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Tome 88 Fascicule 1 i | 1981
REVUE SUISSE
ZOOLOGIE
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE
| ET DU
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
DE GENEVE
GENEVE
IMPRIMERIE KUNDIG
MARS 1981
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE |
TOME 88 — FASCICULE I 1
Publication subventionnée par la Société helvétique des Sciences ANR ES
et la Société suisse de Zoologie
Rédaction
VILLY AELLEN
Directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Genève
FRANÇOIS BAUD
Conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève
VOLKER MAHNERT
Conservateur au Muséum d'Histoire naturelle de Genève
Comité de lecture
G. BENZ — Ecole polytechnique fédérale de Zurich
T. FREYVOGEL — Université de Bâle
H. GLoor — Université de Genève
W. MATTHEY — Université de Neuchâtel
A. SCHOLL — Université de Berne
J. SCHOWING — Université de Fribourg
P. VOGEL — Université de Lausanne
V. ZISWILER — Université de Zurich
Le Président de la Société suisse de Zoologie
Le Directeur du Muséum de Genève et de la Revue suisse de Zoologie
Administration
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE
1211 GENÈVE 6
PRIX DE L’ABONNEMENT DES 1972:
SUISSE Fr. 225.— UNION POSTALE Fr. 230.—
(en francs suisses)
Les demandes d’abonnement doivent étre adressées
à la rédaction de la Revue suisse de Zoologie,
Muséum d’Histoire naturelle, Genève
Tome 88 Fascicule 1 1981
REVUE SUISSE
ZOOLOGIE
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE
ET DU
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
DE GENEVE
GENEVE
IMPRIMERIE KUNDIG
MARS 1981
REVUE SUISSE DE ZOOE@GME
TOME 88 — FASCICULE 1
Publication subventionnée par la Société helvétique des Sciences naturelles
et la Société suisse de Zoologie
2
Redaction
VILLY AELLEN
Directeur du Museum d’Histoire naturelle de Geneve
FRANCOIS BAUD | er
Conservateur au Museum d’Histoire naturelle de Geneve
VOLKER MAHNERT
Conservateur au Museum d’Histoire naturelle de Genève
Comite de lecture
G. BENZ — Ecole polytechnique fédérale de Zurich
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J. SCHOWING — Université de Fribourg
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MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
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PRIX DE L’ABONNEMENT DES 1972:
SUISSE Fr. 225.— UNION POSTALE Fr. 230.—
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a la rédaction de la Revue suisse de Zoologie,
Muséum d’Histoire naturelle, Genéve
Revue suisse Zool.
Tome 88
Fasc. 1 p. 3-76 Genève, mars 1981
Mission entomologique
du D* Ivan Löbl en Côte-d'Ivoire
Coleoptera Pselaphidae III (Batrisinae) :
N. LELEUP
Avec 89 figures
ABSTRACT
The entomological Mission of D’ I. Löbl to Ivory Coast. Coleoptera Pselaphidae III
| (Batrisinae). — 21 genera and 46 species of Batrisinae are recorded in this paper, 5 genera
| | (Besuchetidia, Camptomodes Eleodimerodes, Loebliella, Procheilophorus, and 37 species
| are described as new.
L’exceptionnelle richesse qualitative des récoltes de Psélaphides effectuées en 1977
| par mon excellent collègue I. Lobl en Côte-d'Ivoire ? ressort particulièrement de la pré-
sente étude qui traite de la totalité des Batrisinae recueillis à cette occasion. De cette
| seule sous-famille, le D' Löbl a trouvé 21 genres dont 5 inédits et qui totalisent non moins
| de 46 espèces dont 37 sont nouvelles. En outre, il est déjà évident que l’ensemble des
| représentants des autres sous-familles récoltés au cours de la même mission comporte
un nombre encore plus important de taxons constitués en grande majorité de nouveautés.
Ces résultats sont d’autant plus impressionnants que le périple de M. Lobl en Côte-
| d'Ivoire s’est limité à 22 jours du mois de mars, soit en principe après la petite saison des
pluies, mais celle-ci ne s’est pas produite en 1976. Les conditions étaient donc on ne peut
| plus défavorables pour la recherche de la faune humicole. Si l’adoption par les docteurs
Claude Besuchet et Ivan Löbl des trieurs « Winkler-Moczarski » pour l’extraction des
Arthropodes édaphontes donne de toute évidence des résultats remarquables, il est tout
aussi certain que ce choix ne peut être bénéfique qu’en fonction d’une grande perspicacité
dans le repérage des biotopes les plus riches ou les plus intéressants dans toutes les stations
1 35e Contribution à l'Etude des Coléoptères Psélaphides de l’Afrique.
2 Recherches effectuées avec l’aide du Centre suisse de Recherches scientifiques en Côte
_ dIvoire.
4 N. LELEUP
visitées. En ce domaine, la sagacité de MM. Besuchet et Löbl est amplement démontrée
par l’abondance et la grande variété de leurs récoltes d’Arthopodes humicoles en Europe, !
en Turquie, en Inde, au Sri Lanka et aussi en Afrique occidentale en ce qui concerne ||
le second nommé.
Le prochain chapitre sur les récoltes de Psélaphides du D' Lobl en Côte-d'Ivoire
sera consacré à la sous-famille des Bythininae.
Sur toute l’étendue du Continent Noir, la sous-famille des Batrisinae n’est repré-
sentée que par les seuls Batrisini. JEANNEL (1959, Annl. Mus. n. Congo belge, 75) a divisé
les composants africains de cette tribu en quatre sous-tribus: Batrisina, Trabisina, Leu-
peliina et Stilipalpina. En fait, la distinction entre Batrisina et Trabisina est impossible
à établir, les caractères choisis par leur descripteur se retrouvant dans des genres qu’il
inclut dans l’une ou l’autre de ces sous-tribus. Il en est ainsi des deux principaux critères
distinctifs cités par JEANNEL: premier tergite abdominal caréné ou non à leurs bords
latéraux et présence ou absence sur le même tergite de carénules externes !. Dans le
genre Atheropterus sensu Jeannel placé parmi les Trabisina qui sont sensés avoir le pre-
mier tergite abdominal non caréné et dépourvu de carénules latérales, de nombreuses
espèces décrites par le même entomologiste présentent ces caractères. Par ailleurs, dans
ce tableau des sous-tribus, les Batrisina sont séparés des Leupeliina et des Stilipalpina
par la conformation du premier tergite abdominal qui est étranglé à la base. Cela n’a
cependant pas empêché JEANNEL d'inclure parmi les premiers le genre Batoxyla Raffray
chez lequel ce tergite n’offre pas le moindre étranglement comme le démontre sans
ambiguïté la figure de Batoxyla torticornis Jeannel dessinée par cet auteur et qui se situe
immédiatement après le tableau dichotomique incriminé. La même incohérence s’observe
au niveau de plusieurs genres dont la morphologie des composants est souvent en contra-
diction avec la définition proposée.
Une révision des Batrisini de l’Afrique s’avère donc impérative; mais elle implique
un travail long et ardu qui déborde largement le cadre de la présente étude. Aussi me
suis-je contenté de vérifier la validité des genres qui sont mentionnés ci-dessous en modi-
fiant parfois leur définition; la classification qui j’ai adoptée est donc provisoire et devra
sans doute être reconsidérée lorsque la phylogénèse de l’ensemble de la tribu aura été
valablement établie, ce qui n’est certainement pas réalisable actuellement de manière
exhaustive. Les modifications apportées ici ont eu comme corollaire la suppression
des sous-genres Camptomodes, Camptomites et Camptomidius; le premier des trois
est élevé ici au rang de genre, les deux autres le seront ultérieurement et en dehors de
la série consacrée aux récoltes de I. Löbl en Cöte-d’Ivoire.
Je n’aurai garde de terminer ces préliminaires sans exprimer mes sentiments de vive
reconnaissance à Me Berger Jochmans qui a bien voulu me faire bénéficier de son talent
hors pair en effectuant les dessins de cinq Psélaphides ainsi que deux têtes de mâles du
genre Syrbatus particulièrement complexes et dont le lecteur appréciera la remarquable
finesse d’exécution.
Genre Atheropterus Raffray
Atheropterus Raffray, 1882, Revue Ent., I: 77; espèce type: longipalpis Raffray. —
JEANNEL 1949, Mém. Mus., XXIX: 117-121 (Trabisus) ; idem, |. c.: 122-124 (Atherop-
1 Afin d'éviter toute confusion avec les carènes externes qui délimitent la largeur totale
du tergite, ce que JEANNEL considère comme carénules externes sera désigné dans ce travail
sous le nom de carènes latérales ou de carénules latérales selon qu’elles s'étendent jusqu’à la
base ou qu’elles s’averent reccourcies.
| | PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 5
|\terus); idem, 1. c.: 127 (Trabisotus). — JEANNEL 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2:
1114-115 (Atheropterodes) ; idem, 1. c.: 115-119 (Apobatrisus) ; idem, 1. c.: 119-122 (Tra-
|\bisus) ; idem, 1. c.: 122-126 (Probatrisus). — JEANNEL 1951, Publigöes cubl. Co. Diam.
|| Angola 9: 72-73 (Apobatrisus) ; idem, 1. c.: 73-74 (Probatrisus). — JEANNEL 1951, Annis
| re r. Congo belge 10: 39 (Atheropterus); idem, 1. c.: 39-44 (Trabisus). — JEANNEL
111952, Annls Mus. r. Congo belge 11: 194-203 (Trabisus); idem, 1. c.: 203-204 ( Apotra-
| bisus). — JEANNEL 1952, Annls Mus. r. Congo belge 20: 176-182 (Trabisus) ; idem, 1. c.:
| 188- 189 (Trabisotus). — JEANNEL 1954, Annls Mus. r. Congo belge 33: 108-110 (Trabi-
(Bs) — JEANNEL 1955, Annls Mus. r. Congo belge 37: 23 (Trabisus). — JEANNEL 1956,
| Annls Mus. r. Congo belge 43: 33 (Trabisus) ; idem, 1. c.: 35 (Atheropterus ). — JEANNEL
| ix ae Publiçôes cubl. Co. Diam. Angola 32: 44-47 (Trabisus). — JEANNEL. 1959, Inst.
|| Parcs Nat. Congo belge ; Expl. Parc Nat. Garamba, fasc. 11: 31-32 (Atheropterus) ; idem,
ji. c.: 33-34 (Trabisotus ). — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 221-229 ( Athe-
|| ropterus); idem, 1. c.: 229-247 (Trabisus) ; idem, 1. c. 255-257 (Trabisotus). — JEANNEL
11960, Annls Mus. r. Congo belge 83: 105-108 (Atheropterus). — JEANNEL 1961, Inst.
|| Parcs. Nat. Congo belge; Expl. Parc Nat. Albert, fasc. 12 (2): 31-32 (Trabisus). —
| JEANNEL 1963, Annis Mus. r. Afr. centr. 122: 12 ( Atheropterus) ; idem, 1. c.: 13 (Trabisus ).
|
ı— JEANNEL 7ransv. Mus. Mem., n° 15: 162-164 (Trabisus). — LELEUP 1976, Revue Zool.
| afr. 90: 784-788 (Atheropterus); idem, 1. c.: 788-795 (Trabisus). — LELEUP 1980,
| Revue Zool. afr. 94: 217-232.
|
|
| Huit espèces de ce genre ont été recueillies en Côte d’Ivoire par le docteur I. Löbl;
| six d’entre elles sont nouvelles, alors que les deux autres ont été découvertes précédem-
ı ment par les professeurs CI. Delamare-Debouteville et R. Paulian dans la réserve forestière
| du Banco. Une neuvième espèce, également inédite, a été capturée par M. De Brown à
| Lamto Field, également en Côte d’Ivoire.
| Tous les taxons concernés ont les antennes courtes, atteignant à peine ou ne dépas-
| sant que de peu la base du pronotum, et dont les articles du funicule ne sont jamais plus
longs que larges. Tous présentent aussi trois fossettes basales à chaque élytre et les mâles
| connus de ce lot (six espèces) offrent tous un édéage du type largement dominant dans
| ce genre innombrable (fig. 1 à 5). En revanche, la conformation de la tête et la forme
| de la massette des palpes maxillaires varient dans le groupe d’espèces considérées. Sept
| de celles-ci ont une tête subtriangulaire, fortement rétrécie vers l’avant dès le bord posté-
| rieur des yeux ou des tempes et dont le lobe frontal antérieur est, dans les deux sexes,
| creusé d’une fosse à fond lisse. Une des deux autres espèces (A. loebli n. sp.) a la tête
' plus large, ne se rétrécissant qu’au départ du bord antérieur des yeux et dont le lobe
| frontal antérieur est dépourvu de fosse; en revanche elle présente, chez le mâle, une large
plage transversale granuleuse délimitée par un bourrelet. A. loebli est encore la seule des
neuf dont le premier tergite abdominal est démuni de carènes latérales. Enfin, le mâle
de A. convexiceps n. sp. présente une tête banale, légèrement convexe, sans sculptures
particulières.
C’est parce que ce petit échantillonnage est fort loin d’être suffisamment représen-
tatif des variantes du genre qu’il pourrait faire supposer que les deux dernières espèces
citées sont génériquement distinctes, non seulement entre elles, mais aussi des sept autres.
En fait, il n’en est rien et ainsi que je l’ai signalé (LELEUP 1979, Revue Zool. afr.:) cet
immense genre en phase d’évolution active réunit des caractères fort dissemblables
dans leurs formes extrêmes (conformation de la tête; de la massette des palpes maxil-
laires qui peuvent être baculiformes, lancéolées ou naviculaires; longueur des antennes;
forme et impressions du pronotum: convexité des élytres ou de l’abdomen; longueur
du premier tergite abdominal et existence ou absence sur celui-ci de carènes ou de
6 N. LELEUP
carénules latérales; longueur et épaisseur des pattes). Malheureusement, d’une part deux
quelconques de ces caractères ne sont jamais constamment liés l’un à l’autre et d'autre
part ils présentent tous de nombreuses transitions. Il résulte de cet imbroglio que j'ai
dû cerner Atheropterus dans de très larges limites et qu’il m’a été impossible de suivre
Jeannel, non seulement dans sa notion restrictive de ce genre, mais encore dans sa
formulation de nombreuses coupes subgénériques de Trabisus que j’ai été contraint de
mettre en synonymie avec Atheropterus. Seule l’existence de types bien tranchés d’édéages ~
justifierait tout au plus la constitution de groupes d’espéces.
1. — Atheropterus comellinii n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Man (Muséum de
Genève) (fig. 1).
Femelle inconnue.
Taille: 1,73 mm. Aile. Brun clair. Ponctuation du dessus de la tête assez forte et
contiguë, sauf dans la cavité du lobe antérieur et dans les fossettes ocellaires; celle du
pronotum plus fine et nettement espacée; celle des élytres plus accusée et plus rapprochée
que celle du pronotum; celle de l’abdomen comparable a celle du pronotum. Pubescence
légèrement jaunâtre sur l’avant-corps et d’un jaune plus franc et plus brillant sur l’arrière-
corps.
Téte a peine moins longue que large y compris les yeux (0,31 pour 0,33 mm), subrian-
gulaire, fortement et régulièrement atténuée vers l’avant au départ du bord postérieur
des yeux. Yeux grands mais peu convexes, plus longs que les tempes (0,13 pour 0,09 mm)
qui sont fuyantes et peu arquées. Epistome régulièrement arqué et dépassant le bord
distal du lobe frontal antérieur qui forme un angle aigu. Lobe frontal antérieur creusé
d’une grande fossette hémicirculaire à fond lisse et brillant. Fossettes ocellaires très
écartées, proches a la fois des yeux et du bord postérieur rectiligne de la fossette anté- .
rieure. Antennes courtes, n’atteignant pas la base du pronotum; scape pratiquement
aussi long que large; pédicelle subcylindrique, pas plus long que large et un peu plus
épais que les articles du funicule; articles 3 à 8 tous moins longs que larges; massue bien
différenciée: article 9 un peu moins large que le 10, le 11 légérement plus long que les
deux précédents considérés dans leur ensemble (0,14 pour 0,13 mm), conformé en ogive
asymétrique, les deux tiers distaux du côté externe s’infléchissant vers l’apex alors que
le côté interne est pratiquement perpendiculaire à la base. Massette des palpes maxil-
laires longue (0,23 mm) et étroite (0,045 mm), naviculaire, sa base peu étrécie; pubescence
double, constituée de soies courtes et de trés longues soies hérissées; extrémité distale
un peu infléchie vers le bas.
Pronotum un peu moins long que large (0,37 pour 0,40 mm), peu convexe, dont la
base a une largeur de 0,27 mm; bosses latérales saillantes et longues, formant un arc
régulier s’étendant sur près des trois quarts des côtés; sillon longitudinal médian forte-
ment approfondi et élargi en sa moitié antérieure; fossette prébasale bien indiquée et
aux côtés de laquelle ne subsiste, sous forme régressée, que la paire postérieure des tuber-
cules discaux; sillon transversal prébasal bien marqué, mais dont les extrémités ne sont
que modérément creusées en échancrures latérales; les quatre fossettes basales présentes.
Elytres peu convexes, moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensem-
ble (0,51 pour 0,60 mm); côtés arqués; trois fossettes basales bien imprimées par élytre,
la médiane très proche de la juxtascutellaire; calus huméral très oblique et saillant; plus
grande largeur vers le milieu; bord basal rectiligne, l’ensemble des deux formant un
léger angle rentrant.
En vue orthogonale, abdomen moins long que large (0,51 pour 0,60 mm), premier
tergite peu convexe, fortement étranglé à la base, pratiquement trois fois plus long que
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE , 7
| l’ensemble des suivants (0,37 pour 0,14 mm). Carènes externes fines mais bien indiquées
et s'étendant jusqu’au bord apical; carénules latérales courtes mais fortes; carénules
| submédianes présentes mais courtes, séparées par un intervalle équivalant au tiers de la
|| base du tergite considérée entre les carénules latérales; bord apical fortement arqué.
Pattes robustes et relativement courtes, les tibias postérieurs non incurvés, dont le
côté interne est rectiligne.
Edéage (fig. 1) du type le plus fréquent dans le genre, formé d’un cadre aux côtés
réunis par une entretoise ventrale arquée, à la base plus ou moins anguleuse et au bord
distal surmonté d’une apophyse sécuriforme plus ou moins inclinée. Chez À. comellinii,
il est exceptionnellement étroit et ne présente pas d’angles ou de saillies apicaux, les côtés
s’abaissant obliquement dès la base de l’apophyse.
Côte d'Ivoire, Man (cascade = n° 6a), 8.III.1977, 1 seul exemplaire mâle dans
l’humus (I. Lobl). È
2. — Atheropterus procaviceps n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Banco (Muséum de
Genève) (fig. 5).
Taille: 1,80 à 1,83 mm. Ailé. Brun clair. Ponctuation du dessus de la téte assez forte
et confluente, sauf dans la cavité du lobe antérieur; celle du pronotum plus fine et espacée;
celle des élytres plus accusée et plus rapprochée que celle du pronotum; celle de l’abdo-
men pratiquement identique ou un peu plus forte (chez une femelle) que celle du prono-
tum.
Pubescence identique à celle de A. comellinii.
Tête identique dans les deux sexes, aussi longue que large (0,35 mm), subtriangu-
laire, encore plus étrécie vers l’épistome que chez A. comellinii. Yeux grands mais peu
convexes, plus longs que les tempes (0,14 pour 0,08 mm) qui sont fuyantes et peu arquées.
Epistome très étroit, régulièrement arqué et débordant le bord distal du lobe antérieur
qui est conformé en angle aigu. Lobe frontal antérieur creusé d’une grande et profonde
fosse triangulaire à fond lisse et brillant. Fossettes ocellaires de conformation et situation
identiques à celles de A. comellinii; antennes comparables a celles de l’espèce précitée.
Massette des palpes maxillaires relativement longue (0,21 mm) et assez étroite (0,05 mm),
asymétriquement naviculaire, sa base peu étrécie; pubescence double, constituée de soies
courtes et de très longues soies hérissées ; extrémité distale légèrement infléchie vers le bas.
Pronotum moins long que large (0,37 pour 0,43 mm chez l’holotype), peu convexe,
comparable à celui de A. comellinii, mais sinué sous les bosses latérales.
Elytres peu convexes, moins longs à la suture que larges considérés dans leur
ensemble (0,51 pour 0,63 mm chez l’holotype mâle; 0,48 pour 0,60 mm chez un paratype
femelle); côtés arqués; trois fossettes bien imprimées par élytre, la médiane plus proche
de la juxtascutellaire que de l’externe; calus huméral saillant et oblique; plus grande
largeur vers le milieu; bord basal presque rectiligne, l’ensemble des deux formant un
angle rentrant.
En vue orthogonale, abdomen moins long que large (0,53 pour 0,60 mm); premier
tergite peu convexe, fortement étranglé à la base, plus de deux fois plus long que l’ensemble
des suivants (0,37 pour 0,16 mm). Carènes externes fines et s’etendant jusqu’à la base;
carénules latérales courtes mais fortes; carénules submédianes courtes, séparées par un
intervalle équivalant à un peu plus du tiers de la longueur de la base considérée entre les
carénules latérales; bord apical sensiblement arqué.
Pattes conformées comme chez A. comellinii.
Edéage (fig. 5) du même type que chez l’espèce précédente, mais un peu plus large,
le bord distal offrant une convexité à gauche de la base de l’apophyse, les côtés non
8 N. LELEUP
parallèles mais convergeant vers la base du cadre qui se présente sous forme d’un angle
plus aigu.
Côte d'Ivoire, réserve forestière du Banco (n° 3b), 5.111.1977, 1 mâle et 2 femelles
dans l’humus (I. Lobl). Holotype mâle et 1 paratype femelle au Muséum de Genève;
1 paratype femelle au Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
Espèce très proche de A. comellinii dont elle se distingue par la tête encore plus
atténuée vers l’avant et dont la fosse du lobe antérieur est subtriangulaire et non hémi-
circulaire; par le pronotum sinué sous les bosses latérales; par la conformation de l’édéage.
La différence de taille entre les deux taxons est trop faible pour être significative.
3. — Atheropterus mussardi n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 2).
Femelle inconnue. |
Taille: 2,06 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation du dessus de la tête forte et
contiguë sur le lobe antérieur et jusqu’au niveau du milieu des yeux, abstraction faite
de la fosse qui est lisse; elle est un peu moins accusée et plus espacée sur le vertex. Ponc-
tuation du pronotum et des élytres plus fine et espacée; celle de l’abdomen également
espacée, mais un peu plus forte. Pubescence beige brillant.
_ Tête un peu moins longue que large (0,35 pour 0,38 mm), régulièrement atténuée
vers l’avant, mais moins fort que chez A. comellinii et A. procaviceps; épistome plus large
que chez ces deux espèces; lobe frontal antérieur non conformé en saillie triangulaire,
mais s’abaissant progressivement jusqu’à l’épistome. Yeux grands et peu saillants, de
même longueur que les tempes mesurées à leur arc (0,12 mm); tempes formant un angle
droit et vif à 0,03 mm au-dessous des yeux, puis convergeant en ligne droite jusqu’à la
naissance du cou, soit sur une longueur de 0,11 mm. Lobe frontal antérieur offrant une |
fosse hémicirculaire lisse et brillante, nettement plus petite que chez A. comellinii. Vertex
faiblement et régulièrement bombé transversalement. Fossettes ocellaires nettes, moins
distantes l’une de l’autre et moins rapprochées du côté interne des yeux que chez les
deux espèces précédentes. Antennes conformées comme chez A. comellinii et A. procavi-
ceps, mais un peu plus longues, les articles du funicule étant un peu plus grêles et moins
transverses et le distal sensiblement plus long que les articles 9 et 10 considérés dans leur
ensemble (0,17 pour 0,12 mm). Massette des palpes maxillaire longue (0,23 mm), étroite
(largeur maximale 0,06 mm), pratiquement non infléchie; pubescence identique à celle
de la massette des palpes maxillaires des deux espèces décrites ci-dessus.
Pronotum presque aussi long que large (0,42 pour 0,44 mm), conformé comme chez
A. comellinii, non sinué sous les bosses latérales, mais ces dernières toutefois plus forte-
ment arquées.
Elytres moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble (0,58 pour
0,70 mm), semblables à ceux de A. comellinii et A. procaviceps, mais un peu plus convexes.
Trois fossettes basales, la juxtascutellaire très petite.
En vue orthogonale, abdomen aussi long que large (0,63 mm); premier tergite sen-
siblement moins long que large (0,40 pour 0,63 mm) et plus long que l’ensemble des
suivants (0,40 pour 0,30 mm), ses côtés légèrement arqués et non divergents vers l’apex;
carènes externes entières, mais atténuées distalement; carénules latérales présentes;
carénules submédianes divergentes et séparées par un intervalle équivalant à un peu plus
du tiers de la longueur de la base considérée entre les carénules latérales.
Pattes semblables à celles des deux espèces décrites ci-dessus.
Edéage (fig. 2) de même type que celui des taxons précédents mais plus grand,
beaucoup plus large, dont le bord distal forme un angle avec le côté gauche et dont
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE . 9
l’apophyse, large, fortement inclinée vers la gauche est noirätre distalement et présente
un bord apical conformé en bourrelet légèrement sinué.
Côte-d'Ivoire, Agboville (Yapo: n° 25), 21-22.II1 977, 1 seul mâle mutilé (l’élytre
gauche manque).
4. — Atheropterus ivorensis n.sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Man (Muséum de
Genève).
Mâle inconnu.
Espèce proche de la précédente dont elle diffère par les caractères suivants.
Taille légèrement plus grande (2,14 mm) et un peu plus robuste. Ponctuation du
même type mais plus forte. Yeux plus petits, sensiblement moins longs que les tempes
(0,11 pour 0,15 mm). Fosse du lobe frontal moins grande et vaguement circulaire. En
vue orthogonale, abdomen sensiblement moins long que large (0,43 pour 0,72 mm), le
premier tergite plus aplani et sensiblement moins long que large (0,31 pour 0,72 mm),
ses côtés non arqués et divergents vers l’apex. Si la ponctuation plus forte pourrait
s’inscrire dans le cadre de la variation intraspécifique et si la forme de la fosse du lobe
frontal antérieur et la petitesse relative des yeux pourraient résulter du dimorphisme
sexuel, en revanche la conformation du premier tergite abdominal et la nette différence
dans le rapport longueur-largeur de celui-ci séparent formellement A. ivorensis de
A. mussardi.
Côte d’Ivoire, Man (cascade: n° 6a), 8.111.1977, 1 seule femelle à laquelle manquent
les palpes maxillaires (I. Lobl).
5. — Atheropterus convexiceps n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Banco (Muséum de
Genève) (fig. 3).
Femelle inconnue.
Taille: 1,80 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation de la tête très fine et éparse,
comportant cependant quelques points plus forts sur le vertex; celle du pronotum
également très fine -et espacée; celle des élytres moins faible mais tout aussi espacée;
celle de l’abdomen également éparse mais constituée de points un peu plus petits que
sur les élytres. Pubescence beige brillant.
Tête un peu moins longue que large y compris les yeux (0,35 pour 0,40 mm), sub-
triangulaire, fortement atténuée vers l’avant au départ des angles temporaux. Yeux
grands, un peu plus convexes que chez les quatre espèces précédentes, aussi longs que
les tempes mesurées à leur corde (0,12 mm) et sur lesquelles ils empiétent; tempes offrant
un angle droit et vif au niveau du cinquième postérieur des yeux, puis convergeant en
ligne droite vers la naissance du cou. Epistome étroit, régulièrement arqué; labre saillant;
mandibules robustes. Front régulièrement convexe; fossettes ocellaires bien imprimées,
situées au niveau des deux tiers antérieurs des yeux et nettement éloignées du côté interne
de ceux-ci; lobe frontal antérieur creusé d’une étroite dépression en v renversé; bulbes
antennaires pratiquement inexistants. Antennes d’une longueur de 0,58 mm, n’attei-
gnant pas la base du pronotum; scape pas plus long que large; pédicelle dolioforme et
un peu plus long que large; articles 3 à 8 subglobuleux, aussi longs que larges ou moins
longs que larges; article 11 plus long que l’ensemble des 9 et 10 (0,17 pour 0,13 mm),
le 9 un peu moins large que le 10. Massette des palpes maxillaires non infléchie vers le
bas, d’une longueur de 0,23 mm, relativement large 0,07 mm), son côté interne nettement
plus convexe que son côté externe, sa pubescence conforme aux quatre espèces décrites
ci-dessus.
10 N. LELEUP
Pronotum un peu moins long que large (0,40 pour 0,41 mm), assez convexe, dont
la base a une longueur de 0,26 mm, non sinué sous les bosses latérales qui sont saillantes
et forme un arc régulier occupant les deux tiers des côtés; sillon longitudinal médian
modérément approfondi en sa partie antérieure; fossette prébasale grande; pas de traces
de la paire antérieure des tubercules discaux, la paire postérieure ne subsistant que sous
forme de faibles gibbosités; sillon transversal prébasal bien marqué, mais dont les extré-
mités ne sont que modérément creusées en échancrures latérales; quatre fossettes basales
présentes.
Elytres assez convexes, modérément arqués latéralement, moins longs à la suture
que larges considérés dans leur ensemble (0,51 pour 0,63 mm); trois fossettes basales,
la médiane et la juxtascutellaire contiguës. Epaules bien marquées, subanguleuses; calus
huméral large et saillant; bords apicaux presque rectilignes et formant un angle rentrant.
En vue orthogonale, abdomen moins long que large (0,49 pour 0,60 mm); premier
tergite peu convexe, non étranglé à la base, ses côtés arqués, d’une longueur de 0,50 mm
et d’une largeur de 0,59 mm. Carènes externes faibles mais atteignant la base; carénules
latérales présentes; carénules submédianes séparées par un intervalle égal aux deux cin-
quièmes de la base considérée entre les carénules latérales.
Pattes conformées comme chez les espèces précédentes.
Edéage (fig. 3) du même type que celui des espèces décrites ci-dessus.
Côte d’Ivoire, réserve forestière du Banco (n° 3b), 5.11.1977, 1 seul mâle dans
l’humus (I. Lobl).
6. — Atheropterus depressicollis n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire, Lamto Field
(Muséum de Genève).
Male inconnu.
Taille: 1,63 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation du dessus de la tête assez forte
et serrée latéralement et en avant, plus espacée sur le vertex, nulle dans la fosse du lobe
antérieur et dans les fossettes ocellaires; celle du pronotum forte, formée de points
espacés par des distances égales à une à trois fois leur diamètre; celle des élytres com-
parable à celle du pronotum; celle de l’abdomen un peu plus faible que celle des élytres,
les points offrant le même espacement que chez ces derniers. Pubescence beige doré.
Tête aussi longue que large (0,33 mm), subtriangulaire, fortement et régulièrement
atténuée vers l’avant au départ des angles temporaux; lobe frontal antérieur non conformé
en saillie triangulaire; s’abaissant progressivement vers l’épistome dont le bord distal
est étroit, fortement et régulièrement arqué. Yeux grands (0,12 mm) et peu saillants,
plus longs que les tempes mesurées à leur corde (0,09 mm) formant un angle droit et vif
à courte distance (0,03 mm) de l’extrémité des yeux pour converger ensuite en ligne
droite vers la naissance du cou. Lobe frontal antérieur creusé d’une fosse circulaire
relativement petite, d’un diamètre de 0,09 mm, lisse et brillante; fossettes ocellaires
nettes, écartées du bord interne des yeux par une distance égale à leur diamètre (0,03 mm).
Vertex bombé transversalement. Antennes conformées comme chez les espèces précé-
dentes, mais l’article 3 nettement piriforme et la massue moins épaisse; article 11 plus
long que l’ensemble des 9 et 10 (0,15 pour 0,12 mm). Massette des palpes maxillaires
irrégulièrement naviculaire, d’une longueur de 0,21 mm, d’une largeur de 0,05 mm et
dont l’extrémité distale est brièvement et faiblement incurvée vers le bas.
Pronotum moins long que large (0,34 pour 0,40 mm), les bosses latérales s'étendant
sur les deux tiers de la longueur, saillant en arc irrégulier, plus accusé un peu au-dela de
leur tiers antérieur; disque offrant une large dépression au fond de laquelle se prolonge
le sillon longitudinal médian. Fossette médiane prébasale grande et mal délimitée; sillon
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 11
| transversal prébasal net mais dont les extrémités distales sont modérément creusées en
| échancrures latérales; base d’une longueur de 0,21 mm; quatre fossettes basales présentes.
Elytres moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,44 pour 0,58 mm),
convexes, très arqués latéralement, plus grande largeur vers le tiers apical; bords distaux
rectilignes et formant un angle rentrant; épaules nettes, calus huméral saillant; trois
fossettes basales, la médiane contigué à la juxtascutellaire.
En vue orthogonale, abdomen moins long que large (0,49 pour 0,58 mm); premier
tergite très peu convexe, beaucoup plus long (0,40 mm) que l’ensemble des suivants
FIG. 1 à 6.
Edéages du genre Arheropterus Raffray:
1: A. comellini n. sp.; 2: A. mussardi n. sp.; 3: A. convexiceps n. sp.; 4: A. loebli n. sp.;
5: A. procaviceps n. sp.
Fic. 6. — Edéage de Ectotrabisus occidentalis n. sp.
12 N. LELEUP
(0,09 mm). Carènes externes entières et saillantes; carénules latérales et submédianes très
nettes, ces dernières séparées par un intervalle équivalant à la moitié de la longueur de
la base considérée entre les carénules latérales.
Pattes de longueur et d’épaisseur moyennes, les tibias postérieurs légèrement arqués.
Espèce reconnaissable par l’ensemble des caractères suivants. Ponctuation de la
tête, du pronotum et des élytres formée de points pratiquement de même grandeur;
antennes à massue peu épaisse, dont l’article 3 est nettement piriforme et la massue peu
épaisse; fosse du lobe frontal antérieur circulaire et relativement petite; grand espace-
ment des carénules submédianes du premier tergite abdominal; tibias postérieurs légère-
ment incurvés.
Côte d'Ivoire, Lamto Field, gallery for. Bandama, 14.1.1977, 1 seule femelle (De
Brown) (Muséum de Genève).
7. — Atheropterus loebli n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire, Banco (Muséum de Genève)
(fig. 4). |
Femelle inconnue. |
Taille: 2,68 mm. Ailé. Brun marron. Ponctuation de la tête assez forte, très serrée
sur les côtés et le vertex, espacée sur l’épistome, dense et granuleuse sur la plage médiane
transversale; celle du pronotum également assez forte, formée de points séparés par des
distances comprises entre une et trois fois leur diamètre; celle des élytres formée de points
moins profonds; celle de l’abdomen bien marquée, mais constituée de points plus petits
et plus espacés que sur le pronotum.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,51 pour 0,58 mm), nettement
atténuée vers l’avant au départ du bord antérieur des yeux; tempes étendues, régulière-
ment arquées, convergentes, plus longues que les yeux (0,19 pour 0,15 mm) qui sont
saillants. Partie médiane du front légèrement concave, offrant une large plage transver-
sale, granuleuse, faiblement arquée, bien délimitée par un bourrelet continu, et dont les
extrémités latérales sont arrondies. Fossettes ocellaires petites mais bien imprimées,
distantes des yeux, sises juste au-dessous des extrémités latérales de la plage transversale.
Bord antérieur de l’épistome saillant notablement en arc régulier. Antennes courtes, de
conformation générale comparable à celle des antennes des six espèces précédentes,
dépassant de peu la base du pronotum. Massette des palpes maxillaires irrégulièrement
naviculaire, d’une longueur de 0,28 mm et d’une largeur maximale de 0,07 mm, sensible-
ment incurvée vers le bas.
Pronotum aussi large que long (0,56 mm), assez convexe, non sinué sous les bosses
latérales qui saillent en arc régulier et occupent la moitié de la longueur des côtés; sillon
longitudinal médian se présentant sous forme d’une concavité oblongue située en avant
de la fossette prébasale; sillon transversal prébasal bien marqué mais dont les extrémités
ne sont pas approfondies en échancrures latérales. Les quatre tubercules discaux présents
et acérés; les deux supérieurs situés nettement en avant de la fossette prébasale, les deux
inférieurs se trouvant à même hauteur que cette dernière qu’ils encadrent. Base du pro-
notum d’une longueur de 0,37 mm.
Elytres amples, convexes et très arqués latéralement, moins longs à la suture que
larges considérés dans leur ensemble (0,70 pour 0,84 mm); trois fossettes basales bien
imprimées et profondes; bords distaux formant un léger angle rentrant.
En vue orthogonale, abdomen un peu moins long que large (0,81 pour 0,86 mm),
très convexe. Premier tergite moins long que large (0,53 pour 0,86 mm), les côtés très
légèrement arqués et convergeant nettement vers la base sans offrir d’étranglement.
Carènes externes nulles; carénules latérales présentes; carénules submédianes remplacées
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE _ 13
par deux courtes et faibles sailles triangulaires, normalement cachées par le bord apical
des élytres, et qui sont séparées par un intervalle équivalant aux deux cinquièmes de la
base considérées entre les carénules latérales.
Pattes de longueur et d'épaisseur moyennes, les tibias antérieurs du mâle offrant
une large échancrure à leur côté ventral.
Edéage, fig. 4.
Côte d’Ivoire, réserve forestière du Banco (n° 22a), 18.111.1977, 1 seul exemplaire
mâle dans l’humus (I. Lobl).
8. — Atheropterus pilosus Jeannel, 1949. Holotype au Mus. nat. Hist. Nat., Paris.
Côte d’Ivoire, réserve forestière du Banco (n° 3b), 5.III.1977, 1 mâle et 4 femelles
dans l’humus (I. Lobl); ibidem, Agboville (Yapo = n° 25), 21-22.111.1977, 1 ferñelle dans
Vhumus (I. Lobl).
Espéce découverte au Banco par Cl. Delamare-Debouteville et R. Paulian.
9. — Atheropterus laticollis Jeannel, 1949. Holotype au Mus. nat. Hist. Nat., Paris.
Cote d’Ivoire, Sangouiné (n° 12), 11.11.1977, 1 femelle dans l’humus (I. Löbl).
Cette espèce, dont le mâle reste inconnu, a également été découverte au Banco par
Delamare-Debouteville et Paulian.
Genre Neotrabisus Jeannel
Neotrabisus Jeannel, 1949, Revue fr. Ent. XVI: 115. Espèce type: anommatis Jeannel.
— JEANNEL 1950, Annls Mus. r. Congo belge 2: 269. — JEANNEL 1951, Revue fr. Ent.
XVIII: 132. — JEANNEL 1953, Annls Mus. r. Congo belge 20: 184. — JEANNEL 1954, I. c.,
33: 110. — JEANNEL 1959, I. c., 75: 247-255. — JEANNEL 1959, Bull. I.F.A.N. XXI: 174. —
JEANNEL 1959 ‚Inst. Parcs Nat. Congo Belge : Expl. Parc Nat. Garamba, fasc. 11: 32-33. —
JEANNEL 1960, Annls Mus. r. Congo belge 83: 110-116. — JEANNEL 1961, Inst. Parcs Nat.
Congo Belge : Expl. Parc Nat. Albert, fasc. 12: 32. — LELEUP 1976, Revue Zool. Bot. afr.
90: 796. — LELEUP 1979, Revue Zool. Bot. afr., 93: 445-457 = nouvelle définition du genre.
Si le docteur Lobl n’a pas retrouvé les deux espéces de Neotrabisus recueillies par
MM. R. Paulian et Cl. Delamare-Debouteville dans la réserve forestière du Banco
(N. anommatis Jeannel et N. gibbifrons Jeannel), il a en revanche recueilli deux mâles
de ce genre représentant chacun une espèce inédite. L’une d’elles provient de la réserve
forestière du Banco, l’autre d’Agboville. En outre six femelles du genre ont été trouvées
au cours de la même expédition. L'identification de celles-ci est aléatoire malgré la pré-
sence d’armatures génitales qui permettent de les différencier car les espèces concernées
sont voisines et cohabitent: l’unité spécifique des deux sexes reste donc dubitative. Il est
toutefois évident que les deux Neotrabisus femelles recueillis en 1945 en Côte d’Ivoire,
décrits par Jeannel et que j’ai examinés ne figurent pas dans le matériel récolté par Lobl,
car ils présentent chacun des caractères qui les différencient nettement: N. anommatis
se distingue par sa grande taille (4,2 mm); par son étroitesse relative; par le pronotum
dont les bosses latérales sont particulièrement saillantes et aplanies alors que la partie
antérieure du disque est surélevée en crête bien individualisée. N. gibbifrons se sépare
des femelles collectées par Löbl par la présence de carénules latérales. Il me faut signaler
14 N. LELEUP
ici que les bosses latérales du pronotum de gibbifrons sont sensiblement moins longues
et plus saillantes que sur le dessin qu’en donne JEANNEL (1949).
1. — Neotrabisus loebli n. sp. la Côte d'Ivoire, Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 9).
Femelle inconnue.
Taille: 2,50 mm. Ailé. Brun foncé, les élytres et les pattes brun rougeâtre. Ponctua-
tion de la tête limitée aux bulbes antennaires où elle est relativement fine, assez serrée,
et sur le lobe postérieur où elle est fine, espacée, sauf sur les larges troncatures subcircu-
laires des cornes occipitales où elle est granuleuse et contigué; celle du pronotum fine
et espacée en avant du sillon transversal, plus forte et plus rapprochée en arrière de ce
dernier; celle des élytres fine, espacée mais nette, à peine plus prononcée dans les régions
humérales; celle de l’abdomen moins appuyée que sur les élytres. Pubescence assez
longue, beige doré.
Tête à peine moins longue que large (0,49 pour 0,51 mm). Yeux grands et convexes,
plus longs que les tempes (0,13 pour 0,11 mm) qui sont presque rectilignes, fortement
convergentes et reliées au bord basal par un angle émoussé. Bord basal échancré, formant
un angle rentrant très accusé. Bord antérieur de l’épistome formant un arc saillant à
courbure un peu plus accentuée en son milieu. Cornes occipitales nulles, remplacées
chacune par une grande aire subcirculaire granuleuse dont la partie antérieure s’infléchit
vers l’une des cavités situées de part et d’autre du bouclier frontal. Bouclier frontal large
mais peu saillant, dont le bord distal est ogival, fortement pigmenté et dépourvu de
crista!. Fossette hémicirculaire. Antennes d’épaisseur moyenne, d’une longueur de 0,92 mm,
sans particularités. Massette des palpes maxillaires relativement courte et épaisse (lon-
gueur 0,23 mm; largeur 0,08 mm), distalement cambrée et incurvée ventralement.
Pronotum moins long que large (0,49 pour 0,59 mm), fortement relevé en créte
émoussée en sa partie antérieure au sillon transversal. Bosses latérales trés saillantes et
nettement aplanies dorsalement. Aucune trace des tubercules discaux.
Elytres sensiblement moins longs a la suture que larges dans leur ensemble (0,69
pour 0,88 mm); plus grande largeur approximativement au tiers distal; apex formant un
angle rentrant; calus huméral saillant, acutangulaire. Deux fossettes basales par élytre.
Premier tergite abdominal aussi long que l’ensemble des trois suivants observés en
vue orthogonale (0,49 mm); bords latéraux convergents fortement vers la base et étran-
glés a proximité immédiate de celle-ci (longueur du bord basal: 0,60 mm; longueur du
bord distal: 0,81 mm). Pas de carénules latérales.
Pattes peu robustes, sans particularités.
Edéage (fig. 9); lobes distaux jaunätres et bien visibles (le gauche a été malencon-
treusement brisé.
Côte d’Ivoire, Agboville (= Yapo n° 25), 21-22.111.1977, 1 seul mâle dans l’humus
(I. Lobl).
Par la conformation de la tête, c’est de N. reductus Jeannel que l’espèce se rapproche
le plus, mais elle en différe par divers critéres, en particulier par la conformation du
premier tergite abdominal qui est sensiblement plus long, beaucoup plus rétréci vers la
base a proximité de laquelle il offre un net étranglement inexistant chez reductus. La
forme des lobes distaux de l’édéage est différente.
1 En fait, la crista n’existe pas tout au moins sous forme d’une pièce bien individualisée
et articulée telle que la représente JEANNEL (Ann/. Mus. r. Congo belge 33: 111 fig. 96).
PSÉLAPHIDES DE LA COTE D'IVOIRE . 15
2. — Neotrabisus bairini n. sp. 1 Holotype: Côte d’Ivoire, Banco (Muséum de
Genève) (fig. 7 et 8).
Femelle inconnue.
Taille: 2,3 mm. Ailé. Brun rougeâtre. Ponctuation de la tête nette et assez serrée
sur les bulbes antennaires et sur la partie occipitale; celle du pronotum fine et espacée
sur la partie antérieure, plus serrée et un peu plus forte sur la partie postérieure; celle
des élytres très superficielle et espacée, plus accusée dans la région humérale; celle de
l’abdomen comparable à celle des élytres, mais plus nette. Pubescence beige.
Tête un peu moins longue que large (0,47 pour 0,51 mm). Yeux grands et convexes,
aussi longs que les tempes (0,14 mm) qui sont presque rectilignes et très fortement conver-
gentes. Bord basal formant un arc rentrant. Bord antérieur de l’épistome saillant en arc
à courbure sensiblement plus accusée en son milieu. Cornes occipitales nulles. Partie
postérieure du front offrant de part et d’autre un profond et large sillon incurvé qui
atteint la tempe. Bouclier frontal médiocre, à peine saillant, très étroit dont l’extrémité
est démunie de crista et garnie de deux touffes de fines soies. Fossette médiane bien déli-
mitée en arrière par un arc de cercle, mais dont la partie avant se confond avec l’arrière
des quatre fossettes du lobe frontal antérieur qui sont groupées deux par deux en-dessous
des bulbes antennaires. Antennes d’épaisseur moyenne, d’une longueur de 0,80 mm et
dont l’article 5 est garni d’un pinceau perpendiculaire de soies au côté interne. Massette
des palpes maxillaires d’une longueur de 0,23 mm et d’une largeur maximale de 0,07 mm,
non cambrée distalement mais incurvée ventralement.
Pronotum à peine moins long que large (0,47 pour 0,49 mm); bosses latérales moins
saillantes et moins aplanies que chez N. loebli; partie antérieure au sillon transversal
bombée, n’offrant pas de crête, mais sur laquelle déborde longuement le sillon longitu-
dinal médian; les tubercules discaux antérieurs subsistent à l’état vestigial.
Elytres notablement plus courts à la suture que larges considérés dans leur ensemble
(0,63 pour 0,84 mm); plus grande largeur vers le tiers postérieur; apex formant un angle
rentrant. Strie épipleurale faible, encore moins indiquée que chez N. loebli. Deux fossettes
basales par élytre, mais une ébauche (ou un vestige) d’une troisième fossette est percep-
tible à l’élytre droit. |
Premier tergite abdominal un peu plus court que les trois suivants observés en vue
orthogonale et non distendus (0,44 pour 0,47 mm); bords latéraux convergeant moins
fort vers la base et moins étranglés à proximité immédiate de celle-ci que chez N. loebli
(longueur du bord basal: 0,62 mm; longueur du bord distal: 0,74 mm).
Pattes peu robustes, sans particularités.
Edéage (fig. 8) aux lobes distaux bien visibles, jaunâtres, plus longs que ceux de
l’édéage de N. loebli; lobe gauche plus large que le droit, son bord distal aminci et offrant
une faible concavite.
Côte d’Ivoire, réserve forestière du Banco, 3.III.1977, 1 seul mâle dans l’humus
(I. Löbl).
Par la présence sur le lobe frontal postérieur de deux larges et profonds sillons
incurves situés chacun de part et d’autre de la fossette médiane et atteignant les tempes,
l’espece rappelle N. bicornis Jeannel, N. gigas Jeannel, N. robustus Jeannel et N. jeanneli
Leleup, mais la similitude se limite à ce seul caractère. D’autres espèces du genre présen-
tent un pinceau de soies perpendiculaires à l’article 5 des antennes, notamment N. fuberi-
frons Jeannel et N. tuberculiceps Leleup.
1 Espèce cordialement dédiée à mon cher ami Henri Bairin (Watermael)
A E GPS e e SEE re (ne 2
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N. LELEUP
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PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | 17
Genre Ectotrabisus Leleup
Ectotrabisus Leleup, 1979, Revue Zool. afr. 93: espèce type: Neotrabisus tuberculatus
Jeannel. — LELEUP 1979, Revue Zool. afr. 93: 748-750.
Genre confondu par Jeannel avec Neotrabisus dont il diffère par le pronotum offrant
une large échancrure longitudinale médiane, par la tête ponctuée fortement et identique
dans les deux sexes, ainsi que par un type particulier d’édéages dont le bord distal est
droit ou légèrement concave (au lieu d’être bilobé) et présente des macrochètes. Ectotra-
bisus comporte actuellement trois espèces: deux du Zaïre et une de Côte d’Ivoire décrite
ci-dessous.
Ectotrabisus occidentalis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 6).
Femelle inconnue.
Taille: 2,67 mm. Ailé. Brun marron. Ponctuation de la tête forte et presque contigué;
celle du pronotum un peu plus faible et moins serrée, absente dans l’échancrure médiane;
celle des élytres plus superficielle et un peu plus distante que celle du pronotum; celle
de l’abdomen comparable à celle des élytres mais un peu plus imprimée. Pubescence
beige brillant.
Tête un peu moins longue que large y compris les yeux (0,56 pour 0,58 mm), sub-
triangulaire; partie médiane du lobe postérieur formant une saillie arrondie en avant et
dépassant les fossettes ocellaires qui sont réunies par la large dépression arquée imprimant
le lobe antérieur. Yeux saillants, plus courts que les tempes (0,12 pour 0,16 mm). Tempes
convergentes, modérément et régulièrement arquées. Antennes d’une longueur de 1,10 mm;
scape approximativement aussi long que large, son extrémité distale très concave; pédi-
celle subcyclindrique, un peu plus long que large; articles 3, 4 et 5 à peine plus longs et
un peu moins épais que le pédicelle, légèrement atténués vers la base; articles 6 et 7
pratiquement identiques, un peu plus courts que les trois précédents, mais encore un peu
plus longs que larges; article 8 aussi long que large; articles 9 et 10 nettement dilatés:
le 9 aussi long que large, le 10 un peu plus large que le 9, légèrement transverse et de
même longueur que ce dernier; article 11 encore plus large que le 10, un peu plus long
que l’ensemble des deux précédents (0,25 pour 0,22 mm), son côté interne très peu
convexe, son côté externe brusquement atténué vers l’apex au départ de son tiers basal.
Massette des palpes maxillaires d’une longueur de 0,28 mm, d’une largeur maximale de
0,07 mm et nettement incurvée vers le bas.
Pronotum un peu plus long que large (0,58 pour 0,53 mm), non sinué sous les bosses
latérales, le quart antérieur du disque saillant et nettement tectiforme; côtés de l’échan-
crure longitudinale médiane arrondis; bosses latérales modérément saillantes mais lon-
gues, occupant environ les deux tiers des côtés; fossette prébasale large et profonde;
sillon transversal prébasal net mais dont les extrémités sont peu approfondies en échan-
crures latérales; les quatre tubercules discaux présents sous forme d’épines acérées.
Elytres amples, convexes et très arqués latéralement, sensiblement moins longs à la
suture que larges considérés dans leur ensemble (0,72 pour 0,87 mm); deux fossettes
basales superficielles; bords distaux presque rectilignes et formant un léger angle ren-
trant. Plus grande largeur vers le tiers apical.
En vue orthogonale, abdomen moins long que large (0,74 pour 0,83 mm), très
convexe. Premier tergite d’une longueur de 0,45 mm et d’une largeur de 0,83 mm; côtés
rectilignes et convergeant nettement vers la base sans offrir d’étranglement à proximité
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 2
18 N. LELEUP
de cette dernière; carènes externes nulles; carénules latérales atteignant les deux cin-
quièmes de la longueur; carénules submédianes remplacées par deux très petites et faibles
protubérances cachées par les élytres et séparées par une distance égale au tiers de la
longueur considérée entre les carénules latérales.
Pattes peu robustes, relativement longues, tous les tibias légèrement arqués.
Fic. 8 à 12.
8: Edéage de Neotrabisus bairini n. sp.; 9: Edéage de Neotrabisus loebli n. sp.
10 a 12: Armatures génitales femelles du genre Neotrabisus;
10: espéce originaire du Banco; 11 et 12: espéces originaires de Agboville.
Edéage, fig. 6.
Espèce distincte de E. tuberculatus (Jeannel) par une taille et une robustesse moin-
dres; par l’existence de deux fossettes superficielles à la base de chaque élytres au lieu
de trois fossettes plus imprimées; par les côtés du premier tergite abdominal non étranglés
à proximité de la base; par le plus grand écartement des petites protubérances submé-
dianes de la base du premier tergite; par la conformation de l’édéage. Elle diffère de
E. jeanneli Leleup par la ponctuation nettement plus forte; par la présence de deux faibles
fossettes basales par élytre au lieu de trois particulièrement fortes; par la conformation
de l’édéage.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 19
Côté dIvoire, Agboville (Yapo), 21-22.111.1977, 2 mâles dans l’humus (I. LODI).
| Holotype au Muséum de Genève; paratype au Musée Royal de l’Afrique centrale,
|! Tervuren.
Genre Trabisostenus Jeannel
Trabisostenus Jeannel, 1949, Annls Mus. r. Congo belge, 2: 118-119; espèce type:
|. schoutedeni Jeannel. — JEANNEL 1951, Publçôes cult. Co. Diam. Angola n° 9: 75-76. —
| JEANNEL 1953, Annls Mus. r. Congo belge 20: 186-188. — JEANNEL 1955, 1. c., 36: 72.
Genre bien isolé par la massue antennaire de quatre articles dans les deux sexes et
accessoirement par l’épaisseur de la massette des palpes maxillaires. Une demi-douzaine
d’espèces en étaient connues du Zaire, de l’ Angola et du Cameroun.
>
1. — Trabisostenus besucheti n. sp. Holotype: Cöte d’Ivoire, Agboville (Museum
de Genève) (fig. 13 a 17).
Taille: 2,20 a 2,30 mm. Ailé. Brun rougeätre clair. Pubescence générale courte,
assez fournie, jaune doré. Ponctuation du dessus du corps relativement faible mais
bien visible; sur la tête du mâle elle est confinée aux bulbes antennaires où elle est presque
contigué et au vertex où elle est moins imprimée et plus espacée; sur la tête de la femelle
elle est moins localisée et s’étend sur tout le lobe frontal antérieur où elle est moins
espacée que sur le vertex; celle du pronotum comparable a celle du vertex; celle des
élytres analogue à celle du pronotum, mais devenant plus superficielle vers l’apex; celle
de l’abdomen formée de points plus petits mais plus profonds qui forcissent progres-
sivement et modérément vers l’apex. i
Tête moins longue que large (0,42 pour 0,50 mm chez l’holotype mâle; 0,40 pour
0,46 mm chez un paratype femelle), dont le vertex est régulièrement convexe dans les
deux sexes. Celle du mâle est différenciée, creusée d’un large et profond sillon transversal
dont le bord inférieur offre une apophyse médiane, ogivale et pratiquement horizontale;
de chaque côté de cette apophyse se situe une saillie en angle droit et également surplom-
bante. La tête de la femelle présente une large et faible dépression arquée qui imprime
tout le lobe frontal antérieur et dont les extrémités postérieures atteignent les fossettes
ocellaires. Yeux grands et saillants, aussi longs que les tempes chez le mâle (0,14 mm),
un peu moins bombés et plus courts que les tempes chez la femelle (0,12 pour 0,14 mm).
Tempes fuyantes, modérément et régulièrement arquées dans les deux sexes. Epistome
assez étroit et saillant en ogive. Massette des palpes maxillaires robuste (longueur 0,23 mm;
largeur 0,10 mm). Antennes d’une longueur de 1,05 mm chez le mâle (fig. 13) dont 0,43 mm
pour la massue qui est bien tranchée; scape court; pédicelle subcylindrique et un peu plus
long que large; article 3 légèrement tronconique, plus étroit que le 2 et à peine plus
long que large; articles 4 à 7 subglobuleux; article 8 nettement plus volumineux que
le 7, subcylindrique et un peu plus long que large; article 9 également subcylindrique,
un peu plus large et légèrement plus court que le 8; article 10 encore subcylindrique
mais transverse, plus large que le 9 et pas plus long que celui-ci; article 11 piriforme,
presque aussi long que l’ensemble des 8, 9 et 10, son extrémité apicale tronquée et ses
côtés externe et interne offrant de longues et profondes entailles longitudinales.
Pronotum convexe, à peine moins long que large (0,44 pour 0,47 mm chez l’holotype
mâle); bosses latérales assez saillantes et longues, occupant plus de la moitié de la lon-
gueur des côtés; sillon longitudinal médian court, réunissant les fossettes discale et
prébasale qui sont peu éloignées l’une de l’autre; sillon transversal prébasal peu pro-
fond, mais visible de part et d’autre de la fossette médiane prébasale; échancrures laté-
20 N. LELEUP
rales bien marquées; quatre fossettes basales, les deux internes plus fortes que les
externes; les quatre protubérances discales sont vestigiales, subsistant sous forme de
minuscules cônes à peine saillants.
Elytres moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble (0,60
pour 0,78 mm chez l’holotype mâle; 0,60 pour 0,77 mm chez un paratype femelle); trois
fossettes basales nettes et profondes; calus huméral saillant; plus grande largeur un peu
au-delà du milieu; bord apical formant un angle légèrement rentrant.
Abdomen convexe, moins long que large (0,65 pour 0,77 mm). Premier tergite
nettement rétréci vers la base mais sans offrir d’étranglement; aucune trace de carènes
Ries (Syarls:
Trabisostenus besucheti n. sp., male:
13: antenne gauche; 14: patte médiane; 15: patte postérieure; 16: édéage face dorsale;
17: édéage face latérale gauche; 18: Edéage de Pachytrabisus loebli n. sp.
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PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | 21
| ou de carénules; longueur sensiblement supérieure à celle de l’ensemble des deux tergites
suivants (0,37 pour 0,26 mm chez une femelle dont l’abdomen n’est ni contracté ni
distendu).
Chez le mâle, trochanters des pattes médianes (fig. 14) acutangulaires et trochanters
des pattes postérieures (fig. 15) offrant une petite apophyse arrondie à l’angle proximal
interne.
Edéage, fig. 16 et 17.
T. besucheti se sépare de tous les autres. composants du genre par l’absence totale
de carènes externes, de carénules latérales et submédianes à la base du premier tergite
abdominal. Même en faisant abstraction de ce caractère, il ne pourrait être confondu avec
aucune des autres espèces. Celle qui s’en rapproche le plus est P. leleupi Jeannel qui
en diffère par la ponctuation de l’avant-corps beaucoup plus forte et par l’existence
| dans le sillon transversal de la tête du mâle, d’une petite nodosité pilifère située vis-a-vis
| de l’apophyse médiane du bord postérieur. P. pauliani Jeannel, recueilli au Cameroun,
| est très différent de toutes les autres espèces par la très grande longueur du premier tergite
abdominal. Quant a P. longicollis Jeannel dont la massue antennaire ne comporte que
trois articles, il appartient a une toute autre lignée comme l’attestent encore l’existence
d’un denticule au bord postérieur des bosses latérales du pronotum, les élytres nantis
que de deux fossettes basales et la présence de carènes externes en sus des carénules
| latérales et submédianes au premier tergite abdominal. Sans doute s’agit-il d’un genre
inédit.
Côte d’Ivoire, Agboville (Yapo = n° 5), 21-22.111.1977, 4 mâles et 2 femelles dans
l’humus (I. Lobl). Holotype mâle, 2 paratypes mâles et 1 paratype femelle au Muséum
de Genève; 1 paratype mâle et 1 paratype femelle au Musée Royal de l’Afrique centrale,
Tervuren.
Genre Pachytrabisus Jeannel
Pachytrabisus Jeannel, 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 129-132; espèce type:
pubescens Jeannel. — JEANNEL 1951, Publçôes Cult. Co. Diam. Angola n° 9-76. —
JEANNEL 1953, Annls Mus. r. Congo belge 20: 191-198. — JEANNEL 1954, I. c., 33: 115-
116. — JEANNEL 1956, Inst. R. Parcs Nat. Congo belge, Expl. Parc Nat. Albert, 12: 32-33.
— JEANNEL 1959, Annis Mus. r. Congo belge, 75: 262-266. — LELEUP 1977, Revue
Zool. afr. 91: 782-785.
Genre reconnaissable au premier coup d’ceil par la conformation de ses antennes
n’offrant pas de massue distincte et dont les articles 2 a 10 se présentent sous forme de
soucoupes empilées. D’autres caractéres isolent encore le genre: grande robustesse;
pronotum montrant une fossette discale 1, une fossette médiane prébasale, deux fossettes
latérales et deux fossettes basales; pattes courtes et très épaisses, dont l’extrémité distale
du côté dorsal des tibias est plus ou moins longuement et profondément creusée en
gouttière; tarses toujours fortement comprimés latéralement. C’est chez P. pygmaeus
Jeannel que les tibias sont les plus évidés.
On connaissait 16 espèces de Pachytrabisus qui toutes paraissent rares: 14 du
Zaïre, 1 du N-E de l’Angola et 1 des monts Uluguru, en Tanzanie. Les deux espèces
décrites ci-dessous sont donc les premières signalées d’Afrique occidentale.
1 Cette fossette discale manque toutefois chez P. pygmaeus Jeannel et est vestigiale chez
P. sulcicollis Jeannel.
29 N. LELEUP
1. — Pachytrabisus loebli n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire; Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 18).
Taille: 2,40 a 2,60 mm. Ailé. Brun rougeätre assez clair. Pubescence jaunätre.
Ponctuation du dessus du corps fine et espacée, pratiquement identique partout.
Description de l’holotype mâle:
Tête au vertex très convexe, sensiblement moins longue que large y compris les
yeux (0,44 pour 0,56 mm). Bord distal du lobe frontal large, saillant en arc régulier au
départ du bord antérieur des yeux qui sont modérément saillants et plus longs que
les tempes (0,17 pour 0,11 mm); dépression antérieure du lobe frontal montrant une
faible et très étroite crête transversale d’une longueur un peu moindre que la distance
séparant les profondes fossettes ocellaires. Antennes courtes (0,75 mm), progressivement
et fortement élargies vers l’apex, l’article distal aussi large que long et brièvement acu-
miné. Massette des palpes maxillaires courte et épaisse, conformée comme chez toutes
les espèces du genre (cf. Leleup, 1977, Rev. Zool. afr. 91: 784, fig. 8).
Pronotum transverse (longueur 0,49 mm; largeur 0,63 mm), sa plus grande largeur
située vers le tiers antérieur; côtés convergents et très faiblement sinués sous les bosses
latérales. Protubérances discales totalement absentes. Sillon longitudinal médian court
mais profond, reliant la fossette médiane discale a la fossette prébasale; sillon trans-
versal prébasal inexistant. Fossettes latérales très creusées; les deux fossettes basales
présentes.
Elytres moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble (0,77
pour 0,91 mm); les trois fossettes basales bien imprimées; bord apical formant un angle
rentrant.
Abdomen peu convexe, transverse, plus large que les élytres (longueur 0,70 mm;
largeur 0,98 mm); premier tergite plus long que l’ensemble des deux suivants observés
en vue orthogonale (0,41 pour 0,30 mm).
Edéage, fig.
Par l’absence de protubérances discales et de sillon transversal prébasal au pro-
notum, Pachytrabisus loebli se rapproche de P. pygmaeus Jeannel et de P. sulcicollis
Jeannel. Mais le premier de ces deux derniers est plus petit (2,0 mm), ne présente pas de
fossette discale médiane au pronotum et a les pattes encore plus épaisses; le second est
au contraire beaucoup plus grand (3,8 a 4,0 mm) et n’offre qu’une fossette pronotale
médiane vestigiale, à peine perceptible.
Côte dIvoire, Agboville (Yapo), 21-22.111.1977, 1 mâle et 1 femelle dans l’humus
(I. Lobl). Holotype mâle au Muséum de Genève; paratype femelle au Musée Royal
de l’Afrique centrale, Tervuren.
2. — Pachytrabisus besucheti n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum
de Genève).
Male inconnu.
Taille: 2,41 mm. Ailé. Brun rougeatre foncé. Pubescence jaunâtre. Ponctuation du
dessus du corps très fine et clairsemée, un peu plus appuyée sur les élytres.
Tête au vertex bombé mais moins convexe que chez P. loebli, nettement moins longue
que large y compris les yeux (0,42 pour 0,56 mm); côtés convergeant vers avant; bord
antérieur du lobe frontal large, saillant en arc régulier depuis le niveau de la base de
l’insertion des scapes antennaires. Dépression antérieure du lobe frontal creusée de deux
larges fossettes séparées par un intervalle égal a leur diamètre. Epistome ogival et étroit,
visible de dessus; yeux modérément saillants, un peu plus longs que les tempes (0,16
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 23
pour 0,14 mm). Antennes légèrement plus longues (0,84 mm) et moins épaisses que chez
| P. loebli, l’article distal moins large que long (0,16 pour 0,20 mm). Massette des palpes
maxillaires encore plus courte et plus épaisse que chez P. loebli.
Pronotum un peu moins transverse que chez P. loebli (longueur 0,50 mm; largeur
| 0,58 mm), sa plus grande largeur située vers le tiers antérieur; côtés convergents et a
| peine sinués sous les bosses latérales. Les quatre protubérances discales vestigiales mais
visibles, situées au-dessus de la fossette médiane prébasale et fortement décallées laté-
| ralement par rapport à celle-ci. Sillon longitudinal médian court et profond, reliant la
| fossette discale médiane à la fossette prébasale; sillon transversal prébasal présent.
Fossettes latérales et fossettes basales comparables à celles de P. loebli.
Elytres nettement moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,67 pour
0,95 mm); les trois fossettes basales bien imprimées; bord apical formant un angle
rentrant.
Abdomen plus convexe que celui de P. loebli, à peine plus large que les élytres (lon-
gueur 0,74 mm; largeur 0,96 mm); premier tergite abdominal un peu plus long que
l’ensemble des deux suivants vus en projection orthogonale (0,37 pour 0,30 mm).
Espèce bien reconnaissable par la présence de deux larges fossettes dans la dépres-
sion antérieure du front. Ce caractère doit se retrouver chez le mâle.
Côte d'Ivoire, Agboville (Yapo), 21-22.111.1977, 1 seule femelle dans l’humus
(I. LODI).
Genre Besuchetidia nov.
Espèce type: antennalis n. sp.
Taille moyenne pour la tribu. Ponctuation de l’avant-corps très faible, presque
nulle, sauf sur le tiers antérieur du front y compris les bourrelets antennaires; celle de
l’arrière-corps plus nette et espacée. Tête moins longue que large y compris les yeux;
ces derniers grands et saillants. Bord antérieur du lobe frontal saillant et anguleux,
surplombant l’épistome qui est arqué; fossettes ocellaires présentes et situées chacune
de part et d’autre d’une gibbosité du vertex. Antennes assez longues, la massue bien
individualisée et formée de trois articles étirés; articles 5, 6 et 7 pouvant étre différenciés
chez le male. Palpes maxillaires sans particularités, la massette non allongée et assez
épaisse.
Pronotum moins long que large, la base plus large que le bord antérieur; bosses
latérales inermes et déportées vers l’avant; côtés sinués avant la base. Disque offrant
une grande dépression prolongée en triangle vers l’avant, quatre gibbosités cuspides
presque équidistantes, et trois petites fossettes prébasales disposées en triangle dont
l’une est située entre les. deux gibbosités prébasales et les deux autres plus bas, contre
la base.
Elytres moins longs que larges, nantis chacun de deux fossettes basales; strie juxta-
suturale entière et nette; strie discale convergeant vers la suture et légèrement écourtée;
strie épipleurale présente; calus huméral accusé; bords distaux formant un angle
rentrant.
Premier tergite abdominal faiblement étranglé à la base, aussi long que l’ensemble
des trois suivants et offrant, de part et d’autre, une caréne externe et une longue carénule :
latérale qui convergent ainsi que deux nettes carénules submédianes très distantes.
Pattes assez robustes; les fémurs médians pouvant être différenciés chez le mâle.
Edéage conformé en cadre comme chez certains Trabisina Jeannel (Trabisus Raffray,
Neotrabisus Jeannel), mais dont les apophyses distales gauches et droite sont dirigées
vers l’extérieur.
24 N. LELEUP
Par la conformation de l’édéage, Besuchetidia devrait donc se situer parmi les
Trabisina. Mais les carènes externes du premier tergite abdominal s’y opposent puisque
c’est l’existence de celles-ci qui, selon Jeannel, différencient les Batrisina des Trabisina.
Le genre est donc caractérisé par l’addition de trois caractères. 1° conformation
du pronotum dont les bosses latérales, inermes, ne sont pas submédianes mais proches
du bord antérieur et qui offre une dépression du disque particulièrement large se prolon-
geant en triangle vers l’avant, entre les deux gibbosités cuspides supérieures. 2° existence
de deux carènes et de quatre carénules sur le premier tergite abdominal: de part et
d’autre, une carène externe et une longue carénule latérale qui convergent et occupent
toute la longueur; deux carénules submédianes très raccourcies et largement espacées.
Fic. 19.
Besuchetidia antennalis gen. nov.; n. sp., mâle.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 25
30 édéage en forme de cadre garni de trois apophyses distales, gauches et droite, toutes
dirigées latéralement vers l’extérieur.
