This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's books discoverable online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover.
Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the
publisher to a library and finally to y ou.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying.
We also ask that y ou:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web
at|http : //books . google . corn/
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer r attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
À propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse] ht tp : //books .google . corn
REVUE GÉNÉRALE
D'OPHTALMOLOGIE
' AUG 6 lyi'^ ^
»4zbra52>
\
REVUE GÉNÉRALE
D'OPHTALMOLOGIE
RECUEIL MENSUEL
BIBLIOGRAPHIQUE. ANALYTIQUE, CRITIQUE
Fondé en 1882 par, H. DOR ic E. MEYER
* DIRIGÉ PAR LES DOCTEURS
H. DOR Et. ROLLET H. TRUC
LYON LYON MONTPBLLIBR
AVEC LA COLLABORATION DE MM. LRS DOCTEURS
Prof. AMCiBIiVCCI (Naples). — AliTOIIBI.ri(Paris). -Prof, imi^ (Oênes). — COBVHM
(New-York).— H. COWBB (Brnxelles). — l«. BOB (Lyon). - MBllàBliBBBCl (Halle a.
d. Saaiej. - MAHIiAHOmr (Moscou).— réCHIM (Paris).— BBB«I.OB(Stra8boarg). —
•AHVB» rCBIIAlIBBm (La HavaDe). — «IHIOli (Magdebourg). — •TBrHKllJtttM
(Londres). — Prof. sniiIilHCl (Strasbourg). — MTOCH (Krilmrg-«n-Bri8gaa). — Prof.
; (Craoovie).
«• DUBftBUIL (Lyon), Secrétaire de la Rédaction.
TOME XXVI - 1907
La Revoe j^^n^rale d*OphULlmologie parait mensuellement dans le grand format în-8
par fascicule d'au moins 48 pages.
Prix de Pabonnement annuel :
Paris : 9# francs. — Départements: %% francs. — Union postale : tt fr. &#•
PARIS
MASSON & G". ÉDITEURS
L1BRAIRB8 DB l'aCADRMIB DB MÂDECINB
110, boulevard Saint-Germain, lao
1907
N"" 1 31 JANVIER 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
erculose aspergillaire
de la Choroïde.
Par MM.
ROLLET AURAND
. rrvflKKir de eliii^ie opkUlMlo(ifu Clef in tr&faii it eliiiqie ofhUlMiMiqM
à rUuiversité de Lyon.
Pendant le cours de nos recherches sur les kératites asper-
gillaires expérimentales \ nous avions été frappés à plusieurs
reprises de la forme nodulaire que revêtait parfois Tasper-
gillose sur la cornée et même sur Tiris, si bien qu'on aurait
pu croire à de véritables granulations grises ou à de petits tuber-
cules de la cornée ou de l'iris.
Si Ton veut bien se souyei^ir dlautre . part qu'il existe chez
rhomme une aspergillpsepu1inbilarréoaùsée.âussi par Tu Âsper-
gillusfumigatus», ressemblant tout à fait, au point de vue cli-
nique et anatomo- pathologique, à la tuberculose pulmonaire,
puisque on l'a appelée la pseudo-tuberculose aspergillaire^, on
comprendra qu'il était intéressant de se demander si cette ana-
logie se poursuivait dans les lésions intra-oculaires et parti-
culièrement dans les lésions des membranes profondes.
C'est donc pour vérifier une fois de plus cette analogie que
1 Rollel et Aurand. Recherches sur les kératites aspergillaires expérimen-
tales (Bull, de la Soc, franc, d*ophtaLy igoS, et Nouvelles recherches sur les
kératites aspergillaires expérimentales (Revue gén. d'ophtalm., déc. igoS).
2 Renon. Etudes sur Taspergillose chez les animaux et chez Thomme, Paris
•897.
1
2 IfÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURAND
nous avons institué des expériences comparativesd'inoculation
de tuberculose et d'aspergillose chez le lapin.
Dans ces deux séries d'expériences, nous avons fait des
inoculations directes de la choroïde, en arrière de la région
équatoriale et dans la partie supérieure du globe. Nous procé-
dions toujours de \a. façon suivante : après les soins d'asepsie
habituelle, nous faisions àTaide du couteau de de Graefe, une
petite boutonnière scléroUcale, à travers fâquelle nous glissions
une petite spatule dé platine chargée soit de bacilles provenant
de cultures de tuberculose humaine de moyenne virulence,
soit de spores d'Aspergillus fumigatus ou fl&vus provenant de
cultures de virulence éprouvée, enfin nous faisons suivre chaque
inoculation d'une suture des paupières pendant huit jours.
Nous avons fait ainsi deux inoculations tuberculeuses et deux
inoculations aspergillaires (l'une avec r« Aspergillus fumiga-
tus », l'autre avec l'cc Aspergillus flavus »).
A côté de ces inoculations choroïdiennes directes, nous avons
institué d'autres expériences d'inoculation indirecte, en faisant
l'inoculation dans le vitré. Nous injections alors dans le vitré,
tout à fait à la partie postérieure du globe, cinq gouttes d'une
dilution de cultures de tuberculose ou d'aspérgillose dans un
demi-centimètre cube d'eau stérilisée. Dès que Taiguille avait
perforé la sclérotique, nous avions soin d'incliner très forte-
ment Taiguille, de façon à ne pas piquer le cristallin et à bles-
ser le moins possible le vitré, en faisant filer le liquide le long
de la face interne de la choroïde et vers le pôle postérieur du
globe. Nous avons fait ainsi deux inoculations vitréennes de
tuberculose et trois d'aspérgillose (deux avec Y « Aspergillus
fumigatus » et une avec 1' « Aspergillus flavus » ).
Nous donnons ici le résumé de ces deux séries d'expériences
comparatives en les faisant suivre de quelques remarques :
I. Expériences sur la tuberculose de la choroïde
Première expérience, — 5 avril igoS : Inoculation directe de la
choroïde de Toeil droit d'un lapin bien portant avec une culture de
tuberculose humaine de moyenne virulence âgée de quatre mois. —
i8 octobre : Le fond d'œil paraissant toujours normal et son aspect
extérieur n'étant nullement modifié, nous considérons Texpérience
comme négative et nous faisons une inoculation de la choroïde de
MÉMOIRES ORIGIITAUX. — ROLLET ET AURAND 3
Tœil gauche dans les mêmes conditions. — ii janvier 1906 : Pen-
dant quatre mois, l'œil droit n'a rien présenté d'anormal, mais
depuis peu le. lapin a maigri et c'est seulement aujourd'hui que
l'examen du fond d'oeil montre des altérations très nettes dans la
partie inférieure (fig. i). A l'image droite, on constate trois foyers
principaux de taches blanches disposées de bas en haut et de dehors
en dedans, suivant une ligne un peu curviligne à concavité anté-
rieure. Le premier foyer, situé à la portion la plus périphérique du
globe, est constitué par cinq taches un peu saillantes, d'un blanc
de neige, agglomérées les unes contre les autres. Elles ont toutes
une forme un peu ovalaire et allongée verticalement. Une de ces
taches apparaît nettement sous forme d'une nodosité en saillie sur
les autres. A une petite distance en arrière de ce premier foyer s'en
trouve un deuxième formé de deux taches blanchâtres, moins sail-
lantes, contiguës l'une à l'autre sous forme d'une haltère, à bords
flous et non pigmentés. En se reportant plus haut^ on trouve un
troisième foyer formé de deux nodosités blanches voisines, l'une
piriforme, l'autre ovalaire, avec des bords un peu pigmentés.
Toutes ces nodosités sont probablement de gros tubercules en voie
d'évolution. Mais, outre ces trois foyers principaux, il y a un semis
de petites lésions chorio-rétiniennes, disposées entre le foyer moyen
et le foyer inférieur, au nombre de neuf. Un de ces foyers est
constitué par une petite plaque quadrangulaire, un peu dépig-
mentée, sans saillie, et entouré d'un cadre pigmentaire. Tous les
autres foyers ont une forme plus ou moins allongée ou polygonale,
avec un petit cadre pigmentaire. Dans cette région, le fond d'œil
est devenu grisâtre avec une pigmentation irrégulière. Au-dessus
des tubercules supérieurs, on constate également une série de petits
foyers de chorio-rétinite, de forme plus ou moins polygonale, au
nombre de sept, et disposés, d'une façon générale, suivantjun cercle
à concavité postérieure. Si on se reporte du côté antérieur, on
constate trois autres petits foyers de chorio-rétinite assez espacés,
situés sur une même ligne oblique en haut et en avant, partant des
tubercules supérieurs.
L'examen de l'œil gauche du même lapin inoculé de la même
façon trois mois après l'œil droit, ne nous a jamais montré, malgré
de multiples examens, de tubercules choroïdiens, mais nous avons
pu néanmoins y constater, trois mois après, trois petits foyers de
chorio-rétinite, entourés d'un cadre pigmentaire et situés aussi dans
la partie inférieure du fond de l'œil.
Enfin, notre lapin, déjà amaigri, est mort une quinzaine de jours
après la constatation des tubercules choroïdiens et six mois après
4 MÉMOIRES ORIGINAUX. ~ ROLLET ET AURAND
rinoculation, de tuberculose généralisée aux poumons et au foie,
ainsi que l'a montré l'autopsie.
Examen des yeux, — La coupe de l'œil droit nous a montré
quelques petites granulations grises soulevant la rétine. La coupe
de lu il gauche ne nous a révélé que deux petites plaques arrondies,
punciiformes d'atrophie choroïdienne, Tune en bas près de Vota
serrata, l'autre près de l'extrémité antérieure de la papille.
On se trouve donc, en résumé, en face de deux ordres de
lésions choroïdiennes : des tubercules agglomérés en voie
d'évolution et peut-être caséeux, à cadre pigmentaire à peine
ébauché, puis de petits foyers plus ou moins punctiformes de
chorio-rétinite à cadre pigmentaire très net (fîg. i). S'agit-il
dans ce dernier cas de tubercules déjà guéris ? Nous ne le pen-
sons pas, car nous ne les avons pas vu évoluer : nous croyons
au contraire qu'il s'agit là de foyers de chorio-rétinite inflam-
matoire simple ou toxinique de voisinage ainsi que cela a été
noté déjà dans plusieurs cas de tuberculose conglomérée de la
choroïde chez Thomme. L'examen de Tœil gauche après l'œil
droit viendrait corroborer cette idée, puisque nous n'avons
jamais pu y découvrir de tubercules choroïdiens, mais simple-
ment, trois mois après, trois petits foyers de chorio rétinite
entourés de cadre pigmentaire et situés aussi dans la partie
inférieure du fond de l'œil. Ce fait semble donc bien démontrer
que rinfection tuberculeuse peut évoluer sous deux formes
différentes, lune essentiellement bacillaire, c'est la tuberculose
milinirc de la choroïde, l'autre simplement toxique ou toxini-
que, c'est la choroïdite ou chorio-rétinite tuberculeuse dissé-
minée, d'emblée chronique, forme qui pourrait être rappro-
chée de la tuberculose inflammatoire décrite par le professeur
Poncet.
Nous ferons remarquer en outre que l'infection bacillaire
semble plus longue à se propager que l'infection toxinique,
puisque dans notre première expérience les lésions de chorio-
rétinite sont apparues au bout de trois mois, tandis que les
tubercules ne se sont montrés qu'au bout de cinq mois. Quant
à la mort du lapin par généralisation, elle n'est pas faite pour
nous étonner étant donné la facilité relative avec laquelle
cet animal se tuberculise. Mais on ne peut rien en conclure au
MEMOIRES ORIGINAUX. -- ROLLET ET AURAND 5
point de vue humain, étant donné que la tuberculose intra-
oculaire primitive n'est pas admise et même est considérée
comme anatomiquement impossible (Vcnneman^).
Enfin, il faut noter que les lésions tuberculeuses ne se sont
pas produites au point d'inoculation à la partie équatoriale
supérieure, mais dans la partie inférieure du globe. Les bacilles
ont sans doute été entraînés par le courant sanguin ou les
courants lymphatiques de Toeil, ou plus simplement, comme
le prétend Venneman, par les hasards de Tosmose extra-vas-
culaire. Quoi qu*il en soit, nous avons pu réaliser, par inocu-
lation directe, une tuberculose expérimentale primitive et bien
localisée de la choroïde, car toutes les autres parties de Tœil
sont demeurées intactes.
Un an après, nous avons refait une nouvelle expérience dans
les mêmes conditions.
Deuxième expérience. — Le 2 avril 1906, nous faisons une inocu-
lation directe de la choroïde dans la partie supérieure de Tœil droit
d'un lapin bien portant. — i5 mai, œil droit : Nous constatons
pour la première fois, à la périphérie du champ visuel inférieur, à
rextrémité du diamètre vertical, une tache blanc grisâtre à bords
flous siégeant à un demi-diamètre papillaire de Tora serrata. —
26 mai : œil droit : Nous trouvons en bas, un peu en arrière et dis-
posées en ligne courbe à concavité postérieure, quatre nodosités
blanches à bords flous, comme de petits bourdonnels de coton. Les
deux inférieures sont punctiformes, les deux supérieures ovalaires
(fig. 3, a). — 3o juin : œil droit : La plus grosse des nodosités devient
un peu plus saillante dans le vitré. — 12 juillet : L'état est station-
naire. On voit toujours les points blancs qui paraissent situés en
avant de la rétine, dans la couche postérieure du vitré. — 28 juillet :
La masse des nodosités blanches signalées en bas a un peu augmenté
de volume. — 17 septembre : On ne trouve plus aucune nodosité
blanche. — 1 1 octobre : œil droit : On ne trouve plus que deux
petites taches rétiniennes grises à la place des anciennes nodosités,
puis un foyer d'atrophie choroïdienne. — 3i octobre : œil droit :
On trouve encore deux petits points blanc gris siégeant dans le
vitré en avant du point nodal. Dans la région inférieure, de nom-
breux petits points de chorio-rétinite donnant un aspect pigmenté
1 Venneman, Encyclopédie franc, d'ophtalmolog^ie, .t. VI, Paris, 1906.
6 MÉMOIRES ORIGINAUX. — AURAND ET ROLLBT
et tigré au fond de rœîl. — Le 3o novembre (fig. 4* A), nous con-
statons en plein vitré un petit corps grisâtre en forme de clou à
pointe inférieure; au-dessous, on aperçoit quatre foyers assez larges
de chorio-rétinite disposés en demi-cercle à concavité supérieure*
Ils apparaissent sous forme de plaques polyfçonales dépigmentées,
de couleur rouge pâle, sans cadre pigmentaire, mais entourés d'une
auréole plus ou moins abondante de points pigmentés. Dans la
partie supérieure du fond de Toeil, on aperçoit également une série
de foyers de chorio-rétinite beaucoup plus petits disposés également
en demi-cercle et plongés au milieu d'une zone criblée de points
très pigmentés. En aucun point^ il n'y a de plaque d'atrophie cho-
roïdienne complète.
Cette expérience est intéressante à plus d'un titre; tout
d'abord par l'apparition relativement rapide des tubercules
choroïdiens (fig. 3, a), un mois et demi après Tinoculation,
ensuite par la régression très nette des tubercules qui, com-
mencée au bout de six mois, aboutit actuellement^ après huit
mois, à une guérison presque complète sous forme de plaques
de chorio-rétinite cicatricielle (fig. 4» b). C'est bien là la preuve
indéniable que la tuberculose de la choroïde peut guérir, en
ne laissant comme signe de son passage que de légères plaques
de chorio-rétinite régressive sans signature bien spécifique.
Et nous ne saurions assez faire remarquer combien le dessin
du fond d'oeil de notre lapin se rapproche des beaux dessins
que Garpenter et Stephenson* ont publiés dans leur travail
si documenté sur la tuberculose de la choroïde montrant de la
façon la plus nette la guérison des tubercules choroïdiens par
leur dégénérescence fibreuse et Tatrophie de la choroïde. Mais
le diagnostic étiologique de ces vestiges cicatriciels restera
bien souvent incertain; tout au plus pourrait-on avoir une
présomption en se souvenant que ces foyers de chorio-rétinite
n'ont pas le plus souvent de cadre pigmentaire, mais seule-
ment un vague pointillé noir environnant comme chez notre
lapin : le fait est d'ailleurs bien en rapport avec Tabsence fré-
quente de cercle pigmenté autour du tubercule choroïdien en
évolution chez l'homme et chez le lapin comme nous Tavons vu.
i Garpbntbr et Stephbnson. Taberculose de la choroïde (Société françMe
d^ophl&lmologie^ Paris 1906).
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLËT ET AURAND 7
Trouième expérience, — a5 octobre 1905 : Injection dans le
vitré et aux deux yeux de cinq gouttes d*une dilution de culture de
tuberculose humaine dans Teau distillée. — i3 janvier 1906 : On
aperçoit dans Toeil gauche de tout petits points blancs écartés les
on» des autre» et disposés en demi-cercle. Œil gauche rien. —
5 février : GBii droit. En dedans et en arrière, on aperçoit une
lésion en forme de petit cerclé noirâtre entouré d'une petite zone
circulaire dépigmentée. Œil gauche. Rien. — i5 mars : Lapin tou-
jours gros. — 7 mai : Le lapin est trouvé mort. Rien aux pou-
mons. Nombreuses adhérences du péricarde. Endocardite. Trois
grosses végétations au niveau de l'orifice mitral. Foie cardiaque
muscade. Yeux fixés au formol à a pour 100. — 5 juillet : Coupe
de Tœil gauche, rien. Coupe de Tceil droit, section verticale. On
trouve» au-dessous de la papille, deux petites taches très blanches à
bords un peu irrëguliers^ ressemblant à des lésions d'atrophie
choroïdienne.
Dans cette expérience le résultat est moins net au point de
vue de l'évolution des tubercules, car nous n'avons pu décou-
vrir qu'une fois des petits points blancs qui n'ont jamais
augmenté de volume et qui étaient, sans doute, des granula-
tions élémentaires. L^œil gauche est resté indemne. Cepen-
dant Texpérience semble bien positive, puisque nous avons vu
sur l'un des yeux des lésions de chorio-rétinite qui ont abouti
à des plaques d'atrophie choroïdienne, ainsi que nous Ta mon-
tré Tautopsie. Les lésions locales étaient donc bénignes puis-
qu'elles ont abouti à la guérison et cependant le lapin est
mort, mais avec cette particularité cependant qu'il n'y a pas
eu de généralisation pulmonaire, mais seulement une endo-
cardite végétante probablement tuberculeuse.
Quatrième expérience, — Nouvelle inoculation de culture tuber-
culeuse dans le vitré faite le 12 avril 1906. — 27 avril : Nous
constatons en plein vitré dans sa région postérieure un long fuseau
blanc volumineux à bords un peu flous^ à concavité postérieure. Ce
fuseau présente un corps volumineux à bords postérieurs un peu
festonnés se continuant en haut et en bas en un long filament gri-
sâtre qui se perd en haut au niveau de Tincision en passant devant
la papille et en bas jusqu'à Toraserrata. — i5 mai : Le corps fusi-
forme est devenu plus mamelonné et se recouvre de vaisseaux ser-
pentiformes. La partie inférieure s'effiloche en une série de tractus
& MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURÂIID
filameoteux disposés en éventail. L'extrémité supérieure du fuseau
se dirige vers la papille en s'évasant en entonnoir (fig. a). L'examen
du fond d'œil montre une grande quantité de taches blanches sié-
geant en bas et au-dessous du corps fusiforme du vitré et en avant
vers Tora serra ta. Quelques-unes de ces taches sont plus volumi-
neuses que les autres : elles sont d'une blancheur de neige, à bords
déchiquetés, et un peu saillantes au-dessus de la choroïde. D'autres
taches nombreuses sont punctiformes et grisâtres, elles siègent en
arrière du fuseau du vitré. Malgré cette volumineuse lésion, celui-ci
est resté très transparent. Quant à la généralisation de l'affection à
la choroïde, elle s'est probablement faite par Tintermédiaire de ces
légers tractus filamenteux déjà vus qui viennent de la lésion
vitréenne. — 27 juin : Le semis de nodosités a augmenté et chaque
granulation est devenue plus blanche, plus volumineuse. — i3 juil-
let : La partie supérieure du corps fusiforme s'est arrondie davan-
tage et a pris la forme d'une poire allongée. Il y a toujours* en bas,
un nombreux semis de granulations blanches en avant et en arrière.
Çà et là quelques plaques d'atrophie choroïdienne arrondies, de
couleur jaunâtre, en voie d'évolution. — 14 septembre : Derrière la
partie supérieure du fuseau vitréen qui s'est aminci se voit une
plaque de chorio-rétinite, cicatrice probable de la plaie d'inocula-
tion, — 1 1 octobre : Le vitré commence à se troubler La papille
est déformée par des adhérences et par la présence de trois petites
granulations grises franchement enflammées L'iris est rouge vineux
et apparaît parsemé de petits tubercules miliaires disposés en rayons
de roue au nombre d'une vingtaine vers la portion moyenne de
l'iris. Deux de ces tubercules sont plus jaunâtres et entourés de
petites hémorragies. — 28 octobre : Les tubercules deviennent de
plus en plus nombreux et volumineux. — i5 novembre : La vascu-
larisation périkératique s'accentue et les vaisseaux envahissent la
cornée presque jusqu'au centre en forme de rayons. Le cristallin
s'opacifie, la pupille se ferme, la cornée se trouble.
22 novembre : Les tubercules occupent la marge inférieure de
l'iris, deviennent coalescents et forment une masse jaunâtre rem-
plissant l'angle irido-cornéen comme un pseudo-hypopyon. La
cornée est agrandie et la zone ciliaire inférieure est nettement ecta-
siée ; les tubercules ont certainement envahi le corps ciliaire. —
3o novembre : La chambre antérieure est aux trois quarts remplie
de sang. Le globe énucléé est coupé; il montre l'iris et le corps
ciliaire farcis de tubercules. La rétine est décollée en convovulus et
épaissie. Le vitré est très diminué de volume.
MÉMOIRES ORIGIIVAUX. — ROLLET ET AURANO 9
En résumé, cette inoculation dans le vitré nous a permis de
surprendre sur le vif, de la façon la plus nette, la propagation
de Tinfection. D'abord cantonnés dans une sorte de loge fusi-
forme (fig. a), les bacilles ont franchi la membrane exsuda-
tive qui commençait à s'organiser et, par l'intermédiaire de
fins tractus, se sont déposés sur la choroïde où iis ont pullulé
à Taise. Cette propagation à la choroïde s'est faite au bout
d'un mois et c'est seulement au bout de six mois que le corps
ciliaire et l'iris ont été envahis. Quant à la façon dont s'est
effectuée cette propagation, il est bien probable que Tosmose
et peut-être Faction de la pesanteur en ont été les principaux
facteurs.
Si maintenant nous jetons un coup d'œil d'ensemble sur
les résultats de nos quatre expériences, nous pouvons dégager
les faits suivants :
i^ Même après des inoculations directes, la marche de la
tuberculose dans la choroïde, tout au moins chez le lapin, est
relativement lente, puisque, dans les cas où révolution est la
plus rapide, un délai minimum d'im mois est nécessaire.
2® Cette propagation se fait toujours de préférence dans les
parties déclives du globe.
3® La propagation à la partie antérieure du tractus uvéal
n'est pas fatale, et si elle a lieu, elle peut ne se produire que
tardivement au bout de six mois. Nous n'avons pas constaté
de propagation du côté du nerf optique, ce qui semble con-
forme aux faits cliniques observés chez l'homme.
4* La tuberculose expérimentale de la choroïde peut revêtir
deux formes : i**la tuberculose miliaire ou tuberculose bacil-
laire proprement dite ; 2» la choroïdite ou chorio-rétinite tuber-
culeuse disséminée d'emblée, chronique, ou choroïdite toxinique
inflammatoire.
5** La tuberculose expérimentale de la choroïde peut, chez
le lapin, entraîner la mort par généralisation aux viscères au
bout de six mois sans infection ganglionnaire. C'est donc bien
là une véritable tuberculose hématogène,
6"* Elle peut aussi aboutir à la guérison dans le même laps
de temps et on constate à l'ophtalmoscope des plaques de cho-
rio-rétinite cicatricielle.
10 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURARD
II. EXPBBIBNCES SUR l'aSPBRGILLOSB DB LA GHOROtDB.
Il nous faut maintenant relater nos expériences sur Tasper-
gillose choroïdienne ; nous parlerons d*abord de nos inocula-
tions directes de. la choroïde, puis de nos inoculations du vitré :
Première expérience. -— 2 avril 1906 : Inoculation d'une petite
masse despores d'aspergillus fumigatus âgé de deux mois, à la région
équatoriala supérieure de Toeil droit d'un lapin. — 27 avril : Au
bout de vingt-cinq jours ce lapin, dont Tétat général esttoujour^
excellent, nous a montré les lésions suivantes : d'abord il y a quel-
ques synéchies postérieures de Tiris, déformant et immobilisant la
pupille, traces d'une iritis qui a dû être torpide et légère car la
sclérotique a sa teinte normale et la chambre intérieure est tout à
fait claire. Mais, fait plus intéressant, lorsque nous examinons le
fond d'oeil (6g. 3), nous constatons dans la partie inférieure du
champ ophtalmoscopique, à peu près dans la direction du diamètre
vertical, une série de taches d'un blanc laiteux, plus ou moins
larges, à bords un peu flous et festonnés, sans aucun cadre pigmen-
taire. Il y a trois larges plaques placées les unes au-dessous des
autres. I.a moyenne est réunie par une traînée verticale blanche à
la plus inférieure qui est également la plus étendue surtout dans le
sens horizontal. C'est spécialement en examinant cette dernière
tache que Ton se rend compte qu'elle est comme constituée par
Tagglomération de petites taches ou plutôt de petites nodosités
arrondies et saillantes dans le vitré qui lui donnent un aspect mame-
lonné. Les mouvements parallactiques de la lentille, le déplacement
de Tombre qui estompe les bords, suffiraient à le démontrer si
nous ne trouvions encore disséminées çà et là, autour de ces gros
amas blancs, de petites taches arrondies et blanchâtres^ les unes de
la largeurd'une lentille, les autres punctiformes. Malgré ces lésions,
le vitré est resté transparent et la rétine normale; mais la papille
est floue et comme enveloppée d'un brouillard, signe évident d'un
retentissement de la plaie d'inoculation sur la région papillaire. —
i3 mai : Les gros placards blancs ont diminué d'étendue, mais on
aperçoit en bas et en avant quelques nodosités blanches dissémi-
nées sur la choroïde. — 26 mai : On ne trouve plus que deux pla-
cards blancs; un placard en bas et en avant à concavité postérieure,
un deuxième placard à bords rectilignes situé en bas et un peu en
arrière du plan vertical. Au-dessous et en haut sont disséminées
quelques ponctuations blanches. — 2 juin : Les nodosités blan-
TUBERCULOSE ET ASPERGILLOSE EXPERIMENTALES
DE LA CHOROÏDE
par MM. liOLLET Je AUIiAND
I-IG.
FiG.
FiG.
FiG.
FiG.
FiG.
6.
Tuberculose de la Choroïde.
Tuberculose du Vitré et de la Choroïde.
(a) Tuberculose de la Choroïde (Période, de début).
(/') Tuberculose de la Choroïde [Période cicatricielle).
Aspergillose de la Choroïde (A. fumigatus).
Aspergillose de la Choroïde (J. flavus).
>
MÉMOIRES 0RI6I!fAUX. — ROLLET ET AURAUD 11.
châtres ont encore diminué de nombre. Gros croissant blanc en
avant et en bas. — ao juin : Il persiste dans la région moyenne, le
long du diamètre vertical, des nodosités blanches. La supérieure est
plus volumineuse. En avant et en bas grosse nodosité blanche à
bords un peu déchiquetés ayant la forme d'un croissant à forme
ovalaire. — la juillet : On trouve, en bas et en avant, une masse
blanche ovalaire entourée d'un halo grisâtre se prolongeant sous
forme de plusieurs traînées en bas et en avant, saillantes sous la
rétine et de couleur gris bleu. — 28 juillet : CEil droit. Il y a trois
taches blanches brillantes disséminées dans la moitié postérieure.
En avant, gros amas blanc jaunâtre, du volume d'un grain de blé,
entouré d'un halo grisâtre allongé, oblique, qui semble dû à la
rétine soulevée. — 14 septembre : Il ne reste plus qu'une petite
masse blanche du volume d'un grain de millet allongé en bas et en
arrière. Cette masse est un peu saillante au-dessus de la rétine. —
II octobre : La petite masse a diminué de volume et a pris une
forme ronde. — 3i octobre : Encore une masse bleuâtre piriforme
en bas et un peu avant. — i5 novembre : Autour de la masse blan-
châtre on voit deux petits points blancs. En bas et à peu près dans
le diamètre vertical, petites masses dans le vitré. Tout en avant,
tache avec pigmentations rétiniennes donnant un aspect un peu
marbré au fond d'œil. Ce sont des lésions de dépigmentation plutôt
que des néoformations aspergillaires. Au bord inférieur de la
papille, petits filaments blanchâtres.
Les lésions si intéressantes (fig. 5) que nous venons de
décrire ne peuvent être évidemment que le résultat de la pro-
lifération des spores d' « aspergillus ». Mais ce qui est tout à
fait remarquable , c'est la forme nodulaire que revêt la
lésion choroïdienne, forme absolument analogue à celle que
l'on trouve dans la tuberculose expérimentale de la choroïde
chez le lapin. En examinant comparativement les photo-
chromogravures des fonds d'yeux, il est aisé de se convaincre
que, sauf le nombre et l'étendue des lésions, celles-ci sont tout
à fait comparables comme couleur, surtout dans les lésions
élémentaires. Il faut noter cependant que, dans notre cas de
tuberculose choroïdienne, il existe quelques petites plaques de
chorio-rétinite. Toutefois, fait singulier, dans les deux cas,
les lésions ne se sont pas produites au point d'inoculation,
vers la région équatoriale supérieure, mais dans la région
12 MÉMOIRES OKICINAUX, — ROLLET ET AURAND
inférieure du globe. Ainsi on pourrait donc parfaitement con-
fondre les végétations aspergillaires de la choroïde avec la
véritable tuberculose, puisque dans les deux cas ce sont les
mêmes nodosili^s arrondies d'un blanc laiteux et sans aucun
cadre pigmentaire.
Si Ton veut bien considérer qu'il existe chez Thomme une
aspergiilose pulmunaire causée aussi parT « Aspergillus fumi-
gatus » qui ressemble tout à fait, au point de vue clinique et
anatomo-piiLhologique, k la tuberculose, puisqu'on Ta appelée
la pseuda- tuberculose a>spergillaire, il nous sera permis de
dire eo face des résultats de nos expériences qu'il existe
aussi une pseudo-tuberculose aspergillaire de la choroïde dont
nous avons pu poursuivre sur le vivant et à Tophtalmoscope
r intéressant développement.
Cependant il fâut bien dire que si, au début, les tubercules
aspergillaires sont tout à fait comparables aux tubercules
vrais, ils ne tardent pas à s'en diCFérencier par leur dévelop-
pement plus rapide et la coalescence des foyers voisins for-
mant d'énormes placards blancs. D'autre part, Taspergillose se
développe un peu plus rapidement que la tuberculose, puis-
qu'il nous a sufli de vingt-cinq jours pour arriver à un résultat
positif au lieu d'un mois pour la tuberculose. Puis le tubercule
aspergillaire évolue lui-même plus rapidement vers laguérison.
Au bout de deux mois environ, nous avons vu en effet de, gros
placards diminuer delt^ndue, mais malgré cela, contrairement
à ce que Ton note dans la tuberculose, le processus ne s'arrête
pas, d'autres nodules aspergillaires peuvent apparaître puis
guérir, si bien qu'actuellement la guérison de notre lapin n'est
pas complète. Il semble aussi que le tubercule aspergillaire,
une fois guéri, laisse moins de trace de son passage sur la
rétine, Ici^ en etîet, pas de larges plaques cicatricielles de
chorio-rétinite, mais de simples petits îlots de dépigmenta-
tion rétinienne.
Deuxième eTpérience, — aS juillet 1906: Inoculation directe de
la choroïde de ïœ'\\ droit d'au lapin avec des spores d'aspergillus
iïavus de douze jours. — 14 septembre : On constate trois petites
masâca bîanchâtrcâ allongées et un peu saillantes à Textrême péri-
phérie du champ ophtaimoscopique inférieur et un peu en avant
\
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURAND 13
(image droite)^ Vitré transparent. — • 1 1 octobre : Les nodosités se
sont réunies et forment une sorte de long fuseau blanc grisâtre, un
peu saillant au-dessus du plan rétinien. — 3i octobre: La partie
inférieure du fond d'oeil est criblée de petites taches blanches arron-
dies, d'autant plus volumineuses et larges qu'on s'approche de la
périphérie. Tout à fait à Textrême périphérie inférieure on aper-
çoit de gros et longs placards neigeux, à bords festonnés, entourés
d'un semis de granulations blanches. En outre quelques petits points
extrêmement brillants, comme des verrucosités de la choroïde. —
lo novembre : Il y a toujours de nombreux placards blancs multi-
ples. ~ i5 novembre : On constate, dans le vitré, une sorte de cône
grisâtre (fig. 6) dont la base est implantée sur la partie inférieure
de la papille et dont le sommet se dirige en s'étirant vers la partie
supérieure et en avant. C'est probablement la trace de Tinjec-
tion. I^ portion inférieure voisine de la papille esttrès hyperémiée.
On voit que nous avons obtenu, dans cette expérience, avec
r« Aspergillus flavus », des tubercules aspergillaires absolu-
ment analogues à ceux produits par r« Asper. fumigatus ». A
noter, cependant, que le vitré et la papille ont été un peu
intéressés par Tinjection (fîg. 6).
Troisième expérience. — lo janvier 1906: Inoculation du vitré
de l'œil droit d'un lapin avec des spores d'aspergillus fumigatus de
deux mois et demi. — 1 1 janvier : le vitré se trouble et la papille
se déforme. — 19 janvier : Nombreuses synéchies postérieures en
couronne. — 12 février : Le vitré un peu éclairci laisse voir dans
la partie inférieure du fond d'œil deux masses rosées. — 21 février :
Cataracte au début — 4 mars: Cataracte complète. — 4 avril : L'œil
énuclé montre à la coupe l'absence complète de suppuration, un
cristallin cataracte très volumineux, un vitré transparent et une
rétine blanche très épaissie, tomenteuse. Une culture sur pomme
de terre est faite avec un fragment delà rétine, mais la culture est
restée stérile.
L'examen microscopique de cet œil nous a révélé vers le pôle
postérieur de nombreux foyers arrondis de petites cellules rondes
bien colorées infiltrant et bouleversant la choroïde et la rétine.
Mais en aucun point nons n'avons pu retrouver de spores ou des
vestiges de mycélium ni de cellules géantes.
Cette expérience, comme on le voit, est fort intéressante
14 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURAND
par les résultats nouveaux et inattendus que nous avons
obtenus. Tout d'abord, c'est le développement très rapide
d^une iritis au deuxième jour, puis le développement d'une
cataracte au bout de quarante jours. A quoi faut-il attribuer
cette cataracte? S'agit-il d'une faute de technique, d'une cata-
racte trauniatique? Nous croyons plutôt, en raison de son
apparition tardive, qu'il s'agit d'une cataracte secondaire aux
lésions de la choroïde et de la rétine, que nous avons constatées
au microscope, une cataracte par trouble trophique, analogue
à celle produite par la naphtaline.
Un point intéressant à noter, c'est la disparition complète
des spores et des filaments mycéliens, prouvée et par le
microscope et par le résultat négatif des cultures. Ce point né
doit pas nous étonner, car Ribbert a constaté que, déjà après
six jours^ le mycélium et les spores peuvent disparaître sous
rinfluence de la phagocytose.
Qu?ttrième expérience, — 7 avril 1906 : Œil droit. Inoculation
par injection dans le vitré d'une culture d'aspergillus fumigatus du
10 février 1906. — 11 avril: Le vitré est grisâtre. Pas d'iritis, ni de
phénoinènea inflammatoires. — 27 avril: La pupille est déformée
par de nombreuses adhérences en couronne. Le cristallin est intact,
mais le vilré est tout entier blanchâtre et trouble. Tension un peu
diminuée, — i5 mai: Le cristallin lui-même parait trouble à Téclai-
rage oblique. — 25 mai: Cataracte complète, chambre antérieure
diniîïiuée. — 27 juin : Ënucléation de cet œil, fixation au formol à
4pûuriOD — 7 juillet: section méridienne verticale, le cristallin cata-
raclé est énorme ; il remplit certainement les 4/5 du vitré. La portion
du vitré restant est remplie en haut au voisinage de la papille par
une petite masse blanc jaunâtre. La choroïde est très épaissie et
paraît mémo un peu décollée. — i4 septembre: Lapin bien portant.
L'exîinien microscopique que nous avons également pratiqué,
nous a montré au pôle postérieur une rétine singulièrement épaissie
par des inliUrations de cellules embryonnaires en foyers arrondis.
La choroïde est également le siège de nombreux foyers inflamma-
toires. Quant au vitré, sa partie postérieure est occupée par un
exsudât déjà en voie de vascularisation et d'organisation conjonc-
tive, Enlin^ malgré nos recherches réitérées, comme dans les cas
précédents, nous n'avons pu déceler aucune spore, aucun fragment
mycélien.
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURÂHD 15
On voit que les résultats de cette expérience sont presque
identiques à la précédente : iritis et même iridocyclite, puis
cataracte. L'iritis, il est vrai, a été plus torpide et a fait son
apparition seulement au bout de trois semaines, mais la cata-
racte s'est développée presque dans le même laps de temps,
-trente-huit jours au lieu de quarante; puis, enGn, des lésions
intenses de choro'îdite et de rétinite. N'est-ce pas là ime rai-
son de penser qu'il s'agit bien d'une cataracte par troubles
trophiques. Enfin, ici encore, plus de spores, ni de mycélium.
Cinquième expérience. — 25 juillet: Œil droit. Inoculation
dans le vitré d'un lapin de culture daspergillus flavus âgée de quinze
jours. — 1 4 septembre : Œil droit, œil mou, iris vascularisé en
tomate avec séclusion pupillaire. Exsudât remplissant la pupille et
se prolongeant en filament dans la chambre antérieure : milieux in-
éclairables. — ii octobre: œil très mou, envoie d'atrophie. Lapin
très amaigri. — 7 octobre : Enucléation ; globe diminué de volume
de moitié. — i*' novembre : A la coupe on constate Tiris un peu
épaissi, la chambre postérieure très agrandie. Le cristallin devenu
arrondi est cataracte, il est fortement déplacé en arrière où il se
trouve maintenu en contact avec le fond de l'œil par un exsudât
gris, vestige de ce qui reste du vitré enflammé. — 10 novembre:
Le lapin est amaigri. Examen de la coupe : iris fortement bosselé et
cloisonné par des synéchies, présentant à sa base des adhérences de
Knies. La pupille et le plan normalement occupé par le cristallin sont
remplis d'un tissu inflammatoire en voie d'organisation, au milieu
duquel on aperçoit la capsule pelotonnée sur elle-même et le cris-
tallin profondément déchiqueté sur ses bords ; dans chaque incisure
pénètrent les cellules embryonnaires. Tout l'espace occupé antérieu-
rement par le vitré est rempli d'un tissu conjonctif déjà organisé
sous forme d'une sorte de coque conjonctive encerclant le cristallin
et l'unissant étroitement aux membranes postérieures. La rétine est
méconnaissable et la choroïde est en partie décollée par les tiraille-
ments du tissu conjonctif de nouvelle «formation qui a succédé à
l'hyalite. Ni spores, ni mycélium.
En somme, ici, dans cette dernière expérience, nous voyons
encore les mêmes résultats et même plus marqués. Irido-
cyclite ^ave aboutissant à l'atrophie en deux mois et demi,
puis cataracte dystrophique par inflammation du vitré et de la
rétine et disparition des spores et du mycélium.
16 MÉMOIRES ORIGWAUX. — ROLLET ET AURAND
Devant les résultats concordants et presque identiques de
nos trois dernières expériences d'inoculations aspergillairès
du vitré, nous ne pouvons considérer l'apparition constante
de la cataracte comme une erreur de technique, mais bien
comme la conséquence nécessaire des lésions du vitré et des
membranes profondes par les aspergillus. Un point, cepen-
dant, reste à élucider. Pourquoi, dans les mêmes conditions
techniques, n'avons-nous pas obtenu de cataracte avec Tino-
culation tuberculeuse du vitré? Tandis que, dans Tinoculation
directe de la choroïde, tuberculose et aspergillose évoluaient
l'une et l'autre silencieusement et lentement, sans troubler la
nutrition du globe pendant de longs mois, n'est-il pas étrange
de constater, dans Tinoculation du vitré, cette action rapide,
grave et profonde de Taspergillose sur les membranes pro-
fondes et la nutrition du globe. S'agit-il d'une action toxique?
Mais Henon a montré, par des expériences, qu'il n'existe pas
plus de toxines intra-cellulaires que de toxines extra-cellu-
lairea dans Taspergillose. Il est donc plus conforme à la réa-
lité d admettre simplement l'action directe de la multiplication
des spores et du mycélium. Les résultats de nos inoculations
directes de la choroïde et de nos inoculations du vitré sem-
blent évidemment, au premier abord, contradictoires. Mais
cette apparente contradiction ne pourrait-elle être expliquée
par une aetïon favorisante d'un milieu de culture, tel que le
vitré et par la résistance plus grande du lapin à la tuber-
culose? Quoiqu'il en soit, il nous semble résulter de nos expé-
riences sur Taspergillose de la choroïde que si, au début, ses
lésions élémentaires initiales sont tout à fait analogues et
comparables aux tubercules choroïdiens, comme forme et
comme aspect, son évolution, au contraire, est plus rapide,
son développement plus considérable, avec une tendance mar-
quée à former de gros placards irréguliers, polygonaux.
Cependant, les lésions évoluent l'une et l'autre, sans fracas,
d'une façon chronique.
Les vrais tubercules choroïdiens, au contraire, demeurent
plus facilement isolés et gardent plus ordinairement une forme
arrondie. Néanmoins, les tubercules aspergillaires, malgré un
volumineux développement, peuvent parfois régresser rapide-
ment (au bout d'un mois et demi, dans un de nos cas), donc,
MÉMOIRES ORIGllIAUX. — ROLLET ET AUBAND 17
beaucoup plus rapidement même que les vrais tubercules, qui
ne commencent à régpresser qu'au bout de six mois. Mais,
d'autres fois, ils n'entrent en régression qu'au bout de plus
de quatre mois.
Les tubercules aspergilluires, fait intéressant à noter, peu-
vent même guérir sans laisser des traces trop violentes de leur
passage. Us ne laissent^ parfois, que de petits points de dépig-
mentation rétinienne beaucoup plus petits que ceux laissés par
les tubercules vrais de la choroïde. On peut donc dire que la
pseudo-tuberculose aspergillaire de la choroïde est relative-
ment bénigne et évolue naturellement vers la guérison ; mais
cette évolution est plus ou moins rapide, suivant la résis-
tance de l'animal. Elle ne semble pas se propager facilement
vers la partie antérieure du tractus uvéal.
La pseudo-tuberculose aspergillaire du vitré, au contraire,
a toujours une marche rapide et grave, contrairement à ce
que nous avons vu dans la tuberculose vraie ; elle provoque
toujours une irido-choroïdite et une rétinite qui entraînent
toujours la production d'une cataracte dystrophiqué secon-
daire avec, parfois, l'atrophie du globe.
CONCLCSIONS :
1® La tuberculose expérimentale de la choroïde peut se pré-
senter sous deux formes différentes : a) Tune, plus fréquente,
la tuberculose miliaire ou bacillaire proprement dite, dans
laquelle chaque granulation élémentaire apparaît comme une
petite nodosité neigeuse, arrondie ou ovalaire, généralement
isolée et sans cadre pigmen taire; h) Tautre, plus rare, la
choroïdite ou chorio- rétinite tuberculeuse disséminée, d*em-
blée chronique ; c'est vraisemblablement une choroïdite toxi-
que ou toxinique naturellement bénigne.
2"* La pseudo-tuberculose expérimentale de la choroïde
chez le lapin présente uniquement la forme miliaire; les
tubercules aspergillaires ont, au début tout au moins, la
même forme, la même couleur que les vrais tubercules,
3* La marche de la tuberculose dans la choroïde, même
après des inoculations directes, est relativement lente, tout au
moins chez le lapin, puisque dans les cas où la marche de
rinfection est la plus rapide, un délai minimum d'un mois est
nécessaire après l'inoculation, (^ette propagation se fait ton*
2
18 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET ET AURÂlfD
jours de préférence dans les parties déclives du globe et d'une
façon insidieuse et latente sans réaction locale. Les tubercules
demeurent généralement isolés et gardent ordinairement
leur forme arrondie.
4^ Dans la pseudo-tuberculose, au contraire, la marche de
l'infection est plus rapide et chaque élément prend un déve-
loppement plus considérable avec une tendance marquée à
former de gros placards polygonaux irréguliers. La marche
est également silencieuse et chronique et se fait aussi de pré-
férence dans les parties déclives du globe.
5*» La tuberculose de la choroïde peut se propager d'arrière
en avant à la partie antérieure du tractus uvéal, mais cette
éventualité n'est pas fatale et, si elle a lieu, elle peut ne se
produire que tardivement au bout de six mois. Nous n'avons
pas constaté de propagation du côté du nerf optique, ce qui
est conforme aux faits cliniques observés chez l'homme.
6** L'aspergillose de la choroïde ne paraît pas se propager
à la partie antérieure du tractus uvéal, ni au nerf optique, au
moins d'après nos expériences.
7* La tuberculose expérimentale de la choroïde peut, chez
le lapin, entraîner la mort par généralisation aux viscères au
bout de six mois par tuberculose hématogène. Nous n'avons
encore rien observé de semblable en ce qui concerne la
pseudo-tuberculose .
8^ La tuberculose expérimentale de la choroïde peut aussi,
par le fait delà résistance de l'animal, aboutir à la guérison
dans le même laps de temps de six mpis, sous forme de pla-
ques de chorio-rétinite cicatricielle.
9® Les tubercules aspergillaires de la choroïde, malgré leur
volumineux développement, peuvent régresser plus ou moins
rapidement au bout de i mois et demi à 4 mois, suivant la résis-
tance de l'animal ; ils peuvent même guérir sans provoquer
des cicatrices aussi larges que les tubercules vrais, ne laissant
parfois que de petits points de dépigmentation rétinienne. On
peut donc dire que la tuberculose aspergillaire de la choroïde
par inoculation directe est relativement bénigne et évolue
naturellement vers la guérison.
lo** La tuberculose de la choroïde par inoculation du vitré
ne semble pas plus grave que par inoculation directe de la
MÉMOnVES ORIGItfAUX. — ROLLET ET AURAND 19
choroïde. Au contraire, la pseudo-tuberculose aspergillaire
de la choroïde par inoculation du vitré est toujours grave,
avec une marche relativement rapide. Elle provoque toujours
une irido-choroïdite et une rétinite avec cataracte dystrophi-
que secondaire et parfois atrophie du globe.
REVUE GÉNÉRALE
(1)
ANATOIWIE ET EMBRYOLOGIE
i) 8ohapringer. — L^épitarse méconnu (Der verkannte Epitarsus) (Cen-
tralbUtt fur prakt. Augenheilk,^ mai 190Ô).
1) 8ohapringer. — Contribution à la casuistiaue de Tépitarse (Ein weiterer
Beitrag zur Casuistik des Epitarsus) (Ceniralhlàti fur prakt, Augerûieilk,^
octobre igoS).
i) Dans des publications récentes, Robertson a surnommé
Tépitarse : la troisième paupière, un autre, Oeller : la paupière
supplémentaire. Schapringer rappelle à ce sujet ses propres
travaux dans lesquels il explique la formation de Tépitarse
par la traction de fibres amniotiques. b. rbdslob.
2) Travail formant la suite d*im article déjà paru dans cette
publication. b. rbdslob.
PHYSIOLOGIE
i) Ramos (Josb). — Le sens lumineux (El sentido luminoso) (Anales de Oftal-
mologia, n» i, juillet 1906).
2) 8ohipmer (O.). — Addition à ma théorie de Técoulement des larmes
(Nachtrag zu meiner Théorie der Trœnenabfuhr) Arch, f, Ophlh., LXIII,
p. 2oo-2o3, 1906).
3) Biroh-Hirsohfeld (A ). — Les modifications de structure des cellules
nerveuses de la rétine chez le pigeon sous Tinfluence de la lumière (Der
Einfluss derHelladaptationauf die Struktur der Nervenzellen der Netzhaut
nach Untersuchung an der Taube) (Arch f,Ophth., LXUI, 85-iia, 1906).
^ Les articles dont nous indiquons seulement lès titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
^M
tO REVUE GÉNÉRALE
4) Borsohke (Alprkd) — Une muthode simple pour examiaer le sens biao-
culaire de la profondeur (Eine einfache Methoae zur Prûfung der binocu-
laren Tiefenwahrnehmung) (CentràlbUtt fûr prëkt. Angenheilk., mai
1906).
i) Ramos nous donne un article et un appareil intéressants
pour la connaissance et la détermination du sens lumineux.
L'auteur rappelle les notions élémentaires des photomètres et
la loi de Fechner. Rapportons une fois pour toutes ces notions
en les résumant. Le photomètre est connu de tous. Suppo-
sons un plan PP' éclairé par les deux sources lumineuses de
valeur L et V qui sont à une distance d et d' du plan et pro-
jettent sur celui-ci les ombres S et S' d'un objet X situé entre
les lumières et le plan PP'. Le plan PP' recevra une quantité
L . U
de lumière i = -î^ de la source L et i' = -p^^ soit pour Téclâi-
. . I L L'
rage total j5 4- jTg
L'ombre S recevra un éclairage représenté par
/L I/\_L_1/
\d2"^d'7 d^""d'2
L'ombre S' recevra de la même façon un éclairage ^
En faisant varier la distance des sources lumineuses, on
L' L
arrivera à avoir S = S'et par conséquent -p^ =-15, d'où l'on
tire V = -T^ et, en faisant L égal à l'unité, L' = -j^; enfin, si
d est pris aussi comme égal à i , on arrivera à L' = d'^.
L*intensité comparative est donc égale, en fin de compte, au
carré de la distance focale.
Or, en éloignant la source lumineuse L',on affaiblit l'ombre
portée S' qui arrive à ne plus être perceptible ; à ce moment
d'=: 10' d'environ, la distance est donc 10 fois plus grande,
La différence d'éclairage entre l'ombre S' et le plan à ce
moment -là est, en remplaçant d' par sa valeur (to d) :
La relation entre cette différence et Téclairage total est :
k
PHYSIOLOGIE 21
(iod)«
1
ou ce qui revient au même :
I I
lod^
en définitive : soit environ un centième.
loo -H I
Ceci dit, si nous voulons appliquer au cas particulier la loi
de Fechner, nous pouvons dire que « la plus petite différence
appréciable dans Tillumination est une fraction constante de
réclairagpe total (environ un centième) ». Appliquée à la
mesure de Tacuité visuelle, la loi se formule ainsi : L'acuité
visuelle physiologique est proportionnelle non à la quantité
de TexcitatioUi mais au logarithme de cette quantité. Soit
V Tangle visuel limite et VS Tacuité visuelle physiologique ;
on obtient Téquation :
VS = 1 — o,9 log. V.
Ces principes posés, supposons que nous ayons un disque
blanc avec un secteur noir de 5 degrés. Ce disque tournant assez
vite, si Ton perçoit une différence d'illumination entre les
différentes portions du cercle, on aura perçu une différence de
5 , .
__ ou — . Si Ton ne distingue que Tanneau gris formé par un
secteur de lo degrés, le rapport deviendra tt^, La valeur du sens
lumineux sera représentée par l'inverse de cette fraction : soit
73 dans le premier cas, 36 dans le second. Ramos a donc fait
construire un appareil composé: 1® de disques ; 2® d'un instru-
ment qui permet d'imprimer un mouvement rapide de rota-
tion à ces disques. Les disques sont blancs, avec des secteurs
noirs calculés pour donner, en se reportant à une table, la
valeur du sens lumineux. Il y a six disques et chaque disque
porte trois secteurs : un interne, un moyen et un externe et la
table suivante donne les valeurs du sens lumineux suivant
!te REVUE GélfÉRALE
que le patient a trouvé une différence entre tel anneau de tel
disque et le blanc pur.
Secteur interae Secteur moyeu Secteur externe
Disque n** i
2
4
6
2
9
12
18
— 3
20
24
3o
- 4
36
45
60
— 5
7=»
90
120
— 6
i8o
»
36o
Bien entendu, cet appareil n'est pas d'une précision mathé-
matique, mais il permet une approximation très suffisante en
clinique et son auteur étudie les différentes causes d'erreur :
défaut d'accommodation rétinienne, difficulté d'avoir le noir
absolu ou le blanc pur, etc. Mais, tel qu'il est, c'est un appa-
reil facile à manier et automatique, à l'usage donc des ophtal-
mologistes peu versés dans les mathématiques même les plus
élémentaires. o. dubrbuil.
a) Schirmer a construit un petit appareil dont il donne
le schéma et qui a pour but de démontrer que le mucus
contenu dans le sac lacrymal joue le rôle de soupape au
ni\eau des orifices des canalicules, se laissant très facilement
soulever par le liquide aspiré dans le sac, mais empêchant
celui-ci de refluer. l. dor.
3) Birch-Hirschfeld établit, au moyen d'expériences faites
sur des pigeons, que les cellules nerveuses de la rétine subis-
sent sous l'influence de la lumière une diminution de leur
chroma tine.
En outre, sous la même influence, il se produit une con-
traction des granulations correspondant aux cônes et une
accumulation d'une substance basophile dans le segment
interne des cônes. Les grains internes ne sont pas influencés.
Une planche en couleur accompagne ce travail et donne une
idée très exacte de l'état de la rétine à l'obscurité et après
l'adaptation à la lumière. l. dor.
4) Borschke fait rapprocher par ses malades les pointes
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 23
fines d'aiguilles à chapeau jusqu'à i millimètre de distance,
mais sans qu'elles se touchent. b. rbdslob.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Oasparrifii (E). — Des altérations consécutives à rextirpation du g^anglion
cervical supérieur du sympathique, deuxième contribution (Délie altéra-»
cioni successive alla estirpazione del ganglio cervicale simpatico superiore.
Seconda nota) (Annali ai OtUlmologia^ vol. XXXV, fasc. 7 à 9, p. 686
à 713, 1906).
a) Von Hlpp^l (£•)• — Nouvelles contributions à Tétude de certaines mal-
formations rares (Weitere Beitrœge zur Kcnntniss seltener Missbildungen)
(Arch. f, Ophth., LXIII, 1-46, t^).
3) Ballaban (Th.)> — Sarcome intraoculaire (Intraokulares Sarcom) (Arch,
f, Ophih., LXIII, 69-85, 1906).
i) De ses expériences^ dépassant la centaine, sur des
lapins, des chats, des chiens et des singes, Gasparrini déduit
que Textirpation du ganglion cervical supérieur sympathique
d'un côté est suivie par des phénomènes dégénératifs du nerf
optique, du ganglion ciliaire, de la rétine et des nerfs ciliaires
des deux côtés. Du côté non opéré, ces altérations sont moins
prononcées, car elles apparaissent seulement à la suite des
lésions pour ainsi dire sympathiques, qui s'établissent dans
le ganglion cervical supérieur conservé. Dans le même espace
de temps se manifestent des altérations graves des éléments
sanguins et des dystrophies qui se terminent par la mort de
l'animal, au plus tard au bout de neuf mois. Chez les chiens
surtout, la sympathectomie unilatérale finit par représenter
une sympathectomie bilatérale, à laquelle nous savons que
ces animaux ne survivent jamais. L'augmentation de la réfrac-
tion oculaire du côté opéré (Angelucci) et Taugmentation de
densité de l'humeur aqueuse par des albumines (Lodato) ne
se trouvent pas du tout confirmées par Gasparrini, qui a fait
des recherches rigoureuses à ce sujet. Les altérations san-
guines s'établissent presque en même temps que les lésions
du ganglion cervical conservé; elles commencent dès le
quinzième jour, en moyenne, après la sympathectomie et
progressent plus ou moins rapidement suivant la survie de
l'animal. L'anémie des muqueuses est déjà manifeste au bout
24 REVUE Gi^ÊRALE
d'un mois, très marquée au bout de trois mois, extrême à la
dernière période de la cachexie (globules rouges réduits à
2 millions au lieu de 8 à 9 chez le chien ; absence complète
de granulations basophiles, etc.). Cette anémie est manifeste
aussi à Texamen ophtalmoscopique (papille très pâle, vais-
seaux centraux réduits de calibre, etc.).
L'aridité des muqueuses, la maigreur, la mollesse des
muscles, la dystrophie cutanée (alopécie, plaies de décubitus),
la faiblesse générale malgré conservation de Tappétit, termi-
nent la cachexie.
Les causes d'erreur — surtout influence d'infection post-
opératoire, mauvaise hygiène de Tanimal, lésion du ganglion
de la dixième paire pendant l'opération — ont été soigneu-
sement écartées par Gasparrini. Ses recherches histologiques
sur les altérations des ganglions sympathiques, des ganglions
ciliaires, des tissus du globe môme de l'œil, méritent d'être
lues dans Toriginal. La raison des lésions du ganglion con-
servé et la voie que ces lésions suivent le long du côté opéré
et vers Tautre côté, demandent des recherches complémen-
taires. A . ANTONBLLI .
2) Von Hippel étudie successivement dans ce travail une
observation de tératome de Torbite, ime d'anophtalmie congé-
nitale bilatérale avec encéphalocèle orbitaire, une de cryp-
tophtalmie congénitale et un cas de microphtalmie accom-
pagnée de colobome palpébral et de dermoïde épibulbaire.
Ce travail est accompagné de 1 1 figures et de 3 planches
hors texte. l. dor.
3) D'après Ballaban^ certaines considérations cliniques et
anatomo-pathologiques établissent dans certains cas que le
premier développement des sarcomes intra-oculaires a été
in tra scierai. l. dor.
OUVRAGES G&lfÉRAUX. — STATISTIQUES 25
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUYRAOBS OÉNéRAm. <— STATISTIQUES
i) Berger (E.] et Loewy (R.). ^ Troubles oculaires d'origine génitale chez
la femme. (Ueber Augenerkrankungen sexuellen Urspninges bel Frauen.)
(Wiesbaden, J. F. Bergmann, p. 171, 1906).
a) Thorington (J.). — De Tophtalmoscope et de son emploi (The ophthal-
moscope and how to use it) (yS illustrations et la planches en couleurs)
(Blakiston Son et 0«, Philadelphia-Pa. igo6).
3) True et Pansier. — Histoire de Tophlalmologie à TEcole de Montpellier
(1 vol. 404 p., Paris, Maloine édit., 1907^
4) Rohmer. — Eléments d'ophtalmologie (i vol. in- 16 de 684 pages avec
67 figures, Paris 1907).
5) Morex ^ Précis d*oj
ges avec T
— Précis d*ophUlmologie (i vol., petit in-8, Masson et 0«, 640 pa>
339 figures, Paris 1907).
i) L'édition allemande du livre de Berger et Loewy (élève
du professeur Pozzi) paru en français, en -igoS (voir Revue
générale d! ophtalmologie ^ juin igoS), contient de nouvelles
recherches sur les troubles oculaires d'origine génitale chez la
femme. B. et L. donnent de nouvelles observations prouvant
Torigine toxique de certains troubles oculaires menstruels. Ils
rattachent à Tauto-intoxication gravidique maints troubles
oculaires survenant pendant les couches ou au début de la
lactation : névrite optique, parésie ou paralysie de l'accom-
modation. Les auteurs attribuent à la même cause le déve-
loppement de cataracte pendant la gravidité, qui a été à tort
expliqué par l'affaiblissement général. Les auteurs étudient le
retentissement des troubles fonctionnels de l'ovaire dans les
anomalies de la menstruation et la gravidité sur les autres
glandes endocrines (corps thyroïde, capsules surrénales, etc.),
leur rôle dans la pathogénie de certains troubles oculaires et
ils établissent les avantage» de l'organothérapie dans le traite-
ment de maintes affections oculaires d'origine génitale chez la
femme. h. dor.
2) Le livre de Thorington est un livre portatif fait pour les
étudiants, contenant de nombreux dessins des lésions du fond
d'œil. Nous signalons tout particulièrement le chapitre con-
*.- 'f
26
MVUE jG£NÉRALE
sacré à ranatomie, à Temploi de l'ophialmoscope et aux ano-
malies de la vision. coburr.
3) Beau volume de Truc et Pansier sur l'histoire de l'ophtal-
mologie à l'Ecole de Montpellier du xu« au xx« siècle. On y
trouvera les origines de TÉcole au xii® siècle avec la recon-
naissance officielle par Tautorité pontificale, une succession
de décadence et de renaissance des études médicales du xv^ au
xvui®. Dans un autre chapitre, ce sont des biographies avec
photogravures des oculistes célèbres qui se succèdent, consti-
tuant ainsi des documents historiques pleins d'intérêt ; citons
entre tant d'autres les Guy de Chauliac, Lamorier, Daviel,
Janin, Méjan, Pamard, Pellier, Serre d*Uzès...
L'ouvrage comprend aussi la description de la nouvelle
Clinique ophtalmologique du professeur Truc. La description
et les plans des bâtiments montrent l'importance de ce centre
oculiste créé par le maître actuel et on lira avec un vif intérêt
le chapitre consacré à l'organisation, le fonctionnement et les
résultats obtenus dans ce service modèle.
Chapitre terminal sur l'évolution et le résumé général de
l'ophtalmologie à Montpellier. En 1887, l'ophtalmologie est
libérée de la chirurgie générale et rentre uniquement dans le
mouvement oculis tique. Ce livre fait honneur à ses auteurs
et constitue une très remarquable contribution à l'histoire de
l'ophtalmologie française. b. r.
4) Ce livre, du professeur Rohmer^ n'est pas un traité
complet, mais un simple recueil des éléments les plus indis-
pensables à connaître en ophtalmologie pratique. Il aura son
utilité, aussi bien pour l'étudiant que pour le praticien : car il
remplit une véritable lacune. Les traités d'ophtalmologie
existent bien, mais trop nombreux ou trop volumineux, car
l'étudiant s'y perd et ne sait, au juste, ni auquel il doit recou-
rir, ni ce qu'il doit prendre dans chacun d'eux. Ici, au con-
traire, il ne trouvera que des notions d'une utilité immédiate
et journalière, notions résumées en quelques chapitres et
écrites en un style simple et clair.
De nombreuses figures jointes au texte facilitent la lecture
i
OUVRAGES GtNÊRAUX. — STATISTIQUES fH
de cet ouvrage dont le succès auprès des étudiants et des pra-
ticien se st certain.
Nous sonime9 toutefois étonné de ne trouver aucune indi-
cation sur les kératites non ulcéreuses, sur la cataracte et le
strabisme que les étudiants et les médecins doivent connaître.
Ce sera, nous Tespérons, pour une seconde édition.
5) La collection des Précis médicaux de Masson vient de
s'enrichir d'un Précis d'ophtalmologie qui est dû à F. Morax.
L'auteur dit dans sa préface qu'il a supprimé intentionnellement
Texposé des formules compliquées qui faisaient croire aux étu-
diants qu'une forte connaissance des mathématiques était
indispensable pour affronter l'étude de l'ophtalmologie. La
description des affections de l'appareil visuel est dor^née selon
la marche visuelle de l'investigation clinique qui procède de
dehors en dedans et n'examine les membranes profondes de
l'œil qu'après avoir examiné les téguments externes, la cornée,
la conjonctive, etc.
Les citations de noms d'auteur ont été réduites au minimum
car ce n'est point le but d'un précis d'exposer l'évolution des
connaissances ophtalmologiques.
Le Précis de Morax est extrêmement complet. Sans sortir
des limites imposées à un précis, Tauteur a su décrire som-
mairement toutes les maladies si nombreuses et si variées de
l'appareil visuel, sans oublier celles que créent les rayons X
et le radium; il a fait connaître toutes les méthodes d'examen
de Tœil, même les plus récentes, et tous les appareils nou-
veaux, tels que les cartons stéréoscopiques de Haitz et le
sidéroscope d'Asmus. Bref, le précis mérite d'être recom-
mandé à tous les étudiants et aux médecins praticiens qui
veulent savoir tout ce qu'il est possible de savoir en ophtal-
mologie, en 1907, lorsqu'on ne veut pas s'adonner spéciale-
ment à cette science, et même les oculistes consulteront avec
profit l'ouvrage de Morax pour se remettre en mémoire des
notions oubliées. l. dor.
j
m
28 REVUE GËlfERALE
MALADIES DB LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DR LA SCLEROTIQUE
i) Meyer. — Communications sur remploi de là méthode de Crédë dans les
affections de Tœil (Weitere Mitteilungen ûber die Credé^sche Silbertherapie
bei Augenkrankeiten) (CentralbUit fur pr&kt. Angenheilk., février 1906).
2) Beige! . — Contribution i Tétiologie des kératites phlycténulaires (en
polonais) (Postemp OkulUtyczny^ 1905, n« 6). .
3) NolMOWski. — Quelques remarques sur la pathogénie du trachome (en
polonais) (Postetïip Okulislyczny^ igoS, n« q).
4) Shumway (E.-A.). — Ulcère marginal de la cornée (Marginal ulcer of
the cornea) (Section on ophlkalm. Collège of Phyticians^ l^hiladelphia,
avril 1906).
5) Hallett (G.-D.-W.). — Médication sous-conjonctivale (Subconjonctival
médication) (Homoeopathic Eye^ E&r and Throat jonm., avril 1900).
6) Heckele (B.). — Un cas d*ophtalmie électrique (Report of a case of elec-
trie ophthalmia) (Americ. Jour, of Ophikat., janvier 1906).
7) Tpontas. — Le trachome en Turquie (Comptes rendas du Club médical de
Constantinople^ p. 9, septembre 1 9o!i5 et /ou rn. de méd, de Bruxelles, a8 nov.
1906, p. 764).
1) Meyèry qui est médecin militaire dans la colonie alle-
mande de Tsing-tau raconte que, habitué aux excellents effets
de Titrol en Allemagne, il éprouva de fortes déceptions en
remployant en Chine. C'est que Titrol se décompose très faci-
lement à rhumidité, qui est excessive dans ces climats. Il
conseille de se servir du collargol de S pour 100 à 1 pour 100,
qui lui a donné d^excellents résultats dans les conjonctivites
purulentes, si fréquentes chez les Chinois. Dans les derniers
temps, Tauteur a prescrit le collargol pour Tusage interne (une
cuillerée à café toutes les deux heures d'une solution de
1-2 pour 100), à côté de l'instillation locale, b. rbdslod.
2) Jusqu'à ces derniers temps, on envisageait la scrofule
comme cause unique de kératites et conjonctivites phlycténu-
laires (Arlt, Fuchs). Chaque praticien rencontre pourtant
très souvent des cas de phlyctènes typiques chez les enfants
qui ne présentent pas les moindres signes de scrofulose et sont
exempts de toute autre tare acquise ou héréditaire. Aujour-
d'hui, les auteurs tombent d'accord sur ce point qu'il faut ici
admettre plusieurs agents étiologiques. Généralement, on
cite :
I® Les états morbides généraux, comme tuberculose, syphilis
et d'autres dyscrasies constitutionnelles, de même les affec-
tions étendues de la peau.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 99
2^ Lies malaclies infectieuses aiguës, comme scarlatine, rou-
geole, petite vérole^ etc.
3° Eczéma aigu et chronique de la face.
4^ Blépharo-adénite ulcéreuse.
5® Mauvaise nourriture, logements souterrains, humides,
mal aérés et sans lumière du jour.
Il est vrai qu'on a pas démontré jusqu'à présent, d'une
manière irréfutable, Torigine microbienne de Tophtalmie phlyc-
ténulaire, mais, d'après les recherches déjà nombreuses, le rôle
étiologique de certains microbes dans la production des phlyc-
tènes est plus que probable.
Beigel^ encouragé par le professeur Wicherkiewicz, a voulu
contribuer à la solution du problème en apportant les chiffres
de cas de kérato-^conjonctivites phlycténulaires, rangés selon
les mois et les saisons. A cet effet, il a compulsé les journaux
de la clinique ophtalmologique de TUniversité de Cracovie, de
1900 à 1904, et a dressé des tableaux, statistiques dont il
résulte que la fréquence maxima de phlyctènes s'observe au
printemps (au mois de mars, avril et mai). Au mois de juin,
elle commence à décroître rapidement. On ne saurait pas
autrement expliquer cette augmentation passagère de la fré-
quence des phlyctènes, qu'en admettant une influence fâcheuse
de la saison des pluies entraînant l'humidité dans les humbles
logements des classes pauvres et créant plusieurs autres
circonstances nuisibles dont souffrent en première ligne les
frêles organismes des enfants. La justesse de cette opinion
ressort, en outre, de ce fait que le plus grand nombre des
ophtalmies phlycténulaires fut observé exceptionnellement au
mois d*août 1903, en coïncidence avec les grandes inondations
causées à cette époque à Cracovie et dans ses environs par la
crue de la Vistule et de ses affluents. k. w. majbwski.
3) S'appuyant sur les nombreuses recherches bactériolo-
giques déjà publiées, Lawson conclut que les diverses modi-
fications morbides que subissent la conjonctivite et la cornée au
cours du trachome, sont le résultat d'une infection mixte.
Noiszewski^ tout en approuvant cette opinion, rappelle qu'il a
décrit, il y a déjà plusieurs années, une variété de « Lepto-
thrix » qui^ d'après son avis, non seulement joue un rôle
30 REVUE GÉNÉRALE
important dans la pathogénie du trachome, mais aussi con-
stitue le composant principal de granulations trachomateuses.
Il a surnomnié cette variété microsporon trachomatosum.
D'après ses recherches, les granulations trachomateuses sont
formées en totalité par des filaments et des spores de ce
microsporon. On trouve habituellement dans les produits tra-
chonriideux au milieu du tissu réticulaire de petites boules que
la plupart des auteurs prennent pour les foyers de la dégéné-
rescence hyaline. Pour Fauteur, ces boules ne sont que les
organes de sporulation du leptothrix. Le Microsporon tracho-
matosum n'est pas pourtant Tunique agent provocateur de
rijiftaramation trachomateuse. L'auteur admet plutôt une sym-
biose avec un autre microbe ou même le concours simultané
d'un a^ent anorganique. A Tappui de cette dernière supposi-
tion, il rappelle le fait bien connu que l'emploi prolongé de
solutions d'atropine ou dHpéca peut déterminer Téclosion sur
la conjonctive palpébrale de granulations très prononcées.
K. W. MAJBWSKI.
^) Shumway présente un malade atteint d'ulcère marginal
de la cornée survenu au cours d'une conjonctivite diplobacil-
laire. Ni iritis, ni hypopyon. L'ulcère diminua par l'emploi
d'un collyre de zinc. cobuiin.
5) Ifallett emploie la médication sousr-conjonctivale dans le
traitement des affections oculaires. 11 a employé précédem-
ment le cyanure de mercure, la solution salée^ la dionine, le
saccharinate de soude et autres solutions. Mais il préfère le
cyanure et n'a jamais constaté que la souffrance fût très vive,
car il fait précéder son application de l'emploi de la cocaïne.
On fait des injections tous les quatre ou sept jours.
6) Le malade de Heckele avait été exposé à une lampe à arc
de 4*^" ampères pendant quatre heures. Quoique protégés par
des verres de cobalt, les yeux devinrent rouges et douloureux
et la figure desquamée. Un scotome central parut pendant
quelque temps puis disparut. Heckel pense que le scotome est
dû b Tépuisement de l'action des éléments rétiniens et peut-
I
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 31
être à quelques modifications survenues dans les couches pro-
fondes de la rétine, manifestations qui amenèrent l'opacifîcation
de la rétine et furent cause que la lumière ne pouvait plus
parvenir jusqu'aux cônes et bâtonnets. coburw.
7) Le trachome est très fréquent et très ancien en Turquie
où il existait depuis longtemps lorsque, au commencement
du siècle dernier, il fut importé en Europe par les armées fran-
çaises et anglaises revenant de la campagne d'Egypte.
Sur 16.61 1 malades observés à l'hôpital et en ville par Tran-
tas, il y avait 2.o56 trachomateux, soit 1 7,36 pour 100. En ville,
dans la population plus aisée, la proportion est de 8,i4 pour
100, à rhôpital, de i5 pour 100. Il ne faut le confondre ni avec
le catarrhe printanier, ni avec la conjonctivite folliculaire. Il
se sert surtout de Texpression avec la pince de Knapp et dans
les vieux pannus du jéquiritol. Il a observé un cas guéri par
une petite vérole intercurrente et il eut Tidée d'essayer de
vacciner l'extérieur des paupières supérieures; il le fît dans
vingt cas ; malheureusement le vaccin ne prit que chez un seul
malade, mais celui-ci guérit. Le trichiasis se rencontre dans
23 pour 100 des cas pour les hommes et 3o pour 100 pour les
femmes. Il signale aussi une dilatation assez fréquente du
point lacrymal qui lui permit d'introduire une sonde de Bow-
man n^ 6 sans inciser le canalicule. h. dor.
MALADIBS DE l'iRIS, DE LA CHOROÏDE BT OU CORPS CILIAIRB
OLAUCOMB, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Moretti (E.). — L'ophlalmie sympathique chez les jeunes gens mineurs
au point de vue des lois sanitaires (L'ophtalmia simpatica nei minorenni,
in rapporto aile leggi sanitarie) (Annali ai Oiialmologùi^ vol. XXXV, fasc. 7
à9. p. 718 a 744, i9ofi).
a) Rumssewioz. — Tuberculomes de la choroïde (en polonais) (Posiemp
OkalUiyczny^ 1905, n» 3).
3) Hirsohberg et Fehr. — Images ophtalmoscopiques (Augenspiegel-Bilder)
(CentrAlbl. fur prakl. Augenheilkande, juillet 1906).
4) Hirsohberg. ^ Augmentation congénitale de la tension intraoculaire,
guérie par une iridectomie précoce (Angeborene Druckstreigening mit
Homhautrubung, frûhzeitig .und mit dauemdem Erfolg idectomiert)
CentralbL fur prakt. Augenheilk.^ juillet 1906)
5) Baudry. — Sarcome mélanique de la choroïde (Gazette des cliniques^
nov. 1900).
n REVUE GÉNÉRALE
6) Du bar. ~~ L'enclavement de Tirifl (Province mëd., i5 sept. 1906).
7) May (Bntmo). — Kératite ponctuée et glaucome (Keratitis punctata und
Glaukom.) (Zeitseh. f. AugenheUk.^ XII, p. 309).
1) La communication de Moretti^ qui contient d'intéres-
santes considérations sur la question de Tophtalmie sympa-
thique en général, aboutit à la proposition — devant l'Asso-
ciation sanitaire de Milan — d'ajouter à la législation sanitaire
les deux articles suivants: « i* Toutes les fois qu'un médecin,
appelé auprès d'un jeune mineur, aura constaté des troubles
d'un œil pouvant sûrement ou vraisemblablement se rattacher
à une lésion récente ou ancienne, traumatique ou idiopa-
thique, en activité ou bien éteinte, de l'œil congénère, il sera
tenu à la déclaration immédiate et régulière; a® l'autorité
compétente aura à nommer, pour chaque chef-lieu de province,
un collège d'experts permanents, composé de trois médecins
compétents en ophtalmologie, qui examineront le jeune
malade et formuleront leur avis et conseil thérapeutique, aux-
quels le père de l'intéressé ou le tuteur devront toujours se
conformer. » Ces propositions sont bien inspirées, à Moretti,
par deux cas vraiment navrants de sa pratique : une fillette de
douze ans et un enfant de deux ans, atteints d'ophtalmie sym-
pathique classique grave et devenus complètement et irrépa-
rablement aveugles à cause du refus des parents de laisser opé-
rer l'énucléation du moignon sympathisant ! a. antonblli.
2) Rumszewicz donne la description histologique d'un œil
énucléé chez une fillette de dix ans à cause d'un tuberculome
de la choroïde. La tumeur a eu son point de départ aux envi-
rons du pôle postérieur et se propagea dans toutes les direc-
tions en englobant la papille du nerf optique et les couches
adjacentes de la sclérotique. La partie proéminente vers le
corps vitré mesurait dans son plus fort diamètre 8 millimètres.
L'examen microscopique fit constater du tissu conjonctif avec
nombreuses cellules lymphoïdes, épithélioïdes et géantes.
L'auteur relate, à côté de son observation personnelle, vingt-
quatre cas analogues épars dans la littérature et conclut que
la tuberculose de la choroïde a une tendance très marquée à
infiltrer les membranes voisines et que à cet égard elle surpasse
même le sarcome de la choroïde.
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 3d
Quant à la thérapeutique, l'auteur est partisan de rénucléa-
tion précoce. k. w. majbwski.
3) Description d'un cas de choroïdite centrale et d'un cas
d^arrachement de l'iris avec visibilité des fibres zonulaires et
du corps ciliaire. b. rbdslob.
7) Dans son travail^ May expose trois formes assez rares de
glaucome reliées entre elles par un certain degré de parenté et
représentant un type de cette maladie tout à fait différent du
glaucome connu. Le diagnostic de ces formes de glaucome
est d'une grande importance pratique, car dans les cas de
cyclite ou d'iritis, où Tatropine est un moyen souverain,
remploi de ce remède peut devenir une grosse faute, si Ton
néglige d'examiner attentivement la tension de Tœil. Ces cas
de glaucome se rencontrent : i* dans Tiritis séreuse sans ponc-
tuation de la cornée : Tinflammation de Tœil débute avec une
certaine violence et produit un glaucome nettement caracté-
risé ; 2® dans la kérato-iritis, affection où la cornée est le plus
fortement atteinte, tandis que Tuvéite ne se manifeste que
dans un léger gonflement de l'iris. La cornée est parsemée
d'opacités profondes sous forme de points (Keratitis punciata
profunda); 3«dans la cyclite accompagnée de précipités sur la
face postérieure de la cornée. Dans ce dernier cas, l'hyper-
tension peut devenir considérable et pernicieuse. Cette forme
de glaucome, commime à ces trois affections, se distingue du
glaucome ordinaire par les caractères suivants : l'affection
atteint de préférence les jeunes femmes, le champ visuel ne
s'altère point, la guérison se fait grâce aux miotiques, sans
qu'une opération devienne nécessaire. Le glaucome est sans
doute provoqué par des altérations de tout l'organisme,
influençant le système vasculaire. May pense avec Ohishausen
que les troubles de menstruation peuvent jouer un certain
rôle. Le travail est illustré par les observations de neuf
malades traités par Hirschberg. b. rbdslob.
34 REVUE GÉNÉRALE
MALADIES DE LA RéTINB, DU NERF OPTIQUE ET DBS CENTRES NERVEUX
(aMBLYOPIE ET AMAUROSB, DYSGHROMATOPSIE}
i) Wolff (Hugo). — Sur la diminution du cenlre à la périphérie de la sensi-
bilité de la rétine pour les réflexes pupillaires (Ueber die Abnahme der
Pupillarreflexempfindlichkeit der Netzhaut vom Centrum nach der Peri-
pherie) (Zeitsch. f, Augenheilk.y XII, p. 644).
2) Parîsotti (0.). — Amblyopie traumatique. Simulation CAmbliopia trau-
matica. Gaso importante di simulazione] (Rivista itali. di Otialmologia, n^a
et 3, février-mars 1906),
3) Carlinl (Vittorio). — Amaurose consécutive à une. anémie aiguë par
hémorragie (Amaurosi consecutiva ad anémia acuta per emorragia) CC/i'mra
Oculistica^ février 190G).
4) De La personne. — Rétinite exsudative (Soc. d'ophi, de Paris, 6 mars
1906).
5) De Spévllle. — Gliome de la rétine de Tœil gauche. Enucléation, gué-
rison (Soc. d'oph. de Paris^ 6 mars 1906).
6] Roohon-Duvigneaud. — Lésions syphilitiques des membranes profondes
(Soc. d'oph, de Faris^ 6 février 1906).
7) Hireohberg et Qinsberg. — Un cas d*hémorragie de la rétine provo-
quant une phtisie du bulbe (Ein Fall von Netzhautblutung die zur Scbrump-
fung des Augapfels fuhrte) (Centralbl. fur Auffenheilk,, juillet 1906).
8) Hireohberg. — Traumatisme de la région visuelle corticale (Verletzung
der Seh-SphJàire) (Cenlralblatt fur prakL Augenheilkunde, iuillet 1906).
i) Wolff démontre que c'est à lui que revient le mérite
d'avoir le premier démontré que la sensibilité pour les réflexes
pupillaires diminue sur la rétine de la macula vers la péri-
phérie, et non à Aubert comme le prétendent Abelsdorff et
Feilchenfeld. Aubert a, il est vrai, également trouvé que la
pupille ne réagissait pas aussi promptement si la périphérie
de la rétine était éclairée ou la macula, mais il croyait devoir
attribuer ce phénomène au fait que les rayons lumineux ne
parviennent pas aussi aisément et en aussi grande quantité à
la périphérie qu'au centre de la rétine. b. rbdslob.
2) Parisotli rapporte un cas curieux, on pourrait dire pres-
que invraisemblable de simulation. Nous n'en donnons que
Fessence. Traumatisme, simulation d'amblyopie, rétrécisse-
ment du champ visuel. L'accidenté réclamait une indemnité. Le
champ visuel était toujours semblable à lui-même ; le malade, .
convaincu de simulation, affirma qu'il mesurait les degrés d'arc
par le nombre de pulsations de sa radiale qu'il tenait à ce
moment. 11 avait préparé, connaissant l'instrument, douze
positions de Tare et dans chacune de ces positions connaissait
le nombre de pulsations auquel il devait s'arrêter et dire :
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 35
« je vois » ou « je ne vois pas ». Le truc est ingénieux, très
ingénieux, trop ingénieux même pour un accidenté du travail.
Et puis, de quelle utilité peut lui être son pouls? Réfléchissons
et examinons soigneusement les façons de prendre un champ
visuel ; un simulateur très adroit, ne pourra jamais être con-
vaincu par ce moyen; un simulateur maladroit, en dépit de son
pouls radial, sera toujours pincé. o, dubbbuil.
3) Le malade de Carlini est un jeune homme qui eut un
traumatisme dans la région de la tabatière anatomique ; le
malade perdit une grande quantité de sang, il eut des synco-
pes, des vomissements et fut en iihminence de mort par perte
de sang. Après ligature de la radiale on lui fît des injections
répétées de sérum.
Le lendemain de l'accident, examen de la vision : hypermé-
tropie 1,25. Acuité visuelle = o. Le fond d'œil est normal,
on ordonne la trinitrine; le lendemain, l'acuité visuelle aug-
mente légèrement, puis de jour en jour, en même temps que le
champ visuel, qui, très rétréci au début, s'élargit peu à peu. Au
bout du troisième jour, V = i/io environ.
A la suite de Tobservation se trouvent les considérations de
l'auteur et Texposé des théories pathogéniques de Tamaurose
par perte de sang, et la bibliographie partielle de la question.
o. DUBRBUIU
4) De Lapersonne présente un jeune homme atteint d'une
lésion rétinienne ou rétino-choroïdienne de l'œil droit sur
la nature de laquelle il n'est pas fixé. La papille est hyperé-
miée avec un peu d'augmentation du volume des vaisseaux. Le
bord supérieur de la papille est occupé par un petit dépôt
exsudatif, de coloration grisâtre. Masse blanchâtre sur un
vaisseau supéro-interne et allongée dans la direction de ce
vaisseau. Trouble fonctionnel peu marqué. L'auteur pense à
une lésion de nature tuberculeuse. péghin.
5) L'énucléation d'un œil atteint de gliome de la rétine
chez une enfant de trois ans, par de Spéville, fut suivie de guéri-
son. Sept ans plus tard il n'y avait pas encore eu de récidive.
36 REVUE GÉIVÉRALE
L'examen histologique démontra que la tumeur n'avait franchi
ni la choroïde ni la lame criblée. pàchiit.
6) Chez un homme devenu syphilitique à cinquante-six ans
et qui ne tarda pas à succomber à un état cachectique, la cécité
survint au bout de quatre mois par des lésions différentes à
chaque œil, ainsi que le démontra Texamen histologique fait
pdiT Rochon-Duvigneaud, Adroite, chorio-rétinite atrophique ;
à gauche, papillo-rétino-hyalite et décollement rétinien péri-
papillaire. péchin.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
i) Knapp (H.). — La capsule du cristallin dans Topera tion de la cataracte
(The lens capsule in the opération of ca tara et) C.4 mer. Jonrn, of Ophthalm,^
1906).
a) Abadie. — Considérations sur l'opération de la cataracte (U clinique
ophi,, p. 359, igoS).
3) QalezowskI. — Traitement chirurgical de la cataracte et soins hygié-
niques, aseptiques, préparatoires (U clinique opht,^ p. 348, igoS).
4) Landolt. — Méthode d'extraction de la cataracte (U clinique oph.^ p. 346,
1905).
5) Sohneideman (T. -S.), — Hémorragie spontanée du vitré (Spontaneous
hemorrhage into the vi treou s) M mertc. Journal of Ophthalmology^ janvier
1906).
i) Knapp dit que la capsule du cristallin est la cause d^une
série d'accidents, par Tirritation de la plaie, pouvant donner
lieu à une kérato-irido-cyclite, laquelle peut devenir une uvéite
séro-plastique ; ceci, non seulement amène la cécité dans Tœil
opéré, mais aussi des accidents sympathiques de Tautre œil. La
capsule peut aussi s'opacifier. La première condition pour
ouvrir la capsule dans les cas ordinaires est de faire une inci-
sion tout près de la périphérie du cristallin, suivant la plaie
cornéenne. Ceci permet la sortie rapide et aisée du cristallin,
il ne reste pas de débris, comme cela arrive lorsqu*on fait une
lacération de la capsule. L'incision verticale de la capsule ne
permet pas au cristallin de sortir aussi facilement, et laisse une
cicatrice plus ou moins grande, qui diminue la vision, et qui
peut occasionner une autre intervention. L'incision en forme
de T, ou en croix, est souvent trop petite; dans les cas où la
MALADIES DE LA REFRACTION, DE L*ACCO.VIMODATIOlf, ETC. 37
capsule est ouverte en son centre — incision de forme régulière
ou non — il peut arriver que ces débris de la capsule adhèrent
à riris, étant entraînés par le cristallin. On peut aussi extraire
une partie de la portion antérieure de la capsule, mais cela
nécessite une iridectomie ; après quoi, souvent on luxera le
cristallin. cobubn.
a) Les mesures antiseptiques priment tout dans l'opération
de la cataracte^ car c'est dans Tinfection exogène qu'est le grand
danger. Abadie insiste sur ce point. Il conseille Tiridectomie
dans les cas de cataracte incomplète. Dans les autres cas,
bien réduire Tiris et instiller de la pilocarpine. pécHiir.
3) Galesowski préconise son lambeau semi-elliptique dans
le segment supérieur. - pécHw.
4) Dans la cataracte sénile, Landolt procède de la façon
suivante: après précautions antiseptiques pour Topérateur,
Topéré et les instruments, large incision embrassant un peu
moins de la moitié supérieure de la cornée, iridectomie systé-
matique, kystitomie et, selon les cas, arrachement de la capsule
avec pince de Smith; extraction du cristallin sans blépharostat.
Pansement binoculaire renouvelé deux fois, chaque fois à
quarante-huit heures d'intervalle, trois autres pansements
quotidiens. pécHiN.
5) Schneideman discute Tétiologie des hémorragies du vitré
et rapporte trois cas survenus sans cause apparente.
MALADIES D8 LA RÉPRAGTION, DB l'aGCOMUODATION BT DBS MUSCLES DE L^GBIL
i) Délogé. — Anisométropie et vision binoculaire fTAé«e de Paris ^ i2JuiUel
«906).
2)- Delbappe. -^ Elude clinique sur le traitement opératoire du strabisme
concomitant interne (Thèse de Paris^ 28 juin 1906).
3) Ralliep. — De Torifone périphérique de certaines paralysies oculaires
(Thèse de Paris, 17 mai 1906).
38 REVUE GÉNÉRALE
4) De Sohweinitz (G.-E.). — Ophtalmoplégie traumaiique (Traumatic
ophthalmopleçia) (Section on ophthsLlmology , Collège of Phyêicians, Phi-
ladelphia, avril 1906).
5) Bernsteln (E.-J.). — Substilution de ravanccment à la ténotoniie dans le
traitement chirurgical de» déviations des muscles droits (Substitution of
advancement for tenotomy in the surgical treatment of déviations of thc
recti) (Americ. Journal of Ophthalmology, mars 1906).
6) Speldei — Les yeux des étudiants en théologie à Tubinsue (Die Augen
der TheoIogiestudiercnJen in Tvibingen) (In&ng. Diss., Tiibingen igoS).
7) Sohreibep. — Résultats de Texamen des yeux dans les écoles primaires
de Magdebourg (Ueber die Resultate der Augenuntersuchungen in den
Magdeburger Volksschulen) fSoc. de méd.de Magdebourg ^séance du 19 avril
1906 et Mûnch, med. Wochens,^ n® 3o, p. 1496, 1906).
8) Barany. — Nystagmus rolatoire (Soc. d'otologie autrichienne^ 99 janvier
1906).
i) Délogé divise cliniqiiement l'anisométropie en deux grou-
pes : ranisométropie de faible degré qui s'accompagne surtout
de troubles subjectifs et Tanisométropie supérieure à i d. 5o
qui entraîne presque fatalement un défaut de vision binocu-
laire et un strabisme quelquefois peu apparent mais réel. A ren-
contre de Topinion généralement admise, l'auteur tente la cor-
rection deTanisométropie, le degré de Tanisométropie ne saurait
être un empêchement sérieux. L'auteur fait cette correction
avec le diploscope de Rémy et si Tanisométropie est élevée, on
ne donnera la correction que progressivement. Il résulte des
observations publiées que le strabisme et Imégalité de gran-
deur des images doivent être les raisons qui, jusqu'à ce jour»
ont empêché la correction intégrale de Tanisométropie.
2) Delbarre étudie les différentes phases du traitement du
strabisme. Le traitement préopératoire consiste dans la com-
pensation de lamétropie par les verres et dans le relèvement
de Tacuité visuelle de l'œil amblyope par une éducation métho-
dique et prolongée; jusqu'à six ans, ce traitement doit être
employé seul. L'action chirurgicale porte sur la ténotomie,
l'avancement capsulaire, l'avancement musculaire, ces moyens
étant diversement combinés suivant les cas. Enfin le traite-
ment post-opératoire orthoptique a pour but d'achever le
relèvement de l'acuité visuelle de Tœil amblyope et de faire
retrouver la vision binoculaire à Taide des divers stéréoscopes
et du diploscope. obubt.
MALADIES DE LA RÉPRACTIOlf, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 39
3) Rallier montre dans sa thèse que les paralysies de Tœil
par névrite périphérique sont dues aux mêmes causes que
celles qui produisent habituellement de la névrite sur les nerfs
périphériques en général, les nerfs de Tœil n'ayant aucune
raison d'être soustraits aux agents toxi-infectieux qui frappent
les autres nerfs.
Ces lésions sont celles de la névrite interstitielle ou de la
névrite parenchymateuse et sont parfois semblables à celles
de la dégénérescence wallérienne. Les causes habituelles de
ces lésions sont les infections, les intoxications et parfois les
traumatismes. obicbt.
4) Le malade de de Schweiniiz avait reçu un coup qui lui
avait fait perdre connaissance pendant près de trois heures.
On ne trouva pas trace de fracture. Un peu plus tard, à Texa-
men, on constata une ophtalmoplégie externe complète à
gauche, sans paralysie de l'accommodation et, de l'autre côté,
il y avait une paralysie complète de l'abducteur, ainsi qu'une
parésie marquée de l'accommodation. Il existait une névrite
optique bilatérale légère. De Schweinitz rapporte encore un
second cas où un coup sur l'œil droit amena une paralysie des
deux muscles droits externe et interne. gobukn.
5) Bernsiein passe en revue tout ce qui concerne l'avance-
ment et la ténotomie et souligne les avantages de l'ancienne
méthode de traitement du strabisme. coburn .
7) Schreiber eut à examiner les enfants des écoles primaires
atteints de diverses affections oculaires, qu'on avait choisis
pour les lui adresser.
Sur les 1000 premiers enfants, 46a garçons et 5^8 filles, il
trouva :
Affections de la cornée 108 cas.
— de la conjonctive ... 43 —
— des muscles de l'œil . . i43 —
— du cristallin i a —
»(>ï_ de la rétine, de la cho-
roïde et du nerf optique ... 8 —
40 REVUE GENERALE
AfFections des organes lacrymaux . 4 cas
Anomalies de la réfraction ... 780 —
dont myopie > 6 dioptries, 39 cas ; myopies faibles, i54
(garçons 108, filles 76); myopie avec astigmatisme, 87. Il
applique d'une manière conséquente la correction complète et
constate un arrêt de la myopie, sauf chez les jeunes filles qui
portaient moins constamment des lunettes et chez lesquelles
il y eut une augmentation de la myopie dans 35 pour 100 des
cas; hypermétropie 190, compliquée d'astigmatisme 60 (gar-
çons lou, filles i4S)* Mais, ce que Schreiber fait surtout
remarquer, c*est le nombre considérable d'astigmates, a6o,
proportion qui, jusqu*ici, n'a été indiquée dans aucune statis-
tique ; mais l'auteur devrait bien nous dire à quel degré com-
mence, pour lui, Tastigmatisme pathologique ; s'il compte
pour tels tous les cas d'astigmatisme de o d. 2 5 avec V = i,
il en trouverait tout autant partout ailleurs qu'à Magdebourg.
maladies du globe de l oeil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
i) Delanglade et Pons. — Exophlalmie pulsatile d'origine Iraumalique
(Comité méd. de* Bouches ^du-Rhône^ i^' décembre fQoS).
2) Krauss. — Sur la désinfection intraoculaire en considérant spécialement
riodoforme (Zur intraocularen Desinfection mit besonderer Berûcksich-
tigung des lodoforfns) (Zeitsch, f. Augenkeilk.y XII, p. 97).
3) Perlmann. — Contribution à la Sidéroscopie (Zur Sideroskopie} (Zeitsch.
f Augenheilk.i XII, p. 65i).
4) Ballaban. — Sur le sarcome intraoculaire (en polonais) (Postemp
Okulistyczny^ n* i, 1906).
1) Delanglade et Pons présentent une malade qui, à la suite
d'une tentative de suicide — coup de revolver dans Toreille
droite — présenta des phénomènes d*exophtalmie pulsatile de
Toeil droit, avec thrill et souffle propagé le long de la caro-
tide. On extirpa le projectile, qui se trouvait au niveau du
col du condyle du maxillaire, aplati sur la face inférieure du
crâne, et on pratiqua la ligature de la carotide interne. A la
suite de l'opération, le thrill et les battements disparurent
dans le globe oculaire, mais il resta un soufHe systolique per-
ceptible au niveau de la paroi externe de Tœil. Malgré les pré-
MALADIES DU GLOBE DE L*«IL 4i
cautions prises au cours de ropération, pour isoler et récliner
le nerf facial, il j eut consécutivement de la paralysie faciale,
mais incomplète et transitoire. b. r.
2) Plusieurs auteurs ont cru trouver dans Tiodcforme un
excellent agent pour la désinfection intra-oculaire et ont con-
seillé vivement d'introduire cette substance à l'intérieur de
Toeil. Dans un travail très approfondi, dont nous ne pouvons
que faire une courte analyse, Krauss nous donne un aperçu
des résultats de ses recherches ; oui ou non, l'iodoforme
peut-il rendre des services signalés?
Si Ton étudie les résultats de toutes les expériences qui
devraient nous autoriser à employer Tiodoforme dans l'œil
humain, nous arrivons aux conclusions suivantes : L'iodo-
forme doit être introduit immédiatement après Tinfection,
pour empêcher la panophtalmie. Si la rétine est lésée, ce
remède reste sans effet.
Les dernières publications cliniques sur ce sujet nous prou-
vent que les auteurs ont perdu en grande partie leur foi en ce
qui concerne la propriété désinfectante de Tiodoforme à Tin-
térieur de Fœil humain. On a, entre autres, déjà publié trois
cas d'ophtalmie sympathique, survenue malgré l'introduction
d*iodoforme. Krauss compare les résultats de guérison obte-
nus par Schirmer, sans iodoforme, avec les siens, dans des
cas traités par l'introduction de différentes préparations d'io-
doforme dans les yeux infectés. La statistique prouve que le
nombre des guérisons sans iodoforme est bien supérieur au
nombre de guérisons d'yeux traités à Tiodoforme. L'emploi
de ce remède est donc loin d^être un progrès, d'autant plus
que le danger de l'infection sympathique semble s'accentuer
par cette méthode.
Pour contrôler ces résultats par des expériences, Krauss a
mtroduit de Tiodcforme dans les yeux de différents animaux.
Les yeux étaient normaux dans la première série et infectés
dans la seconde série. Voici ses conclusions : « L'iodoforme,
par sa seule introduction, peut provoquer, dans Tœil normal,
des altérations notables et durables que l'on pourrait encore
accepter si vraiment le remède avait une propriété désinfec-
tante favorable. Mais c'est ce qui n'est pas. Dans chaque cas
42 REVUE GÉNÉRALE
d'infection, même bénigne, Tiocloforme reste sans effet. Dans
l'œil normal, la résorption dure plusieurs mois. L'examen cli-
nique démontre que, dans le vitré normal et infecté, il se
produit très lentement une désagrégation de Tiodoforme en
iodures. Quant aux altérations histologiques produites par
cette substance, nous voyons se former des troubles cornéens
par lésion de Tendothélium ; de plus, une désorganisation plus
ou moins intense des tissus pouvant même entraîner la paré-
sie du bulbe.
Toutes ces recherches prouvent que la désinfection intra-
oculaire par l'iodoforme ne mérite point ce nom ; qu'il faut, à
l'avenir, s'abstenir d'user de ce remède qui, tout en étant sans
utilité thérapeutique, peut plutôt nuire. s. redslob.
4) Ballaban rappelle les trois stades (décrits par Fuchs),
dans l'évolution de tumeurs intra-bulbaires, savoir : i® la
période de début de la tumeur; n^ la période du glaucome
consécutif et de la sclérite secondaire; 3* la période de la
perforation. L'auteur a observé pourtant un cas où la marche
de raffection était toute différente : la deuxième période
faisait complètement défaut. Une tiimeur sarcomateuse,
intra-bulbaire, relativement petite, a donné naissance à une
tumeur épibulbaire beaucoup plus grande. On a constaté,
avant l'énucléation, une névrite optique sous l'aspect de
papille étranglée.
Se basant sur les recherches concernant ce cas, l'auteur
formule les conclusions suivantes :
I** L'absence du décollement secondaire de la rétine au
cours de la tumeur intra-oculaire doit être attribuée à une
synéchie étendue, soudant l'épithélium pigmenté de la rétine
avec la masse du néoplasme.
a^ Dans les cas de tumeur intra-bulbaire, où le glaucome
consécutif ne s'est pas encore manifesté, on trouve généra-
lement une névrite optique.
3^ L'apparition précoce delà tumeur épi-bulbaire, sans glau-
come précurseur, est expliquée par une localisation singulière
du foyer primitif du sarcome. L'auteur présume que, dans des
cas pareils, ce foyer se trouve dans l'épaisseur de la scléro-
tique. De ce point, le néoplasme se propage dans deux direc-
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRTMAL, ETC. 43
tîons opposées : vers l'intérieur du globe et en dehors. La
croissance plus faible de la partie intra-bulbaire, en compa-
raison avec le développement de la tumeur extrabulbaire, a
pour cause les conditions moins avantageuses dans Tintérieur
du globe (vascularisation plus faible, la nutrition difficile, la
résistance de la coque oculaire). Au contraire, la tumeur épi-
bulbaire se trouve dans une situation beaucoup plus favo-
rable, car rien ne s*oppose à la prolifération rapide et abon-
dante de ses éléments. k.-w. «ajbwbki.
MALADIES DBS PAUPlàftlS, DB L*APPARBIL LACRYMAL ET DB L*URBITB
i) Grunert (Karl). — La chirurgie des sinus supérieurs suivie de remar-
ques pur les troubles post-opératoires des muscles du globe oculaire (Ërfah-
rungen aus dem Gebiele der Chirurgie der obern Nebenhôhlcn der Nase
mit besonderer Beriîcksichligunfi^ der pos topera tiven Augenmuskelstfirun-
gen) (Zéitsch, f, Augenheilk., XI 1, p. 709).
2) Knapp. — Opération de Tentropion (Entropium-Operation) (Correspon-
dentbl, fur Schwêiter Aerzle, p. 52 i, 1906).
3) WurdeiniiRffi (H.-V.). — Sarcome mélanique primitifde la paupière infé-
rieure et de Torbite (Primary melanotic sarcoma of the lower eyelid and or-
bit) (OphthAlmology, octobre iqoS).
4) Johnston (R.-H.)* — Sarcome mélanique primitif de la paupière (Primary
melanotic sarcoma of the eyelid) (Ophthalmology, octobre igoS),
5) Van Vesel. — Les nouvelles méthodes de blépharoplastie (Die neuercn
Methoden der Blepharoplastik) (In&ag. 2>is$,y Freiburg, 1906).
6) Kuhnt. — Sur Thémostase après des opérations palpébralcs chez des
hémophiles (Zur Blutstillung nach Liaoperationen bei Haemophilen)
ZeiUch. f. Augênheilk.^ XII, p. 390).
7) Piok. — La suture après Texcision du trachome (Zur Naht der Trachom-
Excision) {Zeitsch. f, AngenheiUt.^ XII, p. $92).
8) Thompson (G.-W.) et Chatterton (ëdoar). ^ Kyste des glandes
de Krause(Cyst of Krause's glands) (Trans, Ophth. Society , p. i, 1905 j.
1) Grunert décrit sa façon d'opérer la sinusite frontale :
c'est la méthode de Killian avec cette modification qu'il enlève
la paroi antérieure du sinus en entier et même encore la moi-
tié antérieure de la paroi orbitaire médiane. S'il le faut, il
n'épargne point l'os nasal ni l'apophyse nasale du maxillaire
supérieur.
Les symptômes oculaires de la sinusite frontale sont con-
nus : gonflement des paupières, formation de fistules, disloca-
tion et troubles des mouvements du globe, vision diplopique
et même cécité à la suite de la pression de l'exsudat sur le
nerf optique. Ce qui est moins connu, ce sont les troubles
44 REVUE GÉIIÉRÂLE
oculaires occasionnés par Topérâtion de la sinusite. Gninert
cite quatre cas d*opération : il s'en suivit une diplopie passa-
gère due à une parésie de Toblique supérieur et à l'insuffi-
sance du droit interne. Ce furent les seuls troubles postopé-
ratoires.
La lésion de ces muscles est facile à comprendre, car ils se
trouvent directement dans le champ opératoire ; ce qui s'ex-
plique plus difficilement, c'est la courte durée de la diplopie :
ou bien la poulie disloquée se fixe à un autre endroit, ou bien
— ce qui a été également observé — la diplopie disparait
alors même que la parésie musculaire subsiste.
L'opération décrite par Tauteur ne défigure pas pins que
les autres méthodes. b. rbdslob.
a) Knapp observa une petite fille atteinte d'entropion,
occasionné probablement par un de ces cas rares de pemphi-
gus de la conjonctive : en effet, on avait constaté jadis une
grosse bulle sur la conjonctive bulbaire. L'entropion fut guéri
par l'opération d'après Jaesche-Arlt, qui consiste en tine
séparation du bord ciliaire, avec implantation d'un lambeau
de muqueuse labiale. b. rbdslob.
3) Wùrdemann rapporte l'observation dune femme âgée
de soixante ans qui avait une tumeur de la paupière inférieure
à surface ulcérée de la grosseur d'un œuf. Ablation de la
tumeur du globe et exentération de l'orbite. Pas de récidive
au bout d'un an. L'examen microscopique de la tumeur est
fait en détail (sarcome mélanique). coburn.
4) Johnston rapporte un cas de sarcome mélanique primitif
des paupières observé chez im malade âgé de vingt ans. Le
diagnostic fut confirmé par Texamen microscopique. La
tumeur fut excisée. coburn.
5) Van Vesel donne la relation des méthodes plastiques
employées pour les paupières, à lambeau pédicule ou non, de
l'année 1793 à 1901. stock.
8) Kuhnt recommande l'emploi de pinces spéciales qui
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 45
lui ont rendu de grands services dans un cas grave d'hémo*
philie, où le malade allait succomber d'anémie à la suite d'hé-
morragie après une opération de trachome. b. ubdslob.
RAPPORTS Dl l'oPHTALMOLOOIB AVBC LA PATHOLOOIB OÂNéRALB
i) Frank (M ). — Cas d*idiotie amaurotique familiale (A case of amaurolic
family idiocy with a summary of reporied cases) (Jonrn, of ihe àmeric.
med. Association, 20 janvier 1906).
a) Posey (W. -C). — Méningite cérébro-spinale avee photorra|fhie8 (Photo-
graphs of case of cerebro-spinal meningitisj (Report of the section on
Opnthalmoloffy. Collège of Physicians of PhiUdelphia, février 1906).
3) Rosenmeyep (Luowio). — Neurome plexiforme et hydrophtalmus (Ran-
ken-neurom undHydrophtalmui)(Ceniralblatt fûrprakt. Augenheilk,^man
1906).
4) Ullmann. — Le clignement vibratoire des paupières et les affections
rénales (Acad, des sciences, ii septembre 1905).
i) La malade de Frank est une fille âgée d'un an dont les
parents sont Israélites. Elle a un aspect robuste, mais ne peut
rester debout, ne comprend rien. Les réflexes sont exagérés,
Tenfant est particulièrement impressionnée par le moindre
bruit. Pupilles égales, d'environ i5 millimètres de diamètre,
réagissant lentement à la lumière. Atrophie du nerf optique,
macula entourée de petites taches rougeâtres, circonscrites
par une rétine grisâtre. Jusqu'en juillet iqoS, 3^ auteurs
ont étudié 54 cas d'amaurose accompagnant Tidiotie. Les
malades se divisent en 22 cas chez des enfants du sexe mas-
cidin et en a5 du sexe féminin. Sur ces cas, 27 sont survenus
chez des juifs, 6 chez des catholiques et chez les autres aucune
indication spéciale. Le nystagmus fut noté dans i5 cas. L'âge
des malades varie entre quatre mois et trois ans. coburn.
^)Po8€y présente les photographies d'un malade qui mourut
de méningite cérébro-spinale. On remarque un écartement
anormal des paupières des deux côtés avec large dilatation
des pupilles. Posey attribue ce symptôme à une excitation du
sympathique cervical. coburk.
3) Il n'y a que cinq cas de ce genre décrits dans la littéra-
ture. Rosenmeyer en ajoute un sixième. La même affection
dont sont atteints les nerfs cutanés s'étend également au nerf
ciliaire, à savoir : une prolifération de tissu conjonctif, une
I
46 REVUE GÉNÉRALE
altération des voies lymphatiques, la destruction des fibres
nerveuses. Tous ces troubles ont une influence sur rechange de
l'humeur aqueuse, un état glaucomateux y succède produisant
ainsi Thydrophtalmus. b. rbdslob.
4) Le clignement vibratoire des paupières est, à ce que
Ullmann a eu Toccasion de constater à maintes reprises, l'in-
dice d'une affection des reins, n'importe qu'elle en soit la
cause. Ce signe pathognomonique se manifeste surtout lorsque
l'affection est à son début, c'est-à-dire lorsqu'elle est encore
bénigne, même lorsqu'elle n'est qu'une simple irritation. Le
clignement vibratoire se manifeste de préférence aux paupières
supérieures, la plupart du temps à une seule paupière, rare-
ment aux paupières inférie,ures ainsi qu'à la commissure
externe. Lorsque cette dernière est le siège du clignement, elle
entraine tout l'œil dans son mouvement vibratoire. La durée
des accès de clignement est de quelques minutes à trente
minutes et quelquefois davantage. L'accès se répète souvent
pendant plusieurs jours et puis cesse. La manière de procéder
n'est pas la même chez tous les individus. Chez certains, les
accès de clignement se répètent souvent avec plus ou moins
d'insistance et de persistance, tandis que chez d'autres c'est le
contraire qui a lieu. Le signe de clignement ne se montre pas
infailliblement chez tous ceux atteints ou menacés d'une affec-
tion rénale. Il y a en cela, comme en toute chose, exception
à la règle ; mais là où ce signe se montre, il est l'indice d'une
affection rénale déjà développée ou prête à se développer.
Lanalyse des urines aidera beaucpup à vérifier le diagnostic
et à prescrire la médication appropriée qui, bientôt, fera dis-
paraître ce clignement ennuyeux. r.
VARIA
i) Uribe y Tronooso et Ramirez (Manubl). — Ruban métrique pour
déterminer les acuités visuelles inférieures sans calculs (Centra metrica
para determinar las agudezas visuales inferiores sin calcules) (Anales de
Ofalmologia, juin 1906).
2) Armaignac. — Autosynoptoraëlre à curseur et à miroirs (Recueil
d'ophtalmologie, p. 65-74, février 1906).
3) Landolt. — Quelques remarques sur les instruments courants en chirurgie
oculaire f A rc/i(ve« d'ophtalmologie^ p. 257, mai 1906).
VARIA
47
i) Uribe y Troncoso et Manuel Ramirez ont pensé que les
acuités visuelles inférieures étaient difficiles à déterminer; ils
ont donc fait construire un ruban métrique que Ton peut fixer
à côté de Téchelle et qui porte, en même temps que la distance ,
Facuité visuelle. On rapproche le malade de Téchelle jusqu'à
ce qu'il puisse distinguer les plus gros caractères ; en tirant le
ruban, on lit sur celui-ci la distance du malade à Téchelle et en
même temps la valeur de Tacuité visuelle réduite en décimales.
Ib donnent ensuite les équivalences décimales des différentes
échelles pour les acuités inférieures, rapportées en décimales.
Echelle de Montano :
Grosses lettres vues à
4 mètres G = 5o (gonioptries),
3 — G = 66,6 —
— —
a
—
G = 100 —
— —
I
—
G = 200 —
Echelle de Sulzer :
Grosses lettres vues à
o,5o — G = 4oo —
4 mètres S = o,8 (grades).
3 - S = o,6 —
— —
2
—
S = 0,4 -
— —
I
—
S = 0,2 —
Echelle de Wecker :
Grandes lettres vues
o,4o
à
— S = o,i —
4 mètres V = o,o8
3 — V = o,o6
— —
2
- V = 0,04
— —
I
— V = 0,02
Echelle de Snellen :
Grandes lettres vues
o
à
,5o — V == o,oi
6 mètres V = o,io
5 — V = o,o83
4 — V = 0,067
3 — V = o,o5o
2 — V = o,o33
— —
I
-^ V == 0,017
— —
o
,5o
— V = 0,009
0. DUBRBUIL.
2) Armaiffnàc fait la description de ses deux appareils
48 REVUE GÉNÉRALE
destinés à contrôler la vision binoculaire et à mesurer, à
rinsu du sujet, Tacuité visuelle de chaque œil. Il les appelle
des autosynoptomètres (avtoç = par soi-même ; by\j = idée de
simultanéité; c'| = vue; uizpov = mesure).
Le premier — Tautosynoptomètre à curseur — est basé
sur le principe de la méthode de la règle. Il se compose d'une
tige dans laquelle glisse un curseur qui peut être fixé dans
trois positions déterminées. A lune des extrémités de la tige
est fixée une échelle typographique se composant de mots
courts. Le sujet se place à l'autre extrémité de la tige.
Le second appareil — Tautosynoptomètre à miroirs — est
\me modification de l'appareil de Fiées, dit miroir trompeur.
Les miroirs peuvent tourner de telle façon qu'on obtient un
grand nombre de combinaisons qui déjouent la simulation.
Cette description est accompagnée de deux figures et deux
tableaux. p. c.
3) Landolt consacre un long article à Tétude du maniement
et de la forme des instruments courants en chirurgie oculaire.
Les couteaux, kysti tomes, curettes doivent être maintenus
par la pulpe de nos trois premiers doigts. La pulpe est en efifet
la partie la plus sensible et nous permet d'apprécier avec pré-
cision la résistance et la nature des tissus. Il passe ensuite en
revue les principaux instruments en indiquant certaines modi-
fications. Entre autres, les pinces doivent avoir un res.sort
souple, des branches fermes et rigides. On se servira avec
avantage de porte-aiguille à fermeture, modifié par Tauteur de
façon à pouvoir saisir et serrer graduellement n'importe quelle
grosseur d'aiguille. Les instruments à manche d'ivoire ne
méritent pas d^étre délaissés, car leurs nombreux avantages
compensent largement de légers inconvénients. Le couteau de
de Grtrfe doit définitivement remplacer le couteau triangulaire
dans la plupart des cas. Les modèles de nos bistouris doivent
être plus petits qu'en chirurgie générale. En terminant, l'au-
teur recommande au chirurgien d'avoir toujours le souci des
instruments et de leur perfectionnement, et de ne pas s'en rap-
porter au fabricant qu'il doit diriger et corriger.
BBNizBCH.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. — Imp. A. Rbt et 0«, 4i rue Gentil. -- 44130
N"" 2 28 FÉVRIER 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
La Phlébite rétinienne
Par le Professeur ROLLET
Il est curieux de constater que, dans les ouvrages actuels
sur les maladies du fond de Toeil, il n'existe pas de chapitre
consacré à la description de la phlébite rétinienne. C'est ainsi
que, récemment, Dufour et Gonin * étudient les obstructions
vasculaires, mais Tinflammation des veines rétiniennes est
passée sous silence. Je m'empresse d'ajouter que pareille
lacune est à signaler dans moh Traité d'ophtalmoscopie^. Sans
doute, dirait on, il manque des observations à ce sujet. Je
répondrai aujourd'hui que, souvent, il s'agit de cas mal inter-
prétés au point de vue pathogénique ou étiologique. On rap-
porte à la thrombose ou à la violente inflammation papillo-
rétinienne ce qui doit revenir à la phlébite primitive simple.
Voici, à ce sujet, l'observation d'un de mes malades qui
m'était présenté avec le diagnostic de thrombose de la veine
centrale de la rétine et chez lequel j'admets une double phlé-
bite rétinienne, probablement d'origine dentaire :
Célestin M..., âgé de trente-six ans, entré à la Clinique de M. le
professeur Rollet le 3o novembre 1906^.
Père mort à cinquante-deux ans d'affection deTestomacde nature
indéterminée (le malade avait neuf ans); mère morte à cinquante-
deux ans de pleurésie. Six enfants : deux sont morts, Tun à trois
ans, Tautre à quatre ans. Les quatre autres sont vivants. Marié
Une première fois à vingt-cinq ans, sa femme est morte trois ans
après de suites de couches (l'enfant était mort) ; c'était sa première
1 DvFoun et GoNtrr, Encyclopédie franc, d'ophtalmologie, VI, Paris 1906»
* Rollet, Traité d'ophtalmoscopic, Paris, Masson, édil., 1898,
' Observation recueillie par M. Grandclémeni, Interne de la Clinique.
5Ô MÉMOIRES ORIGINAUX. -• ROLLET
grossesse. Remarié à (rente ans ; femme vivante et bien portante.
Trois enfants bien portants ; sa femme est actuellement enceinte et
presque à terme. Pas de fausses couches. Depuis Tàge de neuf ans,
le malade fait un métier pénible, il fut voîturier jusqu'il y a trois
ans. Depuis ce moment, il est cantonnier. Il n'a jamais eu de
maladies sérieuses, il nie la syphilis et Talcoolisme. Il n'a pas fait
de service militaire comme soutien de famille. Depuis plusieurs
années il souffre des dents et a fréquemment des abcès.
Le 1 1 août dernier, le malade était sur la route au gros du soleil,
lorsque brusquement, à ii heures du matin, il tomba sans cause et
resta, dit-il, au moins un quart d'heure sans connaissance ; il met
cet accident sur le compte d'une insolation ; il se releva seul et put
continuer son travail. Ce n'est qu'un mois après environ qu'il
s'aperçut que la vue baissait de l'œil droit d'une façon progressive,
sans obnubilations passagères, sans douleur d'abord et sans phéno-
mènes inflammatoires.
Il y a un mois seulement apparurent des douleurs de tête assez
violentes occupant principalement la moitié. droite; en même temps
la vue commença à se troubler sur l'œil gauche, mais depuis quinze
jours l'état est stationnaireJHtfSam|5>«^ vomissements et n'a
pas refait de chute analo^Aa celle du mlmM^ût.
Actuellement : Le nmrae vienl'*8''i HôtePf^imi, il n'y voit plus
du tout de l'œil droitfqui nAUGhs^vel^igin^àion quantitative ;
œil gauche, V = 1/3. \ ^^ ^^ /
L'aspect extérieur de^i^ux. est normal. RieiyÉfux paupières ni à la
conjonctive. Cornée, chambwC^^fiiA^e^iîÎBnormaux, Les pupilles
sont égales et réagissent bien aux deux modes. Les milieux sont
normaux.
Examen ophtalmoscopîque. — Œil droit : Les milieux sont très
transparents. A l'examen du fond de l'œil, on voit la papille dont
les bords sont indistincts, mais on s'aperçoit que cette papille n'est
pas saillante au-dessus du plan rétinien, la rétine est un peu infil-
trée. Veines énormes, au moins triplées de volume, très tor-
tueuses^ avec un reflet lumineux central ; elles décrivent des sinuo-
sités suivant le plan antéro-postérieur et disparaissent par. endroit
en partie dans le tissu gonflé de la rétine ; pas de variations de
calibre. Leur volume est augmenté jusqu'à l'extrême périphérique.
Artères pâles, difficilement visibles, leur calibre n'est pas modifié.
Le tissu rétinien est parsemé dans toute son étendue de petites
hémorragies en flammèches assez superficielles. Il n'existe pas de
grandes plaques hémorragiques, ni de plaques blanches; ces petites
hémorragies existent aussi à la macula qui n'offre pas d'autre lésion.
MEMOIRES OR[&INAl)X. — ROLLËt Si
Œil gauche : Rien d anormal aux membranes antérieures; ni
aux milieux. A Texamen ophialmoscopique, la papille a conservé
ses contours mais ils sont un peu flous ; la rétine est normale, sans
hémorragies. Les veines seules sont volumineuses et légèrement
sinueuses.
Le malade est pâle, abattu ; il se plaint de douleurs de tête, sur-
tout localisées à droite ; la pression sur les os du crâne n^est cepen-
dant pas douloureuse. Les phénomènes douloureux sont plus
marqués encore au niveau de la moitié droite de la face et du cou.
On remarque alors un gonflement léger de la région sous-orbitaire
droite et la pression à ce niveau est très douloureuse. On détermine
également de la douleur à la pression tout le long de la carotide,
mais suKoutà Tangle du maxillaire inférieur où se trouve un gan«
glion volumineux et très douloureux.
L'oreille droite n'a jamais coulé, il n'y a rien d'anormal du côté
de lamastoïde; cependant le malade accuse une diminution notable
de Tacuité auditive de ce côté. A Texamen de la bouche, on s'aper-
çoit que toutes les dents du côté droit sont mauvaises, surtout les
molaires supérieures.
Examen du sinus et du nez par le D*" Moreau. Les sinus frontaux
s'éclairent bien. Le sinus maxillaire moins bien, mais également
des deux côtés. Le cornet inférieur est hypertrophié, il n'y a rien
d'anormal à la rhinoscopie postérieure.
3 décembre. — On arrache les mauvaises dents du maxillaire
supérieur; après ablation de la prémolaire, un stylet introduit
dans l'alvéole pénètre profondément dans le sinus maxillaire qui
est lésé, mais ne contient pas de pus; il semble cependant qu'avec
le stylet on sente des fongosités.
Examen du sang par le D^ Tolot. 5 millions de globules rouges
très normaux de forme. La valeur globulaire = 0,6, donc un peu
faible. Les globules blancs peuvent être évalués à un peu plus de
10.000 par millimètre cube. En résumé, valeur globulaire faible,
leucocytose légère, cela peut cadrer avec un néoplasme ou un foyer
inflammatoire chronique, sans que l'examen du sang puisse diffé-
rencier l'un de l'autre.
Le soir de son entrée, le malade avait 38,2. La température du
soir oscille les jours suivants entre 37,8 et 38,2. Rien dans les
urines, ni sucre, ni albumine.
6 décembre. — Exeat.
Ainsi, voici un sujet de trente-neuf ans qui présente une
légère leucocytose et de l'ostéite dentaire, 0. D. V=Q; à
52 MÉ\fOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
rO. G. V=r i/3. A Texamen ophtalmoscopique, à droite,
papillo-rétinite sans plaques exsudatives, artères à calibre
normal, veines triplées de volume, sans interruption, jusqu'à
Textrême périphérie, nombreuses hémorragies en flammèches.
ATœil gauche, légère papillite et veines un peu augmentées
de volume.
S'agit-il de Timage ophtalmoscopique de la thrombose vei-
neuse? Nous voyons, en effet, dans ce cas, des veines extraor-
dinairement tortueuses et dilatées, des extravasats hémorra-
giques, mais, à Fencontre des descriptions classiques de la
thrombose, les artères ne sont pas rétrécies, le calibre des
veines est régulièrement agrandi, la colonne sanguine .n'y est
nulle part interrompue et les phénomènes ophtalmoscopiques
tendent à devenir bilatéraux.
Dans l'œdème papillaire d'origine mécanique, par néo-
plasme et hypertension intra-crânienne, jamais on ne note
pareille augmentation du volume des veines avec hémorragies
jusqu'à Téquateur.
Dans Tétat que j'ai jadis dénommé papillite œdémateuse^
(terme proposé tour à tour, depuis, par Baas^, Geraso^,
Parazols*), il y a stase veineuse par double action mécanique
et inflammatoire, à la suite des tumeurs inflammatoires du
crâne ou de Torbite. G'est, à un degré plus marqué, la papillo-
rétinite œdémateuse répondant à la violente inflammation du
nerf optique et de la rétine, figurée par Haab^. Il est pro-
bable que, dans plusieurs de ces cas, la phlébite peut entrer
en scène dès le début, constituant ainsi une rétinite phlé-
bitique.
Sans doute^ le terme de phlébite réveille les vieilles dis-
cussions sur la thrombo-phlébite ; mais, chez mon malade,
c'est la phlébite qui domine ; elle aura été antérieure aux
< noLLBT, Traité cité, p. 192. et : Papillite et œdème de la papille, Pro-
bince médicale^ 28 janv. 1899.
* Baas, Zeil. f. Angenh,, août 1899.
3 CsRASO, Le malattie oculari.., II, p. 45f , Torino 1901 (traduction du cha-
pitre de mon Traité).
* Parazols, De quelques aspects ophtalmoscopiques des névrites optiques.
Thèse de Paris, i5 mai 1906.
5 Haab, Atlas d'ophtalmosdopict trad. par Terson et Cuénod, p. iô5 et 106,
Paris 1896.
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET 53
coagulations veineuses obstructives, si tant est qu^elles se
produisent dans la suite.
En définitive, on peut reconnaître quatre principales images
opbtalmoscopiques différentes, selon les altérations des veines
rétiniennes :
1® La stase veineuse accompagnant Tcedème papillaire de
cause mécanique ; les phénomènes sont papillaires ou péri-
papillaires.
a* La thrombose veineuse des vieillards et des cardiaques ;
c^est Tobstruction du vaisseau avec se/s interruptions, des
hémorragies, de la minceur des artères.
3^ La thrombo-phlébite rétinienne suppurative compliquant
la thrombo-phlébite ophtalmique, d'observation exception-
nelle, car le sujet meurt rapidement ; dans un cas tout récent \
on voyait un œdème blanc rétinien et de grosses veines.
4® La phlébite simple^ c^est le cas de mon malade et de
quelques autres que j ai observés antérieurement. Il s*agit
d'une inflammation veineuse relevant d'une infection micro-
bienne générale ou de voisinage. Les veines sont énormes
suivant leur parcours tout entier, les artères sont normales,
l'inflammation papillo-rétinienne est légère et secondaire.
Cette notion de la phlébite rétinienne de cause périphérique
et quelquefois insidieuse est importante à connaître, ne
serait-ce qu'au point de vue thérapeutique. Ces lésions n'ont
pas lieu "de nous étonner, en raison des origines si multiples
et variées des ophtalmiques.
Ainsi, les veines de la portion cérébrale de la rétine subis-
sent les mêmes altérations obstructives que les veines de Ten-
céphale, mais ce même système veineux rétinien participe aux
processus phlébitiques d'origine périphérique.
1 Observation rapportée par mon ancien interne, M. Moreau (Manifes-
tations orbito-oculaires des sinusites sphénoïdales, Thèse de Lyon^ p. 8i,
i9o5).
54 MÉMOIRES ORIGINAUX. - GOURFEIN
La Conjonctivite infectieuse de Parinaud
(Recherches bactériologiques et expérimentales)
Par le D» GOURFEIN
Médecin A la Fondation Rothschild (Genève.)
La conjonctivite infectieuse, décrite, pour la première fois,
par Parinaud, en 1889, est une affection très rare. Le nom-
bre des cas publiés jusqu'à ce jour est de 47. Le lec-
teur les trouvera tous (excepté le cas de Bernheimer), énu-
mérés, ainsi que l'historique de la question, dans les travaux
de Chaillous* et de K. Hoor^. Le nombre de cas étudiés au
point de vue bactériologique (11 cas) et expérimental (6 cas)
est encore plus restreint ; aussi, ayant eu Toccasion d'étudier,
à ce double point de vue, un cas de conjonctivite de Pari-
naud, il nous a paru intéressant de le publier.
Observation. — Le i5 octobre 1904 s'est présenté à la clinique
ophtalmique Rothschild un jeûne garçon nommé S. S..., âgé de
dix-sept ans, cordonnier de sa profession, se plaignant de son œil
droit. L'affection oculaire et l'état général paraissant graves, le
jeune homme fut admis séance tenante à l'hôpital. Le j^ur même
nous avons procédé à l'examen détaillé du malade ainsi qu'à
l'examen bactériologique de la sécrétion conjonctivalc. Le jeune
S. S. étant un enfant naturel élevé dans un orphelinat en Italie,
nous n'avons pu obtenir de lui aucun renseignement sur ses anté-
cédents héréditaires; quant aux antécédents personnels, il nous
déclare n'avoir jamais été malade.
Elat actuel. — S. S, était bien portant jusqu'à il y a huit jours;
c'est depuis cette époque qu'il se sent faible, a de la fièvre et des
frissons le soir. Il ne tousse pas, ne crache pas, la respiration est
normale, aucun symptôme morbide du côté du thorax. Rien
d'anormal aux autres systèmes.
1 Chaillous, La conjonctivite infectieuse de Parinaud, Annales d^ocnlis-
tique^ janvier igoi.
« K. Hoon, Die Parinaud'sche Konjunktivitis, Klinisch. Monalbl. fur Au-
genheilhunde, 1906.
U£MOiRES ORIGINAUX. — GOUAFËIN 55
Elai de l'appareil visuel, — La paupière supérieure de l'œil
droit est fortement gonflée, rouge, œdématiée en demi-ptosis et
peu mobile ; la paupière inférieure est également gonflée, mais à
un degré moindre. En renversant les paupières, on constate un
fort boursouflement des conjonctives palpébrales et des culs-de-sac
qui sont farcis de granulations grisâtres de forme ovalaire et de
dimensions variables. La conjonctive bulbaire est hyperémiée. La
sécrétion est peu abondante et légèrement purulente. La cornée
est transparente et ne présente rien d'anormal, ainsi que les voies
lacrymales. I^a vision est égale à 5/5. Toute la chaîne des ganglions
de la face du côté droit (les préauriculaire, rétro- et sous -maxillaire,
le parotidien) est fortement engorgée, dure, douloureuse au
toucher, la peau est rouge et luisante. Cette adénopathie, d'après
le dire du malade, aurait précédé de cinq jours la maladie ocu-
laire. Disons de suite que Tengorgement ganglionnaire a disparu
sans suppuration six semaines après la guérison de la conjonctivite.
Les paupières, la conjonctive, les voies lacrymales et les ganglions
du côté gauche sont sains. Comme symptômes subjectifs, le malade
éprouvait des picotements, le collage des paupières et une difficulté
dans la mastication.
Le traitement topique consista en cautérisation de la conjonctive
malade avec une solution de nitrate d'argent à a pour loo, des
compresses chaudes sur les paupières, des cataplasmes chauds sur
les ganglions; à l'intérieur, huile de foie de morue.
Le malade a quitté l'hôpital le i*' novembre 1904^ guéri de sa
conjonctivite. L'adénite persistait encore pendant six semaines.
L'aspect clinique des lésions conjonctivales, les adéno-
pathies, la pâleur, la faiblesse, Tétat fiévreux du malade
(38,5 le soir) me firent penser qu'il pouvait s'agir de la tuber-
culose aiguë de la conjonctive. C'est donc dans le but de
prouver la nature tuberculeuse de Taffection que nous avons
entrepris des recherches bactériologiques et expérimentales
que nous allons exposer brièvement.
Recherches bactériologiques et expérimentales. — Comme nous
l'avons dit plus haut, lorsque le malade fut admis à la clinique,
notre premier soin fut d'examiner au microscope la sécrétion con-
jonctivale. Le jour même et les jours suivants nous avons examiné
un grand nombre de verrelets faits avec la sécrétion conjonctivale
et colorés soit par la méthode de Ziebl, à chaud, soit par la
5d MÉMOIRES ORIGINAUX. — GOURFEIN
méthode de Gram et sur aucun d'eux nous n'avons pu constater le
bacille de Koch. Même les microorganismes saprophytes qu*on
trouve ordinairement sur la conjonctive saîne étaient peu nom-
breux sur ces verrelets.
Cultures. — Huit tubes de pommes de terre, deux d'agar glycé-
rinée et quatre de sérum de Loeffler ont été ensemencés avec la
sécrétion conjonctivale et portés à Tétuve à 87 degrés.
I^es tubes de sérum de Loeftler et d'agar glycérinée, examinés
après trente-six, quarante-huit et soixante-douze heures de séjour
à Tétuve, présentaient de rares colonies arrondies, blanc grisâtre,
plus opaques au centre qu*à la périphérie, et d'autres blanchâtres
et plus nombreuses. Les premières étaient composées de xéro-
bacilles de différentes dimensions qui, injectés dans la chambre
antérieure d'un lapin, ont provoqué un léger trouble de l'humeur
aqueuse et une hyperémie de l'iris, symptômes qui se sont dissipés
au bout de trois ou quatre jours sans aucun traitement. Les colonies
blanchâtres étaient composées uniquement de staphylocoques
blancs qui, injectés dans la chambre antérieure d'un lapin, ont
provoqué les mêmes symptômes que le xéro-bacille. Sur la pomme
de terre, les mêmes microorganismes, mais nulle part le bacille de
Koch. Bien que l'absence du bacille de. Koch dans la sécrétion
conjonctivale et dans les cultures nous ait déjà montré qu'il ne
s'agissait pas de la tuberculose, nous avons voulu être absolument
sûr à ce sujet; dans ce but, nous avons fait des inoculations aux
lapins et aux cobayes dans la chambre antérieure, sous la conjonc-
tive et dans le péritoine. Disons de suite qu'aucun des animaux
inoculés ne présentait de symptôme de la tuberculose.
- Expérience n^ i . — Lapin, poids 1.840 grammes. i5 octobre
1904 : Injection dans la chambre antérieure de la sécrétion conjonc-
tivale diluée dans l'eau stérilisée. — 16 octobre : Léger trouble de
l'humeur aqueuse et hyperémie de l'iris. — 17 octobre : Trouble de
l'humeur aqueuse plus prononcé, synéchies postérieures assez
fortes, réaction du globe oculaire. Tous ces symptômes se sont
dissipés au bout de neuf jours sous l'influence de Tatropine. Le
lapin meurt. A l'autopsie, aucune trace de tuberculose dans aucun
des organes.
Expérience n® 2, — Lapin, poids 1.700 grammes. 16 octobre
1904 : Injection dans le corps vitré de l'œil gauche de la sécrétion
conjonctivale diluée dans de l'eau stérilisée. — 17 octobre : Aucun
symptôme morbide. — 18 octobre : Léger trouble, du corps vitré,
globe oculaire très injecté. — 19 octobre : Trouble du corps vitré
plus prononcé, iritis avec quelques synéchies postérieures. Instil-
MÉMOIRES ORIGINAUX. ^ GOURFEIN 57
lations d*atropine. A partir de ce jour, ces symptômes vont en
s'améliorant jusqu'à guérison complète. Le lapin vit encore à Theure
qu*il est.
Expérience n^ 3, — Cobaye n® i , poids 480 grammes ; cobaye n®a,
poids 395 grammes. 16 octobre 1904 : Injection de la sécrétion
conjonctivale diluée dans dç Teau stérilisée dans le cul-de-sac infé-
rieur de Tœil droit du cobaye n^ i. Le boursouflement provoqué
par Tinjection persiste pendant cinq heures, disparaît ensuite sans
laisser aucune trace. Les conjonctives du cobaye n® 2 sont frottées
pendant quelques minutes avec la sécrétion conjonctivale du
malade. Ce frottement provoque une irritation mécanique, mais ne
produit aucune infection.
Expérience n^ 4» — Cobaye, 52 1 grammes. 20 octobre 1904 :
Injection de la sécrétion conjonctivale diluée dans de l'eau stérilisée
(une seringue de Pravaz) dans le péritoine. Le soir, la température
est de 39 degrés; le lendemain matin, de 37,5. A part ce mouve-
ment fébrile, Tanimal ne présente rien d'anormal. Quatorze mois
après l'inoculation, nous sacrifions l'animal. A l'autopsie, aucune
trace de tuberculose.
Il ressort de Texamen microscopique de nombreux verrelets
faits avec la sécrétion conjonctivale, des cultures obtenues
avec ladite sécrétion, de Tautopsie des animaux inoculés, de
la marche et de l'évolution clinique que la conjonctivite de
notre malade n'est pas de nature tuberculeuse.
Nous examinerons maintenant si la symptomatologie que
présentait notre malade cadre avec celle de la conjonctivite
de Parinaud.
Etiologie, — La conjonctivite infectieuse est produite par
un agent microbien inconnu encore. L'examen bactériologique
de la sécrétion conjonctivale fait dans douze cas, y compris le
nôtre, a montré la présence des saprophytes ordinaires de la
conjonctive. Dans le cas de Jocqs, Hallion a constaté en
outre des streptocoques pyogènes et Ella Wylie, dans le sien,
des staphylocoques et des pneumocoques.
Mais ni les uns ni les autres ne doivent être considérés
comme la cause de la conjonctivite infectieuse. D'après Pari-
naud, Tagent inconnu de cette aiTection serait d'origine ani-
male et serait transmis à l'homme par les bovidés. Cette
hypothèse, qui peut être admise pour quelques cas, n'est mal-
58 MÉMOIRES ORIGINAUX. — GOURFEIN
heureusement pas applicable au plus grand nombre d'obser-
vations publiées.
En effet, d'après la statistique de M. Ghaillous, c'est seule-
ment dans 9 cas sur 20 que le malade a pu être exposé par
ses occupations ou par un certain voisinage à un contage
animal, sans qu'il fût prouvé qu'il T-était réellement ; dans les
autres 1 1 cas la possibilité de ce contage n'existait pas même.
D'après la statistique d'Hoor, cette possibilité existait dans
65 pour 100 et devait être écartée dans 35 pour 100. Dans notre
cas, le malade vivait dans des conditions telles que le contage
animal pouvait être exclu, à moins que Ton admette la pos-
sibilité de la contamination par les peaux tannées que les
cordonniers sont appelés à manier : hypothèse inadmissible.
Par conséquent, pour le moment, l'origine animale de la
conjonctivite infectieuse ne peut être soutenue.
La conjonctivite de Parinaud n'est pas une maladie conta-
gieuse, on n'a jamais pu constater la transmission de cette
affection de l'homme à l'homme. L'enquête minutieuse faite à
ce sujet par M. Ghaillous est négative. Nous-même avons fait
une enquête dans Tatelier où travaillait notre malade ; aucun
de ses camarades n'a été malade ni avant ni après lui. La
conjonctivite de Parinaud n'est pas davantage transmissible
aux animaux. Nous avons frotté la conjonctive de lapins et
de cobayes avec la sécrétion conjonctivale de notre malade
sans jamais provoquer chez eux une conjonctivite; même
l'injection sous-conjonctivale de la sécrétion restait sans
résultat (voir Expérience n* 3).
Diagnostic, — La conjonctivite infectieuse de Parinaud
peut être confondue, au point de vue clinique, avec la con-
jonctivite tuberculeuse et, d'après quelques auteurs, avec la
conjonctivite granuleuse. Je n'insisterai pas ici sur le dia-
gnostic différentiel entre la conjonctivite infectieuse et cette
dernière forme de conjonctivite, car les lésions anatomiques
de la muqueuse conjonctivale, les symptômes objectifs et
subjectifs, leur marche et leur évolution, les complications
diffèrent tellement dans les deux formes de conjonctivite que
la confusion, bien que possible à certaines périodes d'évolu-
tion, me parait très difficile. Mais si la conjonctivite infectieuse
peut être difficilement confondue avec le trachome, elle peut
MÉMOIRES ORIGINAUX. — GOUKF£IN 59
Têtre facilement avec les diiFérentes formes de la tuberculose
conjonctivale, vu le grand nombre de symptômes communs
aux deux affections. Nous examinerons donc en détail la
symptonïatologie et les caractères principaux de chacune de
ces maladies.
Les lésions anatomiques de la muqueuse conjonctivale
dans la conjonctivite infectieuse ont une très grande ressem-
blance avec celles de la tuberculose conjonctivale : les végé-
tations, de dimensions variables, rouge-jaunâtre, demi-
transparentes au début, opaques à un degré plus avancé,
décrites par Parinaud ne peuvent pas être considérées comme
caractéristiques de la conjonctivite infectieuse parce qu^on né
les rencontre pas dans tous les cas et surtout parce qu'on les
retrouve dans les autres formes de conjonctivite et tout parti-
culièrement dans la tuberculose conjonctivale, forme végé-
tante. Il en est de même avec les symptômes cliniques et
Tétat général du malade. Le gonflement plus ou moins fort
des paupières, l'abaissement de la paupière supérieure, la
sécrétion muqueuse ou muco-purulente, modérée ou abon-
dante, Tadénopathie suppurée ou non, la fièvre avec frissons
irréguliers, le malaise, l'indolence se rencontrent dans les
deux afTections. Mais, parmi ces symptômes, il en est un
certain nombre qui ne présentent pas le même caractère ou
n'atteignent pas le même degré de développement dans les
deux affections.
La conjonctivite infectieuse est toujours accompagnée
d'adénite suppurée ou non des ganglions de la face.
Parinaud a voulu faire de la suppuration des ganglions un
caractère essentiel de la conjonctivite infectieuse, car dans ses
premières observations la suppuration des ganglions était
constante, mais plus tard il a eu Toccasion d'étudier un cas
de conjonctivite infectieuse qui était accompagné d'une adé-
nite non suppurée. Les travaux de Despagnet, de Chaillous et
d'autres auteurs ont, en effet, montré ensuite que la suppu-
ration des ganglions ne peut pas être considérée comme un
symptôme pathognomonique de la conjonctivite de Parinaud,
car dans le plus grand nombre de cas publiés depuis, l'adéno-
pathie évoluait vers la résorption; ainsi, d'après Chaillous,
sur 20 cas réunis dans son travail, 7 seulement s'accompa-
60 MÉMOIRES ORIGNAUX. — GOURFEIN
gnèrent d'adénite suppurée et, d'après Hoor, 12 cas sur 29,
L'adénopathie existe également, même très souvent, dans
d'autres formes de conjonctivite et particulièrement dans la
tuberculose conjonctivale, mais elle n'y est pas constante, est
indolore et n'atteint pas le même degré de développement.
Dans la tuberculose conjonctivale, Tadénopathie, d'après la
statistique de Villard, existerait dans 85 pour 100 des cas
seulement, la préauriculaire dans 62 pour 100, la rétro- et
sous -maxillaire dans 20 pour 100, la cervicale dans 12 pour
100 et la parotidienne dans 4 pour 100 ; Tengorgement simul-
tané de tous les ganglions de la face (du côté de la lésion con-
jonctivale) dans la tuberculose conjonctivale est excessivement
pare, L'adénopathie dans la tuberculose conjonctivale est un
symptôme secondaire, l'engorgement ganglionnaire y est quel-
quefois si minime qu'il faut le rechercher avec beaucoup de
soin pour le constater; il domine, au contraire, le tableau cli-
nique dans la conjonctivite de Parinaud.
Un autre symptôme, qui peut aider à discerner clinique-
ment les deux formes de conjonctivite, c'est l'état de la cornée.
Dans la tuberculose conjonctivale, surtout à un degré avancé,
la coinée présente des lésions qui peuvent varier d'un léger
trouble jusqu'à de véritables granulations, tandis que dans la
conjonctivite de Parinaud, l'intégrité de cette membrane est
la règle. Sur 4? cas de conjonctivite infectieuse, il n'y en a que
trois où il soit question de complications cornéennes. Un de
ces trois cas, celui de Rohmer*, où il s'agit d'un double
pannus, doit être accepté avec beaucoup de réserves, car la
symptomatologie, l'évolution et la marche clinique, et surtout
rineflîcacité d'un traitement prolongé et aussi énergique que
varié parlent contre la conjonctivite infectieuse.
Dans les deux autres cas, qui appartiennent à Sans^ et à
Bernheimer^, il s'agissait, dans le premier, d une petite infil-
tra tiou marginale de la cornée, qui n'a laissé aucune trace, et,
dans le second, de petites excoriations marginales qui ont
i D'après l'analyse du D^ Sulzbr, Annales d'ocuUsUquey 1894. Le travail
de fiohmer ne figure pas dans les comptes rendus du onzième Congrès inter-
nniioiml des sciences médicales de Rome, 1904.
2 Sans, Thèse de Paris, 1890.
3 Bernhbimbr, Klinische Monaisblàtier fur Augenheilkiinde, April 1906.
MÉHOIAES ORIGINAUX. — GOURFEIN 6i
laissé des taies. L'intégrité de la cornée dans la conjonctivite
de Parinaud doit donc, jusqu'à nouvel ordre, être considérée
comme un symptôme pathognomonique.
Quant à Tunilatéralité de TafFection, elle ne peut pas servir
comme symptôme distinctif entre les deux formes de conjonc-
tivite, parce qu'elle n'est pas constante dans la conjonctivite
de Parinaud, et, par contre, très fréquente dans la tuberculose
conjonctivale. La marche et l'évolution des deux formes de
conjonctivite sont très différentes.
La tuberculose conjonctivale a une marche lente, insidieuse,
le malade est peu incommodé les premiers temps, la période
d'état est lente à s'établir; dans un cas de tuberculose conjonc-
tivale que j'ai publié Tannée dernière*, entre le début de Taf-
fection et la période d*état il s'est écoulé huit mois. L'évo-
lution de la tuberculose conjonctivale est, dans la grande
majorité des cas, progressive, elle n'a aucune tendance à évo-
luer vers la guérison, non seulement quand elle n'est pas soi-
gnée, mais, quelquefois, même quand on la traite énergique-
ment : les cas de Gayet, de Sattler, de Walb en font preuve.
La durée de cette affection est longue, elle peut durer des
années. La marche de la conjonctivite de Parinaud est rapide
et quelquefois tapageuse, souvent accompagnée de troubles
généraux, la période d*état s'établit rapidement, son évolution
est très favorable, même sans aucun traitement, sa durée ne
dépasse guère trois ou quatre mois, le plus souvent les sym-
ptômes disparaissent après deux ou trois semaines et il est très
rare d'observer des rechutes.
Il ressort de cette rapide analyse des symptômes des deux
affections que les caractères essentiels de la conjonctivite de
Parinaud sont : Tadénopathie très développée, douloureuse du
ganglion pré- auriculaire, et très souvent de tous les ganglions
de la face, du côté de la lésion oculaire, l'intégrité de la cornée,
la marche rapide et l'évolution favorable. Or, nous trouvons
tous ces caractères dans notre cas ; en nous appuyant, en outre,
sur nos recherches bactériologiques et expérimentales, nous
croyons pouvoir affirmer que la conjonctivite de notre malade
était bien la conjonctivite de Parinaud.
* Bulletins et Mémoires de la Sociélé française d'Ophtalmologie^ 1906.
62 KEVUÈ GÉNÉRALE
REVUE GÉNÉRALE'^
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Moneti (L.). — Observations d'embryologie et d'anatomie comparée sur
les voies lacrymales, surtout chez le lapin (Osservazioni di embriologia c
di anatomia comparata suUe vie lacrimali, con spéciale ri^uardo aile vie
lacrimali del coniglio) (Annali di Oiialmologia, vol. XXXV, fasc. lo-ii.
p. 868 à 879, avec une planche).
2) MUnoh Karl. — Contribution à Tanatomie du dilatateur de la pupille
(Zur Anatomic des Dilatator Pupillœ) (Zeiisch, fur Aucfenheilk.^Xlll^ p. i)
i) La théorie généralement admise quant au développe-
ment embryonnaire des canalioules lacrymaux, est celle de
Born : un des canalicules aurait son origine par bourgeonne-
ment secondaire de la lamelle lacrymale, tandis que l'extrémité
supérieure de la même lamelle donnerait naissance à l'autre
canalicule. Suivant les recherches de Monesi^ chez le lapin, à
une certaine période de la vie embryonnaire, le cordon épithé-
lial représentant la lamelle naso-lacrymale se partage posté-
rieurement en deux cordons, qui se trouvent en rapport avec
Tectoderme. Successivement, les deux cordons épithéliaux se
transforment en deux canalicules, mais, tandis que Tinférieur
conserve ses rapports avec Tectoderme externe, le supérieur
s'en sépare, venant ainsi à constituer un petit canal borgne,
dont le siège est homologue à celui qu'occupe, chez d'autres
mammifères, la portion du canalicule supérieur la plus rap-
prochée du canal lacrymal. a. awtonblli.
2) La question s'il existe ou non un dilatateur de la pupille
a donné lieu à mainte controverse. Or, les dernières rechercheô
ont prouvé la présence d'un dilatateur composé de cellules
épithélio-musculaires ; il est pourtant excessivement difficile
de les reconnaître sous le microscope. D'un autre côté, il y a
deux raisons qui nous obligent d'admettre un muscle dilata-
* Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PHYSIOLOGIE Ô3
teur : d'abord, ce sont les observations physiologiques de
Heese sur Tinflence du sympathique sur l'œil, et ensuite c'est
la découverte faite au moyen de teinture à Télastine qui
démontre Tabsence totale d'éléments élastiques dans l'iris.
La dilatation de la pupille ne peut se faire par contraction
des vaisseaux de l'iris, car la couche musculaire de la paroi
de ces vaisseaux est trop mince. Mûnch a démontré par de
récents travaux (^/îev. d^Ophtal., 1906, p, 489) que le stroma
de l'uvée contient des éléments musculaires; ses recherches
histologiques sur le stroma de Tiris lui ont démontré que ce
réseau est également un réseau musculaire dont la plupart des
fibres ont une direction radiale. Si ces fibres se contractent, il
en résulte une action musculaire contraire à celle du sphincter.
D'après les assertions de Tauteur, ce stroma musculaire forme
le dilatateur ^de la pupille recherché depuis cinquante ans.
B. REDSLOB.
PHYSIOLOGIE
i) Leber. •— Humeur aqueuse et immunité (ImmunstâtsverhUltnisse dcr
vordercii Augcn-Kammcr) Mrc/i. /*. Ophth.^ LXIV, 4i3-443, 1906).
a) Pflugep (E.>. — La sécrétion de Thumeur aqueuse et la quantité de sa
production (Zur Lehrc von der Bildung des Kammerwassers und seiner
quantitativen Verhâltnisscn) (Arch, /". Ophlh., LXIV, 445-477, 1906).
3) Polaok. — Rôle physiologique du pigment jaune de la macula (Acad. des
sciences, a6 novembre 1906).
i) Les expériences de Nuttal, Buchner, Matter, Bach et
Rymovicz sont toutes concordantes et établissent que Thumeur
aqueuse possède un pouvoir bactéricide non douteux, mais ce
pouvoir bactéricide est peu intense d'après ces auteurs. Il faut
dire qu'ils ont tous procédé avec de Thuméur aqueuse extraite
de l'œil et qui ne se renouvelait pas. C'est pourquoi Leber a
procédé autrement. Il a injecté des cultures de moisissures
dans la chambre antérieure de lapins. Il a été suivi dans cette
voie par Péris, Lobanow, Koske, Roemer, etc. De ces recher-
ches il résulte que certains corps immunisants qui circulent
dans le sang peuvent, dans certaines conditions, passer dans
la chambre antérieure, et Wessly a établi que nombre d'exci-
tations de Tœil, telles que les excitations mécaniques, chi«
&k REVUE GÉNÉRALE
miques, thermiques, électriques, et, en particulier, les injec-
tions sous-conjonctivales avaient le pouvoir de faire augmenter
notablement la pénétration des corps immunisants dans la
chambre antérieure. Mais toutes ces différentes recherches
avaient besoin d'être contrôlées et surtout complétées sur plu-
sieurs points. G*est ce que Leber a fait dans le présent traTail
entrepris avec la collaboration de RoUe. Ces auteurs ont sur-
tout expérimenté avec le bacille typhique et le vibrion cholé-
rique. Ils arrivent aux mêmes conclusions que leurs prédéces-
seurs. L. Don.
2) Pflûger a fait de nouvelles recherches sur la filtration
de l'humeur aqueuse desquelles il conclut :
i^ Chez le chien, la sécrétion de l'humeur aqueuse se pro-
duit avec une rapidité de 6 èi 8 millimètres cubes, par minute \
2® La filtration augmente dans l'œil vivant lorsque cet œil a
été momentanément anémié complètement ;
3° La raison de cette augmentation se trouve dans de petites
altérations anatomiques des parois capillaires que provoque
Tanémie ;
4* En raison de Tinconstance de la perméabilité des parois
capillaires, même dans les recherches entreprises sur le vivant,
on doit, a fortiori^ douter des résultats que Ton obtient de
Tœil énucléé ;
5* La ligature bilatérale de la carotide primitive n'est suivie
chez le chien que d'une diminution légère de la quantité
d'humeur aqueuse sécrétée. l. dor.
3) Polack, On considère avec Helmholtz que si, malgré
son chromatisme, Tœil donne des images nettes et achro-
matiques, c'est grâce à ce qu'il accommode sur le cercle de
diffusion commun aux radiations extrêmes de la lumière
employée. (En effet, lorsqu'on couvre la moitié de la pupille
avec un écran opaque, on voit apparaître des lisérés colorés
sur les bords des plages claires.)
Cette théorie ne répond pas à la totalité des faits et ne parait
pas suffisante pour comprendre la formation des images nettes,
car le cercle de diffusion commun aux radiations extrêmes de
la lumière blanche dépasse de beaucoup celui compatible avee
PHYSIOLOGIE ^ 66
la vision distincte. II y a donc lieu d'admettre Tintervention
d'un autre facteur.
II existe heureusement dans notre rétine un pigment jaune
localisé, comme on sait, au pôle postérieur de Toeil et doué à
regard de radiations très réfrangibles d'un pouvoir absorbant
nettement démontré.
Grâce à l'absorption dans le pigment maculaire, les efFets
de la dispersion chromatique de Tœil se trouvent sensiblement
réduits et la vision distincte peut être obtenue dans ces con-
ditions par une accommodation sur le cercle de diffusion com-
mun des radiations restantes; ce cercle étant plus petit que
celui de Helmholtz. Si cette hypothèse est exacte, Taccommo-
dation moyenne de l'œil devra se faire pour des radiations
plus voisines de l'extrémité rouge du spectre que ne Tadmet
la théorie classique et, en réalité, de nombreuses expériences
permettent de vérifier ce fait :
1® Lorsqu'un emmétrope regarde a travers un prisme un
point lumineux distant de 5 mètres, il en voit le spectre en
forme d'une flèche dont la pointe est dans le rouge et nulle-
ment dans le vert moyen, comme le voudrait la théorie de
Helmholtz. (Expérience de WoUaston.)
, 2® Si Temmétrope regarde à la même distance le même
point lumineux à travers un verre bleu de cobalt, il le voit
rouge entouré d'un cercle de diffusion bleu. II ne peut le voir
en disque uniformément violet qu'en s'approchant suffisam-
ment ou en mettant devant l'œil une lentille divergente. Et
encore faut-il , s'il est jeune, qu'il s'efforce de désaccommoder;
autrement, malgré la faible distance, il continuera à voir un
point rouge entouré de bleu ;
3® Lorsqu'on détermine exactement la réfraction statique
d'un œil atropinisé ou non à Taide de l'optomètre de Badal
éclairé par la lumière rouge et que l'on remplace ensuite
celle-ci par la lumière blanche, l'œil examiné continue à voir
les optotypes avec la même netteté sans qu'on ait besoin de
déplacer le tube mobile de l'appareil.
Ces faits paraissent suffisants pour montrer que Tœil accom*
mode pour des radiations voisines de Textréniité rouge du
spectre; aussi :
L'achromatisme de l'œil peut être obtenu par un mécanisme
6
m KEVUE G^ttÉhALË
analogue h celui indiqué par Helmholtz, mais Texistence du
pigment jaune, absorbant les radiations très réfrangibles dans
la zone où l'acuité visuelle est grande, réduit Tétendue du
spectre utilisable et ramène ainsi le cercle de Helmholtz à des
dimensions convenables. Le pigment jaune de la macula aurait
dans ces idées un rôle essentiel pour Tacuité visuelle.
L^AUTBUn.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
0 8pe«fal«-Cirlnolone. — Recherches speclroscopiques et microchimiques
sur \ù cftUracLe noire (Ricerche spcttroscopiche e microchimiche sulla
calaratta nigra) (Clinica Oculiêtica^ septembre-octobre 1906).
a) CaVderafMï. — Sur la tuberculose de la sclérotique (SuIIa tubercules! délia
sctcra) (Clinira Oculislica^ juin, juillet, août 1906).
^ KovkQ (F.)* — Des lésions consécutives à Tinoculation; dans la chambre
jinU-deure de Toeil, de bactéries, levures, moisissures, produits bactériens
(Welchc Vcrlinderunfrenentslehennach Einspritzun^ von Bakterien, Hefen,
SchimmcLpilituitund Bakterien^ ften in die vordere Augenkammer) (Arb.
a, d. Kais. Ges^nndh., t. XXII, f. 2, p. 411, igo5).
1) Cirincione apporte une observation de cataracte noire
dans laquelle il a cherché par les moyens en son pouvoir à
déterminer quelle théorie était la véritable pour l'explication
de la couleur noire du cristallin (pigment sanguin, pigment
mélanique, pigment uvéal ou autres substances). A un exa-
men superOciel le cristallin semble avoir deux zones, une
centrale, sombre et une périphérique plus claire ; Texamen
microscopique montra les fibres cristalliniennes assez peu
homogènes^ granuleuses, coriimencement de dégénérescence
graisseuse vraisemblablement. L'examen chimique après
macération dans la soude à 3o pour 100, ou Tacide sulfurique
à 10 pour 100, et Texamen microchimique sur coupes ne
purent déceler la présence de traces de fer ; donc absence
totale de pigment sanguin, la recherche des cristaux d'hémine
fut négative et enfin la réaction différentielle de Unna au bleu
polychrome pour Thémosidérine et la mélanine ne mirent en
évidence ni l'un ni l'autre de ces pigments dérivés du sang.
Au spectroscope il ne fut pas plus possible d'obtenir les bandes
d'absorption caractéristiques du sang. La recherche chimique
delà mélanine resta négative. Les procédés de dépigmentation
ANATOMIE frAtlIOLÔGtQOE 6t
dont impuissants à faire disparaître la couleur brune, il ne
s*agit donc pas de pigment irien. La graisse et ses dérivés ne
purent être mis en évidence nettement. En somme, surtout des
résultats négatifs. C'est une observation de plus à ajouter à
celles que Fauteur rapporte succinctement en analysant les
différents faits publiés sur le sujet (i5 observations publiées,
dont quelques-unes concernent plusieurs cas).
G. DUBRBUIL.
a) Calderaro fait observer que la sclérotique, de par sa
constitution anatomique, semblait devoir être indemne au point
de vue de localisations tuberculeuses, ou tout au moins p^u
favorable au développement de la tuberculose endogène. Il
existe cependant des cas de localisation tuberculeuse non dou-
teux, scléraux ou épiscléraux. L'auteur en apporte trois nou-
veaux. Observation I : enfant de sept ans, nodule sur le
limbe scléro-cornéen, rose et grisâtre au centre, nombreux
vaisseaux tout autour. Ablation chirurgicale, récidive, nouvelle
ablation. L'examen microscopique fait croire à la tuberculose,
la recherche des bacilles est négative, mais Tinoculation dans
la chambre antérieure d'un lapin provoque la mort de celui-ci
au soixante-deuxième jour par tuberculose miliaire de Tiris,
de la choroïde, du globe oculaire et des méninges. — Obser-
vation II : jeune fille dix-sept ans. Père mort de tuberculose
pulmonaire. La malade porte à Tœil gauche, à une certaine
distance de la cornée, une tumeur, grossQ comme un pois, de
couleur rose pâle, avec ulcération grisâtre au sommet et fon-
gosités. Un lapin inoculé présente au bout d'un mois de Tiritis
tuberculeuse. Traitée au sublimé, au xéroforme et avec des
cautérisations, la guérison se produit, lente, et se maintient,
— Observation III : assez semblable à la précédente, mais la
tumeur ne guérit pas, Ténucléation s'impose. Examen micro-
scopique minutieux de la pièce, recherche des bacilles positive.
Au point de vue clinique, l'auteur distingue trois périodes
dans révolution delà tuberculose sclérale : i^'^ période ou épi-
sclérale; petite tumeur arrondie au voisinage du limbe, colo-
ration rose à la périphérie, grise vers le sommet, elle simule
les kystes parasitaires sous-conjonctivaux; 2*^ période ou ulcé-
rative, la tumeur s'accroît, adhère à la conjonctive bulbaire, et
6a REVUE GÉNÉRALE
Tulcère, fongosités roses, grisâtres ou caséeuses. Pas de
nodules miliaires, en môme temps la néoplasie s'infiltre dans
la sclérotique et glisse vers le corps ciliaire ; 3® période ou de
régression, la tumeur s'aplatit et le fond de Tulcère se déterge,
la gutuûson semble la règle dans la tuberculose épisclérale qui
aiïecte la forme solitaire et circonscrite. Le pronostic est donc
reliitivement bénin et Ténucléation n'est en général pas indi-
quée, O. DUBREUIL.
3) Koske montre que des bactéries telles que B. subtilis, pro-
di[/iosus^ Staphyloc. pyoff, aureus, B.suipesiifer, des levures
telles que Rosahefe, introduites dans la chambre antérieure de
Tœii, y produisent des lésions inflammatoires aboutissant à la
fontt! purulente. D'autres bactéries limitent leur action inflam-
matoire à la chambre antérieure en produisant finalement une
synëchie; de ce nombre sont ; V. Metchnikovi et B. tubercu-
loïde Habinowitsch. Les recherches faites avec les extraits
éUiérés de cultures montrent que les produits bactériens ne
jouent qu'un rôle secondaire irritatif, les troubles principaux
sont provoqués par la multiplication microbienne. h.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. -> STATISTIQUES
1} Otraud (F.). — L*œil dialhésiquc (i vol. in-i8, Maloinc, édit. Pans,
ï&"7 ■
2) Bossa lino. — Le glaucome i^rimaire et ses suites après l'iridectomic (II
^rlaueimia priniario cd il suo esito doporiridectomia). Grand in-8,a20 pages,
A. Valcnti, édit., Pisa 1906).
3) Jackson. — De la skiascopie et de ses applications pratiques pour l'étude
de in re fraction fSkiascopy and its praticaT application to the Study of
rcfrnction) (4* édit., 28 dessins. Herrick Book and Stationery C» Denver,
i) Sous ce litre, Giraiid vient de publier un ouvrage de
naluro à attirer Tattention des ophtalmologistes et aussi de
tous les médecins qui, dans leur pratique journalière, sont
appelés à traiter des affections oculaires bénignes ou à donner
OUVRAGES GÉNÉRAUX. — STATISTIQUES 69
les premiers soins au début des maladies plus graves de l'œil
et qui réclament ultérieurement Tintervention d'un spécialiste.
Après avoir exposé la séméiologie de la diathèse en général^
l'avoir distinguée et séparée de Tinfection (syphilis, tubercu-
lose, etc.), Tauteurpasseenrevue sommairement les différentes
théories de Tarthritisme et Tétude des terrains tuberculeux,
scrofuleux» cancéreux et il s'étend principalement sur le cha<
pitre de la diathèse arthritique.
L'auteur admet de préférence aux autres la théorie humo-
rale de Gautrelet et se range à celle de la diathèse par hyper-
acidité et par hypoacidité générales.
Après quoi, faisant œuvre de clinicien original, il passe à
Tétude des retentissements de la diathèse sur la pathologie
locale du globe oculaire et de ses annexes et s'attache à nous
montrer l'intérêt qu'il y a pour le médecin et l'avantage pour
son malade à savoir dépister cette diathèse dans ses effets sur
les affections de l'œil qu elle crée de toutes pièces ou com-
plique très fréquemment, et cela souvent à notre insu jus-
qu'alors.
L'auteur attire l'attention des oculistes principalement sur
les rapports de l'arthritisme avec les maladies des yeux et
cherche à montrer que, à côté des affections de nature rhuma-
tismale fraîche et avérée qui sont bien connues et traitées de
même depuis longtemps, il y a quantité d autres états subai-
gus ou chroniques de l'œil dont la source est la diathèse larvée
et le traitement par excellence la médication générale et le
régime associés au traitement local. h. non.
2) L'étude clinique et statistique de Bossalino porte sur
275 cas (149 hommes et 126 femmes), résumés dans des tables
où se trouvent notés Tâge des malades, les détails, ophtalmo-
scopiques et autres, ayant servi au diagnostic, le traitement et
l'intervention, les suites immédiates, les opérations consécu-
tives, dans quelques cas, et les suites plus ou moins éloignées
et définitives. Cette partie, originale, du travail, est précédée
de considérations générales sur la classification, l'étiologie,
les théories pathogéniques du glaucome primaire, son traite-
ment médical et chirurgical (iridectomie, son mécanisme d'ac-
tion, opérations proposées pour la remplacer). Parmi les
70 REVUK GENERALE
conclusions que Tauteur formule d'après sa statistique, rete-
nons que Taction élective de Tiridectomie antiglaucomateuse
se manifeste par l'abaissement durable de Thypertonie ; mais
l'opération est favorable aussi pour la conservation de Tacuité
visuelle centrale, surtout dans le glaucome aigu, et donne de
bons résultats assez souvent aussi dans des cas de glaucome
simple. A. ANTONBLLt.
- MALADIES DB LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLÉROTIQUE
i) Kraemep, — Les pigmentations congénitales de la cornée (Die ange-
borenen Pigmentierungen des Hornhaiul) (CentralbL fUr prakt, Augenheilk,,
février 1906).
a) Kraemer. — Contribution A Tétudc de la pigmentation congénitale de la
cornée (Ein neuer Beitrag zur angeborenen Hornliautpigmentierung (Cen-
iraiblait fur prakl. Augenheilkundet mai 1906).
3) KIpp (C.-J.V — Conjonctivite due à l'euphthalmine (Euphthalmine con*
junctivitis) (Ophlkâlmology, janvier 1906).
4) Randall (B -A.). — Kératite dentritique (Dendritic keratitis) (Report O/
Section on ophth&lmology^ Collège of Phygiciam of PhiladelphUt février
5) Painblan. — Kérato-conjonctivite phlycténulaire (Echo méd, du Nord,
23 avril 1906).
6).Roure. — Conjonctivite de Parinaud (Bulletin de la Soc, méd, chirurgie,
de la DrômCy p. 122, 1906).
7) Isola. — Conjonctivite de Parinaud (Conjunlivitis de Parinaud) (Arch, de
Oflalm. hiip.-americ, mars 190Ô).
8] Von Lint. — Un cas de catarrhe printanier (Soc, méd. chirurg. du Bra-
bant, 29 mai 1906^.
9) De Barardinis (Naples). — L'ulcus rodens de la cornée, traité par
rhétéroplastie de tissu cornéen du lapin (L'ulcéra rodente délia comea
curata mcdiantc la eteroplastia di tessuto corneale di coniglio) (Annali di
Ottalmologia, vol. XXXV, fasc. 10-11, p. 835 à 842, 1906}.
10) Tooke (F.-T.). — Conjonctivite de Morax-Axenfeld (Morax-Axenfeld
Conjunctivitis (Ophlh, Record.^ mai 1906).
11) Duana (A.) et Hastings (T.-W.)* — Bactériologie des conjonctivites
aigucs (BactenologiCal types of acute conjonctivitis) (New-York med.journ.^
21 mai 1906).
12) Vandergpift (Gbo.-W.). — Agpects cliniques du trachome (Clinical
aspects of trachoma) (Merck's archives^ juin 1906).
i3) Wioharkiewioz. — Remarques sur le kératocone primaire (Einiges uber
den primœren Ilornhautkcgel) {Zeitsch. f, Augenheilk.^ XIII, p. 93).
14) Koll. — Un cas de coloration de la cornée par Tacide chromique (Ein Fall
von Braunfosrbung der Hornhaut durch Chrom) (Zeitsch. f, Augenheilk,.
XIII, p. 220).
i5) Painblan. Corps étranger métallique logé dans le cul-de-sac conjonctival
inférieur après avoir traversé la paupière (Soc, centr. du Nord^ 23 mars
1906).
i) Kraemer a observé chez un Allemand blond une pigmen-
tation de la cornée et passe en revue la littérature parue sur
la pigmentation congénitale de la cornée. Il rappelle Tobser-
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 71
vation de Krukenbei^, qui admet que, à Tépoque où la mem-
brane pupillaire est contiguë à la cornée, du pigment fuse
dans la cornée. On ne peut jamais dire avec certitude si ces
pigmentations, soi-disant congénitales, ne sont jpas acquises
plus tard, par une migration de pigment, par une raison quel-
conque. Les cellules de Tendothélium ont, diaprés V. Hippel,
des propriétés phagocytaires ; c'est-à-dire peuvent s'incor*
porer du pigment dissous de Tiris ou du corps ciliaire.
B. RBDSLOB.
a) Kraemer a observé chez une vieille dame âgée, une
mélanose des couches profondes des deux cornées. C'est le
type décrit par Krukenberg, qu'il explique par le fait que
pendant une certaine époque de la vie intra-utérine la mem-
brane pupillaire s'adresse directement à la face postérieure de
la cornée. Le pigment de la membrane papillaire a. donc
l'occasion de pénétrer dans la cornée si les rapports sont plus
intimes que normalement ou que la membrane pupillaire tarde
à disparaître. ■. rbdslob.
3) Kipp a observé une conjonctivite chez un homme, âgé
de trente-sept ans, après instillations d'euphthalmine. La solu-
tion employée était de 4 pour loo; le malade avait fait deux
instillations par jour, une le matin, l'autre le soir, durant cinq
semaines. A ce moment, conjonctive rouge et œdématiée,
couverte de larges pellicules. Œdème des paupières, les cils
sont recouverts par la sécrétion. Ces mêmes phénomènes se
sont reproduits chez le malade, avec la même solution. Cette
solution était pourtant aseptique. Le malade guérit après
instillations de sulfate de zinc, et après avoir abandonné
Teuphthalmine . coburn.
4) Ràndall rapporte un cas typique grave de kératite den-
dritique accompagnée d'épisclérite et de rhumatisme. Le
malade fut guéri par l'emploi combiné de la dionine et de la
qumme . coburk .
9) Dans un cas d'ulcus rodens typique, consécutif à un
traxmiatisme (escarbille de charbon danç le limbe et bord
TZ REVUE GÉNÉRALE
cornéen) chez une femme de vingt-six ans^ autrement saine.
De BerardiniSy ayant en vain essayé les topiques, les cautéri-
sations, les injections sous conjonctivales, etc., se décida à
exciser à plat, avec un couteau linéaire très mince, une cer-
taine épaisseur de la cornée sur la zone périphérique inté-
ressée, et à y greffer un lambeau de cornée de lapin, tenu en
place par glissement au-dessous de la conjonctive du limbe,
décollée au préalable. Pansement binoculaire. Au bout de
quatre jours le lambeau se montrait adhérent, mais un peu
tuméfié. Après quelques semaines (pansement renouvelé tous
les trois jours) le lambeau présentait une surface normale,
lisse, polie et de teinte grisâtre, Tinjection conjonctivale était
presque nulle, Tacuité normale. L'examen bactériologique
(ensemencement dans l'agar et le bouillon, au début du pro-
cessus ulcéreux) avait montré un bacille disposé en tétragone,
capable de provoquer dans Tœil du lapin une infiltration cor-
néenne nette, mais à allure torpide. a. antoxelli.
lo) Tooke fait une étude complète de la conjonctivite à
diplobacille. La conjonctive palpébrale est plus fréquemment
atteinte, la peau est érythémateuse, les angles sont surtout
légèrement ulcérés. Les cas aigus sont généralement communs.
L'ulcère de la cornée complique rarement cette conjonctivite,
on peut Tobserver cependant et en môme temps que de Tiritis
et de rhypopyon; d'aspect arrondi, il n'a pas tendance à
s'accroître et ne guérit pas facilement. Bactériologiquement le
germe est un diplobacille deux fois plus long que large, et à
extrémités arrondies. 11 est douteux qu'il ait une capsule. Le
bacille ne vit que sur du sérum, ou du sérum-agar. Il est
décoloré par la méthode de Gram, on peut le confondre faci-
lement avec le pneumo-bacille de Friedlânder, le bacille de
Tozène, le bacille liquéfiant de Petit ; toutefois les deux pre-
miers vivent sur les autres milieux et présentent une capsulé
très nette. On peut se demander si le bacille de Petit et celui
de Morax-Axenfeld ne sont point identiques. Les collyres à
base de zinc sont spécifiques pour ce bacille. On Ta trouvé
dans toutes les formes de conjonctivites, quatorze fois, non
compris le trachome. coburn.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 73
11) Duane et Haêlings ont élndié i3a cas de conjonctivites
aiguës, spécialement au point de vue de la relation qui peut
exister entre l'agent spécifique et les symptômes oculaires.
Voici leurs conclusions : il n'y a pas une conjonctivite spéciale
d'après chaque germe pathogène. L'aspect clinique d'une con-
jonctivite ne peut donc faire penser à tel ou tel microorga-
nisme. Il est certain cependant que le gonocoque, le bacille
de Lôffler, le streptocoque, produisent une grande réaction,
que les autres bactéries agissent moins intensivement. Les
conjonctivites à pseudo-membranes peuvent être produites par
un grand nombre de microorganismes. Les pseudo-membranes
ne sont point nécessairement accompagnées de conjonctivites
graves. Dans le trachome, spécialement à la période d'exacer-
bation, une quantité de microorganismes existent, ces microor-
ganismes ne sont pas la cause du trachome, mais produisent
une conjonctivite aiguë intercurrente avec sécrétion. Ces
microorganismes non seulement servent à la contagion et à la
transmission de la conjonctivite aiguë, mais aussi du trachome
lui-même. Le staphylocoque blanc, et surtout le doré, sont les
moins pathogènes, mais prédisposent aux lésions cornéennes.
Les associations microbiennes sont généralement moins dan-
gereuses au point de vue de la réaction conjonctivale, qu'un
agent infectieux seul. coburn.
12) Rien de nouveau dans le travail de Vandergrift^ sinon
que l'auteur emploie le bichlorure de mercure à i/5oo, appliqué
au moyen d'un tampon, comme traitement. coburn.
i3) Les causes provoquant le kératocône primaire sont
doubles d'après Wicherkieivicz : d'abord il s'agit générale-
ment d'une hypertension de l'œil et en second lieu d'un amin-
cissement du centre de la cornée à la suite de troubles
trophiques.
Un traumatisme peut jouer un rôle dans la genèse du kéra-
tocône : il ne faut pourtant pas lui attribuer trop d'impor-
tance. L'opacité de la pointe du cône doit être provoquée par
un trouble trophique, par l'augmentation de la pression intrao-
culaire combinée avec un déplacement des tissus. Quelquefois
ou peut remarquer une sorte de mouvement pulsatoire de la
74 REVUE GÉNÉRALE
pointe du cône. Ce phénomène s*explique d'après Wagenmann
par le fait qu'il se produit une pulsation là où une ouverture
mtne dans une cavité formée par des parois rigides contenant
des tissus richement vascularisés ou bien des liquides. L'ouver-
ture représente la chambre antérieure qui se prolonge jusque
dans le cône, la cavité est la cavité oculaire.
Le kératocône primaire peut être unilatéral, mais c'est une
rareté.
Comme thérapeutique Fauteur préconise l'emploi du cautère
sans perforation du cône. 8. rbdslob
■ 4) Un ouvrier qui travaillait dans une fabrique de velours
teint h Tacide chromique vint consulter Koll pour un ulcère
de la cornée gauche. Les bords de l'ulcère étaient brunâtres,
une ïone de la couche superficielle de la cornée des deux
yeux correspondant à la fente palpébrale était également
colorée, mais d'un brun plus intense. La conjonctive était
normale. L'examen chimique révéla la présence d'acide chro-
mique dans les opacités cornéennes. b. rbdslob.
MALADIES DE l'iRIS, DE LA CHOROYdE ET DU CORPS CILIAIRE
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Sherer (G. W.). — Ruptures multiples de la choroïde (Multiple rupture
iif the clîoroïd) {American Medicine, juin 1906).
aj Posey (W.-C). — Amélioration par Tiridotomie des yeux aveugles, par
irido-CYçJjte et cataracte secondaire (Unusual success from iridotomv in
eycs jîracticully blind from irido-cyclitis and complicated cataract) (Sect.
of Uphth. Collège of Physicians, Philadelphie, avril 1906).
3] Gilbert (W.)* — Deux cas d'anomalies conj^énitales rares de l'iris 'ZweiFflUe
^eLtcrii-F ^ongenitaler Irisanomalien) [Zeitsch. f. Augenheilk,^ Xlll, p. i44)*
4) ZIegler (5.-L.). — Iridotomie en forme de V. (V shaped iridotomy) (Seet»
of Ophlh,^ Collège of Physicians, Philadelphie, avril 1906)
]) Le malade de Sherer, à la suite d'un traumatisme et
après la disparition de rœdème, présentait à l'examen ophtal-
moscopique quatre ruptures concentriques de la choroïde dans
le plan horizontal et dont la concavité correspondait à celle
de la papille. coburn.
MALADIES DE L*1R[S, DE LA CHOROÏDE, ETC. 75
2) Posey a opéré une femme, qui avait une occlusion des
pupilles et des cataractes secondaires à la suite d'une irido-
cyclite grave. Après l'extraction des deux cristallins, il divisa
riris au moyen des ciseaux de de Wecker, au niveau de Taxe
où se faisait la plus grande traction. L'incision doit être large,
on combattra les réactions inflammatoires par des applica-
tions de glace, par Tacide borique et Tatropine ; en même
temps qu'on donnera le salicylate de soude à l'intérieur.
CODURN.
3) Il s'agit dans le travail de Gilbert d'un cas d'iridérémie
partielle unilatérale et d*un cas d'échancrures multiples du
bord pupillaire de Tiris. b. rbdslob.
4) Zicgler fait l'historique et montre combien les opinions
diffèrent en ce qui concerne l'iridotomie en forme de V; les uns
employant et préférant les ciseaux, les autres les couteaux.
Les couteaux ont des avantages, mais ne peuvent être employés
dans tous les cas, à cause de Tépaisseur des membranes. L'au-
teur préfère au modèle courant une modification du couteau
de Hay et fait une incision en forme de V. La ponction et la
contre-ponction de la cornée doivent être faites le plus en
dehors possible. Cette opération réussit dans 90 pour 100 des
cas. COBURN.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(amblyopie et AMAUROSE, dyschrômatopsib)
1) Best. — Sur une affection héréditaire de la macula (Uber cine hereditflre
(Macula-afTectioD. Beitrag zur Vererbungslchrc) ('Zet^jc/i. /". Augenheilk.^
XHI, p. 144).
2) 8h06makep (W.-E.). — Chopio-rétinite scléreuse et luxation spontanée
du cristallin (Chorio-retinal sclerosis, with spontancous dislocation of thc
Icnses) (Section of Ophih., Collège of Physicians, Philadelphie, avril 1906;.
3) Anglade et Aubaret. — Gliomc de la rétine. Exentération sous-conjonc-
tivale de Torbite. Guérison après deux ans et demi (Soc. de méd, et chir.
de Bordeaux, 19 octobre 1906).
4) 86ltz (F.-B.). — Amaurosc fonctionnelle, hystérique, psychique ou uré-
mique (Functional, hystérie, psychic or urémie Amaurosis) ff^om. Eye,
Ear, and Throat Journ.^ mai 1906). .
5) Hotz (I.-C). — Un cas d'amaurose par l'antipyrine (A case of antipynne
Amaurosis) (Arch, of Ophlhàl,^ mars et mai 1906).
76 REVUE GÉNÉRALE
6) Cramer Ehrenfried. — Décollement tardif de la rétine après trauma-
tisme (Traumat. Sp&tablôsunflr der Netzhaut) (Zeitsch, f. ^Augenheiik.^
XIII, p. 3i).
7) 8ismon (E.-O.). — Gliomede la rétine (Glioma of the reiinsî) (Ophthalmic
Record, avril 1906).
1) Best a observé depuis huit ans huit cas d'anomalies de
la macula dans la même famille, famille nombreuse dont la
plupart des membres étaient atteints d'autres malformations
de rœil.
Cette anomalie de la macula formait un foyer rougeâtre,
aux contours nets, dans d'autres cas un foyer ressemblant h
un foyer de choroïdite centrale simple, entouré parfois de stries
blanches de fibres médullaires de la rétine.
Le foyer siégeait chaque fois exactement à la même placé,
en dessous du point de fixation, témoignage frappant de la
ténacité dans la question de Thérédité. Il n'y avait pas un
seul cas de mariage consanguin dans la famille, la syphilis
était exclue. Toutes ces anomalies étaient congénitales.
Gomment faut-il s'expliquer l'origine de cette anomalie? Il
y a trois possibilités : i ) H y a corrélation avec la fissure
embryonale de Tœil; mais sa localisation ne correspond pas
avec celle de la macula pendant le développement de l'œil.
2) Il s'agirait d'une inflammation intra-utérine : mais elle ne
.se localiserait pas chaque fois à la même place. 3) C'est un
arrêt dans le développement ; c'est là le seul mode admissible.
B. RBDSLOB.
2) Le malade de Shoemaker présentait de la sclérose de la
rétine de la choroïde, du nerf optique et du cristallin avec son
ligament suspenseur. Les vaisseaux étaient filiformes. Le
terme de dégénérescence pigmentaire ou d'atrophie de la
X'étine est préférable à celui de rétinite pigmentaire; il est.
fort probable que la choroïde joue ici le premier rôle dans la
production des lésions. coburn.
3) Anglade et Aubaret présentent une malade opérée il y a
plus de deux ans et demi pour un gliome de la rétine. L'inter-
vention consista en une exentération sous-conjonctivale de
l'orbite. La guérison, qui se fit sans incident, a permis une
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 17
prothèse très satisfaisante. Ils montrent aussi des préparations
histologiques obtenues par la méthode qu'Anglade a recom-
mandée pour la coloration des tissus névrogliques. Ces pièces
démontrent que le cas présenté réalise un type de neurogliome,
dont la forme rappelle celle d'une tumeur papillaire bourgeon-
nante. Les fibrilles névrogliques n'existent que dans les par-
ties les plus anciennes du néoplasme ; les plus jeunes sont
constituées par des amas nucléaires. Les fibrilles n^y sont pas
encore développées. r.
4) La malade de Seitz, une femme âgée de vingt ans, devint
subitement aveugle. Rien au fond d'oeil. Pupilles réagissant
faiblement à la lumière. Rien ailleurs. Injections hypodermi-
ques de strychnine ; au bout de cinq jours, retour de la vision
normale, guérison au bout d'une semaine. coBun?f.
