir d'oxydation et le
similisage. et j'opérai de même avec le tissu désap-
prèté avant le flambage. J ai réuni dans le tableau
ci-dessus les résultats obtenus. Les chiffres indi-
qués représentent la moyenne de dix essais.
De ce tableau résulte qu'effectivement on a une
perte considérable de force dans la chaîne du tissu
traité selon l'ancienne méthode, c'est-à-dire flam-
bage direct sur le tissu écru : au contraire, en enle-
vant l'apprêt avant le flambage, on trouve une perte
de force bien moins importante.
11 résulte encore du tableau qu'après les opéra-
tions nécessaires delà teinture, on s'aperçoit que le
tissu désapprêté après le flambage s'ariaiblit beau-
coup plus que l'autre. Ce qui est naturel, pu s que
le coton, qui a été déjà affaibli au flambag; par
l'action des sels qui se trouvent dans l'apprêt de la
chaîne de l'écru . arrive à la chambre d'oxydation
dansdesconditionsplus mauvaises que l'auireccton
dont on a, avant flambage, enlevé les sels de magné-
sium par suite, les acides, qui se développent dans
la chambre d'oxydation, l'attaquent plus facile-
ment. Le similisage produit le même effet.
De tout ce qui précède résulte l'influence néfaste
des sels de magnésium sur la résistance du tissu.
Je crois donc que tous les teinturiers, qui travail-
lent des pièces de coton hors de chez eux. doi-
vent recommander, à leurs clients, de ne pas in-
troduire de sels de magnésium dans lapprêtage
des chaînes. Ils s'éviteront ainsi beaucoup de dé-
sagréments.
Doctor Jean Donmnelli.
Directeur-chimiste du « Cotonificio Hùssy » Creva. Il
NOUVELLES COL'LEL'RS
Jaune sur .mordant GT en poudre, et GGT en
poudre Badische anilin- v, Soda fabrik).
Ech. nof 107 et .
Ces deux nouvelles marques se distinguent de
l'ancienne G par une meilleure solidité aux acides
et moins d'affinité pour le coton blanc, au foulon.
Le jaune GGT a un ton plus verdàtre que le
jaune GT.
Jaune chlor aminé RC [Farb.fabrik v.
F. Bayer et C " .
Ech. d° 109.
Celte nouvelle marque ne diffère de l'ancienne
marque C que par son ton plus rougeàtre et plus
pur. Les propriétés et la façon de teindre sont les
mêmes.
Jaune sulfoné 5 G {Farbenf. ;-. F. Bayer).
\Ech. n;i 11 .
Voir n i3t du 1" mai 1908. p. 143.1
Indanthrène orangé RT paie — Indanthpène
cuivre R pâte Badische anilin-und Soda Fabrik .
Ech. n" 111 et 112.
Ces deux colorants de la série de l'indanthrène
s'appliquent de la façon habituelle aux colorants
de celte série sur cuve .
Les teintures offrent une solidité excellente à la
lumière, au lavage, au foulon, au chlore, aux alca-
lis et aux acides. Avec un peu de précaution, on
obtient un bon unisson.
Violet acide a l'ethyi e S4B Badische anilin-
. Soda fabrik .
Éch. n'' :
Ce violet est particulièrement recommande pour
la teinture des tissus pour confection dame
robes, etc.). 11 unit bien, ne leint pas le coton,
mais résiste modérément aux alcalis et à la sueur.
Il ne faudra donc pas lui demander plus que
les exigences habituelles. Sa résistance à la lu-
mière est assez médiocre : mais, combiné à des co-
lorants acides, bleus ou verts, il fournit des bleus
marine relativement solides. Avec l'anthrazurol
brillant G. les bleus obtenus sont même bien so-
lides à la lumière.
Azoviolet a l'acide A2B Farbenf. v. F. Bayer .
Éch. n" 1 14. |
L'azoviolet à l'acide A2B est recommandé pour
l'obtention des violets et bordeaux et pour bleus
marine en combinaison avec les verts solides
pour laine.
11 égalise bien, sa nuance est un peu plus bleuâ-
tre que celle de l'azoviolet à l'acide AL (voir R. G.
M.C., iyo5. p. ï5g). 11 en possède d'ailleurs les
propriétés et qualités.
Olive thiogène B et G Farbwerke v. Meister.
Lucius $ Brûning).
Éch. nvS 1 1 5 et 116.)
La solubilité de ces colorants et leur solidité —
sauf au chlore — les rend intéressants pour l'ob-
BEVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDOSTRIES QUI s'y RATTACHENT
Tome XII.— N" 139
CARTE D ÉCHANTILLONS N 9
•1" Juillet 1908.
V HT. — Olive thiogène B 10 0/0 ] M
V 116.
- Olive thiogène G (101
■ n ».].
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^MM
N- il" - Noir solide à 1 acide R 1 10 0 M
.V 118. - Noir solide à lacide 3 B(60/0) [M.L.B.].
SOCIETES INDUSTRIELLES
205
tention de nuances olives, sans as'oir recours à un
traitement aux sels métalliques. Les teintures
s'effectuent sur bain de sulfure de sodium, de car-
bonate et de chlor.ne de sodium. Pour les tissus
on ajoute au bain de teinture 1 p. ioo d'huile pour
rouge turc.
Noir solide a l'acide 3B, R et T (Farbwerk v.
Meister, Lucius $ Brùning).
[Èch. n"s 1 17 et 118.)
L'intérêt de ces noirs réside dans leur bonne so-
lidité sans aucun traitement par les sels métalli-
ques. Ils sont indiqués pour obtenir des teintures
d'une résistance dépassant la moyenne, mais ne
devant pas supporter de foulon énergique ou de
savonnage bouillant ou encore de décatissage avec
du blanc.
Ces réserves faites, on obtiendra de bonnes
nuances en opérant ainsi.
Dissolution. — Les noirs solides à l'acide se dis-
solvent dans l'eau à 70-75° C, soit en versant
l'eau sur le colorant, soit en jetant le colorant dans
l'eau et en remuant jusqu'à dissolution complète.
Éviter l'emploi d'eau bouillante pour la dissolu-
tion et ne pas faire bouillir : le rendement du
colorant serait diminué.
Teinture. — Selon l'intensité de la nuance, on
montera le bain de teinture avec 3 à 6 kilogram-
mes de colorant et 2 kilogrammes d'acide formique
par 100 kilogrammes de laine. On mouille la laine,
entre à tiède, porte au bouillon en une demi-heure
et fait bouillir une demi-heure. On ajoute ensuite
1 kgr. 5 d'acide formique à 85 p. 100 et termine
la teinture en une demi-heure. Pour favo-
riser l'unisson, on peut, au besoin, ajouter, dès le
début, 10 à 20 kilogrammes de sulfate de soude.
L'eau très calcaire demande plus d'acide. Pour
teindre une nouvelle partie, on vide le bain à moi-
tié, on remplit avec de l'eau froide, ajoute la solu-
tion de colorant et teint comme sur bain frais.
Tous les colorants à l'acide ne peuvent pas être
employés simultanément avec les noirs à l'acide
solides. En voici quelques-uns qui peuvent servir
à les nuancer : flavazine S, tartrazine O, orangé II
et G, azo rouge à l'acide B et 5 B, rouge amido-
naphtol G, 2B et 6 B, azofuschine à l'acide soiide
G, violet à l'acide solide A2R, violet à l'acide
6 BL, 6 BN, substitut d'indigo V extra, bleu car-
min A et Y, vert naphtaline V et conc, vert à
l'acide.
Il faut teindre de préférence dans des cuves en
bois. Le plomb et l'étain ne sont pas nuisibles, par
contre le cuivre rougit la nuance et diminue la
solidité, le fer abîme complètement la nuance.
Les noirs solides à l'acide ne peuvent pas se
teindre sur appareils à circulation de tous les sys-
tèmes.
Les noirs solides à l'acide sont intéressants
pour la teinture des pièces de laine pure ou à fils
d'effets ou lisières de coton, pour fils à tricoter et
pour fils pour tissage, laine en bourre et rubans
de cardes, qui ne doivent pas être foulés trop éner-
giquement. En outre, ils se prêtent très bien à la
teinture des chapeaux.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
ROUEN. — Séance du S mai 1908.
La séance est ouverte à 5 heures et demie par
M. E. Blondel, vice-président.
Membres présents : MM. F. Kopp, Frey, L. Rouen,
G. Masure, Fehling, Dutoit, V. Michel, Ch. Reber,
E. Gasly.
Assistaient à la séance : MM. Webar et Dupont, chi-
mistes.
Lecture est donnée :
i° D'un pli cacheté de M. G. de Bechi, sur la prépa-
ration de l'alcool vinique en partant du bois.
Le Comité demande la publication de ce pli au
Bulletin;
2° D'une lettre de M. B. Tignol, éditeur, accompa-
gnant l'envoi d'un ouvrage intitulé : Nouveau Manuel
du fabricant de couleurs, par M. Coffignier. Renvoyé
à l'examen de M. G. Masure;
Un volume de M. P. Nicolardot : L'Industrie des
métaux secondaires et des terres rares, a été confié à
l'examen de MM. L. Rouen et Labarre.
M. F. Kopp, qui a récemment visité les Musées in-
dustriels dans les grandes villes allemandes, notamment
celui de Munich, dit qu'il a été émerveillé de l'installa-
tion véritablement pratique de ces musées; il exprime
le désir que des efforts soient faits en notre ville pour
la création d'un semblable musée. La Société Indus-
trielle est qualifiée pour une telle initiative. M. E. Blon-
del rappelle à ce propos que notre Société possédait, il
y a quelques années, un musée intéressant ; il en sou-
haite vivement le rétablissement. Le Comité approuve
à l'unanimité l'idée de M. Kopp et nomme une Com-
mission en vue d'en étudier la réalisation. Font partie
de cette Commission : MM. Besselièvre, G. -A. Le R oy
H. Kœchlin.
M. Blondel donne lecture du programme des assises
de Caumont et invile nos collègues, désireux d'y assis-
ter, à se faire inscrire comme délégués de la Société.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
MULHOUSE. — Séance du 3 juin 1908.
La séance est ouverte à 6 heures.
Présents: MM. Albert Scheurer, secrétaire, Emilio
Nœlting, Joseph Zubelen, Georges Forel, Ch. Vaucher,
Louis Zuber, Théod. Stricker, Adolphe Feer, Félix
Weber, Henri Grosheintz, Martin Battegay, A.Thierry-
Mieg, Joseph Dépierre, Félix Binder, Ferd. Oswald ;
total : 1 5 membres.
M. Edmond Bourcart, chimiste aux Fabriques de
produits chimiques de Thann et de Mulhouse, assiste
à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
1. Vaporisage. — Aéromètre pour la détermination
de l'air dans les cures de vaporisage. Simplification
de l'appareil primitif. — Aéromètre pour fixages à
haute tempera turc, par M. Albert Scheurer. — M. Al-
bert Scheurer présenteune note qui fait suite à celle pu-
bliée dans les Bulletins delà Société industrielle ( 1 900,
p. 35). L'appareil nouveau se réduit à l'emploi d'un
tube en L:, muni, à sa partie inférieure, d'un robine
REVUE DES JOURNAUX
ei qu'on n'est plus dans l'obligation de plonger dans
une éprouvette remplie d'eau à température con-
stante.
Pour les fixages à haute température, l'auteur em-
ploie un simple tube fermé à un bout et gradué. Dans
ce tube, dont la partie fermée regarde le sol et qu'une
immersion dans l'eau maintient à une température
constante, pénétre le tube capillaire, dont l'autre extré-
mité se trouve dans la cuve où se donne le fixage. Le
courant d'air est produit par l'aspiration d'un gazo-
mètre, dans lequel on mesure l'air extrait de la cuve,
tandis que le tube refroidi a retenu, sous forme d'eau,
toute ia vapeur d'eau qui se trouvait mélangée à l'air
dans l'atmosphère à analyser.
Le comité vote l'impression de ce travail.
2. Colle pour les cliquettes sur le verre. — Emploi
du silicate de soude. — M. H. Grosheintz communique
la note suivante :
Je viens vous communiquer, Messieurs, un moven
efficace de faire adhérer les étiquettes d'une manière
durable sur la verrerie de laboratoire. 11 suffit, à cet
effet, de remplacer la gomme ou l'empois par du sili-
cate de soude à 200. L'adhérence est tellement bonne,
que l'étiquette résiste à l'action de l'eau froide, et que,
pour la décoller, il faut employer de l'eau chaude et la
gratter avec un couteau.
Le verre n'est pas attaqué.
J'ai été amené tout à fait par hasard à ce procédé, en
constatant un jour qu'un flacon contenant du silicate
de soude en laissait suinter par une fente et était telle-
ment bien fixé sur le rayon en bois, qu'il a fallu le
casser pour pouvoir l'enlever du rayon, dont quel-
ques fragments de bois sont restés collés au fond du
flacon.
3. Enlei'ages au chlorate-prussiate, additionnés
d'un dia\o sur indigo et autres colorants. — Pli
cacheté n° 17S1, des Fabriques de produits chimi-
ques de Thann et de Mulhouse, du 1 1 novembre
1907. Rapport de M. Battegay. — Le rapporteur a
répété les expériences des auteurs et conclut à l'inser-
tion au Bulletin du pli cacheté et de son rapport —
Adopté.
4. Invitation faite aux membres du comité de chi-
mie par les Farbenfabriken. — Les Farbenfabriken
invitent le comité à visiter l'établissement entre le
10 et le 20 septembre ; la date du voyage sera fixée au
cours de la séance de septembre.
5. Sur la proposition de M. Albert Scheurer, le co-
mité vote l'adjonction de M. Edmond Bourcart.
La séance est levée à 6 heures et demie.
REVUE DES JOURNAUX
MATIERES COLORANTES
COLORANTS AZOÏQUES (Réduction des) par
l'hydi-osuinte de sodium, par MM. H. FRAX-
ZEN et P. STIELDORF \Journ. prakt. Chem.. 1907.
p. 467).
Quand on réduit les colorants azoïques par l'hvdro-
sulfite de sodium, celui-ci peut se décomposer de deux
manières différentes :
S204Na5 + 2 H20 = 2 SO'W'aH + H2
S204Xa2 + 3 H-'0 = S03NaH-f-S04NaH + 2H2
Les auteurs ont dosé, au moyen d'une solution titrée
d'iode, une quantité donnée d'hydrosulfite de sodium,
avant et après action sur certains colorants azoïques,
et ont trouvé que la quantité d'iode trouvée correspond
dans les deux cas à la première équation. Ce résultat
est confirmé par le dosage de l'acide sulfurique obtenu,
quand on fait bouillir l'hydrosulfite de sodium avec de
l'acide chlorhydrique, dans un courant d'acide carbo-
nique, avant et après traitement par les colorants azoï-
ques. Dans le second cas, c'est-à-dire après le traite-
ment, on trouve un léger excès d'acide sulfurique,
mais la quantité totale est bien inférieure à ce qu'exi-
gerait la seconde équation.
NOIR D'ANILINE (Reconstitution du), par M. F.
MARSDEN (J. Soc.Dyers and Colour., 1908, p. 9).
Les essais ont eu pour objet de déterminer la quantité
ne nécessaire pour la formation du noir d'ani-
line. Des quantités connues d'acide chromique fu-
rent ajoutées à froid à des quantités connues d'aniline,
en solution neutre ou acide, et la réaction poussée
jusqu'à ce que se manifestât l'odeur de la quinone.
Les quantités d'aniline, d'acide chromique et d'oxyde
de chrome restant étaient dosées. Les résultats de cinq
essais ont donné une quantité d'oxygène variant de
29,8 à 35,i gr. par molécule-gramme d'aniline.
Willstaeter et Moore avaient proposé (R. G. M. C,
1907, p. 27) la formule (C6H4 12 Nis pour le noir d'a-
niline, et les analyses de l'auteur donnent des nombres
s'accordant avec la formule C1SH9NS0. Il propose donc
la formule (C12H?N-0)x avec x = 4, qui pourra s'é-
crire :
N. C6H*. N. OH
III I
cw cm*
N. CW. X. OH
PARAX1TROTOLIEXE (Actiou de la soude
caustique sur le) et ses dérivés, par MM. A.
GREEX. A. DAVIES et R. HORSFALL [Chem. Soc.
Trans., 1 907, "p. 2076).
Comme dans leurs études antérieures, les auteurs
ont constaté que les produits intermédiaires de la réac-
tion sont caractérisés par l'oxydation, au moyen de
l'air ou des hypochlorites, qui les transforme en déri-
vés niirés stables. Les produits ultimes de la réaction
sont des dérivés du dibenzyle ou du stilbene, suivant
la capacité de réaction des dérivés du nitrotoluène mis
en œuvre, qui dépend surtout de la nature des substi-
tutions en ortho. C'est ainsi que le p-nitro-o-cyanoto-
luène donne le dérivé du stilbene correspondant, tandis
que les dérivés o-méthoxy et o-carboxyliques du /'-ni-
trotoluène donnent des dérivés du dibenzvle. et que le
p-nitrotoluène lui-même donne soit du dinitrodiben-
zyle ou du dinitrostilbène. suivant les conditions de
l'expérience. D'une manière générale, on a établi que
les dérivés du /'-nitrotoluène. qui réagissent le moins
facilement et donnent des produits de condensation
rouges, donnent surtout naissance à des dérivés du
dibenzvle, tandis que les dérivés qui réagissent faci-
lement et donnent des produits de condensation
REVUE DES JOURNAUX
207
violets ou bleus, fournissent et donnent principalement
des dérivés du stilbène. On en déduit que la condensa-
tion par les alcalis se fait sous deux formes, dont l'une
ou l'autre peut prédominer :
CIKO'H'.NO
2 (CH^.CW.NO2) = |
CH*.C«H4.NO
CH.O'H'.NO
2 (CH;,.C6HANO-') = Il
CH.C'H'.NO
La première, par oxydation, donne un dinitroben-
zvle :
CrROH'.NO*
I
CH2.CGH>.NO-
et la seconde, un dinitrostilbène :
CH.CW.NO-
II
CH.C'H'.NO2
Les substitutions qui augmentent la capacité de réac-
tion favorisent la formation des composés du stilbène.
Des essais comparatifs ont montré que, si l'introduc-
tion de groupes méthyle, méthoxy, amino et carboxy-
le en ortho influe peu sur la capacité de réaction du
/?-nitrotoluène, les groupes plus fortement électro-né-
gatifs, sulfophényle, cvano et nitro, exercent une action
considérable, ce dernier tout particulièrement.
Le colorant du stilbène formé par le dérivé o-carboxy-
lique du />-nitrotoluène, c'est-à-dire l'acide p-nhro-o-
toluique, est analogue au Jaune direct, et teint le coton
directement en nuances jaune vif.
R.
TÉTRAÉTIIYLTIIIOXIXE (Dérivés de la), par
MM. «. GXEIIM et A. SCHIXDLER (Joum. prakt.
Chem.. 1907, p. 471).
La tétraéthylthionine, dénommée parles auteursô/ei<
d'éthylène, s'obtient de la manière suivante : Une solu-
tion de i5 grammes de chlorhydrate de nitroso-diéthyl-
aniline dans 3 litres d'eau est chauffée à 780 C. et mé-
langée avec une solution de 45 grammes d'hyposulfite
de sodium dans i5o centimètres cubes d'eau. On
ajoute ensuite un mélange de 26 centimètres cubes
d'acide acétique à 40 p. 100, de i 1 centimètres cubes
d'acide chlorhydrique à 33 p. 100 et 26 centimètres
cubes d'eau et chauffe à 85°. Aussitôt qu'une prise
d'essai ne donne plus de précipité vert avec l'ammo-
niaque, on ajoute, à la liqueur, une solution de
10 grammes de diéthylaniline dans 10 centimètres
cubes d'acide chlorhydrique et 10 grammes de chlorure
de zinc à 60° B., puis peu à peu une solution de
12 grammes de bichromate de sodium dans 200 cen-
timètres cubes d'eau; finalement on porte à l'ébullition
pendant 1 heure et demie, en ajoutant, peu à peu,
10 grammes d'oxyde de zinc. Lorsque la couleur de la
liqueur a viré du rouge cerise au bleu, en passant par
le vert, on ajoute une solution de 6 grammes de bi-
chromate de sodium dans 100 centimètres cubes d'eau
et, enfin, 60 centimètres cubes d'acide chlorhydrique
concentré. Après addition de i5o grammes de sel
marin, le chlorure double de zinc se précipite sous
firme de poudre bleu noir. La solution de ce sel double
traitée par le carbonate de sodium et un peu d'oxvde
de zinc, donne la base libre, qui. chauffée avec un
mélange d'acide nitrique et de nitrite de sodium, donne
le nitrate du bleu d'éthylène sous forme de goudron
cuivré.
Si l'on chauffe le chlorure double avec un mélange
d'acide acétique et d'acide nitrique, on obtient un nou-
veau colorant en cristaux verts, que les auteurs consi-
dèrent comme une dinitro-isonitroso-diéthylamino-
thionine, dont le bromhydrate aura pour formule :
N
HO.N = C'W^" ^CSHfNO^-'.NfCnj^.HBr
La position des groupes nitro est indéterminée. Ce
bromhydrate se dissout dans l'eau, dans l'alcool mé-
thylique et éthylique, et dans l'acide acétique avec
une nuance rouge bleuâtre. Ses solutions sont dichroï-
ques et, sauf la solution aqueuse, fortement fluores-
centes. La solution dans l'acide sulfurique est verte et
vire, par addition d'eau, au rose. La base libre est en
flocons bruns.
Par réduction du nitrate par le chlorure d'étain, on
obtient une leucotriaminodiéthyléthionine, que le
chlorure ferrique transforme facilement dans le colo-
rant correspondant. Celui ci se dissout dans l'eau en
bleu verdàtre et dans l'alcool, en vert. Dans l'acide sul-
furique, la solution est vert gris et la dilution par l'eau
donne une couleur vert vif. Quand le nitrate du bleu
d'éthylène est chauffé avec un peu d'acide nitrique
dans l'acide acétique glacial, il se forme de la nitro-
tétraéthvlthionine, ou Vert d'éthylène. Ce colorant
donne une solution vert bleu avec l'eau, l'alcool et
l'acide acétique. La solution bleu foncé dans l'acide
sulfurique devient vert bleu par dilution à l'eau. Par
réduction au moyen de la poudre de zinc et de l'acide
acétique, le vert d'éthylène donne une aminotétra-
éthyléthionine ou bleu d'aminoéthylène, peu soluble
dans l'eau, facilement soluble dans les solvants orga-
niques. La solution dans l'acide sulfurique est brun
rouge et passe au violet par la dilution.
Le bleu de brométhylène s'obtient en traitant, par le
brome, le bleu d'éthylène en solution dans l'acide acé-
tique glacial. Il est facilement soluble dans l'eau, l'al-
cool, l'acétone et l'acide acétique en bleu foncé.
La solution, dans l'acide sulfurique, est vert pomme
et passe au bleu par dilution. Quand on chauffe en
tube scellé, avec de l'alcool ammoniacal le nitrate du
bleu d'éthylène, il se forme une diéthyléthionine,
dont le bromhydrate a pour formule:
NHA(C6H3< ^CW = NBr(C2H5)2
\s/
Il est facilement soluble dans l'eau en bleu foncé et
donne une solution vert bleu avec l'alcool, l'acétone et
l'acide acétique. La solution dans l'acide sulfurique est
verte et passe au bleu par dilution à l'eau.
BEXZYLAXIL1XES ALKYLEES (Dérivés «les,
par MM. R. GXE1I.U et A. SCIIOEXHOLZER
(Joum. prakt. Chem., 1907, p. 489).
Les auteurs ont obtenu un certain nombre de pro-
duits intermédiaires, au cours de leurs essais, dont le
but était de préparer des colorants de thiazine au
moyen des méthyle et éthyle-benzylanilines. La mé-
thyibenzylaniline, traitée par le nitrite de sodium en mi-
lieu acide, donne le dérivé nitrosé correspondant, qui
par réduction fournit le méthylbenzyle - p - phénylè-
nediamine.
L'éthylbenzylaniline sulfonée, ainsi que ses sels de
baryum et de potassium ont été préparés; le groupe
sulfonique serait dans le noyau benzylique. En fondant
208
REVUE DES JOURNAUX
le sel de potassium avec la potasse caustique, on obtient
l'éthyle-p- hydroxybenzylaniline, fondant à 62°-63°.
On peut se servir de l'acide libre ou de son sel de po-
tassium, pour préparer le dérivé nitrosé, qui. par réduc-
tion, donne un dérivé aminé. Ce dernier, traité par
1 hvposulfite de sodium, puis oxydé par le bichromate
de sodium, donne une coloration rouge. En ajoutant
une solution d'acide éthvlbenzylaniline sulfonique et
à nouveau du bichromate, on obtient un colorant
identique avec le Thiocarmin.
L'acide méthylbenzylanilinesulfonique, fondu avec
la potasse caustique, donne la méthyle - p - hydroxy-
benzylaniline, qui, traitée par le nitrite d'amyle, donne
un dérivé nitrosé. dont le dérivé aminé correspondant,
produit par réduction, n a pu être isolé. Mais on a pu
obtenir l'acide diméthvle-dibenzylethioninedisulfoni-
que, de la même manière que le dérivé éthylé. Ces
deux corps et le thiocarmin donnent des leucodérivés
par réduction. Par nitration, la méthylbenzylaniline
donne la méthyle - m - nitrobenzylaniline, fondant
à 5i°-52°. Par réduction au moyen du sel d'étain et
traitement subséquent à l'acide acétique anhydre, on
obtient la méthyle- m- acétylaminobenzvlaniline, fon-
dant ;. 88°. L'élhvle-m -nitrobenzylaniline, traitée de
même, donne un dérivé acétylaminé fondant à 960.
CELLULOÏD (Sur le), par M. J. GOLDSMITH
(J. Soc. Dyers and Colonr., 1908, p. 76).
Les colorants basiques et les colorants directs pour
coton sont les mieux appropriés à la coloration du cel-
luloïde ou xylonite, les colorants acides ne donnant
que des nuances pâles. Les solutions de celluloïde in-
colore ou coloré sont employées pour l'impression des
tissus et donnent un apprêt imperméable qui ne se
fend pas. quand on plie l'étoffe. La Bradford Dyers
Association a breveté l'emploi des solutions de nilro-
cellulose dans le formiate d'amyle au lieu de l'acétate
d'amvle : le premier laisserait beaucoup moins d'odeur
que celui-ci.
Les solutions de celluloïde sont aussi employées pour
es tissus auxquels on demande une certaine raideur
et l'imperméabilité ; on leur ajoute dans ce cas une
solution de gomme-laque dans l'alcool. Les solutions
de celluloïde ont la propriété d'empêcher le noir d'os,
mélangé à une dissolution de gomme ou de résine dans
l'alcool, de décharger au frottement.
La question de l'inflammabilité des tissus finis se
pose à peine: l'épaisseur de la couche de celluloïd est
inférieure à un millième de pouce, et ses propriétés
sont tellement modifiées par la présence des gommes
et des pigments qu'on y a incorporés, que réellement
les tissus ne sont pas plus inflammables que lorsqu'ils
ne sont pas recouverts de celluloïde. Les solutions de
celluloïde pourraient être employées comme réserves
par les imprimeurs. R-
TEINTURE
TEINTURE A SEC (Procédé de), par MM F.
FARRELL et C. MAY (J. Soc. Dyers and colourists,
1908, p. 40).
Le procédé connu sous le nom de teinture à sec a
reçu ce nom par analogie avec le procédé de nettoyage
à sec. Le terme « à sec » veut dire que l'étoffe n'est pas
mouillée, dans le sens ordinaire du mot : un article
plongé dans la benzine de pétrole, ou dans la benzine
commerciale, n'est modifié ni dans sa nuance, ni dans
sa couleur, ni dans son brillant. L'immersion dans
l'alcool anhydre a le même effet que le traitement à la
benzine, en ce qui concerne le brillant et la nuance,
mais elle produit la dissolution à des degrés variables
de quelques colorants acides et basiques. L'alcool mé-
thylique commercial, qui renferme environ 10 p. 100
d'eau, abime la nuance et l'apprêt. Les dissolvants ap-
propriés à la teinture à sec se réduisent pratiquement
à la benzine de pétrole, à la benzine ordinaire, et à des
corps analogues neutres et anhydres, comme le chloro-
forme, l'éther, le tétrachlorure de carbone, le toluène
et les autres homologues du benzène. Il faut exclure
l'éther, à cause de son point d'ébullition trop bas ; le
chloroforme, à cause de ses propriétés toxiques et de
son prix élevé ; quant au toluène et au xvlène, ils ne
sont pas plus avantageux que la benzine et sont plus
chers. Le tétrachlorure de carbone n'est que peu em-
ployé, malgré son ininflammabilité, à cause de son
prix élevé, et si son prix baissait sensiblement, il pour-
rait faire une concurrence sérieuse à la benzine et au
benzène. Quand on emploie ces derniers, on se heurte
immédiatement à une difficulté, c'est le peu de solu-
bilité des colorants dans ces dissolvants. Cain et Thorpe
indiquent, comme étant solubles à l'état de traces dans
le benzène, les colorants directs suivants : Ponceau 4 GB,
chrysoïdine, écarlate pour soie, écarlate de Biebrich,
vert brillant, violet méthyle B, violet acide N, violet
acide solide B. éosine BN, érythrosine, phlosine et
rose bengale 3 B : le violet cristal est un peu soluble :
l'acide picrique et l'induline, solubles à l'alcool, sont
facilement solubles dans la benzine.
Les colorants basiques, qui à l'état de chlorhydrate
sont insolubles dans la benzine, peuvent être rendus
solubles par transformation en oléates. stéarates ou
résinâtes. Les couleurs ainsi préparées (couleurs
grasses) ont été employées, il y a quelques années,
pour la teinture à sec, la coloration des bougies et au-
tres usages. Pour les préparer, on dissout le colorant
basique dans l'eau, et on ajoute la solution à une so-
lution aqueuse de savon, de suif ou d'huile : quand le
mélange est froid, on y ajoute de l'acide chlorhy-
drique. Le précipité est un mélange d'acide gras et de
couleur grasse, qui surnage et qui peut être recueilli,
lavé et séché. Le séchage est complété par la fusion,
qui permet de séparer de l'eau. Les quantités em-
plovées varient avec les matières colorantes : on pourra
prendre, comme type des proportions, les suivantes :
100 parties eau chaude
1,25 — violet méthyle
5 — savon de caséine ou d'huile
Ajouter à froid :
2,5 parties acide chlorhyd. concentré
On prépare les résinâtes de la même manière. La ré-
sine est dissoute dans la soude caustique, mélangée
avec une solution aqueuse de colorant basique : un
acide minéral ou une solution d'alun sert à précipiter
la laque grasse. Gouillon recommande les proportions
suivantes :
Colophane 5oo grammes
Cristaux de soude i5o —
Soude caustique 5o —
Eau 5 litres
Dissoudre le colorant, la fuchsine par exemple :
Fuchsine 3o grammes
Eau 2 litres
REVUE DES JOURNAUX
209
Mélanger les deux solutions et précipiter la couleur
au résinate par :
Alun
Eau .
100 grammes
5oo —
Les matières colorantes, produites par l'un ou l'autre
de ces procédés, sont dissoutes dans la benzine ou le
benzène, et la marchandise, préalablement nettoyée, est
plongée dans le bain. La teinture se fait immédiate-
ment, et, pour obtenir des nuances bien unies, il faut
une certaine habileté. Après la teinture, la difficulté con-
siste à éliminer l'excès de bain de teinture, sans pro-
duire de taches : les plis du tissu retiennent la liqueur
plus longtemps et deviennent plus foncés, spéciale-
ment à cause de la rapide évaporation du dissolvant.
L'emploi de l'hydro-extracteur ne donne pas de résul-
tats satisfaisants : les meilleurs sont obtenus par
expression ou par agitation du tissu à la main Si l'on
passe dans un bain de benzine propre pour enlever le
bain coloré en excès, on risque d'enlever une partie
considérable du colorant à la fibre.
Les meilleurs résultats, d'après les auteurs, s'obtien-
nent en ajoutant au bain de teinture des quantités con-
sidérables de savon de benzine ou d'acide oléique
(5 à 10 p. 1001 : ces corps ont pour effet de retarder le
phénomène de la teinture, en donnant des teintures
plus égales. De plus, celles-ci résistent mieux à un pas-
sage en benzine. Le savon emplové dans ce but est la
saponine de Grunwald et Stommel, qui, d'après le
brevet, est préparée en fondant parties égales de savon
et d'acide oléique, jusqu'à ce qu'on obtienne un li-
quide clair. D'après les auteurs, une solution dans la
benzine à 10 p. 100 de saponine dissout directement
tous les colorants basiques en quantités suffisantes,
pour donner des solutions capables d'engendrer des
nuances moyennes et même foncées dans la plupart
des cas. On n'a plus à préparer les couleurs grasses,
comme plus haut. Cette solution de saponine à
10 p. 100 enlève les colorants basiques à la fibre
teinte directement (laine ou soie), ou mordancée au
tannin (coton). A froid, une partie appréciable du co-
lorant est enlevée, tandis qu'à l'ébullition la laine et la
soie sont complètement démontées, et que le coton
l'est presque complètement. Cette méthode pourrait
être utile pour l'identification des colorants sur la
libre.
Les résultats obtenus avec des colorants basiques fu-
rent si peu satisfaisants au point de vue de l'unisson ;
les nuances étaient si fugaces à la lumière; le passage
à la benzine enlevait tellement du colorant, et les tein-
tures perdaient tellement au frottement, qu'il fallut
avoir recours à une autre classe de colorants.
Nombre de colorants acides, et en particulier les dé-
rivés sulfonés des colorants du triphénylméthane, sont
solubles dans l'alcool. L'alcool absolu est miscible en
toutes proportions avec la benzine et le benzène, et les
solutions de colorants convenables dans l'alcool abso-
lu sont aussi miscibles en toutes proportions avec
ces mêmes dissolvants. Il est impossible d'emplover
l'alcool absolu, à cause de son prix élevé. D'autre part,
l'alcool mèthylique et l'alcool commercial sont insolu-
bles dans la benzine et le benzène. Mais l'addition de sa-
ponine à la benzine ou au benzène les rend capables
de dissoudre l'alcool mèthylique: la solubilité aug-
mente, jusqu'à ce que la benzine renferme 25 p. 100
de saponine, et on peut alors y dissoudre son volume
d'alcool mèthylique. La présence de colorants dans
celui-ci ne modifie pas la solubilité.
L'ne série d'essais a servi à déterminer la quantité d'eau
qu'on peut ajouter à un mélange d'alcool absolu et de
benzine, ou de benzène, ou de tétrachlorure de carbone
avant qu'il y ait séparation des liquides. Quand la sépa-
ration a eu lieu, l'addition de quantités croissantes d'eau
détermine la séparation de quantités déterminées de
benzine, etc. On a constaté que la benzine n'est pas
miscible à volumes égaux avec l'alcool renfermant plus
de 6 p. 100 d'eau, et qu'une très faible augmentation
dans le pourcentage de l'eau détermine la séparation
presque complète de la benzine. Tandis que le tétra-
chlorure de carbone, contenant 4 p. 100 de saponine,
est miscible en toutes proportions avec l'alcool mèthy-
lique, une solution à 3 p. 1 00 ne dissout que 75 p. 100
d'alcool mèthylique.
Dans la plupart des essais, les auteurs ont employé
la saponine de Grunwald et Stommel, mais ils en ont
fait aussi avec l'oléate de potassium anhydre, préparé
en dissolvant 5o grammes de potasse caustique dans
le moins d'alco il absolu possible, et en y ajoutant
2uo grammes d'acide oléique; on chauffe longtemps au
bain-marie, pour éliminer l'alcool et autant d'eau que
possible. (2e savon se dissout facilement dans la
benzine, mais les solutions à plus de 5 p. 100 se géla-
tinisent par le repos. En chauffant parties égales en
poids d'oléate de potassium et d'acide oléique. on
obtient un savon semi-solide, qui se dissout en toutes
proportions dans la benzine, le benzène et le tétrachlo-
rure de carbone, et dont les solutions concentrées ne
se gélatinisent pas par le repos. Les résultats obtenus
avec le savon anhvdre diffèrent légèrement de ceux
obtenus avec la saponine : le volume d'alcool mè-
thylique capable de dissoudre ces solutions doit être
augmenté. Cela tient à ce que la saponine renferme
une quantité appréciable d'eau.
La solubilité de l'alcool, dans les solutions de savon
de benzine dans la benzine, dépend à un haut degré de
la quantité d'eau renfermée dans l'alcool, une variation
de 1 p. 100 changeant la solubilité en toutes propor-
tions en solubilité de 20 p. 100 seulement.
Presque tous les essais de couleurs ont été faits avec
de l'alcool mèthylique (6*4 o. p.) et de la benzine
(p. s = 0,765). La benzine a l'avantage de coûter moins
cher que le benzène. Un grand nombre de colorants
acides ont été essayés, au point de vue de leur solubi-
lité dans l'esprit de bois : ceux qui donnent les meil-
leurs résultats sont les dérivés sulfonés de triphényl-
méthane. Les colorants azoïques en général sont peu
solubles, à quelques exceptions près, comme le jaune
indien, l'orangé IL etc. La rhodamine B, les éosines et
d'autres membres du groupe phtaléïne sont aisément
solubles dans l'esprit de bois. Les meilleurs résultats
ont été obtenus avec les colorants suivants :
Vert acide extra conc.
Fuchsine acide.
Violet acide 10 B.
Alizarine saphirol.
Azorubine A.
Écarlate de crocéine B et 3 B.
Cyanol.
Éosine extra.
Violet acide solide A 2 R.
Violet formyle S 4 B et 10 B.
Jaune indien G et R.
Jaune métanile.
Orangé IL
Bleu patenté A.
Phloxines.
Rhodamine B.
Les solutions de ces colorants dans l'esprit de bois
doivent être filtrées, car ils renferment souvent des
impuretés insolubles. Dans la plupartdes cas, il laut
REVUE DES JOURNAUX
faire la solution aussi concentrée que possible, mais
non saturée, de manière à obtenir la nuance la plus
foncée avec la moindre addition d'esprit de bois ou de
benzine.
Dans la plupart des cas. on n'a pas besoin d'ajouter
plus de 5 p. ioo d'alcool méthylique et 10 p. ioo est
un maximum. Dans un ou deux cas. par exemple avec
la fuchsine acide, on ne peut employer une solution
concentrée du colora- 1. car une addition de benzine
renfermant 2? p. 100 de savon précipite le colorant; cela
n'arrive pas avec des solutions plus étendues.
Les facteurs suivants influent sur la marche du pro-
cédé de teinture à sec : temps, quantité de savon,
quantité d'alcool méthylique. composition du savon,
addition d'autres substances au bain de teinture.
Il est évidemment impossible de déterminer l'effet
que produit la présence ou l'absence de savon de
benzine avec l'esprit de bois, car sans savon celui-ci ne se
dissout pas dans la benzine. Les auteurs ont été amenés
à faire une série d'essais, en employant des solutions
de colorants dans l'alcool absolu. Le colorant adopté
pour ces essais élait le vert acide et dans tous le bain
de teinture en renfermait la même quantité p. 100.
Avec un bain renfermant 10 centimètres cubes de solu-
tion de vert acide et 29") centimètres cubes de benzine,
lesnuances obtenues n'étaient pas très égalesetl'influence
de la durée de la teinture très irrégulière. Bien que. en
général, une durée d'immersion plus longue donne une
nuance plus foncée, ce n'est pas une règle invariable.
Par exemple, le tissu teint une demi-heure n'est pas plus
foncé que celui immergé cinq minutes : un échantillon
teint 1 5 minutes est plus foncé que les précédents. Cette
irrégularité semble due à de petites différences dans la
température.
Un bain analogue renfermant 3 grammes d'acide
oléique donne des résultats moins inégaux, mais les
mêmes irrégularités se représentent avec la durée
variable de la teinture. En augmentant l'acide oléique
jusqu'à i5 grammes, on obtient des teintures égales,
et les différences dues à l'inégale durée de la teinture
s'atténuent.
Dans un autre essai, le bain de teinture était composé
de 10 centimètres cubes de solution alcoolique de
colorant et de 290 centimètres cubes de benzine ren-
fermant 10 grammes de saponine. Les nuances obte-
nues sont absolument unies et nettes : l'influence du
temps est tout à fait régulière, les nuances allant d'un
ton pâle pour une minute d'immersion à un ton foncé
pour 4 heures d'immersion. Il est intéressant de noter
que la nuance obtenue en teignant une minute sur
bain frais et en levant le tissu immédiatement est plus
foncée que celle obtenue pendant une minute sur bain
vieux de quelques heures. En répétant le même essai
avec des quantités croissantes de saponine, on ne
remarque pas de changement dans la nuance. Il en est
de même si l'on ajoute au bain 3 et i5 grammes d'acide
oléique : il se produit un léger retard dans la rapidité
de la teinture.
Comme la saponine renferme environ 6 p. 100 d'eau,
on a fait une série d'essais avec l'oléate neutre anhydre
de potassium, avec ou sans addition d'acide oléique et
d'eau. Dans le premier essai, le bain de teinture était
composé de 10 centimètrescubes de solution alcoolique
du colorant et de 290 centimètres cubes de benzine
renfermant 2S grammes d'oléate de potassium. Le tissu
n'est pas teir.t du tout, même après 4 heures d'immer-
'addilion de 25 grammes d'acide oléique au
bain de teinture ne produit qu'une légère coloration
du tissu. Une série analogue avec ?o grammes de sapo-
nine au lieu de 25 grammes d'oléate de potassium et
25 grammes d'acide oléique donne la série ordinaire
des nuances. Ce résultat est plutôt surprenant et montre
que la présence d'une petite quantité d'eau est néces-
saire. La teinture avec de l'esprit de bois (qui renferme
environ 10 p. 100 d'eaul vient à l'appui de cette manière
de voir. On a montré que le savon doit aussi renfermer
de l'eau par une série d'essais de teinture, qui ont été
faits avec un bain contenant la solution alcoolique du
colorant, de la benzine, de l'oléate de potassium et de
l'acide oléique, et auquel on avait ajouté en eau
10 p. 100 du volume de l'alcool, et avec un bain sem-
blable dans lequel l'oléate de potassium et l'acide
oléique étaient remplacés par un poids égal de sapo-
nine. Les nuances obtenues avec ce dernier bain sont
beaucoup plus foncées qu'avec le premier.
On a aussi essavé l'addition de 2,3 et 5 centimètres
cubes d'eau au bain de 3oo centimètres cubes, soit de
4,6 et 10 p. 100 de l'oléate de potassium présent. Après
chaque addition les nuances sont plus foncées, celle
qui correspond à 3 centimètres cubes d'eau étant égale
à celle des essais avec saponine. renfermant la même
quantité d'eau. Avec 5 centimètres cubes d'eau, les
nuances sont encore plus foncées, mais au delà de celte
proportion il y a séparation. De cette série d'essais il
résulte que le savon employé doit renfermer au moins
6 p. 100 et au plus 10 p. 100 d'eau.
Bien que l'addition d'alcool et de saponine en excès
ne semble pas influer sur la nuance, un grand excès
retarde néanmoins la teinture. Si un bain de teinture
renfermant ces corps en grand excès est étendu avec
de la benzine, les nuances sont plus foncées avec le
bain étendu qu'avec le bain concentré.
Dans tous les essais de teinture les échantillons ont
été rincés dans la benzine jusqu'à ce qu'un passage en
benzine propre n'enlève plus de couleur.
La différence la plus grande entre ce procédé et celui
de la teinture avec les oléates basiques réside dans l'in-
fluence du temps. Dans ce dernier, le temps n'est pas
un facteur important et les nuances les plus foncées
sont obtenues en quelques secondes, tandis qu'arec les
colorants acides on obtient, d'après la durée du con-
tact, une gamme de nuances, depuis les plus pâles
jusqu'aux plus foncées.
Un autre point très important, c'est qu'après teinture
le tissu peut être rincé en benzine, et qu'une fois que
la couleur de surface, simplement adhérente, a été
enlevée, un rinçage en benzine propre ne fait plus rien
perdre au tissu. On peut donc l'essorer et le sécher
comme les étoffes nettoyées à sec.
Le meilleur mode opératoire, quand on emploie des
solutions de colorants dans l'alcool méthylique, con-
siste à filtrer la dissolution dans plusieurs fois son
volume d'une solution à 25 p. 100 de saponine dans la
benzine, en remuant constamment. On dilue ensuite à
la teneur voulue, en ajoutant la solution de savon de
benzine à 10 p. 100. La quantité de colorant doit être
telle que la nuance cherchée demande au moins une
demi-heure d'immersion, car les nuances obtenues en
teignant rapidement ne sont pas si solides au rinçage
en benzine.
La marchandise doit être bien nettoyée au savon de
benzine, et introduite dans le bain de teinture sèche
ou mouillée avec la solution de savon de benzine. Pen-
dant la teinture, il faut, de temps à autre, la mouvoir
légèrement. Après la teinture, on laisse égoutter ou
exprime à la main et rince bien en benzine propre, qui
n'enlève plus rien. Le bain de teinture ne s'épuise pas
et on peut teindre beaucoup d'articles dans le même
bain, sans que la nuance diffère. Quand les bains sont
restés un certain temps au repos, il faut les filtrer avant
de s'en servir.
Le procédé de teinture à sec, à cause de son prix, ne
REVUE DES JOURNAUX
saurait être recommande dans les cas où le procédé de
teinture ordinaire, ou procédé humide, donne de bons
résultats ; mais il existe des articles pour lesquels ce
dernier ne saurait être employé. En règle générale, les
articles qui sont teints en échevcaux et sont linis en
sortant du métier, ne donnent pas de résultats satisfai-
sants, si on les teint en pièces. Par exemple, les velours
de soie, les bengalines, les satins, les glacés, etc., sur-
tout s'ils sont fortement chargés, s'abîment à la tein-
ture humide. Les soies, comme les crêpes de Chine et
les chiffons qu'on peut finir facilement en pièces, ne
peuvent l'être convenablement à l'état de ruches, de
volants, etc.. sur toilettes. Pour ces articles qui ne peu-
vent être nettoyés qu'à sec, la teinture est impossible
par les procédés ordinaires, à moins de découdre et
remonter, mais on peut les teindre facilement et sûre-
ment dans des solutions de benzine par le procédé qui
vient d'être décrit.
Il est nécessaire qu'un procédé de teinture, appliqué
à des tissus mixtes, donne des résultats égaux avec les
diverses fibres qui entrent dans la composition. C'est
justement une condition que remplit la teinture avec
les colorants acides. Un grand nombre d'essais ont été
faits à ce sujet, et des échantillons consistant en chif-
fons, glacés et velours, avec des fils de coton donnent
une teinture qui couvre parfaitement le coton. Même
si le coton est à l'état de galon, il est suffisamment
teint. Si le galon doit rester blanc, on y arrive en rin-
çant dans une solution de saponine dans la benzine.
Le procédé peut être employé pour teindre le cuir,
poils, plumes, etc., et dans bien des cas est supérieur
au procédé humide. C'est le cas des objets de cuir fan-
taisie, teintures, valises, gants, souliers, etc.
Les résultats obtenus en teignant à sec les tissus de
soie et de laine ont été comparés avec ceux que donne
le procédé par voix humide au moven des mêmes co-
lorants. Dans tous les cas, il semble possible d'obtenir
d'aussi belles nuances avec le premier qu'avec le se-
cond. Les nuances sont aussi solides au frottement, à
la benzine et à la lumière. Si on lave à l'eau froide, un
petit peu de couleur s'enlève au premier lavage, mais
plus rien au second. Par exemple, le violet formyle
io B teint par les deux méthodes donne une nuance
bien nourrie: après exposition de quatre semaines à
la lumière, les deux échantillons sont dégradés de la
même manière et dans le même sens, c'est-à-dire en
virant au rouge. Après une seconde exposition de
même durée, la dégradation est la même, mais l'échan-
tillon teint à sec est légèrement plus rouge que
l'autre.
Des essais ont été faits pour voir dans quel état se
trouve le colorant en solution. Il subit une modifica-
tion, comme le montre l'observation que le bain de
teinture frais donne des nuances plus foncées que celui
qui est vieux de quelques minutes. Si la solution du
colorant préparé pour la teinture est évaporée à siccité
et reprise par la benzine, le colorant ne s'y dissout
plus.
Une dissolution du colorant fortement agitée avec de
l'eau donne une émulsion, qui persiste après plusieurs
semaines de repos. La solution de colorant mise au
contact d'eau distillée ne se modifie pas après plusieurs
heures : puis le colorant se diffuse lentement dans
l'eau, et après quelques jours il se trouve partagé entre
la couche aqueuse et la couche de savon de benzine et
d'alcool. D'autre part, bien que celte dernière dissolve
une certaine quantité du colorant sec. même après un
contact prolongé avec la solution aqueuse du colorant,
il n'y a pas de couleur dans la solution triple.
SÉCHAGE (Effets du) sur l'affinité du coton
ordinaire et mercerisé pour les matières co-
lorantes, par M. E. KXECIIT (J. Soc.Dyers andCo-
lour., iqoS, p. 107).
M. Copley a fait l'observation que le séchage du
coton mercerisé a pour effet de diminuer son affinité
pour les matières colorantes. L'importance de cette
observation a décidé l'auteur, en possession avec le
chlorure titaneux d'un moyen de doser les colorants
sur les fibres, à tenter quelques essais dans ce sens.
Deux échevettes de coton américain de 5 grammes
chacune furent mercerisées sans tension avec de la
soude à 2b0,5 B., pendant 4 minutes, lavées, acidées,
et lavées jusqu'à neutralité. Une des échevettes fut
conservée et l'autre séchée à l'étuve à 100-110". Lus
deux furent teintes i5 minutes.au bouillon, dans le
même bain de benzopurpurine 4B, rincées et séchées.
L'échevette séchée était beaucoup plus pâle que l'autre.
Le dosage par le chlorure titaneux donna, pour la
quantité de benzopurpurine fixée, 1.74 et 1,16 p. 100.
Ainsi l'échevette non séchée avait l\\é 5o p. 1 00 de
colorant de plus que l'autre.
Des échantillons de coton d'Egypte, blanchis deux
fois, furent pesés avant mercerisage en soude à 23" B.
et les teintures faites en benzopurpurine 3B et chryso-
phénine mercerisage avec tension).
Benzopurpurine Chrysophcninc
fixée fixée
Teint sans sèche
Séché à l'air. .
Séché à 1 io° .
Coton ordinaire
3,24 p.
3,04
2,5 1
'•77
0,96 p. 100
0,84
o,58
Dans une autre série, du coton d'Amérique blanchi
fut mercerisé avec de la soude à 29° B. (mercerisage
sans tension).
Benzopurpurine Chrysophcninc
fixée fixée
Teint sans sécher. .
^.40 p. 100
0,97 p. 100
Séché à 1 air . . .
1,57 -
0.77 —
Séché à 1 io° . . .
1.27 —
o.54 -
Coton ordinaire . .
0.80 —
o,3i —
Il peut sembler anormal qu'il y ait moins de cou-
leur fixée dans le cas où le coton a été mercerisé avec
tension et avec de la soude plus faible, mais ce résul-
tat doit provenir simplement de ce que le bain de
teinture était moins concentré.
D'autres essais ont donné les résultats suivants :
J'.enzopurpurine
fixée
Coton laissé dans l'eau 24 heures et
teint sans sécher 1.76 p. 100
Séché à l'air 1.79
Séché à 1 io° 1,80 —
On ne p2Ut décider si le séchage a une influence
sur l'affinité pour la benzopurpurine du coton blanchi
ordinaire.
Les essais suivants ont porté sur du coton mercerisé
en pièces et imprimé avec une solution à 25 p. 100
de glycérine, épaissie au british-gum. La pièce fut
séchée aux tambours, les parties non imprimées se
séchant complètement, tandis que les parties non
imprimées restaient humides. On lava pour enlever la
glycérine et l'épaississant, et teignit avec divers colo-
rants. On constata des différences de nuances, les
plus accentuées étant fournies par un passage en tan-
nin et par le développement en oxalate de titane et d_-
REVUE DES JOURNAUX
potassium, ou par la teinture en vert malachite. On
peut aussi rendre les bandes distinctes au moyen de
l'essai à l'iode.
Si le coton est séché aux tambours avant d'être im-
primé à la glvcérine. on observe une légère différence
entre les bandes, en teignant en bleu ciel diamine, et
cela semble démontrer que la glvcérine n'agit pas chi-
miquement sur le coton mercerisé. Avec le coton sec
qui a été mercerisé sous tension, puis imprimé et
séché, on ne constate pas de différence. Le coton mer-
cerisé avec de l'acide nitrique concentré se comporte
comme le coton mercerisé à la soude. D'autres subs-
tances hygrométriques, comme le chlorure de calcium
ou de zinc, imprimées sur le coton mercerisé, donnent
des résultats analogues à la glycérine. La modification
ainsi produite dans la fibre est permanente et ne dispa-
raît pas par exposition à l'air, ou par un traitement
prolongé à l'eau, aux acides étendus ou aux alcalis.
Un échantillon, imprimé à la glycérine épaissie, séché
et lavé, présentait le même aspect, après un séjour de
trois joure dans l'eau, qu'auparavant.
Les conclusions de ce travail sont les suivantes :
1° Dans la marchandise mercerisée, certaines taches,
considérées comme dues à de l'oxycellulose, peuvent
provenir d'un séchage inégal, principalement aux
lisières, et se teignent plus faiblement que le reste de
la pièce. D'autre part, des taches foncées peuvent pro-
venir de ce |aue la marchandise mercerisée a pu être
imprégnée de substances hygroscopiques avant d'être
séchée. Pour remédier à cet accident, le mieux est de
merceriser à nouveau la marchandise.
2° Pour obtenir tout l'effet que produit le mer-
cerisage au point de vue de l'affinité pour les matières
colorantes, il faut teindre et immédiatement après le
mercerisage, sans sécher au préalable.
3° Pour conserver toute l'affinité de la marchan-
dise mercerisée pour l'impression, on pourra, avant de
sécher, l'imprégner d'une solution de substance hy-
groscopique, comme la glycérine.
4U On peut expliquer ainsi pourquoi la soude
mercerisé mieux à froid qu'à chaud.
5° La température de séchage a une grande in-
fluence sur certains moyens chimiques employés pour
déterminer si le coton est mercerisé et estimer le degré
du mercerisage.
B.
IMPRESSION-
GRIS D'INDIGO Sur le), par M. W. ELBERS
(Zeits. Farben. Ind., 1908, p. 3S .
En imprimant un mélange d'indigo en poudre très
fine, d'huile d'olives et d'épaississant, puis vaporisant
une demi-heure à trois quarts d'heure à la continue, lavant
et savonnant, l'auteur a obtenu un gris solide, qu'on
peut associer aux couleurs d'alizarine et aux couleurs
au tannin. Dans ces conditions, l'indigo se sublimerait,
bien au-dessous de son point de sublimation ordi-
naire, 2880, et pénétrerait par capillarité dans les pores
de la fibre.
Le choix de l'épaississant a une grande importance.
Les meilleurs résultats s'obtiennent avec la farine et les
moins bons avec la gomme, qui probablement bouche
les pores de la fibre. L'indigo pur de la B. A. S. F. se-
rait préférable à l'indigo de Hoechst. qui est plus cris-
tallin que le premier. La couleur se conserve parfaite-
ment, parce qu'elle ne renferme pas d'éléments qui
puissent réagir entre eux à la température ordinaire.
A cause de ce caractère neutre ou indillérent. elle peut
servir à faire des surimpressions, qui sont sans action
sur les couleurs imprimées en premier.
La couleur d'impression suivante, donnant un gris
moyen,
Indigo pur, à 20 p. 100 (B. A. S. F). . . 100 grammes.
Epaississant farine Soo —
Huile d'olive 5o —
en comptant l'indigo à 1 fr. 875 Je kilogramme, re-
vient à o fr. 275 le kilogramme. Un gris clair, tel'que
le suivant :
Indigo à 20 p. 100 20 grammes.
Epaississant farine 955 —
Huile d'olive 25 —
revient à environ 11 centimes le kilogramme.
Le gris d'indigo résiste bien au savon, aux acides, à
la sueur, au chlore et à la lumière. Le seul colorant,
qui à ce dernier point de vue puisse lui être comparé,
est le mélanthrène, mais celui-ci, au point de vue de la
résistance au chlore, est inférieur au gris d'indigo.
Réserves sous gris d'indigo. — On peut emplover la
réserve suivante :
Oxyde de zinc 60 grammes.
Carbonate de soude .... 5o —
Gomme (eau de) 890 —
On obtient de meilleurs résultats avec :
Acide citrique 200 grammes.
Eau 600 —
Eau de gomme 200 —
NOIR D'ANILINE (Sur le) obtenu par le chlor-
hydrate d'aniline et l'acide tar trique.
Le procédé indiqué par M. Aug. Axmacher dans la
Leip\iger FtïrberZeitung n'est pas pratique, si l'on
veut l'emplover pour de grandes quantités: ce n'est,
d'ailleurs, pas là un secret de certaines grandes usines
d'impression, et qui n'est pas apprécia partout : ce
noir, à cause de sa teneur élevée en acide tartrique,
est, en effet, loin d'être le meilleur marché, et nous ne
manquons oas de couleurs noires pour impression qui
sont bien moins chères, et dont l'emploi n'est pas
moins facile. Tout particulièrement les noirs d'ani-
line-ferrocyanhvdrique sont très estimés, et maniés
avecHellement de sûreté, que les déchets sont insigni-
fiants et extrêmement rares. Un bon chimiste, habi-
tué à manipuler le noir d'aniline, .arrive, en effet,
aujourd'hui, à supprimer toute perte.
Une bonne méthode pour obtenir le noir d'ani-
line d'impression par le chlorhydrate d'aniline est
la suivante, qui était employée pratiquement autrefois,
mais que M. Axmacher a remplacée aujourd'hui en
partie par le noir ferrocyanhydrique et en partie par
le noir de vanadium. Ce dernier est, en particulier,
imprimé en combinaison avec le rouge et le rose
d'alizarine, car il ne contient, à part les quantités insi-
gnifiantes de vanadium, aucun métal susceptible
d'endommager le rouge et le rose.
Xuir d'aniline pour impression.
9.750 grammes d'amidon la
8.000 — — grillé
20.000 — d'eau
60.000 — de chlorhydrate d'aniline
chauffer, laisser reposer à
froid, et ajouter :
2.25o — de sulfure de cuivre I. T.
100.000 grammes.
REVUE DES JOURNAUX
2l3
Chlorhydrate d'aniline.
12.000 grammes de chlorure de potassium
12.000 — de sel d'ammoniaque dis-
sous à 3o" C. dans
72.000 — d'eau
38. 800 — d'acide tarlrique dis. dans
66.000 — d'eau
24.000 — d'huile d'aniline
On agite ensemble ces deux solutions, laisse repo-
ser et décante : la solution claire est un mélange de
chlorhydrate d'aniline et de tartrate d'aniline, que l'on
peut employer directement.
Les étoffes sont imprimées en 3 minutes vers 75» C.
au moyen de la plaque de Mather ; ou bien, en les
laissant 24 heures à 45° dans l'air humide. Lorsque le
noir s'est formé, on lave sur une machine àgrand lavage
dans un bain d'environ 33 grammes de soude calcinée ;
puis on savonne, rince et sèche.
Pour les modèles en plusieurs couleurs, qui doivent
être chauffés à la vapeur, on les passe après la plaque
de Mather dans des caisses d'ammoniaque, puis on les
chauffe à la vapeur ; on peut alors traiter les autres
couleurs de façon convenable. — Au lieu d'un bain de
soude, on emploie un bain de craie vers 700 C. pour
épargner les couleurs. — Pour les couleurs basiques,
on se sert d'un bain composé d'émétique, sel d'anti-
moine, ou acétate d'antimoine. Les couleurs d'aniline
sont traitées par la craie et savonnées.
A. F.
FIBRES TEXTILES
ÉQUIVALENT D HYDRAZIXE DES FIBRES,
par M. C. HOFFMEISTER (Flachs u. Leinen, 1907,
p. 36o2i.
D'après l'auteur. la fibre de chaque plante peut fixer
une quantité déterminée d'hvdrazine. Pour évaluer les
quantités correspondantes aux différentes fibres, il se
sert d'une solution renfermant 14 gr. 5 de chlorhydrate
de phénylhydrazine et 82 grammes d'acétate de sodium
anhydre par litre. Dix grammes de la fibre sèche
sont saturés avec 100 centimètres cubes d'eau: on
ajoute 25 centimètres cubes de la solution de phé-
nylhydrazine. et le tout est maintenu à 5o°-6o°, pen-
dant 48 heures, à l'abri de l'air. Le liquide est filtré et
le liquide filtré, avec l'eau de lavage, mis à un volume
déterminé. On prend de ce liquide 25 centimètres
cubes, qu'on chauffe un certain temps, dans un ballon
muni d'un réfrigérant ascendant, avec 60 centimètres
cubes d'une solution renfermant 1 25 grammes de pen-
toxyde d'arsenic et 1 5o grammes d'acide chlorhv-
drique concentré par litre. La liqueur est amenée avec
de l'eau à 200 centimètres cubes et titrée avec une li-
queur d'iode type, pour déterminer la quantité d'acide
arsénieux formé. Le calcul se fait d'après l'équation
C6HS. NH. NH! — As-Or'= Ct!H,OH+ As*03
4- H-0 + N2.
L'équivalent d'hvdrazine est représenté par la quan-
tité d'hvdrazine correspondant à 10 kilogrammes de la
fibre. Le tableau suivant donne les valeurs extrêmes
trouvées :
Coton Egypte) 0,828 à
— fSea Islandj 0,433 à
— (Bahia) 0,61 1 à
Linge belge, roui à l'eau. . . . 7,584 à
— ordinaire .... 7,260 à
— roui à la rosée. . 6,886 à io,35i
— rouissage mixte.. . 7,5y3 à 0,926
1,101
0,572
0,877
8,285
9,762
Jute g,o8o à 12,760
Fibre du typha 14,923 à 15,706
Aloès 3,77, à 5,327
Lin (Nouvelle-Zélande) .... 2,529 à 3,711
China grass 6,280 a 6,709
SOIE (Afllnité de la) pour l'acide tannique, par
M. I\ IIEERMANX (Fdrber-Zeitung, 1908, p. 4).
L'affinité de la soie pour l'acide tannique diffère de
celle des autres fibres textiles. Les fibres végétales
n'absorbent qu'une faible quantité de ce corps : il se
produit un état d'équilibre dépendant des quantités
relatives d'acide tannique, de fibre et d'eau en pré-
sence. L'acide tannique absorbé par ces fibres est
facilement éliminé par l'eau froide, d'après K.necht et
Kershaw, ainsi que Georgievics.
La laine en absorbe une petite quantité à froid, et
elle durcit si l'on opère à chaud.
La soie absorbe une proportion considérable de
tannin à froid et plus de 25 p. 100 de son poids à
chaud : l'eau n'élimine pas facilement le tannin absorbé
par la soie. L'auteur a déterminé les quantités absor-
bées en opérant avec des solutions de gambier, subs-
titut de gambier, galle d'Alep, extraits de sumac et de
divi-divi. La soie était plongée dans des bains chauffés
à 900, contenant 100, 3oo et 1000 p. 100 de tannin des
extraits, calculé sur le poids de la soie. Les bains se
refroidissaient en 3 ou 4 heures, et la soie était lavée,
tordue, séchée et pesée. La soie subissait aussi le même
traitement, mais à l'eau pure. Les essais ont porté:
i° Sur de la soie pure décreusée ;
2e Sur de la soie teinte en bleu de Prusse, par un
mordançage au sulfate de fer basique et un traitement
au prussiaie jaune et à l'acide chlorhydrique ;
3° Sur de la soie mordancée au chlorure stannique,
puis passée en phosphate de sodium.
Les essais avec des solutions étendues ont montré
que le maximum de tannin absorbé par les trois es-
pèces de soie correspond aux extraits de gambier. La
soie pure absorbe presque autant de tannin des ex-
traits de noix de galle que des extraits de sumac,
mais les deux sortes de soie chargées ne sont que peu
chargées par ces extraits. Le divi-divi se comporte
comme le gambier dans la plupart des cas. Le subs-
titut de gambier se comporte d'une manière spéciale,
car les quantités de tannin absorbée ne sont considé-
rables qu'en solutions concentrées.
COTOX (Action de divers réactifs sur la libre
du), par M. \V. MIXAIEFF (Zeits. Farbenlnd., 1908,
p. 1 et 17).
On admet que dans le coton mercerisé etbien blanchi
le cuticule a disparu : l'auteur, |d'après ses observa-
tions, n'admet pas cette manière de voir. Le cuticule
renferme, comme incrustants, de la graisse, de la
cire, une matière colorante, et un corps nommé eu-
Une, insoluble dans l'acide sulfurique, de sorte que,
dans les traitements avec des réactifs alcalins idébouil-
lissage, mercerisage, blanchiment), la cutine est atta-
quée au moins autant que les éléments céreux et gras.
Dans bien des cas il est difficile de distinguer le cuti-
cule au microscope, et d'autant plus que la fibre a
subi plus de traitements mécaniques et chimiques.
L'auteur a étudié au microscope l'action de divers
réactifs sur la fibre de coton écru et est arrivé aux con-
clusions suivantes: Le cuticule résiste à un traitement
2I4
REVUE DES JOURNAUX
par la liqueur cuprammonique concentrée, à l'acide
sulfurique de concentration moyenne (mais non à
l'acide concentré), et aux liqueurs alcalines concen-
trées (débouillissage et mercerisage». Le cuticule de la
libre blanchie jouit des mêmes propriétés, mais à un
moindre degré. Les parois de la libre sont solubles
dans la liqueur cuprammonique concentrée et gonflent
fortement dans les solutions plus étendues. Elles se
dissolvent dans l'acide sulfurique concentré, en se
transformant en une espèce d'amyloïde, et gonflent
dans les solutions étendues, mais ne montrent pas de
changement au microscope, après un long contact avec
de l'acide à 10 p. 100.
Les parois de la fibre subissent de grands change-
ments sous l'action des oxydants (formation d'oxycel-
lulose) : elles deviennent cassantes et ne se dissolvent
pas dans la liqueur cuprammonique. La couche pro-
toplasmique intérieure de la fibre a presque les mêmes
propriétés que le cuticule.
COTOX MERCERISÉ (Détermination du i. par
M. E. KXEt.HT (J. Soc. Dyers a. Colour., 1908.
P. 67).
Le coton ordinaire et le coton mercerisé, teints en
benzopurpurine. traités par l'acide chlorhydrique, de-
viennent, le premier bleu, et le second, violet rouge, si
l'on n'emploie pas trop d'acide. En chauffant la liqueur
et en y ajoutant avec précaution du chlorure titaneux,
on constate que la nuance des deux diminue d'inten-
sité, et qu'avant la destruction complète de la couleur,
le coton ordinaire est bleu indigo et le coton mercerisé
rouge. Cette différence n'est sensible que si le coton
mercerisé l'a été avec de la soude ayant plus de 1 o° B.
sans tension, et plus de 2i°,5 avec tension.
Cette remarquable différence peut provenir de la pré-
sence de safranine, ou du composé acide de Brônner
avec le tétrazoditolyle dans la benzopurpurine, car il
est possible que ces corps soient plus complètement
fixés par le coton mercerisé que par le coton ordinaire.
L'n bain convenablement concentré fut préparé avec
le produit commercial, et on y teignit divers lots de
coton blanchi. Le dernier ne donna pas par réduction la
couleur rouge.
Le sel de potassium chimiquement pur et cristallisé
donna le même résultat que le produit commercial. La
couleur rouge bleuâtre vire au bleu, si l'on ajoute de
l'acide chlorhydrique convenablement concentré, et
les alcalis redonnent la nuance caractéristique de la
benzopurpurine. Il semblerait donc presque que le
traitement à la soude a augmenté les propriétés faible-
ment basiques de la cellulose. Le coton mercerisé avec de
l'acide nitrique de poids spécifique 1.415 présente la
réaction. L'intensité du rouge n'est pas accrue par un
contact de quatre heures avec l'acide nitrique, traite-
ment qui donne de l'affinité au coton pour les colo-
rants acides ordinaires.
On peut remplacer les solutions de chlorure titaneux
étendues (5 gr. par litre) par une solution concentrée
de chlorure stanneux, mais la réaction n'est pas aussi
nette.
MERCERISATIOX (Estimation du degré de)
des Dlés de coton, par M. E. KXECIIT (J. Soc.
Dyers a. Colour., 1908, p. 68).
Diverses méthodes ont été proposées pour déter-
miner si un échantillon de coton est mercerisé ou non,
mais aucune ne donne entière satisfaction. Il semble
exister une relation entre le mercerisage et l'aspect de
la fibre, du moins dans le cas du noir d'aniline. La
méthode à l'iode, satisfaisante à certains égards, ne
permet pas de distinguer le coton mercerisé avec des
lessives faibles de celui qui l'a été avec des lessives
fortes. La propriété la plus caractéristique du coton
mercerisé est sa plus grande affinité pour les matières
colorantes. Schaposchnikoff et Minaïeff ont conclu,
d'un certain nombre d'essais, que le coton mercerisé
demande 20 à 5o p. 100 de moins de couleur que le
coton ordinaire. Mais ces essais ont été faits sur du
coton mercerisé sans tension, et cela leur enlève beau-
coup de leur valeur pratique ; car actuellement on ne
mercerisé que sous tension, etdanscecas l'affinité pour
les matières colorantes est bien inférieure à ce qu'elle
est, si l'on mercerisé sans tension.
On obtient des résultats plus tranchés, entre le coton
mercerisé et le coton ordinaire, en utilisant l'affinité
sélective pour les colorants des deux sortes de coton
plongés dans un seul et même bain. L'auteur a es-
sayé :
i° Coton ordinaire, non traité;
20 Coton ordinaire mercerisé avec K.OH à 2Q° B.:
3° Coton ordinaire mercerisé avec XaOH à 290 B.:
40 Coton ordinaire mercerisé avec N03H à 420 B.
On teignit des écheveaux de 5 grammes pendant une
heure avec 3 p. 100 de benzopurpurine 4 B, 5 p. 100
de carbonate de soude et 10 p. 100 de sel marin, lebain
représentant vingt fois le poids du coton.
Tableau I.
Couleur fixée Douleur p. 100
en grammes. fixée.
Coton ordinaire 0,0346 0.69
Coton mercerisé avec NaOH à 33" B. o,i3qi . -•
Coton mercerisé avec NO::H à 43° B. 0.2616 3.23
Tableau II.
Couleur p. 100
fixée.
Coton non blanchi.
Non mercerisé i,55
.Mercerisé avec tension, NaOH à 29° B . . 2,90
Mercerisé sans tension, NaOH à 29° B . . 3,3g
Coton blanchi.
Non mercerisé i.5o
Mercerisé avec tension, NaOH à 29° B . . 2,85
Mercerisé sans tension, NaOH à 290 B. . . 3.54
Pour les essais du tableau II. on a employé du coton
d'Égvpte, par échevettes de 2 gr. 5. Le bain de tein-
ture renfermait 3 p. 100 de benzopurpurine 4 B,
5 p. 100 de carbonate de soude et 10 p. 100 de sel ma-
rin.
Tableau III.
Couleur p. 100
fixée.
Coton ordinaire ""
Coton mercerisé NaOH à 70- B
— — M° 2.39
— — 16° 2,57
— - 19° 2,95
— — 21 -,5 3.02
— - 24- 3,i5
— — 2'>,5 3,27
— — 29° 3,38
— - 3i" 3,5o
— - 33" 3.56
— - 35",5 3.6o
— — 3-. 5 3.66
REVUE DES JOURNAUX
2l3
Le dosage de la couleur dans les échantillons teints
était fait de la manière suivante. Au sortir du bain de
teinture, ils étaient exprimés, légèrement rincés à l'eau
et mis dans un morceau de flanelle propre et sèche.
Chaque échevette était placée dans une (iule conique
de 3oo centimètres cubes où passait un courant de CO-.
On ajoutait de l'acide chlorhydrique étendu, un volume
déterminé deTiCH de litre connu et faisait bouillir jus-
qu'à disparition complète delà couleur. On laissait re-
froidir et titrait l'excès de chlorure titaneux avec une
liqueur titrée d'alun de fer, le sulfocyanure de potas-
sium servant d'indicateur.
On voit que l'affinité du coton pour les matières
colorantes augmente continuellement, depuis l'échan-
tillon non traité, jusqu'à celui où le mercerisage est fait
avec de la soude à 37°,5 B.
Quelques essais ont été exécutés pour déterminer si
des qualités différentes de coton prennent les mêmes
quantités de colorants, quand on les teint ensemble
dans le même bain. Bien qu'il y ait une légère diffé-
rence, elle n'est pas de nature à affecter la valeur de la
méthode.
Tableau IV.
Coton blanchi deux foi
Écru simple ....
Écru double ....
Calicot blanchi . . .
.,46
i,3q
>,5q
1,33
i.-ti
i,5o
■•43
1,42
.,54
'.47
1,46
i,58
Les nombres du tableau IV représentent les quanti-
tés de benzopurpurine 4B fixées par les diverses qua-
lités de coton teint dans un même bain.
Tableau V.
Retrait
Benzopurpurine
Temps
de la libre
fixée
1 seconde.
15.7 p. 100
3.24 p. 100
10 —
17-4 —
3,62 -
20 —
2."\0
3,8o -
40
2.T.O —
3,89 —
60 —
25,0 —
3,91 -
180 —
27.4 —
4.10 —
Le mercerisage a été fait avec de la soude à 29" B.
Enfin le tableau VI donne les résultats obtenus avec
divers fils mercerisés sans tension.
Tableau VI.
Benzopurpurine
fixée Calculé
I. — Coton Egypte écru dou-
ble i,65 p. 100 »
Coton Egypte mercerisé
avec soude à 21', 5 B . 2,83 — 2,So
Coton Egypte mercerisé
avec soude à 3g». . . 3,17 — 3,23
II. — Blanchi deux fois ... 1,11 — >
Blanchi deux fois, mer-
cerisé avec soude à 1 3". 1.47 — i,5o
Blanchi deux fois, mer-
cerisé avec soude à 34°. 2,19 — 2,21
III. — Écru double 1,54 — »
Écru double mercerisé
avec soude à 27° . . 2,86 — 3,29
IV. — Blanchi deux fois ... i,5o — »
Blanchi deux fois, mer-
cerisé avec soude à 29° 2,86 — '2,91
V. — Écru double 1 ,55 — »
Kcru double mercerisé
avec soude à 290 B. . 2,90 — 3, 01
Dans un certain nombre de cas, la soude a été re-
froidie pour le mercerisage et on ne peut pas s'attendre
à ce que les tableaux donnés plus haut soient valables
pour des filés mercerisés à des températures peu éle-
vées.
COTON MERCERISÉ (Détermination «lu) et «le
foxy cellulose, par M. A. KNAGGS {J. Soc. Dyers
and Colour., 191 8, p. 11a).
L'auteur rappelle le procédé de M. Klnechl (1), qui
consiste à traiter par un acide, puis par le chlorure tita-
neux, le coton teint en benzopurpurine 4 B. Le coton
mercerisé devient rouge et le coton ordinaire reste
noir bleu. L'auteur a trouvé qu'on pouvait opérer plus
simplement et se p.isser d'agent réducteur.
Les échantillons de coton ordinaire et mercerisé son
teints avec une trace de matière colorante, par exemple
5 centimètres cubes d'une solution à 0 gr. 1 par litre
dans 100 centimètres cubes d'eau, avec ou sans
addition d'un peu de sel marin : on ajoute 2 centimè-
tres cubes d'acide chlorhvdrique concentré goutte à
goutte dans la solution bouillante, jusqu'à ce que le
coton ordinaire soit noir bleu, et à ce moment, le coton
mercerisé est rouge. D'après M. Kmecht. le rouge con-
go ne donnerait pas la même réaction que la benzo-
purpurine 4 B; l'auteur a trouvé qu'en opérant comme
ci-dessus, il n'en est plus de même. Le rouge congo
GR présente aussi la réaction, ainsi que le rouge congo
4 R, mais ce dernier n'est pas très sensible à l'acide.
Pour bien réussir l'essai, il faut opérer sur des nuances
pâles, et la couleur-sel et la couleur-acide doivent être
de couleurs bien différentes.
On a, comme explication, mis en avant que le degré
de réduction dépend du degré d'affinité de la benzo-
purpurine pour le coton, et que la benzopurpurine
fixée sur le coton mercerisé ne se réduisait pas aussi
facilement. Cette explication n'est pas juste, puisqu'on
n'a pas besoin de faire intervenir la réduction. Une
autre hypothèse consiste à regarder le liquide cellu-
laire interne de la fibre du coton comme toujours alca-
lin ; mais, d'après Knecht, la réaction a lieu aussi avec
le coton mercerisé à l'acide nitrique.
L'auteur teint en benzopurpurine du coton qui a
été mercerisé en un point, puis ajoute de l'acide chlor-
hydrique, jusqu'à bien mettre en évidence la tache
mercerisée ; on obtient ainsi une tache rouge vif surun
fond rouge terne. On sortie coton, l'exprime bien, et
touche la tache rouge avec de l'acide chlorhydrique con-
centré. Elle devient immédiatement bleue, ce qui mon-
tre bien que tout l'alcali est éliminé. Si l'on plonge le
coton dans un bain de teinture acide bouillant, latache
bleue du coton mercerisé devient rouge vif.
On a aussi prétendu que le mercerisage permet à la
matière colorante de traverser plus facilement la paroi
cellulaire de la fibre et de mieux teindre le canal inté-
rieur de celle-ci. Les essais précédents font en contra-
diction avec cette manière de voir. On a avancé aussi
que le mercerisage augmente les propriétés faible-
ment basiques de la cellulose et que les éléments nitro-
gènes de la cellule peuvent avoir quelque rapport avec
ce phénomène. La première hypothèse est correcte,
mais la seconde sujette à caution.
En fait, le coton mercerisé se comporte comme la
laine. Si l'on teint de la laine et du coton mercerisé avec
du rouge congo ou de la benzopurpurine alors qu'un
peu d'acide fonce considérablement le coton, la laine
conserve une couleur beaucoup plus rouge que le co-
ton. Si l'on retire la laine et qu'on la fasse virer au bleu
(1) R. G. M. C, 1908.
2l6
REVUE DES JOURNAUX
avec un acide concentré, puis qu'on l'exprime et la
remette dans le bain acide, elle perd sa couleur bleue
et reprend le même ton relatif de rouge comparative-
ment au coton.
Si l'hvpothèse que la nuance rouge du coton merce-
risé est due à l'action de la soude sur les éléments
nitrogènes de la cellule, quel rôle joue donc l'hydrate
de cellulose ? Reste-t-il non coloré, ou se teint-il aussi
en rouge? La matière nitrogène n'a-t-elle rien à voir
dans ce phénomène ? Pour l'oxycellulose, l'auteur ins-
titue l'essai suivant : un échantillon de tissu de coton
est taché avec une substance capable de donner de
l'oxycellulose, comme le chlorure de chaux, lavé à
l'acide, puis à l'eau, et teint en nuance foncée avec
du rouge congo. On la passe enfin dans de l'eau, assez
acide pour virer le rouge au bleu. On lave ensuite à
l'eau, jusqu'à ce que la;nuance rouge revienne sur le
coton ordinaire et que la partie transformée en oxycel-
lulose soit noire sur un fond rouge. S'il y a du coton
mercerisé en présence, il est rouge : on ne peut donc
le confondre avec l'hydrocellulose. Pour expliquer cette
réaction, on peut se demander si la couleur acide ne se
combine pas à l'oxycellulose pour former avec elle un
composé plus stable, ou si l'oxycellulose ne retient pas
l'acide plus fortement que le coton ordinaire. Peut-être
aussi qu'il y a là une question de diffusion, l'oxvcellu-
lose présentant de la résistance à l'eau alcaline. Peut-
être, enfin, que la substance nitrogène joue un rôle.
COTON D'EGYPTE ^L'azote dans le), par
M. SCHIXDLER (J. Soc. Dyers and Colour,, 1908,
p. 106).
R. Haller a montré que le coton, à un certain point
des manipulations qu'il subit, se teint, sans être mor-
dancé, faiblement, mais de manièreà résister au lavage,
dans une solution acide de safranine. Il attribue cette
propriété au cuticule extérieur cutinisé et à la présence
de substances nitrogènes dans l'intérieur du cuticule et
dans le résidu desséché des composants de la cellule.
L'auteur a répété et confirmé ses résultats.
Le fait que, lors de la purification de la fibre, l'affinité
pour les colorants décroit est attribué par Haller à la
disparition d'une partie des corps qui accompagnent la
cellulose pure. Comme ces corps sont ou paraissent
être de nature albuminoïde, il est évident qu'en les
éliminant, on diminue la teneur de la fibre en azote.
L'auteur a donc cherché à déterminer la quantité d'a-
zote dans le coton écru, et aux diverses phases de sa
purification. Les essais ont été faits avec du coton
d'Egypte séché à l'air et l'azote dosé par le procédé de
Kieldahl.
Comme la teneur en azote est faible, on a dû em-
ployer pour chaque essai 5 à 6 grammes de coton, 3o à
40 centimètres cubes d'acide sulfurique concentré et2
à 3 grammesde permanganate de potasse. L'ammonia-
que était absorbée dans un volume connu d'acide sul-
furique N/10 et titrée avec de la soude caustique N 10,
avec le méthylorange comme indicateur.
A^ote dans le coton écru. — La présence de subs-
tances nitrogènes dans la fibre du coton semble avoir
été signalée pour la première fois par Ed. Schunck.
L'auteur a obtenu les résultats suivants :
Poids du coton
S , 1 66 gr.
5,048
Azote p.
0,256
o,25o
noïdes, ces nombres correspondent à 1,6 p. 100 de ces
corps dans le coton écru.
A^ote dans le coton, après ébullition dans la soude
caustique à i°,5 B. — Le coton fut bouilli huit heures
dans la soude à i°,5 B., lavé, acide et séché.
Poids du coton
6,104 gr.
5,670
Azote p.
0,066
0,064
Il est évident que toutes les impuretés nitrogènes ne
sont pas enlevées par ce traitement. Comme Haller l'a
établi par l'examen microscopique, les substances al-
buminoïdes du protoplasma restent toujours conte-
nues dans le lumen à cet état.
Action de la soude caustique bouillante à 6° B.
Le coton fut bouilli huit heures, lavé, acide, lavé et
séché.
Poids du coton Azote p. 100
10 gr. 0,028
Une partie du coton bouilli fut blanchie au chlorure
de chaux à i° B., acide, lavé et séché.
Poids du coton
5,2 16 gr.
5,5io —
Azote p. 100
0,002
o,oo3
Ce traitement détruit donc ou enlève toutes les sub-
stances nitrogènes.
.4cf:o/z de la soude caustique à 40° B.
5 à 6 grammes de coton furent bouillis 2 heures
dans un ballon et l'ammoniaque dégagée recueillie
dans de l'acide sulfurique N/10.
lis du coton
Azote p. 100
5,i32 gr.
0,061
5.125 —
0,061
6,099 —
o,o58
Ainsi un quart de l'azote total se dégage à l'état
d'ammoniaque. Le coton se trouve blanchi par ce trai-
tement, mais sa solidité n'est pas dimiminuée.
Poids du coton
Azote p. 100
5,122 gr.
0,019
5,368 —
0,016
Si les substances nitrogènes sont à l'état d'albumi-
Le reste de l'azote, soit 0,17 p. too, doit rester en
solution dans la soude sous forme de combinaison
stable.
Il semble donc que l'élimination totale des subs-
tances nitrogènes ne se fait pas aussi facilement qu'on
le pense, et nécessite un traitement plus énergique que
celui que subit le coton dans le blanchiment ordi-
naire.
CHIFFONS (Carbonisation des), par M. P.
SCHWARZ (Farber-Zeit., 1908, p. 66 et 87).
Pour détruire les matières végétales dans les chiffons
et récupérer la laine, c'est l'acide sulfurique qu'on a
tout d'abord employé. Mais, depuis ces dix dernières
annéfes, un certain nombre d'autres agents de carbo-
nisation a été préconisé.
Les chiffons sont nettoyés mécaniquement au bat-
teur et parfois lavés au savon étendu puis à l'eau. On
les plonge ensuite dans l'acide sulfurique à 4°-5° B., qui
remplit une cuve doublée en plomb. Ils y restent une
REVUE DES JOURNAUX
217
demi-heure, sont sortis, essorés et mis dans la
chambre à carboniser, où ils sé|ournent une demi-
heure.
Le bisulfate de soude est aussi avantageux que l'acide
sulfurique à certains égards: il est meilleur marché,
mais demande à être employé [à un degré de concen-
tration plus élevé et à être en contact plus longtemps
avec les chiffons, pour arriver à ce que ceux-ci soient
parfaitement imbibés.
Le gaz acide chlorhydrique est aussi très employé :
son emploi nécessite un appareil spécial, dont les dé-
tails sont donnés par l'auteur.
On se sert aussi du chlorure d'aluminium ; au con-
tact de l'eau, il donne du gaz acide chlorhydrique eton
retombe sur le cas précédent. La laine se colore à la
température de 1 3o°, nécessaire pour la décomposition
complète du chlorure, et l'alumine qui se forme est éli-
minée de la laine par un lavage en acide chlorhydrique
ou sulfurique étendu. La laine qui a été ainsi traitée
est sujette à se teindre inégalement.
Le chlorure de magnésium est décomposé par l'eau
à i5o" et s'emploie aussi pour carboniserles chiffons. Il
se produit de l'oxychlorure de magnésium, qui est très
soluble dans l'eau. Ce corps est, du reste, plus cher
comme emploi que l'acide sulfurique.
On a encore employé d'autres corps pour la carboni-
sation ; l'auteur préconise l'acide sulfurique pour des
petites installations, et le gaz acide chlorhydrique pour
les grandes.
LAIXE (Affaiblissement de la) pendant la tein-
ture, par M. V. K.VPFF (Farber-Zeit., 1908, p. 49
•t 69).
La laine en bourre était, pour les essais, partagée
en un certain nombre de lots égaux et teinte, soit au
laboratoire, soit en fabrique, en chaudières ouvertes
ou dans différents appareils. Des échantillons de laine
teinte et non teinte furent filés à la même machine.
Tandis que la laine non teinte, la laine teinte en indigo,
ou en indigo et alizarine, se filent bien, en donnant
28.000 mètres au kilogramme, la laine chromée avant
teinture donne lieu à des ruptures du fil de 20.000 à
22.000 mètres. Le numéro du fil auquel on peut arri-
ver donne une idée exacte de la solidité de la laine. Les
divers lots ont été filés au même numéro, soit 18.000
mètres au kilogramme de laine.
Coefficient de rupture.
I. — Laine blanche 2.595 ^gr.
II. — Bleu indigo moyen 2,6o3 —
III. — Bleu indigo foncé 2,58 1 —
IV. — Indigo et alizarine 2 ,3i 5 —
(0,9 p. 100 bichromate et 1,2 p. 100 acide
formique.)
V. — Laine chromée avec 2 p. 100 bichro-
mate 1,878 —
VI. — Laine chromée avec 1 p. 100 bichro-
mate i .979 —
VII. — Laine teinte en alizarine 2.'79 —
mordancée avec i,5 p. 100 bichromate et 2
p. 100 acide formique.
L'affaiblissement est dû à l'oxydation de la fibre et
est moindre avec l'acide formique qu'avec les acides
acétique ou sulfurique. La laine chromée soit avant,
soit après la teinture ne se feutre pas aussi facilement
que les autres parties.
Des essais analogues aux premiers, destinés à mesu-
rer la résistance à la torsion, ont donné comme résul-
tats :
Laine blanche 385 tours
Indigo moyen 345 —
Indigo foncé 320 —
Indigo et alizarine 245 —
Laine mordancée comme Vil io5 —
Laine teinte et traitée avec 2 p. 100 bichro-
mate et 2 p. 100 savon Monopole .... 80 —
Laine, comme la précédente, mais sans savon. 48 —
La différence des trois derniers essais avec les quatre
premiers est si grande qu'elle doit tenir à quelque ac-
tion secondaire.
La manière dont on teint la laine a aussi une grande
inlluence sur sa solidité. Si l'on teint en chaudière ou-
verte, la marchandise nage, tandis qu'en appareil elle
est immobile. Dans le premier cas, on arrive à la tem-
pérature d'ébullition ; dans le second, on ne dépasse
pas souvent 90°-95°, et pour la plupart des couleurs à
mordants il faut l'ébullition. Par contre, en chaudière
ouverte, la laine se feutre, mais en appareil elle s'affai-
blit. D'après l'auteur, c'est encore en appareils que la
laine souffre le plus.
ROUGE THIOINDIGO (Sur le), par M. J. ROSEN-
BERG (Fàrber-Zeit., 1908, p. 101 et 119).
Les premières communications relatives au rouge de
thioindigo, découvert par Friedlaender, datent de l'au-
tomne de 1905, et l'on a, depuis cette époque, déposé
au Patentamt un grand nombre de brevets (on parle de
trois cents) ayant rapport à la préparation de ce colo-
rant ou des matières premières pour la préparer.
I
Les matières premières de la préparation du rouge
de thioindigo sont :
i° L'acide phénylthioglycol-o-carbonique, ou ses pro-
duits de substitution et surtout les acides arylthiogly-
coliques et leurs produits de substitution,
,COOH
R \
\S.CH=COOH
R = S. CH2.COOH
2" L'acide méthyllhiosalicylique,
.S.CH3
C6H'
COOH
L'acide phénylthioglycol-o-carbonique se prépare
le plus simplement en faisant agir l'acide chloracé-
tique sur l'acide thiosalicylique. La réaction est très
nette, sans formation d'éther acide. Il n'est pas néces-
saire de partir de l'acide thiosalicylique isolé, et l'on
peut ajouter l'acide chloracétique au produit de la
réaction de l'acide diazoanthranilique sur le polysul-
fure de sodium.
On peut aussi faire réagir l'acide chloracétique sur
le produit de la réaction de l'acide diazoanthranilique et
du sulfure de sodium, mais le rendement serait meil-
leur avec le polysulfure. On a aussi proposé, au lieu du
sulfure, le xanthogénate de sodium. Le principe du
procédé reste toujours le même. Ce n'est pas l'acide
thiosalicylique qui se forme d'abord par réduction du
phénylcarbonique-o-xanthogénalhlylester.
l<
COOH
-SCSOC2H5
mais on fait réagir directement sur celui-ci l'acide chlor-
2l8
REVUE DES JOURNAUX
acétique, de préférence en présence d'alcali, et le xan-
thogénester se scinde avec substitution dans le groupe
marcaptan.
Pour la préparât; ie thiosalicylique au
laboratoire, on peut réduire l'acide o-rhodanben-
CÛOH
zo'ique. C6H' . par le sulfure de sodium. En
SCN
grand, il est plus avantageux de réduire le produit de
l'action de l'acide diazoanthranilique sur le polysulfure
' de sodium au moyen des métaux lourds en solution
alcaline.
l'n autre procédé pour la préparation de l'acide thio-
salicvlique repose sur la mobilité connue de l'atome
d'halogène dans l'acide ochlorbenzoîque en présence
de la poudre de cuivre. On chauffe ce corps, en pré-
sence de poudre de cuivre ou de sels de cuivre, avec
des sulfhydrates ou des sulfures alcalins. Dans ce der-
nier cas, il se forme en même temps de l'acide dithio-
salicylique.
Un procédé excellent pour la préparation des acides
arvlthioglycoliques consiste à combiner les sels de
diazonium avec l'acide thioglycolique.
R. N = N..CI -f- HSCHsCOOH
donne :
H. N = N. SCHsCOOH
HCI
Ce dernier chauffé perd son azote et se transforme
en acide arvlthioglycolique.
La décomposition se fait de préférence en solution
alcaline et en présence de poudre de cuivre.
Un autre procédé pour la fabrication des acides aryl-
thioglvcoliques consiste à faire réagir l'acide th g : -
lique sur des corps renfermant des atomes d'halogènes
ou des groupes nitro en présence d'alcalis.
NO?
NO*
4- HS.CH'.COOH donne
Cl
NO5
NO-
+ HS.CH2.COOH donne
S CH-COOH
NOa
S.CH^.COOH
Les groupes nitro ne se réduisent pas.
Les acides méthylthiosalicyliques s'obtiennent en fai-
sant réagir sur l'acide diazoanthranilique. ou- sur le
produit de l'action de l'acide diazoanthranilique sur le
sulfure de sodium, ou sur l'acide o-rhodanbenzoîque
le chlorure de méthyle. l'acide méthylsulfurique, etc.
Il
Avec les acides arvlthioglycol-o-carboniques on pré-
pare l'oxythionaphtène par séparation de HsO et CO-.
k
,COOH
S. CH-.COOH
donne
CO
R CH«
N S /
Pour la préparation industrielle de l'oxythionaphtène,
on emploie les procédés suivants :
i° Fusion des acides arvlthio^lycol-o-carboniques
alcalis étendus. On obtient, par l'action des
_n mélange d'oxythionaphtène et d'ac ide
thionaphtène carbonique.
2" On chauffe un mélange des mêmes acides et de
soude caustique en poudreà 120°. à i5o° au maximum,
pendant peu de temps. Le rendement serait quantita-
tif.
3° Un autre procédé repose sur le fait que les acides
phényjthioglyco!-o-carboniques. ou leurs produits de
substitution simplement chauffés, se transforment en
oxythionaphtène ou ses dérivés.
4 On peut employer comme agent de condensation
l'anhydride acétique.
5' L'n chauffant l'aniline avec du soufre, on obtient
surtout l'ortho et la paradithioaniline,
N'HWN
c6h< N c«h*
s. s
qu'on peut séparer, grâce à l'inégale solubilité de
leurs sels. Le produit principal est le dérivé ortho. On
le réduit en o-aminothiophénol. qui se transforme, par
l'action de l'acide chloracetique, en acide o-aminophé-
nylthioglycolique. Celui-ci est transformé en nitrilepar
la réaction de Sandmeyer. Le nitrile chauffé avec les
alcalis donne l'acide aminothionaphtène carbonique,
qui se transforme en aminothionaphtène et enfin en
oxythionaphtène.
111
Ayant obtenu par un des procédés précédents V
thionaphtène ou l'acide oxythionaphtène carbonique
ou leurs produits de substitution, on opère leur trans-
formation en matière colorante par une simple oxvda-
tion. Celle-ci peut se faire avec des oxvdants neutres,
acides ou alcalins.
Il est à remarquer que le soufre aussi agit parfaite-
ment pour transformer les dérivés du thionaphtène en
rouge de thioù
IV
On peut arriver à préparer le thioindigo ou ses déri-
vés en combinant la condensation et i'oxydauon. On
sait qu'en chauffant les acides aryltr. - - - carbo-
niques, on les transforme en oxythionaphtène: il suf-
fira d'ajouter un - :nnant comme oxydant.
Par exemple, on chauffera l'acide phénylthioglycol-o-
carbonique avec de la nitrobenzine. Si l'on analyse les
produits de la réaction. e non
transformé, de l'oxythionaphtène et la matière colo-
rante formée. Le procédé n'est pas avantageux : -
quement.
On peut aussi préparer la matière colorante en
chauffant les acides arvlthioglycol-o-carboniques. de
-'■*r)Ci: avec un corps pour diluer. avec du soufre. On
peut aussi transformer l'acide phénylthioglycol-
bonique en en le chauffant sous pression
avec du bisulfite: celui ci se transforme dai
• en acide sulfurîque et
Ces procédés ne présentent rien de nouveau .
principe et ne sont pas d'un rendement avantageux.
Le procédé au nitrobenzene ne donne que 5 -
p. 100 de la quantité théorique du colorant.
Une autre séné cl _;r la préparation du
rouge de thioindigo met en oeuvre l'acide oxythionaph-
tène carbonique. Ils se distinguent de ceux où l'on
'oxythionaphtène par le genre spécial d'oxy-
dants. On oxydera par exemple en chauffant avec du
thiosulfate de sodium au-dessous de 100". Du soufre
se sépare, qui produit l'oxydation de la masse.
On peut oxyder l'oxythionaphtène, en le dissolvant
dans l'acide sulfurique et en abandonnant la solution
au repos. Il semble qu'il doive se former un éther sul-
fureux du leucodérivé du rouge de thioindigo, qui.
REVUE DES JOURNAUX
219
chauffé avec un alcali étendu, se saponifie, le blanc de
thioindigo s'oxydant au muge de thioindigo.
Il faut mentionner encore la transformation de l'oxy-
thionaphtène en leuco du rouge de thioindigo par trai-
tement au moyen de l'hypochlorite de soude dans des
conditions déterminées. On peut employer aussi le
perchlorure de fer.
VI
Voici quelques procédés de préparation du rouge de
thioindigo, où, comme matières premières, on n'em-
ploie pas lesacides arylthioglycol-o-carboniques. D'abord
celui où on emploie l'acide méthylthiosalicylique; on
le traite par l'acide sulfurique fumant. On peut aussi
employer comme agents de condensation les alcalis
caustiques, l'éthylate de sodium, etc. ; mais le rende-
ment est très mauvais.
Les résultats sont meilleurs, si l'on emploie le nitrite
de l'acide méthylthiosalicylique, qu'on traite par les
alcalis ; mais les rendements sont encore insuffisants
pour une exploitation industrielle.
On a breveté aussi, pour la fabrication du rouge de
thioindigo et de ses dérivés, un procédé qui met en
œuvre les chlorures des acides arylthioglycoliques,
R-S-CH-.COC1
R = aryl de la série du benzène ou du naphtalène.
La soudure du noyau fermé se fait au moyen du
chlorure d'aluminium, avec dégagement d'acide chlor-
hydrique. Les rendements sont aussi très faibles.
Un procédé tout particulier en partant de l'oxy thio-
naphtène permettrait, par l'action d'un halogène sur
un des deux atomes d'hydrogène du noyau thiophène
de l'oxythionaphtène,
/C0\
C;H> ( ) CH2
X> S /
de transformer ce dernier en oxvthionaphtène halogène
ou dihalog.-né.
On chaufferait ceux-ci avec des sels alcalis ou les
alcalis eux-mêmes. Une modification du procédé con-
siste à faire réagir les dérivés dihalogénés sur l'oxythio-
naphtène lui-même : il se forme encore du rouge de
thioindigo. Enfin ce procédé pourrait servir aussi à la
préparation de colorants mixtes des séries de l'indigo
et du thioindigo, en faisant réagir lesoxythionaphtalènes
substitués sur l'indoxyle. D'après l'auteur, ce procédé
ne constitue nullement un progrès.
l'n procédé qui présente des rapports avec le précé-
dent emploie comme matière première le dicétodihy-
drothionaphtène (2,3), qu'on obtient facilement avec
les oxythionaphtènes dihalogénés
/C0\ /C0\
C«H4 ( ^ ) C.C12 donne C6H> / \ CO
Ce corps correspond à l'isatine de la série de l'in-
digo. On le condense soit avec le 3-oxvthionaphtène,
soit avec l'indoxyle et on obtient des colorants du rouge
de thioindigo.
On mentionnera encore la préparation du 2.3-dicé-
lodihydrothionaphtène. On transforme, au moyen de
l'acide nitreux.le 3-oxvthionaphtène en Toxine du dicé-
todihydrothionaphtène : on réduit celle-ci en amino-
oxythionaphtène, qu'on oxyde. On arrive au même
composé, en transformant le 3-oxythionaphtène en dé-
rives dihalogénés, et l'on traite ceux-ci par l'eau ou
l'acide acétique.
Tous les procédés précédents pour l'obtention du
rouge de thioindigo reposent sur des réactions chi-
miques, bien précises. 11 existe quelques procédés qui
ne sont pas dans ce cas. L'un consiste à traiter l'acide
thiosalicylique par la formaldéhyde ou le chloral et à
chauffer les composés ainsi obtenus. Les produits de
condensation ainsi obtenus sont traités à chaud parles
alcalis, et il doit se former :
c*H'<coo>C<
H
CCI3
On fond ce corps avec un alcali jusqu'à 1800 et il se
forme des corps désignés sous le nom de leucodérivés.
Ils diffèrent de l'oxythionaphtène en ce que la transfor-
mation en rouge de thioindigo par les oxydants ne se
fait pas à froid, mais à chaud. La réaction est com-
plexe et le rendement mauvais.
On a breveté la transformation des acides arylthio-
glycoliques, de leurs éthers et de leurs produits de
substitution, en rouge de thioindigo au moyen des
agents de condensation acides, anhydride phospho-
rique, acide sulfurique concentré, bisulfate de sodium,
acide chlorosulfonique, chlorure d'aluminium. Mais
tous ces procédés ne donnent que de très faibles rende-
ments.
VIII
Homologues et produits de substitution de rouge
de thioindigo.
Il existe deux méthodes pour les préparer:
i" Synthèse d'acides thiosalicyliques homologues
ou substitués, au moyen des méthodes décrites plus
haut ;
2" Substitution dans le rouge de thioindigo lui-
même.
L'auteur examine la question de l'action qu'a sur la
nuance du rouge de thioindigo la position des substi-
tuants. En partant du schéma, il constate que la subs-
A-
C — OH
V\s/CH
titution en 4 et 7 rend la nuance plus bleue. La subs-
titution en 6 la rend plus rouge, et en 5 fait virer le
produit au violet bleu ou au noir. Les dérivés méthylés
rendent la nuance plus jaunâtre que les éléments halo-
gènes. Les groupes oxalkylés ont une action analogue
à celle des groupes méthylés, mais plus accentuée.
Les groupes thioalkylés font virer au bleu ; les groupes
amino poussent la nuance au brun et au violet.
On peut préparer des dérivés tétrasubstitués du thio-
indigo, en traitant par l'acide sulfurique des acides
phénylthioglycoliques bisubstitués en para, et renfer-
mant au moins un halogène substitué.
Au moyen des acides monochlorophénylthioglyco-
liques on peut préparer du dichlorothioindigo, mais il
faut ajouter à l'acide sulfurique des corps qui facilitent
la condensation ou l'oxydation, anhydride sulfurique,
acide borique, sels ferriques, mercure, sels de mercure
ou des corps nitrés.
L'n autre procédé consiste à traiter par l'acide sulfu-
rique des acides méthylp hénylthioglycoliques, renfer-
mant au moins un groupe méthyle en para par rapport
au soufre. Le dérivé diméthylé est violet rouge, le tétra-
méthylé violet bleu et l'hexaméthylé, provenant de la
REVUE DES JOURNAUX
pseudo-cumidine. est également violet bleu. Le dérivé
chlorotolvle est un colorant violet rouge.
Le thioindigo ditralogéné. renfermant un atome de
chlore en meta par rapport au soufre, est un colorant
rouge jaunâtre. II s'obtient en traitant par un hydro-
carbure nitré ies acides phénylthioglycoliques renfer-
mant un halogène en meta par rapport au groupe
SCHJ.COOH.
On a préparé aussi des dérivés tétrahalogénés du
rouge de thioindigo. Ce sont des colorants violet rouge
et ils se préparent par le procédé dit au bisulfite.
On connaît quelques dérivés du diméthylthioindigo.
Le dérivé diméthylé en 6.6 teint la laine et le coton en
rouge alizarine ; le dérivé 5.3. en violet.
On a préparé un dérivé tétraméthylé du thioindigo,
en fondant avec les alcalis l'acide diméthylphénylthio-
glycol -o- carbonique et en oxydant l'oxythionaphtène
ainsi formé. Il teint le coton en rose alizarine.
On a breveté la préparation de quelques dérivés oxal-
kylés ou thioalkylés du thioindigo, en fondant avec les
alcalis les acides phénvlthioglicol -o- carboniques.
Les colorants qui renferment un reste oxalkylé tei-
gnent en rouge jaunâtre : ceux qui renferment un
reste thioalkylè, en rouge alizarine.
Ln autre brevet sur le même sujet comprend en
outre la préparation de colorants qui renferment les
substituants en para par rapport au soufre ; ceux qui
contiennent des restes oxalkylés teignent en violet bleu
foncé, et ceux qui contiennent des restes thioalkylés.
en noir verdâtre.
On a breveté un diaminothioindigo, qui renferme
les deux groupes amino en meta par rapport au
soufre.
CO
NH
\c_c/COA
s/c-c\s-4Jnh*
Pour le préparer, on fond avec un alcali l'acide
aminophénylthioglycol-o- carbonique. Ce colorant teint
en brun : si les groupes amino sont en para, le colo-
rant teint en noir verdâtre.
L'n autre mode de préparation de dérivés du thioin-
digo consiste à chlorer ou à bromer des dérivés du
diaminothioindigo. Ceux qui renferment les groupes
amino en meta par rapport au soufre teignent en
orange : ceux qui les renferment en para, en noir ver-
dâtre.
Des colorants bruns de la série de la naphtaline et de
la famille du rouge de thioindigo ont été aussi obte-
sus.
IX
Colorants de la série du rouge de thioindigo.
ne renfermant qu'un reste oxythionaphtène.
On sait que. par la condensation de l'indoxyle avec
Fisatine. on obtient l'indirubme.
CO , C H<
C = C >NH
NH — Cû— x
Ce corps n'a pas d'emploi comme matière colo-
.- ii n'est pas assez stable au sein de la cuve.
Il en est autrement pour le corps correspondant de la
e du thioindigo. qu'on obtient en condensant l'oxy-
l'isatine. C'est l'écarlate de thioin-
C6H*.
x co /
CO
NH
oi à ce procédé de préparation con-
siste à employer, au lieu de I'isatine. l'acide isatinacé-
lique. La condensation dans les deux cas se fait en
solution aqueuse, en présence d'un peu de carbonate
ou de bicarbonate de sodium, ou même sans ces corps :
il suffit de chauffer. Le rendement est presque quanti-
tatif.
On peut aussi réunir (la formation de l'oxythio-
naphtène et la condensation avec I'isatine en une
seule opération. On chauffe à haute température en
présence d'un corps qui sert à diluer l'acide phényl-
thioglycol-o-carbonique avec la quantité moléculaire
d'isatine. Il se forme de l'oxythionaphtène. qu'on fait
réagir sur I'isatine comme précédemment.
On peut aussi chauffer l'acide phénylthioglycol-o-
carbonique avec l'anhydride acétique et condenser en
même temps avec I'isatine. Ces deux procédés renden
moins bien que le procédé originel.
On peut enfin remplacer I'isatine par l'acénaphtène-
quinone : ce colorant teint aussi la laine et le coton en
belles nuances rouge jaunâtre.
Les corps décrits jusqu'à présent sont dissymétri-
.'on fait agir sur l'oxythionaphtène l'i-isatina-
nilide, l'a-isatine chlorée, la thioisatine ou l'isatinaryl-
hydrazine, on obtient des produits de condensation
C-'H<
CO
— S—
;. C = C (
CO
\r«
NH
H*
symétriques, qui sont des colorants pour cuve, dont
les nuances vont du violet au bleu.
L'introduction d'un halogène dans le noyau de ces
colorants pousse la nuance au rouge. En condensant
le chloroxythionaphtène avec le chlorure de chlorisa-
tine, on obtient un colorant qui teint le coton et la
laine en nuances violet rouge, vives et solides.
Toute une série de brevets a pour objet d'introduire
des éléments halogènes dans les colorants tout finis
de la série du rouge de thioindigo. A cet effet, on traite
ceux-ci par le brome ou le chlore, à chaud, en présence
d'hydrocarbures nitrés.
p.
PRODUITS CHIMIQUES
PARATOLIIDIXE Préparation de la) au
moyen de son hydrate, ra: M. J. FRISWELL
c. Chem. Ind.'. 1908, r. 258).
En 1907. J. Walker et Beveridge ont décrit un hy-
drate de p-toluidine, mais l'existence de cet hydrate
avait déjà été indiquée en 1886. par Levy. L'auteur a
découvert de son côté ce corps et en i8>»9. ainsi que
les années suivantes, en a préparé plusieurs tonnes.
Avec l'hydrate on peut préparer la /vtoluidine.
La préparation de la p-loluidine est un problème
délicat. En refroidissant à 0°, on peut séparer le para
de l'orthotoluène ; mais en grand, la séparation est
incomplète, car il reste beaucoup du dérivé para dans
la partie liquide et une certaine quantité du dérivé
ortho reste fixée dans la partie solide. La réduction du
p-nitrotoluène presque pur est difficile : il faut main-
tenir les condenseurs à environ 700 et la /Moluidine
qui se solidifie à cette température peut boucher les
tuyaux.
Lors de la découverte de la primuline, la préparation
sur une grande échelle de la />-toluidine devint une
nécessité. La nitration du toluène donne Co à 6^
p. ioû du dérivé ortho et 35 à 40 p. 100 du dérivé
para, avec une très faible proportion de dérivé meta.
L'auteur a fait varier les proportions d'acide nitrique
et d'acide sulfurique. la température de o" jusqu'au
BREVETS FRANÇAIS
degré où l'on pouvait opérer sans danger ; il a fait ar-
river le toluène et l'acide goutte à goutte l'un sur
l'autre : les résultats ont toujours été de 60 à 65 p. 100
d'orthodérivé pour 40 à 35 p. 100 du para dérivé.
L'auteur s'est convaincu qu'il fallait agir sur le mélange
des toluidines au moyen du froid, et constata que la
présence de l'eau favorise la séparation. Enfin l'addi-
tion de glace à l'eau donne encore de meilleurs résul-
tats. L'auteur décrit l'appareil où la glace se trouve
réduite en très petits fragments et mélangée avec la
toluidine brute mécaniquement II se sépare un gâteau
solide d'hydrate de ytf-toluidine qu'on fait fondre à 5o-
6o°. Dans ces conditions l'hydrate est décomposé en
un mélange d'hydrate de ^-toluidine et de /vtoluidine
qui surnage sous la forme d'une huile mobile et inco-
lore. Le mélange est versé dans des cuves, où on le
refroidit et donne de magnifiques cristaux d'hydrate,
avec lesquels on peut préparer la/>toluidine tout à fait
pure. La toluidine est versée dans un alambic, où on
la sépare de l'eau, et la p-toluidine sèche est distillée et
recueillie. Elle se solidifie en blocs durs, qu'on brise et
fait passer par un tamis à mailles de un demi-pouce.
Les cristaux qui restent sur le tamis sont couverts avec
une flanelle grossière, lis perdent une certaine quantité
d'o-toluidine qui s'écoule et renferme environ 70 p. 100
de p-toluidine. On désigne le produit sous le nom de
n« 4.
Avec onze charges de 875 livres de toluidine et
600 livres de gUce, représentant 9.617 livres de tolui-
dine et 3 tonnes de glace, on a obtenu 3.5g3 livres de
parabase brute, qui à la distillation ont donné 2.238 li-
vres de jL'-toluidine pure et 862 livres de toluidine n° 4.
TRIPHÉNYLMÉTHAIVE (Hases des colorants
du), par MM. E. XOELTING et K. PHILLIP {Berl.
lier., n)o8, p. 579).
Parmi les bases des colorants du triphénylméthane,
on n'a pu encore préparer à l'état incolore que celles
qui renferment l'azote bisubstitué. Les auteurs sont
arrivés à préparer un certain nombre de bases, sous les
deux modifications, colorée et incolore. Le bleu iui-
phto, préparé en condensant la cétone de Michler et
la diméthyle-»-naphtvlamine au moven de l'oxychlo-
rure de phosphore, cristallise dans le xylène en cris-
taux vert foncé fondant à 260". Si l'on fait recristalliser
la base dans l'éther, on l'obtient en aiguilles blanches,
fondant à i53°. Les sels du bleu naphto sont très so-
lubles dans l'eau et teignent la soie, la laine et le coton
mordancé au tannin en nuances intermédiaires entre
celles que donnent les bleus Victoria R et B.
Comme le bleu naphto est décomposé par l'acide
sulfurique étendu en cétone et diméthyle-a-naphtyla-
mine, sa constitution, à l'état de chlorure, est :
[(CH3)2.N.C6H4]2.
C = C">H6 = N(CH:l)2.CI
Le bleu Victoria R donne une base colorée
f(CH:,)«.N. C«H4]8.
C = Cl"H° = N.C'H"
quand on traite la solution alcoolique par la potasse
caustique, goutte à goutte, et qu'on filtre le précipité.
La base pure fond vers 192°. Quand la solution chaude
de la matière colorante est versée dans l'ammoniaque
en excès et bouillie, le précipité coloré devient gris et
la cristallisation dans l'éther donne des aiguilles blan-
ches fondant à 167"- 170°, qui renferment une molécule
d'eau de plus que la base colorée et dont la formule
coïncide ainsi avec celle du carbinol.
COLORANTS (Formation de) dans lui Ira vio-
le!, par M. C. SCHALL (J. prakt. Chemie, 1908,
p. 262).
Si l'on imbibe du papier avec une solution de p-phé-
nylènediamine, qu'on lave avec de l'acide nitrique et
qu'on sèche, le papier exposé aux rayons ultra-violets
vire rapidement au bleu. L'auteur a préparé à l'état
cristallisé les deux nitrates, C6H4 (NH2)2. 2 N03H et
C'1 H1 (NH2)2. NO:,H. Le premier, à l'état sec, vire au
jaune, puis graduellement au brun, sous l'action des
rayons ultra-violets, mais s'il est humide, il devient
bleu: le phénomène est plus rapide et plus marqué, si
on imbibe du papier de la solution de ce sel. Le second
nitrate, sous l'action des mêmes ravons, devient vert
ou vert bleuâtre, mais le papier imbibé avec une solu-
tion de ce sel vire aussi au bleu. La cause de ce phé-
nomène n'est pas la transformation en oxvgène actifde
l'oxygène contenu dans la molécule, et ne peut être
reproduit en exposant le papier à l'action de l'oxygène
actif ou de l'ozone. Il est dû probablement soit -à la
transformation du nitrate en nitrite de la diamine
C"H< (NH*)*NO»H = C6H> (NH*)*NO*H + H-0
ou simplement à la réduction du nitrate de la diamine
en nitrite.
Le sel, après avoir été exposé aux rayons ultra-vio-
lets, renfermait des traces de nitrite.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
Maehine pour la teinture en pièees des tissus
.1 Fauré] (b. f. 383856, ig janvier 1907-20 mars
1908).
Cette machine est destinée à la teinture en pièces des
tissus et notamment des velours unis ou façonnés, pe-
luches et autres tissus à poil, sans cassure ni écrase-
ment, froissement ou pilage du poil.
Elle se compose d'une barque ordinaire A, munie
de deux coussinets B. sur lesquels reposent les tou-
rillons C de l'arbre carré O. Sur ce dernier sont
montés deux tourteaux F. et F, dont l'un /■." est fixe
et l'autre F mobile. Sur ces tourteaux sont adaptés
des ravons G, dont le nombre peut être variable
et qui sont au nombre de huit dans l'exemple re-
présenté. Ces rayons sont fixés aux tourteaux par des
boulons G'; ils pourraient même faire corps avec les
tourteaux.
La longueur de ces rayons peut varier selon le mé-
trage des pièces à développer; ils sont munis, sur la
face opposée aux tourteaux, de pitons //, dont l'éloigne-
ment est de 20 à 25 millimètres et qui sont destinés à
maintenir le tissu au moyen d'une lisière cousue pro-
visoirement à la pièce à teindre et qui vient s'accrocher
aux pitons sus-indiqués.
Le tourteau E est fixé sur l'arbre D par des chevilles
/."', et le tourteau F est mobile. Il peut être immobilisé
sur son arbre, par exemple au moyen du dispositif re-
REVUE DES BREVETS
présenté fig. 3. Sur le tourteau F sont fixées deux
équerres /. /', diamétralement opposées et assujetties
au moyen des boulons G'; d'autre part, ces équerres
coulissent «ur l'arhre D et peuvent être fixées à ce der-
nier par un boulon J serrant fortement ces deux
a— &
Machine à teindre les velours,
de face: Bg. 2. vue en bout du tourteau fixe; fig. 3, système
d'immobilisation du tourteau mobile.
équerres contre l'arbre et coulissant dans une fente K
ménagée le long de l'arbre.
dès tourteaux permet de teindre
n'importe quelle pièce de tissu, quelle qu'en soit la lar-
geur.
La machine étant réglée à la largeur voulue, l'étoffe
est disposée de la façon suivante : l'un des bouts de la
pièce (celui opposé à la couchée du poil) est présenté
parallèlement à l'arbre et accroché par les lisières préa-
lablement cousues aux deux premiers crochets les plus
près de l'arbre; puis un huitième de
tour est imprimé à ce dernier et le
tissu est accroché toujours par les
lisières aux deuxièmes crochets, et
ainsi de suite jusqu'aux derniers,
de façon à partir du centre et à
finira la périphérie de l'appareil.
Cet enroulement ansi fait en forme
de spirale présente cet avantage que
es plis du tissu sont tous séparés
les uns des autres pat un inter-
valle régulier de 2 centimètres en-
viron. La pièce ainsi placée sur
appareil est alors plongée dans le
bain de teinture el un mouvement
rotatif est imprimé à l'arbre au
moven d'une manivelle L, dans le
sens opposé à la couchée du poil,
de telle sorte que, celui-ci plongeant
dans le liquide et continuant à
tourner constamment dans le même
sens, la couchée du poil se main-
tient régulièrement dans le sens
voulu, évitant ainsi le relèvement ou
le moutonnage du poil.
Si, pendant le cours des opéra-
tions de la teinture et sous l'action
de la chaleur plus ou moins élevée
des bains, le tissu venait à se dé-
tendre ou à se relâcher, un recu-
lerait le tourteau mobile, de façon
à maintenir le tissu constamment
tendu.
IMPUESSIOX
Procédé d'impression aux co-
lorants soufrés [Weiler-ter.-
Meer] (b. f. 38525g, 2 5 nov.
1907-7 mai 1908).
Le procédé repose sur ce fait
qu'il est impossible d'imprimer avec
les colorants soufrés en présence
de sulfure alcalin, sans qu'un noir-
cissement des rouleaux ait lieu, en
préparant les pâtes de manière que
les colorants soient dissous par les
monosulfures, en évitant autant que
possible la présence de l'eau, et en
ajoutant ensuite de fortes bases alca-
lines et un épaississant convenable.
On peut aussi remplacer une partie
de la quantité d'eau par des alcools,
tels que l'alcool éthylique, la glycé-
rine, etc. Cependant, comme l'ac-
tion du soufre se rencontre fré-
quemment dans les colorants sou-
frés ou les polysulfures, on doit
préalablement la paralyser par l'ad-
dition de sulfites.
Ex. 1 : On chaulfe 10 parties de pâte de noir au-
ronal pour impression (sans soufre et polysulfures)
avec 5 à 10 parties de sulfure de sodium cristallisé,
puis on ajoute en remuant 85 à 80 parties d'épaissis-
sant alcalin.
ECHOS ET NOUVELLES
223
On imprime et vaporise pendant quelques minutes,
lave et savonne si nécessaire.
Épaississants alcalins :
900 parties soude caustique (400 B.).
100 parties British gum.
Ex. 2 : On ehautfe jusqu'à dissolution :
18 parties de pâte de noir auronal extra pour im-
pression avec
2 à 5 parties de sulfure de sodium cristallisé et
5 parties d'eau, puis on ajoute
i" parties d'amidon grillé clair.
63-6o de soude caustique 40" B. et
2 parties de sullite de soude cristallisé
et on traite la dissolution comme dans l'exemple 1.
Pour empêcher un noircissement ultérieur des rou-
leaux de cuivre au nettoyage, on aura soin également
de ne pas employer l'eau pour enlever la couleur d'im-
pression en excès sur les rouleaux.
APPRÊTS
Appareil à circulation pour l'aire la charge et
autres opérations <le la teinture des soies
[Humpp et C'e] (b. f. 383941, i3 nov. [907-24 mars
1908).
L'appareil comprend une essoreuse, dont le panier,
la cuve et la crapaudine sur laquelle tourne le panier
sont disposés de façon à permettre d'opérer en remplis-
sant complètement la cuve, sans que le liquide puisse
pénétrer dans la crapaudine, d'essorer ensuite et de
recommencer un nombre quelconque d'opérations,
sans sortir de la cuve les matières à traiter, aux travers
desquelles est établie une circulation continue du
liquide contenu dans l'appareil.
Cette circulation est réalisée par l'effet naturel de la
force centrifuge combiné avec celui d'une palette /. ou
chicane de forme quelconque ramenant le liquide dans
le panier muni d'orifices h, représenté sur le dessin ci-
joint.
Le panier de l'essoreuse a une partie centrale évidée
a, formant cloche et dans laquelle vient se loger la cra-
paudine b, qui est portée par la cuve, de telle sorte que.
la partie évidée a formant réservoir d'air, le liquide qui
remplit la cuve h ne peut s'introduire dans la crapau-
dine et la détériorer.
Cette disposition spéciale de la crapaudine et du pa-
nier de l'appareil permet d'opérer en remplissant com-
plètement la cuve, le panier tournant ou restant immo-
bile, sans que le liquide puisse pénétrer dans la cra-
paudine, et d'essorer ensuite sans sortir les matières
traitées du panier après la première opération.
A la partie supérieure de la cuve, se trouve la palette
fixe inclinée ou non,/, de forme quelconque et qui fait
retomber dans le panier le liquide, qui est de nouveau
projeté dans l'espace libre entre le panier et la cuve,
en passant à travers les matières à traiter et en donnant
ainsi une circulation continue du bain à travers ces
matières.
Un robinet de vidange / permet de vider la cuve à
volonté. On peut ainsi recommencer un nombre quel-
conque de fois l'opération sans sortir les matières delà
cuve.
Procédé d'apprêt des filés et tissés [A. Vergé']
(b. f. 3853o4. du ii mars 1907-9 mai 1908.) (Voir
Revue du blanchissage, du blanchiment et de l'apprêt,
juin 1908.)
Production de nouveaux colorants dérivant
de gallocyanines [Sandow] (b. f. 382335. i5 sept.
iooj-4 févr. 1908).
Les auteurs ont constaté que les gallocyanines, dont
l'insolubilité a restreint l'emploi, se dissolvent facile-
ment dans un sel d'une leucogallocyanine, par suite
d'une combinaison qui doit être une quinhydrone.
Ces combinaisons sont cristallisées et solubles dans
l'eau en violet.
On arrive à ce résultat : i° par la réduction partielle
des gallocyanines ; 2" par l'oxydation partielle d'une
leucogallocyanine ; 3° par l'action d'une leucogallo-
cyanine sur une gallocyanine. Ce procédé est le plus
intéressant parce qu'il permet d'obtenir des composés
mixtes.
Ex. : 10 kilogrammes prune sont mis en suspension
dans l'eau (100 litres) et précipités par 5 kilogrammes
acide chlorhydrique. A la pâte cristallisée obtenue, on
ajoute 10 kilogrammes chlorhydrate de leucogallocya-
nine. En peu de temps il y a dissolution complète, on
précipite, par le sel, le colorant qui, d'abord en huile,
cristallise bientôt. Il est très soluble.
ECHOS ET NOUVELLES
Sur la teinture et l'impression au Japon.
Les procédés pour imprimer des dessins sur les
tissus en coton et en soie sont assez différents au
Japon. La méthode qui consiste à imprimer avec des
modèles en bois est très connue; nous ne parlerons
pas des autres procédés qui ne sont que des modifica-
tions des nôtres.
Les serviettes japonaises sont confectionnées avec
du tissu simple ou du calicot d'une longueur d'à peu
près 3 pieds et d'une largeur d'un pied. Le dessin im-
primé est presque toujours le même et la couleur ne
varie guère, — fond bleu avec dessin blanc.
Les articles simples, tels les serviettes, les vêtements
pour les coolies, etc.. semblent être fabriques de la
façon suivante :
Ils se servent de deux blocs en bois dont la surface
de l'un est complètement polie et dont l'autre porte le
dessin en gravure. Les endroits les plus profonds de
la gravure sont reliés par des petits canaux qui sil-
lonnent à travers toute la forme. Ces canau\ se réu-
224
CORRESPONDANCE
nissent en formant des petites rigoles qui ont leurs
issues sur les côtés de la forme. L'étoffe à imprimer
est étendue sur la surface polie, comme sur une table,
puis elle est couverte du modèle. En coulant la matière
colorante par les dits canaux l'étoffe se sature de cou-
leur. Pour empêcher la couleur de couler, c'est-à-dire
pour avoir des contours nets, on a soin de presser les
deux blocs fortement l'un contre l'autre.
En prenant des tissus teints et en introduisant dans
la forme des rongeants appropriés on obtient des
figures blanches sur fond coloré.
L'emploi de patrons en papier laqué est assez fré-
quent. Ils obtiennent des dessins sur tissus coton en
appliquant sur les patrons découpés ou bien une
matière colorante ou bien une réserve mécanique. —
pâte qui empêche les couleurs de se fixer. Dans le
dernier cas le tissu est teint à la suite, et après enlevage
de la réserve on obtient des dessins blancs sur fond
coloré.
Pour les petits dessins, par exemple feuilles vertes
sur fond blanc, les japonais préfèrent souvent em-
ployer une méthode qui demande beaucoup plus de
temps que celle que nous venons de décrire. Ils décou-
pent un certain nombre de feuilles dans du papier,
puis, au lieu d'emplover le patron obtenu, ils répar-
tissent les feuilles découpées sur le tissu. En tenant
les feuilles avec la main gauche ils badigeonnent le
tout avec une réserve mécanique. Après avoir enlevé
les bouts de papier ils passent dans la couleur verte
pour teindre les endroits protégés par la réserve. Ils
vaporisent et lavent et ainsi ils ont des feuilles vertes
sur fond blanc.
BIBLIOGRAPHIE
The Chemistry or (lie diazo compounds. by
John Cannell Gain, i vol. de 1-2 p. : 140 X 220.
London. 190S, Edw. Arnold. 4 ; . Maddox street. Prix :
1 o sch. 6d. (1 3 fr.).
Les composés azoîques ont eu en chimie une for-
tune particulière. Découverts en 1 S5S. par J.-P. Griess.
ils ont donné naissance à la plus grande classe de
composés qui S'il connue, et dont l'importance théo-
rique ne le cède point à son intérêt pratique dû aux
nombreuses couleurs azoïquées utilisées dans l'indus-
trie.
L'ouvrage de M. Gain résume les progrès réalisés
dans celle importante branche de la chimie organique,
depuis la découverte primordiale de Griess.