Au genre Besuchetidia, il faut inclure Leptobatrisus foveatus Jeannel qui correspond
en tous points a la diagnose établie ci-dessus; cette espéce est en revanche fort éloignée
|! de l’ensemble très homogène des autres Leptobatrisus. Ceux-ci, y compris le génotype
L. longulus Jeannel, se caractérisent par une forme beaucoup plus allongée; par l’avant-
corps généralement plus densément ponctué que l’arrière-corps; par la conformation
du pronotum qui offre: 1° une crête transversale parfois très atténuée mais toujours
présente et qui occupe souvent toute la largeur au niveau du quart antérieur; 2° un sillon
longitudinal médian plus ou moins long et situé sous la crête transversale; une dépression
discale petite ou très petite, ne débordant pas la moitié postérieure et qui n’est qu’un
élargissement fort limité ou presque nul de la fossette prébasale; 4° les bosses latérales
subanguleuses. Par ailleurs, l’abdomen est beaucoup plus long et moins convexe, et son
premier tergite ne comporte jamais de carénules submédianes. En outre, les antennes
des mâles ne sont jamais différenciées. Jeannel (1959) a séparé les Leptobatrisus en deux
sous-genres (Leptobatrisus s. str. et Strongylomus) en se basant sur la conformation du
pronotum et de l’édéage. Le premier de ces critères est illusoire; quant aux édéages,
selon cet auteur, ceux des Strongylomus se différencieraient de ceux des Leptobatrisus
s. str. par l’existence de pièces copulatrices en forme de canines fortement chitinisées
et débordant du sac interne. Or, parmi les Leptobatrisus s. str. décrits par Jeannel se situent
deux espèces offrant un édéage dont la moitié distale du sac interne contient de denses
touffes de soies et une touffe de très fortes épines aciculaires. A ces trois types d’édéages
vient s’en ajouter un quatrième présenté par Leptobatrisus jeanneli Leleup (1976) et qui
est nanti de longs replis longitudinaux et latéraux. La création de divers sous-genres
ayant comme seul critère la conformation de l’édéage n’est pas opportune ou pour le
moins prématurée.
Besuchetidia antennalis n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire, forêt de Yapo (Muséum
de Genève) (fig. 19 à 22).
Femelle inconnue.
Taille: 1,80 mm. Ailé. Brun rougeätre, les appendices un peu plus clairs. Ponctuation
conforme à la description du genre. Pubescence jaune pâle, assez longue et couchée.
Tête sensiblement moins longue que large y compris les yeux (rapport = 0,33 pour
0,44 mm). Yeux grands, saillants, comportant de nombreuses omatidies, et de même
longueur que les tempes qui sont transverses et faiblement arquées. Bourrelets antennaires
saillants. Bord antérieur du lobe frontal s’avançant en angle vif et surplombant l’épistome
qui est large, arqué et bien dégagé, parfaitement visible de dessus. Antennes (fig. 20)
de robustesse moyenne et d’une longueur de 1,00 mm; scape épais, plus large que le
pédicelle qui est dolioforme et un peu plus long que large; articles 3 et 4 piriformes et
moins larges que le 2; article 5 de même longueur que le 4, mais prolongé en pointe à
l’angle distal interne; article 6 un peu plus long que le 5, mais dont le côté interne est
fortement élargi par une apophyse progressivement amincie dont l’extrémité est confor-
mée en mors; dans la cavité de ce dernier est implantée une épine se dressant perpendi-
culairement vers le haut; article 7 subrectangulaire, plus long mais moins large que le
6 et dont l’angle distal interne est prolongé par une excroissance longitudinale à extrémité
arrondie; article 8 dolioforme, beaucoup moins large que les articles 7 et 9. Massue :
(articles 9, 10 et 11) bien individualisée et presque aussi longue que l’ensemble des articles
1 a 8; articles 9 et 10 identiques, subovoides et sensiblement plus longs (sans le pédoncule)
que larges, soit 0,59 pour 0,40 mm; article 11 naviculaire et aussi long que l’ensemble
26 N. LELEUP
des 9 et 10. Palpes maxillaires à massette relativement courte, épaisse (longueur =
0,16 mm; largeur = 0,07 mm) et dont le côté externe est nettement plus convexe que le
côté interne.
Pronotum moins long que large (0,40 pour 0,43 mm), les bosses latérales saillantes
et situées au quart antérieur; largeur de la basse = 0,31 mm.
Elytres convexes, moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble
(0,51 pour 0,71 mm); plus grande largeur au tiers distal; calus huméral saillant; bords
apicaux formant un angle rentrant.
Carénules submédianes du premier tergite abdominal séparées par une distance
égale aux ?/; de la largeur totale de la base considérée à l’intérieur des carénules latérales.
FIG: 20:22;
Besuchetidia antennalis, mâle:
20: antenne droite, face latérale interne; 21: patte médiane, face interne;
22: édéage, face dorsale.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | Dal
Fémurs antérieurs du male dilatés au côté ventral; fémurs médians du mâle (fig. 21)
|| garnis d’une dense frange longitudinale de soies située vers le milieu et au-dessus du côté
interne; cette frange est précédée de deux épines jumelées.
Edéage (fig. 22) en forme de cadre offrant une apophyse basale et trois apophyses
| distales acuminées. Parmi ces dernières deux sont simples et fortement inclinées vers la
| gauche, alors que la troisième est bifide et inclinée à droite.
Côte d’Ivoire, forêt de Yapo (n° 25), 21.11.1977, 1 seul exemplaire mâle dans l’humus
| (I. Lôbl).
Genre Loebliella nov.
Espèce type: ambicoceroides nov.
Taille petite. Forme déliée. Tête moins longue que large y compris les yeux, ces
derniers beaucoup plus courts que les tempes qui sont régulièrement arquées; fossettes
ocellaires bien impressionnées; une crête longitudinale médiane prenant naissance au
niveau de la base des bulbes antennaires et atteignant le cou. Antennes de longueur
moyenne, peu épaisses, la massue comprenant trois articles. Chez le mâle, les articles 7,
8, 9, 10 et 11 sont différenciés, le distal renfermant un système glandulaire très élaboré
et comparable à celui offert par les espèces des genres Ambicocerus Leleup et Ambicoce-
ropsis Leleup (Batrisini Ambicocerina). Massette des palpes maxillaires relativement
volumineuse.
Pronotum un peu plus long que large, nettement rétréci sous les bosses latérales
qui sont longues, inermes et non séparées du disque par un sillon longitudinal; un sillon
longitudinal médian est encadré de deux paires d’épines dont les postérieures sont plus
longues et plus acérées; fossettes latérales très petites et visibles de dessus.
Elytres courts, convexes, dépourvus de calus huméral et de strie discale; trois petites
fossettes basales dont la médiane est plus proche de la juxtascutellaire que de l’externe;
bord apical pratiquement rectiligne.
Abdomen convexe, non rebordé, contracté ventralement, un peu plus large que
les élytres; premier tergite grand, aussi long ou plus long que l’ensemble des trois suivants
démuni de plis latéraux à la base et ne présentant ni carénules submédianes ni carénules
latérales, ni carènes externes.
Edéage comportant une capsule basale largement ouverte et prolongée par deux
longues apophyses distales dont l’une est garnie de fortes soies. Une pièce copulatrice
saille du sac interne.
Pattes assez longues, les fémurs nettement fusiformes.
Genre très isolé, très éloigné des Ambicocerina malgré l’étonnante similitude du
système glandulaire de l’article distal des antennes du mâle. Outre la toute autre confor-
mation du pronotum, le nouveau genre s’écarte des Ambicocerina par la différenciation
des articles 7, 8, 9 et 10 des antennes du mâle et par un type d’édéage différent, se singu-
larisant par la présence d’une frange de macrochètes préapicale sur l’une des apophyses
distales. L’existence de soies édéagiennes est très exceptionnelle chez les Batrisini de
l'Afrique parmi lesquels seuls les genres Coryphomus Jeannel et Ectolrabisus Leleup
présentaient ce caractère. Mais ces derniers n’ont aucune affinité avec Loebliella.
Selon la classification des Batrisini africains proposée par le regretté JEANNEL (1959),
l’absence de « plis » latéraux à la base du premier tergite abdominal situe Loebliella à
côté de Batoxyla Jeannel parmi les Trabisina. Or, ces deux genres appartiennent mani-
festement à deux lignées distinctes. Si l’on fait abstraction de ce caractère, le tableau
établi par Jeannel place Loebliella à côté de Trabisus Raffray et Neotrabisus Jeannel,
ce qui n’est guère plus satisfaisant. L’édéage de ces deux genres est constitué par un
28 N. LELEUP
cadre surmonté d’une apophyse; par ailleurs il est achète et ne possède pas de capsule
basale. Enfin, Trabisus et Neotrabisus ne présentent jamais de différenciations impor-
tantes chez les antennes du mâle.
Fic. 23.
Loebliella ambicoceroides gen. nov.; n. sp., mâle.
|
|
|
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 29
| Loebliella ambicoceroides n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Mont Tonkoui (Muséum
| de Genève) (fig. 23 à 32).
Taille: 1,2 à 1,3 mm. Aptere. Brun rougeätre brillant, l’avant-corps légèrement
plus foncé, les appendices en revanche un peu plus clairs. Ponctuation fine et éparse.
Pubescence assez longue, plus ou moins couchée et peu fournie.
24
28
27
29
Fic. 24 à 29.
Loebliella ambicoceroides gen. nov.; n. sp., male:
24: antenne gauche, face latérale interne; 25: article distal de l’antenne droite, côté interne;
26: article distal de l’antenne gauche en vue dorsale; 27: palpe maxillaire droit en vue ventrale;
28: patte médiane droite; 29: tarses des pattes antérieures.
30 N. LELEUP
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,25 pour 0,30 mm chez l’holotype);
lobe antérieur légèrement atténué vers l’avant; épistome régulièrement arqué; bourrelets
latéraux peu saillants et à relief irréguliers; fossettes ocellaires bien impressionnées;
crête médiane nette. Yeux très petits, ne comportant que six à sept omatidies chez le
mâle et cinq à six omatidies chez la femelle. Tempes beaucoup plus longues que les yeux
(0,10 pour 0,04 mm) et très régulièrement arquées. Antennes (fig. 24) de taille moyenne,
à massue de trois articles; scape plus épais que le pédicelle, ce dernier étant dolioforme
et environ 11% fois plus long que large ainsi que nettement plus large que les articles 3, 4,
5 et 6; article 3 piriforme, sensiblement plus long que le 4 et de même longueur que le 5;
article 6 approximativement aussi court que le 4. Chez le mâle et en vue latérale: article 7
montrant une expansion basale subtriangulaire située au côté interne et au-dessus de
laquelle se situe une légère concavité; article 8 offrant une apophyse basale conique;
toujours au côté interne, article 9 nanti de deux apophyses superposées, l’inférieure est
courte et prolongée par une forte épine, la supérieure est plus longue et présente norma- |
lement trois longues soies; article 10 étiré en pointe vers le milieu de son côté interne
et garni de deux à trois fortes soies; article 11 présentant une dépression basale au milieu
du bord inférieur de laquelle saille perpendiculairement l’extrémité ourlée du conduit.
excréteur du système glandulaire interne (fig. 25 et 26). Ce dernier, remarquablement
structuré, est constitué de deux poches oblongues reliées par un long conduit; l’une des
poches est probablement sécrétrice tandis que l’autre, proche de l’orifice terminal,
semble faire office de réservoir. Chez la femelle, les articles 7 et 8 sont indifférenciés,
alors que les 9, 10 et 11 forment la massue qui est bien individualisée et sensiblement
plus large qur le funicule: aeticle 9 plus long que le 10 mais un peu moins large que
celui-ci; article 11 cylindro-ogival. Palpes maxillaires (fig. 27) à massette relativement
volumineuse et dont le bord interne est nettement plus convexe que le bord externe.
Pronotum conforme à la description du genre et dont la longueur et la largeur sont
respectivement de 0,31 et 0,30 mm chez l’holotype.
Elytres courts et convexes, moins longs à la suture que larges considérés dans
leur ensemble (0,35 pour 0,49 mm); plus grande largeur vers le tiers apical; base beaucoup
plus étroite que le bord apical (0,21 pour 0,37 mm pour les deux élytres); ni strie discale
ni calus huméral mais épaules formant un angle vif; fossettes basales petites mais nettes.
Abdomen convexe, court, moins long que large (0,37 pour 0,44 mm), sa plus grande
largeur à mi-longueur du premier tergite qui est au moins aussi long que les trois tergites
suivants. |
Pattes médianes du mâle offrant une petite apophyse trochantérienne conique
et perpendiculaire ainsi qu’une forte épine lancéolée sise à l’angle distal interne du
tibia (fig. 28).
Edéage (fig. 30, 31 et 32) comprenant une capsule ovoïde faiblement chitinisée et
en partie recouverte dorsalement par une mince lame hyaline arrondie. La capsule est
surmontée de deux apophyses distales: l’une est ventrale et relativement étroite alors que
l’autre est latérale, située à droite et présente une frange de quatre à six macrochètes
‘prédistaux implantés à la base d’un brusque rétrécissement apical. Une pièce copulatrice
allongée déborde du sac interne.
Côte d'Ivoire, Man, mont Tonkoui (n° 9), 9 mars 1977, 12 mâles dont l’holotype
et 10 femelles dans l’humus (I. Löbl). — Ibidem, réserve forestière du Banco (16a),
17 mars 1977, 1 femelle dans l’humus (I. Lobl). Holotype et 13 paratypes au Muséum
de Genève; 8 paratypes au Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | 31
Genre Ambicocerus Leleup
| Ambicocerus Leleup, 1969, Bull. Annls Soc. r. Ent. Belg. 105: 314-334; espèce type:
| carinaticollis Leleup. — LELEUP 1973, Bull. Annls Soc. r. Belge Ent. 109: 53-64.
| Genre comprenant neuf espèces dont huit d'Afrique occidentale (Ghana, Gabon,
| République du Congo) et une du Zaire. Les deux espèces trouvées par I. Löbl en Côte
d’Ivoire ont été décrite du Ghana.
1. — Ambicocerus kaszabi Leleup, 1973. Holotype, Kibi (Ghana) (Muséum Hon-
grois d’Histoire naturelle).
Côte d’Ivoire, Banco, 14.III.1977, 1 mâle dans l’humus; ibidem, Mont Atewa,
17-20.X.1968, 6 femelles dans l’humus (R. W. Taylor).
| 2. — Ambicocerus celisi Leleup, 1973. Holotype, Ofinso (Ghana) (Musée Hongrois
| d’Histoire naturelle).
Côte dIvoire, forêt d’Yapo (n° 25), 21.III.1977, 5 mâles et 4 femelles dans humus
(I. Lobl).
| Genre Ambicocerodes Leleup
Ambicocerodes Leleup, 1969, Bull. Annls. Soc. r. Ent. Belg., 105: 334-337; espéce
type: basilewskyi Leleup. — LELEUP 1973, Bull. Annl. Soc. r. Belge Ent., 109: 64-68.
| Genre qui ne comportait que deux espèces, l’une recueillie au Ghana (A. plicatipes
| Leleup) et l’autre au Zaire (A. basilewskyi Leleup). Deux espèces inédites ont été
| découvertes par I. Lobl en Côte d’Ivoire.
1. — Ambicocerodes besucheti n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Banco (Muséum de
Genève) (fig. 34 et 35).
Femelle inconnue.
Taille: 1,42 mm. Ailé. Brun foncé. Ponctuation de la tête assez forte et contiguë
sur la partie antérieure, moins serrée sur le vertex; celle du pronotum, des élytres et de
l'abdomen pratiquement identique, plus fine et plus espacée que celle de la tête. Pubes-
cence grisâtre.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,26 pour 0,33 mm), nettement
atténuée vers l’avant au départ du bord antérieur des yeux; tempes très fuyantes et
faiblement arquées, plus courtes que les yeux (0,07 pour 0,09 mm) qui sont saillants;
épistome relativement allongé et dont le bord antérieur est fortement arqué; bulbes
antennaires assez saillants; fossettes ocellaires bien imprimées, situées au niveau du tiers
antérieur des yeux; une crête longitudinale médiane partant du cou et s’étendant sur
toute la longueur de la gibbosité occipitale est flanquée par deux courtes crêtes situées
chacune de part et d’autre en convergeant vers l’avant. Antennes (fig. 34) peu épaisses,
d’une longueur de 0,67 mm; scape court, d’une longueur maximale de 0,09 mm et d’une
largeur de 0,04 mm; pédicelle nettement dolioforme, plus long que large (0,06 pour
0,045 mm) et plus large que le funicule; article 3 tronconique, de peu plus long que cha-
cun des 4, 5, 6 et 7 qui sont dolioformes et à peine plus longs que larges; article 8 plus
32
N. LELEUP
33 35 34
Fic. 30 à 32.
Edéage de Loebliella ambicoceroides:
30: face dorsale; 31: en vue latero-dorsale gauche; 32: face dorsale, la piece copulatrice
du sac interne et l’apophyse distale gauche distordues, se presentant de profil.
EIG. 33.4 33:
genre Ambicocerodes Leleup:
33: antenne gauche de la femelle de A. microphthalmus;
34: antenne droite du mâle de A. besucheti n. sp.; 35: édéage de A. besucheti.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 33
|| court que le 7 et pas plus long que large; article 9 modérément dilaté, aussi long que large
|| mais atténué vers le sommet; article 10 sensiblement dilaté, moins long que large (0,047
| pour 0,064 mm), s’élargissant de la base jusqu’à moitié de sa hauteur, puis convergeant
|| fortement vers le sommet; article 11 sensiblement plus long que l’ensemble des 10 et 9
(0,11 pour 0,16 mm), conformé en ogive asymétrique, son côté interne modérément arqué,
son côté externe convexe sur les deux tiers proximaux puis nettement atténué jusqu’au
sommet qui est légèrement tronqué. Palpes maxillaires normaux pour le genre, dont la
massette a une longueur de 0,15 mm et une largeur de 0,047 mm.
Pronotum moins long que large (0,30 pour 0,35 mm), les bosses latérales occupant
|| un peu moins de la moitié des côtés et tronquées à leur base; cette dernière est longue
| de 0,24 mm.
Elytres convexes, d’une longueur de 0,43 mm à la suture et dont la largeur maximale,
| située vers le milieu, est de 0,52 mm. Epaules fuyantes; calus huméral très oblique et
| saillant; trois fossettes basales profondes, la juxtascutellaire plus petite que la médiane
et que l’externe. Carène discale occupant toute la longueur et convergeant vers l’apex;
| bords distaux des élytres formant un angle rentrant.
Premier tergite abdominal grand, plus long que l’ensemble des suivants et moins
: long que large (0,30 pour 0,41 mm); carènes externes tranchantes et s’étendant jusqu’au
bord distal; pas de carénules latérales; carénules submédianes non divergentes et séparées
par une distance égale au tiers de la largeur totale de la base.
Pattes de robustesse et de longueur moyennes. Les tibias antérieurs du mâle élargis
au côté externe et offrant une large entaille longitudinale et dorsale entamant la moitié
proximale.
Edéage, fig. 35.
Espèce proche de À. plicatipes Leleup, mais différente par la plus grande longueur
| du premier tergite abdominal, par une autre conformation des tibias antérieurs du mâle
| et enfin par la configuration de l’édéage dont l’apophyse distale est tronquée et sétifère
au lieu d’être longue, acuminée et achète.
Côte d’Ivoire, Banco (n° 22a), 18.111.1977, 1 seul mâle dans l’humus (I. Löbl).
2. — Ambicocerodes microphthalmus n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Man (Muséum
de Genève) (fig. 33).
Male inconnu.
Taille: 1,20 mm. Testacé rougeätre, les appendices plus clairs. Ponctuation identique
à celle de À. besucheti. Pubescence grisâtre.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,26 pour 0,33 mm), fortement
atténuée vers l’avant au départ du bord antérieur des yeux; tempes longues, régulière-
ment et modérément arquées, moins fuyantes que chez A. besucheti, une fois plus longues
que les yeux chez la femelle (0,09 pour 0,045 mm); yeux ne comportant que quatre
omatidies; bulbes antennaires comparables a ceux de A. besucheti; fossettes ocellaires
bien imprimées, sises au niveau de la moitié postérieure des yeux; une crête longitudinale
médiane part du cou pour s’étendre jusqu’à l’extrémité distale de la gibbosité occipitale
et est flanquée de deux courtes crêtes situées chacune de part et d’autre en convergeant
vers avant. Antennes (fig. 33) plus courtes que chez A. besucheti, les articles du funicule
pas plus longs que larges (sans pédoncule); articles 9 et 10 aux côtés non anguleux vus
de profil.
Pronotum moins long que large (0,29 pour 0,34 mm), les bosses latérales plus longues
que chez l’espèce précédente, moins profondément échancrées à la base, leur côté externe
moins arqué; longueur de la base: 0,23 mm.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 3
34 N. LELEUP
Elytres sensiblement moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble |
(0,37 pour 0,49 mm); épaules pratiquement nulles, calus huméraux faibles et courts;
trois fossettes basales très fortes, la juxtascutellaire aussi grande et profonde que la |
médiane à laquelle elle est contiguë. Carène discale très longue, atteignant presque le
bord apical et convergeant vers bank distal interne; ensemble des bords apicaux
pratiquement rectiligne.
Abdomen — non contracté — un peu plus long que large (0,50 pour 0,47 mm);
premier tergite d’une longueur de 0,28 mm et d’une largeur de 0,47 mm; carénes externes |
tranchantes et s'étendant jusqu’au bord distal; pas de carénules latérales; carénules
submédianes non divergentes et séparées par un intervalle égal à moins du tiers de la
largeur totale de la base (0,12 pour 0,41 mm).
Pattes de longueur et de robustesse moyenne.
Espèce se différenciant de À. besucheti par les antennes plus courtes et par la confor-
mation du pronotum. Il est a présumer que le mâle offre des yeux sensiblement moins
longs que ceux du mâle de ce dernier.
Côte d’Ivoire, Man (Cascade = n° 6a), 8.111.1977, 2 femelles dans l’humus (I. Lobl).
Holotype au Muséum de Genève; paratype en préparations microscopiques au Musée
Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
Genre Syrbatus Reitter
Syrbatus Reitter (sous-genre de Batrisus), 1881, Verh. naturf. Ver. Brünn XX: 205. —
REITTER 1882, Dt. ent. Z. XXVI: 151. Espèce type: phantasma Reitter (Brésil). — RAF-
FRAY 1894, Revue Ent. XIII: 231 (sous-genre de Batrisus). — RAFFRAY 1908, Gen. Insect.
64: 234 (sous-genre de Arthmius). — JEANNEL 1949, Mém. Mus. natn. Hist. nat. Paris
XXIX: 128-133. — JEANNEL 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 150-154. — JEANNEL
1951, Publçôes cult. Co. Diam. Angola 9: 78-82. — JEANNEL 1951, 1. c., 10: 50-51. —
JEANNEL 1952, I. c., 11: 212-223. — JEANNEL 1952, I. c., 20: 208-228. — JEANNEL 1954,
l.c., 33: 125-128. — JEANNEL 1956, I. c., 43: 41 et 76. — JEANNEL 1957, Publçôes cult.
Co. Diam. Angola 32: 55-62. — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 318-344. —
JEANNEL 1960, I. c., 83: 120-126. — JEANNEL 1961, Annls hist.-nat. Mus. natn. hung. 53:
331. — JEANNEL 1961, Publ. Parcs Nat. C. B., Expl. Parc Nat. Albert, 12 (2): 34. —
JEANNEL 1963, Annls Mus. r. Afr. centr. 122: 24-25. — LELEUP 1973, Bull. Annls Soc. r.
Ent. belg. 109: 48-51.
Subg. Syrbatidius Jeannel, 1952, Annls Mus. r. Congo belge 11: 212
Subg. Syrbatodes Jeannel, 1959, 1. c., 75: 319
Le genre Syrbatus est voisin des genres Syrbatomorphus Jeannel, Batrisochaetus
Jeannel, Hybonotus Jeannel Eleodimorus Jeannel et Batrisochorus Jeannel. Syrbatomor-
phus s’en distingue par la conformation de l’édéage qui offre une capsule basale large-
ment ouverte dorsalement et nettement dilatée latéralement de part et d’autre; Batriso-
chaetus en diffère par l’absence de caractères sexuels secondaires mâles sur les antennes
et sur les tergites ainsi que par la présence de très longues soies sur l’abdomen; Eleodi-
merus s’en écarte par un type d’édéage comparable à celui de Syrbatomorphus en ce qui
concerne la capsule basale mais offrant souvent des apophyses distales plus grêles, plus
complexes et laciniées; en outre les caractères sexuels secondaires des mâles y sont
localisés aux seuls fémurs postérieurs qui sont toujours dilatés et souvent étrangement
excavés; Hybonotus s’en sépare par la conformation du pronotum qui est nanti chez le
mâle d’une grande saillie conique dirigée obliquement vers l’arrière alors que celui de
|
| éloigne par l’absence de caractères sexuels secondaires sur les appendices et les tergites
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE =~ 35
la femelle montre une légère saillie masquant la fossette basale; enfin, Batrisochorus s’en
ou par leur localisation sur les seuls tergites abdominaux.
Successivement considéré comme sous-genre de Batrisus Aubé par Reitter puis
d’Arthmius Leconte par Raffray, Syrbatus a été judicieusement haussé au rang de genre
| par Jeannel en raison de l'existence de sillons latéraux au pronotum. En revanche, la
subdivision de cette entité par le même auteur en trois sous-genres n’est pas rationnelle
| et c’est ainsi qu’aucun critère n’est proposé pour définir la sous-espèce nominale hormis
| le fait qu’elle n’existerait qu’en Amérique du Sud. Quant aux sous-genres Syrbatidius et
Syrbatodes qui seraient essentiellement africains, ils ne sont pas séparables par la confor-
mation des édéages comme le suggère Jeannel puisqu'il se trouve quelques espèces dont
l’organe copulateur mâle forme la transition entre les deux types signalés. Une parenthèse
s'impose ici pour révéler que les femelles des formes africaines offrent une armature
| génitale bien sclérifiée et relativement volumineuse qui semble varier en fonction des
espèces (fig. 43, 44, 45). Mais l’identité spécifique des deux sexes ne pourra qu’exception-
nellement être établie suite au manque de caractères discriminants qui leur seraient com-
muns et à la fréquente cohabitation de plusieurs représentants du genre. Faute d’avoir
pu examiner un nombre suffisant de formes sud-américaines, je me bornerai a confirmer
ici la suppression du sous-genre Syrbatodes Jeannel (LELEUP 1973) et le maintien du
sous-genre Syrbatidius qui renferme donc la totalité des Syrbatus africains. Il est cepen-
dant évident que le bien-fondé de cette prise de position devra être vérifié par l’étude
aussi exhaustive que possible des composants sud-américains du genre.
Le sous-genre Syrbatidius comprend une multitude d’espèces afrotropicales à répar-
tition généralement restreinte ou même ponctuelle. Une seule d’entre elles, S. mashona
Raffray, présente une dispersion vaste mais discontinue en Afrique intertropicale et se
retrouve même en Afrique australe où je l’ai recueillie au Transvaal et au Natal. Aux
soixante-dix espéces déja connues et les trois décrites ci-dessous devront s’ajouter une
trentaine originaires de divers pays d’Afrique chaude qui m’ont été confiées pour étude
ou qui ont été confondues. Au su de la distribution fort limitée de l’immense majorité
des composants du sous-genre, il est hors de doute que leur nombre effectif doit dépasser
les deux cents. Malgré cette grande richesse qualitative, la détermination des mâles se
fait aisément et sans avoir nécessairement recours à l’examen de l’édéage, grâce à l’immua-
bilité spécifique de leurs caractères sexuels secondaires extraordinairement tranchés et
souvent très spectaculaires. Seul l’un d’entre eux est apparemment commun à toutes les
espèces : il s’agit de la nette concavité de toute l’étendue du sternite abdominal apical.
Les autres ornent soit le dessus de la tête, soit l’épistome, soit les appendices et, plus
rarement, les sternites abdominaux préapicaux. Fréquemment, la face dorsale de la tête
et l’un ou plusieurs des appendices sont conjointement modifiés. Dans la majorité des
espèces, la tête, plus ou moins dilatée, présente de profondes et curieuses excavations
généralement compartimentées, souvent garnies de franges ou de touffes de soies et
pouvant s’accompagner d’apophyses de conformations très diverses qui peuvent attein-
dre un développement considérable (Syrbatidius apis Jeannel). Les antennes ont assez
souvent un ou deux articles fortement dilatés: article 4 (par exemple chez S. epistomalis
Jeannel); article 5 (par exemple S. quadridens Jeannel); articles 4 et 5 (par exemple chez
S. antennatus Jeannel et S. /aevifrons Jeannel); articles 5 et 6 (par exemple S. bigraniger
Jeannel). Chez d’autres espèces les antennes du mâle ont un plus grand nombre d’articles
différenciés: les 5, 6 et 7 sont épaissis chez S. nodicornis Jeannel; chez S. laticornis Jeannel,
les 5, 6 et 7 croissent progressivement d’épaisseur alors que les 8, 9, 10 et 11 sont sensible-
ment plus volumineux. Enfin, chez S. serraticornis Jeannel, les articles 4 a 10 sont étirés
en pointe à leur côté externe. La massette des palpes maxillaires peut être hypertrophiée
36 N. LELEUP
et creusée d’une large fossette dorsale circulaire comme chez Syrbatidius rhinolophus
Leleup ou encore, mais dans une moindre mesure, chez S. foveipalpus Jeannel.
Un caractère qui a échappé à Jeannel est que l’une ou l’autre mandibule du mâle
peut être armée d’une dent à son bord externe. Une telle dent est notamment implantée
sur la mandibule gauche chez S. collarti Jeannel, S. antennalis Jeannel et S. globuliger
Jeannel, alors qu’elle se situe sur la mandibule droite chez d’autres espéces telle que
S. galericatus Jeannel. A ce jour on ne connaît qu’une seule espèce présentant des épines :
sur les sternites abdominaux préapicaux: il s’agit de S. spiniventris Jeannel qui offre une
paire d’épines sur chacun des sternites 3 et 4. Toujours en ce qui concerne les mâles,
d’assez nombreuses espéces ont les tibias médians ou postérieurs plus ou moins modifiés
(S. pileatus Jeannel, S. unicornis Jeannel par exemple ainsi que d’une maniére moins
accusée chez S. /oebli n. sp.) ou présentant une épine distale ou prédistale au moins aux
tibias antérieurs ou médians et parfois à tous les tibias (S. armipes Jeannel). Des épines
trochantériennes sont trés fréquentes.
Les fossettes basales des élytres, toujours de nombre identique dans les deux sexes,
sont une, deux ou trois et parfois absentes comme chez S. rhinolophus Leleup.
La multiple disparité des caractères sexuels secondaires des mâles inclinerait à penser
qu’il est possible de scinder Syrbatidius en plusieurs sous-genres. En réalité, il n’en est
rien car les conjonctions des divers caractères sont désordonnées et aux multiples com-
binaisons possibles ne correspondent pas de types bien cernés d’édéages. Si la majorité
des espéces qui ont des antennes différenciées n’ont pas le dessus de la téte excavé ou
sculpté, il en existe cependant qui présentent conjointement les deux phénomènes. C’est
ainsi que S. antennalis Jeannel a les articles 4 et 5 des antennes fortement dilatés et le
dessus de la tête remarquablement sculpté.
Le sous-genre est éclectique, représenté aussi bien en savane que dans les divers
types de forêts et ce, depuis le niveau de la mer jusqu’à 3.300 m (S. alticola Jeannel vivant
sur le sommet du mont Kahuzi au Kivu).
1. — Syrbatus (Syrbatidius) niger Jeannel, 1949, Revue fr. Ent. XVI: 119-120. Holo-
type: Côte d’Ivoire, Banco (Mus. nat. Hist. Nat., Paris) (fig. 39 et 44).
Réserve forestière du Banco (n° 1), 3.111.1977, 1 mâle et 2 femelles; ibidem (n° 16a),
14.11.1977, 1 femelle; ibidem (n° 23b), 19.111.1977, 1 mâle mont Tonkoui (n° 8), 9.III.
1977, 1 femelle; tous recueillis par I. Löbl. |
Les caractères sexuels secondaires du mâle se limitent à une dent au bord externe
de la mandibule droite et à une dépression du front vaguement rectangulaire, aux bords
antérieur et latéraux arrondis, sans limite postérieure nette et au fond irrégulier.
2. — Syrbatus (Syrbatidius) biscopuliceps n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Sassandra
(Muséum de Genève) (fig. 37, 38 et 43).
Taille: 2,00 à 2,40 mm. Ailé. Brun rougeätre, la tête et le pronotum plus foncés que
l’arriere-corps, les appendices légèrement plus clairs que ce dernier. Ponctuation du
dessus du corps très fine et fort espacée, à peine perceptible; quelques points plus impri-
mes se situent sur les bulbes antennaires. Pubescence dorée.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,37 pour 0,49 mm chez l’holotype
mâle; 0,35 pour 0,45 mm chez un paratype femelle). Celle du mâle (fig. 37) fortement
modifiée, creusée de trois profondes cavités. La médiane, très grande, subrectangulaire,
à fond irrégulier, offre des côtés latéraux cintrés en leur milieu et présente des lobes
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 371
| rétrogrades à l’emplacement des angles antérieurs; les angles postérieurs sont largement
arrondis et le bord basal, non conformé en arête vive, est onduleux; du centre de cette
fosse principale se dresse une apophyse petite et grêle dont le sommet est recourbé vers
l’arrière; de part et d’autre de cette petite corne se situe une apophyse baculiforme plus
| longue, inclinée vers l’avant, surmontée d’un dense pinceau de longues soies dorées et
|| qui rappelle un balai. Deux profondes fosses latérales irrégulièrement ovales sont creu-
|| sées chacune de part et d’autre entre la cavité médiane et l’œil. Mandibule droite du
mâle armée d’une dent à son bord externe. Dans les deux sexes, yeux de taille moyenne,
assez saillants et légèrement plus courts que les tempes (0,12 pour 0,14 mm chez le mâle;
Fic. 36-37.
36: Tête du mâle de Syrbatus loebli n. sp.; 37: Tête du mâle de S. biscopuliceps n. sp.
0,09 pour 1,12 mm chez la femelle). Tête de la femelle montrant une longue dépression
transversale entre les bulbes antennaires et offrant deux grandes fossettes ocellaires
encadrant une fossette plus petite.
Pronotum sans particularités, plus long que large dans les deux sexes (0,44 mm).
Elytres moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,63 pour 0,74 mm
chez l’holotype mâle; 0,53 pour 0,75 mm chez un paratype femelle. Plus grande largeur
vers le quart apical; trois fossettes basales, la juxtascutellaire plus petite et décalée vers
le bas.
Abdomen de conformation banale; extrémité du pygidium de la femelle anguleux
mais non acuminée.
Pattes: ne disposant que d’un seul mâle, les pattes de celui-ci n’ont pas pu être
observées en préparation microscopique et seule la présence d’une épine prédistale au
côté interne des tibias intermédiaires est évidente chez ce sexe.
Organes copulateurs :
Edéage (fig. 38) très particulier, bien distinct de ceux de toutes les autres espèces
du sous-genre.
Armature génitale femelle (fig. 43).
Côte dIvoire, Sassandra (n° 21), 16 mars 1977, 1 mâle (l’holotype) et 5 femelles
dans l’humus (I. Löbl). Holotype et 3 paratypes au Muséum de Genève; 2 paratypes au
Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
38 N. LELEUP
3. — Syrbatus (Syrbatidius) loebli n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire, Déné (Muséum |
de Genève) (fig. 36, 40, 45 et 46). |
Taille: 1,85 à 2,00 mm. Ailé. Brun rougeätre foncé, les appendices un peu plus |
clairs. Ponctuation du dessus du corps très fine et éparse, sauf sur les bulbes antennaires |
des femelles où se situent trois à quatre points nettement plus grands et plus profonds.
Pubescence jaunâtre, un peu plus longue et plus fournie que chez S. biscopuliceps.
Fic. 38 a 41.
Edéages du genre Syrbatus Reitter:
38: S. biscopuliceps n. sp.; 39: S. niger Jeannel; 40: S. loebli n. sp.
41: Partie antérieure de la tête de la femelle de Procheilophorus amplilabris gen. nov.; n. sp.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 39
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,40 pour 0,47 mm chez l’holotype
| male; 0,36 pour 0,42 mm chez un paratype femelle). Celle du mâle (fig. 36), très modifiée,
|| est creusée comme chez S. biscopuliceps, de trois profondes cavités. La médiane, très
grande, à fond irrégulier, est plus fortement étranglée latéralement par deux lobes squa-
|| mifères situés chacun de part et d’autre; son bord antérieur présente trois grands lobes
|| rétrogrades dont le médian est plus large et se prolonge par une expansion linguiforme
|| horizontale rebordée et surbaissée; le bord postérieur, non conformé en arête vive, n’est
|! pas onduleux mais arqué. Deux fosses latérales se trouvent chacune de part et d’autre
| entre la cavité médiane et l’œil; moins profondes que chez S. biscopuliceps, elles sont
|| aussi moins nettement délimitées vers l’arrière que chez cette espèce. Mandibule droite
| du mâle armée d’une dent à son bord externe. Les fossettes ocellaires subsistent mais
| sont déportées vers l’arrière. Yeux de taille moyenne, assez saillants et un peu plus courts
| que les tempes (0,10 pour 0,12 mm chez le mâle; 0,09 pour 0,12 mm chez la femelle).
| Tête de la femelle offrant, entre les bulbes antennaires, une dépression transversale plus
rectiligne, plus longue et mieux imprimée que chez S. biscopuliceps.
Pronotum sans particularités, aussi long que large (0,42 mm pour le mâle; 0,40 mm
pour la femelle) et un peu moins large que la tête (y compris les yeux) dans les deux sexes.
Elytres moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,60 pour 0,80 mm
| chez le mâle; 0,56 pour 0,67 mm chez la femelle. Plus grande largeur vers le cinquième
| apical. Trois fossettes basales, la juxtascutellaire un peu déportée vers le bas.
Abdomen de conformation banale. Extrémité du pygidium de la femelle arrondie;
extrémité distale du sternite apical du mâle armée d’un denticule; extrémité distale du
sternite apical de la femelle offrant un petit trou circulaire relié à l’extérieur par une
étroite et courte brèche (fig. 46).
Pattes: tous les trochanters inermes dans les deux sexes; tibias antérieurs du mâle
offrant une concavité prédistale au côté interne; tibias médians du mâle armés d’une
épine préapicale au bord externe.
Organes copulateurs très différents de ceux de S. biscopuliceps. Edéage (fig. 40) dont
le côté gauche du cadre est prolongé par une longue apophyse distale incurvée vers
l’extérieur, progressivement atténuée vers l’apex et tordue à l’extrémité; à la base de
cette apophyse se situe un large lobe. A la droite de ces expansions le bord supérieur du
cadre est aplati et perpendiculaire a l’axe longitudinal de l’organe. Armature génitale
femelle fig. 45.
Côte d’Ivoire, Déné (n° 10), 3 mars 1977, 3 mâles dont l’holotype et 4 femelles dans
humus (I. Lobl). Holotype, 1 paratype mâle et 2 paratypes femelles au Muséum de
Genève; 1 paratype mâle et 2 paratypes femelles au Musée Royal de l’Afrique centrale,
Tervuren.
Genre Procheilophorus nov.
Espèce type: amplilabris nov.
Taille moyenne, de l’ordre de 2,5 mm. Aspect d’un Syrbatus dont les bosses latérales
du pronotum ne seraient pas séparées du disque par un sillon. Mais il se distingue surtout
de tous les autres Pselaphides de l’Afrique par la conformation aberrante du labre. Ce
second caractére, qui ne reléve absolument pas de la tératologie, est d’une telle impor-
tance qu’elle autorise la description du genre au vu d’une seule femelle d’ailleurs en par-
fait état.
Chez les Psélaphides en général et les Syrbatus en particulier, le front est prolongé
en avant des bulbes antennaires par le lobe frontal, plus ou moins étendu, auquel fait
suite l’épistome sur lequel est implanté le labre. Front, lobe frontal et épistome sont
40 N. LELEUP
invariablement soudés alors que le labre, peu pigmenté, généralement peu sclérifié, est
le plus souvent libre et articulé. Dans les rares cas où il est soudé, il présente toujours un |
net sillon transversal et basal qui dénote que son union avec l’épistome est d’origine |
récente. Parmi les Syrbatus du sous-genre Syrbatidius, c’est dans les cas de soudure
épistome-labre que ce dernier peut présenter une petite corne comme chez S. rhinolophus
Leleup, S. dispar Jeannel et S. vermiculifer Jeannel. Chez les deux dernières de ces espèces,
Jeannel a considéré cette corne du labre comme étant épistomiale. Abstraction faite de
46
Fic. 42 a 46.
42: Armature génitale femelle de Procheilophorus amplilabris.
43 a 45: Armatures génitales femelles du genre Syrbatus Reitter:
43: S. biscopuliceps n. sp.; 44: S. niger Jeannel; 45: S. loebli n. sp.
46: Extrémité distale du sternite apical de la femelle de S. loebli.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE _ 41
Procheilophorus, le labre est toujours plus étroit que l’épistome et ne recouvre que par-
tiellement les mandibules !. L’ensemble lobe frontal-épistome peut se situer dans le pro-
longement du front (type prognathe) ou être plus ou moins déclive, voire brusquement
infléchi à quelque 90° vers le bas (type orthognathe), comme chez les Batrisini du genre
paucispécifique Leleupia Jeannel. Enfin, chez certains Psélaphides, le lobe frontal est
fortement étiré vers l’avant, débordant ainsi l’épistome et le labre qui ne sont plus visibles
de dessus (Syrbatidius oxycephalus Jeannel et S. epistomalis Jeannel).
Chez Procheilophorus le lobe frontal est réduit à un faible segment de cercle et
l’epistome n’existe pas, la tête étant comme transversalement coupée en avant des bulbes
antennaires. En leurs lieu et place se situe le labre, énorme, très sclérifié, fortement et
densément ponctué, aussi pigmenté que le front qu’il prolonge en s’inclinant modérément
vers l’apex.
Enfin, la femelle du genre unispécifique Procheilophorus possède une armature géni-
tale sclérifiée au même titre que celles des Syrbatus, tout au moins dans ceux s’insérant
dans le sous-genre Syrbatidius (fig. 42).
1. — Procheilophorus amplilabris n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Déné (Muséum
de Genève) (fig. 41, 42 et 47).
Mâle inconnu.
Taille: 2,5 mm. Ailé. Brun rougeatre foncé, sauf la tête et le pronotum qui sont
brun de poix. Ponctuation de la partie antérieure de la tête forte et notamment très
accusée sur le labre; celle du front et du pronotum très fine, fort espacée, à peine percep-
tible; celle des élytres espacée mais mieux marquée; celle de l’abdomen comparativement
bien imprimée et plus rapprochée. Pubescence jaunâtre, couchée.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,53 pour 0,58 mm). Epistome
inexistant; lobe frontal réduit à un faible segment de cercle; labre (fig. 41) ample, hyper-
trophié, exceptionnellement sclérifié et fortement ponctué, aussi fortement pigmenté que
le front, de forme vaguement trapézoïdale, le bord antérieur bilobé et plus étroit que le
bord postérieur, angles basaux largement arrondis. Mandibules inermes et totalement
recouvertes par le labre. Bulbes antennaires larges mais peu saillants. Fossettes ocellaires
grandes et bien creusées. Bord occipital du front offrant une dépression médiane trian-
gulaire dont le sommet dépasse de peu le bord antérieur des fossettes ocellaires. Yeux
assez saillants, sensiblement plus courts que les tempes (0,09 pour 0,15 mm), ces der-
nières fuyantes, régulièrement et modérément arquées. Antennes assez robustes, de
longueur moyenne et sans particularités marquantes. Palpes maxillaires normaux.
Pronotum plus long que large (0,58 pour 0,53 mm), convexe, offrant comme chez
le genre Syrbatus, un sillon transversal prébasal arqué; bosses latérales longues et peu
saillantes, non séparées du disque par un sillon.
Elytres moins longs que larges considérés dans leur ensemble (0,77 pour 0,84 mm):
plus grande largeur vers le cinquième apical. Strie juxtasuturale très marquée; pas de
strie discale; pas de fossettes basales. Epaules pratiquement nulles; pas de calus huméral.
Pattes assez longues, de conformation banale.
Premier tergite abdominal sans carénules submédianes et plus long que l’ensemble
des deux suivants considérés dans leur ensemble (0,30 pour 0,19 mm).
Armature génitale femelle (fig. 42).
Côte d'Ivoire, Déné (n° 10), 3 mars 1977, 1 femelle intacte dans l’humus (I. Löbl).
1 Les Clavigerinae et autres Psélaphides myrmécobies à pièces buccales réduites ou atro-
phiées, tel Janusculus leleupi Cerruti, ne sont pas pris en considération.
N. LELEUP
42
eg “Dx
SD:
.
3
Procheilophorus amplilabris gen. nov.
PSÉLAPHIDES DE LA COTE D'IVOIRE _ 43
Il est souhaitable que des recherches ultérieures puissent faire connaître le mâle de
ce Psélaphide aberrant.
Genre Eleodimerus Jeannel
Eleodimerus Jeannel (sous-genre de Batrisochorus), 1949, Mém. Mus. natn. Hist. nat.
Paris XXIX: 147. Espèce type: deformis (Reitter) (= genre Batrisocenus). — JEANNEL
1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 134 et 157. — JEANNEL 1951, 1. c., 10: 52-54. —
JEANNEL 1951, Publçôes cult. Co. Diam. Angola 9: 84-86. — JEANNEL 1952, Annls Mus. r.
Congo belge 11: 224. — JEANNEL, |. c., 20: 230. — JEANNEL 1954, Misc. Zool. H. Schoute-
den in Annls Mus. r. Congo belge, série in 4°, Zool., 1: 402. — JEANNEL 1954, Annls Mus.
r. Congo belge 33: 43-46; 64; 130-135. — JEANNEL 1956, 1. c., 43: 44-47; 80-84. — JEANNEL
1957, Publçôes cult. Co. Diam. Angola 32: 63-71. — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo
_belge 75: 355-381. — JEANNEL 1960, 1. c., 81: 207-209. — JEANNEL 1960, I. c., 83: 131-138.
Le genre africain Eleodimerus est trés nombreux. Nonante quatre espéces en ont
été décrites par Jeannel et les diagnoses de quatre autres espèces, originaires de Côte
d’Ivoire, sont établies ci-dessous. Par ailleurs, parmi les centaines de milliers de Pséla-
phides en provenance du Continent Noir et qui m’ont été confiés pour étude figurent
sans aucun doute de nombreuses dizaines d’espèces qui devront être décrites.
Le plus souvent forestiers, les Eleodimerus sont répandus en Afrique occidentale, en
Afrique centrale et dans le nord de l’Afrique orientale. Ils étaient connus de Guinée, du
Ghana, du Cameroun, du Gabon, du Zaire, de l’Uganda, du Rwanda, du Burundi, de
l’Angola et de l’Ethiopie ot leur limite nord se situe à Addis Abeba. Enfin, I. Lobl vient
d’en découvrir quatre espèces en Côte d’Ivoire.
Remarquablement homogène, le genre Eleodimerus n’offre pas de caractères spéci-
fiques formels se retrouvant chez les deux sexes. La très nette différenciation des fémurs
postérieurs et la conformation des édéages permettent de déterminer les mâles sans erreurs
possibles. Moins sclérifiée et de contours moins nets que chez le genre Syrbatus, l’arma-
ture génitale femelle (fig. 61 et 62) varie également en fonction des espèces. Mais, tout
comme chez Syrbatus, la cohabitation très fréquente de plusieurs composants du genre
interdit souvent l'établissement de l’identité spécifique des deux sexes. De toutes les
stations de la Côte d’Ivoire où I. Löbl a récolté des Eleodimerus, seule l’une d’entre elles,
Sassandra, a procuré des mâles tous identiques et des femelles dont la conformation de
l’armature génitale est invariable. Comme les deux sexes y ont été recueillis en nombre,
j’admets leur identité spécifique (Eleodimerus instabilis n. sp.). Quant aux autres stations,
ou bien seules quelques rares femelles y furent trouvées ou bien deux espèces y étaient
représentées au moins par l’un des sexes. Seuls les mâles en ont été décrits.
1. — Eleodimerus instabilis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Sassandra (Muséum de
Genève) (fig. 48, 56 et 57).
Taille: 1,35 à 1,40 mm. Ailé. Roux ou brun clair. Ponctuation du dessus du corps
assez fine, sauf sur le lobe frontal antérieur où elle est plus forte et plus serrée. Pubescence
grisâtre.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,26 pour 0,30 mm à la fois chez
l’holotype mâle et chez deux paratypes femelles). Front, antennes et palpes maxillaires
sans particularités significatives sur le plan spécifique. Yeux grands et saillants, nette-
ment plus longs que les tempes (0,11 pour 0,05 mm chez l’holotype mâle; 0,09 pour
0,05 mm chez un paratype femelle).
44 N. LELEUP
Pronotum aussi long que large (0,30 pour 0,30 mm chez plusieurs individus dont
l’holotype); les côtés un peu sinués sous les bosses latérales. Angles postérieurs vifs.
Elytres presque aussi longs à la suture que larges dans leur ensemble chez le mâle
(0,44 pour 0,47 mm chez l’holotype) et sensiblement moins longs que larges chez la
femelle (0,37 pour 0,47 mm). Le nombre de fossettes basales n’est pas fixe: normalement
de trois, certains spécimens en offre trois à l’un élytre et deux à l’autre. Epaules fuyantes,
calus huméral très faible chez le mâle, inexistant chez la femelle. Plus grande largeur
vers le quart apical.
Abdomen à peine moins long que large (0,40 pour 0,42 mm chez l’holotype), caré-
nules basales submédianes séparées par une distance égale au tiers de la longueur de la base.
Edéage, fig. 56.
Fémurs postérieurs du mâle, face ventrale et en préparation microscopique, fig. 48.
Armature génitale femelle, fig. 57.
Caractére sexuel secondaire de la femelle: extrémité distale du pygidium offrant
deux petites cornes espacées (fig. 57).
Côte d’Ivoire, Sassandra (n° 21), 16 mars 1977, 4 mâles et 15 femelles dans l’humus
(I. Lobl); ibidem, Déné (n° 10), 3 mars 1977, 1 mâle dans l’humus (I. Löbl).
2. — Eleodimerus besucheti n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, mont Tonkoui (Muséum
de Genève) (fig. 49, 50, 51 et 58).
Femelle inconnue.
Taille: 1,35 mm. Plus robuste que E. instabilis. Ailé. Brun rougeätre foncé. Ponc-
tuation du dessus du corps identique à celle des autres espèces recueillies par Lobl, mais
un peu plus prononcée, notamment sur les élytres. Pubescence grisâtre.
Tête moins longue que large (0,26 à 0,28 pour 0,33 mm chez les mâles). Front,
antennes et palpes maxillaires sans particularités. Yeux saillants et pratiquement deux
fois plus longs que les tempes (0,09 pour 0,05 mm).
Pronotum un peu moins long que large (0,30 pour 0,33 mm). Côtés non sinués,
leurs parties prébasales respectives étant parallèles et non divergentes, formant chacune
un angle droit avec la base.
Elytres un peu moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,47 pour
0,51 mm chez l’holotype). Trois fossettes basales. Epaules fuyantes; calus huméral fort
oblique mais bien indiqué chez le mâle. Plus grande largeur vers le tiers apical.
Abdomen moins long que large (0,40 pour 0,47 mm). Carénules basales submédianes
séparées par une distance égale au tiers de la longueur de la base.
Edéage, fig. 58.
Fémurs postérieurs du mâle, face ventrale et en préparation microscopique, fig. 49.
Tibias postérieurs (fig. 50) offrant une forte soie vers le milieu du bord externe. Extrémité
distale interne des tibias médians conformée en longue canine a l’apex de laquelle est
implantée une très fine soie différenciée ayant l’aspect d’une mince lame de scalpel (fig. 51).
Côte d'Ivoire, mont Tonkoui (n° 9), 9 mars 1977, 5 mâles dans l’humus; ibidem
(n° 8), 9 mars 1977, 1 mâle dans l’humus. Tous I. Löbl.
3. — Eleodimerus loebli n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Déné (Muséum de Genève)
(fe 2529S81e05S9);
Description du mâle.
Taille: 1,27 à 1,30 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation du dessus du corps et
pubescence comparables à celles de E. instabilis.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | 45
Fic. 48 à 55.
Genre Eleodimerus Jeannel:
48: fémur postérieur droit du mâle de E. instabilis n. sp.; 49: fémur postérieur droit du mâle
de E. besucheti n. sp.; 50: tibia postérieur droit du mâle de E. besucheti; 51: extrémité distale
du tibia de la patte médiane droite du mâle de E. besucheti; 52: fémur postérieur gauche du male
de E. loebli n. sp.; 53: extrémité distale du tibia de la patte médiane droite du mâle de £. loebli;
54: fémur postérieur gauche du mâle de E. pseudoloebli n. sp., en vue latérale; 55: extrémité
distale du tibia de la patte médiane gauche du mâle de E. pseudoloebli.
46 N. LELEUP
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,27 pour 0,31 mm). Front, antennes |
et palpes maxillaires sans particularités. Yeux saillants et pratiquement deux fois plus |
longs que les tempes (0,09 pour 0,05 mm chez le mâle). !
Fic. 56 à 60.
Genre Eleodimerus Jeannel:
56: édéage de E. instabilis; 57: armature génitale femelle de E. instabilis;
58: édéage de E. besucheti; 59: édéage de E. loebli; 60: édéage de E. pseudoloebli.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 47
Pronotum à peine moins long que large (0,30 pour 0,31 mm), les côtés très légère-
ment convergents sous les bosses latérales.
Elytres un peu moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,44 pour
0,49 mm chez le mâle). Epaules fuyantes, calus huméral oblique et faiblement indiqué.
Plus grande largeur au quart apical. Trois fossettes basales.
Abdomen moins long que large (0,35 pour 0,44 mm). Carénules basales submédianes
séparées par une distance approximativement égale au tiers de la longueur de la base.
Edéage, fig. 59.
Fémurs postérieurs du mâle, face ventrale et en préparation microscopique, fig. 52.
Angle distal interne des tibias médians (fig. 53) prolongé par un éperon se terminant par
deux lobes arrondis d’inégales longueurs et dont le bord interne est garni de fortes soies
obliques.
Côte d’Ivoire, Déné (n° 10), 3 mars 1977, 17 exemplaires mâles dans l’humus
(I. Lobl).
4. — Eleodimerus pseudoloebli n.sp. Holotype: Côte d’Ivoire, mont Tonkoui
(Muséum de Genève) (fig. 54, 55 et 60).
Femelle inconnue.
Taille: 1,35 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation et pubescence identiques à celles
de E. loebli.
Téte moins longue que large y compris les yeux (0,28 pour 0,31 mm). Front, antennes
et palpes maxillaires sans particularités. Yeux grands et saillants, deux fois plus longs
que les tempes (0,10 pour 0,05 mm), ces derniéres transverses.
Pronotum aussi long que large (0,29 pour 0,29 mm), les côtés très légèrement diver-
gents sous les bosses latérales.
Elytres un peu moins longs a la suture que larges dans leur ensemble (0,44 pour
0,49 mm). Trois fossettes basales. Epaules fuyantes, calus huméral oblique et peu indiqué.
Plus grande largeur vers le tiers apical.
Abdomen moins long que large (0,35 pour 0,42 mm). Carénules basales submédianes
séparées par une distance un peu plus grande que le tiers de la longueur de la base.
Edéage, fig. 60.
Fémurs postérieurs du mâle en vue latérale et en préparation microscopique, fig. 54.
Angle distal interne des tibias médians (fig. 55) prolongé par un éperon émoussé a
l’apex et qui présente quelques soies à la base de son côté interne, ainsi qu’une soie
prédistale à son côté externe.
Côte d’Ivoire, mont Tonkoui (n° 9), 9 mars 1977, 1 seul mâle dans l’humus (I. Lobl).
Des Eleodimerus femelles furent encore recueillis par Lobl à Sangouiné (n° 12), au
Banco (n° 16a) et à Agboville (n° 25).
Genre Eleodimerodes nov.
Espèce type: antennalis n. sp.
Genre voisin d’Eleodimerus mentionné plus haut et d’Eleodimerina Jeannel (1960,
Annls Mus. r. Congo belge 83: 139-140); il s’en sépare par la localisation des caractères
sexuels secondaires des mâles sur les antennes et non sur les fémurs postérieurs. Par la
conformation de l’édéage et la faible ponctuation de l’avant-corps, il est cependant plus
proche du genre Eleodimerus.
48 N. LELEUP
Taille petite, comparable à celle des Eleodimerus. Femelles en tous points compa-
rables a celles des espéces de ce genre. Edéage du méme type que celui présenté par les
Eleodimerus du groupe de E. rivularis Jeannel: conformé en gouttiere dilatée latérale-
ment, aux bords internes vifs et surmontée de deux longues apophyses ramifiées. Vues
en préparation microscopique, les antennes du male ont les articles 5 a 10 irréguliére-
ment élargis a leur côté interne qui est noduleux; article 5 plus volumineux que les autres
articles du funicule.
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Fic. 61-62.
61: Armature génitale femelle d’un E/eodimerus originaire de Déné.
62: Armature génitale femelle d’une autre espèce d’E/eodimerus de la même localité.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE | 49
Eleodimerodes antennalis n. sp. Holotype: Côte d'Ivoire, Guessabo (Muséum de
|! Genève) (fig. 63 et 64).
| Taille: 1,25 a 1,35 mm. Ailé. Dessus du corps brun foncé, presque brun de poix;
|| appendices testacés. Abstraction faite de celle de la partie distale de la tête où elle est
|| constituée de points sensiblement plus grands et plus forts, ponctuation des tergites fine
| et très espacée mais bien visible. Pubescence grisâtre.
Fic. 63-64.
63: Edéage de Eleodimerodes antennalis gen. nov.; n. sp.
64: Antenne gauche du même, en vue latérale.
Tête transverse, longue de 0,23 mm et large de 0,31 mm y compris les yeux chez le
mâle; pratiquement identique chez la femelle dont la tête est très légèrement moins large
(0,29 à 0,30 mm). Front convexe, rectangulaire, offrant un sillon hémicirculaire dépassant
de peu la base des tubercules antennaires vers l’avant et dont les extrémités atteignent les
fossettes ocellaires; partie antérieure du lobe frontal, y compris les tubercules antennaires,
criblée de gros points qui sont plus nombreux chez le mâle; côtés parallèles; yeux grands
et saillants, presque deux fois plus longs que les tempes chez le mâle (0,09 pour 0,05 mm),
moins longs chez la femelle (0,08 pour 0,06 mm); tempes très fuyantes. Epistome assez
large, fortement déclive, ponctué et dont le bord distal forme un arc saillant. Antennes
peu épaisses, d’une longueur de 0,67 mm; celles du mâle (fig. 63) conformes à la descrip-
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 4
50 N. LELEUP
tion du genre; celles de la femelle de même longueur, mais indifférenciées, les côtés |
interne et externe des articles 5 à 10 étant identiques. Massette des palpes maxillaires
robuste, nettement elliptique, acuminée distalement et notablement étrécie vers la base, d
tout comme chez Eleodimerus.
Pronotum convexe, aussi long que large dans les deux sexes (0,28 mm), légèrement ‘
sinué sous les bosses latérales; plus grande largeur vers le tiers antérieur; bosses latérales
longues, s’étendant sur plus des deux tiers de la longueur, bien séparées du disque par
un net sillon longitudinal; angles postérieurs vifs en vue orthogonale; sillon transversal
prébasal très creusé, formant deux arcs réunissant la petite fossette médiane prébasale
aux fossettes latérales situées à un niveau supérieur et qui n’échancrent pas les côtés.
Elytres sensiblement moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble
(0,42 pour 0,47 mm chez le mâle; 0,35 pour 0,45 mm chez la femelle); très convexes, les
côtés régulièrement arqués; plus grande largeur vers le tiers apical; ensemble des bords
distaux formant une ligne droite et non un angle rentrant; épaules nulles; pas de calus |
humeral; trois fossettes basales; strie discale pratiquement inexistante; strie juxtasuturale
complète; strie épipleurale présente.
Abdomen un peu moins long que large (0,35 pour 0,37 mm pour l’holotype mâle:
0,37 pour 0,41 mm chez un paratype femelle). Premier tergite abdominal aussi long que
l’ensemble des trois suivants et modérément convexe; carénes externes et carénules laté-
rales nettes et assez longues; carénules submédianes présentes mais très courtes, séparées
par un intervalle égal à un peu moins de la moitié de la longueur de la base considérée
entre les carénules latérales (0,16 pour 0,37 mm).
Pattes de longueur et de robustesse moyennes, indifférenciées dans les deux sexes.
L’édéage (fig. 64) a malheureusement été brisé en cours de manipulation, mais a
toutefois pu être observé avant l’accident, sauf en ce qui concerne l’apophyse droite qui
avait été mutilée lors de l’extraction.
Côte d’Ivoire, Guessabo, 11.111.1977, 1 mâle (l’holotype) et 5 femelles dans l’humus
(I. Lobl). Holotype et 3 paratypes au Muséum de Genève; 2 paratypes au Musée Royal
de l’Afrique centrale, Tervuren.
Genre Conuridius Jeannel
Conuridius Jeannel, 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 166-169. Espèce type:
bequaerti Jeannel. — JEANNEL 1954, 1. c., 33: 135-137. — JEANNEL 1959, 1. c., 75: 384-386.
JEANNEL 1959, Expl. Parc. nat. Garamba (Mission H. De Saeger 1949-1952), II, fasc. 11,
Coleoptera Pselaphidae: 1-71 (Bruxelles)
Conuridius ivorensis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Sangouiné (Muséum de Genève)
(fig. 65 et 66).
Femelle inconnue.
Taille: 1,90 mm. Ailé. Brun ferrugineux, les élytres un peu plus foncés. Ponctuation
assez forte, presque contigué et pratiquement uniforme sur tout le dessus du corps, abstrac-
tion faite de la grande fossette prébasale du pronotum qui est lisse et brillante. Pubescence
relativement courte, blanchätre et couchée.
Téte un peu moins longue que large y compris les yeux (0,40 pour 0,42 mm). Yeux
formés de nombreuses omatidies, saillants et aussi longs que les tempes qui sont arquées
et un peu renflées (mâle). Deux tiers antérieurs de la tête ainsi que le dessus des tempes
brusquement surbaissés par rapport au vertex qui se présente sous la forme d’un segment
4
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE si |
| de cercle surélevé à pic, très large mais court. Pas de fossettes ocellaires (mâle); pratique-
| ment pas de bulbes antennaires; épistome étroit et fortement arqué. Antennes de lon-
| sueur moyenne et relativement épaisses; massue de trois articles et peu élargie; scape
| court; articles 3 à 8 tous de même longueur, pratiquement aussi longs que larges et
| subcylindriques; articles 9 et 10 de même longueur, le 9 un peu convexe par rapport au
FIG. 65.
Conuridius ivorensis n. sp.
52 N. LELEUP
10 qui est légèrement tronconique; le 11 fusiforme et plus long que les 9 et 10 considérés
dans leur ensemble. Palpes maxillaires médiocres, la massette peu épaisse.
Pronotum moins long que large (0,42 pour 0,46 mm), la base sensiblement plus
étendue que le bord antérieur; bosses latérales inermes, longues, occupant les deux tiers
antérieurs de la longueur. Quatre épines très rapprochées encadrent la fossette prébasale
qui est grande: de chaque côté de cette fossette, l’épine supérieure est reliée à l’inférieure
par une fine crête. Fossettes latérales visibles de dessus.
Elytres moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,65 pour 0,74 mm).
Aucune trace de fossettes basales; pas de strie discale; strie juxtasuturale et strie épipleu-
rale présentes. Bords apicaux formant un faible arc rentrant.
FIG. 66.
Edéage de Conuridius ivorensis.
Abdomen non conique, largement arrondi; premier tergite sans traces de carènes,
carénules ou plis, et dont la longueur équivaut à deux fois celle du tergite 2.
Pattes assez longues, d'épaisseur moyenne; tarses postérieurs très longs.
Edéage (fig. 66) fort petit et présentant, au même titre que Conuridius laminatus
Jeannel, une capsule lenticulaire en ovale transversal dont la face dorsale offre une plaque
à peine chitinisée, légèrement convexe et dont l’entièreté du bord supérieur forme un
arc saillant régulier. Comme chez /aminatus, la capsule est renforcée latéralement par un
cadre chitineux assez épais mais aminci ainsi que très élargi au bord distal. Chez /ami-
natus, ce dernier ne présente pas d’excroissances alors que chez ivorensis il offre deux
apophyses, gauche et droite, nettement coudées vers l’intérieur. Au cours de l’extraction,
la partie distale de l’édéage a été comprimée latéralement, déformée et mutilée; aussi, sa
conformation n’a-t-elle pu être correctement interprétée et à fortiori figurée de manière
cohérente. C’est ainsi que les deux apophyses qui paraissent se superposer partiellement
sont vraisemblablement distantes; mais il n’est pas exclu qu’elles se situent sur des plans
différents: celle de droite, dont la torsion est normale, pourrait se trouver à un niveau
supérieur en vue dorsale. En revanche, la capsule n’a pas été déformée et sa conformation
en ovale transversal (qui est identique à celle observée chez /aminatus) ne fait aucun doute.
Chez ivorensis, le sac interne de l’édéage renferme un large cylindre longitudinal irrégu-
lier, très chitinisé et fendu ventralement sur toute sa longueur, alors que chez /aminatus
ce cylindre est remplacé par une pièce ovale apparemment compacte.
Côte d’Ivoire, Sangouiné (n° 12), 10 mars 1977, 1 seul mâle dans l’humus.
Espèce voisine de Conuridius laminatus Jeannel par le type d’édéage et par la confor-
mation de la tête du mâle. Elle en diffère par les antennes dont les articles du funicule
sont moins globuleux et les articles 9 et 10 moins allongés; par les épines pronotales
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 53
| aiguës; par la partie surélevée du vertex du mâle beaucoup plus large, moins longue et
dont le bord antérieur forme un arc nettement moins saillant; par l’absence de fossettes
basales aux élytres. La nouvelle espèce se sépare encore aisément de C. leleupi Jeannel
par sa tête plus longue, moins large que le pronotum et nettement différenciée chez le
|| mâle; par l’absence de fossettes basales aux élytres (ces fossettes sont au nombre de deux
et particulièrement fortes chez leleupi) et enfin, par un autre type d’édéage. C. ivorensis
| se sépare aussi de C. bequaerti Jeannel par une taille plus faible (1,90 pour 2,20 mm),
i par les articles du funicule des antennes moins globuleux, par l’absence de fossettes
|| basales aux élytres et par l’abdomen non conique. Enfin, C. ivorensis diffère de C. lon-
| gipes Jeannel par une ponctuation moins forte; par une tête moins petite et tout autre-
| ment conformée; par les antennes moins robustes mais dont la massue est plus tranchée;
| par le pronotum nanti de quatre épines alors qu’il est inerme chez /ongipes; par l'abdomen
non conique et dont le premier tergite est sensiblement plus long que le deuxième; par
un édéage très différent.
Genre Parabatrisus Jeannel
Parabatrisus Jeannel, 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 168. Espèce type: sulcatus
Jeannel. — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 398-402. — JEANNEL 1960,
| Bull. I.F.A.N., XXII, série A, 4: 1289. — LeLEUP 1976 (Allobatrisus) Syn. nov., Bull.
Annls Soc. r. Ent. Belge, 112: 86-87.
C’est en me basant sur trois caractères que j’ai créé, en 1976, le genre Allobatrisus
| pour une espèce inédite à l’époque (A. incisicollis) et une autre incluse par Jeannel dans
| le genre Batrisiotes ( B. depressicollis) Allobatrisus paraissait se distinguer de Parabatrisus
par la présence d’une fossette céphalique occipitale; par le pronotum démuni d’épines
prébasales mais offrant en revanche une large échancrure longitudinale médiane. Les
matériaux recueillis en Côte d’Ivoire par le D" Löbl démontrent au premier chef que,
selon les espèces, cette échancrure offre toutes les transitions entre le très fin sillon
| linéaire (qui peut d’ailleurs faire défaut) et le très large évidemment plus ou moins
profond; en second lieu, ces mêmes récoltes prouvent que les trois caractères sus-cités
ne sont pas nécessairement liés: des espèces à pronotum largement échancré peuvent
offrir des épines pronotales prébasales plus ou moins régressées tout en étant démunies
de fossette céphalique occipitale. Allobatrisus Leleup est donc synonyme junior de
Parabatrisus Jeannel. Il me faut signaler ici que Batrisiotes depressicollis Jeannel (1956,
Ann. Mus. R. Congo Belge, 43: 49-50) est en fait un Parabatrisus.
Suite aux considérations développées ci-dessus, une nouvelle définition du genre
Parabatrisus Jeannel s’impose.
Genre caractérisé par la forme large de l’arrière-corps contrastant souvent avec
la gracilité de l’avant-corps; par l’abdomen ample et généralement subparalléle dont le
premier tergite est toujours rebordé latéralement (existence d’une carène externe et
d’une carène latérale tout aussi longue); par la présence constante, sur les tergites 2, 3
et 4, d’une carène latérale atteignant le bord apical et qui peut être tranchante ou plus
ou moins émoussée.
Taille des espèces s’inscrivant entre 1,40 et 2,00 mm.
Tête médiocre; bord postérieur brusquement infléchi, formant souvent une arête
vive; tubercules antennaires nuls ou à peine indiqués; front plus ou moins bombé en
arrière; fossettes ocellaires toujours présentes; souvent une fossette occipitale plus ténue
que les précédentes; deux épines prébasales largement espacées, parfois vestigiales ou
disparues; yeux grands ou très grands, jamais plus courts que les tempes. Antennes peu
54 N. LELEUP
allongées, le scape court; articles du funicule subglobuleux, moins longs que larges ou
aussi longs que larges, assez souvent conformés en sphères comprimées aux deux pôles
mais jamais aplatis en pastilles; massue de trois articles, le 11 aussi long ou un peu
plus long que les 9 et 10 considérés dans leur ensemble. Palpes maxillaires relativement
petites, de cinq articles, la massette nettement fusiforme.