5) Le malade de HotZy atteint de névralgie de la face et des
yeux, prit, dans l'espace de quarante huit heures, 26 cachets
de 32 centigrammes d'antipyrine chaque, soit 8 grammes
32 centigrammes. A ce moment, baisse de la vision, au bout
de quarante-huit heures, le malade ne distingue que les doigts,
dans la périphérie du champ visuel. Amélioration et guérison
complète. Gomme le malade est un grand fumeur, qu'il prenait
aussi de la quinine et du salicylate, on ne peut mettre Tamau-
rose sur le compte de Tantipyrine seule. Hotz fait remarquer
qu'on ne connaît que trois cas semblables au sien.
COBURN.
6) Cinq semaines après un coup de fléau contre le rebord
inférieur de l'orbite gauche le malade de Cramer remarquait
une baisse sensible de la vision de l'œil gauche, il s'en suivit
bientôt une cécité complète. Cramer découvrit un décollement
étendu de la partie temporale de la rétine. Malgré l'intervalle
de tant de semaines écoulées entre le coup et l'apparition du
décollement, l'auteur croit qu'il faut pourtant rendre respon-
sable l'accident décrit plus haut. Le coup aura provoqué une
légère déchirure de la rétine par laquelle une humeur séreuse
provenant du corps vitré se sera lentement échappée pour s'in*
filtrer sous la membrane nerveuse 1 b. hhdsloo.
78 REVUE GÉNÉRALE
7) SUson rapporte un cas de gliome observé chez un gârçôn
âgé de six ans et fait une revue générale des cas publiés.
Enucléation. Aucune récidive au bout d'un an. Il rapporte
aussi neuf autres cas de gliomes observés par d'autres auteurs
dont trois en détail. coburn.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
i) Kuhni fil.). — Sur l'extraction de la cataracte dans des cas de rétrécisse-
menls tiotableB du sac conjonctival (Ueber Star-Extraction bei wesentlich
mn^ceng^Lenn Bindehautsacke)^Ze(7$c/i. f, Augenheilk.^ XIII, p. io3).
2) Knapp <:1[.). — De Tétioloçie de la cataracte lamellaire (On the etiology
of iHnicllrii' caloract) (Arcfu of Ophth., mars et mai 1906).
Z) Shoemaker (T**\V.). — Persistance de l'artère hyaloïdc dans les deux
yeo^ (iVt^istanl hyaloid artery in both eycsj (Section ofophthalm., Collège
of PkifsiiianSi Philadelphia, avril 1906).
4) Seaman (11. E.). — Cristaux de cholestérine dans le vitre et atrophie
optîqut; ;Cholasterine crystals in the vitreous, with optic atrophy) (Ophth.
lieconi, avril rijf>6).
5) Lundberg. — L^s opérations de cataractes exécutées de 1898 à 1903 à
i'Hiïpitul des ScrHj)hins à Stockholm (Om Starroperationer, i anslutning: tili
undâr aren iBt^8-i9o3 opercrade fall vid Seraiim lasarettets Oegonklinik
(Hyijiétté^ p. n33'ii66, nov. 1906).
1) Le riîlrécissement du sac conjonctival se trouve dans le
trachome- Le rétrécissement augmente singulièrement les
diflicuUéH rlc Topération en empêchant d'écarter suffisamment
les paupières. Or Kuhnt a trouvé un moyen d'opérer qu'il
vante beaucoup dans ces cas- là : il fait la section de haut en
bas avec lambeau conjonctival à la base inférieure de la plaie.
L'iridectomie est généralement pratiquée en bas et le cristallin
extrait en bas et en dehors de la bride.
Malgré ses avantages cette section sous-conjonctivale pré-
sente quelques inconvénients : elle est plus difficile que Tautre,
et souvent il se produit de fortes hémorragies, très gênantes.
Kuhnt pourtant recommande cette section dans tous les cas
d'exophtalmies. d'énophtalmies, de nystagmus, de catarrhes
chroniques, enfin là où les malades sont incapables de diriger
leurs yeux en bas. Pour éviter le prolapsus de Tiris Kuhnt
aime à pratiqpier la dialyse périphérique de l'iris.
Maladies du âRistALLtif Et Du Corps Vitré . 7d
a) Knstpp rapporte un cas de cataracte lamellaire, et pense
expliquer au moins en partie Tétiologie de cette affection. Un
enfant à l'âge de sept mois, eut des convulsions, dues proba-
blement à une inflammation de Tépendyme des ventricules.
A ce moment le cristallin est transparent^ mais on note une
neuro-rétinite et une uvéite séreuse. A la suite, décoloration du
nerf optique du côté temporal^ trouble du cristallin, opacités
à la périphérie, puis cataracte lamellaire. Il est clair que là,
la cataracte zonulaire est produite par des troubles de la nutri-
tion. CODUBIC.
3) Shœmaker a observé chez un de ses malades la persistance
de Tartère hyaloïde dans les deux yeux. Dans Tun, Taspect
était celui qu'on observe ordinairement, un filament inséré à
la papille, TautreJibre dans le vitré. Dans l'autre œil, l'extré-
mité neurale de l'artère ainsi que ses ramifications ont
entièrement disparu, de telle façon qu'on ne voyait que de
très fins filaments à la face postérieure du cristallin, adhérents
aux procès ciliaires d'une part, et d'autre part, à un filament
de l'artère hyaloïde, libre dans le vitré. Pas d'opacification de
la capsule postérieure du cristallin. coburn.
4) Seaman a trouvé des cristaux de cholestérine dans le
vitré d'un homme âgé de cinquante-cinq ans et qui avait aussi
des deux côtés une atrophie du nerf optique. Les cristaux de
cholestérine n'existaient que d'un côté seulement. Le malade
a perdu la vision graduellement, mais ne s'est point aperçu
des opacités du vitré. coburn.
5) Lundberff publie les résultats de 4oo extractions, 33y ex-
tractions simples, 63 compliquées, opérées en cinq ans, par
le professeur Widmark, à la clinique ophtalmologique de
Stockholm. Il sépare les cataractes mûres et les non mûres.
Voici les résultats pour la vision :
80 REVUE GÉNÉRALE
Cataractes non compliquées Extractions simples Extractions combinées
Vision Cat. mûres Non mûres Cat. mûres Non mûres Cat. mûres Non mûres
I
0,8
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
o.i
< 0,1
Quanti ta live
Total
8
I
8
5
1 1
i5
22
27
'7
9
t27
5
5
2
i3
16
26
53
38
34
8
5
5
8
I
4
4
6
14
14
7-
5
»
I
4
3
»
7
7
^7
3i
'22
la
5
4
3
»
4
I
5
4
8
i3
10
4
2
I
I
2
2
6
9
9
22
16
22
3
i5 (190) 52 95 (147)
Il résulte de ces chiffres que Tacuité visuelle a été un peu
meilleure après l'extraction simple et également un peu meil-
leure pour les cataractes mûres que pour les non mûres.
Les résultats dans les cataractes compliquées sont les sui-
vants ;
Vision Cai. mûres Non mûres
Oi7
»
a
0,3
3
6
0,2
5
14
0,1
5
8
< 0,1
5
i3 (5
Quantitative
2
»
20
43
+ 13=18 = 28,6 <^/o mauvais résultats).
= 3,2 <*/o perte de la vue.)
Résultats totaux et complications :
Extractions simples Extractions combinée^
Bons résultats. .
Perle de la vue • ,
974>pour 100
2,1 —
98,66]
1,34
pour 100
Issue du vitré. .
i,o5
—
1,34
—
Adhérence de l'iris
.4,2
—
7,06
—
Prolapsus de Tiris ,
Iritis
Glaucome second.
3,6
7,8
2,6
—
0,7»
9.09
»
=
Infection de la plaie
2,6
—
0,71
—
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATIONi ETC. 81
Nous ferons toutefois observer que les cas où la vision fut
= o, I sont comptés par Lundberg dans les bons résultats.
C'est nous qui les avons relevés comme mauvais, h. dor.
UALADIBS D8 LA RéFRACTIGN, DB L*ACCOMMODATION BT DBS MU8GLB8 DB L*0B1L
i) Loeser. — Paralysie des mudcles de TœU après Tanesthésie lombaire
(Soc. d'ophtalmologie de Berlin^ i5 février 1906).
2) Qleiohen. — Encore une fois ma théorie de la skiaskopie (Noch einmal
meine Skiaskopie-Theorie) (ZeiUch, f. Augenheilk.^ XII, p. 653).
3) Oliver (A.). — • Court exposé du rapport entre les champs binoculaires
de I9 vision des couleurs et les champs combines de l'astigmie (A brief
smnmation of the intcrrelationship of binocular iields of vision and corn-
bined arens of as tigmiej fi4nna/» of Opklhalmology^ janvier 1906).
4) Landow. — Un cas de paralysie des deux droits externes, accompagnée
de donleui*s violentes et prolongées de la tète et de la nuque après ânes-
„thësie rachidienne (Ein Fall van doppelseitigcr Abduzensl&hmung, etc..
nach Rûckenmarksanftsthcsie) (Mûnch, med. Woch.f n. 3o, p. 1464, 1906).
5) Apert et.Duboto. — Nystagmus familial (Soc, de pédiatrie^ 16 octobre
1906).
I ) Loeser. Un homme de quarante-cinq ans, à qui on a fait une
injection de 25 milligrammes de cocaïne dans le canal rachi-
dien, se plaint dé voir double la première fois qu'il quitte le lit
après Tanesthésie, au bout de cinq jours. 11 s'agissait d'une
paralysie du grand oblique. Chez Un autre sujet, âgé aussi de
quarante-cinq ans, il se produisit, après une injection de
5 centigrammes de stovaïne, une paralysie du moteur oculaire
externe gauche. g. d.
4) Depuis quelque temps, on a publié quelques cas de
paralysie des muscles oculaires après Tanesthésie rachidienne.
Dans la première observation d'Adam (Mùnch. med. Woch,^
n^ 8, 1906), il S'agissait de paralysie du droit externe de Toeil
gauche ; dans les trois autres cas (Loeser, Med. Klinik, n^ 10,
1906, et Boeder, Afii/ic/i. med, Woch.^ n® 28, 1906), il s'agis-
sait deux fois du droit externe et une fois du grand oblique.
Dans trois cas on s'était servi de stovaïne, dans le quatrième
de novocaïne. Landotv a fait usage préventivement d'injection
sous-cutanée de scopolamine et morphine et, pour Tanesthésie
lombaire, de la solution à 5 pour 100 de novocaïne et supra-
rénine de la fabrique de Hôchst ; une seconde injection de
I centimètre cube fut nécessaire, et, comme l'anesthésie n'était
pas encore assez complète, il dut employer du chloroforme.
6
82 REVUE GÉNÉRALE
La narcose fut appliquée pour une opération de fistule rectale
avec hémorroïdes. La diplopie apparut le septième jour et
était due à une paralysie des deux droits externes ; elle
apparut non seulement pour la distance, mais jusqu'à quelques
centimètres des yeux, de telle sorte que même la lecture était
impossible. En même temps, le malade ressentit de vives
douleurs qui, partant de l'émergence des nerfs sus-orbitaires,
passaient sur les tempes et la nuque jusqu'aux épaules; ces
douleurs très violentes durèrent pendant quatre semaines et
le malade ne trouvait un peu de repos que lorsqu'il était
couché à plat sur le dos et la tête renversée sans oreiller. De
tous les calmants employés, le pyramidon fut celui qui eut le
plus d'effet. Après la quatrième semaine, les douleurs et la
diplopie diminuèrent graduellement et Ton pouvait espérer
une guérison complète. h. dor.
5) Apert et Dubosc présentent une mère et cinq de ses
enfants, quatre filles et un garçon, atteints de nystagmus
familial. Cinq autres enfants (garçons) sont restés indemnes,
mais trois de ces derniers sont morts dans les premiers mois.
Ce nystagmus se rattache au type décrit par Lenoble et
Aubineau comme une myoclonie des muscles de Tœil, et
désigné par eux, pour cette raison, sous le nom de « nys-
tagmus myoclonie ». L'affection ne s'est montrée chez les
enfants atteints que dans le courant des deux premières années^
et à l'occasion d'une maladie aiguë : c'est ainsi que, chez le
plus jeune, on en a constaté l'apparition quelques jours après
le début d'une bronchopneumonie. Quelques-uns de ces
enfants présentent, en même temps que leur nystagmus, de
l'exagération des réflexes rotuliens, surtout à droite ; chez
aucun d'eux les présentateurs n'ont noté les tremblements de
la tête et des membres, ni les trémulations fibrillaires, ni les
secousses électriques mentionnées dans les observations de
Lenoble et Aubineau. Ceux-ci considèrent l'affection comme
particulière à la race bretonne, car c'est en Bretagne qu'ils
ont recueilli toutes leurs observations. L'observation de Apert
et Dubosc confirme cette opinion, car la mère des cinq enfants
dont il est ici question est d'origine bretonne également.
MALADIES DU GLOBE DE L'CElL 8â
MALADIES DU GLOBE DE l'cBIL
(blessures, corps éTRANGERS| PARASITES)
i) Bakop (A.-R.)- - Emploi de rélectro-aimant et des rayons X pour
enlever les corps étrangers de l'œil (Use ofthe eleclromagnet and X ravs
in removing foreign bodies from the cye) (Ophthalmic Record^ juin igoo).
s) Kpeusberg. — Quelques observations de blessures de l'oeil par des éclats
de fer (Einigc Beobachtungen bei Eisensplittcrverletzungen des Auges) (Cen-
intlbUtt fur prakt, Augenheilk,, juin 1906).
3) Ranly (J.). — Extractions suivies do succès, de corps étrangers, par un
aimant, axe des pôles flexibles et libres (Successful extraction of loreign
body in the eye by means of the giant niagnet with flexible and adjustable
pôles) (Lancei clinic.^ mars 1906).
4) Quende — Sur un cas de panophtalmie de cause endogène (Marseille
médicRlf i«r août 1906).
5) Joseph. — Corps étrangers superficiels de rœil (Presse méd.f octobre
1906).
1) Baker rapporte vingt- trois cas de blessures de rœiLoû
rélectro-aimant et les rayons X furent employés. Il n^est pas
utile d'employer Taimant avant que la présence et la locali-
sation du corps étranger soient bien déterminées par l'examen
aux rayons X. Les grands et les petits aimants ont tous leur
utilité. Le sidéroscope n^a pas de valeur pratique. Baker pense
que souvent la statistique donne des conclusions e.rronées ;
il admet que 5o pour loo'des malades auront une vision
utilisable et 25 pour 100 un œil esthétique. coBunn.
3) Ranly a fait construire un aimant sur le modèle de celui
de Haab, avec quelques modifications. Les pôles peuvent varier
de direction. La pointe peut être enlevée et remplacée par une
tige flexible qu'on peut mouvoir, à l'aide d*une poignée, dans
toutes les directions ; on peut aussi ajuster à Taimant des
pointes diverses. Une petite lampe, qu'on attache au front,
sert à montrer l'intensité du courant. L'aimant est construit
en quatre sections. Chacune d'elles est réglée par un commu-
tateur; cela permet l'emploi d'une ou de plusieurs des parties
de l'aimant, suivant la nécessité du cas. L*aimant construit de
la sorte n'atteint guère plus de 4^ degrés Fahrenheit de cha-
leur, en plus de la température ambiante. La polarité de l'ai-
mant peut être changée par un système d'aiguille ; deux
rhéostats indiquent et règlent le courant. On fit trois extrac-
tions heureuses avec cet aimant, dont une d'un morceau d'acier
de 64 milligrammes. coburn.
8i REVUE GÉNÉRALE
4) Guendc lapporte Thistoire d'une femme de cinquante ans
qui, au cours trune bronchopneumonie, présenta un phlegmon
de Ta^il avec phénomènes de début dans le vitré et cornée
intacte, 11 s'agit d'une ophtalmie métastatique ; les éléments
pyogènes rencontrés dans l'œil (pneumocoques et surtout sta-
phylocoques et streptocoques) se sont développés dans le
poumon^ se sont diffusés dans le courant circulatoire et sont
venus se déposer dans la rétine ou la choroïde en premier lieu.
Cause de gravité du pronostic. «. r.
MALADIES HKS PAUPIERES, DE L APPAREIL LACRYMAL ET DE L URBITK
j) BednarBki. — Sur les kystes de la paupière inférieure et de l'orbite
provi'iiflnl du fjlobe oculaire embryonnaire (en polonais) (Postemp Oku-
tislycznif^ n® lO, iQoS).
a) Bo;yl6 (C, f:.i, — Périthéliome de Porbite (Perithclioma of thc orbil)
(llofuiieapaihir Eye, Ear and Throat Jour,, mai 1906).
3) Le RouN. — (luérison de Tépithëlioma cutané des paupières par le ther-
jïiocautLTL' {Année méd, de Caen, n« 4, 1906).
4) Hïnsilberg. — Un cas rare de traumatisme de l'orbite (Eine seltene
OuhiluUyi^rleUuii^) (CenlralbL fur prakl. Augenheilk., avril 1906).
5) Qoidzleher (Max). — Description d'un cas de sarcome de la glande
lacrymale accompagnée de quelques observations sur Tautophagisme (Ein
FfiU von Trac Eicndrusensarkonif nebst einigcn Bemerkungen iibcr Autopha-
gismus I (CêniniUA, fur prakl. Augenheilk.^ mars 1906).
G) Wagner. — Hémorragies récidivantes dans Torbite -À la suite de manque
lU:; ciMi]<LilaLKjii du sang (Uezidivirende Dlutung in die Orbita in Folge von
(imiigÊÏhaftc (ierinnunçsfUhigkeit des Blutes) (Cenlralhlall fur prakl. Au-
gAinht'iik,, fcvricr 1906).
7) SeeHgsûhn. — Un cas de tumeurs pseudoleucémiques de Torbite (Ein
l'nll vu 11 j)^euiLoleukaemischen Orbitaltumorcn) (Cenlralhlall fur prakl.
Aiitjetiheilk., juin 1906).
S; George (E. J J. — Dacryocj^stite (Blenorrhoea of the lachrymal sac)
(IIifmcop,tihic htje, Ear and fhroal journ.y avril 1906).
\}) Catllaud. — Fistule congénitale du sac lacrymal (Archives d'ophlalmo-
li'ffic, [1, i(J7, mars 1906).
ïo) Gendron. — L'ablation du sac lacrymal. Technique. Résultats (Ophtal-
moinifiv proiinriale, p. 174, février 1906).
11} Laoau««ade. — Contribution à l'étude de Tépithélioma des paupières
(Oi)hi.^hnoinf}ir provinciale, p. 196, mars 1906).
12) Trousseau (A.). — Les épithéliomas des paupières. Opération ou radio-
iiicropic' (Anmtles d'oculislique, p. 60, janvier 1906).
j3) Caboche. — Deux cas de tuberculose naso-lacrymale (Soc. franc, d'olo-
inifit'. de hnpiij. et de rhin., 17 mai 1906).
14 Uafon, — Kjùthélioma développé sur un lambeau de paupière cicatrisé
en poï^ilion vicieuse (Soc. d'Anal, el de Phys. de Bordeaux, a8 janvier
190OJ.
lïï) Doi^l. — Tumeur de l'orbite (Soc. méd, de Genève^ a5 octobre 1906).
16) Neumayer^ — Sondage du canal lacrymo-nasal, avec démonstration
iMon.iU. fiir Ohrenheilkunde^ n» 11, 1905).
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 85
i) La question des kystes orbitaires d'origine embryonnaire
n'est pas encore définitivement résolue. Les auteurs ne sont
pas d'accord sur le point de départ de ces kystes. Les uns
supposent qu'ils sont un produit de la vésicule, embryonnaire
primitive de Tœil et invoquent pour soutenir cette hypothèse
la disposition inverse des couches rétiniennes. Les autres
cherchent l'origine des kystes orbitaires congénitaux dans la
vésicule embryonnaire secondaire, en affirmant que Tinver-
sion de couches rétiniennes n'est pas suffisamment prouvée.
En outre, nous sommes loin de savoir à quelle époque de la
vie fœtale les kystes orbitaires prennent naissance. La plu-
part des auteurs voient une relation directe entre la formation
de ces kystes et la persistance de la fente embryonnaire du
globe oculaire. On sait que dans l'évolution normale cette fis-
sure se soude entre la sixième et septième semaine de la vie
embryonnaire.
Bednarski a opéré, à l'hôpital des enfants malades de Léo-
pol, un kyste orbitaire gros comme une noisette. Le kyste
était pédicule et communiquait directement avec le bulbe
rudimentaire qui fut enlevé en même temps. La tumeur
kystique se composait de deux parties distinctes de gran-
deur inégale, séparées Tune de l'autre par une paroi membra-
neuse.
L'auteur examina le kyste et le globe de l'œil au micro-
scope et constata que le kyste était le produit de la couche
épithéliale rétinienne de la vésicule oculaire secondaire. Il ne
trouva aucune trace d'inversion de couches rétiniennes. S'ap-
puyant sur l'état de l'évolution de diverses parties de l'œil et
principalement de la rétine engagée dans le pédicule du kyste,
l'auteur conclut que la tumeur a dû se former entre le troi-
sième et quatrième mois de la vie fœtale, c'est-à-dire bien
après la fermeture de la fente embryonnaire du globe de Tœil.
C'est pourquoi il se range à l'avis de ceux qui considèrent
chaque kyste congénital de l'orbite comme un produit de la
vésicule secondaire de l'œil fœtal. En même temps, il croit
avoir démontré qu'un kyste orbitaire peut se former indépen-
damment de la fente embryonnaire de l'œil et dans une période
où celle-ci est déjà depuis longtemps fermée.
K. Wi MAJBW8K „ *
86 KEVUE GENERALE
2) Le malade de Boyle, un homme de quarante^cinq ans,
s'adressa à lui après avoir été opéré d une tumeur du nez. La
tumeur avait cette fois envahi Torbite et Tœil était en exoph-
talmie et immobile. On constatait de Tatrophie optique et un
rétrécissement marqué des artères rétiniennes. L'exenté-
ration de l'orbite fut pratiquée et Tantre de Highmore et le
sinus frontal furent curettes. Le malade ne se remit pas après
l'opération, il eut du délire et mourut après être tombé dans
le coma. La mort fut causée sans doute par une méningite. La
tumeur était un périthélioma ou un angio-sarcome.
COBURIf.
3) 11 s'agit dans ce cas de Le Roux d^une femme de soixante-
dix ans, présentant à la commissure interne des paupières,
du côté droit, une large ulcération s*étendant sur la partie
latérale du nez et la région du sac lacrymaj. Cette ulcération
atteignait les dimensions d'une pièce de i franc. Il n'y avait
pas d'engorgement ganglionnaire. Il existait un ectropion très
accusé de la paupière inférieure. La malade ayant énergique-
ment refusé l'ablation ^chirurgicale, on entreprit la cautérisa-
tion au thermocautère. Au bout de dix séances, la guérison
était complète ; la cicatrice avait un bel aspect, et l'ectropion
de la paupière inférieure, autrefois très accusé, avait presque
entièrement disparu. Depuis sept mois, la guérison s'est main-
tenue, n.
4) Un éclat de fer a pénétré dans l'orbite, en bas et en
dedans du bulbe, a comprimé, à son passage, la rétine et la
choroïde et produit, par une hémorragie intra-orbitaire, une
paralysie de différents muscles.
Le corps étranger fut extrait par Hinsilberg au moyen de
l'aimant de Hirschberg. b. hbdslob.
5) Goldzieher relate l'observation d'un cas de sarcome de la
glande lacrymale chez une femme de quarante-deux ans. Ce
qui est intéressant, c'est le rapport sur l'examen histologique
de la tumeur. L'auteur y découvrit, au milieu de la masse de
cellules sarcomateuses, d'immenses cellules, avec un proto-
plasme pâle contenant diverses particules de cellules de colo-
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L* APPAREIL LACRYMAL, ETC. 87
rations différentes. Ces cellules géantes sont des phagocytes
d'origine sarcomateuse, dévorant les cellules voisines. Tandis
que^ dans les tumeurs épithéliales, ce sont les leucocytes qui
jouent le rôle de phagocytes, ce sont dans les néoplasmes du
mésoderme les cellules mêmes du néoplasme qui s'acquittent
de cette tâche. b. rbdslob.
6) Cinq jours après l'extirpation d'un kyste de la paupière
inférieure gauche, Wagner observa, chez un enfant de cinq
ans, une forte hémorragie à Tintérieur des paupières. Celles-ci
ressemblaient à deux sacs remplis de sang.
Le sang fut vidé au moyen d'incisions, mais à trois reprises
les hémorragies reparurent. Elles ne cessèrent qu'après des
injections sous-cutanées de gélatine Merck, pour ne plus
jamais reparaître. b. rbdslob.
7) Une jeune iSUe de vingt et im ans était atteinte d'angine
suivie de grande faiblesse, de douleurs rhumatismales dans
les muscles, de gonflement des articulations et de néphrite
aiguë. Quelque temps plus tard, une stase papillaire se décla-
rait, accompagnée de violentes céphalalgies, de cyclite et
d'exophtalmos. L^exophtalmos augmentait, les paupières
retombaient mollement, formant un ptosis, quand, après la
septième semaine, on put par la palpation sentir en arrière
du bulbe, des deux côtés, une tumeur dure, tandis que, en
même temps, on pouvait distinguer sur la rétine quelques
taches jaunes-rosées, que Ton reconnut comme étant des
nodules lymphatiques enflés. L examen du sang révéla une
l^ère leucocyte avec augmentation relative des lymphocytes.
Tandis que la cyclite et les autres symptômes d'infection dis-
paraissent, Texophtalmos et le ptosis subsistaient ainsi que la
stase papillaire. Ces derniers symptômes étaient provoqués par
des tumeurs pseudo-leucémiques bilatérales rétrobulbaires, ^
B. aBD$LOB.
8) Qeorge décrit les symptômes habituels des affections du
sac lacrymal et leur traitement. Il croit que Tinsuccès du trai-
tement est dû souvent à une dilatation insuffisante. George
emploie les sondes de Bowman avec courant électrply tique.
I
I
sa REVUE GÉNÉRALE
D ordinaire, 2 ou 3 milliampères pour les petites sondes, ou
4 ou 5 avec des grosses sondes sont suffisants. coBunN.
9) La malade de Caillaud^ âgée de onze ans, présentait deux
fistulettes symétriques à environ 3 millimètres en bas et en
dedans du grand angle de Toeil, dont on ne peut préciser le
moment d'apparition. Le côté gauche a guéri par des cathété-
riamea et des lavages répétés, le côté droit complètement obli-
téré ne vit disparaître le larmoiement qu'après ablation de la
glande lacrymale accessoire. L'auteur attribue cette lésion à
une dacryocystite intra-utérine plutôt qu'à un arrêt de
développement. Il existe peu d'observations de cette diffor-
mité. BBlfSZBCH.
10) Gendron décrit son procédé d^ablation du sac lacrymal :
traiter le sac lacrymal comme un kyste sous-cutané et l'ex-
traire comme tel. L'anesthésie locale à la coca-rénaline est en
général suffisante et l'hémorragie légère si on évite les vais-
seaux angulaires. Cautériser, en terminant, Torifice supérieur
du canal nasal pour éviter une nouvelle inflammation ascen-
dante. Excellents résultats. La suppuration cessa immédiate-
ment dans la plupart des cas, et le larmoiement disparut ou
devint insignifiant. dbnbzkch.
11) Le cas d'épithélioma rapporté par Lacaussade est inté-
ressant par le volume et l'évolution particulièrement lente de
la tumeur. Cette tumeur a débuté, il y a vingt-cinq ans, à la
suite d'un traumatisme léger de la paupière inférieure gauche
par un petit bouchon et a marché d'abord lentement à la façon
d'un cancroide. Dans ces dernières années, les glandes et la
conjonctive ont été envahies et l'évolution s'est faite plus
rapide, La tumeur occupe actuellement toute la région orbi-
taire gauche qu'elle déborde dans tous les sens et mesure
8 centimètres de largeur sur 6 centimètres de hauteur. La
tumeur est trop avancée et le malade trop âgé pour attendre
un résultat d'un traitement radiographique ou chirurgical.
BBfCBZBr.H.
la] Trosuseaa rappelle que les éphitéliomas des paupières
RAPPORTS D£ L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 89
sont généralement d*un pronostic bénin. Quelques-uns même
guérissent par n'importe quel moyen. Il compare ensuite les
résultats thérapeutiques de l'intervention opératoire et de la
radiothérapie. Sans se prononcer d^une façon absolue, il relève
cependant à la charge des rayons X, dans certains cas, une
aggravation notable des lésions, et toujours leur insuffisance à
combattre les récidives. p. chavbrnac.
i3) Caboche décrit la tuberculose végétante du méat infé-
rieur se caractérisant fonctionnellement par de l'obstruction
nasale et de l'épiphora et objectivement par une petite fon-
gosité saignante sous le stylet, fongosité en saillie sous la
partie antérieure du bord inférieur du cornet. Dans les deux
cas observés par l'auteur, il y a eu fistule lacrymale, ^uis
ulcération tuberculeuse ou lupus de la joue. Il ne s'agit pas
d'une infection du méat par les larmes, mais d'une infection
primitivement nasale ayant secondairement infecté les voies
lacrymo-nasales. A une période, méat et voies lacrymales
sont simultanément atteints, c^est donc une tuberculose
lacrymo -nasale. b. r.
i4) Lafon présente une femme de soixante-seize ans qui, un
an auparavant, s'est déchiré, en tombant sur un fil de fer, la
portion interne de la marge palpébrale. On voit aujourd'hui
que, sous l'influence des irritations extérieures, du larmoie-
ment, ce lambeau déchiré, cicatrisé en position vicieuse, est
devenu le siège d'une inflammation chronique et le revêtement
s'est atrophié ; l'extrémité inférieure, plus exposée et plus mal
nourrie a subi la dégénérescence épithéliomateuse. n.
RAPPORTS DB l'oPHTALMOLOOIB AVEC LA PATHOLOGIE GUNÉRALB
i) DIde et Assioot. — Signes oculaires dans la démence précoce (Congr,
des méd. stliénisttt^ Rennes, août igo6).
2) Brallloti — Des réflexes pupillaires dans les cardiopathies mitrales
(Gazette des hôpitaux^ n» 70, 21 juin 1906).
S) QifFord (H.). — Nouveau symptôme oculaire de la maladie de Graves (A
new eye symptom in Graves disease) (Ophthalmic Record, juin 1Q06).
:>-vN^
90 KEVUfi GÉNÉRALE
4) Howe (L.). — Quelles sont les maladies qui pourraient être causées par
un réflexe dû à la fatigue oculaire (What are tne so-called réflexes whîch
can properly be referred to eyeatrain) (Ophthalmology, janvier 1906).
5) Pilos et Winterstoiner. — Les résultats d'examens ophtalmoscopiques
chez les aliénés en considérant les anomalies congénitales (UeberËrçcbnisse
von Augenspiegeluntersuchungen von Geisteskranken mil besonderer Be-
rtîcksichtig^ng der congenitalen Anomalien) (Zeiischr, fûr AugenheUk.^
XII. p. 729).
6) Onodl (A.). — Les troubles visuels et la cécité d'origine nasale, provoqués
par des affections des sinus postérieurs (Die Sehstôrungen u. Erblindung
- nasalen Ursprungs, bedingtdurch Erkrankungen der hintern Nebenhôhlen)
(Zeittchr,'f, Augenheilh., XII, p. 23 et Arch, f. LaryngoL, XVII).
i) Dide et Assicoé distinguent trois catégories de troubles
pupillaires :
i^' Dans un premier groupe de malades, peu nombreux, on
note un affaiblissement et même une absence totale des deux
réflexes, à la lumière et à l'accommodation.
a* Plus souvent une dissociation contraire au signe d'Ar-
gyll Robertson^ c'est-à-dire diminution ou abolition du réflexe
d'accommodation avec conservation du réflexe lumineux.
3® Rarement on rencontre le signe d'Argyll Robertson vrai,
c'est-à-dire l'abolition complète du réflexe à la lumière et con-
servation du réflexe d'accommodation, abolition permanente
et fixe, s*accompagnant de myosis et de Taspect de l'œil tabé-
tique. — Mais très souvent, on observe im trouble intéressant
de la réflectivité pupillaire consistant en une diminution ou
une abolition passagère du réflexe lumineux. Plusieurs examens
successifs ont montré chez un même malade des variations
très nettes dans les réactions de la pupille à la lumière. De
plus, chez ces malades, il a été exceptionnel de noter l'inéga-
lité pupillaire, les déformations pupillaires, le myosis, l'aspect
spécial de l'œil tabétique qui sont classiques dans le tabès. —
Il s'agit donc là d'une modalité pathologique du réflexe lumi-
neux bien distincte du signe d'Argyll Robertson, qui est un
symptôme fixe et permanent.
Les formes des lésions du fond de Tœil peuvent être rangées
sous trois chefs :
i^ Hyperhémie papillaire, consistant en une congestion
veineuse plus ou moins notable, les veines sont dilatées et
tortueuses. Les artères sont sans modification appréciable^
2^ Moins fréquemment, se présentant soit d'emblée, soit
succédant à l'aspect ophtalmoscopique précédent, une décolo-
RAPPORT DE L'OPUTALIIOLOGIE, ETC. ^1
ration papillaire avec rétrécissement des vaisseaux, décolora-
tion souvent limitée au côté temporal de la papille à l'image
droite. — Dans un ou deux cas, cette décoloration peut aller
jusqu'à donner l'aspect de la papille grise tabétique.
3® Enfin, exceptionnellement, on note une véritable névrite
optique avec hyperhémie de la papille qui se confond avec
le reste du fond de Tœil et traînées exsudatives le long des
artères. r.
2) Braillon rapporte succinctement Tobservation de deux
malades atteints cliniquement de lésions mitrales qui présen-
taient des pupilles en myosis extrême avec abolition du réflexe
lumineux et faible réaction à Taccommodation ou à la conver-
gence. Les deux patients étaient syphilitiques. L*auteur con-
clut : « Les observations que nous rapportons nous font
croire que les connaissances acquises en séméiologie.du sys-
tème nerveux sur la fréquence du tabès fruste et la valeur du
signe d'Argyll Robertson comme stigmate symptomatique de
la syphilis nerveuse, permettront, par Texamen des réactions
pupillaires de tous les cardiaques, de rattacher à la grande
maladie spécifique bien des cardiopathies se traduisant par
le syndrome mitral, qui ne sont expliquées ni par un rhuma-
tisme antérieur, ni par une autre infection, et rattachées jus-
qu'à présent à un processus d'athérome vulgaire. » o. d.
3) Gifford montre que, dans certains cas de la maladie de
Graves, la paupière supérieure ne peut être retournée qu'avec
beaucoup de peine, et il se produit un si grand effort sur la
conjonctive tarsienne que celle-ci blanchit au centre par la
pression. Gifford rapporte trois cas où ce signe était évident.
Le symptôme apparaît de bonne heure et disparait quand la
maladie fait des progrès. L'auteur croit que le muscle atteint
est le muscle non strié de Muller qui est innervé par le sym-
pathique. Il attire aussi l'attention sur un signe précoce de la
maladie de Graves, une certaine hypertrophie ou œdème des
tissus entre le sourcil et la peau proprement dite. Parfois, on
constate un peu de rougeur de la peau.
4) L, Howe a adressé plus de deux cents lettres à des
92 REVUE GÉNÉRALE
médecins, la plupart oculistes, leur demandant combien de
cas de kératite, iritis, glaucome, cataracte, choroïdite, rétinite
pigmentaire ou d'autres maladies générales observées par
eux, pouvaient été attribuées à la fatigue oculaire. Bien qu'il
ait reçu de nombreuses réponses, 24 seulement étaient suffi-
samment explicites pour qu'il vaille la peine d'en tenir
compte. Ces 24 observateurs avaient soigné 1.245.685 ma-
lades et, sur ce nombre, il y en avait 25 pour 100, soit
35o.ooo présentant des anomalies de réfraction dans lesquelles
la fatigue oculaire entre comme un facteur; 20 observateurs
n'avaient pas noté de cas ; 4 indiquèrent les maladies sui-
vantes, dépendant apparemment de la feitigue oculaire : affec-
tions choroïdiennes 3, de la macula i, laryngite hysté-
rique I, chorée i, épilepsie 5, insomnie 12. Howe donne
ensuite une liste complète, trop longue pour l'analyser, de
toutes les maladies mentionnées par 71 observateurs.
GOBURN.
5) Pilez et W intersieincr ont examiné les yeux de
sept cent sept aliénés, pour en noter les anomalies congéni-
tales, en particulier les signes de dégénérescence. Parmi ces
derniers, il ne faut pas compter le cône temporal, ni les artères
cilio-rétiniennes, tandis que la myopie excessive, Talbinisme,
sont, entre autres, des signes de dégénérescence indubitables,
aussi bien que le cône en bas. En partant de ces points de
vue, les auteurs ont trouvé que, dans les yeux des malades
atteints de psychose se basant sur la dégénérescence, c'est-à-
dire chez des individus à tare héréditaire, les anomalies con-
génitales reconnues comme signes de dégénérescence sont
relativement plus fréquentes que dans les autres psychoses,
où rhérédité ne joue pas de rôle. Comme type des psychoses
de la première catégorie, on peut prendre la paranoia ; comme
type de la seconde, la paralysie générale. Mais la plupart des
psychoses offrant des transitions entre les deux catégories, les
auteurs ont trouvé dans chaque psychose plus ou moins de
signes oculaires de dégénérescence. Le travail nous donne des
tableaux très détaillés sur les résultats de leurs recherches.
J'en conseille la lecture à tous les collègues qui s'intéressent
à la question* s. rbdslob.
VARIA 93
6) L'étude des troubles visuels d'origine nasale est encore
bien peu avancée. Diaprés Onodiy les cellules ethmoïdales
postérieures peuvent également jouer un rôle dans les affec-
tions du nerf optique. A l'endroit où la cellule ethmoïdale pos-
térieure forme la paroi du canal optique, une inflammation
peut facilement se propager sur le nerf, car cette paroi ne
possède pas l'épaisseur d'un papier. De Lapersonne et Mendel
ont prétendu que les troubles visuels unilatéraux sont typi-
ques pour les affections de la cavité ethmoïdale. Si l'on admet
cette hypothèse, il faut, d'après l'auteur, également l'admettre
pour la cellule ethmoïdale postérieure. D'un autre côté, les
troubles visuels bilatéraux peuvent être également provoqués
par une affection semblable, car il peut exister une relation
étroite entre cette cavité et les nerfs optiques. L'auteur insiste
sur ce point que l'étude des troubles visuels d'origine nasale
ne devrait point être négligée. b. rbdslob.
VARIA
i) Ferry. — Des pommades à Toxyde jaune de mercuie usitées en ophtal-
mologie C^a Proomce médicale^ no 3a, ii août 1906).
2) Motals. — Les verres jaunes en ophtalmolog-ie (Acad. de méd., 27 mars
1906).
3) Reis. — Quelques détails observés dans l'art italien concernant Toeil et
l'oculistique (en polonais) (Tyffodnik lekarski, n« 7 et 8, 1906).
4) Poulain. — Dia^cnostic rétrospectif de la réfraction de Jean-Baptiste
Porta. Son hypermétropie lui fait découvrir la lunette d'approche (Recueil
d'ophtalmologie^ p. i, janvier 1906).
5) Qinestous (Etibnnb) et Couliaud (Hbnri). — La vision des tireurs
(Archivet d'ophtalmologie y p. 283, mai 1906).
6) Do MIoao. — De l'importance de l'examen oculaire complet du blessé dès
le moment de Taccident du travail et de l'avantage pour les compagnies
d'avoir des médecins inspecteurs d'accidents (Recueil d* ophtalmologie,
p. 129. mars 1906).
7) Hummelsheim. -— Recherches sur les efTets de Talypine, un nouvel
anesthésic^ue, sur Toeil (Ueber die Wirkung des Alypm, eines neuen
Anaeslheticums auf das Auf;e) (Arch. f. Augenheilk., t. -LUI, p. 18, 1905).
i) Ferry a cherché à quoi étaient dues les douleurs causées
par l'emploi des pommades à Toxyde jaune de mercure.
L'oxyde préparé par voie sèche a un état cristallin qui blesse
évidemment l'épithélium délicat de la cornée. L'oxyde préparé
par voie humide (Codex) est mieux supporté en raison de son
état moléculaire. Malheureusement, il contient, du fait de sa
9i REVUE GÉNÉRALE
préparation, une certaine quantité de sel générateur : soude,
sublimé, ainsi que roxychlorure mercurique; il est impur.
L'oxyde orangé décrit récemment serait chimiquement pur,
mais sa préparation est inconnue. Enfin, l'observation micro-
scopique a montré que les oxydes obtenus couramment sont
très inférieurs, au point de vue de l'homogénéité et de la
finesse des grains, à certaines spécialités; il y reste toujours
des grains d'oxyde qui échappent à la trituration. Enfin, Vex-
cipent a son importance : la vaseline dite neutre est trop sou-
vent acide ou contient des produits sulfurés ; la lanoline, outre
qu'elle est chère lorsqu'elle est anhydre, est souvent falsifiée
et décompose l'oxyde jaune. o. d.
2) Motais^ pour protéger de la lumière les yeux sensibles,
emploie, depuis quinze ans, des verres jaunes légèrement
orangés, dits verres jaunes hygiéniques. Ces verres donnent
un éclairement remarquable. Le ciel et les objets sont illu-
minés de tons chauds, très agréables à l'œil. En outre et mal-
gré cette luminosité, ils produisent un effet calmant, en sorte
qu'avec des teintes proportionnées à l'intensité de la lumière
ou à rhyperesthésie rétinienne, on peut préserver les yeux les
plus sensibles. Ils sont d'autant plus agréables que la lumière
est plus intense (soleil d'Algérie, d'Egypte ; reflet aveuglant
de la neige, le sable des plages). Dans les montagnes, en
automobile, leur éclairement permet de découvrir sans fatigue
les plus vastes horizons.
Les yeux irritables, même doués d'une acuité visuelle nor-
male auront donc avantage à substituer l'impression agréable
des verres jaunes à la teinte triste des verres bleus ou fumés.
Mais cette substitution s'impose lorsque l'acuité visuelle des
malades est notablement affaiblie (rétinites, choroïdites, myo-
pie progressive, atrophie des nerfs optiques, kératites, etc.).
Avec les verres jaunes, au moins aussi calmants, l'éclaire-
ment est à peine diminué, même dans les teintes foncées.
D'après les expériences de Javal, reprises par Tscherning et
Sarazin, la double action éclairante et calmante, contradic-
toire en apparence, des verres jaunes, s'explique par la sup-
pression des rayons chimiques du spectre solaire. o. d.
VARIA 95
3) Pendant son séjour en Italie, Tannée dernière, en par-
courant les musées et les galeries, Reis notait scrupuleuse-
ment tous les détails des tableaux et des sculptures ayant
quelque rapport, même lointain, avec la science ophtalmo*
logique des temps passés. Parmi les nombreux faits relatés,
il faut retenir une contribution à Thistoire des lunettes du
XV* siècle. Sur un tableau de Niccolo Alunno da Foligno
(i465), représentant le couronnement de la Vierge, on voit
trois personnages, des saints, munis de lunettes. Sans doute,
le peintre a commis cet anachronisme, volontairement, pour
rehausser l'effet réaliste de son œuvre ; mais, pour nous, ce
fait constitue une preuve que Tusage des lunettes était, au
XV* siècle, déjà assez répandu, du moins en Italie. L'auteur
décrit ensuite diverses façons dont les maîtres sculpteurs de
Tantiquité et du moyen âge représentaient Tœil humain et ses
annexes, comment ils imitaient son éclat et son expression..
Nul ne savait le faire aussi magistralement que Michel-Ange,
qui, pourtant, se servait de moyens techniques extrêmement
simples : rien qu'un tracé circulaire presque imperceptible
délimitant la cornée et une encoche semi-lunaire centrale imi-
tant la pupille en même temps que Téclat de la cornée, suffi-
saient pour donner à l'œil ainsi modelé l'expression de la vie
et de la réalité.
A la fin de son travail, lauteur mentionne un fait peu
connu, qui démontre Tétonnante universalité de Michel-
Ange. 11 a trouvé, dans la bibliothèque du Vatican, un ma-
nuscrit de ce grand peintre, sculpteur et poète, comportant,
sous le titre Sécréta varia ad oculos^ une série de recettes et
prescriptions médicales contre les diverses affections ocu-
laires et contre l'affaiblissement de la vue dans la vieillesse.
L'on sait qu'à la fin de ses jours,- l'immortel maître de la
Renaissance est devenu complètement aveugle.
K.-W MAJBWSKI.
4) Poulain, après une longue discussion et de nombreuses
citations, attribue à Porta la découverte de la lunette d'approche
dite de Galilée. Hypermétrope et astigmate, c'est en parlant de
ces deux vices de réfraction qu'il arrive à ce résultat. Kepler,
96 REVUE GÉNÉRALE
vingt ans plus tard, devait arriver au même but en partant de
sa myopie. bbiibibch.
5) Ginestous et Coullaud ont examiné les 25 meilleurs et
les 25 plus mauvais tireurs du régiment de sapeurs-pompiers
de Paris; également les lo meilleurs tireurs à la carabine de
cavalerie appartenant au i" régiment de cuirassiers. De cet
examen découle : i** Texercice du tir est un acte de vision
monoculaire; 2** la précision du tir est compatible avec la
diminution ou même l'abolition complète de l'acuité visuelle
d'un œil; 3*^ le tireur choisit généralement Toeil le meilleur et
ferme Tautre, ou le laisse ouvert s'il est amblyope; 4** Tacuité
visuelle doit être au moins égale à demi ; 5° il est nécessaire
que la réfraction dynamique soit indemne car le tireur doit
voir surtout nettement le cran de guide et le guidon. Il aura,
donc avantage à corriger Tasthénopie et la presbytie, de même
toute myopie supérieure à une dioptrie ; 6* on doit autoriser
les hommes à tirer comme il leur plaît; enfin exiger des con-
scrits une acuité monoculaire minimum de demi, la vision de
Tautre œil pouvant être infime. bbnbzbch.
6) De Micas dans un long article démontre quelle serait
l'utilité pour les compagnies d'avoir des médecins-inspecteurs
d'accidents, chargés d'examiner le blessé, en détail, dès le
moment de l'accident et de le surveiller pas à pas jusqu'au
délai de pourvoi en revision. Elles seraient ainsi mises au cou-
rant de la vie médicale de leur client pendant sa maladie et
auraient moins à redouter les simulateurs dont la tâche est
rendue facile par le manque de renseignements. Les résultats
de l'enquête seraient versés au dossier et sans engager Texpert
pourraient l'instruire et Téclairer. bênbzbgh.
7) L'alypine à 2 pour 100 agit comme la cocaïne dont elle
possède les propriétés anesthésiantes ; elle produit une dila-
tation des vaisseaux; n'agit presque pas sur la pupille ni sur
l'accommodation et se laisse facilement et souvent stériliser.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. — Imp. A. Rby et C*«, 4^ rue Gentil. — 44800
N"" 3 31 MARS 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Trois cas de fractures du orane
suivies de fractures probables du canal optique.
Par MM.
LAROYENNE et MOREAU
Ancien prosecteur Chef de Clinique ophtalmologique
à rUniversilé de Lyon.
Successivement, nous avons eu la Ix^nne fortune de pouvoir
examiner, dans la clinique de M. le professeur RoUet, trois ma-
lades atteints de fractures de Torbite produites par des méca-
nismes différents.
Observation I. — G... J., vingt ans, tuUiste entre à rHôtel-Dîeu
à la salle Président-Carnot, le 23 septembre 1906, dans un coma
complet. Quelques heures auparavant, ce jeune malade en glissant
d^une escarpolette avait fait une chute violente sur la tête. A son
entrée, on constate une plaie contuse de 4 centimètres de lon-
gueur aa niveau de la zone pariéto-temporale droite, sans enfon-
cement osseux. Il existe aussi une ecchymose de la région tempo-
rale et palpébrale.
Il n'y a pas d'otorragie, mais il persiste encore une épistaxis
droite.
Le coma dure trois jours et fait place à des phénomènes d'exci-
tation, à un délire de paroles et d'action qui oblige à l'attacher
dans sou lit.
Après cinq jours de délire violent, le malade revient peu à peu à
Tétat normal. Il ne présente ni troubles sensitifs et moteurs.
L'ecchymose palpébrale précoce a disparu, faisant place à une
ecchymose conjonctivale tardive.
C'est seulement au bout de vingt jours après l'accident^ que le
malade se plaint d'une diminution de l'acuité visuelle.
7
98 MÉ^tOIRI-S OHIGINAUX. — LAROYENNE ET MOREAU
Examiné à cette épotjue par l'un de nous, on constata une inté-
grité parfaite des mouvements du globe et des paupières. Les
pupilles réagissent de façon inégale, la droite est paresseuse.
1/examen oph Lai moscopî{|ue montre l'intégrité des milieux trans-
parents, mais la papille a[ï parait rouge-saie et légèrement tumé-
iiée» Les vaisseaux ont cons^ervé leur calibre normal et ne présen-
tent pas de torluosités. Pas d'hémorragies.
Au moyen du doigt on décèle un rétrécissement très marqué du
champ visuel. Le pourtour orbitaire est lisse et régulier sans tumé-
faction osseuse localisîée.
Vœ'û gauche parait normal et par Texamen ophtalmoscopique et
par la rechei ebc rapide de Tclat du champ visuel.
Vingt jours après le malade présente à droite une papille gris
sale avec une décoloration n^arquée du croissant temporal. Les vais-
seaux ne sont pas modifiés, V. = i/io. Le champ visuel reproduit
ci* dessous présente un rétrécissement très marqué, accentué sur-
tout ïi la parlie supéro-externe. Le vert et le rouge encore per-
çus ofTrent un rétrécissement très serré, mais conservent leur ordre
normal.
A gauche, la papille présente une teinte rougeâtre très accusée
avec bords lions. Les artères et veines sont de calibre régulier.
V= i;8.
Le champ visuel est rétréci d'une façon régulière, mais à ce
moment on note que le rouge dépasse les limites du blanc et que le
vert a sensiblement ta même étendue que ce dernier. 11 y a donc
une inversion des couleurs.
Sur Tapparition de ce symptôme oculaire, on interroge le jeune
MÉMOIRES ORIGINAUX. — LAROYENNË tT MOREAU
99
malade sur sod passé pathologique et on apprend qu'une de ses
deux sœurs fut traitée pour des phénomènes oculaires hystériques.
Quant au sujet, il ne présente aucun stigmate d'hystérie. 11 n'est ni
alcoolique ni syphilitique et a toujours joui d'une bonne santé. Les
urines ne contiennent ni sucre ni albumine.
Le malade fut à nouveau examiné le 25 janvier 1907 et on con-
state à droite une papille blanche, en état d'atrophie post-névritique
sans altération du côté des vaisseaux. V. = i/i5.
A gauche la papille est toujours rougeâtre, sans saillie à contours
flous et irréguliers. W =1/6.
Les deux champs visuels ci-dessous montrent un rétrécissement
net à gauche et extrêmement marqué à droite. Les couleurs rouge et
verle mal perçues occupaient la même position que dans l'examen
précédent.
La pupille droite est plus dilatée que la gauche et réagit bien
moins. Le consensuel n'est pas complètement aboli. Réfraction:
Œil droite — 2 dioptries ; œil gauche = — 2 d. 5o.
Observation IL — B..., âgé de soixante deux ans, manœuvre,
tombe il y a un an, en portant un fardeau, sur une pierre qu'il
heurte violemment de la tête. Le malade ne perd pas connaissance
et n'a présenté aucun trouble sensitif et moteur. Il est amené à
rhôpital présentant une plaie très étendue du cuir chevelu à gauche,
dont on voit aujourd'hui (5 mars 1907) la cicatrice. Il a présente
une épis taxis au moment de l'accident. Pas d'otorragie. Aucune
ecchymose palpébrale ou conjonctivale. L'acuité visuelle du malade
100 MÉMOIRES ORIGINAUX. — LÂROYENNE ET MOREAU
demeura normale pendant neuf mois. Depuis trois mois il se plaint
d'une baisse de la vision. Le 5 mars 1907, on constate une abolition
du réflexe lumineux à gauche avec dilatation pupillaire. Le réflexe
consensuel est aboli. Pas de paralysies oculaires.
La papille est blanche, cotonneuse. Les bords sont flous. Les
artères sont entièrement oblitérées et les veines tortueuses présen-
tent un fin liséré de périvasculite. Pas de traces d'hémorragies réti-
niennes ou papillaires.La cécité est absolue. On ne sent sur le pour-
tour orbi taire aucun épaississement. A droite, le fond d'oeil est
normal. V. = 1/2. .
Observation III. — J..., âgé de dix-huit ans, reçoit le 5 février
1907, une balle de revolver à Tangle supéro-interne de Torbite
gauche. Le coup avait été tiré presque à bout portant et de bas en
haut. Le blessé perd connaissance et tombe dans le coma. Il pré-
senta immédiatement une hémiplégie et une hémianesthésie totale
droite. Revenu de son coma, le malade se plaint de ne plus voir de
Tœil gauche. Examiné au point de vue oculaire, huit jours après son
accident, par notre ami Grandclément, le blessé présentait un œdème
papillaire, marqué avec veines tortueuses. Les artères n'étaient pas
oblitérées. L'amaurose était absolue. Le réflexe consensuel était
aboli. 11 existait une ecchymose conjonctivale tardive. Le globe,
malgré une exophtalmie traumatique, avait des inouvements nor-
maux sauf en haut où il ne dépassait pas la ligne horizontale.
Grâce à Tobligeance de notre ami M. le D"" Molin, le malade fut
envoyé à la Clinique de M. le professeur Rollet, afin d'être suivi
au point de vue oculaire.
Le 5 mars 1907, la papille est déjà blanche et cotonneuse, V. = o.
Le droit supérieur est encore parésié légèrement. Pas de réflexe
consensuel. L'hémiplégie a presque disparu, Thémianesthésie est
très atténuée surtout au membre supérieur et au tronc. Au pied
elle est encore absolue. Le malade présente encore de Tobnubila-
tion. Son œil droit ne présente aucune lésion et son acuité est nor-
male.
L'audition est normale des deux côtés.
Rien dans les urines. Pas de température.
Notre premier malade est surtout intéressant par la bilaté*
ralité de sa névrite optique stationnaire ou même rétrocédant
à gauche, et devenue atrophie blanche à droite. Doit-on en
conclure à Texistence d'un trait de fracture passé d un côté
MÉMOIRES ORIGINAUX. — LÂROTENNE ET MOREAU 101
de l'étage antérieur à lautre côté et intéressant les deux ca-
naux optiques ? Ce trait fissuraire est signalé comme classiqua.
S'agit-il d'un épanchement intracrânien qui, dans ces cas,
pour Mardellis (Thèse de Lyon^ ^900) pourrait produire une
lésion des bandelettes ou du chiasma ? Cette hypothèse, pour
notre malade, paraît peu applicable. Ayant eu une épistaxis
unilatérale, une fracture de la lame criblée est très probable
et donc celle du canal optique.
La loi de Saucerotte n'aurait ici qu une valeur secondaire^
Notre second malade, malgré Tamaurose tardive qu'il accuse
(9 mois après le trauma) a présenté certainement à Tépoque
de sa fracture un étranglement de la papille. Nous n'en vou-
lons pour preuves que l'oblitération totale des artères, le fin
liséré de périvasculite autour des veines tortueuses et sa pa-
pille blanche et cotonneuse. L'état de stase n'étant pas inévi*
tablement accompagné de troubles visuels, l'œdème papillaire
a dû persister plusieurs mois sans occasionner de troubles am-
blyopiques. Quelle lésion incriminer dans ce cas? L'hématome
des gaines a rarement une image ophtalmoscopique caracté-
ristique. Nicod, dans sa thèse (Lyon, 1906) inspirée par M. le
professeur RoUet, relève un grand nombre de cas où Texamen
duiond d'œil fut négatif. Trois malades de M. le professeur
HoUet présentaient cependant des papilles suffisamment pa*
thognomoniques. Pour notre malade, nous émettons l'opinion
d'une fracture du canal optique avec forte compression sur le
nerf. Il se peut qu'il y ait eu une déchirure de la gaine avec
hématome, mais nous ne voudrions l'affirmer. Dans ces cas,
les hémorragies de la gaine doivent, en somme, être considé-
rées comme des complications des fractures. D'ailleurs Hôlder,
sur 54 cas de fractures du canal optique, ne relève-t-il pas
42 fois un épanchement sanguin dans la gaine du nerf? Mar«
dellis, dans sa thèse (Lyon, 1900) insiste à juste titre sur ce
point. Une fracture du canal optique peut léser la gaine du
nerf en produisant une hémorragie au même titre qu'une frac-
ture des os des membres peut s'accompagner d'hématome
dans le voisinage du foyer de fracture.
Notre troisième malade offre, par l'évolution assez typique
de ses accidents, ime explication relativement facile de ses
désordres orbitaires. Du point de pénétration de la balle, s'irra-
102 MÉMOIRES ORIGINAUX. — LAROYENNE ET MOREAU
dient probablement plusieurs traits de fracture dont Tun inté-
resse le canal optique. Trois radiographies ont été faites de ce
malade : une de face, et une autre de profil. Sur la première,
la balle apparaît logée profondément, séparée du bord orbi taire
de deux travers de doigt. Dans la seconde, le plafond de
Torbite parait dans sa partie postérieure soulevé, déplacé dans
le sens vertical ; la balle apparaît très estompée et, d'après
M. leD' Destot, chef du laboratoire de radiographie elle serait
logée dans la couronne rayonnante. Une troisième radiogra-
phie faite, la tête du malade renversée en arrière, afin d'obte-
nir le maximum de renseignements radiographiques sur Tétat
du plafond orbitaire ne fournit pas de notions plus précises.
Il y a eu chez ce malade, tant en raison de Tagent trauma-
tique que des phénomènes oculaires observés, des délabre-
ments osseux beaucoup plus étendus que chez les deux autres
sujets. L'étranglement net de la papille, son exophtalmie pas-
sagère nous confirment Tidée de fracture esquilleuse avec
hématome de l'orbite. Nous n'insistons par sur la possibilité
d'une hémorragie de la gaine, rendue d'autant plus vraisem-
blable que l'amaurosea été subite.
La participation à ce complexus symptomatique de la
paralysie du muscle droit supérieur . nous autoriserait, si elle
était accompagnée d'autres phénomènes paralytiques oculaires,
à penser qu'un trait de fracture irradiant du canal optique
aurait pu atteindre le bord supérieur de la fente sphénoïdale
et léser par conséquent le tronc ou l'une des deux branches
du moteur oculaire commun.
Gomme il s'agit d'une paralysie isolée, parcellaire, on ne peut
également incriminer une lésion du nerf dans son parcours
intracrânien provoquée, par exemple, par une hémorragie
méningée. Nous ne pensons pas qu'un caillot dans l'orbite
puisse localiser ses phénomènes de compression à telle branche
nerveuse plutôtqu'à telle autre immédiatement voisine. Ferron,
dans sa thèse, n'envisage pas les cas de paralysie parcellaire,
siégeant dans le domaine du moteur oculaire commun. Il
insiste sur la disparition fréquente des paralysies dont il voit
l'explication dans l'existence d'un caillot comprimant le nerf
et se résorbant.
Nous croyons qu'une autre hypothèse plus conforme au dis-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — LAROYENNE ET MOREAU 103
positif anatomique permettrait mieux de comprendre ces para-
lysies isolées dans la sphère d'action du moteur oculaire com-
mun. C'est à une lésion du muscle et non du nerf quHl faut
penser. Rappelons, au sujet de notre malade, que le muscle
droit supérieur s'insère sur la face supérieure de la gaine du
nerf optique, tout près du trou optique et sur le rebord supé-
rieur de cet orifice. Quoi de plus simple maintenant d'admettre
avec notre fracture du canal optique une déchirure tendineuse
ou musculaire, ou même en cas de mobilisation d'un fragment
osseux du canal optique le déplacement de Tinsertion muscu-
laire. De la sorte on s'expliquerait mieux la guérison rapide
de cette paralysie.
De qes faits, il en découle une conclusion pratique dont
l'importance en médecine légale, et surtout en matière d'acci-
dents de travail n'échappera à personne. Il faut, à tout indi-
vidu suspect d'une lésion crânienne, examiner le plus tôt
possible après son traumatisme l'état de son fond d'œil. On
ne doit pas attendre que le malade accuse des troubles visuels,
car nous savons que ces derniers ne sont pas toujours fonc*
tion des lésions papillaires.
REVUE GÉNÉRALE
(0
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Aupel von Szily. — Les couches postérieures do riri8(Ucber die hintere
Greozchichtcn der Iris) fArch. f. Ophth.. LXIV, i4a-i56, 1906).
2) Coate (Gborob). — Anomalie des veines rétiniennes (Peculiar appearence
of a relinal vein) (Trans. ophi. Soc,^ vol. XXV, p. 309, igo5).
3) Daléffi. — Mensurations ophtalmométriques de cristallins humains pott
morlem (Miith. aus des Augenkl, d, Càrolinischen med, chir. Insiit,,
Stockholm, Fischer, édit. lena, 1906).
4) Boughton (Harris). — L'accroissement en nombre ci en volume des
fibres myéliniques du nerf oculo-moteur commun du rat blanc et du chat
à difTércnta ftge» (J, of compar, Neurol, and Psychol., vol. XVI, n» 2,
1906).
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
104 REVUE GÉNÉRALE
i) Aurel von Szily résume ainsi ses recherclies.
Les fibres du muscle dilatateur de la pupille chez Thomme
sont au point de vue embryogénique une différenciation intra-
cellulaire issue des parties basales du feuillet épithélial anté-
rieur.
Le revêtement postérieur de l'iris adulte consiste en alla'nt
de dedans en dehors : i^ en une couche de cellules épithé-
liales bien formées et 2^ en une couche de noyaux allongés
entourés de protoplasma, couche surmontée elle-même de
fibrilles.
Ce sont ces deux dernières fonctions (noyaux allongés et
fibrilles) qui constituent les muscles dilatateurs. l. dor.
2) Chez une jeune fille de treize ans, Coats a vu, une divi-
sion anormale et une anastomose d'une veine rétinienne. Il ne
sait si cette anomalie est congénitale ou bien si elle est due à
un processus pathologique. stbphenson.
3) Il résulte des mensurations faites avec lophtalmomètre
de Javal-Schiôtz, que chez les adultes le rayon de courbure
du pôle antérieur varie entre 9,87 et 18,90 millimètres et celui
du pôle postérieur entre 4.9 et 6,53. A la périphérie, la sur-
face antérieure présentait un aplatissement plus ou moins
marquée. . h. dor.
4) Cette très intéressante étude, importante surtout par les
déductions qu'elle permet de tirer, montre que, pendant la
vie, chez le rat et le chat, le nerf oculo-moteur subit d'inces-
santes modifications. Le nombre de fibres à myéline s'accroît
progressivement chez le rat (jusqu'à 76 0/0) et chez le chat
(jusqu'à 167 0/0). De même les fibres nerveuses à myéline
augmentent en dimension, aussi bien les grosses que les fibres
fines ; mais jamais celles-ci n'égalent en volume les fibres
grosses, développées au moment où le développement pré-
sente son maximum de rapidité. r.
PHYSIOLOGIE 105
PHYSIOLOGIE
i) Pergena (E.J. — Recherches sur l'acuité visuelle. Les optotypes après
KûchTer jusqu à la détermination de Tan^lc de cinq minutes par Donders
(Annules d"ocnli»iiqne, p. agi-SiS, avril 1906).
2) Per||eiia fE.). — Recherches sur l'acuité visuelle. Les optotypes de Dyer,
de Giraud-Teulon et de Snellen (Annales d'oculittiqne^ p. 402-409, mai
'906).
3) Pergena (E.). — Recherches sur l'acuité visuelle (Annales d'oculistiquej
p. 46MB c, juin 1906).
4) Shute (D.-K.)- — Un nouvel ophtalmotrope (A new Ophtbalmotrope)
( Washington medic. AnnalSj mars 1906).
5) TiiPk. — Recherches sur un courant dans la chambre antérieure (Unter-
suchungen iiber eine Strœmung in der vorderen Augenkammer) (Arch. f,
Ophth., A'^i-^iOf i9?6).
6) Chamberlain (A.>F. et J.-C). — Images mentales et vision double dans
la première enfance (Hypnagogie images and bivision in early childhood
(Americ, journ. of Psychology^ avril 1906).
7) Barany. — Expériences sur le nystagmus provoqué par l'oreille (Monat,
f. Ohrenh.y n® 3, 1906).
1) Pergens continue ses recherches sur l'âcuité visuelle.
Après Kûchler, dont les tables furent peu employées, les
oculistes 'semblent avoir utilisé des collections d'imprimés de
différentes dimensions.
En 1854, Ed. Jaeger fait faire un grand pas à la question
en publiant ses tables composées de vingt numéros d'impres-
sion ou d'une série de lignes noires dont l'ensemble par
les dimensions de chaque ligne forme une progression loga-
rithmique.
Ces échelles eurent neuf éditions jusqu'en 1896. Chaque
édition complétait la précédente. On y remarquait des
numéros d'allemand, de français, d'anglais, d'hébreu, de
musique, etc,
Dans la même année de i854, Smee édita dans son livre une
c5chelle optométrique, que Snellen et Landolt considèrent
comme ayant précédé celles de Jaeger. Wecker et Masselon -
ont prouvé le contraire.
En i855, StelKvagvon Carion édita de nouveaux optotypes,
puis en 1 860, Striedinger en confectionne un à disques noirs,
qui, modifié par Snellen, est encore employé dans l'armée
anglaise.
Puis, de Graefe et Donders notent l'acuité visuelle en
106 REVU£ GÉNÉRALE
fractions 1/2, 1/4 etc., et Leport et De val publient leurs opto-
types.
Enfin, en 1862, Donders communique ce fait qu^unœil nor*
mal doit reconnaître les caractères d'impression sous un angle
de cinq minutes, et annonce que Snellen préparait des tables
optométriques basées sur ce principe. Les idées de Donders
inspirèrent les optotypes de Ezra Dyer, de Giraud-Teulon et
de Snellen. ^ p. chaybruag.
2) Dans ce nouveau chapitre de recherches historiques sur
Tacuité visuelle, Pergens étudie les optotypes de Dyer, de
Giraud-Teulon et de Snellen.
Les caractères de Dyer avaient une minute de trait et cinq
minutes de haut.
Pour Giraud-Teulon, c'est le blanc et le noir des traits ver-
ticaux qui déterminent le degré d'acuité visuelle.
La progression a pour unité l'intervalle o mm. 10 qui, à un
pied (33 centimètres), sous-tend un arc rétinien d'une minute
ou o mm. oo5. Tous les caractères visés à la distance indiquée
en chiffres romains sous-tendent un arc d'une minute.
Enfin, pour la détermination de Tastigmatisme, Giraud-
Teulon avait construit deux planches comprenant deux séries
de barres parallèles de 2 et de 4 millimètres de diamètre,
séparées par des intervalles égaux. p. chavbrkac.
3) Pergens rappelle que les échelles de Snellen publiées en
1862 avaient des traits égaux vus sous un angle d'une minute
aux distances indiquées. Cet auteur, dès 1862, prend l'angle
de cinq minutes non comme maximum de la vision mais
comme normale moyenne ; il signale l'influence de l'état de
la pupille, de l'éclairage, de l'adaptation et note la différence
de lisibilité des caractères blancs sur fond noir, ou des traits
noirs sur fond blanc. Il reconnaît aussi la différence qui
existe entre la lecture des caractères isolés et celle des textes
courants. p. cuavernac.
4) L'instrument inventé par Shute démontre la conformité
de l'hypothèse de l'inclinaison desaxes.de l'œil avec les obser-
PHYSIOLOGIE 107
vations cliniques des paralysies des muscles de Toeil. L'appa-
reil se compose d'une balle de caoutchouc de 8 centimètres de
diamètre fixée au moyen d'une grande aiguille en acier, qui la
traverse et qui repose sur les deux côtés d'une boîte rectan-
gulaire ouverte sur trois côtés. La partie antérieure de la balle
est peinte pour représenter la cornée sur laquelle sont dessinés
deux arcs, l'un pour le diamètre horizontal, l'autre pour le
vertical. Deux arcs pareils sont dessinés au pôle postérieur ;
un verre de montre sur lequel on a tracé le méridien horizon-
tal et le vertical est placé sur un support en face de la cornée
et sur ce verre on peut noter les points correspondants des
axes de la balle lorsqu'on élève ou abaisse la cornée. Une
seconde balle représente un œil en position de strabisme et
permet d'étudier les directions des divers méridiens dans des
positions inclinées correspondant à toutes celles que l'on
observe dans les paralysies et l'on voit qu'elles correspondent
exactement à celles des doubles images provoquées dans la
paralysie des muscles extrinsèques de l'œil. cobuhn.
5) Tûrk a étudié expérimentalement le courant que l'on
observe dans la chambre antérieure après les injections sous-
cutanées de fluorescéine et qui produit les traînées décrites par
Bhrlich et Nicati. Il a pris un verre de montre rempli d'une
solution colorée et Ta fermé par un verre plan de façon à
imiter la chambre antérieure. Lorsqu'il chauffait le verre plan
il voyait le liquide se mettre en mouvement et dessiner pré -
cisément les traînées d'Ehrlich. Il conclut que ce courant dont
la direction est ascendante au contact de la paroi convexe
est produit par réchauffement du liquide au niveau de la paroi
plane et son refroidissement au niveau de la paroi convexe.
Or^ c'est précisément ce qui se passe dans l'œil, l'iris étant
une paroi chaude et la cornée une surface de refroidisse-
ment. L. DOR.
6) Chamberlain rapporte Tobservation d'un enfant âgé de
quatre aiis, qui avait nettement la perception de la double
image et de l'image mentale. coburn.
7) Barany insiste sur le nystagmus provoqué par l'oreille,
lOS REVUE GÉNÉRALE
sur les troubles de l'équilibre et leur relation avec le nystag-
ipus.De même, il étudie le nystagmus provoqué par le courant
galvanique; il existe un nystagmus galvanique comme il existe
un vertige galvanique. b. r.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Ammann. — L'action des rayons de Roentgen sur l'œil humain (Zur
Wirkungr dcr Rônt^en-Strahlen auf das menschliche Auge.) (Correspon-
denzblatt f. Schweizer Aerzte, p. 487, août 1906).
2) Moneai (L.) — Recherches expérimentales sur les voies lacrymales (Ricer-
chc sperimentali sulle vie \Acrima\i) (Annali di Ottalmologia^ vol. aXXV,
fasc. 10-11, p. 843 à 867, 1906).
3) Contino (A.). — Gros kyste des glandes de Krausc avec examen histo-
logiquc (Grossa cisti délia ghiandola di Krausc con particolare repc;rto
istologico) (Clinica Ocnlisiica^ juillet-août 1906).
4) Mao Kee (S.-H.). — Bactériologie des conjonctivites (Bacteriology of
conjunctivitis (Americ, journ, of med. Science^ juin 1906).
5) Daién (A.). — Anatomie pathologique de l'amblyopie alcoolo-nicotinique
(Mittheil. aus d. Aiigenkl, des Carolinischen med. chir, Insiii.^ Stockhotm,
Fischer, édit., lena 1906).
6) De Vriea — L'occlusion de Tangle de la chambre antérieure dans le glau-
come (Sluiting van dcn oogkamerhoek bij glaukoom) (27« Réunion a« Ut
Soc. néerlandaise d'ophlalmologie^ 47 ste. Jaarverslag van hei nederlandsch
gasthais voor Ooglijders, p. 445, Utrecht 1906).
7) Thomaon (Edo.). — Coloration et examen des bactéries oculaires par les
méthodes pratiques (Coloracion y examen de las bactcrias de los ojos por
metodos practicos y sencillos) (Anales de Oftalmologia^ n» 2, août 1906)
ï) On admettait jusqu'ici que les rayons X n'avaient pas
d'action sur la rétine. Fuchs et Kreidl n*ont constaté aucune
altération du pourpre rétinien, aucune migration du pigment,
ni aucune rétraction des cônes et des bâtonnets. L'observa-
tion d* Ammann nous montre que les rayons X peuvent cepen-
dant avoir de graves inconvénients. Il s'agit d'un homme de
trente ans, chez lequel se développait depuis six mois un petit
sarcome au côté temporal de la choroïde immédiatement en
arrière du corps ciliaire, V. o,5. Application des rayons trois
jours de suite pendant sept minutes, l'ampoule appuyée sur la
sclérotique au niveau de la tumeur et dirigée du côté du nez.
Au lieu de guérir, la tumeur présenta un accroissement rapide,
puis en même temps, il se forma un décollement de la rétine
au point d'insertion de la tumeur et au point du côté nasal
de la rétine correspondant à la direction des rayons ; ce décol-
ANATOMIE PATHOLOGIQUE lÔÔ
lement s^étendit ensuite dans tout le bas de l'œil, en même
tempsapparut une névrite optique, V. o,o5. Enucléation. Exa-
men microscopique. Sarcome très vascularisé, mais aucun signe
de régression dans la tumeur (qui accusait 9 mm. sur 7 et
demi) ; aucune altération des vaisseaux de la choroïde, rien
que le décollement de la rétine dont la couche pigmentaire
était restée adhérente à la choroïde ; névrite aiguë du nerf
optique. Ammann considère les lésions du nerf optique et de
la rétine comme de nature inflammatoire, et les compare à
Taction des rayons chimiques sur la peau que Ton observe par
la réverbération du soleil sur des champs de glace ou à la
dermite radiographique. 11 faut donc prendre des précautions
(application des plaques de plomb sur Tceil) lorsqu'on voudra
employer les rayons X sur les paupières. h. dor.
a) Les expériences de Monesi (plaies, sondages, raclage et
introduction de petites tiges de*verre, dans les voies lacry-
males des lapins), bien que laborieuses, ont un intérêt très
relatif; car de quel droit en appliquer les résultats à ce qui
se passe chez l'homme, à la suite de différents procédés de
traitement des affections lacrymales, elles-mêmes si variables
et multiples, au point de vue étiologîque, clinique et ana-
tomo-pathologique ? L'auteur le reconnaît, du reste, le pre-
mier. A. A.
3) Contino a observé un gros kyste des glandes de Krause
(22 millimètres sur 10 millimètres) dont il fait en détail l'exa-
men histologique : un épithélium cubique à une ou deux
couches, une couche conjonctive très dense, une couche adven-
tice, lâche et vasculaire. Rien de très original, si ce n'est les
dimensions de la tumeur. L'auteur rappelle des cas similaires
avec examen et en rapporte, à côté des siennes, les micropho-
tographies. O. DUBRBUIL.
4) M, Kee donne la technique de Texamen bactériologique
des culs-de-sac conjonctivaux; il décrit les différents germes
qu'on peut observer, leur caractèrCj leur mode de dévelop-
pement et de coloration. L'auteur rapporte, à propos de
chaque microorganisme, un cas clinique. Par Texamen bac té-
110 REVUE GÉNÉRALE
riologique, on peut, en reconnaissant Tagent pathogène, classer
ralFection et la traiter convenablement. goburn.
5) Examen anatomique d'une névrite rétrobulbaire chez un
alcoolique âgé de quarante-sept ans. Bien que nous possé-
dions déjà de nombreuses descriptions de cas pareils, celui de
Dalén est très important, parce qu'il porte sur un cas étudié
au début de la maladie. Mort par suicide neuf semaines après
l'apparition des premiers symptômes. La rétine était normale,
sauf dans une zone située au côté temporal de la papille qui
présentait, comme le nerf optique, le chiasma et la bandelette
optique une dégénérescence des fibres nerveuses et une aug-
mentation de la névroglie sur tout le trajet du faisceau
papillo-maculaire. 11 semble donc bien que la destruction
des fibres nerveuses soit le fait primordial, tandis que la
prolifération de la névroglie est secondaire ; le tissu conjonctif
interstitiel n'était pas altéré. h. dor-
6) De Vries eut Toccasion d'examiner microscopiquement
vingt-quatre yeux atteints de glaucome. Dans tous ces yeux il
trouva l'occlusion plus ou moins complète de l'angle de la
chambre antérieure; dans quelques-uns il trouva des signes
positifs d'inflammation. Il conclut : i^ dans l'occlusion glauco-
mateuse de l'angle de chambre antérieure on rencontre quelque-
fois des altérations inflammatoires ; 2^ Tocclusion glaucomateuse
de l'angle irido-cornéen peut exister sans qu'on puisse trouver
la cause de la propulsion de l'iris en avant. h. dor.
PATHOLOÛIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. ^ STATISTIQUBS
1) Widmark. — Publications de la clinique -oculistiquc du Carolinum^de
Stockholm (Mittheilungen aus dop Augcnklinik d. Carolinischen medico-
chinirgischen Instituts zu Stockholm), 8« fascicule. Fischer, lena 1906).
a) Widmark. — Statistique de la cécité dans les pays Scandinaves et la
Finlande au commencement du xx^ siècle (Om fôrekomsten of blindhct i de
Skandinaviska l&nderne och Finland vid 1900-ialets bôrjan (Hygieà, n<» i,
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 111
p. 12-^6, Stockholm, janvier 1907 eiMittheil, àatd.AngenkL des Carolinia-
chen med, chir. Institut t Stockholm. Fischer édit., lêna i£k>6).
3} Théobald (S.). — Précis des maladies des yeux (Prévalent diseases of the
Eye), Saundcrs C», édit., 1906.
2) Widmark constate que la statistique de la cécité s'est
sensiblement améliorée dans les quatre pays Scandinaves de
1890 à 1900. Voici les chiffres :
IfOHDRB DBS AVBUOLBS AVEUOLB8 SUR lO.OOO H AD.
1890 1900 1890 1900
Suède . . .
3.948
3.411
8,3
6,7
Norvège . .
3,565
1.879
12,8
8,7
Danemark. .
1,190
1.047
5,3
4,4
Finlande . .
3.70a
3.229
i5,5
",9
Cette diminution du nombre des aveuglés est due d'abord à
un meilleur traitement de l'ophtalmie des nouveau-nés, puis
à l'augmentation du nombre des opérations de cataractes et
de glaucomes, enfin aux meilleurs résultats de l'opération
de la cataracte, grâce aux progrès de l'asepsie. La Finlande est
moins favorisée à cause de la fréquence du trachome.
3) Ce précis des maladies des yeux, illustré par des dessins
originaux, est un excellent manuel bien édité. Joint à l'ou-
vrage, en appendice un formulaire pratique, contient ce
qu'il faut savoir pour traiter les différentes affections de
l'œil. GOBURir.
BIALAOIES DB LA CONJONCTIVE, DB LA CORNÉE ET DB LA SCLÉROTIQUE
i) 8eefeldep. — Des altérations de la cornée dans l'œil de l'enfant p&r Taug-
mentatio» de la pression intraoculaire (Ueber Homhantveranderungen im
kindlichen Auge in Folge von Drucksteigening) (KL Monattbl., XLIII, 2,
p. 3st3).
2) Tepson père etTerson (J.). — Le jéquirity et son principe actif, l'Abrine
et le jéquiritol, dans le traitement de la conjonctivite granuleuse (Arch,
méd, de Toalouse^ i5 novembre 1906).
3) Flandeps (L.-W.). - Arçyrose de la conjonctive due à remploi de Targyrol
(Staining of conjunctiva by Argyrol (Journ, ofAmeric. med, Asaoc, mars
1906).
4) Po^ayfW.-C). — Opacité triangulaire superficielle de la cornée ches les
112 REVUE GÉNÉRALE
syphilitiques (Triangular opacity in thc superfîcial laycrs of the comea,
occurin^ in syphilitic subjects) (Ophlhalmic Record^ février 1906).
5) Pratt ^J.-A.). — Traitement du trachome (A treatnient of irachoma
(Ophthalniic Record, janvier igod).
6) Kardo (K.). — Le radium dans quelques formes du trachome (Medizinskoie
0/)05 renie, n» 20, 1906; Miinch. med. Woch., n*» 3;, p. 1827, 11 septembre
1904).
7) De Faloo. — Traitement rationnel de la conjonctivite blennoiTaçique (Cura
razionale délia congiuntivite blenorragica) (Clinica, Oculistica^ juillet-aoùt
1906).
8) Perry et Castellani. — Une épidémie de conjonctivite contagieuse aiguë
à Geylan (An outbreak of acute contagious conjunctivitis in Ceylan) (Jour-
nal of Trop, med., LX, i**" février 1906).
9) Murrell (W.). — Un cas de conjonctivite rhumatismale chez un adulte
(A case of conjonctivul arthritis in a adult (^La ncef, janvier igoS).
10) Todd (F. -G.). — Disparition complète d'un pannus trachomateux à la
suite d'une fièvre typhoïde (Complète absorption of pannus trachomateous
brought about by typhoïd fever) (Ophth. iîecord., janvier 1906).
11) Tournadoup. — De la conjonctivite printanière ou catarrhe printanier
(Archives méd.-chir, du Poitou^ novembre 1906).
12) Gérard. — Les afTections oculaires contagieuses dans les crèches et les
écoles publiques (Echo méd, du Nord, mars 1906).
i3) Stoewer. — De l'ulcère cornéen à diplobacilles (Ueber das Diplobacillen-
Geschwiir der Hornhaut (Kl. Monatsb.^ XLIII, 2, p. i43).
14) Stewart (T. -II.) — Ulcère cornéen et thermo-cautère (Gorneal ulcer and
the cautery) (Homœop. Eye^ Ear and Throat Journ.^ mars 1906;.
i5) Valk (F.). — Infection gonococcienne de l'œil (Gonococcial infection in
relation to the cyc; (The Postgraduale^ juin 1906).
16) Baker (A.-H.)- — Corps étrangers de la cornée et de la conjonctive
(Foreign bodies in the Gornea and Gonjunctiva) (Cleveland med. jonrn.,
mai 1906)
17) Langeneoker (D.-F.). — Les conjonctivites (Conjunctivitis) (Journ, of
Ihe Kansas med. «oc, juin 1906).
1) Les altérations de Toeil de Tenfant par augmentation de la
pression intra-oculaire ont d'abord été décrites par Winter-
steiner ; il s*agit en premier lieu de déchirures partielles, puis
d'altération de la courbure et de distension de la cornée. Les
déchirures n'existent, comme Wintersteiner l'avait déjà indi-
qué, que dans les membranes de Descemet et de Bowman.
Mais tandis que Wintersteiner considérait ces déchirures de
la membrane de Descemet comme exceptionnelles, Seefelder
les trouve dans tous les cas d'hydrophtalmos. Il arrive en
conséquence à une conclusion différente de celle de Winter-
steiner, à savoir que la membrane de Descemet de Tœil mfantile
est beaucoup moins résistante que celle de Bowman et
qu'une augmentation de la tension, de peu de durée, suffit
pour la faire éclater. En effet, il observa les déchirures de la
membrane de Descemet non seulement dans l'hydrophtalmos
ancien, mais même dans les premiers jours de la vie, où il ne
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 113
pouvait être question d un glaucome de longue durée. A une
période plus avancée, on pouvait toujours observer une néo-
formation d'une membrane vitreuse, et à un degré tel que, non
seulement les fentes étaient comblées, mais que les extré-
mités de ces déchirures étaient complètement englobées dans
cette exsudation vitreuse. Gliniquement, on pouvait presque
toujours reconnaître ces ruptures de la membrane de Descemet
sous la forme de fines stries linéaires soit à l'éclairage
oblique, soit à Tophtalmoscope. Leur existence est un symp-
tôme important du diagnostic, bien que ce ne soit pas un
signe absolument pathognomonique de Thydrophtalmos ; moins
importantes au point de vue pratique, parce que difficiles à
reconnaître sont les ruptures de la membrane de Bowman,
dont Wintersteiner a donné une description histologique
complète que Seefelder confirma en ajoutant quelques détails
sans grande importance.
Les mensurations des rayons de courbure de l'œil infantile
glaucomateux démontrent que ceux-ci sont beaucoup aug-
mentés dans tous les sens. La cornée de l'œil hydrophtalme
n^est donc pas plus convexe, comme on pourrait le croire^
mais au contraire aplatie, et cela explique le rapport anormal
qui existe entre la longueur de Taxe de l'œil et la réfrac-
tion. ' KRUKENBBRG.
2) Terson père et J, Ter son ^ en se conformant aux indi-
cations et contre-indications formulées par de Wecker pour
remploi du jéquirity dans le trachome, insistent sur l'emploi
de la substance en poudre et non en macérations comme le
recommandait de Wecker. Ils préfèrent la poudre de jéqui-
rity au principe actif, le jéquiritol, qui souvent dépasse le
but. MOBBAÛ.
3) Flandera a observé un cas où, après l'usage pendant un
an d'une solution d*argyrol à 10 pour 100, en instillation
dans le sac conjonctival, la conjonctive bulbaire, la caron-
cule et la conjonctive palpébrale étaient teintes d'une façon
intensive, comme après l'emploi prolongé du nitrate d'ar-
gent, COBURM.
8
114 REVOE GÉNÉRALE
4) Posey rapporte deux cas d'opacité triangulaire de la
cornée chez des syphilitiques. Dans le premier cas, il s'agit
d'un jeune homme de dix-sept ans, hérédo-syphilitique, ayant
souffert d'une kératite interstitielle. Le second est une femme
(négresse) âgée de trente-deux ans présentant des lésions
secondaires ou plutôt secondo-tertiaires. Elle souffrait, en
outre, d'uvéite et de glaucome. L'opacité, de forme trian-
gulaire, avait son sommet au centre de la cornée, la base vers
le bord marginal cornéo-scléral. Ces opacités semblent siéger
dans Tépithélium et les premières assises sous-épithéliales de
la cornée; elles sont entourées d'une limite blanchâtre et
sont recouvertes par des vaisseaux. coBimif .
5) Pratt fait un massage des paupières avec l'acide borique
tous les trois jours au mojen d'une pince recouverte de coton,
ce qui occasionne les premières fois ime légère hémorragie.
Vingt cas ont été traités delà sorte et guéris après trois ou
plusieurs mois de massage. Le pannus disparaît sans laisser
traces. coburfi.
6) D'après des expériences sur des animaux et sur ses
propres yeux, Zelenkowsky conclut que l'application du
radium, ne dépassant pas lo milligrammes, sur la paupière
renversée, n'a aucune action nuisible sur Tœil lui-même si on
l'applique pendant dix minutes tous les deux ou trois jours, et
il obtient de très bons résultats dans les formes granuleuses
du trachome. Kàrdo-Ssyssojew étendit les essais de Zelen-
kowsky aux autres formes du trachome avec sécrétion abon-
dante, avec cicatrices, infiltrations du cartilage, avec pannus,
etc. Il l'essaya sur 38 malades, une fois par semaine, pendant
cinq à huit minutes. 11 n'obtint aucun résultat sur les cica-
trices mais, par contre, de très bons sur les granulations, les
excroissances papillaires et l'infiltration diffuse. Plus évidentes
furent encore les améliorations dès le premier jour dans les
pannus. h. uor.
7) De FalcOy après avoir donné les raisons qui lui ont dicté
le traitement de l'ophtalmie blennorragique qu'il préconise
expose celui-ci ainsi qu'il suit : Bannir du traitement le
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. liS
nitrate d'argent k forte dose, parce qu^il attaque et nécrose
l*épithélium coméen. Limiter le traitement de la conjonctivite
gonococcique sans chémosis conjonctival aux lavages très
fréquents (toutes les cinq minutes) et aux bains continus avec
une solution d acide salicylique à 3 pour i.ooo. En même
temps, instillations répétées toutes les trois heures de nitrate
d*ai^ent à i pour 600. En cas de chémosis, surveiller l'inté-
grité de la cornée, pour cela : injections sous-conjonctivales
de sublimé à 1 pour 2.000, à intervalles plus ou moins éloi-
gnés. Dans tous les cas, Tauteur a joint aux traitements pré-
cédents les instillations fréquentes du collyre suivant :
Antipyrine o,3o
Acide borique pur o>75
Cyanure de mercure 0,01
Eau distillée 20 »
O. DtmiUiUlL.
8) Perry et Castellani ont observé à Ceylan une épidémie
de conjonctivite aiguë très contagieuse frappant les enfants de
deux à quatre ans au moment de chaleurs élevées et humides,
L'exsudat conjonctival est composé surtout de polynucléaires,
on y trouve de petits bacilles se colorant bien par la fuchsine
phéniquée diluée, mais se décolorant par le Gram. Sur de la
gélose au sang apparaissent au bout de quarante-huit heures
de petites colonies arrondies en gouttes de rosée composées de
petits bacilles ne prenant pas le Gram. Les auteurs identifient
leur bacille avec le bacille de Koch-Weeks. h,
9) Murrell a observé chez un homme âgé de vingt-cinq ans
une conjonctivite ayant débuté dans Tespace de quelques
heures, concomitamment avec ime arthrite; par de compli-
cations cardiaques. Pas de blennorragie. Rhumatisme aigu à
l'âge de vingt-deux ans. Le liquide extrait par une ponction
du genou ne contenait point de microorganismes. Pas de
gonocoques dans la sécrétion bonjonctivale deTœil enflammé.
Le malade, traité durant deux mois à Thôpital, a présenté
plusieurs attaques de rhumatisme et de conjonctivite. Murrell
pense qu'il • s^agit là d^une infection gonococcienne. Cette
iiô REVUE GËlf£RALE
affirmation est gratuite, n'étant basée sur aucune /certitude.
On pourrait dire que, dans ce cas, Tarthrite et la conjonc-
tivite sont deux manifestations de lagent du rhumatisme
aigu. STBPHBN80N.
10) La malade de Todd, une jeune fille de dix-huit ans,
avait un pannus trachomateux, ne lui permettant de voir que
la lumière. Le traitement médical et chirurgical ne lui fit que
des légères améliorations, lorsqu'une fièvre typhoïde grave
vint améliorer considérablement sa vision, à tel point que
deux semaines après sa guérison, son pannus et les granu-
lations disparurent complètement. L'auteur croit que la gué-
rison de ces lésions est due indirectement à la fièvre typhoïde,
mais directement par la prolifération endothéliale générale
qu'elle détermine. coburm.
1 1) Tournadour, à Toccasion de cet article qui n'est qu'un
exposé symptomatique du catarrhe printanier classique, rap-
porte le cas d'un jeune malade chez qui une des efflorescences
printanières fut suivie d'ulcération. morbav.
12) Gérard y en raison du milieu social dans lequel se fait
le recrutement des crèches, des asiles, des écoles primaires
montre que dans les premières les affections conjonctivales
existent à l'état endémique, surtout la conjonctivite aiguë
contagieuse qui, de temps à autre, éclate en épidémie.
L'interdiction à l'enfant de l'entrée de Técole dans ces cas
d'affections contagieuses des membranes externes de l'œil ne
suffit pas, car, appartenant à un milieu pauvre, Tenfant n'al-
lant plus à l'école vagabonde dans la rue où il devient un
agent dangereux de contagion. Aussi, l'auteur présente un
projet de création d'infirmeries scolaires où seraient soignées
facilement les affections locales contagieuses des élèves ren-
voyés temporairement. morbau.
i3) Les observations de Stoesser complètent celles que
nous avons déjà analysées de Paul, au sujet de la marche
clinique et du pronostic de l'ulcère cornéen à diplobacilles.
Elles semblent, en outre, démontrer que cette maladie,
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 117
inconnue autrefois, est devenue plus fréquente dans ces der-
nières années. krukbhbero.
1/
i4) Stewart fait remarquer que la cautérisation a une grande
valeur dans le traitement de lulcère indolore et à marche pro-
gressive de la cornée. ooburm.
MALADIES DE l'iRIS, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS GILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Lloyd-Owen (D.-C.). — Un cas de suppression de la sécrétion de
rhumeur aqueuse (A case of suppression of aqueous sécrétion) (T^ic Ophlkal-
mosccpe^ août ipoiS).
a) Qrossmann (Carl). -~ Absence congénitale du muscle dilatateur de la
pupille (Congénital absence of the dilatator of thc pupil) (Brit. med.
Jottrn., août igoS).
3) Manxutto (G.). — Quelques cas de néoformations pigmentées sur la face
antérieure de Tiris (Einige FflUe von Pigmentneubildung auf derVorderflUche
der Iris) (Zeitach. f. Augenheilk,, XIII, p. 17).
4) Sauvineau. — La mydriase hystérique n'existe pas (Soc, de neurologie,
S novembre 1906).
5) Wray (Gharlbsj. — Du traitement de Tiritis, de Tiritis séreuse et de la
kératite interstitielle par Tacétozone (The traitement of iritis, serons îritis
and int^rstitial keratitis by Acet ozone) (The General Practitioner^ may
i90«).
S) Bpewerton (E -W.). -- Tumeur du corps ciliaire ^Tumour of the ciliary)
body) (Trans, Opht. Society, vol. XXIV, p. 226).
7) Monthus (A.). — Hémorrhagios du corps ciliaire chez le nouveau-né (Soc.
d^ophtal, de Paris, 6 mars 1906).
8) Carvep (W.-T.). — Tumeur kystique de Tiris (Cystic tumor of the iris
(Journ. ofthe Minnesota state med» Atsoc, mars 1906).
9) Lafon et Villemonte.— ^Ossification de la choroïde (Société d'anatomie et
de phys, normales et pkthol. de Bordeaux et Journal de méd. de Bordeaux^
28 octobre 1906).
10) Bla«oh«k (Albert). — Un cas de kyste séreux de Tiris d'origine trau-
matique à croissance rapide (£in Fall von serôser traumatischer Iriscysto
mit raschem Wachstum (Zeitsch, f. Angentheilh.y XIII, p. 804).
1) Lloyd-Owen a pu observer, chez un homme âgé de qua-
rante ans, la suppression et le rétablissement successivement
prodiut plusieurs fois, de la sécrétion de l'humeur aqueuse.
Début par une douleur vers la partie supérieure du globe,
et du trouble de la vue. A Texamen, veines conjonctivales
dilatées, chambre antérieure très réduite, la pupille est nor-
male, la cornée est terne ; pression considérablement dimi-
nuée. Certains mouvements du globe donnent des sensations
118 REVUE GÉNÉRALE
lumineuses. T. = — a. R. = — 2,5 D. Le traitement par
la pilocarpine, l'atropine et la dionine ne produit aucim effet.
Un mois après et brusquement, le malade a recouvré entiè-
rement sa vision normale, mais pendant quelques heures seu-
lement. De nouveau, la sécrétion cesse, puis réapparaît. A ce
moment, lorsqu'on examine le malade, on trouve, chambre
antérieure normale, la tension et la réfraction de même. Ces
phénomènes se sont reproduits k des intervalles irréguliers
plusieurs fois dans l'espace de quelques mois. j. mawas.
a) Grossmann décrit brièvement un cas d'absence congéni-
tale de muscle dilatateur de l'iris chez une enfant âgée de
cinq ans. Pupilles ovales,- situées excentriquement, réagissant
peu à l'action de l'atropine. Rien du côté des parents.
STBPHBNSOIt.
3) Les quatre cas décrits par Manzutio concernent tous
des yeux amaurotirjues, dont la tension était diminuée. Ces
anomalies n'étaient pas congénitales, mais se trouvaient, pour
la plupart, dans des yeux qui avaient subi un traumatisme ou
une opération. s. rbdslod.
4) Sauvineau présente une étude d'ensemble sur ce sujet;
il a eu l'occasion d'observer plusieurs cas où on avait dia-
gnostiqué une mydriase hystérique et dans lesquels Tévo-
lutioix du cas démontra nettement que ce diagnostic était une
erreur. Il conclut que Thystérie ne peut provoquer ni la my-
driase paralytique, ni même la mydriase pseudo-paralytique,
produite par une amaurose monolatérale. Bâbinsri fait remar-
quer que ces constatations confirment les siennes, il pense
que l'hystérie n'est pas capable de modifier les réflexes pupil-
laires et il croit que les observations des auteurs qui ont pré-
tendu avoir observé ces faits ont été mal recueillies. Pierre
Marie a observé deux malades chez lesquelles on avait dia-
gnostiqué une amaurose hystérique; toutes deux sont deve-
nues des aveugles organiques. r.
5) Wray affirme que l'iritis, l'iritis séreuse et la kératite
interstitielle sont des manifestations des toxines bactériennes
MALADIES DE LA RfiTIirE, DU NBRP OPTIQUE, ETC. 119
ou non existant dans le sang. Us traitent ces affections par
l'administration d acétozone à la dose de 20 centigrammes
pris quatre ou cinq fois par jour. BTBPHBNfoit.
6) La malade de Brewerton est une femme âgée de cin*
quante-six ans et présentant immédiatement derrière le cris*
tallin une tumeur de la grosseur d un pois à surface granu*
leuse. La rétine était décollée tout près de cette tumeur.
Vision des doigts à i mètre. Enucléation. La tumeur était uq
sarcome du corps ciliaire. h. 9tsphbnbon.
7) Monthus a fait l'examen histologique de l'œil gauche
d*un enfant expulsé en état de mort apparente (grosse gémeU
laire, procidence du cordon), et qui succomba le septième jour
après avoir eu des convulsions. Dès le troisième jour, on eon<*
statait une petite hémorragie dans la chambre antérieure. Il
s'agissait d'une hémorragie du tractus uvéal presque exclusive*
ment localisée & la région ciliaire, récHiw.
8) Carver a enlevé un kyste de l'iris chez un enfant âgé
de onze ans. Celui-ci se plaignait d'une baisse de la vision et
de symptômes d'irritation accompagnés d'une élévation de
la tension. Ce kyste fut enlevé au moyen d'une large iridec^
tomie, il y avait une légère opacification du cristallin due, pro-
bablement, li l'hypertension, Ge kyste est d'origine tràuma-
tique, coBURff.
9) Lafon et Villemonte ont présenté trois cas d'ossification
de la choroïde dans des moignons atrophiés avec menaces
d'ophtalmie sympathique. Un de leurs malades, âgé de qua-
torze ans, avait en plus une ossification du cristallin. Cette
dernière lésion chez un sujet de cet âge est un fait rare.
MORBAU.
MALADIES DE LA BÊTINB, DU NERF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(amblyopib ÈT AMAUROSB, dyschromatopsie)
1) i^mrmwin (J.-H:). — Du décollement précoce de la rétine dans les cas de
J
120 REVUE GÉIVÉRALE
sarcome de la choroïde (Frûbablôsung des Netzhaut bei Sarcom der Gho-
roïdea) (KL Monatsb., XUII, a, p. i35).
a) Koster (W.). — Les tubes de Gratama pour la recherche de la simulation
de la cécité ou de Tamblopie monoculaire. Une amélioration à cet appa-
reil (Die Rochren von Gratama sur Entdeckung der Simulation von Blind-
heit oder Schwachsichtigkeit eines Auges nebst einer Verbesserung dièses
Apparates) (Arch. f, Ophth.y LXIV, 5o2-5io, 1906).
3) Von Arlt (T.-R.). — L'application de la dionine pendant plusieurs mois
dans les hémorragies de la rétine et les taches de la cornée. Die mehrmo-
natliiche Auwendung von Dionin bei Netzhautblutungen und bei Kor-
nealnarben fmaculœ corneœ) (Wochens, f. Ther. u. Hygiène des Aug.y
X, i3 décemore 1906).
4) Polaok. — Fonctions rétiniennes dans un cas d'amblyopie congénitale
i^Soc. (VOpht. de Paris^ 12 juin 1906).
5) Haltenhoff. — Hérédosyphilis à la troisième génération (Revue méd, de
l» Suisse romande^ n» 6, 20 juin 1906).
6) Espensohied. — Rapport entre la névrite optique et la carie du rocKor
(Arch. f. Ohrenh., LXïfï, 12).
7) Snowball (Thomas). — Rétinite albuminurique chez une jeune fille (Ca«e
of albuminurie retinitis in a young girl) (Trans, Ophth, Society ^ vol. XXV,
p. 108, 1905).
8) Owen (S.). — Gliome de la rétine (Glloma retime) (Roy, Lond, Opkt
Hosp, Reports^ vol. XVI, part. III, octobre 1905).
9) Hopsiey. — La technique des opérations sur le système nerveux central
(On the technique of opérations on the central nervous System) (Brit,
med, Journalf n» 2882, 25 août 1906).
10) Paasetx (Rigobbrt). — Altération sénile de la macula dans Tartério-
sclérose (Ueber senile Maculaver&nderung bei Arteriosklerose (Zeitseh, fur
Augenheilk.y XIII, p. 771).
I ) Pansons conclut de rexamen de cinquante yeux atteints
de sarcome de la choroïde qu'un des premiers symptômes de
cette dangereuse maladie est un décollement de la rétine. U
ne veut pas parler du soulèvement mécanique provoqué par la
tumeur qui est bien connu et qui est un symptôme tardif,
maiS) au contraire, d'un décollement peu proéminent situé
dans Thémisphère inférieur, quels que soient le siège et la
grandeur de la tumeur. Si, par exemple, la tumeur se trouve
dans l'hémisphère supérieur, elle est séparée du décollement
par une zone dans laquelle la rétine est normale, mais si le
siège de la tumeur est dans l'hémisphère inférieur, le décolle-
ment se continue directement vers celui dû à la tumeur; ce
qui est important, c'est que Parsons a observé le décollement
à une époque où la tumeur était encore très petite et où, sur-
tout lorsqu'elle est très périphérique, elle pourrait facilement
échapper à Texamen.
La cause du décollement est évidemment une sécrétion
anormalement exagérée de la choroïde, provoquée par Tirri-
tation due à la tumeur. L'exsudat fortement albumineux
MALADIES DE LA RÉTINE, DE LA CORNÉE, ETC. 121
gagne la partie inférieure de l'œil d'après les lois de la pesan-
teur, et cela explique le siège du décollement. Parsons insiste
donc sur la nécessité, dans tous les cas de décollement, en
apparence non compliqués, de rechercher avec le plus grand
soin la tumeur possible par Tétude systématique du champ
visuel et Texamen ôpbtalmoscopique, aussi périphérique que
possible avec mjdriase au maximum. krukbnbbho,
a) Koster a apporté certaines modifications à l'appareil de
Gratama, afin de supprimer quelques causes d'erreurs pos-
sibles. Le principe de l'appareil nouveau reste le même, il
s'agit de deux tubes parallèles au travers desquels le malade
regarde deux tableaux d'optotypes placés côte à côte, mais
alors même que les tubes sont parallèles, le malade ne peut
pas voir droit devant lui l'optotype de droite avec l'œil droit et
celui de gauche avec l'œil gauche, parce que ces tubes sont
fermés à chaque extrémité par une réglette mobile percée
d une fenie, et on place préalablement lune des fentes près
du bord externe des tubes et l'autre fente près des bords
internes. Il en résulte que le malade voit de l'œil gauche le
carton de droite, et de l'œil droit le carton de gauche. L'il-
lusion est si grande, au dire de Koster, que même les personnes
prévenues la subissent. Si le malade ferme l'un de ses yeux,
il s'aperçoit alors de l'erreur, mais on peut, sans qu'il le
voie, modifier la disposition des fentes et rendre la vision
directe. Koster estime que cet appareil est supérieur à ceux
qui ont des prismes. l. dor.
3) V. Arli trouve que l'application de la dionine en poudre
à la dose de o gr. oo5 une fois par semaine peut faire dispa-
raître les taches de la cornée même très anciennes, par contre,
elle n'a pas d'effet sur les hémorragies de la rétine.
4) Avec son périmètre-photoptomètre Polack a fait les
constatations suivantes sur l'œil gauche amblyope congénita-
lement d'une jeune fille de vingt-six ans : l'acuité visuelle de
l'œil gauche est quarante fois plus faible que celle de l'œil
droit. Â partir du io degrés environ en allant du centre à la
•'i-'îlfîlS !i''
122 . KEVUE GÉNÉRALE
périphérie Tacuité visuelle est la même dans Tœil amblyope
que dans Tœil sain. Les minima lumineuK et chromatiques et
les intervalles photochromatiques montrent une sensibilité
normale et semblable pour les deux yeux. La persistance de
Timage rétinienne est la même pour les deux yeux. Il n'y a
pas de scotome central. pbchin.
5) Haltenhoff a observé des traces de rétinite spécifique
chez une fillette de onze ans, dont il avait soigné la mère et
la tante pour une kératite parenchymateuse. Avec un traite-
ment par des frictions d'onguent gris, suivies de l'emploi de
l'iodure de fer et de l'arsenic, la vision qui était de i/3 à i/4
remonta à presque 5/6. h. dor.
6) Espenchied étudie la névrite optique au cours de la carie
du rocher. Il admet que le lien entre l'affection de l'oreille et la
lésion optique est le liquide céphalo-rachidien. Il y a de la
leptoméningite, mais elle n'est bactérienne que dans les cas
mortels ; dans les autres il y a seulement irritation causée
par les toxines sécrétées par les microbes du pus de l'apophyse
mastoïde et c'est ce qui explique que, après la trépanation de
la mastoïde, on note la disparition de la névrite optique.
n.
7) Snowball a examiné une jeune fille âgée de dix ans, qui
ne présentait aucun signe de syphilis héréditaire, et qui avait
les altérations caractéristiques de la rétinite albuminurique.
Cette malade mourut d'ailleurs environ trois mois et demi
après avoir été examinée par l'auteur. btcpubr^on.
8) Le travail de Owen, est une revue générale des cas de
gliome observés à l'hôpital Moorfields; non seulemement il
rapporte les cas déjà observés et qui ont fait l'objet des rapports
de Lawford, et et de Devereux-Marshall, mais tous les nou-
veaux cas observés depuis 1897. II est impossible de résumer
ce travail qui est essentiellement un travail de statistique ;
pourtant plusieurs points intéressants au point de vue pra-
tique y sont longuement traités. Notamment un cas curieux
où on a observé cette affection dans plusieurs générations.
MALADIES DU CRISTALUN ET DU CORPS VITRÉ 123
Il s'agit d'un enfant âgé de cinq mois, et qui fut opéré pour
ungliome en iSSg. Son fils fut opéré par Ridley, en 1898.
Ce dernier a une sœur^ qui a eu deux enfants, dont Tun a
été opéré pour un gliome, et l'autre mourut de la même affec-
tionna Tftge de six mois. C'est le seul cas observé où on a vu
le gliome survenir dans plusieurs générations.
8. STBPHBIfSON.
9) Dans un ihiportant travail accompagné de superbes
planches, Horsley arrive à la conclusion que dans tous les cas
de stase papillaire, de névrite optique qui n'a pas cédé à un
traitement médical de six à huit semaines, il faut procéder
à la décompression du cerveau au moyen de la trépanation et
deTouverture delà dure-mère. Il cite plusieurs observations de
gnérison durable ou du moins de grande améloration, au point
de vue de la vision, même dans des cas de tumeur du cerveau
ou du cervelet. h. dor.
MALADIES DU CRISTALLIN BT DU CORPS VITRA.
1} Muntendam. — Un cas de microphakie (Ein geval van mikrophakie
(28* Réunion de U Soc. néerlandMe d" ophtalmologie, 47 sie J&arversUg
van het nederlandsch Gasihuis voor Ooglijders, p. 5oi, Ulrecht igo6).
2) Valude (E.). — Sur la pathogénie des cataractes polaires antérieures
(Annales d^ocalisliqne, p. 447-4*'>i. juin 1906).
3) Sneli (Simbon). — Enquête sur la prétendue fréquence de la cataracte chez
les verriers (An inquiry into the alleged frequency of cataract in bottle
makers) (Brit, med. joarn., p. S, 5 janvier igo6).
4) Morton (J'-PJ- — Cataracte et atrophie optique (Cataract and optic nerve
atrophy (The Canad. Practi. et Review, février 1906).
5) Ellatt (E.-G.). — Cataracte électrique (Cataract caused by a discharge of
industrial electricity (Ophthalm, Record, 1906).
6) Chaillous et Polaok. — Opacité annulaire du cristallin, consécutive Â
une contusion du globe. Régression spontanée (Soc. d*oph(aL de Paris,
6 mars 1906).
7) Boyie (C.-C). — Extraction d'une cataracte à travers l'iris (Cataract ope-
ration through fused iris (Homéopathie Eye, Ear and Throat journ., juin
1906).
8) Lundbepg. — Des opérations de la cataracte, d'après les opérations pra-
tiquéesâ la clinique ophtalmologique de Thùpital des Séraphins, à Stockholm,
de 1898 à looS) (Mitiheil. ans d. A ugenkl. des Carolinischen uni chir. Instit.f
Fischer, édil., lena 1906).
9) FIsohep (J.-Hbrdbrt). — Cataracte coralliforme (Trans. Ophth. Society^
vol. XXV, p. 90).
10) Chenay (F.-E,). — Opération de cataracte (Opération for cataract)
(Boston meaic. and Sùrgical Journal^ avril 1906).
m REVUE GEifÉRALE
1 1) Blaaohek ( Albbrt). — Rapport sur cinq cents extractions de cataracte
(Bericht ûber 5oo Cataract Operationen (Zeitschr, fur Angenheilk,y XIII,
p. 780).
I ) Le 1 7 décembre 1 906 Muntendam présenta à la Société
néerlandaise d^ophtalmologie une observation de microphakie.
Il s^agissait d'un homme de trente-cinq ans, chez lequel trois
ans auparavant on avait constaté une myopie de treize
dioptries avec vision i/3 après correction. Depuis un jour il
se plaignait de vives douleurs à Tœil droit : la cornée était
un peu trouble dans la moitié inférieure, injection périkéra-
tique, pupille très dilatée, chambre antérieure profonde,
couleur de l'iris et tension normales. Le bord inférieur de
riris, sur lequel reposait le cristallin était un peu repoussé en
arrière et dans la pupille dilatée on apercevait le contour
entier du cristallin dont le diamètre mesurait environ 8 mil-
limètres. Il y* avait donc une subluxation du cristallin avec
légère inclinaison en arrière de la partie inférieure. L'œil
gauche présentait également un tremblotement de Tiris, la
partie supérieure de la chambre antérieure était un peu plus
profonde que la partie inférieure, ce qui permet de supposer
qu'il existait un léger déplacement de cristallin en bas avec
relâchement de la zonule ; après dilatation de la pupille on
voit que de ce côté aussi le cristallin est plus petit. L'œil droit
fut opéré par extraction avec narcose. Muntendam entreprit
alors de faire Texamen consciencieux de Tœil gauche.
Voici les résultats :
Angle a 5<»43'56"
Rayon de la cornée, horizontal. . . 7"*™ 386
— — vertical . . . 7'""42»6
Profondeur de la chambre antérieure. S^^ôaSa
Rayon de la cristalloïde ant. . . . 4™"4'î'4
— — post. . . . 4"™4
Epaisseur du cristallin 5°"*3446
Les deux chiffres les plus remarquables sont le fort rayon
de courbure de la cristalloïde antérieure qui normalement
est d'environ 10 millimètres et l'épaisseur du cristallin qui
est d'environ 4 millimètres à l'état normal.
Le malade avait une myopie de 1 3 dioptries et après l'ex-
traction une hypermétropie de 1 1 dioptries ; il s'agit donc d'une
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 125
myopie cristallinienne et pas d'une myopie axile. La courbure
de la surface antérieure du cristallin était très forte, rayon =
4"""85i 4 (normal lo^^g) la courbure poster. 5,4 (normal 6 mil-
limètres), Tépaisseur du cristallin 5,34 (normal 6 millimètres).
Il rapproche son cas des deux observations de myopie lenticu-
laire de Keeling (Opht, Review^ 1902) et Cordiale (Ann,
d'Oc, 1901).
Dans la discussion qui suivit la présentation de Muntendam,
KosTER s'étonne du faible degré de myopie dans le cas exposé ;
lui-même a, chez une jeune fille de huit ans, observé ime
microphakie (diamètre du cristallin^ 6 millimètres), avec une
différence de réfraction de 5o dioptries entre la partie centrale
de la pupille et la partie périphérique aphaque que l'on voyait
après dilatation de la pupille. Dans le cas de Koster, le cris-
tallin était peut-être un peu déplacé en bas, mais il n*était pas
mobile et était fermement maintenu par la zonule. h. dor.
a) Les cataractes polaires antérieures ont, d'après les
auteurs, une double origine très différente : elles proviennent
d une affection intra-utérine ou d'une ophtalmie à la naissance.
Valude publie deux cas qui sont de bons exemples de la
double origine de cette maladie.
1*' cas. — Cataracte polaire antérieure, dépôts rougeâtres
sur le bord pupillaire, colobome. Il s'agit évidemment d'une
irido-choroïdite intra-utérine et d'un arrêt de développement.
a* cas. — Ophtalmie double, cornées désagrégées en surface
sans ulcération ; puis réparation. Après la disparition du
trouble cornéen, l'auteur constata une double cataracte
polaire antérieure, onze ans après l'ophtalmie initiale.
Ce dernier cas rappelle ceux présentés par Nuel en 1898 a
la Société belge d'ophtalmologie. p. chavbrwac.
3) Simeon Snell a visité 2 grandes verreries près de Shef-
fîeld et a obtenu des renseignements sur 9 autres, soit en
tout II établissements avec 2,202 employés. Il n'a pas pu
constater la fréquence de la cataracte; sur 1.042 opérations,
dont 688 du sexe masculin, il ne trouve que 3 verriers. Ses
résitMats sont donc tout à fait opposés à ceux de Gayet,
Hirschberg, Prôbsting, Meyhôfer, etc. u. Don«
126 BÉVUE GÉNÉRALE
4) Morton rapporte le cas d'une jeune femme ayant perdu
un œil à la suite d'un traumatisme et atteinte de cataracte de
l'autre côté, sans perception de la lumière. L'auteur lopère
cependant ; après l'opération, pas de vision possible au début;
au bout d'un certain temps et avec la correction, elle a une
vision de 6/36. Morton explique ce fait en faisant remarquer
que, deux ans après le traumatisme, il y eut probablement, du
côté de l'œil cataracte, une névrite optique et un iritis plas-
tique sympathique aboutissant à la formation d'une cataracte.
Il y eut alors ua arrêt de l'activité rétinienne et optique durant
une trentaine d'années, ce qui a demandé un temps considé*
rable pour que l'œil ait pu de nouveau s'habituer à apercevoir
la lumière. coburn.
5) Le malade d'Ellett reçut une décharge électrique de
5oo volts directement. A la suite, conjonctivite, congestion de
l'iris ; trois mois après une opaciiication du cristallin, ayant
tous les caractères d'une cataracte, trois mois après son début.
Rien ne put expliquer la formation de cette cataracte, sinon la
décharge électrique reçue quelques mois auparavant.
6) Chaillous et Polack présentent un jeune homme de
dix-sept ans, a présent guéri, mais qui, examiné trente-six
heures après une contusion oculaire (morceau de blanc de
billard sur l'œil), avait une acuité visuelle réduite à 6 opts.
Il y avait de l'hypohèma et un trouble du cristallin en forme
d'anneau, de coloration grisâtre. Seize jours plus tard, le cris-
tallin avait repris sa complète transparence, péchix.
7) Boyle opéra une cataracte chez un homme ayant souffert
d'irido-choroïdite des deux yeux suivie d*une double séclusion
pupillaire. En faisant l'incision de la cornée, il fit passer le
couteau à travers l'iris et la capsule, le cristallin sortit ainsi
facilement. coburn.
ATALADlES DE LA RÉFRACTION, DE L*AdCOMMODATlON, ETC. lit
XALADIBS D8 LA RéPRACTION, DB L*AGCOMIIODATION ST DBS MUSCLB$ DB L^GBIL
i) Spratt (G.-N.)* — ^^ la détermination des troubles de la réfraction
au moyen d'échelles pour astig^matisme (The accurate détermination of
errors of refraction, without cyclopegia b^ means of astigmatic charts
(Jonrn. of ihe MinneMoia $i&le mea. Associât»^ mars igo6).
a) Fopiii. — Cas d'ophtalmoplégie asthénique (Archivio di Psichiatra et
Annales midico-psychologiqueSy décembre 1906].
3) Cantonnât. — La « Région de Mariette » et le pronostic de la myopie
(Archive» d'Ophtalmologie^ p. 362, juin 1906^.
4) Piekema. — Asthénopie et céphalaleie (Asthenopie en hoofdpiinfi/* Réu-
nion de La Soc, néerLindaUe d ophtalmologie, 47 $t, Jaarsverslag van het
nederlandsch Gasthuis voor OoglijderSj p. 45i, Utrecht igo6).
5) Alt. — Paralysie de l'abducteur de cause otogène (Monat. f. Ohrenheilk*-
no 3, 1906).
6) Lannola et Perratière. — Paralysie du moteur oculaire externe d'ori,
gioe otique (Lyon, méd., 4 mars 1906).
7) Bouohaud. — Un cas d*ophlalmoplégie unilatérale, totale et complète
avec cécité du même côté (Journal de neurologie, 5 novembre 1906).
8) Gertz (H.]. — Détermination de la réfraction au moyen des reflets de la
lentille de lophtalmoscope (Mitih, aus d, Carolinischen med» chir. Inslit,^
Stockholm, Fischer édit , lena 1906).
9) Boraohka(ALFRBD). «- La théorie de la rotation de Tombre skiascopique
dans l'astigmatisme (Ueber die Théorie der skiaskopischen Schattendrehung
béS Astigmatismus) (Arch. f. OphthaL, LXIII, p. 388-39r, 1906).
Il) Lewia (P.). — Pathologie de la myopie progressive (Pathology of pro
gressive myopia) (Homeo, Eye^ Ear and Throat Jour,^ mai 1906).
i) Spratt donne le résumé de la façon dont il examine la
réfraction, au moyen d'échelles. Il conclut que la myopie et
l'astigmatisme peuvent être déterminés exactement et prati-
quement, de même que certaines hypermétropies, sans avoir
besoin d'employer de cyclopégiques. coeunir.
2) Porni rapporte le cas d'un homme de vingt-huit ans, qui
est atteint d une diplopie disparaissant le matin, avec parésie
de la paupière supérieure gauche s atténuant dans la journée.
Le mouvement des deux muscles droits supérieurs était impos-
sible. Strabisme externe à droite. Plus tard, ptosis bilatéral
(faciès de Hutchinson) et parésie du muscle externe droit,
rire nasal de Gowers. C'est une ophtalmoplégie asthénique,
peut -être d'origine stomacale, une véritable myasthénie car-
diaque. R.
3) Cantonntt a examiné trente-quatre myopes avec staphy-
128 AEVUE GÉNÉRALE
lomes postérieurs et a mis en évidence, autour du seotome dû
à la tache aveugle de Mariotte agrandie, une zone scoioma-
teuse relative pour le blanc et les couleurs à laquelle il a
donné le nom de « région de Mariotte d. La transition est
insensible entre le staphylome postérieur ou conus et la zone
rétinienne environnante presque normale en apparence, dans
laquelle plongent cependant, dans bien des cas, des fusées
dépigmentées parties du conus. L'examen de cette zone serait
un élément précieux de pronostic. En effet, onze malades
purent être réexaminés à trois ans d'intervalle et Fauteur put
conclure : i* 11 n'y a pas corrélation absolue entre Tétendue de
la tache aveugle et Taggravation de la myopie, au contraire,
les fusées dépigmentées de la région de Mariotte traduisent
l'extension du processus atrophique. dbkbzbch.
4) Piekema insiste sur le rapport fréquent qui existe entre
les douleurs de tête, la céphalalgie persistante et l'asthé*
nopie oculaire, surtout celle qui est due à une forte hyper-
métropie ou à Tastigmatisme. Les symptômes principaux
sont : I® une pression derrière les yeux, « comme s'ils étaient
poussés en bas » ; 2® une grande sensibilité à une forte lumière ;
3^ une agoraphobie, enfin 4^ du vertige, des nausées et même
des vomissements. 11 cite des observations dans lesquelles
tous ces symptômes, rebelles à tout traitement, avaient duré
pendant plusieurs années et qui cédèrent comme par enchan-
tement, « comme la neige fond au soleil », par la prescription
de verres exactement calculés. h. doh.
5) Alt rapporte l'observation d'un enfant atteint d'otite
moyenne suppurée avec mastoïdite. Sept semaines après une
antrectomie, paralysie du droit externe. Au bout de deux
semaines, la paralysie devient parésie. L'auteur croit à une
paralysie non de cause centrale, mais réflexe par la voie du
nerf vestibulaire, dont les relations avec le noyau des nerfs
moteurs de l'œil sont très étroites. r.
6) Lànnois et Perretière relatent l'observation d'ime ma-
lade atteinte de mastoïdite aiguë, chez laquelle est apparue
trois jours après le début des accidents mastoïdiens Une para-
MALADIES DE LA RÉPRACTI01f> DE L'ACCOMMODATIOlf, ETC. i^
lysie du moteur oculaire externe. Un évidement pétro-mastoî-
dien fut pratiqué. La g^érison de la paraljsie était presque
réalisée deux mois après Tintervention. A loccasion de cette
malade, les auteurs présentent un historique très documenté
de la question, surtout au point de vue pathogénique. Ils cri-
tiquent, à juste titre, la théorie sphénoïdale de Vrillion et
celle de Negro de lésions bulbaires de la sixième paire. L'hypo-
thèse d'une altération directe de Toculo-moteur externe dans
son trajet intra-crânien semble plus admissible ; la théorie de
Gradenigo ne s^applique qu'à un nombre de cas restreint.
Le mécanisme de la paralysie n'est pas univoque. Il s'agira
parfois de lésions osseuses de la pointe de la pyramide,
d'autres fois d'abcès extra-duraux, de foyers méningitiques.
Mais il est des faits où la paralysie est la conséquence de
phénomènes névri tiques d^ordre inflammatoire ou toxique.
Dans quelques cas il peut s'agir d'un réflexe partant de
l'oreille et agissant sur les noyaux des nerfs oculaires par
rintermédiaire du noyau de Deiters.
Aussi, en face d'une paralysie de la sixième paire d'origine
otique, ne faut-il pas immédiatement conclure à l'indication
d'une intervention? Ces troubles moteurs oculaires peuvent
disparaître sans laisser de traces. Seuls l'extension mastoï-
dienne, une labyrinthite suppurée ou des accidents intra-
crâniens commanderont Tintervention. morbau.
7) Bouchaud rapporte le cas d'un malade qui présenta d'un
seul côté de la paralysie du droit externe à laquelle lentement
s'associa une ophtalmoplégie totale. Dans le cours de l'évo-
lution apparurent ^plusieurs ictus non suivis de paralysies*
Une cécité absolue siégeait du même côté, sans qu'au début
existât de lésions ophtalmoscopiques.
Quoique le malade n'eût présenté dans son passé aucun
accident syphilitique, on lui institua le traitement mixte et,
dans l'espace de deux mois, les symptômes d'ophtalmoplégie
externe ont disparu, mais la cécité est restée absolue. La
papille est devenue complètement blanche.
Il s'agit très probablement d'une méningite syphilitique de
la base. morbau.
8) Lorsqu'on examine à l'ophtalmoscope ime opacité locale
9
IdO REVUE GÉNÉRALE
du cristallin, on apprécie la profondeur de son siège dans la
lentille par les déplacements parallactiques de cette opacité
dans les divers mouvements de Tœil; en examinant de la
même manière le déplacement des images du miroir réfléchies
par la lentille pour l'image renversée par rapport au fond de
l'œil, on voit que ces déplacements varient suivant la réfrac-
tion de Toeil. On peut, par ce moyen, arriver à calculer cette
réfraction; toutefois, ces résultats ne sont qu'approximatifs.
C'est cette méthode qu a étudiée Gertz, et son travail est inté-
ressant pour tous ceux qui aiment les calculs mathématiques.
maladies du globe de l obil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
i) Cohn (Paul). — Sur les échecs subis par Tusage de riodGforme pour la
désinfeclion intraoculaire (Uber Misserfolge der intraocularen loaoform-
desinfection) (Zeitschr. f, Augenheilh., XIII, p. 24}.
a) ValK (F.) —'Formation d'uQ cul-de-sac pour l'œil artificiel (Formation of
a cul-de-sac for an artifîcial eye^ (Med, Record, mars 1906).
3) Coleman (J.-M.). — Les yeux des nouveau-nés (The eyes of the new-
horn) (Virginia med, se. Monthly^ 8 juin 1906).
4) Hubbell (A.-A ). — Le traitement précoce et immédiat des accidents
oculaires (Immédiate and early trcatment of ocular injuries (New-York
slate journ. ofmedic.^ avril :9o6).
5) Gasparrini. — Un cas d*exophtalmie pulsatile guérie par des instillations
d^adrénaiine (Un caso di csoftalmo pulsatile garito con instilazioni di adrc-
nalina (Clinica ociilistica, juin igo6).
6) Sulzer. — Microphtalmie unilatérale droite avec colobome de Tiris et de
la choroïde ; ectopie du cristallin, mobile sous Tinfluence des elTorts d*ac«
commodation de l'œil çauchc. Cornée transparente de 2 millimètres de dia-
mètre (Soc. d'ophtaL de Paris, juin 1906).
7) Lafon et Villemonte. — Ruptures symétriques des deux globes oculaires
(Journal de médecine de Bordeaux^ n» 5i, 2a décembre 1906).
8) Lagrange. — Exentération sous-conjonctivale de Torbite (Soc. de méd.
et chirurgie de Bordeaux^ 12 octobre 1906).
i) Cohn a vu employer l'iodoforme dans quatre cas d'infec-
tion oculaire sans aucun résultat. Chaque fois Torgane dut
être énuclééy trois fois par suite d'une inflammation sympa-
thique de l'autre œil. Du reste, Krauss (voir Revue (TOphialm.
XXVI, p. 40 avait déjà énergiquement condamné cette
méthode, qu'il traitait même de nuisible. b. rbdslob.
MALADIES DU GLOBE DE L*CfelL 131
2) Valky à un malade qui perdit l'œil et les paupières par un
traumatisme, refit un cul-^de^sac formé d'une part par le rebord
inférieur de l'orbite et, d*autre part, par une greffe épider-
mique. oosunit.
3) Coleman^ en étudiant les maladies des yeux des jeunes
enfants, insiste sur la nécessité de soustraire la vue des
nouveau-nés à la lumière intense, ce qui cause d après lui dans
la suite un grand nombre de troubles oculaires. coburn.
4) Hubbell montre que les corps étrangers de la cornée
doivent être rapidement extraits avec des pansements con-
sécutifs pour prévenir Tinfection. Les plaies pénétrantes doi-
vent toujours faire penser à la possibilité d'un corps étranger
et à des accidents sympathiques.
L'infection doit être combattue par la désinfection intra-
oculaire et les compresses froides. Un œil perdu doit être
enlevé de suite. Quand un œil est atteint d'uvéite traumatique,
il doit être énucléé dans les deux semaines qui suivent Tacci-
dent, à moins qu^il ait un peu de vision ; dans ce dernier cas^
intervenir chirurgicalement dans le but d'améliorer la
vision. G09URif.
5) Gasparrini a observé un cas assez curieux qu41 relate
simplement en deux pages. Un malade se présente à lui por-
teur d'une exophtalmie réductible à la pression, pulsatile^
avec souffle à l'auscultation, pouls et souffle synchrones aux
battements de .l'artère radiale, la compression de la carotide
au cou faisait disparaître ces symptômes. Pour prendre
temps, l'auteur ordonne 2 grammes d'iodure de potassium par
jour et un collyre à l'adrénaline (XL gouttes dans ao grammes
d'eau) quatre fois par jour. Dix jours après, le malade revient
amélioré. Devant un semblable résultat, l'auteur ne change
rien au traiteméïit et, au bout de deux mois environ, guérison
complète. Gasparrini croit qu'il faut attribuer aux heureux
effets de l'adrénaline ces modifications dans ce cas d'exoph-
talmie pulsatile. o. dubiusvil.
132 REVUE GÉNÉRALE
6) Sulzer souligne dans son cas Tabsence de troubles cor-
héens qui permettait Texamen ophtalmoscopique. pbcbir.
7) Le malade de Lafon et Villemunte exerçait la profession
d^écarteur dans les courses landaises. Voulant écarter une
vache, il fut renversé et piétiné par Tanimal qui lui posa un
pied sur la figure ; le nez se logea entre les deux ongles qui
pénétrèrent chacun dans une orbite, produisant la rupture
des doux globes oculaires; les lésions des deux yeux sont
symétriques, soit du côté interne de chaque œil une déchirure
verticale de 10 à la millimètres. On proposa une double
énucléation qui fut refusée par la famille ; il fallut toutefois
énucléer Tœil gauche qui commençait à suppurer; à droite,
atrophie du globe. h. dor.
8) Lagrange présente un enfant atteint d une tumeuc
maligne chez lequel il a pratiqué Texentération du globe de
Tœil, malgré le petit volume de la tumeur. L'auteur pense,
avec Richer, que dans les tumeurs malignes de l'œil Ténu-
cléçtion est insuffisante. Grâce à Texentération sous-conjonc-
tivale, on peut faire suivre l'opération de la pose d'un appareil
prothétique. h.
MALADIBS DBS PAUPIERES, DE L APPAREIL LACRYMAL ET DE L ORBITE
1) De Berardinis. — Réflultats de quelques opérations de blépharoplaslie
(Risullati di alcuiie operazioni di plastica) (Annali di Ollalmologiai vol.
XXXV, fasc. lo-ii, p. 8i3 à 834, 1906).
2) Zentmayer et Weisenburg (T.-H.). ^iThrombose primitive du sinus
caverneux (Primary cavernous sinus thrombosis (Americ. Journ, of med.
Science y février 1906).
3) 8hiba. — De Tétiologie de la dacrvocyslitc dans la tuberculose du voisi-
nage et de la dacryocystite tuberculeuse (Ueber die Aetiologic dcr Trftnen-
sackentziJndungcn bel Tuberculose der Unigcbung und ûber Dacryocystitis
tuberculosa) (Ki. MonsLtsbl., XLUI, supplément, p. 63).
4) Plltt. — Tuberculose de la glande lacrymale (Ueber Tuberculose der
Thrftnendrûsen (Kl. Monalsbl., XLIII, supplément, p. 440).
5) Ardouln. — Opération de Krœnlein pour le traitement des tumeurs de
l'orbite (Archives prou, de chirurgie, décembre igo6).
6) Pfeiffer (G.). Cas typique de chlorome de lorbite (Mûnch, med. Woch.^
n« 39, 25 septembre 1906).
Rooher et Lafon. — Angiome caverneux développé dans la partie interne
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 133
du muscle orbiculaire (Journal de mid. de Bordeaux, p. 42, ao janvier
8) Jooqs. — Ectropion total de la paupière inférieure guéri par les cautéri-
sations verticales de la coigonctive palpébrale (Soc, d'ophi. de Paru,
6 mars 1906).
9) Faure-Laoausaade. — Contribution A l'étude de l'épithélioma des pau«
pières (Soc. d'opht. de ParU^ 6 février 1906).
10) De Lapersonne et Mettey. — Gylindrome de Torbite (Soc. d'ophl. de
PariSyô mars 1906).
11) 9tewart (W.-R.-H.). — Infection et suppuration des paupières et de la
région sourcilière A la suite d'une cautérisation de la fosse nasale (A case
of suppuration of the eyelid and supra-orbital région following cautéri-
sation of the nasal région) (Lancet^ mai 1905).
12) Smydaokep. — Opération plastique des paupières au moyen d'un lam-
beau de peau enlevé au cou (A plastic opération on the eyelida by means
of skin flaps taken from the neck) (Archives of Ophihalmology, janvier
1906).
i3) Santoa Fernandéz (J.)- ~ La stovaïne facilite l'opération de Tentropion
de la paupière inférieure (La estovaina facilita la operacton del entropion
del parpado inferior) (Analee de oftalmologia^ n» a, août 1906).
rO Calllaud — Fistules congénitales de la région lacrymale (Soc, d'opht. de
Pariât 6 février 1906).
i5) Jurnitaohek (Fblix). — Un cas de tarsito syphilitique (Ein Fall von
Tarsitis syphilitica, (Zeitsch. f, Angenheilk.^ XII, p. 376).
16) Phil (ALBm). — Un petit changement donné à la section de la peau dans
ropération de Kroénlein : résection temporaire de la paroi orbitale exté-
rieure (Ein Kleine Ab&nderung des Haulschnittes bei der tempor&ren
Resection dèr ftusseren Orbitalwand nach Kroenlein) (CentralbL fûrprakl.
- Augenheilk.t juin 1906). »
i) Le mémoire de De Berardinis est intéressant, surtout
par les figures. Dans treize interventions de blépharoplastie,
trois fois seulement il a eu recours à des lambeaux pédon*
culés du voisinage, les autres fois à des greffes dermo-hypo-
dermiques empruntées aux téguments du bras. Ce dernier
procédé peut donner des résultats excellents, malgré tout ce
qui a été dit, mais aux conditions suivantes : débridement
large de la cicatrice palpébrale, décollement de ses bords,
excision du tissu cicatriciel; tarsoraphie permanente, pendant
quatre ou cinq mois ou plus, ce qui est indispensable, non
seulement pour assurer la greffe sur vaste surface, mais aussi
pour éviter la rétraction si regrettable ; lambeaux très larges
(au moins le double ou plus, de la perte de substance à com-
bler), parfaitement débarrassés du tissu cellulo-adipeux sous- '
cutané et rendus ainsi très minces; sutures nombreuses, tout
le long du bord décollé de la plaie, pour bien fixer le lambeau,
en faciliter l'adhésion et en rendre plus' riche et plus sûre là
nutrition; pansement légèrement compressif, par un petit
rouleau ou tampon de gaze ne dépassant pas le bord du lam-
134 R£VUC GÉNÉRALE
beau ; occlusion des deux yeux pendant cinq jours et alimen-
tation liquide ; précautions extrêmes en renouvelant le panse-
ment, car une traction un peu brusque pourrait arracher tota-
lement ou partiellement le lambeau; compression douce et
uniforme par le pansement, même plusieurs jours après
Tadhésion parfaite de la greffe. En opérant ainsi, on ne crain-
dra ni la nécrose du lambeau, ni son insuffisance, ni son
recroque villement. Les résultats éloignés sont excellents, le
lambeau se conservant large, souple, avec parfois des plis
comme une paupière normale, reconnaissable seulement à sa
couleur légèrement plus pâle que la peau environnante.
A. ANTONBLLI.
2) Zentmayer et Weisenburg ont observé une thrombose
ayant probablement son origine dans le sinus caverneux et
qui, au début, n^affectait que ce sinus. A part les symptômes
habituels de la thrombose du sinus caverneux, on observait
des signes d'envahissement du côté des nerfs crâniens plus ou
moins lésés. Ceci était en rapport avec des troubles de la
menstruation. Il s'agissait d'une femme de trente-quatre ans,
nerveuse, n'ayant fait aucune maladie antérieure particulière,
et qui présentait de l'etophtalmie et du ptosis du côté droit
avant Tâge de huit ans ; à la première apparition des mens-
trues, les phénomènes s'accrurent et s'accompagnèrent de
douleur. A la suite, Texophtalmie et le ptosis devinrent plus
marqués, surtout à l'approche de la menstruation. Cinq ans
après son mariage, la malade se plaignait de l'intensité des
symptômes et de leur persistance. Deux mois après, on put
affirmer qu'elle était enceinte. Après Taccoùchement, elle
avait du ptosis des deux côtés, mais son exophtalmie et son
ptosis de l'œil droit avaient notablement diminué. Le ptosis
de l'œil gauche disparut rapidement. L'examen des paupières
montrait une congestion veineuse intense. Le nerf optique du
* côté droit était atrophié, celui du côté gauche un peu pâle. En
plus, il y avait une ophtalmoplégie complète, interne et
externe, du côté droit, avec une paralysie de la V* paire,
parésie de la VII*, IX«, XI* et XII* paires. Du côté gauche,
paralysie partielle de la III^ paire. Les auteurs admettent
rhypothèse d'une thrombose du sinus caverneux, qui se serait
MAUDIES DES PAUPIËftES, DE L'APPAREIL LACRYMAL/ ETC. 135
propagée à l'autre côté, puis, enfin, extension au sinus pétreux
supérieur et inférieur, ce qui expliquerait, vu la pression exer-
cée, les symptômes qu'on observait du côté des nerfs.
3) D'après Texamen des cas cliniques assez nombreux, Shiba
conclut que les dacryocystites qui accompagnent souvent le
lupus de la face et des paupières, ne sont pas toujours de
nature tuberculeuse, et qu'au contraire, dans la plupart des
cas, il s'agit d'une affection purement inflammatoire. D un
autre côté, la dacryocystite tuberculeuse n'est point si rare
qu'on le croit généralement, seulement on la méconnaît sou-
vent, parce qu'elle se présente comme une simple dacryocys-
tite suppurée en un phlegmon du sac. Dans quelques cas
rares, sa marche clinique est si caractéristique que Terreur
n'est pas possible. Un symptôme qui doit la faire suspecter
est un épaississement de la paroi du sac qui ne disparait pas
sous la pression du doigt et qui ne fait sortir que peu ou point
de liquide par les points lacrymaux, tandis que le liquide
injecté sort facilement par le nez. Le développement de gra-
nulations dans les voies lacrymales qui produit la résistance
spéciale à la pression du doigt n'est pas assez complet pour
empêcher l'écoulement pas le nez. Les observations de l'auteur
engagent donc, dans tous les cas de dacryocystite grave, à
pratiquer l'extirpation du sac, seule méthode radicale.
KRUKENBBRG.
4) Plitt donne d'abord un aperçu critique des quelques tra-
vaux parus, puis il décrit un cas de tuberculose des deux
glandes lacrymales. En présence de la grande mobilité des
glandes et de l'absence de tout symptôme d'irritation, on
diagnostiqua tout d'abord une simple luxation, mais l'examen
ultérieur démontra qu'il s'agissait d'une tuberculose qui s'ac-
compagna bientôt de tuberculose du sac lacrymal. Le diag-
nostic est donc difficile au début et Plitt croit qu'il faut s'en-
tourer de tous les renseignements utiles et recommande dans
les cas douteux de faire une excision exploratrice pour l'exa-
men histolc^que, bactériologique et l'inoculation à un animal
et même une injection de tuberculine. krukbnbbro.
136 REVUE GÉNÉRALE
5) Ardouin rapporte Tobservation d*un homme de cin-
quante*neuf ans, chez lequel, àTaide de Topération Krônlein,
il a enlevé un sarcome orbitaire formant une masse aplatie
entre le globe et le périoste de la paroi orbitaire inférieure.
L^auteur étudie en détails Tanatomie de la paroi orbitaire
externe, les divers temps de l'opération et les modifications
apportées au procédé de Krônlein. Il montre également les
indications de l^opération, c'est-à-dire son but diagnostic et
thérapeutique. Comme résultats, il cite la statistique de Hel-
bron, cent quarante cas, deux énucléations seulement et,
comme conclusion, il admet que l'opération est sans danger
pour la vie et que si elle est bien exécutée elle ne peut par
elle-môme provoquer aucun accident. b n.
6) Pfeiffer rapporte une observation typique de chlorome.
Il s'agit d'un enfant qui présenta une suppuration de Foreille
moyenne droite, puis une exophtalmie bilatérale avec chémo-
sis et troubles graves de la vue. Rapidement apparut une
anémie intense puis des hémorragies conjonctivales et un
affaiblissement considérable. Ensuite on vit apparaître des
adénopathies sous-maxillaires et une tuméfaction de la région
temporale de chaque côté. Quatre mois après le début de la
maladie la mort survint dans le marasme.
L'autopsie montra des tumeurs gris verdâtre dans le tissu
orbitaire, des tumeurs semblables étaient disposées en nappes
dans la dure-mère, le long des grands sinus veineux; elles
existaient également dans la fosse temporale, le long de la
colonne dorsale, dans les ganglions du cou, le foie et les deux
reins. L'examen histologique montra que le tissu néoplasique
était constitué par des cellules rondes avec un gros noyau rond
et un étroit protoplasma, la plupart du temps serrées sans
ordre les unes contre les autres, parfois ordonnées en traînées
allongées ; un tissu conjonctif très ténu existait entre ces cel-
lules ; il y avait peu de vaisseaux.
Pfeiffer rappelle les particularités caractéristiques du chlo -
rome : i® exophtalmie avec atrophie optique ; 2® otite
moyenne avec tuméfaction de la région temporale ; 3® anémie
ou plus exactement tableau de la leucémie aiguë (mononu
MALADIES DES PAUPIÈRES. DE L*APPAREIL LACRYMAL, ETC. 137
cléose, adénopathies, hémorragies) ; 4* rapide évolution de
raiFection et jeune âge du malade. r.
7) Hocher et Lafon opérèrent une tumeur de la tête du
sourcil qu'ils prirent d'abord pour un kyste dermoïde. Le
malade avait reçu, en 1874» au-dessus de Tœil gauche, un
violent coup de tète de cheval. Le résultat immédiat fut une
énorme bosse sanguine qui laissa plus tard une petite tumeur
de la grosseur d'un pois, laquelle insensiblement augmenta
pour atteindre le volume d'une noisette. Ce n'est que pendant
l'opération qu'ils constatèrent que la tumeur était bleuâtre et
en l'ouvrant il s'écoula du sang. L'examen microscopique
démontra qu'il s'agissait d'un angiome. h. dor.
8) Jocq» présente un homme, de soixante-trois ans, guéri
d'un ectropion sénile prononcé et du larmoiement consécutif
par les cautérisations verticales associées à la blépharorraphie
médiane. pbchin.
g) Faure-Lacaussade a observé un épithélioma des pau-
pières de l'œil gauche chez un homme de soixante-quinze ans
et dont le début remonte à vingt-cinq ans. Les deux pau-
pières sont détruites par le néoplasme, ainsi que le globe ocu-
laire. La tumeur est restée localisée. Il n'y a pas d'engorge-
ment ganglionnaire. Pas de douleur. pbchin.
10) De Lapersonne et Mettey montrent les préparations
histologiques d'un cylindrome de la glande lacrymale orbi-
taire. Il s'agissait d'une tumeur récidivée de l'orbite et prise
pour un sarcome de l'orbite chez un homme de vingt-huit ans.
Exentération de Torbite. pbchin.
1 1) Trois jours après une cautérisation du cornet inférieur
droit, Stewart a vu se développer, chez une jeune fille de seize
ans, un phlegmon de la paupière et de la région supra-orbi-
taire du. même côté. stbphbnson.
la) Le malade de Smydacker a été gravement brûlé, pen^
dant une attaque d'épilepsie. Comme conséquence, il eut des
138 BEVUE GÉNÉRALE
cicatrices, qui ont formé un ectropion très marqué. Uauteur
enlève un large lambeau de peau au cou, vers l'angle formé
par la clavicule, il le divise en, deux parties, sans toutefois les
séparer Tune de Tautre et l'applique respectivement à la place
des deux paupières. Il fait ainsi une espèce de pont, pendant
six jours, jusqu'à ce que les extrémités aient été complètement
cicatrisées. Le résultat a été très satisfaisant. coburn.
i3) Santos Fernandez nous a déjà signalé les avantages de
la stovaïne comme anesthésique local, il y revient au sujet de
Tentropion et montre les facilités que procure cet agent qui
aurait quelque supériorité sur la cocaïne. Trois observations
complètent l'article. o. d.
RAPPORTS DB l'oPHTALMOLOGIE AVEC LA PATHOLOGIE GéNÉRALE
i) Nadal. — Troubles pupîllaires chez les paralytiques généraux. Leur valeur
diagnostique (Thèse de Montpellier, 25 juillet 1906).
2) CtMiulfaPcl et Rendu. >- Méningite tardive dans un cas de zona ophtal*
mique (Soc, méd, des hôp, de Pans, 8 février 1907).
3) Tenzep. — L'état du fond de Toeildans les affections de Voreiiïe (A reh. f,
Ohrenh,, LXIII, 1-2).
4) Germann (Ph.). — Sommes-nous autorisé, lorsque la vue est menacée par
une grossesse, à ordonner Taccouchement prématuré ou Tavortement? (Ist
es berechtigt, bei Gefahrdung der Schkraft durch Schwangerschaft, die
Ëinleitung der Kûnstlichen Frîihgebui't oder einen Abortus zu verlangen?)
(St-Petersbarger med. Wochens, n» 36, 1906).
5) Koater. — Quelques mots sur le traitement de la tuberculose oculaire
par la tuberculine (lets over behandeling van tuberculose van het ooe* mit
tuberculine) (97* Réanion de U Sociéli néerlandaise d'opMàlmoïoffie,
47 sle. Jaarverslag van het nederlandsch Gasthuis voor Oogùjders^ p. 445,
Utrecht 1906).
6) Wupdemann (H.-V.). — Goitre exophtalmiaue atvpique, endothéliome
de la pituitaire et du corps thyroïde (At^pical exophthalmic goiter, with
endothelioma of the piluitary and thyroid bodics) (Ophthalmology, avril
1906).
7) Spaar (E.-D.)* -- La photophobie est un réflexe d'origine nasale (Photo-
phobia a nasal reflex (Boston med, and Surg, Journ,, mars 1906).
8) Harman N. Biahop. — La pseudo-fièvre des foina (False hay fever) (Brit,
med. Journal, août 1905).
9) Porter (E.-IL). — Un cas d'acromégalie avec symptômes oculaires inté-
ressants (A case of acromegalia with interesting eyes symptoms) (Ophthal-'
mie Record j juin 1906).
10) Monod, Raulin, Aubaret. — Troubles oculaires d'origine obstétricale
(Société de méd, et de chirurg, de Bordeaux et Journal de médecine de
Bordeaux^ 28 octobre 1906;.
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 139
II) QMTopcl (H.), — Un cas rare d'empoisonnement par Talcool méthylique
(Au unusual case of methyl alcohol poisoning) (Ophth, Aecorcf,, juin iQoS)
I») Chappentier. — Myasthénie* bulbo-spinale chez un tabëtique (Soc, de
neurologie^ 8 novembre 1906),
i3) Remlitiger. ^ Ooitre exophtalmique consécutif à une morsure de chien
enragé (Soc, méd, des hdp. de Paris , 3o décembre igo6).
14] Possefc Rigobert. — Un cas d'hémianopsie corticale après un trauma-
tisme (£in Fall von corticaler Hemianopsie nach einem Trauma (Zeitsch,
f, Augenheilk., X!II, p. 794).
1) Nadal étudie les troubles pupillaires aux trois périodes
de la paralysie générale. Dans la première période on observe
de rinégalité pupillaire (une pupille en mydriase, l'autre en
myosis ; les deux pupilles inégalement dilatées ou rétrécies ;
une pupille normale, Tautre en mydriase ou myosis) de la
mydriase, du myosis, de la déformation, de l'irrégularité et
excentricité pupillaires, la perte du réflexe à la lumière, le
signe d*Argyll-Robertson. L'auteur passe alors en revue les
symptômes pupillaires dans les affections dont le diagnostic
doit être fait avec la paralysie générale (états maniaques «
mélancoliques, . folie périodique, confusion mentale, neu-
rasthénie, hystérie, etc.). Dans la deuxième et la troisième
période on retrouve les mêmes symptômes, mais tandis que
dans la première période ils soiit passagers, intermittents,
variables, ils sont dans les deux autres définitifs. Suivent
trente-cinq observations. bbnbzbch.
2) Chauffard et Rendu rapportent l'observation d'une
femme, trente-huit ans, entrée à l'hôpital le cinquième jour
d'une maladie caractérisée par une céphalée intense, des névral-
gies très douloureuses de la moitié gauche de la face et une
éruption vésiculeuse de Taile gauche du nez et de la tempe
gauche : zona ophtalmique.
La ponction lombaire donne un liquide normal. Le lende-
main, on trouve de la raideur douloureuse dans les muscles
cervicaux. Les mouvements de flexion sont impossibles, le
pouls est à 56, la céphalée toujours très intense, pas de
Kernig. Deuxième ponction lombaire : liquide peualbumineux,
beaucoup de lymphocytes. Guérison au bout de douze jours.
Ces faits permettent de suivre l'évolution du processus patho-
génique : lésion initiale du ganglion, infection ascendante de
la racine postérieure et de la méninge.
i40 REVUE GÉNÉRALE
La lymphocytose n*est donc pas un symptôme du zona,
mais de la complication méningitique secondaire. La ménin-
gite semble ne plus avoir été uniquement cervicale. Il est
intéressant de noter la corrélation topographique du zona et
de la raideur musculaire (signe de Kernig). Dans le cas actuel :
zona ophtalmique et raideur du cou. Dans un cas rapporté
par Chauffard et Rivet : zona thoraco-abdominal, signe de
Kernig k localisation spinale inférieure. r.
3) Tenzer sur un nombre considérable de malades atteints
d'affections de Toreille non compliquées n'a noté que 5 fois des
lésions du fond de Tœil. D'autre part il a réparti en 2 groupes
76 cas daiFeclions d'oreilles compliquées de troubles intra-
craniens, suivant que la lésion intra-crânienne était simple
ou multiple : Dans le premier groupe, 7 abcès extra duraux
donnaient a fois une altération du fond d'œil; 8 méningites
avec 4 altérations du fond d'œil; 12 thromboses de^ sinus,
2 altérations du fond ; 8 abcès cérébraux, 4 lésions du fond;
5 abcès cérébelleux, 4 altérations du fond ; soit 24 cas sur 4o
où le fond d'œil était resté normal. Dans le deuxième groupe
lésions multiples du cerveau ou des méninges, 20 fois le fond
de Tœil est normal sur 36 cas. D'une façon générale Tappa-
rition des altérations du fond d'œil est de très haute impor-
tance, car elle permet d'affirmer presqu'à coup sûr la com-
plication intra-cranienne. n.
4) Germann démontre par l'observation de 4 cas de kérato-
malacie, de i de névrite optique terminée par atrophie et de
1 cas de rétinite ^Ibuminurique, qu'il est urgent de réclamer
soit Tavortement, soit l'accouchement prématuré.
H. DOR.
Tï) Pour le traitement de la tuberculose oculaire Koster comr
mence par le repos, l'atropine et un régime reconstituant,
puis si cela ne donne aucun résultat il passe au traitement
mercuriel (frictions d^onguent gris) ; ensuite il a recours aux
insufflations dair dans la chambre antérieure; ce dernier
moyen qu'il a recommandé il y a quelques années lui a donné
dans quelques cas d*iritis ou de kératite tuberculeuse de très
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETO. 141
bons résultats. Enfin, si rien ne réussit, il a recours à l'emploi
de la tuberculine T. R. selon la méthode de Hippel (voir
Rev. ffénér,; XXIV, igoS, p. 8a). Il cite une observation dans
< laquelle le traitement dura trois mois et où la vision monta
de 3/60 à 8/ 10. Dans un second cas, le résultat fut moins
évident. h. dor.
6) Wûrdemann décrit un cas de goitre atypique : exophtal*
mie, chémosis et sécrétion purulente. Ulcération de la cornée,
vision considérablement diminuée. Ecoulement purulent par
les narines, rien d anormal pourtant dans les sinus. Un œil
est énucléé, on ne trouve rien dans Torbite. La cornée de
l'autre œil finit par éclater, issue du cristallin. Le malade
meurt rapidement de méningite. A Tautopsie on constate :
méningite, dilatation des vaisseaux de l'orbite, névritô optique
et petit abcès dans le nerf optique probablement secondaire à
la méningite, endocardite, glande thyroïde et pi tuitaire hyper-
trophiées avec dégénérescence endothéliale. La méningite et
la mort sont considérées comme ayant été causées par la
propagation à travers l'éthmoïde et les vaisseaux de l'infec-
tion nasale ou bien par septicémie générale, due d^ailleursà
l'infection nasale. Nombreuses micro-photographies accompa-
gnent ce travail. coburn.
7) Spear prétend que la photophobie est un réflexe nasal.
C'est une constatation banale que celle d'apercevoir une
lumière brillante lorsqu^on éternue. Il peut en être de même
lorsqu'on est atteint d'une hypersensibilité de la muqueuse
nasale. L'occlusion des paupières est plutôt le fait d'une action
nasale, que d'une action oculaire. Ce qu'on désigne sous le
nom de fièvre des foins n'est qu'un réflexe physiologique
exagéré. La photophobie est un symptôme nasal aussi bien
que Tétemuement, le larmoiement, le vertige, les nausées, etc.
L^auteur a observé un garçon qui souffrait beaucoup, étant
constamment exposé à regarder une lumière électrique. Il
n^'avait pourtant rien du côté de l'œil, mais était atteint d'une
hypertrophie des cornets. Le traitement de cette hypertrophie
fit cesser la photophobie. goburn.
142 KEVUE GÉNÉRALE
8) Harmàn rapporte en détail le cas d une fièvre des foins
dans laquelle la correction de Famétropie mit fin aux réci*
diyes. Incidemment, il parle d'une « demi*douzaine » de cas
pareils. sTBpHsiffloiv.
9) Le malade de Porter avait une hypertrophie du corps
thyroïde, de Texophtalmie, ses pupilles réagissaient peu. Stra-
bisme divergent unilatéral. Mouvements limités du globe de
Tautre côté. A l'ophtalmoscope, un œil est atteint de neuro-
rétinite aiguë, Tautre* d'atrophie optique et cécité com-
plète. COBVRlf.
10) Monodj Raulin et Aubaret rapportent l'observation d'un
enfant nouveau-né venu après uu très long travail et une
application de forceps. Il présentait un œdème de la paupière
supérieure droite et sa cornée avait l'aspect de la kératite
interstitielle. Cette opacité cornéenne disparut quinze jours
après. Il se pourrait qu'il s'agisse d'une lésion indirecte pro-
voquée par la compression des troncs nerveux pendant
l'application du forceps et ayant altéré la nutrition de la
cornée. morbav.
1 1) Le malade de Gifford s'était occupé à peindre dans une
chambre fermée et pendant quatre heures avec des matières
colorantes dissoutes dans Talcool de bois. Deux heures après
il devint absolument aveugle et ce n'est qu^une semaine après
qu'il put distinguer la lumière ; il put même commencer à lire
au bout de trois semaines. Mais de nouveau il perd la vision
et, durant six mois, il est aveugle. De nouveau on note une
légère amélioration qui, au bout d'un an, est assez considé-
rable. Il est curieux de remarquer que le réflexe patellaire
disparaissait lorsque la cécité existait, puis reparaissait. Un
autre cas est rapporté où Ton employa l'alcool pour chauffer
de l'eau. La vision fut réduite à 20/200. Comme la chambre
était petite, l'auteur admet que dans ce cas il y eut un déga-
gement par l'alcool qui brûlait de gaz aldéhido-formique.
fîOBunir.
1 2) Charpentier présente un sujet de trente-six ans, syphi-
VARIA 143
litique depuis dix ans, atteint de tabès avec Argyll-RobertsoQ,
myosis; mais il y eut de plus myasthénie, ptosis bilatéral,
paralysie faciale, déviation de la langue, troubles de la parole.
A un moment donné, les phénomènes bulbaires s'accentuèrent
rapidement, puis rétrocédèrent progressivement. Aujourd'hui
la myasthénie a disparu; le malade reste simplement tabé-
tique. R.
i3) Remlinger a observé chez un soldat turc, mordu par un
chien enragé, cinq jours après cette émotion, une hyper-
trophie du corps thyroïde et tous les autres symptômes base-
dowiens. Le sujet n^avait aucune tare héréditaire névropa-
thique et n'était pas lui-même névropathe, au contraire très
calme. Une émotion violente semble donc pouvoir amener la
maladie de Basedow. h. dor.
VARIA
i) Baylac. — £tude comparée de la iozicitë de la slovaTne et de la
cocaïoe (Société de médecine de Touloase, a2 janvier 1906, Arch. méd, de
Tonloute, 10 février 1906),
a) Mliitx. — Cécité suile d'une injection de paraffine pour prothèse nasale
(CenirailbUti f. Chirurgie, 2, igoS).
3) Santos Femandes. — Un avantage cl un inconvénient évi table de la
stovaîne en ophtalmologie (Una venlaja y un inconveniente remediables
de la estovaTna en oftalmologia (Soc. Oftalm, hiap,'&merie.^ mai 1906 et
jirch, f, OfUim. fcwp.-amcrjc, juin 1906).
4) Baudry. — L'hygiène oculaire à l'école (Le Nord médical, i«' octobre
1906).
5) Rollet (Professeur). — Le professeur Gayct (Lyon médical, ao janvier
6) Péohin. — Rapport sur l'exercice illégal de l'ophtalmologie et discussion
de ce rapport (Soc. d'opM. de Paris, 6 février et 6 avril igo^).
1) Baylac, à la suite de recherches expérimentales, décrit
l'intoxication stovaïnique absolument semblable à celle de la
cocaïne.
L'action de la stovaîne est de durée plus courte que celle de
la cocaïne; elle ne produit pas de vaso-constriction; sur le
cœur elle agit d'une façon tonique.
Son prix de revient est inférieur à celui de la cocaïne.
B. MORBAU.
144 REVUE GÉNÉRALE
a) Mintz injectant pour la deuxième fois de la paraffine pour
correction nasale, paraffine à 43 degrés, note trois minutes après
des douleurs dans un œil, une cécité. L'auteur pense à une
thrombose des veines nasale externe, ophtalmique et centrale
de la rétine. r.
3) Santon Pernandez croit la stovaïne inférieure à la cocaïne
en instillations, supéneure en injections sous-^conjonctivales.
Le rayon d action de la stovaïne en injections sous-cutanées
est plus étendu que celui de la cocaïne. Comme inconvénients
l'auteur rapporte deux cas de délire avec fièvre après Temploi
de la stovaïne, mais les doses étaient un peu fortes, et on
peut éviter ce danger en employant des solutions diluées.
O. DUDRBUIL.
6) La Société d^ophtalmologie de Paris approuve les con-
clusions du rapport de Péchin qui sont les suivantes :
1** Toute personne qui, non munie du diplôme de docteur en
médecine, fera le choix de verres convexes, concaves ou
cylindriques ou sphéro-cylindriques par l'une quelconque des
méthodes employées pour Texamen 'de la réfraction, sera con-
sidérée comme exerçant illégalement la médecine ;
2^^ Il est interdit d*exercer Tophtalmologie sous le couvert
de l'anonymat ou sous une appellation impersonnelle, telle
que oculiste américain. Cette interdiction est à ajouter à Tar-
ticle 9 de la loi du 3o novembre 1892.
La Société approuve en outre toutes les mesures propres à
la répression de Texercice illégal de la médecine en général^
mesures qui s'appliqueront également à l'exercice illégal de
l'ophtalmologie.
Elle est aussi d'avis d^appeler lattention sur Timportance
qu'il y a à appliquer les articles 2 (titre II) et 5 (titre IV) de
la loi précitée et visant l'exercice de la médecine en France par
des médecins étrangers.
La Société se prononce contre la création d'un ordre des
médecins. pbchin*
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. ^ Imp. A. Rst et C\ 4i rue Gentil; -- 450^0
N"» 4 30 AVRIL 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Une période intéressante de l'historique
de la cataracte*
Par H. DOR
L'ouvrage de Bariisch est le premier qui fut écrit en langue
allemande. Il n'est pas plus avancé que ses prédécesseurs au
sujet de la nature et du siège de la cataracte, bien qu'il donne
un assez grand nombre de gravures sur bois dont quelques-
unes sont très bonnes. Pour la cataracte il indique d'abord
des causes générales (p. 44)* La cause la plus importante de
la cécité et de toutes les maladies est le péché... D'autres fois
la cécité arrive pour être un exemple aux autres hommes,
comme on le voit dans le deuxième livre de Tobie où on lit:
« Dieu laissa arriver ce malheur pour que la postérité ait un
exemple de patjence. »
Quant aux causes corporelles, il indique les suivantes:
1® Cette aiFection provient d'une nature spéciale du cerveau
dont le liquide « albugineus » est corrompu et dans lequel se
coagule une matière muqueuse et trouble qui s'épaissit et se
dépose devant l'uvée et la pupille.
2® Elle peut provenir du sang
3^ Elle peut provenir de l'estomac, du foie, de la rate dont
4 Nous publions ici, avec rautorisation des directeurs et de l'éditeur,
quelques pages extraites d'un travail que nous avons fait pour V Encylopédie
françaUe d'ophtalmologie et qui paraîtra dans quelques jours dans le vol. VII
de cet ouvrage. Nous étudions d'abord Thistoriquc des maladies du cristallin
chez les Egyptiens, les Hébreux, les Grecs, TEcole d'Alexandrie, les Latins
et les Arabes, puis nous arrivons à une période plus moderne qui commence
avec Bartisch*
10
146 MÉMOIRES ORIGINAUX. —H. DOR
les mauvaises vapeurs montent à la tête et troublent la vue.
4® Elle peut provenir de mauvaise nourriture, oignons, ail,
raifort, gruau, écrevisses, morue, etc.
5® d'avoir trop pleuré
6^ .... d'une trop longue abstinence des fonctions sexuel-
les
7<* de causes extérieures: coups, blessures, chutes,
piqûres, etc..
lien connaît 5 espèces d'après leur couleur: blanche, grise,
bleue, verte et jaunâtre. Quant à sa thérapeutique, en dehors
de l'opération, c'est une polypharmacie, que Ton peut compa-
rer à l'exemple que nous avons cité plus haut d'Ambroise Paré,
mais en outre il indique dès amulettes à porter sur la peau nue,
dans de charmants médaillons dont il donne les dessins, c'est
par exemple une langue de renard desséchée, mais il a soin
d'ajouter que, si c'est pour un homme, la langue doit prove-
nir d'un renard mâle, pour la femme, d'un renard femelle.
Dans une planche très bien exécutée, il indique encore l'in-
fluence des diverses constellations des étoiles sur les diverses
parties du corps. Enfin, pour donner une idée de la concep-
tion générale de Bartisch sur l'éducation des oculistes, je
citerai quelques-uns des douze commandements que, sembla-
bles ii la Thorah des anciens Hébreux, il promulgue comme
un nouveau Décalogue.
I® Tout oculiste ou chirurgien doit avoir été conçu, mis au
monde et élevé par des parents craignant Dieu, pieux, ver-
tueux et honnêtes.
a<* 11 ne suffit pas qu'un oculiste ait des parents pieux, mais
il doit lui-même être chrétien, avoir une foi véritable et con-
stante, commencer toutes choses au nom de Dieu et les accom-
plir de même, aimer la prière, aller à l'église, entendre avec
assiduité la parole divine, la lire lui-même, aimer Dieu de
tout son cœur et son prochain comme soi-même.
3® Il doit avoir étudié, connaître la langue latine, l'anato-
mie du corps humain, surtout de la tête, des yeux et des orga-
nes génitaux ^
4® Tout oculiste doit dès sa jeunesse avoir étudié et pratiqué
le métier de barbier ou tout au moins de baigneur c'est
pourquoi ceux-là ne valent rien qui viennent de quitter la
yËMOIRES ORIGINAUX. — II. DOR 147
charrue ou le char de fumier, comme le font la plupart des
oculistes actuels... .Etc.
Nous allons enfin sortir des ténèbres du moyen âge ; lorsque
Kepler, en 1611, eut démontré la valeur physiologique et
optique du cristallin, il renversa pour toujours la doctrine
antique de la cataracte. Il fallut, il est vrai, encore cent ans,
jusqu'à ce que ses principes fussent admis par tout le monde,
mais c'est Kepler qui permit à Brisseau et Maitre-Jean, au
commencement du xvin« siècle, de substituer, dans le court
espace d'une quinzaine d'années, aux anciennes théories égypto-
grecques, qui avaient duré plus de vingt siècles, les connais-
sances positives de l'ophtalmologie moderne. Le \\n^ siècle
doit donc être considéré comme le berceau de nos connaissan-
ces actuelles et il vaut la peine que nous nous y arrêtions
quelques instants.
Déjà quelques années avant Kepler, Plater avait essayé de
démontrer l'impossibilité du développement de la cataracte
par la pénétration dans Tœil d'un liquide au travers du nerf
optique. « Si ab aquœ vel humoris in oculi globum fieret affluxu :
non hœc exigua tantum et vix lentis instar ampla nasceretur
materia, sed oculi globus totus distentus et velut hydropicus
tumescet » et il ajouta que cette explication de la formation de
la cataracte est « ignorantiae asylum ».
Au milieu de ce siècle on trouve quelques auteurs qui
indiquent plus ou moins clairement que le siège de la cataracte
était dans le cristallin, ainsi Rolfinck qui raconte que son
collègue Schellhammer, ayant eu l'occasion de disséquer les
yeux de deux personnes opérées de cataracte, trouva le cris*
tallin à la place de la membrane qu'il s'attendait à rencontrer.
Mais il ajoute qu'il ne sait pas si cela se passe toujours ainsi.
(( Hoc tamen perpetuo ita avenire, pronunciare non ausim. »
Mais ce sont surtout Franz Quarré et Lasnier qui défendi*
rent cette théorie ; malheureusement ils n'ont laissé aucun
écrit, et nous ne connaissons leurs idées que par des citations.
C'est ainsi que Palfin raconte que Lasnier s'était aperçu dans
plusieurs de ses opérations qu'il n'avait pas enlevé une peau
située devant le cristallin, mais qu'il avait enlevé le cristallin
lui-même; il appelait cela « renverser le cristallin de son
trône 9. Il parait que c^est en i65i qu'il fit une communica*
148 MÉMOIRES ORIGINAUX. — H. DOR
tion à la Société de chirurgie de Paris. Quoi qu'il en soit, le
célèbre chirurgien Mauriceau, et le philosophe Gassendi se
déclarèrent partisans de Topinion de Lasnier. En effet, déjà
en i658 Gassendi écrit qu'un célèbre chirurgien de Paris a
démontré « que la cataracte siège dans le cristallin et qu'on
peut voir sans cristallin ». Les physiciens adoptèrent égale-
ment cette manière de voir et Borel affirma en lôSy que « la
cataracte n'est pas une pellicule mais le cristallin opacifié ».
Mariotte et Kohault se déclarèrent en faveur de la nouvelle
doctrine. Boerhaave l'enseignait également à Leyden en 1707
avant de connaître les travaux de Brisseau et de Maitre-Jean.
Mais ces quelques voix isolées ne réussirent pas à se faire enten-
dre du public et ce furent Brisseau et Maitre-Jean qui fini-
rent par vaincre les résistances de l'Académie des science!^ de
Paris. Les mémoires de cette Académie de 1705 i\ 1708 sont
encore aujourd'hui intéressants à consulter. C'est en 1706, en
effet, que Brisseau présente un mémoire dans lequel, se basant
sur des recherches anatomiques et cliniques, il démontra que
la cataracte était une opacification exclusivement limitée au
cristallin. Quelques académiciens restèrent indifférents, d'au-
tres attaquèrent la proposition de Brisseau ; TAcadémie passa
à Tordre du jour. Brisseau raconte que dans une société où il
venait d'exposer sa théorie, Duvernoy, professeur à l'Univer-
sité de Paris, protesta énergiquement. Voici du reste les pro-
pres paroles de Brisseau : « Je proposai mon opinion sur la
cataracte que M. Duvernoy rebuta fort et dit devant ces
messieurs, qu'il me conseillait, en ami, de ne la point mettre
au jour, si je ne voulais pas perdre ma réputation, parce que
je trouverais en mon chemin des gens qui me culbuteraient. »
A cela Brisseau répondit:» Go n'est point ceux qui défendent
la nouvelle théorie qui risquent leur réputation, mais ceux qui
l'attaquent et la combattent. » Mais la découverte de Brisseau
aurait pu avoir le sort de celles de tant d'inventeurs méconnus,
si déjà dix-huit mois plus tard, il n'eût trouvé un ardent
défenseur dans la personne d'Antoine Maitre-Jean ce chirur-
gien du Roy ». Celui-ci raconte comment il était peu à peu
arrivé à comprendre que la cataracte n'était autre chose que
le cristallin opacifié. Ce fut d'abord une opération de cataracte
qu'il fit en 1682 (je cite d'après la a^ édition, Paris, 1722,
MÉMOIRES OAEGINAUX. — H. DOR 149
p. 119). « Après que j'eus introduit Taiguille dans Tœil, et
que j'eus détaché la cataracte, je maperçeus qu'elle s^avançait
fort en devant, lorsque j'appuyais Téguille pour l'abaisser et
qu'il sortait par la pupille quelque chose de blanc et fort
flexible cela me fît changer la situation de monéguille
Mais je fus fort surpris de voir un corps gros, blanc et rond,
qui n'avait point la forme d*une membrane, rouler sous mon
éguille. Je reportai plusieurs fois la pointe de mon éguille sur
ce corps et je Tabaissay : après quoi je vis Tœil fort clair, et le
malade alors distingua les objets communs. » « Quelques
jours après, la cataracte remonta un peu et j aperçus quelque
chose de blanc par de là la pupille, qui haussait et baissait au
moindre mouvement » Six mois plus tard il fit une nouvelle .
opération « pour reprendre ce que j'avais abbaissé par le bas
et lui faire faire la culebute, comme l'enseigne Guillemeau
et je m'aperçeus aussitôt que je faisais remonter ce corps blanc
et rond que j'avais remarqué la première fois, mais qui ne me
parut pas si gros » . L'opération réussit et le malade vit pen-
dant dix-neuf ans, n'étant mort qu'en l'année 1701.
C'est ensuite une opération analogue en i685, puis l'exa-
men d'un œil cataracte « d'un pauvre passant qui mourut dans
notre hôpital », et enfîn la dissection de deux yeux d'une
femme qu'il avait opérée six mois auparavant.
Si Brisseau et Maitre-Jean avaient réussi à démontrer par
des observations positives la vraie nature de la cataracte, ils
n'avaient pas encore remporté là victoire, car tous les physi-
ciens et les oculistes les plus connus, Méry, de la Hire, père
et fils, Geoffroy, Duvernoy, Saint- Yves et Woolhouse se liguè-
rent contre ces réformateurs et les attaquèrent violemment.
Cependant les uns après les autres reconnurent leur erreur.
En 1732 (et non pas en 1786 comme l'indique Magnus),
Saint- Yves publie dans son traité les lignes suivantes : « Des
expériences sans nombre ont fait reconnaître Terreur des
anciens. En outre M, Barthélémy, âgé d'environ soixante-dix
ans, dont la cataracte tomba toute seule et se logea dans la
place où on la met ordinairement avec Taiguille de sorte qu'il
vit avec la même facilité que l'on voit après cette opération
lorsqu'elle a bien réussi » (p. 247). En cela, il ne faisait du
reste que suivre l'Académie elle-même^ car voici ce qu'on lit
150 MÉMOIRES ORIGINAUX. — H. DOH
dan&Y Histoire de V Académie royale des sciences ^ année 1708,
p. 39 : tf La vérité commence à se découvrir sur la question delà
cataracte M. Brisseau, médecin de Tournay et M. Antoine
Maitre-Jean tous deux inventeurs en même temps ou plutôt
restaurateurs, sans le scavoir, du nouveau sistème de feu
M. Rohault qui confondit le glaucoma et la cataracte, soute-
naient et par une suite de ce sistème et par des expériences
dont ils étaient convaincus, que Ton peut voir sans cristallin,
c'est-à-dire sans ce qui a toujours passé pour le principal
instrument de la vision. Quelque étrange que soit ce para-
doxe, r Académie en avait, dès Tannée précédente apperçu la
possibilité ; mais enfin il est devenu un fait constant. L'Aca-
-démie a vu un cristallin que Ton avait tiré à un prêtre en
présence de M. Méry et elle a vu ce même prêtre lire du même
œil avec une forte loupe ces gros caractères, que les impri-
meurs appellent Parangon. » La Hire et Méry suivirent
l'exemple de Saint»- Yves, mais Woolhouse persista dans la
lutte et sa longue et violente querelle avec Heister est encore
aujourd'hui- intéressante à lire. Dans son Apologie, Heister
écrit, en 1717 : « Inter honesfos vero huius sententiœ oppugna-
tores, merito habeo, laudoque, D.D. de la Hire, Meryum^
aliosque viros egregios, qui veritatis inveniendfrgratia expéri-
menta instituerunt Iter inhonestos auteni adversarios^ non
possum non referre Wolhusium (sive Woolhouse) ocularium
natione Britannum, sed Parisiis degentem Cui accesserunt
Scriptores Diarii Eruditorum Gallici, quod Journal des Savans
appellatar. »
A une critique acerbe et virulente de Woolhouse, Heister
répond que ses objections (quœ tamen non expérimenta sed
tantum ratiocinia continent) ne sont pas suffisantes. « lUud
non sufficiunt tam aegre tulit, ac si crimen laesae Majestatis
commisissem. » Les deux adversaires échangent alors une
longue correspondance en latin, mais^ un jour, Heister,
poussé à bout, reproche à Woolhouse de n'apporter que de
« futilia Academicorum argumenta » et il ajoute entre paren-
thèses « (en bon français, fout., arguments) ». A cela Wool-
house ne tarde pas à répondre :
MÉMOIRES ORIGINAUX. — H. DOR 151
De Paris ce 3o d'octobre 171 5.
« Monsieur,
« Je ne vous écris plus en latin puisque vous entendez si
bien la langue française. M. Ménager lui-même n'aurait jamais
mieux réussi. Quoi ? futilia argumenta, dites-vous, veut dire
fout., argumens. L'étymologie est parfaitement trouvée, mais
Texpression latine n a jamais voulu dire ce que les polissons
français entendent par leur phrase vulgaire. J'écris au moins
plus clairement en latin et nous éviterons à Tavenir des
méprises si choquantes. Venons à Taffaire. Vous savez qu'il
n'y avait que votre serviteur qui depuis le commencement de
cette affaire a tenu bon contre ses amis Brisseau et Antoine.
C'est par mes deux lettres que TAcadémie a appris que
Gassendi avait dit Verbatim, que Rauhault et Mariotte avaient
écrit la même chose que Brisseau et ils étaient surpris de son
hardiesse, de vouloir passer pour l'inventeur d'une nouvelle
découverte à cet égard. Brisseau luy-même dans les lettres
qu'il m'escrivit, jure qu'il n'avait jamais lu Gassendi, ni
Rauhault, ni Mariotte...
« Quant à M. de la Hire vous vous trompez fort si vous
croyez qu'il a esté mon disciple... J'avais garde de dire ce que
j'en savais à un Académicien. Leur axiome est de parler tou-
jours aux dépens d'autruy. Ils veulent tout scavoir ; et ils les
veulent scavoir les premiers...
c< L'Académie, donc et le public m'a toute l'obligation d'être
détrompé touchant la dispute intérieure de cette affaire parmi
les scavants. Et c'était un de leurs confrères Mariotte,
l'Académie était honteuse, qu'aucun parmi eux ne se ressou-
vînt d'avoir lu cette affaire. Hinc fons et origo mali, »
Nous arriverions maintenant au moment le plus important
dans l'histoire de la cataracte, nous voulons parler des travaux
de Daviel et de l'extraction, mais comme l'opération sera
traitée dans un chapitre à part, nous en dirons plus loin quel-
ques mots au point de vue historique.
Il ne me reste plus à examiner que quelques questions. J'ai
déjà indiqué plusieurs fois que le traitement médical de la
cataracte était habituel. Mais la réaction ne devait pas tarder.
Maitre-Jean écrit tout un chapitre sur ce sujet et s'exprime
152 MÉMOIRES ORIGINAUX. — H. DOR
enfin comme suit : « De tout ce que dessus, je conclus qu'on
ne peut guérir par les remèdes les cataractes, quand môme
elles ne seraient encore que naissantes et pas confirmées, et
qu'il est très difficile de les prévenir. Qu'ainsi, lorsqu'on a
reconnu par les signes diagnostics ci-dessus expliqués, qu'une
cataracte se forme, on doit laisser les malades en repos sans
leur faire aucun remède » (p. 169).
Maitre-Jean et Saint- Yves décrivent la cataracte trauma-
tique, avec ou sans luxation, et même la cataracte tremblante
« branlante » ; Saint- Yves, Janin et Richter la cataracte
congénitale et héréditaire, Saint-Yves, la cataracte nucléaire
centrale, la cataracte corticale postérieure (qu'il appela hyaloï-
dienne) et la capsulaire antérieure ; Deidier et surtout Janin la
cataracte secondaire. Enfin Pallucci, ayant eu Toccasion
d'examiner des cataractes après l'extraction, nous donne une
description très exacte du « noyau » et des « couches corti-
cales ». C'est à lui que Ton doit ces dénominations qui sont
aujourd'hui généralement acceptées. Mais si le diagnostic des
différentes formes de cataractes et l'étude anatomopatholo-
gique ont fait de vrais progrès, il n'en est pas de même des
causes qui provoquent la cataracte.
Comme maître-Jean avait produit l'opacification du cristallin
en le plongeant dans un mélange de trois parties d/eau pour
une partie d'eau-forte, il en conclut « que la cause des
cataractes est une sérosité acide et mordicante qui se jetant
quelquefois par voye de fluxion, et d'autres fois, s'amassant
par congestion entre le cristallin et la membrane qui le
recouvre, commence à donner naissance à la cataracte ».
Morgagni l'attribue également à des troubles de la sécré-
tion du liquide intracapsulaire. — Heister parle cepen-
dant d'altérations des vaisseaux bulbaires, théorie que nous
voyons reprise par Mooren plus d'un siècle plus tard (1874). —
Richter, Béer, plus tard Himly attribuèrent la cataracte h
diverses diathèses, la syphilis, la goutte, le rhumatisme, la
scrofule, etc. 11 est curieux de noter que, à propos delà seule
maladie générale à laquelle nous attribuons encore aujour-
d'hui une influence sur la production de la cataracte, le
diabète, Himly écrit ce qui suit : « La cataracte est rare dans
le diabète ». — Puis nous voyons apparaître Walther avec la
MEMOIRES ORIGINAUX. — H. DOR 153
théorie de rinflammation. « La cataracte, dit-il, n^est pas une
maladie unique et spéciale, mais le produit et la terminaison
de nombreuses affections du cristallin et de sa capsule : congé-
nitale, elle dépend d'un arrêt de développement dans la
formation de Tœil ; chez les vieillards, elle est Texpression de
la mort lente, d'un sphacèle du cristallin, enfin très souvent
elle est la conséquence d'une inflammation du cristallin et de
la capsule. En France, Delpech et Demours adoptèrent la
théorie de la nécrose. Demours la précise en disant : « La
cause immédiate de la cataracte est une lésion de cette petite
portion du système lymphatique qui fournit au cristallin sa
nourriture en entretenant sa transparence. C'est la nécrose de
cette lentille, comme l'a dit Delpech. «
Quelques recherches expérimentales furent alors faites en
Allemagne par Dieterich, et surtout Pauli qui considère toutes
les cataractes comme des maladies de la capsule. Sous la
dénomination de « cataracte » on a confondu trois maladies
tout à fait différentes de la capsule du cristallin : le phacosclé-
rome, la phacomalacie et la phacohydropsie. Mais ce qui
attira surtout l'attention de tous les oculistes, ce fut une polé-
mique entre Malgaigne et Sichel. Dans une lettre adressée à
FAcadémie, Malgaigne affirmait « qu'il n'avait jamais vu la
cataracte débuter par le noyau central du cristallin et que
jamais il n'avait rencontré la capsule opaque » ; puis se basant
sur vingt-cinq examens anatomiques, il conclut « que la
cataracte consiste dans une sécrétion opaque de la capsule
crystalline, celle-ci gardant elle-même sa transparence et que
dans certains cas, il y a comme une nécrose du noyau central
du cristallin, qui se mortifie au milieu de la sécrétion mor-
bide ». Sichel répliqua que Terreur de Malgaigne tenait du fait
qu'il n'avait examiné que des cataractes séniles dans laquelle
il n'existe en effet que très rarement des opacités de la capsule,
mais que la cataracte capsulaire, bien que beaucoup plus rare
que la cataracte cristallinienne, existait sûrement comme
l'avaient démontré des observations cliniques et anatomiques
et qu'elle était due à des processus inflammatoires.
Pour mettre un terme à cette discussion, la rédaction des
Annales d'Ocitlistiqae mit au concours la question du « siège
et de la nature de la cataracte ». Trois mémoires furent pré-
154 REVUE GÉNÉRALE
sentes par Hœring, Duval et Stricker. Ce fut iloering qui
obtint le prix. Il démontra, contre Malgaigne, Texistence de
la cataracte capsulaire, dont il avait observé 35 cas sur a 1 1 cas
de cataractes ; il montre que la cataracte capsulaire anté-
rieure est ou congénitale ou due à Tinflammation ainsi qu*au
traumatisme. Quant a la cataracte elle-même, il admet comme
Pauli une sclérose et un ramollissement (dont la phacohy-
dropsie ne serait qu'un développement exagéré).