Après l'introduction qui forme le chapitre I, on
trouve la préparation des composés diazoîques (chap.ll);
le mécanisme des procédés de diazolation -chap. (II);
les réactions des composés diazo'iques ch. IV à VII);
■~ur eux de divers réactifs fch. VIII); la forma-
lion des dérivés du diphényle dans la diazolation
(ch. l.Xl; la substitution des groupes dans les dia-
zoîques (ch. X>; l'action de la lumière sur les diazoî-
ques (ch. X); les diazo-amino |ch. XII); les azo
ch. XIII); les diazométalliques (ch. XIV); les diazo
de la série aliphatique (ch. XV) : la constitul
diazo (ch. XVI et XVI h ; les formules proposées depuis
- . XVIII) : les diverses théories ém
:ution des diazo depuis 1895 ch. XIXt. et enfin
un exposé des théories sur les diazo. en
Dans un appendice, l'auteur donne un aperçu de sa
théorie personnelle sur la constitution des composés
diazoîques.
apiires sont courts, mais ils sont très docu-
mentés avec de nombreux renvois bibliographiques.
remarque. Pas une fois M. Cain ne cite
le nom de Roussin: il a cependant quelques droits à la
."te de quelques dérivés diazo':qu^
-vricr. p. 33 .
Air-Conditioning. — Being a short treatise on the
humidification, ventilation, cooling and the hygiène of
textile Factories, especiallv with relation to those in the
U. S. A. by G. B. Wilson. 1 vol. cartonné de 143 p. :
125 X 190. New- York. John Wiley et Sons, 1908.
Traité abrégé d humidification, ventilation, rafraî-
chissement et hygiène des manufactures textiles, tel
que leur installation existe aux États-Unis d'Amé-
rique.
Cet ouvrage intéresse particulièrement l'industrie tex-
tile. L'auteur étudie les diverses méthodes d'aération et
de ventilation en usage aux États-Unis, et les cou
à celles usitées en Europe et en Asie, quand il y a lieu
à comparaison, car un certain nombre de svstèmes
décrits ne sont pas en usage dans nos pays.
L'ouvrage se termine par l'examen des procédés
hvgrométriques et la critique des principales méthodes
d'humidification.
CORRESPONDANCE
Zurich, le 10 mai
Monsieur le Directeur delà R. G. M. C à Paris.
Voudriez-vous me permettre d'ajouter une réflexion
à votre intéressante note sur l'utilité d'unifier et de
simplifier les * noms commerciaux > des matières co-
lorantes artificielles.
Je suis comme vous d'avis que la réforme proposée
par M. Mondel est très difficilement réalisable
pour toutes les raisons que as ndiquei - _ .
de la clientèle, mise au type, impossibilité dans la fa-
brication d'obtenir un produit absolument homo-
gène, etc.
Mais il y a une réforme que l'on pourrait réaliser
immédiatement.
Ce serait celle de donner aux produits mis en vente
une dénomination qui ne serait pas simplement uoe
traduction littérale des termes allemands.
Comme c'est l'industrie allemande qui produit le
plus grand nombre de matières colorantes, les produit»
mis en vente en France sont pour la plupart d
allemande et leur désignation s'en ressent.
Qu'est-ce que c'est par exemple qu'un violet à racide
marque qu« -
C'est, évidemment, le violet qui es:
l'acide, pourquoi ne pas dire alors, tout simplement.
cide solide.
Il serait facile de modifier ies exemples de ce genre.
Voilà une petile réforme à faire qui r. - ;
et qui aurait l'avantage de faire gagner les expi
techniques en précision et en clarté.
Je vous laisse libre de disposer de ma
tion à '. " . _ - :nte, etc.
Gpv
La remarque de M. Grandmougir. est très juste. Mais
fautes analogues ou autres ne trouve-ton pas
dans les circulaires rt
Ce numéro a été remis à la poste, à T
jeudi 2 juillet, à - heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours. — Impr. E. Arrault .
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUS - QUI >'v RATTACHENT
TiimbXII.- B« 139. CARTE D'ÉCHANTILLONS N" 10 i«" Juillet 1 908.
Réserves blanches el coloriées avec couleurs an soufre de la Manufacture HUBNER de Moscou
V UT Noir carbone immédiat B
N ISS Noir carbone immédiat OB
Supplément.
REVUE GÉNÉRALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12e Année
N" 140. - Tome XII
l"r Août 1908
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES DE TEINTURE SUR L'ABSORPTION
DES COLORANTS ACIDES ET DU TANIN PAR LA SOIE
Par M. P. SISLEY.
Il y a une dizaine d'années, la théorie de la tein-
ture qui réunissait le plus grand nombre de parti-
sans était la théorie purement chimique, qui admet-
tait que les groupements acides et basiques que l'on
suppose exister dans les fibres animales formaient
de véritables sels avec les matières colorantes acides
et basiques.
Dans plusieurs publications antérieures, j'ai
montré que les expériences que l'on invoquait en
faveur de cette théorie pouvaient s'expliquer de
toute autre façon ( i).
Mon premier travail a attiré l'attention sur cette
question, et depuis, de nombreuses recherches ont
enrichi nos connaissances sur la théorie des phé-
nomènes de teinture, et l'expérimentation est venue
se substituer aux discussions basées sur de sim-
ples hypothèses.
Dans cette période de dix années, la physico-
chimie a fait d'énormes progrès et l'étude des phé-
nomènes de dissolution a jeté un jour nouveau sur
cette question si intéressante de la teinture. En
sorte qu'aujourd'hui, on peut se faire une idée plus
juste de ce qui se passe dans beaucoup de phéno-
mènes qui étaient encore inexplicables il y a quel-
ques années seulement.
A mon avis, on peut conclure, des expériences
faites jusqu'à ce jour, que la teinture est un phéno-
mène complexe où bien des facteurs sont à prendre
en considération. La nature des matières colorantes,
des fibres et du milieu dans lequel la teinture a
lieu, joue un rôle considérable; en sorte que, sui-
vant les différents cas, la teinture peut être un phé-
nomène simple ou complexe, où diverses forces
physiques et chimiques entrent en jeu.
C'est pourquoi il est nécessaire, dans l'étude
de ces délicates questions, de procéder par ordre et
de ne pas englober, dans une seule théorie, tous les
phénomènes de teinture.
On ne peut, en effet, assimiler complètement la
teinture des fibres végétales avec les colorants subs-
ii Kfj'. générale Matières colorantes. Lefèvre, iqoo. p.
1 13, 180,210, 25o. — Bull. Soc. chimique, 3«sé'rie,t. XXIII
(1900), p. 805.
tantifs, qui est très probablement due à une préci-
pitation colloïdale, à la teinture des fibres animales
avec les colorants acides, ou à la teinture de ces
mêmes fibres avec les colorants basiques.
Dans le présent travail, j'entends étudier la tein-
ture des fibres animales et spécialement la soie avec
les colorants acides. Je tiens à bien préciser que
mes expériences ne sauraient être étendues à la
teinture des mêmes fibres avec les colorants basi-
ques.
J'ai, dans un précédent mémoire (1), essayé de
comparer l'extraction des matières colorantes acides
par des dissolvants neutres à l'extraction de ces
colorants par la soie. J'ai, dans chacun des cas
envisagés, en faisant varier les concentrations des
solutions, cherché à déterminer les coefficients de
partage entre la fibre et l'eau, ou les dissolvants
non nuisibles.
Ces expériences m'ont montré :
i" Qu'il y avait un parallélisme étroit entre l'ex-
traction des colorants acides par des dissolvants
neutres non miscibles : benzène, alcool amylique
et la teinture de la soie avec ces mêmes colorants;
20 Que le coefficient de partage n'est nullement
en rapport avec la solubilité propre de la couleur
dans les deux dissolvants pris isolément ;
3° Que lorsqu'il s'agit de solutions aqueuses
neutres, il est un point de dilution où, quelle que
soit la grandeur de la solubilité dans le dissolvant
non miscible à l'eau, ou le coefficient d'affinité de
la fibre pour le colorant et quelle que soit la masse
de dissolvant ou de fibre mis en jeu, il ne peut y
avoir extraction de la matière colorante ; celle-ci
restant entièrement dissoute dans l'eau.
Ce fait curieux n'avait jamais été signalé et a été
pour moi le point de départ de nouvelles recher-
ches.
Étudiant l'action des acides sur l'extraction des
matières colorantes, j'ai montre qu'en solution di-
luée, il y avait au contraire, dans certaines condi-
des Mat. colorantes de Lefèvre [190
p. 89. — liull. Suc. cliim.. Paris 3'- série, t. WV1I (1 . ,,
p. 355, 901.
226 P. SISLEY.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES DE TEINTURE
tions, absorption totale de la couleur, soit par la
fibre, soit par le dissolvant.
L'action favorable qu'exercent les acides sur
l'épuisement des matières colorantes a été l'objet
de nombreuses interprétations, dont aucune n'était
satisfaisante.
En effet, il est actuellement démontré par les
expériences de Knecht (i), de Hallit (2 et les
miennes, que cette addition d'acide n'a pas seule-
ment pour but de mettre en liberté l'acide colorant
qui est à l'état de sel. puisque en solution aqueuse
les acides colorants libres ne teignent pas mieux
la laine ou la soie que leurs sels alcalins.
A la fin de mon travail, j'émettais l'hypothèse
que l'action des acides pouvait avoir pour but de
favoriser la formation de combinaisons molécu-
laires entre la fibre ou le dissolvant et la matière
colorante, en empêchant, dans une certaine mesure,
l'action dissolvante de l'eau sur ces combinaisons.
Les expériences nouvelles que j'ai faites appor-
tent de sérieux arguments à l'appui de cette hypo-
thèse.
J'ai cherché à produire de véritables combinai-
sons moléculaires entre des corps insolubles dans
l'eau, incolores, dénués de fonctions acides ou
basiques, avec des matières colorantes.
Le picrate d'anthracène est le type d'une de ces
combinaisons. L'anthracène. carbure incolore,
donne, comme on sait, une combinaison molécu-
laire avec l'acide picrique répondant à la formule :
2 (C«H8(NOï)îOH) + C"H<0.
Ce corps se forme en dissolvant à chaud de l'an-
thracène très pur dans une solution benzénique
saturée d'acide picrique. Parj^refroidissement, on
obtient la combinaison moléculaire en jolis cris-
taux rouge rubis. Ce corps est très facilement dis-
socié par l'alcool, un excès de benzène et immédia-
tement par l'eau. Pulvérisé et agité avec de l'eau,
il se décompose instantanément, l'acide picrique
entre en dissolution et l'anthracène reste comme
résidu.
J'ai essavéde produire cette combinaison au sein
de l'eau. Si on agite de l'anthracène en poudre fine,
avec une solution d'acide picrique saturée à froid
ou à chaud, on n'obtient aucune combinaison, et
l'anthracène reste inaltéré et surnage dans la solu-
tion ; mais si on opère en présence d'un acide mi-
néral énergique et que l'on chaude, on voit immé
diatement l'anthracène se colorer en rouge rubis,
par suite d'une véritable teinture superficielle en
picrate d'anthracène.
Pour faire l'expérience, on opère comme suit :
Dans un tube à essai, on met 5 centimètres cubes
de solution d'acide picrique à 2 p. 100 (solution
saturée à 400), puis o gr. 1 d'anthracène pur en
poudre fine et l'on fait bouillir; il ne se produit
aucune réaction et l'anthracène reste inaltéré.
1 ) Journ. of the SocielyoJ Dyersand Çolourists (1888),
. chim. de Paris, 3< série, XXVII (1902).
p. 355, 901.
En répétant la même opération, avec addition de
1 centimètre cube d'acide sulfurique pur, on voit
l'anthracène se colorer en rouge, et le picrate formé,
plus dense que le liquide, se dépose au fond du
tube.
Si l'on a soin d'employer de l'anthracène en
poudre très fine et si on répète deux fois le traite-
ment à l'acide picrique et à l'acide sulfurique, on
arrive à transformer la totalité de l'anthracène en
picrate ; ce dernier, lavé à l'acide sulfurique au
1 /5e et séché sur brique en plâtre, donne, à l'ana-
lvse :
Trouve Calcule
Acide picrique p. 100.
Anthracène
73.3
26,7
100,7 100,0
70,5
30.2
L'examen des propriétés du corps obtenu, ainsi
que son aspect microscopique, démontre que l'on
a bien affaire à du picrate d'anthracène, identique
à celui obtenu en solution benzénique. Mis en
présence de l'eau, le picrate d'anthracène se décom-
pose instantanément; dans une solution acide
concentrée, l'acide sulfurique au 1 5e,parexemple. il
se conserve inaltéré, ce qui explique l'action favo-
rable de l'acide sulfurique sur la formation de ce
composé d'addition au sein de l'eau.
Dans l'expérience précédente, si on diminue la
quantité d'acide sulfurique, la formation de picrate
devient moins complète; avec o c. 1 d'acide sul-
furique, on obtient encore une coloration super-
ficielle de l'anthracène, mais avec une quantité
moindre la réaction cesse de se produire.
On peut remplacer l'acide sulfurique par un autre
acide minéral; en employant 1 centimètre cube
d'acide chlorhydrique concentré, on obtient une
réaction aussi nette qu'avec 1 centimètrecubed'acide
sulfurique.
L'acide phosphorique est beaucoup moins actif,
et il faut employer 3 centimètres cubes d'acide à
6o° B. pour obtenir une réaction nette.
Avec l'acide acétique, il n'y a pas combinaison
entre l'anthracène et l'acide picrique.
Picralede f-naphtol. — Ensubstituant,àl'anthra-
cène, un corps doué de propriétés chimiques plus
énergiques mais ne renfermant pas de groupe-
ments salifiables le [J-naphtol, j'ai pu préparer un
picrate plus stable. Ce corps, qui répond à la for-
mule
CWOHtf) (CH^NO^OH)*
se prépare très aisément, en dissolvant à chaud
dans du benzène du Jï-naphtol et de l'acide picrique
en proportions convenables; par refroidissement on
obtient de magnifiques aiguilles orangées d'une
combinaison moléculaire répondant à la formule
ci-dessus. Elle m'a donné à l'analyse :
Acide picrique p. 100
73,60
76,07
Cette combinaison est encore dissociée par l'eau
en p-naphtol et acide picrique, mais elle est cepen-
dant plus stable que le picrate d'anthracène, aussi
P. S1SLEY. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES DE TEINTURE
se forme-t-elle beaucoup plus aisément au sein de
l'eau.
Une solution saturée à froid d'acide picrique
dans l'eau, agitée, à froid, avec du p-naphtol en
poudre, donne de suite lieu à la formation de la
combinaison, ce qui se traduitpar la formation d'un
précipité volumineux jaune orangé.
Si l'on opère avec une solution diluée d'acide
picrique à 2 grammes par litre, par exemple, il ne
se forme plus de combinaison et le fi-naphtol reste
inaltéré.
Dans cette solution, à 2 grammes par litre, 1 ad-
dition d'une petite quantité d'acide (3 gr. par litre
d'acide sulfurique) suffit pour que la combinaison
se forme instantanément entre l'acide picrique et
le (i-naphtol.
Picrates d'indol et de scatol. — L'indol et le
scatol donnent, avec l'acide picrique, des combi-
naisons que l'on obtient très facilement au sein du
benzène.
Le picrate d'indol répond à la formule :
/CH'\
C6H4( >CH2 C«H*(NO^)sOH
\ NU -
et se présente en cristaux orangés.
Le picrate de scatol répond à la formule :
C«H
/CH\
'/ > ce.
\
C.CIf1 C»H*(NO*)»OH,
ce sont de jolis cristaux orangé rougeàtre.
Ces deux combinaisons présentent la propriété
d'être très stables et très faiblement dissociés par
l'eau. Aussi est-il facile de les préparer avec des
solutions aqueuses d'acide picrique.
En agitant de l'indol en poudre fine ou du sca-
tol avec une solution même diluée d'acide picrique,
on obtient, très facilement, la formationdelacombi-
naison, il est cependant un point de dilution où il
n'ya plus combinaison.
En agitant de l'indol ou du scatol avec une solu-
tion d'acide picrique à o gr. 5 par litre, on n'obtient
aucune combinaison; mais si cette solution est
additionnée de 1 centimètre cube d'acide sulfurique
par litre, on obtient immédiatement la combinai-
son, et l'indol ou le scatol incolores se transforment
en un précipité orangé.
La stabilité de ces combinaisons m'a engagé à
essayer l'indol comme corps pouvant donner des
combinaisons avec d'autres colorants acides que
l'acide picrique.
En employant l'acide libre du ponceau cristal-
lisé
Cï0HwSaO7N*9HaO
Et l'acide libre de l'orangé 2
C«H«S04N*.4H*0
corps dont j'ai indiqué le mode de préparation 1 1 ,
j'ai pu très facilement teindre à froid l'indol avec
(il Revue générale des matières colorantes (igoi)p. 261.
— Huit. Soc. Chim. Paris, 3* série, t. XXV (1901). p. 862.
ces deux acides colorants en présence d'un acide ;
en liqueur neutre et dilué il n'y a pas teinture.
On peut objecter que l'indol est un corps jouis-
sant de propriétés légèrement basiques à cause de
la présence du groupement NH et que ces combi-
naisons peuvent être envisagées comme de véri-
tables sels; c'est possible, cependant on sait que
l'indol ne donne des sels avec les acides minéraux
qu'avec une extrême difficulté et je crois qu'il s'agit
encore, commedans les cas précédents, de véritables
combinaisons d'additions, comme semblent l'indi-
quer la similitude de réaction et l'action favorable
de l'addition d'un acide qui serait inexplicable
dans le cas de la formation d'un sel.
Afin de tâcher de résoudre cette question, j'ai
cherché quelle serait l'influence d'un acide sur la
lormation du picrate d'une base véritable. Dans ce
but j'ai étudié l'influence de l'acide sulfurique sur
la formation du picrate de guanidine.
Picrate de guanidine. — Ce sel défini se présente
sous forme de belles aiguilles jaune citron répon-
dant à la formule :
/NH2
NH-C< (C«H2(.\02):|ÛI ])-•.
Il est très peu soluble dans l'eau et a été utilisé
pour le dosage de la guanidine.
Il est très aisé de démontrer qu'une addition
d'acide sulfurique nuit à la formation de ce sel et
qu'un excès d'acide, décompose complètement le
picrate. C'est du reste cette méthode de décompo-
sition qu'on emploie lorsqu'on cherche à préparer
les bases diaminées provenant de l'hvdrolyse des
matières albuminoïdes, bases que l'on isole à l'état
de picrates.
Cette action défavorable, due à la présence d'un
acide sur la formation du picrate de guanidine, peut
être mise en évidence de la façon suivante :
Dans 100 centimètres cubes d'eau tenant en dis-
solution o gr. 1 de nitrate de guanidine pur, on
ajoute 10 centimètres cubes d'une solution d'acide
picrique saturée à froid. En moins d'une minute,
on obtient un précipité jaune cristallin de picrate
de guanidine.
Si on fait le même essai en ajoutant en sus 1 cen-
timètre cube d'acide sulfurique pur, on n'obtient
aucune précipitation.
Si l'on rapproche ce qui se passe dans la tein-
ture de la soie avec les colorants acides des expé-
riences que je viens de décrire, on peut en déduire
plusieurs conséquences :
1° Le fait que les dissolutions très étendues de
matières colorantes acides ne teignent plus la soie
est contraire à la théorie de Léo Vignon 11). qui
tend à attribuer, à la dissociation électrol vlique, une
action favorable à la teinture.
En effet, s'il y a vraiment ionisation de la couleur
acide dissoute, comme tendent à le démontrer les
mesures de conductibilité électrique laites par Léo
Vignon 1 |, l'addition d'un électrolyte comme un
acide minéral devrait, en diminuant le coefficient
(1) Comptes rendus de l'Académie des Sciences. marsi8g 1
228
A. G. GREEN.
PROCEDE PERFECTIONNE
d'ionisation de l'acide colorant, diminuer le pou-
voir tinctorial, ce qui est le contraire de ce qui se
passe en réalité.
2° Le parallèle que j'ai établi entre la teinture
de la soie avec les colorants acides et la formation
de combinaisons moléculaires, comme le picrate
d'anthracène. démontre au contraire que. pour
qu'il v ait combinaison ou absorption, il faut que
la molécule ne soit pas dissociée, ce qui explique-
rait l'action favorable des acideset au contraire l'ac-
tion défavorable de la dilution.
Tout en reconnaissant que l'ionisation doit
jouer un rôle dans les phénomènes que je viens
d'étudier, je crois cependant qu'il s'agit de phéno-
mènes dus à l'action dissociante de l'eau sur les
combinaisons moléculaires qui tendent à se former
avec la fibre, comme celles que j'ai étudiées avec
des corps définis, l'eau tendant à former avec les
colorants des hydrates plus ou moins stables.
Déjà en 1891, Léo Vignon (i) avait émis l'hypo-
thèse que les phénomènes de dissociation devaient
jouer un rôle important dans la teinture.
Absorption du tannin par la soie. — Les techni-
ciens savent que l'addition d'un acide favorise la
fixation du tannin sur la soie ; c'est pourquoi on
emploie, pour la charge au tannin de la soie, des
solutions d'extraits tanniques acidulés par l'acide
sulfurique.
J'ai étudié l'absorption du tannin par la soie en
solution aqueuse, avec ou sans addition d'un
acide, et j'ai reconnu que cette absorption obéissait
aux mêmes lois que celle des matières colorantes
acides.
En solution aqueuse neutre, on observe qu'il est
un point de dilution où. quelle que soit la propor-
tion de soie mise en présence, il n'y a plus aucune
absorption. Si on opère en présence d'un acide,
l'absorption en liqueur diluée est presque totale.
Pour réaliser ces expériences, il faut employer
de la soie décreusée au savon, parfaitement rincée
à l'eau distillée et à l'alcool pur. et du tannin de la
noix de galle très pur. exempt de toute trace d'acide
gallique. J'ai employé du tannin préparé par une
méthode que j'ai déjà indiquée (2).
On opère comme suit :
On agite 100 centimètres cubes de solution de
tannin pur fraîchement préparé à 0 gr. 2 par litre
avec 1 gr. 5o de soie à froid pendant trois quarts
d'heure.
On répète la même expérience avec la même
solution additionnée de 2 grammes par litre d'acide
sulfurique.
On constate aisément, par tirage du tannin dans
les deux liqueurs, qu'en liqueur neutre la soie n'a
pas enlevé de tannin à la solution et que dans la
solution acide le tannin a été absorbé en totalité.
Les deux flottes de soie rincées rapidement puis
passées dans un sel de fer confirment ces résultats:
l'une se teint en gris foncé, l'autre reste incolore.
Avec des solutions de tannin plus concentrées,
il y a absorption, par la soie même, en liqueur
neutre.
J'ai cherché à rapprocher ce phénomène de la
formation d'une combinaison moléculaire tannin,
eau, éther que j'ai décrite ( f et qui se dépose sous
forme d'un liquide visqueux, plus lourd que l'eau
lorsqu'on agite une solution aqueuse assez concen-
trée de tannin avec un excès d'éther.
Cette combinaison, qui répond à la formule
approchée :
(C4H"*0)7(CUH"'0)2H90
est dissociée par un excès d'eau même lorsque l'eau
est saturée d'éther, aussi est-il un point de dilution
où elle ne se forme plus. Ce point est atteint lors-
que la solution aqueuse de tannin est plus diluée
que 2 p. 100.
Dans une solution à 1 p. 100, par exemple, qui
ne donne plus lieu à la formation de la combinai
son lorsqu'on l'agite avec de l'éther, si on ajoute
une quantité suffisante d'acide sulfurique on la voit
se former, ce qui établit encore un parallèle entre
l'extraction du tannin par la soie d'une part, et
par de l'éther de l'autre.
Ces expériences m'ont paru mériter d'être signa-
lées, car elles jettent un jour nouveau sur une
question encore très obscure.
Il est difficile de déterminer, dès maintenant,
quelle est la part due aux phénomènes d'ordre
phvsique et d'ordre chimique dans ces faits : mais
ces expériences tendent à prouver que l'affinité
chimique joue un rôle assez important dans l'ab-
sorption des colorants acides par la fibre, sans
pour cela qu'il y ait formation d'un véritable sel.
Peut-être y a-t-il lieu de rapprocher, dans une
certaine mesure, cesphénomènes des précipitations
colloïdales où l'on admet la formation de combi-
naisons dites d'absorption que l'on peut envisager,
à la rigueur. comme des combinaisons moléculaires
extrêmement instables.
25 juin 1908.
Travail effectué dans le laboratoire d'essais etde recher-
ches de MM. Vulliod Ancel et C", teinturiers à Lyon.
PROCÉDÉ PERFECTIONNÉ
POUR PRODUIRE LE NOIR D'ANILINE SUR LES FIBRES ET LES TISSUS .
Par M. A. G. GREEN
Dans la méthode ordinairement employée pour
(i Bull. Soc. Chim. Paris, '<■ série, t. IX i «o? , p. ;55.
— ilonit. scient. (189m, p. 1 16.
[ . cil.
produire du noir d'aniline par oxydation sur libres
textiles ou tissus, la matière est imprégnée, par
foulardage. ou imprimée avec une solution con-
1 Extrait du brevet français n* 386 36i.
POUR PRODUIRE LE NOIR D'AN' UNE SUR LES FIBRES ET LES TISSUS
tenant un sel d'aniline, chlorhydrate en général,
le tout avec un oxydant, chlorate de soude ou de
potasse en général, et un porteur d'oxvgène, ordi-
nairement un sel de cuivre ou de vanadium. Le
noir est alors développé sur la matière ainsi pré-
parée, en l'étendant à chaud dans une chambre
plus ou moins saturée d'humidité (chambre d'oxy-
dation). Afin de rendre l'oxydation plus complète,
on soumet fréquemment la matière à un traitement
final par une solutionde bichromate (chromée). En
appliquant ce procédé aux tissus de coton, il faut
prendre de grandes précautions, afin d'empêcher
l'affaiblissement ou l'attendrissement de la fibre
de coton. Les conditions d'humidité et de tempé-
rature de la chambre d'oxydation, la durée de
l'oxydation et autres conditions doivent être con-
trôlées soigneusement et exactement, et même en
prenant toutes les précautions possibles, c'est à
peine si l'on peut éviter un certain affaiblisse-
ment de la matière. Cet affaiblissement est dû à
deux causes : iu à l'action oxydante exercée par
les oxydes de chlore produits en partant du chlo-
rate qui tend à convertir le coton en oxycellulose;
20 à l'action destructive de l'acide chlorhydrique
ou autre acide minéral, libéré de sa combinaison
avec l'aniline.
Le présent procédé est relatif à une nouvelle
méthode perfectionnée de production du noir
d'aniline, ne comportant pas les inconvénients
mentionnés plus haut, et dans laquelle tout affai-
blissement ou attendrissement de la fibre de coton
peut être évité sans avoir à exercer une attention
extrême quelconque. En même temps une utilisa-
tion plus complète de l'aniline est rendue pos-
sible, les dangers d'incendie dus à une inflamma-
tion spontanée sont écartés, les risques de détério-
ration de la santé du personnel ouvrier sont de
beaucoup diminués, la fabrication est simplifiée et
on peut obtenir une production plus rapide. Le
procédé peut aussi s'appliquer dans le cas où un
traitement prolongé par la vapeur est nécessaire,
comme par exemple dans l'impression conjointe-
ment avec les couleurs à tannin. Il est également
applicable à la teinture et à l'impression du lin,
de la ramie, de la soie, ou d'un mélange de ces
fibres, entre elles ou avec du coton.
Le nouveau procédé se caractérise et se dis-
tingue de tous les procédés connus de production
du noir d'aniline, par le fait qu'il n'exige pas la
présence d'un oxydant dans le mélange de foular-
dage ou la pâte d'impression, l'oxydation de l'ani-
line étant effectuée entièrement ou principale-
ment par l'oxygène de l'air. La possibilité de se
dispenser d'un oxydant et d'éviter aussi l'atten-
drissement ou affaiblissement des fibres, dû à la
formation d'oxycellulose, dépend de cette décou-
verte, que l'addition d'une petite quantité d'une
paradiamine ou d'un para-amidophénol à un mé-
lange contenant de l'aniline et porteur d'oxygène
convenable, sel de cuivre par exemple, accélère
beaucoup l'oxydation de l'aniline par l'oxygène
atmosphérique. En outre, alors que. dans les pro-
cédés ordinaires de production d'un noir à oxy-
dation, la quantité d'acide minéral emplové ne
peut pas être matériellement réduite au-dessous
de la proportion d'un équivalent d'acide pour un
équivalent de base, on peut, dans les nouvelles
conditions exposées ici, employer un mélange qui
est basique, avec des résultats satisfaisants pour le
but que l'on se propose. De plus, l'acide chlorhy-
drique ou autre acide minéral peut être remplacé
en totalité ou en partie par un acide organique,
soit par exemple par l'acide formique. sans nuire
matériellement à la qualité du noir obtenu. Dans
l'un et l'autre cas, que l'on emploie un mélange
basique ou un mélange contenant un acide orga-
nique, l'affaiblissement des fibres par l'acide mi-
néral libre mis en liberté pendant l'oxydation ou
par vaporisation, est évité, même lorsque ces opé-
rations sont prolongées outre mesure. L'action de
la paradiamine ou du para-amidophénol est sup-
posée être une action catalytique, attendu que la
quantité employée n'a besoin que d'être faible en
proportion de l'aniline et qu'elle peut varier dans
de larges limites. On pense que ces substances
provoquent l'oxydation de l'aniline par la forma-
tion intermédiaire d'indiamines complexes dont
elles sont constamment régénérées.
Comme porteurs d'oxygène convenables, on a
trouvé que ceux qui donnaient les meilleurs résul-
tats étaient les chlorures de cuivre, et afin d'em-
pêcher la formation prématurée de produits
d'oxydation dans le mélange d'imprégnation ou
d'impression, on a trouvé qu'il était préférable
d'employer le cuivre sous la forme d'un sel cui-
vreux. Une méthode qui convient à cet effet con-
siste à additionner le mélange de chlorure de
cuivre ou d'un autre sel cuivrique, le tout avec un
sulfite en quantité suffisante pour réduire le sel
cuivrique à l'état cuivreux et d'une quantité suffi-
sante d'un chlorure soluble, comme le chlorure
de sodium, de potassium ou d'ammonium, pour
maintenir le chlorure cuivreux en solution.
Les mélanges ainsi préparés sont tout à fait sta-
bles et restent clairs et sans couleur lorsqu'on les
expose à l'air pendant un temps considérable.
Exactement comme dans la méthode ordinaire de
production du noir d'aniline, l'aniline peut ici
être remplacée, en totalité ou en partie, par ses
homologues, tels qu'orthotoluidinc ou métaxvli-
dine. Si on le désire, on peut ajouter une petite
quantité d'un oxvdant. chlorate par exemple, au
mélange, quoi qu'il soit préférable de s'en tenir
entièrement à l'oxydation atmosphérique.
Les mélanges composés comme ci-dessus sont
appliqués sur les fibres textiles et tissus de la ma-
nière ordinaire, notamment au foulard ou par
impression. Dans ce dernier cas, le mélange est
épaissi au moyen de l'un quelconque des épaissis-
sants connus. Le noir est alors développé en expo-
sant la matière à l'air, soit en la faisant passer à
travers l'appareil ordinaire à oxyder et à vaporiser
en continu, soit en l'étendant dans une atmos-
phère humide, soit en la traitant par la vapeur ou
par n'importe quels autres moyens convenables.
Finalement on lave et on fait sécher la matière, ou
2 3-'
Ed. JUSTIN-MUELLER. - BLEUS FONCÉS OBTENUS PAR COMBINAISON
bien on peut la soumettre à une oxydation finale
au moven d'un bichromate chromé), ou bien à
un arrière-traitement connu quelconque appli-
cable à un noir d'aniline à oxydation, avec l'inten-
tion de développer ou modifier la teinte ou de
rendre le noir inverdissable. Parmi les divers pa-
radiamineset para-amidophénols qui conviennent
pour le but de cette invention, on peut spéciale-
ment mentionner les suivants :
Paraphénylènediamine
— — sulfonique.
— — carboxylique.
Paratoluylène.
Para-aminophénol. etc.
On peut aussi employer les corps intermédiaires
qui. dans les conditions observées, donnent nais-
sance à une ^-diamine ou /?-aminophénol :
Quinone monoimine.
— diimine.
Paranitrosophénol, etc.
Voici quelques exemples d'application indiqués
dans le brevet :
Ex. : i. — Le mélange pour l'imprégnation au
foulard est préparé en ajoutant une solution com-
posée de 48 parties de chlorure de cuivre i^sel cui-
vrique), 140 parties de sel ammoniac et 14 parties
de métabisulfite de soude dans 5oo parties d'eau
froide, à une solution composée de 5o parties
d'aniline, 2 parties de paraphénylènediamine,
1 5 parties d'acide chlorhydrique à 3oo p. 1 00 HC1 :
et i5 parties d'acide formique 90 p. 100» dans
t .5oo parties d'eau froide.
Ex. : 2. — Le mélange pour l'imprégnation au
foulard est préparé en ajoutant une solution com-
posée de 48 parties de chlorure de cuivre. 140 par-
ties de sel ammoniac et 14 parties de métabisulfite
de soude dans 5oo parties d'eau froide, à une solu-
tion composée de 5o parties d'aniline, 4 parties de
para-phénylènediamine, 3o parties d'acide for-
mique (à 90 p. 100 dans i.5oo parties d'eau
froide.
Ex. : 3. — Le mélange pour l'imprégnation au
foulard est préparé en ajoutant une solution com-
posée de 48 parties de chlorure de cuivre, 140 par-
ties de sel ammoniac et 14 parties de métabisulfite
de soude dans 5oo parties d'eau froide, à une solu-
tion composée de 5o parties d'aniline, 4 parties de
para-phénylènediamine et 5o parties d'acide chlor-
hydrique (à 3o p. 1001, dans i.5oo parties d'eau
froide.
CUVE D'INDIGO AU SULFATE DE FER ET A LA CHAUX ADDITIONNÉE D'ALIZARINE 1
Par M Ed. JUSTIN-MUELLER
On a. comme addition de matière colorante aux
cuves d'indigo pour coton, employé pendant un
moment de l'indo-phénol. mais sans succès.
J'ai essavé. comme addition à l'indigo aux cuves
pour coton, de l'alizarine pour violet et j'ai ob-
tenu un résultat très satisfaisant.
Pour avoir un résultat concluant, j'ai monté deux
cuves au sulfate de fer et à la chaux, l'une avec de
l'indigo, sans autre addition, et l'autre avec un
cinquième, du poids de l'indigo 2 , d'alizarine
n° 1 à 40 p. 100.
On a teint comparativement sur les deux cuves
jusqu'à épuisement, et les teintes obtenues sur la
cuve avec addition d'alizarine se sont, comparati-
vement aux teintes de la cuve sans alizarine, très
bien maintenues dans lemême ton, jusqu'à la teinte
la plus claire.
La nuance du bleu avec alizarine est un peu
plus rouge que sans cette addition, mais reste dans
le ton des bleus d'indigo.
Le bleu avec alizarine se comporte bien à la
lessive, il maintient son ton, mais teinte légère-
ment plus le blanc que le bleu sans cette addition.
Ce dégorgement sur le blanc est guère sensible,
mais l'est plus que sans alizarine. Les bleus avec
alizarine se comportent mieux comme résistance à
la lumière que les mêmes bleus sans cette addition.
Rouen, le i5 avril 1898.
Ed. Justin-Mueller.
BLEUS FONCÉS OBTENUS PAR COMBINAISON DE NAPHTINDONE AVEC DE L'ALIZARINE 1
Par M Ed. JUSTIN-MUELLER.
On obtient des bleus imitant l'indigo en com-
binant en teinture et en impression sur coton le
naphtindone avec de l'alizarine sur mordant de
fer.
J'ai fait en teinture divers essais :
i° En terrinant le coton avec du chlorure ferrique
à 5° B., fixé au carbonate de soude, puis teint en
alizarine et remonté sur un deuxième bain en
naphtindone. Le bleu ainsi obtenu n'est pas
bien beau et pas parfait comme solidité au lavage.
déposé à la Société industrielle de Rouen le
-. ouvert le 5 juin 100S.
avait employé un indigo à 60 p. 100 d'indigotine.
2" En terrinant le coton avec 4 p. 100 de son
poids de tannin, puis passé en pyrolignite de fer
à 2° B.. lavé, teint avec 3 p. 100 alizarine n° 1 à
40p. 100 (Meister).puis surun deuxième bain avec
1 p. 100 naphtindone BB Manufacture Lyonnaise .
Le bleu ainsi obtenu est très bien comme nuance,
qui est absolument conforme à une teinte d'in
digo à la même hauteur. La solidité au lavage,
comparativement à l'indigo, est très bonne.
(1) Pli déposé à la Société industrielle de Rouen le
19 avril 1S9S. ouvert le 5 juin 190*.
NOUVELLES COULEURS
23l
3° En mordançant comme n° 2 avec tannin et
pyrolignite de fer, mais en teignant avec alizarine
et napthindone ensemble en un seul bain, soit avec
3 p. 100 alizarine n° 1 à 40 p. 100 et 1 p. 100
napthindone BB, dissous préalablement avec ad-
dition d'acide acétique.
Commencé à teindre à froid, monté lentement
au bouillon, manœuvré pendant un moment et
enlevé. En ajoutant au bain de teinture, après épui
sèment au bouillon, un peu d'ammoniaque et en
manœuvrant encore un moment, on obtient des
teintes plus vives et plus cuivrées.
En faisant bouillir pendant une heure les
teintes sont plus solides au lavage.
En ne faisant bouillir que peu de temps ou en ne
montant que juste au bouillon, on est obligé de
donner après teinture un savonnage à 60-70° C.
pour éliminer le colorant non fixé. Le savonnage
diminue beaucoup les teintes. Les bleus obtenus
ainsi sont plus avantageux au point de vue prati-
que et comme nuance. Ils sont plus corsésque ceux
obtenus d'après n° 2; comme nuance, ils corres-
pondent très bien à des bleus d'indigo à la même
hauteur et comme solidité au lavage ils sont bons,
comparativement à l'indigo.
La combinaison alizarine-naphtindone peut
aussi trèsbiens'appliqueren impression. J'aiobtenu
le meilleur résultat, c'est-à-dire le bleu le plus
beau et le plus vif, en imprimant sur du tissu
préparé en sulforicinate avec une couleur ne
contenant que du pyrolignite de fer sans autre
addition.
L'addition d'acétate de chaux, ainsi que celle de
chlorate de soude, généralement recommandée
pour le naphtindone, grise et ternit la nuance.
J'ai imprimé avec une couleur de la composi-
tion suivante :
( 10 grammes naphtindone BB (Manufacture Lyonnaise).
< 40 — eau.
' 180 — acide acétique.
Dissoudre en chauffant et ajouter 750 grammes
épaississant blanc d'amidon etd'adraganthe.
Ajouter à froid 3o à 40 grammes alizarine V 1
nouvelle à 20p. 100 (Badische) et 35 à 43 grammes
pyrolignite de fer à 12-140 B.
Vaporisé une heure un quart sans pression,
lavé, savonné à 55-6o"C, lavé et séché.
Rouen, le i5 avril 1898.
Ed. Justin-Mueller.
NOUVELLES COULEURS
Brunthioxine 5 G {Chem. Fabr. griesheim. Elek-
tron w. Oehler).
(Ecfi., n° 1 33.)
C'est un colorant soufré, qui teint le coton sur
bain de sulfure de sodium à la façon habituelle.
La solidité des nuances aux divers agents est
très bonne, sauf au chlore. L'unisson est encore
supérieur à celui de l'ancien brun thioxine R
Voir R. G. M. C, 1907, éch. n" 120, p. 349).
La dissolution du colorant se fait à l'eau bouil-
lante renfermant un poids de sulfure de sodium
égal à celui du brun. Pour la teinture sur vieux
bain, on pourra diminuer de 1/4 à 1/2 le poids du
sulfure.
Coton en bourre et en écheveaux. — Pour la tein-
ture en barque on prendra de i5 à 20 litres d'eau
pour 1 kilogramme de coton.
On ajoute la quantité nécessaire de soude, fait
bouillir et au besoin écume. Dans le bain bouil-
lant, on verse la solution du colorant, et ensuite le
sulfate de soude ou sel de cuisine. On arrête la
vapeur, entre le coton (tenir les écheveaux sous
l'eau), et teint pendant 1 heure, à 80 à 900 C.
Exprimer aussi uniformément que possible et
rincer.
Voici les quantités à emplover :
Premier bain Vieux bain
BrunThioxine5G 2 p. 100a 10p. 100 1,4 p. 10037p. 100
Sulfure de sodium
crist 2 — à 10 — 0,7 — à 3.5 —
Soude cale . . . .4 — J S - 1 — à2
Sulfate de soude
cale 10 — à 33 — 3 — à 7 —
Pour teinture en appareils, le bain sera plus
court et, suivant sa longueur, la quantité de sel se
réduira d'un tiers à un cinquième des quantités
indiquées ci-dessus.
Les teintes qui ne sont pas rincées immédiate-
ment après teinture gagnent en éclat et inten-
sité.
En traitant le coton teint, sur bain nouveau,
pendant 20 à 3o minutes, à une température de
70 à 8o° C. avec :
i,5 p. 100 bichromate
i,5 — sulfate de cuivre
3 — acide acétique
on en augmente encore la solidité, déjà très bonne.
Coton mercerisé.
Premier bain Vieux bain
2 p. IOO 1,7 p. 100
Brun Thioxine 5 G . .
Sulfure de sodium crist.
Soude cale 4 — 1 —
Huile pour rouge ou savon
Monopole 2 — o,5 —
Sulfure de soude cale. . . 7 — 2,5 —
Pour nuances claires, le sel sera réduit ou même
supprimé entièrement.
Coton en pièce.
a) Satin de coton mercerisé :
Pour 100 I. de liquide Pour alimenter
Brun Thioxine 5 G . . 5oo gr. 5 p. 100
Sulfure de sodium crist. 5oo — 3,5 —
Soude calcinée .... 3oo — 1 —
Huile pour rouge . . . 3oo cgr. 1 —
ou savon Monopole . . 3oo gr. i —
Dextrine 200 — 0.6 —
Après teinture, exprimer et rincer.
b) Velours coton :
232
NOUVELLES COULEURS
Pour 100 1. de liquide Pour alimenter
Brun Thioxine 5 G. . . 1.000 10 p. 100
Sulfure de sodium crist. 1.000 — -.3 —
Soude calcinée .... 5oo — 1 —
Huile pour rouge . . . 5oo cgr. 1 —
ou savon Monopole . . 3oo gr. 1 —
Dextrine 200 — 0,6 —
La teinture se fait au jigger, en 8 à 10 passages.
Rincer immédiatement après teinture.
Jaune triazol solide G (C/iem. fabrik Griesheim.
Elecklron. m. Oehler).
{Éch., n° 134.)
Ce colorant substantif fait suiteau jaune triazol G
(voir./?. G. M. C, 1907, éch. n° 82, p. 25 1).
Sur coton, on teint sur bain de soude (3 à 5
p. 100) et de sulfate de soude 10 à 20 p. 100, à
l'ébullition. Les bains ne s'épuisent pas.
Pour teindre la mi-laine, on entre à 6o°C. dans
le bain renfermant 20 p. 100 de sulfate de soude.
Après 20 à 25 minutes, on monte à l'ébullition et
on arrête la vapeur quand la laine est arrivée à la
nuance voulue. On maintient encore un quart
d'heure dans le bain en refroidissement, afin de
mieux couvrir le coton.
Pour la mi-soie, on la teint sur bain de savon
(3 p. 100) et de phosphate de soude (10 p. 100).
Le jaune triazol solide G présente une bonne
résistance au savon, au foulon, au lavage, aux
acides, au chlore et à la lumière. Les teintures ne
peuvent être rongées, même par les hvdrosulfites.
Gris solide dia.mine B.\ [Manuf. Lyonnaise de
mat. color.).
Ech., n° 1 3 5.
Ce gris est caractérisé par son bon unisson et
sa solidité à la lumière. Il est recommandé pour la
production directe de gris ou de nuances modes
sur coton et tissus soie et coton.
On teintunedemi à une heure aubouilloncomme
pour les couleurs diamine, sur bain de carbonate
de soude (o,5 à 1 p. 100) et de sulfate de soude
20 p. 100 selon la nuance.
Pour les articles mi-soie, on les teindra avec
5 ou 10 grammes de sulfate de soude et 2 à
5 grammes de savon par litre de bain.
La nuance rougit par le soufrage, mais le ton
primitif revient par le lavage. L'acide acétique à
5o p. 100 bleuit le gris solide diamine BN ; en
lavant, la nuance primitive reparaît.
Avec l'hyraldite. on obtient de très beaux enle-
vages.
La solidité au lavage, suffisante pour les teintes
claires ou moyennes, laisse à désirer pour les
teintes foncées.
Bleu a l'acide brillant A et V (Farb.fabr. F.
Bayer et C").
Ech.. n° 1 36.)
L'intérêt de ces deux nouveaux colorants pour
laine réside dans leur bon unisson et leur
nuance vive et pure. On les recommande, soit
pour teintes directes, soit pour nuances, ou encore
pour nuance mode sur laine peignée et tissus pour
confection dames. La soie et la laine se teignent
à la même hauteur de ton, le coton ne se teint pas.
Mais comme les bleus montent sur laine en bain
neutre de sulfate de soude, il s'en suit qu'on peut
les employer, avec les colorants de benzidine, pour
teindre la mi-laine.
Le bleu à l'acide brillant A peut ainsi être com-
biné aux colorants à mordants, mais si la solidité
au lavage et au foulon est augmentée, par contre
la nuance devient plus terne.
La teinture s'effectue sur bain de sulfate de soude
(10 à 1 5 p. 100) et d'acide sulfurique (3 à 5 p. 100).
Les bleus à l'acide brillant A et V conviennent
aussi à l'impression sur laine.
Indigo thioxine B.-Bieu thioxine foncé B (Chem.
fab. Griesheim-Elektron w. Oehler).
Ech. n05 i37 et i38.i
Ce sont deux colorants au soufre, qui unissent
bien et possèdent lesqualités habituelles de ces cou-
leurs.
La teinture se fait de la même façon indiquée
ci-dessus pot " le brun thioxine, sauf les quantités
qui sont les vivantes, pour le coton en bourre et
en écheveau: .
Premier bain
Deuxième bain
Bains suivants
p. 100
p. 100
p. 100
Colorant . . . .
2 a 10
1.2 à 6
0,9 à .4.6
Sulfure cristallisé. .
4 à 20
2,4 a 12
1,9 à 9,2
Soude calcinée. . .
. 3 à 8
1 à 2
0,5 à i,5
Sulfure calciné. . .
. 10 à 35
2 a 7
267
Si le coton est mercerisé, on diminuera les
quantités ci-dessus d'environ 20 p. 100.
Le chlore attaquant les teintures au bleu et à
l'indigo thioxine, on peut les ronger en blanc au
chlorate.
Noir sulfone cyanine 4 B et BR [Farbenf. v.
F. Bayer).
[Éch.,n° i3q.)
Ces deux nouveaux noirs font suite aux précé-
dents noirs sulfone evanine bien connus. Le noir
BR fournit des nuances plus nourries que l'ancien
B ; la nuance du noir 4B est plus vive et plus bleue
que celle de l'ancien 2B.
Les emplois sont les mêmes, c'est-à-dire pour
fils à tricoter, étoffes pour dames et messieurs. On
peut ainsi teindre la mi-laine, en bain neutre, le
coton étant couvert par une couleur de benzidine.
La teinture, pour la laine, s'effectuera sur bain de
sulfate de soude 1 10 à 20 p. 100) et d'acide acétique
(3 à 5 p. 100 1. On entre à 40-5o°C. et monte lente-
ment au bouillon que l'on maintient léger, jusqu'à
épuisement complet du bain.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI B*Y RATTACHEN1
Tome XII.— N" 140
CARTE D'ÉCHANTILLONS N' 11
\<" Août 1908.
Vert Nitrazol diamine G, copule el rongi N'» 130. — Bleu diaminogène NR, di 8 7.0 lé .-l développi
avec hyraldite CW extra l O/o C ave; p-naphtol n.nge avec hyraldite CW extra 3'/. fl
V1 lui Bru-i Nitrazol diamine tiD. copule avec Ni ra- N" 13£
/il ('. rongé avec hvraldiie CW extra (3 0/0)(C.l.
lution d'effets de tissage sur la
Renaissance C .
Noir sulfo-cyanine BK " N* 1 40. - Noir à l'acide solide BG G 0 0
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
233
La solidité des teintures est bonne en ce qui
concerne les alcalis, le foulon, le lavage et la lu-
mière; elle est médiocre quant au soufrage.
SOCIETES INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
ROUEN. — Séance du 12 juin 1908.
La séance est ouverte à 5 h. 1/4.
Sont présents: MM. 1'-. Blondel, Vice-Président ;
Piequet, Michel, Rouen, Reber, G. Masure.
L'ordre du jour appelle la lecture de trois plis
cachetés :
Un pli déposé par M. Justin-Mueller le 19 avril 1868,
inscrit sous le n" 538, ayant trait à l'emploi de l'aliza-
rine pour violet dans les cuves à indigo, est remis à
M. Rouen, qui est chargé de l'examiner.
Lin pli déposé par M. Justin-Mueller à la même date,
inscrit sous le n° 539, ayant trait à l'emploi de la
naphtindone avec alizarine sur mordant de fer, est
renvoyé aux archives.
Un pli cacheté déposé par M. G. -A. Le Roy le 27 avril
1898, inscrit sous le n° 540, ayant trait au dosage de la
sciure de bois dans les farines au moyen de l'acide
iodhydrique en présence de phosphore amorphe, est
renvoyé aux archives.
Une Commission, formée par MM. Piequet, Le Roy
et Rouen, est nommée pour examiner la demande de
récompense de M. Nicolardot pour son ouvrage sur
l'industrie des métaux secondaires et des terres rares.
Lecture est ensuite donnée d'une lettre de MM. Dunod
et Pinat accompagnant l'envoi du premier volume de
leur Revue bibliographique. Le Comité adresse ses
remerciements aux éditeurs. Il émet le vœu qu'on con-
serve à l'avenir avec soin et qu'on fasse relier, tous les
cinq ans, les circulaires adressées par MM. Dunod et
Pinat et contenant la liste des nouveaux livres scienti-
fiques et industriels.
La parole est ensuite donnée à M. Michel, qui com-
munique les réponses des tisseurs à l'envoi de l'extrait
du procès-verbal de la séance du 10 avril 1908 concer-
nant l'emploi des graines et huiles minérales dans les
tissages et les taches qui peuvent en résulter sur les
tissus destinés au blanchiment.
Les tisseurs demandent qu'on leur indique, pour le
graissage de leurs métiers, une huile dont les taches ne
présenteraient plus au blanchiment les inconvénients
des huiles minérales.
A côté de leurs graves inconvénients, les huiles
minérales présentent sur toutes les autres huiles l'avan-
tage d'un extrême bon marché, et il est impossible de
demander aujourd'hui aux tisseurs de se priver d'un
mode de graissage d'un usage si général dans tous les
genres d'industrie. M. Michel renvoie les intéressés à
l'intéressant rapport sur un mémoire au concours
avant pour devise : Quo vadis, de M. Albert Scheurer.
Ce rapport a été publié dans le Bulletin de la Société
Industrielle de Mulhouse, page 288, année 1903.
Pour terminer, M. Michel fait remarquer que l'inten-
tion du Comité était surtout de mettre en garde les
tisseurs contre l'emploi des parements et autres pro-
duits similaires préconisés pour l'encollage des fils de
chaîne et pouvant contenir des graisses minérales
insaponifiables, susceptibles de causer par leur présence
dans les tissus les plus graves ennuis.
MULHOUSE
Séance du 1'' juillet igoS
La séance esi ouverte à 5 heures et demie.
Présents : MM. Albert Scheurer, secrétaire. Km.
Nœlting, II. Schmid, Cam. Favre, Ch. Vaucher, Martin
Battegay, Louis Zuber, Ed. Bourcart, Léon Bloch, Ch.
Weiss, Ad. Feer, Kug. Jaquet, Félix Binder, Ferd.
Oswald : total, 14 membres.
!. Hydrate de chlore obtenu par électrolyse à basse
température et préparation des hypoehlorites alcalins
concentrés. — Pli cacheté n° io32, de MM. J. M. Bickel
et (>', du 25 mai 1898.
L'auteur emploie un électrolyseur à diaphragme, et
maintient la température de — 3" à — 5° centigr.^^
durant l'électrolyse ; il obtient ainsi à l'anode un
dépôt de cristaux d'hydrate de chlore (Cl4 -f- 10 H20).
Ce produit sert à préparer, soit des solutions concen-
trées d'hypochlorile, par dissolution des cristaux dans
des solutions d'hydrates, soit simplement du chlore
gazeux.
M. Eug. Wild est chargé de l'examen de ce pli.
2. Électrolyseurs nouveaux. — Plis cachetés n'" 101 1
et 1 o 1 3, de M. R. Moritz, du 8 janvier 1898.
L'auteur de ces deux plis se propose d'augmenter le
rendement dans l'électrolyse de solutions salines en rap-
prochant autant que possible les électrodes. Le premier
appareil décrit est un électrolyseur à mercure à cathode
immobile et anode en charbon, tandis que les deux
suivants ont une cathode en platine irridié et nickel, et
une anode formée par une enveloppe en fer contenant
de la poudre de charbon. Grâce à ce dispositif, la dis-
tance des électrodes n'est que de 2 centimètres, soit
l'épaisseur du diaphragme ; la perte causée par cet éloi-
gr.ement n'est que de 1 1 p. 100, tandis qu'avec 7 cen-
timètres de distance entre les électrodes, elle serait de
5o p. 100. On parvient ainsi à un rendement de 3oogr.
NaOH au kilo-watt-heure.
L'examen de ces plis est renvoyé à M. Wyss.
3 a et b. Fond mode à la dinitroso-résorcine au
chrome, avec enlevages aux suljttes alcalins ou au
chlorate-prussiate additionnés de matières colorantes.
— Pli cacheté n* ioo5, de M. Félix Binder, du 2 dé-
cembre 1 897.
Le présent pli a pour but de prendre date pour une
fabrication qui fait suite aux travaux antérieurs de l'au-
teur sur les produits de transformation de la dinitroso-
résorcine au vaporisage, et à l'application des sulfites
alcalins à l'enlevage sur ce fond (1). Les essais consi-
gnés dans cette note ont été exécutés au mois de no-
vembre 1807, avec la collaboration de M. Ch. Zundel,
à la Société de la manufacture Emile Zundel, à Moscou.
Voici la suite des opérations :
Foulardage du fond mode.
Impression des couleurs d'enlevage.
Passage au Mathcr-Platt, 3 minutes.
Vaporisage, une heure.
Lavage, savonnage, chlorage.
L'examen de ce pli est renvoyé à M. Bourcart.
4. Colorants immédiats et colorants basiques. Re-
production de toutes les nuances au moyen d'un mé-
lange de trois couleurs, choisies spécialement dans
chacune de ces deux classes de colorants. — Pli ca-
cheté n° 1843, de M. Karl Mayer, du 5 juin 1908.
L'auteur cherche à reproduire, au moyen de trois cou-
leurs bien choisies, d'une part, parmi les colorants im-
médiats, de l'autre parmi les colorants basiques, les
nuances de toutes les couleurs appartenant à ces deux
(i| V'oy. Dkpiebre. Traité de la teinture et de l'impres
•m. 1" partie, p. 336.
2 34
REVUE DES JOURNAUX
catégories et que l'industrie de la teinture emploie.
Il opère par teinture sur des bains de concentration
uniforme, à température constante, et détermine pour
chaque couleur le poids exact de chacun des trois élé-
ments qui concourent à sa reproduction.
Une vingtaine de colorants ont été soumis à ses ex-
périences et l'auteur croit pouvoir formuler la loi sui-
vante : Le rendement à la teinture d'une couleur d'ani-
line chimiquement pure est d'autant plus faible que la
pureté de sa nuance est plus grande.
M. Léon Bloch est chargé de l'examen de ce pli.
Avis. — La Société industrielle a adressé, concer-
nant des plis cachetés en dépôt chez elle, une lettre à
M. J. Kœnigsberg, maison Pawloff à Schuja, en Russie,
et une autre à M. N. Syhra, maison Jassuminsky à
Kohma, en Russie. Ces deux lettres étant revenues avec
la mention « inconnu », la Société prie les auteurs
d'envoyer leur nouvelle adresse, faute de quoi ces plis
seront ouverts à la séance du 28 octobre prochain.
La séance est levée à 6 heures un quart.
REVUE DES JOURNAUX
TEINTURE
DRAPS D'UXIFORMES (Couleurs et teinture
pour), des FARRWERK, par (M. L. R.) {Zeits.
Farben Ind., 1908, p. 127).
L'expérience de la guerre sud-africaine et de la cam-
pagne de Chine a eu raison de la résistance à employer
des couleurs indifférentes au lieu des uniformes colo-
rés et brillants dans les armées de tous les pays. En
1901, on a fait en Allemagne des essais comparatifs sur
la visibilité de diverses couleurs, et ils ont conduit aux
résultats suivants, 1 correspondant à la couleur la plus
visible et 7 à la couleur la moins visible.
Par temps clair Par temps sombre.
1. Blanc Blanc.
2. Bleu clair —
3. Rouge écarlate Bleu clair et vert.
4. Vert Rouge écarlate.
5. Brun Brun.
6. Bleu foncé Bleu foncé.
7. Kaki et gris Kaki et gris.
De nuit, les résultats furent les mêmes que par temps
sombre : seul le blanc était invisible. La différence
entre 6 et 7 était grande au point de vue de la visibilité
et en faveur de 7.
Les couleurs grises et kaki, plus ou moins nuancées,
ont été aussi préconisées. Il est évident que les pays du
Midi ensoleillés demandent une autre nuance pour se
confondre avec le terrain que ceux du Nord. Les divers
États ont adopté diverses couleurs pour l'uniforme et
l'équipement de leurs troupes.
Angleterre .intérieur!. . . . Vert gris.
Angleterre (colonies) .... Kaki.
France Bleu gris.
Italie Gris de fer.
Autriche Gris brochet.
Danemark Gris moyen et un peu vert.
Suède Brun gris.
Norvège Gris et brun gris.
Japon Kaki.
Chine Kaki.
États-Unis en été kaki, en hiTer vert
olive.
Russie Kaki et vert gris.
On voit donc qu'en Europe presque généralement
on a adopté le gris, et pour les pays hors d'Europe les
nuances kaki. L'Allemagne sur son sol a le gris, et
pour les colonies le kaki ou le vert gris. On n'a pas
encore établi d'une manière définitive la nuance de gris
qui doit être adoptée. On a mis à l'essai quatre cou-
leurs différentes d'uniformes, dont une, genre kaki,
pour les éclaireurs. Pour le gros de la troupe, on s'est
décidé pour des nuances grises, désignées sous les
noms de gris des champs, vert gris, et gris des champs
nouveaux.
Draps d'uniforme en laine. — On a admis que, pour
le service en campagne, la couleur la plus convenable
consistait en un mélange de laines diverses et diverse-
ment teintes. La couleur du drap ainsi fabriqué ne doit
ni pâlir, ni passer aux intempéries, et il n'y a pas de
gris réunissant ces deux qualités. La fabrication d'un
gris verdâtre exige l'emploi d'un bleu et d'un jaune et
actuellement il n'existe pas de jaune résistant à la lu-
mière comme l'indigo. D'après les auteurs, il faut avoir
recours à un mélange tertiaire :
i° Laine bleutée et teinte en olive ;
2° Laine teinte en olive, sans pied d'indigo.
3" Laine blanche naturelle.
I. — Olive sur laine bleutée (pour 100 kgr.).
5oo gr. grenat d'alizarine acide R
120 — gris d'alizarine acide G
200 — jaune d'alizarine GGW poudre
îo kgr. sulfate de soude
5 — acide acétique.
Cuire une demi-heure et ajouter :
2 kgr. acide sulfurique.
Cuire une demi-heure et ajouter:
1 kgr. chromate de potasse
1 — acide lactique.
Cuire une heure.
II. — Olive sur laine noir bleutée.
770 gr. noir bleu d'alizarine acide 3B
3io — grenat d'alizarine acide R
175 — jaune d'alizarine GGW
10 kgr. sulfate de soude
5 — acide acétique.
Cuire une heure et ajouter :
2 kgr. acide sulfurique.
Cuire une demi-heure et ajouter:
1 .25o gr. chromate de potasse.
Cuire une heure.
Le mélange se compose de:
32 parties olive I
32 — olive II
36 — blanc naturel.
A côté du gris des champs (Feldgrau), il semble que
pour certaines armes on adopte, en Allemagne, le vert
REVUE DES JOURNAUX
235
gris. Pour donner à celui-ci la plus grande solidité à
la lumière, il faut partir d'un fond indigo. D'après les
auteurs, on obtient les nuances vertes les plus solides
avec les couleurs suivantes :
Olive sur laine bleutée ipour 100 kgr.).
210 gr. jaune d'alizarine GGW
lokgr. sulfate de soude
3 — acide acétique
Cuire une demi-heure et ajouter :
2 kgr. acide sulfurique
Cuire une demi-heure et ajouter :
75o gr. chromate de potasse
i kgr. acide lactique.
Cuire une heure.
Le mélange se compose de :
54 parties olive
46 — blanc naturel
On peut obtenir pour le gris des champs et le vert
gris des couleurs encore plus ou moins solides avec les
recettes suivantes :
Gris des champs.
I, _ Olive sur laine bleutée (p. 100 kgr.).
Mordancer au bouillon, une heure et demie avec :
2 kgr. chromate de potasse
2 — acide tartrique.
Teindre une heure et demie au bouillon avec :
3,75 kgr. jaune d'alizarine pâte
3 10 gr. rouge d'alizarine t \VS poudre
i3o — jaune d'alizarine GGW.
II. — Olive sur laine noir bleutée.
1.040 gr. noir bleu d'alizarine acide 3 B
365 — grenat d'alizarine acide R
205 — jaune d'alizarine GGW
10 kgr. sulfate de soude
5 — acide acétique.
Cuire une demi-heure et ajouter:
2 kgr. acide sulfurique.
Cuire une demi-heure et ajouter :
i.25o gr. chromate de potasse.
Cuire une heure.
Le mélange se compose de :
32,5 parties olive I
32.5 — olive II
35,o — blanc naturel
Vert gris.
Olive sur laine bleutée.
Mordancer, au bouillon, une heure et demie avec :
3 kgr. chromate de potasse
2,5 — acide tartrique.
Teindre au bouillon une heure et demie avec :
5.75 kgr. jaune d'alizarine p.ïte
5 — acide acétique.
Le mélange se compose de :
5o parties olive
5o — blanc naturel.
Ces recettes montrent la difficulté et la complication
de la teinture, et font craindre que les résultats soient
difficilement conformes en opérant dans des fabriques
différentes. Le foulon, le carbonisage et le décatissage
augmentent encore les difficultés qui se présentent pour
obtenir des teintures bien pareilles. Ces difficultés sont
peut-être la raison pour laquelle certains pays, ont laissé
de côté ces nuances olives pour adopter des gris, obte-
nus par mélange du bleu d'indigo et de laine blanche
naturelle. Ce mélange, adopté par l'Autriche sous le
nom de gris-brochet, est facile à obtenir et répond
mieux aux conditions demandées de solidité que tout
autre connu, mais il a l'inconvénient d'être plus visible.
De plus, pour avoir des nuances vives, il faut teindre
en violet clair la laine naturelle qui est jaunâtre, et on
ne peut obtenir un violet solide.
Enfin, d'après les recherches de K.apff, la laine chro-
mée après teinture est affaiblie par cette opération,
tandis que la teinture en indigo n'affaiblit pas la fibre :
l'emploi de l'indigo est donc une garantie de solidité
pour le drap.
On pourrait encore citer une sorte de drap employé
dans quelques régiments russes. On le prépare au moyen
de filés teints en couleurs complémentaires, rouge,
vert, jaune, bleu, et on obtient ainsi un mélange très
peu visible. De plus, l'envers rouge du drap,_ obtenu au
tissage, doit protéger contre l'action du soleil.
Parties d'uniformes et effets d'équipement en coton.
— On a adopté pour le coton les nuances kaki, du moins
dans les colonies, car dans les cercles militaires euro-
péens semble prévaloir une autre opinion. Pour la cou-
leur des tentes, sacs, musettes, etc., il ne semble pas
que, dans les différentes armées, on soit arrivé à une
décision définitive. Les auteurs recommandent les colo-
rants au soufre, et donnent 7 exemples de teintures,
dont le n° 1 est la plus visible et le n" 7 la moins vi-
sible.
Passer en :
i,H p. 100 rouge thiogène foncé R
— orange thiogène R
JV° 2.
Passer en :
p. 100 chromate de potasse
2 — sulfate de cuivre
3 — acide acétique à 8° B.
— 1,4 p. 100 brun thiogène GC
0,8 — noir thiogène M. conc.
o.5 p. 100 chromate de potasse
o,5 — sulfate de cuivre.
1 — acide acétique.
.Y" 3. — 0,6 p. 100 bleu thiogène RR
0.16 — noir thiogène RR
Passer en :
2 p. 100 sulfate de cuivre
2 — acide acétique.
y.i 4. _ 0,8 p. joo vert thiogène GL extra.
0.411 — noir thiogène MM. conc.
Passer en
.V' 5. -
Passer en :
A'" 6.
p. 100 sulfate de cuivre
— acide acétique.
p. 100 brun thiogène R
0,2 — jaune oxydianile O.
i,5 p. 100 sulfate de cuivre
2 — acide acétique.
i,3 p. 100 jaune thiogène G
2.5 — brun thiogène R
0.2 — brun thiogène G2R
236
REVUE DES JOURNAUX
Passer en :
2 p. ioo sulfate de cuivre
2 — acide acétique.
N° 7. — 3.6 p. 100 kaki thiogène O
Passer en :
o,5 p. 100 sulfate de cuivre
0,5 — chromate de potasse
1 — acide acétique.
La couleur n° 1 a la nuance du brun cachou, em-
ployé encore dans l'armée allemande pour les tentes
et les musettes. Les couleurs au soufre donnent des
nuances aussi solides, et ont l'avantage, sous Faction
de la lumière et des intempéries, de virer, après quelques
mois d'usage, à la nuance kaki, et de devenir ainsi
moins visibles. Elles sont, de plus, meilleur marché
que le cachou.
La couleur n° 2 est meilleure que le n° 1. Après trois
mois d'exposition (février, mars, avril 1907), elle était
devenue seulement un peu plus pâle. Elle correspond
comme nuance au gris des champs.
La couleur n° 3, teinte pour imiter le gris brochet,
après trois mois d'exposition a été un peu plus modi-
fiée que le n° 2 : elle est devenue plus rouge et ne
répond pas aux conditions voulues.
La couleur n° 4 ressemble au vert gris : pas assez
solide.
La couleur n° 5 serait à employer pour les tentes.
Elle se confond bien avec le paysage, mais pâlit à l'ex-
position.
La couleur n° 6 se prête bien aux conditions chan-
geantes du paysage et de l'éclairage : un peu plus pâle
que la suivante, elle serait préférable à l'usage. Les deux
résistent également bien aux intempéries.
La couleur n° 7 a la nuance du kaki au fer et au
chrome, tel que l'Angleterre l'avait adopté. Comme le
kaki au fer et au chrome se compose de corps inso-
lubles, il semblerait qu'il constitue la couleur idéale,
mais la présence des deux oxydes en masse rend la
libre cassante, et l'étoffe se déchire quand on la coud.
Cette couleur n° 7 résiste aussi bien aux intempéries
que les teintures au cachou.
Pendant la guerre russo-japonaise, on a emplové une
couleur verdàtre répondant bien aux exigences du
pays pour tout un corps d'armée, d'après des rensei-
gnements provenant de Mandchourie. Récemment, on
a modifié cette nuance et adopté en Russie une nuance
plus olive qu'on peut obtenir simplement sur coton,
au moyen des couleurs au soufre, avec la recette sui-
vante :
Teinture au iigger.
4 p. 100 olive thiogène G
0.1 — brun thiogène GR
6 — sulfure de sodium.
Ajouter par litre :
carbonate de soude
sulfate de soude.
En Russie, on est arrivé à préparer des étoffes de
nuance différente à l'endroit et à l'envers, des manteaux
de laine par exemple, qui d'un côté sont de nuance
kaki et de l'autre vert des champs. On a opéré de
même peur des tissus de coton. En rase campagne, le
côté khaki est porté en dehors et dans les pavs boisés,
sur les terrains verts, le côté vert est porté à l'exté-
rieur. On peut faire cette teinture sur coton de la ma-
nière suivante : on teint d'abord au jigger suivant la
recette du n° 7 avec kaki thiogène O, lave et sèche.
On plaque ensuite d'un seul côté, avec un rouleau à
hachures, pas trop profondes, avec :
55 gr. céruléine S\V pâte
10 — alizarine orange pâte
2 1 3 — eau
625 — adragante (60: 1.000,
3o — huile tournante
3o — glycérine
37 — acétate de chrome à 200 B
On sèche et vaporise une heure sans pression. Puis
on passe au large dans de l'eau à 5o°-6o°, renfermant
10 grammes de craie par litre, dans de l'eau chaude
pour rincer, et enfin dans trois ou quatre cuves ren-
fermant de l'eau à 6o° et 2 grammes de savon par litre.
On lave et sèche au large.
Les auteurs concluent que la question de la couleur
d'uniforme et des effets d'équipement n'a pas encore
reçu une solution satisfaisante et espèrent que leurs
essais pourront en provoquer d'autres qui donneront
la solution complète du problème.
CONVERSION PAR IMPRESSION* de phénylhr-
drazine sur les dérivés diazotés de la pai-ami-
uohenzaldéhyde copules avec des acides uaph-
tolsullbniques. par M. JULES BRAXDT. iPli ca
cheté 955, déposé le ier mars [897.) [Bull. Soc. ind.
Mulhouse, 1908, p. 104."
La maison Geigy, de Bâle, met en vente, depuis
quelque temps, des matières colorantes dérivées de la
paraminobenzaldéhyde, obtenues par diazotation de
cette base et copulation avec des acides naphtolsulfo-
niques (i).
Ces colorants ont la propriété singulière, due au
groupe aldéhvdique, de se combiner avec la phénvlhy-
drazine pour donner d'autres couleurs différentes de la
couleur mère.
Ces réactions sont de véritables conversions chimi-
ques et peuvent s'opérer sur la fibre même (2).
Mais ces couleurs n'ont guère d'intérêt que pour la
teinture de la laine.
Il nous a paru intéressant de rechercher une applica-
tion de cette réaction à l'impression du coton, et c'est
cette application qui fait l'objet de cette communica-
tion.
Si l'on imprime delà paraminobenzaldéhvde diazotéc
épaissie sur du tissu plaqué en ji-naphtolate de soude,
on obtient un orangé analogue à celui produit par l'ani-
line ou les toluidines.
Si sur cet orangé tout fixé on imprime du chlorhy-
drate de phénylhydrazine épaissi, l'orangé vire au puce.
Pour bien développer la couleur conversion, il suffit
de mettre à l'étendage ou plutôt de passer à l'appareil
d'oxydation continu à une température d'environ 5o°.
Cette couleur résiste parfaitement à un savonnage à
5o°.
Les sels de cuivre transforment l'orangé à la parami-
dobenzaldéhyde en un beau cachou fort vif, qui se con-
vertit en puce par l'action de la phénilhydrazine.
Les proportions employées sont les suivantes :
■,-naphtolate alcalin.
60 grammes |i-naphtol,
60 — soude caustique à 400 B.,
2 litres eau.
(1) Brevet français n° 248517. D. R. P. N° 85233.
(2) Moniteur scientifique, décembre 1896, p. 871. M. F.
Dussaud. Rapport sur l'exposition nationale suisse de Ge-
nève.
REVUE DES JOURNAUX
237
Paramidoben\aldéhyde dia^otée pour cachou.
20 grammes paraminobenzaldéhyde,
60 — acide chlorhydrique 200,
1/4 litre eau bouillante.
Après dissolution et refroidissement
i5o grammes de glace.
Puis peu à peu
[ i 1/2 gr. nitritc de soude dissous dans
100 grammes eau froide, puis
3o acétate de soude.
3o — chlorure cuivrique.
1/2 litre eau de gomme.
Après l'impression on lave bien et sèche. Puis on
imprime la conversion à la phénylhydrazine, passe à
l'appareil d'oxydation, lave et savonne à 5o" centigra-
des pour bien nettoyer le blanc.
La couleur à la phénylhydrazine est composée de la
manière suivante :
20 grammes phénylhydrazine base,
20 — acide chlorhydrique 200,
1/10 litre eau,
3/io litre eau dégomme.
On pourrait aussi développer la couleur conversion
par un passage au petit Mather. Mais dans ce cas la cou-
leur a la tendance à couler un peu, ce qui rend l'appa-
reil d'oxydation bien préférable.
La phénylhydrazine peut réagir ainsi avec toutes les
couleurs contenant le groupement aldéhvdique ou cé-
tonique. Je continue aussi mes essais à ce sujet.
Ainsi la phénylhydrazine transforme les jaunes d'ali-
zarine A et C de Ludwigshafen en cachou.
Ces jaunes sont des dérivés de la gallacétophénone.
Mais cette conversion ne semble avoir qu'un intérêt
théorique.
Ces essais furent exécutés dans le courant du mois
de janvier 1897 et immédiatement appliqués en grand
à l'impression du coton.
Rapport de M. RENÉ FEDERMANN
sur le travail précédent.
Vous m'avez chargé d'examiner un pli cacheté de
M. Jules Brandt, traitant du procédé suivant : l'auteur
imprime, sur coton préparé en naphtol, de la paramino-
benzaldéhyde diazotée épaissie; puis il fait, sur l'orange
obtenu delà sorte, une seconde impression de chlorhy-
drate de phénylhydrazine, par laquelle l'orange est viré
en puce.
L'idée de ce procédé sur coton semble avoir été sug-
gérée à M. Brandt par la lecture d'un rapport de M.Dus-
saud, paru dans le Moniteur scientifique (décembre
1S96, p. 871), qui décrit l'application de ce procédé
uniquement sur laine, en imprimant, sur laine teinte
avec un colorant diazoaldéhydiquc, la couleur conver-
sion à la phénylhydrazine. Le passage de ce rapport
qui nous intéresse tout spécialement pour le cas pré-
sent, décrit le brevet pris par la maison Geigv et Cie,
de Bàle, au sujet de la fabrication de leurs colorants
dits « Chromazones ». La lecture du dit rapport ne
laisse pas entrevoir que des essais d'impression simi-
'aires aient été faits sur coton.
Le brevet allemand (n°85.233) lui-même n'indique pas
non plus que des essais aient été faits sur celte libre.
L'on ne mentionne textuellement que la soie et la laine.
Le brevet Geigy ne saurait donc constituerune antério-
rité en ce qui concerne l'application du procédé sur
coton.
Je vous proposerais, en conséquence, Messieurs, de
voter l'impression au Bulletin du pli de M. Brandt,
suivi du présent rapport.
J'ai répété les essais faits par M. Brandt et ai obtenu
les mêmes résultats que l'auteur.
DÉGOMMAGE (Étude sur le) simultané de 18
mordants métalliques, par MM. ALBERT SCHEU-
RER et VICTOR S1LBERMANN. (Bull. Soc. ind.
Mulhouse, 1908, p. 108.)
Cette étude a été faite dans le but de déterminer la
nature du dégommage à employer pour un tissu im-
primé simultanément avec 18 mordants métalliques et,
accessoirement, le dégommage s'adaptant le mieux à
chacun d'entre eux pris individuellement.
Le tissu portant à la fois 18 mordants exige un dé-
gommage moyen établi de telle sorte que certains mor-
dants ne soient sacrifiés à d'autres que dans la plus
faible mesure possible.
Un pareil choix aboutit fatalement à une cote mal
taillée dans laquelle certains mordants n'atteignent pas
le degré de fixation qu'ils comportent; c'est un point
qu'il ne faut pas perdre de vue.
Nomenclature des mordants.
Notre étude sur le dégommage porte 18 mortants :
Fe, Al, Cr, Ur, Y, Bi, Sn, Zr, Th, Ti, CI, Ce, Cd, Zn,
Cu, Ni, Co,Pb.
Leur concentration a été établie uniformément à i/3o
d'atome de métal par litre, en partant des mordants à
1/10 atome-gramme par litre, dont on trouvera plus bas
les recettes.
Nous avons adopté cette concentration relativement
faible, pour nous mettre à même de saisir des différen-
ces de nuance qu'un excès d'oxyde nous eût souvent
empêché de voir.
Recette des mordants établis à la concentration uni-
forme d'un dixième d'atome-gramme de métal par
litre .
Mordant ferreux.
27 gr. 75 sulfate FeSO'^aq.
-+- eau avec un peu d'acide acétique et quel-
ques gouttes d'acide phénique,
37 gr. 92 acétate de plomb,
loogrammes acide acétique -j- eau pour faire un litre.
Mordant d'alumine.
2oogrammes mordant à i3" AB, provenant de la dé-
composition de 1 molécule d'alun par
2 molécules d'acétate de plomb. C'est un
mordant à i5" dont on a séparé les cris-
taux de sulfate d'ammoniaque qui s'y
étaient formés.
loogrammes acide acétique,
+ eau pour faire un litre.
Mordant de chrome.
58'grammes mordant de chrome vert 5o° AB. Sous-
sulfate préparé en faisant passer un cou-
rant de SO2 dans K.2Cr20' jusqu'à réduc-
tion complète,
-f- eau pour faire un litre.
238
REVUE DES JOURNAUX
Mordant d'urane.
42 grammes acétate cristallisé L'rOC2H3022H20,
100 — acide acétique,
-h eau pour faire un litre, traces d'acide ni-
trique pour dissoudre totalement.
Mordant d'yttrium.
46 grammes nitrate d'yttrium cristallisé, dissoudre,
précipiter par l'ammoniaque, redissoudre
dans au moins 5oo grammes d'acide acé-
tique,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de bismuth.
58 gr. 32 nitrate neutre cristallisé Bi (Az03):i5 aq,
dissoudre,
100 grammes acide acétique,
40 — ammoniaque, (
200 — acide acétique, (
-j- eau pour faire un litre.
Mordant d'étain.
27 grammes sel d'étain SnCl-'aaq,
200 — acide acétique,
-H 40 gr. d'ammoniaque dans un excès d'acide
acétique,
-t- acide acétique pour faire un litre.
Mordant de ^irconium.
5i grammes nitrate cristallisé, dissoudre, précipiter
par NH3, laver, redissoudre à chaud
dans l'acide acétique cristallisable,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de thorium.
42 grammes nitrate cristallisé, dissoudre, précipiter
par NH3, laver, redissoudre dans l'acide
acétique,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de titane.
Il gr. 84 oxalate de titane, Ti (C204)2 -+- 121Ï02
+ i2HaO,
200 grammes acide acétique.
40 — ammoniaque, )
200 — acide acétique, )
+ eau pour faire un litre.
Mordant de glucinium.
3o grammes sulfate de glucinium (de Haën), dissoudre.
80 — acétate de soude cristallisé,
3oo — acide acétique à 70,
-h eau pour faire un litre.
Mordant de cérium.
5o grammes bisulfate cristallisé, Ce2(S04)3 -j- 3H2S04,
dissoudre dans l'acide nitrique étendu.
Précipiter par la soude, laver le précipi-
té et le dissoudre dans
5oo grammes acide acétique,
+ eau pour faire un litre.
Mordant de cadmium.
y2 grammes sulfate de Cd cristallisé, )
5oo — eau, j
45 gr. 5 acétate de plomb, )
200 grammes eau, )
Ajouter après filtration
100 grammes acide acétique,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de \inc.
26 gr. 38 acétate de zinc Zn (C2H3(32)32 aq,
100 grammes acide acétique,
-+- eau pour faire un litre.
Mordant de cuivre.
24 grammes acétate cristallisé Cu (C2H30-)2H-'0. dis-
soudre dans AzH3, étendre, ajouter de
l'acide acétique,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de nickel.
33 gr. 7 NiS047aq cristallisé.
45 gr. 5 acétate de plomb,
100 grammes acide acétique,
-f- eau pour faire un litre.
Mordant de cobalt.
33 gr. 72 sulfate de cobalt CoS047aq cristallisé,
45 gr. 5 acétate de plomb, filtrer,
100 grammes acide acétique,
-\- eau pour faire un litre.
Mordant de plomb.
45 gr. 5 acétate de plomb cristallisé Pb (C2H302i2
3aq.
4- eau pour faire un litre.
IMPRESSION
Les mordants épaissis au lichen d'Islande sont mis à
la concentration de 1 3o d'atome-gramme de métal par
litre, puis imprimés à la planche en bandes de 3 milli-
mètres de large, séparées d'un égal intervalle.
Fixage.
On fixe le tissu imprimé à l'air chaud et humide pen-
dant 12 heures (36°- 400 au psychomètre d'Augusti et
on l'abandonne pendant quelques jours.
Fixage en ga^ ammoniac.
Cette opération n'a été donnée qu'à certains échan-
tillons et sera indiquée dans la nomenclature des dé-
gommages.
Dégommages.
1 — Simple lavage à l'eau.
2 — Eau -j- craie, une cueillerée par litre, 2 min. à 5o°.
3 — Silicate de soude à 200 AB. 2 3 grammes par litre,
1 min. à 5o°.
4 — Soude caustique 38° AB,^25 grammes par litre,
1 min. à 5o°.
3 — Soude caustique 38" AB. 25 grammes par litre,
1 min. au bouillon.
REVUE DES JOURNAUX
23g
6 — Sel de soude Solvay, 100 grammes par litre,
i min. à 5o°.
7 — Sel de soude Solvay. ioo grammes par litre,
i min. au bouillon.
8 — Fixage en gaz NH:|, lavage le lendemain.
9 — Fixage en gaz NU3, puis dégommage n° 3 (sili-
cate de soude).
10 — Fixage en gaz NH*, puis dégommage n°4 (soude
caustique).
ii — Dégommage en arséniate de soude, 10 grammes
par litre, î min. à 5".
12 — Dégommage en phosphate de soude, io grammes
par litre, i min. à 5ou.
i3 — Dégommage en ammoniaque, 20 grammes par
litre, 1 min. à 5o°.
Choix d'une matière colorante.
Il est bon d'avoir recours à une matière colorante
donnant, avec l'ensemble des mordants, des teintures
n'offrant pas de trop grands écarts d'intensité d'un
oxyde à l'autre.
Notre choix s'est arrêté sur l'alizarine bordeaux BD.
Teinture. — On entre en teinture à 400 et on monte
en 40 minutes à So°, on reste 10 minutes à cette tem-
pérature, puis on lave à fond.
Résultats.
On classe les résultats en trois catégories :
Bons — moyens — médiocres ou mauvais.
Le tableau I indique les résultats de treize dégom-
mages pour chaque oxyde. Les numéros correspon-
dent à ceux des dégommages.
Le tableau II mentionne pour chaque dégommage
la qualité de la fixation obtenue pour chaque oxyde.
Il ressort de ces essais que les meilleurs résultats
d'ensemble sont donnés par les dégommages :
N° 9, fixage en NH;| et dégommage en silicate de
soude, et n° 3, dégommage en silicate de soude.
Il convient de donner la préférence au traitement n° g
comme opération moyenne, bien que ses résultats ne
soient pas de premier ordre pour la série : Ti, Co, Ni,
Zn.
Si l'on envisage les mordants usuels et ceux dont le
prix et les propriétés permettent l'emploi, rejetant le
plomb qui noircit sous l'influence des émanations suif-
hydriques et le cuivre qui ne s'imprime pas au rou-
leau, il reste :
Al, Fe, Cr, Sn, Zn, Ni, Co, dont les propriétés, au
point de vue d'un dégommage unique, sont incompa-
tibles.
Ces mordants appartiennent à deux séries différen-
tes :
Al, Fe, Sn,que l'on peut dégommer en silicate de
soude;
Cr, Ni, Co, Zn, qui demandent, comme on le sait,
uu dégommage en carbonate de soude ou en soude
caustique.
On peut améliorer les résultats que donnent, par
fixage en ammoniac et dégommage en silicate desoude,
les mordants de nickel et de cobalt en les additionnant
d'acétate de chaux.
Observations sur le mordant de chrome basique
que nous avons employé.
Ce mordant correspond à la formule 2SO3. Cr203,
c'est un sel vert.
Comparé avec le sous-sulfate violet, répondant à la
même formule, il donne des résultats très supérieurs
avec tous les dégommages alcalins. Le sous-sulfate
violet, à son tour, se montre plus avantageux que le
sous-chlorure 4HCI. Cr-'O3 et le sous-nitrate 4HN0:t.
Cr203. Ces deux derniers mordants se fixent mal.
On aurait pu choisir le bisulfite, mais son rendement,
excellent pour les dégommages d'alcalinité très faible
comme la craie, n'a pas un rendement égal à celui du
sous-sulfate vert lorsqu'on est condamné à l'emploi
d'un dégommage nettement alcalin.
On peut obtenir le sous-sulfate vert qui résulte,
comme nous l'avons dit, de la réduction du bichromate
de potasse par l'acide sulfureux, à la concentration de
62° B. Dans ces conditions :
i5gr. de mordant = 25 gr. d'alun de chrome cristallisé
et 100gr.de mordant = la molécule-gramme Cr'O3.
Ce mordant a été signalé au comité de chimie par
l'un de nous, dans sa séance du 9 septembre 1891.
MORDANTS DOUBLES (Recherche métho-
dique sur les), obtenus par la superposition,
deux à deux, de lit mordants métalliques, par
MM. ALBERT SCIIEURER et VICTOR SILBEB-
M.YXX. (Bull. Soc. ind. Mulhouse, 1908, p. 119.)
Les alcalino-terreux et la magnésie ne figurent pas
au nombre des oxydes dont les superpositions ont été
soumises à la teinture.
Toutes les teintures acides au tournesol ont été neu-
tralisées à la craie, et il s'ensuit que bien des colorants
ont pu se trouver fixés, non sur un mordant double,
mais sur un mordant triple. Le titre donné à ce tra-
vail n'est donc pas d'une exactitude irréprochable, nous
l'avons maintenu néanmoins parce qu'il indique d'une
façon nette le programme que nous nous sommes
tracé.
Les mordants dont nous nous sommes occupés sont
les suivants : Fe, Al, Cr, Ur, Y, Bi, Sn, Zr, Th, Ti, Gl,
Ce, Cd, Zn.Cu, Ni, Co, Pb.
Les recettes de ces mordants se trouvent dans un tra-
vail antérieur (1). Ce sont des acétates ou des acéto-
nitrates.
Concentration des mordants : L'n litre 1 60 atome-
gramme.
Impression : Les mordants, épaissis au lichen,
40 grammes par litre, sont imprimés à la planche, en
bandes de 5 millimètres de large, espacées d'intervalles
égaux, et parallèles aux lisières.
i° Traitement : Fixage en gaz ammoniac, repos de
48 heures, dégommage en silicate de soude (25 gr. sili-
cate de soude à 200 par litre de bain. T = 5o° ; durée,
2 minutes).
Après cette opération on lave, sèche et remet la pièce
sur table.
2° Impression: Cette opération se fait identiquement
de la même façon que la première, avec cette seule dif-
férence qu'on imprime les bandes perpendiculairement
à la lisière. De fait on a obtenu des damiers isolés les
uns des autres par une marge assez large pour rece-
voir les marques et permettre le coup de ciseaux qui
doit les séparer. Chaque damier comprend : 36 tons
francs et 326 superpositions, dont 18 résultent de l'im-
pression superposée d'un même mordant ; dans
3o8 cas, la nature des mordants qui s'ajoutent est hé-
térogène.
La superposition d'un même mordant sur lui-même
1 Dédommage simultané de it< mordants métalliques.
240
REVUE DES JOURNAUX
n'est pas inutile, comme on pourrait le croire, elle nous
a souvent servi de point de comparaison pour évaluer
l'augmentation de la puissance tinctoriale conférée à
un mordant par son association avec un autre.
3° Traitement : Identique au premier.
Teinture : Les teintures se font dans un litre d'eau
renfermant en général 1 gramme de matière colorante,
avec addition de craie suivant les besoins.
On introduit, dans chaque bain de teinture, deux
échantillons formant chacun un carré de 18 centimè-
tres de côté. L'un d'eux restera tel quel.
Termes de comparaison : Un vrai mordant double
doit avoir, après teinture, une hauteur de tons supé-
rieure à la somme des hauteurs de ton de chacun des
éléments pris séparément. Les damiers offrent, à côté
de chaque mordant double, la nuance de chaque élé-
ment qui le compose : on trouve, de plus, à une petite
distance, la superposition de chaque mordant sur lui-
même.
Ces points de comparaison permettent de juger assez
bien de l'accroissement d'intensité qui doit caractériser
un vrai mordant double, et c'est à cette' manière de
faire que nous avons eu recours dans l'appréciation
des résultats.
Suivent trois tableaux des résultats de teinture. Nous
ne reproduisons ici que les résultats intéressants.
Résultats intéressants.
AVANT LE SAVONNAGE
Gl. Ni
Violet à l'acide (By.).
M.
Ponceau acide (D. H.)
M.
Alizarine héliotrope
(By.)
B.
Orangé III (P.)
M.
Bleu marine (J.) . . .
M.
Pb Y
Violet à l'acide (B.) .
M.
Bleu solide O en pâte
Eosine B (B.)
M.
(H.)
M.
Gl, Cr
Gl. Zn
AlizarinesaphiroI(By.)
M.
Rouge pour drap (B.).
A.B.
Ponceau acide (D. H.)
B.
Bleu marine (J.) . . .
M.
Marron d'alizarine
M.
(B.)
M.
Violet à l'acide (By.).
M.
Brun d'anthracène . .
M.
Bleu solide O en pâte
M.
Sn, Ni
Graine de Perse . . .
M.
Zn. Ni
Noir diamant (D. H.)
T.B.
Pb, Zn
Ponceau acide (D. H.)
B.
Jaune MG P.) . . . .
M.
Rouge pourdrap (By.)
M.
Jaune MG (P.)
M.
Al, Pb
Gl, Co
Ponceau acide D. H.)
M.
Orangé 111 (P.). . . .
M.
Cu. Co
(B.)
Bleu marine (J.) . . .
M.
M.
(By.)
A.B.
Brun d'anthracène. .
M.
Fe, Ni
Cr, Co
Rouge Saint-Denis
Cachou en carreaux .
M.
(P.)
M.
Nitrosonaphtol ....
M.
Gl, Fe
M.
Diamant flavine (Bv. 1
M.
Al, Cu
Y, Fe
Ponceau acide D. H.|
M.
Marron d'alizarine B.)
M.
Jaune d alizarine GG
Gallocyanine (D. H.).
M.
(M.)
M.
Orangé III (P.)
B.
Y, Cu
Cr, Ni
Jaune d'alizarine GG
Nitrosonaphtol . . . .
M.
M.
Fe, Cr
Dinitrosorésorcine . . M.
Gl, Cu
Orangé III (P.) .... M.
Ur avec toute la série
Rhodamine B (J.). . . B.
Cr, Cu
Soudan G (A.) M.
Nitrosonaphtol .... M.
Sn, Gl
Graine de Perse. ... B.
Quercitron B.
Gaude B.
Campêche B.
Zr, Cu
Soudan G i.A.) M.
Cr, Y
Jaune d'alizarine GG
(M.) M.
Alizarine saphirol
By.) B.
GallazinelD. H.) . . . M.
Phénocyanine (D. H.) M.
Chromocyanine (D.
H.) B.
Bleu patenté (M.) ... B.
Th, Cu
Marron foncé (F. T.
M.) M-
Y, Co
Alizaline V M.
Bleu patenté (M.). . . M.
Zr, Ni
Rouge pour drap
By.) A.B.
Ponceau acide(D.H.). M.
Bleu diphényle 2R
(A.) M.
Bleu oxamine [B.) . . M.
Sn, Y
Campêche B.
Diamant flavine 'By.). M.
Pb, Cr
Jaune MG(P.) «■
Eosine B (B.) M.
Y, Ni
Alizarine V M.
Zn, Sn
Brun d'anthracène . . M.
Graine de Perse . . . M.
Al, Y
Alizarine saphirol
(ByO B.
Sn, Co
Graine de Perse . . . M.
Ur. Co
Violet au chrome ... M
Zr, Co
Nitrosonaphtol M
Sn, Ur
Cuba M.
Sn, Th
Diamant flavine (By.) M.
Alizarine saphirol
(By.) M.
Gl, Ni
Rouge pour drap (By.) " M.
Violet formyle [M.). . M.
Carmin bleu G (By) . M.
Violet 5B extra [By) . M.
Cr, Co
Gallocyanine (D. H.). M.
Bleu PRC (D. H.). . . M.
Bleu méthylène (C.) . N.
Carmin bleu G (By.) . M.
Cr, Ni
Gallazine (D.H.) ... M.
Carmin bleu G (By.) . M.
Bleu PRC (D. H.). . . B.
Zn, Ni
Rouge pour drap (By.) M.
Pyronine (L.) M.
Violet 5B extra (By.) M.
Gl, Co
Violet formyle (M.) . M.
Carmin de Guinée(A). M.
Al, Cu
Gaude M
Gl, Zn
Bleu méthylène (C). M.
Violet formyle (M.). . M.
Carmin bleu G ( By) . M.
Cu, Cr
Alizarine héliotrope . M.
Gl, Sn
Graine de Perse. . .'. ' B.
Sn, Cu
Alizarine héliotrope
dv \ B.
GallazinelD. H.). • • B.
Bleu PRC (D.H.) . . . B.
Al, Ce
Alizarine saphirol M.
(By.) M'
Y, Co
Alizarine R M-
Y, Ni
Alizarine V B-
Sn. Ni
Alizarine V B.
Y, Cr
Bleu ir.éthylène (C). B.
BREVETS FRANÇAIS
241
Al, Ni —
3i
Al, Co —
2*
Al, Zn —
10
Gl. Ni -
A
Cr, Co —
3
Zn, Ni-
3
Cr, Ni —
3
Gl, Zn —
3
Cu.Sn —
3
Statistique du nombre des teintures données par les
mordants doubles arec les cent once matières colo-
rantes essayées.
Ce tableau ne comprend que les teintures ayant
donné des résultats intéressants après savonnage :
Gl, Co — 2
Al, Co — 1
eu. Cr — 1
Gl, Sn — 1
Al, Ce — 1
Y, Ce — 1
Y, Ni — 1
Sn. Ni - 1
Y.Cr - 1
Conclusions. — La recherche méthodique à laquelle
nous nous sommes livrés ne nous a pas donné les ré-
sultats auxquels on pouvait s'attendre. Les mordants
les plus intéressanis sont ceux dont les caractères tinc-
toriaux remarquables ont été signalés par M. Maurice
Prud'homme: Al-Ni cl Al-Co.
Observons, pour terminer, que les oxydes qui sem-
blent se prêter le mieux à la formation de mordants
doubles sont, en toute première ligne, l'alumine, puis
à très grande distance, et par ordre: Ni, Co, Gl, puis
— Cu, Y, Zn, Sn, enfin le chrome qui n'a donné que
deux résultats, et le cérium qui en a donné un.
Les métaux suivants ne se sont pas prêtés aux fonc-
tions de mordants doubles dans les teintures auxquelles
nous les avons soumis :
Fe, Ur, Bi, Zn, Th, Cd, Pb, c'est-à-dire qu'ils n'ont
pas produit de laque offrant au savonnage la moindre
solidité.
Note. — Il est fort possible que des mordants dou-
bles, mélangés d'avance et imprimés d'un coup, don-
nent des résultats différents de ceux que nous avons
obtenu par impressions superposées.
DÉBOUILLAGE- MERCERISAGE simultanés
des libres végétales et en particulier «lu coton
en flottes, de façon à combiner ces deux opé-
rations en uni' seule, par M. DANIEL FOUQUET
et Ci0 (pli cacheté du iS novemble 1897. Bull. Soc. ïnd.
de Rouen, 1908).
Les cotons écrus, ou autres libres végétales en Sottes,
sont disposés convenablement sur un bâti, de façon a
empêcher leur rétrécissement pendant l'opération, et
introduits dans la cuve de débouillage, contenant une
lessive concentrée de soude ou potasse caustique, que
l'on porte à l'ébullition, soit par feu direct, soit par une
conduite fermée de vapeur surchauffée.
De cette façon, et après deux heures de chauffe, les
fibres sont complètement décreusées; on les enlève,
avec le bâti tel quel, de la cuve à débouillir; on laisse
égoutter quelque temps et on les arrose avec de l'eau
au-dessus de celte cuve, de laçon à recueillir le plus
d'alcali caustique dont ces fibres sont imprégl
On enlève alors les panies de coton de leur bâti et
on les lave à grande eau; on peut terminer par un
lavage à l'eau acidulée, pour enlever complètement
l'excès d'alcali caustique que pourraient encore contenir
les fibres.
Pour une nouvelle opération, on continue le feu sous
la cuve à débouillir, de façon à ramener au degré la
lessive alcaline par concentration et au besoin en ajou-
tant quelques morceaux de soude ou potasse caus-
tique: la cuve est alors prête a recevoir une nouvelle
charge.
On remarque que de cette façon, el en opérant à
l'ébullition, les fibres sont d'abord décreusées complè-
tement et rendent aussi les mêmes effets de mercerisage
qu'en opérant comme il est indique généralement à
des températures plutôt très basses et qui exigent le
plus souvent un débouillage précédent et un refroidis-
sement constant de la solution.
Le pli est accompagné d'un croquis schématique
d'une cuve à débouillir-merceriser simultanément les
fibres végétales ou les cotons en flottes à haute tempé-
ra turc.
Rouen, le 18 novembre 1897.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRO I IIS CHIM1QIES
Procédé de fabrication d'acides arylthio-gly-
col-ortho-carboxyliques | Meister] (b. f. 385675,
25 mars 1907-20 mai 1908).
On diazote l'acide anthranilique, et la solution neu-
tralisée et froide (o à io° C.) est coulée dans une solu-
tion de sulfure de sodium. Quand tout le diazo esi
décomposé, on ajoute une solution de chloracétate de
sodium puis de la soude. On chauffe au bain-marie et
précipite, par l'acide chlorhydrique, le phénylthioglycol-
ortho-carbonique formé.
Production d'acides dithiosalicyliques
[Badische] (b. f. 3873o3, 17 février-7 juillet 1908).
L'acide o-diazobenzoïque, ses homologues ou ana-
logues, traités par lessulfo antimoniates, sulfo arseniates
en solution, fournissent, avec un rendement quantitatif
et à l'état pur, les acides dithiosalicyliques correspon-
dants, lesquels, par les réducteurs, se transforment en
acides thiosalicyliques.
Procédé de préparation du pyrogallol fie/.
Gesell. Berlin. J ib.'f. 387170, 12 février-2 juillet 1908 .
Les acides 2-6 dihalogène phénol 4 sulfoniques se
transforment facilement, sous l'influence des alcalis,
en pyrogallol 5 sulfonique, lequel, chaude avec des
acides minéraux, se désulfone et se tranforme en pyro-
gallol.
Procédé pour l.-i production de dérivés de l'an-
thraquinone halogènes Bayer (b. i.
27 janw-17 juin ii
En traitant les anthraquinone sulloniques par les
halogènes, les groupes sulfo sont remplacés par ces
halogènes.
Avec l'anthraquinone disulfonique, les deux groupes
sulfo sont successivement remplaces. La réaction est
nette et se fait avec de bons rendements.
CAMPHRE — Perfectionnements dans la fabri-
cation des étbers sels d'isobornéol [Clayton
aniline] (b. f. 386552, 25 janvier-17 juin 1908).
On chaull'e un mélange de chlorhydrate de pinène
et un acide gras en présence de zinc en poudre.
242
REVUE DES BREVETS
Procédé pour la préparation du camphre en
partant du Lornéol de l'iso-bornéol ou de
leurs esters [Schmit^] (B. \ .
3o juin igc
On chauffe le bornéol, l'isobornéol. etc., en présence
de bases, avec des peroxydes métalliques.
Procédé pour la préparation du eaniphène
[SinJo^j (b. f. 3 . . -4 avril 1907-26 juin 1908).
Emploi, pour déchlorurer le pinène, de corps neutres
.s sels alcalins ou alcalino-terreux, des acides
sulfoniques des séries du benzène ou du oaphtalène.
RESINES ET LAQUES ARTIFICIELLES. — Pro-
duit insoluble résultant de la condensation
des phénols et de la formaldéhyde L. H.
Baekeland] (b. f. 386627, 2^ janvier-18 juin
Le produit obtenu, dit produit intermédiaire de con-
densation, est solide, dur et ne fond pas. mais il se ra-
mollit et devient élastique, quand on le chauffe légère-
ment. Il est insoluble dans l'alcool, la glycérine: il se
gonfle dans le phénol ou l'acétone sans entrer en solu-
tion complète.
Ce produit de condensation est propre à servir
comme succédané des résines et des laques naturelles.
On fait agir 1 mol. napthalène 11 00 k.) en présence
d'un acide 1200 k. sulfurique à 66" B.) sur la formal-
déhyde (54 a 60 k. méthylal). On ajoute comme solvant,
400 à 600 kilogrammes de chloroforme.
Procédé pour la préparation de produits résul-
tant de la condensation des phénols et de la
formaldéhvde À". A Lingner' (b. f.
i5 janv.-3o juin 1908).
Dans 1 kilogramme crésol, on dissout 1 kilogramme
colophane, on ajoute 1 kilogramme formaldéhyde du
commerce (40 p. 100 en poids) et chauffe au bain-
marie. On verse lentement alors 3oo grammes acide
chlorhydrique brut (20° B.). Après refroidissement, on
pulvérise, lave la résine jusqu'à disparition du chlore.
MAT1LRES COLORAMES
AZOIQUES. — Nouveaux colorants disazoïques
et leur procédé de fabrication Act. Gesell.
Berlin] (b. f. 386719, 16 avril 1907-20 juin 1908).
Colorants dérivés de l'éther ^-diamino phénylique
disulfonique Ber., t. 69, p. 1446) et du ji-naphtol.
Le colorant teint la laine en rouge clair résistant bien
au foulon.
Procédé de production de colorants jaunes
pour lalaine [Actien Gesell. Berlin] (b. f. 3863 16,
: 7-10 juin 1908).
On part de la thioaniline disulfonique :
NH*
C6H'<S<?H
C*H3<
N = NROR'
'"^SO^rl
N = NRGR«
^ " ^ S03H
C'H4<
S03H
diazote et copule avec le phénol ou le m
ou o-crésol. Le colorant formé est ensuite alkylé par
CH3,C2H' de telle sorte que le colorant final réponde à
la formule:
Ces colorants teignent la laine sur bain acide en jaune
clair bien nourri résistant très bien au foulon.
Procédé de production de nouveaux colorante
azoïque-. Act. Gesell. Berlin (b. f. 386ioi,
4 avril 1907-4 juin 1908).
Combinaison de l'éther /?-diamino phénvlique sulfo-
ou disulfonique :
Na-WS ^ S03\a2
„_, > C<W - O - H3C* c
Ber.,i. 29. p. 14461 avec le phénol ou l'oou le m cré-
sol: on alkyle ensuite les colorants formés.
Les nouveaux colorants teignent la laine, sur bain
acide, en jaune clair solide au foulon.
Procédé de préparation de colorants disa-
zoïques rouares [Act. Gesell. Berlin' (b. f. 377212.
i3 février-3 juillet 1908).
Ensulfonant l'éther o-^-diaminophénvliqueon obtient
un dérivé disulfonique, que i'on peut aussi préparer
par l'action de l'o-nitrochlorbenzène sulfo sur le p-
nitrophénolate de sodium, réduisant les groupes nitro
nant l'acide monosulfo obtenu ainsi.
L'acide disulfonique tétrazoté et copule avec le
^-naphtol fournit un colorant teignant la laine en
rouge, sur bain acide. La nuance est plus jaunâtre que
celle du colorant isomérique obtenu avec le disulfo de
l'éther />-p-diaminophénylique.
Procédé pour la fabrication de colorants
jaunes pour laine [Sandon .'.14 février-
3 juillet i
L'éther 2-5-dichlorphénylhydrazine 4 sulfonique con-
densé avec l'éther éthvlique de l'acide oxalacétique
peut être transformé en 1 o-m -dichlor p-sulfophényl
'5 pyrazolone 3 carboxyl-élher. En saponifiant, on a le
dérivé carboxvlique qui se combine aux diazoarylsulfo-
niques en donnant des colorants jaunes, sur laine,
: = nt à la lumière et au foulon.
LAQUES. — Procédé île fabrication d une ma-
tière colorante appropriée à la préparation
de laques Meisier ib. 20 mars 1907-
iô mai 1908).
On part du i-naphtoïque 2-3 (p. f. 216° C.) que l'on
combine au 2 diazo-naphtalène 1 sulfonique. Les la-
ques obtenues avec le colorant ont un grand pouvoir
tinctorial et une nuance bleuâtre pure très recherchée
dans la fabrication des laques. En outre, il résiste
mieux à la lumière, quand il entre dans la préparation
des laques à la chaux. Les laques obtenues avec le
nouveau colorant conviennent bien pour les encres
d'impression sur fer-blanc, pierre, etc., et aussi pour la
peinture à l'huile.
COLORANTS SOUFRES. — Procédé de fabrica-
tion de matières colorantes soufrées pour
impression Meister' b. f. 3^7327, 4 mai 1907-
7 juillet ig -
Pour éviter le noircissement et l'altération des cou-
BREVETS FRANÇAIS
243
leurs d'impression par les colorants soufres, voici
comment il faut les traiter d'après les auteurs du
brevet.
On fait bouillir kilogrammes cyanine thiogène
concentrée en poudre Une, et bien empâtée avec
200 kilogrammes sulfite de soude cristallisé et
a5o litres d'eau. Après plusieurs heures, on filtre, lave
et sèche.
Le colorant ainsi traité ne renfermerait plus de
soufre ni de groupe éliminant du soufre, de sorte que
l'emploi dans la couleur d'impression de formaldéhydes
sulfoxylates ou d'hydrosulfites ne produit plus de noir-
cissement des rouleaux.
Procédé de production de nouveaux colorants
liions salfonés Ici -673,
»S mars io 17-21 1 ma * .
On traite par les polysulfures alcalins les dérivés
arylsulfoniques de la /»-amino p-oxydiphénylamine de
formule générale :
HO. CeH*. Ml. O'II'. Nil. SO'-'R.
R = C'I I '. < -l 1 on C*H5,etc.
Il se forme d'abord des produits sulfurés teignant
directement le coton sur bain alcalin en nuance bleue,
pas solide aux acides. Par l'action de l'acide sulfurique
concentré sur ces produits intermédiaires, le groupe
arvlsulfo tenant au groupe Nil est éliminé et il se forme
des colorants bleus teignant directement le coton sur
bains de sulfure alcalin.
Procédé de préparation de colorants sulfurés
[Act. Gesell. Berlin, (b. 1. 386847, 20 avril 1907-
24 juin 1 9081.
On chautïe les naphtvlamine-naphtol ou amino-
naphtol sulfonique avec du sulfure de sodium seul sans
soufre. Les colorants formés teignent le coton en nuance
allant du brun au noir brun.
COLORANTS SOUFRÉS. — Procédé de prépa-
ration décolorants soufrés teignant en bor-
deaux [Act. Gesell. Berlin (b. f. 3N7120. m fév.-
i,r juil. 1908).
Au lieu de partir de dérivés hydroxylés des azi nés,
les auteurs parient desaminosafranines de constitution
probable :
N
\ll
(oxydation de 1 molécule p-phénylènediamine et
île d'aniline 1 lation de
l'indamine formée avec 1 molécule m-phénylène-dia-
mine).
Les safranines obtenues sont chauffées avec un
poly Sulfure en présence de cuivre ou d'un sel de
cuivre.
Les colorants résultants auraient une affinité plus
grande pour la libre que ceux déjà connus et un
plus grand pou\oir colorant donnant une nuance
plus rouge.
Procédé de préparation d'un colorant soufré
violet [Act. Gesell. Berlin] (b. f. 3872 58).
On chauffe, avec un polysulfure, et un sel de cuivre
la chlor. safranine :
r
hn/\An/Vnh2
SCI
(p-phénylènediamine ' aniline -[- o-chloraniline).
Cette safranine, qui teint le coton mordancé au
tannin en une teinte plus bleuâtre que la phénosa-
franine, est transformée en un colorant soufré violet
solide.
INDIGO. - Production de dérivés chlorés
stables île l'indigo [Ind. ckim. ii Bâle\ (b. f.
3868qi, '9 avril 1907-24 juin 1908).
Emploi du nitrobenzène comme solvant, ce qui dis-
pense de l'emploi d'un agent de transmission du chlore.
L'indigo monochloré ainsi obtenu fournit, sur coton
des nuances bleu pur, plus vives et plus riches que
celles de l'indigo; elles sont aussi plus solides au chlore.
Production de dérivés halogènes du fl-naphtyl
indigo \lnd. chim. Bdle] (b. f. 386858, 23 avril 1907-
25 juin 1008).
Le fs-naphtindigo :
co— c = c— co
III!
NH Nil
teint, sur cuve alcaline, le coton en nuances vertes. L'in-
troduction d'un halogène dans la molécule améliore
les propriétés tinctoriales du wtaphtindigo, comme
cela a lieu d'ailleurs pour l'indigo ordinaire et le thio-
indigo.
l';ir exemple, on brome la [î-naphtisatine, dans l'acide
acétique glacial et transforme, ensuite le dérivé brome
en bromonaphtindigo (action assez complexe de l'oxy
et du pentachlorure de phosphore, traitement à l'acide
iodhydrique puis à l'acide sulfureux).
Les nuances obtenues sont plus vives, plus riches et
plus solides que celle du colorant non bl
Production de dérivés halogènes de l'indigo
[Ind. chim. Bâlé] i2<" add. 8817. du 25 avril 1907 au
4 juillet [908, au I- F. 3755 141.
Au lieu de bromer l'indigo, on brome les dérives de
la phénylglycine de l'isatine ou des isatines-aryles, que
l'on transforme ensuite en
3e add. H821 du 25 avril 1907-4 juillet 1908.
Au lieu de bromer, à chaud, l'indigo, on brome l'in-
no et dichlorés; on a ainsi des monochloro di-
indigo ou dichloro mono et di-
ndigo, dont les propriétés tinctoriales offrent
une grande analogie avec les tri et tètrabromo indigo
du brevet principal.
Enfin on arrive à des dérivés penta et hexa halogènes
244
REVUE DES BREVETS
en traitant les para-dihalogènes indigo par des quantités
appropriées de brome.
Les nuances fournies par ces dérivés hexa-halogénés
sont d'un bleu vif solide au lavage et au chlore.
THIOINDIGO. — Procédé de fabrication de ma-
tières colorantes formant cuve [Meister] (b.
f. 386.M7, 8 avril 1907-10 juin igo8).
Le phén) Ithioglycolique chauffé seul ou traité par un
alcali ou un acide concentré ne se transforme ni en
thioindoxyle, ni en thioindigo. Si l'on emploie, par
exemple, de l'acide sulfurique on a un sulfothioindigo.
Mais si l'on part d'un dérivé substitué, ayant encore
une position ortho libre, et que l'on fasse agir de lachlor-
hydrine sulfurique, on obtient des colorants teignant
sur cuve. Leur nuance est rouge avec des substituants
en meta, elle va vers le bleu avec des substituants en
para.
On fait des produits dérivés des thioglycoliques dé-
rivant de la jf-chlortoluidine, p-bromo ou dichlor-ani-
line, <|i cumidine, etc.
Procédé de fabrication de matières colorantes
soufrées et de leurs produits leueo [Meister]
(b. f. 387178. 12 févr.-2 juillet 1908).
L'o-acétylthiophénol :
0/COCH3
\SH
obtenu en remplaçant le groupe amino des o-amino,
acétophénines par SH au moyen de diazoïques, oxydé
à l'air se transforme en dithio incolores, dont le plus
simple correspond à la formule :
/COCH3 H3COC
\S-
Mais l'oxydation par un courant d'air en solution al-
caline fournit principalement un colorant teignant,
sur cuve, le coton et la laine en rouge bleu.
Si on procède à l'oxydation à l'aide des ferrievanure,
persulfate, perborate, etc.. il se forme beaucoup plus
de corps dithio indiqués ci-dessus.
Production d'un nouveau colorant rouge tei-
gnant en cuve à la manière de l'indigo [Fa-
brique baloise] (b. f. 385920, 3 janv.-3o mai 1900;.
En chauffant, en présence ou non d'un dissolvant
ou d'un agent de condensation, l'acénaphtquinone
avec le phénylthioglvcolique o carboxvlé (ac. saliey-
lique thio-acétique) :
Ct!H4
/'
-CO.OH (1)
^S.CH=.COOH(2),
on obtient un colorant rouge jaune teignant à la façon
de l'indigo, c'est-à-dire sur cuve. D'après sa teneur en
soufre, sa formule probable serait :
CO OC .
C«oh«/ | | >C«H*.
^ C= C — S '
par l'acide sulfurique fumant. L'acide
sulfuré, soluble dans l'eau, teint la laine en rouge
brique.
ANTHRACÈNE. — Production de composés
anthracéniques \ Bayer] (ire add. 8784, du 16 jan-
vier-23 juin 1908, au b. f. 372676).
Les acétyl a-alcoylamino ou arylamino-anthraqui-
nones secondaires, traités par les alcalis.se transfor-
ment en anthrapyridones. On peut de même, d'après
la présente addition, transformer en pyridoneles acides
sulfuriques des susdits dérivés acétylés, on obtient
ainsi des colorants solubles.
La i-acétylméthylaminoanthraquinone 5 sulfo four-
nit ainsi un colorant teignant en jaune la laine non
mordancée.
La i-mélhylméthylaminoanthraquinone4 sulfo four-
nit aussi un jaune.
La i-acétylméthylamino 4 méthylaminoanthraqui-
none 5 sulfo donne une anthrapyridone teignant la
laine en rouge bleuâtre (2e addition 8834 du 24 janvier-
4 juillet 1908).
On part de l'acétylaminoanthraquinone; la réaction
se passe avec condensation et dégagement d'eau.
/C°\
CHH2 XH
-CO —
-CO —
/co\
CH
II
— C
— CO
Ml
Le colorant teint la laine en jaune.
Nouveaux produits de condensation de la sé-
rie anthraquinonique et colorants qui en
dérivent [Badische] (b. f. 386606,27 janv.-i8 juin
1908).
Les 1 amino-anthraquinones acétylées substituées en
2 par CH3C1, Br, etc. chauffées en présence d'un agent
de condensation (alcoolat de sodium, pyridine et
soude, ammoniaque sous pression, etc.) fournissent
des colorants généralement jaunes se distinguant des
colorants primitifs en ce qu'ils ne sont pas saponifiés
par l'acide sulfurique à 8o° C.
Leur formule probable est :
V
CO
I \
CHa NH =
-CO— (
-CO-
/co\
CH NH
— CO-
R+H-O.
Les produits obtenus échangent facilement leur
chlore, contre un groupe arylaminé par chauffage avec
de l'acétate de sodium. Les arylamino-anthrapyridones
obtenus fournissent par sulfonation des colorants rou-
ges pour laines, très solides.
Le brevet ajoute que la réaction ne peut se faire
que si la position 2 est occupée. Or l'addition 8834 du
b. f. 3-2676 ne mentionne pas cette réserve.
Production d'une série de nouveaux dérivés
et colorants de l'anthracène et leurs appli-
cations en teinture et en impression [Ba-
dische] (11e add. 8847, du 27 janvier-4 juillet 1908,
au b. F. 34953 1).
Remplacement, dans la réaction, des sels de cuivre
par le chlorure mercurique, ferrique d'aluminium,
nickel, cobalt d'argent, vanadium ou par des oxydes
métalliques : mercure, cuivre, manganèse, plomb, etc.
BREVETS FRANÇAIS
245
Procédé pour la production d'un nouveau colo-
rant teignant sur cuve [F. Bayer] (b. f. 385892,
2 janvier-27 mai 1908).
On traite Pindanthrène par l'acide nitrique en pré-
sence de nitrobenzène : io kilogrammes indanthrène.
10 kilogrammes acide nitrique o5 p. 100 et t5o kilo-
grammes nitrobenzène, on agite plusieurs heures,
chauffe une demi-heure, à 6o-65° et filtre.
Par réduction à l'hvdrosulfile en solution alcaline mi
a une cuve bleue qui teint le coton en bleu devenant
vert à l'air.
GALLOCYANINES. — Procédé pour la produc-
tion de nouveaux dérives leuconiques «le la
série îles gailocyanines [Bayer] (b. f. 386o65,
0 janvier-3 juin 1908).
On traite les gallocyanines par le groupement NH.
CH2. COaH (radical glycinique).
Kx. 35 kilogrammes bleu célestine (nitrosodiethylani-
line et acide gallamique), tS kilogrammes o-tolylgly-
cine et 35 kilogrammes glycérine sont chauffés à 1 i5°C,
puis jusqu'à ce que la mousse produite tombe et qu'un
échantillon se dissolve en brun dans l'acide chlorhy-
drique dilué. Le colorant fournit en impression, sur mor-
dant de chrome, des nuances bleu marine.
Procédé pour la production de dérivés leuco-
niques de la série des gallocyanines [Bayer]
(b. f. 386o66, g janvier-3 juin 1908).
On chauffe en autoclave, 7 heures en remuant, à
125° C, 20 kilogrammes bleu gallamine (chlorhydrate
de nitroso diméthylaniline, acide gallamique et 5 kilo-
grammes d'eau.
Le nouveau colorant formé, imprimé sur coton, donne
des nuances bleu indigo, plus bleues que celles du bleu
gallamine dont on est parti.
TRIPHÉNYLMÉTHANE. — Production de nou-
velles matières colorantes de la série des
diphénvlnaplit,> liiièthane [F. Bayer] (b. f. 3868i 4).
On condense avec les tétra-alcoyl-diamino benzhy-
drols, les 1 naphtol 3-8 disulfoel 3-t'j-8 trisulfo et oxyde
les leucobases.
Les colorants obtenus teignent la laine en bleu ver-
dâtre, résistant aux alcalis.
TEINTURE
Dispositif pour la teinture et le blanchiment
des bobines croisées montées sur douilles
en papier [O. Rothemann] (b. f. 385Ô23, 26 déc.
1907-19 mai 1908).
La présente invention a pour but de permettre l'ap-
plication de douilles en papier préparées, perforées,
pour la teinture en bains alcalins (couleurs sulfureuses)
ainsi que pour le blanchiment, spécialement pour le
bouillissage dans la soude caustique et dans la lessive
de soude : cette application se substitue à celle qui
avait été faite jusqu'ici, dans les appareils de teinture
et de blanchiment, de douilles en nickeline.
Toutes les douilles préparées en papier qui se ren-
contrent dans le commerce s'amollissent par l'effet de
la cuisson dans les lessives alcalines OU même neutres
de teinture et de blanchiment, parce que la masse d'im-
prégnation qui entoure les douilles se dissout partiel-
lement dans le bain.
Dans chaque système de lessivage, une rangée de
douilles se superpose à l'autre; par suite, sur chaque
douille de papier disposée vers le bas, vient peser le poids
des bobines su périeu res recouvertes par le bain . La douille
de papier amollie cède à la pression exercée par le
poids des bobines supérieures, et la pile, primitivement
verticale, des bobines se ploie, principalement dans
les liaisons de l'embranchement du tuyau adducteur,
vers le dehors "ii vers le dedans. Raccourcie par ce fait,
la pile des bobines perd son appui supérieur et prend
une position oblique qui trouble la bonne circulation
du bain et peut même l'arrêter complètement si les
douilles en papier sont endommagées aux points
mêmes où elles sont en liaison avec les embranche-
ments ou allonges du tuyau adducteur.
Dans la présente invention, ces inconvénients sont
supprimés par ce fait que des systèmes annulaires sont
prévus entre les bobines disposées les unes au-dessus
des autres; ces systèmes annulaires reçoivent le poids
des bobines qui reposent sur eux et ne le laissent pas
transmettre son action aux bobines inférieures. Ces
systèmes annulaires consistent en cercles ou anneaux
concentriques qui sont entretoisés les uns au-dessous
des autres au moyen de traverses. Ces systèmes annu-
laires sont maintenus à des distances invariables les
uns des autres au moyen de boulons d'écartement qui
correspondent exactement à la hauteur des douilles.
Chaque branchement ou allonge repose avec son épau-
lement sur un anneau. Par ce fait, le poids d'une douille
qui repose sur un anneau est transmis à cet anneau et,
par celui-ci, au boulon d'écartement, ce qui évite la
surcharge des douilles en papier qui se trouvent au-
dessous de cet anneau.
TEIVITRE ET IMPRESSION
PAPIER. — Procédé de teinture du papier avec
les couleurs soufrées [Bayer] (b. f. 385944,
4 janv.-3o mai 1908).
Les colorants soufrés n'ont pas pu avoir d'application
pratique pour la teinture du papier en pâte parce que
le sulfure de sodium employé pour la dissolution dé-
cès couleurs décompose le sulfate d'alumine nécessaire
pour coller le papier et provoque un fort dégagement
de SH2.
Or, il fut trouvé qu'on peut teindre le papier en pâte
;. l'aide de colorants soufrés en ayant soin de faire
passer dans la pâte à teindre, aussitôt après l'addition
du colorant, un courant d'air ou de gaz contenant de
l'oxygène. Par ce procédé le sulfure de sodium est
transformé en hyposulfite de sodium (S203Na2|, sans
que le procédé de teinture en souffre. Au contraire,
on obtient des nuances très intenses et très vives. De
plus les eaux de teinture ne contenant point de sulfure
de sodium ne sont pas nuisibles et peuvent être direc-
tement rendues à la rivière.
Exemple. — 100 kilogrammes de pâte de papier
broyée dans la pile hollandaise sont additionnés de
5 kilogrammes vert katiguène dissous ensemble avec
5 kilogrammes de sulfure de sodium dans le moins
d'eau possible. On l'ait passer dans la pâte un courant
d'air jusqu'à ce que tout le sulfure de sodium soit
transformé. La pâte est traitée alors de la manière
connue. On obtient ainsi une belle nuance verte solide.
La pâte teinte peut être acidifiée et collée sans plus de
façon. Il va de soi qu'on peut emplover d'autres colo-
rants soufrés ou des gaz contenant de l'oxygène. Il est
246
VARIA
préférable dans la pratique de n'employer que la quan-
tité de SNa3 nécessaire pour faire dissoudre le colorant
soufré.
Perfectionnements apportés à la production
du noir d'aniline sur libres et tissus A. G.
Green] <b. f. 3"*636i, 18 janv.-n juin 19081.
(Voir ce numéro, p.
PREMIERCONGRÉS INTERNATIONAL DU FROID,
A PARIS. DU 3 AU 10 OCTOBRE 1908
Le premier Congrès international du Froid sera
peut-être le plus important de tous les congrès inter-
nationaux tenus, jusqu'ici, en France. Il aura lieu du
5 au 10 octobre prochain, à la Sorbonne, dont tous les
amphithéâtres et autres locaux ont été mis à la dispo-
sition des organisateurs. Par suite de l'intérêt excep-
tionnel que présente ce Congrès pour l'agriculture, le
commerce et la production nationale, le gouvernement
a fait voter une loi le dotant d'une subvention de
40.000 francs. Des comités étrangers ont été créés sous
le patronage et avec l'appui matériel des gouvernements
étrangers. Des délégués officiels dont plusieurs ministres
se rendront en personne à Paris pour assister aux tra-
vaux du Congrès. Des documents intéressants, des
réceptions spéciales seront faits par les pouvoirs publics
et la ville de Paris aux congressistes.
Les organisateurs du Congrès viennent de faire pa-
raître une publication luxueuse donnant tous les détails
de son organisation ainsi que des vues photographiques
des établissements et des sites qui seront visités pen-
dant les trois excursions qui clôtureront les travaux du
Congrès. Cette publication est exclusivement réservée
aux membres inscrits.
Section I. — Les basses températures et leurs
effets généraux 1 trois sous-sections).
Président : M. D'ARSONVAL, Membre de l'Institut,
Professeur au Collège de France.
A : Effets des basses températures au point de vue
physique, chimique et biologique, M. Georges Clande.
Ingénieur civil, Lauréat de l'Institut. — B : Hvgiène
générale, le Docteur Thoinot, Membre de l'Académie
de Médecine. — C : Hygiène alimentaire, le Docteur
Bordas, Professeur remplaçant au Collège de France.
Secrétaire : M. Lucas, Ingénieur agronome.
Section II. — Matériel frigorifique
(deux sous-sections).
Président : M. H LEADTÉ, Membre de l'Institut,
Professeur à l'École Polytechnique.
D : Machines et appareils frigorifiques, M. A. Barrier,
Ingénieur des Services administratifs de la Guerre. —
: Construction d'entrepôts et matériaux isolants, le
Docteur Imbeaux. Ing. en chef de la ville de Nancy,
fondr de l'Association des Ing., Archit. et Hyg. muni-
cipaux.
Secrétaire : M. de Chessin, Ingénieur
des Ans et Manufactures.
Section III. — Application du froid a l'alimen-
tation six sous-sections).
Président : M. A. GAUTIER, Membre de l'Institut,
Président de l'Académie de Médecine.
F : Conservation industrielle des denrées périssables
(viandes, œufs, fruits, légumes, etc.), M. le Docteur
Regoard, Directeur de l'Institut national agronomique,
Membre de l'Académie de Médecine. — G : Conserva-
tion des produits des colonies. M. J. Chailley. Député,
Directeur général de l'Union coloniale. — H : Industries
alimentaires, M. P. Rouvier, Sénateur. — I : Entrepôts
et Marches centraux. M. Maurice Quentin, Avocat à la
Cour, Conseiller municipal de Paris, Membre de la
Commission supérieure des Halles. — J : Ravitaille-
ment des armées. M. G. Chapuis, Député, Membre de
la Commission de l'armée. — K. : Pèches maritimes.
M. A. de Varigny. Rédacteur scientifique au Temps,
Collaborateur au Ministère de la Marine (Marine mar-
chande).
Secrétaires: MM. Padé, Chimiste, Bouvier et Vai
Mandataires aux Halles Centrales.
VARIA
SUR LA PRESENCE DE L'INDIGO
DANS LA PLANTE«GARA^DE LA SIERRA LEONE
Un envoi de feuilles et de branches de la plante
« Gara » Louchocarpus cyanesecus) fut reçu der-
nièrement à l'Institut impérial. A cet envoi étaient
joints des échantillons de la même matière ayant
la forme de balles, telles qu'elles sont employées
par les teinturiers indigènes, ainsi que des échan-
tillons de racines de Morinda citrifolia qui sont
employées dans la teinture en mélange avec la
plante « Gara ».