Pronotum de forme très variable, offrant ou non un sillon longitudinal médian, mais |
pouvant aussi être profondément et largement entaillé sur presque toute sa longueur;
muni ou non de bosses latérales séparées du disque par un sillon longitudinal latéral;
bosses latérales — quand elles existent — étroites et très longues ou très larges et dans
ce dernier cas, elles peuvent être tronquées a la base et ne s'étendre qu’un peu au-delà
de la moitié antérieure.
Elytres amples, toujours moins longs à la suture que larges considérés dans leur
ensemble, nantis de une, deux ou trois fossettes basales. Chez toutes les espèces où
les trois fossettes persistent, on constate invariablement que la fossette médiane est
plus proche de la juxtascutellaire que de l’externe et ce, dans des proportions variables.
Cette particularité explique que la régression du nombre de fossettes découle d’un
double phénomène. En premier lieu se situe le déplacement progressif de la médiane
vers la juxtascutellaire jusqu’à contiguité (P. sulcicollis Jeannel) ou fusion totale (P.
brevipennis Leleup); ensuite — ou simultanément — effacement de la fossette externe.
Chez certaines espèces (P. hirsutus Jeannel), la fossette externe s’est parfaitement conser-
vée, alors que la médiane a fusionné avec la juxtascutellaire.
Premier tergite abdominal relativement court, jamais plus de une fois plus long que
le deuxième, toujours rebordé latéralement par un replat délimité par la carène externe
et la carène latérale qui toutes deux atteignent le bord apical en convergeant ou non.
Tergites 2, 3 et 4 offrant toujours de part et d’autre une carénule tranchante ou plus
ou moins émoussée, et une carène externe entière, raccourcie (P. grafi n. sp.; P. fissicollis
n. Sp.), vestigiale, ou nulle. Lorsqu'elle existe cette dernière est souvent plus ou moins
déportée vers le bas et cette particularité fait que les tergites 2, 3, 4 n’apparaissent pas
rebordés latéralement vus de dessus.
Pattes sans particularités.
Edéage asymétrique, de forme générale lenticulaire; capsule basale peu chitinisée,
submembraneuse, comprimée dorso-ventralement, dont le bord externe gauche est
arqué et se prolonge distalement en formant une apophyse conique ou irrégulièrement
lamelliforme qui déborde le bord supérieur. Un long flagelle articulé et chitinisé implanté
au bas de la capsule. Un tel flagelle articulé et chitinisé se retrouve chez d’autres Batrisini
africains avec lequel Parabatrisus forme un ensemble de quatre genres s’intégrant dans
le groupe caractérisé par les bosses latérales du pronotum normalement séparées du
disque par un sillon !. Les genres concernés se séparent comme suit:
1 (4) Tête subrectangulaire, non rétrécie en avant, le bord antérieur du front aussi
large que le bord postérieur; bulbes antennaires très saillants; antennes
longues, tous les articles du funicule sensiblement plus longs que larges.
Pronotum aux bosses latérales toujours très saillantes et offrant inva-
riablement un sillon longitudinal médian étroit, linéraire, mais net; pré-
sence immuable d’un sillon transversal prébasal. Arrière-corps nettement
1 Il faut noter que parmi les espèces du genre Parabatrisus existent toutes les transitions
entre le pronotum nanti de bosses latérales très larges (P. discoidalis Jeannel; P. thoracicus
Jeannel) et le pronotum à bosses latérales extrêmement étroites (P. longulus Jeannel) ou même
disparues (P. elongatus Jeannel; P. basilewskyi Leleup).
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 55
convexe et de largeur moyenne; aucune caréne externe ou carénule latérale
aux tergites abdominaux. Caractéres sexuels secondaires des males tou-
jours situés sur le premier tergite abdominal qui est beaucoup plus long
que les deux suivants considérés dans leur ensemble . ......... 3
| 2(3) Caractères sexuels secondaires des mâles situés sur les côtés à proximité
immédiate des angles distaux du premier tergite abdominal et se présentant
sous forme d’un léger relief circulaire ou d’une expansion conique plus ou
moins saillante qui est soit aplatie et élargie au sommet, soit surmontée
dune sphérule un peu aplatie .=........... 4. Seydelites Jeannel +
1 3 (2) Caractères sexuels secondaires des mâles se manifestant par des excavations
ou des reliefs, souvent garnis de soies groupées, empiétant plus ou moins
largement sur le centre de la moitié distale ou sur le milieu du bord apical
dubpremiertersite abdominal ......4.4.4. . 3. Arthromelus Jeannel
4(1) Tête plus ou moins rétrécie en avant, le bord antérieur du front toujours
plus étroit que le bord postérieur; bulbes antennaires nuls ou a peine indi-
qués; antennes plus courtes, les articles du funicule pas plus longs ou plus
courts que larges. Pronotum aux bosses latérales très saillantes, très
étroites ou absentes, et qui peut présenter un disque uni ou offrant soit
une strie, soit une large échancrure longitudinales médianes; pas de sillon
transversal prébasal. Arrière-corps peu convexe et large. Premier tergite
abdominal offrant toujours de part et d’autre une carène externe et une
carène latérale plus ou moins paralièles ou convergentes et délimitant un
replat; tergites abdominaux 2, 3 et 4 montrant de chaque côté soit la seule
carène latérale, soit la carène latérale et la carène externe, cette seconde
souvent atrophiée, fréquemment décalée vers le bas et non visible de dessus 5
5 (6) Bord apical des élytres et premier tergite abdominal ne montrant ni tri-
chochomes ni ébauches de trichomes . . . . . . . . 2. Parabatrisus Jeannel
6 (5) Bord apical des élytres offrant toujours un trichome bien individualisé.
Premier segment abdominal invariablement nanti de deux trichomes
pleuraux plus ou moins développés, implantés chacun de part et d’autre,
ainsi que de deux ébauches de trichomes tergaux toujours masqués par les
ÉHICHOMESNCIMITAUX . 5. Le 0:21. we we 1. Batrisiotes Jeannel
On remarquera que les genres Seydelites et Arthromelus ne se séparent que par la
disposition et la configuration des caractères sexuels secondaires des mâles différenciant
le premier tergite abdominal. Il n’est pas exclu qu’à plus ou moins longue échéance
il faille ravaler Seydelites au rang de sous-genre qui en comporte déjà trois à l’heure
actuelle dans la faune africaine (Arthromelus s. str., Scaiomelus Jeannel et Euthiomelus
Jeannel).
Le genre Parabatrisus est némoral et vastement réparti en Afrique: Zaire (Bas-
Congo, Tshuapa, Kivu, Ituri, galeries forestières du Shaba); Angola; Rwanda; Burundi;
Gabon; Soudan (Djebel Marra) et enfin, Côte d’Ivoire où le Dr Löbl vient d’en trouver ~
cing espèces dont trois sont inédites. Par ailleurs, le genre est représenté par une espèce
sur les hauteurs dominant Aden.
1 Dans un seul cas (S. spiniventris Jeannel) les tergites 4 et 5 sont également modifiés chez
le mâle.
56 N. LELEUP
1. — Parabatrisus fissicollis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 67).
Taille: 1,45 à 1,55 mm. Ailé. Brun rougeätre plus ou moins foncé. Ponctuation fine
et espacée sur tout le dessus du corps, plus ténue sur la tête et le pronotum. Pubescence
générale blanchâtre et couchée, plus longue sur les parties latérales des élytres et de
l’abdomen ainsi que sur l’apex de ce dernier; angles postérieurs de la tête garnis d’une
frange serrée de soies dorées.
Tête peu rétrécie en avant, nettement moins longue que large y compris les yeux
(0,27 pour 0,49 mm chez l’holotype mâle; 0,30 pour 0,40 mm chez un paratype femelle).
Dans les deux sexes, yeux très grands, très convexes et dans la partie arrière desquels
la tempe empiète sous forme de canthus. Bord antérieur de l’épistome formant un large
arrondi. Partie médiane du front se présentant sous l’aspect d’un disque irrégulier et
légèrement convexe, délimité en avant par un net sillon incurvé dépassant de peu les
fossettes ocellaires et en arrière par une large et très faible dépression prébasale; pas de
fossette occipitale; bord postérieur débordant un peu sur le cou et formant une aréte vive.
Pronotum moins large que la tête et moins long que large (0,30 pour 0,36 mm);
disque offrant une large entaille longitudinale médiane; bosses latérales longues mais
étroites; épines prébasales présentes mais très régressées.
Elytres sensiblement moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,49
pour 0,63 mm chez l’holotype mâle et 0,51 pour 0,65 mm pour un paratype femelle) et
dont les épaules sont très accusées; côtés régulièrement arqués, la plus grande largeur
sise vers le milieu; une seule fossette basale, la juxtascutellaire qui est bien indiquée.
Premier tergite abdominal presque une fois plus long que le deuxième (0,20 pour
0,12 mm).
Edéage (fig. 67) montrant une apophyse distale irrégulière, flexueuse et plissée située
à gauche de l’extrémité apicale conique d’un renfort chitineux latéral se prolongeant
plus ou moins vers le bas.
Côte d’Ivoire, Agboville = Yapo (n° 25), 21-22 mars 1977, 2 mâles dont l’holotype
et 2 femelles; ibidem, Man = cascade (n° 6a), 8 mars 1977, 1 mâle; ibidem, Banco
(n° 15), 12 mars 1977, 1 mâle; ibidem, mont Tonkoui (n° 9), 9 mars 1977, 1 mâle mutilé.
Holotype, 2 paratypes mâles (dont 1 en préparations microscopiques) et 1 paratype
femelle au Muséum de Genève; 2 paratypes mâles (dont 1 en préparations microscopi-
ques) et 1 paratype femelle au Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
Par son pronotum offrant une très large entaille médiane longitudinale, P. fissicollis
se place à côté de P. incisicollis Leleup. Il en diffère par une taille moindre; par la per-
sistance des épines pronotales prébasales; par la présence d’une seule fossette basale par
élytre au lieu de deux et enfin, par les bosses latérales du pronotum plus longues et
beaucoup plus étroites.
2. — Parabatrisus grafi n. sp. Holotype: Cote d’Ivoire, Sangouiné (Muséum de
Genève).
Mâle inconnu.
Taille: 1,65 à 1,70 mm. Sans doute ailé. Brun rougeätre, les élytres plus foncés.
Ponctuation fine et espacée sur tout le dessus du corps; ténue sur la tête et le pronotum,
elle est plus accusée sur les élytres dans la région humérale desquels elle est relativement
forte et serrée. Pubescence blanchâtre, identique à celle de P. fissicollis.
Tête médiocre et courte, sensiblement moins longue que large y compris les yeux
(0,30 pour 0,40 mm). Yeux de la femelle grands et assez saillants, de même longueur
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE SI
| que les tempes et donc nettement moins volumineux que ceux de la femelle de P. fissi-
collis. Bord antérieur de l’épistome formant un large arrondi; front très légèrement et
| régulièrement convexe jusqu’au bord postérieur; partie antérieure offrant un sillon
incurvé s'étendant jusqu'aux fossettes ocellaires et qui est presque parallèle à la partie
| préoculaire du bord externe; pas de fossette occipitale; pas de bourrelet ou de dépression
| précédant le bord postérieur; angles postérieurs démunis de franges de soies dorées.
67 68
FIG? 67-68.
67: Edéage de Parabatrisus fissicollis n. sp.
68: Edéage de Parabatrisus ivorensis n. sp.
Pronotum un peu moins large que la tête et à peine moins long que large (0,35 pour
0,37 mm); disque offrant une large entaille longitudinale médiane; bosses latérales lon-
gues et étroites; épines prébasales très régressées, à peine visibles.
Elytres sensiblement moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,47
pour 0,66 mm), épaules bien indiquées mais un peu obliques par rapport à celles de
P. fissicollis; une seule fossette basale, la juxtascutellaire, qui est bien imprimée.
Premier tergite abdominal presque une fois plus long que le deuxiéme (0,23 pour
0,13 mm).
Pattes sans particularités.
Côte dIvoire, Sangouiné (n° 12), 10 mars 1977, 3 femelles (I. Lobl). Holotype et
1 paratype au Muséum de Genève; 1 paratype au Musée Royal de l’Afrique centrale,
Tervuren.
Par son pronotum présentant une large entaille longitudinale médiane, l’espèce se
situe dans le groupe de P. fissicollis Leleup et de P. incisicollis Leleup. Elle est taxinomi-
58 N. LELEUP
quement plus proche de fissicollis dont elle diffère par la tête autrement conformée et
dont les tempes sont dépourvues de franges de soies dorées, par le moindre volume des
yeux, par sa taille un peu plus grande et par la ponctuation élytrale plus appuyée et plus
dense dans la région humérale.
3. — Parabatrisus brevipennis Leleup. Côte d’Ivoire, Banco (n° 3 b), 5 mars 1977,
1 femelle (I. Lobl); ibidem, mont Tonkoui (n° 9), 9 mars 1977, 1 femelle (I. Lobi).
Espéce décrite du Gabon ou elle a été découverte par H. Coiffait.
4. — Parabatrisus coiffaiti Leleup. Côte d’Ivoire, Agboville = Yapo (n° 25), 21-22
mars 1977, 1 mâle dans l’humus (I. Lobl). Espèce découverte au Gabon par Coiffait.
5. — Parabatrisus ivorensis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Man (cascade) (Muséum
de Genève) (fig. 68).
Femelle inconnue.
Taille: 1,75 mm. Relativement étroit. Probablement ailé. Brun rougeätre presque
uniforme. Ponctuation très fine sur tout le dessus du corps. Pubescence blanchâtre, assez
longue et couchée.
Téte rétrécie en avant, nettement moins longue que large y compris les yeux (0,30
pour 0,40 mm). Yeux grands et saillants, un peu plus longs que les tempes qui forment
un angle vif (0,11 pour 0,09 mm). Bord antérieur de l’épistome formant un large arrondi.
En deçà du sillon antérieur conformé en u renversé, tout le front est régulièrement
convexe; bord postérieur rectiligne et en arête vive.
Pronotum à peine plus large que la tête et nettement moins long que large (0,34 pour
0,42 mm); disque offrant une fine strie longitudinale et médiane à peine perceptible;
bosses latérales assez étroites et ne s'étendant que sur les deux tiers antérieurs des côtés;
épines latérales prébasales régressées, mais encore bien visibles.
Elytres convexes, sensiblement moins longs à la suture que larges considérés dans
leur ensemble (0,44 pour 0,60 mm); épaules arrondies mais dont le calus est cependant
bien marqué; côtés fortement et régulièrement arqués. Une seule fossette basale, la jux-
tascutellaire.
Abdomen plus long que large (0,70 pour 0,62 mm); premier tergite un peu plus
long que le deuxième (0,22 pour 0,17 mm).
Pattes sans particularités.
Edéage (fig. 68) bien caractérisé par la fonne en s couché de la pièce articulée.
Côte d’Ivoire, Man (cascade) (n° 6a), 8 mars 1977, 1 seul mâle (I. Lobl).
Espèce rappelant P. hirsutus Jeannel par sa forme allongée, le pronotum presque
dolioforme aux bosses latérales étroites et par la longueur de l’abdomen. Mais P. ivorensis
se différencie par l’existence d’une seule fossette basale aux élytres au lieu de deux et
par un édéage fort différent. Il faut signaler ici que le dessin de l’édéage de P. hirsutus
figuré par Jeannel (1951) est totalement faux, cet auteur ayant considéré des débris de
tissus dilacérés comme apophyses distales.
Genre Batrisiotes Jeannel
Batrisiotes Jeannel, 1951, Publçôes cult. Co. Diam. Angola n° 9: 90, Lisboa. Espèce
type: clavigeroides Jeannel. — JEANNEL 1951, Revue fr. Ent. XVIII: 138. — JEANNEL 1953,
Annls Mus. r. Congo belge 20: 261. — JEANNEL 1956, Annls Mus. r. Congo belge 43: 49. —
JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 402-403.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 59
| Le genre Batrisiotes comprenait trois espèces créées par Jeannel: clavigeroides,
| depressicollis et joannae.
La validité de Batrisiotes joannae recueilli au Kwango (Zaire) est sujette à caution.
Le seul spécimen connu de cette forme est une femelle dont les antennes ne sont pas plus
| épaisses que celles de B. clavigeroides. Par ailleurs, B. joannae présente exactement les
mêmes ébauches de trichomes pleuraux et de trichomes tergaux, ces derniers étant pareil-
| lement recouverts par les trichomes élytraux. La seule différence perceptible réside dans
: les rapports longueur — largeur du pronotum: 0,15 pour 0,15 mm chez B. joannae et
| 0,15 pour 0,17 ou 0,14 pour 0,16 mm pour B. clavigeroides. Seul l’examen d’un mâle en
| provenance de la méme localité (Feshi, au Kwango) permettrait de savoir si — comme
| | je le présume — la faible différence dans les proportions du pronotum s’insere dans le
|
|
| de Genève) (fig. 69).
| cadre de la simple variation intraspécifique ou d’une variante mineure d’ordre géogra-
| phique. Quant à B. clavigeroides crassicornis Jeannel, il est identique à la forme nomino-
| typique et doit être mis en synonymie avec cette dernière. Enfin, Batrisiotes
| depressicollis Jeannel s’intègre dans le genre Parabatrisus.
1. — Batrisiotes loebli n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville = Yapo (Muséum
Male inconnu.
Taille: 1,8 mm. Ailé. Brun rougeätre foncé. Ponctuation de la tête, du pronotum,
des élytres et du premier tergite abdominal ténue et éparse; celle des tergites abdominaux
| 2,3, 4 et 5 très forte et pratiquement confluente. Pubescence de l’avant-corps peu fournie,
| assez longue et couchée; celle de l’arriere-corps très fine et éparse sauf sur les régions
| latérales et apicale de l’abdomen.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,30 pour 0,38 mm), modérément
| rétrécie en avant. Yeux grands et saillants, plus longs que les tempes (0,12 pour 0,08 mm).
Bord antérieur du lobe frontal formant un arc régulier. Front convexe du bord postérieur
jusqu’au sillon antérieur arqué; ce dernier est pratiquement parallèle au bord antérieur
| et atteint les fossettes ocellaires qui sont grandes et profondes. Fossette occipitale petite
mais nette, située au niveau de la base des fossettes ocellaires. Antennes de même lon-
gueur que l’ensemble tête-pronotum et dont la massue est nettement élargie; scape très
court, pas plus long que large; pédicelle court et dolioforme, approximativement aussi
long que large, un peu plus étroit que le scape; article 3 piriforme et un peu plus étroit
que le 2; articles 4, 5, 6 conformés en sphères légèrement comprimées aux pôles et
croissant progressivement et très légèrement de volume; article 7 sensiblement plus large
que le 6, transverse, nettement moins long que large; article 8 encore plus transverse,
moins long et plus large que le 7; article 9 nettement plus volumineux que le 8, moins
long que large, conformé en cône tronqué; article 10 semblable au 9, mais un peu plus
large; article 11 cylindro-ogival, un peu plus large que le 10 et un peu plus long que les
9 et 10 considérés dans leur ensemble (0,14 pour 0,11 mm). Palpes maxillaires comme
chez B. clavigeroides, la massette naviculaire.
Pronotum un peu plus long que large (0,37 pour 0,35 mm) et dont la plus grande
largeur se situe vers le milieu; bord antérieur légèrement plus étroit que le bord posté-
rieur ; disque offrant une large échancrure longitudinale médiane; bosses latérales assez
longues et modérément saillantes.
Elytres nettement moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,46 pour
0,64 mm); épaules bien marquées, à calus saillant; deux fossettes basales; trichomes
apicaux dorés et bien individualisés, comme chez clavigeroides.
60 N. LELEUP
Premier tergite abdominal presque lisse, aussi long que l’ensemble des suivants,
fortement incliné vers la base à l’exclusion des rebords latéraux qui sont nettement tordus;
trichomes pleuraux plus longs que chez B. clavigeroides; faible ébauche des trichomes
tergaux masqués par les trichomes élytraux.
Pattes sans particularités (femelle).
Côte d’Ivoire, Agboville = Yapo (n° 15), 21-22 mars 1977, 2 femelles dans l’humus
(I. Löbl).
Fic. 69.
Batrisiotes loebli n. sp.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 61
Holotype au Muséum de Genève; paratype au Musée Royal de l’Afrique centrale,
Tervuren.
Espèce différent essentiellement de B. clavigeroides par son pronotum plus long et
dont l’échancrure médiane est beaucoup plus large, ainsi que par la conformation toute
autre du premier tergite abdominal.
Genre Coryphomus Jeannel
Coryphomus Jeannel, 1949, Mem. Mus. natn. Hist. nat. Paris XXIX: 138; espèce
type: gladiator (Batristerus) Raffray. — JEANNEL 1949 (Camptomites), Revue fr. Ent.
XVI: 122-123. — JEANNEL 1951 (Camptomites), Publçôes cult. Co. Diam. Angola n° 9:
93-94. — JEANNEL 1951 (Camptomites), Annls Mus. r. Congo belge 10: 55-56. — JEANNEL
1951 (Camptomites), Ann. Mag. nat. hist. (12) IV: 242. — JEANNEL 1952 (Camptomites ),
Annls Mus. r. Congo belge 11: 236-237. — JEANNEL 1952, 1. c., 20: 237-254. — JEANNEL
1954 (Camptomites) |. c., 33: 137-141. — JEANNEL 1955 (Camptomites), I. c., 37: 32. —
JEANNEL 1956 (Camptomites), |. c., 43: 48. — JEANNEL, 1957, Publçôes cult. Co. Diam.
Angola n° 32: 71-73. — JEANNEL 1959 (sous-genres Coryphomus, Camptomodes, Campto-
| midius, Camptomites, Coryphomellus, Annls Mus. r. Congo belge 75: 407-421. — JEANNEL
1960, I. c., 83: 39. — JEANNEL 1961, Inst. Parcs Nat. Congo belge, Expl. Parc Nat. Albert,
| 2e serie, 12 (2): 28. — LELEUP 1974, Bull. Annls Soc. r. Ent. Belg. 110: 191-194. — LELEUP
1976, Revue Zool. afr. 90: 807-816.
Outre Camptomodes que j'ai élevé ici au rang de genre, les sous-genres Camptomites
et Camptomidius doivent également être retirés du genre Coryphomus. Ils présentent en
effet tous deux une longue carène médiane et longitudinale sur le premier tergite abdo-
minal en lieu et place de deux carénules submédianes. J’estime qu'il s’agit là d’une
différence capitale car si la disparition des carénules basales submédianes peut résulter
d’une évolution régressive, son remplacement par une forte carène médiane constitue
certainement un caractère paléogénétique. Camptomites et Camptomidius doivent être
considérés comme deux nouveaux genres actuellement unispécifiques. Contrairement à
l’assertion de Jeannel, chez Camptomites la ponctuation de l’avant-corps est loin d’être
spécialement forte: si elle est relativement dense sur les parties antérieure et médiane du
dessus de la tête, elle est nulle sur la partie occipitale et surtout n’est représentée que par
quelques points épars sur le pronotum. En fait, parmi toutes les coupes subgénériques
proposées par Jeannel pour le genre Coryphomus, seul Coryphomellus dans lequel s’ins-
crivent Coryphomus acanthurus Jeannel, C. bicaudatus Leleup et C. bergeri Leleup peut
conserver son statut. Ces espéces se singularisent toutes trois par trois surélévations
spiniformes sur chacune des deux crétes longitudinales du pronotum et par un édéage
nanti d’une frange de macrochétes au côté gauche (en vue dorsale).
La diagnose du genre établie par Jeannel doit être émendée et définie comme suit.
Taille assez petite à moyenne pour la tribu (1,40 à 2,60 mm). Forme générale plus
ou moins étroite et déliée.
Tête de conformation banale, le front pouvant être plus ou moins surélevé par
rapport aux yeux et aux tempes; celle du mâle non ou à peine différenciée. Yeux générale-
ment de convexité et de longueur moyennes, rarement absents (C. caecus Jeannel).
Antennes plus ou moins longues, à massue de trois articles; les articles 2 à 9 toujours
plus longs que larges ou aussi longs que larges, le 10 rarement moins long que large
(C. vicinus n. sp.). Palpes maxillaires également sans grandes particularités, jamais très
allongés, la massette irrégulièrement naviculaire et de largeur variant en fonction des
espèces; l’intermédiaire court. Pronotum étréci en arrière, offrant toujours des bosses
62 N. LELEUP
latérales se terminant par une épine; parfois une épine très courte se situe au devant N
de la distale (C. elegantulus Jeannel; C. crenulatus Jeannel; C. puncticollis Jeanne]; |
C. persimilis n. sp.; C. vicinus n. sp.); moitié antérieure — y compris les bosses latérales —
quelques fois hérissée de petites épines qui y remplacent la ponctuation (C. persimilisn.sp.).
Pronotum offrant le plus souvent deux crêtes longitudinales plus ou moins nettes
sur chacune desquelles prennent naissance de une à trois épines plus ou moins déve-
loppées et encadrant un sillon longitudinal médian; ces crêtes peuvent manquer et les
épines s’érigent alors à même le disque (C. longiventris Jeannel; C. cornutus Jeannel);
le sillon longitudinal médian est généralement étendu jusqu’à la base du cou et parcouru
sur toute sa longueur, ou presque, par une fine crête; mais il peut être aussi très raccourci
(C. dorsalis Jeannel) ou faire défaut (C. katanganus Jeannel).
Elytres non ou modérément raccourcis (C. brevipennis n. sp.), normalement nantis
de trois ou de deux fossettes basales et exceptionnellement d’une seule (C. debeckeri
Leleup chez lequel ne subsiste que la juxtascutellaire). Epaules et calus huméraux plus
ou moins indiqués, rarement totalement effacés (C. /ukwangulensis Leleup). Strie discale
se présentant sous forme d’une courte dépression longitudinale qui peut être délimitée
par une faible aréte au côté interne (C. vicinus n. sp.; C. lukwangulensis Leleup).
_ Abdomen dont le premier tergite est toujours plus long que le deuxième, offrant
invariablement des carénes externes et des carénules latérales délimitant de part et
d’autre un rebord aplani; jamais de carène médiane; carénules submédianes le plus
souvent présentes. Le troisième tergite abdominal rarement différencié chez le mâle
(C. bicaudatus Leleup).
Pattes jamais épaisses, de longueur variant sensiblement en fonction des espéces,
toujours différenciées chez le male (sauf chez C. debeckeri Leleup) ainsi que chez les
femelles de quelques espéces (C. brevipennis n. sp. par exemple).
Edéage comportant une capsule basale soit achéte ou n’offrant qu’une ou deux
soies (Coryphomus s. str.) soit garni d’une frange serrée de macrochétes au côté gauche
(subgen. Coryphomellus Jeannel). Toujours une large ouverture souvent dorsale mais
pouvant étre plus ou moins déportée latéralement vers le haut pour devenir parfois
franchement apicale. Sauf une exception (C. gracilis Jeannel), une ou deux apophyses
distales généralement longues dont au moins une peut être dentée, laciniée, conformée
en i grec ou élargie apicalement. Chez quelques espèces, la capsule renferme des sphérules
hyalines ou faiblement pigmentées.
1. — Coryphomus (s. str.) curtipennis n. sp.: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum de
Genéve).
Male inconnu.
Taille: 2,30 mm. Ailé. Brun rougeätre foncé. Ponctuation de la tête forte et presque
contigué; celle du pronotum à peu près aussi forte mais atténuée et espacée sur les bosses
latérales; celle des élytres presque aussi forte en sa partie proximale, les points s’espa-
cant et devenant moins profonds vers l’apex; celle de l’abdomen comparable à celle de la
partie médiane des élytres. Pubescence dorée.
Téte moins longue que large y compris les yeux (0,47 pour 0,53 mm). Front rectan-
gulaire, franchement surélevé par rapport aux tempes et aux yeux, ses côtés abrupts,
son milieu légèrement concave; bulbes antennaires saillants, étrécis vers l’arrière,
délimités à leur côté interne par un sillon obliquant vers le bord extérieur jusqu’à hauteur
du tiers postérieur de l’œil; une carène longitudinale médiane part de la naissance du cou
et s’étend jusqu’au niveau du tiers antérieur des yeux; yeux très convexes, un peu plus
courts que les tempes (0,13 pour 0,15 mm), ces dernières convergentes et régulièrement
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE © 63
arquées. Fossettes ocellaires absentes. Epistome très déclive, son bord apical faiblement
| arqué. Antennes assez robustes, d’une longueur de 1,13 mm; scape court, épais, aplani
dorsalement, à peine plus long que large (0,11 pour 0,09 mm); pédicelle beaucoup plus
étroit que le scape, dolioforme et un peu plus long que large; article 3 de même longueur
que le scape; article 4 un peu plus long que le 3 et que le 5, ces deux derniers de même
longueur; articles 6, 7 et 8 s’élargissant progressivement mais légèrement, le 6 à peine
plus long que large, les 7 et 8 pas plus longs que larges; article 9 globuleux, nettement
dilaté par rapport au 8; article 10 un peu plus large que le 9, moins sphérique que ce
dernier, son apex étant sensiblement aplati; article 11 un peu plus large que le 10 et un
peu moins long que l’ensemble des 9 et 10 (0,22 pour 0,23 mm), conformé en ogive
asymétrique, son bord interne étant légèrement et régulièrement convexe alors que son
bord externe est renflé en sa moitié basale et s’atténue ensuite fortement vers l’apex qui
est tronqué. Palpes maxillaires à massette robuste et asymétriquement naviculaire,d’une
longueur de 0,22 mm et d’une largeur maximale de 0,08 mm.
Pronotum sensiblement moins long que large (0,49 pour 0,58 mm). Sillon longitu-
dinal médian présent, prenant naissance a la grande fossette prébasale et s'étendant
jusqu’à proximité du bord antérieur; il est parcouru sur toute sa longueur par une
crête pigmentée. Pas de crêtes longitudinales latérales; quatre « tubercules » discaux
coniques, la paire postérieure encadrant la fossette médiane prébasale, Ja paire antérieure
sise à hauteur des épines des bosses latérales.
Elytres nettement moins longs a la suture que larges dans leur ensemble (0,58 pour
0,63 mm); plus grande largeur vers le quart distal. Epaules bien marquées; calus hume-
raux très saillants, presque acutangulaires. Strie discale courte, délimitée à son côté
interne par une crête qui se prolonge jusqu’au quart distal. Bord apical formant un
angle rentrant. Deux fossettes basales.
Abdomen moins long que large (0,72 pour 0,78 mm lorsqu'il n’est pas contracté).
Premier tergite abdominal plus long que les deux suivants considérés dans leur ensemble;
carénules submédianes rapprochées, séparées par un intervalle égal au cinquième de la
largeur totale du tergite; carénules latérales très écartées des carènes externes à leur base
0,12 mm).
Pattes de longueur et de robustesse moyennes, les trochanters des pattes intermé-
diaires offrant une apophyse en forme d’épine émoussée.
Espèces bien caractérisées par la tête dont le front est nettement surélevé et démuni
de fossettes ocellaires ainsi que par la brièveté des élytres.
Côte dIvoire, Agboville (Yapo = n° 25), 21-22.1I1.1977, 1 seule femelle dans
l’humus (I. Lobl.)
2. — Coryphomus (s. str.) persimilis n. sp.: Cöte d’Ivoire, Agboville (Museum de
Geneve) (fig. 70 a 75).
Taille: 1,55 à 1,60 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation de la tête forte et presque
contigu& sur les parties latérales et antérieures, espacée sur le vertex et remplacée par
de minuscules épines sur les tempes; celle du pronotum forte et espacée, remplacée
par de minuscules épines sur la partie antérieure et les bosses latérales; celle des élytres
assez forte et espacée par des intervalles allant de une à quatre fois leur diamètre; celle
de l’abdomen à peu près comparable à celle des élytres. Pubescence jaunätre et brillante.
Tête sensiblement moins longue que large y compris les yeux (0,28 pour 0,40 mm);
front modérément surélevé, trapézoïdal, les côtés convergeant légèrement vers l’avant
et moins abrupts que chez C. curtipennis; vertex formant une convexité s’avançant
vers l’avant et dépassant de peu la base des bulbes antennaires dont elle est séparée
64 N. LELEUP
par un sillon fortement arqué dont les extrémités atteignent les fossettes ocellaires qui
sont petites mais nettes; bulbes antennaires peu saillants; une caréne longitudinale
médiane s’étend du cou jusqu’à proximité du niveau du bord antérieur des yeux; yeux
convexes et plus longs que les tempes (0,12 pour 0,07 mm chez le mâle; 0,10 pour 0,08 mm
|
|
|
|
IL
Fic. 70 à 76.
Genre Coryphomus Jeannel.
70: Antenne du mâle de C. curtipennis n. sp.; 71: extrémité distale du tibia médian gauche
du même; 72: face ventrale du trochanter et du tibia de la patte médiane gauche du même;
73: face dorsale du trochanter de la patte médiane du méme; 74: face ventrale de la patte
postérieure droite du même; 75: édéage du même; 76: édéage de C. problematicus n. sp.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 65
chez la femelle); tempes arquées et convergentes. Bord antérieur de l’épistome nettement
et régulièrement arqué. Antennes (fig. 70) assez robustes, d’une longueur de 0,80 mm;
scape épais, pas plus long que large (0,07 mm); pédicelle nettement plus étroit que le
scape et de même longueur que celui-ci mais un péu plus large que les articles du funi-
|| cule; article 3 et 4 individuellement plus courts que le 2; article 5 un peu plus long que
| le 4 et que le 6; article 7 légèrement épaissi et de même longueur que le 5; article 8 de
|| même largeur que le 7 mais plus court, à peine plus long que large; article 9 ovoïde,
nettement dilaté par rapport au 8; article 10 asymétrique, aussi long que le 9 mais plus
|| large que lui; article 11 fusiforme, un peu plus long que l’ensemble des 9 et 10 (0,16 pour
i 0,14 mm), plus large que le 10 (0,09 pour 0,07 mm) et irrégulièrement tronqué a l’apex,
la base de son côté interne offre une petite dépression du fond de laquelle s’érige une
minuscule épine pigmentée. Massette des palpes maxillaires courte et épaisse (lon-
gueur : 0,14 mm; largeur: 0,08 mm).
Pronotum moins long que large (0,35 pour 0,42 mm); sillon longitudinal médian
étroit et court, s'étendant du cou jusqu’au niveau de l’extrémité apicale des bosses
latérales et non parcouru par une crête. Crêtes longitudinales submédianes présentes,
offrant chacune deux épines petites mais aiguës qui tiennent lieu de tubercules discaux;
fossette médiane prébasale et fossettes latérales grandes, les secondes très creusées.
Bosses latérales offrant une petite épine précédant de peu l’épine distale (0,02 mm).
Elytres moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble (0,47 pour
0,60 mm dans les deux sexes); plus grande largeur vers le tiers distal. Epaules bien mar-
quées; calus huméraux presque aussi saillants que chez C. curtipennis. Stries discales
courtes, délimitées au côté interne par une crête se prolongeant jusqu’au tiers apical.
Bord distal formant un angle rentrant. Deux fossettes basales.
Abdomen moins long que large (0,47 pour 0,51 mm). Premier tergite abdominal
aussi long que l’ensemble des trois suivants non contractés et observés en vue ortho-
gonale (0,28 mm); carénules submédianes plus écartées que chez C. curtipennis, séparées
par une distance égale a plus du quart de la largeur totale de la base (0,14 pour 0,51 mm);
carénules latérales moins écartées a leur base des carénes externes que chez C. curtipennis
(0,07 mm).
Pattes de robustesse et de longueur moyennes. Trochanter des pattes postérieures
du mâle garni d’une apophyse falciforme offrant, au côté interne, un redan nanti d’une
soie (fig. 74); angle distal interne des tibias des pattes médianes (fig. 71) armé d’une
épine apicalement incurvée et portant une très petite soie; trochanter des pattes médianes
montrant à leur extrémité proximale une apophyse concave au profil sécuriforme nantie
de deux soies (fig. 72 et 73); tibia des pattes médianes montrant une courte frange de soies
au tiers proximal de leur côté interne.
Edéage, fig. 75.
Côte d’Ivoire, Agboville (Yapo = n° 25), 21-22.111.1977, 1 mâle (holotype en pré-
parations microscopiques) et 2 femelles dans l’humus (I. Lobl). Holotype et 1 paratype
au Muséum de Genève; 1 paratype au Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
3. — Coryphomus (s. str.) vicinus n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum
de Genève) (fig. 77).
Femelle inconnue.
Taille: 1.70 mm. Brun rougeätre. Ponctuation de la tête assez forte sur les bulbes
antennaires, moins accusée et plus espacée sur le vertex et l’épistome; celle du pronotum
formée de grands points assez espacés sur le disque et qui sont remplacés sur les bosses
latérales par des aspérités préfigurant les épines présentes aux mêmes endroits chez
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 3
i
66 N. LELEUP
|
C. persimilis; celle des élytres comparable à celle du disque du pronotum, régulièrement |
répartie et pas ou guère plus forte dans la région humérale; celle de l’abdomen un peu À
moins forte que celle des élytres, mais s’atténuant progressivement vers l’apex. Pubescence !
jaunatre et brillante.
Fic. 77 à 82.
Genre Coryphomus Jeannel: 77: édéage de C. vicinus n. Sp.
78 a 80: C. problematicus n. sp.:
78: antenne droite du male; 79: face ventrale de la patte médiane du méme;
80: face ventrale de la patte postérieure gauche du méme.
81 et 82: Acanthicomus ivorensis n. sp.:
81: antenne droite du mâle; 82: palpe maxillaire droit.
— ae
PSELAPHIDES DE LA COTE D’IVOIRE 67
Téte sensiblement moins longue que large y compris les yeux (0,30 pour 0,40 mm);
front un peu surélevé en sa partie antérieure, trapézoidal, les côtés convergeant légère-
ment vers l’avant, presque abrupts dans leur moitié antérieure, mais ne surplombant
ni la moitié postérieure des yeux ni les tempes. Vertex formant une convexité s’avancant
jusqu’entre les bulbes antennaires dont elle est séparée par un sillon arqué dont les extré-
|| mités atteignent les fossettes ocellaires qui sont petites mais nettes; bulbes antennaires
peu saillants; une caréne longitudinale médiane s’étend presque jusqu’à hauteur du bord
| | antérieur des yeux; yeux convexes et de peu plus longs que les tempes (0,10 pour 0,09 mm)
qui sont régulièrement arquées et convergentes. Bord antérieur de l’épistome saillant en
arrondi. Antennes peu robustes, d’une longueur de 0,83 mm; scape court et épais, pas
plus long que large (0,065 mm); pédicelle conformé comme chez C. persimilis; articles 3,
4 et 5 tous plus longs que larges et approximativement de même longueur; articles 6, 7
et 8 un peu plus courts que les trois précédents, approximativement de même taille, de
peu plus longs que larges; article 9 plus long que large, ovoïde, nettement dilaté par
rapport au 8; article 10 sensiblement plus court que le 9 et un peu plus large que celui-ci,
aplati aux deux pôles; article 11 conformé en ogive asymétrique et plus long que l’en-
semble des 10 et 9 (0,17 pour 0,14 mm), plus large que le 10 (0,12 pour 0,09 mm) et
un peu tronqué à l’extrémité. Massette des palpes maxillaires naviculaire, son côté interne
nettement renflé au tiers proximal, d’une longueur de 0,16 mm et d’une largeur de 0,06 mm.
Pronotum un peu moins long que large (0,37 pour 0,41 mm); sillon longitudinal
médian absent. Crêtes longitudinales submédianes bien marquées, offrant chacune une
paire d’épines dont la postérieure encadre la fossette médiane prébasale alors que l’anté-
rieure se situe un peu en dessous du niveau des épines des bosses latérales. Bosses laté-
rales offrant une petite épine précédant de 0,04 mm l’épine apicale.
Elytres moins longs que larges (0,45 pour 0,56 mm); plus grande largeur vers le
quart distal. Epaules marquées mais fuyantes; calus huméraux très saillants. Strie
discale courte, délimitée à son côté interne par une fine crête qui se prolonge presque
jusqu’au milieu de l’élytre. Bord apical formant un angle rentrant. Deux fossettes basales.
Abdomen (non contracté) aussi long que large (0,51 mm). Premier tergite abdominal
un peu plus long que l’ensemble des deux suivants observés en vue orthogonale (0,23
pour 0,21 mm); carénules submédianes très distantes, séparées par un intervalle égal à
plus du tiers de la largeur totale du tergite (0,21 pour 0,50 mm); rebord latéral conformé
comme chez C. persimilis.
Pattes de longueur et de robustesse moyennes, les trochanters des pattes médianes
et postérieures indifférenciés chez le mâle; angle distal interne des tibias médian pro-
longé par une épine.
Edéage, fig. 77.
Côte dIvoire, Agboville (Yapo = n° 25), 21-22.111.1977, 1 seul mâle dans l’humus
(I. Lobl).
4. — Coryphomus (s. str.) problematicus n. sp.: Côte d'Ivoire, Agboville (Muséum
de Genève) (fig. 76, 78, 79 et 80) 1.
Taille: 1,60 mm. Ailé. Brun rougeätre. Ponctuation des élytres et de l’abdomen
semblable à celle de C. vicinus. Pubescence jaunätre et brillante. |
1 M’etant assuré de la parfaite similitude de l’avant-corps dans les deux sexes, j’ai dilacéré
celui du mâle afin de monter les antennes, les palpes maxillaires et les pattes antérieures en
préparations microscopiques. Malheureusement, une maladresse m’a fait perdre l’avant-corps
de la femelle alors que je m’apprétais à le décrire.
68 N. LELEUP
Antennes (fig. 78) assez robustes, d’une longueur de 0,88 mm; scape court, un peu |
plus long que large (0,09 pour 0,07 mm); pédicelle plus large que les articles du funicule; +
articles 3, 4 et 5 à peu près semblables et de même longueur que le pédicelle; article 6 de |
un tiers plus court que le 5; article 7 un peu plus long que le 6; article 8 sensiblement |
plus court que le 7; article 9 ovoide, nettement élargi par rapport au 8, d’une longueur +
de 0,08 mm et d’une largeur de 0,05 mm; article 10 aussi long que large (0,07 mm), en <
forme de sphère un peu aplatie aux deux pôles; article 11 en ogive asymétrique, légère- |
ment tronqué à l’extrémité, plus large que le 10 (0,09 mm) et a peine plus long que »
l’ensemble des 10 et 9 (0,16 pour 0,15 mm); Massette des palpes maxillaires courte et |
robuste (longueur 0,09 mm; largeur 0,03 mm) angle proximal interne offrant une petite *
apophyse perpendiculaire paraissant rectangulaire vue de profil. Massette des palpes +
maxillaires courte et robuste (longueur 0,09 mm; largeur 0,03 mm).
Elytres moins longs a la suture que larges considérés dans leur ensemble (0,47 pour i
0,56 mm); plus grande largeur vers le quart distal. Epaules bien indiquées mais fuyantes; ||
calus huméraux très saillants. Strie discale courte et très large se présentant, comme chez |,
les trois espèces décrites ci-dessus, sous la forme d’une large mais courte dépression
longitudinale délimitée à leur côté interne par une fine crête qui se prolonge en s’atté-
nuant jusqu’au tiers apical de l’élytre. Ensemble des bords distaux formant un angle
rentrant. Deux fossettes basales.
Abdomen aussi long que large à la base (0,51 mm). Premier tergite abdominal un
peu plus long que l’ensemble des deux suivants non contractés et observés en vue ortho-
gonale (0,26 pour 0,23 mm); carénules submédianes faiblement indiquées, séparées par
un intervalle égal à un peu plus du quart de la largeur totale de la base (0,12 pour 0,49 mm);
carénules latérales très écartées à leur base des carènes externes.
Pattes de robustesse et de longueur moyennes. Trochanter des pattes postérieures
du mâle (fig. 80) garni d’une apophyse digitiforme coudée, à la base du côté interne de
laquelle se situe une saillie rectangulaire portant trois petites soies; trochanters des pattes
médianes (fig. 79) armé d’une longue et fine épine incurvée; angle distal interne des tibias
médians comparable à celui observé chez C. persimilis.
Edéage fig. 76.
Côte d'Ivoire, Agboville (Yapo = n° 25), 21-22.111.1977, 1 mâle et 1 femelle dans
l’humus (I. Lobl). Holotype mâle en préparations microscopiques et paratype femelle
mutilé au Muséum de Genève.
Il est intéressant de noter que les quatre espèces proviennent de la même localité
et que trois d’entre elles sont morphologiquement voisines (C. persimilis, C. vicinus et
C. problematicus).
Genre Acanthicomus Jeannel
Acanthicomus Jeannel, 1950, Annls Mus. r. Congo belge 2: 273. Espèce type: leptus
Jeannel. — JEANNEL 1953, 1. c., 20: 259. — JEANNEL 1953, Revue fr. Ent. XX: 21-22. —
JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 422-423. — JEANNEL 1960, 1. c., 81: 211-212
(Basylewskyola). — JEANNEL 1960, 1. c., 83: 90 et 147-148. — LELEUP 1976, Revue Zool.
afr. 90: 817.
Acanthicomus ivorensis n. sp.; holotype: Côte d’Ivoire, Agboville (Muséum de
Genève) (fig. 81 et 82).
Mâle inconnu.
Taille: 2,60 mm. Ailé. Brun assez foncé, les palpes testacés. Ponctuation de l’avant-
corps plus forte et localement beaucoup plus serrée que sur les élytres et l’abdomen.
Pubescence jaune clair.
|
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D’IVOIRE 69
Téte sensiblement plus longue que large y compris les yeux (0,63 pour 0,51 mm);
i partie préoculaire très allongée, fortement excavée entre les tubercules antennaires qui
| sont étroits, délimités à l’extérieur par une aréte vive et s’étendent jusqu’au bord antérieur
| des yeux; épistome modérément déclive et dont le bord apical est faiblement arqué;
i yeux saillants, relativement courts (0,12 mm) et presque perpendiculaires par rapport aux
Il tempes; ces dernières très longues (0,21 mm), pratiquement rectilignes et fortement con-
| vergentes; fossettes ocellaires très grandes et profondes; une étroite crête longitudinale
| médiane et peu saillante s’étend du cou jusqu’à la base des tubercules antennaires où
| elle se scinde en deux courtes branches divergentes. De part et d’autre une crête longitu-
i dinale oblique sépare l’œil de la fossette ocellaire. Antennes (fig. 81) longues (1,50 mm).
| Palpes maxillaires (fig. 82) très longs (0,70 mm), la massette un peu sinuée.
Pronotum légèrement moins long que large (0,53 pour 0,56 mm); disque convexe;
| sillon longitudinal médian remplacé par une fine crête comparable à celle de la tête et
| qui s’etend du sillon transversal prébasal jusqu’au cou; les deux épines discales antérieures
acrérées et divergentes; les deux épines discales postérieures remplacées par deux gibbo-
sités; bosses latérales situées au tiers antérieurs, séparées du disque par un sillon longitu-
dinal et conformées en épaisses épines rétrogrades brusquement acuminées à l’apex;
sillon transversal prébasal bien creusé, formant deux arcs partant de la fossette prébasale
| pour atteindre la base des grandes fossettes latérales. Sous les bosses latérales, les côtés
convergent sensiblement vers la base qui est relativement étroite (0,31 mm).
Elytres un peu moins longs à la suture que larges dans leur ensemble (0,79 pour
0,86 mm); deux fossettes basales; strie juxtasuturale nette et entière; strie discale se pré-
sentant sous la forme d’une dépression n’atteignant pas la moitié de la longueur; épaules
bien marquées; calus huméral modérément saillant; côtés presque rectilignes et diver-
geant depuis les épaules jusqu’au quart distal où se trouve la plus grande largeur. Bord
apical de chaque élytre très légèrement arqué.
Abdomen moins long que large (0,65 pour 0,79 mm lorsqu'il n’est ni distendu ni
| contracté); premier tergite abdominal exactement de même longueur que l’ensemble des
' deux suivants (0,23 mm); carènes externes tranchantes et carénules latérales longues,
atteignant presque la base, situées à un même niveau et délimitant de part et d’autre un
rebord aplani; carène médiane présente sur les tergites 1, 2 et 3.
Pattes longues et relativement robustes; angle distal interne des tibias postérieurs
offrant une épine assez longue et étroite.
L’espéce est voisine de A. /eleupi Jeannel originaire du Kivu et de l’Ituri, mais celui-ci
est plus grand (2,95 mm), un peu plus robuste et surtout il présente une ponctuation du
pronotum beaucoup plus forte et contiguë. En revanche, À. ivorensis est très différent des
deux autres espèces recueillies en Afrique occidentale: A. lamottei Jeannel de Guinée et
une petite espèce gracile encore inédite en provenance du Gabon (leg H. Coiffait).
Côte d’Ivoire, Agboville (= Yapo n° 25), 21-22 III.1977, 2 femelles dont l’holotype
dans l’humus; ibidem, Banco (n° 1), 3.111.1977, 1 femelle dans l’humus. Tous I. Löbl.
Holotype et 1 paratype au Muséum de Genève; 1 paratype au Musée Royal de l’Afrique
_ centrale, Tervuren.
Genre Camptomodes Jeannel, nov. stat.
Coryphomus (Camptomodes) Jeannel, 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 408.
Espèce type: Coryphomus carinatus Jeannel (1949, Revue fr. Ent. XVI: 122).
L’espèce a été décrite d’après une seule femelle recueillie en Côte d'Ivoire à Azaguié
par R. Paulian et CI. Delamare-Debouteville. JEANNEL, qui ne l’a pas figurée, a été mal
inspiré en l’incorporant dans le genre Coryphomus. Bien que ne disposant que d’une
70 N. LELEUP
unique femelle, il aurait dû considérer comme essentiel le fait que les élytres sont carénées
latéralement sur toute leur longueur. Ce caractère qui n’est pas exceptionnel chez les
Pyxidicerini et les Pselaphini n’a, à ma connaissance, jamais été signalé chez les Batrisini
africains. En outre, la morphologie générale de ce taxon le rapproche indéniablement du
genre Acanthicomus et non de Coryphomus comme le démontrent les antennes très longues
à massue peu dilatée; l’allongement de l’épistome, la conformation du pronotum et de
l’abdomen. Les palpes maxillaires sont cependant plus courts et ont la massette plus
trapue que chez Acanthicomus; d’autre part l’édéage est d’un type très spécial.
Description du genre:
Taille relativement petite. Tête et pronotum rugueux, dont la ponctuation est entière-
ment formée de gros points ombiliqués et contigus. Epistome allongé; vertex peu saillant,
non sillonné longitudinalement. Antennes très longues; massue allongée et peu dilatée,
dont les trois articles sont tous nettement plus longs que larges. Palpes maxillaires de
longueur moyenne, la massette relativement courte et renflée au tiers proximal du côté
interne; intermédiaire un peu plus long que large. Pronotum peu convexe, démuni de
crête longitudinale médiane; quatre épines discales épaisses à leur base mais acuminées
au sommet, décalées vers l’avant, la paire antérieure située à proximité du cou et la paire
postérieure sise au devant de la fossette prébasale; cette dernière grande mais mal délimitée
et peu profonde, formant une dépression aussi rugueuse que tout le dessus de la tête;
bosses latérales non séparées du disque par un sillon ou une crête et offrant une forte
épine dirigée obliquement vers le haut; fossettes latérales peu creusées et n’échancrant
pas les côtés. Elytres peu convexes, dont le bord externe est conformé en arête vive sur
toute la longueur; deux fossettes basales dont l’interne est beaucoup plus grande que
l’externe; une arête discale prend naissance entre les fossettes basales pour atteindre le
tiers distal en s’atténuant. Abdomen peu convexe, conformé comme chez les espèces du
genre Acanthicomus, mais avec les carènes latérales présentes sur les quatre premiers
tergites abdominaux. Pattes modérément allongées, sans particularités, démunies d’éperon
distal aux tibias postérieurs.
Edéage comportant une capsule basale surmontée de quatre étroites et longues
expansions sclérifiées se réunissant deux par deux au sommet pour former une paire
d’ogives irrégulières.
Camptomodes carinatus (Jeannel); holotype femelle: Côte d’Ivoire, Azaguié (Mus.
nat. Hist. Nat., Paris) (fig. 83).
Taille: 1,80 mm. Ailé. Brun rougeätre foncé. Ponctuation de l’avant-corps uniforme,
très forte, formée de grands points ombiliqués et contigus; celle de l’arrière-corps bien
imprimée mais formée de points nettement plus petits et espacés par des distances équi-
valant de une à trois fois leur diamètre. Pubescence grisâtre et brillante, celle des élytres
et de l’abdomen couchée.
Tête à peine moins longue que large y compris les yeux (0,37 pour 0,40 mm); épis-
tome étroit, presque horizontal, son bord antérieur arqué; labre également presque
horizontal et allongé; tubercules antennaires courts mais très saillants, séparés par une
dépression peu profonde; vertex peu convexe; fossettes ocellaires nettes et très espacées,
situées au niveau du bord inférieur des yeux; yeux courts mais très saillants, moins longs
que les tempes (0,08 pour 0,09 chez le mâle; 0,07 pour 0,12 mm chez la femelle. Antennes
très longues (1,16 mm); scape court, une demi-fois plus long que large; pédicelle piri-
forme, plus épais que l’article 3; article 4 de même longueur que le 3 mais légèrement
moins épais que celui-ci; articles 5 et 6 identiques, chacun d’eux étant sensiblement plus
long que le 4; article 7 un peu plus long que le 6; article 8 d’un tiers plus court que le 7;
| PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE 71
| article 9 légèrement épaissi et d’un quart plus long que le 8; article 10 très légèrement
| plus large que le 9 et un peu plus court que celui-ci; article 11 plus court que l’ensemble
| des 9 et 10 (0,20 pour 0,22 mm), fusiforme et offrant une troncature apicale concave.
Palpes maxillaires beaucoup moins long que chez les espèces du genre Acanthicomus;
BIG: .$3; 2109:
83: Edéage de Camptomodes carinatus (Jeannel) gen. nov.
84 a 88: Seydelites affinis n. sp.:
84: antenne droite du male; 85: trochanter de la patte antérieure droite du male;
86: trochanter de la patte médiane droite du mâle; 87: tibia de la patte médiane droite du mâle;
88: édéage; 89: Edéage de Seydelites chappuisi Jeannel.
12. N. LELEUP
intermédiaire un peu plus long que large; massette d’une longueur de 0,16 mm et d’une
large maximale de 0,07 mm, son bord externe à peine convexe alors que son bord interne
offre une forte convexité à son tiers proximal.
Pronotum sensiblement moins long que large (0,35 pour 0,43 mm), la base relative-
ment large (0,24 mm). Pour le reste, conforme à la description du genre.
Elytres à peine moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble
(0,51 pour 0,53 mm chez le mâle; 0,51 pour 0,52 mm chez la femelle); plus grande largeur
vers le milieu; épaules très fuyantes et calus huméral presque nul; strie juxtasuturale nette
et entière; bords apicaux formant un angle rentrant. Pour le reste, conformes à la des-
cription du genre.
Abdomen moins large que les élytres et plus long que large (0,53 pour 0,44 mm).
Premier tergite de même longueur que l’ensemble des deux suivants (0,21 mm); carène
externe et carénule latérale entières et convergentes, délimitant de part et d’autre un
rebord triangulaire aplani; carène médiane présente sur les tergites 1, 2 et 3. Dimor-
phisme sexuel secondaire:
Chez le mâle, les angles latéraux du mentum sont prolongés par une expansion
baculiforme dirigée obliquement vers l’extérieur et parfaitement visible de dessus.
Edéage en vue ventrale, fig. 83.
Côte d’Ivoire, Banco (n° 1b), 3.I1II1.1977, 1 mâle (allotype) dans l’humus (I. Lobl).
Muséum de Genève.
Genre Arthromelus Jeannel
Arthromelus Jeannel, 1949, Mém. Mus. XXIX: 149. Espèce type caudatus (Raffray).
JEANNEL 1949, Annls Mus. r. Congo belge 2: 176. — JEANNEL 1949, Revue fr. Ent. XVI:
124. — JEANNEL 1951, Revue fr. Ent. XVIII: 49. — JEANNEL 1951, Annls Mus. r. Congo
belge 10: 56. — JEANNEL 1952, Annls Mus. r. Congo belge 11: 248. — JEANNEL 1953, 1. c.,
20: 265. — JEANNEL 1953, Revue fr. Ent. XX: 23. — JEANNEL 1957, Publçôes cubl. Co.
Diam. Angola 32: 74. — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 431-458. — JEANNEL
1960, 1. c., 83: 21, 69, 149-150, 188. — JEANNEL 1961, Mém. I.F.A.N. 62: 15. — JEANNEL
1961, Annls hist.-nat. Mus. natn. hung. 53: 332. — JEANNEL 1963, Annls Mus. r. Afr. centr.
122: 7. — LELEUP 1976, Revue Zool. afr. 90: 818.
Subg. Scaiomelus Jeannel, 1951, Revue fr. Ent. XVII: 50; type: bredoi Jeannel.
Subg. Euthiomelus Jeannel, 1957, Publçôes cult. Co. Diam. Angola 32: 74; type:
dundoanus Jeannel.
1. — Arthromelus (s. str.) piceus Jeannel. Côte d’Ivoire, Mont Tonkoui (n° 9),
9 mars 1977, 1 seul mâle (I. Lobl). Espèce découverte dans la réserve forestière du Banco
par Delamare-Debouteville et Paulian.
La description du mâle établie par JEANNEL (1949c) doit se compléter comme suit.
Trochanter des pattes médianes nanti d’une longue apophyse digitiforme légérement
coudée en son milieu; trochanter des pattes postérieures offrant une apophyse digitiforme
plus courte et non coudée. Fémurs postérieurs coudés et non simplement arqués. Par
ailleurs, contrairement à ce que dit Jeannel, chez cette espèce, les élytres offrent des
fossettes basales fortes et profondes; une strie juxtasuturale entière et bien marquée:
une strie discale oblique s’étendant sur plus des 34 de la longueur.
PSÉLAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE _ 73
Genre Seydelites Jeannel
Seydelites Jeannel, 1951, Annls Mus. r. Congo belge 10: 75. Espèce type: spiniventris
Jeannel. — JEANNEL 1953, Revue fr. Ent. XX: 23-24. — JEANNEL 1954, 1. c., XXI: 167-168.
JEANNEL 1956, Ent. Arb. Mus. Georg Frey 7: 374. — JEANNEL 1957, Publçôes cult. Co.
Diam. Angola 81-82. — JEANNEL 1959, Annls Mus. r. Congo belge 75: 428-431.
Y compris celle décrite ci-dessous, il n’y a actuellement que six espèces connues du
genre Seydelites. Il conviendra sans doute d’en ajouter une septième dont seul l’édéage
se trouve au Musée de Tervuren, Jeannel ayant vraisemblablement égaré le spécimen.
C’est manifestement par erreur que cet auteur a noté « Seydelites leleupi » sur la prépara-
tion concernée car la pièce articulée de l’organe copulateur de cette dernière espèce qui
a été recueillie en nombre est autrement conformée. Non seulement les femelles de ce
genre ne sont pas distinctes de celles du genre Arthromelus Jeannel, mais, tout comme
chez ce second, elles ne sont pas valablement différenciables au niveau des espéces. Toute
détermination des femelles ne reposerait que sur des caractères subjectifs. A l’opposé,
l’identification des mâles est basée sur des caractères objectifs, sans doute moins specta-
culairement tranchés que chez Arthromelus, mais néanmoins très stables. Ils consistent
essentiellement dans la conformation de la pièce articulée et de la lame distale de l’édéage,
ainsi que dans la forme des protubérances latérales situées à proximité des angles distaux
du premier tergite abdominal. Celles-ci peuvent consister en un faible renflement offrant
une plage lisse et plus ou moins circulaire, ou en une expansion conique plus ou moins
large et saillante surmontée par une sphérule plus ou moins aplatie aux deux pôles ou
par un disque plus large que le sommet de son support conique.
18 Seydelites affinis n. sp. Holotype: Côte d’Ivoire, Déné (Muséum de Genève)
(fig. 84 à 88).
Taille: 1,9 à 2,1 mm. Ailé. Brun rougeätre foncé à brun de poix. Ponctuation prati-
quement nulle. Pubescence générale plus ou moins jaunätre.
Tête moins longue que large y compris les yeux (0,33 pour 0,42 mm chez l’holotype
mâle; 0,40 pour 0,42 mm chez un paratype femelle). Yeux grands et saillants, plus longs
que les tempes (0,14 pour 0,09 mm chez le mâle et 0,13 pour 0,10 mm chez la femelle).
Antennes, fig. 84.
Pronotum un peu plus long que large (0,45 pour 0,42 mm chez l’holotype mâle);
strie longitudinale médiane très fine.
Elytres un peu moins longs à la suture que larges considérés dans leur ensemble
(0,60 pour 0,65 mm chez l’holotype mâle; 0,58 pour 0,70 mm chez un paratype femelle);
plus grande largeur sise au 1/5 apical; épaules anguleuses chez le mâle et arrondies chez
la femelle. Les deux fossettes basales grandes et bien creusées. Côtés plus régulièrement
arqués chez la femelle que chez le mâle. Protubérances latérales préapicales du premier
tergite abdominal du mâle conformée en un cône irrégulier, large mais très court, sur-
monté par un disque débordant le sommet surtout vers l’arrière. Pygidium acuminé chez
la femelle et arrondi chez le mâle.
Chez le mâle, les pattes antérieures offrent une très petite apophyse obtuse au côté
interne du trochanter (fig. 85), alors que les pattes médianes présentent une excroissance
plus grande et sécuriforme qui est également située au côté interne du trochanter (fig. 86),
ainsi qu’un court éperon légèrement incurvé implanté à l’angle distal externe du tibia
(fig. 87).
74 N. LELEUP
Edéage (fig. 88) dont l’extrémité de la pièce articulée est noirätre, tordue et rabaissée
vers la droite, se présentant sous la forme d’une lame perpendiculaire incurvée et acumi-
née, nantie d’une longue apophyse baculiforme également incurvée et dirigée vers le bas.
Extrémité de la lame distale noirätre et tordue.
Côte d’Ivoire, Déné (n° 10), 3 mars 1977, 26 mâles et 41 femelles (I. Lobl). Holotype
male et 45 paratypes (20 males et 25 femelles) au Muséum de Genéve; 11 paratypes au
Musée Royal de l’Afrique centrale, Tervuren.
Espèce vicariante de Seydelites chappuisi Jeannel dont holotype a été trouvé en
Côte d’Ivoire (Sassandra), mais qui a été reprise en nombre au Nigeria par J. Medler à
Ile Ife. Les males de S. chappuisi différent de ceux de S. affinis par la conformation de la
pièce articulée de l’édéage (fig. 89) et celle des protubérances latérales prédistales du pre-
mier tergite abdominal constituées par un très léger renflement chapeauté d’un disque
sensiblement plus étendu et qui ne déborde pas son support.
INDEX DES GENRES ET ESPECES RECUEILLIS *
Pages Pages
ACANTHICOMUS Jeannel 68 ECTOTRABISUS Leleup 17
* affinis (Seydelites ) 73 * ELEODIMERODES 47
AMBICOCERODES Leleup 31 ELEODIMERUS Jeannel 43
* ambicoceroides (Loebliella) Die ALES :
AMBICOCERUS Leleup 31 fissicollis (Parabatrisus ) 56
* amplilabris (Procheilophorus ) Al x grafi (Parabatrisus) 56
* antennalis ( Besuchetidia) 25
* antennalis (Eleodimerodes ) 49 * instabilis (Eleodimerus ) 43
ARTHROMELUS Jeannel 72 * ivorensis ( Acanthicomus) 68
ATHEROPTERUS Raffray 4 * ivorensis ( Atheropterus ) 9
AS ee I * ivorensis (Conuridius) 50
SE de es n * ivorensis (Parabatrisus) 58
* besucheti ( Ambicocerodes) 31 kaszabi Leleup ( Ambicocerus) 31
* besucheti (Eleodimerus) 44 PERO,
* besucheti (Pachytrabisus) 22 ; laticollis Jeannel ( Atheropterus) 13
* besucheti (Trabisostenus) Von a a no
* BESUCHETIDIA 23 È
* biscopuliceps (Syrbatus) 36 È loebli (Eleodimerus) 44
brevipennis Leleup (Parabatrisus) 5g * loebli (Neotrabisus) 14
* loebli (Pachytrabisus) 22
carinatus Jeannel (Camptomodes ) 70 * loebli (Syrbatus) 38
celisi Leleup ( Ambicocerus) 31 * CILOEBLIEBPA 27
coiffaiti Leleup (Parabatrisus ) 58 Pree h
* comellini ( Atheropterus) 6 3 microphthalmus ( Ambicocerodes ) 33
* CAMPTOMODES (Jeannel) 69 mussardi ( Atheropterus ) 8
CONURIDIUS Jeannel 50 NEOTRABISUS Jeannel 13
* convexiceps ( Atheropterus) 9 niger Jeannel (Syrbatus ) 36
CoORYPHOMUS Jeannel 61
* curtipennis (Coryphomus ) 62 * occidentalis (Ectotrabisus) 17
* depressicollis ( Atheropterus) 10 PACHYTRABISUS Jeannel 21
* Les genres sont indiqués en petites capitales et les nouveautés sont précédées d’un asté-
risque.
PSELAPHIDES DE LA CÔTE D'IVOIRE
Pages
PARABATRISUS Jeannel 53 * pseudoloebli (Eleodimerus)
* persimilis (Coryphomus) 63
piceus Jeannel ( Arthromelus) 72 SEYDELITES Jeannel
pilosus Jeannel ( Atheropterus) 13 SYRBATUS
* problematicus Coryphomus) 67 TRABISOSTENUS Jeannel
* procaviceps ( Atheropterus) 7
* PROCHEILOPHORUS 39 * vicinus (Coryphomus)
Adresse de l’auteur :
Musée royal de l’ Afrique centrale
B-1980 Tervuren, Belgique
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 77-93 | Genève, mars 1981
Nouvelle définition du genre
Leptogamasus Trägardh, 1936
(Acarina, Gamasida, Parasitidae)
et description de six nouvelles espèces
par
I. JUVARA-BALS
Avec 5 figures
ABSTRACT
New diagnosis of the genus Leptogamasus Tragardh, 1936 (Acarina, Gamasida,
Parasitidae) and description of six new species. — On the basis of new morphological
data the subgenera Leptogamasus s. str. Ernogamasus Athias, 1971, and Tomeogamasus
Athias 1971 belonging to the genus Leptogamasus Tragardh sensu Athias 1971 are con-
sidered as three natural genera. Owing to a better knowledge of its systematic structure
the author divides the genus Leptogamasus Tragardh into three subgenera: Lepto-
gamasus s. str., Holoperigamasus n. subg., Breviperigamasus n. subg. which diagnosis
are given. Six new species belonging to the subgenus Leptogamasus s. str. are described.
I. INTRODUCTION
Le genre Leptogamasus comprend à l’heure actuelle trois sous-genres: Leptogamasus
s. str., Ernogamasus et Tomeogamasus. A la suite de la nouvelle orientation systématique
proposée par C. ATHIAS, l’intégration des résultats inédits obtenus par l’investigation
faunistique des Leptogamasini édaphiques de France, Yougoslavie et Roumanie permet
d’élever les trois sous-genres mentionnés au niveau de genres.
La définition de Leptogamasus s. str., Ernogamasus et Tomeogamasus est basée sur
les diagnoses des anciens sous-genres établies par C. ATHIAS (1967-1971) et par I. JUVARA-
BALS (1972). Toutefois, les différences existant dans leur organotaxie nécessitent encore
des observations qui feront l’objet d’un travail ultérieur. Le travail suivant se limite
à l’analyse de la composition taxonomique du genre Leptogamasus.
Avant de commencer l’examen des lignées naturelles qui composent le genre Lepto-
gamasus, il est nécessaire de mettre en discussion les difficultés qui surviennent lors de
78 I. JUVARA-BALS
la détermination des espèces ou des taxons supraspécifiques. En effet, les Leptogamasus
sont le résultat d’une diversification génétique intense qui s’observe à trois niveaux:
a. au niveau de la population, par l’existence possible de sous-espèces, de semispecies
(selon MAYR 1974) ou de variations intra- et inter-populationnelles.
b. au niveau de l’espèce, par l’existencé de taxons très semblables, la plupart endé-
miques dans des espaces géographiques restreints.
c. au niveau supraspécifique l’existence des lignées naturelles dans lesquelles on
remarque des convergences morphologiques de certains caractères (par exemple,
l’armure de la patte II mâle).
C’est pour ces raisons qu’une nouvelle définition morphologique des genres et
sous-genres est nécessaire; une fois les unités supraspécifiques clairement délimitées,
les espèces inventoriées sont plus rapidement décrites.
Dans ce genre, la morphologie de la femelle (position de la glande gv, caractéris-
tique de l’épigyne et de l’endogyne) permet de séparer très clairement les espèces.
Les mâles se différencient difficilement, que ce soit par la forme de la chélicère ou par
celle de la patte II.
La variabilité des individus et des populations, ainsi qu’un manque d’informations
sur ces acariens dans la plupart des pays, compliquent la situation. Pour le moment,
il faut renoncer à identifier les espèces d’après des exemplaires isolés. L’étude d’échan-
tillons de populations s’avère nécessaire.
II. GENRE LEPTOGAMASUS TRAGARDH 1936 s. lato
(syn. sous-genre Leptogamasus Tragardh sensu ATHIAS 1971)
Type : Leptogamasus suecicus Tragardh, 1936
Ce genre se divise en trois sous-genres avec les diagnoses respectives suivantes:
1. Holoperigamasus nov. subgen.
(syn. section I du type parvulus-ATHIAS 1967)
Type : L. tintinellus (Athias, 1967)
Diagnose : péritrème entier (son apex situé entre r, et id,) sphérules endogyniales grandes,
ovales, parfois bifides; épines épigyniales petites; mors fixe male unidenté; corni-
culus 3 gibbeux paraxialement; tr. IV tuberculé anterodorsalement et distalement;
l’adeno et la poroidotaxie ne diffèrent pas de celles du sous-genre Leptogamasus s. s.