REVUE GÉNÉRALE
(«)
ANATOIMIE ET EIMBRYOLOQIE
i) Matys (V.). — Une anomalie de l'œil provoquée par une bride amnio*
tique chez un embryon humain de quatre mois (Eine Missbildun^ des
Auges bedingt durchein amniotischesBand bei cincm mcnschlichenËmbryo
aus deni 4 ten Monate) (Zeilsch. f. Aiigenheilk,, XIII, p. i5o).
2) Robertson (William). — Note sur la troisième paupière chez Thommc
(Mémorandum on the third eyeiid in humau subject). Transvaral Medic.
Journ., 1905 (Lancett novembre igoS et Bril, med. Journ,, janvier 1906),
3) Wood (G.). — De l'œil des mammifères et spécialement de son aspect
ophtalmoscopique (The mammalian eye, with spécial référence to tho
fundus appearance) (Amer. Journ. ofOphth.j octobre 1906).
i) Chez un fœtus humain y Mai y s découvrit la malformation
oculaire suivante : Une bride amniotique prenant naissance
dans la région nasale droite y fait adhérer la paupière infé-
rieure et relie en même temps la paupière inférieure à la sclé-
rotique et à la cornée. Elle entrave toute la paupière supé-
rieure, s'élève vers le front en emportant au passage une
partie des sourcils pour se libérer ensuite et se relier à lamnios.
Par la traction, le sac conjonctival supérieur est agrandi, de
même le cul-de-sac inférieur. Le globe oculaire par contre a
été arrêté dans sa croissance. r. nBosLon.
2) Robertson décrit chez un Indien adulte, n'ayant aucune
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PHYSIOLOGIE 155
autre malformation, une troisième paupière, de la grosseur
d'une pièce de 5o centimes, située sous la paupière supérieure
droite et la dépassant de 2 millimètres. La partie non recou-
verte de cette paupière est plus, colorée que le reste.
Schapringer (Centr, f, Praki, Augenkd.^ mai 1906) croit
cependant que ce que Robertson décrit comme une troisième
paupière, n'est autre chose qu'une anomalie congénitale due à
une adhérence amniotique; pour lui, il s'agirait plutôt, dans ce
cas, d'un épitarse. stbphbnson.
3) Le mémoire de Wood est un résumé du travail de John*
son et de Head, sur le fond d'œil chez les animaux, accom-
pagné de plusieurs dessins les plus typiques. En voici les
conclusions : i* L'aspect ophtalmoscopique des yeux des mam-
mifères est pratiquement identique chez toutes les espèces
sauvages de la même espèce; a® dans le même genre, et même
dans la même famille, on peut observer des dififérences indi-
viduelles; 3® l'examen ophtalmoscopique du fond d'œil est
donc nécessaire dans la classification des animaux et doit être
employé par les naturalistes; 4* les maladies à part, ce qui
produit les variations dans l'aspect du fond d'œil, c'est la
domestication. Il n'est pas douteux que les habitudes et les
milieux agissent de façon certaine sur la coloration; 5* l'étude
du fond d'œil des animaux supérieurs jette une grande lumière
sur Tanatomie et la physiologie de l'œil humain. En effet, cer-
taines conditions observées chez les animaux ont leurs ana-
logues chez l'homme, soit comme maladies, soit comme lésions
congénitales, soit enfin comme reliquats ancestraux.
PHYSIOLOGIE
1) Ovio (j ). — Notes sur les phosphènes (Note sui fosfeni) (Annali di
Oltûlmologia, vol. XXXV. 1906, fasc. 12, p. 835 à 932).
a) Baoh et Meyer. — Sur les relations entre le trijumeau, la pupille et le
ganglion ciliaire (Ucberdie Beziehungen dcsTriçeminus zur Pupille uncl zum
Ganglion ciliare (Zeitschr. f, Angenheilk.^ Xlli, p. 197).
3) Wessely (Kahl). — Sur l'efTet de l'adrénaline sur la pupille et la tension
intraoculaire (Zur Wirkung des Adrenalins auf Pupille und Augcndnick)
(Zeitsch, f. Augenheilk.y XIII, p. 3io).
156 REVUE GÉNÉRALE
4) Wlotzka. — La réfraction de Tœil chanp-t-elle pendant le séjour à Tob*
scuritc (Acndert sich die Refraktion des Auprès beim Aufenthalt iin
Dunkeln?) (Pfiûgers Archiv. f. Physiol, vol. CXII, p. 194 Munich, med,
Woc/iens., p. 5o, 11 décembre 1906).
5) Miinch (K.). — Le mécanisme des mouvements de Tiris (Ueber die
Mechanik der Irisbewegung) (Arch.J. Ophlh., LXIV, 339-880, 1906).
I ) Voici les conclusions de Tétude systématique publiée par
Ovio sur les phosphènes :
Dans la production des phosphènes il y a les plus grandes
différences individuelles. Au point de vue étiologique, il faut
considérer les phosphènes par compression, par mouvements
oculaires, par mouvements respiratoires forcés, par causes
internes, par accommodation, par amblyopie transitoire (sco-
tome scintillant). Au point de vue de leur aspect, il faut consi-
dérer les phosphènes dans l'obscurité, ceux dans la lumière
les yeux étant fermés, ceux dans la lumière les yeux étant
ouverts. Les limites antérieures de production des phosphènes
par compression correspondent aux limites de la sensibilité
rétinienne, ces limites présentent un léger déplacement en
avant pendant tout effort d'accommodation, la forme des
phosphènes par compression varie suivant la forme du corps
qui exerce la pression. La couleur des phosphènes est variable,
et surtout en rapport avec la clarté du champ visuel. Les
phosphènes, de même que les images objectives, persistent
quelque temps après la cessation de l'excitation ; ils sont pro-
jetés, extérieurement, non pas à la distance du point fixé,
mais à une distance qui semble courte et non variable. Il est
très vraisemblable que les phosphènes par mouvements respi-
ratoires forcés soient dus à l'action mécanique exercée sur la
rétine dans la région des veines vortiqueuses. Le phosphène
d'accommodation, qui est très rare, a lieu' plus facilement
chez les myopes et paraît en rapport plutôt avec l'accommo-
dation elle-même qu'avec la convergence. Sous le nom de .
scotome scintillant, Ton comprend probablement des maladies
différentes. (Ovio ne consacre que quelques lignes au scotome
scintillant dont Tétude, du reste, ne saurait pas, suivant
nous, rentrer tout à fait dans celle des scotomes. Dans l'index
bibliographique, Tauteur néglige tout à fait la littérature sur
le syndrome en question. Ce dernier est dominé, au point de
vue ophtalmologique, comme nous l'avons fait ressortir dès
PHYSIOLOGIE 157
1902, surtout par une amblyopie transitoire, dont la forme, la
durée, etc., varient selon les cas. Le scintillement, les zigzags
lumineux ou colorés, etc., ne sont qu'un épiphénomène, qui
fait souvent défaut et qui peut être remplacé par l'état nau-
séeux, la migraine, etc.) a. antonblli.
2) A la suite d'expériences faites sur le lapin, Bach et Meyer
concluent que chez cet animal le trijumeau ne rétrécit pas la
pupille en intluençant les cellules sympathiques du ganglion
ciliaire : il n'est même pas probable qu'il influence des cel-
lules quelconques du ganglion ciliaire. Ils sont d'avis que les
fibres du trijumeau, qui chez le lapin rétrécissent la pupille,
n'entrent même pas en contact avec ce ganglion, mais en-
voient directement des fibres motrices vers le sphincter de la
pupille. B. RBDSLOB.
3) Pour se rendre compte de Teffet des différentes prépara-
tions d'adrénaline, Wessely a recherché la quantité nécessaire
pour obtenir l'effet maximum sur la pupille et la tension intra-
oculaire. On peut admettre un effet maximum, quand la vaso-
constriction par l'adrénaline résiste a l'irritation la plus intense
que puisse subir lé corps ciliaire : c*est-à-dire à la diminution
subite de la tension provoquée par la ponction de là chambre
antérieure. Dans ce cas, la chambre antérieure ne se remplirait
pas rapidement d'une humeur riche en albumines s'écoulant
de la pupille. C'est ainsi que Wessely a trouvé que la sub-
stance la plus efficace, c'est-k-dire contenant le plus d'adré-
naline, était la suprarénine fabriquée à Hôchst. Des expé-
riences faites sur le singe (Macacus Rhésus) ont démontré
qu'en solution de 1 pour 100 l'adrénaline produit une mydriase
et une constriction des vaisseaux du corps ciliaire. 11 ne s'agit
ici que d'instillation dans le sac conjonctival. Ces expériences
ne sauraient être faites sur l'homme, car des concentrations
aussi fortes pourraient provoquer des nécroses, tandis que la
solution usitée au millième n'est pas à même d'influencer la
pupille ou la tension intra-oculaire.
Si les auteurs ont obtenu dans leurs expériences des résul-
tats différents, c'est parce qu'ils se servaient de préparations
158 REVUE GÉNÉRALE
d adrénaline différentes. Dans toutes les préparations des
glandes surrénales, c'est toujours le même principe qui est en
jeu, quant à leur influence sur l'œil. Les variabilités observées
ne reposent que sur un dosage différent. b. hboalob.
4) Charpentier a observé que, pendant le séjour dans
l'obscurité, la défraction de son propre œil, même après para-
lysie de l'accommodation par Tatropine, augmentait de 2 à
3 D. Il explique ce fait en admettant que dans l'obscurité
la choroïde contient moins de sang et que par conséquent la
choroïde et la rétine se rétractent. Mais pour obtenir une
m)'opie relative de 2 à 3 D, il faudrait que l'épaisseur de
la choroïde diminuât de i millimètre. W/o^zAa n'a pas pu con-
firmer le fait indiqué par Charpentier. h. doh.
5) Le travail de Mùnch mérite d'être signalé tout spéciale-
ment à l'attention de ceux qui s'occupent de la physiologie
de l'iris.
Mùnch s'élève contre la conception du muscle dilatateur de
l'iris en montrant que le muscle que l'on décrit sous ce nom
est beaucoup trop grêle pour pouvoir accomplir l'action qu'on
lui prête.
Au moment de la mort, pendant la contraction cadavérique,
la pupille est dilatée^ il faut donc quele dilatateur l'emporte sur
le sphincter. L'auteur émet l'hypothèse que toutes les cellules
du stroma de l'iris seraient contractiles et il montre par des
figures schématiques comment la contraction de ces cellules
produirait la dilatation de la pupille. Cette théorie nouvelle
est fort séduisante et les arguments multiples qu'invoque son
auteur sont très frappants. l. dor.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Sohrelber. — Dégénërcsccnce de la rétine et du nerf optique (Ueber
Degcneralion dcr Nelzhaut und des Sehnerven) (Arch. f. Ophlh,^ LXIV,
237-339,1906). / /- »
2) Baquia (Eus). — Les malformations glandulaires congénitales d'apparence
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 159
néoplasique dans le segment aiilcrieur de l'œil (Arch. /*. Ophih,^ LXIV,
187-224, 1906).
3) Marx (II.)- — Analomic pathologique des altérations oculaires dans la
maladie de WerlhofT (Zur pathol. Anatomic des Au^rcnveraenderungen bei
Morbus maculosus Werlhofii) (Arch. f. Op/i</i., LXIV, 171-187, 1906).
4) Fortunati (Romb). — Përithéliome endotliëlial de la conjonctive palpé-
brale et des culs-de-sac (Peritelioma endolcliale dcUa congiuntiva. e dei
fomici palpebrali) (AnnAli di Oilslmologia, vol. XXXV, fasc. 12, p. 941 à
902, 1906).
5) Michel (V.j. — Examen anatomique dans les cas de fibres à myéline
visibles à l'ophtalmoscope (Anatomischer Befund bei ophthalmoskopisch
sichtbaren raarkhaltif^en Nervenfasen) (Zeiischr, fur Augenheilk,^ aIII,
p. 3o5).
i) Schreiber fait une étude histologique des principales
variétés de dégénérescence de la rétine et du nerf optique. Il
étudie expérimentalement et cliniquement la dégénérescence
consécutive à la section du nerf, celle qui survient dans le
glaucome et celle de la phtisie du globe.
Il a observé, notamment, une dégénérescence complète des
cellules ganglionnaires de la rétine à la suite d'un éclat d^acier
infecté dans le corps vitré.
Il a vu, d'autre part, que dans la dégénérescence descen-
dante ce sont les fibrilles nerveuses de petit calibre qui dispa-
raissent d'abord et que la dégénérescence ne dépasse pas la
couche ganglionnaire de la rétine. Ce travail est accompagné
d'un exposé des diverses techniques nécessaires pour étudier
les lésions nerveuses de Toeil. l. non.
2) Elle Baquis a eu l'occasion d'observer un enfant atteint
d^une lésion congénitale de la conjonctive et de la moitié
externe de la cornée qui consistait en une hypertrophie diffuse
parsemée de nodules arrondis.
L'examen histologique montre qu'il s'agissait d une tumeur
mixte dan« laquelle prédominaient des adénomes du type
des glandes de Krause et où existaient quelques poils ainsi
que des bandes de tissu cartilagineux. l. non.
3) Marx a eu l'occasion d'examiner les rétines d'un malade
qui succomba à des hémorragies multiples. Il a observé des
lésions identiques à celles qui ont été signalées par Roth et il
discute la nature de ces lésions qui consistaient essentielle-
ment en œdème de la rétine, petits foyers de fibres nerveuses
16Ô REVUE GÉNÉRALE
variqueuses, nombreuses hémorragies et inOltration cellulaire
abondante ; les foyers de varicosités nerveuses sont appelés :
Taches de Roth. l. dob.
4) L'intérêt de l'observation de Fortunaii se trouve surtout
dans la description histologique, que l'on ne saurait pas résu-
mer, et dans les iigures relatives. La néoplasie dont il parle
aurait, à la différence du sarcome endothélial, un certain carac-
tère de bénignité, à cause de la tendance des éléments
néoformés à la dégénération amyloïdée. En général, Tendo-
thélium de la conjonctive paraît très rare. a. a.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GENIiUAUX. — STATISTIQUES
i) Jackson (E.) cl8chwelnitz (G.>K.).— L'année ophtalmologique (Ophthal-
mic Year Uook), publié par Herrick,Uook and slalioncry Company (Denver,
Colorado, 1906).
2) Posey (W.-C.l et Splller (W.-G.). — L'œil et le système nerveux (The
Eye and the Nervous System, Published by Lippincott» Philadelphie,
1906).
3} Gabriélldès. — Ophtalmologie microbienne. Un vol. 5oo pages. (Christidis
éd., Constantinople, 1907.)
i) C'est un livre de 286 pages, qui contient le résumé des
travaux parus en lyoS. Un appendice donne le nom des
livres, monographies et articles de journaux parus.
2) L'ouvrage de Posey et de Spiller est un magnifique
volume de 988 pages traitant des rapports des maladies des
yeux et du système nerveux. Il est bien illustré, et contient
des planches coloriées. Il rendra certainement les plus grands
services aux neurologistes et aux ophtalmologistes.
3) La dernière partie du Traité d'ophtalmologie microbio-
logie de Gabriélidès vient de paraître ; l'ouvrage forme ainsi un.
MALADIES DE LA COlfJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 161
volume de 5oo pages, renfermant toutes les indications indis-
pensables pour le diagnostic bactériologique des différentes
affections oculaires, ainsi que les procédés de recherches ou
les descriptions morphologiques des divers microorganismes.
On trouvera dans ce dernier fascicule Tétude des kératites
microbiennes, ce sont ensuite des chapitres sur les blépharites,
les dacryocystites, les dacryoadéniles, les iritis, les rétinites.
Je signale les paragraphes consacrés aux maladies micro-
biennes et toxiniques du cristallin, de la sclérotique, de la
papille, du vitré. A noter spécialement : l'importante descrip-
tion de l'ophtalmie sympathique; la technique de la recherche
des microbes dans les coupes histologiques, Texamen du
liquide céphalorachidien . la flore microbienne de la conjonc-»
tive oculaire h Tétat sain et un index bibliographique très
complet qui assurent à ce si utile et si intéressant volume sa
place dans la bibliothèque de tout ophtalmologiste.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLEROTIQUE
i) Zirm. — Kératoplastie totale avec succès définitif [Eine erfolgreiche
totale Keratoplaslik) (Arch. f. Ophthalm,, LXIV, 58o-593, 1906).
a) Hurwiy (W.-R.^. — Pseudo-ptérygion et symblépharon, guéris par la
grefTe de Thierscti (Case of pseudo-ptervgion and symblepharon relievcd
by the use of Thiersch grafts (Journ. of the Minnesota stale med. Afsoc.^
mars 1906).
3) Lewis (F.- P.). — Une méthode pratique pour prévenir une des causes de
cécité en Amérique (A practical niethod of abolishing the cause of one
quarter of the unnecessar^' blindness in the United slatcs) (Journ. of the
Americ, med. Assoc.^ avril 1906).
4) Bepnhelmer. — Contribution â Tétude de la conjonctivite de Parinaud
(Ëin Beitrag zur Parinaud's Conjunctivitis) (Kl. MonaishU^ XLIV, p. 323,
avril-mai 1906).
5) Urata (Fada). — Recherches expérimentales sur la valeur de la goutte
dite de Crédé (Experimen telle Untersuchunçen uber den Wert des sogen.
Crëdé*schen Tropiens) (Zeitsch, f. Augenheilk.y XIII, p, a42)«
6) Sppatt (G.-N.). — Un cas de conjonctivite de Parinaud, avec érythème
noueux et amygdalide (A case of Parinaud's conjonctivitis accompagnied
wilh erythema nodosun and tonsilitis (Arch, of Ophth.t mars et mai
1906).
7) Capolongo (C). — Tuberculose de la conjonctive ; contribution clinique,
anatomiquc et expérimentale \^Tuberculosi délia congiuntiva ; conlribulo
clin co, anatomico e sperimenlale) (Annali di Ottalmologia^ vol. XXXV,
fasc. la, p. 933 à 9^0, 1906).
8) Chanoe (B.). — Kératite vésiculeuse et formations filamenteuses de Tépi-
11
16^ REVUE GÉNÉRALE
thélium exfolié (Vesicular Keratilis with filamcnlous formation of ihe dela-
ched epilhelium) (Section of Ophthalmologyj ColUge of Physicians, Phila-
delphia, avril 1906).
9) Pfalz. — Sur le Irailemcnl de la blennorrhée des nouveau-nés. Réhabili-
tation du protargol (ZurBehandlung der Blennorrhoea neonatorum. Ein Paar
Worte zur Ehrenrettung des Protargols (Zeitsch, fur Angenheilk., XIII,
p. 212).
10) Penaud et Livon. — Sur un cas de Filaria Loa (Marseille méd., p. 753,
i5 décembre 1906).
xi) Deamons. — Contribution à Tétude de la conjonctivite rhumatismale
(Thèse de Lille, 1906).
12) Alt (A.). — Pinguecula et pterygion(Pinguecula and Pterygium) (^^ meric.
joarn, of Ophlhalm., septembre 1906).
1) Zirm a pratiqué une kératoplastie dans un cas de leu-
come total produit par de la chaux vive.
Le malade comptait les doigts à droite à 5o centimètres et
à gauche à 1 mètre.
Zirm fait une cornée d'un œil énucléé pour un accident et se
prépare à faire la greffe.
Il fit d'abord sur Tœil droit, un pont conjonctival en bas,
puis avec le trépan d'Hippel il prélève une couronne de
5 millimètres de la partie périphérique de la cornée de l'œil
énucléé et conservé dans de Teau salée. Ensuite, avec le même
trépan il fit un trou dans la cornée leucomateuse du malade.
Il introduisit le lambeau cornéen et le recouvrit du pont con-
jonctival qui fut fixé par suture.
Puis il pratique la même opération à Tœil gauche en préle-
vant cette fois une couronne au milieu de la cornée de Fœil
énucléé.
De ce côté la couronne fut maintenue non plus avec un pont
conjonctival mais bien avec deux fils se croisant devant le
centre de la cornée et fixés à la conjonctive.
Le lambeau cornéen implanté à droite fut mal toléré et il
fut nécessaire de Tenlever le huitième jour en raison des dou-
leurs violentes qui n'avaient pas cédé à la sclérotomie, mais à
gauche le lambeau avait pris. Déjà le huitième jour le malade
comptait les doigts à 4 mètres. Au bout de six mois, il sort
seul et avec -f- 7 dioptries lit Jœger n® i3 (environ i 6).
2) Le malade de Murray qui avait un symblépharon com-
plet de la paupière inférieure, à la suite d'une brûlure par un
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 163
métal en fusion, et à qui on a essayé de mobiliser la conjonctive
fut complètement guéri par une greffe de Thiersch. coburk.
3) Lewis discute les statistiques et la prophylaxie de Toph-
talmie des nouveau-nés, il pense que cette affection peut être
prévenue par le Crédé et recommande le nitrate d'argent; il
demande que le gouvernement distribue aux médecins et aux
accoucheurs, des tubes scellés contenant une solution de
nitrate d argent. coburn.
4) Le type clinique de la conjonctivite de Parinaud est si
bien établi par les travaux fondamentaux de cet auteur et par
les nombreuses observations de ces dernières années, que la
description des nouveaux cas n'est justifiée que si elle ouvre
de nouveaux aperçus sur la nature de la maladie. Bernheimer
eut récemment l'occasion de traiter un cas important, non
seulement au point de vue d'une marche clinique atypique,
mais surtout par Texamen histologique, qui porta sur toute
retendue de la conjonctive palpébrale et en même temps sur
le tarse.
Tandis qu'en général, dans la conjonctivite de Parinaud, il
n'y a pas de sécrétion conjonctivale appréciable, celle-ci était
assez abondante dans le cas de Bernheimer et, en outre, pro-
bablement à cause de Tétendue et de la surface irrégulière des
excroissances, il se développa secondairement des ulcères de
la cornée. En opposition à la marche ordinairement bénigne
de Taffection, tous les traitements restèrent sans effet et,
comme il fallait craindre une altération définitive de la cornée,
Bernheimer se décida à enlever foute la conjonctive avec le
tarse et ce n^est qu'ainsi qu'il obtint une guérison ; il s'agissait
donc d'im cas exceptionnellement grave et comme on n'en a
pas encore décrit. L'examen histologique démontra que,
malgré la gravité et la longue durée de ce cas, les altérations
ne portaient absolument que sur le tissu adénoïde de la
conjonctive. Le tarse était absolument sain, ce qui démontre
que cette maladie est absolument différente du trachome.
KRUKBNBERO.
. 5) Urata passe en revue les différents remèdes que Ton a
164 REVUE GÉNÉRALE
essayé de substituer aux gouttes d'une solution de 2 pour 100
de nitrate d'argent. L auteur ne parle que des remèdes d'une
efficacité égale ou supérieure au nitrate. Parmi le sublimé,
Targyrol, le protargol, Tacétate d'argent, le nitrate d'argent
(1 ^lo et 2 7o)) 1^ pratique a prouvé que le nitrate d'argent
à I pour 100, l'acétate d'argent à i pour 100 et le protargol,
ont apparemment un effet supérieur au nitrate d'argent à
2 pour 100. Après avoir cautérisé les points lacrymaux, l'au-
teur a recherché quelle était l'influence des différents collyres
désinfectants et astringents sur les germes du sac conjonc-
tival. Il en ressort que la solution de nitrate d'argent de
2 pour 100 agit le plus énergiquement sur ces microbes, sur-
tout sur les staphylocoques, son effet est moindre sur les
autres bacilles (streptocoques, pneumocoques, gonocoques).
Le sulfate de zinc (i/4 Vo) est bien moins efficace, mais irrite
aussi beaucoup moins !
Pour éviter l'ophtalmie purulente infantile, l'auteur préco-
nise la méthode suivante :
I** Laver la peau des paupières et du voisinage de l'œil à
grande eau ou avec un désinfectant qui irrite peu. 2** Instilla-
tion d'une ou deux gouttes d'une solution de nitrate d'argent
à I pour 100 en écartant soigneusement les paupières pour
bien répartir le liquide dans le sac conjonctival.
B. ItSDSLOD.
6) Spratt rapporte un cas, diagnostiqué « conjonctivite de
Parinaud » : il y avait de l'œdème des paupières, une légère
sécrétion et des nodules sous la conjonctive. La mastication est
douloureuse, ganglion préauriculaire douloureux et hypertro-
phié. Amygdales rouges, tuméfiées, ganglions sous-maxil-
laires. Légère élévation de la température avec malaise. Sur
les bras et les jambes, nombreuses taches rouges saillantes.
Un fragment de la conjonctive est extirpé pour l'examen. Le
tissu sous-conjonctival est infiltré par des cellules rondes,
larges espaces colorés par l'éosine, fragmentation des noyaux.
Pas d'infiltration leucocytaire. Le pus du ganglion pré-auri-
culaire contient des staphylocoques. Suit un résumé de
trente-quatre cas publiés. La maladie est généralement uni-
latérale ; dans deux cas seulement on Ta observée bi-latérale.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA COANF.E, ETC. 165
L'œil droit est atteint 'i\ fois, l'œil gauche 1 1 fois. La maladie
existe dans les deux sexes. Le plus jeune malade avait deux
mois, le plus âgé six mois. L'affection s'observe dans les
zones tempérées : France, 17 cas; Amérique, i4; M ^^^ ont
ont été observés en automne et en hiver. Durée : deux semaines
à dix mois ; en moyenne de cinq à six semaines. La suppura-
tion des ganglions fut observée dans la cas. Etiologie
inconnue. On peut confondre cette affection avec le trachome,'
la tuberculose, la conjonctivite folliculaire et l'hypertrophie
lymphoïde. L'extirpation des nodules avec suture de la
conjonctive semble donner de bons résultats.
7) Les deux observations de Capolongo illustrent fort bien
la tuberculose de la conjonctive, au point de vue de la forme
clinique, du diagnostic différentiel et du contrôle expérimental.
Notamment le premier cas, concernant une fillette sûrement
hérédo-syphilitique, aurait pu faire croire à une ulcération
gommeuse, sans les mauvais effets du traitement mercuriel
d'épreuve et le résultat positif des inoculations aux animaux.
Dans le second cas, la forme était plutôt papillomateuse, ou
granulomateuse, au lieu d'être ulcéreuse. Dans les deux,
l'adénite pré-auriculaire, parotidienne et sous-maxillaire était
très prononcée. L'excision et la cautérisation généreuse du
fond amenèrent la guérisori. a. AWTONKLLr.
8) Le malade de Chance^ à la suite d'un léger traumatisme
sur la cornée, vit apparaître une vésicule sur celle-ci. La
vésicule creva et laissa ainsi la cornée à nu, de même que
Tépithélium ; on vit alors un œdème diffus avec lignes d'infil-
tration irrégulières. Puis une trentaine de petites vésicules
apparurent sur la cornée et, une à une, éclatèrent, laissant un
toit épithélial. L'éruption de ces vésicules fut observée
plusieurs fois, durant une période de quelques semaines. La
guérison complète n'eut lieu qu'après le raclage de l'épithélium
et les applications d'iode. La vision fut légèrement réduite
par la suite. L'épithélium exfolié était composé de cellules
épithéliales dégénérées.
166 REVUE GÉNÉRALE
9) Ce travail de Pfalz doit être un plaidoyer en faveur du
protargol, discrédité dans les derniers temps par des auteurs
de renom. Si Ton a obtenu de mauvais résultats avec ce médi-
cament, c'est que sa solution est souvent mal préparée. Celle-
ci doit être préparée à froid et ne pas dater de plus de huit
jours. Son effet bactéricide est au moins égal à celui du nitrate,
son emploi est bien plus commode et sans danger, de sorte
que Ton peut le confier aux mains des parents. Ses facultés
astringentes sont, par contre, bien inférieures à celle du
nitrate. Quand la sécrétion aura disparu, il faudra donc revenir
au nitrate. b. rbdslod.
10) Un homme de trente-trois ans, qui a fait deux séjours
prolongés au Congo, se présente à l'hôpital militaire de
Marseille pour se faire extraire une filaire située sous la
conjonctive de l'œil gauche. Penaud et Livon en profitent pour
faire une étude approfondie de cet animal. Le malade, dont
Tétat général est satisfaisant, sent ses forces augmenter chaque
jour; malgré cela, Penaud et Livon trouvent dans le sang,
ao microfilaires en moyenne dans chaque préparation, dans
les urines et dans la salive. Gomme la filaire avait le tube
utérin rempli d'œufs, les auteurs purent étudier sous le micro-
scope le développement des microfilaires. h. dor.
11) La conjonctivite rhumatismale vraie, dit Desmons, est
caractérisée par un œdème énorme dû à l'infiltration séreuse
du tissu sous-cpnjonctival amenant une congestion vive de la
conjonctive.
Cette conjonctivite se distingue de la conjonctivite catar-
rhale simple par une douleur souvent intense, par une plus
grande durée ; enfin par sa guérison au moyen des médica-
tions générales employées dans toutes les manifestations
rhumatismales. Localement on ne peut grand' chose, car les
astringents habituellement employés contre la conjonctivite
simple ne donnent qu'une augmentation des phénomènes au
lieu de leur sédation. Il suffit généralement de traiter le rhuma-
tisme lui-même pour amener l'amélioration et bientôt la
guérison de cette manifestation oculaire. Le plus important
MALADIES DE L*IRIS, DE LA CHOAOJDE, ETC. 167
est d appliquer au malade le traitement interne par le sali-
cylate de soude à haute dose pour diminuer ensuite progressi-
vement.
A ce traitement général on adjoindra un traitement local,
où l'on aura surtout soin de ne pas employer d^irritant.
Le mieux est de se servir d'eau bouillie et d*eau bori-
quée. On fait appliquer sur les yeux du malade des com-
presses imbibées de lun de ces liquides que l'on aura fait
tiédir.
On peut encore instiller quelques gouttes d'une solution
borico-cocaïnée, instillation que l'on répétera matin et soir.
12) AU fait la critique des idées de Fuchs et de Huebner
en ce qui concerne les relations du pingueculum et du ptéry-
gion, de même que celles de Sgrosso, Goldziéher et Horner.
Il a observé la transformation graduelle et lente du pinguecu-
lum en ptérygion, il a observé aussi exceptionnellement que
le ptérygion, comme Ta montré Arlt, peut avoir son origine
dans un ulcère cornéen. La dégénérescence hyaline de la
conjonctive existe dans tous les cas et peut être confondue
avec la membrane de Bowman. L'épithélium de la conjonc-
tive est ou hyperplasié ou bien aplati; très souvent, il est
normal, en apparence et en structure. Au début de laffection
on trouve toujours des îlots plus ou moins grands de substance
hyaline. Sous cette dernière, on peut observer du tissu granu-
leux, qui se colore par Torcéine et par la méthode de Weigert,
ce sont des fibres élastiques. Plus tard, on y trouve, en abon-
dance du tissu conjonctif, et des cellules qui font ressembler
le ptérygion à un tissu d'inflammation. L'auteur pense que les
produits de la dégénérescence de la conjonctive agissent comme
corps étrangers et produisent de Tinflammation. La confirma-
tion de cette hypothèse se trouve dans la disparition de la
membrane de Bowman, lorsque le ptérygion s'étend.
Comme celui-ci s'ayance dans la cornée, sa structure caracté-
ristique disparaH, la conjonctive se trouvant de plus en plus
attirée vers la cornée. Pas de bactéries. Traitement : le meilleur
consiste à exciser la partie cornéenne et ensuite, à extirper
une portion rhomboïdale de la conjonctive. La plaie est cauté-
168 REVUE GÉNÉRALE
risée par de Tacide phénique pur, pas de suture. Pansement.
L'auteur n'a eu que quelques récidives sur plusieurs centaines
de cas. Dans le cas où le malade l'accepte, Alt excise la
pinguecula. cobuiw.
MALADIES DE l'jRIS, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS GILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Teraon. — De Tétai 'de l'angle irido-<:ornéen dans les luxations du cris-
tallin accompagnées d'hyperionie (Archives d'Ophtalmologie^ p. 349, juin
«906).
2) Brav (Aaron) (Philadelphie^. — Glaucome aigu à la suite de Tinstillalion
de quelques gouttes d*adrénalinc dans un œil cataracte (Acute glaucoma
foUowing the instillation of several drops of adrenalin in a cataractous
eye) (Americ. Medicine^ p. 214, juillet 190G).
Z) Qreen (J.). — Glaucome juvénile simple et myasthénie gastrique et intes-
tinale (Juvenil glaucoma simplex associaled with myasthcnia gastrica et
intestinalis) (Amer, Jovrn. of Ophih,^ octobre igoS).
4) Lagpange. — Traitement des tumeurs malignes intraoculaires (Asaoc,
franc, de chirurgie^ Paris, i6octobie 1906).
5) Stevenson (Edgar). — Glaucome congénital (Congénital glaucoma) (Liver-
pool med, et chir, Journ.^ janvier 1904).
6)* Bail (J.-M.^. — Un cas d'hémorragie sous-hyaloïdienne (Case of subhya-
loid hemorrhage) (Journ. of the Missouri state med. Assoc, mai 1906).
•j) Bail (J.-M.). — Un cas exceptionnel de glaucome (An unusual case of
glaucoma) (St-Louis med, Revieu\ 11 août 1906).
i) Terson étudie les luxations du cristallin accompagnées
d'hypertonie et démontre que l'adhérence iridocornéenne n'est
pas le seul facteur capable d'augmenter la tension. Si dans
certains cas il a observé une soudure totale ou partielle, dans
un autre elle faisait complètement défaut. Les autres facteurs
à invoquer sont : 1* L'irritation mécanique des plexus ciliaires;
a« l'obstruction momentanée de la pupille ou de la chambre
antérieure ; 3* Tencombrement du grillage de filtration et du
canal de Schlemm par des cellules dégénérées, etc. .
2) Un malade âgé de cinquante ans vient consulter Brav
pour une cataracte incomplètement mûre, il le renvoie à
six mois pour l'opération. Dans Tintervalle le malade va con-
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE. ETC. 169
sulter un autre docteur qui lui mit quelques gouttes d'adré-
naline. Trois heures après il revient avec de violentes douleurs
et un glaucome aigu. Esérine, injections de morphine sans
résultat et trois heures plus tard il fallut faire Tiridectomie
puis l'extraction. Le cristallin fut projeté hors de Tœil après la
section cornéenne, malgré cela bon résultat définitif.
3) Green rapporte le cas d'un glaucome ayant débuté dans
la première jeunesse et progressant jusqu'à l'âge de trente ans
où il a eu l'occasion de Tobserver. Pas d'hérédité oculaire. Le
malade souffre de constipation chronique datant de Tenfance.
A la puberté, attaque de glaucome simple. Dans un œil, baisse
progressive de la vision, allant jusqu'à la cécité. Tout travail
est impossible à cause de la douleur et de la fatigue. La vision
de l'autre œil commençait à baisser. Le traitement par les
myotiques pendant plusieurs mois ne produit aucune amélio-
ration sensible ; ce n'est que lorsque le traitement général fut
institué et particulièrement contre la constipation, que la vision
s'améliora, que le champ visuel s'élargit, permettant au ma-
lade de se servir de son œil. conuRN.
4) Laff range. Les tumeurs malignes intra-oculaires (sar-
comes blancs et mélaniques, gliomes) envahissent l'orbite
beaucoup plus rapidement que ne l'indiquent les symptômes
cliniques; alors que la tumeur paraît encore bien enfermée
dans l'œil, les éléments anatomiques sont déjà sortis par les
espaces lymphatiques, le long des vasa-vorticosa, etc. Il en
résulte que l'énucléation est insuffisante et que pour se mettre
le plus possible à l'abri des récidives locales, il faut pratiquer
en même temps que l'ablation de l'œil celle des tissus orbi-
taires. L'opération de choix est Texentération sous-conjonctî-
vale de l'orbite. r.
5) Stevenson rapporte le cas d'un enfant âgé de cinq ans et
atteint de buphtalmos. Tension exagérée, papilles atrophiées
et excavéeS; nystagmus. stbphbnson.
170 REVUE GÉNÉRALE
6) Bail a observé un cas d'hémorragie sous-hyaloïdienne au
niveau de la macula chez un malade âgé de quarante ans.
Description complète de Taffection et résumé de la littéra-
ture. COBURlf.
MALADIBS DE LA HÉTINE, DU NEUF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(amblyopie et AMAunosK, dyschromatopsib)
i) Hippel (E.-V.). — Note sur la formalion spontanée de trous dans la
fovea centralis (Notiz uchcr spontané Lochbildung in der Fovea cenlralis)
(Arch. /•. Ophth., LX\\\ 172-175, 1906}.
2) Wood (C.-A.). — La mort cl la ceci le, résultant de rempoisonnemeni
' par Talcool méthyliquc et ses difrérenles préparations (Death and blindness
as a resuit of poisoning i)y melhyl alcohol or wood alcohol and its various
préparations (Intern, clinics.f 16» série, 1906).
3) Sourdille. — Accidents oculaires d'origine électrique (Gaz, méd. de
Nantes^ août 1906).
4) Dé 8pévllle. — Pseudogliome de la rétine chez une enfant de six mois
(Soc, a'opht. de Paris^ mars 1906).
5) Péchin. — Thrombophlébite de la veine centrale de la rétine chez un
tuberculeux (Soc, d'Opht. de Paris^ 6 avril 1906).
6) Zentmayer (W.). — Rétinite proliférante fRetinitis Proliferans) (Seclion
of ophthalmology^ Collège of Physicians, Philadelphie, mars 1906).
7) Jackson (E.). — Alexie (Developmental alexia) (Americ. journ, of med,
science^ mai 1906).
8) Campbell (J.-A ). — Les scotomes (Scotoma) (Homeo, J?t/c, Ear and
Throat Jonrn ,mars 1906).
9) Morax (V.). — Rétinite albuminuriquc gravidique f/îcv. pra(. d'obstétrique
et de pédiatrie f 1906).
1) jE'.-F. Hippel apporte un fait personnel à l'appui de la
thèse récemment soutenue par Reis que la formation sponta-
née de trous dans la macula est consécutive à un œdème très
prononcé. l. uor.
2) Wood fait une étude complète du sujet. Il recommande
beaucoup qu'on étiquette du mot Poison tous les produits
alcooliques. coburn.
3) Sourdille passant rapidement sur les accidents oculaires
classiques dus à la foudre, insiste particulièrement sur les
accidents causés par les courants industriels. Terrien a pu, pen-
dant les travaux du Métropolitain, en observer ^5 cas. Il
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 171
s^agit alors de lésions oculaires déterminées sous l'influence
de Tare voltaïque ou d'étincelles provenant de courts- circuits,
sans qu'il y ait, comme pour la foudre, passage du courant
électrique h travers le corps. La marche des accidents d'ori-
gine électrique est presque toujours bénigne quoique souvent
impressionnante en raison de la cécité temporaire qui se mani-
feste parfois.
11 s'agit surtout de troubles congestifs si marqués qu'on a pu
les désigner du nom d'ophtalmie électrique. La conjonctive est
plus ou moins hjperémiée avec ou sans sécrétions; l'iris est
congestionné, la pupille rétrécie; il existe un cercle périkéra-
tique, du larmoiement et une photophobie intense. Le cristal-
lin, à l'inverse des accidents produits par la foudre, n'est
jamais atteint.
L'acuité visuelle est diminuée parfois, et à l'ophtal-
moscope on peut déceler soit un œdème rétinien localisé
au pôle postérieur de l'œil, soit une hyperémie cerise de la
macula.
Au bout de quelques jours les blessés peuvent reprendre
leur travail. Cependant, une sensibilité anormale à la lumière
subsiste encore longtemps. Terrien indique que 7 pour 100 des
blessés restent avec vision inférieure à i/io, i4 pour 100
auraient une diminution définitive de la vision. La persistance
de névralgies sus- et sous-prbitaires serait, selon Terrien, d'un
mauvais présage pour ce pronostic. morbau.
4) De Spéville fit l'énucléation parce que les signes cliniques
étaient ceux du gliome. L'examen histologique a démontré
qu'il s'agissait d'un pseudo-gliome ; vitre décollé, refoulé en
avant. Chambre vitréenne occupée par un liquide contenant en
suspension de la fibrine altérée. Rétine atrophiée par places
et soudée à la choroïde. Oblitération de l'angle irien. Persis-
tance de l'artère hyaloïde. Il s'agit probablement d'une
infection ancienne. péchin.
5) Péchin présente un homme atteint de tuberculose pulmo-
naire et qui perdit la vision de l'œil gauche, il y a un mois, à
la suite d'une trombophlébite delà veine centrale de la rétine.
172 REVUE GÉNÉRALE
Un an auparavant, ce malade dont le début des accidents
pulmonaires remonte à quatre ans, avait présenté des phéno-
mènes panHiques du côté droit et de la face du même côté,
phénomènes parétiques dus vraisemblablement à un même
processus phk^bitique évoluant dans la région de la frontale et
de la pariétale ascendantes. péchin.
6) Zenimayer rapporte un cas de rétinite proliférante chez
un homme âgé de vingt-sept ans. Celui-ci n'eut aucun trouble
dans sa vision. Dans un autre cas, l'auteur a observé une
hémorragie comme début de la lésion. Il croit que la rétinite
proliférante ost une affection locale, due probablement à une
irritation du vitré, agissant principalement sur l'adventice des
vaisseaux de la papille. coburn.
7) Avec les deux cas rapportés par Jackson, il y a seule-
ment dix-neuf cas de cécité verbale congénitale connus. La
plupart sont dus à des troubles du côté de Toeil. Les deux cas
observés par Tauteur chez des enfants hyperopes se sont amé-
liorés par IVxercice et la lecture. Lavmeilleure méthode de
traitement est celle qui consiste h apprendre aux tout jeunes
enfants a lire de bonne heure et à distinguer les lettres. Les
dix-neuf cas connus dans la littérature sont ici résumés briè-
vement. La plupart sont atteints d'hyperopie ; l'affection est
aussi fréquente chez les garçons que chez les filles.
8) Campbell fait une revue générale des différentes formes
de SCO tome, codcrn.
MAtADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
t) Morettl {E»)» ^Aiguille-crochet à discissionou svnéchotomc lancéolaire.
Uuckiuea cm) ïij dération s sur Tcxtraction capsulo-lenticulaire de la cata-
racte^ stiivanL Ih méthode de Oradenigo (Ago da discissionc uncinato o
sinocotoma Uncoolare. Qualchc considerazione suirestrazione capsulo-leD-
Ucolnre delhi cnlaralta col nielodo Gradenigo) ("urinait di Ottalmologia,
v<>L XXX^^ fasc, lo-ii, p. 7{>9 à 812, 1906).]
MALADIES OU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 173
2) Kugel (E.). — Une nouvelle méthode opératoire dans les cataractes secon-
daires et les occlusions pupillaircs couséculives à l'extraction de la cata-
racte(Ueber einc neuc Opération^ méthode bel Nachstaren und Pupillens-
perre infolge von Staroperalion) (Arch. /'. Ophih.^ LX!!!, 557-872^ 190G).
3) Jackson (£.). — Discision dans les cataractes secondaires capsulaires
(Knife-needle opération for secondary capsular cataracl) (Arch, of Ophlh.,
mars et mai 1906;.
4]' Norton (A.B.). — Technique de l'opération de la cataracte (Technique
of Cataract opération) (Hom. Eye, Ear^ and Throat journ.^ juin igoS).
5; Smith (H.). — Traitement des suites de Topéralion de la cataracte
(Treatmcht of afler-cataract) (Arch, of Ophth.^ mars et mai 1906).
6] Wood fC.-A ). — Quelques formes de la cataracte héréditaire (Sonie
fornis of heredilary cataract) (Ophth. Becord, avril 1906).
7) William» (C). — La meilleure incision pour Textraction de la catarncle
,The best form of incision in the extraction of cataracte (Journ. of Minne-
sota med, Assoc, mai 1906}.
8) Wright (S.-E.). — Causes et traitement de la cataracte (Causation and
treatment of cataract] (Chicago med. Recorder^ i5 septembre 1906),
1) La partie la plus intéressante de Tarticle de Moreiii se
trouve dans les considérations sur l'opération de Gradenigo
(zonulotomie, extraction totale du cristallin). Cette opération,
mise à Tépreuve dans le service de Denti, à Thôpital de Milan,
a montré que V audaces forluna juvat n'est pas un axiome...
surtout en chirurgie oculaire. Devant la nécessité de devoir
donc opérer parfois des cataractes secondaires, Moretti a
imaginé un nouvel instrument, aiguille lancéolaire avec dis-
continuité latérale formant crochet, ce qui lui permet de servir
aussi de synéchotome. Le dessin de la petite lame ressemble
assez à la pointe de Taiguille de Reverdin, ouverte au moment
de recevoir le fil. On pourrait se demander si la discontinuité
ne risque pas d'accrocher les lèvres de la petite plaie cor-
néenne, malgré toute précaution de manœuvres, au moment
de la sortie. L'aiguille de Taylor (pour la discission de l'angle
irien) nous a toujours donné pleine satisfaction jjour certaines
discisions et synéchotomies, sa tige empêchant aussi l'évide-
ment de la chambre antérieure. a. antonblli.
2) Kugel recommande de faire la discision (cataractes
secondaires) au moyen d'un couteau de Graefe ou tout au moins
d'un instrument tranchant et non d'un instrument dilacérant.
11 recommande d'éviter tout spécialement les hémorragies
et, pour cela, il conseille de ne couper que des membranes non
vascularisées« l. dor.
174 REVUE GÉNÉRALE
3) Jackson rapporte un cas de discision de cataracte cap-
sulaire secondaire par Taiguille, il discute le sujet de la
cataracte secondaire et les méthodes employées pour lextraire
et Topérer. Cette opération n'est pas aussi facile que le croit
Marshall dans Roy. Lond, Hosp, Rep, et qui, sur 5 1 2 opérations
de cataracte secondaire, a eu 1,02 pour 100 de suppuration et
de perte successive de Tœil; 5,58 pour 100 d'inflammation
ayant entraîné une diminution ou une abolition de la vision.
Pour l'opération, on doit avoir un éclairage oblique intense.
L'opérateur devra se munir de verres convexes faibles ou
bien avoir un pouyoiraccommodateur considérable. Le couteau
doit être construit de telle façon que Thumeur aqueuse ne
puisse pas s'échapper autour, et qu'on puisse s'en servir pour
faire les incisions dans n'importe quelle position. On doit
introduire la pointe du couteau à travers le limbe cornéen,
l'auteur n'a jamais vu de suppuration à la suite de la ponction
faite de cette façon. L'incision de la capsule en V ou en T se
fait facilement. cobuhn.
4) Norton pense que, dans l'intérêt du malade, on doit faire
une iridectomie avant l'opération de la cataracte ; cela diminue
les chances d'insuccès. Le pansement n'est enlevé que le
quatrième jour après Topération. coburn.
5) Smith extrait la cataracte dans sa capsule et ainsi évite
de soigner les complications qui peuvent arriver après l'opé-
ration. Il fait une incision du limbe avec un kératome, fait
une iridectomie et, avec la pince à capsule, extrait le cristallin.
6) Wood rapporte trois observations de cataracte hérédi-
taire familiale. Quelques-uns de ces cas sont décrits complè-
tement, y compris Topération et ses suites. Dans la première
opération, sur 3i individus, formant quatre générations, 12
ont eu la cataracte présénilc. Dans une autre série, d'un
groupe de 48 individus, i4 ont une cataracte juvénile. Enfin,
dans la troisième observation, sur 33 personnes, 6 ont eu la
cataracte de bonne heure. Un cristallin étudié microscopique-
ment contenait un dépôt de cristaux de chaux. gobuan.
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 175
MALADIES DE LA IléPRACTION, DE l'aCCOMMODATION BT DES MUSCLES DE l'qEIL
i) Landolt. — Réforme de la détermination de Tacuité visuelle (Die Reform
der Bestimmunjç der Sehschaerfe) (Arch. f. Opht/i,^ LXIV, 598-610, 1906}.
a) Koster. — > La détermination de raciiité visuelle d'après les méthodes de
Landolt et Guillery ^Uebcr die Bcstimmunf^ der Sehschaerfe nach den
Methoden von Landolt und von Guillery) f/lrc/i. f. Ophih.^ LXIV, 128-141,
1906).
3) Sohappingep. — Contribution  l'étude de la pathojçéncse du « Spasmus
nutans a iZur Pathogenese des Spasmus nutans. (Zeùsch. f. Augenfieilk.^
XIII).
4) Sohweiniiz (G.-Ë.). — A propos de la fatigue maculaire et du scotome
central dans certaines psychoses (Concerning macular fatigue and central
scotoma in certain psychoses) (Secl. of Ophl., Collège of Physiciana^ Phila-
delphia, mars 1906).
5) ColbMrn (J.-E.). — Un cas d'hyperphorie (Report of a case of hyper-
phoria) (Ophth. Record^ juin 1906).
6) Hansell (H.). — Relation entre la converj^cncc et Taccommodation (Rela-
tion of convergence to accomodalion) (Ophthalmology, avril 1906).
7) Bronnep (Adolphb). — Note sur un cas d'emmétropie, dans lequel des
symptômes locaux et généraux inquiétants, ont été supprimés par Tusagc
des verres de Sph. — I D et cyl. — 1 D (Notes on a case of emmetropia,
in which distressing local and gênerai symptoms had heen rclieved by the
use of — I D spherical with — I D cylindrical glasses) (Brit. mecL
Jonrn,, août 1906).
8) 8harp (W.-N.). — Diagnostic simple des paralysies des muscles de Tœil
(Diagnosis of paralysisof the indiviclual ocular muscles simplified) (Indiana
med. Journal, juin igo6).
9) Rodiet. — Les paralysies des muscles externes de l'œil au cours de la
paralysie générale, de la syphilis, du tabès, de la sclérose en plaques, des
méningites et de l'hystérie) (Province médictile, ao octobre 1906 et Soc. de
méd, de Vancluse),
1) Landolt expose rintérêt qu'il y aurait k déterminer
Tacuité visuelle au moyen de ses anneaux ouverts dont les
bords sont un peu renflés et que les oculistes français con-
naissent. L. Don.
2) Kosler étudie la méthode de détermination de l'acuité
visuelle au moyen des cercles ouverts et incomplets de
Landolt et il montre que le résultat serait encore plus exact
si on modifiait la forme du cercle en élargissant un peu les
lignes qui bordent Touverture.
Une planche hors texte fait bien comprendre la pensée de
Tauteur. La figure 12 représente les signes de Landolt tels
qu^ils sont et la figure i4 ces mêmes signes tels qu'ils devraient
être, d'après Koster. l. dor.
176 REVUE GÉNÉRALE
3) Raudnitz a prétendu que le spasnius nutans se développe
chez les enfants tenus dans une chambre obscure, éclairée
uniquement par un point lumineux. Les enfants sont poussés
à fixer constamment ce point, il en résulte une fatigue mus-
culaire, la cause du spasme ; Schapringer admet que c'est la
tendance de fixer ce point lumineux qui joue un rôle principal,
mais n'admet point la fatigue comme cause immédiate : la
perception de la lumière est plus intense, si celle-ci se pro-
jette sur les parties périphériques de la rétine que si elle
tombe sur la tache jaune. Pour que l'intensité de la perception
lumineuse ne diminue pas, il faut que l'enfant remplace aussi
vile que possible la partie de k rétine éclairée par une autre.
De là se développe un mouvement continuel du globe et de
toute la tête : il se forme pour ainsi dire dans le cerveau un
centre de fixation, excentrique, labile. b. rbdslod.
4) Schiveinitz étudie la fatigue rétinienne et le scotome
central dans certaines psychoses (troubles nerveux, du type
fonctionnel).
5) Colburn rapporte un cas qui montrait une hypertrophie
considérable. Plusieurs avancements du muscle droit supé-
rieur furent faits sans succès. Le droit inférieur examiné
était bridé par un tractus, cela expliquait l'insuccès. On y
remédia et le malade fut guéri. coburn.
6) Hansell fait un résumé des relations de la convergence
et de l'accommodation, avec citations nombreuses. Quelques
cas sont aussi rapportés brièvement. couih>.
MALADIES DU GLOBE DE l'oBIL
, (blessures, corps Étrangers, parasites)
t) Connor (R.). — Kyste congénilal de l'orbite et microphtalmie (Congé-
nital orbital cyst associated wilh microphthalmus) (Arch. of Ophihalmo-
logy, janvier 1906).
(a Qrottsmann (Carl). — Kyste congénital et microphtalmos (Congénital
MALADIES DU GLOBE DE L'CBIL 177
Cyst with microphthalmos) (Liverpool med, and chir, journal^ janvier
Ï904).
3) WUrdemann (H.-V.). — Transillumination de rœil^ dans le diafi^iostic
des tumeurs in Ira-oculaires et description d'un transilluminateur ('Transillu-
mination of Ihe eye in ihe difTerential diagnosis uf the cye, wiin descrip-
tion of an ocular transi lluminator) (Ophth, Record, mai 1906).
4; Todd (F.-C). — Instruments nouveaux pour Textraction des corps
étrangers (Some new foreign body instruments) (Ophthal, Record y mai
1906).
5) Ray (J.-M.) — Blessure du j;lobc, suivie de mort sept semaines après
(Injury of the eye followcd by death, seven wecks later) (Lewisville Mon-
thly Journ, of med, and Surgery, avril igo6).
6) Ovio (G.). — Un cas d'anophtalmie bilatérale (A case of bilatéral anoph-
thalmos) (Annuls of Opht?ialmology, janvier 1Q06).
7) Cowgill (W.-M.). -^ Corps étrangers intraoculaires (Intraocular foreign
bodies) (Western med» Review^ juillet 1906}.
1) Connor a observé chez un enfant âgé de dix mois,
associé à de la microphtalmio, un kyste de Torbite. A la nais-
sance, on ne pouvait apercevoir le globe oculaire ; quatre mois
après le kyste commençait à grossir. L'orbite fut envahi alors
par une masse fluctuante, non pulsatile et irréductible.
Lorsqu'on écartait les paupières, on apercevait un œil rudi-
men taire. On extirpa et l'œil et le kyste. Il n'y avait point
d'adhérence à Tos, le muscle externe paraissait hypertrophié.
La tumeur mesurait 4/12 de centimètres sur 3 cm. 5o et
3 cm. 5o d'épaisseur. L'œil était assez bien développé. Le
tissu scierai était continué par la paroi externe du kyste,
laquelle était doublée par une lame pigmentée, représentant
une rétine modifiée. L'auteur a trouvé 67 cas semblables à
celui qu'il décrit, dans la littérature. Il en fait un résumé et
discute les théories des auteurs sur l'origine de ces kystes. Il
est probable que dans le cas décrit, le kyste a son origine dans
le tissu embryonnaire qui forme le globe oculaire.
On peut confondre ce kyste avec une méningocèle, l'exa-
men du liquide retiré permet de faire le diagnostic. Ce travail
est accompagné de la photographie de l'enfant avant l'opé-
ration, d'une microphotographie du kyste et d'un tableau,
donnant les diagnostics différentiels, des kystes par l'examen
chimique de Thumeur aqueuse, du liquide cérébro-spinal,
du kyste hydatique et dermoide. coburn.
n) La malade de Grossmann est une jeune fille de seize ans,
atteinte d'anophtalmie et de kyste congénital. On découvrit
13
178 REVUE GÉNÉRALE
un œil rudimentaire — lorsqu'on enleva le kyste — situé dans
la profondeur de l'orbite. couurn.
3) Wùrdemann a fait construire un instrument ressemblant
à un crayon et consistant en une source lumineuse d'un pou-
voir de cinq bougies, recouverte par une lentille très convexe
d'un côté, et de l'autre par une tige de verre qu'on applique
sur l'œil, et qui dirige la lumière. coburn.
4) Todd a fait construire deux instruments en forme de V
et de U, terminés soit en pointe, soit en forme d'aiguille, et
les trouve très commodes pour l'extraction des corps étrangers
de la cornée. coburiv.
5) Le malade de Rdy^ un enfant, était atteint d'ime blessure
de la cornée à forme triangulaire, à bords déchiquetés. Issue
du cristallin. Enucléation. Peu de temps après, l'état mental
se modifie et se trouble graduellement. En cherchant la cause,
on trouve une perforation du plancher de l'orbite. On enlève
alors la portion latérale et la portion externe de la cavité
orbitaire. Malgré cette intervention, l'enfant meurt avec les
symptômes d'un abcès cérébral, au bout de sept semaines.
MALADIES DBS PAUPIÈRES, DE l'aPPAREIL LACRYMAL ET DE L*ORBITtf
i) Frugiuele (C). — Elépkanliasis, clals ëlépliantiasiques cl pseudo-élé-
phaniiasis des paupières (Elefaaiiasi, slati elefanliasici e pseudo elefantiasi
dclie palpebrc) (Giornale Inlernaz, dette Scienze Medicney Anno XX Vil,
Napoli, i9o5).
2) Frugiuele (C). — Sur rcudothéliomc des paupières (SuU'endolelioma
palpebrale) (Il Progressa Oftilinologico, vol. II, fasc. i-a, Palermo 1906).
3) Maggi (F.). — Conlribution à Tclude des tumeurj primitives du sac
lacrymal (Coiilribulo allô studio dei tumori primitivi dcl sacco lacrimale
(Annati ai Ollalmologia^ vol. XXXV, fasc 10-11, p. 789 A 797, i9oli).
) Santa Maria (Alberto). — Sur le blepharoptosis spastique (Sulla blefa-
roptosi spasiica (Clinica oculisticaj mai 1906).
5) Calderaro. — Un cas de kvste à échinocoques do Torbitc, opértion, gué-
risoii (Un caso dicisla da echinococco deirorbita. Operazione, guarigionc,
(Clinica oculislica, mai*s-avril 1906).
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L*APPARE[L LACRYMAL, ETC. 179
6) Massey (G.-B.). — Scircome congénital de lorbitc (Congénital aarcoma
of the orbit) f/oiir/i. Amer. med. Assoc.^ 28 avril it^oo),
7) Péohin. — Ostéopérioslile liércdo-syphili tique orbitairc (Soc, d*opht, de
Paris, 6 avril 1906).
8) Terson (A.). — MoUuscum contagiosum palpcbral f 5oc. d'opht. de Paris,
6 avril igo6).
9) Suizep et Duolos. — Lymphome double du sac lacrymal, suivi de lym-
phadénie généralisée sans leucémie (Soc. d'ophl, de Paris, 12 juin 1906).
10) De Spéville. — Deux cas -de blépharospasme guéris par deux procédés
dilTérents (Soc, d'ophl, de Paris, 6 avril 1906).
11) Berger (Paul). — La méthode italienne appliquée aux restaurations de
la face (f8^ Congr. de chirurgie, Paris iqoS).
12) Beard (C.-H.) et Brown (E.-V.-L.). — Ncvrome plexiforme de l'orbite
(Plcxiformc Neuroma of the orbit) (Arch. of Ophih., mara et mai 1906).
i3) Beit (Ë.-O.^. — Un cas d'adéno-carcînome de la glande lacrymale (Case
of adeno-carcinoma of the lacrymal gland) {Washington med, Annals,
mai 1906).
14) Lemaire — CEdcme aigu angioneurotique des paupières (Echo méd, du
Xord^ 27 mai 1906).
i5) Boumeville. — Purpura palpébral consécutif à un cauchemar (Progrès
médicaly 22 septembre 1906).
16} Minet et GaehIInger. — Plaie du sourcil suivie de tétanos céphalique
(Soc. de méd. du Nord^ 9 février 1906).
17) Rialey (S -D.). — Angiome caverneux des paupières (Gavernous Angionia
of the eyelid) (Ophih. Record^ mars 1906).
18) Coppez (H.). — Deux cas de cécité par sinusite sphénoïdale (Clinique
des Uopiianx de Bruxelles, 24 mars 1906;.
19) Snyder (G.-H.). — Traitement des affections des voies lacrymales sans
opération (My expérience in treating diseases of the duct without opéra-
tion) (Ophihalmotogy^ octobre 1906 et Ohio Staie med. Journ., i5 aoiH
1906.
i) Dans un travail d'ensemble, de plus de soixante pages,
avec plusieurs figures intercalées, Frugiuele étudie Téléphan-
tiasis vraie des paupières et les formes cliniques analogues.
Il apporte, à cette étude, la contribution personnelle d obser-
vations cliniques et de recherches histologiques. Il propose
d'appliquer aux paupières la même classification adoptée
aujourd'hui en dermatologie pour l'éléphantiasis en général;
retrancher dans ses justes limites l'éléphantiasis palpébrale
et compléter Texamen des états éléphantiasiques , éliminer
tous les cas d'éléphantiasis acquise primaire, qui sont à consi-
dérer comme pseudo-éléphantiasis ; classer les pseudo-éléphan-
tiasis en acquises et congénitales, montrer que les unes et les
autres n'ont de commun, avec la vraie éléphan tiasis, que
l'aspect extérieur, et qu'il faut désormais nettement les diffé-
rencier et les dénommer. a. a>-tonblli.
2) L'endothéliome des paupières n'a pas été particulièrement
ill_lllli.,lll lli
180 REVUR GÉNÉRALE
éludié jusqu'à présent, et même le traité de Lagrange n'en
parle pas. Frugiuele a donc bien mérité des ophtalmologistes
en réunissant, dans une brochure de trente-trois pages avec
cinq figures intercalées, deux cas personnels et les quelques
cas d'angiosarcomes, sarcomes endothéliaux, cylindromes
pouvant sûrement être rangés parmi les endothéliomes.
Après quelques considérations générales sur la définition et
Thistogénèse des endothéliomes, sur leur structure, sur la
classification de leurs formes et leur place dans la classifica-
tion des néoplasies en général, Tauteur rappelle la fréquence
relative des endothéliomes du nerf optique, du tractus uvéal,
de Torbite, de la glande lacrymale, de la conjonctive et de la
caroncule. Quant à la paupière, ce genre de néoplasme paraît
bien rare (7 cas y compris les 2 de lauteur qui sont décrits
avec tous les détails histologiques) ; il aurait plutôt tendance
aux formes enkystées ou pédonculées, d'où un caractère de
malignité atténuée, intervention radicale aisée et récidive
moins facile. a. antonblli.
3) Les tumeurs primitives de la paroi même du sac lacry-
mal sont rares, et leur diagnostic précoce n'est pas facile. Les
quelques observations publiées sont presque toutes dues à
Técole napolitaine, par de Vincentiiset ses élèves. Maggi, delà
Clinique de Pise, en ajoute une, de tumeur connectivale
(angiosarcome périthélial) développée, chez une femme de la
cinquante-six ans, dans le chorion de la muqueuse du sac. Au
point de vue étiologique, en tenant compte de l'histoire cli-
nique du cas, la néoplasie avait eu probablement son origine
d'un ou de plusieurs petits polypes de la paroi du sac, consé-
cutifs au processus chronique d'une dacryocystite.
A. ANTONBLLI.
4) Sanla Maria rapporte trois observations de blépharo-
ptosis spastique qui sont dans l'espèce la seule manifestation
de rhystérie (hystérie monosymptomatique) et ce spasme
peut facilement échapper aux moyens d'investigation habi-
tuels. L'examen du champ de regard révèle toujours cette
forme de ptosis, il peut être utilisé comme un excellent et
très délicat moyen de diagnostic. L'examen du champ de
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L*APPARE[L LACRYMAL, ETC. 181
regard doit toujours être suivi de Texamen des muscles
oculaires, si ceux-ci sont reconnus intacts, dans le cas où le
champ de regard est légèrement limité en haut, il faut admet-
tre une forme légère de ptosis spastique. . L'auteur fait de ce
symptôme une manifestation de Thystérie dans beaucoup de
cas. O. PHBRBUIL.
5) Calderaro rapporte une observation de kyste orbitaire à
échinocoque évolué sans altération du nerf optique, la fluctua-
tion n'est pas sentie, diagnostic par ponction. Opération de
Krônlein et ablation du kyste. o. d,
6) Dans le cas décrit par Massey, la tumeur fut constatée à
la naissance. Deux jours après, extirpation mais suivie de
récidive. Six semaines plus tard, on essaye de réduire la
tumeur par le mercure, introduit au moyen de la cataphorèse.
Le pôle négatif est au milieu de la tumeur ; six autres petites
pointes perforant la tumeur en plusieurs endroits. Application
de 35o milliampères pendant soixante-cinq minutes. Deux
semaines après cette application Tceil est projeté en avant;
une tumeur métastatique se développe dans la joue. On essaye
de nouveau une cataphorèse qui fut suivie, cette fois, par une
métastase dans l'os maxillaire et dans le cerveau. Il s'agissait
d'une tumeur composée de cellules rondes sarcomateuses.
7) Péchin présente un enfant âgé de trois ans qui fut atteint
dès Tâge d\in an d'ostéopériostite hérédosyphilitique des
deux rebords orbitaires inférieurs et d'ostéopériostite de même
nature du maxillaire inférieur gauche. A gauche la paupière
inférieure était complètement ectropionnée. Cette paupière fut
libérée de se^ adhérences osseuses et maintenue dans sa posi-
tion normale par uiie blépharorrhaphie médiane. 11 y a près
d'un an que l'opération a été pratiquée ; actuellement la pau-
pière est bien mobile et tout fait prévoir que lorsqu'on section-
nera la bride qui unit les paupières la guérison sera com-
plète. l'éCHIX,
182 REVUE GÉNÉRALE
8) A. Terson présente des coupes histolog-iques de mol-
luscum contagiosum pris sur une jeune fille de quatre ans qui
en avait aux paupières, sur les bords ciliaires, le cou, le tho-
rax et les jambes. C'est un cas favorable à la contagiosité de
TafTection car la mère et la tante préalablement atteintes ont,
suivant Terson, contagionné Tenfant. p^chin.
9) SuUer présente une femme de cinquante et un ans qu'il
eut à soigner pour un phlegmon double des sacs lacrymaux
par des incisions et des cautérisations au galvanocautère. Le
résultat négatif des inoculations au cobaye au point de vue
de la tuberculose d'une part et, d'autre part, le développe-
ment ultérieur de ganglions pré-auriculaires sous-maxillaires,
des ganglions des aines, des aisselles et des coudes firent
admettre le diagnostic de lymphome. Morax reconnaît cette
malade qu'il a soignée dix mois avant pour une tuberculose
conjonctiv aie qu'on avait prise tout d'abord pour une conjonc-
tivite infectieuse de Parinaud. pbchin.
10) Chez une femme de soixante-deux ans, atteinte de blé-
pharospasme droit depuis quatorze ans, de Spévilte fait une
injection d alcool dans la région d'émergence du facial droit.
L'injection a été faite le 21 mai 1897. La guérison s'est main-
tenue jusqu'à aujourd'hui; de Spéville présente sa malade sur
laquelle on constate encore la paralysie de l'orbiculaire.
Sur une femme de cinquante-huit ans dont le début de Thé-
mispasme facial remontait à cinq ans, de Spéville fit pratiquer
Tanastomose spinofaciale par Cunéo. L'opération date du
23 octobre igoS. Actuellement Torbiculaire est encore para-
lysé. PBCHI?f.
1 1) Le professeur Paul Berger décrit ainsi la blépharoplastie
à ritalienne :
On se trouve par exemple en face d'ectropions totaux consé-
cutifs à des brûlures de la conjonctive éversée, ou en face
d'excisions larges pour épithélioma, avant nécessité celles-ci,
la suppression de la muqueuse. Dans le cas de muqueuse
conservée, on circonscrit d'abord par une incision courbe le
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 183
bord libre de cette muqueuse retournée ; puis on la dissèque
en conservant avec grand soin tout ce qui reste de bord ciliaire,
en relevant cette conjonctive avec tout ce qui reste de carti-
lage tarse, et tout ce qui persiste des faisceaux deTorbiculaire,
en rehaussant même la partie la plus inférieure, circulaire de
ce muscle. Car c'est de la conservation de Torbiculaire <pie
dépendront les mouvements de la paupière. Puis on procède à
rocclusion palpébrale. Celle-ci doit être maintenue pendant un
temps fort long, six mois environ. Sur la face cruentée, après
reconstitution de la cavité conjonctivale, on applique le trans-
plant. Dans la blépharoplastie double, le même lambeau peut
recouvrir les deux paupières ; mais sa pointe doit être fendue
longitudinalement sur une étendue de i centimètre au niveau
de Tangle interne de la fente palpébrale, zone où Ton ne réunit
pas les paupières, pour ne pas blesser les points et les canaux
lacrymaux, et laisser libre passage à l'écoulement des larmes.
Le pédicule du lambeau correspond h la région temporale.
Chez une femme ainsi opérée, les yeux étaient très menacés
avant Tintervention. Or, cette malade a pu recouvrer la trans-
parence complète de ses milieux oculaires, et la totalité de la
vision. En général, le clignement a pu être obtenu en partie ;
toutefois il persiste un certain degré de larmoiement. Si la
conjonctive a été complètement supprimée, on peut employer
la surface cicatricielle qui s'est substituée à elle, pour rempla-
cer cette muqueuse. r.
12) Beard et Brown font remarquer qu'il n'existe dans la
littérature que quarante cas connus de névrome plexiforme.
Leur malade, un homme âgé de vingt-sept ans a, depuis
cinq ou six ans, une tumeur orbitaire. A Texamen, la pau-
pière est soulevée et Tœil est déplacé en bas. La tumeur peut
être sentie sous le rebord de l'orbite. Petits nodules sensibles
à la partie antérieure de Toreille. Cinq mois après, exophtal-
mie considérable^ ptosis, vision diminuée par trouble de la
circulation rétinienne. Deux ans plus tard, opération. La
tumeur adhère au nerf sus-orbitaire, Texamen microscopique
montre qu'il s'agit d'un névrome plexiforme. cobuhn.
i3) Belt a observé chez un mulâtre de vingt-nuit ans, de
■ "'■•^^- '
184 RRVUE GÉITÉRALE
r«xophtalmie, par hypertrophie de la glande lacrymale. Cette
exophtalmie augmentait graduellement depuis une quinzaine
d'années. Extirpations de la tumeur qui est adhérente à l'os et
pousse des prolohgements vers le sommet de l'orbite. La vision
s'améliora à la suite de l'opération, pas de ptosis. L'examen
microscopique de la tumeur montra qu'il s^agissait d'un
adéno«carcinome . coburn.
1 4) Lemaire cite le cas d'un homme de vingt-neuf ans qui
éprouve brusquement une douleur aiguë dans le bras et
l'épaule, puis, deux heures après, tout est terminé. Quelques
jours après, mêmes phénomènes au genou et paupières à
gauche très œdématiées empêchant complètement l'ouverture
de l'œil, cet œdème est mou et indolore. Aspirine et guérison
le lendemain, mais les paupières à droite se prennent à leur
tour. L'auteur discute les diagnostics et s'arrête à la maladie
de Quincke. Il rappelle qu'elle peut être d'ordre rhumatismal
ou toxique. On a signalé, en effet, des œdèmes partiels dans
nombre d'infections générales comme la grippe ou la fièvre
typhoïde et, d'autre part, les troubles digestifs et les différentes
intoxications, notamment l'alcoolisme, se retrouvent dans des
observations de maladie de Quincke. n.
i5) Bourneville cite l'observation d'une jeune fille âgée de
vingt ans atteinte d'aliénation mentale avec délire mélanco-
lique, idées de culpabilité, d'indignité, refus d'aliments, etc.
Elle se lève une nuit la figure pâle, exprimant la terreur, et le
lendemain : pointillé rouge foncé et très serré sur les paupières
des deux yeux ; tout a disparu le troisième jour. L'auteur rap-
pelle qu'il a signalé le purpura palpébral à la suite d'accès
d'épilepsie ou de violentes colères ; ces faits, dit-il, font penser
aux phénomènes qui se produisent chez les stigmatisés, leur
esprit est concentré sur le siège des plaies du Christ (front,
mains), elles voudraient les voir saigner, d'où friction sur ces
régions et écoulement sanguin désiré au cours de l'attaque
extatique. k. r.
i3) Minet et Gaehlinger présentent l'observation d'un
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 185
malade qui^ vin^ jours après une blessure du sourcil droit,
a été pris de trismus. Puis paralysie faciale droite supérieure
et inférieure, paralysie du releveur de la paupière. Dans le pus
de la plaie on trouve des bacilles tétaniques. Guérison pro-
gressive. Les auteurs, dans ce cas de tétanos céphalique,
expliquent la paralysie des nerfs éloignés du point d'inocula-
tion par le voisinage des noyaux bulbaires auxquels le poison
tétanique parvient par Tintermédiaire des voies nerveuses.
17) Risley a examiné un enfant âgé de onze semaines et
présentant une tumeur rouge foncé de la paupière inférieure.
Elle mesurait 2 cm. 5o sur 2 centimètres, avec (me épaisseur de
i cm. 5o. Elle était fluctuante et molle, et avait considérable-
ment et rapidement augmenté. On essaya Télectrolyse sans
succès et, finalement, on fît les sutures de Trieson, ce qui fît
disparaître la tumeur, sans hémorragie. coburn.
18) Coppez rapporte deux cas de cécité par sinusite sphé-
noïdale. Dans le premier cas, c'est une femme de cinquante-
huit ans qui, à la suite d'une grippe, est prise de vomisse-
ments, d'exophtalmie et la vue s'est perdue en quinze jours.
A l'examen, exophtalmie, cécité par atrophie post-névritique,
paralysie de la 6® paire. Ethmoïdite et sphénoïdite purulentes
traité par l'opération de Krônlein (Bugs). Le deuxième cas est
moins probant : vision abolie à gauche atrophie optique et à
droite 1/6, anesthésie des deux premières branches du triju-
meau, douleurs à la nuque. Le sinus sphénoïde ouvert ne
contient pas de pus et tous les symptômes persistent.
RAPPORTS DE l'OPHTALMOLOGIB AVEC LA PATHOLOGIE GÉNÉRALE
i) Lopez (E.). ^ La migTeiine (Becneil d'Ophtalmologie, p. 347, juin 1906).
2^ Lodato (G.). — A propos d'une deuxième note du D' Gasparrini, sur les
allérations consécutives à Textirpation du ganprlion cervical supérieur du
sympathique (A proposito di una seconda nota del D' Gasparrini, del titolo
n délie alteraztoni successive alla estirpazione del j^anglio cervicale simpa-
tico su|)eriore»)(il/ina/i di Ottalmologiàt vol. XXXv,fasc. to-ii.p.88i â 884,
1906).
^iw
186 HEVUE GÉNÉRALE
3) Tyson (J.}. — Le traitement médical du goitre exophtalmique (Médical
treatment of exophthalmic goiter) (Intern, Clinics, vol. I, i6« série, igo6).
4) Thompson (W.-G.). — Goitre exophtalmique (Exophthalmic goitre) CA'eio"
York state med. journ.y avril :go6).
5) Rhein (J.-H.-W.). — Goitre exophtalmique (Kxophtalmic goitre; ^American
medicine, juin 1906).
6) Sainton (Dr Paul). — Les traitements actuels du goitre exophtalmique
(Rev. de thér. méd, chir,, avril 1906, et Presse méd, belge, 23 septembre
1906). '
7) Joyes (C). — Le rhumalismc comme Tactcur étiologique dans les maladies
des yeux et de la gor^e (Kheumati.<im as a factor entering into eye and
Ihroat diseases) (Anieric. Pract, nntl Xews, juin 1906).
8) Sohweinitz. — Symplômcs oculaires des lumeurs du cerveau (Ocular
symptoms or tu mou r of Ihe cercbruni) (Universily of Pensylvania med.
Bail., avril-mai 1906^.
9) Stahlman (F.-G.)* — Manifestations oculaires (Ocular manifestation) CPen-
sylvania med. journ»^ mai 1906}.
10) Zentmayer (W.)- — Migraine ophtalmique (Ocular headaches) (Pensyl-
vania mea, journ., mai i9«>G).
II Linneil (E.-II.). - Diagnostic des maladies générales, aidé par les sym-
ptômes oculaires (General diagnosis, assissted by examination of the eyes)
(Homéopathie Eye, Ear and Throat. joiir/i., juin 1906).
i) D'après Lopez, la migraine se rencontre dans i4 pour 100
des maladies des yeux. Elle est liée soit à Tasthénopie accom-
modative paratonie du muscle ciliaire (imparfait développement
de ce muscle, réfraction anormal^ , résistance du cristallin à
permettre la vision soutenue de près), soit à l'asthénopie des
muscles moteurs, habituellement le droit interne (insuffisance
de convergence). La douleur serait frontale dans le premier
cas, occipitale dans le second. Le traitement de ce désordre
est purement optique. nimàzEcu.
2) Article de polémique confirmant que, d'après les expé-
riences de LodatOj les chiens opérés d'extirpation du ganglion
cervical supérieur du sympathique d'un côté peuvent survivre
longtemps, sans aucune altération de leur état de nutrition
générale. L'augmentation d'albumine dans l'humeur aqueuse
de l'œil du côté opéré est un fait certain, pour Lodato, sans
toutefois que cette augmentation suffise à faire varier la réfrac-
tion d'après la skiascopie. a. a.
3) Tyson écrit que l'amélioration du goitre exophtalmique
est plus fréquente que sa guérison, par le traitement médical
et que 4opour 100 des malades ont une véritable amélioration.
VARrA 187
L'extrait des glandes surrénales, du thymus, la noix vomique,
la codéine, le fer et l'arsenic, la galvanisation du sympa-
thique, sont les plus employés dans le traitement du goitre.
Les bains de Brive et de Nauheim, le massage modéré, peuvent
être employés. Les bains froids, les compresses glacées sur la
région précordiale relèvent la tachycardie. On ne doit pas
arrêter brusquement la diarrhée qui sert à éliminer les
toxines. Le traitement chirurgical doit être fait avec beaucoup
de prudence, i4 pour loodes malades meurent à la suite des
interventions. coburn.
4) Thompson rapporte le résultat d'une étude de quarante-
sept cas degoitres exophtalmiques. Aux quatre symptômes car-
dinaux, à savoir la tachycardie, la tumeur, Thypertrophie de
la glande et Texophtalmie, cette affection est reconnaissable à
des accidents toxiques, accompagnés de fièvre et de dilatation
cardiaque aiguë ; des bruits de souffle et une variété d autres
symptômes constituant un syndrome clinique défini. Particu-
lièrement à signaler sont les résultats obtenus par le sérum
de Rogers, obtenu par les produits des glandes thyroïdiennes
d'hommes malades. Très souvent, on observe en même temps
des réactions ganglionnaires, des amygdalites, des pharyn-
gites, des bronchites, de l'influenza et autres affections sem-
blables. conrRN.
.5) Rhein discute les différents modes de traitement du
goitre exophtalmique : organothérapie, sérum, opération,
rayons X, radium. Le traitement par un sérum d'un animal
thyroïdectomisé est à essayer, si on n obtient aucun résultat
par les autres modes de traitement. coburn.
VARIA
i] Baudouin. -» Un cachet d'oculiste (Arch, provinc, de chirurgie^ p. 489,
1906).
a) Calderaro. — L'aneslhésic en cliirurgie oculaire (L'anestesia in chirurgia
oculare) (ClinicH oruUstKayiu'm 1906}.
188 REVUE GÉNÉRALE
3) Marri' — Recherches comparatives sur la visibilité de différents opto<
types (^Ricerchc comparative intorno alla visibilité di optotipi diversi)
(Annali di OtialmologU^ vol. XXXV, fasc. lo-ii, p. 749 à 788, 1906).
4) Heimann. — Quelques nouveaux appareils pour déterminer Téclairage
des places où travaillent les ouvriers ^IJeber eini^e neue Apparatc zur Be-
stimmunfT der Helligkeit auf Arbeitspltttzen) (Inaug. Diss., Kiel igoS).
5) Ohm (Jah.). — Un pupillomètre binoculaire (I^in binocularcs Pupillo-
meter) (Centralhlatt fur prakt. Augenheilk.^ mai 1906).
ù) Albrand. — Douche oculaire chaufTable (Erwârmbare Augendouche)
(Centralbl. fur prakl. Augenheilk.^ mai 1906}.
7) Eionen (R.-J.). — Diagnostic ophtalmologique que le praticien est appelé
à poser (Eye problems which Ihe gênerai practitionner is called on to solve)
(New-York med, journ., mars igo6),
8) Banister (W.-B.). — Troubles de la vision simulés et décelés (Détection
of simulated defects of vision (Journ. of ihe Assoc, of Military Surgeont
of ihe Uniied Siaies^ avril 1906}.
9) Blitz (A.). — Les yeux des écoliers (Ëyes of school children (}£ed,
Seniinel, mars 1906 .
10 Koster (W.) — Nouveaux optotypes (Neue Sehproben) M rc/i./*, Ophth..
LXIV, 543-580, 1906).
11) Colin. — L'œil artistique fTAé^e de MonipelUer^ i9o5).
12) Hlnshelwood (Jaubs). — La dionine dans la pratique ophtalmologique
(Dionine in ophtbalmic pratice) (Brii, med. journ. ^ mars 1906).
i3) UhthofF. — Lésions de Tœil consécutives à Tinjection prothétiquc de
paraffine (Beriin, Min. Wochen., n^ 47f i9o5).
14) DavI» (F.-A.). — Conquêtes récentes concernant la périmétrie (Récent
improvcments in pcrimetry) (Ophth. Record., mai 1906}.
i5) Hotz (F.-C.)* — Intoxication par Thomatropine, après instillation dans
les veux (Almost fatal poisoning by homatropine inslilled into Ihe eyes)
(Ophih. Record^ décembre 1905}.
16^ Brav (A.). — Sujets ophtalmologiques dans la littérature talmudique
(Ophthalhiic subjecls in Talmudic literature) COp/ii/»a/moto^j/f juillet 1906.)
17) Fox (L, W.). — Du massage envisagé comme occupation pour les
aveugles. (Massage, an occupation for thc blind) (Ophihalmology, octo-
bre 1906.)
i) Baudouin dit qu'on a trouvé à Bouguenais, dans la Loire-
Inférieure, un cachet d'oculiste romain, en schiste compact,
qui a été déposé au Musée archéologique de Nantes. On lit :
PROCLIANI. — PROGLIANI. DI ASMYR. POST. M. —
PROCLIANI. DIAGESAM. A. D. L. (barré) P. — PRO-
CLIANI DIARHOD. A. D. L. Ces quatre légendes sont en
côté. Au centre, on lit PRO. i. b. r.
2) Calderaro : Revue générale sur Tanesthésie locale à la
cocaïne, ses indications et ses dangers, instillation et injection.
Quelques formules.
Formule habituelle :
Solution de sublimé dans eau distillée à i pour 7.000. 10 gr.
Chlorhydrate de cocaïne o,4o
VARIA 189
En cas d'attaque de glaucome et pour contrebalancer l'ac-
tion mydratique de la cocaïne :
Chlorhydrate de pilocarpine 0,10
— de cocaïne 0,40
Eau distillée 10
Pour les injections de cocaïne
Solution de sublimé dans Teau distillée à 1 pour 7.000. 10 gr.
Chlorhydrate de cocaïne 0,10
s'en tenir à 5 centimètres cubes d'injection par séance au
maximum.
L'auteur use au minimum de Tanesthésie générale, soit au
chloroforme, soit à Téther, soit au kélène; il n'y a presque
jamais recours. o. dubhbuil.
3) Au point de vue pratique, les recherches de Marri mon-
trent que, par ordre de facilité à être compris et interprétés,
les optotypes de Pflûger, Kern, Parinaud, Snellen (distance
de 5 mètres), Landolt, Burchardt, Roth (distance 4 mètres)
et Nicati (3 m. 5o), donnent d'assez bons résultats, a. a.
10) Koster a établi de nouvelles échelles visuelles basées
sur le système métrique. 11 montre que seules les lettres
E,B, P, E, C, 0 et U peuvent servir dans les échelles. Enfin,
il crée l'unité d'acuité visuelle qu'il appelle Topt. L'opt est
la valeur de l'acuité visuelle d'une personne qui reconnaît à
1 mètre une lettre qui doit être vue à 5o mètres ; autrement
dit, ce que nous appelons acuité i devient acuité de 5o opts.
L'acuité de i/5o est celle de i opt et l'acuité 2 est celle de
100 opts.
Dans les échelles visuelles de Koster les lettres sont en
ligne horizontale au lieu d'être disposées verticalement et il
n'y a qu'une lettre pour chaque acuité visuelle, attendu qu'on
a choisi des lettres typiques.
Les acuités visuelles sont inscrites à la fois en chiffres
habituels et en opts.
Les échelles ont été établies pour une distance de 6 mètres.
L. DOR.
Il) L'œil artistique, c'est l'œil de l'artiste, dessinateur,
peintre ou sculpteur qui, grâce à des qualités naturelles et à
190 REVUE GÉNÉRALE
une longue éducation, est arrivé à percevoir la forme, la cou-
leur et le mouvement des objets, d'une façon expressive. Il
s'agit d'ailleurs, en l'espèce, de la perception visuelle et du
cerveau optique, autant et plus encore que de l'organe visuel.
Pour arriver à un résultat fécond, l'artiste doit donc éduquer
sa vision et développer en lui la perception exacte de la forme
comme celle de la couleur ou du mouvement.
La réfraction statique et dynamique, qui modifie l'image
rétinienne des objets extérieurs, a une certaine influence sur
la vision de l'artiste. L'œil emmétrope ou hyperope donne des
images visuelles trop nettes. 11 est favorable au dessin et
moins à la perspective, car les divers plans sont vus trop
nettement. L'œil myope semble présenter le maximum de
qualités nécessaires à l'artiste pour le dessin et la couleur.
L'œil astigmate jouit des moindres avantages, car il perçoit
inégalement les lignes dans les divers méridiens. La vision
des couleurs est, elle aussi, soumise à Tinfluence de la
réfraction.
L^emmétrope et l'hypermétrope ont un coloris moins bril-
lant, moins chaud, moins riche que le myope ; celui-ci verrait
un peu plus rose. L'astigmate augmente ou diminue le coloris
perpendiculairement ou parallèlement à son axe, suivant que
son astigmatisme est conforme ou contraire à la règle.
Si l'on admet que les cônes seuls perçoivent les couleurs et
que les valeurs chromatiques ne sont données que par les
bâtonnets, le peintre deviendra coloriste ou valoriste, suivant
que sa rétine sera plus ou moins riche en cônes ou en
bâtonnets.
Halles conclut j à la suite de ses expériences, que les violet-
tistes exagèrent leurs sensations et obéissent à des notions
d'école, de goût ou d'intérêt professionnel, plutôt qu'à des
conditions physiologiques correspondantes.
Au point de vue de l'enseignement, il serait utile que les
maîtres aussi bien que leurs élèves connussent l'état de leur
propre réfraction. On éviterait ainsi des contradictions erron-
nées ou des appréciations didactiques fâcheuses.
L'œil esthétique est l'œil envisagé au point de vue de la
physionomie et de l'expression. L'esthétique d'un œil nous
est donnée par deux sprtes de caractères, les uns provenant
VARIA 191
de l'œil lui-même, les autres de particularités des parties avoi-
sinantes de l'œil.
Les caractères de l'œil esthétique varient selon les temps,
les mœurs, la race, les goûts individuels. Ils varient aussi
suivant les expressions diverses de l'œil. L'œil du peintre
lui-même ne présente pas de caractère vraiment particulier,
lien est ainsi d'ailleurs à d'autres points de vue. C'est ainsi
que nos propres recherches faites avec Gaudibert, Delord et
Chavernac, sur Tœil du criminel, n'ont permis de relever, à
rencontre de Lombroso, aucun stigmate particulier.
La thèse du D*" Colin a le défaut d'étudier parallèlement
le côté esthétique et le côté artistique de la vision et ce sont
là des sujets lin peu différents ; elle manque aussi un peu
d'expérimentation bien que ce soit, en l'état, particulièrement
difficile ; mais elle contient un bon résumé de la question, des
idées personnelles et enfin quelques recherches originales au
musée de Montpellier qui en rehaussent encore la réelle
valeur. h. thuc.
12) Hinshehvood a employé Idi dionine en solution aqueuse
de 5 pour 100, ou en pommade ; il a constaté que ce nouvel
agent anesthésique a donné d'excellents résultats dans les
irido-cy dites, le glaucome, la kératite accompagnée ou non
d'ulcère. Le pouvoir anesthésique de la dionine est supérieur
à celui de Tholocaïne, voire même de la cocaïne. La dionine
n'a aucune action sur la tension intra-oculaire et n'influence
pas la pupille. En instillation ou en pommade, on peut Tor-
donner toutes les deux, trois, quatre et huit heures, suivant
^intensité de la douleur ou l'effet produit. Hinshehvood a
trouvé que la solution faible de dionine (i ou 2 °/o) agit beau-
coup chez certains malades se plaignant de fatigue oculaire
ou de troubles, sans cause apparente. L'auteur a remarqué,
en outre, que la dionine contribue à éclaircir la cornée, spécia-
lement si les opacités sont de date récente. Il est préférable
d'employer la dionine en pommade, en application deux ou
trois fois par jour, pour avoir les meilleurs résultats. En
résumé, d'après la savante communication de Hinshelwood,
la dionine diminue la douleur profonde du globe oculaire et
1Ô2 REVUE GÉNÉRALE
est Tagentle plus efficace que nous ayons pour faire disparaître
les taies de la cornée. • sTBpHBrtsoif.
i3) Deux cas rapportés par Uhtho/f. Dans le premier, à la
suite d'une injection de paraffine fusible a 43 degrés et injectée
à la température de 4^ à 47 degrés, le malade a remarqué
brusquement pendant Tinjection une cécité de Toeil gauche.
Le lendemain, à l'examen ophtalmoscopique, on note une
embolie de Tartère centrale de la rétine. Dans le deuxième,
après une troisième injection, tuméfaction des paupières. On
trouve que la paraffine a fusé dans les paupières que Ton ne
peut entr'ouvrir. Par Texcision, on trouve que des gouttelettes
de paraffine sont entourées d'un tissu inflammatoire.
i4) Davis décrit la méthode de Hesse, celle de Schloesser,
et celle de Haitz pour la détermination du scotome central,
celle de Sinclair modifiant la méthode de Bjerrum pour Tétude
de rétendue du champ visuel. coburn.
i5} Après avoir instillé deux gouttes d'homatropine dans
un œil, et trois dans l'autre, Hotz remarqua que sa malade
qui était une jeune femme de vingt-deux ans, commença à se
cyanoser, douleur de tête violente, excitation, vomissements.
La respiration devint difficile — cinq respirations environ par
minute — . On fit la respiration artificielle pendant deux
heures. Le pouls était à i5o, très faible. La malade resta dans
le coma durant dix-neuf heures. Rétention d'urine deux jours.
La glande thyroïde devint momentanément grosse. Guérison.
COBURN.
i6) Travail intéressant de Brav, sur différentes questions
d'ophthalmologie, traitées dans le Talmud. coburn.
Le Gérant ; P. Masson.
Ljon. » Imp. A. Rbt et C*«, 4, rue Gentil. -- 45410
N^" 5 31 MAI 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
La Muoooèle fronto-orbitaire.
Par le Professeur ROLLET
Il me semble d'autant plus intéressant de donner à nos
lecteurs ce chapitre extrait de VEncyclopédie française
d'ophtalmologie^, qu'après sa rédaction, je viens d'opérer un
nouveau cas de mucocèle du sinus frontal à évolution
orbitaire^ corroborant la description suivante :
Définition. Historique, — On appelle mucocèle du sinus
frontal, la rétention, dans cette cavité à parois osseuses, des
produits de sécrétion de la membrane muqueuse ; comme le
plancher du sinus est la paroi la plus mince, c'est en ce point
surtout que peu à peu la distension pourra se produire et s'ap-
précier du doigt et de Tœil sous forme d'une tumeur située à
Tangle supéro-interne de Torbite. La mucocèle vient donc
faire saillie vers l'orbite, elle devient fronto-orbitaire et ses
symptômes intéressent ainsi au premier chef l'ophtalmolo-
giste.
Depuis longtemps on a rapporté quelques observations de
cette affection, toutefois, j'ai le premier en France signalé ce
terme de mucocèle en publiant un cas (1896), en m'efforçant
de décrire cette entité clinique et d'élucider sa pathogénie
exacte dans la thèse de mon élève Boël.
Déjà Mackensie, dans son chapitre sur la compression des
parois de l'orbite ayant sa cause dans le sinus frontal, décrit
les tumeurs enkystées ou hydatides du sinus frontal en s'ap-
* Extrait du tome VIII. $ons presse, Paris.. Doin, éditeur, 1907.
• Soc. de chirurgie de Lyon. 18 niars, et v. I\ev. (/en., plus loin, p. a34
(Hollet et Moreau).
13
194 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
puyant sur deux observations de Langenbeck (1820). « Cet
kuteur, dit Mackensie, en parle comme de cas d'hydatides,
Runge y aurait probablement vu des tumeurs enkystées, mais
peut-être ne s'agirait-il que d'une simple collection de
mucus. » On reconnaît là le sens clinique de cet éminent
observateur car les deux observations se rapportent certaine-
ment à des mucocèles du sinus frontal à évolution orbitaire.
Demarquay, dans sa thèse d'agrégation, parle des tumeurs
enkystées du sinus frontal qui peuvent être ou de véritables
hydropisies ou une simple accumulation de mucus ou des hyda-
tides. Il cite les deux cas précédents en ajoutant celui de
Tatlas d'Ammon qui a trait à un malade du service de
De Jaeger, mais, dit-il, « je n'ai rien trouvé dans les auteurs,
qui en ont rapporté des exemples, qui me permette de me
prononcer sur leur nature » .
Les cas de BuUer, de Kipp en 1884, les deux cas de Meï,
en 1887, nous indiquent une affection spéciale; ce sont les
observations de Spencer Watson, de Bark, de De Vincentiis,
puis la nôtre, celle de Howard Lothrop, de Batut; les mé-
moires de Valude, de Demaldent et de De Lapersonne ont
contribué à la connaissance de cette intéressante et curieuse
maladie.
Symptômes, — Cette affection se rencontre surtout chez les
sujets jeunes de seize à vingt-cinq ans; elle s'observe égale^
ment plus tard à quarante, quarante-neuf ans. La mucocèle du
sinus frontal débute ordinairement d'une façon lente et insi-
dieuse, parfois certains troubles peuvent se produire avant
l'évolution orbitaire. Le sujet se plaint de céphalées tenaces,
surtout dans la région du sinus frontal ce sont des névralgies
du sus-orbi taire, c'est principalement une sensation de pesan-
teur et d'engourdissement comparable à celle qu'on éprouve
dans le coryza. Dans certains cas, c'est un écoulement continu
du mucus nasal ou une issue brusque de sécrétions onuqueuses
qui attirent l'attention.
D'autres malades sans avoir jamais ressenti aucune douleur
ni la moindre gêne reconnaissent un jour par hasard l'exis-
tence d'une tuméfaction siégeant à l'angle supéro-interne de
Torbite; chez d'autres encore c'est le larmoiement par défor-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLëT 195
mation du canal nasal qui fera pratiquer un examen attentif
et déterminer sa véritable cause.
A la période d'état on recherchera trois signes cardinaux :
la tumeur orbitaire, l'exophtalmie et Thyperostose naso-orbi-
taire.
La tumeur orbitaire peut être symétrique (RoUet, Valude),
alors on est frappé par Taspect étrange du sujet, Técartement
des yeux est singulier.
Plus souvent la mucocèle est unilatérale, alors comblant
Tangle supéro-inteme de Torbite, on voit une tuméfaction sur
laquelle la peau a son aspect normal sans aucune rougeur ou
trace d'inflammation. La tumeur a le volume d'une olive,
d'une petite noix, elle peut remplir le plafond orbitaire s 'éten-
dant à la tempe (Langenbeck). Si Ton vient à palper cette
masse anormale, on sent une poche molle, fluctuante, libre
d*adhérence avec la peau et les tissus sous-jacents, si ce n'est
à sa base. Si l'on cherche à délimiter ses contours, ce qui est
difficile à cause de sa mollesse, on peut arriver à la trouver
comme appendue à la voûte supéro-interne de l'orbite et la
pulpe du doigt peut arriver parfois, en refoulant les tissus un
peu dépressibles, .à sentir une perforation, un orifice d'entrée
arrondi, profond ou donnant accès dans le sinus. En somme,
on peut déprimer un peu la tumeur qui d'une façon générale
est irréductible. Si Ton comprime la poche on ne sent pas de
battements et on ne provoque aucun écoulement, ni de larmes,
ni de sang, ni de mucus, ni de pus, soit par les canalicules
lacrymaux, soit par la narine correspondante. La pression de
cette poche ne détermine ni douleur céphalique, ni tendance
syncopale. En faisant pencher la tête du malade en avant et en
bas, en priant le sujet de faire un effort, de se moucher, on ne
provoque pas de modifications dans le volume de la tumeur.
La ponction exploratrice, qui n'est pas du tout recommandable,
permet de retirer un liquide transparent, filant, légèrement
jaunâtre, comparable à celui qui s'écoule par les narines dans
le coryza simple, c'est donc bien une mucocèle et non ime
hydropisie du sinus.
Ce liquide est surtout facile à examiner après une large
ouverture. Déjà dans les anciens cas de Langenbeck on note
Técoulement « d'un liquide lymphatique clair et visqueux »
i% MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET .
et « d'une substance visqueuse d'un blanc grisâtre ». Ce
liquide n'est pas purulent, il contient une grande quantité
d'hématies et offre une consistance muqueuse ou colloïde.
Dans quelques cas il renfermerait aussi de nombreux cristaux
de cholestérine (de Lapersonne) et des gouttelettes de graisse.
Dans l'observation de Valude, il est clair jaune-rose et géla-
tineux; dans celles de Bark, Meï, Spencer Watson, Luc, il
est opalin et filant ; il peut être couleur gelée de groseille
(Demaldent) ou encore hématique et noirâtre (Garreau, Stei-
ner). Alors il s'agit d'hémorragie intra-kystique due à la pres-
sion de la tumeur ou d'hémorragie spontanée à la suite d'un
épaisissement et d^une vascularisation de la poche comme
dans le pachy vaginalite hémorragique ; on est en présence
d'une hématocèle sinusienne.
Chez mon premier malade (l'observation a été publiée par
Boël, dans sa thèse) le liquide est clair, visqueux, tremblo-
tant, filant, presque gélatineux, il ressemble à la sécrétion
nasale du coryza : il mesure a5 centimètres cubes et pèse
19 grammes. L'analyse chimique permet de reconnaître que
ce liquide était constitué en partie par du mucus : il contient
aussi des globules du pus qui ont subi la dégénérescence
graisseuse et des cristaux d'acide gras.
\^' exophtalmie est légère, parfois nulle. Si l'œil est dévié,
il l'est en bas et en dehors et il y a diplopie. C'est dans les
cas anciens que l'exophtalmie ou plutôt le refoulen^ent de l'œil
est d'un degré marqué : l'œil est au niveau de la pointe du
ntz (Langenbeck) ; la voûte de Torbite a presque totalement
disparu et Fœil est fortement refoulé en bas (Hallauer).
J'ai donné le nom d'hyperostose naso-orbUaire à une défor-
mation très curieuse de la racine du nez qui, chez mon premier
malade, au lieu d'être concave de haut en bas et convexe trans-
versalement, présentait une face plus large de 5 centimètres.
En dehors et en arrière des bords rugueux et tranchants de
cette hyperostose, je trouvais la poche fluctuante; de sorte
que la palpation révélait une masse osseuse et en dehors et au-
dessous d'elle la masse fluctuante. On trouve ces mêmes signes
dans les observations similaires. Chez le malade de Langen-
beck u au côté interne de la tumeur et vers le nez, elle est
bornée par un rebord tranchant que l'on sent dans l'endroit
MEMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET 197
où l'apophyse nasale du maxillaire supérieur s'élève au
côté interne de Torbite ». Meï voit une masse proéminente,
d'une dureté osseuse occupant le sixième antérieur de la paroi
interne de l'orbite, s'étendant de l'insertion de Torbiculaire
jusqu'à l'arcade sourcilière. Chez le malade de Valude la base
du nez s'est élargie considérablement, on note que les os de
l'apophyse montante des deux maxillaires supérieurs semblent
s'écarter et ont augmenté de volume. Chez le jeune soldat de
Batut, que j'ai examiné, même hyperostose naso-orbitaire.
-Tilley, Gaudier notent cette saillie en forme d'exostose.
Cette lésion osseuse, jointe à la tumeur fluctuante, donne
une défîguration spéciale, déplissant la paupière supérieure et
rétrécissant d'autant Touverture palpébrale. Aux signes de la
collection orbitaire de mucus, issue du sinus frontal, il con-
vient donc d'ajouter ceux de la masse éburnée naso-orbi taire.
Cette production osseuse a son centre au niveau du plancher
du sinus frontal^ dans les points où le frontal s'unit aux os
nasaux, à l'apophyse montante, à l'unguis, à l'ethmoïde. Elle
est pathognomonique, j'ai essayé de le démontrer jadis, d'une
distension du sinus frontal par du mucus, par du pus, par un
néoplasme bénin, mais alors l'ectasie se sera produite avec
une extrême lenteur.
En terminant, comme Ta bien indiqué Demaldenf, l'examen
rhinoscopique apprend peu de choses. Parfois la pituitaire du
côté malade est un peu rouge, plus vascularisée que du côté
sain. Le plus souvent elle ne présente rien de particulier.
L'éclairage des sinus frontaux à la lampe montrera une trans-
parence égale des deux côtés s'il s'agit de mucosités, mais si
elles sont très teintées par les hématies il peut en résulter une
véritable opacité.
Pathogénie, Anatomie pathologique. — Garreau, puis Ber-
theux, qui ont écrit les premiers travaux d'ensemble sur la
question, ^ont soutenu que cette affection est assimilable aux
kystes muqueux du sinus maxillaire décrits par Giraldès et
qu'elle a pour point de départ un kyste par rétention du con-
duit excréteur d'une glande de la muqueuse du sinus : c'est
une tumeur enkystée de la cavité orbitaire (Valette).
Cette opinion n'est aujourd'hui pas soutenable, il s'agit bien
d'une rétention du mucus dans le sinus frontal.
108 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
Pour expliquer cette rétention avec distension consécutive,
Yalude s^appuie sur le principe pathogénique de Tobstruction
primitive du canal fronto-nasal. Il cite le cas de Luc qui a
constaté une ostéite éburnée hypertrophiante ayant totalement
fermé la lumière du canal excréteur du sinus frontal et rappelle
l'opinion de Kuhnt qui fait résider la cause directe des affec-
tions sinusiennes dans une déformation osseuse originelle et
canaliculaire. Sans doute, en songeant que dans la généralité
des cas lafFection remonte à Tadolescenoe, époque à laquelle
se développe le sinus frontal, on peut penser à une malfor-
mation primordiale. Cette hypothèse n'explique pas la muco-
oèle d une des malades âgée de quarante-neuf ans, aussi je la
considère comme peu soutenable, de même que celle d'un
rétrécissement infranchissable du canal, d'origine osseuse, que
je n'ai noté chez aucun de trois de mes opérés présentant une
hyperostose naso-orbitaire.
Je pense pour ma part, comme je l'ai soutenu jadis, que
dans les cas de mucocèle^ l'inflammation de la muqueuse du
sinus ou de son canal (on sait qu'il a une longueur de i5 mil-
limètres) est primitive et que les altérations osseuses sont
secondaires. Il y a d abord canaliculi te et hypersécrétion sinu-
sienne inflammatoire comme dans le coryza ; ces productions
se vident mal par le canal excréteur, plus ou moins rétréci,
elles s'accumulent dans le sinus et le dilatent peu à peu, spé-
cialement chez l'adolescent^ où il est envoie de formation. La
rétention peut ne pas être complète, puisque j'ai vu une
tumeur orbitaire fronto-ethmoïdale se vidant peu à peu à la
pression, par la fosse nasale. La muqueuse du sinus présente
à sa face profonde une couche flbreuse qui jouit du singulier
privilège, disent les auteurs, de s'ossifier; aussi, sous l'in-
fluence de poussées inflammatoires, légères et mécaniques, le
plancher du sinus, formo d'une mince lamelle osseuse, dou-
blée de la muqueuse, s'hypertrophie. Malgré ce propessus de
défense, la paroi inférieure cède, est déjetée en avant du kyste
à contenu visqueux qui apparaît dans l'orbite. En bas et en
arrière, la distension est extrême, les cellules ethmoïdales
sont refoulées et envahies.
Ainsi la mucocèle est une sinusite chronique d'emblée, la
niasse éburnée qui s'avance en auvent à la racine du nez, au
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET 199
devant de la poche de mucus est une périostose symptôma-
tique de l'inflamniation de la muqueuse sinusienne, elle est
d'ordre inflammatoire. Cette opinion que j'ai développée anté*
rieurement a été acceptée par Demaldent et de Lapersonne
qui attribuent une part prépondérante à Tinfection atténuée
du sinus ; j'en ai aujourd'hui la certitude par la constatation du
pneumocoque (Aurand), faite dans les mucosités de ma der-
nière opérée *.
Marche, — ' L'affection est essentiellement chroni^e et à
marche lente. Elle remonte à deux ans, nous dit Valude, à huit
ans (Meï), à neuf ans chez les deux malades de Langenbeck, à
douze ans (Valette), à dix-sept ans (Hallauer). Une de mes
malades atteinte d'empjème enkysté fronto-ethmoïdale faisait
remonter l'apparition de la tumeur orbitaire à dix-huit ans,
il s'agissait donc d'une mucocèle secondairement enflammée.
La mucocèle, abandonnée à elle-même, doit être considérée
pour le malade comme un danger constant d'empyème, la
masse de mucus en rétention peut devenir un excellent milieu
de culture. Toutefois la mucocèle frontale n'évolue pas tou-
jours ainsi. La guérison spontanée par débflcle peut survenir,
non seulement, dans les mucocèles sans distension sinusienne
et même quand il existe une poche orbitaire, tels les cas
de Spencer Watson et de Bonnaric. Il y a alors évacuation
du mucus dans la fosse nasale et guérison spontanée. Comme
complication du côté de l'œil, Valude a observé un léger
œdème papillaire, les deux malades de Langenbeck étaient
amauro tiques.
Diagnostic. — Des céphalées dans le domaine du sus-orbi-
taire ou dans la région du sinus frontal avec sensation d'en-
gourdissement ; des variations dans la sécrétion du mucus par
une narine; une douleur et une tuméfaction sous Tangle
supéro-ioterne de l'orbite, sont autant de signes qui feront
songer à la mucocèle frontale au début, sans ectasie orbitaire.
Quand il y a évolution orbitaire, et c'est à ce stade que l'affec-
tion nous intéresse, nombreuses sont les affections qui peu-
vent faire hésiter le clinicien.
Il faut tout d'abord éliminer l'idée de mucocèle lacrymale.
^ V. observation p. 235, de la Revue.
200 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
Pareille erreur a été faite au début chez les malades de Lan-
genbeck, Spencer Watsori, Valudeet chez un de mes malades.
La tumeur lacrymale, uniquement sus-tendineuse est rare ;
elle est divisée en deux parties inégales par le tendon de Tor-
biculaire et beaucoup plus souvent elle est" intra-tendineuse.
Elle correspond en définitive à la loge lacrymale, c'est-à-dire
à l'angle inféro-interne et non supéro-interne de rorbite. Il
y a, ou il y a eu, des signes du côté de Fœil : conjonctivite
lacrymale, sécrétion muco-purulente, larmoiement. La tumeur
s'est vidée parfois ou se vide en haut par les points lacry-
maux, en bas par le canal nasal.
Le liquide de la mucocèle lacrymale n'a pas la consistance
colloïde comme celui de la mucocèle frontale; il est plus
liquide et moins gélatineux que lors d'une sécrétion banale
d'un coryza simple ou d'une mucocèle frontale.
Un diagnostic difficile sera celui d'empyème chronique du
sinus frontal; la poche orbitaire renferme-t-elle du mucus ou
du pus? J'estime, comme je l'ai dit, que les deux maladies sont
presque les mêmes, causées souvent par une inflammation de
même origine, elles ne diffèrent que par l'intensité plus ou
moins grande des phénomènes d'inflammation. L'écoulement
nasal, s'il en existe, est dans la mucocèle, muqueux et sans
odeur ; dans l'empyème, purulent et fétide. La douleur peut
exister dans les deux cas, elle sera toujours plus vive, toute-
fois, dans l'empyème. C'est dans ces cas qu'il faut rechercher
une élévation de température que j'ai notée chez une malade
primitivement atteinte de mucocèle fronto-ethmoïdale qui
présenta de la suppuration dix- huit ans plus tard.
Dans les cas d'empyème subaigu ou aigu le diagnostic
est simple puisqu'il y a localement douleur, chaleur, rougeur ;
il s'agit alors d'un abcès chaud circonscrit.
Le diagnostic se fera avec les tumeurs du sinus frontal qui
elles aussi, après une période de latence où la tumeur remplit
d'abord cette cavité, présentent ensuite une période de disten-
sion, puis d'effondrement sinusique avec poussée d'un prolon-
gement néoplasique orbitaire.
Cette évolution orbitaire peut se produire même dans les
tumeurs bénignes. Chez une femme de quarante ans atteinte
de tumeur mollasse de l'angle supéro-interne avec hyperostose
MÉMOIRES OAIGlIfAlIX. -- ROLLET 201
nasale, papillite, j*avais songé à une mucoeèle. La trépana-
tion m*a montré des masses gélatiniformes remplissant tous
les sinus de la face; cette observation rapportée par mon
interne Moreau avait trait à un fibro-myxome avec transillu-
mination des sinus. Dans certains cas très délicats comme ce
dernier, l'opération seule permet d'assurer le diagnostic. Les
cancers du sinus frontal (sarcome^ épithéliome, maladie kyâ-
tique) sont vite envahissants et comme l'indiquent mes élèves
Brisson et Berge, il y a tuméfaction palpébrale par envahis-
sement, précocité de troubles moteurs oculaires par destruc-
tion des muscles, ulcère cornéen, névralgies, œdème papil-
laire... La tumeur est dure, adhérente à la peau et aux parties
voisines. Les tumeurs myxomateuses d'origine nasale avec
envahissement orbitaire étudiées par Dupont, d'après deux de
mes malades sont aussi mollasses, tremblotantes, puis on
trouve de gros polypes nasaux.
Les kystes hydaticjues de Torbite ne s'accompagnent pas
d'écoulement nasal, de céphalées, ils ne sont pas appendus
sous l'angle orbitaire. Les kystes dermoïdes sont congénitaux
et se voient chez Tenfant, ce qui n'est pas le cas pour les
affections des sinus : leur siège est surtout intersourcillier.
Quant à la méningo-encéphalocèle siégant à Tangle supéro-
interne, c'est encore une affection congénitale : la réductibilité
avec phénomènes convulsifs ou assoupissement, l'expansion
sous l'influence des mouvements respiratoires sont des signes
qui laissent préciser le diagnostic. Enfin l'hyperostose signalée
peut faire songer à un ostéome. Tel le cas dû au duc Charles
de Bavière.
202 REVUE GÉNÉRALE
REVUE GÉNÉRALE
m
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Bepnheimep (S.). » L'anophtalmie congénitale et la voie optique (Ano-
phtalmus congenitus und die Sehbahn) (Arch, f. Ophth.^ LXV, 99-106).
2) Payne (F.). — Les yeux des vertébrés aveugles de T Amérique du Nord
(The eyes of the blind vcrtebrates of North America.) (BioL BuUelin of
the Marin Biologie Laborat., juillet 1906).
\) bernheimer expose les altérations des voies optiques qu'il
a observées dans le cerveau de quatre rats atteints d'anophtal-
mie congénitale. Il conclut de cet examen accompagné de
belles planches, macro- et micro-photographiques que les rats
dont la position des yeux ne comportent pas un champ visuel
binoculaire étendu ont cependant un faisceau direct assez
important. Ces nouvelles recherches apportent en outre une
nouvelle confirmation de Topinion exprimée par Bernheimer
au Congrès de Paris, à savoir que toutes les fibres du nerf
optique, directes ou croisées, maculaires ou périphériques,
pénètrent en rayonnant et entrecroisées dans le corps granulé
externe et que par conséquent il est impossible qu'il existe,
comme le veut Henschen, une projection partielle et localisée
de la macula dans Técorce du lobe occipital.
2) PayneîdM une étude très intéressante des yeux de certains
vertébrés aveugles et plus particulièrement des yeux de
TAmphisbœna punctata, très connu à Cuba. Les muscles de
l'œil ont disparu, l'iris seul persiste et le tractus uvéal. Le
cristallin est normal d'aspect, mais sa structure est modifiée,
sa capsule a disparu. La glande de Harder est bien dévelop-
pée La cuticule passe sans aucune modification sur l'œil.
Tous les éléments de la rétine existent, elle est seulement
réduite de moitié. Ce travail est accompagné de planches.
COBURIf.
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PHYSIOLOGIE 203
PHYSIOLOGIE
i) Fuerst (ErnstJ. — L*accommodation des jeunes aphaques par la pression
musculaire (Ueoer eine durch Muskeldruck hervoreerufene Accommo-
dation bei jugendlichen Aphakischen) (Arch. f. Ophin., LXV, 1-46).
2) Lindqvist (S.). — Une unité pour déterminer le minimum perceptible du
sens lumineux (En enhet fôr bestfimningen af Ljussinnets minimum per-
ceptiblle) (UdsmU làkare forfiandlinff., 1906, p. 323, et Nordiskt med, Arkiv.,
1906, I, n» 6).
I ) Puerst a établi que sur 20 cas d'aphakie observés chez
des enfants opérés de cataracte congénitale, huit fois il exis-
tait une accommodation.
Cette accommodation est produite par une contraction de
l'orbiculaire et de la musculature externe, laquelle produit
un allongement de Taxe de l'œil, une augmentation de cour-
bure de la cornée et une convexité de la surface antérieure du
corps vitré.
Cette accommodation dans Taphakie a son analogie dans
certaines observations d'augmentation anormale de la réfrac-
tion dans des yeux sains. l. d.
2) Pour déterminer le sens lumineux de la rétine Lindqvist
s'est servi du photoptomètre de Gullstrand. C'est un tube de
fer blanc noirci à l'intérieur, muni à une extrémité d^une
lampe électrique et à Vautre d'ime plaque de verre dépoli
recouverte d'un disque percé iie 900 trous que l'on peut cacher
ou découvrir au moyen d'un obturateur.
La lumière qui passe au travers d'un seul trou correspond
à i/6iaoo d'une bougie de Hefner.
L'instrument est placé dans une chambre obscure et on
dirige la lumière sur une feuille de papier blanc fixée sur la
paroi noire, à i m. 28 de l'appareil; l'examiné est assis à
I mètre du papier. Une personne à sens visuel normal recon-
naît au bout de 20 minutes la feuille de papier éclairée par un
seul trou ; s'il faut 100 trous pour arriver au même résultat,
le sens lumineux est 100 fois plus faible ou le minimum per-
ceptible 100 fois plus grand.
L'avantage du photoptomètre de Gullstrand est d'avoir une
lumière constante. h. dor.
^4 REVUE GENERALE
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Heuss (R.). - HupLurc sponlanée de la capsule postërieupe du cristallin
après une blessure perforanle double par un éclat de fer fSpoutanruptur
der hinteren Linseukopsel nach doppelt perforicrender Eisensplillerver-
letzung) (Arch. f. Ophlh., LXV, i, 46-69).
a) Fuss. — La pinguécula et son contenu hyalin (Der Lidspaltenfleck und
sein Hyalin.) (Thèse de HallCj igoS).
3) Vogel. — Recherches expérimentales sur l'état des bacilles du xërosis
dans le corps vitré de lapin immunisé par sérum diphtérique (Experimen-
telle Untersuchungen ûber das Verhaltenvon Xerosebacillen im Glaskôrper
von Kaninchen bei Diphtherie immunisiten Tieren) (Thèse de Fribourg
en fl., 1906).
i) A la suite d'observation clinique Heuss a été amené à
faire des recherches expérimentales et il a établi que Ton pou-
vait même, après la suppuration aseptique de Tœil produite
par des injections de mercure, voir survenir une perforation de
la capsule postérieure et une infiltration purulente de la corti-
cale postérieure. 1.. d.
2) Fuss a fait des recherches anatomiques sur la piuguécula
et trouvé qu'il s'agit surtout de la prolifération du tissu con-
jonctif réticulé et fibrillaire accompagnée de tuméfaction œdé-
mateuse et d'une légère infiltration cellulaire. Puis il s'y
ajoute une tuméfaction hyaline du tissu conjonctif produite
par un dépôt d'une substance homogène. A la fin de la dégé-
nérescence il se produit une substance qui a la plus grande
analogie avec le tissu élastique et que pour cela l'auteur
appelle élastoïde. w. stock.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GKNEUAUX. — STATISTIQUES
1} Axenfeld. — Hactériologie ophtalmologique (Die Haktcriplo{i:ie in der
Aupenheilkunde), i vol. 36a pa^es avec 87 figures dans le texte et 3 planches
hors texte. Edit. chez Fischer, à [éna, 1907).
i) Axenfeld a déjk écrit, en 1908, un chapitre consacré à
la bactériologie de Tœil dans le traité de bactériologie de
PATHOLOGIE ET THERAPEUTfOUF. 2i)b
KoUe et Wassermann, mais cet article étiiit écrit surtout pour
les bactériologistes auxquels il faisait connaître les microbes
pathogènes pour Tœil. Cette fois, Tauteur nous présente un
volume qui est écrit pour les oculistes et auquel il a donné
une beaucoup plus grande extension, parce qu'il a eu non seu-
lement à décrire les microbes spécialement pathogènes pour
l'œil, mais encore les bacilles de Koch, de Ilansen, de
Loeffler, Tactinomyces, le spirochaete, etc., etc.; en outre, il
a eu à parler de Tinfection des plaies, de Tasepsie, de Tanti-
sepsie, de sorte que l'ouvrage a été considérablement aug-
menté. Il constitue un traité magistral extrêmement bien fait
où le lecteur trouvera tous les renseignements qu'il pourra
désirer concernant la bactériologie de lappareil visuel. Il nous
est impossible d'analyser un traité et nous ne chercherons pas
à le faire ; nous dirons seulement quel a été Tordre suivi par
Tauteur dans son étude.
Après vingt pages consacrées à la technique générale,
Âxenfeld étudie d'abord la conjonctive normale, puis les
affections des paupières et les infections des plaies de Tceil ;
il aborde ensuite Tétude des conjonctivites et décrit successi-
vement la conjonctivite Koch-Weeks, la conjonctivite Morax-
Axenfeld, la conjonctivite Petit, la conjonctivite pneumococ-
cienne, pseudomembraneuse, streptococcienne, staphylococ-
cienne, gonococcienne, rubéolique, phh'cténulaire, trachoma-
teuse et quelques formes rares; ensuite vient l'étude des voies
lacrymales, puis des affections cornéennes, kératite à hypopyon,
kératomycose, kératite de Zur Nedden, kératite ponctuée, her-
pétique, neuroparalytique, variolique et vaccinale. Axenfeld
expose ensuite les notions générales qu'un oculiste doit avoir
concernant la lèpre, la tuberculose et la syphilis, puis il passe
à l'étude des infections endogènes de l'œil, à l'ophtalmie
métasta tique et à l'ophtalmie sympathique. Nous avons sim-
plement cité les titres des chapitres, ne pouvant pas analyser
un traité ainsi que nous l'avons dit.
Signalons spécialement le tableau qui termine Touvrage et
dans lequel sont donnés les caractères différentiels des cul-
tures des microbes de l'œil d'une façon pratique.
Nous attirons également l'attention sur les trois planches
hors texte qui renferment chacune six figures en couleur
206 REVUE GÉNÉRALE
reproduisant les principaux microbes qu'un oculiste peut avoir
à connaître.
Nous cro;t'ons que le traité d'Axenfeld représente aussi par-
faitement que possible la science bactériologique de l'œil en
1907, et nous pensons que ce traité fera partie de toutes les
bibliothèques, car ainsi que le dit Tauteur dans la phrase ter-
minale de sa préface :
« De nos jours, celui qui ne complète pas la clinique par la
bactériologie ne donne pas à ses malades tout ce qu'il peut
leur donner. » l. dor.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLÉROTIQUE
i) Qpos (H ). — Le jéquirilol dans le Iraitement du pannus (Soc. de méd.
<f *il i^cr, 9 janvier 1907 et Bulletin médical de l'Algérie^ 28 février 1907).
a) Sauvineau. — Chancre syphilitique de la conjonctive bulbaire (Soc,
d'ophtstlm. de Paris, 6 février 1906).
3) Spehr. — Un cas d'ulcère perfore de la cornée dans un œil glaucoma-
teux (Ùeber einenFall von perforiertem Ulcus corneae an einem glaucoma-
tôsen Auçe) (Thèse d'Iéna^ 1906).
4) Terson père. — Sur Tétiologie et le traitement de la kératite à filaments
(Soc. franc, d'ophlalm., mai 1907).
5) Cuénod. — Note sur le traitement du trachome (Soc. franc, d'ophlalnt».,
mai 1907).
6) Eperon. — Un traitement efficace de Tulcère infectieux de la cornée f'Soc.
franc, d'ophtalm., mai 1907).
7) Langworthy (H. -G.). — Ophtalmies d'origine obscure (External eye
inflammations of doubtful origin) (Boston med. and snrgieal Journal,
25 octobre 1906).
8) May (G.-H.). — Ophtalmie blcnnoragique chez les enfants (Gonorrhoeal
Ophthalmia in children) (Americ, Journ, of Surgery^ novembre 1906).
9) Fitzgerald (F.-J.-G.). — Ophtalmie des nouveau-nés (Ophthalmia nco*
natorum' (Annals of Gynecology and Pediatry, octobre 1906).
10) Axenfeld (Professeur). — Le catarrhe printanier (Rapport à la Soc.
franc, d'ophlalm.^ mai. »907).
i) Gros relate cinq cas de pannus trachomateux qu'il a
soumis à l'action du jéquiritol. Il obtint une amélioration dans
un seul cas. Il croit le jéquiritol bien préférable au jéquirity.
L. ORANDCLBNBKT.
2) Sauvineau présente un homme de quarante-quatre ans
atteint à Tœil gauche d'un chancre syphilitique de la conjonc-
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 207
tive bulbaire (angle interne). Les caractères cliniques suffisent
à porter le diagnostic très vraisemblable de chancre syphili-
tique qui a été confirmé par l'apparition de la roséole quel-
ques jours après la présentation du malade. Il est toutefois à
noter que Tulcération de teinte violacée avait assez gagné en
profondeur, était devenue assez anfractueuse pour ressembler
aune gomme ulcérée. La recherche des spirilles fut négative.
3) Spehr put examiner anatomiquement Tœil d'un homme
âgé de soixante et onze ans, chez lequel, à côté d'un glaucome
absolu, on avait constaté chimiquement un ulcère serpigineux,
lequel était perforé. Détails typiques de Vulcus serpens.
4) Les caractères tout spéciaux de la kératite à filaments
sont aujourd'hui assez connus au double point de vue macro-
scopique et histologique pour que la maladie soit difficile à
méconnaître, malgré sa rareté relative. Sa ténacité et la fré-
quence de ses récidives ne sont aussi que trop connues des
ophtalmologistes. La thérapeutique, malgré le nombre consi-
dérable des moyens préconisés d'une façon presque empirique,
reste incertaine, ou tout au moins inconstante. Les antisep-
tiques les plus doux, comme les plus énergiques, la cautéri-
sation ignée, la suppression d'un collyre imparfaitement
neutre et présumé provocateur, ne donnent pas toujours un
résultat immédiat. Doit-on, dans les cas rebelles et sur des
cornées déjà altérées, assurer la guérison en jetant par auto-
plastie au-devant de la lésion un large lambeau conjonctival
retenu par des sutures, comme cela a été une fois tenté avec
suôcès?
Terson pense que l'inconstance du traitement dépend peut-
être de l'obscurité et de la multiplicité de Tétiôlogie et cherche
à provoquer une discussion fructueuse.- Il cite les cas de deux
malades, l'un très jeune, l'autre très âgé et diabétique invétéré.
Le premier fut amélioré par les instillations de sublimé à
1/2000. Le second, à début plus récent, fut guéri en trois
semaines par le même moyen. On devra aussi essayer l'action
révulsive et régénératrice des injections sous-conjonctivales
208 REVUE GÉNÉRALE
d*air stérilisé, si utiles dans divers cas d'ulcères de la cor-
née. L'AUTEin.
5) Cuénody établi à Tunis depuis plus de dix ans, a eu Toc-
casion de donner ses soins à plus de lo.ooo granuleux. Il a
donc été à même de se faire une opinion sur les diverses
méthodes préconisées pour la cure des granulations. De toutes
apoqui S9]es, celle des scarifications profondes et des cure-
JSs^es méticuleux lui a paru la meilleure, quoique non parfaite
encore. Depuis cinq ans, il estime avoir réalisé une notable
amélioration de cette méthode en y adjoignant les injec-
tions sous-conjonctivales de cyanure de mercure. Plus de
lo.ooo malades ont été soumis au traitement double et simul-
tané de curetage et des injections sous-conjonctivales. Les
rechutes ne sont pas complètement évitées, mais sont plus
rares, les lésions cornéennes retirent en particulier le plus
grand avantage de ce traitement. Le gonflement et le chémosis
qui succèdent à l'intervention et qui peuvent être très considé-
rables se dissipent au bout de cinq jours et le malade peut
reprendre ses occupations au bout de quinze jours, trois
semaines, en continuant à se surveiller. Diaprés Tauteur, les
injections agissent peut-être comme antiseptique, mais surtout
comme sclérogène hâtant l'évolution naturelle du trachome
vers la cicatrisation. i/autri».
6) Eperon' ivowvQ insuffisants les moyens préconisés jus-
qu'ici contre les ulcères infectieux de la cornée, depuis la
section de Saemisch, souvent nuisible, jusqu'à la sérothérapie,
dont les effets sont encore très peu certains. 11 a obtenu, par
contre, d'excellents résultats, dans vingt-cinq cas, de la oau-
térisation de l'ulcère à l'aide d'une solution forte de sulfate de
zinc (30 pour 100). Le même traitement est applicable, avec
succès, à d'autres processus destructifs de la cornée, tels que
la kératite neuro-paralytique, Vulcus rodens, les infections
traumatiques ou post-opératoires, ainsi qu'à la kératalgie
trauma tique à répétition. i/auteuh.
10) Le catarrhe printanier, dit Axenfeld, est une maladie
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA COhNÉE, ETC. 209
iaflammatoire. Toutes les dénomiaations qui ne reposent que
sur la prolifération ( « Papilloine » a Verrucositas », etc. ) ne
suffisent pas et. sont k rejeter.
Les altérations palpébrales représentent une inflammation
de la conjonctive et non, comme on a prétendu récemment,
une maladie du tarse ou du tissu épitarsien . Ce dernier est
intéressé, mais ne constitue pas le plus important et le seul
point de départ du processus.
Cette inflammation de la conjonctive se développe en pre-
mier lieu dans le tissu conjonctif. La prolifération épithéliale
n'est que secondaire. Pour les excroissances bulbaires, on doit
l'admettre aussi d'après toutes les recherches récentes et celles
de Tauteur ; mais comme il y a des travaux antérieurs qui
relatent une prolifération épithéliale pour le limbe dans le
premier stade, avant que le stroma se soit montré altéré, il
est indiqué d'étudier dans d autres cas au début, si Torigine
conjonctivale est une règle sans exception.
Dans la conjonctive tarsienne se trouve le siège principal
de Taltération dans le tissu adénoïde de la muqueuse. A ren-
contre du trachome et d'autres inflammations conjonctivales,
Tinfiltration lymphocytaire passe après l'accumulation des
« Plasmazellen » et l'augmentation du stroma, qui se trans-
forme en tissu sclérotique et hyalin. Le tissu sous-conjoncti-
val épitarsien est intéressé. Mais il n'est pas justifié de donner
plus de poids à une irritation et augmentation des fibres
élastiques épitarsiennes, qui en vérité ne contribuent que peu
à la formation des proliférations, dont la masse principale
consiste au contraire en tissu coUagène avec ses réactions
caractéristiques, même dans des proliférations toutes ré*
centes.
Surtout, le fait que des fibres élastiques ne se laissent pas
poursuivre profondément dans la plupart des proliférations
palpébrales^prouve que la matrice du processus ne se trouve
pas dans le tissu épitarsien.
Dans le stade régressif se produit une dégénérescence éten-
due des Plasmazellen, tandis que les Mastzellen se multiplient
et la dégénérescence hyaline augmente. Cependant on peut
apercevoir aussi dans le même cas, en même temps à des
endroits différents, les stades divers ; la dégénérescence hya-
11
210 aEVUE GÉNÉRALE
Une peut se développer déjà de très bonne heure et n'est pas
exclusivement un signe du stade avancé.
La coloration ou opacité lactescente diffuse dépend surtout
d*un épaississemcnt hyalin de la couche sous-épithéliale du
tissu conjonctif. On peut déjà le distinguer cHniquement dans
beaucoup de cas par l'observation au grossissement avec la loupe
binoculaire de Zeiss. Une prolifération de Tépithélium peut
prendre part à la production de ce phénomène.
L^image microscopique, correspondant à une inflammation
chronique, ressemble aux altérations produites par le rhino-
sclérome ; de môme en divers points à celles de la mycosis
fongoïde.' Il n'est pas exact de dire qu'il n'y a pas d'analogie
entre des processus infectieux et le catarrhe printanier; d'a-
près les préparations microscopiques il serait bien possible
que le catarrhe printanier fût parasitaire, ce qui ne veut pas
dire qu'il doive l'être absolument, car des influences pure-
ment lumineuses ou d'une autre espèce pourraient peut-être
aussi produire des altérations semblables (dermatoses par les
rayons X, etc.).
A l'intérieur des proliférations se trouvent souvent, mais
pas constamment, des cellules éosinophilcs abondantes. Une
éosinophilie générale du sang est beaucoup plus rare et pour
cette raison pas nécessaire pour le développement de l'éosino-
philie locale. La sécrétion conjonctivale, là où elle apparaît,
est à un degré surprenant riche en cellules éosinophiles, même
dans des cas où leur nombre n'était pas grand dans l'image
microscopique. Comme les autres sécrétions de la conjonctive
(excepté le pemphigus, les inflammations parasitaires par des
piqûres de guêpe, etc., les sécrétions dans des cancroïdes
conjonctivaux), d'après les observations de Herbert, Mayouet
celles de l'auteur ne montrent pas cette éosinophilie, il y a là
peut-être un signe différentiel important. Il faudra rechercher
si la chose se comporte toujours de même façon.
L'examen bactériologique n'a pas donné de résultat; de
même les expériences sur le rôle étiologique des levures patho-
gènes ne résistent pas à la critique.
Plus souvent qu'on ne l'a admis jusqu'ici, il se trouve dans
le catarrhe printanier des altérations du sang. On doit observer
ici non seulement l'augmentation absolue des globules blancs
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA COftltÊE, ETC. 211
qai n'est pas toujours prononcée, mais encore la proportion
relative des différentes formes de leucocytes entre elles ; parti-
culièrement fréquente est une lymphocy tose. 11 reste à recher-
cher si c'est un fait constant.
Il n'est pas possible d'attribuer une signification étiologique
à cette constatation, la lymphocy tose pouvait être symptôme
de différentes altérations. Mais comme if est de grande impor-
tance de chercher en quoi consiste )a disposition individuelle,
on devra s'appliquer dorénavant à cette question, et en tous
cas le traitement devra viser ces altérations.
Sous rinfluence du bandage occlusif, quelquefois aussi d'une
autre exclusion de la lumière, d*après les expériences d.e
Kreibich, Dimmer, Schieck et de celles que l'auteur a réunies
dans son enquête, il se produit une diminution ou même une
disparition rapide des proliférations dans plusieurs cas. Néan-
moins il reste douteux que Ton doive considérer le catarrhe
printanier dans sa totalité comme une « Lichtkrankheit »,
comme l'effet de la lumière, surtout des rayons ultra-violets,
car il y a des cas qui commencent et récidivent sans relation
nette avec l'insolation, de l'autre côté Tirradiation énorme
dans les Alpes de la neige en hiver ne provoque pas en géné-
ral de rechute.
Peut-être la lumière dans les cas où l'occlusion guérit ne
fait-elle que déchaîner la maladie dont la cause réelle pourrait
être toute autre. Sur toutes ces questions il conviendra de faire
des recherches ultérieures.
Un parallélisme complet entre le catarrhe printanier et les
dermatoses estivales n'est pas encore prouvé exactement; il
est très rare que les deux» se trouvent ensemble, et dans les
cas rares où cela arrive, ce n'est peut-être qu'une coïncidence
fortuite.
Une analogie étiologique avec la fièvre des foins n'est pas
vraisemblable.
II est indiqué d'entrer dans un examen approfondi du trai-
tement occlusif ou antilumineux. En tous les cas on peut com^
mencer par une telle expérience, pour continuer avec des
lunettes protectrices et un autre traitement. Si possible, un
séjour dans le climat alpin sera k recommander, quoique
l'effet n'en soit pas certain. Un traitement interne est toujours
212 REVUE GÉNÉRALE
indiqué, de même que Texploralion du ne/, suivi du traite-
ment individuel.
Le traitement chirurgical des proliférations palpébrales
n'empêchant pas en général les rechutes annuelles, on n'en
fera qu*une application restreinte et seulement pour les cas
graves. Dans ces cas une extirpation partielle du tarse est
justifiée. L'ablation suivie de cautérisation ou de Télectrolyse
est relativement plus efficace que Tablation simple et empêche
assez souvent le recrudescence dans la même année.
L'excision des proliférations de limbe n'est indiquée qu'ex-
ceptionnellement.
Le traitement médicamenteux n*a qu^un eiîet symptoma-
tique et doit être choisi et combiné avec les autres moyens
d'après les circonstances individuelles.
Discussion. — Fromaget. — L'expression de catarrhe prin-
tanier me semble devoir être avantageusement remplacée
par celle de Conjonctivite végétante printanière qui indique
en même temps que la membrane malade les principaux
caractères de la maladie. J'ai recueilli dans ces six dernières
années, quarante-trois cas de conjonctivite végétante. Us con-
cernent trente-deux garçons et onze filles. Elle est fréquente
dans l'enfance puisque vingt -quatre cas s'appliquent à des
enfants de trois à dix ans; notre malade le plus âgé avait
trente ans. La recrudescence a lieu à la fin de février ou au
commencement de mars, à la fin de Thiver.
La forme tarsienne représente 1/7 des cas, la forme mixte
1/6 et les trois quarts des malades sont atteints de la forme
bulbaire pure. J'ai observé un cas atypique ou les nodules sié-
geaient k 6 millimètres du limbe. Le facteur étiologique le
plus important me semble être la température. Gomme traite*
ment médical, je recommande surtout les compresses froides
et la cure dans les montagnes lorsque la chose est possible ;
mes malades s'en sont tous très bien trouvés. Je n'ai jamais
eu à employer le traitement chirurgical que je considère
comme inutile et parfois comme dangereux. Les examens his-
tologiques pratiqués avec M. le D*" Brandeis nous ont montré
que ces néoplasies ne sont pas des néoplasies lymphatiques,
elles ne ressemblent en rien au papillome. Ce sont des granu-
lomes. Actuellement, il est impossible de dire si cette prolifé-
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 213
ration d'origine irritative est ou non ;d*origine microbienne.
— Antonelli montré la reproduction en cire et les prépara-
tions histologiques du cas de catarrhe printanier à forme lim-
baire exceptionnellement exubérante, présenté par lui k la
Société d'Ophtalmologie de Paris en juin 1905. L'œil gauche,
surtout portait des végétations limbaires géantes, qui furent
excisées au ras de la sclérotique. L'examen microscopique
laisse reconnaître un épaississement du stroma de la muqueuse
recouverte d'épithélium à peine épaissi ou bourgeonnant,
avec de nombreux vaisseaux et de vastes cavités kystiques
bien isolées et bien constituées, que Tauteur croit produites
par la dégénérescence kystique des glandes de Manz. Le catar-
rhe printanier mérite bien le nom de Conjonctivite végétante^
car le processus n'est pas de néo-formation, à proprement par-
ler, mais d'inflammation périodique aboutissant, pour des
causes qui nous sont inconnues, aux végétations tarsiennes
ou limbaires.
Terson. — Il est nécessaire que, dans la dénomination du
mal, soient compris l'élément inflammatoire et la prolifération.
Aussi le nom de conjonctivite végétante printanière, concis et
juste, semble le meilleur.
Le rapport est très précis au point de vue clinique : la fré-
quence du mal chez les garçons, la guérison intégrale même
des cas les plus graves, Tapparilion très précoce ou assez tar-
dive, les variations de grosseur des végétations tarsiennes
et limbaires sont des caractères importants.
Histologiquement l'épithélium est épaissi, surtout au
niveau des productions limbaires, mais la masse de la végé-
tation est absolument sous-épithéliale. Il serait indiqué d'étu-
dier la teneur en glycogène, déjà signalée par Schiele, et qui
témoigne d'une grande activité dans les néoplasies en général.
On ne doit confondre la maladie ni avec la conjonctivite
phlycténulaire ni avec le trachome, ce qui est trop souvent
le cas, malgré tant de travaux sur la conjonctivite printa-
nière. De même, la fièvre des foins ne présente pas les végé-
tations typiques.
La végétatioa oculaire diffère aussi beaucoup comme struc-
ture de la végétation adénoïde nasale, d'une structure très
lymphatique.
214 REVUE GtffÉRALE
Il est très intéressant de rechercher les rapports dermato-
logiques de la conjonctivite printanière/car certains cas gué-
rissent par le traitement général en même temps que d'autres
dermatoses.
Le traitement par les collyres, cocadrénaline, protargol,
parfois pommade jaune, divers autres topiques, injections et
agents physiques, soulage et améliore beaucoup. L^excision,
bien préférable à la cautérisation ignée^ sera réservée aux
énormes végétations. Le traitement général est indispensable:
les remèdes usités contre les verrues (magnésie, eau de chaux)
et contre certaines dermatoses (arsenic) sont recommandables,
combinés à une cure à la montagne ou aux eaux arsenicales.
LB8 AUrBURS.
MALADIBS DE L*1R18^ DB LA CHOROÏDB ET DU CORPS CILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Van Duyse. — Aniridio incomplète. Iris nidimen taire (Soe, Belge iToph'
talmologiCy a6 novembre igo6}.
a) Medow. — Résection du sympathique dans le glaucome (Sympathicus-
resektion bei Glaucom) (Thèse de Fribourg in B.j igo5).
3) Terrien et Cantonnet. — Les éléments tigrurés du sang et le diagnostic
étiologique des Iritis (Soc. fr&nç, d'ophtàlm,, mai 1907).
4) Qallemaerts^Professeur). — Kyste séreux congénital de Tiris (Soe, fr»nç:
d'ophtalm.^ mai 1907).
5) Tereon (A ). — Remarques sur les hémorragies sous-choroïdienncs trau-
matiques et sur les hémorragies expulsivos (Soc, frànç. (Tophtalm., mai
1907)-
6) Martin et Augiéras. — Mélano-sarcome] primitif de Tiris (Soc. franc,
d'ophtalm., mai 1907}.
i) Van Duyse rend compte de Texainen anatomique d'un
œil aniridique — c'est celui d^un garçon de neuf mois dont
la mère, le père et la sœur sont aniridiques « complets >»
(cliniquement, car anatomiquement il y a toujours un moignon
irido-ciliaire ). Les points à relever sont les suivants :
i^ Aspect fœtal du domaine de Tangle irido-cornéen ;
2^ vaisseaux vitreux de Tuvée ; 3* absence de dilatateur et de
sphincter de Tiris ; pas d'autres anomalies oculaires.
L. ORANEMZLÂIIEMT.
2) Medow a recueilli dans la bibliographie 102 cas de
MALADIES DE L*Ill(S, DE LA CHOROÏDE, ETC. 215
sjunpathectomie pour glaucome auxquels il ajouta quatre
observations nouvelles de la clinique de Fribourg. Les con-
clusions sont les suivantes : dans le glaucome inflammatoire
aigu ou subaigu, la sympathectomie n'est indiquée que lors-
que le malade refuse Tiridectomie ou que celle-ci a été nuisi-
ble sur le premier œil ou enfin que, malgré Tiridectomie, le
glaucome persiste ou récidive. Dans le' glaucome hémorragi-
que et rhydrophtalmie, la résection après la sclérotomie est
une tentative justifiée qui, dans le glaucome infantile, présente
au moins les chances d'un succès esthétique. Dans le glau-
come inflammatoire chronique, et surtout dans le glaucome sim-
ple, on doit avoir recours k la sympathectomie, après Tiridec-
tomie, dans les cas progressifs. Dans le glaucome absolu, le
résultat est négatif. La résection sans iridectomie ou scléro*
tomie n^est justifiée que lorsque ces opérations sont refusées ou
ont donné un mauvais résultat sur le premier œil. Dans tous
les cas, un traitement par les myotiques doit être employé
après l'opération. w. stock.
3) Terrien et Cantonnet partant de cette idée que Tiritis est
toujours la manifestation d'une infection générale, ont prati-
qué l'examen du sang chez un certain nombre d'iritis dont le
diagnostic était certain.
Ils concluent de leurs recherches que, dans les iritis syphi-
litiques, il y a surtout anémie, diminution des globules rouges.
Au contraire, dans les iritis de tout autre cause, il y a augmen-
tation du nombre des globules blancs et surtout polynucléaires.
L. ORANDCLéMBNT,
4) L^ pathogénie des kystes congénitaux de Tiris est encore
fort obscure. Gallemaerts communique une analyse microsco-
pique détaillée d'un kyste séreux de l'iris développé chez un
enfant de dix-huit mois.
La paroi du kyste dépourvue de glandes et de productions
épidermiques présente un revêtement épithélial à plusieurs
couches de cellules; il n'existe pas de membrane basale;
l'épithélium est revêtu d'une couche de cellules étoilées pig-
mentées ou non et parsemées de petits capillaires. La cavité
du kyste est en communication avec une cavité anfractueuse
216 KEVUK GÉNÉRALE
limitée par Tépithélium pigmentaire rétinien; le canal de com-
munication est revêtu jd'un épithélium à plusieurs couches qui
se continue avec Tépithélium pigmentaire dont il se distingue
par Tabsence de pigment. L'hypothèse d'un kyste par inclu-
sion fœtale doit être écartée à cause de l'absence de produc-
tion épidermique. L'oblitération d'une crypte de l'iris n'ex-
plique pas la présence d'un épithélium à plusieurs couches, et
l'hypothèse d'un kyste par rétention doit être également reje-
tée. L'auteur pense que les kystes séreux de l'iris proviennent
d'une persistance ou d'un développement anormal du sinus
annulaire de Szili, qui se trouve au bord de la vésicule oculaire
secondaire et qui est limité par les deux feuillets de cette vési-
cule. A l'état normal, le sinus s'oblitère complètement vers
l'âge de six mois de la vie fœtale ; dans certains cas, il peut
persister partiellement et se dilater pour donner naissance aux
kystes séreux de l'iris. lVutbur.
5) A. Terson met en regard les types cliniques et anatomo-
pathologiques de vaste hémorragie décollant la choroïde de la
sclérotique et se produisant, l'un après les grands traumatis-
mes, l'autre après les opérations de cataracte, de glaucome ou
même spontanément dans diverses désorganisations du globe
et dans le glaucome absolu.
Il présente, pour le premier type, les coupes d'un œil qui,
frappé par une queue de billard, subit une rupture de la cor-
née au limbe avec expulsion du cristallin, décollement de la
choroïde et de la rétine avec énorme hémorragie et enclave-
ment précornéen des membranes internes de l'œil. Si l'on ne
connaissait pas l'étiologie, on croirait avoir affaire à un œil
ayant subi l'hémorragie expulsive post-opératoire. Toutefois,
la choroïde et le globe même sont beaucoup moins tendus
que par l'hémorragie expulsive et le reste des détails histolo-
giques montre bien qu'il s'agit d'une expulsion traumatique
du contenu de l'œil avec vaste hémorragie sous-choroïdienne
et non d'une expulsion du contenu oculaire par hémorragie
Dans le type postopératoire dont Terson montre les des.
sins, la choroïde est au contraire tendue au maximum par une
série de foyers hémorragiques qui la gonflent. C'est bien l'hé-
morragie h laquelle il adonné le nom adopté partout, d'expul-
MALADIES DE L*I1US, DE LA CHOROÏDE. ETC. 2l7
sive, qui est la cause de Tévacuation. 11 rappelle qu'à la section
la sclérose des vaisseaux choroïdiens, veines ou artères, par-
fois trouvés sains, mais parfois aussi malades en tout ou en
partie. (A. T.Golovine,FrizacetGayet,Scholz,etc.),ilfautajou-
ter chez les prédisposés, Taction de Thypertension artérielle qui
accompagne si souvent l'artériosclérose et doit jouer un grand
rôle dans rhémorragie. Toutefois, cette hypertension n'est pas
fréquente chez les cataractes^ comme Frenkel Ta établi. Aussi,
est-il bon de prendre la tension artérielle avant Topér^tion et,
en cas .de surélévation, d*appliquer une médication hypoten-
sive . l'autbur.
6) Martin et Augiéras communiquent une observation de
mélano-sarcome primitif de Tiris terminé par généralisation
et cachexie cancéreuse cinq ans après Ténucléation et neuf ans
après l'apparition de la tumeur irienne.
Sujet âgé de trente-trois ans, d'tme bonne santé générale,
indemne de syphilis. C'est peu après un coup qu'il aperçoit une
petite saillie sur l'iris à l'extrémité interne du diamètre hori-
zontal de l'œil gauche. Quatre ans après (28 décembre 1889) la
baisse de la vision et les crises douloureuses le décidaient à con-
sulter. La petite tumeur irienne avait acquis la dimension
d'une lentille et était marron amadou.
Deux autres petites tumeurs de l'iris de la dimension d*une
tête d'épingle et de même couleur étaient au-dessous de la
première au niveau du limbe scléro-cornéen. OD et OG : T=0,
après usage de la pilocarpine. L'iris des deux côtés est sen-
sible à la lumière, mais la partie de l'iris occupée par la tumeur
est peu mobile et après atropine la pupille de ce côté se
dilate irrégulièrement comme si elle était retenue par une
synéchie. OD emmétropie. OG myopie. Au-dessus de la pa-
pille gauche (I. R.) deux tâches noires pigmentées de la cho-
roïde sans saillie appréciable ; en dehors semis de petite taches
pigmentées. On diagnostique un sarcome pigmentaire de l'iris
étendu à la choroïde et on conseille l'énucléation immédiate
du globe.
Le malade ne se résigne pas à la perte de cet œil qui voyait
encore un peu et va à Paris où le Professeur Panas consent à
enlever la tumeur irienne, par iridectomie. Une hémorragie
218 REVUE GÉNÉRALE
nécessite rénucléation qui est pratiquée trois jours après et
le malade revient guéri localement. L'examen histologique
confirme le diagnostic clinique.
En mai 94 aggravatioq, on constate une petite tumeur du
volume d une noisette, mobile, sans rougeur de la peau à la
partie latérale du thorax. En septembre affaiblissement consi-
dérable , pâleur, amaigrissement, haleine fétide. On trouve
une autre tumeur mobile sous la peau de Tabdomen à un
centimètre à droite du nombril, une troisième à la région in-
guinale gauche, d'autres plus petites à la région deltoïdienne
et occipitale. Le foie est augmenté de volume, nodosités au
niveau du lobe droit, là rate hypertrophiée présente des bosse-
lures. Etat général mauvais. Extirpation de la tumeur tho-
racique à fin d'examen. Guérison rapide de la plaie opératoire
suivie d'une légère amélioration de Tétat général. L'examen
histologique montra que le néoplasme était constitué unique-
ment de tissu embryonnaire sillonné de vaisseaux également
embryonnaires. La cachexie fit des progrès auxquels le malade
ne tarda pas à succcomber.
Il n y a pas eu de récidive locale mais généralisation dans
les conditions cliniques où se produisent les métastases. La
tumeur thoracique enlevée et examinée, était un sarcome blanc
bien que provenant d un sarcome mélanique. La présence de
taches pigmentées choroïdiennes, dans un œil atteint de mé-
lano-sarcome de l'iris, même sans saillie appréciable de ces
taches, sans aucun caractère qui les différencie de pigmenta-
tions résultant d'un processus tout à fait étranger au cancer^
constitue un signe clinique important, une contre -indication
de Tablation par iridectomie et une indication formelle de
rénucléation. La réciproque n'est pas vraie et l'absence de
pigmentation n'indique pas l'iridectomie de préférence à Ténu-
cléation. Cette dernière opération est indiquée dès que le
diagnostic de sarcome mélanique de l'iris ri'esl plus douteux.
L'iridectomie n'est admissible que quand le malade refuse
formellement l'énucléation.
La durée de l'évolution mérite aussi d'attirer l'attention. Ce
n'est que la cinquième année après Ténucléation^ neuf ans
après que le malade eut remarqué sur son iris le début de la
tumeur que les symptômes de généralisation cancéreuse l'ont
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. ^19
amené à consulter. Le ternie de trois ans après Tintervention
au-delk duquel la guérison peut être considérée, dit-on, comme
presque certaine avait été notablement dépassé.
LB9 AUT8URS.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE ET DBS CENTRES NERVEUX
(amblyopib et AMAUROSB, dyschromatopsib)
mlegelow. — Deux cas de névrite optique rétrobulbaire consécutive
sinusite sphénoïdale (Soc. danoise aot. laryn.f février et mai 1906 et
des mal. de Voreille, septembre 1006).
i) Sohmlegelow.
à une sinusite se
Ann. des mal. de Voreille, septembre 1906).
a) Foulard et Boidln. — Cécité et hémianopsie dans un cas de syphilis
cérébrale (Soc, d'^ophtalm, de Paris, 6 février 1906).
3) CUilezowski (J.)< — Hémorrag^ies prérétiniennes (Soc, franc, d^ophtalm.,
mai 1907).
4) Qolesooano. -* Névrite toxique due au sulfure de carbone (diagnostic
rétrospectif) et rappel thérapeutique des injections salines dans les am-
biyopies toxiques (alcool, tabac) (Soc, franc, d'ophtalm,, mai 1907).
5) Morax. — La névrite œdémateuse au cours des infections auriculaires
(Soc. franc, d'ophtalm., mai 1907).
6) Dop (H.). — Mes résultats éloignés du traitement du décollement de la
rétine (Soc. franc, d'ophtalm.f mai 1907).
7) Dor (Louis). — Résultats éloignés du traitement de vingt-cinq décolle-
ments de la rétine (Soc. franc, aophtalm., mai 1907).
1) Première observation d'un enfant de onze ans rapportée
par Schmiegelow. Trois semaines auparavant, fièvre, céphalée,
vomissements, douleurs à Tœil gauche. On constate une
névrite optique rétrobulbaire. Amélioration à la suite de
l'ouverture du sinus sphénoïdal. Deuxième cas ayant trait à une
jeune fille de dix-huit ans quiseplaintdepuis deux mois et demi
de maux de tête et d'une diminution de la vue à droite.
Amélioration de la névrite optique rétrobulbaire à la suite
d'une intervention sur le sinus sphénoïdal. r.
a) Foulard rapporte l'observation d'un homme de cinquante-
deux ans, syphilitique depuis Tâge de vingt-deux ans, et
éthyliquequi éprouva des phénomènes cérébraux (somnolence,
torpeur, confusion mentale) et des troubles visuels caractérisés
par un hémi-rétrécissement homolatéral droit (presquune
hémianopsie droite) et un léger rétrécissement des champs
visuels gauches. Les troubles visuels, comme d'ailleurs les
troubles cérébraux^ ne restèrent pas constamment représentés
•Z'^ REVUE GÉNÉRALE
parla même formule symptoma tique, il y eut de notables varia-
tions. L'hëmianopsie droite fut à un moment donné remplacée par
une cécité complète qui céda à son tour et fit place à une hémia-
nopsie gauche. Il n y eut jamais d'altération du fond de Tœil.
Le siège précis de la lésion est difficile à déterminer. La nature
syphilitique est démontrée par la ponction lombaire qui donna
issue à un liquide céphalo-rachidien puriforme avec intégrité
des polynucléaires. vicms.
3) Les hémorragies prérétiniennes ont été peu étudiées en
France, tandis que les auteurs anglais et allemands en ont
publié un assez grand nombre de cas : Galezowski rapporte
ici deux observations cliniques et le résultat d*un examen
anatomique.
Dans la première observation, il s'agissait d'une hémorrc^ie
très étendue occupant tout le pôle postérieur de l'œil. L'hémor-
ragie, peir épaisse, permettait d'entrevoir la papille. Elle est
limitée par un liseré rouge sang ii la partie inférieure où le sang
a franchi la membrane hyaloïde et envahi le vitré. Le sang
provenait d'une artériole transformée en un mince cordon
blanc. L'hémorragie s'est résorbée très rapidement. Au bout
de trois semaines, Tacuité visuelle était redevenue normale et
après cinq semaines la circulation s'était rétablie dans l'artère
oblitérée. Il s'agissait dans ce cas d'une hémorragie essentielle
chez un adolescent (le malade était âgé de vingt-cinq ans).
Dans la deuxième observation, l'hémorragie occupait la
partie inférieure de la rétine ; elle était aussi très nettement
limitée par un liseré rouge. Dans ce cas, la malade, âgée de
60 ans, était atteinte de rétinite glycosurique binoculaire.
L'examen histologique des hémorragies prérétiniennes a été
pratiqué sur un œil atteint de glaucome hémorragique. La
rétine était décollée et en avant d'elle on pouvait voir de
petites hémorragies mesurant 1 millimètre i/a de diamètre;
les hémorragies déjà anciennes, très nettement limitées par la
membrane hyaloïde étaient formées de globules rouges dégé*
nérés et de pigment hématique qui prenait la disposition de
filaments allongés et anastomosés entre eux. l'auteur.
4) Dans le premier chapitre, Golesccano présente trois
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NEBF OPTIQUE, ETC. 221
observations de névrite rétrobulbaire et insiste particulière-
ment sur le diagnostic rétrospectif simulant, à s'y méprendre,
Taspect opbtalmoscopique des lésions qu^on retrouve dans
Tamblyopie toxique.
Il s'agit d'ouvriers travaillant à la vulcanisation du caout-
chouc dix heures par jour.
Les manifestations oculaires, et c'est là le point intéressant,
aboutirent, faisant suite aux troubles toxi-infectieux de la
névrite périphérique, après le quinzième, seizième et dix-hui-
tième mois de travail dans le milieu où se dégageaient les
vapeurs de sulfure de carbone.
Dans les trois observations, les symptômes oculaires sont
identiques : Troubles statiques avec strabisme divergent
bilatéral et sans vice de réfraction. Pupilles inégalement
dilatées, réagissant faiblement à la lumière et nullement à
l'accommodation .
Dyschromatopsie centrale pour toutes les couleurs dans deux
et uniquement pour le rouge dans le troisième cas. Altération
du fond de l'œil, type de la névrite rétrobulbaire et sans
lésion maculaire. Conservation du champ visuel. L'acuité
visuelle très compromise.
Dans un (V= 1/3 dans un( V = i/5o dans un OD ( ^ .^
cas JOD— OG, 2« \ OD— OG, 3« OG ^ ^ " '^'^"^
Dans le second chapitre « Rappel thérapeutique des injec-
tions salines dans lejs amblyopies toxiques » Golescéano
discerne les troubles visuels qui incombent aux vices de la
réfraction, hypermétropie ou astigmat. hypermétropique, et
envisage trois cas près de ceux qu'il a publiés en 1903 où la
thérapeutique consistait en des injections de sérum artificiel
formule Chéron, 20 centimètres cubes trois fois par semaine
dans la région trochantérienne.
Il insiste à dessein que ces trois cas n'avaient nullement les
caractères d'une simple hyperémie papillàire ou d'une déco-
loration segmentaire de la papille guérissant à la rigueur,
lorsqu'ils sont de date récente, par les traitements classiques ;
mais ces cas, types de névrite rétro-bulbaire avec décoloration
complète des papilles, ayant déjà subi les divers traitements,
ont obtenu line amélioration frappante dans l'espace de trois
mois.
222 REVUE GÉNÉRALE
Ces iDJections ne sont nullement dangereuses et les béné-
fices que peuvent tirer les malades sont considérables à
condition, ce qui est rare, de suivre régulièrement le traitement.
5) Morstx.On sait que les tumeurs endocrâniennes, la ménin-
gite tuberculeuse et les différentes affections cérébrales entraî-
nant l'hydrocéphalie se révèlent souvent par la constatation
de cette altération particulière des papilles du nerf optique,
décrites sous le nom de névrite œdémateuse (Stauungs-papille).
Pareille lésion a été également constatée chez un certain
nombre de malades atteints d'otorrhée chronique qui présen-
tèrent des complications endocrâniennes, en particulier la
thrombose du sinus latéral, des abcès extraduraux, etc. En
raison du petit nombre de faits étudiés d^une manière complète,
on a émis quelques doutes sur la signification de cette névrite
œdémateuse. J'ai eu Toccasion d'observer une fillette de dix
ans qui fut présentée pour des troubles visuels très accusés,
accompagnant des symptômes méningitiques.
L'examen ophtalmoscopique révéla Texistence d'une stase
papillaire bilatérale des plus accusées. L'acuité visuelle ne
dépasse pas 1/7. L'enfant était atteinte depuis un an d'otorrbée
qui, il y a quelques mois était devenue fétide. Au moment de
Texamen, il y avait un peu de douleur à la percussion dans la
région mastoïdienne, mais comme il n'existait, ni empâtement,
ni œdème, un confrère spécialiste ne crut pas devoir rattacher
les symptômes cérébraux à l'affection auriculaire. Une ponc-
tion lombaire montra le liquide céphalo-rachidien sous forte
pression ; le liquide est limpide, non altéré et ne contient pas
dé microorganismes. Le lendemain, amélioration dans l'état
général et dans la vision. Cette amélioration ne se maintient
pas et la mort survient quinze jours après le début des troubles
cérébraux. L'autopsie démontra l'existence d'une affection au-
riculaire ayant détruit une partie du labyrinthe et qui s'était
propagée à l'origine de la jugulaire interne, de là, laffection
avait gagné le sinus latéral, provoquant la thrombose dans
toute son étendue et sa suppuration avec ulcération au voi-
sinage du rocher donnant lieu à un abcès extradural. Le liquide-
céphalo-rachidien est en quantité beaucoup plus abondante qu'à
MALADIES DE LA RÉTINE, DE LA CORNÉE, ETC. 223
l'état normal. Il est limpide. On ne constate, d'ailleurs nulle
part de réaction méningée. L'examen histologique d un des nerfs
optiques et de ses gaines, ne révèle nulle part, l'existence de
lésions infectieuses mais montre par contre la réalité de Toedème
papillaire* L'examen bactériologique démontra la stérilité du
liquide céphalo-rachidien et Texistence d une affection poly-
microbienne au niveau de Toreille interne, de labçès extradural
et de la thrombose du sinus latéral. Il fut possible d*isoler le
streptocoque et le bacillus perfringens, mais il existait en outre
plusieurs autres espèces anaérobies. La mort avait été produite
par des abcès gangreneux du poumon, par propagation de l'affec-
tion veineuse. Cette observation vient à Tappui des faits obser-
vés cliniquement et prouve l'existence de cette névrite œdéma-
teuse. Elle démontre son indépendance de toute propagation
méningée et de l'infection auriculaire et à ce titre présente un
pronostic moinsgrave qu'on ne serait tenté de luiaccorder. Dans
un assez grand nombre d'observations, en effet, les malades
atteints de cette complication guérissent d'une manière par-
faite. Ils avaient^ il est vrai, subi Tintervention auriculaire
nécessitée par leur état (trépanation de Toreille interne, ouver-
ture de Tabcès extradural et du sinus thrombose, ligature de
la jugulaire interne). Au point de vue de la pathogénie de la
névrite œdémateuse, ce fait vient étayer la théorie qui invoque
l'excès de production du liquide céphalo-rachidien.
L'AUTBUR.
6) H, Dor. Le traitement du décollement de la rétine,
malgré les nombreux travaux publiés dans ces dernières
années, parmi lesquels je mentionnerai seulement le rapport si
complet de Uhthoff (Congrès de Lisbonne) et celui tout
récent de Deutschmann (Beitrâffe zur Au ffenheilkunde ^îdisc, 67,
1907) est encore une question sur laquelle les oculistes sont
loin d'être d'accord.
Ce traitement, d'après l'expression assez pittoresque de
Deutschmann, peut se diviser en deux catégories, le traite-
ment/>aci/îgrue et le traitement opératoire, La première com-
prend le bandeau compressif, le repos au lit, la diaphorèse,
l'usage interne de médicaments résolutifs (mercure, iodures),
les injections intraténoniennes, les purgatifs, les émissions san-
^24 REVUE GÉNÉRALE
guines d'Heurteloup, les collvres (dionine, iodure de potas-
sium) et j'ajouterai les pointes de feu que Deutschmann
classe déjà dans le traitement opératoire.
Quant au traitement opératoire, nous avons employé suc-
cessivement la ponctioTi et la section de la rétine d'après de
Graefe, la ponction scléroticale avec issue de liquide sous-réti-
nien, le drainage de de Wecker, Vaspiration avec la seringue
de Pravaz, Vélectrolyse, Viridectomicy les in/ec^wns d'iode.
Les résultats de toutes ces méthodes furent tels qu'on peut les
considérer comme abandonnées ; la ponction sclérale a donné
quelques succès, mais comme le dit avec raison UhthofT, après
guérison ou recollement passager la récidive est la règle,
seule Télectrolyse semble avoir encore un ou deux cas de
guérisons définitives.
Quand au traitement que j'ai employé, comme je Tai déjà
indiqué dans mon premier travail de 1896, il consiste toujours
en applications de ventouses Heurteloup, pointes de feu avec
l'aiguille de Guersant que je préfère au galvano-cautère de
Paquelin parce qu'on ne risque pas de perforer la sclérotique
et, depuis i8g5, d'après la recommandation de Dianoux en
injections sous-conjonctivales au chlorure de sodium à
10 pour 100; enfin, dans le décubitus dorsal prolongé mais
pas absolu et quelques sudations avec la tisane des quatre
bois sudorifiques^. Pour la sudation, il y a plusieurs années
que j'ai renoncé à la pilocarpine et aux préparations salicylées
à cause de leur effet nuisible sur la santé générale du malade
et je vois que, dans son dernier travail, Deutschmann se pro-
nonce dans le même sens.
Ma méthode n'est donc pas comme on l'a indiqué, les injec-
tions sous-conjonctivales, mais Vensenible des procédés men-
tionnés ci-dessus, lesquels nous avaient anciennement donné
isolément quelques rares résultats définitifs. .
De 1896 à fin 1904» j*ai vu 93 cas de décollement ; 4^ n*ont
voulu subir aucun traitement et n'entrent donc pas en ligne
de compte. Il en est de même de 1 1 cas dans lesquels la vision
^ Quant aux injeclionà salëcs, nous savons d'après les récentes expériences
de BestfXrc/i./". AugenKund MÛnch, med. Wochens, aS avril 1907), qu'elles
produisent dans la rétine la formation de ^lycogène qui manque dans Tœil
témoin.
MALADIES DE LA RÉTtNE, DE LA CORNÉE, ETC. 225
était tout h fait abolie, avec occlusion pupillaire et cataracte
et où je me suis contenté de faire une iridectomie pour tâcher
de conserver Tceil ; j'ai atteint ce but 7 fois, mais dans 4 cas il
m'a fallu faire Ténucléation. Restent donc pour le traitement
du décollement proprement dit 4o cas. Je laisse de côté tous
les cas traités en igoS et depuis, car la durée de la guérison
nest pas assez ancienne pour parler de résultat éloigné.
Or, sur 4o cas, j'ai obtenu :
I a résultats très bons, mais sur ceux-ci 5 furent perdus de
vue Restent. 7*
i3 résultats bons, sur lesquels il y eut
a récidives l'une au bout de 4 ans et 6 perdus
de vue — 5
5 améliorations, dont 2 perdus de vue. . . — 3
10 résultats nuls.
Les succès immédiats sont donc de 75 pour 100^ mais je ne
veux tenir compte que des cas dont je connais le résultat
encore aujourd'hui; il reste donc 7 résultats très bons, soit
17,5 pour 100, 5 bons, soit i2,5 pour 100 et 3 améliora-
tions, soit 7,o5 pour 100, et en tout 37,06 pour 100 de résultats
satisfaisants. Je mentionnerai ici que, à côté des cas où Toph-
talmoscope ne permet plus de constater aucune lésion, je
compte comme très bon 1 cas de myopie, 12 dioptries avec
vision = I, mais dans lequel Ton voit une lésion choroïdienne
périphérique assez étendue ; il n'existe aucune limitation
du champ visuel en plein jour, mais le soir il y a une tache
héméralopique dans le champ supérieur externe. Le malade
guéri depuis onze ans et qui s'étudie très exactement me
racontait dernièrement que lorsqu'il regardait directement le
soleil avec la partie de son œil où existe le scotome, « il voyait
d'abord, pendant quelques secondes, un vacillement, puis le
soleil apparaissait rouge carmin, puis blanc. » Les bons résul-
tats sont ceux dans lesquels le malade a pu reprendre son
travail, comme par le passé, lire son journal, etc., mais avec
une acuité visuelle encore un peu défectueuse, enfin les
améliorations sont les cas dans lesquels les malades qui ne
voyaient que les mouvements de la main sont arrivés à
compter les doigts à i m. 5o, 2 mètres ou 3 m. 5o, ce qui
constitue évidemment une vision utile. .
15
226 REVUE GÉNÉRALE
Lorsque, en i8i)3, je vous ai présenté une observation de
guérison spontanée du décollement rétinien, j'ai pu en
trouver dans la littérature ophtalmologique 1 5 autres obser-
vations, mais depuis lors ces cas ont été de plus en plus
fréquents et aujourd'hui nous savons qu'ils sont très nom-
breux. Or Deutschmann se demande si le traitement pacifique
n'a pas des résultats qui doivent être attribués à la guérison
spontanée. Il cite à ce sujet la statistique de Wernicke
(Klin, MonatsbL, 1906), qui porte sur 35 1 guérisons, dont
45 pour 100 par le traitement pacifique, 3i pour 100 sans
aucun traitement. Il n'y aurait donc qu'une différence de
i4 pour 100 en faveur du traitement, différence que Deutsch-
mann réduit même à 9,3 pour 100 après révision de la statis-
tique de Wernicke et il ajoute : « On a donc le droit de se
demander si le traitement pacifique a contribué d'une manière
appréciable à la guérison? » Je ferai cependant observer que,
même si tous nos cas avaient dû guérir spontanément à une
époque plus ou moins éloignée, il n'est pas possible de nier
l'heureuse influence d'une guérison rapide et précoce; car la
rétine reprendra d'autant mieux ses fonctions que le décolle-
ment sera guéri plus tôt après l'accident.
Il me reste à dire deux mots de l'opération de Deutschmann
ou plutôt de ses opérations, car l'on sait qu'il a deux mé-
thodes, la première qui consiste à sectionner les brides du
corps vitré et cela pas seulement une fois, mais quatre, cinq,
dix et même douze fois, comme il l'avoue lui-même, la
seconde à faire une injection de corps vitré. Je n'ai pas essayé
ces méthodes, mais d'après les résultats favorables publiés
dans le dernier travail de Deutschmann je n'hésiterais pas à
appliquer sa méthode dans des cas semblables aux 10 dans
lesquels je n'ai obtenu aucun résultat. Si l'on pouvait guérir
seulement 2 ou 3 de ces derniers ce serait sûrement un avan-
tage inappréciable pour nos malades.
En résumé, je dois conclure qu'un traitement qui nous
donne 37, o5, pour 100 de résultats satisfaisants nous force à
admettre que nous devons nous efforcer d'imposer ce traite-
ment à tous les malades affectés de décollement rétinien.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 227
7) L. Dor a soigné, de 1894 à 1905, aS décollements de lu
rétine par des injections, dans la capsule de Tenon, de diverses
solutions salines : Chlorure de sodium à 20 pour 100, 25 pour
100, 3o pour 100, sel de Poehl à 10 pour 100, 16 pour 100,
mélanges de carbonate de potasse, sulfate de soude et chlorure
de sodium, etc. Il a obtenu, après trois mois de traitement,
douze guérisons complètes avec réapplication et retour inté-
gral des fonctions visuelles, quatre améliorations, neuf insuc-
cès. Mais, du troisième au dixième mois, dix sur douze
des malades guéris eurent une rechute ; cinq fois cette rechute
fut légère et les malades conservèrent un bénéfice appréciable
du traitement, et cinq fois la rechute fut grave et les malades
eurent un bénéfice à peine appréciable. De telle sorte que la
statistique éloignée comprend :
1* Deux guérisons définitives;
2° Neuf améliorations, lesquelles se divisent en cinq mala-
des ayant guéri et ayant eu une rechute légère, et quatre
malades qui, sans avoir été complètement guéris, s'étaient
améliorés et n'avaient pas eu de rechutes ;
3® Quatorze insuccès, sur lesquels cinq malades furent gué-
ris pendant deux à trois mois.
Il en résulte, d'après Louis Dor, que le traitement du décol-
lement de la rétine doit être continué, non pendant deux
mois, mais au moins pendant cinq à six mois. l'autbur.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
1) Hansell (H.-F.)- — Corps étrangler du crislaUin extrait au moyeo de
Taimant (Foreiçn bod^ in cristalline Icns extractcd by the clectric ma-
gnet) (AmtrictLJk médecine, juin 1906).
a) Valude. — L^opération des cataractes incomplètes fiSoc. franc. d*ophlalm.<t
mai 1907).
3) Milliken (B*-L.). — Hémorragie du vitré (Hemorrhage into the vitrcous)
(Ohio State med. jçvtrn.^ i5 novembre 1906.)
4) Qrenz. -» De Textraction dans sa capsule du cristallin cataracte dans
riridochoroïdite (Ueber Ëztraktion der kataraktôsen Linse in geschlossenei'
Kapsel bci Iridochoroïditis) [Thèse de Fribourg en B., 1906).
1) Le malade de Hansell reçut un éclat d'acier dans l'œil.
Celui-ci traversa la cornée et vint se loger dans le cristallin.
Au moyen de Taimant le corps étranger fut attiré dans la
228 KEVUE G^.NÉRALE
chambre antérieure. On incisa alors la cornée au niveau du
point d'entrée de Féclat d'acier et on extrait celui-ci de
même qu une partie du cristallin cataracte. Le diagnostic du
siège du corps étranger par les rayons X, rapporté aux dimen-
sions de Tœil normal, ne donne pas toujours des renseigne-
ments exacts, lorsque l'œil est hypermétrope ou myope. Dans
le cas de Hansell, les images fournies par les rayons X pla-
çaient le corps étranger dans le vitré ou peut-être dans un
gros cristallin. coburn.
2) Valude. — Les cataractes incomplètes peuvent se divi-
ser cliniquement en deux catégories :
1^ Les cataractes lenticulaires ordinaires qui arrivent tou-
jours à maturité plus ou moins rapidement ;
2® Les cataractes partielles si lentement progressives qu'elles
peuvent être appelées stationnaires; celles-là mettent parfois
vingt ans et plus à évoluer.
Quand, en pareil cas, l'intervention chirurgicale est néces-
sitée par certaines considérations, la méthode de choix sera
certainement la maturation artificielle ; mes préférences vont
à la discision franche avec iridectomie.
Mais quand la maturation artificielle n'est pas acceptée par
le patient, je conseille de tenter l'extraction d'emblée avec
iridectomie, surtout s'il s'agit de cataracte partielle station-
naire.
Puis, si des masses molles secondaires apparaissent dans
les jours qui suivent l'extraction, on les enlèvera de suite
par succion, du sixième au. huitième jour au plus tard.
Cette opération se fait facilement à la cocaïne sans danger
d'infection de la plaie, et celle-ci n'est retardée que de deux
jours dans sa cicatrisation. La succion des masses molles
s'accompagne en même temps d'une déchirure de la cristal-
loïde postérieure, qui assure un excellent résultat optique.
ATALADIËS DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 229
MALADISS DE LA RÉFRACTION, DB l'aCCOMMODATION ST DBS MUSCLBS DB l'oBIL
i) Bottremieux. — Traitemcnl chirurgical du slrabisinô chez Icb enfants
(Soc. Belge d'ophiûlmologiey a6 novembre 1906).
a) Str«0t (L.). —Paralysie du moteur oculaire commun, s^mptoma tique d'une
attaque de rhumatisme aigu (Motor oculor paralysis as a symptom of
acute articular rhumatism) (New-York med. journ.^ avril 1906).
3) Armstpong (Hubert). — Un cas d'hypermétropie avec lésions mentales
(A case of hypermetropia with mentalsymptoms] (Médical Pfe$$*nd Cir-
cula r, octobre i^oS).
4) Dransart. — De la suppléance du muscle grand oblique par le muscle
droit interne (Soc, frunç. d'ophUlm,, mai '907).
5) Delord et Revel. — Paralysie de Taccommodation dans le diabète (Soc.
franc, d^opMalm.^ mai 1907).
0) NoIHs (S.-C). — Une cause extraordinaire de la fatigue oculaire (Unusual
cause of eye strain) (Central States med, Monitor, octobre 1906).
7) Alger (E.-M.). — Insuffisances des muscles oculaires et leurs conséquences
(Ocular insufficiency and someof its results) (New-York med, journ,^ i5 sep-
tembre 1906).
8) Wesenbei^. — Contribution à Tétude des troubles des muscles de Tœil
(Bcitrag sur Kenntniss der Augeamuskelstôrungen) (Thèse de Rostock^
1906).
1) Beitremieux a recours à une méthode opératoire nouvelle
qui consiste à faire porter l'action chirurgicale (ténotomie)
uniquement sur Tœil fixant ; ce qui lui permet d*opérer de très
jeunes enfants sans crainte d'hypercorrection. Il a appliqué
cette méthode dans neuf cas de strabisme convergent ; le plus
jeune de ses sujets avait trois ans et demi, le plus Agé seize
ans. Dans ce dernier cas seul le résultat a été insuffisant, et
une seconde opération fut nécessaire. l. oranuclAmbnt.
2) La malade de Street est une femme âgée de vingt-trois
ans qui au cours d une attaque de rhumatisme aigu, présenta
de la mydriase, avec pupille ne réagissant ni à la lumière ni à
Faccommodation, avec du ptosis et du strabisme externe. Le
traitement n'améliora que partiellement ces symptômes au
bout de six mois. codur.>.
3) Artnstrong a guéri les tendances homicides d*un enfant
de quatre ans par un verre de trois dioptries ! sTBPHBrtsorf .
4) Dransart présente un cas de blessure de Torbite avec
arrachement du muscle grand oblique et section du releveur.
Chez ce malade, D... a réalisé la suppléance du muscle grand
230 REVUE GÉWÊRALE
oblique en greiTant le tendon réséqué du grand oblique sur la
partie supérieure du muscle droit externe, ensuite il a guéri
le ptosis par la suppléance du muscle frontal. Les deux sup-
pléances ont donné de bons résultats.
D. estime que l'on peut obtenir également la suppléance du
muscle grand oblique par le muscle droit inférieur. Il propose
deux procédés opératoires qui n'ont pas encore été réalisés sur
le vivant, l'un pour le droit inférieur, l'autre pour le droit
externe.
L'auteur rappelle qu'il a réalisé le premier, en 1879, la
suppléance du muscle releveur par le muscle frontal au
moyen de la suture en anse qui porte son nom et celui de
Pagenstecher, l. orandclbmbnt.
5) Delord et Bevel apportent l'observation d'une malade
diabétique, qui fait, étant hypermétrope, une paralysie de
l'accommodation. Cet accident a débuté brusquement; il était
bilatéral, ne s'accompagnait d'aucune modification de Tiris,
et il a duré un mois au bout duquel il a disparu aussi brus-
quement qu'il s'était installé, laissant la malade dans un
parfait état de santé. A l'occasion de cette observation, les
auteurs cherchent à fixer les caractères de cet accident et à
expliquer sa pathogénie. lbs auteurs.
maladies du globe de l obil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
1) Ralzis(GBonGEs). — Lésions oculaires de la lèpre (Thèse de Pàrit^ décem«
bre 1906}.
2) Herpinann.— Les blessures de l'œil par contusion (Die Kontusionsverlet-
zungen dcr Auges) (Thèse de Leipzig, 1906).
3) Abadie. — Considérations cliniques et thérapeutiques sur la buphthalmie
congénitale (Soc» franc, d'ophtalm., mai 1907).
4) Laitib (R.-S.). — Des injections sous-conjonctivales dans les aflTections
oculaires (Subconjonctival ii^ections in diseascs of the eye) ( Washington
med, Annals^ septembre 1906).
1) Les lésions de Tœil consécutives à la lèpre, dit Raizis,
sont connues certainement depuis la plus haute antiquité;
mais les relations des anciens auteurs sont sujettes à caution,
MALADIES DU GLOBE DE L'OEIL 231
car, dans nombre de cas, ils n^ont pu faire le diagnostic, sou-
vent difficile, d'avec les lésions oculaires syphilitiques ou
autres. Ces lésions sont très fréquentes et Toeil doit être con-
sidéré comme un des organes auxquels la lèpre s'attaque de
préférence. L'âge du malade ne paraît avoir aucune importance,
pas plus que l'âge de la maladie: Les lésions de la région ocu-
laire antérieure sont plus fréquentes et, en tout cas, plus
aisées à diagnostiquer, Texamen ophtalmoscopique étant sou-
vent rendu impossible par les opacités antérieures. La cécité
est l'aboutissant possible de ces lésions ; elle n'est cependant
par d'une grande fréquence.
Les ophtalmies lépreuses ont une évolution très capricieuse
et d'une durée les plus variables. Elles peuvent demeurer sta-
tionnaires et même guérir spontanément. Le traitement qui
convient à ces lésions est variable suivant les régions atteintes :
il comprend les diverses opérations usitées dans les affections
oculaires communes et les instillations de médicaments
appropriés. Le traitement général de la maladie comprenant
surtout les prescriptions d'huile de Chaumoogra doit toujours
être utilisé. Il peut à lui seul permettre laguérison des lésions,
mais Ton est fondé à douter de son efficacité. Les affections
oculaires sont dues au bacille de Hansen qu'on retrouve sou-
vent dans les milieux oculaires. La marche de Tinfection
semble se faire par l'intermédiaire de la voie sanguine et
lymphatique. lVuteur.
a) Sur 90.517 malades de la clinique ophtalmologique de
l'Université de Leipzig Herrmann compte 677 cas de contusion
de l'œil.
a) Contusions de la cornée ; une fois il y eut des érosions
récidivantes ;• sans cela aucun cas spécialement intéressant.
b) Blessures de l'iris : iridody alise dans 18 cas.
c) Blessures du cristallin : luxations 1 5 fois, subluxations 44*
d) Contusion du corps vitré : 28 fois hémorragies dans le
vitré.
e) Blessures de la rétine : 17 fois l'opacification de Berlin,
1 3 fois décollement. w. stock.
3) Abadie, La buphtalmie congénitale est une des maladies
23:i REVUE GÉNÉRALE
les plus cruelles qui affligent Thuinaniié. Non seulement elle
entraine fatalement la cécité, mais les yeux: devenant mons-
trueux et difformes donnent à la physionomie un aspect des
plus pénibles à voir.
Jusqu'ici cette affection était restée incurable. On avait
espéré un instant que Tiridectomie qui guérit le glaucome
donnerait des résultats favorables. Il n'en est rien et cette
opération compte à son actif bien plus de désastres que de
succès. A quoi tiennent ces mécomptes ? A ce qu'on a considéré
jusqu'ici la buphthalmie comme un simple glaucome infantile
et qu'on ne lui a opposé que des moyens chirurgicaux.
Or, il n'en est rien. Dans la buphthalmie, l'augmentation de
la tension intra-oculaire, le développement considérable du
globe oculaire, sont des phénomènes pathologiques secon-
daires. Le point de départ de la maladie se trouve être une
chorio-rétinite qui occupe le plus souvent les régions extrêmes
de l'équateur de l'œil. La présence de cette chorio-rétinite a
passé inaperçue jusqu'ici parce que les troubles des milieux
de l'œil, cornée, corps vitré, rendent l'exploration difficile, et
aussi parce que la situation tout à fait équatoriale de ces
foyers de chorio-rétinite les dérobe à l'examen. C'est cette
chorio-rétinite, point de départ fondamental de tous les autres
phénomènes morbides qu'il faut combattre.