La plante « Gara «semble être d'un usage com-
mun dans TOuest africain pour l'obtention d'une
couleur bleue. Pour cela les jeunes feuilles encore
fraîches sont broyées et réunies en balles d'environ
4 mètres de diamètre, ou bien encore, elles sont dé-
chiquetées et mises à sécher au soleil. Pour teindre
avec cette plante, on trempe les feuilles ainsi prépa-
rées dans de l'eau pendant douze heures. Le liquide
jaunâtre résultant est décanté et jeté. Au résidu
humide, laissé deux ou trois jours en fermentation,
on ajoute des racines brovées de Morinda citri-
folia avec un peu de potasse, auxquelles on
ajoute éventuellement de l'eau et une décoction
d'écorces de Morinda avec un peu de potasse. Ceci
fait, la mixture est exposée au soleil pendant le
jour. On la remue de temps en temps et pendant
la nuit on a soin de la couvrir. Après cinq jours.
le bain de couleur est apte à être employé. Pour
opérer la teinture, on y trempe le tissu à teindre,
on le remue quelque temps dans le bain, et on fait
sécher au soleil. Cette opération est répétée autant
de fois qu'il est nécessaire pour obtenir le bleu
désiré.
Le matériel parvenu à l'Institut impérial a été
soumis à M. A. G. Perkin de l'Université de Lead
qui a obligeamment entrepris l'étude du colorant
contenu dans la plante « Gara ». Les résultats ob-
tenus ont été exposés à la récente réunion de la
VARIA
247
Society of Chemical Industry (Journ. Soc. C/iem.
Ind.. 11)07, -t'T'-
Il a trouvé que la couleur bleue obtenue est
identique avec l'indigo provenant île ï ' Indigofera.
On sait que l'indigo s'y trouve sous tonne d'un
glucoside nommé indican qui, par décomposition
et oxydation, donne de l'indigo. En citet. l'hydro-
lyse de l'indican donne de l'indosyle qui. dans la
suite, est oxydé en indigo par l'oxygène de l'air.
Il est probable que le procédé de fermentation qui
précède la préparation du bain colorant de « Gara »
produit de l'indigo à partir d'un glucoside du type
indican contenu primitivement dans la plante.
L'addition d'une décoction de Morinda et de po-
tasse dans te bain de teinture a probablement pour
effet de dissoudre 1 indigo formé et de le rendre
ainsi apte à être employé pour la teinture. Il est
intéressant de noter que la composition du bain
de teinture en usage dans la Sierra Leone est très
semblable à la « potaseh indigovat » (cuvée d'in-
digo à la potasse) qui est en usage chez les Hin-
dous.
Il est à présent impossible de dire si la plante
de « Gara » peut être considérée commeunesource
d'indigo destinée à l'exportation. Pour résoudre
ce problème, un supplément de feuilles non t'er-
mentées a été demandé en Sierra Leone.
LE COMMERCE DES TISSUS EN BULGARIE
On emprunte à un rapport du vice-consul d'Au-
triche-Hongrie a Bourgas, les indications suivantes sur
le commerce des tissus en Bulgarie :
Les produits de toutes les branches de l'industrie
textile sont intéressants au point de vue de l'importation
en Bulgarie, car la production locale, qui se limite à
is ordinaires, n'est pas ni ne sera encore de
longtemps en mesure de satisfaire à la demande
croissante dont ces articles t'ont l'objet. Il est donc pos-
sible de trouver des débouchés dans la principauté pour
tous les tissus en général.
Les besoins de ce marché n'ont pas été sans attirer
l'attention des producteurs, aussi la concurrence qu'on
y rencontre est-elle très forte. I es principaux pays four-
nisseurs sont l'Angleterre, la France, la Belgique, l'Al-
lemagne, l'Italie, et même depuis peu l'Espagne. Pour
pouvoir lutter avec quelques chances de succès, il est
indispensable d'accorder des crédits.
En ce qui concerne les études pour vêtements
d'hommes, on demande surtout l'article d'hiver et de
demi-saison, dans les prix de 2 à 8 francs le mètre.
Pour l'habillement delà femme, les prix des tissus va-
rient de 0 fr. 70 a 4 francs le mètre. Tous les pays con-
courent à la fourniture de ce dernier article.
Pour ce qui a trait à la flanelle imitation en coton,
l'Allemagne et l'Italie dominent le marché, en offrant
une marchandise valant de 22 à 70 centimes le mètre
en 60-80 centimètres de large.
Les indiennes légères sont très demandées et leurs
prix oscillent entre o fr. 25 et 1 fr. 20 le mètre. L'An-
gleterre et l'Italie en livrent de fort beaux échantillons
en 70 et 80 centimètres de large.
Les toiles pour matelas viennent de Belgique et va-
lent suivant qualité et largeur (0 m. 90 à 1 m. \>>) de
o fr. 60 à 1 fr, 3".
En « Oxfords », l'Italie fournil un article mesurant
entimètres de large, a raison de 0 fr. 33, o fr. 34 le
mètre, avec 6 mois de crédit. L'Espagne exporte des
1 toiles de Vich) » coûtant, franco bord Bourgas,
0 fr. (8 le mètre, en 72-73 ccnlimètres'de large, avec
5p. [oo d'escompte et 3 mois de crédit.
Les piqués proviennent peu d'Autriche. Dans ce
genre, l'Angleterre, l'Ai e magne et l'Italie se font con-
currence, en livrant à raison de 0 fr. 40 à i fr. 5o le
mètre suivant qualité (largeur : 70-811 centimètres).
Les satins arrivent principalement d'Angleterre et
d'Italie. Ils valent, selon la qualité et la largeur (70-75
centimètres , de o fr. 5 > à o fr. 9 1 le mètre. L'article
de provenance autrichienne est plus cher.
Dans les cotonnades, l'Autriche! lon^rie occupe une
assez bonne place, et es exportations ont augmenté
en 1906 comparativement à l'année précédente.
Les toiles, nappes, serviettes, mouchons, etc.. sont
importés d'Autriche Ce pays pourrait accroître ses
1 bon bes, en faisant visiter la clientèle ou en avant
sur place des représentants directs. Les articles en ques-
tion n'arrivent à Bourgas qu'en troisième ou quatrième-
main et les prix s'en ressentent, ce qui facilite la con-
currence.
La lingerie, notamment les chemises d'hommes,
manchettes, cols, etc., viennent également d'Autriche.
La lutte est difficile dans cette branche, en raison du
bon marché, de la résistance et de l'élégance de l'ar-
ticle autrichien.
Les essuie-mains sont, pour la majeure partie, de
fabrication allemande, et se vendent jusqu'à 40 francs
la douzaine. Ces mêmes articles de provenance autri-
chienne sont de vente moins courante en raison de leurs
prix plus élevés.
(Handels-Museum, de Vienne.)
L'IMPORTATION' DES MATIÈRES COLORANTES
A BOMBAY (INDES
Malgré le déficit de 618.800 francs, ces importations
ont dépasssé la moyenne des cinq dernières années.
L'alizarine et l'aniline qui sont les produits principaux
de cette classe ont décliné respectivement de Jnp.ooo fr.
et de 176.800 francs. Il est à remarquer que la quantité
d'aniline s'est accrue de 3 p. 100, ce qui indique que
les produits de valeur inférieure sont maintenant im-
portés. Vu la peste dans les larges districts tels que le
Punjab et la province frontière du nord-ouest, où elles
sont employées, l'écoulement de ces teintures a été
entravé. Le safran s'est relevé de son déficit de l'an
dernier et a augmenté de 6 p. 100 en quantité, et
de 23 et demi p. 100 en valeur.
Il est possible que cette diminution dans l'importation
des couleurs artificielles soit due à une meilleure recolle
d'indigo.
Voici, en effet, les chiffres de l'exportation de la pro-
vince de Bombay.
Indigo . .
Myrobolans
Cureuma .
l.n roupies)
356.. 3 1 458.657
2.576.885 2.920.163
209.939 l';.*;)
L'indigo a gagné 235 quintaux ou 25 p. 100 en quan-
tité et 173.000 francs ou 28 p. 100 en valeur. La part
de la Perse, le plus important marché, s'est accrue
de 127.000 francs. Les myrobolans ont augmenté
de i3 p. 100.
248
VARIA
SOIE ARTIFICIELLE
Voici quelques renseignements intéressants sur la
marche de quelques fabriques de soie artificielle.
Société de la soie Chardonnet.
L'Assemblée générale des actionnaires a eu lieu le
14 mai dernier. Voici les résultats de l'exercice écoulé:
1 906 1 907
Bénéfices industriels 500.643 1.051.594
Vente de 1 85 actions »
Société Lyonnaise i5.8oo
Report 7.132.543
Total des bénéfices disponibles 119.937
Ce bénéfice a été réparti ainsi :
Actionnaires 880.000
Tantièmes 50.969
Amortissements 48.010
A nouveau 160.957
Le dividende de 55 francs par action sera payable le
ier juin, coupon n° 12.
Le rapport du conseil dit que l'amélioration des ré-
sultats est due à la reprise des affaires de passementerie
et à l'augmentation des emplois de la soie artificielle.
L'abaissement du prix de revient fait l'objet d'études
très précises et la Société espère obtenir une réduction
de prix appréciable sur ses matières premières en les
fabriquant d ms ses usines.
Le bilan est établi d'une façon plus claire que précé-
demment. Il fait ressortir un actif réalisable de
3.773.7 14 francs à peu près égal aux réserves alignées,
celles-ci sont donc bien liquides. Il atteste en outre
que les participations aux malheureuses filiales améri-
caine et italienne sont à peu près amorties.
En ce moment, la fabrique de Besançon est fermée
par suite d'une grève.
SITUATION DE L'INDUSTRIE DE L'INDIENNE
EN NORMANDIE
D'après le rapport de la Chambre de Commerce de
Rouen, la situation de l'industrie de l'indienne pendant
le trimestre écoulé n'a pas été brillante. Les clients se
sont montrés très réservés dans leurs achats pour deux
raisons : le manque de confiance dans le maintien des
hauts prix nécessités par les cours des tissus, et en-
suite le peu de demandes de leurs propres clients. Il y
a environ sur la fabrication des articles d'été un déchet
que l'on peut évaluer à 3o p. 100.
La campagne des tissus d'hiver s'annonce comme
devant être peu brillante. La baisse survenue ces temps
derniers sur le coton a jeté de l'indécision dans l'esprit
des clients, qui, persuadés que dans quelque temps ils
pourront acheter à des prix meilleurs, ont remis des
ordres de minime importance.
Il ne faut pas se dissimuler que notre industrie entre
dans une période de crise.
Les affaires avec l'Algérie et nos colonies ont subi la
même crise que nos affaires intérieures et ont fait dé-
faut à notre production pour les mêmes causes.
ÉCHOS ET NOUVELLES
Société de la soie artificielle (Givet).
Les comptes arrêtés au 3i décembre 1907 font res-
sortir un bénéfice net industriel de 390.726 fr. 70 et
des disponibilités s'élevant à 424.794 fr. 56. Voici quelle
répartition sera proposée aux actionnaires :
Amortissements 118.979 4^
Réserve légale 16.989 73
Actionnaires 174.500 79
Parts de fondateurs 84.500 79
Tantièmes 29.823 80
Le dividende ressort ainsi à 1 1 fr. 633 par action de
100 francs pour les actions et 2 fr. 414 pour les parts
de fondateurs.
Après cette répartition, la Société aura amorti
521.628 fr. 48 et mis en réserve 1.498.735 fr. 88, plus
10.000 parts de la Soie artificielle d'Izieux, qui ne sont
portées au bilan que pour mémoire.
Le rapport du conseil d'administration à l'assemblée
du 26 juin contenait quelques indications sur l'allure
commerciale de l'affaire.
L'augmentation des débouchés, déjà constatée l'an
dernier, s'est maintenue. Elle est due non seulement
aux applications nouvelles de la soie artificielle, mais à
l'amélioration de la qualité des produits. La société
continue à développer son outillage. Toutefois, les
prix laissent toujours à désirer. Sa filiale, ou plutôt sa
licenciée, la Soie artificielle d'Izieux, a déjà obtenu des
résultats appréciables et parait entrée aujourd'hui dans
la période productive.
Société de la soie de Beaulieu.
Cette Société se débat au milieu de difficultés finan-
cières. On prétend que l'usine a été mise au point et que,
l'industrie de la soie artificielle prenant chaque jour plus
d'importance, la Société devra surmonter les difficultés
actuelles si le pressant appel fait à ses actionnaires est
entendu.
Les Établissements F. Dehaitre (Le Sache, Virvaire).
Une bonne nouvelle nous parvient, celle de la recon-
stitution, sur de nouvelles et solides bases, de la maison
F. Dehaitre, qui, aux prises avec certaines difficultés,
avait dû liquider, il y a trois mois. Ce sont deux
jeunes et très distingués ingénieurs des Arts et Manu-
factures, MM. Le Sache et Virvaire, qui reprennent
l'affaire, avec tout l'ancien personnel, ayant à sa tète,
comme directeur, M. Mairesse, qui est depuis vingt-
quatre ans attaché aux établissements Dehaitre.
M. Fernand Dehaitre reste attaché à la maison comme
ingénieur-conseil.
Ainsi réorganisés, nul doute que les établissements
Dehaitre ne continuent, comme par le passé, à tenir,
en France, la tête de la construction pour les industries
de la teinture et du blanchissage.
Nous croyons savoir que déjà la nouvelle administra-
tion a enregistré des commandes importantes. Nous
souhaitons que ce mouvement continue et s'agrandisse.
Ce sera le succès et la prospérité pour une vieille et
vaillante maison qui le mérite bien à tous les points
de vue.
L.L.
Ce numéro a été remis à ta poste, à Tours, le
mardi 4 août, à 7 heures du suir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours. — Impr. E. Arbault et C''.
REVUE GENERALE
MATIERES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12" Année
N" 141. - Tome XII
1er Septembre 1908
LE STHÉNOSAGE DES SOIES ARTIFICIELLES
Par M X ESCHALIER
Voir échantillons n°' 141 à 14b.
Les soies artificiel les sont entrées d'une façon
courante dans le commerce. Leur consommation
s'accroît constamment, bien que les applications
qui en sont faites, soient restées jusqu'ici limitées
à certaines industries, telles que la passementerie,
les rubans, la broderie, etc. Quant à leur emploi
dans la grande industrie de la soierie, les essais
de fabrication de tissus divers sont restés sans
application courante ; et cela, malgré le bas prix
de revient des soies artificielles et malgré leurs
qualités de brillant et de reflet supérieures à celles
de la soie naturelle.
La raison en est dans ce fait, que les soies arti-
ficielles ont le défaut capital de perdre toute soli-
dité par le contact de l'eau
Un certain nombre de procédés, ayant pour but
de corriger ce défaut, ont été préconisés, mais
sans résultat appréciable jusqu'ici.
La sthénose ou sthénosage des soies artificielles
résout le problème, d'une façon satisfaisante, ainsi
que le montrent les chilïres suivants, qui sont des
movennes d'essais dynamométriques :
Une soie de viscose 1 3o deniers a donné, comme
ténacité moyenne :
A l'état sec i4'î grammes.
A l'état mouillé 38 —
La même soie de viscose i3o deniers slhénosée
a donné, comme ténacité moyenne :
A l'état sec 208 grammes.
A l'état mouillé 140 —
Le fil obtenu est très souple et plus brillant
qu'avant sthénosage.
Le coût du traitement ne dépasse pas 5o cen-
times par kilogramme de soie.
Ces chiffres de renforcement, qui sont très pro-
bants, ont été dépassés dans l'application en grand,
dans l'exploitation industrielle du sthénosage.
Les conséquences rationnelles de ces faits
seront l'emploi très étendu de la soie sthénose
dans la grande industrie de la soierie. D'où,
naturellement, un très grand essor de la fabrica-
tion des soies artificielles.
Description du sthénosage.
Le principe du sthénosage consiste dans l'action,
sur les fils et les tissus en soie artificielle, des aldé-
hydes et en particulier de la formaldéhyde, appli-
quées dans certaines conditions bien déterminées.
En dehors de ces conditions, les aldéhydes
n'ont aucune action sur les celluloses qui consti-
tuent les soies artificielles.
On peut résumer de la façon suivante les condi-
tions d'action des aldéhydes sur les soies arti-
ficielles :
Action des aldéhydes, plus particulièrement
de la formaldéhyde.
i° En milieu acide, constitué soit par des acides,
soit par des sels à réaction acide ;
2° En présence d'agents de déshydratation ;
3" Et surtout, à la fois en milieu acide et en
présence d'agents de déshydratation.
Diverses formules et divers modes d'emploi ont
été appliqués avec succès, suivant ce principe
général .
Voici un mode opératoire qui donne de bons
résultats :
Les écheveaux de soie artificielle (soie de
viscose, dans le cas de la proportion des réactifs
ci-après;, sont imprégnés du bain suivant :
. . i5 parties
5 —
• 4 -
' • _ T6. -
Total. . . 100 parties
Les fils imprégnés sont essorés de manière à
garder leur poids de ce bain.
Les écheveaux sont ensuite disposés, dans un
récipient clos, étuve à fermeture étanche, au-
dessus d'acide sulfurique, employé comme agent
de déshydration. L'étuve est chauffée vers 55" -
65" C. pendant 5 à 6 heures.
Les fils sont enfin lavés à fond et séchés.
Formaldéhyde à 40 p. 100.
Acide lactique à 80 p. 100
Alun de potasse ....
Kau
X. ESCHALIER. — LE STHÊNOSAGE DES SOIES ARTIFICIELLES
Afin d'éviter que le chauffage n'établisse une
pression dans l'intérieur de i'étuve close (pression
qui ne serait pas nuisible au succès de l'opération,
mais qui serait inutile et pourrait être gênante .
I'étuve est mise en communication avec l'air exté-
rieur au moven d'une tubulure par laquelle l'air di-
laté sort de I'étuve. quand la température monte et
où s'effectue la rentrée d'air, lorsque la température
baisse. Mais, pour éviter toute rentrée d'humidité
dans I'étuve, l'air, à son passage, est desséché par
un barbotage dans l'acide sulfurique.
En application industrielle, les écheveaux.
imprégnés et essorés, sont placés sur un tourni-
quet analogue aux tourniquets d oxydation, usités
dans la teinture en noir d'aniline. Le mouvement
du tourniquet a pour but de régulariser la dessic-
cation, et par conséquent l'action des réactifs sur
le fil.
Le mode opératoire du sthénosage industriel,
ressemble à celui de la teinture en noir d'ani-
line d'oxydation, avec les deux particularités,
que I'étuve doit être étanche, suivant les indica-
tions ci-dessus, et que cette étuve doit être munie
d'un récipient en plomb ou d'une bâche en bois
doublé de plomb, pour contenir l'acide sulfurique
concentré destiné à la déshvdratation.
Dans l'industrie de la sthénose. on emploie avec
avantage des bains plus concentrés que le bain
indiqué ci-dessus, avec, comme conséquence, un
essorage laissant sur le fil une proportion de bain
inférieure à ioop.ioo; la concentration des bains
et l'essorage étant réglés rationnellement.
Si on augmente, soit la proportion des réac-
tifs, soit la température, soit la durée d'action,
l'augmentation de ténacité des fils de cellulose
est accrue en conséquence. Pratiquement, la
réaction doit être arrêtée au moment où le fil
perdrait de son élasticité et deviendrait cassant
par un durcissement excessif.
La pratique industrielle du sthénosage permet
de régler, pour chaque type de soie artificielle,
les trois facteurs ci-dessus, c'est-à-dire la propor-
tion de réactifs, la température et la durée d'ac-
tion.
Théorie du sthénosage.
Relativement à la théorie du sthénosage, nous
estimons qu'il y a polymérisation de groupes
hexéniques.
M. Green a émis l'opinion que l'on peut attri-
buer à la cellulose la formule simple : C6H<0Os.
Cette théorie a été combattue par MM. Cross et
Bevan, qui admettent pour la cellulose un poids
moléculaire supérieur: (C6H,0Os)n.
Les raisons données par MM. Cross et Bevan
semblent très plausibles et sont assez générale-
ment admises.
Dans la réaction thiocirbonique, le xanthate de
cellulose (viscose) contient de la cellulose dépolv-
mérisée. Au moment de la décomposition du
xanthate, les groupes cellulosiques se polvméri-
sent et la polymérisation est accrue pendant la
dessiccation, mais sans atteindre le degré de poly-
mérisation de la cellulose initiale.
.Même processus dans le cas de solutions de cel-
lulose autres que le xanthate.
A ce moment, intervient la sthénose. qui a pour
tonction d'augmenter la polymérisation desgroupes
hexéniques.
L'action bien connue de la formaldéhvde.
comme agent de condensation, peut déjà expli-
quer, dans une certaine mesure, son rôle dans la
polymérisation de groupes cellulosiques ; mais en
tenant compte que ni la formaldéhvde. ni les
autres composés aldéhydiques ne donnent le
résultat du sthénosage, autrement que dans les
conditions que nous avons déterminées.
Certaines considérations peuvent être faites au
sujet de l'action de la formaldéhyde dans le sthé-
nosage :
i ' M. Ad. Baeyer a émis l'hypothèse du dédou-
blement, par les plantes, de l'acide carbonique
atmosphérique, en formaldéhvde et oxygène:
COJ + H*0, ou plutôt COW = H. CHO — O'.
La réalité de ce dédoublement a été démontrée
par les expériences de M. A. Bach.
2° Pour déterminer si les plantes sont suscep-
tibles d'assimiler la formaldéhvde. M. Borkonv a
cultivé des filaments de spirogyra. en l'absence
d'acide carbonique, dans des solutions nutritives
artificielles, additionnées d'oxyméthylsulfonate
de sodium, qui se décompose en formaldéhvde et
sulfite de soude. Il a constaté une accumulation
notable d'amidon qui ne peut s'être formé que par
la transformation de la formaldéhyde.
3° Boutlerow a découvert le fait, confirmé depuis
par un grand nombre d'expériences, que la for-
maldéhyde se polvmérise dans certaines condi-
tions pour donner naissance à des hydrates de
carbone tels que la formose . matières sucrées
dont certaines réduisent la liqueur cupro-potas-
sique ou sont fermentescibles.
Nous voyons, par ces faits, que la formaldéhyde.
issue du dédoublement de l'acide carbonique
atmosphérique, est le producteur réel des hydrates
de carbone : sucres, amidons et sans doute cellu-
loses.
Il est permis d'en déduire que la formaldéhyde
doit être, dans la végétation, le facteur important
de l'accroissement des cellules et de la maturation
des plantes.
On peut comparer les soies artificielles à des
celluloses, qui auraient été desséchées avant d'être
arrivées à un degré suffisant de maturité.
En effet, dans la plante, la cellule naît gélati-
neuse, puis se solidifie peu à peu, pour acquérir
ensuite, par la maturation, son maximum de
ténacité et de résistance à l'eau.
De même, lorsqu'on précipite la cellulose d'une
solution xanthique ou autre, le filament, d'abord
gélatineux, se solidifie peu à peu, pour acquérir
par la dessiccation son maximum de résistance.
Mais cette résistance, surtout à l'état mouillé, n'est
nullement comparable à celle que la maturation
Georges CAPRON.- ANALYSE DU COTON TEINT
25l
des plantes donne à des celluloses telles que les
fibres de coton, chanvre, etc.
On peut, semble-t-il, voir une analogie entre
l'action de la formaldéhyde dans la maturation
des plantes et l'action de la formaldéhyde dans le
sthénosage des soies artificielles.
Il reste à établir le mécanisme chimique du sthé-
nosage.
Diverses expériences sont actuellement pour-
suivies dans ce but
Lyon, le 18 juillet 1908.
X. ESCHALIER.
ANALYSE DU COTON TEINT
RECHERCHE DE LA NATURE DU COLORANT (ANALYSE QUALITATIVE)
Par M. Georges CAPRON. chimiste-teinturier.
ROSES
J'ai procédé, jusqu'alors, à l'analyse qualitative
du coton teint en nuances foncées : rouges, noirs,
bordeaux et grenats (voir R. G. M. C. 1906, p. 1 29
et 206; 1907. p. 129, 236 et 324).
J'aborde maintenant l'analyse du coton teint en
une nuance claire : la nuance rose.
La quantité de matière colorante fixée sur la
fibre teinte en rose étant beaucoup plus faible que
celle fixée dans le cas de nuances foncées, il est
logique d'employer des réactifs plus faibles, moins
concentrés, que lorsqu'il s'agissait de nuances
foncées. Lorsque l'emploi de réactifs concentrés
est avantageux pour la netteté des réactions, il faut
les utiiiser pendant un temps plus court. (J'ai dû
taire quelques exceptions à cette règle dans le cas
du bisulfite de soude, des acides formiques et acé-
tiques, de l'alcool éthylique.)
Réactifs.
Je continue à employer comme réactifs les pro-
duits commerciaux impurs que chaque teinturier
possède dans son usine.
I. — Acide sulfurique concentré de 59 à 6o° B.
D. = 1.690 à 1.712.
II. — Acide nitrique concentré de 36 à 400 B.
D. = i.33oà i.38o.
III. — Bisulfite de soude, solution concentrée
de 35 à 40" B. D. = 1.320 à i.38o.
IV. — Acide formique coupé à 8° B. Pris
100 centimètres cubes acide formique concentré à
190 B : ajouté 180 centimètres cubes d'eau froide
et obtenu 280 centimètres cubes d'acide formique
à8°B.
V. — Acide acétique concentré de 7 à 8° B.
D. = i.o5o à 1.059 (4° P- I00)-
VI. — Eau régale à 5o p. 100 : Préparée en
mélangeant ensemble : i5 centimètres cubes
d'acide nitrique concentré 36 à 400 B. et 60 centi-
mètres cubes d'acide chlorhydrique concentré
19 à 220 B. et ajoutant 75 centimètres cubes eau
distillée. Cette eau régale, préparée avec de l'acide
chlorhydrique impur, jaune, contenant du chlo-
rure ferrique, est jaune clair.
Il est pratique, lorsqu'on s'en sert, d'en mettre
un peu dans un tube à essai propre et de compa-
rer, après chaque réaction, sa nuance à celle de la
liqueur qui vient de réagir sur un échantillon.
VII. — Acide sulfurique dilué, solution à
1 p. 100 (10 gr. H-SÔ1 p. 1.000 ce. solu-
tion). Prendre, par exemple: i3gr. 75 d'acide
sulfurique à 6o° B. et les verser doucement
dans 800 centimètres cubes d'eau distillée et com-
pléter le volume à 1 .000 centimètres cubes à froid.
On peut également prendre 16 gr. 25 d'acide sul-
furique à 5o°B. pour 1. 000 centimètres cubes solu-
tion, ou encore i5 ce. 7 de la solution d'acide sul-
furique à 41» B. D. = 1.400 pour 1. 000 centimètres
cubes solution
VIII. —Alcool de grains (éthylique). Densité
0,820 à 0,826. T. = 20° C.
IX. — Carbonate de soude (sel Solvay), solution
à 3 p. 100.
X. — Bioxyde de sodium, solution à 3 p. 100,
à préparer au moment de s'en servir.
XI. — Sulfure de sodium, solution à 7 p. 100;
il s'agit de sulfure de sodium cristallisé.
XII. — Chlorure de titane, solution à 3p. 100;
prendre 3o centimètres cubes de la solution à 20
p. 100 et les étendre à 200 centimètres cubes avec
de l'eau froide. Préparer, de préférence, ce réactif
au moment de s'en servir.
XIII. — Bichromate de soude, solution à 10
p. 100.
XIV. — Hydrosulfite de soude formaldéhyde,
solution à 3 p. 100, à préparer, de préférence, au
moment de s'en servir. (J'ai employé l'hyraldite
A de L. Cassella et Cie.)
XV. — Sel d'étain (protochlorure d'étain),
solution à 3 p. 100.
XVI. — Acide chlorhydrique concentré 19 à
22° B., D = i.i5o à 1.180. J'emploie l'acide com-
mercial jaune qui contient du chlorure ferrique.
XVII. — Chlorure de chaux, solution claire à
1 p. 100, D. = 1.004 a 1.006, à préparer au moment
de s'en servir. Lors de l'emploi j'ai fait chauffer le
réactif et l'échantillon à analyser jusqu'à l'ébulli-
tion et laissé en contact pendant 2 à 3 minutes
(j'ai compté à 95° C), puis vidé et lavé l'échantillon
traité.
XVIII. — Hydrosuif te de soude, J' ai employé
ihydrosulfile B.A.S.F. en poudre en solution à
5 p. 100 avec une très légère addition de soude
caustique en solution à 20' B. A préparer au mo
ment de s'en servir.
XIX. — Acide chromique, solution à 3 p. 100
ou la combinaison formée par le mélange de :
; Solution de bichromate de soude à \
a 10 p 100 180 ce. /
( Eau distillée 190 ce. > 400 ce.
6 Solution d'acide sulfurique à 4i"B. \
D = 1.400 3o ce. )
2?2
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Cette combinaison peut être également obtenue
à l'aide du mélange suivant :
, Solution de bichromate de soude à \
f iop. 100 iSocc. t
( Eau distillée 198 ce. I ^
</ Acide sulfurique à 5o° B ... 22 ce. )
ou encore :
ution de bichromate de soude à
e\ 10 p. 100 i8occ. / cc
( Eau distillée 204 cc. 9 1
/• Acide sulfurique à tjo° B i5 cc. 1 )
Les liqueurs b,d,f (acide sulfurique) doivent
respectivement être ajoutées peu à peu et en agi-
tant aux liqueurs a, c, e (de bichromate de soude),
bien remuer pour obtenir un mélange homogène.
XX. — Sulfate de cuivre. Solution à 5 p. 100.
Classification des roses analysés.
Roses au bois rouge de Lima sans avivage
et arec avivage.
Teinture en bois rouge de Lima, fixage, puis
lavage et séchage :
:" Bois rouge de Lima fixé à l'étain.
2° Bois rouge de Lima fixé à l'alumine.
Teinture en bois rouge de Lima, fixage puis la-
vage et avivage en colorants basiques, avec légère
addition d'acide acétique, lavage et séchage.
3 Bois rouge de Lima fixé à l'étain et avivé avec
un mélange de safranine FF de F. Bayer et C"'
et d'auramine II de Meister, Lucius et Brûning.
4' Bois rouge de Lima fixé à l'alumine et avivé
avec un mélange de rhodamine B de F. Bayer
et C" et d'auramine II de Meister, Lucius et Brû-
ning.
Roses teints sur coton mordancé au t annale
d'antimoine.
Mordançage tannin, puis fixage avec un sel
d'antimoine (tartrate, oxalate, fluorure, etc.), lavage
et teinture avec une légère addition d'acide acé-
tique, lavage et séchage :
5" IrisamineG de L. Cassella et Cie.
6° Pyronine G de F. Bayer et Cie.
7' Rouge rhoduline brillant B de F. Bayer
et Cie.
S- Rouge rhoduline G de F. Bayer et Cie.
9° Rhodamine 6 G. de L. Cassella et Cie.
io° Rhodamine B de F. Bayer et Cie.
1 1" Rhodamine G de F. Bayer et Cie.
12° Rhodamine S de F. Bayer et Cie.
i3° (Mélange) safranine FF de F. Bayer et Cie et
auracine G. de F. Bayer et Cie.
14° (Mélange) rhodamine B de F. Bayer et Cie
et auracine G Je F. Bayer et Cie.
1 5° (Mélange) fuschine CN de L. Cassella et Cie
et auramine II de Meister, Lucius et Brûning.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Teinture directe avec addition d'alun ou d'acide
■. séchage.
iô° Rhodamine S de la Badische A. S. F.
1 7° Rhodamine 6 G de la Badische A. S. F.
18° Rhodamine B de F. Bayer et Cie.
Roses acides teints sur bain fortement salin.
Teinture directe avec forte addition de sel ma-
rin, léger lavage, séchage :
19° Eosine extra BB de Meister, Lucius et Brû-
ning. _
20° Érythrosine extra N de Meister, Lucius et
Brûning.
21° Phloxine O de Meister. Lucius et Brûning.
22" Rose bengale G de Meister, Lucius et Brû
ning.
Roses substantifs, teinture directe.
23" Rose diamine B de L. Cassella et Cie.
24° Rose diamine BD de L. Cassella et Cie.
25° Rose diamine BG de L. Cassella et Cie.
26° Rose diamine GD de L. Cassella et Cie.
27" Rose diamine GGN de L. Cassela et Cie.
28" Rouge diamine 10 B de L. Cassella et Cie.
29" Géranine G de F. Bayer et Cie.
3o° Géranine brillante B de F. Bayer et Cie.
3 1" Géranine BB de F. Bayer et Cie.
32" Géranine brillante 3 B de F. Bayer et Cie.
33° Benzo rose solide 2 BL de F. Bayer et Cie.
34° Benzo rose rhoduline B de F. Baver et Cie.
35" Benzo rouge solide L de F. Bayer et Cie.
36° Benzo écarlate solide GS de F. Bayer et Cie.
37" Benzo écarlate solide 4 BS de F. Bayer
et Cie.
38° Benzo écarlate solide 5 BS de F. Bayer
et Cie.
3i) Benzo écarlate solide 8 BS de F. Baver et
Cie.
40" Benzo rouge solide GL de F. Bayer et Cie.
4i°Benzopurpurine 4 B de F. Bayer et Cie.
42° Rouge Congo de F. Baver et Cie.
43° Rose azurine B de F. Bayer et Cie.
44" Rose azurine G. de F. Bayer et Cie.
45" Rose dianile BD de Meister, Lucius et Brû-
ning.
41V Ecarlate dianile solide 8 BSde Meister, Lu-
cius et Brûning.
47" Rouge dianile 6 B de Meister, Lucius et
Brûning.
48° Rouge dianile 10 B de Meister, Lucius et
Brûning.
49° Acétopurpurine 8 B de A. G. F. A. Berlin.
5o" Erika BN de A. G. F. A. Berlin.
5i° Erika 2GN de A. G. F. A. Berlin.
52° Rouge thiazine G de la Badische A. S. F.
53° Rouge thiazine R de la Badische A. S. F.
54° Rose chlorantine de S. I. C. Bàle.
55" Safranine directe B de S. I. C. Bàle.
56' Rose direct BN 36g de S. I. C. Bàle.
57° Rouge chlorantine 8 B de S. I. C. Bàle.
Roses substantifs, teinture dia\olée et développée.
Teinture directe, lavage, puis diazotage et dé-
veloppement en p-naphtol, lavage et séchage :
Georges CAPRON. ANALYSE DU COTON TEINT
253
58" Primuline de L. Cassella et Cie.
ru Rosanthrène R de S. I. C. Bàle.
6o° Rosanthrène A de S. I. C Bàle.
6l° Rosanthrène B Je S. I. C. Bàle.
620 Rouge Zambèze B de A. <i. F. A. Berlin.
63" Rouge Zambèze 4 B de \. <î. F. A. Berlin.
640 Rouge Zambèzeô 1! de A. G. F. A. Berlin.
65» Rouge Zambèze s B de A. G. F. A. Berlin.
Roses substantifs avivés en couleurs basiques.
Teinture directe, lavage, puis avivage en cou-
leurs basiques en solution neutre, ou avec légère
addition d'acide acétique, lavage et séchage :
66" Benzopurpurine 4I! de F. Bayer et Cie,
avivée en fuschine CN de L. Cassella et Cie.
67° Rouge Congo avivé en rhodamine B, les
deux de F. Bayer et Cie.
68° Rose diamine BD avivé en irisamine l >, les
deux de L. Cassella et Cie.
6q° Géranine O avive avec le mélange suivant :
safranine FF et auracine G, les trois de F. Bayer
et Cie.
70° Erika BN de A. G. F. A. Berlin, avivé en
rhodamine B de F. Bayer et Cie et auramine 11
de Meister, Lucius et Brûning.
Roses obtenus avec les thioindigos.
Teinture avec addition de sulfure de sodium,
lavage, séchage, ou teinture en cuve à l'hydro-
sullite de soude et soude caustique, oxydation, la-
vage, séchage.
71" Rouge thioindigo B de Kalle et Cie.
72 Écarlate thioindigo R de Kalle et Cie.
Roses a^oïques insolubles.
Plaquage de la solution sodique de p-naphtol,
séchage puis développement dans la base diazotée.
lavage et séchage.
7^ Azorose BB de .Meister. Lucius et Brûning.
74" Rose azophore A de Meister, Lucius et Brû-
ning.
Rose dali^arine.
Ce rose a été teint suivant le procédé breveté
Erban-Specht.
75° Rose d'alizarine de Meister, Lucius et Brû-
ning.
Rose obtenu avec le rouge algol B.
Teinture en cuve à l'hydrosulfite de soude et
soude caustique, oxydation, lavage, séchage.
76e Rouge al^ul B Je F. Bayer et Cie.
Marche de l'analyse.
( )n peut employer, pour procéder à cette analyse,
le tableau A ou les tableaux suivants B, C. D...G.
On peut également, cl avec avantage, se servir
■rd d'un tableau, puis contrôler le résultai
tenu en procédant a une seconde analyse en em-
ployant un autre tableau. Cette méthode est hau-
tement recommandable.
Remarque importante. — L'échantillon à ana
lyser peut être apprêté, et cet apprêt peut nuire
dans certains cas à la netteté des réactions.
11 y aurait alors avantage à diviser l'échantillon
en deux parties, en garder une intacte, et désap-
prêter la seconde en suivant les indications sui-
vantes :
1" Immerger la partie à désapprêter dans de
l'eau distillée iou condensée) tiède pendant i5 à
20 minutes, puis la rincer dans de l'eau distillée
froide et la faire sécher.
Si l'apprêt n'est pas entièrement dissous, on peut
recourir aux procèdes 2 et 3 suivants :
2" Immerger l'échantillon à désapprêter dans de
l'eau distillée tiède à laquelle on a ajouté un peu
de malt ou mieux de diastafor ; après un séjour de
4? minutes à 1 heure et demie dans ce bain, rincer
l'échantillon à l'eau distillée froide et le faire
sécher.
3" Immerger d'abord l'échantillon dans de l'elher
sulfurique ou dans de l'éther de pétrole ou même
dans de la benzine à détacher à froid, pendant un
certain temps, puis le sortir du liquide détachant
et le laisser sécher.
Les matières grasses libres que peut contenir
l'apprêt sont alors dissoutes. (Cette opération est
assez dangereuse, c'est pourquoi je conseille aux
teinturiers qui ne sont pas fort au courant des
manipulations chimiquesde ne pasi ipérerà chaud.
A froid, il faut, bien entendu, un peu plus de temps
pour opérer la dissolution des matières grasses.
L'échantillon dégraissé est alors traité comme
en 2e avec le malt ou le diastafor.
L'échantillon désapprêté et sec est alors prêt à
être soumis à l'analyse concurremment au type
primitif apprêté.
254
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Table |
Une partie de l'échantillon à analyser est traitée pendant i5 minutes avec un peu d'acide sulfurique concentré (60° B.) et froid. Le tou
Liqueur
Liqueur incolore,
Liqueur
Liqueur
Liqueur
Liqueur
Liqueur peu colorée 1
incolore.
salie. Fibre dé-
incolore.
incolore.
ncolore.
incolore.
Fibre
complè-
colorée orangé
pâle.
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
décolo-
mauve
^ris noir
tement
légère-
rosé
bleuté
rée
décolo-
ment
violacé.
terne.
sale.
havane
jaunâtre
Nouvel échantillon traité avec l'Eau Régale à 5o p. 1
rée.
Nouveléchantillon
terne.
traité avec la so-
lution de chlo-
rure de titane à
3 p. 100, à l'é-
bull ition, pen-
dant 1 minute,
la vé, noté la réac-
liqueur jaune
brunâtre ou jau-
ne clair (non
changée). Fibre
complètement
décolorée hava-
ne terne très pâ-
le.
Liqueur jaune clair
(non changée). Fibre
complètement déco-
lorée rose terne très
clair.
Fus-
chine
CN
et
A ura-
A^o-rose
BB
Ben^o
rose
solide
2 BL.
Rouge
diamine
10 B.
Rose
d'Ali fa-
rine.
Liqueur jaune clair (non chai
gée). Fibre 1 '4 ou 1/2 éclaire
rose terne.
mine
II
tion. L'échan-
tillon traité est
ensuite soumis à
sur
Nouvel échantillon traité av<
mordant
l'action de la so-
une solution de sel d'Etain
tannate
lution de bichro-
mate de soude a
Toucher un nouvel
échantillon avec uni-
3 p. 100 additionnée de que
ques gouttes d'acide chlorhy
d'Anti-
moine.
10 p. 100, à froid.
Nouvel échantillon
immergé pen-
dant 2 heures
goutte d'acide sul-
furique concentré,
examiner la réac-
tion, laver immédia-
drique concentré 19-22" B.
l'ébullition pendant 2 à 3 min
tes. Lavé.
Fibre
décolo-
Fibre
décolo-
en Alcool de
grains.
tement l'échantillon
et le placer dans un
tube a essai avec de
rée
Liqueur
rose
Liqueur
orangé
Liqueu
orangé
blanc
blanc
rosé
terne, ne
rosé
ou
Liqueur
Liqueur
terne
très clair.
rosé terne
clair. Fi-
rose sau
moné
change
rose
incolore.
rose.
Fibre
bre
clair. Fib
pas par
l'action
clair. Le
Fibre
Fibre
Tache
Tache
i/3 éclair-
1/2 éclair-
complè
bichro-
rose
rose
jaune.
rose
cie, rose
cie, rose
tement
du
mate
terne
terne.
Après la-
orangé.
(bonne
(assez
décolora
bichro-
de soude
(non
vage :
Après la-
résis-
bonne ré-
blanche
mate de
l'ait
changée).
pas de
vage :
tance).
sistance).
soude.
re foncer
la
nuance
tache.
pas de
tache.
qui
devient
Bois
Bois
Rhoda-
Rhoda-
Erika
rose
rouge de
ro uge de
mine B
mine G
BN
clair
Lima
Lima
Irisamine
Rhoda-
sur
sur
remont
assez
fixé à
fixé à
G
mine B et
mordant
mordant
en
vif.
TE tain
l'Etain
sur
Auracine
tannate
tannate
Rhoda
ou à
ou à
mordant
G
d'Anti-
d'Anti-
mine L
l'Alumi-
ne.
l'Alumi-
ne puis
tannate
d'Anti-
sur
mordant
moine.
moine.
plus
Aura mit
avivé
moine.
tannate
II.
Eosine.
1
Roses
acides
autres
que
l'Eosine.
avec co-
lorants
basi-
ques.
d'Anti-
moine.
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
255
ite versé dans un demi-tube à essai d'eau froide, légèrement agité et laissé reposer pendant i5 minutes. Examiner et noter la réaction.
ose très clair. Fibre rose.
Li-
Li-
Li-
Liqueur peu colorée bleutée ou bleu légè-
rement violacé. Fibre bleu ou bleu lé-
queur
queur
queur
peu
peu
mau-
gèrement violacé.
rée
rosée.
Fibre
rée
mau-
ve
terne.
Fibre
noir
, pendant 10 minutes. Lavé et fait sécher (Tableau Oi.
éclair-
gris
rosé.
bleu
viola-
Nouvel échantillon traité avec un peu
d'acide nitrique concentré et froid, pen-
dant l5 minutes. Le tout est ensuite versé
cie
Préci-
cé.
Liqueur jaune clair (non changée). Fibre rose
Liqueuroran-
^e clair. Fi-
bre i/3 é-
Li-
queur
rose
Li-
queur
rose
rose
très
clair
pité
ll.HU
neux
mau-
dans un demi-tube à essai d'eau froide,
agité, laissé reposer pendant i5 minutes.
Noté la réaction.
(excellente résistance).
claircie ro-
se terne.
sau-
moné
clair
sau-
moné
clair
ve
très
pâle.
Fibre
Sa-
fra-
Duvel échantillon traité avec une solution de
assez
assez
vif.
Fibre
Rose
nine
FF
Li-
queur
rose
très
pâle.
Li-
queur
bleu
verdà-
tre.
Li-
queur
olive
jaune
Fibre
Bioxyde de sodium à 3 p. 100, à l'ébullition
Fibre
basi
mau-
et
queur
peu
colo-
rée
Liqueur peu
colorée ro-
pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher la
îbre traitée.
Nouvel échan-
tillon tou-
ché avec
une goutte
d'acide sul-
furique
concentré .
déco-
lorée
rose
_• 3
éclair-
cie,
que
teint
sans
vi-
neux
Aura
ci ne
G
sée. Fibre
gris assez
foncé.
jaunâ-
tre
sale
rose
terne
clair.
mor-
dan-
çage
sale
sur
m 0 r-
dant
Fibre
déco-
lorée
Fibre
déco-
lorée
gris
cen-
dré
déco-
lorée
gris
brun
Li-
Li-
Li-
Liqueur in-
colore. Fi-
très
préa-
lable.
tan-
na te
rose
mau-
très
queur peu
colorée, rose
queur
queur
queur
Exa miner
pâle.
d'A n -
très
ve
pâle.
rosé
Nouvel échan-
clair, orange
oran-
oran-
inco-
bre rose
(excellente
résistance).
la réaction,
Géra -
ti moi-
pâle.
très
Fibre
déco-
lorée
clair
tillon immer-
rose clair, ha-
gé
jaune
gé
bru-
lore.
Fibre
laver im-
médiate -
n in e
bril-
ne.
p. île.
gé pendant
vane rosé, ha-
3 0 minutes
vane terne .
terne.
nâtre
com-
ment l'é-
lante
gris
en acide for-
ribre décolo-
Fibre
1 :'2
éclair-
terne
clair.
Fibre
plète-
ment
déco-
chanti lion
et le placer
dans un tu-
Rho-
dami-
ne S
Pyro-
nine
G
3 B
re-
mon-
cen-
dré
très
mique coupé
B. (à
froid).
rée rose pâle.
cie
et ter-
nie,
rose
■ 'i'4
eclair-
cie,
rose.
lorée
blan-
che.
Nouvel échan-
tillon trai-
be à essai
avec de
sur
sur
mor-
dant
tan-
tée en
safra-
pâle.
té avec la
solution
l'eau.
dd lit
tan-
nine
FF
uvel échant-
illon traité
terne.
claire de
c h lu ru re
nate
nette
.f An-
plus
Rou-
Ben-
Ben-
Li-
Li-
ivec une so-
d'A u -
Aura-
Rou-
queur
inco-
lore.
queur
rose
bleuté
ution claire
de chaux à
tinu fi-
timoi-
cine
ge
ge
!{0
~o-
ie chlorure
I p. 100, à
Tache
Tache
ne.
ne.
ii.
Rho-
Rho-
pur-
pur-
ie chaux à
g5° C. pen-
du-
du-
pu-
pu-
Fibre
terne.
pour 100
Rose
Rose
Ecar-
dant 2 à 3
oran-
légère-
line
line
rine
rine
bleu
Fibre
:haulTé à q5"
dia-
.4^0-
late
minutes.
°é
ment
bril-
G
4 B.
4 «
assez
bleu
".. pendant 2
$oté
phore
thio-
Après
lava-
ge :
pas de
tache
ora n-
lant
sur
re-
vif.
assez
l 3 minutes,
^avé.
et
déve-
loppé
au
h
A
indi-
go R.
Fibre
déco-
Fibre
rose
gé.
Après
lava-
ge :
pas de
tache
B
sur
mor-
dant
tan-
mor-
dant
tan-
nate
d'A n
mon-
té en
Fus-
ehine
C.V.
vif.
^i-
e a y
Li-
queur
Naph
toi.
lorée
jaune
serin.
excel-
lente
résis-
note
d'A n -
timoi-
ne.
timoi-
ne.
Rouge
Congo.
Rouge
Congo
remon-
co-
inco-
tance .
té en
re.
lore.
Rhoda-
bre
Fibre
rose
Rho-
d 'a mi-
Rose
d la-
mine
mi
B
Ste-
ent
(excel-
lente
Pri-
Rou-
ne 6 G
sur
mine
BD
.olo-
résis-
mu-
ge
mor-
re-
ée
tance).
line
Algol
da n t
monté
ui-
ie.
dia^o-
B
tan-
en
tée
nate
Irisa -
et
a" anti-
m in e
déve-
lop-
nu >i nf
C,
pée
ite
Rouge
P-
ect.
Thio-
indigo
B.
S'aph-
tol.
256
Georges CAPRON — ANALYSE DU COTON TEINT
Table
Une partie de l'échantillon à analyser est traitée avec VEau Régale à 5o p. ,oo, à froid, pendant ,o minutes, lavé et fait sécher.
Liqueur
jaune
clair
(non
chan-
gée .
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blanche.
Liqueur jaune
brunâtre oj
jaune clair(non
;ée). F tbre
complètement
décolorée ha-
vane terne très
pâle.
Fus-
chine
CN
et
Aura-
mine II
sut-
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Nouvel échantil-
lon traité avec
la solution d'a-
cide sulfurique
dilué à i p. ioo.
au bouillon 2 à
3 minutes. La-
vé à fond et lait
sécher la fibre
traitée.
Liqueur jaune
claire (non
^ hangée). Fibre
décolorée mau-
ve rosé terne o
«ris mauve sal
très pâle.
Liqueur
orangé
clair
terne.
Fibre
'/3
iclaircie
ou -i 5
déco-
lorée
rose
gris
clair
terne
Bois
rouge
de
Lima
fixé
Liqueur
rose.
Fibre
presque
entière-
ment
décolo-
rée
rosegris
terne
très
pâle.
I oucher un nou-
vel échantillon
avec unegoutie
d'acide nitri-
que concentré,
examiner la
réaction, laver
1 ni médiate-
mcnt cet échan-
tillon et le pla-
cer dans un
tube à essai
avec de l'eau.
Bois
rouge
de
Lima
fixé
l'Etain
ou à
l'Alu-
mine.
l'Etain
ou à
l'Alu-
mine.
puis
avivé
avec
colo-
rants
basi-
ques.
Tache
peu
appa-
rente
ou tache
orangé.
Après
lavage
tache
décolo-
rée
rosée
ou 3/4
éclairât
rose
pâle.
Tache
oleue.
Après
lavage,
pas de
tache.
Liqueur jaune
claire 1 n o 11
changée). Fibre
complètement
décolorée rose
terne très clair.
Rose
basique
teint
sans
mor-
dait-
cage
préala-
ble.
Ben^o-
pur-
purine
4.B.
Nouvel échantil-
lon traite avec
la solution de
chlorure de ti-
tane à 3 p. 100
à l'ébullition
pendant 1 mi-
nute, lave.
F'ibre
F'ibre
complè-
rose
tement
terni
décolo-
excel-
rée
lente
rose
résis-
terne
tance).
très
pale.
frisa-
Rhoda-
mine
mtne
G
B
sut-
et
mor-
Aura-
dant
cine
tannate
G
d'Anti-
sur
moine.
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
jaune
clair
non
chan-
gée).
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
rose
bru-
nâtre
très
clair.
Ben\o-
rose
solide
2 BL.
Liqueur
rose
sau-
moné
clair
assez
vif.
Fibre
décolo
rét-
ro se
jaunâtre
terne
sale
très
clair
Rhoda-
m in e
S
sut-
mor-
dant
/annale
d'Anti-
moine.
Liqueur
bleu
uns
terne.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
gris
brun
rosé
sale
très
clair.
Liqueur jaune clair (non changée}. Fibre
1/4 à 1,2 éclaircie rose terne.
Sa ira
nin e
FF
et
Aura-
cine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Nouvel échantillon traite avec une solution
Je sel d clam | protochlorure à 3 p. 100
additionnée de quelques gouttes àacUt
e/ilorhydnque concentré. A l'ébullmon
pendant 2 à 3 minutes. Lavé.
Liqueur
rose
terne
très
clair.
F'ibre
i/3
éclair-
cie
rose
bonne
résis-
tance!.
Rhoda-
mine
B
sur
mur-
dan t
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
orange
rosé
terne
clair.
Fibre
1/2
éclair-
cie
rose
(assez
bonne
résis-
tance
Rhoda
mine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
jaune
terne.
Fibre
non
lavée
complè-
tement
décolo-
rée
beige
jaunâ-
tre.
F'ibre
lavée
rede-
vient
rose
clair
3 4
éclair-
Eosine.
l-iqueur
peu
colorée
jaune
terne.
Fibre
non
lavée
décolo-
rée
beige
ou
orangé
terne
très
clair.
Fibre
( lavée |
rede-
vient
rose
clair
1/4 à 1/2
éclair-
cie.
Rose
acide
autre
Liqueur
orangé
rosé
sau-
moné
clair.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blan-
che.
Erika
BN
re-
monté
en
Rhoda-
tnine
B
plus
Aura-
mine
II.
Georges CAPRON. ANALYSE DU COTON TEINT
257
Régale est jaune clair. Elle a été préparc
•e avec de l'acide chlorhydrique commerçai jaune qui contenait du chlorure ferrique
[queur ja u ne c la il
mon changée . Fibre
rose brun gris sale.
nou\ e l
tilion pe
'}o minute-., a fi oid
en acide formiqui
coiipé à s I'.
Li-
queur
Li-
queur
rose
mauve
bleuté
terne.
terne.
Fibre
Fibre
mauve
bleu
gris
assez
terne.
Rouge
Congo
Rhoda-
m in e
B.
Liqueurorangé
clair. Fibre
1 3 éclaircie
rose terne.
l'on cher un
n o u V e I
ce h a nti I Ion
a vec u n c
goutte d'aci
,;<• nitriqw
c o n c e n t r é
examiner la
réaction, la-
ver immédia
t e m e n t c c 1
écha nti lion
et le placer
dans un tube
à essai avec
de l'eau.
Benno
purpu-
rine
4 «
re-
montée
en
Fus-
chine
CN.
Liqueur
gris
bleu.
libre
1 >
■claircie
rose
gris
violacé
terne
clair.
Rouge
Rlwdu-
line
G
sur
moi -
dont
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
gris
bleu
erdâtre
terne.
Fibre
éclaircie
rose
bleuté
terne.
Tache
Tache
rose
peu
orange
appa-
clair.
rente.
Après
Après
lavage:
lavage
tache
pas
déco-
de
lorée
tache.
rose
chair
clair.
Rhoda-
Rose
tmne
dia-
6 G
nnne
sur
BD
mor-
re-
dant
monte
tan-
en
nate
Irisa-
d'Anti-
mine
moine.
G.
(jeta-
it ine
bril-
lante
3 l)
remon-
tée
en
safra-
liine
FF
plus
Aura-
an e
G.
: iqui m
mauve
rosé
terne
clair.
Fibre
I !
éclaircie
mauve
rose
terne.
Rouge
Rhodu-
line
brillant
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
1 1 ise
sau-
moné-
clair
assez
vif.
Fibre
2/3
décolo
rée
rose
terne-
clair.
Pyro-
nine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti
moine
Liqueur jaune clair (non changée». Fibre rose mon changée ou très
peu modifiée (excellente résistance .
Nouvel échantillon traité avec une solution fraîche de bioxyde de
sodium à 3 p. 100. Lavé et l'ait sécher la libre traitée.
Liqueur peu
Liqueurorangé
Li-
colorée, ro-
1 au ne ou
queur
se clair.
orangé bru-
peu
orançe rose-
nâtre terne.
colorée
clair ou ha-
Fibre 1 z ou
rosée.
vane rose
1 4 éclaircie
Fibre
clair. Fibre-
et terme rose.
1 4
dé c 0 1 0 rée
éclair-
rose paie.
cie
tilion traité
Nouvel
avec la solu-
échantillon
tion de sul-
Ar-
traité avec
fate de cui-
rose
u ne sol u-
vre à 5 p. 100,
BB.
tion claire
au bouillon
de chlorure
pendant 1 a 3
de chaux à
minutes. La-
1 p. 100, à
vé et fait sé-
q5° C. pen-
cher la libre
dant 2 à 3
traitée.
minutes.
Lavé.
Li-
Li-
Li-
Li-
queur
bleu
queur
rose
queur
queur
clair
brun
inco-
inco-
nor-
terne
lore.
lore.
male).
clair.
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
déco-
rose
rose
brun
lorée
excel-
(peu
chan-
rose
blan-
lente
terne
che.
résis-
tan-
ce).
gée,
ternie,
bru-
nie;.
clair.
Rose
Rou-
di-
ge
Rose
«ose
rect.
Thio-
dia-
Am-
in-
%oté
phore
digo
et
A
B.
déve-
loppé
au
:-
Napn-
toi.
Li-
queur
inco-
lore.
Fibre
com-
plète-
ment
déco-
lorée
blan-
che.
Fca r
laie
Thio
indigo
R.
Liqueur incolore, li-
bre rose (non chan
géeMexcellente résis-
tance).
l'oucher un nouvel
échantillon avec une
goutie d'acide .•■ul/u-
rique concentré. K.xa-
miner la réaction, la-
ver immédiatement
l'échantillon et le pla-
cer dans un tube à
essai avec de l'eau.
Tache
déco-
lorée
jaune.
Après
lavage
tache
com-
plète-
ment
déco-
lorée.
Rose
d'Ali
marine
Tache
viola-
cée
noirâ-
tre
foncée.
Après
lavage:
pas de
tache.
Pri-
muline
dia-
xptée
et
déve-
loppée
Naph-
toi.
Pas
de
tache,
fonce
légère-
ment.
Après
lavage :
pas de
tache.
Rouge
Algol
B.
.:-
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON" TEINT
Tablea
l "ne partie de l'échantillon à analyser est traitée avec une solution de Carbonate de soi
Liqueur
incolore
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blanche.
Liqueur plus ou moins coiorée en rose. Fibre complètement décolorée blanche ou complètement
décolorée rose très pâle.
Liqueur rose. Fibre plus
Nouvel échantillon traité avec la solution d'Acide suif urique dilué à i p. ioo. à Fébullition pendant ("Traiter un nouvel échantill
2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher la fibre traitée. ..r.ccntré et frc
tube à essai d"eaa îroi
Fuschi-
ne C.X
et
Aurami-
ne II
sur
mordant
tann aie
d'Anti-
moine.
Liqueur
presque
incolore
jaune
crème
très
pâle.
Fibre
mon
lavée i
décolo-
rée.
fibre
sèche :
u
éclair-
cie rose
chair
clair.
Eosine.
Liqueur
inco-
lore ou
presque
inco-
lore
jaune
crème
très
pâle.
Fibre
vnon
lavée i
décolo-
rée,
libre
sèche :
2 3
éclair-
ée rose
clair
Erv-
thrô-
sinei Ou
légère-
ment
éclair-
cie
rose.
Rose
acide
autre
Liqueur
orangé
clair-
terne.
Fibre
i 3
éclair-
cie ou
4?
décolo-
rée
rose
gris
clair
terne.
Liqueur
rose.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blan-
che.
Liqueur
rose.
Fibre
presque
entière-
ment
décolo-
rée rose
gris
terne
très
pâle.
Liqueur Liqueur Liqueur rose très clair ou rose clair. Fibre
rose I rose rose légèrement tk .:.angée
Meute.
Fibre I Fibre
3 4
décolo- éclair-
r"™se CLe,^°se Nouvel échantillon traite avec la solution
hI> ,Jrn^ de sulfure de sodium a 7 p. io: ..
htion pendant 2 à 3 minutes. Lavé e
ver ia fibre t.-_
Bois
rouge
de
Lima
fixé
a
l'Etain
ou à
r A lu-
mine.
Rose
basique
teinl
sans
mor-
dan-
ÇJg-e
préala-
ble.
Bois
rouge
de
Lima
fixé à
l'Etain
ou à
r A lu-
mine
avivé
avec
colo-
rants
basi-
ques.
Irisa- Rhoda-
mine G mine B
sur
mor-
dant
tannât?
d'Anti-
moine.
Aura-
cine G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
presque
incolore
jaunâ-
tre
pâle.
Fibre
:omplè-
lement
décolo-
rée
havane
terne
très
pâle.
Rhoda
mine
S
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
peu
colorée
jaune
pâle.
Fibre
décolo-
rée
rose
sau-
moné
terne
pâle.
Pyro-
nine G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
rose
sau-
moné.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
havane
rose
très
pâle.
Liqueur
rose
bleuté.
complè-
tement
décolo-
rée
havane
rose
très
pâle.
Liqueur
rose
bleuté
:omplè
tercent
décolo
rée
très
pâle.
Rhoda-
mine
6G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Rhoda-
mine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Rhoda-
mine
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
vert
bleuté
grisâtre
terne.
complè-
décolo-
Liqueur
bleu
Fibre
décolo-
rée
mauve
très
Rouge
nine FF Rhoau-
et Une G
Aura- sur
cine G
sur
tannate moine.
d'Anti-
moine.
Liqueur
rose
très
:
-:Z :
rose
très
pâle.
Rouge
Rhodu-
line
briUami
B
sur
mordant
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
25g
p. 100, à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher la fibre traitée.
ns éclaircie de 1/4 à 3/4 éclaircie
Liqueur inco-
Liqueur peu colorée rose pâle ou
Liqueur incolore. F"ibre rose (non changée).
rose terne.
lore légère-
orangé rose pâle. Fibre légèrement
ment salie.
Fibre 1 '4 é-
claircie rose
terne.
éclaircie rose.
Toucher un nouvel échantillon avec une goutte
dant i5 minutes avec un peu d'aci'rfc
:out est ensuite verse dans un demi-
d'aciVre sulfurique concentré à 60° B. Exami-
Immerger un nouvel échantillon pen-
dant 3o minutes en acide formique
ner la réaction, laver immédiatement cet
é et laissé reposer pendant i5 minutes
échantillon traité et le placer dans un tube à
coupé à 8" B. F.xaminer la réaction.
essai avec de l'eau.
Traiter un nou-
vel échantil-
lon avec la
Li-
queur
Liqueur incolore ou peu colo-
rée grisâtre ou rose clair.
Ii bre rose (non changée ou
sol ution de
chlorure de
titane à 3 p.
100 à l'ébul-
lition pen-
Li-
Li-
Li-
Li-
Li-
Tache
Tache
Tache
Tache
Pasdetache, fon-
ilive
queur
queur
queur
queur
queur
décolo-
gris
mauve
viola-
cé légèrement.
aune.
irés légèrement éclaircie).
inco-
inco-
inco-
inco-
rose
rée
mauve
rou-
cée
Après lavage :
Mbre
lore.
lore.
lore.
lore.
bleuté
jaune
terne.
geâtre.
noirâ-
pas de tache.
iéco-
dant 1 minu-
Fibre
Fibrr
Fibre
Fibre-
terne.
Après
Après
Après
tre
orée
gris
te, puis sou-
bleu
Fibre
lavage:
pas
de
lavage
foncé.
Traiter un nouvel échantillon
avec une solution de sel
d'Etain (protochlorure) à 3"
p. 100 additionnée de quel-
ques gouttes d'acide chlor-
hydrique concentré 19 à 22
mettre l'é-
chantillon à
grisâ-
tre
deaux
mauve
légèrt -
ment
assez
vif.
bleu
assez
tac lie
com-
pas
de
Après
lavage:
rosé
clair
l'action de la
solution de
bichromate
de soude à
10 p. 100 à
froid.
terne.
brunà -
tre
foncé
(a for-
tement
foncé).
vio-
lacé.
vif.
plète-
ment
décolo-
rée.
tache.
tache.
pas
de
tache.
Nouvel échantil-
lon traité avec
la solution
d'acide chro -
inique ai p. 100,
B. , à l'ébullition pendant 2 à
3 minutes. Lavé et noté la
réaction.
chauffé jusqu'à
ien^o-
urpu-
rine
l'ébullition et
lavé immédia-
Rose
A%o-
Rose
Primu-
tement.
AB
d'A li-
rose
Am-
line
Fibre j Fibre
3/4 1 com-
décolo- p'ête-
Benço-
Rouge
Benço-
Rouge
Rouge
^arine.
BB.
phore
dia^o-
re-
montée
purpu-
dia-
rose
Congo
Congo
A
tée
en
rine
mine
solide
re-
et
Ftis-
Li- Li-
Li-
Li-
rée ; ment
4 fi.
10 B
2 BL.
monté
déve-
Fibre
Fibre
chine
CM.
queur ' queur
inco- jaune,
lore. 1 Fibre
Fibre j com-
queur
orangé
rose
clair.
queur
rose
sau-
mon.
gris
mauve
terne.
Bichro-
decok -
rée
crème
sale.
en
Rhoda-
mine
B.
loppée
en
fi-naph-
toi.
complè-
tement
décolo-
rose
(excel-
lente
résis-
com- J plète-
Fibre
Fibre
mate:
Bichro-
rée
blanc
plète- ; ment
com-
com-
a fon-
mate:
tance).
ment déco-
plète-
plète-
cé)
reste
rosé.
déco-
lorée
ment
ment
rose
décolo-
lorée
blan-
jaunâ-
tre.
décolo-
rée
décolo-
rée
brunâ-
tre
rée
crème
che ou
blan-
blan-
terne.
sale
déco-
che.
che.
Rose
Rouge
lorée
diaço-
Algol
rose
té et
B.
terne
déve-
très
Rouge
Ecar-
loppé
clair.
thio-
late
indigo
thio-
naph-
B.
indigo
R
tol.
Rose
Géra-
Erika
Rose
direct.
nine
bril-
lante
3 B
re-
montée
en
Safra-
nine
FF
plus
Aura-
BN
re-
monté
en
Rhoda-
mine
B
plus
A ura-
mine
II.
dia-
mine
BD
re-
monté
en
Irisa-
mine
G.
cine
G.
>6o
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Tableai
Une partie de l'échantillon à analyser est traitée avec une solution de Sulfure de sodiï
Li-
Li-
Liqueur oran-
Li-
Liqueur rose. Fi
Liqueur Liqueur rosi.
Liqueur Liqueur Liqueui
Liqueur plus ou moins
colorée
queur
queur
gé rose bru-
queur
bre complète
rose
bleuté. Fibre
presque rose
rose
pâle. Fibre décolorée rose terne
inco-
beige
nâtre ou rose
jaune
ment décolo-
sau-
complètemen
inco-
sau-
bleuté.
clair terni.
lore.
terne.
terne. Fibre
ver-
rée blanche.
moné.
décolorée
lore
moné.
Fibre
Fibre
Fibre
complète
dàtre.
Fibre
blanc rosé.
jau-
Fibre
complé-
com-
plète-
ment
com-
plèle-
nient décolo
rée blanche
ou blanc
Fibre
com-
plète-
complé
tement
décolo-
nâtre
pâle.
complè
tement
- tement
décolo-
Fibre
décolo
rée
Nouvel échantillon traite
3 p. 100, à l'é
déco-
lorée
blan-
che.
déco-
lorée
blan-
che.
rosé.
ment
déco-
'Loucher un nou
vel échantillon
rée
blanc
Toucher un nou-
complè
tement
rée
havane
havane
rose
avec la
sullition
lorée
blanc
avec une gout-
te de bisulfite
rosé.
vel échantillon
avec une gout-
te d'acide sul-
furique con-
centré 60° B.
Examiner la
décolo-
rée
rose
très
très
pâle.
Nouvel échan-
tillon immer-
gé pendant 2
rosé.
de soude en so
lution concen-
trée (Voir ta-
bleau J .
havane
terne
très
pâle.
pâle.
Fibre complètement
décolorée blanche.
Fibre
déco-
E usine
Fus-
Ec ar-
heures en
réaction, laver
Rhoda-
lorée
chinc
ia le
Thio-
alcool de
grains.
Rouge
Thto-
im média te-
ment l'échan-
Rhoda-
mine
mine
G
jaune
ver-
dàtre
clair.
CN
1
et
in digo
indigo
tillon traité et
6G
sur
Aura-
R.
B.
Tache Pas
le placer dans
un tube à essai
Rhoda-
mine
sur
mor-
mor-
da n t
Nouvel échantillon traite
avec Veau régale à
Il
décolo-
de
rée
tache.
avec de l'eau.
S
dant
tannate
5o p. 100. à froid pen-
sur
Li-
Li-
sur
tannate
d'Anti-
dant 10 minutes, lave
mor-
dant
queur
inco-
queur
rose.
rosé
ou
dant
d'Anti-
moine.
moine.
et t'ait sécher. (Lau ré-
gale jaune clair prépa-
Géra-
nate
d'Anti-
moine.
lore.
Fibre
tache
tannate
rée avec acide chlorhy-
nine
Fibre
rose
mauve
Tache
Tache
d'Anti-
drique commerciâ
bril-
rose
terne.
rosé
rose
orangé
moine
jaune.)
lante
3 B
terne
terne.
orangé.
jaune.
(non
chan-
Après
lavage :
Après
lavage :
re-
mon-
tée
1
gée).
pas
tache
Rose
basique
/risa-
mine
Q
de
tache.
orangé
jaune
ou
tache
Liqueu
jaune
orangé
clair.
Liqueur
jaune
clair
(non
Liqueur
jaune
clair
(non
en
Safra-
nine
EF
plus
Aura-
cine
G.
Bois
Bois
sans
sur
décolo-
Fibre
chan-
chan-
rouge
de
rouge
de
mor-
dan-
mor-
dant
rée.
eclair-
gée).
Fibre
gée).
Fibre
Lima
fixé
Lima
fixé
çage
préa-
tannate
d'Anti-
cie
rose
.'/4
eclair-
rose
(excel-
à
à
lable.
moine.
terne.
cie
lente
l'Etain
l'Etain
Rhoda-
Rose
rose
résis-
ou à
ou à
mine
acide
terne.
tance).
r A lu-
l'Alu-
B
autre
mine.
mine,
puis
et
Aura-
que
VEo-
avivé
cine
sine.
avec
G
Rose
Erika
Rose
colo-
sut-
dia-
BN
direct.
rants
mor-
mine
re-
basi-
dant
BD
monté
ques.
tannate
re-
en
d'Anti-
monté
Rhoda-
moine.
en
Irisa-
mine
mine
11
plus
G.
. 1 11 ra-
mi ut-
il.
'
Georges CAPRON - ANALYSE DU COTON TEINT
261
,oo, à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher la libre traitée.
ase. orangé terne ou jaune terne
■es pâle ou 3,4 décolorée rose
olulion de chlorure de titane à
tendant 1 minute, lavé.
Liqueur rose. Fi-
bre l/a éclair
cie rose terne.
Fibre
2 3
décolo-
rée
brun
jau-
nâtre
terne.
Rouge
Rhodu-
Une
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Fibre rose terne
(bonne résis-
tance).
Nouvel échantil-
lon touché
avec une goût
te de bisulfite
de soude en so-
lution concen-
trée. Voir ta
bleau J.
Taclie
décolo-
rée
rose
gris
terne
pâle.
Pyro-
nine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Pas
de
tache.
Toucher un nou-
vel échantillon
avec une gout-
te d'acide ni-
trique concen-
tré 37-40° B..
examiner la
réaction, laver
1 m médiate-
ment l'échan-
tillon traité et
le placer dans
un tube à essai
avec de l'eau.
Rhoda-
mine
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Li-
queur
peu
colo-
rée
havane-
rosé
terne.
Fibre
2,3
éclair-
cie
rose
terne.
(Il ne
reste
q u e I e
fond
sub-
stan-
tif.
Tache-
bleue.
Après
avage :
tache
peu
appa-
rente,
légère-
ment
éclair-
cie.
Rouge
Rkodu-
line
brillant
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti
moine.
Tache
gris
perle.
Après
lavage
tache
décolo-
rée
blan-
che.
Liqueur hava-
ne jaunâtre
ou havane
rosé. Fibre
1 5 ou 1,4
éclaircierose
terni.
rose
solide
2 BL.
Ben^o-
purpu
Fus-
chine
CN.
Nouvel échan-
tillon traiti
avec la solu
tion d'acide
chromique à
3 p.ioo.chauf-
f e jusqu'à
l'ébull ition
et lavé im
m é d i a t e
ment.
Fibre
com-
plète-
ment
décolo-
rée
blanc
rosé.
Rose
dia-
%oté
et
déve-
loppé
Vaph-
tol.
Fibre
2/3
éclair-
cie
rose
clair.
Rose
A^o-
phore
A.
Li-
queur
rose
sau-
moné
terne.
Fibre
1 t
Rouge
Congo
Rhoda
mine
Li-
queur
inco-
lore
salie.
Fibre
i/5
éclair-
cie
rose
terni.
Rouge
dia-
mine
10 B.
Liqueur presque incolore
jaunâtre, fibre rose
(excellente résistance).
ou rose légèrement
éclairci.
Liqueur incolore. Fibre
rose (excellente résis-
tance).
Immerger un nou'
échantillon pendant 3o
minutes, à froid, en
acide acétique concen-
tré à 8° B. Noter la
réaction.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
mauve
rosé
terne.
Benup-
purpu-
rine
4 li.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
bleu
ver-
dâtre
assez
vif.
Rouge
Congo.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
rose.
Nouvel échantillon traité
avec une solution claire
de chlorure de chaux.
pendant 2 à 3 minutes,
a 95" C. Lavé.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
déco-
lorée
rose
pâle.
Primu-
line
dia-
îotée
et
déve-
loppée
en
h
Naph-
tol.
A*.0-
rose
RB.
Liqueur inco-
lore. Fibre
rose.
Toucher un nou-
vel échantillon
avec une gout-
te d'acide sul-
furique con-
centré à 60° B.
Examiner la
réaction et la-
v er immédia-
tement la libre
traitée.
Tache
Pas de
décolo-
tache,
rée
fonce
jaune.
légère-
Après
ment.
avage :
Après
tache
lavage :
complè-
pas de
tement
tache.
décolo-
rée.
Rose
Rouge
d' .Ma-
rine.
Algol
2Ô2
Georges CAPRON. — ANALYSE Dl" COTON TEINT
Tables
Une partie de l'échantillon à analyser est traitée avec une solution fraîche de Bioxvde
Liqueur incolore. Fibre complè-
tement décolorée blanche.
Traiter un nouvel échantillon avec
une goutte d'acide nitrique con-
centré 37-40° B. Examiner la
réaction, laver immédiatement
l'échantillon et le placer dans
un tube à essai avec de l'eau.
Liqueur
Li-
jaune
queur
terne
peu
clair.
colorée
Fibre
crème
complè-
rose
tement
clair.
décolo
Fibre
rée
com-
blan-
plète-
che.
ment
dé-
colorée
blan-
che.
Bois
rouge
de
Lima
fixé
Rho-
l'Alu-
mine.
et
Au ra-
cine
G
sur
mor-
dant
tan-
nate
d'Anti-
moine.1
Li-
Li- |
queur
queur
très
rose.
peu
Fibre
colorée
com-
rosée.
plète-
Fibre
ment
com-
dé-
plète
colorée
ment
blan-
dé-
che.
colorée
blan-
che.
Rose
acide
autre
Eosi-
que
ne.
l'Eosi-
ne.
Li-
queur
pres-
que
inco-
lore
havane
terne
très
pâle.
Fibre
dé-
colorée
rose
pâle.
Rouge
T h lo-
in di go
B.
Liqueur hava-
n e jaune
terne. Fibre
complète-
ment décolo-
rée rosée.
Toucher un
nouvel
échantillon
avec une
goutte de bi-
sulfite de
soude en so-
lution con-
centrée (voir
tableau J).
Liqueur plus ou moins colorée rose, rose orangé
Fibre décolorée rose très pâle.
Traiter un nouvel échantillon avec l'Eau Régale i
pendant 10 minutes. Lavé et t'ait sécher. (Cette eai
clair, l'acide chlorhydrique qui a servi à sa prép;
et contenait du chlorure fernque.)
Tache
dé-
coloréi.
rose
gris
terne
pâle.
Py rô-
ti ine
G
sur
mor-
dant
tan-
nate
'd'Anti-
moine
Pas
de
tache.
Liqueur
jaune
clair
Fibre
complè-
tement
déco-
lorée
havane
terne
très
pâle.
Rho-
da-
mine
S
sur
mor-
dant
t an-
nale
d'Anti-
moine.
Liqueur
bleu
gris
terne.
Fibre
complè-
tement
déco-
lorée
gris
brun
rosé
sale
très
clair.
Liqueur jaune
clair(non chan-
gée). Fibre
1/2 é c 1 a i r c i e
rose terne.
Bois
Safra-
rouge
nine
de
FF
Lima
et
fixé
Aura-
à
cine
l'Etain
G
ou a
sur
l'Alu-
mor-
mine
dant
avivé
tannoti
avec
d'Anti-
colo-
moine.
rants
basi-
ques.
Traiter un nou-
vel échantillon
avec une solu-
tion desel d'E-
tain à 3 p. 100
additionnée de
quelques gout-
tes à' acide
chlorhydrique
concentré à
1 ' ébulli tion
pendant 2 à 3
minutes. Lavé.
Liqueur orang<
clair. Fibri
1 / 3 éclaircii
rose terne.
Toucherun nou
vel échantillor
a\ec une goût
te d'acide ni
trique concen
tré, examinei
la réaction, la-
\er immédiate-
ment l'échan-
tillon et le pla-
cer dans ur
tube à essa;
avec de l'eau.
Liqueur
rose
terne
très
clair.
Fibre
i/3
éclair-
cie
rose.
Rhoda-
mine
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Tache
Liqueur, rose
orangé orangé
rose
terne
clair.
Fibre
1/2
éclair-
cie
rose.
clair.
Après
lavage :
tache
décolo-
rée
rose
chair
clair.
Rhoda-
mine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Rhoda-
mine
6G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Tache
peu
appa-
rente.
Après
lavage :
pas de
tache.
Rose
dia-
mine
BD
re-
monté
en
Irisa-
mine
G.
Georges CAPRON.
ANALYSE DU COTON TEINT
263
|l à 3 p. .00. à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher la fibre traitée.
se havane.
Li-
queur
rose
sau-
moné .
Fi bre
déco-
lorée
rose
pâle.
Li-
queur
inco-
lore
salie.
Fibre
1/2
éclair-
cie
rose
sau-
moné
terne.
Li-
queur
orangé
jaune
terne.
Fibre
1/2
éclair-
cie
et
ternie.
rose
terne.
Liqueur rose. Fi-
bre 1/2 eclair-
cie et ternie,
rose terne.
l'raiter un nou-
vel échantillon
avec une solu-
tion d'acide
chronique à
3 p. 100, chauf-
fé jusqu'à l'é-
bullition et la-
vé immédiate-
ment.
Li-
queur
inco-
lore.
Fibre
1/4
éclair-
cie
rose.
Ben^o-
rose
solide
2 BL.
Li-
queur
pres-
que
inco-
lore
rosée.
Fibre
Axo-
rose
BB.
Li-
queur
orange
bru-
nâtre
terne
clair.
Fibre
eclair-
cie
rose.
Rose
A xo-
phore
.A.
Liqueur
peu
colorée
rosée.
Fibre
très
légère-
ment
éclair-
cie
rose
(excel-
lente
résis-
tance .
Liqueur incolore. Fibre rose non changé ou rose
très légèrement éclairci (excellente résistance).
tiouge
Congo
fi/îorf.i-
mine
II.
l'raiter un nouvel échantillon pendant i5 minutes
avec un peu d'acide nitrique concentré et froid.
I e tout est ensuite versé dans un demi-tube â
essai d'eau froide, agité et laissé reposer pendant
i5 minutes. Examiné la réaction.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
décolo-
rée
orangé
pâle.
Liqueur
presque
inco-
lore
rosée.
Fibre
décolo-
rée
rose
très
pâle.
Rose
d'Ali^a-
rine.
Liqueur Liqueur
peu | peu
colorée colorée
rosée gris
F'ibre cendré
gris très
bleu pâle.
assez Fibre
foncé. ' déco-
lorée
1 gris
cendré
j très
pâle.
Liqueur
jaune
olivâtre-
clair.
Fibre
rose
(excel-
lente
résis-
tance).
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
2/3
éclair-
cie
et
ternie.
Rose
terne
Rouge
dia-
mine
10 B.
Rouge
Bentp-
Primu-
Congo.
purpu-
line
rine
dia\o-
4.B.
tée
et
déve-
loppée
au
S
Rouge
.Ugol
Naph-
tol.
264
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
TabU
l ne partie de l'e'chantillon à analyser est traitée avec la solution de chlorure de titane à 3 p. 100 à i'ébullition pendant i min
Fibre complètement décolorée blanche. L'action du bichromate de soude est nulle.
Immerger un nouvel échantillon en acide formique coupé à 8° B pendant 3o minutes
de formi
à froid.
I.i- Li-
queur rose
incolo- bleuté
terne.
Fibre
bleu
assez
vif.
Fibre
bleu
assez
vif.
Li-
queur
queur
incolo-
re.
Fibre
mauve
«ris
terne.
Rouge Rouge
Congo. Congo
Rhoda-
tnine
B.
Ben^o-
purpu-
rine
4/i.
Li-
queur
mauve
terne.
Fibre
mauve
gri-
sâtre
terne.
Ben^o-
purpu-
rine
AB
re-
montée
en
Fus-
chine
CN
Fibre
bor-
deaux
tre
foncé
a for-
tement
foncé
Liqueur incolore ou presque inco-
lore, rosée. Fibre rose.
Rouge
dia
Traiter un nouvel échantillon .ivec
une solution/raic/ie de bioxyde
de sodium à 3 p. ioo. au bouil-
lon pendant 2 à 3 minutes, lavé
et fait sécher.
Liqueur rose.
Fibre rose.
Fibre complètement décolorée blanc rosé
ou blanc mauve. L'action du bichromate
de soude est nulle, la fibre reste décolo-
rée blanc rosé ou blanc mauve.
Nouvel échantillon traité avec la solution
d'acide sul/urique dilué à 1 p. 100. au
bouillon 2 à 3 minutes, lavé et fait
sécher la libre traitée.
Fibn
4/5
décoli
rée
orang
clair
Liqueur
peu
colorée
rose
clair,
orangé
rose
clair ou
havane
rose
clair.
Fibre
décolo
rée
rose
pâle.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blan-
che.
direct.
E car-
iât e
Thio-in
digo
R.
Liqueur
orangé
jaune
terne.
Fibre
1 2
éclair-
cie et
ternie
Rose
terne.
Rose
diaçoté
et
déve-
loppé
Naph-
tol.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
eclair-
cie.
rose
(bonne
résis-
tance).
Ben^o-
rose
solide
2 BL.
Toucher un nou
vel échantillon
avecunegoutte
d'acide nitri-
que concentré.
Examiner la
réaction, laver
i m média te -
ment l'échan-
tillon et le pla-
cer dans un
tube à essai
avec de l'eau.
Liqueur
rose.
Fibre
complè-
tement
décolo-
rée
blan-
che.
Tache
rose
clair.
Après
lavage
tache
rose
clair.
Erika
BN
remon-
té en
Rhoda-
mine
B
plus
A lira -
mine
If.
Tache
peu
appa-
rente.
Après
lavage :
pas
de
tache.
Liqueur
jaune
crème
très
pâle.
Fi bre
(non la-
vée
décolo-
rée,
sèche
3/4
eclair-
cie
rose
chair
clair.
Rose
diami-
ne BD
remon-
té en
frisa-
mine
G.
Rose Eosine.
basique
teint
sans
mor-
dan-
çage
préala-
ble.
Liqueur
rose
clair.
Fibre
34
décolo
rée
rose
terne
clair.
frisa
mine G
sur
mor-
dant
tannât
d'Anti
moine
Liqueur
Liqueur
presque
inco-
lore,
inco-
lore.
Fibre
légère-
ment
rosée.
Fibre
rose
(non
chan-
rose
légère
ment
terni.
Rose
Am-
phore
A.
Safra
nine
FF
et
Aura
cine
G
sur
mor-
dant
tan-
nate
d'Anti
moine
Ar-
rose
BB.
Georges CAPRON.
ANALYSE DU COTON TEINT
2(')5
note la réaction. L'échantillon traite est ensuite soumis à l'action de la solution de bichromate de soude à 10 p. 100 a froid, lavé.
ibre
•ibre décolorée
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre
Fibre rose (bonne ou excellente lésistance).
colo-
jaune verdàtre.
décolo-
4/5
4/5
_• 3
2 3
3/4
décolo-
rée
gris
i 3
rée
rée
rose
clair
décolo-
rée
décolo-
rée
décolo-
rée
brun
décolo-
rée
brun
éclair-
cie
brun
lune
gère-
rose
rose
nent
o u
îavane
terne
jaunA-
jaunâ-
mauve
rose
Toucher un nouvel échantillon avec une goutte d'acide Su!-
furique concentré no" B., examiner la réaction, laver
"unà-
Toucher un nou-
vel échantillon
avec une gout-
te de bisulfite
de soude en so-
blanc
terne
très
tre
tre
terne.
Par
action
du
terne
clair.
La
nuance
tre
lair.
rosé
pale.
Par
très
clair.
Par
clair.
Pai
u [ion
tel ne.
r
terne
qui
reste-
immédiatement l'échantillon et le placer dans un tube à
essai avec de l'eau.
action
action
du
vient
brun
bichro-
rede-
du
bichro-
du
bichro-
bichro-
mate
brun
rosé
jaunâ-
tre
mate
de
vient
rose
lution concen-
tschi-
e CN
trée (voir ta-
mate
mate
de
terne
terne
soude
clair
bleau J).
de
de
soude
par
après
traite-
la
(reste
Tache
Tache
Tache rose orangé. Après
Légèrement
SOUdc
soude
la
action
nuance
>/4
décolo-
jaune
lavage : pas de tache.
éclaircie, pas
et
la
nuance
la
nuance
nuance
fonce .
du
bichro-
ment
au
fonce
et
éclair-
cie;
rée
jaune.
Après
lavage :
orangé.
Après
de tache. Après
lira-
it in e
II
lavage pas de
de-
fonce
légère-
mate
bichro-
de-
par
lavage :
tache.
Tache
Tache
vient
légère-
ment
et
ment
de
mate
vient
action
pas
sur
nor-
ia n t
nnate
Anti-
oine.
4/5
décolo-
peu
appa-
rose
clair
et
de-
soude.
de
soude
rose
brunâ-
du
bichro-
tache
com-
plète-
ment
décolo-
rée.
de
tache
Nouvel échantillon trai-
te, à froid, pendant i o
rée
orangé
rente.
assez
vif (a
de-
vient
vient
rose
tre
terne.
mate
de
soude.
minutes avec ['eau ré-
gale, à 5o p. ioo, lavé
et fait sécher la fibre
Toucher un nou-
jaune
foncé).
brun
brunà -
vel échantillon
vif.
rosé
tre
traitée. (Cette eau régale
avec une gout-
clair.
clair.
est jaune clair.)
te d'acide ni-
trique concen-
tré. Examiner
la réaction, la-
Primu-
Géra-
Rose
Rhoda-
ver immédia-
line
it i ne
Rose
Bois
Bois
Rouge
Rouge
Rouge
Rouge
d"Ali-
m i ne
6G
Liqueur
jaune
Liqueur
rose
Liqueur
jaune
tetnent l'échan-
dia^o-
brillan-
acide
rouge
rouge
Rho-
Rho-
Thio-
Algol
zarine.
tillon et le pla-
tée et
te 3 B
autre
de
de
duline
duline
indigo
B.
sur
clair
sau-
clair
cer dans un
déve-
re-
que
Lima
Lima
bril-
G
B.
mor-
dant
ta nu a te
d'Anti-
moine.
non
moné
(non
tube à essai
avec de l'eau.
loppée
au
montée
en
l'Éosi-
ne.
fixé
à
fixé
à
lant
B
sur
mor-
chan-
gée).
clair
assez
chan-
gée).
Napn-
sa/ra-
nine
l'Ètain
ou à
l'Etain
ou à
sur
mor-
dant
tanna-
Fibre
complè-
vif.
Fibre
Fibre
1 2
tol.
FF
l'Alu-
l'Alu-
da n t
te
tement
2 3
éclair-
plus
mine.
mine
tanna-
d'Anti-
décolo-
éclair-
cie
Tache
Tache
Aura-
avivé
te
moine.
rée
cie
rose
décolo-
rose
cine
avec
d'Anti-
rose
rose
terne.
rée
légère-
G.
colo-
rants
basi-
ques.
moine.
gris
terne
très
clair.
terne
clair.
orangé
clair.
Après
lavage :
tache
décolo-
rée
ment
éclair-
cie.
Après
la\a^e :
tache
3 4
rosée.
décolo-
Rhoda-
Pyro-
nine
Rhoda-
rée
mine
mine
rose
B
G
G
et
A ura-
sur
mor-
sur
inor-
cine
dant
da n t
G
tannate
tannate
Rhoda-
Rhoda-
sut-
.1 \nti
d'Anti-
in i ne
in i ne
mor-
moine.
moine.
B
S
dant
sur
sur
tannate
mor
mor-
d'Anti-
dant
dant
moine.
tannate
d'Anti-
moine.
tannate
d'Anti-
moine.
266
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Tabl<
Une partie de l'échantillon à analyser est traitée avec une solution de sulfate de c
Liqueur bleu clair (normale). Fibre rose (non changée ou peu changée, ternie)
ou 1/4, 1/2, 2/3 éclaircie rose terne.
Immerger un nouvel échantillon en acide formique coupé à 8° B., à froid, pendant 3o minutes.
Liqueur
Li-
I
inco-
queur
lore.
inco-
Fibre
lore.
mauve
Fibre
grisâtre
bleu
terne.
assez
vif.
Ben^o-
purpu-
Rouge
rine
Con-
4b.
go.
Liqueur
rose
bleuté
terne.
Fibre
bleu
assez
vif.
Rouge
Congo
Rhoda
mine
B.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
bor-
deaux
mauve
bru-
nâtre
foncé
(a forte-
ment
foncé).
dia-
mine
10 B.
Liqueur incolore ou presque incolore rosé. Fibre rose
ou rose légèrement violacé.
Nouvel échantillon traité avec une solution de sulfure de sodium
à 7 p. 100, au bouillon pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait sécher
la libre traitée.
Liqueur
jaune
ver-
dâtre.
Fibre
complè-
tement
dé-
colorée
blanc
rosé.
Rouge
Thio-
indigo
B.
Liqueur
Liqueur
beige
peu
terne.
colorée
Fibre
rose
complè-
terne
tement
pâle,
dé-
orange
colorée
terne
blan-
pâle
che.
ou
Ecar-
ta te
Thio-
indigo
R.
jau-
nâtre
sale.
Fibre
dé-
colorée
rose
terne
très
pâle
ou
34
déco-
lorée
rose
terni.
Rose
direct.
Liqueur
peu
colorée
rosée
terne
sale.
Fibre
1,2
éclair-
cie
et
ternie,
rose
terne.
Ben^o-
rose
solide
2 BL.
Liqueur
havane
ou
havane
rosé
terne.
Fibre
1/5
éclair-
cie
rose
terni
(bonne
résis-
tance 1.
Rose
dia^oté
déve-
loppé
Naph-
tol.
Liqueur incolore ou près
?ue incolore jaunâtre
ibre rose (excellente
résistance).
Nouvel échantillon traité
avec une solution claire
de chlorure de chaux
à 1 p. 100, à gS» C,
pendant 2 à 3 minutes
Lavé.
Liqueur
inco-
lore.
Fibre
dé-
colorée
jaune
serin.
Primu-
line
dia-
%otée
et
déve-
loppée
au
S
Naph-
tol.
Liqueur incolore
Fibre rose ex
cellente résis-
tance.
Nouvel échantil-
lon traité avec
la solution d'à
cide chromi-
que à 3 p. 100,
chauffé jusqu'à
l'ébullition et
lavé immédia-
tement.
Fibre
Fibre
complè-
rose
tement
(excel-
dé-
lente
colorée
résis-
blanc
tance).
rose.
Rose
Rouge
d'Ali^a-
Algol
rine.
B.
Li-
queur
bleu
clair
(nor-
male).
Fibre
brun
rose
terne
clair.
Ar-
rose
BB.
Liqueur bleu légère-
ment violacé terne
Fibre rose très terne
Nouvel échantillon
traité avec la solu-
tion de sulfure de
sodium à 7 p. ioo, à
l'ébullition pendant
2 à 3 minutes. Lavé
et fait sécher.
Li-
queur
pres-
que
inco-
lore
jau-
nâtre
pâle.
Fibre
com-
plète-
ment
dé-
colorée
havane
terne
très
pâle.
Rhoda
mine
S
sur
mor-
dant
tan-
nate
l'Anti-
moine
Li-
queur
rose
bleuté.
Fibre
com-
plète-
ment
dé-
colorée
havane
rose
très
pâle.
Rhoda-
mine
G
sur
mor-
dant
tan-
nate
d'Anti-
moine.
Li-
queur
rose
bleuté
vif.
Fibre
com-
plète-
ment
dé-
colorée
rose
terne
très
pâle.
Rhoda
mine
B
sur
mor-
dant
t an-
nale
d'Anti-
moine
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
ioo à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lavé et l'ait sécher la libre traitée.
267
Liqueurrosevio- Liqueur
acé terne
rose violet as- violet
sez vil". Fibre terne
rose très terne. Fibre
rose
violacé
très
terne.
Nouvel échantil-
lon traité avec
Veau régule à
5o p. 100, à
froid pendant
o minutes, la-
vé et fait Sé-
her. Cette eau
régale est jaune
clair.
Liqueur
mauve
rosé
clair
terne.
Fibre
i/3
éclair-
cie
mauve
rose
terne.
Rouge
Rhodu-
Une
brillant
B
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
gris
bleu.
Fibre
2/3
éclair-
cie
rose
gris
violacé
terne
clair.
Rouge
Rhodu-
line
G
sur
mor-
da n t
tannate
d'Anti-
moine.
Rhoda-
mine
B
et
Aura-
cine
G
sur
mor-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
mauve
terne.
Fibre
rose
très
terne
bru-
nâtre.
Rhoda
mine
6 G
sur
mor-
da n t
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
mauve
bleuté
assez
vil".
Fibre
rose
très
terne.
Pyro-
nine
G
sur
nto'r-
dant
tannate
d'Anti-
moine.
Liqueur
rose
brun
terne
clair.
Fibre
brun
rose
terne
clair.
Rose
A-v>
pliure
Liqueur
rose
gris
terne
ou
olive
vert
terne.
Fibre
rose
terne
( forte-
ment
termei.
Bois
rouge
Je
Lima
fixé
à
l'Etain
ou à
l'Alu-
mine
avivé
avec
colo-
rait Is
basi-
ques.
Liqueur
gris
olivâtre
jau
nàtre
terne,
libre
rose
légère-
ment
terni
(peu
chan-
gée .
Bois
rouge
de
Lima
fixé
à
l'Etain
ou à
l'Alu-
mine.
1 iqueur
brun
doré.
Fibre
1 3
éclair-
Lie
rose
terne
clair.
Géra-
nt ne
bril-
lante
3 B
re-
montée
en
Safra-
nine
FF
plus
A it ra-
cine
G.
Liqueur
mauve
terne
ou
gris
violet.
Fibre
éclair-
cie
rose
terne
clair
Rose
acide
autre
Li-
queur
rose
\ ineux
lins
chine)
assez
Fibre
1 2
éclair-
cie
rose
clair
terne.
Ben {0
purpu-
rine
4I-
re-
monté*
en
Fus-
cltine
CN.
gn-
1 lin e
1 2
éclair-
cie
rose
clair
terne.
Irisa-
mine
G
sur
mor-
dant
tan-
nate
d'Anti
moine
Li-
queur
m a u v e
assez
vil.
Fibre
déco-
lorée
rose
terne
très
pâle.
Rose
dia-
mine
BD
re-
monte
en
Irisa-
mine
mauve
clair
terne.
Fibre
3/4
déco-
lorée
rose
terne
très
pale.
Erika
BN
re-
monté
en
Rho-
da-
mine
B
plus
Aura-
Li-
queur
rose
violacé
(lilas).
Fibre
com-
plète-
ment
déco-
lorée
gris
mauve
très
pâle.
Fus-
cliine
CN
et
Aura-
m in e
II
sur
mor-
dant
tan-
nate
d'Anti
moine
A suivre.
268
NOUVELLES COULEURS
NOUVELLES COULEURS
Brun ai soufre 6 G extra (Act. Gesell. f. Anilin-
fabrikalion).
(Eck. n" 145 —a, bet c.)
Ce colorant se dissout bien dans le sulfure et il
fournit des nuances unies.
Les teintes obtenues résistent bien aux divers
agents chimiques sans que l'on ait besoin de recou-
rir à un traitement aux sels métalliques. Toutefois,
si l'on a besoin d'une très grande solidité à la
lumière, on passera, après teinture, en sulfate de
cuivre (3 p. 100 et bichromate de potasse 1 p. 100),
avec 5 p. 100 acide acétique à 3o p. 100.
Ce traitement ternit un peu la nuance, mais elle
devient ainsi plus solide au lavage.
L'addition d'un peu d'acide acétique 1^2 à 3 p.
100 d'acide à 3o p. 100 ou d'acide formique (à
2 p. 100 d'acide à go p. iooj au dernier bain de
lavage augmente notablement la solidité au lavage
sans modifier la nuance.
Le brun au soufre 6 G extra s'associe très bien
aux autres colorants au soufre.
Procédé de teinture. — Pour teindre, on pro-
cède comme d'habitude pour les colorants sou-
frés.
On emploiera des récipients en bois, fer, plomb
ou nickel, à l'exclusion du cuivre, laiton ou
bronze qui sont attaqués par le sulfure de sodium.
L'eau du bain atteindra 20 fois le poids du coton.
1" bain.
Colorant: 6 à 8 p. 100.
Sulfure de sodium cristallisé : 2 fois le poids du
colorant un excès n'a pas d'action nuisible).
Carbonate de soude Solvay : 5 p. 100 du coton.
Sulfate de soude cristallise : 60 grammes par
litre pour les tons moyens et foncés. Pour des
teintes plus claires, il n'en faut employer que 10
à 3o grammes par litre. Pour des nuances très
claires il vaut mieux remplacer le sulfate de soude
par de l'huile pour rouge ou turc ou du savon
ii gramme par litre).
vieux bain.
Colorant: 4 à 5 p. 100 de la quantité employée
sur premier bain.
Sulfure de sodium cristallisé: autant que de
colorant.
Carbonate de soude Solvay : 2 gr. 5 par litre
de bain à ajouter.
Sulfate de soude cristallisé : n'ajouter du sulfate
de soude que lorsque le bain est moins dense que
le premier.
On fait tout d'abord bouillir le bain auquel on
a ajouté le carbonate de soude, on y verse la solu-
tion du colorant dans le sulfure de sodium et l'on
porte à nouveau au bouillon. Finalementon ajoute
le sulfate de soude et l'on teint pendant 1 heure
environ, à 90-95" C. Après teinture, on rince jus-
qu'à obtention d'une eau de rinçage incolore, on
essore et sèche.
Remarque 1. — Si l'on désire une solidité au
lavage spéciale, on additionne la dernière eau de
rinçage, suivant son degré de dureté, de : 2 à 3
p. 100 acide acétique 3o p. 100) ou o,5 à 2 p.
100 acide formique (90 p. 1001 ; on lisse la mar-
chandise dans ce bain, pendant environ un quart
d'heure, puis essore et sèche.
Remarque 2. — Si la solidité à la lumière doit
être particulièrement bonne, les teintures bien rin-
cées sont traitées avec: 1 p. 100 bichromate,
3 p. 100 de sulfate de cuivre. 5 p. 100 acide acéti-
que (3o p. 100 pendant une demi-heure au bouil-
lon. Par ce traitement, la solidité au lavage se
trouve également augmentée.
Lanafuchine BBS \Cassella et Manufacture
lyonnaise.)
{Ech. n° 146.)
Cette marque possède à peu près les mêmes
propriétés que la Lanafuchine SB et SG R.G. M.
C 1898. p. 167. 192, 293, éch. n"* 22 et 3j); sa
nuance est plus bleuâtre.
Etant donné son grand pouvoir colorant, sa
solidité aux alcalis et son unisson, la Lanafu-
chine BBS est indiquée pour l'obtention soit de
rouges vifs, soit de bordeaux, violets et bleus
marine par son mélange avec des bleus et des verts
de même nature.
Le coton et la soie ne sont pas teints.
Teinture : On teint de la même façon que pour
les colorants de bon unisson, sur bain de sulfate
de soude cristallisé 10 p. 1 00 ) et de bisulfate de
soude 1 1 o - 1 5 p. 100 , que l'on peut remplacer par
20 p. 100 de sulfaie de soude et 4-6 p. 100
d'acide sulfurique.
Les tissus carbonisés mais non neutralisés se
teignent avec du sulfate de soude seul. Ce n'est
qu'à la fin de la teinture qu'on ajoute, s'il y a lieu,
un peu de bisulfate de soude ou d'acide sulfurique
pour épuiser le colorant.
Jaune d'alizarine K.R nuancé a la rhodamine G
extra [Farbw. v. Meister, Lucius £ Brùning .
Éch. n- 147 et 148.
Le jaune d'alizarine KR est un colorant teignant
les mordants \R. G. M. C, 1907, p. 2o3. échan-
tillons n"' 3i et 33) et qui se combine à la rhoda-
mine en donnant un rouge dont la solidité, sans
atteindre celle du rouge d'alizarine, est cependant
suflisante pour de nombreux articles bon marché,
vu la facilité d'impression et le bas prix du colo-
rant. En tout cas, la solidité à la lumière est plus
grande que celle de la rhodamine.
COULEURS D'IMPRESSION
Jaune KR {Êch. n" 148).
Jaune d'alizarine K.R poudre. . . 3o grammes.
Eau 295 —
Épaississant WT 55o —
Glycérine 25 —
Acétate de chrome violet à 20* B. 100 —
1 kilogr.
Tome XII. — N" 141.
RENTE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDCSTHItS OU S'Y RATTACHENT
CARTE DÉCHANTILLONS ■ 12
1er Septembre 1908.
V 150. — Jaune caloranine C N* 151. — Brua jaune katiguëne 5 G estra ;
naphtol 2 R tî o '.' 0 By. .
Supplément.
REVUE DES JOURNAUX
260
Rouge G.
Rhodamine G extra 20 grammes.
Eau 355 -
Épaississant \VT 490 —
Savon para PN 5o —
Acide acétique à 5o p. 100 ... 25 —
Acétate de chrome à 20° B. ... 60 —
1 kilogr.
Rouge KR<; (Êch. n° m; .
Jaune K.R 600 grammes.
Rouge G 400 —
1 kilogr.
Rose KRG.
Rouge KRG coupé 1 : 5 avec l'épaississant WT
Rouge KRG pour chinage.
Jaune KR 35o grammes.
Rouge G 1 5o —
Épaississant WT 1 : 10 5oo —
1 kilogr.
Épaississant WT.
Amidon de blé 2.100 grammes.
Eau 3.ooo —
Adraganle 60: 1.000 tî.3co —
1 kilogr.
Jaune quinoléine N extra et N extra conc. Farb.
fabrik. v. F. Bayer ()- C'L).
(Éch. n" 149.)
Ces deux nouvelles marques ont exactement les
mêmes propriétés que le jaune de quinoléine ; elles
s'en distinguent par leur plus grand pouvoir colo-
rant. Celui du jaune quinoléine N extra est double
de celui de l'ancien jaune, et celui du jaune qui-
noléine N extra conc. est quadruple.
Jaune chloramink C (Farb. fabrik. v. F. Bayer
[Fc/t. ;i" i5o.)
Comme jaune chloramine de la même maison,
il y a déjà, outre la couleur originale, les marques
GC {R. G. M. C, 1900, p. 8), RC (R. G. M. C,
1908, p. 204), FE et W extra {R. G. M. C, 1906,
p. 333).
La nouvelle marque C, comme les précédentes,
résiste bien aux acides, aux alcalis, à la lumière et
au chlore. La solidité au lavage est bonne pour les
teintes claires et movennes. elle devient moins
bonne pour les nuances foncées.
Brun jaune katiguÈne 5 G extra Farb. fabrik. v.
F. Bayer H- Cie).
{Éch. n° 1 5 1 . 1
(Voir R. G. M. C, 1908, p 173.1
Ce brun se distingue des autres bruns de la
même série par sa nuance jaunâtre très nourrie.
Si l'on désire une bonne solidité au bouillon, il
faut chromer après teinture, la nuance se ternit.
Les autres propriétés et applications sont sembla-
bles à celles des précédentes marques.
Bleu marine pour laine NB. Bleus naphtol B
et 2 R (Farbenf. v. F Bayer § C" |.
[Ech. n"" 1 52 el 1 53.)
Ce sont des colorants acides pour laine, se tei-
gnant sur bain de sulfate de soude 110 à 1 5 p. 100)
et d'acide sulfurique (3 à 5 p. .
Le bleu marine pour laine NB fournit un bleu
vif, le bleu naphtol 2 R, un bleu marine rougeàtre.
Quant au bleu naphtol B, dont la solidité à la
lumière est supérieure à celle des deux précédents,
il donne un bleu marine courant.
Les trois colorants ofirent une bonne solidité
aux alcalis et au lavage: ils supportent même un
léger foulon, principalement les bleus naphtols.
Pour nuancer, on se servira des Violet Victo-
ria 4 BS 1 R. G. M. C, juin 1908, p. 174).
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
ROUEN. — Séance du 24 juillet 1908.
La séance est ouverte à 5 heures et demie.
Membres présents : MM. L. Rouen, Houzeau,
R. Blondel, Ch. Reber, E. Gasly.
Lecture est donnée d'un pli cacheté de M. Thomann
sur un procédé de fabrication de riiématine bronzée.
Ce pli est confié à l'examen de M. Piequet.
M. E. Blondel lit une note critique sur la proposition
de loi de M. le député docteur Cazeneuve, sur la sup-
pression des teintures au chromate de plomb ijaune de
chromel sur lilés.
M. K. Blondel met en lumière les nombreuses erreurs
commises par l'auteur de la proposition de loi dans la
description de la teinture au chromate de plomb. Il
démontre que, contrairement aux affirmations de M. le
docteur Cazeneuve. il n'y a pas de couleurs organiques
capables de fournir des nuances équivalentes au jaune
de chrome sous le rapport de la solidité et de la vivacité;
au point de vue de la nocivité, cette teinture, lorsqu'il est
pris certaines précautions élémentaires, est moins dan-
gereuse que beaucoup d'autres, telles que le noir d'oxy-
dation, que personne ne songe cependant à interdire.
Ces critiques sont vivement approuvées par les Mem-
bres présents el le Comité demande la lecture en séance
générale de cette note, que M. E. Blondel se propose
d'adresser à MM. les Députés. Un tirage de 5o exem-
plaires est voté pour l'auteur.
Une brochure offerte à la Société par l'éditeur M. K>>ck
et ayant pour titre : Manuel pratique de l'impression
des tissas, par le professeur Antonio Sansone, est
remise pour examen a M. Piequet,
La séance est levée à 6 heures el demie.
REVUE DES JOURNAUX
PRODUITS CHIMIQUES
GALLOTANNIQUE (Constitution de l'acide),
par M. S. LLOYD Chou. Scws. 1908, p. 1 33).
On considère généralement l'acide gallotannique
comme identique avec l'acide digallique, qui s'oh-
tient en condensant deux molécules d'acide gallique :
O
HO H
no<cz>-c-
Hu
OH H
COOII
HO HO
donne :
REVUE DES JOURNAUX
HO COOH
hoQ-c-oQ
HO
HO HO
acide digallique .
Le fait que l'acide digallique ne renferme pas d'atome
de carbone asymétrique attira l'attention, et Ton trouva
des différences dans les propriétés des deux corps.
. Llavetsky trouva que l'acide gallotanmque
est optiquement actif.
L*auteur suggère l'idée que l'acide gallotannique est
composé essentiellement de trois groupes digalliques
reunis en un anneau à 6 éléments.
,- '
V\ l/°
o c
b i
Dans cette formule :
COOH
-=°<z>
OH OH
OH
* = < >OH
OH
EAU OXYGEXEE ET RIOXYDE DE MAGAE-
SIl'M obtenus par la réaction du bioxyde de
sodium sur le sulfate de magnésium, par
MM. ALBERT SCHEl RER et ALFRED VER.XET
[Bull. Soc. ind. Mulhouse. iqoS. p. 184].
Cette note fait suite à un travail présenté à la Société
industrielle, dans sa séance du 21", juin 1907, parM. Albert
Scheurer, et dans lequel la nature de l'eau oxygénée
employée n'a pas été indiquée.
Elle avait été préparée d'après la recette suivante :
960 grammes eau distillée.
3o — sulfate de magnésium cristallisé len excès .
10 — bioxyde de sodium.
1.000 grammes.
- Première expérience. — On fait une portion de ce
bioxyde en la maintenant au sein de la glace. La liqueur,
débarrassée de son dépôt par nltration, donne, au
tirage, les résultats suivants :
N
10 cc.= 18 ce. 7 permanganate — = 3 gr. 18 H'-'O- par litre.
N
iocc.= 2 cc.i acide sullunoue — = o gr. Q2 NaHOpar litre.
La liqueur est alcaline, elle précipite à l'ébullition et
perd, de ce fait, les trois quarts de son alcalinité.
On peut supposer que la solution s'est troublée par
une décomposition du bioxyde de magnésium.
Cette hyp thèse accorderait au bio.xvde de magné-
sium une solubilité dans l'eau supérieure à celle de la
magnésie.
:; roui admettre la précipitation à l'ébullition
comme occasionnée par une décomposition plus com-
plète qu'à froid du sulfate de magnésie par la soude du
bioxyde
lernière interprétation semble confirmée par
l'expérience suivante.
Deuxième expérience. — Il est bon de ne pas perdre
de vue les données suivantes :
Magnésie : la solubilité de cet oxyde dans l'eau est
Ae ir-: — . 10 centimètres cubes d'eau saturée de ma-
uc 5.3oo
gnésie demanderaient, pour sa neutralisation, 1 centi-
mètre cube d'acide sulfurique — .
Carbonate de magnésium. — En liqueur très éten-
due, le carbonate de soude ne précipite complètement
les sels de magnésium qu'à l'ébullition. Notre bio.xvde
de sodium contient 7 p. 100 de carbonate de soude.
On prend, pour la deuxième expérience, un plus fort
excès de sulfate de magnésium, soit :
960 eau distillée.
40 sulfate de magnésium.
10 bioxvde de sodium.
La liqueur après filtration possède l'indice d'alcalinité
suivant :
10 ce. = 1 ce. acide sulfurique |0.
Cette alcalinité correspond assez exactement à la
quantité de magnésie susceptible de se dissoudre à
saturation dans l'eau.
Donc, la présence d'un fort excès de sulfate de ma-
gnésium permet à la réaction de se faire plus complè-
tement, et l'on peut envisager l'alcalinité de la solution
d'eau oxygénée comme due à la magnésie. Il en résul-
terait que. dans l'expérience précédente, l'indice plus
fort d'alcalinité devrait être attribué à la présence de
soude caustique.
Troisième expérience. — Détermination de la nature
du précipité. — Jusqu'ici, nous ne nous sommes occu-
pés que du liquide clair que le filtre sépaTe d'un dépôt
assez volumineux dont nous allons chercher à déter-
miner la nature.
Méthode. — On détermine le volume total de la
préparation obtenue avec la recelte précédente, puis
on en filtre une petite portion que l'on litre. On ajoute
le filtre et son contenu à la portion primitive, qu'on
additionne d'acide sulfurique jusqu'à dissolution com-
plète ; après une nouvelle détermination du volume,
on la titre au permanganate.
Si le précipité contient une certaine quantité de
MgO-. on doit observer, après équation des volumes,
une différence de titre entre les deux solutions.
Nos essais portent sur trois concentrations diffé-
rentes en eau oxygénée:
i° La liqueur C q5o eau distillée.
40 sulfate de magnésie cristallisé.
10 bioxyde de sodium.
1.000
20 Liqueur de concentration double : 2 C.
c
3° Liqueur de concentration moitié plus faible : .
Résultats. — A partir d'une certaine concentration,
voisine de C, le litre de la solution claire augmente très
lentement, tandis que le litre du précipité s'accroit for-
tement. In peu au-dessous de la concentration 2 C. la
moitié de l'oxygène actif est dans le précipité, et la
teneur en bio.wde de magnésium ne cesse d'augmenter
avec la concentration.
Une température de 60" est sans action sur cet équi-
libre.
Expériences de contrôle. — On dissout dans l'eau
oxvgénée du commerce du sulfate de magnésie que
l'on précipite par la soude caustique, pour produire
l'hvJrate de magnésie, dans des proportions égales à
celles de C et de 2 C. Les liqueurs ainsi formées se
montrent à peu de chose près identiques aux liqueursC
REVUE DES JOURNAUX
271
et 2 C quant à l'eau oxygénée dissoute et au bioxyde
de magnésium formé.
Résultats généraux. — Dans les solutions d'eau oxy-
génée obtenues par la précipitation du bioxyde de so-
dium par le sulfate de magnésium, il s'établit un équi-
libre entre l'eau oxygénée et le bioxyde de magnésium,
qui semble dépendre uniquement du degré de dilution
et non de la température. Une concentration un peu
plus faible que 2 C correspond à un équilibre repré-
senté par oxygène actif.
5o p. 100 à l'état d'eau oxygénée dissoute.
5o p. 100a l'état de bioxyde de magnésium précipité.
11 s'ensuit que l'eau oxygénée employée dans les
expériences de M. Albert Scheurer sur la concentration
de l'eau oxygénée sur les tissus (Bulletin de la Société
industrielle, t. LXXV1I. p. 33ô), offrait une légère
alcalinité, due, au moins partiellement, à la présence
d'un peu de soude caustique.
EAU OXY(îÉ!VÉE. Son dosajje sur les tissus
«le coton, do laine et de soie, par MM. Al.BEItT
SCHEURER et ALFRED VEKXET (Bull. Soc. Ind.
de Mulhouse, 1908, p. 187).
Cette note fait suite à l'étude présentée par l'un de
nous à la Société industrielle sur le dosage de l'eau
oxygénée en présence sur un tissu de coton (Bulletin
de la Société industrielle, 1907, p. 336) complétée
par une note intitulée : Eau oxygénée et bioxyde de
magnésium, et présentée à la Société industrielle à sa
séance du 29 avril 1908.
Méthode générale. — On pèse 10 gr. 5 de calicot
blanc (= environ 10 grammes de coton sec) et on
l'imprègne de i3 centimètres cubes d'eau oxygénée, ce
poids est vérifié et rectifié par expression s'il y a lieu.
Les échantillons sont suspendus à froid, dans l'at-
mosphère du laboratoire, jusqu'à ce qu'ils soient bien
secs au toucher. Il faut généralement trois heures pour
atteindre ce but. Ainsi préparé, chaq échantillon pèse
très sensiblement 1 1 grammes.
SUR COTON BLANCHI
Première expérience. — Comparaison des liquides
suivants :
Alcalinité
Acidité
ll'ir-
exprimée
exprimée
NaOH
IPSO'
par litre
par litre
.4 Eau oxygénée préparée par
le bioxvde de sodium et
le sullate de magnésie
1 gr. 42
6 p. 100
D Eau oxygénée pure, pliar-
0 gr. 08
19 —
E Eau oxygénée commerciale
1 gr. 26
22 —
Les trois solutions sont à la même concentration en
oxygène actif, 1 3 centimètres cubes de solution = 14 ce. 7
N
permanganate de potassium — .
Résultat. C'est le liquide le plus acide qui a donné-
lieu à la moindre perte au séchage.
SUR COTON BLANCHI
Deuxième expérience. — l'au oxygénée neutre.
acide, alcaline. — Titre des solutions = 1 3 ce. —
N
14 ce. 7 permanganate — .
r ° 10
On part de l'eau oxygénée préparée au moyen du
bioxyde de sodium et du sulfate de magnésie ; ce
liquide, comme on le sait, est légèrement alcalin.
II-O* retrouvée
après séchage.
Eau oxygénée alcaline, 1 litre =0 gr. 5^ NaOH 23 p. 100.
La même acidifiée à l'acide sulfurique, 1 litre
= o gr. 66 H'-'SO1 44 p. 100.
La même neutralisée à l'acide sulfurique . . 52 p. 100.
Résultat. — Dans cette expérience, et dans plusieurs
autres que nous ne décrivons pas, l'eau oxygénée neutre
a donné le meilleur rendement.
Observation. — On peut acidifier l'eau oxygénée à
l'acide borique sans constater le désavantage qui se
manifeste avec l'acide sulfurique.
Troisième expérience. — Expériences comparatives
sur coton, laine et soie avec eau oxygénée neutre.
On opère : Sur coton blanchi,
Sur laine dégraissée,
Sur soie blanchie.
On soumet les échantillons à deux séries d'essais :
1" Série avec eau oxygénée neutre à 1 p. 100 ll'-'O1.
2" Série '4P- 'o0 H'-'O'-'.
Chaque série comprend :
1 échantillon que l'on sèche à l'air du laboratoire.
1 échantillon que l'on conserve mouillé en vase clos.
Les expériences sont prolongées pendant 3 heures.
Le tableau suivant donne les résultats obtenus, expri-
més en pour cent de la quantité d'eau oxygénée primi-
tive.
TABLEAU DES RÉSULTATS EXPRIMÉS EN POUR CENT
DE LA QUANTIV'É D'EAU OXYGÉNÉE PRIMITIVE
Eau oxygénée retrouvée.
COTON
LAINE
SOIE
.. — — -_— -
. — -—
Solution Solution
Solution Solution
Solution Solution
1/4 p. 100 | 1 p. 100
1 '4 p. 100 1 p. 100
1 1 (>. ioo| 1 p. 100
Après 3 heures.
;c . . . 3j| 59 11
ouille. 55 100 3i
Sec ... 3
M
Après 24 heures.
Sec ... 4 3
Mouillé. 90 86 I 34
Sec . . . 83 o,3
Mouillé. 0.6 87
Après 48 heures.
17 38
Les résultats, comme on pouvait s'y attendre, sont
irréguliers ; cependant, un fait curieux s'est manifesté
dans les expériences de trois heures : c'est que l'éva-
poration sur filtre a fait perdre proportionnellement
plus d'eau oxygénée à la solution faible qu'à la solu-
tion forte.
Concentration par évaporation sur tissu de l'eau oxy-
génée à 1 p. 100 dans les expériences de trois heures.
Eau en présence sur les échantillons. — Nous ad-
mettrons, pour resier au-dessus de la réalité :
Dans le coton : 10 p. 100 d'eau;
Dans la laine : 16 p. 100 d'eau ;
Dans la soie : 12 p. 100 d'eau.
Il en résulte que l'eau hygroscopique des échantil-
lons aurait retenu approximativement :
REVUE DES JOURNAUX
Dans le coton : 8 p. 100 d"eau oxygénée pure ;
Dans la laine : 5 — — — —
Dans la soie : 4 — — — —
On sait, d'après le travail qui précède, que le bioxyde
de magnésium est dissocié par l'eau, et que c'est pour
cette raison que l'on rencontre une proportion relati-
vement faible de ce corps dans une dissolution à
1 4 p. 100 d'eau oxygénée, préparée par le bioxyde de
sodium et le sulfate de magnésium. Ce mélange ren-
ferme une forte quantité d'hvdrate de magnésie. La
concentration de cette liqueur donnera lieu à une for-
mation nouvelle de bioxyde de magnésium, plus stable
que l'eau oxygénée.
C'est cette concentration que, par évaporation sur le
tissu, nous avons réalisée dans les conditions identiques
à celles des expériences précédentes.
Quatrième expérience :
10 gr. 5 de calicot sont imprégnés de
i3 gr. de liqueur non filtrée.
L'échantillon est séché à froid et tiré au bout de trois
heures.
Résultat. — Il reste 54 p. 100 de l'eau oxygénée pri-
mitive.
Sote. — Un essai identique fait avec la même liqueur
filtrée a donné 24 p. 100 de l'eau oxygénée primitive.
Tandis qu'avec l'eau oxvgénée neutre, nous avons
obtenu 34 p. 100 de l'eau oxygénée primitive.
Ces résultats font ressortir l'action conservatrice (1)
de la magnésie, qui régénère, sur le tissu, du bioxyde
de magnésium au fur et à mesure de la concentration.
MATIÈRES COLORANTES
XOIR D'ANILINE (Sur le produit secondaire
violet rouire, formé dans la teinture en), par
M. E. BOETTIGER {J. Soc. Dyers and Colour.. 1908,
p. 169).
La matière colorante rouge, ou plus exactement
rouge violet, dont on constate la présence en savon-
nant ou en lavant le noir d'aniline, est une mauvéïne,
comme on l'a avancé sans preuves du reste : c'est la
pseudo-mauvéïne CS4H2'N4. On l'obtient facilement par
extraction du coton teint en noir d'aniline, au moyen
de l'alcool, ou mieux de l'eau additionnée d'un peu
d'acide chlorhydrique. En évaporant à siccité l'extrait
aqueux, le chlorhvdrate de la pseudo-mauvéïne reste à
l'état de masse vert noirâtre, à reflet cuivré, facilement
soluble dans l'alcool avec une couleur violet rouge. Le
colorant se dissout dans l'acide sulfurique concentré
en vert sale, qui, par dilution, passe au bleu, puis au
violet. La réduction par la poudre de zinc et l'ammo-
niaque donne une liqueur incolore, qui se recolore
immédiatement à l'air en violet. La soude caustique
donne, avec la solution du colorant, un précipité violet
vif. Sur le coton, l'acide nitrique fait virer le violet au
vert jaunâtre. Le chlorhvdrate, avec le chlorure de pla-
tine, donne un sel double cristallisé, peu soluble dans
l'alcool. Ces réactions et les propriétés des nuances
obtenues sur coton, laine et soie, ne laissent aucun
doute sur l'identité du colorant violet et de la pseudo-
mauvéine.
L'auteur a cherché à établir les conditions de forma-
tion de ce corps et les meilleurs moyens de la prévenir.
D'après Perkin, la pseudo-mauvéine se forme par
l'action de divers agents oxydants, et en particulier
l'acide chromique. sur l'aniline. Or, l'aniline est tou-
jours présente, en plus ou moins grande quantité, dans
li| Signalée par M. Prud'homme, Bulletin de la Société
industrielle, t. LXI, p. 5o3.
le coton, après que l'oxydation a été poussée jusqu'au
vert. Cette aniline non oxydée donne de la pseudo-
mauvéine au chromage. Il doit donc être possible
d'empêcher la formation de celle-ci, en lavant le coton
avant le chromage. ce qui se fait parfois dans la tein-
ture des rubans mi-soie. Mais cette manière de procé-
der est généralement inapplicable, car le noir devient
trop maigre et trop verdissable. Du reste, même si on
l'applique, le noir contient encore un peu de violet. Il
est donc établi que celui-ci est aussi formé par le pro-
duit d'oxydation de l'aniline qui a été fixée sur la fibre,
c'est-à-dire de l'éméraldine et de l'acide chromique. Ce
dernier oxydant n'est pas absolument nécessaire, puisque
le coton vert, après lavage, abandonne aussi un peu de
pseudo-mauvéine à l'eau, par une ébullition prolongée.
La formation de cette faible quantité de colorant violet
ne peut donc pas être empêchée dans la teinture ou
dans l'impression. Mais on peut réduire la formation
du violet à un minimum, en transformant en éméral-
dine le plus de sel d'aniline possible, lors de l'oxyda-
tion, et en observant certaines précautions au chro-
mage. L'acidité ou la basicité du bain de noir d'aniline,
les proportions des corps autres que le chlorate et le
bichromate de sodium, n'influent pas sur la formation
de la pseudo-mauvéine.
Pour transformer en éméraldine verte le plus de sel
d'aniline possible, il suffit d'augmenter la proportion
de chjorate dans le bain de noir, et d'opérer à haute
température. Mais on sait que ces conditions font cou-
rir le risque d'un affaiblissement de la fibre. Aussi,
dans la pratique, on dépasse rarement la proportion
théorique de chlorate de sodium (35 gr. 5 pour q3 d'ani-
line, pour la formation de C24H2o.V) : on emploie 32 à
33 grammes de chlorate pour 93 grammes d'aniline.
Quant à la température de la chambre d'oxydation,
elle ne doit pas dépasser 55°. Une température plus
élevée est plus dangereuse qu'un excès de chlorate, à
condition que les vapeurs d'acide chlorhydrique et les
oxydes du chlore soient bien éliminés de la chambre
d'oxvdation. Mais même en restant dans ces limites,
on produit une quantité considérable de pseudo-mau-
véine C'est seulement en régularisant le chromage
qu'on peut la réduire à un minimum. La quantité de
bichromate emplové est d'une importance capitale, la
température, la durée du traitement et l'acidité du bain
n'étant que d'importance secondaire. On a l'habitude
d'employer 22 à 23 grammes de bichromate de soude
par litre, pour un bain court. Le noir ainsi obtenu
renferme des quantités considérables de pseudo-mau-
\éine. Si l'on réduit le bichromate à 5 ou 10 grammes
par litre, on obtient un noir d'aniline pur, avec seule-
ment des traces de mauvéine. Mais même en employant
des quantités aussi faibles, le noir remplit toutes les
conditions désirables au point de vue de la nuance, du
non-verdissage, etc. En chromant en grand bain, les
résultats obtenus sont variables. Il est certain que la for-
mation de la mauvéine diminue d'autant plus que le
bain est plus grand, mais le noir est inférieur au point
de vue de la nuance, de l'égalité et du non-verdissage.
En règle générale, le bain de chrome est employé
acide, mais pour le noir vapeur, on l'emploie parfois
alcalin, par addition de carbonate de soude. Dans ce
cas. il se forme un violet plus terne, en petite quantité,
et dont les réactions sont celles des colorants de mau-
véine. R.
EVDIGOÏDE (Sur les colorants d'), par M. P.
FRIEDLAEMiER (Berl. Ber., 1908, p. 772).
L'auteur propose le nom de colorants d'indigoïde
pour les corps renfermant le groupe :
REVUE DES JOURNAUX
273
co
c = c
co
X' x Y
où X et Y représentent le carbone, l'azote, le soufre et
l'oxygène.
Le naphtalène-indol-indigo
y CO . . CO .
^ CH / \nh/
s'obtient par l'action du chlorure d'isatine sur l'i-naph-
tol, en solution benzénique. Il se dissout dans les dis-
solvants organiques ordinaires avec une coloration
bleu pur et, avec les réducteurs alcalins, donne une
cuve jaune pâle.
Le 2-thionaphténe-2-indol-indigo
nombres suivants se rapportent à des essais faits avec
des filés damassés verts:
CO
CO
C6H4 / \ C = C / \ CW •
\ s / \\n
se prépare en chauffant une solution de dibromo-
oxvthionaphtène et d'indoxyle dans l'acide acétique
glacial. Avec les réducteurs alcalins, il donne une cuve
jaune pâle, où les fibres textiles se teignent en violet
bleu.
Ces deux colorants forment des dérivés sulfoniques
qui virent au jaune sous l'action des alcalis.
FIBRES VÉGÉTALES ET ANIMALES
CHLORAMINE (Réactions de lai sur les pro-
téines : applications industrielles, par MM.C.
CROSS, E. BEVAN et .1. RRIGGS (J. Soc. Chem.
Ind., 1 908, p. 260).
La monochloramine NU-CI s'obtient facilement (1),
en faisant réagir le chlore ou les hypochlorites sur
l'ammoniaque. Raschig a montré que la réaction est la
suivante :
NH3 + MOCl = NH*Cl + MOH
Avec les iodures, la chloramine réagit ainsi :
\'H2Cl-f 2 Hl = NH3 + HCH-I*
A d'autres points de vue, la chloramine agit diffé-
remment des hypochlorites, surtout comme agent très
faible de blanchiment.