Espèces : L. septimellus Athias, L. tintinellus Athias et L. tabacarui n. sp. (Roumanie)
2. Breviperigamasus nov. subgen.
(syn. section III du type parvulus-ATHIAS 1967)
Type : L. semisicatus (Athias, 1967)
Diagnose: péritrème involué (son longueur ne dépassant le diamètre du stigmate);
sphérules de l’endogyne plus ou moins soudées sans terminaison bifide ou hérissée ;
épines épigyniales absentes; scléritisation interne en forme d’oméga majuscule;
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NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 79
mors fixe ¢ denté en scie; corniculus & simple; tr. IV bossu ventroparaxialement
et proximalement; poroidotaxie conforme à celle du genre; adenotaxie peltidiale
bidéficiente (gd, et gd; manquent).
Espèces : L. serruliger (Athias, 1967), L. semisicatus (Athias, 1967) et L. succineus
(Witalinski, 1973).
3. Leptogamasus (Leptogamasus) s. str.
(syn. section II du type Parvulus; Leptogamasus partim sensu C. ATHIAS 1971).
Type : L. suecicus Trägardh, 1936
Diagnose: péritrème abrégé (son apex se situe entre les niveaux r, et rs); sphérules
endogyniales accompagnées d’un stipule impair, bifide ou hérissé” (sauf chez
L. suecicus); épines épigyniales absentes ou présentes; mors fixe 4 plurituberculé
ou unidenté (sauf chez L. suecicus — dents de scie proximalement au poil dentaire);
corniculus gibbeux ou sinueux paraxialement; tr. IV tuberculé, anterodorsalement
et distalement; adenotaxie peltidiale généralement unidéficiente (gd, manque).
Description :
Face dorsale (fig. 1 A)
Peltidium: La sclérocuticule réticulée présente une microsculpture couvrant la
presque totalité du mediopeltidium. Les 20 poils idionymiques sont simples, fins et
plutôt courts. Les glandes présentes sont gd,, gd, gd; et gd, et correspondent à une
meriadénie unidéficiente. La musculature est puissante avec sa I sagital et sa I bis
a peine déplacé postérieurement. La bande de déscléritisation latéropeltidiale s’avance
(2) jusqu’au niveau de gd,. L’apex du péritrème se situe aux alentours du poil huméral
(fig. 1 B).
Opisthonotum: le scutum entièrement réticulé porte une vingtaine de paires de
poils simples. L’adenotaxie se compose de deux glandes (gd,, gd;) et la poroidotaxie
de 13 sensilles répartis de la manière suivante: idm,-idm,-idx-idl,-idl,. La serie sa IX-XII
est longitudinale et les sigilles nettement distants les uns des autres. Sa XIII et XIV
sont contigus mais peu visibles.
Face ventrale
L’aile antéro-latérale du sternum, assez large, est fixée a l’arc péripodal II et non
au peltidium. Chez les deux sexes, la sclérocuticule sternogénitale présente une réticu-
lation polygonale. Le sclérite présternal (fig. 1 C) de la femelle est distant par rapport
a son antimére, avec un bord postérieur sinueux. Entre les deux sclérites présternaux
apparaît un réseau de lignes finement sclérifiées doublées a l’angle externe de quelques
petites sclérifications accessoires. La glande gv,, hoplochore est toujours présente sur
le scutum sternal, localisée chez la femelle marginalement, soit à la proximité immédiate
de l’axe médian (gv, paraxiale — fig. 1 C), soit à proximité de v, (gv, antiaxiale —
fig. 1 D); chez le mâle, la glande se trouve au niveau de v3, plus près de l’axe médian
que du poil. La glande gv, est double. L’épigyne de forme triangulaire (excepté L. suecicus
Trägardh) montre une scléritisation interne réduite, avec une paire d’épines sur la région
antéroventrale. Le sclérite métagynial a la forme d’une crosse. A l’endogyne les sphé-
rules sont accompagnées d’un processus impair bifide ou hérissé. La lame génitale
mâle montre un bord antérieur droit, ou légèrement arrondi. Neuf à dix paires de poils
s’insèrent sur l’opisthogastre.
80 I. JUVARA-BALS
ji
\ Moe © ff
.00 5m m
O0, mm BCD N
Fic. 1.
L. variabilis n. sp: 2: A-Scutum dorsal; C-Scutums presternal et sternal;
E-Chélicère. S: B-Le péritrème.
L. margaretae n. sp. 2: D-bord postérieur du scutum sternal et scutum métasternal.
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 81
Gnathosome
Le limbe tégulaire est trifide avec des branches élancées chez la © et plutôt trian-
gulaires chez le mâle. Le mors mobile de la femelle est quadridenté (fig. 1 F). Le mors
fixe de la chélicère mâle, pluridenté, plurituberculé ou édenté constitue le caractère de
différenciation des espèces (fig. 3). Sur le pedipalpe, le poil proximal du trochanter est
lisse et le poil distal pileux. Sur l’infracapitulum, on voit les poils C,-C; lisses et C,
légèrement pileux et 10-11 crêtes denticulées. Les lamines de lacinies sont tronquées et
denticulées chez la © et longues et pointues chez le ¢ (fig. 5 A).
Pattes
La patte II du mâle est modérément épaissie, avec une apophyse fémorale sub-
conique. Le fémur, comme le génual et le tibia porte un poil transformé digitiforme,
hémisphérique ou subtriangulaire peu volumineux. Le trochanter IV peut avoir un
tubercule antérodorsalement (fig. 5 L, K).
Espéces
25 espéces sont comprises dans ce sous-genre (ATHIAS 1967; WITALINSKI 1973).
Six nouvelles espèces en provenance de Roumanie sont décrites par la suite.
La glande gy, est paraxiale chez les femelles de L. orghidani, L. paracarpaticus, L. variabilis
et antiaxiale chez L. margaretae, L. motrensis, L. doinae.
Les holo- et allotypes sont déposés a l’Institut de Spéologie de Bucarest (Roumanie)
et des paratypes au Muséum d’Histoire Naturelle de Genéve (Suisse).
III. DESCRIPTION DES ESPÈCES
1. L. orghidani n. sp. !
Série type : 12 holotype, 1 3 allotype, plusieurs paratypes R,.
Dimensions : ? Femelle Male
Idiosoma 650-700 610-680
Poils opisthonotaux 45-55 38-45
Ir 95-105 94-96
tarse IV-pd, 130 60-64
Pattes: tarse I: 165-172 165-170
tarse IV: 190-210 190-200
Description :
Acariens de taille moyenne, brun-jaunatre, les poils dorsaux ne dépassent point
l'intervalle entre les rangées. Le péritrème est abrégé, l’apex se situe un peu en arrière
de la sensille id.
Femelle :
L’endogyne (fig. 2 A) possède sur sa face dorsale un sac légèrement sclérifié pourvu
de 2 paires de dents: l’une latérodistale et l’autre médiane. Les sphérules, allongées,
1 Nous nous faisons un agréable devoir de dédier cette espèce au Prof. Dr Tr. Orghidan,
auquel nous sommes redevables d’avoir étudié cette famille.
2 Les dimensions sont données en microns.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 6
82 I. JUVARA-BALS
à apex pointu, présentent une forte dent dans le tiers distal et un denticule vers leur
milieu. Quelques individus ont 1-2 dents dans la partie proximale des sphérules. Le stipule,
large, a les bords extérieurs plus élevés et le bord antérieur épineux. Sur sa face ventrale,
outre l’articulation de la membrane fine, denticulée, on remarque quelques denticules
éparpillés. Le nombre de denticules de cette pièce ainsi que la forme des dents acces-
soires des sphérules sont variables. L’épigyne possède deux petites épines situées tout
près des bords latéraux (fig. 2 A).
Le limbe tégulaire, trifide, porte des branches assez élancées (fig. 5 I’).
Male:
La lame génitale a le bord antérieur droit. Les trois branches du tégulum sont
plus écartées que chez la femelle (fig. 5 I). Le corniculus présente, dans le 14 proximal,
une protubérance accusée (fig. 5 B). Le mors mobile de la chélicère est pourvu d’une
gibbosité dans le 14 distal de sa face ventrale; le mors fixe est pourvu, sous son apex
qui est légèrement tronqué, de 1-2 dents accusées et d’une crête masticatrice plus ou
moins denticulée (fig. 3 A). L’armure de la patte II est illustrée dans la fig. 4 A.
Discussion :
L. orghidani nov. sp. est apparenté aux espéces dont la glande gv, est tout a fait
paraxiale mais surtout a L. alstoni (Bhattacharrya). Les deux espéces ont le bord anté-
rieur de l’épigyne épineux et légèrement en forme de croissant. Mais chez orghidani
les sphérules sont plus élancées et possèdent une dent apicale de même qu’un denticule
médian; de plus, le sac endogynial présente 2 paires de dents. Les épines épigyniales,
petites, sont situées tout a fait latéralement ce qui les distinguent de toutes les autres
espèces. Le mâle s’individualise nettement par la protubérance proximale du corniculus.
2. L. paracarpaticus n. sp.
Série type: 1 9, holotype, 1 ¢ allotype, plusieurs paratypes, R..
Autre matériel: Rg.
Dimensions : Femelle Male
Idiosoma 565-595 520-525
Poils opisthonotaux 40-44 35-38
tarse IV-pd, 85-90 —
Pattes: tarse I: 140-145 140-143
tarse IV: 163-167 155-158
Description :
Acariens brun-jaunâtre; sur le scutum dorsal les poils opisthonotaux sont assez
longs. L’apex du péritrème atteint le niveau de la sensille id,.
Femelle :
La glande gv, est localisée près de l’angle médian du bord postérieur sternal.
L’endogyne (fig. 2 B) est formé d’un sac subquadrangulaire dont la face dorsale plus
sclérifiée porte deux fortes dents près de son bord antérieur; les sphérules grandes et
ovales sont réticulées.
Stipule petit, bord antérieur légèrement denticulé. Les épines épigyniales manquent.
Le limbe tégulaire, trifide, a les branches longues et assez étroites (fig. 5 H’).
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 83
BCDE
0,0 5mm
0,05mm
FIG. 2.
Femelles. Sac endogynial (A-G), épines épigyniales (A’, D’-G’) et trochanter IV (H, I, J).
A. A-’L. orghidani n. sp.; B-L. paracarpaticus n. sp.; C, I-L. motrensis n. sp.; D, D’, J-L. marga-
retae n. sp.; E-E’-L. doinae n. sp.; F, F’, H-L. variabilis n. sp. pop. Sohodoale; G, G’-L. variabilis
n. sp. pop. V. Albiilor.
84 I. JUVARA-BALS
Male:
Les poils dorsaux sont plus courts que chez la femelle. La lame génitale a le bord |
antérieur droit. Les branches du limbe tégulaire sont plutôt triangulaires (fig. 5 H).
Le corniculus, étroit et élancé, porte une protubérance peu accusée dans le tiers
proximal du bord paraxial (fig. 5 C). Le bord ventral du mors fixe, sous le pilus dentilis,
est lisse; au-dessus du poil dentaire, on voit un tout petit denticule. La membrane
synarthodiale est élargie et arrondie (fig. 3 B).
L’armure de la patte II est illustrée dans la figure 4 B. Le trochanter IV présente
antérodorsalement une gibbosité et postéroventralement un petit tubercule (fig. 5 K).
Discussion :
Les caractéristiques de l’endogyne rapprochent cette espéce de L. carpaticus
(Micherdzinski). Néanmoins, elle en diffère par la forme plus arrondie de l’apex des
sphérules, par celle de la piéce impaire, par des dimensions plus petites, ainsi que par
l'absence des denticules sur le mors fixe ¢.
3. L. variabilis n. sp.
Série type:
1 2 holotype, 1 g allotype, 10 3, 14 2 paratypes, Ra.
Autre matériel: R,, Rs.
On doit souligner dés le début que cette espéce est polymorphe, les populations
des trois stations présentant des différences en ce qui concerne les dimensions, le nombre
des denticules du sac endogynial, le degré d’ornementation du stipule, ainsi que le
nombre des denticules sur le mors fixe de la chélicére &.
a) Série type: R3 (Vallée de Sohodoale)
Dimensions Femelle Male
Idiosoma 504-522 460-500
Poils opisthonotaux 35-50 —
I's 70 70
Pattes: tarse I: 110-125 115-120
tarse IV: . 150-154 140-147
Description:
Acariens plutôt de petite taille de couleur jaune-brunätre. La chétotaxie dorsale est
illustrée dans la figure 1 A. Les poils de l’opisthonotum dépassent l’intervalle entre les
rangées. L’apex du péritrème est situé entre les poils r, et r; (fig. 1 B).
Femelle :
La glande gv, est placée près de l’axe médian (fig. 1 C). Les épines de l’épigyne sont
modérément développées et orientées perpendiculairement ou obliquement par rapport
à l’axe médian (fig. 2 F). A l’endogyne, les sphérules sont piriformes à l’apex pointu
et ont une dent dans la moitié proximale. Le stipule est subrectangulaire, diversément
orné de denticules; chez quelques exemplaires, on observe des denticules accessoires
sur le sac endogynial.
Dans la série type, les variations sont observables surtout par rapport à l’endogyne:
degré d’ornementation de la pièce impaire; dimensions des dents ventrales des sphé-
85
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS
“
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0,05 mm
05 mm
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Fic. 3.
Male. Chélicére: A-L. orghidani n. sp.; B-L. paracarpaticus n. sp:
C-L. variabilis n. sp.; D-L. motrensis n. sp.; E-L. margaretae n. sp.; F-L. doinae n. sp
86 I. JUVARA-BALS
rules qui peuvent être grandes; petites ou absentes; le limbe tégulaire a les trois branches
élancées et presque égales (fig. 5 J). La chelicère est représentée dans la fig. 1 E. Le tro-
chanter IV porte dorsalement une gibbosité et dans le tiers proximal du bord ventral
une sinuosité (fig. 2 H).
Male :
La lame génitale a un bord antérieur arrondi. Le limbe tégulaire présente des
branches triangulaires (fig. 5 J). Le corniculus est pourvu d’une faible protubérance sur
le bord paraxial (fig. 5 E). L’infracapitulum porte 11-12 crêtes denticulées. Le mors
mobile, unidenté, présente, sous sa dent, une portion droite; son apex est crochu
(fig. 3 C). Le mors fixe est muni entre l’apex, légèrement courbé et le pilus dentilis,
de 1-2 dents. Quelques individus montrent, sous le pilus-dentilis, un petit denticule et
la crête masticatrice lisse. L’armure de la patte II (fig. 4 C) se caractérise par la forme
du bord postéro-ventral du fémur. En effet, au-dessus du poil pv, du calcar fémoral
on voit un petit tubercule; sous ce poil, le bord devient sinueux et forme une protubé-
rance sur la face postérieure de l’article. Le trochanter IV porte, Die du bord distal
de la face dorsale un petit tubercule (fig. 5 L).
b) Population de la Vallée Albilor (R;)
Dimensions Femelle Male
Idiosoma 550 325-557)
Poils: opisthonotaux 40-47 32-40
ke 77-80 78-85
Pattes: tarse I: 126-145 128-140
tarse IV: 157-160 145-155
Description :
Par rapport à la série type, la femelle et le mâle ont le péritrème un peu plus long,
son apex atteignant le niveau du poil r..
Les femelles diffèrent par leur taille un peu plus grande ainsi que par des variations
au niveau de l’endogyne et de l’épigyne. Le sac endogynial (fig. 2 G) présente sur la
paroi dorsale, vers les bords latéromédians deux paires de denticules, mais ce caractère
n’est pas constant, la présence ou l’absence d’un ou de deux denticules peut être variable.
Sur les sphérules à part le denticule ventral on en remarque encore un localisé dorsa-
lement dans l’angle latéro-externe.
Les denticules peuvent avoir des dimensions variables ou même manquer. Les épines
épigyniales, plus petites que celles de la série type, sont orientées axialement ou obli-
quement (fig. 2 G’). Chez deux femelles, elles sont presque atrophiées. La pièce impaire
est plus élargie et son bord antérieur plus denticulé.
Chez le mâle, les poils dorsaux sont plus petits, la lame génitale est plus droite,
_ les lamines des lacinies sont presque parallèles et plus petites. Le mors fixe de la ché-
licère porte parfois quelques denticules sous le pilus dentilis; sur le trochanter IV le
petit tubercule est moins accusé.
Discussion :
L. variabilis n. sp. s'approche du L. medioviatus Athias, dont il diffère principale-
ment par la présence sur les sphérules endogyniales d’une dent médiane ainsi que par
ses dimensions. Le mâle se distingue par les particularités de l’armure de la patte II
surtout, de l’apophyse fémorale qui présente une protubérance à sa base, et par la
forme du trochanter IV.
po om re re =
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 87
Fic. 4.
Male, l’armure de la patte II: A-L. orghidani n. sp.; B-L. paracarpaticus n. sp.;
C, C’-L. variabilis n. sp.; D-L. margaretae n. sp.; E-L. motrensis n. sp.; F, F’-L. doinae n. sp.
88 I. JUVARA-BALS
La variabilité des populations et des espèces, ainsi que leur répartition géographique
sont encore mal connues dans ce genre. À l’heure actuelle, il est préférable de signaler
les différentes populations de L. variabilis que de leur donner dès maintenant le statut
de sous-espèces, etc. Il est fort possible aussi que dans ce genre, riche en espèces endé-
miques on peut trouver facilement des populations isolées en voie de diversification.
L’étude des autres échantillons collectés en Roumanie, Yougoslavie, permettra de tirer
au clair la nature de la variabilité de cette espèce: polymorphisme ou spéciation.
4. L. margaretae n. sp. !
Série type :
1 2 holotype, 1 & allotype, &, 2 paratypes. Re.
Dimensions Femelle Male
Idiosome 574-578 530-550
Poils: opisthonotaux 35 35
rs 85 80-90
Pattes: tarse I: 136-147 130-140
tarse IV: 150-168 147-154
Description:
Acariens brun-jaunâtre dont les 27 paires de poils opisthonotaux sont courts (35u),
leur longueur ne dépasse pas l’intervalle entre les rangées. Le péritrème a son apex au
niveau de la sensille id,.
Femelle :
La glande gv, est située à la moitié du demi-bord postérieur sternal (fig. 1 D).
L’endogyne présente les particularités suivantes (fig. 2 D):
— Je sac porte sur son bord antérieur deux paires de dents (l’une grande, l’autre petite)
et vers le milieu de la face dorsale une seule forte dent; chez une des femelles,
la dent manque;
— les sphérules ovales ont l’apex tronqué et rarement 2 paires de dents dans la partie
médiane de la face ventrale. L’apex des sphérules peut être simplement tronqué
ou pourvu de très petits lobules. Chez quelques exemplaires, on peut voir aussi
des petits denticules accessoires sur le bord interne des sphérules;
— la pièce impaire, grande, a son bord antérieur « en croissant » plus ou moins épineux.
Sur sa face ventrale se trouvent des épines localisées surtout vers sa partie centrale.
L’épigyne porte des épines modérément développées, dirigées axialement, proches
du bord du scutum (fig. 2 D”). Limbe tégulaire trifide, les trois branches, assez élancées,
sont presque égales (fig. 5 G’). Le trochanter IV a sur le bord antérieur de la face dor-
sale une forte protubérance (fig. 2 J).
Male:
La lame génitale a le bord antérieur droit, légèrement concave. Le limbe tégulaire
trifide a les branches triangulaires (fig. 5 G). Le corniculus (fig. 5 D) présente, dans sa
moitié proximale, sur le bord paraxial une protubérance peu accusée.
1 C’est un grand plaisir pour nous de dedier cette espèce à MMe le Professeur D™ Margareta
Dumitrescu en l’assurant de toute notre gratitude.
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ii
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NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 89
Le mors fixe de la chélicère (fig. 3 E) a l’apex arrondi; il est pourvu d’un fort den-
ticule; sous le pilus dentilis, la crête masticatrice lisse porte un petit denticule vers sa
| moitié.
L’armure de la patte II est illustrée dans la fig. 4 D. Elle se caractérise surtout par
|| une protubérance accessoire lamelliforme située sur le bord distal de la face antérieure.
Discussion :
La forme de l’endogyne se rapproche de celle de L. octavellus (Athias); mais le
nombre des épines du sac endogynial est nettement réduit; de plus la forme du mors
fixe de la chélicère distingue parfaitement les mâles de ces deux espèces.
Le mâle de L. margaretae n. sp. ressemble aussi à celui de L. decipiens Berlese sensu
Micherdzinki (voir MICHERDZINSKI 1969, fig. 105) par la forme de l’apex du mors fixe,
mais il en diffère surtout par la présence de la protubérance accessoire située sur le
bord distal du tibia.
L. margaretae n. sp. s’individualise des autres espèces apparentées par les parti-
cularités de l’endogyne, par l’apex du mors fixe de la chélière (3) ainsi que par la pro-
tubérance lamelliforme accessoire du tibia II (3).
5. L. motrensis n. sp.
Série type :
1 & holotype, 1 2 allotype, 5 g, 7 2 paratype R;
Autre matériel: R,
Dimensions Femelle Male
Idiosoma 548-592 506-530
Poils: ophisthonotaux 50-53 36-38
Fe 95 84
tarse IV: pd 108-112 95
Pattes: tarse I: 130-140 130-133
tarse IV: 150-156 140-145
Description :
La chétotaxie peltidiale présente des poils assez longs atteignant ou dépassant
légèrement l’intervalle entre les rangées. L’apex du péritrème est situé au niveau de r,.
Femelle :
La glande gv, est distante de l’axe médian; l’épigyne est dépourvu d’épines.
L’endogyne est formée d’un sac membraneux et de deux petites sphérules piriformes
(fig. 2 C); à la partie postérieure du sac, on voit une membrane fibreuse non denticulée.
L’opisthogastre est pourvu de 8-10 paires de poils.
Le limbe tégulaire a la branche médiane plus longue que les branches latérales.
Le mors fixe de la chélicère porte trois petites dents au-dessus du poil dentaire, deux
fortes dents en dessous et une crête masticatrice formée de deux dents spatulées et
émoussées. Le trochanter IV est muni sur la face postérieure d’une protubérance modérée
(Me 21):
Male:
La lame génitale a le bord antérieur droit. Le limbe tégulaire a les trois branches
triangulaires et petites. Le corniculus posséde une faible protubérance sur la moitié
90 I. JUVARA-BALS
FIG. 5.
Male: A-Corniculus, lamines et lacinies; B-F Corniculus; G-J Limbe tégulaire; K, L Trochanter
IV. Femelle: G’-J’ Limbe tégulaif:. A-L. doinae n. sp.; B, I, I°-L. orghidani n. sp.; C, H, H’,
K-L. paracarpaticus n. sp.; D, G, G’-L. margaretae n. sp.; E, J, J’,-L. variabilis n. sp.; F-L.
motrensis n. Sp.
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 91
Il proximale du bord paraxial (fig. 57). La chélicère a le mors mobile unidenté. Le mors
fixe présente au-dessous de l’apex qui est tronqué, une très petite crête bi-tri denticulée,
|| ainsi qu’une forte dent; au-dessous du pilus dentilis, la crête masticatrice est lisse
|| (fig. 3 D). L’armure de la patte est illustrée dans la fig. 4 E.
Discussion :
L. motrensis a été trouvé dans les mêmes stations que L. variabilis; les deux espèces
| sympatriques sont fréquentes et abondantes dans les échantillons de la zone calcaire
Motru-Sec-Piatra Mare à Closanilor (Dép. Gor)).
Les femelles de motrensis se distinguent facilement de toutes les autres espèces
apparentées par la forme de l’endogyne et l’absence des épines épigyniales; mais les
mâles restent assez difficiles à identifier.
La taille de motrensis est plus grande et ses poils dorsaux sont un peu plus courts
que ceux de variabilis.
Le mâle de L. motrensis ressemble à celui de L. variabilis surtout par l’armure de
la patte II. Toutefois, le mâle de motrensis ne possède pas de protubérance postérieure
au-dessous du calcar fémoral. De plus, il porte du côté antérodorsal du trochanter IV
une gibbosité et non pas de protubérance comme variabilis. Les caractéristiques des
doigts de la chélicère séparent nettement les mâles des deux espèces.
6. L. doinae n. sp. !
Série type:
1 2, holotype, 1 & allotype, Sg, 22 paratypes R,
Autre matériel: R,
Dimensions Femelle Male
Idiosoma 640-660 600-612
Poils: opisthonotaux 40-45 22-35
Be 77 74
Pattes: tarse I: 154-165 145-150
tarse IV: 175-190 178-180
Description :
Acariens brun-jaunätre. Les poils dorsaux sont fins et longs; ceux de l’opisthonotum
supérieurs aux intervalles entre les rangées. L’apex du péritrème se situe au niveau du
poil r;. L’opisthogastre a 9 paires de poils; la sclérocuticule présente des fossettes.
Femelle :
Le scutum sternal a la glande gv; distante de l’axe médian. L’épigyne porte deux
grandes épines orientées axialement, situées près de l’axe médian (fig. 2 E’). L’endogyne
(fig. 2 E) possède un sac bien développé, pourvu d’une paire de dents latérales; les
sphérules arrondies légèrement piriformes ont elles aussi une protubérance ventrale,
subapicale qui porte apicalement une paire de dents; la pièce impaire présente 10-12
épines sur le bord antérieur, les latérales plus longues que les médianes.
Les branches du limbe tégulaires sont presque égales, élancées et triangulaires.
1 A la mémoire de mon amie, Doina Zincenco
92 I. JUVARA-BALS
Male:
Le bord de la lame génitale, droit, a les angles latéraux légèrement arrondis. Le limbe
tégulaire a les trois branches petites et triangulaires comme chez L. motrensis. Le corni-
culus (fig. 5 A) porte une protubérance vers le milieu du bord antiaxial et une autre
dans la moitié proximale du bord paraxial. La chélicére (fig. 3 F) a le mors fixe pourvu
d’une créte masticatrice pluridenticulée. Les particularités de la patte II sont illustrées
dans la fig. 4 F-F’.
Discussion :
La femelle se rapproche de L. kaposvarensis Athias, 1967, L. octavellus Athias 1967,
L. varpulus Athias, 1967, L. sextullus Athias, 1967, L. bidens Athias, 1967 qui tous ont
la glande gv, distante de l’axe médian et une paire d’épines sur l’épigyne. Le mâle
ressemble à celui de L. kaposvarensis Athias, 1967 de Hongrie mais s’en distingue
nettement par la forme de la chélicère.
MATÉRIEL
R1. Litière tamisée d’une forêt mixte et lavage du sol (méthode Coiffait), les Gorges
de Topolnita, près de l’insurgence (Gura Prosacului), Podisul, Mehedinti,
23.V11.1973, leg. I. Goran et I. Juvara-Bals.
R2. Litiere d’une forêt d’arbres feuillus (Mont Rosu), Baile Herculane (Dép. Mehedinti),
20.XI.1967, leg. I. Juvara-Bals.
R3. Litière d’une forêt d’hêtres pres de l’aven n° 3 de Sohodoale, Vallée de Sohodoale
Mici affluent de la Vallée de Motru Sec (Commune Calugareni, Dép. Gorj)
alt. 480 m, substratum lithologique calcaire IX, 1976, leg. V. Decu, Marie Georgescu,
Magdalena Gruia, Vasilica Iavorschi.
R4. Idem, près du petit aven de Sohodoale et de la doline auprès de l’aven n° 2 alt. 540 m.
RS. Litière d’une forêt d’hêtres des dolines de la Vallée Albilor (Piatra Mare à Closanilor-
Monts Mehedinti), village de Closani, Dép. Gorj, IX. 1976, lég. V. Decu, Vasilica
_ Iavorschi, I. Juvara-Bals.
R6. Litière d’une forêt d’arbres feuillus, Piatra Pirciului, 2 km en amont des Gorges
de Topolnita, Vallée Topolnita (podisul Mehedinti) substratum lithologique marno-
calcaire, 7.1V.1976, leg. I. Tabacaru.
R7. Litière tamisée d’épicea, près de l’aven 1 Mai din Sesuri, village Scarisoara, Massif
de Bihor, Monts Apuseni, 7.VII.1971, leg. Doina Zincenco.
R8. Litière tamisée, forêt d’épicea près du village Catunul Ghetar (commune Scarisoara,
Massif de Bihor, alt. 1100 m, 26.VIII.1970, leg. I Juvara-Bals.
NOUVELLE DÉFINITION DU GENRE LEPTOGAMASUS 93
BIBLIOGRAPHIE
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| Henriot, 1971 (Acarina, Parasitidae). Acta zool. cracov. 18 (1): 271-299.
| Adresse de l’auteur :
Madame I. Juvara-Bals
c/o Muséum d'Histoire naturelle
| Case postale 284
1211 Genève 6
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 95-99 | | Genève, mars 1981
il
| Description d’un Campodéidé énigmatique
de Sardaigne (Insecta: Diplura)
|
par
\ B. CONDE
Avec 3 figures
ABSTRACT
| Description of an enigmatic Campodeid from Sardegna (Insecta: Diplura). — Two
| Campodeids from the Grotta di Su Marmuri were worked out by J. PACLT (1979) who
| refered them to Plusiocampa (Stygiocampa) sp. indet. With a third specimen from the
| same cave and a reexamination of the two others, loaned by Prof. Dr. H. Strümpel,
I went to the conclusion that they would provisionally be placed in the genus Litocampa,
| as a new species: L. paclti. Relationships with the subgenus Dicampa are also emphasied,
as the taxonomic value of the shape of the claws has been usually overrated.
Dans son récent travail sur les Aptérygotes des collections de l’Institut et du Musée
zoologiques de l’Université de Hambourg, J. PACLT (1979) a signalé sous « Plusiocampa
(Stygiocampa) sp. indet. » deux spécimens provenant de la Grotta di Su Marmuri en
Sardaigne, et présentant des griffes striées (Klauen mit Längslinien). Dans une lettre
en date du 24.8.1979, J. Paclt prévenait mon désir d’examiner 4 mon tour ce matériel
en me communiquant, a toutes fins utiles, le nom du nouveau directeur des collections
entomologiques de Hambourg, le Prof. D™ Hans Striimpel.
Par une singulière coincidence, je possédais, depuis 1971, un spécimen récolté
dans la même grotte par P. Strinati et V. Aellen. Sa détermination m’avait alors fort
embarrassé et j’avais informé V. Aellen de la difficulté de classer cette espéce qui me
semblait être un Campodea du sous-genre Dicampa à griffes grandes et coudées. A l’inverse
de PACLT, en effet, j’avais accordé plus d’importance à la chétotaxie tergale qu’aux
caractères des griffes, d’où la divergence fondamentale de nos déterminations respectives.
Après l’examen des deux spécimens de Hambourg (mâle et femelle), aimablement
communiqués par H. Strümpel, et une nouvelle étude de celui de Genève (femelle),
il m’est possible de décrire cette espèce inédite, amicalement dédiée au D* Juraj Paclt,
96 B. CONDÉ
de Bratislava, et de discuter sa position taxonomique qui remet en cause la hiérarchie
de divers critères utilisés dans la systématique des Campodéidés depuis les travaux
de F. Silvestri.
Litocampa (? subgen.) paclti n. sp.
— Plusiocampa (Stygiocampa) sp. indet., PACLT, 1979
Localité. — Grotta di Su Marmuri, alt. 800 m, Ulassai (Prov. Nuoro), Sardaigne.
Matériel. — Holotype. 1 femelle, 23.3.1971, P. Strinati et V. Aellen leg., Muséum
d'Histoire naturelle de Genève. Monte sur lame dans le médium II de Marc Andre.
Paratypes. 1 mâle, 1 femelle, 11.4.1974, K. G. Mau leg., Zoologisches Institut und
Zoologisches Museum Universität Hamburg. Mâle en alcool monté, pour la présente
étude, dans le médium II de Marc André; femelle montée sur lame par J. Paclt.
Longueurs. — Corps: mâle = 3,2mm; femelle holo. = 3,3 mm; femelle
para. = 2,8 mm. Un fragment de cerque de 1,2 mm chez la femelle paratype.
Téguments. — Epicuticule granuleuse, chaque granule surmonté d’une courte
pointe très visible en vue de profil; soies de revêtement glabres.
Tête. — Antennes de 19 et 17 articles chez l’holotype, de 25 et 23 chez la femelle
paratype, brisées chez le mâle. L’antenne de 17 articles est un régénérat caractérisé;
celles de 19 et 23 articles elles-mêmes sont vraisemblablement des régénérats plus anciens;
chez les unes et les autres, l’organe cupuliforme de l’article apical renferme 6 sensilles
de forme simple, pourvus d’une seule collerette basilaire avec parfois l’ébauche d’une
seconde, plus distale. L’antenne de 25 articles ne possède que 5 sensilles dans sa cupule.
Sensille du III® article postéro-sternal (entre d et e), subcylindrique, relativement
long et grêle; celui du palpe labial légèrement plus épais et plus court, mais de même
style. Tous les phanères du III° article sont glabres. Phanères du front et de la ligne
d'insertion des antennes (a = 35, i = 52, p = 41), avec quelques barbules distales.
Thorax. — La répartition des macrochètes tergaux correspond à celle du sous-
genre Dicampa (mensurations de l’holotype).
ma la Ip malla Ip/ma Ip/2&p/v
Th. I et SR il IS 1,09 1,66 225
Th. II el all 0 0,71 _ —
Th. HI ai 0 0 — — —
Tous les macrochetes sont bien différenciés et barbelés sur leur 14 ou leurs 24 distaux,
les /p pronotaux étant les plus développés (88,5), les /a pronotaux et les ma métanotaux
étant les plus courts (48,5). Au mésonotum, la distance entre les /a est égale à environ
2 fois 14 leur longueur (È = 2,65). Au métanotum, les ma sont légèrement plus courts
a
que leurs homologues du mésonotum (48,5/51,5).
Les pattes sont courtes, les métathoraciques n’atteignant que le bord postérieur
du Ve segment abdominal; fémur sans macrochéte tergal; tibia avec 1 macrochéte
sternal; phanéres apicaux du tarse tous glabres. Griffes coudées, a corps finement strié
transversalement, a crétes latérales peu développées et sans ornementation; processus
télotarsaux sétiformes et glabres.
CAMPODÉIDÉ ÉNIGMATIQUE DE SARDAIGNE. 97
Abdomen. — Tous les tergites portent des macrochètes.
ma la Ip
Ab. I-IV eee 0 0
Ab. V-VII eral ri! ei
Ab. VIII de 0 SR
Ab. IX dai 0 5 5: (otal)
Fic. 1.
Litocampa (? subgen.) paclti, n. sp., femelle holotype (A et B) et mâle paratype (C).
A. Sensilles: 1. de l’organe cupuliforme (coupe optique); 2. du III® article antennaire;
3. du palpe labial. — B. Griffe antérieure II gauche.
C. Appendice droit du premier urosternite (explication des lettres dans le texte).
Les macrochètes médiaux antérieurs dépassent un peu les embases des soies mar-
ginales en VIII et IX, tandis qu’aux tergites précédents ils ne les atteignent pas; toujours
plus courts que les ma thoraciques (37-44), ceux des tergites I, VI et VII sont légèrement
plus longs que les autres (42-44); en I, ils sont moins de 2 fois plus courts que leur
écartement (e/ma = 1,80), mais aux suivants, ils sont de 2 fois 14 a 2 fois 14 plus courts
(e/ma = 2,25-2,55); comme ceux du thorax, ils sont barbelés sur leur moitié distale
(2-4 barbules).
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 7
98 B. CONDÉ
Les macrochètes latéraux antérieurs et latéraux postérieurs sont tous indubitables,
les postérieurs néanmoins plus courts en V (64) qu’en VI et VII (91,5 et 96,5); ils sont
bien barbelés sur leurs 24 distaux.
Mâle. Les appendices du sternite I sont élargis et coudés en forme de chaussons
à pointe dirigée vers le plan sagittal. Ils portent 13 et 15 phanères a, formant une seule
rangée apicale, et environ 25 phanères a, disposés sur 2 ou 3 rangs; les uns et les autres
sont gréles, les a, un peu plus petits. Marge postérieure du sternite avec au moins
81 phanéres g, formant 2 rangs dans la portion médiane et 2 ou 3 sur les côtés. 18 poils
en rosette autour du gonopore.
Femelle (holotype). Appendices subcylindriques avec 6 a, apicaux seulement.
Sternites II-VII typiques (4 + 4 macrochètes, plus 2 parastylaires).
Le fragment de cerque de la femelle paratype comporte la base et 4 articles. Tous les
macrochètes sont longs et grêles; les plus développés de la base sont presque 2 fois
aussi longs que la largeur de l’article et pourvus d’une dizaine de barbules bien indivi-
dualisées sur leur moitié distale au moins; ceux du 4° article sont 2 fois aussi longs
que la largeur de l’article, seulement fourchus à l’apex ou pourvus de 2 barbules
subapicales.
DISCUSSION
Cette espèce peut être brièvement définie comme « un Dicampa à griffes atypiques ».
L'ensemble de la chétotaxie tergale est soit typique (thorax), soit dans les limites (abdo-
men) de ce sous-genre de Campodea, particulièrement bien représenté dans la région
méditerranéenne. Les griffes a crêtes latérales non ornementées et de dimensions modestes,
se rencontrent chez les représentants de divers groupes de Plusiocampa s. lat. (les groupes
I à V et une espèce du groupe VI de ma section B, 1956: 128-132) qui correspondent
en gros au genre Litocampa, sensu PACLT. Or il est de plus en plus évident que cette
entité est polymorphe, rassemblant des lignées distinctes sur la base d’une similitude
de griffes.
Dès 1956 (: 131), je soulignais la ressemblance entre les Plusiocampa de mes groupes
IV et V et deux espèces de Podocampa présentes dans la même région !.
Beaucoup plus récemment, C. BARETH et moi-même constations (1972: 255) que
l’espèce-type de Cocytocampa (sous-genre de Litocampa dans le système de PACLT) et
l’espèce la plus voisine (soit perkinsi Silvestri et solomonis Bth. et Cdé) paraissent très
voisines des Indocampa (sous-genre de Campodea) et pourraient en être issues par spé-
cialisation des griffes.
Cette hypothèse s’est trouvée renforcée par la découverte de L. (Cocytocampa)
catalae Condé, 1980, en Nouvelle-Calédonie, qui montre tous les caractères d’un
Indocampa, à l'exception des griffes. La nouvelle espèce sarde présente des relations
identiques avec Dicampa. Je la rattache au genre Litocampa pour me conformer à
l’usage actuel, sinon il faudrait modifier de fond en comble la systématique des Cam-
podéidés, ce qui dépasserait le cadre de cette note. Cependant, je préfère ne pas faire
référence à un sous-genre; en effet, la création d’un sous-genre nouveau me semble
inutile et l’utilisation de Cocytocampa rapprocherait artificiellement l’ensemble homo-
gène formé par perkinsi, solomonis et catalae de la présente espèce qui en est très éloignée.
1 « Il est à se demander si ces Plusiocampa ne dérivent pas de Podocampa, par spécialisation
des griffes, ou du moins si ces formes ne sont pas issues d’une souche commune... ».
|
|
Bi
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{||
|
li
|
1
CAMPODÉIDÉ ÉNIGMATIQUE DE SARDAIGNE : 99
BIBLIOGRAPHIE
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TON
ES
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 101-107 Genève, mars 1981
The Pauropoda and Symphyla
| of the Geneva Museum VIII.
Pauropoda collected in Greece
by D' Bernd Hauser (Myriapoda)
by
| Ulf SCHELLER
With 1 figure
ABSTRACT
Thirteen Pauropoda species are listed from Greece. Two of them, Allopauropus
( Decapauropus) rostratus Krestewa and Eurypauropus hastatus Attems, are not earlier
known from there. The Greek distribution of several species is widened, particularly
| in the southern islands.
INTRODUCTION
Thirty species of Pauropoda were known earlier from Greece (SCHELLER 1977), but
‘ others occur, for there are still no records of collections from many parts of the country.
However, Dr. Bernd Hauser, curator of the Arthropoda section of the Natural History
Museum in Geneva, has continued his valuable collecting throughout Greece. The ma-
terial brought together in 1976-1979, 108 specimens, is accounted for below.
SYSTEMATICS
Family PAUROPODIDAE
Subfamily PAUROPODINAE
Genus Allopauropus Silvestri, 1902
Subgenus Allopauropus s. str.
1. Allopauropus (A.) danicus (Hansen, 1902)
Vidensk. Meddr dansk naturh. Foren. 1901: 376-378, pl. III, figure 4a-f.
Material examined. 32 specimens.
102 ULF SCHELLER
Distribution. PELOPONNESUS. Panachaikon Massif, above Kastrition, alt. 1000 m, !
soil sample from under Abies cephalonica, Berlese extraction, 4 ad. 9 ! (©), 1 subad. |
8 (3), 3 juv. 6, 1 juv. 5, 1 juv. 3, 1976-05-12 (Loc. The-76/3). i
CENTRAL GREECE. Acarnania, near Astakos, alt. 120 m, soil sample from under |
Quercus sp., Berlese extraction, 1 ad. 9 (9), 2 subad. 8 (4, 9), 1976-05-16 (Loc. The- |
76/25). |
ATTICA and EUBOEA. Mount Parnis, north slope, dry valley, alt. 860 m, litter from |
under Abies cephalonica, Berlese extraction, 1 ad. 9 (9), 1976-05-15 (Loc. The-76/21). |
THESSALY. Ossa Massif, near the cave Profitis Elias, soil sample from under Quercus |
coccifera, Berlese extraction, 5 ad. 9 (4 &, 1 ©), 5 subad. 8(1 3, 4 9), 1978-04-10 (Loc. |
Kri-78/29). |
SOUTHERN ISLAND ARc. Crete, at the road Sitia-Iraklion, small ravine near Sfaka, |
alt. 200 m, soil sample from under Quercus coccifera, Berlese extraction, 1979-03-13, |
1 ad. 9(9), 1 subad. 8(9), (Loc. Kar-79/12a), and 1 ad. 9(3), 1 subad. 8($) (Loc. Kar- |
79/12b). Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-Spoa, alt. 430 m, soil sample |
from under Pinus brutia, Berlese extraction, 1 ad. 9(¢), 2 subad. 8(%9), 1 juv. 6, 1979-03-12, |
(Loc. Kar-79/8b).
Though the species is common it was not earlier known from the southern islands.
Subgenus Decapauropus Remy, 1957
2. Allopauropus (D.) aristatus Remy, 1936
Archs Zool. exp. gen. 78: 19-22, figs. 6-9.
Material examined. 3 specimens.
Distribution. CENTRAL GREECE. Acarnania, near Astakos, alt. 120 m, soil sample
from under Quercus sp., Berlese extraction, 1 subad. 8(2), 1 juv. 6, 1 juv. 5, 1976-05-16
(Loc. The-76/25).
The species is rare in Greece. It was earlier known from two localities only:
Cephalonia in the Ionian Islands and Kalabaka in Thessaly.
3. Allopauropus (D.) corsicus Remy, 1940
Bull. Soc. zool. Fr. 65: 48-50, figs. 2-4.
Material examined. 1 specimen.
Distribution. SOUTHERN ISLAND Arc. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-
Spoa, alt. 430 m, soil sample from under Pinus brutia, Berlese extraction, 1 ad. 9(9),
1979-03-12 (Loc. Kar-79/12a).
The species seems to be rare. A single specimen was earlier known from Epirus.
4. Aliopauropus (D.) cuenoti (Remy, 1931)
Archs Zool. exp. gén. 71: 67-83, figs. 1-12.
Material examined. 11 specimens.
1 Abbreviations: ad. ..., subad. ... and juv. ..., an adult, a subadult or a juvenile specimen
with the number of pairs of legs indicated.
PAUROPODA COLLECTED IN GREECE 103
Distribution. CENTRAL GREECE. Phocis, Vardousia Mts., in the vicinity of
| Athanassios Diakos, near Profitis Elias, alt. 1470 m, moss sample from under Abies
| cephalonica, Berlese extraction, 1 ad. 9(9) (Loc. Kar-79/3b). Between Arachova and
Eptalaphos, near the parting of the road to the ski station, soil sample from under
| Abies cephalonica, Berlese extraction, 1 ad. 9(3), 1976-05-13 (Loc. The-76/10).
THEssALY. Ossa Massif, near the cave Profitis Elias, soil sample from under Quercus
| coccifera, Berlese extraction, 1 ad. 9(3), 1978-04-10 (Loc. Kri-78/29). Same place,
| Mount Psylodendron, alt. 1140 m, soil sample from under Cupressus sp., Berlese extrac-
tion, 1 ad. 9(2), 1978-04-11 (Loc. Kri-78/33).
SOUTHERN ISLAND ARC. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-Spoa, alt.
| 430 m, soil sample from under Pinus brutia, Berlese extraction, 1 ad. 9(9), 2 subad.
8(2), 3 juv. 6, 1 juv. 5, 1979-03-12 (Loc. Kar-79/8b).
The species was not earlier known from Central Greece and Thessaly. ~
| 5. Allopauropus (D.) gracilis (Hansen, 1902)
Vidensk. Meddr dansk naturh. Foren. 1901: 395-397, pl. V, fig. 3a-f.
Material examined. 24 specimens.
Distribution. PELOPONNESUS. Between Sparta and Kalamata, alt. 920 m, near the
| road, calcareous soil, sample from under Platanus sp., 1 ad. 9(9), 1 subad. 8(9),
1976-05-20 (Loc. The-76/31). Panachaikon Massif, near Kastritsion, alt. c. 580 m, soil
sample from under Quercus coccifera, Berlese extraction, 1 ad. 9(2), 1 subad. 8(9),
1978-03-31 (Loc. Kri-78/2).
CENTRAL GREECE. Acarnania, near Astakos, alt. 120m, soil sample from under
Quercus sp., Berlese extraction, 1 subad. 8(g), 1 juv. 6, 1 juv. 5, 1976-05-16 (Loc. The-
76/25). Between Arachova and Eptalophos, near the parting of the road to the ski
station, soil sample from under Abies cephalonica, Berlese extraction, 1 ad. 9(9),
1976-05-13 (Loc. The-76/10). Elikon Massif, forest pasture at the road between Kiriaki
and Koukoura, alt. 950 m, soil sample from under Quercus coccifera, Berlese extrac-
tion, 1 ad. 94), 1977-04-20 (Loc. Cy-77/20).
ATTICA and EUBOEA. Mount Parnis, north slope, dry valley, alt. 860 m, sample
from under decaying trunk, Berlese extraction, 1 ad. 9(9), 1976-05-15 (Loc. The-76/20).
THESSALY. Ossa Massif, near the cave Profitis Elias, soil sample from under Quercus
coccifera, Berlese extraction, 1 ad. 9(¢), 1978-04-10 (Loc. Kri-78/29).
SOUTHERN ISLAND Arc. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-Spoa,
alt. 430 m, soil sample from under Pinus brutia, Berlese extraction, 1 ad. 9(©), 1 subad.
8(9), 1 juv. 6, 1979-03-12 (Loc. Kar-79/8b). Same place, soil sample from under Ceratonia
siliqua, Berlese extraction, 2 subad. 8(9), 3 juv. 6, 1979-03-12 (Loc. Kar-79/9b).
The species seems to be widely distributed in Greece but it was not earlier reported
from the southern islands.
6. Allopauropus (D.) helveticus (Hansen, 1902) |
Vidensk. Meddr dansk naturh. Foren. 1901: 390-392, pl. IV, fig. 5a-e.
Material examined. 4 specimens.
Distribution. PELOPONNESUS. Panachaikon Massif, above Kastrition, alt. 1000 m,
soil sample from under Abies cephalonica, Berlese extraction, 2 ad. 9(9), 1 juv. 6,
1976-05-12 (Loc. The-76/3).
104 ULF SCHELLER
SOUTHERN ISLAND ARC. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-Spoa,
alt. 430m, soil sample from under Ceratonia siliqua, Berlese extraction, 1 juv. 6,
1979-03-12 (Loc. Kar-79/9b).
Not earlier known from the southern islands.
7. Allopauropus (D.) productus Silvestri, 1902
In BERLESE, A.: Acari, Myriopoda et Scorpiones hucusque in Italia reperta, 10,
Fasc. 95, No. 9. Padua.
Material examined. 6 specimens.
Distribution. PELOPONNESUS. Between Dara and the parting of the road Vitina/
Levidi, alt. 590 m, soil sample from under Quercus coccifera, Berlese extraction, 3 juv. 6,
1 juv. 5, 1977-04-21 (Loc. Cy-77/28).
CENTRAL GREECE. Acarnania, near Astakos, alt. 120 m, soil sample from under
Quercus sp., Berlese extraction, 1 subad. 8(2), 1976-05-16 (Loc. The-76/25).
SOUTHERN ISLAND Arc. Crete, W Sitia, Faneromeni Peninsula, alt. 5m, from
under tamarisks at a pond with salty water, 1 juv. 6, 1979-03-10 (Loc. Kar-79/7a).
Though collected in several Greek localities the species was not earlier known
from the above regions.
8. Allopauropus (D.) rostratus Krestewa, 1940 (Fig. 1)
Mitt. bulg. ent. Ges. Sofia 11: 176-177, 193, figs. 31-33.
Material examined. 2 specimens.
Distribution. ATTICA and EUBOEA. Mount Parnis, north slope, dry valley, alt. 860 m,
litter from under Abies cephalonica, Berlese extraction, 1 juv. 6, 1976-05-15 (Loc. The-
76/21).
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Fic. 1.
Allopauropus ( D.) rostratus Krestewa, third instar larva. Pygidium, ventral view.
PAUROPODA COLLECTED IN GREECE | 105
SOUTHERN ISLAND Arc. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-Spoa,
| alt. 430 m, soil sample from under Ceratonia siliqua, Berlese extraction, 1 subad. 8(9),
‘| 1979-03-12 (Loc. Kar-79/9a). — New to Greece.
| So far the species is known from northeastern Bulgaria only. Its distribution is
| similar to that in A. (A.) humilis Remy the known area of which is also restricted to
| Bulgaria and Greece.
| KRESTEWA, who erected the species, reported an adult female from Karabashle
| and a subadult male from between Rasgrad and Kalovo but from a passage in her
I description of the trunk it seems as if she was in posession of many specimens. The orig-
| inal description was emended by REMY in 1945. The Greek specimens agree well with
|| the material studied by the above authors but the styli are cylindrical, not tapering,
|| and the base of the anal plate broad, not narrowed.
Genus Stylopauropus Cook, 1896
Subgenus Stylopauropus s. str. —
| 9. Stylopauropus (S.) pedunculatus (Lubbock, 1867)
Trans. Linn. Soc. Lond. 26: 185, pl. X, fig. 20.
Material examined. 17 specimens.
| Distribution. PELOPONNESUS. Between Sparta and Kalamata, alt. 1150 m, near the
| road, soil not calcareous, sample from under Pinus sp., Berlese extraction, 1 ad. 9(9),
1 subad. 8(2), 1 juv. 6, 1 juv. 5, 1976-05-20 (Loc. The-76/32). Near Vitina, the cave
Draco Trypa, alt. 1440 m, 3 ad. 9(9), 1 subad. 8(2), 1977-04-21 (Loc. Cy-77/24).
THESSALY. Ossa Massif, above Ampelakia, cave without name near the church
Profitis Elias, alt. 600 m, 1 juv. 6, 1978-04-10 (Loc. Kri-78/27). Same place, near the
cave at Profitis Elias, soil sample from under Quercus coccifera, Berlese extraction,
1 ad. 9(9), 1 subad. 8(2), 1978-04-10 (Loc. Kri-78/29).
SOUTHERN ISLAND Arc. Crete, Lasithi Plateau, above Mesa Lathitakion, Mount
Aloitha, alt. 1000 m, soil sample from under a Quercus coccifera, Berlese extraction,
1 juv. 6, 1978-04-06 (Loc. Kri-78/19). Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-
Spoa, alt. 430 m, soil sample from under Ceratonia siliqua, Berlese extraction, 1 ad. 9(),
2 juv. 6, 2 juv. 5, 1979-03-12 (Loc. Kar-79/9a and 9b).
The species seems to be widespread in Greece but it has not earlier been reported
from Thessaly.
Subfamily SCLEROPAUROPODINAE
Genus Scleropauropus Silvestri, 1902
Subgenus Scleropauropus s. str.
10. Scleropauropus (S.) lyrifer Remy, 1936
Zool. Anz. 116: 316-317, fig. 4.
Material examined. 1 specimen.
106 ULF SCHELLER
Distribution. CENTRAL GREECE. Acarnania, near Astakos, alt. 120 m, soil sample
from under Quercus sp., Berlese extraction, 1 juv. 3, 1976-05-16 (Loc. The-76/25).
This rare species was earlier reported from one locality in the Ionian islands only.
Family EURYPAUROPODINAE
Genus Eurypauropus Ryder, 1879
11. Eurypauropus hastatus Attems, 1895
Sber. Akad. Wiss. Wien, 104: 173-175, pl. I, figs. 15-18.
Material examined. 1 specimen.
Distribution. CENTRAL GREECE. Phocis, Vardousia Mts., in the vicinity of
Athanassios Diakos, near Profits Elias, alt. 1470m, soil sample from under Abies
cephalonica, Berlese extraction, 1 juv. 6, 1979-03-08 (Loc. Kar-79/1b). — New to
Greece.
General distribution. The species is known from the southern half of Europe only:
Austria, Roumania, Yugoslavia and ? southern France.
Genus Gravieripus Remy, 1937
12. Gravieripus cordatus Scheller, 1974
Revue suisse Zool. 81: 622-626, figs. 3-5.
Material examined. 3 specimens.
Distribution. SOUTHERN ISLAND ARC. Karpathos, Lastos Massif, at the road Aperi-
Spoa, alt. 430 m, soil sample from under Pinus brutia, Berlese extraction, 1 subad. 8(),
1979-03-12 (Loc. Kar-79/8a). Same place, soil sample from under Ceratonia siliqua,
Berlese extraction, 1 juv. 3, (Loc. Kar-79/9a), and 1 subad. 8(2), (Loc. Kar-79/9b),
1979-03-12.
Genus Trachypauropus Tomosvary, 1882
13. Trachypauropus glomerioides Tomosvary, 1882
Magyar Tud. Akad. math. term.-tud. 18: 362-363, figs. 4-8.
Material examined. 3 specimens.
Distribution. CENTRAL GREECE. Phocis, Vardousia Mts., in the vicinity of
Athanassios Diakos, near Profitis Elias, alt. 1470 m, moss sample from under Abies
cephalonica, Berlese extraction, 1 juv. 6, 1979-03-08 (Loc. Kar-79/2a).
SOUTHERN ISLAND Arc. Crete, at the road Sitia-Iraklion, small ravine near Sfaka,
alt. 200 m, soil sample from under Quercus coccifera, Berlese extraction, 2 ad. 9(9),
1979-03-13 (Loc. Kar-79/12b).
PAUROPODA COLLECTED IN GREECE _ 107
COMMENTS
Thirteen species were found. Most of them are widely distributed in Greece and
outside (SCHELLER 1977) but two species, Allopauropus (D.) rostratus Krestewa and
Eurypauropus hastatus Attems are new to Greece. And three species which were known
from one or two localities only, Allopauropus aristatus, A. corsicus and Scleropauropus
lyrifer, have been discovered in new places. Moreover, one species is reported new to
Peloponnesus, two are new to Thessaly, 5 to Central Greece and 6 to the Southern
Island Arc. Dr Hauser’s collection shows that the Pauropoda are much better rep-
resented in the latter two regions than was hitherto supposed.
The material shows also that the general picture of the distribution of the Greek
Pauropoda given in SCHELLER 1977: 402-403 seems to be true. Thirtytwo species are
now known and the main part of them are widely distributed and the occurrence of
a southeastern element, which was also suggested there, has been supported by the
prescence of A. rostratus in two localities.
REFERENCES
KRESTEWA, P. 1940. Pauropoda in Bulgaria (in Bulgarian, summary in English). Mitt. bulg.
ent. Ges. Sofia 11: 161-202.
Remy, P. A. 1945. Révision des Pauropodes récoltés en Bulgarie par M!!® P. Krestewa. Archs
Zool. exp. gén. 84: 78-99.
SCHELLER, U. 1977. The Pauropoda and Symphyla of the Geneva Museum IV. A basic list of
the Pauropoda of Greece (Myriapoda). Revue suisse Zool. 84: 361-408.
Author’s address :
Lundsberg
S-688 00 STORFORS
Sweden
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 109-134 | Genève, mars 1981
New or interesting Anapidae
(Arachnida, Araneae)
by
Paolo Marcello BRIGNOLI
with 35 text-figures
ABSTRACT
This paper is a review of the genera of the Anapidae; the generical characters are
discussed and diagnoses are proposed for all known genera.
The new genera Forsteriola, Teutoniella and Metanapis are described, together
with the new species Pseudanapis serica, Ps. schauenbergi, Anapogonia pilupilu, Crozetulus
rhodesiensis, Metanapis mahnerti, Teutoniella plaumanni, Anapisona platnicki. Speleo-
derces Lawrence, 1964 is put in synonymy of Crozetulus Hickman, 1939; Zangherella
di Caporiacco, 1949 is revalidated.
Since long I have in study a considerable number of obviously new Anapidae from
different parts of the world; I meant initially to limit myself to describe these new species,
but, as became evident during the preparation of this paper, the limits between the
different genera of the recently revalidated Anapidae (FORSTER & PLATNICK 1977) are
so confused that most of the new species could have been described simply as Pseudanapis,
notwithstanding enormous differences in the structure of their genitalia.
I resolved therefore to expand a little this study and to include in it a discussion
on the existing nominal genera. Only in a few cases it was possible to me to examine
some types; my interpretations of some genera may be therefore faulty.
ACKNOWLEDGEMENTS
For sending me types or unstudied material I express my thanks to Prof. P. L. G.
Benoit (Tervuren), Prof. V. Cottarelli (Roma), Dr. B. Hauser (Genéve), Mr. P. J. van
Helsdingen (Leiden), Mr. M. Hubert (Paris), Mr. F. Magini (Firenze), Mr. F. R. Wanless
110 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
(London), Dr. W. Wittmer (Basel); my wife Micha El Helou has helped me in the prep-
aration of the illustrations.
The here published material is conserved in the following collections: British
Museum, Natural History (BMNH), Collezione Brignoli, L’Aquila (CBL), Muséum
d'Histoire naturelle, Genève (MHNG), Muséum National d'Histoire naturelle, Paris
(MHNP), Naturhistorisches Museum, Basel (NMB), Muséum Royal de l’Afrique
centrale, Tervuren (MRAC), Rijksmuseum van Natuurlijke Historie, Leiden (RNHL).
INTRODUCTION
PLATNICK & SHADAB (1978) have illustrated the history of the family Anapidae;
to their review must be added the descriptions (in other families) of the genera Conoculus
Komatsu, 1940, Zangherella di Caporiacco, 1949, Gossiblemma Roewer, 1963 and
Speleoderces Lawrence, 1964. |
Conoculus was attributed to the Symphytognathidae by YAGINUMA (1963); Zanghe-
rella by Levi & LEVI (1962): in my paper of 1970 I proposed to put it in synonymy of
Pseudanapis Simon, 1905, but, as we shall see, I believe now that this name can be used
for some Mediterranean species.
The generotype of Gossiblemma is identical with Pseudanapis aloha Forster, 1959,
following SHEAR (1978), whereas Speleoderces Was transferred to the Anapidae by
myself (BRIGNOLI 1978b).
PLATNICK & SHADAB (op. cit.) noted that most of the characters of the Anapidae
are not unique of this group, with the apparent exception of the labral spur, which may
justify their status as an independent taxon. Evidently, we need to know more on them
and on some possibly related other Araneoidea (Comaroma, Pholcomma etc.) before
affirming that between them and the other families there is a decided gap.
THE GENERA OF THE ANAPIDAE
As I already pointed out, my original purpose was not that of reviding the family
(a task on which other arachnologists work), but, for placing correctly the species I had
in study, it appeared unavoidable to try to define in some way the existing genera. Most
of these have been created independently from each other and it is often difficult to
ascertain if, and eventually, by what characters, they can be distinguished from each
other.
I could not examine most of the generotypes (in loan to other researchers); my
interpretations are therefore based on the literature and on the material I had at hand.
My own evaluation of the possible generical characters is as follows:
i. general morphology: the prosoma can be more or less specialized (e. g.
elevated in the ocular region, with punctures, ridges etc.) and the opisthosoma can be
roundish, flattened or even conical, sclerotized at a different degree. There are slight
differences between most species, often less than those existing between species of other
families (e. g. Erigonidae) which have genitalia of the same type. Until we shall know
more species it is difficult to appreciate the real value of this character.
li. Eyes: varying between six or eight, disposed quite conventionally. Surprisingly
PLATNICK & SHADAB (1978) seem to attribute, following GERTSCH (1941) a certain
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 111
generical value to the position of the eyes, but I do not understand then why they place
| Epecthinula Simon, 1903 in synonymy of Anapis, Simon, 1895 ignoring the different
position of the eyes of the generotypes (E. minutissima Simon, 1903, does not at all
correspond to Anapis or Epecthina in eye relations, as PLATNICK & SHADAB (1978: 3),
| write, because of the « oculi... quatuor antici marginem frontalem occupantes » [SIMON
1903: 28], which means that this species has the eyes disposed as in Anapis mexicana
Forster, 1958, but not as in the generotype of Anapis, A. hetschki (Keyserling, 1886),
| see PLATNICK & SHADAB (op. cit., figs. 5-6). Such a kind of character is now rarely used
in spiders, and only in cases in which there are evident apomorphies.
iii. Legs: I did not study in detail the structure of the legs, but there seem to
be little differences between most genera. Trichobothriotaxy is used largely in other
families, notwithstanding the mostly slight differences between the genera, the usually
unknown range of variability and the largely unknown biological meaning of this
character.
iv. Pedipalp of the female: presence or absence of it seems of limited value,
as there are apparently related species with normal and with reduced palpi.
v. Chelicerae: the detailed structure of many genera is still unknown; there seem
to be few specializations.
vi. Male genitalia: the pedipalp is usually more or less modified; the bulbus
is often relatively simple. The basic patterns are not many.
vi. Female genitalia: of the normal, entelegyne type; a true epigyne is usually
lacking. The copulatory ducts can be long or short, coiled or straight, often they are
preceded by a less sclerotized poach (bursa).
Which of these characters have generical value? As in most animal groups, also
in the spiders there are genera based on widely different conceptions of the genus as a
taxon; in recent years the genitalia have been more used as characters than in the past,
but there are still (and shall always be) differences of opinion between arachnologists.
An accurate study of the genitalia seems to bring always to a multiplication of the
nominal genera, at least in a first moment, in which a detailed investigation of the
structure of the bulbi is still lacking and in which more emphasis is laid on the differences
than on the similarities. In a second moment, some genera disappear and a true “system”
is proposed. An example of this situation are the Linyphiidae.
Some other authors seem to disapprove, mostly for practical reasons, this multi-
plication of names and, from the beginning dwell more on the similarities than on the
differences (this is the already classical dispute between lumpers and splitters); I can
not abstain from observing that the papers of most modern lumpers are formally far
less accurate and detailed than those of most splitters. Through this reason, it is difficult
if not impossible, to compare the two points of view and decide which is more correct
(a perhaps forever impossible decision) or, at least, to appreciate which of these working
methods brings to the least questionable results.
Many authors, for a series of reasons, also technical, rely very little on the female
genitalia; this is infortunate as in most Entelegynae there are evident functional corre-
lations between the genitalia of the two sexes.
112 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
REVIEW OF ALL NOMINAL GENERA
Anapis Simon, 1895
Amazula Keyserling, 1886, Spinnen Amerikas. Theridiidae, 2 (2): 254. |
Anapis Simon, 1895, Hist. nat. des Araignées 1 (4): 927 (nom. nov. pro Amazula, prae-occ. |
KRAATZ).
A., PLATNICK & SHADAB 1978, Am. Mus. Novit., 2663: 8. Generotype: Amazula hetschki Keyser-
ling, 1886 by monotypy.
Remarks: a review of this genus has been recently published by PLATNICK & SHADAB |
(1978), who have put in synonymy of it Epecthina Simon, 1895 and Epecthinula Simon, |
1903. Following these authors, Amazula has been wrongly interpretated by SIMON, ‘
who has attributed to it (1895, 1897, 1899) species belonging to other genera. This
interpretation follows those of GERTSCH (1941) and FORSTER (1958) and is confirmed
by the examination of the generotype. I do not know this genus in nature.
Diagnosis: small or very small Anapids with not very specialized prosoma, sclerified,
roundish, flattened or pointed abdomen, palpus of the female present, reduced or absent;
palpus of the g with few specializations, femur with no apophyses, patella slightly
modified, tibia small, nearly equal to the patella in length, cymbium oval, slightly pointed,
embolus of different length, surrounded by a conspicuous ridged conductor; © genitalia:
vulva apparently with no bursae, copulation ducts of different length, ending in well
visible spermathecae.
Other species: PLATNICK & SHADAB (1978) attribute to this genus most American
Anapids, e.g. fifteen new species described by them (from Costa Rica, Colombia,
Venezuela, Ecuador and Peru) together with A. keyserlingi Gertsch, 1941 (Panama),
A. mexicana Forster, 1958 (Mexico), A. discoidalis (Balogh & Loksa, 1968) (Brazil,
described as Pseudanapis) and the generotypes of Epecthina and Epecthinula.
Whereas the known males have a relatively uniform structure and could, also in
my opinion, belong to a single genus, I am a little intrigued by some differences in
the structure of the vulvae (perhaps due only to incomplete illustrations).
Until now, Anapis seems limited to the Americas.
Chasmocephalon O. Pickard Cambridge, 1889
Ch. O. Pickard Cambridge, 1889, Proc. Zool. Soc. Lond. (1889): 45.
Ch., SIMON, 1895, Hist. nat. des Araignées, 1 (4): 928.
Ch., HICKMAN, 1944, Pap. Proc. R. Soc. Tasm. (1943): 180.
Generotype: Ch. neglectum O. Pickard Cambridge, 1889 by monotypy.
Remarks: the lack of an adequate description of the generotype leaves open many
doubts on the real identity of this genus. For SIMON (1895) it could be distinguished from
Anapis only by the presence of eigth eyes, instead of six. As no species similar to Anapis
has been found in the Australian region, Chasmocephalon should be congenerical with
some of the many species now known from this region. The interpretation of this genus
given by HICKMAN (1944) could be right, in any way there is no better one available.
Diagnosis: very small Anapids, with specialized prosoma, sclerified, flattened abdo-
men, reduced palpus in the 9; palpus of the & not very specialized: femur with no apo-
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 113
|| physis, patella and tibia of nearly equal length, each with small apophyses, oval cymbium,
simple bulbus with a conspicuous, complicated conductor; © genitalia: vulva apparently
|| with no bursae, long copulation ducts, well separated from the spermathecae.
Other species: the here published diagnosis is based practically on that of Ch.
| minutum Hickman, 1944 from Tasmania (Ch. neglectum came from the Swan River
|| region, Western Australia); of the species described by Forster (1951) from New
| Zealand, two have been removed by the same author (1959) to Risdonius and Pseudanapis
| (see later) and are indeed not similar to Ch. minutum; Ch. armatum Forster, 1951,
| (= Ch. australe Forster, 1951, cfr. FORSTER 1959) on the other side, has a conspicuous
|| two-pronged conductor similar in some way to that of Ch. minutum. Ch. bimaculatum
' Simon, 1895 from Southern Africa (if the & illustrated by FAGE 1937, is truly that of
this species, described on the ©), should belong to what I call Metanapis (see later).
| The puzzling Ch. shantzi Gertsch, 1960 from California and Oregon has a-specialized
| femur and a very long embolus: it does not fit in any of the genera I know. Ch. crassi-
| femoralis Wunderlich, 1976 belongs for me to Anapogonia (see later).
Epecthina Simon, 1895
i E. Simon, 1895, Hist. nat. des Araignées, 1 (4): 928.
| Generotype: E. circinata Simon, 1895 by original designation.
Remarks: an adequate description of the generotype (2 only known, from Vene-
zuela) did not exist until that of PLATNICK & SHADAB (1978); by the structure of the
| female genitalia, this species fits reasonably well in Anapis, as limited by the American
| authors; a synonymy should be therefore justified (still, a more detailed study of the
female genitalia could be useful).
Epecthinula Simon, 1903
E. Simon, 1903, Ann. Soc. ent. Belg., 47: 27.
Generotype: E. minutissima Simon, 1903 by monotypy.
Remarks: the single known specimen (9, from Jamaica) has not been found by
PLATNICK & SHADAB (1978), who as I already noted, have proposed a synonymy of this
genus with Anapis because of a similarity in the position of the eyes (true, but not with
the generotype of Anapis).
Until the type or other material from Jamaica shall be found, the status of this
genus is questionable.
Pseudanapis Simon, 1905
Ps. Simon, 1905, Mitt. naturh. Mus. Hamb. 20: 64.
Ps., PLATNICK & SHADAB, 1979, Am. Mus. Novit., 2672:1 6. (non Pseudanapis sensu BER-
LAND 1924, KRATOCHVIL 1935, DI CAPORIACCO 1949, BALOGH & LOKSA 1968, BRIGNOLI
1968, 1978a, FORSTER 1974; partim Ps. sensu FORSTER 1959; non Chasmocephalon sensu
WUNDERLICH 1976).
Generotype: Anapis paroculus Simon, 1899.
Remarks: from what he writes, SIMON (1905) seems to have noticed the reduction
of the © pedipalp examining the species he called Anapogonia lyrata; this fact brought
him to examine again the Anapis he had until then described: only in the (Northern)
African and Asiatic species the palpus was found lacking; principally for this reason
REv. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 8
114 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
he instituted the genus Pseudanapis, which for the rest, he believed identical to Anapis.
The generotype has been recently illustrated by PLATNICK & SHADAB (1979) on a couple
of individuals seen by SIMON coming from Java; their interpretation is correct, as dem-
onstrated by the examination of the 2 holotype (from Sumatra).