Même dans la première enfance, il ne faut pas hésiter à
pratiquer des injections mercurielles intra-musculaires à doses
proportionnées à Tâge des sujets, et à les continuer très long-
temps. Si, malgré ce traitement la tension reste surélevée, on
pourra pratiquer des paracentèses, et même l'iridectomie ;
mais ces interventions chirurgicales ne doivent être que le
complément du traitement général. Abadie montre à la suite
de cette communication plusieurs malades qui, traités de cette
façon, sont tous guéris ou en voie de guérison. l'autbur.
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE l'aPPARBIL LACRYMAL ET DE l'oRBITB
i) Thomson 8aint«Ciair. — Trois cas de sinusite fronto-ethmoïdale avec
évacuation siîontanëe à travers la région fronto-orbitaire(^XreCoiiflrrc« inter,
de méd.^ Lisbonne, 20 avril 1906).
MALADIES DES FAUPIËKI-S, D£ L'APPAKEIL LACKYMAL, ETC. 233
a) Dtibberft. — Contribution k l'extraction du sac lacrymal (Beitrag sur
ThrfinensackextirpatioB) (ThèMt de Fribonrg en B., igoS).
3) Beauvois, — Traitement de Texophtalmie pulsatile par la méthode da
Lancereaux-Paulesco (Socfrnnç. d'opfUalm,^ mai 1907).
4) Rollet et MorMiu. — Mucoccle fronto-orbitaire (Soc. de chir, de Lyon,
18 mars 1907).
5) Notais (ProfcBseur). — Pneumocèle double du »ac lacrymal (Soc. franc,
d'ophialm., mai 1907).
6) Rotlet (Professeur). — Extirpation de tumeurs orbitaires avec conserva-
tion de Toeil, par les incisions cutanées curvilif^nes (Soc. franc, d'ophtalm.^
mai 1907).
71 Chevalleau et Béai. — Kyste dermoïde de lorbite et du crAne (Soc.
franc. d*ophialm.. mai 1907).'
8) Fiah (H.-M.). — Fréquence de la cécité due aux sinusites (Fre(]^uency of
blindness due to an afrection of the acccssory sinuses) (Americ. journ. of
snrgery, septembre 1906).
9' Qrean (J.)- — Complications oculaires des sinusites (Ocular signs and
complications of accessory sinus disease) (Journal Missouri State med»
AsMoc' septembre 1906).
i) Thomson rapporte trois cas de sinusite fronto-etbmoïdale
avec évacuation spontanée à travers la région fronto-orbitaire.
Il admet que ces suppurations fronto-ethmoïdales sont compa*
râbles aux abcès mastoïdiens rétro-auriculaires. L*infection a
été produite dans un cas par le Micrococcus catarrhalis.
2) Dùbbers donne d'abord un bon résumé bibliographique,
puis il détermine les indications de l'extirpation comme suit :
i** Dacryocystite avec rétrécissement du canal naso-lacry-
mal dans la classe ouvrière ;
a® Dacryocystite avec occlusion du canal;
3^ Dacryocystite avec affection de la cornée ou blessures ;
4*^ Dacryocystite avec maladie chronique de la conjonctive
ou des paupières ;
5** Dacryocystite avant de faire une opération sur Tœil ;
6^ Dacryocystite purulente avec issue du pus ou fistule
lacrymale ;
7^ Ectasie et atonie du sac, même lorsque le canal est per-
méable.
Pour l'extirpation, on fait usage de Tanesthésie locale
(cocaïne i p. 100 et III à Y gouttes d'adrénaline à i/iooo par
centimètre cube). w. stock.
3) Le traitement de Texophtalmie pulsatile est un des plus
l'y.- ^ --.w.-t.T
[i ' 234 REVUE GÉNÉRALE
^, difficiles qu'offre la pratique de rophtalmologie. Les anciens
f-' procédés de compression manuelle ou instrumentale, galvano-
i ■ puncture, injections modificatrices, etc., sont remplacés à
1^ peu près exclusivement aujourd'hui par la ligature de la caro-
I,, tide primitive. Mais cette opération est délicate; elle relève
\. , de la chirurgie générale ; elle expose à des accidents cérébraux
\ et, malgré le pourcentage assez favorable que les statistiques
ont établi (60 pour 100 de succès d'après Lefort), elle ne
t laisse pas d'être une intervention difficilement acceptée parle
[^ malade.
l Les ophtalmologistes ne peuvent donc qu'accepter avec
' ; faveur et tenter dans les cas d'exophtalmie pulsatile le trai-
j tement des injections de sérum gélatine présenté en 1897 à
^ - l'Académie de médecine par Lancereaux et Paulesco. Ces
X injections ont donné h de nombreux médecins et chirurgiens
\. et aux auteurs de la méthode d'excellents résultats dans des
y, cas d'anévrismes de la crosse de l'aorte, des sous-clavières, de
V- l'aorte thoracique ou abdominale. Les guérisons constatées,
^^ les améliorations obtenues permettent de bien augurer de la
r méthode dans les cas d'exophtalmie pulsatile. Les essais thé-
\ rapeutiques sont encore peu nombreux. Beauvois rapporte
;, deux cas de guérison. Une des observations est relatée dans
'; la thèse de Lebon (Paris, 1902). La seconde fut présentée à
! l'Académie en 1906 par Lancereaux. Elle appartient à la
clientèle de l'auteur. Dans les deux cas, la guérison fut com-
plète ; elle fut obtenue par une série de plus de trente injec-
tions de sérum gélatine dans chaque cas et un séjour de plu-
sieurs mois au lit. La dernière malade, revue par Beauvois un
an après la cessation du traitement, est dans le même état.
Par guérison de l'exophtalmie pulsatile, il faut entendre avec
Lancereaux et Paulesco, la coagulation du sang dans la
poche anévrismatique, d'où cessation du souffle, des bruits,
des battements et de l'exophtalmie. 11 est bien évident qu'une
fois la guérison obtenue, les malades doivent suivre une
hygiène spéciale. L'anévrisme reste avec des chances de
rupture. l auteur.
4) Rollet et Moreau présentent une jeune fille de vingt-cinq
ans atteinte de mucocèle du sinus frontal droit avec tumeur
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. ^>35
orbiiaire. Dix ans auparavant, coup de corne de vache à
l'angle supéro-interne de Torbite, épistaxis à la suite et appa-
rition d'une tumeur qui a progressivement augmenté de
volume. Aujourd'hui, tumeur du volume d'une petite noix
plaquée à Tangle orbitaire ; tumeur indolore, fluctuante, irré-
ductible, sans battements. Hyperostose naso-frontale, pas
d'exophtalmie, vision normale. Sinus frontal droit obscur,
polypes à droite.
La malade a été opérée par RoUet, ce qui a confirmé le dia-
gnostic posé. Résection de la poche orbitaire, contenant des
mucosités ; trépanation frontale du sinus, cathétérisme rétro-
grade. Les cultures ont montré des pneumocoques (Aurand),
ce qui démontre que la mucocèle, malgré son ancienneté,
relève d'une inflammation atténuée et non d'une altération
kystique ou d'une malformation osseuse primitive, o. d.
5) Matais. — A droite, dilatation permanente et considé-
rable du sac lacrymal, s*exagérant encore par l'expiration
forcée, le nez et la bouche étant fermés. A gauche, le sac est
soulevé brusquement par l'expiration forcée, mais dans des
proportions beaucoup plus faibles. L'incision du sac droit
donne lieu simplement h une issue d'air ; la muqueuse de la
cavité, très dilatée^ était saine.
L% production de ces singulières tumeurs ne peut être
attribuée que, d'une part, à la forme arrondie, sans repli
, muqueux, de l'orifice inférieur du canal nasal, permettant la
chasse facile de l'air du nez dans le canal et, d'autre part, à
la situation externe de l'orifice supérieur du canal et au déve-
loppement anormal des replis muqueux des orifices des
conduits lacrymaux et du canal nasal, mettant obstacle à
Fissue de l'air introduit dans le sac à chaque effort d'expi*
ration. l'autbur.
6) Rollet rapporte trois cas de tumeurs orbitaires circon-
scrites qu'il a enlevées en totalité avec conservation de l'œil,
à l'aide de la méthode simple, l'incision cutanée curviligne.
Il estime que la méthode composée ou résection de Krônlein
a des indications exceptionnelles dictées par les gros néo-
plasmes.
236 REVUE GÉNÉRALE
Dans le premier cas, on sent la tumeur qui est placée sous
Toeil ; incision large sur le rebord inférieur et extirpation d'un
kyste mucilagineux et purulent adhérent au droit inférieur.
Dans les deux autres cas, on ne perçoit aucune tumeur, il y a
exophtalmie et papillite. Large incision curviligne qui permet
d'enlever dans un cas un kyste sanguin traumatique du
sommet de Torbite et, dans Tautre, un sarcome du nerf
optique. Dans les trois cas, réunion rapide, pas d'ulcère cor-
néen, pas de paralysie musculaire. Dans les deux premiers
cas, vision normale. Dans le troisième cas, sarcome du nerf
optique; on a pu suivre pendant un mois l'état du fond
d*œil avec vaisseaux rétiniens bien visibles ; fond de coloration
blanchâtre au début, puis rose jaunâtre ; rien du côté de la
tension, mouvements normaux. C'est spécialement la large
incision interne curviligne qui permet d'explorer du doigt le
sommet de Torbite, incision recommandée aussi pour aborder
les sinus. l^autectr.
7) Chevallereau et BéaL — Un homme de quarante-huit
ans de très bonne santé générale, se présente avec une
exophtalmie tellement considérable de Tœil droit que cet œil
pend littéralement sur la joue et que son pôle postérieur ré-
pond au bord inférieur de Torbite. Cependant chose bizarre,
cet œil a conservé tous ses mouvements. Toute la cavité
orbitaire est remplie par une tumeur molle, rénitente, non
pulsatile, ne laissant entendre aucun bruit à Tauscultation.
L'œil complètement aveugle par leucome total, est énucléé ;
la tumeur disséquée sur tout son pourtour jusque vers le som-
met de l'orbite, est extraite. Il s'écoule une énorme quan-
tité, plus de 100 centimètres cubes d'un liquide huileux con-
tenant en abondance des paillettes de cholestérine. L'index
s'enfonce dans la cavité de toute sa longueur et trouve à
8 centimètres et demi environ du rebord supérieur de l'orbite
le fond du kyste appliqué contre la dure-mère refoulée. De
même l'index recourbé dans tous les sens joint à peine la paroi ;
partout les os ont disparu et la cavité orbitaire osseuse est
réduite à sa base.
Les suites de l'opération ont été des plus simples, un mois
après le m:ilade quittait l'hôpital. Revu ces jours derniers il
MALADIES DES PAUPIÊBES, DE L*APPAKëIL LACRYMAL, ETC. 237
était dans le même état que si Ton avait pratiqué chez lui une
simple énucléation et il pourrait porter un œil artificiel, les
mouvements étant conservés.
Les auteurs n'ont pu relever que quatre observations ana-
logies à celles-ci et dues à Adolphe Richard^ (i855), Gosselin
( 1 85 1 ), Rohmer ( 1 889) et de Lapersonne ( 1 89 1 ).
LB8 AVTBURS.
RAPPORTS DB L 'OPHTALMOLOGIE AVBC LA PATHOLOGIE G^NÂRALB
i) Rodiet et Dans TN.-S.). — Diagnostic différentiel des troubles cérébraux
dus A Talcool et ae la paralysie générale d'après les symptômes oculaires
(AnnAleê médico^psychologiqutSy p. 408, 1900).
a) BroaokJiert. — Pseudo-leucémie simulant la prétendue maladie de M iku-
Wcz (Soc, belge d*oioU, de rhin. et de Uryng.f 9 juin 1906).
3) Carra. — Hémi-section de la moelle cervicale par coup de couteau. Syn-
drome de Brown-Séquard (Soc. franc, d'ophtalm.y mai 1907).
4) Jaoqueau (A.). ~ Cécités momentanées récidivantes (Soc. franc, d'oph-
talm,, mai 1907).
5) Bouohart. — Dysménorhée et iridokératite. La théorie de Tceil-rein de
Gayet (Soc, franc, d*ophtalm., mai 1907).
6) Rsynolda (J.-O.-Mc). — Complications oculaires des néphrites (Ocular
manifestations of nephritis) (Texae State Journal of medieiney août 1906).
7) Sneve (H.V— Goitre exophtalmique (Ëxophthalniic goilcr) iSt Paul med.
joiirn., 8 décembre 1906).
B) Luaxkowski. — La syphilis du système nerveux central au point de vue
des troubles oculaires (Beitrâge zur Syphilis des Zcntralncrvensystems mit
BerCîcksichtigung der Augenstorungen) [Thèse de Breslau^ 1906).
1) Rodiet et Cans étudient les signes oculaires de Talcoo-
lisme chronique qu'il faut distinguer des mêmes symptômes
de la paralysie générale. Après avoir passé en revue i* les
troubles pupillaires ; 2^ les troubles de la sensibilité oculaire ;
3^ les aberrations, illusions et hallucinations de la vue qui
dépendent plutôt de l'état du cerveau que des lésions oculai-
res ; 4* les altérations du fond d'oeil ; 5* les troubles visuels,
les auteurs concluent que Ton peut se demander parfois si
Ton se trouve en présence d'une pseudo-paralysie générale
alcoolique. Mais l'étude des troubles oculaires montre qu^il y
a deux séries d'accidents et que ce sont les deux phases évoluti-
ves d'un même processus : il n'y a pas de pseudo-paralysie géné-
rale. B. n.
233 REVUE GÉNÉRALE
2) Broeckaert vdippelle que Ton donne le nom de maladie de
Mikulicz à une hyperplasie des glandes salivaires et lacry-
males. Dans l'observation rapportée, l'examen du sang a fait
exclure la leucémie mais l'existence d'une splénomégalie et
d'une grosse masse ganglionnaire médiastinale visible à l'écran
radiographique ont conduit à penser que ce syndrome de
Mikulicz appartenait à la pseudo-leucémie. Au point de vue
histologique il y avait hyperplasie de noyaux lymphoïdes
préexistants avec puUulation des cellules lymphoïdes dissociant
les acini glandulaires. n.
3) Carra. — Intéressante et complète observation clinique
d'un malade atteint d'une affection traumatique de la moelle
cervicale, à localisation anatomique typique. La lésion siège
entre les sixième et septième vertèbres cervicales, un peu à
gauche de la ligne médiane. Il s'agit de M. S. B., vingt-qua-
tre ans, qui, au cours d'une rixe, le 17 octobre 1906, reçoit
un coup de couteau dans la région cervicale. L'observation
générale est donnée par le D*" Ferrand.
Le coup reçu le malade s'affaisse, rétention totale d'urine dès
le second jour, hémiplégie gauche incomplète, parésie du mem-
bre inférieur gauche, pas de trouble de sensibilité; à droite,
pas de trouble moteur, .mais anesthésie complète très étendue.
Appareil visuel ; syndrome de Horner au complet, fente
palpébrale petite, léger ptosis (parésie du muscle de MuUer),
retrait du globe, myosis total, pas de dilatation pupillaire en
chambre noire, parésie de Taccommodation, fond d'œil normal.
Donc le centre cilio-spinal a été intéressé. Le malade sera
suivi. Il deviendrait tout à fait intéressant si, plus tard^
par le fait du hasard, il faisait une complication d'ordre glau-
comateux sur son œil gauche. i/autbur.
4) Jacqueau relate plusieurs observations personnelles de
cette curieuse affection. Il s'agissait de sujets n'ayant pas de
stigmates hystériques mais qui pourtant étaient des nerveux.
Ils présentaient de véritables attaques de cécité absolument
totale ; chez Tun d'eux ces attaques se reproduisaient jusqu'à
dix fois dans la journée. Le fond de l'œil examiné pendant la
crise ne présentait aucune modification, le réflexe pupillaire
VARIA 239
était intact. L'auteur rattache ces phénomènes à ceux de la
migraine ophtalmique et termine ainsi : » A étudier de près
toutes ces manifestations, on est fort tenté de dire : épilepsie,
migraine ophtalrpique, cécité momentanée sont tous les en-
fants d'une même famille neuro-pathologique incomplètement
étudiée. Et pour me borner aux constatations que j'ai pu faire
par moi-même je conclus simplement que Ton peut voir à
Tétat isolé, chez des personnes de tout âge et sans aucune tare
apparente, des phénomènes de cécité momentanée récidivante,
phénomènes qui doivent être de même nature que ceux de la
migraine ophtalmique et qui ne sont sûrement pas commandés
par un trouble circulatoire périphérique . » l'autbur.
5) Bouchart. Les phénomènes oculaires qui accompagnent
l'insuffisance de la menstruation chez les jeunes filles de vingt
à vingt-cinq ans, n'ont pas assez attiré l'attention. Quatre
observations de sujets de cet âge présentent des caractères
semblables : embonpoint, hérédité arthritique, manque d'exer-
cice, insuffisance ovarienne, iridokératite sans lésion du vitré,
variations longues de l'état général et de l'état local, œdème
cornéen, avec ou sans taies anciennes; traitement général
(fer, mercure, arsenic, salicylate...), opothérapie ovarienne,
dionine forte, guérison par retour normal des règles, durée
trois à quinze mois. La théorie deTœil rein du professeur Gayet
(de Lyon) recherchant dans une filtratïon et élimination par
l'œil des toxines humorales la cause des participations de l'œil
à de nombreuses affections générales, dont plusieurs s'accom-
pagnent de lésions rénales, larvées ou manifestes est peut-être
applicable à nos cas. La chimie des liquides normaux ou patho-
logiques à rentrée et à la sortie de Tœil reste peu connue r la
clinique seule fournit quelques éléments à ce sujet.
l'autbur.
VARIA
i) Sohanz (Fmitz). — L'éducation visuelle d'aveugles-nés opérés plus tard
avec succès (Ueber das Sehenlernen blindgeborener und spftter mit Erfolg
opepierter Menschen) (Zeittchr, fur Augenfieilk., XII, p. 753).
2) Kooh (L.). — Du traitement de quelques maladies des yeux par l'éclairage
au moyen d'une lampe électrique à incandescence (Behandlun^ von Au-
Senkrankheiten durch Bestrahlung mit der elektrischen Gliihlampe) (Thèse
e Munich, 1906, MÛnch, med. Woehensch.^ p. 1894, 18 septembre igo6.)
240 REVUE GÉNÉRALE
i) Schanz nous raconte l'histoire d'un enfant aveugle-né
à la suite de cataracte congénitale des deux yeux et qui fut
admis à sa clinique à Tâge de six ans. L'enfant, dont l'éduca-
tion avait été complètement négligée, fut .reconnu comme
idiot ; il ne prononçait que quelques mots et ne pouvait même
pas mâcher sa nourriture. Il fut opéré des deux yeux avec
succès. Il est intéressant de suivre les changements qui se
firent dès ce moment chez l'enfant : peu à peu, il apprit à
reconnaître^ avec ses yeux, les jouets qu'il ne connaissait aupa-
ravant que par la palpation, il se trompait sur sa propre
image reflétée par une glace, et ne comprit que peu à peu le
phénomène du miroir; le sens des couleurs se développa, il
apprit à manger et son intelligence s'éveilla. b.rbdslob.
a) Koch publie les résultats d'essais de traitement par
l'éclairage électrique, faits à la clinique du professeur Evers-
busch. L'exposition de l'œil à la lumière a lieu deux fois par
jour, matin et soir, avec une lampe d'environ vingt bougies,
et cela pendant cinq secondes environ, puis on laisse l'œil se
reposer jusqu'à ce que la pupille soit revenue à sa dimension
normale. On répète cet éclairage vingt à vingt-cinq fois de
suite en ayant soin que les rayons ne puissent pas arriver
directement à la macula.
Les meilleurs résultats furent obtenus dans les cas de
kératite glaucomateuse et de kératite profonde. Dans les
autres formes de kératites, ulcéreuse, pannus trachomateux,
l'éclairage accélère la guérison une fois la période aiguë
passée ; il a même une légère action sur les taies de la cornée.
Koch n'a pas obtenu de résultat dans la kératite parenchyma-
teuse héréditaire spécifique. Dans un cas de descémétite (iritis
séreuse), il y avait augmentation de la vision à chaque exposi*
tion, mais elle revenait à l'état primitif dès que l'éclairage
cessait (ne s'agit-il point ici d'action sténopéique de la pupille ?
H. D.). L'auteur attribue les résultats obtenus à l'accéléra-
tion de la circulation des liquides dans les chambres anté-
rieures provoquée par les contractions fréquentes de la
pupille. s H. DOB.
Le Gérant : P. Massox.
Lyon. — Imp. A. Rbt et O», 4, rue Gentil. -- 457 0
N"" 6 30 JUIN 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Pathogénie et Cure radicale de l'entropion
granuleux de la paupière supérieure^
Par le Docteur A. GANGE
ProfMMur de clinique ophUlmologi<iue à TEcole de pleia exercice
de médecine et de pharmacie d^Âlger.
Je désire vous entretenir d'une affection fréquente dans nos
salies et presque aussi répandue que ne Test elle-même Taffec-
tion qui Tengendre : je veux parler de Teniropion. De fait,
98 fois sur 100, vous le verrez succéder à la conjonctivite
granuleuse, dont il constitue moins une complication qu'une
étape ultime de son processus. Par quel mécanisme se pro-
duit-il? Tel est le problème que nous devons résoudre tout
d'abord si nous voulons établir sur des bases précises un trai-
tement rationnel. Or, les lésions sont plus profondes et plus
complexes que vous ne seriez tentés de le supposer. Donc,
procédons par ordre et commençons par la conjonctive siège
initial, sinon prédominant, des altérations trachomateuses :
I** La muqueuse tarsienne, — je ne veux m'occuper que de
celle-là, — est profondément remaniée, et ses modifications
portent à la fois sur Tépithélium et sur le chorion muqueux.
L'épithélium devient pavimenteux, stratifié. Normalement,
vous le savez, il est constitué par une rangée de cellules
cylindriques reposant sur une seule assise de cellules arron-
dies. A la suite de la conjonctivite granuleuse, il se montre
i Leçon du 7 mars 1907.
16
242 BlÊMOIRES OAIGINAIJX. — A. GANGE
constitué par trois couches superposées de cellules différentes
qui sont, en allant de la profondeur vers la surface : i® Une
couche basale formée de cellules allongées verticalement^ avec
parfois des noyaux . en voie de karyokinèse ; 2® une couche
intermédiaire de plusieurs rangées de cellules polygonales
pourvues de filaments unitifs comme les cellules du corps
n^uqueux de Malpighi ; 3* une couche superficielle constituée
par des cellules aplaties, dépourvues de noyaux et de grains
d'éléidine, ce dernier caractère signifiant qu'elles ne subissent
pas la transformation cornée.
Jusqu'à présent, vous n'apercevez pas le « tissu d'inodule »,
car il n'y a pas plus de raison d'attribuer de Timportance à
cet épithélium de remplacement] dans la genèse de Tentropion,
qu'il n'y en a, par exemple, pour soutenir l'influence de Tépi-
thélium pavimenteux stratifié de l'urètre rétréci dans la
genèse de la sténose blennorragique. Mais il y a plus : dans
les premières phases de la maladie et lors des poussées érup-
tives, l'épi thélium cylindrique, du fait sans doute, de son
élongation et de son étalement mécaniques, prend sur le
sommet du nodule trachomateux une disposition lamellaire ;
à ce niveau aussi, il se montre infiltré de nombreux globules
blancs. Aminci et fragile, « envahi et rongé par les leucocytes
migrateurs », comme dit Villard, il tombe sous l'influence
du plus léger trauma ou sous la poussée excentrique d'une
suiTusion hémorragique : une perte de substance est créée, qui
après élimination du tissu morbide, se comblera par un tissu
de cicatrice. Nul plus que Raehlmann n'a insisté sur ces « ulcères
folliculaires ». Sans mettre en doute l'induration conjonctive
du nodule trachomateux, il la croit moins fréquente cepen-
dant, que le processus ulcéreux et, pour lui, le trachome est
« une inflammation folliculaire pure, avec caractère ulcératif
prédominant, qui détruit le tissu adénoïde de la conjonctive. »
Je passe au derme sous-épithélial, au chorion muqueux de
la conjonctive. Deux couches le constituent, qui différent et
dans leur texture anatomique et dans leur aptitude patholo-
gique : la couche superficielle est formée par une trame déliée
de délicates fibrilles conjonctives au sein de laquelle s'infil-
trent d'abondants éléments migrateurs; c'est, histologique-
ment parlant^ la couche adénoïde : c'est aussi la zone d'élec-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. GANGE 243
lion du processus pathologique. Au-dessous d'elle se dessine
la couche profonde ou fibreuse composée de faisceaux con-
jonctifs puissants^ étroitement imbriqués et « comparables
aux faisceaux tendineux )>. On n'y trouve point cette infiltra-
tion ou cette accumulation leucocytaire qui caractérise la
couche superficielle. Au niveau du segment rétrotarsien, cette
couche profonde est peu développée; je reviendrai tout à
rheure sur cette particularité.
Ainsi que je viens de vous le dire, c est dans la couche adé-
noïde que se localisent les nodules trachomateux. Les éléments
qui entrent dans la constitution de chacun d'eux sont évidem-
ment complexes et le temps n'est plus où la granulation était
considérée comme une accumulation d'éléments identiques,
du type lymphoïde. En réalité trois sortes d'éléments la con-
stituent : 1** Des cellules fort variables (lymphocytes, phago-
cytes, leucocytes mononucléés, grandes cellules de charpente
etc.); 2^ des vaisseaux; 3^ du tissu conjonctif.
C'est de ce dernier seulement que je veux parler. Emané
du tissu connectif circumvoisin, ou entraîné par les vaisseaux,
il est plutôt peu abondant dans la granulation jeune. Il devient
prédominant dans les granulations anciennes : Texamen histo-
logique nous le montre alors sous l'aspect de grosses travées
qui, parties de la profondeur, s'insinuent dans l'épaisseur du
nodule,lepénètrenten tous sens, le dissocient et étouffent, pour
ainsi dire, les éléments cellulaires. Sur une préparation de
conjonctive trachomateuse guérie^ Villard constate que la
couche adénoïde « est maintenant formée en dehors des leuco-
cytes qui l'occupent encore, non plus par des faisceaux con-
nectifs délicats, mais par de véritables faisceaux tendineux
puissants doués d'une grande résistance et dont la présence va
transformer cette couche en une sorte de tissu cicatriel. C'est
ainsi que l'on voit au-dessous de la membrane basale de Tëpi-
thélium une grosse travée conjonctive que l'on peut suivre
dans toute l'étendue de la préparation ; au-dessous de celle-ci
d'autres faisceaux fibreux coupés entravers montrent par leurs
grandes dimensions l'importance des changements opérés».
En résumé : placards cicatriciels circonscrits, à la surface,
traînées diffuses de cirrhose sous-épithéliale dans la profon-
deur, tels sont les deux éléments du coefficient muqueuxy de
â44 MÉ^tOIRES OKIGINAUX. — A. GANGE
Fentropion granuleux. Et en présence de ces désordres déjà si
graves, que crée le trachome abandonné k lui-même, on a le
droit de se demander ce qu'il advient de cette malheureuse
conjonctive traitée par les méthodes de force telles que les
grattages et les cautérisations réitérées, Texpression, le bros-
sage etc. etc.
J arrive aux lésions du tarse, de cette partie des voiles pal-
pébraux, qui en constitue, pour ainsi dire, le squelette et
qu'on a qualifiée, en raison même de sa consistance et de son
aapect, du terme, fort impropre d'ailleurs, de ** cartilage". Or
nous savons bien, et l'histologie le démontre, que cet organe
n'a du cartilage que l'apparence et qu'il s'agit d'un tissu con-
jonctif condensé. Gegenbaur enseignait que phylogénétique-
ment le tissu des tarses était du tissu dermique distendu par
le globe oculaire résistant et moulé sur lui. Se basant sur ses
recherches histologiques, Villard affirme que le tarse se confond
intimement avec la couche profonde ou fibreuse de la con-
jonctive, que toute distinction entre ces deux parties est arbi-
traire ou plutôt « que Ton pourrait considérer cette couche
comme faisant défaut au niveau des tarses ». Or une des ca-
ractéristiques de cette couche profonde est d'opposer une
résistance incomparable à Tensemencement et à la diffusion
du processus trachomateux. Nul doute qu'il y ait dans cette
disposition anatomique un facteur susceptible d'influencer les
modifications du tarse. Quelles sont ces modifications? Com-
[nent se produisent-elles ? Sont-elles ou non spécifiques ? Voilà
ce que nous allons envisager maintenant.
a) Quelles sont-elles? Ce que je vais vous dire, pour n'être
pas classique, n'en est pas moins d'une rigoureuse exactitude.
Dans une première série de faits, les lésions prédominent sur
la conjonctive, et le tarse semble avoir conservé ses caractères
et ses dimensions. Sous l'influence de la rétraction inodulaire
de la muqueuse et des couches immédiatement cbntiguës du
cartilage, le tarse s'est incurvé, enroulé, excavé en gouttière
à concavité postérieure : il y a exagération pathologique de la
courbure normale ; pour nous servir d'une comparaison banale
le tarse « a fait gros dos ». Dans d'autres cas, les lésions sont
plus diffuses et plus profondes. Le tarse est pris en totalité ;
il est à la fois incurvé et déformé ; notablement épaissi, il se
MÉMOIRES ORrGINAUX. — A. GANGE 245
montre comme doublé d une exostose : les modifications de
forme priment les altérations de courbure. Cette seconde va-
riété est à la première ce que le tibia de Thérédo-syphilis par
exemple est au tibia rachi tique. Une troisième éventualité est
possible : le tarse a disparu dans sa presque totalité et le
squelette palpébral n'est plus représenté que par une nappe
fibreuse dépourvue de résistance ; seuls, quelques « noyaux
cartilag^ineux » persistent le long du bord libre : c'est le type
atrophique.
b) Par quel mécanisme se produisent ces modifications ?
D'abord par continuité de tissu. Au contact de la conjonc-
tive granuleuse, le tarse réagit et s'infiltre. Ainsi se comporte
le tissu conjonctif, au voisinage immédiat des articulations et
des synoviales tuberculeuses, où, à la périphérie des nappes
fongueuses, se constitue une couche épaisse de tissu lardacé
que crée dans la zone ambiante l'inflammation chronique.
« L'entropion tarsien, écrit Charvot dans le Dictionnaire
<\ DechambrCj est presque l'apanage exclusif de la conjonc-
« tivite granuleuse. Dans ce cas, la désorganisation est plus
« lente, mais plus profonde. Elle ne se borne pas à la
« muqueuse, mais envahit le tarse. Sous Tinfluence de Tirri-
« tation prolongée qu'entretiennent les granulations conjonc-
« tivales et peut-être les interventions opératoires, le fibro-
« cartilage s'atrophie, se déforme, se recroqueville et s'en-
« roule sur lui-même. » Deux points sont à relever dans ce
passage : la propagation de l'inflammation de proche en
proche et l'influence des interventions, sur l'atrophie du tarse.
Cette propagation de proche en proche ne se fait cependant
pas en tous points avec une égale intensité, ou du moins avec
la même facilité. Comme le fait observer Fuchs, c'est au
niveau du sillon subtarsal qu'elle s^efTectue le plus aisément,
c'est-à-dire dans les points où les vaisseaux émanés de l'arc
vasculaire inférieur traversent le cartilage pour s'épanouir
dans la muqueuse. Ceci n'a rien de surprenant, ni de bien
.spécial à notre région et la pathologie nous montre, en bien
d'autres endroits, les processus pathologiques se diffusant par
les traînées conjonctives périvasculaires et empruntant les voies
lymphatiques des « espaces perforés » .
Je passe à un autre mode d'envahissement du tarse : l'in-
-^46 MÉMOIRES ORICrNAUX. — A. GANGE
fectioQ meibomienue ascendante. Il n*esti peut-être pas, au
sein de la conjonctive granuleuse, un seul organe sécrétoire
qui soit absolument sain, depuis la très volumineuse glande
lacrymale dont les lésions ont été décrites par Baquis, jus-
qu'aux minuscules acinis de Krause et de Henle. Les glandes
de Meibomius n'échappent pas à cette règle générale. Pour
nombre d'auteurs, leurs lésions sont secondaires et consécu-
tives aux altérations du tarse, dans l'épaisseur duquel elles
sont enfouies. Mais, l'hypothèse d'ime altération primitive de
ces glandes est tout aussi soutenable et force est de recon-
naître que la situation de leurs pores excréteurs, alignés sur la
marge postérieure du sol ciliaire, constitue un facteur prédis-
posant de tout premier ordre. Les poussées répétées de
blépharite et de conjonctivite catarrhale ou purulente, les
altérations de la sécrétion lacrymale ou l'hypersécrétion
réflexe, le fonctionnement défectueux des voiles palpé-
braux, etc., etc., constituent autant d'éléments de nature à
entraver l'excrétion glandulaire et à favoriser l'infection
ascendante. Strzeminski adopte une opinion mixte : les
lésions meibomiennes sont d'abord consécutives aux altérations
de la muqueuse et du périchondrium (?) ce qui, entre paren-
thèses, détermine par modification qualitative des sécréta,
l'irritation et l'usure du ressaut ciliaire postérieur, puis, dans
im second temps, elles réagissent sur les portions restantes du
cartilage : « des glandes meiboimennes, écrit-il, Taffection
« se transmet aux autres parties du tarse, l'assaillant particu-
« lièrement dans les couches postérieures et contiguës du
« bord ciliaire la rétraction plus forte de la partie inféro-
(( postérieure que de la supéro-antérieure produit une cour-
« bure du tarse avec la concavité tournée en avant. »
cj Une dernière question se présente. Ces lésions tarsiennes
sont-elles purement et simplement inflammatoires et ne s y
ajoute-t-il pas, au moins pour une certaine part, un élément
spécifique ? Nous connaissons la tarsite spécifique décrite par
Fuchs, la tarsite ulcéreuse tertiaire étudiée par Morax et
Druais et dont j'ai rapporté un exemple typique dans les
Archives générales de médecine de igoS. Rollet nous a fait
connaître la tarsite tuberculeuse secondaire à la bacillose
conjonctivale, et nous a montré le tissu pathologique s'infil-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. CANGE 247
trant par une large brèche dans le parenchyme tarsien,
s'épanouissant en ombelle dans son épaisseur et venant
affleurer sa couche superficielle. A priori^ il n'est pas impos*
sible d'admettre une tarsite trachomateuse, mais il faut bien
reconnaître que Tanatomie pathologique ne confirme pas,
jusqu'à présent du moins, une semblable opinion. De fait,
dans ses recherches anatomo-pathologiques récentes, puis-
qu'elles datent de 190a, Junius a trouvé dans Tépaisseur du
cartilage, des « mastzellen » comme dans tous les processus
inflammatoires/ des cellules graisseuses sans importance spé-
ciale, et des cellules infiltrées ou agglomérées en petits amas
qui n'ont rien de commun avec les granulomes. Enfin, l'agent
pathogène du trachome est encore, à l'heure actuelle^ totale-
ment inconnu, et il faut bien admettre que sa découverte con-
tribuerait à nous donner la solution d'un si intéressant
problème.
J'aborde enfin, le rôle de la contracture musculaire. Dans
plusieurs traités, vous trouverez encore de longues disserta-
tions sur l'action respective des fibres centrales et périphé-
riques de l'orbiculaire. Ces exposés me rappellent les inter-
minables chapitres de pathologie externe, où se trouve déve-
loppée l'étiologie des déviations ostéo-articulaires des adoles-
cents. Est-ce le tendon interne qui est relâché ou l'externe
qui est rétracté ? Est-ce le muscle adducteur qui est contrac-
ture ou l'antagoniste qui est paralysé? Ce sont là aujour-
d'hui des questions... byzantines! Eh bien, de même nous
savons que toutes ces déviations sont d'ordre squelettique,
de même nous devons nous pénétrer de cette notion capitale
que l'entropion granuleux, — je ne parle que de celui-là —
est surtout d'origine tarsienne. Le « spasme » n'intervient
qu'à titre accessoire pour 'confirmer ou aggraver les lésions
préexistantes.
Je me résume : des trois éléments, conjonctival, tarsien,
musculaire, le prépondérant est l'élément tarsien; l'entro-
pion granuleux est pour nous chirurgiens, d'ordre squeletti-
que. C'est donc sur ce squelette que doit porter l'action chi-
rurgicale et l'opération qu'on doit pratiquer est l'opération
de Panas. Car cette intervention que je vais maintenant
décrire, il l'a faite sienne, et par la parfaite conception de la
248 MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. CâNGE
nature des lésions à combattre, par la netteté de l'indication à
remplir et par la précision de la technique. Je cite textuelle-
ment :
« Toute opération destinée à remédier à cette lésion devra
« donc avant tout s'adresser au tarse recourbé sur lui-même ;
« véritable squelette de la paupière, au même titre que pour
« le traitement du rachitisme des membres, les chirurgiens
« s^adressent de prime abord au squelette. Dès lors, tout pro-
« cédé opératoire véritablement efficace devra comprendre
« la section ou l'excision cunéiforme du substratum fîbro-
« chondroïde de la paupière. »
Tous, vous avez vu pratiquer des ostéotomies et des résec-
tions osseuses orthopédiques et vous avez pu constater qu'el-
les comportent, dans leurs grandes lignes, trois temps princi-
paux : la découverte de Tos par une incision appropriée des
parties molles, la section pure et simple de Tos ou Texcision
d^une tranche osseuse de dimensions suffisantes, la correction
de la difformité, c'est-à-dire, le replacement en position nor-
male des fragments avivés. Eh bien, l'opération de Panas
constitue une véritable intervention orthopédique et comprend
tout comme elle : i** la découverte du tarse, 2* sa section,
3® son redressement.
1. — Pour découvrir le tarse, pour le mettre à nu, on a
recours à une incision rectiligne, courant à 3 ou 4 i^il-
limètres au-dessus du bord libre et parallèlement à lui, depuis
le point lacrymal supérieur jusqu'au canthus externe. Notez
tout de suite que cette incision est irréprochable au point de
vue anatomique, puisque, parallèle à la direction générale des
vaisseaux et des fibres musculaires, elle permet d'aborder les
parties profondes sans endommager les plans 'superficiels;
qu'elle est satisfaisante au point de vue opératoire, puisqu'elle
crée une voie d'accès large et facile ; qu'elle est parfaite enfin,
au point de vue esthétique, puisque la cicatrice ultérieure se
dissimulera aisément dans les plis de la paupière. Deux plans
anatomiques sont traversés : la peau doublée de son tissu
connectif, tantôt mince et souple, tantôt infiltré et œdématié,
et le muscle orbiculaire dont les fibres sont rouges et char-
nues ou jaunâtres et comme dégénérées. Excisez-en au besoin
"WT'
MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. CANGE 249
une longue et large lanière, cela allège et soulage d'autant la
paupière et affaiblit ou annihile la puissance spasmodique des
fibres centrales.
L'hémorragie est le plus souvent insignifiante et Thémo-
stase opératoire est réalisée par la plaque protectrice mainte-
nue en bonne position. Parfois cependant, notamment au
niveau des angles, les branches des palpébrales donnent assez
pour faire craindre l'hématome et nécessiter la torsion ou la
ligature. J*ai vu, dans un cas, un épancheraent sanguin assez
imposant; laguérison fut seulement retardée et plus lente-
ment que d'ordinaire, la paupière reprit son jeu et sa sou-
plesse. Mais il faut craindre que Thématome s'infecte et sup-
pure, et cette complication est d'autant plus à redouter que
le foyer hémorragique communique largement avec des culs-
de-sac en puissance d'infection.
Voici le tarse à découvert. En grattant de la pointe, ou en
disséquant de la lame, axeras du tarse que le tranchant n'a-
bandonne pas, vous descendrez vers le bord libre, comme pour
le dédoubler jusqu'à ce qu'apparaisse enfin le sablé noirâtre
des bulbes ciliaires. En remontant, vous procédez de même
jusqu'à bien découvrir le bord supérieur du tarse et le liga-
ment suspenseùr qui s'j insère. Panas avait pensé que cette
dissection minutieuse et étendue avait pour effet de créer un
plastron cicatriciel, une plaque de blindage qui, accolée à la
face antérieure du tarse, s'opposait à son inflexion secondaire et
prévenait la récidive. Terrien va même plus loin et prétend
que ce plastron cicatriciel, en comprimant sans cesse la vous-
sure du cartilage^ assure le résultat définitif. Ce n'est pas
mon avis. La réunion per primam qui est aujourd'hui la règle
dans la chirurgie oculaire comme dans la chirurgie générale,
réduit au minimum la quantité de tissu de cicatrice. Et même,
celui-ci fût-il des plus étendus que je n'hésiterais pas à vous
affirmer que la cicatrice opératoire la plus inodulaire ne sau-
rait être mise en parallèle avec la cicatrice pathologique la
moins rétractile. Cette dissection n'a d'autre but, en décou-
vrant largement le squelette palpébral que de permettre de
bien voir ce que l'on fait, d'apprécier le degré des lésions et
de faire en bonne place la section tarsienne.
II. — De fait, les altérations du tarse ne sont pas toujours
250 MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. GANGE
les mêmes. J'en ai décrit trois variétés et le mode opératoire
varie avec chacune d'elles.
Première éventualité, — Le tarse . est de coloration blan-
châtre, il est lisse et uni ; de sa surface se détachent aisément
les fibres de Torbiculaire ; enfin et surtout ses dimensions sont
sensiblement conservées : ce qui domine en somme, c^est l'al-
tération de courbure. Vous pratiquerez, dans ce cas, la tarso-
tomie pure et simple; à Tunion du quart inférieur avec les
trois quarts supérieurs, vous fendez à fond et sur toute leur
étendue tarse et muqueuse, comme si vous vouliez émousser le
tranchant de votre bistouri sur la plaque protectrice. Cette
opération est suffisante, car le cartilage est mince et peut bas-
culer; elle est heureuse, car le tarse, et partant la paupière,
conserve en grande partie sa hauteur ; elle est efficace enfin,
car la partie mobilisée trouvera sur la partie supérieure
demeurée en place un point d'appui résistant.
Deuxième éventualité» — Le tarse est plutôt gris sale ou
jaunâtre, il est rugueux, épaissi, fortement bombé, et sa libé-
ration d'avee les plans superficiels plutôt laborieuse.
Quelle technique faut-il adopter? Les avis sont partagés.
a) Certains chirurgiens amincissent le cartilage par abra-
sion successive de copeaux tangentiels et terminent par la tar-
sotomie simple, comme dans le cas précédent.
b) D*autres excavent en gouttière plus ou moins profonde
sa face antérieure, la gougent pour ainsi dire, en excisent un
prisme triangulaire à base superficielle. C'est Texcision cunéi-
forme partielle du tarse. Cette taille « à la Snellen » a été
préconisée à nouveau il y a quelques années par Chevallereau.
Personnellement, je n'en suis pas partisan. Je concède volon-
tiers à cette intervention un double avantage. Elle réduit au
minimum les frais d'exérèse ; elle n'ouvre pas la cavité con-
jonctivale et pare aux accidents éventuels, toujours atténués
du reste, d'infection post-opératoire. Je lui reproche d'être
toujours délicate et souvent incomplète. Quel est donc l'o-
pérateur qui voulant exciser seulement une tranche du tarse
n'a pas involontairement incisé la muqueuse. Il faut, en effet,
toujours compter avec la qualité du tranchant, la résistance
variable du cartilage, son inégale épaisseur^ sa convexité trans-
versale. En outre et surtout, ce procédé laisse subsister dans
MÉMOIRES ORIGINAUX. •- A. CANGE 251
la profondeur une nappe plus ou moins épaisse de tissu cica-
triciel propice aux déviations itératives. Le résultat immédiat
est lui-même moins satisfaisant, car il s'agit non point d'un
mouvement de bascule mais d'une simple déflexion.
c) En réalité, le procédé de choix, c'est la tarsectomie cunéi-
forme totale^ que l'on doit pratiquer avec le couteau de Von
Graefe dont la lame étroite et mince permet de bien voir ce
que Ion fait. On en oriente le tranchant d'abord vers le haut
puis vers le bas, et, par de lents et longs mouvements d'ar-
chet, on excise un prisme triangulaire dont l'arête ouvre liné-
airement la cavité conjonctivale et dont la base, superficielle,
est d'autant plus large que le cartilage est lui-même plus
déformé. Vous pouvez encore recourir avec avantage à l'arti-
fice suivant : commencez par inciser le tarse sur toute sa Ion*,
gueur comme si vous vouliez pratiquer une tarsotomie simple;
ensuite, abattez successivement au bistouri les deux berges
de l'incision. Au lieu d'exciser en bloc un prisme isocèle, vous
avez procédé par morcellement, pour ainsi dire, et excisé succes-
sivement deux prismes rectangles : le résultat est identique.
Troisième éventualité. — Le tarse a disparu dans sa totalité
ou dans sa presque totalité^ et il n'est plus alors représenté
que par une étroite bande de cartilage ourlant le bord ciliaire.
L'opération de Panas est ici contre-indiquée ; la pratiquer est
courir au-devant d'un échec thérapeutique ; la récidive sur-
viendra plus ou moins rapide, mais elle est certaine.
En effet, dans ces conditions, le fragment inférieur tarso-
ciliaire ne trouve plus sur les tissus sous-jacents un point
d'appui résistant ; or, comme le déclare Panas que je cite
encore : « On ne saurait donner aux fils redresseurs un point
d'appui solide qu'en les passant en haut à travers le ligament
suspenseur, ou le bord supérieur du tarse... ». C'est dans ces
cas que les marginoplasties et les tarso-marginoplasties
reprennent tous leurs droits. Les opérations de Gayet, Truc,
Junge, Dianoux, etc., trouvent alors leurs indications for-
melles, mais elles doivent être des interventions de nécessité,
imposées par la nature même des lésions, i^e fait je vous ai
montré un opéré de Gayet (homme de cinquante ans),
une opérée du professeur Truc (femme de trente et un an),
une autre de Gaudibert, son élève. J*ai moi-même pratiqué des
252 MÉMOIRES ORIGCNAUX. — A. CANCE
marginoplasties ; vous avez donc pu vous convaincre que,
quel que soit Topërateur ou le procédé, les cas même les plus
heureux, sont certainement inférieurs aux résultats fournis par
l'opération de Panas, qui reste décidément pour nous, dans les
deux premières variétés c'est bien entendu, l'opération dechoix.
Et ce sont encore les mêmes raisons, à savoir la réduction de
la hauteur du tarse et Tinsuffisance du point d'appui, repré-
senté alors par les téguments de la joue, qui rendent si labo-
rieux et si aléatoires « les Panas » de la paupière inférieure.
m. — • Qu'il s'agisse de tarsotomie simple, d'excision
cunéiforme partielle, de tarsectomie cunéiforme totale, les fils
doivent être passés et placés de manière à déterminer la
bascule du tarse, à orienter en avant la direction générale des
cils, et à assurer jusqu'à parfaite consolidation, la coaptation
parfaite des surfaces avivées. Le procédé préconisé par Che-
vallereau dans Texcision partielle, et qui consiste dans la réu-
nion directe et la suture perdue des deux lèvres de la brèche
tarsienne, nous apparaît au premier abord comme une méthode
idéale. De fait, la suture et la ligature immédiates sont, en
tous points, supérieures à la suture et à la ligature médiates :
c'est une loi générale de technique opératoire. Il semble pour-
tant, et j'en parle par expérience, qu'il y ait ici une diffi-
culté toute particulière à concilier ces deux éléments de par-
faite guérison, la réduction et la coaptation, et qu'il ne soit
possible de réaliser Tune des deux qu'au détriment de l'autre.
Eh bien, ici encore, la réduction prime la coaptation : les fils
doivent être avant tout, comme l'avait dit Panas, des fils
redresseurs^ et nous devons imiter la conduite du chirurgien,
qui, après avoir pratiqué une ostéotomie, ne s'attarde pas aux
difficultés de la suture métallique et immobilise d'emblée, en
bonne position, dans un appareil exactement contentif. Donc,
appliquez-vous surtout à bien réduire la difformité et ne vous
inquiétez pas si les fragments chevauchent quelque peu en
avant ou « baillent » un peu trop en arrière. Tout cela se
réparera, s'arrangera par la suite ; le travail de cicatrisation
nivellera toutes les saillies, comblera toutes les dépressions et
le résultat définitif sera des plus satisfaisants. C'est vous dire,
par conséquent, que je rejette, comme inutile et compliquée,
la modification conseillée par Thilliez, qui, dans le but de
MÉMOIRES ORIGmAOX. — A. CANGE 253
prévenir tout déplacement, respecte dans la section du tarse
un pont médian destiné à remplir le rôle de charnière. Je
passe maintenant à la technique proprement dite. Quatre à
cinq fils de soie de moyenne grosseur ont été armés chacun
d'une aiguille demi-courbe et, chaque aiguille et, partant, le
fil qu'elle entraîne, doit suivre le trajet suivant : Pénétrant
immédiatement en arrière de la rangée ciliaire, elle chemine
obliquement de bas en haut et d'arrière en avant, pour ressor-
tir au niveau de la face antérieure du tarse, au niveau de
l'angle dièdre à sinus supérieur, creusé par la dissection entre
le plan profond tarso-muqueux et le plan superficiel cutanéo-
musculaire. Franchissant la brèche tarsienne, elle pénètre en
haut dans Tépaisseur du tarse pour ressortir aussitôt, après
en avoir chargé une portion plus ou moins épaisse. Quatre à
cinq fils équidistants sont ainsi alignés dans le sens vertical,
sur toute Tétendue de la paupière et noués ensuite. Ne croyez
pas cependant qu'il suffise de pratiquer d'une façon quel-
conque un nœud plus ou moins serré pour obtenir une cor-
rection équivalente. Il faut procéder d'une certaine façon et
c'est ce que ne disent pas les traités didactiques : nouez en
haut, au ras du tarse, et que le nœud de la ligature réponde
au point d'émergence tarsienne du chef supérieur ; autrement
dit : nouez au plafond. Le résultat que vous allez obtenir est
facile à deviner: le fragment inférieur tarso-ciliaire constitue,
en effet, une sorte de pont-levis dont les chaînés sont repré-
sentées par les ligatures puissamment posées puisqu'elles
agissent sur l'extrémité distale de ce fragment. Les lèvres de
la plaie cutanée s'affrontent en général d'elles-mêmes ; par-
fois cependant, quelques fibres musculaires tendent à faire
hernie, et il devient alors nécessaire de réunir la brèche
cutanée par quelques points de suture isolés.
L'opération est terminée ; vous procédez au pansement.
Mais d'abord, commencez par badigeonner toute la région
palpébrale et notamment le bord ciliaire avec le mélange sui-
vant : Airol et Xéroforme ââ i gramme, huile de vaseline,
ao grammes. Appliquez ensuite et successivement une ron-
delle isolante de gaze blanche et aseptique, une nappe de
coton hydrophile destinée à absorber les sécrétions, une couche
de coton ordinaire enfin, dont l'élasticité régularisera et uni-
2h\ MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. CANGR
formisera le bandage qui doit être contentif mais non compres-
sif. Le pansement doit être renouvelé du deuxième au cin-
quième jour suivant les cas. Si la muqueuse est fortement
hyperémiée, s'il y a du « jetage conjonctival», si des com-
plications cornéennes existent ou sont à redouter, si en un
mot vous avez opéré à chaud^ ne laissez pas la région macé-
rer au contact des sécrétions morbides, levez le pansement
dès le deuxième jour ^t procédez sans tarder à la toilette du
foyer opératoire ; un bandeau flottant permettra par la suite
les soins quotidiens de propreté et Tinstillation des pommades
et collyres médicamenteux ; les fils seront néanmoins enlevés
plus tard, en temps opportun. Si, par contre, vous avez
opéré à froid^ s'il n'y a ni rougeur, ni sécrétion conjoncti-
vale, s'il n'y a aucun retentissement sur la membrane
transparente, alors attendez au quatrième jour et vous trou^
verez la réunion complètement réalisée et la cicatrisation
parfaite. Mais, même dans ce cas, rappelez-vous qu'une stric-
tion trop énergique d'une ou plusieurs ligatures peut vous
obliger à leur ablation hâtive.
Les suites opératoires sont en général fort simples ; la
guérison rapide est la règle. Quelques incidents sont toutefois
possibles ; deux sont d'ordre inflammatoire : le bourgeon
charnu conjonctival et l'œdème du bord libre ; le troisième
est d'ordre mécanique, l'hypercorrection ou antéflexion con-
jonctivale.
Dans le Traité de chirurgie de Le Dentu et Delbet, Terson
déclare n'avoir jamais observé d'autres accidents consécutifs
que « très rarement de petits chalazions polypoïdes développés
au niveau des glandes de Meibomius et très facilement
curables ». Je ne sais pas bien ce que sont au juste ces « cha-
lazions polypoïdes » dont parle Terson, mais ce que j'ai
maintes fois constaté, c'est la production, au niveau des lèvres
de la plaie conjonctivale, de bourgeons charnus qui se mon-
trent vers la (in du premier septénaire. Ils ne laissent pas que
de préoccuper fortement les malades, bien qu'ils n'aient par
eux-mêmes rien de bien inquiétant et qu'ils puissent, en
raison sans doute de leur extrême mollesse, frotter impuné-
ment sur la conjonctive et sur la cornée. L'ablation à l'aide de
fins ciseaux, l'abrasion avec la curette tranchante, combinées
MÉMOIRES ORIGINAUX. — A. CAITGE 255
OU non à une légère cautérisation avec la pointe d*un crayon
de nitrate d^argent en triomphent aisément. Je les ai vu se
flétrir spontanément ou nécessiter parfois des excisions et des
cautérisations répétées.
L'épaississement œdémateux du bord libre constitue égale-
ment un incident tout passager. 11 est dû soit à un travail
inflammatoire profond, soit à une gêne ciculatoire, pouvant
même aller jusqu^au sphacèle superficiel. J'ai en effet constaté
parfois Texistence d une exulcération ovalaire à grand axe hori-
zontal et siégeant exactement au centre du lambeau inférieur.
L'antéversion conjonctivale se traduit par Texistence d'une
bande rouge surplombant l'ouverture palpébrale et par la
direction disgracieuse des cils qui s'orientent tout à fait en
haut. La rétraction secondaire et la descente consécutive du
sol ciliaire l'atténuent pourtant à la longue, sans toutefois la
faire disparaître d une manière complète. Deux facteurs la
déterminent ; une striction trop énergique des fils, ime hau-
teur trop grande du lambeau tarso-ciliaire. Alors le tarse se
replie, ses deux lambeaux s'appliquent Tun à l'autre par leur
face antérieure, tandis qu'une portion plus ou moins étendue
de conjonctive regarde directement en avant ; ainsi en serait-
il d'un livre dont vous forceriez Tarticulation au point d'ados-
ser Tune à l'autre les deux couvertures. Pour obvier au pre-
mier inconvénient, je procède de la façon suivante : Je serre
chacun des fils, provisoirement d'abord, par un nœud d'attente
et je ne m'arrête par un second — nœud de soutien — qu'après
m'être assuré que la correction est satisfaisante dans son
ensemble et après avoir rectifié au besoin chaque ligature en
particulier. De fait, la correction totale est une résultante ;
c'est la somme de plusieurs ligatures dans laquelle chacun des
termes intervient pour une part déterminée. Rien n'est plus
facile que de parer au second ^inconvénient, si l'on veut bien
se rappeler ainsi que je le disais précédemment, que la dis-
section attentive de deux feuillets cutanéo-musculaires, n'a
d'autre but, en découvrant largement le cartilage, que d'ap-
précier le degré des lésions, de choisir la nature de l'interven-
tion,, et de faire en bonne place Tincision tarsienne. Or, à la
placer trop haut, on s'expose à l'antéflexion conjonctivale ; à
la placer trop bas, on s'expose par contre au chevauchement du
256 MÉMOIRES ORIGmAUX. — A. CANOË
lambeau tarso-ciliaire. Au lieu de basculer autour d'un axe
transversal, ce fragment inférieur glisse dans le sens frontal,
et l'opération se réduit en somme à un mauvais Arlt-Jaesche.
Je me résume : Trois éléments interviennent dans la genèse
de Tentropion granuleux, qui sont, par ordre d'importance
croissante : le muscle^ la muqueuse, le tarse.
Le muscle n'intervient que d'une façon accessoire ou passa-
gère par le mécanisme « du spasme », pour aggraver des
lésions préexistantes.
La muqueuse est altérée dans son épitbélium et dans son
chorion muqueux. L'épithélium, normalement cylindrique,
devient pavimenteux stratifié et se montre semé par place
d'ilôts rétractiles résultant de la cicatrisation d'ulcères follicu-
laires. Le chorion muqueux est le siège d'une véritable .cir-
rhose sous-épithéliale, engendrée par l'induration conjonctive
du nodule trachomateux et par la sclérose internodulaire.
Le tarse, altéré à son tour, est envahi par propagation
directe ou par infection meibomienne ascendante. Ses alté-
rations ne sont pas toujours les mêmes : il en existe trois
grandes variétés qui se traduisent par des modifications de
courbure, de forme ou de consistance.
A la première variété convient la tarsotomie pure et simple.
A la seconde, il faut opposer l'excision cunéiforme partielle,
ou mieux, la tarsectomie cunéiforme totale. A la troisième
variété, on doit réserver les marginoplasties.
La tarsotomie et la tarsectomie cunéiforme totale constituent
les méthodes de choix. Elles se montreront d'autant plus
radicales qu'elles auront été pratiquées à une époque plus
rapprochée du début du mal et qu'elles n auront été précédées
d'aucune intervention d'une autre nature. Même, il y a lieu d'é-
tendre le champ des indications opératoires aux cas dans les-
quels l'enroulement commence à se dessiner (Panas préventif).
Il faut, avant tout, s'attacher à bien réduire la difformité.
La réduction prime la co&ptation ; les fils seront placés comme
l'a indiqué Panas, ils seront « des fils redresseurs ». Les
suites opératoires sont des plus simples : le bourgeon charnu,
l'œdème du bord libre, l'antéfiexion conjonctivale constituent
de simples incidents post-opératoires passagers et sans
gravité.
ÀlfATOMtË ET EMBRTOLO&IË 25t
REVUE GÉNÉRALE
w
- ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) MSinoh. — Sur Tinnervation des cellules du stroma de Tiris (Ueber die
Innervation der Stromazellen der Iris) (Zeitichr, f. Augenheilk,^ XIV,
p. i3o).
a) Toufe«oo(M"* S.). -- Sur le cristallin normal (Annales d*oculi$tiqtiej août
1906, p. loi-iaS).
3) V. 8sily (Aurai). — Critique des observations de Levinsohn relatives à
mon travail sur les couches postérieures de Tiris (Rritik der Georg
Levinsohnschen Bemerkungen £u meiner Arbeit : Ueber die hintcren
Grenzschxchten der Iris) (Arch, f. Ophih., LXV, 172-176).
i) Les méthodes actuelles d'imprégnation ne peuvent
servir pour examiner le tissu nerveux de Tiris, car les cellules
du stroma s^imprègnent en niême temps que les cellules et
les fibres nerveuses. Mùnch a fait ses recherches avec de
Tacide phosphomolybdique en modifiant la méthode de Bethe.
Bien que cette coloration ne soit pas spécifique, elle donne
d'excellents résultats. Grâce à elle on est à même de recon-
naître la structure morphologique du nerf, ce qui est infini-
niment préférable aux procédés usuels qui se rattachent à la
propriété chimique de ces fibres. On est surpris de recon-
naître avec cette méthode combien le stroma de l'iris est riche
en fibres nerveuses.
On distingue dans l'iris deux sortes d'éléments cellulaires
nettement caractérisés. Les premiers sont les cellules du
stroma : elles sont pigmentées et émettent des prolongements
de calibre grossier, les secondes sont de petites cellules rondes
ou polyédriques. Elles sont en nombre égal aux premières,
possèdent un noyau très grand, se colorant facilement, mais
très peu de protoplasma et celui-ci n'est jamais pigmenté.
De ce protoplasma partent des ramifications excessivement
fines.
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
17
2&S REVUE GÉNÉRALE' . / ^
Grâce à la coloration indiquée plus haut on reconnaît que les
cellules de ce dernier type ne sont que des cellules nerveuses;
de plus on remarque un réticule très On parcourant tout le
stroma. Ce réticule fin se combine avec le réticule grossier des
cellules du stroma. On observe en de nombreux endroits des
communications étroites entre elles : elles se font sous les
formes suivantes :. ..
i' 11 y a simple contact, sans que l'on puisse certifier si les
fibres ne se ramifient point à l'intérieur de la cellule ;
2® La fibre se termine par un petit cône, rappelant les
taches motrices de Ranvier et s'adapte ainsi aux cellules du
stroma ;
3** La cellule nerveuse forme elle-même la tache motrice en
s'accollant directement à la cellule du stroma, comme la
coquille à Tescargot. . b. rbdslob. •
2) De longues et patientes recherches histologiques M"* Tou-
fesco conclut que :
Le ligament suspenseur du cristallin semble être d'origine
mésodermique. Cela est prouvé par Tétude du ligament dans
la série animale.
Son développement correspondrait à celui du système vas-
culaire de Tceil.
Au niveau du cristallin les fibres du ligament suspenseur
s'attachent à la paroi des vaisseaux capillaires de la tunique
vasculaire du cristallin embryonnaire.
On rencontre sur la cristalloïde antérieure trois variétés de
cellules épithéliales : grandes cellules claires centrales, petites
cellules périphériques actives, cellules équatoriales. Ces trois
variétés de cellules ne représentent que les trois étapes de
l'évolution de la cellule cristallinienne. f. c.
3) V. Szily (Aurel) n'accepte pas les critiques que lui a
faites Levinsohn relativement à son travail sur les couches
postérieures de l'iris. l; d.
PUrSIOLOGlE 259
PHYSIOLOGIE
i) Blasohek (Albbrt). — Essai d'interprétation des mouvements paradoxaux
entre la paupière et Tœil (Ein Erkl&rungsversuch der paradoxen Mitbe>ve.
gungen zwischen Lid und Auge) (ZeitMchr, fûr Augenheilk., XIII, p. 75o)-
2) Leber (Th.). — Nouvelles recherches sur la pression et la filtra tion de
Tœil A propos des questions soulevées par M. ifribe y Troncoso (Annales
d*octtlisUquê, avril 1906, p. 370-271).
3) Leber (Th.) et Pilzeoker.— Nouvelles recherches sur la circulation des
liquides dans Tœil (Neue Untersuchungen ijber den Flûssigkçitswechçel
des Auges) (Arch, f. Ophth,, LXIV, 1-127, 1906).
4) Lewis (F.-P.)* — Une nouvelle explication physiologique d'un phéno-
mène psychologique (A new and physiological explanation of a common
psychologie phenomenon) (Journ. Am, med. Assoc, mars 1906).
5) Hoefer. — Contribution à Tétude de Tappréciation des distances dans la
vision monoculaire et binoculaire fBeitrag zur Lehre vom Augenmaass
beim einSugigen und zweiàugigcn Scnen) (Thèse de Halle., 1906).
i) Voici l'observation que fit Blaschek sur deux femmes,
dont Tune était sûrement syphilitique, Tautre avec grande
probabilité. Après avoir été atteintes toutes deux de ptosis
paralytique, ce symptôme s'améliora ; à ce moment on remarque
une augmentation frappante de la fente palpébrale accompa-
gnant Tadduction de Tœil malade, tandis que Fabduction était
suivie d'un rétrécissement de la fente. L'élévation du regard
ne provoque qu'une légère augmentation, tandis que lors de
l'abaissement du regard la fente parait très grande. L'auteur
cherche à expliquer ces phénomènes de différentes façons : Il
existe des voies physiologiques permettant ces mouvements
paradoxaux entre les paupières et les muscles contracteurs de
la mâchoire inférieure et du pharynx, de même aussi entre les
paupières et le globe oculaire. Ces voies nerveuses se déve-
loppent d'une façon exagérée dans certaines circonstances
pathologiques. Ces mêmes circonstances peuvent créer égale-
ment de nouvelles voies nerveuses. Chez d'autres sujets ces
voies sont utilisées de prime abord, les mouvements para-
doxaux sont alors congénitaux. La transmission de l'irritation
nerveuse, supposée par Drooglever Fortuyn, ne peut avoir lieu
que s'il existe véritablement des voies pouvant transmettre
l'irritation. Jusqu'ici on n'a pas pu trouver l'explication des
mouvements paradoxaux dans les noyaux ou les centres
corticaux. b. rbdslob.
^ hëvOe générale
2) Leber rappelle le résultat des dernières recherches entre-
prises avec le D^ Pilzecker, montrant que, dans les essais de
filtration avec des yeux morts, la quantité de liquide filtrant
au dehors sous une pression constante n'est pas toujours égale
il celle qui pénètre dans Toeil. L'auteur attribue ce fait à Télas-
ticité de la paroi oculaire moins considérable quW ne le croit,
au contraire de Uribe y Troncoso qui pense que* par injection
dans la chambre antérieure, la pression ne se transmet au
vitré qu'imparfaitement. Il réfute ensuite les objections de
Troncoso sur Temploi du manomètre et discute les méthodes
qu'il a employées pour déterminer la quantité de liquide fil •
trant dans Toeil. p. c
3) Th. Leber et Pihecker ont repris avec une grande
minutie toutes les recherches qui ont déjà été faites pour
étudier la circulation des liquides intra-oculairès. Ils se sont
mis à Tabri de toutes les critiques et ont fait un très grand
nombre de mensurations dans des conditions très variées.
Ils arrivent à plusieurs conclusions intéressantes dont la plus
nettement exprimée est que la filtration de l'humeur aqueuse
n'est pas de 7 millimètres cubes à la minute comme le disait
Niesnamoff, mais bien plutôt de 5,6 mmc. l. dor.
4) Lewis montre que certaines personnes en regardant
un objet pour la première fois, pensent et disent qu'ils l'ont
déjà vu. Ces personnes sont généralement des hyperopes ou
des astigmates qui ont besoin d'un temps appréciable, pour
que l'impression visuelle soit nette, en attendant la première
impression reçue et transmise aux facultés subconscientes, les-
quelles ne tenant pas compte du temps font que l'objet observé
semble être déjà vu. L'explication est toute physiologique, il
ne s'agit ici que de la durée du phénomène de l'accommoda-
tion. Ce phénomène est plus prononcé chez les personnes ayant
les réfractions des deux yeux très différentes. coburm.
5) Hœfer constate que la distance entre deux objets vus
binoculairement est sensiblement plus petite que lorsque
chacun des objets est vu séparément par chaque œil.
W, STOCK.
ARATOHIE PATHOLOGIQUE 261-
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Sohnabel. — Le développement de Texcavation glaucomateuse (Die Ent-
wicklun^sgeschichte der glauckoroatôsen Excavation) (Zeitschr, f. Augen-
heilk., XIV).
'a) Sohridde (Hbrm). — Recherches histologiqucs dans la conjonctive bien-
norragique des nouveau-nés (Histologische Untersuchungen derConjunctivis
gonorrhoica neonatorum) (Zêiischr, f, Angenheilk., XIV. p. 525).
3) Ruge (Sophus). — Remarques critiaues sur le diagnostic histologique do
rinflammation sympathique de Tceil d'après Fuchs (Krilische Bemerkungen
ueber die histologische Diagnosc der sympatischen Augenenlziîndung nach
Fuchs) (Arch. f, Ophihalm. LXV, i, i35-i5o).
4) Bepgineister( Rudolf). — Une théromorphie dans Tœil d*un ronfant(Eino
Theromorphie im Auge eines Kindes) (Arch. f. Ophtttalm., LXV, i, 1 55- 17a.)
1) Schnabelj dsLTïs un travail illustré de superbes micrO'
photographies, cherche à démontrer que la théorie de la genèse
de l'excavation glaucomateuse admise jusqu'ici est erronée et
sans fondement. Voici le résultat de ses recherches anatomi-^
ques et son opinion sur le développement de l'excavation basée
sur ces recherches : Dans beaucoup de cas, on rencontre une
excavation, sans qu'il y ait eu la moindre exagération de la
pression intraoculaire ; d'un autre côté, on découvre beaucoup
d'excavations glaucomateuses sans incurvation ou déplacement
de la lame criblée. L'excavation n'est pas non plus la cause
de l'atrophie des fibres nerveuses. Cette dernière est primaire
et l'excavation secondaire. Cette atrophie est une atrophie
propre à l'afFection glaucomateuse et différente du processus
de l'atrophie simple. Voici les signes typiques de cette atrophie
glaucomateuse étudiée sur plusieurs cas. Au début, il se forme
devant la lame des vacuoles contenant les résidus grumeleux
de tissus détruits. Ces vacuoles occupent exactement la place
qu'occupaient les faisceaux de fibres nerveuses entre les
faisceaux de tissu conjonctif. C'est donc le parenchyme ner-
veux qui disparaît. Sa destruction s*étend toujours plus en
avant à travers toute la papille jusque dans la rétine. Mais on
la rencontre également en arrière de la lame criblée. Le tissu
conjonctif ne s'altère pas du tout, sa charpente ne ressort que
mieux à la suite de la disparition de l'élément nerveux, Toute
la papille se transforme ainsi en un tissu spongieux et s'af-
faisse sans former encore d'excavation.
262 REVUE GÉNÉRALE
Cette formation de vacuoles dans les faisceaux de fibres
nerveuses est une partie essentielle du processus glaucoma-
teux. Elle se trouve dès les premiers débuts de la maladie et
forme pendant longtemps la seule altération du nerf optique.
Même quand la destruction des fibres nerveuses est totale, on
remarque souvent Tabsence complète d'une excavation ou
même d'une dislocation de la lame criblée. Ni Tatrophie, ni
Texcavation et la dislocation de la lame ne sont produits par
Texagération de la tension intraoculaire. Nous avons vu qu'au
lieu du nerf optique et de la papille, on ne trouvait plus qu'un
système de vacuoles ainsi que le squelette du tissu conjonctif.
Quand les cloisons des vacuoles se ratatinent, il se forme
devant la lame intersclérale un espace libre dans lequel on
retrouve la rétine atrophiée, derrière la lame un autre espace
dans lequel entre la lame elle-même. C'est ainsi que se forme
Texcavation glaucomateuse : par un ratatinement du tissu
conjonctif, il se produit une déhiscence de la rétine et une
dislocation de la lame intersclérale. L'exagération intra-ocu-
laire ne joue qu'un rôle tout à fait secondaire, b. rbdslob.
a) Les recherches bactériologiques dans la blennorragie sont
excessivement nombreuses, tandis que les recherches histo-
logiques sont assez rares : Horner, Saemisch et Bumm sont
les seuls qui ont des descriptions détaillées : Voici le résultat
des recherches faites par Schridde sur les yeux d'un enfant
atteint de blennorragie et qui mourut de bronchopneumonie.
La muqueuse de la conjonctive est parsemée de leucocytes.
Les premières altérations de l'épithélium se manifestent par
une solution de continuité entre les différentes cellules. C'est
là que les leucocytes et les gonocoques se trouvent en plus
grand nombre. Ces derniers s'infiltrent en longues théories
entre les cellules et se répandent jusque dans le tissu con-
jonctif sous-épithélial. A cet endroit, ils sont complètement
libres, tandis que dans les couches superficielles ils sont en-
fermés dans des leucocytes. Dans les endroits où l'inflamma-
tion est plus avancée, on remarque une destruction totale de
l'épithélium, il se forme des ulcérations dont le fond est cou-
vert de fibrine enveloppant des paquets de leucocytes et d'épi-
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE 263
théliun^ détruit, ou bien on y voit surgir des granulations
pour combler les lacunes par cicatrisation. e. rboslob.
3) On sait que Fuchs a fait connaître les caractères histo*
logiques qui permettraient d'après lui de différencier les inflam-
mations sympathisantes des inflammations banales. Sophas
Ruge s'élève contre une différenciation aussi nette'. Il pense
que le caractère sympathique d'une affection est essentielle-^
ment un caractère clinique et que Ton ne doit pas, dans l'état
actuel de la science, refuser de considérer comme sympathiques
certaines altérations qui ne possèdent pas les caractères
assignés par Fuchs à ces lésions, lorsque, d*après la clinique, il
s'agit de manifestation sympathique. l. dor.
4) Bergmeister décrit une malformation congénitale trouvée
dans l'œil d'un enfant âgé de sept mois, laquelle consistait' en
une hypoplasie et une formation de plissements multiples de
la rétine comme on n*en a pas encore décrit dans Tœil
humain. l. dor.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES oéNÉRAUX. -» STATISTIQUE
i) Qros. — Maladies des yeux traitées A rinfirmerie indigène de Rébeval
(Bull, méd, de V Algérie, 3o oct. 1906}.
a) Flaeoher. — Compte rendu de la clinique ophtalmoscopique de T Univer-
sité de Tubingue (Bericht ûber die Wirksamkeit der Universitâts-Augen-
klinik in Tûbingcn) {Thèse de Tubingue, 1906).
3) BonhofF. — Statistique de la clinique ophtalmologique de Giessen, 1903-
1904 (Statistischcs aus der Augenklinik Gicsscn, 190S à 1904) (Thèse de
Giessefif 1906).
4) Kurflnski. — Statistique des maladies oculaires (Bcitrage zur Statistik
der Augenkrankheiten) (Thèse de Leipzig, 1906).
i) Gros montre lutilité des Infirmeries indigènes destinées
an traitement des maladies des yeux et passe en revue les
diverses affections observées au nombre de i382, en 1904. U
264 REVUE GÉNÉRALE
indique le matériel et les instruments indispensables. La con-
jonctivite granuleuse est la cause des affections graves de
l'œil chez les indigènes, la variole et la blennorragie ont un
rôle insignifiant. Les lésions syphilitiques de Tœil n*ont pas
une fréquence grande et on ne voit guère de rapport entre le
paludisme et une affection oculaire quelconque. Les conjonc-
tivites subaiguës diplobacillaires sont très fréquentes. Beau-
coup de cataractes et de glaucomes surtout secondaires.
MALADIES DB LA GONJONGTIVB, DB LA CORNÉE ET DB LA SGLitROTlQUB
i) Armaignao. •— La régénération de la comé« à la suite des ulcères infec-
tieux étendus de cette membrane (Soc. fr&nç, d'ophiAlm.t mai 1907).
a) Dehenne et Bailliart — Cinq nouveaux cas de conjonctivite infectieuse
de Parinaud (Soc. frànç. iTophialni.f mai 1907).
3) Aoworth Menzies et Jameson (W.-E.). — Vaccination de la cornée
(Vaccination of the comea {Brit, med, Journalt aô janvier 1907, p. 108).
4) Bailliart. — Un cas d*ophtaImie blennorragiquc considéré comme acci-
dent du travail (Recueil a' ophtalmolog ie ^ iuiWei 1906, p. 4ii-i3).
5) Qpimsdale (IIarolu). — De Tadrénaline dans le traitement du catarrhe
printannier (The use of adrenalin in spring catarrhe) fT/ie Ophth&lmotcope,
juillet 1906).
6) Dôhler — L'infection vaccinale de l'œil ; un nouveau cas d*infection pri-
maire de la cornée par le vaccin (Ueber Vaccineinfection des Auges und
einen neuen Fall von prim&rer Gornealinfection mit Vaccine) (Thè$e de
Breslau, 1906}.
7) Van Lint. — De Tinutilité et des dangers de la recherche du réflexe
cornéen au cours de la chloroformisation (I^ Policlinique, f5 janvier
1907).
8) Thielemann (Rudolf). — L'effet du radium sur la comonctive traeho-
mateuse (Zur Wirkungsweise der Radiumbeslrahlung auf die trachomatose
Bindehaut) (Zeiischr, fûr Augenheilk.^ XIV, 559).
9) Oplandlni. — De la kératite neuroparalytique (Sulle cheratite neuropara-
litiche) (Riv, venela di seienze medtche^ Luglio 1906).
10) Stephenson (Sidnby). — Note clinique sur les déchirures de la mem-
brane de Descemet (A clinical note upon clefts in Descemet membrane)
(Ophthalmoscope, juin 1906).
11) Wehpil. — > Les troubles nodulaires de la cornée ( G rœnouw)^ une affec-
tion tuberculeuse, primaire, isolée et chronique des couches antérieures de
' la cornée (Lupus de la cornée) (Die Knotenfôrmige HornhauttrCîbung
(Grœnouw) eine primfire, isolierte, chronische tuberkulose Erkrankung
der vordem Schictiten der Cornea — Lupus corneae) (Zeiisch, f. Au-
genkeilk,, XIII, p. 3fta).
la) Bipoh-Hiraohfeld. — Recherches cliniques et anatomiques sur Faction
du radium sur la conjonctive trachomateuse (Klinische und anatomische
Untersuchungen uber die Wirkung des Radiums auf die trachomatose
Bindehaut) (Kl. Monàlibl., LXIII, 2, p. 437).
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 2^5
i3) Bepnheimep. — Le traitement de Pophtalmie gonococcicnne (Zur
Behandlung der Gonoblennorrhoe) (Kl. Monatsbl., p. 253).
14) Behrman (M.j. — Conjonctivite phlyctënulaire (Phlyctenular conjuiic-
tivitis) (Lancet Clinie,^ 24 novembre 1906).
i5) Cropt (B.-P.) — Trachome (Trachoma) (Boston med. sinti siirtfica
Journal, 6 octobre 1906). f
16) Bergmann. — Opération de rectropion, suite de bléphuiiLe chrimigue
(Die operative Behandlunç des durch cnronische Blephantia enUlaiideni^ii
Ectropiums) (Thèse de Fribourcf in B., 1906).
i) Armaignac a remarqué que Tintégrité de la membrane de
Descemet était un facteur important dans la guérison des
ulcères cornéens et leur réparation ; il a observé des cas d ul-
cères étendus qui se sont réparés par la formation d'une nou-
velle cornée transparente. Dans tous ces cas la membrant; de
Descemet n'avait pas été détruite et l'auteur s'efforce dans le
cours du traitement de la laisser toujours intacte.
L. QRANDCLâlTEnT,
2) Dehenne et Bailliart ont eu l'occasion d'observer cinq cas
de conjonctivite de Parinaud. Trois fois chez des enfants,
deux fois chez des adultes. Deux des malades habitaient des
fermes, un autre était palefrenier. L'adénopaibie siégeait
constamment dans la région parotidienne, mais n'aboutit
qu'une fois à la suppuration. Les recherches baciérioUïgiques
ont été négatives. l. GRANiicï.ÊKE?fT.
3) On a publié quelques cas d'inoculation accidentelles de la
conjonctive par le vaccin, mais ceux de l'inoculation ii la
cornée sont très rares. Le 27 février igoS^Jameson en brisant
un tube de vaccin Chaumier fut frappé à la cornée de son oçil
droit par un éclat du tube. L'œil fut immédiatement lavé à
grande eau et resta indemne jusqu'au 4 niars lorsqn'appa pu-
rent de légers troubles de la vue dus à une diplopie momen-
tanée ; V= 6/6. Le lendemain, il y eut dans le segment inféro-
externe de la cornée une desquamation de l'épithL'liiim de la
grandeur d'une tête d'épingle ordinaire, qui s^accrut pendant
trois jours occupant alors un quart de la surface cornéenne ; pas
d'infiltration du tissu cornéen mais injection considi^rable de la
conjonctive, puis chémosis et œdème des paupiores qui fut
considérable jusqu'au i5 mars, mais diminua graduellement
après cette date. Ce n'est que le aS mars que répiUuMium
266 REVUE GÉNÉRALE
commença à se régénérer lentement pour Gnir par recouvrir
toute la surface le 3o mars; la surface était mate. Malheureu-
sement, la guérison fut compromise par une ulcération secon-
daire qui se développa vers le 20 avril et ne guérit .que le
10 mai; le malade put reprendre ses occupations le i3 juin.
Pendant toute la période aiguë, il y eut des douleurs d'iritis,
la pupille ne se dilatant jamais complètement par Tatropine
mais, il n'y eut ni exsudation, ni synéchiés; la vision en sep-
tembre était égale à 6/36 et en décembre à 6/ 18, soit un tiers.
11 s'agit, en somme, dun cas assez bénin, car dans d'autres
cas (Aron, The Ophthalmoscope) le résultat fut un leuconie
permanent. h. dor.
4) Bailliart rapporte l'observation d un malade imprimeur,
qui, recevant dans Toeil droit quelques gouttes d'essence et
d^encre d'imprimerie, présente trois jours après une ophtalmie
gonococcique de cet œil. Le sujet ne présente aucune trace
d^écoulement urétral.
Malgré Topinion contraire de Baudry, l'auteur pense avec
Schmeichler qu'on peut considérer ces accidents comme des
accidents du travail, à condition :
i^ Que le traumatisme ait été nettement constaté;
a^ Que la victime ne soit pas atteinte d'un écoulement
blennorragique ;
3® Que Ton puisse remonter l'origine de la maladie à
l'accident. h. pbrbtz.
5) Grimsd&le attire l'attention sur l'action de l'adrénaline
sur les végétations du catarrhe printanier. Il rapporte plu-
sieurs cas où l'adrénaline a amélioré considérablement et
même guéri complètement le catarrhe printanier. Chez une
fille de sept ans ayant habité l'Australie et qui avait été traitée
pour des granulations du tarse, puis comme tuberculose, et
qui n'avait qu'un catarrhe printanier à localisation tarsienne,
l'adrénaline a guéri complètement ces lésions au bout de
quelques mois. Six mois après la guérison, aucune récidive.
J. MAWA8.
6) Dôhler donne une liste détaillée de tous les travaux sur
MALADIES Dl LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 267
rinfection expérimentale de la cornée par le vaccin et de tous
les cas accidentels connus chez Thomme, auxquels il ajoute
une nouvelle observation : un médecin, en cassant un tube de
vaccin, reçut quelques éclats de verre dans Toeil; cinq jours
plus tard, inflammation, ulcère de la cornée et perforation de
l'ulcère ; Toeil dut être énucléé.
L'auteur donne la description suivante : i® Les premières
altérations de la cornée, à en juger par les expériences sur les
animaux, sont cliniquement invisibles ; lorsque celles-ci appa-
raissent^ il s'agit d'un processus déjà assez avancé ; 2® la kéra-
tite discoïde (disciformis) d'origine vaccinale présente un type
particulier; 3® la rapidité de l'apparition de la première réac-
tion visible et la violence des symptômes dépendent de la
grandeur de la blessure, de la quantité et de la qualité de
l'agent infectieux. w. stock.
7) Van Lint a observé une malade qui, après avoir subi,
deux jours auparavant, une intervention chirurgicale, sous le
chloroforme, se plaignit d'une photophobie intense et de
fortes douleurs à l'œil droit. Cet œil présentait une ulcération
cornéenne s'étendant aux deux tiers de la surface dé la
cornée. Cette ulcération n'était pas due à une goutte de chlo-
roforme tombée dans Tœil, mais elle résultait de ce que le
chloroformisateur avait recherché le réflexe oculo-palpébral
avec trop d^insistance et au point d'endommager l'épithélium
de la cornée.
A propos de cette observation, Tauteur met en garde contre
la recherche du réflexe cornéen en général, qu'il croit non
seulement dangereuse, mais inutile.
Inutile, parce que le réflexe oculo-palpébral est loin de
constituer un critérium absolu d anesthésie générale : il peut
persister avec une insensibilité et une résolution musculaire
complètes, de même que sa disparition n'empêche pas parfois
le malade de réagir sous le premier coup de bistouri.
Dangereuse, parce que les attouchements répétés de la
cornée peuvent écorcher Tépithélium, ouvrir une large porte
d'entrée aux infections multiples, déterminer des ulcères cor-
néens et amener des sphacèles de la cornée entière (Coppez).
L'épithélium de la cornée, dit l'auteur, cède d'autant plus
268 REVUE GÉNÉIVALE
facilement aux pressions qu'on lui fait subir, et Tinfection,
qu'elle vienne des culs-de-sac conjonctivaux ou des doigts
du chloroformisateur, s*installe d'autant plus vite que les
opérés sont affaiblis par une maladie de long^ie durée, une
anesthésie prolongée ou une hémorragie abondante. On peut
donc dire qu'il importe à celui qui donne le chloroforme de
surveiller ses mains et de ne pas oublier que si elles sont très
utiles, indispensables même, elles peuvent aussi être nui«
sibles. G. D.
8) Thielemann a essayé le radium sur six cas certains de
granulose. Il se servait de 2 milligrammes du sel de bromure
enfermé dans un tube de verre. L'œil lui-même était protégé
par une coque de verre contenant beaucoup de plomb. La
durée de la séance était de cinq à dix minutes pour chaque
paupière. Parmi les malades, on choisit ceux dont les folli-
cules trachomateux étaient solides et bien circonscrits, car
c'est sur les jeunes follicules que le radium a le plus d'in-
fluence. Après huit jours, on remarqua dans 4 cas une dispa-
rition de follicules sur une zone restreinte de la paupière infé-
rieure, puis, après quinze jours, les follicules de la paupière
supérieure diminuèrent de grosseur. Après trente et un jours,
on ne distinguait plus une seule granulation. A leur place, on
ne trouvait plus que quelques plis durs et infiltrés. Au
microscope, on reconnut une métamorphose régressive com-
plète des grains, et de plus, une irré^larité surprenante dans
la grosseur et la position des couches épithéliales.
B. RBDSLOB.
9) Pour Orlandini^ les cas cliniques décrits peuvent être
classés et résumés dans les formes principales suivantes :
1° Les altérations de la sensibilité de la cornée sont cau-
sées par une lésion locale (traumatisme; agissant probable-
ment par lésion des terminaisons des nerfs ciliaires) ;
2^ Les altérations de la sensibilité et de la nutrition de la
cornée dépendent de la lésion d'une branche du trijumeau
dans l'orbite (tumeur ou processus inflammatoire) ;
i^ Cas d'altération de la sensibilité de la conjonctive et de
la cornée liés à aucune altération de nutrition de cette mem-
Maladies de la coNioNCfivE, de la cornée, Etc. 269
brane ; il est difficile dans ces cas de localiser la lésion ; dans
un cas, il s'agissaiVprobablement d un néoplasme comprimant
directement le ganglion de Gasser ;
4** Altération de la sensibilité de la cornée liée à un zona
ophtalmique. L^auteur insiste sur ce fait que Ton peut avoir
soit des lésions superficielles (vésicules), soit une kératite
parenchynlateuse. l. oRANDCLÂMsirr.
lo) Stephenson a observé deux cas de fissures multiples de
la membrane de Descemet. Décrites par Haab, Reis, Axenfeld
et Seefelder dans le buphtalmos, par Axenfeld, dans le kéra-
tocône, par de Gama Pinto, Wintersteiner dans certaines
tumeurs intra*oculaires, ces fissures se produisent lorsque le
globe oculaire est soumis à une forte distension. Stephenson
a observé ces fentes chez une jeûne fille atteinte d^astigma-
tisme myopique considérable, et chez une enfant âgée de six
mois, atteinte de buphtalmos.
La première malade avait une douzaine de ces déhiscences
de couleur grisâtre, à contour plus ou moins obliques, ayaiit
tous à peu près la même direction . Réfraction sous Tatropine
— io,5o D sph, avec — i2,5o D, cyl. axe io5 degrés.
Ces altérations n'existaient que du côté droit. L'œil gauche
qui avait V = 6/^4 avec 1,26 D sph et 1,75, cyl. 1 15 degrés,
n^avait aucune fissure.
La seconde malade, un enfant âgée de six mois, est atteinte
de buphtalmos et de syphilis héréditaire, elle avait aux deux
yeux, sur la membrane de Descemet, quelques fissures res-
semblant à des segments de cercle. j. mawas,
1 1) Cest l'exposition de deux cas d'affections de la cornée,
observées chez deux frères, que nous donné le travail de
Wehrli. Il s'agit là d'un processus s'attaquant spécialement
aux parties centrales et superficielles de la cornée. Les couches
atteintes ne sont pas vascularisées. L'affection même se
manifeste par des soulèvements isolés de l'épithélium au-
dessus de taies assez grandes. Autour deis grandes taies en
sont groupées d'autres, plus petites. La maladie évolue très
lentement, sans poussées aiguës, elle se rencontre plusieurs
fois dans la même famille et débute aux environs de quinze
270 REVUE GÉNÉRALE
ans. Ces troubles cornéens, décrits déjà par Groènouw et Fuchs
accusent une certaine ressemblance arec ceux des kératites à
grillage. L'examen anatomique démpntre une augmentation
de cellules et la métamorphose régressive des tissus formés
par cette prolifération. On y trouve également des cellules
géantes ainsi que des bacilles acido-résistants. La tuber-
culose ou la syphilis peuvent seules produire de semblables
altérations.
Après nous avoir donné un aperçu général, presque trop
détaillé, de Tanatomie pathologique du tubercule, l'auteur
nous rend attentif sur la singulière analogie qui existe entre
le lupus facial et l'affection corhéenne observée. L'origine
tuberculeuse en est assez probable si Ton se rappelle que les
deux jeunes gens ont souffert d'affections .tuberculeuses
d'autres organes et que la tuberculose a déjà fait des ravages
dans leur famille.
Si l'affection évolue lentement, c'est d'après Wehrli, parce
que les bacilles sont exposés, grâce à leur siège dans la
cornée, à une lumière intense qui diminue leur virulence.
Comme thérapeutique, l'auteur conseille le traitement général
antituberculeux, un séjour à la montagne dans des endroits
bien ensoleillés; de plus, la créosote et la tuberculine. Comme
traitement local, on emploiera des pommades àTiodoSormé et
l'on grattera les opacités. b. rbdslob.
1 2) Le radium est, d'après les recherches de Bitch-Hirsch-
feld qui portent sur dix cas de trachome typique, capable de
provoquer assez rapidement uiie régression des follicules.
Toutefois, l'effet n'est que passager car déjà, au bout de
quelques semaines, on voit apparaître de nouveaux follicules
sur les places exposées à l'action du radium. On ne peut donc
pas parler de guérison, et cette nouvelle méthode ne présente
aucun avantage sur les anciens traitements connus.
Les modifications histologiques que le follicule subit sous
l'influence du radium correspondent exactement aux méta-
morphoses régressives que Heinecke a observées dans la rate,
le foie, les plaques de Peyer et les ganglions lymphatiques de
ses animaux d'expériences. krukbnbbro.
MALADIES DE L'IRCS, DE LA CBOROIDE, ETC. 271
i3) Bernheimer recommande pour l'ophtalmie purulente
des nouveau-nés et des adultes le traitement à Tairol au lieu
de nitrate d'argent. Lorsque Ton met trois à quatre fois par
jour une quantité assez considérable de la poudre dans le sac
conjonctival, elle forme avec le liquide des larmes une masse
pâteuse, homogène laquelle arrivant en contact direct avec
tous les points de la conjonctive agit comme désinfectant,
grâce à riode mis en liberté. Les résultats obtenus par
Bernheimer dans soixante-trois cas sont très satisfaisants
tant au point de vue de la guérison définitive que de la durée
de la maladie. Il faut naturellement, comme dans toutes les
autres méthodes de traitement, provoquer Técoulement com-
plet du pus par des lavages non irritants. irukbnbbro.
MALADIES DE L*IR1B, DB LA CHOROÏDE ET DU CORPS GILIAIRE
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Lagrange. — Traitement du glaucome chronique par Tiridectomie et la
sclérectomie combinées (Soc. franc, d'opthalmologie, mai 1907).
a) Michel. — Tumeur mëtastalique de la choroïde dans un cas supposé
suspect de maladie de Hodçkins (Mctastatiche Aderhautgeschwulst bei
vermutlicherHodgkinscher Krankheit) (Zeitsch.f.Augenheihk,^ XIV, p, 4ao) .
3} Axenfeld. — Iridotomie précornéale (Praecomcale Iridotomia) (KL Mo-
naitsbl., XLIV, p. 56, 1906).
4) L.e Roux. — Corps étrangers intra-oculaires et ophtalmie sympathique
(Année médicale de Caen^ janvier 1907).
1) Laff range. Quelle que soit la pathogénie du glaucome, il
est certain que cette affection consiste dans une hypertension
du globe oculaire et il est incontestable qu'en ouvrant large-
ment les voies d'excrétion on peut remédier à cette hyper-
tension et par conséquent guérir lé glaucome dans toute la
mesure où il peut être guéri par une intervention chirurgicale.
La seule manière d'obtenir, sans aucun danger une véritable
cicatrice filtrante, consiste à pratiquer, selon notre procédé,
une iridectomie et ime sclérotomie combinées. Cette opération
crée une fistulette sous-conjonctivale qui permet aux liquides
Zlt iVËVUË GÉNÉRALE
intra-oculaires de passer sous la conjonctive et de s'y résorber.
Les résultats que nous avons obtenus par ce traitement nou-
veau du glaucome chronique sont incomparablement supé-<
rieurs à tous ceux que donnent les autres médications, quelles
qu'elles soient.
Nous avons fait connaître maintenant le résultat de vingt-»
sept opérations?
Ils se résument ainsi : 4 f^^its non suivis; sur les
3 autres, 2 cas sans autre résultat; dans ceà cas nous
n^avons pas obtenu la cicatrice filtrante, parce que nous avons
agi trop timidement ; ces nialades n'ont pas tiré bénéfice de
Tinter vention, et cependant nous avions fait Tiridectomie;
n'est-ce pas la preuve que Tiridectomie ne suffit pas.
Restent ao faits heureux ; douze fois Tacuité visuelle a
notablement augmenté ; 8 fois elle s'est maintenue ; ce
n'est là sans doute qu'un commencement de statistique;
mais de pareils résultats, quand il s'agit de glaucome chro-
nique, sont de nature à nous encourager et à nous confirmer
dans la pensée que nous obtenons bien, sans enclavement
irien, sans aucun inconvénient la cicatrice filtrante depuis si
longtemps désirée. l'autbur.
a) Michel, dans son travail, nous rapporte une observation
qui est bien intéressante au point de vue du diagnostic clini-
que. Il s'agit d'un homme de quarante-deux ans qui souffrait
de crises gastriques et de bronchites à crachats sanglants.
Comme quelques mois plus tard on vit se développer des
tumeurs des ganglions lymphatiques supra-claviculaires, spé-
cialement du côté droit, on diagnostiqua à maintes reprises
une pseudo-leucémie ou maladie de Hodgkin. Aux rayons X,
on distingua nettement un néoplasme dans la région du
médias tin, tumeur qui ne manqua pas de produire dans la
suite des attaques d'asthme très gênantes. Un an et demi
après l'apparition des tumeurs, le malade fut subitement
atteint de troubles de la vision de Tœil droit, accompagnés de
fortes douleurs et d'exophtalmie. L'ophtalmoscope dévoila la
présence d'une tumeur de la choroïde, et l'œil droit fut énu-
cléé. L'examen microscopique démontra qu'il s'agissait d'un
cancer à lobules de structure glandulaire. Dès lors, le diagnos'»
llALADIES DE LA RtTllfE, DU KERl' OPtlQtiE, ETC. 2?3
tic de pseudoleucémie ou de sarcome du médiastin avec
métastase dans les ganglions lymphatiques supraclavicu-
laires ne pouvait subsister. k. rbdslob.
3) Axenfeld recommandera après l'exemple deSchôler, Tiri-
dotomie précornéare au lieu de Tiridectomie optique. La
technique est très simple : après la section de la cornée qui
doit être périphérique pour éviter l'astigmatisme irrégulier, on
provoque un prolapsus de Tiris en pressant sur Tœil avec la
pincette à fixation tandis que, en même temps, on comprime
avec un stylet le côté périphérique de Tincision. On sectionne
alors l'iris avec les ciseaux de Wecker, puis on refoule à Tinté-
rieur les deux angles de lïris ; la fente de Tincision est d'abord
à peine visible, mais elle s'écarte dès que la chambre anté-
rieure est reformée. L*effet optique, que Von peut dans quelques
cas augmenter par l'usage de myotique, est meilleur qu'après
l'iridectomie qui est souvent difficile à doser exactement. La
seule contre-indication est le ramollissement du corps vitré ou
une luxation du cristallin. krukbiyubro.
maladibs de la retins, du nbbf optique et dbs centres nerveux
(akblyopie et ahaurose, dyschromatopsib)
i) ParisottL (O.)— Gonsidéralioni sur Tamblyopie toxique (Soc* franç.d'oph-
lalmologie, mai 1907).
a) Ohevalier. -- Névrite opliaue post-rubéolique bilatérale. Atrophie papil-
laire f5oc. franc, d* ophtalmologie, mai 1907).
3) Suiser. — Hémorragie conjonctivale spontanée grave. Diathèse hémor-
ragique héréditaire dinérentc de Thémophilie (Soc. franc, d'ophtalmologie^
mai 1907).
4) Babitlski et Ohalilous (I). — Résultats thérapeutiques de la ponction
lombaire dans les névrites optiques d'origine iatra-crânicnne ^Soc. franc,
d'ophtalmologie, mai 1907).
5) Qalezowsfci (Jean). — Atrophie optique consécutive à une phlegmasic
du sac lacrymal (Soc. d*opht. de Paris, 9 janvier 1906).
0) Valude. — Choriorétinito maculaire double congénitale (Société d'opht.
de Paris y 6 février 1906).
7; Stephenaon (Sydney). — Sur une forme d'amblyopie chcx le? jeunes en-
fants, d*origine syphilitique (On a form of amblyopia in young childrcn
conséquent upon inherited syphilis) (The Ophthalmoicope, septembre 1906).
8) Doyne (R.-W.). — Un cas de rétinite circinée (A case of retinitis circi-
nai^ (The Ophthalmoscope, }ui\let 1906).
18
274 I^EVUe GÉNÉRALE
g) Porot. * Cécité occipitale. Hémianopsie hippocampique directe. Ataxic
cérébelleuse (Lyon médical^ aS décembre igo5}.
10) Qompertz (Richard). ~ Note sur un cas de rétinite albuminurique res-
semblant ù une névrite optique (Note upon a case of albuminurie retinilis
simulating optic ncuritis) (Tne Ophthalmoscope, juillet 1906).
11) Vogt. — L^état actuel de nos connaissances sur Tamblyopie alcoolique
■et nicotinique (Der gegenwSrtige S(and dcr Lchre von der Alkohol-und
Tabakamblyopie) (Thèse de Giessen, 1906).
12) Mu lier. — L'amblyopic congénitale (Ueber congénitale Amblyopie)
(Thèse de Halle, 1^). *,■..,
i3) Valois. — Ingections intraorbitaircs dans un cas d'ophtalmie sympathiquç
(Le Centre médical^ l'^mai 1907).
i) En 1898, Parisotti fait à cette même Société une commu-
nication ayant le même titre, il avait en ce moment-là porté
son attention sur 200 malades atteints d'amblyopie toxique
et avait été frappé par le fait que presque tous ces malades
étaient hypermétropes.
Le fait serait aisément expliqué si on pouvait démontrer les
relations nerveuses entre Tappareil de 1* accommodation et les
fibres maculaires du nerf optique, ou la partie centrale de la
rétine, relations qui pourraient être neuroniques ou autres.
« Ayant fait une longue étude sur des neuro-et psychopathes,
je fus frappé de la prédominance de l'hypermétropie chez ces
espèces d'infirmes. Il me sembla qu'on pourrait dire que
rhypermétropie est la réfraction des neuropathes et des
psychopathes. » L'hypothèse que les personnes atteintes
d'amblyopie toxique fussent des neuropathes et des psycho-
pathes et, par le fait même, des hypermétropes était posée. Il
n'était dès lors pas étonnant que des poisons, qui atteignent
de préférence le système nerveux et qui doivent le frapper
d'autant plus facilement que ce système est plus faible, eussent
avant tout et même exclusivement une action sur des parties
qui doivent être des plus délicates.
Il constatait donc un fait clinique et avançait une hypothèse
pour l'expliquer.
Depuis lors il n'a pas manqué de porter son attention sur
la réfraction de tous les malades atteints d'amblyopie toxique.
La constatation clinique a confirmé ce qu'il avait constaté
chez les 200 premiers malades, il n'a trouvé la myopie que
comme exception tout à fait rare, toujours d'un faible degré,
et ces myopes, qui ont présenté le scotome central par intoxi-
cation alcoolique ou tabagique, avaient toujours pris des
MALADIES DE LA RÉTINE, DU HERF OPTIQUE ETC. 275
quantités énormes de ces poisons, et quelques-uns étaient
aussi syphilitiques. Il y avait donc association de causes. Cette
exception rare de myopes oblige à penser que l'hypermétropie
n'est pas la condition essentielle pour la production du sco-
tome central par empoisonnement, mais qu'elle établit une
condition favorable, qu'elle rend plus vulnérables les fibres
maculaires du nerf optique ou la portion maculaire de la rétine.
C'est un petit pas en avant dans la constatation clinique.
Un pas encore plus considérable est le fait qu'Albert Terson,
à pu se convaincre lui aussi de la fréquence de l'hypermétropie
chez les personnes, qui se présentent atteintes d'àmplyopie
toxique.
A-t-on fait un pas en avant aussi danjs l'explication du fait?
Aucun.
Parisotti tient à dire, que quand il a parlé d'hypermétropie
chez ces malades, il n'a fait mention que de l'hypermétropie
objectivement constatée, et non de l'hypermétropie seulement
apparente, qu'on pourrait diagnostiquer, si on s'en tenait au
fait du quelque peu d'amélioration, que ces malades peuvent
ressentir du port d'un verre convexe léger.
A-t-on affaire à deux effets de la même cause, qui serait la
neuropathie? Est-ce que les hypermétropes, parle fait qu'ils
seraient des neuropathes, se laisseraient plus facilement aller
à l'abus de l'alcool et du tabac ?
On a parlé de la fréquence non de la paralysie, mais de la
parésie de l'accommodation chez les diabétiques. Ceux, qui
ont affirmé ce fait n'auraient-ils pas par hasard pris pour
parésie de l'accommodation une légère hypermétropie, faute
d'examen objectif scrupuleux? C'est possible. On aurait là
encore une foule de faits à prouver que les personnes, chez
lesquelles plus facilement à lieu le scotome central par intoxi-
cation, et les diabétiques sont bien du nombre, sont le plus
souvent des hypermétropes. l'autbur.
2) Chevalier rapporte l'observation d'une fillette qui
éprouva, à la suite d'une rougeole, une baisse progressive de
l'acuité visuelle. Cinq ans après, la vision n'est plus que de
2/50 et les deux pupilles sont blanches. Il croit à l'auto-
intoxication. l. orandglbmbnt.
^Ô REVUE GÈIfÉRALfe
3) Sulzer rapporte Thistoire d'une malade de soixante ans qui
eut à plusieurs reprises des hémorragies sous-conjonctivales
abondantes. Elle avait eu antérieurement des hémorragies
sous-cutanées fréquentes. La mère et la sœur de la malade
sont mortes après avoir eu pendant plusieurs années des
hémorragies abondantes de toutes les muqueuses. L'auteur
croit à une diathèse hémorragique héréditaire différente de
rhémophilie. l. onAfrDCLéxBirr'.
4) Babinski et Chaillous rapportent les observations de huit
malades atteints de névrites optiques d'origine intra-crànienne^
chez lesquels ils ont pratiqué la ponction lombaire. Dans un
cas, la névrite optique était consécutive à un traumatisme
crânien. Cinq autres observations se rapportent à des ménin-
gites, dont une seule avait eu la syphilis pour cause. Chez
deux malades dont Tacuité visuelle était fort réduitç, la ponc-
tion lombaire fut immédiatement suivie d'une diminution très
marquée des troubles visuels. Quant à Tœdème des papilles,
il diminue ou disparaît dans les jours qui suivent l'évacuation
du liquide céphalo-rachidien. Chez un enfant atteint d'hydro-
céphalie, il fut pratiqué quatre ponctions lombaires; chez un
adulte, atteint de lésion cérébrale, il en fut pratiqué sept ou
huit. Dans ces deux cas, l'état des 'papilles resta stationnaire.
La ponction lombaire doit donc être considérée comme une
méthode de traitement curatif des névrites optiques quand
elles ne sont pas consécutives à une tumeur intra-crânienne.
Dans ce dernier cas, la ponction lombaire ne peut être que
palliative. L'évacuation du liquide céphalo-rachidien devra
être pratiquée avec prudence, surtout quand les symptômes de
compression seront très marqués.
ÂUBLNEAU rapporte deux cas dans lesquels on a pratiqué
la crâniectomie avec une amélioration sensible.
Don (L.) rapporte le cas d'une fillette de quatorze, ans chez
laquelle un double œdème papillaire fut guéri par une seule
ponction lombaire. Mais dans de nombreux autres cas la ponc-
tion lombaire fut insuffisante et on fut obligé de faire la crâ-
niectomie qui fut beaucoup plus efficace.
A.XENPELD croit la ponction lombaire dangereuse dans le
MALADIES DE LA RÉTIHE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 277
cas de tumeur et conseille de s*en abstenir lorsqu'on est en
droit de supposer un néoplasme.
Terson (A) rapporte un cas de mort après ponction lombaire
dans un cas de tumeur cérébrale.
Dupdy-Ddtemps :tous les cas ne sont pas semblables; dans
les méningites il faut faire la décompression par ponction
lombaire, mais dans les tumeurs cérébrales, où il s'agit d'une
compression permanente, il faut une décompression permanente
que peut seule donner la crâniectomie. l. oAAifDCLBxiufT.
5) Galezowski rapporte l'observation d'une femme de trente-
six ans qui, à la suite d'accidents inflammatoires au niveau
principalement du sac lacrymal droit et qui s'étendirent aux
paupières droites et un peu aux paupières gauches, eut un
phlegmon de l'orbite et consécutivement une atrophie optique
à droite. Galezowski pense qu'il s'est agi d'une dacryocystite.
L'atrophie optique serait elle-même consécutive à une névrite
infectieuse. pàcbin.
6) Valude a observé chez un homme de trente-cinq ans une
chorio-rétinite maculaire qui a débuté vers l'âge de seize ans
pour progresser jusqu'à trente ans. La lésion apparaît sous
l'aspect d'une tache arrondie grisâtre, à bord effacés, avec
amas pigmentaires irréguliers dont certains rappellent la réti-
nite pigmentaire. Scotome absolu. Pas d*héméralopie, ni de
dyschromatopsie. Cette affection se rapproche par certains
points de la rétinite pigmentaire, si elle s'en éloigne par
d'autres. pécHm.
7) Stephenson, en rapportant six cas d'amblyopie observés
chez des jeunes enfants, âgés de deux mois à deux ans et demi,
insiste sur le rôle de la syphilis héréditaire, dans la produc-
tion de ces amblyopies, et de leur amélioration, voire même de
leur guérison par le traitement spécifique. Les amblyopies
des jeunes enfants sont généralement causées par des troubles
soit du cMé du cerveau, soit des autres parties du système
nerveux. Stephenson démontre que la syphilis joue un rôle
important dans la production de ces amblyopies. Chez les six
petits malades soignés par lui, l'auteur a constaté toujours du
278 REVUe GÉNÉRALE
trouble du vitré surtout dans sa partie antérieure; dans
certains cas de la choroïdite, de la rétinite, une fois, une papille
décolorée, blanc-grisâtre. Lorsqu'on observe chez un petit
enfant une hyalite ou du trouble du vitré, on doit penser à la
syphilis héréditaire. j. mawas.
8) Doyne a observé, chez un homme âgé de soixante ans,
une rétinite circinée. Début par un trouble léger de la vue,
brusquement survenu, et suivi quatre jours après par un
abaissement considérable de la vision. A ce moment, l'examen
ophtalmoscopique permet de constater des hémorragies dans
la région maculaire gauche. V=i/io. L'œil droit est nor-
mal. Pas de maladie des organes. Deux mois après, en sep-
tembre 1904, on constate que les hémorragies augmentent,
quelques-unes présentent des signes de dégénérescence. En
avril 1905, la macula est œdématiée, avec quelques petites
nouvelles hémorragies, deux petits points. Deux mois après,
rétinite circinée typique, qui commence à disparaître au mois
de juillet et qui disparait, en laissant seulement quelques pla-
cards blancs, en janvier 1906. La vision centrale est complète-
ment abolie. Doyne, pense, avec Gunn et d'autres auteurs,
que la rétinite circinée n'est pas directement causée par
des hémorragies, mais bien par des modifications profondes,
survenues à la suite de ces hémorragies, dans les membranes
internes du globe. j. mawas.
9) Porot rapporte l'observation d'un malade avec vériûca-
tion anatomique et chez lequel on put étudier :
I ® Une cécité en rapport avec un double ramollissement
occipital ; 2® Une hémianosmie directe par destruction de
l'hippocampe; 3* Un état ataxique en rapport avec des
ramollissements symétriques du cervelet.
Ce malade avait présenté une hémianopsie nasale gauche
suivie de cécité et accompagnée de plusieurs ictus. Il entre à
l'hôpital un an après le début de tous ces accidents en pré-
sentant le faciès d'un pseudo-bulbaire. Il a de la dysenterie
et une ataxie considérable pour tous les membres. Les pupilles
sont dilatées, à peu près égales, et réagissant faiblement à la
lumière. V = q.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 279
L'autopsie montre un foyer de ramollissement sur chaque
lobe occipital et des ramollissements symétriques de la face
supérieure du cervelet.
Cette observation extrêmement intéressante s'ajoute aux
cas publiés par Bouveret, Chauffard, Violet. Comme dans la
majorité des cas, la cécité s*est faite en deux temps. Les pièces
anatomiques dont la description est maintenant faite mon-
trent que le malade a dû réaliser sa cécité par une hémianop-
sie sous-corticale d'abord et une corticale ensuite.
L'hémianosmie siégeant du même côté que la lésion hyppo
campique vient à l'appui de l'opinion de Collet qui soutint, au
Congrès de Laryngologie en 1898, le rapport direct de lésion
à symptôme pour l'olfaction.
Quant à la coexistence des ramollissements cérébraux avec
les ramollissements occipitaux, le fait est aisé à expliquer si
Ton se souvient du voisinage d'émergence au niveau du tronc
basilaire des artères cérébelleuses supérieures et cérébrales
postérieures. morbau.
10) Gompertz a observé, chez une fille âgée de neuf ans,
albuminurique, un œdème des deux papilles qui, à un mo-
ment donné et sous l'influence du traitement général, s'amé-
liora pour rjsapparaître d'ailleurs peu de temps après.
J. MAWAS.
i3) Il s'agit d'un enfant avec traumatisme de Tœil gauche,
(coup de couteau). Onze jours après, énucléation, mais iritis
séreuse à droite. Injection profonde dans l'orbite de II gouttes
de cyanure de mercure à i/ioo. Deux jours plus tard, deuxième
injection, trente heures plus tard VI gouttes. Guérison.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
1) Voat. — La dislocation spontanée de la lentille, afTection héréditaire
(Di^ocatio lentis spontanea als erbliche Rrankheit) (Zeitschr. f. Augenh.,
XIV, p. x53).
a) Quérin. — Contribution à l'étude des hémorragies intra-oculaires^expul-
sires survenant après l'opération de la cataracte) (Thèse dé Bordeaux,
1906-07).
280 REVUE GÉNÉRALE
i) Grâce à un arbre généalogique très complet et des
recherches personnelles de la famille, Vofft a pu établir que
depuis un siècle à peu près, de nombreux membres d'une
famille étaient atteints de luxation de la lentille. Cette luxa-
tion était spontanée, nullement congénitale mais se produisait
entre la vingtième et la soixante-cinquième année. Les descen-
dants mâles étaient plus fréquemment atteints de cette affec-
tion que les descendants féminins. De plus, on n*a observé
aucun cas d'hérédité propagée par des descendants féminins.
Le pronostic n'était pas mauvais, des affections glaucoma-
teuses ne se produisaient pas dans la suite. b. rbdslob.
a) Dans son excellente thèse, Guérin reprend Tétude des
hémorragies expulsives après la cataracte. C'est l'observation
d'un nouveau cas d'hémorragie foudroyante observée [dans
le service de Lagrange.
Après avoir, dans un historique très documenté, rapporté
les travaux relatifs aux hémorragies, l'auteur rapporte cin-
quante-six observations, dont un certain nombre inédites ou
personnelles, entre autres deux dues au professeur Truc, et
une due à Cabannes.
Dans le chapitre de Tanatomie pathologique, il rapporte
tous les examens histologiques d'yeux énucléés à la suite
d'hémorragies. Il y ajoute un examen complet et très con-
sciencieux de Tœil énucléé par Lagrange. Malgré tout,
comme ses devanciers, il n'a pu trouver dans les veines cho-
roïdiennes des lésions des parois vasculaires qui pourraient à
elles seules, expliquer la pathogénie de l'hémorragie. Il n'a pu
constater que des dilatations variqueuses énormes des veines
choroïdiennes, les autres vaisseaux étant normaux à tous égards.
Mais, il a remarqué que c'était presque toirjours dans le cas
où la pression artérielle était très augmentée, sans que pour
cela le tonus oculaire fût au-dessus de la normale, que se
produisaient les hémorragies. L'augmentation de la pression
sanguine existant surtout chez les artério-scléreux, on devra se
méûer et être très prudent chez ces derniers et n'opérer la
cataracte qu'après un traitement approprié prolongé.
Ainsi donc, le manque d'équilibre dans l'œil, joint à
l'augmentation de la pression sanguine, à la stase veineuse
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 281
se produisant dans Tœil à la suite d*efForts involontaires du
malade» peut-être à des lésions dégénératives ou athéroma-
teuses des vaisseaux de Tœil, non décelables au microscope,
seraient la cause de l'hémorragie intra-oculaire expulsive.
Dans le cas d^hémorragie expulsive vraie, c'est-à-dire surve-
nant rapidement après l'opération, s'accompagnant d'issue
totale du vitré et des membranes entraînant fatalement la
perte de la vision, hémorragie qu'il ne faut pas confondre
avec le^ hémorragies tardives, souvent rétiniennes et non
choroïdiennes, et n'entraînant pas toujours la perte de la
vision, le meilleur traitement sera l'énucléation pratiquée d'em-
blée ou peu de temps après l'accident. Elle donne une guéri-
son rapide, sans douleurs et tm bien meilleur résultat au point
de vue de la prothèse, qu'un petit moignon atrophié et dou-
loureux. H. TRUC.
MALADIES DSLA RéPRAGTlON, DB l' ACCOMMODATION BT DBS MUSCLBS DB l'oUL
i) Bettremleux. — Quelques poiotn du traitement du strabisme (Soc, franc.
(Tophtalm., mai 1907).
a) Polaok. — A propos du décentrage des verres correcteurs. Pi'ésentation
d'une lunette à double décentrage (Soc. franc, d'ophtalm., mai 1907).
3) Rouvillois. — Paralysie du moteur oculaire externe, symptomatique
d'une fracture du rocher, consécutive à un traumatisme du crâne (Recueil
d'ophtalmologie^ juillet 1906, p. 404-1 1).
4) Ibepshoff (A.-Ë.)* — Anomalies de la vision (Optical defecls of the nor-
mal cye) fCleveland med, and surg. Reporter, octobre 1906).
5) Eaton (F.-B.), — Troubles d'accommodation d'origine hystérique (Sub-
normal accommodation as a manifestation of hysteria.) (California State
Journ, of med.f octobre 1906).
I ) Bettremieux conseille d'opérer tous les enfants chez les-
quels le traitement médical n*a pas donné de résultat au bout
de six mois ou un an. Il intervient sur Tœil fixant.
L. ORAnDCLélfBlfT.
2) On peut arriver à un bon centrage des verres correcteurs
ou à leur décentrage par lexamen de la vision binoculaire.
Les instruments nécessaires sont le diploscope de Rémy
et la lunette d'essai à décentrage horizontal et vertical présen-
tée par Polack. Muni de cette lunette dans laquelle on a
282 REVUE GÉNÉRALE
placés les verres correcteurs le malade se met en observation
devant le diploscope. S'il accuse une vision binoculaire cor-
recte et stable, c*est que les verres sont bien centrés; on n'a
qu^à lire sur la monture et à noter Técartement de leurs
centres. Si au contraire la vision binoculaire se montre impar-
faite on cherche à la rectifier par des déplacements métho-
diques des verres ; on note ensuite Técartement qui donne le
meilleur résultat.
On obtient ainsi un centrage rationnel des verres lorsque
les muscles moteurs de Tœil sont en parfait équilibre et un
décentrage lorsque cet équilibre est troublé. Il va sans dire
que le décentrage ne peut corriger complètement que des
troubles légers, Teffet prismatique des verres étant relative-
ment faible.
Cette méthode essentiellement subjective appliquée au cen-
trage et décentrage des verres de lunettes peut s'employer
seule ou combinée avec les méthodes mathématiques connues,
dont elles servira à vérifier et à perfectionner les résultats
rapides mais seulement approximatifs. h. dor.
3) Rouvillois publie l'observation d*un malade qui après un
traumatisme crânien très violent, présente une paralysie du
nerf moteur oculaire externe gauche. En dehors d'une cépha-
lée intense, aucun autre symptôme inquiétant au point de vue
général. L'œil est dans un très fort strabisme interne. L'acuité
visuelle est normale, de même pour le champ visuel. Pas de
lésion superficielle ou profonde des membranes oculaires.
Quelle est la cause de cette paralysie? Panas a étudié,
autrefois, la paralysie du nerf moteur oculaire externe, consé-
cutive à la fracture du rocher. Il est donc important pour le
médecin et surtout pour le médecin-légiste de savoir qu une
fracture du rocher peut se révéler seulement par la paralysie
dont il a été question, sans aucun autre symptôme local ou
général. h. pbrbti.
MALADIES DU GLOBE DE L'OBIL 233
maladies du globb de l oeil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
i) Antonelll (A.). —Indications de thérapie conservatrice ou dMntervcntions
radicales, dans les traumatismes graves de Tceil (Soc. franc, d'ophUlm,^
mai 1907).
2) Rohmer. — Grippe et accidents du travail (Soc. franc, d'ophialm.f mai
1907).
3) Dufoup, ~ Les hypertonies passagères (Soc. frânç. d^ophtalm,, mai
«907)-
4) De Met». — Pronostic des affections profondes de Tœil (Soc. franc,
d'ophtalm., mai 1907).
i) Antonelli. La traumatologie oculaire, en ce qui concerne
les accidents graves du globe, ne peut bénéficier autant que
la traumatologie générale, des séduL^tants principes de chirurgie
conservatrice. Gela, jusqu'au jour où la découverte de Tétio-
log^e et de la pathogénèse de Tophtalmie sympathique nous
permettra de la prévenir ou de la guérir autrement que par la
démolition de Torgane capable de la provoquer. En attendant^
Ténucléation s'impose : pour toute présence de corps étranger,
surtout métallique et oxydable, que Ton ne parvient pas à
extraire de Tintérieur du globe; pour toute plaie lacéro-contuse
plus ou moins vaste de la coque oculaire, avec issue de
vitré, etc. ; pour toute brûlure vaste et profonde, ayant détruit
une large surface de Tenveloppe externe ou fibreuse ; pour tout
accident grave d'armes à feu; pour toute plaie proprement
dite, laissant une longue cicatrice plus ou moins enfoncée,
déformée, avec liseré uvéen à fleur de conjonctive. Nous som-
mes, par contre, autorisés à la thérapie conservatrice, ou tout
au moins temporisatrice : dans les déchirure simples de la
cornée ou de la sclérotique ; dans les brûlures limitées, et sur-
tout peu profondes de ces membranes ; dans les accidents de
chasse, sous certaines réserves; et dans les plaies, même
vastes et compliquées de la cornée, à condition qu'elles n'at-
teignent pas, ou à peine, le limbe, et que leur cicatrice soit
linéaire, régulière, sans enclavement apparent de l'iris.
2) Rohmer rapporte l'histoire d'une malade qui ressentit
brusquement une vive douleur oculaire pendant le travail. On
284 REVUE GÉNÉRALE
dut faire quatre jours après Ténucléation pour un phlegmon de
l'œil et la malade mourut le lendemain de l'intervention.
A Tautopsie on trouva une méningite suppurée généralisée
avec thrombose des sinus — rien dans Torbite — pas de corps
étranger dans l'œil énucléé. L*auteur pense à une infection
grippale et élimine l'accident du travail. l. orandclbnbnt.
3) Du four insiste sur Tinfluence néfaste de Tobscurité sur
les phénomènes prodromiques du glauconve — après avoir
rapporté plusieurs exemples, il conseille de faire dormir les
malades dans une chambre éclairée après instillation de pilo-
carpine, le soir — il croit que les accès de glaucome, que Ton
voit éclater sur un œil quelques heures après une intervention
antiglaucomateuse sur l'autre, est due au pansement bino-
culaire. L. QRAXDGLéMBNT.
4) De Mets. — Dans beaucoup de circonstances, le dia-
gnostic des affections profondes de l'œil demeure incertain, le
rôle du médecin est alors assez aisé dans le pronostic qu'il doit
émettre ; lorsque, au contraire, le diagnostic est clair, que le
pronostic s'annonce comme « fatal » et dépasse les ressources
de la thérapeutique, le rôle du médecin devient assez délicat,
et Ton sait si nous avons le droit de porter condamnation de
celui qui se confie à notre loyauté.
Il faut, dans tous les cas, de la circonspection, d autant plus
que Ton peut se tromper et que Ton se trompe souvent.
Trois cas, choisis au hasard, nous en sont une preuve :
1° Jeune fille chloro-anémique depuis des mois, frappée
d'accidents de méningisme avec céphalalgie et subitement
cécité absolue. Diagnostic porté par plusieurs confrères:
méningite sur chaque nerf optique : « terminaison fatale ».
Je confirme le diagnostic: constate une constipation
opiniâtre depuis deux ans — une médication purgative
énergique pendant dix jours fait cesser tous les symptômes ;
perception lumineuse revient, gagne rapidement, au bout de
deux mois. V = i . Symptômes « objectifs » de l'atrophie du
nerf optique mettant des mois à disparaître.
2** Homme de trente-trois ans — spécificité douteuse ; frappé
itÀLADtES DES PAUPIÈRES, DE L^APPAREIL LACRtMAL, ETC. 285
de cécité subite avec troubles cérébraux encéphalo*méningite
avec œdèmes pupillaires, des injections mercurielles le ramè-
nent au bout de trois mois j l'état cérébral redevient normal et
la vision reconstituée — au bout de six mois, guérison
rétablie.
3* Dame de soixante-neuf ans — Embolie de lartère centrale
de la rétine — - avec cécité absolue consécutive. Un an et demi
plus tard, même accident à l'œil gauche — des injections de
cyanure de mercure font remonter la cécité visuelle à Tœil.
droit à 4/ic», à gauche à 1/4. — Ce résultat se maintient
depuis un an. Champ visuel rétréci. l'autbuh.
MALADIBS DBB PAUPXàRBS, DE L*APPARBIL LACRYMAL ET DB l'oRBITB
i) Teillais. — Phlegmon de Torbite avec alrophie optique consécutive à une
sinusite maxillaire et provoquant une ophtalmie sympathique (Soc. franc,
d^ophisilm.f mai 1907).
2) Lagpange. — Tumeur mélanique de Torbite. Opération de Kronlcin
(Soc, de méd, et de chirurg, de Bordeaux, i»»" mars 1907).
3) CaMili (A.). — Deux cas de dacryoadënite aigiie (Due casi di dacrioa-
denite acuta) (Annali di Ottalmologia, vol. XXXV, 1906, fasc. 3-4, p. 181
àaoC).
4) Bourgeois. ~~ Ankyloblëpharon membraneux de Tangle externe de l'/geil
(Union midic. et scientif,[du Nord-Est , i5 février 1906).
5) Van Lint. — De Textirpation du sac lacrymal dans les dacryocyslitcs
chroniques (Soc, méd, ehirurg, de Brabant, 29 mai 1906).
6] Cabannea. -* Dacryocystiie et sinusite maxillaire à gonocoques chez
un nouveau-né (Soc, de méd, et de chir, de Bordeaux, 16 février 1906).
7) Nuel (J.-P.)' — t>u traitement chirurgical de Tectropion cicatriciel de la
paupière inférieure (Soc. Belge d* ophtalmologie ^ 26 novembre 1906).
8) Jooqa. — * Quelques mots sur Textirpation du sac lacrymal (Soc. d'opht,
de Paris, 9 janvier 1906).
1) Si, aux nombreux travaux qui ont été publiés depuis ces
dernières années sur les complications oculaires provenant
des sinusites, Teillais ajoute une nouvelle observation,
c'est qu'elle lui a paru réunir, à elle seule, quelques-\mes des
manifestations les plus rares aussi bien que les plus graves,
puisqu'elles ont abouti à la cécité d un œil et compromis la
vision de l'autre, dans un très court espace de temps.
Leur développement, qui s'est effectué en moins de trois
mois, a parcouru les étapes suivantes chez une jeune lîUe
2^6 f^EVUE GÉNÉRALE
robuste âgée de vingt-cinq ans. A gauche, sinusite maxillaire
aiguë consécutive à Tavulsion de la deuxième molaire supé-
rieure, se transformant en poly sinusite^ le sinus frontal
excepté, phlegmon de l'orbite, destruction presque totale du
plancher de Torbite, cécité soudaine. — Atrophie papillaire.
A droite, malgré Tintégrité absolue des cavités sinusiennes,
troubles oculaires éclatant d^une façon inattendue et se
traduisant par une diminution graduelle de Tacuité visuelle
descendant à i/io. — Neuro-rétinite.
C'est trois semaines après Tapparition du phlegmon de
l'orbite que Fœil gauche perdit la vision, et c'est un mois
plus tard que les accidents oculaires se montrèrent dans
l'œil droit.
On ne peut pas invoquer ici d'infection locale, les cavités
droites étant intactes, ni d'infection générale. La transmission
de la maladie du premier œil atteint à son congénère n'est pas
niable et, bien qu'on ne puisse se réclamer ni du plus léger trau-
matisme ni de l'inflammation du tractus uvéal, il semble
bien que nous ayons affaire à l'ophtalmie sympathique.
Un critérium : l'énucléation pratiquée avant toute inter-
vention sur la face, à gauche, met fin à tous les troubles
oculaires du côté droit.
Quant à la neuro-rétinite, elle n'est autre qu'un de ces
exemples rares d'une manifestation sympathique, puisqu'on
n'en connaît que douze observations, qui n'est jamais
précédée, accompagnée ou réunie d'aucune inflammation du
tractus uvéal. Dans le cas présent, les altérations osseuses
doivent être attribuées à Tostéo-myélite aiguë. La malade qui
a subi, quinze jours après, l'énucléation, est aujourd'hui guérie.
l'auteur.
2) Lagrange présente un malade de cinquante-quatre ans
qui, l'an dernier, à la suite de douleurs vagues dans l'orbite,
vit, quelques mois après, se produire une exophtalmie assez
accusée. A l'examen, champ visuel normal, un peu de stase
papillaire, légère difficulté d'incursion de l'œil du côté droit.
Après éclairage négatif des sinus, on pensa qu'il s'agissait
d'une tumeur orbitaire, kyste hydatique ou tumeur maligne
siégeant entre le nerf optique et le muscle droit externe. Le
MALADIES DES PAUPIÈAES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 287
malade ayant réclamé la conservation de son œil, Lagrange
a pratiqué l'opération de Krôniein, qui a permis d'extraire
une petite tumeur molle, enkystée, qui était un sarcome
mélanique.
Lagrange insiste sur la bénignité des tumeurs mélahi-
ques primitives de Torbite. Il est possible que les malignes
soient celles dont le pigment provient du pigment cutané ou
uvéal; les bénignes contiendraient du pigment hématique.
3) Des deux cas décrits par Casali, le premier représente
une dacryoadénite gonococcique métastatique (blennorragie
urétrale chronique redevenue aiguë; pas d'affection conjoncti-
vale, pas de gonoccoques dans les culs de sac) tandis que le
second est analogue à Tobservation de Lagrange semblant
prouver, comme elle, une dacryoadénite liée à l'aménorrhée
(femme de vingt-trois ans, aucun antécédent, aucune affection
caractérisée, mais débilité générale et suppression des règles
depuis trois mois). a. antonbllu
4) Bourgeois présente le cas d'un jeune homme qui présen-
tait à Fangle externe une membrane cicatricielle consécutive
à un impétigo et qui avait Tapparence de la clignotante des
oiseaax (qui est située à Tangle interne). L'excision en a été
très simple. morbau.
5) Voici, d'après Van Lint, la meilleure façon d'agir en
présence d'une dacryocystite chronique :
Quand l'injection dans les voies lacrymales passe par le
canal nasal, on obtient la guérison de la suppuration par des
injections antiseptiques, si toutefois le sac n'est pas dilaté.
Dans ce cas il est nécessaire de recourir à l'extirpation, le sac
ne reprenant plus son volume primitif et ne pouvant plus
ramener le cours normal des larmes.
Quand l'injection ne passe pas, deux cas peuvent se présen-
ter : ou bien la sonde passe ou elle ne passe pas. Dans le pre-
mier cas il faut qu'après deux ou trois sondages les voies soient
libres pour permettre aux liquides antiseptiques de les tra-
2A8 REVUE GÉlTÉkAU
verser et amener ainsi la guérison; si, après ces quelques
sondages, le canal nasal reste encore imperméable aux injec-
tions, on pratique Textirpation. Dans le second cas on fait
d'emblée l'extirpation. L'auteur présente im malade à qui il a
extirpé le sac ; avant il a été traité à Rouen par les sondages
et des injections antiseptiques pendant près de quatre ans ; il
est radicalement guéri en deux jours, à la suite de l'opération.
B. n. .
6) Cabannes cite le cas d'un enfant chez lequel, malgré des
instillations de nitrate d argent au moment de la naissance,
il se produit vers le neuvième jour une stomatite purulente
avec rougeur de la langue, puis une rhinite purulente, un
gonflement de la joue gauche terminé par un abcès qui s'ouvre
dans le repli gingivo-labial. De plus, du côté de l'œil gauche,
œdème des paupières avec chémosis. En ce dernier point^ pas
de pus, mais il y avait une dacryocystite consécutive à une
sinusite maxillaire gonococcique. L'enfant est mort à dix-sept
jours. L'autopsie permet de voir que le sinus tout petit était
rempli de pus. n.
7) Nuel recommande comme procédé de choix la trans-
plantation d'un grand lambeau de peau non pédicule qui doit
être débarrassé le plus possible de tout tissu graisseux jouant
le rôle de corps étranger — et ne pas non plus reposer sur de
la graisse. Il ne fait pas la blépharorraphiei
L. ORATfDGLBliBirr.
8) Jocqs fait Textirpation du sac lorsque ce dernier est
régulièrement dilaté, renferme du pus ou de la sérojsité. Il
assimile cette tumeur lacrymale à un kyste et Tenlève.
Pour faciliter l'opération Jocqs ouvre le sac verticalement,
le vide, l'aseptise puis le bourre avec une boulette de coton
hydrophile mouillé et exprimé. Cathétérisme et surtout pas de
curetage. Pansement compressif afin de combler la cavité. Et
s'il se produit un larmoiement gênant on fera quelques jours
après l'ablation de la glande lacrymale. p^cHm.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. — Imp. A. Rbt et C'«, 4, rue Gentil. — 4<K)30
té^ f 31 JUILLET 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Le drainage au crin de la chambre antérieure
contre Thypertonie et la douleur.
Par le Profatseur ROLLET
Mon butn*est plus d'insister sur le drainage capillaire de
la chambre antérieure dans Thypopyon, méthode appliquée à
l'ouverture d'un empyème ; c'est ainsi que dans Tulcère, avec
hypopyon jugé justiciable d'évacuation, la collection puru-
lente, non seulement est ponctionnée, mais encore contre-
ponctionnée et drainée au crin. Il existe d'autres cas où il y a
lieu de dériver au dehors l'humeur aqueuse chargée de pro-
duits infectieux comme dans certaines iritis séro-plastiques.
C'est dans un tout autre ordre d'idées, contre Thypertonie
et la douleur, que j'ai tenté de diriger cette même opération et,
à ce sujet, il me paraît intéressant d'indiquer les résultats que
j'ai obtenus récemment chez deux de mes malades.
. Voici une observation des plus encourageantes :
0BS. I. — AnloineLte V.'... vingt ans, entre à la clinique de M. lé
professeur RoUet, le 20 juin 1907.
Il y a quinze jours, en coupant du bois, la malade en reçut un frag-
ment dans l'œil droit. Peu de douleurs au début, pas d'écoulement
sanguin, larmoiement consécutif. Douze jours après l'accident, la
malade commença à souffrir, violemment, de la tête d'abord, puis de
rœil. Perte de la vision aussitôt après l'accident.
A son entrée, injection conjonctivale intense, cercle pèrikera*-
tique très net. Mouvements du globe bien conservés; œil dur^
T = + 2 ; vives douleurs à la pression. A la cornée, petite
plaie paracentrale et centrale. Chambre antérieure considérable-
ment diminuée et en partie remplie par des masses cristalliniennes.
19
290 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
Iris dilaté, ne réagissant pas. Cataracte traumatique et masses tom-
bant dans la chambre antérieure, V = o. On ordonne des myoli-
ques. ai juin : toujours très vives douleurs. Après anesthésie locale
à la cocaïne, M. Rollet ponctionne et contreponctionne au limbe
de la cornée ; on met un crin à demeure à la partie déclive de la
chambre antérieure. 22 juin: la malade dit ne plus ressentir de
douleurs. 25 juin : ablation du crin, hypotension très manifeste
comme la veille. 26 juin : la malade ne soufTre plus, la chambre
antérieure est reformée. 28 juin : T = — 2, plus de douleurs,
jamais, aucun signe d'iridocyclite. i^^ juillet : tension normale.
Belle chambre antérieure. Aucune douleur. Cataracte traumatique
simple. 6 juillet: même état. Exeat.
Il s'agissait donc d'une jeune femme qui, vingt jours aupa-
ravant, a eu une cataracte traumatique à la suite d'une plaie
perforante de la cornée, par éclat de bois. Elle se présente
avec tous les signes d'un glaucome symptomatique : V = o, .
T = -+- a, chambre antérieure diminuée, masses cristalliniennes
intumescentes Les vives souffrances ont résisté aux myo-
tiques et commandent une intervention urgente. Je pratique
une ponction et une contreponction de la chambre antérieure,
puis crin à demeure. Le lendemain les douleurs sont tout à
fait calmées. Le drainage est effectué pendant quatre jours et
Ton constate T = — 2. Dix jours après, la tension est nor-
male, la chambre antérieure est reformée, les masses ont
disparu. Dorénavant, on est en présence d'une cataracte trau-
matique simple sans aucun phénomène irritatif.
La deuxième observation a trait à un glaucome subaigu pri-
mitif :
Obs. II. — Césarine B..., cinquante-six ans^ entre à la clinique
de M. le professeur RoIIet, le 10 juin 1907.
Prodromes de glaucome en avril dernier par mouches volantes,
cercles colorés autour des lumières, douleur de Tœil gauche. Pen-
dant vingt jours la malade voit trouble, puis perte de la vision. Les
douleurs continuant^ la vision ne revenant pas, la malade vient
consulter.
A son entrée, injection conjonctivale assez intense, cercle périké-
ratique. Œil dur, T = -|- i. Mouvements conservés, pas de dou-
leur à la pression. Cornée anesthésiée. Chambre antérieure dimi-
MÉMOIRES ORIGIIYAUX. — ROLLET 291
nuée de profondeur, iris ne réagissant pas^ iris flou, légère mydriase,
V = o fond d'œil inéclairable. i5 juin : M. Rollet ponctionne et
contreponctionne la cornée, crin à demeure. 17 juin: œil encore
dur. Petit exsudât à cheval sur le crin, contre la face postérieure de
la cornée, on enlève le crin. 18 juin: œil devenu mou et un peu dou-
loureux h la pression, ai juin : Texsudat a totalement disparu. La
chambre antérieure [se reforme, T = — 2. œil toujours mou, pas
de douleurs, ni spontanées ni provoquées, i*'' juillet: tension
normale.
Ainsi il s'agit dune femme de cinquante-six ans, V = o,
T = -|-i, fond d'œil inéclairable, douleurs. Drainage de la
chambre antérieure pendant quarante-huit heures. Petit exsudât
sur le crin. Deux jours après, la tension est de — 2, pour re-
devenir normale. Trois semaines après, tonus encore normal,
chambre antérieure reformée, aucune douleur ni spontanée, ni
provoquée.
Quelles conclusions tirer de ces deux faits qui ont, me sem-
ble-t-il, la valeur d'une expérience?
Tout d'abord, la technique opératoire est très simple. Après
antisepsie soigneuse des culs-de-sac et anesthésie locale,
faire une ponction de la cornée au niveau du limbe scléro-
cornéen, au couteau de de Graefe, sans achever la taille du lam-
beau cornéen ; le crin passe assez facilement sans être gêné
par l'iris malgré l'efFacement de la chambre antérieure. Ses
deux extrémités sont fixées sur la joue avec du collodion.
L'opération n'est pas douloureuse. Le drainage, comme pour
l'hypopyon, peut être continué pendant plusieurs jours, niais
pour l'œil non infecté, et seulement dur et douloureux, on
doit surveiller dès la vingt-quatrième heure et généralement
l'enlever à la quarante-huitième.
Comme conséquence de sa mise en place, nous notons chez
nos deux malades la suppression des douleurs, la transforma-
tion rapide de l'hypertension en hypotension avec retour ulté-
rieur au tonus normal.
Quelles sont maintenant les indications de ce drainage ca-
pillaire de la chambre antérieure? Ce drainage me parait
devoir remplacer dans la plupart des cas la simple paracen-
tèse. Il sera indiqué principalement dans l'état présenté par
29^ AEVUE GÉNÉRALE
notre première malade. Ily a alors intérêt pour lesujet àattendre
que, peu à peu, la cataracte se résorbe ou puisse être opérée à
froid, mais toutefois, comme il y a des phénomènes douloureux
glaucomateux intenses qui ont résisté aux myo tiques, il faut
opérer. Intervenir à chaud sur l'iris ou sur les masses intu-
mescentes cristalliniennes peut présenter de graves inconvé-
nients, ce sont des hémorragies, Une issue de vitré... La
paracentèse iie donnera qu'un calme passager et le drainage
peut amener la cessation durable des souffrances.
Un drainage capillaire dans le glaucome inflammatoire trou-
vera ses indications, par exemple comme méthode prépara-
toire à riridectomie ; ailleurs, il remplacera, parfois, cette der-
nière opération; ailleurs encore, il la complétera et plus ou
moins tardivement.
Quand on aura à redouter des hémorragies profuses, Tex-
pulsion du cristallin ou, lors d'un nouvel état glaucomateux
après iridectomie, l'établissement temporaire d un crin dans la
chambre antérieure pourra rendre des services.
En tout cas, ce drainage peut faire cesser toute douleur. Il
permet l'évacuation et la résorption des produits de la cham-
bre antérieure pendant plusieurs jours. La mise en place d'un
crin, lors d'hypertension, peut être suivie d'hypotension, avec
retour progressif au tonus normal.
REVUE GÉNÉRALE
(!)
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Matys (V.). — Le développement des voies lacrymales déférentes (die
Entwickclung der Traeuenableituiigswe^e) ^Zet7«c/i/*. f, Augenheilk,, XIV,
p. 226).
2) Harman (N.-Bishop). — Sur une pigmentation anormale et congénitale
d'un œil (A.bnormal congénital pigmentation of the eye) (Trans. ophth.
Society^ vol. XXV, p. 319, igo5).
3) Stricklep (D.-A.). — La pupille (the Pupil) (Homeo. Eye^ Ear àtid
Throat journ.j mai 1906).
*■ Les articles dont nous indiquons seulcmenlles titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PHYSIOLOGIE ^3
I ) Matys a étudié la question chez le Spermophilus citilus
(Ziesel). Le résumé de son travail, qu'accompagnent des des-
sins nombreux et instructifs, est le suivant. Chez Taninial en
question on retrouve la première ébauche des voies lacrymales
à Fqpoque où la vésicule cristallinienne se sépare de Tépi-
blaste superficiel. La gouttière lacrymale est alors presque
comblée dans sa partie antérieure et uniquement esquissée
dans sa partie oculaire. Cette disposition en forme de proli-
fération épithéliale se trouve sur TépiMaste du bord supéro-
interne du bourgeon maxillaire supérieur. Cette prolifération
se propage jusqu'à la base de la partie oculaire de la gouttière
lacrymale et forme une crête assez importante, qui peu à peu,
se détache de Tépithélium superficiel et s'avance en forme de
cordon vers le nez. Cette crête reste pendant longtemps encore
en communication avec le bourgeon maxillaire supérieur.
A cette place un cordon d'épithélium commence à pousser
vers la paupière inférieure (canalicule inférieur). Un autre
cordon sort un peu plus tard de la prolifération dirigée vers le
nez et se propage vers la paupière supérieure (canalicule
supérieur). L'épithélium proliférant forme à l'intersection des
deux cordons le sac lacrymal. Le cordon dirigé vers le nez
sera plus tard le conduit naso-lacrymal. Après la formation
des différentes parties des voies déférentes, toute communi-
cation avec Tépiblaste superficiel est interrompue. Parla crois-
sance du bourgeon maxillaire, tout cet appareil est repoussé en
dedans et en haut jusqu'à ce qu'il ait trouvé son emplacement
définitif dans l'angle interne de l'œil. «. nsosLoe.
PHYSIOLOGIE
i) Hertol. — Contribution expérimentale à l'étude de la contraction pupil-
laire par l'excitation lumineuse (Experimenteller Beitrag zur Kenntniss dcr
Pupillenverengerung auf Lichtreize) (Arch. f, Ophth.^ LXV, p. io6-i36).
2) Weinhold. — Théorie de la rotation de l'image skiascopique dans l'astig-
matisme (Zur Théorie der skiaskopischcn Schaltendrehung bei Astignia-
tismus) (Arch, f. Ophth,, LXV, p. i5o-i55).
3) LebdP. — Nutrition du cristallin (Zum Stoffwechsel der Kristallinse)
(Thèse de Heidelberg, 1906).
4) 8chafep. — Physiologie des mouvements de Tiris (Zur Physiologie der
Irisbewegung) (Thèse de Marburff^ 1906).
^4 KEVUE GÉNÉRALE
5) Mappes. — Physioloçie des mouvements de l'iris (Zur Physiologie der
Irisbewegung) (Thèse de Marburg, 1906).
1) Hertelj conclut de recherches expérimentales que la
contraction de la pupille qui survient chez les animaux exposés
à la lumière, malgré la section préalable des nerfs optiques,
est attribuable à une action directe de la lumière sur la muscu-
lature de Tins. i*. i>or.
2) Weinhold discute la manière de voir de Borschke rela-
tive à la théorie de la rotation de Timage skiascopique dans
l'astigmatisme. <- »or.
3) Publié dans Graefes Archiv et analysé. »•
4) Étude purement bibliographique. h. u.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Von Hippel (E.). ~ Ck>nstatation8 anatomo-pathologiques dans des affec-
tions rares de la rétine (Pathologisch-anatomische Berunde bei seltencn
Netzhauterkrankungen) (Arch. f, Ophthalm,^ LXV, 157-172, 1906).
a) Seefeldep. — Contribution à Tétude des inflammations oculaires fœtales
(BciLrâge zur Lehre vondcn fœtalen Augenentzîindungen) fi4 rch f. Ophth.^
LXIV, a24-a36).
3} Kpudenop (H.). — Anatomie pathologique de la stase papillaire et de
ses modifications par la trépanation (Zur Pathologie der Stauungspapillc
und ihrer Verftnderung nach der Trépanation) (Arch, f, Ophlh,^ LaVI,
4) 8achsalbep. — Altérations de la cornée dans les ulcérations (Hornhaut-
veranderungen bei Geschwursprocessen) (Zeitschr. f, Angenheîlk.y XIII,
p. 640).
5) Sachsaibep. — Un cas d'encéphaloccle occipitale avec examen anatomique
du nerf optique (Ein Fall von Enkephalokele occipitalis mit anatomischcr
Untersuchung des Schncrven) (Zeitschr. f, Aagenheilk»^ XIII, p. 711).
6) Shiba. — Recherches expérimentales sur l'embolie de la rétine et de la
choroïde (Experimentelle Untersuchungen ûber Embolie der Netzhaut und
Aderhaut) (Thèse de Leipzig^ 1906).
7) Hoffmann et Bpunnig (W.). — Transmission de la syphilis aux chiens
par inoculation cornéenne (Deuis, med. Wochens ^ n« 14, p. 553, 4 avril
I ) E, von Hippel décrit les lésions histologiques rétiniennes
rencontrées dans deux afFeclions de la rétine qu^il ne sait
comment dénommer. Dans un cas, il s'ag^issait d'une affection
ANÂTOMIE PATHOLOGIQUE 295
nodulaire survenue dans une rétine décollée; dans un autre
cas, on observait une dégénérescence par suite d'endarté-
rite oblitérante et la formation de tissu conjonctif vascularisé
devant la rétine. l. dor.
u) Dans le travail de Seefelder^ il s'agit de l'examen d'un
cas d'irido-kératite chez un fœtus de huit mois et d'un cas de
kératite chez un fœtus de sept mois. l. dor.
3) Knûdener a examiné histologiquement plusieurs cas de
stase papiliaire consécutifs à des causes diverses. Il discute
l'action qu'aurait eue dans ces cas la trépanation. Il rappelle
que, d'après UhthofF, les cas dans lesquels la trépanation est
parvenue à conserver la vision sont très rares. i-. i>oh.
4) L^examen des yeux d'un enfant atrophié, qui avait
soufFert d'ulcérations cornéennes blennorragiques, n'ayant
démontré que la présence d'une agglomération surprenante
de corpuscules cornéens fixes, Sachsalber tenta de provoquer
dans la cornée de lapins une ulcération de différente façon et
de laisser évoluer la guérison pendant un état d'inanition de
l'animal. Son idée était d'étudier le phénomène de la cicatri-
sation se produisant dans des conditions générales très défa-
vorables. Cette étude a donné quelques résultats intéressants :
notamment celui que les conditions de tension dans lesquelles
se trouve la cornée ont une influence essentielle sur la forme
des éléments de cicatrisation. De plus, elle prouve une fois de
plus que les éléments fixes de la cornée jouent le plus grand
rôle dans la régénération du parenchyme de la cornée, contrai*
rement à ce qui était admis jusqu'à ces derniers temps. Dans
certains cas, où la vascularisation fait défaut, ce sont eux
uniquement qui forment toute la cicatrice. De plus, l'auteur
croit avoir définitivement prouvé que la kératomalacie n'est
pas simplement la suite d'un trouble de nutrition de l'orga-
nisme entier; l'inanition ne peut qu'influencer défavorablement
la marche et la guérison de l'ulcération sans pouvoir arrêter la
tendance à la génération que possède l'organisme.
B. REDSLOIl.
296 REVUE GÉNÉRALE
5) L'examen anatomique d'un cas d'encéphalocèle démontra
à Sachsalber Tabsence complète de fibres nerveuses dans le
nerf optique. Cette aplasie ne se trouve que dans certains cas,
lorsque les parties du mésencéphale ayant rapport à l'organe
de la vision ne se développent pas. Gomme les fibres du nerf
optique se forment chez Tembryon humain à l'âge de cinq
semaines, Tépoque à laquelle le système nerveux doit avoir
été lésé sera placée avant la cinquième semaine, date impor-
tante pour des recherches expérimentales. Dans le cas exa-
miné, les ganglions optiques primaires manquaient ou bien
étaient complètement déformés. C'est là la raison de l'aplasie
des fibres optiques. L'artère rétinienne centrale était excessi-
vement mince, tandis que le cordon fibreux du nerf optique
était richement vascularisé par des vaisseaux du système
ciliaire. b. rkdslob.
6) Shiba démontre qu'il est très rare de conserver en vie
des animaux chez lesquels on a provoqué une embolie des
artères rétiniennes par une injection dans la carotide; ils
meurent presque tous immédiatement par embolies cérébrales.
Sur douze animaux trois seulement survécurent plus d'un
jour. Il injecte dans la carotide primitive de la paraffine filtrée
à laquelle il ajoute quelquefois .de ,1a suie.
Lorsque l'embolie était réussie on observait un trouble de
la rétine qui augmentait dans les heures suivantes et qui,
quelquefois (chien), disparaissait de nouveau au bout de seize
heures.
A l'examen microscopique, les cellules ganglionnaires pré-
sentent de la chromatolyse, de la vacuolisation, de l'hyper-
chromatose, le ratatinement du noyau, la destruction des
noyaux et des cellules.
La couche granuleuse interne est également altérée ; en outre,
il existe un œdème des couches internes. w. stock.
7) Bertarelli a montré que Tinoculation de produits syphi-
litiques dans la cornée ou dans la chambre antérieure de l'œil
des lapins détermine chez eux une kératite où l'on constate la
présence de spirochètes de Schaudinn, que cette kératite est
MÂLADILS DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. ^7
inoculable de cornée à cornée et que Tinoculation au singe de
la dernière kératite de la série est suivie chez cet animal de
l'apparition de lésions syphilitiques typiques.
Hoffmann et Brûnnig ont cherché à reproduire le même
phénomène chez des carnivores. Ils ont inoculé dansla chambre
antérieure de Tœil de deux chiens des fragments dé chancre
syphilitique. Après une période d'incubation de seize jours
dans un cas, de vingt et un jours dans l'autre, ils ont vu se
développer une kératite intense, plus intense que chez les
lapins. I/examen histologique des cornées a montré Texistence
de Spirochœte pallida. Les auteurs se contentent de publier
ces premiers résultats et annoncent que leurs recherches ne
sont pas terminées. b.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLÉROTIQUE
t) Chovaliep. — Une observation de sarcome alvéolaire de la conjonctive
(Soc, franc, d'ophLilm., mai 1907).
2) Steiner (L.). — Les taches pigmcntaires de la conjonctive (Annales d'ocn-
listique, p. 458-466, juin 1906).
3) Carra. — La kératite phlycténulaire (Gaz. mal, inf, et obst., 5 mai igo6).*
4) Carllni (V.). — L'adénopathie polygan^lionnairc de la conjonctivite infec-
tieuse de Parinaud dans un cas de trachome (l'Adenopathiu poligangliare
della congiunctivite infettiva di Parinaud in un caso^di tracoma) (la Cli-
nica oculisiica^ février 1907).
5) Zirm. — Transplantation de la cornée (Société impériale-royale des méde-
cins de Vienne^ 14 décembre 1906).
6) Isohreyt. — Sur les cancers épibulbaires (Ueber epibulbâre Carcinome)
(Zeilschr. f, Augenheilk., XI II, p. 409).
7) Dimmer (F.). — Une forme spéciale d'altération persistante de la cornée
après la kératite parcnchymateuse (plissement) (Eine besondere Art per-
sistierender Hornhautverânderunç (Faltenbildung) nach Keratitis paren-
chymatosa) (Zeitschr. f, Augenheilk.t XIII, p. 635).
8) Dimmer (F.)- — Etude d'une kératite se rapprochant de la kératite num-
mulaire (Ueber eine der Keratitis nummularis nahestehende Ilornhautent-
r,und\ing) (Zeitschr, f. Augenheilk., XIII, p. 621).
9) Van Lint. — Péritomie électroly tique (Soc, belge d'ophtalmologie^
26 novembre 1906).
10) Auge (RA.YMONn). — Recherches statistiques sur la proportion des afTec-
tions contagieuses observées dans une consultation opntalmologiqucfr/téjre
de P«rw, 1906).
298 REVUE GÉNÉRALE
II) Liégard (Gborobs). — Emploi du collyre huileux â Téserine dans le
traitement adjuvant des ulcères infectieux à hypopyon (Thèse de Paris,
février 190Ô).
ia) Wagenmann. — La sclérite postérieure (Weitore Mitteilungen ûber
Skleritig posterior) f^lrcA. of OpMh., LXIV, 381-391, 1906).
i3) Boldt. — L'extirpation du cartilage d*après Kuhnt dans le traitement du
trachome (Kuhnt's Knorpelaussch&lung in aer Trachombehandlung) (Zeitsch.
f. Augenheilk., XIV, S. 41).
14) Junius. — La question du trachome (Zur Trachomfrage) (Zeitsch. f. An-
genheilk., XIV, p. 45a).
i5) Vandergpift (G.-W.). — Les aspects cliniques du trachome (Clinical
aspect of trachoma) (Brooklyn med. journ., avril 1906).
16) Hopnikep et Romanin. — Un appareil facilitant le traitement du tra-
chome avec les rayons Rœntgen (Ueber einen Hûlfsapparat zur Behandlune
des Trachoms mit Rœntgen stralen) (Zeitsch, fur Angenheilk.y XIV,
p. 569).
17) Allpopt (F.). — De l'extraction de petits corps étrangers de la cornée et
de la conjonctive (Removal of small foreign bodies from the cornea, con-
jonctiva) (OkUihoma med. News Journ,^ mai 1906).
18) Bail (J.-H.). — Les aspects des traumatismes de la cornée au point de
vue médico-légal (Medico-legal aspects of traumatic ulccrs of the cornea)
(Texas State med. journ.t avril 1906).
19) Bobone. — Diphtérie des conjonctives, du larynx, du pharynx (Revue
hebdom. de laryng., d*ot, et rhinol.y 7 avril 1906).
20) Dop (H.). — Kératite interstitielle (Soc. d'ophtalm. de LyoUy i«' mai
«907).
i) Le sarcome de la conjonctive est très rare comparative-
ment à Tëpithéliome, aussi y a-t-il intérêt à rapporter les
observations de ce genre de tumeurs, surtout appuyées par un
examen histologique.
Dans Tobservation rapportée par Chevalier^ la malade était
âgée de quarante-six ans et avait toujours joui d^une bonne
santé antérieure ; la tumeur s'est développée lentement sur le
limbe scléro-cornéen, au bord externe de la cornée droite;
elle a envahi surtout la conjonctive avoisinante et s'est déve-
loppée aussi vers la cornée, mais recouvrant plutôt Tépithé*
lium cornéen; en un mot, sans envahissement du tissu
cornéen.
L'ablation de la tumeur fut suivie de récidive et l'énucléation
dut être pratiquée un an environ après Tapparition de ce
néoplasme.
L'examen macroscopique a révélé l'intégrité de toutes les
membranes constituantes de Toeil, sauf la conjonctive; la
cornée était intacte dans les trois cinquièmes de sa surface, et
dans la partie recouverte par le néoplasme il y a plutôt des-
quamation épithéliale, ulcération très superficielle sans al té-
MALADIES DE LA COlfJOIYCTfVE, DE LA CORNÉE, ETC. 299
ration de la membrane de Bowman ni du tissu propre de la
cornée.
L'examen microscopique, avec figures, pratiqué par
Muratet, au Laboratoire du professeur agrégé Lagrange de
Bordeaux, a montré qu'il s'agissait d'un sarcome alvéolaire,
d'un angio-sarcome de la conjonctive.
Quelques particularités ressortent de cette observation :
a) l'intégrité presque normale de la cornée; ce qui, d'ailleurs,
a été généralement constaté dans le cas de tumeurs épibul-
baires sarcomateuses, même à une période avancée; b) l'évo-
lution, en apparence bénigne, de l'aiFection, car à aucun
moment la malade n'a présenté ni engorgement ganglion-
naire, ni sous-maxillaire, ni parotidien. Il n'y a jamais eu de
douleurs vives ni d'hémorragies.
Comme traitement, l'intervention hâtive doit être con-
seillée. Suivant les indications, Texcision suivie d'une cauté--
risation^ d'un grattage des parties avoisinantes, pourra suf-
fire. Dans dautres cas, l'énucléation s'impose, ainsi que
l'ablation des ganglions préauriculaires et sous-maxillaires.
L'examen histologique seul permet de préciser la nature de
la tumeur et affirme qu'il s'agit du sarcome ou de Tépithé-
lionie. Vauteuh.
2) Steiner distingue trois sortes de taches pigmentaircs.
Les premières et les plus fréquentes sont les taches noires
situées de chaque côté de la cornée, dans l'espace triangulaire
qui est exposé à la lumière du jour.
Les deuxièmes sont des taches très foncées, nettement cir-
conscrites, de la grosseur d'une tète d'épingle à celle d'un
pois. Ce sont des nœvi pigmentés.
Les troisièmes sont très fréquentes chez les trachomateux
et, d'après l'auteur, seraient produites par les granulations.
On les trouve sur la conjonctive palpébrale.
L'expectation doit être de règle. p. c.
3) Carra passe en revue le traitement de la kératite phlyc-
ténulaire et de ses complications, sans données originales.
300 REVUE GÉNÉRALE
4) Carlini rappelle l'éyolution ordinaire de la conjonctivite
de Parinaud dans laquelle la suppuration des ganglions
enflammés n'est pas obligatoire. La variété dans les localisa-
tions et dans la participation du système lymphatique doit
faire supposer que la dénomination s'applique à des infections
de causes diverses, et qu'il ne s'agit pas d'une entité patholo-
gique, mais d'un syndrome.
Il rapporte l'observation d'un cas de trachome aigu avec
engorgement ganglionnaire douloureux considérable (paroti-
dien, sous-maxillaire) entraînant une gêne des mouvements
de mastication et état général. L'amélioration ne survint qu^au
bout de quatre mois.
L'examen d'un lambeau de conjonctive enlevée niontra des
lésions trachomateuses typiques. L'examen bactériologique
de la réaction a mis en évidence des staphylocoques et des
streptocoques. C'est ST ces derniers que l'auteur attribue les
manifestations ganglionnaires et il rappelle les observations
semblables de Kalt et de Rohmer (Th. de Villeneuve, Paris
1896) dans lesquelles les symptômes de la conjonctivite de
Parinaud étaient dus aux streptocoques.
Il conclut que la conjonctivite de Parinaud ne représente
pas une entité morbide distincte, mais un syndrome clinique
qui ne peut être encore classé d'une façon précise dans les
maladies de la conjonctive. l. grandclbmbnt.
5) Zirm rapporte l'observation d'un malade présentant une
opacité des deux cornées consécutive à une brûlure, chez
lequel la cécité était presque complète. A l'aide d'un petit
trépan, il enleva au centre de chaque cornée une portion cir-
culaire qu'il remplaça par une portion de cornée saine pré-
levée sur Tœil d'un petit garçon fraîchement énucléé pour
traumatisme grave du globe.
D un côté, il se développe un staphylome qui dut être
enlevé en raison des douleurs. De Tautre, le lambeau est
resté transparent (l'opération remonte actuellement à plus
d'un an) et le malade peut lire. Ce lambeau présente même
une sensibilité assez accusée.
Zirm rappelle que la transplantation de la cornée avait été
L
Maladies de la conjonctive, de là cornée, etc. 3oi
tentée au siècle dernier par Reisinger. Depuis, de nombreuses
tentatives furent faites. Les conditions indispensables pour
réussir cette opération sont les suivantes : la transplantation
ne doit être faite qu'avec des cornées humaines ; le lambeau
transplanté ne doit pas laisser filtrer par ses bords Thumeur
aqueuse, la coaptation doit donc être parfaite ; il ne faut pas
tenter l'opération en période inflammatoire; les plus grandes
précautions doivent être prises pour ne pas traumatiser le
lambeau transplanté. morbau.
6) Ischreyt a observé deux cas de cancers épibulbaires.
Le premier est un canôer à épithélium plat avec kératose,
l'autre une forme à petites cellules, sans kératose. La tumeur
prend son origine à la paupière, empiète sur la sclérotique et
sur la cornée. Ces dernières membranes forment une partie
du stroma de la tumeur. La prolifération de cellules épithé-
liales est toujours accompagnée d'une prolifération de cellules
rondes : la première provoquant la seconde, peut-être par
chimiotaxie. Quant à la fréquence de la perforation de ces
tumeurs à l'intérieur du bulbe : sur 47 cas relatés dans la
littérature, Tàuteur la trouve mentionnée 1 1 fois. Ce sont
probablement les voies lymphatiques périvasculaires qui
frayent un passage à la tumeur. Quant au traitement, l'au-
teur conseille Ténucléation si la tumeur part du limbe et
empiète sur les tissus environnants, surtout si les ganglions
sont pris. Le cancer de la paupière peut se propager sur le
bulbe par continuité, ou bien l'ensemencement se fait par
contact. Les expériences faites à ce sujet ne sont pas con-
cluantes. R. RBD8LOB.
7) Dans des cas de vieilles kératites parenchymateuses,
Dimmer a observé dans les couches profondes de la cornée
des stries grises concentriques en forme de demi-cercle
accompagnées de lignes ondulées. Les vaisseaux profonds de
la cornée passaient devant ces stries. Un examen attentif a
prouvé que ces altérations sont dues à un plissement des
couches les plus profondes de la cornée. Ces plissements pro-
viennent soit d'ectasies passagères de la cornée à la suite de
302 REVUE GÉNÉRALE
l'inflammation parenchymateuse, soit d'un épaississement
temporaire des couches postérieures.
B. RBDSLOB.
8) Dimmer a observé quatre cas de kératites dont voici les
symptômes caractéristiques. A la suite de douleurs, de photo-
phobie et larmoiement, mais sans sécrétion conjonctivale, on
voit se développer de singulières infiltrations rondes dans les
couches superficielles ou moyennes de la cornée. Elles ont
I, 1,5 millimètre de diamètre. Leurs contours sont assez
nets, leur bord est parfois plus saturé que le centre. Elles
siègent de préférence dans les parties centrales de la cornée,
mais peuvent aussi être plus rapprochées du bord. Comme
ces foyers ont tendance à confluer, il peut se former des
opacités de plusieurs millimètres de diamètre. Les intervalles
entre les foyers d'infiltration sont parsemés de points gris.
Les foyers peuvent être résorbés ou évoluer vers l'ulcération.
Les parties profondes de l'œil restent indemnes, Tacuité
visuelle peut se maintenir bonne. La marche de la maladie est
très lente. Aucune étiologie certaine ne peut être constatée ;
dans un cas l'afl'ection était bilatérale. Si l'on compare cette
kératite avec d'autres formes du même genre, il faut penser
avant tout à la kératite ponctuée superficielle de Fuchs; à
la kératite tachetée de Reuss ; et à la kératite nummulàire de
Stellwag. Pourtant le siège des taches, leur nombre, leurs
dimensions, leur tendance à l'ulcération la font ressembler
surtout à la kératite de Stellwag. Il n'y a que la durée qui
diffère sensiblement : celle-ci est bien plus longue dans le cas
de Dimmer. b. neosLOB.
9) Van Linl obtient d'excellents résultats par la péritomie
dans le pannus. Il fait la péritomie électroly tique avec un
instrument dont il donne un dessin ; c*est une petite sphère
de 2 millimètres de diamètre au bout d'une tige courbée. La
petite sphère est négative, on la promène autour de la cornée;
l'électrode positive est placée sur la joue correspondante —
courant de 2 milliampères. L'opération exige 10 à i5 minutes.
Il a fait faire une petite sphère de i millimètre de diamètre
avec laquelle il électrolyse les ulcères lymphatiques de la
cornée. l. oRAivDCLéiiBirr.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CO!^NÉE, ETC. 303
lo) Augé montre que les consultations d^ophtalmologie
reçoivent une très forte proportion de maladies conta-
gieuses par les exsudats ; celle de l'hôpital Lariboisière, à
Paris, a vu passer i4 pour loo d^afTections probablement
transmissibles. Ainsi les conjonctivites bactériennes forment
les la pour loo du total des consultants, les manifestations
oculaires de la syphilis oscillent entre 4 à 7 pour lOo. Au point
de vue de la prophylaxie, puisque la transmission des conjonc-
tivites contagieuses parait se faire par contagion directe, il y
aurait lieu de pratiquer Tisolement préventif dans les salles
d'attente des consultations. Un classement sommaire pré-
ventif permettrait de retenir des affections qui, comme les
lièvres éruptives, présentent un indiscutable danger.
1 1) Liégard dit que les ulcères infectieux h hypopyon sont
fréquents dans la région bretonne, chez les ouvriers qui
travaillent la pierre ; ils constituent la plupart des inca-
pacités permanentes dans les accidents oculaires du travail ;
leur pronostic est grave et on ne saurait s'entourer de trop de
moyens pour arrêter leur progression. Le traitement le plus
énergique consiste dans la cautérisation ignée de la plaie
coméenne. Il est indispensable de s*assurer de Tintégrité des
voies lacrymales et le traitement de la dacryocystite, qui est
le plus souvent la cause effective de Taffection, s'impose avant
tout autre essai thérapeutique.
Les paracentèses, les myotiques, les mydria tiques et Tiri-
dectomie constituent un traitement adjuvant. Quand F ulcère
s'accompagne d'un hypopyon abondant, ce qui indique une
obstruction complète de la pupille et ime hypertension quel-
quefois manifeste, Tatropine doit céder la place à Téserine.
L^éserine amène une disparition rapide de l'hypopyon et
améliore Tétat général de l'œil. Elle favorise la filtration de
l'humeur aqueuse en dégageant l'angle irien et en contractant
les vaisseaux de l'iris et des procès ciliaires, ce qui diminue
la dialbuminose ; sa solution huileuse permet toujours de la
supporter et semble augmenter considérablement son action.
l'autbur.
304 ftEVlJE GÉNÉRALE
1 2) Wagenmann publie une observation clinique de sclérite
postérieure dans laquelle il s'est produit une néoplasie qui
aboutit à un décollement rétinien. Puis, sous Tinfluence d'un
traitement approprié, tout rentra dans Tordre, ce qui établit
qu'il ne s'agissait pas d'une tumeur, mais bien d'une affection
inflammatoire. l. dor.
20) H, Dor présente un homme atteint depuis plusieurs
mois d'une kératite interstitielle ponctuée des deux yeux qui
a commencé par un dépôt sur la membrane de Descemet,
comme dans l'iritis séreuse, et qui a successivement envahi
toutes les couches de la cornée, mais seulement dans la partie
centrale, sur une étendue un peu plus grande que le diamètre
pupillaire. L'épithélium cornéen est conservé ; mais à l'exa-
men à la loupe de Berger, combiné à l'éclairage oblique,
on voit que la surface antérieure de la cornée présente de
nombreuses petites bosselures. L'iris est indemne et la pupille
réagit bien à la lumière et à l'accommodation. Cette maladie a
jusqu'ici résisté à tous les traitements. morbau.
MALADIES DB L*IRIS, DB LA GHOROÏOB ET DU CORPS CILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Sohuitz-Zehden. — La chorio-rélinite tuberculeuse chronique en foyers
(Die chronisehe herdfôrmige Chorio-Retinitis tuberculosa (ZeiUch. f. Ati-
genheilk,, XIV, p. ai3).
2) Bossallno. — Le résultat de Tiridectomie dans le glaucome primitif (H
^laucoma primario ed il suo esito dopo riridectomia) [Tip. A. Valenlif
Pisa, p. 1-220, 1906).
3) Kostep. — Suites éloignées du traitement opératoire du glaucome (Bcitrag
zur Kenntniss der Dauererfolge bei der operativcn Behandlung des Glau-
koms) (Arch. f. Ophihalm,, LXIV, 391-411, 1906).
4) Beggs (W.-F.). — Sarcome de^ la choroïde (Sarcoma of the choroid)
(Hom. Eye, Ear^ and Throai jovfnal^ mai 1906).
fi) BraUtigam. — La rigidité pupillaire réflexe après contusion de l'œil et
- blessures de la tète (Ueber reflectôrische Pupillenstarrenach Contusio bulbî
und Kopfvcrlet7.ungen)f'r/iè«c de Fribourg in B,^ 1906).
i) SchultZ'Zehden se pose la question si le diagnostic de
la choroïdite tuberculeuse chronique peut être fait rien
qu'avec Tophtalmoscope... V. Michel en donne la description
MALADIES DE L*lrtiS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 305
suivante : les foyers sont au début jaunâtres ou rosés, à
peine ou pas proéminents, leurs contours sont eiTacés. Los
nodules plus saillants sont entourés d'un anneau plus pigmenté,
A ditTérents endroits du milieu du nodule le pigment est
ramassé en petits tas. Plus tard la choroïde semble décolorée
sur de grandes distances : au milieu de ces parties se trou-
vent quelques foyers ronds et jaunâtres avec des amas de
pigments. Schultz-Zehden a examiné plusieurs de ces cas, il
a trouvé que les nodules tuberculeux contenant des cellules
lymphoïdes se reconnaissent bien plus facilement à TophUd-
moscope que ceux qui consistent en éléments épithëlioïdes
et en cellules géantes. Malgré cela, Schultz ne croit pas que
Ton puisse diagnostiquer une choroïdite tuberculeuse rien
qu'avec Tophtalmoscope, car les altérations des vaisseaux
peuvent produire des images semblables : il faut donc entre-
prendre un examen général. Pourtant la chorio*-rétinite tuber-
culeuse chronique peut être une affection absolument primaire
et indépendante. Si Tétat général est bon, Taffection peut
rester bénigne et guérir. k. hbuslou.
a) Sur 10.072 malades de la clinique de Pise, Bossalino a vu
375 glaucomateux donnant un total de 4^7 yeux atteints de
glaucome. Il donne des statistiques suivant le sexe, Vâge, les
différentes, formes qui concordent avec celles de Schmidt-
Rîmpler, Laqueur, de Wecker,
Il étudie ensuite Taction de Tiridectomie au point de vue de
la tension et de l'acuité visuelle centrale. L'action principale
est de diminuer la tension. Son action sur Tacuité visuelle est
moins marquée. C'est dans les cas de glaucome aigu que les
résultats sont les meilleurs.
L'auteur a pu examiner i3o yeux longtemps après Topé-
ration; c'est encore au point de vue de la tension que les
résultats sont les meilleurs, surtout dans le glaucome aigu.
Il coE^clut que Tiridectomie est, malgré les insuccès, la
meilleure opération dans toutes les formes de glaucome,
MOHBAU.
3) Kostcr publie le résultat d'une étude statistique entre-
prise par Hilst Karewij, à l'hôpital de Leyde, au sujet des
suites éloignées du traitement opératoire du glaucome.
20
306 REVUE GENERALE
Cette statistique est très favorable à riridectomie . La
buphtalmie est la seule forme de glaucome qui semble mieux
améliorée par une série de petites sclérotomies. l. dor.
4) Beggs fait Ténucléation d'un œil atteint d'une tumeur,
dont on fit le diagnostic avant l'opération. A l'ouverture du
globe, celui-ci est rempli d'une masse énorme de sang, ce qui
fit penser à un glaucome hémorragique tout d'abord, mais
on ne tarda point à découvrir un sarcome (a mm./3 mm.) au
pôle postérieur. coburn.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(amblyopie et AMAUROSB, dyschromatopsib)
i) Cabannes. — Etude sur les lësions du nerf optique dans rhérédo-syphilis
(Congrès internai, de Lisbonne^ 20 avril et Journal de méd, de Bordeaux,
20 et 27 mai 1906).
2) Moissonnier. — Un cas de névrite optique toxique post-scarlatineuse
chez une fillette (Soc. méd. d'Indre-et-Loire^ 3 mars 1907 et le Petit Indé-
pendant médical, mars 1907).
3] Eliasberg. — Un cas d'idiotie amaurotique familiale de Tay-Sachs (Ein
FaH von fay-Sachs'scher amaurotischer famill&rer Idiotie) (Zeiischr, /.
Augenheilk., XIII, p. 553).
4) Cosmetatos (Gbny). — Le colobome de la macula (Zur Kennlnis des
Coloboms der Macula lulea) fZei/sc/i. /*. Augenheilk.^ XIV, p. 575).
5) Onken. — Le diagnostic tardif du décollement traumatique de la rétine
(Zur Sp&tdiagnosc traumatischer Netzhautablosung) (Zeitschr. fur Augen-
heilk., XIV, p. i65).
6) Woodruff (T. -A). — Les modifications de la rétine et des vaisseaux
rétiniens, comme symptômes des modifications et altérations du cœur et
du système vasculaire ^Changes in the retina and retinal vessels as an
indication of lésions in tne heart and blood vessels) /'A/edtcine, mars 1906).
7) Samperi. — La névrite optique dans les affections endocraniennes (La
névrite ottica nelle afTezioni endocraniene) (Giornale medico del R^Esereito,
3i mars 1907, Rome 1907).
8) Baader. — Contribution à Tétude de la névrite rétrobulbairc (Beitragzur
Kasuistik der Neuritis retrobulbaris) (Thèse de Tubingne, 1906).
9) Stutzin. — Rétinite pigrmentaire typique (Ueber typische Pigmentdege-
neration der Netzhaut) (Thèse de Giessen, 1906).
10) Villard (H.). — Troubles oculaires consécutifs à l'observation directe des
éclipses de soleil (Annales d'oculistique^ p. Si-ioi, août 1906).
11) Langworthy (H. -G.). — De la névrite optique dans la thrombose des
sinus intracraniens et de la veine jugulaire interne (Optic neuritis in throm-
bosis of cranial sinuses and internai jugular vein) (the Laryngoscope^
janvier 1907).
12) Dflhs. — Un gliome de la rétine avec énormes métastases (Ueber ein
Glioma retinae mit massenhaften Meiaslasen) (Thèse de (}reifswald^
1906).
MALADIES DE LA RÉTIlfE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 307
i) Cabannes étudie Tatrophie optique hérédo-syphilitique.
Comme caractères importants : elle survient à Tâge de sept à
onze ans, Tenfant ayant présenté ou non après la naissance des
manifestations cutanées syphilitiques ou de l'hydrocéphalie.
Ainsi cette atrophie, comme dans la syphilis acquise, se mani-
feste tardivement. C'est un accident parasyphilitique de la
syphilis acquise. Comme dans la syphilis acquise où Tatro-
phie optique apparaît 8 à 12 ans après le chancre, révolution
est progressive et fatale très souvent. Autant le traitement
mixte peut améliorer et guérir la névrite optique syphilitique,
autant il reste impuissant dans l'atrophie tardive parasyphi-
litique. B. R.
3) Moissonnier relate le cas d*une enfant de douze ans qui
fut atteinte de névrite optique pendant la convalescence d'une
scarlatine. Il conseilla la ponction lombaire dans im but thé-
rapeutique et le traitement général. l. oRANDCLéMBirr.
3) L'affection qu'a observée Eliasberg a été décrite pour
la première fois par Sachs en 1896. Elle se rencontre chez des
enfants en bas âge appartenant de préférence à la race juive
et se manifeste de la façon suivante : à la naissance, les
enfants paraissent absolument normaux ; pourtant après
quelques mois,les parents remarquent que leurs bébés devien-
nent apathiques, roulent les yeux, ne peuvent tenir la tête
droite et n'exécutent que peu de mouvements. Ce n'est que
plus tard qu'on se rend compte qu'ils ont perdu la vue ;
c'est alors que Ton remarque l'altération typique du fond de
l'œil : une tache blanche à l'endroit de la macula latea^ un
point rougeâtre au centre de la tache: la papille, normale au
début, s'atrophie après quelques mois..
La faiblesse des enfants s'accentue toujours plus, une di-
plégie, spasmodique le plus souvent, se développe, l'idiotie
devient toujours plus manifeste et, avant la fin de la seconde
année, les enfants meurent dans le marasme. Ces cas se
répètent souvent plusieurs fois dans la même famille. Ana^
tomiquement, on trouve une dégénérescence prononcée du
système nerveux central. C'est un cas de ce genre qu'a
observé Eliasberg. b. rbdslob.
3Û8 • REVUE GÉNÉtlAtE
4) Çosn^etatos décrit up cas de colobome de la macula chez
i|n enfant.
Ce colobome ayant Taspect d un foyer de choroïdite avec
atrophie, ^t la choroïde étant altérée à différents endroits,
Tauteur pen«e qu'il faut admettre une inflammation intra-uté-
rine de C0S membranes, qni a provoqué TanomaUe congé-
nitale. B. RBD8L0P.
5) Onken cite le cas d'un cultivateur, myope de i5 dioptries,
qui fut atteint à Tœil gauche par le manche d'une bêche. Pen-
dant quelques jours il ne remarqua rien d'anormal, ce n'est que
cinq semaines plus tard que l'œil devint aveugle. On constata
un décollement de la rétine, large et flottant ^ la partie infé-
rieure. L'auteur pense qu'il faut imputer cç décollement tardif
à l'accident survenu cinq semaines auparavant. Celui-ci peut
avoir été suivi par un très léger décollement que le malade
n'a pas remarqué et qui s'est soudainement agrandi considé-
rablement. B. RBOSLOB.
6) Woodruff fait remarquer qu'au moyen de Tophtalmo-
scope une altération du système vasculaire peut être dépistée
dès son début. Des personnes ayant une excellente santé ei\
apparence, se plaignant de quelques troubles de la vision, peu-
vent être en réalité atteintes de troubles grayes du côté des
vaisseaux. Des modifications dans la structure des vaisseaux
rétiniens, correspondent nettement à des modifications au^~
logues dant tout Tarhre circulatoire, surtout lorsqu'il s'agit de
sclérose. Les vaisseaux rétiniens n'ont pas d'anastomoses; cç
détail fait comprendre pourquoi xme altération d'une partie du
territoire rétinien est reliée directement à une altération de la
circulation et par conséquent du vaisseau lui-méme.Ce travail
est accompagné dé dessins. cobvrn.
7) A propos de trois cas de tumeurs cérébrales dont deu3(
étaient accompagnées de stase papillaire,^Sâm/>erî fait une étude
intéressante des diverses théories proposées pour expliquer le
symptôme de cette stase. Il conclut que ce n'est point Texagé-
ration de la pression endocrànienne qui provoque la stase, mais
MALADIES DE LA KÉTINÉ, DU HERF OPTIQUE, ETC. 309
bien une action toxique produite par les éléments de la tumeur.
La dénomination de stase papillaire doit être abandonnée et
remplacée par celle de névrite optique. h.dor.
8) Baader rapporte i4 cas de troubles visuels subits, qu'il
attribue à une névrite rétrobulbaire. Sur ces i4cas ii s'obser-
vaient dans le sexe féminin ; dans tous les cas TafFection était
monoculaire ; le pronostic est assez favorable. L'auteur ne
trouve aucune cause étiologique et pense surtout à un « refroi-
dissement ». Les affections des sinus périorbitaires né sont-
elles pas, plus souvent qu'on ne l'admet jusqu'ici, la cause de
l'inflammation du nerf optique ?
W. STOCE.
9) Stutzin publie une statistique de 4^ cas de rétinite pig-
mentaire typique, 10 fois il existait une consanguinité et 8 fois
l'hérédité. w. stock.
10) C'est une étude complète des troubles oculaires dus à
Tobservation des éclipses solaires que nous présente Villard.
Après quelques mots d'historique, il passe en revue les diffé-
rents symptômes de cette affection : Tamblyopie légère en
général et passagère ; le scotome presque toujours central et
positif d'intensité variable, de forme ovalaire ou plus souvent
circulaire, et qui disparaît complètement au bout de quelques
jours du de quelques mois. Les cas de persistance indéfinie du
scotome sont exceptionnels ; le rétrécissement du champ
visuel coloré (rare); les scotomes périphériques (dus alors à de
graves lésions profondes, thrombose, hémorragie, etc.); Thé-
mianopsie signalée une fois par Duane ; la mégalopsie, et la
métamorphopsie plus fréquentes ; les lésions du fond de l'œil,
coloration intense de la tache jaune, sa pigmentation ou la
présence en ce point d'une hémorragie.
Le pronostic de ces accidents est d'ordinaire assez bénin,
mais dans quelques cas peut être des plus graves.
En dehors du traitement prophylactique, on conseillera les
décongestifs (saignées locales, purgatifs, bains.de pieds sina-
pisés). Plus tard, les courants continus, le sulfate de strych-
nine, riodure à faible dose seront utiles.
3Î0 REVUE GÉNÉRALE
Cinq observations personnelles et une bibliographie com^
plètent l'article. p. chavbrnac.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
i) Weingartner. — L'opération de rabaissement de la cataracte (Ein Bei-
tragrzur operativen Reklination der Katarakt] fT/ièse de Fribourg in B.,
1906).
2) Dpake-Brockmann (iS.-F.). — De Topération de la cataracte, dans cer-
taines maladies constitutionnelles (Extraction of cataract, under various
constitutional conditions) (Ophthalmoscopef juin 1906).
I ) Weingartner pose les indications suivantes pour l'abaisse-
ment de la cataracte :
I* Etat du cristallin. Les cataractes dures peuvent seules
être opérées par rabaissement.
7,^ Maladie de Toeil et de ses annexes; amollissement du corps
vitré, danger d'infection, par exemple dans les conjonctivites
incurables, le trachome.
3*^ Perte d'un œil par hémorragie expulsive.
4° Age et maladies générales : idiotie, malades vieux et
décrépits.