Bien qu'instable et facilement décomposable, suivant
l'équation
3 NH*CI = Ns + NU3 4- 3 IICI
dans certaines conditions (en présence d'un peu de
gélatine), elle donne naissance à de l'hydrazine
NrPCl + NH3 = H*N.NH*.HCI
Les protéines réagissent avec la chloramine et les
hvpochloriies pour donner des dérivés de la chlora-
mine, qui se forment en proportions quantitatives cons-
tantes. Le lin écru conserve une certaine proportion de
constituants azotés de la plante, dérivés de la matière
incrustante. Ces corps sont éliminés par un blanchi-
ment complet, mais résistent à un blanchiment par-
tiel. Les dérivés de la chloramine, quand ils sont formes
sur la fibre, sont très stables et résistent à un lavage
prolongé, à l'acidage. etc. Les auteurs ont trouvé que
des échantillons commerciaux de fils de lin crèmes
renferment 0,1 p. 100 de chlore actif, dosé par addition
d'iodure de potassium et d'arsènite de soude. Les
(1) R. G. M. C, 1908.
Azote total
Chlore actif Gxé
p. 100:
avec chlorure de
chaux à 1 p. 100.
avec chlore gazeux.
o,5 p. 100
0,060
o,a5o
Lessive
de chaux.
Acidage.
1 avage.
Lessive
de soude
caustique.
Acidage.
Lavage.
0,007 —
0,019 ~~
Les résidus de lignone et la cellulose du lin n'in-
fluent pas sur les résultats. Dans les bains de blan-
chiment, il se produit une décomposition partielle des
composés de la chloramine en dérivés solubles, qui ne
sont nullement instables et tendent à s'accumuler.
Mais cette accumulation est contrebalancée par la ten-
dance de la solution à réagir et à se fixer sur la cellu-
lose, à la manière des mordants métalliques colloïdaux
ou des matières col. naines, Une solution d'hypochlo-
rite qui a agi sur du lin peut renfermer une certaine
quantité de chlorure de chloramine dissous, qui non
seulement est détournée de l'action blanchissante, mais
peut influer d'une manière préjudiciable sur le bain de
blanchiment.
Les auteurs esquissent une méthode pour déceler la
présence des chloramines solubles dans les vieilles
liqueurs de blanchiment : on ajoute de l'eau oxygénée
en petit excès pour détruire les hypochlorites, acidifie
la solution, et détruit l'excès d'eau oxygénée en ajou-
tant du permanganate étendu jusqu'à coloration rose
de la liqueur. Si l'on ajoute un iodure soluble, la chlo-
ramine entre en reaction et peut être dosée au m
de l'hvposulfite de sodium. Bien que le chlore actil des
chloramines n'a pas d'action blanchissante directe sur
les matières colorantes, la décomposition graduelle de
la chloramine qui se produit avec te temps, donne
naissance à de l'acide chlorhydrique.
Si l'eau de lavage est très douce, les substances basi-
ques absorbées par les lils en manutention sont insuf-
fisantes à neutraliser l'acide, et presque tous les fils
qui montrent la présence du chlore actif montrent
aussi celle d'acide libre, comme le met en évidence le
méthylorange. Dans leur action destructive sur la cel-
lulose, les acides agissent d'une manière catalytique ;
leur action est progressive et cumulative et c'est là que
réside le danger de chloruration de la libre du lin. La
gélatine chlorurée forme une chloramine très stable;
en l'ait, on peut dire que les hypochlorites ont une
action tannante sur la gélatine : le produit formé cons-
titue une membrane semi-perméable, qui permet le
passage de l'eau, mais empêche la diffusion de l'hypo-
chlorite. La quantité de chlore actif pris par la gélatine
est de ij,| p. 100 de son poids par dessiccation de
l'air. On fait agir le chlore gazeux sur une couche très
mince de gélatine, obtenue en imprégnant des fils de
coton dans une solution de gélatine renfermant de
l'alun. Ce nombre de 1 5,4 n'est pas sensiblement mo-
difie par un traitement préalable de la gélatine à la
formaldéhyde. Si l'on traite la chloramine de la géla-
tine par les antichlores, la gélatine repasse à son état
primitif et, dans un traitement au chlore gazeux, elle
reprend la même quantité de chlore que précédem-
ment, l-.n partant de ces données, les auteurs ont inventé
un procédé pour déceler et doser la gélatine dans les
papiers colles à la cuve.
274
REVUE DES JOURNAUX
Avec la soie, ils ne sont pas arrivés à des résultats
constants, peut-être parce que les réactifs ne pénètrent
pas la fibre : les résultats sont néanmoins intéressants.
Conditions des essais.
0.5 p. ioo hvpochlorite neu-
tre soie lavée i. ......
Chlore gazeux i 2 heure soie
lavée
Chlore gazeux 1 heure ^oie
lavée
Chlore gazeux 1 heure (soie
ayant subi un courant d'air
1 heure 12
Chlore gazeux 1 heure (soie
traitée par l'acide sulfureux
et lavée)
1.2p. 100
3.oi à 3.04 —
5.46 -
6,40 —
6,01 p. 100
7-24 -
Acidité produite = 1 1 p. 100 HCI.
MERCERISAGE
MERCERISAGE Récupération de la soude
au), par M. P. KRAIS (/. Soc. Dyers and Colour.,
1908, p. i38i.
Il est nécessaire que la marchandise soit complète-
ment exempte de soude caustique, de manière qu'on
puisse cesser la tension, sans avoir à craindre que le
tissu ne rentre. Au point de vue de l'économie, il y a
intérêt à récupérer le plus de soude possible. Enfin, il
est avantageux que celle-ci soit aussi concentrée que
possible, soit qu'elle reserve pour le mercerisage, soit
qu'on l'emploie pour le blanchiment au Kier. Beau-
coup de procédés et d'appareils ont été institués dans
ce but, mais la solution la plus heureuse du problème
est due à Otto Venter, de Chemnitz. Le nouveau pro-
cédé consiste à traiter la pièce, encore sous tension, au
moyen de la vapeur, et en même temps avec deux
paires de rouleaux exprimeurs, de manière que la
soude se trouve diluée et chauffée, de sorte que la pièce
peut être détendue sans crainte de retrait.
D'après l'ouvrage de P. Gardner, la Mercerisation
du coton, il est établi que le coton traité par la soude
à i5° T\v et à 180 C. ne subit pas de retrait.
En opérant en grand, on peut élever la température
à 5o° C. On fait ainsi une économie de o,3 p. 100 de la
soude employée, qu'on récupère sous forme de lessive
à ]2°-i5°Tw, sans avoir à établir d'installation coû-
teuse. Le nouvel appareil emploie de la vapeur à faible
tension, la vapeur de détente par exemple.
Un autre avantage consiste en ce que la marchan-
dise est complètement débarrassée de la soude et se
trouve directement prête pour la teinture, ce qui fait
une grande économie d'acide. L'appareil s'applique à
toutes sortes de marchandises, à l'exception de celle
qui renferme des fils de laine ou de soie, qui ne sup-
porteraient pas la température où s'effectue l'opération.
TEINTURE
PAiLLE (Effets à deux couleurs sur la), par
M. H. PEARSOX (./. Soc. Dvers and Colour.. iqoS.
L'effet à deux couleurs consiste en une tresse de
paille fendue, dans laquelle la partie intérieure terne
de la paille est teinte en une certaine couleur, le bleu
généralement, tandis que la partie extérieure, lisse et
brillante, est teinte en une autre couleur. On obtient
ainsi des effets agréables pour chapeaux de dames.
On se sert de paille de blé, arrachée avant que l'épi
ne soit arrivé à maturité: on obtient ainsi une paille
souple et à surface très brillante. Cette surface est
constituée par une couche mince, qu'on peut, avec des
précautions, séparer de la paille, et qui renferme une
proportion considérable de silice. Quand la paille a été
fendue suivant sa longueur, les deux surfaces ainsi
obtenues possèdent des propriétés tout à fait diffé-
rentes. Le côté supérieur siliceux, brillant, dur et non
poreux, résiste à l'action de la lumière solaire. Au con-
traire, la partie intérieure est terne et poreuse et prend
rapidement au soleil une couleur jaune brun. Les pro-
priétés chimiques des deux surfaces diffèrent aussi, et
c'est sur leur différente manière de se comporter vis-à-
vis du tannin qu'est basé le procédé d'effet à deux cou-
leurs. Si on plonge la paille fendue dans une solution
de tannin, elle ne se trouve mordancée qu'à la surface
interne, la partie externe siliceuse ne fixant pas le tan-
nin. On fixe à l'émétique et teint en couleur basique:
la surface interne seule se teint et l'on teint ensuite la
surface externe en une autre nuance, au moyen d'un
colorant acide ou direct pour coton.
Le mordançage se fait à tiède, pendant une demi-
heure à une heure, dans un bain renfermant 3o à
;5 grammes de tannin par litre. Le bain de sel d'anti-
moine est tiède et monté avec 10 grammes par litre.
La teinture se fait à froid. Malheureusement, les seuls
colorants basiques qui se fixent bien et ne prennent
pas sur les autres colorants emplovés dans cet article
sont les bleus méthvlène nouveaux. Les safranines et
les verts basiques, par exemple, sont très fortement
modifiés par la teinture subséquente. On se trouve
donc limité aux combinaisons des différentes nuances
de bleu avec d'autres couleurs. On emploiera par
exemple le bleu méthvlène nouveau N (Cassella) pour
le coté non brillant et pour l'autre côté une solution à
1 2 p. 100 d'écarlate brillant 3B. 1 to p. 100 de jaune
indien R et 1/10 p. 100 de brun acide D (Cassella).
11 y a là une voie nouvelle ouverte, et les recherches
devront porter sur la découverte de colorants autres
que le bleu, pour le côté non brillant de la paille, qui
ne soient pas modifiés par la teinture ultérieure en
colorants acides. (•.
LAINE (Teinture de la), par M. JOSEPH
POKORXY [Bull. Soc. Ind. Mulhouse, 1908. p. 170).
(Voir R. G. .\f. C. mars 1908, p. 65.)
Ce pli, dit l'auteur dans son posl-scriptum. résume
tout ce que renferment les plis antérieurs sur cène
question.
L'auteur passe en revue les études qui ont été
publiées, au Bulletin de la Société industrielle de
Mulhouse, sur l'action contractante exercée sur la laine
par différents réactifs alcalins ou acides, ou réducteurs
(MM. Jaquet. Grandmougin. Siefert et les rapporteurs
du procédé Siefert : MM. C. Schœn et Grandmougin.
Bulletin de la Société industrielle, 1808, p. 349, puis
1899, p. 95, p. 86 et p. 91).
Ses essais personnels sont résumés dans les expé-
riences suivantes :
Première expérience.
On imprime les couleurs suivantes sur laine savon-
née, bisulfitèe. chlorée et sur laine savonnée :
REVUE DES JOURNAUX
275
a) 5oo grammes bisulfite de soude 38°.
25o ' — british gum ',',.
b) 5oo — sulfite de potasse 45°.
25o — british gum >/,.
C) ,oo — hydrosulfite NFC (MI. B).
qoo — british gum ',■',.
Vaporise 1 1/2 à 3 minutes au petit Mather-Plalt,
lave et teint.
Résultats : Les parties imprimées se teignent beau-
coup plus fortement.
Les applications de ces réactions peuvent être nom-
breuses. Les échantillons qui représentent des genres
jusqu'à présent inusités dans l'article laine le prouvent.
Comme application, on plaque sur flanelle de laine
au rouleau la couleur b, vaporise trois minutes, lave
et teint. Le côté plaqué devient plus foncé que le côté
opposé.
Ou bien on peut imprimer la couleur c sur mousse-
line de laine, vaporiser trois minutes, laver, teindre en
bleu éthyle (Cas), surimprimer un objet en blanc à
l'hydrosulfite, vaporiser, laver.
Ou bien encore imprimer des soubassements de
n'importe quelle finesse, vaporiser, laver, teindre, etc.
Deuxième expérience.
IMPRESSION DE CORPS RÊDUCTEIRS
Couleurs :
d 100 grammes sel d'étain.
5o — acétate d'étain.
85o — british gum '/,.
e) 5o à 200 grammes chlorhydrate d'h\droxylamine.
g5o à 800 — british gum ' ,.
Pour obtenir un effet aussi marqué qu'avec les réac-
tifs de la première expérience, les couleurs rf, e deman-
dent un vaporisage d'une demi-heure.
Troisième expérience.
Il reste à essayer d'autres corps semblables, réduc-
teurs, sels acides, sels alcalins et même sels oxydants,
pour élucider la question.
Sur le conseil de M. Nœlting, l'auteur a fait l'essai
de corps alcalins, tels que Na.,CO;i, NaHC03.
L'action de NaOH concentrée, sur laine, a l'ait l'objet
du brevet n" 1 i3.2o5, du 3o octobre 1897, des Farben-
fabriken d'Elberfeld. De plus, l'article de M. Kertész
(Fûrber^eitnng, Lehne, Ier février 1898) parle égale-
ment de l'action de NaOH concentrée sur la laine.
Couleurs :
f) 200 grammes carbonate de soude.
800 — british gum ' ,.
g) 200 — bicarbonate de soude.
800 — british gum ',',.
h 200 — hydrosulfite NFC.
800 — british gum ', ,.
Vaporiser trois minutes, laver, teindre.
Résultats : Le carbonate et le bicarbonate de soude
réagissent ainsi que l'hydrosulfite NFC. Ce dernier
donne un ton plus foncé, ce qui prouve à la fois l'in-
tervention de l'alcalinité et du pouvoir réducteur.
Note.— On obtient les mêmes elfets, au petit Mather-
Platt, avec l'acétate et le phosphate de soude, le sulfo-
cyanate de potassium.
Le chlorure de magnésie, le sel ammoniac, le chlo-
rate de soude, le pcrsulfate d'ammoniac, même le
chlorhydrate d'aniline, donnent des résultats pratiques.
Dans tous ces cas, il faut vaporiser une demi-heure.
Pendant le cours de ces essais, l'auteur s'est rendu
compte que la laine savonnée, ou savonnée, bisullitée
et chlorée, ou chlorée et bisullitée, se teint en nuance
plus claire lorsqu'elle a été l'aporisée, soit de 1 minute
et demie à trois minutes, soit de une heure et demie à
une heure.
11 insiste, pour finir, sur le fait que la différence entre
la laine non vaporisée et la laine vaporisée 3 minutes
est plus grande que celle qu'on observe entre la laine
vaporisée 3 minutes et la laine vaporisée une demi à
une heure dans des doubliers humides. Si l'on vapo-
rise sans doubliers humides, la différence entre Mather-
Platt et cuve reste grande.
Pli cacheté n" 1616, de M.Joseph Pokorny,
du 10 mars 1906.
L'auteur a refait des couleurs suivantes :
Couleurs :
fl) 100 grammes hydrosulfite NFC.
goo — british gum '/,.
b) 100 — Na.COj.
goo — british gum l/,.
C) 100 — hydrosulfite NFC.
5o — Na,C03.
85o — british gum ' ,.
d) 100 — hydrosulfite NFC.
100 — Na.COi.
800 — british gum ', ,.
Vaporiser trois minutes, lavage, teinture.
Résultats : L'hydrosulfite NFC donne un effet plus
marqué que le carbonate de soude et, chose curieuse,
l'hydrosulfite -f- carbonate de soude donne plus foncé
que l'hydrosulfite ou le carbonate de soude, pris sépa-
rément.
La couleur c donne le même résultat que la cou-
leur d.
La supériorité de l'hydrosulfite NFC en présence de
carbonate de soude est si considérable que l'auteur ne
s'est plus adressé à d'autres réactifs dans ses essais
ultérieurs.
L'échantillon qui accompagne cette note est fait avec
la couleur d'impression c du pli cacheté n" ni ni.
Pli cacheté n" nia.î, du 3 avril 1906, de M. Joseph
Pokorny.
La laine savonnée et bisullitée, à froid ou à chaud,
et non chlorée se teint très bien en couleurs basiques.
On peut obtenir des nuances très foncées, qui résistent
bien à un fort savonnage à froid.
Échantillons de laine :
1. Laine savonnée et lavée.
2. Laine savonnée et lavée, puis foulardée en bisulfite
de soude à 38" H., bien exprimée ; laisser reposer une
nuit et laver.
3. Comme n°2, mais avec bisulfite de soude à i6°B.
4. Comme n° 2, mais avec un quart de litre bisulfite
de soude 38", 20 grammes Na.CO., un quart de litre-
eau.
5. Comme n" 3, puis chlorage au large ordinaire.
6. Laine savonnée, lavée, pois chlorage au large
ordinaire, puis bisulfite 160.
Ces échantillons sont teints en bleu méthylène nou-
veau N (Cas) et savonnés à froid.
Résultats : Pour les couleurs basiques, la laine sa-
vonnée et bisullitée permet d'obtenir des couleurs aussi
foncées que lorsqu'on les teint sur tissu chloré.
L'action du bisulfite seul par exemple 160 B.i est
égale à l'action du chlore seul (chlorage au large...
Bulletin Société industrielle, 1 goo, page 1 16. Je me
servais de ce chlorage pendant des années pour toute
ma mousseline de laine).
Il résulte encore de ces essais que le traitement ordi-
naire, qui consiste à donner à la marchandise un
REVUE DES JOURNAUX
savon, un chlore et un bisulfite, donne le meilleur
résultat dans la teinture en colorants basiques.
Pour la teinture en couleurs acides, le meilleur résul-
tat est fourni par le tissu auquel on a fait subir : savon
et chlorate, sans bisulfite, ni avant ni après le chlore.
Rapport sur ce travail, par MM. E. XOELTLVG
et ALBERT SCHEERER.
Les recherches que nous avens faites dans la litté-
rature chimique nous ont permis de constater que cer-
taines on aes propriétés tinctoriales de la
i certains réactifs combinés à
_r ont deia été signalées.
On lit en effet, dans un travail de M. Ec -
cité par M. Pokornj lui-même, et intitulé :
* Note sur un procédé pour obtenir des effets plissés
sur laine » (Bulletin de la Société industrielle, iSqq.
* ... D'autres c -'■. c ".me les bisulfites, les acides
citrique et tartrique, les chlorures de zinc et de cal-
cium, et surtout la resorcine, permettent d'obtenir
l'effet en attaquant moins le tissu. » Et plus loin : * La
laine ainsi contractée se comporte autrement, vis-à-vis
des matières colorantes, que la laine simplement blan-
chie ; elle a plus d'affinité pour les matières colorantes
acides que celle-ci. moins pour les colorants basiques.»
Le rapport de MM. Cam. Schoen et E. Grandmougin.
publié dans nos Bulletins c -, oo, ajoute à la
liste des corps susceptibles de produire le crêpage de
la laine, l'hydrosulfite. et signale l'augmentation des
propriétés tinctoriales qu'acquiert cette fibre sous l'in-
fluence de ce réactif.
Dans son étude, M. Pokorny a recours, pour modi-
fier les propriétés tinctoriales de la laine sous l'influence
du vaporisage, non pas à l'hydrosulfite de soude seul,
comme l'ont fait MM. Cam. Schœn et E. Grandmou-
gin. mais à un mélange d'hvdrosulfue formaldéhyde et
de carbonate de soude, dont l'action est beauc
marquée. C'est à ce mélange que l'auteur s'est arrêté,
après avoir fait l'essai de toute une série de sels différents.
L'hydrosulfite formaldéhyde. grâce à sa stabilité à la
température, donne des couleurs susceptibles d'être
conservées, tandis que les couleurs à l'hvdrosulfite
seul, étant donnée la facilité avec laquelle elles s'oxy-
dent, sont pratiquement inemplovables.
Les résultats pratiques que l'auteur a tirés de ses
recherches, à en juger par les échantillons qui accom-
pagnent ses plis, nous paraissent d'un intérêt incontes-
table, et nous proposons la publication d'un extrait
des plis de M. Pokorny. suivi du présent rapport.
IMPRESSION
XOIR DANILEVE (Production de réserves
Manches ou colorées sous noir d'aniline et
rou^e de paranitraniline . par M. J. KOENTGS-
pli cacheté du 3 mai isoji Bull. Soc. ind.
Mulkt ■ -
On imprime le tissu blanc avec les réserves sui-
vantes :
mmes gomme SériL.
200 — blanc IK.
— ZnO 1 , avec glycérine.
— citrate d ammonium sec.
— SnCl,.
Blanc IK.
3.500 grammes british gum sèche.
— sulfite de potasse iô' B.
3.200 — NaHSO;
Puis le tissu est imprimé avec un noir d'aniline quel-
conque, passé au Mather-Platt, plaqué en solution de
^-naphtol et passé en diazo de paranitraniline ou
d'a-naphtvlamine.
Puis on savonne bien dix minutes à 5o°.
Rapport sur ce travail, par MM. ALPHONSE
BRAM» et .11 LES DEMANT
Le . mie. dans sa séance du 6 novembre
nous c rger de l'examen du pli
cache'. - b 3 ma - par M. J. K.oe-
- -
L'auteur indique un : =c échantillons à
l'appu . .- blanc un soubassement noir
e temps qu'un fond rouge paranitra-
niline ou grenat naphtylamine. sans toutefois donner
un exemple de rësf . - né* nnée par - titre
du pli.
L'emploi des différents produits, composant la ré-
serve : j pli.
Nous rappelons le pli cacheté du 2- t>n ~S8 de
la ma -cernant la réserve des
couleurs au naphtol au moven du sel d étain; puis les
cartes d'échantillons n°s 3 4? et 35^ de l'année 1804 des
Farbwerke Hœchst. recommandant dans le même but
la réserve au sulfite.
Cependant, en réservant le noir d'aniiine en même
temps qu'un fond de couleur au naphtol, l'auteur a
btenu un effet d'impression qui, à l'époque, était nou-
veau, et pour lequel nous ne trouvons pas d'antério-
rité.
VAPORISAGE
AÉROMETRE pour la détermination de l'air
dans les cuves de vaporisasre. Modifications
de 1 appareil primitif", par M. ALBERT SCHEI-
RER Bull. Soc. ind. Mulhouse, 1908, p. 201).
On vaporise, depuis quelque temps, beaucoup de
couleurs qui exigent une atmosphère de vapeur purgée
d'air.
Ayant apporté des simplifications dans l'appareil
pour la détermination de l'air en présence dans les
cuves de vaporisage (Bulletin de h Société industrielle,
p. ;: . ic- ne crois pas il . . . es - _-.aler.
Description de Fappareil modifié pi. 1. 6g. ...
— Un tube en L". dont les deux branches portent une
graduation symétrique, esi mun ,â sa partie afêrieure,
d'une tubulure, munie d'un robinet R.
La branche A est fermée par un bouchon, aue tra-
versent un thermomètre T et un tube capillaire ( 1 ) en
cuivre C ^diamètre intérieur = 1 millimètre à traTers
lequel s'écoulent les fluide- prélevés dans 'intérieur de
la cuve. Ce tube porte : un robinet S. destiné à établir
ou à interrompre . [ . i'.ion avec la cuve, et un
et l". qui permet la vidange de i"air accumulé à la
fin de l'opération dans la branche .4(2. L'extrémité
du tube capillaire C est introduite a '.:.-. ers un rifice
dans la cuve de vaporisage. autant que : ss vers le
- - ex dans le voisinage du réservoir d'un thermo-
mètre dont la tige traverse la paroi de la cuve et .:
:ube capillaire doit avoir 2 mètres et demi à
3 mitres de le
r :ion plus commode consiste à sup-
primer le robinet V de la ligure 1 et à fermer la bra- -
au moyen d un bouchon percé de trois trous, livrant pas-
- iu thermomètre, au tube a i un tube de
verre muni d'un robinet qui permet la purge de l'air et la
mise au niveau rapide de l'eau dans les branches du tube
en L. Voir cette disposition fig. 2.)
REVUE DES JOURNAUX
277
ses indications au dehors. Il faut un thermomètre très
exactement contrôlé.
Le tube capillaire C, entre l'appareil et la cuve, est
entouré d'une bande de calicot, sur laquelle on fait
arriver un petit filet d'eau froide ; de cette façon, l'eau
et l'air arrivent refroidis dans le tube A.
Expérience. — Fermer le robinet S, remplir d'eau le
tube en U jusqu'au trait supérieur de la graduation
dans les deux branches. Fermer le robinet V.
Ouvrir le robinet R et faire descendre, jusqu'au terme
inférieur de la graduation, le liquide contenu dans la
branche B. Il se fait en A une petite dépression.
Fig.l
Mesurer les volumes d'eau restant dans la partie gra-
duée des deux branches et établir exactement la quan-
tité d'eau éliminée a.
L'appareil ainsi préparé, on note la température
marquée par le thermomètre 7'; on ouvre le robinet S
pour produire l'aspiration voulue. L'eau condensée se
mélange à celle du tube .4 et l'air reste emprisonné
dans l'espace D. Quand on a obtenu une quantité suf-
fisante d'eau condensée, on arrête l'opération en fer-
mant le robinet .S 1 ).
Détermination de l'eau condensée — On additionne
les volumes d'eau en présence dans les graduations des
branches A et 6. On y ajoute le volume d'eau a sous-
trait au commencement de l'expérience. De la somme
ainsi obtenue on déduit le volume d'eau primitivement
(1) Pour donner aux résultats toute la rigueur dont ils
sont susceptibles, il faut mettre l'appareil en marche comme
il vient d'être indiqué, pour établir la purge de l'air et de
l'eau qui se trouvent dans le tube capillaire avant I expé-
rience. On laisse marcher un moment, puis on remet au
niveau et on ne commence l'expérience définitive qu'après
cette précaution prise.
engagé dans les graduations des branches A et B. La
différence donne l'eau condensée.
Une expérience exacte exigerait la réduction du vo-
lume d'eau à 0°. Comme on opère généralement aux
environs de 200, l'absence de correction donnerait une
erreur de 0,6 p. too.
Pour transformer en volume de vapeur à too0 la
quantité d'eau mesurée, il sullit de la diviser par 0,59
et multiplier par iooo, si le baromètre marque 760 mil-
limètres de pression.
Voici un tableau, qui donne les rapports entre la
pression du baromètre, la température et le poids de la
vapeur d'eau saturée :
Pression
Poids
mm. de mercure
1 emperaturc
de 1 me. de
vapeur
682
97"
532 gra
m m es.
$
98°
55o
—
99°
56q
—
760
IOO"
588
—
788
816
101"
608
—
102°
628
—
845
io3'
649
—
875
104"
ioS"
(171
—
906
692
—
Détermination de l'air. — On établit l'égalité de
niveau dans les deux branches .4 et B, soit en ajoutant
de l'eau directement en A, soit en manœuvrant le robi-
net R. — Ramener dans le tube .4 la température ini-
tiale, au besoin en le refroidissant avec de l'eau, et
noter le volume d'air compris dans les graduations du
tube A.
Il est plus simple de mesurer une fois pour toutes le
volume de la chambre à air que forme la partie supé-
rieure de la branche .4 depuis le dernier trait de la gra-
duation jusqu'au bouchon. Connaissant le volume de
la chambre à air, on se débarrasse de la nécessité
gênante de ramener le gaz, par refroidissement, à la
température initiale; il suffit, en effet, de déterminer
par le calcul le volume nouveau dû à l'augmentation
de la température pour connaître la correction à faire.
Variations de la pression atmosphérique. — Une
erreur de 7 millimétrés dans la lecture barométrique
se traduirait par une différence de 1 p. 100 sur le ré-
sultat.
La mesure de l'air une fois faite, il reste à détermi-
ner par le calcul le volume qu'il occupait dans la cuve.
L'accroissement de volume dû à la dilatation sous
pression constante est de 0,00367 pour i° de tempéra-
ture.
Détermination de l'air et de la vapeur d'eau
en présence dans les fixages à haute température.
Nous appelons fixage à haute température une opé-
ration qui consiste à faire passer des pièces imprimées
dans une cuve continue de vaporisage que l'on a rem-
plie, non de vapeur, mais d'air humide voisin de son
point de saturation — à une température généralement
supérieure à 8ou, et toujours inférieure à celle de la
vapeur d'eau bouillante.
Kn théorie, ces opérations se passent dans une
atmosphère d'air saturé, mais il arrive parfois que les
réactions qui se produisent au sein des couleurs déter-
minent une augmentation de la température; dans ce
cas, l'air ne reste pas saturé.
L'emploi de l'appareil que nous allons décrire per-
met de déterminer l'état de saturation de l'atmosphère
de la cuve, quelle qu'elle son 1 1 |,
(1) Cet appareil, ainsi que l'aérométre précédemment
décrit, sont construits par la maison Poulenc frères, à
Paris.
278
REVUE DES BREVETS
Il se compose dj trois parties (pi. 11) :
i° Un tube capillaire de cuivre C, muni d'un robi-
net S. dont une extrémité plonge dans la cuve et se
trouve placée à proximité du réservoir d'un thermo-
mètre donnant la température de l'atmosphère à exa-
miner. Ce tube est refroidi par une bande de calicot
mouillé qui l'entoure sur une certaine longueur comme
pour l'aéromètre précédent.
2° Un tube de verre. A, gradué, fermé à sa partie
inférieure et destiné à la mesure de l'eau condensée.
Celte jauge est maintenue à basse température par
immersion dans une éprouvette de gros diamètre et
dans laquelle on fait arriver un courant d'eau froide.
3° Un gazomètre aspirateur d'une quinzaine de litres
permettant la mesure de l'air puisé dans la cuve. Il est
muni d'un thermomètre et de deux tubes de niveau
communiquants, dans lesquels, au début comme à la
fin de l'expérience, on établit le même niveau pour
obtenir, à l'intérieur du gazomètre, la pression atmo-
sphérique avant de faire la lecture du volume d'air
aspiré.
On ne tient pas compte du volume d'air engagé dans
le tube; il n'exerce pas d'influence sensible en compa-
raison du grand volume de gaz lenviron 10 litres) aspiré
par le gazomètre.
Si l'eau condensée dans le tube mesure 10 centimè-
tres cubes et si le volume d'air recueilli dans le gazo-
mètre est de 10 litres, l'erreur résultant d'une absence
de correction serait de i p. 1000.
La vapeur d'eau et les gaz aspirés par la dépression
du gazomètre traversent le tube C, qui pénètre dans la
jauge graduée .1 et y plonge à une certaine profondeur.
Elle v abandonne son eau. De là, l'air dépouillé de
presque toute son humidité se rend dans le gazomètre
où il est mesuré. Pour établir la composition volumé-
trique de l'atmosphère de la cuve, on ramène, par le
calcul, l'eau et l'air au volume de vapeur qu'ils occu-
pent à la température et à la pression de l'expérience.
Corrections. — On peut calculer exactement la quan-
tité de vapeur d'eau que renferme l'air sa sortir de la
jauge, et faire la correction de la vapeur d'eau qui
sature l'air dans le gazomètre ; mais, en pratique, on
peut, si l'on veut gagner du temps et si l'on a soin de
maintenir aux environs de 200 l'eau de l'éprouvette qui
refroidit la jauge et celle du gazomètre, appliquer aux
résultats une eorreciion sommaire.
10 litres d'air saturé à 200 renferment o gr. 17 de
vapeur d'eau. Si donc on a puisé 10 litres d'air, il fau-
dra ajouter o ce. 17 aux centimètres cubes d'eau con-
densée, ou déduire du volume de 10 litres aspirés par
le gazomètre environ 25o centimètres cubes (soit 2 1/2
p. 100) pour la réduire à l'état d'air sec.
Voici un tableau qui donne les poids respectifs d'air
et de vapeur d'eau contenus dans un mètre cube d'air
saturé sous la pression de 760 millimètres de mercure:
Poids de l'air et Je la vapeur d'eau contenus dans
1 mètre cube d'air saturé et sous la pression de
760 millimètres.
(Extrait de la Table de Claudel.)
Température
20°
3o°
35°
4Z
43°
5o°
60°
92'
Q3°
94°
95»
96-
9§°
99"
ICO"
de la ^
apeur
4kS
r.g
9
4
3o
1
39
3
5o
y
64
8
82
3
12Q
i
IQÔ
3
2?9
5
2QO
1
312
K
336
8
362
3
38q
4
418
0
433
0
44*
4
464
3
480
6
497
514
6*
532
3
55o
S
56q
3
588
4
1285 kg
•4
1232
4
I]77
2
1166
t>
1082
9
1046
ioo5
6
960
852
7«3
4
4
3
62q
533
2
491
2
447
0
400
35 1
5
5
3oo
0
273
0
245
8
i5q
.28
u
33
Soie. — Se métier des tables de saturation publiées
dans certains ouvrages. Celle qui se trouve dans le
Traité de la chaleur de Péclet est inexacte.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRODUIS CHIMIQUES
MINÉRAUX. — Production d'h.vdrosullite so-
dique hydraté cristallisé. [Badische] (b. f.
387541, 8 mai 1907-16 juillet 1908).
En ne dépassant pas 48» C. et en ne poussant pas
l'évaporisation à sec, on arrive à séparer l'hydrosulfite
solide des solutions hydrosulfitiques. Ceci afin d'évi-
ter toute décomposition de l'hvdrosulfite cristallisé
Na'-SW 2 H«0, laquelle commence déjà à 55° C.
Ex. — Évaporer 1.200 kilogrammes d'une solution
faiblement alcaline d'hydrosulfite sodique à 1 3 p. 100.
telle qu'on l'obtient d'après n'importe quel procédé,
avec ou sans addition de faibles quantités de soude
caustique, dans un des appareils décrits ci-dessus,
d'abord vers 38°, finalement vers 45° C, en maintenant
un vide notable. L'évaporation peut s'effectuer par
exemple jusqu'à 1 3 du volume initial; l'hydrosulfite
hydraté se sépare en partie déjà pendant l'évaporation,
en partie pendant le refroidissement de la solution
concentrée. On peut aussi pousser l'évaporation jus-
qu'à ce qu'il se forme une bouillie cristalline épaisse.
BREVETS FRANÇAIS
2 79
Il va sans dire que la masse doit continuellement con-
server une réaction alcaline. Les cristaux sont séparés
de l'eau-mère de cristallisation par essorage.
ORGANIQUES. — Procédé de transformation
de l'isoboruéol en camphre par oxydation
éleetrolytique [Soc. ind. chim. Rdle] (b. F.
387539, 8 mai 1907-16 juillet 1908).
Procédé pour la production de dérivés de
santalol [Bayer] (b. f. 387819, 4 mars-23 juillet
1908).
Procédé de production d'anhydrides d'acides
ncidylsalicyliqucs [Bayer] (b. f. 388167, i3 mars-
4 août 1908).
Ex. 1. — Une solution de 99 kilogrammes de phos-
gène dans 5oo kilogrammes de benzène est ajoutée peu
à peu à une solution de 36o kilogrammes d'acide acé-
tylsalicylique dans 5oo kilogrammes de benzène et
1 58 kilogrammes de pyridine. La réaction commence
tout de suite, l'acide carbonique se dégage et du chlor-
hydrate de pvridine se dépose au milieu de la masse.
On ajoute alors de l'eau glacée et de l'acide chlorhy-
drique dilué, et l'on agite bien le mélange. La couche
benzénique est séchée avec du chlorure de calcium, le
benzène est chassé dans le vide, 5oo kilogrammes
d'éther sont ajoutés au résidu d'où l'anhydride cristal-
lise. On recueille sur filtre et on ("ait sécher à 5o-6o°.
Le produit nouveau se présente sous forme de cris-
taux fondant à 82-85° et après recristallisation répétée
dans de l'alcool à 85°. Il est peu soluble dans l'éther et
dans l'eau, soluble dans l'alcool chaud et aisément
soluble dans l'acétone.
Les anhydrides formés répondent à la formule :
, OR
C«H( /
xco.
co/
cm* C
^OR
Ils ne se colorent pas en violet par le chlorure fer-
rique.
Production de dérivés acidylés de paradia-
inines [Bayer] (b. f. 388454 du 23 mars- 1 3 août
1908).
Pour éviter la production d'isomères dans la nitra-
tion, voici comment on opère :
Ex. 1. — On prépare la benzène-azo-méta-toluidine
de la manière connue, en combinant le diazobenzène
avec la méta-toluidine. On fait chauffer alors
21 kgr. 100 de ce composé à 90-1000 et l'on y ajoute
11 kilogrammes d'anhydride acétique. La masse se
solidifie en refroidissant. On la casse en petits morceaux
et on introduit ceux-ci peu à peu dans un mélange,
chauffé au bouillon, de 3o kilogrammes de limailles de
fer et 5o kilogrammes d'eau, en ayant soin de bien
agiter. Deux heures après, le composé azoïque a dis-
paru. On enlève l'aniline par un courant de vapeur
d'eau, on rend alcalin par addition de carbonate de
soude et on filtre. La para-amino-acét-méta-toluidine
inconnue jusqu'à présent (CH:i : AzH.COCH3 : Azll-
= 1 : 3 : 6) est isolée par addition de sel marin au filtrat.
Elle cristallise dans l'eau en cristaux blanc rou-
geàtre p. f. 710.
La para-aminobenzoylmétatoluidine, inconnue jus-
qu'à présent, a le point de fusion : 1 54".
La nouvelle para-aminoacétylméthylortho-toluidine
(CIU : N.CHs.COCH8:NH*= 1:2: b) est une huile
jaunâtre, soluble dans l'eau et dans les acides.
H l I II ici s COLORANTES
AZOiQUES. — Production de nouveaux colo-
rants monoazotques jaunes, de la série du
pyrazolone [Soc. ind. chim. Bdle] (b. f. 388279,
18 mars-2 août 1908).
Il a été trouvé que, d'une manière générale, les colo-
rants résultant de l'action du dérivé diazwïque d'une
aminé de la série benzénique ou d'un de ses dérivés
sulfonés ou carboxylés sur les acides sulfoaryl-5-pyra-
zolone-3-carboxyliques,
COOR
(C=^Az— Az— R — Aryl),
I I
CH2- CO
qui renferment un groupe, « méthyl » ou « sulfo » ou
un atome d'halogène, dans le radical « aryl » en posi-
tion * ortho » par rapport à l'azote du pyrazolone, four-
nissent des laques et des teintures pures, solides à la
lumière et tirant d'une façon très prononcée sur le vert,
et acquièrent par suite une grande importance techni-
que, surtout pour l'emploi de leurs laques dans l'im-
pression en trois couleurs où il est avantageux d'obte-
nir des jaunes purs, aussi verdâtres que possible, ainsi
que comme substituts transparents du jaune de chrome
(en particulier des marques les plus verdâtres) dont la
grande opacité est, ainsi qu'on le sait, un grand incon-
vénient pour son emploi comme couleur transparente.
Contrairement à cela, les colorants obtenus par l'ac-
tion des mêmes dérivés diazoïques sur l'acide sulfo-
phényl-5-pyrazolone-3-carboxylé (voir brevets allemands
n° ig3 1 4 1 et n° 193142 de la Chemische Fabrik Gries-
heim-Elektron, en date du 18 mai 1906), ainsi que ceux
résultant de la combinaison de ces dérivés diazoïques
avec les acides sulfotolyl-5-pyrazolone-3-carboxylés,
dans lesquelles le radical « phényl » n'est pas substitué
dans la position « ortho » par rapport à l'azote du pyra-
zolone, par un des substituants signalés (méthyl, SO:lH
ou halogène), fournissent tous des nuances plus rou-
geàtres, moins pures et moins solides à la lumière.
Comme exemples de composants donnant ces der-
niers colorants de moindre valeur, on peut signaler les
pyrazolones répondant aux formules
COOH
I ,CH3
C = N.
CH-'-CO'
COOH
«Un.
CHS— CO'
N — ;
>— SO;lll
SOaH
N'
-<( )>-CH3
Cette action particulière du groupe « méthyl » ou
« sulfo > ou de l'atome d'halogène, occupant la posi-
tion «ortho » par rapport à l'azote du pyrazolone, est
surprenante et ne pouvait être prévue en aucune
façon.
Les colorants connus par le brevet français n° 37 1987
et la demande de brevet en Allemagne B 45382 VI/22'1
précités sont naturellement exclus du présent procédé
Ex. I. — Diazo m-chloraniline sulfonique -f sulfo-
tolvl-5-pyrazolone-3-carboxylate de sodium.
Ex. IL — Diazo toluidine-3-sulfonique -t- le même.
Ex. III. — Diazo sulfanilique 4-
280
REVUE DES BREVETS
COOH
I
C = N-
I >
CHS— CCK
H03S
I
N— <( )>— CH3
E.x. IV. — Diazo anthranilique
COOH
S03H
>N-< >-CH3
CH*-CO N '
COLORANTS SOUFRÉS. — Production «le non-
vaux colorants soufres Bayer] (b. f. 38853q,
20 mai-14 août 1908).
On fait fondre avec du soufre un mélange de m-
toluviène-diamine (ou de ses dérivés) et d'une nitra-
mine(woup-nilraniline, ou dérivés formylés.dinitroben-
zène ou naphtalène, etc.). Les colorants vont du jaune
ou brun jaune à l'orangé.
Procédé pour la production de colorants
soufrés bruns [Chem. Fab. Grieshiem-Elektron
b. F. 338354, 2° mars-10 août 1908 .
On chauffe des .-^rps aromatiques m. dinitrés (dini-
trobenzène ou toluène, dinitrodiphenylamine, etc.)
ou leurs produits de réduction, avec des alcools polv-
atomiques gras (glycérine, pentose, hexose, etc.) et des
polysulfures.
Pour les corps dinitrés qui seuls avec le soufre four-
nissent des olives, l'addition de l'alcool fait virer au
brun; pour ceux qui donnent des bruns, le pouvoir
tinctorial est augmenté.
Ex. 1. — On introduit 445.5 parties de dinitrotoluène
et 23o parties de glycérine dans une fonte de polysul-
fure de 2.000 parties de sulfure de sodium cristallisé et
de 5oo parties de soufre, en remuant bien. Après que la
réaction est finie, on chauffe le bain d'huile lentement
à 200° et on maintient cette température de deux à trois
heures. Alors on chauffe la fonte, quatre heures, à 235-
2400 dans un four approprié.
Le colorant est pulvérisé après refroidissement et
forme une poudre gris brun, qui se dissout facilement
dans l'eau et teint le coton non mordancé en nuances
vives brunes avec reflet rougeâtre.
SAFRAN IN'E. — Procédé de production des
colorants de la série de la sairauine [Act.-Ge-
sell.](B. f. 388i88, 24 mai 1907-4 août 1908 .
La p-nitro-p-aminodiphénylaminesulfo oxvdée avec
une aminé secondaire ou tertiaire fournit des safranines
nitrées teignant en violet.
Par réduction on a des safranines aminées teignant en
bleu.
Ex. I. — On fait dissoudre, dans 600 litres d'eau
froide, 33 parties du sel de soude de l'acide p-nitro-p-
aminodiphénylaminesulfonique et 3i parties du sel de
soude de l'acide élhvlbenzylanilinesulfonique. L'oxyda-
tion est effectuée en y laissantcouler une solution froidede
20 parties de bichromate de soude et la même quantité
d'acide chlorhydrique à 200 B., et il se forme ainsi
l'acide indaminesulfonique. La solution verte de cet
acide est additionnée d'une solution aqueuse concentrée
de 20 parties de sel de soude de l'acide sulfanilique et
de 20 parties de bichromate de soude, et elle est chauffée
ensuite jusqu'à ce qu'il se forme une solution rouge
violette et claire. L'oxyde chromohydraté est séparé de
la solution par filtration et la safranine est précipitée
par l'addition de sel marin. Le produit obtenu teint la
laine en bain acide en des nuances violettes.
E.x. III. — Une solution, dans de l'eau, de 10 parties
de l'acide nitrosafraninesulfonique, dont la production
est décrite dans l'exemple 1. est réduite avec du fer
finement moulu, la réaction étant faiblement acide. La
réduction, conduisan' en même temps au leucocom-
posé de l'aminosafranine, selon que l'agent réducteur
est employé en quantité plus ou moins grande, est ter-
minée, quand la nu<ince de la solution du produit final
a changé du rouge violet au bleu, respectivement est
oxydée en bleu, le leucocomposé de l'aminosafranine
étant formé dans ce cas. En solution neutre, on réduit
de préférence à chaud.
Pour isoler le colorant, le fer est séparé de la solution
par filtration : dans le cas où la réduction a été opérée
en solution acide, on doit d'abord rendre la masse alca-
line avec du carbonate de soude. La solution étant
filtrée, le colorant est précipité par du sel marin en
feuilles cristallines ayant un lustre de cuivre jaune
(laiton) et produisant sur la laine, en bain acide, des
nuances d'un brun très clair et pur.
INDIGO. ■ — Procédé pour la production de I'in-
doxyl et de ses honiolosfues ainsi que de
leurs dérivés [Fab. bal. de prod. chim ]
b. f. 388 io5. 1 1 mars-3 août 1908).
Perfectionnement au procédé b. f. 346153 pour
éviter la formation de la mousse et réduire la durée du
chauffage, d'où augmentation du rendement en indigo.
Ex. I. — A un mélange chauffé et déshydraté de
1 20 parties de potasse caustique et de 80 parties de soude
caustique, se trouvant dans une chaudière à agitateur,
on ajoute d'abord 1 3,8 parties de sodium métallique,
puis on introduit, à environ 220-225° C. (température
intérieure). 19 parties d'aniline, en employant un long
réfrigérant à reflux: quand l'aniline est combinée, on
ajoute 3y,8 parties de sel potassique de phénylglycine
au moven d'un large tube, en évitant toute perte de
l'aniline libérée (au cas où un peu d'aniline serait dis-
tillée, elh devra être rétrogradée); quand l'aniline a de
nouveau été combinée, on continue la fusion à une
température de 225-235° C. environ, jusqu'à ce que la
formation d'indoxyl soit complétée. La masse fondue
est dissoute dans l'eau, l'indoxyl est transformé en
indigo au moyen d'un courant d'air, puis l'indigo est
filtré, et lavé d'abord avec de l'eau, ensuite avec de
l'acide chlorhydrique, après de nouveau avec de l'eau,
et finalement avec de l'alcool et séché.
DISTINCTION HONORIFIQUE
C'est avec un grand plaisir que nous avons appris
la récente nomination, au grade de chevalier de la
Légion d'honneur, de notre imprimeur, .M. Ernest
Arrault. C'est la juste récompense des qualités remar-
quables grâce auxquelles M. Arrault, d'une très mo-
deste position, a su arrivera l'importante situation qu'il
occupe actuellement.
Par son activité et son intelligence de l'industrie
moderne, il a fait de sa maison d'impression l'une des
plus importantes et l'une où l'on travaille le mieux
en province. C'est un résultat dont il a le droit d'être
fier, et la distinction dont il vient d'être l'objet estassu-
rément des plus méritées. Nous l'en félicitons sincère-
menu L. L.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
Jeudi 3 septembre, à 7 heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours. — Impr. E. Arraclt et C'.
REVUE GÊNÉ H A LE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12e Année
N" 142. - Tome XII
l"r Octobre 1908
DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MENTALITÉ DES DÉPUTÉS DE LA NATION
FRANÇAISE EX L'AN DE GRACE too8
Proposition de loi tendant à interdire la teinture au chromate de plomb (faune de chrome) <iu coton en
flotte, présentée par M. Ca^eneuve, député, à la séance du 12 iuin igoS. — (Renvoyée à la Commission
de l'hygiène publique.]
EXPOSE DES MOTIFS
Messieurs, le caractère grave de l'intoxication plom-
bique n'est plus à démontrer.
Le devoir du législateur, toutes les fois que faire se
pourra sans apporter de perturbation irréparable dans
l'industrie, est de se préoccuper de la suppression radi-
cale de l'emploi des composés plombiques incrimina-
blés, ou tout au moins de la limitation de cet emploi.
La loi sur la céruse, votée par la Chambre et sou-
mise aux délibérations du Sénat, s'inspire de cette
préoccupation de réduire au minimum les accidents
saturnins possibles par suite de l'utilisation de la céruse
dans la peinture en bâtiment.
Le récent décret du 23 avril [908, émanant du mi-
nistère du travail et de la piévoyance sociale, est dicté
parla légitime préoccupation de protéger l'ouvrier par
des mesures hvgiéniques prudentes, puisque la sup-
pression radicale du plomb et de ses composés dans
une multitude d'industries est absolument impossible.
Mais encore une fois, quand la science a réalisé tel
progrès qui permet d'assainir une industrie en substi-
tuant à un composé toxique un succédané inoffensif
remplissant le même but et répondant aux mêmes
usages, le législateur ne doit pas hésiter à édicter une
proscription impérative dans l'intérêt de l'ouvrier, qu'on
ne saurait trop protéger.
C'est le cas du chromate de plomb (jaune de chrome)
employé dans la teinture sur coton.
Certes, je me garderai de vouloir généraliser et inter-
dire d'une façon générale la teinture au chromate de
plomb.
Toutes les fois que l'utilisation industrielle de ce
jaune plombique ne produira pas de poussière, je ne
vois pas la nécessité de le proscrire.
L'application du décret rappelé plus haut empêchera
les ouvriers de s'intoxiquer avec ce composé plombique.
comme avec tel ou tel autre. Il suftit d'un peu d'atten-
tion et de bonne volonté.
Je citerai par exemple l'utilisation du jaune de chrome
dans les fabriques de papiers peints. Jamais ce jaune
n'est employé pour la préparation des papiers peints
ordinaires ; on le réserve pour les papiers coloriés à la
presse chromolithographique, et, pour cet usage, le
chromate de plomb est mélangea un vernis: il ne peut
donc émettre de poussière. De plus, la coloration ter-
minée, le papier est enduit d'une solution de gomme-
laque qui la rend inaltérable par l'eau. Les ouvriers et
les consommateurs ne courent donc aucun danger du
fait de la préparation et de l'usage d'un tel papier.
La teinture du coton éveille, au contraire, de graves
préoccupations dans l'intérêt des ouvriers.
D'ailleurs, les accidents sont là, probants, terribles
même, et nécessitent impérieusement une loi d'inter-
diction.
Nous nous hâtons de déclarer que l'interdiction ne
doit porter que sur la teinture du coton en Hotte. La
teinture du coton en pièces n'offre pas les mêmes in-
com ènients.
Pour motiver d'une façon péremptoire noire propo-
sition de loi, nous voulons reproduire in extenso le
mémoire que nous avons publié, il y a quelques an-
nées, et duquel il n'y a rien à retrancher au point de
vue des dangers que t'ait courir aux ouvriers le dévi-
dage du coton en flotte teint au chromate de plomb (l):
« La teinture au jaune de chrome ou chromate de
plomb est restée dans la pratique industrielle, malgré
la découverte de nombreux jaunes artificiels, dont la
gamme variée, aussi bien que la solidité à la lumière et
au savon, ne laisse cependant rien à désirer et peut
avantageusement soutenir la comparaison avec la cou-
leur plombique. »
La région lyonnaise, en particulier, l'utilise couram-
ment ; Roubaix et Rouen, de leur côté, ne l'ont pas
abandonnée.
Il faut convenir que cette couleur est bon marché et
répond aux exigences d< nmation. L'indus-
triel a souvent pour principe que le mieux est parfois
l'ennemi du bien, que de engendrent sou-
vent des déboires, qu'elles sont par suite coûteuses et
restent finalement sans profit. Il a donc conservé les
procédés d'antan qui satisfont sa clientèle.
Or. depuis quelques années, des accidents plombi-
ques graves ont été observés. Ils se sont manifestés
dans les filatures qui dévident le 0 t 'il teint en fi. itte.
Le conseil d'hygiène du département du Rhône en
particulier a été saisi de la question. Il m'a confié le
(1) Docteur V • Revue d'hygiène et de police
sanitaire, 1S94. p. 382.
^2 Emile BLONDEL. - DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MENTALITE
soin de faire une enquête, qui a montré le danger, pour
les ouvriers, de ce procédé de teinture dans certaines
conditions. Il a conclu à l'interdiction de ce procédé
pour le coton en flotte soumis au dévidage et m'a
chargé de dresser un rapport sur les circonstances qui
ont motivé cette décision draconienne, laquelle n'ap-
portera d'ailleurs aucune perturbation dans la fabrica-
tion des étoffes qui utilise cette matière première.
Il m'a paru utile de mettre sous les yeux des indus-
triels et des hygiénistes les raisons qui justifient cette
mesure prohibitive.
1. — On teint le coton au jaune de chrome, soit en
pièce, soit en flotte.
La teinture en pièce s'effectue de la façon suivante :
on plonge la pièce dans un bain d'acétate neutre de
plomb, puis on le passe au bichromate de soude. La
double décomposition a lieu sur le tissu. On rince
ensuite avec beaucoup de soin. On obtient ainsi un ton
jaune paille.
Si on emploie, après avoir plongé la pièce dans le
pyrolignite de plomb, un bain de bichromate de soude,
acidulé par l'acide chlorhydrique, le jaune a un ton
plus orangé. On teint en bain faible ou en bain fort.
On accentue, dans ce dernier cas, ia tonalité. Enfin, on
obtient un ton tout à fait orangé de la façon suivante :
On fait cuire du pyrolignite de plomb et de la litharge,
qui donne du sous-acétate de plomb. La pièce est
plongée dans ce bain basique, puis dans le bichromate
de soude. Au sortir de ce dernier bain, la pièce est
passée en eau de chaux bouillante additionnée d'un
peu de soude caustique. L'eau de chaux développe
instantanément un ton orangé magnifique, constitué
par un sous-chromate.
Ces pièces, parfaitement rincées, sont apprêtées à la
dextrine, puis calendrées, et enfin vendues sous le nom
de lustrine pour doublure. J'ai vu pratiquer ce procédé
de teinture à Villefranche-sur-Saône, près de Lyon, et
je n'ai jamais constaté aucun accident saturnin.
La pièce sortant du bain chromaté est toujours par-
faitement rincée pour enlever l'excès de chromaté de
plomb, qui ferait tache dans le tissu. L'apprêtage et le
calendrage achèvent de fixer le jaune de chrome. Aussi
ces tissus ne donnent jamais de poussières plombi-
ques.
La teinture du coton en flotte s'effectue dans des
conditions analogues reposant sur la double décompo-
sition dans la fibre. Mais, au point de vue des qualités
du fil teint et de sa destination à la confection de tissus
spéciaux, il importe peu que ce coton soit, après la tein-
ture, bien ou mal lavé. La suppression des lavages a
même le double avantage : d'une part, de diminuer les
frais de manutention et de permettre de livrer le coton
meilleur marché ; d'autre part, de fixer une surcharge,
qui permet une dissimulation de marchandise au retour
de la teinturerie. La diminution du prix de revient de
teinture est le côté apprécié du fabricant. Des colons
lavés à fond sont payés à raison de i fr. 60 le kilo-
gramme comme frais de teinture ; sans lavage, ils coû-
tent environ 60 centimes.
Au sortir de la teinturerie, ces colons, teints en flotte
au jaune de chrome, vont chez le guimpier, qui dévide
les fils, les entoure en spirale d'un fil de cuivre argenté
re pas la totalité du fil de coton, mais
laisse, au contraire, apparaître entre chaque tour de fil
métallique le coton teint en jaune. Ces fils métallisés
l tisser des étoffes chamarrées, qui jouent l'effet
de l'or et sont déterminées à faire des vêtements ou
des tentures pour les Orientaux, ou encore les Maro-
cains.
C'est précisément dans le dévidage de ces cotons
mal lavés, qui engendrent énormément de poussières,
que les accidents saturnins sont constatés.
L'ouvrière dévideuse prend les flottes les unes après
les autres : elle place la main gauche élevée dans l'anse
supérieure de la flotte, la main droite laissée dans l'anse
inférieure, elle étire et bat la flotte en rapprochant et en
écartant vivement ses mains de façon à dissocier les
fils agglutinés par la teinture.
J'ai eu en mains précisément ces cotons mal lavés.
Toutes les fibres sont agglutinées par l'excès de chro-
maté de plomb. En les séparant brusquement, j'ai déter-
miné un nuage épais de poussière de chromaté plom-
bique. Cette épreuve indique à elle seule le danger que
court le manipulateur.
Dans cette première opératiofi, l'ouvrière a la flotte
à i5 ou 20 centimètres de la figure, dans la meilleure
position pour avaler ou respirer les poussières proje-
tées par les diverses secousses imprimées.
Puis la flotte est mise sur un rouet pour le dévidage.
Un des bouts est amorcé à une bobine, sur laquelle elle
s'enroule au fur et à mesure que le rouet situé au-
dessus se dévide. L'ouvrière a devant elle vingt ou
vingt-cinq rouets, qui commandent autant de bobines.
En plus du battage des flottes, elle est chargée de
rajuster les fils qui cassent.
La tablette sur laquelle reposent tous ces petits appa-
reils en mouvement, est remplie d'un fin duvet échappé
pendant le travail.
Dans une étude chimique faite, par M. Linossier, à
l'occasion d'accidents constatés dans une usine, posté-
rieurement à nos premières observations, il a été trouvé:
Dans le fil, 10,1 p. 100 de chromaté de plomb.
Dans la bourre, 17,9 p. 100 de chromaté de plomb.
Dans la poussière. 44.2 p. 100 de chromaté de plomb.
La bourre analysée est constituée par les fragments
qui se détachent pendant la manipulation : c'est la
poussière lourde, ramassée sur le sol de l'atelier, qui a
donné le chiffre de 44,2 p. 100.
Il est bon de faire observer que les deux premiers
nombres sont des minima. En effet, le fil et la bourre
ne pouvaient être maniés sans laisser échapper de
grandes quantités de poussière jaune, et en passant de
mains en mains ayant d'être soumis à l'analyse, ils
avaient dû perdre une partie du chromaté de plomb
dont ils étaient imprégnés.
La reconnaissance du chromaté de plomb dans ces
cotons est très simple.
On fait bouillir le coton dans l'alcool à 93° acidifié
par l'acide chlorhydrique. Le liquide, d'abord jaune,
vire rapidement au vert, par suite de la réduction de
l'acide chromique et formation du chlorure de chrome.
L'alcool est chassé par évaporation, on reprend par
l'eau bouillante.
Un courant d'hydrogène sulfuré donne un précipité
noir de sulfure de plomb, insoluble dans le sulfure
d'ammoniaque, soluble dans l'acide azotique. Celte
dernière solution donne, soit avec l'iodure de potassium,
soit par addition de sulfate de soude, les précipités
caractéristiques du plomb.
La matière colorante jaune des cotons se dissout dans
la soude et se précipite dans l'acide acétique: c'est
encore là un caractère du chromaté de plomb.
Les analyses pratiquées sur de nombreux échantil-
lons de cotons recueillis chez de nombreux guimpiers
qui dévident ces cotons pour la spécialité des vêtements
orientaux dont j'ai parlé, ont donné ces réactions carac-
téristiques.
J'ai constaté que parfois ces cotons ont reçu, en outre
du chromaté de plomb, une teinture avec un jaune
artificiel.
DES DÉPUTÉS DE LA NATION FRANÇAISE EN L'AN DE GRACE 1908
283
Dans un cas où le coton avait une nuance orangée
très accentuée, j'ai rencontré une tropéoline. Le coton
abandonnait à l'alcool celte matière colorante. Après
évaporation à siccité, le résidu était soluble dans l'eau
en orangé. L'acide sulfurique donnait une solution
rouge fuschine, que l'eau précipitait en brun jaune. Ce
sont les caractères de Vorangè 1 1 S OU orangé de
naphtol (tropéoline 000, n" 2).
Dans un autre cas, à côté du chromate de plomb.
M. Linossier a trouvé la chrysophènine. Il a épuisé
ô grammes de coton à plusieurs reprises, par \-±b gram-
mes d'eau bouillante. Les liquides réunis et filtrés pour
séparer les traces de chromate de plomb s. nu précipités
par l'acide SUlfurique. 1-e précipité recueilli sur un filtre,
lavé a l'eau acidulée, puis égOUtté, est redissous dans
très peu d'eau bouillante. Cette solution est précipitée
par la soude en llocons orangés, elle est à peine modi-
fiée par l'acide acétique. L'acide chlorhydriqiic et
l'acide sulfurique en précipitent des flocons brun vio-
lacé, qui virent au bleu quand la quantité d'acide devient
plus considérable.
Ces caractères sont ceux de la chrysophènine pro-
duite par l'éthylation du jaune brillant, qui est lui-
même le résultat de la réaction d'une molécule de dia-
midostilbène disulfoné sur deux molécules de phénol.
D'ailleurs des essais comparatifs ont été faits avec de la
chrysophènine pure, soit au point de vue de l'action
des réactifs, soit au point de vue de la nuance sur soie,
sur laine ou sur coton. Toutes ces recherches prouvent
la teinture à la chrysophènine s'ajoutant à celle du
jaune de chrome.
Sans aucun doute le chromate de plomb ne peut pas
être regardé, dans l'espèce, comme une simple charge
ajoutée au coton. La teinture du coton au chromate de
plomb, sans addition de matières colorantes étrangères,
est très répandue. Lorsque la nuance du chromate pour
un usage spécial demande à être modifiée, c'est alors
qu'on fait intervenir des colorants adjuvants.
11. — Les accidents saturnins n'ont été constatés, ni
chez le teinturier, ni chez le tisseur. C'est chez leguim-
pier, où ce coton en Sotte surchargé de chromate de
plomb est dévidé et entouré d'un lil argenté, que ces
accidents se sont produits.
Les manipulations que j'ai décrites plus haut, la pré-
sence du chromate de plomb dans les pc ussières analy-
sées suffisent amplement à expliquer les laits d'intoxi-
cation observés.
Le 10 décembre 189a, M. le docteur Rondet, de Neu-
ville-sur-Saône, est appelé auprès d'un malade affecté
de coliques violentes avec vomissements bilieux, sen-
sibilité extrême du ventre et liséré grisâtre des gencives.
Il apprend que six ouvrières sur quinze ont éprouvé
les mêmes phénomènes d'empoisonnement.
Les unes avaient travaillé trois mois, d'autres deux
mois, les dernières quinze jours.
Toutes les ouvrières intoxiquées travaillaient au dévi-
dage des flottes, avec enroulement du lil sur les bobines
ou roquets.
Celles chez lesquelles on n'a constaté aucun signe
d'empoisonnement sont occupées à d'autres manipula-
tions, lesquelles ne donnent pas de poussière et sem-
blent sans inconvénient.
Les six malades l'ont été, pour ainsi dire, à la suite.
Une ouvrière malade était immédiatement remp
par une autre, qui tombait à son tour comme un soldat
de\ ant une meurtrière.
Le docteur Rondet n'a pas analysé avec un grand
soin tous les symptômes constatés. Sa préoccupation,
avant tout, a été de guérir, de soustraire ci
de nouvelles influences néfastes.
1 niiiitie nous allons le voir, l'intoxication plombi-
que se complique de l'intoxication cliromique. C'est là
une particularité intéressante au point de vue sympto-
matique, qui caractérise l'empoisonnement par le jaune
de chrome. Si elle a échappé au docteur Rondet, elle a
été nettement mise en lumière dans de nouvelles obser-
vations récentes, dues à M. Roque, agrégé à la Faculté
de médecine de Lyon, chargé à l'I lolel-Dicu du service
de M. le professeur Bondet, qui a eu recours à la col-
laboration de M. le professeur Linossier pour la partie
chimique.
Voici les observations, qui méritent d'être reproduites
ni extenso, vu leur importance...
Suivent 4 colonnes de ['Officiel que nous passons.)
III. — (2e tableau symptomatologique de l'intoxication
mixte par le chromate de plomb avait été scrupuleuse-
ment présenté par le docteur Carry devant la Société
.li' médecine de Lyon, avant les observations du doc-
teur Rondet, de Neuville-sur-Saône, et celle du docteur
Roque agrégé.
Les cotons saisis anal) ses renfermaient également
du jaune de chrome.
C'est dire que ces accidents sont fréquents dans la
région lyonnaise et en particulier dans ces guimperies
OÙ l'on manie les coi, aïs chromâtes. Sans aucun doiiie,
de nombreux cas ont dû échapper à l'attention du
corps médical, qui a probablement traité, pour des
chloro-anémies, sans plus amples renseignements, des
ouvrières intoxiquées par le chromate de plomb.
Une mesure rigoureuse s'impose. Le jaune de chrome
peut être remplacé avec avantage par des colorants arti-
ficiels d'une stabilité très grande el d'une teinte absolu-
ment semblable. La routine et l'ignorance expliquent
le retard de l'industrie à accomplir celle reforme, com-
mandée par l'hygiène la plus élémentaire. Il faut con-
venir que la plupart des industriels ont confesse leur
bonne foi et leur ignorance des dangers que courait leur
personnel. Je leur ai indiqué la chrysophènine et
d'autres matières colorantes également inoffensives
pour remplacer le chromate plombique.
La chrysamine G est le tétrazodiphényle salicy-
lique.
Elle n'est pas toxique, pas plus que son homologue
supérieur la chrysamine R, qui est le tétrazoditol) le sali-
cylate de sodium.
La chrysophènine est le dérivé élhylique du jaune
brillant, lequel est le tétrazostilbène disulfonique phé-
nale de sodium. Elle n'a pas non plus d'action toxique.
Les expériences que j'ai exécutées sur les animaux
démontrent que ces colorants sont supportés à des
doses élevées sans aucun inconvénient. L'ingestion par
le tube digestif est en particulier tout à fait inoffensive.
De plus, ces couleurs ont une stabilité au soleil très
considérable. Elles ne le cèdent en rien au chromate
de plomb. Enfin, les frais de manutention pour la tein-
ture ne dépassent pas ceux au chromate de plomb, en
admettant que la teinture au chromate soit effectuée
avec loi' ; ables.
I ne mesure radicale s'impose donc, puisque la
science fournit plusieurs succédanés du chromate de
plomb et que leur utilisation n'apporte aucune pertur-
bation et a l'avantage de sauvegarder la santé des
ouvneis employés à la manipulation des colons teints.
ajoutons que les renseignements manquent sur les
accidents qu'ont pu éprouver les populations de
l'Orient qui revêtent ces vêtements charges de chro-
mate plombique, lesquels abandonnent des poussières.
accidents ont pu se produire. Et quelque indiffé-
rence qu'il soit dans les traditions de professer pour
des races que nous jugeons inférieures à nous, le
Emile BLONDEL.
MENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MENTALITÉ
médecin hygiél
est de protéger le .
aussi bien que le pr
IV. — En lés
médecin -
mixte par le : é;re ap-
porté. Les :.-'à ce )our Par
ce sel plombique, ..valions suffisantes.
n'avaient pas êl aussi complètement
que je viens de le laire.
M. Proust rappelle dans son traité d'hvg .
zas d'intoxie
nine suivis, dans son service de l'hôpital Sain:-
v "parent es mèches à bri-
que!. M. -'-e qu'il a observé lui-nu
sieurs a.. ...e nature chez des ouv:.
rant des mèches de laine ora ge c ee par le chro-
5ée cite une analogue,
près M -
[maie cependant un cas de mort
-
employé pour rendre .- se ss combustibles pourrait
S I : ace- par le nitrate de :
En fait, le chromate Je plomb |
pour teindre le coton en pièces destiné à la lustrine
pour doublure, mais il doit être absolument proscrit
pour teindre le coton en fil. quel qu'en soit )'..
pièces . . aie de plomb,
grâce à l'apprêt et au glaçage, ne donne aucun .
sière dans les confections où il intervient, auss r sn
que dans les manipulations servant à sa préparation.
Je ne vois aucun inconvénient à le tolérer iusqu'à
nouvel ordre.
Mais, je le répète, au sujet de la teinture au chromate
sn Botte, une mesure prohibitive
générale en France - aucune hes ;
■ stranche
qui précèdent et qui remontent à quinze ans.
Si les industriels prennent soin de mieux laver ce
coton en floue teint au chromate de plomb, de
à réduire au minimum les poussières dans le- -
peries. ces pou: snt quand même. Les
S en sont sûrement
_
dramatiques, que ceux consignes dax -
tions qui précèdent.
Ces ouvrières, anémiques, inl .
ne le poids de leur travail. Il suffit t !
. nvaincus.
L'absence d'accidents sai - graves ne
peut être invoquée. Le contrôle de ces guimperies
n'existe pas en fait. El res malades, après un
gé dans c - innés, ne vont
plaindre au préfet et au cons«
- specteui du trava — c
d ction radicale s plus que
- : os que le chromate de plomb peut être
. sans aucun inconvénient industriel ou
- tuysamine ou de ctu
ar d'autres jaunes.
[ de la santé des ouvriers et en particu-
•mmesi
riture insuf! -
il y a lieu de
[ :
au Parle-
-
cane :
Article preoc si — 1 -;. teintui
l'aide duc on c
plomb : - ]ueest in terdite.
Art. ». — —
dente sera punie d'une amende de
3.000 ;":. .
::
ri de M. C.ki:
a chromate de plomb
sur i
Par M. É>- . . . - .-
içjoS.
M. Cazeo . pe des
. x du ia juin et de
lire la teinture en chromate de- plomb
(jaune: mb) du coton en f.
-
Le d . à la Connu jiène
-
:
de i Seûne-
ppeler
MM. les Dé[
au dit projet de I - et sur ce qu'a d . raçon
ndns-
trie m
dans une large mesure a.. déve ppement et aux [
grès de aie.
Mou
si elle auge |
-. de
brève: . nins qui en fasse inpri-
scessitt iours. une
somme de .
adé-
ment . ; ...-..■..
d'une :...
sucerons
-
cher,-. . . . peul . ntribuerà amé-
i : a santé de; l
. de reconnaitre que nous
:
- -eux,
que l'on ne ss chro-
mâtes de plomb bit
parrr.
ié du projet
. m toute par: . g . ogie
i ; ic s de
-
snt-ils ou non un ces
: carbonate?
L'analyse est muer.-.
r du projc sspèe
ations
exa-
'ndustrielU de
908.
DES DÉPUTÉS DE LA NATION FRANÇAISE EN L'AN DE GRACE 11
285
miner la formation des chromâtes de plomb sur les
fibres textiles.
Il semblerait, à suivre M. Cazéneuve, que ces cou-
leurs s'obtiennent par double décomposition soit sur
tissu, soit sur fil, en imprégnant successivement l'une
ou l'autre: i° de pyrolignite basique; 20 de solution
chromique. Bien plus, la teinture en pièce semblerait
jouir d'un privilège qui permettrait de faire sur tissu
des chromâtes de plomb plus stables que ceux qui
seraient réalisés sur filés.
On voudra bien permettre à un modeste praticien, qui
exerce la teinture, depuis plus de quarante ans, sur
tissus aussi bien que sur filés, de protester avec la der-
nière énergie contre des affirmations aussi erronées.
La teinture en chromate de plomb ne s'est jamais
faite et ne peut se taire, pas plus sur tissu que sur filés,
par double décomposition.
Si on procédait comme l'indique M. Cazéneuve, qui
peut, certes, posséder des connaissances médicales
parfaites, mais qui parait, par contre, peu au courant
des choses de la teinture, on déposerait à la surface
des libres, tissus ou lilés, une laque sans aucune sta-
bilité, qui se détacherait au moindre frottement et ren-
drait les fils ou tissus qui en seraient imprégnés inem-
ployables.
Il en est tout autrement dans la pratique et, en gé-
néral, quand on se trouve dans la nécessité de fixer
sur des fibres textiles un oxvde métallique, on cherche
le sel suffisamment dissociable, pour céder le plus pos-
sible, sans perte, sa base aux dites fibres textiles.
Dans l'espèce, c'est l'acétate OU le pyrolignite basique
qui est employé (extrait de Goulard des pharma-
ciensl.
Les fils ou tissus convenablement imprégnés de cette
préparation se chargent d'acétate triplombique, non
pas à l'état de solution, mais à l'état de sel basique
adhérent et peu solubledans l'eau, à ce point qu'après
un traitement subséquent à l'eau de chaux ou au lait
de chaux qui transforme l'acétate tribasique en hydrate
de plomb, les tils ou tissus sont lavés à fond jusqu'à ce
que, l'eau de lavage ne présentant plus d'aspect laiteux,
on ait acquis la certitude que ces lils ou tissus ne retien-
nent plus de sel de plomb soluble. C'est à ce moment
seulement qu'intervient l'acide chromique, pour trans-
former l'hydrate de plomb en chromate. opération qui
doit se faire très rapidement pour éviter la tormation
sur les fils ou tissus du carbonate de plomb qui se
chromate mal et donne lieu à des accidents de fabri-
cation. Que les fils ou tissus soient ainsi traités pour
faire des jaunes, ou qu'ils soient ultérieurement soumis
à une action alcaline destinée à leur enlever une molé-
cule d'acide chromique, pour en faire un chromate
basique orange, ils sont dans les deux cas lavés à fond
pour éliminer l'excès d'acide chromique, qui. au sé-
chage, altérerait profondément la cellulose, au point de
la détruire absolument s'il en restait une faible trace.
Dans ces conditions, les jaunes ou les oranges de
chrome, qu'ils aient été fixés sur tils dévidés ou sur
tissus, ne poudrent absolument pas plus que des fils ou
tissus écrus. Aussi M. Cazéneuve nous permettra-t-il
de nous étonner qu'il considère la manutention des
fils ainsi traités plus dangereuse que celle des tissus ;
les uns et les autres devant subir des manutentions
peu différentes, qu'il s'agisse de l'apprêt des tissus ou
de l'emploi des lilés qui serviront à faire des tissus
3, eux-mêmes destinés à être apprêtés.
D'après M. Cazéneuve, les teinturiers feraient payer
fr. 6 au kilogramme la teinture en chromate de
plomb lavé, et o fr. <"io seulement la même teinture
non lavée. Nous avouons humblement ne pas con-
naître ce genre de teinture, qui, au dire de M. Cazé-
neuve. serait pratiquée dans la région lyonnaise -- nous
connaissons cependant d'habiles teinturiers dans cette
région. — Suffirait-il des pratiques défectueuses d'un
teinturier ignorant ou peu scrupuleux, pour généraliser
une critique particulière et motiver une loi qui oblige-
rait toute l'industrie française à supprimer, dans ses
tissus a tonds blancs, deux couleurs inimitables et
qu'aucune méthode ou aucune couleur organique na-
turelle ou artificielle ne permet de réaliser avec la même
solidité, avec le même éclat que les chromâtes de
plomb ?
Dans notre région, les jaunes de chrome se tout.
Suivant l'intensité de la couleur, de o fr. 5o à o fr 70 le
kilo et les orangesde o fr. 70a o fr. 90. Mais les colons
sont toujours lavés; autrement, ce ne serait pas de la
teinture, ce serait de la peinture à l'eau inemployable.
M. Cazéneuve, qui semble particulièrement avoir exercé
ses observations dans la région lyonnaise où se fabri-
querait un ai il pour les pa\s orientaux, dit
textuellement, page 3 de son rapport : vv la teinture en
jaune de chrome ou chromate de plomb est restée
dans la pratique industrielle, malgré la découverte de
nombreux jaunes artificiels, dont la gamme variée,
aussi bien que la solidité à la lumière et au savon, ne
laisse cependant rien à désirer et peut avantageusement
soutenir la comparaison avec la couleur plombique.La
région lyonnaise, en particulier, l'utilise couramment;
Roubaix et Rouen, de leur côté, ne l'ont pas aban-
donnée. »
Sans nous arrêter à ce qu'a d'absolument inexacte
l'appréciation de l'auteur du projet de loi en ce qui
concerne les valeurs réciproques d'établissement des
chromâtes de plomb et celle des couleurs artificielles
qu'il propose de leur substituer, nous regrettons vive-
ment d'être amené à contredire M. Ca/eneuvc. Mais,
malgré les nombreuses synthèses de colorants orga-
niques naturels, malgré les innombrables découvertes
de la chimie organique, et c'est là une exception re-
marquable, pas une matière colorante nouvelle n'a pu
détrôner ni même égaler de très loin le jaune et l'ori
de chrome, et cela non seulement sur la palette du co-
loriste industriel, mais même sur celle de l'artiste
peintre. Les couleurs du métal de la couleur sont donc
depuis près d'un siècle restées sans rivales.
Les oranges de chrome et les jaunes, malgré leur
grand défaut de se sulfurer (inconvénient qtie l'on
évite, en peinture, par l'adjonction de blanc de cad-
mium) sont restés les seules couleurs jaunes et oranges
tvpiques capables de résister à la lumière et au savon-
nage, sans maculer les blancs. Et si la région lyonnaise
s'est attardée à leur emploi, c'est évidemment qu'elle
leur reconnaissait des qualités.
F.n ce qui concerne la région normande et celle si
active et si avisée de Roubaix, on peut affirmer sans
crainte que ces couleurs sont indispensables pour
maintenir la rèpui 1 >lité de ses rouenneries.
Que ces coul loyées en lisières comme
marques de fabrique ou en rayures pour les tissus des-
tinés au soleil d'Afrique, et nous mettons M. Cazé-
neuve au déli de nous présenter une couleur organique,
naturelle ou artificielle, susceptible de remplacer
l'orange ou le jaune de chrome comme vivacité,
comme résistance à la lumière et au saxon bouillant
qui sert d'épreuve dans les articles fond blanc appelés
rouenm
is encore ce passage du travail de M. Cazéneuve,
qui semble avoir été le premier à reconnaître la toxicité
des chromâtes de plomb et qui se réclame du mérite
d'avoir découvert des couleurs organiques pouvant les
Emile BLONDEL. — DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA .MENTALITÉ
remplacer, page 14 : * Une mesure rigoun
pose. Le jaune de chrome peut être ec avan-
tage par des colorants artificiels d'une stabilité très
grande et d"une te;r. La rou-
tine et l'ignorance ex] le l'industrie à
accomplir cet:. mmandée par l'h f
■nvenir que !i plupart des
industrie ;ur ignorance
des dar>_. . Je leur ai in-
diqué les chrvsamines. ia chrysophénine et d'autres
matières colorantes également inoîïensives pour rem-
placer le chromate plombique. »
M. Cazeneuve est vraiment bien aimable de nous
faire connaître, depuis prés de vingt ans qu'elles exis-
tent, les chrvsamines et les chrysophénines, ainsi que
leur constitution chimique: il eût mieux fait de se
rendre un .eur peu de solidité. Aussi
les mots routine t-ils plutôt durs sous
la plume de M.Cazeneuve. Il importe, c:
sidérer les couleurs dans leur association avec le blanc,
et si M. Cazeneuve avait pris soin de savonner avec du
blanc un peu de fils teints avec ces chrvsamines et chrv-
sophénines, il se fût rendu compte qu'en peu de temps
le blanc devient aussi coloré que la couleur elle-même.
Ce qui proscrit absolument l'emploi de ces couleurs
dans les tissus à fonds blancs un peu soignés. C'est la
seule raison pour laquelle l'ignorance et la routine con-
tinuent à employer les jaunes et oranges de chrome,
d'une application plutôt difficile et d'un prix de revient
double et triple de celui des couleurs artificiel.,
ajouterons que ces couleurs artificielles, très err .
pour les articles polichromes communs, s'appliquent
presque exclusivement aux monochromes, qui ne se
font guère que par voie de teinture en pièce.
Les chromâtes de plomb ne sont emplovés qu'en très
petite quantité pour lisières, filets ou rayures : ils ont
une vivacité et une résistance que n'orïre aucune des
couleurs qui peuvent leur être substituées. II ne se
trouvera pas un technicien expérimenté pour le nier.
L'orange de chrome, qui jouit de la propriété de
rendre les fibres végétales combustibles, est emplové
dans la fabrication des mèches à briquet. Cet article
constitue même une importante spécialité de l'un de
nos grands établissements cotonniers de la région. Des
précautions toutes particulières ont été prises dans cet
établissement, pour éviter la diffusion des poussières
qui pourraient incommoder les ouvriers qui travaillent
à celte fabrication, et la connaissance parfaite des dan-
gers à redouter et des accidents à craindre nous ont fait
prendre à nous-mêmes, pour la livraison de ces
des soins qui font que jamais le moindre accident n'est
survenu au cours de cette pratique industrielle journa-
lière.
M. Cazeneuve voudra bien nous concéder qu'au
point de vue de l'hygiène, ce mode d'allu
tabac vaut bien l'emploi des tisons fabriqués par l'État
et qui obligent à ingérer les gaz toxiques qu'é
-y.bustion toutes les allumettes de ce genre.
;, nous affirmons que, contrairement aux
eur du nouveau projet de loi, ce ne sont
qui ont maintenu l'emploi
■ ùe plomb jaune et orange, plus onéreux
:rs qui pourraient leur être oppo-
rure nécessité de mettre
strie nationale des couleurs de
. - du marché mondial.
livre la prescription de tous
- .-.it de la teinture,
matières colo-
rante on du teinturier des pro-
duits infiniment plus dangereux que les sels de plomb
s'ils n'étaient employés judicieusement et avec le plus
grand soin.
En somme, M. Cazeneuve, auquel on ne saurait faire
grief de son ignorance en matière de teinture, semble
avoir dirige son enquête dans des milieux où la routine
ince domineraient, au point que les praticiens
de cette région ne sauraient réaliser convenablement
la teinture aux chromâtes de plomb.
Nous nous étonnons vivement que, comme membre
du Par ement, il puisse ignorer l'existence des grandes
Écoles, qui forment et préparent les chimistes pour
l'industrie de la teinture.
Les Conseils d'hygiène, les Administrations départe-
mentales, les Inspecteurs du travail constituent, ce
nous semble, une garantie suffisante pour l'exercice
d'une industrie soumise à tous les contrôles, sans qu'il
soit nécessaire de légiférer sur des cas aussi particuliers.
S'il existe des abus, il nous semble aisé de les réprimer.
Et, enfin, pourquoi admettre la teinture en tissu
plutôt qu'en fil ?
Il faudra créer un nouveau service de contrôle de ces
couleurs, service qui, bien souvent, ne saura discerner
ni la base de la couleur, ni la nature du tissu imprimé
ou tissé, teint en pièce ou en fil.
Tout ce que nous pourrions admettre, c'est que, pour
les fils teints au chromate de plomb, on exigeât qu'ils
ne poudrent que le moins possible, et que les feuilles
de livraison des filés ainsi teints portent rigoureusement
soulignée une mention du genre de la suivante : « Chro-
mate de plomb : n'employer ces fils qu'en prenant soin
de meure les ouvriers hors d'atteinte des poussières
qu'ils peuvent dégager •», aussi bien qu'on appose sur
les fioles de pharmacie : médicament pour l'usage ex-
terne. Mais encore y a-t-il dans l'espèce plutôt matière à
règlement qu'à l'institution d'une loi.
Ou alors raver complètement le plomb de la nomen-
clature des métaux et le supprimer dans tous ses em-
Ce serait une industrie de plus de ruinée.
On a supprimé la ceruse. qu'on a pu remplacer par
le blanc de zinc ; mais à côté est née la fabrication des
accumulateurs au plomb et aux oxydes de plomb ; la
fabrication, l'emploi et l'entretien de ces accumulateurs
exposent infiniment plus aux accidents de saturnisme.
Mais ce saturnisme a-t-il jamais fait autant de victimes
que l'alcoolisme ?... On n'a cependant encore jamais
songé à supprimer ni l'alcool, ni les conséquences dé-
sastreuses pour l'humanité, des abus et des crimes qu'il
engendre ! ! ! Nous ne croyons pas que les représentants
du Midi prennent jamais l'initiative d'une aussi saine
mesure.
Nous espérons que les législateurs se contenteront de
taire surveiller par l'inspection du travail les méthodes
défectueuses de teinture qui pourraient donner lieu à
des accidents.
:s mêmes jamais livré de ces cotons
sans exagérer les précautions qu'impose la constitution
des jaunes et oranges de chrome, et cela a toujours
suffi à éviter que les ouvriers appelés à les travailler s'en
trouvent même incommodés.
Les chromâtes de plomb sont loin d'avoir la toxicité
de la céruse. ils se fixent sur la fibre d'une façon par-
faite : il n'y a pas de raison, si on arrivait à supprimer
leur, pour n'en pas supprimer cent autres non
moins nuisibles.
Si on supprime insensiblement l'outil du travailleur,
sous prétexte de le protéger, on peut se demander, à
viendront ses bras, et comment il
pourra pourvoir à son existence, protégée au point de
l'immobiliser complètement.
DES DÉPUTÉS DE LA NATION FRANÇAISE EN L'AN DE GRACE 1908
287
Il ne faut pas oublier que, si le Midi nous fournit des
fonctionnaires, c'est surtout le Centre 6t le Nord qui ali-
mentent le plus le budget qui les fait vivre.
Examen critique de l'exposé des motifs du projet de
loi de M . Cazeneuve, député, tendant à interdire la
teinture >ut chromate de plomb (jaune et orange)
des cotons en /luttes.
M. Cazeneuve reconnaît volontiers que la suppression
radicale du plomb et de ses composés dans une multi-
tude d'industries est absolument impossible.
Nous sommes d'accord avec M. Cazeneuve pour faire
proliter l'industrie et l'humanité des découvertes de la
science; mais, quand on parle au nom de la science, il
serait au moins nécessaire d'étudier suffisamment son
sujet pour ne pas avancer des affirmations absolument
erronées. Aucun jaune artificiel, aucun orange artificiel
ne peut être substitué aux jaunes et oranges de plomb,
qui, seuls, résistent au savonnage sans maculer les
blancs avec lesquels ils sont en contact. 11 est regretta-
ble que M. Cazeneuve, qui a publié un opuscule très
réduit sur les matières colorantes artificielles, ait né-
gligé cette particularité, cette caractéristique fondamen-
tale pour l'association des couleurs avec le blanc.
Bien plus, M. Cazeneuve ne voit pas d'inconvénient
à teindre, en chromâtes de plomb, les tissus mono-
chromes, et proscrit les mêmes couleurs sur filés indis-
pensables pour la production des tissus polychromes,
dans la confection desquels ils sont parfois employés en
très petite quantité. Il y a là une incohérence extraordi-
naire.
L'auteur du projet de loi, qui a dirigé son enquête
dans un centre particulier, ne veut rien connaître de ce
qui se pratique ailleurs. Nous lui avions offert de bien
vouloir venir dans la région rouennaise se rendre compte
des soins apportés à ce genre de fabrication, de la né-
cessité de l'emploi de ces couleurs pour la fabrication
des belles rouenneries; il a simplement dédaigné de nous
répondre.
Il a suffi àcet ennemi acharné du jaune et de l'orange
de plomb de constater qu'une certaine région employait
des couleurs poudreuses, de relever dans cette même ré-
gion des cas de saturnisme isolés et dus à un manque
de surveillance, pour partir en guerre et réclamer, à ce
sujet, l'augmentation de l'arsenal des lois ! ! !
Il est possible que la suppression des jaunes et oran-
ges de chrome n'apporte aucune perturbation dans le
département du Rhône, pour lequel le Conseil d'hy-
giène a chargé M. Cazeneuve de faire une enquête, qu'il
aurait peut-être mieux fait de confier à des savants spé-
cialistes.
La suppression des vignes dans le Midi n'apporterait
pas non plus de perturbation bien sensible en Norman-
die où l'on boit plus d'eau et de cidre que Je vin. Mais
si le Midi fait du vin plus ou moins naturel, nous fai-
sons dans le Centre et le Nord des tissus plus ou moins
soignés, plus ou moins grand teint ; et si on nous in-
terdit la production des deux seules couleurs jaune et
orange réellement grand teint, nos tisseurs se trouve-
ront dans un état d'infériorité regrettable.
Et notons bien que jamais les jaunes et oranges du
chrome employés en très petite quantité n'ont donné
lieu au moindre accident de saturnisme, nous parlons
personnellement avec une expérience de plus de qua-
rante ans de fabrication.
La description fantaisiste que donne M. Cazeneuve
des opérations de la teinture en chromatesde plombest
un petit chef-d'œuvre, qui donne une idée assc 1 te
delà façon dont on comprend et dont on enseigne l'in-
dustrie dans certains milieux universitaires.
Que W. Cazeneuve sache en passant que le moyen le
plus simple de caractériser les chromâtes de plomb sur
libres consiste à les mettre en contact d'une solution
de chlorhydrate d'aniline faiblement acide, il y a forma-
tion immédiate de noir d'aniline que le lavage ne peut
éliminer, la réaction a le mérite de s'appliquer a la ca-
ractérisation des parties les plus infimes. Cette ingé-
nieuse méthode a été imaginée par notre vieux cama-
rade I. Schmidlen pour la production du noir en im-
pression.
Il n'est pas douteux que les chromâtes de plomb qui
poudrent au point observé par l'auteur du projet de loi.
sont nettement à proscrire; mais les fils ou tissus qui
poudrent de la sorte ne peuvent être obtenus que par
des procédés barbares. Que l'on emploie les procédés
rationnels décrits dans les ouvrages de réelle valeur,
écrits par des techniciens expérimentés, que l'on appli-
que même tout bonnement les principes les plus élé-
mentaires de la chimie et du bon sens, et on obtiendra
sur lils, de même que sur tissus, des jaunes et oranges
solides ne poudrant absolument pas.
Nous avons donné ailleurs, à propos de la critique de
ce projet de loi, une méthode de teinture générale,
mais il y en a d'autres, non moins rationnelles, telle la
fixation de l'hydrate de plomb par les plombites alca-
lins qui cèdent facilement l'oxyde métallique, faisant
dans la circonstance fonction d'acide à la cellulose.
La teinture en tissu, quoi qu'en pense l'auteur du pro-
jet de loi, ne jouit, quant à l'application des couleurs,
d'aucun privilège par rapport a celle des fils. Dans l'un
et l'autre cas, il est seulement nécessaire d'avoir une
somme [de connaissances scientifiques et techniques,
exactes et suffisantes. Les meilleures méthodes, les plus
économiques, sont justement celles qui produisent les
cotons les moins poudreux, puisqu'ils utilisent sans
perte les produits mis en œuvre.
Nous ne doutons absolument pas de l'exactitude des
faits rapportés par M. Cazeneuve, en ce qui concerne
les observations auxquelles ont donné lieu les faits de
saturnisme relevés par l'auteur; mais ces accidents ne
relèvent que de l'exercice d'une profession pat des gens
ignorants, inexpérimentés ou mal guidés. S'en suit-il
pour cela qu'on doive proscrire absolument la produc-
tion de deux couleurs typiques de qualités exception-
nelles, d'un emploi restreint en raison de leur prix élevé,
mais pour lesquelles les fabrications soignées ne sau-
raient trouver d'équivalent dans aucune couleur orga-
nique naturelle ou artificielle.
Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire d'intervenir,
en pareil cas, par une loi pour supprimer deux des plus
beaux tvpes de notre gamine chromatique. Nous nous
étonnons, par contre, que des observations du genre de
celles si habilement rapportées par l'auteur du
de loi, n'aient pas donné lieu à des plaintes, qui n'au-
raient pas manqué de mettre ordre à cette pratique
détestable.
Car, il faut bien le remarquer, l'auteur ne parle, dans
ses observations, que de la région lyonnaise et d'une
fabrication spéciale » les GUIMPIERS ». Nous ne contes-
tons nullement l'exactitude des accidents dus aux mé-
thodes déplorables décrites par M. Cazeneuve, nous
voulons bien croire que pour ses « guimpiers » les jau-
nes et oranges de chrome puissent être remplacés par
des couleurs artiliciellesqui coulent notablement moins
cher de teinture, mais qui chargent moins la fibre, mais
nous sommes obligés de dire que M. Cazeneuve, qui a
288
Fr. BERGA.
FRIÈRE D'EXPOSER A LA LUMIERE
s _
propose
de subi:
met une très grave e- rar igno-
iunes et
-;age des
beaux ar: ..une ma-
. _ aux jaunes et
et quoi qu'en pense
Fauteur du nouveau projei . fleurs plombi-
ques ne sont plus ou - es en dou-
es incon-
piacent ne se taisant
tes, on a pu
niquement les chromâtes de plomb
-l'une application beaucoup
plus simple.
. ar quantités relativement infimes
que les couleurs au chromate de plomb sont employées
en tissus, mais leur vivacité, leur grande résistance à la
gc es rendent en teinture, comme en
. es, et cela malgré le défaut qu'elles
ont de se sulfurer.
■ ésumé, on aura toujours raison de sauvegarder
la santé des travailleurs contre les abus de l'ignorance
;. en surveillant, en réglementant
même les industrielles considérées comme
danger : en présente.
par voie législative, telle ou telle
couleur, sous prétexte qu'elle a pu donner lieu, dans un
atelier, à des abus, à des maladresses, nous parait un
danger pour l'industrie nationale.
vaudrait supprimer d'un coup toute la chi-
mie tinctoriale qui n'emploie que des matières toxi-
; nfiées. quoi qu'en pense M. Cazeneuve, à des
mains expérimentées, à des esprits moins routiniers et
moins ignorants qu'il le pense. II lui suffirait, pour se
convaincre du contraire, de consulter la littérature tech-
nologique relative à cette industrie.
D'autre part, les écoles de .Mulhouse, de N
Roubaix, etc., ainsi que celles existant à l'étranger,
attestent toute l'importance de l'industrie tinctoriale. Et
à rencontre de l'opinion émise par M. Cazeneuve, nous
estimons que cette industrie, qui est une de celles qui
mettent à profit les découvertes scientifiques, s'est par
son activité montrée plus en progrès qu'aucune autre.
Emile Blondel.
PRIERE D'EXPOSER A LA LUMIERE
Par M. FR. BERGA. ingénieux chimiste.
Dans le - _j 1er septembre :
Revue, j'ai déjà mentionné, en passant, les b
substantifs pour coton, solides à la lumière
ont été préconisés comme substituts de Pind _
avant l'introduction des bleus soufrés. J'ai cons-
taté qu'aucun des produits proposés jusqu'à pré-
sent pour remplacer le bleu de cuve, ne peut, dans
l'ensemble de ses qualités, rivaliser avec le vieil
go. Encore aujourd'hui, le teinturier ne peut
mieux faire que d'emplover l'indigo dans tous
les cas où un bleu solide à toute épreuve
Je n'aurais rien à ajouter à mon expe.-.
question des bleus substantifs n'avait été entamée
d'autre part. Les Farbenfabriken vorm. Friedrich
Bayer et O ont lancé une carte d'échantillons
n 020. 1908. intitulée : « Prière d'exposer à la
lumière ». On y trouve un bleu de cuve moven et
quatre bleus substantifs, deux nouveaux produits
_.ue maison, le bleu brillant solide B et le
bleu brillant solide 2 G. ainsi que deux anciens
produits, le bleu ben^o R\Y et Ya^urine bril-
lante R.
Inutile de nous c ce ^eux derniers
franchement petit-teint, échantillonnés
uniquement dans le but de mieux faire ressortir la
la lumière des nouveaux produ::-
: que l'indigo semble
-. eue les deux nouveaux produits si l'on
dite, en se conformant littérale-
. ie. la carte mentionnée
i les _ ; te alun
. sema nés, ... m
juin, et j'ai dû constater que l'indigo, quoique peu
-ment verdi," tandis que les
^eux avaien mieux résisté. 11 est
cependant connu que l'indigo ne montre pas l'in-
convénient de verdir à l'usage, car la teinte rou-
. primitive revient au lavage.
Dans mon article rappelé plus haut, je m'étais
occupé d'une carte assez semblable, de la même
maison, présentant l'indigo katiguène et un échan-
tillon témoin d'indigo avec « prière de laver et de
débouillir comparativement ». Des essais faits
conformément à cette invitation donnèrent un
résultat favorable à l'indigo katiguène.. Mal en prit
cependant aux teinturiers qui se fièrent à cet essai
montrant la supériorité du nouveau produit et se
laissèrent séduire par la simplicité de la teinture
directe avec l'indigo katiguène. car, à l'usage, ce
dernier est loin de valoir l'indigo.
On ne lave pas les tissus pour les conserver
ensuite dans une chambre noire, on les porte, et
il peut donc arriver qu'on les expose à la lumière,
savoir même au soleil, de temps en temr-
ce que l'indigo katiguène ne supporte pas : à la
longue, il se ternit et devient gris.
- jse. la carte n 1 D20.de 1908, présente
le même cas que la précédente: destinée, elle aussi,
à démontrer la supériorité de nouveaux produits
sur l'indigo, elle ne peut que démontrer la supé-
riorité de ce dernier, dès que les essais sont faits
rationnellement. Il suffit, pour cela, que le prati-
cien ne se contente pas de faire l'essai que le fabri-
cant de matières colorantes lui propose; il doit
examiner les nouveaux produits à tous les points
de vue. c'est-à-dire, qu'il ne lui suffira pas d'étu-
.- fois la solidité au lavage, puis une autre
e à la lumière, au gré de ses fournisseurs.
Il fera de suite les deux essais, et alors le résultat
sera tout autre, car la solidité au lavage des deux
bleus brillants solides est médiocre. Les échantil-
A. BOLIS. — RECHERCHES SUR LA SOLIDITÉ A LA LUMIÈRE DES COLORANTS 289
Ions de la carte n" 14 jointe à ce numéro le mon-
trent mieux que je ne pourrais l'expliquer.
Les échantillons dégradés ont été exposes huit
jours à l'air et à la lumière et ont subi une seule
lessive ménagère, telle que les tissus, façonnés en
couleurs grand-teint, doivent le subir couram-
ment.
Les échantillons ont été laissés trois heures
dans de l'eau tiède, lavés à la main dans une les-
sive tiède contenant 5 grammes de savon de .Mar-
seille par litre d'eau, puis immergés dans ce bain
et débouillis dix minutes. Ensuite, ils ont été
passés sur un bain frais de savon, rincés et séchés.
Dans ces conditions, les bleus brillants solides
dégorgent fortement et, en fin de compte, un
témoin blanc mis dans le bain, avec chaque échan-
tillon, n'est guère plus clair que la teinture lavée.
L'indigo et les dérivés bromes de l'indigo essayés
comparativement ne dégorgent absolument pas
sur le blanc. Pour le changement de nuance, les
échantillons disent tout. Les deux bleus brillants
solides sont fortement dégradés par cette seule-
lessive et la supériorité de l'indigo est incontes-
table. L'indigo dibromé et l'indigo tétrabromé
sont encore meilleurs sous ce rapport.
Les bleus brillants solides sont donc un exemple
de plus de colorants dont la solidité envers un
seul agent égale, ou dépasse même, un des colo-
rants grand-teint classiques, sans toutefois pou-
voir rivaliser avec lui dans l'ensemble de ses
qualités. Ils peuvent à la rigueur être employés
dans des cas spéciaux si la solidité à la lumière
seule entre en jeu, mais il ne peut pas être ques-
tion de les substituer à l'indigo dans la majorité
de ses emplois où la solidité à l'usage, c'est-à-dire
à peu près à tous les agents combinés, es! exigée.
Milan, août 190S.
RECHERCHES SUR LA SOLIDITE A LA LUMIÈRE DES COLORANTS
Par M. Aldo BOLIS.
La question très importante de la solidité des
colorants à la lumière est une de celles qui a été
la moins étudiée dans le champ de la chimie tincto-
riale,malgré la possibilité de résultats utiles et inté-
ressants pour la théorie et pour la pratique, il est
vrai que l'étude de cette question présente de bien
graves difficultés. En premier lieu, par exemple, le
manque de points fixes sur lesquels on pourrait se
baser dans une recherche svstématique, car les
résistances des colorants varient selon leur ma-
nière d'application. Il est certain que, dans les
conditions actuelles, vouloir énoncer des lois de
quelque généralité sur les conditions qui contri-
buent à faire varier la solidité des colorants à
l'action de la lumière serait œuvre vaine et impos-
sible, mais il est aussi certain que, si tous les chi
mistes-teinturiers qui, pour une raison ou pour
une autre, ont occasion de noter, dans le cours de
leur carrière, d'intéressants phénomènes onde faire
des observations dans cet ordre d'idées, les étudiaient
avec un critérium quantitatif ou du moins d'une
façon rationnelle, ils pourraient, en peu de temps,
récolter des résultats, qui seraient très précieux
pour le développement de la teinture théorique,
aujourd'hui encore si contestée et si discutée.
Comme preuve de ce qui précède, il suffit de
réfléchir à quelques-unes des plus intéressantes
demandes que peut se taire chaque jour tout tein-
turier : par exemple : Pourquoi la même couleur
est-elle douée d'une solidité diverse selon la fibre
textile sur laquelle elle se trouve appliquée ?
Pourquoi la solidité dépend-elle, d'une manière
si marquée, de la présence de certains sels avec
lesquels la teinture est formée?
Pourquoi, sur certaines teintes, la lumière agit
d'une façon rapide, mais peu énergique, tandis
que sur d'autres elle agit d'une façon profonde
mais lente?
Autant de demandes dont la réponse amène
directement, comme il ,est facile à comprendre, à
la discussion des différentes théories sur le phéno-
mène intime de la teinture.
Dans ce mémoire je relate quelques recherches
faites par moi sur cette question si intéressante, et
dont les résultats ne sont pas sans intérêt.
Avant tout je dois noter que presque tous mes
essais ont été faits sur teintes claires ou peu
foncées, avec lesquelles il est bien plus facile de
reconnaître même de petites différences d'intensité
de teinture, tandis qu'avec des couleurs foncées,
ces différences deviennent, bien des fois, insen-
sibles à notre vue.
Je remarquerai à ce propos que, si les teintes
foncées sont généralement beaucoup plus résis-
tantes que les claires, avec le même colorant,
comme tous les teinturiers le savent, ceci n# pro-
vient pas d'une moindre altération quantitative
due à la lumière. Il est probable que les quantités
altérées sont égales ; si elles sont peu visibles à
notre œil, cela dépend exclusivement de la grande
difficulté avec laquelle notre vue perçoit les diffé-
rences de teintes dans les couleurs foncées.
r Action de la lumière sir les colorants dans
l'air et dans le vide. — La première question qui
se pose à qui veut étudier rationnellement le phé-
nomène de la décoloration des teintures à la lu-
mière est celle de savoir à quoi attribuer cette
action.
Selon toute probabilité, le phénomène est de
nature chimique, mais on n'est pas encore bien
fixé pour savoir si cette action chimique est due
exclusivement à l'action de la lumière, ou si à
cette action s'ajoute celle de l'air et de l'humidité,
et si la nature de la libre intervient.
Pour nous expliquer plus clairement, la question
est celle-ci : L'action de la lumière s'ixerce-t-elle
dans le sens de provoquer une transformation
quelconque intérieure de la molécule du colorant,
ou bien une action chimique a-t-elle lieu sur la
matière colorante, par exemple, une action oxv-
29o A. BOLIS. - RECHERCHES Sl'R LA SOLIDITÉ A LA LUMIÈRE DES COLORANTS
dante produite par l'oxygène de l*air? Comme
exemple d'une réaction du premier genre, on peut
citer l'action de la lumière sur les sels d'argent;
pour le second genre, l'action de la lumière sur la
chorophylle des plantes. D'où l'intérêt d'examiner
l'action de la lumière sur ies colorants dans l'air
et dans le vide. Des essais dans ce sens ont été
faits par plusieurs auteurs, dont Chevreul. La con-
clusion de ces expériences est que la lumière n'a
aucune action dans le vide sur la solidité des tein-
tures. Malgré cela, il me semble qu'il n'est pas tout
à fait sans intérêt de montrer ici quelques essais
faits par moi à ce sujet. In tissu de coton a été
teint avec un colorant substantif, parfaitement
blanchi, traité par l'eau et les acides, de façon à
éliminer complètement en lui toute trace d'apprêt.
La teinture faite, on le coupa en petites bandes,
que l'on eut soin de faire sécher dans un exsicca-
teur à chlorure de calcium complètement à l'abri
de la lumière. Pour examiner dans le vide l'action
de la lumière, je pris un ballon de verre à parois
assez robustes, bien fermé avec un bouchon, tra-
versé par un fort robinet de verre en communica-
tion avec une pompe à vide : dans le fond du bal-
lon on mit les échantillons colorés, on fit le vide,
on ferma le robinet et l'on exposa au soleil.
Dans un autre ballon de même forme et mêmes
dimensions simplement fermé avec un bouchon.
on mit des échantillons identiques et on les expo-
sa au soleil pendant le même temps, tandis que
des échantillons de contrôle étaient maintenus
dans l'obscurité complète.
Voici les résultats qu'on obtint, après une expo-
sition de quinze jours au soleil dans le mois de mai.
avec des colorants substantifs, choisis parmi ceux
qui n'ont pas à la lumière une solidité considé-
rable. La pression était de 4? millimètres de mer-
cure.
MATIÈRES
COLORANTES
1
A LA LIMIER
DANS LE VIDE
E Dr SOLEIL
DANS L'AIR
Rouge congo 4 R. .
Ben \o t>ra nge R
iBaven
Bleu " diamine bril-
lante
Vert columbia \c-
p. 100.
1
très peu affai-
bli
presque intact
très allai bli
Comme l'on voit, les résultats du tableau qui
précède confirment que, dans le vide, l'action de la
lumière sur la solidité de ces colorants est assez
réduite. Il ev vrai qu'il reste toujours un doute pour
l'altération survenue provient de la petite
i d'air encore contenue dans le ballon ou
de l'action de la fibre même; mais il est un fait
certain, c'est que l'air exerce une action accéléra-
0 ■ l'altération des teintures exposées à la lu-
n
Pour point, j'ai examiné l'action de
la lumière dans ies conditions sus-indiquées, c'est
à-dire dans l'air et dans le vide, de plusieurs caté-
gories de colorants sur plusieurs fibres : les résul-
tats sont indiqués dans la table suivante :
SUR LAINE
COLORANTS
1
A LA LUMIÈRE DU SOLEIL
DANS L'AIR DANS LE VIDE
Ponceaux 2P(Actien).
Rouge anthracène au
chrome (Cassella).
Jaune d'ali^arine 3 G
Baver)
p. 100.
3/4
»
affaibli
intact
SUR COTON
Rouge fuchsine fixé
avec tanin et hémé-
tique
Bleu ^ambèse BX
(Actien) diazoté sur
coton . . . . .
Noir d'aniline selon
Hummel (4 p. 100
aniline)
1/2
34
presque déco-
loré
affaibli
virafce au vert
bien marqué
presque intact
Les conditions de l'expérience étaient les mêmes
que celles citées précédemment.
D'après cette table, on voit que les résultats
confirment pleinement l'opinion généralement
acceptée, c'est-à-dire, que la lumière dans le vide
n'a qu'une influence nulle ou à peu près sur la
solidité des colorants. A citer en particulier le cas
du rouge fuchsine, dont on connaît le peu de résis-
tance à l'air, alors que dans le vide il ne change
presque pas.
Des essais faits avec l'indigo et les colorants au
soufre, donnent des résultats analogues, malgré
que la grande résistance de ces colorants à la lu-
mière rend les résultats moins nets et moins visi-
bles que dans les cas précédents.
Il est intéressant d'observer que, dans le vide,
les teintures à l'indigo sur laine ou sur coton pré-
sentent la même solidité, malgré qu'il soit bien
connu des teinturiers que généralement les solidités
à la lumière sur ces deux fibres sont différentes, le
coton teint en indigo se dégradant plus que la
laine teinte à l'indigo. La lumière a donc sur l'alté-
ration des colorants une influence plus grande
dans l'air que dans le vide. Il reste à démontrer si
le phénomène est dû seulement à l'action de l'air,
ou bien si la fibre textile y concourt par elle-
même.
11 est difficile d'en donner une preuve directe ;
toutefois, quelle que soit la manière dont on consi-
dère le phénomène de la teinture, il semble diffi-
cile de prétendre que la fibre textile contribue au
phénomène de la décoloration des teintures, dans
l'action de la lumière, soit que l'on considère la
théorie chimique de la teinture, ou la théorie
mécanique, c est-à-dire que l'on admettra la tein-
ture comme un simple phénomène de solution
solide, ou comme une combinaison chimique du
colorant avec les fibres.
A. BOLIS. - RECHERCHES SUR LA SOLIDITÉ A LA LUMIÈRE DES COLORANTS 291
Cependant, les petites diminutions dans la soli-
dité des colorants observées et indiquées dans les
tables précédentes pourraient indiquer le contraire.
Mais il semble qu'elles peuvent très bien
s'expliquer par le vide incomplet produit par les
pompes à eau, l'air restant pouvant encore exercer
une action sensible sur les colorants très peu
solides à la lumière comme c'est, en effet, le cas
de tous ceux dans lesquels j'ai observé une petite
diminution d'intensité de la nuance , et surtout
par le t'ait de la présence de l'humidité dans l'air
même.
Que l'humidité, c'est-à-dire la vapeur d'eau,
exerce une influence rapide sur l'altération des
nuances, c'est ce que les expériences suivantes
permettent de confirmer.
2' Action de la lumière sur les colorants a
l'air sec et a l'air HUMIDE. — Pour entreprendre
ces essais, je me suis servi des colorants de petite
solidité à la lumière, afin que les petites variations
d'intensité soient visibles à l'œil.
J'ai pris la fuchsine 12 p. 100 sur tannin et
tartre émétique et de l'azoviolet (Bayer) 3/4 p. 100.
Les échantillons teints furent suspendus, l'un dans
une cloche de verre blanc posé sur un récipient
d'eau, le second dans une cloche de verre sem-
blable,mais renfermant un récipient contenant du
chlorure de calcium.
Afin de pouvoir obtenir des épreuves de con-
trôle, je fis une espèce d'échelle dans la manière
suivante.
Des petits morceaux de tissu de coton, lessivés
ou traités de manière à éliminer tout l'apprêt,
comme il a été dit plus haut, teints de la manière
indiquée et dans les mêmes conditions et propor-
tions, furent, à plusieurs reprises, exposés à la
lumière, dix heures, deux jours, trois jours, quatre
jours, etc., puis retirés et maintenus à l'obscurité.
J'eus ainsi une échelle approximative de 10 de-
grés, en commençant du numéro qui représentait
la couleur intacte obtenu en mettant l'échantillon
dans l'obscurité immédiatement après la teinture,
c'est-à-dire sans l'exposer à la lumière, et allant
jusqu'à celui obtenu par exposition à la lumière
pendant plusieurs mois. Les deux cloches sus-
dites, contenant chacune son propre échantillon
teint, furent exposées à la lumière solaire pendant
quinze jours dans le mois de juin, après lesquels les
deux échantillons furent retirés et comparés avec
les échantillons de l'échelle ci-dessus indiquée;
l'on eut ainsi :
Pour la fuchsine :
Dans l'air sec degr. 5 à 6
— humide — 8
Pour l'azoviolet :
Dans l'air sec degr. 4
— humide — 7
Naturellement, ces épreuves furent répétées plu-
sieurs fois, mais elles donnèrent toujours un résul-
tat analogue, c'est-à-dire, qu'à l'air humide, l'alté-
ration de la teinture, par l'action de la lumière,
fut plus grande que dans l'air sec.
3° Influence des divers hayons colorants. —
L'un des points le plus délicat de la question très
compliquée de la solidité des colorants à la lumière
est celui de l'action différente des divers rayons
lumineux. La détermination de la valeur active
de chaque rayon n'a pas encore été résolue avec
certitude ; ce qui rend la question encore plus
compliquée, c'est le fait même de la coloration, qui
devrait, naturellement, faire intervenir la nature
des rayons absorbés par la matière colorante. En
d'autres termes, le spectre d'absorption du colorant
employé doit aussi être pris en considération.
lorsque l'on veut procéder, avec exactitude, à
I étude de l'action de la lumière . ur les colorants.
Jusqu'ici, les expérimentateurs, à ma connais-
sance, n'ont pas tenu compte de ces circonstances
très importantes.
On doit probablement attribuer, à cette cause,
les contradictions existant entre les différents
essais faits jusqu'à présent dans cet ordre d'idées.
En laissant à part, pour le moment, cette question,
je me suis limité à étudier l'action, sur divers colo-
rants noirs, d'une couleur dont on pût éliminer
les influences d'absorption pour ne pas compliquer
le phénomène. Pour cette étude, au lieu de me
servir de verres colorés, je me servis d'un moyen
que je crois nouveau, c'est-à-dire l'emploi direct
du spectre solaire donné par un prisme. Pour
cela je fis usage d'un prisme monté et tournant
sur un pivot placé dans une chambre parfaite-
ment obscure recevant la lumière par une petite
ouverture située dans le volet de la croisée. Le
spectre solaire qui se formait était projeté sur
un carré de papier, dans lequel je piquais avec
une épingle, dans le jaune, le vert, le bleu, ou le
violet, la couleur à essayer, teinte sur de petites
bandes de coton. La plus grande difficulté est de
maintenir le spectre toujours dans la même posi-
tion : on v arrive assez bien, en s'aidant avec le
prisme mobile que l'on déplace et en envoyant sur
ce prisme la lumière solaire, au moyen d'un réflec-
teur tournant sur ses charnières et fixé en de-
hors de la chambre. 11 faut avoir du soin et de la
patience, mais, par contre, on est certain d'opérer
avec des lumières très pures, qui ne sont en aucune
manière altérées par des absorptions compliquées,
comme il arriverait avec des verres colorés.
Dans ces expériences on s'est servi de teinture
n'ayant pas une trop grande solidité à la lumière du
jour et en nuances peu foncées, afin d'avoir, après
peu de temps, des résultats assez visibles.
Ces résultats étaient ensuite comparés entre eux.
Il a été ainsi constaté que, de tous les rayons
lumineux examines, l'action la plus énergique est
exercée dans les parties bleue et violette du spectre;
la moindre action sur ia partie rouge; le jaune
et le vert présentent des variations à peu près iden-
tiques, plus grandes que le rouge et plus petites
que le violet.
(les conclusions concordent avec le fait bien
connu, que ce sont les rayons bleus et violets du
spectre solaire qtii ont la plus grande activité chi-
mique.
20,2
NOUVELLES COULEURS
Voici. sans autre. les résultats que j'ai pu obtenir:
Noir oxydiamine N '(1/2 p. 100): lumière violette,
après 10 jours, très altéré ; lumière bleue, après
10 jours, très altéré; lumière verte et jaune, un peu
affaibli -.lumière rouge, presque inaltéré.
Noir oxydiamine A (1/2 p. 100): lumière vio-
lette, après 8 jours, un peu altéré : autre lumière,
presque intact.
Noir diphényl RO\ 1/4 p. 100) : lumière violette,
après 10 jours, très altéré; lumière bleue, altéré
remarquablement; lumière verte, presque intact;
lumière rouge, intact.
Noir d'aniline, à froid, selon Hummel, avec
2 p. 100 aniline, après to jours : lumière violette
et bleue, très altéré ; autres lumières, intact.
NOUVELLES COULEURS
Bleus solides pour coton TAi, TAii et TAiv
[Farbw. v. Meisler, Lucius S; Brùning).
[Ech. n" 1 5 5 , r 56 e/ 157.)
On teint, avec ces bleus, les tissus de coton pré-
parés au mordant de tannin rongé.
Pour cela, on blanchit à fond le tissu, puis on
le foularde deux fois à 5o" C. dans un bain ren-
fermant, par litre, 3o grammes de tannin et
20 grammes de sel ammoniac, on sèche et imprime
le rongeant alcalin suivant :
Amidon grillé 25o grammes.
Eau 220 —
Glycérine 3o —
Soude caustique 40° B 5oo —
1 .000 grammes.
On vaporise une minute, à 100" C, au Mather-
Platt, passe une minute, à 40" C, en émétique, à
i5 grammes par litre. On rince, savonne à tiède
et teint. Le bain de teinture doit renfermer 3o à
40 litres d'eau par kilogramme de tissu. On com-
mence à froid et chauffe seulement après une
demi-heure ; on arrête la vapeur et teint encore
un quart d'heure. Puis on rince et chlore, s'il en
est besoin.
Benzoécarlate solide 7 BS {Farbenf. v. F.
Bayer § C").
{Ech. n° 1 58.)
Sa nuance est intermédiaire entre celle du 5 BS
voir R. G. M. C t. VI, p. 276) et celle du 8 BS
(voir R. G.M.C., t. V, p. 262). Ses propriétés et ses
qualités sont identiques à celles des marques ci-
dessus ; comme elles, sa résistance au lavage est
modérée ; par contre, il résiste bien aux alcalis.
On teint sur bain de sulfate de soude et de soude
calcinée.
DlAZOGKRANINE B EXTRA. — DlAZOECARLATE BRILLANT
PR extra [Farbenf. v. F. Bayer $ C").
Ech. n°* 1 59 et 160.)
:s colorants diazotables ; le premier
de- fournir des nuances allant du
rose: ni et très solides au lavage,
quand el iiazotées et copulées avec le
« Développateur A », - - ^
Quant au dia^oécarlate brillant PR extra, il
est plus soluble que les anciennes marques 5BL et
iBL extra concentré (voir R. G ■ M . C, t. X,p. 262);
comme elles, il peut être mélangé à d'autres colo
rants diazotables. Sa concentration sur bain est le
double de celle de la primuline.
La solidité au lavage est très bonne, celle à la
lumière est modérée.
Benzorouge 12 B. — Benzobrun MC [Farbenf.
fabriken v. F. Bayer y C").
[Ech. m"5 161 et i63.)
Le benzorouge 12 B a une nuance rouge bleuâtre
pure et un grand pouvoir colorant, mais sa résis-
tance à la lumière est faible. On teint sur bain
bouillant renfermant 1 à 2 p. 100 de soude calci-
née et i5 à 40 p. 100 de sulfate de soude cristal-
lisé. La teinture dure 1 heure.
La nuance monte bien unie, elle résiste aux
alcalis et à l'acide acétique ; les teintes foncées
dégorgent au lavage.
Le benzorouge \iB est recommandé pour la
teinture du coton en bourre, en canettes, en filés et
en pièces. Dans la mi-laine et la mi-soie il teint,
avec la môme intensité, les diverses fibres textiles.
Le benzobrun MC se fait remarquer par sa
résistance à la lumière et au lavage, particulière-
ment quand on le chrome ou quand on le diazote.
La teinture s'effectue à la façon habituelle, sur
bain de carbonate et de sulfate de soude; après
teinture, on chrome au bouillon 20 à 3o minutes,
dans un bain renfermant 2 à 3 p. 100 bichromate
de potasse et 2 à 3 p. 100 sulfate de cuivre et
autant d'acide acétique qu'il est nécessaire pour
rendre le bain limpide. La nuance, par ce traite-
ment, devient plus jaune.
Pour diazoter la teinture, on opère à la façon
habituelle et développe avec les produits A ou H,
la nuance fonce beaucoup.
Vert katiguène 2 B [Farbenf. v. F. Bayer).
(Ech. n" 162.)
Ce colorant soufré, qui fait suite aux diverses
marques déjà connues : 2 B (R. G. M. C, t. V,
p. 139. 172), BH(R. G. M. C, t.- IX, p. 104), teint le
coton en vert foncé corsé. 11 se dissout dans son
poids de sulfure de sodium. On peut teindre à
froid, à 3o°-6o" C. ou enfin à l'ébullition à la façon
des couleurs katiguène, le coton maintenu com-
plètement immergé.
REVUE GENERALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES QUI B't RATTACHENT
TonE XII. — N° 142
CARTE D'ÉCHANTILLONS N° 13
!•' Octobre 1908.
N I M - Noir pour mi laine N I U ";. - Bleu pour lame N„ ... _ R, „oli(lf, _„... ,,„.„„ TAl iq „ m i ki
Nextra n,::, h ii . _ violetà laclde HW ci.: i;„ Bleu iouae pour coton iai|îu/u)iw.
i^pîSS
S55S"
•
jK^PRfiw
■&VW*Vr *-J
^-rv*ji^rW3
N [64 - Noir Pluton pour foulon B .'
N- ici;. — Noir Pluton Bs extra 30 0 - Noir sulfone
cyanine 2 B tO/0 By
V ici:. Noir bleu naphtol BN .
RENTE GENERALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES gui -\ >;\ii\iiiini
Tuas XII. — M0 142. CARTE DÉCHANTILLONS N" 14 l« Octobre 1908.
F. Berça — Prière d'exposer à lu lumière.
Échantillons teints, tels quels : Échantillons exposés à la lumière, puis lavés :
Indigo pur synthétique dibromé.
V ITf.. - Ultra violet LGP S,
N Ultra-violet LGP sur liss naphlol,
mpresaion Rouge paranitraniliue
-i PPU MENT.
SOCIETES INDUSTRIELLES
2g3
Noir pluton BS extra. — Noir pluton pour
foulon B. — Noir pour mi-laine N [Far-
benfabriken v. /•'. lia ver .
(Ech. n°" 154, 164, [65, 166 et 167.
Ces trois coloranis sont particulièrement intéres-
sants pour la teinture des laines renaissance. Le
noir Pluton BS extra se teint sur savon au foulon.
Après 1 heure ou 2, on lave et essore rapidement.
La laine est surteinte sur bain d'acide sul-
furique (5 p. 100) et de sultate de soude 10 p. 100.
On entre à 40". et après in minutes mon te au bouil-
lon en une demi-heure ; après 1 heure d'ébullition,
la teinture est terminée.
L'échantillon n" 164. traité d'abord par le noir
Pluton BS extra, a été ensuite surteint avec :
Bleu pour laine solide BL, 1 p. 100, et
Violet à l'acide 4 B extra, o,5 p. 100.
Le noir Pluton pour foulon B se teint aussi au
foulon ; il a l'avantage de teinter à peine la laine,
ce qui permet, à la surteinte, d'obtenir des nuances
claires et vives (bleus, bordeaux, verts, etc.). Comme
le noir Pluton pour foulon B résiste aux acides, la
nuance du coton ne se modifie pas pendant la
teinture de la laine en bain acide.
L'échantillon n" 164 a été teint, au foulon, avec
2 p. 100 noir Pluton pour foulon B.
Ce bain renfermait 4 parties d'eau pour 1 partie
de marchandise, puis le tissu surteint avec 1 p. 100
bleu pour laine solide BL et o,5 p. 100 violet à
l'acide 4 B extra, a fourni l'échantillon n° it>5.
Le noir pour mi-laine N a aussi la propriété
de teindre fortement le coton, en laissant la laine
très peu colorée. Il s'ensuit que l'on peut employer,
pour surteindre la laine, des colorants comme les
violets alcalins, violets a l'acide et aussi les bleus
solides pour laine.
Le noir pour mi-laine A' est rongé en blanc par
la rongealite C additionnée d'oxyde de zinc ou par
la rongealite C\V seule.
Il est recommandé particulièrement pour les
laines renaissance contenant du coton.
Noir bleu naphtol BN (Cassella et Manufacture
lyonnaise).
(Ech. n° 167.)
Le noir bleu naphtol BN se distingue des
anciennes marques de ces noirs par un ton bleuâtre
prononcé. Il s'emploie sur bain d'acide sulfurique,
il_,unit bien, pénètre bien et est solide à la lumière
et au décatissage.
Procédé de teinture. — On teint sur un bain
renfermant :
1 p. 100 de bisulfate de soude ou
20 p. 100 de sulfate de soude cale, et
2 à 4 p. 100 d'acide sulfurique.
On entre vers 5o-6o°.C, monte au bouillon en
20 minutes environ, et on maintient pendant
une heure à une heure un quart ; pour épuiser
complètement le bain, on ajoute, s'il y a lieu, un
peu de bisulfate de soude ou d'acide sulfurique
et on fait encore bouillir pendant 20 à 3o minutes.
S'il s'agit de tissus de pénétration difficile, tels que
draps fortement foulés, taupelincs et autres tissus
analogues, on entre a une température un peu moins
élevée et on monte lentement au bouillon. Quant
aux tissus carbonisés non neutralisés, on les teint
sur bain de sulfate de soude seulement. Ce n'est
qu'au cours de la teinture, qu'on ajoute, s'il le faut,
un peu de bisulfate ou d'acide.
Jaune quinolini N extra (Farbenf. v. F. Bayer).
[Ech. n" 149.
Nous avons indiqué que ce jaune quinoline ou
jaune quinoléine,\es deux désignations étant simi-
laires, était beaucoup plus riche que les marques
déjà connues.
Et cependant, sur la carte d'échantillon, la tein-
ture est indiquée à 1 b p. 100, ce qui serait énorme
pour un colorant riche. Il taut lire 1,5 p. 100,
c'est-à-dire 10 fois moins.
I ltra-violei LGP (Fabrique de produits chimi-
ques, ci-devant Sandn , .
Ech. n" 1 70 et 177.)
5oo grs. Britishgum 1 1 :
37 — Ultraviolet LGP;
386 — Eau de condensation ;
3o — Acide formique 80 p. 100;
10 — Tannin — acide acétique i/i;
25 — Acétate de chrome 200 B. :
12 — rc.iu.
1.000 grammes.
Pour l'échantillon il" 177. le procédé a été le
même que pour l'échantillon n" 176, mais cet
échantillon a été fait sur tissu préparé en '^-naphtol,
avec impression rouge Paranitruniline.
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
MULHOUSE. — Séance du 2 septembre 1908.
I.a séance est ouverte à 5 heures trois quarts.
Présents : MM. Albert Scheurer, secrétaire. Alph.
Brand, Ch. Vaucher, Alb. Keller-Dorian, Martin Bat-
tegay, Edm. Boucan, Léon Bloch, Félix Weber, I ou
Zuber, G. Jaeglé, G. Wyss, Aug. rhierry-Mieg, Jos. Dé-
pierre, Félix Kinder, Ferd. Oswald ; total, i5 membres.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
1. Vaporisage, fixage et lois de Dation. -- Lettre
dnii mai [895 ./ M. Albert Scheurer, par M. Krncst
Sehlumberger. — Cette lettre a trait à l'explication des
phénomènes de vaporisage par une interprétation rai-
sonnée des lois de I laiton
2 . Vaporisage, fixage et lois de Dation. — Observa-
tions sur ta lettre de M. Ernest Sehlumberger, par
M. Albert Scheurer. — M. Albert Scheurer apporte à
l'appui des conclusions de M. Ernest Sehlumberger
deux expériences laites dans le petit appareil de vapori-
sage deux minutes de Mather-Platt.
L'impression de la lettre de M. Sehlumberger et des
expériences de M. Scheurer est \
3. Excursion aux Farbenfabriken d'Elberfeld. —
ige aura lieu le iS septembre. M. Aug. Thicrry-
prié de demander le programme de l'excur-
sion, qui sera communiqué aux membres qui se sont
lait inscrire.
4. M. le professeur Antoine Sansone adresse à la
Société industrielle le premier fascicule de sa nouvelle
294
REVUE DES JOURNAUX
publication : Praktisches Handbw ucks. —
Des remercient 'auteur.
5. Traité complet t iquéi aux
essais industriels, par MM. îeumann,
traduit par L. Gautier. Don de l'éditeur : Librairie scien-
tifique A. Hermann. à Paris.
Le comité prie M. W'iid d'examiner cet ouvrage.
La séance est levée à 6 heures et demie.
REVUE DES JOURNAUX
.MATIÈRES COLORANTES
UHINOAZOÏQl'ES Sur les sels jaunes et vio-
lets «les . par MM. A. HWTZSCII et F. HIL-
SCHEB (Berl. Ber., iqoS. p. 1171).
and nombre de composés aminoazolques
donnent avec divers acides deux sels isomères ; le pre-
mier exemple de cet isomérisme a été signalé en io,"3
par Thiele.