As in many other similar cases, most authors have abstained to attribute species
to the other Anapid genera and have preferred to describe them as Pseudanapis, because
only of this genus existed an illustration (SIMON 1905).
Pseudanapis has a characteristic vulva, very different from that of the other genera;
the pedipalp of the male is structurally similar to that of Anapisona.
Diagnosis: small Anapids with specialized prosoma, sclerified, roundish or flattened
abdomen, palpus of the 2 absent or weakly developed; palpus of the 3 specialized,
similar to that of Anapisona, femur with strong apophyses, specialized patella, small
inconspicuous tibia, oval cymbium, short and strong embolus, apparently more or less
fused with a conductor; © genitalia: vulva with no bursae, extremely short copulation
ducts.
Other species: it is evident from this diagnosis that few of the described Pseudanapis
fit into the so limited genus; near to the generotype are Ps. serica n. sp. from Hong Kong
and Ps. schauenbergi n. sp. from Mauritius (see later); the two species I recently described
from Nepal (BRIGNOLI, 1978a) belong probably to Metanapis (see later).
The two-three Western Palearctic species have a less specialized palpus and a vulva
with longer ducti; for them is available the name Zangherella (see later).
Somewhat problematic is the placement of three species attributed to this genus
by PLATNICK & SHADAB (1979); the African (Zaire) Ps. benoiti Platnick & Shadab, 1979
could fit in Pseudanapis, but is a little more specialized than the other known species.
I am very puzzled by the two American Ps. gertschi (Forster, 1958) (transferred from
Anapisona) and Ps. domingo Platnick & Shadab, 1979: these species appear to have a
relatively specialized patella, a simple, straight embolus and a vulva with long ducti.
In my opinion they could be placed in another — still undescribed — genus.
None of the five African species described by FORSTER (1974) is in any way similar
to the generotype by the structure of the genitalia; Ps. plutella would belong to Metanapis,
Ps. proloba and probably Ps. rugosa to the new genus Forsteriola, Ps. rotunda probably
to Crozetulus; Ps. plumbea finally is of uncertain position (vulva not completely illus-
trated).
PLATNICK & SHADAB (1978) have attributed the single known South American
species, Ps. discoidalis Balogh & Loksa, 1968 to Anapis.
A little more specialized than the generotype, but possibly “true” Pseudanapis,
are, of the many Australian species, only Ps. wilsoni Forster, 1959 and Ps. aloha Forster,
1959 (= Gossiblemma yapensis Roewer, 1963, cfr. SHEAR 1978); Ps. insolita Berland,
1924, Ps. burra Forster, 1959 and Ps. darlingtoni Forster, 1959 should belong to what
I call Anapogonia; Ps. octocula Forster, 1959 could be a Risdonius whereas Ps. spinipes
(Forster, 1951), Ps. insula (Forster, 1951) (both described as Chasmocephalon) and Ps.
grossa (Forster, 1959 are of uncertain position.
Anapogonia Simon, 1905
A. Simon, 1905, Mitt. naturh. Mus. Hamb. 20: 64.
(= partim Pseudanapis sensu BERLAND 1924, FORSTER 1959; Chasmocephalon sensu WUNDERLICH
1976).
Generotype: A. /yrata Simon, 1905 by monotypy.
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 115
Remarks: from the description this genus appears different from Anapis and
| Pseudanapis for the less specialized prosoma and the cone-shaped abdomen; the reduced
© palpus would allow to distinguish it from Epecthina. I have no material from Indonesia
| which corresponds to the description by SIMON, but from New Caledonia I have seen
two species (Pseudanapis insolita Berland, 1924 and a new one) which have a conical
abdomen and distinctive genitalia which do not correspond to any of the examined
genera. Instead of creating a new name, I prefer to attribute them, at least provisionally
|! to Anapogonia. My diagnosis of Anapogonia is based on these two species and could be
| evidently wrong.
| Diagnosis: small or medium-sized Anapids with not very specialized prosoma
|| (anteriorly elevated, thorax smooth); abdomen leatherish, not sclerified, cone-shaped,
similar to that of Argyrodes, palpus of the © absent; palpus of the 3 not very specialized:
femur with no apophysis, patella with a small apophysis, tibia not specialized, more
| or less equal to the patella; cymbium large, somewhat truncated, embolic region of the
bulbus complicated, with some laminar apophyses; vulva with no bursae, long spiraled
ducti.
Other species: the generotype is known from Java; the other species — if my
interpretation is correct, would be A. insolita (Berland, 1924) comb. nov., A. pilupilu
n. sp. from New Caledonia (see later), A. burra (Forster, 1959) comb. nov., A. darlingtoni
(Forster, 1959) comb. nov. and A. crassifemoralis (Wunderlich, 1976) comb. noy. from
Australia.
Crozetulus Hickman, 1939
C. Hickman, 1939, Brit. Austr. New Zeal. Antarct. Res. Exped. Rep., (B) 4: 183.
Generotype: C. minutus Hickman, 1939 by monotypy.
Remarks: known only on the male (from Possession Island, Crozet Archipelago,
Southern Indian Ocean); this genus has never been compared with the others known.
See later (Speleoderces ).
Diagnosis: small Anapids with high, but not very specialized prosoma; abdomen
roundish-flattened, sclerified; palpus of the & not very specialized: femur with no
apophyses, very long patella with two small apophyses, very short, unspecialized tibia,
cymbium oval, embolus large, strong, curved.
Other species: see later (Speleoderces ).
Risdonius Hickman, 1939
R. Hickman, 1938 (1939a), Proc. zool. Soc. Lond. 108: 655.
Generotype: R. parvus Hickman, 1939 by original designation.
Remarks: also this genus has never been compared with the other known. To
the generotype (from Tasmania) FORSTER (1951, 1959) has added another species from
New Zealand.
Diagnosis: small Anapids with high, but not very specialized prosoma (more or
less as in Crozetulus); abdomen elevated, conical, sclerified; palpus of the $ not very
specialized: femur with no apophyses, short patella with an apophysis, short tibia,
with an apophysis, oval cymbium, embolic region of the bulbus complicated, with
an apparently large, hollow shaped conductor; © genitalia with possibly a bursa,
116 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
relatively long, straight ducti and a terminal spermatheca (the illustration by HICKMAN
is unclear).
Other species: R. conicus (Forster, 1951), described as Chasmocephalon, is similar
to the generotype by general morphology, but there is no apophysis on the tibia and the
embolic region is simpler. To this genus belongs possibly also R. octoculus (Forster,
1959) comb. nov. (from Pseudanapis).
Conoculus Komatsu, 1940
C. lyugadinus Komatsu, 1940, Acta arachn., Tokyo 5: 190 (following PAIK 1971: 6, description
of the n. sp. but not of the n. g.).
C. lyugadinus, YAGINUMA, 1963, Bull. Akiyoshi-dai Sci. Mus. 2: 53 (notes on the taxonomical
position).
C., YAGINUMA, 1968 (1971), Spiders of Japan, 125 (diagnosis, Japanese).
Generotype: C. lyugadinus Komatsu, 1940 by monotypy.
Remarks: until recently this genus (described as a Linyphiid) was unknown outside
of Japan; it has never been compared with the other genera. My diagnosis is based on
the papers by YAGINUMA (1963, 1971) and PAIK (1971).
Diagnosis: medium sized Anapids, with relatively unspecialized prosoma; abdomen
oval, elevated, not sclerotized; palpus of the 3 not very specialized: femur with no
apophyses, small patella, somewhat specialized, nearly unspecialized tibia, longer than
the patella; oval cymbium, embolic region of the bulbus very simple, with short embolus,
apparently attached to a short conductor; © genitalia with no bursae, very short copu-
lation ducts, well separated from the spermathecae; © pedipalpus apparently present.
Other species: PAIK (1971) has described from Korea C. simboggulensis; the genus
is apparently limited to Japan and Korea.
Zangherella di Caporiacco, 1949
Z. di Caporiacco, 1949a, Redia 34: 259.
Z., LEVI & LEVI, 1962, Bull. Mus. comp. Zool. Harv. 127: 32 (taxonomical position).
Z., BRIGNOLI, 1970, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris 41: 1413 (generotype synonym of Pseuda-
napis algerica).
Generotype: Zangherella minima di Caporiacco, 1949 by monotypy (= Anapis algerica Simon,
1895).
Remarks: this genus, described in the Theridiidae, was transferred to the Symphyto-
gnathidae by Levi & LEVI (1962); the discovery of the synonymy of the generotype with
Pseudanapis algerica prompted me to propose a synonymy with Pseudanapis. The
Mediterranean Pseudanapis have indeed little in common with the “true” Pseudanapis
and the name Zangherella can be therefore used for them. For illustrations of the
different species, see KRATOCHVIL (1935) and BRIGNOLI (1968).
Diagnosis: small Anapidae with relatively unspecialized prosoma; roundish or
flattened, sclerotized abdomen; ¢ palpus relatively specialized with long trochanter,
femur with a short apophysis, long patella, with a short apophysis, short tibia (more or
less equal to the patella), partially fused with the cymbium; embolic region of the bulbus
very simple, embolus relatively short and stumpy, no evident conductor; © genitalia:
vulva with no bursae, relatively long ducti, well separated from the spermathecae;
2 pedipalpus absent.
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE | 117
Other species: not considering the generotype, Z. algerica (Simon, 1895) comb. nov.,
the only other sure species is Z. relicta (Kratochvil, 1935) comb. nov., a probable
synonym of which is Z. apuliae (di Caporiacco, 1949) comb. nov. The genus is appar-
' ently limited to the Mediterranean.
Anapisona Gertsch, 1941
A. Gertsch, 1941, Am. Mus. Novit. 1146: 4.
A., FORSTER 1958, Am. Mus. Novit. 1885: 11 (partim).
A., PLATNICK & SHADAB 1979, Am. Mus. Novit. 2672: 6.
Generotype: A. simoni Gertsch, 1941 by original designation.
Remarks: to this very specialized genus belong some American speciés described
‘ by GERTSCH (1941), FORSTER (1958) and PLATNICK & SHADAB (1979); for SIMON (1897)
these were the “true” Anapis.
Diagnosis: small or medium sized Anapids, with more or less specialized prosoma;
A
| roundish abdomen, more or less sclerotized; © pedipalp present; palpus of the 4 very
| specialized: femur with a strong apophysis, patella modified, often elongated, reduced
| tibia, transformed in a pointed apophysis, oval cymbium (GERTSCH 1941, writes of a
| “paracymbium” supporting the embolus), simple bulbus, with a more or less long coiled
| free embolus; © genitalia in some cases with an initial bursa and spermathecae not
| sharply separated from the copulation ducti, in other species the ducti are very evident,
i long and coiled.
Other species: to this genus belong also À. furtiva Gertsch, 1941, A. kartabo Forster,
1958, A. platnicki n. sp. and six American species described by PLATNICK & SHADAB
(1979); A. gertschi Forster, 1958 has been transferred to Pseudanapis by PLATNICK &
SHADAB (op. cit.).
Gossiblemma Roewer, 1963
G. Roewer, 1963, Insects of Micronesia, 3 (4): 129.
G., SHEAR 1978, Am. Mus. Novit. 2650: 8 (synonymy with Pseudanapis).
Generotype: G. yapensis Roewer, 1963, by monotypy (= Pseudanapis aloha Forster, 1959).
Remarks: genus described as belonging to the Hadrotarsidae; judging from the
illustrations of Ps. aloha by FORSTER (1959) and SUMAN (1967) there is little doubt that
this species belongs to Pseudanapis as defined here. There is therefore no need of the
name Gossiblemma.
Speleoderces Lawrence, 1964
S. Lawrence, 1964, Ann. S. Afr. Mus. 48: 62.
S., BRIGNOLI 19785, Revue suisse Zool. 85: 113 (transferred to the Anapidae).
Generotype: S. scutatus Lawrence, 1964 by original designation.
Remarks: genus described as belonging to the Leptonetidae Ochyroceratinae. I do
not know in nature the male of this species; the female is a typical Anapid with developed
palpi, a characteristic vulva, with long and slender ducti, well separated from the sperma-
thecae, which are double; I know also a species from Rhodesia with, as a whole, similar
genitalia, but with simple spermathecae and reduced palpi. No other Anapid genus has
a structure of the genitalia of this kind (somewhat similar are Zangherella and possibly
118 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
Risdonius). The male of Speleoderces scutatus has a little specialized palpus, with no
apophyses on the femur, a long patella with two apophyses, a short unspecialized tibia;
the embolus is large, strong and curved. From this it is evident that:
Crozetulus Hickman, 1939 = Speleoderces Lawrence, 1964 Syn. nova
The diagnosis of Crozetulus (see above) must be therefore widened to include the ©.
To Crozetulus belong therefore also C. scutatus (Lawrence, 1964) comb. nov.,
C. rhodesiensis n. sp. (see later) and probably C. rotundus (Forster, 1974) comb. nov.
Forsteriola n. gen.
Generotype: Pseudanapis proloba Forster, 1974.
Remarks: in my African material I had a few specimen of this species (of which I
have seen the type, s. later). The male genitalia are extremely specialized and also the
vulva is of a type which can not be compared with those of the other genera.
T
Diagnosis: small Anapidae with relatively unspecialized prosoma (the curious ‘|
ocular protuberance of the generotype is apparently peculiar to this species), roundish- :
flattened, sclerotized abdomen; 3 palpus highly specialized: small femur, with no
apophyses; patella and tibia of nearly equal length, practically fused together (a small
apophysis on the patella); cymbium oval, pointed; embolus short and wide; © genitalia |
with initial bursae from which depart long ducti ending in small spermathecae.
Other species: even if the illustration is somewhat unclear, I would attribute to this
genus also F. rugosa (Forster, 1974) comb. nov.
Derivatio nominis: this genus is dedicated to Dr. R. R. Forster (Dunedin) as an
acknowledgement to his important contributions to the knowledge of the Anapidae.
Metanapis n. gen.
Generotype: Metanapis mahnerti n. sp. (see later).
Remarks: a third phyletic line (after those of Crozetulus and Forsteriola) can be |
identified between the African Anapidae; this line is possibly represented also in the
Oriental region.
Diagnosis: small Anapidae with relatively unspecialized prosoma, roundish, not
very sclerotized abdomen; ¢ relatively specialized: normal femur, with no apophyses,
elongated patella, with a single apophysis; short tibia (shorter than the patella), partially
fused with the cymbium; cymbium very elongated; bulbus elongated, embolus large,
more or less coiled; 2 genitalia (diagnosis based on the species from Nepal) with initial
bursae, short copulation ducts, well separated from the spermathecae; 2 pedipalpus
reduced.
Other species: to this genus should belong also M. plutella (Forster, 1974) comb. nov.,
M. bimaculata (Simon, 1895) comb. nov. (sensu FAGE 1937) and probably M. montisemodi
(Brignoli, 1978) comb. nov. and M. tectimundi (Brignoli, 1978) comb. nov.
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE | 119
Teutoniella n. gen.
Generotype: Teutoniella plaumanni n. sp. (see later).
Remarks: I institute this genus for a species with 3 genitalia superficially similar
|| to those of Anapis, but with a different terminal part of the bulbus and different chelicerae;
| the eyes of the generotype are markedly reduced (adaptation to subterranean life?).
Diagnosis: small Anapids with unspecialized prosoma; opisthosoma not strongly
sclerotized; 2 pedipalpus present; 3 pedipalpus similar to that of Anapis, but embolus
short, blade-like, not surrounded by a conductor; chelicerae with no “comb”; vulva
with short copulation ducts, no bursae.
>
RELATIONSHIPS BETWEEN THE DIFFERENT GENERA
The Mediterranean and African (or Afro-Asiatic) genera Zangherella, Crozetulus
and Metanapis have all in common a relatively simple bulbus, with a strongly developed
embolus, a relatively unspecialized 3 palpus, with a more or less lengthened patella and
a vulva with long copulation ducts; insufficient knowledge on the detailed structure of
the bulbus and of the vulva prevents us to understand if these three genera are truly
related with Chasmocephalon and Risdonius, which seem structurally similar.
Also Forsteriola could belong to this group of genera and could be seen as an
extreme development of, for instance, Zangherella.
Pseudanapis and Conoculus have in common the structure of the vulva, with very
short ducts, but, by the structure of the pedipalpus Conoculus could seem very near to
Zangherella.
Anapisona has a very specialized 3 palpus, which, as whole, can recall that of
Pseudanapis.
Anapis and Teutoniella should be strictly related; the relative simplicity of their
palpi could recall the group Zangherella-Crozetulus-Metanapis.
Somewhat isolated is Anapogonia, which has more complicated male genitalia than
the other genera.
The general distribution of the Anapidae is typical of the so-called “Gondwanian
elements”; the group, as a whole, is poorly represented in the Northern Hemisphere
and could be of Southern origin. It is highly verisimile that we know actually only a
small part of the existing species; any conclusion on the relationships between the
currently accepted genera has therefore only a limited value.
EXAMINED MATERIAL
Zangherella algerica (Simon, 1895)
Italy—Tuscany—Province of Firenze—Polcanto; Mearino (Reggello, Vallombrosa);
Vetta alle Croci; Donnini; Pratolino, 19.XII.71, 18.X1.72, 7.1.73, 23.1V.73, 9.11.74,
F. Magini leg. (by sieving detritus), 2 gg, 922, 10 (CBL; && in April and
December, $? in January, February, April, juv. in November).
Tunisia—Jendouba Province—Ain Draham, 1.X.72, V. Cottarelli leg., 1 £ (CBL).
120 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
Remarks: in Italy known already from the Romagna and Lazio regions, apparently
common in Central Italy; new for Tunisia. Probably common in a large part of the
Western Mediterranean, but overlooked.
My illustrations of the vulva of this species and of Z. apuliae were faulty (BRIGNOLI .
1968); through insufficient clearing, I mistook the anterior stigma for the opening of !
the copulatory ducts; I publish here illustrations of these two species (Figs. 4, 5) which
show a vulva evidently different from that of Pseudanapis, but of a type non uncommon
in the family.
Metanapis mahnerti n. sp.
Kenya: Lac Naivasha, a 5 km du Fisherman’s Camp, sous pierres, 5.XI.74, V. Mahnert-
J. L. Perret leg., (Kenya-74/07), 1 & (Holotypus MHNG).
Description—g (2 unknown): prosoma and sclerified parts of the opisthosoma
reddish, unsclerified parts greyish, legs yellowish; cephalic region elevated, thorax with
Fics. 1-5.
Forsteriola proloba (Forster, 1974).
1: Vulva (scutum broken in two; “b” = bursa); 2-3: male pedipalp, internally and externally.
Zangherella algerica (Simon, 1895); 4: vulva (“s” = stigma). Zangherella apuliae (di Capo-
riacco, 1949); 5: vulva (“s” = stigma). Scales in mm.
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 121
i some ridges; 8 eyes, AME smaller than the rest (1/2), in two lines, as in Crozetulus
| rhodesiensis n. sp. (see later); straight clypeus, higher than the chelicerae; $ pedipalpus,
| s. Figs. 6, 7. Opisthosoma roundish-flattened, dorsally leatherish, with a not completely
| developed scutum; a small scutum around the pedicel; well developed colulus.
| Dimensions (in mm): prosoma 0,50 long, 0,48 wide; opisthosoma, 0,65 long. Total
| length: 1,15.
Legs | Femur | Patella | Tibia | Metatarsus | Tarsus | Total
| Ti 0,50 0,19 0,39 | 0:21 | 0,37 1,66 |
| II 0,45 0,17 0,28 | 0,19 0,33 1,42 |
III 0,29 0,13 021 0,14 0,29 ui. (4206 |
| IV 0,40 | 0,14 0,29 0,16 | 0,30 1229
Derivatio nominis: this species is dedicated to one of its collectors Dr. V. Mahnert
(Genève).
Discussion: this species is evidently related to M. plutella (Forster, 1974) from
Zaire (Kivu) from which it can be distinguished by the structure of the 3 palpus, which
has a longer and more coiled embolus. FORSTER (op. cit.) compared M. plutella with
Anapogonia darlingtoni (Forster, 1959) which has a completely different structure of the
bulbus, with a very complicated embolic region.
Similar to the new species is also M. bimaculata (Simon, 1895) from the Cape
Province (FAGE 1937); the palpus of this last species has a slightly different patellar
apophysis and a shorter (?) embolus.
The two Metanapis I described from Nepal (BRIGNOLI 1978a) should have (both?)
a distal and not proximal patellar apophysis and a longer embolus (only the © of
M. montisemodi is known).
Crozetulus scutatus (Lawrence, 1964)
South Africa—Cape Province—Boomslang cave, Muizenberg, 2.VIII.75, P. Strinati
leg., 1 2 (MHNG).
Remarks: as LAWRENCE (1964) described the 3 of his species from the Wynberg
Caves and the © of the Bats Cave, it is neither certain that his specimens were con-
specific, nor that the © collected by Dr. Strinati belongs to this species. Still, this specimen
corresponds well to the description by LAWRENCE, and my identification may be correct.
The vulva of this species (Fig. 8) is very characteristic; by general appearance this
species is similar to a Zangherella. C. scutatus can be distinguished from C. minutus
Hickman, 1939 by the poorly developed eyes and by the shorter embolus.
Crozetulus rhodesiensis n. sp.
Rhodesia: Melsetter, 1 700 m, II.69, R. Mussard leg, 1 2 (Holotypus MHNG).
Description—® (3 unknown): prosoma and legs brownish, opisthosoma a little
lighter coloured; cephalic region elevated, smooth, thorax with radial ridges; 8 eyes,
AME smaller than the rest (1/2) in two straight lines, AME neared to the PME, distances
122 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
between the PME and the PLE and between the AME and the ALE equal to 3/2 the
diameter of the lateral eyes; clypeus straight, lower than the chelicerae; pedipalpi absent;
labium small, wider than long; sternum wrinkled, blackish, heartshaped; legs with many
hairs, some of which longer than the rest. Opisthosoma without scuta; vulva, s. Figure 9;
colulus well developed; no posterior stigma.
Fics. 6-9.
Metanapis mahnerti n. g. n. sp.
6-7: male pedipalp, externally and internally. Crozetulus scutatus (Lawrence, 1964).
8: vulva. Crozetulus rhodesiensis n. sp.; 9: vulva. Scales in mm.
Dimensions (in mm): prosoma 0,50 long, 0,40 wide; opisthosoma 0,61 long. Total
length: 1,11.
Legs Femur | Patella | Tibia | Metatarsus | Tarsus | Total
I 0,45 0,15 0,34 0,17 0,30 1,41
I 0,36 0,14 0,29 0,15 0,29 1,23
Ill 0,25 0,12 0,20 0,12 0,22 0,91
IV 0,35 0,12 0,29 0,12 0,27 1,15
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 123
Derivatio nominis: the name of this species derives from that of the region in which
it was found.
Discussion: as a whole, the vulva of this species is of the same type of that of
C. scutatus (Lawrence, 1964), but in this last species there are two spermathecae.
C. rhodesiensis n. sp. could therefore perhaps not belong to Crozetulus, but to Metanapis
| (by the incomplete illustration by FORSTER, 1974, M. plutella could have a similar vulva).
| Until a male shall be found, the status of Ch. rhodesiensis shall be uncertain.
Forsteriola proloba (Forster, 1974)
Urundi (= Burundi), Bururi, 1000 m, 16.VII.51, N. Leleup leg., 1 3 (Holotype,
MRAC 92707). *
Rwanda: Kayove, 2 100 m, tamisage, 23.1V.73, P. Werner leg., (Rwa-73/4), 1 5, 1 2
(MHNG).
Remarks: species described only on the 3; the 2 is very similar to the 3: it has a
normal, not modified ocular region and has well developed abdominal scuta; vulva,
s. Figure 1. The palpus (Figs. 2, 3) has a more “normal” structure than could be under-
stood from the original illustrations.
Pseudanapis paroculus (Simon, 1899)
Indonesia, Sumatra, Weyers leg., 1 2 (Holotypus, MHNP 21298).
Malaysia: Etat Selangor, Gombak (13 miles de Kuala Lumpur), 29. VIII.72, prélèvement
de terre (extraction par appareil Berlese à Genève), Th. Jaccoud leg., (Mal-72/2),
19 (MHNG).
Indonesia, Sumatra, Mt. Bandahara, Serbolangit Range, ca. 3° 43’ N 97’ 41’ E, m 810,
25.VI.-5.VII.72, J. Krikken leg. (in lowland evergreen multistratal forest), 1g
(RNHL).
Redescription—g9: prosoma and opisthosoma orange-reddish, legs yellowish;
cephalic region elevated, thorax granulated on the sides; 6 adequal eyes, in three diads,
ALE separated by more than the double of their diameter, PME neared to each other,
separated from the PLE by 3/4 of their diameter; 2 pedipalpi absent, 3 palpus s.
Figures 10, 11; sternum reddish, heartshaped, with many small punctures; legs with
many hairs, but no spines. Opisthosoma dorsally leatherish, with no complete scutum,
but with many small sclerotized orange rings, ventrally with a scutum around the
pedical and a smaller one around the spinnerets; non covered parts by regularly arranged
rings, which give the appearance of concentric wrinkles; vulva, s. Figure 13.
Dimensions (in mm)— 2 holotype: prosoma 0,37 long, 0,41 wide; opisthosoma
0,58 long. Total length: 0,95.
Legs | Femur | Patella | Tibia | Metatarsus Tarsus Total
I 0,34 0,14 0,26 0,19 0,21 1,14
II 0,29 0,14 0,20 0,15 021 0,99
III 0,25 0,12 0,19 0,14 0,19 0,89
IV 0,32 0,15 0,26 0,15 0,20 1,08
124 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
Dimensions (in mm)—g: prosoma 0,40 long, 0,40 wide; opisthosoma 0,46 long.
Total length: 0,86.
Legs | Femur | Patella | Tibia | Metatarsus Tarsus | Total
I 0,34 0,12 0,25 0,12 0,24 1,07
II 0,27 0,12 0,22 0,12 0,22 0,95
III 0,22 0,10 0,18 0,10 0,19 0,89
IV 0,31 0,11 0,22 0,12 0,22 0,98
1215 : O1
Fics. 10-15.
Pseudanapis paroculus (Simon, 1899).
10-11: male pedipalp, externally and internally; 12: embolus; 13: vulva.
Pseudanapis serica n. sp.; 14: pedipalp of the female; 15: vulva. Scales in mm.
| NEW OR INTERESTING ANAPIDAE | 125
Pseudanapis serica n. sp.
hwane-Kong: University Campus (Chung Chi College), Shatin, N.T., Humusprobe
(Auslese durch Berlese-Apparat in Genf), HI.72, Tai-din Chan leg., (Ho-72/2),
| 19 (Holotypus MHNG).
Fics. 16-19.
Pseudanapis schauenbergi n. sp.
16-17: male pedipalp, externally and internally; 18: vulva; 19: chelicera. Scales in mm.
Description—® (3 unknown): similar, in all points, to Ps. paroculus, but lighter
_ coloured; with small, but well visible pedipalpi (s. Fig. 14); vulva, s. Figure 15.
| Dimensions (in mm): prosoma 0,40 long, 0,36 wide; opisthosoma 0,52 long. Total
length: 0,92.
126
PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
Legs Femur Patella | Tibia | Metatarsus | Tarsus | Total
I 0:25 0,12 0,20 0,12 0,21 0,90
II 0,22 0,11 0,20 0,12 0,19 0,84
Ill 0,21 0,10 - 0,16 0,12 0,19 0,78
IV 0,28 0,13 0,22 0,12 0,22 0,97
Derivatio nominis: “serica” (= silken) means in Latin also “Chinese”.
Discussion: a small species, near to Ps. paroculus, but well distinguishable by the
vulva with longer ducts.
Pseudanapis schauenbergi n. sp.
Maurice: Chamarel, 360 m, 22.XII.74, P. Schauenberg leg., (Mau-75/39), 4 33, 2 99
(3 entire Holotypus, others Paratypes, MHNG, 1 3, 1 2 Paratypes CBL).
Maurice: Mt. Le Pouce, env. 700 m., 20.XII.74, P. Schauenberg leg., (Mau-75/35),
1 2 Paratype (MHNG).
La Réunion: St. Philippe, 15.1.75, P. Schauenberg leg., (Mau-75/61), 1 2 Paratype
(MHNG).
Description—g9: body and legs as in Ps. paroculus; prosoma and sternum with many
punctures; 6 well developed eyes, AME reduced to small spots; eyes disposed as in
Ps. paroculus; chelicerae, s. fig. 19; pedipalpus of the 3, s. Figures 16, 17; pedipalpi
of the © small, but present; vulva, s. Figure 18.
Dimensions (in mm)—g: prosoma 0,40 long, 0,34 wide; opisthosoma 0,50 long.
Total length: 0,90.
Legs Femur Patella Tibia | Metatarsus | Tarsus | Total
I 0,30 0,11 0,20 0,10 | 0,22 0,93
II 0,25 0,11 0,19 0,10 0,20 0,85
III 0,20 0,08 0,16 0,09 0,18 0,71
IV 0,27 OI 0,20 0,10 0,20 0,88
2: prosoma 0,42 long, 0,38 wide; opisthosoma 0,60 long. Total length: 1,02.
Legs Femur Patella Tibia Metatarsus | Tarsus | Total
I 0,31 0,12 0,20 0,10 0,21 0,94
Il 0,25 0,11 0,19 0,10 0,20 0,85
III 0,21 0,10 0,15 0,09 0,19 0,74
IV 0,28 0,12 0,21 0,10 0,21 0,92 |
Derivatio nominis: this species is dedicated to its collector, Dr. P. Schauenberg
(Genève).
Discussion: a species evidently related to those of Indonesia, but clearly distinguish-
able by the morphology of the genitalia. Its presence in the Mascarene islands is another
interesting example of link with the Oriental region. —
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE | 127
Anapogonia insolita (Berland, 1924)
| Nouvelle Calédonie, Ignambi, 5.IV.11, Roux & Sarasin leg., 1 3 Lectotypus, 1 2 Para-
lectotypus (NMB 965).
Remarks: the description by BERLAND is fairly good; the bulbus (fig. 25) is evidently
similar to that of A. pilupilu n. sp.; the vulva has long, coiled spermathecae (Fig. 23).
Fics. 20-25.
Anapogonia pilupilu n. sp.
20-21: male pedipalp, internally and externally; 22: chelicera. Anapogonia insolita (Berland,
1924). 23: vulva; 24: terminal apophyses of the bulbus, internally; 25: male pedipalp, extern-
ally. Scales in mm.
128 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
Anapogonia pilupilu n. sp.
Nouvelle Calédonie, Poya, Grottes d’Adio, 2.1V.77, V. Aellen & P. Strinati leg., 1 &
(Holotypus, MHNG).
Description—¢ (2 unknown): prosoma reddish, elevated and somewhat narrowed
in the ocular region, smooth; 6 eyes in three diads; diads separated by more than the
diameter of the eyes; small labium, longer than wide; sternum wrinkled, reddish,
suboval; clypeus lower than the chelicerae; pedipalpus, s. Figures 20,21. Legs with
femura and tibiae I and II with many spines with elevated bases. Opisthosoma elevated,
conical, as in many Argyrodes, not sclerified; a sclerotized ring around the pedicel;
opisthosoma greyish, with, on the posterior slope, a yellowish, butterfly-shaped spot,
followed by a smaller one, whitish, immediately over the spinnerets; many small spots
concentrical to the sclerotized ring around the pedicel; well visible colulus.
Dimensions (in mm): prosoma 0,60 long, 0,55 wide; opisthosoma 0,81 long. Total
length: 1,41.
Legs Femur | Patella | Tibia | Metatarsus Tarsus | Total
I 0,69 0,31 0,62 0,22 0,50 2,34
II 0,60 0,25 0,44 0,20 0,45 1,94
III 0,41 0,18 0,32 0,14 0,35 1,40
IV 0,56 0,20 0,44 0,16 0,39 175
Derivatio nominis: “pilupilu” was the name given by the aborigines of New
Caledonia to a cannibal feast.
Discussion: This species is evidently related to A. insolita from which it can be
easily distinguished by the morphology of the genitalia.
Anapisona hamigera (Simon, 1897)
St. Vincent, 1 &, 7 99, 1 juv. (4 Lectotypus, other individuals Paralectotypi; BMNH
Coll. 1897.9.18.39).
St. Vincent, 2 gg, 2 99 (Paralectotypi; MHNP 18933).
Remarks: this species has been already illustrated by PLATNICK & SHADAB (1979);
genitalia, see figs. 30, 31.
Anapisona platnicki n. sp.
Brazil—Santa Catarina, Nova Teutonia, XI.58.X.65, VII-VIII.68, X.68, VII.69,
F. Plaumann leg., 14 33, 21 22 (plus 2 female prosoma), 1 juv. (males in July,
August, October and November, females in all months, juvenile in October;
MHNG: 1 ¢ Holotype, 9 3g, 19 22 Paratypes; CBL: 4 33, 2 22 Paratypes).
Description—g: prosoma dark reddish-brown, cephalic part very elevated, smooth,
thoracic part with very fine punctiform impressions and with a few furrows and “wrinkles”
near the fovea and around the margin; six adequal eyes in three diads; lateral eyes
a little elevated, diads separated by the double of the diameter of the median eyes (PME);
|
il
RI
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 129
clypeus high, vertical, evidently shorter than the chelicerae; labium fused with the ster-
num; sternum dark reddish-brown, with many “wrinkles”, truncated, evidently separating
coxae IV. Chelicerae and pedipalpi, see figures 26, 27, 29; legs yellowish red, femora
|| darkened inferiorly; legs I-II much stronger than the rest; tibia I with two simple clasping
Fics. 26-31.
Anapisona platnicki n. sp.
26, 29: male pedipalp, externally and internally; 27: chelicera; 28: vulva.
Anapisona hamigera (Simon, 1897). 30: vulva; 31: male pedipalp, externally. Scales in mm.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 9
130 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
spines in the distal part; legs with many hairs, but not true spines; femora I and tibia I
evidently flattened. Opisthosoma oval, dorsally with a complete brown-yellowish +
smooth shield, with four punctiform impressions disposed as on the four corners of a
trapezium (the two posterior impressions are at the center of two dark roundish dots);
a small shield surrounds the pedicel; the not covered parts mauve-grey; spinnerets
normal, colulus small. 9: similar to the 3, but with less elevated cephalic part; pedipalpi |
small, but developed; legs I-II not so strong as in the 3; opisthosoma roundish, without
a dorsal shield, but with the shield around the pedicel; opisthosoma greyish, with dorsally
the four punctiform impressions; epigyne/vulva, see Figure 28.
Dimensions (in mm)—g: prosoma 0,90 long, 0,78 wide; opisthosoma (overhanging
over the prosoma) 0,82 long. Totale length: 1,72.
Legs Femur Patella Tibia | Metatarsus | Tarsus |
I 1,05 0,42 0,78 0,45 0,57 3,27.
II 0,72 0,35 0,55 0,30 0,50 2,42
III 0,45 0,20 0,40 0,27 0,40 1572
IV 0,65 0,20 0,47 0,35 0,40 2,07
2: prosoma 0,95 long, 0,72 wide; opisthosoma (as in the male) 1,05 long. Totale
length: 2,00.
Legs Femur | Patella Tibia | Metatarsus | Tarsus Total
I 0,92 0,40 0,72 0,45 0557 3,06
II 0,75 0,25 0,52 0,40 0,50 2,42
HI 0,57 0,25 0,35 0,27 0,45 1,89
IV 0,62 0,25 0,48 0,27 0,45 2,07
Derivatio nominis: I dedicate this species to Dr. Norman I. Platnick as an acknow-
ledgement for his papers on the Anapidae.
Discussion: A. platnicki n. sp. is easily distinguished from all other known species
by its genitalia; not only by the non coiled embolus, but also by the simpler vulva,
with an evident bursa, it seems near to A. hamigera (Simon), A. kartabo (Forster) and
A. aragua Platnick & Shadab.
Teutoniella plaumanni n. sp.
Brazil—Santa Catarina, Nova Teutonia, VII.57, VII.58, X.65, F. Plaumann leg., 7 SS
(one without the abdomen), 11 22 (one female prosoma), (one male Holotypus,
other individuals Paratypi; MHNG; 3 &&, 1 9, 1 female prosoma of the series
X.65, CBL).
Description—g®: prosoma and sclerified parts of the abdomen reddish, unsclerified
parts greyish, legs yellowish; prosoma not elevated, anteriorly truncated, with many
punctures; 6 very small eyes in three diads; diads separated by more than the diameter
of the eyes; labium wider than long; sternum wrinkled, heartshaped; clypeus straight,
|
|
|
|
| | NEW OR INTERESTING ANAPIDAE | 131
| | not higher than the chelicerae; chelicerae, see Figure 34; pedipalp of the &, see Figures 32,
133; pedipalp of the © well developed, without a claw.
| Legs relatively feeble, with many hairs; coxae I elongated, II-IV roundish. Opis-
| thosoma leatherish, without scuta (only a few sclerotized points); a sclerotized ring
|| around the pedicel; small colulus; vulva, s. Figure 35.
| Dimensions (in mm)—<¢: prosoma long 0,52, 0,50 wide; opisthosoma 0,60 long.
| Total length: 1,12.
Legs | Femur Patella Tibia Metatarsus Tarsus Total
| An O75 0:22 0,62 0,25 0,48 232
| II 0,58 | 0,20 0,48 O22 0,44 [= 1,94
| III 0,44 0,15 0,36 0,19 0533 1,47
i IV 0,55 0,16 0,48 0,28 0335 1,82
Fics. 32-35.
Teutoniella plaumanni n. g. n. sp.
32-33: male pedipalp, externally and internally; 34: chelicera;
35: vulva. Scales in mm.
132 PAOLO MARCELLO BRIGNOLI
2: prosoma 0,54 long, 0,60 wide; opisthosoma 0,92 long. Total length: 1,46.
Legs Femur Patella | Tibia | Metatarsus | Tarsus | Total
I 0,69 0,22 20,38 0,25 0,40 2,14
II 0,58 0,20 0,45 0,25 0,38 1,76
III 0,41 0,12 0,33 0,18 0,35 1239
IV 0,59 0,15 0,48 0,20 0,39 ATA
Derivatio nominis: this species is dedicated to its collector, Mr. F. Plaumann i
(Nova Teutonia).
Discussion: see the description of Teutoniella n. sp.
SUMMARY
The taxonomically relevant characters of the Anapidae, with special stress on the
genitalia, are briefly discussed; the group, as currently limited, appears homogeneous,
but its relationships with the other Araneoidea should be better investigated before
accepting definitively to consider it an independent family.
The genera are passed in review and a diagnosis is proposed for each of them.
Only the species similar to the generotypes by the morphology of their genitalia are
considered congenerical with them.
For Anapis Simon, 1895, Anapisona Gertsch, 1941 and Pseudanapis Simon, 1905
the interpretations of PLATNICK & SHADAB (1978, 1979) are accepted; the synonymy
between Anapis and Epecthinula Simon, 1903 is considered somewhat uncertain. Most ,
of the species described as Pseudanapis belong elsewhere; the new species Ps. serica
(2, 4 unknown; Hong Kong) and Ps. schauenbergi (39; Mauritius) are described.
To Anapogonia Simon, 1905 are transferred some Indo-Australian species: A. insolita
(Berland, 1924) comb. nov. (3% illustrated), A. burra (Forster, 1959) comb. nov.,
A. darlingtoni (Forster, 1959) comb. nov. (all from Pseudanapis) and A. crassifemoralis
(Wunderlich, 1976) comb. nov. (from Chasmocephalon); A. pilupilu n. sp. (3, 2 unknown;
New Caledonia) is described.
Chasmocephalon O. Pickard Cambridge, 1889 is limited sensu HICKMAN, 1944;
most described species should belong elsewhere.
Crozetulus Hickman, 1939 is considered identical with Speleoderces Lawrence, 1964
(syn. nov.); C. scutatus (Lawrence, 1964) comb. nov. is illustrated (2); C. rhodesiensis
n. sp. (9, d unknown; Rhodesia) is described.
Risdonius Hickman, 1939 is limited sensu HICKMAN (1939a) and FORSTER (1951,
1959); to this genus is transferred R. octoculus (Forster, 1959) comb. nov. (from
Pseudanapis).
Zangherella di Caporiacco, 1949 is revalidated for the Western Palearctic Z. algerica
(Simon, 1895) comb. nov., Z. relicta (Kratochvil, 1935) comb. nov. and Z. apuliae (di
Caporiacco, 1949) comb. nov. (all from Pseudanapis; 99 of Z. algerica and Z. apuliae
illustrated).
The new genus Forsteriola is described (generotype: Pseudanapis proloba Forster,
1974; 49 illustrated); to this genus is transferred also F. rugosa (Forster, 1974) comb.
nov. (from Pseudanapis).
NEW OR INTERESTING ANAPIDAE 133
Metanapis n. gen. is described (generotype: M. mahnerti n. sp., 3, 2 unknown;
Kenya); to this genus are transferred: M. plutella (Forster, 1974) comb. nov., M. monti-
|| semodi (Brignoli, 1978) comb. nov. M. tectimundi (Brignoli, 1978) comb. nov. (from
Pseudanapis) and M. bimaculata (Simon, 1895) comb. nov. (from Chasmocephalon).
Teutoniella n. gen. is described (generotype: 7. plaumanni n. sp., 49; Brazil, Santa
| Catarina).
Anapisona hamigera (Simon, 1897) and Pseudanapis paroculus (Simon, 1899) are
illustrated (39); Anapisona platnicki n. sp. (39; Brazil, Santa Catarina) is described.
Valid and belonging to this group is also Conoculus Komatsu, 1940, whereas Gos-
siblemma Roewer, 1963 and Epecthina Simon, 1895 are respectively synonyms of Pseu-
danapis and Anapis.
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Author’s address :
Istituto di Zoologia
Piazza Regina Margherita 7
J-67100 L’Aquila, Italy
| Revue suisse Zool.
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Tome 88
Fasc. 1 p. 135-136 | Genève, mars 1981
Homonymies malencontreuses
par
Jacques BARAUD
ABSTRACT
Embarassing homonymies. — Homonymies of the following species are discussed:
Aphodius (Ammoecius) naviauxi Baraud, A. (Anomius) petrovitzi Clément.
Tout entomologiste connaît bien les problèmes posés par les règles de la Nomen-
clature concernant les espèces anciennement décrites; au cours du xix® siècle en particu-
lier, la plupart des espèces ont été nommées plusieurs fois. Probablement les difficultés
d’information étaient-elles la cause principale de cet état de fait. Contrairement à ce
qu’on pourrait croire, ces difficultés n’ont pas totalement disparu; s’il est rare qu’une
même espèce soit de nos jours décrite séparément par deux ou plusieurs auteurs, il
arrive parfois que le nom proposé soit préoccupé. En raison des précautions prises, il
faut pour cela qu’un concours de circonstances assez curieux intervienne; nous allons
en donner un exemple qui nous semble particulièrement démonstratif.
Nous avons déjà exposé (1979) comment R. PETROVITZ (1971) a décrit un Aphodius
(Anomius) naviauxi, en septembre 1971, alors que nous avions publié (1971) la descrip-
tion d’un Aphodius (Ammoecius) naviauxi en mars-avril de la même année. Nous avons
alors proposé (1979) de nommer l’espèce de Petrovitz A. (Anomius) ouirganensis.
Lorsque notre note fut publiée, notre confrère et ami J. L. Nicolas nous signala
une publication qui nous était restée ignorée, dans laquelle P. CLEMENT (1976), s’étant
aperçu de la synonymie, avait rebaptisé l’espèce de Petrovitz en lui donnant le nom de
A. (Anomius) petrovitzi Clément.
Et ce n’est pas fini... car au cours de la méme année 1976, nous avons publié nous
aussi la description d’un A. ( Anomius) petrovitzi, different bien sûr de celui de P. Clement.
Comme la publication de P. CLEMENT est de février 1976 et que la nôtre est parue en
juin 1976, nous proposons de rebaptiser notre espèce A. (Anomius) lekefensis.
Les trois espèces qui font l’objet de cette histoire embrouillée doivent donc s’écrire:
1. A. (Ammoecius) naviauxi Baraud (1971), non Petrovitz (1971)
2. A. (Anomius) petrovitzi Clément (1976), non Baraud (1976)
= naviauxi Petrovitz (1971), non Baraud (1971)
= ouirganensis Baraud (1979)
136 JACQUES BARAUD
3. A. (Anomius) lekefensis Baraud (1981)
= petrovitzi Baraud (1976), non Clément (1976).
Puisqu’il a été ici question de nos collègues R. Petrovitz et P. Clément, nous vou-
drions aussi dire un mot de l’ Aphodius ( Ammoecius) meurguesae décrit par P. CLEMENT
(1975a et b); pour signaler que cette espèce iranienne a été diffusée par R. Petrovitz sous
le nom de A. (Ammoecius) hyrcanius nov. sp. Il n’y a pas de confusion possible puisque
la description de R. Petrovitz n’a jamais été publiée. Mais nous donnons ce renseigne-
ment pour nos collègues qui pourraient, comme nous, posséder l’espèce sous le nom de
hyrcanius Petr. et chercheraient en vain la trace de sa description.
RÉFÉRENCES
BARAUD, J. 1971. Révision des Aphodius paléarctiques du sous-genre Ammoecius Muls. Bull.
Soc. ent. Fr. 76: 63-71.
— 1976. Description de nouveaux Aphodiidae paléarctiques. Revue suisse Zool. 83: 401-404.
— 1979. Aphodius (Anomius) naviauxi Petrovitz, nom préoccupé. Nouv. Revue Ent. 9: 47.
CLEMENT, P. 1975 a. Diagnose préliminaire d’une nouvelle espèce d’Ammoecius d'Iran. L’Ento-
mologiste 31: 10-11.
— 1975 b. Note complémentaire sur Ammoecius meurguesae Clément. Bull. Soc. ent. Fr. 80:
26-28.
— 1976. Position systématique et validité de l Aphodius antii Gridelli. Annali Mus. civ. Stor.
nat. Giacomo Doria 81: 7-10.
PETROVITZ, R. 1971. Die Nordafrikanischen Aphodius — Arten der Artengruppe Anomius
Mulsant. Boll. Soc. ent. Ital. 103: 167-175.
Adresse de l’auteur :
111, rue Dubourdieu
F-33800 Bordeaux
Revue suisse Zool.
Tome 88 Fasc. 1 p. 137-139 Genève, mars 1981 |
Eine neue Nephus-Art aus Iran
(Coleoptera, Coccinellidae)
von
Helmut FÜRSCH
Mit 8 Abbildungen
ABSTRACT
A new Nephus-species from Iran (Coleoptera, Coccinellidae). — The new species,
Nephus (Sidi) elbursi is described and figured.
Nephus (Sidis) elbursi spec. nov.
Holotypus, &, Allotypus 2 und 16 Paratypoide: Iran, Karaj 27.-30.8.1977, leg. J. T.
Huber (Museum Genf, 6 Paratypoide in der Sammlung Fiirsch).
Farbung: Schwarzbraun mit zwei hintereinanderliegenden, dunkelroten Makeln,
wie Fig. 1 auf jeder Elytra und ganz schmalem rotbraunem Elytrenhinterrand. Der Pro-
notumvorderrand ist ebenfalls heller. Die Zeichnung ist undeutlich und bei manchen
Stücken kaum zu sehen. Gelblich sind: Kopfschild, Fühler und Mundwerkzeuge, sowie
die Beine, die jedoch bei vielen Stücken braun sind. Geschlechter äußerlich nicht zu
unterscheiden. Lange: 1,75-2 mm; Breite: 1,10-1,25 mm.
Skulpturierung: Auf dem Kopf sind die Punkte etwas kleiner als die Augen-
facetten. Neben den Augen ist die Punktierung sehr dicht; auf der Stirn sind die Zwischen-
räume so breit wie 2 Punktdurchmesser. Das Pronotum ist etwas dichter punktiert als
die Stirn. Die Punkte sind hier wenig größer als dort. Auf den Elytren sind die Punkte
etwa so dicht gestreut wie auf dem Pronotum aber bei weitem nicht so deutlich, da der
Untergrund nicht so glatt ist.
Behaarung: Weiß, kurz, nicht gewirbelt.
Unterseite: Dunkelbraunrot. Die Femorallinie bildet einen fast gleichmäßig ge-
schwungenen Bogen, der zwischen ihrem Hinterrand und dem Hinterrand des Sternits
Platz für 2 Punktreihen läßt (die Punkte der hinteren Reihe sind viel kleiner als die neben
der Femorallinie). Auf der Femorallinie haben 6 etwas durcheinandergeratene Punkt-
138 HELMUT FÜRSCH
reihen Platz, deren Punkte etwa so groß sind wie die der hinter der Femorallinie liegen-
den Reihe.
Differentialdiagnose: Die neue Art ist Nephus quadrimaculatus am ähnlich-
sten, unterscheidet sich aber davon — abgesehen von den subgenerischen Merkmalen —
Fic. 1—8.
Nephus (Sidis) elbursi spec. nov.
1: Habitus, der Strich daneben bedeutet 1 mm.; 2: Sipho (Präp. 1550); 3: Basallobus (Präp.
1550); 4: Siphospitze (Prap. 1550); 5: Mannl. Genitalorgane (Prap. 1549); 6: Siphospitze und
7: Aedeagus von Prap. 1549; 8: Receptaculum seminis (Prap. 1548).
EINE NEUE NEPHUS-ART AUS IRAN © 139
| an der deutlicheren Punktierung, der stärkeren Wölbung und der weniger dichten Be-
| haarung. N. besucheti ist kleiner und stärker gewolbt.
N. biflammulatus ist in der Punktierung ähnlich aber viel stärker gewolbt, abgesehen
i von der abweichenden Zeichnung. N. biguttatus ist bedeutend kräftiger punktiert, auch
| N. splendidulus ist weitläufiger punktiert.
Genitalorgane: Fig. 2-8.
Anschrift des Verfassers :
Dr. Helmut Fürsch
Bayerwaldstrasse 26
D—8391 Ruderting
Revue suisse Zool. Tome 88
Rascal p. 141-156 | Genève, mars 1981
Rhabdocarpais n. g. (type Gamasus
mammilatus Berlese, 1904).
Définition. Composition systématique
(Parasitiformes, Parasitidae) -
par
C. ATHIAS-HENRIOT
Avec 62 figures
ABSTRACT
Rhabdocarpais n. g. (type species Gamasus mammilatus Berlese, 1904). Definition.
Systematic composition (Parasitiformes, Parasitidae). — Comments on systematic re-
lationships of the new genus. Its geographic distribution. Descriptive and geographic
data on six species — four of which are new ones — known at the adult stase. Particular
problems of deutonymphs.
INTRODUCTION
Il est perceptible que KARG (1978), MICHERDZINSKI (1969) et TIKHOMIROV (1969a, b,
1977) ont pressenti qu’un certain nombre d’espéces du “melting pot” Parasitus/Eugamasus
(ATHIAS-HENRIOT 1978a, 5) constituaient un ensemble naturel. Il s’agit des espèces sem-
blables à Gamasus mammilatus Berlese, 1904, à Parasitus eta Oudemans et Voigts, 1904
et a P. kempersi Oudemans, 1902. Pour l'essentiel, ces trois groupes d’espèces sont placés,
par TIKHOMIROV (1977), dans le genre Coleogamasus Tikhomirov, 1969; cependant, ce
genre a pour espèce type Parasitus coleoptratorum (L.) sensu Oudemans, 1908 (cf. MICHER-
DZINSKI 1969), espèce sans lien générique avec les précédents. Comme Coleogamasus
tombe en synonymie avec Parasitus Latreille, 1795 s.s. (ATHIAS-HENRIOT 19785), de
nouveaux genres doivent étre institués pour les espéces dont il s’agit.
La présente note est consacrée a la première des lignées précitées, celle dont le pro-
totype est G. mammilatus et pour laquelle le genre Rhabdocarpais est proposé. Ce dernier
appartient à ceux des Parasitidae caractérisés par l’orthoadénie dorsale, avec rapproche-
ment des organes gd8/idl3 (fig. 1,9); la glande gv2 simple, double ou triple (jamais plé-
thotaxique); le cingulum présent, le bord postérieur du médiopeltidium libre et le mors
142 C. ATHIAS-HENRIOT
mobile tridenté chez la femelle; le verticille subdistal tétratrichosique des tII-IV présente
la condition rassemblée, il est subterminal et formé de poils spiniformes chez l’adulte,
tandis que chez la DN, il est distant de l’apex tarsal et formé de poils sétiformes; les
poils paraxiaux du génual pédipalpaire sont entiers et tronqués; celui du fémur pédipal-
paire est bi- ou trifide ou pectiné; chez la DN, le tI présente une coupure annulaire sub-
distale. Par rapport a ces derniers, les principales singularités de Rhabdocarpais sont le
poil vi biramé chez la femelle, la plaque mentonnière (v. infra) et la baguette oncophy-
saire du mâle, ainsi que la forme du limbe tégulaire chez les nymphes (fig. 7,20).
Des DN du genre Rhabdocarpais ont été décrites sous divers noms: Parasitus setosus
Ouds. & Voigts, 1904, P. vespillonum Ouds., 1902, P. fossorius Berl., 1903, P. hymalayanus
Samsinak et Daniel, 1978, Eugamasus numerus Karg, 1965.
Du point de vue géographique, Rhabdocarpais est connu des régions paléarctique,
orientale, éthiopienne et austro-américaine. Ses représentants se récoltent dans des
habitats tels que substrats édaphiques, nids de petits mammifères, matières organiques
en décomposition...
On verra que Rhabdocarpais peut se diviser en deux groupes d’espèces, groupe
Mammilatus et groupe Consanguineus. Pour chacun d’eux, les espèces dont il est question
dans la littérature sont les suivantes.
— Groupe Mammilatus: Gamasus mammilatus Berlese, 1904 (Java); Parasitus con-
sanguineus Ouds. & Voigts sensu Schweizer, 1961 et Holzmann, 1969 (? = P. mammilatus
(Berl.) sensu Micherdzinski, 1969) (Europe, Proche Orient); Eugamasus cunicularis
Womersley, 1956, 2 sed non & nec DN (cf. aussi Nozza, 1964) (Australie); Parasitus
inadustus Tikhomirov, 1977 (Turkménie); P. setosus Ouds. & Voigts sensu Davydova,
1969 (Sibérie); P. tikhomirovi Davydova, 1971) (paléarctique) (? = Gamasus mammilatus
Berl., 1904); P. bordoni Nozza, 1964 (Venezuela).
— Groupe Consanguineus: Rh. consanguineus (Ouds. & Voigts, 1904) = Rh. jugu-
latus (Schweizer, 1949) = Rh. eustructurus (Holzmann, 1969) = Rh. consanguineus
(Ouds. & Voigts) sensu Costa, 1961 et Tikhomirov, 1977 (Europe, Proche Orient);
Rh. mycophilus (Karg, 1971) (sud de l’Europe, Asie Mineure, Allemagne).
Il n’est pas exclu que des espèces différentes de la région paléarctique aient été
signalées sous le nom de P. consanguineus.
MATERIEL ET TECHNIQUES
Les spécimens étudiés proviennent d’Islande, d'Europe continentale, de Corse, du
Maghreb, des Iles Canaries, d'Amérique et d’Afrique australes, du Sénégal et du Népal;
ils ont, pour la plupart, été extraits de substrats édaphiques. Une partie du matériel que
Jai examiné n’est représenté que par la DN; il n’a donc pas pu être identifié (tab. 1); les
variations intraspécifiques du limbe tégulaire, dans cette stase (fig. 20), privent ce carac-
tère de valeur diagnostique.
L’Index des Prélévements donne la liste des spécialistes à qui je dois d’avoir pu
disposer d’une importante série de représentants du genre Rhabdocarpais; je les remercie
de leur confiance.
La nomenclature utilisée dans les parties descriptives est reprise d’ ATHIAS-HENRIOT
(1975). Les dimensions sont exprimées en um. L’abréviation DN signifie deutonymphe.
Le matériel islandais se trouve au Musée d’Histoire naturelle de Copenhague; les
autres spécimens sont déposés au Muséum d'Histoire naturelle de Genève.
RHABDOCARPAIS N. G. : 143
Rhabdocarpais n. g.
Espèce type Gamasus mammilatus Berlese, 1904
Le nom de Rhabdocarpais fait allusion a la fasciation, chez le male, des oncophyses
_arthrodiales de la chélicère, lesquelles forment une longue baguette; sans être exclusive
du genre, cette transformation est ici particulièrement progressive. La sémiologie corré-
lative de la baguette oncophysaire et de la plaque mentonnière du mâle, ainsi que du
poil vi biramé chez la femelle, est la suivante:
Fic. 1-8.
Rhabdocarpais spp.
1:DN; 245, 8:9; 6:2; 7: PN; 1: R.sp., médiopeltidium (Népal: PA/174); 2 à 6: R. mycophilus
(n° 2); 2 à 4: profil ventral de la patte IT; 2, 4: gé; 3: ti; 7: R. consanguineus (n° 1);
8: R. parvus (n° 3), mors chélicéraux et baguette oncophysaire; 5 a 7: limbe tégulaire.
144 C. ATHIAS-HENRIOT
— gvl présente (adulte), située entre v3 et la ligne sagittale (9) ou près (de paraxiale à
postérieure) de v3 (3),
— gv2 le plus souvent triple (adulte, DN),
— gv3 présente, hoplochore et antérieure aux sigilles préanaux chez l’adulte,
— poil paraxial du fémur pédipalpaire bifide,
— au tI de la DN, il y a une coupure distale, longitudinale, anastomosée a la coupure
annulaire,
— forme du limbe tégulaire nymphal (fig. 7, 20),
— chez la femelle, le sigille génital de quatrième paire est dans l’épigyne, marginal; iv5
est située entre ce sigille et gv2; la pointe antérieure de l’épigyne est très longue;
l’endogyne présente une formation impaire sacciforme et, le plus souvent, une
fimbria et une formation annexe impaire,
— chez le mâle, mors fixe bidenté; mors mobile unidenté; poils du trochanter pédipal-
paire simples; au subcapitulum, il y a une plaque mentonniére (fig. 50) distale,
séparée de la région ténidiale par une bande de déscléritisation; la sclérocuticule qui
entoure gdl porte souvent, mais non constamment, des fossettes denses qui lui
conférent un aspect poreux caractéristique; pour la commodité (et afin d’éviter les
confusions de langage et d’interprétation avec les « areae porosae »), j’appelle cette
aire « area fungosa » (fig. 37).
La forme bilobée des tubercules des gé et till du mâle ne peut être considérée comme
idiognomonique du genre; en effet, il faut compter avec l’existence possible d’espéces
plus petites que celles qui sont actuellement connues, chez lesquelles l’armure de la
patte II aurait conservé une condition plus primitive.
D’après nos connaissances actuelles, il semble que Rhabdocarpais se divise en deux
groupes d’espèces. Le groupe Mammilatus se reconnait au dimorphisme des poils idio-
somaux (huméral, j3, j5, deux ou trois poils opisthodorsaux, et poil antiaxial au paranal
épaissis, cylindriques et villeux) et à la présence, au bord paraxial du scutum métasternal,
d’une saillie souvent aiguë.
Dans le groupe Consanguineus, le bord paraxial du scutum métasternal est simple;
les poils dorsaux sont sétiformes et lisses.
Dans l’ensemble du matériel examiné, les ambulacres H-IV de l’adulte présentent
une paire de lobes laciniés et le télotarse II du mâle un poil semi-ankylosé (fig. 27).
IDENTIFICATION DU MATÉRIEL ÉTUDIÉ
Clé des mâles du groupe Consanguineus
Al Pas d’area fungosa; tIV = 200-220. Mors mobile inerme distoventralement.
Au mors fixe, une pointe dorsodistale. Poil chélicéral approximativement à
la même hauteur que la sensille dorsale (fig. 43). Plaque mentonnière légère-
ment élargie distalement. Islande 00 NN dee Ra vasi (DOS):
A2 Une area fungosa; tEV =.320-450 . : ... 3 u mn See B
Bl Au gell, tubercule hémicylindrique ou a peine bilobé. Plaque mentonnière
atténuée distalement (fig. 2, 4, 13). Poil chélicéral proximal à la sensille dor-
sale et très distant de cet organe. Allemagne, nord de l'Espagne et de l’Italie,
RHABDOCARPAIS N. G. ; 145
PARALON EMA GCOHOUS Se ne EN uns À à dau ha
R. mycophilus (n° 2) (? = Parasitus thoni (Berl.) sensu Sellnick, 1931).
B2 Au gell, tubercule profondément bilobé. Plaque mentonnière nettement
ARTE Gil ak one ani ine AN Soy santa see a epee E
Fic. 9 à 15.
Rhabdocarpais spp.
SR sp., DN (Nepal: PA/174); 10, 15: ©: 11 à 14: 4; 10 à 13: R. mycophilus (n° 2); 10 à 12:
limbe tégulaire; 13: mors chélicéraux et variantes de la baguette oncophysaire (même échelle);
14: R. parvus (n° 3), plaque mentionnière, corniculus et son « pédoncule »; 15: R. bicuspidatus
(n° 6), scutum métasternal.
C1 Au mors mobile, un éperon ventral subapical. Poil chélicéral proximal à la
sensille dorsale et très distant de cet organe (fig. 49). Sud de la Péninsule
IDÉAAUEMMATO a ana we a) R'oxymastax (n° 4).
C2 Mors mobile inerme distoventralement. Poil chélicéral approximativement
au même niveau que la sensille dorsale (fig. 26). Europe, Proche Orient .
. R. consanguineus (n° 1)
La femelle de R. parvus n’est pas connue; les femelles des trois autres espèces du
groupe Consanguineus se distinguent aisément par les formations endogyniales (fig. 16,
18, 39, 40, 45).
Du groupe Mammilatus, seules deux femelles ont été examinées (n° 5 et 6); elles
sont aisément reconnaissables entre elles et vis-à-vis des espèces proches parentes par
l’armure dorsale de l’épigyne, les structures endogyniales (fig. 47, 48) et les dimensions.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 10
146 C. ATHIAS-HENRIOT
PARTIE DESCRIPTIVE
n° 1. — Rhabdocarpais consanguineus (Oudemans et Voigts, 1904) (fig. 7, 16 a 20, 24
a 26, 37, 38.571.260).
Syn. Parasitus jugulatus Schweizer, 1949 = Eugamasus eustructurus Holzmann, 1969.
Fic. 16 a 23.
Rhabdocarpais spp.
16 à 19, 21, 23: 22; 20: DN; 22: 4; 16 à 20: R. consanguineus (n° 1); 16: formations endogyniales,
aspect ventral; 17: scutum sternal, scutum métasternal droit et sclérite métagynial gauche;
18: aspect dorsal de la formation sacciforme de la figure 16; 19: épigyne, iv5 et gv2; 20: quatre
variantes du limbe tégulaire; 21: à 23: limbe tégulaire; 21: R. bicuspidatus (n° 6); 22, 23:
R. oxymastax (n° 4).
R. consanguineus, signalé d'Europe et d’Israél (Costa 1961; MICHERDZINSKI 1969),
est commun dans le massif du Glockner (G604, F/1750), entre 1500 et 2500 m, sous
mélézin, rhododendrons, pelouse, végétation en coussinets; il y habite la litière, ’ horizon
racinaire, l’humus, la terre.
Outre les caractères utilisés dans la clé des mâles, il se reconnaît par la saillie disto-
paraxiale du « pédoncule » du corniculus, la forme du limbe tégulaire, le socle bien
individualisé qui porte le poil proximal au calcar fémoral du mâle. L’endogyne est
pourvu d’un sac subcordiforme, atténué antérieurement, au relief tourmenté et d’une
grande fimbria. Dimensions du tIV: PN = 292; DN (3) = 260-295; DN(2) = 315-350;
& = 350-370; 2 = 360-425.
RHABDOCARPAIS N. G. 147
i! n° 2. — Rhabdocarpais mycophilus (Karg, 1965) (fig. 2 a 6, 10 a 13, 27 a 30, 44, 45, 62).
Espèce du groupe Consanguineus, décrite d’Allemagne d’un habitat très artificialisé,
| R. mycophilus pourrait être synonyme de Parasitus thoni (Berl.) sensu Sellnick, 1931, de
| Corfou.
Le mâle se distingue par les caractères du mors fixe, de la situation du poil chéli-
| céral, du mors mobile, du tubercule du gell et de la plaque mentonnière. Chez la femelle,
\
29
33
Fic. 24 a 36.
Rhabdocarpais spp.
24, 26 a 33: G3, 25, 34, 35:2; 24, 25, 32, 35, 36: limbe tégulaire: 28 à 30, 33, 33’: profil ventral
de la patte II; 24 à 26: R. consanguineus (n° 1); 26: mors chélicéraux et variantes de la baguette
oncophysaire; 27 a 30: R. mycophilus (n° 2); 27: télotarse II; 28: fé; 29: ge; 30: ti; 31 a 33’:
R. parvus (n° 3); 31: plaque mentonniere, corniculus et son « pédoncule »; 33: fé; 33’: ti;
34, 35: R. spinatus (n° 5); 34: scutum métasternal, ventralement et dorsalement; 36: R. sp.,
DN (Islande: DK/32-112).
la formation endogyniale sacciforme est, antérieurement, mal différenciée de la paroi
vaginale, profondément boursouflée extérieurement et, aussi, intérieurement dans sa
région postérieure. Dimensions du tIV: DN = 280-345; 3 = 325-355; 2 = 350- ? Pro-
venances: sp305c, sp307, sp309, sp403, sp404, sp421, sp472, sp484.
n° 3. — Rhabdocarpais parvus n. sp., male (fig. 8, 14, 31 a 33, 43).
Espéce du groupe Consanguineus. Femelle inconnue. Le seul spécimen disponible
est en piètre état et certains détails du gnathosome et de la patte II n’ont pu être relevés.
148 C. ATHIAS-HENRIOT
Pas d’area fungosa. Au limbe tégulaire, branche médiane mousse apicalement; |
branche latérale abrégée, entaillée distoparaxialement. Au mors fixe, un petit éperon |
dorsodistal; poil chélicéral inséré très antérieurement. Plaque mentonnière élargie dans |
sa moitié antérieure. Insertion du poil proximal au calcar fémoral apparemment simple;
tIV = 205-217. Holotype — Un mâle (AM945) — DK/33-85.
Fic. 37 a 42.
Rhabdocarpais spp.
37, 38, 41: 3; 39, 40, 42: 2; 37, 38: R. consanguineus (n° 1); 37: peltidium, région antérolatérale,
area fungosa, avec gdl au milieu de la figure; 38: plaque mentonnière, corniculus et son « pédon-
cule »; 39 à 41: R. oxymastax (n° 4); 39: formation sacciforme de l’endogyne et fimbria;
40: troisième formation endogyniale; 41: profil ventral du fell; 42: R. bicuspidatus (n° 6),
épigyne, iv5 et gv2.
Remarques — Deux DN provenant d’Islande (tab. 1) ne peuvent rattachées a
R. parvus par incompatibilité dimensionnelle.
SELLNICK a signalé d’Islande (1940) R. consanguineus et R. setosus; il n’est pas
possible d’en déceler les affinités avec d’autres espèces du genre.
n° 4, — Rhabdocarpais oxymastax n. sp.
Espèce du groupe Consanguineus. Dimensions du tIV: PN = 280; DN = 290-440;
4 = 385-420; 9 = 420-460.
Mâle (fig. 22, 41, 49 à 54, 56) — Au limbe tégulaire, branche médiane pointue ou
étroitement émoussée; branche latérale abrégée, séparée de la précédente par un bord
RHABDOCARPAIS N. G. | 149
| transversal, inerme ou denticulé. Au mors fixe, incurvé, dent distale volumineuse; poil
| chélicéral équidistant des deux sensilles. Au mors mobile, un éperon distoventral et, dans
| la région basale, une dilatation et une pièce oblongue, adhérente. Plaque mentonniére
‘| nettement élargie dans son tiers antérieur. Le socle qui porte le poil proximal au calcar
fémoral est faiblement développé.
| Femelle (fig. 23, 39, 40, 55). — Au limbe tégulaire, branche latérale divisée. A l’épi-
| gyne, angle antérieur particulièrement allongé; un bourrelet procurvé antérodorsal. A
| P’endogyne, formation sacciforme piriforme, chiffonée, prolongée antérieurement en un
| processus subcylindrique, mousse; fimbria proportionnellement petite; formation annexe
Ws
È Rx Cd
|
os Il
Fic. 43 à 48.
|
Rhabdocarpais spp.
| 43: 8; 44 à 48: ©; 45, 47, 48: formations endogyniales; 43: R. parvus (n° 3), mors chélicéraux
| et baguette oncophysaire; 44, 45: R. mycophilus (n° 2); 44: sternum; 46, 47: R. spinatus (n° 5);
46: région antérieure de l’épigyne, dorsalement; 48: R. bicuspidatus (n° 6).
150 : C. ATHIAS-HENRIOT
La
bursiforme, subcrescentiforme, convexe postérieurement, à bord antérieur récurvé.
Holotype — Un mâle (L781) — sp939.
Provenances. — sp40, sp41, sp42, sp659, sp663, sp887, sp893, sp896, sp939, sp942.
Fic. 49 a 61.
Rhabdocarpais spp.
49 à 54, 56 à 60: 3; 51 a 53, 58, 59: profil ventral de la patte II; 54, 56, 61: limbe tégulaire;
49 a 56: R. oxymastax (n° 4); 49: mors chélicéraux et variante de la baguette oncophysaire
(méme échelle); 50: plaque mentonniére, corniculus et son « pédoncule »; 51: fé; 52: gé; 53: ti;
55: 9, région antérieure de l’épigyne, dorsalement; 57 a 60: R. consanguineus (n° 1); 57: fé;
58: gé; 59: ti; 60: piéces operculaires; 61: R. sp., DN (Grande Canarie).
n° 5. — Rhabdocarpais spinatus n. sp., femelle (fig. 34, 35, 46, 47)
Espèce du groupe Mammilatus. Male inconnu. Dimensions du tIV: DN = 210,
Q = 225.
Au limbe tégulaire, bord antiaxial de la branche latérale entaillée ou irrégulier.