Contre-indications : cataractes liquides, molles ou demi-
molles ; cataractes infantiles ; mauvais résultat de l'abaisse-
ment sur un œil ; augmentation de la tension sur un œil.
W. STOCK.
2) Drake-Brockmann donne les résultats de quelques cata-
ractes opérées par lui, chez des malades atteints de différentes
affections ou maladies générales :
I** Syphilis : 19 extractions avec 18 bons résultats. Chez
plusieurs, les os du nez ou du palais étaient perforés ou
détruits, ce qui fait 94i73 pour 100 de succès. ^
2** Anémie: 33 extractions avec 3i bons résultats : 93,93 pour
100. Chez trois des malades, il existait de l'hypertrophie de la
rate et, dans un cas, de l'hypertrophie du foie.
3** Affections cardiaques : 3i extractions, 29 guérisons. La
plupart des opérés souffraient d'affections des orifices aorti-
que et mitrale.
MALADIES DE LA RÉPRACTIOlf, DE L'ACCOMMODATIOlf, ETC. 311
4^ Albuminurie : i5 extractions, i4 guérisons. Quelques
malades ont été traités et ont suivi un régime avant d*étre
opéré.
5^ Eléphantiasis : 3o extractions, 38 guérisons.
6* Diabète : 38 extractions, 33 guérisons. Certains malades
ont été traités avant d'être opérés.
7° Varices : 6 extractions. Toutes suivies de succès.
8° Lèpre : 4 extractions, suivies de guérisons.
9* Fumeurs d'opium : 3 extractions, suivies de guérisons.
lo* Maladies de Tovaire : i extraction. Bon résultat. (La
malade avait une énorme tumeur.)
1 1® Grossesse : 2 extractions, chez deux femmes enceintes
d'environ sept mois, âgées respectivement de dix-huit et
vingt ans. Jj. mawas.
MALADIES DB LA RÉPRACTION, DE L^ACCOMMODATION ET DBS MUSCLES DK l'gBIL
i) Heypaud (S.). — De la paralysie du moteur oculaire externe d'origine
otitique (Thèse de Lyon^ décembre 1906).
a) Lombard (E.). — Quatre observations de paralysie de la sixième paire
dans le cours d'otites movcnnes suppurées aiguës. Contribution à Tétude
du syndrome de Gradenïgo (Annales des maL de Voreille^ du larynx,
octobre igo6).
3) Stilling (J.). — Etude sur Tanatomie de l'œil myope (Zur Anatomie des
myopischen Auges) (Zeilschr. f. Aiigenheilk.^ XI V, p. 23).
i) Claiborn (J.-H.). — Déviation conjuguée latérale à gauche (Case ofcon-
jugate latéral déviation to the left) (New-York med. journ.^ mars 1906).
5) Qould (G.-M.). — Exagération de la fréquence de la fatigue oculaire
(The Exagération and hobbyrinding of the cyestrain, théories) (Annals
of Ophthalmology^ janvier 1906).
6) Wever (J.-S.). — L'adaptation des verres (Glass fitting) (Journ. of Ihe
Kansas med, Society, mars 1906).
7) Qould (G.-M.). — Fatigue oculaire déterminant des vomissements, des
céphalées... (A case in which sinking spells, thousands of thcm, sick head-
achc, vomiting, etc., wcrc due to eyestrain) ( Saint- J^uis med, Review,
23 décembre 1906).
8) Emerson (L.). — De la fatigue oculaire comme cause de la migraine
(Eyestrain as a factor in hcadache) (SeW'York med. Journal, décembre
1906).
9) Engau. — Observations cliniques et statistiques sur les cas de strabisme
divergeât (Klinische und statistiche Mittheilungen iibcr die FiUle von Stra-
bismus divergens) (Thèse de Giessen, 1906).
i) La paral}?sie du moteur oculaire externe, dit Heyraud^
312 REVUE GÉÏTÉRALE
peut compliquer les otites, en dehors, • bien entendu, des
méningites purulentes otogènes. Le syndt*ome le plus simple
est constitué par la triade suivante : otite, douleurs hémicé-
phaliques du même côté que Totite, presque constantes ; para-
lysie du moteur oculaire externe du même côté. Mais, souvent,
Totite moyenne est compliquée par la labyrinthite, la mastoï-
dite, les abcès extra-duraux, la périsinusite et Ton peut trou-
ver, comme symptômes concomitants, les névrites optiques,
la paralysie faciale ou d'autres paralysies oculaires. Ces
complications sont relativement fréquentes, mais la paralysie
de la sixième paire ne dépend que de Totite. Le pronostic de
la paralysie de Tabducens d'origine otitique est bon. Les
complicatiçns précédemment citées n'aggravent pas cette
paralysie.
La pathogénie est variée. Elle est, du reste, encore mal élu-
cidée à l'heure actuelle, en sorte qu'on ne saurait étayer de
traitement applicable à la généralité des cas ; les lésions du
sinus latéral, celles du rocher, les névrites de la sixième paire,
enfin, un simple réflexe, ont pu être invoqués à juste titre
dans des cas particuliers. L'existence de la paralysie ne suffit
pas, à elle seule, pour autoriser les actes opératoires graves.
Il faut, pour intervenir, d'autres symptômes de complications
des otites, soit du côté de l'apophyse, soit du côté des
méninges et du cerveau. l'autbur.
là) Lombard publie, à la suite de ses quatre observations
dont deux furent suivies d'autopsie, un aperçu pathogénique
sur les faits de cet ordre. Dans un premier groupe il classe
les paralysies de Tabducteur survenant dans les otites suppu-
rées compliquées d'accidents intra-crâniens. Le tronc nerveux
est compromis dans son trajet périphérique extra -bulbaire :
abcès extra-dural, cérébelleux, méningite basilaire. Le
deuxième groupe comprend les cas rares, d'origine réflexe,
où la guérison est la règle. Dans une troisième catégorie, la
plus importante, sont classés les faits de paralysie de Tabduc-
teur précédée de douleurs temporo-pariétales, dans le cours
d'une otite moyenne aiguë ; telle est la triade du syndrome de
Gradenigo.
La discussion des théories pathogénîques et expérimentales
MALADIES DU GLOBE DE L CEIL 813
ne peut être présentée dans une brève analyse et à la suite de
cet exposé pathogénique, l'auteur a publié plusieurs tableaux
où figurent des observations de paralysie de Tabducteut au
eours des otites. morbau»
3) Le travail de Stillinff nous donne le résultat de mensu-
rations faites sur la sclérotique d*un œil myope pour en con-
naître son épaisseur. Ces résultats sont comparés avec ceux
obtenus par la mensuration de la sclérotique d yeux emmé-
tropes et hypermétropes. Stilling en conclut que Tépaisseur
de cette membrane n'a rien à voir avec le développement de
la myopie provoquée par le travail rapproché. L'épaisseur de
la sclérotique de Toeil myope est, ou bien tout à fait normale,
ou bien étonnamment forte tout en restant dans les limites de
la normale. Ceci répond absolument à la théorie de Stilling
sur l'œil myope, qui est un œil sain d'une structure normale.
Il n^ a que sa forme qui se modifie grâce à une croissance
influencée par la pression de muscles^ Le diamètre de Tœil
emmétrope ne diffère au maximum que d'un centimètre du
diamètre de l'œil myope. e. hedblob.
4) Claiborn a observé une paralysie conjuguée avec dévia-
tion à gauche. A noter une hémianesthésie et une hémiplégie
fugaces. Siège delà lésion — par exclusion — au noyau de la
sixième pai-re droite, absence d'hémianopsie, prédominance
de la paralysie du droit externe. conun.x.
maladies du globe de l ceil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
i) Baoh. — Névrose traumatiquc et accidents du travail (Traumat. Neurosc
und Anfallbegutachtun^) (Zeitschrift fur Angenheilk., XIV, p. a;6).
2) Nuel (J.-P,). — De râjre avancé comme facteur dans l'évaluation de l'in-
capacité du travail résultant de la perle d'un cril (Snc. belge d'ophtalmo-
logie, a6 décembre 1906).
3) B^ândé•. — Deux cas de dormoïde de Tœil chez le chien (Soc, Belge
d* ophtalmologie, 26 novembre «906).
4) âinder. — Les opérations A l'aimant A la clinique de îéna, de 1901 à 1905
(Ueber die in der Aufçenklinik zu lena, iQOi-iQof», vorgenommenen Magnet-
opéra tionen) (Thèse ûf'/ena, 1905).
314 . REVUE GÉNÉRALE
5} Flandara (L*-W.). — Un morceau d'acier ayant séjourné sept ans dans
un œil (A pièce of steel retained in thc eye for seven years) (Journ. Am,
Med, Assoc, mars 1906).
6) Rave. — Désinfection intraoculaire par riodoforme (Ueber intraoculsre
lodoformdesinfection) cr/iè<e de Wûrzburg^ '907).
7) Jaoobi. — L*exophtaImo8 intermittent (UcbcrExophthalmusintermi liens)
(Thèse de Kônigsberg, 1906).
8) Pepoival (A.-S.). — L'extraction du fer des milieux de l'œil, par relcctro-
aimant (Removal of iron from interior of the eye by clectro-magnet) (Brit.
Med. Journ., nov. igo5).
9) Eiwood (C.-R.). — Des indications de Ténucléation de l'œil (Indications
for enuclcation of the eye) (Journal of the Michigan State mêd. Soc,
janvier 1907).
10) Du bar. — Lcucosarcome intraoculaire (Echo med, du Nordy p. 246,
«907).
i) Parmi les symptômes oculaires de la névrose trauma-
tique, Bach a rencontré plusieurs fois des crampes musculaires
du globe oculaire ou des paupières : plusieurs fois les cils ou
les sourcils avaient blanchi, signe d'une altération trophique ;
la peau des paupières était cyanotique, le phénomène de la der-
mographie apparaissait. Les hyperesthésies et les anesthésies
de la cornée étaient assez fréquentes, de même que Taniso-
corie. Les troubles de la vision rappellent ceux des hysté-
riques ; le champ visuel est rétréci ; les malades se plaignent
d'éblouissements, de scintillements, de diminutions subites
de la vue, et de fatigue des yeux. Suivent les symptômes
généraux de la névrose traumatique, dont le pronostic est
assez mauvais d'après Bach. Il faut se dépêcher de fixer la
rente, celle-ci doit dépasser de peu la moyenne. Elle ne doit
pas être totale, car un peu d'occupation fait plutôt du bien aux
malades. Il est faux, par contre, de la diminuer avec le temps.
B. nSDSLOB.
2) On observe souvent des borgnes exécutant aussi bien
des travaux délicats que des individus ayant leur vision bino-
culaire. Pour Nuel^ cela provient d'une éducation nouvelle
portant surtout sur le sens du relief que les borgnes arrivent à
acquérir par des déplacements latéraux de la tête (mouvements
parallactiques), suppléant ainsi à la vision binoculaire. Ce
n'est donc pas l'œil qui se perfectionne, c'est le cerveau en
vertu de sa plasticité fonctionnelle. Mais cette nouvelle éduca-
tion, facile chez l'adulte, devient impossible à un âge avancé.
Il semble donc juste de tenir compte de cette situation, dans
MALADIES OU GLOBE DS L*(EIL SiS
Tévaluation des dommages causés par la perte d'un œil et ne
pas évaluer systématiquement à un tiers l'incapacité de
travail. L. ORANDCLéMSKT.
3) Brandès rapporte deux cas de tumeurs dermoïdes de
l'œil chez deux chiens. L'une était implantée au centre de la
cornée, l'autre dans le cadran supéro-externe de cette mem-
brane — il n'y avait pas de colobome de la paupière — . Les
deux tumeurs furent disséquées au couteau de de Grasfe ; la
guérison fut rapide, mais il subsista des leucomes. A l'examen
histologique les glandes sudoripares manquent, comme il fallait
s'y attendre, chez le chien. L'auteur adopte la théorie patho-'
génique de van Puyse pour lequel les dermoïdes répondent au
point d'implantation épibulbaire des brides amniotiques
(2 planches). L. ORANDCLélUNT,
4) Binder décrit vingt-quatre cas de blessures intraoculaires
par éclat de fer, toutes chez des hommes. Tous les corps
étrangers furent extraits. Quatre fois l'éclat siégeait dans la
portion antérieure de Tœil, vingt fois dans la postérieure.
Sur les 20 cas de corps étrangers dans la partie posté-
rieure de l'œil, 10 furent extraits immédiatement au travers
de la plaie avec l'aimant géant ; dans les 10 autres, le corps
étranger fut amené dans la chambre antérieure puis extrait,
I fois avec la pincette et, dans les autres cas, avec le petit
aimant.
8 yeux durent être énucléés, i a conservèrent une vision pas-
sable et 4 furent aveugles, mais avec conservation de la forme
de l'œil. w. stock.
5) Flanders rapporte le cas d'un malade ayant gardé pen-
dant sept ans un morceau d acier, qu'il a bien toléré jusqu'au
jour où il fut atteint brusquement d'irido-cyclite. L'œil fut
énucléé et on y trouva un morceau d'acier enchâssé dans le
corps ciliaire; sa surface externe est oxydée, ce qui fait ses
deux tiers. Le vitré est dégénéré. Cataracte. coduhk.
6) Rave donne d'abord une revue bibliographique, puis il
étudie les résultats de la désinfection intraoculaire par l'iodo-
316 ÎIEVUË GÉWÉRALE
forme par l'anaWse de 17 cas. 8 fois il fallut faire Texenté-
ratioh; 1 fois après infection k la suite d'extraction de cata-
racte on conserva une vision quantitative avec bonne projection
(amélioration possible par nouvelle opération); i fois on
guérit Tirritalion après infection cornéenne, mais dans aucun
cas on n'obtint une bonne acuité visuelle. w. stock.
7) Etude bibliographique complète stir Vexophtalmos inter-
mittent. ^, âTOCk.
MALADIES DBS PAUPIÈRES, DB l'aPPARBIL LACRYMAL ET DE l'oRBITB
i) Vlgnard et Qrubep. — Qucrison d*un cctropion cicatriciel complet des
paupières (Soe. des se. méd. de Lyon, 28 décembre 1906).
a) Green (J.), — Les symptômes oculaires et les complications des maladies
des sinus accessoires (Ôcular sijrns and complications of accessory sinus
disease) fOp/ii/l. i?ccord, juin 1906).
3) Baker (C.-H.). ~ Corps étranger de l'orbite (Foreign body in the orbit)
XOphih. Record y mai 1906).
4) Baker (C.-H.). — Deux cas d'auloplastîe des paupières (Two cases of
plastic lid building) (Ophth. Record, avril 1906;.
5) Chavannaz. — Résection du maxillaire supérieur et exentération de
l'orbite (Soc de méd, et de chir. de Bordeaux, i± octobre 1906).
6) Medeiros (R.). — Trichiasis (en portugais) (Bahia medica, H» i, octobre
1906).
7) Valude et Ducloe. — Lcntigo malin des paupières (étude histologique)
(Soc. d'opht. de Paris, 6 février 1906).
8) Ladureau. — Traitement du chalazion (Assoc. pour Vavancement des
sciences, 35« Congrès, p. 234, 1906)*
9) Posey (W.-C). — Nœvus de la paupière (Nevoid growth of the lid.)
(Report of the section on Ophthalm. Collège of Physicians of Philadelphia,
février 1906].
10) Rollet et Mbreau. — Mucocèle lacrymo-ethmoïdale (Soc d'ophialm. de
Lyon et Lyon médical ^ p. 842, 1907).
11) Charles (J.-\V.)> — Angiome de la paupière supérieure (Angioma of the
iipper lid) (Interl. med.journ,, septembre 1906).
12) Lafon. -- Une fornie rare d'épithélioma développé dans la région sour-
cilière (Recueil d'ophtalmologie, avril 1906, page 204).
i5) Bret (Thomas). — L'ablation du sol c\\ïq\vc (Archives d* ophtalmologie,
mai 1906, page 3i6).
14) Butler (Hakuison-T.). — Deux nouvelles opérations pour le trichiasis
(Two new opérations for trichiasis) (the Ophlhalmoscope, juillet 1906).
i5) Holmes (C.-R.). —Céphalée et symptômes oculaires, dûs à l'inflamma-
tion des sinus accessoires du nez (Head pains and eye symptoms caused by
inflammation of the accessory sinuses of the nose) (Ohio State Med. Journ.t,
février 1906).
i6^ Pierron (M.). — De TElectrolyse des voies lacrymales (Thèse de Bor*
deaux, 1907. In-8* de 61 p.).
MALADtËS DES PAUPlk((ËS, DE l^APPAf^EfL LACRYMAL, ETC. 3lt
17) Jandot (F^rnaiyd). — La tuberculose npdulaire soua-culanée des paupière»
(Thèse de Lyon, i5 décembre 1906).
1) Vignard et Gruber présentent une fillette de douze ans
guérie d'un eotropion cicatriciel complet consécutif à une brû-
lure étendue de la face; on a utilisé le procédé de Wharton
Jones. n.
2) Green résume les symptômes oculaires occasionnés par
les affections des sinus accessoires. Il montre que toute partie
de l'appendice oculaire peut être envahie ou lésée par Tinflam-
mation des sinus ou des annexes. coburn.
3) Le malade de Baker fut blessé par une décharge de cara-
bine ; Tœil devenant phtisique et à cause de la douleur, il fut
énucléé. On trouve alors un corps étranger qu'on ne soup-
çonnait pas et qui fut extrait avec difficulté. C'était un
morceau de ressort de 3 millimètres. cobuhn.
4) Baker rapporte deux cas d'autoplastie des paupières,
l'un à la suite d'une ulcération syphilitique, Tautre à la suite
de Textirpation d une tumeur maligne. Dans le premier cas,
greffe de Thiersch; dans le second, lambeau pédicule.
5) Chàvannaz présente une femme opérée d-une tumeur
maligne (épithélioma) qui avait envahi Torbite et le maxil-
laire supérieur. On a pratiqué une exentératioi^ complète de
Torbite précédée d'une résection du maxillaire supérieur. L'or-
bite a été fermée à l'aide d un lambeau frontal. u.
6) Medeiros. Revue générale sur le trichiasis, élémentaire
et en quatre colonnes. o. d.
7) Valude et Duclos montrent les préparations histologiques
d'un lentigo malin observé chez une femme qui a été pré-
sentée h la Société d'opht^ilmologie de Paris (séance de
février igo5). pucuin.
8) Ladureau décrit un procédé simple à appliquer soi-même
318 REVUE GÉNÉRALE
pour la guérison du chalazion, qui consiste à le masser matin
et soir avec le doigt trempé dans de Talcool concentré ou dans
de Feau de Cologne de bonne qualité. Au bout d'un temps
plus ou moins long, selon l'importance du chalazion, celui-ci
disparait sans laisser de traces. r.
9) Posey rappo^'te un cas de naevus de la paupière qui fut
guéri par la méthode de Wyeth en injectant de Teau bouillie
chaude dans la tumeur. coBunn.
10) Rollet et Moreaa présentent une femme de cinquante
et un ans qui était atteinte d'une petite tumeur située dans la
région lacrymale au-dessous du tendon direct de Torbiculaire.
Aucun traumatisme antérieur, rienà larhinoscopie. On Topère
avec ridée d'extirper le sac lacrymal ectasié, mais après inci-
sion du sac, il s'écoule une grande quantité de liquide muci-
lagineux de teinte chocolat, de consistance compacte. Pertuis
osseux au niveau de la suture unguéo-ethmoïdale, la curette
s'enfonce dans le labyrinthe ethmoïdal et bute contre la face
antérieure du sphénoïde. Pas de suture cutanée, pansement à
plat après décortication de la poche à la rugine, cicatrisation
au septième jour. o. d.
1 2) Lafon a opéré une femme de vingt-huit ans d'une tumeur
de la région sourcilière présentant les caractères d'un kyste
sébacé ; adhérences à la peau, mobilité sur les plans profonds,
etc. L'examen histologique montra qu'il s'agissait d^un épi-
thélioma malpighien pavimenteux lobule en voie de nécrose
et qu'envahissait le tissu conjonctif. L'auteur, s'appuyant sur
l'existence d'une plaie opératoire antérieure au même niveau,
pense qu'un petit lambeau épidermique fut inclus dans la cica-
trice et se développa peu à peu, aidé par les traumatismes
répétés de la malade. bbhszbch.
i3) Bret tente de réhabiliter l'ablation du terrain ciliaire
dans la cure de certains entropions quand les procédés habi-
tuels échouent. Il rapporte deux cas où cette intervention,
après tentative infructueuse par le procédé de Panas, lui a
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 319
donné d'excellents résultats. L'opération et la cicatrisation
sont rapides, la difformité minime, le tissu cicatriciel moins
dangereux pour la cornée que les cils en trichiasis. Dans ces
deux cas, les malades se sont montrés très satisfaits.
i4) Harrison Butler décrit deux nouvelles opérations pour
certains entropions localisés; lorsqu'il existe un entropion
partiel, notamment si celui-ci occupe le centre de la paupière,
Tauteur, après avoir coupé ras les cils, saisit la paupière au
moyen d'une pince de Grady et la retourne. Il excise alors la
masse charnue formant Tentropion par deux coups de ciseaux,
en ayant soin d'aller profondément dans le tarse, puis greffe à la
place un morceau de conjonctive enlevé à la paupière infé-
rieure. Pansement vaseline pour empêcher l'adhérence de la
greffe. Cette opération n'exige pas l'anesthésie générale;
l'injection de cocaïne ne semble point diminuer la douleur que
cause l'excision d'un morceau du tarse. Si l'entropion siège à
l'un ou à l'autre canthus, Tauteur modifie l'opération décrite
par Spencer- Watson. La modification consiste essentiellement
à greffer un morceau de muqueuse enlevé à la lèvre, au lieu
de greffer un morceau de peau qui, en s'hypertrophiant, peut
occasionner de l'irritation. j. mawas.
i5) Holmes attire l'attention sur la relation qui existe entre
certains symptômes oculaires et les maladies du nez. 11 en
donne, en des tableaux, les différents diagnostics de maladies
chroniques ou aiguës des tissus périorbitaires et les symptômes
qu'on peut observée du côté des yeux. Il rapporte notamment
le cas d'une jeune fille atteinte d'un empyème des cellules
ethmoïdales avec une forte douleur oculaire : le traitement
nasal améliora considérablement la douleur. Un autre malade,
âgé de 4oans, et souffrant d'un empyème des cellules ethmoï-
dales gauches, présentait de la photophobie et une iritis, il
souffrait aussi à Tocciput. Un jeune homme ayant eu plusieurs
épistaxis et de Tinfection, à la suite d'une opération sur les
cornets, avait une papille couverte d'un exsudât blanchâtre et
les veines dilatées, il s'agissait d'une névrite optique très
étendue, compliquée par une thrombose de la veine in-
3:aO AEVue GÉNEKALE
férieure, et uoe hémorragie à la macula. On observa par la
suite d'autres petites hémorragies dans la rétine et une grande
étoile blanchâtre au niveau de la macula, Il y eut là proba-
blement thrombose des petites veines du nez se communiquant
à Torbite. Chez un autre jeune homme, des polypes du nez
opérés furent suivis d'hémorragies rétiniennes ; thrombose
probable dans ce cas de la veine ophtalmique. Dans un cas
d'empyème du sinus maxillaire, il y avait paralysie de tous
les muscles d'un œil avec exophtalmie et ptosis. Dans un autre
cas, où il existait certains troubles oculaires, on trouva plus
tard un empyème et une nécrose du tissu sphénoïdal. Le
malade mourut subitement à la suite dune hémorragie céré-
brale. Le plafond du sphénoïde est entièrement détruit, la
selle turcique est érodée ainsi qu^une grande partie des ailes.
Il n'a pas eu, dans ce cas, d'évacuation du pus par le
pharynx. Dans un autre cas d'empyème d'un sinus sphénoïdal
gauche, il existait un céphalée intense, avec perte totale de la
vision; La papille était blanche, les vaisseaux fins et petits.
A Touverture du sinus, écoulement de pus, suivi d'un réta-
blissement de la vision. D'autres cas encore sont décrits, avec
leurs symptômes et leurs diagnostics. cobuhn.
i6) Très bonne thèse inaugurale, selon la pratique et les
idées de Lagrange, avec bibliographie complète. D'abord
résumé historique depuis Ciniselli, de Bologne, qui eut Tidée
première d'employer Télectrolyse dans le traitement lacrymal,
jusqu'à notre époque. Puis étude des modes d'action de
l'électrolyse : dilatabilité des voies lacrymales par ramollis-
sement de la muqueuse dans les sténoses, destruction ou
atténuation niicrobienne correspondante. Viennent enfin la
technique de l'électrolyse, ses avantages, ses inconvénients.
C'est la partie clinique personnelle de l'étude dePierron.
La technique préconisée est celle de Lagrange et comporte
la sonde volante, le galvanomètre, le rhéostat. Le maipuel
opératoire est soigneusement indiqué : dilatation des points
et conduits lacrymaux, irrigation boriquée tiède, introduction
de la sonde et adaptation de son ajutage au pôle négatif (le
pôle positif appliqué avec ouate mouillée dans la narine voi-
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 321
sine), courant gradué de 5 milliampères durant 5 minutes
environ, irrigation lacrymale boriquée terminale. Les indica-
tions sont fournies surtout par les rétrécissements lacrymaux
surtout inflammatoires et les dacryocystites. Nombreuses
observations à Tappui, dont sept inédites. Les avantages de
Télectrolyse sont la bénignité, Tefficacité et la rapidité théra-
peutiques. Quant à ses inconvénients, ils résultent seulement
d'un excès de courant ou d'une mauvaise instrumentation.
Sans en faire un traitement exclusif, Tauteur considère
Télectrolyse dans les rétrécissements lacrymaux et les da-
cryocystites comme particulièrement favorable et supérieure
aux usages habituels. h. truc.
17) 11 existe une forme très rare de tuberculose hypoder-
mique dont Tunique observation signalée jusqu'à ce jour par
Figui-c I.
Krauss, en 1904, concerne une fillette chez qui la lésion
occupait les membres et la région sourcilière. Jandot apporte
le premier exemple, recueilli à la clinique'du professeur RoUet,
de la localisation palpébrale de cette singulière affection. Elle
se caractérise : 1® cliniquement, par Texistence de nodules
multiples, arrondis, indépendants des plans sus- et sous-
n
322 REVUE GÉNÉRALE
jacents, sans aucune tendance au ramollissement, accompagnés
d'adénopathie ; 2® histologiquement, par une structure tuber-
culeuse typique (îlots entourés de travées conjonctives avec
cellules épithélioïdes et géantes (fig. /, préparation d'Aurand);
3** au point de vue bactériologique, par la présence de bacilles
de Koch ; 4® par le sérodiagnostic tuberculeux d'Arloing et
Courmont, dans le cas de l'auteur ; 5® par la réaction positive
de la tuberculine (cherchée par Krauss).
C'est donc une tuberculose typique et en cela très voisine de
la gomme, mais radicalement différente d'elle au point de vue
clinique, par son évolution principalement. Très semblable
au contraire cliniquement à la forme typique de tuberculose
récemment décrite par J. Darier sous le nom de Sarcoïde
hypodermique, elle s^en distingue par le caractère positif de
Tensemble des épreuves de laboratoire ci-dessus mentionnées.
La même considération la sépare des autres manifestations
voisines (telles que : érythème de Bazin, sarcoïde de Bœck et
lymphosarcoïde de Gougerot), si tant est que cette dernière
ressortisse à la tuberculose. Elle occupe donc dans le cadre
nosologique une place de transition entre les formes atypiques
et typiques de la tuberculose hypodermique nodulaire. Au
point de vue du diagnostic, elle est à différencier des autres
manifestations de la tuberculose nodulaire cutanée, des pro-
ductions inflammatoires d'autre nature (gomme syphilitique^
et néoplasiques (sarcomatose, fibromatose, etc.) à localisation
palpébrale. Le traitement est médical et chirurgical (dissec-
tion minutieuse et extirpation de la tumeur). i/autbur.
RAPPORTS DK L^OPHTALMOLOGIE AVEC LA PATHOLOGIE GBNÉRALB
t) Barany (Robert). — Sur le mouvement de roulement des yeux pix)voqué
par le labyrinthe, à Tëtat normal, dans les maladies de 1 oreille et chez
les sourds-muets (Arch. f, Ohrenh., vol. LXVIII, p. 1^ 1906).
2] Lévy et de Rothachlld. — Le signe du sourcil. Fonction trichogène du
corps thyroïde (Soc. de Biologie, 11 mai 1907, Semaine méd., i5 mai 1907).
3) Morax. — Mani Testa tiq^is oculaires au cours des Irypanosomiases (^^nnales
de VInstitut Pasteur, janvier 1907).
4) Roger8(J.)- — Traitement du goitre exophtalmique par un sérum spécial
(Trcatment of exophthalmic goiter by a spécifie sérum) ("Jo h rn. ofAmeric.
med. Assoc.^ février 1906).
5) Bruaa. — Paludisme larvé à manifestations oculaires (Margeille médicHl^
i5 janvier 1907).
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 323
6) Narich. — L'inégalit4^ pupillaire, signe précoce de la tuberculose (Rev^
méd. de U Suisse romande^ décembre 1900).
7) Dook (G.). — Goitre exophtalmique : observations cliniques (Clinical
observaUon in exophthalmic goiter) (Americ. medicine, 1906).
8) Baker (A.-R.)* — Stase papillaire et tumeur du cerveau (Choked dise
and Brain tumor) (Ophth. Recordy mai 1906).
9) Sarvonat. — L*idiotie amaurotique familiale (maladie de Sachs-Tay)
(Revue mensuelle des maladies de V enfance, février 1906).
10) Bapok (C.). — Manifestations oculaires de la syphilis (Ocular manifes-
tation of syphilis) (Journ. Missouri state med. Assoc.^ avnl 1906).
11) Stevena (E.-W.). — Les symptômes oculaires dans les maladies géné-
rales (Ocular symptoms in gênerai discase) (Denver med. Times, mai 1906).
12) Franohere (F.-E.). — Les symptômes oculaires dans les- diagnostics
médicaux (Eye symptoms in medic. diagnosis) f Jf ec/. Exam.and Practiiion.,
mai 1906).
i3) Heine. — Lipémie de la rétine et hypotonie du globe oculaire dans le
coma diabétique (Ueber Lipœmia retinalis und Hypotonia bulbi im Coma
diabeticum) (Klin, MonatsbU f.Augenh,, XLIV,p. 45 x, novembre-décembre
1906).
14) Fontanel. — Asthénie motrice bulbospinale. Syndrome d'Ërb-Goldflam
(Thèse de Lyon, 1905-06).
i5) Venneman. ~ L'œil sénile et l'œil artério-scléreux (Annales d'oculis-
tique, p. 454-457» juin 190^).
16) Elachnig. — Des maladies oculaires par auto-intoxication (Ueber Augen-
erkrankungen durch Autointoxication] (Kl. MonaisbL, XLIII, 2, p. 417)*
i) Sous le nom de roulement des yeux on désigne un
mouvement du globe appréciable par la pupille qui se produit
au moment de Tinclinaison de la tête sûr Tépaule Dans ce
mouvement, les pupilles conservent leur position dans Torbite
mais exécutent une rotation de sens opposé à celui de l'incli-
naison de la tête. Hunter, en 1786, observa le premier le
roulement des yeux ; d'autres auteurs ont, les uns, nié, les autres
confirmé le phénomène (Nagel, Sachs et Weller, Delage et
Augier). Barany a construit un appareil permettant de mesu-
rer avec Tangle d'inclinaison de la tête celui du roulement des
yeux et arrive chez les malades atteints de lésions otitiques
aux conclusions suivantes :
i^ Quand il existe une destruction unilatérale de lappareil
vestibulaire, la recherche ~ du roulement ne fournit rien de
caractéristique; 2® le roulement dans le cas de destruction
bilatérale du vestibule confirme les résultats fournis par d au-
tres méthodes ; 3*» le roulement acquiert une grande impor-
tance clinique chez les malades atteints de vertiges ou chez les
simulateurs. morbau.
2) Le corps thyroïde exerce \me influence manifeste sur
à24 RÈVtiE GÉNÉRALE
lappareil pileux dans le myxoedème spontané, ainsi que le
myxoedème opératoire et chez les animaux thyroïdectomisés.
Parmi les troubles de l'appareil pileux d'origine hypothy-
roïdienne, il faut faire ime place à part à la raréfaction de la
partie externe du sourcil ; cette raréfaction (signe du sourcil)
est parfois héréditaire, souvent familiale et proportionnelle
au degré d'hypothyroïdie. Indice d'insuffisance thyroïdienne,
elle acquiert d'autant plus d'intérêt qu'elle est associée sou-
vent à de l'œdème palpébral permanent ou transitoire.
3) Les complications oculaires des trypanosomiases se
manifestent par l'apparition d'une kératite interstitielle pro-
voquée par la prolifération des trypanosomes dans les espaces
interlamellaires de la cornée. Morax étudie Thistologie patho-
logique. Il se produit une infiltration leucocytaire, puis un
développement de vaisseaux, qui peuvent amener une désor-
ganisation complète de la cornée. Suivant le degré de résis-
tance des animaux k l'infection à trypanosomes, les lésions
régressent plus ou moins. i. orandclbmbnt.
4) /?oyer5 a employé le sérum préparé par Beebe, et dont les
réactions cliniques ont été décrites par ce dernier auteur dans
le même journal. Rogers l'a employé dans dix cas, dont trois
guéris, du moins à ce qu'il parait, trois autres sont hors de cri-
tique et les autres sont plus ou moins améliorés. Les meilleurs
résultats sont ceux obtenus d'un premier sérum, préparé avec
les précipités frais des nucléo-protéïdes et des thyréo-globu-
lines. Le sérum obtenu en partant d'extrait sec, ne donne pas
de bons résultats. L'auteur pense que ce sérum contient
deux substances actives, une cytotoxine, ayant pour action
la suppression de la sécrétion thyroïdienne et une antitoxine
contrebalançant l'action excessive de la thyréo-globuline.
L'effet physiologique produit — d'après les observations cli-
niques — justifie' pleinement que le sérum arrête l'action de
l'intoxication, et arrête l'activité de la glande, ce qui permet
aux diverses fonctions de redevenir normales. La difficulté de
la préparation de ce sérum, de même que les dangers auxquels
il peut donner lieu, sont exposés minutieusement. Certains
RAPPOETS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 325
malades, ceux atteints de tumeur kystique, ou d'un adénome
de la thyroïde, sans exophtalmie, se plaignant surtout de
troubles digestifs, de douleurs, avec dyspepsie, faiblesse,
pouls intermittent ou non, sont réfractaires au traitement.
Dans les cas chroniques, le traitement est naturellement plus
long à produire de Teffet. coburn.
5) Bruas, 11 s'agit de deux malades atteints lun, de kératite
parenchymateuse syphilitique survenue six mois après le
chancre et récidivant dans le cours d'accès paludéens, Tautre,
de zona ophtalmique sans poussées fébriles de paludisme.
6) Narich, Quatre observations de ce symptôme sont
publiées avec une brièveté qui en diminue considérablement
la valeur. La syphilis n'a été nullement recherchée ; Tétat du
système nerveux n'a pas été étudié ; et la tuberculose est
très douteuse chez deux malades. Pour l'un, il n*est pas fait
mention de l'auscultation pulmonaire. Pour l'autre, « l'auscul-
tation ne dénote rien de particulier au niveau des poumons » .
7) Dock rapporte ses observations de 32 cas de goitre
exophtalmique, observés 29 chez des femmes, et 3 chez
l'homme. La cause première de cette aiTection est rarement
connue. Chez 12 de ces malades, des chocs nerveux ou des
maladies fébriles furent notés peu de temps avant l'apparition
des symptômes caractéristiques ; le goitre dans ces cas fut un
des premiers symptômes. Mais dans douze autres cas, le
goitre n'est apparu que 3 à 37 ans avant les autres sym-
ptômes. La glande thyroïde est toujours hypertrophiée. Chez
26 malades, un bruit systolique existait au niveau des
thyroïdes. Tachycardie dans tous les cas. La pression du sang
est très variable. Chez quelques-uns, la pression dépassait
180 millimètres. Les symptômes oculaires furent absents dans
trois cas. L*amaigrissement est de règle et est souvent très
marqué : dans deux cas, les malades avaient perdu la moitié
de leur poids. La diminution de l'acidité gastrique existait
32d REVUE GÉIfÉRALE
chez quelques malades; de même qu'une excitabilité. Deux
des malades moururent, le premier d'une maladie venant
compliquer son état; le second, d'une recrudescence des sym-
ptômes aigus. Quelques-uns des cas observés, ont une marche
chronique datant d'environ une quinzaine d'années. Quant
au traitement, le plus important est celui qui s'adresse aux
symptômes. L'auteur a essayé certaines préparations orga-
niques et les Rayons X. Le traitement chirurgical est recom-
mandé sous certaines réserves. coburn.
8) Baker étudie quelques cas de stase de la papille,
accompagnant des tumeurs du cerveau. Un cas de kyste du
cervelet qui a laissé une névrite. Trois cas de tumeur syphili-
tique du cerveau, dont un accompagné de glj^cosurie, l'autre,
de diplopie, et qui guérirent par le traitement anti-syphili-
tique. Un cas de gliome du cerveau est aussi rapporté avec
œdème de la papille. Le malade est mort. coburx.
9) L'idiotie amaurotique familiale, décrite par Sachs et par
Tay, est caractérisée par Tidiotie, la cécité avec lésions spé-
ciales du fond de l'œil, la cachexie progressive, le début dans
la première enfance et le caractère familial. Il en existe
actuellement soixante et onze cas, avec seize autopsies
d'après Sarvonaê. L'influence familiale est très évidente ;
c'est, avec la prédominance dans la race juive, la seule donnée
étiologique que Ton possède.
Les symptômes apparaissent à l'âge de quelques semaines :
l'enfant devient apathique ; sa musculature s'affaiblit ou
même s'atrophie, puis la paralysie devient spasmodique,
reproduisant le type des diplégies cérébrales.
L'amaurose est un caractère essentiel de la maladie. Elle
saccompagne constamment de constatations ophtalmo-
scopiques de la plus haute importance. Au niveau de la
macula, on aperçoit une tache ovale, grisâtre, à contour flou,
au centre de laquelle la fovéa apparaît comme un point rouge
sombre. En même temps, le nerf optique s'atrophie peu à peu,
sans présenter en général de névrite.
Par contre, les malades semblent avoir souvent de Thyper-
acousie. L'état général s'altère peu à peu et Teiifant meurt
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 3^
dans le marasme, généralement avant d'atteindre sa deuxième
année. Le diagnostic repose sur la constatation des lésions
oculaires et sur le caractère familial de Taffection. 11 devra se
faire avec toutes les affections cérébrales de l'enfance. Les
lésions occupent d'une façon diffuse 1 ecorce cérébrale et la
rétine. Les cellules pyramidales sont toujours plus ou moins
atrophiées ou dégénérées. La rétine, au niveau de la tache
jaune, est épaissie du fait d'une infiltration œdémateuse que
Mohr attribue à un trouble vaso-moteur.
L'affection a été regardée comme une agénésie corticale
(Sachs, 1897), comme un processus de dégénérescence secon-
daire (Kingdon et Russell) ; enfin comme Tindice d'une fragi-
lité spéciale de la substance grise (ShafTer^ Sachs, 1902). Le
pronostic est fatal et le traitement purement hygiénique.
l'autbur.
i3) Heine observa un cas typique de la maladie décrite
pour la première fois par Heyl sous le nom de lipémie de la
rétine. Chez un diabétique qui n'avait jusque-là présenté
aucune maladie de l'œil, on reconnut, par hasard, une colo-
ration particulière des vaisseaux de la rétine. Il semblait qu'ils
ne contenaient pas du sang, mais du lait. Pas d'autre alté-
tération du fond de l'œil. En présence de cet aspect ophtal-
moscopique extraordinaire, on examina le sang et on trouva
qu'il contenait plus de 8 pour 100 de graisse. Par la centrifu*
gation, il se déposa dans le tube de Widal une couche cré-
meuse, blanche, de i à i cm. 5o d'épaisseur. Huit jours après
le premier' examen survint du coma diabétique ; le malade
mourut au bout de quelques jours. A la coloration au Soudan
de la rétine étalée, on constata que le sang des vaisseaux réti-
niens contenait beaucoup de graisse, tandis que les parois des
vaisseaux et les éléments de la rétine ne présentaient aucune
altération.
Peu de temps après, Heine observa chez un autre diabétique
le développement d'une lipémie rétinienne ; le sang contenait
4 pour 100 de graisse. L'existence de ces deux cas ne permet
pas de conclure que la lipémie soit fréquente, car ce sont les
deux seuls cas que UhthofT et Heine ont observés pendant
toute leur carrière. Il est très facile de reconnaître la lipémie
328 REVUE GÉNÉRALE
de la rétine. Au point de vue du diagnostic dififérentiel, on ne
px)urrait la confondre qu'avec Tanémie, la chlorose ou l'arté-
riosclérose; cette dernière est toujours caractérisée à Tophtal-
moscope par leis altérations des parois vasculaires. Dans l'ané-
mie^ la couleur de tout le fond de l'œil est très pâle, la papille
est presque toujours blanchâtre; en outre, on constate le plus
souvent de petites hémorragies et une opalescence de la
rétine. Bien que la lipémie soit très rare, elle a pourtant une
importance au point de vue du diagnostic, parce que c'est
Texamen du fond de l'œil qui attire Tattention sur la compo-
sition du sang. A la fin de son travail, Heine parle briève-
ment d'un autre symptôme qui accompagne le coma diabé-
tique presque dans tous les cas, c'est l'hypotonie de l'œil, déjà
décrite par Krause et Heine, que Heine a rencontrée 21 fois sur
22 cas. 11 est difficile d'en donner une explication. Comme
les recherches anatomiques n'ont point démontré d'altérations
appréciables, Heine admet qu'il s'agit d'un arrêt de la sécré-
tion dans les parties de l'uvée qui fournissent le liquide intra-
oculaire. krukbnbbrg.
i4) Cette affection, dit Fontancl, se jcaractérise par une
fatigabilité anormale, variable, rapide, de localisation bulbo-
protubérantielle, ayant une tendance extensive, surtout des-
cendante. 11 existe^ en plus, une absence de signes myélopa-
thiques, tels que l'atrophie, la réaction de dégénérescence, les
contractions fibrillaires, les troubles des réflexes et de la
sensibilité.
La localisation du début peut se faire dans les muscles des
yeux, de la phonation, de la déglutition ou de la nuque.
Le ptosis est un des signes les plus constants. Il est uni-ou
bilatéral d'emblée. 11 est soumis à des oscillations, s'accusant
h mesure que les heures de la journée s'écoulent.
La lagophtalmie est beaucoup plus rare. Elle est passagère
et variable, par fatigue de l'orbiculaire.
La diplopie est plus fréquente. Le muscle le plus souvent
atteint est le droit externe. L'ophtalmoplégie externe est la
règle, l'ophtalmoplégie interne, l'exception.
Le type Erb-Goldflam est une forme intermédiaire ou de
transition entre les paralysies vraies et les paralysies hysté-
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE* ETC. 329
riques dans lesquelles nous ne pouvons reconnaître au micro-
scope aucun trouble matériel bien qu'il en existe certainement
(Lépine).
Il est probable qu*il s*agit de troubles d'irrigation sanguine
atteignant les neurones bulbo-protubérantiels.
MORBAU.
i5) Venneman indique que l'œil sénile est un organisme
anatomiquemént et physiologiquement diminué.
La cause première du rapetissement de Tœil est une anémie
relative qui rend les tissus moins turgescents.
L'œil sénile est plus mou; la pupille plus petite et la
chambre antérieure moins profonde. Il y a de la presbytie,
la visioh baisse parce que la rétine fonctionne mal et parce
que les réflexes vaso-moteurs intra-oculaires sont en défaut,
ainsi que la filtration séreuse à travers Tépithélium.
L'œil artério-scléreux est ainsi ischémique, mais cette isché-
mie est d'ordre pathologique ; le rétrécissement des vaisseaux
est dû à une endartérite oblitérante, laquelle a pour cause une
infection ou une intoxication chronique du sang. Ici la tension
s'élève, d'où hypertrophie compensatrice des artères. Il y a
des hémorragies et de la dégénérescence graisseuse. Il y a
deux formes d'artério-sclérose : diffuse et circonscrite. La pre-
mière accompagne de la sclérose des reins^ du cœur ou du
foie et s^étend sur Tarbre artériel de viscères entiers. La
deuxième, en plaques, a pour type la rétinite circinée.
L'artério-sclérose vraie est de l'endartérite. S'il y a plus,
c'est de la périendartérite. p. chavbrnac.
16) D'après les observations d'£/«c/inf^, les auto-intoxica-
tions, surtout intestinales, jouent dans les maladies des yeux un
rôle beaucoup plus important qu^on ne l'admet généralement.
Surtout dans les cas d^irido-cyclites aiguës ou chroniques, de
sclérites qui semblaient s'être développées spontanément, il
en trouve la cause dans des troubles de Testomac ou des
intestins, ordinairement accompagnés de constipation; après
la guérison des symptômes gastro-intestinaux, l'affection ocu-
laire, qui jusque-là avait résisté à tous les traitements, guérit
rapidement. L'examen des urines démontra toujours une aug-
ftSO ^ REVUE GÉNÉRALE
mentation considérable de l'indican, symptôme le plus évident
deTauto-intoxication. Le traitement consista en régulation de
la diète, désinfection de l'intestin par le calomel, le carbonate
de gaïacol, quelquefois aussi par une cure de Carlsbad.
Pour les détails, voir le travail original. kruunbbro.
VARIA
i) Fukala. — Communications thérapeutiques (Soc. frànç. d* ophtalmologie,
mai 1907).
a) Vbgt. — Nouvelles recherches expérimentales et cliniques sur Tinflucnce
nocive sur Tceil des couleurs artificielles d'aniline (Weitere experimentcUe
und klinîsche Untersuchungen ûber den schâdlichen Einfluss von kûnsl-
lichenAnilinfarben, ^Zet7sc/ir. f. Augenheilk.j XIII» p. 117).
3) Antonelll. — Mesures coei*citives et mesures radicales de thérapeutique
oculaire, en rapport avec la loi sur les accidents du travail (Soc, d'ophUl,
de Paris, 9 octobre 1906).
4) Bourgeois. — De Taction des préparations mercurielles dans les afTec-
tions non syphilitiques de Tceil (Soc. franc, d'opht., mai 1907).
5] Darlep. — Des sérums et des métaux ferments en thérapeutique oculaire
(Soc. franc. d*ophi,y mai 1907).
6) Poikinhopn ^H.-A). — Revue sur Tophtalmologie (Review of Ophlhal-
mology) (Wathingionmedic. Annals^ novembre 1906).
7) Meoomer(C.). — La clinique ophtalmologique de TUniversité de Breslau
(Eye cliiiic of the University of Breslau) (Milwaukee med. joarn., août
19Ô6).
8] Wllkinoon (O.). — Traitement de quelques maladies oculaires par les
médecins praticiens (Treatment of. sonic eye diseases by the gênerai prac-
titioner] (Virginia med. semi-monthly, a6 octobre 1906).
9) Valude et Duoloo. — Effets de Tadrénaline en instillations longtemps
prolongées. Etude histologique expérimentale (Soc. franc, d^ophtalm,^ mai
«907)-
10) Heooe (Robert). — L'hyperémie par stase en ophtalmologie (die
Stauungshyperœmie im Dienste der Augenheilkunde) (Centralbl. fûrprakt.
Augenheiik.^ 1906 juin)
11) Greenwood (A.). — Laveur intra-oculaire (An intraocular irrigator)
(Ophlhalmic Record, juin 1906).
12) Hamburger. — L eau boriquée saturée pour le lavage des yeux (Réper-
toire de pharmacie^ décembre 1906).
i3) Treaoher-Colllno. — Les écoles de Londres pour les enfants atteints
de maladies des yeux (Report of the Metropol. Asylam Board, 1906).
i4) Koellor (Rruno). — Sur Tinfluenee des désinfectants nouveaux spécia-
lement de Toxycyanure de mercure sur les instruments infectés (Einwir-
ckung neurer Desindzicnten, besondcrs des Hydrargyrum oxycyanatum
auf inflzierte Instrumente) (Zeitschr. fùr Augenheilk,^ XIII. S. ^42).
1) Dans les conjonctivites purulentes à gonocoques, Fukala
VARIA 331
emploie une solution de nitrate d*argent à 4 pour loo en
instillations deux ou trois fois par jour.
Pour les opérations de cataractes il fait Tanesthésie avec
une solution de cocaïne à i5 pour loo.
Antonelli. — Les solutions fortes d atropine, pour la pré-
vention des synéchies dans les iritis graves, sont avantageu-
sement remplacées par Talcaloïde en substance, dont on peut
déposer un tout petit grain dans le cul-de-sac conjonctival,
après cocaïnisation, car la poudre d'atropine est un peu caus-
tique. Ce procédé est utile aussi pour les cas où il ne faut
atropiner qu'une fois toutes les vingt-quatre heures (panse-
ment occlusif après intervention).
Il faut pourtant s'en méfier chez les enfants et chez les
vieillards, qui réagissent parfois d'une façon exagérée à l'ac-
tion toujours toxique de l'alcaloïde. Quant aux solutions de
cocaïne, nous ne voyons pas l'utilité des collyres forts. La
solution à a pour loo est plus que suffisante, et il vaut mieux
instiller plusieurs fois, pendant les différents temps de l'acte
opératoire, quelques gouttes de collyre à 2 pour 100, que de
vouloir obtenir d'emblée l'aneathésie profonde et durable par
une solution concentrée. l. GRANDCLéiiBNT.
2) Vogt^ complétant les travaux de Graeflin sur le même
sujet, a fait 85 expériences employant 70 différentes couleurs.
En voici les conclusions : i* les couleurs artificielles d'aniline
ont sur la muqueuse de l'œil une influence différente corres-
pondant à leur constitution chimique. Les couleurs acides,
neutres, les couleurs mordantes de même que les couleurs
insolubles dans l'eau ne provoquent pas d'irritation si on les
introduit, par quantités de 5 à 10 milligrammes, dans le sac
conjonctival de l'œil du lapin. Par contre, toutes les couleurs
basiques provoquent dans les mêmes quantités de graves
inflammations qui peuvent mener à la panophtalmie.
2* Les couleurs basiques présentent entre elles différents
degrés de toxicité. Celle-ci augmente avec les qualités basi-
ques de la couleur tout en dépendant d'autres propriétés
chimiques de la base de la couleur, tandis que l'acide minéral
du sel de la couleur semble être inoffensif. La nocivité diminue
de plus avec le degré de solubilité de la couleur.
332 REVUE GÉNÉRALE
3® Les expériences faites sur Fœil de lapin démontrent
qu'en irriguant le sac conjonctival avec une solution de
5 ou lo pour loo d'acide tannique, on supprime ou diminue
considérablement la toxicité de toutes les couleurs d'aniline,
tandis que les cas traités à l'eau ou avec des solutions de chlo-
rure de sodium, d*acide borique, de sublimé ou de bicarbonate
de soude, ont une évolution plus grave que si Tinflammation
est livrée à elle-même. rbdslob.
3) Aucune mesure coercitive ne serait justifiée, suivant
Antonelli, pour les interventions destinées simplement à dimi-
nuer le degré d'incapacité partielle permanente due à un
accident oculaire. L'iridectomie, l'extraction de la cataracte
traumatique sont des interventions certainement indiquées au
point de vue médical, mais qui peuvent prêter à discussion
dans un cas déterminé, qui donnent parfois un résultat moins
heureux que celui prévu et qui, le plus souvent, augmentent
seulement d'une quantité négligeable là vision au point de
vue de l'aptitude professionnelle.
La seule mesure coercitive conforme aux intérêts mêmes du
blessé se trouverait dans l'article suivant, à ajouter à la loi :
« En ce qui concerne les traumatismes graves de l'œil, par
accidents du travail, rénucléation, lorsqu'elle est jugée néces-
saire par l'oculiste, est la seule opération à laquelle le blessé
ne pourra pas se refuser, sans perdre tout droit à faire valoir,
soit à regard du demi-salaire à partir de la date fixée par
l'expert, soit à l'égard de l'ophtalmie sympathique, si elle
venait à se déclarer, même avant les trois années révolues à
partir de l'accident. »
Les mesures radicales s'imposent par elles-mêmes, en cas
de traumatisme grave de l'œil ; car, seule, Ténucléation peut
sûrement prévenir l'ophtalmie sympathique et soustraire au
plus tôt le blessé à la moitié du salaire et à la dangereuse
oisiveté du chômage. On a vraiment trop exagéré, ces temps
derniers, les inconvénients de Ténucléation et de la prothèse.
Sous le mirage de chirurgie conservatrice, l'oculiste ne
conserve souvent, après une longue et pénible période d'essais
thérapeutiques ou d'opérations partielles, absolument rien
d'utile, ni de bon, ni de beau, i^'autsuh.
Varia 333
4) Bourgeois. Si le traitement mercuriel est formellement
indiqué dans tous les cas de syphilis vraie ou suspectée, il a
aussi une action remarquable dans un certain nombre de
maladies tout à fait étrangères à Tinfection syphilitique : c'est
un fait de pratique courante en ophtalmologie.
Les preuves en sont fournies par l'exposé d'un certain nom-
bre d'observations, dans lesquelles les mercuriaux ont amené
une guérison complète et déOnitive chez des sujets devenus
tout à fait aveugles. Il s'agit notamment de cas d'ophtalmie
sympathique et de névrite optique chez des malades complète*
ment indemnes de syphilis^ et ne présentant d'ailleurs aucun
trouble de la santé : on ne peut invoquer dans ces cas qu*une
localisation, sur l'organe de la vision, de toxines, à la forma-
tion desquelles il n'est pas possible d'assigner une cause
certaine.
Le mercure a été employé sous les formes médicamenteuses
les plus usuelles, les injections intra-musculaires ayant eu une
action plus rapide. Dans tous les cas, le traitement a été pro-
longé plusieurs mois, jusqu'à ce que l'on ait obtenu un retour
complet de la vision. Il paraît probable que, si Ton doit tenir
compte des propriétés bactéricides des préparations mercu-
rielles, il faut aussi admettre qu'elles agissent comme anti-
dotes, lorsqu'elles ont affaire plutôt à des toxines qu'à des
germes infectieux, comme cela se présente fréquemment.
C'est donc à leur action anlitoxinique que les mercuriaux
semblent devoir leur puissance de neutralisation, si souvent
efûcace dans les affections non syphilitiques de l'œil.
5) Darier obtiendrait, par les sérums antidiphtériques ou
antitétaniques, des effets thérapeutiques identiques à ceux
obtenus par le sérum antipneumococcique contre les ulcères
infectieux de la cornée. Dans les infections traumatiques ou
postopératoires, ces mêmes sérums auraient une action favo-
rable sur l'évolution du processus infectieux, peut-être même
une action prophylactique aussi marquée que celle attribuée
aux sérums antistreptococcique et staphylococcique par Rog-
man. Lecollargol, en frictions et surtout en injections intravei-
neuses, aurait une action très favorable sur le cours des infec'-
334 REVUE GÉffÉRALE
tions oculaires (traumatisme, iritis blennorragiques^ ulcères
à hypopyon, etc.).
Mais tous ces agents de thérapeutique générale ne doivent
pas faire négliger l'emploi des topiques qui ont fait leurs
preuves (galvanocautère, iodoforme, eau oxygénée, injections
sous-conjonctivales, etc.). l'autbub.
9) Valade et Duclos, Ces recherches reposent sur les tra-
vaux du D' Josué, qui a montré que les injections intravei-
neuses d'adrénaline produisaient chez Tanimal des lésions
vasculaires de dégénérescence, analogues ii celles de Tathérome
chez l'homme. Leur intérêt est basé sur Tusage assez fréquent
de l'adrénaline en oculistique et particulièrement sur l'emploi
presque quotidien que certaines personnes en font par instilla-
tions, au point de vue cosmétique. Les examens microsco-
piques ont porté sur la troisième paupière et sur le globe ocu-
laire d'yeux de lapins, traités pendant trois mois et demi et
cinq mois par des instillations quotidiennes d'adrénaline. Ils
ont montré que les capillaires ne sont pas modifiés dans leur
constitution ; que, seules, les artérioles du tissu connectif sous-
conjonctival semblent subir une altération, consistant en la
production d'une couche lamelleuse en dehors de la membrane
endothéliale. 11 résulte de ces expériences que, cliniquement,
les instillations d'adrénaline ne présentent guère d'inconvé-
nients, si ce n'est chez les personnes qui seraient sujettes à
des sufFusions sanguines sous-conjonctivales.
LES AVTBUnS.
10) Se rappelant les bons résultats qu'à obtenus la méthode
deBier en chirurgie, Hesse^ essayé d'influencer certaines affec-
tions de l'œil par une hyperémie artificielle. La strangulation
du cou au moyen d'une bande élastique adoptée par Renner,
ne lui paraissant pas irréprochable, l'auteur a essayé de pro-
duire une hyperémie par stase tout à fait localisée. Il construi-
sit un appareil spécial, consistant en une espèce de ventouse
de verre, qui s'adaptait facilement sur la région orbitale. Au
moyen d'un ballon en caoutchouc et d'un manomètre, il pût
produire un certain vide à l'intérieur de la ventouse : il s'en
suivait une hyperémie facile à contrôler. 11 ne faut pas dépasser
VARIA 335
une diiFérence de pression de plus de 5o millimètres : des
hémorragies pourraient sans cela se produire. Cette mé-
thode de provoquer une hyperémie artificielle a donné à l'au-
teur un résultat superbe dans un cas d'ulcère de la cornée.
B. RBD6U>B.
Il) Le laveur intraoculaire de Greenwood est une modifi-
cation d un modèle qu'il avait construit antérieurement. D'un
réservoir élevé part un tube de caoutchouc se terminant sous
la forme d'un crayon, perforé à son extrémité et qui peut être
comprimé par les doigts. A l'extrémité est adaptée une petite
canule aplatie et recourbée^ dont l'ouverture est protégée par
un petit auvent, lequel, lorsque l'appareil est introduit dans
la plaie cornéenne, soulève le lambeau et permet ainsi aux
débris du cristallin et au liquide de sortir facilement.
1 2) On sait que la solution saturée d'acide borique, telle
qu'on l'emploie couramment à toutes sortes d'usages, est des
mieux tolérée par les yeux et qu'elle sert précisément au lavage
de ces organes dans la pratique médicale journalière. Ham-
burger en donne la raison: c'est que cette solution se trouve,
par pur hasard du reste, être isotonique aux larmes qui bai-
gnent les yeux normalement et qu'elle constitue dès lors le
liquide physiologique idéal.
Par une méthode qu'il a indiquée à la Société de biologie le
i3 janvier 1906, Hamburger a évalué la pression osmolique
des larmes à l'état normal. Cette pression est environ une fois
et demie celle du plasma sanguin ; elle est isotonique, en eifet,
à une solution de chlorure de sodium à i4 pour 1000, tandis
que le plasma est isotonique à une solution du même sel à
9 pour 1000.
Ainsi, de même qu'une solution de chlorure de sodium à
9 pour 1000 ne provoque ni hydratation ni deshydratation du
globule rouge^ de même une solution du même sel à i4 pour
1000 serait physiquement indifférente aux cellules superficielles
de la conjonctive et de la cornée, alors qu'une solution plus
forte leur soustrairait dç l'eau et qu'une solution plus faible
les gonflerait d'eau : deux modifications qui les altéreraient en
336 tlËVUE GÉNÉRALE
sens opposé. Or, la solution d'acide borique saturée à une
température normale, c'est-à-dire celle qui contient le maxi-
mum d'acide borique soluble à cette température, est à 25
pour looo, ce qui est, pour cette substance, le titre isotonique
aux larmes. Il est intéressant que cette concentration soit
précisément celle qu'on emploie depuis longtemps avec succès,
mais sans savoir pourquoi, pour Teau boriquée destinée au
lavage des yeux. h.
i3) Le Metropol Asylum Board a, depuis quelques années,
fondé k Londres plusieurs écoles pour les enfants atteints d'af-
fections oculaires contagieuses, trachome, conjonctivites, etc.
En 1905, 4^4 enfants furent admis dans ces écoles et 4i>
renvoyés guéris. Treacher-Collins qui a examiné 3oo de ces
enfants qui, en outre de la conjonctivite, étaient atteints de
rhinite^ dit que dan« 1 25 cas il a trouvé dans la sécrétion na-
sale du diplobacille de Morax-Axenfeld presque en culture
pure. II recommande donc d'examiner toujours la sécrétion
nasale, d'isoler ces enfants et de leur faire subir un traitement
approprié. h. doh.
1 4) Le travail de Koller cherche à résoudre la question, si
Toxycyanure de mercure est à même de désinfecter les instru-
ments d une manière sûre et rapide tout en ne les endomma-
geant point. Pour ses expériences l'auteur s'est servi des
pastilles bleues à i gramme fabriquées par Pieverling. 11 en
résulte que les solutions de 1 : 1 000 et de i : 1 5oo préconisées
par Pieverling n'ont pas une force désinfectante appréciable
pour la pratique et que le pouvoir bactéricide de ce sel ne
commence qu'avec des concentrations de 3 à 5 pour 100. Pour-
tant cette préparation a un avantage : des instruments bien
polis et sans tache de rouille, ne se rouillent pas, même en
restant cinq jours, dans une solution à 8 pour 100 et les con-
centrations de 3 à S pour 100 ne provoquent pas d'irritation
de la peau des mains. b. rb»slob.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. — Imp. A. Rbt et G'«, 4i rue Gentil. — 4d030
N"" 8 31 AOUT 1807
MÉMOIRES ORIGINAUX
Kyste de la glande lacrymale^
Par le Docteur II. DOR
J'ai Thonneur de vous présenter des préparations micros-
copiques provenant d'un kyste de la glande lacrymale, tumeur
très rare puisque Desmarres, malgré son immense clientèle,
prétend n'en avoir jamais vu et qu'il les décrit d'après des
observations anciennes de Schmidt, Rosas, Béer, etc.
Il s'agit d'un enfant qui, selon le dire des parents, était né
sans aucune diiTormité apparente. Ce n'est que vers l'âge de
deux mois qu'ils virent apparaître une tuméfaction sous le
sourcil, à l'angle supéro-externe de la paupière de l'œil droit.
Peu à peu l'œil fut poussé en dedans et en bas et en même
temps il existait de l'exophtalmie. Lorsque je le vis pour la
première fois vers l'âge de trois mois et demi, la paupière
était très distendue, l'exophtalmie eiïcore très marquée, et
avec le doigt on sentait une tumeur sous le rebord supéro-
externe de l'arcade orbitaire. 11 n'y avait pas de fluctuation ;
on pouvait repousser un peu la tumeur dans l'orbite, mais on
ne pouvait pas la comprimer. La position de cette tumeur
pouvait bien faire supposer qu'il s'agissait de la glande
lacrymale, mais l'exophtalmie parlait contre ce diagnostic,
car en général les tumeurs de la glande repoussent l'œil en
arrière. Je ne pus pas faire d'autre diagnostic que celui de
tumeur de l'orbite ; je prescrivis pendant quelques jours des
prises de i centigramme de calomel, fis extérieurement des
applications de teinture d'iode, deux à huit jours de distance ;
l'exophtalmie diminua un peu, la paupière distendue recou-
*- Présentation i la Société d'Ophtalmologie de Lyon, Séance du 3 juillet
1907-
22
338 MÉMOIRES ORIGINAUX. — B. DOR
vrait presque tout Tœil qui était toujours sensiblement plus
bas que Toeil gauche. Enfin, voyant que Ton ne pouvait rien
attendre d'un traitement médical, je me décidai à procéder à
Textirpation, prévenant les parents que si la tumeur entourait
le nerf optique il me faudrait faire en même temps Ténu-
cléation.
Afin de ne pas risquer de couper le releveur de la paupière^
je fis une incision en croissant partant au-dessous du bord
externe du sourcil et s'étendant du côté temporal sur une
longueur de 3 cent. 1/2 à 4 centimètres. (Je n'aurais pas pu la
faire dans le cul-de-sac conjonctival, d'abord parce que la
paupière était très tuméfiée et distendue et ensuite parce qu'on
n'arrivait pas à faire saillir la tumeur à l'angle externe, comme
cela a lieu pour les vraies tumeurs de la glande.) Lorsque j'eus
poussé mon incision au travers de toute la paupière, je fus
très heureux de voir apparaître une peau blanche, nacrée,
distendue, formant une poche de la grosseur d'une grosse
noisette ; je la détachai d'abord avec le dos d'une branche de
ciseaux courbes, mais elle se rompit alors et se vida, et je pus
alors facilement sortir le sac entier. Le liquide qui s^écoula
était absolument limpide et incolore. Je fermai par cinq points
de suture qui restèrent en place pendant huit jours. Il n'y eut
aucune espèce de réaction, et aujourd'hui- l'œil est dans sa
position normale ; il reste encore un léger ptosis qui sera facile
à corriger plus tard si la paupière ne revient pas spontanément
à sa position normale.
Vu le jeune âge du malade, il est probable qu'il s'agit d'un
kyste congénital, bien qu'il n'ait apparu que -vers l'âge de
deux mois. C'est là évidemment un cas très rare, car je n'en
ai trouvé aucun exemple dans le travail si complet de Lanne-
longue (Affections congénitales^ Paris, 1891).
Dans le bel ouvrage de Lagrange (Traité des tumeurs de
Vœil^ Paris, 1904), qui résume vingt-trois observations, le cas
le plus jeune se rapporte à un enfant de six ans.
Les préparations microscopiques que je vous présente
prouvent qu'il s'agit ici d'un vrai kyste de la glande orbitaire ;
les parois sont constituées par un tissu fibreux riche en fibres
élastiques, et l'intérieur contient de grands fragments de la
glande elle-même avec quelques amas graisseux et des vais-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — 0. DUBREUIL 389
seaux peut-être un peu distendus. Il est probable qu'il s'agit
d'un simple cas de kyste de rétention d'une distension kys-
tique de la glande, car nulle part nous n'avons trouvé de
traces d'inflammation. Nous avons recherché avec soin la pré-
sence de crochets d'échinocoque, mais il n'en existe abso-
lument pas.
La glande lacrymale de rhomme et des mammifères.
HISTOLOGIE
Par le Docteur G. DUBREUIL
Préparateur d'Anatomie générale et d'Histologie
à la Faculté de médecine de I.yon.
Nos connaissances sur la glande lacrymale, au point de vue
microscopique, sont d'acquisition relativement récente. On a
vécu longtemps sur Tidée que la lacrymale était une glande
séreuse très analogue et même semblable à la parotide. Cette
base posée, on a vu éclore un certain nombre de travaux sur
les modifications de la lacrymale dans tel ou tel état patho-
logique. Si les prémisses eussent été justes, les conclusions
de ces travaux auraient. encore la valeur de faits bien observés.
Malheureusement, on a étudié les variations microscopiques
de la glande avant d'avoir fait Tétude de celle ci. Il en est
résulté des erreurs nombreuses avec quelques bribes de vérité,
qui sont consignées les unes et les autres dans un certain
nombre de travaux qu'il est peut-être inutile de citer.
Dans ces dernières années, grâce à des études minutieuses
dues à des anatomistes, grâce au concours de quelques ophtal-
mologistes autorisés en matière de microscopie, on est arrivé
à constituer un ensemble de faits qui sont l'histoire histolo-
gique de la glande lacrymale. Zimmermann*j Noll-, Puglisi-
i ZiMMBRMANN, Beîtr&ge zur Kenntniss einigcn DriJscn und Ëpithelien.
(sArch, f. mikrosk. Anatomie, Bd. LU, p. 552, 1898).
* NoLL, Morphologische Varan derungen derThranendrûsc bei der Sckrction.
Zugleich ein Beitrag zur GreLnulsAehre (Habilitaiionsch ri ft Jena 1901 et Arch.
f. mik, AnaL, Bd. LVII, s. 487, 1901).
-w--iP!^î-rF*
340 MÉMOIRES Originaux. — g. dubkeuil
Allegra^ sont ceux qui ont le plus contribué à cette histoire;
nous croyons avoir résumé déjà dans notre thèse^ les points
principaux indiqués par ces auteurs et nous renvoyons à ce
travail pour les points de détail, ainsi que pour Tanatomie
comparée et le développement philogénique.
Ces quelques pages sont destinées à donner le résumé, auissi
court et aussi condensé que possible, de la structure de la
glande lacrymale humaine et à signaler les causes d*erreur pour
ceux qui affronteraient de nouveau Tétude des modiQcations
pathologiques de la glande.
La glande lacrymale de l'homme est une glande en grappe
composée, à acini tubulif ormes. Ce qui revient à dire qu'elle
est constituée par des acini allongés, fermés en cul-de-sac à
une extrémité et s'abouchant par leur extrémité ouverte dans
des conduits excréteurs de divers ordres : intra-lobulaires,
extra-lobulaires, collecteurs. Les acini sécréteurs sont groupés
en lobes et lobules, séparés par des septa conjonctifs d'impor-
tance variable.
L unité sécrétante est Vacinus^ composé d'une membrane
vitrée, de cellules en paniers, de cellules épithéliales sécrétantes
et d'une lumière. Ces difTérentes parties méritent une étude
spéciale.
AGXNI. — Allongés en forme de boudins, de longucm*
variable, ils ne sont pas bifurques à proprement parler, mais
présentent de petits renflements latéraux qui correspondent à
rintérieur à des digitations courtes de la lumière. Le mot de
grain sécréteur est donc impropre ou bien il faut admettre
que le grain s'est allongé et recourbé suivant différentes direc-
tions (fig. i).
Membrane vitrée. -— Elle ne présente qu'un faible intérêt,
car elle n'a pas de structure particulière dans la lacrymale.
Continue sur les acini et les tubes sécréteurs, il ne faut y voir
i ProLisi-ALLBORA, Studio dcUa glandola lagrimale (Arch. iUU sliiaL e(
embr,^ vol. Til, p. 298-240, 1904).
< DuBHBuiL (G.), les Glandes lacry mules des mammifères et de V homme
(chap. m, Histologie) (thèse de Lyon, 1907, p. 58 à 140).
MÉMOIRES ORIGIlfÂUX. — G. DUBREUIL
341
qu'une lame condensée de substance coUagène (substance
fondamentale du tissu conjonctif) dont elle a les réactions :
(picro-bleu, picro-ponceau, etc.) et qui s'étale sur les pôles
basaux des cellules sécrétantes. C'est le premier dyaliseur
p^G. I. -^ Deux acini de glande lacrymale humaine.
(Telly-formol, hématoxyline ferrique.) Project, avec cham-
bre claire de Abbe et système : Ocul. comp. 2 Zeiss,
Obj. imm. 2 mm., i,3o Zeiss,
On toit assez distinctement des cellules claires, vacuolaires et
des cellules sombres, homogènes, on devine les variations de
chromaticitë nucléaire, la lumière, ses digitalions, quelques
capillaires de sécrétion.
interposé entre les substances amenées par les vaisseaux dans
les espaces conjonctifs et la lumière centrale de Tacinus.
Gellules en panier de Boll. — On voit très fréquemment
entre Tépithèlium sécréteur et la vitrée des noyaux assez
foncés et aplatis (fig. 1). De signification énigmatique,
Fr. Boll (1868) montra qu'ils appartenaient à des cellules
rameuses et anastomotiques qui doublaient la face interne de
la vitrée en y formant un réseau protoplasmique continu.
J. Renact et Lackoix (1894-1897) ont attribué à ces cellules
leur véritable signification d'éléments myo-épithéliaux, c'est-
à-dire cellule épithéliale devenue musculaire, contribuant par
sa contraction à l'excrétion exo-acineuse et exo-glandulaife.
3i2 MÉMOIRES ORIGINAUX. — G. DUBREUIL
La figure a donnera une idée de la forme et des rapports de
ces cellules à Tintérieur
de la vitrée, après expul-
sion des cellules sécré-
tantes.
Cellules sécrétantes .
— Elles constituent l'élé-
ment essentiel de la glan-
de. Hautes de 20 k 25 /i
et larges de 6 à i^ (jl, elles
affectent en général une
forme cylindrique plutôt
que pyramidale. Différen-
ce essentielle avec les
glandes salivaires séreu -
ses par exemple : au lieu
de trouver dans la coupe
exactement transversale
d'un acinus six à huit cel-
lules pyramidales (paro -
tide), on peut compter
jusqu'il douze et même
dix-huit cellules dans la
lacrymale. Laissant de
FiG. 2 — Le réseau des cellules en panier
de la glande lacrymale (d'après J.
Renaut, Traité dliistologie pratique,
t. II, fig. 425). Ocul. I. Obj. 9 de
Leitz.
mp. membrane propre, doublée en dedans
par les cellules en panier. Le sac for-
mé par la membrane propre étant ou-
vert en haut, les cellules de Boll qui s'en
détachent chavirent en dehors en restant
appliquées à Li surface interne de la
vitrée par une partie de leur lame pio-
toplasmique mince ; sg, Tune de ces
cellules encore en relation avec les
autres par ses extrémités restées adhé-
rentes à la face interne de la vitrée ;
s, une autre cellule semblable, dont le
corps cellulaire est parcouru par une
série de bajçuettes parallèles noyées dans
un protoplasma réfringent.
coté l'étude à l'état frais,
vivant pour ainsi dire, qui n'est cependant pas sans
intérêt, mais qui ne s'applique que difficilement à des pièces
humaines, nous étudierons la cellule après fixation et à ses dif-
férents stades sécrétoires.
Après une bonne fixation (liquide de Bouin; liquide de
Tellyesniczkv), la première observation que Ton fait sur une
lacrymale, c'est que les acinissont loin d'être semblables entre
eux; bien plus, dans un même acinus les cellules sont très
différentes : les unes sont claires et à protoplasma largement
vacuolaire, les autres sombres ne montrent qu'un protoplasma
granuleux (fig. 1). 11 s'agit là de différents stades sécrétoires
des cellules sécrétantes. Au cours de ces modifications, cer-
tains éléments naissent, disparaissent, évoluent, en un mot, il
MEMOIRES OMGIIVAUX. — G. DUBREUIL 348
faut donc faire l'étude analytique de la cellule : le noyau
d'abord, puis le protoplasma et ses édifications : exoplasme,
ergastoplasmCy granules fuchsinophilesj vacuoles et grains de
ségrégation, vacuoles graisseuses, diplosomes et centrosphères.
Noyau. — Habituellement vésiculeux et arrondi, il occupe
le tiers inférieur de la cellule, quelquefois déprimé et rejeté
contre la base, il n'est jamais entièrement aplati. Ces défor-
mations sont dues à la pression des vacuoles de ségrégation.
Il est habituellement clair avec de la poussière de chromatine
et deux ou trois grosses croû telles chromatiques. A un certain
moment du cycle sécrétoire, le karyoplasma ou suc nucléaire,
incolorable en temps ordinaire, prend intensément certaines
couleurs (hématoxyline ferrique, safranine) aucun détail n'est
visible. 11 ne faut pas voir là Tindice d'un processus dégéné-
ratif, mais simplement la manifestation objective de la parti-
cipation du noyau à la sécrétion : la variation de chromaticité
nucléaire (fig. i).
Les cellules à plusieurs noyaux s'observent normalement, les
karyokinèses sont très rares.
Protoplasma, — La cellule est limitée sur toute sa surface
par une couche très mince de protoplasma différencié : Y exo-
plasme. Le protoplasma proprement dit remplit le corps de la
cellule et se présente sous des aspects différents suivant le
moment du cycle sécrétoire considéré.
Très fréquemment, dans les glandes fonctionnant peu, on
observe une structure alvéolaire du protoplasma, excepté vers
la partie tout à fait basale, il y a formation d'une série de
logettes dont les parois sont protoplasmiques et le contenu
liquide. Dans d'autres cas les vacuoles sont très réduites tant
en volume qu'en nombre, et le protoplasma prend un aspect
dense. Ces deux aspects se retrouvent avec un peu d'atten-
tion dans la fig. i . Ils sont dûs à la réplétion de la cellule par
les vacuoles de ségrégation, ou à l'expulsion du produit sécrété.
La preuve en est faite par la fig. 3 qui montre que l'excitation
du nerf lacrymal plus ou moins prolongée modifie considéra-
blement l'aspect du protoplasma. Les cellules à protoplasma
vacuolaire sont dites cellules claires ; les autres h protoplasma
grenu, cellules sombres. Entre ces deux termes extrêmes
existent, bien entendu tous les stades de transition.
344 MÉMOIRES ORIGINAUX. — G. 0UBAEUIL
Ergasioplasme. — Dans certaines cellules, assez rares
d'ailleurs, en raison de la lenteur de Tacte sécrétoire, dans la
portion basale, se différencient, au sein du protoplasma homo-
gène, des flammèches, des lames de protoplasma supérieur que
Ton nomme ergastoplasme. Apparaissant au moment où la
cellule s'est vidée du produit de sécrétion, Tergastoplasme
FiG. 3. — Glande lacrymale (Chat, d*après Puglisi-Allegra)
après excitation électrique du nerf lacrymal.
A. Excitation légère (Flemming. Bleu polychrome). Coupe pas-
sant par le fond d'un tube. Cellules à divers stades : volu-
mineuses et claires, petites et sombres. Vacuoles de ségré-
gation. Quelques vacuoles lipoïdes (en noir foncé), de tailles
variables, sont disséminées dans les cellules.
B. Excitation prolongée jusqu'à épuisement complet de la glande
(Altmann. Hématoxyline ferrique) Toutes les cellules sont
obscures et troubles. A la base, légère striation lamellaire
due au protoplasma (Protoplasma différencié : ergasto-
plasme).
forme une délicate striation basale, et sa fonction est Télabo-
ration des grains de ségrégation (fig. 4, A et B et 3 B).
L'ergastoplasme est plus difficile à constater dans la lacry-
male humaine que dans celles de certains Mammifères (chat,
chien, cheval).
Grains fuchsinophiles. — Nous ninsistons pas sur
cette formation protoplasmique de signification encore dou-
teuse. Ce sont de petits grains, très fins, colorables par la
méthode d' Altmann et découverts par cet auteur, situés aux
points nodaux des travées protoplasmiques.
Vacuoles et grains de ségrégation. — Les vacuoles
de ségrégation, d'abondance et de taille variables, donnent au
protoplasma son aspect spumeux, alvéolaire. Elles sont rem-
:>T^^
.-^m
M>.
I
MÉMOIRES ORIGINAUX. — G. DUBREUIL 345
plies à l'état normal par un liquide qui tient en suspension un
grain albumiaoïde : le grain de ségrégation. Liquide et grain,
après une maturation nécessaire formeront, Tun se dissolvant
dans l'autre, le produit de sécrétion, entièrement liquide qui
traversera par osmose l'exoplasme cellulaire (Pour les vacuoles,
voir lîg. I et 3 A).
Vacuoles lipoïdes. — Enfin la cellule lacrymale ren-
ferme encore au milieu
des vacuoles déjà citées
les vacuoles de sécré -
tion lipoïde.
Leur volume peut
atteindre dans certains
cas celui du noyau, mais
habituellement leur
diamètre varie entre
le dixième et le quart
du diamètre nucléaire.
Elles ne représentent
pas, comme certains
auteurs l'ont admis,
un signe de dégéné-
rescence granulo-grais-
seuse de Tépithelium,
elles sont normales dans la plupart des cellules glandulaires
de l'organisme.
Diplosome, centrosphère. — Du diplosome, de la cen-
trodesmose et de la centrosphère, nous ne dirons rien, ren-
voyant pour leur étude au travail original de Zimmermann, ou à
notre thèse, ou au travail plus complet qui sera consacré aux
glandes lacrymales, dans la Revue Générale d histologie.
Lumière. — La lumière de Tacinus présente des variations
nombreuses de volume, en particulier suivant les temps du
cycle sécrétoire. (fig. 3 A et B). Elle parcourt l'acinus dans
son axe envoyant çà et là de grosses digitations sur ses cotés ;
mais elle ne se contente pas de longer le pôle apical des cellules,
elle envoie continuellement entre les plans côtés de ces der-
nières de petits canalicules (capillaires de sécrétion) qui
augmentent d'autant la surface d'excrétion exocellulaire. Quel-
FiG. 4» — Glande lacrymale (cheval). (Li-
quide de Tellyesniczky, Hématoxyline
ferrique.) A Chambre claire Abbe. Ocul.
comp. 4 Zoiss, Obj. imm. 3 mm. i,3o
Zeiss. — B fortement grossi.
A. Ergastoplasme dans presque toutes les
celhiles d'un acinus vu en coupe transver-
sale, elles sont presque toutes au même
stade sécrétoire. Un capillaire de sécré-
tion.
B. Détail d'une cellule de la figure A mon-
trant très nettement Tei^gastoplasme basai.
' *i« ■JJlWPiPiiii
346 MÉMOIRES ORIGINAUX. - G. DUBREUIL
ques-uns sont visibles dans la figure i et la Ggure 4 en montre
un très net. Nous ne pouvons pas insister sur les Kittleistes ou
bandelettes obturantes.
Cycle sécrétoire. — De tout ce qui précède, il résulte que
la cellule lacrymale n'est jamais semblable à elle-même, elle
évolue continuellement. Ces variations ont été indiquées
d*abord par Reichfx (1880) puis étudiées par Noll (1901) et
Puglïsi-Allegra (1904) au moyen de Télectrisation du nerf
lacrymal ou d'injections de pilocarpine. Ils sont arrivés ainsi
à l'épuisement de la glande et, en partant de leurs observa-
tions, on peut retrouver les processus habituels de sécrétion :
phase de mise en charge, de repos, d'excrétion exocellulaire.
L'acte sécrétoire se manifeste dans la cellule lacrymale par
les phénomènes suivants :
I® Les variations de chromaticité du noyau ; •
2® La colorabilité progressivement croissante du proto-
plasma périnucléaire ;
3® La formation de l'ergatoplasme ;
4** L'apparition de grains et de vacuoles ;
S*" L'accroissement de volume des grains et des vacuoles
(maturation) ;
6^ La solubilité plus grande des grains dans les liquides
fixateurs ;
Les modifications cellulaires correspondent aux phénomènes
physiologiques suivants :
1® Susception élective (la cellule puise dans le plasma des
espaces conjonctifs les matériaux qu'elle élaborera plus
tard) ;
a® Ségrégation (la cellule élabore à l'aide de matériaux
choisis des vacuoles ii liquide et à grain albuminoïde de ségré-
gation) ; .
'i^ Maturation (par apports nouveaux, par modifications
incessantes, les grains sont mûrs, prêts pour être expulsés);
4® Excrétion (les grains se dissolvent dans le liquide des va-
cuoles et la solution transsude dans la lumière).
11 est à noter que les manifestations de l'acte sécrétoire ne se
succèdent pas dans le temps successivement, mais que nombre
d'entre elles sont simultanées, et qu'il y a chevauchement
MÉMOIRES ORIGINAUX. — G. DUBREUIL
347
f/ii-i^
d*un cycle sécrétoire sur le cycle sécrétoire suivant dans une
même cellule.
Objectivement, et sur une préparation, les phénomènes cités
trop rapidement ci-dessus
donnent les différentes espè-
ces de cellules, depuis la
cellule claire (la majorité de
celles de la (îg. i , quelques-
unes de la fig. 3, A) en pas-
sant par la cellule à demi
sombre (fig. 3, A) jusqu'à la
cellule entièrement sombre
(fig. 3, B et 5, A et B). Lors-
que la cellule est entièrement
vidée, ce qui ne se produit
jamais dans la sécrétion phy-
siologique, on arrive avoir
de vastes vacuoles dans un
protoplasma très trouble, ré-
fringent et fortement gra-
nuleux (fig. 5, A et B, pilo-
carpine).
CANAUX EXCRÉTEURS
— On les distingue en :
] ^ Intralobulaire de deu-
xième ordre, à une seule
couche de cellules cubiques,
relativement basses, à pro-
toplasma homogène, quel-
ques cellules sécrétantes
.sont encore égarées au mi-
lieu des autres, la lumière
est large (fig. 6, A).
2^ Intralobulaire de pre
Fig. 5. — Glande lacrymale après
injection de pilocarpine (Chien,
d'après Puglisi-Allegra).(Altmann.
Ilématoxyline fcrriquc).
A. Courte durée d'action de la pilo-
carpine. Premier stade des modifica-
tions que les cellules subissent pen-
dant rhyperfonctionnement. Une
vacuole.
B. Action prolongée de la pilocarpine.
Protoplasma 1res condensé. Nom-
breuses vacuoles dans les cellules
sécrétantes.
mier ordre à deux couches
de cellules cubiques, et à lumière tantôt étroite, tantôt assez
large (fig. 6, B).
3« Interlobulaire, à lumière large, les cellules forment deux
348
MEMOIRES ORIGINAUX. — G. DUBREUIL
couches très nettes, l'une externe, cubique, basse, Tautre in-
terne, haute et cylindrique, une membrane adventice de nature
conjonctive commence à s'ébaucher (fig. 6, C),
4® Collecteurs. Leur épithélium ne diffère pas de celui des
Fi«,6. — Glande lacrymale humaine. (Bouin, Bichr, Héma-
toxyline ferrique). Chambre claire Abbe. Ocul. comp. 6
Zeiss Obj. imm. a mm. i,3o Zeiss (réduction de i/5).
A. Canal intralobulairc de deuxième ordre avec une. seule
couche de cellules sécrétantes ; en haut et à gauche, on con-
state l'existence de deux cellules sécrétantes.
H. Canal interlohulaire de premier ordre. La stratiAcation de
répiihélium est incomplète, elle le sera toujours ; il s'agit
d'un épithélium incomplètement stratifié.
G. Canal interlohulaire. Stratification définitive de répithëlium,
la couche interne est composée de cellules cylindriques, la
couche externe de cellules cubiques. En dehors adventice, de
nature conjonctive. ^
canaux interlobulaires, mais leur lumière est immense et Tad-
ventice forme une couche continue, régulière et épaisse (fig. 6,
C, pour Tépithélium de revêtement).
MÉMOIRES ORIGINAUX. ~ G. DU6REUIL 340
TISSU GONJONGTIF, VAISSEAUX, NERFS. — Le tissu
conjonctif forme les sepUi interlobulaires, et se glisse ensuite
entre les acini. Chez rhomme, le tissu conjonctif interacineux
est très délicat et très peu abondant, il est juste sufûsant
pour séparer les cavités sécrétantes les unes des autres et per-
mettre aux vaisseaux sanguins d'y trouver leur voie de marche.
A la périphérie de la glande, le tissu est cependant plus lâche
et on y retrouve de place en place quelques cellules grais-
seuses. Les éléments constituants sont, comme d'habitude, les
cellules et les fibres conjonctives, les fibres élastiques. Les
amas lymphoïdes sont très rares chez Thomme ; la glande en
hyperfonctionnement présente de nombreux leucocytes en dia-
pédèse, et quelques plasmazellen. Notons que Tabondance du
tissu conjonctif est excessivement variable, suivant les diffé-
rents animaux; ces variations ont été des causes d'erreurs. On
ne doit comparer entre elles que les glandes d'une même
espèce animale, et même les glandes d'un même animal.
Les vaisseaux sanguins sous forme de capillaires forment de
larges mailles périacineuses comme dans les glandes séreuses.
Les vaiseaux lymphatiques sont très rares et semblent limités
à la capsule et aux gros septa interlobulaires.
L'étude des nerfs nous entraînerait trop loin (nous renvoyons
encore à notre thèse), il importe cependant de savoir qu'il
existe par rapport à Tacinus :
1® Un plexus hypolemmale ou périacineux ;
2® Un plexus supra-épi thélial, entre la base des cellules
et la vitrée ;
3® Un plexus interépithélial entre les plans côtés de la
cellule.
Nous nous en tiendrons à cet exposé succinct de Thistologie
de la glande lacrymale, œuvre de vulgarisation et de synthèse
en même temps, destinée à compléter les données parfois in-
suffisantes sur ce sujet, et simple résumé ad usum scho-
larum^ d'un chapitre de notre thèse, k laquelle nous renvoyons
pour les documents bibliographiques.
350 REVUE GÉNÉRALE
REVUE GÉNÉRALE
(0
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Monesi (L.). — Observations d'anatomie comparée sur les voies lacry-
males (Osservazioni di analomia comparata suUe vie lagrimali) (Bullelino
délie Scienze mediche^ janvier igoS).
2) Dimmep (F.). — La macula de ht rétine humaine et les visions entoptiques
qui s'y rapportent (Die macula lutea der menschlichen Netzhaut und die
durch sie bedingten entoptischen Erscheinungen) (Arch. f. Oph.^ LXV,
486-544, 1907).
3) Guiistrand. — La question de la macula (Zur Maculafragc) (Arch, f,
Ophih,, LXVI, 141 -iSg, 1907). •
I ) Nous reproduisons la courte note de Monesi :
Cosmettatos a trouvé chez Tembryon de lapin de 16 milli-
mètres deux canalicules lacrymaux, Tinférieur est donné par
la portion postérieure de la lame lacrymo-nasale, le supérieur
est constitué par im bouton épithélial perpendiculaire au cana-
licule inférieur duquel il se détache par bourgeonnement
secondaire. Stanculeanu a fait des observations analogues
chez un embryon d'égale longueur.
A un stade plus avancé, on note encore la présence de deux
canaux (Cosmettatos) ; mais arrivé à une certaine période du
développement, le canalicule supérieur disparaît, et à la nais-
sance, toujours chez le lapin, le canalicule supérieur est con-
fondu avec l'inférieur et contribue à son élargissement.
Ce mode de développement est d'accord avec les données
anatomiques des auteurs qui décrivent un canalicule unique
(canalicule inférieur) en forme d'une large fente qui s'ouvre
par un point lacrymal à la paupière inférieure à 3-4 millimètres
du bord libre de celle-ci, au voisinage de l'extrémité inférieure
de la caroncule ; ce canalicule se continue directement avec le
canal naso-lacrymal, sans qu'il existe un véritable sac.
Monesi a étudié la conformation des voies lacrymales du
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE 351
lapin à différents stades, et il a vu que le cordon épithélial
qui constitue Tébauche du canal naso-lacrymal se divise posté-
rieurement en deux cordons qui sont respectivement : Tun
supéro-interne, l'autre inféro-externe, le premier plus court
que le second.
Chez le lapin adulte, Monesi a vu que, dans le canal naso-
lacrymal confluent constamment deux canaux : Tun inféro-
externe qui correspond au canalicule inférieur des Auteurs,
l'autre supéro-interne qui débute par une extrémité borgne au
milieu du tissu cellulo-adipeux de Torbite.
L'auteur se réserve de décrire en détail les faits qu'il a
observés, mais il constate que, si pour le développement il est
d'accord avec Cosmettatos et Stanculeanu, pour ce qui est de
Tanatomie des voies lacrymales de l'animal adulte, il est en
contradiction avec les descriptions classiques.
Le canal à extrémité borgne décrit par Monesi n'a pas encore
été signalé jusqu'ici. On peut l'interpréter de différentes
façons, on peut cependant penser qu'il s'agit là du canalicule
supérieur, bien développé chez d'autres mammifères, arrêté
chez le lapin avant son complet développement. Le fait, d'ail-
leurs, n*est pas nouveau et ne doit pas surprendre, puisque,
chez le cochon, l'un des canaux, l'inférieur, se termine par une
extrémité borgne, sur le côté de la paupière correspondante,
mais dans ce cas, l'arrêt de développement est moins prononcé.
Monesi estime avec raison que ces faits peuvent avoir quel-
que intérêt pour l'ophtalmologie, en particulier par Timpor-
tance que présentent l'embryologie et l'anatomie comparée
pour l'étude des anomalies congénitales de l'homme.
G. DUBHBUIL.
2) Dimmer fait une intéressante étude de la macula expo-
sant d'abord l'aspect anatomique de cette région puis son
aspect ophtalmoscopique et, enfin les visions entoptiques qui
s'y rapportent, la vision directe de la macula en jaune, la tache
de Maxwell observée au moyen d^un verre bleu et l'observa-
tion polarisée de Haïdinger. l dor.
3) D'une discussion serrée de l'article de Dimmer paru dans
les archives de Graefe il y a quelques mois, Gullsirand conclut
352 KEVUE GÉNÉRALE
que la question de la macula n'est pas encore élucidée. Il n'est
pas établi péremptoirement que la macula soit réellement
jaune à l'état normal et cette question ne peut pas être consi-
dérée comme tranchée par les expériences de Dimmer, pas plus
dans celles où il étudie la vision entoptique de la macula que
dans celles où il étudie la macula directement après ouver-
ture de Tceil. GuUstrand cite trois cas dans lesquels la macula
n'était pas jaune. i,. dok.
PHYSIOLOGIE
i) Uribe y Tronooso. — La fillration de l'œil et la palhogénie du çlau>
corne (La fillracion dei ojo y la patofçenesis del çlaucoroa) (Anstleê de
oflalm., septembre 1906).
2) Polliot. — Sléréoscopic. Pseudoscopie. Sensation visuelle du relief
(Recueil cV ophtalmologie^ p. 44c^-66, août igo6).
3) Moderow. — Sur les rapports entre les pupilles et la réaction de la con-"
vergence (Ucberdas VcrlialtenderPupillen bei Convergenzreaktion.)fT/ic«c
de Ma r bourg, 1906).
4. Roepke. — Recherches sur laction des mydriatiques sur le cheval (Verg-
Icichende Untersuchungcn uber die Wirkung der My driatien beim Pferde)
(Thèse de Giessen, 1906).
5) Hansell (H. -F,). — Relation entre la convergence et raccommodation
(Relation of convergence to accommodation) (Ôphthalmology^ avril 1906).
6) Blanoo. — L*accommodation astigmatique (La acomodacion astigmatica)
(Sociednd ofial. hispano-americanaj Madrid, mai 1906).
7) Pfelffer. — La physiologie des mouvements de l'iris (Zur Physiologie der
Irisbewegung)(^r/ië«e de Marhonrg. 1906).
i) Encore un article de polémique de Uribey Troncoso en
réponse à Tarticle de Leber paru en avril 1906 dans les Annales
cVoculistique^ ce dernier article était déjà une critique des
assertions de Uribe y Troncoso parues dans ce même journal
en octobre 1905. La lumière ne jaillit toujours pas de cette
discussion, et cette fois-ci la discussion sur une question de
priorité : quel est celui de Pilzecker ou d'Uribe y Troncoso
qui a vu le premier que la quantité de liquide injectée par le
manomètre k (iltration dans la chambre antérieure est diffé-
rente de celle qui sort par le canal de Schlemm ? Enfin dis-
cussion sur les critiques déjà formulées au sujet du manomètre
à (iltration de Leber. o. dubrbuil.
2) Pour Polliot, la théorie de Parinaud sur la production du
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 353
relief siéréoscopique ne répond pas exactement à la réalité.
Après une longue démonstration, Tauteur conclut que le relief
stéréoscopique est dû, non à un fusionnement des images réti-
niennes qui ne correspondent pas, mais à un jugement porté
sur de nombreuses données dont les principales sont la diplo-
pieetles sensations de convergence. Ce jugement met enjeu
des facultés psychologiques très complexes, que Thabitude et
l'éducation rendent presque inconscientes.
H. PBRBTZ.
3) Moderow étudie la bibliographie sur la réaction des
pupilles à la convergence et il constate que la convergence a
une action constante sur la pupille, tandis que l'accommodation
n'a très probablement aucune influence. w. stock.
4) Roepke d'après ses expériences recommande au point de
vue thérapeutique l'atropine et la scopolamine, pour dilater la
pupille en vue du diagnostic, l'eum^drine. w. stock.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Romme. -~ Les spirochètcs de Schaudinn dans les manifestations oculaires
de la syphilis (Presse médicale, n* loi, 19 décembre 1906).
a) Weeks (J.-E.). ~ Les bactéries pathogrénes du globe oculaire (The patho-
génie bacteria of the cye bail ) (Jonrn, of Amer, med, Assoc, août 1906).
3) Onfrày et Opin. — Cataracte polaire antérieure bilatérale. Examen histo-
logique (Archives d'ophtalmologie^ août 1906).
4) Toufesoo (M"«*). — Note préliminaire sur la nature des altérations
dégénératives des flbres cristalliniennes C5oc. d'ophUlm. de Paris, 6 avril
190Ô).
5) Toufeftoo (M'»' S.). — Sur le cristallin pathologique (Annales d'oculis-
iique, p. i>i6, juillet 1906).
B) Staroardt (R.). — Sur Tinfluence des rayons Roentgen sur les folli-
cules du trachome (Uber die Virkung der Roentgenstrahlen auf den Tra-
chomfollikell) (Zeitschr. f, Angenheilk., XIV, p. aSi).
7) Luerssen (A.). — Les rapports du bacille de Millier avec la genèse du
trachome (Die Beziehungen des Bazillus MûUer zur Genèse des Trachoms)
(ZeiUchr. f, Augenheilk,, XIV, p. 443).
8) Calmette. — Nouveau procédé de diagnostic de la tuberculose chez
rhomme par l'ophtalmo-réaction à la tubcrculine (Presse méd., 19 juin et
Echo méa, du Nord, a3 juin 1907).
9) Orasset et Rimbaud. — L ophtalmo-réaction à la tuberculine (Province
médicale, i3 juillet 1907).
ïo) Comby. —Ophtalmo-réaction chez Tcnfant (Soc. méd. des Hôp, deParis^
12 juillet 1907).
S3
354 REVUE GÉNÉRALE
II) Chantemesse. — L'ophtalmo-diagnosticde la flévre typhoïde (Académit
de méd, 23 juillet 1907).
1) Homme publie une revue générale très courte de diffé-
rents travaux sur la présence du spirochète de Schaudinn (tre-
ponema pallidum) dans la cornée syphilitique.
Bertarelli avait injecté dans la cornée d'un lapin une émul-
sion de chancre syphilitique, quinze jours après troubles et
ulcération cornéens ; la méthode de Levaditi montre la présence
des spirochètes dans la cornée. Ces spirochètes s'y sont-ils
développés, ou bien s'agit-il encore de ceux qui ont été in-
jectés?
Greef et Clausen insèrent des parcelles de chancre syphili-
tique dans la chambre antérieure d'un lapin dont on lacère
l'iris et la cornée. Trois semaines après, apparence de kératite
hérédo-syphilitique, papule syphilitique de l'iris. Pas de
spirochètes dans l'œil, par contre dans l'œil du côté opposé,
nombreux spirochètes dans la cornée. L'affection est-elle véri-
tablemement de nature spécifique? Les auteurs le pensent.
{^Deutsche med, Wochenschr.y n? 36, p. i454j "906).
Bab a trouvé des spirochètes dans la cornée, et surtout dans
l'iris et la choroïde de nouveau-nés syphilitiques (Deuts. med.
Wochenschr,, n* 48, p. i94î>î '906).
Le travail antérieur de Schlimpert confirme les faits avan-
cés par Bab, on y trouve en outre la description de lésions des
tissus, niées par l'auteur précédent, de plus, il y a des lésions
de myosite dans les muscles oculaires. N'est-ce pas peut-être
la cause des strabismes si fréquents chez les hérédo-syphili-
tiques? (4o pour 100 pour Fournier, i4 à i5 pour 100 d'après
Kugeiiin) (Deuts. med. Woclienschr., n* 36, p. 1462, 1906).
O. DUBRBUIL.
2) Weeks énumère les différentes bactéries pathogènes qu'on
a trouvé dans différentes parties de l'œil. La cornée peut être
envahie par le bac. coli commun, le bacille de Kock-Weeks, de
Kruger, de Klebs^Loeffler, de Petit, de la lèpre, de Morax-
Axenfeld, par le Bacillus perfringens, le pyocyanique, Vulce-
ris cornea^ (Zur Nedden), de la tuberculose, le gonocoque, le
pneumocoque, le staphylocoque, le pénicillium fflaucum,
VAspergillus fumigatus^ florescens^ glaucus, nigricans et sa-
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 355
charomyces. Une infection générale du globe oculaire est pos-
sible avec le staphylocoque, le streptocoque, le pneumocoque,
le Bacillus subfilis, Aspcrgillus furnigatus, le Bacillus coli co-
mane, le Bacillus perfringens. La sclérotique est envahie par
le bacille de la lèpre et celui de la tuberculose. Une métastase
s'observe avec Tactinomycose, le pneumocoque, le staphylo-
coque, le streptocoque, le bacille de la tuberculose, de la
fièvre typhoïde, le microcoque intracellulaire meningitis.
Les principaux micro-organismes qui affectent Tiris sont les
bacilles de la lèpre, de la tuberculose^ le gonocoque, le pneu-
mocoque, le staphylocoque et le streptocoque. Le vitré est
rarement infecté d'emblée. On n'a pu mettre en évidence les
staphylocoques, dans un cristallin, à la suite de blessure par
corps étranger. La rétine est infectée secondairement généra-
lement. On a observé pourtant, par infection endogène, des
streptocoques, des staphylocoques, des pneumocoques. Le
bacille de la tuberculose, celui de la lèpre, Tactynomycose,
dans des névrites optiques métastatiques. coburn.
3) René Onfray et Opin publient l'examen histologique d'un
cas de cataracte polaire antérieure bilatérale. Œil gauche :
L'opacité de forme ovalaire, saillante est recouverte par la
cristalloïde antérieure et repose sur Tépithélium antérieur du
cristallin. Cristalloïde et épithélium ont leur structure nor-
male. Le tissu de l'opacité a mal pris les colorants et présente
un aspect vaguement fibrillaire et stratifié. Adhérences irido-
capsulaires. Œil droit : Même état mais les adhérences man-
quent, la cataracte ne fait pas de saillie. Ces deux variétés de
cataracte, la première pyramidale, la seconde polaire vraie
coexistant chez le même sujet pourraient bien reconnaître une
étiologie commune. uénbzkch.
4) M"® Toufesco a appliqué à Tétude des processus dégéné-
ratifs des fibres cristalliniennes les différentes méthodes
d'analyse histo-chimîque. Les colorants électifs et Tacide
osmique mettent en évidence la dégénérescence graisseuse.
PBCHIN.
5) M*^* Toufesco cite les grands noms demeurés attachés à
356 KEVUE GÉNÉRALE
l'histoire de ranatomie pathologique de la cataracte : Brisseau
qui reconnut le premier le siège de cette affection, MûUer,
Robin, Zehender, Béchamp, Gayet, Knies, Gillet de Gram-
mont, Berger, Morax, etc.
Dans un second paragraphe elle relate quelques observations
personnelles sur la nature des processus dégénératifs des
fibres cristalliniennes.
Elle conclut que toute cataracte débute à Téquateur, mais
que la cause première et locale réside dans Taltération de la
grande cellule cristallinienne centrale. Les processus dégéné-
ratifs seraient les mêmes dans toutes les espèces de cataracte,
sauf peut-être dans la cataracte noire. Le processus dégénératif
principal serait la dégénérescence graisseuse. Planche en
couleurs. p. chavbrnac.
6) Les expériences de Heinecke ont démontré que les rayons
de Rœntgen ont une grande influence sur la rate et les organes
lymphatiques des lapins et d'autres animaux. Les lymphocytes ,
sont détruits dans les follicules, les restes des noyaux sont
dévorés par les phagocytes. Après vingt-quatre heures les
follicules ont plus ou moins disparu. Ce sont ces résultats qui
ont décidé Stargardt à essayer de détruire de cette façon les
follicules de la conjonctive trachomateuse par la radiothérapie,
l'effet fut semblable : il obtint une diminution de deux tiers
du volume des follicules. Quant aux altérations histologiques,
les couches épithéliales et adénoïdes n'en nriontraient aucune,
les follicules par contre étaient remplis de détritus grumeleux,
restes de noyaux, le nombre des phagocytes est fortement
augmenté, de même que les cellules géantes de Villars et les
mitoses. L'action des rayons duraient douze minutes, on
employait un tube tenu k 5 centimètres de Tœil. Malgré tout,
Tauteur ne croit pas que la radiothérapie puisse jouer un grand
rôle dans la thérapeutique du trachome. k. rbdslob.
7) Millier a décrit en 1 897 un bacille semblable à celui de
Tinfluenza, qu'il accuse être provocateur du trachome. Cette
opinion n'avait guère trouvé de partisans ; pourtant un auteur
américain a constaté la présence d'un bacille identique à celui
de Millier huit fois sur dix cas de trachome. Pour tirer la chose
AlfATO&riE PATHOLOGIQUE 357
au clair, Luerssen a entrepris des recherches bactériologiques
sur des malades atteints de trachome, de plus il a expérimenté
sur lui-même avec le bacille de Mùller ainsi que sur deux
autres sujets, les animaux étant réfractaires à de pareilles
expériences. Voiti les conclusions de son travail. Il est vrai
que l'on trouve le bacille de Millier chez les trachomateux,
bien que rarement. Rien pourtant ne laisse supposer que ce
microbe soit le provocateur du trachome, car on le retrouve
également dans d'autres conjonctivites, et les inoculations sont
restées sans résultat avec des cultures fraîches de bacilles
entreprises chez trois personnes. ». rbdslob.
8) Calmette rappelle que Von Pirket a montré que si l'on
introduit sous hi peau d'un tuberculeux par scarification de
la tuberculine, on a, quarante-huit heures après, de la rougeur
œdémateuse, une fausse vaccine, ce qui est exceptionnel chez
l'individu sain, c'est la cuti-réaction. Wolff a montré la réaction
des muqueuses chez Ips bovidés et Calmette propose Tophtalmo-
réaction à la tuberculine qu'il vient d'expérimenter chez
vingt-cinq sujets, enfants et adultes. Il fait usage d'une solu-
tion de tuberculine sèche, précipitée par Talcool à gS degrés
dans l'eau distillée stérilisée. La solution est de i pour loo et
on en instille une seule goutte dans un seul œil. De trois à
cinq heures après, chez le tuberculeux, congestion de la
conjonctive palpébrale, tuméfaction caronculaire, exsudât fibri-
neux. Au bout de six heures^ sécrétion fibrineuse plus abon-
dante. Maximum de la réaction entre la sixième et la dixième
heure, pas de douleur, seulement cuisson. Chez l'individu sain
pas de sécrétion. Donc aucun des inconvénients ou dangers de
l'injection hypodermique. b. «.
9) Grasset et Rimbaud se déclarent partisans de l'ophtalmo-
réaction qui est appelée, pensent-ils, à rendre les plus grands
services pour le diagnostic de la tuberculose. b. r.
1 1) Chantemesse rappelle d'abord les recherches de Wolff-
Eisner sur l'ophtalmo-réaction par la tuberculine. Ces réac-
tions, négatives chez les sujets sains sont au contraire positives
dans les cas de tuberculose évidente ou cachée. Chantemesse
3Ô8 REVUE GÉNÉRALE
a fait des recherches analogues chez les typhiques. Il a préci-
pité par Talcool absolu une solution forte de toxine typhicfue
3oluble; il a obtenu ainsi une poudre qui, dissoute dans une
goutte d'eau à la dose de i/5o® de milligramme et instillée
sous la paupière inférieure donne très nettement Tophtalmo-
diagnostic de la fièvre typhoïde, soit positif, soit négatif.
Chez les sujets' sains, ou du moins indemnes de typhoïde, il
se produit, au bout de deux ou trois heures, un peu de rou-
geur, de larmoiement, le tout disparait au bout de quatre ou
cinq heures. Chez les typhiques, la réaction est beaucoup plus
marquée, elle atteint son maximum au bout de six à douze
heures et se prolonge jusqu'au lendemain ; on note de la rou-
geur, du larmoiement et la production d'un exsudât séro-
fîbrineux. Parfois l'œil sur lequel a porté l'essai demeure
reconnaissable après deux et même trois jours. Cette recherche
n'offre d'ailleurs aucun inconvénient : la température ni l'état
général ne sont modifiés.
L'ophtalmo-diagnostic est-il un signe très précoce de dothié-
nentérie? Il est impossible de Taffirmer présentement de façon
précise, toujours est-il que l'œil du lapin à qui on a inoculé
sous la peau des bacilles typhiques depuis quarante-huit heures
présentent nettement une réaction positive. 11 s'agit donc là
d'un mode de diagnostic inoffensif et rapide. r.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. — STATISTIQUES
i) May (C.-H.). — Manuel des alTections oculaires, 4« édition, 400 pages,
ai dessins en couleurs (Manual of Diseases of the Eye) (Wood et Cîe, New-
York, i^oS).
2) Mayou (M.-S.). — Les modifications inflamniatoires de la co^jonciive
(The Chantées produced by inflammation in the Conjunctiva) (Wood et Gie,
New- York 1906).
1) Cette nouvelle édition a été mise au courant des travaux
actuels et comprend de nombreuses illustrations pour lexpli-
cation des sujets traités, coburn.
MALADIES D% LA GOffJOlVCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 359
a) Le livre de Mayou traite successivement de TeiAbryo-
logie, de Thistologie et des modifications pathologiques de la
conjonctive, dans le trachome, la conjonctivite catarrhale,
phlycténulaire, etc. Il est d'une grande utilité pour lana-
tomo-pathologiste. coburn.
MALADIES DB LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLEROTIQUE
i) Zentmayer (W.). — Conjonctivite printaniëre (Vernal Conjunctivitis)
(Section of ophih. Collège of Physiciens, Philadelphia, mars ig>o6).
a) Teraon (A.). — Lymphangiectasie conjonctivale (Soc. d*opht de Paris^
6 avril 1906).
3) Wright (J.-W.). — Conjonctivite infectieuse par la fièvre des foins et par
fumée de tabac (Inflammation of the eyes, deie to infection from hay fever,
conveycdby tobacco Smokc) (AnnaU of OphihAlmology, avril 1906).
4) Zentmayer (W.) elCtoldeberg (H.-G ).~ Un cas de kératite filamenteuse
(A case of filamenlous MieT^\'\i\s)(Ophihalmology^ avril 1906}.
5) Posey (W.-C). — Un second cas de kératite disciforme (A second case
of Keratitis disciformis) (Ophthalmology^ avril 1906).
6) Jennings (J.-E.). — ËpiLhélioma volumineux de la conjonctive oculaire
(A case of epithelioma of the ocular conjuncliva of unusual size) (Annals
of Ophthalmologyj avril 1906).
7) 8tauffer (F.)<— Succès opératoire de kératocone (A successfull opération
for conical Cornea) (Opht. Record^ mai 1906).
8) Brillaud (E.). — De quelques formes de tuberculose oculaire (kératite
parench^mateuse tuberculeuse et tuberculose de Tiris, et en particulier de
leur traitement) (Thèse de Paris^ mai 1906).
9) Wieden Portlllo. — Un mode de traitement appliqué à. un cas grave
de ptéryfçion (Tratamiento del pterigion à proposito ae un caso grave del
mismo) ^Soc. OfL hisp.-americ,, Madrid, mai 1906 et Arch, de Oftalm,
hisp. americ. juillet 1906).
10) Baker (A.-R.). — Corps étrangers de la cornée et de la conjonctive
(Foreini bodies of the Cornea and conjunctiva) (Kansas City medic,
Recora, juillet 1906]
11) Mellinghof. — Les lésions de Tœil par les couleurs d*aniline (Beitrag zu
dcn Schfidigungen der Auges durch kunstlicke Anilinfarben) (Kl. Monalsbl.
f. Angenh., p. 34, juillet-août 1906).
12) Coemettatoe. - Le trachome en Grèce (Soc. d'ophtalm. de Paris, 12 juin
1906).
i3) Santos Fernandez. — Les opacités métalliques de la cornée (Las opa-
cidades metalicas de la cornea) (Soc. Oft. hishano-americ, Madrid, mai,
et Arch. de Oftalm. hisp, -amer., octobre 1906).
14) Menaoho. — Méthode pour déterminer a priori le résultat optique du
tatouage (Metodo para determinar «t à priori » el resultado optico del
tatuage) (Soc. Oft. hispano-amer ic.^ Madrid, mai 1906).
i5) Chevallereau et Polaok. — Du tatouage coloré de la cornée (Annales
d''ocnlistiquet p. 26-37, juillet 1906).
16) Chatterton (Edgar). — Argyrose de la conjonctive chez un homme
manipulant le fulminate d'argent (Argyrosis of the conjunctiva occuring in
a woman working with fulminate of silver) (Trans. Ophih. Society, 190^,
p. 46).
360 REVUE GÉNÉRALE
17) Rollet (Professeur), — Traitement de rhypopyon par le drainage de la
chambre antérieure avec un crin (On the cure 01 hypopyon by drainage of
the anterior chamber with a horse-hair) (The Ophthàlmoscope, mars 1907).
18) Bourdeaux. -^ Les blépharites (Gaz. méd. de Picardie, avril 1907).
19) Volden (J.-Ë.). — Plaies pénétrantes de la cornée (Penetraling wounds
of the cornea) (The Post gradnate, janvier 1907).
1) Zentmayer a observé deux cas de conjonctivite qui ont
été guéris rapidement par les rayons X. goburn.
2) Terson présente des coupes de lymphangiectasie conjonc-
tivale. La pièce provient d'un malade dont la conjonctive
bulbaire était le siège d'un développement extraordinaire des
lymphatiques . pk<:hin.
3) Le malade de Wright^ atteint de la fièvre des foins, fait,
à travers les narines, passer la fumée du tabac comme moyen
thérapeutique, ce qui lui donna à plusieurs reprises et un grand
nombre de fois, des attaques de conjonctivite. coburn.
4) Le malade de Zentmayer et Goldeberg avait une quantité
de petites vésicules sur la cornée et qui paraissaient être pédi-
culées. Après un ;long traitement par la pommade : iodoforme
et le chlorure d'ammonium, le malade guérit. Ce cas est
décrit longuement par les auteurs, Tapparence microscopique
des filaments est dessinée. cobiîrn.
5) Le malade de Posey fut blessé par un coup de pierre.
Sur la cornée, apparition d'un disque, ressemblant à un ulcère^
situé dans Tépithélium et laissant intacte la substance propre.
Ce cas est comparé avec un semblable où, à la suite d'une éro-
sion cornéenne, on vit apparaître la même lésion, coburn.
6) Le malade de Jennings avait une vaste tumeur de la
conjonctive bulbaire. La tumeur a débuté, il y a quatre ans;
au moment de l'extirpation elle mesurait 10 sur 8 centimètres,
elle était projetée en avant d'environ 76 millimètres. On
extirpa la tumeur, le globe oculaire et tout le contenu de
l'orbite. coburk.
7) Stauffer opéra un cas de kératocone en enlevant un mor-
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 361
ceau elliptique du centre cornéen, après avoir passé des fils de
soie à travers la cornée. Réunion des bords de la plaie. Gué-
rison rapide avec bon résultat. cobi rn.
8) Il existe, dit Brillaud, une variété de kératite paren-
chjmateuse distincte de la kératite d'Hutchinson, et qui est
manifestement d'origine tuberculeuse. Elle est due au bacille
de Koch ou à ses toxines arrivant à la cornée, soit par voie
exogène, soit le plus souvent par voie endogène (voie san-
guine).
Gliniquement l'infiltration peut aboutir ou non à des éro-
sions cornéennes. Le plus souvent, elle reste interstitielle, le
trouble est diffus ou nodulaire. Elle coexiste le plus souvent
avec une tuberculose endo-oculaire plus ou moins évidente.
Le diagnostic avec la kératite hérédo-syphilitique est délicat.
La kératite interstitielle est justiciable d'un traitement
général intensif, dans lequel les préparations iodées, la viande
crue, Thuile de foie de morue tiendront le premier rang. Ce
seul traitement général nous a donné de bons résultats dans
des cas de tuberculose de Tiris ; il n'a pas les inconvénients de
riridectomie, de Vénucléation et de Texentération simple : il
leur est donc préférable. l*autbur.
9) Chez un granuleux qui était porteur dans chaque œil
d'un ptérygion charnu gênant la vision et limitant les mouve-
ments d'abduction, Portillo appliqua le procédé suivant :
Il sectionne le ptérygion perpendiculairement à son axe un
peu en dedans de la circonférence de la cornée, puis il en
résèque une portion d'environ 4 millimètres ; il comble la
perte de substance avec un lambeau conjonctival rectangulaire
pris dans le cul-de-sac. La tête du plérigion privée de nutri-
tion dégénère et, dix ou quinze jours après, il en pratique
l'extirpation. Il emploie ensuite le jéquirity pour éclaircir la
cornée. l, orandclbmbnt.
Il) Les lésions de l'œil par les couleurs d aniline ne s'ob-
servent pas seulement dans les fabriques de couleurs, mais
dans beaucoup d'autres branches de l'industrie qui, aujour-
d'hui, font usage de ces couleurs. 11 s'agit ordinairement de
S6e REVUE GÉNÉRALE
conjonctivites légères qui guérissent rapidement, mais on
observe aussi des kératites plus ou moins intenses provoquées
surtout par les couleurs basiques qui, quelquefois, ont pour
résuUat un trouble sérieux de la vision. Mellinghof a traité
un de ces cas graves chez un ouvrier d'une fabrique de cou-
leurs qui avait reçu dans l'œil une faible quantité de violet de
méthyle en poudre (loopour loo). Il s'agissait dune irido-
kératite violente qui, malgré le traitement, présenta plusieurs
récidives et se termina par une cicatrice permanente de la
cornée. Ce qu'il y avait de particulier dans ce cas était une
lésion grave de Tépithélium et des couches superficielles de la
cornée qui se nécrosèrent et s'enlevèrent à la pincette sous
forme d'une membrane assez résistante. Ce processus se
répéta plusieurs fois et ce n'est qu'après des mois qu'on con-
stata la formation d'un nouvel épithélium.
Au point de vue prophylactique, on recommande un lavage
immédiat du sac conjonctival avec une solution de tannin de
5 à u> pour loo, solution qui devrait être prête d'avance dans
toutes les fabriques. Si l'on n'a pas de tannin sous la main, il
faut aussi vite que possible enlever à sec toute la poudre. Les
Livages sont contre-indiqués, car la solution a une action plus
profonde et plus grave sur la conjonctive. krukbnbbro.
\'x) Dans ce travail basé sur 543 cas, Cosmettatos montre
que la forme papillaire chronique est plus fréquente en Grèce
quD \'A forme granuleuse. Le trachome aigu est rare, il revêt
Taspect clinique d'une conjonctivite catarrhale' aiguë ou d'une
conjonctivite purulente. La marche de TafFection permettra de
faire un diagnostic difficile au début. pécmif.
1 3) Santos Fernandez ayant constaté l'inefficacité de toutes
les méthodes proposées a obtenu d'excellents résultats par
l'excision du dépôt métallique dans les opacités plombiques.
L. ORANDCLéMENT.
i4) Menacho conseille le procédé suivant : après anesthésie
à Talypine, pour éviter la mydriase, placer sur la partie à tatouer
de l'encre de Chine suffisamment épaisse pour qu'elle adhère à la
cornée, puis prendre l'acuité visuelle. l. onANDCLéiiBNT.
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 363
i5) C'est une étude détaillée sur les différentes modes de
tatouage cornéen que nous présentent Chevallereau et Polack.
Il faut retenir de leur étude que les couleurs à adopter sont le
jaune de Naples au lieu de blanc, Tocre brun et rouge, la terre
verte, la terre d'ombre naturelle et brûlée, le bleu d'outremer
et le noir d'ivoire. — Ces couleurs se trouvent facilement
dans le commerce. — Elles sont parfaitement tolérées à condi-
tion d'être stérilisées à i5o degrés environ, et conservent leur
teinte après incorporation dans les tissus. p. cHAVBiufAc.
17) Rollet décrit sa technique opératoire pour placer un
crin afin de drainer la chambre antérieure contenant du pus :
ponction au couteau de de Grœfe et contre-ponction, sans ache-
ver la taille de la cornée. Cette méthode est indiquée chaque
fois que l'évacuation du pus est indiquée. ( V. Revue gén.
d'ophtalm, p. 481, 1906 et p. 289, 1907). stkphbnson.
MALADIES DE L*IR1S, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS CILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
1) Péohin. — Contribution clinique à l'étude de l'ophtalmie sympathique
(Société frATiçaUe d'^ophUlmologie^ mai 1907).
2) Mazet. — Glaucome subaigu consécutif à la variole (Soc, franc. d'ophUlm.y
mai 1907).
3) Vaoher. — Résultats éloignés de l'iridectomie périphérique avec irido-
dialyse (Soc. frànç» d'ophtalm., mai 1907).
4) Jooqs. — De Tlridectomie dans le glaucome (Soc. franc, d'ophtalm.^ mai
«907)-
5) Delord. — Complication rare à la suite d'une iridectomic (Soc. franc,
d'ophialm.^ mai 1907).
6) Buohanan (Lbslib). — La choroïdite : essai d'une explication des lésions
du fond d'œil (Choroîditis, an attempt to give an anatomical explanation of
some of the appearence seen, in tne fundus of the cye, and ternud, cho-
roîditis) (Trans, Ophih. Society^ vol. XXV, 1905).
7) Pansons (J. Herbert). — Plis de la rélinc dans Texcavation glaucoma-
teuse (Foldingof retins in glaucoma cup) (Trans. Ophih. Society^ vol. XXV,
p. 99» »9o5).
8") Thompson (A. Huoh). — Choroïdite centrale sénilc (Central senil cho-
roîditis) CTrana. Ophih. Society, vol. XXV, 1905).
i)* Observation I. — Irido -choroïdite consécutive à l'opéra-
tion de la cataracte. Ophtalmie sympathique 4 mois après.
Cécité par irido-choroïdite atrophiante bilatérale.
364 REVUE GÉNÉRALE
Une femme de cinquante ans se présente à la consultation
du D' Péchin quatre mois après avoir subi l'opération de la
cataracte de Tœil gauche par un confrère. Cet œil était complè-
tement perdu pour la vision à la suite d'irido-choroïdite atro-
phiante.
Depuis quelques jours (5-6), soit quatre mois après l'opération
de la cataracte de Tœil gauche, des symptômes d'ophtalmie
sympathique apparaissent sur l'œil droit. Cette ophtalmie évo-
lue rapidement et amène la cécité presque complète en quel-
ques jours; elle devint complète en quelques semaines. L'énu-
cléation de l'œil gauche ne fut pas proposée ; elle risquait trop
d'être iniitile pour sauver l'autre œil déjà perdu aux trois
quarts. On se borna à des injections sous-conjonctivales de
cyanure d'hydrargyre dans les deux yeux. Péchin admet
qu'une incision trop périphérique a agi à la façon d'une plaie
dans la région ciliaire ; ce traumatisme a déterminé une irido-
choroïdite atrophiante.
A noter Tapparition tardive de l'ophtalmie sympathique de
l'œil droit (4 mois) et son évolution rapide.
Observation II. — Eclat de silex dans la région ciliaire de
l'œil gauche. Ophtalmie sympathique deux mois après l'accident.
Enucléation au cours de Tophtalmie sympathique. Guérison.
A la suite d'un éclat de silex qui pénétra par la cornée pour
aller se loger dans le corps ciliaire de l'œil gauche, cet œil fut
perdu pour la vision et deux mois plus tard apparut l'ophtal-
mie sympathique sur l'œil droit. L'énucléation de l'œil gauche
fut pratiquée, alors que l'ophtalmie sympathique avait com-
mencé deux mois avant. (L'accident datait du i a novembre 1 904;
Tophtalmie sympathique apparut vers le 10 janvier suivant et
Ténucléation fut pratiquée le 2 mars). L'acuité visuelle était
tombée à 1/8; elle est remontée à a/3 quelques jours après ^
elle se maintenait telle en 1907. C'est un succès à l'actif de
l'énucléation qui s'est montrée ici le traitement vraiment effi-
cace.
Le blessé était un accidenté du travail. A propos de cette
observation, Péchin estime que, si le blessé refuse Ténucléa-
tion et perd Tœil sympathisé, il ne peut prétendre à Tindera-
nité qu'entraîne la cécité complète dans d'autres circonstances.
Le blessé doit accepter l'énucléation, opération possible sans
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE. ETC. 365
anesthésie générale et le refus ne saurait engager les patrons
ou les Compagnies d'assurances.
L'examen histologique de l'œil énuclée sera fait, mais déjà
on peut dire qu*à la coupe cet œil apparaissait sain ; le corps
vitré était transparent, avait sa consistance normale. Et si cet
œil était perdu pour la vision, c'était à la suite d'adhérences
iriennes et dépôts pupillaires consécutifs à un fort hyphœma
provoqué par une iridectomie. Il semble donc bien que
l'ophtalmie sympathique est due à une irritation du corps
ciliaire, sans inflammation bactérienne.
Observation III, — Corps étranger intraoculaire. Exenté-
ration. Ophtalmie sympathique (papillo-rétinite). Surdité uni-
latérale.
A la suite de la pénétration d'un éclat de métal dans Tœil
droit, un homme de cinquante-sept ans subit Texentération de
cet œil. Malgré l'exentération, les paupières restaient tuméfiées
en même temps que le malade souffrait de douleurs périorbi-
taires. Des lavages quotidiens ne purent faire cesser ces accidents.
Ce n'est que le 17*^ jour qu'un lavage réussit à entraîner le
corps étranger. A partir de ce moment, les phénomènes inflam-
matoires disparurent. Le blessé se plaint d'avoir constaté
l'abaissement de la vision de l'autre œil peu après le trauma-
tisme et, en effet, quatre mois après ce dernier on constatait à
gauche une atrophie optique en même temps qu'une surdité à
droite, surdité qui n'existait pas avant le traumatisme. Le
blessé étant un accidenté du travail, Péchin admet en s'ap-
puyant sur le bon état général du blessé, sur les renseigne-
ments qui permettent de croire que la vision était bonne des
deux côtés avant l'accident, et sur la surdité qui s'est déve-
loppée à droite, quil s'agit d'une ophtalmie sympathique à
forme rare, la névrite optique ou papillo-rétinite (amblyopie
sympathique de Nuel). Ce cas se distingue des rares cas
publiés, par la rapidité de l'évolution, le degré avancé d'am-
blyopie (presque la cécité) et l'aspect atrophique de la papille
avec conservation des vaisseaux.
Cette observation démontre que dans des cas semblables au
moins Ténucléation est préférable à l'exentération. Celle-ci
peut laisser subsister le corps étranger et laisser se produire
des accidents sympathiques. l'altkur.
366 REVUE GÉNÉRALE
2) Les cas de glaucome confirmé nettement consécutifs à
la variole, sans prédisposition antérieure, sont assez rares
puisqu'on n*en trouve point mentionnés dans les derniers tra-
vaux parus sur les complications oculaires de la variole. En
outre, la plupart des traités d'ophtalmologie n'indiquent point
spécialement cette maladie dans les causes étiologiques du
glaucome. Dans ces conditions il était intéressant de signaler
le fait suivant très nettement consécutif à la variole sans qu'on
puisse trouver d'autre cause à son apparition. Mazet a observé
un homme jeune, trente-deux ans, n'ayant jamais eu aucun
trouble visuel, aucune affection oculaire antérieure. Au sixième
jour de l'éruption variolique il présentée l'œil droit les symp-
tômes suivants: douleurs péri-oculaires, rougeur péri-kéra-
tique, diminution de la vision, augmentation de la tension
intra-oculaire, vision de cercles colorés irisés autour des
lumières, pupille en demi-mydriase, cornée trouble et insen-
sible au toucher. Impossibilité de prendre le champ visuel par
suite de la diminution de la vision, le malade ne pouvant
compter les doigt dans aucune direction. Sous l'influence du
traitement ariti-glaucomateux, la plupart de ces symptômes
ne tardent pas à disparaître en même temps que Tacuité
visuelle s'améliorait un peu et arrivait à deux dixièmes. Devant
la persistance d'un peu d'hypertonie et la pupille ne se con-
tractant pas sous l'influence de la pilocarpine, on propose au
malade une iridectomie qui n'est pas acceptée. A noter que
dans le traitement de ce glaucome on n*a pu faire d'instilla-
tions d'ésérine à cause des douleurs qu'elles provoquaient.
1/ AUTEUR.
3) L'iris, dit Vacher, est pincé à son extrême périphérie,
attiré au dehors et excisé jusqu'au sphincter inclus. Il en résulte
un arrachement périphérique de la membrane et une brèche
irienne comme dans l'iridectomie ordinaire. Cette opération a
4'avantage de dégager complètement Tangle irido-cornéen. On
obtient ainsi de meilleurs résultats que par l'iridectomie ordi-
naire, n.
4) Enregistrons dans la communication de Jocqs un cas de
plus de l'évolution des idées thérapeutiques. On se souvient
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 367
combien on recommandait Tiridectomie large dans le glauco-
me, jadis. Jocqs dit : une iridectomie étroite, toute aussi effi-
cace contre Thypertonie, n'a pas les mêmes inconvénients au
point de vue de l'acuité visuelle. Il reproche à la sclérectomie
de Lagrange de nécessiter une iridectomie large et de ce fait
la considère comme dangereuse pour les yeux dont la vision
est déjà fortement allaiblie. L'auteur dit d'ailleurs que Tiridec-
tomie agit surtout par la brèche de l'iris qui rétablit la commu-
nication entre la chambre antérieure et la chambre postérieure.
Dans ce cas l'opération idéale, c'est la boutonnière irienne
périphérique qui laisse le sphincter irien intact et conserve
Tacuité visuelle antérieure, théoriquement.
En somme, chacun, suivant les idées qu'il a ou qu'il n'a
pas sur le glaucome ou plutôt sur les glaucomes adopte telle
ou telle opération. La discussion de la question peut y amener
la lumière, mais elle est encore bien obscure, parce que nous
ignorons tout ou presque tout des causes, nous constatons des
effets différemment interprétés et au point de vue traitement
toutes les opinions sont soutenables et ont été soutenues. La
communication de Jocqs rappelle que l'opération du glau-
come doit être, mutilatrice au minimum, et qu'on doit songer
à Tacuité visuelle ultérieure du malade. Cette question n'est
pas sans importance et demandait à être remise au jour.
O. DUORBUIL.
5) Delord avait fait une iridectomie préparatoire à une ex-
traction de cataracte ; il vit survenir au bout de huit jours
environ, une hernie totale de l'iris, sans qu'il se soit produit
d'accident opératoire ni post-opératoire immédiat. L'extraction
du cristallin cataracte put d'ailleurs avoir lieu plus tard sans
incidents. o. d.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(aMBLYOPIB ET AMAUR06B, DYSCHROMATOPSIE)
i) Dupuy-DutAinps. — La veine cenlrale de la rétine dans la slase papillairc
(Soc. franc, d'opht&lm.^ mai 1907).
a) Roohon-Duvlgneaud. ^ Rétinite leucémique (Soc. franc, d'ophtalm.t mai
1907).
3) Kalt. — Décollement rétinien et ponction (Soc. d'ophU de Part*, 6 nov.
1906).
368 REVUE GÉNÉRALE
4) Qalezowski el Benedetti. — Altérations séniles de la macula chez un
artério-sclércux (Soc. (Tophl. de Parts, 6 juillet 1906).
5) KaK. — Hcmorrapie en forme de disque de la région polaii*e postérieure
de la rétine. Considérations sur la structure de la membrane hyaloîde et
du corps vitré (Soc. (ïopht. de Paris, 6 juillet 1906).
6) Stocké. — Le décollement rétinien (I^ clinique opht,, 10 octobre 1906).
7) Offret(ALFRBn). — Essai sur l'amblyopieparle sulfure de carbone (Thèse
de Paris, juillet 1906).
8) Stevens (E.-WJ. — Hémorrhagies rétiniennes dans des yeux apparem-
ment sains nietinal hémorragies in apparently healtly eye) (Colorado
Mediciney juillet 1906).
9) Qould (G.-M.). — La fatigue oculaire incurable ^ncurable eye strain)
(Journ, of ihe American med. Assoc, septembre 1906).
10) Hawe (L.). — Le champs visuel et les méthodes qui servent à le mesurer
/Field of fixation and mcthods of measuring it) (Annals of Ophihalmo-
logy, avril 1906).
11) Henderson (K.-L.). — Amaurose binoculaire d'origine hystérique (Hys-
terical binocular amaurosis) (Annals 0/ Ophthalmology^ juillet 1906).
12) Biokerton (Rbginald). — Aspect particulier de la rétine, de la choroïde
et du nerf optique (tubercules?) (Peculiar changes in optic dise, retina and
choroid (tubcrcle?) (Trans, Oph . Soc, y vol. XXV, p. loa, 1905).
i3) Werner (L.). — Neuro-rétinitc unilatérale, chlorotique(?), développe-
ment rapide des lésions en forme d*étoile dans la région maculaire (Uni-
latéral neuro-retinitis?, duc lo chlorosis. rapid development of star^like
changes at the macula lutea) (Transe. Opht, Socieit/y vol. XXV, p. 93,
i9Q5).
14) Thompson (Georgbs W.). — Sur une tumeur intra-oculaire (gliome ou
néoplasme) (Intraocular swelling (gumma, néoplasme?) flVan». Opht. SO'
cieiy^ vol. XXV, p. io5, i9o5).
i) Dupiuj'Dutemps a pratiqué robservation microscopique
sériée de neuf cas de névrite œdémateuse par stase papillaire
au cours de la période aiguë de tumeurs cérébrales. La ques-
tion à résoudre est celle-ci : A quoi est due la névrite œdéma-
teuse, Tœdème de la papille ? On répond : k la stase papillaire.
On admet donc qu'il y a compression de la veine centrale
de la rétine au moment où celle-ci traverse la lamina cribrosa.
Or, Dupuy-Dutemps montre par ses neuf séries de prépa-
tions :
1° Que contrairement aux idées généralement admises, il
n'existe pas de constrietion des vaisseaux au niveau de Tanneau
scierai ;
2® Que la veine reste béante dans toute l'étendue de son
trajet à travers le tronc nerveux ;
3* Qu'elle est au contraire très rétrécie, aplatie, non seule-
ment dans le point où elle traverse la gaine durale, mais aussi
dans sa traversée de la cavité vaginale dilatée et dans Tépaîs-
seur de la gaine piale.
MALADIES DE LA RËT15E, DU IffiRF OPTIQUE, ETC. 369
Une observation de sarcome orbitaire examinée au même
point de vue montre les mêmes lésions papill aires que dans
les cas de tumeur cérébrale.
Les observations de Dupuy-Dutemps, bien qu'elles ne soient
pas peut-être exemptes de toute critique, conservent la théorie
simpliste de la stase par compression du tronc de la veine,
non pas à son entrée dans Tœil, mais à son passage à travers
les gaines du nerf optique, c'est là le principal objet de la
démonstration. Le mécanisme de compression est variable
suivant qu'il s'agit de tumeur orbitaire ou de tumeur intra-cra-
nienne.
Dans le cas de tumeur orbitaire, la stase papillaire n appa-
raît que lorsque la tumeur comprime la portion du nerf optique
qui contient la veine. Dans le cas de tumeur intra-cranienne,
le liquide céphalo-rachidien, sous pression, distend la gaine
du nerf optique, et de ce fait comprime la veine.
Quelle est la valeur séméiologique de la stase veineuse
bilatérale ? C'est un symptôme d'hypertension intra-craniénne
et rien d'autre. o. duurbuil.
a) Rochon-Duviffneaud rapporte l'histoire typique d'une réti-
nite leucémique, il joint à sa communication la démonstration
de préparations microscopiques.
L'examen clinique oculaire révéla un fond d'oeil clair avec
de grosses veines tortueuses et rose clair au lieu de la couleur
violet foncé habituelle ; vers l'équateur, nombreuses hémorra-
gie, les unes roses, récentes, les autres déjà entourées d'un
halo blanc qui indique leur ancienneté. L'examen du sang mit
en évidence; i° la diminution du nombre des globules rouges
par millimètre cube; 2^ rexistence dans le sang de formes leu-
cocytaires anormales : les myélocytes caractéristiques de la
leucocythémie myélogène. L'hypertrophie de la rate et du
foie coïncidaient avec ces symptômes de leucémie.
0. DUBilBUIL.
3) Kalt a obtenu un bon résultat par la ponction dans un
cas de décollement rétinien myopique. La ponction fut prati-
quée quatre jours après le décollement. Il est probable que ce
bon résultat a été dû aux adhérences qui existaient par le fait
24
370 nEVU£ GÉNÉRALE
de larges plaques d'atrophie choroïdienne. Il n'y a pas eu
d'hémorragie.
Dans deux autres cas le résultat fut nul, mais il n'y avait
pas d'atrophie choroïdienne et la ponction provoqua des
hémorragies graves et tardives. pbghin.
4) Chez un homme de soixante-quatre ans Galezowski et
Benedeiti ont constaté une large lésion au niveau de la région
maculaire de chaque œil. Les troubles visuels dataient de
trois ans ; d'abord il s'est agi d'un simple brouillard, puis la
lecture est devenue impossible. La lésion fait saillie; elle est
en outre striée ; ces deux caractères permettant d'affirmer que
la lésion occupe la rétine et non la choroïde. Les auteurs pen-
sent qu'il s'agit d'une sorte de rétinite proliférante à forme
spéciale développée chez un sénile artério-scléreux, différente
de la rétinite circinée et de la chorio-rétinite des vieillards.
pécBiir.
5) Kalt présente une malade dont l'œil droit est le siège
d'une vaste plaque hémorragique à contour circulaire et dont
le centre correspond à peu près au pôle postérieur du globe et
d'un diamètre d'environ quatre diamètres papillaires. Pas
d'autres hémorragies du fond de l'œil. Scotome central absolu.
Ce scotome est apparu subitement il y a cinq semaines. Il
s'agit là d'hémorragie prérétinienne, sous-hyaloïdienne. Kalt
émet l'hypothèse d'une fossette centrale existant à cet endroit
pour expliquer cette localisation hémorragique et croit à une
hémorragie choroïdienne chez une femme congestive, sujette à
des troubles vaso-moteurs de la face. phchin.
6) Stocké a obtenu dans quatre cas de décollement rétinien
dit myopique de bons résultats par les injections sous-con**
jonctivalesde solution de chlorure de sodium à 3^ 4 et lo pour
loo. Ces injections étaient accompagnées d'injections de pilo-
carpme. récniN.
7) L'amblyopie, dit Offre t^ se rencontre fréquemment dans
l'intoxication par le sulfure de carbone. Cette amblyopie est
caractérisée par une diminution considérable de l'acuité visuelle ,
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 371
un scolome central pour les couleurs, scotome relativement
petit, étant donné la baisse très grande de Tacuité visuelle,
de la dyschromatopsie surtout pour le vert et le rouge. Le
bleu est souvent bien perçu. Dans Tamblyopie nicotino-alcoo-
lique, la diminution de Tacuité visuelle est moins marquée,
et ne survient pas aussi rapidement ; de plus, toute proportion
gardée, la vision ne réapparaît pas aussi vite que dans le
sulfo-carbonisme. Les expériences sur les lapins n'ont donné
que des résultats négatifs ; chez un chien la méthode de Nissl
n'a pas permis de déceler des lésions rétiniennes ; la méthode
de Marchi a montré une dégénérescence partielle du nerf
optique. l'avtbur.
8) Stevens mentionne dans quelles conditions on peut
observer une hémorragie primitive de la rétine. Il rapporte
huit cas d'hémorragie, chez des personnes apparemment bien
portantes : hémorragies rétiniennes dans trois cas, hémor-
ragie du vitré, quatre cas; hémorragie sous-hyaloïdienne, un
cas. Trois cas d'hémorragie du vitré, dont un guéri avec des
opacités. L'hémorragie sous-hyaloïdienne était associée à une
hémorragie sous-conjonctivale chez un malade atteint de
coqueluche. Dans deux cas d'hémorragie rétinienne, la mort
eut lieu dans la même année par hémorragie cérébrale. L'au-
teur a examiné aussi les yeux de cinquante-quatre individus
âgés de soixante à quatre-vingt-dix ans, il n'a trouvé chez
eux aucun signe d'hémorragie de la rétine, quoiqu'ils étaient
nettement artério-scléreux. Plusieursjeunes personnes (quinze
à trente ans), au contraire, sont sujets à ces hémorragies,
accompagnées de troubles du vitré, formation de tissu connectif
et décollement delà rétine. coeunx.
9) Gould énumère les causes qui font que certaines fati-
gues oculaires sont inguérissables. Elles sont surtout déter-
minées par les anomalies congénitales , les amétropies fortes,
le traumatisme, l'hétérophorie, les maladies du système ner-
veux central ou périphérique, les maladies générales, les
occupations absorbantes. Il rapporte notamment un cas de
i5,5 D d'astigmatisme ; trois cas de paralysie de l'accommoda-
372 REVUE GÉNÉRALE
tion. Le nystagmus peut aussi occasionner de la fatigue ocu-
laire rebelle. coburn. .
lo) Le travail de Howe est un extrait du premier volume
de l'ouvrage « Les muscles de Tœil », actuellement en prépa-
ration. On y trouve la description d'un nouvel instrument
pour la mesure du champ de fixation; c'est im périmètre
combiné avec un télescope, on y trouve aussi la description
d'un tropomètre, instrument d'un usage courant dans l'étude
de rhétéropie. ooeunif.
1 1 ) Henderson rapporte un cas d'amaurose binoculaire d'ori-
gine hystérique, chez un homme d'apparence robuste et bien
portant. L'attaque fut soudaine. Fond d'œil normal, pupille
réagissant bien à la lumière. On pensa d'abord avoir affaire à
une simulation, mais cet état dura un mois, puis finit par
disparaître. coburk.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ.
t) Chavez. ~ Cataracte ponctuée produite par la foudre. Disparition au
bout de trois ans (Cataracta puntuada producida por et rayo. Hcabsorcion
al cabo de 3 a&os) (Soc. oft, mexicaine^ nov. 1906).
2) Chavez (Lor.). — L'arrachement capsulaire dans Topération de la cata-
taracte (El arracamicnto capsular en la opcracion de la cataracta) (Anales
de Oflalm,j sept. -octobre 1906).
3) Terrien et Hubert. — Ectopic bilatérale congénitale du cristallin dans
trois et peut-être quatre générations (Soc, d*Opht. de Paris, 6 décembre
1906).
4) Cantonnet. — Les migrations secondaires du cristallin luxé sous la con-
jonctive (Soc. d'Opht. de Paris, 6 nov. 1906).
5) Blanoo. — Phacométrie clinique (Facametro clinico (Soc, ofi. hUpano-
americj Madrid, mai et Arch. de Oftalm. hisp^-americ, septembre 1906).
6) Marshall (G.) Devereux. — Lcnticoue postérieure (Traits, Ophih.
Society, vol. XXV, p. 89, igoS).
7) Cruise (Richard).— Un cas d'hémorragies^bilatérales sous-hyaloïdiennes,
avec bémorraçie du nerf optique d'un œil (A case of two subhyaloîd
hœmorrhages m one eye with hœmorrages on the dise) (Trans, Ophth.
Society., vol. XXV. p. 107, 1905).
8) Mayou (M.-S.). — Une forme particulière de cataracte lamellaire (An
unusual form of lamellar cataract) (Trans. Ophih. Soc, vol. XXV, p. 88,
1906).
1) Chavez présente un jeune homme de vingt-trois ans qui,
MALADIES DU CRISTALLIN* ET DU CORPS VITRÉ 373
à la suite d*une fulguration ayant entraîné une perte de con-
naissance, présenta sur les deux yeux des troubles cristalli-
niens constitués par un pointillé occupant les couches corti^
cales postérieures et qui rétrocédèrent complètement en
l'espace de trois ans. l. orandglâiibnt.
a) Chavez semble partisan résolu de Tarrachement dapsu-
laire à la suite de presque toutes les opérations de cataracte.
Il dit en propres termes : L'arrachement capsulaire des cata-
ractes mûres et de quelques hypermûres, évite la formation
de cataractes secondaires. Dans la cataracte non mûre, ce
complément d'opération évite, dans la majorité des cas, les
opacités secondaires, et dans l'extraction du cristallin transpa-
rent, elle réduit, dans une bonne proportion, la nécessité
d'une intervention ultérieure.. En raison de ces bons effets,
on doit recommander l'arrachement capsulaire dans toutes les
opérations de cataracte. o. dubrbuil.
3) Terrien et Hubert rapportent l'observation d'une fillette
de treize ans atteinte d'ectopie bilatérale du cristallin, en haut
et en dedans. Au niveau du cristallin la réfraction est — 19
et en dehors H- 12 (à la skiascopie). La mère et la grand'
mère maternelle ont la même anomalie cristallinienne. Pas
d'autre anomalie. pbchin.
4) Cantonnet a observé un cas de migration sous-conjoncti-
vale du cristallin à la suite d'une luxation traumatique. Le
cristallin, sorti par une blessure siégeant à la partie supé-
rieure du limbe, a été retrouvé à la partie interne.
De la statistique des quatre-vingt-cinq cas publiés, Canton-
net conclut qu'il n'y a pas correspondance absolue entre le
siège du cristallin luxé et celui de la rupture ; dans certains
cas, le cristallin émigré sous la conjonctive, avec tendance
à gagner les parties déclives. La présence de la capsule du
cristallin, celle d'un épanchement chémotique abondant et
enfin la pesanteur semblent favoriser la migriaition. pbchin.
374 REVUE GÉNÉRALE
MALADIES DBLA RÉFRACTION, DB L*ACGOMMODATION BT DBS MUSCLES DB L^OEII
i) Wiikinsofi (O.)* — L'accommodation astigmique. Etude de sa fréquence
dans cinquante cas d'asthénopic (Astigmatic accommodation. A study of
its relative frequency in 5o cases, with marked asthenopie symptoms)
(Annals of Ophthalmology , avril 1906).
2) Emerson (L.). — Quelques observations sur la méthode de Worlb pour
le traitement du strabisme convergent chez les jeunes enfants (Some obser-
vations on Wortbs methods of treatment of convergent squint in joung
childi*en) (Ophlhalmology, juillet 1906).
3) Claiborne (J.-H.)* — Déviation conjugée latérale (Conjugaite latéral
déviation) cyourn. med, Americ med,, Assoc^ août 1906).
4) Tepson et Terson (A.). — La paralysie du moteur oculaire externe au
cours des otites (Annales d'oculistiquct p. 16-26, juillet 1906).
5] Bianluet et Caron. — Paralysie de la sixième paire après rachi-stovaî-
nisation (Soc, d*opht. de Paris, 6 décembre 1906).
6) Rochon-Duviçneaud. — Tuberculose probable des muscles de Tœil (Soc,
d'opht, de PariSy juillet 1906}.
7) Chupoh (B.-F.). — Du strabisme chez les enfants (Strabismus in Chil-
dren (Southern California Practitioner, décembre igo6).
8) Norris (S.-C). — Fatigue oculaire (Ëyestrain) (Central States Monitor,
février 1907).
i) Wilkinson relève cînq cas de spasme de raceommodation
d'origine astigmique sur 5o cas de réfraction présentant des
symptômes d'asthénopie. L'accommodation astigmique simple,
dit-il, n'est point rare et se présente ordinairement accom-
pagnée de symptômes déterminés. L'accommodation tonique
est, au contraire, très rare et toujours accompagnée des
symptômes d'asthénopie très marqués. L'atropine, en dimi-
nuant la vision, ferait cesser cet effort et n'agirait probable-
ment pas directement sur le spasme. codurn.
2) Emerson discute les causes du strabisme et incline à
croire que l'absence de la fusion des images en est la cause la
plus fréquente. Sa méthode consiste : i® à corriger la réfrac-
tion; 2** à l'occlusion de l'œil; ,> instillation d'atropine; 4*^ édu-
cation de la fusion des images; 5^ l'opération. Lorsque le stra-
bisme est alternant, l'usage de l'atropine et des verres correc-
teurs est indiqué. Le stéréoscope est d'un usage recom-
mandé dans l'éducation de la fusion des images. L'auteur a
traité 3oo cas par cette méthode et il pense que 75 à 90 pour loo
peuvent être guéris sans opération. convii>-.
MALADIES DE LA RÉFRACTlOIf, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 375
3) Claiborne rapporte deux cas de déviation conjuguée laté*
raie, Tun par destruction, l'autre probablement par irritation.
Le premier cas est celui d'im homme âgé de quarante ans
atteint d'otite moyenne avec symptômes de méningite. Il
meurt au bout de cinquante- deux heures, après avoir présenté
des symptômes d'irritation du côté du cortex droit et des
lésions destructives du côté gauche ; à Tautopsie, on trouve
une méningite généralisée ; en outre, les cellules mastoïdiennes
sont infiltrées de pus, avec inondation purulente des méninges
du côté où existait Totite; on constatait une déviation des
yeux du même côté. Lorsque les méninges furent envahies du
côté opposé, la déviation changea de direction. Cela confirme
rhypothèse qui admet que le lobe pariétal inférieur est le
centre cortical des mouvements latéraux conjugués. Le second
cas est celui d^un homme âgé de trente-sept ans, syphili-
tique. On avait noté une hémiparésie et de la diplopie. Les
deux yeux étaient tournés du même côté, convergence nor-
male. Le malade vit son état s'améliorer par Tiodure, mais ne
guérit pas complètement. coburn.
4) Terson et Terson il., se basant sur deux observations
personnelles, affirment que la diplopie survenant au cours
d'une otite n'est pas toujours un symptôme de méningite ou
de thrombo-phlébite des sinus veineux et que, même s'accom-
pagnant de névrite optique, elle est susceptible de guérison.
La bibliographie contient plusieurs faits analogues. Cette
diplopie fugace et bénigne s'explique :
I** Par un trouble réflexe.
En effet, le nerf auditif est en rapport avec la sixième paire
et par son intermédiaire avec la quatrième et la troisième
paire.
2® Par un trouble infectieux se propageant de l'oreille au
moteur externe par la carotide et le canal carotidien, les
canaux carotico-tympaniques et les lymphatiques.
Les auteurs se rangent à cette dernière hypothèse.
p. CHAVERNAC.
5) Un homme de cinquante et un ans fut opéré pour hémor-
rhoïdes après anesthésie par une injection intra-rachidienne
376 REVUE GÉNÉRALE
de 5 centigrammes de slovaïne ( i /a centimètre cube d'une solu-
tion à I pour lo). Huit à dix jours après, diplopie. Pas de sym-
ptômes qui puissent indiquer pour la paralysie oculaire une autre
origine que Tinjection intra-rachidienne. Pourtant, à signaler la
présence d^une petite quantité d'albumine et un bruit de galop.
Blanluei et Caron se bornent à constater le fait clinique. Dans
la discussion qui suivit, Kalt se fonda sur l'albuminurie et le
bruit de galop pour mettre Thypothèse d une hémorragie
banale qui s'est produite à l'occasion de l'intoxication du
liquide céphalo-rachidien par la stovaïne. Péghin admet que
le liquide en partant de la région lombaire s'est diffusé vers
les centres supérieurs pour venir se mettre en contact avec la
sixième paire et croit k un trouble oculo-moteur d'origine
labyrinthique consécutif à la présence de la stovaïne dans le
liquide céphalo-rachidien qui baigne l'appareil ampullaire.
PBCHIN.
6) En décembre 1906, Rochon-Duvigneaud rapportait l'ob-
servation d'un malade atteint d'exophtalmie chronique due à
un épaississement scléreux des muscles de l'orbite. L'étude
des coupes démontre qu'il s'agit de sclérose tuberculeuse.
maladies du olobb db l oeil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
1) Page. — Luxation congénitale du {^lobe oculaire (Soc. franc, d'ophtalm.t
mai 1907).
2) Coulomb. — Protection des yeux contre les rayons X (Soc. d'opM. de
Paris, 12 juin 1906).
3) Darier. — Panophtalmie gazeuse et bacillus perfriogens (Soc. d'opM. de
Paris ^ 6 juillet 1906).
4) Dupuy-Dutemps. — Enophtalmie cicatricielle congénitale avec immobi-
lisation complète du globe oculaire (Soc, d'ophl. de Paris^ 9 octobre 1906).
5) Carlotti. — Hydrophtalmie congénitale chez un adulte sans phénomènes
d'hypertension (Soc. d'oph. de Paris^ 9 octobi'e 1906).
6) Chaiilous. — Infection traumatique du globe oculaire par un bacille
sporulé (Soc, d'ophi. de Paris, 6 novembre 1906).
7) Antonèiii. — Mesures coercitives et mesures radicales de thérapeutique
oculaire, en rapport avec la loi sur les accidents du travail (Soc, d opht, de
Paris, 9 octobre 1906).
8) Doloet. — Un cas de brûlure et de projectiles multiples de la figure et des
yeux à la suite d'une explosion (Caso clinico de qucmaduras y multiples
proyectiles en la cura y ambos ojos, consecutivos a una explosion} (Aca-
demia oftalmologica de Barcelona, mai 1906).
MALADIES DU GLOBE DE VCEll 377
9) Bpuner (W.-E.). — Corps étrangers du segment antérieur de Toeil et de
leur extraction (Foreign bodies in the anterior segment of the eye and
this removal) (Ophth^tmoloffyf octobre 1906).
10) Bulson (A.-E.). — Traumatisme de Toeil et de ses annexes (Traumatism
of the eye and its appendages) (Fort W&yne med. Journ. Magazine ^
novembre 1906).
11) Seaman (G.-E.)- — Diagnostic et traitement des blessures de Toeil
(Diagnosis and treatmcnt of injuries to the eye) (Wisconsin med. journ.,
janvier 1907).
1) Fage rapporte un cas assez curieux de luxation du globe
in utero. A la veille d'accoucher, une femme reçoit un coup
de brancard sur l'abdomen ; Tenfant naît le lendemain avec
Toeil droit complètement luxé en dehors des paupières. L'au-
teur pratique la section de la commissure externe et réintègre
l'œil à sa place, puis suture les deux paupières. Au bout de
seize mois, on constate, après ouverture des paupières, que
Tœil est en parfait état. g. d.
a) Coulomb a étudié cette question avec Infroy, 11 conclut
avec Bettremieux que les coques en « Anail de Paris » pro-
posées .par Van Duyse et celles en cristal à base de plomb
doivent être rejetées et que les cupules en métal et particuliè-
rement en plomb, assez épaisses, sont les plus sûrs protecteurs
de l'œil. Il présente une* paire de lunettes en flint destinée à
protéger les yeux de Topera teur. phcbin.
3) Darier a observé une panophtalmie à marche rapide à la
suite d'un corps étranger (éclat d'acier) dans l'œil. Le lende-
main de l'accident, l'extraction de l'éclat d'acier fut pratiqué
avec l'électro-aimant de Hirschberg, mais déjà la panoph-
talmie avait commencé et Darier dut faire Ténucléation séance
tenante. A peine Tincision pour l'introduction de l'électro-
aimant avait-elle été pratiquée qu'un bouillonnement gazeux
se produisit et une mousse jaunâtre s'échappe de la plaie. De
simples frottis ont permis de voir des bâtonnets que Darier
pense être le Bacillus perfringens. pécHm.
4) Œil légèrement microphtalme, immobile et dirigé èh
haut. Pendant la tentative .que Dupuy-Duiemps a faite pour
redresser l'œil et remédier à la difformité par la section du
378 REVUE GÉNÉRALE
droit supérieur, il a reconnu que l'œil était ainsi fixé par une
nappe cicatricielle et que toute intervention était désormais
inutile. Cette adhérence est due, croit-il, à un processus
inflammatoire transmis par voie placentaire et de nature
ignorée. pechin.
5) Car lot H présente un homme de vingt-six ans atteint
d'hydrophtalmie congénitale. Cette hydrophtalmie est très bien
tolérée et s'accompagne d^une acuité visuelle suffisante. Ana-
tomiquement et fonctionnellement, elle n'a pas retenti sur
le fond de l'œil ; le processus s'est arrêté dans son évolu-
tion. PSCHIN.
6) Un fait nouveau à l'appui de la variabilité des agents
infectieux dans les traumatismes oculaires. Irido-cyclite avec
décollement de la rétine chez un homme de trente-huit ans,
bien portant, jardinier et qui, pendant son travail, reçut dans
Tœil gauche un corps étranger d'une nature ignorée et qu'on
ne put retrouver. En quelques jours, l'œil fut perdu pour la
vision. L^examen bactériologique démontra à Chaillous la
présence dans l'humeur aqueuse d'un bacille sporulé différent
du subtilis. pbchin.
7) Antonelli est d'avis que chez les accidentés du travail,
la loi devrait obliger le blessé à se soumettre à l'énucléation
lorsque celle-ci est considérée comme traitement de l'oph-
talmie sympathique en train de se produire ou comme traite-
ment préventif. pécHm.
8) Dolcet présente un jeune homme de vingt- cinq ans qui
à la suite d'une explosion dans une fabrique de soude caus-
tique, eut des brûlures multiples de la figure avec corps
étrangers dans la peau et dans les yeux. Les cornées étaient
criblées de petits corps étrangers. L'œil droit, fut en outre
perforé et se perdit par irido-cyclite. Dans l'œil gauche, il
subsista des opacifications étendues et la vision resta très
défectueuse, mais Tauteur pense pouvoir l'améliorer par une
iridectomie. l. Graicdcliîiibnt.
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 379
9) Bruner rapporte quatre cas de corps étrangers de l'hémi-
sphère antérieur de Toeil. Le corps étranger était logé dans
l'iris et y était resté dix ans dans un des cas. Dans un autre,
un éclat métallique réunissait Firis et le cristallin et deux fois
le corps étranger était logé dans le cristallin lui-même. Dans
tous les cas on pratiqua l'extraction. coburn.
MALADIES DBS PAUPIÈRES, DE L*APPARBIL LACRYMAL ET DE L*ORBITE
i) Moissonnler. — Ostéo-périostite consécutive À une sinusite frontale
(Archives d'ophtalmologie^ p. 5o6, août 1906).
a) Valude. — Un cas de cylindrome de Torbite chee un enfant (Soc, d'opht, de
Paris, 6 juillet igo6).
3) Gérard. — Sur les obstacles naturels capables de compliquer le cathé-
térisroe des voies lacrymales (Soc, d'opht, de Ps,ris, 6 novembre 1906).
4) Morax. — Xanthélasma à localisations faciales et céphaliques multiples
(Soc.d*opht. de PariSy 9 octobre 1906).
5) Morax. — Tumeur orbitaire et tumeur de la fosse cérébrale moyenne.
Hémianopsie et réaction pupillaire hémiopique (Soc, dopht, de Paris,
9 octobre 1906).
6) Cantonnet et Cariae. — Anévrisme artério-veineux spontané deTorbite
(Soc, d'opht. de Paris, 6 décembre 1906).
7) Boute. — Le nouveau procédé pour la cure du symblépharon (La cliniqae
opht., 25 septembre 1906).
8) Rhein (J.-H.-W.) et Rialey (S.-D.). — Blessure grave de la région orbi-
taire gauche ayant amené de la paralysie de plusieurs nerfs crâniens (Severe
injury to the left orbital région presenting paralysis of several cranial
nerves) (American Medicinet octobre 1906).
9) Johnaton (R.-H.). — Epithéliome de Torbite (Epithelioma of the orbit)
(Ophthalmic Record, septembre 1906).
10) Collins (E.'Trbachbr). — Petit colobome de la paupière supérieure avec
un épaississement de la surface interne de la conjonctive (Small coloboma
of upper evelid, with peculiar thieken ing of the coi^unctiva on its inner
surface) (Trans. opht. Society, vol. XXV, p. 319, 1905).
11) Moulton (H.). — De remploi des sondes métalliques dans le traitement
des rétrécissement des voies lacrymales (Use of Icad styles in treatment
of stricture of nasal duct) (Med. Herald, février 1907).
1) Moisêonnier rapporte une observation d'ostéo-périostite
orbitaire consécutive à une sinusite frontale causée par la
diphtérie. La tuméfaction palpébrale est surtout évidente à
Tangle supéro-interne de Torbite. Une intervention faite à
propos permit d'enlever un séquestre dépendant de la face
antérieure du sinus et de curetter la muqueuse bourgeonnante.
L'infection diphtérique a pu se faire, des fosses nasales vers
380 REVUE GÉIfÉRALE
le sinus, soit par voie lymphatique et veineuse, soit par pro-
pagation directe. Deux récidives, puis guérison.
a. BéNÂZBCH.
a) Une enfant de deux ans atteinte d'exophtalmie, d'œdème
j)apillaire et quelques jours après de décollement rétinien fut
opérée par Valude (éviscération totale de l'orbite). L'examen
anatomique de la tumeur qui remplissait le fond de Torbite et
pénétrait le globe oculaire fut reconnue être du cylindrome.
3) Gérard a fait dans cet important et très utile travail.
Tanatomie des voies lacrymales et de leurs variations. Cette
étude est d'autant plus intéressante que nous connaissons peu
de chose en physiologie des voies lacrymales et que le traite-
ment du larmoiement et des dacryocystites en général est le
plus souvent inefficace.
Les obstacles capables d'entraver le cathétérisme viennent
de dispositions normales, soit du squelette, soit des parties
molles ; l'auteur les met bien en vue en insistant sur certaines
particularités ostéologiques inédites de la gouttière lacrymo-
nasale et du canal nasal et en étudiant les points et canali-
cules lacrymaux et le canal nasal membraneux.
Les variations de Tunguis, de l'apophyse montante du
maxillaire supérieur de la fossette lacrymo-nasale, du canal
osseux, des points et tubercules lacrymaux, des canalicules
lacrymaux, du canal nasal font comprendre la difficulté du
cathétérisme dans certains cas et l'obstacle apporté à la guéri-
son des voies lacrymales.
Ce travail fait de descriptions anatomiques se prête peu à
Tanalyse. pb^hin.
4) Morax présente un malade atteint de xanthélasma
remarquable par l'étendue des lésions et leur distribution
anormale. Des taches existent au niveau de la paupière supé-
rieure, sous le nez, sur les joues, dans le cuir chevelu, der-
rière les oreilles. Des coupes d'une de ces plaques montrent la
réaction particulière des cellules graisseuses spéciales au xan-
thélasma . PBCHIN.
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 381
5) Tumeur orbitaire et intracranienne du côté droit se
reliant à travers la fente sphénoïdale. L'évolution dura
deux ans et se termina par la mort. Au début, une voussure de
la région temporale et la céphalée laissèrent en suspens le
diagnostic qui devint précis au moment où apparut Thémia-
nopsie gauche avec réaction pupillaire hémiopique. A l'au-
topsie on trouva une tumeur du lobe temporal qui comprimait
et déformait la bandelette optique droite. pbchin.
6) Cantonnet et Cerise rapportent l'observation clinique et
anatomo-pathologique d'un anévrisme artério-veineux spon-
tané de l'orbite chez une femme de quatre-vingts ans, artério-
sclérose. Cette malade succomba presque subitement quelques
semaines après le début des accidents oculaires, vraisembla-
blement par lésion des coronaires. pbchin.
7) Boute retrace l'opération de Thilliez. Les paupières sont
maintenues isolées du globe oculaire par un morceau de taffetas
chiffon dont le pli arrive jusqu'au cul-de-sac et auquel il
adhère au moyen de sutures qui ressortent par la peau.
PÂCHIN.
8) Le malade de Rhein et Risley avait reçu un coup sur la
région orbitaire gauche qui fut suivi de paralysie de la IIP, IV*',
V", VI* et VIP paires. Il existait aussi une lésion du nerf
optique ainsi qu'une hémianopsie unilatérale. codurn.
9) Johnston rapporte l'observation d'un malade chez qui
un épithélioma de l'antre de Higmore se propagea à l'orbite et
amena la mort. gobvrn.
HAPPOHTS DB l'oPHTALMOLOGIE AVEC LA PATHOLOGIE oéNERALB
1) Lopes (£.)• — La migraine (Hecueil d'ophtalmologie, p. 347-491 juin
1906).
s) Galesowskl (J.). — Sur les lésions du chiasma dans la méningite de la
base (Soc. d'opht. de Paria, la juin 1906).
3) Chaillou» (J.)* — Sur Tctat des oculo-moteurs dans l'hémiplcgie organique
deTadulte et de l'enfant (iSoc. d'opht. de Paris, 12 juin 1906).
382 REVUE GÉNÉRALE
4) Pal. — Du tabès conjugal et surtout des symptômes oculaires (Ueber
ehelichcs Tabès mit oesonderer BerûchsichtiguDg der Augensymptoma)
(Thèse de Fribourg in B., 1906).
5] Wodrig. — Un cas d*arthrite après une inflammation blennorrhagique de
l'œil (Ein Fall von Arthritis nach Ophthalmoblennorrhœ) (Thèse de Berlin,
1906).
6) Shumway (E.-A.). — Cas se rapportant à des complications oculaires de
rhystérie (A séries of cases illustrating the ocular complications of hysteria)
(American Medicine, octobre 1906).
7) Ha»ting»(H.).— ' Affections oculaires d'origine nasale (Ocular symptoms
of nasal orièin)( Annals ofotology^ rhinology and Laryngology^ septembre
1906).
8)' Webater (J.-C). — Aflections oculaires liées à des maladies pelviennes
(Affections of the eye in relation to pclvic disorders) (Sargery, Gynecology
and Obstetric, octobre 1906).
9) Kimpel. — Les symptômes oculaires dans les affections des os du crâne
(pie okularen Symptôme bei Erkrankungen des Knôchernen Schfidels)
(Thèse de Mar bourg, 1906).
10) Smydaolcep (E.-F.)* — Lésions oculaires dans la syphilis (Involvement
of the eye in syphilis) (Chicago med. Recorder^ mars 1906}.
11) Freund. — Le traitement de la maladie de Basedow par les rayons X
(Die Rôntgenbehandlung der Basedow*schen Krankheit) (Mûnch. med.
Wochens., p. 83o, 28 avril 1907).
12) Blanke. — Les affections des yeux et Tacnc rosacea (Ueber Augener-
krankungen bei Acné rosacea) (Thèse de Giessen^ 1906).
i3) Ward (W.-WJ. — Maladies générales pouvant devenir la cause d'affec-
tions oculaires (General discases as a cause of diseases of the eye) (Calir
fornia State Journal of medicine, juin 1906).
14) Bryant f A.-G.). — Relations entre les maladies des fosses nasales et
celles de 1 œil et de Toreille (Clinical observations concerning the nasal
passages and the relation the bear to the organs of sightand hearing) (Med.
• Hecord^ i5 septembre 1906),
i) Lopez conseille l'examen de l'appareil visuel dans tous
les cas de migraine. Il distingue la migraine qui est due à
l'asthénopie accomodative ou. du muscle ciliaire, et la migraine
qui résulte de l'asthénopie des muscles moteurs ou insuffi-
sance de convergence.
Les deux formes de migraine présentent des symptômes
différents et des douleurs bien localisées. La douleur frontale
appartient à l'asthénopie accomodative et la douleur occipitale
est signe d'insuffisance de convergence.
Une bonne correction optique est le seul traitement efficace.
2) J. Galezoïvski rapporte quatre observations cliniques des
malades qui ont présenté avec de l'atrophie optique des
troubles hémiopiques après avoir été atteints de phénomènes
méningitiques (maux de tête, vomissements, délire, cris).
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 383
L'auteur pense qu'il s'agit de lésions de méningite basiliaire
intéressant le chiasma. pâchin.
3) /. Chaillous reprend la question de l'état des oculo-
moteursdans l'hémiplégie déjà étudiée par Miraillée, Deschaux
et aussi par Wilson et arrive à confirmer les constatations de
ces derniers. pscHm.
4) Pal rapporte les cas connus de tabès conjugal et ajoute
le suivant :
Homme de trente-cinq ans ; paralysie générale ; avoue avoir
contracté anciennement la syphilis. Athrophie des deux nerfs
optiques. Sa femme a eu, il y a sept ans, un ulcère à la lèvre,
frictions mercurielles. Aujourd'hui absence des réflexes des
genoux, immobilité réflexe des pupilles, parésie de Taccomo-
dation. Sa fille a une kératite parenchymateuse des deux yeux
vers Tâge de six ans. w. stock.
5) Wodriff observe un monsieur âgé de vingt ans, atteint
d'ophtalmie blennorragique et qui n'avait pas eu d'uréthrite.
Six jours après le début de l'ophtalmie, enflure du poignet
droit. L'arthrite guérit au bout de sept semaines.
6). Shamway rapporte cinq observations d'hystérie chez
des femmes présentant des troubles de la vision avec paralysie
de l'accomodation. Il y avait quatre fois du rétrécissement du
champ visuel, trois fois de l'inversion des couleurs.
7) Hastings rapporte des cas d'affections oculaires d'origine
nasale : ptosis, douleur oculaire, névrite rétrobulbaire.
8) Webster rapporte l'observation de deux malades qui se
plaignaient des yeux, l'un présentait une hémorragie oculaire,
toutes deux furent guéries par l'ablation des organes génitaux
internes. coburic.
384 REVUE GÉNÉRALE
11) Les rayons X remplissent, d'après Freund^ l'indication
de la causalité en faisant disparaître le goitre qui produit les
sécrétions pathogènes. Ils ont toujours une influence favo-
rable sur le poids du corps et les symptômes nerveux, mais
souvent aussi on voit disparaître les bruits du cœur, le goitre
et lexophtalmie. Plus le goitre est mou, vasculaire et récent,
plus le résultat sera bon. h. dor.
1 2) Blanke rapporte «robservation d'une dame âgée de cin-
quante-huit ans atteinte d'acné rosacea. Il se formé constam-
ment dans la cornée des inOltrations jaunâtres qui cèdent par
Tatropine, des compresses humides et le repos au lit. Il cite
encore quelques cas, mais le travail ne contient rien de
nouveau. ' w. stock.
VARIA
i) Reiohert (E.-F.). — ŒAl schématique (A schcmatic eye) (AnnaU of
ophthalmology, janvier 1906).
a) Po»t (H .-M.). — Expériences avec Tadrénaline (Expériences with adre-
nalin (American journal of ophihalmology, décembre tgoS).
i) L'œil schématique de Reichert est une modification à
l'œil artificiel de Kiihne employé pour les démonstrations
faites à la lampe des fonctions des différentes parties de l'œil
normal, ainsi que des vices de réfraction et de l'application
des verres correcteurs. L'appareil est de telle dimension que
les verres de la boîte d'essai d'oculiste peuvent être utilisés.
2) Post a fait usage d'adrénaline et a pu observer quelques
inconvénients dûs à son emploi. Dans un des cas elle occa-
sionna une violente douleur faciale unilatérale ; dans un autre
où il s'agissait d'un glaucome, il constata du vertige, de la
faiblesse ainsi qu'une dilatation des pupilles, qui ne céda
pas à l'éserine. Dans un cas de kératite il se produisit une
dilatation très marquée dç la pupille à chaque instillation
d'adrénaline. coBURit.
Le Gérant : P. Massom.
Lyon. — Imp. A. Rbt et C'«, A, rue Gentil. — 4d510
W e tO «l^TËMBRË i9oy
^^x.^^-,...^ >>J^^.. ^ I ■ ' Il l'If 11
MÉMOIRES ORIGINAUX
Technique opératoire de Teitirpation
du 8M lacrymal ^ la rugine*.
Par le Professeur EOLLET
Ypus ni'^ven iftvHé à «tsi^if t^r || votre Réunion çt h PxUrper
\xxk ftî^ç laqryinal 4ç^vant vous, sur u» df yq? malçtcles, Pe ^uite
j'^i g YQVS 4ire que m?^ technique qp^ratoirç, adoptée dè^
1895, a bifoï peu çtângé depuis çc^tte date, k h suite de devw^
cent Qinqufinte opérations pratiq\iées à ip^ Clinique,
Tont d'abord, je pose en principe que Ton doit endonnir le
4\yet à Téther pu au Qblorpfornie; le sac doit être niinutiense^
jnent diméqué, pnis totalement extirpé, o'est done wne opéra-
tinn «ouvent m pw laborieuse et nécessitant we anestbéfti§
complète. L'opération comprendra cinq temps :
Premier temps ; fnmiofk 4ç U p^uu, «« I^e malade dort,
l'^tisepsie de la région est faite, on incise la peau avec la
pointe d'un petit bistouri, l^'inçision a u millimètre» envirouf
Sll§ est oblique de b^ut en ba^ et de dedans en dehors» et
m^m^ légèrement courbe en bas, en contournant le sillon eutané
orbito-palpébral; elle répond profondément au bord tranchant
externe de l'apophyse montante du maxillaire supérieur. En
flomme, elle est menée en dedans de ces lignes cutanée et
Qsseuse* En haut, elle part du tendon direct de rprbiculaire,
un peu en dedans de la réunion des extrémités interne de
chacun des tarsesi Pes de sonde eonductrioe,
Peu^ième temps ; B^çh^rche (fv ^^c, ffér^ostêse, r-» t»e bis-
Wufi est déposé et ue servira plus, I^es lèvres de l'incision
^ CommuDicaiio.n faite au Congrès Ophtalmologique d'Oxford au cours
dSine opéMiioa fiMliquie à £^e nospUAl le «y JuUiei 1^7.
25
386 MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET
sont réclinées à l'aide de deux écarteurs à manche, compor-
tant chacun quatre dents recourbées suivant, par exemple, le
modèle que j'ai fait construire. La peau est ainsi solidement
écartée et symétriquement. Il importe de ne pas changer les
rapports anatomiques, et c'est ce qui m'a décidé à abandonner
mon écarteurà ressort semblable à un blépharostat ; la plaie
est tiraillée et les manœuvres sont gênées.
On libère le tissu celluleux prélacrymal, on reconnaît deux
points de repère : i® En haut, le tei;idon direct et nacré de
l'orbiculaire qu'il vaut mieux ne pas sectionner, et cela uni-
quement parce qu'il indique où est le sac ; a** en bas, la crête
osseuse antérieure du canal nasal.
On aperçoit le sac avec sa couleur grise ; il est situé entre ces
deux points de repère.
On fait l'hémostase avec de petits tampons de ouate. C'est
à ce moment qu'il y a hémorragie, quelquefois assez gênante.
L^hémorragie se fait en jet ou en nappe. En jet, c'est seule-
ment lorsqu'on a coupé les vaisseaux angulaires, ce qui m'ar-
rive environ une fois sur quatre; cela n'a aucune importance,
mais il faut alors saisir le vaisseau et quelquefois ses deux
bouts à l'aide, par exemple, de la fine pince hémostatique
dont voici un modèle, puis cet instrument remplacera en
dedans l'écarteur. Jamais de ligature au catgut, la forcipres-
sure suffit.
D'après la planche que je vous présente, extraite de mon
mémoire de 1897, basé sur vingt-cinq dissections, on se rend
compte de la vascularisation du sac. Quand on sectionne les
vaisseaux présacculaires venant des vaisseaux angulaires ou
palpébraux, le tamponnement permet d'arrêter l'hémorragie
en nappe. •
Troisième temps : Décortication du sac à la raffine. Extir-
pation. — On saisit le sac lacrymal avec une pince à dents de
souris, et on fait en sorte de ne pas le lâcher; on tire sans le
déchirer. Puis on procède à la décortication de l'organe avec
une rugine spéciale. On le libère ainsi d'abord en dedans, en
mettant l'os à nu, puis en haut, en passant ma rugine sous le
tendon de l'orbiculaire, on fait ainsi basculer le sac. Même
manœuvre en dehors, en arrière. Le sac, une fois bien isolé
avec la rugine, on coupera ses attaches en dehors et en bas^
MÉMOIRES ORIGINAUX. — ROLLET 387
soit à la rugine, soit aux ciseaux. Il m'arrive souvent de
ne pas employer les ciseaux, à aucun moment. La section
est faite au ras du canal nasal osseux et au ras des canalicules
lacrymaux.
L'extirpation idéale, que Ton peut pratiquer souvent si l'on
veut bien procéder avec méthode, consiste à enlever le sac tout
entier, en bloc. Alors, si Ton met de suite le sac dans l'eau,
on reconnaît Torifice arrondi et large du canal nasal, et par-
fois les deux petits orifices des canalicules lacrymaux.
Quatrième temps : Inspection de la loge lacrymale. Cure-
tage nasal, — On examine la loge lacrymale. On voit, d'après
la pièce extirpée, s^il doit rester des vestiges du sac. On les
enlève en totalité à la pince, à la rugine, aux ciseaux.
Puis à la curette ovalaire, de 3 et 4 millimètres, suivant
Tâge et le sexe, on curette le canal nasal. Faire le curetage en
tous sens et dans tout le parcours canaliculaire, avec l'instru-
ment introduit derrière la crête osseuse ; le sang passe alors
dans la bouche du sujet couché.
Je n'ai pas parlé d'hémorragie lors de l'extraction du sac,
parce qu'il n^existe pas de vaisseaux profonds ; les vaisseaux
du sac viennent des parties latérales, des angulaires et palpé-
braux, c^est donc au début de l'opération que Thémorragie est
gênante.
Cinquième temps : Pansement, — Les lèvres de la plaie
sont béantes, il n'y a jamais d'écoulement sanguin à ce
moment. On ne place ni drain, ni sutures; on ne cautérise
pas, surtout. On rapproche les lèvres de la plaie avec un tor-
tillon d'ouate qui, comprimera l'angle interne, mais non le
globe oculaire. Rondelles de gaze, monocle maintenu en place
quatre jours. Le cinquième jour, pansement, il y a réimion
immédiate quand le sac a été enlevé en totalité et à froid. Je
termine en présentant ma petite boite métallique de poche
construite par Lépine de Lyon et dans laquelle tous les
instruments nécessaires à cette opération sont réunis.
REVtis eiRâMU
REVUE GÉNÉRALE
(!)
ANATOMie ET IMBRVOLOaiI
i) Opin. — Contribution à Thistologie du chiasma chez l'homme (Archives
d'ophlalu^alogi^, septembre igqfi, page 545|).
2) Qradoi^ (J.-T.). —Pévelqppement du cristallin (Develqpment of crjrstalliqe
lens) (The OphthalmoscopB, septembre 1906).
3) Puphon et Nadejdfi. — Recherches de Toiiigine du faoifil aupéiteur chas
rhomme (Revista iHiintelor médicale^ février 1906).
4) Perrier. — Iria chez les criminels (Arch, d'anthrop, criminelle^ i5 juin
«907)-
i) Le chiasma hun^ain pomprw4 4eui^ Qr4p^§ 4e fibres ;
1** les (îbres optiques o^ fibres de sensibilité çipéçiî^le ; a* d'au-
tres systèmes de fibres sans rapport 4ireQt ^Y§P i^ fonction
Yisme^p. P^rmi c^s d^rqières Qpin éi^^e l^ coir^Riissure en
çinse q\{ coixxmissure de Haimover. Il tâche ^urtpx^t dç démon-
trer (juei Xom cQ^fqnd actuellement sous, çç nom 4eux ordres
d§ fibrea nf>rv«usea l)ieft distinctes de pçir Vç,robryqlogie et
l'histologie* o. ben^zbch.
a) Qr^^9^ a observé que les ^nimçiu^, dqpt le.§ yewx §(mt
normalement ^pepinmodé;^ pour 1^ vii^ion élpignée, pr^^ei^tÇi^t
deniç caractères remarquables et cp^^tç^^t^; cars^çtçres qvn
sont «^t^P^^ts OH nipdifiés chez les ani^ç^W?^ à vision r^pprqçh^.
Ghpa \^ sourie, le ppulet et la grenpuille ^ anii^nawi^ a4çiptés
à \^ vision éloignée -r. l'auteur a ph^ervé : i* la. fprn^atipi^
4 un pijpace lyn^phatiqne, autpur dp T^qnatpnr 4vi frintallin;
a* Vf^plati^sen^ent 4e la i^urfapp antérieure 4u çri^alUn, par
traction due à rallongement 4\i dianiètre équatprial 4p VflPil.
L'aplatissement 4p \çi surface ^utérieurp 4u cristallin,
n'existe pas, chez le chien de mer par exemple, normalement
adapté à la vision de près. Ces intéressantes constatations
*■ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PBtStObOd»
d'anàtoihië compai'éë dëmohtfeiit, utle fèis dé plus^ l'etaèti-
tude de la théorie d'accommodation ae Helmholtz.
il KâWAS.
3) Après avoir rappelé les travaux antérieurs de Féré^
Miraillé) MarineseO) Van Gehuehten, Parhon et Nadejde rap-
portent rebsenratien d'un malade ehet lequel une tumeur
épithéliale de la région zygomatique droite avait détruit les
rameaux du facial supérieur. 11 ont étudié histblpgiquetnent
(méthode de Nissl) la région bulbo-prdtubérantielle et ont
trouvé des lésions qui leut permettaient d'affirmer que les fibtes
du facial supérieur tirent leur origine ehez l'homme de la
partie postérieure et interne du nojy^au commun du fadial»
ti. ORJUfDCbéMBltT;
4) lia été relevé à la maison centrale de Nîmes, dit Perrier :
Iris impigmenté 78
— » pigmenté de jaune 199
-^ — d'orange SSy
— — de châtain ...... 164
— — de marron ....;. 60
Ainsi) chez 9^09 pour 100 des condamiiéà) les yeux sont bleus,
4t)6opour 100 oht l'iris pigmenté d'orange^ 23^1 9 pour 100 de
jaune; Le pigment châtain se montre dans ii)»!! pour 106 des
eas; 6^99 fois sur 100, Tœil est marron. Suivent des considé-
rations sur la couleur de Tiris par nationalité et délits (vol,
escroquerie, attentat- vie) attentat-mœurs^ crimes-propriété).