Les sels légèrement colorés, le plus souvent en jaune
orange, sont considérés comme ayant la constitution
azoîque, tandis que les sels fortement colorés, le plus
souvent en violet, auraient la constitution quinoïde.
La détermination de cette constitution a pour base
l'étude des spectres d'absorption. Les diméthyles et
phénvlaminoazobenzènes, la jt>-toluène azodiméthyl-
aniline, lap-bromobenzèneazodiméthvlaniline.etc, don-
nent surtout les sels violets, tandis que la dibromo-
loluèneazodiméthylaniline et la tribromobenzèneazo-
dimèlhvlaniline forment principalement des sels orange.
L'aminoazobenzène donne les deux sels en quantités
égales. En général, il se forme d'abord les sels jaune
orange labiles, et ceux-ci, par addition de traces d'acides
et quelquefois par le frottement, se convertissent en sels
violets stables : les premiers cristallisent en lames min-
ces et les seconds en aiguilles.
Les sels légèrement colorés s'obtiennent ordinaire-
ment en ajoutant la solution éthérée de la base à un
excès de chlorure, bromure ou iodure d'acétyle, étendu
avec de l'éther, et les sels des acides insolubles dans
Téther se préparent en versant la solution de la base
dans l'acide acétique ou l'alcool dans un excès d'acide
étendu.
CIIROMOPHORE CO.C = t (Fonction du double).
par MM. F. ZYVAYER et S. DE KOSTAXECKI
(Berl. Ber., 1908, p. 1 335).
Les auteurs ont étudié la 4-hydroxy-i-benzoylcou-
marone
O x
CWcT >C.CO.CfiH4.OH
Elle cristallise en aiguilles jaunes fondant à 17
et ressemble à la 4-h.ydroxychalcone, qui est jaune pâle
et à la 4'-hvdroxychalcone, qui est jaune, plutôt qu'à
la 4-hvdroxvflavone, qui est blanche. Sa solution dans
la soude étendue est jaune, avec une faible fluores-
cence verte : sa solution dans l'acide sulfurique con-
centré est jaune.
Les auteurs ont préparé de même la 3'-4'-diméthy-
loxy-i-benzovlcoumarone.en cristaux incolores fondant
. dont la solution dans l'acide sulfurique est
R.
BENZANTHRONE (In ancien dérivé de lai, par
MM. I ' MANN et ROKA (Berl. Ber
p. 14
icrit par Liebermann en 1882 et obtenu
par l'action de l'acide sulfurique concentré sur l'amyl-
oxanthranol, montre certains points de ressemblance
avec le groupe du benzanthrone, auquel il appartient
probablement. Ce doit être, ou une méthyledihydro
benzanthrone,
, CO.C6H3.CH.CH3
C«H« ( |
C = CH.CH-'
ou une méthvlebenzanthrone,
/CO.CW C.CH3
C«H*/ | H
N C = CH.CH
L'acide chromique l'oxyde en acide anthraquinone-
carboxylique : l'acide iodhydrique le réduit, en don-
nant un hydrocarbure, dont la solution dans l'acide
sulfurique concentré est incolore et devient rouge
foncé, si on la chauffe : la benzanthrone donne ces
réactions. n.
IXDIGOÎDE et sur l'indigo (Action des alcalis
sur les colorantsd 1. par M. P. FRIEDLAEXDER
[Berl. Ber., 1908, p. io35).
La plupart des colorants d'indigoïde ressemblent à
l'indigo dans leur manière de se comporter vis-à-vis
des alcalis concentrés ; il se forme d'abord un sel de
sodium, puis la molécule est décomposée. Le thio-
indigo et le 2-thionaphtène-2-indolindigo résistent
mieux à l'action de la soude caustique que l'indigo,
tandis que le i-naphtalène-2-indolindigo et le 2-na-
phtalène-2-indolindigo se dissolvent facilement dans
la soude étendue et se décomposent aisément par
l'ébullition de la liqueur.
La présence du groupe sulfonique, comme dans le
carmin d'indigo, rend la molécule plus sensible à
l'action des alcalis, tandis que les colorants, qui con-
tiennent un groupe méthoxyle sont plus stables que
ceux qui n'en renferment pas. L'explication de l'au-
teur, dans le cas, par exemple, du 2-naphtalène-2-indo-
indigo, est la suivante :
, — CO — ■
OH-
XCH = CH
donne le sel de sodium :
-C(ONa)-.
)c =
/co\
— C < > C6H4
\\H7
C"H
i/~
CH = CH
C.C(OH)
cox
XII
Ce sel subit une décomposition en t-hydroxy-a-na-
phtaldéhyde :
O(CH)-
CW< ^-C.CHO
\
CH = CH
et en acide anthranilique C'H4 /
CO.OH
On obtient la i-hydroxy-2-naphtaldéhyde en faisant
REVUE DES JOURNAl X
295
bouillir le 2-naphtalène-a-indolindigo avec 10 parties
de soude caustique à 10 p. [00, jusqu'à ce que la
liqueur soit jaune brun: on précipite par un acide le
colorant non transformé. La solution laisse déposer
des lames jaunes, qui. SOUS l'actii m d'un acide, donnent
l'hydroxyaldéhyde sous forme d'aiguilles jaune ver-
dàtre.
De même, avec le [-naphtalène-2-indolindigo, on
obtient la 2-hydroxy-i-naphtaldéhyde, déjà connue.
SELS COLORÉS (Sur les) de Wurster, par MM. 15.
WILLSTAETTERet J. PICCARD \Berl.Ber., 1908,
p. i458).
Les auteurs ont approfondi la nature des colorants
quino'ides et de quinoneimide, par l'examen des pro-
priétés et la constitution des sels colores de Wurster,
qui ont été préparés par l'oxydation des alkyl-/?-phény-
lènediamines. Wurster a obtenu des colorants, rouge
et bleu, instables, en partant de l'aminodiméthylani-
line et de la tétraméthylephénylènediamine. Les au-
teurs ont obtenu le colorant rouge sous forme de
cristaux noir verdâtre, qui fondent en se décomposant
à I46°-147° et donnent une solution colorée au rouge
fuchsine. Pour le préparer, on ajoute peu à peu la
quantité théorique de brome (un atome) à la diméthyl-
phénvlènediamine dissoute dans le tétrachlorure de
carbone, ou mieux dans l'acide acétique glacial. 11 est
soluble dans l'eau froide et difficilement soluble dans
l'alcool froid. D'après l'analyse, ce serait un composé
semiquinoïde :
l'.nGII1)-' N =0''H' = NH-Br + (CM- NC'IP.MI-
Les acides minéraux dilués décolorent la solution
rouge, qui se recolore en neutralisant l'acide. L'acide
sulfureux, le chlorure stanneux et le chlorure ferreux
la décolorent aussi.
En ajoutant un atome de brome supplémentaire,
le rouge de Wurster est transformé en un corps inco-
lore et, avec l'iodure de potassium, il se forme des
cristaux noirs d'iodure. Avec les hyposulfites, les deux
atomes de brome sont remplacés par des restes d'acide
hyposulfurcux. Le corps incolore correspondant à
l'aminodiméthylaniline a été prépare et isole à l'état
de nitrate par l'oxydation de la diméthylephény-
lènediamine par les gaz nitreux. Sa formule est:
N03(CH3)*N = O'H1 — NH.HNO'
Il se dissout dans l'eau en rouge et se convertit en
rouge de Wurster par une réduction partielle effectuée
en faisant bouillir avec de l'alcool ou en ajoutant la
leucobase. En ajoutant un sel de tétraméthylephény-
lènediamine au nitrate de ce quinoïde, on obtient une
coloration bleue.
Le produit, connu sous le nom de bleu de Wurster,
préparé en partant de la tétraméthylephénylènedia-
mine, a ete obtenu à l'état de sulfate bien cristallisé,
en dissolvant celle-ci dans un mélange d'alcool et
d'acide sulfurique, et en faisant passer des gaz nitreux
dans la solution refroidie. On obtient des cristaux
prismatiques, allant du vert foncé au violet. Les solu-
tions aqueuses étendues sont bleu pur; les solutions
concentrées vont du violet au 1 :s l'analyse,
le composé renferme 1 molécule de quinoïde combinée
avec 2 molécules de diaminc :
OH' N(CH»)* S04H]s f-aCW N CIF)'-']- + Si >'!!-
Si l'on prolonge l'action des gaz nitreux, il se forme
un sel plus stable, que l'analyse montre être un sulfate
de deux tiers quinoïde.
PRODUITS CHIMIQl ES
RYDROSULFITE (Constitution de I ) el du l'or
maldéhyde-suifoxyiate de aodtnm, par M. E.
oui 01 1 [Chem. Zentr., 1908, p. t5i8).
L'au leur a étudié la manièredonl se ci 'in portent l'acide
hydrosulfureux et ses sels, ainsi que le loi maldéhyde-
Stllfoxylate de sodium vis-à-vis des solutions N [0
d'iode d'hydrate de soude, et des solutions neutres ou
d'iodure de mercure et de potassium 2 Kl,
llgl-'. Il esi arrivé aux conclusions suivantes :
La formule \aJS-(>', proposée par Bernthsen pour
l'hydl isulfite de sodium, ne correspond pas a l'hydro-
sullite lui-même, mais à un produit de condensation,
qui serait dénoi lectcmcnt bisuljite-hydro-
sulfite de sodiun
/0
NaSf
\ OS02Na
ou
ONa
IS.OH
x OS02Na
L'acide hydrosulfureux peut être considéré comme
l'hydroxyde S(OHa de l'oxyde de soufre hypothé-
tique so. Comme il n'est pas dibasique, mais mono-
basique, comme l'acide hypophosphoreux, il semble
probable qu'en solution aqueuse ses sels se transfor-
ment comme suit :
ONa ONa ,OII
S ( donne HS ^ ou NaS^y
on ^o ^0
Avec la première forme, les hydrosulfites pourraient
donne] des produits de condensation comme les aldé-
hydes el les acétones.
Fur mule I.
70Na ,,0
SH(0H)< ou NaS-f
\SO:,Na \OSO-\a
Formule II.
SII(0H
ONa
NaS
OCH'OH
' Oi'.ll-'OII
Les formules 1 représentent l'hydrosulfite di
de Bernthsen, et les formules II le formaldéhyde-sul-
foxvlale de sodium, fin solution aqueuse, ces produits
idensation peuvent exister sous deux modifica-
tions, se transformant facilemeni l'une dans l'autre.
GÉLATINE (Combinaisons de la) <•< <lu tannin,
par M. .1- WOOD (./. Suc. Chem. Ind., 1908, p. Î84).
imbinaisons de la gélatine et du tannin ne sont
pas des composés chimiques définis, mais varient avec
la concentration des solutions, les proportions de cha-
CUD des corps en présence, la manière dont le préci-
pite se forme et la température. Les premières recher-
ches sur ce sujet sont dues ail. Davv et datent de iN >3 ;
il avait déjà constaté l'influence de la concentration.
tn résumant les essais faits depuis Davv, on constate
l'existence de deux groupes, donnant l'un de 66 à 85 et
20Ô
REVUE DES JOURNAUX
l'autre 1 35 parties de tannin, pour ioo parties de géla-
tine.
L'auteur a employé la gélatine de Coignet. marque
or, qui. d'après la méthode de Kieldahl et avec le fac-
: p. ioo de gélatir.
p. 100 d'autres matières azotées, dosées par p
tion a%ec le sulfate de zinc. Il a aussi employé le tan-
nin d'Hasting contenant o5 p. ioo par i'essai à la pou-
dre de peau et l'acide tannique pur de Kahlbaum à
o6.5 p. 100 de tannin.
L'aut. ' lie quantité de
tannin qui peut être : tr 1 gramme de géla-
tine séchée à l'air est d'er. 2 gi 4, la solution de
tannin en renfermant 6 grammes et le volume total,
après l'addition de la gélatine, étant de i5o centimètres
cubes. Pour obtenir le précipité maximum, il faut
emplover tin grand excès de tannin, environ ô fois le
poids de la gélatine employée. Le tableau suivant cor-
respond à 1 gramme de gélatine.
Volume de la solution
Tannin précipité
I
100
O.QI
200
i.5o
3
3oo
1.90
4
400
2-'ï
î
300
! tf
6
600
2.36
7
700
8oo>
2,36
8
2,36
On sait depuis longtemps que le précipité de géla-
tine avec un excès de tannin a une autre composition
que le précipité avec excès de gélatine, et que. par la-
vage à l'eau chaude. le premier perd une quantité con-
sidérable de tannin. L'auteur n'est pas arrivé à établir
de rapport dans des essais faits avec des quantités
déterminées de tannin et de gélatine. L'auteur a cher-
ché à déterminer la quantité de tannin qui peut être
éliminée par lavage: il a trouvé que, pour 100 parties
de gélatine séchée à l'air, le tannin combiné était de
3oo parties non lavables et 212 parties s'en allant à
l'eau.
Pour déterminer l'action du temps, on a examiné le
liquide filtré après 1 heure. 24 heures et 48 heures, et
obtenu les résultats suivants :
Volume
Tannin
C jncentra-
C ncentra-
Temps
delà
tion
tion
solution
gélatine
a. -.ti.-:
à la un
1 heure
i5o cmc.
3.io
4
-4 —
i5o —
3.25
4
-■ -
1 —
i5o —
600 —
3.1 5
2.04
4
1
0,69
W -
600 —
2.73
1
O.02
. . _
2.70
1
0,02
r.er l'influence de la concentration sur
:; tannin précipité, on a mélangé des
ne de gélatine séchée à l'air et de
- lument sec. Les résultats, com-
: us. confirment ceux de
- té de tannin :
.: la solution est moins con-
Tannin sec
Volume
de la
solution
pour ::
Tannin précipité
par 1 gr.
de gélatine.
5,5 -
5.5 -
6.0 —
: : —
5,5 —
i5o cmc.
200 —
250 -
5oo —
2.000 —
6.000 —
2,20
l,8o
1.32
-
0,19
o,oô3
3. »
2,o5
2,60
2.45
2.40
2.40
Pour montrer l'influence de la température, un essai
fut fait en ajoutant 1 gramme de gélatine sèche à
1.000 centimètres cubes de solutions de tannin à la
température de 8o° et de 180. Dans le premier cas la
quantité de tannin précipité fut de 1 gr. 74 et dans
le second de 1 gr. 35.
Le composé de gélatine et de tannin, à l'état sec, est
une masse friable, de couleur brun jaune. Dans l'eau
bouillante elle fond, en donnant une matière visqueuse,
de la consistance de la glu, et on peut l'étirer en fils
aussi fins que ceux de l'araignée. Ces fils ont un éclat
métallique, semblable à celui de l'argent, avec un
reflet doré. Dans une solution d'alun de fer, ils se
colorent en bleu et ressemblent à l'acier poli. Le tan-
nin du composé est insoluble dans l'alcool, l'éther et
l'acétone et est presque insipide. En faisant bouillir les
préparations pures avec de l'eau, elles sont décom-
posées en leurs constituants de composition variable,
comme le montre l'aspect du liquide.
Celui-ci renferme du tannin et de fines particules en
suspension, qu'on peut filtrer et qui semblent cons-
tituées par un autre composé de gélatine et de tannin,
renfermant beaucoup moins de celui-ci. L'ébullition
avec la magnésie semble déterminer la décomposition
complète.
Lumière et Sevewetz ont avancé que le tannin et
l'acide gallique produisent l'insolubilisation de la géla-
tine, en présence de l'air et en milieu alcalin. L'auteur
a vérifié le fait dans le cas de i'acide gallique, mais non
dans le cas du tannin.
Dans le but d'employer la peau chromée pour le
dosage du tannin, l'auteur a étudié l'absorption du
tannin par la gélatine chromée. Lumière et Sevewetz
ont annoncé que la gélatine fixe une quantité maxima
constante de sesquioxyde de chrome, variant de 3 gr. 2
à 3 gr. 5 pour 100 grammes de gélatine, quel que
soit le sel de chrome employé. L'auteur n'a pu véri-
fier cette assertion, mais a observé que la quantité
de chrome fixé est fonction de la concentration de
la solution de chrome et de la basicité du sel de chrome
emplové.En employant le chlorure de chrome basique,
des feuilles de gélatine immergées 24 heures dans une
solution de ce sel étendue à 1 p. 10 ont donné 5 p. 100
je de chrome, tandis qu'avec la solution con-
centrée on trouva i3,6 p. 100, après lavage et neutra-
lisation à l'ammoniaque étendue. La gélatine est rendue
complètement insoluble même par la solution étendue
du chlorure de chrome.
Le chromage de la gélatine n'empêche pas l'absorp-
tion du tannin, car une feuille de gélatine fortement
ée absorbe autant de tannin qu'avant le chro-
Quand une feuille de gélatine est plongée dans
l'eau cistillée froide, elle en absorbe 8 à 9 fois son poids
et abandonne 5 p. 100 d'une substance soluble, dont la
plus grande partie est précipitable par le tannin. Une
feuille de gélatine ainsi gonflée, mise dans une solution
de tannin, absorbe le tannin tout à fait comme une
peau, et se tanne, mais la quantité de tannin absorbé
n'est pas aussi grande que celle qui est précipitée par
REVUE DES JOURNAUX
297
la gélatine en solution : elle est de i gr. 06 par gramme
de gélatine sèche. Une feuille identique de gélatine,
chromée avec la solution concentrée de chlorure de
chrome basique, comme plus haut, et mise dans une
solution de tannin à .S gr. 5 par litre pendant 48 heures,
absorbe aussi 1 gr. 06 de tannin par gramme de géla-
tine sèche. La gélatine chromée ou non chromée
absorbe donc la même quantité de tannin. On voil
par là que les liens qui attachent le tannin à la mo-
lécule de la gélatine sont dilférents de ceux qui
relient l'oxyde de chrome à celle-ci. Procter remarque
que, d'après les dernières recherches sur les protéides,
la gélatine se compose de chaînes d'aminoacides relues
entre elles, et dans lesquelles le carboxvle d'un terme
est relié au groupe amino d'un autre, un ou plusieurs
carboxyles et un ou plusieurs groupes amino restant
probablement libres. Il est de plus probable que les
corps à caractères acides se relient aux groupes amino
et inversement ceux-ci aux carboxyles. On compren-
drait ainsi la difficulté de fixer directement des cou-
leurs basiques sur le cuir au chrome. Mais une ques-
tion se pose, non encore complètement résolue, celle
de l'influence de l'état colloïdal. Dans un mémoire de
Luppo-Cramer, le mode d'action des oxydes métalli-
ques est attribué à ce qu'ils prennent l'état colloïdal.
Des métaux, comme l'argent, le mercure, le cuivre, qui
ne tannent pas en solutions ordinaires, sont capables
de tanner en solution colloïdale.
En résumé, les combinaisons de la gélatine et du
tannin ne sont pas des composés chimiques à propor-
tions définies, mais ce ne sont pas non plus des com-
posés purement physiques, car ils n'obéissent pas à la
loi des solutions, d'après laquelle il doit y avoir un
rapport constant entre la concentration du tannin en
solution et celle du tannin dans la gélatine. La manière
dont le tannin se combine à la gélatine ressemble à
celle dont la gélatine se combine à l'acide chlorhy-
drique. Il est probable qu'il existe plus d'un composé
de gélatine et de tannin, et que, dans les premiers
termes, certains seuls des points d'attache sont saturés
par le tannin. La question res.e compliquée, car on ne
sait que peu de chose sur la constitution du tannin et
encore moins sur celle de la gélatine.
CELLULOSE (Sur les constantes de la), par
M. VIEWEG {Zeits. angew. Chemie, 1908, p. R86).
Les constantes connues de la cellulose à ce jour sont
les suivantes :
1. Le poids spécifique est d'environ 1,54.
2. La constante électrique de l'hvdrate de cellulose
(viscose) est 7,5, c'est-à-dire, que la viscose isole les
conducteurs électriques plus de sept fois mieux que
l'air.
3. La composition chimique correspond à C'-'il-'O1".
4. La transformation de la cellulose en sucre de rai-
sin se fait d'après l'équation:
C'SIP'O1" + 2 H20 = 2 C6H120"
5. Les propriétés chimiques ne sont constantes qu'à
leurs valeurs limites.
Par exemple, avec l'acide nitrique d'une certaine
concentration seulement, on obtient l'état limite, cor
respondantà C'H10Oa 3 NOsH. Vis-à-vis de l'acide ni-
trique et de l'acide acétique, la cellulose se comporte
comme un alcool tertiaire et donne au maximum un
triacétate ou un trinitrate.
6. Parmi les composés de la cellulose et des alcalis.
le composé limite correspond à une lessive renfer-
mant de 16 à 24 grammes de soude caustique dans
roo centimètres cubes, et il se forme la combinaison
ClaH190» °. Na.
7. Il existe peu de dissolvants de la cellulose. Les
principaux sont la solution ammoniacale d'hydrate de
cuivre et la soude caustique agissant concurremment
avec le sulfure de carbone pour former un acide
xanthogénique. Les corps de composition constante
il ment Si ml :
C«H*°05: Cu et C«HwOs: l S*: NaOH.
8. La teneur en eau de la cellulose est à considérer
a deux points de vue, comme eau hygroscopique et
eau d'hydratation. La première, c'est-à-dire l'humidité,
prise à l'air par la cellulose sèche, est éliminée com-
plètement par une température de 100° et dosée par
cette opération même. La quantité de l'eau hygrosco-
pique dépend de l'humidité de l'air et est d'en
1 p. 100 dans l'air saturé de vapeur d'eau : elle corres-
pond à la formule CsHi0Os : II-' >.
L'eau d'hydratation est celle qui se sépare plus diffi-
cilement de la cellulose : elle s'obtient par une combus-
tion ou en faisant bouillir la cellulose dans le toluène
ou le pétrole, et est voisine de celle que contient à la
limite la cellulose mercerisée, <:'-'H-"< >'".H20.
Il y a aussi des celluloses qui possèdent les cons-
tantes examinées précédemment, mais qui, à d'autres
points de vue, présentent des différences notables, en
particulier dans leur manière de fixer la soude et de
réduire la liqueur de Fehling. Ces propriétés n'ont
été nettement mises en évidence que l'année dernière,
depuis qu'on sait les mesurer.
La cellulose est modifiée par trois espèces différentes
d'agents chimiques: les alcalis, les acides et les agents
de blanchiment, c'est-à-dire les oxydants.
L'action des alcalis se manifeste par la plus grande
réactivité de la cellulose, par suite de laquelle elle fixe
les matières colorantes plus facilement. La cellulose
modifiée par les alcalis s'appelle aussi hydrat-cellulose.
Au contraire, V hydrocellulose provient de l'action des
acides sur la cellulose. Les hydrocelluloses ont la pro-
priété d'agir comme des réducteurs sur la liqueur de
Fehling. Quand on ne perd pas de vue qu'une ébulli-
tion prolongée de la cellulose avec les acides la trans-
forme finalement en sucre, c'est-à-dire en aldéhyde,
dont le pouvoir de réduction vis-à-vis de la liqueur de
Fehling permet une évaluation quantitative, on com-
prend que les termes intermédiaires entre la cellulose
et le sucre la réduisent également.
les agents oxydants introduisent de l'oxygène dans
la molécule de la cellulose, augmentent son affinité
pour les colorants basiques, son pouvoir réducteur,
l.a cellulose se transforme en oxy cellulose.
Les agents chimiques précités agissent sur la cellu-
lose, d'après leur degré île concentration: les nouvelles
constantes de la cellulose, degré de mercerisation et
pouvoir réducteur, permettent de mesurer leur action.
g. Degré de mercerisation. — L'auteur a établi que
la cellulose fixe des quantités de soude variables avec
la concentration de celle-ci ; le maximum correspond
à la soude à 16 p. 100 et correspond à C'-H-'i )' '
: NaOH. La cellulose ainsi traitée, bien lavée, réagit plus
faiblement, et sa molécule doit être amoindrie. L'acide
coup d'autres corps sont susceptibles
d'une indeur de leur molécule.
le degré d'action de la soude sur la cellulose peut se
mesurer, en partant de la quantité de soude qu'a la
température ordinaire 100 grammes de cellulose peu-
vent prendre à une solution à 2 p. 100.
2C)H
REVUE DES JOURNAUX
Degré de la soude p. 100
Soude fixée par ioo gr. cellulose
4
8
12
rê
20
24
i gr-
\[t
2,8
2,8
2,8
La température avec les solutions concentrées, quand
elle décroît, augmente l'action de la soude. Pour les
faibles concentrations (2 p. 100), l'action de la tempé-
rature peut être négligée. L'auteur appelle degré de
mercerisation le changement de la cellulose, mesuré
par la quantité de soude fixée dans une liqueur à
2 p. 100. Par exemple, un coton qui a le degré de mer-
cerisation 1,8 a été traité avec de la soude à 12 gram-
mes dans 100 centimètres cubes.
Pour évaluer pratiquement le degré de mercerisation,
on met, dans un verre pouvant renfermer un demi-
litre, 200 centimètres cubes de soude à 2 p. 100. On en
prélève 5o centimètres cubes, qu'on titre avec de
l'acide N/2. Dans la soude on introduit 3 à 3 gr. 3 de
coton séché à l'air, on agite une demi-heure, et retire
5o centimètres cubes de la soude, qu'on titre à l'acide.
On prend la différence entre les deux quantités d'acide
employé et en déduit la quantité de soude fixée par le
coton. Si cette différence, par exemple, est de 1,1, le
degré de mercerisation sera 1,1 x 4 x 0,2 : 3 = 2,9.
Ouate pour pansements.
Cellulose au sulfite
Glanzsloft
1 ,0
1,2
4,0
1,6
3,9
10. Pouvoir réducteur. — Schwalbe a étudié sys-
tématiquement la quantité de cuivre réduit par les
différentes sortes de cellulose. La quantité de cuivre
réduite par 100 grammes de cellulose est. pour chaque
sorte de cellulose, le coefficient de réduction caracté-
ristique. R.
CELLULOSES (Dosage «le l'eau d'hydratation
dans les), par M. C. SCHWALBE [Zeits. angew.
Chemie, 1908, p. i32i).
Pour doser l'eau hygroscopique dans la cellulose,
l'auteur la fait bouillir avec du pétrole dans un appareil
spécial, où l'eau est récoltée dans des tubes gradués.
Cette méthode rapide devait pouvoir s'appliquer pour
le dosage de l'eau, qui se sépare des hydrates définis de
la cellulose, comme la cellulose mercerisée, quand on
les chauffe au delà de ioo° avec des hydrocarbures,
comme le toluène. Les essais ont été faits avec des
morceaux de papier de coton mince mercerisé, d'envi-
m. 3. On lit bouillir environ 3 grammes de ce
papier mercerisé, 1 à 2 heures, avec 3oo à 5oo centi-
mètres cubes de toluène, et l'eau séparée fut distillée
iviron i5o centimètres cubes de toluène dans le
récipient pesé, muni de chlorure de calcium. Au
bout de 24 heures le toluène fut remplacé par de l'éther
de pétrole ; celui-ci fut siphonné et desséché jusqu'à
poids constant, ce qui comporte au moins 48 heures.
Mais cette méthode est longue et fastidieuse, et l'auteur
propose la distillation rapide dans un appareil métal-
lique. On chauffe à l'ébullition, dans une cornue,
40 grammes de papier mercerisé avec 2 litres de to-
luène et distille jusqu'à ce que liquide passe clair, résul-
tat qui s'obtient en peu de min-utes avec des tubes
gradués de 2 à i5o centimètres cubes. Au lieu du
toluène, le pétrole fut aussi essayé. Le tableau suivant
donne les résultats respectifs obtenus :
Matière première
Papier de coton
Ouate
Papier-filtre . .
Crin de cheval
a r t i fi c i e 1
GlanzstofT). .
4°
40
52,2
43,,
28,7
Eau
hygroscopi-
que réelle
2,5
toluène
7, 1 } pétrole
9.7
6,6
6,7
6,7
5,3
h
L'auteur préconise surtout la méthode chimique,
modifiée comme suit :
On fait bouillir 3 grammes de la cellulose mercerisée
à analyser avec 25o centimètres cubes d'acide sulfu-
rique à 5 p. 100 pendant un quart d'heure. On neu-
tralise avec la quantité de soude nécessaire, additionnée
de 25 centimètres cubes d'eau, on ajoute 100 centi-
mètres cubes de liqueur de Fehling et fait bouillir
un quart d'heure. Le cuivre est dosé électrolytiquement.
En opérant de même sur de la cellulose non merce-
risée, on trouve pour l'indice de cuivre 3,3, au lieu de
6,9 que donne la cellulose mercerisée. La méthode
s'applique à des variations peu écartées d'hydratation,
c. mme le montre le tableau suivant :
Matière première
CHLORATES (Dosage volumétrique des), par
M. E. KXECIIT (J . Soc. Chem. Ind., 1908, p. 434).
Les principaux procédés de dosage volumétrique des
chlorates sont le procédé iodimétrique et celui au sul-
fate ferreux. Le premier demande trop de temps pour
son exécution; le second, dû à Lunge, est le plus ra-
pide de ceux qui sont employés. Il consiste, en principe,
àaiouter un volume connu d'une solution de chlorate
à la solution dans l'acide sulfurique étendu d'un poids
connu de sulfate ferreux : on fait bouillir 10 minutes,
refroidit et titre l'excès de sulfate ferreux au permanga-
nate. D'après Lunge, les résultats sont exacts à 0,2-0,4
p. 100 près.
Le procédé de l'auteur est semblable à celui de Lunge :
l'agent réducteur est le chlorure titaneux, au lieu de
REVUE DES JOURNAUX
299
sulfate terreux. L'avantage consiste en ce que la réduc-
tion se fait à froid ; on n'a donc ni à chauffer, ni à re-
froidir. De plus, on n'a pas de pesée à effectuer, car on
opère avec une liqueur titrée de chlorure de titane.
Avec le chlorate de potasse, par exemple, la réduction
se fait quantitativement, suivant l'équation :
6 TiCI3 + KCIO3 + 6 HC1 = 6 TiCf* -(■ K.CI + 3 li-'O
On opère ainsi: 5o centimètres cubes de la solution
normale de chlorure titaneux (1 cmc. de celle-ci =
0 gr. 001 5 de fer) sont mis avec 5 centimètres cubes
d'acide Chlorhydrique concentré dans une fiole conique,
traversée par un courant d'acide carbonique. On y
ajoute 10 centimètres cubes de la solution de chlorate
(i gr. dans 5oo cmc.)- Au bout de trois minutes au
minimum, on ajoute du sulfocyanure de potassium,
et l'excès de chlorure titaneux est dosé au moyen d'une
liqueur titrée d'alun de fer : le point linal est donné
par la coloration rouge permanente de la liqueur.
La méthode a été étudiée avec soin au moyen de
chlorate recristallisé, dont la pureté avait été vérifiée
par d'autres méthodes.
Pour doser le chlorate dans le chlorure de chaux, le
chlore de l'hypochlorite est dosé d'abord à la manière
ordinaire, en ajoutant de l'iodure d'amidon et en se
servant d'une solution d'hyposulfite en présence d'acide
acétique. Une seconde partie de la solution est titrée au
chlorure de titane, ce qui donne le chlore total, hypo-
chlorite et chlorate.
BENZINE DE PÉTROLE (Pouvoir germinicide
de lai, par MM. F. FARRELL et F. HOWLES (J. Soc.
Dyers and Colour., 1908, p. 166).
Cette question intéresse l'industrie du nettoyage à
sec. Dans la pratique actuelle, la benzine est rarement
employée seule, excepté pour le rinçage final, mais on
l'additionne d'une petite quantité de savon de benzine,
c'est-à-dire d'un savon presque anhydre, qui est faci-
lement soluble dans la benzine.
La quantité employée ne dépasse pas 1 p. 100 et est
généralement très inférieure à ce nombre. Pour déter-
miner l'influence de cette addition à la benzine de pé-
trole, au point de vue du pouvoir germinicide. on se
ser\it de benzine de pétrole, additionnée de 1 p. 100
dudit savon, représenté en l'espèce par le produit com-
mercial, la Saponine , qui renferme un peu d'eau, et
par un oléate neutre de potassium, absolument
anhydre.
L'organisme employé était le Bacillus typkosus. Une
culture de cet organisme sur agar, de 24 heures, était
émulsionnée avec de l'eau et filtrée : la liqueur tiltrée
était versée sur des fils de soie stérilisés, d'un pouce de
longueur. Après un contact de 1 heure à la température
de 37", l'excès d'émulsion était enlevé avec un tiltre en
papier stérilisé, et les capsules de Pétri contenant les
fils étaient mises dans un dessiccateur sur de l'acide
sulfurique et maintenues dans l'obscurité pendant
5o heures. Les tils ensemences, ainsi desséchés, étaient
soumis à l'action de divers liquides, dans de
lions déterminées. Au bout du temps voulu. >n les re-
tirait avec une pince stérilisée, les rinçait à la benzine
de pétrole et les mettait sur une lame de platine stéri-
lisée, le* liquide volatil adhérent aux fils étant éliminé
par un séjour de 3 minutes dans une etuve à 37".
Les fils étaient immergés dans des solutions à 1 p.
100 de saponine ou d'oléate de potassium (benzine de
pétrolel à la température ordinaire, pendant des inter-
valles de temps variant d'une demi-heure à 24 heures.
puis ils étaient introduits dans un bouillon stérile
maintenu à 370 : dans tous les cas il y eut formation
d'une culture. Donc, l'addition de savon de benzine à
la benzine de pétrole ne lui communique pas de pro-
priétés germinicides.
Les auteurs ayant observé que le tétrachlorure de
carbone, après immersion d'une demi-heure, est tou-
jours un germinicide, essayèrent la benzine de pétrole
additionnée de 5o à jS p. 100 de ce corps et constatè-
rent avec étonnement que le mélange n'a pas d'action
germinicide, même après un contact de 24 heures.
Les auteurs ont essayé aussi les solutions aqueuses
saturées de chloroforme soigneusement purifié, ou cou-
pées à l'eau distillée à la moitié ou au quart. La solution
saturée d'après Herz renferme, à 22°, 4centimètrescubes
de CHCla pour 1 litre d'eau, ou en poids 0,622 p. 100.
La période d'incubation après introduction des fils
dans le bouillon de culture stérilisé était de quatre
jours. Dans tous les cas, la solution saturée agit comme
germinicide. Mais en employant le chloroforme en na-
ture, sans addition d'eau, les bacilles ne sont nullement
affectés par une immersion de 24 heures, tandis que
la solution aqueuse de chloroforme à 0,622 p. 100 dé-
truit les organismes en une demi-heure. Ces essais
confirment l'opinion que l'activité de beaucoup de ger-
minicides dépend de leur état de dissociation.
On ne peut pas établir avec certitude si le chloro-
forme se dissocie en solution aqueuse avec formation
d'ions qui agissent sur le protoplasma des bacilles, ou
si, en présence de l'eau, il exerce une action qu'il ne
saurait produire en l'absence de l'eau. En tout cas, c'est
un fait remarquable qu'une solution aqueuse à 0,5
p. 100 possède un pouvoir germinicide que n'a pas le
liquide pur.
Les auteurs ont aussi comparé l'action du phénol en
solution aqueuse et en solution dans la benzine de pé-
trole, et les résultats tendent à démontrer qu'une dimi-
nution dans le degré de dissociation (par l'emploi d'un
dissolvant inerte) a un effet marqué sur le pouvoir
germinicide.
Une solution à 8 p. 100 de phénol dans la benzine a
le même pouvoir germinicide que la solution aqueuse
à 1,26 p. 100, le bacille dans les deux cas étant tué par
une immersion d'une demi-heure. Avec des solutions
de phénol dans la benzine, variant de 2 à 5 p. too, les
pouvoirs germinicides étaient à peu près les mêmes, et
l'organisme se développait dans le bouillon de culture
au bout de 4 heures.
Les auteurs ont cherché à comparer le pouvoir de
pénétration du tétrachlorure de carbone et des solu-
tions de phénol dans la benzine. Dans ce but, l'émul-
sion de la culture sur agar du Bacillus typhosus fut
laissée déposer, mais ne fut pas liltrée. Les lils de
soie étaient in iculés par immersion dans l'émulsion
décantée, obtenue après un repos d'un quart d'heure.
Les résultats obtenus avec le tétrachlorure de carbone
montrent que le pouvoir germinicide est très diminué
par l'état d'agrégation des organismes, le pouvoir de
pénétration étant relativement faible. Tandis qu'avec
les fils préparés au moyen de l'émulsion filtrée, l'orga-
nisme était toujours détruit en une demi-heure, les
lils préparés avec l'émulsion déposée ne devenaient
stériles qu'après une immersion de 24 heures dans le
tétrachlorure de carbone.
Des résultats analogues furent obtenus avec des so-
lutions de phénol dans la benzine. Avec une solution
a .s p. 100, il (allait une immersion de 7 heures pour
tuer les bacilles, et avec une solution 3 2 p. 100 la
durée de l'immersion devait être portée à 24 heures.
3oo
REVUE DES JOURNAUX
MORDANÇAGE
MORll.VXT Théorie «les colorants pour . rar
M. A. WERNEB (Berl. Ber., i 90S, p. 1062).
D'après cette théorie, la propriété des composés chi-
miques de se combiner aux mordants dépend de leur
faculté de former des sels métalliques complexes
internes.
Les colorants pour mordants seront donc ceux qui
renferment un groupe solidifiable et en même temps un
groupe capable de se reliera l'atome de métal, les deux
groupes étant en position telle qu'il en résulte la for-
mation d'un complexe métallique interne. On citera le
cas des benzvlmonoximes stéréoisomères
CSH\C-
C.C6H5
CSH\C
-C.C«H5
II
O
X.OH O HO.N
a-oxime f"ox'rne
La première a une grande affinité pour les mordants
et donne sur cobalt un jaune orange et sur cuivre un
vert, tandis que la seconde n'a pas d'affinité pour les
mordants. L'a-oxime peut en effet former un sel com-
plexe interne
C«H5.C C.CH5
1! Il
X.OMe. . . .0
La ligne pointillée dans cette formule représente le
mode d'attache suivant la théorie de la valence de
l'auteur.
L'acide benzylhydroxamique et ses homologues
donnent avec les mordants des laques colorées et le
complexe interne de ces composés est évidemment
celui de la première des deux formules suivantes :
,NH
R.C{
^ O. .
■O
I
.Me
r/
CH.O
'O
Si l'atome d'azote est remplacé dans la première par
un atome de carbone, on obtient le groupement carac-
téristique des flavonols teignant sur mordants, qui est
évidemment propre à la formation d'un complexe
interne. Dans le but d'établir s'il peut s'en former un
dans un composé renfermant une chaîne ouverte, l'au-
teur a examiné la benzoïne du phénylglyoxal, qui est
jaune pâle:
C6rP.C.C = C. C.CW
OOH
OH O
Il a trouvé que ce corps est un excellent colorant
pour mordants: il donne, par exemple, un brun noi-
râtre avec le fer, un rouge brique avec l'urane et un
orange vif avec l'vltrium. b.
MORD.YXTS DE FER 1 Emploi «lu chlorate de
potasse dans la fixation des), par M. JOSEPH
DEPIERRE {Bull. Soc. ind. Mulhouse, 1908, p. 197).
Relativement à l'emploi du chlorate de potasse (voir
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, jan-.
vier 190S, pp. 43 et 47), je me permets de rappeler que
la fixation des sels de fer par le chlorate de potasse
date déjà d'une soixantaine d'années, mais n'était em-
ployé que pour la teinture.
avant à Cernay, en 1860 (D'1 Eck et O), j'ai
eu beaucoup de désagréments causés par l'irrégularité
de la fixation des mordants de fer (violets garancine et
fonds puce), malgré l'emploi du psychromètre d'Au-
gust(i). Il faut dire aussi qu'à cette époque, les éten-
dages à mordants étaient immenses et insuffisamment
munis de psychromètres. Comme le pays est souvent
sous l'influence du vent de l'Est, et que ce vent est
très sec, j'avais remarqué que c'était surtout à l'époque
où il régnait que nos mordants étaient mal fixés. Ayant
eu un jour la visite d'un Anglais. M. Pinckoff fils, dont
le père fabriquait une sorte de garancine dite « Pincof-
fine >. et spécialement préparée pour l'article violet à
fond qui se faisait en grandes quantités, je lui deman-
dai si les inconvénients auxquels j'étais sujet se pro-
duisaient aussi chez ses clients. C'est alors qu'il m'in-
diqua, grosso modo, l'emploi du chlorate de potasse, à
la dose de 6 à 7 grammes par litre d'eau et additionné
de sels hygrométriques: on plaquait les pièces dans ce
bain, puis on imprimait — une seule nuit de suspen-
sion dans un local humide suffisait pour bien fixer les
mordants. Après quelques essais, je m'en suis tenu à
la formule suivante, indiquée dans Dépierre : Traité
de teinture et d'impression, t. II. p. 187, et que je
reproduis ici :
Mordants pour teinture garancine.
. . 800 chlorate de potasse,
— 440 sel ammoniac.
9 — 600 sulfate de magnésie
42 litres eau.
Couper 1 — 10 avec de l'eau, plaquer au foulard,
sécher au tambour, puis imprimer les couleurs voulues.
J'introduisis cette préparation à Berlin
puis à Malaunay 11869-1879). Dans cette dernière
fabrique, qui faisait des milliers de pièces de ce genre
violet, j'ai eu comme second M. Joseph Schmidlin.
Celui-ci alla en Angleterre, vers 1876,00 il utilisa aussi
le procédé, mais, je le répète, seulement pour les vio-
lets par teinture.
Comme M. Laurent Schmidlin est le frère de M. Jo-
seph Schmidlin, il ne me paraît pas trop osé de suppo-
ser que c'est par son frère qu'il ait eu connaissance de
ce procédé et que, plus tard, il l'ait appliqué aux genres
vapeur. Mais, pour ce qui est du procédé de fixage
pour la teinture, le procédé était déjà en usage en
Angleterre vers 1S59.
M. Alex. Schultz, dans son petit traité de la teinture
et de l'impression (iS83), indique aussi (p. So) une for-
mule destinée au même usage et que voici :
7 litres eau,
25o gr. chlorure de magnésium à 13° B.
60 — chlorate de potasse,
3o — nitrate d'ammoniaque.
on foularde, sèche les pièces et on imprime les mor-
dants.
Je rappelle que M. L. Schmidlin (p. 46, même Bul-
letin de janvier 1908) dit lui-même avoir ouï-dire, vers
. pendant son séjour en Angleterre, qu'on em-
ployait la préparation au chlorate de potasse pour les
* Purple Pads > (violet par teinture). Ce genre violet
était le même que celui que nous fabriquions en Nor-
mandie.
MORDAXTS (Fixage des). Xote sur la pre-
mière application du psychromètre d'August,
par M. LEFÈVRE,en 18o2 '{Bull. Soc. ind. Mulhouse,
-
La première application du psychromètre d'August a
Le psychromètre d'August a été introduit en Alsace
en i85o [? par M. Félix Lefevre, alors chimiste dans la
maison Scheurer-Rott. à Thann.
REVUE DES JOURNAUX
3oi
clé faite, comme on le sait.cn i85a, par M. Lefèvre,
dans la maison Scheurer-Rott, à Thann.
I. 'emploi de cet appareil s'est généralisé rapidement.
Il réalisait un progrès de très grande importai
la pratique du fixage, à une époque OÙ les fabrications
par teinture formaient le fond de la production de l'in-
dienne.
M. Lefèvre se livra préalablement à l'exploration
complète de toutes les parties des étendais au moyen
du psychromètre.
u'il rencontrait dans ses expériences une place
n'offrant pas la même humidité que les autres, il en
recherchait les causes et y remédiait généralement en
supprimant certains courants d'air.
Les parois des étendages étaient garnies de toiles
d'emballage laissant entre elles et les murs un espace
d'une dizaine de centimètres. Le chauffage se faisait à
feu nu au moyen d'une chauli'erie dont les tuyaux de
tôle étaient placés sous le sol ;. claire-voie. La vapeur
était introduite sous cette tuyauterie en plusieurs points.
Le chauffeur était chargé de pénétrer, toutes les demi-
heures, dans les êtendages avec une lanterne, poui véri-
fier les indications du psychromètre, d'après lesquelles
il rectifiait le réglage. On atteignait une régularité
presque parfaite.
Voici des extraits écrits, en iN53, dans les cahiers de
la maison Scheurer-Rott, par M. Thiébaud-Schillkopf,
et qui relatent en détail la méthode établie par M. Le-
fèvre et les résultats obtenus.
<s Fixage des mordants imprimés pour garancine :
« Le fixage des mordants imprimés pour garancine
se faisait autrefois par une suspension lente de trois
jours dans un étendage maintenu à environ i6° à 18* R.
La vapeur que contenait cet étendage était produite
très irrégulièrement par de l'eau qu'on introduisait
dans le bas. Celte eau était quelquefois froide, quelque-
fois chaude, selon qu'on jugeait que dans l'étendage
l'humidité devait augmenter ou diminuer. En hiver,
où la plus grande quantité de cette vapeur était, comme
en été, produite par la chaleur que le sol cédait à l'eau
qui le recouvrait, il arrivait souvent, et surtout dans
les temps froids et secs, que l'étendage se trouvait
beaucoup trop sec; il en résultait une mauvaise fixa-
tion: des fonds puce marbrés et violacés, sans richesse,
des cachous trop clairs, etc. En hiver [853, nous avons
essayé de fixer les garancines à la vapeur à 3S" R, en
douze heures comme les doubles violets garances,
avec 3° de différence entre les deux thermomètres de
l'hygromètre de Danger |i); cette fixation nous a par-
faitement réussi et nous nous y sommes arrêtés. Depuis
quatre mois, nous fixons ainsi toutes nos garancines
sans avoir aucune mauvaise réussite, surtout dans les
cachous, pour lesquels la fixation est la condition prin-
cipale d'une bonne réussite. En douze heures, m un
maintient bien le degré hygrométrique et la I
turc, la fixation est complète. •
II
« Immédiatement après l'impression, on fixe les
mordants à la vapeur à 3;n,3 et 3a",s C, pendant douze
heures.
1 1 M Lefèvre avait l'ait construire son psychromètre
par la maison Danger, a Pans, qui fabriquait des thermo
mètres de premier ordre. Il existe encore un di
thermomètres fournis à cette époque par ce fabricant et
dont les indications sont d'une exactitude parfaite.
« Lorsque l'étendage est plein de pièces, on le chauffe
à 3i°, puis on ouvre le robinet de vapeur et on main-
tient l'étendage au degré hygrométrique indiqué ci-
dessus; au bout de six heures on arrête la vapeur, on
change les plis des pièces, puis on rouvre le robinet de
vapeur et on laisse encore marcher six heures; alors
on arrête la vapeur, on continue le feu pendant une
demi- heure pour sécher les pièces, puis, enfin, on
ouvre la porte en bas et en haut pour refroidir l'éten-
« Il faut avoir soin de veiller à ce que l'étendage soit
dans le haut bien garni de calicot, pour empêcher que
les gouttes d'eau qui se forment au plafond ne retom-
bent sur les pièces. »
TEINTURE
PARANITBANILINE (Moyen de rendre le rouge
de) plus solide an frottement, par M, CAMILLE
B.URZ [Bull. Sue. ind.'de Rouen, 1908, pli cacheté du
4 mars [898).
La matière colorante rouge formée par la réaction de
la paranitranilinc diazotée sur [i-naphlol est très solu-
ble, à chaud, dans les différentes aminés, phénols, etc.,
et, pour l'obtenir à l'état cristallisé, il suffit de chauffer
le produit en poudre dans l'aniline, le phénol, etc.,
jusqu'à dissolution complète, puis de laisser refroidir.
Le produit cristallise très bien, par refroidissement, en
longues aiguilles soyeuses d'un muge foncé.
Lin grand désagrément du rouge de paranitranilinc
formé sur la fibre préparée en [3-naphtol est de Iftchei
au frottement, malgré les traitements d'acidage et de sa-
vonnage qui suivent généralement le passage en solu-
tion diazoïque.
Ce défaut est probablement dû à ce qu'il se t\\e. mé-
caniquement sur la fibre un excès de matière colorante
rouge, que ne peuvent enlever ou dissoudre les diffé-
rents traitements en usage. J'ai donc pensé a utiliser la
propriété que possède ce rouge de se dissoudre dans
l'aniline et le phénol, pour enlever l'excès de ce corps
sur la fibre, et j'ai obtenu, par ce moyen, des rouges
beaucoup plus solides au frottement et à la sueur.
< "est le phénol qui donne les meilleurs résultats, et
voici comment j'opère :
Les tissus, passés en solution diazoïque, sont traités
comme d'habitude, c'est-à-dire lavés, acides, lavés et
savonnés. On les traite ensuite une demi-heure au
bouillon, dans les cuves de teinture, par une solution
de :
i litre d'eau,
o gr. 2 phénol.
On lave ensuite et on sèche.
Outre que les tissus ainsi traités lâchent beaucoup
moins à la sueur et au frottement, le rouge prend une
teinte beaucoup plus vive, et les blancs, s'il v en a, de-
viennent meilleurs. On peut ajoutera volonté du savon
au bain de phénol, le résultat reste le même.
J'ai tiré également parti de la propriété qu'a ce rouge
de se dissoudre dans le phénol pour doser sur un tissu
quelconque le rouge de paranitranilinc \\\ù. Il suffit
pour cela de peser i décimètre carré du tissu teint et
de le placer, enroule, dans un filtre de Soxhlet avec du
phénol dans un ballon muni d'un reirigérant ascendant
tel qu'on l'emploie pour le dosage de l'indigo. On chauffe
jusqu'à décoloration complète du tissu et on pèse le
rouge qui se précipite par la dilution du phénol dans
de l'eau alcaline froide, et on contrôle l'analyse en pe-
sant le tissu décoloré et lavé et séché.
302
REVUE DES JOURNAL X
FIBRES TEXTILES
FIBRES ni' LDI ET DC CHANVRE Méthode
pour distinguer les), par M. T. H.W.U'SECK
(Zeits. Farben. Ind., 1908, p. io5).
Les fibres du lin se différencient ordinairement des
fibres du chanvre par la forme de leurs extrémités. Les
premières s'effilent graduellement en pointe, tandis que
les secondes se terminent par une sorte de nœud
arrondi. Les sections de la fibre du lin sont polygo-
nales, tandis que celles de la fibre du chanvre présen-
tent un contour plus irrégulier.
L'auteur traite les fibres avec la liqueur qu'on obtient
en ajoutant un excès d'acide sulfuriqueà une solution
de bichromate de potassium. En quelques secondes,
les fibres commencent à gonfler et, autour d'elles, la
liqueur devient verte. Des bulles d'air apparaissent et
opèrent pour faire déplacer le liquide vert inactif par
le liquide jaune actif: ce mouvement est accentué, si
l'on incline la plaque microscopique sur laquelle repo-
sent les fibres. Celles du lin gonflent plus vite que
celles de chanvre. La surface de la fibre devient irré
guiière, et dans les deux cas il se produit des taches
foncées, plus prononcées dans le cas du chanvre. L'au-
teur attache plus d'importance à l'apparence des parais
des canaux des fibres. Le canal du lin est assez sem-
blable à celui que produit un traitement à la liqueur
cuprammonique : il est étroit, ondulé, irrégulier et
brisé. Le canal du chanvre, au contraire, est droit, con-
tinu, et n'est ni brisé, ni ondulé.
TISSES MIXTES (Méthode d'analyse des), par
M. O. LECOMTE [Rer. Intend, milit., 1 908, p. 55).
On traite un décimètre carré du tissu blanchi avec
3o centimètres cubes d'acide nitrique (1 : 10). Quand le
tissu est bien imprégné, on ajoute 3o centimètres cubes
d'une solution de nitrite (1 : 20). peu à peu, et en
remuant bien. L'action est complète au bout de 10 mi-
nutes. On retire le tissu et le plonge dans un vase à
fond plat, de 5 litres, rempli d'eau, le rince 2 minutes
et le partage en deux.Lne moitié est traitée avec 40 cen-
timètres cubes d'une solution de sous-acétate de plomb,
de soude caustique, de |i-naphtol et d'eau (25 : 5o: 5
: 1.000) et l'autre moitié avec une solution de sous-acé-
tate de plomb, de soude, de résorcine et d'eau (25
:5o:2: 1.000). Chaque partie est maintenue à une
température ne dépassant pas 200, remuée pendant
1 heure, lavée à l'eau courante i5 minutes, et traitée
avec 100 centimètres cubes d'acide chlorhydrique
étendu. Au bout de 5 minutes on lave à l'eau courante,
au moins 1 heure.
Dans la partie traitée à la résorcine, les fils de soie
se détachent en rose, tandis que dans l'autre partie ils
sont de couleur orange. Dans les deux cas, la laine est
noire et les fibres végétales sont blanches.
R.
SOIE ARTIFICIELLE (Iaeombnstibilisation de
la) non dénitree, par M. ANDRÉ DUROSC [Bull.
Soc. ind. de Rouen, [90S. Pli cacheté du 16 ma
La soie artificielle obtenue par la filature du collo-
dion jouit des propriétés de comburance et d'inflamma-
tion des deux corps qui entrent dans sa composition,
le P-vro -poudreet l'éther. Ces dangereuses
qualités ont longtemps empêché son utilisation indus-
trielle et, pour la faire er.trer dans la pratique, il a fallu
procéder à sa dénitration, la réduisant ainsi, par voie
chimique, à l'état de simple cellulose. Dans cette trans-
formation, en dehors d'une perte de poids d'environ
33 p. loo, elle abandonne de précieuses qualités de
brillant, de résistance à la traction et de cohésion : en
effet, un fil de soie artificielle dénitré tombe en pâte en
présence de l'eau, perdant ainsi toute cohésion. Il s'en
suit que les filés de soie artificielle ne peuvent être em-
ployés que dans la trame et qu'ils sont totalement inu-
tilisables dans la chaîne.
Si on pouvait conserver au fil de soie non dénitré ses
précieuses qualités de résistance à l'eau, de brillant et
de résistance à la traction, tout en le rendant aussi peu
inflammable et aussi peu comburant que le fil dénitré.
l'emploi de la soie artificielle arriverait à se généra-
liser.
Nous sommes arrivés à la solution de ce problème de
la façon suivante. Si, à un collodion, on ajoute une dis-
solution saturée d'un sel dans l'eau distillée, par bras-
sage énergique et prolongé, on obtient une masse aussi
homogène que le collodion habituel et se conduisant de
la même façon à la filature. Si donc, comme sel, on em-
ploie un ignifuge, c'est-à-dire un sel susceptible à la
température d'inflammation de dégager, par simple dis-
sociation, en abondance un gaz non comburant, coijfime
l'ammoniaque ou l'azote, par exemple, mais sans que
nous nous limitions à ces gaz, il est de toute évidence
que les propriétés de comburance et d'inflammabililé
du fil de soie artificielle seront atténuées, en raison
même de la teneur en sel ignifuge qui se trouvera con-
tenue ]dans le fil. Par équation chimique, pour un sel
donné, on peut calculer exactement ce que, pour une
teneur donnée de coton nitrique, on doit ajouter d'igni-
fuge.
Les chlorhydrates d'ammoniaque, les chlorhydrates
doubles d'ammoniaque et de métaux, les borates d'am-
moniaque et les borates doubles d'ammoniaque et de
zinc, les phosphates d'ammoniaque et les phosphates
doubles, les zincatates ammoniacaux et doubles, les
sulfozincates et les chlorozincates ammoniacaux ren-
trent, ainsi que beaucoup d'autres corps, dans la série
des sels ignifuges susceptibles, mélangés au collodion
de filature, de produire l'arrêt de combustion que nous
avons indiqué : parmi ces sels, l'un des plus énergiques
est le chlorure double de zinc et d'ammoniaque de la
formule 5 AzH'ZnCl, dont la forte teneur en ammo-
niaque a une action ignifuge très efficace.
SOIE ARTIFICIELLE (Charge et insolubilisa
tion de la), par M. AXDRÉ Dl'BOSC {Bull. Soc. ind.
de Rouen, 1908. Pli cacheté du 16 mars 1898).
La soie artificielle obtenue par la filature de collodion,
selon les procédés inventés par M. de Chardonnel, n'a
point été susceptible jusqu'à ce jour de se charger comme
la soie naturelle. En effet, après la dénitration, la soie
artificielle, formée de cellulose pure, perd, au contact de
l'eau qui tient en dissolution les chargeants, sa cohésion
et son brillant.
Si on pouvait arriver à incorporer au collodion un
corps qui, mis en contact avec les substances dénitran-
tes, pût former une laque souple, donnant à la cellulose
dénitree une sorte d'encollage semblable à celui que
lu papier le résinate d'alumine, on obtiendrait à
la fois une augmentation de poids du fil de soie, une
charge et une sorte de vernis protecteur, qui empêche-
rait sa dislocation en présence de l'eau.
mmes arrivés à la solution de ce problème de
la façon suivante :
A l'éther d'Hoffmann ou aux autres solvants destinés
BREVETS FRANÇAIS
3o3
à dissoudre la nitro-cellulose, on ajoute une certaine
quantité de tannin, variable suivant la charge et la pro-
tection que l'on veut obtenir: cette addition i
avant la dissolution de la nitro-cellulose, les proportions
habituelles de suivant sont augmentées si cela est né-
cessaire, car son pouvoir de dissolution, vis-à-vis de la
nitro-cellulose, décroît en rais. mi même du pourcentage
de tannin qui est en dissolution. Le fil sortant des tuyè
les cl obtenu avec le mélange a-dessus indiqué con-
tient donc du collodion et du tannin. La dénitration se
taisant habituellement avec le sulfhydrate d'ammonia-
que, il suffit de substituer a ce réducteur un autre corps
réducteur, dont la base soit susceptible de se combiner
au tannin pour former un tannate insoluble >'!
Parmi les corps avant une semblable action rédu<
trice et dont la base est susceptible de se combiner au
tannin, se trouvent les sulfhydrates alcalino-terreux, de
magnésie, d'alumine, les sulfures d'antimoine, d'étain,
un. les hvdiosullites d'alumine, de magnésie,
de calcium, le protochlorure d'étain, les stannates de
magnésie, d'alumine et de cliaux.
ton chimique se passe comme suit: pour les sul-
fures, sulfhydrates ou hydrosulfites, tandis que l'acide
sulfhydrique ou hydrosulfureux agit comme réducteur
et transforme la nitro-cellulose en cellulose, la base,
alumine, magnésie OU autre, se combine au tannin
pour former un tannate correspondant souple et inso-
luble, qui protège comme un véritable verni le filé de
cellulose dénitré. Avec les sels d'étain. les composés en
jeu se transforment en persels, en abandonnant une
de d'étain qui se combine au tannin.
I. 'addition, ou mieux le passage en sulforù
ilcalin, avant la dénilralion complète, facilite la réac-
tion, en permettant la formation d'une laque encore plus
souple, identique à celle qui se forme dans la teinture
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
KIltltES TEXTILES
•rocédé de dénitration sur bobines <!«■ la soie
artificielle [//. Diamant, P. I. oisif, H. Champiiï]
(b. f. 378143, 3i juillet rgo6-25 septembre 1907).
Les auteurs, après avoir énuméré les inconvénients
de la dénitration de la soie en.flottes, pensent y remé-
die! endeuillant le fil sortant de la filature sur les bo-
bines qui l'ont reçu.
Les bobines creuses et perforées a (fig. 1) sont ser-
rées entre deux plaques b, ou plus, qui a cel effet sont
pourvues d'ouvertures biconiques c : ces plaques sont
superposées et maintenues à l'aide des montants d, que
le modi d'assemblage avec lesdites plaques rend faci.
î y T yî
T_ _r_ _ti._i' ii _i_'4
rjzji
rs^
• - k
LZLXOJ'J S
Appareil pour dénitrer la soie artificielle sur bobine.
3o4
REVUE DES BREVETS
lement amovibles pour la mise en place ou l'enlève-
ment des bobines. Les plaques b et les montants d for-
ment un bloc facile à ma -îque ce ble:
introduit dans la eu • infè-
rieure sur des tasseaux/, munis de joints en caout-
chouc g. Les tasseaux/ ont pour objet, en soulevant
le bloc au-dessus du fond de la cuve, de laisser entre la
plaque inférieure et le fond un ir.. >ant
pour la circulation du liquide ; les joints g ont pour
objet d'empêcher le liquide de passer latéralement en
dehors du bloc et de l'ot g uer par l'intérieur
des bobines lorsqu'il remplit la boîte et à suivre en
sens inverse le même chemin pour sortir. Cette dis-
position permet que les couches profondes de la bobine
soient aussi bien que celles de l'extérieur en contact
avec le bain dénitrant.
L'appareil étant en fonctionnement normal comprend
une cuve ou une série de cuves, chargées de bobines
près d'être dénitrées, contenant du bain neuf ; un cer-
tain nombre de cuves intermédiaires : une cuve ou
groupe de cuves nouvellement chargées de bobines
non c. . ntenant du bain* presque ép_
une cuve ou groupe de cuves remplies d'eau pour
le lavage préalable des bobines, si cette opération est
nécessaire.
Sur la figure 2 des dessins annexés, /indique la cana-
lisation pour l'évacuation des eaux résiduaires ou la
communication des cuves avec le récipient de :
neuf k ; l. la canalisation d'arrivée d'eau pure : m, la
canalisation pour l'évacuation de l'eau de lavage ; n. la
canalisation mettant en communication chacun des
récipients avec le réservoir de vide, et o les conduits
d'échappement à l'air libre.
L'eau pure arrive par le haut des cuves et part par le
bas ; elle circule cor. lant le lavage.
Le bain dénitrant arrive et sort par le même robinet
r fig. 1 et 2). à la partie inférieure, en-dessous du joint
«■(fig. 1).
Procédé et appareils pour la fabrication, au
moyen de cellulose du commerce, de lils de
soie artificielle blancs, brillants, souples.
élastiques et résistants. G. Guadagnî] (b. f.
. 18 janvier 1908).
L'un des points essentiels du présent procédé con-
qu'il ne nécessite aucun traitement
préalable de la cellulose par la soude caustique, le
chlore, ou par d'autres agents oxydants, dans le but de
la rendre plus soluble, ce qui constitue une opération
: ensable de tous les dii .:; :r :cdés avant comme
point de départ la dissolution de la cellulose dans la
liqueur de Schweizer.
Dans le présent procédé, on lave tout simplement
plusieurs fois la cellulose et, après l'a- T.ée à
l'aide d'une presse ordinaire et sommairement car
on la transporte dans le réservoir supérieur d'un agita-
teur.
C'est pourquoi toutes les fabriques de soie artifi-
cielle sont pourvues d'installations frigorifiques ser-
r les différents récipients aune tem-
. -: ne dépasse pas 6° C. Dans le présent
procédé, on a, au contraire, trouvé plus efficace
-x d'obtenir le refroidissement par
n rapide du gaz ammoniac dissous dans
la liqueur cupro-ammoniacale et ce à l'aide de l'air
as toute la masse du liquide,
ma?: m en suspension de l'oxyde
: en quantité de beaucoup supérieure
égal à celui de la cellulose à
dissoudre) à celle nécessaire pour obtenir le liquide de
Schweizer. Mais la seule réfrigération ne suffirait pas
pour opérer la dissolution de la quantité voulue de
cellulose, qui, dans la mise en pratique du présent
Je, n'a subi aucune préparation préalable. Il est
donc nécessaire que la cellulose soit placée dans les
conditions voulues pour pouvoir se combiner immé-
diatement avec la solution cupro-ammoniacale. afin de
constituer la solution colloïdale susceptible d'être filée.
En partant de l'hypothèse, que les études et de nom-
breuses expériences ont d'ailleurs complètement con-
firmée, que la molécule de cellulose en contact avec la
solution cupro-ammoniacale se combine, avant de se
dissoudre dans cette dernière, avec la molécule de cuivre
en donnant un composé cupro-cellulosique. lequel était
à son tour facilement dissous dans l'excédent liquide
cupro-ammoniacal. on s'explique tout de suite pour-
quoi, en employant le liquide de Schweizer seul ic'est-
à-dire la solution limpide d'un sel de cuivre dans l'am-
-OH\
moniaque < ). il n'est pas possible de
XNH3— OH/
dissoudre plus de 2 ou 3 p. 100 de cellulose, car la te-
neur en cuivre dudit liquide va toujours en s'aflaiblis-
sant au fur et à mesure que ce cuivre se combine avec
la cellulose, de sorte que le liquide ne peut bientôt plus
dissoudre le composé de cupro-cellulose qui s'est formé.
. "ent de la teneur en cuivre du liquide de
Schweizer est aussi mis en lumière par le fait que . .
loration, qui, au début, est bleu foncé, diminue sans
. îu fur et à mesure qu'on ajoute la cellulose. Cela
posé, il s'ensuit qu'en employant, au lieu du liquide de
;;zer, de l'ammoniaque contenant un excès d'oxyde
de cuivre en quantité suffisante pour transformer en
cupro-cellulose toute la cellulose nécessaire pour ob-
tenir une solution de o à 10 p. 100, on obtiendra plus
facilement la solution colloïdale voulue, sans que le li-
quide cupro-ammoniacal s'affaiblisse.
D'à. .riences faites, la cellulose pure (C1*
H^O10). dont le poids moléculaire est 324, donnerait
avec le cuivre un composé C'^H^O7. (Cu. OH|l. .
à-dire que, pour chaque gramme-molécule de cellulose
il faut ajouter à l'ammoniaque 3 gramme-mo-
lécules d'oxyde hydraté de cuivre ou bien d'un autre
sel de cuivre correspondant au moins à 3 gramme-mo-
lécules d'oxyde hydraté de cuivre. On voit donc que
le mécanisme de cette réaction est très simple. En pre-
mier lieu, la cellulose enlève à l'ammoniaque, ou. pour
mieux dire, au sel de cupro-ammonium qui y est dis-
sous, le cuivre nécessaire pour former la cupro-cellu-
lose ; en même temps, l'ammoniaque dissout une nou-
velle quantité d'oxyde de cuivre, empruntée à l'e
d'oxvde en suspension, et la cède ensuite à la nouvelle
quantité de cellulose qu'on introduit dès que la pre-
ste. Au fur et à mesure donc que la
. .r ::— cellulose se forme, la quantité correspondante
■ de hydraté de cuivre disparait, de sorte qu'à la fin
pération toute la cellulose et tout l'oxyde de cuivre
i ^SOUS.
Pour que la cellulose humide contenue dans le ré-
air du cylindre agitateur ne précipite pas (à cause
de l'eau qu'elle contient) de l'oxyde de cuivre lorsqu'elle
c : ntact avec le liquide cupro-ammoniacal, et,
ne retarde pas considérablement l'opération.
: nd à papillon permet à l'ammoniac gazeux em-
porté par l'air sortant des trous du tube, de saturer
7ant la cellulose, laquelle est ainsi rendue
plus facilement attaquable par le liquide cupro-ammo-
niacal : la partie restante de l'ammoniac gazeux est
ensuite recueillie par l'eau du récipient barboteur. dans
BREVETS FRANÇAIS
3o5
lequel plonge un tube. La solution colloïdale de cel-
lulose ainsi obtenue, filtrée à travers un filtre-presse
ordinaire, est refoulée sous pression à travers des ori-
fices capillaires, à la sortie desquels elle vient rencon-
trer un acide coagulant.
La solution acide est constituée par un mélange
d'acides sult'urique et chlorhydrique, de sorte que
l'acide sulfuriquc sert à parcheminer partiellement
le lil de cellulose, tandis que l'acide chlorhydrique
tonne avec le cuivre un sel très soluble et, par consé-
quent, pouvant être plus facilement éliminé par lavage.
1. 'acidité totale du bain de coagulation doit être telle
que l'ammoniaque et le cuivre introduits dans le cy-
lindre-agitateur soient exactement transformes en sel :
on réalise ainsi le maximum d'économie, et le travail de
récupération est de beaucoup réduit.
RATIÈRES (Ol OU A VI ES
INDIGO. — Production <!<■ dérivés halogènes
«le l'indigo [Soc ind. chim. Bâlé] \y add. SM76, du
5 juin 1907-11 juillet [908, au ». F. 375.Ï14).
10 parties de monochlorindigo (obtenu, par exemple,
en chlorurant l'indigo dans du nitrobenzène) sont
chauffées avec 100 parties de nitrobenzène et 5,4 à
6 parties de brome (quantité théorique pour 2 atomes
de brome = 5,4 parties) au bain d'huile, dans un
récipient muni d'un réfrigérant à reflux, au cours de
1 heure à 2260 C. (température du bain d'huile) et main-
tenuesà cette température pendant environ deux heures.
Après refroidissement de la masse, on filtre, lave à
l'alcool et sèche le monobromochlorindigo, qui sera
ainsi obtenu avec un excellent rendement sous forme
d'une poudre cristalline bleue. Il se dissout dans l'acide
sulfurique concentré avec coloration vert clair, virant,
après un certain temps, au vert bleuâtre. L'acide sulfu-
rique fumant dissout le colorant avec coloration bleue;
dans l'alcool et la benzine, il est à peu près insoluble,
même à chaud ; par contre, assez soluble dans l'aniline
chaude avec coloration bleu verdàtre. ainsi que dans le
nitrobenzène avec coloration bleu pur. En traitant le
colorant avec des réducteurs alcalins, notamment la
soude caustique et l'hydrosulfite de soude, on obtient
une liqueur jaune clair, limpide, teignant le coton non
mordancé, en cuve, en nuances bleu rougeâtre, vives,
d'excellente solidité au lavage, et de bonne solidité au
chlore et à la lumière.
(5e addition 8877 du 27 juin 10,07-11 juillet 1908.)
Production de tètrachlorindigo au moyen de la
dichlorisatine. — Dans une solution de 5 parties d'isa-
tine dans 5o parties d'acide acétique glacial, addition-
née d'un peu de chlorure ferrique sublimé et chauffée
à peu près à l'ébullition, on fait arriver un courant de
chlore jusqu'à ce qu'une augmentation de poids de
2 parties ait eu lieu. On fait ensuite refroidir, sépare
par filtration, la dichlorisatine cristallisée, lave et sèche.
On obtient ainsi une dichlorisatine à l'état de petits
cristaux jaune orange, fondant de 2o5 à 2080 C.
1,8 parties de cette dichlorisatine sont ensuite chauf-
fées pendant environ une demi-heure à l'ébullition avec
17 parties d'oxychlorure de phosphore et 1,1 parties de
pentachlorure de phosphore: après que la masse a été
refroidie, ce qui est accompagne d'une précipitation
d'une partie du produit de la reaction sous forme de
petits cristaux bruns, toute la suspension est versée
dans 60 parties d'une solution d'acide todhydrique
dans de l'acide acétique glacial (solution à 10 p
d'acide iodhydrique). Apres avoir abandonné la masse
à elle-même pendant quelque temps, on y ajoute une
solution aqueuse d'acide sulfureux en excès, ce qui
produit une séparation abondante de lloeons vi
qui se transforment, par insufflation d'air, en colorant
bleu qu'on isole par filtration, lave et sèche.
ÈTHYLÈNE DIPHÉNYLMÉTHANE (?). \»«
velle >.«;ri<- <!<• leuco-dérlvés «•( matières colo-
rantes qui «'ii résultent [P. Lemoult (a. 1 . Î88187,
23 mai 10,07-4 août 8).
Ce brevet, qui comprend plus de 6 pages, parait être
un brevet théorique, sans indications pratiques ni des-
cription de nouveau lains.
L'auteur part de la réaction classique des dé] i\
gnésiens des carbures halogènes sur les cétones. Il fait
1. sur les cétones de Michler, le dérivé ma-
gnésien de l'iodure d'éthyle.
Il obtient un leuco, qu'il isole de l'excès de cétone,
mais dont il ne donne pas de caractéristique
ques. Ce leuco 1 un nitrite, fournirait un
bleu. Mais l'auteur ne sait pas s'il y a nitrosation ou
oxydation. L'auteur pense qu'il y a oxydation, mais
ceci ne pourra être établi que quand on connaîtra la
nature des nouveaux colorants.
Des lors, s'il y a hésitation, pourquoi échafauder 1 à
5 pages de théorie sur un fait douteux ?
ni \\« ■1111 \ 1
TEINTURE,
APPRÊTS
■■PRESSION,
BLANCHIMENT. — Pile hollandaise i> ■ l<>
blanchiment. [L. E. Gossler] (b. i. 387637, 2- fé-
vrier-18 juillet icio.X) (voir Revue mensuelle du Blan-
chissage, tgoS.)
TEINTURE. — Production <l<- mélanges de
laines solides à la lumière [Cassella](a.F. 388442,
3o mai [907-12 août 1008).
On sait que, jusqu'à présent, les mélanges de laine
se faisaient en mêlant de la laine blanche non teinte à
de la laine teinte en nuances plus OU moins foncées.
Mais l'emploi delà laine blanche ne permet pas d'ar-
river au « fondu » souvent demande, parce que le
blanc ressort trop fortement. Pour obvier a cet incon-
vénient, on peut aussi procéder de la manière sui-
vante: on peut teindre en ton clair la laine servant au
mélange, de sorte que les teintes foncées se tl
alors mélangées a de la laine très faiblement Colorée.
Mais comme on sait, d'autre part, que la teinte
claire obtenue même avec les colorants les plus solides
ne résiste que faiblement à l'action de la lumil
méthode présente l'inconvénient que les put
ment teintes du mélange passent trop rapidement à la
lumière.
D'après nos observations, on peut remédier a cette
difficulté en teignant la laine destinée au mélange, non
pas, comme on l'a fait jusqu'ici, avec des colorants dé-
rivés du goudron de houille ou avec des bois de tein-
ture, mais avec des < >xydes métalliques, d'après la
méthode en usage pour le mordancage avec les oxydes
métalliques; par exemple, avec des sels de chrome et
de cuivre et addition d'acide lormique. oxalique, etc..
cl en utilisant ensuite la laine ainsi teinte, pour la mé-
langer aux teintes foncées.
Cette méthode permet d'utiliser tous les oxydes mé-
talliques qui teignent la laine ; suivant le cas, on peut
les employer seuls ou en mélange.
3o6
REVUE DES BREVETS
Pour obtenir une bonne nuance beige, on teint la
laine avec :
< bichromate de potasse :
2 p. ioo sulfate de
: ue.
En utilisant dans des mélanges cette laine faiblement
colorée, la solidité, même def I . ;. est excel-
lent!. :-: même approxi-
mativement avec des matières colora r
Proeédé de fabrication de papiers peints, ir-
régulièrement pénétre- ' 385497.
18 mars iao;-i3 mai 1
On opère, par exemple, comme suit : Les solutions
de couleurs sont projetées sous pression, convenable-
ment de travers, sur la bande de papier, en se servant
de vaporisateurs, semblables à ceux de Lechler ou de
Koerting, qui sont placés au-dessus de la table d'une
machine à papier. Un boulon excentrique peut impri-
mer un mouvement latéral de va-et-vient à ces vapori-
sateurs, de manière que les solutions colorées tombent
finement distribuées et irrégulièrement sur la bande
de papier en train de se former. Par le fait que l'eau
s'écoulant par la masse à papier entraîne les solutions
de la couleur et les distribue davantage sur toute la
masse, celle-ci est si bien percée que le papier montre
des dessins semblables aux papiers mélangés ou
marbrés.
Si la couleur tombe sur la bande à papier se trou-
vant dans un état déjà assez sec, donc près de l'appareil
coucheur, on obtient une coloration plus superficielle
et la consommation de colorants est, par conséquent,
moins importante.
En employant simultanément des solutions de cou-
leurs différentes, on obtient aussi des papiers multi-
colores.
A côté des effets nouveaux déjà décrits, cette inven-
toin offre encore les avantages d'une consommation
minime de colorants, et la coloration préalable des
fibres pour mélangés et de la pâte à papier marbré peut
être supprimée.
Ce nouveau procédé sert en premier lieu à la fabri-
cation de papiers pour enveloppes, reliures, cartons et
pour gardes.
Production de matières colorantes «.ur la
libre [The calico printers' Association et E.-A
Fourneaux] (b. f. 386009, 9 janv.-3 juin 1908).
11 a été décrit dans les brevets allemands n" S1771. du
.embre 1893, et 83oio, du 22 mai 1894, un pro-
p jur la production de matières colorantes sur la
fibre à l'aide des nitrosamines de composés aminés
primaires de la série aromatique. Ce procédé consiste
à imprimer les nitrosamines ou leurs sels sur le tissu
imprégné au préalable d'un * sel courant » (par
exemple de S-naphtoIate de sodium), ou à imprimer
les sels de ces nitrosamines simultanément avec un
« sel colorant » et à soumettre le tissu imprimé à di-
• ant pour but de développer le colo-
irocédé n'a trouvé en pratique qu'un emploi res-
treint, parce que le développement du colorant à base
d'une nitrosamine et par exemple de ^-naphtol n'atteint
en aucun ci> .a perfection à laquelle on peut a:
-i-.tités moléculaires correspon-
ds diazoîques et de ?-naphiol. Les
ît été obtenus en effectuant le dé-
.-1 sur les tissus imprimés par
'air ou dans une atmo-
: ire acide: ce procédé n'a pu s'introduire dans la
pratique à cause du grand espace qu'il demande. Dés
que l'on entasse, par contre, les étoffes imprimées en
couches compactes et que l'accès de l'air se trouve
ainsi entravé, le développement du colorant ne s'opère
qu'imparfaitement.
Or. on a trouvé, d'après la présente invention, que
s de l'air ou de vapeurs acides devient inutile, si
l'on ajoute au mélange de nitrosamine et de £-naphto-
late des éthers-sels. qui, par leur décomposition pen-
dant la formation du colorant, s'emparent de l'alcali
mis en liberté et influencent ainsi favorablement le
développement du colorant. Sous la désignation
d'éthers-sels seront comprises toutes les substances or-
ganiques qui. par hydrolyse, fournissent des acides,
donc également les éthers des acides halogènehvdn-
ques. Les éthers-sels convenant le mieux au but pro-
posé sont ceux qui se dissolvent dans l'eau, qui ne
sont pas trop volatils et qui ne se saponifient pas trop
facilement, c'est-à-dire qui ne risquent pas de se dé-
composer déjà dans la pâte d'impression froide, provo-
quant ainsi une formation prématurée du colorant.
Pour le reste, on peut ajouter aux pâtes d'impression
les additions usuelles, telles que l'acide naphtolmono-
sulfonique F, l'huile pour rouge turc, l'essence de
térébenthine, le savon à l'huile de ricin, etc. : une ad-
dition de sels et d'oxydes métalliques tels que l'alumine
hydratée augmente la stabilité de la pâte d'impres-
sion renfermant la nitrosamine et le £-naphtolate de
sodium. On peut également se servir du présent pro-
cédé, si l'on veut développer le colorant à l'aide de
nitrosamine sur tissu préparé en i-naphtol : on peut
dans ce cas ajouter les éthers-sels soit à la préparation
naphtolique, soit à la nitrosamine, soit à toutes deux ;
dans tous les cas. on provoque le développement du
colorant en abandonnant à lui-même le tissu imprimé
et séché ou en vaporisant brièvement après avoir aban-
donné quelque temps.
Les couleurs d'impression ou de foulardage peuvent
également servir à la production d'articles réservés ou
rongés. On peut les réserver par les suintes, les acides
organiques ou les sels acides, et on peut les ronger par
les agents réducteurs ; d'autre part, on peut les em-
ployer comme réserves ou comme enlevages rouges
pour d'autres teintures. Si l'on imprime par exemple
une couleur d'impression préparée d'après l'exemple 1
ci-dessous sous addition de blanc de zinc ou d'autres
agents alcalins appropriés et qu'on foularde en noir
d'aniline, une fois le rouge partiellement développé par
simple séjour de la marchandise, puis qu'on vaporise,
rince et savonne, on obtient une réserve rouge grand
teint sous noir d'aniline. On obtient des enlevages
rouges grand teint sur fond d'indigo, en imprimant la
pâte d'impression décrite à l'exemple 1, après l'avoir
additionnée de chromate, sur tissu teint au préalable
en indigo, en laissant la marchandise séjourner quel-
que temps pour développer le rouge (on peut aussi
vaporiser brièvement) et en passant par le bain d'enle-
vage usuel.
Exemple 1. — Faire dissoudre 230 grammes de
: -.:ol et 25o grammes de savon à l'huile de ricin
dans 5oo grammes de soude caustique à 1 6 p. 100 et
et 1.200 grammes d'eau. Introduire cette solution en
remuant, dans 5.5oo grammes d'une solution d'adra-
. dans laquelle on a fait dissoudre auparavant
600 grammes de sel de Glauber.
Avant i emploi, ajouter i5o grammes d'alcool, chlor-
éthylique, i5o grammes d'acétine neutre et i.25o gr.
d'une pâte de rouge de nitrosamine à 26 p. 100.
On imprime et on laisse séjourner le tissu 24 heures.
BREVETS FRANÇAIS
307
On peut ensuite encore le vaporiser, s'il en est besoin.
On obtient des résultats analogues, si l'on remplace
dans cet exemple l'alcool chloréthylique par la quan-
tité équivalente de benzodichlorhvdrine ou d'acétodi-
chlorhvdrine.
Exemple 2. — Faire dissoudre d'une part »5o gram-
mes de [3-naphtol et 300 grammes de savon à l'huile
de ncin dans 5oo grammes de soude caustique à
16 p. 100 et 1.200 grammes d'eau, et d'autre part
i.a5o grammes de rouge de nitrosamine en pâte à
25 p. 100 dans g litres d'eau. Mélanger les deux solu-
tions, ajouter i5o grammes d'alcool chloréthylique et
i5o grammes d'acétine neutre et porter avec de l'eau à
IS.Soo grammes.
On foularde dans cette solution, on fait sécher, et
on laisse la couleur se développer pendant 24 heures,
après quoi on peut vaporiser s'il y a lieu.
Exemple 3. — Faire dissoudre 3oo grammes de
p-naphtol et 400 grammes de savon à l'huile de ricin
dans 600 grammes de soude caustique à 16 p. 100 sous
addition d'eau et porter avec de l'eau à 12 kilogrammes;
puis ajouter 100 grammes d'alcool chloréthylique.
Foularder l'étoffe dans cette solution, puis imprimer
la couleur d'impression préparée comme suit :
Introduire i.aSo grammes de rouge de nitrosamine
en pâte à 25 p. 100 dans 7 kilogrammes d'une solution
d'adragante, dans laquelle on a fait dissoudre aupara-
vant 600 grammes de sel de Glauber. Ajouter ensuite
i5o grammes d'essence de térébenthine, puis 200 gram-
mes d'alcool chloréthylique et 940 grammes d'eau.
Après l'impression, on laisse séjourner l'étoffe pen-
dant 24 heures, puis on peut vaporiser s'il y a lieu.
Exemple 4. — A. Mélanger i.5oo grammes solution
d'adragante ;
i.25o grammes rouge de nitrosamine en pâte a
25 p. 100.
35o grammes eau.
B. Mélanger 3 5oo grammes solution d'adragante ;
i5o grammes essence de térébenthine ;
25o grammes fi-naphtol :
25o grammes savon ;
S m grammes soude caustique à 16 p. 100;
i.a5o grammes eau.
Après avoir mélangé A et B, on ajoute 36o grammes
d'acétine et 640 grammes d'eau, on imprime, on fait
sécher et on vaporise 1 minute sans pression, on lave
et on savonne. On peut également terminer le déve-
loppement par séchage seul.
IMPRESSION. — Production de réserves sous
colorants soufrés [Badische"] (b. f. 38 75 1 (> , 24 fév.-
16 juillet 19081.
Utilisation, pour ces réserves, des composés de
l'antimoine en faible quantité. On peut effectuer la
teinture tant sur bain de sulfure de sodium que sur
cuves à l'hydrosulfite ou sur cuve à fermentai
une ou en plusieurs passes, à froid ou à chaud. Une
addition d'oxyde de zinc, de sel ammoniac ou de fai-
bles quantités d'acide tartrique aux couleurs d'impres-
sion exerce une intluence favorable sur la qualité du
blanc.
Ex. 1.
100 gr. sel d'antimoine';
5o gr. sel ammoniac ;
3oo gr. kaolin 1:1;
55o gr. solution de gomme 1 : 1.
1 .000 grammes.
Ex. 2.
5o gr. tartre émétique;
[5 gr. acide tartrique ;
1 35 gr eau
3 00 gr. kaolin 1 : 1 ;
5oo gr. solutoin de gomme 1:1.
1 .000 grammes.
La teinture peut être effectuée d'après une méthode
quelconque, soit à l'aide de sulfure de sodium, soit
sur cuve à l'hydrosulfite ou sur cu\c à fermentation
On peut se servir, par exemple, des bains suivants :
a) \ l'aide de suliurc alcalin, on teindra par exemple
avec ;
20 gr. bleu cryogàne direct G0\
sulfure de sodium ;
1 5 gr. soude calcinée ;
40 gr. sel marin ;
Par litre de bain.
b) Sur cuve à fermentation, on opérera selon le pro-
cédé du brevet français iv 379584, du 3 juin [QO
c) La cuve à l'hydrosulfite peut être montée comme
suit :
20 gr. noir cryogène TBO :
'40 gr. soude calcinée ;
5o gr. sulfate de soude calciné ;
i5 gr. hydrosullite conc. en poudre B. A. S. E.
Par litre de bain.
On teint, suivant les besoins, à froid ou à chaud, en
une ou plusieurs passes. Après teinture, on lave à
fond, on acidulé s'il v a lieu, et on savonne. Il va sans
dire que les colorants cités à titre d'exemples peuvent
être remplacés partout autre colorant soufré.
En ajoutant à la réserve des sels de plomb, on peut
obtenir, de façon connue, des effets jaunes par un
traitement subséquent au bichromate de potasse.
Procédé pour produire des dessins sur tricots
et tissus par l'application «le couleurs C. .1.
Schubert et F. B. Saluer (b.f.387o58, lofévrii
On place sur le tricot, ou tissu bien tendu, un patron
dans lequel le dessin à produire est découpé et on
couvre l'envers du tissu, etc., d'une feuille de feutre ou
de carton-buvard : ensuite on applique la couleur en
répartition fine en employant une soufflerie à forte
pression.
GRAVURE. — Nouveau moyeu d'utilisation îles
rouleaux d'Impression jusqu'à usure com-
plète [J.-A. Defej | (b. 1 . 38Ô458, 20 janvier- 1 5 juin
1908).
Les rouleaux employés pour l'impression des tissus
et papiers sont généralement en cuivre rouge. Lors-
qu'une gravure ne doit plus servir, on place le rouleau
sur un tour et on enlève de la matière jusqu'à ce qu'on
ait atteint le fond de la gravure. C'est ainsi que ces
rouleaux s'usent avec le temps, par suite des gravures
successives que l'on y fait et des tournages répétés que
le rouleau doit supporter.
Mais celte usure n'a elle-même qu'une certaine épais-
seur, car le rouleau perdant, chaque fois qu'il est tourné,
une partie de son développement, arrive, après un
certain temps, à n'avoir qu'un développement insuffi-
sant pour les dessins a graver, qui ont généralement de
40 à 45 centimètres. Il s'ensuit que ces rouleaux sont
mis hors d'usage et revendus comme vieux cuivre aus-
sitôt que leur développement est descendu au-dessous
d'une certaine limite.
3o8
REVUE DES BREVETS
Fiai
Fig& Kg 9 ,k
Le but de cette invention est de supprimer la perte |
résultant de ce chef, en utilisant, jusqu'à usure com-
plète du cuivre, les rouleaux ordinaires, et le moyen
d'atteindre ce but est d'élargir les rouleaux usagés de
façon à leur rendre leur développement primitif, puis
de placer, dans ces rouleaux ainsi élargis, une fourrure
en métal inférieur formant support.
Mais pour que le rouleau élargi et garni en métal
inférieur puisse lui-même être utilisé jusqu'au bout,
c'est-à-dire être gravé jusqu'à sa dernière limite d'épais-
seur, il faut que le métal formant support soit lui-même
malléable, de façon à ne pas abîmer les molettes lorsque
l'épaisseur du cuivre serait très réduite, ce qui arriverait
si le métal-support était trop rigide. Enfin, il faut à ce
métal-support des qualités de résistance spéciales pour
supporter les mandrinages répétés que les rouleaux
doivent subir à chaque opération. Le zinc, la fonte
malléable, la fonte douce conviennent parfaitement à
cet usage.
Cet élargissement des rouleaux d'impression et leur
garnissage par une fourrure en métal inférieur peuvent
se faire de différentes façons.
Machine polychrome rotative à pochoirs à
aspiration et pression, pour l'impression
des tissus, fils et matières analogues [\Y.
Erler] (b.f. 38635/, 18 janvier-i 1 juin 1908).
La machine est constituée par un bâti a d'une forme
appropriée, pourvu des bras-supports b, c, munis de pa-
liers destinés à recevoir les rouleaux: ce bâti a supporte
les boites à couleurs d, e, / contenant la (lotte colorée
à volonté de différentes manières. Dans ces boites à
couleurs trempent des cylindres feutrés g, h, i, qui
s'imprègnent, pendant le travail, de la couleur qu'elles
contiennent.
Des cvlindrcs k. I, m sont disposés en correspon-
dance avec ceux g. h, i, de façon que sur les cylindres
ainsi accouplés, g, k. h, l et i, m, on puisse monter les
pochoirs formant les dessins.
L'actionnement des cylindres est effectué au moyen
d'engrenage ou de roues à chaîne. Les bords des po-
choirs sont munis de perforations, dans lesquelles vien-
nent se placer les goupilles ou dents des cylindres pour
obtenir un entraînement régulier.
Sur le bras b est enroulée l'étoffe ou la chaîne de fils
à travailler. Le fil passe à travers la feuille n et est con-
Machine rotative à pochoirs. — Fig. 1, coupe longitudinale; fig. 2, vue de profil.
•77777777-7-77
BREVETS FRANÇAIS
309
duit au-dessus des pochoirs aux paliers des supports
correspondants 6 pour être enroule de nouveau.
Les étoffes lourdes qu'il ne serait pas possible de sc-
eller après le travail ne sont pas enroulées dans la ma-
chine, mais elles sont au contraire conduites par-di
les cylindres / dans une chambre de séchage, pour être
ensuite enroulées.
Au-dessus du fil «m de l'étoffe se déplace la bande p,
qui est enroulée sur les rouleaux c; les paires de cy-
lindres q et r servent a guider et à presser fortement le
tissu, tandis que les cylindres s et t servent au contraire
à diminuer la pression.
Au-dessus des pochoirs et respectivement des cylin-
dres se trouvent de longues rentes aspiratrices u, qui de
leur coté communiquent avec le conduit d'aspiration v
par les tuyaux ou conduits ir, qui ont pour effet d'as-
pirer lentemeni la matière colorante des cylindres feu-
trés à travers les pochoirs rotatifs dans le tissu ou les
fils a colorer qui sont ainsi imprimés avec le dessin.
La bande p sert à empêcher l'effacement des cou-
leurs.
Le nombre des paires de cylindres supportant les
pochoirs disposées successivement peut être quelconque
de même que les fentes aspiratrices n peuvent être dis-
posées mobiles pour égaliser les irrégularités éven-
tuelles, il est aussi possible de déplacer les boites à cou-
leurs et les rouleaux vis-à-vis les uns des autres.
Les cylindres g, h, i portent des roues de rapport,
par lesquelles un réglage juste du dessin est rendu
possible.
Des raclettes sont disposées dans les boites à couleurs
et qui s'appuient sur les cylindres g,h, i et qui règlent
le débit de la matière colorante.
APPRÊTS. — Procédé d'épuration et <!<• clari-
G cation «les lessives de soude rendues im-
pures par le procédé «le mercerîsation
0. Venter] (b.f. 3876a i , 27 février- i 8 juillet 1908).
Pour épurer la lessive venant de l'eau de lavage et
chargée d'impuretés, elle est portée à l'ébullition avec
assez de chaux vive (lait de chaux) pour combiner chi-
miquement les impuretés en question, et, dans ce cas,
on additionne en même temps l'eau de lavage de soude
pour augmenter la teneur totale de la lessive dans une
mesure convenable. La quantité de chaux vive est plus
grande que celle nécessaire à la caustilication.
On admettra, par exemple, que pour 200 litres
d'une lessive à 12° 15., dans laquelle on remplacera
encore une partie de la lessive perdue, il faut em-
plover 100 kilogrammes de chaux pour réduire la
teneur en substance organique de la lessive de 2 p. 100
à 0,2 p. 100. De ces 100 kilogrammes de chaux, io à
i5 kilogrammes servent tout au plus à rendre la solu-
tion caustique. Tout le reste de la chaux est utilisé
pour éliminer la colle.
Ex. 1. — Pour 1 mètre cube de la lessive sus-décrite
à 12° B., on prend : 100 kilogrammes d'hyd
baryte. 100 kilogrammes de chaux et îo kilogrammes
de soude calcinée. On porte la lessive à l'ébullition. On
ajoute l'hvdrate de baryte préalablement dissous dans
l'eau chaude, et alors, quelque temps après, on ajoute
d'abord la chaux préalablement éteinte et, enfin, la
soude dissouie dans l'eau chaude, puis on chauffe, de
préférence à ébullition lente, insqu'a ce que la solu-
tion soit rendue complètement caustique. Ensuite, on
refroidir à environ 5o-8o° C, et on liltre.
Les précipités obtenus qui contiennent encore un
peu de lessive sont lavés encore une fois (cette eau de
lavage peut, par exemple, être utilisée dans l'opération
ite poiii dissoudre la soude) et peuvent alors être
régénérés de la manière ordinaire, par exempli
mélangeant les dépots avec de la poudre de charbon
et en les comprimant en tourteaux (briquettes), que l'on
fait sécher et que l'on calcine dans un four à flamme.
Procédé de production, sur les ni* <■( !<■* n*-
*u*. d'effets de gaufrage, résistant au repas-
sage <■< Insensibles à l'humidité.
Le tissu est imprégné d'une solution d'albumine, et
puis gaufré à froid et ensuite chauffé à sec pour
coaguler l'albumine, et enfin vap
Machines à beetler <»n maillocher i<-* M' — .n-»
//. Gray, ./. .1. Kenyon, ./. W. Sykes] (is. F.
388019, "* mars-3i juillet 1908).
Comme on le voit sur ces dessins, la machine à
beetler du présent système comporte les éléments
suivants: un bâti 2 ; des rouleaux récepteurs 3, sur
lesquels le tissu à travailler est enroulé; un arbre 4.
monté près de l'extrémité supérieure de la machine;
des excentriques 5, fixés sur cet arbre; une série de
tiges 6 montées sur ces excentriques; des pistons 7,
reliés chacun à l'extrémité de chaque tige; des c\ lindres
à fluide 8 pour ces pistons; une série de cylind
fluide g, les cylindres 8 et 9 étant de préférence venus
de fonte par paires; un large conduit 10 pour l'air ou
autre fluide, ménagé entre les deux cylindres d'une
même paire; une soupape non réversible 11, qui
obture un petit orifice communiquant avec le con-
duit 10; des pistons 12 logés dans les cylindres 9; des
blocs beetleurs t3, fixés à chaque piston 12; une
chambre d'expansion tement à air 14,
ménagée à l'extrémité supérieure de chaque cylindre 1 .
et un prolongement i5, dont est muni chaque piston
12 et qui vient se loger dans lachambre 14 et empêche
ainsi toute détérioration pendant le fonctionnement.
L'arbre 4 peut être commandé de toute mani'
venable. par exemple par une courroie. et des poulies
non représentées: à l'une de ses extrémités est montée
une vis sans lin 16, qui engrène avec une roue hélicoï-
dale 17 fixée sur un arbre iK, sur lequel est montée
également une poulie 19, qui. par l'intermédiaire d'une
courroie de transmission, actionne une autre poulie 20
portée par un arbre 21, à l'une des luqucl
est fixé un pignon conique 22 engrenant avec un pignon
semblable 23, calé sur un arbre court 24. Une roue
dentée 23, à face large, est fixée sur cet arbre 24 et
engrène avec une autre roue dentée 20 fixée sur l'axe
d'un des rouleaux récepteurs 3. L'autre rouleau récep-
teur 3 est commandé par l'arbre 2 1 au moyen d'un
train d'engrenages semblable, qui est désigné ici par
les mêmes chiffn nce.
Le mécanisme destiné à donner un mouvement de
va-et-vient aux rouleaux récepteurs a été représenté
ici appliqué à un seul des rouleaux 3 (fig. 1 et 3),
mais un mécanisme semblable est employé également
pour commander l'autre rouleau. Ce mécanisme y est
constitué par une roue à chaîne 27, qui est calée sur
l'arbre 2 1 , et sur laquelle passe une chaîne passant
également sur une seconde roue a chaîne 2!S calée sur
un arbre 20 qu'elle fait ainsi tourner. In excentrique
monté sur cet arbre 29, vient se fixer sur la bride
d'attache d'une lige 3i terminée par une fourche
munie de pièces saillantes qui s'engagent dans une
ge ménagée dans un bossage 3a forme sur l'axe
d'un des rouleaux récepteurs. L'n mécanisme sem-
3io
REVUE DES BREVETS
blable, actionné par un excentrique monté sur l'autre
extrémité de l'arbre 20. transmet un mouvement de va-
et-vient à l'autre rouleau récepteur. Lorsqu'un de
ces rouleaux se meut vers la droite, l'autre se meut
vers la gauche, ce qui équilibre le mécanisme.
Le bris et la détérioration qui pourraient se produire
Machine à beetler.
:, élévation; fig. 2, vue en bout ; fig. 3, plan.
lorsque les blocs bectleurs rentrent dans leurs cylindres
sont empêchés par le matelas d'air compris entre les
parties élargies i5 des pistons et les chambres 14 des
cylindres.
Le fonctionnement de la machine est le suivant :
A la mise en marche de la machine, les excentriques
5 montés sur l'arbre 4 font aller et venir les tiges de
liaison 6 l'une après l'autre et, à mesure que chaque
piston 7 commence sa course vers l'intérieur, l'air con-
tenu dans son cylindre 8 se trouve comprimé et
refoulé à travers le conduit 10 dans le petit cylindre
voisin 9, de façon à chasser son piston i3 rapidement
vers le haut, en obligeant ainsi le bloc beetleur 12 dont
il est muni à frapper un coup brusque et vigoureux
sur le tissu. Dès que le premier piston 7, une fois
arrivé à la fin de sa course vers l'intérieur, commence
sa course vers l'extérieur, une petite quantité d'air est
aspirée à travers la soupape non réversible 11, par le
conduit 10, dans les cylindres, et le piston avec le bloc
beetleur est attiré rapidement vers le bas par l'action
du vide partiel créé dans le cylindre 9 par le piston
ascendant 7. Pendant toute la durée du beetlage, les
rouleaux récepteurs tournent lentement sureux-mémes
et sont animés d'un mouvement de va-et-vient par le
mécanisme décrit plus haut.
On pourrait, pour régler la force du coup, munir
les grands cylindres 8 d'une soupape équilibrée
de façon à permettre l'éehappemenl d'une certaine
quantité d'air, à mesure que les pistons 7 descen-
dent.
BIBLIOGRAPHIE
3u
Lorsqu'il s'agit de beetler une seule pièce de tissu. | on arrête les mouvements des blocs de l'autre côté de
Jt0d
la machine, en maintenant les soupapes non réversibles
dans leur position d'ouverture de toute manière appro-
priée.
PAPIER. — Procédé e< machine pour marbrer
le papier, le carton, la pâte à papier, d'antres
ma Mères analogues, sous formes de lés ou
bandes [Act. Gesell. fur bunt-papier und Leim-
fabrikation] h. f. 385gg5, ; janv.-i"juin 1908).
BIBLIOGRAPHIE
Traité complet d'analyse chimique appliqué aux essais
industriels, par J. Post et B. Nbumann, 2" édition
française, traduite d'après la 3e édition allemande par
le docteur L. Gautier. — Fascicule II du 1 0
1 volume de 56o pages. Prix : 10 francs. Librairie
A. Hermann, à Paris, [908.
Le fascicule, qui renferme 1 09 figures, concerne le gaz
d'éclairage, le carbure de calcium et l'acétylène, le pé-
trole, les huiles dégraissage, l'huile de goudron, la paraf-
fine, la cire minérale, l'ozolérite, l'asphalte, les graisses
et huiles grasses, la glycérine, les bougies et s n ms.
CORRESPONDAIS I
Monsieur le Dir» tour i>f. la R. G. M, C.
En lisant l'article de M. Schwartz dans le numéro
de juillet de votre journal, j'ai trouvé, à mon grand
étonnement, parmi les échantillons classés sou
de couleurs au soufre, le bleu ciba 2 BD. Je ne puis
croire que ceux qui ont ajouté cet échantillon ignorent
que ce colorant n'a rien de commun avec les couleurs
au soufre, sauf celui de fournir une leucobase. Je con-
sidère donc ceci comme un malentendu et vous prie
de vouloir corriger cette faute, pour ne pas continuer à
propager cette erreur.
Avec profond respect.
M. TSCHILIKIN.
Trois-Montagnes, Moscou, 20 juil -7 août 190K.
Voici la réponse de M. Charles Schwartz :
Moscou, le 20 aoùt-2 septembre
Monsieur Léon l mi v ri i de i \ Revue
Générale des Matières Colorantes, \ Paris.
Monsieur,
Dans une lettre a votre adresse, que vous ave/ bien
voulu me communiquer, MonsieurTschilikin.de Mos
cou, exprime son étonnement de voir le bleu ciba /.'''.
qui n'est pas un colorant au soufre, figurer parmi les
échantillons accompagnant mon article : Réserves
blanches et colorées sous couleurs au soufre, paru dans
le numéro de la Revue Générale des Matières Colo-
rantes du 1er juillet 1908.
Je reconnais le bien fondé de l'observation de
M. Tschilikin, et si je me suis permis d'ajouter un
échantillon fabriqué avec du bleu ciba, c'est à titre de
curiosité, et pour montrer que ce colorant se fixe,
comme les colorants au soufre, par le procédé intro-
duit dans la fabrication de la Manufacture Hûbner. Je
3l2
PARTIE COMMERCIALE
supposais implicitement que personne n'ignorait que
le bleu ciba est un compose brome de l'indigo.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma consi-
dération distinguée.
Charles Schwartz.
Moscou. T rois-Montagnes.
PARTIE COMMERCIALE
LE COMMERCE DES COULEURS ARTIFICIELLES
En Portugal.
La valeur des achats faits à l'étranger en 1906 s'élevait
5 milreis; ce chiffre est sensiblement supérieur
a celui de l'année 1905, qui était de 164.51 2 milreis. Les
matières colorantes sont plus particulièrement fournies
par la France, qui en a vendu pour 1 12.097 milreis
les ventes de l'Allemagne et de l'Angleterre,
pays concurrents, n'ont produit, pendant la même année,
que 21.067 milreis et 14.790 milreis.
Au Japon.
5.879.736 yens contre 4.337.874 en igo5. Les deux
principaux articles de la catégorie sont les couleurs
d'aniline, qui passent de 1.022.882 yens à 1.588.442 et
sont fournies par l'Allemagne, et l'indigo sec de prove-
nance allemande et néerlandaise, s'étant élevé de
1.560.62 1 yens à 2.543.076. La plus-value de ces deux
articles correspond presque exactement à celle de la
catégorie.
La part prépondérante prise par Kobé à l'importation
des couleurs d'aniline (1.588.442 yens sur 2.496.582) et
de l'indigo (2.543.076 yens sur 3.878.900), s'explique
par l'existence, à proximité de ce port, des importantes
teintureries de Kjoto et Osaka.
En Chine.
Les couleurs d'aniline ont été importées pour une
somme de 149.000 taëls en 1906, forte augmentation
sur les années précédentes. La plus grande partie des
importations étant allemande, on ne s'étonnera pas de
voir Tsintao en importer à peu près autant que
Tchefou.
L'importation de l'indigo artificiel, — dont l'emploi
est si général, surtout dans la Chine du Nord, pour la
teinture des étoiles, des vêtements, presque uniformé-
ment bleus, — fait des progrès énormes dans le Chan-
tong. De igo3 à 1906, elle a en effet passé, pour cette
province, de 167.000 à 725.000 taëls. Tsintao : de
i56.ooo à 480.000 taëls. Tchefou, par exception, a fait
des progrès rapides plus que son rival, et passe de 11.000
à 246.000 taëls (5.700 piculs). Importation presque entiè-
rement allemande.
L'indigo végétal reste stationnaire et diminue même,
de 1905 à 1908, de 89.000 à 74.000 taëls.
LE COMMERCE DES BOIS DE TEINTURE
A la Jamaïque.
ensible, attribué au développement de
l'industrie tinctoriale en Angleterre, a une répercussion
favorable sur le commerce des bois de teinture (cam-
pèche,bois jaune, etc.). Quantité exportée: 34.000 tonnes
d'une valeur de 83.5o2 livres sterling.
L'exportation de l'extrait des bois de teinture a aug-
menté à la suite de l'établissement récent d'une fabrique
importante de ce produit.
Bois Jaune. — Quantité exportée : 34.000 tonnes,
valeur 83.5o2 livres sterling.
A Riga.
L'importation des bois de teinture et extraits tannants
est en accroissement. Pour les bois de teinture et le
quebracho réunis, elle a passé de 171.200 quintaux en
1 896-1900 à 225. 5oo en iyoi-1905 et 307.000 en 1906.
Pour les extraits tannants, elle s'est élevé de 8.450 quin-
taux en 1896-1900 à 20.3oo en 1901-1905 et 57.400 en
1906. Riga importe 55,5 p. 100 de la quantité totale
achetée par la Russie. Les bois de teinture et le quebra-
cho viennent directement d'Amérique méridionale, les
extraits tannants d'Allemagne.
SOCIÉTÉS. — COMPTES RENDUS FINANCIERS
Société alsacienne de constructions mécaniques.
Voici un extrait du rapport présenté à l'Assemblée
générale tenue le 16 juillet 1908 :
Les bénéfices se chiffrent, déduction faite des frais
généraux et des frais d'entretien des trois usines, à
4.3.S7.500 francs, contre 3.200.000 l'an dernier. Ils ont
été répartis de la façon suivante :
Amortissements et tantièmes 2.676.900
Actionnaires 8 p. 100 1.440.000
Fonds de secours aux ouvriers 270.600
4.387.500
Le dividende sera payable le 3i juillet, à raison de
320 francs argent allemand et 3i5 francs effectifs en
France.
Situation financière. — Après la répartition ci-dessus,
elle s'établit :
Capital actions. .
Capital obligations .
Total.
Immobilisations
Amortissements et reserves .
Actif réalisable et disponible.
Passif exigible
18.000.000
3.25o.ooo
27.588.223
23 521 .244
41.823.204
23.479.192
Situation commerciale.— Le chiffre des affaires con-
tinue sa progression régulière :
Il a été de 57.554.211 fr. contre 47.166.321
et 41.860.427 fr. précédemment.
Ce total se répartit :
Machines de filature et tissage 16.023.971
Grosse construction, y compris les machines
d'impression • ■ 9.938.384
Locomotives et matériel de clieinin de 1er . 12.339.149
Électricité et câblerie 14. 731.62g
Machines-outils et petit outillage. .... 2.871.948
Divers 1.629. 128
Les dépenses de constructions et de machines nouvelles
ont été pendant le dernier exercice de 1. 628.31 2 fr. 28.
De nouvelles dépenses sont encore engagées.
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
samedi 3 octobre, à 7 heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours. — Impr. E. Arrault et C".
SUPPLÉMENT.
OCTOBRE 1908.
Revue Générrle des Matières Colorrntes.
0,3-0,8-2 & 5" „ Violet Ciba B <br.». s. g. d. g.i
Coton mercerisé.
•oQQOoQOoooooootJooooooaaxnooa
DOOOOCXXXXXXXKXXXnODODODOOOODn
1"„ Bleu Ciba 2B □ 4,5",, Rouge Ciba G □ 5" „ Violet Ciba B
(brev. s. g. d. g.)
1" o Violet Ciba B (bre
Soie artificielle.
5"„ Rouge Ciba G (brev. s. g. d. g.) 1 " „ Violet Ciba B (brev. ». g. d. g.)
Lame peignée.
C0L0RRNT5 R LR CuVE
de lr Société pour lïmdustrie Chimique à Brle.
REVUE GENERALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12° Année
N" 143. - Tome XII
1" Novembre 1908
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE
RÉSUMÉ DES RECHERCHES ENTREPRISES DANS LE BUT D'OBTENIR DU COTON HYDROPHILE PAR DÉBOUILLISSAGE
EN CUVE OUVERTE
Outre les usages médicinaux (principalement les
pansements) pour lesquels il conserve toujours les
applications importantes qu'il possède déjà depuis
longtemps, le coton hydrophile a trouvé actuelle-
ment d'autres débouchés plus industriels et beau-
coup plus conséquents.
Ses applications industrielles prennent une ex-
tension qui grandira sans cesse, car elles concer-
nent une industrie nouvelle, qui a déjà pris une
importance considérable et qui est appelée à un très
grand avenir, celle des différents éthers de la cel-
lulose (les nitrates entre autres) et celle de la soie
artificielle, qui t'ait toujours l'objet de recherches
persévérantes.
Dans les différentes transformations chimiques
que l'on fait subir à la cellulose, avant d'obtenir
finalement les solutions qui sont la base de la fa-
brication des diflérentes soies artificielles soie de
Chardonnet : nitro cellulose en solution dans l'al-
cool éther. Soie de Glanzstoffou Parisienne: solu-
tion de cellulose ou d'hydrate de cellulose dans la
liqueur de Schweitzer ou oxyde de cuivre ammo-
niacal. Soie de Viscose : solution dans l'eau du
thiocarbonate de cellulose, qui est le résultat de la
combinaison de l'alcali cellulose avec le sulfure de
carbone i, il est absolument nécessaire d'employer
une matière qui, non seulement, se mouille, s'im-
prègne facilement et régulièrement des différents
réactifs à l'action desquels on la soumet, mais, en
outre, exempte de substances étrangères, impure-
tés naturelles du coton, telles que : graisses, matiè-
res résineuses, acide pectique. qui donnent lieu à
des réactions secondaires et nuisent à la régula-
rité de l'opération principale, en retardant ou em-
pêchant le contact de la cellulose avec les solutions
employées.
Ces deux conditions : pureté de la cellulose et
facilité de mouillage du coton, tout en possédant
entre elles une étroite corrélation, ne s'impliquent
pas absolument l'une l'autre, et il est possible de
rendre hydrophile (dans le sens propre du mot) un
coton impur, primitivement réfractaire à l'humec-
tation, en lui faisant subir des opérations ou pré-
parations préalables, qui augmentent encore la
quantité de matières étrangères à la cellulose qu'il
contenait déjà. Tous les teinturiers en coton sa-
vent, par exemple, que l'on facilite beaucoup le
mouillage de ce textile, et que l'on favorise, par
conséquent, l'unisson et la pénétration des teintes
par l'emploi d'huiles sulfonées solubles, telles que
les sultoricinates et les sulfooléates alcalins ou les
différents succédanés de ces produits que l'on
trouve actuellement sur le marché. Ces matières
émulsionnantes, dans les solutions desquelles on
foularde ou pile le textile à humecter, agissent
mécaniquement et n'épurent aucunement la mar-
chandise quand on les applique à froid, et il va
sans dire que le coton ainsi traité, tout en possé-
dant la faculté de se mouiller facilement, n'est
aucunement propre aux usages auxquels on des-
tine généralement le coton hydrophile.
Par contre, le coton épuré à fond, constitué par
de la cellulose pure, est toujours hydrophile. Cette
conclusion est le résultat de l'observation de la
structure poreuse de la cellulose exempte d'impure-
tés, structure spéciale qui favorise les phénomènes
d'osmose.
La pénétration du coton par les réactifs liquides
est une opération compliquée, elle n'a sans doute
lieu qu'après l'expulsion de l'air contenu dans les
tubes constituant les fibres du coton. La contex-
ture de ce tube irrégulièrement aplati, affaissé sur
lui-même, fait que le canal central est sans issue,
et l'expulsion ne pouvant avoir lieu par ces extré-
mités obstruées, se produit nécessairement par ses
parois longitudinales. D'autre part, la pénétration
de la substance des cellules est forcément accom-
pagnée de phénomènes osmotiques. En effet, il y a
endosmose pour l'eau ou le réactif qui pénètre le
coton et exosmose pour l'air contenu primitive-
ment dans les fibres sèches, évacué et remplacé
graduellement par le liquide imprégnant.
On conçoit facilement que ces phénomènes de
diffusion nepeuvent se produire qu'au travers d'une
paroi poreuse, et que les impuretés naturelles du
coton, composées, en majeure partie, par des ma-
tières à consistance grasse ou résineuse, et qui, en
quelque sorte, emprisonnent les fibres dans une
14
H. TAMIN. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE
gaine imperméable, sont un obstacle à la produc-
tion des phénomènes d'osmose et à la pénétration
du coton en masse par les réactifs appropriés aux
difiérents traitements.
D'ailleurs, qu'il s'agisse de coton hydrophile
destiné aux usages médicaux, ou de matières de-
vant ultérieurement servira la fabrication de diffé-
rentes modifications moléculaires de la cellulose,
la pureté de la matière livrée doit toujours être
envisagée, comme étant une condition d'une im-
portance aussi grande que la propriété de se mouil-
ler facilement.
En ce qui concerne les premiers usages, il faut
observer que les impuretés naturelles du coton
sont constituées par des matières organiques beau-
coup moins résistâmes aux différents réactifs, beau-
coup plus facilement susceptibles de donner lieu
aux fermentations et, par conséquent, plus facile-
ment putrescibles que la cellulose elle-même carac-
térisée par ses propriétés chimiques négatives, sa
grande résistance aux réactifs chimiques et aux
germes amenant les décompositions microbiennes.
On peut donc affirmer que le degré d'épuration du
coton mesure le degré d'asepsie du coton hydro-
phile et est la condition essentiellede son caractère
hygiénique.
D'autre part, les réactions donnant lieu à la pré-
paration des éthers et des solutions de cellulose
sont des réactions assez délicates, sujettes à des
complications encore mal définies, et que la pré-
sence d'une quantité relativement faible de matiè-
res étrangères peut suffire à déranger. On com-
prend que, dans ces conditions, il soit nécessaire
d'avoir recours à des réactifs purs et qu'il est
lement avantageux d'employer de la cellulose aussi
pure qu'il est possible de l'obtenir.
En second lieu, comme nous l'avons précédem-
ment expliqué, les impuretés naturelles du coton
sont un obstacle à la production des phénomènes
d'osmose et à l'expulsion totale de l'air contenu
dans les fibres. En employant du coton imparfai-
tement débouilli, on risque fort, malgré toutes les
précautions que l'on pourrait prendre ultérieure-
ment, d'introduire une certaine quantité d'air dans
les solutions de cellulose, et la présence de gaz dans
celles-ci est la raison à laquelle il faut souvent at-
tribuer les solutions de continuité du fil de soie ar-
tificielle qui en résulte.
Il est encore une remarque sur laquelle nous ne
pouvons manquer d'attirer l'attention, étant donné
le peu d'importance qu'y attribuent, à tort, la plu-
part des industriels qu'intéresse cette question :
c'est que le point de vue hvdrophilité (c'est-à-dire
la faculté que possède le coton de se mouiller plus
ou moins facilement) exclusivement envisagé,
l'épreuve du coton destiné aux usages industriels
doit être plus rigoureuse que quand il s'agit de
coton hydrophile médicinal.
En effet, les phénomènes d'osmose sont influen-
cés par différents facteurs, dont il faut nécessaire-
ment tenir compte. Tout d'abord, la pénétration
de la paroi du coton sera plus difficile avec des so-
lutions de sels qu'avec de l'eau pure. La vitesse de
diffusion dépend également de la densité et de la
viscosité des solutions employées, et il semble même
très judicieux d'admettre, par extension de la loi
de Graham aux solutions liquides, que, « sous la
même pression, les liquides traversent une même
paroi poreuse avec des vitesses qui sont en raison
inverse de la racine carrée de leur densité ». Or.
pour la fabrication des différentes nitro-celluloses
dont les termes supérieurs d'éthérification m lan-
gés à la nitro-glvcérine et à des substances inertes
servent à la préparation de la plupart des poudres
sans fumée, brisantes ou progressives suivant la
consistance du mélange, tandis que les nitrates in-
férieurs en solution dans l'alcool-éther, ou d'autres
dissolvants spéciaux sont emplovés sur une grande
échelle dans la fabrication de celluloïde, collodion
et de la soie artificielle de Chardonnet. on fait
éralement usage d'un mélange en proportions
variables d'acide sulfurique à 66° B. et d'acide
azotique à 36° B., dont la densité atteint habi-
tuellement 1,6 et même 1,7 : on conçoit que l'opé-
ration du trempage sera beaucoup plus laborieuse
avec ces solutions denses et sirupeuses qu'avec
l'eau pure.
C'est pourquoi l'épreuve que l'on fait générale-
ment subir au coton, dans le but de s'assurer de
son hvdrophilité, n'est pas suffisante, car tel coton
hydrophile à l'eau ne le sera plus, pour peu qu'on
augmente la densité de la solution-réactif.
La préparation du coton hvdrophile, c'est-à-dire
la purification de la matière brute jusqu'à l'obten-
tion d'un résidu de cellulose pure, tout en étant en
elle-même une opération assez simple, puisqu'elle
consiste, en somme, en une élimination complète
d'impuretés naturelles qui ne constituent que 5 à 6
p. 100 de la matière à traiter, suivant la nature ou
la provenance du coton brut, exige des traitements
énergiques et des précautions assez minutieuses,
afin d'éviter l'introduction de substances étrangères
dans la matière à épurer.
Le coton brut est constitué, en majeure partie,
de cellulose; les impuretés qu'il s'agit d'éliminer
dans les opérations de débouillissage et de blanchi-
ment sont :
a) Une matière grasse composée d'un mélange
d'acides gras, semblables comme propriétés et réac
tions aux acides stéariques et palmitiques : ces sub-
stances s'éliminent facilement par saponification
alcaline ;
b) Une matière résineuse communément appe-
lée la cire du coton, qui se dissout plus difficile-
ment ;
c) L'acide pectique, matière organique, se ren-
contrant en quantité plus ou moins grande dans
toute substance qui est le résultat d'une végétation
quelconque;
d) Deux matières colorantes naturelles différen-
tes, toutes deux destructibles par les agents oxy-
dants.
Les opérations principales du procédé de blan-
chiment du coton, semblables à celles qu'on lui
tait subir pour la fabrication du coton hydrophile,
puisque ces deux industries ont pour même objet
H. TAMIN. —CONSIDÉRATIONS GENERALES CONCERNANT LE C< >TON HYDROPHILE 3i5
l'épuration d'une même matière textile naturelle,
consistent en traitements alcalins énergiques, qui
ont pour but de saponifier OU dissoudre les clé-
ments autres que la cellulose. L'oxydation ulté-
rieure n'est, en quelque sorte, qu'une opération
accessoire qui se home à déplacer les produits rc-
siduaires du traitement alcalin, soit en les solubi-
lisant, soit en les détruisant complètement.
Ces traitements, qui mettent en relief la résis-
tance de la cellulose, comparée aux impuretés qui
l'accompagnent, ne sont cependant pas sans désa-
gréger quelque peu le noyau cellulosique lui-même,
et ii convient de remarquer que l'attaque de la cel-
lulose par les alcalis caustiques est d'autant plus
marquée que le débouillissage s'effectueà une tem-
pérature plus élevée.
Pour la fabrication du coton hydrophile, le trai-
tement alcalin s'opère toujours en autoclave à une
pression variant entre 2 et 3 atmosphères, qui per-
met d'obtenir une température correspondante de
120 à i 3o° C.
L'alcali employé est généralement la soude caus-
tique, que l'on trouve dans le commerce soit à l'état
de solutions toutes préparées [lessives pesant 36
ou 40" à l'aréomètre Beaumé), soit à l'état de pla-
quettes blanches soude caustique en plaques à
80 p. 100 Na-'( ) .
La quantité de cet ingrédient ainsi que les con-
ditions de traitement varient suivant les établis-
sements: mais, habituellement, on débouillit pen-
dant ? à 10 heures à la pression précédemment in-
diquée, avec une solution de soude caustique titrant
de 2 à 4 B.
L'oxydation qui fait suite aux lessives alcalines
et dont le but a été défini précédemment se prati-
que exclusivement au moyen des hypochlorites.
(les composés oxygénés du chlore en solutions di-
luées, telles qu'on les emploie pour la confection
des bains de blanchiment, n'ont qu'une faible ac-
tion sur la cellulose elle-même à la température or-
dinaire; ils sont les moins coûteux de tous les oxy-
dants solubles et les oxydants les plus efficacesdes
impuretés colorées qui sont présentes dans leslibres
brutes de cellulose ou qui se forment dans l'hvdro-
Ivse alcaline.
Le procédé de chlorage est identique au procédé
généralement suivi pour le blanchiment du coton.
Néanmoins, dans le cas présent, il est préférable
d'employer l'hvpochlorite de soude, qui présente
sur rhvpochlorite de chaux l'avantage d'une plus
grande solubilité, avec lequel la formation de com-
i calcaires insolubles et difficilement élimi-
nables n'est pas à craindre.
. 1 ploie des bains titrant 1 à l*,5 chloromé-
triques. la durée de l'opération étant habituellement
de trois à quatre heures.
Quand la marchandise est bien débouillie, l'ac-
tion du chlore se répartit uniformément avec la
plus grande facilité, et la présence de taches résul-
tant de l'action atténuée ou accentuée du chlore, à
certains endroits, n'est pas à craindre pour peuque
l'on prenne les précautions d'usage en matière de
blanchiment.
Les débouillissages doivent toujours être suivis
de rinçages copieux, pour l'emploi desquels l'eau
chaude est à recommander, quand on dispose
d'une réserve suffisante. Ils ont pour but d'entraî-
ner les impuretés rendues solubles par l'hydrolyse
alcaline, et à défaut de leur élimination, c'est sur
ces substances que l'hydratation a rendues beaucoup
plus facilement oxydables, que se porterait, en pre-
mier lieu et en pure perte, l'action du chlore qui,
par suite, agirait moins énergiquement sur les
autres produits qu'il doit encore détruire.
Tout chlorage est également suivi de rinçages et
d'opérations qui ont pour but d'éliminer complète-
ment le chlore, que les rinçages subséquents n'ont
pu entraîner,
Ces opérations consistent :
l" En un acidage, qui décompose l'hypochlorite
restant et met en liberté le chlore qu'il contient. 11
faut veillera ce que les rinçages préalables aient
entraîné la majeure partie de cet hypochlorite, car
en présence d'acide son action est beaucoup plus
énergique, et pourrait même occasionner 1 altéra-
tion de la cellulose, dans le cas d'une élimination
trop imparfaite de l'agent décolorant. On emploie
d'habitude pour l'acidage l'acide sulfurique à rai-
son de un demi-gramme par litre de bain. Cette
opération est également suivie d'un rinçage ;
2" En un déchlorage proprement dit, qui se pra-
tique avec l'hyposultite ou le bisulfite de soude. La
quantité de un demi-gramme par litre est égale-
ment suffisante pour assurer un déchlorage par-
fait. L'emploi de l'hyposullite de soude présente
un inconvénient que n'a pas le bisulfite, qui, pour
cette raison, est plus recommandable. Son oxyda-
tion par le chlore, sur laquelle est précisément ba-
sé le principe de l'antichlorage, ainsi que sa dé-
composition par les acides donnent lieu à une pré-
cipitation de soufre, qui jaunit et ternit la blan-
cheur de la libre et introduit dans celle-ci une im-
pureté difficile à éliminer par la suite, inconvénient
qu'il faut éviter, car, ainsi que nous l'avons fait
remarquer plus haut, toute impureté, quelle qu'elle
soit, est préjudiciable à la qualité du coton hydro-
phile.
Suivant les procédés préconisés qui varient d'une
usine à l'autre, le premier lessivage est suivi immé-
diatement du chlorage ou d'un second lessivage
semblable au premier.
Certains industriels partagent les opérations et
donnent alternativement deux lessivages et deux
chlorages : l'ordre des opérations est alors le sui-
vant :
1° Lessivage ;
2" Chlorage ;
3" Lessivage ;
.) Chlorage.
11 va sans dire que, dans cette industrie comme
dans toute autre, chaque chef de fabrication pos-
sède des tours de main, qui constituent autant de
petits secrets professionnels, qui sont le résultat
d'observations faites dans la pratique de son mé-
tier et qui dépendent des conditions spéciales d'ins-
tallation de l'usine où il travaille.
3i6. H. TAMIN. - CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE
Ètantdonnée l'importance toujours grandissante
de l'industrie de la cellulose et de ses dérivés, nous
avons cherché s'il était possible d'obtenir un co-
ton bien hydrophile, en remplaçant le débouillis-
sage sous pression par un débouillissage en cuve
ouverte, dans laquelle la circulation du bain est
réglée par un injecteur, qui en assure, en même
temps, le chauffage (il est quand même toujours
recommandable de joindre à la cuve un serpentin
indépendant duGiftard, de façon à pouvoir obtenir
un chauffage plus régulier et une température
plus élevée) ou par une pompe centrifuge indépen-
dante delà chauffe.
Cette dernière manière d'opérer est préférable à
la première, car si l'injecteur est un instrument
précieux qui rend parfois de grands services, il
faut aussi observer que c'est un outil capricieux,
qui ne fonctionne pas toujours suivant le désir de
celui qui l'emploie.
De plus, la circulation du bain devient d'autant
moins active que la température est plus élevée et,
une fois la température de l'ébullition atteinte, la
quantité d'eau mise en mouvement devient insigni-
fiante. La pompe centrifuge, au contraire, assure un
débitconstant, n'est pas influencée par l'élévation de
température du bain qu'elle met en mouvement,
se règle à volonté et assure, par conséquent, un
débouillissage plus régulier, mais elle présente l'in-
convénient de nécessiter la force motrice et une ins-
tallation plus coûteuse que celle d'un injecteur.
Dans le but de pouvoir utiliser ces différents ap-
pareils à air libre, nous avons entrepris au labo-
ratoire une série d'essais dont nous donnons plus
loin le résultat, résultat que nous espérons voir
confirmer par les essais entrepris dans la pra-
tique.
Afin de pouvoir établir des comparaisons sur
l'efficacité des différents traitements auxquels
nous avaient amené nos recherches et apprécier
exactement le degré d'hydrophilité du coton traité,
nous l'avons soumis aux différentes épreuves sui-
vantes :
i° Épreuve ordinaire qui est éliminatoire et qui
a exclusivement pour but de s'assurer si le coton
traité est hydrophile à l'eau. On laisse tomber le
coton à éprouver dans un vase en verre assez large
contenant de l'eau à la température ordinaire
(il faut prendre garde que le coton n'adhère pas
aux parois du vase). S'il est bien hydrophile, le
coton doit se mouiller instantanément et tomber
rapidement au fond du récipient sans qu'il se pro-
duise d'arrêt sensible au moment où il passe de
l'air dans l'eau.