Bord postérieur du scutum sternal transversal, subrectiligne. A l’épigyne, une épine
sagittale dorsodistale. Au scutum métasternal subtriangulaire, sclérite métagynial mem-
braneux, au relief tourmenté; lobe paraxial bien saillant, pointu, son extrémité recourbée
antérieurement. A l’endogyne, formation sacciforme fusiforme, lisse, tronquée antérieure-
ment; fimbria couverte de grossiéres excroissances pointues ou arrondies; formation
annexe bursiforme, arrondie, bilobée antérieurement, portant éparsement de brèves
épines.
Holotype. — Une femelle (Q64) — ZA/48.
| formation décelable sur ce spécimen, il est vrai,
| épine paire. À l’endogyne, un grand sac subpiri-
RHABDOCARPAIS N. G. 151
n° 6. — Rhabdocarpais bicuspidatus n. sp., femelle (fig. 15, 21, 42, 48).
Espèce du groupe Mammilatus. Mâle inconnu; tlV = 293.
Au limbe tégulaire, branche latérale à peine plus courte que la médiane. Bord
postérieur du scutum sternal anguleusement procurvé. Au scutum métasternal subtra-
pézoidal, sclérite métagynial membraneux, simple, transversal; lobe paraxial bien sail-
lant, terminé par une pointe recourbée antérieurement. A l’épigyne, la face dorsale porte
un épaississement membraneux, irrégulier, sub-
marginal, antérieur à v5, ainsi qu’une robuste
forme, tronqué antérieurement; aucune autre
en assez mauvais état.
Holotype. — Une femelle (Q522) — ZA/48.
Fic. 62.
Rhabdocarpais mycophilus (n° 2), 3, plaque
mentonnière, corniculus et son « pédoncule ».
TABLEAU 1.
Rhabdocarpais spp., DN, distribution par tailles et provenances.
Les numéros des cases renvoient à la partie II de la liste des prélèvements.
Longueur du tIV 240-250 270-330 350-390 | 410-480
Népal 6 | 12 | 14
Ukraine | 7 |
Rhodes 8
Afrique | SW 1 |
australe E 2 |
Sénégal 3 |
Algérie 9
Islande 4 10
Canaries 11
Pérou 13
Chili SÌ
152 C. ATHIAS-HENRIOT
Matériel deutonymphal indéterminé (tab. 1, fig. 1, 9, 20, 36, 61).
En dehors des DN trouvées en compagnie d’adultes auxquels elles ont été rattachées
par raison de compatibilité dimensionnelle, un important matériel, de provenances
diverses, reste indéterminé. Le tab. 1 donne sa distribution par tailles et origines géo-
graphiques.
ZUSAMMENFASSUNG
Für diese bodenbewohnende Gamasidengattung sind idiognomonisch das gegabelte
Haar vi des Weibchens, die Kinnplatte und der Oncophysalstab des Männchens und die
Form des Tegularphylliums der Nymphen. Die systematischen Verwandtschaften inner-
halb der Fam. Parasitidae und die Definition der neuen Gattung werden gegeben.
Rhabdocarpais ist aus den palaearktischen, östlichen, aethiopischen und südamerikani-
schen Gebieten bekannt. Außerhalb verschiedener « incertae sedis » Deutonymphen,
wurden ungefähr sieben Arten als Adulte beschrieben; ihre Liste wird gegeben. Rhabdo-
carpais kann in zwei Gruppen zerlegt werden, nach Idiosomalbehaarung und Bau des
weiblichen Metasternalschild. Die Arbeit berichtet auf beschreibende und geographische
Angaben über R. consanguineus (Ouds. & Voigts), R. mycophilus (Karg), R. parvus n. sp.,
R. oxymastax n. sp., R. spinatus n. sp., R. cuspidatus n. sp. und über unbestimmbare
Deutonymphen.
INDEX DES PRELEVEMENTS
Voici la liste des responsables de collection avec l’indication des pays de provenance:
S. Tuxen: DK/32-112, DK/33-85, DK/78; Islande. C. Athias: F/1750; Autriche. L/249;
Algérie. H. Franz: H/41; (Anatolie) Turquie. H/38; (Rhodes, Grèce), PA/141, 157, 159,
160, 169, 174,.184, 189, PA/205, 220, 223, 128, 241, 7, 35,19, 2002022052210:
224, P/228; Népal. sa81, sa8la; Pérou. sp40 à 42, sp/421, 472, 484, 663, sp/942; Espagne.
sp/1093; Gran Canaria, Espagne. sp/305, 307, 309; Italie. sp/403, 404; Sierra de Estrella,
Portugal. sp/659, 887, 893, 896, 939; Maroc. G/604, T/254, X/418; Autriche. WA/5;
Sénégal. F. di Castri: RCH/B/10; Chili. G.I. Chtcherbak: SU/25; Ukraine, USSR.
P.A.J. Ryke: ZA/48; Rhodésie. ZA/23; S.W. Africa. ZA/33; Barkly, (Prov. du Cap.)
Rép. Sud-Africaine.
I. — Provenances citées dans le texte
DK/33-85. — Near Reykjafoss (IS, secteur nord), in Svarta — 11.07.1933 — soil, Dryas,
dry.
F/1750. — Massif du Grossglockner (A, Carinthie) — juillet 1974 — échantillon-
nages de litière, humus et terre sous divers types de couverture, entre 1150 et 2500 m,
selon un transact Ferleiten-Heiligenblut, dans le Guttal et, à partir de la route de
la Hauteur-Frangois-Joseph, sur le versant dit « Pfandlscharte », à l’est du Pasterze.
G604. — Glocknergebiet (A, Kärnten) — 15.09.1966 — Gesiebe unter Zwergsträuchern
im Guttal oberhalb der Ankehre.
H41. — Gebirge bei Marmaris (TR, Anatolien) — 12.04.1966 — Gesiebe in hohlem
Baum neben Bach und aus Moos neben Gerinne.
RHABDOCARPAIS N. G. 153
sp40. — Ceiro de Mirador (E, Andalousie), dans la Sierra de Luna près d’Algésiras —
28.02.1951 — au pied de Quercus suber.
sp41. — idem, litière et humus.
| sp42. — idem, sous Ericacées.
sp305. — Apuaner Alpen bei Stazzema (I), 750-1000 m — 08/10.09.1953 — auf Kalk,
Fallaub.
| sp307. — Monte Cimone (1), Ligurischer Apennin — 12.09.1953 — Nardetum in 1950 m.
sp309. — idem, 1750 m, Abhang des Hohenriickens. Unter Buchenkrummholz.
sp403. — Sierra de Estrella (P) — 22.07.1955 — Gesiebe an Quelle über der Straße von
Manteigas am Hang des Gebirges entlang.
sp404. — Bei sp403 — Felswände gleich neben dem Wasserfall.
sp421. — Figueirido bei Pontevedra (E) — 30.07.1955 — am Bach unterhalb des Teiches.
| sp472. — Cabo Silleiro (E, Pontevedra), près de Bayona — 01.08.1956 — tamisage de
gazon pres de la cöte.
| sp484. — Isla de Onc (E) — 04.08.1956 — tamisage de gazon humide pres d’une source.
| sp659. — Umgebung von Larache (MA), Marismas an der Mündung des Rio Mahacen —
03.04.1959 — Gesiebe aus Detritus.
sp663. — Sierra de Luna bei Algeciras (E, Andalousie) — 04.04.1959 — Gesiebe aus
Korkeichen.
sp887. — Mittlerer Atlas (MA) südlich Ahermoumou — 29.03.1963 — Gesiebe unter
Steineichenwald in tief eingeschnittenem Graben, feucht.
sp893. — Straße von Ifrane nach Boulemane, Mittlerer Atlas (MA) — 30.03.1963 —
Gesiebe unter Zedern und Steineichen.
sp896. — Ras el Ma, bei Taza (MA) — 01.04.1963 — Gesiebe unter Brombeergebüsch
(Rubus sp.).
sp939. — Bab Bered, Rif (MA) — 15.04.1963 — laubabwerfenden Eichen, Laurus, etc.
sp942. — Venta Galvey, in den Montes de Malaga (E, Andalousie) — 20.04.1963 —
Gesiebe unter Buschwerk an kleinem Gerinne.
T254 a. — Umgebung Seckau (A, Steiermark) — 04.06.1960 — Aufstieg von der Stein-
mühle zum Seckauer Zinken.
X418. — Großer Knallstein, Niedere Tauern (A) — 27.07.1944 — SSO-Hang, ca. 2500 m.
Gesiebe aus Hochalpiner Grasheide.
ZA/48. — Mount Silinda near Chipinga (Rhodesia) — feb. 1948 — forest soil.
II. — Provenances des DN du tab. 1 (par numéro de cases)
1. ZA/23. — Windhoek (S.W. Africa) — 26.05.1963 — rubbish heap among hairs,
skins, faeces of sheep.
2. ZA/33. — Barkley (ZA) — 30.10.1955 — under dung.
3. WA/5. — Bambey (SN), 130 km östlich Dakkar — 01.10.1963 — Stallmiststapel
des Centre de Recherches Agronomiques.
4. DK/32-112. — Near Bjarnastadhahlidh (IS), moor, knolly with Dryas, Empetrum,
Vaccinium, soil — 22.08.1932 — dry; pH = 5,9.
5. RCH/B10. — Talagante (RCH, Santiago) — 09.05.1961 — Matorral higrofilo.
154
6.
13.
C. ATHIAS-HENRIOT
Népal:
PA/141. — Forêt au dessus du Goropani (rhododendrons et Abies spectabilis) —
29.09.1971 — 3200 m.
PA/157. — Forêt dégradée près de Bulumja — 07.10.1971 — chemin de Sundarijal
aux lacs de Gosainkunde, environ 2000 m, au nord de Katmandou.
PA/159 b. — Forêt d’ Abies et de rhododendrons près de Mulkharka — 08.10.1971 —
chemin vers Gosainkunde, environ 2500 m.
PA/160. — Tharepati — 08.10.1971 — forêt de rhododendrons et Juniperus, en
partie arbustive, sous des maisons alpines, 3500 m.
PA/169. — Gosainkunde, vers le Fulung (monastère) — 10.10.1971 — rhododen-
drons arbustifs sous pâturage alpin, environ 3900 m.
PA/174. — Forêt près du monastère de Fulung — 19.10.1971 — litière d’ Abies,
Juniperus et Rhododendron.
PA/184. — Environ de Jumla, vallée du Thali Khola à l’est d’Uthu — 17.09.1972 —
environ 3000 m., forêt de Pinus excelsa.
PA/189. — Kharana, vallée du Dzunga Khola, au nord de Thalpi — 19.09.1972 —
bois pourri de Juglans sp., 3100 m.
PA/205. — Dabira, au dessus de Darghari — 22.09.1972 — environ 4400 , pelouse
alpine.
PA/220. — Au nord de Jumla, entre Dzaradzour et Dampelek — 27.09.1972 —
forêt d’ Abies, Picea et Pinus, litière.
PA/223. — Dampelek — 28.09.1972 — environ 3700 m, forét d’ Abies spectabilis et
Betula avec bambous, litiére.
PA/128. — Entre Chauta et Dhampa-Pass — 29.09.1972 — litiére sous chénes verts.
PA/241. — Vallée au dessus de Chauta — 01.10.1972 — litiére et humus.
SU/25. — Forêt de Bairatch (Quercus), sur la rivière Psel (SU, Ukraine) — 1971 —
sol.
H/38. — Rhodos (GR), Straße von Klimbia nach Arrhipolis — 10.04.1966 —
Gesiebe unter Pistaciengesträuch in Graben, Laubstreu und humose Erde auf
Felsen.
L/249. — El Harrach (DZ), banlieue d'Alger — 25.03.1957 — jardin d'agrément,
tas de compost végétal.
DK/78. — Reykjavik (IS), aug. 1931.
. sp1093. — Barranco de Firgas (E, Gran Canaria) — 10.08.1966 — litière.
Népal:
PA/7. — Korthali entre Barahbise et le Ting Sang La — 04.08.1970 — 1900 m,
litiére sous de gros arbres.
PA/35. — Kachong — 19.08.1970 — 250 m, litière forestière.
Pérou:
sa81. — Umgebung Cuzco — 03.09.1965 — Ruinas de Sacsahyhuaman und Bano
del Inca, 3400 m.
sa8l a. — idem, oberhalb des Bano del Inca, quellige Stelle am Fuße von Felsen
mit reichlicherer Vegetation in der Punazone, Gesiebe aus Moosrasen und
Humus.
RHABDOCARPAIS N. G. | 155
14. Népal:
PA/160. — voir 6.
PA/191. — Vallée du Dzunda Khola, fin du chemin vers le Kapre-PaB — 19.09.1972
— environ 3500 m, forêt avec bambous, litière.
PA/200. — Entre Marahigaon et Darghari — 21.09.1972 — forêt sèche avec Juni-
perus, environ 3200 m, litière sèche.
PA/201. — Sous Sinemoro en direction de Dardhan, forêt dans une gorge — 21.09.
1972 — environ 3300 m, litière.
PA/203. — Environ de Darghari — 22.09.1972 — forêt de Betula, limite supérieure,
environ 3800 m, litière.
PA/205. — voir 6.
PA/210. — idem — 24.09.1972 — 3500 m, forét d’ Abies spectabilis, litièrè et mousses.
PA/223. — voir 6.
PA/224. — Dampelek — 28.09.1972 — forêt d’ Abies et Betula, 3500 m, litière.
PA/228. — voir 6.
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Adresse de l’auteur :
Station Biologique
F-24620 Les Eyzies, France
Tome 88 Fasc. 1 p. 157-162 | Genève, mars 1981
Revue suisse Zool.
| A new phreatic Bogidiella
from subterranean waters of Sardinia
(Crustacea Amphipoda, Gammaridae)
by
Giuseppe Lucio PESCE
With 2 figures
ABSTRACT
The new Amphipode species Bogidiella silverii n. sp. is described from subterranean
fresh waters of Sardinia. The new species which can be included in the group of hyporheic
interstitial species, is compared with B. skopljensis Karaman, B. vandeli Coineau and
B. chappuisi Ruffo et Delamare-Deboutteville.
During a recent collecting trip in Sardinia, a few Gammarid Amphipods of the
genus Bogidiella Hertzog were obtained from subterranean fresh waters of the southern
part of the island.
Only three individuals were collected (a female and two immature stages) which
were recognized as belonging to an undescribed species.
The preceding records of this genus from Sardinia are all of the central and northern
part of the island: B. vandeli Coineau, 1968 was described from hyporheic habitat in the
province of Nuoro (Rio Quirra), B. ichnusae Ruffo & Vigna Taglianti, 1975 also from
hyporheic habitat of the province of Sassari (Liscia river), whereas a B. “cfr. chappuisi”
was recorded from the Rio Isalle near Nuoro (RUFFO & VIGNA TAGLIANTI 1975).
The presence of B. silverii n. sp. in fresh-water wells in the plain north of Cagliari
is of special interest as, following a traditional zoogeographical thesis, the underground
fauna of the northern part of Sardinia should be in many ways different from that of the
southern part of the island.
Many thanks are due to N. Coineau and G. S. Karaman for reading the manuscript
and for their precious suggestions.
Bogidiella silverii n. sp.
Diagnosis. A phreatic Bogidiella with mesosomites higher than their length; outer
lobe of maxilla I with nondentate spines, inner lobe with two apical setae; antenna I,
158
GIUSEPPE LUCIO PESCE
Fic. 1.
Bogidiella silverii n. sp.
a. gnathopod I; b. antenna I, accessory flagellum; c. gnathopod II;
d. telson; e. maxilla II; f. maxilla I.
NEW PHREATIC BOGIDIELLA 159
| accessory flagellum 3-segmented, long, reaching about the tip of the article 3 of the main
|
| flagellum; gnathopods elongated, pair I larger and longer than pair II; basis of both
| gnathopods, posterior edge with 1 seta only; pereopods without lenticular organs
(Hertzog’s organs) and with short dactylus; pleopods biramous, with cylindrical endopo-
| dite, which overreaches 1/2 the first article of the exopodite; telson larger than long,
armed with 2 long apical spines, and 2 shorter external ones, without distal emargina-
|
ii
tion; oostegites on pereopods III-V, long, narrow, without setae.
Materials. 1 © (3.25 mm), holotype, dissected and mounted on coverlips in Faure”
i medium, and 2 juv., from a fresh-water well near the Village of Gonnosfanadiga, in the
plain north of Cagliari (water depth: 6.10 m; water level: 2.50 m; temperature: 19.1° C;
pH: 6.5; bottom sediment composed of thin organogenic sandstone); November 3, 1979;
coll. Pesce, Silverii and Maggi.
In the same locality, the new species lives in association with other subterranean
amphipods as Salentinella angelieri Ruffo et Delamare Deboutteville, 1952 and Niphargus
sp., and the following other groups: asellids isopods (Microcharon sp. and Stenasellus
assorgiai Argano, 1968), cyclopids copepods (Megacyclops viridis viridis (Jurine 1820),
Macrocyclops albidus (Jurine, 1820), Diacyclops languidoides s.1. (Lilljeborg, 1901)),
arpacticoid copepods, ostracods, water mites and gastropods.
Types deposited in the collections of the “Muséum d’Histoire naturelle, Genève”,
Switzerland.
Derivatio nominis. Named after our friend and colleague Dr. G. Silverii, who
took part in numerous collecting trips promoted by our Institute and who collected the
new species.
Description. Body slender and elongated, total length 3.25 mm. Pereion, pleon
and coxal plates without particular characteristics. Epimeral plates with ventral edge
regularly rounded, posterior margin slightly concave, with one slender seta, almost in
the middle implanted. Branchial appendages ovoidal, large, with small and short peduncle.
Antenna I short, main flagellum 10-segmented, articles 3-10 with a long aesthetasc;
accessory flagellum 3-segmented, reaching about the tip of the article 3 of the main
flagellum.
Antenna II, flagellum 5-segmented, fifth article shorter than the others; peduncle
without particular characteristics, excretory cone long reaching about 1/2 the article 3.
Maxilla I, with subrectangular inner lobe that reaches about 4/5 the outer lobe,
with 2 apical plumose setae; outer lobe with 7 naked spines, palpus with 3 apical setae.
Maxillae II, inner lobe slightly shorter than the outer, each lob? armed with 5 apical
setae and numerous hair-like elements on their surface.
Other mouthparts without particular characteristics, as compared to other species
of the genus.
Gnathopods of different size, the first larger and longer than the second one, and
with a slightly shorter basis. Gnathopod I, basis short, with 1 seta only, on the posterior
edge, ischius with 1 seta; merus short, with 2 apical setae and numerous thick setulae;
carpus subtriangular, with well defined lower prolungation, provided with 6 apical and
subapical setae and numerous thick setulae; propodus, palm index ! about 0.44, palmar
margin with a series of 7 setae, 4 small bifid spines (2 on the inner and 2 on the outer
side), and 3 stout spines (1 on the inner and 2 on the outer side); dactylus slender and
slightly longer than 1/2 the propodus. Gnathopod II narrower and shorter than the first;
1 Evaluaticn according to Ruffo (1973).
160 GIUSEPPE LUCIO PESCE
FIG. 2.
Bogidiella silverii n. sp.
a. pleopod I; b. coxal plate IV; c. coxal plate V; d. pleopod II; e. coxal plate III;
f. uropod I; g. pleopod III; h. uropod II.
NEW PHREATIC BOGIDIELLA 161
| basis with 1 long seta on the posterior edge; ischius and merus respectively with 1 and
2 setae, both without setulae; carpus elongated, subtriangular, with 8 long setae; pro-
podus, palm index about 0.44, with 11 setae (4 on the outer, 7 on the inner side), 2 stout
spines on the lower corner (1 inside and 1 outside) and a row of 5 (inside) small spinulae;
i dactylus shorter than 1/2 the propodus.
Pereopods, all without lenticular organs, elongated, with narrow basis and with
| dactylus slightly shorter than 1/2 the propodus; lacking pereopods VII.
Pleopods biramous, with cylindrical endopodite, overreaching 1/2 the first article
|| of the exopodite, and armed with a long apical seta; pleopods 3 shorter than others;
peduncle of all pleopods much longer than the exopodite; on all pleopods there are two
' retinacula with three small denticulations on each side.
Uropod I with equal rami, each about 1/2 as long as the peduncle; peduncle armed
| with 2 subdistal and 4 marginal spines; rami, each with a group of 4 apical spines, the
longer about 5/6 the length of each ramus.
Uropod II shorter than uropod I, with rami about as long as the peduncle; peduncle
with 1 subapical spine and a range of 3 spines along the inner margin; each ramus armed
with 3-4 apical spines, the longer about 0.70 the length of each ramus.
Lacking uropod III.
Telson larger than long (L/1 = 0.80), without posterior concave emargination, and
armed with two stout long apical spines, two shorter spines on each side and 3 + 3,
subdistally implanted, slender setae.
Remarks. Rurro (1973) has provided a very useful review, together with a system-
atic key, for the species and subspecies described in Bogidiella (B. “group”, according to
the same A.); following this author the actually known species can be united in four
ecological groups: a) mesopsammic marine species; b) litoral interstitial species; c) tro-
globitic species and d) hyporheic, phreatic, interstitial species.
The new species fits in the last of these groups, being close to B. skopljensis Karaman
(from phreatic systems of Yugoslavia, Rumania and France), B. vandeli Coineau (from
Sardinia) and B. chappuisi Ruffo et Delamare Deboutteville (from phreatic and inter-
stitial waters of Italy, France, Yugoslavia and Algeria) resp. for the following reasons:
— To B. skopljensis it is close for numerous features, as the length of the endopo-
dite of pleopods, the morphology of the gnathopods, the absence of elliptical organs on
pereopods, the number of articles of the accessory flagellum of antenna I, the armature
of maxilla I and the number of setae on the basis of gnathopods; from this species it
differs in having a shorter dactylus on pereopods, four spines on telson (instead of 1 +1)
and oostegites on pereopods III-V (instead of oostegites on pereopods II-V).
— With B. vandeli it shares numerous morphological features, as the armature of
the outer lobe of maxilla I, the shape of gnathopods, the number of elongated setae on
their basis and the armature of telson, differing mainly in having 2 (instead of 3) setae
on the inner lobe of maxilla I, shorter dactylus on pereopods, absence of elliptical organs
and pleopods biramous (on the other hand, in females of B. vandeli there is no trace of
endopodite and pleopods are reported as uniramous).
— B. silverii n. sp. and B. chappuisi resemble each other for several characteristics,
i.e. the number of articles of the accessory flagellum of the antenna I, the armature of
the inner and outer lobes of maxilla I, the morphology and the palm index of gnathopod II,
the number of elongated setae on the basis of both the gnathopods, the shorter dactylus
of pereopods and, lastly, the number of spines on telson; from this species, the new
species differs mainly for the absence of elliptical organs, the biramous pleopods, the
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 11
162 GIUSEPPE LUCIO PESCE
spines not differentiated on uropod II and for the presence of three pairs of oostegites,
on pereopods III-V (instead of four pairs, on pereopods II-V).
From the other known species described from Sardinia, B. ichnusae, the new species
differs for many morphological features (armature of telson, armature of the maxilla I,
absence of elliptical organs, shorter dactylus of pereopods, biramous pleopods, etc.
Moreover, as far as we know, from the Bogidiella sp. (cf. chappuisi) reported from
the Rio Isalle by Rurro & VIGNA TAGLIANTI (1975), B. silverii n. sp. differs by lacking
elliptical organs on pereopods.
Lastly, from all the other species in the genus, B. silverii n. sp. is easily distinguishable
for showing an original assemblage of diagnostic characteristics viz. the biramous pleo-
pods, the number of elongated setae on the basis of gnathopods and the morphology
and armature of telson.
RESUME
Bogidiella silverii n. sp., nouvel Amphipode des eaux souterraines phréatiques de
la Sardaigne méridionale, est décrit.
La nouvelle espèce, qui entre dans le groupe des formes “hyporheiques-interstitielles”
d’après Ruffo (1973), se rapproche de B. skopljensis Karaman, B. vandeli Coineau et
B. chappuisi Ruffo et Delamare Deboutteville.
REFERENCES
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ent. 6(1): 1-22.
CoINEAU, N. 1968. Contribution a l’étude de la faune interstitielle Isopodes et Amphipodes.
Mém. Mus. natn. Hist. nat. Paris, série A,55(3): 145-216.
KARAMAN, G.S. 1973. 54. Contribution to the knowledge of the Amphipoda. On the genus
Bogidiella Hert. (fam. Gammaridae) in Yugoslavia. Poljoprivreda Sum. 19(4):
21-53.
Rurro, S. 1973. Contributo alla revisione del genere Bogidiella Hertzog (Crustacea Amphipoda,
Gammaridae). Boll. Ist. Ent. Univ. Bologna 31: 49-77.
Rurro, S. et C. DELAMARE DEBOUTTEVILLE 1952. Deux nouveaux amphipodes souterrains de
France: Salentinella angelieri n. sp. et Bogidiella chappuisi n. sp. C.r. hebd.
Séanc. Acad. Sci. Paris, 234: 1636-1638.
Rurro, S. e A. VIGNA TAGLIANTI 1975. Una nuova Bogidiella della Sardegna (Crustacea Amphi-
poda, Gammaridae). Fragm. ent. 11(1): 73-82.
Author ’s address :
Zoological Institute
Piazza Regina Margherita 7,
I-67100 L’Aquila, Italy
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 163-205 Genève, mars 1981
Zur Systematik der grünen Grubenottern
der Gattung 7rimeresurus
(Serpentes, Crotalidae)
von
Urs REGENASS und Eugen KRAMER
Mit 16 Abbildungen, 1 Farbtafel und 2 Karten
ABSTRACT
On the taxonomy of the green pit vipers genus Trimeresurus (Serpentes, Crotalidae). —
The following 5 species of the genus Trimeresurus are discussed in detail: albolabris
Gray, 1842, erythrurus (Cantor, 1839), macrops Kramer, 1977, popeorum Smith, 1937,
and stejnegeri Schmidt, 1925. We include in the systematic report a rough review of
4 related species: flavomaculatus Gray, 1842, gramineus Shaw, 1802, purpureomaculatus
(Gray & Hardwicke, 1829) and sumatranus (Raffles, 1822).
The following 4 characters have been used to separate the species by previous
workers:
a) the connection between the first labial and the nasal,
b) the number of scale rows at midbody,
c) the nature of scalation on the upper head and the nape, and
d) the penial structure.
We use for the first time the number of teeth in both jaws to separate the different
species and subspecies. For all our efforts it is still impossible to distinguish stejnegeri
from popeorum if females only are available. Unsolved too is the systematic position of
gramineus. Two maps show the distribution of the 5 species, based on the dates of the
Museum material. Doubtful records have been omitted (as e.g. stejnegeri and popeorum
from Java, and albolabris from Madras). Recorded for the first time are albolabris from
Celebes and macrops from Cambodge.
164 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
1. EINLEITUNG
In den 60-er Jahren erhielt der eine von uns eine Sammlung grüner Baumottern |
aus Nepal. Diese 62 Exemplare sind im Naturhistorischen Museum von Genf aufbewahrt \
(MHNG 1400.24-39 und 1404.2-47). Das Material wurde mit demjenigen verschiedener |
Museen verglichen, und die Resultate in einer Publikation (KRAMER 1977) zusammen- {i
gestellt. Der vorliegende Beitrag befasst sich nun mit einer erweiterten Analyse, wobei |
wir alles Material besprechen, das wir aus dem ostasiatischen Raum untersuchen konnten.
SHAW (1802) hat die Abbildungen einer grünen Baumotter in RUSSELL (1796: Taf. 9) |
mit dem Artnamen gramineus belegt. Auf ebenfalls grüne Exemplare mit ähnlichem \
Habitus beziehen sich die folgenden, später aufgestellten Taxa: viridis Daudin, 1803, |
erythrurus Cantor, 1839, albolabris Gray, 1842, bicolor Gray, 1853, elegans (non Gray,
1849) Gray, 1853, carinatus (non Gray, 1842) Fayrer, 1872 und stejnegeri Schmidt, 1925.
Die gegenseitige Abgrenzung dieser ,,Arten“ war unklar, und spätere Autoren ver-
wendeten nach Gutdünken den einen oder anderen Namen, wobei vor allem aus Priori-
tätsgründen das Taxon gramineus zu einem Sammelbegriff wurde.
STEJNEGER (1927) hat als erster drei Untergruppen von gramineus unterschieden, |
wobei er darauf aufmerksam machte, dass die konventionellen Merkmale keine klare |
Trennung ermöglichen. Pope & Pope (1933) verwendeten bei ihrer Analyse mit Erfolg
die Penisstruktur, zusammen mit den folgenden drei Trennkriterien:
1. der Tatsache, ob das 1. Labiale mit dem Nasale verwachsen ist oder nicht,
2. die Anzahl der Costales,
3. die Struktur der Kopf- und Nackenbeschuppung.
Auf diese Weise gelang es den Autoren, folgende 6 Arten abzugrenzen: albolabris,
erythurus, gramineus, occidentalis, purpureomaculatus und stejnegeri.
re CE SE entita
Im wesentlichen hat sich diese Gruppierung zusammen mit den genannten Unter- |
scheidungsmerkmalen bis heute erhalten, da die 4 Merkmale zu einer vernünftigen geo-
graphischen Aufspaltung des Materials führen.
SMITH (1937) hat dazu 2 Ergänzungen publiziert: T. gramineus (non Shaw), Pope |
und Pope, 1933, wurde in 7. popeorum umbenannt und 7. occidentalis Pope und Pope, |
1933, mit 7. gramineus (Shaw, 1802) synonymisiert. Damit wird der unklare Status von
gramineus allerdings nicht weiter erhellt. Leider war das uns zur Verfügung gestellte
Material aus Vorderindien zu wenig umfangreich, um eine systematische Analyse durch-
zuführen. So kommt es, dass gramineus, der älteste Name in dieser Gruppe, neuerdings
einen Sammelbegriff darstellt, der alle griinen zeichnungslosen Baumottern des siidlichen
Vorderindiens umfasst.
2. VERDANKUNGEN
Für spezielle Auskünfte und Bemühungen möchten wir uns bei den folgenden
Kollegen bedanken: E.N. Arnold (BM), W.P. Brunner (Bättwil, CH), A. Dubois
(MHNP), G. Peters (ZMB) und A.F. Stimson (BM).
Die folgenden Institute und Museen haben uns freundlicherweise ihr Material zur
Verfügung gestellt:
AMNH American Museum of Natural History, New York
BM British Museum (Natural History)
CNHM Chicago Natural History Museum
SYSTEMATIK DER GRUNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 165
MCZ Museum of Comparative Zoology, Cambridge
MHNG Muséum d’Histoire naturelle de Genève
MHNP Muséum d’Histoire naturelle de Paris
ML Rijksmuseum van Naturlijke Historie, Leiden
NHMB Naturhistorisches Museum Basel
NHMW Naturhistorisches Museum, Wien
SK Sammlung Kramer, heute im MHNG aufbewahrt
SMF Senckenberg Museum Frankfurt
SMNS Staatliches Museum für Naturkunde, Stuttgart (Ludwigsburg)
UK University of Kansas, Museum of Natural History
ZMB Zoologisches Museum der Humboldt Universität, Berlin
| ZMFK Zoologisches Museum und Forschungsinstitut, Bonn
3. BESTIMMUNGSSCHLÜSSEL
Im folgenden Schlüssel sind alle Baumottern mit zeichnungsloser grüner
Oberseite aufgeführt. Dazu gehören die folgenden 6 Arten: albolabris, gramineus, ery-
thrurus, macrops, popeorum und stejnegeri. Bei allen 6 Arten gibt es Jungtiere und semi-
adulte Stücke, die ein gitterartiges Muster von dunkleren Flecken und Streifen aufweisen.
| Dieses Muster wird besonders dann gut sichtbar, wenn sich die Schlange aufbläht, da
| sich die dunkle Farbe vor allem an der Schuppenbasis befindet.
Derartig gemusterte Stücke gehôren bei den oben genannten 6 Arten zu den Aus-
| nahmen. Umgekehrt gehören bei den folgenden 4 Arten die nicht gemusterten Stücke
| zu den Ausnahmen:
1. T. macrolepis hat eine schwarze Haut zwischen den Schuppen und schwarze Schuppen-
ränder, oft einen schwarzen Postokularstreifen.
T. malabaricus weist schwarze Flecken auf.
| 3. T. trigonocephalus hat schwarze Flecken und einen schwarz-gelb gefleckten Schwanz.
4. T. sumatranus hat öfters 2 Reihen weisser oder gelblicher Lateralflecken und/oder
schwarze Ventralränder.
Bei allen 4 genannten Arten sind aber auch zeichnungslose Stücke bekannt. Die
Färbung und Zeichnung ist bei den „grünen“ Baumottern kein zuverlässiges Merkmal
und im Schlüssel benützen wir die beiden Eigenschaften nur, wo sie als Zusatz die
Abgrenzung erleichtern.
Im Schlüssel sind ferner die Nominatrassen von flavomaculatus und purpureomacu-
latus aufgeführt. Die adulten Stücke von T. f. flavomaculatus können nämlich eine ein-
‘ farbig grüne Oberseite aufweisen, ebenso sind uns aus Sumatra einfarbig graugrüne
Exemplare von purpureomaculatus begegnet. Möglicherweise gebührt den letzteren ein
eigener systematischer Status. Da es sich nur um 2 Exemplare mit genauem Fundort
handelt (das 3. Stück ist durch Lichteinfluss weiss geworden und besitzt keine Fundorts-
angabe), und purpureomaculatus für eine extrem grosse Variabilität bezüglich Farbe und
Zeichnung bekannt ist, lässt sich im Moment dieses Problem nicht lösen.
Im Schlüssel fehlt Trimeresurus huttoni Smith, 1949, deren grüne Grundfarbe mit
weissen dorsolateralen Fleckenpaaren durchsetzt ist. Die Art ist im übrigen leicht an
der spitzen, aufgeworfenen Schnauze zu erkennen.
Es hat sich als vorteilhaft erwiesen, zur Abgrenzung der Species und Subspecies
i zusätzlich zu den 4 Kriterien von Pope & Pope (1933) die Zahnformel zu verwenden.
166
1
12
251
22
3.1
322
4.1
4.2
Je
52
6.1
6.2
gol
1:2
8.1
URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
1. La vom Na getrennt stats. Lobo ee 2
1. La mit dem Na verwachsen” "e I e 14 |
Ausserste Co Reihe oder Reihen mit gelben, weissen oder rôtlichen Flecken,
eventuell zu emer Wellenlinie verbunden "Re 3 ||
Ausserste Co Reihe ohne Flecken, eventuell ein weisser Lateralstreif, der
ventral dunkel begrenzt sein kann .
Spo.nicht quergespaltem. 1. dy. mp cores se ict Ra 4
Spo quer in 2 bis 3 Teile aufgespalten, Kopfoberseite mit Schuppen bedeckt,
die teils grosser als die Rumpfschuppen sind, Schwanz gelb-schwarz gefleckt
Südliches Vorderindien. . : . 2.1. m. en rimeres ua simolabaricus
Intercanthalia grösser als die Parietalia, 179-191 Ve
Südliches Thailand bis Singapore, Simalur, Nias, Mentawai, Sumatra,
Banka, Biliton, Borneo. . . . . . . . . Trimeresurus sumatranus sumatranus
Intercanthalia etwa gleich gross wie die Parietalia, 170-187 Ve
Philippinen. . . . . . . . . . . Trimeresurus flavomaculatus flavomaculatus
179 und mehr Ve
Sudliches Thailand bis Singapore, Simalur, Nias, Mentawai, Sumatra,
Banka, Biliton, Borneo. . . . . . . . . Trimeresurus sumatranus sumatranus
179 und weniger Ve‘. : . © . . . 2. IE 6
Kopfoberseite neben den Spo und den In mit unregelmässigen Schuppen
bedeckt, die teilweise grösser als die Rumpfschuppen sind . . . . . . . 7
Kopfoberseite neben den Spo und In mit regelmässigen Schuppen bedeckt,
die so gross oder teilweise kleiner als die Rumpfschuppen sind . . . . . 9
Spo gross, zwischen ihnen 1 bis 3 Schuppen, Hemipenis ohne Stacheln
Südliches Vorderindien. = |... . . 4. use Ailirimeresunusumacrolepis
Spo in 2 oder mehrere Teile geteilt mit dazwischen 3 und mehr Schuppen,
Hemipenis mit Stacheln . : . . . : . 20200 CON 8
17 bis 19 Co Reihen, hôchstens 6 Schuppen zwischen den Spo
Ceylon =. . sos ts os Soe a. ana. a Dnimeresumusuinisonoecephaluse
21 bis 23 Co Reihen, mehr als 6 Schuppen zwischen den Spo
Südliches Vorderindien. ......... . 22. "Trimeresunusmalabarieus
Hemipenis mit Stacheln: . =... 0.0.0 ie sd na 10
Hemipenis ohne Stacheln. . i. ...... 12
Oberseite gelbgrün, die dazwischen liegende Haut schwarz, eventuell ver-
einzelte schwarze Fleckchen
Vorderindien südl. des 22. Breitengrades . . . . . . . Trimeresurus gramineus
Oberseite grasgrün bis blaugrün, die dazwischen liegende Haut nicht
schwarz. . . , . A e 0 11
19 Co Reihen, im Mittel weniger als 13 Pterygoidzähne, im Mittel weniger
als 160 Ve
Yunnan, Nordburma, Nordassam, Sikkim . Trimeresurus stejnegeri yunnanensis
| 16.2
17.1
17.2
18.1
13.2
1971
192
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 167
21 Co Reihen, im Mittel mehr als 13 Pterygoidzähne, im Mittel mehr als
160 Ve
China südlich des 30. Breitengrades, Formosa, Hainan, Indochina, Thai-
lanaar Java o na . . . + . Trimeresurus stejnegeri stejnegeri
CO nr 21 IRON RP aaa RU ee whe Le SOM 13
Co in weniger als 21 Reihen
Sumatra ne e nn ke te es ee st ee Trimeresurus popeorum barati
Weniger als 157 Ve (Mittelwert 153)
Borneo, ees Lu..." -Trimeresurus popeorum sabahi
mehr als 155 Ve (Mittelwert 163)
Sikkim, Burma, Assam, Thailand, Indochina, ? Java. ........
Trimeresurus popeorum popeorum
je 13 bis 16 Zähne auf Pterygoid und Mandibel . . . . . . . . . . . . 15
je 8 bis 12 Zähne auf Pterygoid und Mandibel . . . . . . 2 . . . . . 17
Te nicht höckerig gekielt, Spo schmal
Nicobaren, Sumatra, Java, Madura . . . . Trimeresurus albolabris albolabris
iRegpockesisspelaelt u o enti ee la en a 16
Spo schmal
Lombok, Sumbawa, Komodo, Sumba, Flores, Roti, Timor, Wetar, Kisar
MP Carl: Need Trimeresurus.albolabris insularis
Spo breit
Zwischen dem 99. und 107. Langenkreis und dem 15. und 11. Breitenkreis
Trimeresurus macrops
Kopfoberseite mit Tuberkelschuppen, Co in 23-25 Reihen, ausnahmsweise
(PAIN CITE SS wires a 4. 9 we à à à ed. à. à 4. 18
Kopfoberseite ohne Tuberkelschuppen, Co in 21 Reihen, ausnahmsweise
m 28 ROGERS RSA pe a e i 19
Spo in kleine Schuppen aufgeteilt, graugrüne Oberseite
Sumatra. . . . . . . . . Trimeresurus purpureomaculatus purpureomaculatus
Spo nicht in kleine Schuppen aufgeteilt
Sikkim, Burma, Gangesdelta . . . . . . . . . . . . Trimeresurus erythrurus
Kopf unterhalb des Auges grün, nur schwach oder gar nicht aufgehellt
gegenüber der übrigen Kopffarbe, Iris im Leben gelb, Subcaudalia bei SS
im Mittel 77, bei £9 62, Ventralia bei 33 im Mittel 167, bei 92170 .
Kaschmir, Nepal . . . . . . . . . . . Trimeresurus albolabris septentrionalis
Kopf unterhalb des Auges gelb, weiss oder hellgrün, deutlich aufgehellt
gegenüber der übrigen Kopffarbe, Iris im Leben orange, Subcaudalia im
Mittel bei Sg 70, bei 22 55, Ventralia bei SS im Mittel 160, bei 29 161
Stidchina, Indochina, Thailand, Borneo, Celebes, Nicobaren, Sumatra,
Nava Maduray wen oe ER Ase, Trimeresurus albolabris albolabris
168 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
4. SYSTEMATISCHER TEIL
4.1. Ergebnisse
Aus Hinterindien werden die folgenden 5 Trimeresurus Arten analysiert: albolabris
Gray, 1842, erythrurus (Cantor, 1839), macrops Kramer, 1977, popeorum Smith, 1937
und stejnegeri Schmidt, 1925.
Neu sind 2 Unterarten von popeorum: aus Sumatra popeorum barati und aus
Borneo popeorum sabahi.
In den Bemerkungen zu den einzelnen Arten sind die folgenden 4 nahe verwandten
Arten kurz erwähnt: flavomaculatus Gray, 1842, gramineus Shaw, 1802, purpureomaculatus
(Gray & Hardwicke, 1829) und sumatranus (Raffles, 1822), wobei in allen Fallen die
Zahnformel angegeben ist.
Bis heute wurden im wesentlichen 4 Merkmale zur Trennung dieser 5 Arten heran-
gezogen:
a) die Verbindung des ersten Labiale mit dem Nasale
b) die Anzahl der Körperschuppen (Co) um die Rumpfmitte
c) die Beschaffenheit der Kopf- und Nackenbeschuppung
d) die Penisstruktur.
Neues Trennkriterium in dieser Arbeit ist die Anzahl der Zähne im Ober- und
Unterkiefer (Pterygoid, Palatinum und Mandibel).
Ungelost bleibt das Problem, stejnegeri von popeorum zu trennen, falls nur 99 zur
Verfügung stehen. Ebenfalls ungeklärt ist die Systematik der grünen Baumottern aus
Vorderindien, die zur Zeit unter gramineus Shaw, 1802, zusammengefasst sind.
Auf zwei Karten ist das Verbreitungsgebiet der 5 Arten dargestellt. Neunachweise
sind albolabris aus Celebes und macrops aus Kambodscha. Zweifelhafte Fundorte
wurden weggelassen, wie z.B. stejnegeri und popeorum aus Java, sowie albolabris von
Madras.
4.2. Bemerkungen zu den einzelnen Arten
Trimeresurus albolabris albolabris Gray, 1842.
Lectotypus : BM 1.2.2.b/1946.1.19.85 3 Coll.: Reeves
Terra typica : China
Gray hat 2 Syntypen bezeichnet, die mit 1.2.2.a (1946.1.23.73) und 1.2.2.b
(1946.1.19.85) im BM etiquettiert sind. Das Exemplar a ist ein halbwüchsiges 9, das
Pope & Pope 1933: 9 beschrieben haben. b ist ein g, das wir als Lectotypus ausgewahlt
haben. Herr Arnold (BM) hat das Tier fotographiert und gibt uns die folgende
Beschreibung : Co in 23-21-15 Reihen, gekielt, die äusserste glatt. Schwanzoberseite
ohne deutliche Rotfärbung. Fine helle Linie auf der 1. Co Reihe, wobei die ganze
Schuppenreihe weiss ist. Rumpfunterseite weiss.
Hemipenis : sehr schlank, nicht gelappt, Oberflache mit kleinen Becherchen, an der
Basis zottig.
Zähne : Pal. und Pt.: 5+12 Mand. 12.
SYSTEMATIK DER GRUNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 169
| 1. La vom Nasale getrennt:
II T. steinegeri steinegeri
T. steinegeri yunnanensis
= T. popeorum popeorum
T. popeorum barati
AG T. popeorum sabahi
KARTE 1. — Verbreitungskarte der Arten, bei denen das 1. La vom Nasale getrennt ist.
1. La mit Nasale verwachsen:
T. albolabris albolabris
T. albolabris septentrionalis
T. albolabris insularis
T. erythrurus
T. macrops
KARTE 2. — Verbreitungskarte der Arten, bei denen das 1. La mit Nasale verwachsen ist.
170
URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Stellvertretend für die Schuppenreduktion des Typusexemplars geben wir diejenige
von MHNG 1400.40 (SK 5817) aus der Umgebung von Bangkok (3):
21103 (4+ 5/5 +-6): 19 108 (6+.7)17 4 +53) 5 155 17 1
Paratypus : BM 1.2.2.a/1946.1.23.73 © Coll.: Reeves, China.
Verbreitung : Vom nordwestlichen Assam ostwärts über Burma (südlich bis Moul-
mein) ins südliche China, Hainan, Thailand, Laos, Kambodscha, Vietnam, malayische
Halbinsel siidwarts bis Penang (MHNW 23932), Borneo, Celebes, Nicobaren, Sumatra,
Java und Madura.
Untersuchtes Material :
BM
MCZ
MHNP
ML
66.7.10.3
72.4.17.379
78.2.14.4
84.3.7.5
93.1.16.21
1901.4.26.6
1908.6.23.99
1936.7.7.40-42
1936.7.7.46-47
1938.8.7.62
1940.3.9.27-28
1946.123.73
1968.845-846
9575
20350
45586
1970.587-599
1893.415-416
1904.404
1904.405
19757128
1937.29,29A-C
1897.432
1911.103
1885.153-154
1974.1349 und 1352
A.635
1935.465
1935.466
1885.384
4917
6494a/b
Moulmein, Burma
Darjeeling
Siam
Sumatra
Toungoo, Burma
Mogok, Burma
Dibrugarh, NW Assam
Car-Nicobaren
Nicobaren
Moulmein, Burma
Moulmein, Burma
China (Paratypus)
Siam
Cochinchina
Nordlich Bangkok, Thailand
Khouang, Xieng, Laos
Kambodscha
Bhamo, Burma
Cao-Bang, 200 km NE Hanoi
Bao-Lac, 200 km N Hanoi
Saigon
Umgebung von Bien Hoa, Süd-
Vietnam
Ban Taxeng, pays des Kas, Laos
lebt auf den Palmen
Cochinchina
Cochinchina
Cochinchina
Kambodscha
Chapa, 20km SW Lao-Kay,
Tonkin
Saigon
Prov. Aranh bei Sisophon, NW
Kambodscha
Boni, Mittel-Celebes
Ngân-Son, 700 m, Tonkin
Beavan
Jerdon
Newman
Firbes
Oates
Hampton
Wall
Moyne
Moyne
Smith
Ind. Museum
Reeves
Smith
St.Girons
Fea
Vaillant
Vaillant
Debeaupuis
Polaine
Bel
Krempf
Girard
Polaine
Pfeffer
Bourret
Bourret
Pavie
Bourret
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 171
10320a/b Malang, Java v.Hoesel
7013 Soerabaja, Java Bergman
8524 Tjandiroto Tjadjen, Mittel-Java
500 m Kopstein
8741 Wonosobo, Mittel-Java 1100m Kopstein
8004 3 Ex Tjikadjang, 900 m, West-Java de Haas
8637 Samarang, Java v.d.Stok
8529 2 Ex Madoera, Java Backer
2585 Lilong Schaub
2586 Tschonglok Pfisterer
2588 Cochinchina Miiller
2590-2594 Java Gelpke |
2595 Tengger Gebirge, Java Langen
9477,9478 Tasikmalaja, West-Java Kopstein
| 17456,17503-04 |
| ree Ss von Bangkok, Thai-
| 17828,18003, a} =
| 18053
| 18186-18191 Bangkok, Thailand —
| 18274 Thailand =
| 18291 Bangkok, Thailand Tropeninstitut
18364,18383-84
a Bangkok, Thailand —
| 18905-06
| 18380-82,18559 eee =
| 18667,18741
| NHMG 1400.40-55 Umgebung von Bangkok, Thai-
| land -
| 1400.56-59 Borneo ==
1400.60-67 Umgebung von Bangkok, Thai-
land =
1400.68-69 Kwangsi, China -
NHMW 23898:1,2 Don-pia-fei, Thailand Steindachner
23900:2 Pu-Kin, Thailand Steindachner
23901 :1 Java Steindachner
23901 :2 Tonkin, Annam Steindachner
23901 :3,4 Don Reck, Thailand Steindachner
23901 :5 Kuantung, China Mell
23901 :6 Java Novarra Expedition
23901 :8 Phuc-Son, Annam Steindachner
23902 :1,3,4,6,7,8 Tasikmalaja, West-Java Kopstein
23904 :1-5 Annam Steindachner
23905 :1-5, 7-11 Hainan Owston
23918 :1-15
(nur Kopfe) Tasikmalaja, West-Java Kopstein
23918:16 (nur Kopf) Burma Werner
172 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
23920:1 Moulmein, Burma Stoliczka
23920 :2 Penang, Malayische Halbinse Stoliczka
23920 :3,4 Saigon i Steindachner
23920:7 Annam Swinhoe
23926:1-3 Java i Steindachner
23926 :4,5 Hongkong Andé, Novarra-Exp.
23926 :6-10 Pu-Kin, Thailand Steindachner
23927 Koksingas Port (China ?) Swinhoe
23930:1,2 Pu-Kin, Thailand Steindachner
SMF ohne No Thailand Koch 1965
21218 Java Blum
21222 Hainan Schmacker
SMNS 4445.1 Java
4456 Kambodscha
UK 40083 Prov. Loei, Thailand TAYLOR &
ELBEL 1958:1170
ZMB 27669 Süden von Kuantung, China Mell
23538 Umgebung von Kanton, China Mell
2975 Java Goring
14346 Samarang, Java Erdmann
Pholidose : Ve 59 33 151-169 159,7 244
7399 149-173 l 161,4 + 4,6
Sc 60 33 61-78 69,8 + 4
7322 48-67 i SS SEE
In meist breit aneinanderstossend, gelegentlich durch 1-3 Schuppen getrennt.
1. La und Na nicht immer vollstandig miteinander verwachsen und die Stelle, wo die
zwei Schuppen aneinandergrenzen, oft vertieft. Spo durch 8-13, meist 10-12 Schuppen-
reihen voneinander getrennt. 9-12 (selten 7-13) La, 11-13 (selten 6-16) S1.
4-7 Gu zwischen Im und 1. Ve, im Mittel (64) 5,6 + 0,7 Schuppen. Die am Im
anstossenden Schuppen selten durch kleine Schuppen voneinander getrennt.
Nabelmitte bei Jungtieren etwa 17 Ve vom An getrennt.
Te glatt oder schwach gekielt. Co in 21 Reihen. In Moulmein (Burma) und auf
den Nicobaren in 21-23 Reihen.
Zähne : Oberkiefer 78 Ex (4)5 + 9-15, meist 11 TS asd)
Unterkiefer 76 Ex 9-15, meist 11 lee] set
Hemipenis (nach Pope 1935:407):
Erstreckt sich bis zum 21. Sc, gabelt sich beim 5-7 Sc, glatt, ohne Stacheln, schwam-
mig, die Becherchen ohne Kerben, an der Basis mit kleinen Zotten, die den Sulcusrand
überdecken.
Maximale Länge : Be IS San 2: 104 cm
Farbe : Schwanzoberseite rôtlichbraun, in der Intensität und Ausdehnung variabel,
Lippenrand deutlich von der Farbe der Kopfoberseite verschieden: gelb, hellgriin oder
weiss (,,albo“-labris), die beiden Farben mehr oder weniger deutlich voneinander getrennt.
43 mit Lateralstreif, der bei den 92 fehlen kann. Der Streifen verläuft auf der ganzen
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 173
1. Co Reihe oder auf deren dorsalen Hälfte; bei Jungtieren kann der weisse Lateral-
| streifen ventral dunkel gerändert sein. Bei Exemplaren aus Hainan ist die Kopfseite
| blassgrün und die Tiere weisen einen Postokularstreifen auf. Es gibt auch Exemplare
auf dem Festland mit Postokularstreifen, so dass dieser weder als Merkmal fiir eine
| geographische Rasse noch als Trennmerkmal gegentiber stejnegeri betrachtet werden
kann. Iris hellgelb, blass-rotlich oder orange.
Verhalten: Die Schlange lebt im hohen Gras, im Gebüsch oder auf niedrigen
Bäumen. Sie ist sowohl im Geäst als auch auf dem Boden anzutreffen.
Brunner gibt uns an, dass er in Gefangenschaft albolabris aus Thailand nur gelegent-
lich am Boden beobachten konnte, sei es zwecks Futtersuche, zur Kotabscheidung oder
zur Häutung. Die Fluchtreaktion besteht im Aufsuchen höher gelegener Aste und
Zweige, wie sie typisch fiir alle Baumschlangen ist, und nicht im Aufsuchen von
Schlupflöchern. 7
Die Art ist nach unserem Dafürhalten als die Stammform der ganzen Gruppe zu
betrachten, die in bezug auf ihr Verhalten am wenigsten spezialisiert ist.
Diskussion: Die folgenden Synonymielisten erheben keinen Anspruch auf Voll-
| ständigkeit. Wir haben diejenigen Taxa chronologisch aufgeführt, die in unserem
Zusammenhang von systematischer Bedeutung sind.
1842 Trimeresurus albolabris Gray: 48
1878 Bothrops erythrurus, Müller, (non Trigonocephalus erythrurus Cantor, 1839): 621.
MULLER erwähnt das Exemplar NHMB 2585.
| 1882 Trimeresurus erythrurus, MÜLLER: 171. Der Autor erwähnt NHMB 2586. Das 2.
dort erwähnte Stück wurde mit Lyon getauscht.
1887 Trimeresurus erythrurus, MULLER: 280. Es handelt sich um die Exemplare NHMB
2588, 2590-2594.
1922 Lachesis gramineus albolabris, MELL. Der Autor gibt gute Beschreibungen der
Lebensgewohnheiten der Schlange.
1924 Lachesis fasciatus (non Boulenger, 1896a), Werner (partim). Die von WERNER
aus Hainan beschriebenen Stücke gehören zu albolabris. Für die aus Annam
erwähnten Stücke ist dies nicht sicher. Der von BOULENGER 1896 a beschriebene
fasciatus der Sundainsel Djampea ist mit albolabris nicht zu verwechseln.
1927 Trimeresurus gramineus gramineus (non Shaw, 1802), Stejneger.
Trimeresurus albolabris insularis Kramer, 1977
| Holotypus : NHMB 12773 & Dr. A. Bühler 1935 Fig. 1.
Terra typica : Soe, Timor.
Beschreibung : 1. La mit Na verwachsen, Spo so breit wie die In und von diesen
durch 3 Schuppen getrennt, 10 Schuppenreihen zwischen den Spo, die äusserste Reihe
' überdeckt den Innenrand der Spo, so dass dieser gezähnt erscheint. Te und hintere
Kopfschuppen höckerig gekielt, Co in 21 Reihen, alle bis auf die äusserste stark gekielt,
Grundfarbe im Alkohol blau, Unterseite heller als die Rumpfoberseite. Kopf wie Rumpf
gefärbt, unter dem Auge etwas aufgehellt, Schwanzoberseite nicht rot, ohne Lateral-
streif.
174 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Hemipenis : teilt sich beim 3. Sc, reicht bis zum 23. Sc, ohne Stacheln mit schwam-
miger Struktur. Sulcus über die ganze Penislänge gut sichtbar.
21 108 @ +5) 79 109: (7-78) 77 119 (64-6) 3 19 AMOR
In der Originalbeschreibung ist die Gesamtlange mit 418 mm anstatt mit 518 mm
angegeben. EGS) 402 (+116)
Zähne : Pal. und Pt.: 5+16 Mand. 14.
Paratypen : MHNG 2007.1 (675.92) 2007.2 (678.8).
Verbreitung : Kleine Sundainseln östlich von Bali.
Aus Bali selber sind uns keine albolabris bekannt. MERTENS (1957:30) fiihrt sie in
seiner „Liste der von Bali bekannten Amphibien- und Reptilienarten“ nicht auf.
Sumba
Trotzdem ist anzunehmen, dass die Art dort lebt, wie dies ebenfalls MERTENS bereits |
1930:332 bemerkt.
Untersuchtes Material :
BM 1926.8.20.170-171 Koepang, Süd-Timor Smith
ML 1525 2 Ex Timor —
15262 x Samoa bei Timor Mcklot & Miiller
5530 3 Ex Wetar Schadler
1682 2 Ex Atapoepoe, Timor Moens
1255 Ten Kate, Timor —
8516 Soe, 880 m, Mittel-Timor Walsh
13379 Umgebung von Ruteng, 700 m
West-Flores Verheijen
MCZ 25301-1227 Ex Lélogama, Süd-Timor Smith
25313-14 2 Ex Djamplona, Süd-Timor Smith
26987-89 3 Ex
26993
Uhak, Nordküste von Wetar
Komodo, Küstennähe
Burden & Dunn
Burden & Dunn
MHNG 2007.1 (675.92) Waimangura, 440m, West-
sumba Buhler & Sutter
2007.2 (678.8) Lindiwatju, 430m, Zentral-
sumba Buhler & Sutter
Paratypen
MHNP 4056 Timor —
NHMB 10681 Mittelflores Wirz
12758,12770-71 Amrassi, Timor Bühler
12772 Niki-Niki, Timor Bühler
12902 Baagui, Ost-Timor Bühler
12930 Rotti Inseln Bühler
14885 Prai Jawand, Ost-Sumba Bühler & Sutter
14886,14887 Baing, Sumba Bühler & Sutter
14888 Kodi, West-Sumba Fig. 1 Bühler & Sutter
14889 Rara, 340 m, West-Sumba Bühler & Sutter
14890,14891
Waimangura, 440 m, West-
Sumba
Bühler & Sutter
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS
175
14893 Rua, West-Sumba Bühler & Sutter
14894 Waikarudi, 100 m, West-Sumba Bühler & Sutter
14895-14898 Lindiwatju, 430 m, Zentral-
sumba Bühler & Sutter
| NHMW 23923:4 Sumbawa Rensch
23924 :1-3 Kisar Steindachner
NHMW 23923 Sumbawa Rensch
23924 :1-3 Kisar Steindachner
23928 Sumba Everett
ZMB 5659 Atapupa, Timor Martens
33830 Semongkat, Atas, Sumbawa Rensch
33843 3 Ex Sembaloen, Lombok Rensch ©
33870 Dompoe, Sumbawa Rensch
33900 3 Ex Dompoe, Sumbawa Rensch
33905 Sita, Flores Rensch
33921 Besar, Sumbawa Rensch
| Pholidose: Ve 25 33 156-164 ol. 2 18
32 22 156-167 165428
Sc 24 33 70-75 12321116
32 22 54-59 0 EG
In breit aneinandergrenzend, selten durch 1 oder 2 Schuppen getrennt, Spo durch
9-12 Schuppenreihen voneinander getrennt, 7-12, meist 11 La, 11-14 Sl. 5-8 Gu
zwischen Im und 1. Ve, im Mittel (32) 5,9 + 0,7 Schuppen. Die am Im anstossenden
Schuppen gelegentlich durch kleine Schuppen voneinander getrennt.
Nabelmitte bei Jungtieren etwa 14 Ve vom An getrennt.
Te und Nackenschuppen meist gekielt.
Zähne : Oberkiefer 60 Ex 4-6 meist 5 + 12-16 (meist 14) 14,3 + 1
Unterkiefer 57 Ex 14-18 (meist 13) 13,5 + 1
Hemipenis : MCZ 26989 und 26993 haben evertierte Penes von ca. 25-30 mm
Lange, im Gegensatz zu denjenigen der Nominatrasse und von septentrionalis, die nur
ca. 10 mm lang und kegelförmig sind. Es ist nicht ausgeschlossen, dass es sich bei diesen
Unterschieden um Artefakte der Präparationstechnik handelt, da wir bei den Penes in
situ keine augenfälligen Unterschiede feststellen konnten. Immerhin sollte dieser Aspekt
noch genauer untersucht werden.
3: 60 cm OF 81 cm
Farbe : Unterseite weiss, Kopfseite unter dem Auge stark aufgehellt, im Präparat
weiss, Tiere aus Timor mit leicht bläulicher Kopfseite, 22 im allgemeinen ohne Lateral-
streif, 3 von 50 Ex mit Postocularsteif, der bei NHMB 14890 blau und bei NHMB
12773 und 12902 weiss ist. Der bei einzeinen ¢¢ auftretende Lateralstreif ist auf der
caudalen Rumpfhälfte und an der Schwanzwurzel sichtbar.
Verhalten : MERTENS 1930: 333 schreibt, dass die Schlange nicht besonders lebhaft
ist und während des Tages im Halbschatten auf den Zweigen von Büschen liegt. In der
Dämmerung werden die Tiere lebhafter. Magenuntersuchungen haben als Beutetiere
Rana cancrivora, Rattus brevicaudatus und Mabuya multifasciata ergeben. Die Bisswir-
Maximale Länge :
176 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
kung bei Mäusen ist verblüffend rasch. Obschon die Eingeborenen diese Schlange
fürchten, sind Mertens keine Bissfälle bekannt geworden.
Diskussion :
1930 Trimeresurus gramineus gramineus (non Shaw, 1802), Mertens: 334 „Ob nun
Trimeresurus gramineus aus dem Sundagebiet tatsächlich ganz identisch ist mit
der Nominatform, kann nur nach Untersuchung eines grôsseren topotypischen
Materials entschieden werden... Mit der chinesischen Tieflandform, die STEINEGER
zunächst für identisch mit 7.g. gramineus hält, MELL (1922: 126) dagegen als
T. g. albolabris bezeichnet, möchte ich mein Materiai von den Kleinen Sundainseln
nicht ohne weiteres konspezifisch erklären.“ Nach MERTENS fehlt die kanarien-
gelbe Färbung des Oberlippenrandes, auch reichen die die Grube begrenzenden
Schildchen nicht bis ans Auge. Tatsächlich ist die gelbe Oberlippenfarbe nicht
für alle albolabris-Populationen charakteristisch, so dass dieser Unterschied noch
keine Abtrennung rechtfertigen würde. Hingegen ist die Zahl der Zähne im
Oberkiefer grösser als bei den übrigen albolabris des Festlandes. Dies ist der
Hauptgrund, warum wir diese Inselpopulationen mit einem besonderen Namen
belegen.
In der folgenden Tabelle sind die Zahnformeln für die einzelnen Populationsgruppen
des gesamten Rassenkreises von albolabris zusammengestellt. Die niedrigsten Werte
treffen wir im Norden bei septentrionalis, die höchsten im Süden bei insularis. Relativ
niedrig sind die Werte für Borneo und Celebes, so dass man annehmen muss, dass die
Einwanderung von Norden nach Süden auf zwei getrennten Wegen stattgefunden hat:
Die eine im Osten über das Festland via Borneo nach Celebes, die andere im Westen
unter Umgehung von Südmalaysia über die Nicobaren nach Java, Sumatra bis zu den
Kleinen Sundainseln.
Übersicht über die Anzahl der Pterygoidzähne.
Fundort Ex Vat. .breite Mittelwert Streuung Subspecies
Himalaya 13 9-12 9,9 1 septentrionalis
Hinterindien und China 49 9-13 10,7 0,9 albolabris
Borneo 2 10-11 ° 10,5 — albolabris
Celebes 1 12 — — albolabris
Nicobaren 5 11-13 12,0 0,7 albolabris
Sumatra 1 13 — — albolabris
Java, Madura 24 10-15 11,9 IS albolabris
Lombok 3 13-15 13,7 — insularis
Sumbawa Th WANG 137. 1,3 insularis
Komodo 1 16 — — insularis
Sumba 16 13-15 14,2 0,8 insularis
Flores 3 14-15 14,7 — insularis
Roti 1 15 — — insularis
Timor Dal 12-16 14,4 Il insularis
Wetar 6 14-16 15,0 — insularis
Kisar 3 13-14 137 — insularis
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 177
Trimeresurus albolabris septentrionalis Kramer, 1977
Holotypus : MHNG 1404.31 3 H. Schnurrenberger August 1963.
Terra typica : Hyangcha (Nepal) 83°55’ E.L. 28° 15’ N.B. 1500 m.
Beschreibung (KRAMER 1977: 755 Taf. 5 Fig. 24-26):
1. La mit dem Na verwachsen, Spo halb so breit wie die In und von diesen durch
i 3 bezw. 4 Schuppen getrennt, 9-11 Schuppenreihen trennen die Spo, Te nicht höckerig,
| ungekielt, Co in 21 Reihen, gekielt bis auf die äusserste Reihe, Grundfarbe im Alkohol
| dunkelgrün, Unterseite heller, Kopf etwas heller als der Rumpf, lateral unter dem Auge
| grünblau, Schwanzoberseite im letzten Teil dunkel blaugrau. Iris gelb. Schmaler weisser
Lateralstreifen auf der 1. Co Reihe vom Nacken zu den Sc. Postokularstreif schwach
| angedeutet.
Hemipenis : teilt sich beim 3. Sc, reicht bis zum 27. Sc, nach der Trennung zottig,
| gegen die Spitze schwammig, ohne Stacheln, Sulcus über die ganze Länge sichtbar.
21 102 (4+5) 19 112 (5+6) 17 129 (4+5) 15 164 /1/ 78 + 1
Zähne : Pal. und Pt.: 5+11 Mand. 11
Paratypen :
E.L. N.B. Hohe
i BM 1937.3.1.15 77° 06’ 3199; 1000 m Carlton
1937.3.1.16 84° 30’ 210.20: 1000 m Bombay N.H.S.
1940.3.9.44 THE PP 31° 1500 m Indian Museum
1950.1.5.63 So) 7 6 281416" 1700 m Polunin
1950.1.5.64 Boe LS. 282 18" 3000 m Polunin
1955.1.13.82 832.59. 282 15° 1700 m Hyatt
CHNM 83083-86 84° 37’ 28° 04’ 1500 m —
131952-54
MHNG 1400.24-39 83797; 28° 19’ 1100 m Schnurrenberger
1404.2-47
Verbreitung : Im Himalaya von Nepal westwärts bis Kaschmir oberhalb 800 m.
Eine Nachprüfung von BM 72.4.17.379 hat ergeben, dass dieses in KRAMER 1977:
756 unter septentrionalis erwähnte Stück zu 7. a. albolabris gehört.
Pholidose : Ve 29 33 162-172 10748-20239
40 99 160-181 17063: ©3376
Sc 29 SG 68-83 108012193716
390 55-71 61,62 + 3,60
Kiele der Rumpfschuppen verschieden stark ausgeprägt. 1. La immer mit dem Na
verwachsen. In aneinanderstossend oder durch 1 kleine Schuppe voneinander getrennt.
Spo durch 10-13 Schuppen voneinander getrennt. 10-14, meist 11 La, 11-15 Sl. 4-7
Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, im Mittel (25) 5,5 + 0,7 Schuppen. Die am Im
anstossenden Gu selten durch kleine Schuppen voneinander getrennt. (Fig. 13).
Nabelmitte bei Jungtieren etwa 17 Ve vom An getrennt.
REv. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 12
178 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Zähne : Oberkiefer 13 Ex (3-5) + (9-12) meist 10 9,9 + 1,0
Unterkiefer 12 Ex 10514 meist 1151153 27,0
Maximale Länge : 3: 61 cm 2: 73 cm
Farbe : Intensitat der Ve und Sc -Farbung variabel, Ve vor allem im Vorderrumpf
stark aufgehellt oder weiss, Kopfoberseite unterhalb der Augen gelb-griin, blau-griin
oder wie der Rumpf gefarbt, keine plotzliche Aufhellung wie bei der Nominatrasse.
Lateralstreif bei Jungtieren gut ausgebildet, bei adulten 99 fehlend oder schwach sicht-
bar, bei etwa 50% der adulten 44 vorhanden. Jungtier MHNG 1404.11 dorsal mit
weissem, ventral braunem Lateralstreif, wie bei einzelnen Stiicken der Nominatrasse.
Postocularstreif bei Jungtieren deutlich, bei adulten fehlend oder schwach erkennbar.
Verhalten: Nach Schnurrenberger (in litt.) hält sich die Schlange im hohen Gras
und im Gebüsch auf. Man findet sie sehr oft am Boden, wo sie offenbar auf Beute lauert,
die nach Magenuntersuchungen aus Mäusen, Ratten, Vögeln und Echsen besteht.
Bissfälle bei Menschen bekannt, aber ohne Folgen (vergl. dazu die Bemerkungen von
MERTENS bezüglich insularis).
Diskussion :
1949 Trimeresurus albolabris, CONSTABLE. Das Ex MCZ 4490, Coll.: Carleton 1878,
Fundort Ambala besitzt ungekielte Temporalschuppen, eine nicht rot gefleckte
Schwanzspitze aber eine erhöhte Anzahl von Co-Reihen um die Rumpfmitte.
Wir stellen das Ex trotz der 23 Reihen zur septentrionalis-Rasse.
Die Mittelwerte für Ve und Sc rechtfertigen eine subspezifische Abtrennung. Rein
äusserlich unterscheidet sich septentrionalis von der Nominatrasse durch die wenig auf-
gehellte Oberlippenpartie gegenüber der übrigen Kopffarbe.
Aus dem NHMW erhielten wir 3 Stücke, die möglicherweise aus Vorderindien
stammen. Die beiden Exemplare No 23925: 1,2 tragen als Fundort ,,Madras“ und
wurden durch die Novarraexpedition in den Jahren 1857-1859 gesammelt. Von dieser
Reise sind dem Museum in Wien noch Stücke aus Hongkong und aus Java geschenkt
worden. Wie zuverlässig der Fundort Madras ist, können wir nicht beurteilen. Ebenso
fragwürdig ist für uns die Herkunft von No. 23925: 3, das durch ein Schiff namens
„Nova Hollandia, Junior“ gesammelt wurde. Auch dieses Stück könnte aus Vorder-
indien stammen, da das zweite Exemplar No. 23919, das mit 23925: 3 geschenkt wurde,
von der Ostküste Vorderindiens stammen muss. Bei 23919 handelt es sich nämlich um
einen Trimeresurus gramineus Shaw, 1802 (sensu SMITH 1943), der von nirgends sonst
bekannt ist.