PHYtIOLOaiE
i) Chanoz. ~ Particularité dans la vision des astigmates. Application à la
détermination subjective des méridiens principaut db rœil. Appareil de
Tautèur (Lyon médical^ i9 janvier 1907).
2) Chanoz. — Dissociation de Taccommodalion et de la convergence. Expé
Hences perSontielles d'accommodation volontaire (Lyon médical^ 17 février
1907).
3) Chanoz. -~ Addition à Voptomètre de Young-Tscherning. Quelques
retriàr(tUëd faites au moyen dé cet appareil (Lytjn mêdicnl, i3 janviel' 1967).
390 REVUE GÉNÉRALE
4) Dîrtiiiier. — La lecture dans la position verticale des lignes (Lesen bei
ver ti caler Stellung der Zeilen) ^Arcn. f. Ophth. LXVI 189-195, 1907).
i)Chanoz, après avoir énoncé les opinions de Donders et
Javal sur Tassociation modifiable de la convergence et de
l'accommodation passe à l'exposé de ses expériences person-
nelles. Par son accommodation volontaire et progressive, il
transforme un point lumineux en un disque lumineux gran-
di^vsant, puis en un anneau lumineux avec une région centrale
de plus en plus large, sombre, comprenant quelques taches
lumineuses disséminées.
La présence de cet anneau caractérise la surcorrection de
TabeiTation de sphéricité obtenue par l'accommodation. SU
s'agissait d'un œil rendu myope, par un verre convexe, par
exemple, il existerait im cercle de diffusion dans lequel la
lumière serait plus ou moins également répartie. Cette pro-
duction intense d'accommodation n'est pas accompagnée de
convergence.
Le chromatisme de Tœil présente quelques particularités.
L'anneau lumineux est bordé de bleu violet à l'extérieur et de
rouge à Tintérieur. Par l'observation des irisations présentées
par les images des points lumineux, avant, pendant et après
Taccommodation, il semblent qu'il existe une véritable oscil-
lation de l'accommodation. Le problème se pose de savoir si
cette oscillation est le fait d'un défaut d'adaptation du muscle
ciliaire ou d'une véritable oscillation du cristallin déformé.
Pour lui-même, l'A. a déterminé la vitesse d'accommodation
volontaire et la durée maximum possible de cette accommo-
dation volontaire, soit 20 à aS secondes. morbau.
-i) Chanoz montre que si un œil astigmate non corrigé ne
soutTre pas de son amétropie, un œil corrigé souffrira certai-
nement des perturbations apportées dans la vision des objets,
s'il quitte ses verres correcteurs utilisés depuis un certain
temps. 11 croit à la réalité d'une déformation cristallinienne
capable, avant l'usage des verres, de neutraliser l'amétropie
cornéenne, déformation qui n'apparaît plus spontanément
après un certain temps de port des verres correcteurs.
Ce qui frappe le plus, ce n'est pas tant l'élai^issement des
objets dans une certaine direction que la modification de la
PHYSIOLOGIE 391
distribution de l'intensité lumineuse suivant les diverses
directions de l'image . Les déformations apparaissent surtout
au croisement des objets placés dans un même plan. Ainsi, un
objet linéaire optiquement coupé, morcelle par un écran conve-
nablement placé n*est vu avec des bords nets par un œil
astigmate que lorsqu'il est parallèle à un méridien principal
de cet œil. Si on Técarte légèrement à droite ou à gauche de
cette situation, les bords au niveau de Fécran présentent des
escaliers qui, parallèles au méridien principal, paraissent s'incli-
ner sur l'objet en sens inverse du déplacement relatif de cet '
objet. Se basant sur ces données, l'A. a construit un appareil
très simple pour la détermination de l'astigmatisme; il est
composé d*une aiguille plate, noire, mobile dans le plan d'an-
neaux concentriques noirs et blancs et autour d'un axe pas-
sant normalement en leur centre commun. L^aiguille mobile
est déplacée jusqu^à ce que les escaliers disparaissent^ l'aiguille
se montre nettement. On arrive à déterminer ainsi à un degré
près les méridiens principaux. morbau.
3} Chanoz trouve que dans l'optomètre de Young-Tscher-
ning les croisements des droites sont parfois trop rapprochés.
A l'écran triangulaire qui supprime à volonté les deux fentes
centrales, il a substitué un petit dispositif qui renferme la
lame triangulaire et d'autres écrans nouveaux. Expérimen-
tant sur lui-même astigmate, il est arrivé aux conclusions
suivantes : i® dans un méridien principal, la réfraction croît
du centre de la cornée à la périphérie, principalement du côté
nasal ; 2^ le relâchement de l'accommodation ne se fait pas de
façon progressive, mais par à-coups à partir d'un certain
point. De plus, physiologiquement on trouve un remotum
plus rapproché que dans le cas d'atropinisation ; 3^ l'ampli-
tude d'accommodation centrale et périphérique est différente,
elle est plus considérable au centre qu'à la périphérie. Cette
dernière conclusion est en faveur de la théorie de l'accommo-
dation de Tscherning, c'est-à-dire l'aplatissement relatif du
cristallin à sa périphérie. morbau.
4) Dimmer a eu l'occasion d'observer un enfant de neuf ans
qui avait pris l'habitude de lire dans la position verticale,
m Kiilil 6ÉKÉRALE
c*esl-k-dirë dé tourher Son llvt^e de telle febrte tfuê leS llgfiêS
hiâsètit pkôéëà de haut ëh bàd et hdh de ^âU&he à droite. Cet
étifatil avait un hyfetagmtis horiiotitàl et Dimmel* feé t»ëtidit
cbiUpte pôi* la photographié qiie là lëctiire était facilitëe dâfafe
la position que Tënfaiit prenait spdntâilémént. Ainsi ayahl
éctit Une phrase sur ùnë bàndë de càrtbU et ibèttàiit cette
bande &ur \iû hiéttoiioinë d'aboitl pètpëhdîciilaireniëiit, pùiS
paMllèléniëtit à Taxe du battant et k t)hdtb^i^âphiàht dàhs des
dëu^ |)0fellibh&, DitUmei* J)ùt étsiblit* (Jllfe là {)&i*àfefe était llfeiblë
lorsqu'elle avait été photographiée petidàut qu^elle était placée
de haut en bas, tandis qu'elle cessait d^étre liëiblë lorsqd^ëllë
était photographiée dans là |)o^ition ordinaii^ë de |^âu6hê à
droite. Dans le premier cas, les letti^ës sont indifetlilëtes, itlëls
dans le âëcohd elleâ dhevàubhent les Unes bUi* les Iktitfék et
âbnt absbluiiient illisible^. l. dôr.
ANATOMIE PÂTHOLOaiQUE
i) bermapii- — ^ur le processus de réparation des plaies aseptiques de là
cornée (SUl pbbbeséb di reparazione dellë feHie aftettiche âelU cd^llea)
(Revisla iialiana, di Ottalmologia^ janvier-février 1907).
aj Santucol (S.). — L^ophialmie sympathique, en rapport avec la théorie
des cytotoxinës (L'oftalitiia simpatico in relâdone alla teoHa délie bilo-
lossine) (Ann&li di Ollûlmologia^ vol. XXXVI, fasc. 3-4, p. 244-238, 1907).
à) De Lteto Vollaro (Â.). — Contribution à l'anatomie pathologique des
fotmâiiohâ liiembt^aneusisd du cristdlliil (Gontribiito air àndtotnift ]i«iold^
Çica délie formazioni membranose nel cristallino) (Annali di Ottalmologia.
Vbl. XXXVI, fasc. &, pag 333 â 36à, avec 2 planchée, 1967).
4) Qilbëpt (W.). — Anàtomië riathologit^ùë des colobdtiiêi cdttgéilitaUt du
globe et en particulier du neri optique (Beitrâge zurKenntniss der patholo-
gischen Anatomie dei* ancreboretlën Cblobome ae^ Augapfels hiit besoiider<!r
Beriickàichligung des Setinerven) ^Arc/i. f, Ophth., LXV, i85-2ao, 1907}.
5) Nioolle et Cuénod. — Reproduction expérimentale de la conjonctivite
granuleuse chei Ib jJingc (Abadémie des icicrtcei, 6 mai tgaj).
Ô) JààobiOh. — OpHtdlinô-réttctibn A la tubercUlihe (OphUlmo-rëacllOne en
tuberculino) (Hevista stiinielor médicale^ mai 1907).
7) Aubaret et Magne. — L'oculo-réaction : nouveaux essais séméiologiqueg
(Journal de ihédi dé Bordeaux^ aS doût 1907).
8) Slatineano. — Le réveil de l'oculo-rcaction de Calmette p4r l'ifajection
sous-cutancc de tuberculine (Ilevisla stiinielor med.y juiil 1907).
1) Après de nonlbreUses expériences, Ôet^hiani âhPiVé aux
cbUclusions SUiVântëS :
ANATOirtM MTËdLOGIQUE m
Danfr lëd plaies âdepiiqueS pféibndé^ âe la térni^ti le {^f è-^
mier fait que Ton obserre est là fëhiiiatioii â*uh i^ëVêlëitient
épithëlial qui est complet en vingt^qUâtfe oli qUai^aiitë-hUit
heures^ et résulte d'un probessus actif de muitipUcatioh dé
répithéliuin ejti&tatit:
Quand la plaie ëcéUpe toute Tépais^ëuf de la cdrtlée^ là
forihatiën du revéteinëni épithëlial est précédée de Faccuttiti-
lation dand le caâal de la plaie de mas^eà fîbriiiëuâës qui, fài^
saut tattlpbti permettëhl à la ëhàmbre antérieuté de se l^efôt^-
mer qtiànd il s'agit d une plàié piibctiformè eu lihéaire peu
étendue^ la ferUiëtUfe se fait sans interpositiôh de fibHhe par
le rapprocheUiènt des bords de là plaie. La fibHne iië rethplit
pas le catial de la plaie d'Uilë façon uiiifôrme ; dans là inajorîté
des cas elle le comble complètement jusqu'au niveau dé là
surface antérieure de la cornée, mais quelquefois elle n'occupe
que la pàt^tië pbstérieUre ijtiàhd leS lamelles moyeiinefe dou-
pëës se hiettëilt en bohtâbt. Cette fibrine né pi'end du reëtë
aueUUepaH à la rëpàfàtion ; la rëgénél^ation dtitiissu ëonilëcti^
edi dû à la multiplicàtioii par division indirecte des hoyàiit
des ëellUlëë cottiieëtiVëë lê§ plUs voisines de la plaie et la
tratiâfbt-tiiation fibrillairë du pi'dtdplasmà des cellules iléofol*-
MêéÀ. Le tisliu de nouvelle formâtioU diffère du tissu tibi^màl
de la eoriiëe par ëa itrUctUre lîbrillaire et sa plus gràhde
riehësisë ëh cellules ; il edt eu outre revêtu d'UU ëpithéliuUi
plus épais que normalement. Le tissu cicatHciel subit des
modificàtibhs avec le tetups, il devient plus régulier, mdinë
épais et plus résistant. En dix ou quinze jours, il §è fofhie Uil
revêtement endothélial complet sur la cicatrice. Ce n'est qu'à
un stade avancé de la cicàtfiëaticUi qUè ^ë refdt^nië la mém-
bfanë de Deseeinet. Lés élëihents dti sâUg ne preiiilëilt àuéUhë
patt à la i'ëparatioh. Pendëtit toiit le processus de i^épàràlidii
d'une plaie aàeptiquë dé là cornée oU n'obiâérve hi ihflàththa-
tion, ni développement de Vaisseaux. L. anAi^DCLiMBi^T.
2) Aprèlï Un bon résumé, avee bibliographie de l'historicjue
de la queStldn, Sâhtuccl apporte Uiie contribution originale à
rétude de l'ophtâlttiie sympathique. Il applique à rétiolbgiëdë
cette àffectidh la théorie des dyto-toxines, t'est-à-dire des
sérums à àctioU toxique élebtive sur tel dU tel àUt^e ot'gàUë de
394 REVUE GÉNÉRALE
réconomie. De la même façon qu'il existe des cyto-toxines
ou autocyto-toxines rénales, ovariques, etc. , il pourraity avoir
des cyto-toxines oculaires ; et Santucci essaye de le démontrer
par des expériences d'inoculation sur des lapins, d'émulsion
de tissus de Tœil sain, sous la peau ou sous la conjonctive, ou
d'émulsions de tissus d*un œil gravement traumatisé chez
Fanimal et plus ou moins phtisique. Ces recherches, très lon-
gues et laborieuses, ne sont pas encore en nombre suffisant,
de l'aveu même de l'auteur, qui fait une communication pré-
ventive pour permettre d'établir définitivement la théorie.
Mais leurs résultats paraissent assez probants pour encourager
à d'autres études dans la même voie, destinée à affirmer
Tétiologie de l'ophtalmie sympathique par des autocyto-
toxines. A. ANTONBLLI.
3) Une trouvaille anatomo-pathologique à l'examen d'un
œil phtisique énucléé, permet à De Lieto Vollaro d'étudier
les détails histologiques de la « Cataracta membranacea ». Il
s'agit du cristallin même, aplati en galette, et non pas de néo-
formations membraneuses à sa place, comme le titre du travail
le ferait supposer. Reste la question controversée, de savoir si
les éléments spéciaux de ces cataractes régressives, éléments '
fusiformes mono- ou polynucléaires, viennent de l'hyperplasie
de l'épithélium capsulaire antérieur et de son activité néo-
formatrice de couches corticales (Becker), ou bien sont le
résultat d'une involution atrophique des fibres lenticulaires
périphériques. a. a.
4) W. Gilbert a étudié histologiquement deux yeux énucléés
dans lesquels il a constaté différentes malformations et en
particulier un colobome des nerfs optiques. L'étude de ces
diverses lésions montre qu'il y a lieu de différencier nettement
l'aplasie du nerf optique et le véritale colobome. l, dor.
5) Nicolle et Cuénod adressent une note d'après laquelle ils
ont inoculé avec succès à deux macaques « Macacus sinicus » le
produit de broyage de granulations recueillies sur des femmes
atteintes de trachome au deuxième degré. L'examen histolo-
gique d'une granulation^ prélevée au trente-sixième jour après
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE 395
^inoculation, a montré une similitude absolue entre la struc-
ture du trachome expérimental et celle du trachome spontané
de l'homme. r.
7) Aubarei et Magne ont expérimenté sur une vingtaine de
sujets Toculo-réaction de Calmette. Ils décrivent simultané-
ment les caractères cliniques de la réaction et admettent
quatre formes à la conjonctivite tuberculinique : légère,
moyenne, intense, très intense. Exceptionnellement, en effet
chez quelques sujets la réaction est extrêmement vive : œdème
des paupières, sécrétion purulente, larmoiement, douleurs,
soit conjonctivite d une durée de vingt jours et demandant un
traitement par des lavages et des collyres astringents.
Quelques sujets n'ayant pas eu une première fois de
réaction ont présenté à la deuxième épreuve une réaction très
nette. n.
8) Slatineano a pratiqué Toculo-réaction sur 80 malades,
76 ont réagi et tous étaient tuberculeux et 4 n'ont pas
réagi, 2 d'entre eux étaient tuberculeux avancés. L'auteur
après l'oculo-réaction a pratiqué des injections sous-cutanées
de tuberculine o m. oo5 par centimètre cube; il a constaté
que l'œil qui a subi l'oculo-réaction (chez les tuberculeux
comme chez les sujets qui n'ont pas réagi à la tuberculine),
réagit à l'injection sous-cutanée de tuberculine de la même
façon que lors de tuberculose locale. En dehors de la réaction
thermique habituelle, après l'injection de tuberculine, il y a
donc réaction congestive de l'œil, mais seulement au cours du
premier mois qui suit roculo-réaction, r.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. STATISTIQUES
1) Jakson (£.) et de Sohwelnitz. — (The ophthalmic year bool^. Vol. III.
Deuvér.
a) Beppy (G.-A.). — Manuel pratique d'ophtalmologie, aaS illustrations
(Manual of practical Ophthalmology) (Lippincott et C*«. Philadelphia,
396 MfiVùÉ eëfflRALk
i) Cet duVhàgë, contehahl (}Uàraiitê-clh(} gfi^àVui'ëji^ ë&lltiëilt
le rë^uitié de Id littérature ophtalmologique de Taiitiéé IgdS.
r»Bt}ftir:
2) BiLcellent lirre pour lès étudiantS| aeéempagné de nom-
breux dessins. gobuAn.
MALADIES DB LA CONJONCTIVE, DE LA CORNéE ET DB LA SClÉrOTIQUE
1) Petit (P.)< — Epithelioma delà caroncule (Annales d^oculUtiqne, p. 37-41,
juillet i^].
2) Qoltfftoeanb (D;). ^ Dialyse kérato-«oiijoti(stivale (B^eUBil d'^hUlm^-
logie, août igoiS, p. 47S-83).
3) Castelain. — Angiome de la conjonclive (Soc. d*opkl, dé Paris^ 6 juillet
1906).
4) Duiardin. -^ Kyste séreux de la cornée (La clinique ophL, septembre
5) ibàHéH (Â.). — Sérothérapie dés dîbéres ïnt^ctiétix dé la cornée (La cli-
nique ophialmoloffiqne^ 10 octobre 1906).
6) Morax. — Kératite interstitielle au cours des trypanosomiases (Soc.
d*opnl. de Paris, 9 octobre 1908).
i) fiehadetti (A.). — i Contribution â Tétiidé du catarrhe des fbiiis. obterva-
tion clinique (Recueil d'ophialmologiet septembre 1906, p. 53o-34).
8) Qourfein. — Tuberculose conjonctivale primitive, formes cliniques, com-
plicàiiohd, pronostic et traitfemeiit (ÀrehivèÉ d*6pMàlnVol6'ff(ti, séiitembrè
1906^ p. 558).
9) Ford (Rosa). — Un nouveau cas de conjohctivite anleparlum (A furlher
note on ante parlum ophthàlmia) (Thé Opnthalmoscopt, ottobre 1906}.
10) FI6I10P (Franb). — trâitemeilt de la kératite buUeufte par rirideclomiè
( WilVs HqspHal ophthalmic Society, octobre 1906).
11) Ziegler. — Klélano-sarcome du limbe scléro-cornéen (Will^s Bospiial
Ophthalmic Society i octobre 1906).
la) Oliver (CHAnLss, A.). — Cas eurieuz de trftumatisme du limbe scléro-
corncen ( Will's Hospital ophthalmic Society, octobre 1906).
i3]) Cheatham (W.)' — Cornée conique (Conical cornea) (Louisville Monihly
journal of medicine and surgery, novembre 1906).
14) Tournadeur.. — De la conjonctivite printanière ou catarrhe printanier
(yfrch, méd. chir. du Poitou, novembre 1906).
i5) Herbert (H.);— Les lavages ati perchlorure, dàtis la bôtyoilctirlte. Etude
bactériologique (Perchloride irrigation of thc coi\junctiva, a bacteriological
test) (The Ophthalmoscope, décembre 1906).
16) Wood. (C.-A.). — Fissure de la membrane de Descemet due probable-
ment i une myopie élevée (Fissures in the membrane of Descemet proba-
bly due to high myopia) (Ophtfialmic Reeotd\ décembre 1906).
17"; Agricole. — Kératite purulente à diplobacillus et son traitement (Uéber
eitrige Diplobacillen-Keratitis, besonders Thérapie) (KU Monaieblt fé
Angenh, 1906. Supplément, p. 160).
18) Qifford (H.). — Angiome de la coqjonctive traité avec succès par des
MALADIES DE LA OÔlIJOlHSTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 397
iigteiîona d'aloQÔl abaolu (AnfîfMnH of th^ cQi^jun^UYf 8^ccç9sf^llly irçatcçl
by ÎDJections of absolutc alcohol) (Ophthalmic Recora^ décembre 1906).
19) Croft (B.-P.) — Un cas de aclérite (A case of sclcritis) (Ophthàlmio Re-
cord^ décembre 1906).
an) Bami*- TT B^ zofia Qphialmiqilp apr^» un fipçi4cat (Uebpr Ilerpos ZQsler
ophthalmicus nach ynfall) (Thèse ae Fribourg-en'Brisgau, 1906).
i) L'éplthélioma delà cs^Feacule eatuBe aiFeetioi^ extrême*-
ment rare. Peéii apporte une observation Bo\iveUe. Il s'agia-
sait d*une demoiselle de quatre-vingt-deux ans ayant à Tangle
interne de Toeil gauohe une petite exoroissance eharnue, uleér
rée. L'ablatlen pratiquée fut suivie de guérison.
L'examen kistologique démontra qu'il s'agissait d'un épir
thélioma pavlmenteux, avec formations analogues ^ des globes
épidermlques. p. eiiAVBBHAi].
a) Cet article a été déjà analysé dans la Revue générale
d'ophialmoloffiçj le 3i mai igoÇ.
3) C^st^lui^, Etude gépéral^ 4u sujet bçiséçî sur 67 qbser-
Yf^tion^i doîit 3 inédites ^t 2 per^pnnelles. rÉcmif.
4) DnfardiH rapporte une observatiow clinique de kyi^te
fléreui aup^pfioi^l de la eqrnée. Qautérisatiofi Wt tS9\y^W'
eautère. Taie eonsécutive. r^H^i^,
5) Darier rappelle les travaux de Roemer sur le traitement
des ulcères infectieux de la cornée par les injections de sérum
antipneumoeoecique. pbghin.
6) Sur les préparations présentées par Morax, on constate
la présence de trypanosomes à la limite de Tinfiltration cellu-
laire et des tissus sains. Dans la aone d'inflltràtion, on trouve
des parasites en voie de dégénération. On peut conclure que
les lésions Interstitielles de la cornée sont la conséquence
direete de la prolifération du parasite entre les lames de la
cornée. pAghik.
j) B^nedeêti publie une très intéressant^ observatioii d'un
étudiant qui contracta le catarrhe des foins, forme oeulo^
a98 REVUE GÉNÉRALE
nasale. Les recherches microscopiques ne donnent rien de
caractéristique. pbrbtz.
8) Gourfein rapporte deux observations de tuberculose
conjonctivale primitive, Tune à forme ulcéreuse, Tautre à
fortne végétante dite crête de coq. Dans le premier cas, le
malade mourut par tuberculose cérébrale. Dans le second cas,
après deux récidives, la guérison survint et s'est maintenue
depuis dix ans. La nature tuberculeuse de cette affection fiit
prouvée par inoculation au cobaye. La tuberculose conjonc-
tivale peut donc déterminer des tubercules cérébraux. Elle est
cependant guérissable, quelquefois après de longues rémissions.
La forme ulcéreuse est plus grave que la forme végétante.
9) Ford rapporte un nouveau cas de conjonctivite purulente
ayant commencé avant la naissance et complète par de nou-
velles considérations théoriques les idées émises par elle et
par Stephenson sur les conjonctivites congénitales. Il s'agit
d'un enfant né huit heures après le commencement du travail
et quarante minutes après la rupture artificielle des mem-
branes, il présentait, vingt minutes après son expulsion, une
conjonctivite bilatérale intense avec œdème des paupières.
Aucun écoulement antérieur chez la mère ; pendant le travail
on n'a fait aucun lavage. j. mawas.
10) Fisher rapporte un cas de kératite huileuse où, après
avoir essayé différents modes* de traitement, il pense à Tiridec-
tomie, malgré ce que lui a montré son expérience passée, qui
n'était point en faveur de ce dernier procédé.
Discussion. — Oliver estime que l'iridectomie donne
d'excellents résultats dans des cas semblables à celui rap-
porté par Fisher. Ziegler : Le meilleur traitement, c'est Tiri-
dectomie. Goldeberg a obtenu d'excellents résultats avec la
dionine en solution à 5 pour 100. Oliver dit aussi avoir obtenu
de bons résultats avec la dionine. ouvbr.
11) Ziegler rapporte un cas de mélano-sarcome du limbe
chez un homme adulte ayant évolué rapidement. La première
MALADIES Dl LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 399
fois que le malade se présenta à lui, il avait une petite plaque
pigmentée à ce niveau. L'intervention refusée, le malade revint
plus tard avec une grosse tumeur lobulée recouvrant les deux
tiers du globe ; tout près existe une petite masse charnue non
pigmentée, qui pousse vers la paupière inférieure.
12) Le malade d'Oliver a eu une déchirure du limbe scléro-
cornéen et de l'iris sous-jacent par un gros éclat d'acier, qui
ne pénétra d'ailleurs point dans l'œil. Les deux bords de la
plaie étaient éloignés Tim de l'autre, la chambre antérieure
fermée. Pas de réaction. Cicatrisation de la plaie. La radio-
graphie ne mit en évidence aucun corps étranger profond.
Guérison complète au bout d'un certain temps avec cicatrice
très peu visible. Vision normale, de même que le champ
visuel. Traitement : Compresses glacées, atropine, repos au
lit. OUYBR.
i3) Cheatham rapporte deux cas de cornée conique. Un des
malades fut opéré puis traité par la dionine, mais un glaucome
se déclara et il fut nécessaire de pratiquer une énucléation.
L'état de Tautre malade fut amélioré par une cautérisation.
i4) Tournadeur^ à l'occasion d'un jeune malade de sept ans
qui présentait une conjonctivite printanière anormale, présente
une étude clinique du catarrhe printanier. Son petit malade
avait des exubérances printanières en dehors du limbe à 4 ou
5 millimètres en dehors de ce dernier ; outre cette situation
anormale, une des efflorescences s'était ulcérée. D'après l'au-
teur, il ne s'agissait nullement de phlycténules. Dans le traite-
ment. Fauteur recommande l'association du sulfate de zinc à
l'adrénaline. Il recommande aussi l'application, souvent répétée,
de compresse^ d'eau bouillie très froide sur les paupières.
i5) Herbert y dans le but de savoir si on peut opérer sans
danger les cataractes des jeux atteints de conjonctivite de
n'importe quelle nature (exception faite des conjonctivites
4ÛÛ iiBvuE a4Niii4i4t
tpaohamatM9e«, follioulairM, kyitaa oonjonetivaus) institue
UDQ perte de pecberehes pour eoanaître la valeur péelle de«
irrigfitiwa conjonctivalea, faites pendant une à deux minutes,
avec du peinshlarure k i sur 3,ooo. Sur 5o cas étudiés, l'auteur a
remarqué qu'an peut faire' les divisions suivantes: i^* Peu dç
microerganismes avant et après le traitement; 2® nombreux
microorganismes, diminution considérable après le traitementr,
diminution suffisante qu^on peut considérer comme guérison
définitive (?); S"* nombreux mieroorganismes, le traitement
fut insuffisant. Dans eette dernière série, sur 4 cas, il y avait
une conjonctivite granuleuse, un xéi*esis, ime rougeur intense
avec cicatrices eonjonctivales. j. mawas.
16) La malade de Wood, une fillette de dix ans, présentait
une myopie de ao dioptries dans un œil et un astigmatisme
hyperopique composé dans l'autre. En examinant la cornée de
l'œil myope, on observa de nombreuses lignes obliques ou fis-
sures dans la couche postérieure de la cornée. Les lignes étaient
parallèles, de couleur blanc rougeàire à l'éclairage oblique et
ne prenaient pas la flùorescine. cobvrit.
1?) Tandis que jusqu'ici on considérait une infection de la
cornée par des diplobacilles comme extrêmement rare, le nom-
bre des cas observés a tellement augmenté dans ces derniers
tempil que cette maladie devient d^un intérêt général.
La marche clinique est telle d'après AffrieeU, qui se base
sur as cas observés h la clinique de Fribourg-en-Brisgau que
Toi) peut souvent faire le diagnostic exact sans l'examen de la
sécrétion. Toutefois, Tinjection des angles de la eenjenetive
oaraciériptique pour la conjonctivite diplobacillaire manque
quelquefois et, quant à la cornée ses lésions peuvent n^étre
qu'une légère infiltration superficielle, mais aller aussi jus-
qu^ai^x formes les plus graves de la kératite à hypepyen que
jusquHei, on ^l'attribuait qu'au pneumocoque. L-examen bacté-
riologique du fond de Tucère est donc toujours nécessaire, non
seulement au point de vue du pronostic, mais aussi pour le
traitement) en effet, tandis que dans IHilcère à pneumocoques, la
cautérisation eu l'opération de Saemisch sera toujours néees"
saire, une thérapeutique eenservative au sulfate de sine sera
MALADIES DE LA GOlIJOlfGTlVE, D£ LA CORNÉE, ETC. 401
presqu6 toujours suffisante pour la kératite à diplobacilles. Les
résultats contraires de divers auteurs s'expliquent d'après
Agricola par le fait que le traitement n'a été ni assez persistant
ni assez intensif. Voici la technique de la clinique de Fribourg.
Dans tous les cas de conjonctivite diplobacillaire, on instille
au moins lo fois par jour une solution de sulfate de ziac à
I /a pour loo et cela en assez grande quantité pour que la cor-
née de Tœil, regardant en bas, soit vraiment baignée pendant
une minute dans la solution. En outre, on applique 5 fois par
jour pendant vingt minutes des compresses imbibées de la solu-
tion de zinc à 3 pour loo et, enfin, dans les intervalles, on
introduit dans le sac conjonctival une pâte d'ichtyol et de sul-
fate de zinc à i5 pour loo. On n'a jamais vu de mauvais
effets de ce traitement si énergique que Ton continue longtemps,
mais en l'atténuant, après la guérison de l'ulcère. On vit au
contraire les formes les plus graves de kératite à hypopyon
guérir dans un temps relativement court, en laissant une opa-
cité relativement faible. A la description des 22 cas sont
joints des dessins schématiques qui démontrent qu'il s'agissait,
dans plusieurs d'entre eux, de formes très graves de kératite
à hypopyon. krvkbnbiiro.
i8) La malade de Gifford^ une fillette de quatre ans, était
porteur d'une tumeur de la caroncule gauche depuis l'âge de
deux mois. La tumeur était rouge sombre, lobulée, et s'éten-*
dait du fornix jusqu'au centre de la cornée qu'elle dépassait
même. On pratiqua de nombreuses injections à Tacool absolu
sous anesthésie légère au chloroforme, la tumeur diminua gra-
duellement et disparut complètement. Gifford croit que cette
méthode est préférable à celle qui consiste à injecter de l'eau
chaude, mais que dans certains cas il peut être nécessaire
d'isoler la tumeur pour empêcher une diffusion trop rapide de
Talcool et, parfois aussi, une excision de la tumeur doit complé-
ter le traitement. coBtrMf.
19) La malade de Croft^ une femme de trente-deux ans
fut atteinte de sclérite grave pendant laquelle on nota cinq
élevures distinctes de la sclérotique, chacune s'accompagnant
d'une exaeerbatioA des symptômes. Pendant l'attaque, l'iris
402 KEVUE GÉNÉRALE
ne fut pas influencé par les mydriatiques. On ne put porter
le diagnostic d'iritis que la troisième semaine et pendant la
quatrième exacerbation. La congestion conjonctivale et sclé-
roticale ne céda que difficilement à Faction de Tadrénaline.
La vision était réduite à 20/200 pendant la maladie, mais revint
à 20/20 avec un verre sphérique de — 2 D. Quand Taffection
fut guérie, la vision revint à 20/ 1 5 sans verre. La photophobie
et le larmoiement furent extrêmes et les souffrances avaient
nécessité Temploi des analgésiques. gobcmi.
MALADIES DE l'iRIS, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS GILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) Valude. — Tubercule de la choroïde f Soc. d'ophl. de Paris, 6 juillet 1906).
a) Monthut. — Sur un cas de sarcome mélanique du traclus uvéal. Migra-
tion des éléments néoplasiques dans le nerf optique (Soc. d^ophl, de Paris,
6 novembre 1906).
3) Abadie — Glaucome et sympathectomie (Soc, d'ophi. de Paris, 6 décem-
bre 1906).
4) Tepson (A.). — Sur le pronostic du sarcome mélanique de la choroïde
(Soc. d'opht. de Pam, 6 décembre 1906).
5) Roohon-Duvigneaud. — Sur le pronostic du sarcome mélanique de la
choroïde (Soc. d'opht. de Paris^ b janvier 1907).
6) Rooh. — Ilippus (Soc. méd. de Genève, a5 octobre 1906).
7) Coppez (H.). — Un cas de mydriase se transformant en myosis dans la
flexion de la tète ^5oc. belye d*ophUlm.^ a5 novembre 1906).
8) Aibitot. — Mode d'action de riridectomie dans le glaucome. Son méca-
nisme intime. Confirmations cliniques (Modo de accion de la iridectomia
en el glaucoma. Su mecanismo intimo ; comprobaciones clinicas) (Soc,
Oft. hispano-amer ic, mai, et Arch, de Ofialm. hisp.-amer., septembre
1906).
9) Sauton (Ubnri). -^ Contribution à l'étude du traitement de Tiritis rhu-
matismale par les injections in tra- veineuses de salicylate de soude (Thèse
de Paris, mars 1906}.
10) Duolos. — Coigonctivite tuberculinique (Arch. méd. de Toulouse,
1" octobre 1906).
11) Coomet (M -F.). — Sarcome de la choroïde (Sarcoma of the choroîd)
(Amer. Pract. ana News, avril 1906).
12) Howley (B.-M.). — Sarcome de la choroïde (Sarcoma of the choroid)
(American medicine, septembre 1906).
i3) Contiglio (A.). — Sur une nouvelle forme d'ectropion de l'uvée (Di una
nuova forma di ectropion uveae) (Rivista ital, di Oilalmologiat novembre-
décembre 1906).
1) Tubercule solitaire de la choroïde de Toeil gauche chez
un garçon de dix-sept ans — ayant Taspect d'une plaque jau*
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE. ETC. 403
nâtre formée de deux zones sans pigment. — Cet aspect cli-
nique suffit pour que Valude fît le diagnostic du tubercule,
diagnostic que paraissent confirmer Tétat général du malade,
sa mort consécutive à des accidents méningitiques et à ses
antécédents héréditaires. pbchin.
2) Sarcome mélanique fuso-et globo-cellulaire à grosses cel-
lules chez une femme de trente-trois ans. — A Texamen his-
tologique, Monthus constate que le nerf optique est envahi
par les mêmes éléments que ceux que Ton trouve dans la
tumeur. — Ce fait vient à Tencontre de Fopinion classique qui
admet dans le sarcome du tractus uvéal un accroissement seu-
lement par continuité et vient à l'appui de celle d'Ewetsky
pour qui il existe, dans certain cas, une dissémination réelle
et active des éléments sarcomateux. pbchin.
3) Abadie présente une malade opérée d'une double iridec-
tomie pour glaucome et de sympa thectomie à droite. La cécité
survint à gauche ; à droite, la vision reste stationnaire.
4) Terson A. rapporte l'observation d'une femme de trente
et un ans atteinte depuis quelques mois d'un sarcome mélanique
choroïdien. Enucléation. Mort un an et demi plus tard d'une
sarcomatose mélanique du foie. 11 résulte de la discussion de
ce cas que le sarcome mélanique de la choroïde atteint rarement
les personnes jeunes et que, chez elles, la proportion des cas
mortels est plus forte que chez les sujets âgés. pÉcHm.
5) A propos de la communication sur ce sujet faite par
A. Terson à la séance du 6 décembre 1906, Rochon-Duvi-
gneaud rapporte l'observation d'un homme de trente-cinq ans
atteint d'un sarcome mélanique né dans les franges ciliaires,
vers Tangle cilio-irien, qui simula une iridodialyse et qui a
progressé avec rapidité. Enucléation. Mort deux ans et demi
après cette opération. Pas de nécropsie. Aucun renseignement
n'a été fourni sur l'existence ou l'absence d'une récidive orbi-
taire* pécHm.
404 REVUE GÉNÉRALE
6) Roch présente une malade qui montre le phénomène de
Fhippus. C'est une femme de soixante et onze ans en traitement
pour dépression nerveuse, ptôse gastrique et sclérose des som-
mets pulmonaires. Outre les symptômes propres à ces mala-
dies, on remarque une forte inégalité pupillaîre, la pupille
droite étant plus petite que la gauche. De plus, à droite, la fente
palpébrale est moins ouverte qu'à gauche, la pression intra-
oculaire parait diminuée, la joue est plus aplatie et plus pâle
du même côté, tandis qu*à gauche, on constate avec la my^
driasela rougeur de la pommette; la transpiration est aussi
plus abondante du côté gauche de la face que du côté droit.
Les réactions pupiliaires sont parfaitement normales des deux
côtés soit à la lumière, soit à l'accommodation . Quant à Thippus
il est très prédominant à gauche (côté en mydriase) et il consiste
en mouvements iriens rapides (deux secondes), très irréguliers
n'étant en connexion ni avec le pouls, ni avec la respiration.
On peut interpréter ce cas de deux façons : ou bien il s'agit
d^un hippus bilatéral névropatique, moins apparent à droite
à cause du niyosis provoqué par la paralysie du sympathique
de ce côté-là ; ou bien au contraire il existe une excitation du
sympathique du côté gauche, qui est cause à la fois de Thippus
et de la mydriase. Les réactions à Tésérine et à Tatropine per-
mettront probablement de trancher la question. On peut affir-
mer déjà que le sympathique est troublé dans son fonctionne-
ment et il est très vraisemblable que ce trouble est provoqué par
les lésions d^un ou des deux sommets pulmonaires. b.
7) Çoppez présente une jeune fille de dix-neuf ans chez
laquelle la pupille gauche se resserre brusquement lorsqu'elle
fléchit la tête en avant. En même temps, elle ressent dans cet
œil une douleur pareille à un coup de stylet qui traverserait le
globe. Si la malade relève la tête, le myosis persiste pendant
dix secondes, et, en trente-cinq secondes, la pupille rede-
vient normale. Elle est alors un peu plus dilatée que celle du
côté droit et réagit moins bien à la lumière et à Taccommoda-
tion ; il y aurait donc un peu de mydriase spasmodique de
l'œil gauche, qui, dans la flexion de la tête, se transforme-
rait en myosis paralytique. C'est la contraction brusque du
IfHADIES DE L*IRIS, 01 LA CHOROÏDE, ETC. 405
sphincter qui provoquerait la douleur. La malade présente une
polyadénite ohronique siégeant surtout dans le médiastin pos-
térieur et refoulant la masse de l'aorte vers la gauche. Cop*
pez pense que, dans les mouvements de flexion de la tète, la
contraction des sterno-ma'stoïdiens refoule la masse ganglion-
naire vers le thorax et provoque, par suite, la compression du
sympathique cervical. Il en résulte une interruption momen-
tanée dans Faction du sympathique, d*où myosis. r.
8) Alhitos formule les conclusions suivantes:
1° L'action de Tiridectomie est purement mécanique; elle
supprime en un point l'angle irido-cornéen.
a» C'est sm* ce principe que se fondent les axiomes cliniques
soutenus empiriquement par tous les auteurs de la nécessité de
la section périphérique et d'une large iridectomie.
3® L'effet bien connu que les myotiques exercent sur l'angle
atteint son maximum par riridectomie qui le supprime.
L. ORANDCLBMBNT.
9) Sauton dit que les lésions rhumatismales de l'œil, dans
,leur physionomie générale, étiologique et clinique, ont des
caractères qui les rapprochent beaucoup des lésions syphiliti-
ques : apparition à une période plus ou moins éloignée de la
diathèse ou de Tintoxication, récidives fréquentes, longue
durée, gravité. On peut attribuer au salicylate de soude une
action dans le rhumatisme semblable à celle du mercure dans
la syphilis. Le salicylate de soude en injection intra-veineuse
employé dans le traitement des localisations oculaires du rhu-
matisme présente les avantages considérables qui suivent :
Le manuel. opératoire est facile, à la portée de tous les
médecins praticiens. Il est sans danger si on prend certaines
précautions usuelles. Il a une action indiscutable sur la mar-
che de riritis rhumatismale. 11 calme les douleurs, diminue la
fréquence des récidives, il abrège la durée de l'inflammation
et, par conséquent, prévient certaines lésions graves qui persis-
tent habituellement après que le rhumatisme a porté une ou
plusieurs atteintes sur les membranes oculaires.
Le traitement par injection intra-veineuse présente sur le
mode de traitement par ingestion les avantages suivants : La
400 hevue Générale
quantité de médicament administrée est moindre. Le salicjlate
est totalement absorbé, Faction est nette, Feffetest plus rapide
et semble plus durable.
Nul doute que ce mode de traitement, qui n'a été jusqu'ici
appliqué que dans Tiritis, ne donne de nouveaux succès dans
les autres manifestations oculaires du rhumatisme et dans les
manifestations générales rhumatismales. l'avtbur.
I o) Duclos rapporte le cas d'un jeune homme qui, au moment
d'injecter à un bœuf soupçonné de tuberculose une dose de
tuberculine, reçut sur Tœil un jet de ce sérum. Aussitôt après,
douleur, puis œdème des paupières. Le lendemain, écoulement
muco-purulent, chémosis, pupille paresseuse, adénite préau-
riculaire. Guérison rapide, sauf la mydriase. b. r.
I I ) Le malade de Coomes ne voyait pas de Tœil atteint.
Fond d'œil invisible. On fit une iridectomie qui calma les dou-
leurs, dues à l'hypertension. Pansement compressif. Peu de
temps après, hémorrhagie dans la chambre antérieure suivie
d'une autre intervention. L'œil excisé et coupé a montré un
mélano-sarcome de la choroïde. codurn.
12) Howley rapporte un cas de leucosarcome de la
choroïde. coburx.
i3) Consiglio a examiné un œil provenant de la clinique du
professeur Fuchs (Vienne) : Atrophie de l'œil droit à la suite
d'une irido-cyclite chronique. Il s'est formé un exsudât dans
la chambre postérieure, qui d produit une occlusion et une
séclusion pupillaire ; il est probable qu'au moment de l'organi-
sation cicatricielle avec rétraction de Texsudat, celui-ci, qui
adhérait k la face postérieure de l'iris, a provoqué réversion du
bord pupillaire, projetant ainsi le sphincter en avant, d'où
ectropion de luvée (1 figure). o. dubrbuil.
MALADIES DE LA R^TIffE, DU ffERF OPTIQUE, ETC. 407
maladies de la rétine, du nerf optique et des centres nerveux
(amblyopie et amaurosb, dyschromatopsib)
i) Cantonnet. — La réfrion papillo*maculaire et la përimétrîe des couleurs
dans le décollement rétinien (A rc/itves d'ophlalmologie^ août igo6, p. 5i3),
a) Pook (W.-H.). — Un cas de dégénérescence kystique du corps pituitaire.
et compression duchiasma (Report of a case of cysticdef^eneration of the
pitiiitary body with pressure on the optic chiasm,) (Ophihalmology, avril
1906).
3) 8tephenton (Sydney). — Sur la fréquence et les variétés cliniques des
fibres à myéline de la rétine (On the frequcncy and clinical varieties of
opaque nerve fibres of the retina) (The Ophthalmoscope, décembre igo6).
4) Napier (F.-H.)- — Une série de 63 cas de névrite optique descendante,
probablement résultant d'une infection pneumococcique (A serjes of 63
cases of descending optic neuritis probably the rcsult of pncumococcal
infection) (Ann» of Ophth,^ avril 1906).
5) AsounoQ. ^ Congestion papillairc et asthénopie (La congestion papilar y
astenopia) fSoctec/Ad Oftalm. hisp.'americ, Madrid, mai 1906).
6) Hoffmann (V.). — Contribution à la casuistique des gliomes des deux
rétines avec ossification (Ein Beilrag zur Kasuistik der doppelseiligen
Netzhautgliome mit Knochenbildung) (Thèse de Wûrzbonrg^ 1906).
7) Alflorl (Alessandro). — A propos de l'opération de Millier pour la cure
du décollement de la rétine (A proposito dell' operazione di Miiller per la
cura del distaco di retina) (Revisla liai, di Oltalmologiaj novembre-décem-
bre 1906).
8) Moeser. — Hémorragies rétiniennes après compression du thorax (Ueber
Netzhautblutung nach Thoraxcompression) fT/ièse de Leipzig^ 1906).
9) Kraft. — De la fréquence de la stase papillaire dans les tumeurs et les
abcès du cerveau (Uebcr die HUufigkeit der Stauungspapille bei Tumoren
und Abscpsscn des Gehirns) (Thèse de Marbonrg, 1900).
10) Lowit. — Atrophie tabétique du nerf optique dans la s^rphilis hérédi-
taire (Tabische Sennervenatrophie bei heredil&rer Lues) (Thèse de Berlin^
1906).
il) Viterbl (Achille). — Quelques cas d'amblyopie par fixation du soleil
pendant Téclipse du 3a août ioo5 (Alcuni casi di ambliopia prodotta dall*
a ver fissato il sole nelle varie lasi deir eclissi 3o agosto 1905) (Giorn. del R.
Acad, di Medic, di Tori'no, juin-juillet 1906).
la) Voasey (C.-A.). — Névrite rétro-bulbaire foudroyante (Case of fulminant
retrobulbar neuritis) (Medicine, 1906 déc).
I ) Cantonnet cherche à apprécier, par Tétude attentive de
La perception des couleurs, la valeur fonctionnelle de la partie
de la rétine non décollée. Les champs visuels pris soigneuse-
ment dans ses cinq observations lui ont montré le champ des
couleurs très rétréci par rapport au blanc et, en particulier, le
champ du bleu plus petit que celui du rouge. 11 y aurait donc
dans les parties non décollées une zone de souffrance s'accu-
sant par des scotomes relatifs et dus à des tiraillements réti-
niens. En revanche, la région papillo-maculaire a conservé
toute sa valeur fonctionnelle. bbnbzbch
400 REVUE GÉHtRALE
a) La malade de Peck est une femme âgée de quarante et un
ans, ayant présenté un abaissement considérable de la vision,
de la somnolence et une soif ardente. Du côté des yeux, on no-
tait : hémianopsie bitemporale, pupilles très dilatées. Rien au
fond d'oeil. Au bout d'un certain temps, vision abolie dans tout
le champ visuel, excepté dans la région maculaire ; en même
temps, perte de la mémoire et céphalées ; enfin, délire et coma,
suivi de là mort. A l'autopsie tumeur de la glande pituitaire,
aplatissement de la selle turcique ; le chiasma est aplati et
déjeté, coBURN.
3) Stephenson, examinant 4^ 1 2 enfants âgés de moins d*un
an à quinze ans, a trouvé 29 d'entre eux ayant des fibres
opaques .à myéline. Ce qui fait un pourcentage de 0,68 pour
100, chiffre se rapprochant de celui de WoUemberg qui est
de o,65 pour 100. Les enfants du sexe masculin semblent
présenter cette anomalie plus souvent que ceux du sexe fémi-
nin (0,86 pour 100 pour les premiers, 0,47 pour 100 pour les
seconds ; il faudrait ajouter pour être exact que le nombre des
enfants mâles examinés était plus élevé que celui des filles).
Rarement les deux yeux sont atteints. Après avoir donné une
description de l'apparence et de la position des fibres autour
de la papille, l'auteur décrit en détail 4 cas de fibres excentri-
ques, à myéline. 4. xawas.
4) L'article de Napier est la reproduction d'un travail du
même auteur paru dans le TransvaalMed. Journ., janvier 1906.
C*est l'étude des épidémies de pneumonie de 1894 et 1898,
avec plusieurs morts, soit de pneumonie, soit de pneumonie
compliquée de dysenterie. Vingt-six autopsies furent faites; on
trouva dans tous les cas une rhinite purulente et des nécroses.
Au cerveau, infiltration par le pus de la pie mère et de l'ara-
chnoïde, sur une assez grande étendue. On y décela le pneu-
mocoque, qui était sûrement cause de la méningite cérébro-
spinale.
Mais dans tous ces cas on n observa aucune lésion oculaire.
On sait que dans la méningite par méningocoque, il existe
une névrite descendante, suivie de papillite et d'atrophie post-
névritique ; il existe aussi de la choro'îdite purulente et de la
MALADIES DE LA RÉTINE» DU HERF OPTIQUE» ETC. 409
conjonctivite. Napier, en étudiant Tépidémie de igoS, chez les
indigènes, a observé 200 cas, avec 35 morts. Les autres guéris
ont remarqué peu de temps après, une diminution considé-
rable de la vision, Tauteur en examina à ce point de vue
65 personnes. Voici ce qu'il a trouvé : 28 ne présentaient au-
cune lésion oculaire, mais avaient une diminution considérable
de la vision, qui leur permettait seulement de voir les doigts ;
II, avec hypérémie de la papille; i3, avec hjperémie de la
papille et distension des veines ; 1 1 avec papillite ou atrophie.
Dans aucun cas, on n'observa de rétinite. Le rétrécisse-
ment du champ visuel et la nyctalopie ont été fréquemment
observés. Ceux qui ont fait les autopsies pensent que Tinfec*
tion allait du sinus sphénoïdal, au nerf, à l'arachnoïde et à
la pie-mère. coBunir.
5) Pour Ascunce il est impossible de distinguer clinique-
mentrhyperémiepapiUaire, due à Tasthénopie, des congestions
rétiniennes dues à d'autres causes. Les changements de réfrac-
tion statique que l'on observe dans les cas de congestion de
la rétine ne peuvent s'expliquer par le raccourcissement de
Taxe antéro*postérieur de Toaildû à cette congestion, mais sont
très probablement en relation avec des modifications dyna-
miques dues à la fatigue du muscle ciliaire. L*hyperémie pa*
pillaire est le signe objectif de la suractivité fonctionnelle de
l'œil, un symptôme de l'asthénopie, et c'est le traitement de
celle-ci qui doit être appliqué. l. oranpclbmbnt.
6) La malade de V. Hoffmann est une fillette de cinq ans
et demi. A l'âge de neuf mois, énucléation de l'œil droit à cause
d'un gliome. Dans le quinzième mois l'œil gauche devient
également aveugle et douloureux. Mais au bout de trois ans
les douleurs cessent, l'œil diminue de volume, mais les dou-
leurs reparaissent et il fallait pourtant faire l'énucléation ;
Tenfant meurt par suite de métastases du cerveau et des os.
L'œil est complètement rempli par la tumeur, à tel point
qu'on ne retrouve plus les membranes de Tœil (choroïde,
rétine, etc.) w. stock.
7) Alfieri rappelle rapidement les principes de l'opération
410 REVUE GÉlfÊllALE
de MùUer pour le traitement du décollement rétinien ; Le
volume de la coque oculaire est supérieur à celui du vitré,
donc il faut le réduire : on excise une languette de sclérotique,
et Ton suture les lèvres de la plaie. Or, avant Millier, M. Keown
avait publié dans le Dublin Journ. of med. Science un procédé
en tous points semblables analysé dans NageVs Jahresbericht^
1877 en ces termes : M. Keown, dans le point correspondant
au décollement rétinien (dans le cas particulier entre le droit
interne et le droit inférieur), excise avec un couteau de de Graefe
un morceau de sclérotique et de choroïde de une ligne de lar-
geur et réunit par une suture la brèche conjonctivale. Il obtint
une notable amélioration.
La note de Alfieri a son intérêt bibliographique. Millier n a
certainement par connu le travail de M. Keown , mais c'est
une preuve de plus que, en thérapeutique : multa renascen-
tur qux jam csecidere. o. dubrevil.
8) Après les indications bibliographiques, Môser décrit le
cas suivant :
Un homme de cinquante ans fut serré entre les tampons de
deux wagons de chemins de fer. Hémorragie par la bouche et
le nez, troubles de la vue. Le premier examen des yeux eut
lieu six semaines après Taccident ; on trouva des deux côtés
d'énormes hémorragies dans le fond des yeux.
Le cas se termina par une atrophie du nerf optique droit.
V= mouvements de la main, de très près; pâleur de la pa-
pille gauche. V = S/ao. ' w. stock.
9) Kraft a relevé dans la littérature 826 cas de tumeurs et
207 d'abcès du cerveau, et a recherché combien de fois on
avait observé la stase papillaire. Voici les résultats : Sur
699 cas, dans lesquels on avait admis une tumeur, la stase pa-
pillaire existait dans 5oo, soit 82,1 pour 100; sur 79 cas
d'abcès du cerveau, elle se rencontrait 38 fois, donc 48,0
pour 100. w. STOCK.
10) Lewit décrit l'histoire d'un jeune homme de vingt-six
ans atteint de tabès typique avec atrophie du nerf optique qui
MALÂItlES DU GRISTÂLUN ET DU CORPS VITBÉ 411
n*avait pas eu d'infection syphilitique , mais dont la mère était
morte de paralysie générale. w. stock.
1 1) Viterbi rappelle brièvement les cas déjà publiés de Du-
four, Emmert, Reich, Haab, Leber, Deutschmann; il a pu
observer pour son compte 1 1 cas d'amblyopie qu^il rapporte
sans détails. ». n.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRK.
i) Lafon. — Cataracte postérieure double f^Soc. d*An&t. et de Phys, de Bor-
deaux^ 8 avril 1907).
2) Lafon. — Luxation ancienne du cristallin dans la chambre antérieure
(Soc, d'Anat. et de Phys, de Bordeaux, i5 avril 1907).
3) Saiitos Farnandez. — Deux cas de cataracte polaire antérieure d'origine
différente (Dos casos de catarata polar anterior dediverso oriçcn) (Archi-
vos de Oflalmologia hispano-amer ic, février 1907) .
4) Clark (G. -F.). — Arrachement de la capsule antérieure dans rcxtraclion
de la cataracte (The anterior capsule in the extraction of cataract) (Ohio
state med. journ.^ i5 septembre 1906).
5) Gibaon (R.-D.). — De quelques indications de détail parfois oubliées dans
l'extraction de la cataracte (Some of the minor détails frequcnlly neglec-
ted in cataract extractions) (Ohio state med. journ,, 16 septembre 1906).
6) Green (D.-W.). — Des résultats optiques de l'opération de la cataracte
i Visual results after cataract extraction) (Ohio state med, journ., septcm-
)re 1906).
i) Lafon rapporte un cas de cataracte postérieure double
chez un homme de vingt-cinq ans, opacité centrale avec
rayons, d'où aspect d'une marguerite. Dans la crainte de la par-
ticipation de la capsule postérieure et d'une rupture de la zonule,
on extrait le cristallin dans sa capsule. n.
2) Chez une femme de soixante-douze ans, dit Lafon, cris-
tallin luxé dans la chambre antérieure avec phénomènes de cal-
cification. Le cristallin s'est luxé spontanément et a provoqué
un glaucome aujourd'hui absolu. La malade ne souffrant pas,
il n'y a pas lieu d'intervenir. n.
3) Santos Fernandez rapporte 2 cas de cataracte polaire anté-
rieure. La première succéda à une ophtalmie purulente avec per-
foration de la cornée et prolapsus de l'iris. La deuxième fut
412 REVUE GtirtRÀLE
observée sur un œil atteint en marne temps de rétinite pig-
mentaire congénitale. l. orandglbmbnt.
4) Clark trace une ouverture carrée dans la cristallo'ide
antérieure, la portion ainsi délimitée est ensuite extraite avant
l'expulsion du cristallin. Ce procédé remplace la simple kysti-
tOmie. GOBURH.
5) Le travail de Gibson a trait à tous les détails de la pré-
paration du malade pour l'extraction de la cataracte et Fau-
teur s'occupe des antécédents, du régime, de la salle d'opéra-
tion, de Tantisepsie du malade, de l'opérateur et des instru-
ments^ détails souvent négligés. coburw.
6) Green s'occupe des résultats optiques obtenus par l'extrac-
tion de la cataracte et rapporte loo opérations avec leurs
résultats définitifs. gobitrn.
MALADIES DE LA r6pRACTI0N, OX L*AGCO|f MO DATION BT DSS MU8GLBB DB l'oBIL
i) Siegrist. — Do la nécessité de faire examiner les yeux des écoliers avant
leur entrée  Técole. (Ueber die Notwendiçkeit die Augen der schulpflich-
tigen Kinder vor dem Schuleintritt untersuchen zu lassen) (Klin, MormUbL
f, Augenh.^ 1906, Supplémenit p. i).
a) Bouohaud. — Un cas d'ophtalmoplégie unilatérale, totale et complète
avec cécité du même côté (Journ. de Neurologie, Nov. igo6).
3) Godelstein. — Un cas de méningite syphilitique de la base avec ophtal*
moplégie complète (Ueber einen Fall von Meningitis basilaris syphilitica
mit combinierter Augenmuskell&hmung) (Thèse de Berlin 1906).
4) Bettremleux. ^ Traitement du strabisme visant Tinnervation de conver-
gence par une intervention chirurgicale portant exclusivement sur Voeil
Rxtint (Société d'Ophi, de Paris, 6 nov. 1906).
5) Knapp (H.). ^ Des rapports de l'accommodation et de la motilité avec
la réfraction oculaire. (The dépendance of accommodation and motility on
the refraction of the eye) (Archives, of OphthAlmology^ nov. 1906).
6) Landolt (E.). — L'unification de la notation de Tacuité visueUe (Die
Vcreinheitlichung der Bestimmung der SeeschÔrfe) (Zeitschr, fûrAugen'
heilk,, XIII, p. 519).
7) WUrdeifififin (H.-W.). — La guérison du strabisme convergent par le
traitement orthoptique à Tî^ge de vingt ans (Cure of convergent strabismus
by orthoptie treatment at ao years of âge) (Ophihalmology^ Juillet 1906).
8) Wolf (Hugo). — I. Sur le tendon du muscle releveur de la paupière
supérieure, it. Sur mon opération du symblépharon par suture de lam-
llALADtES DE LA RÉfRACriOll, DE L'ACCOIIMODATlOIf, ETC. 4i3
baux transplantés aveo l'irradiation tendineuse du droit supérieur. III. Sur
la transmission de rcfTet du droit supérieur sur la paupière supérieure dans
le cas de ptosis (I. Uebcr die Sehne des Musculus levator palpebrae supe-
rioris. II. Uebcr meine Symblepharonoperation mit Ann&hung Iransplan-
tierterLappenandieSehnenaustrahlungcles Reclus oculi superior. III. Ueber
die Uebertragunç der Wirksamkeit des Hectus oculi superior auf das Ober-
lid bei Ptosis) (Zeiischr. f, Augenheilk., XIV, p. 440).
9) Bryant (D.-C). -^ Névroses réflexes dues à de la fatigue oculaire (Reflex
neuroses from eye strain) (UUh med» Journ.^ déc. 1906).
i) SiegrUt à,àla demande du gouvernement de Bâle, examiné
les yeux de tous les enfants qui entraient à Técole prépara-
toire. Le résultat de ce long travail est très intéressant.
Il constate tout d'abord que, déjà à cet âge peu avancé, un
nombre assez considérable des enfants a une acuité insuffi-
sante. Sur4'^i garçons, io5, soit 24,3 pour 100 avaient sur
un œil ou même sur les deux yeux une acuité <! 1 et sur
43 1 fillettes, il y en avait même 33 pour 100 avec une acuité
diminuée. Sur le total des élèves, la proportion était de
29 pour 100. La cause était rarement la myopie, 3,7 pour 100,
beaucoup plus souvent l'hypermétropie, 22 pour 100 et surtout
l'astigmatisme, 5o pour 100.
Ce fait est d'autant plus important que les faibles astigma-
tismes, selon la règle, de o,25 à i,25 D, ne sont pas compris
dans ces chiffres (Siegrist les a considérés comme des cas nor-
maux), il prouve la grande importance d'un examen précoce
car, outre la diminution de l'acuité, l'astigmatisme provoque
souvent des troubles asthénopiques de toute espèce.
Siegrist attribue à cet astigmatisme une grande importance
pour le développement de la myopie scolaire, car, comme la
diminution de l'acuité existe aussi bien pour la vision de près
que pour celle à distance, l'enfant est absolument obligé de se
rapprocher des objets ou des lettres qu'il regarde, et c'est là un
facteur important dans le développement de la myopie.
Siegrist a en effet trouvé, en revisant tous les cas d'anomalies de
la réfraction qu'il avait observés dans ces dernières douze an-
nées, un astigmatisme pathologique chez uii grand nombre
de myopes. Siegrist ne regarde pas cet astigmatisme comme la
seule cause de la myopie, il croit toutefois qu'on ne combattra
avec succès cette maladie sociale que par la correction précoce
par les verres cylindriques. KRuuifBaRo.
2) Bouchaud rapporte en détail robservation d W homme
414 REVUE GÉNÉRALE
de quarante ans, atteint d'ophtalmoplégie unilatérale, totale,
survenue brusquement. De très violentes douleurs de tête
ainsi que plusieurs ictus sans paralysie des membres accom-
pagnent cette ophtalmoplégie. Cette dernière est si complète,
que Tœil est figé, absolument immobile ; la pupille est immo-
bile et le malade est aveugle du même côté. L'odorat du même
côté est aboli. Pendant quelque temps la papille reste nor-
male ; elle finit enfin par s'atrophier. Pas de scotomes, ni de
rétrécissement du champ visuel.
Lentement, sous Tinfluence d'un traitement spécifique,
Tophtalmoplégie a rétrocédé à peu près complètement. Seule
la cécité est restée permanente.
L'auteur pense qu'il s'agit d'une ophtalmoplégie basilaire,
en admettant une lésion située à la base du crâne, à la partie
antérieure et interne de la fosse moyenne, dans la région du
sinus caverneux qui est le lieu de passage de tous les nerfs
touchés. Il ne peut s'agir d'une tumeur, car on aurait vu appa-
raître une hémianopsie ou une amblyopie double, et Texamen
ophtalmoscopique aurait décelé un œdème papillaire. Il s'agit
donc plutôt d'une méningite de la base d'origine spécifique,
le traitement mixte par son résultat en est la meilleure preuve.
Sauvineau, dans sa thèse, mentionne 2 cas de Tacke et 3 cas
de Ilutchinson, très semblables à celui décrit plus haut. Le
malade présenté en 1901 par Vigouroux et Laignel à la
Société de Neurologie, présentait outre une ophtalmoplégie
unilatérale complète, une amblyopie bilatérale.
L'auteur termine son étude en citant le cas d'un malade de
Brissaud, qui présenta, à la suite d'une balle de revolver,
les mêmes symptômes que dans l'observation ci-des6us.
MORBAU.
3) Godelstein publie l'observation d'une malade âgée de
quarante-trois ans, syphilitique depuis l'âge de dix-neuf ans.
Actuellement, violentes céphalées nocturnes, vertiges, para-
lysies de l'oculo-moteur commun, de l'oculo-moteur externe et
et du trochléaire. Guérison par traitement spécifique éner-
gique. W. STOCE.
4) Betlremieux conseille dans le strabisme convergent la
MALADIES DE LA RÉFRACTION» DE L'ACCOMMODATION, ETC. 415
ténotomie du droit interne de Toeil fixant. Cette opération a
pour but de favoriser le réflexe rétinien de convergence.
5 succès sur 6 opérations. pbcrin.
5) Knapp est d'avis que souvent l'insuffisance du muscle
droit externe est due à des vices de réfraction et que souvent
leurs rapports sont proportionnels. Ceci est plus vrai dans
l'hypermétropie que dans la myopie. Quand les vices de
réfraction sont corrigés, l'insuffisance musculaire disparaît.
6) L'unification de la notation de l'acuité visuelle est deve-
nue une nécessité absolue. Chez toutes les nations les princi-
pes suivants ont déjà trouvé leur approbation : un angle de
une ou dix minutes comme angle visuel général, l'optotype
noir sur un fond blanc, le diamètre et les intervalles sont égaux;
la mensuration doit se faire à une grande distance, l'acuité
visuelle doit être traduite en chiffres ordinaires et en chiffres
décimaux ; l'éclairage doit être uniforme.
Comme optotype il faut se servir d'un signe uniforme à l'ins-
tar de l'angle visuel uniforme. Aucun signe n'est plus appro-
prié que les anneaux ouverts de Landolt, En se servant de cet
optotype chacun peut se construire une planche à sa manière.
Ils peuvent être reconnus par les plus illettrés et n'offrent pas
les inconvénients des caractères gothiques ou latins qui se lisent
les uns plus facilement que les autres. Enfin ces anneaux
permettent d'appliquer le plus correctement le principe du
minimum separabile. b. rbdslob.
7) Le malade de Wûrdemann^ un homme âgé de vingt ans
n'avait pas la vision binoculaire, il n'avait pas non plus de
diplopie. Avec les exercices orthoptiques la vision binoculaire est
revenue, avec le parallélisme des axes optiques. coburn.
416 BftVUE GtMRALt
maladies ou globb db l oeil
(blessures, corps Étrangers, parasites)
i) Chapelle ^Fblix:). — De rinfluence du traumatisme sur la paiho^caic et
révolution des tumeurs oculaires (Thèse de Paris, mai*s 1906).
2) Lukens (G). — Enophtalmos traumatiquc (Traumatic cnophtalmos)
(OphthaXmology, octobre 1906).
3) Adame (P.-H.). — La coagulation du sang et les hémorragies intra-
oculaires (The coagulability of thc hlood and ils relation to intra-ocular
haemorrhage) (The Ophlhalmoscope, octobre 1906).
4) Sweet (W.-M.). — Traumatismes oculaires, par les éclats de verre et de
pierre (Ocular injuries from glass and stone) (Ophthàlmology ^ juîl. 1906).
5) De Mk>as. — L'œil dans la mort. Etude de médecine légale oculaire
(Recueil d'ophthalmologie, août 1906, pp. 467-78).
6) Slmonaen. — Du pronostic et du traitement des ruptures de Tocil (Zur
PrognoBc und Thérapie der Bulbusrupturen) (Thètt de OiesteUf ^906).
i) Chapelle étudie Tinfluence du traumatisme sur la patho-
génie et révolution des tumeurs oculaires et conclut que le
trauma accidentel et le trauma chirurgical sont assimilables.
S'il est difficile de prouver d'une façon scientifique et expéri-
mentale que le trauma peut être la cause directe du sarcome,
il est des cas, rares il est vrai, où la succession des phénomè-
nes est telle que son action ne saurait être mise en doute. Il
est permis d'être plus affirmatif encore à propos du carcinome.
Tel le fait de Dalén. De nombreux exemples établissent le rôle
aggravateur exercé par le trauma accidentel ou chirurgical,
sur révolution des tumeurs malignes. En revanche, il est impos-
sible de savoir si le trauma est la cause première ou simple-
ment occasionnelle. Pour répondre à cette question, il faudrait
connaître la véritable nature du cancer. l'autbor.
a) Lukens publie un cas d'enophtalmos dû à un coup sur
Torbite avec un canif. Il rapporte 78 cas ainsi que leur biblio-
graphie* GOBURN.
3) A dams rappelle les travaux de Wright sur la mesure
des temps de la coagulation du sang ; ceux de Paton et Para-
more sur les hémorragies du vitré, Tinfluence de lacide citri-
que sur la coagulation du sang ; il rapporte deux observations
d'hémorragie intra-oculaire traités et considérablement amélio-
llALADtEi DO CLOftI DE L*CtlL M
réspar Tacide citrique à la dose de 4 ^ S grammes par jour. Le
retard dans la coagulation du sang, après le traitement, a été
mesuré par la méthode de Wright. j. mawab.
4) Sweet fait remarquer que les éclats de verre et de pierre
sont facilement traversés par les rayons X, et qu'en général
il est difficile de les voir par les skiagraphes ; d'autant plus
queoes éclats, se réduisant facilement en miettes, on n'est jamais
sûr de leur extraction complète. Cependant on peut les voir,
sur la plaque, si les os deTorbite le permettent. Le crownetle
ilint sont également traversés par les rayons X, les verres ordi-
naires, bien moins. Le ciment, les pierres et le charbon (celui-
ci donne des images très faibles) peuvent être mis en évidence.
L'auteur conseille, à cause de Tépaississement présenté par la
jonction du frontal et du malaire, de prendre deux clichés,
Tun avec le tube tout près de Taxe horizontal du globe, Tautre
en avant ou en arrière de celui-ci. coBvim.
5) De Micas appelle œil thanatologique Tœil qui, pendant
Fagonie et après la mort, a subi certaines modifications. La
cornée se dessèche, perd son luisant et peut même s'ulcérer.
La pupille reste dilatée. Tout le globe oculaire est a£Eais6é,
flaccide. L'œil révélateur est constitué par des caractères par-
ticuliers à l'état des paupières après la mort. Paupières ouver-
tes» mi-closes, fermées ou inégalement ouvertes, sont autant
de signes qui révèlent une mort avec agonie longue, mort
brusque en pleine santé apparente ou par violence extérieure.
L'œil thanatologique et Tœil révélateur peuvent fournir,
dans certaines limites, des déductions utiles au médecin ex-
pert. H. PBRBT2«
6) Simonsen fait une étude sur io8 cas de rupture de TœiL
Pronostic. -^ Enucléation de l'œil 44 fois . 4i»38 p. loo
Œil conservé avec vision = o.i6 . . i4j4i —
-*- — < 1/10.23 . . ai,i —
— — < 1/4. 10 . . 9 —
— — < 1/2. 4 . . 3,67 -
— — i/2ài. 9 . . 8,26 —
W. STOCK.
27
418 REVUE GÉNÉRALE
MALADIES DBS PAUPIÈRES, DE L*APPAREIL LACRYMAL BT DE l'qRBITB
i) Saubert (Maurice). — Du traitement des blépharites ciliaires par llier-
mophény 1 C r^ése de Pari», juin 1906).
a) Barok (C). — Migration insolite d'uiie suppuration orbitaire (A rare
path of infection of an orbital abscess) f il rc/i. of OphthAlm,^ nov. 1906).
3) Knapp (A.). — Cécité brusque survenue à la suite d'une suppuration
périoculaire (Sudden blindness foHowing suppurativc condition about the
eyeball) (Archives ofOphthal.^ nov. igo6).
4) Wamsiey (J.-W.). — Traitement des abcès aigus et chroniques des voie»
lacrymales et de l'épiphora (Treatment for acute and chronic abscess of
the lacrymal duct and for the relief of epiphora) (Ophthal^ Record,
déc. 1906).
5) Mayweg. — Quelques opérations heureuses, dans le symblépharon total,
de formation d'une cavité pour l'œil artificiel au mo^en de transplantation
de lambeaux de peau pédicules (Einige erfolgreiche Operationen, bci
totaleni Symblépharon, zur Bildung einer Hôhie fiir das Glasauge durch
Ucberpflanzung von gestieltcn Hautlappen) (Thèse de Rostock, 1906).
6) Fischer. — Contribution à Tétudc des hémorragies rétrobulbaires (Beitrag
zur Kcnntniss der retrobulbaeren Haemorrhagien) (Thèse de Leipzig, 1906).
7) Stiereii (E.). — Zona ophtalmique (Herpès Zoster ophtalmicus) (Ophlh.
Record, février 1906).
8) Hlrsohberg. — Le lymphangiome congénital des paupières de l'orbite
et de la face (Ueberdas angeborene Lympnangiom derLider, der Orbita und
des Gesichtes) (Centralblatt fur prakt. Augenheilk.f janvier 1906).
9) Doloet. — Un cas clinique d'épithélioma papillaire de la région pré-
lacrymale (Caso clinico de epitelioma papilar de la région pre-lagrimal)
(Academia oftalmologica de Barcelona^ mai 1906).
10) Parker (G.). — Gommes bilatérales de l'orbite chez un enfant Agé de
huit ans (Bilatéral gumma of the orbits in a child 8 years of âge) (AnnaU
of Ophlhalmology^ avril 1906).
11) Ohee. — Un cas de colobome des deux paupières supérieures avec der-
moïdes du limbe sclérocornéen. Etiologie (Èin Fall von doppelseitigem
Colobom der Oberlider mit Dermoid der Corneoscleralgrenze, Aetiologie)
(Thèse de Strasbourg, 1906).
la) Leieohner(H.).— Blépharoplastie àdoubles lambeaux pédicules (Plastic
surgery of the eyelids by the use of pedunculated doubled skin flaps) (Sur^
gery, (iynecol, and Obstetrics, déc. 1906).
i) Saubert montre que Thermophényl est un antiseptique
énergique, ne coagulant pas les albumines, d'une grande
puissance de pénétration. Il n'est pas irritant pour la conjonc-
tive. Son emploi est donc logique contre les blépharites ciliai-
res dont les plus récents travaux démontrent l'origine micro-
bienne. Il conseille la technique suivante : Frictions quoti-
diennes énergiques du bord ciliaire, avec un tampon d'ouate
aseptique imbibé d'une solution d'hermophényl à 1 pour 100.
Il est utile pour prévenir les récidives, de pratiquer après la
guérison un ou deux brossages par semaine.
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 419
Les blépharites ulcéreuses à leur début, les récidives ainsi
traitées sont arrêtées en très peu de temps. Moins rapide par
suite de la profondeur des lésions, la guérison des blépharites
ulcéreuses graves est le plus souvent complète en une quin-
zaine de jours.. Les formes sèches paraissent améliorées et
parfois guéries par ce traitement. l*autbur.
at) Barck a soigné un jeune garçon qui avait été frappé à la
tempe par une pierre; d'où plaie contuse. Un abcès orbitaire
survint avec symptômes généraux graves et exophtalmie.
L'opération pratiquée consista dans l'évacuation du pus orbi-
taire. L'état du malade s'améliora rapidement, mais quelques
symptômes. de méningite survinrent dont le malade guérit.
Par Texamen de différentes pièces anatomiques l'auteur a
reconnu Texistence d'une veine allant de Torbite à la région
temporale, et il croit que l'infection a suivi ce trajet.
3) Knapp rapporte trois cas de cécité soudaine survenue à
la suite de suppuration dans la région orbitaire. La première
malade était porteur d'un empyème du sinus frontal avec
œdème de la paupière supérieure. On pratique l'opération de
Kuhnt et le second jour la malade s'écria qu'elle était aveugle.
L'examen ophtalmoscopique montra de l'embolie rétinienne
et des hémorragies. La vision ne revint pas. La seconde malade
présentait de la carie dentaire et de la périostite. Les paupières
étaient tuméfiées et la joue œdématiée, l'abcès s'ouvrit près
de la dent canine, mais l'enflure ne diminua pas et la malade
s'aperçut qu'elle était aveugle. Trois semaines plus tard, l'exa-
men ophtalmoscopique révéla une atrophie du nerf optique^
les artères étaient presque invisibles, la pupille dilatée et
immobile. Le troisième cas avait trait à une plaie pénétrante
de l'orbite avec abcès orbitaire. L'examen du fond d'oeil révéla
une papille blanche, des artères diminuées et une vision
nulle. " coBURN.
Ji)Wamsley a imaginé une seringue lacrymale consistant
en une poire de caoutchouc et embout métallique. L'embout
420 . REVUE GftIfÉRALE
a la forme d^un cône et sert à nettoyer le sac lacrymal et à
injecter les solutions médicamenteuses. oostmir.
5) Dans le symblépharon, Mayweg recommanda l'opération
avec lambeaux pédicules ; il décrit deux cas dans lesquels on
a par ce moyen obtenu un bon résultat. -w. sroci.
6) Ghes un enfant de deux ans on observa après des accès de
coqueluche une légère exophtalmie de Toeil droit. Six niois
plus tard Texophtalmie devient subitement si considérable
qu*il fallut faire l'opération de Kroenlein. On trouva une
tumeur d'un rouge bleuâtre de laquelle sortirent des caillots
sanguins ; cette tumeur se remplit de sang encore deux fois,
puis on obtint une bonne guérison de la blessure ; Texophtal*
mie a disparu. Fischer recommande dans de pareilles hémor*
ragies d'essayer d'abord Tapplication d'un bandeau compressif
et seulement si l'on ne réussit pas par ce moyen, de procéder
à l'évacuation du sang par l'opération. w. stock.
7) Stieren a observé six cas de zona ophtalmique, dont deux
sont rapportés longuement. L'un s*étendait du front jusqu'au
nez, et consistait en des ulcères profonds ^ ptosis, opacité
cornéenne, et ayant Gnalement nécessité ime énucléation. Le
second, consistait en une seule pustule, située au limbe, qui
disparut sous l'action du traitement, mais laissa une cicatrice
persistante au bout de plusieurs mois. coburn.
8) HirBchberg décrit l'histoire de deux malades atteints
de lymphangiome de la tête. L'un d'eux fut dix fois en traite-
ment è sa clinique, fut opéré plusieurs fois et finit dans ime
maison d'aliéné. Les pièces de tissus excisés furent examinées
au microscope : on découvrit une ectasie considérable des
espaces lymphatiques, combinée avec de fortes hémorragies
qui, comme le raconte l'auteur, se produisaient spontanément.
L'affection pathologique qui débuta dans le tissu sous-cutané
avait empiété jusque sur l'épiderme. k. rbdslob.
9) Dolcet rapporte le cas d'une femme de soixante-deux ans
qui, après une longue période do larmoiement, vit apparaître
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 421
dans la région lacrymale une tumeur qui augmenta lentement.
La pression faisait refluer du pus par les points lacrj^maux.
Il se forma, il y a quelques mois, une ulcération sans tendance
à la cicatrisation. On pensa d'abord à une ulcération secon-
daire à une dacrjrocystite, mais une biopsie montra qu^il s'agis*
sait d^un néoplasme qui fut extirpé. L'auteur passe en revue
tous les points de départ possible et conclut à un épithélioma
cutané ayant envahi secondairement le sac lacrymal.
L. ORATfDCLélIBNT.
lo) La malade de Parker^ une petite fille, avait les paupières
rouges et gonflées avec limitation des mouvements des globes,
en haut. Gomme on ne pouvait préciser l'histoire et l'évolution
de cette tumeur, Parker institua le traitement spécifique et
des applications de rayons X. L état restant stationnaire, on
fit une opération exploratrice ; un morceau de la tumeur,
examiné au microscope montra qu'on avait affaire à une gomme.
C'est alors que le traitement spécifique fut appliqué énergi-
quement en même temps que les rayons X et, au bout d'un
temps assez long, la tumeur a disparu. couurn.
RAPPORTS DE L*OPHTALMOLOGIE AVEC LA PATHOLOGIE GÉNÉRALE
i) Coate (Gborgbs). — Maladies intra-oculaires d'origine vascuiaire (Inira-
oculap vascular diftease)fr/ie 0p/if^aZmo5ropc, novembre 1906).
a) LedroH (Paul). — Les inégalités pupillaires dans les pleurésies avee
épanchement (Thèse de Paris^ février 1906).
3) Wiirdemann (H.-V.) Beokép (W.). — Goitre exophtalmique atypique
avec endolhéliome de la pituitaire et du corps thyroïde. Mort par septicé-
mie. Autopsie (Atypical exophtalmic goiter with endothelioma of the
pituitary and thyroid bodiei. Death from gênerai sepsîs. Autopsy)
(Ophlhalmology, avril 1906).
4) Bernstein (E.-J.). — Symptômes oculaires du tabès (Ocular symptoms
in tabès dorsalis) (American medicine, septembre 1906).
5) 8ulser '(G.^A.). — Zona ophtalmique (Herpès zosler ophthalmicus)
(Ophthalmology^ octobre 1906).
6) Vanderhoof (D.-A.). — Deux cas de goitre exophtalmique observés chez
de» hommes (Report of two cases of exophthalmic goiter in men) (Jonrn. of
Ihe Americ, med. Associât., 10 novembre 1906).'
7) Huizinga (J.-G.). — Troubles physiques dans différentes parties du
corps dus  la fatigue oculaire (Physical disturbances in distant parts of
422 KEVUE GÉNÉRALE
the body due io eyestrain) (Journal of the Michiyan sUie med, Society^
octobre 1906).
8) Mansilla. — Manifestations oculaires de Thystérie (Manifeslaciones ocu-
lares dcl histerismo) (Ac&demia Medico-Quirurgica Eapanola, oct. 1906).
g) Hern (G.)- — De l'action des formations adénoïdes et autres du naso-
pharynx sur certaines alTections de l'œil (The eiïect of the présence of
adenoïd and other abnormalities in tho naso-pharynx on some afTections
of the eyes) (BrÛ, med, Journ., août 1906).
10) NoPthwap. — La signification de la réaction pupillaire dans l'anesthésie
(Significance of the pupillary reaction in anesthesia) (North' West Medi-
cinCf avril 1906).
11) Cramer (A.)- — Affections syphilitiques de l'œil (Syphilitic aiTeclions
of the eye) (Journ. of Med, Soc, ofNew Jersey^ mai 1906).
12) Weaks (J.-E.). — Des rapports du corps thyroïde et de l^il (The rela-
tion between the thyroid and the eye) (Pennsylv. med, Journ., déc. 1906).
i3) Mao Leiaoh (A.-L.). — De l'utilité de l'ophtalmologie pour le dia-
gnostic de l'artério-sclérose (Contribution of ophthalmology to the diagnosis
of arterio-sclerosis) (The Post Graduale, janvier 1907).
i) Coats, dans une remarquable leçon faite à Oxford^ étudie
les maladies oculaires d'origine vasculaire. Quoique la circu-
lation rétinienne n'ait pas les mêmes rapports intimes avec le
cerveau que les fibres nerveuses optiques, elle ij[idique cepen-
dant Fétat circulatoire de ce dernier. Il ne faudrait point
oublier pourtant que les lésions vasculaires sont très irrégu-
lières, on ne les rencontre pas partout ; c'est ainsi qu'on peut
voir la veine centrale de la rétine enflammée et obstruée vers
la lame criblée et être apparemment très saine, i ou a mil-
limètres plus loin. Cela est d'ailleurs confirmé, en ce qui con-
cerne la rétine, par l'examen ophtalmoscopique. Une altération
des vaisseaux de l'œil n'indique pas nécessairement une mala-
die du système vasculaire général : pas plus qu'une altération
des vaisseaux de l'organisme ne retentit toujours sur ceux
de l'œil; il y a toutefois beaucoup de présomption à le croire :
Hertel a trouvé chez des vieillards — où l'examen ophtal-
moscopique ne révélait rien — des lésions d'angiosclérose,
de même que l'auteur de cet article. Sans entrer dans les
détails analysés méthodiquement par Coats, des lésions ana-
tomopathologiques, disons que les toxines agissent surtout
sur Tendothélium et la membrane élastique, et que la pression
sanguine agit au contraire sur le tissu connectif qui s'épaissit
considérablement. L'hémorragie du vitré, la thrombose de
l'artère centrale de la rétine, le rapport qui existe souvent
entre cette affection et une forme grave de glaucome , le glau-
come lui-même sont ensuite étudiés. Il se produit une circula-
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 423
lion Collatérale, compensatrice dans le cas d'une obstruction
de l'artère centrale. j. mawas.
2) On observe assez fréquemment, dit Ledroit^ au cours des
pleurésies avec épanchement de Tas^métrie des pupilles. Lors-
que cette inégalité pupillaire existe, presque toujours la pu-
pille dilatée correspond au côté pleurétique. Cette inégalité
reste toujours modérée. Elle est variable d un jour à l'autre au
cours de la maladie, et cesse habituellement d^ètre perceptible
lorsque toute trace d'épanchement a disparu. Elle cède aux
excitations intenses lumineuses ou d'accommodation. Son exis-
tence et son degré ne présentent aucun rapport avec la cause,
la nature, Tabondance ou l'évolution de Tépanchement. La
thoracenthèse n'a aucune influence sur elle.
Ce n'est pas à une cause anatomique que doit être rappor-
tée cette asymétrie. C'est plutôt un phénomène d'ordre réflexe,
Cette interprétation pathologique permet d'expliquer son in-
constance et son extrême variabilité. De même, on trouve là
une solution satisfaisante permettant d'interpréter les cas où,
contrairement à la règle, les troubles pupillaires siègent du
côté opposé à la pleurésie. lUutbur.
3) Le malade de Wûrdem&nn et de Becker est un homme âgé
de soixante et un ans ayant un énorme proptosis,du chémosis,
sécrétion purulente conjonctivale, ulcère de la cornée ; l'examen
bactériologique permit de déceler le streptocoque pyogène. Les
yeux étaient légèrement divergents, mais mobiles. Rien du
côté des sinus. Perte d'un œil par fonte purulente, énucléa-
tion. Le cristallin du côté opposé fut rejeté à travers l'ulcère
oornéen. Mort par méningite. L'autopsie fit voir un endothé-
liome de la thyroïde et du corps pituitaire, en outre, il y avait
des abcès microscopiques dans le nerf optique. coburit.
4) Bernstein rapporte deux cas d'affection oculaire chez
des femmes atteintes de tabès. Une de ces malades présenta
des manifestations oculaires dès Tâge de dix-huit ans et sans
aucun soupçon de syphilis. L'autre avait une papillite double
et delà diplopie, mais un traitement mercuriel (car elle avoua
424 HEVUE GÉlfÉKALE
être atteinte delà syphilis) fit disparaître la diplopie et la pa-
pillite. Toutes deux présentaient un rétrécissement marqué des
champs visuels. coburn.
5) Sulzer rapporte un cas de zona ophtalmique chez un
homme de soixante^oinq ans qui présentait de la diplopie, du
ptosis et de la paralysie du sphincter irien. Toutes ces lésions
différentes cédèrent, la paralysie de Tiris persista seule et
le malade mourut plusieurs mois après d^hémorragie céré-
brale. GOBUKN.
6) Fa Ai(f er/u>o/* rapporte deux cas de goitre exophtalmique
observés chez des hommes, tous deux furent améliorés par
l'administration de la thyroïdine à la dose de 3 a centigrammes
trois fois par jour. coBuiuf.
7) Hiihinga rapporte trois observations dans lesquelles la
fatigue oculaire amena des troubles fonctionnels à distance.
Aucune méthode de traitement ne doit être négligée, mais
c*est surtout par le port des verres qu'on obtiendra tme amé-
lioration. COBUAN.
8) Af4i/)«i7/s passe en revue toute les manifestations oculaires
de rhyst A*ie sans ajouter de faits nouveaux, l. oRAKDCLâMBirr.
VARIA
0 Howe (LJ. — ElTets des doses maxima et minima du sulfate d*atropine
et de rhydpobromate dMiomalropinc (EfTects of full and minimum doses
of alropin sulfate and homatropine hydrobromate) (Ophthàlmology,
juillet 1906).
a) Blanoo (E.-E.). — Les accidents oculaires produits parles médicaments
usuels (Dangers of common drugs as seen by the ophthalmologist)
(Ophlhàlmology, avril 1908).
3) OendtHiii et Serval. — Do ranesthésie combinée par le chlorure
d'éthyle et le chloroforme appliquée  la chirurgie oculaire (Ophtalmologie
provinciale, août 1906. p. 65].
4) Jurnitsohak. **• L*aimant à pôle interne. Une nouvaU« adaptation de
rélectro-magnôUsme à l'extraction d'éclats de fer de l'œil (Der Innenpol-
Magnet. Elnc neue Verwertung des Electromâgnetismus «ur Ëoti^r-
VARIA 425
nung von BiêenspUtler ani dem Auge) (ZeihcH. f, Aufftnhêilk. XIV
p. 426).
5) RamMiy (A.). — Maitland. Le vieux elle nouveau dans la Ihéraoeutique
oculaire (The old and thé new in ocular therapeuiics) (Làncêt^ Juill. 1906).
6} Séntos Férnmnéet — Uii avantage et un inconvénient évitable de la
stovaïne en ophtalmologie (Una veniaja y un inconvenîente remediable de
la eslovaïna en oftalmologia) (Soc. Oft. Hisp.-amer^ Madrid, mai 1906, et
Arck. de Ofiàlm. hisp. americ, juillet 1906).
7) Santos Femandez. — L*alvpine en ophthalmologie (La alipina en oftal-
mologia) (AnaUs de Oftalmologia, nov. 1906).
8) Uribe y Tponooao. — Las nouveaux édifices scolaires de la ville de
.Mexico (Los nuevos ediflcios escolares de la ciudad de Mexico) (Anales de
Oftalmologia^ déo. 1906).
9) UHbe y Tronooao. — Nécessité d'uniformiser les conditions visuelles
que Ton doit exiger des employés de chemin de fer (Necesidad de uniformar
los requisitos visuales aue deoer exigirse a los empleados de ferrocarrilesj
(Anales de oftalm.^ octobre 1906).
10) Hots. — Intoxication par Thomatropine (The Hahnemanian Monthly,
dée. 190Ô).
11) Menaohp. -^ L'alypine en thérapeutie oculaire (La alipina en tera-
peutica ocular) (Soc, oft, hispano-americana^ Madrid, mai et Arch, de
Oflalm. hisp, americ.^ septembre 1906).
la) Menaoho. — Modèle de pince à fixation oculaire pour la radio^^raphie
stéréoscopique (Modèle de pinza de fnaclon ocular para la radiografla
estereoscopica) (Soc. Oft. hisp. -amerie, Madrid, mai et Arch, de Oftalm.
hisp.-americy octobre 1906).
i3) Castreaana. — Nouvel anesthésique oculaire (Nuevo anestesico ocular)
(80e. oftalmologica hispano^merieana, Madrid, mai et Arch.de Oftalm.-
nisp.-americ, septembre 1906).
14^ Sabine (W.-C ). — Les, avantages optiques du microscope à lumière,
ultra-violette (The optical a'dvantages of the ultra-violet micro8cope)^/oDrii.
of med. Research. f avril 1906).
Allport (I.). — Les yeux et les oreilles des écoliers (Eyes and Ears of
school children) (Medicine^ avril 1906).
16} Lamb (R.-S.). — Quelques cas d'ophtalmologie (Some eye cases)
(Washington med. Annals, mai 1906).
17) Campbell (D.-M.). — Progrès de l'ophtalmologie (Progress of ophthal-
mology) (Détroit med, Journ.^ juin 1906).
18) Alester (A.-M). — De la valeur de certains sels d'argent dans la
pratique ophtalmique (Value of certain silver salts in ophthalmic practise)
(Med, Herald, fév. 1907).
19) Oreen (J.V — Ophtalmologie (Ophthalmology) (Interstate med. Journ.,
Janvier 1907).
ao) Bruns (H.-D.)- — Des connaissances que chaaue médecin doit possé-
der en ophtalmologie (What every physicien shouid know about opnthaU
mo\ogy) (New Orléans med. and surg. Journal^ fév. 1907^
ai) Sarker (G.-F.^. — De l'ancsthésie par la scopolamine et la morphine dans
la chirurgie oculaire (Scopolamln and morphin anaesthesia in ophthalmic
Burgery) f Anna 2s of ophthalmology ^ janvier 1906).
aa) Stevenson (M.-D.). — Une nouvelle pince pour extraire les exsudats de
1 espace rétro-pupillaire dans les traumatismes elles cataractes secondaires,
et pour faire la pupille artificielle (A new forceps for removing membranes
from the post pupillary space in traumatic or sccondary cataract and
for making aj*tificial pupil) (Ophthalmology, janvier 1906).
ad) Wolffber^. —Quelques expériences avec la lénicet- vaseline dans Tophtal-
molog}e(Kînige Erfahrungen mit Lenicet- Vaseline in der Augenhcilkunde)
(Woehensohr, f. Ther, a. Hyg. d. Aug.j n* a4, 16 mart 1906).
406 REVUE GÉNÉRALE
24) Laiidolt (H.). — Sur Talypine (Ueber Alypin) (Wocheruchr. f, Thcr, n.
ITyg. d. Aug,, n» i6, i8 janvier 1906).
25) Haas.— La sonde armée (Die armierte Sonde) ( Wochenschr. f. Ther.
H. Hyff. d. Ang», i«' février 1906).
26) Hoppe. — Deux appareils pour examiner Tacuitc visuelle (Zwei Apparale
zur Sehschârfeprûfung (Wochenschr. f, Ther, n, Hyg. d, Aug,<, n* 34,
24 mai igo6).
i) Howe emploie pour ses expériences des comprimés d'atro-
pine et d'homatropine qu'il laisse se dissoudre dans le cul-de-
sac conjonctival; Tatropine à la dose de o gr. 0001 ou
de o gr. ooo5 agit identiquement en ce qui concerne la
dilatation pupillaire. Cette dilatation persiste durant neuf jours,
pour obtenir une dilatation de 7 ou 8 millimètres, il faut
employer o gr. oooooS ; pour relâcher l'accommodation de
o gr. oooooS à ogr. 0000 1 Cette dernière action est obtenue
au bout de dix à vingt minutes, mais elle est complète au
bout d'une heure et demie, le lendemain Taccommodation
reprend.
L'homatropine, à la dose de o gr. 001 3, commence à agir
au bout de dix minutes, avec effet maximum au bout de
deux heures, puis on observe une diminution de son action qui
disparait totalement dix heures après.
Pour examiner la réfraction aussi exactement que possible,
il est préférable d'employer Tatropine à la dose de o gr. 0001
à o gr. 00026. Pour avoir la réfraction sans tenir compte de
raccommoda tion o gr . 00 1 3 . Comme my driatique, Thomatropine
est préférable à Tatropine, on doit l'employer à la dose de
o gr. 000 I . GOBURN .
a) Blanco fait une étude des accidents que peuvent pro-
duire certains médicaments usuels, du côté des yeux : le
chlorure de sodium peut causer la mort, l'iodoforme a donné
naissance à des névrites rétro-bulbaires. Le naphtol-j3 et la
naphtaline, des lésions dans la rétine, dans le vitré, des cata-
ractes. La santonine, une vision jaune et violette, avec de la
névrite rétro -bulbaire. La fougère mâle, une névrite paren-
chymateuse rétro-bulbaire, avec lésions des cellules ganglion-
naires de la rétine. L'écorce de grenadier, de Tatrophie
optique.
Parmi les métalloïdes et les métaux : le phosphore produit
des lésions ganglionnaires; l'arsenic, des névrites optiques.
VARIA 427
Seul, le mercure n'a aucun accident à son actif. La quinine
et Tacide salycilique, de même que leurs dérivés, produisent
des maladies du nerf optique. L'antipébrine, a produit des déco-
lorations de la papille ; l'ergot, une double ophtalmoplégie
interne ; le stramonium, une névrite rétro-bulbaire ; le chloral,'
une amblyopie. La thyrçïdine a produit de Thypérémie per-
sistante du fond d'œil. L'expérimentation , a démontré que la
poudre de la glande thyroïde, altère les cellules ganglion-
naires. COBURN.
3) Gendron et Servel ont expérimenté un nouveau mode
d'anesthésie combinée en chirurgie oculaire. Ils donnent
d'abord du chlorure d'éthyle jusqu'à ce que le malade ne réa-*,
gisse plus à la piqûre ou au pincement. On lui substitue alors
rapidement le chloroforme. Les malades ont peu d'excitation,
la quantité d'anesthésique est très réduite, les accidents
exceptionnels et le réveil rapide avec absence complète de suites
pénibles. Les auteurs recommandent fortement ce procédé.
25o observations. e. peretz.
4) Partant de ce point de vue que les électro-aimants employés
jusqu'ici offraient de graves inconvénients, à savoir la trop
forte dispersion des lignes de force et qu'ils obstruaient
trop de ce fait le champ opératoire, la clinique de Bâle a
essayé de construire un électro-aimant à pôle interne, devant
éviter ces défauts. Jurnitschek nous donne une description de
ce nouvel instrument et de son emploi ; il a été fabriqué par
M. Klengelfuss, sous les auspices du professeur Mellinger et
démontré déjà à l'exposition du Congrès de Lucerne, 1904. En
voici le principe : la tête du blessé se place à Tintérieur d'un
anneau qui ne se compose que de fils de cuivre. Cet anneau
n*est pas autre chose qu'un solénoïde, à travers lequel on fait
passer le courant électrique ; Tancre de ce solénoïde est formée
par une baguette de fer que l'opérateur tient à la main.
Placé au centre de l'anneau en même temps que l'esquille de
métal qui se trouve dans l'œil du blessé, les deux métaux se
trouvent dans la zone de la plus grande densité magnétique et
s*attireront mutuellement. On peut varier la grosseur de la
baguette de fer, dont la force magnétique augmentera en raison
de son volume. La baguette a le grand avantage de pouvoir
428 REVUI GÉNÉRALE
être maniée bien plus facilement que la tête du blessé qui ae
trouve acculée contre le noyau de fer des aimants de Haab ou
de Yolkmann. b. rbdslob.
^ 5) Ramsay fait, au cours d'une étude sur la thérapeutique
oculaire, Tétude particulière de certains médicaments nouvel-
lement introduits dans la pratique et notamment ce qui touche
plus spécialement la réfraction, les mydriatiques, les analgé-
siques et la sérothérapie. A propos de certains composés de
Targent — protargol, argyrol, coUargol — Fauteur a constaté
que le protargol est celui de ces composés qui est le plus
irritant, et celui qui a tendance à produire.de l'argyrose;
pourtant il est le meilleur remède pour les inflammations
chroniques de la conjonctive et des paupières h la dose de
lo à 25 pour loo, en solution ou en pommade. Le collargol a
été employé dans les plaies récentes du globe, associé à de la
gélatine à lo pour loo, ou à la dose de 5 à 20 pour 100 en
solution ou en pommade. Le collargol a en outre, la propriété
d^éclaircir certaines opacités récentes de la cornée. L'argyrol
est le moins irritant des nouveaux composés argentiques et
donne les meilleurs résultats, lorsque s'agit de conjonctivite
aiguë ; Ramsay l'emploie dans le catarrhe lacrymal, et le trouve
supérieur à l'iodoforme introduit dans la chambre antérieure.
Le chinosol (1/4000) est recommandé dans le traitement des
ulcères infectés delà cornée, de même que letrikresol(i/iooo)
pour lavage du sac conjonctival enflammé. Quant à la ques-
tion si controversée des injections sous-conjonctivales,
Ramsay a remarqué qu'elles ont rendu quelques services dans
les afl^ections du fond d'oeil, la myopie grave et le décollement
de la rétine. Il emploie généralement le chlorure de sodium à"
8 pour 100 dans une solution de i ou 2 pour 1000 de bicya-
nure de mercure. La cocaïne en solution ne dépassant pas
a pour 100, est le meilleur anesthésique local. Le chloroforme
est celui des anesthésiques généraux, qui donne le meilleur
résultat pour les petites opérations, le chlorure d'éthyle pré-
cédé de Toxyde d'azote est bien suffisant. La dionine à 5 pour
100 est l'agent à employer lorsqu'on veut atténuer les douleurs
profondes, du glaucome, de Tiritis, de la sclérite, etc. Son
action est aidée par le collargol.
VAAtA ttO
' Ramsay emploie les sangsues dans les irido-cyclites et les
cautérisations des paupières par le nitrate d'argent dans les
blépharites. stbphbnson.
6) Pour Sântos Fernandez la stovaïne est très inférieure à la
cocaïne eu instillations, mais lui est supérieure en injec-
tions sous-conjonctivales, à cause de sa faible toxicité. Elle est
également très utile en injections sous-cutanées et Tauteur a
pu opérer un ectropion sénile en déterminant avec la stovaïne
un degré d'anesthésie qui aurait exigé une dose triple de
cocaïne. Cependant dans deux cas dans lesquels il fut obligé
d*emplojer des doses élevées, il eut une élévation de tempéra-
ture et des vomissements. Mais on peut >éviter ces inconvé-
nients en diluant fortement la solution comme le recommande
Reclus. L. ORARDCtJlIBMT.
7) Santos Fernandez trouve Talypine bien supérieure à la
cocaïne pour Tanesthésie oculaire par instillations. Les avan-
tages de Talypine sont : moindre toxicité, anesthésie plus
rapide, pas de mydriase ni de paralysie de Taccommodation,
pas d'élévation de la tension intra-oculaire ; dans les injec-^
tiens sous-conjonctivales et sous-cutanées, il emploie la
stovaïne. L. ORAMOCLésiBlfT.
8) Uribe y Troncoso décrit les nouvelles écoles et rh6pital
des enfants. Il fait à quatre des écoles sur cinq le reproche
d'avoir employé dans les classes Téclairage bilatéral au lieu
de placer de larges ouvertures sur un seul côté et de pré-
férence au sud. L. GRANDCLKMBNT.
9) Uribe y Troncoso demande Tuniformité des conditions
visuelles d admission dans toutes les Compagnies de chemins de
fer. Il voudrait aussi que l'on examinât tous les deux ou trois
ans si ces conditions sont encore remplies par les employés.
Che% tous la perception des couleurs doit être parfaite. Au
point de vue de l'acuité visuelle proprement dite, on peut faire
ceux classes :
I. Mécaniciens, chauffeurs^ conducteurs, gardes*voie, garde-
430 REVUE GÉNÉRALE
aiguille, employés des équipages du train, etc.. : V =: i dans
les deux yeux, séparément et sans verre. Examen au bout
de cinq ans : V = 2/3 d'un œil et 1/2 de l'autre, au minimum.
II. Chef de gare, de station, garde de croisement, porteur,
télégraphiste, agents de station et employés des équipages
dans les stations: V = i d'un œil et 1/2 au moina de l'autre
examinés séparément et sans verre. Au réexamen, tous les
cinq ans: V = 1/2 et a/S au moins.
L'auteur termine en montrant la nécessité de confier ces
examens à des oculistes. ». dubbbuil
10) Femme de vingt-deux ans, mariée à un médecin, qui
vint consulter pour une affection des yeux ; il lui fut fait une
instillation d'une goutte de cocaïne à 2 pour 100, suivie par
une instillation d'une goutte de bromhydrate d'homatropine à
la même dose.
L'opération fut répétée au bout de quinze minutes, la patiente
ayant tenu ses yeux fermés pendant un instant après chaque
instillation. Deux instillations furent faites dans l'œil droit et
trois dans Tœil gauche ; il y eut donc en tout cinq gouttes de
solution, soit 5 milligrammes d'homatropine utilisés. La
solution était préparée depuis deux jours. En quittant le cabi-
net de consultation, la patiente avait la face très congestion-
née ; elle se trouva bientôt en proie h une vive agitation, avec
état nauséeux, vomissement de mucosités et présentant une
violente céphalalgie. L'injection hypodermique de morphine
(8 milligrammes) amena une certaine détente. Pendant plu-
sieurs heures, des applications alternativement froides et
chaudes sur la région cardiaque furent faites pour combattre
le coUapsus, et il fallut même avoir recours à la respiration
artificielle. La malade demeura sans connaissance pendant
douze ou quinze heures. ».
11) Menacho pose les règles suivantes :
Quand on a à pratiquer une petite intervention (voies lacry-
males, corps étrangers de la cornée, kyste conjonctival),
employer l'alypine pour éviter la mydriase.
Pour une opération sur le globe, quand on ne doit pas
VARIA 431
pénétrer dans la chambre antérieure (ptérygion^ strabisme,
énucléation), on peut employer indifféremment l'alypine, ou
la coca me.
Pour une intervention qui nécessite la section de Tiris,
employer la cocaïne à cause de son action vaso-constrictrice.
L. ORANDGLélIBNT.
12) L'instrument présenté par Menacho consiste en une
pince à double fixation (modèle Monoyer) avec une pièce en
forme de croissant qui peut s'appliquer sur la cornée.
L. ORANDCLéMBMT.
i3) Castresana expose les avantages de l'alypine. Pas d'al-
tération de Tépithélium cornéen, pas de mydriase, pas de
paralysie de Taccommodation, moins toxique que la cocaïne
qu'elle peut remplacer en chirurgie oculaire.
L. GRANDCLéUBNT.
21) L'article de Sarker fut publié dans la Medicine en jan-
vier 1906. L'auteur conseille défaire d'autres essais de cette
méthode qui est un adjuvant à Tanesthésie par le chloroforme
et Téther quoiqu'on ait eu à déplorer six morts sur trois
mille anesthésies. Sarker conseille l'emploi de la scopolamine
quand la cocaïne est insuffisante. Il l'employa dans des cas de
glaucome aigu, chez des malades nerveux et excitables atteints
de cataracte et pour des kératectomies unies à des greffes de
Schoeller-Kuhnt et des énucléation^. coburn.
22) Stevenson a fait construire une pince, modification de
celle de Knigen-Krukow. L'instrument qui se tient comme
une plume à écrire, détermine une petite ouverture de la cap-
sule. Il peut couper les membranes lorsque celles-ci sont
épaisses. goburn.
23) Wolffberg recommande l'application delà lenicet- vase-
line pure dans les cas de brûlure des paupières, de blépharite
ulcéreuse, comme médicament protecteur dans le pansement
complet de Wolffberg, dans les graves cas de conjonctivite
iSi REVUE GtoiRALE
foUiculkire, bl6nnorrhagique^ en outré comme véhicule pour
les pommadés contenant des alcaloïdes. o. bimor.
^4) Li6 résumé des expériences expérimentales et cliniques
de Landolt sur les avantages de Talypine en comparaison de
la cocaïne, est le suivant : Talypine est un moyen, anesthé-
sique, qui a, à dose égale un moindre effet et qui produit une
hypérémie légère contrairement à Tahémie de la cocaïne, elle
provocpie la même destruction de Tépithélium de la cornée.
L'alypine a Tavantage de ne pas agrandrir la pupille et de ne
pas augmenter la tension du globe oculaire. Elle est donc
préférable pour le glaucome et pour les corps étrangers, quand
les ouvriers ne veulent pas interrompre leur travail.
25) Haas recommande la sonde armée avec du nitrate
d'argent, décrite par Aurin (cf. Rev. génér. d'opht., igoS,
p. gS) pour la blépharite ulcéreuse et angulaire, la kératite
vésiculaire, l'ulcère infiltré et serpigineux, le ptérygion, la
fistule du sac lacrymal et après avoir fait l'excision du sac
lacrymal. La sonde est supérieure au crayon de nitfate parce
qu'elle ne cautérise pas le tissu normal voisin. Pour rendre
plus commode l'usage de la sonde Haas a composé une trousse
contenant plusieurs sondes d'une épaisseur et d'une forme
différentes (fabriquée par le Medicin Waarenhaus à Berlin.)
o. smoN.
26) . Avec les deux appareils nouveaux de Hoppe les valeurs
obtenues pour l'acuité visuelle sont supérieures aux résultats
avec les autres méthodes, principalement pendant le crépus-
cule, o. smoif.
Le Gérant ; P. Massom.
Lyon. ^ Imp. A. Rit •{ O*, 4t rue QwUÏ. — 40690
N*10 31 OCTOBRE 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Travail de la Clinique ophtalmologique de V Université
de Lyon.
De l'ablation des Tumeurs du nerf optique
avec oonserration de l'œil.
Par le D' Laden GRANDCLÉMENT
Ex-Interne des Hôpitaux de Ljon.
Depuis longtemps, les opérateurs ont tenté d'aborder la
région rétrobulbaire en conservant ToBil, mais les tentatives
restèrent pendant longtemps peu nombreuses, et du reste peu
encourageantes. De Graefe disait encore en 1864 qu'il était
impossible de conserver l'œil quand la tumeur siège dansTen-
tonnoir musculaire. C'était condamner les tentatives faites
contre les tumeurs du nerf optique.
En ce qui concerne plus particulièrement celles-ci, on fait
habituellement remonter les premiers essais, couronnés de
succès, à Scarpaet à Critchett; mais dans ces deux cas, il s'a-
gissait de tumeurs de Torbite n'ayant aucun rapport avec le
nerf.
Il faut arriver en 1874 pour trouver le premier cas vrai-
ment incontestable présenté par Knapp à la Société d'ophtal--
mologie d^Heidelberg.
Le procédé auquel il eut recours fut employé après lui par
de nombreux chirurgiens avec des résultats variables, jusqu'à
ce que Krônlein préconisa la résection temporaire de la paroi
orbitaire externe. Au moyen de ce nouveau procédé appliqué
pour la première fois par Braunschweig à l'extirpation d'un
néoplasme du nerf optique (tSgS) les tentatives deviennent
plus nombreuses et les résultats meilleurs.
26
434 MÉMOIRES OWGÏIfAUX. — L. GRANDCLÉMEIfT
Enfin, à la dernière réunion de la Société française d'oph-
talmologie, M. le professeur RoUet rapportait quelques obser-
vations de tumeurs de Torbite extirpées par rorbitotomie
simple ; parmi elles se trouvait un cas de tumeur du nerf
optique.
C'est de ce dernier dont nous voulons nous occuper ; car,
ayant eu l'occasion de revoir le malade onze mois après Topé-
ration, il nous a paru intéressant de comparer les résultats
obtenus au moyen des différents procédés.
Nous avons pu réunir 63 cas publiés d'extirpation de néo-
plasme du nerf optique avec conservation de l'œil; nous rap-
portons ailleurs ces observations en détail^.
L'ablation avec conservation du globe oculaire n'est pas
applicable à toutes les tumeurs de l'orbite. Si elle est parfai-
tement justifiée lorsqu'on se trouve en présence d'une tumeur
bénigne, elle doit êtrecomplètementrejetéedèsqu'il s'agitd'une
tumeur maligne. L'exentération sous-périostée de la cavité a
seule quelques chances de mettre à l'abri d'une récidive.
Les tumeurs du nerf optique semblent faire exception à cette
règle ; car, si l'on est en droit de les considérer comme mali-
gnes de par leur nature histologique et surtout leur évolution
constante vers la cavité intra-cranienne, elles présentent d'au-
tre part un certain nombre de caractères anatomiques, que
nous allons résumer, qui les rendent justiciables du traitement
conservateur.
Ces tumeurs sont tout d'abord toujours encapsulées. Elles se
développent en dedans de la gaine durale qui reste saine et
protège les tissus de l'orbite contre l'envahissement néopla-
sique. L'œil est en outre toujours intact et il semble que la
lame criblée qui se laisse si facilement forcer de dedans en
dehors par les tumeurs intra-oculaires oppose une ' résistance
spéciale aux néoplasmes venant du nerf. Enfin, jamais d'en-
gorgement ganglionnaire ni de métastase et évolution extrê-
mement lente qui permet d'espérer même plusieurs années
après le début un résultat définitif.
Le seul fait qui assombrisse le diagnostic de ces néoplasmes,
et doive faire craindre une terminaison fatale en cas d'abla-
* L. Grandclénient, Th, de Lyon, juillet 1907*
IfÉMOItVES ORIGINAUX. — L. GRANDCLÉMENT 435
tion incomplète, est leur marche constante vers la cavité intra-
crânienne, qu'elles envahissent en suivant les gaines du nerf.
Mais dès que la tumeur a dépassé le trou optique, ce n'est
pas Texentération qui permettra d'en poursuivre les prolonge-
ments au niveau de la base du crâne.
Malgré ces faits, quelques auteurs prétendent encore que
l'énucléation permet seule une extirpation complète. Or, nous
avons pu réunir 107 cas d'opération radicale et 63 d'opération
conservatrice ; c'est un nombre suffisant pour établir ime com-
paraison.
Parmi les premiers, il existe 27 cas de mort ou de récidive
soit 25,2 pour 100. Parmi les cas mortels, 11 sont dus à des
accidents infectieux, ce qui réduit à 16 le chiffre des récidives
(i4, 8 pour 100).
Parmi les 63 cas d'opération conservatrice nous trouvons
8 morts ou récidives (12,7 pour 100) parmi lesquels 2 infec-
tions, ce qui laisse 6 récidives, soit 9,5 pour 100. Il existe
d'autre part, des survies de quatorze ans (Griming), six ans
(Braunschweig) et plusieurs de trois et quatre ans.
Quelle que soit donc la valeur très relative que Ton doive
attribue^ à toute statistique, nous pouvons conclure de ces
chiffres que les présomptions que gardent encore certains chi-
rurgiens contre la méthode conservatrice sont mal fondées,
et que l'on peut obtenir avec elle des résultats définitifs aussi
parfaits qu'après l'ablation de l'œil.
Nous allons maintenant comparer entre elles les diverses
méthodes opératoires. Trois procédés opératoires ont été appli-
qués à l'extirpation des tumeurs du nerf optique avec conser-
vation tle l'œil : 1® L'opération transconjonctivale de Knapp;
2® l'opération de Krônlein ; 3® l'orbitotomie simple.
Nous les étudierons dans cet ordre et nous verrons quels
sont ceux qui méritent d'être retenus.
I. Opération de Knapp. — Nous ne voulons pas entrer
dans le détail de ce procédé que l'on trouvera décrit par La-
grange, avec les modifications qu'il lui a fait subir, dans son
Traité des Tumeurs de VOrbite. Nous rappellerons seulement
qu'il consiste à aborder la région rétrobulbaire en incisant le
cul -de-sac conjonctival après avoir agrandi l'ouverture palpé-
436 MÉMOIRES ORIGIHÂUX. — L. GRANDGLÉMENT
brale en sectionnant la commissure. Ce procédé nécessite la
section d'un et souvent de plusieurs muscles droits : c'est là son
grand défaut. Nous avons pu trouver 27 cas opérés suivant ce
procédé. Des tentatives plus nombreuses ont été faites, mais
on fut alors amené à énucléer Tœil au cours même de l'opéra-
tion, soit pour se donner plus de jour, soit dans la crainte des
récidives. Si nous éliminons 2 cas dans lesquels il y eut mort
par infection et 3 autres où Ton fut obligé d*énucléer quelques
jours après l'opération, à cause des phénomènes doulou-
reux (Alt, Braunschweig, Vacher), il nous reste à étudier 22 cas
dans lesquels Tœil a été conservé et le malade suivi im temps
suffisant pour apprécier le résultat.
Il y eut quatre récidives entre six mois et un an après Topé-
ration, et les malades succombèrent avec des phénomènes de
tumeur intracranienne.
Dans les jours qui suivent immédiatement l'intervention,
l*œil est complètement immobile dans la majorité des cas. Le
ptosis est noté dans 8 cas, mais il s'améliore généralement
plus tard.
Une complication beaucoup plus grave et qui apparaît chez
presque tous les malades, malgré les précautions prises de
protéger l'œil par la blépharorraphie, "est celle qui résulte des
lésions cornéennes. Dans 5 cas seulement, la cornée est restée
normale et transparente. Dans tous les autres, il y eut des dé-
sordres d'intensité variable. Parfois, c'est un simple trouble
parenchymateux qui rétrocède en partie, mais dix fois, il y eut
une ulcération qui, dans 5 cas, fut suivie de perforation
et de disparition presque complète de l'œil. La tension est
toujours très diminuée dans les jours qui suivent, et ce phéno-
mène ne fait que s'accentuer dans la suite.
Si nous considérons maintenant les résultats éloignés, nous
voyons que le ptosis s'améliore généralement d'une façon
sensible. Les paralysies oculaires n'ont malheureusement pas
un sort aussi heureux, et il est mentionné dans presque toutes
les observations, qu'au bout de plusieurs mois l'œil est im-
mobile ou n*a que de très faibles mouvements. Ce sont les
mouvements de latéralité qui sont les plus compromis.
Ces paralysies seraient encore un des moindres inconvé-
nients de ce procédé ; mais il est très rare de voir l'opération
MÉMOIRES ORIGII^AUX -- L. GAANDGLÉMfiNT 437
de Knapp suivie d'une conservation parfaite du globe lui-
même. Même en Tabsence des complications cornéennes dont
nous avons parlé plus haut, Tœil conserve très rarement sou
volume normal. Il diminue progressivement, s'enfonce de plus
en plus dans l'orbite et finit, dans les cas les plus mauvais,
par disparaître complètement. Sur les 22 cas dans lesquels le
malade a été suivi un certain temps, Tœil n'a conservé son
volume normal que dans 1 1 cas, et encore plusieurs d'entre
eux furent perdus de vue au bout de quelques semaines.
Il est à remarquer que les cas qui furent suivis du meilleur
résidtat, sont ceux dans lesquels on put se contenter d'une
petite ouverture conjonctivale et de la section d'un seul mus-
cle droit.
Les complications oculaires que l'on observe après l'emploi
de ce procédé (lésions cornéennes et atrophie de l'œil), doivent
surtout être mises sur le compte de troubles trophiques dus à
la suppression de la presque totalité des voies de nutrition de
Toeil. Car si les vaisseaux ciliaires postérieurs sont sectionnés
dans tous les procédés, l'opération de Knapp entraine la. sec-
tion de la majorité des vaisseaux ciliaires antérieurs prove-
nant des artères musculaires et qui auraient pu remplacer les
premiers .
Les résultats de l'opération de Knapp, sont en somme à tous
les points de vue peu satisfaisants, et nous allons voir que les
procédés qui respectent le cul-de-sac conjonctival sont infini-
ment préférables.
II. Opération de Krônlein. — Nous ne voulons pas rappe-
ler ici la technique de l'opération imaginée par Krônlein en
1886, ni les services qu'elle a déjà rendus dans la chirurgie de
l'orbite, nous renvoyons pour cela aux travaux de Chaillous*,
Lagrange^, Domela-Nieuwenhuis*, Helbron*. Nous considé-
rons seulement les résultats que l'on est en droit d'en attendre
pour les tumeiu*s qui nous occupent.
Nous avons pu réunir 35 observations publiées avec détails,
i Ghaillous, Th. de Paris, 1900.
s Lagrange, Bull, et Mém. de la Soc, fr» d*Opht,t 1903.-» Traité des tumevrs
de Vœil et de V orbite j 1904.
8 Domela-NieuwenhuiSi Beitrâge z. KrônleirCschen Opération^ Berlin igoS.
4 Helbron, Zur Krônlein' schen Opération^ Berlin. i^oS.
438 MÉMOIRES ORIGINAUX. *- L. GRANDCLËHENT
plus 3 cas rapportés dans le cours de la discussion qui a suivi
la présentation du cinquième malade de Golowine à la Société
de médecine de Moscou, mais sur lesquels nous avons trop
peu de renseignements pour en faire cas.
Nous ne trouvons qu'un cas dé mort vingt-sept jours après
Topération (Braunschweig) par envahissement intracranien;
mais il existait avant Topération des signes non douteux de
tumeur cérébrale. Un seul cas de récidive (Helbron) s'est pro-
duit dans Torbite quatre ans après l'opération . Enfin l'opé-
ration est de date encore trop récente, étant donné sur-
tout la rareté de ces néoplasmes, pour que Ton puisse trouver
des survies considérables. Les plus longues sont de cinq
ans (Braunschweig), quatre ans (2 cas de Golowine) et deux
ans et demi (Franke).
Comme nous l'avons fait pour l'opération de Knapp, nous
étudierons ici les résultats immédiats et les résultats
éloignés.
Les suites opératoires immédiates sont en général bien meil-
leures que pour l'opération de Knapp. Il n^est fait mention que
trois fois d'une hémorragie rétrobulbaire qui n'eut en aucun
cas de suites graves (EUinger, Chevallereau et Chaillous,
Scheffels).
Les lésions cornéennes sont moins fréquentes et surtout
beaucoup moins graves. Les quelques ulcères que l'on ti^ouve
signalés, se cicatrisent rapidement et semblent surtout dus au
contact des fils de la blépharorraphie avec la cornée. Chez
trois malades seulement, il y eut des troubles graves (ulcè-
res étendus avec hypopyon) (Golowine, Ruschaupt, Schef-
fels). Le malade de Ruschaupt dut être énucléé.
L'étude des résultats éloignés porte sur 33 cas en défal-
quant le cas de mort et l'œil énucléé; mais nous ferons
remarquer que six de ces malades furent perdus de vue rapi-
dement.
Le globe oculaire se conserve généralement bien, et dans
aucune observation nous ne trouvons signalée la diminution
de tension et de volume.
Il n'en est plus de même de sa mobilité : le ptosis est noté
dix-huit fois à des degrés divers. Il est encore complet plu-
sieurs mois après l'opération dans six cas. Dans tous les
MÉMOIRES OAIGIIIAUX. ^ L. GRANDCLÉMfiNT 439
autres, il s'améliore plfogressivement pour disparaître même
complètement dans quelques-uns.
L'état de la mobilité du globe est noté dans 28 observa-
tions. Dans 10 cas Tœil est encore complètement immobile
plusieurs mois après l'opération. Dans les 1 3 autres cas, il
n y a abolition ou limitation des mouvements que dans une
ou plusieurs directions.
Enfin nous signalerons 3 cas d'ablation avec conservation
de la vision (Lankton, Pockley, Helbron). Dans le cas de
Lankton,il ne s'agissait que d'une ectasie kystique des gaines
qui nécessita seulement une ponction. Le nerf optique s'atro-
phia dans la suite.
III. Orbitotomie, — Les incisions simples de Torbite pour
aborder les tumeurs situées sinon derrière Tœil, tout au moins
à côté de lui sont déjà anciennes ; mais c'est surtout pour les
ostéomes que ces procédés sont utilisés. Plus récemment la
voie orbitaire a été suivie par les rhinologistes pour aller à la
recherche des suppurations des cavités sinusiennes de la face
et principalement des cellules ethmoïdales postérieures et du
sinus sphénoîdal (Laurens, Chipault, Guisez). Elle n'avait
jamais servi à l'extirpation des tumeurs situées en arrière de
Tœil dans l'entonnoir musculaire.
Voici l'observation résumée de notre cas, recueillie à la cli-
nique de M. le professeur RoUet*.
L. B., vingt ans, manœuvre, entre àla clinique le 24 juillet 1906.
Exophtalmie droite datant d'un mois ; ni céphalées, ni vomisse-
ments. Œil immobile. V. = 0. Papillite. Rien aux sinus. Rien à la
palpa tion.
3i juillet. — M. Rollet fait une large incision curviligne interne.
Le doigt introduit profondément sent une tumeur englobant le
nerf optique : elle est isolée et extirpée.
Dix jours plus tard la plaie est cicatrisée; Texophtalmie a dispa-
ru. Le i^' septembre 1906 le malade part^ l'œil est mobile dans
tous les sens.
Juin 1907. — Le malade est revu. L'œil est absolument normal,
ni enophtalmie, ni exophtalmie. Mouvements parfaits dans toutes
1 Voyez in-exteriÈO dans notre thèse, observation LXL
440 MÉMOIRES ORIGINAUX. — L. GRÂNDCLËMBNT
les directions comme le montrent les cinq photographies prises à ce
moment. La cicatrice est invisible pour toute personne non pré-
venue^ elle n'est pas adhérente.
La tumeur dont nous donnons une photographie grosseur natu-
relle avait i4 millimètres d'épaisseur et 27 millimètres de long.
C'était un sarcome à cellules fusiformes.
Comme on peut en juger par les cinq photographies du
malade prises ojize mois après ropération,le résultat fut par-
fait; L'œil a conservé son volume et sa forme et les mouve-
ments s'exécutent également dans toutes les directions. Il
existe seulement un peu de larmoiement dû probablement à
ce fait, que l'incision ayant été faite sur le bord interne de
l'orbite a sectionné les voies lacrymales malgré les précau-
tions qui avaient été prises de récliver en dehors le sac lacry-
mal.
Prenant ce cas comme type, voici la technique générale que
nous conseillons; elle s'applique à toutes les tumeurs de
l'orbite, le siège de l'incision seul variera suivant les cas.
Premier temps : Incision cutanée. — Faite exactement au
niveau du rebord osseux de l'orbite en sectionnant d'un seul
coup si possible la peau et le périoste jusqu'à l'os. On ne
devra pas hésiter à donner à cette incision une certaine lon-
gueur, c'est-à-dire le tiers environ du pourtour osseux de
l'orbite. Ce ne sera que dans les cas de diagnostic de siège
incertain que l'on se bornera tout d'abord à une simple inci-
sion exploratrice qui pourra, suivant le cas, être agrandie ou
au contraire refermée, et remplacée par une incision plus éten-
due au point où la tumeur aura paru être plus facilement
accessible. Dans aucun cas on devra ouvrir le cul-de-sac
conjonctival ni se donner du jour par une incision transver-
sale, la section de la commissure par exemple.
Deuxième temps : Décollement du périoste. — Se fera à la
rugine sur toute Fétendue de la paroi orbitaire qui correspond
à l'incision cutanée. Ce temps est important. On doit péné-
trer jusqu'au fond de l'orbite en laissant les parties molles de
la cavité protégées par le périoste décollé.
Troisième temps : Ouverture de Vorbite. — En réalité l'or-
bite est ouverte, mais nous voulons parler ici de la capsule
Tumeur extirpée à ce malade (grosseur naturelle).
MÉMOIRES ORIGINAUX. - L. GRANDCLÉMENT 441
fibreuse que forme le périoste aux parties molles de la cavité.
Cette enveloppe fibreuse sera ouverte de préférence au moyen
d'un instrument mousse et parallèlement aux muscles droits
entre deux d*entre eux pour éviter de les blesser. Le doigt
introduit alors à l'intérieur de Tentonnoir musculaire pourra
facilement l'explorer. La tumeur sera libérée en se servant le
moins possible d'instruments tranchants pour éviter l'hémor-
ragie.
Pendant les deux derniers temps, l'œil est récliné par un
aide contre la paroi orbitaire opposée soit à l'aide d'un écar- .
leur, soit mieux au moyen d'une cuillère à café comme le
conseille M. RoUet.
En outre de ce cas, M. le professeur RoUet a appliqué ce
procédé chez trois autres malades avec des résultats aussi
satisfaisants. Il ne s'agissait, il est vrai, que de tumeurs
bénignes ou situées en dehors de l'entonnoir musculaire
contre la paroi osseuse. L'observation que nous rapportons
montre qu'il est possible d'atteindre par ce procédé la région
la plus profonde et la plus inaccessible de la cavité orbitaire
et d'en extraire une tumeur d'un volume moyen.
Nous n'irons pas jusqu'à prétendre que cette méthode
pourra dans tous les cas remplacer l'opération de Krônlein,
qui devra évidemment être appliquée aux tumeurs volumi-
neuses et très adhérentes. Mais nous croyons que l'orbito-
tomie devra être toujours le premier temps de l'opération, et
que ce n'est que secondairement, après s'être rendu compte
du volume et de la situation de la tumeur que l'on pratiquera,
s'il y a lieu, la résection de la paroi orbitaire externe.
Nous reproduisons ici, hors texte, un dessin du fond d'oeil
de notre malade fait un mois après l'opération. Il est fortement
décoloré, mais déjà moins cependant que quelques jours après
l'intervention. Les vaisseaux bien que très amincis con- .
tiennent cependant du sang et il existe autour de la papille
quelques points de dégénérescence. Lorsque nous revoyons
le malade onze mois plus tard l'aspect du fond de Tœil est
redevenu à peu près normal. Il existe seulement une petite
plaque pigmentée en dedans.
442 REVUE GÉlfÉRALE
REVUE GÉNÉRALE
(1)
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Wolfpum. — Le développement et la structure normale du corps viité
(Zur Entwicklungp und normalen Struktur des Glaskœrpers) (Areh, f,
Ophth,,LXy^ aao-267, 1907}.
a) Elsohnig et Lauber. — Les cellules de l'iris dites à massue (Ueber die
sogennanten Klumpenzellen der Iris) (Arch. f. Ophth.^ LXV, 428-440, 1907).
3) Carlinl (V.). ~ Le tissu élastique en rapport avec les glandes de Moll
tll tessuto elastico in rapporto con le glandole di Moll) (Annali di OtUlmO'
logia^ Vol. XXXVI, Fasc. 3-4, pp. 23 1 et 234, avec une planche, 1907).
i) Voici les conclusions du travail de Wolfram. Le corps
vitré a une origine purement ectodermique et il provient de
la rétine.
Au début, il y a des fibres radiaires qui émanent des fibres
de Millier de la rétine, puis il se produit des anastomoses
transversales qui se développent avec la partie ciliaire de la
rétine.
Le mésoderme n^a dans le développement du corps vitré que
des fonctions nutritives en lui fournissant des vaisseaux. Il
n'existe pas de membrane hyaloïde, c'est la membrane limi-
tante interne de la rétine qui sépare la rétine du corps vitré.
Le canal hyaloïdien n'est pas une formation constante dans
Tœil adulte ; lorsqu'on le trouve, c'est qu'il y a en même temps
persistance de Tartère hyaloïdienne. l. dor.
a) Elschnig et Lauber pensent que les cellules de l'iris dites
à massue sont de même nature que les cellules pigmentées du
feuillet rétinien de Firis et n'ont aucune parenté avec les
cellules du stroma irien, bien qu'elles soient enclavées dans
le stroma. l. dor.
3) Carlini a constaté que le tissu conjonctif entourant les
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
PUTSIOLOGIE 443
glandes sudoripares modifiées du bord palpébral, ou glandes
de MoU, est très riche en éléments élastiques, qui forment un
feutrage épais au-dessous de la membrane propre des utricu-
les. Il n'est pas possible d'affirmer que ce tissu élastique ait
une action sur l'origine et le dispositif des dilatations du tube
sécréteur des glandes en question. a. a.
PHYSIOLOGIE
i) Ovlo(G.)* — Observations sur la tache aveugle de Mariette (Osservazioni
sulla regione cieca di Mariette) (Annàli di OtUlmologia, vol. XXXVI,
pp. 3 A ii5, 1907).
a) Bos«alino (D.)« — Encore un mot sur la visibilité des rayons X (Ancora
una parola sulla visibilita dei raggi X) (Annali di Ottalmologia^ vol. XXXVI,
fasc. 5, pp. 364-366, 1907).
3) WolfFlin (G.). — ^influence des movens artificiels sur Inadaptation A
Tobscurité (Ueber die Beeinflussung der Dunkeladaptation durch kunst-
Uche Mittel) (Arch. f. Ophih., LXV, 3o2-3ao, 1907).
4) Lohmann. — Recherches sur Tadaptation et sa signification dans les
affections du fond de l'œil (Untersuchunçen uber Adaptation und ihre
Bedeutung fur Ërkrankungen des Augenhintergrundes) (Arch. f, Ophih,,
LXV. 365-417, 1907).
5) Boraohke (A.). — La signification du trou du miroir et la rotation de
Tombre skiascopique (Ein experimenteller Beweis der Bedeutung des Spie-
gelloches fiir die skiaskopische Schattendrehung) {Arch, f. Ophth., 196-200,
1907).
6) Nepveu. — Sur les réactions à la lumière du tissu de Tiris (Acad^ des
ScienceSy ai mai '907).
i) La monographie, absolument remarquable, de Ovio^ dé-
bute par une étude historique de la question se rapportant à une
centaine de travaux, depuis Mariotte (1669) jusqu'à nos jours.
Cet historique met au point la question et prépare le terrain à
Tétude critique, que Tauteur fait suivre, sur les méthodes
d^examen, sur les mensurations et calculs permettant de définir
la forme, les dimensions, la situation de la tache aveugle, sa
fonction sensorielle, les phénomènes qui s'y rapportent dans
le champ visuel. Suivent les expériences personnelles de
Tauteur, portant surtout sur la tache aveugle considérée par
rapport à l'irradiation et à l'accommodation, et sur la perception
de lumière, de couleur, celle des formes et des dimensions,
en ce qui concerne la région de Mariotte. Voici quelques
conclusions :
444 REVUE GÉNÉRALE
Dans les phénomènes visuels qui se rapportent à la tache
de Mariotte, Tirradiation exerce une grande action. L'accom-
modation n'a pas grande influence sur les dimensions et la
situation de la tache aveugle : pendant l'effort accommodatif le
punctum cœcum semble s'abaisser légèrement, ce qui pourrait
tenir à l'abaissement du cristallin constaté ces temps derniers
comme phénomène constant de la tension accommodative.Au
bord de la tache aveugle existe une zone appréciable de cécité
relative pour le blanc, et une zone un peu plus étendue de
cécité relative pour les couleurs, La perception des couleurs,
à proximité de la tache aveugle, se comporte d'une façon
analogue à ce qui arrive pour la périphérie du champ visuel.
La perception des formes et des dimensions, explorée en fonc-
tion de la tache aveugle, donne des résultats très variables, les
objets paraissant tantôt se compléter, tantôt s'interrompre,
et cela parce que, en correspondance de la région de Mariotte,
nous n'avons pas de sensations, mais simplement l'illusion de
sensations. A proximité de la tache aveugle se manifestent
facilement des phénomènes de fatigue, surtout pendant les
expériences des lumières colorées, et ces phénomènes de fati-
gue sont les mêmes que pour la périphérie de la rétine.
A. ANTOVBLLI.
2) Par des recherches personnelles, Bossalino conclut que,
dans l'état actuel de nos moyens d'expérimentation, les rayons
de Rôntgen ne sont pas utiles pour la perception des couleurs
et qu'ils ne manifestent aucune influence sur la rétine soumise
à l'excitation des lumières colorées habituelles. a. a.
3) Wôlfflin a établi par des mensurations précises que la
strychnine et la brucine augmentaient la sensibilité lumineuse
de l'œil adapté à l'obscurité, mais l'action topique de la
strychnine n'a pas pu être démontrée. Le médicament agit
aussi bien sur les deux yeux et il n'y a aucune différence entre
l'action de l'injection à la tempe et de l'injection au bras.
4) Lohmann étudie l'adaptation à l'obscurité dans les diffé-
rentes affections du fond de l'œil avec l'idée qu'il existe deux
AlfATOMIE PATHOLOGIQUE 445
systèmes rétiniens, Tun qui adapté l'œil à la vision à la lumière
et l'autre qui adapte l'œil à Tobscurité, et que ces deux systè-
mes peuvent être altérés isolément. l. dor.
5) Nepveu a repris l'étude de la réaction de Tiris à la
lumière, en dehors de tout réflexe, dans Tœil énucléé ou la
chambre antérieure isolée.
L'auteur a constaté que, loin d'être, comme il a toujours été
admis, d'après les expériences de Brown-Séquard, un fait
isolé, particulier à la physiologie des poissons et des batra-
ciens, Virritabilité lumineuse directe se rencontre chez toutes
les classes d^animaux i iris^ sauf les mammifères. Chez les
céphalopodes, elle existe à un faible degré, tandis que les
chromatophores de l'iris font office de dilatateurs. Chez les
poissons, trois types de réaction: i® resserrement prompt et
stable ; 2° resserrement stable encore, mais vingt fois plus
lent ; 3^ pour la plupart des poissons, oscillations se fixant en
resserrement maximal. Ce dernier type est celui des batraciens
et des reptiles.
Le phénomène existe chez les oiseaux : résultat fort imprévu
pour des animaux à sang chaud avec iris à fibres striées. Ici,
peu ou point d'oscillations. Réaction considérable chez les
nocturnes, paradoxale chez la mouette. Aucune réaction chez
les colombins et les gallinacés. Aucune chez les mammifères.
Les particularités du phénomène sont donc variables et ne
se distribuent guère selon les affinités zoologiques, tandis que,
au contraire, la similitude des réactions à la chaleur se ren-
contre sans exception dans toute la série, et sans spécificité
pour les radiations de diverses longueurs d'onde. r.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
t) Brons (C). — Contribution à l'étude des diplocoques ne prenant pas le
Gram. (Ein Beitra^ zur Frage der gramnegati ven Diplococccn der Bindehaut)
(Klin, Monntsbl.y 1907, janvier, p. i).
2) Stook. — La nature tuberculeuse de Tinflammation chronique de l'œil et
de ses annexes en particulier de l'uvéite chronique (Tuberkulose als Aetio-
logie der chronischen Entziindungen des Auges und seinen Adnexen beson-^
ders der chronischen Uveitis) fArc^. /". Ophth,, LXVI^ pp. 1-104, 1907).
446 REVUE GÉNÉRALE
3) Biroh-Hipsohfeld. — Nouvelle contribution A l'étude de raction des
rayons X sur rœil humain (Weiterer Beitrag zur Wirkung der Rœntgen*
strahlen auf das menschliche Auge) {Arch. J. Ophth,, LXVl, pp. 104-iao ,
■907).
4) Von Hippel (E.). — La production expérimentale de cataracte congéni-
tale chez le lapin avec remarques sur la microphtalmie et le colobome pal-
gébral concomitants (Ueber ezperimentelle Erzeugung von angeborenem
tar bei Kaninchen nebst Bemerkungen ûber gleichzeitig beobachteten
Mikrophthalmus undLldcolobom)fiircA./'. Ophih,, LXV,pp. 326-36i, 1907).
1) Le travail de Brons est la continuation des recherches
d^Axenfeld et Krukenberg sur les diplocoques de la conjonc-
tive ne prenant pas le-Gram. Il s'agit surtout de déterminer
les rapports entre ces diplocoques qui ne «ont pas très rares
sur la conjonctive et d'une part le gonocoque, de Tautre^ le
pneumocoque, en un mot, de les classer dans un des groupes
déjà connus. Des sept cultures originales que Brons eut à sa
disposition et qui proviennent, soit de conjonctives normales,
soit d'autres affectées d'un léger catarrhe, six présentèrent des
caractères identiques^ tandis que la septième en différa sen-
siblement. Pour les six premières, la décoloration prompte et
positive par le Gram était absolument caractéristique. Les
petits diplocoques présentaient, dans les préparations prises
directement dans la sécrétion, la forme typique (Semmelform)
des petits pains viennois, exactement comme les gonocoques
dont il était quelquefois impossible de les différencier. En
général, ils étaient plus gros et formaient quelquefois des
tétrades. Lorsque dans la sécrétion on trouvait des leucocytes^
les diplocoques existaient aussi à Tintérieur des cellules, mais
en nombre moins grand que pour les gonocoques. La crois-
sance était très abondante sur les milieux . nutritifs ordi-
naires. Les cultures étaient à gros grains, avaient un bord
particulièrement dentelé et, lorsqu'elles étaient vieilles de
quelques jours, on pouvait facilement les enlever en totalité du
milieu de culture. Elles prospéraient aussi à la température
de la chambre et restaient vivantes des semaines et des mois.
Si donc dans quelques cas peu fréquents il était difficile dans
les préparations directes de la sécrétion de les différencier des
gonocoques, les cultures présentaient par contre des différences
si typiques qu*il était impossible de les confondre. L'aspect
caractéristique de la culture, sa croissance abondante, même
à la température de la chambre sur tous les milieux, Faspect
AlfATOMIE PATHOLOGIQUE 447
de reau de condensation, ragglutination spontanée et Tinca-
pacité de faire fermenter le sucre étaient autant de caractères
qui empêchaient immédiatement de confondre ces six cas
avec le gonocoque.
Egalement vis-à-vis des méningocoques qui, dans les pré-
parations directes de la sécrétion sont très semblables aux
gonocoques, il était facile par la culture de les différencier des
six cas. Et ici il ne s'agissait pas seulement de Taspect exté-
rieur de la culture (celle du méningocoque est gris clair avec
des bords nets) et de son développement, mais l'examen de
ragglutination et surtout de sa manière de se comporter sur
les différents milieux contenant du sucre étaient caractéris-
tiques.
Si Axenfeld et Krukenberg avaient déjà pu démontrer que
ces diplocoques, négatifs pour le Gram, qu'ils avaient trouvés
sur la conjonctive étaient peu pathogènes et se différenciaient
sûrement des gonocoques et méningocoques, ils n'avaient pas
réussi à les classer dans une famille déterminée de bactéries.
Mais les recherches de ces dernières années ont réussi à
élucider cette question, et il n'est pas douteux que les six
cas de Brons doivent être compris dans la famille aujour-
d'hui bien caractérisée du microcoque catarrhal. Des diploco-
ques et tétracoques avec formation de chainettes, négatifs
pour le Gram, la croissance sur tous les milieux de culture, à
37 degrés et même à la température de la chambre^ la pelli-
cule sur le bouillon, l'agglutination spontanée, l'absence de
fermentation du sucre et la longue vie sont les caractères
qui distinguent la famille du microcoque catarrhal et que
nous retrouvons pour les diplocoques de Brons.
Mais le fait est qu'en dehors des familles connues des gono-
coques, méningocoques et du microcoque catarrhal, le
septième cas de Brons est un autre diplocoque négatif pour le
Gram existant aussi sur la conjonctive. En effet, ses cultures,
ses propriétés biologiques différent assez des six autres cas,
pour qu'on doive le considérer comme le représentant d'une
famille encore peu connue.
Au point de vue pratique on peut tirer de ces recherches
les conclusions suivantes :
Dans la plupart des cas dont la marche clinique correspond
448 K£VUE GÉNÉRALE
à la gonorrhée de la conjonctive, l'examen de la sécrétion
suffit pour faire le diagnostic de la gonorrhée. Mais si l'on
trouve dans la sécrétion d une conjonctive normale ou atteinte
d^un léger catarrhe des diplocoques (semmetfôrmig) conmie
les petits pains viennois, de grandeur variable et décolorés
par le Gram, rares à l'intérieur des cellules et mêlés à d'autres
bactéries, on peut sûrement exclure une ancienne gonorrhée
et admettre qu'il s'agit du microcoque catarrhal. Dans quel-
ques cas exceptionnels, qui présentent la marche clinique de
la gonorrhée de la conjonctivite, le diagnostic certain entre le
gonocoque et le microcoque ne pourra être établi que par les
cultures. krukbrbbro.
2) Stock a établi au moyen d'injections intraveineuses de
cultures de tuberculose pratiquées à des lapins qu'il existe à
côté de Tiritis tuberculeuse nodulaire typique une forme dans
laquelle on ne peut trouver de nodules dans l'iris qu'à im
examen minutieux pratiqué à la loupe binoculaire et une forme
dans laquelle on ne voit même aucun nodule et où il n'y a
qu'une inflammation banale de l'iris. Il a observé chez ces
mêmes lapins des lésions diffuses de la cornée rappelant abso-
lument le tableau de la kératite parenchymateuse. Il conclut
de ces faits qu'il existe une tuberculose inflammatoire à côté
de la tuberculose nodulaire. Cliniquement il trouve des
malades atteints d'iritis d'apparence banale et qui réagissent
à la tuberculine, qui ont même des réactions oculaires.
D'après Tauteur, qui ne connaît pas les travaux de M. Pou-
cet ni la communication que nous avons faite nous-mêmes à
la Société d'ophtalmologie en 1906, il y aurait trois grandes
formes cliniques d'iritis, Tiritis syphilitique, Tiritis rhumatis--
maie et l'iritis tuberculeuse; nous allons beaucoup plus loin
que Stock prétendant qu'il n'existe que deux grandes formes
cliniques d'iritis : la forme syphilitique et la forme tubercu*
leuse dont une variété a des allures rhumatismales ; mais Stock
appartient à une école où Tanatomie pathologique a le pas
sur la clinique, et il est déjà bien osé de sa part de soutenir
qu'il existe beaucoup d'iritis tuberculeuses sans tubercules. Un
des meilleurs arguments invoqués par Stock en faveur de sa
conception est la curabilité de ces iritis par les injections de
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE 449
tuberculine TR, et les observations semblables sont au nombre .
de sept. L. DOR,
3) Birch'Hirschfeld a eu l'occasion d'étudier deux fois Tac-
tien pathogène des rayons X sur Toeil humain et de constater
la vacuolisation et le chromatolyse des cellules ganglion-
naires de la rétine ainsi que la dégénérescence des vaisseaux
de la rétine. Il s'agissait de malades atteints de néoplasmes
de Tœil que Ton avait essayé de guérir avec les rayons X.
L'auteur attire aussi l'attention sur les dangers de Texposition
de l'œil à l'action du radium.
Il relève spécialement l'erreur des analyses des travaux de
Selenkowsky à ce sujet. Selenkow^sky a pu supporter pendant
deux ou trois minutes Faction de 20 milligrammes de bromure
de radium sur son propre œil, sans inconvénients ; or son
travail a été analysé dans ces termes : Selenkowsky supporte
pendant quinze minutes Taction de 3o milligrammes de bro-
mure de radium. Si pour le traitement du trachome un auteur
s'avisait de prendre à la lettre cette formule, il aurait certai-
nement des désastres, l. dor.
4) E^ Von Hippel a produit expérimentalement des cata-
ractes congénitales chez plusieurs lapins par deux méthodes,
d'une part par l'exposition de la mère à des rayons X, trois
fois à deux jours de distance pendant une durée de quinze
minutes au cours de la seconde ou de la troisième semaine de
la gestation, et d'autre part au moyen d'injections quotidiennes
pendant cinq à six jours, également au cours de la secondq
semaine, de solutions de choline à i pour 100 dont il injectait
chaque fois de 4 à 10 centimètres cubes. Il a obtenu ainsi des
cataractes congénitales de divers types et, en outre, des
colobomes palpébraux et des microphtàlmies. l. dor.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. — STATISTIQUES
1) Brown (E.) et Zoetheut (W. D.). — Analomie et Physiologie de l'œil
(Ânatomy aiid Physiology 01 the eye, Chicago, 1906).
29
450 REVUE GÉFCÉRALE
a) Nettleship (Edward). — Quelques maladies héréditaires de Tcèil (Some
hereditary diseases of the eye) (The Ophthalmoscope, septembre et octobre
1906).
3) Schweinitz (E.-G. de). ^Maladies de l'œil (Diseases of the eye) 5« édition,
Samders et O*, Philadelphie.
4) Terrien. — Précis d*ophtalmologie, un volume de 600 pages, 271 figures
dans le texte. Paris, igo8, Baillière, éditeur.
5) Moitland Ramsay. — Blessures de Tœil et leur traitement (Eye injuries
and their treatment), i vol., 210 p., Maclehose éd., Glasgow 1907.
i) Cet ouvrage est plutôt écrit pour les opticiens et les ocu-
laristes que pour les étudiants en médecine. goburn.
2) Nettleship, fait une étude générale de certaines maladies
héréditaires de Toeil, comme la cataracte, la cataracte congé-
nitale (coraliforme), la rétinite pigmentaire, l'atrophie optique,
etc., certaines amblyopies. Cette étude prête peu à Tanalyse,
d'ailleurs, les faits nouveaux ou intéressants observés par l'au-
teur ont été publiés déjà et analysés. goburn.
4) Le Traité d'ophtalmologie de Terrien constitue un traité
essentiellement pratique. Dans ces 600 pages, Tauteur a réuni
en un style très clair tout ce que doit savoir Tétudiant, ainsi
que le médecin praticien. C'est un livre dont la lecture est
aussi à recommander à Tophtalmologiste qui y puisera des
renseignements très précieux sur le diagnostic et le traitement
jjes diverses affections oculaires. Ce Précis fait honneur à son
auteur qui nous a déjà habitués à des travaux pleins de
valeur et d'originalité. Disons enfin que ce volume est fort
bien enrobé avec un cachet spécial de bon goût. b. r.
5) C'est dans un beau volume de plus de 200 pages que
Maitland Ramsay étudie les blessures de Tœil. Dans un cha-
pitre d'introduction, c'est d'abord la description de Torbite au
point de vue de l'anatomie topographique avec une coupe
antéro-postérieure originale, puis celle, de la bactériologie de
la conjonctive avec dessins des principaux micro-organismes
qui s'y rencontrent. On trouvera dans les chapitres suivants
l'étude des blessures superficielles de la cornée et de la con-
jonctive, de Tulcère serpigineux, des contusions du globe, des
blessures perforantes avec leurs conséquences ultimes, deToph-
talmie sympathique. Signalons spécialement de longues et
intéressantes pages consacrées à la thérapeutique oculaire avec
MALADIES DE LA COlf JOUCTIVE, DE LA GORlfÉB, ETC. 451
un important formulaire indiquant minutieusement presque
tout de que peut ordonner l'ophtalmologiste sous forme de
collyres, lotions, poudres, solutions, potions, injections. Je
n'aurais garde d'oublier de signaler des planches en couleurs
très belles, au nombre de 25, montrant près de 60 dessins
d'yeux, d'hémi-globes ou de préparations, planches qui à elles
seules méritent de faire placer ce volume dans toute biblio-
thèque. B. R.
MALADIES DB LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLEROTIQUE
I) Bruns (H.-D.). — Traitement de Tophtalmie purulente par l'arryrol (The
immersion treatment with argyrol solution of the purulent ophthalmia)
(Ophthalmic Record, déc. 1900}.
a) Smith et Qlbbs. — Tuberculose primitive de la cornée (Primary tubercu-
losis of the comea) (Ophthalmic Record, déc. 1906).
3) Little (AiCDRBw). — Goigonctivite de Parinaud (The Parinaud's coAJuncti-
vitis) (The Ophikalmoscope, décembre 1906).
4) Gtallemaerto. — Tuberculose de la conjonctive bulbaire (Acad. roy. de
med, de Belgique, 29 déc. 1906).
5) Bertozzi (A.). — Ophthalmie purulente due au bacille fusiforme de
Vincent, consécutive à une rougeole (Accad. dei Fisiocritici di Sienn,
24 novembre 1906).
6) Rabigep. — De Tétiologie de la kératite parenchymateuse (Zur Aetiolojde
der Keratitis parenchymatosa) (Thèse de Berlin, 190^).
7) MelMnep. — Les opacités et inflammations traumatiques de la cornée.
(Ueber Trûbungen und Entzuindungen der Homhaut nach Traumen) (Thèse
de Rostock, 19Î06).
8) Kooh. — Traitement des maladies de l'œil par l'éclairage & la lampée élec-
trique (Behandlung von Aus^enkrankheiten durch Bestrahlung mit der
elektritchen Glûhlampe) (Thèse de Munich, 1906).
9) Piep. — Observations de pigmentations pathologiques, congénitales et
acquises du globe oculaire (Zur Kasuistik der angcborenen und erworbenen
pathologischen Pigmentierungen des Bulbus) (Thèse de Giesseny 1906).
10) Rumpel. — La conjonctivite granuleuse en Wiirtemberg (Die Conjuncti-
vitis granulosa in Wiirtcmberg) (Thèse de Tubingen, 1906).
II) KpebS. — Conjonctivite de Parinaud (Conjunctivitis Parinaud) (Thèse
de Leipzig, 1906).
12) Jooc^s^ — Sclérîte de forme particulière (Société d'Opht. de Paris, 6 déc.
1906).
i3) Moffithus. ~ Kératite interstitielle annulaire au cours d'un rhumatisme
infectieux (Soc. d'Ophl. de Paris, 6 déc. 1906).
14) Mopax. — Kystes épithéliaux infectés de la conjonctive bulbaire (Soc.
d'opht, Paris, o nov. 1906).
i5) Demtiviile. — A propos de deux cas de conjonctivites pseudo-mem-
braneuses à pneumocoques (Revue méd. de la Suisse romande, 20 janv.
1907, p. 37).
16) NoPton ( A.-B.). — Traitement du trachome par des bâtonnets de radium
452 REVUE GÉNÉRALE
(Treatment of Irachoma with radium rods) (Homœopathie eye, ear and
throat Journ,^ janv. 1907).
17) Trousseau (A.). ~ Traitement des kératites (Gazette des Hôpitaux^
n* 63, 4 juin 1907).
18) Maggi (F.). •— Les injections sous-conjonctivales dans le kërato-hypo-
pyon. (Le iniezioni sotto-congiuntivali nel kerato-ipopio) (Annali di Otial-
mologia, vol. XXVXI, facsc. 3-4, pp. iSj à 188, 1907J.
19) Leplat. ~ Kératite parenchymateuse d'origine traumatique (Bull. Soc.
Belge d'ophlhalmologie, n» 22, 28 avril 1907).
20) 8ohirmer (Otto). — La kératite dans Tacné rosacé (Keratitis ex acné
rosacea) (The Ophthalmoscope^ octobre i9o6et Zei^sc?i. /l Aojf., juin 1906.]
1) Bruns est un chaud partisan de l'emploi de Targyrol dans
le traitement des affections oculaires purulentes. Il rapporte
les essais qu'il en a faits et les compare avec ceux du pro-
targol. Le nombre des guérisons est plus grand et même si la
cornée est atteinte, la guérison s'effectue généralement sans
leucome. Bruns rapporte l'observation détaillée de quelques
cas ainsi que son procédé de traitement. Il faut absolument
employer une solution fraîchement préparée toutes les quinze
minutes, solution à 10 pour 100. Dans quelques cas, après une
amélioration, il devient nécessaire d'employer les astringents
tels que le sulfate de zinc ou le sulfocarbonate de zinc ou même
du nitrate d'argent parce que Targyrol ne possède qu'une fai-
ble action astringente. Les ulcères cornéens sont imbibés une
fois par jour d'une solution d'argyrol à 5opour 100. Une autre
solution d'argyrol balaye le pus des culs-de-Sac conjonctivaux
de sorte que réversion de la paupière n'est pas nécessaire et
la possibilité d'un traumatisme est ainsi évitée, traumatisme
toujours à craindre avec une garde-malade inhabile. Dans
les cas unilatéraux, Targyrol est employé dans l'œil sain par
mesure prophylactique. Il n'est pas observé d'argyrose.
GOBURN.
2) Smith et Gibbs rapportent un cas de tuberculose primitive
de la cornée survenant chez une femme de quarante-quatre ans *
qui paraissait en parfaite santé. La tension avait augmenté et
une tumeur blanchâtre pouvait être observée dans la chanobre
antérieure qu'elle remplissait presque entièrement. A Texa-
tnen microscopique on constata que la masse des tubercules
occupait le tiers postérieur de la cornée sauf dans un endroit
où la tumeur s'étendait vers la racine de l'iris. Les vaisseaux
sanguins étaient nombreux, mais on ne trouva pas de globules
MALADIES DE LA COlfJORCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 453
sanguins rouges, seulement des granulations libres brunâtres
d'hématoïdine. On voyait des tubercules à tous les stades de
leur développement; quoique les masses présentassent Taspect
typique de la tuberculose, on ne trouva pas de bacilles.
3) Little, après avoir décrit sommairement la conjonctivite
de Parinaud, en rapporte un cas. Il s'agit d'un enfant âgé de
six ans, qui reçut un coup sur Tangle interne de Tœil gauche
au mois d'août ; ce traumatisme fut suivi d'une forte inflam-
mation de l'œil, et de la formation d'un abcès pré-auriculaire
du même côté, qui s'ulcéra et donna accès à du pus. Rien de
particulier au point de vue héréditaire ou personnel. Paupières
œdématiées, cachant presque entièrement l'œil, permettant
difficilement l'examen qui ne montre ni obstruction des voies
lacrymales, ni blépharite, ni kystes meibomiens. Conjonctives
oculaires et bulbaires injectées; la zone ciliaire est intacte; la
cornée aussi. On remarque sur la conjonctive un semis de
petites gpranulations transparentes ressemblant aux granula-
tions miliaires. Il se forma un autre abcès pré-auriculaire
quelque temps après. Pas de température. Ganglions maxil-
laires du côté malade. Traitement par des lavages à l'acide
borique et la pommade jaune, cinq mois après, guérison. L'exa-
men histologique montra du tissu inflammatoire banal, sans
phénomène de nécrose ; l'examen bactériologique du pus con-
jonctival et de celui de l'abcès fut négatif. Durant un second
séjour que fît le malade la l'hôpital, on décela un ou deux
bacilles tuberculeux, dans le raclage d'une surface granuleuse,
l'auteur les considère comme étant étrangers à l'évolution de
Taffection. j. mawab.
4) Gallemaerts décrit un cas de tuberculose de la conjonctive
bulbaire observé chez un homme de vingt-sept ans. Il s'était
développé, au niveau de l'insertion du muscle droit interne
de l'œil droit, une petite tumeur rougeâtre, à base arrondie,
de 4 mm. 5o de diamètre ; le sommet était ulcéré ; de nombreux
vaisseaux convergeaient vers la tumeur; le reste de la conjonc-
tive était absolument sain ; les milieux de l'œil étaient sains et
la vision absolument normale. Il est à noter que le malade
45i REVUE GÉITÉRALE
était atteint de tuberculose pulmonaire depuis six ans. La
tumeur fut excisée et soumise à Texamen microscopique, qui
en démontra la nature tuberculeuse. LHnoculation dans la
chambre antérieure de Tœil d'un lapin produisit au bout de
trois semaines une tuberculose oculaire typique. La guérison
fut complète. L*auteur pense que le développement de la
tumeur est dû à une métastase. Il n'a pu retrouver que huit
observations de ce genre dans la littérature ophtalmologique.
5) Chez un enfant de neuf mois guéri d'une rougeole typique,
Bertozzi vit survenir une ophtalmie purulente de l'œil droit.
L'enfant étant vigoureux et ne présentant aucun trouble géné-
ral, comme d'autre part l'état local n'était pas alarmant, on se
contenta d'appliquer des compresses froides au formol. Pen-
dant quelques jours, une légère amélioration de produisit, puis
l'état de l'œil empira, la fièvre s*ailuma et l'enfant devint
agité. Une partie des tissus ayant été recueillie aseptiquement,
on en fit des examens microscopiques et on pratiqua des ense-
mencements ; les deux procédés démontrèrent la présence du
seul bacille fusiforme de Vincent.
Il est probable que la porte d'entrée, en ce cas d'ophtalmie
purulente métasta tique, fut la muqueuse buccale, toujours
intéressée dans la rougeole. ».
6) Voici les conclusions de R&biger :
Sur 507 cas de kératite parenchymateuse (3i4 cas du sexe
féminin, 198 du sexe masculin) il y eut 84 fois complications
du côté du tractus uvéal.
La tuberculose se trouve comme étiologie sûrement dans
38 cas, soit 1 1 pour 100.
La tuberculose se trouve comme étiologie probablement dans
43 cas, soit 9,7 pour 100.
La syphilis se trouve comme étiologie sûrement dans 60 cas^
soit 17 pour 100.
La syphilis se trouve comme étiologie probablement dans
46 cas, soit i3 pour 100.
Le rachitisme se trouve comme étiologie probablement dans
10 cas, soit 3 pour loo.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA COKNÉE, ETC. 455
La néphrite chronique se trouve comme étiologie probable-
ment dans 3 cas, soit 0,86 pour 100.
L'anémie ou la chlorose se trouve comme étiologie proba-
blement dans g cas, soit 2,6 pour 100.
Chez 90 malades, 26 pour 100 des cas^ on ne peut décou-
vrir aucune cause étiologique. * w. stock.
7) Meisêner expose, les idées de Peters : chez des individus
prédisposés (syphilitiques ou tuberculeux) un traumatisme
peut provoquer une kératite parenchymateuse. Ils ont donc
droit à une indemnité. Si, par contre, il se développe égale-
ment une kératite parenchymateuse sur l'autre œil, Taccident
ne doit pas en être responsable. w. stock.
8) Le procédé de Koch est le suivant : Exposition de l'œil
à la lampe électrique ordinaire (20 bougies) 5 secondes, puis
repos, puis de nouveau 5 secondes et repos, et cela vingt à
vingt-cinq fois de suite, matin et soir.
1® Kératite glaucomateuse : au bout de dix-huit jours de
traitement, la vision monte de a/ 60 à 5/6o.
2<> Kératite parenchymateuse: Dans Ç cas, résultat dou-
teux.
3® Kératite phlycténulaire 2. cas ; en outre kératite pro-
fonde, ulcères et taches de la cornée, descémétite. Dans tous
ces cas, amélioration évidente.
Koch compare Faction de la lumière à celle de la stase par
la méthode de Bier. w. stock.
9) Pier relève dans la littérature les cas de pigmentation
extraordinaire du globe oculaire et ajoute quelques cas nou-
veaux: un homme de soixante-quatre ans reçoit un coup de corne
de vache sur son œil droit. Un mois plus tard, il se développe
une coloration noire de toute la sclérotique. Il rapporte encore
d'autres cas analogues de pigmentation noire, après déchirure
de la sclérotique. Les pigmentations par de l'encre ou après
des sclérites ne présentent rien d'intéressant. w. stock.
10) Rumpel étudie d'abord les publications antérieures,
puis il relève les cas traités, de 1877 à 1904^ à la clinique de
456 REVUE GÉNÉRALE
Tubingue, au nombre de 66; 8 Wurtembergeois ont été
infectés à l'étranger, 29 n^ont jamais été dans des contrées où
le trachome est endémique ; enfin, 29 non Wurtembergeois
furent soignés à la clinique pour du trachome. w. stock.
Il) Koch décrit un cas typique de conjonctivite de Pari-
naud chez un homme de trente-neuf ans. Il conseille de ne
pas opérer, car la maladie guérit spontanément au bout de
quelques mois, même sans aucun traitement w. stoci.
la) Jocqa présente une jeune fille âgée de vingt-trois ans,
atteinte, il y a un mois, d un petit bouton siégeant à la partie
bulbaire interne de Tœil gauche. Un mois après, ce bouton a
grossi, en même temps qu^apparaissaient quatre autres boutons
dans la même région interne. La nature de cette lésion parait
obscure, et Fauteur s'arrête à Tidée d'une sclérite simple, dite
rhumatismale.
Darier fait remarquer que les premières grosses molaires
portent des altérations analogues aux altérations dites d'Hut-
chinson -sur les incisives et les canines et conclut à la nature
hérédo-syphilitique. pécBm.
i3) Monthus présente un jeune homme de vingt et un ans
atteint d'une kératite interstitielle avec ulcération, survenue
au cours d'une poussée articulaire intéressant les genoux, les
coudes, les épaules et les poignets. Le malade présente, en
outre, les stigmates de Thérédo-syphilis. pbghin.
i4) Morax a trouvé le bacille de Pfeififer dans des kystes
épithéliaux enflammés de la conjonctive bulbaire, vers le
limbe. pAgbih.
i5) Demiéville observa sur deux enfants âgés respective-
ment de huit et six mois, une conjonctivite pseudo-membra-
neuse ; l'examen microscopique du premier cas démontre qu*il
n'existait que des pneumocoques ; dans le second, il y avait
aussi des pneumocoques, mais en même temps, des bacilles
de Lôffler. Guérison rapide dans le premier, par simples
frictions avec sublimé à i/5ooo ; dans le deuxième, par le
MALADIES DE LA COWJOIfCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 457
même procédé, mais accompagné d'mie injectioji de fl^rum
anti*diphiérique. * h. dor.
i6) Norton a pu se procurer des bâtonnets de radium
d'activité 10.000 à aS.ooo. L'activité fut essayée à Taide de
Télectroscope et continuée pendant vingt applications. L'auteur
rapporte Tobservation de 3 cas de trachome traités au moyen
de ces bâtonnets de verre. L'application durait de dix minutes
aune heure et il se produisit parfois une réaction considérable.
Les granulations, pannus et ulcérations cornéennes disparu-
rent par Tapplication du radium. 11 ne resta pas de tissu
cicatriciel ainsi que cela se produit après les traitements
habituels du trachome. goburn.
17) Trousseau résume assez élégamment le traitement des
kératites dans le tableau suivant :
KÉRATITES ASEPTIQUES
. 1 ( avasculaires . . pilocarpine.
a) planes < , . '^ ^ , .
^ '^ ^vasculaires . . cause, oxyde jaune.
K. super- V /phlycténu- oxyde ^
) b) en \ , . . I compresses
ficiellesi ',^iui, laires. jaune . ^^^^^^^
\ herpétiques, pilocarpine ;
c) en creux • pilocarpine, compresses chaudes,
pansement occlusif.
K. interstitielles • . atropine, compresses chaudes.
K. profondes atropine, pilocarpine, compresses
chaudes.
KÉRATITES SEPTIQUES
Antiseptiques. (Instillations ou injections sous-conjonctivales.)
Si Ton ne prend pas les choses et les mots k la lettre, c'est-
à-dire si Ton s'inspire des circonstances pour modifier
utilement à temps le règlement, on ne peut nier qu'il y ait là
d'excellents conseils à Tusage des praticiens. L'auteur continue
à être pratique et simple avant tout, ce sont là de remarqua-
bles qualités de vulgarisation. o. dobreuii,.
45Ô REVUE GÊIfÉRALE
i8) Maggi a essayé comparativement les injections de
bichlorhydrate de quinine à i/4oo ; les injections de chlorure
de sodium à 0,75 pour 100; et celles de sublimé à i/5ooo.
Il donne la préférence aux injections de quinine» qui agiraient
d une façon remarquable en activant la résorption du pus de
la chambre antérieure et en limitant le processus infectieux
de là cornée ; et cela d'autant mieux que le traitement âera
plus précoce et la formé infectieuse moins étendue et moins
grave. a. a.
19) Leplat présente djeux cas de kératite interstitielle
développée à la suite d'ulcères coméens consécutifs à des
traumatismes légers de la cornée. La première observation est
très douteuse, car le traumatisme est très problématique.
Dans la discussion qui suivit, Stocké apporta un nouveau cas
de kératite parônchymateuse post-traumatique vraiment pro-
bant. Brandes prétend que tous les sujets présentant une
véritable kératite interstitielle à la suite d'un trauma, sont
porteurs de . stigmates d'hérédo^syphilis. Il admet que sans
altérations de Tépithélium une opacification profonde peut se
manifester dans une cornée traumatisée, niais manquent alors
les vaisseaux cornéens profonds, décrits par Hirschberg et qui
sont pathognomoniques de la kératite parenchymateuse. Il
propose donc le terme d'infiltration profonde de la cornée
post-traumatique, appellation qui éloigne nécessairement de
l'esprit la notion de la spécificité. Gauthier et Van Duyse sont
assez sceptiques sur la valeur du trauma comme agent étio-
logique de la kératite parenchymateuse, et mentionnent des
cas où un interrogatoire approfondi du blessé a permis d'écar-
ter le diagnostic de kératite interstitielle posé au début.
MALADIES DE L*IR18, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS GILXAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
0 Risley (S.-D). - Irido-cyclite Iraumaiique, aceompagnée de cerUins
B^mplomes parliculiers du côté de la conjonctive : guénson par les imec-
lions de tuberculine (Traumatic irido-cyclitiSi with peouliar coi^junctiyal
MALADIES DE VMS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 459
disease : Recovery uader injection of tuberculin) (Ophik^lmology, avril
a) De Beok (D.). — Quelques ca» de colobome accompagné de la présence
de Tarière hyaloîde (Some cases of associated coloboma oculi witn arteria
hyaloïdea persistens) (Ann&U of Ophthalmology, juillet 1906).
3) Cheney(F.). — Traitement du glaucome simple, iridectomîe, sympathec-
tomie, myotiques (Treatment of glaucoma simplez, iridectomv, sympa-
thectomy, myotics) (Sec, on OpMhMlm, Collège of Physici&ns of Philaael-
phia, 18 déc. igo6).
4) 8uker (G.-F.). — Un cas d*irido-cyclite plastique non trauma tique suivie
d'ophtalmie sympathique (A case of non traumatic irido-cyclitis plastica '
which eventuated in sympathetic ophthalmia) (Ophthalmic "Record^ déc.
1906).
5) Dennis (D.-N.)* — Aniridie congénitale double avec glaucome et cata-
racte. Extraction et vision satisfaisante par la suite. Observations sur
Taclion de Téserine lors d'absence de Tiris (Double congénital aniridia with
glaucoma and cataract. Extraction with resulting good vision. Observations
on ihe action of eserin when the iris is absent) (Archives of Ophthalm,,
nov. 1906).
6) Qraf. — De l'ophtalmie sympathique et spécialement d*un décollement
de la rétine d'orieine sympathiaue et guérison complète des deux yeux
(UebersvmpathischeOphthalmie.DesonderssvmpathischeNetzhautablôsung
und volfstftndige Heilung beider Augen) '(Thèse de Fribourg^ in B., 1906).
7) Liehp. — Un cas d'ophtalmie sympathique (Ueber einem Fall von sym-
patischer Ophthalmie) (Thèse de Kiel^ 1906).
8) Dufoup. — Nouvelle opération contre le glaucome. Cyclodyalise du
D' Heine (Soc, de Médecine de Nancy f 14 novembre 1906).
9) Villemonte. — L'arrachement du nerf nasal externe (Recueil d'Ophtal-
mologie, sept. 1906, pp. 5i3-2o).
10) Sonder. — Du glaucome émotif (Archives d'Ophtalmologie, sept. 1906,
p. 567).
11) Lagrange. — Iridectomie et sclérectomie combinées dans le traitement
du glaucome chroniçiue. Procédé nouveau pour l'établissement de la cica-
trice filtrante (Archives d'Ophtalmologie, août 1906, p. 481).
12) Péohin. — Forme spéciale de tuberculose du tractus uvéal. (Archives
d'Ophtalmologie, Août 1906, p. 497)»
i3) Markuft (Cuari.bs). — Un cas d'iritis séreuse aiguë, avec symptômes de
glaucome gnérie par la dionine (Notes of acute serons iritis with glauco-
matous symptoms : cure by dionin) (The Oph^halmoscope, nov. 1900).
1) Le malade de RisUy^ est un homme de trente et un ans,
ayant été traumatisé par un éclat de mine. Les yeux étaient
couverts d'escharres, avec les conjonctives rouges, écoulement
miuco- purulent, douleur et photophobie. Peu de temps après
la conjonctive bulbaire devint chémotique et trois nodules se
montrèrent juste au niveau de la région ciliaire. Perte de poids
sans aucune lésion ailleurs, pas de toux. Une injection de
tuberculine fut faite et fut suivie de réaction générale et locale
intense. Les yeux s'améliorèrent considérablement. Une
deuxième, troisième et quatrième injections ne furent suivies
d'aucune réaction sensible ; guérison complète sauf cependant
les taies coméennes. coburn.
460 REVUE GÉNÉRALE
a) De Beck rapporte cinq cas de colobome de la choroïde,
avec persistance de l'artère hyaloïde. Ce travail complet au
point de vue des antécédents et de Thistorique des cas est accom-
pagné de nombreux dessins des anomalies décrites.
GOBURK.
3) Cheney dit qu'une tension normale constatée par la pal-
pation ne doit pas être une contre-indication à Tiridectomie
dans le glaucome simple. Une tension qui parait normale à
l'examinateur peut être cependant une hypertension patholo-
gique pour cet œil. L'apparition d'une excavation glaucoma-
teuse est une preuve que la tension est plus élevée que le nerf
ne peut la supporter. Le traitement le plus approprié est Tiri-
dectomie pratiquée au début. La possibilité de prolonger la
vision par Temploi constant de myotiques pendant toute la vie
du malade est aléatoire. Mais Fauteur croit aussi qu'après
riridectomie des opacités lenticulaires peuvent apparaître.
Dans la discussion qui suivit, Risley, exprima l'avis que l'iri-
dectomie donne seule des chances de succès, mais qu'il faut
pratiquer un large colobome comprenant 1/6 de la racine de
l'iris. Zentmayer dit que 80 pour 100 seulement des cas bénéfi-
cient de l'emploi des myotiques tandis que l'iridectomie apporte
un soulagement à environ 90 pour 100 des malades. En ter-
minant Cheney dit que l'excavation de la papille précède long-
temps toute modification du champ visuel. godurn.
4) Suker rapporte un cas d'irido-cyclite plastique survenant
chez un jeune homme de seize ans, à laquelle on ne put décou-
vrir aucune origine traumatique ni autre. Six semaines plus
tard, le second œil fut atteint d^ophtalmie sympathique et la
vision baissa en conséquence. Quelque temps après survint
de l'iritis typique dans Tun des yeux, qui guérit peu à peu sous
l'influence d'un traitement approprié sans atteinte à l'autre
Fœil. COBURN.
5) Dennis observa un homme de vingt-trois ans qui présen-
tait une absence totale de l'iris et du corps ciliaire dans les
deux yeux, ainsi que de la cataracte et une tension glaucoma-
teuse. Il était atteint également de nystagmus. La cataracte
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE. ETC. 461
fut extraite à un œil et la tension devint normale pendant quel-
ques semaines, puis elle augmenta. Cette augmentation de
tension fut combattue par Temploi de Téserine. Dennis attri-
bue Faction de ce médicament à son influence sur les vais-
seaux sanguins plutôt qu'à ses effets sur l'iris et le corps
ciliaire. coburn.
6) Graf rapporte quelques observations de cas particuliers
d'ophtalmie sympathique, entre autres : i* Fillette de quatre
ans et demi ; blessure par un éclat de bois au bord de la cornée,
prolapsus de l'iris, légère infection. Après que les symptômes
d'irritation eurent disparu, excision du prolapsus^ plastique
conjonctivale. Après l'opération nouveaux symptômes inflam-
matoires plus violents et vingt jours après iridocyclite de T'au-
tre œil et en outre forte névrite optique des deux yeux. Après
une cure de frictions (onguent gris a grammes parjour) les deux
yeux guérirent au bout de six semaines.
a® Dans un second cas, les premiers symptômes de l'ophtal-
mie sympathique furent un décollement de la rétine dans
la région vasculaire. Ici l'ophtalmie guérit complètement
au bout d'environ un an et demi. (Traitement Hg. et salicy-
lates). w. STOCK.
7) Le malade observé par Liehr est un forgeron âgé de vingt-
cinq ans qui se blesse l'œil gauche ; au bout de quinze jours,
énucléation à cause d'un abcès du corps vitré. Quinze jours
plus tard ophtalmie sympathique de l'œil droit. La maladie
guérit par traitement mercuriel ; conservation d une acuité
visuelle de 8/10. w. stock.
8) L'opération à laquelle Heine a donné le nom de cyclodya-
lise est la suivante : On fait dans la sclérotique entre le droit
externe et le droit supérieur une incision de 5 à 6 millimètres
de longueur parallèle au limbe et à 6 millimètres en arrière de
loi. On incise doucement de dehors en dedans jusqu'à la cho-
roïde ; puis on insinue entre la sclérotique et la choroïde une
petite spatule que l'on pousse en avant jusque dans la cham-=-
bre antérieure en libérant ainsi les adhérences de l'angle irido-
cornéen sur une largeur d'environ 5 millimètresi
462 REVUE GÉNÉRALE
Dufour pratiqua cette opération sur un œil qui avait déjà
subi Tiridectomie ; elle a été suivie de la cessation momenta*
née des douleurs. l. oiiA2n>cLéiiBifT.
9) Villemonte publie 8 observations qui montrent l'effica-
cité de Tarrachement du nerf nasal interne, dans le traitement
du glaucome aigu ou hémorragique, douleurs ciliaires, névral-
gie de la branche ophtalmique. Cette opération présente les
avantages suivants : Technique opératoire très simple, absence
de complications et résultats très bons. En effet, on peut pra-
tiquer cette opération avait succès, là où Tiridectomie présen-
terait quelque danger. h. pbrbtz.
10) Sonder après un aperçu historique de la question rap-
porte quelques cas de glaucome émotif observés dans le ser-
vice du professeur Lagrange. L'angoisse déterminée par l'ap-
proche d'une opération oculaire paraissait être la cause de
l'attaque glaucomateuse. Tout sentiment moral un peu violent,
les chagrins, les contrariétés, Tinsomnie, la douleur prolongée
peuvent aussi la provoquer. Les autem*s sont unanimes à recon-
naître ces faits, mais diffèrent dans leur interprétation ; pour
les uns il y aurait irritation des nerfs sécréteurs et exagération
de sécrétion, pour les autres, excitation des vaso-dilatateurs
et insuffisance d'excrétion. Bht&tscm.
«
11) Lagrange a opéré quinze cas dé glaucome chronique
par le procédé suivant : Il débute comme pour une sclérotomie,
mais avant d'achever la section, le couteau subit un mouvement
de rotation de façon à tourner le tranchant obliquement en ar-
rière et tailler la sclérotique en biseau. Le couteau est ensuite
tourné franchement en arrière de façon à détacher un grand
lambeau de muqueuse. On pratique ensuite la résection d'une
faible partie du bec de la sclérotique adhérent à la cornée.
L'iridectomie est ensuite faite comme d'habitude. L'auteur
suit ses opérés depuis au moins six mois. Les résultats se
maintiennent. o. BàKàaca.
12) Deux observations de Péchin sur une forme spéciale de
tuberculose du tractus uvéal. Dans la première, la partie pos-
MALADIES DE LA RÉTINE, DU HERF OPTIQUE, ETC. 463
térieure des deux cornées est parsemée vers la région péri-
phériqye de très nombreuses taches petites, rondes ou ovalai-
res de couleur jaune très clair, semblables à des gouttelettes
d'huile et disposées en collier. Corps flottants du vitré. La ma-
lade, fille de tuberculeux, est elle-même tuberculeuse. Dans la
deuxième observation, nous retrouvons les mêmes dépôts cor-
néens. De plus à gauche apparition successive de cinq boutons
d'épisclérite, granulome de Tiris. La malade est de santé déli-
cate; son père est atteint de bronchite chronique, sa mère est
morte jeune. La preuve expérimentale de ces cas n'est malheu-
reusement pas faite car nous ignorons encore certains poisons
que peut sécréter le bacille de Koch et certaines formes par les-
quelles peut se traduire Tintoxication. o. BBNézBCH.
MALADIES DE LA r6tINB, DU NERF OPTIQUE ET DES CENTRES NERVEUX
(aMBLTOPIB et AHAJ7R0SE, DYSCHROMATOPSIE)
i) Casali (A.). — Amblyopie consécutive à la fixation du soleil (Amblopia
consecutiva à fissazione del sole) (Annàli di Ottalmologia, vol. XXXVI,
Fasc. 3-4, pp. 189 à a3o, 1907).
a) Qrimaldi (E.). — Amaurose bilatérale, post-typhiçiue, transitoire (Amau-
rosi bilatérale, transitoria, post-tifica) f'/t Tomm^si, Qiornale di bioloffU e
mecfîcina, Anno I, n"* 33, Napoli 1906).
3) Bipoh-Hirsohfeld. -^ Les affections du nerf optique au cours des affec-
tions des cavités ethmoïdales et sphénoSdales (Beitraç zur Kenntniss der
Sehnervenerkrankungen bei Erkrankung der hinteren Nebenhœhlen der
Nase) (Arch. f. Ophth&lm., LXV, 440-486, 1907).
6) Saohsalbep. — Blessure par arme à feu des deux nerfs opti<}ues avec
cécité de longue durée suivie de conservation d'une vision périphérique
restreinte (Schuss verletzung bei der Sehnerven mit langdauernder Amaurose
undschliesslich geringem periphercn Sehen) (Zeitsch, fur Angtnheilk.
XIII. p. 7^7).
5) Saohsalbep. — Disparition de fibres myéliniques dans la rétine dans
- une atrophie inflammatoire du nerf optic^ue à la suite d'une tumeur cérébrale
(Schwund markhaltiger Nervenfasem m der Netxhaut bei entzûndlicher
. Atrophie des Sehnerven in Folgc eines Tumor cerebri) (Zeitsch.fûr Aagen.,
XIII, 751),
6) Aftk (Fritz). ^ Deux cas de colobomes du nerf optique (Zwei Fâlle von
Goloboma nervi optici) (ZeiUch. f, Angenheilk, XIII, p. 402).
7) Linnell (E.-H.). ~ De l'emploi du radium dans le traitement des affec-
tions du nerf optique et de la rétine (Radium in the treatment of affections
of the optic nerve and retina) (Bonuzop&thic EyCj E*r and Thro&t Jonrn,,
janv. 1907).
8) Coste. — De l'atrophia papillaire familiale (Thèse de Toulouse^ mai 1907).
9) Bertoizi (A.). — ' Contribution à Tétude du scotome scintillant (Gontri-
464 KEVUE GÉNÉRALE
buto alla conoscenza dello scotoma scintillante) (AnnAli di OtiàlmologU^
vol. XXXVI, fasc. M. pp. a35 à 248, 1907). *
10) Lampel. — Les limites périphériques du chanop visuel pour des obiets
blancs et colorés (Ueber die Aussengrensen die (îesichtsfeides fur weisse
und farbige Objekte)fT/ié<e de Leipzig^ 1906).
i) D après i4 cas personnels, très minutieusement obser-
vés, et d'après la bibliographie complète, l'intéressant tra-
vail de Casali conclut ainsi :
« La fixation du disque solaire, directement ou swr l'image
fournie par l'eau ou autre surface réfléchissante, provoque des
altérations de la fonction visuelle caractérisées par la photo-
phobie légère, par la nyctalopie, l'amblyopie et le scotome
central positif. Ce scotome peut être absolu ou relatif, pour le
blanc et pour les couleurs seulement ; et les cas où le sco-
tome est absolu comportent un diagnostic plus sérieux que
ceux où le scotome est relatif. Le scotome est dû, en partie,
probablement, au spasme de la triade rétinienne. Assez sou-
vent l'on constate un léger rétrécissement du champ visuel pour
le blanc et les couleurs et une certaine asthénopie accommoda-
tive. A Texamen ophtalmoscopique, le symptôme le plus con-
stant est représenté par la coloration plus sombre et plus
étendue, qu'à Tétat normal, du centre de la région maculaire :
souvent Ton note une légère congestion papillaire, œdème de
la rétine, engorgement veineux ; très rarement il se manifeste
une véritable rétinite séreuse ; très rares aussi, sont les hé-
morragies de la région maculaire. Le traitement rationnel
consisterait dans le repos oculaire absolu, à Tabri de tout
éclairage trop vif, dans l'emploi des sels de quinine, plus tard
de la strychnine et de l'application de courants continus, n
A. AlfrOIfBLLI
2) Chez un enfant de deux ans, atteint de la fièvre typhoïde
à forme typique et à évolution régulière ayant duré trois se-
maines, il se déclara une cécité à début rapide, qui dura huit
jours et fut suivie du recouvrement graduel complet de la
vision. La réaction pupillaire était parfaitement conservée et
Texamen ophtalmoscopique ne montra aucune lésion, ni de la
papille, ni de la région maculaire, ni du reste de la rétine.