Avant de pratiquer cet essai, il est indispensa-
ble de presser assez fortement le coton entre les
doigts ; dans le cas où on négligerait cette précau-
tion, l'air condensé dans l'agglomération des fibres,
expulsé au moment du mouillage, se réunit sous
forme de bulles gazeuses, qui adhèrent à la matière
et empêchent sa chute en la soutenant à la surface
de l'eau.
En faisant usage d'un vase transparent assez
haut, on pourrait à la rigueur se baser sur la vi-
tesse de chute du coton dans l'eau, pour juger de
la perfection du procédé d'épuration employé.
Mais la réalisation d'essais comparatifs de ce genre
est difficile ; cette observation est sujette à des
causes d'erreur qu il est impossible d'éviter, et ce
procédé ne pouvait donner d'indications exactes
et bien positives.
Cette première épreuve constitue simplement
une épreuve éliminatoire nous permettant d'écar-
ter les traitements n'ayant pas donné de résultats
satisfaisants.
2° Les échantillons ayant subi avec succès ce
premier essai étaient ensuite soumis à la seconde
épreuve, qui a pour objet d'établir parmi ceux-ci
des gradations dans leur degré d'hydrophilité, et de
juger ainsi quel était le traitement le plus approprié.
Pour cette épreuve nous avons songé à rem-
placer l'eau par une solution liquide dont la den-
sité n'est que légèrement inférieure à la densité de
la cellulose. 11 est évident que cet essai nous per-
mettait d'éliminer plusieurs procédés ayant avan-
tageusement subi l'épreuve précédente. De plus, la
vitesse de chute étant fortement ralentie, on peut
utilement se baser sur elle pour établir des con-
clusions assez judicieuses.
Le choix de la liqueur à employer n'est pas in-
différent. Il faut en effet que la solution préco-
nisée n'ait pas d'action sur le coton. Les liquides
qui exercent une action mercerisante sur les fibres
textiles ainsi que ceux qui sont susceptibles de se
combiner avec la cellulose ou de donner avec celle-
ci des dérivés de transformation ne peuvent être
préconisés. L'acide sulfurique, par exemple, à la
concentration de 45° B., ne peut être recom-
mandé : le coton parfaitement épuré qu'on y laisse
tomber y descend de quelques centimètres, puis
remonte aussitôt que le mercerisage qui se produit
sous l'influence de ce réactif, gonflant la fibre, a
suffisamment diminué sa densité pour qu'elle soit
inférieure à celle de la solution.
D'après ces considérations et comme suite aux
essais que nous avons entrepris dans le but de dé-
terminer le réactif le plus convenable, nous recom-
mandons l'iodure de potassium. Ce sel parfaite-
ment soluble nous permettait d'atteindre aisément
la densité voulue et présente également l'avantage
de fournir, à cette concentration, des solutions
n'ayant aucune action chimique ou mécanique sur
la fibre de cellulose. De plus, la consistance siru-
peuse des solutions obtenues, augmentant la diffi-
culté d'imprégnation de la matière, est précisément
une condition qui rend plus probant le résultat de
notre épreuve.
La solution que nous avons employée conte-
nait 450 grammes d'iodure de potassium par litre
et titrait 45° B. correspondant à un poids spé-
cifique de 1,45, la densité de la cellulose pure
étant de 1 , 5 2 . L'épreuve s'effectue absolument
dans les mêmes conditions que l'épreuve n° 1 ; il
faut, comme pour la précédente, choisir des vases
assez larges pour que les fibres de coton n'adhè-
rent pas à ses bords et bien exprimer l'échantillon
avant de le laisser choir dans la solution réactif.
H. TAMIN. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE 317
Avant de toucher le coton à éprouver, il est in-
dispensable de prendre la précaution de bien se
laver les mains et de bien les sécher, afin qu'en
pressant les libres entre les doigts, on ne les en-
duise pas de produits gras, résultats de sécrétions
sudorifiques dont sont toujours imprégnées les di-
verses parties de notre organisme et qui empêche
raient ou retarderaient l'humectation du textile...
Comme nous l'avons déjà l'ait remarquer pré-
cédemment, l'opération principale du procédé
d'épuration du coton, celle dont dépendent les
résultats dans la fabrication du coton hydrophile,
est le débouillissage. Dans les recherches dont
nous parlons plus loin, nous nous sommes sim-
plement bornés à modifier les conditions de dé-
bouillissage et nous avons l'ait suivre cette opéra-
tion d'un chlorage, absolument semblable pour
tous les échantillons que nous axons traités.
Dans ce but, les échantillons différemment dé-
bouillis étaient immergés dans un bain d'hvpo-
chlorite de soude à 1° chlorométrique, dans lequel
ils sont abandonnés pendant 5 à 6 heures. Il faut
s'assurer de temps en temps que le coton est com-
plètement recouvert de la solution d'hypochlorite,
car les parties en contact avec l'air se transfor-
ment en oxycellulose sous l'influence coordonnée
de l'hvpochiorite et de l'acide carbonique contenu
dans l'atmosphère. Le chlorage fut toujours suivi
de rinçages, acidage, bisullitage, opérations que
nous avons déjà énumérées.
Un procédé préconisant plusieurs débouillis-
sages complique et augmente considérablement le
nombre des opérations et est d'un prix de revient
plus élevé. Le procédé à la fois le plus pratique et
le plus économique ne comporterait pas plus d'un
débouillissage suivi d'un seul chlorage. C'est
pourquoi nous nous sommes contentés de donner
le résultat de ces seules opérations, et que nous
ne nous sommes pas attardés à les répéter quand
elles ne donnaient pas de résultats satisfaisants la
première fois. Aucun des débouillissages ne fut
prolongé plus de quatre heures.
PREMIÈRE SÉRIE D'ESSAIS
1° Débouillissage à l'eau pure;
2" Débouillissage en carbonate de soude (Sol-
vay), 5 grammes par litre;
3° Débouillissage en carbonate de soude, ;o
grammes par litre ;
4" Débouillissage en soude caustique à 2" B. ;
5" Débouillissage en soude caustique à 5° B. ;
()■ Débouillissage en soude caustique à 7" B. ;
7' Débouillissage en soude caustique à 10" B. ;
8° Débouillissage en chaux.
Pour les échantillons de 1 à 7 inclus, le débouil-
lissage fut suivi de rinçages et, aussitôt après, d'un
chlorage. Pour l'essai n° s. c'est-à-dire le débouil-
lissage à la chaux, après le premier rinçage, le
coton en bourre lut immergé 1 heure dans l'eau
acidulée par l'acide chlorhvdrique environ 2 à 3
grammes par litre de bain , qui dissout la chaux
en excès qui n'a pas été entraînée par le premier
rinçage, et décompose en même temps le savon
calcaire formé pendant le débouillissage. Après
un nouveau rinçage, la matière fut à nouveau dé-
bouillie en soude caustique à 2" B., qui sapo-
nifie la matière grasse mise en liberté par le dé-
bouillissage en chaux et les rinçages subséquents
en eau acidulée, et fut ensuite soumise aux mêmes
manipulations que les échantillons précédents.
Ainsi qu'il fallait s'y attendre, ces premiers essais
ne lurent pas fructueux : les résultats les moins
mauvais turent obtenus avec les échantillons 6
et 7, entre lesquels on ne peut constater une diffé-
rence bien marquée; ces échantillons se mouillent
encore très lentement et se maintiennent à la sur-
face de l'eau.
A défaut de la pression qu'il est impossible
d'obtenir par un autre moyen que le débouillis-
sage en autoclave, nous avons cherché à élever la
température du bain d'alcali caustique. Les solu-
tions de sels dans l'eau bouillissant à une tempé-
rature qui est d'autant plus élevée que la solution
en contient une plus grande quantité, nous avons
effectué le débouillissage en bain saturé de sel
marin : nous avons de cette façon obtenu des bains
dont la température d'ébullition atteignait 108 à
1090 C.
SECONDE SÉRIE D'ESSAIS : DÉBOUILLISSAGE EN BAIN
SATURÉ DE SEL MARIN (TEMPERATURE D'ÉBULLITION :
108 à 1090).
i° En bain de soude caustique à 1" B. ;
2° En bain de soude caustique à 5" B. ;
3° En bain de soude caustique à 7°,5 B. ;
40 En bain de soude caustique à io° B.
Les résultats obtenus dans ces conditions de
débouillissage furent bien meilleurs que ceux de
la première série.
Les échantillons débouillis à 7°,5 et à ion B.
notamment se mouillaient très facilement et tom-
baient assez rapidement au fond du vase, mais ils
ne s'humectaient que très lentement dans la solu-
tion d'iodure de potassium, se maintenaient à la
surface du réactif et y remontaient rapidement
quand on les poussait au sein du réactif. Néan-
moins ils pouvaient presque être comparés au
coton hvdrophile livré dans le commerce pour les
usages médicaux.
Mais ce procédé nécessite une trop forte quan-
tité de soude caustique et une énorme proportion
de sel marin (400 grammes par litre de bain de
débouillissage 1 pour pouvoir être pratiqué indus-
triellement, d'autant plus qu'on ne peut songer
à récupérer l'excès de réactifs non utilisés.
En cherchant la raison à laquelle il fallait attri-
buer les mauvais résultats obtenus dans notre pre-
mière série d'essais et l'insuccès relatif de la se-
conde, en nous inspirant de la littérature qui con-
cerne ce sujet, nous sommes arrivés à en déduire
les conclusions suivantes:
i°Les matières grasses constituant une grande
partie des impuretés naturelles du coton sont
complètement saponifiées et solubilisées pendant
l'ébullition alcaline.
3i8 H. TAMIN. - CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE
2° L'acide pectique est complètement trans-
formé en pectine soluble pendant cette même
opération.
3 " La seule impureté qui résiste aux traitements
énergiques de nos essais est probablement la cire
du coton, corps résineux qui ne s'émulsionne
qu'en autoclave sous la double influence de la
pression et de la température élevée du bain de
débouillissage. Cette cire s'élimine partiellement
dans noire seconde série d'essais, mais la tempé-
rature atteinte dans ces conditions n'est sans doute
pas encore suffisante, et il faut en outre observer
que le sel marin saturant la solution caustique est
un obstacle à la saponification des graisses natu-
relles du coton, car il s'oppose à la dissolution du
savon qui en est le résultat. C'est un fait connu
que les savons sont complètement précipités de
leurs solutions par le sel marin. On se base même
sur cette propriété pour réaliser l'épuration de
ces matières détersives, opération qui, en terme
de savonnerie, s'appelle l'épinage et qui a pour
objet d'éliminer l'alcali caustique non combiné a
l'acidegras.Cetteopération s'eliectue de la manière
suivante : le résultat de la cuite est saturé de sel
marin, le savon vient surnager à la surface et se
sépare complètement du reste de la solution qui
contient l'excès de réactif caustique empiové ainsi
que d'autres produits secondaires de la réaction.
Cette opération recommencée plusieurs fois donne
finalement un savon absolument neutre. On con-
çoit facilement que le sel marin que nous avons
employé pour élever la température de nos bains
de débouillissage influait défavorablement l'épura-
tion du coton. Cette addition ne pouvait avoir
d'action nuisible bien caractérisée sur la cire du
coton, car les résinâtes, contrairement aux savons,
ne sont pas précipités de leurs solutions par le sel
marin.
Les essais suivants devaient donc avoir pour
but de faciliter la solubilisation de la matière rési-
neuse du coton dans les agents alcalins de débouil-
lissage. Le produit que l'on pourrait préconiser à
cet effet devait donc être soluble dansles alcalis afin
qu'il puisse s'ajouter au bain de débouillissage lui-
même, et devait être choisi de façon qu'il ne puisse
empêcher ou retarder la saponification des grais-
ses naturelles du coton.
Pour arriver à ce résultat, nous nous sommes
basés sur une remarque que sont à même de faire
tous ceux qui parcourent la chimie organique en
observant les propriétés de la multitude des corps
que l'on y étudie, et que nous pouvons énoncer
comme suit : les matières organiques se dissolvent
d'autant mieux entre elles qu'elles sont de c insti-
tution chimique plus voisine. Les matières
par exemple, se dissolvent ou s'émulsionnent faci-
lement les unes dans les autres, et le teinturier-dé-
graisseur s'appuyant sur cette considération opère
de la façon suivante quand il lui est impossible
d'enlever une tache de graisse par les dissolvants
volatils, comme l'éther ou la benzine. Il enduit la
tache réfractaire d'une matière grasse aisément
soluble dans la benzine (le beurre, par exemple.
peut être employé à cet effet), cette graisse se mé-
lange intimement, s'émulsionne avec la matière
grasse formant tache et il suffit ensuite de traiter
par la benzine les deux graisses émulsionnées
l'une dans l'autre pour supprimer la tache primi-
tive.
Nous avons songé à utiliser également cette
application, et c'est en nous inspirant de cette
observation que nous avons été amené à emplover
la résine ou colophane pour dissoudre la cire du
coton qui possède des propriétés chimiques voi-
sines des résines.
Puisque ce sont ces produits qui nous ont donné
satisfaction, il nous semble nécessaire de rappeler
les propriétés de ces corps amorphes. Ce sont des
substances à fonctions chimiques encore mal dé-
finies. Elles présentent les réactions d'un acide
faible (la résine est en effet composée d'un mélange
d'acides organiques, dont l'acide pinique cons-
titue la majeure partie). Elles se dissolvent dans
les alcalis avec lesquels elles forment une combi-
naison sans consistance, improprement appelée
savon de résine, la solution de résinate de soude
étant mousseuse comme les solutions de savon.
Il convient de remarquer qu'il n'y a pas de sa-
ponification de la résine par les alcalis qui se
combinent avec elle, mais simplement formation
d'un pinate de soude soluble, par le mécanisme
général de la formation des sels organiques (com-
binaison directe d'un acide avec une base miné-
rale.forte). Les matières grasses proprement dites
sont déjà des combinaisons d'acides gras avec une
base triatomique, la glycérine. La saponification
n'a d'autre but que de décomposer l'éther glvcé-
rique, séparer les deux produits qui le constituent ;
l'acide gras libre se combine avec l'alcali en pré-
sence pour former le sel alcalin d'acide gras qui
constitue le savon : la glycérine régénérée reste en
solution et peut être séparée et recueillie après
l'épinage. Ce phénomène de transposition ne se
produit pas avec la résine qui contient, à l'état na-
turel, l'acide grasen liberté.
Ces solutions de résinâtes étaient toutes indi-
quées pour l'application qui nous intéressait.
L'excès de soude caustique empiové dans la fabri-
cation du résinate de soude exerce dans le débouil-
lissage la double action suivante :
i° Saponifier les impuretés du coton constituées
par les matières grasses proprement dites :
2° Par le même mécanisme que la benzine ou
tout autre dissolvant volatil dissout les matières
grasses intimement mélangées l'une à l'autre, dis-
soudre la cire du coton sur laquelle la colophane
a préalablement exercé son action dissolvante.
Cette propriété du savon de résine est d'ailleurs
utilisée depuis longtemps dans le blanchiment des
pièces destinées au genre garance, dont la fabrica-
tionétaitpresque exclusivement localisée à Rouen.
Cet article a perdu aujourd'hui beaucoup de son
rtance, mais n'en présente pas moins d'in-
térêt pour nous ; aussi allons-nous expliquer suc-
cinctement en quoi il consistait. On imprimait les
tissus préalablement blanchis à fond avec les mor-
H. TAMIN. -CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE COTON HYDROPHILE 3. 9
dants convenables, l'acétate d'alumine par exemple,
on vaporisait ensuite dans le but de décomposer le
sel d'alumine dissociable employé, et fixer le mor-
dant basique sur la libre. Les pièces ainsi pré-
parées étaient teintes en garance ou son substitut
artificiel : l'ali/.arine. Cette matière colorante à
mordant se fixait aux endroits mordancés et ne
teignait pas les places non imprimées: la valeur
de l'article était d'autant plus grande que les par-
ties non mordancées étaient d'un blanc plus pur et
."inlc
Densité du bain
ic en grammes
Quantité de
résine
Résultat de l'épreuve à la solution d'iodurc de potassium
de débouillissage pris
par liirc neces
en grammes n
pour arriver
par litre de
bain.
a celte densité.
10° Beaumé
65 p. 1000
20
Se mouille aussitôt, descend légèrement, puis remonte à la
surface.
10" —
65 -
10
Se comporte comme le précédent.
10° —
65 -
5
.Meilleur que les précédents. Descend au fond du vase sous
l'influence d'une légère poussée, puis remonte lentement.
.S"
32 —
20
Se comportent à peu prés comme les deux prenm 1
5° —
32 -
10
ti lions.
5» -
32 -
5
Excelleni au point de vue hydrophilité. Descend de lui-
même au fond du vase et né remonte pa
3" —
20 —
5
(')
Excellent, se comporte comme le précédent. Descend
même plus rapidement que lui au fond du vase.
3° -
20 —
2,5
(2)
Moins bons que les deux précédents. Se mouillent aussitôt,
3" —
20 —
1
(S)
mais ne descendent que sous 1 influence dune poussée.
i',75 —
10 —
5
Excellent. Descend rapidement au tond de la solution et
ne remonte pas à la suri.
10,75 -
'"•75 —
10 —
[0 —
2,5
1
Comme les numéros 2 et 3.
» y>
5 —
2
Bon. Descend sous l'influence d'une poussée et reste an
fond du vase.
Coton hydrophile
Usages médic
aux militaires
Descend sous l'influence d'une poussée, mais remonte
aussitôt.
s'étaient mieux réservées en teinture. Or les impu-
retés naturelles du coton et en particulier la ma-
tière résineuse possèdent une certaine affinité pour
l'alizarine et se teignent par cette matière colorante.
Pour obtenir un blanc pur, il fallait donc éli-
miner complètement ces impuretés et surtout la
cire du coton. Les industriels qui s'occupaient de
cette question poursuivaient donc le même but
que celui que nous nous proposons d'obtenir, à
savoir, l'épuration complète du coton et l'obtention
d'un résidu de cellulose pure qui ne possède au-
cune affinité pour la garance. Le débouillissage
tel qu'on le pratique habituellement avec la soude
caustique en autoclave ne donnait pas de résultat
satisfaisant, et pour obtenir un blanc pur ne pre-
nant pas la teinture, les fabricants du blanc ga-
rance furent contraints d'avoir recours au savon de
résine. Cette application de la colophane dans une
autre branche de l'industrie prouve bien l'impor-
tance que présente l'emploi de ce produit dans les
procédés d'épuration du coton.
Pour fabriquer le savon de résine que I on
ajoute au bain de débouillissage. on dissout sépa-
rément la résine dans la soude caustique en solu-
tion dans environ 10 fois son poids d'eau. Il stiltit
de faire bouillir 5 à 10 minutes pour obtenir une
solution limpide et mousseuse de résinate.
On ajoute ce résinate plus ou moins caustique,
Minant la quantité d'alcali employée, au bain de
débouillissage et on fait marcher pendant quatre
heures sans interruption. On rince une fois à l'eau.
puis on débouillit une heure avec de l'eau addi-
'ionnée d'un peu de soude caustique ou de carbo-
nate de soude (2 grammes de carbonate ou
1 gramme de soude caustique). Ce second débouil-
lissage a pour objet d'éliminer la résine qui se se-
rait précipitée sur le coton pendant la première
opération, et qui n'aurait pu être enlevée par un
simple rinçage. Cette opération est plutôt une ga-
rantie qu'une opération nécessaire quand on em-
ploie la soude caustique en excès, comme c'est le
cas avec les proportions que nous indiquons. Dans
les essais que nous résumons plus loin, nous
avons simplement effectué un rinçage et n'avons
pas soumis la matière à un second débouillissage.
Néanmoins nous ne pouvons que recommander
cette opération accessoire, qui assure plus de sé-
curité et qui ne complique pas trop le procède
indiqué.
Comme tous les échantillons débouillisen savon
de résine étaient hydrophiles à l'eau, se mouil-
laient instantanément et tombaient rapidement au
fond du récipient, nous les axons soumis à la
seconde épreuve, comparativement à un type de
coton hydrophile destiné aux usages médicaux
militai -des ambulances) et, nous résu-
mons dans le tableau suivant ies résultats de
l'épreuve à Piodure de potassium.
L'observation de ce tableau permet de l'aiie la
remarque suivante : la quantité de soude caustique
tnte et nécessaire passe par un maximum
ssus duquel les résultats obtenus sont moins
bons que ceux obtenus avec une proportion infé-
rieure d'alcali. Il faut probablement attribuer ce
11 mercerisage partiel qui se produit qua
on emploie la soude caustique en quantité supé-
rieure à celle nécessaire pour fournir une solution
d'une densité dépassant 7 B.
320 APPAREIL AUTOMATIQUE POUR NETTOYER LES ROULEAUX IMPRIMEURS
Comme conclusion de ces essais, nous pouvons
admettre que la fabrication du coton hydrophile
ne nécessite pas absolument l'emploi de chau-
dières autoclaves permettant le débouillissage à
une température supérieure à ioo° et l'obtention
d'une pression intérieure qu'on ne peut obtenir
autrement. La condition essentielle pour obtenir
l'hvdrophilité désirée est d'employer, en même
temps que l'agent alcalin de débouillissage, un
agent solubilisant de la cire du coton, et de
choisir ce produit tel qu'il ne puisse pas nuire à
l'action de la soude caustique, et qu'il soit soluble
dans cet alcali dont le rôle a été défini précédem-
ment. La résine remplit ces conditions mieux
que tout autre ingrédient, et est d'un prix assez
économique pour que cette considération n'entre
pas en ligne de compte.
Nous recommandons le procédé suivant qui
nous a donné les meilleurs résultats, mais les pro-
poitions indiquées peuvent être légèrement modi-
fiées suivant les conditions spéciales dans les-
quelles chacun opère.
i° Débouillissage 4 heures dans un bain bouil-
lant, contenant par litre 10 grammes de soude
caustique en plaques et 5 grammes de résine;
20 Rinçage;
3" Rinçage à l'eau bouillante additionnée de
2 grammes de carbonate de soude ou 1 gramme
de soude caustique par litre ;
4" Chlorage : immersion pendant 4 heures
dans un bain d'hypochlorite de soude i° ou i",5
chlorométrique ;
5° Rinçage;
6U Acidage;
7° Rinçage ;
8° Bisulfitage;
9" Rinçage.
L'emploi de l'eau aussi pure que possible est à
recommander et il est préférable de la corriger
avant de l'employer quand on ne dispose que
d'eau dure.
Nous devons ajouter que nous avons opéré avec
de l'eau calcaire titrant 3o" hydrotimétriques, afin
de nous mettre dans les conditions lesplus défavo-
rables à l'obtention de bons résultats et nous rap-
procher autant que possible des conditions de la
pratique, où on ne dispose pas toujours d'eau pure
ou corrigée. Honoré Tamin.
APPAREIL AUTOMATIQUE POUR NETTOYER, EN MARCHE, LES ROULEAUX IMPRIMEURS
DES MACHINES A IMPRIMER LES TISSUS
Dans l'impression sur tissus en plusieurs cou-
leurs, les couleurs les plus foncées s'impriment les
premières et on termine par les couleurs les plus
claires.
Il en résulte que, les couleurs foncées se déchar-
geant sur les rouleaux d'impression qui les suivent,
les couleurs claires se salissent rapidement, et de
temps à autre, on est obligé d'arrêter la machine
pour nettoyer les rouleaux et vider les bassines.
D'où perte de temps et d'argent, résultant de ces
changements fréquents des couleurs d'impression.
MM. Kreyenbiehl. Le Sache et Virvaire vien-
nent de breveter un appareil qui obvie à cet incon-
vénient en opérant, d'une façon continue, le net-
Fig. 1. — Coupe verticale transversale.
toyage des rouleaux d'impression pendant la
marche; non seulement on se débarrasse des dé-
charges des couleurs imprimées par les rouleaux
précédents, mais aussi de toutes autres impuretés
qui pourraient souiller les rouleaux, comme pous-
sières, peluches, fils, etc
Cet appareil se monte sur toute machine exis-
tante, sans rien déranger ni changer aux pièces
existantes, il supprime la contre-racle et par suite
les accidents qu'elle produit et qui sont connus en
terme de métier sous le nom de « traits de racles »
ou « coups de racles ».
L'appareil (fig. 1) comprend unebassineB.de
petite dimension, montée à coulisse sur deux
équerres qui se fixent sur les joues de coulisseaux
des rouleaux d'impression.
Cette bassine porte intérieurement un rouleau D
et extérieurement un rouleau F porté par deux sup-
ports en forme de cornes rattachés à l'usine.
Entre les rouleaux D,F est tendu un drap sans fin
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
321
mince qui vient frotter contre le rouleau d'impres-
sion Cet en nettover continuellement la surface.
Le mouvement est donné à ce drap sans lin par
le rouleau D, qui est actionné par une roue dentée
engrenant avec la roue du fournisseur de couleur
d'impression.
Le drap sans fin est lui-même nettoyé au moven
d'une injection d'eau par la rampe perforée II et
d'un brossage à l'aide de la brosse transversale G,
qui est animée d'un mouvement de va-et-vient
occasionné par un bouton I se mouvant dans une
gorge excentrée J, à l'extrémité du rouleau D.
Fig. 2. — Plan.
Pour éviter l'entraînement d'eau par le drap
sans tin, un rouleau exprimeur E monté à cou-
lisse vient appuyer contre le rouleau D pour expri-
mer le drap sans fin, afin de ne lui laisser que juste
l'humidité nécessaire au nettoyage du rouleau
d'impression.
La bassine est d'ailleurs munie d'une évacuation
pour que l'eau n'y puisse séjourner.
Le drap sans fin humide, tournant en sens in-
verse de la marche du rouleau d'impression, essuie
ce dernier d'une façon continue sur toute sa sur-
face et évite ainsi tout dépôt quelconque de couleur
ou d'impuretés.
On évite ainsi les arrêts de la machine, la perte
des couleurs, l'altération des impressions, les traits
de racle, etc.
ANALYSE DU COTON TEINT
RECHERCHE DE LA NATURE DU COLORANT (ANALYSE QUALITATIVE) ( i)
[Suite.)
Par M. Georges CAPRON, chimiste-teinturier.
Les tableaux suivants H, I. J, K... 2 A... don-
nent les réactions produites par chaque réactif sur
les différents roses.
Ils peuvent être utilisés pour contrôler le résul-
tat obtenu en emplovant les tableaux de recherche
A, H. C...G...
Ii Voir R. G. M. C, rr du i*r septembre igo8, p. 25 1.
322
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau H.
Toucher l'échantillon avec une goutte d'acide sulfurique concentré, 6o° B. Examiner la réaction, laver immédiatement
l'échantillon et le placer dans un tube à essai avec de l'eau.
Genre de teinture des échantillons analvs
Bois rouge
de Lima.
fixé à l'étain ou à l'alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Coton
mordancé
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides ,
teints sur bain) Eosine.
fortement ) Autres roses acides.
salin.
Roses subs-
tantifs.
Teintures
diazotées et
développées.
Roses subs-
tantifs avivés
en couleurs
basiques
Couleur de la tache produii
par l'acide sulfurique
Tache légèrement plus foncée.
— bleu cendré ou pas de tache.
— jaune.
— rose orangé.
— bleu foncé légèrement verdâ-
tre.
— bleu foncé.
— jaune orangé.
Pas de tache, légèrement éclairci.
Tache rose orangé.
Pas de tache, légèrement éclairci.
Tache bleu cendré terne.
— rose orangé.
— jaune.
— orangé jaunâtre.
— orangé jaune.
Roses thio-
indigos.
Roses azoï
ques inso-
lubles.
Rose d'alizarine
Rouge Algol B.
Benzopurpurine 4B.
Rouge Congo.
' Rouge diamine 10 B.
I Benzo rose solide 2BL.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée fi-naphtol.
Roses développés [ï-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en fus
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B
Géranine brillante 3B remontée en Sa-j
franine FF plus Auracine G. i
Rose diamine BD remonté en Irisamine G. I
Erika BN remonté en Rhodamine B, plus^
Auramine II.
1 Rouge thioindigo B.
I Eearlate thioindigo R.
bleu terne.
bleu foncé noirâtre.
noir bleuté.
éclaircie bleu terne clair.
}Pas de tache, fonce légèrement.
/Tache noir bleuté ou tache bleue.
— violacée, noirâtre foncé.
Pas de tache, fonce légèrement.
Tache vert bleuté.
— bleu foncé.
— bleu gris verdàtre.
— rose légèrement orangé.
Pas de tache.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
Tache gris mauve terne.
— mauve rougeàtre.
— décolorée jaune.
Pas de tache, fonce légèrement.
Aspect de la tache après lavage
et séjour dans l'eau.
Tache rose légèrement plus
foncée.
Pas de tache.
Tache mauve assez foncé, terne.
— rose violacé terne.
Pas de tache.
Tache mauve cendré terne.
Pas de tache.
Tache orangé assez vif.
— décolorée ouorangé rosé.
Tache complètement décolorée.
Pas de tache.
Tableau I.
Toucher l'échantillon avec une goutte d'acide nitrique concentré, 37-40° B., examiner la réaction, laver immédiatement
l'échantillon et le placer dans un tube à essai avec de l'eau.
Genre de teinture des échantillons analysés.
I fixé à l'étain ou à l'alumine.
Bois rouue • • ■ , . •
de Linri / avive avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Coton
mordancé
tannate
d'Antimoine.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Couleur de la tache produite
par l'acide nitrique.
Aspect de la tache après lavage
et séjour dans l'eau
Tache décolorée brun jaune clair. Tache décolorée blanc sale
1 — décolorée gris brunâtre avec)
' auréole gris ardoise ou tache dé-' —
/ colorée jaunâtre. \
Tache décolorée rose très clair. — rosechairclair.
— rose orangé clair. — — rosée.
blanche.
bleue.
rose orangé clair.
décolorée orangé clair,
rose orangé clair,
rose légèrement éclaircie.
bleu terne.
décolorée jaunâtre,
décolorée jaune verdàtre.
peu apparente lég'éclair-
cie.
rose, 1/4 éclaircie.
décolorée rose chair clair.
— rosée.
3/4 décolorée rose.
5/6 — — terne
pâle,
décolorée rosée.
— blanche.
Georges CAPRON.- ANALYSE DU COTON TEINT
323
Tableau I (Suite).
Genre de teinture des échantillons analysés
Couleur de la tache produte
par l'acide nitrique.
Aspect de la tache après lavage
cl séjour dans l'eau
Eosine.
Autres roses acides
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides i
teints sur bain j
tortem' salin. (
Benzopurpurine 4 B.
Rouge 1 )ongo.
Roses subs- ) Rouge diamine 10 B
tan tifs. ) Benzo rose solide i BL.
Collectivité des autres roses directs.
, (Tache décolorée rosée ou 3/4
peu apparente ou tache orangé, j éclaircie rose pâle.
Teintures
diazotées et
développées.
Roses subs-
tantifs avivés
en couleurs
basiques.
Roses thio-
indigos.
Roses azoï-
ques inso-
lubles.
Rose d'Alizanne
Rouge Algol B.
Primulinc développée [5-naphtol.
Rosés développés P naphtol.
Benzopurpurine 4 R remontée en Fus-
chine 1 N
Rouge Congo remonté en Rhodamine B.
Géranine brillante 3B remontée en Sa-
franine FF plus Auracine G.
H ose J ïamine 6 D remonté en IrisamineG.
Knka HN remonté en Rhodamine B
Plus Auramine II.
( Rouge thioindigo B.
! Ecarlate thioindigo R.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
— jaune orange
— bleue.
— bleu foncé.
gris perle.
— peu apparente ou tache bleu
fonce.
— rose foncé (a lég1 foncé).
— bleue qui devient verdàtre.
— bleue.
— violet rougeàtre terne,
peu apparente.
— rose clair,
tache.
— orangé rose.
— rose (peu apparente)
Pas de tache
Tache décolorée, blanche.
Pas de tache.
Pas de
Tache
(Tacite rose clair.
Pas de tache.
mauve grisâtre,
mauve grisâtre rosé.
peu apparente.
rose ponceau(peu visible1
Tableau J.
Toucher l'échantillon avec une goutte de Bisulfite de soude en solution concentrée à 35-40° B., faire sécher. Mouiller
et laver à l'eau chaude l'échantillon touché, refaire sceller et noter la réaction.
Genre de teinture des échantillons analysés .
Aspect de l'échantillon traité, lavé et séché.
„ . ( fixé à l'étain ou à l'alumine.
Bois rouge \
de Lima / avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Khoduline brillant B.
Rouge Rhoduline (i.
Rhodamin
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine ii.
I uschine CN et luramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Coton
mordancé
au tannate
d'Antimoine
Roses acides (
teints sur bain]
fortem' salin.'
Roses )
substantifs, i
Teintures (
diazoti
développées. (
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques.
Eosine.
Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzorose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée [s-napthol.
Roses développées (3-naphtol.
Benzopurpurine4Bremontée en FuschineCN
Rouge Congo remonté en Rhodamine B.
Géranine brillante 3B remontée en Safra-
nine FF plus Auracine (i.
Rose diamine BD remonté en Irisamine G.l —
Erika BN remonte en Rhodamine B pIusTache l/2 écIaircie rose clair
Tache décolorée blanc rose grisâtre sale.
— peu apparente ou tache 3 ^décolo-
rée rose orangé gris terne sale.
Pas de tache.
Tache décolorée rose gris terne pâle.
Pas de tache.
Tache peu apparente légèrement éclaircie.
— décolorée blanc rosé sale.
— décolorée blanc rosé ou tache
mauve rosé terne.
— 4/.Sdécoloréerose orangéterneclair.
— 4^5décolorée rose bleuté terneclair.
Pas de tache.
Tache peu apparente, légèrement violacée.
Pas de tache.
Tache 4/5 décolorée orangé jaune vif.
peu apparente, rose légèrem' jauni.
— 1/2 éclaircie rose jaunâtre Tond de
teinture).
— peu apparente, légèrement éclaircie.
Auramine II.
Roses j Rouge thioindigo B.
thioindigos. ' Ecarlate thioindigo R.
iqucs} Azorose BB.
insolubles. ' Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Ueol B.
Pas de tache.
Observations.
Lorsque l'on fait
sécher la libre tou-
chée par une goutte
de bisulfite de soude
en solution concen-
trée, il se forme par-
fois un dépôt salin à
la surface de l'échan-
tillon, qui empêche
de juger la nuance
de la tache produite,
mais l'action du réac-
tif est plus pronon-
cée.
Par lavage à l'eau
chaude, ce dépôt salin
disparait et la tache
seule, s'il y a tache,
subsiste après le se-
cond séchage.
324
Georges CAPRON. — ANALYSE Dl" COTON TEINT
Tableau K.
L'échantillon est traité pendant i5 minutes avec un peu d'acide suif urique concentré à 6o° B.. et froid. Le tout est ensuite
versé dans un demi-tube à essai d'eau froide, légèrement agité et laissé reposer pendant i5 minutes. Examiner et noter la
réaction.
Coton
mordancé
au tannate
d'Antimoine.
r, ■ \ fixé à l'étain ou à l'alumine,
cois rouge avivé avec colorants basiques,
de Lima, j ^
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides F .
teintssurbain* Rosine,
fort. salin. / Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamme 10 B.
Benzorose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Teintures , Primuline développée ï-naphtol.
diazotées et
développées. ( Roses développés £-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B
Géranine brillante 3 B remontée en
I Safranine FF plus Auracine G.
j RosediamineBDremontéen IrisamineG
! Erika BN remonté
plus Auramine II.
\ Rouge thioindigo B.
thioindigos. ( Ecarlate thioindigo R
Roses ( ,
azoïques Azorose BB.
insolubles. ( Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Roses
substantifs.
Roses
substantifs
avivés
en couleurs
basiques.
Roses
Rhodamine B
Liqueur presque incolore, rosée.
Liq. presque incolore rose terne ou
rose mauve très pâle.
Liqueur peu colorée, rose très pâle.
— rose bleuté clair.
— bleu légèrement violacé.
Liq. peu color.rose saumon très clair.
Liq. peu colorée rose chair très clair.
Liqueur très peu colorée rosée.
— rose bleuté très clair.
— mauve terne.
— rose très clair.
— incolore.
— presque incolore, rosée.
— incolore, salie.
Liqueur très peu colorée bleutée.
Liqueur incolore.
Liqueur très peu colorée rosée.
Liq. très peu colorée rosée, précipité
floconneux rose clair.
Liqueur peu colorée rosée.
— — bleutée.
/Liq- peu colorée mauve gris rosé, pré-
cipité floconneux mauve très pâle.
Liqueur peu colorée, rosée. |
Liqueur peu colorée, rosée, précipité
floconneux blanchâtre.
Liqueur peu colorée, rosée.
— incolore.
— peu colorée, rosée.
— incolore.
— peu colorée, rosée.
Fibre rose terne.
— rose vineux terne ou rose
terne.
— rose.
— rose bieuté.
— bleu légèrement violacé.
— rose chair.
— rose.
noir bleu violacé.
rose assez vif.
complet' décol*. blanche.
2 3éclaircie rose très clair.
3 4 décolorée 1
décolorée oranu.
bleu lég1 verd' c
bleu assez vif.
gris noir bleuté sale,
mauve rosé terne.
rose.
— bleu terne.
— — assez vif.
— mauve vineux terne sale.
— rose.
— — légèrement violacé.
— décolorée hava- .
nâtre clair.
Tableau L.
L'échantillon est traité pendant 1 5 minutes avec un peu d'acide nitrique concentré à 35-40" B.. et froid. Le tout est ensuite
verse dans un demi-tube à essai d'eau froide, agité et laissé reposer pendant i5 minutes. Examiner et noter la réaction.
Genre de teinture des échantillons analvsés.
Bois rouge
de Lima.
Coton
mordancé
au tannate
d'Antimoine.
Roses basiques
Roses acides
teints sur bain\
fortement 1
salin
Roses
substantifs.
fixé à l'étain ou à l'alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine IL
teints sans mordançage préalable.
Eosine.
Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamme 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Aspect de la liqueur.
Liqueur jaune terne clair.
— jaune clair ou crème rosé.
— presque incolore, rosée.
— rose bleuté.
— rose très pâle.
— bleu verdâtre.
— rose saumoné.
— presque incolore, rosée.
— peu colorée, rose très pâle.
— rose.
— vert bleuté grisâtre terne.
— rose clair.
— peu colorée, jaunâtre.
— presque incolore, rosée.
— — — crème.
— incolore.
Liq. peu colorée gris cendré très pâle.
Liqueur peu colorée, rosée.
— presque incolore, rosée.
— incolore.
— incolore ou peu colorée
rose très pâle.
Aspect de la libre traitée.
Fibre complet' décol". blanche.
— complet' décol*. blanche.
— complet' décol". blanche.
— décolorée rose ".-
— complet' déc
— . . :."_.. ' jnc ro>c.
— complet' décol*. blanche.
— complèt'décol'.blancrose.
— complet' décol', blanche.
— décol'griscendrétrèspâle.
— gris bleu assez foncé.
iorée. rose très pâle.
— corr . , anche.
— rose ou légèrement éclair-
cie rose clair.
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
325
Tableau L (Suite).
Genre de teinture des échantillons analyses.
Teintures
diazotées el
développées.
Roses
substantifs
avivés
en couleurs
basiques.
Aspect de la liqueur
Roses
thioindigos
Roses
azoïques
insolubles.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Primuline développée fs-naphtol.
H. .ses développées P-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B
Géranine brillante i B remontée enj
Safranine FF plus Auracine G. (
Rose diamineBD remonté en IrisamineG.I
Erika BN remonté en Rhodamine B/
Plus Auramine 11.
Rouge thioindigo B.
Ecariate thioindigo R.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
Liqueur jaune olivâtre clair.
— incolore.
— olive jaune.
— peu colorée rose terne.
— peu colorée, grisâtre.
— rose clair.
— peu colorée, rosée.
— incolore.
Aspect de la libre traitée.
Fibre rose excellente résistance).
— décol'gris brun rosé clair.
— gris souris foncé.
— rose terne (bonne résisf).
— rose clair (bonne résisf).
— rose clair (bonne résisf).
- rose(excellente résistance).
— décolorée, orangé pâle.
— a/3 éclaircie et ternie
rose terne.
Tableau M.
L'échantillon est immergé pendant 3o minutes, à froid, en acide formique coupé à 8" B., examiné et noté la réaction.
Genre de teinture des échantillons analvsés.
Aspect de la liqueur.
Aspect de la fibre traitée.
Bois rouge \
de Lima /
Coton
mordancé
tannate
d'Antimoine
Roses basique;
Roses acides
teints surbaini
fortement 1
salin
Roses
substantifs
Teintures
diazotées et
développées
fixé à l'étain ou à l'alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
l'vronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline (i.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
teints sans mordançage préalable.
Eosine
Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
Liqueur peu colorée rose terne pàle>p:bre
ou havane rosé terne pâle.
Liq. rose saumoné clair.
— rose très clair.
Liq. peu colorée rose très pâle.
Liq. rose bleuté clair.
— clair.
Liq. peu colorée, rose très p;
fluorescent.
Liq peu colorée rose très pâle.
Liq. presque incolore rosée.
Liq. rose saumon.
— bleuté très clair.
— peu colorée, mauve grisâtre.
— rose.
— presque incolore, jaunâtre.
— incolore, salie.
Liqueur incolore.
Liq. incol0 ou presque incol
Liqueur incolore.
rose terne.
Fibre rose.
Liq. mauve terne.
— rose bleuté terne.
— rose terne.
Primuline développée ,'î-naphtol.
/ Roses développés p-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus-
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B
line brillante i B remontée en/
Safranine FF plus Auracine G. *
Rosedi.imineBDremontéen lrisamineG.| — rose.
Erika BN remonté en Rhodamine B. _ ros£ b ^
Plus Auramine II. S
Roses v Rouge thioindigo B. Liqueur incolore
thioindigos ' Ecariate thioindigo R.
RoSeL S Azorose BB.
SSSSSZ i Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine
Rouge Algol B.
Fibre mauve gris terne.
— décolorée rose très clair.
— décolorée havane orangé
terne très pâle.
— décoloréehavane rosé très
pâle.
— mauve grisâtre terne.
— bleu assez vif.
— bordeaux mauve brunâ-
tre foncé (a fortement
foncé).
— rose légèrement violacé.
Fibre rose.
: mauve gris terne.
bleu assez vif.
1 rose.
326
Georges CAPRON — ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau N.
L'échantillon est immergé pendant 3o minutes, à Iroid. en acide acétique concentré à 7 ou S0 B., examiné et noté la réaction.
Genre de teinture des échantillons analysés.
Aspect de la liqueur.
m la libre trait
Bois rouge , fixé à l'étain ou à i'alumine.
de Lima ; avivé avec colorants basiques.
; Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G. *
Rhodamine 6 G.
tannate | Rhodamine B.
d'Antimoine j Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine ON et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides
teints sur bain'
fortement j
salin ■
Roses
substantifs
Teintures
diazotées et
développées
Roses
substantifs
avives en
couleurs
basiques
Roses
thioindigos
Roses
Eosine.
Autres roses acides.
Benzopurpurine .4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée js-naphtol.
Roses développés p-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus-
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B.
Géranine brillante 3 B remontée en
Safranine FF plus Auracine G.
Rose diamine BD remonté en Irisamine G.
Erika BN remonté en Rhodamine B.
Plus Auramine II.
Rouge thioindigo B.
Ecariate thioindigo R.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Liq. presque incolore, rosée terne.
— rose saumoné.
— rose.
— rose bleuté très clair, légère-
ment fluorescent.
— rose bleuté.
— rose saumoné très clair fluores-
cent.
— rose bleuté.
— peu colorée rose très clair.
— rose.
— rose légèrement fluorescent.
— rose bleuté.
— rose bleuté ou rose saumoné
fluorescent.
— orangé jaune fluorescent.
— peu colorée gris orangé rose
terne clair.
— incolore.
— incolore, salie.
— incolore.
— incolore ou rose clair.
— incolore.
— rose mauve vif.
— peu colorée, mauve rosé.
— rose orangé.
— rose vif.
— rose bleuté légèrement flores-
cent.
— incolore.
Liq. peu colorée rose pâle.
Liqueur incolore.
Fibre rose terne.
— rose terne clair.
Fibre rose.
Fibre mauve bleuté.
— décolorée rose très clair.
— complètement décolorée
ora:._ pâle.
— complètement décolorée
rose orangé très pâle.
— mauve rosé terne.
— bleu verdâtre assez vif.
— bordeaux brun terne 1a
foncé, est ternie 1.
Fibre rose.
Fibre rose mauve brunâtre terne.
— bleu terne.
Fibre rose.
Tableau O.
L'échantillon est traité avec l'eau régale à 30 ",',,. à froid pendant 10 minutes, lavé et fait sécher. Noté la teinte de
l'échantillon traité, lavé et séché. (Cette eau régale préparée avec de l'acide chlorhvdrique commercial, est jaune clair, cet
acide contenant du chlorure lerrique.
Genre
de teinture des échantillons analysés.
Aspect de la liqueur.
Aspect de la fibre traitée sèche)
Bois rouge '
de Lima
fixé à l'étain ou à l'alumine,
avivé avec colorants basiques.
Liqueur jaune brunâtre.
— jaune clair mon changée!.
Fibre complètement décolorée ha-
vane terne très
— complètement décolorée ha-
Irisamine G.
_
vane terne très pâle.
— complètement décolorée rose
Pyronine G.
— rose saumoné clair assez
terne très clair.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
vif.
— mauve rosé clair terne.
— gris bleu.
— 2 3 éclaircie rose terne clair.
— 1 3 éclaircie mauve rose terne.
— 2 3 éclaircie rose gris violacé
Coton
mordancé
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
— orangé clair.
terne clair.
— : 3 éclaircie rose orançé terne.
au
— jaune clair (non changée).
— 1 2 éclaircie rose terne.
tannate
d'Antimoine
— rose saumoné clairassez vif.
— i 2 éclaircie rose terne.
— décolorée rose jaunâtre terne
Safranine FF et Auracine G.
— bleu gris terne.
sale très clair.
— complètement décolc.
Rhodamine B et Auracine G.
— jaune clair mon changée .
brun rose sale très clair.
— complètement décolor.
Fuschine CN et Auramine II.
-
gris terne très clair.
— complètement décolorée blan-
che.
Georges CAPRON.
ANALYSE DUXOTON TEINT
327
Tableau O (Suite).
Genre de teinture des échantillons analysés.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides ,
teints sur bain'
fortement j
salin (
Roses
substantifs
Teintures
diazotées et
développées
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
os
Roses
thioindii.
Roses
azoïques
insolubles
Eosine.
Autres roses acides.
Benzopurpunne 4 B.
Rouge 1 longo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
) Primuline développée ."i-naphtol.
( Roses développés p-naphtol.
/ Benzopurpunne 4 B remontée en Fus-
I chine 1 V
1 Rouge Congo remonté en RhodamineB
1 Géranine Brillante 3 B remontée en
\ Safranine FF plus Auracine G.
/ RosediamineBD remonté en IrisamineG
Erika BN remonté en Rhodamine B.
1 Plus Auramine II.
j Rouge thioindigo B.
' Ecarlate thioindigo R.
\ Azorose BB.
I Rose Azophore A.
Aspect de la liqueur.
Liq. jaune clair (non changée!
Liq.
Aspect de la fibre traitée (sèche).
Fibre corn platement décolorée mauve
rosé terne très clair.
— i,3 éclaircie rose terni.
— 1/4 à a/3 éclaircie rose terni.
— décol0 gris mauve sale pâle.
— rose brun terne sale.
— gris violet rosé terne.
— complètement décolorée rose
brunâtre très clair.
— rose (excellente résistance).
gris bleu verdâtre terne. {
jaune orangé clair. 1
jaune clair (non changée).'
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
— 2/3 éclaircie, brun rose gris
sale clair.
— rose brun terne sale.
— 1/4 éclaircie rose bleuté terne.
— i,3 éclaircie rose terne.
— 1/4 éclaircie rose terne.
— rose (excellente résistance).
— rose très légèrement jauni
(excellente résistance).
— rose excellente résistance).
Tableau P.
L'échantillon est traité avec la solution d'acide suif urique dilué k 1 p. 100, au bouillon 2 à 3 minutes. Noté l'aspect
de la liqueur. Lavé à fond et fait sécher l'échantillon traite.
Genre de teinture des échantillons analyses.
Bois rouge
de Lima
Coton
mordancé
tannate
d'Antimoine
' lixé à l'étain ou à l'alumine
, avivé avec colorants basiques.
/ Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine 11.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses acides l Eosine.
teintssurbain J
fortement .
salin I Autres roses acides.
Benzopurpunne 4 B.
Rouge Congo.
Roses
substantifs
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Aspect de la liqueur.
Liqueur orangé clair terne.
1 — rose.
— — clair.
— — bleuté.
Liq. rose chair clair fluorescent.
Liqueur rose très clair.
— — rougeâtre.
— — bleuté.
— mauve rosé clair.
— rose saumoné ou rose
bleuté.
Liq. presque incolore, jaune
; crème très pale. Fibre (non(
/ lavée) décolorée. 1
, Liq. incolore ou presque inco-
) lore, jaune crème très pâle.
| Fibre 'non lavée) décolorée.
[Liq. incolore. Fibre non lavée)
j gris ardoise terne.
\Liq. incolore. Fibre non lavée)
' bleu verdâtre \ if.
Liqueur incolore, salie.
Liq. presque incolore, mauve
ruse très clair.
Liq. peu colorée rosée ou rose.
Aspect de la fibre traitée (sèche).
F"ibre i/3 éclaircie ou 4/5 décolorée
rose gris clair terne.
— presque entièrement décolorée
rose gris terne très pâle.
— 3 '4 décolorée rose terne clair.
— rose légèrement éclairci (peu
changée).
— rose légèrement éclairci (peu
changée .
— rose légèrement éclairci (peu
changée:.
— rose très légèrement éclairci
(très peu changée
— rose très légèrement éclairci
'très peu changée).
— rose très légèrement éclairci
(très peu changée!.
— rose légèrement éclairci (peu
changée).
— 3 4 décolorée rose très clair.
— 1/4 éclaircie, rose bleuté terne.
— complètement décolorée blan-
che.
— complètement décolorée blan-
che.
— 3/4 éclaircie rose chair clair.
— 2/3 éclaircie rose clair iFry-
throsine) ou légèrem. éclair-
cie rose.
— rose assez fortement terni.
— rose légèrement terni.
— rose (non changée .
— 4/5 décolorée rose terne très
pâle.
— rose (non changée) OU 1/4,1 a
éclaircie et ternie.
.
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau P (Suite).
Genre de teinture des échantillons analyses.
Teintures
diazotées et
développées
Roses
substantifs
couleurs
basiques
Aspect de la liqueur.
Aspect de la fibre traitée sèche .
Roses
thioindigos
Roses
azoïques
insolubles
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
{ Primuline développée £-naphtol. Liqueur incolore.
'l Roses développés £-naptho].
Benzopurpurine 4B remontée en Fus-, Liq. rose vineux terne. Fibre
chine I mon lavée) gris ardoise terne.'
_. . _ «Lia. mauve rosé terne. Fibre'
RougeCongo remonte en RhodamineB., tnon lavée 1 bleu vit". {
Géranine brillante 3 B remontée en}, „, . ,
Safranine FF plus Auracine G. <L,queur rose orange.
RosediamineBDremontéen IrisamineG. — —
BN remonté en Rhodamine B.
Plus Auramine II.
Rouge thioindigo B.
Ecarlate thioindigo R.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
— bleuté,
incolore.
Liq. presque incolore très légè-
rement rosée.
Liqueur incolore.
Fibre rose non changée).
— 3/4 décolorée devenue rose
brique terne clair.
— rose assez fortement terni
— 3 1 éclaircie rose terne clair.
— 4 5 décolorée rose terne très
clair.
— 3 4 éclaircie rose terne clair.
— rose non change
— rose légèrement terni.
— rose (peu changée) légèrement
terni
— rose fnon changée.
Tableau Q
L'échantillon est immergé pendant 2 heures en alcool de grains Ethylique) de densité 0,822 à 0,826, T = 220 C.
Examiné et noté la réaction.
Genre de tein'.ure des échantillons analysés.
Bois rouge < fixé à l'ëtain ou à l'alumine,
de Lima ( avivé avec colorants basiques.
Irisamme G.
! PyronineG.
Rouge Rhoduline brillant B.
Pouge Rhoduline G.
Rhodam:r
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
/ Safranine FF et Auracine G.
:amme B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
Roses a.
Eosine.
Autres roses acides.
Coton
mordancé
tannate
d'Antimoine
teintssurbain
fortement
salin
Benzopurpurine 4 B.
y Rouge Ce .
Roses --. i.-amine 10B.
substantifs ) Benzo rose solide 2 BL.
ectivité des autres roses directs.
diaz'otéeîfet • Primuline développée p-naphtol.
développées ' Roses développés i-naphtol.
Benzopurpurine 4B remontée en Fus-
chine CN".
RougeCongo remonté en Rhodamine B.
Géranine brillante 3 B remontée en
Safranine FF plus Auracine G.
RosediamineBDremonté en IrisamineG. I
Erika BN remonté en Rhodamine B.,'
Plus Auramine II.
( Rouge thioindigo B.
. ihioindigo R.
' Azorose BB.
soiubïés ' Rose Az<>phore A.
Rose d'Aii.
Rouge Algol B.
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
Roses
thioindigos
Roses
azoïques
Aspect de la liqueur.
Liq. incolore.
— rose.
— — clair.
— peu colorée rose pale.
— rose clair.
— peu colorée rose pâle.
presque incolore rosée,
rose.
— légèrement fluorescent.
— mauve.
— clair.
— clair fluorescent.
rose.
rose très pâle.
peu colorée rose très pâle,
incolore.
— ou peu colorée rose
très pâle,
presque incolore rosée,
rose clair ou rose très pâle,
— bleuté foncé.
— très pâle.
— bleuté clair.
presque incolore, rosée,
peu colorée, rose très pâle.
rose,
incolore.
Aspect de la fibre traitée
Fibre rose terne mon changée'.
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
3 10
Tableau R.
L'échantillon est traité avec une solution de carbonate de suude à 3 p. ion, au bouillon pendant 2 à 3 minutes.
Lavé et fait sécher la libre traitée. Noté l'aspect de la liqueur, puis l'aspect de la libre traitée (sèehe .
Genre de teinture des échantillons analysés.
Bois rouge \ fixé à l'étain ou à l'alumine,
de Lima 1 avive avec colorants basiques.
ilrisamine G.
Pyronine G.
E^OUge Rliodiiluie brillant ES,
Rouge Hhoduline ( i.
Hliodamme 6 G.
tanna te \ Rhodamine B.
d'Antimoine J Rliodamine G.
I Rliodamine S.
f Safran ine FF et Auracine ii.
! Rliodamine B et Auracine (i.
\ Fuschine CN et Auramine IL
Roses basiques teints sans mordançage ptéalable.
Roses acides j
teintssurbain ' Eosine.
fortement , Autres roses acides,
salin '
/ Benzopurpurine 4 B.
1 Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Betizo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Rrimuline développée [3-naphtol.
Roses développés [i-naphtol.
BenzoDurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Roses
substantifs
Teintures
diazotées et
développées
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
Roses 1 i^wurt1- Li'iuiuuipu u.
tliioindigos ( Ecarlale thioindigo R.
K?s" \AzoroseBB.
insolubles ! *<»e az°Phore A
Rose d'Alizarine.
Rou^e Algol B.
Aspect de la liqueur.
Liq. rose léger" orangé terne.
Liqueur rose.
— — bleuté.
Liq. rose saumoné terne très
clair.
Liqueur rose bleuté vif.
Liq. rose chair clair lluorescent.
Liqueur rose bleuté vif.
— — — clair.
Liq. rose saumoné terne très clai r.
Liqueur rose chair.
Liq. rose légèrement violacé vif.
Liqueur incolore.
— — ou rose clair.
— rose lluorescent.
— — bleuté vif.
— peu colorée rose pille.
— — — orangé
rose très clair.
Liq. peu colorée rose très clair.
Liqueur incolore.
— rose, puis très peu co
lorée, rose très pâle.
Aspect de la libre traitée (sèche).
Rouge Congo remonté en Rliodamine B. Liq. peu col. rose chairtrèsclair
Géranine brillante 3 B remontée en, Liqueur rose orangé légèrement
Safranine FF plus Auracine G. ! brunâtre clair.
RosediamineBDremontéen IrisamineG.ILiqueur rose bleuté clair.
Lrika BN remonté en Rliodamine B.^
Plus Auramine II. » (
Kouue thioindigo B.
— incolore légèrem. salie
ibre complet1 décolorée blanche.
— complet1 décol* rose très pâle.
— décolorée rose pâle.
— — terne sale très
clair.
— i/_|éelaircic et ternie, rose terne.
3 4 décolorée rose terne.
— décolorée, rose saumoné, gri-
sâtre sale très pâle.
— complet' décolorée blanche.
— complet' décolorée blanche.
— complet' décolorée blanche.
— 1/2 éclaircie rose terne.
— complet1 décolorée rosée.
- blanche.
— complet' décol" rosée ou mauve.
— complètement décolorée rosée.
— légèrement éclaircie rose.
— très légèrement éclaircie rose.
— 1/4,1/3, 1/2,2/3,3/4 éclaircie
rose ou rose clair.
— rose (non changée:.
— 2/3 éclaircie fond de teinture .
— légèrement éclaircie rose.
— 1 4 éclaircie, rose terne.
— 2/3 — — — clair.
— 3/4 -
— 1/4 —
rose non changée .
Tableau S.
L'échantillon est traité avec une solution de bioxyJe de sodium à 3 p. 100, au bouillon pendant 2 ù 3 minutes. Lavé et fait
sécher la fibre traitée. Noté l'aspect de la liqueur, puis l'aspect de la fibre traitée (sèche).
Genre de teinture des échantillons analysés.
Bois rouge l
de Lima. 1
Coton
mordancé
tannatc
d'antimoine.
lixe à l'étain ou à l'alumine,
avive avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine 1 i.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge R hoduline G.
Rliodamine GG.
Rliodamine B.
Rliodamine G.
Rliodamine S.
Safranine FF et Auracine <i.
Rliodamine B et Auracine <î.
\ Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints s<ms mordançage préalable.
Roses acides
teintssurbain / L'osine.
fortement t Autres roses acides.
salin.
Aspect de la liqueur
Liqueur jaune terne cla
— rose saumoné clair ou
jaune très clair.
— incolore.
— havane jaunâtre terne.
— rose.
— rose bleuté.
— rose saumon.
— rose bleuté.
— havane jaunâtre terne.
— rose assez corsé.
— peu colorée crème rosé
clair.
— incolore.
très peu colorée, rosée,
rose.
Aspect de la libre traitée (sèche).
Fibre complet' décolorée blanche.
— complet1 décolorée rose très
pâle ou blanche.
— complet1 décolorée blanche.
— complet' décolorée rosée.
— 1 iéelaircicelternie, rose terne.
— 1 jéclaircieetternie.roseterne.
— complet1 décolorée, légèrement
orangé rosé sale.
— complet1 décolorée, léger1 rosé.
— complet1 décolorée, léger1 rosé.
— complet1 décolorée, léger, rosé.
— décolorée rose très pâle.
— complet1 décolorée blanche.
33o
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau S
Aspect de la liqueur.
k la tibre traitée sèche
Roses
substantifs.
..-punne 4 B.
; 3ongo.
.aminé 10 B.
] Benzo rose solide 2 BU
' Collectivité des autres roses directs.
Teintures . PriroulinedéveJoppée ï-naphtol.
diazo:.
développées ' Roses développés i-naphtol.
Benzo-purpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
. Rouge Congo remonté en Rhodamine B
Roses subs- ' ° "
;nine brillante 3 B remontée en Sa
, franine FF plus Auracine G.
Rose diamineBD remonté en Irisamine G
• remonté en Rbodamine B.
Plus Auramine II.
Rouge thioindigo B.
) Liqueur incolore.
basiques.
Roses thio-
indigos
Ecarlate thioindigo R.
Azorose BB.
Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
peu colorée rose clair.i
orangé rose clair ou'
havane rose clair. \
incolore.
\ Fibre très légèrement éclaircie rose
excellente résistance .
— très êgèrement éclaircie rose
(excellente résistance .
; — très légèrement éclair,
excellente résistance .
— -1 éclaircie rose bonne ré-
sistance).
— peu colorée, rosée.
— rose saumoné.
— peu colorée, rosée.
presque incolore ha-
vane terne très pâle,
incolore,
presque incolore, ro-
orangé brunâtre terne
clair,
incolore.
décolorée rose pâle.
. \cellente
1 2 éclaire* etternie.rose terne.
1/2 éclaircie, rose saumoné
terne,
très légèrement éclaircie, rose
ceilente résista ice
, — 34 décolorée rose pâle,
décolorée rose très pâle.
..colorée rose pâle.
— complet' décolorée blanche.
-iaircie rose.
— — rose.
— rose non changée! (excellente
résistance).
— rose non changée) {excellente
-.- -tance .
Tableau T.
L*échantillon est traité avec une solution de sulfure de sodium à 7 p. 100. au bouillon pendant 2 à 3 minutes. Lavé et fait
fibre traitée. Noté l'aspect de la liqueur, puis l'aspect de la fibre traitée sèche).
Genre de teinture des échantillons analysés.
Bois rouge \
de Lima. (
Coton
: . . r i 1 - z z
tannate
d'antimoine
Roses basiques
Roses -
teints sur bain*
fortement 1
salin.
Roses
substanti s.
îlain ou à l'alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rbodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
teints sans mordançage préalable.
Éosine.
Autres roses a c
Benzopurpurine 4B.
Rouge Congo.
.aminé 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Aspect de la liqueur
Liqueur orangé rose brunâtre
terne.
— orangé rose brunâtre
ou rose terne.
— rose.
— peu colorée jaune terne
pâle.
— rose bleuté.
— rose bleuté vif.
— rose saumoné.
— rose bleuté vif.
— rose bleuté.
— presque incolore jau-
nâtre pâle.
— rose saumoné terne.
— rose bleuté.
— incolore.
— rose très pâle.
— rose saumoné.
— rose bleuté.
— presque incolore jau-
. sale.
— presque incolore jau-
nâtre saie.
— incolore
— peu colorée rosée terne
sale.
— peu colorée rose terne^
pâle ou orangé terne
pâle ou jaunâtre sale.'
Aspect de la fibre trait; .
Fibre complet1 décolorée blanche.
— complet1 décolorée blanche ou
blanc rosé.
— complet1 décolorée blanche.
— -^colorée rose saumoné terne
pâle.
— 1 2 éclaircie. rose terne.
— 4 5 décolorée rose terne pâle.
— complet1 décolorée havane rose
rile.
— complet' décolorée rose terne
très r
— complet1 décolorée havane rose
très pale.
— complet' décolorée havane terne
très pâle.
— décolorée rose terne très pâle.
— complet' décolorée blanc rosé.
— complet' décolorée blanche.
— complet' décolorée blanc sale.
— complet' décolorée blanc rosé.
- rcie rose très
bonne résistance 1.
înt éclaircie rose très
bonne résista
-cie. rose terni (bonne
résistance .
1 2 éclaircie et ternie, rose
terne,
décolorée rose terne très pâle
t>rëe rose pâle
ternie.
Georges CAPRON - ANALYSE DU COTON TEINT
33 i
Tableau T (Suite).
Genre de teinture des échantillons analysés.
t- ■ , , Primulinedéveloppée 3-naphtol.
le m tu rrs \
diazotées et
développées.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Roses développés B-naphtol.
Roses subs-
lantifs avives
en couleurs
basiques.
Rouge Congo remonté en RhodamineB.
Aspect de la liqueur.
Gëranine brillante 3 B remontée en Sa-,
franine FF plus Auracine i i |
RosediamineBD remonte en IrisamineG. |
F.rika liN remonté en Khodamine B ,
plus Auramine 1 1.
Roses (v Rouge thioindi
thioindigos / Kcarlate thioindigo R.
., \/orose BB.
Roses azoï- \
Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
liqueur presque incolore jau-
nâtre.
— havane jaunâtre OU ha-
vane rosé terne.
— peu colorée ha' an
terne.
— ro<e saumoné terne.
— jaune orangé terne.
— rose bleuté terne.
jaune verdàlre.
belge terne.
incolore.
peu colorée, havane
légèrement rosé,
incolore.
Aspect de la fibre traitée sèche
Fibre rose excellente résistance).
— i/5 éclaircie. rose terni (bonne
résistance).
— 2/3 éclaircie, rose terni (Il ne
reste que le fond substantif
éclaira).
— i 4 éclaircie rose (assez bonne
résistance .
— décolorée rose terne clair.
— décolorée rose terne très pâle.
— décolorée rose terne clair.
— complet' décolorée blanc rosé.
— complet1 décolorée blanche.
— rose légèrement terni (excel-
lente résistance).
— i/4 éclaircie rose terne lassez
bonne résistance).
— rose (non changée; (excellente
résistance).
— rose (non changée) (excellente
résistance).
Tableau U.
L'échantillon est traité avec la solution de chlorure Je titane à 3 p. 100. à l'ébulhtion pendant i minute, lavé, noté la réaction.
L'échantillon traité est ensuite soumis à l'action de la solution de bichromate de soude à 10 p. 100. à froid et lave.
Genre de teinture des échantillons analysés
. fixé à l'étain ou à l'alumine.
Bois rouge '
de Lima. avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rnoduline brillant B.
Coton 1 Rouge Rhodulin. i |,
mordance I Rhodamine 6 G.
au {
tannate ] Rhodamine B.
d'antimoine. I Rhodamine (î.
I Rhodamine S.
I Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
I Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordanc,age préalable
Roses acides
teintssurbain
fortement
salin. i
Roses
substantifs.
Teintures
dtazotées et
développées
Éosine.
Autres roses ai
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B,
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée (3-naphtol.
Roses subs-
tantifs aviv es
en couleurs
basiques.
Roses
thioindigos
Roses développés [3-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Rouge Congo remonté en RhodamineB
Géranine brillante 3 B remontée en Sa-
franine FF plus Aura
RosediamineBD remonté en IrisamineG.
Lnka BN remonte en Rhodamine B
plus Auramine 11
Rouge thioindigo B,
F.carlale thioindigo l<
Rosesazoïques, Azorose BB.
insolubles. | Rose Azophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Aspect de la libre traitée.
Action de la solution froide de
bichromate de soude sur la libre
traitée.
Fibre 4/5 décolorée rose havane
terne très clair.
— 4,5 décolorée rose terne très
clair.
— complet' décolorée rose terne
très pâle.
— rose terne brunâtre légèrement
éclaircie (bonne résistance).
— 2 3 décol brun jaunâtre terne.
— 2,3 décol' brun jaunâtre terne.
— rose brunâtre terne (bonne ré-
sistance).
— rose terni (excellente résisf).
— rose terni (excellente résisf).
— rose terni excellente résisf).
— 4 5 décolorée orangé clair.
— rose terni (excellente résisf .
— décolorée jaune légèrement
brunâtre clair.
— complet1 décolorée blanc rosé
ou blanc mauve terne.
— complet' décolorée blanc rosé
terne.
— décolorée rose clair ou blanc
rosé très pâle.
— complet1 décolorée blanche.
— décol- jaune verdàlre olivâtre.
— complet' décolorée blanche.
1 — décolorée jaune verdâtre clair. j
| — complet1 décolorée blanche. 1
- 3 4 décoloréegris mauve terne.
- complet' décolorée crème sale.
- complet1 décolorée rosée.
- rose (excellente résistance .
- 1 2 éclaircie brun rose terne
clair.
Fibre brun rose clair (a légère-
ment foncé).
— rose brunâtre clair la lé-
gèrement foncé).
— reste décolorée rose terne
très pâle.
— reste rose terne brunâtre.
— brun rosé terne.
— reste brun jaunâtre terne.
— reste rose brunâtre terne.
reste orangé clair,
rose.
reste décolorée jaune clair,
reste décolorée blanc rose
ou blanc mauve terne,
reste décolorée blanc rosé
terne,
rose clair assez vif (a
foncé),
reste blanche.
reste jaune verdâtre oli-
vâtre,
reste blanche.
reste jaune verdâtre clair,
reste blanche.
rose brun'terne (a foncé)-
reste décolorée crème sale'
reste décolorée rosée.
rose.
redevient rose clair reste
1 4 éclaircie).
532
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau V.
L'échantillon es" une solution d'h\-drosul/ite de soude formald-; . cmpioye Y hyraldite A de
Cassera . addition _ ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lavé,
noté la réaction. L insuite soumise à l'action de la solution de bichromate de soude à 10 p. 100. à
froid et lave.
Genre de teinture des échantillons analyses.
Aspect de la liqu
ae ia solution froide de
et aspect de la fibre traitée, bichromate de soude sur la fibre
:i:n ou à l'alumine.
Bois r;
de Lima . avivé avec colorants basiques.
Liq. presque incolore, brunâtre. Fibre com- Fibre reste décolorée blan
Coton
mordancc
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Rhodamine G.
Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préa-
lable.
Roses acides l Eosine.
teints surbainl
fortent.
salin / Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Roses
substantifs
Collectivité des autres roses di-
_ . / Primuline développée a-naphtol.
Teintures l
diazotct-
développees , Roses déve
Roses
substant
avives en
couleurs
bas
1
Benzopurpurine 4 B remontée enj —
. =n Rnoda- —
mine B.
Géranine brillante 3 B remer. I —
en Safranine FF plus Auracin .
i imine BD remont.
aiamine
/ -aminé G.
' Erilca BN ren
remonté en Rhoda-
mine B plus Auramine II.
. thioindigp B.
thioindigos ' Ecarlate thioina
Roses \
azoïq ues
.Vzorose BB.
insolu.
Rose d Alizarine.
Rouge Algol B.
Rose azophore A.
plètement décolorée blanc sale. sale,
jaune ou orangé rose terne. Fibre com- — reste décolorée
plètement décolorée blanc rose. rosé terne.
rose bleuté. Fibre rose clair (assez — reste rose clair.
bonne résistance .
rose assez v.: t.aircie rose
ronne résisté- t
havane jaunâtre. Fibre décolorée gris
rosé sale,
havane terne clair. Fibre décolorée
gris brunâtre saie,
rose saumoné fluorescent. Fibre 1 5
. :e rose vif (bonne résistance),
rose b.; rcie rose
v . : :
.nre 1 5 éclaircie rose
rose bi -aie rose
iîstance).
Fibre décolorée
. clair.
Fibre rose (bonne ré-
sista-
mauve cendré assez foncé. Fibre 54
tauve clair.
rose saumoné ou rose bleuté. Fibrel
complètement décolorée : uk se
orangé rosé fluoré-,
lorèe rose terne très pâle qui devient^ — rose pâle
rose pâle au lavage.
rose saumon clair. Fibr.
rose terne très pâle qui devient rose?
clair au lavage 1 2 ou 34 éclairci.j
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanche.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanche.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanc rosé.
incolore. Fibre décolorée rose très
pâle.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanc rosé ou 2. 3 éclaircie
rose clair.
incolcr + éclaircie r
:
incolore. Fibre 1 4 éclaircie rose (bonne
:< complèterric
lorée blanc rose br.
violet rougeâtre assez vif. F.:
presque incolcr. ne complè-
tement _. -
jaune d'or asse.
ment dé
Fibre complètement
rose terne. Fibre complètent;
lorée -
incolore. Fibre gris mauve terne saie,
incolore. Fibre décolorée blanc sale,
incolore. Fibre rose e
incolore. Fibre 1 , 3 éclaircie r
bonn =
incolore. Fibre rose (excellente résis-
incolore. rose clair
(bonne résistance).
blanc
— devient gris bleuté.
Fibre rose.
Fibre brun gris (a foncé).
te mauve clair.
— reste blanc rosé.
reste rose clair.
reste décolorée blanche.
reste décolorée blanc bru-
nâtre rosé sale.
reste décolorée rose très
pâle.
reste décolorée blanc rosé
ou reste rose clair.
rose ou reste décolorée,
blanc brunâtre rosé.
mauve très clair 1a légè-
rement foncé
— reste déct orée blanc bru-
nâtre.
— reste décolorée jaunâtre.
— reste décolorée blanche.
— reste décolorée blanc rosé.
— devient mauve gris terne.
— ssie décolorée.
Fibre rose.
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
333
Tableau W.
L'échantillon est traité avec u n u solution do sel d'étain [protochlorure d'étain) à 3 p. 100, à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes.
Lavé, note la réaction.
Genre de teinture des échantillons :inalys
Aspect >-lc la liqueur
Aspect «le la libre traité
Bois rouge
du Lima
Coton
mordanc
tannate
à" Antimoine
fixé a l'Etain ou a l'Alumine.
avivé avec colorants basiques.
h isamine 1 1.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant lî.
P hoduline 1 i
l< hodamim ■ l.
Rhodamine 1 i
Rhodamine v
Safranine FF et Auracine I !,
Rhodamine B et Auracine ii.
Fuschine l 'N et Vuramine 11.
teints sans mordançage préalable
Eosine.
Roses basiques
Roses acides /
teintssur bain;
fortement ) Autres roses acides
salin
Roses
substantifs
Teintures
diazotees et
développées
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Lu,
rose 1 1 es clair.
Liq
rose.
Liq
rose bleuté.
Liq
rose.
—
union clair.
rose bleuté terne clair.
_
rose bleuté clair.
—
rose saumon.
—
rose clair.
—
mauve rosé terne.
—
rose.
—
orangé, fibre non la\ ée
01 ange rose.
—
orangé fibre mon lavée) -
m ange rosé
—
incolore. Fibre inon lavée)
= mauve, lie de vin
terne.
—
incolore, fibre non la\ ée]
= bleu verdàtre.
1 ,iq
incolore.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée B-naphtol.
Roses développés [î-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en Fus
chine CN.
Rouge Congo remonté en Rhodamine B.
(Liq
Géranine brillante 3 B remontée en
Safranine FF plus Auracine G.
Rose diamine BU remonté en IrisamineG.
f Erika BN remonté en Rhodamine B
plus Auramine 11.
Roses \ Rouge thioindigo B.
thioindigos 1 Ecarlate thioindigo R.
azoïques ( Az°rose BB
insoftbîes ! RoseAzophoreA.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
i Liq.
|Liq.
i
mauve rose terne, fibre,
(non lavée) = brun rosé
terne. 1
peu colorée rose terne.)
Fibre (non lavée) = bleu'
verdàtre. \
rose saumon.
Liq. incolore.
Fibre 1 4 éclaircie rose terne,
— 1/2 — —
— i/3 éclaircie rose.
— 1 4 éclaircie rose vif.
— i,3 — -
— 1 3 éclair' rose violacé assez vif.
1 3 éclaircie rose assez vif.
— lég'éclaircierose(bonnerésist< .
— rose (très bonne résistance .
— 1/2 éclaircie n ise terne.
— complet1 décolorée blanc rosé.
— (lavée! redevient rose vif au la-
vage.
— (lavée) redevient rose vit au la-
vage.
— (lavée! redevient rose clair 2 3
éclaircie.
— (lavée; redevient rose 1 4
éclaircie.
— 1 3 éclaircie rose terne.
— 1 4 éclaircie rose.
— plus ou moins éclaircie, plus
ou moins décolorée.
— rose (très bonne résistance).
— rose (très bonne résistance) OU
1 2 éclaircie rose clair.
— (lavée; redevient rose clair 2 3
éclaircie.
— (lavée redevient rose 1/4 éclair-
cie.
— 4/5 décolorée rose saumoné
clair.
— 4 .S décolorée rose clair.
— décolorée blanc rosé.
— rose (excellente résistance).
Tableau X.
L'échantillon est traité avec une solution de sel d'étain [protochlorure d'étain) à 3 p. 100, additionnée de quelques
gouttes d'acide chlorkydrique concentré 19 à 22° B., à l'ébullition pendant 2 à 3 minutes. Lave et noté la réaction. La
fibre traitée a été ensuite soumise à l'action de la solution de bichromate de soude à 10 p. ioo, à froid et lavé
Genre de teintur
Bois rouge \
de Lima /
Coton
mordancé
tannate
d'Antimoine
filé
l'étain ou a l'alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisaminc (i.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline (i.
Rhodamine 6 G.
Rhodamine B.
Aspect de la liqueur et aspect de la fibre traitée.
Action de la solution froide d
bichromate de soude sur la fibre
traitée.
Liq. rose orange. Fibre complètement dé- Fibre
colorée blanc sale.
— rose saumoné ou orangé rose, fibre
complètement décolorée blanc sale.
— rose. Fibre 3/4 éclaircie rosi
assez bonne résistance).
— rose légèrement saumoné. Fibre 1 3
éclaircie rose (bonne résistance
— peu colorée olivâtre sale, fibre (non'
bleu gris cendre. Fibri
5 '1 décolorée ruse très | <
— havane jaune terne. Fib
ment décolorée blani
_ ro m 1 1 é< la 1 >re rose.
1 bonne résistance .
— rose terne très clair, fibre 1 3 éclaircie —
rose (bonne résistance .
reste décolorée rosée
terne.
reste décol" rosée terne.
rose pâle.
reste décolorée blanc rosé.
334
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau X (Suite).
Genre de teinture des échantillons analyses.
Rhodamine G.
, Rhodamine S.
Coton
mordancé
au tannate Sa.'ranine FF et Auracine G.
d'Antimoine, j Rhodamine B et Auracine G.
| Action de la solution froide de
Aspect de la liqueur et aspect de la libre traitée, bichromate de soude sur la libre
traitée.
Liq.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préa-
lable.
Roses
teintssur bain
fortement
salin
Autres roses acides.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Roses
substantifs
Teintures
diazotées et
développées
Roses
substantifs
avivés en
couleurs
basiques
Roses
thioindigos
f Collectivité des autres rose.- di-1
rects.
I Primuline développée p-naphtol.
/ Roses développés (i-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remontée en
Fuschine CN.
Rouge Congo remonté en Rho-
damine B
Géranine brillante 3 Bremonu .
Safranine FF plus Auracine G.'
j Rose diamine BD remonté en Iri-I —
/ samine G.
Erika BN remonté en Rhoda- —
mine B plus Auramine 11.
\ Rouge thioindigo B.
/ Ecarlate thioindigo R.
t Azorose BB.
Roses
azoïques / R Azophore A.
insolubles f
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
"osé terne clair. Fibre 1 2
éclaircie rose assez bonne résis-
tance',
rose. Fibre 2 3 éclaircie assez bonne
iaune. Fibre complètement décolore
blanc rose orangé terne.
ooné. Fibre 2 3 éclaircie rose
bleuté assez bonne résistance .
peu colorée crème. Fibre complètement
décolorée blanche.
rose clair. Fibre complètement déco-
lorée blanche.
iaune terne. Fibre non lavée complè-
tement décolorée beige jaunàtre:/r-h
libre lavée redevient rose clair,
iircie. 1
peu colorée iaune terne. Fibre non
lavée décolorée beige ou orange' —
terne très clair: fibre lavéel rede-i
vient rose clair 1 2 à 1 4 éclaircie.
incolore. Fibre complètement de.
lorée blanche.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée b1.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanc rosé terne.
incolore. Fibre décolorée rose terne
très pâle.
incolore. Fibre complètement déco-
lorée blanche ou décolorée rose terne
très clair.
incolore. Fibre rose excellente résis-
tance!.
incolore. Fibre rose légèrement éclair-
cie ou ; . rose très pâle.
jaune terne. Fibre complètement déco-
lorée blanche.
peu colorée rosée terne sale. Fibre
complètement décolorée blanc rosé.
jaune. Fibre complètement décolorée,
jaunâtre. >
rose saumon. Fibre complètement de- 1 —
colorée blanche.
orange rose saumoné clair. Fibre, —
complètement décolorée blanche. I
incolore. Fibre 1 4 éclaircie rose] Fibre
. résistance .
incolore. Fibre 1 4 éclaircie rose bonne
résistance .
incolore. Fibre rose excelle
lance .
incolore. Fibre rose excellente résis-
tance .
jaune terne clair. Fibre 2 3 écla:v
. tir tassez bonne résistance .it",t>re
incolore. Fibre 1 4 éclaircie rose ibonnel —
résistance .
reste décoloré orangé
rosé grisâtre pâle.
- rose bleuté.
— reste décolorée blanche.
rose très clair terne.
rose très clair terne ou
rose clair.
reste décolorée blanche.
orée blanc rosé
reste décolorée blanc rosé
terne.
reste rose terne très pâle.
reste décolorée blanche
ou rose terne très clair.
rose.
rose 11
reste décolorée blanche,
reste décolorée blanc rosé,
reste décolorée jaunâtre,
reste décolorée blanc sale.
rose clair.
rose.
Tableau Y.
L'échantillon est traité avec une solution claire de chlorure de chaux à 1 p. 100. D = 1.004 à 1.006. chauffé jusqu'à
l'ébullition (compté à ci?" C. . et laissé en contact 2 à 3 minutes, lavé et noté la réaction. L'échantillon traité est ensuite
soumis à l'action d'une solution fraîche d'hydrosuljite de soude poudre B. A. S. F., à 5 p. 100 (additionnée d'un peu de
soude caustique!, à froid, lave.
Genre de teinture des échantillons analyses.
Bois rouge
de Lima.
Coton
mordancé
au tannate
d'Antimoine.
fixé à l'Etain ou à l'Alumine.
avivé avec colorants basiques.
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Rhodamine G.
U la liqueur et aspect de ,a fibre f£ÏÏË£3*?*£2 b.
mxm- A. S. F. sur la fibre traitée
Liq.incolore.Fibredécoloréeblanche. Fibre reste décolorée blanche.
Liqueur rose, puis incolore. Fibre
décolorée blanche.
Liqueur rose, puis incolore. Fibre
I décolorée blanche.
Georges CAPRON. ANALYSE DU COTON TEINT
335
Tableau Y (SuiU
Genre de teinture des échantillons analyses
Aspect de la liqueur et aspect de la libre
traitée
«.olon
mordancé
au tannate
d'Antimoine.
Rhodamine S
Safranine FF et Auracine (î.
Rhodamine B et Auracine (i.
I us^ lime i A et Auramine 11.
Roses basiques teints sans mordançage préalable
Roses acides I
teintssurbain ^
fortement f Autres rnso
salin.
Benzopurpui ine i B
Roses
substantifs.
Teintures
diazotées et
développées.
Roses
substantifs
avives
en couleurs
basiques.
Roses
thioindigos.
Roses
Rouge i '.ongo.
Ri ni:'! diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Primuline développée |5-nap
lore.Fibredécolorée blanche.
Liqueur incolore. Fibre d>
beige jaunâtre.
Liqueur rose, puis incolore. Libre
décolorée blanche.
Liqueur incolore, libre décolorée
beige jaunâtre très clair.
Liqueur rosée, puis incolore. Fibre
decoli irée blanche,
ll.iqueur rose, puis incolore. Fibre
décolorée blani
Liqueur rose. Libre décolorée rose
très clair.
Liq ieur incolore Libre déi
blanc sale.
Liqueur incolore. Fibre di
crème jaunâtre pâ e_.
Liqueur incolore. Libre décolorée
beige jaunâtre sale.
Liq. incolore. Fibre décolorée blanche.
Roses développés P-naphtol.
Benzopurpunne 4 B remontée en F'us
chine CN.
Rouge Congo remonte en Rhodamine B
Action delà solution froide et
fraîche d'hydrosulfite di
\ s F. sur la libre traitée.
!<■ ise d'Alizarine.
Rou-e Algol B.
Liqueur incolore. Libre décolorée
jaune serin.
I.iq. in colore. Libre décolorée blanche.
Liqueur incolore. Libre décolorée
havane jaunâtre.
Liqueur incolore. Libre décolorée
jaune brunâtre terne.
Jéranine brillante SB remontée en/Liqueur incolore. Libre décolorée;
Safranine FF plus Auracine G. ) crème pâle.
Rose diamine Bl) remonté en Irisamine G. Liq. incolore, fibre décolorée blanche.
Erika BN remonté en Rhodamine BjLiqueur rose, puis incolore. Libre,
plus Auramine II.
\ Rouge thioindigo B.
I Lcarlate thioindigo R.
^ Azorose BB.
Rose Azophore A.
libre reste décolorée blanche.
— reste décolorée beige
jaunâtre.
— reste décolorée blanche.
décolorée blanche.
teste décolorée blanc
sale.
reste décolorée crème
sale,
reste décolorée beigi
clair sale,
reste décolorée blanche.
reste décolorée jaune-
serin.
reste décolorée blanche.
— havane
terne.
reste décolorée beige
terne.
reste décolorée crème
pâle.
reste décolorée blanche.
décolorée blanche.
'l .1 libre se décolore peu a peu
/Liqueur incolore. Libre rose (excel-/ et |a liqueur devient peu à
lente résistance). ^ pL.u jaime verdure.
La libre se décolore peu à peu
et la liqueur reste incolore.
Libre reste décolorée rose pâle.
— blanche.
Liqueur incolore. Libre rose excel-
lente résistance).
Liqueur incolore. Fibre décolorée-
rose pâle.
Liq. incolore. Fibre décolorée 1
Liqueur incolore. Fibre rose excel- ■ n/os.
lente résistance , . , . ,
.,., , La libre se décolore très lente-
Liqueur incolore. Fibre rose excel- men( e, devient orangl
) lente résistance). ) -]e
Tableau Z.
L'echantillion est traité avec une solution dacide chronique à 3 p. 100 (ou avec la combinaison formée- av« une solution
de bichromate de soude, plus de l'acide sulfurique , chauffé jusqu'à Lébulluion et lave immédiatement. Noté la reaction
l'échantillon traité est ensuite soumis à l'action d'une solution fraîche d hydrosttlfile de soude pouare c. ,\. s. 1., •>
5 p. 100 additionnée d'un peu de soude caustique), à froid, lavé.
de teinture des échantillons analyses.
Bois rouge , lixé à l'Etain ou à l'Alumine,
de Lima. 1 avivé avec colorants basiques.
Irisanii'
Coton
mordancé
au tannate
d'Antimoine.
Pyronine 1 i.
B hoduline brillant B.
Rouge Rhodulme G.
: 1 m 1 nu (i G.
Rhodanii
Rhodani
Rhodamine S.
Safranine FF el Auracine G.
Rhodamine lî et Auracine (î.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teints sans mordançage préalable.
h-i.ses acides i Eosine.
teintssurbain 1
fortement \
salin. / Autres roses acides
Aspect de la libre traitée.
Action tic la solution froide et
fraîche d'hydrosulfite de soude 1;
A. S. 1" sur la libre tri
Fibre couplet1 décolorée- blanche.
— complètement décolorée blanc
n isé brunâtre.
— décolorée rose orangé trèsclair.
— 3 4, éclaircie rosi
— déo
Fibre reste décolorée blanche.
— est décolorée 1»
- complètement décolorée blanc — — — —
rosé brunâtre.
- décoloréeorangérosetrès clair. — — — bla
- complet décolorée blanche. , — reste décolorée blanche.
_ décolorée: au lavage redevientlFibre rose (a foncé). La liqueur
saumoné ' très clair, devient rose et la libre peu .1
' 4 .=> eclairci. 1 s'éclaircit.
lortc-
\ — décolorée; au lavage redevient} menti |jU \\q. devii
/ rose très clair, .\,b eclairci. 1 et la fibre peuâ peu s'éclaircit.
33'")
Georges CAPRON.
ANALYSE DU COTON TEINT
Tableau Z {Suite).
Genre de teinture des échantillons analys
Aspect de la fibre traitée-
Roses
substantifs.
Benzopurpurine 4 B.
Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Collectivité des autres roses directs.
Teintures 4 Primuline développée ^-naphtol.
diazo:
développées. [ Roses développés ï-naphtol.
Benzopurpurine 4 B remonté en Fus
chine C.V.
Roses \ Rouge Congo remonté en Rhodamine B
substantifs "
avivés Géranine brillante 3 B remontée en
en couleurs Safranine FF plus Auracine G.
basiques. / RosediamineBDremontéen IrisamineG.I
[ Erika BN remonté en Rhodamine B,
plus Auramine II.
R \ Rouge thioindigo B.
thioindigos. I Ecar|ate ,hioindigo R.
„ 1 Azorose BB.
Roses 1
. azoïques / Rose Azophore A.
insolubles. > r
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Action de la solution froide et
fraiche d'hydrosulfite de soude B.
A. S. F." sur la fibre traitée.
ibre complètement décolorée blanc
havane.
— complètement décolorée blanc
havane.
— 43 décolorée brun rose terne
très clair.
— complet' décolorée blanche.
[ — complet1 décolorée blanche ou'
4 3 décolorée rose terne très,
clair.
— décolorée orangé jaunâtre.
— complet' décolorée blanc rosé.
— complètement décolorée blanc
havane.
— complètement décolorée blanc
havane.
— 4 5 décolorée rose très clair.
— décolorée rose très pâle.
Fibre reste décolorée blanc sale.
décolorée brun sale très
clair,
reste décolorée blanche
décolorée blanche.
reste décolorée orangé
brunâtre terne,
reste décolorée blanche.
— — brun sale.
— décolorée blanche.
rose (excellente résistance .
— 34 éclaircie rose très clair
terne.
— 2 3 éclaircie rose clair assez
bonne résistance .
— complè' décolorée blanc rosé.
^La libre peu à peu se décolore
et la hq. devient peu à peu
/ jaune verdâtre.
La nuance se décolore peu à
peu et la liq. reste incolore.
Fibre reste rose clair.
— rose (excellente résistance
— reste décolorée blanc
rosé.
\La fibre se décolore très lente-
ment et devient orangé rosé
' pâle.
Tableau 2 A.
L'échantillon est traité avec une solution de sulfate de cuivre à 5 p. 100 pendant 2 à 3 minutes.
Lavé et fait sécher la libre traitée.
Genre de teinture des échantillons analvsés
Aspect de la liqueur
Aspect de la fibre traitée isèche..
R ■ | fixé à l'Etain ou à l'Alumine.
bois ouge avivê avec colorants basiques,
de Lima. ' n
Irisamine G.
Pyronine G.
Rouge Rhoduline brillant B.
Rouge Rhoduline G.
Coton ' Rhodamine 6 G.
mordancé Rhodamine B.
au tannate Rhodamine G.
d'antimoine. | Rhodamine S.
Safranine FF et Auracine G.
Rhodamine B et Auracine G.
Fuschine CN et Auramine II.
Roses basiques teinis sans mordançage préalable.
Roses acides ( Eosine.
teintssur bain j Autres roses acides,
fort'salin.
Benzopurpurine 4 B.
i Rouge Congo.
Rouge diamine 10 B.
Benzo rose solide 2 BL.
Roses
substantifs.
Collectivité des autres roses directs.
Teintures i Primuline développée 'j-naphtol.
diazotées et . Roses développés â-naphtol.
développées. ( r r
Liq. gris olivâtre jaunâtre terne.
Liqueur rose gris terne ou olive
vert terne.
Liqueur violet grisâtre.
— mauve bleuté assez vif.
— rose violet assez vif.
— rose violacé terne.
— mauve terne.
— bleu lég' violacé terne.
— rose saumoné terne.
— gris violet terne.
— rose violacé ililas .
— bleu violacé.
— rose vineux clair.
— mauve terne ou gris
violet.
— bleu clair 1 normale .
Fibre rose lég1 terni peu changée .
— rose terne fortement terniei.
— 1 2 éclaircie rose terne clair.
— rose très terne.
— (fortement ternie .
— violacé très terne,
complet' décolorée gris mauve
très paie.
complet1 décolorée blanc rose
grisâtre,
rose terne.
i/a éclaircie rose clair terne
ou rose terne.
rose peu changée, ternie .
— — —ou
14, 12. 2 3 éclaircie rose
terne.
rose (peu changée, terme .
— ( — — bru-
niei.
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES OUI s'y RATTACHENT
Tome XII.— N° 143 CARTE D'ÉCHANTILLONS N" 15 1er Novembre 1908.
N 178. — Rouge indanthrène K. en pâte u. 2..". U il ; b, 10 0, 0 : c. ?.u 0 U /•'
V [79. — Bordeaux indanihrene B. en pâte (o, -J,3 u Oj b, 10 0 0; c, 3 1 /.'
N« 18
2. — Bleu duatolBD (8 u u) [C.].
N"
183.
- Noir duatol 3 B (1
m u ,: .
WÊÊÊÊBÊSÊÊÊÊBIÊÊBÊÊÊÊÊÊÊBÊÊÊÊÊM
N» 184. — Orangé solide diamine ER (a, 1 u/0 , 6, 2 0/0 ; c, 3 0/0) (C,
X- 186. - Brun solide diamine GBis.l 0/0; 6, 2 0/0; c, 3 0/0 [C |.
NOUVELLES COULEURS
337
Tableau 2 A [Suite).
Genre de teinture des échantillons analys
Benzopurpurine 4 B remontée' en Fus-
chineCN.
., \ Rouge Congo remonte en Rhodamine B.
substantifs Qéranine brillante 3B remontée en
VjTrf Safranine FF plus Auracine G.
en couleurs , RosçdianjjneBDremontéenlrisamineG
basiques. /
Aspect de la liqueur.
Knka BN remonte1 en Rhodamine B,
plus Auramine II.
Roses ) Rouge thioindigo B.
tliioindigos. ' Ecarlate thioindigo R.
,£?«»*.- * Azorosc BB.
Œbles. I ^se A.ophore A.
Rose d'Alizarine.
Rouge Algol B.
Liqueur rose vineux ifuseliine)
assez vil".
— bleu clair terne (nor-
male, ternie .
— brun doré,
mauve assez vit.
bleu mauve clair terne,
bleu clair (normale!.
Aspect de la fibre traitée (sèche
— rose brun terne clair.
bleu clair (normale).
Fibre 1/2 éclaircie rose clair terne..
— rose lég' éclaircie et ternie.
— i,3 éclaircie, rose terne clair.
— 3/4 décolorée rose terne très
pâle.
— 3/4. décolorée rose terne 1res,
pâle.
- rose (non changée .
— brun rose terne clair.
— rose (non changée).
(A suivre.
NOUVELLES COULEURS
Bleus d'oxamine RS et RRS. — Bleu pub d'oxa-
mine 6B. — Brun d'oxamine 3 G. {Badische Ani-
line § Sodafabrik.)
L'intérêt des bleus d'oxamine RS et RRS est de
ne pas être précipités par les acides inorganiques,
ce qui permet de les employer pour le remontage
de bleus de cuve sur coton ou lin renfermant en-
core une certaine quantité d'acide.
Comme nuance, celle du bleu RRS est plus
rougeàtre que celle du bleu RS, laquelle se rap-
proche beaucoup de la nuance du bleu d'oxamine
AR.
Les deux nouveaux bleus peuvent être mé-
langés en toutes proportions au bleu d'oxamine de
nuance plus bleue, et qui résiste aussi aux acides.
La solidité des bleus oxamines RS et RRS n'est
pas augmentée par un traitement aux sels métal-
liques.
Le bleu pur d'oxamine 6 B est très soluble;
ses nuances sont plus pures et plus verdàtres que
celles des bleus précédents. Far un traitement au
sulfate de cuivre, la nuance du bleu verdit encore,
et il gagne en solidité à la lumière. .Mais le bleu
ainsi traité perd au lavage son ton verdàtre et vire
au rouge.
Le bleu pur d'oxamine 6 B est recommandé
pour la teinture du coton: mais comme il teinte
faiblement les fibres animales, il peut être employé
pour la teinture des textiles coton-laine et coton-
soie.
Le brun d'oxamine 3 G fournit, sur coton et sur
coton-laine, des nuances brun jaune, plus jaune
que le brun t/iiazine G, plus faciles à égaliser,
plus solides au lavage et au savonnage, et enfin
meilleur marché... Par addition d'un noir, on ob-
tient des bruns plus ou moins foncés à reflet corsé.
Rouge indanthrène R pâte. — Bordeaux indan-
thpène B pvte. Badische Aniline ,, Soda fa-
brik .
[Éch.n" 178, 179, 1S0.)
Ces deux nouveaux colorants à cuve ont la
solidité remarquable des couleurs d'indanthrène.
Ils se teignent comme l'anthraflavone ; aussi
dans le même bain, on ne peut les mélanger
qu'avec \esjaunes indanl/irène G et Zîpàte, l'orange
indanthrène RT pâte, et le cuivre indanthrène R.
On peut aussi employer la cuve à Champagne.
ou le foulard; les autres procédés ne conviennent
Pas- . ..
Pour teindre le coton, on prend, pour 1 kilo-
gramme de filés, 25 à 3o litres d'eau, on chauffe
à 40-50" C, ajoute i5o centimètres cubes de les-
sive de soude à 3o° B., 200 à 5oo grammes sulfate
de soude anhvdre selon l'intensité de la nuance
et enfin 35 à y5 grammes d'hydrosulfite concassé
en poudre.
Le colorant délayé avec 10 fois son poids de la
solution du bain est ajouté au bain à travers un
tamis fin... Après dissolution complète, on entre
le fil bien mouillé et teint une demi-heure à une
heure, toujours à _fo-5o"C. , on 1 isse de temps à autre.
Après tons terre on passe dans un bain troid
d'hvdrosulfite (10 grammes sel en poudre dans
100 litres d'eau), puis dans un bain acide, loocen-
timètres cubes acide sulfurique à 66" B., par litre
d'eau, rince à fond et savonne au bouillon.
Les bains peuvent resservir plusieurs fois en les
regarnissant avec les trois quarts de la quantité ini-
tiale du colorant, la môme quantité d'hydrosulfite
et un cinquième de sulfate de soude.
mi.iiic IS cl.ii t
Rouge ou
Bordeaux
Indanthrène
Hydrosullite
poudre
Sulfate de
soude an-
hvdre.
37 Sr-
110 gr.
100 gr. (10 •/„) 3oo gi
37 gr-
75 gi
5°o gi
4-10 gr.
I l's DUATOL
Cassella et Manufacture lyonnaise. 1
Ech. n ■- 181, 182, [83.
Ces couleurs sont présentées pour la teinture des
338
SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES
tissus mi-laine difficiles à traiter (peluches, imi-
tation de loutre, tissus de confection . et qui
exigent deux bains, la laine qu'ils renferment pou-
vant facilement se détériorer par la teinture en un
seul bain.
Ces couleurs ont. en outre, l'avantage de pou-
voir être nuancées avec presque toutes les couleurs
diaminés et les colorants teignant en bain neutre.
Le procédé de teinture consiste à employer un
bain neutre de volume restreint renfermant par
litre 20 grammes de sulfate de soude cristallisé. On
fait bouillir le bain, on entre la marchandise et
teint, sans chauffer, pendant une demi-heure.
Après ce temps on remonte au bouillon, que Ton
maintient de une demi-heure à une heure. On
rince, en ajoutant, au dernier bain, un peu d'acide
acétique, s'il y a lieu.
Les couleurs Duatol sont : bleus duatol B et
B-i: bordeaux duatol B; brun duatol B et R;
écarlate duatol F, noirs duatol 3 B et BT.
( (rangés solides diamine EG et ER. — Brun solide
diamine GB Casse lia et Manufacture lyon-
naise.
(Ec/i.n" 184. 1 85 et 186.)
Ces colorants, comme propriété et solidité, sont
comparables aux bruns solides diamine G et R.
R. G. M. C, 1908, n°du Ier janvier, p. 23, échan-
tillons n" 11 et 12. En teinture, ils unissent très
bien et peuvent être mélangés aux autres colorants
solides diamine.
La solidité au lavage est bonne, les nuances
foncées déchargent un peu sur les blancs : les
nuances résistent au chlorure de chaux à o°,5 et
même i° B. Procédé de teinture habituel.
SOCIETES INDUSTRIELLES
Comité de chimie.
ROUEN. — Séance du 14 août 1 go8.
La séance est ouverte à 5 heures et demie.
Sont présents: MM. Buguet. Calligé, K.ien.0. Piequet,
Gasiv.
Absent et excusé : M. E. Blondel.
M. O. Piequet présente au Comité un appareil du chi-
miste F.-V. Kallab, au moyen duquel on peut, d'une
manière très simple, déterminer et mettre en évidence
d'une façon systématique la composition optique de
couleurs données ou de couleurs à produire. Cet ins-
trument fort ingénieux, composé de plaques transpa-
rentes déplaçables les unes par rapport aux autres et
portant les couleurs fondamentales, rouge, jaune et
bleu, en nuances graduées, pourra rendre d'excellents
services aussi bien aux teinturiers qu'à tous ceux qui
s'occupent des couleurs et de leurs emplois : il permet
dre compte en même temps des effets de con-
traste et du meilleur moyen d'harmoniser optiquement
entre elles les diverses parties d'un ensemble coloré
quelconque.
Le Comité remercie M. Piequet de son intéressante
communication ; il demande la lecture en séance géné-
rale, l'insertion au Bulletin et un tirage à part de
50 exemplaires pour l'auteur.
La séance est levée à 6 heures trois quarts.
MULHOUSE. — Séance du 7 octobre 1908.
La séance est ouverte à 0 heures.
Présents : MM. Albert Scheurer. secrétaire; Alph.
Lirand. Ch. Yaucher, Cam. Favre. Ed. Bourcart. Ad.
Feer. Henri Schmid. Léon Bloch. Ch. YVeiss. G. Jaeglé,
.Martin Battegay, Aug. Thiem -Mieg. Félix Binder.
Ferd. Oswald: total. 14 membres.
M. Philippe Lauth, de la manufacture Danilowo, à
.assiste à la séance.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté.
1. Rouge nitrosamine de laparanitroorthoanisidine
développé sur fibre. — Pli cacheté de la Fabrique de
produits chimiques de Thann et de Mulhouse
du 2 janvier 1908, par M. Edmon 1 Bourcart. — Ce
rouge est obtenu par l'impression de la couleur sui-
vante :
85 nitrosamine de paranitroorthoanisidine,
25 soude caustique 3S° AB,
20 rieinate de soude 40 "/„,
10 ':-naphtol,
760 épaississant adragante
100 tétrachlorure de carbone.
Sécher, laisser reposer 6 à 12 heures, laver et savon-
ner.
2. Enlerage rouge de la couleur précédente sur l'in-
digo, par le même auteur. — Cette fabrication se trouve
décrite dans le pli précédent.
Couleur d'enlerage. — C'est la couleur dont la com-
position précède, additionnée de chromate neutre de
soude.
L'examen de ces procédés est confié à .M. C. Favre.
3. Réserve blanche au prussiate rouge sous cou-
leurs d'indigo. — Pli cacheté n° iqqS. du 2.^ août 1904,
par .M. Charles Raczkowski. — L'auteur imprime une
réserve renfermant 25o gr. de prussiate rouge par litre.
On surimprime une couleurd'indanthrene. de flavan-
thrène ou du mélange de ces deux colorants avec ad-
dition de sulfate de fer. de sel d'étain et d'acide tar-
trique.
Après un vaporisage d'une minute, on donne un pas-
sage en soude caustique à 200 AB à la température de
/5° et avec addition de bioxyde de manganèse. Laver
et acider.
On peut associer le noir d'aniline à cet article, dans
ce cas il est bon de vaporiser avant la surimr
M. Battegav est chargé de l'examen de ce pli.
4. Visite aux Far benf abri ken d'Elberfeld. — .M. Fé-
lix Binder donne lecture d'un rapport fort intéressant
sur cette visite qu'il a faite en compagnie d'une quin-
zaine de membres de notre Société. Ce rapport sera lu
à la séance générale d'octobre de la Société.
1 e comité remercie les directeurs de l'ancienne mai-
son Bayer de la luxueuse et cordiale réception faite
par eux à ses membres.
5. Colorants immédiats et colorants basiques. —
Reproduction de toutes nuances au moven d'un mé-
lange de trois couleurs choisies spécialement dans
chacune de ces deux classes de colorants. — Pli n° 1S4?.
de .M. Karl Mever.du 3 juin 190S. — Cette étude visant
un but trop spécial et dont l'utilité théorique prime celle
qu'elle peut avoir dans la pratique, le rapporteur,
M. Léon Bloch, conclut au dépôt du pli aux archives.
— Adopté.
La séance est levée à 6 heures et demie.
REVUE DES JOURN.U'X
339
REVUE DES JOURNAUX
PRODUITS CHIMIQUES
NITR1TE DE SOUDE (Fabrication du), pai M. G.
MORGAN. [J. Soc.Chem. Ind., 1908, p. (.83.)
On obtient ordinairement le nitrite en partant du
nitrate de sodium par un des procédés suivants
i Décomposition par la chaleur, avec dépari d'oxy-
gène.
3° Réducti m par les métaux, par le plomb en parti-
culier.
3° Réduction par des corps comme le graphite en pré-
sence de soude et de chaux.
4" Procédé de Read Holliday and Sons, qui emploie
le soufre, et est basé sur la reaction suivante :
3. NaXO-i f- S : XaOH
= SO> Na« - : NO'Na ll-'O
V Du nitrate de sodium moulu avec de la soude-
caustique est réduit par l'oxyde de carbone en nitrite,
avec formation intermédiaire de formiate :
NaNO-> -f NaH CO--T- NaOH
= NaNOa -f Xa- CO:! -f H-O
6° Réduction par les sulfures métalliques et les sul-
fites.
7° On peut absorber les gaz nitreux renfermant un
léger excès d'oxyde nitrique dans une solution de
carbonate ou d'hydrate de sodium, mais l'excès de
peroxyde d'azote donne lieu à la formation de nitrate.
8° Les gaz nitreux sont produits avec les éléments de
l'air, au moyen de l'arc électrique, et absorbes par un
dissolvant convenable.
D'autres méthodes sont basées sur la réduction êlec-
trolylique des nitrates et l'oxydation de l'ammoniaque
en nitrite. L'auteur a étudié la réduction du nitrate de
calcium en nitrite de sodium au moven d'un mélange
de sullite et de sulfure de sodium :
3 Ca (X03)2 - XVS + 2 Xa-S( >
= 6 NaNO2 -+- 3 CaSO4
La réaction se produit à haute température : le rende-
ment est de (io p. 100 du rendement calculé en nitrite.
FORMATES ALCALINS (Fabrication <lo>).
par FARRWERKE (M. L. B.).
La méthode ordinaire de fabrication du formiate à;
sodium consiste à faire agir l'oxyde de carbone pur SU1
la soude caustique. On a essayé, sans succès, de rem-
placer la soude par son carb mate ou la chaux ; mais,
avec un mélange deces deuxeorps, la transformation' du
carbonate de soude en formiate est relativement rapide
et se fait d'après l'équation :
CO:,Na- 4-Ca (OH)8 4- 2 CO 2. HCO*Na + CaCO3
Pratiquement, on mélange le carbonate de soude avec
un peu plus que la quantité équivalente de chaux et le
mélange est soumis en vase clos a l'action de l'oxyde
de carbone sous pression à la température d'environ
I tu ind l'oxyde de carbone ne s'absorbe plus, on
extrait le formiate de la masse par lixivialioii. [Engl.
pat., n" 81 il 3,
CHLORURE STANNJQUE ANHYDRE (Prépara-
lion <■■■>. par M. E. SPERRY. (./. Soc. Chem. Ind.,
1908, p. 3i 2.
Le chlorure stannique pur a un poids spécifique
d'environ 2,3 et présente une lluidité étonnante. Il est
incolore et 1res huilant à cause de son indice de réfrac-
tion élevé. Très hygroscopique. il est plus avide d'eau
que l'acide sulfurique, et dégage beaucoup de chaleur
quand on l'additionne d'eau. L'addition d'eau produit
immédiatement la formation du chlorure stannique
hydraté, qui se sépare à l'état solide et constitue le
beurre d'étain xvmuriate d'étaiu du commerce. Le
chlorure stannique anhydre possède une chaleur spéci-
fique et une chaleur latente peu élevées ; sa densité de
vapeur est 10, c'est-à-dire probablement la densité
connue la plus grande. L'auteur décrit un procédé pour
taire le chlorure stannique pur, consistante faire réagir
le chlore sur l'étain et à condenser les produits volatils
dans des récipients convenables. On peut employé]
l'étain impur, les impuretés étant séparées par distilla-
tion. Le produit s'expédie dans des cylindres en acier,
car le chlorure stannique ne l'attaque pas et n'est pas
sali par lui.
TÉTRACHLORURE D'ACÉTYLÈNE <-t ses déri-
vés, comme dissolvants, par Cbem. I":il». GRIES-
HEIM-ELEKTRON. (Chem. Zeit., mars 1908.
Parmi ces corps, le trichloréthylène est le plus apte à
trouver des applications pour l'extraction des corps gras,
car son point d'ébullition 88° est tout a fait convenable,
et l'attaque des métaux est relativement faible. Apres
avoir chauffe cinq jours du trichoréthylène avec son
poids d'eau et une certaine quantité de fer, il ne s'est
trouvé que 0,1)4 F- '00 du trichloréthylène décomposé
et l'action sur la fonte, le cuivre et le plomb fut ana-
logue. X'éanmoins elle est suffisante pour donner aux
corps gras une couleur brune, si on emploie des réci
pients en fer. Un autre inconvénient du trichloréthy-
lène est qu'au contact des alcalis il donne de l'acide
chlorhydrique, avec formation de produits gazeux, qui
peuvent donner lieu à une explosion.
L'action stupéfiante du trichloréthylène est plusieurs
fois plus forte que celle du tétrachlorure de carbone.
Si donc on l'emploie à l'air libre pour le nettoyage, il
faut prendre des précautions spéciales pour éviter l'in-
ti ixication des om riers.
Le dichloielhv lène, qui bout à 3?", et le perchloréthv-
léne, qui boni à 1 1> 1 °, se comportent vis-à-vis des
métaux comme le trichloréthylène. Le perchlorcihv-
lène est plus convenable pour les usages ordinaires que
les liquides à point d'ébullition plus élevé, car il est
presque exempt de l'odeur douceâtre et malsaine que
possèdent ceux-ci.
Contrairement aux dérivés éthyléniques, les dérivés
de l'éthane, comme le létrachlorélhane symétrique qui
bouta 147" et le pentachloréthane qui bouta i>.".
tl Itables, qui même sans le COnl li '
métaux dégagent de l'acide chlorhvdnqiie dans divi
nstances. L'action stupéfiante du létrachloréi
est aussi relativement considérable.
3^o
REVUE DES BREVETS
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
PRODUITS CHIMIQUES
Production de nouveaux produits de conden-
sation dérivés «le la 1.8-naphtyIènediamine
\Bayer\ (b. v. 388955, 6 avril-27 août :
Kn chauffant, par exemple, des proportions équimo-
léculaires de l'anhvdride phtalique et de la 1.8 -naphtv-
lènediamine, à 160-200" il se dégage de l'eau et la fonte
se colore en rouge foncé. La masse se prend en cristaux
par refroidissement. D'après l'analyse, une condensa-
tion a eu lieu avec élimination de deux molécules d'eau.
Le produit nouveau a pour formule :
CO N
- C ^N
La même substance est obtenue en employant pour
la réaction l'acide phtalique, la phtalimide ou l'ester de
l'acide phtalique. En chauffant les réactifs avec de
l'alcool ou du benzène, on peut isoler un produit inter-
médiaire, qui s'est formé par dégagement d'une molé-
cule d'eau. Il a pour formule :
Ci
COOH
%
ï"=8
(iminazol
et se transforme, par dégagement d'une seconde molé-
cule d'eau, dans le produit de la formule donnée plus
haut en le chauffant avec des diluants à point d'ébulli-
tion Élevé ou déshydratants (anhvdride acétique, glvcé-
rine, nitrobenzène, naphlalène, aniline, le chlorure de
thionyle. etc.). Au lieu de l'acide phtalique, on peut
employer d'autres acides susceptibles de former des
anhydrides intramoléculaires. tels que l'acide succi-
nique, l'acide maléique, l'acide citrique, l'acide benzène-
ortho-sulfonique, des acides phtaliques substitués, etc.
Procédé pour la préparation d'éthers d'acides
oxyaminés nouveaux [Établiss. Poulenc frères et
E. Fourneau] (b. f. 378325, 7 août 1906-2 octobre
Le brevet concerne la production d'éthers d'acides
oxyaminés nouveaux de la forme :
R.C.O.C.C.O.R
Ul- \
-X
V
■entant un radical organique, X et X, repré-
sentant de l'hydrogène ou un radical organique) ou les
sels de ces éthers consistant à éthérifier à l'aide d'acides
ou de dérivés d'acides organiques les éthers d'acides
oxyaminés. qui peuvent être préparés:
1" Par l'action de l'ammoniaque ou des aminés sur
les éthers de l'acide diméthylox) acétique dihalogéné :
éthérifiant, à l'aide de procédés connus, les
dérivés diaminés de l'acide diméthyloxyacétique.
Production d'éthers aleoyliques de la série
aromatique [Bayer] (b. f. 37437S. 7 février-ll juin
1007).
Le brevet est relatif à la production d'éthers aleoyli-
ques d'hydrocarbures hydroxylés de la série aroma-
tique, consistant à faire agir, en présence d'agents alca-
lins, des dérivés nitrosés de l'urée alcovlée sur des
hydrocarbures contenant un ou plusieurs hydroxylés
phénoliques.
Ex. 1. — On fait dissoudre i5 parties de ,;-naphtol
dans 100 parties d'une solution normale de KOH et on
ajoute lentement 7 parties du dérivé nitrosé de l'urée
diéthylée, en ayant soin de refroidir. L'éther éthvlique
du ,i-naphtol se sépare. Il est purifié par cristalli-
sation.
Procédé de préparation des l'oriniatcs et des
oxalates 'A. Hempci b. F. 38qo3o, S avril-2Saoùt
1908).
On traite les alcalis caustiques, les alcalino-terreux
et autres corps analogues, ou bien les carbonates alca-
lins ou alcalino-terreux ou autres corps du même
genre, sous pression, par l'oxyde de carbone, en chauf-
fant de 2000 C. à 36o" C. pour obtenir les formiates, et
au delà jusqu'à 4200 C. pour obtenir les oxalates. Le
procédé permet aussi d'obtenir les oxalates en chauffant
les formiates, sous pression, avec ou sans addition de
corps indifférents, de 200° C. à 4200 C.
Procédé de préparation de formiates alcalins
[Meister] (b. f. 38qo65, q avril-3i août 1908).
On fait agir de l'oxyde de carbone sur un mélange
de carbonate alcalin et d'hvdrate de chaux sec ou un
autre agent se combinant avec l'acide carbonique, à
une température plus élevée et sous pression.
CAMPHRE. — Perfectionnements dans la fabri-
cation des éthers, sels d'isobornéol [Claytotl
Anilin C°] (b. k. 37:007, 10 février-28 juin 1907).
On chauffe le chlorhydrate de pinène avec un acide
organique convenable (acétique glacial) en présence
d'une petite quantité de chlorure de zinc.
Procédé de préparation des esters bromïso-
valérianiques des bornéols [E. Schering] (B. F.
389327, 20 février- 5 septembre 1908).
Le brevet concerne :
i° Comme produits chimiques nouveaux, les esters
bromisovalérianiques des bornéols correspondant à la
formule
CH3-
CHa-
CH.CH.Br— COO.C'H»7
dans laquelle C"'Hi; exprime le reste bornyl ou iso-
bornyl ;
2° Le procédé de préparation des esters bromisovalé-
rianiques du bornéol et de l'isobornéol consistant, soit
à faire agir l'halogénide ou anhydride bromisovaléria-
nique sur les bornéols, soit à transformer l'acide bro-
misovalérianique, en présence d'agents de condensation
appropries, avec Vs bornéols, ou bien à bromer l'ester
de bornéol ou d'isobornéol de l'acide isovalérianique :
3" Une variante du procède de préparation de l'ester
BREVETS FRANÇAIS
*4>
bromisovalérianique de l'isobornéol, caractérisé en ce
que l'on fait agir l'acide bromisovalérianique sur du
camphène en présence d'agents de condensation appro-
priés.
Procédé et appareils pour fabriquer le camphre
synthétique et récupérer les sous-produits
[E. Sauvage} (b. f. 389092, 16 mars-3i août 1908).
Les revendications du brevet sont :
i° Production d'un courant de gaz chlorhydrique
sec ;
2° Production du chlorhydrate de pinéne par pulvé-
risation de l'essence de térébenthine dans le courant
de gaz chlorhydrique et dans un cylindre;
3° Épuration du chlorhydrate de pinéne solide au
moyen de la liltration d'une dissolution alcoolique de
chlorhydrate de pinéne pur;
1 Transformation en camphène par la soude alcoo-
lique dans un autoclave:
3° Séparation du camphène par addition modérée
d'eau et fort refroidissement;
6° Lavage du chlorure de sodium et séparation de
i'alcool ;
70 Préparation de la dissolution de soude caustique
dans l'alcool et concentration de celui-ci;
8° Oxydation du camphène par l'action de l'acide
sulfurique sur les persels de potasse en dissolution en
n'introduisant l'acide que successivement et au milieu
de la masse.
Perfectionnements dans la fabrication 1I11
camphre Clayton Anilin C° /.'" (e. f. 389071,
1 0 avril-3i août 1 1
On oxyde l'isobornéol au moyen d'acide chromique,
caractérisé par l'addition d'acétone comme dissolvant;
l'acétone dissolvant également le camphre formé pen-
dant l'oxydation, protège ce dernier des impuretés pro-
venant des sels d'oxyde de chrome, et, par suite de son
faible point d'ebullilion, empêche une élévation préju-
diciable de la température pendant la réaction.
Ex. : Le mélange de 260 parties en poids d'acide
sulfurique à 33 p. 100 avec 100 parties en poids d'iso-
bornéol et 100 parties en poids de bichromate de
potasse, le tout étant ensuite chauffé au bain-marie
dans un appareil à reflux; en refroidissant, la solution
de camphre dans l'acétone est ensuite séparée et pré-
cipitée avec de l'eau.
ESSENCES. — Procédé pour la fabrication d'al-
cools térébéniques primaires de la formule
<:lulI''Oll au moyen d'huiles volatiles conte-
nant du liualool, du coriandrol ou leurs
élbers [F.-O. Zeitschel] (b. f. 374400, 8 février-
1 2 juin 1907).
On traite, à froid, les matières indiquées dans le
titre par des hydracides halogènes, les composés halo-
gènes formés étant soit saponiliés immédiatement en
présence de l'eau pour leur transformation en alcools,
ou transformes en ethers correspondants par l'action
de sels d'acides organiques, ces ethers étant ensuite
soumis à la saponification.
■ATIÈRES COLORANTES
AZOIQUES. — Procédé de fabrication «le ma-
tières colorantes substantives solides à
l'acide [Meister] (1er add. 7679 du 25 avril-24 sep-
tembre 1907 au b. F. 376888).
On emploie le produit d'addition de la formaldehvde-
bisulfite et du 2.5 amino-naphtol-7-sulfonique ou le
dérivé asymétrique de l'urée dudit aminonaphtol.
Ex. I. — On dissout 26 kilogrammes d'aminonaph-
tolsulfonate de soude 2. 5. 7. dans 25o kilogrammes
d'eau et on ajoute en remuant à 400 C. une telle quan-
tité de lormaldéhyde-bisullite jusqu'à ce qu'il n'y ait
plus de trace d'acide libre après avoir remué une heure
.1 6o° C. Il est préférable d'employer 1 molécule d'acide
aminonaphtol sulfonique et 2 molécules de formal-
déhyde bisulfite. Par addition de sel marin, on sépare
le produit d'addition nouveau sous forme d'une poudre
cristalline, dont la valeur de copulation peut être cons-
tatée facilement par titration avec une solution de dia-
zobenzènes de concentration connue. On prépare alors
une solution diazoïque du colorant obtenu avec 9 kgr.3
d'aniline et 38 kilogrammes d'acide aminobenzol-a. 5.
7-aminonaphtol sulfonique en faisant une pâte de ce
colorant avec de l'eau, en y dissolvant .S kilogrammes
de nitrite, en ajoutant .10 kilogrammes d'acide chlorhy-
drique de 32 p. 100 et en remuant a 20° C. pendant
une heure. On fait couler à 18" C. cette solution dia-
zoïque dans une solution d'une quantité équivalente,
déterminée par titration comme indiqué plus haut, de-
là combinaison de formaldéhyde-bisullîte et d'acide
2. 3. 7-aminonaphtol sulfonique et de 35 kilogrammes
de carbonate de soude et on remue pendant vingt-
quatre heures. La formation du colorant est alors com-
plète.
Ex. II. — 24 kilogrammes d'acide 2. 5. 7-aminonaph-
tol sulfonique sont mis en suspension en y dissolvant
20 kilogrammes de cyanate de potassium. On remue
jusqu'à solution complète et on ajoute à 20" C. 8 kilo-
grammes d'acide acétique glacial. Apres vingt-quatre
heures, il n'y a plus de trace d'acide aminonaphtol
sulfonique. On ajoute à cette solution à 200 C. 36 kilo-
grammes de carbonate de soude et on y fait couler
ensuite la combinaison diazoïque du colorant obtenu
décrit plus haut avec 9 kgr. 3 d'aniline et 38 kilogrammes
d'acide p-aminobenzoyl-2. 5. 7-aminonaphtol sulfo-
nique. On sépare le colorant au bout de vingt-quatre
heures par du sel marin, on le presse et on le sèche. Il
teint le coton en nuances rouges brillantes.
Procédé pour la préparation de colorants
o-oxyazoïques [Chem. fab. Grieshemelektrori]
ib. p. 3893ÔS, 3i mars-8 septembre 1908).
i° Nitroaminocrèsol-l-phényl i.Oet 1.7-naphtylamine
sulfo = bordeaux virant au noir par chromatage.
Avec le nitro-chloramino-phénol on a un violet rouge
virant au bleu noir.
Production de nouvelles matières colorantes
azoïques et de produits intermédiaires pour
leur fabrication Bayer] (ir0 add. 91 ig du 26 mars-
20 août 1908 au b. F. 380540).
Hexa-azoïque de la forme :
I. — 1. 8-aminonaphtol 3. 6-disulfo -f- cresidine
-f 1. naphtyl-amine 6 sulfo -h 2-phényl-amino-5-naph-
tol 7-suIfo. On a un colorant bleu teignant directement
le colon en nuances solides à la lumière.
IL - 1. 8-aminonaphtol 3. 6-disulfo -f- p-xylidine
-+- cresidine -1- 2-amino 5-naphtol 7-sulfo. Le colorant
teint directement le coton en bleu rougeâtre.
i )\ \/.INKS. — Production d'un nouveau colorant
de la série des oxazines [Bayer (b. f. 383 190,
22 oct. 1907-26 lévrier 1908).
On fait agir :
17 kilogrammes acide gallamique ;
342
REVEE DES BREVETS
3; kilogrammes chlorhydrate para-nitroso-méta-
thylaniline;
Les réactifs sont mélangés dans un ballon chauffé
au bain-marie et communiquant avec un réfrigérant à
reflux. On porte le bain-marie à l'ébullition jusqu'à ce
que le dérivé nitrosé ait disparu. La réaction terminée,
on recueille sur filtre et on lave avec de l'eau.
ii .rant nouveau est une poudre noirâtre qui se
dissout dans l'acide sulfurique concentré a\ec unecolo
jlette. Pour rendre cette matière colorante ap-
plicable à l'impression. on la transforme en son composé
lubie, par traitement au bisulfite de soude.
Klle donne sur mordant de chrome un bleu de nuance
pure et plus verdàtre que celle du bleu Célestine.
Procédépourla production de />-nitroso-/>-acé-
laiiiiuoclipliényiaiiiine et «le ses acides sulfo-
ni«|ucs ainsi que des colorants bleus qui en
dérivent [Caasella (ir" add. 7 ia3 du 12 mars 1906-
23 mai 1907 au b. f. 35o334).
Ex. : 5i,4 kilogrammes de sel sodique de l'acide
1 .3-diphényl-naphtylènediamine-6.8-disulfonique sont
dissous dans environ 2.000 litres d'eau en même temps
que 34.3 kilogrammes de monacétvl-p-diamino-diphé-
nylaminesulfonate de soude de la formule suivante :
\ _ / \ /
I1N;-X — NH— <^~J>— NHCOCH'
/ \ \
SOsNa
et on v ajoute, à 5o° C. environ, une solution de 3o ki-
logrammes de chromate et ôo kilogrammes d'acide
acétique 3o p. 100) en agitant. On chauffe à ioo" : au
bout d'une heure, on ajoute 180 kilogrammes d'acide
sulfurique concentré, on agite pendant trois heures à
la température d'ébullition et on précipite ensuite le
colorant au moyen de sel marin. Pour purifier le
produit, on le dissout de nouveau dans de l'eau addi-
tionnée de carbonate de soude et on précipite le sel
monosodique par le sel marin. A l'état sec. ce colorant
est une poudre brune facilement soluble dans l'eau. Il
se dissout dans l'acide sulfurique concentré avec une
coloration verte qui, par l'addition d'eau, vire au bleu
violet en passant par le bleu. Sur laine, il donne une
teinte bleu verdàtre.
THIOINDIGO. — Production de colorants sul-
furés teignant sur cuve [Badische] (b. f. 36S775,
10 août-i3 déc. 1906).
lîx. 1. — Mélanger 100 kilogrammes d'acide phényl-
l-o-carbonique et environ 200 kilogrammes
de soufre et chauffer dans une marmite à agitateur 1 à
2 heures à environ 2200. La cuite se colore et se sépare
au bout de quelque temps.
Le produit brut finement broyé peut servir directe-
ment à la teinture sur bain de sulfure de sodium. Si
l'on veut cependant isoler le colorant, on peut extraire
soit celui-ci, soit le soufre, par un dissolvant approprié
et opérer ensuite de façon connue.
Ex. 2. — Incorporer 100 kilogrammes d'acide phé-
n\ llhioghcol-o-carbonique dans un mélange fondu de
200 grammes de naphtaléne et environ 100 kilogrammes
re et chauffer environ quatre heures à 190-2200.
La solution se colore en rouge intense, et le colorant
se sépare déjà pendant l'opération en fines aiguilles
rouge brun.
Pour isoler le colorant, on peut, soit filtrera la trompe
par un filtre chaud la cuite encore liquide et laver le
colorant qui reste sur le filtre, soit entrainer le naphta-
léne p;>r un courant de vapeur d'eau, traiter le résidu
par le sulfure de sodium jusqu'à dissolution du colo-
rant, filtrer et précipiter, dans la liqueur, le colorant par
un courant d'air.
Procédé «le préparation de matières colorantes
«lu groupe tliioiml'uro [Kalle] ib. f. 378401",. i»r
juin-4 oct. ;
Condensation du chlorure d'a-isatine :
,CO,
•h«/ \
C6H
w
CCI.
ou ses dérivés halogènes, avec l'i-oxvthionaphtène :
OH
A
y
CW/^CH
i5 parties d'a-oxythionaphtène sont dissoutes ou
tenues en suspension dans du benzène sec, puis addi-
tionnées de 10,3 parties de chlorure d'isatine (compar.