Alle drei genannten Stücke haben das 1. La mit dem Na verwachsen. Ferner hat
23925: 3 21 Co Reihen sowie alle übrigen Merkmale eines albolabris-Exemplares. Nicht
so eindeutig sind die Stücke aus Madras, welche 23 Schuppenreihen um die Rumpfmitte
zeigen. Die übrigen Merkmale stimmen ebenfalls mit denjenigen von albolabris überein.
Wir kennen bis jetzt nur albolabris-Exemplare mit 23 Co Reihen aus Moulmein (Burma)
und von den Nicobaren. No. 23925 ist aber sicher nicht zu erythrurus zu stellen, da bei
beiden Stücken die Te-Kiele fehlen, die Schuppen der Kopfoberseite nicht höckerig
gekielt und die middorsalen Co Reihen glatt sind. Im folgenden geben wir noch einige
Daten zu diesen interessanten Stücken:
No. Ve Sc Sex Pl/PPt Mand Gu Co
NHMW 023925 171697582, 07252: fl LANG 23 1. La mit Na verwachsen
23925: 2 170) 7602 — — 51 23 1. La mit Na verwachsen
|
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 179
Sollten weitere albolabris -Stücke aus Madras oder dem übrigen Vorderindien
| bekannt werden, so wird die Struktur der Hemipenes von Interesse für den systema-
tischen Status sein. (Übrigens ist leider auch 23925: 3 ein 9).
Trimeresurus erythrurus (Cantor, 1839)
| Holotypus : BM 94.6.25.5/1946.1.19.99 2 Coll.: Cantor.
Terra typica : Ganges Delta.
Beschreibung (nach Pope und Pope 1933: 8).
Die in PopE angegebene Museumsnummer ist oben korrigiert, ebenso das Ge-
| schlecht (Auf Seite 9 steht allerdings, der Typus sei ein ©). In breit in Kontakt, 1. La mit
| dem Na verwachsen, Spo doppelt so breit wie die Schuppen der Kopfoberseite, von-
| einander durch 13-15 Schuppen getrennt, 4 Schuppen zwischen Spo und In. Schuppen
der Kopfoberseite hôckerig, klein und unregelmässig, Te etwas vergrôssert, deutlich
gekielt, 9/10 La, 12 S1, Co in 23 Reihen, gekielt bis auf die äusserste Reihe. Wegen des
| schlechten Konservierungszustandes kann eine Reduktionsformel nicht angegeben
| werden, 174 Ve, An ungeteilt, 67/67 + 1 Sc, L (+S) 395 (+73).
Farbe : (nach Arnold und Stimson, BM, in litt.).
Unterseite grünlich, der Lateralstreif bedeckt die ventrale Hälfte der 1. Co-Reihe,
| reicht auf dem Schwanz bis etwa zum 9, bezw. 10 Sc. Schwanz: Grundfarbe blass blau-
| grau, nach der langen Fixationszeit verblasst, letztes Schwanzviertel blassbraun, in der
i Nahe der Schwanzspitze einige dunkelbraune Flecken, die von der Ferne betrachtet
| wie unvollstandige Bander aussehen.
Verbreitung : Burma und Ganges-Delta, Sikkim.
Untersuchtes Material :
BM 61.10.2.5 und 6 Rangoon, Burma Theobald
68.4.13.18 Pegu, Südburma Fig. 2 Theobald
93.1.16.14 Toungoo Oates
1908.6.23.96 Rangoon, Burma Wall
1908.6.23.97,98 Burma Wall
1940.3.9.29 Prome, Burma Indian Museum
1946.1.19.53/ et
538 12.15 Sikkim (bicolor Gray, 1853) Hooker
NHMW 23903: 1,2 Assam Steindachner
23903: 3 Burma Werner
Pholidose : Ve 3 33 156-165 —
722 151-174 165 + 4
Sc 353 62-79 —
799 51-67 56-10
1. La mit dem Na verwachsen. Kopfoberseite mit Hôckerschuppen, Te gekielt.
| Co in 23-25 (einmal bloss 21) Reihen, alle bis auf die äusserste stark gekielt.
In aneinanderstossend oder durch 1-2 Schuppen voneinander getrennt. Spo durch 11-14
Schuppen getrennt, 9-11 La, 12-14 S1, 4-6 Gu zwischen Im und dem 1. Ve, gelegentlich
durch kleine Schuppen voneinander getrennt. (Fig. 14).
180 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Zähne : Oberkiefer 8 Ex 5.1012, ie S019
Unterkiefer 9 Ex 10-13 RE
Hemipenis : Wie bei albolabris. Leider sind die untersuchten gg nicht vollständig |
ausgewachsen.
Maximale Länge : gd: 58 cm oO} 105'em
Farbe: Charakteristisch ist der braunrot gefleckte Schwanz. Die übrige Farbung |
stimmt mit derjenigen von albolabris überein.
Uber das Verhalten ist nichts bekannt.
Diskussion:
1839 Trigonocephalus erythrurus Cantor: 31. Der Holotyp wird kurz beschrieben.
1853 Trimeresurus bicolor Gray: 391 Das hier beschriebene Exemplar weist alle drei
charakteristischen Merkmale von erythrurus auf, namlich die erhôhte Zahl der
Costalschuppen (25), die Tuberkelschuppen auf der Kopfoberseite und den braun
gefleckten Schwanz.
1872 Trimeresurus carinatus, FAYRER. Der Autor gibt auf Seite 19 eine gute Beschrei-
bung der Art und in Tafel 13 eine vorziigliche Farbendarstellung. Der Artname
carinatus Gray, 1842, bezieht sich allerdings auf ein einfarbig braunes Exemplar,
das vermutlich aus Singapore stammt und zu purpureomaculatus gehort (der
Fundort ,,India“ gibt dazu keine Anhaltspunkte).
18965 Lachesis purpureomaculatus (non Gray, 1829), BOULENGER: 553 (partim). Boulenger
führt in seiner Synonymieliste von purpureomaculatus das Taxon bicolor Gray,
1853, auf.
18965 Lachesis gramineus (non Shaw, 1802), BOULENGER: 554 (partim). Boulenger führt
in der Synonymieliste von gramineus auch T. erythrurus Cantor, 1839, auf.
1933 Trimeresurus erythrurus, POPE & POPE: 9.
1943 Trimeresurus erythrurus, SMITH: 522, 524. Wir sind im wesentlichen mit der
Abgrenzung von albolabris gegenüber erythrurus einverstanden, die SMITH vor-
nimmt.
Man kann das Ex NHMW 23923: 5 aus Burma mit nur 21 Co Reihen als Über-
gangsform zu septentrionalis betrachten.
Die starke Kielung und die Höckerschuppen der Kopfoberseite sprechen aber
dafür, dass man das Stück zu erythrurus rechnet. Umgekehrt steht es mit den
Stücken aus Moulmein. Die schwache Kielung und die imbrikaten Schuppen
sprechen für eine albolabris-Form. Die Co Zahlen von 21 und 23 lassen diese
Population ebenfalls als Übergangsform erscheinen, diesmal zwischen erythrurus
und albolabris.
Wir erinnern in diesem Zusammenhang, dass auch die albolabris-Populationen
der Nicobaren 21 und 23 Co Reihen aufweisen.
Trimeresurus flavomaculatus (Gray, 1842)
LEVITON (1964a) hat diese auf den Philippinen endemische Art revidiert. Wir geben
hier als Ergänzung die Daten der uns unter anderem Namen geschickten Stücke an.
Neu ist die Zahnformel für diese Art. Ein genauer Fundort fehlt in allen 5 Fällen.
Nach der Färbung handelt es sich aber jedesmal hier um die Nominatrasse des Fest-
landes.
SYSTEMATIK
Fic. 1A.
1: Trimeresurus albolabris insularis Kramer, 1977 (NHMB 14888: Kodi, Westsumba):
2: T. erythrurus (Cantor, 1839) (BM 68.4.3.18: Pegu, Siidburma); 3: 7. gramineus (Shaw, 1802)
(BM 1946.1.18.82: Matheran, Vorderindien; Paratypus von T. occidentalis Pope und Pope,
1933); 4: T. p. popeorum Smith, 1937 (BM 72.4.17.137 Lectotypus: Khasi Hills, Assam).
182 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Museum No. Co Ve Sc Sex Pal/Pt Mand |
NHMW 23916: 1 21 172 63 3 DES, 15 24
23916: 2 21 182 54 9 SES 15
ZMB 2977 21 184 58 9 5+ 13 13
2978 21 173 62 3 Sa 15
31106 21 170 ci 3 SEG 14
Trimeresurus gramineus (Shaw, 1802)
Holotypus : RUSSELL 1796: 13 Taf. 9
Terra typica : Vizagapatam, Südostküste von Vorderindien.
Aus dem gesamten Verbreitungsgebiet der griinen Baumottern standen uns relativ
grosse Vergleichsserien zur Verfügung mit Ausnahme von Vorderindien. Aus diesem
Gebiet konnten wir nur einige Einzelstücke untersuchen. Möglicherweise sind diese
Tiere hier tatsächlich seltener als anderswo, wie es DAUDIN 1803: 114 von der Vipère
de Bengale (Vipera viridis) behauptet: ,,Russell a reçu une seule fois ce serpent qui
fut trouvé dans les montagnes de Vizagapatam, en octobre 1788: il le regarde comme
une espèce très rare, parce qu’il n’a jamais rencontré d’autre serpent vert dans ce pays,
que le passeriki-tam, qui est décrit dans cet ouvrage sous le nom de couleuvre nasique.“
Neben den Exemplaren aus dem BM haben wir nur ein einziges Stück dieser Art
zu Gesicht bekommen, leider ohne Fundort (NHMW 23919). Wir geben davon eine
kurze Beschreibung:
1. La vom Na getrennt, Schuppen der Kopfoberseite imbrikat, nicht hockerig,
Spo schmal, voneinander durch 9 Schuppen getrennt, In durch 1 Schuppe getrennt,
2 Ca zum Auge, Schuppen der Intercanthalgegend etwa gleich gross wie diejenigen der
Parietalgegend, 7 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, Co in 21 glatten Reihen, 162 Ve,
59 Sc, 2. Oberseite hell graugrün, Unterseite gelblichweiss, Lateralstreifen gelb. Zähne:
Oberkiefer 5 + 11, Unterkiefer 11.
Die nachfolgenden 5 Stücke aus dem BM sind bereits mehr als einmal untersucht
(und benannt) worden.
Vier davon haben Pope & Pope 1933: 4 als Paratypen von 7. occidentalis beschrieben.
Sie sind heute wieder mit T. gramineus im BM etiquettiert. Das 5. Stück BM 1946.1.17.72/
82.8.26.40 ist im BM als Holotypus von T. occidentalis eingeordnet, wird aber von
SMITH (1943) ebenfalls zu gramineus gerechnet. Die genannten 5 Exemplare haben fol-
gende Fundorte und Daten:
(1) BM 1946.1.17.65 Matheran Leith
(2) 1946.1.18.82 Matheran Fig. 3 Leith
(3) 1946.1.19.87 Cuddapa Hills Beddome
(4) 1946.1.17.64 Shevaroy Hills Beddome
(5) 1946.1.17.72 Mudmalley (Typus occidentalis) Beddome
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 183
No. Ve SC Sex Pa/Pt Mand Kiele Ve- Poo-
Flecken streifen
(1) 1 + 174 70 +27? 3 Aloe dial 12 ae sl +
(2) 122175 12 d Al? 10 4 + +
(3) AN 71073 59 O 6+9 10 ae — +
(4) 3 + 169 59 Q 3 + 10 10 sr — +
(5) 272153 60 d 3 +9 11 = = —
Alle drei ¢¢ haben einen Hemipenis mit Stacheln.
A. F. Stimson (BM, in litt.):
Alle 5 Exemplare haben um die Rumpfmitte im Maximum 21 Co-Reihen. Bei
1946.1.17.72 ist der Vorderteil des ersten, linken La mit dem Na verwachsen, rechts,
sowie bei den 4 anderen Stücken beidseitig, ist das 1. La vom Na getrennt.“
Auf Grund der Beschuppung gehören die Exemplare (1) — (4) zusammen. Aus geo-
graphischen Gründen dürften (1) und (2) zu gramineus gehoren. Ebenfalls zum Kom-
plex gehort CNHM 83088 (vergl. dazu die Bemerkung am Schluss der Arbeit unter
T. st. yunnanensis).
Das Stiick (5) rechnen wir auf Grund der Ve-zahlen zur anamallensis — malabaricus
Gruppe. Zahnformel und Kielung widersprechen aber einer solchen Benennung. Nach-
folgend einige Bemerkungen zu
Trimeresurus malabaricus (Jerdon, 1854)
Typus : unbekannt.
Terra typica : Western Ghats, Südwestküste Vorderindiens.
Wir beschreiben im folgenden drei Paratypen von T. anamallensis, die SMITH 1943:
513 kommentarlos mit 7. malabaricus synonymisiert hat.
No. BM Ve SC Sex Pa/Pt Mand Kiele Ve- Poo-
Flecken streifen
1946.1.18.73 Spas) 4 Si 14 14 -- + ae
1946.1.18.74 149 53 2 Shore! 14 = — E
1946.1.19.93 157 31 4 57.5415 15 JE = +
Diese Tiere unterscheiden sich gegenüber den vorher beschriebenen vor allem durch
die Zahnformel und die Ve-zahlen.
Eine erweiterte Beschreibung findet sich bei SMITH 1943:513, unter T. malabaricus.
Ob diese Synonymie korrekt ist oder nicht, bedarf einer Begründung. Die nachfolgend
erwähnten Taxa gehören irgendwie zum vorderindischen Komplex der grünen Bau-
mottern mit stacheligem Penis. Die Liste ist nicht als Synonymieliste gedacht, sondern
als Bearbeitungsgrundlage.
1802 Coluber gramineus Shaw: 420.
1803 Vipera viridis Daudin: 112.
1854 Trigonocephalus wardii Jerdon: 524.
1864 Trigonocephalus anamallensis Günther: 387.
18966 Lachesis anamallensis (non Günther, 1864), BOULENGER: 558 (partim).
1917 Lachesis coorgensis Rao: 14.
184 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Trimeresurus macrops Kramer, 1977
Holotypus : MHNG 1400.85 3 Collector unbekannt.
Terra typica : Umgebung von Bangkok, Thailand.
Beschreibung (Kramer 1977: 757 Taf. 5 Fig. 27-29):
1. La mit dem Na verwachsen, Spo breiter als die In, von diesen durch 3 Schuppen
getrennt, 6 Schuppenreihen an der engsten Stelle zwischen den Spo, Te hockerig gekielt,
Co in 21 gekielten Reihen, die äusserste Reihe glatt. Grundfarbe einförmig dunkelgrün,
Unterseite caudal grün, cranial weisslich, Schwanz dorsal rotbraun, Kopf wie der Rumpf,
seitlich blaugrün, blauer Postocularstreif, der in den weissen Lateralstreif der 1. Co
Reihe übergeht.
3 +23 21 (4+5) 21 110 (445) 19 117 (5+6) 17 126 (5-56) 75 16711568 5 1
L (+S) 497 (+132)
Zähne : Pal. und Pt.: 5+14 Mand. 14.
Paratypen : MHNG 1400.72-84, 86-100.
Verbreitung : Zwischen dem 99. und 107. östlichen Längenkreis und dem 15. und
11. nördlichen Breitenkreis.
Untersuchtes Material :
MHNG 1400.72-84,86-100 Umgebung von Bangkok, Thai-
land . —
MHNP 1970.584-585 Kambodscha St. Girons
1885.389 Zwischen Pekim und Bangkok,
100 km östlich - Bangkok,
Thailand Pavie
NHMB 12461 Saigon Bourret
NHMW 23897: 1-17 Don-Pia-fai, Thailand Steindachner
23899: 1-12 Don-Reck, Thailand Steindachner
23900: 1-7,9-16 Pu-kin, Thailand Steindachner
23911: 1-4 — —
2391125 Nakon, Savan Steindachner
239116 Bangkok, Thailand 1875
23911: 7 — a
23911: 8 Mouk Thek, Thailand Fruhstorfer
23915: 1 wahrscheinlich Thailand —
23915: 2-6 Don-Pia-fai, Thailand Steindachner
23922: 1-4 Pu-kin, Thailand Steindachner
5-11 Don-Pia-fai, Thailand Steindachner
12 — —
13 Tscheipun, Thailand —
23926: 6 Pu-kin, Thailand Steindachner
23930: 3 Tscheipun, Thailand —
SMF 21217 Bangkok —
62060 Thailand Dietrich
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 185
ZMB 4546 Bangkok, Thailand Marten
30214 Thailand Budenbender
Pholidose : Ve 65 33 160-174 102225
38 292 161-175 169,2 + 3,4
Sc 58 dd 62-74 654256
3622 49-63 993 12/0
Co in 21 Reihen, gekielt, bis auf die äusserste Reihe (SMF 21217 hat 19 Co).
1. La mit Na verwachsen. In aneinanderstossend, gelegentlich durch 1-3 Schuppen
voneinander getrennt. Spo breit, durch (6) 8-11 Schuppen voneinander getrennt, 9-12
La, 10-13 S1, 3-6 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, im Mittel (27) 4,6 + 0,7 Schuppen.
Die am Im anstossenden Gu ausnahmsweise durch kleine Schüppchen ‚voneinander
getrennt. (Fig. 15).
Zähne : Oberkiefer 58 Ex Sia = 14.9 + 1,2
Unterkiefer 57 Ex 13-16 14,4 + 0,9
Hemipenis (KRAMER 1977:757): Teilt sich beim 4. Sc, nach der Teilung zuerst
zottig, dann schwammig. Vor dem 4. Sc ist das Gewebe glatt bis auf den Sulcus, der
bis zum Ende beim 25. Sc sichtbar ist.
Maximale Länge : d.:.62.cm 2: 71 cm
Farbe : Lateralstreif variabel, fehlt bei 2 Ex vollständig, 1. Co Reihe dorsal und
ventral bläulich, wobei diese Färbung bei 2 Ex erst in der Körpermitte beginnt. Jungtiere
mit weissem Postocularstreif, der hinter der Nackenregion zum Lateralstreif wird.
Postocularstreif bei 33 und 9£ vorhanden, bei den 33 obligatorisch, bei 99 fakultativ.
Vor allem die jungen dd zeigen die Streifenzeichnung intensiv. Schwanz rötlich über-
flogen. Iris goldgelb.
Verhalten: Nach Beobachtungen in der Gefangenschaft lebt die Schlange vor-
wiegend im Geäst von Sträuchern und Bäumen.
Diskussion :
1963 Trimeresurus popeorum (non Smith, 1937), KLEMMER: 448 Fig. 37. Im Gegensatz
zu T. popeorum ist bei T. macrops das 1. La wie bei T. albolabris mit dem Na
verwachsen. In den Sammlungen wurde macrops meistens unter albolabris ein-
geordnet. In Thailand, wo macrops und albolabris sympatrisch vorkommen,
bestehen folgende Unterschiede:
albolabris macrops
Pterygoidzähne = 453
Mandibularzähne 15 = 13
Spo schmal breit
ie glatt gekielt
Lippenrand hellgriin oder weiss bläulichgrün
Ve deutlich heller etwas heller
als der Rumpf als der Rumpf
Anzahl Gu zwischen Im
und 1. Ve im Mittel SE 07 DOT
Im Bestimmungsschlüssel KRAMER 1977: 754 wurde das Merkmal ‚Te höckerig
gekielt“, bezw. ,,Te nicht höckerig gekielt“ bei albolabris und macrops verwechselt.
186 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Trimeresurus popeorum popeorum Smith, 1937
Lectotypus : BM 72.4.17.137 3 (TAYLOR & ELBEL 1958: 1174) Coll.: Jerdon Fig. 4.
Terra typica : (restricta TAYLOR & ELBEL 1958: 1174) Khasi Hills, Assam.
Beschreibung : 1. La vom Na getrennt, In doppelt bis dreimal so gross wie die
anstossenden Schuppen, Spo schmal, durch 14 Schuppen voneinander getrennt, Te
schwach gekielt, 21 Co-Reihen mit Aussnahme der 1. Reihe gekielt, Rumpffarbe (Prä-
parat) uniform blau, Schwanzende rotbraun, Kopf oben wie Rumpf, seitlich etwas
heller, Ve und Sc heller als Oberseite, Kehle weiss, kein Postocularstreif, Lateralstreif
auf der 1. Co-Reihe dorsal weiss, ventral braun, endigt am 7. Sc,
2 + 23:21 (—5) 27-105 (—5) 19113 (—5) 17 125 (FILI
L (+S) 606 (+ 166)
Zähne : Pal. und Pt.: 5+14 Mand. 15.
Paratypen :
BM 62.7.28.4 Lao Mountains, Cochinchina Mouhot
122441973771 Darjeeling Jerdon
60.3.19.1300 A, B Penang Cantor
56.5.6.105 Mergui, Tenasserim Oldham
Das in Pope & Pope 1933: 8 aufgeführte Ex BM 1915.12.2.42 stellen wir zur neuen
Subspecies 7. p. barati und das Ex BM 96.4.29.10 zur neuen Subspecies 7. p. sabahi.
Verbreitung : Sikkim, Assam, Burma, Thailand, Laos, Vietnam, Kambodscha
Nordmalaysia bis Kuala Lumpur, Borneo, ? Java. Wir haben das Ex ZMB 10112 aus
Java der Nominatrasse zugeordnet. Aus dem südlichen Malaysia sind uns keine popeorum
bekannt. Aus Java ist ZMB 10112 das einzige Stiick. Es ist môglich, dass der Fundort
falsch ist (vergl. dazu die Bemerkung bei T. st. stejnegeri).
Untersuchtes Material :
BM die oben aufgeführten Paratypen, ferner
1940.3.9.43 Kissaring, Mergui Indian Museum
1946.1.19.85/
53.8.12.14 Sikkim (Holotypus von 7. ele-
gans, Gray, 1853) Hooker
1934.5.21.73 bei River Yum, Oberlauf des
River Plus, Ost-Perak Tweedie
1924.5.20.38 Taok Plateau, Tenasserim Vernay
1967.2289 bei Camp 4, Gunong Benom,
1700 m Kam Me Chow
Brit. Mus. Exp.
MHNG 1404.49 „Bangkok“, Thailand —
ML 16714 Halbinsel Bang Sapan, 100 m,
immergrüner Wald Beusekom
16715 Uthai Thanee, Amphur Ban Rai,
500 m immergriiner Wald Beusekom
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 187
16716, A,B Chantaburi, Khao Soi Dao,
600 m immergrüner Wald Beusekom
NHMB 2596,2597 Karin Mountains, Burma 900-
| 1000 m Fea
| NHMW 23806 Kambodscha Steindachner
23973: 1,2 Karin Berge, 1000 m, Burma Fea
SMNS 4445: 2 Kambodscha —
ZMB 11637,11637a Karin Mountains, Burma 900-
1000 m Fea
10112 Java (?) —
26460 Taiping v. Maltzahn
Pholidose : Ve 15 33 156-169 162.6. 37
799 155-168 1620255
Sc 1483 64-76 69,9 + 4,9
822 52-66 SIE 3,8
Co in 21 Reihen, gekielt bis auf die äusserste Reihe. 1. La vom Na getrennt. In gross,
durch 1 bis 2 Schuppen voneinander getrennt, Spo schmal, durch 9-13 Schuppen von-
einander getrennt, 9-11 La, 12-14 S1, 4-6 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve. Die an
die Im anstossenden Gu meist durch 2 kleine Schuppen voneinander getrennt.
Zähne : Oberkiefer 21 Ex (4-5) + 13-15 13,8 + 0,9
Unterkiefer 12 Ex 12-16 13,6 + 1
Hemipenis : lang und schlank, erstreckt sich bis zum 25. Sc, gabelt sich beim 7.
Sc, Basis mit Längsfalten, von der Gabelung bis zur Spitze schwammig, Sulcus durch-
wegs leicht vorstehend.
Maximale Länge : d: 76 cm 2: 80cm
Farbe : 22 ohne Postocularstreifen, bei den Sg ist er fakultativ. Bei den Exemplaren
aus dem Nordwesten ist dieser Streifen zweifarbig: oben weiss, ventral braun. Lateral-
streifen auf der 1. und dem ventralen Teil der 2. Co-Reihe, entweder einfarbig weiss
oder ventral braun berandet.
Uber die Lebensweise dieser Art ist uns nichts bekannt.
Diskussion :
1853 Trimeresurus elegans Gray: 391. Der Artname ist durch eine andere von GRAY
beschriebene Art präoccupiert: Craspedocephalus elegans Gray, 1849 = Tri-
meresurus elegans Gray, 1849. Das von Gray 1853 beschriebene Typusexemplar
gehort in die Synonymie von popeorum.
1933 Trimeresurus gramineus, POPE & PoPE: 7. In dieser Arbeit wird unter dem Taxon
gramineus das Ex BM 72.4.17.137 beschrieben. Fig. 4.
1937 Trimeresurus popeorum Smith: 730. Die ursprüngliche Schreibweise popeiorum
wurde als Druckfehler vom Autor in popeorum berichtigt.
1958 Trimeresurus popeorum, TAYLOR & ELBEL: 1171-1174. Es werden 2 Ex aus der
Provinz Loei im Norden Thailands beschieben. Farbe und Pholidose passen in
die von uns angegebenen Daten. Die Trennung der In durch 2 Schuppen beim
2 ist nichts Abnormales, sondern gehört zur Variabilität der Kopfbeschuppung.
188 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
DUT LUN
3 | |
Fic. 5—9.
5—8: Trimeresurus popeorum barati n. ssp. (NHMB 2587 Holotypus: Solok, Sumatra);
9: T. popeorum sabahi n. ssp. (MCZ 43608 Holotypus: Mt. Kinabalu, Kulapis River,
Nordborneo). Zu Fig. 7: 1. Guam IM durch 2 Schuppen voneinander getrennt.
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 189
Popeorum ist mit stejnegeri nahe verwandt. Tatsächlich lassen sich beide Arten
nur durch die Struktur der penes unterscheiden, d.h. falls der Fundort eines © unbe-
| kannt ist, kann man das Tier nicht einordnen. Popeorum und stejnegeri kommen im
‘| östlichen Himalaya und in Ober-Burma sympatrisch vor. Hier hat aber stejnegeri im
|| allgemeinen bloss 19 Co-Reihen um die Rumpfmitte. Es ist weiter möglich, dass die
|| Irisfarbe der zwei Arten verschieden ist: bei adulten stejnegeri ist die Iris im allgemeinen
rotbraun, bei popeorum hingegen gelb. Ob es sich dabei um ein zuverlässiges Trenn-
merkmal handelt, wissen wir nicht, da eine diesbezügliche Untersuchung nur an einer
grosseren Serie lebender Tiere gemacht werden kann. Moglicherweise bewohnen die
zwei Arten verschiedene Biotope, was auf Grund der unterschiedlichen Penisstruktur
zu erwarten ware. Interessant ist die Tatsache, dass sich zwar die Verbreitungsareale
| | der zwei Arten überlappen (S. 169), dass aber an keiner Stelle zugleich 33 von stejnegeri
und von popeorum gefunden wurden. Im gesamten Verbreitungsgebiet vön popeorum
lassen sich drei Populationsgruppen unterscheiden:
a) die Populationen des Festlandes.
b) die Populationen von Borneo.
c) die Inselpopulationen von Sumatra.
Als Unterscheidungsmerkmale kann man festhalten:
a. Festland gg mit 156 und mehr, 99 mit 155 und mehr Ve, 21 Co Reihen.
b. Borneo dd mit 157 und weniger, 99 mit 156 und weniger Ve, 21 Co Reihen.
Sumatra dd mit 157 und weniger, 29 mit 160 und weniger Ve, 17-19 Co.
Auf Grund der niedrigen Ve- Werte werden die 13 untersuchten Ex von Borneo
als neue Subspecies 7. p. sabahi von der Nominatrasse abgetrennt. Ausser drei Ex.
stammen alle untersuchten Tiere aus Sabah (Nord-Borneo). Die Tiere aus Sumatra
stammen aus dem Distrikt Barat, eines wurde auf der vorgelagerten Insel Pagay ge-
sammelt. Auch diese Populationen betrachten wir als geographische Rasse auf Grund
der niedrigen Co Werte und der niedrigen Ve Zahlen gegenüber der Nominatrasse.
Solok ist locus typicus von T. p. barati, von dort stammt übrigens auch Naja naja
sumatrana Müller, 1887.
Trimeresurus popeorum barati n. subsp.
Holotypus : NHMB 2587 & Coll.: Müller 1885 Fig. 5-8.
Terra typica : Solok, Sumatra.
Beschreibung : 1. La vom Na getrennt, 9 La, das 3. am grössten, 1 grosses Sbo,
darunter eine Schuppenreihe bis zu den La. Grube von 3 Schildern begrenzt: 2 Pro
und dem 2. La. Spo schmal, innen gekerbt, über dem Ro 2 kleine Schilder, daran
anstossend 2 leicht vergösserte Canthalia. Kopf- und Nackenschuppen glatt. 1 Paar
Maxillaria, 4 Paar Gu bis zu den Ve, 12 SI, das erste Paar trennt das Me von den Ma
und berührt sich gegenseitig, die ersten 3 S1 berühren die Ma.
Kopf breit abgesetzt, Canthus deutlich, Wickelschwanz.
Farbe (Alkohol): blaugrüne Oberseite, hellblaue Unterseite, in der Bauchmitte am
hellsten, vom Hinterkopf zum Schwanz ein weisser Streifen auf der 1. und dem ven-
tralen Teil der 2. Co-Reihe. Schwanzspitze rötlich.
Peete (ES) 1938475) 1796 (34-4) 75 152 [1/71 + 1 L (+8) 400 (+ 105)
Co mit Ausnahme der 1. Reihe schwach gekielt.
190 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Hemipenis : reicht bis zum 25. Sc, gabelt sich beim 5. Sc, ohne Haken oder Stacheln.
Basis mit Längsfalten, vom 3. Sc an mit gekerbten Becherchen. Analdrüse reicht bis
zum 9. Sc.
Zähne : Pal. und Pt.: 4+14 Mand: 13.
Paratypen :
BM 1915.12.2.42 Sungei, Kumbang, Korichi
1600 m ==
ML 5667 _vermutlich Topotypus Miiller
NHMW 23910: 1 Pagay, Sumatra Schild
23910: 2,3 Padang, Sumatra Schild
23917: 1-10 Padang, Sumatra Schild
Verbreitung : Distrikt Barat in Westsumatra und Insel Pagay.
Untersuchtes Material : Typus und Paratypen. |
Pholidose : Ve 14 33 142-157 149773
5 99 146-160 151526
Sc 1438 62-72 683
0055-58 Sm 1
Kopf- und Rumpfbeschuppung im übrigen wie bei der Nominatrasse. Bei NHMW
23910: 4 ist das Spo in kleine Schuppen aufgelöst. Bei NHMW 23917: 5 ist das 1. Gu
Paar, das an die Im anstösst, nicht durch 2 Schuppen getrennt. Kopfschuppen glatt,
Te nicht oder nur leicht gekielt, Co mit Ausnahme der 1. Reihe gekielt. Kehlschuppen
siehe Fig. 7.
Variation der Co Reihen: 2 Ex 17, 2 Ex 18, 15 Ex 19 Reihen.
ZMB 29640, ein 3 mit 19 Co Reihen um die Rumpfmitte, zeigt folgende Schuppen-
reduktion:
21 14 (5+6/4+5) 19 95 3+4/4+5) 17 99 (4+5/3+4) 15 142 (84+4/4+5) 13 150 (+2)
75 tole A 7221
Zähne : Oberkiefer 19 Ex (4-5) + 13-16 143]
Unterkiefer 19 Ex 14-17 iS ale
Färbung : (Alkohol) wie Typus, blaue oder blaugrüne Oberseite, Kopfseite wie
Rumpf, ohne Postokularstreif, Lateralstreif bei 33 meist vorhanden, fehlt bei 29, gele-
gentlich sehr undeutlich, verläuft auf der 1. und teilweise auf der 2. Co Reihe vom
Nacken bis zum Schwanz. Schwanzoberseite wie der Rumpf, Kopf- und Rumpfunter-
seite hell blaugrün.
Maximale Länge : CECI 2:73 cm
Diskussion : vergl. Bemerkungen bei der Nominatrasse.
Trimeresurus popeorum sabahi n. subsp.
Holotypus : MCZ 43608 3 Coll.: J. A. Griswold 6.8.1937. Fig. 9-12.
Terra typica: Mount Kinabalu, Kulapis River, British North Borneo.
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 191
Fic. 10—16.
| 10—12: Trimeresurus popeorum sabahi n. ssp. (MCZ 43608 Holotypus: Mt. Kinabalu, Kulapis
River, Nordborneo); 13: T. albolabris septentrionalis Kramer, 1977 (MHNG 1404.31: Hyang-
cha, Nepal); 14: 7. erythrurus (Cantor, 1839) (BM 1908.6.23.98: Burma); 15: 7. macrops
i Kramer, 1977 (NHMG 1400.85: Umgebung von Bangkok); 16: T. st. stejnegeri Schmidt, 1925
(AMNH 21053 Paratypus: Futsing, Fukien, China). Zu Fig. 13, 14, 15: 1. Gu am Im in gegen-
seitigem Kontakt. Zu Fig. 11, 16: 1. Gu am Im durch 2 Schuppen voneinander getrennt.
192 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Beschreibung : 1. La vom Na getrennt, 9/10 La, das 3. am grôssten, 1 grosses Sbo, |
darunter links eine Schuppenreihe bis zu den La, rechts grenzen die La direkt ans Sbo, !
Grube von 3 Schildern begrenzt: 2 Pro und dem 2. La. Spo schmal, innen gekerbt,
durch 10-13 Schuppen voneinander getrennt, über dem Ro 1 Schildchen, daran anstossend
2 vergrösserte In. Kopfschuppen glatt, in der Te- Gegend und im Nacken leicht gekielt, ‘
4 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, das erste Paar, das ans Im grenzt, durch 2 |
Schuppen voneinander getrennt, 11/12 S1, die ersten 3 berühren die Im.
Farbe : (Alkohol) Oberseite hell und dunkelblau, Unterseite vorwiegend hellblau, |
z.T. dunkelblau, Kopfoberseite einfarbig blau, seitlich etwas heller wie auch die Kopf- ‘|
unterseite. Schwanz blau, gegen die Spitze bräunlich. Ohne Postokularstreif, Lateral- !
streif beginnt in der Nackenregion, verläuft zuerst auf der 2. dann auf der 1. Co Reihe |
und reicht bis zu den Sc.
Schuppenreduktion :
2 + 21 83.474) 19985756) 12 102 CES) 73,0 Me
Co mit Ausnahme der 1. Reihe schwach gekielt.
Hemipenis : teilt sich beim 6. Sc, erstreckt sich bis zum 34. Sc, glatt, ohne Haken
oder Stacheln.
ES) 520 (+162) |
Zahne Pal PES ELG Mand: 15.
Paratypen:
BM 96.4.29.10 Saiap, Kina-Balu Everett
MCZ 43607 Mt.Kinabalu, Takobang River
bei Kian N-Borneo Griswold
43609 Mt.Kinabalu, Kaddamayan
River bei Kian N-Borneo Griswold
43610 Mt.Kinabalu, bei Kian N-
Borneo Griswold
43612,614 Mt.Kinabalu, Luidan River bei
Bundulan N-Borneo Griswold
58889 Pulan Talang Besar Sarawak Hendrickson
MHNP 1889.220 Mt.Kinabalu 4175 m N-Borneo Whitehead
1889.221 Mt.Kinabalu 4175 m N-Borneo Whitehead
ML 8218 Südfuss des Goenoeng, Kenepai Borneo Exp.
8241 Fuss des Simodoen Borneo Exp.
NMHB 21026 Mt.Kinabalu bei Kian N-
Borneo Griswold
Verbreitung : Borneo: Mount Kinabalu, Sabah: Nordost Kalimanten und West-
borneo.
Untersuchtes Material : Typus und Paratypen
Pholidose : Ve 6 33 149-157 153-5 3
722 148-156 154,23
Sc 5dd 72-76 AE 2
122775265 02 22
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 193
Kopfbeschuppung wie bei der Nominatrasse. 10-13 S1, Co in 21 Reihen mit Aus-
nahme des Jungtieres MCZ 58889 das 23 Co Reihen aufweist.
Co ausser der 1. Reihe gekielt. Te bei adulten Tieren schwach oder nicht gekielt,
beim Jungtier MCZ 58889 Rumpf- und Korperschuppen hockerig gekielt. Kehlschuppen
siehe Fig. 11.
Zähne : Oberkiefer 11 Ex (4—5) + 13-16 145 20:8
Unterkiefer 11 Ex 13-16 14,5 + 0,9
Farbung : (Alkohol) Grundfarbe blau, mit Ausnahme von MCZ 58889, das braun
ist. Adulte Stücke ohne Postokularstreifen, 22 ohne oder mit schwachem Lateralstrei-
fen, dd mit Lateralstreifen, der auf der 1. Co Reihe verläuft. MCZ 58889 mit weissem
Post- und Praeokular-, aber ohne Lateralstreifen, ist aber ein 3.
Maximale Länge : or 12cm Of 1S Cm Ss
Diskussion : vergl. Bemerkungen bei der Nominatrasse.
Im Basler Museum befinden sich 2 purpureomaculatus- Stücke aus Westsumatra
NHMB 11954 und NHMB 11978, deren Rumpfoberseite ungefleckt graugriin ist.
Dies ist der Grund, warum wir überhaupt auf diese Art in Zusammenhang mit den
grünen Baumottern näher eingehen. Môglicherweise gebührt diesen Exemplaren ein
eigener systematischer Status. Da purpureomaculatus aber bekanntlich in bezug auf
Farbe und Zeichnung sehr variabel ist, muss man die Populationen aus Sumatra noch
besser kennen lernen.
Trimeresurus purpureomaculatus purpureomaculatus (Gray & Hardwicke, 1829)
Holotypus : BM 1946.1.1954/94.6.25.15 ©. Farbtafel
Terra typica : Singapore
Beschreibung : 1. La mit dem Na verwachsen, Spo sehr schmal, durch 15 Reihen
voneinander getrennt, Kopfschuppen oberseits hôckerig, nicht imbrikat, 2 kleine In,
durch 2 etwa gleichgrosse Schuppen voneinander getrennt, 5 kleine Ca-Schilder zwischen
In und Spo, Schuppen im Intercanthalraum nicht vergrôssert, Te hockerig gekielt,
7 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, das an die Im angrenzende Gu Paar nicht durch
Schuppen voneinander getrennt, Co in 25 Reihen um die Körpermitte, stark gekielt,
die äusserste Reihe glatt. 163 Ve, 60 + 1 Sc. Das Ex ist etwas weich, der Ort der
Schuppenreduktionen kann nicht mit Sicherheit festgestellt werden.
Oberseite braun, Unterseite blaugrau, ein gleichfarbiger Lateralstreifen, der erst
etwa beim 20 Ve beginnt, kein Postokularstreifen, Oberlippe und Aussenrand der Kehle
braunschwarz.
L (+S) 820 (+140)
Zähne : Pal. und Pt.: 4+14 Mand: 12.
Verbreitung : Thailand westl. des 100. Längenkreises und siidl. des 17. Breiten-
grades. Malayische Halbinsel südlich bis Singapore mit vorgelagerten Inseln des Kon-
tinentalschelfs, Sumatra.
Untersuchtes Material :
BM 60.3.19.1199,1284 Penang Cantor
68.1.27.21 Singapore Collingwood
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 13
194
URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
87.2.14.18 Yumeekee, Mergui Anderson
88.7.10.3 Singapore Dennys
1903.6.13.4 Dinding Inseln Wilkinson
1930.11.15.4-5 Strasse von Johore Zool. Soc. Lond.
1930.12.2.18 Singapore Buddle
1936.9.11.2 Mergui, Tenasserim Ind. Museum
1977.2037 7 km südl. Puket, Puket Insel Frith
1977.2038 Koh Surin Insel, Thailand Way
NHMB 11954,11978 Tebbing Tendi, West-Sumatra Graber
17587 Singapore Zingg
20966 Kanburi, Thailand Brunner
MHNP 1885.552 Bengkalis, Insel östl. Sumatra Maindron
NHMW 23801 Malacca Cerutti
23804 Deli-Sumatra Hagen
23914 Sumatra ? —
SNMS 4436 Sumatra Kaufmann
Pholidose: Ve 7 33 160-172 163,7 + 4
1299 152-170 164,8 + 5
Sc 744 66-79 IBS 35 5
1199 54-67 59,6 + 4
Schuppen der Kopfoberseite hôckerig gekielt, Te hôckerig gekielt, In aneinander-
stossend oder durch Schuppen voneinander getrennt, 1. La mit dem Na verbunden,
Spo schmal, gelegentlich in kleine Schuppen aufgelost (Exemplare von Westsumatra),
5-7 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, das Gu Paar, das ans Im anstôsst meist in
gegenseitigem Kontakt, Co in 23-25 (44) bezw. 25-29 (99) stark gekielten Reihen, die
äusserste glatt.
Zähne : Oberkiefer 16 Ex
Unterkiefer 16 Ex
4 (5) + 12-14
12-14
13:9 220,7
128 107
Hemipenis : dünn, vor der Gabelung gefältelt, nachher schwammig, ohne Stacheln,
reicht bis zum 16. oder 20. Sc.
3: 67 cm 2: 90 cm
Farbe : Lasst man die Exemplare aus Westsumatra ausser Betracht, so kann man
mit SMITH 1943: 521 zwei Farbvarianten unterscheiden:
Maximale Lange:
a) Oberseite einfarbig dunkelbraun -purpurbraun mit oder ohne einen weisslichgrauen
Längsstreifen auf der 1. Co Reihe, Unterseite beige oder graublau. Farbtafel.
b) Oberseite olive, beige oder blaugrau, mit dunkelbraunen Flecken und einem fakul-
tativen Langsstreifen auf der 1. Co. Reihe. Unterseite griinlich-grau oder weiss-
lich, einfarbig oder dunkel gescheckt. Kopf olive oder blaugrau, meist dunkel
gescheckt, Schwanz braun gefleckt auf hellerem Grund. Farbtafel.
SMITH gibt an, dass die Farbvariante b) im ganzen Verbreitungsgebiet vorkomme.
Nach unseren Beobachtungen fehlt diese Form im Siiden der malayischen Halbinsel.
Umgekehrt kommt eben dort die Farbvariante a) vor- wie dies auch SMITH feststellt-;
diese Variante a) fehlt nördlich von Puket.
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 195
Es wäre möglich, die beiden Farbvarianten als geographische Subspecies aufzu-
führen, wobei die nördliche Form 5) einen neuen Namen bekommen müsste. Wir haben
davon Abstand genommen, weil die zweite geographische Rasse, die sich nicht nur in
der Farbe, sondern auch in der Pholidose von der Festlandform unterscheidet, derart
‘| unterschiedliche Farbvarianten aufweist, dass man konsequenterweise jeder einzelnen
Inselrasse einen Namen zuweisen müsste. Die Übergänge sind aber zu fliessend.
Wir bezeichnen, im Einklang mit SMITH, die Populationen der Andamanen und Nico-
baren als 7. p. andersoni.
Bei dieser Rasse fehlen aber offenbar grüne Exemplare, weshalb der Name im
Schlüssel nicht auftaucht. Alle grünen Baumottern der Andamanen und Nicobaren
gehören nach unseren Untersuchungen zum albolabris-Rassenkreis.
Verhalten : Herr Brunner teilt uns folgende Terrarienbeobachtung mit: Im Gegen-
satz zu den übrigen Baumottern aus Thailand löst ein Besprühen mit Wasser bei pur-
pureomaculatus keinen Trinkreflex aus. Die Tropfen auf dem Körper werden eher als
etwas Lästiges empfunden und das Wasser wird aus dem Trinkbehälter getrunken.
Über ein weiteres für diese Art spezielles Verhalten orientiert BOURRET (1936:472):
„Elle habite plus particulièrement les petites îles, vivant au bord de la mer, cachée dans
les rochers ou se réchauffant au soleil sur le sable.“
Synonymieliste :
1829 purpureo maculatus Gray und Hardwicke. Gray hat die Illustrationen von Hard-
wicke an mehreren Orten verlegt, das erste mal bei Parbury, Allen & Co im
Jahre 1829. Dann 1830 bei Trauttel jun. & sen., Wurtz und Richter. In Zitaten
findet man immer die Jahreszahl 1830, obschon auch in diesem Buch auf Seite 81
der Vermerk: ,,published June 1, 1829 by Parbury“ steht.
Dieses Blatt ist übrigens eine getreue Farbkopie des Aquarells No. 158 der
Hardwicke Sammlung, die wir in der Farbtafel reproduziert haben.
Auf diesem Blatt steht als Untertitel: purpureo maculatus Blue spotted Cophias;
Singapore. Die Bezeichnung ,,blue spotted“ bezieht sich auf den blau kolorierten
Lateralstreifen der Abbildung und wurde ungliicklicherweise mit purpureo
maculatus ins Lateinische tibersetzt. Der Rumpf ist auf dem Bild aber absolut
nicht rötlich gefleckt, sondern braunrot ungefleckt.
Offenbar hat sich GRAY selber später an diesem Namen gestossen und ihn 1842
durch purpureus ersetzt. Nach den Nomenklaturregeln ist dieser Name aber
nicht verwendbar, obschon er besser passen wiirde.
1842 Trimeresurus purpureus Gray. Zool. Misc.: 48. Wie erwähnt ein nomen illegitimum.
1842 Trigonocephalus carinatus Gray. Zool. Misc.: 48 Farbphase db).
1861 Trimeresurus porphyriacus Blyth. J. Asiatic Soc. Bengal 29: 111.
. 1926 Trimeresurus acutimentalis Werner, 1926. SMITH (1943: 521) führt das Ex. in
seiner Synonymieliste mit dem Vermerk auf: ,,Vienna, not seen by me.“ Wir
haben das Ex. untersucht. Es gehört zur Nominatrasse, genauer zur Farbphase b).
Trimeresurus purpureomaculatus andersoni Theobald, 1868
Holotypus : in Calcutta, nicht untersucht.
Terra typica: Andamanen.
Verbreitung : Inselgruppe der Andamanen und Nicobaren.
196 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Untersuchtes Material :
BM 1936.9.11.3 Preparis Insel, N-Andamanen Ind. Museum
1937.31.21-22 Andamanen Bombay Nat. Hist.S. |
1937.3.5.1 Car Nicobaren Insel Ind. Museum
1940.3.9.31 Nicobaren Ind. Museum
1940.3.9.32-35 Andamanen Ind. Museum
1940.3.9.36 Cinque Insel, Andamanen Ind. Museum
1940.3.9.37 Kleine Andamanen Ind. Museum
NHMW 23802,23803 Andamanen Stoliczka
Pholidose : Ve 4 33 170-182 7763 24
900 172-185 1700535)
Sc 453 66-78 73112801
89? 50-62 55,5 + 4
Schuppen der Kopfoberseite imbrikat, nicht hôckerig, Te leicht gekielt, In anein-
anderstossend oder getrennt. 1. La mit dem Na verwachsen, Spo breit, nicht in kleine
Schuppen aufgeteilt, Co in 23-25 (33) bezw. in 25 (99) Reihen, weniger stark gekielt als
bei der Nominatrasse. 5-7 Gu zwischen den Im und dem 1. Ve, das ans Im anstossende
Paar in gegenseitigem Kontakt.
Zähne : Oberkiefer 11 Ex 5 + 13-14 ISREE OS
Unterkiefer 11 Ex 13-15 156 220.7
Farbung : Wir übernehmen die Argumentation von SMITH 1943: 522. T. p. andersoni
ist von Burma aus nach der Inselgruppe eingewandert. Viele Exemplare stimmen bezü-
glich ihrer Farbe und Zeichnung mit der Festlandform b) überein. Daneben gibt es
auf den Nicobaren Stücke mit braunschwarzer Grundfarbe, von der sich eine graublaue
laterale Fleckenzeichnung kontrastreich abhebt. Vollig einfarbige Exemplare fehlen.
Diejenigen mit einer blassen Musterung haben eine graue Grundfarbe, nicht eine braun-
rote, wie die zeichnungslose Phase a) auf dem Festland.
Man kônnte die Inselpopulationen der Andamanen und Nicobaren auch als eigene
Art auffassen, wie dies THEOBALD (1868) getan hat.
Synonymieliste :
1868 Trimeresurus andersoni Theobald.
1943 Trimeresurus purpureomaculatus andersoni, SMITH.
Auf den Preislisten eines Reptilienhändlers aus Bangkok werden unter anderem
folgende Baumottern offeriert: albolabris, kanburiensis, popeorum, purpureomaculatus,
stejnegeri und sumatranus. Beim Kauf erhalt man allerdings nicht immer die gewiinschten
Arten. Wie ich durch Herrn Brunner erfahren habe, kommt in der Umgebung von
Bangkok eine purpureomaculatus-Population vor, die sich in Farbe und Zeichnung von
anderen Populationen leicht unterscheidet. NOoTPAND (1971) hat in seinem Buch
Poisonous Snakes of Thailand“ eine Schwarzweiss-Fotographie eines solchen Exem-
plares (Seite 47) unter dem Namen kanburiensis publiziert. Dies ist offenbar der Grund,
weshalb der Name kanburiensis in der erwähnten Preislisten figuriert. Durch die Ver-
mittlung von Herrn Brunner hat das Museum Basel auch ein solches Exemplar erhalten
(NHMB 20968). Farbphoto eines lebenden Ex.: Farbtafel. Was es für eine Bewandtnis
mit der tatsächlichen kanburiensis (Smith, 1943) hat, ist ungeklärt. Jedenfalls haben
Eu an un OS
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 197
wir keine Kenntnis davon, dass seit der Beschreibung des Stücks im Jahre 1928 (und
unter dem Namen puniceus) seither ein Exemplar wieder gefunden oder beschrieben
worden ware, das in der Beschuppung ungefähr mit dem Einzelfund übereinstimmen
wurde. Es wäre auch möglich, dass es sich beim fraglichen Stück um ein degeneriertes
Exemplar eines purpureomaculatus handeln könnte, da diese Art in Kanburi jedenfalls
vorkommt. Der Holotypus von kanburiensis konnte leider nicht untersucht werden, da
wir nicht wissen, wo er sich befindet. Im übrigen tauchen bei Sendungen vom erwähnten
Tierhändler aus Thailand auch Baumottern auf, die zu nicht beschriebenen Arten der
Gattung Trimeresurus gehören. Wir haben aber noch nicht genügend Material bei-
sammen, und vor allem fehlen uns die Angaben über die genaue Herkunft der Tiere.
Dies sind die Gründe, weshalb wir vorläufig auf eine Beschreibung der Stücke verzichten.
Trimeresurus stejnegeri stejnegeri Schmidt, 1925. r
Holotypus : AMNH 21054 Coll.: Andrews & Heller, summer 1916.
Terra typica : Shaowu, Min River, Fukien, China.
Das Typusexemplar ist ein 2 und nicht ein 3 wie Pope & Pope (1933) angeben.
Beschreibung : 1. La vom Na getrennt, In durch 4 ebenso grosse Schuppen von-
einander getrennt, Spo schmal, durch 12 Schuppen voneinander getrennt, Te ungekielt,
21 Co-Reihen, gekielt, mit Ausnahme der 1. Co-Reihe, Präparat dorsal dunkel-blaus-
schwarz, ebenso die Sc und der Kopf, Ve zentral aufgehellt, ebenso die Gu, Schwanz-
oberseite etwas heller als der Rumpf. Postocularstreif fehlt, Lateralstreif beginnt beim 8.
Ve und erstreckt sich bis zum 11. Sc, er entsteht durch Aufhellung des Zentrums der
1. Co-Reihe.
11102 (5 6/7 +8) 19 112(.......- 17120 (=5) 15 165. /1/:62 + 1
Das Präparat ist in der Rumpfmitte schlecht fixiert, so dass der genaue
Ort der Reduktion von 19 auf 17 Schuppenreihen nicht bestimmt werden kann.
ESSO 110)
Zähne : Pal. und Pt.: 4+12 Mand. 13.
Paratypen :
AMNH 21053 9 Coll. Andrews & Heller, 10. Juli 1916 Futsing, Fukien, China.
5076 3 Coll.: T. Kimura Horisha, Formosa
Verbreitung : Formosa, Hainan, Südchina, Vietnam, Kambodscha, Ost-Thailand,
südliches Yunnan, Ober-Burma.
Wir haben die Exemplare mit dem Fundort ,,Java“ aus den Untersuchungen aus-
geschlossen. Es handelt sich dabei um die folgenden 3 Stiicke: ZMB 14467 2 Ex. Fruh-
storfer und MHNP 1939.205 Baudart.
Wir halten diese Fundortsangaben fiir fraglich. MERTENS (1930: 161) schreibt in
diesem Zusammenhang: ,,Dazu ist jedoch zu bemerken, dass in der Mitte des vorigen
Jahrhunderts zoologische Sammlungen, die aus den verschiedenen Teilen des Indo-
australischen Archipels stammen, nach Europa vielfach iber Java (Batavia) verschickt
und dabei sehr oft mit der völlig irreführenden Fundortangabe ,,Java“ versehen worden
sind. Denn nur so kann man es sich erklären, warum gerade für Java heute noch so
198 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
viele Arten immer wieder zitiert werden, deren Vorkommen dort schon aus rein zoo- |
geographischen Gründen angezweifelt werden muss, und die in Java, herpetologisch !
einer der am besten bekannten Inseln des Indoaustralischen Archipels, in neuerer Zeit |
niemals gefunden worden sind.“ MERTENS zählt dann 18 derartige Arten auf, allerdings |
ohne die hier diskutierte Art zu nennen.
Untersuchtes Material :
AMHN 5076 Horisha, Formosa Kimura
21053 Futsing, Fukien, China Andrews & Heller
21054 Shaowo, Min River, Fukien,
China Andrews & Heller
33222-229 Yenping, Fukien, China Pope
33592-605 Chuang Hsien, Fukien, China Pope
di | Futsing Hsien, Fukien, China —
Sa | Chungan Hsien, Fukien, China —
MHNP 1912.352-354 San Chouen Fou, wahrschein-
lich in Kweichow (in Litteris,
A. Dubois) Cavalerie
1954.1351 Annam Polaine
1935.110-112 Chapa, 20km SW Lao-Kay,
Tonkin Bourret
1935.464 Ngan Son, 160 km N Hanoi,
Tonkin Bourret
NHMG 1400.16 (SK 9800) Formosa —
1400.17 (SK 9805) | Formosa —
1400.14 (SK 12018) Hongkong —
1400.15 (SK 12020) Formosa —
1400.18-20
(SK 12240-242) Formosa —
1400.21 (SK 12486) Formosa —
1401.1-5
(SK 13073-77) Formosa —
1400.22,23
(SK 15590, 15591) Formosa —
NHMB 1712728 |
17147-149 |
17217 Tiefland von Formosa —
17471
17535-36
NHMW 23906: 1-7 Siusharyo, Formosa Sauter
23907: 1-4 Kagi, Formosa Sauter
23907: 5-7 China Steindachner
23908: 1-3 Helung, Formosa Düllberg
23912 Kothem Distrikt Steindachner
239132253 Annam, Tonkin Steindachner
23921: 1-5 See Candidus, Formosa Sauter
6,7 Kosempo, Formosa Sauter
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 199
8,9 Kagi, Formosa Sauter
10 Banshiro, Formosa Sauter
11-13 Zentai, Formosa Sauter
14 “= Hirth
15 Kelung, Formosa Haas
ML 1523 China Frank
5250 Lake Candiding, Formosa Sauter
16712 Nakhom Ratchasima, Pakton-
schai 400 m Thailand, immer-
grüner Wald Beusekom
16713 Nakhom Ratchasima, Sakaerat,
400 m Thailand, Dipterocar-
paceenwald Beusekom
ZMB 21288-90 Policha, Formosa Sauter È
21291 See Candidus, Formosa Sauter
24189: 1,2 Formosa Sauter
27670 Gebirge um Kuantung, China Mell
Pholidose : Ve 65 33 156-172 163,7 + 4
46 22 150-172 162,4 +143
Sc 63 dd 62-77 69,6 + 2,9
4622 59-69 O2 2258
1. La vom Na getrennt. In durch 1-4 Schuppen voneinander getrennt, Spo durch
9-13 Schuppen voneinander getrennt, 9-12 La, 11-15 S1, 4-6 Gu vom Im zum 1. Ve,
im Mittel (35) 5 + 0,5. Das Gu-Paar am Im durch 2 Schuppen voneinander getrennt.
Fig. 16.
Co in 21 Reihen, gekielt bis auf die äusserste Reihe. Nabelmitte bei Jungtieren
20 Ve vom An getrennt.
Zähne : Oberkiefer 41 Ex (45) 112-15 BEI erect ||
Unterkiefer 41 Ex 11-16 BE
Hemipenis : (Nach Pope & Pope 1933): kurz und dick, erstreckt sich bis zum 14.
Sc, Sulcusgabelung beim 8. Sc, basal mit Stacheln, distal zottig, 12-13 grosse Stacheln,
die ersten 5 besonders kräftig, Sulcuslippen glatt, nicht besonders hervortretend, Zotten
ohne spezielle Randstruktur. Analsack reicht bis zum 6.-9. Sc.
Maximale Länge : d: 83cm 2: 96 cm
Farbe : Lebendfarbe dorsal grasgrün, Schwanzoberseite rotbraun, Unterseite hell-
grün, Kopf wie der Rumpf, seitlich unter dem Auge heller werdend (bis hellgriin, bezw.
weiss), weisser Lateralstreif speziell bei Jungtieren deutlich ausgepragt, bei adulten gele-
gentlich erloschen. Der Lateralstreif kommt zustande durch
— zentrale Weissfarbung der 1. Co-Reihe
— Weissfarbung des dorsalen Teils der 1. Co-Reihe
— gelegentliche Rotfärbung des ventralen Teils der 1. Co-Reihe. Bei 44 häufig ein
weisser Postocularsteifen, seltener bei 99. Iris rotbraun.
Diskussion :
1925 Trimeresurus stejnegeri Schmidt: 4 Originalbeschreibung.
1927 Trimeresurus gramineus stejnegeri, STEINEGER: 9. Die von früheren Autoren unter
gramineus beschriebenen grünen Baumottern in den nördlichen Bergen von Süd-
200 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
china gehôren nach Ansicht von STEJNEGER zu der von SCHMIDT 1925 beschrie-
benen Art. Eine klare Abgrenzung gegenüber den aus Indien bekannten Baum-
ottern war zu diesem Zeitpunkt nicht möglich, weshalb STEINEGER die chinesi-
schen Populationen von stejnegeri zum Rassenkreis von gramineus rechnete.
1931 Trimeresurus gramineus formosensis Maki.
Trimeresurus gramineus kodairai Maki.
Trimeresurus gramineus stejnegeri, MAKI.
MAKI: 212-218 beschrieb aus Formosa drei geographische Rassen und
benützte als Trennmerkmal die Ausbildung des Lateralstreifens.
T. g. stejnegeri, Maki: weisser Lateralstreif. Nordformosa.
T. g. formosensis Maki: rotbrauner Lateralstreif, vorwiegend in Südformosa.
T. g. kodairai Maki: streifenlos. Hochland von Formosa.
Pope (1935) vermutete in formosensis die 33 der Nominatrasse und in
kodairai eine Farbvariante.
Mao (1962) fand bei einer Nachkontrolle des von MAKI untersuchten
Materials:
a) die von MAK! als ,,kodairai“ klassifizierten Stücke zeigen noch Reste des
weissen Lateralstreifens.
b) ,,formosensis* tritt auch in Nordformosa auf.
c) der rotbraune Streifen unterhalb des weissen ist nur bei dd zu finden.
Er verbleicht oft nach kurzer Zeit durch die Einwirkung gewisser Konser-
vierungsflüssigkeiten.
Mao kam deshalb zum Schluss, das MAKI bei der Aufstellung seiner Taxa
ein Merkmal verwendet hat, das zwar teilweise die Geschlechter, nicht aber die
Populationen trennt.
1963 Trimeresurus stejnegeri makii Klemmer wird als Substitut für T. g. formosensis
Maki, 1933 eingeführt. LEVITON (1964) zeigt, dass diese Substitution nicht nötig
ist.
Wir sind auf Grund der eigenen Untersuchungen zum Schluss gelangt, dass es,
wie Mao festgestellt hat, gerechtfertigt ist, die Rassen von MAKI einzuziehen.
Trimeresurus stejnegeri yunnanensis Schmidt, 1925
Holotypus : AMNH 21058 $ Coll.: Andrews & Heller, Mai 1917.
Terra typica : Teng Yueh, Yunnan, China.
Beschreibung : 1. La vom Na getrennt, In durch mehr als eine Schuppe getrennt
(Kopfoberseite schlecht fixiert), Spo schmal, durch 8-11 kleine ungekielte Schuppen
getrennt, Te ungekielt, in die 19 Co-Reihen übergehend, die alle bis auf die 1. gekielt
sind, Präparat auf Vorderrumpf und Kopf dunkelgrau bis schwarz, übriger Rumpf
hellblau mit teils dunkleren Stellen, Schwanzoberseite dunkler als unten, Gu dunkel
graugrün. Ve am Rand dunkelblau, in der Mitte grünblau, Lateralstreif auf der 1. Co-
Reihe beginnt in der Nackenregion und reicht bis zur Schwanzwurzel.
2 + 19 93 (5+6/4+5) 17 103 (4+5) 15 155 /1/ 66 + 1 L (+S) 556 (+145)
Paratypus : AMNH 21057 9, Coll.: Andrews & Heller, Mai 1917, locus typicus.
Verbreitung : Yunnan, Nordburma, Nordassam, Sikkim.
PLANCHE I
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE — URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
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SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 201
Wir haben Nepal wieder aus dem Verbreitungsgebiet ausgeschlossen (siehe am
Il Schluss dieses Abschnittes).
| Untersuchtes Material :
{ AMNH 21057, 058 Teng Yueh, Yunnan, China Andrews & Heller
| BM 1907.12.16.27 Shillong, Assam 1600 m Wall
| 1901.4.26.7 Mogok, Ober-Burma Hampton
N 53.8.12.14 Sikkim Hooker
| NHMW 23805 Shillong, Assam =
| Pholidose, Zähne :
No. Ve SC Sex Pt Mand Co
21057 156 — 2 — — è 19
21058 155 66 k 13 15 19
1907.12.16.27 157 64 d LE 14 21
1901.4.26.7 159 64 4 11 13 19
53.8.12.14 157 — 4 11 12 19
23805 159 62 4 12 12 20
Hemipenis : wie die Nominatrasse.
Maximale Länge : d: 69 cm 9: 70cm
Farbe : wie Nominatrasse
Diskussion :
1925 Trimeresurus yunnanensis Schmidt: 4. Originalbeschreibung.
1927 Trimeresurus gramineus yunnanensis, STEINEGER: 10.
Der Autor zeigte, dass die von SCHMIDT angewandten Kriterien sich nicht
zur Artentrennung eignen. indem auch im Verbreitungsgebiet von yunnanensis
Stiicke mit 21 Co-Reihen vorkommen. Umgekehrt haben wir ein Ex der Nomi-
natrasse (allerdings aus Siidchina) mit nur 19 Co-Reihen festgestellt (MHNP
12354).
1933 Trimeresurus stejnegeri, Pope & POPE (partim).
Die Autoren synonymisieren yunnanensis mit der Nominatrasse ohne Angabe
des Grundes. In der betreffenden Publikation: 6 wird ein weiteres Stiick aus
dem BM aufgeführt (ohne Angabe der Etikettnummer): ,,4 Himalayas, ventrals
157, caudals 64, scales 21-19-15.“ Wir rechnen auch dieses Ex zu yunnanensis,
da es um die Rumpfmitte nur 19 Co-Reihen aufweist, also das SCHMIDT’sche
Trennkriterium aufweist.
1943 Trimeresurus stejnegeri, SMITH: 517 (partim). Der Autor zieht die yunnanensis-
Rasse kommentarlos ein. Die auf Seite 518 zitierten 22 (Coll. Kaulback) aus
Ober-Burma mit 17 Schuppenreihen, 143-149 Ve und 57-60 Sc würden nach
unserer Interpretation zu yunnanensis gehoren.
Die Anzahl der Co Reihen und die Zahnformel werten wir fiir die hier betrachteten
Arten als ein konservatives Merkmal, weshalb wir den yunnanensis-Populationen einen
eigenen Status zuerkennen. Das in KRAMER 1977: 758 erwähnte Stück CNHM 83088,
das wegen seiner Penisstruktur mit 7. st. yunnanensis identifiziert wurde, gehort ver-
mutlich zum vorderindischen Komplex (gramineus sensu lato).
202 URS REGENASS UND EUGEN KRAMER
Trimeresurus sumatranus (Raffles, 1822)
Typus : unbekannt.
Terra typica : Sumatra.
Beschreibung : RAFFLES: 334. Die Art wird im allgemeinen nicht mit den übrigen |
Baumottern verwechselt. Es gibt aber auch völlig zeichnungslose Stücke, bei denen |
man auf folgende Merkmale achten muss, welche für sumatranus charakteristisch sind:
— die vergrösserten Schuppen im Intercanthalraum,
— die relativ hohen Ventralzahlen, meist über 180,
— die schwarze Haut zwischen den Rumpfschuppen,
und fakultativ:
— die weissgelben, dorsolateralen Flecken,
— der gelbe Schwanz mit rotbraunen Querbändern.
Das 1. La ist vom Na getrennt.
Da wir aus verschiedenen Museen sumatranus-Exemplare unter anderen Namen
erhalten haben, führen wir im folgenden einige Daten an, unter anderem die Zahn-
formel und eine Beschreibung der Hemipenes, die bis heute nicht publiziert wurden.
LOVERIDGE (1938: 45) hat übrigens eine Subspecies aus Borneo beschieben: Trime-
resurus sumatranus malcolmi. |
Verbreitung: Thailand, Malaysia, Singapore, Sumatra, Bangka, Simalur, Nias,
Mentawai, Billiton, Borneo.
Untersuchtes Material :
NHMB 2600 Tanjong-Morava (?) Lüthy
5108,09 Palembang, Sumatra Burgtorf
6584 Borneo Hotz
9179 S-Nias Wirz
9423 Sumatra Uni Basel
ML 7589 Atieh, Sumatra v. d. Sande
NHMW 23909: 1,2 Medan, Sumatra ‘Reichert
23909: 3 Deli, Sumatra Schild
23909: 4 Padang, Sumatra Niklaus
ZMFK 16680 Yombak, Malaysia (?) Niklaus
Beschreibung (Gu° heisst, dass das 1. Paar Gu am Im durch Schuppen getrennt ist).
Museum _ No. Ve SC Sex Co Pal/Pt Mand Gu
NHMB 2600 184 73 4 21 Al 13 6°
5108 200 64 Q 21 Sap 118) 13 5
5109 183 82 4 21 — — I
6584 185 64 Q 2il — — 5
9179 181 7A i 21 Sear 13 13 4
9423 192 67 ? 21 6 + 13 11 Si
ML 7589 186 66 ? 23 STRA 14 _
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 203
21 4 + 13 12 di
NHMW 23909: 1 179 80 4
239092 181 81 3 21 ASUS 13 4/5°
23911 184 63 9 21 SA LS 13 Da
23925 178 61 2 21 ice 14 6°
ZMFK 16680 185 76 3 DA 6+ 11 11 -—
‘| Hemipenis : ohne Stacheln, mit Längsfalten, am oberen Ende mit feinen Zöttchen,
reicht bis zum 22. Sc, gabelt sich beim 9. Sc.
5. RÉSUMÉ
Nous avons discuté en détail 5 espèces de Trimeresurus : albolabris Gray, 1842,
erythrurus (Cantor, 1839), macrops' Kramer, 1977, popeorum Smith, 1937, et stejnegeri
Schmidt, 1925.
Les sous espéces suivantes sont nouvelles pour la science: popeorum barati de
Sumatra, et popeorum sabahi de Bornéo. En plus, nous donnons une récapitulation
sommaire de 4 espèces voisines: flavomaculatus Gray, 1842, gramineus Shaw, 1802,
purpureomaculatus (Gray et Hardwicke, 1829) et sumatranus (Raffles, 1822).
Jusqu’a présent, on employait 4 caractères pour distinguer ces 5 espèces:
a) Le type de contact entre la première labiale et la nasale,
b) le nombre des rangées d’écailles dorsales au milieu du corps,
c) la structure des écailles au-dessus de la tête et de la nuque,
d) la structure du pénis.
Nous avons utilisé comme nouveau critère de séparation le nombre de dents des
mâchoires (ptérygoide, palatin et mandibule).
Malgré nos efforts pour trouver d’autres critères de distinction nous n’avons pas
pu séparer les femelles de stejnegeri et popeorum, sans avoir à notre disposition des
mâles de la même localité.
La situation systématique de gramineus n’a pas été clarifiée non plus. La réparti-
tion des 5 espèces, basée sur les données des musées, est représentée dans deux cartes.
On y a omis toutes les provenances douteuses p. e. la citation de popeorum et stejnegeri
de Java et d’albolabris de Madras. Par contre nous y avons élargi la région de réparti-
tion pour macrops (Cambodge) et pour albolabris (Célébes).
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Eigenverlag erschienen. Herr Brunner versuchte vergeblich mit dem Autor in
Kontakt zu treten. Die Abbildungen sind leider zu wenig scharf. Auf Seite 50
unten ist z.B. das Bild einer Baumotter angegeben, die eine eigenartige Netz-
SYSTEMATIK DER GRÜNEN GRUBENOTTERN TRIMERESURUS 205
zeichnung aufweist, wie wir es von gewissen a/bolabris-Stücken her kennen.
Das Ex. ist mit erythrurus angeschrieben. Das Ex. Seite 47 unten, das mit
popeorum angeschrieben ist, ist ein macrops, dasjenige, das mit kanburiensis
angeschrieben ist, ein purpureomaculatus.
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museum (3. Teil): Sber. Akad. Wiss. Wien, (math.-naturw. Kl.) 135: 243-257.