Grimaldi attribue cette amaurose transitoire, survenue au
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 465
début de la convalescence d'une dothiénenthérie, à un trouble
toxinique de Fécorce cérébrale visuelle des deux lobes.
A. A,
3) Birch^Hirschfeld relate quatre observations personnelles
très intéressantes d'affections du nerf optique au cours de si-
nusites sphénoïdales. L'auteur met en relief particulièrement
rimpor tance d'un symptôme mal étudié dans ces cas, le sco-
tome central. Dans les quatre observations, c'est par un sco-
tome central que les troubles oculaires avaient débuté. Ce
scotome diffère du scotome toxique par son unilatéralité et la
rapidité de son évolution. Dans la 3® observation, l'auteur a eu
recours avec le plus grand succès à l'ouverture des sinus par
la voie orbitaire externe en suivant la technique de Krônlein.
Dans la 4^ observation il s'agissait d'une tumeur, la malade
succomba et il fut possible d'examiner histologiquement le nerf
optique. Le travail de Birch-Hirschfeld est accompagné d'une
bibliographie importante. l. dob.
4) Le fait le plus marquant observé dans le cas de Sachsal"
ber, nous est déjà relaté dans le titre. La vision périphé-
rique se manifesta après trois mois d'amaurose complète.
B. REDSLOB.
7) Linnell rapporte 8 cas traités au moyen du radium d'acti-
vité 10,000 contenu dans un tube de verre et placé sur la
paupière. Sept malades présentaient de l'atrophie optique à une
période quelconque, sur ces sept malades l'état fut amélioré.
Dans plusieurs cas on donna de la strychnine et du mercure
pendant ce traitement par le radium, aussi est-il difficile de
déterminer exactement l'influence de ce nouveau mode de trai-
tement. COBURW.
8) Coste rapporte 4 cas d'atrophie du nerf optique recueillis
dans la même famille, où tous les caractères qui permettent
d'individualiser ce syndrome clinique sont nettement marqués.
Affection frappant de préférence le sexe mâle^ se transmettant
par la ligne féminine, débutant le plus souvent vers Tâge de
vingt ou trente ans, par des céphalées, se caractérisant par
une atrophie temporale du nerf optique consécutive à une né-
30
466 REVUE GÉNÉRALE
vrite rétrobullaire. Ces observations recueillies dans le service
de Frenkel, renferment aussi le relevé du périmètre crânien
qui montre chez certains membres de cette famille un apla-
tissement transversal de la partie antérieure du crâne, de na-
ture à faire soupçonner des lésions du canal optique. A signa-
ler aussi chez un membre de la même famille, une chorio-
rétinite juxta-papillaire. "*•
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS TITRA.
i) Cramer. — Pathogénie et particularités cliniques de la cataracte des
souffleurs de verre (KUn, MonatsbL f. A ugenheitkunde, janvier 1907).
2) Seefelder et Wolfrum. — Une anomalie particulière du cristaUin, le
lentiglobe antérieur chez un fœtus de quatre mois (Ueber eine eigenarlire
Lin se n anomalie (Lcntiglobus anterîor) Bei einem viermonatlichen mensch-
lichen Fœtus) f/lrc/i. f. OphL, LXV, 320-326, 1907).
3) Weinbrun. — La cataracte compliquée (Zur Kenntniss derCataractacom-
plicata) (Thèse de Kœnigsherg^ 1906}.
4) Raehimann. — Le glaucome secondaire et la cataracte [traumatique (E^
glaucoma secondario y la catarata traumatica) (Angles de Oftalm.t février
«907)-
I ) A notre époque où la législation des divers pays tend de
plus en plus à protéger les ouvriers non seulement contre les
accidents du travail mais aussi contre les maladies profession-
nelles proprement dites, le mémoire de Cramer est d'incon-
testable opportunité.
Exerçant depuis quinze ans à Cottbus, dans une région où
l'industrie du verre est très répandue, Tauteur a eu roocasion
d'observer et de suivre un grand nombre de cas de « cataracte
des souffleurs de verre » : on sait depuis longtemps que l'opa-
cification du cristallin est fréquente et précoce chez les ou-
vriers de cette catégorie, à tel point que Meyhofer, dont la
statistique porte sur 5o6 verriers, la signale chez 11, 6®/® d'en-
tre eux, le plus souvent avant la quarantième année.
Ce que Ton sait moins, c'est que, parmi les soufQeurs de
verre, tous ne sont pas également exposés à cette afFection.
Cramer, sans pouvoir toutefois donner à cet égard de
chiffres bien précis, la croit infiniment plus fréquente parmi
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 467
les souffleurs de verre creux, en particulier chez ceux qui fa-
briquent des bouteilles, que chez les souffleurs de verre à
vitre. C'est que ces derniers, tout en ayant un travail
beaucoup plus pénible que les premiers, ne sont pas, comme
ceux-ci, exposés d'une façon presque continuelle aux radia-
tions que dégage la masse de verre en fusion contenue dans
le four.
Au point de vue clinique, cette forme de cataracte offre un
certain nombre de caractères bien particuliers. D'abord, c'est
Tœil gauche qu'elle atteint dans la grande majorité des cas, et
cela à cause de l'attitude de l'ouvrier au travail : il présente
en effet son côté gauche au four, la main gauche servant de
support à la canne à souffler, tenue et dirigée de la main
droite.
Objectivement, on constate, au début de l'affection, qu'il
s'agit d'une cataracte polaire postérieure, cruciforme et limitée
à l'étendue du champ pupillaire ; elle peut rester stationnaire
pendant des années, mais le plus souvent elle se complique
d'opacités corticales antérieures et finit par envahir la totalité
du cristallin. La capsule cristallinienne ne s'opacifie pas, mais
elle paraît acquérir une friabilité particulière quicontre-indique
aussi bien les manœuvres de maturation artificielle que l'iri-
dectomie préparatoire, et ne va pas sans causer parfois quel-
ques difficultés lors de l'extraction.
Ces caractères objectifs confèrent à la cataracte des souf-
fleurs de verre une individualité assez précise^ et ne permettent
pas de Tassimiler à celle que l'on observe dans d'autres corps
de métier — forgerons, lamineurs — également obligés de tra-
vailler dans un milieu très chaud et au voisinage de foyers
ardents ; en pareille occurrence, il s'agit en effet de cataractes
ne différant en rien de la cataracte dite sénile, si ce n'est par
leur apparition précoce. Du coup, il est difficile de croire que
la cataracte des verriers soit due purement et simplement à
l'action de la chaleur ou de la sudation excessives, comme l'ont
généralement admis les auteurs qui ont écrit sur la question.
Sans suivre Cramer dans la discussion à laquelle il se livre
sur ce point, disons seulement que ce sont les rayons chimi-
ques émis par le verre en fusion qu'il incrimine, et que ces
rayons proviendraient surtout des sels de -chaux contenus dans
468 REVUE GÉNÉRALE
la marne, laquelle constitue, avec le sable et le carbonate de
soude, Tun des trois éléments du verre. Il déduit de ces consi-
dérations pathogéniques un moyen de prophylaxie consistant
essentiellementàinterpdser entre Touverturedu four et l'ouvrier
une cuve en verre remplie d'une solution rouge de concentration
telle que^ sans gêner la vue, elle arrête au passage, en même
temps que la majeure partie des rayons caloriques, la totalité
des rayons chimiques. r. f.
a) Seefelder et Wolfrum ont eu Toccasion de rencontrer
sur un fœtus de quatre mois une malformation très particu-
lière qu'ils considèrent comme un lentiglobe antérieur. Les
auteurs pensent que cette malformation doit être rapprochée
du lenticône antérieur, dont il existe detix observations.
Suivant Tépoque de l'apparition de la malformation, la forme
de la chambre antérieure se rapproche plus ou moins de celle
d'un cône ou de celle d'un globe et c'est elle qui modèle la
malformation cristallinienne. l. dor.
3) Lorsque dans un œil qui ne présente que quelques syné-
chies postérieures on doit extraire une cataracte, on doit faire
l'iridectomie, de manière à exciser les synéchies. Si on ne
peut pas faire Texcision, il faut, après la section de la cornée,
les détacher au moyen d'une mince sonde d'argent. Enfin, s'il
existe une synéchie circulaire, Weinbrun recommande l'opé-
ration de Wenzel, c'est-à-dire on fait avec la pince-ciseaux
une incision périphérique du sphincter et on enlève le tout
avec la capsule antérieure. w. stock.
4) Paru dans Die Ophthalm, ifWnf A, juillet 1906.
MALADIttS DB LA néPRACTION, DB l'aGCOMMODATION BT DBS MU8CLBS DB L^OBIL
i) De Font-Réaulx (P.). — Résultats de l'ablation du cristallin transparent
dans la myopie forte (Annales d'oculistique, février igo6, p. 95-127).
2) Anderson. — La paralysie du muscle involontaire. Sur l'action de U
pilocarpine, de la physosti^mine et de Tatropine sur Tiris paraiprsé
(The paralysis of involuntary muscle. On the action of* pilocarpino.
MALADIES DE LA RÉFRACTIOlf, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 409
physostigmine and atropine upon the paralysed iris) (Journ, of Physio-
logy, vol. XXXIII, n»* 4 et 5, pp. 414-438).
3) Bertolotti. — Les connexions oculogyres du mésencéphale (Étude des
ophtalmoplégies pédonculaires) (Riv. dip&tol, nerv, e ment», 6 sept. 1906,
p. 3o5-4o1).
4) QalexowskL — Zona ophtalmique avec paralysie de la musculature
intrinsèque de Tœil et du droit externe ("Soc. de Neurologie^ a mai 1907).
5) Crouson et Nathan. — Ophtalmoplégie totale et bilatérale. Paralysie
faciale unilatérale au cours du tabès (Soc. de Neurologie de P&riSf
I! avril 1907).
6) L^amy. — Poliencéphalite, ophtalmopléçie et paralysie bilatérale de la
branche motrice du trijumeau fSoc. de Neurologie de Paris^ 7 mars 1907).
7) Cantonnât. — Ataxie des muscles oculo-moteurs et paralysies oculaires
dans un cas de tabès juvénile (Soc, de Neurologie, 6 juin 1907).
8) De Lapersonne. — Indications et résultats du traitement optique dans
le strabisme (Acad. de médecine ^ 28 mai 1907).
9) Haliett (J.-D.). ^ Myopie forte, deux cas d'extraction du cristallin
(Myopie of high degree, removal of the lens, two cases) (Homœop. Eye,
E&r and Throat Jour.^ janvier 1907).
loj Ohm (J.). — Contribution à Télude des différentes variétés de localisa-
tion absolue dans le strabisme concomitant (Ein Beitrag zur Kenntniss
der verschiedenen Arten der absoluten Lokalisation beim konkomi-
tierenden Schiclen) (Arch,f. Ophth., LXVl, 120-149, 1907).
11) L.ohnsteln (Rudolph). — Une modification de Timage renversée et son
emploi pour déterminer la réfraction (Ueber eine Modification des umge-
kerlen Éildes und ihre Verwendung zur Refractionsbestimmung) (Zeitsch.
f.Augenh., XIV. p. 148).
12) Antonelli (A). — Les suites éloignées des paralysies oculo-motrices
(Congr. de médecins aliénistes et neurologiaies, XVII sess. Genève- Lau-
sanne, août 1907^.
i3) Qould (G.-M.). — Verres non appropriés, empêchant l'exercice d'une
profession (A professionnal and succesfui life wreckcd by ill-fitting glasses)
(Americ. med.^ nov. 1906).
i4) Toms (S.-W-S.). — De la prescription de verres (Filting of glasses
(New-York State Journal of med,, déc. 1906).
1) Pour déterminer la valeur exacte de Tablation du cris-
tallin transparent dans le traitement de la myopie forte, il
faut connaître les résultats immédiats et surtout éloignés de
cette intervention. Ce sont ces résultats que P, de Font-
Réaulx nous montre dans mie étude très complète, où il ana-
lyse tous les cas publiés, auxquels il ajoute quelques obser-
vations inédites.
L'ablation du cristallin se pratique de deux façons : par
extraction directe ou par discision suivie d'évacuation des
masses. Ce dernier procédé paraît jouir de la préférence du
plus grand nombre d'opérateurs. Toutefois, Tun et Tautre
procédés ne dispensent pas toujours de plusieurs opérations
successives, la cataracte secondaire étant pour ainsi dire de
règle.
Un résultat immédiat et indiscutable de cette intervention
470 REVUE GÉNÉRALE
est Taugmentation souvent considérable de l'acuité visuelle.
Cependant les malades ne réclament pas une seconde inter-
vention sur l'autre œil, parce que Toeil opéré, voyant de plus
loin, est moins utile pour les travaux de près qui sont exé-
cutés au moyen de l'œil non opéré. En effet, l'œil opéré
devient- souvent hyperope de 3, 4 ou 5 dioptries et supporte
mal un verre correcteur lui permettant la lecture ou récriture.
Si un cultivateur gagne à l'opération, en sera-t-il de même
pour un graveur ou une couturière ?
Les résultats les meilleurs seraient obtenus dans les cas de
myopie très élevés (cas de Pfluger, 29, 22 dioptries, où l'œil
servait pour le travail de près et à distance).
L'auteur en conclut qu'il faut être très circonspect pour
opérer un œil atteint de myopie inférieure à 18 ou 20 diop-
tries.
Voilà quels sont les résultats immédiats ; tous en convien-
nent. Mais l'accord parait moins unanime quand il s'agit des
résultats éloignés.
La réfraction est-elle désormais fixée et le myope est-il
véritablement guéri ? A-t-on arrêté l'allongement et les
lésions du fond de l'œil?
On voit très souvent dans les observations que, après l'opé-
ration, Taxe de l'œil a continué à s'allonger, au contraire de
ce que semblaient prouver les expériences du professeur Truc
sur de jeunes lapins.
En réalité, l'œil opéré s'allonge; mais, chose importante,
dans l'œil aphaque l'augmentation de la réfraction n*est que
la moitié de celle subie par Tœil non opéré. Toutefois l'accrois-
sement de ;la myopie est très atténué des deux côtés du fait
de l'opération.
L'aphakie opératoire n'empêcherait pas la production ou
le développement des lésions des membranes profondes. La
myopie augmente parce que l'œil est malade, et non pas l'œil
devient malade parce que la myopie augmente» Lésions et
vice de réfraction ont, en réalité, une marche parallèle et
relativement indépendante.
L'auteur conclut que l'opération est très sérieuse; que
l'oculiste doit bien peser le pour et le contre, tenir compte de
la situation sociale de Tindividu, ne pas opérer les yeux ani-
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 471
sométropes ou strabiques, car la vision binoculaire n'existe
pas, ni opérer sur un œil quand le congénère est frappé de
cécité. p. CHAVBRNAC.
2) Anderson observe qu^après section intracranienne d'un
oculomoteur, la pilocarpine et la physostigmine contractent
plus la pupille paralysée que Tautre. L'action de la physos-
tigmine est d'ailleurs moindre que celle de la pilocarpine.
Après la section des nerfs ciliaires, la physostigmine
n'excite pas le sphincter ainsi énervé, tandis que la pilocarpine
provoque une contraction prolongée ; par conséquent Tauteur
en conclut que la physostigmine agit sur les terminaisons ner-
veuses, tandis que la pilocarpine peut agir sur le muscle lui-
même.
Si, après section du nerf oculomoteur, on laisse s'établir la
régénération à un moment donné, quand la régénération est
encore incomplète et que le réflexe à la lumière ne se produit
pas normalement, la physostigmine permet de le provoquer;
la pilocarpine ne le permet pas. La physostigmine n'accroît ni
l'excitabilité ni la conductivité des nerfs ciliaires ou des fibres
de l'oculomoteur, même quand elles sont régénérées. L'action
de la physostigmine montre donc que les excitations imparfai-
tement transmises par l'oculomoteur en voie de régénération
sont arrêtées principalement dans les terminaisons des nerfs
ciliaires. o. d.
3) Bertolotii rappelle les différentes interprétations qui ont
été données des paralysies associées des yeux. Pour lui, les
mouvements associés dans le sens horizontal (convergence)
relèvent du noyau de la sixième paire, qui envoie les fibres,
non au noyau de la troisième paire, mais à ce nerf même au-
dessous de son noyau d'origine.
Pour d'autres, les connexions entre la troisième et la
sixième paire se font par l'intermédiaire du noyau de la troi-
sième. Bertolotti cite un fait de llberg et un autre de Bouchaud
montrant que, malgré la destruction complète du noyau de
la troisième paire, les mouvements associés sont conservés.
Les mouvements associés ne relèvent donc pas de connexions^
intemucléftires.
472 REVUE GÉNÉRALE
Ce travail renferme un nouveau fait observé par l'auteur :
paralysie radiculaire et symétrique des troisièmes paires avec
défaut de convergence, produite par une plaque de sclérose
occupant, en pleine calotte pédonculaire, la zone nucléaire et
la zone périnucléaire, lésant le faisceau longitudinal posté-
rieur, voie probable des fibres oculogyres ascendantes (entre
le noyau sixième et le nerf moteur oculaire commun).
En somme, les oplitalmoplégies par lésion de la troisième
paire pourront ne pas s'accompagner de paralysie des mouve-
ments associés horizontaux, tant que la lésion ne dépasse
pas le noyau. Si elle envahit la zone pérmucléaire et le
faisceau longitudinal postérieur, la paralysie associée appa^
raît.
La paralysie associée d*origine pédonculaire est due à une
lésion de la calotte et n^a rien à voir avec Tétat du faisceau
pyramidal, o. d.
4) Galezowski rapporte le cas d'un homme de vingt-huit
ans atteint, au cours du zona ophtalmique, de paralysies dis-
sociées de plusieurs muscles de Tœil, innervés par des nerfs
différents. LHntérêt de ce cas réside dans l'association de la
paralysie de la sixième paire et de la musculature intrinsèque
(troisième paire). Il est probable cependant qu'il ne s'agit pas
d'une lésion nucléaire, car on n'a jamais observé de paralysies
des muscles moteurs de l'œil opposé au zona. On a, du reste,
décrit d^s anastomoses entre l'ophtalmique et les muscles
moteurs ; le moteur oculaire externe est très proche de l'oph-
talmique et on sait que la musculature intrinsèque de l'œil est
innervée par l'oculomoteur commun par l'intermédiaire du
ganglion ciliaire qui reçoit sa racine sensitive du nerf nasal,
branche de Tophtalmique. r.
5) Crouzon et Nathan rapportent le cas d'une femme de
soixante-quatre ans, tabétique, atteinte d'ophtalmoplégie bi-
latérale et totale, de paralysie du facial inférieur droit et des
nerfs masticateurs. Ces paralysies se sont succédé, la para-
lysie oculaire ayant été d'abord parcellaire, puis complète, les
deux autres paralysies s'étant installées simultanément. Les
paupières sont tombantes, la tête est rejetée en arrière, les
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMODATION, ETC. 473
globes oculaires sont immobiles ; la face est paralysée à droite,
la mâchoire est tombante. Les auteurs penchent vers l'hypo-
thèse d'une lésion pédonculo-protubérantielle. n.
6) L&my présente une femme atteinte d'ophtalmoplégie
double avec ptosis, faciès d'Hutchinson, paralysie bilatérale
avec atrophie des masticateurs. Le début remonte à un an et
demi. Les réflexes rotuliens sont abolis d'un côté et on trouve
le signe d'Argyll-Robertson. Il y a tabès; faut-il rattacher la
poliencéphalite à ce processus? n.
7) Cantonnel. — Il s'agit d'un enfant de quinze ans, à héré-
dité syphilitique et même tabétique. A treize ans, les accidents
ont débuté par l'incontinence diurne des urines, puis paralysie
des muscles de Foeil, droit supérieur et droit interne gauches :
ce dernier muscle recouvra son activité par le traitement mer-
curiel, le droit inférieur reste seul pris. L'enfant présente des
stigmates d'hérédo- syphilis et des signes de tabès : inégalité
pupillaire, signes de Romberg, d'Argyll Robertson, de West-
phal, hypotonie musculaire, douleurs fulgurantes, etc. a.
8) De l,apersonney se basant sur 190 observations suivies
à THôtel-Dieu ou dans sa clientèle privée, établit plusieurs
catégories :
Dans la première, il range les cas de strabisme s'accompa-
gnant de lésions matérielles, sans relèvement possible de la
vision. L'opération est seule indiquée.
La seconde catégorie répond aux strabismes sans lésions
apparentes. C'est la manifestation d un trouble fonctionnel
portant sur les deux yeux à la fois et dépendant de Tétat de
réfraction et de Thérédité nerveuse.
Dans le strabisme convergent, au-dessous de dix ans, toute
intervention chirurgicale est contre-indiquée. Si l'acuité
visuelle est sensiblement égale des deux côtés et le strabisme
alternant, il faut prescrire les verres correcteurs et, au
besoin, paralyser Taccommodation par l'atropine. Si la vision
est très inférieure d'im côté, avec strabisme fixe, il faut
remonter la vision de l'œil dévié par l'usage du bandeau
occlusif sur Tœil sain. Ce moyen demande beaucoup de
474 KEVUE GÉNÉRALE
patience. Le diploscope et le stéréoscope donnent à cet âge
peu de résultats.
Au-dessus de dix à douze ans, il faut en arriver aux opé^
rations : i^ Ténotomie simple unilatérale pour un strabisme
inférieur à lo degrés; a® au-dessus de lo degrés, ténotomie
des deux droits internes; 3^ au-dessus de ao degrés, il faut
ajouter Tavancement capsulaire de l'un ou des deux droits
externes; 4"* au delà de 3o à 35 degrés, il faut associer l'avan-
cement musculaire aux ténotomies. Ces règles, très générales,
peuvent être modifiées suivant l'état de la musculature.
Aussitôt après l'opération ^ le traitement optique reprend
toute son importance. 11 comprend : i^ La correction optique
des deux yeux; a® les exercices avec le verre rouge; 3** les
exercices avec le diploscope de Rémy, moyen excellent, qui
permet en médecine de surveiller constamment la vision bino-
culaire du malade et de se rendre compte des progrès réalisés;
4® à la fin du traitement, le stéréoscope vient compléter les
résultats.
Les mêmes règles sont applicables au strabisme divergent,
mais l'intervention chirurgicale est plus indispensable encore
en raison de l'insuffisance des droits internes.
C'est en associant le traitement optique aux opérations
qu'on arrive au rétablissement de la vision binoculaire, sans
laquelle il n'y a pas de guérison complète du strabisme.
9) Le premier malade de Hallett est une jeune fille de
vingt ans, dont la myopie avait progressé en neuf ans de
17 à 26 dioptries. Des opacités du vitré apparurent; les cris-
tallins furent discisés et extraits. La vision avec des verres
correcteurs était de 20/40. Dans le second cas, il s'agissait
d'une cataracte noire congénitale et d'une myopie de aa diop-
tries. Les cristallins furent extraits par iridectomie comme
dans un cas de cataracte mûre. La vision, qui était réduite
à compter les doigts à 5o centimètres, arriva jusqu'à ao/So.
COBUHK.
10) D'après Ohm^ la fausse localisation absolue n'est pas
pathognomonique de la paralysie des muscles de l'œil, mais
MALADIES DU GLOBE DE L'OBIL 475
se rencontre aussi dans certaines formes de strabisme conco-
mitant. L. DOR.
ia)A ntonelli, — Les anciennes paralysies de la sixième paire
laissent, d'autant plus facilement que le sujet est plus jeune,
un strabisme convergent ayant tous les caractères du stra-
bisme ordinaire dit concomitant. Les anciennes paralysies
de la troisième paire laissent un peu plus rarement, car leur
symptomatologie est plus complexe, un simple strabisme
divergent, ou tout au moins une insuffisance manifeste de
convergence, absolument analogue à la divergence dite con-
comitante, par exemple des myopes. Les paralysies isolées
de la quatrième paire sont trop rares pour nous permettre
d'en fixer les suites éloignées.
La déviation n'est pas due à une contracture secondaire,
mais uniquement au début à la perte de tonicité du muscle
paralysé et à l'action restée seule en cause du tonus de l'anta-
goniste. Plus tard, cet antagoniste peut présenter non une
contracture, mais un raccourcissement. La neutralisation de
la fausse image a pour résultat, au début, de supprimer la
diplopie, mais, plus tard, quand le trouble moteur est guéri,
elle persiste et entrave le rétablissement de la motilité bino-
culaire dans le réflexe de fixation. La grande facilité de la
neutralisation chez l'enfant explique chez lui la fréquence du
strabisme dit concomitant, suite de paralysie oculo-motrice.
maladies du globe de l obil
(blbsburbs, corps Étrangers, parasités)
i) Giraud (L.). — De la révision en matière d'accidents du travail portant
sur Tappareil de la vision (Thèse de Pam, janvier 1906).
a) Ziegiep. — Corps étranger de Toeil diagnostiqué par les rayons X ( WilVs
HoipiUl Ophlhalmic Society, octobre igo6).
3) Sohoenbepg (M.-J.) et Carnao (C.-M.-B.). — Mélanosarcome de Tœil
avec métastase au foie (Melanosarcoma of the eye (primaryj and of the
liver (secondary) ("iVew- Kor/c med. Journal^ 12 janvier 1907).
4) Oaaali (A.). — Ophtalmie métastatique par bacille hémophile de Pfeiffer
476 REVUE GÉNÉRALE
(OtUlmia metaatatica de bacillo emofilo di PfeifTer) (AnnàU di OfUlmolo-
gUf vol. XXXVI, fasc. i-a, pp. 116-127, 1907).
5) 8iegri«t. — Anesthésie locale pour rénucléatlon de Tœil et rexentéralion
(Localanfisthesie bei Exenteration und Ënucleatio bulbi) (Klin. MonaUbL^
1907, janvier, p. 1906).
6) Beolère et Morax. — Un nouveau nrocédé de loi^alisation des corps
étrangers métalliqueB intra-oculairea : la atéréoradiographie avec repères
cornéens (Acad. deMéd,, 11 juin 1907).
7) Jooqs* — Acuité visuelle et accidents du travail {Là CUniqae opkL,
10 mars 1907).
i) Dans son étude médico-légale, Giraud montre qu'il
existe dans la pathologie oculaire industrielle des modifi-
cations qui peuvent ne se produire qu^à un moment où toute
action judiciaire sera prescrite. Les plaies de la cornée, si
elles sont susceptibles de s^améliorer parfois à la longue, par-
tagent aussi, avec les blessures de la sclérotique, le privilège
de venir quelquefois aggraver tardivement l'incapacité de
travail qu'aura laissé derrière lui le premier accident.
L'extraction d'une cataracte traumatique pourra, dans cer-
tains cas heureux, assez fréquents pourtant, rendre à l'ouvrier
un tel champ de vision binoculaire, une telle acuité visuelle
a industrielle » que Tinfirmité de l'aphake ne correspondra
plus à celle du cataracte et qu'une révision sera équitable qui
diminuera la pension de l'ouvrier en raison inverse de l'amé-
lioration apportée à sa vision, par la correction de son aniso-
mélropie.
Des accidents tardifs d'ophtalmie sympathique ne se pro-
duiront pas lorsque l'accident aura nécessité une énucléation
immédiate préventive et prophylactique de l'œil blessé. Mais
lorsque celui-ci aura dû être conservé, l'ouvrier pourra, long-
temps même après l'extinction de toute action judiciaire, voir,
par accidents sympathiques, son incapacité permanente par-
tielle devenir absolue, quoiqu'il faille se mettre en garde
contre le trop facile emploi du terme sympathique pour dési-
gner les phénomènes qui se passent dans le congénère d'un
œil blessé.
Aussi semblerait-il juste que la législation française, quit-
tant le caractère forfaitaire que revêt la loi du 9 avril 1898,
n'admît plus de prescription pour la réparation du préjudice
causé par l'accident du travail. Ce qui sera facile le jour où se
MALADIES DU GLOBE DE L'OEIL 477
généralisera légalement ou spontanément le principe de Tauto-
assurance des syndicats patronaux. l'auteur.
2) Ziegler a fait faire la radiographie d'un malade ayant
reçu quelques années plus tôt un corps étranger de l'œil lui
ayant produit une cataracte. On a décelé ainsi le corps étran-
ger dont on a fait Textirpation de même que de la cataracte.
Vision normale par les verres après l'opération.
Discussion : Mac Gluney Radeliffe. — Insiste sur la dif-
ficulté d'avoir de bonnes épreuves photographiques. Dans un
cas, il obtint deux épreuves négatives, ce n'est qu'à la troi-
sième qu'il put voir une ombre légère localisant le corps
étranger, qui fut alors extirpé, il était de 2 millimètres. Il
parle aussi de certaines formes de cataracte capsulaire trau-
matique.
Charles Oliver. — Donne brièvement le résumé d'un cas
observé récemment par lui, et dans lequel il constata un sco-
tome dans le champ visuel, localisant le corps étranger dans
le nerf optique et la rétine. L'examen aux rayons X confirma
cette donnée, le corps étranger — un morceau d'acier de
4 millimètres — avait traversé une partie du nerf optique et
sortait à la face postérieure du globe, à 2 millimètres du côté
temporal. Il fit une incision à ce niveau. A la première appli-
cation de l'aimant, le corps étranger sortit. olivsr.
3) Voici le résumé de cette observation de Schœnberg et
CarriAc : La vision commença à baisser deux ans avant le
début de la lésion hépatique. De la douleur oculaire et de
l'affaiblissement de la vision étaient survenus trois mois aupa-
ravant et Ton fit le diagnostic de glaucome. L^œil fut énucléé
et on trouva un mélano-sarcome. Il existait de la douleur
abdominale mais pas d'ictère, ni d'ascite, ni d'hématémèse. La
tumeur se développa rapidement, mais, arrivée à un certain
développement, elle resta stationnaire. L'urine devint noirâtre
et contenait de la mélanine. Le malade mourut deux ans et
trois mois après le début des symptômes oculaires et deux mois
et demi après le début des signes abdominaux* cosuRif.
4) Chez une fillette de sept ans, prise d'affection grippale
478 REVUE GF.iNÉRALE
assez grave, Toeil gauche , au bout de sept jours, montra une
panophtalmie à évolution subaiguë. L'examen microbiologique
du liquide aspiré de la chambre vitrée à Taide d'une seringue
de Pravaz, montra à Casali le bacille hémophile de Pfeiifer,
fait rare, car plus fréquemment les complications oculaires
métastatiques de Tinfluenza sont dues à des infections secon-
daires (staphylocoques, streptocoques, diplocoques) ou bien à
des symbioses microbiennes. a. a.
5) Siêffrist pense que Tanesthésie générale n'est pas néces-
saire pour les énucléations et les exentérations, car on peut,
même dans les cas avec inflammation, avec des injections
sous-conjonctivales de novocaïne-adrénaline, obtenir une
anesthésie si complète que l'opération peut être faite sans
provoquer aucune douleur. La technique suivie depuis long-
temps par Siegrist est la suivante : la cornée et la conjonctive
sont d'abord anesthésiées par trois instillations successives de
cocaïne à 2 pour 100, puis, après la stérilisation, on ajoute
quelques gouttes d'adrénaline. Puis, au moyen d'une seringue
de Pravaz munie d une aiguille dont la courbure correspond à
celle de l'œil, ou injecte sous la conjonctive jusque dans le
voisinage du nerf optique une solution à 2 pour 100 de
novocaïne-adrénaline. Avec un peu d'habitude, cela est
facile ; on soulève pour cela un pli de la conjonctive et on
pousse l'aiguille successivement en haut, en bas, en dedans
et en dehors. Pour chaque injection on emploie 0,76 de
novocaïne, soit en tout 3 grammes. Une à deux minutes
après la dernière injection, on peut pratiquer soit l'énucléa-
tion, soit l'exentération. Vis-à-vis de la cocaïne que Siegrist
employait autrefois, la novocaïne a l'avantage d'être moins
toxique. Siegrist n'a jamais observé d'intoxication avec
3 grammes de novocaïne. khukbitbbro.
6) Béclère et Morax, — Ce procédé consiste essentiellement
à faire la radiographie stéréoscopique de l'œil blessé après avoir
appliqué sur le globe oculaire un petit anneau métallique qui
encadre exactement la cornée.
Ce petit anneau est pourvu d'un certain nombre de repères
en saillie, dont l'un au moins correspond au méridien vertical
de l'œil, tandis qu'un autre correspond au méridien horizontal.
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 479
Il est relié par une tige métallique, fine et flexible, à un
blépharostat qui immobilise les paupières à Técartement con-
venable.
L'œil a été préalablement anesthésié à la cocaïne, avec
quelques gouttes d'une solution à i/4o.
Suivant les règles de la stéréoradiographie, on obtient suc-
cessivement deux imagés qui, examinées au stéréoscope»
donnent Tillusion du relief et de la profondeur. Elles révèlent
les rapports réciproques du corps étranger métallique caché
dans l'œil, et de l'anneau de métal, muni de repères, qui
encadre la cornée.
C'est ainsi que, dans l'observation rapportée, une paillette
de fer apparaît nettement au-dessous du méridien horizontal
de la cornée, en arrière et en dehors du limbe cornéen, entre
cinq et six heures, si on compare ce limbe au cadran d'une
montre ; elle est ainsi exactement localisée à l'intérieur de
l'œil.
7) Revue générale du sujet, Jocqs se sert de l'échelle de
Monoyer, en notations décimales de i/io à 10/10, modifiée par
Armaignac (v. Société fr. d'oph. Paris, 1906). 11 souhaite que,
par l'emploi généralisé de cette échelle, on puisse arriver à
plus de facilité et d'exactitude dans la comparaison des exa-
mens respectifs. peghin.
MALADIBS DBS PAUPIÈRBS, DB l'aPPARBIL LACrYMAL BT DB l'oRBITB
1) Lagrange et Aubaret. — A propos de la cure des dacryocystites par la
création d*une communication du sac avec le méat moyen (Soc. franc*
d'ophtaL, mai 1907).
a) Crowdep (T.-W.). — Luxation de la glande lacrymale (Dislocation of the
lachrymal gland) (uphthAlmic Record, septembre 1906).
3) Coburn (T.-B.). — Pyohémie, phlegmon de Torbite, et niort après l'em-
ploi du mesotan (Pyemia, orbital cellulitiSf and death foUowing the use of
mesotan) (Annaù of Ophthalmology, avril 1906).
4) Van den Wildenberg. Ostéomyélite du maxillaire supérieur et de l'eth-
moîde avec empyème des sinus et de Torbite (La Presse oto-laryngologique
belge^ n* 10, octobre 1906).
1) Laff range et Aubaret font l'historique du traitement des
dacryocystites par la perforation de l'unguis. C'est à Woolhouse
480 REVUE GÉffÉRALE
qu'appartient le mérite d'avoir décrit cette méthode de déri-
vation des larmes. Les auteurs vantent le drainage par une
voie artificielle à travers Tung^is et, chez certains malades,
rintervention a permis d'établir une perméabilité qui persistait
encore plus de six mois après. r.
2) Le malade de Crowder reçut un coup sur le sourcil
amenant la luxation de la glande lacrymale sous la paupière
supérieure. Après avoir essayé plusieurs fois de réintégrer la
glande dans sa position normale, on y réussit enfin par un ban-
dage compressif porté pendant deux semaines après la réduc-
tion de la luxation^ coburic.
3) Coburn a examiné un malade atteint de phlegmon orbir
taire avec pyohémie. Depuis six mois la malade souffrait,
elle se frictionnait avec du mesotan. On fit une incision explo-
ratrice dans la région lombaire, on y trouva seulement quel-
ques petits abcès. Coma et mort le lendemain de l'opération.
A l'autopsie, on trouva des abcès multiples dans le foie et les
reins. coburn.
4) Cette observation de Van den Wildenberg concerne un
enfant de deux semaines qui, trois jours après sa naissance,
avait présenté un gonflement au niveau du rebord interne et
inférieur de l'orbite ; bientôt après, production d une forte
exophtalmie avec formation d'ime fistule à ce niveau, écoule-
ment purulent par le nez et par deux autres fistules, Tune au
niveau de la fosse canine, l'autre au palais osseux.
Dans le but d'éviter la destruction des follicules dentaires,
l'auteur respecta la face antérieure du maxillaire ; il incisa le
long du bord orbitaire interne et inférieur et en dépériostant,
mit à nu quelques ébauches de cellules ethmoïdales et enleva
plusieurs petits séquestres, puis il défonça la paroi interne du
sinus par le nez. Plus tard, après l'expulsion, pendant les
lavages du sinus, de deux capuchons, organes de l'émail, il
ouvrit la paroi antérieure et fit le curetage de la cavité. La
guérison s'ensuivit. 11 s'agissait d'une nécrose syphilitique
congénitale du maxillaire et de Tethmoïde. r.
Le Gérant : P. BIamon.
Lyon. ^ Imp. Ai Rit «t G'«| 4, rue GeniiL — 46910
N* 11 80 NOVEMBRE 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Recherches oculistiques sur rophtalmo-réaction
Réaction comparatiYe de la dionine et de la tubercnline
Par MM.
H. TRUC F. MAILLET
et
Professeur Interne
à la Clinique ophtalmologique de Montpellier.
I. Ophtalmo-Réaction. — Dès la publication des résultats
de Tophtalmo-réaction, nous avons cherché à l'étudier au
point de vue oculistique et nous Tavons appliquée dans
quelques cas, avec des tubes de tuberculine que M. le pro-
fesseur Calmette (de Lille) a bien voulu gracieusement nous
adresser et avec ceux que nous a fournis amicalement le D' Rim-
baud (de Montpellier).
Nous avons d'abord étudié Tophtalmo-réaction au point de
vue général et, quoique les tuberculj&ux ne soient pas nom-
breux dans notre clinique ophtalmologique, nous avons ob-
tenu des résultats qui concordent avec ceux déjà signalés. Ils
sont consignés dans le tableau indiquant les résultats géné-
raux de nos recherches.
Sur 23 sujets observés, Tophtalmo-réaction a été positive
chez 4 malades ayant des lésions bacillaires ou suspectes. Elle
s'est produite également, mais avec moins d'intensité chez 4
sujets qui n'étaient pas cliniquement tuberculeux. Les quinze
autres sujets n'ont eu aucune réaction ; ils étaient indemnes
de toute tuberculose.
Pour l'ophtalmologiste, il était certains points particulière-
ment intéressants à étudier. Il s'agissait d'abord de savoir si
l'instillation de tuberculine était sans danger pour l'œil. Ce
31
482 MÉMOIRES ORIGIITAUX. — H. TRUC ET F. MAILLET
point déjà établi par les expérimentateurs, nous n^avons eu à
constater que les lésions décrites par eux : congestion de la
conjonctive de trois à cinq heures après l'instillation, rougeur et
gonflement de la caroncule, larmoiement et exsudation séro-
fibrineuse, maximum de la réaction vers la dixième heure,
terminaison en 48 heures.
Mais sur les yeux déjà malades, Temploi de la tuberculine
ne pouvait-il entraîner une aggravation consécutive ? A ce
propos, M. J. Comby, dans la Presse Médicale^ du lo août
1907, n*^ 64, écrit : « Toute lésion de l'œil, aiguë ou chronique,
« contre-indique Tophtalmo-réaction. Je dirai même qu'il ne
« suffît pas qu'un œil soit sain : il faut que les deux yeux
« soient indemnes. S'il y a un œil malade^ l'ophtalmo-réaction
« risquera d'attirer sur l'œil sain l'afTection de son congénère,
« outre qu'on ne pourra pas facilement juger par comparaison
« la qualité de la réaction. »
Nous avons pratiqué l'ophtalmo-réaction sur des sujets
présentant des lésions oculaires assez variées et nous
n'avons, dans aucun cas, noté une aggravation de ces lésions,
que l'instillation ait été faite sur l'œil sain ou bien sur l'œil
malade.
Nous avons ensuite cherché à savoir si la présence d'affec-
tions oculaires ne pourrait pas dans certains cas égarer le
diagnostic. Nous avons pu constater que tous les sujets pré-
sentant des lésions bacillaires ou suspectes ont eu une réaction
normale et très nette. Dans deux cas seulement, des mala-
des non- tuberculeux ont eu une légère réaction, congestion et
larmoiement; mais elle apparaissait tardivement, était peu
marquée et ne produisait jamais d'exsudats ou de mucosités
comme chez les premiers. D'ailleurs il faut bien noter que deux
autres sujets ont pu présenter une réaction positive sans être
cliniquement tuberculeux et n'ayant d'autre part, aucune
lésion oculaire (n^" 9 et 10).
Nous avons aussi expérimenté sur des sujets ayant un œil
malade ou blessé et l'autre sain. Nous n'avons eu comme le
montre notre 3"*® tableau qu'une réaction très nette' pour les
deux yeux, chez deux sujets, Tun nettement bacillaire, l'autre
suspect; dans les autres cas, pas de réaction, ni pour l'œil
sain, ni pour Tœil malade. Enfin, il y avait un point particu-
MÉMOIRES ORIGINAUX. — H. TRUC ET F. MAILLET 483
lièrement intéressant pour Tophtalmogiste. Quelle influence
des lésions tuberculeuses de Toeil auraient-elles sur rophtalmo-
réaction ? C'est ce que nous avons cherché à établir dans une
de nos observations. Dans un cas de chorio-rétinite unilatérale,
probablement tuberculeuse, chez un sujet nettement bacillaire,
il n y a pas eu de réaction plus marquée du côté malade que
de l'autre. Les lésions profondes n'ont d'ailleurs pas été aggra-
vées ; au contraire (n« a3).
II. Réaction comparée de la dionine et de la tuberculine. —
Dans ime seconde partie de nos expériences, nous avons com-
paré l'action de la tuberculine avec celle de la dionine. L'ac-
tion vaso-dilatatrice de cette dernière se manifeste avec inten-
sité chez les sujets lymphatiques et par suite prédisposés à la
tuberculose. Il y avait donc lieu, nous a-t-il paru, de com-
parer ces deux réactions.
Nous avons employé la dionine en solution au centième, au
dixième, et en poudre à raison de un milligramme déposé sur
la conjonctive.
La dionine ainsi que nous avions pu le constater, pro-
duit le plus souvent une réaction instantanée. Elle apparaît
toujours dans les trois ou quatre premières minutes qui sui-
vent l'instillation. Il y a de la congestion, parfois de l'œdème
conjonctival, mais de peu de durée. Elle s'est produite dans
tous les cas où nous l'avons essayée, indistinctement chez des
individus de tout âge et de tout tempérament, avec plus
d'intensité pourtant chez les sujets jeunes et lymphatiques.
Mais nous n'avons pas constaté de rapport entre les réactions
de la dionine et de la tuberculine. Il y a eu dans certains cas,
réaction très forte à la dionine, quand la tuberculine, instillée
même à deux reprises différentes, à plusieurs jours d'inter-
valle, ne donnait aucun résultat (n**» 17 et 18). Chez un sujet
très nettement bacillaire, la réaction n'a pas été plus marquée
que chez les sujets non bacillaires.
RÉSULTATS
NOMS et NUMÉROS
1 Pour..., Georges .
2 Joue..., Auguste .
3 Combe..., Louis .
4 V..., Gabrielle. .
5 P... , Antoinette
6 D..., Valérie. .
7 Court..., Joséphine
8 Cast..., Henriette.
9 Bén
10 Pés
11 Gl..., Rose . . .
12 B. ., Marguerite ' .
i3 Est..., Gaston . .
i4 Kar..., Jeanne . .
i5 M..., Mathilde . .
iG D
17 P..., Joséphine . ,
18 Al..., Emilie. . .
19 L..., Cypricn .
20 L .., Félix . . .
21 Coul ,., François .
22 B..., Julia
23 S. . . .
AFFECTIONS
pour lesquelles les malades
sont en traitement à la clinique
Atrophie optique O. D. G.
Conjonctivite granuleuse, Kérato-
iritis O. D. G.
Ulcère à hypopyon O. G.
Leucome et strabisme convergent
O. G.
Paralysie du droit externe O. D.
Anévrisme orbitaire O. D.
Blépharite ulcéreuse O. D.
Ulcère à hypopyon 0. D,
Pas de lésion oculaire.
Pas de lésion oculaire.
Conjonctivite lacrymale.
Conjonctivite lacrymale 0. D. G.
Dacryocystitp double (Ostéite).
Kérato-iritis O. G.
Dacryooystite purulente 0. D.
Paralysie du droit externe 0. D.
Irido-choroïdite O. D. G.
Conjonctivite O. D. G. Kératite O. D.
Kérato-iritis. Conjonctivite granu-
leuse O. D. G.
Plaie de la cornée par coup de feu
O. G.
Amblyopie toxique O. D. G.
Pas de lésions de Vœïl.
(^horio-rétinite unilatérale.
ÉTAT GÉNÉRAL
ANTÉCÉDENTS MORBIDES
Très bon. Paludisme.
Bon état général
Bon état général.
Lymphatisme.
Spécifîcilé(?) Hémiplégie
y a trois mois.
Etat général assez bon.
Etat général médiocre.
Lymphatisme. Adénite chro-
nique sous-maxillairc.
Bon état général.
Bon état général.
Etat général assez bon.
Etat général assez boa.
Spécificité (?)
Bon état général.
Bon état général.
Tuberculose.
Etat général assez bon. Lym-
phatisme.
Etat général assez bon.
Bon état général.
Bon état général.
Bon état général.
Bon état général.
Tuberculose.
En résumé, sur 23 sujets observés, nous avons obtenu 4 réactions très noUes
des sujets n'étant pas cliniquement tul)erculeux. — Parmi eux, il y en avait 2 qui
vingt-qualre heures après Tinstillation et qui peut être attribuée à toute auliv
I
EN ÉRAUX
INSTILLATION
AUSCULTATION
de
RÉSULTATS
;
TUBBRCULINK
JBTt.
0. G.
Néant. Pas do réaction
■
0. D.
Légère hyperémie conjonctivale apparue cinq
heures après l'instillation. Pas d'exsudats
l
séro-fibrineux.
«ni.
0. D.
Pas de réaction.
a deux sommets, ex-
piration prolongée. A
aroitc: Obscurité respi-
0. G.
Congestion conjonctivale. Exsudats fibrineux.
ratoire, craquements.
lant.
0. G.
Pas de réaction
rottements pleuraux à la
0. G.
Pas de réaction.
base g^auche. Au cœur :
Insufusance mitrale.
éant.
0. G.
Légère congestion conjonctivale 0. G. Pas dV»x-
sudats séro-fibrineux.
Respiration soufflante en
0. D. G.
Congestion 0. D. G. Douleurs. 0. G. Exsudats
avant, à droite.
séro-fibrineux.
;?)
0. G.
Congestion conjonctivale.
K^
0. G.
Congestion conjonctivale.
,'éatit.
0. D. G.
Pas de réaction.
éant.
0, G.
Pas de réaction.
éant.
0. G.
Pas de réaction.
téant.
0. D. G.
Pas de réaction.
{éant.
0. D. G.
Pas de réaction.
Respiration soufflante. Ex-
0. G.
Forte congestion de la conjonctive dès la troi-
piration prolongée et
sième heure. Exsudation séro-fibrineuse.
quelques craquements
au sommet droit.
Néant.
0. D.
Pas de" réaction.
Néant.
0. D.
Pas de réaction.
Néant.
0. D.
Pas de réaction.
Néant.
0. D. G.
Pas de réaction.
Néant.
0. D. G.
Pas de réaction nette. Plus de vingt-quatre licu-
1
res après, le malade a eu une conjonctivite
catarrhale, attribuableà un refroidissement
i
général.
Néant.
0. I).
Pas de réaction.
Sommets affectés. — Ex-
0. D, G.
Réaction aussi marquée du côté sain que du c6lé
pectoration bacillaire.
malade.
chez 4 sujets porteurs de
lésions tub<
^rculeuses ou suspectes — 4 réactions sur
ne présentaient aucune lé
sion oculaire
— et une conjonctivite survenue plus de
pause, le sujet ayant pris f
roid.
0. D. G.
0. D. G.
0. D. G.
forte 0. G.
6
1
en
B
O
[)n. Chémo-
resque ins-
rmoiement,
ème instau-
rant donné
gonctives.
1 .t.i s
•2 -2U go
sd
go
i
<
H
se
o
«A 0) g'^ 8 o
Iliîli'P
00 ce ec »(u ^
•^ cr
•S
fi
i
a
8
1
0
a< 0^0. o:
ffî
CO
t
•a
••^
«fi
a
o
«D
d d d d
Q dû d
d 66 6
a a a a
.2 .2.9 .2
d
d
d
a
.2
§
p
<
H
2
«1 . S| SS•
g 2 > c 'S
2 g « S E
3 es •5*5 c^
g
0
ca *« "S "S
(A (A CA CA
a
i
. 'S -4> • • ® «^
a • o c o
^ £JB ,5
£
■s
d d 6 d
o
1 ^^
m o « ffi
0)
1
OJ 0) O -3 S
(A (A CA 0< C
3 3 3 CA 5
1 II ^g
3 3 3^
3 3 3 .- *i
1
¥
H
T5 "O "W "O
«> 9 S S
g. S, S, S-
s s ï .1
(A
S.
•3
5
•a
*j ^ ** ce
C 3 3 g «
.2 O O ^ a
CA 'cO CA O 5
•g
s
CJ
u
1 . 1 . 1 • 1 .
-Se ^3 -Se 3fl
1.
3 fi
a
:2 :2:2 ^ g
H
5.2 3.2 5.2 5o
■^.2
o
3
TJ TS-V S g O
CA CA CA :2i-^^
1
.3 .3 *j «4
Qcs /^ce Qes Qeo
dS
.1?
1
eu Û-CU -<
"S
d d d d
0
o '3 • • Bt» •
d _ S . § .
_
s
o g, g.
e
'a
5 0 3,-3.
¥
ex
§
o
s
^ X S 2
3
o
1
? o Î2
^ 2? .S 'S
«'"S'A-*
0; — ' 2
5^
QD
g
'-^ 6 "^ ^
3
1
1
o
M
O
1
1 liî-
CA
a
0
'S
0)
:2 •« 'Sii •
ê
# j -• â-
«D
a
1
3 ' — O a •
»*5 '^ CA ^^ .pS
Q- rs 3'^ t*o
*$ g go op
o W Jx U •
.s
3
•->
•"S • 2 : :d
_: J :d 16
CL -1^ i-j J
ffl
o »ft vtOO
eo
t>» 00 rt Ci
«4
rt « ►-
w
M
MÉMOIRES ORIGIITAUX. -- H. TRUC ET F. MAILLET 487
Conclusions. — i® La présence de lésions oculaires ne
contre-indique pas Temploi de la tuberculine pour Tophtalmo-
réaction. Il faudrait une inflammation intense de la conjonc-
tive (conjonctivite purulente par exemple) pour rendre impos-
sible la constatation de la réaction ;
a^ L'ophtalmo-réaction faite sur Tœil sain ou sur Tœil ma-
lade ne produit pas d^aggravation et par conséquent ne pré-
sente aucun danger.
3*" Elle conserve sa valeur de diagnostic, car dans deux
cas seulement, malgré des lésions oculaires, il y a eu une réac-
tion très légère. Deux autres sujets qui ont eu une réaction,
n'étant pas tuberculeux, n'avaient pas de lésions oculaires.
4® Les malades tuberculeux ont eu une réaction aussi nette
sur un œil malade que sur un^œil sain ;
5^ Dans un cas où il existait des lésions tuberculeuses d'un
œil, il y a eu une réaction aussi marquée du côté sain que
de l'autre ; il n'y a pas eu aggravation des lésions.
6® Tandis que la dionine produit une réaction de vasodila-
tation se produisant chez tous les sujets et avec plus d'inten-
sité chez les individus lymphatiques, la tuberculine produit
une réaction toute différente. C'est une réaction spéciale se
produisant seulement chez les sujets atteints ou suspects de
tuberculose.
REVUE GÉNÉRALE
(«)
ANATOMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Koerbep. — Les dessins de l'iris et les vaisseaux iriens (Iriszeichnung
und Irisgefftsse) (Zeitschr. f, Augenheilk., XV, pp. i lo, 1906),
a) Pes. —Quelques particularités de structure de la cornée humaine (Uber
einige Besonderheiten in dcr Structur der menschlichen Cornea) (Archiv
f. Augenheilk,^ Bd. LV, p. 246, 1906).
3) Ruhwandl. — Restes considérables de vaisseaux fœtaux dans Tœil (Aus-
gedehnte Reste der fœtalen Augengef&sse) (Zeitschr, f, Augenheilk,, XV,
p. 246, 1906).
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
488 HEVUE GÉlfÉRALE
i) D'après Koerber les saillies de l'iris, pauvres en pigment,
sont des vaisseaux. On y découvre souvent la colonne san-
guine à l'état physiologique. Dans Tiris richement pigmenté
l'espace entre les vaisseaux est rempli de stroma fortement
développé à cet endroit. Dans les cas pathologiques on recon-
naît les vaisseaux de l'iris : i® quand il y a néoformation
(dans les cas d'iritis et de glaucome) ; 2® quand la couche anté-
rieure de l'iris est imparfaitement développée ; les vaisseaux
ont une paroi épaisse mais la colonne sanguine est mince ;
3° quand il s'agit de malformations angiomateuses ; la paroi
des vaisseaux est alors mince, mais la colonne sanguine
large. s. rbdslob.
2) Pour teindre les éléments de la cornée, Pes se sert d'un
mélange de solution d'hématoxyline et d'acide molybdénique
au phosphore à 9 sur i . Les corpuscules fixes et les cellules
de Foybee se teignent en bleu. Leurs ramifications protoplas-
matiques semblent se confondre directement avec les fibres
de la cornée. L'auteur pense que ces cellules se transforment
au cours de leur développement en fibres de tissu élastique ou
de tissu conjonctif selon leur caractère chimique. La cornée
de l'adulte se compose de (>oo lamelles élémentaires. Chaque
lamelle a une épaisseur de i /x. Chaque lamelle élémentaire
se compose d'une série de stries ayant toutes la même
direction. ■. rboslob.
PHYSIOLOGIE
1) Michel. — Sur la présence d^amyloïde dans le globe et les vaisseaux de
l'œil (Uber das Vorkommen von Amyloïd im Augapfcl und in den Augen-
gefiissen) (ZeUschr, f. Augenheilk.^ XV, p. B, 1906}.
2) Collfn. — Les méthodes des examens cliniques du sens des couleurs
(Zui* Methodik klinischer Farbensinn-Untersuchungen) (Zeitschr, f. Angen-
heilk., XV, p. 3o5, 1906).
3) Beber. —Etude sur la convergence et ses anomalies (A study ofconver-
gcncy and its defccts) (Journ. of the Americ, médical Association, i*' sept ,
1906;.
4) Stevens (G.-T.). — Nouveaux phénomènes des changements de couleur
(New phenomenon of color conversion) (Journ. of the Americ, med.
Associât.^ juillet 1906).
5) Gebb. — La novocaïne et son effet anesthésiant sur l'œil (Uber Novocaïn
und seine anacsthesierendc Wirkung am Auge) (Archiv f. Augenheilk.,
LVy p. 122, 1906).
PHYSIOLOGIE 489
6) Lomb (H.-C). — Réfraction d'une surface torique (Refraction at a toric
surface) (Archiv, of Ophthal,, sept. igo6).
i) D'après Mic/iel on peut distinguer deux groupes de dégé-
nérescence amyloïde dans l'organe visuel. Le premier concerne
l'amyloïde localisé uniquement dans l'œil.; le second Tamyloïde
oculaire observé dans les cas de dégénérescence générale
amyloïde.
L'amyloïde limité à l'organe visuel a été trouvé dans la
cornée après injection de sang veineux d'animaux charbonneux^
dans les cicatrices, les staphylomes et les opacités en forme de
bandelette de la cornée, dans le corps vitré et dans la paroi
des vaisseaux choroïdiens, dans des cas d'hémorragies, la
paroi des vaisseaux rétiniens d'yeux phtisiques. L'amyloïde
oculaire accompagnant l'amyloïde généralisé fut rencontré
dans les parois des vaisseaux ciliaires et dans les capillaires
de la choroïde. Dans trois cas on notait en outre une néphrite.
B. RB08L0B.
2) Collin recommande pour l'examen clinique du sens des
couleurs un périmètre électrique construit sur les indications
de V. Michel. L'appareil est muni de différents verres de
couleur éclairés par une lampe électrique, dont l'intensité
d^éclairage peut être réglée. On peut déterminer et voilà
l'avantage de cet appareil — le sens des couleurs central et
périphérique. s. rbdslod.
3) Reber, Le rapprochement général des axes optiques,
jusqu'au parallélisme depuis les animaux inférieurs jusqu'à
l'homme. 11 donne une analyse de44i cas d'exophorie en les
étudiant au point de vue de Tâge, de la nature du travail, de
la réfraction, etc. 11 conclut que l'exophorie est un phéno-
mène d'atavisme. L'amplitude de la convergence devrait être
calculée dans chaque cas. En moyenne elle comporte de dix à
onze angles métriques. La quantité en réserve devrait être le
double de celle qui est nécessaire pour le travail. L'examen en
couvrant un œil est très sûr, et Tétude de la parallaxe donne
un résultat encore plus délicat. Le bâton de Maddox et une
petite lumière électrique sont préférables à la mesure par la
490 REVUE GilfÉRÀLE
diplopie verticale. Les neuf dixièmes de tous les cas d'exophorie
s'observent sur des malades âgés de plus de vingt ans. Une
exophorie pour la vision à Tinfîni indique une diminution dans
la force de convergence ou dans la faculté d'en faire usage.
Les faibles degrés d' exophorie sont ceux qui causent le plus
grand nombre des symptômes. L'exophorie se présente sous
trois formes principales : exophorie asthénique, anatomique
ou neurasthénique. La variété anatomique se rencontre dans
5o pour loo des cas. Les traitements proposés sont l'usage de
lunettes, l'exercice de la convergence, les prismes, enfin la
ténotomie ou l'avancement. coburn.
4) Stevens rapporte le résultat de très intéressantes expé-
riences faites sur la juxtaposition des couleurs supplémen-
taires. Ce travail mérite d'être lu dans l'original, il ne se prête
pas d'ailleurs facilement à l'analyse. coburn.
5) D'après les expériences de Gebb la novocaïne aurait
quelque avantage sur la cocaïne. On peut la faire bouillir
quotidiennement sans que son efficacité en souffre. L'accommo-
dation reste indemne. La toxicité de la préparation est cinq à
six fois moins forte que celle de la cocaïne. On peut instiller
de grandes quantités de novocaïne, sans avoir à craindre une
lésion de l'épithélium cornéen. La solution produit une légère
sensation désagréable sans importance. L'hyperémie et la
mydriase produites sont peu considérables. Pourtant l'effet
anesthésiant de la novocaïne n'atteint pas tout à fait le même
degré que celui d'une solution de cocaïne d'égale concentration,
même après y avoir ajouté de la suprarénine. s. rbdslob.
6) Lomb donne une démonstration mathématique de la
formule de la réfraction sur la surface torique qui doit être lue
dans l'original pour être comprise. corurn.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Roemep. — Travaux sur Tophtalmie 8ympathic|ue (Arbeiten aus dem
Gebiete der sympalhischen Ophthalmiej (Archiv f, Augenkeilk,, LV,
p. 3i3, 1906).
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 491
a) Randolph (R.-L). — Examen bactériologique des culs-de-sac conjoncti-
tivaux dans la fièvre typhoïde et la pneumonie (Bactériologie examination
of the conjunctival sac in typhoïd fever and pneumonia) (Bulletin of the
John Hopkins Bospitaly octobre 1906).
3) Thomson (E.-S.). — - Coloration et examen des bactéries de l'œil par une
méthode pratique (Staining and examination of the bacteria of the cye by
simple practical method) (Journ. of ihe Amer. Med. Association^ juillet
4) Ogawa. — Recherches expérimentales sur les blessures du corps vitré
(Experimentelle Untersuchungen ûber Wunden des Glaskôrpers) (Archiv
f, Augenheilh,^ LV, p. 91, 1906.
5) Shumway (E.-A.). — Les micro-organismes pathogènes delà conjonctive
(Pathogenic bacteria of the conjunctiva) (Journ. of Am, med. Assoc, août
1906).
6) Seefeldep. — Contribution à Télude de Tanatomie des troubles congéni-
taux de la cornée (Ein anatomischer Beitrag zum Wesen der angeborenen
Hornhauttriibungen) (Archiv. f, AuffenheiOt.^ B. 54, p. 85, 1906).
7) Sohustep. — Les formations cristallines de Tœil (Zur Casuistik kr^'stall-
âhnlicher Gebilde des Augea) (Archiv f, Augenheilh.^ vol. LÏV, p. 363,
1906).
8) Beck. — Les formations cristallines de la cornée (Zur Casuistik kristall-
ëhnlicher Gebilde der Hornhaut) (Archiv f» Auffenheilk., LV, p. 285, 1906).
'9) Denis. — Ophtalmo-réaction (Soc. clinique des Hôp. de Braxelles,
1 3 juillet 1907).
10) Brandes. — Valeur de l'ophtalmo-réaction en ophtalmologie f//* Con-
grès flamand des sciences médicales^ 21 août 1907).
i) Ce travail de Ao^/ner faisant suite à ceux publiés dans
les années précédentes sur le même sujet, traite spécialement
la question de la présence dans le sang d'éléments infectieux
dans les infections intraoculaires. L^auteur rejette la théorie
modifiée des nerfs ciliaires : car aucune irritation inflamma-
toire intraoculaire n'est à même d'altérer par les voies réflexes
l'appareil sécréteur de Tautre œil. De même il rejette la théorie de
la migration de Leber-Deutschmann. L'ophtalmie sympathique
ne repose d'après lui que sur une métastase ayant son point de
départ dans l'autre œil. On admet bien un transport d'éléments
infectieux d'un foyer de l'organisme dans l'intérieur de l'œil,
pourquoi n'admettrait-on pas la même voie de transport pour
l'ophtalmie sympathique, où les germes d'infections provien-
nent de l'autre œil. Et cela d'autant plus que Roemer a retrouvé
dans un cas d'infection intraoculaire d'un œil les mêmes germes
dans les vaisseaux sanguins, jusque dans le corps ciliaire de
l'autre œil. Le principe sur lequel se base Roemer dans sa
théorie sur le développement de l'ophtalmie sympathique est
celui que dans la plupart des maladies infectieuses et spé-
cialement d'infection d'une plaie, une partie des éléments
pathogènes se retrouvent dans le sang. Ces éléments pénètrent
492 REVUE GÉNÉRALE
dans le sang beaucoup plus rapidement que nous ne Tadmet-
tons généralement, sans que Ton soit obligé déparier de septi-
cémie. Il s'agit seulement encore de rechercher si les germes
infectieux des plaies infectées du bulbe peuvent entrer dans
la circulation d'une façon analogue comme cela a déjà été
démontré par d'autres maladies infectieuses. D'après l'auteur,
dans chaque cas de panophtalmie^ d*iridocyclite, les éléments
pathogènes peuvent pénétrer dans le sang. Cette opinion de
Roemer est basée sur les expériences suivantes, faites sur le
lapin.
Roemer injecte une culture entièrement virulente de pneu-
mocoques dans le corps vitré à travers la cornée et le cristal-
lin, sans lésions de vaisseaux sanguins. Déjà après quelques
heures ces germes virulents pénètrent dans le sang et sont
retenus par les filtres des grands organes glandulaires du corps.
Parmi ces filtres il faut également compter Tiris et le corps
ciliaire. Après quelques heures on peut cultiver des pneumo-
coques de l'iris et du corps ciliaire du second œil. Les germes se
trouvent dans le second œil avant que l'on puisse démontrer
leur présence dans le sang. Roemer a obtenu des résultats
analogues en injectant les agents de la septicémie du lapin,
du choléra des poules, des streptocoques et les microbes du
charbon et du rouget du porc.
Les staphylocoques ne parviennent qu'exceptionnellement
dans le second œil, pas plus que Tagent de la tuberculose,
qui ne produit que des affections bacillaires du corps et détruit
le premier œil complètement.
Enfin Roemer a trouvé que des micro-organismes qui ne sont
pas aptes à produire une infection générale, pénètrent dans la
circulation, comme les formes pathogènes, une fois injectés
dans le corps vitré. Tels les spores du bacille du foin. Jamais,
par contre, on ne les retrouvera à la base du cerveau, ils n'a-
vancent jamais plus loin que le chiasma. Même si l'on injecte
ces spores directement dans le nerf optique, ils ne progressent
point vers l'autre œil. Tous ces faits parlent absolument contre
la théorie de la migration de Leber. La présence de spores
peut être démontrée pendant des semaines dans les organes
internes. Une énucléation trop longtemps différée ne peut
empêcher les germes de pénétrer dans le sang. Malgré l'énu-
AlfATOMIE PATHOLOGIQUE 493
cléation il peut encore se produire une ophtalmie sympa-
thique. *• nBDSLOB.
a) Randolph ayant examiné la sécrétion conjonctivale de
loo malades atteints de fièvre typhoïde et de 48 malades
atteints de pneumonie lobaire, conclut qu^au point de vue bac-
tériologique il n'y a aucune différence entre cette sécrétion et
celle de gens bien portants. L'auteur dit qu'il paraît assez
naturel de croire que certaines surfaces muqueuses du corps
sont habitées par des bactéries qui remplissent dans leur
lieu d'élection des fonctions protectrices rendant son entou-
rage inaccessible à d'autres micro-organismes. coburn.
3) Thomson fait remarquer, en décrivant la méthode qu'il
emploie à Manhattan Eye and Ear Infirmary, pour l'examen
des bactéries, qu'il est nécessaire de faire une culture du
bacille de la diphtérie qu'on confond très souvent avec celui
du xérosis. coburn.
5) Shumway fait une étude générale des micro-organismes
de la conjonctive. Il fait remarquer qu'à côté de la contagion
directe, il y a la contagion par les bacilles existant dans l'air,
particulièrement après Téternuement et la toux. Les bactéries
se divisent en deux groupes suivant leur plus ou moins
grande vitalité et leur résistance à la sécheresse. Le premier
groupe, qui comprend les bacilles du choléra, de la fièvre
typhoïde, de la peste, de Tinfluenza et le gonocoque est le
moins résistant. Le second, avec le streptocoque, le pneumo-
coque et le bacille de la diphtérie est très résistant, et peut
être virulent au bout de trois et six mois. Dans un troisième
groupe sont rangés le diplocoque in tra-cellulaire, le staphylo-
coque pyogène et le bacille de la tuberculose. Dans un qua-
trième groupe les spores des différentes bactéries, extrêmement
résistantes k la sécheresse. Ces bacilles sont longuement étu-
diés, au point de vue de la différenciation et de la morphologie.
6) Seefelder a pu examiner la cornée d'un enfant atteint de
leucome congénital. Il découvrit qu'il s'agissait là d'un leucome
494 REVUE GÉNÉRALE
adhérent produit par une destruction purulente de la cornée
dans la période intra-utérine. Les parties antérieures de l'uvée
doivent avoir également été atteintes d'inflammation à eu
juger d'après les dépôts épais de fibrine trouvés dans le
corps ciliaire. b. rbdslob.
7) Schuster décrit des agglomérations de petits cristaux
dans un leucome adhérent et dans la papille, b. rbdslob.
9) Denis. — Voici les résultats de vingt-six essais d'oph-
talmo-réaction ; nous divisons les malades en quatre groupes.
i*' Tuberculeux avérés: a) réaction nette, six cas: un
cavitaire afébrile et deux cavitaires fébriles, deux afébriles à
la seconde période ; une tuberculose ganglionnaire légèrement
fébrile; b) réaction faible, trois cas: une cachectique, un
cavitaire fébrile çt ime seconde période fébrile ; c) une réaction
nulle, à deux estais faits à deux jours d'intervalle chez un
cachectique ;
'2"" Non tuberculeux : a) réaction nulle, huit cas : affections
diverses ; h) réaction très marquée, un cas ; diabète ne pré-
sentant cependant aucun signe de tuberculose ;
3** Tuberculeux probables (mais sans signes de certitude,
comme la présence de bacilles.) : «^réaction nette, deux cas:
pneumothorax afébrile et pleurésie avecépanchement; A) réac-
tion nulle, un cas : péritonite tuberculeuse afébrile ;
4° Tuberculeux possibles (mais en traitement pour une autre
affection : a) réaction modérée, deux cas : un rhumatisme arti-
culaire qui a eu une pleurésie, et une convalescente de fièvre
typhoïde qui continue à tousser ; b) réaction nulle, deux cas :
une néphrite chronique suspecte et un rhumatisme du genou,
durant depuis un mois et demi.
L'ophtalmo-réaction est donc généralement d'accord avec
les autres signes cliniques ; en ce qui concerne les cas où le
diagnostic clinique est encore douteux, leur évolution nous
dira si l'indication donnée par l' ophtalmo-réaction était exacte
ou non. Quant aux avantages de la méthode, ils sont nom-
breux ; sa simplicité, son innocuité, la rapidité des résultats,
la possibilité de l'appliquer aux malades fébriles (ce qui n'est
pas le cas pour les injections) et aux petits enfants (chez les-
AHATOMIE PATHOLOGIQUE 495
quels la tuberculose est souvent si difficile à diagnostiquer).
lo) Brandes, — Quand nous avons à traiter une kératite
parenchymateuse, une scléro-kératite ou une irido-choroïdite
chronique chez des individus ayant dépassé Tâge de la puberté,
nous éprouvons quelque difficulté à établir Tétiologie vraie.
Le plus souvent, nous attribuons ces cas à la syphilis hérédi-
taire.
Il est d^un autre côté difficile de démêler dans un ensemble
de symptômes appartenant à la diathèse scrofulo-luétique ce
qui appartient à la tuberculose et ce qui revient à la syphilis.
Le but de ces expériences était de savoir si, au moyen de
Tophtalmo-réaction, on pouvait déceler une tuberculose ocu-
laire héréditaire, c'est-à-dire si nous pouvions par la tubercu-
line-test faire la part de la syphilis et de la tuberculose dans
des affections telles que la kératite parenchymateuse, la sclé-
rose de la cornée et d'autres affections semblables. Nous
savions par les travaux de Straub que, chez ces jeunes sujets,
on trouvait des formes de tuberculoses ganglionnaires latentes
ou des foyers guéris. Nous nous sommes servi de la tubercu-
line-test de Poulenc frères.
Nous avons soumis à Texpérience quinze cas : Quatre kéra-
tites interstitielles, deux kératites sclérosantes, deux irido-
choroïdites chroniques, un phlegmon de la paupière supérieure,
suite de sinusite frontale, quatre cas de phlegmon lacrymal
avec lésions osseuses.
Quoique la plupart des cas fussent chargés héréditairement
de tuberculose, et que Ton pût donc soupçonner des foyers
latents et la nature tuberculeuse de l'affection oculaire, nous
n'avons obtenu que deux fois, dans deux cas de kératite
interstitielle, avec réaction très nette. Les autres ont été abso-
lument négatifs.
Peut-on en conclure que ces cas sont syphilitiques malgré
leur hérédité tuberculeuse, ou bien dans le stade d'affection
héréditaire la différenciation est-elle impossible ou bien
devons-nous nous rallier à l'opinion de Briicke qui prétend
que le foyer oculaire est trop petit et trop bien isolé pour
donner .une réaction à la tid>erculine?
496 KEVUE OÊlfÉRALE
Je ne conclus pas et me contente de constater les faits,
désirant réunir un plus g^and nombre de cas probants. Il me
semble néanmoins, vu le choix de cas favorables que j'ai fait,
que Tophtalmo-réaction est pour le moins inlidèle pour éluci-
der le problème que nous nous étions posé. r.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUTRAGES GéNÉRAUX. — STATISTIQUES
i) Cuénod. — Noie sur la clinique populaire pour les maladies des yeux
(Tunis 1907).
a) Service d'ophtalmologie à l'hôpital Fung Wah à Hong-Kong {British
med. Journal, 21 septembre 1907).
3) Béai. — Les corps étrangers magnétiques intra-oculaires et leur extrac-
tion. Un vol. in-ié de i3a pages avec 32 figures. Paris, 1908, G. Steinheil,
éditeur.
i) Du compte rendu sommaire de sa clinique à Tunis que
nous donne le D*^ Cuénod, il résulte que la moyenne des
malades vus en une année se monte à 2.5oo.
Le fait le plus remarquable est la fréquence de la conjonc-
tivite aiguë contagieuse (bacilles de Weeks a5 pour 100), de
la conjonctivite granuleuse 24 pour 100 ; les aiTections syphi-
litiques sont aussi assez nombreuses ; par contre, la cataracte
n'est pas plus fréquente qu'autre part, a pour 100 ; la myopie
est rare, i pour 100. Il y a amélioration pour la conjonctivite
granuleuse dont, il y a dix ans, le chiffre se montait à 4o
pour 100. H. DOR.
2) Le D' Montagu Harston, directeur de Thôpital Fung
Wah à Hong Kong, a organisé un service d'ophtalmologie. II
constate que le trachome existe chez 70 pour 100 des enfants
quHl a examinés dans trois grands établissements de charité»
Les principales causes de la cécité en Chine sont le trachome
et Tophtalmie des nouveau-nés. u. d.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE 497
3) Cet ouvrage met au point la question si complexe des
corps étrangers magnétiques intra-oculaires.
Dans un premier chapitre, Béai expose les procédés de
diagnostic. Ce diagnostic, simple quand les milieux sont
transparents, est beaucoup plus difficile quand ceux-ci sont
opaques. Les moyens de faire le diagnostic sont donc bien
différents et Tauteur les expose avec une grande précision,
allant du simple au composé ; il étudie successivement les
procédés purement cliniques, les appareils spéciaux (magné-
tomètre, sidéroscope, sidérophone), les méthodes radiogra-
phiques et enfin montre le rôle que doit jouer l'électro-aimant
dans cette étude clinique.
Le chapitre second est consacré k l'extraction des corps
étrangers. L'auteur décrit d'abord les différents électro-aimants,
en usage, grands et petits, discute leurs avantages et leurs
inconvénients respectifs et expose la conduite à tenir, la
technique opératoire pour chacun des cas qui peuvent se pré-
senter.
Le pronostic est étudié dans un troisième chapitre et l'au-
teur compare sa statistique personnelle aux grandes statisti-
ques déjà parues.
Ce travail, d'une grande netteté, illustré de nombreuses
gravures, sera d'un grand secours pour les praticiens désireux
de connaître à fond cette question capitale des corps étrangers
intra-oculaires. h. d.
tlALADIieS DS LA CONJONCTIVE, DB LA CORNÉE ET DB LA SCLÉROTIQUE
i) Standish (M.). — Des préparations des sels d*argent dans les affections
de la conjonctive (Silver préparations in conjunctival disease) (Ophthal.
Record,, août 1906).
2) Sohirmer. — La kératite consécutive A Vacné rosacea (Uber Keratitis ex
acné rosacea) fZci<sc/ir. f. Angenheilk., XV, p. 601, 1906).
3) Stephenson (Sydnby). — Un cas d'acné rosacea de la cornée (A case of
acné rosacea of the cornea) (Trans, Ophth. Society^ vol. XXVI, 47, 1906).
4) Kuhnt, — Le traitement de blessures fraîches* compliquées et pénétrantes
de la cornée (Zur Behandlun^ frischer, complizierter, penetriendcr Ver-
letzungen dcr Ilornhaut) [Zeitschr. f. Augenheilk., XV, p. 3 12, 1906).
5) Davidson (J. Mackbnsib). — Le traitement de l'ulcère serpigineux par le
radium (Radium in the treatment of rodent ulcer) (Trans. ophih, Society,
vol. XXVI, p. 3o3, 1906).
6) Verderame. — Contribution à Tétude clinique et expérimentale des
3^
498 REVUE GÉNÉRALE
injections sous- conjonctivales (Klinische und experimentelle Beitrâge zur
Fragc der subconjunctivalen Injectionen) (Zeitschr, f, Angenheilkanâe,
XV, p. 289, 1906).
7) Krauss (I.). — L'eczéma oculaire chez les enfants (Ocular Eczéma inchil-
dren) (New York Med. Journ,, 3o juin 1906^.
8) Sohoitz (Kornil). — L'extension géographique du trachome en Hongrie
(Die geographische Verbrcitung des Trachoms in Ungarn) (Zeitschr. f.
Augenheilk.^ XV, 1906).
9) Enslin. — Kératite parenchymateuse et traumatisme (Keratitis parenchy-
matosa und Trauma) (Zeitschr, f. Angenheilk.^ XV, p. 227, 1906).
10) De Sohwelnitz (G.-R.) et Hosmer (G. -M.)- — Tumeur congénitale du
limbe scléro-cornéen avec invagination glandulaire (Congénital tumor of
the corneo-scléral junction with gland inclusion) (Sect. on Ophthalm,
Collège of Physicians, Philadel.^ 16 octobre 1906).
11) Stephenson (S.). — Ophtalmie des nouveau-nés complic|uée d'infection
purulente (A case of septic infection foUowing ophthalmia neonatorum)
(Ophthalmic Record^ sept. 1906).
12) Krauss (F.). — Conjonctivite de Parinaud (Parin'aud's conjunctivitis)
(Sec. on Opht. Collège of Physicians of Philadelphia, ao nov. 1906).
i3) Wehrii (Euoènb). — Recherches cliniques et histologiques sur les trou-
bles nodulaires de la cornée (Groenouw) (Weitere klinische und histolo-
gische Untersuchungen iiber den un ter dem Bilde der knôtchenfôrmigen
Hornhauttriîbung (Grœnouw) verlaufenden chronischen Lupus der Hom-
haut) (Archiv f. Augenheilk.^ LV, p. 126, 1906).
14) Boy d (F.-D.)- —Kératite due à la malaria (Malaria keratitis) ^Tea^s
State Journ. of Medicine, sept. 1906).
i5) Verwey (A.). — Tuberculose de la cornée et de l'iris (Cornea-en iris-
tuberculose) (thèse de Leiden, 1906).
16) Blaskovios. — L'excision de la conjonctive et du tarse dans le trachome
(Ueber Bindehautund Tarsus-excisionen bei Trachom) (Zeitschr, f. Augen-
heilk.y XV, p. 391, 1906).
17) Johnston (R.-H.). — Papillome du repli semi lunaire (Papilloma of the
plica semilunaris) (Ophthalmic Record, sept. 1906).
18) Mann (R.-H.). — Cendres dans Tœil (Ginders in the eye) (Texas State
journ. of Medicine, octobre 1906).
19) Roilet. — Tarso-conjonctivite tuberculeuse végétante et bilatérale (Soc.
d'ophth. de Lyon et Lyon médical, 7 juillet 1907).
I ) Standish discute l'usage des préparations des sels d argent
dans le traitement de la conjonctivite. Pour Tophtalmie des
nouveau-nés, les cas traités par le nitrate d'argent donnèrent
6 pour 100 de complications cornéennes, le protargol
2 pour 100, et Targyrol, 2 pour 100 également. Chez les
adultes, on constate 66 fois pour 100 des infections cornéennes
survenues au cours d'ophtalmie blennorragique, traitée par
le protargol, tandis que ces complications ne se produisirent
que 4^ fois pour 100 avec Targyrol. Standish a imaginé de
faire, avec du mastic ordinaire de peintre, \me sorte d'enton-
noir autour de Tœil, et, dans ce réservoir, il verse une solution
d'argyrol à 2 5 pour 100, couvrant complètement Tœil et les
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 499
paupières, et qu'il laisse en place de dix à vingt-cinq minutes.
2) Schirmer rapporte l'observation de trois cas de kératite,
chez des personnes atteintes d'acné rosacée. Les personnes sont
âgées de quarante-deux à cinquante-deux ans , la kératite
ressemble à la kératite scrofuleuse. En même temps, on peut-
observer, dans lun des cas, une effervescence acnéiforme de
la conjonctive. La kératite elle-même a une grande tendance
aux récidives et met en danger l'acuité visuelle. Elle se
compose d^nfiltrations nombreuses et d'un tissu rappelant le
pannus scrofuleux, sans être aussi riche en vaisseaux que
celui— Cl. B. RBDSLOB.
3) Stephenson rapporte un cas d'acné rosacée de la cornée,
chez un homme marié, âgé de quarante ans, ayant souffert de
constipation opiniâtre et de trbubles digestifs du côté de l'es-
tomac, et d'une éruption à la face, tendant à s'améliorer en
été et à augmenter d'intensité au printemps. Depuis deux mois,
il souffrait d'une inflammation à l'œil, lorsqu'il se présenta
chez Stephenson. A l'examen, l'œil droit présentait, au niveau
du limbe cornéen, à la partie supérieure et externe de celui-ci,
une tache blanc grisâtre, d'un millimètre de diamètre, res-
semblant à une phlyctène ordinaire. Des taches diffuses,
rouges, existaient tout autour du limbe. Sur le nez, les joues
du malade, on pouvait voir une éruption très nette d'acné
rosacée avec pustules. Après plusieurs récidives, l'œil guérit
complètement, avec deux légers néphélions, tout à fait super-
ficiels. Le diagnostic posé par Stephenson fut basé sur : i® Le
sexe et Tâge du malade ; 2® la chronicité de l'affection ; 3® la
présence de l'éruption de la face ; 4** la guérison simultanée
des deux éruptions, par le traitement général et local.
4) Kuhnt recommande beaucoup l'iridectomie pour les cas
de blessures fraîches et pénétrantes de la cornée. Il s'agit spé-
cialement des cas où le cristallin est entamé et semble disposé
à gonfler, ou bien quand la cornée, l'iris et même le cristallin
500 n£VU£ GÉNÉRALE
sont perforés, si la plaie est centrale ou paracentrale, enfin là
où on ne peut pas s'attendre à une guérison prompte de la
plaie cornéenne, Tiris et le cristallin étant également lésés.
L'opération n est pas facile, la tension de Toeil étant le plus
souvent nulle : on fait la section avec un couteau de Graefe,
en ayant soin de tendre les parties respectives entre deux
. pinces. L'irritation provoquée par l'opération sur un œil
déjà blessé ne joue pas un rôle qui doit être pris en considé-
ration. B. RBDSLOB.
5) Davidson dit avoir obtenu des résultats (( extraordinaires »
par le radium, dans le traitement de Tulcus rodens. On place
le tube contenant le radium contre la partie malade, pendant
vingt ou quarante minutes ; on ne recommence Tapplication
que trois semaines ou un mois après. Il ne faut pas augmenter
le temps d'application, au risque devoir apparaître des acci-
dents, tels la température, des éruptions, etc. Le nombre
d'applications a varié de une à douze applications, ce qui fait
une moyenne de 5.5. stbphbnson.
(y) Après un aperçu historique sur les injections sous-
conjonctivales, Verderame nous donne le résultat de ses expé-
riences. Il a injecté, sous la conjonctive du lapin, des solutions
d'eau salée, de cyanure et d'oxy cyanure de mercure, de sublimé
et d'acoïnc. Quelques gouttes d'une solution à lo pour loo
d'acoïne, ajoutées aux injections sous-conjonctivales pro-
voquent une forte irritation, accompagnée de nécrose, de
cicatrisation et de destruction du cul -de-sac. L'acoïne devra
donc être supprimée. Les solutions de cyanure et d'oxycya-
nure de mercure (i : 5 ooo) provoquent, de même que les
solutions de sublimé, des inflammations adhésives et l'oblité-
ration du cul-de-sac, tandis que les injections sous-conjoncti-
vales d'eau salée sont tout à fait inoffensives. Les solutions
usitées sont de 2, 4 et 10 pour 100. Elles facilitent la résorb-
tion de produits inflammatoires et favorisent, par cela, la
guérison des affections oculaires accompagnées d'exsudation.
L'auteur passe en revue les observations cliniques et vante la
valeur thérapeutique des injections dans les cas d'affections
destructives de la cornée, dans la rétinite pigmentaire, le dé-
MALADIES pi LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 501
coUement de la rétine, les inflammations de Tuvée et les opa-
cités du corps vitré. D'après le conseil de Tauteur, j'ai traité
ainsi deux cas de rétinite pigmentaire. Le résultat fut peu en-
courageant : l'acuité visuelle et le champ visuel diminuèrent
beaucoup plus vite que ceux des yeux non traités des mêmes
malades (Klin, Monatsblatter f. Augenheilk^ XLIV, p. 36(),
IgOb). B. RBDSLOn.
7) Krauss estime que Teczéma oculaire est une affection
très fréquente chez les jeunes enfants ; on l'observe 81 fois
pour 100 dans les maladies oculaires qu'on rencontre chez les
enfants âgés de moins de seize ans ; fréquente surtout à Tâge
de deux ans. Elle est endémique, mais pou rtjint elle s'observe
surtout en mai, juin et avril. Traitement : hygiène générale ;
traitement local : repos au lit. coburn.
8) Sc/wZ^z distingue quatre foyers de trachome, en Hongrie :
I® la ville de Szabadka,quiest la plus infectée de la Hongrie ;
a° la ville de Félegyhàza, dans laquelle 5,i pour 100 des
habitants souffrent de trachome ; 3® la frontière Croate (Vas,
Zala, Somogy) ; 4® la partie Sud-Est de la Transylvanie à la
frontière roumaine (Hàromôzék). Les troupes et les émigrants
revenus d'Amérique propagent la maladie en de fortes pro-
portions. B. RED8LOB.
9) Voici l'observation du cas rapporté par Enslin : Un ou-
vrier tapissier, sans tare héréditaire ni signe apparent de
défaut de constitution, reçoit un fragment de vieux plâtre
dans l'œil. Quelques jours plus tard, il se développe une kéra-
tite parenchymateuse typique dans le même œil. Il faut donc
admettre, d'après l'auteur, que le traumatisme a provoqué
l'affection cornéenne, pour laquelle la prédisposition existait, et
faire indemniser le malade. . e. redslor.
10) De Schweinitz eiffosmer rapportent un cas de tumeur
du limbe scléro-cornéen, tumeur mesurant 6 millimètres sur 8.
Cette tumeur était à la fois fibreuse et glandulaire, cette partie
ressemblant, par sa structure, à la glande lacrymale et aux
502 REVUE GÉNiRÂLE
glandes de Krause. Les auteurs décrivent d'autres tumeurs de
ces régions et en donnent le diagnostic différentiel.
1 1) Stephcnson rapporte un cas d'ophtalmie purulente chez
un enfant, suivi d abcès métastatique dans différentes parties du
corps, surtout dans les jointures. Les abcès furent ouverts, un
des yeux devint stapliylomateux et fut énucléé. On trouva des
diplocoques dans les sécrétions, mais on ne put trouver des
gonocoques. coburh.
12) /ifra«55 rapporte un cas de conjonctivite de Parinaud,
survenu chez un enfant de douze ans, La tuméfaction ganglion-
naire disparut sans suppuration. Il put observer un autre cas
semblable chez une fillette de dix ans, où une adéûite volu-
mineuse se termina par une suppuration, qu'il fallut inciser.
Dans les deux cas, les enfants avaient pu ôtre infectés par des
chevaux. coburw.
i3) Les troubles en forme de nodules de la cornée (Knô-
tchenfôrmige Hornhauttrùbung) proviennent, d'après Wehrli^
d'une inflammation chronique de cette membrane. Cette in-
flammation chronique est accompagnée en première ligne
d'une prolifération de cellules. C'est une inflammation d'un
type spécial qui doit être reconnu comme étant celui de la
tuberculose. La réaction générale et locale à la tuberculine
est positive et les altérations des tissus rappellent exactement
celles produites par la tuberculose. Le centre des nodules
se désagrège d'abord, il se forme un détritus caséeux. L'in-
flammation est, il est vrai, tout à fait avasculaire et Tinjection
de la conjonctive fait défaut, mais l'auteur rappelle qu'il
existe d'autres formes semblables d^inflammation de la cornée.
D'autres faits parlent encore pour une affection tuberculeuse :
le malade a souffert d'autres symptômes de tuberculose et la
tuberculose se rencontre chez différents membres de sa
famille. L'auteur voudrait nommer cette affection lupus de la
cornée. e. rsdslob.
19) Le professeur Rollet présente une jeune fîUe âgée de
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 503
quinze ans atteinte de tuberculose tarso-eonjonctivale végé-
tante et bilatérale. Début il y a huit mois par une tuméfaction
de la paupière supérieure gauche; pas de douleurs, pas de
rougeurs, mais sécrétion muco-purulente ; rapidement, tumé-
faction ganglionnaire préauriculaire qui s'est iistulisée. Pas
d*antécédents personnels ou héréditaires.
Actuellement, deux grosses paupières supérieures tom-
banteSy peau rosée, sécrétion muco-purulente. Rien aux yeux
ni aux conjonctives bulbaires. Tarse épaissi ; au retournement
des paupières, à la conjonctive, productions charnues, muri-
forme3, rosées, en crête de coq, pas de zones ou points jau-
nâtres. Adénopathie sous-maxillaire, adénite ulcérée paroti-
dienne. L'auteur a repoussé Tidée de conjonctivite de Pari-
naud, et cliniquement, a fait le diagnostic de tuberculose en
raison de Tulcère ganglionnaire, malgré la rareté de la tuber-
culose bilatérale palpébrale.
Le laboratoire a confirmé ce diagnostic : séro-réaction
tuberculeuse positive, agglutination dépassant un quinzième.
A la coupe des végétations, Aurand trouve la couche adénoïde
bourrée de cellules embryonnaires ; les régions profondes sont
infiltrées de nombreuses cellules épithélioïdes avec cellules
géantes rares; en outre, Tinoculation au cobaye a donné, un
mois après, \m chancre tuberculeux avec deux gros ganglions
inguinaux . morbau.
MALADIES DB l'iRIS, DB LA CHOROÏDB ET DU CORPS GILIAIRB
GLAUGOMB, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
i) De Sohweinitz. — Affections de la choroïde. Leurs rapports avec les
maladies générales, spécialement les infections, les intoxications et les
autointoxications (Choroïdal diseascs. Their relation to gênerai discases
and particularly to infections, intoxications and autointoxications) (Annals
of Ophth., octobre 1906).
2) Kowalewski. — Sur le cancer métastatique de la choroïde (Uber meta-
statischen Aderhautkrebs) (Zeiischr. f, Augenheilk,^ XL, p. ai, 1906).
3) Pusey (B.). — A propos d'un sarcome uvéal (A point in the manaj^ement
of uveal sarcomas) (Journ. of the Americ. med. associa., 29 déc. 1906).
4) Kroener. — Des ruptures choroïdiennes (Beitrag zur Kenntnis der Cho-
rioidealrupturen) (Arch. f. Augenheilk.f LV, p. 3o8, 1906).
5i Landmann — Un cas de défectuosité symétrique et congénitale de la
choroïde et de la rétine en dehors de la macula (Ein Fall von symmetris^
chen angeborenen Mangel der Chorioidea u. der Retina ausserhalb der
. Maculagegend) CArc^. fur Angenheilk., 54, p. 63, 1906).
504 REVUE GÉNÉRALE
6) Wray (C). — Traitement de Tiritis simple et deTiritis séreuse parTacé*
tozone iTreatment of iritis by acetozone) {Medicine, octobre 1906).
7) Posey (W.-C). -- De quelques manifestations hiennorragiques oculaires
rares (On some unusual ocular manifestations of gonorrhea) (Sec. on
Ophihai. Collège of Physicians of Philadelphia, 20 nov. 1906).
8) Riemer. — Récidive d'un sarcome cinq ans après Ténucléation (Ein Sar-
komrècidiv funf Jahre nach Enucleation)(^r/iëse de Greifsw&ld, 1906).
9) Brown (E -V.-L.). — Leucosarcome de l'iris (Leucosarcoma of the iris}
{Journ, of Amer, Med, Assoc, août 1906).
10) De Sohwelnitz et Hosmer. — Irido-këratite récidivante et staphylome
postiirieur (Recurrin(^ indokeratitis and posterior staphyloma) (Sec. on
Ophlhalm. Collège of Physiciens of Philadelpkia, 20 nov. 1906;.
11) Buttler (Harisson T.). — Un cas de cyclite ^uéri par la dionine (A case
of cyclilis relieved by dionin) (The O'phthalmoscope, nov. 1906).
12) Englânder. — La rigidité pupillaire dans l'accès hystérique (Ueber
Fupillenstarre im hysterichen Anialle) (TAèse de Fribourg en B., 1906).
i) De Schweinitz présente une rc^^vue admirable au sujet
des afTections choroïdiennes, avec de nombreuses citations de
divers auteurs. Il conclut que si la syphilis est indubitable-
ment la cause la plus fréquente des formes de choroïdites
dépendant d'une infection, on les observe aussi souvent après
la tuberculose, la fièvre typhoïde, la grippe et la pneumonie.
Bien qu'il n'existe aucun type connu de choroïdite qui soit
pathognomonique pour une maladie d'un organe isolé, > il est
assez probable que certaines affections du sang, par exemple
l'anémie ou des maladies du rein, du foie ou des diathèses
comme la goutte, le rhumatisme chronique, la lithémie puis-
sent produire des altérations des vaisseaux de la choroïde soit
seules, soit associées \\ des lésions rétiniennes. Il semble évi-
dent que non seulement les infections dues à un empoisonne-
ment par les ptomaïnes ou des autointoxications d'origine
intestinales jouent un rôle dans Tétiologie de la choroïdite,
mais aussi des infections d'origine pharyngée ou tonsillaire,
ainsi que la pyorrhée alvéolaire. Dans les cas de choroïdite
non syphilitique, on devrait étudier spécialement les sécré-
tions diverses et les troubles du canal digestif. coburn.
2) Kowalewski rapporte l'observation de métastase dans
Tœil d'un cancer qui avait débuté quatre ans auparavant dans
le sein. Il rappelle que, le plus souvent, le siège de la tiuneur
primaire est localisé dans cet organe. Une métastase dans
l'œil est le signe que le cancer est disséminé par tout le corps.
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 505
Le pronostic est donc mauvais. Le diagnostic du cancer de la
choroïde uniquement à Tophtalmoscope n'est pas chose im-
possible. Il faut se rappeler que la tumeur cancéreuse siège
de préférence à proximité du pôle postérieur. La tumeur est
plate, sa forme ressemble à celle d'un gâteau ou d'une sou-
coupe. Quant au développement de la tumeur, on admet géné-
ralement une métastase par embolie des courtes artères
ciliaires postérieures. La localisation près du pôle parle pour
cette hypothèse; on a, du reste réussi à trouver des par-
ticules de cancer dans ces vaisseaux jusque dans les capil-
laires de la choroïde. s. rbdslob.
3) Pusey enleva un œil à un malade atteint de sarcome de
la choroïde. Dix-huit mois après, la présence d'une tumeur
nodulaire fut constatée à l'orbite, qui fut alors exentérée.
L'examen du globe oculaire montra une propagation de la
tumeur au travers de la sclérotique par une des gaines d'un des
nerfs ciliaires. Pusey croit que les yeux atteints de sarcome de
la choroïde doivent être examinés de suite et, si l'examen
microscopique établit que la tumeur est aussi extraoculaire,
Texentération doit être pratiquée immédiatement sans attendre
la formation d'une tumeur distincte. coburn.
4) Krôner relate l'observation de deux cas de rupture de la
choroïde. Dans le premier, la rupture formait un cercle con-
centrique avec la périphérie de la papille ; elle se combinait
avec une rupture radiale. Dans le second, la rupture avait
une grande superficie et ressemblait à un colobome congé-
nital. L'auteur discute le diagnostic différentiel entre les
ruptures de la choroïde et les colobomes congénitaux. Les
symptômes qui parlent pour les ruptures sont : la bonne acuité
visuelle, la localisation de la grande tache blanche qui se
trouve du côté nasal au lieu d'en bas et la* direction des vais-
seaux qui se dirigent vers le centre de la tache au lieu de la
contourner comme ils le font dans les colobomes de la cho-
roïde. B. RBDSLOB.
5) Landmann pense que l'anomalie qui s'explique par le
titre de son ouvrage est due à un arrêt de développement de la
506 REVUE GtNÉHALE
choroïde et de la rétine provoqué par Toblitération embryonnaire
de tout le groupe des artères ciliaires longues postérieures et
d'une oblitération presque complète des artères ciliaires
brèves postérieures, à l'exception de celles qui alimentent le
plexus de la macula. b. rbdslob.
.6) Wray a obtenu de bons résultats dans le traitement des
afTections oculaires en administrant de Tacétozone en capsules
de 20 centigrammes cinq fois par jour. Il ordonnait aussi au
malade de boire une grande quantité d'eau et de faire de
Texercice. 4^ cas d'iritis furent guéris par ce traitement,
2 cas d'iritis sympathique, 9 cas de kératite interstitielle
et I cas de neuro-rétinite syphilitique sont rapportés; tous
furent améliorés par le traitement. cobcrn.
7) Le premier malade de Poh^ey avait présenté de la blennor-
ragie uréthrale suivie de rhumatisme articulaire. Puis les sinus
sphénoïdaux furent atteints et, une semaine plus tard, de la
conjonctivite blennorragique des deux yeux se montra. Les
affections oculaires et nasales disparurent par suite du trai-
tement, mais une kératite ponctuée superficielle des deux
yeux se déclara. Elle fut guérie, mais trois mois après, une
iritis double fut constatée avec rhumatisme articulaire. Un
traitement d'un mois fut nécessaire pour guérir Tiritis; deux
semaines de bonne santé suivirent, puis une grave irido-
cyclite apparut dans un œil. La kératite et rirido-cyclite
furent attribuées aux toxines génococciennes. Le second malade
présentait de Turéthrite spécifique avec rhumatisme artiéulaire
associés à une conjonctivite métastatique à forme catarrhale.
On ne trouva pas de gonoccoques, mais ime culture pure de
bacillus communis, Posey fait Thistorique de la conjonctivite
métastatique et de son traitement. coburn.
8) Riemer publie l'observation d'un homme âgé de vingt-
six ans, lequel, huit ans auparavant avait été admis à la cli-
nique à cause d une double cécité (cataracte molle). Huit ans
plus tard, énucléation de l'œil droit à la suite d un trauma-
tisme. L'examen macroscopique démontre la présence d'un
mélanosarcome. Cinq ans après, petite récidive locale dans
MALADIES DE LA RtTIKE, DU HERF OPTIQUE, ETC. 507
l'orbite, tumeur arrondie d'environ i centimètre de diamètre.
On enleva d'abord la tumeur, mais comme Texamen microsco-
pique démontra qu'on n'avait pas opéré dans du tissu sain, on
fit Texentération de l'orbite. Gomme un cordon noirâtre de
répaisseur d'un crayon s'enfonce dans le trou optique, une
récidive parait certaine. w. stock.
9) Brown rapporte trois cas de leuco-sarcome de l'iris; il
conclut après examen microscopique de ces tumeurs, que la
théorie de Ribbert sur l'origine des sarcomes du tractus uvéal
par les chromatophores, est confirmée par les constatations
suivantes : L'analogie entre les cellules fusiformes et les cel-
lules étoilées du sarcome, et les cellules fusiformes et étoilées
de la choroïde embryonnaire est incomplète, puisqu'on n'a
jamais observé le premier stade, cellules rondes dans cette
dernière. Il serait plus exact de supposer, que la « réversion
cellulaire » peut se faire dans n'importe quelle forme de sar-
come, comme cela se produit dans le gliome, au point de vue
de la relation qui existe entre les différentes conditions embryo-
logiques et pathologiques et la supposition que les formes cel-
lulaires les plus simples ont évolué en des formes plus com-
plexes (Borst). Le leuco-sarcome de l'iris permet d'étudier
facilement la théorie de Ribbert. Les chromatophores sont
moins pigmentés que ceux de la choroïde normale et ceux de
l'iris. Le terme leuco-sarcome de l'iris doit être conservé, mais
au point de vue clinique seulement, à cause de l'aspect de ce
sarcome. coburn.
10) De Schweinitz et Hosmer donnent l'examen microsco-
pique d'imœil myope atteint d'irido-kératite et staphylome.
MALADIES I>R LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUK BT DBS GBNTRBS NBRVBUX
(ambLYOPIB et AMAUROSe, dtschromatopsie)
1) Burr (C.-W.). — Hallucination visuelle, du côté aveugle, dans Théinia-
nopsie (Visual hallucination on the blind side in hemianopsia). (Afedicine,
juillet 1906.)
2) Buhlmann. — Du décollement de la rétine spontané et consécutif à une
508 REVUE GÉNÉRALE
contusion. (Ueber spontané und nach Kontusion cntstandene Netzhaut«b-
lôsung.) (Thèse de Leipzig, 1905.)
3) Grimm. — Le scotome central dans Tamblyopic conjrénitale et dans
Tamblyopie du strabisme. (Das zentrale Scotom bei angeborenen Am-
blyopia und Schielamblyopia.) (Thèse de Halle 1906.)
4) Lenz. — Contribution à Thémianopsie. (Beitrâge zur Hemianopsia.) (Thèse
de Breslaii igoS).
5) Reis. — L'étiologie et la genèse de la perforation de la macula lutea
(Rétinite atrophiante centrale de Kuhnt.) Zur Aetiologie und Genèse der
Lochbildung in der Macula lutea) (Retinitis atrophicans centralis [Kuhnt])
{Zeiischr, fur Augenheilk.y XV. p. 87. 1906).
6) Weill (Gborgbs). — Contusion de l'œil suivie de décollement tardif de la
rétine. (Kontusion des Auges mit nachtrâglicher Nctzhautabh'Ssung). (Zeit-
schr. f. Augenheilk.t XV, p, 140, 1906^.
7) Ogawa. — Un cas de gliome au début. (Bin Fall von beginnendem
Gliom). (Archiv f, Angenheilk, Vol. LIV,, p. 248, 1906.)
8) Veasey (G. -A.). — Névrite rétro-bulbaire foudroyante. (Case of fulminant
rctro-bulbar Neuritis). (Sect. on Ophihalm.^ collège of Physicians of P/mU-
delphia, 16 octobre 1906).
9) Strzeminski. — Cas de fibres A myéline de la rétine, iointes aux colo-
bomes de l'iris et A la polycorie. (Recueil d'ophtalmologie. Dec. 1906,
p. 7o5-i3).
I ) Burr rapporte un cas d'hallucination visuelle dans un cas
d'hémianopsie, et résume les cas précédemment décrits. Son
malade, un homme âgé de vingt ans, aveugle du côté droit,
voyait des anges, des démons, des éclats de lumière, tantôt
persistants, mobiles, tantôt passagers, immobiles. Après un
vomissement, ce malade perdit connaissance peu de temps
après qu'on l'eût examiné pour la première fois. On vit se
développer dans la suite une neuro-rétinite, avec hémorragies;
une hémianopsie homonyme. Agraphie visuelle légère. Dia-
gnostic porté : Tumeur, probablement une gomme, dans le
cuneus . coounN.
2) Sur 102.000 malades, 272 décollements rétiniens
(245 malades) == 0,24 pour 100. Le maximum de fréquence
du décollement s'observe entre la trentième et la quarantième,
puis entre la soixantième et soixante-dixième année de la vie.
Sur 169 cas traités à la clinique, il y eut 24 déchirures de la
rétine (i4,2 pour 100).
Réfraction, 238 yeux. Emmétropie . 44 = ^8,5 0/0
Myopie. , . i53 = 64,3 0/0
Hypermétropie . 12 = 5 0/0
Opérés pour myopie excessive . , 26 = 10,9 0/0
Avec extraction de cataracte ... 3 = i,3 0/0
W. STOCK.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU HERF OPTIQUE, ETC. 509
3) Sur 19 cas d^amblyopie congénitale Grimm constate 1 2 fois
un scotome central, 7 fois il n'existait pas. De ces 7 cas,
2 avaient un fort astigmatisme ; des 5 restant, 2 étaient myopes,
3 hypermétropes ; i fois il existait une fixation centrale nor-
male, I fois du nystagmus. w. stock.
4) Woir supplément dn Klin, Monatsblatter^ igoS.
W. STOCK.
5) Reis a observé quatre cas de perforation spontanée de la
macula lutea. L'une d'elles s'est produite au cours d une réti-
nite albuminurique dans les deux yeux. C'est un cas unique,
les autres suivirent un traumatisme. L'aspect du trou peut
rester le même pendant des années. Le foyer est rond au
début^ mais peut devenir ovale par la suite (Haab). Sans avoir
une valeur pathognomonique absolue, la contusion préalable
du bulbe est un facteur étiologique caractéristique de la per-
foration. Celle-ci se produit généralement chez des personnes
âgées de plus de soixante ans. La perforation peut se produire
sans traumatisme. Haab et Fauteur l'ont observé. Dans ce
cas la rétine est trouble et les vaisseaux sont atteints de sclé-
rose. Il s'agit alors d'oedème de la rétine, c'est cet œdème pri-
maire qui provoque la perforation. Il rappelle l'œdème de la
rétine à la suite de contusions décrit par Berlin comme trouble
de la rétine.
Voici comment Reis explique la genèse de la perforation :
Il se produit une dégénérescence cystoïde de la rétine, qui pré-
cède la perforation ou bien la représente à elle seule. Cette
dégénérescence est provoquée par un œdème local du centre
de la rétine. Cet œdème est : i* Un œdème dû à une stase, à
une paralysie de vaisseaux à la suite de contusion ou d'alté-
rations des parois des vaisseaux par l'influence de rayons X ;
2^ Un œdème dyscrasique : les altérations des vaisseaux
proviennent de défaut de constitution : artériosclérose, syphi-
lis ou néphrite. k. rkdslob.
6) Weill a observé un ouvrier emmétrope de dix-huit ans
qui reçut un violent coup sur l'œil gauche : un crampon de fer
pesant plusieurs livres tomba du quatrième étage sur l'œil.
510 REVUE GÉIfÉnALE
Outre plusieurs blessures de la peau on remarquait quelques
heures après Faccident : de rhyphéma, un tremblement de
riris, mais aucune blessure perforante. Le fond de Fœil était
visible et absolument normal, acuité visuelle = i/3, plus
tard =11/2. Quelques semaines plus tard diminution de la
vision. On remarque alors un décollement de la rétine qui
augmente, le malade refusant un traitement à la clinique. La
question des décollements tardifs après contusion ont une
grande actualité, grâce aux travaux de Pflalz, Ammann et
Cramer, et joue un grand rôle dans l'indemnité à accorder.
B. RBD8L08.
7) Dans le cas étudié par Ogawa il s'agit d'un enfant qui
était atteint d'un gliome typique et avancé de l'œil gauche^
tandis que la rétine de Tœil droit ne montrait à Tophtalmoscope
d'autre altération, qu'une petite tache blanche. L'enfant mou-
rut quelques jours après Fénucléation de Fœil gauche, de sorte
que Ton put entreprendre Tautopsie des deux yeux. Voilà le
résultat des recherches. Le gliome de l'œil gauche a traversé
la lame criblée et a pénétré dans le nerf optique sans avoir pro-
voqué toutefois la moindre métastase. Dans l'œil droit, par
contre, on ne trouva que deux petits nodules de gliome. Le
gliome de l'œil droit est complètement indépendant de celui de
l'œil gauche, les deux nodules de la rétine droite le sont égale-
ment l'un de l'autre. La tumeur prend naissance dans la
couche granuleuse interne. Elle montre malgré sa petitesse
tous les signes du gliome avancé; de nombreuses rosettes de
Wintersteiner et des foyers de dégénération. Ogawa pense
prouver par son travail que le gliome débute dans la couche
granuleuse interne et cite les cas à Tappui de sa théorie.
B. RBDSLOB.
8) Le malade de Veasey était âgé de trente-neuf ans, il était
en excellente santé lorsqu'il perdit la vue des deux yeux en
douze heures. Les pupilles étaient largement dilatées et ne
réagissaient pas à la lumière. Â la pression, le malade sentait
une douleur située profondément. Dans les urines, il y avait
des traces d'albumine et quelques masses hyalines. Six jours
plus tard, la vision commença à revenir, révélant tme hémia-
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VITRÉ 511
nopsie homonyme droite. Quelques jours après, celle-ci dis-
parut, mais la vision resta faible, les papilles étaient atro-
phiées et il existait un scotome central. gobuiw.
9) Strzeminski publie le cas suivant :
Une jeune fille préisente aux deux yeux une pupille supplé-
mentaire, séparée elle-même du bord ciliaire par une étroite
bandelette de tissu irien. A Texamen ophtalmoscopique, on
constate des fibres à myéline, sous forme de trois plaques.
Ces trois plaques entourent la papille de la même façon à
l'œil droit et à Tœil gauche. La malade présente en plus un
léger astigmatisme, ainsi qu'un affaiblissement des muscles
droits externes.
La bjlatéralité, le nombre et la dimension des plaques, la
polycorie, font de cette observation, un cas assez rare.
H. PBKBTZ.
MALADIES DU CItlSTALLIN ET DU CORPS VITRA
i) Pons y Marquez. — Contribution au traitement de la cataracte par les
injections sous-conjonctivales d'iodure de potassium (Contribucion al trata-
miento de la catarata por las inyccciones subconjuntivales de ioduro pota-
sico). (Arch. de Oftalm. hisp.-americ. décembre 1906.)
2) Enslin. — La vision bleue après Vextraction de la cataracte. (Ueber
Blausehen nach Starausziehung). (Zeitschr. f. Augenheilk, XV. p. i36.
3) 8p«rber. — La cataracte produite par la tétanie. (Zur Tétanie cataract.)
(Archiv f. Augenheilk. Vol. LIV, p. â86., 1906.)
4) Freytag. L'influence des altérations du cristallin sur la réfraction de
Tœil. (Ueber den Einfluss von Linsenverftnderungen auf die Réfraction
des Auges.) {Archiv fur Augenheilkunde, Vol. LIV. p. 328, 1906).
5) Shine (F.W.)* — Résultat des opérations de cataractes, faites à la New-
York Éye and Ear Infirmary, pendant les deux dernières années, sep-
tembre 1905 inclusivement. (Summery of cataract opérations performed at
the New- York Eye and Ear Inûrmary for past twoyears ending september
1906.) {New-York Eye and Ear Inf. Reports 1906.)
6) Graefenbepg. — Un cas de cataracte provoquée par une esquille de fer.
(Beitrag zur Casuistik der Ëisencataract.) (Archiv f, Avgenheilk.t LV,
p.* 282, 1906.)
7) Briiokner. — Réduction spontanée d*une ectopie du cristallin suivie
d'une nouvelle luxation. (Spontané Reposition der ectopischcn Linse mit
nachfolgender erneuter Luxation). (Archiv f, Augenheilk., Bd. 54, p.
186, 1906.)
8) Kœllner. — Résultats de 1.284 extractions de cataracte avec iridectomic
(Erfahrungen an 1.284 Kataraktextractionen mit Iridectomic). (Zeitschr. f.
Augenheilk,, XV, p. 5o6, 1906.)
i) Pons y Marquez a fait des essais de traitement médical
512 KEVUE GÉNÉRALE
de la cataracte. Je crois qu'on ne doit rien conclure des obser-
vations qu'il rapporte pour les raisons suivantes : Badal et
Verdereau, les promoteurs de la méthode, ont insisté pour dire
que riodure de potassium devait être employé dans les cata-
ractes au début. Or, dans les premiers cas de Tauteiu*
V =: 0. D. doigts à 5 mètres, 0. G. i / lo; dans le second cas,
0. D. doigts difficiles à 2 mètres, 0. G. même pas de percep-
tion lumineuse; dans le troisième cas, 0. D. G. doigts diffi-
ciles à 20 centimètres. Enfin, le traitement doit être longtemps
et patiemment continué, il a été de un mois dans un cas, de
un mois et demi dans un autre, et de six semaines dans le
dernier cas. Si les expériences de Pons y Marquez ne peuvent
pas prouver que le traitement médical de cataracte ne donne
aucun résultat, il n'implique pas non plus que ce traitement
ait quelque efficacité. Adhuc subjudice lis est.
G. DUBRBUIL.
2) Les opérés de cataracte observent relativement souvent,
quelques semaines après l'extraction, le phénomène de voir
tout en rouge. Mais la vision bleue n'est pas rare non plus.
Pourtant, elle se produit, d'après Enslin, immédiatement après
Textraction du cristallin, contrairement à l'érythropsie. Com-
ment s'expliquer ce phénomène? Si Ton regarde un certain
temps à travers un verre jaune et que l'on enlève ce verre
subitement, les objets apparaissent teintés en bleu. C'est là
la couleur de contraste. Or, la lentille sclérosée joue le rôle de
verre jaune, et cela d'autant plus, que le noyau est plus sclé-
rosé. A l'éclairage oblique, on remarque déjà la couleur jaune
de la cataracte nucléaire. Les malades ayant regardé long-
temps à travers le cristallin opaque, observeront d'autant plus
longtemps la cyanopsie, c'est-à-dire de la couleur de contraste.
B. RBDSLOB.
3) Sperber décrit six cas de cataracte, suite de tétanie. Ces
cas sont assez fréquents. Ce sont des femmes en couches dont
il est question : elles perdaient toutes leurs cheveux et leurs
ongles pendant la grossesse et avaient souffert de tétanie
typique. La cataracte frappe par la grandeur du noyau, elle
est bien plus plate que la cataracte sénile. Elle est facile à
MALADIES DU CKISTALLIIf ET DU COKPS VITRÉ 513
extraire et ne produit que rarement des cataractes secondaires,
même pas dans les cas d'extraction précoce. b. rbdsloç.
3) Freytag rappelle, dans son travail, que Dondersa cher-
ché à expliquer l'hypermétropie sénile par l'augmentation de
l'indice de réfraction des parties corticales du cristallin. Pour-
tant, d'après les dernières recherches de Hess, qui a trouvé
que, dès Tâge de vingt-cinq ans, le noyau du cristallin reflète
une image différente de celle des parties corticales, cette
théorie est fausse, car il devrait plutôt en/ésulter une augmen-
tation du pouvoir réfringent de Tceil. Il faut, au contraire,
admettre une augmentation de la dispersion des rayons lumi-
neux par les parties corticales. Ce phénomène se produit par
un agrandissement des rayons du cristallin, dans les cas où la
superficie du noyau est plus bombée que celle des parties cor-
ticales. Dans le cas contraire — bien plus rare — il faudrait
admettre une diminution de Tindice de réfraction des parties
corticales. La myopie, observée dans la cataracte au début,
provient d'unç diminution de Tindice des parties corticales. La
« lentille à deux foyers » se rencontre quand il existe une diffé-
rence trop exagérée entre l'indice de réfraction du noyau et
celui dès parties corticales. On n'a pas réussi, jusqu'ici, à
mesurer les rayons de courbure du noyau; peut-être, Hess est-il
sur la bonne voie en étudiant les images réflectées.
B. RBD8LOB.
5) Shine a opéré 878 cataractes, ainsi réparties : 282 cata-
ractes séniles mûres; 6, séniles, imparfaitement mûres ; 4j très
mûres, séniles; 2, cataractes secondaires; 3, scléreuses; 4, la-
mellaires; 3, glaucomateuses ; i, morgagnienne ; 6, congéni-
tales; 2, noires; 4» capsulaires; 2, subluxées; 2, nucléaires.
Extraction simple pratiquée yS fois; avec iridectomie,
190 fois; l'extraction linéaire, 48 fois; après iridectomie
préventive, 55 fois. Incision linéaire et extraction avec le
crochet, 2; avec de Wecker, 6; avec la pince, i, échec.
Résultats : Hémorragie intra-oculaire, i ; prolapsus de l'iris,
7. Infection, 8, dont 5 pan ophtalmies. Chez trois de ces der-
niers, diabète. Deux cas de psychose post- opératoire. Dans le
33
514 REVUE GÉIfÉRALE
cas de l'extraction simple, on a revu 17 cas quelque temps
après avec V = i/5. Avec iridectomie, 64, V = i /5.
MALADIES DB LA RÉFRACTION, DE l' ACCOMMODATION ET DES MUSCLES DE l'gBIL
i) Stieren (E ). — Hypermétropie de 21 D. simulant la mvopie. (A case of
hypermetropia of 21 dioptries simulating myopia). (Opnihalm. Record^
sept. 1906.)
a) Hansellf (H. -F.) — Extraction bilatérale des cristallins dans la myopie
forte et de remploi consécutif de la dionine. (Bilatéral removal of the
lens in high myopia: the subséquent use of dionin). (Americ. Med,,
sept. 1906 )
3) Briickner. — Parésies fugaces de muscles oculaires. (Fluchtige Pareten
einzclner Augenmuskeln.) {Arch. f. Augenheilk.y LV, p. 871, 1906.)
4) Peck (S.-T.) — Cas de strabisme opérés par la méthode de Panas. (Case»
illustrating Panas opération for strabismus and diplopia.) (Post Gr&daaUt
juillet 1906.)
5) 8t. John Roosa (D. -B.). — Cas de strabisme convergent. Opération de
Panas. (Case of convergent strabismus. Panas opération.) [Post GraduAte,
juillet 1906.)
6) Maass. — Un cas d'ophtalmoplégie chronique unilatérale dans la paralysie
générale. (Ein Fall von cmseitig chronischer Ophthalmoplegie bei progressi ver
Paralyse.) {Thèse de Kiel 1906.)
7) Smith (F.-K.). — Le problème actuel obscur de Tophtalmologie : la
question des muscles de Tœil. (The présent overshadowing problem in
Ophthalmology — the muscle question.) (The Ohio Stàte meaicêd Journal.
i5 nov. 1907.)
i) Le malade de Stieren^ âgé de quinze ans, était un enfant
idiot, porteur de divers stigmates de dégénérescence. Un œil
était microphtalme, l'autre aveugle, la cornée ne mesurait que
6 millimètres. La cornée de l'autre œil mesurait 10 millimètres,
avec hypermétropie de 21 dioptries. Avec ou sans correction,
le malade pouvait lire Toptotype ordinaire de 7 à m centimè-
tres de distance. coburn.
2) Le malade de Hansell avait une myopie de 28 dioptries
et fréquemment de petites hémorragies à la macula. On prati-
qua une incision des deux cristallins, suivie d^une extraction
linéaire. L'emploi de la dionine hâta la résorption des masses
corticales. La guérison fut satisfaisante et les résultats visuels
excellents. coburn.
3) Brûckner a observé une paralysie isolée du droit infé-
MALADIES DU GLOBE DE L'OEIL 515
rieur droit. Cette paralysie ne dura que trois quarts d'heure à
peu près et disparut sans laisser de suite. L'auteur pense
qu'il faut admettre un trouble passager de circulation dans la
région nucléaire du droit inférieur. Le vertige et le malaise
qu'éprouvaient le malade ne font que confirmer cette suppo-
sition. B. RBDBLOB.
MALADIES DU GLOBE DE l'oBIL
(blessures, goeps Étrangers, parasites)
i) Marple (W.-B.). — Traumatisme de l'œil par plombs de chasse. (Injuries
to the cye with bird shot.) (Journ. of Ihe Amer. Assoc, août 1900.)
a) Weeks (J.-E.). - De l'usage des rayons X pour la dcterminalion de la
'localisation des corps étran^^ers de l'œil. (On the développement of the use
of the Rœntgen rays in determining the location of foreign body in the
çye.) {Neto-York Eye and Ear Infirma ry Reports^ 1906.)
3) Weeks (J.-E.) — Extraction des corps étrangers de rintcrieur de l'œil.
Œxtraction of foreign bodies from the interior of the eyeljall.) (New-York
Eye and Ear Infirmary Reports ^ 1906.)
4) Kunze. — Les blessures de Tœil observées en 1904 à la clinique d'iena.
(Ueberdie, 1904, in der Augenklinik in lena beobachteten Fâllevon Augen-
verletzungen.) (Thèse de lena^ 1905.)
5) Turk. — L'opération par l'aimant. (Zur Ausfiihrung der Magnetoperation.)
{Archiv f. Angenheilhnnde. Bd. 54, p. 180, 1906.]
6) Beok. — Des plaies perforantes de l'œil. (Ueber Perforationsverlet-
zungen des Bulbus.) {Archiv f. Augenheilh.y LV, p. 37.1, 1906.)
7) Marple (M.-B.). — Trois cas de corps étrangers du globe localisés, avec
extraction. (Three cases of foreign bodies in the globe, localized and re-
moved), (New-York, Eye and Ear Infirmary Reports^ 1906.)
8) Snell (SiHBOx). — Remarques sur les blessures oculaires, et leurs indem-
nités.) (Remarks on eye accidents and compensation.) {Brit. Med. journ.
avril 1906.)
9) Berry CGborgb A.). — L'effet de la diminution de Tacuité visuelle sur la
capacité de travail. (EfTect of accidentalhr diminished acuteness of vision
on its efficiency). [Ophihalmic Review, Septembre 1904.)
10) Murray (W.-R.^. — Deux fragments d'acier, extraits de l'intérieur de
l'œil, au moyen de l'aimant CTwo splinders of steel rcmoved from the
interior of the cye with a magnet.) (Journ. of the Minnesota State Med,
Assoc, juillet 1906.)
i) Marple rapporte deux cas de traumatisme par plomb
de chasse. Dans le second cas, Texamen radiographique
montra quatorze plombs autour des yeux. Deux perforations
consécutives. coburn.
2) Weeks décrit Tinstallation de rayons X et Tappareil de
Mackenzie-Davidson pour Textraction des corps étrangers de
l'œil. Examen de deux malades. codur>-.
ôie REVUE GENERALE
3) Weeks estime que les rayons X rendent les plus grands
services dans la localisation des corps étrangers de rœil. Il
en rapporte plusieurs cas : l'extraction du corps étranger
dépend de son volume, de la porte d'entrée et de sa localisa-
tion . COBURN.
4) Sur 770 malades admis à la clinique, il y eut 160 cas
de blessures. Tout ce travail est purement statistique.
>V. STOCK.
5) Tiirk est d'avis que, s'il s'agit d'extraire des esquilles
assez grandes, il faut opérer, aussi longtemps qu'elles se
trouvent à l'intérieur du globe, avec des aimants aussi puis-
sants que possible, aussi loin que possible de l'œil. Pour don*
ner la direction voulue à la force magnétique, il adapte de
petits cônes en cuivre au pôle de l'aimant. ». rbdslo».
6) Le travail de Beck est un travail de statistique. C'est
un résumé d'histoire de la maladie sur cent cas de blessures
perforantes. k. hbdslob.
7) Marple rapporte trois cas de corps étrangers du globe,
Tun en verre, les deux autres en acier, qui furent diagnosti-
qués et localisés par les rayons X. Les deux morceaux d'acier,
dont l'un daliit de treize ans, furent extraits par Taimant.
MALADIES DBS PAUPIÈRKS, DE l'aPPAREIL LACRYMAL ET DE L*URBITB
i) Scrini. — Un cas de blépharochalasis (ptosis alonique, dermatolysis pal-
pébralc) (Soc, d'ophl. de Paris, 12 juin 1906).
2) Quisez. — Huit cas de trépanation du système spliéno-ellimoïdal par la
voie orbilaire (Revue hebd. de laryngol., i3 octobre 1906),
iî) Atigiéras. — Anomalie du développement de Tan^fle interne des deux
yeux et canthoplastie de cet angle ( Recueil d*ophinlmologie, juin 1906.
p. 349-352).
4) Saupi (Rir.AHiH)). — Un cas d'extirpation du sac lacrymal (Un caso de
cxtirpacion del saco lacrimal) (Anales de oftul.^ avril 1907),
5) De Schweinitz. — Quelques cas d'extirpation du sac lacrymal, avec exa-
men microscopique des sacs extirpés (AI>runos casos de extirpacion del
sacr> lacrimal con examen microscopico de los sacos cxlirpados (Anales de
Ofliil.^ janvier 1907).
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 517
6) Rocher et Devé. — Deiu observations d'actinomycose des conduits
lacrymaux (Normandie médicale, mai 1907).
7) DubreuM-ChambardeL — Épicanthus héréditaire compliqué d'afrec-
lions oculaires (Gazelle médicale du Centre^ i" mars 1907).
8) Lanoereaux et Paulesco. — Anévrysmc de rartère ophthalmique gu4ri
par des injections de g^élatiue {Acad. des ScienceSf 25 lévrier 1907).
9) Raymond et Rose. — Tic de la paupière inférieure (Soc. de Neurologie^
a mai 1907).
10) Favre. — De l'exentération complète sous-périostée deTorbite (Thèse de
Lyon, no 114, 1907).
11) Bettremieux. — Un cas de ptosis pseudo-paralytique suite d'accident
de travail (Bull, de la Soc. belge d'oph., 28 avril 1907),
12) Rollet et Moreau. Épithélioma prélacrymal, autoplastie par le procédé
du tiroir^ Soc. d'opht. de Lyon et Lyon méd,y p. 1092, 1907).
i3) Qould (J.-M.). — Résection des nerfs sus- et sous-orbitairc dans la
fatigue oculaire (^Résection of the infraorbital and supra-orbital nervcs for
eycstrain) (American med., mai 1906).
14) Jervey CJ.-W.). — Les rétrécissements lacrymaux (Lacrymal stricture)
(Joarn. of the South Carolina med, Assoc, avril 1906).
i5) Qifford (H.) — Corps ctiangers de l'orbite (Foreign bodies in the orbit
( Bulletin of the Univ.'of Xebraska med. Collège^ avril 1906).
16) Hastings. — Les symptômes oculaires de la suppuration des sinus du
nez lOcular symptoms of suppuration of the nasal sinuses) (South Califor-
nia Praclitionner, avrij 1906).
1) Scrini communique à la Société une observation de blé-
pharochalasis qui fait Tobjet d'un rapport de de Lapersonne.
Dans ce cas, le ptosis serait attribuable, d'après Tauteur, à
un trouble toxi-névropathique ayant pour points de départ des
accidents digestifs et nerveux. Les troubles nerveux du grand
sympathique entraîneraient une dilatation anormale du système
veineux des paupières. pbchin.
2) Guisez relate les observations de sinusite ethmo-sphé-
noïdale accompagnée ou non de sinusite voisine maxillaire,
frontale ou fronto-maxillaire ; ces observations ont pour but
de mettre en relief la valeur d'un procédé thérapeutique pré-
conisé par l'auteur : l'ethmoïdectomie par voie orbitaire.
Dans une seule des huit observations relatées, il s'agissait
d'ethmo-sphénoïdite sans participation du sinus frontal ou
maxillaire ; la sinusite sphénoïdale s'accompagnait toujours
d'ethmoïdite ; Tethmoïde, au contraire, pouvait être pris pour
son propre compte.
L'intérêt de la voie orbitaire pour atteindre Tethmoïde et
le sinus sphénoïdal du même côté ou même du côté opposé,
en passant à travers la cloison nasale, est mis en relief par
518 REVUE GÉlfÉRALE
ces observations. Le traitement complémentaire par voie
nasale doit être longtemps prolongé ; le déblayage des polypes
attachés aux débris de Tethmoïde ou encombrant les orifices
des sinus sphénoïdaux exige notamment une surveillance
parfois prolongée. Les résultats définitifs de ces traitements
bien conduits sont le meilleur plaidoyer en faveur de la
méthode. r.
3) Cet article a été analysé dans le numéro du 3i octobre
1906, de la Revue générale d' ophtalmologie,
4) liicardo Sauri a Thonneur de porter à la connaissance
du public médical qu'il a enlevé un*sac lacrymal à une malade
atteinte de dacryocystite. A la suite de l'opération, sur une
des lèvres de la plaie, il vit une petite membrane grise et
blanche. Supposant qu'il pouvait y avoir là une localisation
diphtérique, il fit avec un brillant succès quatre injections de
sérum de Roux. La petite membrane n'y put résister, elle
disparut en laissant à sa place une superbe surface rosée et
humide. Au seizième jour, la malade allait très bien.
O. DUBRBUIL.
5) De Schweinitz fait une revue générale assez courte de
Textirpation du sac lacrymal, à la suite de laquelle il joint
cinq examens microscopiques de sacs enlevés. Examens très
courts, 10 lignes pour chacun. L'auteur a d'ailleurs banni les
sondes de son arsenal, et s'il conserve encore les instillations
et le massage, il a supprimé complètement le sondage et a
recours à l'extirpation du sac dans les cas rebelles. ». d.
6) Les trois symptômes donnés comme caractéristiques
sont : les démangeaisons, la béance du point lacrymal, la
tumeur du canalicule.
A ces symptômes, les auteurs ajoutent : L'aspect visqueux
du pus que la pression du canalicule fait jaillir par le point
lacrymal ; l'existence de cristaux jaune verdàtre dans le sac
lacrymal ; la localisation plus fréquente de l'actinomycose au
canalicule inférieur. Enfin tout à fait exceptionnellement
comme dans le cas de Rocher et Devé, la constatation du para-
MALADIES DES PAUPIÈKES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 519
site dans un véritable calcul actynomycosique des voies lacry-
males, a. D.
7) L'épicanthus est une malformation anatomique, congé-
nitale, généralement bilatérale et se transmettant par héré-
dité.
L'épicanthus favorise Tinflammation des organes voisins et
prédispose aux conjonctivites, aux kératites, à Tectropion des
paupières, etc.
Il est donc nécessaire de débarrasser de très bonne heure
les jeunes sujets de cette malformation. Il y aura pour eux
un double avantage esthétique et prophylactique. n.
8) Lancereaux et Paulesco ont obtenu à Taide des injec-
tions de gélatine un nouveau succès qui est remarquable en
ce que les diverses phases de la guérison ont, pour ainsi dire,
été entendues par la malade.
11 s'agit d'une femme de cinquante-deux ans ayant autrefois
subi, au niveau de Tarcade sourcilière droite, un violent
traumatisme qui fut bientôt suivi d'épanchement sanguin
sous la conjonctive, mais sans hémorragie nasale ni auri-
culaire.
Onze ans après l'accident, cette malade commença à perce-
voir dans la tête un bruit de souffle <}ui devint bientôt très
pénible; puis survinrent d'autres symptômes : diplopie,
exophtalmie, affaiblissement de la vue qui décidèrent la
patiente à entrer à Thôpital où elle fut soumise au traitement
gélatine. Elle reçut en six mois quarante et une injections de
aSo centimètres cubes de sérum gélatine à 2 pour 100, et, à
partir de la seconde, elle constata chaque fois la disparition
temporaire du bruit de souffle. A la douzième injection, ce
bruit, déjà notablement diminué d'intensité, changea de carac-
tère, devint moins râpeux et plus soufflant; après la ving-
tième injection, il ne fut plus perceptible que pendant la nuit.
Après la trente-neuvième, il cessa complètement, et la malade
quitta rhôpital tout à fait guérie.
De l'analyse des phénomènes observés, il semble résulter
qu'il se forme après chaque injection une coagulation en
masse du contenu de la poche anévrismale, mais que le coa-
520 REVUE GtNÉRALE
gulum se rétracte en grande partie au bout de sept ou huit
heures, et que ce n'est que peu à peu que le sac s'obstrue
entièrement et d'une manière définitive. ' r.
9) Raymond et Rose. — A la suite d'autres tics, une fil-
lette présenta le tic du relèvement isolé des paupières infé-
rieures. Il y a là une dissociation intéressante des deux moi-
tiés de l'orbiculaire. «•
10) Favre montre que l'exentération complète sous-périostée
de Torbite est indiquée dans les tumeurs malignes de l'orbite,
sauf dans les néoplasmes malins du nerf optique où la conser-
vation de l'œil est possible. Les paupières privées de leur
surface conjonctivale peuvent permettre de faire une orbito-
plastie en comblant la cavité orbitaire. Celles-ci, après l'exen-
tération, ont une tendance naturelle h être attirées lentement
dans le fond comme, lors d'une ablation des paupières, la peau
sourcilière ou jugale s'enfonce peu à peu dans l'orbite.
Au lieu de faire dans le fond de la cavité des greffes de
Thiersch, le professeur RoUet retourne ré-iolument la pau-
pière inférieure sur le plancher ; avant ce retournement, il
fait à l'aide des ciseaux, Tabrasion du bord ciliaire. On fait
ainsi un véritable capitonnage de l'orbite. C'est au-dessus de
ces deux paupières repoussées, tapissant la cavité orbitaire,
qu'on fait le tamponnement et le pansement compressif ordi-
naires. On prévient ainsi ce qu'opérerait la nature seule, et en
l'aidant, on diminue d'autant la durée du travail d'occlusion
delà cavité. Ce procédé n'a d'ailleurs aucune prétention esthé-
tique, o- D.
11) Betlremieux relate l'observation d'un adulte frappé au
front par une lourde pièce de bois et qui un mois après pré-
sente avec du ptosis droit un abaissement du sommeil corres-
pondant accompagné d'amblyopie du même côté. L'auteur,
à la suite d'épreuves diverses conclut 11 de la simulation. Il
s'agirait donc chez le même sujet de blépharospasme hystéro-
traumatique et d'amblyopie simulée ; fait en désaccord avec
la loi de Parinaud, à savoir que l'amblyopie ou l'amaurose
accompagnent le plus souvent le blépharospasme.
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ITC. 5jii
Le blessé préseniait de rhémianesthésie droite. Bettremîeux
propose à son malade une intervention (sutures de Dransart),
que ce dernier refusa d'une manière absolue. D'ailleurs l'œil
a commencé à s'ouvrir après la solution du litige et l'ouvrier
a repris le travail peu de temps après.
Les auteurs sont peu enthousiastes du traitement chirurgi-
cal dans Thystéro- traumatisme. Borel rapporte au sujet d'une
opération de blépharospasme que plus on enlevait de fibres
de Torbiculaire, plus la contracture devenait tenace.
Bettremieux se demande si, en face d'un tel cas, il n'y a pas
d'autre traitement que l'attribution d'une rente ou d'un capi-
tal. Il pose également la question de la part de responsabilité
du patron qui, pour le cas échéant, n'a même pas paru discu-
table. MORBAU.
12) Rollet et Moreau présentent une malade, âgée de cin-
quante-trois ans, qui était atteinte, dans la région prélacrymale,
d'une tumeur du volume d'une noisette. Ablation au bistouri,
le sac lacrymal apparaît intact, autoplastie par le procédé du
tiroir mené obliquement {Rev. gén, d'opht,, p. 49, '9'>6) •
Quatre incisions obliques, deux supérieures remontant vers la
racine du nez, deux inférieures descendant vers la région
jugale, ces deux lambeaux sont élevés et rapprochés sans
glissement. Il s'agissait d'un épithélioma lobule à volumineux
globe corné (Aurand). o. d.
RAPPORTS DE L*OPHTALMOLOOIE AVEC LA PATHOLOGIE GÊNiRALB
i) Lévy. — Syndrome gasséricn et sig:ne d'Argyll Robertson (Soc. de Neu-
rologie^ 6 décembre 1906).
a) Ferrand. — Syndrome de Brown-Séquard par lésion de la moelle cervi-
cale (Soc, méd. des Hôp, de Pt^ris^ 7 décembre 1906).
3) Lion et Français. — Ophtalmoplégie et glycosurie (Soc, méd. des Hôp.
de Paris^ i5 mars 1907).
4) Qrenet. — Tabcs avec signes oculaires sans lymphocytosc céphalo-ra-
chidienne (Soc. de Neurologie, 7 février 1907).
5) Claude et Rose. — Néoplasme cérébral débutant par une hémianopsie
suivie six mois plus tard par un syndrome thalamique avec hémiplégie
(Soc, de Neurologie, février 1907).
6) Rocif. — Coïncidence du pouls paradoxal et d'une dilatation pupillaire à
522 KEVUE GÉNÉKALE
rinspiration dans un cas de pleurésie purulente chronique (Soc, méd, de
Genève, 3i janvier 1907).
7) Rossi et Roussy. — Etude anatomique d'un cas de syndrome de Weber
avec hémianopsie (Soc.de Neurologie^ a mai 1907).
8) Ballet. — Syndrome caractérisé par des troubles myotoniques des yeux,
de la langue et des membres supérieurs (Soe. de Neurologie de Paris ^
7 mars 1907).
9) Amat. — Troubles oculaires d*origine dyspeptique guéris par le régime
(Soc. de Thérapeutique de PariSy mai 1907).
10) Bauer (Carlos). — Le tabès dorsal et ses symptômes oculaires (Le tabès
dorsal y sus sintomas oculares) (Anales de Ùftal., mai 1907).
11) Paparoone (E ). — SymptAmes oculaires de Thé miatrophie faciale pro-
gressive (Sintomi oculari nella emiatrofia facciale progressiva) (Annstli di
OUalmologi&f vol. XXXVI, fasc. 3-4, p. 267 A a66, 1907).
12) BertozzI (A.). — Un cas d'ophtalmie métastatique par bacille fusiforme de
Vincent, pendant le cours d'une infection rubéoiique (Un caso di ottalmia
metastatica da bacillo fusiforme di Vincent, durante il decorso di un * infe-
zione morbillosa) (Ann&li di OUalmologia, vol. XXXVI, fasc. i et a,
p. i38 à i45, 1907).
i3) Petrosino (R.). — Les injections d'eau de mer dans les affections ocu-
laires de nature lymphatique (Le iniezioni di acqua di mare nelle affezioni
oculari di natura linfatica) (Giornale internazionale délie Scienze mediche,
vol. XXVIII, Napoli, 1906).
14) Spicer (W.-E.). — Manifestations oculaires dans les affections intra-
craniennes d'origine otitique (Ocular manifestations in intracranial disea-
ses of otitic origin) (The Laryngoscope, août 1906).
i5} Stuoky (J.-A.). — Rapports des maladies des yeux avec celles du nez
et des sinus (Relation of pathologie conditions of nose and accessory sinu-
ses to Visual apparatus) {The Laryngoscope, janvier 1907).
16) Wllson (H.-P.). — Goitre exophtalmique (Exophthalmic Goiter) (Med.
Fartnighlly, a5 janv. 1907).
17) Schaaf. — Observations de thrombose des sinus (Kasuistische Mitthei-
lungen ueber Sinusthrombose) (Thèse de Giessen, 1906).
18) Sucker (G.-F.). -* Du diagnostic de l'artério-sclérose (Lancel-CUnic,
aa déc. 1906).
i) Lévy présente une malade atteinte de névralgie faciale
gauche, accompagnée, quelques jours plus tard, d'anesthésie
dans le domaine du trijumeau gauche. Etant donné la pré-
sence du signe d'Argyll Robertson du même côté, et malgré
rineffîcacité du traitement spécifique et Tabsence d'étiologie,
l'auteur croit pouvoir rapporter la névralgie à une sdéro-
gomme probable. r.
2) Perrand présente un malade atteint de syndrome
de Brown-Séquard cliniquement incomplet. L^hémiplégie
motrice n'est pas absolue, mais Tanesthésie croisée est com-
plète pour tous les modes de la sensibilité. De plus, il y a
des troubles oculaires, iriens, une paralysie du muscle de
Muller et de toute Tinnervatlon sympathique de Tœil, en sorte
que la fente palpébrale est rétrécie, ce qui simule le ptosis. La
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 523
lésion qui explique tous ces phénomènes est une hémisection
incomplète de la moelle cervicale, au niveau du centre cilio-
spinal, produite par un coup de couteau. r.
3) Lion et Français rapportent l'histoire d'un malade atteint
d'ophtalmoplégie double, intérieure et extérieure, portant
seulement sur les troisième et quatrième paires crâniennes.
Cette ophtalmoplégie, en raison des phénomènes qui l'ac-
compagnent, dysarthrie et'asynergie cérébelleuse du côté
gauche, paraît devoir être rapportée à une lésion bilatérale de
la calotte pédonculaire. Elle coexiste avec une glycosurie
assez prononcée, et le point intéressant est de savoir si le
malade est un diabétique, ou si la glycosurie n'est qu'une gly-
cosurie nerveuse au même titre que Tophtalmoplégie. Le fait
que la sixième paire est indemne et qu'il n'existe pas de phé-
nomène bulbaire permet de supposer que la glycosurie est
peut-être indépendante de la lésion mésocéphalique généra-
trice de Tophtalmoplégie, et qu'elle est l'indice d^un diabète
antérieur. ' r.
4) Grenet rapporte l'histoire d'un malade, atteint, depuis
huit années, d'ophtalmoplégie externe et interne, avec atro-
phie papillaire et amaurose complètes à droite, incomplètes à
gauche. Il présente, en outre, des douleurs fulgurantes, l'abo-
lition des réflexes olécraniens et rotuliens, sans lymphocytose
céphalo-rachidienne. r.
5) Claude et Rose, Chez un homme de trente-deux ans,
probablement tuberculeux, est apparue, il y a un an, une
hémianopsie homonyme latérale gauche, avec, six mois plus
tard, une hémiplégie gauche avec hémianesthésie du type
cérébral, avec crises douloureuses, crises convulsives, stase
papillaire. r.
6) Rock montre un malade atteint de pleurésie purulente
chronique gauche, de nature probablement tuberculeuse. Ce
cas est intéressant par la coïncidence du pouls paradoxal et
de dilatation pupiilaire à l'inspiration (hippus respiratoire).
Le pouls dit paradoxal (diminution de la force du pouls pen-
524 KEVUE GÉNÉKALE
dant rinspiration) se manifeste sur le tracé radial par des
oscillations très accentuées ici. C'est un signe déjà constaté
dans la pleurésie, mais plus souvent révélateur d'adhérences
intrathoraciques. On Tattribue à l'appel du sang dans le
thorax dû à la dépression inspiratoire, appel favorisé, bien
entendu, et augmenté par les adhérences. Quant à la mydriase
inspiratoire, on la constate déjà chez Thomme normal, lors des
inspirations profondes; ici elle est aussi beaucoup plus mar-
quée, lorsque les mouvements respiratoires sont volontaire-
ment forcés, mais leur existence dans la respiration tranquille
est tout à fait anormale. C'est la dépression intra-thoracique
inspiratoire qu'on peut aussi invoquer comme cause de cette
mydriase passagère ; elle agit mécaniquement par l'intermé-
diaire de la circulation sur la turgescence de Tiris. Cet organe
est très vascularisé, et ses variations d'hyperémie ou d'anémie
suffisent fort bien à expliquer des variations de la pupille indé-
pendantes des muscles iriens. On peut donc rapporter ici à la
même cause le pouls paradoxal et la mydriase inspiratoire. Il
est fort probable qu'il existe chez ce malade des adhérences
pleurétiques et médiastinales expliquant à la fois les deux
symptômes. o. d.
7) Rossi et Roussy présentent des coupes microscopiques
sériées d*un cas de syndrome de Weber avec hémianopsie.
Il s'agit d'un ancien syphilitique, atteint, il y a vingt-six
ans, d'une hémiplégie droite avec paralysie de la 3« paire
gauche et d'hémianopsie homonyme latérale droite. A l'autop-
sie, on trouve un foyer de ramollissement ancien occupant la
partie externe du tronc encéphalique gauche et s'étendant de
la région sous-thalamique supérieure jusqu'à la limite infé-
rieure du pédoncule. Ce foyer a détruit : 1® dans la région sous-
optique, la moitié postérieure du segment postérieur de la
capsule interne ; 2® au niveau de la région pédonculaire supé-
rieure, les corps genouillés externe et interne presque com-
plètement et la bandelette optique (à sa pénétration dans le
corps genouillé externe ainsi que dans la partie la plus externe
de sa portion circumpédonculaire) ; 3® dans le pédoncule pro-
prement dit: les bras des tubercules quadrijumeaux antérieur
et postérieur, le ruban de Reil latéral, les trois quarts externes
RAPPORTS DE L'OPHTALMOLOGIE, ETC. 525
du ruban de Reil médian et une partie de la substance grise
de la calotte. En dedans, la lésion pénètre dans le locus niger
et vient sectionner les fibres externes de la capsule du noyau
rouge et une grande partie des fibres radiculaires de la 3« paire
gauche ; en avant enfîn^ elle détruit presque complètement le
pied du pédoncule. Le lobe occipital est indemne de tout foyer
primitif.
Comme dégénérations secondaires, on note, à part celles
de la bandelette optique et du moteur oculaire commun, une
dégénération de la voie pyramidale qui se poursuit dans la
moelle jusqu'au niveau du troisième segment sacré et une
dégénération rétrograde très marquée du ruban de Reil médian
dans la protubérance et le bulbe. Le champ de Wernicke
ainsi que les radiations optiques sont fortement atrophiés.
L'hémianopsie est donc due à la lésion du corps geuouillé
externe et de la bandelette optique, alors que le lobe occi-
pital est indemne. r.
8) Ballet présente deux malades âgés de cinquante-quatre
et quarante ans, atteints de troubles myotoniques des muscles
des yeux, de la langue et des membres supérieurs ; il n'y a ni
paralysie, ni diminution de la force musculaire ; il s'agit plutôt
de spasme provoqué par la contraction volontaire, analogue
au syndrome de Thomsen, mais ici la myotomie est acquise
et non congénitale. Bablnski pense que Tun de ces malades
est atteint de diadococinesie ; le second présente du nystag-
mus. Ne s'agit-il pas d'une perturbation cérébelleuse ? Meige
fait remarquer que lun de ces malades a la parole monotone
d'un pseudo-bulbaire. Il prononce difficilement les S plusieurs
fois de suite^ il a donc de la diadococinesie linguale.
9) Amat avait déjà signalé des cas de troubles auditifs
produits par des dyspepsies (fermentations anormales). L'au-
teur rapporte un cas de troubles visuels graves dus également
à la dyspepsie et caractérisés par un astigmatisme très pro-
noncé. Un régime approprié et un traitement ont fait dispa-
raître en peu de temps les troubles qui existaient déjà depuis
très longtemps.
526 REVUE GÉNÉRALE
On voit donc que les troubles digestifs peuvent entraîner
des phénomènes sensoriels. Le contraire peut avoir lieu et la
guérison de certains troubles oculaires et auditifs a fait dis-
paraître des désordres digestifs. n.
10) Bauer qui fait une courte revue générale, signale comme
troubles essentiels: i® TafTection du nerf optique sous forme
d'atrophie grise ; 2^ les altérations de la réaction pupillaire
(Argyll-Robertson) ; 3** les paralysies musculaires avec la
diplopie correspondante. Rien de nouveau. o. d.
1 1) D'après un cas bien étudié en détail, Paparcone conclut
que les symptômes oculaires qui accompagnent Thémiatro-
phie faciale progressive sont à Tappui de la théorie qui attri-
bue Taffection à une lésion du trijumeau consécutive à Taltéra-
tion du sympathique. a. a.
la) Le titre du travail de Bertozzi suffit pour le résumer
et pour en indiquer Fintérôt. a. a.
i3) D'après Petrosino^ les injections d'eau de mer, réduites
à risotonie organique, pratiquées quotidiennement à la dose
de 5 à 3o centimètres cubes, et en moyenne de 10 centimètres
cubes chaque fois, dans le tissu conjonctif sous-cutané de la
région dorsale et lombaire, agissent rapidement et sûrement
contre les affections oculaires strumeuses. Les affections cuta-
nées concomitantes sont aussi rapidement modifiées et l'état
général s'améliore beaucoup. La solution isotonique est préfé-
rable à l'eau de mer pure, et de petites doses quotidiennes
sont préférables aux injections massives espacées de quelques
jours. Le régime alimentaire approprié et l'hygiène favorisent,
bien entendu, le traitement. a. a.
VARIA
1) Behrens. — Recherches comparées sur le sulfate d'isophysostigmine
(Merck) et le sulfate de physostigmine (Vergleichendc Untersuchungen
ubcr das Isophysostigmin sulfur. (Merck) und das Physostigmin suif.)
(Thèse de Qiessen, 1906).
VARIA 527
2) Ulbrioh (H.). — Améliorations apportées à la loupe binoculaire de
Berger (Verbcsserungen an E. Berger 's binocuiârer Lupe) (Prager med.
Wochens,f 1906, n* 21).
3) Junlus. — Assurance contre les accidents (Unfallversicherung) (Zeitsch,
f.Angenh., XV).
4) Klimpel. — Les phénomènes d'inhibition des milieux réfringents de Tœil
d'enfants macérés peuvent-ils servir à déterminer l'époque de la mort
intra-utérine ? (Lassen sich die Inhibitionserscheinungen an den brechenden
Medien macerirter Kinder fiîr Bestimmung der Zeit des intrauterinen Todes
vcrwcnden?) (Thèse de M&rhnrg^ 1906).
5) Hinsohelwood (J.)« — La dionine dans la pratic[ue ophtalmologique
(Dionin in ophthalmic practice) (MercJCs Archives, jum 1906).
6) Montano, Emilio (P.). — Modèle d'endophtalmomètre pour mesurer les
détails du fond de Tœil (Modelo de endoftalmometro para medir los- detal-
Ics del fondo del ojo) (Anales de Oftalm.^ fév. 1907).
7) Best. — Flacon compte-gouttes (Tropfflôschen) (Mûnch. med. Woch.^
23 avril 1907, p. 867).
i) Behrens a fait des expériences sur des animaux à sang
chaud et à sang froid. Chez tous, à Texception du chat, Faction
de risophysostigmine est plus étendue et plus intense que
celle de la physostigmine. w. stoce.
2) Ulbrich a apporté une amélioration très simple, mais
très pratique, à la loupe binoculaire de Berger; il a évidé les
deux côtés de la paroi inférieure, de manière à ce que l'obser-
vateur ne soit plus enfermé dans une chambre obscure et puisse
se servir de ses yeux pour prendre ses instruments, etc. C'est
peu de chose, mais cela suffît pour rendre Tusage de la loupe
extraordinairement agréable. Il a, en outre, construit un
ensemble de deux nouvelles lentilles prismatiques à foyers
moins courts et il obtient ainsi un grossissement différent.
3) Le travail de Junius nous donne une collection des lois
sur l'assurance contre les accidents ayant de l'importance
pour l'expertise médicale, de plus une série d'arrêts intéres-
sants de l'office des assurances de l'empire allemand. Les
questions ophtalmologiques y sont traitées plus spécialement.
B« RBDSLOB.
4) Klimpel conclut que les phénomènes d'imbibition des
milieux réfringents sont si variables qu'il est impossible d'en
tirer aucune conclusion. w. stock.
528 REVUE GÉNÉRALE
5) Hinschelwood ^ comparant Taction analgésique de la
cocaïne, de Tholocaïne et de la dionine, constate que la dio-
nine agit plus efficacement et plus longuement que les autres
anesthésiques. La dionine est à conseiller pour certains
malades, nerveux, souffrant des yeux; à ceux qui sont atteints
de fatigue oculaire et à qui on ne peut employer les cycloplé-
giques. Dans la plupart des cas, une solution à i pour loo est
suffisante. Associé à de l'atropine, dans les kératites, en pom-
made contre les opacités cornéennes. l. coburn.
6) L*appareil de Montano se compose : i* D'une lentille
convexe de i5 dioptries, montée perpendiculairement sur
une tige ; 2*» d'un réseau de fils à mailles de 4™™4 nionté per-
pendiculairement à l'autre extrémité de cette même tige. L'in-
tervalle entre la lentille et le réseau est de 62™™5. On se sert
de Tappareil comme d'une loupe pour voir à l'image renversée.
On apprécie le diamètre des détails du fond d'oeil en remar-
quant combien leur image agrandie vient couvrir de carrés du
réseau. Chaque carré du réseau, qui a 4°"4 de côté représente
le grossissement d'un objet de 1 millimètre de côté vu dans
le fond d'œil. Donc autant de carrés couverts, autant de mil-
limètres pour les dimensions vrtiies de l'objet. Dans les cas
d'amétropie forte, l'appareil n'est pas applicable, bien
entendu. o. DUBRsurL.
7) Best recommande les flacons compte-gouttes de Bùblitz
qui ont un double fond. Dans la partie inférieure se trouve un
liquide désinfectant (sublimé à i/iooo«) et au-dessus l'alca-
loïde. L'avantage est que l'extrémité de la pipette, même si
elle a touché les paupières, se trouve désinfectée chaque fois
et qu'en outre, la solution se conserve plus longtemps claire,
à Tabri des moisissures. h. dor.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. -^ Imp. ▲. Rbt «i C>«, 4i rue Gentil. — 47160
NO 12 31 DÉCEMBRE 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
Nouveau piipillomètré
Par MM.
If. BOROiER el Tl|< NOGIËR
Agrégés à la I«*aculté de j!k|édecine de Lyon.
Beaucoup de procédés ont été imaginés pour faire la mesure
du diamètre de la pupille : une revue de ces méthodes serait
certainement intéressante, mais il n'entre pas pour le moment
dans notre intention de faire cette description.
Le» méthodes objectives sont assurément les plus précieuses
mais jusqu'à présent elles sont ou peu cliniques ou peu exactes.
Parmi les procédés subjectifs, il y en a dont lapplication
modiûe la quantité de lumière qui tombe dans Fœil et four-
nissent par suite une mesure erronée du diamètre pupillaire.
C'estce qui arrive avec le pupillomètredeRobert-Houdin perfec-
tionné par le professeur Badal et dont notre appareil dérive ^
On «ait en effet que le pupillomëtre de Robert-Houdin consiste
en une plaque opaque percée d'un trou très lin sur laquelle se
déplace un secteur opaque portant lui aussi un orifice aussi fin
que le premier. Le sujet 'place ce disque devant Tœil et im-
prime à la partie mobile un mouvement tel que les deux
cercles de diffusion formés par les oriflces arrivent au contact.
Cette mesure serait très exacte si le disque n'arrêtait pas une
grande partie de la lumière : derrière ce pupillomètre l'oeil est
éclairé par une quantité de lumière très affaiblie et la pupille
est trouvée avoir un diamèive plus grand que celui qui corres-
pondrait à un bon éclairement. C'est pour remédier k cet incort*
^ Société des Sciences médicales de Lyon, i6 mai 1907.
.'M
530 BIÉMOIRES ORIGINAUX. — U. BORDIER ET TH. NUGIER
vénient que nous avons imaginé le pupillomètre dont le dessin
est représenté ci-contre.
Il a l'avantage de permettre la mesure de la pupille par tous
les éclairements et dans un temps très court. U repose sur le
principe suivant :
Si on place à une faible distance de Tœil deux lignes bril-
lantes et parallèles, une fixe, Tautre mobile, chacune des
lignes donne des bandes de diffusion qui arriveront à être ^u
/iiii|ifii|(iii)iiii|iiil|iiii|iii(|ifiiiiii|iMfliiii|mi1iiiijiiii|jifi|i
contact en déplaçant la ligne mobile ; à ce moment-là, la dis-
tance qui sépare les deux lignes brillantes est égale au diamè-
tre de la pupille ainsi qu'il est facile de le démontrer.
Dans ce pupillomètre les deux lignes brillantes sont ob-
tenues par la réflexion des rayons lumineux provenant d'une
source de lumière quelconque, naturelle ou artificielle, placée
en arrière de la tête du sujet et un peu de côté, réflexion se
produisant sur deux aiguilles polies et parallèles a et si dont
l'une a. est mobile et l'autre fixe.
L'aiguille mobile est portée par un vernier au i/io qui se
déplace sur une règle R graduée en millimètres. L'observateur
fait glisser le vernier jusqu'à ce que les deux bandes de diffusion
formées sur la rétine soient amenées à laffrontement ; il suffit
alors de lire la règle pour avoir le diamètre, apparent de la
pupille. L'opération est facilitée si les bandes sont vues sur un
fond peu éclairé placé au loin.
Que Tœil soit à une vive lumière ou dans l'obscurité com-
plète, la mesure est aussi facile dans un cas que dans Tautre ;
dans ce dernier, la source lumineuse destinée à envoyer des
rayons sur les aiguilles devra être aussi faible que possible
(une allumette par exemple) : cette faible lumière étant der-
rière la tête, ses rayons ne viennent pas troubler les dimen-
sions de la pupille.
MÉMOIRES ORIGINAUX. — II. BORDIER ET Tlî. NOGIER ?.31
On peut espérer avec ce pupillomètre arriver à connaître la
loi suivant laquelle varie le diamètre pupillaire avec la quan-
tité de lumière qui tombe sur l'œil : cette loi, une fois connue,
permettra peut-être de se servir des dimensions de la pupille
pour faire des mesures rapides de lucimétrie.
Nous reviendrons sur cet intéressant sujet de la pupillo-
métrie et nous ferons connaître les résultais que nos recher-
ches dans ce sens nous ont permis d'obtenir. Nous avons déjà
quelques chiffres, mais nous les voulons plus complets avant
de les faire connaître.
REVUE GÉNÉRALE
(1)
ANATOIMIE ET EMBRYOLOGIE
i) Hipsoh. — La cornée du fœtus cst-cUc vasculariséc? (Ist die fœtale Horn-
haut yASCu\sir'isiri1)( Kl. MonntsbL^ XLIV, juillet-août, 1906, p. i3).
2) Ojiawa. — La pigmentation normale du nerf optique chez les Japonais
(Dic normale Pigmentierung im Sehnerven der Japaner. ^Ein Nachtrag zum
Artikel « Ueber Pigmentierung des Sehnerven ») (Archiv f, Augenheilk.^
LV, p. 106, 1906).
3) Cosmettatos. — Quelques anomalies congénitales des voies lacrymales
(Ucber cinige ani;eborcne Anomalicn der Tracncnwcge) {Archiv f, Augen-
heilk., LV, p. 362, 1906).
4) Lagieyse.— L'œil des albinos (El ojodclos albinos) [Archiv. de Oftalm.
hUp-americ.^ octobre 1906).
4) Dubreuil (G.). — Les glandes lacrymales des mammifères et de Thomme
(Thèse de Lyon f 1907).
I ) Pendant presque un siècle on a discuté sur Texistence
d'un réseau vasculaire dans la cornée normale de rœil adulte ;
aujourd'hui, on peut considérer cette question comme résolue
dans un sens négatif. L'idée des vaisseaux séreux appartient
au passé et notre génération actuelle en connaît à peine le
nom ; il n'en fut pas de même pour la vascularisation de la
cornée du fœtus. La plupart des anatomistes et des oculistes
^ Les articles dont nous indiquons seulement les titres, sans analyse,
ne contiennent rien de nouveau.
532 REVUE GÉNÉRALE
admettent encore aujourd'hui, comme un fait démontré que,
pendant la période fœtale il existe un système vasculaire san-
guin bien développé mais qui s^oblitèreplus tard. Cette théorie
que l'on retrouve dans tous les traités d'anatomie et d'ophtal-
mologie ne reposerait d'après Hirsch sur aucun fait constaté.
D'après ses recherches bibliographiques il conclut que jusqu'à
ce jour aucun œil d'un fœtus humain n'a été examiné à ce
point de vue et que, d'uti autre côté, tous les cas qu'on a
décrits sous le nom de réseau vasculaire, présumé chez de
jeunes sujets ne sont que des vaisseaux nouveaux en voie de
régression développés à la suite de kératites. Vu l'absence des
preuves de cette théorie généralement admise, nous devons
être reconnaissant à Hirsch d'avoir soumis cette question à de
nouvelles recherches. Voici ses résultats: Dans aucune pé-
riode du développement des embryons humains ou animaux il
n'existe des vaisseaux dans la cornée. En faisant sur des ani-
maux des injections par les vaisseaux du cordon ombilical on
observe une démarcation absolue entre le bord vascularisé du
pourtour de la cornée et la partie centrale tout à fait dépourvue
de vaisseaux ; il n'est donc pas admissible de considérer l'an-
neau vasculaire péricornéen. comme le reste d'un réseau intra-
cornéen. Hirsch conclut donc que la cornée du fœtus est comme
celle de Vadulte absolument dépourvue de vaisseaux.
KRUKBNBBRO.
îi) OgsLwa a trouvé des cellules pigmentées dans la char-
pente de la lame criblée. Ces cellules se rencontraient dans
tous les \^ nerfs optiques de Japonais que l'auteur a examinés.
B. RBDSLOB.
3) Voici les anomalies décrites par Cosmettatos: i* Le cana-
licule inférieur est remplacé par une fente longitudinale ;
2® dédoublement du canalicule, de la paupière supérieure;
3^ atrésie du canalicule inférieur ; 4^ absence complète des
points lacrymaux inférieurs ; 5* fistule congénitale du sac lacry-
mal. L'auteur s'étend sur le développement des voies lacry-
males, fi. RBUSLOD.
4) Lagleyze. Article publié dans les Archives d'ophtalmo-
logie, G. D.
ANATOMIB ET EMBRYOLOGIE 533
5) Dubreuil fait une revue générale des glandes lacrymales
des Mammifères et de Thomme^ basée sur toutes les recherches
antérieures et sur ses observations personnelles. Ce travail
résume les faits acquis à ce jour, et traite la question au point
de vue général, discute les opinions contradictoires de quel-
ques auteurs, et sera complété sur certains points par un
article purement anatomique que nous analyserons à son
heure.
Une première partie est consacrée au développement phy-
logénique des glandes orbitaires, chez les Acraniens, Cyclosto-
mes, Poissons, Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères,
et au développement ontogénique chez les Mammifères et
rhomme. Un second chapitre traite de glandes orbitaires en
général, chez les Mammifères. Une étude anatomique rapide
et histologique plus détaillée est réservée aux glandes de Har-
der, de la nyctitante, de Krause, de Wolfring, de Henle et de
Manz.
Le second chapitre est un exposé de la lacrymale de Thomme
au point de vue anatomie descriptive, fait en remontant pour
les points en litige» aux auteurs originaux, la question des
conduits excréteurs et des ligaments y est exposée avec quel-
ques détails. L'auteur a ajouté un résumé des expériences
faites sur l'innervation de la lacrymale, résume la thèse de
LaiTay, et conclut en attribuant d'après ce dernier au facial
le rôle prépondérant. Le trijumeau représente la voie centri-
pète réflexe et a une action vaso-dilatatrice, le sympathique
a sous sa dépendance la sécrétion normale par ses fibres
excito- et fréno-sécrétoires. Le facial intervient dans le cas de
larmes abondantes par une voie indirecte et compliquée : gan-
glion géniculé/ grand pétreux superficiel, nerf vidien, gan-
glion sphéno-palatin, maxillaire supérieur (rameau lacrymo-
palpébral et anastomose avec le lacrymal).
Enfin, un chapitre important (80 pages) est réservé à Tétude
de la glande lacrymale des Mammifères : Acinus, membrane
vitrée, cellules en panier de Boll, cellules sécrétantes avec
leur noyau et leur protoplasma et ses inclusions (exoplasme,
ergastoplasme, vacuoles et grains de ségrégation, granules
fuchsinophiles, diplosome, centrodesmose, centrosphère), mé-
canisme de sécrétion, canaux excréteurs, tissu conjonctif.
534 REVUE GÉNÉRALE
vaisseaux sanguins et lymphatiques, 'nerfs et terminaisons ner-
veuses, sont Tobjet de descriptions détaillées suivant les au*
teurs qui s'en sont spécialement occupés, et auxquelles Du-
breuil a ajouté quelques observations personnelles. Ce cha-
pitre a été publié sous forme très résumée dans la Bévue géné-
rale d'ophtalmologie^ n® 8, août 1907.
Une bibliographie aussi complète que possible donne la
nomenclature des travaux analysés. b. b.
PHYSIOLOGIE
1) Marquez Manuel. — Valeur clinique de rophUlmoroôtrie (Archiv. de
Oftalm. hisp.'americ, novembre, p. 637-693, décembre, p. 730^738, 1906).
a) Freytao.— Les imagées réfléchies du noyau crislallinien (Ueber die Kern-
reflexbilaer der menschlichen Linse) {Archiv f, Angenhtiik.t vol, LIV,
p. 336, 1906).
3) Teohirkoweky. — Les réactions pupillaires après la section du nerf
optique (Die Bewe^ungen der Pupille nach Optikusdurchschneidung-)
{Archiv f, Augenheilk,, LV, p. 119, 1906).
4) Sohoitz. — Détermination de la valeur du jéauiritol et du sérum de jëquiri-
toi par des expériences sur des animaux (Wcrtbestimmungdes JequiriloU
und des Jequiritol-Heilserums durch ïierexperimentc) {Archiv f, Aagen-
heilk.^ LV, p. 209, 1906).
5) Landoit (Ë.). — Le sens des formes et Tacuité visuelle (FoiTnsinn und
SehschSrfejf 4 rc/uD f. Augenheilk,,LV, p. 219, 1906).
6) Landoit (Marc). — La visibilité personnelle de la tache aveugle (Beo-
bachtungen iibcr die Wahrnembarkcit des blindcn Flecks) (Archiv f,
Augenheilk.j LV, p. 108, 1906).
1) Long article de Manuel Marquez^, dont nous résumons
les conclusions :
L'ophtalmomètre de Javal est un instrument véritablement
pratique, bien qu'il ne donne que la mesure de Tastigmatisme
cornéen qui n*est qu'une portion de Tastigmatisme total, il
permet de gagner du temps et de donner plus d'exactitude au
diagnostic. L'axe du verre cylindrique correspond à Taxe in-
diqué par Tophtalmomètre dans 90 pour 100 des cas. Le
10 pour 100 restant est constitué par des astigmatismes faibles,
au-dessous de 1.75 D. Le degré dioptrique subjectif corres-
pond dans 25 pour 100 des cas au degré d'astigmatisme cor-
PHYSIOLOGIE 535
néen. Dans les yS pour loo restant, il y a peu de différences.
II y a deux facteurs qui influent principalement sur les rela*
tions entre l'astigmatisme subjectif et l'astigmatisme cornéen :
le degré dioptrique de Tastigmie cornéenne et Tinclinaison de
ses méridiens. L'influence du degré dioptrique se manifeste
dans l'astigmatisme direct et inverse, dans lesquels l'astigma-
tisme subjectif tend à augmenter par rapport à l'astigmatisme
cornéen dans les degrés élevés de celui-ci. Au contraire, l'in-
fluence du degré dioptrique est nulle dans l'astigmatisme
oblique, dans lequel les deux astigmatismes tendent à être
égaux. L'influence de l'inclinaison des méridiens obéit à la
loi suivante: l'astigmatisme subjectif en rapport avec l'astig-
matisme cornéen tend à augmenter avec l'inclinaison du méri-
dien de ce dernier sur l'horizontale. Autrement dit, l'astig-
matisme subjectif est plus faible dans l'astigmatisme direct,
égal dans l'oblique, plus fort dans l'inverse, que l'astigma-
tisme cornéen. De la combinaison de ces deux influences, il
résulte: Dans les degrés dioptriques inférieurs à a D., s'il
s'agit d'astigmatisme direct, l'astigmatisme subjectif est en
général inférieur de o.5o ou o.yS à l'astigmatisme mesuré à
l'ophtalmomètre. Dans les degrés supérieurs à 2 D. d'astig-
matisme direct ou oblique, il y a égalité entre l'astigmatisme
subjectif et celui qui a été mesuré. Dans l'astigmatisme in-
verse, habituellement l'astigmatisme subjectif est supérieur de
de o.5o, même 0.75 dans les degrés élevés, à celui mesuré à
l'astigmomètre.
Les amétropies fortes et surtout la myopie semblent aug-
menter l'astigmatisme subjectif par rapport au cornéen, sans
que l'auteur puisse en donner des preuves absolues.
Dans l'astigmatisme bioblique, l'axe du correcteur peut
coïncider avec les méridiens trouvés à l'appareil, l'astigma-
tisme est égal ou légèrement inférieur à l'astigmatisme ophtal-
mométrique.
L'astigmatisme cornéen post-opératoire est presque toujours
inverse et oblique, l'axe du correcteur correspond toujours au
méridien trouvé à l'ophtalmomètre.
Suivent des considérations pratiques sur la skiascopieet l'oph-
talmométrie, la prescription des verres correcteurs, qui pour
n'être pas entièrement nouvelles n'en sont pas moins utiles ;
530 REVUE GtNtRALE
on les trouvera dans les traitéa ou les manuels, nous nous
contentons de résumer cette partie très originale de l'auteur.
G. DUBRBUIL,
2) Freytag^ complétant les travaux de Hess sur les images
réfléchies parle noyau du cristallin, a examiné 81 sujets entre
cinq et soixante-dix-sept ans, pour étudier la fréquence et
l'intensité de lumière de ces images. Le mode de procéder
était le même que celui de Hess (emploi de la lampe à os-
mium). L'auteur a donc étudié 147 yeux tout à fait normaux.
Les résultats peuvent se résumer ainsi: Timage réfléchie ne
peut être découverte chez aucun sujet âgé de moins de treize
ans, Chez cinq personnes âgées de quatorze ans on pouvait
distinguer comme un léger brouillard entre l'image de la
cornée et celle de la partie corticale antérieure. Les reflets du
noyau ne deviennent nets que chez une enfant da quinze ans.
Pourtant, ce n'est qu'à partir de la vingt-cinquième année
que les images sont nettes et constantes. L'intensité de lu-
mière des images augmente avec l'âge, si bien qu'à soixante et
soixante-dix ans cette intensité égale tout à fait celle des
images corticales. Ceci prouve que la différence de réfringence
du noyau et des parties corticales augmente avec Tâge.
3) Tschirkowsky rappelle ses travaux de 1904, qui com-
battent les conclusions de Marengi sur ce sujet. L'auteur a
trouvé qu^après la section intracrauienne du nerf optique, les
mouvements pupillaires ne dépendent plus de l'influence de la
lumière. Ils se produisent par l'action de l'appareil dilatateur
qui influe la pupille, par irritation de la sensibilité générale.
Les réactions ne peuvent se produire que si le nerf sympa-
thique est indemne. Le rétrécissement de la pupille s'opère
également lentement à la lumière comme dans l'obscurité, le
lapin étant au repos. La pupille se dilate rapidement si Ton
frappe l'abdomen à petits coups, si l'on presse la patte ou si
l'on touche la racine des oreilles. Ce phénomène n'a pas lieu
ai le trijumeau est sectionné, ou le ganglion sympathique
extirpé. B. RBDSLOB,
ANÂTOMIE PATHOLOGIQUE 537
4) Le travail de Scholtz cherche à démontrer que le jéqui-
ritol est à même de produire un eifet toxique exactement do*
gable dans le corps de Tanimal, et que le sérum de jériquitol y
produit un effet antitoxique dosable. Dans ce but, il faut étu-
dier leffet général du remède et Tinjecter sous la peau. Le
minimum de dose mortelle est de 3 milligrammes de jéri-
quitol IV pour des souris blanches, tandis que 6 milli*
grammes de sérum neutralisent Teffet toxique de cette dose.
Cette neutralisation subsiste, même si le sérum n^est injecté
que quelques heures après l'injection des toxines. Le sérum
peut influencer favorablement 1 ophtalmie du jéquiritol si on
rinjecte sous la peau. e. rboblob.
5) Landolt démontre dans ce travail la valeur de ses anneaux
brisés. b. redplob.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
i) Patry (A.). — Sur Thistologie et l'éLiologie du lenticône postérieur
(Thèse de Genève, 1906).
a) Hess et Roemer. — Recherches expérimentales sur les anticorps et les
éléments de la rétine ( Ex perimen telle Untersuchungen ûber Antlkôrper
gegen Netzliautelemente) ^ylro/itt) f, Augenheilk.y 54, p. x3, 1906).
3) Miohelson-Rabinowitsoh. — L'hydrophtalmic congénitale (Beitrag zur
Kenntnis des Hydrophthalmus congenitus) (Archiv f, Augenheilk.y LV,
p. 245, 1906).
4) Mathieu (J.)< — ^^^ tumeurs du limbe (Beitrag zuden Tumoren des Lim-
hus)( Archiv f. Augenheilk.^ LV, p. azS, 1906).
5) Baoh. — L'anatomie pathologique de la rigidité pupillaire réflexe (Die
pathologische Anatomie der reflektorischen Pupillcnstarre) (Zeil$chr, f,
Augenheilk.y XV, p. 487, 190G).
6) Pusey (B.). — Le diplobacille de Morax-Axcnfeld (Diplobacillus of Morax-
Axenfeld) fyourn. ^mer. Med, Assoc, a8 juillet 1906).
7) Vogt. — Expériences sur la nocivité des couleurs d^aniline basique sur la
muqueuse de l'œil au point do vue de leurs propriétés chimiques (Experi-
mentellc Untersuchungen iiber die Bedeutung der chemischen Eigenschaf-
len der basischen AnilinfarhstofTc fiîr dcren schtidliche Wirkung auf die
Augenschleimhaut) (Zeilachr. f. Augenheilk.y XV, p. 58, 1906).
8) Dufoup (Hbniii) — Deux cents cas d'oculo-réaction à la tubcrculino chez
les enfants (Soc, mèd, des Hôpitaux de Paris^ 22 novembre 1907).
9) Simonin. — Ophtalmo-réaction pratiquée chez les adultes (Soc. mèd, des
Hôp, de Paris, 22 nov, 1907).
10) Lenoble, Le Moal, Qufoliapci et Toohé. — Cent soixante-trois cas
d'ophtalmo-réaction (Soc, med. des Hôp, de Paris, 22 nov. 1907).
538 REVUE GÉNÉRALE
i) Patry dit que seize cas de lenticône postérieur dont
cinq bilatéraux, ont été examinés anatomiquement. Le nom
de lenticône postérieur ne doit pas être seulement donné aux
cristallins nettement coniques, mais à tous ceux dont la face
postérieure fait une saillie anormale dans le corps vitré. Le
lenticône postérieur est en outre caractérisé le plus souvent
par des opacités cristalliniennes et une rupture de la capsule.
La formation du lenticône postérieur est due soit à une aug-
mentation de la substance cristallinienne avec rupture secon-
daire de la capsule (Pergens, Denig, Mulder), soit à Talion-
gement du cristallin 'par l'artère hj^aloïdienne qui déchire la
capsule postérieure. Les lésions cristalliniennes surviennent
ensuite (Hess, Bach, Bâck, von Hippel). L'augmentation du
volume du cristallin, le développement incomplet et anormal
de la capsule sont des causes accessoires qui dans certains cas
peuvent prendre la première place. Aucune de ces deux expli-
cations n'est satisfiaisante ; la seconde nous paraît la plus
admissible. La cause vraie nous échappe ; cependant les mala-
dies des parents, spécialement celles de la mère pendant la
gestation, ne doivent pas être étrangères à la production du
lenticône postérieur. l'auteur.
2) Le travail de Hess et Rœmer fait suite à ceux déjà
entrepris sur des questions analogues par ces deux auteurs.
Il est impossible de l'analyser en quelques phrases.
3) Les théories émises dans les travaux récents sur la cause
principal e de l'hydrophtalmie congénitale abonden t dans ce sens,
que cette affection est provoquée par des troubles de l'excrétion
des humeurs intraoculaires. Quant aux causes de ces troubles,
les opinions des auteurs diftèrent. Ce ne sont que les examens
anatomiques qui peuvent apporter quelque lumière dans cette
question. En voici un nouveau rapporté par Af"*® Michelson.
Il s'agit d'un enfant de quinze mois, traité par Siegrist, chez
lequel on avait déjà observé, à l'âge de cinq semaines, une
enflure molle de la paupière supérieure ; cette enflure aug-
menta au cours de la première année, se propagea sur la pau-
pière inférieure et sur la tempe gauche. De plus le globe de
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 539
Toeil gauche était plus grand que celui de droite et sortait
davantage de Torbite. C'était une hydrophtalmie congénitale.
L'enflure de la tempe augmentait toujours davantage, empié-
*tait sur la joue gauche jusque vers Toreille. L'œil fut énucléé.
Voici le résultat de Texamen microscopique. On trouve une
synéchie périphérique antérieure de Tiris du côté nasal, nulle
part dans tout le bulbe on ne découvre la trace d'une ancienne
inflammation. Le canal de Schlemm manque complètement du
côté nasal, du côté temporal il n'est oblitéré qu'en partie.
Dans toutes les membranes de Tœil, on remarque une hypé-
rémie générale. Mais ce qui frappe le plus ce sont les altéra-
tions que Ton découvre dans la plupart des nerfs ciliaires anté-
rieurs et postérieurs.
C'est une prolifération surprenante du périnèvre et de l'en-
donèvre. Miehelson pense qu'il faut admettre une relation
entre la tumeur des parties molles et Fhydrophtalmie. Voici
sa thèse : l'enflure est provoquée par un éléphantiasis ou
névrome plexiforme des nerfs de la peau. La même altération
a également atteint les nerfs ciliaires. Cette affection des nerfs
ciliaires a entraîné à sa suite une paralysie des vasomoteurs;
de là provient Thypérémie générale du globe notée plus haut.
L'hyperémie produit une sécrétion, mais aussi une excrétion
exagérée des humeurs intraoculaires. Or on sait que des tissus
qui sont traversés par une quantité exagérée de lymphe s'in-
durent facilement, surtout si cette lymphe est altérée. C'est
ainsi que le ligament pectine et le canal de Schlemm se sont
indurés et ont amené une oblitération de Tangle de flltration
de la chambre antérieure. rbdslob.
4) Mathieu décrit des tumeurs du limbe qui se rapprochent
le plus d'un épithélioma kystique et du nœvus non pig-
menté. nUDSLOD.
5) Dans son travail, Bach passe en revue les résultats de
recherches entreprises par certains auteurs pour étudier Fana-
tomie pathologique de la rigidité pupillaire réflexe. Voici ses
conclusions : Les affections des bras antérieurs du tubercule
quadrijumeau peuvent probablement provoquer la rigidité,
tandis que la racine du nerf oculomoteur, ce nerf lui-même.
540 RBVUE GÉNÉRALE
le ganglion oiliaire et les nerfs oiliaires ne jouent aucun rôle.
Ils restent absolument intacts. Le nerf optique ne s'altère pas
non plus. Dans les recherches futures, il faudra avant tout
porter son attention sur le bulbe, de même que sur les voies
qui montent et descendent des tubercules quadrijumeaux vers
la moelle. De plus, il faudra examiner les voies qui montent
de la moelle vers le cerveau et descendent de là vers le
bulbe. B. nBDBLOD.
6) Puaey dit que le diplobacille se rencontre partout et
qu'il est l'agent très souvent ignoré des lésions de la conjonc-
tive ou de la cornée. Il a observé, dans l'espace de six mois,
dix cas de conjonctivite à diplobacille, notamment le cas d'un
nègre, où on pensa avoir à faire à une conjonctivite blennor^
rhagique. Les collyres à base de zinc ont guéri tous les ma*
lades. Ce microbe mesure i millimètre sur 2 de long, lors-
qu'on l'examine pris directement dans le cul-de-sac conjonc-
tival. Il a à peu près les mêmes dimensions lorsqu'il a poussé
sur le sérum de Lœffler où il présente une grande Variabilité.
Très souvent on n'obtient de la sécrétion que vers la caron-
cule. Il vit à la température du sang et liquéfie le sérum milieu
de Lœffler. On peut le confondre avec le bacille de Petit qui
se développe sur tous les milieux et qui liquéfie la gela-
tme. coBURK.
7) Voici les conclusions du travail de Vogt^ qui fait suite à
ceux déjà publiés à la clinique de Bâle sur TefTet des couleurs
d'aniline sur l'œil : une comparaison expérimentale des cou-
leurs basiques d'aniline et des dérivés d'aniline dont ils for-
ment la base, démontre que leur influence nocive sur la
muqueuse de l'œil repose sur le reste de phényl combiné avec
le groupe amidique. La nocivité augmente avec l'alcalinité de
la combinaison, mais surtout par Tintroduction d'alkyles
dans le groupe amidique ; elle augmente alors parallèlement
avec le nombre d'alkyles introduits. L'acide minéral de la
couleur basique n'influe pas sur sa nocivité et n'a que le
but de rendre soluble la couleur et de la rendre ainsi propre à
produire un effet. L'augmentation des noyaux de benzol con-
tenus dans la molécule ne joue également aucun rôle.
B. RRDSLOD,
ANATOMIE PATHOLOGIQUE 541
8) Dufour. De rétude de deux cents oculo-réactions,
l'auteur, qui a déjà fourni une première statistique au mois de
juillet, tire les conclusions suivantes :
Tous les tuberculeux, même non cachectiques, ne réagis^
sent pas à la tuberculine. Des malades qui paraissent indemnes
de toute tuberculose réagissent, mais on peut toujours objecter
que ces sujets présentaient une tuberculose latente.
Ces épreuves de l'oculo-réaction, répétées deux fois chez le
même enfant, ne donnent pas toujours un résultat concordant.
Cette différence de réaction doit certainement laisser le mé-
decin fort perplexe. Si Ton répète deux fois Tépreuve chez le
même sujet, on voit augmenter considérablement le nombre
des résultats positifs à la troisième oculo^réaction.
Le sujet est donc devenu plus sensible à la tuberculine sans
qu'on paisse inférer quïl se trouvait en état de toxi-infection
tuberculeuse avant toute expérimentation.