Berichte. XII, p. 436). Ensuite, on chauffe au réfrigé-
rant à reflux, jusqu'à ce que la formation de la matière
colorante, respectivement la condensation se trouve
terminée. En refroidissant, la matière colorante se sépare
sous forme d'aiguilles violettes à éclat de bronze : on
la filtre, on la lave et on la sèche : sur les fibres textiles
elle donne des nuances bleues.
Si. dans cet exemple, on remplace l'i-oxythionaph-
tène par la quantité équivalente de para-chloroxvthio-
naphtène :
OH
C14C«HS/ >CH
on obtient une matière colorante de nuance sensible-
ment plus rouge et plus brillante.
Fabrication «le nouveaux produits «le conden-
sation et des lencodérivés de colorants sul-
fures teignant sur cuve [Badische] (2e add. 7301
du 8 avril-2 sept. 1007 au b. f. 367709).
On oxyde les leucodérivés du brevet principal et de
la ire addition, par un oxydant alcalin, ou un oxydant
acide.
Ex. 1. — Faire dissoudre la cuite obtenue selon
l'exemple 1 du brevet principal, en fusionnant avec la
soude ou la potasse caustique 32 kilogrammes du pro-
duit de condensation de l'acide thiosalicylique et de la
formaldéhvde, dans 5oo litres d'eau et ajouter, en refroi-
dissant à la glace, une dissolution de 40 kilogrammes
de ferricyanure de potassium dans 200 litres d'eau. La
coloration jaune pâle de la solution passe au rouge.
Au bout de quelques minutes, on acidulé, essore le
produit oxydé qui se sépare en flocons rouge pâle, lave
à l'eau froide et fait sécher à la température ambiante.
Ce produit est très sensible à l'action de l'air et de la
chaleur: sous leur influence, il se colore rapidement en
rouge. Il est très peu soluble dans l'eau chaude : par
contre, il se dissout facilement en jaune rougeâtre dans
les alcalis fixes, la soude et le bicarbonate. 1 1 est médio-
BREVETS FRANÇAIS
H3
crement soluble dans l'alcool, de même dans l'acide
ai i ^ ique cristallisable.
Le résultai est le même si l'on remplace le leuco-
dérivé obtenu selon le brevet principal par celui pré-
paré à l'aide d'acide thiosalicylique etdechloral d'après
le Ier certificat d'addition n" 6684 du ifj août tcjoô et
qu'on le traite de la même façon en solution alcaline
froide ; en nuire on peut, dans les deux cas, se servir
pour l'oxydation d'autres oxydants, alcalins ou acides,
par exemple d'une solution acide et chaude de chlorure
ferrique.
Ex. 2. — Faire dissoudre le produit oxydé obtenu
selon l'exemple 1, encore humide, dans 400 kilogram-
mes de soude caustique a ao p. 100 ou dans la quan-
tité correspondante d'eau de chaux, puis faire bouillir,
essorer le colorant rouge pour cuve (dit thioindigo)qui
se sépare en flocons, laver a l'eau et sécher.
Procédé de fabrication de matières colorantes
formant cave Meister] (irc add. 9171 du 22 juin
1907-7 sept. 1908 au n. f. 3S63 17).
On part des animes suivantes ou des acides thiogly-
coliques qui en dérivent : lap-chloro-o-anisidine fournit
un bleu violet : la [-5 toluidine-2-chloro un rouge; et
la m-nitraniline-q-chloro, un violet rouge.
Production do colorants halogènes teignant
eu cuve à la manière «le l'indigo [Ind. chim.'\
(lM add. 7763 du 23 mai-i 1 oct. 1,107 au b. f. 372627.
On brome l'indirubine et le rouge thioindigo. Les
dérivés chlorés sont moins intéressants.
Production <le colorants halogènes teignant
en cuve à la manière <le 1 imii^o [Ind. chim.]
(2e add. 9205 du 29 juin 1(107-27 sept. 1908 au b. f.
--0271.
On traite par les halogènes les colorants résultant de-
là condensation de l'o-oxythionaphtène avec les pro-
duits de substitution de l'a-isatine.
S 1. — Préparation de produits de condensation
de l'alpka-oxythionaphtène
arec Visatine-alpha-phénylhydraupne :
(c,n
/NH\c
\co/
N
\
" )■
:„H-, /
2 parties d'alpha-oxylhionaphténe, 3,2 parties d'alpha-
jsatinephénylhydrazone tondant à 239» (voir Bayer,
Berickte derdeutschen chemischen Gesellschaft, vol. 16,
page J190, ainsi que Heller, Berichte der deutschen
chemischen Gesellschaft, vol. 40, pages I2g3, 1204 et
1298) et 3o parties de nitrohen/ène sont chauffées au
bain d'huile au réfrigérant à reflux, au cours de 3/4
d'heure à 226" C. et maintenues a cette température pen-
dant 1 à 1 heure et demie; une élimination d'eau a lieu
au bout de peu de temps, avec formation d'une solu-
tion violet rouge. Apres refroidissement de la masse
de la réaction, on filtre, lave a l'alcool et sèche. Le pro-
duit de condensation ainsi obtenu constitue de petits
cristaux violets, brillants, se dissolvant dans l'acide
sulfurique concentré avec coloration vert bleu. Par
addition d'eau, des flocons violets sont précipités de.
cette solution sulfurique. Dans l'acide sulfurique fumant
le colorant se dissout d'abord avec coloration bleu gris,
passant toutefois rapidement au bleu fonce ; en addi-
tionnant de l'eau a celte solution, il se forme une solu-
tion violet vif, L'alcool dissout le colorant difficilement
a froid, mais facilement a chaud, avec col, nation violei
rouge et fluorescence jaune faible. Par traitement du
colorant avec des réducteurs alcalins, on obtient une
liqueur jaune clair teignant le coton en nuances vio-
lettes vives, de solidité moyenne au lavage et au chlore.
D'une manière analogue a lieu la condensation de
l'alpha-oxythionaphtène avec les homologues et les pro-
duitsdes ubstitution de l'apha-isatine-phénylhydrazone,
tels que par exemple la methv hsatme-phénylh\ drazone.
l'isatine-tolylhydrazone, l'isatinexylj Ihydrazone, l'isa-
tine-sulfophénylhydrazone ainsi que les autres produits
de substitution alpha-substitués de l'isatine, ci dessus
caractérises, comme par exemple l'alpha-isatim
Ml
\ CO /
OH, etc.
§ 2. — Halogénation des produits de condensation
obtenus suivant le s, 1 .
3 parties du produit de Condensation de l'alpha-oxy-
thionaphtène avec l'alpha-isatine-phénj Ihydrazone s,, m
chauffées avec 5 0 parties de nitrobenzènejet 10 parties
de brome au réfrigérant à reflux, durant 1 1/2 à
2 heures, au bain d'huile à 225° C. ; on laisse ainsi
refroidir, on sépare par liltration le dérivé brome, on
le lave à l'alcool et on le sèche. Il constitue une poudre
cristalline violette, se dissolvant dans l'acide sulfurique
concentré, avec coloration vert bleuâtre, lîn délavant
cette solution sulfurique avec de l'eau, des llocons vio-
lets se séparent. Dans l'acide sulfurique fumant, le
dérivé brome se dissout avec coloration vert passant
rapidement d'abord au vert gris, ensuite au bleu gris
et finalement au bleu. En étendant d'eau cette solution
sulfurique, des flocons violets sont précipités. Dans la
benzine et le nitrobenzène le colorant se dissout diffi-
cilement à froid, par contre assez facilement à chaud
avec coloration violet rouge et fluorescence jaune. En
cuve alcaline il teint le coton non mordancé en nuances
bleu violet, vives, qui passent — par un court saxon-
nage à 90" C. — à un violet bleu extrêmement solide à
la lumière, au lavage et au chlore.
COLORANTS SULFURÉS.- Production d< -
rants sulflués jaunes <lo la série <lu quino-
phtalène Ind. chim.] m. f. 573892; 24 janv.-2gmai
1907).
Ex. — De l'acide bétasulfophtalique est traite, sous
forme d'un de ses sels, avec des chlorures de phos-
phore ; après décomposition du produit de la réaction
par de l'eau glacée, on obtient le siillochlorure de l'acide
phtalique.
Par réduction de ce sulfochlorure d'acide phtalique,
par exemple au moyen de poudre de zinc, on obtient
l'acide bélathiophtalique sous forme d'une niasse cris-
talline,colorée en jaune. Celle-ci se dissout dans l'éther,
la benzine, l'acétone et l'alcool, ainsi que dans l'eau
chaude. Avec les alcalis et les terres alcalines, l'acide
bélathiophtalique forme des sels colorés en jaune, et
très facilement solubles. On obtient son sel de plomb
sous forme de précipité jaune, en mélangeant les solu-
tions d'acide bélathiophtalique avec une solution d'acé-
tate de plomb.
Le point de fusion de l'acide thophtalique n'est pas
bien défini et se trouve entre lôoet 170 'C, de l'eau se
séparant lors de la fusion avec formation d'anhydride.
Pour la formation ducoloi ani, on fond ei
20 parties d'acide thiophtalique et 20 parties de bélana-
BIBLIOGRAPHIE
. rnt soin
•.emeni. Au
-
;ues heures.
:
.e. on la pulvé-
!
— par exemple
jàns une solution
. sodium, fillration de la
es particules inso-
a du colorant de.
: ".que.
-ant teint au bain de
? -dîum dans la nuance de ses «
an jaune or.- - - — par exposition
. ies agents oxydants, par
exemple p„- . .romate de poiasse — à
. . ente solidité au lavage et à la
lumi.
Le colorant peut aussi être employé à l'impression du
méthodes employées pour les colorants
. . ainsi qu'à
Bl de la soie.
ANTHRACÈNE. — Production île nouveaux . .mi
|iii»c« atillu .-t ■ - tLn ïi] il •■— ^i.6169
! j -
•Or ... " en nuances
_ - -
Les produ;'. •
.s. donnent
_ . . coton en rouge
^_r rangé k
PHTALONE. — Production il une nouvelle emm
leur ilerivee de la quinoléine
-al
On part de la quinaldine-p-cr.
CH
Cl/VACH
\y\Jc.CH*
ec l'anhydride phta-
lique.
rant soluble dans l'alcool teint la laine et la
.aune.
Par sulibnation, à 80-90'
p. 100 SO1, on solubilise la
.
snt k
NOMINATIONS
. le la 5
. kde de Commandeur
_
MM. Armand Gautier, membre de l'Institut, pro-
sdec
. . .e de physic
!
le nom d( . .», pro-
de Lvon.
Par décret présidentiel du 24 septembre 1 908, ont été
nommés Conse; -.merce extérieur de la
:e, pour une période de cinq années comptant
adûi 1908:
.ateur de lin à Barentin Seinc-
• . fabricant de draps à Elbeuf :
'-. bert-Henr . industriel (tissus de
i. Amiens;
ni (Gustave), tanneur-mégissier, exportateur
de peaux, à Choisy-le-Roi :
Lederlin. directeur de la Blanchisserie de Thaon
(Vosgc
BIBLIOGRAPHIE
Nouveau Manuel des fabricants de couleurs
CoFFiGMER, 1 vol. de34opa;;.-. : • 2 2 5. Paris 1908,
librairie Bernard-Tignol, 53 bis, quai des Grands-
: _ ? ". - s
L'auteur expose les procédés généraux de fabrication
des laques, couleurs laquées, couleurs minérales, puis
il traite du broyage des couleurs, etc.
Il donne ensuite les formules de couleurs préparées,
celles des peintures vernissées. L'ouvrage se termine
par l'étude des couleurs pour l'aquarelle, la gouache,
le pastel.
Un appendice est consacré aux encaustiques et aux
décapants.
On voit par la lecture de l'ouvrage que l'auteur est
très au courant des questions qu'il traite, aussi son
livre offre-t-il un vif intérêt documentaire et pratique.
Die Théorie derfœrbevorgaînge. Geschichte Kritik Zu-
sammenfassung unter einkeitlichen prin\ipien, von
doctor Progopios Zachajuas. privat-docent à l'uni-
versité d'Athènes, i vol. de 420 pages : 100 x 049.
Prix : 3 m.. 6 Dr. a5. Berlin. 1908.
Le très consciencieux ouvrage de M. Zacharias ren-
ferme tout ce qui a paru sur la théorie de la teinture
depuis Hellot, Le Pileur d'Apligny. Benhollet, jus-
qu'aux travaux actuels. La première partie comprend :
L'historique dont le § premier va de 1734, année où
parut l'ouvrage de Hellot : L'Art de la teinture des
laines, jusqu'en 1888. le second $ B va de 1 888 à 1900.
. n ferme les travaux de l'auteur avec quelques
considérations sur l'absorption des couleurs et la théo-
rie de l'absorption.
Les nouveaux travaux ou théories émises de 1900
jusqu'en 1908 font l'objet du $ D.
La critique des vues diverses des auteurs occupe la
deuxième partie du livre et va de la page 33o à la page
394-
Dans la dernière partie, l'auteur expose les principes
de la chimie tinctoriale, le rôle des fibres dans la tein-
'-_:_. .- —■.-:-.: jes ii :e.-:ur= -.:.
uvrage n'apporte pas la solution du complexe
et difficile problème de la teinture, il réunit très utile-
-,:es exactement tous les documents relatifs à
la question et expose clairement l'état actuel de celle-ci.
Ce numêrc
samedi 3: oc:
titra .:- <::•-.
Le Directeur-Gérant : Léon Lt
Tours. — Impr. E. AjutACLt « O
REVUE GENERALE
MATIÈRES COLORANTES
ET DE LEURS APPLICATIONS AUX TEXTILES
12" Année
NJ 144. - Tome XII
l'r Décembre 1908
IMPRESSION DES COLORANTS SOUFRES
Par CAMILLE FAVRE.
L'introduction des colorants soufrés dans l'im-
pression des tissus est due à la solidité remar-
quable que présentent la plupart d'entre eux. Leur
emploi est encore plus tentant pour le chimiste
coloriste, depuis qu'il a à sa disposition, outre les
différentes nuances que lui fournissent les colo-
rants soufrés, le noir, le bleu, le jaune, l'orange,
le brun et le vert, une série de matières colorantes
nouvelles, se fixant à l'aide d'un réducteur en so-
lution alcaline et se comportant parfaitement
avec les colorants en question. Ce sont les colo-
rants de la série de i'indanthrène, Y indigo chloré,
brome, le thioindigo, les colorants algol, qui
sont tous d'une très bonne solidité et permettent
un nombre de combinaisons de couleurs beau-
coup plus grand que ces dernières années.
Bien des procédés sont proposés pour l'applica-
tion par impression des colorants soufrés; les résul-
tais obtenus sont très différents pour deux raisons
principales : les conditions de vaporisage et la com-
position de la couleur d'impression.
Les mauvais résultats obtenus sont souvent dus à
la nature de la vapeur, qui, au moment du vapori-
sage des pièces imprimées avec ces couleurs, doit être
avanttout exempte d'air etavoirune certaine humi-
dité. Les meilleurs résultats semblent être obtenus
avec une vapeur donnant par exemple au ther-
momètre humide 90", 5 et au thermomètre sec
iOt°,6. C'est dans ces conditions qu'ont été
vaporisées les pièces dont les échantillons accom-
pagnent cette note; l'appareil est le petit appareil
de Mather; la vapeur y pénètre par le bas, en
grande quantité afin d'en expulser l'air, et le vapo
risage y est de deux minutes en général. Les appa-
reils à entrée de vapeur par le haut sont plus éco-
nomiques, mais la vapeur est trop sèche pour cet
article. Imprimant depuis plusieurs années les
colorants soufrés, j'ai pu me convaincre que, lors-
que ces conditions de vaporisage sont convenable-
ment remplies, les résultats obtenus sont bons et
la fabrication est régulière.
Quant aux compositions des couleurs d'impres-
sion, celles qui sont indiquées dans les brevets de
la fabrique « Chemische Fabriken vorm. Weiler ter
Meer à Uerdingen-sur-Rhin » donnent les meil-
leurs résultats. Les couleurs préparées d'après ce
procédé ont l'avantage de se conserver indéfini-
ment et d'être bon marché; l'article chemise im-
primé ainsi revient sensiblement meilleur marché
qu'avec les couleurs d'alizarine; sa solidité est
excellente au savon et très suffisante au chlore.
Le principe de certaines de ces couleurs d'impres-
sion repose sur le fait fort intéressant que le sul-
fure de sodium, en solution dans la soude caus-
tique, à partir d'Une certaine concentration, n'at-
taque pas les rouleaux de cuivre. En imprimant
donc les couleurs au soufre en solution de sulfure
de sodium et de soude caustique, c'est-à-dire en
parfaite dissolution, les résultats sont excellents.
Une autre partie de ces matières colorantes
s'imprime en présence de carbonates alcalins; ces
colorants sont ainsi constitués, qu'au vaporisage il
se forme du sulfure alcalin qui provoque leur fixa-
tion par un passage de quatre minutes.
Il reste encore à signaler une série de colorants
soufrés qui sont livrés sous le nom de « colorants
auronal pour impression » par la fabrique « Che-
mische Fabriken vorm. Weiler ter Meer ». Le bre-
vet est basé sur la découverte qu'un certain nombre
de colorants soufrés, misen présence d'une quantité
limitée de sulfure alcalin, dans des conditions spé-
ciales, se transforment en de nouvelles combinai-
sons ne présentant nullement les réactions du sul-
fure alcalin libre. La quantité de sulfure alcalin
absorbée par le colorant varie selon sa constitution
et peut être dans certains cas jusqu'à 5o p. 100 du
poids de la matière colorante. La réaction est
accompagnée d'un dégagement de chaleur et le
colorant soufré par cette addition de sulfure alca-
lin se transforme en une pâte très finement divi-
sée, parfaite comme produit d'impression. Il y a
scission entre le sulfure et le colorant par addi-
tion d'alcali, ce qui explique sa bonne fixation au
vaporisage. Le point de départ de la fabrication dé-
cès colorants comprend des phénols nitrés et ami-
dés, des dérivés de la diphénylamine, de l'indo-
phénol, des métadiamines, etc.
Voici maintenant la description des principaux
colorants :
Le noir portant la marque : 490 T noir auronal
pour impression N extra est plus rougeàtre que
celui portant la marque : 492 T noir auronal pour
346
C. FAVRE. — IMPRESSION DES COLORANTS SOIFRES
impression Nb G extra; ces colorants s'impri-
ment d'après la formule suivante :
Soir auronal i S kilogrammes.
Soude caustique 5o- B 27 litres.
Sulfure de sodium cristallisé . . . 2.s5o firammes.
Cuire et tamiser après avoir ajouté lentement à
la solution bouillante :
Glucose 900 grammes.
Ajouter ensuite un mélange de :
Eau 17 litres. \
Amidon grillé foncé 9 kilogrammes. ( Cuire
Kaolin 9 — )
Cette couleur s'imprime bien, un vaporisage de
deux minutes est suffisant pour obtenir une fixa-
tion parfaite; pour les gros dessins mats, les
larges bandes ou les fonds, on obtiendra un noir
sensiblement plus profond, en préparant le tissu
en glucose à raison de 5o grammes par litre.
En coupure, les noirs auronal donnent des gris
parfaits. Après le vaporisage. les pièces peuvent
être passées en acide chlorhydrique 1 : 100 ou
bien dans le bain suivant à la température de
3o- C. :
L'au '. . . . 1 litre.
Bichromate de soude 2 grammes.
Sulfate de cuivre 2 —
Acide chlorhydrique 10 —
Cette dernière manipulation corse légèrement
la nuance; elle sera suivie d'un savonnage éner-
gique. Le noir auronal peut remplacer avanta-
geusement le noir d'aniline, spécialement en com-
binaison avec les couleurs à fixation par réduc-
tion. Son prix de revient est à peu près le même
et en outre il est inverdissable, n'attaque pas la
fibre, la couleur est inodore et marque nettement
sur le tissu à l'impression. Voir les échantillons 1
et 1.
Le brun auronal pour impression en pâte I
s'imprime d'après la formule :
llrun auronal pour impression en pâte /. 1.200 grammes.
Soude caustique, eau, .
amidon grillé, léio- [ Epaississant . . S litres.
gomme. ^
Cette couleur unit très bien, s'imprime à la
perfection et se vaporise deux minutes ; le finis-
sage se fait par un passage en acide chlorhydrique
1 : 100 et un savonnage énergique. Le brun peut
être nuancé avec l'orange auronal I, ou te jaune
auronal I, sali par le noir auronal, rougi par le
lliioindigo. Le jaune auronal I et l'orange au-
ronal I s'impriment, se vaporisent et se termi-
nent de la même manière que le brun. Voir les
échantillons 2 et 3.
Le vert auronal pour impression en pdte l a la
formule suivante :
Vert auronal pour impression en
P',ll\ I 4.000 grammes.
L'au d'amidon grillé 12 litres.
Glycérine !
Potasse 3 kilogrammes.
Bisulfite de soude , 4 litre.
il a l'avantage de s'imprimer sans soude caus-
tique, se vaporise deux fois deux minutes et peut
être nuancé avec le jaune auronal; on peut égale-
ment le nuancer à l'aide du Jlavanthrène fixé de
même, sans soude caustique; dans ce dernier cas
un chromatage sera nécessaire après le vaporisage.
Voir l'échantillon 3.
Le bleu auronal pour impression en pâte / a la
formule suivante:
Bleu auronal pour impression I . . . i litre.
Soude caustique 40° B 1 —
Epaississant SK 6 —
Epaississant SK.
Sel de soude 1 kg. 5
Kaolin 3 kilogrammes.
Amidon grillé 3 —
Eau 7 litres.
Glycérine 12 —
La nuance est belle et gagne en intensité lors-
que la couleur est imprimée sur glucose. Voir
l'échantillon 4.
Voici la description d'un procédé qui m'a
semblé être peu connu et qui intéressera peut-être
les lecteurs de la Revue générale des Matières
colorantes.
RECETTES AVEC LESQUELLES ONT ÉTÉ FAITS
LES ÉCHANTILLONS Nus I A 4
Ech. n° 1 Noir.
[8 kilogr. noir auronal pour impression N extra.
27 litres soude caustique 5o" B.
2.25o gr. sulfure de sodium cristallisé.
Cuire et tamiser après avoir ajouté lentement
à la solution bouillante :
900 grammes glucose.
Ajouter ensuite un mélange de :
/ 17 litres eau.
Cuire ) 9 kilogr. amidon grillé foncé.
( 9 — kaolin.
Ech. nu 2 Brun.
1 .200 gr. brun auronal pour impression en pdte !.
I Soude caustique.
n ■• ... \ Eau.
S litres épaississant,' . ., ..,,
r I Amidon grille.
( Léiogomme.
Le jaune auronal et l'orange auronal s'impri-
ment d'après la même formule.
Ech. n" 3 Vert.
4.000 gr. vert auronal pour impression I.
12 litres eau d'amidon grillé.
1 litre glycérine.
3 kilogr. potasse.
i/-| litre bisulfite de soude.
Ech. n" 4 Bleu,
1 litre bleu auronal pour impression I.
1 litre soude caustique 40° B.
G litres épaississant SK.
Epaississant SK.
1,5 kilogr. sel de soude.
3 — kaolin.
3 — amidon grillé.
7 litres eau.
1/2 — glycérine.
Camille Favre.
C. FAVRE.
IMPRESSION DES COLORANTS SOUFRES
347
, _ Gris : Noir Auronal pour impression en pâte N extra.
Orange : Orange Auronal pour impression en pâte I.
Brun Brun Auronal pour impression en pâte I, nuancé avec Orange
N» 3. — Auronal et Noir Auronal.
Vert : Vert Auronal pour impression I
Recettes ci-contre.
348
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
« PRIÈRE D'EXPOSER A LA LUMIERE »
Par la Société anonyme des Produits FRÉD. BAYER et C".
Dans le n° 142 du Ier octobre 1908 de cette Revue,
M. F. Berga a publié un article intitulé : « Prière
d'exposer à la lumière », où il s'occupe de notre carte
d'échantillons n° 1520-1908 destinée à démontrer la
solidité à la lumière supérieure de nos nouveaux bleus
solides brillants par rapport aux anciens bleus substan-
tifs et à l'indigo, cette carte étant appelée à rendre de
grands services aux teinturiers d'étoffes d'ameublement
et de tentures.
Ainsi que M. Berga est lui-même obligé de le recon-
naître, ne pouvant pas nier l'évidence, nos bleus solides
brillants B et 2 G sont notablement supérieurs aux
ben^o bleu R\V et a^urine brillante R, et qu'ils sont
moins altérés que l'indigo.
M. Berga a néanmoins cru devoir chercher un point
à critiquer. Il écrit :
« Destinée, elle aussi, à démontrer la supériorité de
nouveaux produits sur l'indigo, elle ne peut que dé-
montrer la supériorité de ce dernier, dès que les essais
sont laits rationnellement. Il suffit, pour cela, que le
praticien ne se contente pas de faire les essais que la
fabrique de matières colorantes lui propose; il doit exa-
miner les nouveaux produits à tous les points de vue,
c'est-à-dire qu'il ne lui suffira pas d'étudier une fois la
solidité du lavage, puis une autre fois celle à la lumière
au gré de ses fournisseurs. Il fera de suite les deux
essais, et alors le résultat sera tout autre, car la solidité
au lavage des deux bleus brillants est médiocre. »
M. Berga semble ignorer que chaque classe de colo-
rant a des qualités bien déterminées et que, par ce fait,
les essais, bons pour une catégorie, ne sont pas appli-
cables à une autre. Le vrai praticien sait, sans autres
explications, qu'un colorant substantif n'entre pas en
jeu là où il s'agit de solidité au lavage et encore bien
moins au débouillissage. Nous, de notre côté, n'avons
jamais eu la prétention de vouloir faire passer nos bleus
solides brillants comme solides au lavage; au contraire,
nous avons mentionné, dans nos circulaires n0' 1472-
1907, 1480-1907, adressées à nos clients, la solidité au
lavage médiocre de ces produits (1).
Les bleus solides brillants sont à employer en rem-
placement de l'indigo dans tous les cas où la solidité au
lavage n'est pas demandée, comme par exemple pour
les étoffes d'ameublement, et lorsque l'on considère
comme insuffisante la solidité à la lumière relativement
faible de l'indigo teint sur coton.
Nous comprendrions les assertions de M. Berga si
nous avions préconisé, ce qui n'est pas le fait, nos bleus
solides brillants comme devant remplacer partout ['in-
digo. Qu'il nous soit permis de faire remarquer que le
teinturier est obligé de tenir, lui aussi, compte des
desiderata de ses clients; or, dans maintes occasions,
ceux-ci se sont plaints du peu de solidité à la lumière de
Vindigo en ameublement, et nous nous flattons d'avoir
comblé une lacune en mettant, sur le marché, des pro-
duits directs dont la solidité à la lumière était incon-
nue jusqu'à maintenant.
Fiers, par Croix (Nord).
ANALYSE DU COTON TEINT
RECHERCHE DE LA NATURE DU COLORANT (ANALYSE QUALITATIVE) (2) [Suite.)
Par M. Georges CAPRON, chimiste-teinturier.
Les tableaux 2 B, 2 C, 2 D.... 2 J, indiquent:
2 B. — L'action des différents réactifs sur ies
roses obtenus à l'aide du bois rouge de Lima et
sur les roses acides teints sur bain fortement sa-
lin :
i" bois ronge de Lima fixé à l'Etait! ou à l'Alu-
mine ;
2° bois rouge de Lima fixé à l'Etait! ou à l'Alu-
mine avivé à l'aide des colorants basiques safra-
nine ou rhodamine plus un jaune, l'auramine 1 ;
3° ïe'osine ;
40 les roses acides autres que Ye'osine [érylhro-
sine, phloxine, rose bengale).
2 C. — L'action des différents réactifs sur les
roses basiques teints sans mordançage préalable
et sur les roses basiques mélange 1 teints sur coton
mordancé au tannate d'antimoine :
i" roses basiques teints sans mordançage préa
lable rhodamines ;
20 safranine FF plus auracine G ;
3" rhodamine B plus auracine G;
^fuschine CN plus auramine II.
2 D. — L'action des différents réactifs
roses basiques teints sur coton mordancé
nate d'antimoine:
1 rhodamine 6 G;
2° rhodamine G;
3° rhodamine S ;
4" rhodamine B.
2 E. — L'action des différents réactifs sur d'au-
tres roses basiques teints sur coton mordancé au
tannate d'antimoine :
i° irisamine G;
2" pyronine G ;
3' rouge rhoduline brillant B\
4 rouge rhoduline G.
2 F.— L'action des différents réactifs sur les roses
substantifs seuls ou en mélange et sur certains
sur les
au tan-
roses substantifs qui donnent des réactions excep-
tionnelles :
1° roses directs (collectivité' ;
20 ben^orose solide 2 BL ;
3" ben;opurpurine 4 B;
4° rouge congo.
2 G. — L'action des différents réactifs sur un rose
substantif direct et sur les roses diazotés et déve-
loppés :
1" rouge diamine 10 B (direct) ;
2" primuline dia \olée et développée en H naphtol ;
3" roses diazotés et développés en fS-naphtol.
2 IL — L'action des différents réactifs sur les roses
substantifs avivés avec des colorants basiques :
1 beit{opurpurine 4 5 remontée en fuschine CN:
2° rouge congo remonté en rhodamine B ;
3° géranine brillante 3 B remontée en safra-
nine FF, plus auracine G.
2 I. — L'action des différents réactifs sur d'autres
roses substantifs avivés avec des colorants basi-
ques et sur les roses azoïques insolubles :
i° rose diamine BD, remonté en irisamine G;
2" erika BIV, remonté en rhodamine B, plus
auramine II :
3 a;orosc BB ;
4 rose a^ophore A.
2J. — L'action des différents réactifs sur le rose
d'a/i^arineAe rouge thwindigoB, Yécarlatethioin-
digo R, le rouge algol B :
1" rose d'ali^arine ;
2° rouge thioindigo B ;
3" écarlate thioindigo R;
40 rouge algol B.
(1) Les circulaires en question mentionnent en efiet pour
le bleu solide brillant 2G : solidité au lavage : assez bonne
pour les nuances claires; et pour le bleu solide brillant B :
solidité au lavage : modérée. lN. de la R.)
(2) Voir R. G. M. C, n" du 1" octobre 1908, p. 321.
Georges CAPRON- ANALYSE DU COTON TEINT
*49
3 « Si P
o g «.«
_ç^ ow _c "^ o -— a ~ r, f) o «—••«■
Si 8| 8| .gatgra^ S § g ^ :
■H g -sa .E 8* &£ s g g ^ .=.« = «
a73 3 -3 = ., „ « ■-ofcïjc-
3 C 3 C .- 3 ï -u 3 g g g . ï t- 3 o "2 -iJ
crxi crx c_ crx i; o- c x. c crx a o" S h 2. <
^ Ko.
« E
tu ij .
1*2.1
S E o ?os»
u o u S u g a
S^c „p.fc
CTX> 3 Xi X U ~
JÏ £ 23
.2.0
■ux;
.si;
X 'J JZ
; g. «us *s 3 g
3 Q.
£ O
ci °
Ea
c Q.
E-2
C O ^ = .=,„
^ CTXi O CTX.
j£ JE
il
BCl2
C ~ O.
O c .o
o .-
SE ï-=
S„Jg
XI O
• ■a 2 o
j3ftji«
SE
o* c; x w crxi xj crx
o c-
i E'
oc 3 c c . c
u o E ii oso
s S = E E g g
g. a 2 a Hj =
Sa x a.'}; Q.,3! a,
bEci 2Eg E05
u O— i_ O ° C
?, " c 3 ° g ° ë P
3 1- S. 3C5
0 "î! — i
J* O ^2 3 O
h_j o cc^
- Q.-y „ -T
, 3 t!
. cr Sxîx.5 izTJ-o
3 iZ 'Z 5:1
b E
s "
ur jaun
comple
che.
eu colo
havane
O-î!
1_ 0
3 u
3 C
3 E w .^
crxi
-Jli.
- 3 CL-
CT „ Xi CTX c O" - C
Z E
0 11
— ■a
"s
^ E
0 g
orée rose
ir.
li-^t. l'on
ir.
~ <j
«j -îJ
«-
î5 °-
3 a-
~ E •
<u o_2
0 ° y
.^1 E
u 0
3 °
S
0 E
, 0
3 u
g
■a<S a «
u-, u rt O
ïuE""
Tïoc
Il £ t. 3
u J3
3 t!
«
3 î!
s
a
crxxi
x. a"5x.
U. 03
13
x:
■-
C — 73
.2 «o
3
X>
XI
XI
"TJJ;
-0
3 5-3
S- 0
3
3
3
■0.™ -
c
.3
•TO
*3
^0
il p
5.
C c
"1
c 3
Ë.3
«S
1^ c ^:
^,38. ■« .
o a 2 c -.3
;— •? O V- o
r-»«
I '■= x. -=>
le
35o
Georges CAPRON - ANALYSE DU COTON TEINT
«3 C A
■£ rt Ou
ëï-SS £
•3
^ "u
c
■ •"* *- ,-i.u -Sc?ai
j;0 "t. J|
•^J
=j u ta
1
3
M
c " " o £ •£ ~ ~
" o <u „ Z.
S«ig-d3
1
t£m t. c~
1° « I «
Ȕ ^5 " O
0 5i
• a, 0
- C u ai
^ tu 0) c
E o_^ *■ g B
3 *- C - fJ . ■ -'—
Si?" 3X i -j *
jjoec -c u
Sroî-£i
0
3 Tî .- 1- t.
'•» a T> 0
SÇ-Sii"2go
o o._ - 2 o i ""
-1 c -j ^ n «
3 0 a :>■ <u 73
0.— = ---S OJ
0 p
1 S .-5 53"°
3 « ■«"-
CL fl ,
o
crxi cufH u C— TD
3£'Si2«i =
!Xi-J3 O U 'J O
5 "a
3 ï
o-xi
^'S|^3
1 .ïô-o o.2"
3 3^2 2 fc
CL O-^^O 2
es
_ïE £12
ï— .°°
13 E
^— 5-^»^-
j E
^3 Ci
c <u » J-
• ^ — 5i ^-
« O ■" " «
[2 TJ -a 4i u
ai g J j:S
c c —en t.
".S h'«^
c a-'c ° . .
3 g 3 «J jj
.2.0.3.0 S
-i„^i •
3 -S "oc 2 c
o- J5 xi > u z
u fc °'«
|
o
■a
C il~ ~ "ai ce
« £ .. tu t- tr m
tu -. SJ <; x — —
°22 ££-o2
coi-- îT ce- ci
O y > — c SC u
^r S -g 3°ou
- u ^ > XI 3 ^ ai
o-xi o-2 u çr.2-0
— 0
0 1-
c c
— ~
.-XI
3 .,
°-iï
u O
2 g
3-a
s £
a-xi
""-u ° c y
>c *" .ï "^
«g JJ3
3 § ■!? °-
OJ n. *- . 3 ?.
■£»« .srS.
O 2 .ij «7 tu
•oj c -. 3 ,i<«
2!^!'^
3
c ai
■?E
0 V
1- 0
3 u
~ 3 2
^ crxi
j E Sj
.P , « ^_
J3S-
E =
__|jE
.Ë S
c
y s
te -0
0
g
s s 1
S 5
0
0
3 E
£
-v O • «
5 ? J
0
0 v.
m y ^ *""
•« » 3
Z s § f
ji 3
•V>S
0 -0 3
§ 1 s
•a
•a c
S -2
c —~
ils
si< O
§ 1 | •§
il 2 rt ■-
c -l» . • x?
3 "S.--1 " ÏU
- sis s:
!*•§§ s;
3 !r, " — -c 3 c
I I 1
S . '-< u ■=
3 -<J c g
3 g d «j:
çj E
0 H
0 —
u a.
H S a.
'** 0-f
E u
"q. 2i
G ai'=
p J3 3
ai c °
1 a
to C
«1 ~
O C t«
u u, O ^
3 " 'S
'o
O* — l X) XI 'j crxi
o-t:xij3 0
trx x
£X> >,
a" > Xi —
ta
j ii. a Jfc
-1 u. a
-Jti.
™ u.
c
jj-S
4!
«
-aj
" 3
1
3o c
_5
0
_o
." Cl
c '-'
^
§8 » S
0
0
p JJ
3 C
•ai "5
* S
■°T3 3 .h OJ
u " "S °
■a 3
■ ^ c
T3
•a c
2 i
o c c ,J •-
5c= c
C 0
3?
Si 1 II
C 2 M •"".S
c S 0
g E -s
o2 ^
0 ^
1 1
'5 c
"o _2
^.n
2 "E-ai '' S'a
«fl^Q-rJ "
So.
cl ai
2 -i.
U ~0J .
V =»
cE,
E ni —
CC — -£
3
ssrjE 3^
5-^ = 2 Su
• 2-5xi = "
'uSf
3 c
3 CÎ r
S-5S
c 0
XI .o i
3 ai" 2 &
3 c c
CTXl X) U CTXl
o-3 3 7j
cr^ x
crJJxîu
_:^_ ca Jfc.
—1U. ca
Jt.
[z. I
J '—
. ' a» s>
73 O «~ ~
-i - «
0
O-gTS
■3
•^•Hii 2 3
73 S =
3
K.--0 O c
S 3 5 ~ S
tlj
0
ISS
XI
2.5.2 d ^
eVb a 2 •«
-«
>;xi 0
_ « xd -«d N
gl-s
3
c
3^2 U-13
3
^3 ~
cTai-c; 0
c
3 <" ,, O
T3 >'-
E
Sg^i
E
5 3
^3
3 3~ O
^t3
2« Sa ">
C C " •
-H O <- —
2
a »e «
-3 5 - P 5
O OJS^
!5"5 u °
^ — T3^
■^ 3 ^<5
0- S °
o"o tî 0
O"
O
Q.
- 3 cm
O*
O
CLO)
- *J O ~ -=T
s~EÎ c-jj
û.-5-a ô-
H
3
ai -S coq
'"
W « » T3 ^ C
mcuO
<3
"■'iTj 2
~ S T3
•S1-
"3 ° - ~ô s -^
1,3 a ~ Z
-c -a) 3
u > 0 tu
•«1
S '-r.
t>3
O
—
to
>
tu C
ai
•2.
B
3
S
_o
c
E
•a
0
•0
S
ai °
0
cô
c
>
30
E
tn
*
— a
xi
ai E
"â
. ai
,!H <u
U-C
'2
0 2
Z
0
0 —
U
3 a
0 ™
0
U CL
EEai
c
«■^
T3_<U
2 " ai
xi
t. OJ=
3" =
x; c
3 2™
X
ctj <J
«•3 u
«
0-X.X1
H
H
_H
jE
«
ai
i
0
CL
1
CD
,g
ai
-!
-H
<
_1
c 2
c
i._.
.ai
3
te
c.
c
C^oi
ClX
'S 8
c
5
_o"o
3 —
0
'i
Pu
-aJ73
CL'i1
t- 0
5
XI „
x; u
"li
3 2
I3"XI
H
H
H
'JE
ai
g ai
6
>
M CL
c
-J
«
ai
0) c
3
c
> 2
ii'o
<
s
■3 "
aj^2
.; 0
■a
C 11
c
il 3
fc,
3 2
si
-g
E.53
s
«^
XI -il
tu'a
u 5
3 c
i
J3 jj
XI tO
T3
3 2
■^
i« °-
gîi
s
ÇTXl
h
r-
a.
— U-
X
>
x: p-r
2t3'3
0
"2
™
_j
a u""
0 ai
u c
0 S
vi o-
é
tu « _T
3 M
.s S.
c
c ..^
3'5î
o.2
0 2
3
0
x^
.2. .
CL> ;
c]5
iï O
2. «
c ^
■^■M ai
?. .; 0-
0 >
3 -tu p
■u-S
t3
0 Ji
D-ti
^T3
T3
Oti)
il C-u
^ai'-
|
Sa
11-2
3 "5 n
ÇTXl "G
M
H
H ^
"ir^-
~iïL—
c
c
c
0
0
T3
c
c
2
■v
t?*
3
>
3
to
XI
c
c
c
0
O
0
C
—
3
O
t»
2
^
5-
O
s
-»-
s
3 .
a
^2 «
12 T3
■"2P
S
«3
t3 E
c E
-S
tu g
2 E
il c
3 01
3 o>
3
3 "
0 tx
0 to
O
C 3
's S
M ~
CC«
ce
C —
c —
C
D
D
D
_
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
35i
•S
3
■J-fi
■g
•S
5
■ï
à
S £
ai
ï
2
•2
■S!
~
^
"Sus
_o
O
_o
_o
ec
rt *o
c
. 0
c
0
._o
s
• o
E
c p
. o
o
o
o
2 0 -;
3
0
•^'° ai
«■a
~73
J5-13
■a
•o
73
— .2
3- c
«JS e
t5 §3
c M
E4J -
U73 3
«
73
<:
c
3 C
-J c
O al
•aji,,'
O C
"w c
V
c
c
a
5 Sc
" 0
2 C c
.EP
B
ucà
3
a.
Z
u
'«8
O Q-
3 ° —
8^=3
3 CO -3 XI
^«1 11
s« 8 3 £
S-=2 3 a
C 0>
-E
ffl -ai
o a.
Ill
Se
il
uS-^
3 £: ~
-
E
c:
3
3
0 —
o Q.
.2 E .;
0,5
1 gS
si
°-3
P.ô,
= B •
— 0^
3 g
3 -ÏJ2
o 2
si
.SE-,
3i.iS
.2
2 i; «
s = -
-•si
c 0
•OJ.O
" O 0
3 O a
eu U •■
e 73 2
i- • ^P
§•11 -s
0 JJ
373
3 _
3 2
u ai 0
2E g
0 2 a
3 ci. ^J
Q.S u S
1- 8-= E
3.1 3 2
3 u«J3
.X!
o-5{
80
c o.t
- '-J J2
373 >■
3 2'1
B
a,
||
2 fi!
2Eg
3 2 '£
crxi3 crixxi
.ET£
.Ç\o3
.ET-S-0
o-
XI J3
çrxixi
CTXlXi
i £•£
crxi
a-xi xi .0
crxi t
^ .0
çTXj en
EE
_ Ex.
EE
Ex
Ex
_
E
jE
JÎ
E S
E E3
2E
EE S jii.
2
jE
d
o
■3
O
3
et o
3
C
c
2 !
c>
"£
-7J>
aï
3
0
|
è
e
o
73
«
C
« ° ai
■Sis*»
3
O
3
C
u °
o-a
u o
o
T3
=■ 3
c ai
^- « "3
c
0
XI
•3_i
-ai ""3
2 °
o4u
073
0
c "
<
■S
**
S
c ^ «i
8 §•£!
o
c
il ?
'2 c
3 H
0 c
51 p
■— ' .2
. a p
S u.2
43
C O 3
c.2.2
5c
30
ai-a>
"3.
a
c
1 B
O c ">
t- c o
3
3
o «
oc
■~ 2 3
— Jd ï
2B.2
«3
g-u
1
ij
"H.
E
o E
ô S
3 "E.
a E,
v E
XI 2
SE o
1 ^
^ c fi
« 3 rt
0
3!£."
0 ai -r
o"J 2
3 u -
0.2
0 e
0
O
5
> 0
1
u
1- o
3 1-
i. c o
g o U,
3 ° t
o-lg
3^3
3 2 b
o
|8|
,ls
u °x
3.= " ë
3 M t! -2
o •-
3 i_ J5
0 c E
u a 0
u 0 E
S u 2
3 UJ3
ÊjSf
g £ S
u 8-3
3 c
3 2JS
■a ..:
1- O
3 •-
3 2
a
CTXIXl
0"X>
o-u-Q
o*x> s
rr
O-.jBX
crxi xj
xi 'S 0
a-xi i->
Crxi'S
crxi 0
C-X>X1X173
crxi
EE
jix.
-! U. JLu
Jiï
-
1 E
_J ^_
_lLi<
ll. ca
-:u.cq
Jli.
O
0
Sji
73 ^"3
J_x^
■—
Jte,
6
a; °
« O
h73
3a
o M
g -a h;
„j o
|
53
a.
c ç^
00
c
0 ai
a) *3
M m 3
S a> 0
^5
c
3
y
5
0
■a .
qj'ôT
g "3
c
o
E
3
o **
<
il
2 c3
to"2
3 O
2o
3 a «
. o
S °
il
s -s
v o
o g
3 c!~
l î
33 «:
O 'J —
g-ai v
SI g
c -ai '-
«J OCo
Eg'fj
.5P
ai-0
E g
og
EE
3 01
"5.
£
a
c
3,£
C ai
> c
O jj
t. o
3 t.
3 2
o „•
i_ O
3 u
3 u
3— <-
■O E 3
3 2 C
o
3
3
il
1 S
c3 **
ss
3 *S
3 2
■O ™
.h °
■- J2-3
to*2 xi
o| S
3"°.io
3 2 Ji
S PI
00 u
3-p
5-3 £
3 Q-5i ai
■2.B gs
5sue
3 2 * -
o-ii
go
c 0
— (J
373
3 2
0
a -2
6 u
1- 0
3 c
3 2
cri 3
0\Q
crxi
CTX) ce
criû
O"
XI
crxi
crxi o.
Buu
crx» u <-»
a-xixi '-1
o-xi
1 3
o-xi
-JLl,
EE
Ex
J3S
jE
X
E
Jfc.
Jfcu
u, ca
JIl 03
ju,
JtL, CQ
-JU.
_:l. i
1
■£
.h
3 .h
«■g
0 1-
'b-S
•S
•ai
t: 3
O u
-Si
•£
1
■S
■s
ai o
ci °2
u. o
_o
_o
0 «
u O
0
_o
<y O
0
_o
1
*$j o
£
O -a
5 S'a.
3 O
S? °
o
o
8S «
3 O •
0 *£i —
0
0 jj
08
0
0
t>Tj
o-a .3
m ^
Ox3
-o
■T3
T3 " "3
c3 C
-11 73 3
73
73 "3
873
73
T3
3 o
u
- U
cu t
c M
w
— _,
C , C
M
C
S «
^
^ w ■
o-rt
O c
o
'2 c C
ê £■"
p S
,_;
s s .
c
a. g
c3 C
o; 0
2 C 3
C ai 0
c
3 C
"-' " .2
w 3
c
^së
■2 -S
o S
§1
■£
3 01 "-
u - u
73 a. g
3 Ë
S "q.
J3
u! c >
O 3! 3
o— p
2 E
si
■SB
Scia,
E3 S
3 C •-
« 3 ^
" 3-'^ U
E
'rt E '^
!5"d 0
3 P
CL S
«■33
E
3-
2 ? «
35«>
OS «
o-e o
S o •-
oô
3^
O 3 p
3^
IIS
.2, 3
o c . o
o =
'J p
EEi
i- S-
S c
2Si
o
8-8
b 2 a
<u - = 2
2 E03
-•^srjE
3 3 c g
2ë£
u °
2 P .; -
S 2 M
-S-gE
S 30
SE.
t- °-3
3 ^ ^
E ù
c
3 E 0
u ° w
3 " ë
«
■ 2 rt
3 u
3 2Ï
' 2 2
3i^ ïi!
3
|s
3 ï!i3
3 £.J3
32 2JSx:
3 l5
3 2 « 3
3 2 Jî
2_^
3 2j5
CTX) Xi
5£
o-c-ç
a-xi E
CTJ3 J3 .o a"
crxixi
ctxixixixi Su
a\Q xi xi u
crxx
crxixi u
CTXlXiXXl
crxixi
-
-JCi,
EE
— ; x
j£
_) u.
J
E
jt
JU.
U. CÛ_J X C3-JX
Jt co_jx
[z,
Jb
73
C
73
O
H
X
Q.
'5
■a
c
o
3
c
s
o"
o
II
h
■S
30
o"
3
XI
T3
3
C
s
XI
■a
3
B
3
XI
T3
3
C
E
c —
.2„o'
S -a 2
"5 c ■
•"S 2 °-
'■v " 0
3^5-"
C
E.Ë"2
S S"? „-
73-- ai 0
re^73 0
2^.2 i
^J 3 ci^
„ c -ai
"? P'S"^
3
c
E
d
0
■S-2 5
>- r; 0
73 ai s~
Jr.E-g
"F 3-
S o-û
li ^0 73
2a|
U
0»
3
E
0
3
n
^3
'3
a"
9
3
XI
3
c
s
2
o
c (S
C 3
3
O
■S"
o
O
2
-■?
§-2
00^
II
a
-j —
g,'o
o'
O
en*:
-■■:--
C ~
o"
o
cLi.'
•-*!3
o'
o
•5
_ E 5
3 w
0 wt=
i ri -^
Xe 2 =
<:m " 0
C g - ai
flîi3 —
"?2 o"°
ci.
-s: .
3«
C— 73
im
73— c -
oI-Sl
2-a«d
0
0
à.
*i
>;
3
X!
c*
0 .
■ "S
QuW
gis
0"
0
U C
en Ë
3"C'
C
c
3
C
£
c
3
C
s
C
3 jj
3
'C'a
-
3 ~
<u ci
O o
■S- !
,°'3
0 g
■«5
S-2
XI 0)
73^"
«, « C
C --J 3 "5
-S S^ c
s— ''■ —
s|.2-a
«S.^1 3
? 5 5 3^2
13.2 2ô,2
0
££:
S3§
--- £ "S •*
■g M « 73
73
s ■
11
0 3
~5 J
73 tO
c 3"
S-2
"2
°
(°,
2
—,
-
o-
3
^5
O
5
00
OJ
O
""
oï
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
Ê - jjj _
z- . t ">
o E
."" E-
— T3 ~— — — — =
•ai .- : S «
c 5 3 - ■ - S ™ «S
r s| ê s-E-g, Et : - 1
h. 5.2 ? = - £ E_ z , £ := ^
- '- 5 z 2 2
3 " - S ? h
£ — u
— £ ._• £ :
- i. c __Ê
•ma1- 3^
- ; —
" c
u
; a.
- ~- '- zz E-
f UNI
ï - - - - =■-= FEE Ë"-i ET~ -I F E ~ E ~-= ET
TEEEÉE-E:j£E- = E:JÊ D - |
— — — - — —
c o
3 c "S
E g
£ ||£*
r g S g . a
- - =•._•- - - F-7
P .= 3
o. >- c • g E ™ o e
" E P » Ë -
- -
= - =
: :
z-~ r i: £ cr.ç — 'isz z~— E~~ -E ~zz
n *: a
'- _■-_ = _ ~ 3 *a -
-7V="3 :
S s ^
-37 S "■5 "3
o E ^ E -c
3a 3» S
-
a.
" E
L z
:
= -
— - —
o
c —
z
..j-E ■__
: z
-a a
pOBl
z C
3
- : r
E"
-- -
= ï - -
E -
= „
s E -.
c - £ r
r _
o
d -
^ £
•"_=
3^ t-
-
E-
z
a"
9 0q
O O *
. U -
a ~ g
SES -
- ^3
r
E_;
-
f z. 1
£ E -
r t
r " z
5 2 1
- ; c
z.
'- z z
~S £ -
■ -
— E:
-^ji
^r_--p~
C — -3
— - zz ;
.E
- -E
—
-o
!q
z z '~
r r c
-
H
zz z
z
" — z —
m
_
S
£
^
— _
-
--r.E c
__
ô.
~
E
E
E
z -"
o
" - •
c"
c
«
-
-
z - _
t|||
c
j:
o
o
c
c
: ;
z -
1
s" I s
5 • S"3
;
Z
~
-
■c
k .- — .
— .
â _j
cl
~"
â k
— z
a
-E. = — ~
;
en .
E~ 1
r^-5
a
Z
■:
---
-
,_ -I
*z ~z
s
-E S £ :
-x
■s —
* C.Ï
- ^
5-£
; ~~
~£
S
zz Z
^
■«s 2 g
k~;
te C^o :;~ -^c1-— c "V-
;- "ï - 3- -" S,—— Si t- —
- -^ U 5 B9
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
353
c -u
.éee °
>
* S ;i"Ô-= £
c
ta
£ ai
u c
c
OJ 01 OJ v. xi
s
n y 33 v
':c —
o
2 ■- « CLO)
3 'u
_
S'^UÏÔÔ 1
Âlij
u"'5c^ï!
1- E O
= ~ £ 5 s73 t-
9 S»X "S . «
o— ■ C u CTX> | <j
9—i S
CTo-Q
—* Le. BQi-J&b
_.' Se,
|
c
Sri s s
"
t/i
e£ 2°
— c
O L.
'êj " ai-°
> ~
'--O (- a,
•a
' = - o -ai
« o •• g O 1
h-8
_
M"
OE
o 2 c o
Se
xi
g"i ^ ç
3 £_£ 3 £ , '3
CTX- -j CTjQ 1 u
0-J3
_j^:c J&<
^^
o
J3 « —
^
<U u -y
c <u o »: M
6
S s i s! S
£ ^
-a, "" -i Oc c o
£ c
'Ê
5 JJ'S " « o o
oc a;
3 . fj
A
i> "Ï 2 o o 'ri
o -, u ~ - u 2
S £ SJ
lJO
31 = 2 S :t
3 u
3uq_-'3^l.ïie
a\o _o ,_, cr-û xi u
crJ2xj
J Se, OU J Ci, Se,
— —
c 'r1
c 2
g _
o
ai t
1
6
• o " y £
o
■a> •- o c 0
c ^
te »- «
S
~ s
T3
S^~"00 1
3 1"
ES
a.
e^pjg1
s «Il s! •*
u O
3 *-
E> M
3 c:
O-XE
■Jb, cq-jS,
Jfc.
^ « i r c
c
~ — P ( i o
o
•r* «■«: o —
^
S. S* °^ 3
3
F E « * ••?
£
ï 3-*r y Et_
■S o _ g -,
■a
* M 5 = C
O O i 3
4, «TC .- O-
3
5 ^g-àco —
'5
EL, £ -o-a S
..J >—<h « =
è
g~-S-"o |
'«
O c e o °
o1
'— o o o o
o
sl'fl* 2?
• 3 i. O- «
6.
OJ? _ O^, ^ £
c J ■- - „ *>
-T3 h - i •" ■=
*ft
m 2 S"a"5 .*,*w
k%
c . - £ **' **ee ; Et
^ j3
"^ -
EÔ
ê
o
a.
ce
3
a.
c
O
4i
5i
. i h:
o
■rj
j;
o
c
3
c w
J .
■2 > S E «
» et ' -ï ,J
3
3
3 y
3-2
c
se
1
• u o
3 O
EX E, 3^-0)
■Ei- ^ O W
E3
O
o:
3 ~
0) O
3 =
•Ou
4
3 322 2 «
o ai
i- o
oewi
w
o a»-i o
u 1 g u
xi -a
■si
— -T
T3
3 u
3 u
3
3 u
o
g S
3 c!_2
3
3
0«l
0-.0 O-XE O-JEV
CTJ3
CT—
?
0-XE~
a-
cfxi
[2 ~
H "
a.
-JU.JLi._-Ll.
-JLî.
__
— : '-l.
3
_ _
a
3
Q,
â.
. O
3
Q.
o
^5 aj
E3
S 3
^r
."u'S
,J 3
5
_ £
JE)
c
cc>
-J . ~:r-
rE — Q. ÎÉ? *S
2| S 2 3
>r'b-S2
4fÏÏ 3i o s;
3
3
E È
2 ^
•a; 'S
OS
3 _
1
3 ^
2 '2
te
JE
ï Q.
T3
Ifs? s!
o û
t. o
3 *-
3 c!
£ ,
eu
o a> ' O
°-Ij
t -T
3 - ai
a, 0 c
£
"ô ^ a
X, CE.
. S. 3 C 3 C
3ÏÏ
-
5-5 2
.ét-s °r-° °"-°
a*-o
o\o
0"J3 O
O"
P " '
h "
C
'—-l.3\Z-::Z
_:_
J__
1j!_
'_
'__
ô.
«
2£
■s* ~
3
•3 -s
«
2
D.O.
u
« ^
*--
ai
" oj'
'i
_3
■j2
•g -S «
|
■- S
G
a.
F 5
«
'5 ^
EX
"u ^ fc-
— c
b
aj
2 *^
d
c
E-,
FM
te
c
o
°"5
TJ °
eulSJ
c c!
O o
OT3
S =,j5g§
■U 2 3 ^ U ï
o S2 <u o °
S £ u oo g u'
— -~ =; c. 3 c: . £
J^ CL CT-Q CT-Q crx»
ÈÊÉ
3 g .
r "-j 0
Ou1-
"§£
CTEEEE £
O u
E 'S
3 ~
o a
■J-Ë
3 Èj
2 M
0 EJ -
. 0 'E.
!':!
: l -
O
c
0
9
a
•EJ" «JE
c o
o *-
E ij
3 C
3.3
cfû2 2
.-
-fc 1
H_
_i é- 1j E 13 £
J _
J _
_!_
12
_ _
.J
r ~-j
ai ai
^TâT
0)
— -
-C
'« o
<i ' —
■aï d
c
2
»«
•S o J5
tc1-
2
ai
1
a.
0) o
si
h 1"-Q .
o o OTJ
u o
c o
°-aJ
o
D.
_:
■jj ee: 4j 'i
i_ — a "
_0 u-a)
-E-T3
3
-i o
i
3 O
2-aJ
-
3
J3
O a,"
y 3
11
g
o-a
6
°3
3 O a, 0 i_ o
u O
3 •-
3 ^' (_;
ElJË
3
3"0
JE
■g «i
■a
"^:^lï
Sï
~a>
EE
3
3 u.
O-JE) crxi o-jee
crxi
ctje)
crx, û
cr
o-x>
cl~ J
H
Cu
-:____: Ll.
si±-
-•i~-
J_
vr'
Jtt.
c
EE c T3
T3
J
_o
•a -o 2
|
'-
|
3
3
XI
■4»
ee:
•a
u
S
eq
"i
Ç
"
S
3
3
""'
—
3
"i - "^
y:
3
Cl
c
■ri
6
E
g
3
S
ai c -j
•g
o
II
E
C
O
C
S S 5
" O o
EEE
à.
-^
r"
*
u
"o
C
u-,
o
X
■£
g
C
o
1
5. i S.
°
-C3
o"
o"
o
£
^;'^3
/>
1
5 s *->
•>
Jf
ci. .
- -5
j:^
o"
CuS
E, Ej
II
sa
^T3
a £
5
ES
^E
~ 't ^ i a
3 CE 3
C = 5 = S
^3
c
^- EJ
■c -
~2 '=
3 —
3 D
9
3 - 2 - 5
3
3 E.
"2
J —
^ -
O -c
5CM
a
= 3 = 3 .£
.S^
EJ O
-^ 3
: -
e
s: c
o o
£=5
C —
CE
O
o *°
s
D
D
en
ro
•" :
"
O
354
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
cT
v
3 3
£ ■"
£
û
'c
ï
â 3
j3
X^
3 Cl <_;
X)
d
S
zz c
C 3
3 3
il XI
2 -0 ■?
3 fc "=
u- _0 3
x: —
3 li:
ai -
£3
~ u.
3 .2
U « J
O 3
3"£
41 o
X o
1^
O d
c ""
■O) «i " 4
T3 C o =
« 2 •-
3 o > y
U-JJ g, .3
S o ^ «J-2
«-« s "" -+■
ï"3 = ^ -
_• - iisS,
• i- mX 3 £.
oex K ci crx
"s =
3 _ JJ
01 Q, il
X^ 3
• X> £
" c O
O 'ZJ V
1s 1
.5 8 §
o-x X
3
0
r 7
-
IrJs
3 ~c
CTÇG ^
« " 1 7
2 5"
X =~ c
«3 TZ
> O g
5! c
0 ^
çx
UCab
es"
d
C
w O
"« 3
â <" g-o
.b
c
J3
'c
o
3 §
ai^2 ^
- 3"° p
^ 01
a g
! .
C
"s
■a
0
c.i>
a.-
o X
o t_
T3 E v
.S.Sb<u 2-S
= l--o o -
£. O ■■ <n75
g "5 2 g ■«
«3
0 .j! •-
.50 "-'
s 3
11
_ O M 'J -^
DO
O
a:
5 - ci
o -, 3
3 " fc
3 -
3 £
«S s S
?T3 5 g ~
3 2 3 3 ï
3 c — ■ 3- Q. 1- v
0 -J » S " « «
<r. O
O -
CTX ^
CTX
lieu"
o--Q u a\Q o"x -a w û
O-X X
crx
I2E
js:
x ~:
_:Li.aa _:u._:^
_:u. [x,
Jh
c c
Jf^S
to
u o
3
. o
- s
C o
3
u c
. 0
° •
d
£ o
P «o
3 j,
- ■ O
C S o
3 '3 <-
? 4) ■ £ • °
3 0C
O u *-
3 H „
3 O
.X
••j z
|
ïj
o '£
1 i "
il o ..
au "
oi>"g
3 2
c<
u 0 —
o ^, ï So'1
= -pS.=
Cl ^
3 .y Q.Ï-:
2 o
« u
o -a .
°\2 O =
z - -
Il .2 ~ 3
3_ =E3-
5 c 0 5
S 3
£ 5
=-""
" 2
3 So^ s S
cxi S 0 trx>
CTX
cro-o £
-o -u Tj il
à-xTl
3 u ■_ 'p
rrjz x i:
crx
Jh
-z fc«
tz, sa
J Ir, CQ J [i.
_:u.a:
Jlii.
— —
ai
«5
•"d
c
3
3
c
c
_o
C u
'5'3
x
0
O jj
XI —
ii
X
«j
-O . 3
■ " 0 2
6 0
0 0
S 2
c
c
_o
ci ?
O
O
gi|
3 "^ 2 -ï
.- 2
z 0
. X-ii
£ zj"0 •
f'3
|
.T3
S * ^
3 « ï -g
'- - i •-
•3 «
-
o -
If
g 8
6 2"
i- 5
? 'J
lis
S ~ =
u 5
0 v S i ; «
i — . .
c -v 2
Oo2<
go e-s
3 ~ C
3 ï
3 £
<xx
11-5
5"xi'c;~ o-x>
= i -
3 £ £ ô
crxx t.
3 E"3
a-xi3
J El.
—lu.
— ea
— : — 3: _ ; x
--3
— :ll.u.
— —
=
i
c' 6
T3.3 a, O 3
5 — ■«
7 3
u -S
-=
3
3
Xi
X
«.ÎÎTJi 3
-H - ^
X
1
3
C
g
3«*
3 ■*
;0> c .
•a o o
" o
S «2
0"= 3^: 3
2|-So„
«1 3 ,, O O
- ~ -s:
< O '0
■^ ' -S
■o'3T3
^ X
1 "g.
E |
T3
3
3
•"
■rt
^ cT-2
^ 3:
-^
„
"
" 3 .'
-0 "' ^ ^>
Vj > s
M 3
M
o
^■3 "a
^^* « 0
-j-2 0
i
o
O
O
O.J;
a « *■ «S j«
iP 3 « „ k
«, *r; v c 1*
'■5x-oi
Mx>.2 -
= :^ r. S
0 73 « g
O y
O ,
i 2ï
8
10 "S
•* ■*»
S «
.r: «al a
"2 C s ? -î
■«1
o £ C
«■a 3 .j; -; M
"Su S* ;_
Q-i;-« D.
2 3*3
■5 .§--
r rz
, <r.
* O
c--
"3- u
», ""^
-H % 3
r, Q ' a, ^ 3*
~ "o .2 -O w 0
■«3 O 'ô^^
5 ^
'.'- 3 .^ O
- 3 -- —
- 3 g«
S"' £"^
■5 1.1
3 - - -
*>2
3)
'./;
O
^
S ~
ë)
A
u
i
_J
«
3
««
T3
x
3
*<2
0
00
c
0
cx
a
o'>
0 J^
u
y «
O N
Cl "'
3 "
S
O a,
"£ 3
pfj
^T3
3 u
3
ci
3 S
ox
x 0-
X
II
■£3
3'C
x^îj
x:
n
" ci
. £
£
-
C3
a.
crx
!3E
o-x
0.
x
ci ci
3 u
3
73
TJ
3
i
al
CL
X.r;
M
C
'ij
ï
4J
5 *■
,Ç>
CC
a.
?•
0 -
«s
Cl te
_c
J
0.
c
3
ai
3
31-3
— ?
oa
3 -g
3
S
ï3 «
Cl
H «i
t:
"?* t- «53
«■^
cQ
J5
a-x 2
CT
2x a.
h
h
C-JU.
_
£
ci
u
7j"
ai
§
2
^
g
w
ô
_f5
ca
>
3
>
:c
T3
a2
z±
j
2
_o
ci °
y
x 5
.- ci
i ~
3_
II
O 01
Or.
sa
73 o.
^ci ..
X-ci
x y
3
Q.
C 3
3 £
.Sa
1- 0
3 u
3 £
■a b
'-_ -z
«
o-x
o*x
h-J
H
jE
-" ï ci
i jj
ii
.?j
Si
0
0
e « <■
3 -
0
Q —
-rr. : -o
3
0
=:
_;;
C^
0
a. .'^
3
g 3 0. u -
f
,52u
S.1
a. j
3
a.
0
. çx
ci t- >
o-o
Cl - -
•3
3 u
S
i_ 0
3 L-
^c
i: 0
a:
■0-3 il
a 2x
Hï
^3
5-x
—
sjl
a.
H_
£
jE
—
^ £_
3
3
c
3
g
T3
T3
2
es
g
£
3
■«
—
^
>
c-
3
..J
„
«
3
C
Z
g
5
O
C
'5
5
3
0
<>
■C"
5
— 'Cl
0
Ta
s
~
" 3
U <Ç
s
!2 «
G 2
a ap
1
ë 3
3.H
3
3 3
.-
- Po
2 E 2
01 g
3 -
0 c
CCO
3 Cl 3
c ac :
3 ™
3 3
Ë 8
3 ~
3 3
S."
c —
3 —
D
3
"0
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
355
•S -£ o
3- S S
j 3 -t; ï
.o=: •—
ES
; -a ™ --.;ù
5- " Sr £'3
: "^-ïï a o~ ■-
II
8 °
c o
a*xt a* xi crxi crx> iy
crx» -j crx) -t^
j23 jE
crx> o. jû j~
13 £ _
«•s -s- a fiss
3 C . C- ,T'
erxi crxi o. cr aç i
o-r, o-
1 '
si- ôJ
s i__n a t. 5
crx> u crx> >
^:Idâ j£
o-ï s.
2° f
.£8 a «s
u5i P. c
H «
Sï £5
crx» xj x:
o .î-S ■=
■5 ao — « -'
crx) crx> xi cr l_ X) i: cr crx>
c o
■- ■* =
ES
go
c o :
o o
c o
a^ 8 a
"S 2 a
-JU. JCcJfc, _1 i.
J Ji Jfc
U.23 -Jicû
u^r ■ "> ~^i
2 "-O-O
aj 3
ÏSa
■U O
(U u
a
olore ou pe
es pâle,
colorée, rose
4, î 3, i 1,1 S.
eou rose clai
u colorée r
rose clair c
:lair. Fibre
u »- o
o ce— «"S
-a «
"q. OJ
-8-- 5
o i^J «
o2ic«-, ••
ua v
.SE 3 S
</> O
C o
ss«
o c
8°i
— 3 3
O V
• 8 °
.5 E o
o
8 o
c O
5î °- eu « 5i
8 8.0£SS
o b:
<-> o
■- g 5 E
3 -u °
3 " o-C
crxi t u
3 £ =
1- c.H
3 u^>
3 £ a
b
B
0
§3
3 £
o\q a.
crxi o
CTX)
J JL -J
ta- 2C
■Jlx, 23
-Jii.
Jti.
M
-ICI.
u 3 e
3 Q.r
E ;
xi s ;
■S?ô?.2»ô
3 c-rt o s =--
«~ t*w> S<3 ti-
S-»2-«3«5 2
■5 "jo^ 3
a b:
o o
o'
II
Q
^tj
5 „
m « o T%-2"«' 2
5 H5 5 ~ 1<
o
-5:
p. 100
ninutes
traitée
s mi de a
Q.
-cl
:>
S,'2
■ — ^ -o >2 ^ o -c
U -° 01 a» — , U
^
"* >
■s"!
« C ^ 3 C
?_; 0 2^ °-o
.= —
^ -' . ?
>3
— 0
a .
■« -
S-« 3? c « =
•ï a
2 =
U c
^3 '>" -c:
<;-"
t.2
x O
S2
-5 « o"JJ.2 Sô
■^•ta E5
5— I
<~>
<H
v:
C/j
O
s s
356
Georges CAPRON.
ANALYSE DU COTON TEINT
: — ~ -
II -- =
S. ~~ (2 h "
ce = 3 5 c ~
S — -= = — E ^
<- ï - c— S - -- -
0 5 -_ : - E j
= ~3'-33u3~
o = S 5. c
B O.J
" 8"
2 c oj
ï" ™ w K2i
;— o "i
B £ ^ ~ C ~
.C2-B ce u. roguo
i — -, - •« '-1 o 3"oo?
c-.c c--o o*.û o"-C: cr-û o--c< o- o--£ o\n .
.Pfev fe -S
o o w
i je. 3 ^ ;
Jj 'J C~-Q T3 'j CT-Û
a c
-.5 8
d'il S i_5!
'■ois
& 2 v
. B C
If o .!
Ci- -îj O -4) <*
3 "^ ~
C Ç
3 £
.2_o
13 UT3
■ B ■£ B T
a.2 o.'
5.= «J.
- i s s !
o" s^ ■• 85. s^z ses =-&
3 2 .G « c a c i, — c o C 3=y
•3J C t- ^.^- p u O i-OE1-'^"^ t-<3
7P3 55 ^ = u O =7^ fj u
£ S 3*Sb 3" 3°E 3 ïï 3Ï
.c u o".o 2 u cr_o cr.rj ^ crja jq o\q
B «
f- r-
E c
= .2
s c
S o
c
3 C
S .2 :c -. ïr
-■s- g i g"
= .0 -r - -"
3 DU
3 £1
0 r.
S o-Z 0
n"
0 —
te :
nco
olor
déc
ir.
3 ~~
1. °
3 u
=
l^î!
3 '-
3 ï
^ s £ £"*■
- « c ""2
• o -S E »
— .i O « S>
l| -"F
E S
- c ->-~
S
Ë '-5 c ^ c
I 3 3 3
'- ~ -, "^ 1.
S>-5! S »-C
z
z -"5-b~
^
--5I g
s
8 ° = E 2
—
-î 2 c^lii o
ij_3
•Tl 2
CT3 j; £-~ ~
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
357
^3
eo
^E'
K§3
ut -C a
._ .3 . O.
i-. V O V O.
-C.C L- _T fl
S„.2„S;|
H H h
9-0-9 ô -,
- 3 û 3 C 3 £ 3 £
: crx crx> ctx» o\o
"" M C L. -O " 3
2 .2 |l 2 8
o\o o" crx X) cr-Q crx x a ^
o c
'si'
E-S
« o. v H p-O
— Pi;a ""m
3°o§ a t
3 £ "jj- 3 ï'i»
CTXi C. '-» .ÇTX a crx
'O 1C! Û. 41
°c £2
-S o h'u
/°'S£«.2
aj 'i m O'w o
52 •• O o.'sj
3 a. o '-> — «
S S'-ii'O
1- O C u •>
3 " 5 3^ t
3 Si S S S
CT"-Q y crx x>
oq Jli. J^-aa-J^.^. __
u S
2 1c
o Cû S û c
t". > ë ■? o S -2 s s 3 1:
oï O
C c
2 o"
30 e-3
H H H Jft.
3 ÛO D -° 3 -O
crx crx o~X) çrx
!ll£»!ll!«il1
3 ^ 3 3— 3 g 3 ~ S 05
ï2; 3 3 £ 3 £ h 3 25 "i
crx c o" crx o-x 2: çrx E x< o
3 —
3 a." ° Oc
D.E23
a5 5
o-IS-HSE
S'J = §
t- C '"
g-ig*8
3 £5J=
3 £"2
3 S - 3 d £
CTXX l-l
crx '_> crx x
Jfc, 33
j h 22 J '— ■—
5 -PB
g = =5 o3
3 ^S 8E
„ 3 « g 3 2
g "fl-^g g.3
— y "H «"T..0 3 i_
£ 2 « — So — - °"-°
H H H JÏÏ
xi ai-; = 0 =
. ù = ' 5 = S
a.! c ; J£ j
3 =iS^ = JJ'J.Ï
■2-.0 U"C p 3 •-> £
• u > :c~ *» H'3
> O 3 aj « E = ™
33E3£o.|^
3^5 E ^2^
3Ï3£3i3à;"
crx o\x o-xj o\x "
.2 S 3 - 5-1. fcf- OJ
O > o a, p^^wku
."H" ^°- -a 3 2ug S .
§~-p|-i -s ^S-s-i-s il
> %-v v° -~« 5.b -^~ S^
;3ll33a^^|^H
!â»(u0^4>5îa,aj o,, ci. -, -^ cj£
l3d-o'C33gu. 3i_ . U S t-J3
i D*Xi^D O* O" S Xi CTX CTX u X» o
.2a.- o E « c <-
* E-S a £ e 2 -
<2 xi a Ï.Q o
iloslt
: 3 o s ? ;
■ 3 S Je 3 £ £ s
i CTXj -J CTX X _:
o « J3
3 U
o «1
— >
c
M C
J3 O
— 3
3 —
ï> .2" «
5 C M
gS3 3
JS 5
1.1
.ti-S
=a-2
«5
3 O
C ">
^ O
0*5
o o
"^ ° v
Jt|-o
311
lS.3
C13 o
S 5
B e s 'e s-j
Q "S
~
g.2g Jg^
si* :«j
■3
5
0
■S .
hlorure de
traitée est
à 10 p. 100
ydrosuljite
acétique, 2
traitée à l'a
à Iroid.
- U
03
to
5
^f, 5 ~^
•5c cl 3 .2-
« « o .E .
^- : e s
"b ^ "^ "rt "S
•o 2 o «
et» .0
n 3 „ 00
o o -rs o _
B.as q. °-
T3 3 a m
•- o-a ^ p.
■2- C 5;
1= ?
y S 3 _
_3 C
o -2
sS-s
Georges CAPRON. - ANALYSE DU COTON TEINT
«
o
c «
«W
3
3 3
'O
ÔJ 0
.2
- .2
<
>
G
o
B
'q.
o
3
O 3)
_c
o
3
C
ÛC
§ O
OJ °
_o
s 1
3
U 08
3 O
c •
-3 c
c
CL
0
<
nauve rouge
e cache.
1 : pas de ta.
taclie.
«cj
o
o
3
o
•■J CJ
— O
t. u_
ç
o
B 2
•_ C
_o
o
3
O-ai
t- O
|5 "3
3
3 g)
— O
r presque i
.•ment rosée
ose légèrem
r rose.
l§
O 3
i- d
J3 OJ
3 iS
O ""
r peu colo
ement rosé.
1/4 éclairck
i. bonne rés
:omplèteme
nate : actio
r incolore.
i/3 éclaircie
e résistance
mate : libre
_0 OJ
0
■- 0
r incolore.
rose excel
nate : libre
-3
3 [
3 -
3 u
3 _;
3 '-
3 ^ ~
3 c 0^
3 j
3 £ E
cri J
S So°
3 E S3 3
-n
u
>-o
3 S
3 S J
3 û
3 d
3 v "
S 3 ^
2 3
3Ï
3« S
3 ;-i a
l|g|
OJ oj 3 u —
3 ih r — 3
;
i. jj
— g
çr-o
ÇTjO ^
cri
5"-8
.?"-*£
3 3"™ ^ O-
CTJ3
3-73 J3
o-zi^
cr£xi u 3
cri ^03
;—
—
£
_j ll.
_j —
_ —
^:ij-
—I ~
—
— —
— —
— —
— —
- -
J3u. 5
■ 3
•- .2
—
-£J^L _~_^
i;
c>
ti
À
E -
■ZJ
=
■ S
s -i
ï
>
"5
•v
■g i
d
S
C
8 »
^ 3
" «
ï
■g S
j
U
'?
2
o c;
1
«
J» ci
c ï
2 «
«
2 "
es
c
'>:
• I
c
"5 *3
3
B
° 0
0 "-
E P
C
4* O
1 |
3
3 0
fr
|fl
ë S i
t- « i
£
3
i
ci
I ?r
c s
O
o
^ —
o 5
° 5
3--
Tj "
- - [C
0 ^
c cj tG
î
E
-
r
-g ai
o;ç;
o
O
o
3 ai
°£
"
05
S"û
0 _ y
"q.
?
0
ç
<
3 jj
c aJ
- Efl
c w
°
3 u
3x3
E "
3 -^ S
E
"— O
EL "^
._ O OJ
8^|
~ O «
— 0 .
'" 0 . a
u o
3 u
L- O
V- O
A i_ o
1_ 0
i_ >- - 3 .
u t,~g .
:/—
■° OJ
?, s
3 -
3 ■-
3
J = u
3
3 L-
3 ~
3 "ÔJ
3 „ | S=
3 " Bj3 3
3 ?-
3 £ E -3
cri Sue
je
c
-î:
c«T3
3 u
3 £ E
3 "
3 "
3 ^ u
5 3 S
3
3 £!
3 u
3 ^ ïl
3^g
£
H
CL
cri
CTi «
1—
sr-2
Z;£
cpccjo
J o\n
a-
2"^
_— —
?-2
,S"-2 -
(Ti 2 'J 3
cri 2
_:3
_jl^
JU.
ijE £
ce
i
o.S
-S -
II
>
d
O
o
c
■S c
oc t;
-3 O
u O
3 L-
O
c
d
3
— 0
• Q.
o|
'S °
3°
E "
0
0 OJ
TJ 3
3
3 3
0 ^
T3 3
.; c 3
d
3
ose saumoné
nt décolorée
n nulle.
|
.X»
_o
o
3
o.u
3"u
3
OJ
3
5> c
B ^
ci
3 '5
3^5
3 a
". 0
OJ 0
3. o.
El |
« 3 y «j
3
U 0
L. OJ 0
■« 1 s
S 3. ci
u
l
E M
Q.^
CLO
o a
O *> u
o
o
0
0 O
0.0
£ °
S cJ^
£ 3 c^
2 0
0 EoJS
CQ
^
2
y -
3 U
3£
a
3 ""
l. S d
3i_i-
a _^
3^
_' 3
S^.h
3"°
3-0
S-5E
c 0
g c g
~ -a
5i " c 0
T3
_^
3 u
3 c!
O O -,
3 3^
™£
3 ^ rt 3
3 c! -
3 ï
3 V.
v « i
s E— 3
3 u
3 ~ ^ zi 3
~
d
C9
° n
cri
5-i
o-£
erm —
2"-°
OV3
J o-
trx -j
_0"J2
a-Xi
_i _i j
cri x. 'j
.S"-0
çr 0 i i 0
a
^.
h
H
_:iZ
— :ll-
J —
— —
— :ii.
£ul
'J
Lliï
— —
_^
U- —
ci^-^^
— —
te
ai
è
«
3
3
1
|
1
•S
.h
•u
c
o
C
ad
O
et
i
o
c
-2 *"*
O
J3
-r 0
OJ d-
ë p
0
0 j
^ 3
0
O cJ
^^ 1
d
3 cJ
.■S "i
E .
•zj o
3
c .. :
Q c
Z H
Cj'-J c
a a;,
Q- -
3 3.2
o
o
ad
u O
3 *-
d
c -:
o u-
C
a ^j
_ O
r"5
3
3
- o
a '3
3.2
d^
0 «
u 0
0 l-
0 OJ
30
3 -S
0 0
3 3
1 1
"S 3
N a O
«3 c.
Oc .J
0
ose saumo
nplètement
te : action
■o
o
r'
a
y Cl-cj
u o
3 u
h a
- -
t. o
3 •-
? ™
3 *T
J 3
3 u
3^3
3-a ^
B-gf
^ c^ 5
! ' \ g
a -
- '- OJ «
- 8-gE
3 ÏO
s
3
1
__=
»».S «
Ss
3 £
i «j
3 u
^ si
3 E ■
J 3
3 £'«
3 u
3 'd~
0 5 -
3 E
3 tJîi
tC
a
Ed
£•« £
cri
CTi
cr-i
5TJ3
crxi
cr.o i: o-
crjo u
D-^3
a-,3 a
^1^ -j
cr-DXt u
cri
crii 'J
jE 2:
h
.—
H
— —
-JU.
_ _
_'Ll.
__^- tu
Jd.
—
— ^-^
— "
Jli*
[i. DQ
— — —
— —
e
_o
c
c
«
C
•3
O
C
*3
3
"3
à
"3
3"— -a
•2ojo
lïfl
3
5— ^
cjr OJ g
—
XI
xi
" ■Ott:
".-"^ti:
3
C tj 0
bEu
|
-
ï
1
3
£0
CQ
X
!
T3
3
C
y
r3
3
3
3
3 3 -M
J3 O -
JL z -
•a g -
°^ 3 ^
o = S •
-i.i: 0
. ;" r; 0
3_— S -
c
0
ci.
5
c
r
3
sd
c
c
c
o
o
X
c_
3
O
c
o
d
o
Ë
d
îl
t-
^3
E
--
3
E
cj— Q.
3 ^ ~
E.2 ^
0 »
!«■«
° Q> "5
~J3-=
ihyde a 3
3 minute:
traitée à
(rfe à 1 0 p
0 o»73
■a 0.0
lui
T3 > g
i
c
o
s
5*5
c "7*
S "S
~ o
5-
i -S
5-
s
3
•"S
■2,
Q.
O
o
3-r.
■S 5
2"^
c*
d
II
c"
0
cLjj
■«•5
0 ~
d
0
d-k
■«•2
d
0
D-i.'
de soude fnrmald,
cide acétique 2 à
soumettre la fibre
bichromate de sot
^d
8.2
J p. 100 additionné
tes d'ébullition, la
: à l'action de la
10 p. 100, a froid
a
§
3
5
u 3
3 ™
C 3
ïjï
— in
3
o
^ >
5>T3
65 y
0 ■_)
■si
■ri e "2 •*
Si Es
o
* C
^P,
fj
3
60 c
oS
c c
■« !.
■£ C u.' —
•S3
EtfJ
-:.
- -c
ta o
0 0
j-cj 3
'X C U 3
x;
--
c
-
>
-
S
a
o
£
o
^ S
; —
-a ~
»3 —
KO
C 0
0
■gs-g
"ï: -^ _5 .d
Georges CAPRON. — ANALYSE DU COTON TEINT
359
.- u
u-
«
. — y 4f
i> «
<:
u 3 vi 'J V
CTJ
= 5 S u
•* c
« O U- „
Q.
«s'S a-gi
C u
3 "
O
XI ~f.
<
il °
0 C
L- 3
u -u 3 '- „ 3 c
3 ° « o.s
S-5
z-é'f. i «"2,1
3 2
.H"-2
J^ -U '-ù
3 & J3
a.
S ^
** ° -Ji iî
f-3
O u
*2 S 2
M
& O a) aj
C c
sa
u u
o
1 u
o
S OOS-* ai u o
cosc+F=;
32
<
^§
I^=«Ï:|S
3^o.° ...hsgc
3-Ô
3 t-T3 U ^r — TJ J2
3 u
crx >,cr;x u i.-j
CTX)
a
3-a
S
2 - » c
u m
o ■— ,s Ji
"3_j
02
i-gs Bf
J3 0
* a
c c c «J-o
'"-5.2 Sa. .
> 'u,
S s
C 3
"ij t- £ u
a °
E8
H
Sou o iijj
3^
£ =
£o£ oxjx.
x jiB
Ba
u -u 3 «aJj
h" a.
3 u S u 2 °
1
3 u-ij 1--I5 0
CTVD >, .0 >,u
3 u ii
2~-2 ~
H
-JU.X U,X
jE
c
S'a
c
0- —
u c:
£ ■
u"3 'Se
> 0
^ 3
Ce U^j
-2.2 OQ. .
">-u
Q c
/S -ES
"1
S
0 0 u 0 uJ5
3 -u
Si
c 0 <3 0 £ -o
SSd!
S
!_ -U "3 'U D .^
3 -a m -a </> c
U 0 Oo
= (r.Q-
X
l|t i^S
o-x i;
— - — _ —
— —
- § ; -2i§
0
'"r.^x S* g
^s c<r ~ ■ ;
4/1 ■— £2 - il ^
"3
Xl
T3
= — ~ '= jS
ca3 crfc ». .
c w ïï 3-^-tj
3
cn.8» -ÎOiô
C
--■S" fe 2*
S
N S " 'S -S Sol
en
s
g£^ |°--2§
-«
5
o-_û ? £ | S cl
0"
O
~ £?! Q.S C J
O.
~ - S c - 3 "*
*r. •
Si^TJ-lc^
fi
? V
's -
Ïlilllfl
t. » a ri»>~ .ts «
-5 a ô T2 - S »
£>«
•0
10
c
a
«
u S
i
i
g
u
ai
C
ce u
c u
"£
43
-
0
0
P B
0
S
0 "J
cl
0 =
4)
c
-
»41
jr.
u
E
_U
c
B u
_ JZ
"Û
5
C
,0
T
_o
"3
_0 —
s
0
_c
«i 'J
£ x
3 ïï
0 u
3
3
C
0 c
0
0 c
0
0
C-^3
3C
"^
9
^
CL-JJ
•S m E
3 j
3 1
gs
E u
3
C il
E «
— O
3 S
Q- U
U O
... z
L, O
D u
l. O
u O
3 "-
3 "
3 *-
3 t-
3 u
3
3 l-
3 u
T3
|
TJ
<U u
3 £.
Il 2
s £
3 ï
~£
3 £
3
3 £
3 £ 5
3 ï 5
s
o-xi
crx,
cr_l
o-x
CTX,
cr
crxi
o-x ^
crxi S
1^
H
a,
Jb,
nJU<
-jll.-:-^
Ji
jil
-
HjLZ
Lj'E
'-jçZ
É
X-u
4}
E
"2
•£
u
•u
U
s
_o
0
0
0
Ofi
x>
u
ca
"iT
0
u
O
0
c
c
so
0
•a
■a
3 u
■0
_o
"3
0 s
r.
_o
orc
c u
C3
ri
je
3
5-3
E
ei
0 t;
E U
^
-C
3
i_ O
^ u
0
0
O 3
3
07;
8 "5.
3'-i.
S
1
1
■= 0
3 y
... ;
E li
L. C
0) «
3 O
3 u
L. O
D,
c 'J
- -r
S S .j
, O S
3 u|
L- 8-
u
■a
1
1
3 u
3 u!
3 ?j
3 l-
3 £
3 L.
3 £
"7 JJ B
3 u
3 •
3^5
3 ~
3 £
3 . =
3 d_2
CTX)
crx. 2
crx
crx
crx 2
ÇPXj
O-CL. CTXl
crxx
CTXXi
—
— —
— —
--
__
__
'Jji£
_
_)_
-JCl,
Jfa
.à
C Jî
li
s
E
•u
■S
O
*u
c
s 1
B
0 U
^ C
c
O
O
O
1 È
■S? *
"" ' c
S 0
1 s .8
0 o-S"°
8 s^ =
1
0
0
3
0
0
_o
0
C
O 3
3
3
cr
0 1
0 '5
•5ais
> 3
3li .'
■- 0
3 U
3 ?
3 Cl "S
X
2
1
1
O- S
L, O
u C
3 jj
— O
c u
Q.
-E g
u 8
•S
1
1
3 u
3 lÎ
SJ
3 L.
3 £
3 £
3 •
3 S £
3
3 L-
3 u
3
3
3 u ~
3^
3 r. u
3 e
3 £i3
crx. 2
crx
crx
0- cr.x
CTXl
cr
o"Sx
çrdx
crx X
û*
_!tl.
-JLl.
— —
— —
— UL,
-JU-
_
-J ■—
J] £
— U-
u
u
3
C •-
'U
tx
u
3J
« a
>
^5
JZ 3
-ï
J
s
— •1
U C
-
C
D.
S g
_i
•S
"ïT
"cr
v
'3
5 °
3 L
— C
S
>
-t.
3
. O
£ i
3
ce
00
E
O E
E
■•"ai
| Il
8S.2
c
ri .
. x: ^
T3
il
jy
0 ï
30 u
0 0
Q
O
0
0
■3 oc
c J3
g
o3.5
0 o^E
3
0
? - 1.
'J 0 c
cô
3 u
O
3
c B !r,
B ai
3 jî
C
E cj X,
c
B -,
S u £
cu«
05
TD —
CL,
U.T3
S-o
i_ O
- 0
3_e
L- p E
L. O
L. S U
u O u
~D
3 U
3 -
3 t,
3 L- il
3
3 u
3 ^ D
3 u u
-^ e
j3
c
■a
3 u ,S
3 u
3 £
3 £
3-U ^
'J
3^r
3
3 £
3 £ Ç,
3 £ F.
« u
«
a, c
0--0 3
o-.^
crx
— X
ÇTtcXj
CTX* u
-r
çrx
crxx!
çr-2 —
_
— —
~~~-
c
3
C
C
TJ
k
3
XI
T3
rj
,J.
xT
c
O
B
T3
r3
-6
'0
O
■g
3
"3
Xl
"3
Xl
X,
JZ
3
|
ï
co"
ai
iij
3
E
(J
3
3
T3
3
G
c
0
-r3
B
6
0
3
3
B
0
1i
O
C
C
0
C
C
0
/
Ou
3
C
C
C
O
0"
O
CL
O
II
H
LO"
00
d
S
8
c
0"
0
a
d
■«
/>
^1
Cl. .
^3
0
2
O
0
s
è
C
_Q-
t
■"•"S
X»
o.»;
O-k
Q.J3
s
2-3
S
^2 «
~ 3
^ u
C 3
U C
S
<3
<3
^3
^3
:?;|
0"
II
"2 M
O —
m*c
.- -1
■c:-2
tu 5
~
,5
3 3
C
E
C
■2" "J
J>
Z s
0 ,_,
■s „
.5 ï
-J
;
u
"s
«a
crt
y.
w
; i
"tu
"^■■j
^ *u
3 4>
3
a
3 ~
3^0
'il
3
3
3
"S .
55 •«
« ^
^3 >
il —
tëjâ
O !1C
0
1. 0
.5 3
ES
3
3
C
60 E
~ï2
s: .
"« i,
bc-
tt ed
te
d
u
»! 0
° E
^-, 3
c —
3 -
S
3
Ê
0
a
0
S
S '5
3 —
t.2
(5 «
H O
.0-
S2
D
D
■D
-
-
-
-,~
~
O
03
to
36o
Georges CAPRON. - ANALYSE DL COTON TEINT
; : :
= £ -. " 1 = zz -
zz - z
— z - ~ ~ -
- - ;
-
— r
—
r
c
- -
- a
5 ~
-
*§
:
- -
-
r - -
- i > - ■
r _ : ;
:
s - a
u : . -
= c
E
_ JZ
-Jli. —
—
n
_ i.
— -7
£ - z
-
bSg z^r z ?
: - -r -.-—.--
z - - - r " - r - ~ -
-- — -= r —--—-■
-_" - - - _ 3 Q.— t. O
r icoî, : —
r . - - - ^ "- r
— - -_
-
— S = c •• ««
~— ~ ZT—
- -■- JZ Z Z -
- -- S ;. _
z_ ^ ~ _Ç £
: r
- 4 : =
5 £< r "
- -- -= .
- = -
- _ r E «
c .J^ :L
5 - - - z ~-
: ~ -
- .— Z -
- _ —
• - = 5-St; P
mis ^ - -
= =
£ r '
_. - a =
z -
- - -
r - —
: - - r
z :■
-
r
-
B
£_"T :
xxi S u c
_
- " —
_ - - _
= , 5
_: : r z
-
" T -
- = ■"
"
* -
: - - -
-.z l
" - - :
- — à.
■— n
«
z :
- - ;
z z
- Es Ç„ S-g -
z. *■ z . -Z
~ - Z **»*■• « £
— fc-o -= - ^ ».
"3 — £
\\- r _£
i ~ _ —
o ="]
Z -=
~ z
z :
— - - i E
s sis
-
§-cs i
3ËL2" -
-; E.-
;~ "S i ■
- £sm~ ~:
5 c<™
j as Si* C - ■-
~ — * - ~ , — U 'J -,r ■ —
-------- « > .-
- - — - — ! - ' . • 2
u ™ c « 5 Ï - r-;:--
= -■- = -_
o ; u < -J ■
E " - ~ -
— ■- ■■»*
Jo. - 5j :_.;-_
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
36 1
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
Dans l'industrie chimique, pour un grand nom-
Fi.i. i. — Bonbonnes ordinaires, en grès,
pour la condensation de l'acide nitrique.
bre d'opérations, on ne peut avoir recours à des
récipients métalliques, qui seraient attaqués et ra-
pidement hors d'usage par l'action corrosive des
substances mises en réaction. Tel est le cas, par
exemple, de la préparation des acides chlorhydri-
que et azotique et de leur transport et, en général,
de toute manipulation où entrent des acides plus
ou moins dilués.
Il faut donc avoir recours à une matière inatta-
quable par les acides, à chaud ou à froid, et suppor-
tant, sans se briser, des différences de température
parfois assez grandes.
Dans tous ces cas, la substance dont on se sert
le plus communément, est le grès céramique ; la
porcelaine remplaçant ce
grès pour les réac-
tions où il faut
chauffer.
à-fait spéciales : il doit se dilater facilement et éga-
lement pour supporter, sans se rompre, différentes
températures. Sa résistance doit être aussi grande
que possible et sa forme répondre aux exigences les
plus diverses.
Cet ensemble de qualités, pour une substance
céramique, dont la composition est loin d'être
Hg. 3. — Réservoirs, en grès, pour acides.
Les qualités qu'on exige de ce produit, sont tout- I
Fig. 2. — Bonbonnes, en grès, pour la fabrication de l'acide
chlorhydrique.
aussi régulière que celle d'un métal, rend très déli-
cate? la fabrication des grès pour l'industrie chi-
mique.
Aussi, quand une usine de
produits chimiques possède
une bonne marque de grès,
elle s'y tient: on conçoit, en
effet, combien la ruptured'une
bonbonne, d'un robinet ou de
tout autre appareil, expose à
des ennuis et à des pertes :
arrêt de fabrication, produits
perdus, accidents de person-
nes possibles, etc.
Jusque dans ces dernières
années, les meilleursgrès, pour
l'industrie chimique, venaient
d'Allemagne; une maison, en
particulier, jouissait, pour ces
produits, d'une réputation
mondiale, comme on dit au-
jourd'hui.
Or. une maison française,
depuis une dizaine d'années,
a travaillé méthodiquement
et patiemment la fabrication
de ces grès, et aujourd'hui elle est arrivée à obte-
2
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
Delafon et G', dont le siège social est à Paris,
S produits qui soutiennent la compara.son Delafon et U- dont te s.ege soua. «,. .-a raru
14. quai de la Rapee~et les usines a Pouilly (Côte
d'Or et Belvove Jura .
Le catalogue que celte maison vient de publier,
"renferme des références qui montrent, mieux en-
Fie. 4— Bonbonnes svstè:v. r. cation
de Tacide chlorbvdrique.
avec les plus réputés, même ceux de la célèbre
Fie 5. — Marmite en grès, pour la fabrication de l'acide
picnqae. '
core que de simples affirmations, si fondées
soient-elles, la réelle qualité des produits dont
il est question dans lesdites références. Et
comme celles-ci émanent d'établissements,
comme les Poudreries nationales, la Société
maison à laquelle nous faisions allusion ci-dessus. | délecirochimie. la Manufacture lyonnaise de
Fjù. 6. — Cuves rectangulaires, en grès, pour acides et galvanoplastie.
s en grès, avec supports indépendants.
Nousvoulor. '.a maison.' matières colorantes, la Société romana solfati.
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
363
Fie. S. — Robinet en grès, pour acides.
Barrasi Masso y Cia, de nationalités ditlérentes,
on peut dire
que les grès de
la Compagnie
céram iquede
Pouilly-sur-
Saône et Bel-
vo ve i J acoh,
Delafon et G")
ontmaintenant
de solides let-
tres de créances
qui affirment
leurs excellen-
tes qualités et
leur ouvriront
certainement les portes de toutes les usines chi-
miques.
La perfection des formes
des grès Jacob, Delafon
et C'* est remarquable : il
suffit, pour s'en rendre
compte, d'examiner les
figures que nous repro-
duisons, et qui montrent
aussi la diversité des appa-
reils fabriqués en grès.
Nous avons d'abord la
bonbonne ordinaire pour
la fabrication des acides
nitrique et chlorhydrique
(fig. 1 et 2) et les bonbonnes
renforcées aux tubulures;
les bonbonnes cylindri-
ques, les bonbonnes sys-
tème Cellarius 1 fig. 4) qui sont immergées dans
Fig. 10. — Cylindre en
grès, pour le filage de
la soie artificielle.
Fig. 9. — Robinet en grès, pour acides.
rieure qui oblige les gaz à parcourir une grande
surface refroi-
dissante.Aus-
si ces bon-
bonnes, dont
le prix est
d'environ un
tiers plus éle-
vé que celui
des bonbon-
nes ordinai-
res, ont-elles
un rendement
beaucoup plus élevé, d'où un avantage certain.
Dans le genre bonbonne, citons encore les ré-
servoirs à acides (fig. 3)
dont la capacité peut at-
teindre 2.000 litres.
Les cuves rectangu-
laires (fig. 6) pour acides
ou pour la galvanoplas-
tie, se font remarquer
par la rectitude de leurs
lignes.
Des appareils intéres-
sants sont les serpentins
représentés par la fig. 7.
Us sont en deux par-
ties, le support du mi-
lieu qui supporte les
spires est indépendant
de celles-ci, de telle sorte
que la spire peut se di-
later librement.
On fait aussi en grès des monte-jus pour acide à
air comprimé; ces monte-jus se font encore avec
Fig. 11. — Cylindre cannelé
en grès, pour le filage de
la soie artificielle.
Fig. 12. — Pompe rotative en grès, pour acides,
l'eau froide et possèdent une disposition inté- | une armature extérieure en fonte ou en tôle qui les
364
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
Fig. i3. — Pompe à piston, en grès, pour acides.
rend pratiquement incassables. Ces appareils sont
destinés à remplacer les pompes en grès à piston
(fig. i3) beaucoup plus coûteuses d'achat et de
réparation.
La pompe centrifuge est moins encombrante
que la précédente (fig. 12). L'arbre moteur est
revêtu de grès, ce qui évite tout con-
tact de l'acide avec une partie mé-
tallique.
Signalons encore les ventilateurs
en grès (fig. 14) pour aspirer les va-
peurs acides et les récupérer ou les
rendre inoffensives. Ils remplacent,
dans les installations de condensa-
tion, les cheminées générale-
ment employées.
Comme petites pièces en
grès, qui doivent présenter
une grande perfection d'exé-
cution, nous indiquerons les
robinets (fig. 8, 9 et 20 .
Il en existe de différents
modèles, répondant aux di-
vers besoins de l'industrie
chimique.
On fabrique aussi en grès
une quantité d'objets à usages
variés: coudes, tuyauterie di-
verse, cylindres et boules pour le remplissage des
tours de condensation, pièces accessoires, pour
installations, pour serpentins, pour ventilateurs,
injeetcurs ; appareils pour filtrer
dans le vide; appareils pour fa-
brications diverses : chlore, acide
picrique (fig. 5) ; chaudières,
vases, terrines, entonnoirs, ap-
pareils égoutteurs, etc., etc.
Nous avons dit que tous ces
objets en grès donnaient entière
satisfaction aux industriels qui
les emploient.
MM. Jacob, Delafon et Cic au-
raient pu s'en tenir à cette fabri-
cation, mais ils se sont rendus
compte, au cours de leurs essais,
qu'il fallait aller jusqu'au bout, et,
au grès, adjoindre la porcelaine,
pour cette raison que le grès,
quelles que soient ses qualités,
ne répond pas à toutes les exi-
gences toujours croissantes de
l'industrie chimique.
En particulier, une tempéra-
ture un peu élevée le fait éclater;
aussi tous les appareils devant
être chauffes ne peuvent être fa-
briqués en grès.
MM. Jacob, Delafon et Cie font
ces appareils avec une pâte à
porcelaine spéciale dite « pâte à
feu », qui supporte très bien le
feu à nu. De plus, la porcelaine
Fig. 14. — Ventilateur, en
pour aspirer les vapeurs acides.
GRÉS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
365
est encore moins poreuse que le grès, elle tient
donc mieux le vide, et résiste encore plus aux
(fig. i5) ou cylindriques ; mortiers et pilons, robi-
nets, vases de toute nature.
Kig. i5. — Cuve rectangulaire en porcelaine.
Fig. 16. — Bonbonne ordinaire, en porcelaine dure,
pour la condensation de l'acide nitrique.
acides concentrés. Enfin, la légèreté des appareils
les rend plus transportables.
Naturellement, le prix des appareils en porce-
laine est plus élevé que
celui des appareils en
grès, environ le double.
Ainsi, une bonbonne
comme celle représentée
par la figure 16, dont la
contenance est de 75
litres, coûte 40 francs
. en porcelaine et seule-
ment 20 francs en grès.
Les serpentins en por-
celaine (fig. 21 ) suppor-
tent beaucoup mieux la
chaleur et les variations
de température que les
serpentins en grès. Pour
diminuer leur prix, le
support intérieur, qui
est beaucoup moins ex-
posé à la chaleur, est fait
en grès blanc.
Comme principaux
objets fabriqués en por-
celaine, citons les bon-
bonnes ordinaires (fig.
16) ou modèle Valenti-
ner (fig. 19), les cor-
nues, les serpentins, les
tuyauteries pour acide
nitrique, les appareils
pour la production de
l'anhydride acétique
(fig. 17), les capsules et
bassines pour la con-
centrationde l'acide sul-
furique, les alambics de formes diverses (fig. 18),
les capsules, cristallisoirs, cuves rectangulaires
Fig. 17. — Appareil en porcelaine, pour la fabrication
de l'acide acétique anhydre.
Cette fabrication en porcelaine est tout aussi
réussie que celle en grès. De cette façon, la Com-
pagnie céramique de Pouilly-sur-Saône et Bel-
voye meta la disposition
- de l'industrie chimique
"^^ tous les appareils et ob-
jets les plus divers dont
elle peut avoir besoin.
Ajoutons qu'à côté
des modèles figurant
dans leur catalogue,
MM. Jacob, Delafon
peuvent fabriquer n'im-
porte quel système d'ap-
pareil, si compliqué soit-
il II suffit de leur indi-
quer exactement l'usage
auquel est destiné l'ap-
pareil et la température
qu'il doit supporter,
ainsi que les variations
extrêmes de cette tempé-
rature.
Ces indications sont
indispensables pour le
choix de la pâte céra-
mique, chaque compo-
sition de pâte étant étu-
diée et essayée selon la
nature des opérations
auxquelles sont destinés
les objets à fabriquer.
La porcelaine est par-
ticulièrement avanta-
geuse pour les appareils
destinés à la fabrication
de l'acide nitrique. Il y a
à cela plusieurs raisons,
la porcelaine se comporte mieux à la chaleur que
le grès, les pièces diverses dont se compose
366
GRÈS ET PORCELAINES POUR L'INDUSTRIE CHIMIQUE
l'installation, se cassent moins fréquemment,
on évite ainsi beaucoup de démontages onéreux
capsules, creusets, cuves, entonnoirs, cornues
mortiers, tubes, ap- ■
pareils spéciaux pour
la lévigation et dis-
solution de l'or, etc.
Nous engageons
vivementles lecteurs,
que ces questions
intéressent, à deman-
der à MM. Jacob,
Delafon et Cie, 14,
quai de la Râpée, à
Paris, leur catalogue
d'appareils en grès et
en porcelaine pour
l'industrie chimi-
que.
Ils y trouveront
quantité d'indica-
tions intéressantes Fig. 19. —Bonbonne en porcelaine
dontilspourronttirer système Valentiner.
un utile parti, par
exemples : les dimensions, les capacités ou vo-
lumes et enfin les prix. Le dit catalogue renferme
aussi des modèles d'installation pour les acides
Fig. 18. — Alambic en porcelaine.
et les arrtês de fabrication' si préjudicia-
bles.
En outre la porcelaine, offre à l'action
même de l'acide nitrique, une plus grande
résistance, aussi les pièces en porcelaine
durent infiniment plus longtemps à
Fig. 20. — Robinet à bride.
l'usage que les pièces en grès ; en consé-
quence, la dépense d'achat plus élevée
qu'avec la porcelaine, est-elle largement
compensée, par les avantages indiqués
ci-dessus et qui assurent à l'installation
le maximum de sécurité.
Outre les appareils industriels, la maisc
Jacob, Delafon et Cio fabrique aussi tous 1
ustensiles en porcelaine pour laboratoires
Fig. 21. — Serpentin, monture en grès blanc, tube en porcelaine.
chlorhydrique et nitrique. En un mot, c'est un
document très utile et très bien fait.
Léon Lefèvre.
MACHINE A IMPRIMER A SIX COULEURS
367
MACHINE A IMPRIMER A SIX COULEURS
Lors de l'Exposition internationale de blanchis-
serie et de teinture qui s'est tenue à Paris au mois
d'octobre dernier, et où ont figuré brillamment
MM. Le Sache et Virvaire, les jeunes propriétaires
de l'ancienne maison Fernand Dehaitre, à Paris,
nous avons eu l'occasion devoir, dans leursateliers,
une machine à imprimer à six couleurs qu'ils
venaient de terminer pour une importante manu
facture d'impressions de Moscou.
Cette machine nous ayant paru présenter un
Machine à imprimer à six couleurs, construction Le Sache et Virvaire (Établissements Dehaitre, à Paris].
intérêt particulier, nous en avons pris la photogra-
phie que nous reproduisons ci-dessus.
La machine du modèle courant de o m. 96 de
table se distingue par une très grande robustesse
de formes, robustesse exigée par la destination de
cette machine qui est appelée à marcher à grande
vitesse. Le poids est de 8.3oo kilos. Elle est
commandée par un renvoi avec un seul harnais
d'engrenages taillés et divisés à la machine, rece-
vant l'attaque par une poulie de grand diamètre
commandée elle-même par dynamo au moyen
d'une large courroie.
Cette disposition d'attaque par courroie au
moyen d'un seul train d'engrenages a pour but de
diminuer au minimum les vibrations de la com-
mande et d'obtenir une impression plus nette
368
L. LICHTENSTEIN. — COLORANTS AZOÏQL'ES SUR LA FIBRE
malgré la grande vitesse de marche de la ma-
chine.
Quelques particularités intéressantes sont à si-
gnaler dans cette machine.
Le rouleau de départ de la pièce peut se déplacer
horizontalement pour guider la pièce exactement
dans l'axe de la machine, et ce mouvement de
déplacement s'opère par un volant à main placé à
l'avant de la machine à la portée du lamier, qui n'a
pas besoin de se déplacer pour effectuer ce ré-
glage.
Un autre volant, placé symétriquement à l'avant
de la machine permet également au lamier, sans se
déranger, de régler la tension de la sous-pièce.
L'entrée du tissu se complète par une vis élar-
gisseuse tournant en sens inverse de la marche
du tissu et un rouleau comorimeur monté sur
coulisses avec vis de pression et rondelles élas-
tiques Belleville pour appliquer exactement le tissu
sur le presseur avant la première couleur.
L'examen attentif de cette machine montre une
construction très soignée, qui fait honneur à
MM. Le Sache et Virvaire et à leurs collaborateurs.
Entre leurs mains, la vieille maison française
Dehaitre. de constructions de machines de blanchi-
ment, teinture, impression et apprêts, ne peut que
prospérer en maintenant sa légitime réputation.
Nous avons vu également, dans les ateliers de
ces messieurs, quelques autres machines intéres-
santes, entre autres une grande sécheuse verticale à
18 cylindres avec foulard triple à l'avant qui pré-
sente des dispositions ingénieuses et sur laquelle
nous reviendronsquand nous pourrons en prendre
une photographie.
COLORANTS AZOIQUES SUR LA FIBRE
Par M. L. LICHTENSTEIN i
L'auteur étudie, en particulier, le rouge de p-ni-
traniline. Les conditions générales de sa formation
sur tissus sont bien connues. Les pièces sont fou-
lardées en ^-naphtolate de soude, renfermant un
savon d'huile de ricin, séchées et passées dans un
bain refroidi de chlorure de p-nitrodiazobenzène .
Ce dernier en solution chlorhydrique est très sta-
ble, mais ne donne qu'un rouge jaunâtre et mai-
gre. Il faut saturer l'acide chlorhydrique par de
l'acétate de soude pour obtenir un rouge plein, à
reflet bleuâtre.
Pour i kilogramme de p-nitr aniline, il faut em-
ployer environ 2 kgr. 8 d'acétate de soude. La re-
cette employée avec succès par l'auteur, dans une
fabrique d'impressions de Rœniginhof, est la sui-
vante :
290
HCl-f aq.
- NO5. C6H4. NH2 - — NaNO2 -
10 ' 10
qui donne:
- NO2. C«H«. .VC1— — NaQ-f-^- HCl-f-aq.
10 10 1000
On ajoute alors :
C!H30-Na
95
295
1000
qui transforment les
95 un „ 95
HC1 en -^- C*H*0* + - C2H302Na.
000 1000 10
Si l'on ajoute de l'acétate de soude de manière à
saturer exactement l'acide chlorhydrique libre, on
obtient un rouge jaunâtre 1 un excès d'acétate de
soude donne un rouge bleuâtre. On a attribué ce
(1) Zeits. fur Elektroahem., 1908, p. 586.
résultat à la transformation du chlorure de diazo-
nium en acétate, mais à tort, d'après l'auteur, qui
a diazoté la base en solution dans l'acide acétique
et préparé ainsi l'acétate de diazonium. L'addition
d'acétate de soude à cette solution donne un rouge
plus bleuâtre.
L'auteur a cherché l'influence que pouvait avoir
sur la stabilité du bain de teinture et sur la nuance
du rouge la concentration en ions hydrogène des
solutions de diazoïque. Il a. à cet ellet, ajouté au
bain-type donné plus haut des quantités connues
d'acétate de soude, de carbonate, de formiate et de
phosphate de soude, et calculé les concentrations
correspondantes en ions hydrogène.
11 a étudié, en titrant les solutions de diazoïque
au moyen du naphtcl, la vitesse de décomposition
de ces solutions et est arrivé à ce résultat, qu'elle
est d'autant plus grande que la concentration en
ions hydrogène est plus faible.
Quant à la nuance, les essais de Ullmann, de
Schwalbe et Hiemcnz ont montré que l'addition de
chlorure de calcium et de sulfate de soude ne mo-
difie pas la nuance du rouge, tandis que le sulfate
d'alumine, qui augmente la concentration en ions
hvdrogène, la pousse au jaune, c'est-à-dire que
plus le bain de diadique est acide, plus la nuance
est jaune.
On peut le montrer en partant d'une solution
chlorhydrique de diazoïque, qui donne une tein-
ture peu nourrie. Si l'on neutralise la moitié de
l'acide libre, la nuance est meilleure, et quand la
neutralisation est complète, la nuance est pleine et
bleuâtre. Les solutions de diazoïque, de même
concentration en ions hydrogène, donnent la même
nuance.
La cause principale des différences de nuan-
ces réside dans la différence de vitesse du dévelop-
pement du rouge. Plus la vitesse est grande, plus
la nuance du rouge est bleuâtre. C'est ce qui se
produit avec une faible concentration en ions hy-
NOUVELLES COULEURS
369
drogène. Ceux-ci, en outre, retardent le dévelop-
pement et précipitent du naphtol qui se copule
lentement. La solution du naphtolate a le temps
de se diffuser hors des fibres el la copulation se
faisant en partie à leur surface, la couleur est
pauvre, jaunâtre et non solide au frottement.
On peut montrer de la manière suivante com-
ment la vitesse de développement d'un colorant
azoïque dépend de la concentration en ions hydro-
gène. On imprime des couleurs puce de benzidine
(benzidine diazotée) de dirlérentes concentrations
en ions hydrogène, l'une à côté de l'autre, sur du
tissu naphtolé, et on surimprime sur elles de la
p-nitraniline diazotée, qui se développe beaucoup
plus vite que le puce. Là où la concentration en
ions hydrogène est plus faible, le puce se déve-
loppe plus vite et est plus foncé.
D'après Schwalbe, le naphtol ne réagit pas en
solution acide, parce qu'il est à l'état solide :
d'après Zacharias, la laque colorée reste en solu-
tion colloïdale. Pour Goldschmidt, les ions hydro-
gène retardent la copulation.
Pour l'auteur, cette dernière opinion estla bonne.
En mélangeant une solution fortement acide de
diazoïque avec le p-naphtolsulfonate de soude F, il
obtient une liqueur foncée. L'acide p-naphtolsul-
fonique est en solution ; mais l'addition d'acétate
de soude précipite la matière colorante, qui se dis-
sout dans la pyridine. Cette solution devient bleue
par l'addition d'un alcali, comme la solution du
rouge de p-nitraniline dans la pyridine.
La conclusion de l'auteur, au point de vue pra-
tique, est qu'on ne peut remplacer l'acétate de
soude par un autre corps moins cher, qui donne
une concentration passablement constante en ions
hydrogène.
Après M. Goldschmidt, M. Lichtenstein admet que
la concentration en ions hydrogène du bain de dia-
dique retarde la copulation et la formation des colo-
rants a^oïques insolubles. Un rouge deparanitraniline,
nourri et de nuance bleuâtre, s'obtient, en effet, quand
la copulation est rapide et celle-ci l'est, quand la con-
centration en ions hydrogène est plus faible.
Dans la pratique, le bain de diadique renferme
i molécule de p-nitraniline dans 10 litres d'eau.
D'après la formule de M. Lichtenstein, on a donc,
avant saturation par l'acétate de soude, o,g5 molécule
HCl libre dans 10 litres, et après saturation o,§5 mo-
lécule C'IDO'1 libre. Pour simplifier, on admettra i mo-
lécule de chaque acide au lieu de o,g5 molécule. Or, à
la température de iS", le coefficient d'ionisation mo-
léculaire pour une dilution v = 10, est pour HCl
^-==0,9/ et pour C-1D02~y^zo,oi 3.
Le rapport — ^-= = 70. La dissociation électrolyti-
0,01 3
que et, par conséquent, la concentration en ions hy-
drogène est donc 70 fois plus grande dans le premier
cas que dans le second. Le rouge obtenu est maigre
et jaunâtre en milieu chlorhydrique nourri, et bleuâ-
tre en milieu acétique.
Si l'on ajoute un excès d'acétate de soude à la solu-
tion chlorhydrique du diadique, déjà saturée exacte-
ment par l'acétate de soude, cette addition améliore
encore la qualité du rouge. Ce cas particulier fournit
un argument intéressant en faveur de l'influence de la
concentration en ions hydrogène. On se trouve en pré-
sence d'un mélange d'électrolytes qui possèdent un ion
commun, ou de corps homo-ioniques, acide acétique et
acétate de soude (ion commun C-H'-'O'1). D'une manière
générale, la conductance d'un pareil mélange est plus
petite que la somme des conductances (/). Dans le cas
des demi-électrolytes, qui suivent fidèlement la loi de
dilution, l'ionisation n'est pas bien avancée et peut être
rendue très faible par l'addition d'un bon électrolyte
homo-ionique. C'est ainsi, par exemple, que l'addition
de chlorhydrate d'ammoniaque à une solution de phta-
léine rougie par l'ammoniaque, fait disparaître la co-
loration rouge, et que l'addition d'acétate de soude à
une solution d'acétate ferreux et d'acide acétique per-
met à l'hydrogène sulfuré de précipiter le fer. De
même, l'addition d'acétate de soude à l'acide acétique
libre du bain de diazoïque, peut diminuer considéra-
blement l'ionisation déjà faible de l'acide acétique, de
manière que la concentration en ions hydrogène est
bien près de \éro. L'acide acétique se trouve presque
totalement à l'état de molécule neutre, c'est-à-dire non
ionisée, mais sans que le bain soit neutre ou cesse
d'être acide, au sens chimique de ces deux mots. Il se-
rait intéressant de voir les résultats que, pratiquement,
donnerait un bain de diadique chimiquement neutre,
en admettant que la présence d'acide libre ne soit pas
nécessaire pour que le sel de diadique reste en solu-
tion, m. p.
NOUVELLES COULEURS
Violet ciba B e 1 R ; Rouge ciba G ; Bordeaux ciba G
(Soc. pour l'industrie chimique).
Ech. nm 187 à 190.)
Aux bleus ciba 2 B et 2 BD, dont nous avons
déjà parlé, il y a quelques mois (voir R. G. M. C,
n° 1 36, ior avril 1906, p. 1 10), sont venus se joindre
quelques autres colorants de la même série, et
possédant les mêmes excellentes qualités de soli-
dité.
Ce sont les violets ciba B et R en pâte ou en
poudre, le rouge ciba G en poudre et en pâte, et
le bordeaux ciba G.
Tous ces colorants sont dits colorants à cuve,. et
ils s'emploient de la même façon que celle indi-
quée pour le bleu ciba.
L'intérêt de ces colorants en teinture et en im-
pression vient de la vivacité, de la pureté et de la
solidité de leurs nuances, qui dépasse celle des
couleurs réputées jusqu'ici les meilleures [indigo,
violet et bleu d'ali^arine, etc.).
Le savon, au bouillon, avive les nuances de ces
(1) P.-Th. Muller, Lois fondamentales de l'éleclrochimie,
pp. 79 et 80.
37o
NOUVELLES COULEURS
couleurs ; elles résistent également à un fort chlo-
rage.
Sur coton, les colorants ciba conviennent par-
ticulièrement à la teinture des articles devant être
souvent lavés (chemises, blouses, tabliers, vête-
ments de travail). Leur résistance à la lumière et
à la surteinte permet de les utiliser pour rideaux,
meubles, passementerie, broderie, fil à coudre, à
tricoter, etc.
Sur laine, les colorants ciba sont recommandés
pour les étoffes et les draps militaires, soit en tein-
ture directe, soit pour nuancer d'autres colorants.
Les étoffes de soie pour parapluies, parasols,
tricots seront teintes avantageusement avec les cou-
leurs ciba.
L'impression de ces colorants directement soit
en réserves ou en rongeants, soit sur tissus et filés,
donne des résultats très intéressants.
Voici une formule d'impression directe avec le
violet ciba :
Couleur A.
75o gr. violet ciba S ou fi en pâte sont mélangés avec
25o — gomme industrielle 1000 : 2000.
1.000 gr.
On tamise.
Couleur d'impression.
335 gr. couleur A sont mélangés avec
435 — gomme industrielle 1000 : 2000 et
120 — soude calcinée ou carbonate de potasse et
40 — glycérine. On chauffe au bain-marie jusqu'à dis-
solution du carbonate et ajoute à 5o° C.
70 — hydrosulfite NF conc.
1.000 gr.
Après séchage, on vaporise pendant trois-quatre
minutes dans le Mather-Platt à ioo-io3° C, laisse
déverdir ou passe en chrome et rince ensuite à
l'eau froide. Pour obtenir des nuances uniformes
et rougeâtres, il est indispensable de savonner une
demi-heure au bouillon avec :
2-4 gr. savon de Marseille et
1-2 — soude calcinée.
Autre formule à l'hydrosulllte en poudre :
Couleur A.
40 gr. violet ciba B ou R en poudre (brev.) sont mélan-
gés, à sec, avec
35o — dextrine blonde et empâtés ensuite avec
3oo — solution de carbonate de potasse 1000 : 1000.
5o — glycérine.
60 — eau.
200 — gomme Sénégal 1000 : 1000.
1.000 gr.
On passe le mélange au moulin à couleurs, puis
on prépare la couleur-mère suivante :
Couleur-mère.
400 gr. couleur A.
40 — soude caustique à 36» B.
32 — hydrosulfite de soude en poudre.
528 — épaississant destrine-gomme.
1.000 gr.
On chauffe la couleur en l'agitant continuelle-
ment. La réaction est terminée lorsque l'aspect en
est jaune orange, la température peut monter jus-
qu'à 900 C.
Les nuances claires s'obtiennent en coupant la
couleur-mère avec l'épaississant.
Si la couleur, au bout d'un certain temps, devait
se colorer en violet, il suffirait d'y ajouter, avant
l'impression, 10 à 20 gr. hydrosulfite NF conc. par
kilogramme de couleur. Le reste des opérations
comme ci dessus.
Bleu thion B. — Bleu marine thion U. — Cachou
thion R. — Cachou thion 2 R. — Brun violet
thion R (Kalle et Cie).
(Ech. h°s 191 à ig5.)
Ce sont des colorants au soufre se teignant à la
façon habituelle, sur bain de sulfure de sodium,
carbonate et sulfate de sodium.
Les bleus se développent après teinture, en pas-
sant en bisulfite de soude (1 1. 5oo à 38° B. dans
100 litres d'eau); après essorage, on oxyde une
heure environ.
Les cachous sont traités après teinture en sulfate
de cuivre et acide acétique à 5o° C.
La solidité de ces couleurs au lavage et à la
lumière est celle des colorants de ce groupe, c'est-
à-dire très bonne.
Brun bronzediamine PE (Cassella et Manufacture
lyonnaise).
(Ech. n" 196.)
Ce colorant est préconisé pour obtenir des
nuances modes sur coton ordinaire et mercerisé
en écheveaux et en bourre. La teinture s'effectue
au bouillon sur bain de carbonate (o,5 à 1 p. 100)
et de sulfate de soude (10 à 20 p. 100), avec i,5 à
3 p. 100 de colorant.
La solidité au lavage est satisfaisante; le coton
blanc est peu coloré.
Cachou thiophorG et R (C. Juger, Anilin farben).
(Éch. nos 197 et 198.)
Les couleurs thiophor, de la maison Cari Jager,
de Dusseldorf-Derendorf, sont des colorants au
soufre qui s'emploient, commed'ordinaire, sur bain
de sulfure de sodium alcalin. Le colorant (5 à
i3 p. 100) se teint aussi sur vieux bain.
La solidité aux différents agents chimiques et
physiques est très satisfaisante. Un traitement,
après teinture, au bichromate de potasse, sulfate
de cuivre et acide acétique, à 80-90» C, augmente
encore la solidité à la lumière, mais les nuances
deviennent plus ternes.
Violet oxydi aminé BF (Cassella et Manufacture
lyonnaise).
(Éch. n°s 199 et 200.)
L'intérêt de ce nouveau colorant réside dans sa
REVUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES COLORANTES
ET DES INDUSTRIES OUI S'i «ATTACHENT
Ton XII . — N° 144 CARTE D'ÉCHANTILLONS N° 16 1" Décembre 1908.
N' 199. — Violet oxydiamine B F I
N" iOU. — Violet oxydiamine B F 16 U " diaxoté et
développé avec p-naphtol.
SUPPLÉMENT
BREVETS FRANÇAIS
37.
grande affinité pour le coton, qui permet d'obtenir
directement des bleus et violets foncés sur coton
en bourre, en écheveaux ou en pièces. Diazoté et
développé à l'a ou au p-naphtol, il fournit des
bleus solides au lavage et aux acides. Les bleus au
p-naphtol sont moins violacés que ceux à l'a.
La solidité à la lumière des nuances directes ou
développées est modérée.
REVUE DES BREVETS
BREVETS FRANÇAIS
BLAiSCIHMENT, TEINTURE, IMPRESSION,
APPRÊTS
FIBRES TEXTILES ARTIFICIELLES. — Procédé
pour l'obtention d'éthers cellulosiques ayant
la forme primitive de la cellulose employée
[L. Lederer](B. F. 374370, 7 fév.-l" juin 1907.)
Pour obtenir, par exemple, de l'acétate de cellulose
sous la forme de coton, on opère, par exemple, de ma-
nière telle qu'on hydrolyse d'abord le coton avec une
quantité égale d'acide acétique cristallisable contenant
de l'acide sulfurique, qu'on ajoute ensuite la quantité
triple de tétrachlorure de carbone et qu'on acétyle en-
suite avec trois fois et demie la quantité d'anhydride
d'acide acétique dilué par une quantité égale de chlo-
rure de carbone. La réaction terminée, la cellulose acé-
tylée qui présente la structure de la matière première
emplovée est débarrassée de la masse liquide par la
compression ou par le traitement dans la turbine cen-
trifuge et elle est désacidée de la manière connue.
Il devient aussi possible d'acétylerde la même manière
des fils, des tissus, etc., soit en cellulose pure, soit en
cellulose mélangée avec d'autres matières fibreuses.
Procédé de fabrication du xanthogénate de cel.
lulose alcaline, à l'état pulvérisé, soluble
dans l'eau et stable [H. Lynckë] (b. f. 388g 1 5,
4 avril-26 août 1908.)
On imprègne d'abord avec de la lessive de soude de
la manière connue, par exemple d'après le procédé de
Cross et Bevan, de la cellulose, par exemple du coton,
on la presse et, après un repos de plusieurs heures, on
convertit la cellulose de soude formée en xanthogénate
par le traitement avec du sulfure de carbone. On mé-
lange ensuite la masse dans un malaxeur avec de l'al-
cool éthylique à environ 96 p. 100, à l'état brut ou pu-
rifié, employé en une quantité en poids triple environ
de celle de la cellulose, puis on la presse. En broyant
la masse, elle se divise en grains fins et on peut la sé-
cher rapidement à une température de 70 à 80° ou même
à une température plus basse ; on peut ensuite la pul-
vériser encore davantage, si on le désire.
On peut répéter le traitement à l'alcool s'il est néces-
saire, et il est possible ainsi d'obtenir facilement et avec
une faible dépense d'alcool un produit pur. On peut
ajouter à l'alcool une certaine quantité d'acide. C'est
ainsi que l'on peut employer, par exemple, l'acide acé-
tique, l'acide lactique ou l'acide tartrique pour augmen-
ter la pureté. Dans ce but, on mélange l'alcool, avant
le malaxage, par exemple avec 5 à 10 p. 100 d'acide
acétique anhydre et on opère alors de la manière précé-
demment décrite.
Procédé pour préparer, avec des solutions de
viscose et à l'aide d'aluminium on de chrome,
des dissolutions de viscose ou de cellulose.
libres de sullides et pouvant servir à fabri-
quer des lils brillants, des pellicules cl d au-
tres produits similaires, par injection dans
des acides minéraux Vereinigte Kunstseidefa-
briken]tu. i\ 389284, [6 avril-4 sept. 1908.)
On additionne d'abord d'une certaine quantité d'acide
sulfurique une solution de viscose brute, préparée par
l'une quelconque des méthodes connues, et cela de fa-
çon à utiliser le moins possible d'alcali caustique; cette
addition d'acide sulfurique a pour but de neutraliser
une partie de l'hydrate de sodium en excès. Si l'on verse
l'acide sous forme de solutions qui en renferment un
millième au maximum, on évite une séparation de la
cellulose. Ensuite, on ajoute à la solution de viscose,
étendue de préférence au point à renfermer approxima-
tivement 1 p. 100 de cellulose, la quantité de sel d'alu-
minium strictement nécessaire pour décomposer les sul-
lides: on reconnaît que la quantité de sel est suffisante,
lorsque les bulles d'acide hvdrosulfurique cessent de
monter ou lorsque le liquide donne une réaction neutre.
Pour 1 kilogramme de cellulose, trempée dans laquan-
tité double de lessive de soude du poids spécilique de
1,2 (approximativement 18 p. 100-t-NaHO) et trans-
formée en viscose à l'aide de la quantité nécessaire de
sulfure de carbone, on utilisera, par exemple, 3oo gram-
mes d'acide sulfurique à la densité de 1.N4 et >
mes d'alun du commerce. On obtient ainsi une disso-
lution très étendue, neutre, absolument débarrassée de
toussulfides qui pourraient altérer sa pureté : lorsqu'on
laisse cette dissolution au repos, tout en remuant de
temps en temps, un dérivé de cellulose relativement
pure s'en sépare sous forme d'un précipité floconneux
ou pulpeux, qui, après essorage ou pressage, se présente
comme une poudre plus ou moins sèche. Cette poudre
renferme toujours une certaine quantité d'hydrate d'alu-
minium, et encore un peu de la lessive-mère que l'es-
sorage n'est pas arrivé à enlever complètement; mais
puisque cette lessive est très étendue, on peut se passer
de laver le précipité après l'essorage.
Il est évident que dans cette séparation de la combi-
naison cellulosique absolument débarrassée d
fides, de la solution étendue neutre, l'action deshydra-
tante de la dissolution de sel que l'on a ajoutée, n'en-
tre pas en ligne de compte. A la température ordinaire,
la précipitation a lieu ordinairement dans les vingt-
quatre heures, approximativement. Mais si l'on chaurlc
à 40 ou 3o° C. après la conversion décrite la précipita-
tion se fait déjà au bout de 3 à 6 heures. Un chauf-
fage doux est utile pour expulser ce qui reste éventuel-
lement de sulfure de carbone, provenant de la dissolu-
tion fraîche de viscose brute que l'on a utilisée.
A la différence du sexanthogénatc de cellulose fraî-
chement précipité, que l'on prépare par des méthodes
connues, avec de la dissolution de viscose brute, et qui
est soluble dans l'eau, le produit cellulosique obtenu
par le procédé qui vient d'être décrit, ne se dissout pas
dans l'eau ; mais il se dissout facilement et complète-
ment dans de la lessive de soude. Ceci est une indica-
tion que par le traitement jci-dessus décrit non seule-
ment les sulfides qui rendent les solutions de viscose
372
REVUE DES BREVETS
impures sont détruits, mais encore la composition du
sexanthogénate de cellulose subit une transformation,
cela probablement dans le sens de la formation d'une
cellulose hydratée. Une indication dans le même sens
est donnée par le fait que, dans la solution de viscose
traitée par le sel d'aluminium, il se forme rapidement
un précipité d'hydrate de cellulose insoluble, si l'on fait
monter la température au-dessus de 5o° C, avant que
la cellulose commence à se précipiter.
Procédé de renforcement «les corps cellulosi-
ques et .-ilbumiuoïdes [A*. Eschalier] [in add.
8122 du 5 nov. 1906-20 janv. 1908 au b. f. 374724).
(Voir R. G. M. C, n° 141 du Ier septembre 1908,
p- 249.I
Procédé pour la préparation des dérivés de la
cellulose et de leurs solutions [Knoll] (ire add.
| du 16 avril-7 sept. 190S au b. f. 376578).
Exemple. — Dans une solution de cellulose acé-
tylée obtenue par la dissolution d'une partie de cellu-
lose dans [quatre parties d'anhydride acétique, quatre
parties d'acétique glacial et un dixième de partie d'acide
sulfurique, à la température ambiante, suivant le pro-
cédé indiqué dans la patente allemande n° 159224 du
2 août 1901, et tant que cette solution se maintient
sous forme de masse régulièrement visqueuse, on ajoute,
sous forme de poudre fine, par petites quantités, en
agitant bien et en chauffant modérément la quantité de
nitrate d'ammoniaque nécessaire pour saturer l'acide
sulfurique.
La solution est filtrée si le besoin s'en fait sentir et
peut alors être travaillée directement pour en faire des
fils, des pellicules et des objets en celluloïd sans qu'il
soit nécessaire de la reprendre par un nouveau dissol-
vant.
BLANCHIMENT. — Procédé et appareil de blan-
chiment ou de teintures des fils de lin et
autres [J.-D. Quern]. ib. f. 381783, 14 sept. 1907-
21 janvier 1908). (Voir Revue du blanchissage, de
blanchiment et des apprêts, mars 1908.)
TEINTURE. — 1° PROCÉDÉS.— Procédé pour
teindre aux colorants sulfurés le coton mé-
langé ou associé à de la laine ou à de la soie
[Ind. chim.] (b. f. 373371, 24 janv. -29 mai 1907).
Ex. 1. — Un tissu en coton mercerisé, qui renferme
des effets de soie ou de laine, est teint au clapot dit
« Jigger » durant 3o à 35 minutes, à une température
de 3o à 400 C, dans un bain ayant la composition sui-
vante :
10 gr. de noir de thiophénol DD extra .
10 gr. de sulfure de sodium cristallisé .
a5 cmc. de verre soluble à 36° B. . .
25 gr. de sel de Glauber cristallisé . .
pour
1 litre
1 de bain.
Après teinture on rince à fond. Les effets renfermés
dans la marchandise sont à peu près non teints, tandis
que le coton a un aspect noir foncé.
Ex. 2. — De la laine artificielle (formée de laine et
de coton) en flocons est préalablement teinte en bain
acide avec des colorants devenant solides par chromage
et soumise ensuite au chromage. On teint ensuite le co-
ton au moyen de
2 gr. de noir de thiophénol DD extra .
2 gr. de sulfure de sodium cristallisé . . 1 pour
2 gr. de soude calcinée ^ 1 litre
5 cmc. de verre soluble à 40°B . . . .(de bain.
3o gr. de sel de Glauber cristallisé ... ;
en trempant trois à quatre heures dans le bain tincto-
rial porté à 35° C. Les matières difficiles à teindre sont
éventuellement laissées trempées dans le bain durant
la nuit.
Le noir obtenu est très solide au lavage et au fou-
lon.
Procédé pour la teinture de fibres animales
avec des colorants sulfines [Cassella] (b.f.375o56,
2 mai 1906-29 juin 1907).
Ex. : 10 kilogrammes de cachou immédiat sont dis-
sous avec 10 kilogrammes de glucose et 4 kilogrammes
de soude caustique à 4o°B.,et la solution estfortement
diluée. On y ajoute lentement, à froid, de l'acide sulfu-
rique dilué, jusqu'à réaction légèrement acide. Dans le
bain ainsi obtenu contenant le colorant en suspension
on traite convenablement la matière à teindre, au moyen
d'un agitateur approprié ou d'un appareil à foulon. La
teinture peut se faire à froid ; mais, suivant la nature
de la matière à teindre, elle peut aussi se faire à chaud,
pour obtenir une meilleure pénétration.
On procède d'une manière analogue avec d'autres
colorants. Au lieu de laine pure, on peut aussi teindre
de la matière mixte, particulièrement la mi-laine ; dans
ce cas c'est la fibre animale qui absorbe surtout le colo-
rant.
Procédé pour la production de tissus de coton
multicolores avec effets de laine [Cassella] (b,
f. 381495, 10 nov. 1906-13 janv. 1908).
On traite les tissus laine et coton avec de la formal-
déhyde et on teint ensuite en colorant sulfine, à froid
ou à tiède. Le coton seul se colore, la laine reste inco-r
lore et peut être teinte avec un colorant acide.
2° APPAREILS
Procédé et dispositif d'alimentalion des bar-
ques de teinture [Société des brevets C. Corron]
(ire add. 9207 du 17 mars- 17 sept. 1908, au b. f.
374418).
L'organisation générale de l'ensemble d'un atelier
comprend:
i° Les machines à liser spéciales, disposées pour
supporter les écheveaux à traiter, et leur imprimer les
mouvements de lise et de gaçage nécessaires pour leur
bon traitement.
Ces machines sont disposées pour permettre les
opérations de la cuite, de la charge et des lavages [sui-
vants ou bien pour le mordançage, la teinture propre-
ment dite et les lavages.
20 Les différents appareils assurant l'élévation des
bains et ceux destinés à recueillir les bains usagés que
l'on désire conserver pour les employer à nouveau,
ainsi que les appareils spéciaux et accessoires tels que
pompes à vide ou compresseurs, réservoirs, etc.
3" Le système de bassins de décantation pour reti-
rer de certaines eaux de lavage, les sels qu'elles con-
tiennent en dissolution, et qui ont une valeur indus-
trielle.
Chaque machine à liser est constituée par un châssis
en fer 1, portant lesguindres 2, 2... 3, 3... leurs axes
BREVETS FRANÇAIS
373
de rotation 4 et l'arbre 5 qui les commande. Chacun
des axes 4 porte un pignon 6 commandé par des vis
sans fin 7, fixées sur l'arbre 5. Ces vis sont à pas alter-
nativement à droite et à gauche ; cette disposition a
pour effet, outre d'assurer la rotation des guindres, de
communiquera deux guindres voisins des sens de ro-
tation différents. De la sorte, les brins des écheveaux
situés côté à côte se déplacent dans le même sens, évi-
tant ainsi tout accrochage, ce qui se produirait avec
un autre dispositif. Le mouvement de gaçage des
écheveaux dans les bains est obtenu par l'excentrage
des guindres par rapport à leur axe de rotation, excen-
trage qui a pour effet de déplacer les écheveaux à droite
et à gauche à chaque tour des guindres.
Le châssis porte-guindre 1 est entretoisé à chaque
extrémité par des plaques en fonte auxquelles sont
boulonnés des tirants 8, et repose sur un plateau 9,
supporté lui-même par le piston d'une .presse hydrau-
lique 10, destinée à soulever la machine afin de sortir
les écheveaux des bains dans lesquels ils sont immer-
gés.
Deux colonnes 1 1 et r 2, dans lesquelles glissent deux
tiges fixées au plateau 9, empêchent toute oscillation
latérale de l'ensemble, et assurent à la machine une
direction constante, parallèle aux barques i3 et 14 si-
tuées sous les guindres, de chaque côté de la machine.
Le pot de presse est alimenté par un tuyau 19 ser-
vant à l'arrivée de l'eau sous pression, amenée par un
tuyau 16. Un robinet à trois voies 17 permet l'arrivée
de l'eau dans la presse, ou son évacuation par un
tuyau 18, au moment de la descente.
A la montée comme à la descente, l'arrêt du mouve-
ment de la machine est rendu progressif et automa-
tique par la fermeture du robinet à trois voies 17, que
la machine actionne à fin de course.
On a représenté (fig. 3) l'accumulateur hydraulique 47
mis en charge par une pompe 48 qui permet de com-
mander les presses hydrauliques des machines à User
de tout l'atelier au moven d'un tuyau 16 muni des em-
branchements nécessaires pour assurer la distribution
de l'eau sous pression à chacune des presses. Cet ac-
cumulateur a pour but d'avoir toujours disponible une
force suffisante pour élever rapidement et immédiate-
ment une ou plusieurs machines à la fois.
L'eau refoulée par les presses au moment de la des-
cente des métiers est envovée dans un tuyau 18 qui la
mène à la pompe 48, pour être de nouveau mise en
pression.
Le mouvement de rotation des guindres est obtenu
au moyen d'un moteur électrique quelconque 19 à
courant continu reposant sur le hâti 1 et actionnant
l'arbre 5 au moyen d'engrenages réducteurs enfermés
dans des carters 20, 21.
Afin d'obtenir une action égale des bains sur les
écheveaux à traiter, on donne aux guindres qui les
supportent des mouvements de rotation alternatifs
inégaux, (".es mouvements sont obtenus automatique-
ment par un moteur électrique ou un mouvement
mécanique approprie
Les différents appareils assurant le déplacement des
bains varient suivant la nature du lluide moteur em-
ployé: l'air comprimé, le vide ou la vapeur.
Transvasement des bains par l'air comprime . —
Sous chacune des barques 1 à et 14, ou en tout autre
lieu convenable, sont installés deux réservoirs 22, 23,
de capacité suffisante pour remplir chacun les deux
barques et renfermant les bains que l'on désire en-
voyer dans celles-ci. Sous les deux barques se trouve
un gros tuyau 24 constitué par l'assemblage de 4 vannes
à tiroirs doubles 25, 26, 27 et 28, corn mandées au moyen
de volants 29 et de chaînes 3o ou de leviers 3i. Deux
soupapes, 32 et 33, font communiquer les deux barques
avec le tuyau 24. Cette communication assure le rem-
plissage et la vidange simultanés des deux barques, en
même temps qu'un niveau constant du bain dans
celles-ci.
Les deux vannes de côté 25 et 28, commandées par
les leviers 3i, communiquent respectivement avec les
réservoirs 22, 23 au moyen de tuyaux 34 et 35, plon-
geant jusqu'au fond de chacun des réservoirs.
Les deux vannes du milieu 26 et 27, commandées
par les volants 29, servent à l'évacuation des eaux de
lavage : l'une d'elles permet d'envoyer les eaux de la-
vage ordinaires dans un canal de fuite 36; l'autre sert
à conduire les eaux de lavage devant être recueillies
dans les bassins de décantation 37, où le sel dissous se
dépose et peut être recueilli.
Les bains contenus dans les réservoirs inférieurs 22
et 23 peuvent être chauffés ou réchauffés au moyen
d'un barbotteur à vapeur 38, que l'on manœuvre au
moyen d'un robinet 39. Pour gagner du temps, cette
opération est faite pendant les lavages qui précèdent
l'opération de charge proprement dite.
Chacun des réservoirs inférieurs 22 et 23 est en com-
munication avec la conduite 40 de l'air comprimé, que
deux robinets 41 permettent d'admettre dans chacun
des réservoirs afin d'élever dans les barques l'un ou
l'autre des bains qu'ils renferment. Un robinet met en
communication l'un ou l'autre des réservoirs avec
l'atmosphère au moment du retour des bains.
Lorsqu'on veut envoyer par exemple le contenu du
réservoir 23 dans les barques, il suffît d'ouvrir la vanne
25 et d'envoyer l'air comprimé dans ledit réservoir, en
ouvrant le robinet 41, Sous l'action de la pression, le
liquide monte par le tuyau plongeur 34, remplit le gros
tube 24 et se rend dans les deux barques i3 et 14 en
soulevant les soupapes 32 et 33. Dès que les barques
sont suffisamment remplies, on ferme la vanne 25 et
le robinet 41. Lorsqu'on veut renvoyer le bain dans le
réservoir, il suffit de mettre le réservoir 23 en commu-
nication avec l'atmosphère en amenant l'un des robi-
nets 41 à la position convenable, puis on ouvre la vanne-
tiroir 25, et le bain s'échappe des barques par les
soupapes 32, 33 maintenues soulevées.
Pour comprimer l'air, on peut utiliser l'eau encharge
d'un réservoir d'eau d'alimentation de l'atelier de tein-
ture, comme cela est représenté ligure 3. L'eau en charge
arrive par une conduite 42 dans un réservoir 43 quand
on ouvre la vanne d'admission placée sur cette con-
duite; l'eau, en arrivant dans ce réservoir, comprime
l'air qu'il renferme. Un tuyau 40 l'envoie aux réser-
voirs à desservir.
L'eau qui a servi à élever le bain n'est pas perdue ;
elle est utilisée pour les lavages qui succèdent à l'opé-
ration à laquelle on vient de soumettre les êchevi
On l'envoie dans les barques au moven d'une rai
45, \'\\i:^ à une vanne de décharge a genouillèn
'action du premier bain (le bain de charge
par exemple), la machine est élevée: naître
le bain à conserver dans le réservoir inférieur corres-
pondant, comme il a été expliqué précédemment. Puis
on procède ensuite aux opérai ge qui sont
faites sur la machine sans déplacer les écheveaux, au
moven de l'eau contenue dans le résen
Si l'on ne dispose pas d'une chute d'eau suffisante
pour comprimer l'air à un tiers d'atmosphère environ,
on emploie le dispositif représente ligure 4. Un com-
presseur d'air spécial 49 refoule l'air :'i quatre atmos-
phères dans un réservoir d'air 5o muni de 1
cessoires. C'est la réserve d'air comprimé, contenue
3/4
REVUE DES BREVETS
dans ce réservoir, qui sert à élever les bains de toutes
les machines contenues dans l'atelier de teinture. La
manoeuvre est la même que précédemment. Ui . _ >
le pression 5i, placé à l'entrée du tuyau de dis-
tribution 40, règle l'admission de l'air dans les réser-
voirs renfermant les bains pour éviter que le bain
s'élève en jet par les soupapes des barques. Les eaux
de lavage sont fournies par une conduite 42 et ame-
nées aux barques par une rallonge 45 montée sur une
vanne à genouillère 44.
Chaque réservoir inférieur est muni d'un robinet 52
de prise d'essai de température et de dosage du bain.
Le bain est retiré facilement quand il est élevé dans
les barques.
L'emploi de l'air comprimé présente le grand avan-
tage de ne pas dénaturer le bain; celui-ci n'est pas
refroidi. 11 est supérieur à l'emploi des pompes, qui
donneraient une élévation moins rapide, occasionne-
raient un refroidissement et ne pourraient être em-
ployées couramment dans certains cas, à cause de la
nature des bains à transvaser, tels, par exemple, le sili-
cate de soude qui cristallise facilement. Ce qui vient
d'être décrit convient pour le transvasement de toute
espèce de bain, et peut être appliqué pour les bains de
colorants que l'on voudrait aussi conserver.
Transvasement des bains par le vide. — Cette orga-
nisation est représentée figure 5. Elle comprend un
gros tube 24 muni d'un jeu de vannes identiques à
celles employées pour le transvasement par l'air com-
primé. Ces vannes mettent les deux barques i3 et 14
en communication, au moyen de tuyaux 35. avec de
petits réservoirs 53 placés en dessous des grands ré-
servoirs 54 où les bains sont recueillis. 11 v a autant de
vannes et de jeux de réservoirs (grand et petit) qu'ilv
a de qualités de bains.
La manœuvre s'opère de la façon suivante:
Fig. 1. — Vue d'ensemble du métier à teindre, des réservoirs de bains, des réservoirs d'air comprimé
et des fosses de décantation.
Le bain du réservoir 54 ayant été préalablement
chauffé par un tuyau de vapeur 55, on ouvre la vanne
à genouillère 56 munie d'une rallonge 5; qui conduit
le bain dans l'une des barques: comme les deux bar-
:r,muniquent par le tuyau 24, elles se remplis-
sent en même temps et le niveau du bain est le même
dans les deux.
Pendant l'opération de teinture ou de charge, on a
tait le vide dans le grand réservoir 54 que l'on a mis
en communicalionavec une pompe à vide 58 produi-
sant son aspiration par un tube 5 9. Ce vide peut éga-
lement être obtenu par la condensation de la vapeur
que l'on peut envoyer dans le grand réservoir quand
a été vidé dans les barques.
Pour renvoyer dans le grand réservoir, on ouvre
d'abord la vanne qui fait communiquer les barques
-ervoir53; on ouvre ensuite la vanne 60
communiquer le grand et le petit réservoir par
le tuyau ; ■ qui descend dans le pet
voir 53. A ce moment, le bain des barques remplit le
petit réservoir 53 et il est aspiré par le vide dans le
grand réservoir 54.
Quand les barques sont vidées, on ferme les vannes
que l'on avait ouvertes.
Le but du petit réservoir 53 intermédiaire est de ser-
vir de réservoir à l'air entraîné dans l'écoulement des
bains, et d'éviter que cet air n'arrive dans le grand ré-
servoir et diminue le vide fait par la pompe ou la va-
peur condensée, ce qui nuirait à la rapidité du trans-
vasement et pourrait l'empêcher dans certains cas.
Dans le cas où l'on emploie le vide, tout le r
1 installation reste identique à ce qui a été décrit pour
l'emploi de l'air comprimé.
Transvasement des bains par la vapeur. — Dans
certains cas, il y a avantagea emplover la vapeur pour
produire l'élévation des bains, par exemple quand ces
bains ne sont pas froids et que la faible addition d'eau
dans le bain occasionnée par la condensation ne peut
pas nuire à la composition de celui-ci ou le de
Le dispositif qu'il convient alors d'employer est re-
BREVETS FRANÇAIS
375
Fur. 2
Ffe. 3
o
hm '"wmm
^m=\. (r=\
Fig. 2, coupe : IV,. 3, compression de l'air pour la force hydraulique ; Fin. 4, autre compression ; Fig. 5, dispositif pour
appareil où le mouvement des bains s'effectue par le vide ; lu;. 6, coupe longitudinale ; Fig. 7, coupe/; d
?;'">
REVUE DES BREVETS
présenté figures 6 et 7, qui en sont respectivement des
coupes longitudinale et transversale.
L'ensemble constitué parles barques i3 et 14, les
réservoirs 22 et 23 reste le même que celui décrit pré-
cédemment, ainsi que les machines à liser, que, pour
la clarté du dessin, on n'a pas représentées.
Pour chaufferies bains dans les réservoirs 22 et 23,
on emploie toujours un barbotteur 38, dont l'admis-
sion est réglée pour chacun d'eux par un robinet 39.
Pour élever le bain d'un des réservoirs inférieurs, on
manœuvre la vanne à tiroir correspondante et l'on
ouvre le robinet 62 placé sur la conduite de vapeur 63.
La vapeur arrive dans le réservoir 23 par le tuyau
perforé 64 qui laisse échapper la vapeur dans le haut
du réservoir. La pression qui s'exerce sur la surface
libre du bain le fait monter dans les barques par le
tube plongeur 35.
Pour renvoyer le bain dans le réservoir inférieur,
on ouvre le robinel 65 ouvrante l'air libre et le liquide
descend en passant par la vanne convenable que l'on a
eu soin d'ouvrir.
Le robinet 65 est terminé par un tuyau plongeur 66
dont le but est de permettre le déversement de l'excès
du bain provenant de la condensation de la vapeur. A
cet effet, il convient de laisser le robinet 65 ouvert pen-
dant le chauffage du bain.
Bassin de décantation des eaux de lavage. — Le
bassin 3y est formé de plusieurs compartiments sépa-
rés par des cloisons à chicanes 67. Les eaux à décanter
arrivent par le tuyau 68 servant de déversoir à la vanne
26 et remplissent le premier compartiment 37. A ce
moment, un siphon articulé 69 s'amorce et transvase
le liquide du premier compartiment dans le second,
qui se remplit à son tour; un second siphon 70
s'amorce à son tour et fait passer le liquide du deu-
xième au troisième compartiment, et ainsi de suite.
Chaque siphon est muni d'un flotteur 71 constamment
équilibré pour que le siphon ne prenne le liquide qu'à
la surface de niveau du compartiment qu'il vide. Un
robinet 72, placé à l'extrémité, permet de se rendre
compte que le liquide sort clair et qu'il est bien dé-
canté.
Chaque compartiment est muni d'une buse 73 de
décharge du produit pâteux que l'on retire pour lui
faire subir tout traitement nécessaire.
11 convient aussi, pour gagner du temps, d'avoir un
réservoir d'eau chaude 74 alimenté par la conduite
d'eau 75 de l'usine et pouvant être réchauffée par un
barbotteur 76; cette eau pouvant être immédiatement
employée grâce à une vanne à genouillère 77, munie
d'une rallonge 78 qui la conduit dans les barques. Un
tuyau 7y permet d'évacuer le trop-plein d'eau contenu
en 74 dans un canal de fuite 80.
IMPRESSION.— Décoration des tissus [Société
Lyonnaise de teinture) (iie add. 7674 du 18 juii.
-24 sept. 1907 au b. f. 377216).
Cette addition concerne un nouveau mode d'exécu-
tion de l'invention décrite au brevet principal. Voici le
procédé.
Si les réserves ont été obtenues par l'impression avant
teinture d'une reserve grasse, on laissera subsister cette
impression, qui servira à préserver le dessin pendant
l'application des couleurs pulvérisées. Après destruc-
lion de 0 :, aura le dessin en blanc rehaussé
d'une auréole plus ou moins différente du fond.
Les résultats seront les mêmes si les dessins sont ob-
tenus par l'application, après teinture, d'un rongeant
pplication servant comme ci-dessus
à préserve, pendant la pulvérisation.
Méthode pour obtenir des effets de double face
sur tissus en coton, laines ou non laines,
en laine et autres textiles [L. Caberti) (b. r.
38S769, ieravril-2i août 1908).
L'invention consiste à employer en même temps que,
ou avant, les cylindres d'impression ordinaires, un ou
plusieurs cylindres plaqueurs,dont le but est de prédis-
poser le tissu à être traversé par les couleurs de l'im-
pression de manière à obtenir des effets de double face,
tout en permettant des combinaisons de couleurs, de
mordants, etc., réalisant des effets qu'on ne pouvait
obtenir jusqu'ici ou qui exigeaient l'emploi de machines
spéciales, de nombreuses impressions et des mordan-
çages successifs.
Sous-Secrélaire d'Etat
des Postes
et des Télégraphes
CORRESPONDANCE
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
DIRECTION
DE
l'Exploitation Postale
5e BUREAU
Réclamations
Paris, le 3i octobre 1908.
Monsieur,
En réponse à votre réclamation du 22 septembre
dernier, j'ai l'honneur de vous faire connaître que l'en-
quête effectuée, dans le service français, au sujet de la
perte présumée des revues adressées à deux de vos
abonnés de Barcelone, tend à établir que les publica-
tions dont il s'agit ont dû être normalement dirigées
sur le bureau de destination. J'ai, en conséquence,
signalé tout particulièrement à M le Directeur général
des Postes d'Espagne, les faits dont vous vous êtes
plaint, et je lui ai demandé de faire exercer une sur-
veillance sur vos envois.
En ce qui concerne les exemplaires adressés à MM. A.
Duverger et Felipe Ricart, il a été constaté qu'ils ont
été régulièrement acheminés par le bureau de Tours,
le 5 octobre courant.
Des instructions ont été données pour que votre pro-
chain envoi soit également l'objet d'une surveillance
particulière.
Il v a tout lieu d'espérer que ces diverses mesures
assureront dorénavant à vos publications un service
exempt de critiques. S'il en était autrement, je vous
serai obligé de vouloir bien m'en informer.
Ci-joint les deux cartes postales que vous m'avez
communiquées.
Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération
distinguée.
Pour le Sous-Secrétaire d'Etat
des Postes et des Télégraphes :
Le Directeur de l'Exploitation postale.
Illisible.
ERRATUM
L'article paru dans notre dernier numéro du Ier no-
vembre : Considérations générales concernant le coton
hydrophile, est de Honoré Tomann. (Ce nom a été
imprimé par erreur Tamin.)
Ce numéro a été remis à la poste, à Tours, le
lundi 3o novembre, à - heures du soir.
Le Directeur-Gérant : Léon Lefèvre
Tours — Impr E. Aukatit et G'B.
]. Tal
TABLES GÉNÉRALES ALPHABÉTIQUES DE L'ANNÉE 1908
•s Matières. — II. Table des auteurs. in. i able des couleurs. — IV. Table des brevets
A. par numéros; B, par i is d'auteurs : i '.. par ordre de tières.
I. — TABLE GBNÈfiALK DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
i' .1 li mesura de le résistance des
p.ii MM. .1. Scheurer, C, Schœn el
Actinométrie appli'l
> ■'"- ., i.i i ièn
B. Wild, II'.'.
Alizarine Vuy. Bleu, Cuve, Leuco, Rouge .
Alumine Vuj . Mordants .
Aminoazoïques (Sur les sels jaunes et violets des . par
Mu. .1. Hantzscti el F. Hilscher, 394.
Analyse du coton teint. Recherche de la onture du colorant.
(Analyse quilitative), par M. G. Huprun. 15, 251, 321, 348
— Essai de l'eryllirosine. Dosage clc l'iode et • 1 ti clilure en
combinaison organique, par M. Jean Ferdinand, 2. — Iden-
tification «les colorants sur les libres nainiaies, par M. .1. Green,
08. — Elu oxygénée. Sun dosage sur les tissus de e.il.m. de
laine el de s par MM. .1. Scheurer et A. Vernet, 271. —
Dosage volumétrique des chlorates, par M. /:'. Knechl, 298. —
Méthode d'analyse 'les lisais mixtes, par M. 0. Ltcomte, 302.
Andrinople (Voy. Rouge).
Aniline (Voy. Noir).
Anthracène (Mésodérivô's do P), par MM. F. Kaufler et
Suchanneck, 115.
Azoïques (Voy. Colorants, Matières colorantes, Voir,
Bouge. Salicylique .
Azophénine Nouvelle méthode de préparation de 1' . par
M. W. Schàposchnikoff, 126.
Benzine de pétrole (Pouvoir germinicide Je la), par
MM /'. Farrell et /•'. Bowles, 299.
Benzylanilines alkylées i Dérivés des), par MM. /,'. Gnehm
et .1. Schœhholzer, 207.
Bibliographie. — Traité répertoire général îles applica-
tions, de chimie, par M. .1. tiare. in, 31. — Traité compte!
d'analyse chimique appliquée aux essais industriels, par
MM. J. l'ust el B. Neumaun, 32 et 311. — Le chimiste /..
Houssin. par MM. A. Batlaud et D. Luizet, 63. — The C.he-
mistrij and phtisies of Dyeing, par M. W. P. Draeper, 64. —
[Traité abrégé il' humidification, ventilation, rafraîchisse-
ment el hygiène des manufactures textiles, tel que leur
installation existe aux Etats-Unis d'Amérique . Air Con-
dilionning, par M il. H.Wilson, 224. — The Chemislry of
the diato compounds, par M. J. Gannell Gain, 224,
Blanchiment Voy. Poils .
Bleus foncés obtenus par combinaison de haphtindooe avec
de l'alizarine, par M. E. Juslin-Mucller, 230.
Bois de teinture iLe commerce des), a la Jamaïque, 812 : a
Rif,-a. 312.
Carbonisation (Voy. Chifjons).
Celluloïd i Sur le . par M. ./. Goldsmilh, 208.
Cellulose Vtion Je la soude caustique sur la , par M. Y\\
Ylewcij, 85. — (Nouveau composé de la), par M. J. Bem-
benj. 92. — Limites de la nitration de la et Je Phydru-
eeUulose, par MM. E. lier! et II. Klaye, 117. — Sur les
constantes de la . par M. W.Vieweg, 297. — (Dosage Je l'eau
d'hydratation dans les), par M. ('.. Schwalbe, 298. — de
bois Dosage de la), par chloruratiou, par MM. Dean el
Tower, 92. — (Dosage de la), au moyeu Je la phloroglucioe,
par MM. Cross, Bevan et Briggs, 92. Voy. aussi Analyse.)
Chanvre (Voy. Lin).
Chiffons (Carbonisation des), par M. /'. Schwarz, 216.
Chloramine (Réactions de la) sur les proté ~: applica-
tions industrielles, par MM. C. Cross. E. Bevan et y. Briggs,
2?:*.
Chlorates Voy. Analyse, Mordants .
Chromate de plomb (Voy. Jaune).
Chrome Voy. Mordants).
Chromophore CO.C= C] [Fonction du double . par MM. F.
Zwayer et s. de Kostaneki, 291.
Colorants Voy. Actinométrie. Analyse. Couleurs, Impres-
sions, Lumière, Matières colorantes, Méthinammonium,
• ixazine, I I ra violet).
Colorants azoïques (Réduction des), par l'hydroanlflte de
«"' , pai M'I. //. Franzen i /'. Stieldorf, 206 Sut
la Mb e. ,,ar M. /.. Lichlen ein, 368
Colorants pour mordants (Sur les), pat M. /.'
Nri- — riin i - , p,! ;.i .t. Werner, 300.
Colorants au soufre Jnustltutiou et syull ■ des), des
dérivés de la dipliéuylamiue, par M. /,'. \fOhlau, 84. — (Im-
pression des), pat ".i. h. Wander, 160. — Impression des),
par M. C. Favre, :i4ô.
Comptes rendus financiers — Société alsaciei Je
slructiuus mécaniques, 312.
Concours J.' 1908 Soci ité industrielle du Nord de la France ,
192.
Conférences techniques, 128.
Congrès l're r iuleritatiunal du froid, 246.
Conversion (Elfels foncés de), sur llauelle grattée, obtenus
en iiupiluiaul un dessiu, une couleur a i I avec un., couleur
basique couteuanl un excès de tanuiu, et surimprimant avec
un colorant acide. Effets clairs obteuus par le même procédé*,
par M. J. Pokorny, 181. (Voy. Impressions. Réserves.
Correspondance, 311, 37(i.
Coton (Action Je divers réactifs Bur la Mine du), par M. \Y
Minaie/f. 213.
Coton mercerisé Détermination du), par M. E. Knechl,
214. — liet -riniiiatiuii duj et de Poxycellulose, par M 1
Knag'gs, 215.
Coton d Egypte L'aidfe dans le), par M Schindler, 216.
Couleurs » Algol •■ Sur l'emploi des), dans l'impression
par MM. les docteurs /.. Caberti et M. Delta Valle, 1.
Couleurs artificielles Le commerce Jes , en Portugal, en
J.i|.ou, en CI , 312.
Couleurs Voir aussi Colorants, Matières colorantes, Ré-
serves).
Cuve au sulfate Je fer Perfectionnement a la), par MM. .1.
Bim et y. Marx, 154.
Cuve d'indigo au sulfate de fer et ;, la rhau\ aJ litlonnée
d'alizariue, par M. /•;. Juslin-Muelter, 230.
Débouillage-mercerisage simultaués des fibres
•■I en particulier du cotuu en Dottes, de façon a combiner ces
deux opérations eu une sente, pai MM D.Fauquel el
Dégommage (Étude mu le simultané Je 18 mordants mé-
talliques, par MM. .1. Sc/icurcr et V. Silhermann. 237.
Diazoïques (Neutralisât le l'acide des solutions Je , pat
MM. /•'. Erban et .1. Met, us. 11.",.
Diphénylamine (Voy. Colorants soufres .
Distinctions honorifiques. 28b.
Draps d'uniformes |Gouleurs et teinture ] i des
Farbwerk. H. /.. /;.. 23t.
Eau oxygénée et biotyde J'' magnésium ni, tenus par la
réacliou du bioxyde Je sodium sur le sulfate de magnésium,
P h mm. A. Scheurer el .1. Vernet, 270, Voy. au*si Analyse.)
Echos et nouvelles. La Médaille Perkin, 128.
Enlevage Voy. Impressions. Houye. Thioindigo .
Enlevages colorés au sulfbxylate-formaldéhyde avec colo-
rants l' isiques sui fon i- axolques, par m. I-.. Juslin-Mueller,
148.
Eosine [Voy. Erythrosine).
Erythrosine Voy. Analyse).
Etablissements F. Dehaitre Le Sache, Vlrvalre les),
298.
Exposition internationale de blanchisserie, teinture el hy-
gieue, 192
Supplément au numéro du i" décembre 1908.
378
TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Fer (Vi
Ferrocyanures de potassium (Sur quelques Douveaux
; de sodium, par MM. A. Dondain et G. Corhu-
Fibres (Equivalent d'hydrazine des . par M. C. llofmeisler,
218.
Fibres animales Voy, Analyse).
Flambage i Lu cas d'affaiblissement du cuton pendant If;,
causé par la préseucede sels de magnésium dans l'apprêt du
je, par M. J. Donninelli, 203.
Fluorescéines el êosines (Sur quelques), par MM. A. Friedl,
C. Weizmann el Wyler, 116.
Fourrures Voy. Po/7s
Gallocyanines Condensation des colorants de) avec les
<-..ins aminés, par MM. E. Grandmougin el E. liodmer,
126.
Gallotannique (Constitution île l'acide), par M. S. Lloyd,
Grès el porcelaines pour l'industrie chimique, par M. L. Le-
fèure, 381.
Gri < d'indigo Sur le), par M. 11 . Elbers, 212.
Hvdrazine (Voy. Fibres, Monochloramine).
Hydrocelluloses (Sur les), par M. C. Schwalbe, 85. (Voy.
aussi Celluloi
Impression (De l'application des noirs en), sur laine peignée
dite « vigoureux ■• pour l'obtention des nuances « marengo »,
par M. M- Gaudif,i3. — Sur laine peignée dite « vigoureux «
(De l'obtention des diverses nuances en), par M. M. Gaudif,
lu ; _ de phéuylhydraziiie sur les dérivés diazotés de la
nsraminobenzaldéhyde copules avec des acides naphtolsuifo-
niques (Conversion par), par M. J. Brandi, 236. — Frôlée.
Effets nouveaux sur tissus lisses ou laines, par M. G. Thes-
mnr et Baunann, 151 .
Indican (Sur 1'), par MM. A. Perrin et W. Bloxam, 116.
Indienne en Normandie (Siluation de l'industrie de 1'), 248.
Indigo sur les tis>us (Nule sur la fixation d'), par M. /'.
Wilhelm, 11. — Naturel et artificiel, 31. — (Fixation de 1'),
par vaporisage, document rétrospectif, par M. A. Bulard, 78.
— (Les récoltes d'), dans l'Inde, 128. — Cuvé, réservant une
surimpression enlevage sur le même fond (Enlev:iges-réserves
sur , par M. Kmchlin fr., 145. — Au moyen de l'hydrosulfite-
formaldéhyde (Enlevages sur), par M. Aubert, 146. — Dans
la plante « Gara » de la Sierra-Leone (Sur la présence de
I' , 248. (Voy. aussi Cuve, Gris, Bouges azoïques).
Indigoïde Sur les colorants d), par M. P. Friedlaender,
272.
Industrie cotonnière dans la Haute-Alsace (I'), 32.
Jaune au chromate de plomb sur rouge de paranitra-
niline, par M. E. Podreschelnikoff, 117. — (Projet de loi
pour interdire eu teinture le), 281. (Voy. aussi Teinture.)
Laine Contribution à l'étude delà), par M. J. Pokorny, 65.
(Affaiblissement de la), pendant 11 teinture, par M. V.
Kapff, 217. — (Teinture de la), par M. J. Pokorny, 274.
Leucoalizarine [1.2. Dioxyoxautlirauol] (Note sur la), par
M. E. Grandmougin, 44.
Lignocelluloses (Réactions colorées des), par MM. Cross,
Bevan el Briggs, 91. — (Sur une soi-disant nouvelle réaction
■ If- , par M. /;'. Grandmougin, 126.
Lin et du chanvre (Méthode pour distinguer les fibres du), par
M. T. Ilanauseek. 302.
Lumière (Prière d'exposer à la), par M. F. Berga, 288. —
Prii-re d'exposer à la . par la Société anonyme des produits
/■'. Rayer, 318. — Iles colorants (Recherches sur la solidité
à la), par M. A. Bolis, 289. (Voir aussi Aclinomélrie.)
Machines à imprimer supprimant l'emploi du doublier
i>\-lfine ili- l.i\ !-<■ el séchage sur mucliiue du coursier des),
rs, 367.
Matières colorantes sui les fibres végétales (Identification
' M. .1. Green, 11.— Nouvelle) dérivée de la uaph-
tylamine, par H. Z. Roussin, 36. — Nouvelle) dérivée de la
lamine ou de l'acide uaphtionique, par M. Z. Roussin,
lion di - .i Bomba.i 217.
Matières colorantes artificielles (Note déposée à l'Aca-
li 22 mars 1876 et relative à la produc-
. grand nombre dci, par M. Z. Roussin, 36. — (Sur
lifler les <■ noms commerciaux »
des . pi H. ■ . .. e 161.
Matières colorantes azoïques (Sur quelques points de
la découverte des), par M. L. Lefcvre, 33.
Matière colorante rouge (Procédé pour obtenir une uou-
velle) dérivée de la uaphtylamiue ou de l'acide naphtionique,
par M. 7.. Roussin, 35.
Mercerissge (Appareil pour délessiver les tissus pendant
te , par M. /'. Krais, 136. — (Récupération de la soude au),
par M. P. Krais, 274. — (Voy. Débouillage.)
Mercerisation (Estimation du degré de! des lilés de coton,
p.ir M. E. Knecht, 214.
Méthinammonium (Sur quelques colorants de), par
M. .1. Porai-Kosehitz, 124.
Monochloramine (Sur la) et l'hydrazine, par M. F. Ras-
rhiij, 85.
Mordançage (Les réactions colloïdales et le mécanisme du),
par M. ,/. L'irguier des Rancels, 193.
Mordants de chrome (Note sur les), p;ir M. E. Grandmou-
gin. 3.— D'alumine, de 1er et de chrome (Déshydratation des),
par M. /■'. Rinder, 178. — (Recherche méthodique sur les
doubles) obtenus par la superposition, deux à deux, de 18
mordants métalliques, par MM. .1. Scheurer et V. Silber-
ininii, 233 — (Emploi du chlorate de potasse dans la fixa-
tion des — de fer , par M. J. Depierre, 300. — (Fixage des).
Note sur la première application de psyrbromètre d'August,
par M. Lefèure, en 1S52, 300. — (Voy. Dégommage.)
Naphtindone (Voy. Bleu).
Naphtylamine (Voy. Matières colorante.*).
Nécrologie : Jean-Théodore Conpier, 192.
Noir animal [Décoloration parle), par M. E. Knecht, 88.
Noirs an soufre (Recherches sur le rendemeut des), par M.
Romolo Buratli, 105. — (Teinture des pièces de coton en),
par M. E. Jenlseh, 154.
Noir azoïque enluminé, par M. E. Juslin-Mueller, 7.
Noir d'aniline (Les récents travaux sur le) par M. E. Noel-
ting, 41. — (Nouvelles méthodes d'enlevages enluminés sur),
par MM. A. Dondain et G. Corhumel, 119. — (Enlevages
enluminés sur), par MM. A. Dondain et G. Corhumel, 119.
— Par teinture sur tissus de laine et tissus mixtes sur pied
de bleu au prussiate, par M. II. Schmid, 121. — (Réserves
azoïques et autres sous), par M. VV . Pluzanski, 150. —
(Procédé pour rendre les) inverdissables, par M. P. Jean-
maire, 154. — Iuverdissable, par M. F. Oswald, 155. —
(Reconstilution du), par M. F. Mardsen, 206. — (Sur le)
obtenu par le chlorhydrate d'aniline et l'acide tartrique, 212.
— (Procédé perfectionné pour produire le) sur les libres et
les tissus, par M. A. -G. Green, 228. — (Sur le produit secon-
daire violet rouge, formé dans la teiuture en), par M. E.
Bœltiger, 272.
Oxazine (Colorants d), par MM. B. Nietzki et V. Becker, 84.
Oxybenzoïque (Action du chlorure de diazouium sur l'acidep.),
par MM. E. Grandmougin et II. Freimann, 125.
Oxycellulose (Voy. Coton).
Paille (Filets à deux couleurs sur la), par M. //. Pearson,
274.
Paranitrotoluène (Action de la soude caustique sur le) et
ses dérivés, par MM. A. Green, A. Davies et /?. Itorsfall,
206.
Paratoluidine (Préparation de la) au moyeu de son hydrate,
par M../. Friswell, 220.
Phénol2-4-6 trisazobenzène (Sur le), par MM. E. Grand-
mougin et //. Freimann, 156.
Phénols (Constitution des sels des) et quiuuplitaléines, par
Mil. Green et King, 116.
Phénolisatines (Oxydation des), par MM. C. Liebermann et
N. Danaila, 84.
Poils et fourrures (La teinture des), par MM. F. Bellzer, 137,
164. — (Eludes sur le blauchimeut et la teinture des ), par
M. F.-J.-G. Bellzer, 20.
Porcelaine (Voy. Grès).
Pourpre antique (Colorant de la) dans le a Murex brandaris»,
par M. P. Friedlaender, 84.
Quinizarine (Note sur les produits de condensation de la),
avec les aminés aromatiques, par MM. E. Grandmougin, 37.
Quinophtaléines Voy. Phénols).
Rapport sur le travail de W. Pluzanski, par M. O.-F. Allis-
ton, 181. — Sur les travaux de MM. P. Jeanmaire et F.
Oswald, par M. //. Grosheintz, 155. — Sur les travaux de
MM. A. Dondain et J. Corhumel, par M. //. Schmid, 120.
— Sur le travail de il. W. Pluzanski, par il. //. Schmid, 160. .
— Sur le travail de il. L Bloch, par M. //. Grosheintz, 179. —
Sur le travail de Mil. Kœchlin fr., par il. L. Bloch, 115. —
TABLE DES NOMS D'AUTEURS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
379
Sur le travail de M. I. Pokoroy, par mm. /;'. Notlling et A.
Scheurer, 276 Voy, aussi Impression, Analyse). — Sur le
travail de H. .1. Braudt, |iar M. /;. Federmann, 237. (Voy.
aussi Colorants soufrés, Couleurs, Algol, Machines, Ré-
serves, Rouge). — Sur ie travail de M. Justiu-Mueller, par
M. R. Federmann, 149. — Sur le travail de M. G. Thesmai el
Baumaiiu, par M. H.Schmid, 151. — Sur le travail de M. .1.
Pokoruy, par M. .1. /.au, 181. — Sur le travail de M. .1.
Kœnigsberg, par MM. .1. Brandi et ./. Demanl, 276. — Sur
le travail de M. Ch. Suuder, par M. //. Sehmid, 121. — Sur
le "ii racheté deH.J. Romane par M. F.Blnder, 155. — Sur
le travail de MM. Et. Schweitxer et E. Ebersol, par M. (.'.
Faore, 182. — Sur le travail .le M. I'. Wil'ielm, par MM.
Favre et Scheurer, 184. — Sur les travaux 'le UM.
J. Frossard et II. Fleisher, par M. .1/. Ballegag, 147.
Réserve lilauche sou* bleu et violet alizarine vapeur, par
M. /.. Bloch, 179. — et versions colorées sous couleurs
diazolques, par H. W. Pluzanski, 180. - Blanches et coloriées
pou» couleurs au soufre, par M. t.'. Schwartz, 201. — (Pro-
duction Me blanches ou colorées sous noir d'aniline et rouge 'le
paraiiitraiiiiine, par M. ./. Kœnigsberg, 276.
Réserver Procédé pour) eu teinture les couleurs diverses sur
coton, par M. ./. Fothergill, 152.
Rongeant hydrosulfite anthraquinone Note sur le , par
M. Ch. Sunder, 120.
Rouge et rose Alizarine vapeur Impression de sur tissu
i préparé, par M. /'. Wiïhelm, 182.
Rouge andrinople Avivage dans l'eau sous haute pres-
sion du), pat m. ./.-./ Romann, 155.
Rouges azoïques Notes sur l'emploi de) dans la fabrica-
ti le l'article indigo rongé rouge et blanc, par MM. H.
Schweilzer et E. Ebersol, 182.
Rouge de paranitraniline plus solide au frottement Moyeu
■ le rendre le . par M. c. Kurz, 301.
Rouge thioindigo Sur le , par M. J. Rosenberg, 217. —
Enlevage sut au moyen du l'Iiydrosulfite-formaldébyde plus
Boude caustique, par MM. ./. Frossard et //. Fleisher, 147.
Salicylique Sur les diaio dérivés de l'acide . par MM. /;".
Grandmougin et //. Freimann, 121. — Note sur quel-
ques dérivés azoïques de l'acide . par MM. /;'. Grandmougin
et ./. Gaisan, 129.
Séchage Effets 'lu sur l'affinité du coton ordinaire et mer-
cerise pour les matières colorantes, par M. E. h'nechl, 211.
Soies Contribution aux méthodes pour caractériser les) du
Bombyx Norl, par M. le prof. <•. Gianoli, 108. IfOnitéde
la pour l'acide tannlque, par M. /'. Heermann, 213.
Soie artificielle. 248. — (l'r idé pour distinguai les diverses
«urtesde . 86. - Teiuture de la , pat m. /•;. Jenlsch, 162.—
Charge el lusolublligation 'le la , par M. A. Dubosc, 802. -
lucombustibilisation de lu mm dénitrée, par H. A Dubosc
.lu:'.
Stènosage des soles artificielles Le .par M X. Eschalier,2i9.
Sulfhydrates Sur quelques et suit Ifbydratei
colorantes, par m M . /.. Pelel et /.. Grand, iiô.
Sulfoxylate formaldéhyde Voy. Impression, Rouge
t udigo .
Tannique ac.) Voy. Soie).
Teinture .le la laine avec le | eau cristal Répartition de
l'acide -t .1'- ii base dans la . par M. /•:. Knechl, -T.— Con-
tribution a l'étude .le Lu. par M. /.. Pelel-Jolivel, 97. —
Adsorptioo .lu bleu de méthylène et du pooceau cristallisé
par diverses i,i s, par mm. /.. Pelel-Jolivel el Y. Ander
sen, 201. — sur la el l'impression du Japon, 228, — Con-
tribution a l'étude des phénomènes de mu l'absorption des
colorants acides et .lu tannin par la soie, par M. /'. Sisley,
225. — Documents pour servir a l'histoire de la mentalité
des députés .le la Nation française en l'an .1.- p
Proposlti le loi tendant a Interdire la teinture au rhro-
male.le plomb (jaune .le chrome .lu col d Botte, présen-
tée par M. Caxeneuve, député, a la séance du 12 Juin I
voyée Et la Commission d'hygièue publique , par M. /:'. Blon-
del, 281. — Procédé ■!.■ .. se.-, par mm. r. Farrell et C.
May, 2(i8. — Voy. aussi Bois, Noir, Poils
Tétraéthylthionine (Dérivés de la), par MM. H. Gnehm et
.1. Schindler, 207.
Tissus mixtes Voy. Analyse).
Tissus en Bulgarie (Le commerce des , 217.
Tri phénylméthane Hases des colorants du), par MM. /..
Noelling el K. Philtip, 221.
Ultraviolet Formation de colorants dans l . par M C
Schall, 221.
Vapori sage Aéromètre pour la détermination de l'air dans
les cuves de . Modifications de l'appareil primitif, par M. .1
Scheurer, 276.
Viscosité et signes électriques des solutions colorées et
autres, par M. C.Henry, lu.
II. — TABLE DES NOMS D'ÀDTEDRS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Alliston il. K. . Rapport sur le travail Pluzanski W. , 181.
Andersen N. Voy. Pf.let-Jolivkt .
Aubert K. . Enlevages sur indigo au moyeu de l'bydrosulBte-
lonnaldéliyde, 14ti.
Baliand A. et Luizet H. . Le chimiste '/.. Roussin, 63.
Battegay M. . Rapport sur les travaux Frossard J. et
Flrislli
II
I 17
Bayer Fried el Go . Prière d'exposer à la lumière, 348.
Becker Y. Voy. R. Nietzki, 84.
Beltzer Francis .I.-.I. . Etude sur le blanchiment et la tein-
ture .les poils et fourrures,20, — La teinture des poils el four-
rures, 137 et 104.
Bemberg J. . Nouveau composé de la cellulose, 92.
Berga l'r. . Prière d'exposer à la lumière, 288.
Berl E. et Klaye I'.. . Limites de la nitratiou de la cellulose
.t .le l'hydroceilulose, 117.
Bevan E. et Briggs J. Voy. C. Cross
Binder l*vii\ . Rapport sur le pli cacheté J.-J. Romann, 166.
— Déshydratât! les mordants d'alumine, de fer el de
chrome, 178.
— Favre et Scheurer. Rapport sur le travail .le Wilhelm
Paul . 184.
Binz A. et Marx T . Perfectionncmenl * la cave au sul-
fate de 1er. 164.
Bloch Léon). Réserve blanche bous bleu ■■! violet alizarine
vapeur, I7tf. — Rapport sur le travail Kœcblis frères),
115.
Blondel Emile). Documents pour servir à l'histoire I
t.diie des députés .!•■ la naii'ui française en l'an de grào
i .imi,!!!.. i de loi i '"ii .1 a interdire la teinture au
ebromate de plomb jaune de chrome du coton en Boite,
présentée par M. Caxeneuve, député, .. la séance du 12 juin
1908 renvoyée à la commission de l'hygiène publique),
281.
Bloxam W. Voy. A Perbik
Bodmer K. Voy. E. Grandmougw . 126,
Boettiger E. sur le produit secondaire violel rouge, formé
dans la teinture et d'aniline, 272.
Bolis Al.l.'i. Recherches sur la solidité à la lumière des colo-
r B, 289.
Brand Alphonse ci Demant Jule> . Rapport sur le tra-
vail J. Kœnigsberg, 276;
Brandt Jules Conversion par Impression, d.- phénylby-
draxlue sur les dérives diaxotés de la paraminobenxaldéhyde
copules avec des acides naphtolsulfooiques, 2:;.;.
Briggs J. Voy. Cross .
Bulard Ichille Fixation de l'indigo par vaporisage, docu
m. ut rétrospectif, 78.
Buratti Rumolo . Recherches sur le rendement des noirs au
i.'."..
Caberti 'd'.. -leur i.uinh et Délia Valle docteur M
l'emploi des couleurs Algol •■■ dans l'impression, 1.
Cannell Cain John . The Chemistry uf flic diazo com-
pounds, 221.
Capron Georges analyse du coton teint. Recherche de la
n.) du colorant analyse qualitative), 45, -
348.
Cazeneuve. Proposition d'- i"i lendanl a interdire la tein-
tureau chromate d.- plomb jaune de chrome du
Dotle, 281.
DES NOMS D'AUTEURS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Coffignier ,Ch. . Nouveau manuel des fabricants de couleurs,
Corhumel G. Voy. A. Poxdain .
Cross C . Bevan E. et Briggs J. . Réactions colorée? des
- m moyen
delap -.— Réactions de la cbloramioe sur les
ies : applications industrielle-
Danaila N. Voy. C Liebermann .
Davies \ • ; Horsfall R. Voy. A. Gf.een .
Dean et Tower. Dosage de la cellulose de bois par chlorura-
tioa, -
Délia Valle docteur Mario Voy. Caberti .
Depierre Joseph . Emploi du chlorate de potasse daus la
dation des mordants de fer. 3'-'.
Dondain V. et Corhumel C. . Sur quelques nouveaux
emplo s de potass on ou de sodium. 118.
relies méthodes d'enlevages enluminés sur noir d'ani-
line.119. — Bnlevages enluminés sur noir d'aniline, 119.
Donninelli leao Do cas d'affaiblissement du coton pendant
le flamba-'e. causé par la presen'-e de sels de magnésium
daus l'apprél d ■ -
Draeper W. P. . Thr Chemistry aud physics ofDyeing, 61.
Dubosc André . Charge et insolnbilisation de la soie artifi-
cielle. 302. — Incombustibilisation de la soie artificielle non
dénitn
Ebersol Eugène Voy. Etienne Schweitzei: .
Elbers W. . Sur le gris d'indigo, 212.
Erban [P. el Mebus \. . .Neutralisation de l'acide des so-
lutions de diaxoiques, 115.
Eschalier X. L' i - - - s artili-ielles. 2-49.
Farrell F. et May C. . Procédé de teinture a sec, S
et Howles F. . Pouvoir germioicide de la benzine de pé-
trole, .
Fauquet Daniel et Cie. Débouillage-mernertsage simaltanés
des Bbres v^rtales et en particulier du coton eu Bottes, de
Façon a combiner ces deux opérations en une seule. 211.
Favre Camille!. — Rapport sur le travail Sehweitzer Etiennei
et Ebersol (Eugène), 182. — Impression des colorants sou-
' -. 345.
Federmann René .Rapport sur le travail de Justin-Mueller.
149. — Rapport sur le travail de Brandt (Jules , 237.
Fleisher H. iVoy. J. Frossard).
Fothergill (J.). Procédé pour réserver en teiuture les couleurs
diverses sur coton, 152.
Franzen H. et Stieldorf [P. . Réduction des colorants
- par ITiydrosalfite de sodinm, 2<>6.
Frelmann H . Voy. E. Grandmoii.in .
Friedl A. . Weizmann C. et Wyler. Sur quelques flao-
- 116.
Friedlaender P. . Colorant de la pourpre antique dans le
« Murex bra: - - — Sur !es colorants d'indigoïde. 272.
Friswell I. Préparation de la paratoluidine au moyen de
son hydrate, --
Frossard J. el Fleisher H. . Enlevage sur rouge de
thioindigo au moyeu de lhydrosulfite-formaldéhyde, plus
caustique, 147.
Garçon Jules . Traité répertoire général des applications de
chimie, 31.
Gaudif [Martin. D.- l'application des noirs en impression sur
laiu - iv. • pour l'obtention les nuances - ma-
. 43. — De l'obtention des diverses uuances en impres-
■ i dite - i;eux . 107.
Gionali prof. G. ■ Contribution aux méthodes pour caracle-
i do G ml u Mon, 103.
Gnehm R .t Schindler A. . DeriNes de la tétraéthylthio-
ninf
— et Schœnholzer A. . Dérivés des benzvlaniliues alkvlers,
Goldsmith J.). Sur le celluloïd -
Grand L.> Voy. L. Pelet .
Grandmougin F.. . Note sur les mordants de ebrome. 3. —
- produits de condensation de la quinizarine avec
les aminés aromatiqrj - '. — Soi : - i -tal nouvelle
réad lluloses. 126. — Note sur la leuco-aliza-
rin- ithranol, 44.
— et Freimann i dérivés de l'acide salicy-
lique, 124. — Action du chlorure de diazoniutn sur l'acide
lue, 125. — Sur le phénol 2-4-6 trisazobeazène,
i
Grandmougin rt Bodmer E. . Condensation des colorants
.]>- galloeyanîni - s corps aminés, 126.
— et Guisan (Julien). Note sur quelques dérivés azoïques de
l'acide salicylique. 129.
Green [A. . Identification d*s matières colorantes sur les fibres
-. 11. — Identification des colorants sur les fibres
animale-. 68. — Procède perfectionné pour produire le noir
d'aniline sur ies fibrrs et les tissus _.-
— et King. Constitution des sels des phénols et quinopbta-
-. 116.
— Davies A. et Horslall R .). Action de la soude caustique
=nr le parauitrotoluene et se* dérives, 2"ô.
Grosheintz H. Rapport sur 1rs travaux Jeanmaire
0-wald F. . 155. — Rapport sur le travail Bloch L
179.
Guisan (Julien Voy. E. Guandhodcdi).
Hanauseck T. . Méthode pour distinguer les libres du lin et
du chanvr. .
flaatzsch A. el Hilscher (F.). Sur les sels jaunes el vio-
I amin>ai 'iqu- ■ !
Heermann P.). .Affinité de la soie pour l'acide tauuique.
213.
Henry Charles . Viscosités et signes électriques drs solutions
colorées et autres. 4".
Hilscher F. V y. a. Bahtzscb .
Hoffmeister C. . Equivalent d'hydrazine des fibres. 213.
Horslall I'.. Voy. A. Greeh .
Howles F. Voy. Faeeell .
Jean Ferdinand . Essai d.- l'éryibrosine. Dosage de l'iode et
du chlore en combinaison organique, 2.
Jeanmaire P.). Procédé pour reudre les noirs d'aniline iu-
verdi = sablrs. 154.
Jentsch E. . Teiuture de la soie artificielle. 152. — Teinture
•i-s pièces de coton eu uoir au soufre. 154.
Kapff V. . AtfaiMissement de la laine pendant la teinture,
217.
Kauller F. et Suchanneck. Mésodérivés de l'anthra' tur.
115.
King Voy. Greed .
KlayeR. Voy. E. Berl .
Knaggs A. . Détermination du coton mercerisé et de i'oxy-
cellulose, 215.
Knecht E. . Répartition de l'acide et de la base dans la
t-inture de la laine avec le poneeau cristal. S7. — Décolora-
tion par le noir animal. B8. — Etfets du séchage sur l'affinité
du coton ordinaire et mercerisé pour les matières colorantes.
211. — Estimalion du degré de mercerisation des tilrs de
coton. 214. — Détermination du coton mercerisé. 214. — D • -
volGDBétrique des chlorates. î ■
Kœchlin Frères). Euleva-res-réserves sur indigo cuvé, réser-
vant une surimpression enlevage sur le même fond, 145.
Kœnigsberg J. . Production de réserves blanches ou colo-
- - os noir d'aniline et rouge de paranitraniline. 270.
Kostanecki S. de Voy. Zwateb .
Krais P. . Appareil ponr délessiver les tissns pendant le
r..ercerisaî:e. 136. — Récupération de la soude au merceri-
= a--~. 274.
Kurz Camille . Moyen de rendre le rouge de paranitraniline
plus solide an frottement, 301.
Larguier des Bancels J. . Les réactions colloïdales et le
nircanisme du mordauçage. 193.
Lau A. . Rapport sur le travail Pokorny Joseph , 181.
Lecomte D. . Méthode d'analyse des tissus mixtes. 302.
Lefèvre. Fixage des mordants. Note sur la première applica-
tion du psychrometre d'AugUSt en 1S52. 3O0.
Lefèvre Léon . Sor quelques points de 1 historique de la
découverte des matières colorantes azoïques. 33. — Sur l'uti-
lité d'unifier et de simplifier les ■ noms commerciaux »
des matières colorantes artificielles. 161. — Grès et porcelai-
nes pour l'industrie chimique, 361.
Lichtenstein L. . Colorants azoïques sur la fibre. 36-.
Liebermann C. ri Danaila N. . Oxydation des phéuol-
l'.l! r
Lloyd S.). Constitution de l'acide gallotannique. 269.
Luizet D. Voy. A. Balland .
Mardsen F. . Reconstitution du noir d'aniline, 206.
Marx T. Voy. Bi.nz .
May C. ■ Voy. F. Farrell .
Mebus A. . Voy. Ebban .
TABLE GENERALE DES COULEURS DONT IL EST EA1T MENTION
38i
Minaieff W. .Acti le divers réactifssurla fibre du cotnn,213.
Mohlau 11. . Constitution ri synthèse <lrs eolnraute nu Bonfre
des dérivés de la diphénylamine, M. — Sur les colorants |
rdants, 8fi.
Mueller-Justin (Ed.). Noiraxoîque enluminé, 7. - Bnlevagea
colorés au sull'oxylate-forinaldêliyde, av«c colorauts briques
sur Couds azo'fques, 1 is. — Bleus ronces obtenus |iar c bi-
nai* !•• iiipiihnl iivec de l'aliziriuo, 230. — Guvh d'm-
dign au sulfate de fer el a la chaux addiliunn l'aliiririne,
asb.
Neumann lî. Voy. I. Posi
Nietzki lî. et Becker V. . Colorants d'oxazlne, 81.
Noelting E . L>> réeen s irivain sur le mur d'aniline, 11.
— el Phillip t.). Bises ilescol oraots du triphéuylméthane,2Sl.
— fl Schearer \ibeit . Rapport sur le travail Ju&eph Po-
korny, 278.
Oswaldtt'. . Noir d'aniline inverdissable, 166.
Pearson II. . Effets à deux couleurs sur la paille, 274.
Pelet I.. el Grand l.. . Sur quelques Bulfhydratea el buI-
[•isulfliydrates de hases colorantes, 146.
Pelet-Jolivet !.. . Contribution a l'étude de la teinture, 97.
— et Andersen N. . Adsorption • 1 1 1 bleu de inélb\leue et du
ponceau cristallisé pai diverses laines, SOI.
I-errin \.1 el Bloxam W . I. Sur lin.li.au, 116.
Philhp i\. (Voy. F.. Noelting).
Pluzanski W. . Réserves azoïques H autres Roua nojr d'ani-
line, lôO. — Réserves el conversions colorera soua couleurs
riiazolques, 180.
Podreschetnikoff E. . Jaune an cliromate de plomb sur
muge .1.. parauilrauiliue, 117.
Pokorny Josepli . Contribution à l'étude de la laine, <;.">. —
Effets fuucéa de conversion sur Qauelle priattée, obtenus eu
imprimant nu dessin, une couleur à fond avec une couleur
basique contenant nu excès de t. in, et surinipi imant avec un
.. .I.ii.iul acide. Effets clairs obtenus par le même procédé,
181. — Teinture de la laine, 2/4.
Porai-Koschitz A. . Sur quelques colorants de méthioam-
...... ..uni. 124.
Post I. et Neumann R.). Traité compbl d'analyse chimi-
que appliquée aux essais industriels, :42, 311.
RaschigK. . Sur la inonocbloramiue el l'iiydrazine, 86.
Romann (J.-J. . Avivage dans l'eau, sous liante pression, du
ruiige andriuople, 166.
Bosenberg J.|. Sur le rouge tbioindigo, 217.
Roussin /.. . Nouvelle matière colorante, dérivée de la naph-
lylamine ou de l'aride uapbtioniipie, 36. — Procédé pour
uliteuir une nouvelle matière colorante rouge dérivée de la
oaphtylamine nu de l'acide napbti |oe, 36. — Note déposée
a l'Académie .les sriences le 22 mars 1876 et relative a la
production d'un grand nombre 'le maliens rolorautes artifi-
cielles, 36. — Nouvelle matière coloraute dérivée de la uaph-
tylamine, 36.
Schall (.C). Formation de colorants dans l'ultra-violet, 221.
Schaposchnikoff W. . Nouvelle méthode de préparation
de l'.iiophéuiue, 125.
Scheurer Albert . Aéromètre pour la détermination de l'air
dans les cuves de vapurisage. Modifications de l'appareil pri-
mitif,
76.
— Schœn i", uni II.
quée ■' lainesurede
et Wild Eugène . Artinnmétrie appli-
résislauce .les couleurs .i la lumière, !-'-'.
Scheurer el Silbermann N ictor . Etude sur le dégomninge
sinuill ■ .le 18 mordants métalliques, 237. Recherche
méthodique sur les mordants doublée obtenus par la superpo-
sil I.iiv .i deux de 18 mordante métalliques, 239.
— el Vernet Alfred . Eau oxygénée el bioxyde de magné-
sium obtenus p. n la réacti lu bioxyde de ludi sui le
sulfate de magnésium, 870. — Kau oxygénée. S Ii
les tiSSUS île ."ton, .le lai I .le -oie, 271.
Schindler. L'azote dana le coton d'Egypte, 216,
Schindler A. Voy. R. Gni bm).
Schmid II. . Rapport sut les travaux de l I in \. et
Coibumel (G.), 120. — Rapport sur le travail Suudei Ch.),
121. — Noir d'aniline par teinture sur tissus de laine el tissus
mixtes biii pied de bleu au prusaiate, 121. — Rapport sur le
liavuil Pluzauslti W.), 160. -- Rapport sur le travail Thés
m. n- ei Baumanu G.), 161 .
Schœn (Cumin, et Wild Eugène) Voy. Albert Scheurer).
Schoenholzer (A.) Voy. Il Gnehh .
Schwalbe (C.). Sur l.s liydrocelluloses, 86. — Dot
I . .m d'hydratation dana les celluloses, 298.
Schwartz Charles . Réserves blanches elcol les soua cou-
leurs au soufre, 201.
Schwarz il1. . Carbonisation des chiffons, 216.
Schweitzer (Etienue) el Ebersol (Eugène . Noies sut l'em-
ploi .le rouges ozolques dana la fttbi icalî le l'arlii le indigo
rnnae, rouge et hlauc, 182.
Silbermann |\'ii loi (\ oy. Albert Scheurer).
Sisley P.). Contribution -i l'étude des phénomènes de tein-
iiin -m i absorption di - colorauls acides el .lu tannin pu la
Société industrielle de Mulhouse. Séa s des 6 no-
vembre 19(.7, l'.'.: .". .le. .n.l.i. 1907, 26; 8jauvier 1908, 82;
.". t. vu. i 1908, 111; l mars 1908, 113; b avril 1908 176;
('.mai 1908, 177; 3 juin 1908, 206; 1" juillet 1908, 238;2sep-
tembie 1908, 293.
Société industrielle de Rouen 16 octobre
1<J07,25; 22 décembre 1107,58; 13 mars 1908, p. 144; 10 avril
1608, 170; 8 mai 1908, 206; 12 juin 1908, 233; 21 juillet 1908,
269.
Suchanneck Voy. Kaufler).
Sunder Ch. . Note But le rongeant hydrosulfite antbraqui-
iKiiic, 120.
Thesmar et Baumann G. .Impressions Ir.'.lées. Effets non.
beaux sur tissus liasea ou Inluéa, 151,
Tcwer \ oy. Ih:.vn .
"Vernet Alfred . (Vny. Albert Si un ta e . 270.
Vieweg W. . Action de la le caustique sut la cellulose,
85. - Sur les coustantes de la cellulose, 397.
Wsnder K. . Impression île- colorants au soufre, 150.
"Weizmann C. .1 Wyler Voy. Prield).
Werner A. . Théorie .les colorauts pour moulant 300.
■Wild Eugèue Voy. Ubert Scheurer).
Wilhelm Paul). Note sui la libation d'indigo sur les tissna,
II. — Impression de rouge et ruse alizarluc vapeur sui i.ssu
non préparé, 182.
Wilson G. -B). Air-Conditioning, 224.
■Wyler (Voy. A. ITiikdl).
Zacharias Procopios. Die Théorie derfarbe Vorgange, 311.
Z-wayer iF.i et Kostanecki S. de). Ponction du double
chu pbore CO C=C, 294.
III. — TABLE GENERALE DES CODLEORS
dont il est fait mention, avec indication des échantillons.
Alizarine astrol '.'// . ieh. n° p5.
Anthracyanine BL By.],érh.
n' 78
— DL By 144
— FL Bg. , ieh. n' 77 ... . 144
— 3FL By.], ieh. n- 76 . . .
Anthraflavone G en pâte B.
Azo-violet à 1 acide A2B By. .
éch. n° / 14
Benzo brun 3GC [By. . ieh.
n' 90
144
144
201
174
Benzo brun HC ïBy.], éch.
n'i63 292
— écarlate solide 7BS [By.],
V t58 298
— - — 4BA [By.], éeh. n' 74. 144
— — — 8BA fcty.i éch. n" 72. 144
— rouge 12B [By.],ieh.n' tôt. 292
Bleu à l'acide brillant A By.
ivh. n- 1J6 '. . 2:42
- — V [By? S32
— algol [By.], éch. n" 3 el 4 . 1
Bleu algol CF pâle By. ■ ieh.
n- 27 33
— — 3G By. . ieh. n 16. . . 23
— au soufre 6G extra I
145 268
— bengale diamine G [C],
éch. n° 53 82
_ _ r c.], ieh. n° 54 . . . B2
— brillant solide 2G By.], rrh.
n" 170 et 171 2SS
— — B [By.], éch. n" 1 38 cl 169 288
3&2
TABLE GENERALE DES COULEURS
Bien cita 2BD avec réserves
blanche et colorée, éch.
: 301
— — 2B /. <:: 110
— — 2bd /. ■:.; 110
— diaminogène NB diazoté
et copule avec i-naphtol .
— immédiat direct 2B extra
concentré [C. . e:h. n- 82. . 172
— 4B [Cl, éch.
rf 81 172
— marine pour laine HB By.'. 269
— — thion U h'.'. 'éch. rf 1Q2. 370
— naphtogène 6R diazoté et
développé au i-naphtol
85
— naphtol B S
— — 2R . ■ i> i53 . . 169
— solide brillant B [Bg. ■ éch.
144
— — — 2G n'
....... 144, 174
— — pour coton TAi [If.],
éch. n- i55 . 2*.'2
— — — - TA11 [M. . éch.
n' 156 292
— — — — TA v M., éch.
rf i5- 2iJ2
— thiogène BD M. . éch.n' 22. 52
— thion B K. . éch. n" rgt . . 370
— thioxine foncé B [<
233
— triazol 2R 0. éch. n' 44 . 81
Bordeaux ciba B /. C], éch.
/]• 188 ......... 369
Bronze thiogène G M.', éch.
. . . Bl
Brun au chromate anthracène
3G p6 .... 53
— — — EB C. r:h. rf 3o. . 53
— bronze diamine PE [C],
éch. rf ig6 370
— jaune katiguène 5G extra
. . . 2'">!>
— — — O extra [By.'. éch.
n' 86 . . 173
— — — R extra By.'. éch.
n' 88 173
— — thiogène OB conc. W.\
. sa
— olive métachrome G en
-_.... 53
— para SC [I •; -.;. éch. n' 60. . 109
— pyrol foncé B ' L. , éch.
rf 80 . . . 144
— thiogène SD imprimé .V.',
éch. n' 2 : 52
— thioxine 5G 0 .'_. i h.rf i33. 231
— solide diamine G
n' 11 23
— — — R C.éch.rf 11 . . 23
— zambèze 4R diazoté et dé-
veloppé au ^-naphtor.4.', éch.
rf i3 . . ' 23
— — — à la toluylène
diamine A. '. éch. n' 14 . . 23
— violet thion R K. , éeh.
.... 370
Cachou thiophor G J.~. éch.
n* '97 . . 370
— — R J. . éch. rf 198 ... 370
— thion R
— — 2R .4. . . 370
Cyanine acide B .1. .éch. n' ^
— — BD
BF . . 23
— — G .23
— — GD
— - GF .23
•
Cyanine thiogène GD conc.
imprimé [M.], éeh. n- 22 . . 52
Diazo écarlate brillant 5BL
extra traité au développa-
teur A [Bg.], éch. rf ~3. . . 144
— — — PR extra '£,'■;. ". éch.
n'160 292
— géranine B extra By.'.éch.
n° i5g 893
Ecarlate solide diamine 2G
. - - Bl
— — — ABU : . éch. n' 38. 81
— — — 8BN C. . éch. n' 3g. 81
— — — 6BS [C], éch. n' 40 . 81
Gallo bleu marine RD conc.
en pâte Bg.\. éch. ri' 58 . . 108
— violet D en pâte Bu.', éch.
-. -- 10*
Gris algol _Bu.~. éch. n' 3 . . . 1
— solide diamine BN C.\
éch. n' 1 35 232
Indanthrène SC en pâle B. .
éch. n' 16 . 21
— cuivre R B. . éch. n' 1 1 r . 204
— orangé RT pâte ~£ ], éch.
n' 112 . . . 201
Indigo katignène CLG extra
éch. rf 83 172
— pur synthétique, ch. -. - ~.
- 255
— — — dibromé. éch. : * 74
" 2^
— thioxine B 0 .". éch. rf i3y. 232
Indocyanine 2RF [A.], éch.
' ; 82
Indo gène immédiat GCL avec
réserve blanche et colorée,
Indone immédiat 3BN avec
réserves blanches et colorées,
éch. n"5 ii3 et 124 . . . . 201
Jaune au soufre extra 'A.\éch.
.... SO
— chloramineC ' Bj .' èch.rf 1 5o 2lî9
— — RC
— dalizarine KR M.', éch.
rf 148 . . . 25S
— — V.". nuancé à la rhoda-
mine G. ~:h. n- 14? .... 268
— foulon GA [A.], éeh. rf 34 . 60
— lumière 2G [Bg.], éch.
. . . .... . . 143
— quinoline N extra
éch. n' 14g
— — — — concentré
• - suif une R By.'. éch. rf 6g . 143
— — 5G l ..éch. n* 110 . . 143
— sur mordant CT en poudre
h. rf 107 204
— — — GGT en poudre B. .
éch. n' 108
— triazol solide G 0.], éch.
- 232
Khaki immédiat G [C], éch.
rf P7 "... 174
— — — traité par les sels
métalliques, éch. n' g8 . . . 174
— — D [C. . éch. rf gg . . . 174
— — — traité par les sels mé-
talliques 174
— thiogène O avec réserve co-
lo:ée. éch. n' 11g 2 1
Lanafuchine BBS C. . éch.
......... 2'-.-
Noir à 1 acide solide BG [If.],
. ...
— alphanol R [C], éch. n- 87 . 172
— — BG . k. -.- 85 . . . 172
Noir amino 3B. éch. «• $7. . . 109
— — 10BO : .. n' 68. . . . 109
— — T, éeh. rf 66 109
— anthracène au chrome
PPN extra [C], éch. rf 8g . 173
— azo-mérinos BN [C], éch.
rf loi 174
— — — 3BN C'.éch. n- io3. 174
— — — 6B N C'.éch. rf io5. 174
— carbone B. avec réserve co-
lorée, éch. rf 1 20 201
— carbone immédiat B avec
réserve blanche, éch. rf : 2 - . I
— — — 6B avec re-
blanche et colorée, éch. n*
128 201
— bleu naphtol BN [C], éeh.
rf 167 2.-3
— d alizarine solide SP. pâte
et poudre By. . éch. rf 61 . 109
— oxydiaminogène OB
éch. rf 7 7
— — OT [Cl éeh. n- » . . . T
— noir katiguène B By.'. éch.
n° 106 175
— — — T3B -; 106. 175
— pour mi laine G ,By. . éch
rf 104 175
— — — N By.'. éch. rf i54 . 2*3
— Pluton B3 extra By.'. éch.
if 166 293
— — pour foulon B By.'. éch.
-
— solide diamine X [C], éch.
n° 2g 53
— — à 1 acide 3B [If.], éch.
rf 118 305
— — — R M. . éch. a
— — — T [If.] -
— sulfocyanine BR By.'. éch.
rf i3g . . . 232
— — 4B 2H2
— thiogène M liquide 'U\.
éch. rf 56 2
— — — — sur laine renais-
sance, éch. rf 64 11
— — — — [lf-1 éch. rf 102. 175
— — HD conc. imprimé .V. .
éch. n" 21 52
— — 6BV liq . éch. rf 3t . . 53
— — 4B liq.. -.. rf 32 . . . 53
Olive thiogène B [M.], éch.
-' '. . . . L'i
— — G [If.], éch. rf 116 . . . 21.14
Orangé RO t 143
— lumière solide G By. . . 143
Rhodamine 6G M.) -'-.-'. 35
— — extra [M.], éeh. n
— 6GD V :. rf 36 . . .
— — extra .»/.;. éch. rf 36. . 80
Rouge à 1 acide EBB L. . éch.
- - : 14 1
— algol B. pâte By.'. éch. rf 1.
2 et 28. ....... 1. 23
— ciba G /. C.;. éch. rf igo .
— d anthracène à l'acide G
By. . éch. rf 06 174
— 3B[1 ... 174
Ultra-violet LGP - h. rf*
176 et .-77 2i>3
Vert algol B. paie
rf* 6 et 25 . . . .'. . 1. 23
— d' alizarine cyanine 3G By.'
;_: 174
— dianile BN M . éeh. rf 41. 81
— — 2BN If. . éch. n°42 . . 81
— — GN V. -1
— — immédiat brillant G
extra Z. éch.rf ij. ... 21
TABLE GÉNÉRALE DES BREVETS ACCORDES : A, PAR NM
B, PAR NOMS D'AUTEURS 383
Vert katiguène 2B [By.], éch.
n° 162 292
— nitrazol diamine G [D.],éch.
n° 12g.
— purbrQlantG[By.],tch.n<>84 172
— olive immédiat GG C.],éch.
11" 62 109
— solide pour impression
\By.\,éch. n° 5g 109
VertthiogèneG M.], éch. n" 18. 24
— — GL avec réserves bl:\nche
et colorée, éch. n" 1 25 el
126 201
— triazol G [".!, éch. n" 47 . . 81
Violanthrène extra on pôle R
B. , éch.n' 20 26
Violet acide à l'éthyle S4B
B. . éch. n" n3 2W
Violet cibaB l.C. .,■,■/,.„>■- 1 87 el
jXg 368
— — R (/. C. . éch. n- 18g . . 369
— oxydiamine BF [C], éch.
n" 1 gg et 200 370
— — — diazoté et dévelop-
pé au [î-naphtol. éch. n" 200. 370
— triazol BN 0.], ich. n» 43 . 81
— Victoria4BS By.].i :.7i.n" gi. 174
IV. — TABLE GÉNÉRALE DES BREVETS ACCORDÉS
Brevets français
.;:■.:;- : , -.', ;s
3iJ3i86
349531/7697
349T.3i/8847
349566 5718
350981/7967
350981/8OI9
350981/8425
354273 7684
356176
3S6187
36i3i3
36i322
36i3-y 8292
36i393 58oi
36i3g7/58o2
361-449
361481 8040
30iC.4y 58-8
36l686
364965 7788
36Si33/78o6
3686os 756g
368876
370070 7912
371742
372671'. 8784
373371
374370
874724 8l22
374418/9207
?750O7
375007 7938
375o56
375291/7750
3753i4
3753i4 7612
3753l', 78;,
3755i4 8817
375514 8821
375514 8876
31
62
29
244
30
28
28
29
56
188
244
372
371
372
372
66
372
30
55
66
243
243
:;, 16
376555 7908
376578/9194
37711 ••',
377130
377212
377216
377216/7674
377288
377311
377381
377382
377533
377540
377866
37S143
378220
378274
378276
378373
378386
378655
3786s,,
3786S4
378729
378785
378826
378856
378923
379000
379< '34
379041
3/9299
3794i4
379416
379438
379084
379684 8S87
379593
379687
379694
3797i5
372
29
28
242
28
28
28
29
29
28
303
28
28
28
31
31
29
31
A. —
Par numéros.
B. F.
B. V.
B. F
II. F
37H7Gl
57
381939
128
38', ',18
186
: 86458
307
379830
51
381941
126
384425
186
38655a
211
379935
57
381943
126
384453
187
386599
211
379949
54
382001
127
38446g
187
3866i 16
244
379960
67
38 ■'••7.'
127
884471
18,;
386627
242
379985
64
382335
223
384532
186
386719
242
379992
95
382339
166
3846o6
186
581,8, ;,
246
379998
56
382348
190
384641
185
38684i
243
379999
66
382357
156
384798
189
386847
243
38oo53
:.i
382412
157
58',8-1
1 86
386858
243
380121
54
382658
158
384866
187
386928
242
380175
55
382770
159
384979
1 86
387053
242
380176
66
882787
156
383,.',',
180
387068
307
38oi 76 8499
186
38-85,,
158
385o87
188
387081
242
380197
54
382884
igo
385i7g
1 83
387120
213
38o3o6
60
382920
157
385 180
185
3.87 , 7. ,
241
38o5i3
56
38:;;,,,,,
157
385259
222
387178
244
38o54o
55
383o33
156
38534i
185
387245
242
380671
95
383075
191
385352
185
387268
243
380671 8566
188
383i28
157
383358
186
3873o3
241
380673
55
388169
157
383364
223
387327
212
380701
57
383 181
157
385365
18?
387516
3U7
5,8,,83i',
94
383219
191
385497
3U6
38753g
279
38,,86',
93
383286
168
385570
242
387541
278
38,,887
96
383419
157
3856 •:;
215
387621
309
38ll07
126
3835i5
157 '
385673
243
387627
305
38i 206
127
383533
160
3856t5
211
38781g
279
3,8,-0',
126
383557
157
3858g2
246
388019
309
38i2o5
126
38355S
167
385920
2U
388 ,o5
2811
381214
127
383541
160
385g44
246
388167
279
38i23o
127
383586
221
383.,, ,:,
311
38- | 87
305
381245
127
383636
158
386o65
246
388188
280
38 1279
128
383744
185
38,'„,i',r,
245
38897g
279
38l373
128
383747
185
386069
306
58853',
280
38 1 386
127
3838.,..
185
38,; 101
242
588'/,.
306
38i43o
127
38::,,-7
187
3863 16
242
388',:,',
279
38i4g5
372
383941
223
386317
241
38853g
280
38i567
126
384343
187
38633g
Si 1
38876g
376
381608
127
384344
187
386357
308
588,,,:,
371
38 i783
372
38438i
1S7
38636i
246
389284
371
B.
Par noms d'auteurs.
Act. Gesell.
fur
Uii-
lin fabrikation
B. F. 349566 .
718
55
36i44g
55
377212
242
377866
28
3794i6
56
379919
54
38ia3o
127
38i373
128
38i94i
12,;
385673
243
386101
242
3863i6
242
38671g
242
386847
243
b. F. 387120 243
887170 241
387268 213
588,88 280
.1,7. Gesell. fur bunt-
papier und /., im-
fabrication.
B 1 . 383,,,,.. 311
Asher ('/'. .
B 1 . 356176 96
Athwell (II. et C'1 |.
n. f. 382770 159
Badische .1 n ilin u nd
Soda fabrik.
D. F. 34g53l/76g7 29
349531 8847
244
354273/7684
28
370070 7912
56
371742
186
377533
29
378274
28
379034
29
379',' '.
66
379584
.„;
379584 8387
157
381107
126
38-88',
190
383286
158
160
38447'
186
583, ,',',
186
B. F. 386606 'Il
1 82348 190
5875.,:; 241
387516 307
Boyeux (/.).
d. f. 383 191
387541 278
Baekehmd(L.-U.).
383219 191
Biirmcinn.
B. F. 386627 212
n. p. 378680 31
Baudot ,
Camvi ett" <\. Pages).
B. F. 384866 187
Bayer A- Fabbhi, f.
Cuber ti.
11. p. 3887G9 376
U. /. Bayer\ .
Béer (H.).
Cassella{Léopotd&,0'i.
b. p. 36i3i3 66
B. 1 . 37872g 61
Boeters (voir Wolffeh-
36i393 3-1
361 3, ,7 58.,
Ml. IV.
375..5I',
Bouta (L.-A.-E.).
379999
TABLE GÉNÉRALE DES BREVETS ACCORDES
305
Il (ff.).
30
..:
og{P.).
b. F. :;; "
FabriK Gries-
li im Elektruu.
b.f. 38 185
280
i . i . '■'•-'
375007 7938
Bô
127
241
Consortium fur Elek-
trochemische-inius-
trie.
1 . 1 . 38 1430 127
Crtpin{H.-F.-G. .
b. f. 384455 187
Drj-y(J.-A.).
b.f. 386458 307
V.)et H ong(P.)
v. ClUYT J. .
Diamant \H.\. loi si)
(P.), Champin (ff.).
n. f.3;Si43 303
Dttzlfr (G.) (v. Fol-
let P.).
Dreyfus |C).
b. F. 3:8856 28
Dydyntki (H.).
b.f. 37?3;3 31
Durand et Huguenin.
r. F. 377025 ' 2:1
37728S 30
37K923 29
371.1761 .">7
38o5i3 56
380701 57
Elektrochem ische-
werke.
p.. \ . 38 127
Ennetharlt (II.) et
Heyersmann iH.).
I83i8i 157
£11 /lis, he fVollenvaren
ilanufaetur Oldroyd
S HlakeUy.
B. F. 33383f.V638 31
Erfer(rF.).
B.F. 38 30S
Esrhalier.
n. r. 374724 8iaa 372
Fab. Ùaloite de Prod.
Chim.
B. P. 38 244
Fab. de prod. chim.
ci dev. Sandoz.
223
242
242
Farben f. v. h . Bayer.
b. f. 3fi8i33 78
88
-S 24 4
377381 2M
28
378220 2-
380175 55
380176
76 B495 I8fi
380197 •*''
3 -'o54o
38i2i4 127
- - 128
157
157
383OO0 1S7
157
3S3i6<) 157
384425 185
186
245
3SS944 245
245
386o66 245
386599 241
3868i4 215
279
388i67 279
388454 279
38853g 280
F.irlnvcrke (v. I.OCJBS,
Brlhinc et Meîster).
B. F. 36l322 56
3Ki48i/8o4o 56
36i64g 58a8
3i',if,M-, 57
377 i3o 28
377540 29
38oo53 54
380673 55
157
383744 185
- - 1H7
3S4343 187
3s',3m 187
3844i8 1-6
38453a 1 se,
3S4Go6 1S6
385497 30fi
385Ô7I 1 242
385675 241
386317 '-+*
387178 244
387827 242
Faure A.).
b. f. 383856 221
Feige (A. 1 (v. Yerlev).
Feurlein (C).
B.F. 3S38go 185
Fleisrher (B.).
b. f. 38o856 94
Folb't {P.) et Ditzler
(G.).
B. F 3- l.>8
Forai et Cic J. .
B. F. 3:s 84 60
G 'iyy.
34979 W
Gossler (L.-E.).
B. 1 >- 305
Gotttieb (R.).
b.f. 378 31
(.' ay (H.). Kenymi (J.-
A. ,Sykes{J.-fV.).
B. F. 388oig 30!'
Green (A.-G.).
b. f. 38636i 246
Guadagni{G.).
b f. 38633g 394
Guosro(A .) &Jerôn>eB. )
b. k. 379998 55
Gvyot (il.-J.-C.-A.).
B. F. 379438 f.S
Halle [A.] et 0e.
B. F. 379694 58
lliimp/i et C".
n. f. 3S394i 223
Imbert ((..).
B. F. 379830 54
Ind. chim. (v. Soc. p.
l'ihd. chim.!.
Juger (Cl.
b. f.383;4; 185
Jen'ime (y. Gdasco A. .
halle [A. et 0e).
b. f. 38i386 127
Kapff (S. -von .
B. F. 38265S 158
KircbJwf (R.).
B. F. 378826 30
Knotl et Cie.
B. F. 376578 9194 372
383636 " ' 158
Koch (F.).
B.F. 377311 28
lecœur (A.).
b. F. 381939 128
Lederer
b. f. 374370 371
Legrand (L.).
B. F. 37S785 62
Legrand 1.4..- 4.).
B. F. 3^3541 160
Leyknm Josefsthal a.
g. fur Papier und
Druckind.
B. F. 343l86 62
Lemoutt (P.\.
B. F. 388187 305
L'Huillier{H.).
b. f. 350981/7967 58
850981/8019 93
850981/8425 188
Lingner |A'.-A.).
b. f. 387081 242
Lyncke.
b. f. 388915 371
Mascclli (L.).
B. F. 3S0671 95
1 f. 380671 8566 188
384798 189
M 1 c h i n en f 1 h r ik H .
Krœnerk.
b. 1 . 38o3oti 6 1
Meister (y. Kakb (.
Mei-ter, e>c t.
Sewbery {J. il .).
n. F. 379593 6<
Ob^rmaier J.-U. .
B. F. 356l87 69
Quern (l.-D.).
B. F. 381783 372
Raschig | *•'.).
B. F. 3S»357 156
ReinhaU {F.).
n. p 3;^ -. 28
Reinhald(Ç.)&Palm{C.)
B. F. 368876 29
I! ithemnnn \0.).
b. f. 385623 245
Hmiilly (D.).
B. F. 380887 96
S m do:- (Toir Fab. de
FROD. fHlM. CI-DEV.).
S hlèsiscfu: Tûrkisr-
chrutfàrberei.
b. 1 38446g 187
Schmiti [À. et C'*).
B. F. 3;67>55 7908 58
3s3',i9 ' 157
3B534i 185
38535a 185
387053 242
Schneider iP.i.
B. F. 3SS087 1*8
Schubert (C.-A.) et
Saher (F.-B.l.
b. f. 3870S8 307
Seslier ( .1/. 1 .
b. f. 379960 57
iruc. Anon. des prod.
chim. et nwt.color.de
Saint-Denis.
B. F. 38i6o8 127
Société des brevets Cor-
ron .
B. P. 3744l8 9207 372
Société de tenture et
d'impression,G<iytlet,
Gi ulois Pn euma-
tique
b. f. 375291 7750 30
5/^' d.' explosifs et de
Produits chimiques.
b. F. 3S5i;9 185
3S5i8o 185
Société Soieartiiciellc.
b. f. 379000 29
Société Lyonnaise de
teinture, impression,
apprêt et yaufr.ige.
b. f. 377216 31
377216 7C74 376
So*. Pa<i s.Canius&C''.
B. F. 36l37g 829a 156
375s 15 55
3753l4 7612 55
37531 1 7.-71 55
Se '. Poulenc Frères et
Fourneau (S.).
B. 1 . 382787 156
383o33 156
38464i 185
Soc. pour l'industrie
chi m, /ne. Bà e.
B. F. 37 - 372
37.".5 1 5 8817 243
3755i5 SVj, 243
075514 B876 305
38i567 126
38 s',i 243
- 358 243
38753g 279
38827g 279
S'einer {Ed.).
11. p. 364965 7738 30
The calico yriniers
Assortait m et Four-
neni.r ,E.-A.).
n. f. 386069 306
Thie<s[H.\ et Mathesin*.
b.f. 38o864 93
Urbain(E.)ei 'eigrtA.)
[voir A. Verleï).
Usine des Uoulins.
n. F. 382001 127
382339 196
Vanzri'eren(A.).
B. F. 379299 59
Venter 1O.1.
B. F. 379992 95
309
Vereinigte Kunstseide-
fibriken.
b. f 3S9284 371
Vereinigte Glanzitoff
Fahriken iA.-G.).
B. F. 379935 57
Vergé (A.l.
B. f. 385364 223
385365 187
Verley{A.) Urbain (E.)
et Feue (A).
b. f. 383557 157
B3558 157
Weiler-trr-Meer.
n F. 3j$1xS 29
379985 54
38505g 222
Wolffenstein (B.) et
Boeters (0.).
b. f. 3.S0121 54
Woog (P.I(v. J. Chayï.)
Wûlfing, Dabi et C".
B. i . 3Si2o4 126
38 1200 126
38 1206 127
Par ordre de matières.
Acétonr industrielle de I'acÉtone [Soc Panés,
■ 36 13798292 ,
AcidjlKalicyUques. Procétlé ' Hn prodaction rt'anhvdridM
„;'_;" :~ itlsaucyliqbes [Bayer], b. f. 388167, 279-
Aldéhyde beuiolque. Fabricatipo .Ntialvtique de I'aldéhyde
bemoTque et de l'acide beuzoïqne [J. Chauy, M. Déloge et
P. Woog], b. f. 379715,54.— Procédé pour éviter les
polymérisaliODS de I'aldéhyde forniinuc dans tcutei; ses
applications [A. Guasco et R. Jérôme', b. t. 379998. 55.
AlkyloxyhdroDraciles. Procédé pour l'obtention d'ALKT-
PAR ORDRE DES MATIERES
:^
loxyhdaoùraclles [Soc. Poulenc Frères cl E. Fourneau],
B. i . 383o33, 166.
Aminonaphtol Procédé de préparation < I •- matières colo-
rantes pour II Kalle , B. r. 38i386, 127.
Anthracène. Production cl' séria de i veanx dérivés de
colorants de l anthracène el leura application! en teinture
il .-ci impression Badische , b. i 17, 29. — Pro-
duction de colorants de la -.1er inthracéniqui Badische],
d. p. 379034, 29. — Production de colorants teignant sur
cuve [Badische], 11. p. 370070/7911, 56. — Production de
colorants de la série anthrai i niqi i teignant sur cota Ba-
dische], 11. 1 . 379414, 66. — Producti le colorauls de la
série inthracénique teignant Bur cuve [Bayer], b. f.
380176, 56. — Production de nouveaui 1 posés inthra-
céniques [Bayer], b. f. 381214, 127. — Procédés pour la
production de dérivés de la Bèrle de I'anthrai bnï Bayer],
r. p. 385358, 186. — Pr.idui-ii.ins d'acides anlbraquin
snll'iiiiii|iii'S li,cliii.'.iiis el des roior ,-mt s de la série vvriniA-
. 1 niqi 1 Badische , b. f. 384471, 186. — Producl l'une
série de nouveaux dérivés et colorauls de I'anthrai i se el
leurs applications en teinture el en impression [Badische],
d. f. 349531 8847, 244.— Production de composés anthra-
1 iMoi 1 - Bayer], b. f. 372676 ^7*4. 244.
Anthraquinone. Procédé de Fabrication de dérivés de I'an-
thraquinone contenant de l'azote [Meister], b. p. 380673,
65. — Production de colorauls teignant sur cuve Bayer . b.
f. 380176 8499, 186. — Production de dérivés anthraqui-
noniques [Badische], D. f. 383286, 158. — Procédé pour la
production de dérivés de l 'anthraqi inonk lialoirénés limier .
11. p. 3865y9, -■"• — Nouve.au produits de condensation de
la série isthraquinonique et colorants qui eu dérivent
Badische], n. p. 3866o6i 2U.
Antipyryl diméthylamine. Procédé de fabrication de
l'.W I IPYIIYI. DIMÉTHYLAMINE Meislcr], D. F. 3771 3c, 2S.
Apprêt. Procédé d apprêt des lilés et tissés [A. Vergé], b. f.
385364, 223 iVoir aussi ueetlage).
Argent. Procédé .mur la production de combinaisons J'ar-
GENT solubles [Bayer], B. F. 380197, 54.
Arylsulfamides aromatiques. Procédé de fabrication de
nitre-dérivés des aryi.sui.famides aromatiques [Act. Ge-
sell. , i 1 3 1 (566 371 8, 55.
Aryl-thio glycol-o-carboxyliques. Procédé de fabrica-
tion d'aï ides aryl-tiiio-i.i.yi.cil-o-cahuoxyliciles, de leurs
éthers el de leurs produits de substitution [Meister], 11. f.
38oo53, 54. — Procédé de fabrication d'acides aryl-thio-
c.i.YoïiL-iH.i iio-c.vrboxyliquf.s .Meister , B.F. 38567?. 241.
Azoïques. Production de nouveaux colorants monoAzoïQi es
jaunes de la série du pyrnzolone [Soc. Ind. Chim, Bâte . ».
F. 388279, 279. — Procédé |.our la préparai n ni de colorants
diazotables i".ur coton [Cassella], b. p. 36i3g7 5802, 56. —
Procède de fabrication d'une combinaison bisulUliqae d'une
matière colorante du Brevel $04694 Veister , b. f. 36i322,
56. — Production de colorants susceptibles d'être chromés
sur la libre [Badische], a. F. 38i 107, 126. — Procédé de
production de colorants jaunes pour la laine Acl. Gesell. .
». f. 3863i6, 242. — Procédé poui la fabrication de colorants
jaunes pour laine Sandoz . n. f. 387245, 242. — Produc-
tions de nouvelles matières colorantes iiiouoa/.i>ïc.u'ES tei-'tiant
sur mordanl F. limier', n. f. 377381, 28. — Production de
colorants azoïques [F, Bayer], n. p. 368608/7569, 28
Production de nouvelles matières colorantes AZOÏQUES et de
produits intermédiaires pour leur Fabrication Bayer . a. f.
380540, 66. — Procédé de fabrication de matières colorantes
ooiymoooAZQÏQUES [Meister], b. p. 361649/5828,66. —
Procédé pour la production de cl.. raids monoAZOÏQUES ebro-
inaialiles pour laine Cassella], b. f. 379999.011. — Produc-
tion de colorants monoAzoïQi es susceptibles d'être chromés
sur la libre [Ind. Chim. à Bâte . n. F. 38i567, 126. — Colo-
rants o-oiy-muno el dis-AZOÏQ) es susceptibles d'être .bromes
sur libre [Acl. Gesell.}. R. F. 381941, 126. — Procède pour
la préparation de nitro el d'ami limétyl-diaminophénol et
des colorauts o-oxym izoïques qui en dérivent [Cassella],
11. 1. 381943, 126. — 1 ede de production d'une matière
colorante m AZOÏQUE rouge, propre surtout a la préparation
des laques [ Wlilfing, Dahl et (.'lc., b. f. 381204, 126. — Pro-
cédé de préparation des laipies au moyen de colorants azoï-
ques renfermant des nulle groupe [Wùlfing, Daniel <'." .
n. f. 38i2o5, 126. — Proceué de préparation de laques
azoïqi es Wùlfing, Dahl cl i.'1" . n r. 381206, 127. — Pro-
duction de nouveaux colorants AZOÏQI 1 - F. Bayer , 11. 1 .
383ooo, 157. — Production d'une ivelle matière colorante
i.iiw 11 F. Bayer], b. p. 383 128, 167. — Production
de nouveaui colorants 1 ioazoïques bleus [F, Bayer], b.
f. 383 169, 157. — Pr idé de Fabrication de matières cola
routes a 0x3 qioooaz - Chem. Fabrlh Grietheim Elek-
tron], a. t. 384824, 186. Procédé pour la Fabrication de
matières colorantes dtsAZOÏQi 1 - bleues teignanl le colon et 1 1
lame C. Juger], B. p. .<*.<- 17, 186. Nouveaui colorants
UisAzoÏQùES el leur procédé de Fabrication [Acl. Gesel.], b.
1, l'i_'. — Procède de production de nouveaux colo-
rants vzoïqi 1^ Acl. Gesel. Berlin . n. p. 386ioi, 212. —
de préparation de colorants diSAZOÏQUBS rouges
ici. Gesel Berlin], n. p. 377212, 242.
Beetlage. Machine a beetleb ou miilllochei les tissus //.
Grniy, J.-A, Kenyan, J.-W. Sgke B
Blanchiment. Pi.. .cl. de blanchiment el
ti*>iis de coton, lin, ramie el de tous lextifes vè^étaui .1.
Vergé], b. i. 385365, 187. — Composition et proo
le blanchiment des matières textiles végétales [Cripin,
H.-F.-G.], n. P. 384455, 187. - Pile hollandaise pour le
blanchimeni /.. B.Gosslér], ni Voir aussi
1 LIN I I RE .
Borneols. Préparation des éthers des borneols ou dès is'o-
boruéola .1. Verley, E. Urbain el A. Feige , b. p. 38355.7,
157. — Oxydation des borneols ou des isobornêols en vue
de leur transformation en camphre [A. Verley, R.Urbain el
A. Feige , b. F. 383558, 167. Procédé de préparation .lu
bor.néol .m moyen de l'isobornéol [Schmiti el C1' , b. f.
383419. 157. — Procédé pour la préparation du camphre en
partant du BORNJÉOL, .1.- l'isoBORNÉOL, on de leui
Schmilz], b. p. 387053, 242.
Camphène Procédé 1 r la production du camphèni F.
Koch], n. p, 37731 1, 28. — Pi. le de préparation du cam-
phèni F. Bayer], 11. p. 37K220, 2s. — Procédé pour la
préparation du 1 wii-inM Sandoi . n. P. 386928, 242 \..ir
BORNÉOL, I80B0RN1 OL).
Camphre. Procédé de préparation du campbri
et C1»], n. F. 385352, 186.
Cellulose. Procède de Fabrication de produits a base de • 1 1
lulosi:. Bis, pellicules el autres p li cellulose
dans le cuivre ammoniacal SléSoie artificielle], n. f. 379000,
29. — Procédé d. II1.1 ili. alioii de la CELLULOSE par les
acides de la Bérie grasse Soc. d'Explosifs et de l'enduits
chimiques], 11. F. 3 8 5 1 7 n , 186. — Procédé pour la fabrica-
tion de dérivés acétylés de la cellolosi Soc d'Explosifs
el de Produits chimiques], ». f. 385 180, 185. — Pi
teinture de la cellulose d'acétyle [Knoll et '.'■ . 11. p.
383636, 168. — Procédé pour la préparation des dérivés le
la cEi.111.osF. et de leurs solutions [Knoll], b. p. 37657S
9194, 372. — Procédé de fabrication du xantbogénate de
cellulose alcaline, a l'étal pulvérisé, soluble dans l'eau et
stable [Lynche II.], ». f. 38891 5, 371. — Procéd pour l'obten-
tion d'éthen Cl LLUI OSIQI i 9 ayant la forme primitive de la
cellulose employée [Lederer /..'. ». p. 374370, 371. — Pro-
cédé de renforcement des cerps losiques et albumi-
noi.les [Eschalier AM, ». p. 374724, 8122, M72.
Charge. Procédé de charge des soies, cotons, laines 1 1 utn -
textiles [/. Boyeux], n. F. 383219, 191 Voir aussi tein-
1 .1
Chloral. Procédé pour l'obtention des dérivés du chloral
Ihen 1 • icicles méthylpropauoloïques dialkylami-
n. s Soc. Poulenc Frères el E. Fourneau], ». F. 382787,
166.
Colorant. Procédé de préparation de 1 olor c\ 1 noir -1 li 1 fti
substantif [Soc. Suint-Denis . ». P. 38l6o8, 127. —Pi
de Fabrication de matières colorantes brunes Formant cuve
[Meister , ». F. 377540. 29. — Piocédé de Fabrication de solu-
tions liquides 1 lentrées ou de pâtes Facilement liquéBab es
de matières 1 olorantbs boi i bi bs Meister , b. i
8040, 66. — Nouvelles matièi es 1 01 oram ■ ■ — — ■ 1.1 urées et
leur procédé de Fabrication Aclien Gesell. Berlin], n. F.
Production d'un nouveau . olor w i
[F. Bayer], B. P. 3Sjj,i:;, 157. — Préparation i base île
colorants soufrés el procédé de teinture au moyen cJ
1: 1 . 379584 -.'•;, 157. — Pro-
cède de fabrication de matières colorantes contenant du
sot 1 m [Meister], n. f. 383927, 187. — Procédé de Fabrica-
TABLE GENERALE DES BREVETS ACCORDES
-.ntenant do sorFRE Meis'.er . s. F.
187. _ : ■ ration liuii COLORANT
1-T. — Pro-
céda c - - L - i '. Gesel.
;• ■_- 843. —Procédé de prod
■
— Procédé de préparation de colora' - -
t\\ Berlin ' . B. i
de préparation d'un COLORANT soufré tîo-
7*58, 24S. — I:
fabrication de matière? colorantes soctrées et de leurs
produit- i " "■ - ■■■ -
de nouveaux - - rFRÉs Bayer' , b. i
■ production de colorants BOUFB&S
lesheim Elek!ron\ t. . : _ - -
— Production ..... U(TS SOI
dische . B. F. :• " ' •- IKtUTtmE, THI01N-
--
Combinaisons nitrées. Procédé pour la fabrication de
combinai-ons MTF.tr- ' nsiein el 0. Bœ'.ers'.
B. F. 380J2I. 54.
Cuir. Procédé pour la fabrication d'une matière colorante en
poudre pour ccirs s'employ;. Son d'autres subs-
. Reinhold el C. Pc
Décoration. Décoration les - - - Lyonnaise de
leinfure. apprê! e! gaufrage], B. F. 377216. 31.
Délessivage Procède et appareil pour héles^ivei ■ - ■
imprègnes de lessive de soude [O. Yen'.ef . b. r . ~
■
Dichloréthyle .r la production de dichloré-
thyle au raoTCD de tétrachlorure d'étbaue symétrique Con-
sortium fur Elekirorhemische industrie . ■ _.
1*7.
Diphénylamine. Procédé de préparation de la p-nitro-
dipbexylamine ou de la p-amino-diphénylami:.
leurs dérives .1 ■.-'. Gesell. Berlin], B. F. 3-9949. 54. —
Procédé de préparation de la p-nitro-DiPHÊNTLAMrNE .et
■ • - teseO. Berlin, b. r. 3Bi23o. 121
aussi OXYDIPHÊNTLAMINE .
Diphénylnaphtylméthane. ProdoeBon de nouvelles ma-
tière- colorantes de la série du diphénylnaphtylméthane
[P. Bayer], b. f. 3>ôS.4. 245.
Enlevage. Procédé d enleyage sur fibres texti.--
Badische . b. f. 3828S4. 130.
Eponges. Procédé pour teindre les éponges T. Asher]. b. f.
-: 96.
Extrait tannant. Procédé de dé: extraits
unusis C F-.urlein], B. F. 3S3Soo, 185.
Formiate. Pr . i-ation des fcirmiatf-
des Moulins .h. r. 3 8200 1. 127. — Procédé de décomposi-
tion des PObmiateS eu vue d'obtenir un acide formique con-
centré l'sine des Moulins', i. F. 3Ï2?3ç», 156.
Gallocyanine. Préparation d'une leueoGALLOrYAMNE de-
rhee du pyrogalM Durand, Hugaenin]. b. f. :--:__
29. — Procédé de fabrication de produits de
tion des GAJLLOCTAXD latines Durand. Hu-
guenin]. B. f - .de nouvelles
gallocyamnls sulfoniques par condensation de;
alkyl-irylamiDe ou des nitroso-iialkyhrylarnines avec r acide
1 sulfonique [Dwand. Hugurnii . l. f.
■
mouoali Iiurand. Hugc . - -
— Production ■: - .-rivaut Je GAI
— - la pro-
;-oniques de la >ene des gal-
-
YaNINES
et de ;- 'urand. Hugi.-
- - |ues de la
US. —
-
i, 56.
G-aulr. : '
Glycine
la GLYCI
Glycol. ■ : '.ention des dé-. • -thers d'ACiDE? glt-
cols "Soc Poulenc frères el C . F. 384641.
1S5.
Glycolierue. Procédé de fabrication de l'acide GLTCOLiçrE
[F. Re: {78276, 38. — Procédé de préparations
d'élbers p-dialroylarnino-pbényl-ïlyoxy.. - icoyl-
diaiL : .:- êi j^liexa-alcoyl-triamiao-tri-
pbéuyl-acétiqoe par condensation des éthers oxaliques avec
- imioes aromatiques tertiaires '.V. /.- b. f.
: " _ : - "
Gravure. Procédé de gravure pour impression sur vtoffe
[Legrand A.-A.'. b. f. 383Ô4I, 160.
Grès. Appiicati-.n d'un grès artificiel sur fils textiles de
toute nature J. Boueux'. B. F. 383o7r.
Rydrazine I" sêalé de production de I'hydrazine [F. Ras-
: •- : : -. 156.
Hydxosulâte. Production d'HVDROSi'LFrTES exempts d eau
et pirfaiteméLt stables 'Badische'. B. F. 354273 7684, 38.
— Production d'HYDROSULFiTE sodique hydrate cristallisé
1 87 5 4
Impression. ?r-édé pour l'obtention, par impression.
- -M al>les à la soie Englische \\ ollejimrtn
Manufacl- - - 31.
— Pi produire des eflet; de décharire dans l'ni-
pf.e-- ■ ' les H. Dyd'jnskï, B. F. 378373. 31. —
Procède d'ixiPRESsiON pour étoffes ou papiers W. Béer.
R. F. 37873 — elé de çaufra^e et d'mPFr--
sur tissus L. Legrand. : -■ - : 62. — Procédé pour
I'impression des colorants iudanthréniques et des colorants
souf- 1&3. — Procédé d'MPRES-
sion aux colorants - :--ler-Meer.B. F. 385x59,
222 — Proeédi le fabrication de matières colorantes son-
lrées pour impression Y.. - . . - .-.. — Nou-
veau moyen d'utilisation des rouleaux d'iMPRESSlON jusqu'à
«su.-- _ ". — Prodoc-
l'rantes sur la fibre The ealico pr. -
E.-A. Fourneaux', b. f. 386o6o), 306. —
MiicbiLé polychrome rotative a pochoirs a aspiration et pres-
sion, pour I'lmpression des tissus, fils et matières analo-
308. — Méthode pour obte-
nir des eÉeta de double lace 1 ans en coton laines on non
la'lLr- ■■--
376. — Machine à imprimer a la planche sur tons tissus,
fils et papiers [J. Fores: e'. €• . b. i. 37;d»4_60.
Indanthrène Procédé pour la production d'un nouveau
colorant teianant sur cuve [F. Bayer . B. f. 3858Q2. 245.
(Voir aussi anthracène et ant-.:
Indig: a de la enve d'iNUGC - . rintu-
//. Cltaumo .- 04 — Pn^uction de co-
l 'rants finement diûsés [Badif - - : . . 29. —
Per? - ;ans la fabrication de I'indigo [Clayion
Aniline Cy '. a. r . .--- .'. — Production de dérivés
chl ■■■•-. igO Ind. Chim. à BàleX B. F.
_ - — . -. 1 ■ :>digo
Ind.ChimàBile':.B.T.S-':': -■-.-. -:: _ ^8ii,
. 13.— d'un mnirun - atei
cuve a la œ.niere de I'indigo Fabrique BàJoise', b. f.
. -. — Producti : dag4 s de I'enoigo
:-::-• ' -
Indophénol. Pincédé de falTication de produits de eondeo-
- v* im'Ophénol- [Weiler-Her-Jfaef
-- : : .
Indoxyl. Pi 1 roduction de rrXDOm. et de ses
bon, . - m Fat. Bàloises de
Prod. Chim . -
Irisation. I : tention d'iRisnTiON a refl-:-
tall! : - •
Isobornéol î'er.'ectionnement dans la fabrication des étiieis-
sels . - ' —
meut dans la fabrication 00
J - • - " ' | - '- . - - J, 55. —
_ . . - : . j campbèae
. • : . _ 185 -nentî
darir ..... jylon
. .^'. . — Procède lion
de l'isoBORVÉOL en ean. tique
CAMPHENE
PAR ORDRE DES MATIÈRES
387
Laques. Production de laques colorées [Badische], n. f.
37S274. 28. — Procédé pour la production de laqi es solides
à la lumière [Cassella], n. f. 36i3i3, 56. — Procédé de
préparai! l'une laque ARTIFICIELLE //. Enyel hardi el
II. Beyersmann], b. p. 383i8i, L67. — Procédé de fabrica-
tion 'l uue matière colorante appropriée à la préparât! le
laques [Meister], b. f. 385570, 212.
Matières colorantes. Nouvelle série de leuco-dérivéB et
MATIÈRES COLORANTES [P. L-moult], II. F. 3x8187, 305.
Mercerisage. Procédé pour meiu.ehiïser el teindre les méclies
de préparati le Biature el de coton de ramic (/■;</. siciner],
b. f. J64.965 7738, 30. — l'i lé de traitement des tissus
mercerisée et appareils pour le réaliser [H. Kirehhof], n. F.
378826, 3 I.
Mercerisation. Procédé d'épuratlou et de clarification des
I «sives de soude rendue* impures par le procédé de merce-
risation [0. Venter], n. p. 387621, 309.
Méthylthiophénol. Procédé de fabrication d'aei.les o-car-
boxylique des kéthylthiophénols [Meisler], b. f.
383744. 186.
Métrage. Machine a imprimer le métrage sur les tissus
[L.-A.-E. Bouix], n. f. 382348, 190.
Naphtimidazol. Procédé de Fabrication d'un acide 3-amino-
phényl oxy 1.2. NAPHTlMlDAZOL-disulfonlque [Ac/. Gesell.
Berlin], u. p. 38x373, 12s.
Naphtylamine. Procédé pour la production de l'a-
NAPHTYL AMINE pure | W'eilrr-ler-Meer], n. F. 379985, 5-1.
Naphtylindigo. Production rie dérivés halogènes du 3-
naphtylindigo Ind. Chim. Bile], n. v. 386858, 2\:\.
Noir d'aniline. Perfectionnements apportes à la production
du noir d'aniline sur les (Mires et tissus [.1. G. Green],
B. F. 38636i, 246.
Oxalate Procédé pour ràbriquer les oxalates au moyeu
des formiates correspondants, dans uue atmosphère raréfiée
[Eleklrochemischewerke], b. f. 381245, 127.
Oxydiphénylamine. Procédé de production de la p-amino
p-OXYDiPHÉNYLAMINE \Acl. Gesell. Berlin], b. f. 377866,
Oxynaphtobenzaldéhydène. Procédé pour la production
d'acides OXYNAPHTOBENZALDÉHYDÈNE sulfoniques et de
leurs dérivés Cassella], n. v. 36i3q3,'58oi, 55.
Oxythionaphtènes. Procédé de fabrication d'a-OXYTHIO-
NaphtÈnes [Afeisfer], u. F. 384343, 187.
Papier. Procédé de teinture du papier avec les couleurs
soufrées [Bayer], n. f. 385944, 215. — Procédé et machine
pour marbrer te PAPIER, le carton, la pète .1 papier, d'autres
matière! aoalo^'ues, sous forme de lés ou bandes [Act. Gesel.
fur bunt-papier und Leim-fabrUtation], n. f. 385og5, 311.
— Machine a marbrer le PAPIER [J.-W. Newbery). B. F.
379593, 63. — Procédé el dispositif pour la fabrication du
PAPIER peint sur une face [Leijkam Josefslàal a. y. fur
Papier und drua'tind], b. r. 343186. 62. — Machines à
imprimer les papiers peints Maschinenfabrik M. Krce-
nerk], b. f. 38o3o6, 60. — Procède de fabrication de
papier?- peints irrégulièrement pénétrés [Meisler], b. f.
385497, 306.
Paradiamine. Production de dérivés acidylés de pakadia-
mim - [Bayer], 386454, 279.
Phénols. Procédé pour la préparation de produits résultant
de la condensation des phénols et de la formaldéhyde
[Lingner (A'.-.l. , B. F. 387081, 242. — Produit insoluble
résultant de la condensation des phénols el de la formal-
déhyde [L.-ll Backeland], u. f. 386627, 212. —Procédé
pour la fabrication des dérivés des phénols éthérifiés [Drey-
fus C. 11. 1 378856, 28.
Phénylglycineamide. Procédé de production de la p.
oxy. PHÉNYLGLYCINEAMIDE .le,'. Gesell. Berlin], 11. F.
361449. 66.
Phtaléines. Production de color.mts tirant sur mordants
[F. Bayer, u. F. 382920, 157.
Pulvérisation. Procédé pour l'application de d.s-ins en
couleurs sui étoiles lissées, tricotées ou autres étoffes, ou
produits analogues et sur articles confectionnés avec ces
étoffes "u produits /,'. Goltlieb . b. f. 378386, 31.
Pyrogallol. Procédé de préparation du pyrogallol [".-le/.
Gesell. Berlin', u. f. 387170, 211.
Pyroligneax. Pi Sdé et dispnsiur d'obtention directe des
PYn01.11. ni 1 \ [Pages, Camus et C'"], n. 1. 375314,66; n.
f. 375314/7612,66; n. f. 375314/7871 66.
Quinoléine. Procédé île fabrication .1. matières colorantes
bleues de la série di la "> inoléine Meisler , n. 1. 36 1 686,
57.
Rédaction. Procédé di réduction, bu moyen du charbon
ou 'U- sulfure, des métaux lourds et d.- l'alcali Bayer], n. 1 .
380175. :.:..
Résines synthétiques. Procédé d'obtention de résines
bynthétiqors destinées 1 'in- employés comme succé-
danés île la laque en écailles [Bayer. 11. F. 3S4425, 1X5.
Safranine. Procédé de production dés colorants de la série
de la BAI RANINE. Actien Gesell.], n. F. 388i88, 280.
Salicylique. Procédé d.' préparati le nouveaux dérivés de
l'acide salicylique el de nouveaux produits intermédiaires
pour cette fabrication /•'. Bayer], b. f. 36Ri33/78o6, 28.
Voir aussi THIOINDIG0 .
Santalol. Procédé pour la production de dérivés de sani v
lol [Bayer . u. f. 3x7X10,, 279.
Soie artificielle. Perfocti menti dans la fabrication de-
libres textiles artificielles ( Vereiniyle Glanzsloff Fabriken
A. -<;.], b. f. 379935, 57. — Fabrication de la -mi: arti-
ficielle [A. Lecawr], n. f. 381939, 128. — Pi
fabrication de lils de son: ARTIFICIELLE et autres lils arliti-
ciels analogues /'. Follet el Ditzler , n. r. 382859, 168,
Procédé de dénitraUon sur bobines de la son: artii n ielle
[11. Diamant, P. Loisif, II. Champin], n. f., 37X143, 303. —
Procédé el appareils pour la fabrication, ,111 moyen de cellulose
du commerce, de lils de SOIE ARTIFICIELLE blancs, hrillaiits.
souples, élastiques el résistants ,G. Guadagni], n. f. 386339,
304.
Tapisseries. Procédé d'impression des tapisseries en uno
seule opération //. BOrmann , n. f. 378680, 31.
Teinture : 1" Appareils. Dispositif pour la teinti ri des
lilssur bobines et canettes | //. L'IluilUer], 11. F. 350981/7967,
58. — Procédé el appareil pour la TEINTURE et le blanchi-
ment des matières textiles [A. Holle el '.'''. I). P. 370694,
r,g — Cuve pour la TEINTURE [J.-O. Obermaier], n. F.
356187, 60. — Dlspositil pour In teinti ri des lils -m bo-
bines et canettes [//. L'Huillier]. u. v. 350981/8019, 93. —
Machine a teindre à mouvement de va-et-vient du bain
/.. Mascelli], n. F. 3X0671, 95. — Machine a TEINDRE en
écheveaux A. Ashœell et C|L . b. f. 382770, 169.
Machine a teindre ■' mouvement de «a-el-vlenl de bain
[L. Mascelli], n. F. 380671 X566, 188. — Dispositif
pour la teinture des lilssur bobines et canettes [//. L'Huil-
lier], B. F. 350981/8425, 188.— Appareil pour la tein-
ture des maiieres filamenteuses [L. Mascelli], b. i.
384798, 189. — Machine pour la TEINTURE en pièces des
tissus [A. Faure . B. F. 3X3X56, 221. — Appareil a circula-
tion pour faire la charge et autre* opérations de la teinture
des s,, n- Humpp et <.'"■ . n. f. 383941, 223. — Dlspositil
poui la teinture et le blanchiment des bob s croisées
monb es sur douilles eu papier [O. liolhemann], u. F. 385623
215.
Teinture. 2* Procédés. Procédé de préparation, sur Ame
souple, des bobines de mèche ou de lils en vue de la 11 i\
11 m ei antre- opérations analogues Société de teinture ei
d'impression G. G. /""|. n. f. Jp^i 7750 30. — Pré-
i, irations à base d lorants soufrés '-t i > f . » . - - dé d, i-binturi
au moyen de colorants soufrés Badische], g 1
— Procédé pour préparer des composés gras poui l'usage
dans la teinture en rouge turc .1. Schmili], n. F.
376555,7908. 58. — Pr Sdé de traitement ultérieur d,- la
fibre végétale 11 in 11 aveedes couleurs substa
Pr« édé 1 1 la hbinti m 1 curai de
tiasus seiTés on d- feuln n non Kapfl . n. 1 38al
Procède de pénétration et d'oxydation électrique de- pro-
duits tinctoriaux dans la rsiNTURi de- fibres et des ii--u-
[Baudol el C1' . b. F, 384866, ls7. — Procédé pour tein-
11 m .le fibres de coton et d'autres libres régi itales an rou?e
d'allxarine ou a d'autres couleurs d'alixarioe Schlesische
TQrkischrotfarberei], n. P. 384469, 187, — Pi
teinture pai couleurs sulfureuses eu cuve i ! h
TABLE GÉNÉRALE DES BREVETS ACCORDÉS PAR ORDRE DES MATIÈRES
[P. Schneider. R. F. ?":5'jS;, 188. — Pi édé et dispositif
d'alimentation des barqnés de teinture [Société des bre-
1207, 372. — Production «le mé-
- ., la lumière [Cassella . b. f. 388442,
Procédé pour la production de tisons 'le mlnn mnlti-
avec effets 'le laine [Cassella . n. p. 381495, 372. —
pour la teinture de Bbres animales avec 'les colo-
rante sulfines [Cassella], B. f. 375036, 372. — Procédépour
teiudreanv cnloraote sulfurés le ruton mélangé ou associé à
. de la laine ou i 'le la soie [Ind. chim.], b. f. 373371, 372.
Voir 111-si PAPIER, PULVÉRISATION . — Machine a laver.
blanchir el teindre mécaniquement la laine peignée
[A. Vanzeveren], b. f. 379299, 59. — Procédé et appareil
pouracider, cblorer, débouillir et teindre les tissus en plis
//. Tkii ; .sius], b. f. 380864, 93. — Procédé
|.our TEINDRE la s. lie, la laine et toule matière d'origine
animale au moyeu de colorants sullines [M. Sestier], B. F.
379960. 57.
Thioindigo et analogues. Procédé de fabrication de ma-
tières colorantes formant cuve [Meister], B. F. 3833 15, 157.
— Production de dérivés de l'acide thio-salicylique et de
colorants sulfurés [Badische], B. F. 385044, 186. — Procédé
de fabrication de nouvelles matières colorantes formant cuve
■••'. n. f. 384418, 186. — Procédé de fabrication de
matières colorantes rouges formant cuve [Meister], b. f.
384532, 186. — Procédé de fabrication de m dières colo-
rantes formant cuve [Meisler], n. F. 384606, 186. — - Procé-
dé de fabrication de matières colorantes formant cuve [Meis-
ter], b. F. 3863 17, 245. — Production d'acides DITHIOSALI-
cvlioues [Badische], B. F. 3873o3, 241. — (Voir aussi
ARYLTHIO, THIOSALICYLIOUE).
Triphénylméthane. Colorants bleus au chrome de la série
du triphénylméthane Pieigg], b. F. 384979, 185. — Pro-
duction de colorants verts de la série du triphénylméthane
[Badische], b. f. 371742, 186.
Tubes de renvidage. Construction de tubes de renvidace
des fils à teindre ou blanch;r [S. Fleischer], b. F. 38o856,
94.
Tricots. Pro'édé pour produire des dessins sur tricots et
tissus par l'application de couleurs [C.-.4. Schubert et
F.-B.Salzer], b. f. 3S7058, 307.
Viscose. Procédé pour préparer, avec des solutions de viscose
etàl'aide d'aluminiumou de chrome, desdissolutionde viscose
ou de cellulose libres de sulfides et pouvant servir à fabriquer,
des fils brillants, des pellicules et d'autres produits similaires
par injection dans des acides minéraux [Vereinirjle Kunst-
seidefahriken], b. f. 389284, 371.
Xanthine. Procédé pour la production de dérivés oxy-aleoylés
de la xanthine ou de ses homologues [F. Bayer1, b. f.
377382, 28.
ERRATA
Page 25,
Page 29,
Page 80,
Page 81,
Page i3o.
Page 1 3 1 ,
Page i32,
Page 1 33,
Page 134,
Page 144,
Page 241,
Page 320,
ligne 18, Au lieu de: Anthraflavine G
— 20, Reimhold
Rhodamine CG et CG extra
Rhodamine cGD et cGD ext-a
— CBS
— 24, dosage
H Cl
I
/\_N__p -MCOH
3' av.-dern.,
ligne 18,
- 33,
— 25,
dern. formule
ligne 36,
- 5o,
- 57.
— 2,
- 24,
u
<IOH
- N - N -/"NCOOH
CH^l j
Tabe Clarische
capsulant
diazomines
de
OCOC
OH
N
-j-NCWH'
Cl
= N =
Benzoécarlate
B et 2 B
2 C
Fouquet
Honoré Tamin
Anthraflavone G.
Reinhold
6 G et 6 G extra.
6GD et 6 GD extra.
6BS.
. Dosage.
N Cl
I I
'I-N-NHïs/ COOH
:0
/\_N_N /N.COOH
U-Y (Jo„
Tabellarische.
copubnt.
diazonium.
du.
+ N02C<W — N = N
Cl
Diazoécarlate.
B et 2 G.
2 G.
Fauquet
Honoré Tomann.
CARTES DÉCHANTILLONS
Carte n" 9. 1" juillet, n° 107, Au lieu de
1 1 3,
Carte n° 12. 1 "septembre, n° 14g,
— n" [ 30.
jaune sur mordant GGF lire
violet éthyt à l'acide G4B —
■ 5»/o
jaune chloranine C —
jaune sur mordant GT.
violet éthyl à l'acide S4E
i.5 o/„.
jaune chloramine C.
op. E. Arrault et Cii