On voit donc que l'interprétation de Toculo-réaction est des
plus délicates dans un grand nombre de cas et ne peut toujours
lever les incertitudes du médecin traitant. n.
9) Simonin. Pratiquée chez des soldats de vingt à vingt-
quatre ans, cette réaction a révélé la tuberculose dans
4o pour 100 des cas où l'investigation clinique ne pouvait la
faire soupçonner. Chez l'adulte jeune, Tintensité et la durée
de la réaction congestive oculaire sont plus accusées quand il
s'agit de tuberculeux latents ou de malades suspects ne
paraissant avoir que des lésions douteuses. Dans ces cas,
Tophtalmo-réaction a persisté de sept à onze jours et s'est
accompagnée d'une véritable conjonctivite folliculaire.
Dans ces cas, l'oculo-réaction a persisté de sept à onze
jours et s'est accompagnée parfois d'une véritable conjonctivite
folliculaire avec état granuleux, limitée à la muqueuse pal-
pébrale inférieure. Dans l'armée, l'usage de l'ophtalmo-
réaction peut servir à reconnaître la nature de certaines
dyspepsie^, de tachycardies, de neurasthénies; l'élimination
temporaire de pareils sujets est une mesure absolument justi-
tifîée. Par contre, l'exclusion méthodique de tous les hommes
d'apparence robuste qui réagiraient à l'ophtalmo-réaction
serait l'effondrement des contingents.
542 REVUE GENERALE
NETTfiR demande instamment que les oculistes soient con-
sultés sur les conséquences de Tophtâlmo-réaction. On a
rapporté qu'à THôtel-Dieu quatre pertes de Tœil otti été rap-
portées à la suite de cette exploration. A un autre point de
vue, celui de Tophtalmo-réaction à la fièvre typhoïde, signalée
par Chantemesse, le fait fut récemment vérifié par Krause
(de Vienne) et reconnu exact. Mais Krause reconnut égale-
ment que les typhiques étaient particulièrement sensibles à
toutes sortes de choses et, qu'en particulier, sur la fièvres
typhoïdes, ii avaient Véagi d'une façon positive à la tuber-
culine.
Chauffard signale un cas récemment observé qui ne plaide
pas en faveur de Tophtalmo-réaction. Il s'agissait de savoir si
une appendicite était de nature tuberculeuse* L'oculo-réaction
pratiquée fut négative. Or, lors de l'opération, Quénu trouva
une tuberculose iléo-cœcale et pratiqua la résection du caecum.
Marcel Labbé cite un cas dans lequel l'ophtalmo-réaction
fut positive et où, à Tautopsie, on ne trouva, malgré 'la minutie
des recherches, aucune lésion tuberculeuse. r.
lo) Lenoble, Le Moal, Guicliard ei Toclié pensent que la
réaction de Firquet est intéressante, mais i^ qu'on ne peut
compter absolument sur elle, surtout dans les cas douteux,
pour affirmer le diagnostic de la tuberculose ; n* qu'un sujet,
qui ne présente pas cette réaction, n*est pas forcément indemne
de tuberculose; 3° qu'il n'est pas démontré que la lésion soit
en évolution active; 4^ enfin, qu41 se peut qu'un individu
ayant présenté, à un moment donné de son existence, une
lésion tuberculeuse, conserve la propriété de réagir à Toph-
talmo-réaction, alors que cette lésion est complètement cica-
trisée, n.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
OUVRAGES GÉNÉRAUX. STATISTIQUE
i) Zimmerman (M.-W.). — Rapport sur l'état des yeux des classes d'étu-
diants de première année ù rUniversilé de Pensylvanie (Report upon the
MALADILS DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 543
cyes of four clas«e8 of collège freshmen at tlie iiniversily of Pensylvania)
(AnnaUof Ophlhalm,^ octobre 1906).
2) Antonelli (A.). — Emilio Javal( 1839-1907) ( IlivistR ital. di OUaf m., mars-
avril-mai 1907).
3) Stevenson (M.-D.). — Photoscopie (Skiascopie ou Rétinoscopie) (Photo-
scopy, Skiascopy or Ueliaoscopy) publié par Saunders Co. Philadelphia,
1906).
i) Le rapport de Zimmerman sur Texamen oculaire des
étudiants de première année donne beaucoup de détails inté-
ressants sur la réfraction. Mais sa valeur est diminuée parce
fait que l'état des yeux de ces étudiants n'a pas été observé
de nouveau à la fin de leurs études. coburn.
a) Biographie de Javal par Antonelli avec rappel de ses
principaux travaux. o. d.
3) Cet ouvrage de 126 pages, bien écrit et renfermant de
nombreux dessins, contient un index bibliographique. Le
mot de photoscopie est préférable à celui de skiascopie, parce
que le miroir projette la lumière sur les yeux et c'est le
mouvement et la forme de Téclairement que nous obser-
vons. COBUHN.
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE ET DE LA SCLÊnOTlQUE
i) Hess et Roemer. — Essais d'inoculation du trachome sur des singes
(Ubertragungsvcrsuchc vom Trachom auf Affen) Ci4rc/itt) f. jiugenheilk.,
vol. LV, p. I, 1906).
2) Holloway (T.-B.). — Cent vingt-neuf cas de conjonctivite blennorra-
gique traites chez des adultes et des enfaots dans le Philadelphia gênerai
Ilospital pendant les six dernières années et des résultais obtenus par le
traitement (Review of the treatment and its results of 129 cases of gonococci
conjunctivitis in adults and infants in the Philadelphia gênerai Hospital
dunng the past six years) (Sec. on Ophthal, Collège of Physicians of Phi-
ladelphinj 20 nov. 190G).
3) lechreyt. — La dégénérescence hyaline de la conjonctive (Ubcr hyaline
Degenerotion der Conjunctiva) (Archiv f, Augenheilk.^ vol. LIV, p. 400
1906). *
if) Sohieieinger (Fbrn.). — Injections sous-conjonctivales (Inyccciones sub-
cox\|untivales) cr^ése de Buenos- Aires^ 1906-07).
5) Faite (Marczb!.). — La pathologie du ptérygion (Zur Pathologie des Pte-
rygiums) {ATchiv f. Augenheilk., Bd. 54. p. 174, 1906).
6) Shumwey (E.-A.). — Rupture double de la sclérotiçiue (Double rupture
of the sciera) (Section on Ophthalm. Collège of Physicians of Philadelphia,
' iGoct. 1906).
7) SoKiele. — L'aspect clinique et la thérapeutique du trachome (Zum kli-
544 REVUE OÉNÉRALE
nischcn Bîld und kuf Thérapie des Trachom«) (Archiv fûr Aagenheilk.y
LIV, p. 266, 1906).
8) Lundsgaard. -^ Trailement du lupus de la conjonctive (fiehandlun^ des
lupus conjunctivae) (KL Monatsbl.^ XLIV, février-mars 1906, p. i3i.' De
l'irtêtitut phololhérâpique Fin$en Copenhague)
9) Zweig. — La membrane pupillairc persistante ^Zur Lehre von der pcr-
sistierenddeh Pupillarmenbran) ^T/ièsc de GiesseUf igoS).
10) Aner (C.-M.). -^ Paralysie des terminaisons nerveuses de rhémisphère
antérieur de l'œil, dans un cas de conjonctivite aiguë. L'adrénaline comme
moyen de diagnostic dans les paralysies du nerf sympathique (Paralysis of
thc nerves'supplying the anterior portion of thc cye, accompanying an
acute catarrhal conjuncUvitis. Adrenalin as a diagnostic test in ine paralyeis
of the sympathetic nerve) (New-York Ear and Eye Infyrmary Reports,
1906).
11) Carter (J.-C.) — Instillation d'acide phénique pur dans les yeux (Ins-
tillation of pure carbolic acid into the eye) (Journ, of Amer, med.
Associatif 7 juillet 1906).
i2> Veaeey (C.-A.). — Kératite disciforme (Case of keraiitis disclforrais)
(Sect. on ophthalm.^ collège of physicians of Philadelphiû, ifl oct. 1906}.
i3) Trantae. — Kératite superficielle exanthématique (Soc, franc, d*oph--
ia2m., mai 1907).
14) Inouye (M^. — Kératite par antipyrine (Antipyrine keratitis) (Ophlhal-
mology, juillet 1906).
t5) Pfel1fer(K.) et Kuhnt(H.)'-^ Une courte notice sur la bactériologie du
trachome (Eine Kurze Notiz zur Bakteriologie desTrachoms) (Zeitschr, fûr
Aagenheilk.^ XIII, p. 821, 1906)
16) Beok. -* Les injections sous-conjonctivales de chlorure de sodium
(Ueber subconjunctivale Kochsalûnjectionen) (Archiv f. Augenheilk.^
vol. LIV, p. 968, 1906).
17) WrigKt (J.-W.). — Inflammation des yeux au cours d'un rhume des
foins par fumée de tabac. Observations (Inflammation of the cyes due to
infection from hay fever conveyed by tobacco smokc, with report of cases)
(Ophilialmology^ oct. 1906)
18) Elwood (G.-H.). Traitement des ulcérations de la cornée (Principles of
trcatment of corneal ulcérations) (Journ, of the Michigan State med.
Society^ juillet 1906).
19) Longenecker. — Conjonctivites (Gonjunctivitis) (Journ. of the Kansas
med. /Socieii/, juillet 190Ô).
20) Bruns (II. -D.). — La diphtérie conjonclivalc dans le Far South (Diph-
thcria of the conjunctiva in thc far South) (New Orléans med. journ. j
juillet 1906).
21) Mann (R.-II.-T,). — Ophtalmie des nouveau-nés (Ophthalmia nconato-
rum) (Journ. of the Kansas Med, Society, juillet i9<)6).
I ) Hes.i et Rœmer ont inoculé des babouins avec les pro-
duits de trachome humain. Les conjonctives de ces singes
ou bien étaient tout à fait normales, ou bien ne possédaient de
follicules qu'en très petite quantité et de même grosseur.
Après rinoculation, ils virent apparaître des follicules de
grandeur respectable accompagnés d'une forte infiltration du
tissu adénoïde environnant* Ces follicules étaient de plus
nombreux et apparurent à des endroits où on n'en avait pas
vu trace auparavant. En inoculant ces produits folliculaires
MALADIES DE LA CONJOWCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 545
du premier singe à un second siage^ les mêmes phénomènes
se reproduisent. C'est sur ce second singe que les altérations
étaient le plus éclatantes. Les follicules y étaient spécialement
gros et nombreux. Ils apparurent dès la seconde semaine. En
essayant d'inoculer deux ou trois mois plus tard le trachome
sur l'autre œil de la même bête, ils n'observèrent plus de
follicules; les altérations microscopiques étaient pourtant
tout à fait typiques. Ceci démontre le fait, constaté déjà
plusieurs fois, que le virus du trachome perd facilement sa
force. Le transport d'homme à homme n'est possible que par
un contact immédiat. r. rboslod.
2) Holloxoay présente une statistique de 129 cas de con*
jonctivite blennorragique. Sur 72 malades, il y avait 106 yeux
atteints de conjonctivite blennorragique, tandis que 27 fois
il s'agissait de conjonctivite des nouveau-nés. L'auteur décrit
soigneusement sa méthode d'examen, l'état de la cornée et les
résultats du traitement. Quand les malades présentaient, lors
de conjonctivite blennorragique, une cornée transparente et
que Ton commençait le traitement avec du nitrate d'argent,
il se produisait 8 fois sur 3i (ou 25,8 pour 100) de l'altération
de la cornée ; avec Targyrol, 4 altérations cornéennes sur
20 cas ou 20 pour 100; par le protargol, 4 cas sans compli-
cations; par le nitrate d'argent et Targyrol sur 6 cas, il y eut
2 fois des altérations cornéennçsou 33,3 pour 100. Sur 95 yeux
atteints.de conjonctivite des nouveau-nés, 11 seulement pré-
sentèrent des troubles cornéens pendant la période où ils
avaient été observés. 5o yeux furent traités par le nitrate
d'argent, 6 fois, c'est-à-dire 12 pour 100, il y eut des lésions
cornéennes; \\ furent soignés par l'argyrol et 1 fois, ou
7,i4 pour 100, une complication cornéenne apparut; 16 cas
soignés au nitrate d'argent et argyrol présentèrent des
lésions cornéennes chez deux malades, ou i2,5 pour 100.
Dans i3 yeux, l'auteur n'employa pas de préparations à
base d'argent et aucune complication cornéenne ne fut con-
statée. r.ODtnx.
3) Il existe, d'après Ischreyt^ quatre types de dégénéres-
cence hyaline de la conjonctive. Cette division se base sur
35
546 REVUE GÉNÉRALE
lanatomie pathologique : i® le sclérome de la conjonctive qui
se compose de colloïde conjonctival. Les grumeaux d'hyaline
se trouvent primitivement dans le tissu adénoïde/ils s^agran-
dissent par confluence et détruisent les cellules environnantes.
2^ Dans les parois des vaisseaux, spécialement des artères, on
trouve une dégénérescence hyaline. Cette altération débute
dans la couche fibreuse de la muqueuse pour s'avancer tou-
jours plus vers la surface. Le tissu adénoïde ne dégénère qu'en
second lieu. Les principaux cas décrits appartiennent à cette
catégorie. 3® Au lieu de la muqueuse, on retrouve un tissu de
granulations, la dégénérescence hyaline est beaucoup moins
développée que dans le type n** 2. 4® Un type décrit par
R&hlmann ; nous rencontrons ici du colloïde conjonctival à
rintérieur d'un tissu adénoïde qui a proliféré en premier lieu.
Comme moyen de teinture, Tauteur recommande Torange de
méthylène. b. rrdslod.
4) Schleisinger résume la circulation sanguine et lympha-
tique de Tœll, puis il passe en revue les différentes affections
oculaires justiciables des injections sous-conjonctivales. Il
envisage les traitements anciens et habituels et fait Thistoriquc
des injections, étudie le mode d'action anatomo-physiologique
de celles-ci, rapporte des expériences et quelques faits clini-
ques observés avec le biiodure et le bichlorure de mercure et le
chlorure de sodium. o. i».
5) On admet généralement que le ptérygion stationnaire
est une affection absolument innocente de l'œil. Falta a pour-
tant observé deux cas où le ptérygion accompagnant un autre
processus pathologique de l'œil, aggravait sensiblement le mal.
Dans le premier cas, la malade était atteinte de trachome.
L^inflammation trachomateuse disparut complètement après
l'extirpation du ptérygion ; dans le second cas, il s'agissait
d'une iridocyclite où chaque mouvement de l'œil provoquait
des douleurs excessives. Elles disparurent après l'excision
d'un petit ptérygion. L'auteur pense que le ptérygion exerce
une irritation continue sur le globe ; si celui-ci est sain, il
supporte l'irritation sans inconvénient. Si cependant le globe
est malade, l'irritation provoquée par le ptérygion ne fait
MALADIES DE LA CONJONCTIVE, DE LA CORNÉE, ETC. 547
qu'empirer le mal. Le ptéryg'ion n'est donc pas si anodin que
Ton veut bien le croire et, si dans des états pathologiques de
Vovà on ne peut exclure avec certitude une influence nocive
du pldtygion, il faut se hâter de Textirper. k. rbdslo».
6) Shumw4^ iat consulté par un homme qui avait été
frappé à l'œil d un c<MLp de poing. Il s'était produit une rup-
ture de la sclérotique dftos le méridien horizontal, de 3 milli-
mètres environ, en arrière el sur chaque côté de la cornée. Il
existait aussi de Tiridodyalise^ wie subluxation du cristallin
et une hémorragie intraoculaire. coburn.
7) Le principal intérêt qu'offre la première partie du travail
de Schiele se trouve dans les tables statistiques sur la répar-
tition du trachome dans la contrée de Kursk (Russie). Comme
thérapeutique, Schiele recommande son crayon d'acide iodique.
■. RBDSLOB.
8) De toutes les méthodes de traitement du lupus de la
conjonctive, Lundsgaard considère l'opération chirurgicale
comme Tidéal. Dans tous les cas où l'extirpation de Texcrois-
sance ou de l'ulcère lupique peut avoir lieu sans trop nuire
à l'œil ou ses annexes, on aura recours à cette opération radi-
cale et on obtiendra de bons résultats. 11 est important d^
noter que par un travail exact au bistouri, pas avec des
ciseaux, on protège de l'infection le tissu ambiant. Ce n'est
que dans des cas exceptionnels que l'on se servira de la curette
tranchante ou du fer rouge. Le nitrate d'argent, la congélation
au chlorure d'éthyle, les injections sous-conjonctivales de
formol, sont des métTiodes passées de mode qui ne présentent
aucun avantage. Il reste toutefois une série de cas où la mala-»
die est trop avancée pour obtenir un résultat par l'opération
chirurgicale, c'est pour ces cas que l'on appliquera la photo-
thérapie de Finsen qui donne de puissants résultats même
dans les cas qui semblent désespérés. La technique est très
simple ; la paupière infiltrée est renversée et maintenue par
une simple lame de verre, et l'œil est protégé par une com-
presse de ouate mouillée. La réaction de la muqueuse est
moins forte que celle de la peau, et cependant l'action sur le
548 REVUE GÉNÉRALE
tissu malade est plus active, de telle sorte qu'il suffit de quel-
ques expositions pour obtenir la guérison. Les recherches de
Lundsgaard portent sur onze cas, dont il publie les observa-
tions, KRCXBITBSRO.
9) Ztoeig décrit les diverses conditions dans lesquelles on
observe la persistance de la membrane pupillaire ; il publie
brièvement 4 1 cas observés à la clinique: sur 52.324 malades
173 présentaient des restes de la membrane pupillaire.
W. STOCK,
10) Le malade di'Aner était atteint de conjonctivite catar-
rhale, avec enophtalmie, léger ptosis, la fente palpébrale un
peu rétrécie. Cornée insensible, pupille rétrécie. Le malade
eut une légère amélioration, mais Tenophtalmie dura cinq
mois. L'examen bactériologique montra un micro-organisme
semblable au gonocoque, mais qu'on n'a pas pu classer. La
pupille était insensible à l'action de la cocaïne, mais se laissait
dilater considérablement par l'action de Tadrénaline. Ceci
démontre qu'il s'agissait, dans ce cas, d'une paralysie du nerf
^y mpat hique . goburn.
11) Le malade de Carter s*est instillé dans les yeux, par
mégarde, plusieurs gouttes d'acide phénique pur. Vu cinq
minutes après, la cornée était blanche, la conjonctive considé-
rablement œdématiée. Traitement par l'alcool, suivi d'atro-
pine et de cocaïne. Pansement antiseptique. Le malade
guérit sans aucune adhérence, il eut une vision normale.
coiiuAir.
ta) Veasey rapporte un cas de kératite disciforme survenue
chez un laboureur et due probablement à une blessure faite
par une pierre. L'opacité avait 3 millimètres de diamètre^ la
surface en était unie. Après cinq mois de traitement une
légère amélioration se produisit. * coburw.
i3) Trantas a montré jadis que chez les rubéoliques, il y a
kératite ponctuée, généralement bilatérale, survenant après
les trois premiers jours de l'exanthème. C'est un véritable
MALADIES DE L'fRCS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 549
symptôme de la rougeole, tant sa fréquence est grande. Depuis,
Morax recherchant cette kératite, ne Ta rencontrée qu'une
fois sur vingt-sept cas de rougeole ; aussi Trantas, s'appuyant
sur de nouveaux cas au nombre de lâS, Ta notée 86 fois pour
loo. En outre, des kératites se voient dans Térythème poly-
morphe, la syphilide cutanée papulo-maculeuse, la varicelle.
Là, il s'agit de taches diffuses et lignes noires, et ces lésions
sont si minimes que le sujet n'en est pas incommodé.
i4) Inouye remarque qu'il n'existe qu'un cas de kératite par
antipyrine dans la littérature (Mizno). Sa malade est une
femme âgée de quarante-huit ans, qui a pris i gr. 80 d*antipyrine
en deux fois dans l'espace de dix heures. Cinq heures après la
dernière prise, l'œil devient douloureux et œdématié de même
que la face et les joues, Il constate alors sur la cornée, seize à
vingt-cinq petites infiltrations marginales. Vision diminuée.
Traitée par la dionine, Tinflammation disparut au bout de deux
jours* . COBURN.
i5) Il résulte des expériences de Pfeiffer eiKuhnt (tritura-
tion et fîltration de granulations trachomateuses et injections
du liquide dans le cul-de-sac de sujets sains) que selon toute
probabilité, le microbe du trachome n^'est pas un germe ultrami-
croscopique traversant les filtres les plus fins, b.rkdslob.
16) Le travail de Beck est un travail de statistique sur l'in-
fluence thérapeutique des injections. Il en résulte qu'elles
rendent de bons services dans les cas de choroïdite centrale
et d*opacité du corps vitré. e. rbdslob.
MALADIES DE L IRIS, DE LA CHOROÏDE ET DU CORPS CILIAIRB
GLAUCOME, AFFECTIONS SYMPATHIQUES.
1) Bartels (Martin). — Sur les vaisseaux sanguins de l'œil dans le glau-
come et sur le glaucome expérimental par obstruction des voies sanguines
(Ueber Blutgei&sse des Auges bel Glaucom und ûber cxperimentelles Glau-
corn durch Versperrung von vordern Blutbahnen) (Zeitschr. f. Augenheilk,
XIV, p. io3, 268, 460I
550 REVUE GÉNÉRALE
») Roemer. — Travaux sur la queslion de Tophtalmie sympathique (Ar-
beilcn aus dem Gebietdersympatisclien Ophthalmie) C^rcmu/*. Augenheilk,
vol. LXI, 1906, p. 207).
3) Zentmayep (W.). — Embolie d'une artère cilio-pétinienne (Ëmbolism of a
cilio-rctinal artery) (Sect. on Ophl, Collège of Physicians of Philadelphia^
16 octobre 1906).
4) De Sohweinitz et Hosmer. — Sarcome mélanique plan de la choroïde
avec symptômes cliniques rares (Mclanotic flat sarcoma of Ihc choroïd
wiih unusual clinical symptoms) (Sect, on OphlhaL, Collège of Physicians
of Philadelphiity 20 nov. i()o6).
5) Topoianski. — L'opération du glaucome absolu, remarques sur le cris-
tallin glaucomateux (Die Opération des Glaucoma absolutum, ncbst Bemer-
kungen ûber Glaukomlinscn) (Archiv f. Angenheilk,y vol. LIV, p. 420,
1906).
6) Fiok. — La section des nerfs ciliaircs avec conservation du nerf optique
(Ueber Durchschneidung dcr Ciliarnerven mit Schonung des Sehnerven)
(Zeitschr, f. Augenheilk., XV, p. 5i, 1906).
7) Fpîîohte. — Des kystes de l'iris, surtout au point de vue du traitement
(Ueber Iriscysten, bcsonders Thérapie) ( K lin. Monalsbl., XL! V, juillet-août
1906, p. 4-*).
8) Fuohs (Krnst).^ Les complications de riiétërochromie (Ueber Komplika-
tioneu der Heterochromie) (Zeitschr. f. Augenheilk.^ XV, p. 19Q, 1906).
9) Brav (A.). — Glaucome aigu après instillation de plusieurs çouttcs d'adré-
naline dans un cas de cataracte (Acutc glaucoma after instillation of
several drops of adrénaline in a cataractous eye) (American medicine,
juillet 1906).
10) Van der Hoeve (J.). — Choriorctinite provoquée par la naphtaline chez
l'homme JChorioretinilis veroorzakt door naphtaline bij den mcnsch)
(NederL lijdschrift v. Geneesk.y 11 août 1906 et 48«i« Verslag).
11) Wurdemann (IL V.)> — Diagnostic et pronostic des tumeurs du tractus
uvéal (Diagnosis and prognosis of tumors of the uveal tract.) (iourn. of
Amer, mea, Assoc,^ août 1906).
12) Pioper (Maybncb). — Du carcinome métastatiaue de la choroïde fUebcp
das mctastatische Carcinom der Chorioïdea) (Thèse de Leipzig^ i9o5).
i3) Vin9onneau. — Les interventions opératoires dans les enclavements de
l'iris (Soc. des Se. méd. d* Angers, 27 avril 1907),
i) Il n'existe, d'après Bartels, jusqu'ici aucune théorie
satisfaisante sur la pathogénèsc du glaucome. Les nouveaux
travaux ont la tendance d'attribuer cette affection à des trou-
bles de circulation provoqués de différentes manières. Bar tels
s'occupe spécialement du glaucome primaire. Après avoir
étudié toutes les opinions émises sur ce sujet, il nous fait part
de ses propres recherches anatomiques, dont il tire les conclu-
sions suivantes.
Les affections des vaisseaux sanguins sont très fréquentes
dans les yeux glaucomateux, mais elles ne dépassent jamais
les limites tracées par l'artériosclérose. Elles n'ont rien de
spécifique, rien de caractéristique pour le glaucome. Il y a
dans le glaucome certainement des altérations vasculaires pri-
maires, à savoir : dans le segment antérieur du bulbe et dans
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 551
les vaisseaux centraux du nerf optique, mais on ne peut éta-
blir avec certitude si les altérations observées ne forment pas
une exception. Dans les cas examinés par Bartels, il faut
noter plus spécialement le rétrécissement des parties inter-
sclérales des artères ciliaires antérieures et la dilatation des
artères ciliaires postérieures.
Les altérations vasculaires, trouvées jusqu'ici dans les yeux
glaucomateux, n'offrent aucune preuve suffisante pour pouvoir
les accuser de produire une augmentation de la tension intra-
oculaire.
Les symptômes d'altérations étant prépondérants dans le
segment antérieur, Bartels a tenté d'influencer la circulation
de ces parties et de provoquer ainsi un glaucome. Il fit la
ligature sous-conjonctivale des tendons, procédé préférable à
la section de la conjonctive et des muscles. Les expériences
furent faites sur des lapins et sur des chiens. Chez ces deux
animaux, les résultats furent à peu près égaux* Après la liga-
ture, il se produit un complexe de symptômes analogue à
celui du glaucome. Ce ne sont que les symptômes, sans être
le glaucome lui-même : on remarque une tuméfaction, une
forte injection des conjonctives, un aspect mat de la cornée,
accompagné d'une anesthésie complète, une dilatation de la
pupille, et surtout une augmentation notable (80 mm. Hg.)
et durable de la tension. La pupille se dilate fort probablement
par Taugmentation de Thumeur aqueuse de la chambre anté-
rieure. Ce qui est important, c'est que dans un cas où l'aug-
mentation de la tension put être observée pendant cinq mois,
on ne vit se former ni excavation, ni obstruction de Tangle de
filtration de la chambre antérieure. La première observation
donne raison à Schnabel, la seconde prouve que par une
obstruction des canaux déférents externes, il peut se produire
une augmentation de tension de longue durée, tout en épar-
gnant les canaux de Fontana. b. rbdslob.
2) Rœmer nous relate, dans son travail, ses expériences
faites sur Tirritabilité de Toeil et sur la théorie modifiée du
nerf ciliaire. Wessely avait trouvé qu'il n'est pas possible
d augmenter, par irritation, la quantité d'albumine de l'humeur
aqueuse de Tautre œil. Il faut aussi ajouter qu'elle reste aussi
552 REVUB GÉNÉRALE
sans influence sur la perméabilité de l'appareil sécréteur pour
certaines matières biologiques. L'humeur aqueuse d'un œil
normal n'est pas à même de dissoudre des hématies, tandis que
l'irritation y fait naître des hémolysines.
La disposition de l'organisme pour les infections dépend de
la composition de ses sucs, des rapports quantitatifs et qua-
litatifs de ses anticorps naturels et de ses anticorps acquis.
Les cellules des différents organes produisent ces anticorps.
Ce sont ces questions d'anticorps qu'il faut approfondir, pour
s'en servir comme base dans l'étude de l'ophtalmie sympa-
thique. La méthode chimique de Wessely et la méthode biolo-
gique de Roemer doivent être utilisées l'une et l'autre. Si l'on
immunise des animaux avec du sang de différente provenance,
il se produit par le transport de l'albumine du sang, à l'inté-
rieur de la chambre intérieure, la même disproportion entre
les compléments et les ambocepteurs, à la suite de l'irritation,
qui existait déjîi dans le sérum immunisateur. Parmi les
matières du sang qui sont introduites dans l'humeur aqueuse,
ce ne sont que l'albumine totale et les anticorps que l'on peut
prendre en considération. L'étude des rapports des deux élé-
ments entre eux est fort difficile, pourtant Roemer croit avoir
trouvé, par ses recherches, que la concentration des anticorps
s'augmente avec la quantité d'albumine, sans que l'on puisse
dire qu'il existe sur ce point un parallélisme constant. L'auteur
combat pour terminer la théorie de Jesner, qui prétend que
la section du trijumeau dun côté, provoque régulièrement
une augmentation de la teneur en albumine et en fibrine dans
la chambre antérieure de l'œil, du côté opposé. Roemer a fait
sectionner ce nerf du côté gauche, l'humeur aqueuse devint
albumineuse et hémoly tique, tandis que celle du côté droit
resta normale. b» rbdslob.
3) Le malade de Zentmayer^ âgé de vingt et un ans, avait
perdu un œil après un glaucome secondaire survenu après une
infection blennorragique, le second œil présentait une embolie
de l'artère cilio-rétinienne. Il existait aussi de l'endocardite.
4) La malade de De Schweinitz et Hosmer^ une femme de qua-
MALADIES DE L'IRIS, DE LA CHOROÏDE, ETC. 553
rante-deux ans, dont la vision baissait, présentait des douleurs
névralgiques, de Tœdème de la paupière, et de Tinjection bul-
baire. Pendant les crises douloureuses, l'augmentation de
tension ne semblait pas appréciable, mais, plus tard, les
auteurs ont pensé qu'il s'était agi d'un état glaucomateux.
Un décollement de la rétine et la transillumination confir-
mèrent la présence d'une tumeur de la choroïde. L'œil fut
énucléé et une tumeur plate, de 2 mm. 5 d'épaisseur, fut
observée, s'étendant de Tangle de la chambre antérieure jus-
qu'à 5 ou 6 millimètres de Tentrée du nerf optique. Il existait
une occlusion partielle des veines vorticineuses et, d'un côté,
l'angle de la chambre antérieure était fermé. Dans une por-
tion, la rétine était soulevée par la tumeur ; dans une autre,
il existait un exsudât albumineux entre la rétine et la tumeur.
5) Dans les cas de glaucome absolu, fort douloureux, où le
malade et sa famille refusent Ténucléation, Topolanski entre-
prend avec succès l'extraction du cristallin. Une insensibilité
parfaite étant nécessaire, il faut endormir le malade ou bien
injecter de la cocaïne sous la conjonctive et de la morphine
sous la peau. L'opération se fait avec le couteau de Graefe ou
bien avec une lance démesurément large. Il est urgent d'éva-
cuer tous les restes du cristallin, on y réussit le mieux au
moyen de l'aspirateur. La cornée se trouble souvent, souvent
aussi le corps vitré s'écoule de la plaie, mais ces accidents sont
sans importance, le dernier est même d'une certaine utilité.
Ce qui est plus sérieux, c'est une hémorragie expulsive,
accident qui est cependant assez rare. L^auteur Ta pourtant
observée après une simple iridectomie dans un œil glauco-
mateux. b. aboslob.
6) Fick a sectionné dans deux cas de cyclite postopératoire
les nerfs ciliaires pour arrêter l'inflammation et empêcher une
ophtalmie sympathique. Dans les deux cas, l'inflammation
disparut, dans l'un, l'acuité visuelle s'améliora sensiblement,
dans l'autre, une hémorragie la détruisit par compression du
nerf optique. La section des nerfs ciliaires, avec conservation
du nerf optique, est une opération possible. Dans chaque cas,
554 REVUE GÉnÉRALE
il est vrai, une partie de la cornée resta sensible, mais les
secteurs sensibles étaient différents les deux fois. On se facili*
tera la tâche en employant la méthode de rotation du globe
ou la méthode de Kroenlein.
L'opération démontre : i** que l'insensibilité de la cornée ne
produit aucun trouble trophique, car celle-ci resta intacte;
2^ que les nerfs ciliaires jouent un rôle actif dans la cyclite, à
forme torpide. e. nsDSLoo.
7) Les idées sur le traitement des kystes de Tiris ont sou-
vent varié et ne sont pas encore définitivement arrêtées,
Frùchie^ se basant sur l'observation de deux cas de kystes
séreux et d'un de kyste perlé, ne recommande pas pour les
premiers, qui sont les plus fréquents et les moins dangereux,
d'avoir recours à une opération trop radicale. Il obtint un bon
résultat en faisant une transfixion et en fendant la paroi
antérieure du kyste. Ce traitement est plus long que par
l'extirpation, car souvent il faut répéter plusieurs fois la ponc-
tion, mais, comme le malade n'a pas besoin d'être hospitalisé,
comme ce procédé n'est pas dangereux pour l'œil, il est sou-
vent préférable. Il n'en est pas de même pour les kystes
perlés, qui sont des tumeurs remplies d'épithélium kératinisé;
ici, la ponction ne suffit pas, une résorption spontanée n'a
pas encore été observée, il ne reste que l'extirpation. A la
clinique d'Axenfeld, on obtint un excellent résultat du procédé
suivant. On introduisit un couteau étroit entre le limbe et le
kyste et on agrandit des deux côtés la section avec des ciseaux,
de manière à pouvoir soulever la cornée avec un crochet dou-
ble et exciser la tumeur perlée sur l'iris mis à découvert, et
cela, sans toucher au sphincter. Il est important que l'incision
cornéenne soit assez grande, la moitié de la périphérie, car,
sans cela, on n'arrive pas à extirper la tumeur en totalité.
KnUKBNOBRO.
8) On appelle hétérochromie la coloration différente des
deux yeux. Fuclis Ta observée plus souvent chez les hommes
que chez les femmes. La différence de coloration provient du
stroma de l'iris et non de Tépithélium rétinien de la face
postérieure. Le phénomène date en général de l'enfance.
MALADIES DE VlMS, DE LA GHOEOIDE, ETC. 555
Presque toujours les cheveux sont très foncés et contrastent
singulièrement avec la couleur claire des iris. L'œil le plus
clair est généralement celui qui est malade. L'altération la
plus connue accompagnant Thétérochromie est celle de la cata-
racte : elle débute dans la corticale postérieure. En outre, on
rencontre très souvent des fîns précipités sur la face postérieure
de la cornée. L'iris même est atrophié et quelquefois la pupille
dilatée; les opacités du corps vitré ne semblent pas être rares,
mais la cataracte empêche de les voir. Il s'agit donc d'une
cyclite chronique. L'examen anatomique démontre une innom-
brable quantité de noyaux qui cachent complètement le lin
réseau des cellules du.stroma et la néoformation de tissu
librillaire dans le stroma. L'iniiltration de lymphocytes fait
complètement défaut, ce qui prouve Tabsence de phénomènes
inflammatoires. L'hétérochromie peut-être est un jeu de la
nature, mais elle peut aussi être pathologique : il faut alors
admettre une affection, ayant une préférence pour l'uvée, débu-
tant dès la première enfance, durant de longues années et
provoquant l'hétérochromie, la cyclite et la cataracte. L'hété-
rochromie peut être observée longtemps avant les deux autres
altérations. b. reoslob.
9) Chez une malade nerveuse, mal nourrie et âgée de cin-
quante ans, Brav observa une attaque de glaucome aigu,
quelques heures après instillation d'une solution d'adrénaline :
œil rouge, cornée floue, pupille dilatée, ne réagissant plus,
chambre antérieure disparue^ t = -f- 3. Extraction de la cata-
racte suivie de guérison et sans accident. Brav, malgré Tacci-
dent qu'il relate, conseille l'adrénaline dans les affections
inflammatoires du segment antérieur, dans le glaucome, la
cataracte, les conjonctivites, etc.. coburn.
10) Van der Hoeve rapporte un cas extraordinaire de chorio-
rétitinite naphtalinique provoquée par de la naphtaline ayant
pénétré dans le sac conjonctival. Cet homme était depuis
longtemps occupé à manipuler de la naphtaline ; en en faisant
un paquet, une quantité considérable fut projetée entre ses
paupières le 9 août. Le 26 mai il fut examiné par Van der
Howe qui constata des lésions de choriorétinite dans la région
556 RfiVUB GÉNÉRALE
maculaire. On vit également de petits cristaux dans la rétine
comme on les observe dans les expériences sur les animaux.
Il faut donc considérer la naphtaline comme un poison local
pour rœil. h. dob.
Il) Wùrdemann^ dans un article très documenté et riche-
ment illustré, fait Tétude des tumeurs du tractus uvéal : kyste,
angiome, myome, tumeurs métastatiques (sarcome et carci-
nome), au point de vue de leur diagnostic différentiel.
la) Picper donne d'abord un aperçu bibliographique des cas
de carcinome métastatique de la choroïde observés et ajoute
deux observations nouvelles.
i^ Femme de cinquante-trois ans, opérée Tan auparavant
d'un carcinome du sein. Deux mois avant sa mort on constate
un carcinome métastatique de la choroïde de Tœil gauche,
confirmé par Texamen anatomique.
a<* Femme de quarante-deux ans, opérée depuis un an de
carcinome mammaire. Ici aussi Texamen clinique fit découvrir
un carcinome métastatique de la choroïde, mais Texamen ana-
tomique ne put pas être fait. w. stock.
i3) Vinsonneau rapporte Tobervation d'un jeune malade
présenté par lui, qui à la suite d'un traumatisme présenta un
prolapsus irien s'accompagnant d'épanchement sanguin dans
la chambre antérieure. L'intervention consistant à faire un©
paracentèse en arrière du prolapsus, k rompre les adhérences,
à exciser le prolapsus et à réduire Tiris a donné les meilleurs
résultats. r.
maladies dh la rétinb, du nfirf optique bt des centres nerveux
(amblyopib et amaurose, dyschromatopsib)
i) Baer. — Recherches sur ramblyopie due à Pinloxication par le tabac et
l'alcool (Untersuchunjçen bei Tabak-Alkohol-Âmblyopic) (Archiv f. Au-
yenheilk., vol, LIV, p. 391, 1906).
2} Graefenberg. — Une occlusion de l'arLère centrale de la rétine avec
conservation d'un district parapapillaire (Ein Verschluss der Arteria cen*
MALADIES DE LA BÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 557
tralis petinae mit gesundem parapapill&rem Bezivk) (Archiv f. Aagenheilk.,
vol. LIV, p. 349, 1906).
3) Harbridge (D. F.)- — Spasme visible de Tarière centrale de la rétine
d'un œil (Monocular visible spasm of the central artery of the retina) (Oph-
thalmology, juillet 1906).
4) Evans (E.-H.). — Troubles oculaires dans la narcosomanie (Réflexes from
the eye in narcosomania) (Quarierly jonrn. of Inebriety, juin 1906).
5) Asmus. — Le décollement tardif de la rétine après traumatisme ^ur
traumatischen Spatablôsung der Netzhaut) (Zeitschr, f. Augenheilk,, XV,
p. 445 1906).
6) De Sohweinitz (G.-E.). — Des signes d'hypertension artérielle dans la
rétine et de leur importance au point de vue du pronostic et du diagnostic
(Conceming the signs in the retina of persistant high arterial tension and
their diagnostic and prognostic Import) (Ophth. Record, août 1906).
7) Zentmayer (W.). — Embolie de Tartère cilio-rétinienne, perte d'un œil
par conjonctivite blennorragique, endocardite, suite d^urétrite blennorragique
(Embolisra of a 'cilio-retinal artery, loss of one eye through gonorroeal
conjunctivitis, endocarditis; sequelœ of gonorrhœal urethritis) (A nna{« o/*
Ophth,j octobre 1906).
8) Parker (F.-J.), — Un cas d'amaurose par la quinine (Quinine amaurosis
with report of a case) (Archiv, of Opht, sept. 1906).
9) Cushing (H.). — Infantilisme sexuel et atrophie optic}ue dans les cas de
tumeur de l'hypophyse cérébrale (Sexual infantilism with optic atrophy in
cases of tumor affecting tho hypophysis cerebri) (Journ, of mental and ner-
vous diseases, nov. 1906.
10) Buil (C.-S.). — Atrophie progressive du nerf optique due à une syphilis
acquise et traitée par des injections conjonctivales et in Ira vaginales de
sublimé (Treatment of progressive atrophy of the optic nerve due to
acquired syphilis by conjunctival and intra vaginal injections of sublimate
of mercury) (Jonrn, of the Americ, med^ Assoc, i5 sept. 1906).
11) Claiborne (J.-II.). — Amblyopie congénitale (Types of congénital sym-
Dol, Amblyopia) (Journ. of the Americ. med, Assoc. ^ i" déc. 1906).
12} Paith (F.). — Pseudo-névrite optique (Pseudo-optic neuritis) Opht. Re-
cord^ sept. 1906).
i3) Bail (M.-V.). — Rétinite albuminurique de la grossesse (A case of retini^
lis albuminurica gravidarum) (Opht. Record , oct. 1906).
14) Gamble (W.-E.). — Rétinite diabétique (Diabetic retinitis) (Opht. Record^
' juillet 1906).
i5 Lunn (John R.). — Tumeur de la base du cerveau, atrophie optique dou-
ble, mort au bout de dix-sept ans (Cérébral basai tumour, double white
atrophy; death aftcr 17 years) (Brit. mcd. jourfi., juin 1906).
16) Oradie (H.).— Rétinite ponctuée (The punctate forms of retinitis) ^Op/i^
Record, octobre 1906).
17) Thomeon (Ernest). — Chorio-rétinite sans ctiologie apparente (Cho-
roïdo-retinitis of obscure etiology) (Qlascow med, Journ., août 1906).
18) Staoke. — Pulsation spontanée d'une veine vorticineuse atypique située
près de la macula (Spontané Pulsation einer atypischen, nahe der Macula
gelegenen Wirbelvene) CZeJ^w^r. f. Augenheilk., XV, p. 53a).
i) L amblyopie toxique est fréquente dans le Tyrol, grâce à
Teau-de-vie et au tabac absorbés en grande quantité dans la
contrée. Baer a eu l'occasion d'étudier cette affection sur de
nombreux cas. Elle se rencontre le plus souvent entre qua-
rante et cinquante ans. L'eau-de-vie est la boisson la plus
néfaste, le vin et la bière le sont beaucoup moins. Presque
558 REVUE GÉNÉRALE
toujours l'auteur a trouvé des symptômes de nyctalopie. La
vue de près diminue généralement considérablement, les sujets
plus intelligents se plaignent de méconnaître les couleurs. Un
employé de chemin de fer ne distinguait plus la couleur des
lumières du sémaphore, un joueur perdait aux cartes confon-
dant le cœur et le pique. b. rbdsloo.
2) Le malade de Graefenbcrg devient subitement aveugle
de l'œil droit, le lendemain d'un mariage où il avait fait de
copieuses libations. Quelques jours plus tard il se fait exa-
miner par Graefenberg qui constate une coloration jaunâtre de
la papille. Les artères sont très minces et claires, la rétine est
décolorée, la tache brune de la macula se détache nettement
des parties grises environnantes. Du côté temporal un petit
district pentagonal de la grandeur de la papille s'adosse à
celle-ci; ce district a l'aspect que donne une rétine absolument
saine, il est bordé d'un liséré blanc. Plus tard les partie trou-
bles de la rétine se montrent parsemées de petites hémorra-
gies et Tîlot de rétine normale, perd sa couleur rouge vif; il
garde toutefois sa fonction. Ce phénomène diffère de ceux
décrits dans les cas analogues. Il faut admettre la présence
d'une artère cilio-rétinienne qui continue à alimenter le district
parapapillaire. b. hboslod.
3) Harbridge fut consulté par un homme «%e de quarante-
neuf ans et qui se plaignait de fréquentes attaques de cécité
monoculaire : vision abolie durant une à cinq minutes, surve-
nant chaque quarante minutes ou chaque deux heures, en
môme temps douleur sus-orbitaire et clignotement. La vision
disparaissait d'abord du côté nasal, accompagnée de phosphène.
L'auteur examinant le malade durant une attaque constata :
dilatation pupillaire d'environ les deux tiers. L'artère temporale
inférieure diminuait de volume, bientôt de même pour les
nasales inférieure et supérieure. Affaissement des veines dans
la suite, rétine légèrement floue. Au bout d'environ quatre
minutes tout rentra dans l'ordre. La vision revint quelque
temps après, avant que la pupille eut repris son diamètre
normal. Après l'attaque, on note de l'hippus. Un neuro-
pathologiste consulté croit à un commencement de tabès.
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 559
L'auteur pense plutôt à un trouble vaso-moteur, d'origine
toxique. La malade, en effet, g-uérit à la suite de purgatifs
salins. codurn.
4) Evans examine une cinquantaine de cas de narcoso-
manie, et remarque que la plupart sont atteints de troubles
oculaires : hy pères thésie rétinienne, troubles de la réfraction.
Lorsque c'est Talcool qui est employé on observe un scotome
central ou un astigmatisme ; la cocaïne donne lieu plutôt à un
astigmatisme symétrique, mais dont les axes sont inégaux.
5) Le cas cité par Asmus n'a pas grande importance,
parce que le malade ne fut pas ophtalmoscopé après Tacci-
dent. R. RBDSLOD.
6) De Schweinitz énumère les signes d'hypertension arté-
rielle tels que Texamen ophtalmoscopique du fond d'œil nous
les révèle. Il rapporte quelques cas ayant présenté des com-
plications. Un des malades présentait une hémorragie sous-
hyaloïdienne ^abondante, un autre de la sclérose avec hémor-
ragies rétiniennes, obstruction d\me des artères et rétinite
proliférante. Un autre cas se termine par une hémorragie
rétinienne suivie de glaucome. De Schweinitz rapporte aussi
plusieurs exemples d'hypertension avec hémorragie.
7) Le malade de Zentmayer avait eu une urétrite blennor-
ragique, il s'infecta Tceil ce qui amena une ulcération cor-
néenne, un staphylome et un glaucome hémorragique secon-
daire nécessitant une opération de Mules. Deux ans plus tard
ce même malade fut atteint d'embolie de Tartère cilio-réti-
nienne. Il avait de l'endocardite probablement d'origine
blennorragique, ce qui explique l'embolie. codubw.
8) Le malade de Parker avait pris en douze heures, 48 ca-
chets contenant 32 centigrammes chacun. Il eut de la tituba-
tion, du délire ainsi que de la perte de la vision. Les pupilles
étaient largement dilatées et ne réagissaient pas à la lumière,
560 REVUE GÉNÉRALE
la cornée était floue et hyperesthésiée, la tension était de — 2.
Le fond d'oeil était très pâle, la papille d'un blanc nacré, il y
avait de la thrombose de la veine rétinienne et la colonne
sanguine était interrompue. Il existait de l'oblitération des
petites artères et les veines étaient dilatées. Le malade fut
traité par la nitroglycérine, le nitrite d'amyle, le sulfate de
strychnine et guérit. Sa vision était de 2/3 avec rétrécisse-
ment du champ visuel. codurn.
. 9) La malade de Ciishing était insufflsamment développée
et n avait jamais été réglée. Elle se plaignait de douleurs à la
tête et au dos et paraissait souffrante. Elle avait des nausées
et s'assoupissait facilement. Au premier examen on constata
que les yeux et la vision étaient normaux, mais peu après une
névrite optique se développa et la malade devint aveugle. Une
trépanation exploratrice fut pratiquée d'abord d'un côté, puis
de l'autre et amena une diminution de la souffrance et des
nausées, l'œdème papillaire rétinien disparut.
La malade tomba progressivement dans un état de stupeur
et mourut six semaines plus tard. A l'autopsie on trouva une
masse nodulaire dure située entre la faux du cerveau et la
commissure optique. La tumeur était intra-durale et occupait
la place du taber cinereum au-dessus du corps pituitaire. Au
microscope on semble être en présence d'un tératome. Cushing
rapporte un autre cas à peu près semblable, celui d'une femme
de vingt- six ans qui n'avait eu qu'une seule menstruation.
Elle présentait les mêmes symptômes que la malade précé-
dente, les papilles étaient atrophiées, mais il subsistait une
faible vision centrale. Une craniotomie exploratrice amena la
diminution des céphalalgies, la vision s'améliora et la mens-
truation sembla revenir un an après l'opération. Un examen
aux rayons X révéla une ombre avec déformation des apo-
physes clinoïdes et de la selle turcique. coburk.
10) Bull s'occupe du traitement de l'atrophie progressive
du nerf optique et de la technique des injections sous-conjonc-
tivales. Il préfère injecter la cocaïne ou Tacoïne avant le
sublimé et faire ainsi deux injections au lieu d'une seule. Pour
augmenter l'action de la solution, il sépare la conjonctive dé
MALADIES DE LA RÉTINE, DU NERF OPTIQUE, ETC. 56l
la sclérotique et injecte la solution lentement dans la capsule
de Tenon. La douleur est moins grande si le tissu épiscléral
n'est pas intéressé. aS malades ont été traités ainsi, ils étaient
atteints d'atrophie progressive du nerf optique et tous avaient
été soumis ti une médication antisyphilitique depuis un an ou
deux. Le traitement n'a pas été tenté sur les diabétiques. Un
malade avait été traité au moyen de Télectricité par des cou*
rants statiques et interrompus et deux par des massages vibra*
toires. Avant de soumettre les malades aux injections sous-
conjonctivales, on leur donna à tous de la strychnine par voie
hypodermique jusqu'à la limite de tolérance. La période la
plus courte écoulée entre Tulcère primitif et la première
baisse de la vision était de deux années, la période la plus
longue vingt-trois ans. Dans aucun des cas l'amélioration de
la vision ne fut permanente et trois fois seulement il se pro-
duisit une amélioration temporaire. Trois fois malgré les injec-
tions sous-conjonctivales il fallut faire directement des injec-
tions intravaginales dans la gaine du nerf optique. Ces injec-
tions furent faites après avoir incisé la conjonctive en séparant
le muscle droit externe et en attirant le tendon avec un crochet
à strabisme. Le musclefut ensuite suturé sur le globe oculaire.
Les injections furent faites pendant deux à sept jours, la
force de la solution variant de 1/2000 à i/5ooo. La dose était
de 6 millimètres cubes augmentant de 2 gouttes chaque jour
jusqu'à 20 gouttes. Après l'injection l'œil n'est pas bandé,
mais on fait des applications froides. Si Ton ne constate pas
d'amélioration, le traitement est interrompu. Dans un des
trois cas où l'amélioration fut notée, la vision qui était réduite
à la perception des doigts parvint en quelques heures à i/io
et le champ visuel fut agrandi. Cette amélioration persista
quatre mois, puis diminua et le malade ne pouvait plus que
percevoir la lumière. Bull est d'avis que cette méthode ne
donne pas d'assez bons résultats pour la continuer.
11) Claiborne examina un jeune garçon de dix ans porteur
d'une blessure à l'œil, mais il ne pense pas que l'état de l'en-
fant était imputable à cette blessure. Celui-ci ne pouvait pas
nommer certaines lettres, et quand on lui disait de les écrire,
30
56:^ KEVUË GÉNÉRALE
il en écrivait d'autres, toutefois il écrivait correctement son
nom qui contenait quelques-unes de ces lettres qu'il ne pou-
vait écrire. Glaiborne rapporte encore Tobservation d'un jeune
garçon qui reconnaissait bien chaque lettre mais qui ne pou-
vait plus les prononcer lorsqu'il les retrouvait dans certains
mots. Il ne se trompait pas pour les figures et faisait aisément
et rapidement les exercices d'arithmétique. Glaiborne croit
qu'il s'agit là d'une amblyopie des mots et des figures de cause
congénitale qu'il nomme amblyopie symbole. coburn.
12) Le malade de Faith présentait le tableau d'une double
névrite optique avec papille voilée et vaisseaux tortueux. La
papille était surélevée et vue avec -h 4 dioptries. La vision
était normale et le resta, aucune modification ne se produisit
pendant plus de trois ans. cobuun.
i3) La malade de Bail, une fille de seize ans, avait des
nausées, des vomissements, 6 pour 100 d'albumine dans les
urines et était enceinte de deux mois. Les yeux présentaient
une rétinite hémorragique grave. Il y eut avortement à quatre
mois et deux mois plus tard la vision était redevenue normale,
le fond d'oeil conservait encore quelques traces de la rétinite
ancienne, mais l'albumine avait disparu. coBunit.
i4) Gamble rapporte un cas de rétinite diabétique avec
hémorragie et cristaux de cholestérine survenue chez un
homme de trente-cinq ans. On trouva 3 pour 100 de sucre
dans les urines. coBUR?r.
i5) En 1887, Lunn examina un malade âgé alors de vingt-
sept ans, se plaignant de troubles de la vision, et de violents
maux de tête, il avait une atrophie optique post- né vri tique
des deux papilles. 11 meurt en 1904, et à l'autopsie on trouve
une tumeur de la grosseur d'un œuf de pigeon, h la base du
cerveau, ayant envahi le chiasma optique.
s. STBPUBNSON.
16) Gradle rapporte huit cas de rétinite ponctuée.
HAhAfilES OU CftISTA IIN ET DU CORPS VITKF. 583
17) Thomson a obsenré deux cas de chorio-rétinite chez
deux personnes apparemment bien portantes, âgées respecti-
vement de dix-neuf et vingt-sept ans. Il mentionne aussi
un troisième cas, chez une jeune mariée. Il est impossible,
à la lecture du travail de Thomson, de ne pas penser qu'il
s'agit probablement, dans ces cas, d'infection de nature tuber-
culeuse, s. RTBPHRNSON.
MALADIES DU CRISTALLIN ET DU CORPS VlTRÊ
1) Smith (II. -E.). -— Extraction de cataracte avec capsulotomie préliminaire
(Cataract extraction with preliroinary capsiilotomv) (Ophl. Record^ octobre
1906).
2) Hansell. — Extraction d^un fragment d^acicr du vitré, hyalitc purulente,
guérison (Extraction of a fragment of steel from the vitreous, purulent
hyalitis, recovery) (Sect. on Ophthalmology, Collège of Physicians ofPhila-
delphia, ao nov. 1906).
3) HMbbell (A.-A.). — Luxation spontanée des cristallins chez deux i>er-
sonnes de la môme famille (Spontancus dislocation ofbotli crystallinc len-
SCS in two members of the samc family) (Ophl. Record, octobre 1906).
4) lilttendorf (W.-F.). — Opacités ponctuées ou hyalines de la cristalloïdo
postérieure (Functuate or hyaline opacities of the po?lerior Icns capsule)
(Ophi, Record, octobre 1906).
5) Smith (S.-W.). — Cataracte noire (Black cataract) (Ophl. Record, octobre
1906).
6) Standish (M ). — Extraction du cristallin dans sa capsule (opération des
Indes orientales) méthode à employer dans la cataracte non miVc (The
extraction of Ihe Icns in the capsule (East Indian opération) as a method
of procédure in case of immature cataract) (Ophthalmology, oct. 190G),
7) Chertey (F.-E.). — Extraction du cristallin cataracte dans sa capsule
(Extraction of cataract in the capsule) (Ophthalmology, octobre 1906;.
8) Hanseii (F.-H.)- — Corps étranger du cristallin, extraction par l'aimant
(Foreign body in the crystalline lens, cxtracted by the clectric magnet)
(American medicine, juin 1906).
9) Dubap. — Aphakie trauniatique (Soc. de méd, dn Nord, 26 juillet 1906).
i) Une semaine avant Topération de la cataracte, Smith fait
faire à ses malades des irrigations intra-nasales avec une
solution alcaline et trois fois par jour on instille dans l'œil
une solution à 5 pour 100 d'argyrol. La veille de Topération
on donne une purgation et un bain au malade, ses cheveux
sont coupés court et la tête lavée au shampoing, les cils sont
coupés également, les sourcils lavés et les paupières, les sour-
cils et la face savonnés puis lavés à Téther, puis avec une
solution de sublinié à 1/200, la pupille dilatée avec de
5()4 REVUE GÊNÉRALR
Thomatropine à i/ioo, la conjonctive lotionnée avec de Tal-
phozone à i/iooo et imprégnée de vaseline au sublimé à
i/iooo et un pansement antiseptique est applique. Le lende-
main on répète à nouveau ces soins antiseptiques et le malade
est alors prêt pour une capsulotomie préliminaire qui est pra-
tiquée avec un couteau-aiguille en faisant une incision en
forme de X sur la capsule. S'il n'y a pas issue de masses cor-
ticales dans la chambre antérieure, une laji'ge incision cor-
néenne est nécessaire, tandis qu'une issue du liquide laiteux
de la chambre antérieure indique une cataracte morgagnienne
et souvent une incision cornéenne avec une pique est insuf-
sante. En quatre heures environ, l'humeur aqueuse a agi sur
la substance corticale, on pratique alors une injection de
morphine et le cristallin est extrait par incision cornéenne.
La conjonctive est nettoyée avec une solution antiseptique,
de la vaseline au sublimé est appliquée et les paupières sont
fermées avec un pansement tenu en place par un masque. Ces
différentes opérations peuvent être pratiquées dans le cabinet
du médecin. coburn.
2) Le malade de Hansell avait été frappé à l'oeil par un
morceau de fer et, quoique aucune blessure ne fût visible, une
irido-cyclite grave se déclara. La radiographie révéla la pré-
sence d'un corps étranger dans le vitré. Une incision dans la
sclérotique fut suivie d'une issue de pus et Taimant attira
facilement au dehors un éclat métallique d'un millimètre
carré. Une solution de sublimé de i sur 10.000 fut injectée
dans le vitré et la conjonctive fut suturée sur l'ouverture.
Le malade quitta Thôpital guéri au bout d'une semaine.
3) Habbell rapporte deux cas de luxation spontanée dans
le vitré des deux cristallins, accident survenu chez deux sœurs
d'abord dans un œil puis dans l'autre. L'auteur se demande
s'il ne s'agirait pas là d'un vice héréditaire, car en trois géné-
rations il y ayait eu treize aveugles et plusieurs autres
membres de la famille avaient une vision altérée. Une des
malades attribuait cet état à un mariage consanguin.
MALADIES DU GRfSTALLIW ET DU CORPS VITRE 565
4) Miétendorf rapporte une statistique portant sur
lo.ooo malades. Sur ce nombre, i45 présentaient des opacités
ponctuées ou hyalines delà cristalloïde postérieure, i48 avaient
Toeil droit atteint, 24 le gauche et i3 les deux. coburn.
5) Le maladC'de Smith fut frappé parla foudre, se rétablit,
mais observa une perte graduelle de la vision. Il se développa
très lentement une cataracte noire qui fut opérée. Le nerf
optique était partiellement atrophié et le malade employait
pour lire après extraction des verres de -H 10 D. Smith eut
Foccasion d'observer trois cataractes noires en neuf mois.
6) Standish rapporte trois cas d'extraction du cristallin
dans sa capsule. Il y eut guérison dans les trois cas, même
chez un malade diabétique. La meilleure vision constatée après
correction était de a/5. coouhm.
7 Cheney rapporte dix cas de cataractes extraites dans la
capsule. Il laisse le blépharostat en place jusqu à ce que la
cataracte soit extraite et dans aucun des trois cas où une issue
du vitré se produisit, l'accident n'était dû au blépharostat ou
au spasme de Torbiculaire. Deux fois on constata un trouble
de Tépithélium de la cornée dû à la pression de l'instrument.
Un des malades chez qui s'était produit une issue du vitré eut
une panophtalmie avec perte de l'œil. Il y eut trois pincements
de l'iris. coburn.
8) Hansell a extrait un morceau d'acier du cristallin, au
moyen de l'aimant. On retira le corps étranger, tombé dans la
chambre antérieure, par une incision de la cornée, en même
temps que des débris du cristallin cataracte par le trauma-
tisme. GOBURN.
9) Dabar présente un malade atteint d'aphakie trauma tique.
Cet homme, âgé de quarante-cinq ans, reçut sur Toeil droit
un morceau de fer qui détermina un épanchement intra-ocu-
laire avec hypohema. Le quatrième jour, on pouvait remar-
quer du tremblement de l'iris. Le septième jour, le sang avait
566 HEVUE GÉNÉRALE
disparu. Actuellement, la pupille est dilatée, les milieux ocu-
laires ne présentent plus trace d'épanchement. La tonicité est
normale. L'image du fond d'œil est facile 5 obtenir à Timage
droite. L'œil blessé aune Hm. de douze dioptries ; l'autre œil est
emmétrope. L'examen du fond d'œil, fait dans toutes les posi-
tions, malgré tous les mouvements de l'œil^ ne permet pas
de retrouver aucune trace du cristallin, qui a dû se résorber.
MALADIBS De LA RÉFRACTION, DB L*ACCOMUODATION BT DES MUSCLES DE l'oEIL
i) F©jèr (JoLBs). — Elats névpopathiques des yeux (Uber neuropathische
Zustaende der Augcn) (Arch, f. Avgenheilk.f Bd. 54, p. i88, 1906).
2) Hanseli (H.-F.). — Un cas de paralysie bilatérale de l'abducteur d'ori-
gine traumatique (Case of bilatéral abducens paralysis traumatic in ori^in)
(Section on Ophthalmology, Collège of Physicians^' Philadelphia, i6 oct.
1906).
3) Jackson (Ë.). — Relations entre les muscles di'oit supérieur et inférieur,
dans le strabisme convergent (Relations of the superior and inferior recti
muscles to convergent squint) (Journ. of the Amer, med. Assoc,^ 14 juil-
let 1906J.
4) Layton (E.-N.). — Paralysie du droit externe droit (Case of isola ted
palsy of the right external rectus) (Journ, of the A mer ic. med. Assoc,
21 juillet 1906).
5) Pause. — Les résultats durables du traitement opératoire de la forte
myopie (Ueber Dauererfolge dcroperativen Behandiung der hochgradigen
Kui*zsichtigkeit) fZet75c/i. f. Augenheilk.j XV, p. ii5, 1906).
6) Pause. — Contribution à Tétude de la mvopie (Beitrag zur Lehre von der
Kurzsichtikeit) (Zeitschr. f. Augenheilh.^ XV, 435, 1906).
7) Stttltng. — Les fondements de ma théorie sur la myopie (Die Grundlage
meiner Kurzsichtigheits-Lehrc) (Zeitschr, f. Augenheilk.^ XV, p i, 1900).
8) Struben. — L'éclairage et le travail domestique des écoliers (Ovcr de
verlichting bij het huiswerk van schoolkinderen) (Thèse d'Amsterdam^
igo6, 48'te laarverslag).
9) Sattlep. -— Du traitement de la myopie ( Zur Behandiung der Myopie)
(KL Monatshl. XLIV, juin 1906, p. 460).
10) Cailan (P -A.). — Lorsqu'on est en présence d'un muscle oculaire para-
lysé, doit-on l'opérer? Résection d'un muscle paralysé, motifs de Tinler-
vention (When should a paralyzed ocular muscle bc operalcd on. Resection
of a paralyzed muscle : with a plea for early o[)erating in similar cases)
(New-York Eyc nnd Ear Infirmary Reports, 1906).
11) Chanoz. — Optomètre astigmomèlre (Soc. méd. des Hôp. de Lyon,
16 avril 1907).
i) Fejèr passe en revue trois groupes d'affections névropa-
thiques des yeux :
La première est le hlépharospasme et le spasme de Vaccom-
modaiion : elle se trouve de préférence chez des enfants de
dix à quinze ans qui ont beaucoup à étudier et à lire le soir. On
MALADIES DE LA RÉFRAC riOX, DE L'ACC0MM0DAT£05, ETC. 567
remarque un clignotement fréquent et une mauvaise vision à
distance, les enfants sont nerveux, irrités, font beaucoup de
grimaces et toutes sortes de contorsions des mains. Comme
thérapeutique, on corrige la réfraction, on fait faire une cure
d*atropine de quatre-six semaines et on cherche à influencer
Tétat général par du fer et de l'arsenic et une hydrothérapie
appropriée.
En second lieu, Fejèr traite le blépharospasme accompagné
de photophobie : on distingue deux sortes de blépharospasmes,
le blépharospasme symptomatique et le blépharospasme
essentiel. Le premier se trouve dans les maladies de la
cornée, de la conjonctive et de Tiris et se produit par voie
réflexe, par cela que Tirritation de la rétine due à la lumière se
propage sur le nerf facial ; le second, par contre, est une affec-
tion nerveuse. Il s'agit alors d'une affection cérébrale localisée
aux alentours du centre du facial ou bien d'un trouble fonc-
tionnel, d'une chorée, de migraine, d'épilepsie ou d'hystérie.
Pour terminer, Tauteur décrit une affection qu'il nomme
« névrose de la conjonctive », les malades se plaignent de tous
les ennuis que provoque un catarrhe sec de la conjonctive,
pourtant les yeux ne sont pas collés et la conjonctive est
indemne. Il faut se garder d'appliquer des remèdes locaux trop
forts. Ils ne iôni qu'augmenter le mal. k. hedslod.
'j) Hansell rapporte un cas de paralysie de Tabducteur chez
un homme qui, en glissant, se heurta la partie postérieure de
la tête. Il resta dans le coma pendant douze heures et eut
ensuite de violents maux de tête. De la diplopie et des éblouis-
sements survinrent plus tard, causés par la paralysie de la
sixième paire. Cette paralysie fut attribuée à de la méningite
plutôt qu'à une fracture de la base du crâne, à cause de la lente
apparition des symptômes. couurn.
3) Jackson prétend que, dans les cas de strabisme, on doit
examiner les muscles droits supérieur et inférieur, et les traiter
lorsqu'ils sont en cause. Il rapporte un cas de strabisme con-
vergent, qui ne fut corrigé que lorsqu'on eut sectionné le droit
inférieur. coBunN.
568 REVUE GÉNÉRALE
4) Layton a observé une paralysie isolée du droit externe
droit, consécutive à une attaque d'influenza. Comme il n'y
avait aucune autre lésion, l'auteur pense qu'il s'agit là d'une
névrite périphérique. Guérison complète au bout de neuf
sema ines . coburn.
5) Le travail de Pause est la continuation des travaux de
Pffuger sur ce sujet (Suppression du cristallin transparent,
Paris, 1899). 11 a recherché vingt-quatre cas opérés depuis dix
ans et les a examinés à nouveau. Dans les fortes myopies
progressives, il faut, comme l'a fait Pfliiger, s'il s'agit de les
opérer, prendre en considération l'âge, le degré de myopie, la
réfraction cornéenne, Tacuité visuelle et le développement de
la myopie et se fixer pour les cas opérables un minimum de
myopie. Pour déterminer préalablement la réfraction après
l'extraction du cristallin, il faut avant tout mesurer la réfrac-
tion de la cornée. L'acuité visuelle des yeux opérés s'est sen-
siblement améliorée après l'opération. Il faut donc admettre
une augmentation de la fonction de la rétine. Les résultats
sont d'autant meilleurs que l'opération a été plus tôt faite.
Les altérations choroïdiennes centrales, fussent-elles anciennes
ou fraîches, ne sont pas une contre-indication : au contraire,
on réussit souvent dans ces cas à conserver la vision centrale.
L'opération n'arrête pas l'allongement de Taxe longitudinal de
l'œil myope, mais ne fait que le retarder. b. rbdslob.
6) Les hypothèses émises jusqu'ici sur le développement
de la myopie, en particulier la théorie de Stilling, déplaisent
à Pause, L'auteur croit voir dans la myopie une maladie.
Ce n'est que chez un individu normal et solidement constitué
que nous pouvons nous attendre à rencontrer un organe
visuel sain. Chez les individus faibles, Tœil se montrera
également moins résistant. A l'école, on demande la même
quantité de travail h tous les enfants. Ce travail n'est pourtant
supporté que par les yeux des enfants bien constitués. Les
yeux des enfants faibles tombent malades et deviennent
myopes. La myopie étant une maladie, elle peut se guérir si
l'organisme général se modifie. u. uEnsLon.
MALADIES DE LA RÉFRACTION, DE L'ACCOMMODATION, ETC. 569
7) La myopie se développe, d'après Stillinff, à la suite d'une
croissance excessive du globe dans le sens de la longueur.
Cette croissance a lieu sous Tinfluence de la pression exté-
rieure des muscles, avant tout, du grand oblique. Cette pres-
sion n a qu'une influence sur la croissance et non sur la ten-
sion intraoculaire. Le facteur qui joue le rôle décisif est le
mode d'insertion et la direction du muscle du grand oblique.
B. nEDSLOIl.
8) Struhen a mesuré, au moyen des photomètres de Weber
et de Wingen, la force de l'éclairage que nos écoliers avaient
pour leurs devoirs à la maison. LTn éclairage de moins de
25 bougies métriques de Hefner est insuffisant. Il trouve l'éclai-
rage suffisant dans 62,4 pour 100 des cas, insuffisant dans 87,6
pour 100. Pour prévenir le développement de la myopie,
l'auteur exige un bon éclairage et la diminution des devoirs à
la maison. h. non.
cjf) Sattler s'appuyant sur des considérations théoriques et
sur une expérience pratique de 20 ans, se déclare partisan
de la correction totale. Par elle, si en outre on observe les
préceptes hygiéniques, et surtout le maintien d'une distance
suffisante pour le travail, on arrête le plus sûrement les
progrès de la myopie. Il recommande la correction totale non
seulement pour les degrés moyens, mais aussi pour les plus
faibles et les plus forts, pourvu qu'il existe une accommo-
dation suffisante. Chez les myopes de plus de 10 D., on
commencera par rester un peu au-desous de la correction,
mais Tœil arrive ordinairement au bout de peu de temps à
s'adapter à un verre plus fort. On observe, évidemment,
malgré la correction totale, une augmentation de la myopie,
mais il s'agit dans ces cas de myopie héréditaire et l'augmen-
tation dépasse rarement 1-2 dioptries. Un autre avantage de
la correction totale est l'influence favorable qu'elle exerce sur
l'insuffisance des droits internes. Les symptômes asthéno-
piques disparaissent ordinairement assez vite sous l'influence
des verres correcteurs que quelquefois l'on devra décentrer.
S'il existe une insuffisance appréciable même pour la vision à
distance, on fera, avec précaution, une ténotomie et dans
quelques cas sur les deux yeux.
570 . REVUE GENERALE
La correction totale n'a jamais eu de conséquence fâcheuse,
elle semble au contraire prévenir jusqu'à un certain degré tous
les dangers qui menacent Toeil myope. Dans les degrés très
élevés, Sattler est encore aujourd'hui partisan de l'extraction
du cristallin, pas d'après la méthode de Fukala après disci-
sion, mais par l'extraction primitive au moyen d'une lame
creuse; cette opération, lorsqu'elle est bien exécutée, est non
seulement la plus rapide, mais encore la moins dangereuse
et la plus sûre. krukbnbbrg.
lo) Le malade de Callan, un homme âgé de trente ans, pré-
sentait une paralysie du droit externe, il niait la syphilis, n'avait
point de rhumatismes; d'ailleurs, le traitement spécifique et
le traitement anti-rhumatismal n^ont produit aucune amé-
lioration. Comme la diplopie empêchait tout travail, on fit
une ténotomie du droit interne, et un avancement du droit
externe. Six semaines après, guérison, mouvements complets.
L'auteur pense que, si au bout d'un traitement d'un mois, il
n'y a aucune amélioration, on devrait tenter une opération.
Il) Chanoz, Cet appareil aurait les propriétés suivantes :
i**Pourun œil de re'yo/u^/on, il permettra, comme Toptomètre de
Badal, de déterminer subjectivement les punctum : proximum,
remotum, par la recherche de la netteté de l'image des cercles
et diamètres;
2** Il permettra le diagnostic subjectif de l'astigmatisme et
une étude minutieuse de cette amétropie. a. On pourra par
la recherche du « phénomène des escaliers » autour de chacun
des diamètres (pour des positions différentes de la plaque
d'épreuves par rapport à la lentille de 16 dioptries) carac-
tériser les deux méridiens principaux. De simples lectures de
rotation et de déplacement axial de la plaque détermine-
ront rapidement : a) la situation des méridiens de courbures
extrêmes; h) le degré d'astigmatisme. /3. Une pareille étude,
faite pour chaque méridien aux remotum et proximum respec-
tifs, donnera l'amplitude d'accommodation, suivant ces deux
méridiens principaux ;
3** Comme dans cette étude subjective on considère l'as-
MALADIES DV GLOBE DE L'CEiL bli
tigmatisme total, il est possible que la recherche des méri-
diens principaux aux remotum et proximum conduise, par les
particularités observées, à des renseignements nouveaux sur
les déformations et déplacements du cristallin, liés à l'accom-
modation ;
4® De plus, en utilisant les lumières colorées, on pourra se
servir de cet optomètre astigmomètre pour la mesure du chro-
matisme de Toeil. l'auteur.
ualadibs du globb dk l oeil
(blessures, corps Étrangers, pa&asites)
0 Hartmann. — Des blessures de l'œil par coups de corne de vaches (Cli-
nique de Tubioguc) (Ueber Kukhomslossverlelzungen des Auges, nach
dem Material dcr Klinik) {Thèse de Tubingney 190O).
2) Kohi. -— Un cas d'exophtalmosinlermittcnt (Ëin Fall von intermittieren-
dem lilxophlhalmus) (Thèse de Halle, 1906).
3) Knaoht (II. -G.). — Les corps étrangers à. l'intérieur, de Toeil (Ueber
Fremdkôrper im Inneren des Auges). (Thèse de Giessen, 1906).
4) Wolfrum. — Cinq cas de tuberculose de Toeil traités à la tuberculine
T. n. (Fiinf Ffillc von Tuberculose des Auges unter dcr Bchandlung mit
Tuberculin T. H.) (Archiv f, Augenheiik., LÎV, p. 1)
5) Dixon (G.-S.). — De la localisation des corps étrangers de l'œil et de l'or-
bite lOn thc localisation of foreign bodies in the eye and orbit) (New-York
Eye SLJid E&r In firmary Reports y 1906).
6) Feiiohenfeid. — La capacité de travail après les blessures de Toeil
(Erwerbsfahigkeit bei Augenschfiden) (Zeitschr. f,Augenh,, XV, p. 126, 1906'.
7) Lana (L.-J.). - De la diminution de la capacité du travail parla perte d'un
œil (Ovcr hfrt vcrlies in arbeidswaarde door het gémis van cén 00g.;
(NederL Tijdsckrift t\ Geneesk et 48«t« Inarverslag^ Utrecht, 1907).
8) Young (II.-B.). — Extraction à l'aimant suivie d'aliénation mentale (Ano-
thcr succcssful magnct opération but with an unusual tcrminalion)
(Ophlhalmic Record. jScpi, 1906),
9) Sohoitz Kornél. — Un cas d'échinocoquc intraoculaire (Ein Fall von
échinococcus inlraocularis) (Arch. fur Augenheilk., Bd.54» p. 170, 190.6).
10) Stieren (E.). — Traumatismes oculaires (Eye mjurics) (Pensylvania
med/Journ., juin 1906).
18) 8tffH>Mt (E.-S.). — De la syphilis oeuiaire (Notes on ocular syphilis)
(Jottrn.ofthe Minnesota State med. Association, i^' oct. 1906).
1) Hartmann décrit 78 cas de blessures par coups de corne
de vaches; il indique le résultat sans tirer de conclusion.
w. stock.
2) Kohi donne d'abord la bibliographie de Texophtalmie
intermittente, puis il publie une observation nouvelle : Un
57? REVUE GÉNÉRALE
homme âgé de trente et un ans fut atteint de varices à la jambe,
puis il s'aperçut que son œil gauche devenait proéminent
lorsqu'il baissait la tête. Kohi admet que cette exophtalmie est
due à des varices de Torbite. w. stock.
3) H, J. Knecht rapporte 58 cas de corps étrangers intra-
oculaires, observés de 1898 à 1904 à la clinique universitaire
de Giessen.
Nature du corps étranger
Fer
Pierre ....
Cuivre ....
Bois
Cils
Grains de dynamite
Grains de poudre .
Grenaille . . .
Inconnus .
27
i3
5
I
3
3
'2
I
7
Siège du corps étranger
Chambre antérieu;
Iris ....
Iris et cristallin
Cristallin . ,
Corps vitré.
Paroi de Tœil .
Inconnus .
7
9
5
5
'24
I
6
4) Les injections de tuberculine, répétées dans le traitement
de la tuberculose interne ont été reprises avec succès en
ophtalmologie. Wolfrum s'est servi dans cinq cas de la tuber-
culine T. R. de Merck d'après les indications de V. Hippel et
de Merck. Il s'agit : 1® d'un cas de tuberculose de la cornée,
où, au cours des injections on remarqua une amélioration
continue, sans la moindre hausse de température, 2** d'un cas
d'iritis tuberculeuse où les nodules et toutes les autres alté-
rations tuberculeuses de l'œil disparurent sans influencer l'état
général. Dans le troisième cas, le traitement ne put être
mené à bout, les injections n*étant pas supportées, néan-
moins le foyer tuberculeux dans l'iris disparut ; les quatrième
et cinquième cas étaient des cas d'épisclérite tuberculeuse. Ils
furent guéris sans récidives par les injections. Jamais les foyers
latents de tuberculose interne ne subirent une recrudescence
par les injections. Somme toute, reffet salutaire des injections
de tuberculine est assez prouvé. L'amélioration survient
généralement i-ly semaines après lo début du traitement et se
produit peu à peu, quelquefois après une aggravation subite
mais passagère du processus oculaire. b. uedslod.
MALADIES DU GLOBE DE L'OEIL 573
5) Dixon examine ses malades dans le décubitus dorsal, la
tête immobilisée, de même que la plaque qui est fixée à la
table. Les lils en forme de croix sont placés sur la plaque. Ils
servent à préciser Fendroitoù se trouve le corps étranger. Les
bandes qui servent à fixer la tête sont faites de telle façon
qu'il est impossible au malade de bouger ; on place devant lui
un objet quelconque qu'il regardera pour éviter le déplace-
méme léger de la tète qui pourrait se produire. On place alors
le tube dans le même axe que les croix, et généralement à une
distance approximativedeSo centimètres. L'indice estramenéau
devant de la cornée, on mesure la distance qui le sépare exacte^
ment de la cornée. A ce moment, le tube est déplacé de 3 centi-
mètres en avant du plan horizontal et on commence l'exposition.
Avec une autre plaque, et en ayant soin de déplacer le tube de
3 centimètres en arrière du plan horizontal, on fait une autre
exposition. Après le développement des plaques, il est facile de
déterminer la position du corps étranger par les lignes de
Hulens. Avec une modification du système de Swrett on repré-
sente Tœil, et on peut avoir ainsi la position du corps étran-
ger, dans tous les sens. Dans l'espace de quatorze mois,
laSexamens furent pratiqués, dont 6 7 résultats positifs; 68 pour
100 des cas sont du côté droit. Le maximum de temps écoulé
depuis la pénétration du corps étranger est de trente-trois ans, le
minimum quarante-cinq minutes. Les corps étrangers étaient :
dans la cornée 1 fois, chambre antérieure 2 ; cristallin 7 ;
région ciliaire i5 ; derrière l'équateur, vitré, rétine ou cho-
roïde 27; sclérotique 7; orbite 6; paupières 2. Nature du
corps étranger : fer 58 fois; pierre 4 î cuivre 2 ; plomb 2 ; verre 1 .
On fit sept énucléations à cause de panophtalmie, cyclite, ou
accident sympathique. Pour l'extraction, on a employé l'ai-
mant de Haab ou celui de Hirschbei^. cobvrm.
6) Le calcul de capacité du travail à la suite d'un trauma-
tisme ne doit pas se faire d'après une formule ou un barème
général. Feilchenfeld est d'avis qu'il faut individualiser chaque
cas, chaque métier. Il a vu des amblyopes et des borgnes
travailler et faire des ouvrages fins comme par le passé. Pour-
tant il faut prendre en considération, outre l'incapacité de tra-
vail, la diminution des moyens de concurrence ainsi que l'aug-
574 REVUE GENERALE
mentation du danger, car un traumatisme de rœil sain aurait
une importance toute spéciale. L'auteur a observé et examiné
la capacité de travail d'un grand nombre d'ouvriers de dif-
férentes usines atteints de traumatisme de l'œil et nous donne
le résultat dans des tableaux soigneusement rédigés.
8. RRnSI.OD.
7) Lans a constaté que sur 5o personnes qui avaient perdu
un œil par accident, 2 avaient pendant un certain temps
gagné un salaire moindre, 2 d'une manière définitive,
8 gagnaient plus qu'auparavant et. 38 avaient le même salaire.
Il estime que chez les ouvriers dont le travail n'exige pas
une vue parfaite, la perte de Pœil ne vaut pas plus de aS pour
100, dans les autres cas, il admet 3o pour 100. Mais, à cause
des accidents qui peuvent arriver parla suite, il pense qu'on ne
peut fixer la rente définitive qu'au bout de deux à trois ans.
Quelques circonstances peuvent modifier ces cliiffres, par
exemple, l'âge, l'apparence de la mutilation, la photophobie,
rinfiammation du second œil, Tamblyopie de Tœil conservé.
8) Le malade de Youny qui était atteint d'un léger trouble
mental devint aliéné peu après l'opération et mourut. L'au-
topsie ne révéla ni méningite ni aucune cause de mort
ÇOBUnN.
MALADIES DBS PAUPIÈRES, DE L^APPARBIL LAGrYMAL ET DE l'uRBITB
i) Woodruff (II.-W.) — De lopération de Ferçus dans le plosis (The
Fergus opération for ptosis). {Ophthalmic Record, sept 1906).
2) Bradburne (A.-A.). — Du plosis, son diagnostic et de sa valeur comme
symptôme localisateur (Ptosis; ils diagnosis and value as a iocalizing
symptom) {Ophthalmology, oct. 1906).
3) Laspeyres. — Angiolipome de la paupière et de Torbite (Angiolipom
des Augenlides und der Urbita) (Zeilsch. f, Augenheilk., XV, p. 627, 1906).
4) Pt^itchard (Enic-L.). — Luxation spontanée de la çlande lacrymale
droite (Non traumalic dislocation of the right lacrymal gland) (Trans.
ophl. Society, vol. LXVI, p. 189, 1906).
^) Stophenton (Sydnry). — Colobome congénital de la paupière (A case of
coloboma of the eyc-lid) (Rep. of the Society for the study of Diseuses in
Children, vol. VI, p. 2o3, 1906).
MALADIES DES PAUPIÈRES, DE L'APPAREIL LACRYMAL, ETC. 575
6) Brailey (A.-R.). -^ Dislichiasis congénital (Congénital distichiasis)
(Trans, ophth, Society^ voL XXXÏ, p. 16, 1906).
7) Kuhnt (Hbrmann). — Elargissement de la fente palpébrale en utilisant
les tissus cutanés (Ueber Lidspaltenerwciterung mit Benutzung von kuta-
nem Gewcbe) ^Zei7sc/i./'. Angenh,, XV, p. 238, 1906).
8) Moritz (Sibgxund). Causes, symptômes et complications des maladies des
sinus (Causes, symptoms and complications or thc diseases of the nasal
accessory sinuses) (Brit. Med, journ.^ janv. igoS).
9) Cary (E.-H.). — La névralgie faciale et les opérations sur le nerf sous-
orbitaire (Facial nevralgia and subcutaneous opérations on the infraorbital
nerve) (Tcxa» St&te journ. o/* Afedtcme, juin 1906;.
i) 11^ ooc/ra// recommande Topera tion de Fergus dans le
ptosis, opération qui consiste à prendre un lambeau en forme
de langue k Toccipito- frontal et à le fixer au tarse. L'incision
cutanée est faite au travers du sourcil. coburn.
2) Bradburne publie un tableau intéressant pour détermi-
ner Torigine du ptosis. coburn.
3) Le cas de Laspeyres est celui d'un enfant de trois ans,
qui présentait une tumeur bleuâtre, insensible et de consis-
tance élastique au milieu de la paupière inférieure droite.
L'examen anatomique confirma le diagnostic de lipome téléan-
giectoïde. b. rbosloh.
4) La malade de Pritchard, est une femme âgée de qua-
rante-trois ans, qui présente depuis quatre ans une grosseur
au niveau de la paupière supérieure droite, qui est apparue
brusquement. La tumeur qui représente la glande lacrymale
luxée, grossit lorsque la malade pleure. s. stbphbnson.
5) Stephenson a observé un cas de colobome congénital de
la paupière supérieure chez un petit enfant âgé de trois mois.
A Toeil droit, la paupière supérieure avait une encoche, qui
lorsque Tœil était fermé, permettait de voir la cornée et la
pupille. Vu la coïncidence entre cette lésion et l'ulcération de
la cornée par manque de protection, Stephenson conseille dans
ces cas, d'opérer le colobome le plus tôt possible. Il rapporte
un autre cas de colobome, de la paupière supérieure, où pré-
cisément l'enfant lui fut présenté avec une ulcération et une
perforation de la cornée correspondante. La communication
est accompagnée de deux reproductions photographiques.
576 KEVUÊ GÉNÉRALE
Montrant très bien la forme des colobomes décrits. L'auteur
fait remarquer combien cette affection est rare, puisque dans
la littérature il n'y a que 1^5 cas connus. j. mawas.
6) Érailey décrit un cas de distichiasis congénital chez un
enfant âgé de quatorze ans. Les cils accessoires des deux
paupières, formaient une fine rangée de poils ayant à peu près
la moitié de la longueur des cils normaux, dont ils sont sépa-
rés par toute la largeur de l'espace inter-marginal. Les orifi-
ces des glandes de Meibomius sont absents. A Texception de
deux dents bicuspides et accessoires, du côté droit de la
mâchoire, on ne note aucune anomalie de développement.
L'examen microscopique d'un morceau de ce tissu, a montré
une hypertrophie papillaire très marquée, une muqueuse du
type squameux, recouvrant du tissu lymphoïde et sanguin.
Le tarse fut trouvé normal. 11 n'y a aucune trace de glandes
de Meibomius, pas plus qu'une trace quelconque d'un phéno-
mène morbide pouvant expliquer Tatrophie et la disparition
de ces glandes. L'auteur cite Fuchs, qui a observé 4 ^^s
semblables à la clinique de Vienne pendant ces vingt dernières
années sur des jeunes adultes âgés de dix-sept, dix-neuf,
douze ans et chez un homme de quarante ans. Il est à remar-
quer que chez un de ces malades (celui âgé de douze ans) le
grand-père et la grand'tante maternels ont eu la même ano-
malie, s. STBPHHTfSON.
7) Kuhnt recommande la canthoplastie suivante pour les
cas où la conjonctive est infiltrée et durcie par des inflamma-
tions chroniques. Il fait la canthotomie jusque sur le rebord
osseux, libère la peau et la conjonctive en n'oubliant pas de
couper les faisceaux fibreux, puis il couvre la plaie de petites
greffes de Thiersch, prises surTavant-bras, Cette méthode ne
peut pourtant s'appliquer dans les cas d'entropion ou d'ectro-
pion, il faut alors avoir recours à un^ autre opération que
décrit l'auteur, mais dont une brève analyse n'aurait pas
d'utilité. B. nEDSLOB.
Le Gérant : P. Masson.
Lyon. — Imp. A. Rnv et Oe, 4, rue Geuti!. — 47450
TABLE DES NOMS D'AUTEURS
TOME XXV1«. — 1907
Abadle. 86, 830, 402.
Acworth, 964.
Adam, 416.
Agricola, 396.
AlbîtOS. 402.
Albrand, 188.
Alest«r. 426.
Alflerl, 407.
Alger. 229.
Allport, 298. 425.
Alt, 127, 162.
Amat, 522.
Ammann, 106.
Anderson, 468.
Aner, 544.
Anglade, 75.
AntonelU. 283, 330, 376, 46G, 543.
Apert, 81.
Ardouin. 132.
Arlt (Von), 120.
Armalgnac. 46. 964.
Armstpong, 229.
Ascunce, 407.
Ask. 463.
Asmus, 557.
Asslcot, 89.
Aubaret. 75, 138, 399, 479.
Augé. 297.
Augiéras, 214, 516.
Anrand, 1.
Aurel von SzUy, 103.
Axenfeld, 204, 906. 271.
Baader, 306.
Babinski. 273.
Bach, 155, 313, 537.
Baer, 556.
Ballllart, 264.
Baker. 83. 112. 316. 323, 359.
Bail, 168, 557.
Ballaban 23. 40.
Ballet. 522
Banlster, 188.
Baouls, 158.
Barany, 38, 106, 322.
Barck, 323, 418.
Bartels, 549.
Baudouin, 187.
Baudry. 31, 143.
Bauer, 522.
Bayer, 397.
Baylac, 143.
Béai, 233, 496.
Beard. 179.
Beau vols, 333.
Beck (de). 459. 491, 515, 544.
Becker, 421.
BeclèPB, 476.
Bednarskl, 84.
Beggs, 304.
Bebrens, 596.
Behrmann, 965.
Belgel, 28.
Belt. 179.
Benedetti, 368, 396.
Bérardlnis <de). 70. 132.
Berger, 25, 179.
Bergmann. 265.
BergmeLster, 961.
Bernbelmer, 161. 202. 265.
Bernstein 38, 421.
Berry, 395, 515.
Bertolotti, 469.
Bertozzl, 451, 463. 522.
Best, 75, 527.
Bettremleux, 229, 281. 412. 517.
Blckerton. 368.
Binder. 313.
Blrch-Hlrscbfeld, 19, 964, 446, 463.
Blsbop, 138.
Blanco, 352. 379. 424.
Blanke, 382.
Blanluet, 374.
Blaschek. 117, 124, 959.
Blaskowlcz, 498.
BUtz. 188.
Bobonne, 298.
Boldin, 219.
Boldt, 998.
BoU, 296
Bonboff. 968.
Bordler 529.
Borschke. 20. 127. 443.
Bossallno, 68, 304, 443.
Boucbart, 237.
Boucbaud, 127, 412.
Boughton, 103.
Bourdeaux, 360.
Bourgeois, 285, 330.
BournevlUe, 179.
Boute, 379.
Boyd, 498.
Boyle, 84. 193.
Bradburn, 574.
Bralley, 575.
BralUon, 89.
Brandôs, 313, 491.
Braûtlgam. 304.
Brav, 168, 188, 550.
Bret, 316.
Brewerton, 117.
BrlUaud, 359.
Brockaert, 237.
Bronner, 175.
578
TABLE DES NOMS D'AUTEURS
Bi-own. 179. 449, 504.
Bruas, 322.
Brûckner, 511, 514.
Bruner. 377.
Brunlng. 294.
Bruns. 425. 445. 451. 544.
Bryant, 382, 413.
Buchanan, 363.
Buhlmann, 507.
Bull. 557.
Bulson, 377.
Burr. 507.
Buttler, 316, 504.
Cabannes, 985, 306.
Caboche. 84.
CalUaud, 84, 133.
Calderaro. 66. 187, 178.
Callau. 566.
Calmette, 353.
Campbell. 170, 425.
Cange. 241.
Cans, 237.
Cantonnât, 127. 914. 372, 379. 407. 469.
Capolongo, 161.
Carllnl. 34. 297, 442.
Carlottl, 378.
Carnac, 475.
Garon, 374.
Carra. 237. 497.
Carter, 544.
Carver. 117.
Cary, 575.
Casall, 285. 463, 475.
Castelain, 396.
Castellanl, 112.
Castresana, 425.
Cerlsfi 37^
Challlous, 123, 273, 376. 381.
Chamberlain, 105.
Chance, 161, 239.
Chanoz, 389, 566.
Chantemesse, 354.
Chapelle, 416.
Charles. 316.
Charpentier, 139.
Chatterton, 43. 350.
Chauffard, 138.
Chavannaz, 316.
Chavez, 372.
Oheney. 123. 459. 563.
Chevalier, 273. 297.
Chevallereau, 233, 359.
Church, 374.
Coats. 103. 421.
Cohn, 130.
Colburn, 175. 479.
Coleman, 130.
Colin, 188.
Collln, 488.
Colllns, 379.
Comby, 353.
Connor, 176.
Contlno, 108.
C( «ornes, 402.
Coppez, 179.
Coppez (H.), 402.
Cosmettatos, 306. 359, 531.
Coullaud, 93. 376.
CowglU, 177.
Cirlnclone, 66.
Clalborno. 311. 374, 557.
riarke, 411.
Claude, 521.
Craft. 407.
Cramer. 76, 422, 466.
Croft. 397.
Cropt. 265.
Crouzon. 469.
Crowder. 479.
ConslgUo, 402.
Coste. 463.
Crulse, 372.
Cuénod, 206. 392, 496.
Cushing. 567.
Dalèn, 103.
Darier, 330. 376. 306.
Dash, 306.
Davidson , 497.
Dawis, 188.
Deherme, 264.
Delanglade. 40.
Delbarre, 37.
Délogé. 37.
Delord. 229. 363.
DemléviUe. 451.
Denis, 491.
Dennls. 459.
Desmons, 162.
Devé, 517.
Devereux, 372.
Dide. 89.
Dimmer, 297, 350.
Dlxon. 571.
Dock, 323.
Dohler. 964.
Dolcet, 376. 418.
Dor (H.). 145, 2)9. 998, 88«.
Dor (L.). 219.
Doret, 84.
Doyne. 273.
Drake-Brockmann, 310.
Dransart, 220.
Duane, 70.
Dubar, 39. 314. 563.
Dûbers, 933.
Dubosc. 81.
Dubreull. 380, 591.
Dubreuil-Chambardel. 517.
Duclos. 179. 316. 330, 409.
Dufour, 983. 459. 537.
Dujardln,.396.
Dunner, 390.
Dupuy-Dutemps, 367. 376.
Duyse (Van), 914.
Eaton. 981.
Ehrenfrled, 76.
Eionen, 188.
Eliasberg, 306.
EUett. 193.
Elschnlg, 393. 449.
Elwood. 314. 544.
Elmerson. 311, 374.
Engau. 311.
Englander. 504.
Enslln, 496. 511.
Eperon, 906.
Espenschied, 120.
Evans, 567.
Fage. 376.
Faith, 567.
Falco (de), 112.
Falta. 543.
Faure-Lacaussade, 133.
Favre, 517.
Fehr. 31.
F*ellchenleld. 671.
Fejèr, 566.
Ferraud, 591.
Ferry, 98.
Flck, 560.
Fischer, 193.
Fi.sh. 933.
Flsher, 396, 418.
Fitzgerald. 206.
Flanders, 111, 314.
Flelscher, 963.
Font-Réaulx (de), 468
Fontanel, 393.
Foml, 197.
Fort, 396.
Fortunatl, 150.
Fox. 188.
Français, 591.
Franchere, 323.
TABLE DES NOMS D'AUTEURS
579
Frank, 45.
Freund. 38S.
Freytag. 511, 534.
Frûchte, 560.
Fruguiele, 178.
Fuchs, 550.
Fuerst. «03.
Fukala, 330.
Fuss. 904.
Gabrlelldès. 160
Oaehllnger, 179.
Galezowski, 96. 319. 373. 368, 381, 419.
Gallemaerts. 314, 451.
Gamble, 567.
Gasparlni, 33, 190.
Gebb. 488.
GezKlrou. 84, 434.
George, 84.
Gérard, 113, 379.
Germani, 393.
Germann, 136.
Gertz, 137.
Gibbs, 451.
Gibson, 411.
Glfford, 89, 1^9, 396, 517.
Gilbert, 74, 398.
Ginestous, 93.
Glnsberg, 34.
Glraud, 68, 475.
Gleicben, 81.
Godelsteln. 413.
Goldeberg, 369.
Goldzleber, 84.
Golesceano, 319, 396.
Gompertz, 374.
Gould, 311. 368, 469, 617.
Gourfeln. 54, 396.
Graefenberg, 511, 566.
Gradle, 567.
Gradon, 388.
Graf, 459.
Grandclôment, 488.
Grasset, 353.
Green. 168. 333. 316. 411, 475.
Greenwood. 330.
Grenet, 531.
Grenz. 337.
Grlft (Van der), 398.
Grimaldl. 463.
Grlmm, 508.
Orlmfidale, 364.
Gros, 306, 363.
Grossmann, 117, 176.
Gruber, 316.
Grunert, 43.
Guende, 83.
Guérln, 379.
Gulchard. 537.
Gulsez, 516.
Gullstrand, 350.
H
Haas. 436.
Hallett, 38. 469.
Haltenhofl, 130.
Hamburger, 330.
Hansell, 175. 337, 353. 514, 563, 966.
Harman, 138, 393.
Hartmann, 571.
Hartrldge, 567.
Hastings, 70. 383, 517.
Heckele, 38.
Helmann, 188.
Heine, 333.
Henderson, 368.
Herbert, 306.
Hermann. 330.
Hertel. 398.
Hess, 330, 537. 543.
Heuss. 304.
Heyraud. 311.
Hlnshelwood. 188, 537.
Hinsllberg. 84.
Hippel (Von), 33. 170, 394, 446.
Hlrscb. 531.
Hirscbberg. 31, 34, 418.
lloeffer, 359.
Hoffmann, 394. 407.
lloUoway, 543.
Holmes, 316.
Hoppe, 436.
Horn, 433.
Homlcker. 398.
Horsley, 130.
Hosmer. 498, 504, 560.
Hotz, 75, 188, 425.
Howe. 90. 368, 434, 550.
Howley, 403.
Ilubbell, 130, 563.
Hubert, 373.
Hulzlnga, 431.
Hummelsheim, 93.
I
IberschofT, 381.
Inouye, 544.
Ischreyt, 397, 543.
Isola, 70.
Jacobson, 393.
Jacoby. 314.
Jackson. 68, 160, 170, 173, 395, 566.
Jacqueau, 337.
Jameson, 364.
Jandot, 317.
Jennings, 359.
Jansen, 379.
Jersey, 517.
JocQS, 133, 385, 363, 461, 476, 498.
Johnston, 43.
Joseph, 83.
^oyce, 186.
Junlus, 396, 537.
Jurnltscbek. 133, 434.
Kalt, 367, 368.
Kardo. 113.
Klmpel. 383.
Klpp, 70.
Kllmpel, 587.
Enapp, 36, 43, 78, 413, 418.
Knecht, 571.
Kocb. 339, 451. 531.
Koeller, 330.
Koellner, 511.
Kœrber, 487.
Kobl. 571.
KoU, 70.
Koske. 66.
Koster. 130. 138. 175, 188, 304.
Kowleskl. 503.
Kraemer, 70.
Krauss, 40, 498.
Krebs, 451.
Kreuzberg. 83.
Kroener, 503.
Erûdener, 394.
Kugel. 173.
Kubnt, 43, 78, 497. 575.
Kubntby, 544.
Kunz, 515.
Kurflnskl. 363.
Lacaussade, 84.
Ladureau, 316.
Lagleyze, 531.
Lafon. M, 117. 130, 133. 316. 411.
Lagrange, 130, 168, 371, 285, 459, 479.
Lamb, 230, 475.
Lampel, 464.
Lamy. 469.
Lancereaux, 517.
Landmann. 503.
Landolt (M.). 534.
580
Landolt, 36, 46. 175. 426.
Landolt (£.). 412, 534.
Landow. 81.
Langenecker, 112, 544.
Langworthy, 206, 306.
Launuis, 127.
Lans, 571.
Lapersonne (de), 34, 133, 469.
Laroyenne, •/.
Laspeyres, 574.
Lauber. 442.
LaytoD, 566.
Leber, 63, 259. 293.
Ledrolt, 421.
Leisch (Me), 422.
Leischner, 41h.
Lemaire, 179.
Le Moal, 537.
Lenoble, 537.
Lenz, 508.
Leplat, 452.
Le Roux, 84, 271
Lévy, 322, 521.
Lewis, 127, 161, 259.
Lewit. 407.
Llégard, 298.
Liehr, 459.
Lielo-VoUaro (de), 392.
Lindqvist. 203.
Llnnell. 186. 463.
Lliit (Von), 70, 264. 285. 297.
Lion, 581.
Llttle, 451.
Livon, 162.
Lloyd Owen, HT.
Lodato, 185.
Loeser, 81.
Lœwy, 25.
Lohmann, 443.
Lohnstein, 469.
Lomb, 489.
Lombard, 311.
Lopez, 185. 381.
Luei*sen, 353.
Lukens, 416.
Lundberg, 78, 123.
Lundsgaard, 544.
Lunn, 557.
Luszkowski, 237.
TABLE DES NOMS D'AUTEURS
M
Maas. 514.
Mac Kee. 108.
Maggl, 178, 452.
Magne, 392.
Maillet, 481.
Mailluus. 358.
Mann. 498. 544.
Mansilla. 422.
Manzoutto, 117.
Mappe.s, 294.
Markus. 459.
Marple, 515.
Marry, 188.
Marquez, 534.
Marshall. 372.
:siartln. 214.
Marx. 159.
Mas^sey, 179.
Mathieu. 537.
Mathys. 292.
Matys, 15^i.
May, 32. 206. 358.
May ou, 372.
Mayweg, 418.
Mazet, 363.
Medelnis. 316
Medow, 214,
Meissner, 451.
Mellinghoff, 359.
Menaclio. 359, 425.
Menzlès. 264.
Mesmer, 330.
Mets (De). 283.
Mettey, 133.
Meyer, 28, 155.
Micas 'de). 93. 416.
Michel (von), 271.
Michel, 150. 488.
Miohelson-Rabinovitch, 537.
MilUken, 227.
Minet, 179.
-Mlntz, 143.
Mittendorf. 563.
Moderow, 352.
Moeser, 407.
Molssonnler, 308, 379.
Monesl, 62. 108, 350.
Monod. 138.
Montano, 527.
Monthus. 40, 117, 451.
Morax. 25. 170. 219. 332, 379, 396, 451, 476
Moreau, 97, 233. 316, 517.
Moretti, 31, 172.
Moritz, 575.
Morton, 133.
Metals, 93, 233.
Moulton, 379.
Muller, 274.
Mùnch, 62. 156. 257.
Murray, 161. 515.
Murrell, 112.
Muttendam, 123.
N
Nadal, 138.
Nadejde. 388.
Napier, 407.
Narlch. 323.
Nathan, 469.
Xepveu. 443.
N^ttleship. 450.
Neumayer, 84.
Nlcolle. 392.
Nogler, 529.
Nolris, 229, 374.
Noiszewski, 28.
Northwap, 422.
Norton. 173. 451.
Nuel, 285. 313.
Offret, 368.
Ogawa. 491, 508. 531.
Ohm, 188. 469.
Ohse, 418.
Oliver. 81, 396.
Onfray, 353.
Onken, 306.
Onodl, 90.
Opin, 353. 388.
Orlandini, 264.
Ovio, 156. 177, 443.
Owen, 120.
Pagne, 202.
Palnblan. 70.
Pal, 382.
Pansier. 25.
Paparcone, 522.
Parhon, 388.
Parlsotti. 34, 273.
Parker, 418, 557.
Parsons, 119. 363.
Passetz, 120.
Patry, 537.
Paulesco, 517.
Pause, 566.
Péchjin, 143, 170, 179, 363, 4*«
Peck. 407, 514.
Penaud, 162.
Perclval. 314.
Pergens, 106.
Perlmann, 40.
Perrler. 388.
Perretlère, 127.
Pes, 487.
Petit, 396.
Petroslnos. 522.
Pfalz, 162.
PfeiCfer, 132, 352, 544.
Pfluger. 63.
TABLE DES NOMS D'AUTEURS
581
Plck, 43.
Picper, 550.
Plekema, 197.
Fier. 451.
Plerron, 316.
Pllil, 133.
Pilez, 90.
Pllzecker. 95B.
Plitt, 132.
Pollack. 63, ISO, 123, 961, 350.
Polkinhorn. 330.
PoUiot, 369.
Pons, 40.
Pons y Marquez, 511.
Popolanskl, 550.
Perry, 112.
Porter. 138.
Posey. 45, 74, 111, 160, 316, 359, 504.
Possek. 139.
Popot, 274.
Post, 384.
Poulain, 93.
Poulard, 219.
Pratt, 112.
Ppitchard. 574.
Pusey, 503, 537.
Rabiger, 451.
Raehlmann, 466.
Raizis, 230.
Rallier, 37.
Ramirez, 46.
Ramos (J.), 19.
Ramsay. 425, 450.
Randall. 70.
Randolph, 491.
Ranly, 83.
Raulin, 138.
Rave, 314.
Ray, 1T7.
Raymond, 517.
Reichert, 384.
Rels, 93, 508.
Remllnger, 139.
Rendu, 138.
Revel, 229.
Reynolds. 237.
Rheln. 379. 186.
Rlemer, 504.
Rimbaud, 353.
Risley, 179, 379. 458.
Robertson, 154.
Roch, 402. -
Rocher, 132, 517.
Rochon-Duvlgneaud, 34, 367, 374, 402.
Rodlet, 175, 237.
Roeber, 488.
Roemer. 490. 537, 543, 560.
Roepke, 352.
Roger. 322.
Rohmer, 25, 283.
Rollet (E.). 1. 4», 143, 193, 933, 289 316,
360, 385 498. 517.
Romagny, 298.
Romme, 353.
Rose. 517. 521.
Rosenmeyer, 45.
Rossi, 522.
Rothschild (de), 322.
Roure, 70.
Roussi, 522.
RouvlUols, 281.
Rudge, 261.
Ruhwandl, 487.
Rumpel. 451.
Rumszewlcz, 31.
S
Sabine. 425.
Sachsalber. 294, 294, 453.
Sainclalr. 232.
Salnton, 186.
Saint-John Roosa, 51'j.
Samperi, 306.
Santamarla, 178.
Santos Femandez, 133, 143, 359, 411, 425.
Santucci, 392.
Sarker, 425.
Sattler, 566.
Saubert, 418.
Saurl, 516.
Sauton, 402.
Sauvineau, 117, 206.
Schaaf, 522.
Schaffer, 293.
Schaprlnger, 19, 175.
Schiele. 543.
Schirmer. 19, 452, 497.
Scbnabel. 261.
Schneldeman, 36.
Schleslnger, 543.
Schoitz. 498, 534, 571.
Schonberg, 475.
Schreder, 38.
Schrelber, 158.
Schridde. 961.
Schuitz-Zehden, 304.
Schuster. 491.
Schwelnitz (de). 38, 160. 175, 186, 395. 450,
496, 504. 516, 550, 557.
Scrinl. 516.
Seaman. 78, 377.
Seefelder. 111, 294, 466, 491.
Seeligsohn, 84.
Seitz, 75.
Servonat, 323.
Servel, 424.
Sharp, 175.
Sherer, 74.
Shiba. 132, 294.
Shlne, 511.
Shœmaker. 75. 78.
Shumway, 96, 382. 491. 543.
Shute. 105.
Slegrlst. 412, 476.
Simonin, 537.
Simousen, 416.
Slsson, 76.
Slatlneano, 392.
Smith. 173, 451, 514, 563.
Snell. 123. 515.
Snew, 237.
Smlegelow, 219.
Snowball, 120.
Snydacker. 133, 382.
Snyder, 179.
Sonder, 459.
Sourdine. 170.
Spear. 138.
Spehr, 206.
Speldel, 38.
Sperber. 511.
SpévlUe (de), 34, 170, 179.
Spicer, 622.
Spiller, 160.
Spratt, 127, 161.
Stacks, 557.
Stalilman, 186.
Standish. 497. 563.
Stargardt, 353.
Stauffer, 359.
Steiner, 297.
Stephenson, 264, 273, 407, 497 . 498, 543.
Stevens, 323, 368, 488.
Stevenson. 168. 574.
Stewart. 112. 133.
Stleren, 418, 514, 571.
Stllling, 311, 566.
Stock. 445. ,
Stocké. 368.
Stoever, 112.
Street, 229.
Strlckler. 292.
Strout. 571.
Struben, 566.
Strzemlnskl, 506
Stucky, 522.
Stutzln, 306
Suker, 459, 522.
Sulzer, 130, 179, 273, 421.
Sweot, 410.
Szily (Aurel von), 103, 257.
582
TABLE DES NOMS D'AUTEUKS
Tanzer, 138.
Tchlrkowsky, 534.
Telllais, 285.
Terrien, 214, 372, 450. _
Tereon (A.). 179, 214, 359, 374, 402.
Terson, 168.
Terson (père), 111. 20C, 374.
Terson (fils), 111.
Theatham, 396.
Théobald, 111.
Thielemann, 264.
Thompson, 43. ^^ ^^^
Thomson. 108, 186, 232, 363. 368, 491, 557
Thorington, 25. '
Tocké, 537.
Todd, 112, 117.
Toms, 460.
Tooke, 70.
Toufesco (mie). 257, 353.
Tournadour, 112, 396.
Trantas, 28, 544.
Treacher-Collins, 330.
Trousseau, 84, 452.
Truc, 25, 481.
Tûrk, 105. 515.
Tyson, 186.
u
Uhthorr. 188.
Ulbrich, -527.
UUmann, 45.
Urata. 161.
Urlbe y Troncoso. 46, 352, 425.
Vacher, 363.
Valois, 274.
Vandergrlft. 70.
Vanderhoof, 421. _^ ^^ ,^
Valude, 123, 227, 273, 316. 330, 379, 409.
Veasey, 407, 544, 508.
Venneman, 323.
Verderame, 497.
Ve.sel (van), 43.
Vignard, 314
Vlllard, 306.
Villemonte, 117, 130, 459.
Vinsonneau, 550.
Viterbi, 407.
Vogel, 204.
Vogt, 274. 279, 330, 537.
Vries -(de), loé.
w
Wagenmann, 296.
Wagner. 84.
Walk, 112, 130.
Wamsley, 418.
Ward, 382.
Webster, 382.
Weeks, 353, 422, 515
Wehrli. 264, 498.
WeiU, 508.
Weinbnin, 466.
Welngartner, 310.
Welnhold, 293.
Weisenburg, 132.
Wemer, 368.
Werwey, 498.
Wesemberg, 229.
Wessely, 155.
Wewer, 311.
Wlcherkiewlcz. 70.
Widmark. 110.
Wieden PortlUo, 360.
Wilklnson. 330, 374.
Williams. 173.
Wllson, 522.
Wintersteiner, 90.
Wlotzka, 156.
Woddlg, 382.
Woelflln, 443.
Wolden, 360.
Wolff, 34, 412. *
Wolffberg, 425.
Wolfrum. 442. 446, 571.
Wood. 154, 170, 173, 396.
Woodruff, 306. 574.
Wray. 117, 504.
Wlldenberg (van der), 479.
Wright, 173, 350. 544.
Wttrdemann, 43, 138. 177, 412, 421, 550.
Yung, 571.
Zlegler, 74, 396. 475.
Zentmayer, 132, 170, 186, 360, 550, 557.
Zlmmermann, 542.
Zirm. 161. 297.
Zoethout, 449.
Zweig, 544.
TABLE DES MATIÈRES
TOME XXVI. — 1907
MÉMOIRES ORIGINAUX
BoLLRT (R.) et AumAND. — < Etnde expérimentale «t comparée sar la tuberculose et la pseudo- tu-
berculose aspergillaire de la choroïde, 1.
RoLLBT (Ë.). — La phlébite rétinienne, 49.
GouRPBiN. — La conjonctivite infectieuse de Parinaud, 54.
Laroyrnnb et Morbau. ^ Trois cas de fracture du crâne suivis de fracture du canal optique, 97.
Don (H.). — Une périods intéressante de l'historique de la cataracte, 14Ô.
RoLLBT (E.). — La mucocèle fronto-orbi taire, 193,
GAZfGfc. — Fathogénie et cnre radicale de l'entropion de la paupière supérieure, 841.
Roi LBT (B.). — Le drainage au crin de la chambre antérieure contre l'hypertomie et la douleur
DoR (H ). — Kyste de la glande lacrymale, 387.
DoBRBOii. (G.). — Les glandes Ucrymales de l'homme et des mammifères, 339.
RoLLBT (E.). — Tsohnioue opératoire de Textirpation du sac lacrymal à la rugine, 385.
ORAifDCLBMBirr (L.). —De l'ablation des tumeurs du nerf optique avec conservatiom de Tœil, 433.
Truc et Maillbt. — Recherches oculistiques sur l'ophtalmo-réaction, 481.
BoBDiBR et Nooirr. — Nouveau pupillométre, 6S9.
REVUE GÉNÉRALE
Accidents du travail. Traitement précoce
des — oculaires, 131 ; névrose traumatl-
que et — , 314 ; &ge avancé facteur d'in-
capacité dans les —, 314 ; mesures coer-
cltives et mesures radicales de thérapeu-
tique oculaire en rapport avec la loi
des —, 332 ; grippe et — . 283 ;_revislon
dans les —, 476 ; assurances contre les
—, 527 ; capacité de travail après les —,
573.
Aooommodatlon. Relation entre la conver-
gence et r— , 176 ; paralysie de 1'— dans
le diabète. 230 ; 1'— des aphaques par
la pression musculaire, 203 ; troubles
(l'_ d'origine hystérique. 281 ; la conver-
gence et r— , 358 ; 1'- astigmatl'que. 352 ;
r— astigmique, 374 ; dissociation de 1'—
et de la convergence. 390; rapports de
1'— et de la mot 111 té avec la réfraction,
415.
Acide phèniqiie. Instillations d'— pur
dans l'œil, 548.
Acuité visuelle. Ruban métrique pour dé-
termination de r— , 47 ; recherches sur
1'—, 106 ; r— et les optotypes, 105 ; re-
cherches sur r— , 106; réforme de la dé-
termination de r— , 1*75 ; la détermination
de r— d'après les méthodes de Landolt
et de Ouillery, 175 ; l'unltlcation de nota-
tion de r— , 415; uniformisation de 1'—
des employés de chemins de fer, 429 ;
deux appareils pour l'examen de 1'—,
432 ; — et accidents du trava'l, 479 ; di-
minution de 1'— son effet sur la capa-
cité du travail, 515.
Adaptation. Influence des moyens artifi-
ciels sur r— À l'obscurité, 444 ; recher-
ches sur r— et sa signification dans les
affections du fond d'œU, 444.
Adrénaline. Effet de 1'— sur la pupille et
la tension oculaire, 157 ; glaucome aigu
par instillation d'— , 168; l'— dans le
catarrhe print^nier, 266 : effets de 1'— en
instillations, 334 ; expériences avec 1'—
384.
Aimant. — et rayons X pour les corps
étrangers, 83 ; — & axe des pôles flexi-
ble et libre. 83 ; ODérations à. 1'—, à la
clinique d'Iéna, 3iS ; extraction du fer
par l'électro , 314 ; — à pôle interne,
427 ; opérations à 1'—, 516 ; extraction
de fragments d'acier par 1'—, 515 ; ex-
traction à r— suivie d'aliénation men-
tale, 574.
Albinos. L'œil des —, 532.
Alexie —, 179.
Alypine L'— , nouvel anesthéslque ocu-
laire, 96 ; 1'—. 429 ; 1'—, 430 ; 1— anes-
théslque oculaire, 431 ; r— , 432.
Amaurose. — consécutive à une anémie
par hémorragie, 35 ; Idiotie et — fami-
liale, 45 ; — fonctionnelle, hystérique,
psychique ou urémlque, T7 ; — par an-
tipyrine, 77 ; — binoculaire hystérique,
372 ; — bilatérale post-typhique transi-
toire, 464 ; un cas d'— quinique. 559.
Amblyopie. — trâumatique, simulation,
34 ; anatomle pathologique de 1'— al-
coolo-nicotinlque, llO; fonctions rétinien-
nes dans r— congénitale, 121 ; — par
l'alcool méthyllque, 142 ; 1— toxique,
274 : forme d — des Jeunes, d'origine .sy-
philitique, 277 ; état de nos connaissan-
ces sur l'—nicotlnique et alcoolique, 274;
r— congénitale, 274 ; essai .sur 1'— par
le sulfure de carbone, 370 ; cas d'— par
fixation du soleil. 411 ; — consécutive à
la fixation du soleil, 464 ; 1'— tabaglque
et alcoolique, 567; — congénitale, 561.
584
TABLE DES BIATIÈRES
Amètropie. Un cas d'— où les symptômes
ont été supprimés par l'usage des Terres.
175.
Anesthèsie. L'— en chirurgie oculaire,
igs ; _ au chlorure d'éthyle et au chlo-
roforme, 427 ; — locale pour l'énucléa-
tion et l'exentératlon, 478.
Angle Irido oornéen. Occlusion de 1'—
dans le glaucome. IIO; état de V— dans
les luxations du cristallin avec hyper-
ton ie, 168.
Aniline (Ck>uleux«d'). Influence nocive des
— sur l'œil, 331 ; lésions oculaires par
les —, 361.
Aniridie. — Incomplète. 214 ; — congéni-
tale double, glaucome et cataracte, 460.
AnlBomëtropie.— et vision binoculaire,
38.
Anlcyloblëpharon. — membraneux de
l'angle externe, 287.
Anomalie. — congénitale chez les aliénés,
92; _ de rœll par bride amniotique,
154; — de la vision, 281.
An ophtalmie. — bilatérale, 177 ; V— con-
génitale et les voles optiques, 202
Autœynoptomètre. — à curseur et à
miroir, 47.
Aphakie. — traumatlque, 565.
Argent. Sels d'— dans les affections de
la conjonctive, 498.
Argyll-Robertson. Syndrome Gassérlen et
signe d'— , 522.
Argyrol. L'— dans l'ophtalmie purulente,
452.
Argyrose. — de la conjonctive, 113.
Artère centrale. Occlusion de 1'— avec
conservation d'un district parapapil-
laire, 558 ; spasme visible de T- dun
œil, 558.
Artère hyaloïde. Persistance de l — , 79 ;
cas de colobome avec —, 460.
Artère ophtalmique. Anévrysme de 1'—
guéri par des injections de gélatine.
519.
Asthènopie. — et céphalalgie, 128 ; con-
gestion de la papille et —, 409.
Astigmatisme. Rapports entre les champs
binoculaires de la, vision des couleurs et
les champs combinés de l'— , 81 ; rota-
tion de l'ombre skia.scopique dans 1'—.
127 ; particularité de la vision dans 1 — ,
390.
Atrophie optique. — consécutive à une
phlegmasie du sac, 277 ; — tabétique
dans la syphilis héréditaire, 410 ; fami-
liale 465 ; infantilisme et — dans un cas
de tumeur de l'hypophyse, 560 ; — pro-
gressive, 560 ; tumeur cérébrale, — dou-
ble, 562
Atropine. Doses maxlma et mlnlma de
r— , 426.
Avancement musculaire. Substitution de
r— à la ténntomle dans le traitement
des déviations des muscles droits. 39.
Aveugles. Massage envisagé comme occu-
pation des —, 192 ; éducation visuelle
d*— -nés, opérés plus tard avec succès,
240.
Bactériologie. — ophtalmologique, ^'O'i ;
— diplocoques ne prenant pas le Gram,
446 : coloration en — oculaire, 493.
Basedow (Maladie de). — atypique, endo-
théllome de la pltuitalre et du thyroïde.
141 ; — consécutive à une morsure de
chien enragé, 143 ; traitement médical de
la — 186; —, 187; traitement actuel
de la —, 186 : —, 237 ; traitement de la
—, 324 ; —, 325 ; traitement de la — par
les rayons X, 382 ; — atypique, endothé-
liome de la pltuitalre, 423 ; deux cas de
—, observés chez des hommes, 424 ; —,
522.
Blèpharoptosis. Le — spastique, 180 ; deux
cas de — spastique, 182.
Blèpharite. Les —, 360 ; traitement des —
cillaires par l'hermophényl, 418.
Blëpharochalazis. Un cas de —, 517.
Blèpharoplastie. Nouvelles méthodes de
—, 44 ; résultats d'opérations de —, 133 ;
— avec un lambeau enlevé au cou 137 ;
la méthode italienne en — et opérations
de la face, 182 ; deux cas de —, 317 ; —
à double lambeau pédicule, 418.
Buphtalmie. Clinique et thérapeutique
de la — congénitale, 231.
Cachet d'oculiste. Un —, 188.
Canthoplastie. Anomalie de l'angle interne
et —, 518.
Caron<|uile lacrsrmale Epithelioma de la
—, 397.
Cataracte. La capsule du cristallin dans
l'opération . de —, 36; considérations sur
l'opération de la —, 37; traitement chi-
rurgical de la —, soins hygiéniques,
aseptiques, préparatoires, 37 ; méthode
d'extraction de la —, 37 ; spectroscopie
et microchimie de la — noire, 66 ; ex-
traction de la — dans le rétrécissement
du sac conjonctival, 78 : étiologle de la
— lamellaire, 79 ; statistique d'opérations
de la — -à Stockholm, 79 ; opération de
— à la clinique des Séraphins, à Stoc-
kholm. 123; — coralliforme, 123; opéra-
tion de —, 123 ; pathogénie des —s po-
laires antérieures, 125 ; enquête sur la
prétendue fréquence de la — des ver-
riers. 125 ; — et atrophie optique. 126 ;
extraction d'une — à travers l'iris, 126;
période Intéressante de l'historique de la
-, U5 ; nouvelle méthode de discision
dans les —s secondaires capsulaires. 174 .
technUiue de l'opération de la —, 174 ;
traitement des suites de l'opération de la
— 174 ; quelques formes de la — hérédi-
taire, 174 ; la meilleure incision pour
l'extraction de la —, 173; cause et
traitement de la —, 173 ; extraction
dans sa capsule de la — dans l'irido-
chomïdlt^, 227; l'opération des —s in-
complètes, 228: hémorragies .expulsives
après la —, 280; opération de — dans
certaines maladies constitutionnelles.
310 : — polaire antérieure bilatérala,
355 ; forme de — lamellaire, 372 ; —
ponctuée par la foudre, 372; arrache-
ment capsulaire dans l'opération de —,
373 ; _ postérieure double, 411 ; deux
cas de — polaire antérieure d'origine
différente, 411 ; arrachement de la cris-
talloïde antérieure dans la —, 412 ;
indications parfois oubliées dans l'ex-
traction Ue la —, 412; résultats optiques
de lexiraction de la —, 412; pince pour
extraction des exsudats pupillaires dans
la — secondaire, 431 ; production expé-
rimentale de — congénitale chez le la-
pin, colobome et microphtalmie, 449 ; pa-
thogénie de la — des souffleurs de
verre. 406 ; la — compliquée, 468 ; le
glaucome secondaire et la — traumatl-
que. 468 ; traitement de la — par les
Injections d'iodure de potassium. 511 :
— par esquille de fer, 511 : résultat de
1.200 extractions de — avec iridectomie,
511; la vision bleue après l'extraction
de la —, 512 ; — produite par la tétanie.
512 ; opérations de — à la « New- York
Eye and Ear Inflrmary », 513 ; extraction
TABLE DES MATIÈRES
585
de — avec capsulotomie ppéllmlnalre.
563; — noire, 565.
Catarrhe printaialer. Un cas de — . 70 : le
—, nC: le —, 208 : —, 360 ; contrlbutitn
à l'étude du —, SOT; du —, 399.
Gèoitè. — pai" affection des sinus posté
rieurs. 93 ; statistique de la — en Fin-
lande, 110; la mort et la — par alcool
métliylique, 170 ; méthode pratique pour
prévenir une cause .de — en Amérique,
163 ; — et hémianopsie dans un cas de
sypbills cérébrale. 219 ; fréquence de la
— due aux sinusites, 233 ; — momentanée
récidivante, 238 ; — occipitale, hémianop-
sle hippocamplque, 278 : — brusque par
sujipuratlon péri-oculaire, 419.
Centrée. Technique des opérations sur les
— . 123 ; symptômes oculaires des tumeurs
des —, 186.
Chalazlon. Traitement du —, 417.
Chambre antérieure. Lésions consécutives
à l'inoculation dans la —, 68 ; recher-
ches sur un courant dans la —, 107 ; le
drainage au crin de la — contre l'hy-
pertonie et la douleur, 289.
Champ visuel. Le — et les méthodes de
mesure, 372 ; limites périphériques du —
pour les objets blancs et colorés, 464.
Chiasma. Lésions du — dans les ménin-
gites de la base, 382 ; histologie du —
chez l'homme, 38S ; un cas de dégéné-
rescence pltuitaire, compression du —,
406.
Chorio-rétinite. -^ scléreuse. luxation du
cristallin, 76 ; — maculaire double con-
génitale, 277 ; la — tuberculeuse en
foyer, 304 ; — naphtalinique, 555 ; — sans
étiologle. 563.
Choroïde Tuberculose et pseudo-tubercu-
lose asperglllalre de la —, 1 ; sarcome
mélanlque de la —, 31 ; tuberculome de
la .— , 32 ; ruptures multiples de la
—, 74 : ossirficatlon de la —, 119 ; hémor-
ragies sous la — traumatiques et expul-
sives, 216 : tumeur métastatique de la
— (maladie de Hopkins?), 272; sarcome
de la —, 5Ô6 ; tubercule de la —, 402 ;
pronostic du sarcome mélanique de la
—, 408 ; sarcome de la —, 406 ; affections
de la —, rapport avec les maladies géné-
rales, 504 ; cancer métastatique de la —,
504 ; ruptures de la — ,- 505 : défectuosité
symétrique de la — et de la rétine. 505 ;
sarcome mélanlque de la — symptôme
clinique rare, 552 ; carcinome métasta-
tique de la —, 566.
Ghoroïdite. La —, explication des lésions
du fond, 363 : — centrale sénlle, 363.
Circulation. Recherches sur la - des li-
quides dans l'œil, 260.
Clinique. — ocuUstique du Carollnum de
Stockholm, 110; la — de Breslau, 330;
— populaire pour les yeux, 496.
Colobome. ^licrophtalmie et — de l'iris
et de la choroïde, 132; le — "de la ma-
cula. 308 : — de la paupière supérieure.
379 ; anatomle pathologique des —s du
globe et du nerf optique, 394 : — des
paupières, dermoïde du limbe. 418 ; cas
de — avec artère hyaloïde, 460 ; — du
nerf optique, 465; — congénital de la
paupière, 575.
Compte rendu. — de la clinique de Tu-
bingue, 263.
Conduits lacrsrmauz. AcMnomycose des
—, 518. .
Conjonctive. Bactériologie des —s, 109 ;
argyrose de la — due à l'argyrol 113 ;
— rhumastlmale, 115; les -s, 112; pérl-
tliéliome endothélial de la — et des culs-
de-sac, 160: tuberculose de la —, ana-
tomie, clinique, expériences, 165 ; chan-
cre syphilitique de la — bulbaire,
206 ; histologie de la — blennorraglque •
des nouveau-nés, 202 ; hémorragie de la
—, 276 ; sarcome alvéolaire de la —,
298 ; taches pigmentalres de la —,
299 ; diphtérie de la —, 298 ; modifi-
cations inflammatoires de la —, 359 ;
lymphanglectasle de la —, 360 : épl-
tliélloma de la —, 360; argyrose de la
—, 369 ; angiome de la —, 397 ; tuber-
culose primitive de la —, 398; un nou-
veau cas de — ante partum, 398 ; an-
giome de la —, succès par le traitement
à l'alcool, 401 : tuberculose de la — bul-
baire, 453 i kystes épithéliaux infectés de
la — bulbaire, 456 ; examen bactériolo-
gique de la — dans la typhoïde et la
pneumonie, 493 ; nocivité des couleurs
d'aniline sur la —, 540 ; diphtérie de la
—, 544 ; dégénérescence hyaline de la —,
545; traitement du lupus de la —, 547.
Conjonctivite. — par euphtalmine, 71 ; —
de Morax-Axenfeld, 72 ; bactériologie
des —s aiguës, 73 ; traitement de la —
blennorraglque, 114 ; épidémie de — con-
tagieuse aiguë à Ceylan, 115; contribu-
tion à l'étude de la — rhumastlmale,
166 ; — blennorraglque, accident du tra-
vail, 266 ; traitement de la — blennor-
raglque, 271 : — phlycténulalre, 265 ; ar-
thrite après — blennorraglque, 383 ; les
lavages au perchlorure de fer dans la
—, 399 ; — tuberculinique. 406 : — pseu-
do-membraneuse à pneumocoques, 456 ;
micro-organismes pathogènes de la —,
493; cent vingt-neuf cas de — blennor-
raglque, 525 ; —, 544.
Conjonctivite de Parinaud. —, 54 ; —, 70 ;
contribution à l'étude de la —, 163 ; un
cas de — avec érythème noueux et
amygdalite, 164 ; adénopathie de la —
dans un cas de trachome, 300; cinq cas
de —, 265 ; —, 453 ; —, 456 ; —, 502.
Connexion. — oculogyres du mésencé-
phale, 471.
Contagion. — des affections oculaires
dans les crèches et les écoles, 116.
Convergence Relation entre la — et l'ac-
commodation, 1*76; rapports entre les
pupilles et la réaction de la —, 353 ;
— et accommodation, 352 ; dissociation
de l'accommodation et de la —, 390;
étude sur la — et ses anomalies, 489.
Cornée. Ulcère marginal de la —, 30 ; pig-
mentations congénitales de la —, 70. 71 ;
ulcus rodens de la — , hétéroplastle de
tissu cornéen du lapin, 71 ; cas de colo-
ration de la — par acide chromlque,
74 ; altérations de la — de l'œil de l'en-
fant par hypertension oculaire, 112 ; opa-
cités de la — chez les syphilitiques,
114 ; ulcère de la — à dlplobacilles, 116 ;
ulcère de la — et thermocautère, 117 ;
corps étrangers de la —, 112 ; ulcère per-
forant de la — dans un œil glaucoma-
teux, 207 ; traitement efficace de l'ulcère
infectieux de la —, 208; régénération de
la — après les ulcères étendus, 265 ; vac-
cination de la —, 265; injection vacci-
nale de la —, 266 ; troubles nodulaires
de la — affection tuberculeuse 269 ; al-
térations de la — dans les ulcérations.
296 ; Inoculation de la syphilis à la —
du chien, 296; transplantation de la —,
300 ; altération spéciale de la — après
la kératite parenchymateuse, 301 ; ex
traction de petits corps étrangers de la
— et de la conjonctive, 298 : aspect de
traumatismes de la — au point de vue
médico-légal, 298 ; plaies pénétrantes* de
la —, 360 ; opacités métalliques de la
—, 362; processus de réparation des
plaies de la —, 392 ; dialyse dans la —,
397 ; kyste séreux de la —, 397 ; séro-
thérapie des ulcères de la --, 397 : mé-
lano-.sarcome du limbe de la —, 398 : cas
curieux de traumatisme du limbe de la
—. 397 ; — conique, 399 ; tuberculose pri-
586
TABU: DES MATIÈRES
mltive de la —, 4»; opacités et inflam-
mations traumatlques de la —, 456 ; par-
ticularités de la — humaine, 488 ; ana-
tomie des troubles congénitaux de la --,
493 ; formations cristallines de la —,
491 ; tul)erculose de la —, 498 ; acné ro-
sacea de la —, 499 : traitement des bles-
sures fraîches de la —, 499 , traitement
de l'ulcère serpigineux. de la — par le
radium, 500 ; recherches sur les troubles
nodulalres de la —, 502 ; la — du fœtus
est-elle vascularlsée, 53i : traitement des
ulcérations de la —, 544. .
Corps ciliaire. Tumeur du —, 119 ; hémor-
ragies du — chez les nouveau-nés, 119.
Corps étrangers. — métalliques du cul-de-
sac inférieur. 70 ; électro-aimant et
rayons X pour enlever les -, 83 ; — su-
perficiels de l'œil, 83 : — de la cornée
et de la conjonctive, 112 ; instrument
pour l'extraction des —, 178 -. — intra-
oculaires, 177 ; — du cristallin extraits
à raim<ant, 227 ; — intra-oculaires et
ophtalmie sympathigue 271 ; morceau
d'acier — de l'œil, 315; — de l'orbite,
317 : — de la cornée et de la conjonc-
tive, 359 ; — du segment antérieur, et
extraction, 379 : — de l'œil diagnostlQué
par les rayons X, 477 ; procédé de loca-
lisation de.s —, 478 : — magnétiques, leur
extraction. 497 : localisation des — par
les rayons X, 515 ; extractions des — .
516 ; trois cas de — localisés et extraits,
J5t6; — de l'orbite, 517; ~- du cristallin
extraction. 565 ; — de Vœll, 572 ; loca-
lisation des — de l'œil et de l'orbite.
573.
Corps vitré. Cristaux de chol ester! ne dans
le —, 79 ; hémorragies du —, 227 ; dé-
veloppement et structure du — . 442 ; re-
cherches exi)érlmentales sur les blessures
du —, 491 : extraction d'un fragment
d'acier du —, hyalite purulente, 564.
Crédè (Instillations de). Emploi des —
dans les affections de l'œil, 28 : recher-
ches expérimentales sur les —, 163,
Cristallin. Chorlo-rétlnite scléreuse, luxa-
tion spontanée du — 76 ; mensurations
ophtalmométriques de —s humains pnst-
mortem, 104 ; opacités annulaires du -
consécutives à une contusion du globe,
126 ; microphtalmle, colobomes. ectople
du —, 132 : le — normal. 258 ; dislocation
spontanée héréditaire du — . 2S0 ; nutri-
tion du —, 294 : altérations dégénéra-
tlves du —, 355 : le — pathologique, 355 ;
ectopie bilatérale congénitale, familiale
du —, 373 : migrations du — luxé sous
la conjonctive, 373 : développement du
— . 388 ; anatomie pathologique des for-
mations membraneuses du -, 394 : luxa-
tion ancienne du — dans la chambre
antérieure, 411 : anomalie du —, le lentl-
globe, 468 ; réduction spontanée d'une
ectopie du — et nouvelle luxation, 511 ;
images réfléchies du noyau du —, 536 :
remarques sur le- — glaucomatenx, 5,^3 :
luxation du — chez deux personnes de
la môme famille, 564 ; extraction du —
dans sa capsule, 565 ; corps étrangers du
—, 565.
Cristalloïde. Rupture spontanée de la —
postérieure, 204 1 arrachement de la —
dans l'opération de cataracte, 412 ; opa-
cités ponctuées ou hyalines de la — pos-
térieure, 566.
Cycllte — guérie par la dlonine, 504.
Cyclodialyse. Opération contre le glau-
come, ~, 461.
Dacryoadënlte Deux cas de — aiguë, 287.
Dacryooystite. —, 87 : étiologie de la —
tuberculeuse, 135 ; — et sinusite à go-
nocoques chez un nouveau-né, 288 ; cure
des — par communication du sac avec
le méat moyen, 479.
Décollement de la rèUne. — tardif après
traumatisme, TJ ; précoce dans le sar-
come choroïdlen, laO; résultats éloignés
du traitement du —, 223, 227; le diag-
nostic tardif du —, 308 ; — et ponction,
369 ; le —, 370 ; région papillo-maculalre
et périmétrie des couleurs dans le —,
407 ; opération de MûUer pour le — 409 ;
du — spontané et consécutif à une con-
tusion, 608 ; contusion de l'œil suivie de
— tardif, 509; le — après traumatisme.
559.
Déviation conjuguée. ~ latérale à gau-
che, 313 : —, 375.
Dilatateur de la pupille. Anatomie du —,
62 ; absence congénitale du — . 118.
Dionine. La — appliquée pendant plusieurs
mois contre les hémorragies de la ré-
tine. 121 ; la —, 191 ; la — dans la pra-
tique ophtalmologique, 528.
DiplobaclUe de Morax-Axenfeld. Le —,
540.
Distiôhlasis. — congénital, 576.
Douche oculaire. — chauffable, 188.
Eooree cérébrale. Traumatisme de la ré-
gion visuelle de V—, 34.
Ectropion.— de la paupière inférieure,
guéri son par les cautérisations. 137 : apé
ration de 1'—, suite de blépharite, 265:
traitement de 1'— cicatriciel de la pau-
pière Inférieure, 288 ; guérlson d'un —
cicatriciel, 317.
Embolie. — de la rétine -et de la choroïde,
recherches expérimentales, 296.
Encéphalocèle. — occipitale, examen du
nerf optique. 296.
Endophtalmomètre. — , 528.
Enophtalmle. — cicatricielle et congéni-
tale, 377.
Entropion. Opérations de T— , 44 ; patho-
génie et cure radicale de 1'— de la pau-
pière supérieure, 241.
Enophtalmos. — traumatlque, 416.
Enucléation. Indications de 1' — , 314.
Epicanthus. — héréditaire compliqué d'af-
fections oculaires, 519.
Epiphora. Suppurations lacrymales et —,
419.
Epi tarse. L'— méconnu, 19; casuistique
de r— 19.
Esèrine. Collyre huileux à 1'— dans les
ulcères à hypopyon, 303.
Eumydrine. Conjonctivite par 1'—, 71.
Exentèration . Résection du maxillaire
et — de l'orbite, 317 ; — complète sous-
périostée de V—, 520.
Exophtalmie. — pulsatUe traumatlque.
40 ; — pulsatile guérie par instillations
d'adrénaline, 131 : traitement de 1*— pul-
satile par la méthode de Lancereaux-
Paulesco, 233 ; 1'— Intermittente, 316 ;
un cas d'— intermittente, 571.
Fatigue oculaire. Maladies dues à la —,
91 ; — maculaire et scotome dans cer-
taines psychoses, 176 ; cause extraordi-
naire de la —, 229 ; exagération de la
fréquence de la —, 311 ; — déterminant
des vomis.sements et des céphalées, 311 ;
de la —, cause de la migraine 31 1 :
la - - incurable, 371 : —, 374 ; névrose ré-
flexe par —, 413 ; troubles physiques dus
à la —, 424 ; résection des nerfs sus- et
sous-orbitalres dans la —, 517.
TABLE DES MATIÈRES
587
Fibres à myéline. Examen anatomlque de
—, 150; fréfiuence et variétés cliniques
des — de la rétine, 408; disparition de
— au cours d'une atrophie optique in-
flammatoire, 463 ; cas de — Jointes au
colobome de l'iris et à la polycorie, 511.
Filaria loa. Un cas de —, 166.
Flltration. La — de l'œil et pathogénie
du glaucome, 353. —
Fond d'oeil. Le — dans les affections de
l'oreille, 140.
Fovea. Trous spontanés dans la —, 170.
Gtanglion ,clllaire. Relations entre le tri-
jumeau, la pupille et le —, l57j,
Glandes de Krause. Kyste des —, 44 ; kys-
tes des — . examen, 109,
Glande lacrymale. Sarcome de la —, 86;
tuberculose de la —, 135 ; adéno-carci-
nome de la —, 183 ; kyste de la -, 337 ;
la — de l'homme et des mammifères,
339 ; luxation de la —, 480 : — des mam-
mifères et de l'homme, 533 ; luxation
spontanée de la —, 575.
Glandes de Moll. Tissu élastique en rap-
port avec les —, 442.
Gayet. Gayet (Le professeur), 143.
Glaaoome. Kératite ponctuée et —, 33 ; —
primaire et suites après l'iridectomle,
69 : — aigu par instillations d'adrénaline
dans un œil cataracte, 168 ; — Juvénile
simple, asthénie gastrique. 169 ; — con-
génital, 169 : cas exceptionnel de —,
168 ; développement de l'excavation dans
le —, 261 : traitement du — par l'iridec-
tomie et la sclérectomie, 271 ; l'iridecto-
mle dans le — primitif, 306 ; résultats
éloignés du traitement opératoire du —,
306 ; plis de la rétine dans l'excavation
du —, 363 ; — subaigu consécutif à la
variole, 366 : de l'iridectomle dans le —,
366 ; — et sympathectomle, 403 ; —, sym-
pa thectomie, 450 : —, Iridectomie, sym-
pathectomle, 460 ; — émotif, 462 ; vais-
seaux de l'œil dans le — . et — expéri-
mental par obstruction des voies san-
guines, 550 ; l'opération 'du — absolu,
remarques sur le cristallin glaucoma-
teux, 553 : — aigu par instillation d'adré-
naline dans un cas de cataracte, 555.
Gliome. — de la rétine. 35 ; — de la ré-
tine, exentératlon, 76 : — de la rétine,
78 ; — de la rétine, 122 ; pseudo- — de la
rétine chez un enfant de six mois, 171 ;
— de la rétine avec métastase. 306 ; ca-
suistique du — des deux rétines avec
ossltlçation, 469.
Globe oculaire. Ruptures symétriques des
deux —s —s. 132 ; cancer sur le —, 301 ;
bactéries du —, 354 ; luxation congéni-
tale du — . 377 : infection traumatique
du — par un bacille sporulé, 378.
Graves (Maladie de). Nouveaux symptô-
mes de la —, 91.
H
Hémianopsie. Cas d'— corticale après un
traumatisme, 130 ; cécité et — dans un
cas de syphilis cérébrale, îM9 ; halluci-
nation visuelle dans 1'—. 508 ; contribu-
tion â, r— , 509 ; néoplasine cérébral dé-
butant par 1'—, 523 ; un cas de syn-
drome de Weber avec —, 524.
Hémophilie. Hémostase après opération
paLpébrale dans le cas d'— , 43.
Hémorragie — expulsive, 280.
Homatropine. Intoxication par instilla-
tions d'— , 192; effets de l'hydrobromate
d'— , 420 ; intoxication par 1'—, 430.
Hètèrocbromie. Complications de 1'—,
554.
Hippttfl. —, 404.
Humeur aqueuse — et immunité, 63 ;
sécrétion de 1'—, 64 ; suppression de la
sécrétion de 1'—, 117.
Hyalite. — purulente, 564.
Hyaloïde (Membrane). Hémorragie sous la
—, 170 et 372.
Hydrophtalmie. Névrome plexiforme et
—, 45 ; — congénitale sans hypertension,
378 ; r— congénitale, 538,
H3rpermètropie — avec lésions mentales,
229 ; — de 21 D. Simulant la myopie,
514.
Hsrpertension. Signes d'— artérielle dans
la rétine, leur importance, 559.
Hypertonie. Un cas d'— , 176; — passa-
gère, 284.
Hypopyon. Traitement de 1'— par le
drainage da la chambre antérieure avec
un crin, 363 ; injection .sous-conjoncti-
vaie dans 1'—, 458.
Hypotonie. Llpémie rétinienne et — ocu-
laire dans le coma diabétique, 327.
Idiotie amaurotlque. Un cas d'— , 307 ;
V—, 326.
Image. — mentale et vision double dans
la première enfance, 107.
Injections. Médication par — sous-con-
Jonctivales, 30 ; — sous-conjonctivales
dans les affections oculaires, 230 ; étude
clinique et expérimentale des — sous-
conjonctivales, 500; — d'eau de mer, 526;
— sous-conjonctivales, 546 ; — sous-con-
jonctivaJes de chlorure de sodium, 549.
Instruments. Remarques sur les — de
chirurgie oculaire, 48.
lodoforme. Désinfection intra-oculalre par
r— , 41 ; échecs par u.sage de 1'- pour
désinfection intra-oculalre, 130 ; désin-
fection intra-oculaire par 1'—, 315.
Iridectomie. Glaucome et suites de 1'—,
69; 'traitement du glaucome par 1'—,
271 ; — précornéale. 273 : résultats de 1'—
dans le glaucome primitif, 305 ; résultats
de r— périphérique avec irldodlalyse.
366 ; de 1'-^ dans le glaucome, 366 ; com-
plications rares d'une —, 367; mode d'ac-
tion de l'— dans le glaucome, 405 ; — et
sclérectomie combinée, 462.
Irido-cyclite. — à forme particnlière, 456 ;
— traumatique, guérison par la tubercu-
line, 459 ; un cas d'— non traumatique
plastique avec ophtalmie sympathique,
460.
Irido-kèratite. — et dysménorrhée, 239 ;
— récidivante et staphylome postérieur,
507.
Iridotomie — dans les yeux aveugles par
irido-cyclite et cataracte secondaire, 75 ;
— en forme de V, 75.
Iris. Enclavement de 1'—, 32 ; deux cas
d'anomalies de 1'—, 75 ; couches posté-
rieures de l'— , 104 ; kyste séreux trau-
matique de r— , 117 ; néoformations pig-
mentées sur la face antérieure de l'— ,
118 : tumeur kystique de 1'—. 119 ; méca-
nisme des mouvements de 1'—, 158 ; kyste
séreux congénital de 1'—, 215; mélano-
sarcome primitif de 1'—, 217 ; innerva-
tion des cellules du stroma de 1'—, 257 ;
critique des observations de Levlnsohn
sur un travail sur les couches postérieu-
res de r— , 258 ; physiologie des mouve-
ments de r— , 294 : physiologie des mou-
vements de 1'—, 352 : — chez les crimi-
nels, 389; cellules de 1'— dites à massue,
442 ; réactions à la lumière du tissu de
r— , 443 ; dessins et vaisseaux de 1'—,
488 ; tuberculose de 1'—, 498 ; leuco-sar-
come de r— , 507 ; kystes de 1'—, leur
588
TABLE DES MATIÈRES
traitement, 564 ; les opérations dans les
enclayements de 1'—, 556.
Iritis. Traitement de 1— par l'acétozone.
lis : éléments figurés du sang et diag-
nostic étiologique des —, 215 ; traitement
de 1*— rhumatismale par Injection de
salicylate de soude. /i05 ; un cas d'— sé-
reuse, avec symptômes de glaucome,
guéri par la dionlne. 459; tniitemcnt de
r— simple et séreuse par l'acétozone.
506 : — Wennorraglque. 500.
Java!.'— Emile. 543.
Jèquiritol. Le — dans le traitement du
pannus. 306 ; valeur du — par des ex-
périences sur des animaux, 537.
Jèqulrity Le — dans le traitement de la
conjonctivite granuleuse, 113.
Kératite. Etlologie des — phlycténulaires.
28 ; — ponctuée et glaucome, 33 ; — den-
drltique, 71 ; — véslculeuse et formations
filamenteuses de Tépithélium exfolié,
165 : éilologle et traitement de la — fila-
menteuse, 207 ; — neuro-paralyti(Tue.
268 : la — phlycténulaire, 299 ; étude
d'une — se rapprochant de la — niim-
mulalre —, 302 ; — Interstitielle. 3(>'j ;
un cas de — filamenteuse. 360 ; un cas
de — disciforme, 360 ; traitement de la
— huileuse, 398 ; — purulente à dlploba-
cilles, 400 : la — dans l'acné n)sacea.
452; traitement de la — . 457; — due à
la malaria, 498 ; la — consécutive à l'ac-
né rosacea, 499 ; — disciforme. 548 : —
superficielle exanthématlque, 548 : —
par antipyrlne, 549.
Kératite parenchymateuse. Altérations de
cornée après la — . 298 ; —, sot : — au
cours des trypanosomiases, 397; etlo-
logie de la — . 454 ; — au cours dun
rhumastime infectieux, 456; — d'origine
traumatique. 458 ; — et traumatisme,
601.
Kératoodne. Remarques sur le — primaire.
73 ; succès opératoire du —, 360.
Kérato-conjonctivlte. — phlycténulaire,
70.
Kèratoplastie. — totale avec succcès défi-
nitif, 162.
Larmes. Addition k ma théorie de l'écou-
lement des —, 22.
Laveur. — intra-nculaire, 335.
Lecture. La — dans la position verticale
des lignes, 391.
Lentlcône. — postérieur. 372 ; étiologie
du — postérieur, 538.
Limbe. Tumeur du — avec invagination
glandulaire, 501 ; tumeurs du —, 539.
Loupe. Amélioration à la de Berger,
527.
IVI
Ifacula. Rôle du pigment jaune de la
-, 64 ; affection héréditaire de la —, 76 ;
altérations séniles de la — dans l'arfé-
rioscléro.se, IJO ; colohome de la —, .■^••>* ;
la — humaine et les visions eotoptlciues
qui s'y rapportent 351 ; la question de
la —, 351 ; altérations .sénih's de la —
chez un artério.sciéreux, .370 : histologie
et genè.se de l;i perforation de la — ,
509.
Malformations. Etude de certaines — ra-
res. 24 : — glandulaii-es congénitales
d'apparence néoplasiques, 159.
Membrane de Deacemet. Déchirure de la
— 269 ; fissure de la — due à une myo-
pie élevée, 400.
Membrane pupillaire. La — persistante.
548.
Mercure. Pommade à l'oxyde de — , 93 ;
le — dans les affections non syphiliti-
ques de lœil, 333 ; action de l'oxycya-
nure de — sur les instruments, 336.
Bdkulicz (Maladie de). Pseudo-leucémie
simulant la —, 238.
Microphakie. Cas de —, 124.
Bdcrophtalmie. — unilatérale avec colo-
homes, 132 ; kyste congénital de l'orhite
et —, 177.
Migraine. La —, 186 ; — ophtalmique.
186 ; la —, 382.
Mouvements de l'œil. — rotatolres des
yeux dus aux affections labyrinthiques,
323.
Mucocèle. — fronto-orbitalre, 193 ; — fron-
to-orbltaire, 234 ; — lacrymo-ethmoidale.
318.
Muscles oculaires. Paralysie des — après
anesthésie lombaire. 81 ; Insuffisance des
—, leurs conséquences, 229 ; tiH^ubles des
— . 229 ; tuberculo.se des —, 376 ; la ques-
tion des —, 514.
Muscle grand oblique. Suppléance du —
— par le droit Interne, 229.
Mydriase. La — hystérique n'existe pas.
118; cas de — se transformant en myo-
sis, 404.
Mydria tiques. Action 'des — sur le che-
val, 353.
Myopie. Région de Marlotte et pronostic
de la —, 127 ; pathologie de la — pro-
gressive. 127 : anatomle de la — . 313 ;
ablation du cristallin dans la — forte,
W.) ; — forte, extraction du cristallin.
47 'i ; extraction du cristallin dans la —
forte, et emploi consécutif de la dio-
nlne. 514 ; résultats du traitement opé-
ratoire de la forte —, 568 ; contribution
h l'étude de la —, 568 ; fondements de
ma théorie sur la —, 569 ; du traitement
de la —, 569.
N
Nerfs. Névralgie faciale et opérations sur
les — sus-orbltalres, 575.
Nerfs ciliaires La section des — avec
conservation du nerf optique, 553,
Nerf facial. Origine du — supérieur chez
1 homme, 389.
Nerf moteur oculaire. L'accroissement
des fibres myélinlques du —, 104; état
des — oculo-moteurs dans l'hémiplégie
oijfanique, 383.
Nerf nasal. Arrachement du —, 462.
Nerf optique. Dégénérescence de la rétine
et du — . 159 ; lésions du — dans l'héré-
do sypbilis. 307 ; ablation des tumeurs
du — avec conservation du globe. 4^ ;
blessure par arme à feu des deux —,
'\(\3 ; affections du — au cours des sinu-
sites, 4(.ô ; la pigmentation normale du
— des Japonais, 532.
Neuro-rëtinite, — unilatérale chlorotlque,
,3(;s.
Névrite optique. Rapport entre la — et la
carie du rocher, 1-22: — toxique due au
sulfure de carbone, 220 ; la — œdéma-
teuse dans les affections auriculaires,
2-22 ; — post-rubéolique, atrophie, 275 ;
résultats de la ponction lombaire dans
les s d'origine intra-cranienne, 276;
<le la — dans la thrombose des sinus,
3<Vi : un cas de — toxique post-scarlati-
nouse, 307 ; la — dans les affections endo-
craniennes, 308 ; série de soixante-trois
TABLE DES MATIÈRES
589
cas de — descendante résultant d'afïee-
tlon pneumococcique, 408 ; pseudo- —,
662.
Névrite retrobulbalre. Deux cas de —
consécutifs à une sinusite spliénuidale.
219 ; contribution à l'étude de la —,
309 ; — foudroyante, ^tin, 510.
Novocaïne. La —, son effet aneslhésiant,
490.
NyBtagmus — rotatoire, 38 ; — familial
82 ; expériences sur le — provoqué par
l'oreille, 107.
Œil. Sarcome de 1'—. 2i ; lésions syphili-
tiques de 1'—, 30 sarcome de 1'—, 42 ;
r— diathésique, 68 ; blessures de 1'—
par éclat de fer, 83 ; 1'— dans l'art ita-
lien, 95 : coloration et examen des t>ac-
téries de 1'—. 108 ; infections gonococ-
ciennes de 1—, 112 ; traitement de la
tuberculose de 1— par la tuberculiue.
140 ; hygiène de 1— à l'école, 143 ; de
r— des mammifères, aspect ophtalmosco-
pique, 155; 1'— et le sy."5ième nerveux,
160; traitement des tumeurs malignes de
1'—, 169; blessures de 1'—, mort, 178;
r— artistique, 1S9 ; l'— dans la littéra-
ture talmudique. li« ; 1'— et la lèpre,
230 ; blessures de 1— par contusion, 231 ;
opérations conservatrices dans les blessu-
res de r— , -283 ; pronostic des affections
profondes de 1'—, 284 ; étude des Inflam-
mations fœtales de 1'—, 295 ; leuco-sar-
come de 1—, 314 ; dermoide de 1'— chez
le chien, 315 ; 1'— sénile et 1'— artério-
scléreux, 329 ; maladies de 1— par auto-
intoxication, 329 ; traitement des mala-
dies de r— par les praticiens, 330 ; ma-
nuel des affections de 1'—. 358 ; tu-
meurs de 1 — . 308 ; relations entre les
maladies du nez et celles de 1' —, 382 ;
— schématique. 384 ; influence du trau-
matisme sur les tumeurs de 1'—, 416 ;
coagulation du sang, hémorragies dans
r— , 416 ; traumatismes de 1'— par éclats
de verre et de pierre, 417 ; 1'—, dans la
mort, 417 ; pronostic et traitement des
ruptures de 1'—, 417 ; maladies de 1' —
d'origine vasculaire, 422 : affections adé-
noïdes du naso-pharynx et —, 422 ; affec-
tions syphilitiques de 1'—, 422 ; rapports
du corps thyroïde et de 1'—, 422 : his-
térle et —, 424 ; anatomie et physiologie
de V—, 450; quelques maladies hérédi-
taires de r— , 4^0 : blessures de 1'— et
leur traitement. 450 ; traitement des ma-
ladies de r— par l'éclairage à la lampe
électiique, 455 : pigmentation patholo-
gique de r— , 455: mélano-sarcome de 1'—,
métastase au foie, 477 ; restes de vais-
seaux fœtaux dans 1'—, 487 : présence
d'amyloïde dans 1'— et ses vaissseaux,
489; foiTOation cristalline de 1'—, 494;
cendres dans 1'—. 498 ; eczéma de 1'—
chez les enfants, 50 1 : traumatisme de 1 —
par plombs de chasse, 515 : blessures de
r— et leurs Indemnités, 515 ; blessures de
r— à la clinique d'Iéna, 51G ; plaies per-
forantes de r.— » 516 ; époque de la mort
r— par corne de vache, 571- un cas
d'échinocoque de 1'—, 571 : traumatisme
de r— , 571 : s>T)hilis de 1'—, .571 ; cinq
cas de tuberculose de 1'— traités par la
tubercullne T. R., 572; diminution de la
capacité de travail par perte d'un — ,
574.
Opération de Krœnlein. — 136 ; modifica-
tion à la section de la peau dans 1'—,
133.
Ophtalmie. Cas d— électrique. 30 ; — d'o-
rigine obscure, Juiî ; — blennorragique
chez les enfants. 200 : — des nouveau-nés,
206: — purulente par bacille de Vincent,
454 : — métastatique par bacille de Pfeif-
fer, 477 ; — des nouveau-nés avec infec-
tion purulente, 502 ; — métastatique par
bacille de Vincent dans la rougeole, 526 ;
l— des nouveau-nés, 544.
Ophtalmie sympathique. L'— chez les
jeunes gens mineurs au point de vue
sanitaire, 32 : diagnostic étiologique de
l — , d'après Fuchs, 203; corps étrangers
et —, 271 ; injections intra-orbitaires
dans 1 —, 279 ; casuistique de 1'—, 363, ;
r— et la théorie des cytotoxines, 393 ;
de r— et d'un décollement de la rétine
d'origine sympathique, 460 ; un cas d'— ,
461 ; travaux sur T— . 491 ; travaux sur
la question de 1'—, 551.
Ophtalmo- diagnostic. — de la fièvre ty-
plioide. 357.
Ophtalmologie. Histoire de 1'— à l'école
de Montpellier, 25 ; éléments d— , 26 ;
précis d'— , 27 : exercice illégal de 1'—,
rapport et discussion, 144 ; 1'— dans l'an-
née 1906, 160 ; — microbienne, 160 ; — et
Talmud, 192 ; revue sur 1'—, 330 ; ma-
nuel pratique d'— , 396 ; utilité de 1'—
pour le diagnostic de l'artério-sclérose,
422; cas d'— , 425; progrès de 1'—, 425;
—, 425 ; connaissances des praticiens en
—, 425 ; précis d'— 450 ; service d'— à
l'hôpital Fung-Wha, à Hong-Kong, 496.
Ophtalmomètrie. Valeur clinique de 1* — ,
534.
Ophtalmoplégie. — traumatique, 39 ; —
asthénique, 127 ; cas d'— latérale avec
cécité, 129 ; un cas d'— unilatérale com-
plète, cécité, 413 ; méningite de la base
avec — complète, 414 ; — totale bilaté-
rale, tabès, 472 ; poliencéphalite —, 473 ;
un cas d'— chronique bilatérale dans la
paralysie générale, 514 ; — et glycosurie,
523.
Ophtalmo- réaction. L— à la tuberculine,
357 ; — chez les enfants, 353 ; — à la
tubercullne, 392 ; 1'— nouveaux essais
séméiologiques, 395; le réveil de 1'— par
injection sous-cutanée de tuberculine,
395 ; recherches cliniques sur 1'^, 481 ; —
494 ; valeur de 1'—, 495 ; deux cents cas
d'— à la tuberculine chez les enfants,
5^il ; — chez les adultes, 541 ; cent soi-
xante-trois cas d'— , 542.
Ophtalmoscope. L'— et son emploi, 25;
image à 1'—. 33.
Ophtalmotrope. Un nouvel —, 106.
Optomètre. Addition à 1— de Young-
Tschernlng, 391 ; — astigmomètre, 570 ;
Optotypes. Recherches sur l'acuité visuelle,
les —, 105 ; visibilité de différents —, 189;
nouveaux —, 189.
Orbite. Sarcome mélanique de la paupière
et de 1'—. 44 ; kystes de la paupière et
de r— provenant de l'œil embryonnaire,
85 ; périthéliome de 1'—, 86 ; traumatisme
rare de 1 — , 86 ; hémorragie récidivante
de r— par hémophylie, 87 ; tumeur pseu-
do-leucémique de 1'—, 87 ; tumetîr de
r~, 84 ; exentération de 1'—, 132 ; chlo-
roma de 1—, 136 ; angiome caverneux
de 1'—, 137; cyllndrome de 1'—, 137;
kyste de 1'— et microphtalmie, 177 ;
kystes à échinocoques de 1'—, 181 ;
sarcome congénital de 1'—, 181 ; ostéo-
périostite hérédo-syphilitique de 1'—,
181 ; névrome pléxiforme de 1'—, 183 ;
extirpations de tumeurs de 1'— avec
conservation du globe, 235 ; kyste der-
moïde de 1'— et du crâne, 236; phleg-
mon de 1'—, atrophie optique, sinusite
maxillaire, ophtalmie sympathique, 285 :
tumeur mélanique de 1'—, opération de
Krœnlein, 286 ; ostéo-périostite de 1'—,
consécutive à une sinusite frontale, 379 ;
cylindrome de 1'— chez un enfant, 380 ;
tun:xeur de 1"— et de la fosse cérébrale,
ïi^tnianopsle. réaction pupillaire hémio-
Plcîxie 381; anévrlsme artério-veineux
590
TABLE DES MATIÈRES
spontané de 1'—, 381 ; t)lessure grave de
1'— ga.\iche, paralysie de quelques nerfs
crâniens, 381 ; épithéllome de T— . 381 ;
migration insolite d'une suppuration de
l'_, 419; hémorragies de 1'--. 420; lym-
phangiome de r— , 420 ; gomme bilatérale
de r— chez un enfant de huit ans. 421 ;
pyohémie, phlegmon de 1'—, mort, 480 :
ostéomyélite avec empyème des sinus et
de 1'—. 480.
Panophtalmle — de cause endogène, 84.
gazeuze et baclllus perfringens, 377.
Papille. Fréquence de la stase de la —
dans les tumeurs et abcès cérébraux, 40 ;
congestion de la — et asthénopie, 409.
Parafflae. Cécité par prothèse à la —, 144 ;
lésions de l'œil par Injection de —, 192.
Paralysie. — des deux droits externes
après anesthésie rachldienne, 81 ; — de
l'abducteur de cause otogène. 128 ; —
du M. O. E. d'origine otique, 128 ; dia-
gnostic simple des — des muscles ocu-
laires, 176; la — des muscles de l'œil
dans la paralysie générale, la syphilis,
le tabès, la sclérose en plaques, les
méningites et l'hystérie, 175 ; — du
M. O. C. symptomatlque d'une atta-
que de rhumatisme aigu, 229 ; — du M.
O. E. .symptomatlque d'une fracture du
rocher, 282 ; — du M. O. E. d'origine oti-
tlque, 311 ; quatre observations de — de
la vr paire, d'origine otitlque, 312 ; —
du M. O. E. dans les otites, 375 ; — de
la vr paire par rachistovainisation, 375 ;
— du muscle Involontaire, atropine, pil<»-
carpine et physostlgmlne, 471 ; ataxie
et — des oculo-moteurs dans un tal)e.s
Juvénile, 473 ; suites éloignées des — ocu-
lo-motrlC€s, 475 ; — des terminaisons
nerveuses de l'hémisphère antérieur, 548 ,
— traumatlque bilatérale de l'abducteur,
5(37 ; _ du droit externe droit. 570 ; dans
la — d'un muscle, doit-on opérer ? 670.
Paralysies oculaires. Origine périphérique
de certaines —, 39.
Parèsie. — fugaces des muscles oculaires,
514.
Paupières. Sarcome mélanlque de la — in-
férieure et de l'orbite, 44 ; sarcome mé-
lanlque primitif de la —, 44 ; clignement
vibratoire des — et affections rénales, 4<j ;
kystes de la — Inférieure et de l'orbite
provenant de l'œil embryonnaire, 85 ;
guérison de l'éplthélloma des —s par le
thermocautère, 86 ; contribution à l'étude
de l'éplthélloma des —, 88 ; les épithéllo-
mas des —, opération ou radiothérapie,
88 ; épithélioma sur un lambeau de —
avec cicatrice vicieuse, 89; étude de l'épl-
thélloma des --, 137 ; infection et suppu-
ration des — après cautérisation nasale,
137 ; éléphantlasis des —, 179 ; endothéllo-
me des -, 179; moUuscum contagiosum
des —, 182 ; œdème aigu angioneurotl-
que des —, 184 ; purpura des — consécu-
tif à un cauchemar, 1S4 . angiome caver-
neux des - , 1S5 ; interprétation des mou-
vements paradoxaux de la - H de l'(x»U,
259 : angiome de la — jupérteune. 316 ;
lentlgo malin des —, 317 ; naevus de la
-, 318 : forme rare d'épithélioma des
—, 318 ; tuberculose n(xlu!aire sous-cu-
tanée des —, 321 ; lymphanglome des
—, 420; anglo-lipome de la --, 575: colo-
bome congénital de la r-, 575; élargisse-
ment de la fente des — en utilisant les
tissus cutanés, 576.
Pèrimètrie. Conquêtes récentes de la --,
192 ; la région papillo-maculalre, — des
couleurs dans le décollement de la ré-
tine, 407.
Pèritoznie. — électrolytlque, 302.
Phacomètrie. —clinique, 372.
Phénomène Nouveau — des changements
de couleur, 490.
Phénomène entoptique. Explication phy-
siologique d'un — psychologique, 260.
PhosphèneSi Les —, 156.
Photomètres. Nouveaux —, 188.
Photophobie. La — est un réflexe d'ori-
gine nasale, 141.
Photoscopie. —, 543.
Pbysostigmine. Recherches sur la — et
l'iso— , 587.
Pigmentation. — anormale et congéni-
tale d'un œil, 292.
Pinguecula. — et ptéryglon, 167 ; la — et
son contenu hyalin, 204.
Protargol. Traitement de la conjoncti-
vite des nouveau-nés, réhabilitation du
—, 166.
Prothèse, Formation d'un cul-de-sac pour
la —, 131.
Ptérygion. Pseudo- — et symblépharon
guéri par greffe de Thiersch, 162 ; pin-
guecula et —, 167 ; traitement d'un cas
grave de —, 361 ; pathologie du —, 546.
Ptosis. Opération de Fergus dans le — ,
575; du — diagnostic et valeur comme
symptôme, localisation, 575 cas de —
pseudo-i)aralytlque suite d'accident du
travail. 520.
Pupille. Troubles de la — chez les paraly-
tiques généraux, 139 ; relation entre le
trijumeau^ la — et le ganglion ciliaire,
157 ; la —, 292 ; étude de la contraction
de la — par l'excitation lumineuse, 294 ;
rigidité réflexe de la — après blessure de
de l'œil et de la tête, 304; inégaUté de
la — signe précoce de la tuberculose, 325;
de la réaction de la — dans l'anesthésie,
422 ; inégalité de la — dans les pleuré-
sies, 423 : rigidité de la — dans l'accès
hystérique, 504 ; coïncidence du pouls
paradoxal et de dilatation périodique d«
la — a l'inspiration, 523 ; les réactions
de la — après section du nerf optique,
536 : anatomie pathologique de la rigi-
dité de la. —, 539.
Pupillomètre. Vn — binoculaire, 188 ;
nouveau —, 529.
Radium. Le — dans le trachome, 114 ;
traitement du trachome par le —, 457:
emploi du — dans les affections du nerf
optique et de la rétine, 465.
Rayons ultra- violets. Avantages du micro-
scope à éclairage par les —, 435.
Rayons X. Appareil pour traitement du
trachome par les —, 298 : influence des —
sur les follicules du trachome, 356 ; pro-
tection des yeux contre les —, 377 : pince
pour fixation oculaire pour la localisa-
tion par les —, 431 ; visibilité des —, 444 ;
contribution à l'action des — sur l'œil
humain, 449 ; usage des — pour la loca-
lisation des corps étrangers, 515.
Réflexe. Diminution dUâ centre à la péri-
phérie de la .sensibilité de la rétine pour
les - puplllalres. 34 : -- pupiUalres dans
les cardloi)athlcs mitrales. 91 ; inutilité
et danger de la recherche du — coméen
dans la clUoroformisation, 267.
Réfraction. Diagnostic rétrospectif de la
— de J.-B. Porta, 95 ; détermination des
troubles de la — avec l'échelle a astig-
matisme, 127; détermination de la —
par les reflets de la lentille de l'ophlal-
moscope, 129 ; la — de l'œil change-telle
pendant le séjour à l'obscurité, 158 ; mo-
dification de l'image renversée, son em-
ploi pour déterminer la — . 469 ; — d'une
surface torique, 490 ; l'Influence des alté-
rations du cristallin sur la —, 513.
TABLE DES MATIÈRES
591
Repli semi-lunaire. PaplUome du —, 498.
Rétine Modiûcations de structure des cel-
lules nerveuses de la — du ptgeon sous
l'influence de la lumière, -22 ; diminu-
tion du centre à la périphérie de la sen-
sibilité de la — pour les réflexes pupil-
lalres, 34 ; hémorragie de la — provo-
quant une phtisie du bulbe, 34 ; phlé-
bite de la —, 49 ; anomalie des veines de
la —, 104 ; dégénérescence de la — et du
nerf optique, 159 ; affections de la —
d'origine électrique, 170 ; thrombo-phlé-
blte de la veine centrale de la — chez
un tuberculeux, 171 ; hémorragie en
avant de la —, 220; anatomle patholo-
gique d'affections rares de la —, 294 :
modittcations de la — symptomatique
défi modifications du système vasculaire,
308 ; llpémle de la — dans le coma dia-
bétique, 327 ; plis de la — dans l'exca-
vation du glaucome, 363 : la veine cen-
trale de la — dans la stase de la pa-
pille, 368 : aspect spécial de la —, 368 ;
hémorragie discoïde de la —, 370; hé-
morragie de. la — dans des yeux sains.
371 ; h&norragles de la — pur compres-
sion thoracique, 410 ; défectuosité symé-
trique de la choroïde et de la —, 505 ;
Tin cas de gUome de la — au début, 510
les anticorps et les éléments de la —, 538;
embolie d'une artère de la —, 552 ; em-
bolie d'une artère de la —, 559.
Rètlnite. — exsudatlve, 35 ; — albuminu-
rique chez fine Jeune fille, 123 ; — proli-
férante, 172 ; — albumlnurlque, 170 ; —
circinée, 278 ; — albuminurlque ressem-
blant à une névrite optique, 279; — plg-
mentaire typique, 309 ; — leucémique,
369 : — albumlnurlque de la grossesse,
562; — diabétique. 562; — ponctuée, 562.
8
Bac laorsnnal. Fistule congénitale du —,
88 ; l'ablation du —, 88 ; tumeurs primi-
tives du —, 180; lymphome double du
182; contribution à l'extraction du —,
333 ; pneumocèle double du —, 235 ; ex-
tirpation du — dans les dacryocystltes
chroniques, 287 ; quelques mots sur l'ex-
tirpation du —, 288 ; technique de l'ex-
tirpation du —, 385; cas clinique dépl-
thélloma du —, 420 ; extirpation du —,
518 ; quelques cas d'extirpation du — et
examen microscopique, 518 ; éplthélloma
du — . autoplastie à tiroir, 521.
Sclérotique. Tuberculose de la —, 67;
rupture double de la —, 547.
Scléreotomie. Traitement du glaucome par
rirldectomie et la —, 271 ; Iridectomie et
— combinées, 467.
Solérite. — postérieure, 304 ; un cas de —,
401.
Scopolamlne. Anesthésle par la — et la
morphine, 431.
Scotome. Du —, 172 ; étude du — scintil-
lant, 463 ; — central dans l'amblyopie
congénitale et l'amblyopie du strabisme,
509.
Sens. Méthode simple pour l'examen du
— binoculaire de la profondeur. 22 ;
étude du — des distances dans la vision
mono- et binoculaire, 260 ; — des formes
et acuité visuelle, 537.
Sens lumineux. Le — lumineux, 20 ; unité
du minimum perceptible du —, 208.
Sidéroscope. Contribution à l'examen au
—, 40.
Simulation. Amblyople traumatlqrue —, 34;
le tube de Gratama pour la recherche de
la —, 121; — de troubles de la vision, 188.
Sinus. Chirurgie des — et troubles des
muscles du globe, 43; symptômes oculai-
res des maladies des —, 317 ; céphalées et
symptômes oculaires dus à l'Inflamma-
tion du — maxillaire, 319 ; ostéo-myélite,
empyème des .— et de l'orbite, 480; symp-
tômes oculaires de la suppuration des —,
517 ; trépanation des — sphéno-ethmoï-
daux par voie orbltalre, 517 ; rapport des
maladies des yeux avec celles du nez et
des —, 522 ; causes, symptômes et com-
plications des maladies des —, 575.
Sinus casemeux.
— 134.
Thrombose primitive du
Sinusite. Deux cas de cécité par — sphé-
noïdale, 185; trois cas de — fronto-eth-
moidale, avec évacuation spontanée par
la région fronto-orbltalre, 233 ; de la cé-
cité due aux —, 233 ; complications ocu-
laires des —, 233.
Skiascopie. De la — et ses applications,
68 : théorie de la —, 81 ; théorie de la
rotation de l'ombre dans la — de l'astig-
matisme, 294 ; rotation de l'ombre dans
la —, 445.
Sol olllaire. Ablation du —, 318.
Sonde. La — armée, 432.
Sourcil Plaie du —, tétanos céphalique,
184 ; le signe du —, fonction trlchogène
du thyroïde, 323.
Spasme. Contribution à l'étude du — nu-
tans, 176.
Stase papiUaire. Anatomle pathologique
de la — et ses modifications par trépa-
nation, 296 ; — et tumeur du cerveau,
326 ; la veine rétinienne centrale dans la
—, 368.
Stase veineuse. L'hyperémie par — en
ophtalmologie, 334.
Statistique. — de l'infirmerie de Rébeval,
263 ; — de la clinique de Giessen, 263 ; —
des maladies oculaires, 263 ; — d'affec-
tions contagieuses d'une consultation,
303.
Stéréoscopie. —, pseudoscople, sensation
du relief, 352.
Stovaïne. La — pour entroplon de la pau-
pière Inférieure, 138; toxicité de la —,
143 ; avantages et inconvénients de la —,
144 ; avantages et inconvénients de la — .
429.
Strabisme. Traitement opératoire du —
concomitant Interne, 38 ; traitement chi-
rurgical du — chez les enfants, 229;
quelques points du traitement du —, 281 ;
observations et statistique du — diver-
gent, 311 ; méthode de Worth dans le —,
374 ; le — des enfants, 374 ; traitement
du — visant l'Innervation de conver-
gence par une opération portant sur
l'œil fixant, 414 ; guérison du — par trai-
tement orthoptlque à l'Uge de 20 ans,
415; indications et résultats du traite-
ment optique du —, 473; variétés de lo-
calisation absolue dans le — concomlt-
tant, 474 ; cas de — opéré par la mé-
thode de Panas, 514 ; relations entre les
di-oits supérieurs et Inférieurs dans le
— convergent, 567.
Synublépharon. Pseudo-ptérygion et — gué-
ris par greffe de Thlersch, 162 ; nouveau
procédé de cure du —, 381 ; opération du
- - par suture avec le droit supérieur,
412; opérations heureuses du — total,
transplantation de la peau, 420.
Sympathectomie Glaucome et —, 403;
glaucome, iridectomie, —, 460.
Sympathique. Altérations consécutives à
l'extirpation du ganglion cervical supé-
rieur du —, 23 ; altérations consécutives
à l'extirpation du ganglion cervical su-
périeur du —, 186 ; résection du — dans
le glaucome, 214.
Synèo^iotome' — lancéolalre, 173.
^ypUtue. Hérédo- — li la troisième gêné-
c>^
592
TABLE DES MATIÈRES
ration, 122; spirochôtes dans la — - ocu-
laire, 354 ; — oculaire. 382.
Tache de BCariotte. Observations sur la
—, 443; visibilité personnelle de la --,
537
Tàrsite. — syphilitique, 133 ; — et conjonc-
tivite végétante bilatérale, 502.
Tatouage. Méthode pour déterminer le ré-
sultat optique du —, 362 ; du — coloré de
la cornée, 363.
Tension oculaire- Augmentation congéni-
tale de la — guérie par irldectomle pré-
coce, 31 ; recherches sur la — et la fll-
tration, 260.
Thérapeutique oculaire. Sérum et métaux-
ferments en —, 333 ; sels d'argent en —,
425 ; accidents de —, 426 ; vieux et nou-
veau en —, 428 ; la lenlcet-vaseline en —,
431.
Thèromorphle. — dans l'œil d'un enfant,
263.
Thrombose. — des sinus, 522.
Tic. — de la paupière inférieure, 520.
Trachome. Pathogénie du —, 29 ; le — en
Turquie, 31 ; suture après excision du —,
43 ; aspect clinique du —, 73 ; le radium
dans le —, 114 ; traitement du —, 114 ;
disparition d'un pannus par le — à la
suite d'une fièvre typhoïde, 116 ; traite-
ment du —, 208 ; le radium dans le —,
265; —, 268; idem, 270; extirpation du
cartilage d'après Kuhnt dans le traite-
ment du —, 298 ; la question du —, 298 ;
aspects cliniques du —, 298 ; appareil fa-
cilitant le traitement du — a^ec les
rayons X, 298; adénopathie ganglion-
naire de la conjonctivite de Parlnaud
dans le -, 300 ; influence des rayons X
sur les follicules du —, 356 ; rapports du
bacille de Millier avec la genèse du —,
356; le — en Grèce. 362; reproduction
du — chez le singe, 394 ; le — en Wurtem-
berg, 455; traitement du — par des bâ-
tonnets de radium, 457 ; extension du —
en Hongrie, 501 ; excision de la conjonc-
tive et du tarse dans le —, 498 ; essai
d'inoculation du — chez des singes. 544 ;
aspect clinique et thérapeutique du —,
547 ; notice sur la bactériologie du —,
549.
Traotus uvéal Sarcome mélanique du —,
403 ; tuberculose du — . 462 ; sarcome du
—, 506; diagnostic et pronostic des tu-
meurs du — . 556.
TranslUuminateur. — oculaire, 178.
Trichiasis. — , 317; deux nouvelles opéra-
tions de —, 319.
Troisième paupière. Note sur la — chez
l'homme, 154.
Troubles oculaires — d'origine génitale
chez la femme, 25 ; — dans la démence
précoce, 90 ; — et cécité par affection des
sinus postérieurs, 93 ; — myasthénie bul-
bo-splnale chez un tabétique, 142 ; —
d'origine obstétricale, 142 ; — dans l'acro-
mégalle. 142 ; —, 186 ; — co&me diagno-
stic des maladies générales, 186 ; — dans
la syphilis des centres nerveux, 237 ; —
des néphrites, 237; — dus à l'alcool et
à la paralysie générale, diagnostic diffé-
rentiel, 237 : — par observation d'éclipsé,
309 : — dus à la syphilis, 323 ; — dans
les maladies • générales. 323 ; — dans les
diagnostics médicaux, 323 ; — au cours
de trypanosomiases, 324 ; — dus au pa-
ludisme larvé, 325; — dus au tabès con-
jugal, 383 ; — iïe l'hystérie, 383 ; — d'ori-
gine nasale, 383; — liés à des maladies
pelviennes, 383 : — dans les affections des
os du crftne, 38^4 ; — dans le tabès, 423 ;
— dans la narcosomanie, 459 ; — du ta-
bès, 523 ; — d'origine dyspeptique guéris
par le régime, 525 ; le tabès dorsal et ses
— 526 ; — de l'hémiatrophle faciale pro-
gressive. 526 ; — dans les affections Intra-
cranlennes d'origine otitique. 592.
Tuberculose. Formes de — oculaire, 361.
Uvëe. Une nouvelle forme d'ectroplon de
l'- , 406.
Uvèite. Nature tuberculeuse de l'inflam-
mation oculaire, en particulier de 1'—
chronique, 446.
Veine vorticineuse. Pulsation spontanée
d'une atypique proche de la macula.
557.
Verres - Jaunes en ophtalmologie, 94 ;
décentrage des — correcteurs, lunette à
double décentrage, 281 ; l'adaptation des
—, 311 ; — non appropriés empochant
l'exercice d'une profession, 469 ; la pres-
cription des — . 469.
Vltrô. Hémorragies spontanées du —, 37.
Vision, la — d^ tireurs, 96.
Voles lacrymales. Anatomie et embryolo-
gie des — du lapin, 62 ; sondage des —,
84; tuberculose des —, 88; recherches
expérimentales sur les — . 109 ; fistule -
congénitale des —, 133; traitement . des
affections des — sans opération,- 179 ; dé-
veloppement des —.293; électrolyse des —
320 ; anatomie comparée des —, 350 :
sondes métalliques dans le rétrécissement
des -, 379; obstacles naturels au cathé-
térisme des —, 380 ; traitement des abcès
aigus des suppurations des —, 419 ; les
rétrécissements des —, 617; anomalies
congénitales des —, 532.
Voie optique. L'anophtalmle congénitale
et la —, 202.
IVerhlotf (Maladie de) Anatomie patho-
logique des altérations oculaires dans la
—, 159.
X
Xantheiaama. — facial. 380.
Xèrosis. Recherches expérimentales sur
l'état des bacilles du - <3Lans le vitré du
lapin immunisé par sérum diphtérique,
204.
Teux. Les — des étudiants en théologie à
Tûblngen, 38 ; résultats de l'examen des
— dans les écoles primaires de Magde-
bourg, 39; précis des maladies des —,
111 ; les — des nouveau-nés. 131 ; le rhu-
matisme comme étiologle des malames
<les -, 186 ; - des écoliers, 188 : - des
vertébrés aveugles. 202; traitement de
quelques maladies des — par léclai-
.rage. 240; écoles spéciales pour les en-
fants atteints de maladies des —,336:
traumatfsmes des —, 377; dla«2ostic et
traitement des blessures des —, 3T7 ; brû-
lure des -, 378 ; maladies générales cau-
ses de maladies des —, 382 ; maladies des
_ et acné rosacea, 384 ; les — des éco-
liers doivent être examinés avant 1 école,
413 ; — des écoliers, 425 ; les — des étu-
diants de Pensylvanle. 543; inflamma-
tion des - par fumée de ^ac, au
cours d'un rhume des foins, 544; états
névropathiques des —, 666.
Zona ophtalmique. Méningite tardive dans
le — 139 ; Le — après un accident, mt.
_^ 430 ; —, 424 ; —, paralysie de la mus-
culature extrinsèque, 472.
Lyon. - lmprlm«ri« A. Bm et O», 4. roe OmtU. - 4 74a0