Anschrift der Verfasser :
U. Regenass E. Kramer
The Jackson Laboratory Gartenstrasse 47
Bar Harbor/Maine 04609 CH-4132 Muttenz
USA.
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Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 | p. 207-213 | - Genève, mars 1981
|
| I
Una nuova specie del genere Eusphalerum
Kr. della Alpi Occidentali, con note
sinonimiche (Coleoptera, Staphylinidae)
Adriano ZANETTI
con 6 figure
ABSTRACT
A new species of the genus Eusphalerum Kr. from the Western Alps, with remarks
on new synonymies. — The author describes the new species Eusphalerum (s. str.) albertae
from Western Alps. He gives a key to a group of Alpine species related to it. Further-
more he estabilishes the new synonymy: Eusphalerum uncipes (Koch, 1938) = Eusphale-
rum petzi (Bernhauer, 1910)
Durante un’escursione sulle basse pendici del Monte Bianco, in vicinanza dell’
arrivo del primo troncone della funivia che, partendo da Entréves, attraversa il grande
massiccio alpino, mia moglie Alberta raccolse un esemplare di una specie di Eusphalerum
che ho riconosciuto, con notevole sorpresa, come nuova per la scienza. Lo studio di
altro materiale, messomi gentilmente a disposizione dai Conservatori di numerosi
Musei (vedi ringraziamenti), mi ha permesso di riconoscere la presenza della nuova
specie, che sara qui descritta, in parecchie altre localita delle Alpi occidentali svizzere e
italiane. La comparazione con altre specie alpine affini mi ha poi posto di fronte ad una
nuova sinonimia che verra qui discussa.
Eusphalerum (s. str.) albertae nov. sp.
Loc. class. dint. Simplon-Village, Laquintal
Materiale esaminato. SVIZZERA: Holotypus ¢ e 3 paratypi (2 dd e 1 ©) di
Laquintal, dint. Simplon-Village (Valais) 1000 m, V. 1969 leg. Toumayeff; 2 paratypi
22 dei dint. di Vésenaz (Genève), palude di Rouelbeau 27.VI (senza indicazione dell’
208 ADRIANO ZANETTI
anno) !, 1 paratypus g di Tanay (Valais) V. 1960 leg. Toumayeff; 1 paratypus © di
Villeneuve dint., Argnaulaz (Vaud) VI.1963 leg. Toumayeff ; 1 paratypus © di Chateau- |
d’CEx, Vauserresse (Vaud) V. 1972 1500 m, leg. Toumayeff; 1 paratypus £ di Château-
d’CEx 27.VI.1926; 1 paratypus © di Forclaz, (Valais) V. 1963 leg. Toumayeff; 1 para-
typus d di Chamossaire 8.VII.1967 2100 m, su Trollius europaeus leg. Besuchet (nec
E. limbatum (Er.), cfr. COMELLINI 1974); 4 paratypi (3 3g e 1 9) dei dint. di Orsiéres,
Combe d’Orny 1500 m, VI.1969 leg. Toumayeff. ITALIA: 1 paratypus & del M. Bianco
(Val d’Aosta) Le Pavillon 2100 m, 18.VII.1976 leg. Bolzonella Zanetti; 2 paratypi
(1 ge 1 9) di Bard (Val d’Aosta) greto fiume Dora Baltea, 16.V.1965 leg. Ravizza; 4 para-
typi (2 33 e 2 99) del M. Zeda (Piemonte) 30.V.1945 leg. Binaghi; 2 paratypi (1 & e 1 ©)
di Val Formazza (Piemonte) Lago Castel VI.1939 leg. Burlini.
Holotypus, paratypi svizzeri in collezione del Muséum d’Histoire Naturelle di
Ginevra; paratypi di Bard in collezione del Museo Civico di Storia Naturale di Milano,
paratypi del M. Zeda in collezione del Museo Civico di Storia Naturale di Genova;
paratypi di Val Formazza in collezione del Museo Civico di Storia Naturale di Verona,
paratypi del M. Bianco, di Laquintal, di Combe d’Orny e del M. Zeda in collezione
dell’autore.
Diagnosi. Un Eusphalerum (s. str.) prossimo nella morfologia esterna ad E. lim-
batum (Er.) s. 1. ?, da questo distinto per la struttura delle antenne che presentano gli
articoli 8°-10° subquadrati (in E. limbatum questi articoli sono un po’ più lunghi che
larghi), e per la superficie del pronoto fortemente microsculturata, quasi opaca.
L’edeago (fig. 1-2) è di forma molto caratteristica, con un brusco restringimento del
lobo mediano appena avanti la metà. Scleriti accessori femminili (cfr. STEEL 1960) come
in fig. 3. Misure del l’holotypus: larghezza capo 0,57 mm, lunghezza capo 0,32 mm,
larghezza pronoto 0,75 mm, lunghezza pronoto 0,48 mm, larghezza elitre 1,10 mm,
lunghezza elitre 1,12 mm, lunghezza clipeo-apice elitrale 2,09 mm, lunghezza totale, ad
addome parzialmente retratto, 3,28 mm.
Descrizione dell’holotypus. Capo giallo-bruno, più chiaro su clipeo e fronte,
collo dorsalmente bruno, ventralmente giallo, pronoto giallo ocraceo col disco stretta-
mente oscurato, scutello bruno, elitre gialle, addome nero di pece col pigidio più chiaro,
metasterno bruno, zampe interamente gialle, pezzi boccali gialli, antenne con articoli
1°-5° gialli, 6° giallo un po’ oscurato, 7°-11° bruni con la base più chiara. Capo trasverso
(lungh./largh. = 0,56), a superficie quasi piana, occhi convessi, punteggiatura irregolare
su fondo fortemente zigrinato, svanita tra le antenne, più incisa avanti alle fossette
anteocellari, la distanza tra i punti è mediamente uguale al diametro dei punti stessi;
striole al margine interno degli occhi poco marcate. Antenne ad articoli 1°-7° più lunghi
che larghi, 8°-10° subquadrati, 11° piriformre, due volte più lungo che largo. Pronoto
trasverso (lungh./largh. = 0,64), appiattito sul disco, margini arrotondati, la massima
larghezza un po’ avanti la metà, gli angoli posteriori ottusi, debolmente arrotondati;
punteggiatura sparsa e piuttosto fine su fondo fittamente zigrinato, a maglie quadrate,
la distanza media fra i punti è uguale a circa il doppio del diametro dei punti stessi sul
disco, minore ai lati. I punti presso il margine posteriore sono più incisi e la loro distanza
è uguale a circa il diametro del punto stesso. Elitre subquadrate, lunghe 2,3 volte il
pronoto, con la lunghezza misurata dagli omeri all’apice uguale a 1,02 volte la larghezza.
Apice della elitre troncato in linea debolmente convessa. Punteggiatura molto più
1 Il dr. C. Besuchet mi comunice gentilmente che la palude è, al giorno d’oggi, disseccata.
? E. limbatum è specie politipica. Lo studio delle razze di questa entità sarà oggetto di un
mio prossimo lavoro.
NUOVA SPECIE DEL GENERE EUSPHALERUM 209
densa e grossolona di quella pronotale, la distanza fra i punti è inferiore al diametro dei
punti stessi. Addome con punteggiatura molto superficiale. Protarsi leggermente dilatati,
protibie gradatamente allargate dalla base all’apice, mesoe metatibie perfettamente
diritte. Edeago v. figg. 1 e 2. Sacco interno guarnito di sottili spine e privo di pezzi
copulatori.
Derivatio nominis. Dedico la specie ad uno dei raccoglitori, mia moglie Alberta.
mm 05
2
Fic. 1-3.
1-2: edeago di Eusphalerum albertae n. sp. (1: visione dorsale; 2: visione laterale).
3: scleriti accessori di £. albertae n. sp.
Da preparati microscopici di paratypi di M. Zeda (Piemonte).
Dimorfismo sessuale. Le femmine differiscono dai maschi per il colore dell’
addome più chiaro, bruno gialliccio ai lati, per i tarsi anteriori leggermente più ristretti,
per le mesotibie munite di spinule nei 2/3 distali, per le metatibie spinose nella metà
distale e per il pronoto leggermente più opaco a causa della zigrinatura più fitta. Scleriti
accessori femminili come in fig. 3.
Variabilità della serie tipica. La specie è molto variabile nelle dimensioni
(da 2,41 mm, nell’esemplare del M. Bianco, a 3,72 mm, in quello di Tanay) e nell’aspetto
complessivo. La macchia bruna sul disco del pronoto può mancare completamente,
i margini del pronoto stesso sono spesso un po’ angolosi nel mezzo, il disco pronotale
può presentare delle lievi impressioni (soprattutto avanti allo scutello) e talora un solco
longitudinale poco netto. Le antenne sono spesso interamente chiare, appena oscurate
negli articoli distali.
Discussione della specie. Da un punto di vista fenetico £. albertae nov. sp.
va posto nel gruppo degli Eusphalerum (s. str.) a metasterno scuro e pronoto giallo,
spesso con macchia discale scura, o scuro ampiamente marginato di giallo. Le specie
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 14
210 ADRIANO ZANETTI
delle Alpi presentanti questi caratteri possono essere distinte da E. albertae sulla base
della seguente chiave dicotomica, basata sui caratteri esterni. Per la forma degi edeagi
v. CoIFFAIT 1959.
1. Elitre prolungate in un lobo triangolare . . . . . . . . . procerum (Baudi), ©
— Elitre con margine apicale diritto o. debolmente arrotondato in linea con- |
VESSA + à à 2. de ee OS AIA 2
2. Tibie posteriori con un dente nella metà apicale
3 |
— Tibie posteriori prive di denti nella metà apicale ani ae 4 |
3. Più piccolo. Elitre, pronoto e capo (ad eccezione del collo) giallo rossi. |
2,2-2,) MM. 2... . . ees nen nie an ee DSeCUGanenpaniacm(Strand)ing |
— Più grande. Capo nero di pece, pronoto bruno marginato di giallo.
2,5-3 mm nu i DS TR ez Berni
4. Tibie posteriori curve, pronoto bruno con margine giallo, con punteggiatura |
forte e densa . ... 2.22.02. Sond ON ND dE (Band) i
— Tibie posteriori diritte, curvate solo in prossimità dell’articolazione col |
femore: . .:: er eos Ce 0 NO 51
5. Tibie medie curve, pronoto bruno con margine giallo . . . primulae (Steph) &
—# Tibie medie diritté . .. . 2.2 42 EEE ee 6 }
6. Antenne interamente gialle molto allungate, articolo 6° uguale a circa il |
doppio della larghezza . .. 2 a en AB
— Antenne per lo più infoscate all’apice, articolo 6° lungo sempre meno del
doppio della larghezza MM ent Ss
7. Pronoto interamente giallo (v. anche albertae n. sp.) MN 8
— Pronoto piu o meno oscurato nel mezzo. . . 2 2 9
8. Antenne oscurate all’apice, dimensioni minori. Addome nero nei dd, giallo
oscurato all’apice nelle 99. Pronoto uniformemente convesso. 2-2,5 mm
a i Ales ne . marshami (Fauv.)
— Antenne interamente chiare, dimensioni maggiori, pronoto con due leggere
impressioni longitudinali. 2,5-3 mm . . . . . . . . pseudaucupariae (Strand) ©
9. Pronoto con due profonde impressioni discali, nette soprattutto nelle 29°
a abdominale (Gravh.)
— Pronoto o uniformemente convesso o con impressioni appena accennate 10
10. Punteggiatura del pronoto fine e molto fitta, il diametro tra i punti uguale
circa alla distanza tra i punti stessi. Disco pronotale generalmente ampia-
mente oscuratO . . 0.0... Le a RO GI ULTI)
— Punteggiatura del pronoto fine e sparsa, la distanza tra i punti è in media
uguale al doppio del diametro dei punti stessi) . 7.) 2 Ss 11
11. Antennomeri 8°-10° subquadrati, superficie pronotale fortemente micro-
sculturata, quasi opaca. Esemplari a pronoto del tutto giallo si distinguono per
la forma dell’edeago e degli scleriti accessori femminili . . . . . albertae n. sp.
— Antennomeri 8°-10° un po’ più lunghi che larghi, superficie pronotale a
microscultura superficiale, quasilucida . 2 imbaiumo(Er)"e
1 E’ assai probabile che nel campo di variabilità di questa specie rientri E. romani Coiff.
del Giura, di cui ho esaminato il tipo (cfr. CoIFFAIT 1964).
NUOVA SPECIE DEL GENERE EUSPHALERUM 211
La nuova specie é pure simile ad E. signatum (Maerk.), f. typ., entita a metasterno
| | chiaro, e ad E. signatum angulatum (Luze) (cfr. ZANETTI 1979), forma appenninica spesso
| a metasterno scuro. Da entrambi si distingue, oltre che per i caratteri sessuali, per le
dimensioni un po’ minori, per la punteggiatura del pronoto più sparsa e per i margini
del pronoto meno arrotondati.
|
|
|
|
Fic. 4.
Geonemia di Eusphalerum albertae n. sp.
Per quel che riguarda le affinita naturali, é difficile collocare E. albertae n. sp.
nell’ambito degli Eusphalerum europei. La forma del suo edeago (fig. 1-2) presenta due
peculiarità che non ho notato in nessun’altra specie:
— il brusco restringimento del lobo mediano appena avanti la meta.
— la chetotassi apicale dei parameri, che presentano le due setole distali assai vicine,
mentre le altre due setole, in posizione più prossimale, sono separate da un ampio
spazio.
Questi due caratteri mi impediscono di porre la specie in qualsiasi dei gruppi sostan-
zialmente naturali proposti da CoIFFAIT (l.c.). Per essa ritengo opportuna quindi l’istitu-
zione di un nuovo gruppo di specie (gruppo dell’E. albertae mihi).
Distribuzione geografica. La specie é diffusa sulle Alpi occidentali, dall’Alta
Savoia e le Pennine, alle Bernesi e Lepontine (fig. 4). E’ assai probabile che l’attuale
geonemia possa venir ritoccata da ulteriori catture.
DID ADRIANO ZANETTI
Note fenologiche ed ecologiche. Le catture del materiale de me esaminato
si riferiscono ai mesi di maggio, giugno e luglio, con un massimo in giugno. L’esemplare |
del M. Bianco è stato catturato su ombrellifere, quello di Chamossaire su Trollius euro- |
paeus. Le quote di cattura sembrano indicare una predilezione per i piani subalpino e |
alpino inferiore.
L’esame di materiale tipico che ho dovuto compiere per descrivere la nuova specie ‘
mi ha messo di fronte alla seguente nuova sinonimia:
Eusphalerum uncipes (Koch, 1938) =
= Eusphalerum petzi (Bernhauer, 1910), syn. nov.
mm 05
mm i
Fic. 5-6.
Zampa posteriore ed edeago in visione dorsale di Eusphalerum petzi (Bernh.).
Da preparati microscopici dell’holotypus di Bodenwies, Austria sup.
I tipi sono rispettivamente conservati presso il Museo Civico di Storia Naturale di
Milano e il Field Museum of Natural History di Chichago e sono del tutto uguali. Anche
le descrizioni delle due specie corrispondono. BERNHAUER (1910) non noto pero il vis-
toso carattere della conformazione delle tibie posteriori (fig. 5) poiché nel tipo queste
erano nascoste sotto l’addome. L’edeago (fig. 6) non é stato mai rappresentato. Esso
mostra sottili spinule nella porzione distale del sacco interno e piccole squame in quella
prossimale, senza pezzi copulatori di grandi dimensioni.
RINGRAZIAMENTI. Per il materiale affidatomi in studio ringrazio sentitamente il
Dr. C. Besuchet (Museo di Ginevra), il Dr. H. Coiffait (Tolosa), il Dr. C. Leonardi (Museo
di Milano), il Dr. E. Poggi (Museo di Genova), il Dr. H. Smith (Museo di Chicago).
e Gi
N | :
| NUOVA SPECIE DEL GENERE EUSPHALERUM 213
RESUME
K L'auteur décrit la nouvelle espèce Eusphalerum (5. str.).albertae des Alpes occiden-
| tales italiennes et suisses. Il donne une clé dichotomique des espèces alpines affines. En
Î raison de la structure particulière de l’édéage, la nouvelle espèce ne peut être incluse dans
i aucun des groupes naturels créés par CoIFFAIT (1959). Enfin, l’auteur établit la nouvelle
| synonymie: Eusphalerum uncipes (Koch, 1938) = E. petzi (Bernh., 1910).
| BIBLIOGRAFIA
Ge Hist. nat. Toulouse 94: 213-252, 109 figg.
— 1964. Une nouvelle espèce française du genre Eusphalerum (Col. Staphylinidae). Bull.
| mens. Soc. linn. Lyon 33 (4): 129-131, 3 figg.
COMELLINI, A. 1974. Notes sur les Coléoptéres de haute-altitude. Revue suisse Zool. 81 (2):
| 511-539.
| KocH, C. 1938. Osservazioni su alcuni stafilinidi europei del Museo Civico di Storia Naturale in
| Milano. Atti Soc. ital. Sci. nat. 319-337, 3 figg.
| STEEL, W. O. 1960. Three new Omaline genera from Asia and Australasia, previously confused
with Phloeonomus Thomson (Col. Staph).. Trans. r. ent. Soc. Lond. 112 (7):
| 141-172, 119 figg.
| | ZANETTI, A. 1979. Stafilinidi Omaliini (Coleoptera) della collezione « Pietro Zangheri » conservata
presso il Museo Civico di Storia Naturale di Verona. Memorie Mus. civ. Stor.
nat. Verona 6: 623-625.
||
|
| Adresse de l’auteur :
Museo Civico di Storia Naturale
Lungadige Porta Vittoria 9
I-37100 Verona
Italia
Tome 88 Fasc. 1 p. 215-226 . Genève, mars 1981
Revue suisse Zool.
Détermination de l’âge chez le lézard
des murailles, Lacerta muralis
(Laurenti, 1768) au moyen de la
squelettochronologie
par
J. CASTANET et E. ROCHE
Avec 8 figures
ABSTRACT
Age determination, based on the skeletochronological method, in the Common Wall
Lizard, Lacerta muralis (Laurenti, 1768). — The skeletochronological method has been
used to assess age, sexual maturity and growth in a population of the wall lizard, Lacerta
muralis. The study of 63 animals from a population living near Poitiers (86000 France)
shows that it is composed of five annual age groups. It appears that longevity would be
at least six years and that sexual maturity is reached during the second year of life.
These results generally agree and even improve those of previous workers. They confirm
again that the skeletochronological method is operationaly usefull for demographical
and ecological field studies.
INTRODUCTION
En dépit de nombreux travaux systématiques et taxonomiques concernant le lézard
des murailles (ANGEL 1946; KLEMMER 1957; ARNOLD 1973; LANZA et al. 1977; GUIL-
LAUME 1976; GUILLAUME et al. 1976) ® et d’observations précises mais ponctuelles sur
la biogéographie (PARENT 1978) et la biologie (int. al., ROLLINAT 1934; SAINT-GIRONS &
Ducuy 1970) de cette espèce européenne très commune, les données précises relatives
à la structure de ses populations, à l’acquisition de sa maturité sexuelle, à sa crois-
sance et sa longévité, demeurent rares. Ces informations constituent pourtant des bases
1 On se reportera également aux récents ouvrages généraux d’herpétologie: MERTENS &
WERMUTH 1960; MERTENS 1975; ARNOLD & BURTON 1978.
216 J. CASTANET ET E. ROCHE
indispensables aux études sur les écosystèmes et sur les stratégies démographiques et
adaptatives des animaux qui en font partie. Dans ce travail, nous nous proposons, au
‘moyen de la méthode squelettochronologique (int. al, CASTANET er al. 1977), d’obtenir ces
différents paramètres. (On consultera avec intérêt SAINT-GIRONS 1975, sur les autres cri-
tères d’äge utilisés chez les Reptiles et les résultats qu’ils permettent d’espérer). La
squelettochronologie, fondée sur l’analyse histologique des tissus osseux a déjà fourni
d’intéressants résultats pratiques dans l’étude de populations d’Amphibiens (int. al.
BARBAULT ef al. 1979; FRANCILLON 1979) et de Reptiles (PETTER-ROUSSEAUX 1953:
SAINT-GIRONS 1957; HAMMER 1969; SMIRINA 1972; CASTANET & CHEYLAN 1979).
Aujourd’hui, 1l est pratiquement démontré que les marques de croissance chez bon
nombre de poikilothermes vivant dans leurs conditions naturelles, traduisent le plus
souvent, un rythme annuel (pour une approche précise de cette question, consulter
la Table Ronde « croissance périodique » organisée en 1979 par la Société Zoologique
de France) *. Il en découle que l’on peut raisonnablement utiliser ces caractéristiques
histologiques du squelette pour évaluer l’âge des individus d’une population. En outre,
dans bien des cas, on pourra préciser l’âge à la maturité sexuelle et les variations de
croissance au cours de la vie.
Après une analyse histologique détaillée, indispensable lorsque l’on veut utiliser
pour la première fois chez une espèce la squelettochronologie, nous exposerons les pre-
miers résultats pratiques que l’on peut en attendre chez Lacerta muralis.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Nous avons étudié 63 lézards des murailles, Lacerta (Podarcis) muralis muralis
(Laurenti, 1768) provenant d’une population homogène dense, vivant dans d’anciennes
carrières près de Poitiers (Ensoulesse, Dépt. de la Vienne). Les animaux, récoltés pour
la majorité d’entre eux en Avril et Mai, (voir tableau I), ont été mesurés du bout du mu-
seau à la fente cloacale. Après prélèvement et fixation à l’alcool 70°, un fémur de chaque
animal est décalcifié pendant 24 à 48 heures dans l’acide nitrique 5%. (Nous aurions
pu utiliser les humérus qui présentent sensiblement le même modèle de croissance que
les fémurs. Il en est de même des phalanges, mais leur petite taille chez ce lézard, rend
leur lecture moins commode). Un petit tronçon osseux pris au niveau diaphysaire est
inclus en paraffine puis débité en tranches de 15 um d'épaisseur. Celles-ci sont ensuite
colorées par l’hématoxyline d’Ehrlich. Nous avons séparément effectué l’observation
des préparations histologiques. L'interprétation squelettochronologique a été réalisée
indépendamment des informations biologiques, écologiques et morphometriques;
nous avons enfin confronté l’ensemble de ces données. Cette manière de procéder en
« aveugle » garantit une certaine objectivité aux résultats et permet à l’occasion de chaque
nouvelle étude d’établir un peu plus le bien fondé de la méthode. Le tableau I regroupe
les principales informations concernant l’analyse effectuée. A l’examen microscopique
des coupes transversales diaphysaires, on reconnaît d’emblée des lignes concentriques
hématoxylinophiles déjà interprétées comme des « lignes d’arrêt de croissance » (LAC)
mises en place à chaque période hivernale (CASTANET 1974). Ces LAC délimitent des
« zones », couronnes osseuses de largeur appréciable, témoignant d’une ostéogenèse
active. Chez quelques lézards européens du genre Lacerta il est pratiquement prouvé
qu’une zone plus une LAC correspondent généralement à un cycle annuel d’ossification
(SMIRINA 1974; CASTANET 1978).
* Bull. Soc. Zool. Tome 105 N° 2, 1980.
DETERMINATION DE L’AGE CHEZ LACERTA MURALIS 217
Nous n’avons pas encore pour Lacerta muralis de preuves directes attestant du
caractère annuel des marques de croissance. Les résultats obtenus ici, permettront entre
autre, par leur degré de cohérence, de juger si Lacerta muralis se comporte du point de
vue de la croissance osseuse comme les autres espèces du genre.
RÉSULTATS
1. Histologiques
Suivant l’exemple d’un précédent travail (BARBAULT et coll., 1979) et pour la com-
modité de l’interprétation, nous avons regroupé en stades arbitraires les différents aspects
histologiques observés. Chaque stade porte le numéro du nombre de LAC rencontrées.
STADE 0 — Fig. 1 — Animaux sacrifiés entre la naissance et le premier hiver.
— Pas de LAC au niveau des corticales diaphysaires.
— La couronne osseuse est généralement peu épaisse.
— La cavité médullaire est très importante par rapport au diamètre de la diaphyse et
à l’épaisseur de la couronne corticale.
— L’os périmédullaire a un contour très crénelé: lacunes de Howship remplies d’ostéo-
clastes caractérisant l’active résorption de cet os primaire profond.
— Les ostéocytes volumineux et globuleux sont disposés au hasard dans cet os fibreux
d’aspect homogène en lumière naturelle.
STADE I — Fig. 2
— Une LAC nette, continue, généralement proche de la bordure de la cavité médullaire.
— Cavité médullaire relativement réduite. Au niveau endostéal l’os présente localement
des régions en cours de résorption. Dans les parties opposées, on reconnait en
lumière polarisée, chez quelques individus, un mince placage d’os lamellaire
endostéal (croissance centripète). Une ligne cimentante de résorption hématoxylino-
phile et crénelée, séparant l’os endostéal du reste de la corticale, se distingue nette-
ment de la LAC voisine lisse.
— Ostéocytes globuleux et répartis au hasard.
— L’os déposé après la LAC est encore souvent de type fibreux, parfois de type à fibres
parallèles.
— Diamètre diaphysaire encore relativement faible.
STADE II — Fig. 3
— Deux LAC nettes, continues sur toute la circonférence.
— Structure osseuse identique à celle du stade précédent.
— La reconstruction endostéale est un peu plus avancée. La ligne de résorption est
visible sur une plus grande longueur.
STADE III — Fig. 4
— Trois LAC. La première est discontinue chez plusieurs spécimens. Elle est détruite
sur une partie de sa longueur par la résorption endostéale (du côté opposé à la
reconstruction). Dans quelques rares cas, ce processus entame déja la seconde LAC.
ne se En —.
Dach
=" on
Pr, „u
T
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La”
ROCHE
Lu dt De |
CASTANET ET E.
J.
218
DETERMINATION DE L’AGE CHEZ LACERTA MURALIS 219
— Les LAC 1 et 2 apparaissent toujours plus rapprochées que les LAC 2 et 3.
— Los endostéal lamellaire présente aussi 1 ou 2 LAC.
STADE IV — Fig. 5
— Quatre LAC. La troisième et la quatrième apparaissent dans la plupart des cas
beaucoup plus rapprochées que les précédentes ne le sont entre elles.
— Les phénomènes de résorption-reconstruction se poursuivent. La cavité médullaire
devient ainsi progressivement excentrée par rapport à la cavité origine. Les deux
premières LAC détruites d’un côté restent bien visibles de l’autre. Dans certains
cas la reconstruction endostéale affecte toute la périphérie de la cavité médullaire,
délimitant ainsi une ligne de résorption crénelée presque continue.
— L’os compris entre les LAC 3 et 4 appartient au type «os à fibres parallèles ».
STADE V — Fig. 6
| — Ging LAC. Les trois dernières apparaissent le plus souvent très rapprochées compa-
| rativement aux précédentes. Les LAC 4 et 5 sont souvent un peu plus serrées que
les 3 et 4. (L’os de la Fig. 6 n’est pas de ce point de vue très caractéristique, mais
les LAC qu’il présente sont particulièrement nettes).
i — Les LAC 1 et 2 sont toujours présentes localement. La LAC 1 jouxte la ligne de
résorption.
| Fic. dra: 6.
Coupes transversales au niveau des diaphyses fémorales
de lézards des murailles d’äges différents.
(Toutes les photographies sont à la même échelle).
1. Pas de LAC. Animal n’ayant pas encore subi d’hivernage. Noter l’intense activité ostéoclas-
tique à la périphérie de la cavité médullaire et la faible épaisseur de la couronne diaphysaire.
2. Une LAC. Animal ayant passé un hiver. Remarquer le léger dépôt endostéal et la ligne
cimentante de résorption (L.i.e.).
3. Deux LAC. Animal ayant passé deux hivers. L’os endostéal est plus épais qu’au stade précé-
dent.
4. Trois LAC. Animal ayant passé trois hivers. L’épaisseur de la couronne diaphysaire est
maintenant importante. Par suite des phénomènes de résorption-reconstruction, la cavité
médullaire dérive spatialement et la première LAC est en partie détruite (droite de l’image).
5. Quatre LAC. Animal ayant passé quatre hivers. Dans ce cas précis, la première LAC est
détruite sur une bonne partie de sa longueur.
6. Cinq LAC. Animal ayant passé cinq hivers. Les deux premières LAC sont en partie détruites
(gauche de l’image). Noter l’os endostéal légèrement arraché au niveau de la ligne cimentante
de résorption.
Fic. 7.
Coupe transversale dans la métaphyse fémorale du lézard des murailles.
Les lignes cimentantes de résorption (L.i.) liées aux phénomènes
de remodelage séquentiel de l’os à ce niveau ne doivent pas être confondues
avec des LAC devenues difficiles à identifier dans ces régions osseuses.
220 J. CASTANET ET E. ROCHE
— A partir de la LAC 3, l’os adopte une texture plus régulière: cellules fusiformes
souvent alignées en cercles concentriques; os de type « à fibres parallèles » ou
« lamellaire » (alternance de lamelles claires et sombres en lumière polarisée).
— À ce stade le diamètre de la diaphyse est le plus grand. Celui de la cavité médullaire
est sensiblement identique a ceux des stades IT, III et IV.
2. Squelettochronologiques
Age et longévité. Si l’on admet comme hypothèse que les LAC sont annuelles
et mises en place au cours de l’hiver, il apparait que notre échantillon et à travers lui la
population étudiée, comporte 5 classes d’äge annuelles. (Stades histologiques I à V.
Le stade 0 correspondant aux individus n’ayant pas encore subi d’hivernage est rattaché
au stade I). Dans la nature les naissances du lézard des murailles s’étalent sur Juillet-
Août (ROLLINAT 1934, et observations personnelles). Connaissant la date de capture
(sacrifice) des animaux, nous pouvons logiquement évaluer à deux mois près leur âge réel.
(cf. tableau I). Dans notre échantillon, les plus vieux individus possèdent au maximum
5 LAC. Capturés courant Avril-Mai, compte tenu de l’épaisseur très faible de la couche
osseuse périostique déposée après la cinquième LAC, ils seraient donc âgés de presque
5 ans.
Croissance. Pour l’ensemble de nos animaux, on constate en première approxi-
mation que les tailles augmentent de la même façon que le nombre de LAC ainsi que
cela a déjà été montré chez un Amphibien (BARBAULT et coll., 1979). Les moyennes des
tailles à l’intérieur de chacune des classes d’âge établies par squelettochronologie sont
bien discriminées, quoique les valeurs extrêmes se chevauchent d’une classe à l’autre
(tableau I). Ainsi, en l’absence de la squelettochronologie, il n’aurait pas été possible de
délimiter les classes d’âge par les seules données morphométriques. Compte tenu du
nombre différent d’animaux dans chaque classe il est difficile de comparer avec précision
les moyennes des tailles. Globalement, il apparaît cependant que le taux de croissance
pendant les neuf premiers mois de la vie! (classe 0 à J), est déjà élevé (de l’ordre de
0,03 mm/jour). La croissance reste active les deux années suivantes (de l’ordre de
0,02 mm/jour). Après la classe HI celle-ci chute définitivement (0,009 mm/jour entre
classes III et IV puis 0,007 mm/jour entre classes IV et V) (cf. courbe de croissance).
Ces données n’ont qu’une valeur indicative et reposent sur les classes d’âge éta-
blies par squelettochronologie. Elles demandent à être précisées, notamment en suivant
la croissance de lézards dans la nature.
On notera par ailleurs que les lézards étudiés ici, ont à la naissance des écarts de
taille faibles (24 à 27 mm en moyenne pour la longueur museau-cloaque). A partir de la
classe I, ces écarts augmentent. Un maximum est atteint à la classe II. Ces variations
morphométriques se comblent ensuite et, à la classe IV, les écarts sont sensiblement
équivalents à ce qu’ils étaient à la classe I (cf. trame en points sur la courbe de croissance).
Maturité sexuelle: Les LAC, à partir de la troisième se ressèrent chez la quasi
totalité des individus. La structure histologique de l’os se transforme aussi dans le sens
d’un ralentissement net de l’activité ostéogénique: passage d’os fibreux à de l’os à fibres
1 Dans l’impossibilité de pouvoir distinguer précisément la durée de la période active de
la durée du ralentissement hivernal chez le lézard des murailles de la région considérée (voir en
particulier ROLLINAT 1934) les taux de croissance journalière prennent en compte tous les jours
de l’année. Ceci explique les faibles valeurs obtenues comparativement à ce qui est indiqué en
général pour les lézards (int. al. BARBAULT 1974; PILORGE 1979).
}
DETERMINATION. DE L’AGE CHEZ LACERTA MURALIS 221
TABLEAU I
Stades Longueur Age en Stades Longueur Age en
histolo- Sexe museau-cloaque années histolo- Sexe museau-cloaque années
giques en mm et mois giques en mm et mois
0 24428 m— 26: 0-0 M SD 210
0 LAC 27,5 022 M 53,8 2209
M 54,3 3.< 0
Tra M 54,3 gd
M | 329 0 - 10 M | 54,3 3- 2
F 33,4 0-10 III i 2 : : = i
Mn) | oo | sac | Me | 2:9
La dio; .
1 LAC ees | ge Suite M | 56,6 DO
Ee) 373 008 M | 57 2 - 10
9 39 1 0- 8 F Sl 2410
? M 57,6 29
M 51.7 3:00
F 37,8 1210
F 39,2 1- 8 F 54,5 3a)
F 40,3 1-9 F 56,3 320 9
F 41,8 a) id 56,6 3 - 10
F 427 1-10 F Sal 3- 38
M AS im = 447 1229 E SH 3-9
II F 44,3 1-2 M ST 3- 9
F 45,3, 6 = 438 Laas IV M Loin 31.8 329
2 LAC F 48 el M 310 3-10
F 48,2 DINO M 518 14 35210
F 49,1 DEAD) SIL M 58,1 31-029
F 49,6 1-10 M 58,4 3:10
M 51,4 DER») M 58,5 >
M 51,5 eel E 58,8 SN)
M 53, NE È DO 3269
M 59,3 3-10
M 60,6 3- 9
F 50,6 210
III F 51,4 3-10 M 58,7 410
F 52 2-10 N M 60 m = 60,6 4-10
3 LAC M Demi 544 2.10 M 60,4 4-10
Me 521 2-10 5 LAC M | 63,4 o = 1,9 4- 9
Les animaux dont la taille est soulignée, sacrifiés en juillet ou septembre, n’ont pas été entrés dans |
calculs des moyennes et des écarts types. Tous les autres lézards ont été sacrifiés sur un intervalle de deux mc
(avril-mai) en 1976, 1977, 1978.
Pour les tailles indiquées, les âges obtenus ici ne sont pas très éloignés de ceux avancés par les auteu
(ROLLINAT, 1934; ANGEL, 1946; VAN BREE, 1958). Comparativement à ces données, les tailles moyennes
nos classes d'âge apparaissent pourtant un peu faibles. Nos plus grands animaux n’atteignent pas non pl
les tailles maximales observées dans l’espèce (autour de 70 mm du museau au cloaque). Ici se pose le problèr
des variations de croissance entre populations différentes que seule la multiplication des études permettra
saisir. ©
229. J. CASTANET ET E. ROCHE
parallèles ou lamellaire (AMPRINO 1947; de RıcaLes 1968). Ainsi que cela a déjà été
montré, ces phénomènes paraissent à l’évidence, liés à l’acquisition de la maturité sexuelle
et au brusque et définitif effondrement de croissance qui s’ensuit chez les poïkilothermes.
La maturité sexuelle des lézards des murailles sauvages étudiés se produit donc vraisem-
blablement durant le printemps de la seconde année de vie (entre LAC 2 et LAC 3),
soit vers 1 an et 10 mois, ce qui confirme les quelques données de la littérature (int. al.
ROLLINAT 1934). Les premières reproductions auront lieu vers cette époque pour les
femelles les plus précoces et à coup sûr après le troisième hivernage (deux ans et demi)
pour l’ensemble des femelles.
DISCUSSION
Pour les 63 lézards de notre population l’analyse histologique des diaphyses fémorales
a été effectuée sans difficultés majeures. Pour une demi-douzaine d’autres, a cause de
mauvaises préparations et aussi sans doute parce que le phénomène d’arrêt de crois-
sance était moins marqué chez ces individus, nous n’avons pu valablement dénombrer
les LAC. Nous n’avons donc pas, par la suite, tenu compte de ces lézards dans l’analyse
de notre échantillon.
Pour l’ensemble des images histologiques observées, l’espace entre la LAC la plus
externe et la périphérie de l’os est variable. Il dépend à la fois de l’activité ostéogénique
et du temps écoulé entre le dépôt de cette LAC et la date de sacrifice de l’animal. L’épais-
seur de la dernière zone ne peut donc donner qu’une idée très approximative de la
durée de vie du lézard après son dernier hivernage. Une épaisseur déterminée n’aura
naturellement pas la même signification chez un jeune et chez un adulte âgé.
Les LAC rencontrées dans l’os endostéal à croissance centripète sont chronologique-
ment analogues à certaines LAC de l’os cortical a croissance centrifuge. Toutefois il est
prudent de ne pas les envisager pour l’évaluation de l’âge étant donné le caractère
complexe des phénomènes d’érosion et de reconstruction affectant l’os endostéal.
Dans toute étude squelettochronologique, il est important de ne considérer que
les niveaux diaphysaires. En effet, de part et d’autre, dans les métaphyses, l’os s’ovalise;
des phénomènes importants d’érosion-reconstruction liés au remodelage séquentiel de
croissance, entrainent dans ces régions une « dérive » de l’os et de sa cavité médullaire
ENLOW 1963; de RicQLes 1976). De ce fait, la couronne osseuse apparait composite,
formée de plusieurs couches distinctes, incomplètes et de types osseux différents, em-
boités les uns dans les autres (fig. 7). Les premières LAC n'existent plus, les dernières,
plus ou moins excentrées ne subsistent que partiellement. En revanche, au niveau dia-
physaire, il n’y a jamais totale disparition des premières LAC formées. Cette disposition
est avantageuse en pratique puisqu'elle évite d’avoir à estimer indirectement l’âge des
animaux, comme cela a été nécessaire à diverses reprises (SMIRINA 1972; BARBAULT ef al.
1979; CASTANET & CHEYLAN 1979). A ce niveau, les LAC sont aussi très concentriques
(dérive osseuse nulle ou très faible), ce qui permet une comparaison significative de
l’épaisseur relative des différentes zones dans un même os et entre animaux différents.
La simplicité histologique de l’os des Sauriens, en particulier l’absence de vascularisation
(Varanidés exceptés) et le rare « dédoublement » des LAC dans ce groupe, favorise leur
lecture.
Un problème important subsiste cependant et concerne l’existence d’une éventuelle
ligne d’arrêt de croissance déposée à la naissance. Cette ligne existe chez Lacerta agilis
(SMIRINA 1974), chez Lacerta viridis (CASTANET 1978) et chez Lacerta vivipara (PILORGE
1979). En revanche, elle serait absente chez Lacerta lepida (CASTANET 1978). Chez les
lézards des murailles que nous avons étudié, il semble difficile de considérer la première
DÉTERMINATION DE L’AGE CHEZ LACERTA MURALIS 223
LAC comme liée à la naissance et ceci pour plusieurs raisons. En premier lieu, les juve-
niles capturés en Avril-Mai et n’ayant, d’après leur taille, subi au plus qu’un hivernage,
n’ont qu’une seule LAC et non pas deux comme ce devrait être le cas si une ligne de nais-
sance existait. La résorption endostéale peut difficilement 4 ce stade étre responsable
de la disparition de cette éventuelle LAC de naissance; des juvéniles âgés de deux mois
environ, ne présentent aucune LAC; enfin les deux premiéres LAC chez les animaux
TAILLE
MUS-CLOAQUE
en mm
60
50
40
30
Courbe de croissance
de Lacerfa muralis
Nais. Avril Av. 2 Av. 3 Av.4 Av.5
Fic. 8.
Courbe de croissance du lézard des murailles de la population étudiée
(N = 63 dont 23 mâles et 40 femelles).
La trame en point représente les écarts maximum
entre les tailles individuelles au cours de la croissance.
de deux ans et plus, sont toujours relativement espacées, plus que ne le sont celles de
naissance et de premier hivernage chez les espéces ot elles existent. Quoi qu’il en soit
la présence d’une ligne de naissance n’est pas a exclure définitivement pour d’autres
populations de cette espéce.
Chez le lézard des murailles la lecture des marques de croissance sur les phalanges
est malaisée à cause du petit diamètre de ces os. Chez des espèces de plus grande taille
(égale ou supérieure à celle de Lacerta viridis par exemple) après s’étre assuré que les
phalanges présentent bien le même nombre de LAC que le fémur ou l’humérus, on n’hési-
tera pas a employer ces piéces squelettiques. Leur utilisation ne nécessite pas le sacrifice
des animaux et va souvent de pair, pour l’écologiste, avec leur repérage dans la nature.
Cette étude préliminaire consistait principalement a reconnaitre chez Lacerta muralis
la valeur de la méthode squelettochronologique appliquée à une population naturelle.
224 J. CASTANET ET E. ROCHE
En première approximation les résultats confirment assez bien et permettent sur plusieurs
points de préciser les quelques renseignements que l’on possédait déjà sur la biologie de
l’espece. On peut donc penser selon toute vraisemblance que les LAC sont bien des
formations annuelles quoique, rappelons-le, nous n’en apportons pas la preuve formelle
dans ce travail. A ce stade, nous pourrions envisager d’utiliser ces résultats de l’histolo-
gie osseuse pour établir la structure de la population considérée. Malheureusement, notre
échantillon est de taille réduite et très hétérogène. Les animaux ont été collectés peu à
peu sur plusieurs années et à différentes époques. Les proportions de mâles et de femelles,
dans chaque classe d’äge different, ce qui, compte tenu des observations précédentes
ne signifie rien du point de vue du sex-ratio. Aussi, ne formulerons-nous pour terminer
et à titre d’hypothèses, que deux remarques sur la structure de la population étudiée.
Il est reconnu que le biais d’échantillonnage qu’introduit la chasse a vue est plus
important pour les jeunes que pour les adultes. On peut donc penser que la diminution
des effectifs dans la classe V exprime assez bien la réalité. Cette classe comprend quatre
individus et il n’est pas exclu que la population étudiée possède un très faible pourcen-
tage d’animaux d’une sixième classe d’äge. Il est possible aussi, mais cela reste à vérifier,
que la squelettochronologie minore l’âge réel des plus vieux individus. En effet si la
croissance corporelle et osseuse deviennent négligeables, on ne doit pas exclure a priori
qu’une ultime saison d’hivernage ne s’inscrive pas dans l’os. Néanmoins nos résultats
s’accordent avec ce que l’on connaissait déjà sur la longévité de l’espèce. FLOWER (1937)
rapporte que différentes sous-espèces de Lacerta muralis ont vécu entre quatre et dix ans
en captivité et BOURLIÈRE (1946) signale que la longévité habituelle de l’espèce est de
quatre à six ans. C’est également l’avis de plusieurs observateurs de terrain (CHEYLAN,
com. pers.).
Dans notre échantillon, la classe V est composée de quatre mâles; les deux derniers
individus de la classe IV sont aussi des males. Ceci semblerait indiquer qu’il existe chez
Lacerta muralis, un dimorphisme sexuel portant sur la taille et sur la longévité: les mâles
deviendraient plus vieux et légèrement plus grands que les femelles. Cette situation serait
alors l’inverse de ce que l’on observe chez Lacerta vivipara (PILORGE 1979) mais elle est
en accord avec les observations effectuées sur des populations méditerranéennes de
lézards des murailles (CHEYLAN, com. pers.; voir aussi MERTENS 1975).
En conclusion, on constate que chez Lacerta muralis, comme chez plusieurs autres
espèces de lézards, le squelette constitue un enregistreur fidèle des variations de croissance
de l’organisme. Les marques squelettiques permettent sans difficulté majeure d’évaluer
l’âge individuel, l’âge à la maturité sexuelle et éventuellement de dater des accidents de
croissance. D’une façon générale, et à la lumière de travaux de plus en plus nombreux,
la squelettochronologie apparaît aujourd’hui comme une méthode bien adaptée pour
retracer en partie l’histoire de la vie d’un organisme.
RÉSUMÉ
La méthode squelettochronologique appliquée au lézard des murailles nous a per-
mis de reconnaître cing classes d’äge annuelles dans la population étudiée. La longévité
maximale doit atteindre six ans. Nous avons pu également préciser que la maturité
sexuelle (mâles et femelles) survient dans le courant de la seconde année de vie, soit
vers un an et dix mois. Ces résultats confirment tout en les précisant les quelques infor-
mations de la littérature concernant la biologie de Lacerta muralis. Par la même occasion,
la valeur de la méthode squelettochronologique, utilisée chez les lézards, s’en trouve
renforcée.
DETERMINATION DE L’AGE CHEZ LACERTA MURALIS 225
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Adresses des auteurs:
J. Castanet
Equipe de Recherche « Formations Squelettiques »
Laboratoire d’Anatomie Comparée — Université Paris 7
2, place Jussieu
F-75251 Paris Cedex 05
France
E. Roche
Laboratoire d’Ecologie et de Biogéographie
Faculté des Sciences de Poitiers
F-86022 Poitiers
France
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 227-232 . Genève, mars 1981
Notes Helminthologiques V:
Strigeidae Railliet, Diplostomidae Poirier
et Proterodiplostomidae Dubois
par
Georges DUBOIS
ABSTRACT
Helminthological Notes V: Strigeidae Railliet, Diplostomidae Poirier et Proterodi-
plostomidae Dubois (Trematoda). — 10 species of Strigeata from North and South
America, Africa and Australia are mentioned. Apharyngostrigea ardearum (Lutz),
Parastrigea astridae Dubois and Pseudoneodiplostomum siamense (Poirier) are re-
described.
Cette cinquième série de « Notes Helminthologiques » rend compte de plusieurs
découvertes de Strigeata (Trematoda) faites par des correspondants que nous remercions
ici: le professeur Alain G. Chabaud, du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris;
le D’ Edward M. Addison, de la Wildlife Research Section, à Maple, Ontario; la
Dra Margarita O. de Nunez, de l’Instituto Venezolano de Investigaciones cientificas, à
Caracas, Venezuela; le D" Robert L. Rausch, de l’University of Washington, à Seattle,
Wash.; M. David Blair, de la James Cook University of North Queensland, à Townsville;
M. Eric P. Hoberg, de l’University of Saskatchewan, à Saskatoon, Canada; M. Henri
Nassi, du Centre Universitaire de Perpignan, France.
Strigea vaginata (Brandes, 1888)
Robert L. Rausch a récolté, le 2 mai 1978, plusieurs spécimens non ovigéres (dont
le plus grand ne mesure que 1,8 mm de longueur) dans l’intestin d’un Theristicus caudatus
(Bood.), à El Porvenir, Rio Meta, en Colombie [n° 43658]. L’hebergement anormal par
cet Ibis peut être la cause de la petitesse et de l’immaturité de ces Vers 1.
1 Le même lot contenait 5 Strigéides que nous inclinons à attribuer à Strigea sphaerocephala
(Westrumb, 1823 nec Brandes, 1888) [syn. Strigea unciformis Szidat, 1928 nec Rudolphi, 1819.
Cf. Dusoıs 1938, pp. 81, 82]. Les caractéristiques sont: longueur 1,5 à 2 mm; SA hémisphérique
a subglobulaire; SP cucumiforme, 2 fois plus long; TT relativement gros; BC petite; VG plus
abondants dans le SP dont ils atteignent l’extrémité caudale en se raréfiant.
228 GEORGES DUBOIS
Rausch retrouve, le 5 mai 1978, chez un autre Ibis, Cercibis oxycerca (Spix) [n° 43673]
provenant de la même localité, une vingtaine d’exemplaires jeunes de Strigea vaginata,
dont les plus petits sont encore proches du stade Tetracotyle et dont le plus grand ne
mesure que 1,2 mm. La structure de la glande protéolytique est bien caractérisée par ses
nombreux lobules et ses deux languettes virguliformes, à pointe dirigée en arrière, appli-
quées ventralement contre ceux-ci (cf. DuBois et Macko 1972, fig. 2).
Apharyngostrigea ardearum (Lutz, 1928) Dubois, 1968
[Syn. Apharyngostrigea cornu Pérez Vigueras, 1944, nec Zeder.]
Cette espèce dont Pérez Vigueras constatait la fréquence chez Ardea herodias L.
et Nycticorax n. hoactli (Gm.), à Cuba, a été obtenue expérimentalement, le 12 mars 1975,
par Henri Nassi, dans l'intestin d’une Ardea purpurea L., a partir de métacercaires pro-
venant de la Guadeloupe. Notre détermination de la forme adulte est basée sur l’examen
de 5 exemplaires assez macérés (dont 2 ovigères) et sur celui d’une série de coupes hori-
zontales, réalisée par M. Nassi. Elle permet de rapporter ces Vers au taxon décrit som-
mairement par PEREZ VIGUERAS (1944, pp. 294-295, fig. 1) sous le nom d’« Apharyngo-
strigea cornu (Zeder, 1800), Ciurea 1927 ». Dans cette description, l’auteur a confondu
la glande protéolytique (qui apparaît en noir sur la figure 1) avec l’organe tribocytique.
Description !. — Longueur du Ver 2,5 mm (2,75 mm d’après Pérez Vigueras),
2,25-3,70 mm sur les deux matériels originaux obtenus d’Ardea herodias L. (coll. Pérez
Vigueras n° 38 et 60 = Univ. Neuchâtel, coll. G. D. n°’ H 23-26 et N 56-57). SA glo-
boide; SP cylindrique et recourbé sur toute sa longueur ?, avec BC faiblement délimitée.
VB 100-150/140-160 u; VV 160-205/195-230 u. GP ellipsoide, 145-160/200-230 u (160-
225/210-320 y sur les matériels originaux), dont un lobule distinct constitue une languette
ventro-antérieure ?. OV réniforme, relativement grand, 180-210/275-320 u. TT profonde-
ment lobulés, ayant l’aspect d’éléments de puzzle, le premier 320-370/510-580 u, le
second 370-470/540-690 u. CG recouvert de papilles cuticulaires mesurant 4 u de dia-
métre. VG abondants dans le SA, notamment dans sa paroi dorsale et dans les deux
lèvres de OT, puis dans la zone préovarienne du SP et s’étendant de là, ventralement,
jusqu’à l’extrémité caudale. RV intertesticulaire. Œufs 89-100/56-65 u.
Une des caractéristiques de cette espéce réside dans le rapport de la longueur du
corps au diamétre moyen de la glande protéolytique. Les valeurs de ce rapport oscillent
entre 11 et 16,5 (moy. 13,5) sur les matériaux originaux.
Le taxon classique Apharyngostrigea cornu (Zeder, 1800) Ciurea, 1927 sensu, très
répandu dans toute la zone holarctique, est beaucoup plus grand: il mesure jusqu’a
6,3 mm de longueur, et méme 6 a 8 mm d’aprés DUJARDIN (1845). Le rapport: longueur
du corps/@ moyen de la glande protéolytique varie de 13 à 19 (moy. 16,3) sur les matériels
de notre collection.
1 Voir les abréviations dans la « Synopsis des Strigeidae et des Diplostomatidae (Trema-
toda) », p. 259 (DuBois 1968, p. 13).
? Caractère nettement observable sur les matériaux originaux.
3 Cette particularité a été signalée dans la description d’une Apharyngostrigea cornu prove-
nant de Cuba (cf. DuBois & Macko 1972, p. 55).
NOTES HELMINTHOLOGIQUES V 229
Apharyngostrigea pipientis (Faust, 1918)
[Syn. A. cornu (Zeder) ex parte, in DuBoIs & RAUSCH 1948, p. 32,
de Botaurus lentiginosus (n°S d’hötes 1 et 6).
A. tenuis Dubois et Rausch, 1950, pp. 22-24.]
La Dt Margarita O. de Nüñez nous a envoyé pour identification 9 préparations
contenant des Strigéides que recelaient les intestins gréles prélevés sur deux Egretta
alba egretta (Gm.) par M. Riegel, en avril 1968, a Valparaiso (Chili), et envoyés au
professeur Lothar Szidat. Ces matériaux sont catalogués dans la collection helmintho-
logique du Museo Argentino de Ciencias Naturales, Bernardino Rivadavia, à Buenos
Aires [n°S 299/1-4 et 299/5-9]. Les quatre premières préparations avaient été montées
par Szidat, qui les attribua au genre Apharyngostrigea Ciurea, 1927. Il s’agit d'exemplaires
adultes bien caractérisés par leur corps virguliforme, ne mesurant que 1,5 à 2,2 mm de
longueur. Chacune des cinq autres contient un spécimen très jeune, proche du Tetracotyle.
La glande protéolytique constitue un caractère distinctif de l’espèce. Mesurant
210/175 u. chez un spécimen ovigere, elle est de structure compacte, recourbée dorsale-
ment et enracinée comme un bulbe dans le début du segment postérieur (cf. OLIVIER
1940, fig. 25; DuBois & RAUSCH 1950, fig. 1 et 2). Ce segment est arqué dans sa premiere
moitié, souvent plus étroitement cylindrique, par extension, dans la seconde. Les œufs
mesurent 87-95/48-55 u !.
Parastrigea astridae Dubois, 1955
Un seul exemplaire, assez petit mais ovigère, a été récolté par A. G. Chabaud dans
l’intestin d’un Grand-Duc, Bubo poensis Fraser [n° 145 P. B.], à Makokou (Gabon). Il
mesure 3,35 mm de longueur (SA 1,05/0,69 mm, ovoide en extension; SP 2,30/0,62 mm).
Description. — VB et PH faiblement développés (95/90 u et 70/75 u respective-
ment). VV difficilement visible, très proche de ces deux organes. OV réniforme; TT
grossièrement multilobés, se situant dans le tiers moyen du SP. BC occupant un peu
moins du dernier tiers de ce segment (0,69/0,60 mm), dépourvue d’anneau musculaire
(« Ringnapf ») mais avec un puissant sphincter terminal. CG très musculeux et bien
délimité, orienté obliquement (190/160 u), traversé par un DH sinueux. CA se terminant
dans la paroi antérieure de la BC. VG concentrés ventro-latéralement dans le SA et
surtout dans les expansions latérales de la lèvre dorsale intumescente de l’OT, abondants
encore dans la zone préovarienne, puis se réduisant ventralement à un ruban qui ne se
prolonge que jusqu’au niveau du bord postérieur du TP. Œufs (presque tous contenus
dans la BC) mesurant 110-120/65-68 u.
Cette espèce avait été décrite d’après deux matériels provenant de Tyto alba affinis
(Blyth) et de Tyto capensis (Smith), récoltés au Ruanda (Astrida) par le D" A. Fain.
Cet exemplaire du Gabon est déposé dans les collections du Muséum d'Histoire
naturelle de Genève [n° 977.325].
1 Nous rappelons ici que la figure 10 de la « Synopsis des Strigeidae et des Diplostomati-
dae » (Dugois 1968) se rapporte à Apharyngostrigea duboisi Pérez Vigueras, 1944, et non pas a
A. pipientis (Faust) (cf. DuBors 1980).
230 GEORGES DUBOIS
Apatemon (A.) somateriae fischeri Dubois, 1968
Par l’intermédiaire du D" Robert L. Rausch, nous avons reçu pour identification
9 des 25 spécimens récoltés par un de ses étudiants, M. Eric P. Hoberg, dans un jeune
« tufted puffin », Lunda cirrhata (Pall.), à Whale Pass, Kodiak Island, Alaska, le 18 sep-
tembre 1977. Ces Vers, bien qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle, sont beaucoup plus
petits que la plupart des exemplaires types de cette sous-espéce, obtenus de Somateria
fischeri (Brandt) [coll. Rausch n° 20003]. Ils n’ont que 0,80-1,05 mm de longueur. On
peut attribuer cette petitesse a leur hébergement anormal et tout a fait exceptionnel dans
un Fraterculiné, alors que tous les Apatemon sont inféodés aux Ansériformes.
Rappelons qu’une infestation massive par Apatemon (A.) somateriae fischeri
[coll. Rausch n° 22429] avait été constatée chez une Melanitta deglandi (Bonap.), a
Kenai, Alaska, donc assez près du lieu (Kodiak Island) où Hoberg récolta ses spécimens.
Cotylurus (Ichthyocotylurus) erraticus (Rudolphi, 1809)
Eric P. Hoberg nous signalait (in litt. 13.X1.78) la découverte, en 1976, d’un seul
spécimen de ce Ver dans l’intestin d’un Alcidé, Fratercula corniculata Naumann, en
Alaska, Ugaiushak Island (56° 47’ N, 156° 41’ W). Il s’agit d’un nouvel hôte, mais
accidentel, car ce Strigeide est inféodé aux Gaviides et aux Larides.
Cotylurus (Ichthyocotylurus) platycephalus communis (Hughes, 1928)
De Robert L. Rausch, nous avons regu quelques exemplaires de ce Ver, longs de
6 a 8,5 mm, recueillis par K. H. Lawrence, le 8 novembre 1977, dans le cloaque d’un
jeune Larus californicus Lawrence [n° 43570], provenant de Saskatoon, Saskatchewan.
Alaria (Paralaria) mustelae mustelae Bosma, 1931
Le D' Edward M. Addison, de la Wildlife Research Section, à Maple, Ontario, a
obtenu d’un Gulo gulo (L.) plusieurs exemplaires d’une Alaria que nous avons identifiés
avec Alaria (Paralaria) m. mustelae Bosma. L’höte provenait du Territoire nord-ouest
du Canada (66°-69° 30’ N, 128°-136° 30’ W).
Ces Vers, en pleine maturité sexuelle, mesurent 1,50 a 2,25 mm. L’ovaire réniforme
a comme dimensions 210-380/130-190 u. Le pharynx, plus grand et beaucoup plus
musculeux que la ventouse buccale, mesure 110-130/105-140 u, cette dernière n’ayant
que 95-110/95-120 u de diamètres.
Alaria (Paralaria) taxideae Swanson et Erickson, 1946
Edward M. Addison recueillit plusieurs spécimens de cette espèce dans l’intestin
grêle d’un Gulo gulo (L.) provenant des Sachigo Hills, Ontario du nord-ouest (53° 49’ N,
92° 08’ W), et nous les envoya pour identification.
NOTES HELMINTHOLOGIQUES V 231
Ces Vers mesurent 1,7 à 2,4 mm de longueur et contiennent de très nombreux œufs
(102-117/64-74 u). Leurs deux caractéristiques sont: 1° la grosseur du pharynx (150-
175/105-165 u) et sa forte musculature, par rapport à la faible ventouse buccale (105-
140/125-170 u); 2° la forme des testicules — le premier asymétriquement développé,
le second bilobé — avec leurs lobes latéraux divisés en deux lobules, l’un dorsal et
l’autre ventral, entre lesquels passe un caecum.
Cette espéce a déja été signalée dans nos Notes Helminthologiques (III, 1974,
D: 36; IV, 1978, p. 613).
Pseudoneodiplostomum siamense (Poirier, 1886)
M. David Blair, de la James Cook University of North Queensland, Townsville,
a recueilli en 1977 quelques Protérodiplostomes dans l’intestin grêle dun Crocodylus
johnstoni Krefft, capturé dans la Lynd River, au Nord Queensland. D’après notre examen,
il s’agit de petits exemplaires assez macérés de Pseudoneodiplostomum siamense (Poirier).
Description. — Longueur des Vers 2,5-3 mm (SA 1,35-1,48 mm; SP 1,22-
1,57 mm). VB et PH faibles: 57-65/50-55 u et 45-52/34-42 u respectivement. VV plus
grande, 85-100/110-125 u. OT elliptique, 260-420/160-210 u, bordé de plusieurs papilles.
CA atteignant l’extrémité postérieure du corps. CG petit, 68/60 u. UT débouchant à sa
base, indépendamment des autres conduits génitaux. Œufs 105-120/65-75 u.
Pseudoneodiplostomum siamense ayant comme synonymes P. (Pseudoneodiplosto-
moides crocodili Yamaguti, 1954 [Célébes] et Neodiplostomum crocodilarum Tubangui
et Masiluñgan, 1936 [Philippines], il s’avère que la distribution géographique de l’espèce
s’etend du SE de l’Asie au NE de l’Australie (Qld.).
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232 GEORGES DUBOIS
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y siete especies nuevas. Revista. Univ. Habana n°S 52-54: 293-314.
Adresse de l’auteur :
G. Dubois
Grand-Rue 12
CH-2035 Corcelles
| Revue suisse Zool.
Tome 88 Fasc. 1 p. 233-237 Genève, mars 1981
|
A new wrasse (Teleostei: Labridae)
of the genus Xyrichtys from the
Fernando de Noronha Archipelago
by
Alasdair EDWARDS and Roger LUBBOCK
With 1 figure
ABSTRACT
Description of a new species of the genus Xyrichtys Cuvier (Teleostei: Labridae)
from the Fernando de Noronha Archipelago, Brazil. The new species Xyrichtys incan-
descens is described on the basis of three (1 primary and 2 terminal colour phase) speci-
mens, 62.3-80.8 mm in standard length. It is close to the Caribbean X. martinicensis
Valenciennes but differs substantially in colouration.
INTRODUCTION
During the course of the Cambridge Expedition to St. Paul’s Rocks in 1979 we
were able to spend a short period at the Fernando de Noronha Archipelago off north-
east Brazil. About eighty species of fishes were recorded; these included a previously
undescribed wrasse of the genus Xyrichtys Cuvier which forms the subject of the present
paper.
The Atlantic members of the genus Xyrichtys were reviewed by RANDALL (1965)
under the generic name Hemipteronotus Lacépéde. Randall recorded five species, three
of which occurred in the tropical western Atlantic. The present species is close to the
Caribbean X. martinicensis Valenciennes, but differs substantially in colouration. Type
specimens are deposited at the Museu de Zoologia, Universidade de Sao Paulo (MZUSP),
the Muséum d’Histoire naturelle de Genéve (MHNG) and the British Museum (Natural
History) (BMNH).
Xyrichtys incandescens n. sp. (Figure 1)
Diagnosis: A species of the genus Xyrichtys Cuvier with the following combination
of characters: 5 pored scales in posterior section of lateral line; 4 scales above first scale
of lateral line to origin of dorsal fin; a row of about six scales extending from behind eye
234 ALASDAIR EDWARDS AND ROGER LUBBOCK
downwards and forwards to a vertical between centre and posterior margin of eye; gill
rakers 20-22; greatest body depth 27.4-27.8% of SL (standard length); pelvic fin of
terminal phase individuals reaching anal fin origin; caudal fin truncate or very slightly
rounded; terminal phase individuals with upper two thirds of body below last four
dorsal rays and anterior part of peduncle bright red, also anal fin bright red; no dark
spot at pectoral fin base; primary phase individuals with fleshy pink to reddish body,
becoming silvery white on thorax and flanks, and a narrow dark bar on operculum;
no horizontal band.
Description: Measurements are those of the holotype, followed in parenthesis by
those of the larger and smaller paratypes respectively when these differ from the holo-
type.
Dorsal rays IX 12; anal rays III 12 (III 12, III 11); pectoral rays 12; pelvic rays I 5;
principal caudal rays 14; gill rakers 6+1+14 (6+1+13, 7+1+14); tubular lateral line
scales 20+ 5 (21+5, 20+5); lateral scale series from lateral line origin to caudal fin base
25 (26, 25); transverse scale series counted forwards and upwards from anal fin origin
9+1+2; 4 scales above first lateral line scale to origin of dorsal fin; circumpeduncular
scales 16.
The following measurements are presented as percentages of the SL: head length
31.0 (30.4, 31.9); snout length 11.1 (10.4, 10.3); eye diameter 5.1 (5.0, 5.6); distance
from snout to dorsal fin origin 23.3 (23.9, 25.5); distance from snout to anal fin origin
49.6 (49.1, 55.9); greatest body depth 27.4 (27.4, 27.8); body width just posterior to
operculum 9.5 (10.5; 8.8); least depth of caudal peduncle 11.8 (12.5, 12.0); length of
dorsal fin base 71.5 (72.5, 66.3); lengths of first, second, third and ninth dorsal spines
8.2 (10.3, 6.9), 7.5 (7.4, 7.5), 8.1 (9.8, 8.5) and 8.5 (10.0, 7.2) respectively; length of
longest dorsal soft ray 9.0 (11.4, 9.5); length of base of anal fin 41.1 (40.7, 37.1); lengths
of first, second and third anal spines 4.4 (3.1, 5.0), 5.5 (4.6, 6.1) and 7.0 (7.1, 7.4) re-
spectively; length of longest anal soft ray 9.7 (9.8, 8.0); length of longest pectoral fin
ray 17.4 (18.2, 18.1); length of longest pelvic fin ray 19.3 (22.5, 14.9); caudal fin length
19.0 (18.7, 17.5).
Body moderately elongate and laterally compressed. Mouth oblique and fairly
large, the maxilla reaching posteriorly to a vertical through a point three quarters of way
from snout tip to eye. Lower jaw projecting very slightly when jaw mouth closed.
Each jaw with a single row of moderate canines and a pair of enlarged curved
canines anteriorly; a few granular teeth present medially behind enlarged canines.
Margins of operculum and preoperculum smooth. Nostrils very small and in-
conspicuous, barely larger than pores of the lateralis system; posterior nostril slightly
oral and immediately anterior to front of eye, the distance separating eye from nostril
equal to about half eye diameter; anterior nostril in a short membranous tube.
Scales large and cycloid. Head not scaled except for 2 or 3 scales at upper margin of
operculum and a row of about six scales extending from behind eye downwards and
forwards to a vertical between centre and posterior margin of eye. Fins not scaled except
for 2-3 rows of scales at base of caudal fin.
Lateral line arched, following dorsal body contour, reaching its highest point below
bases of fourth to sixth dorsal spines; lateral line interrupted below base of about tenth
dorsal soft ray, the posterior portion running along centre of peduncle and ending above
hypural plate.
Origin of dorsal fin vertically above posterior margin of preoperculum; dorsal spines
flexible, approximately equal in length; dorsal soft rays branched posteriorly, about as
long as spines. Anal fin origin approximately below base of last dorsal spine; and spines
"IS wu Q’g/ “ds "u suadsapuvour SAIYNAAY JO 9dAJOJOH — ‘I ‘OM
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NEW WRASSE OF
236 ALASDAIR EDWARDS AND ROGER LUBBOCK
increasing gradually in length posteriorly, the third only slightly shorter than the longest
anal ray; anal soft rays branched posteriorly. Dorsal and anal fins with even distal
margins, pointed posteriorly. Origin of pectoral fins below base of third dorsal spine,
second ray longest. Pelvic fin origin below pectoral fin origin, first and second soft rays
longest, reaching to anal fin origin in holotype and larger paratype and to a point half
way between pelvic fin origin and anal fin origin in smaller paratype. Caudal fin truncate
or very slightly rounded.
Colouration: Shortly after death, head of holotype (terminal colour phase) whitish
becoming yellowish ventrally and on snout and operculum; about three oblique to
vertical blue lines below eye and an additional two or three similar lines on operculum;
dorsal body contour pale bluish becoming pale reddish anterior to sixth dorsal spine;
flanks bluish with faint golden edges to scales; ventral surface of body whitish to pale
bluish yellow; a faint pale blue line along pectoral fin base, with a similar parallel line
about one scale row above; upper two thirds of body below last four dorsal rays and
anterior part of peduncle bright red. Iris violet. Dorsal fin yellowish grey with darker
greyish vermiculations and a fine violet margin, becoming bright red posterior to third
from last soft ray; anal fin bright red with a row of magenta to violet spots along base and
a fine dark margin; pectoral fins hyaline; caudal fin light yellowish grey; pelvic fins
yellowish hyaline with orange red anterior margin. Colours of larger paratype similar.
Shortly after death, head of smaller paratype (primary colour phase) pale yellowish
becoming silvery white on operculum and fleshy pink dorsally; a slightly oblique narrow
dark bar on operculum; body fleshy pink to reddish except for a silvery white area
covering thorax and flanks anterior to approximately fifth anal soft ray; abdomen with
golden vertical lines. Iris reddish violet. Pectoral fins hyaline; pelvic fins yellowish
hyaline; caudal fin pale pinkish hyaline; anal fin pinkish hyaline; dorsal fin pinkish
hyaline becoming reddish hyaline on outer half.
In life, the colours of undisturbed individuals seemed to match those described above;
frightened fishes took on a mottled pattern before diving into the sand. The red on the
body and fins of terminal phase fishes was particularly conspicuous, appearing dark
underwater.
In alcohol, primary phase individual uniformly pale, the narrow dark bar on the
operculum just visible. Terminal phase fishes light brown, becoming beige mottled with
brown on areas of the body that were bright red in life; dorsal fin brown with slightly
darker vermiculations, becoming abruptly pale posterior to the second or third from
last ray; other fins pale.
REMARKS
Xyrichtys incandescens is known only from the Fernando de Noronha Archipelago,
where it was found in sandy areas at 7-15 m depth. It was observed in groups of up to
30-40 individuals, with terminal colour phase fishes frequently displaying.
The present species is close to Xyrichtys martinicensis but may be distinguished
using the characters given in the diagnosis. The areas of bright red colouration present
on terminal phase individuals are distinctive, hence the Latin name incandescens meaning
glowing.
NEW WRASSE OF THE GENUS XYRICHTYS 2371
MATERIAL EXAMINED
(a) Holotype (terminal colour phase, presumed male), 73.0 mm SL, at 8m, open sand,
Baia do Sancho, Fernando de Noronha I., Brazil, coll. R. Lubbock & A. Edwards
on 9.10.1979; MZUSP 14633.
(b) 1 paratype (terminal colour phase, presumed male), 80.8 mm SL, coll. with holo-
type; MHNG 2029.01.
(c) 1 paratype (primary colour phase, presumed female), 62.3 mm SL, coll. with holo-
type; BMNH 1980.3.18.1.
ACKNOWLEDGEMENTS 3
We thank all the numerous individuals and organisations who supported the
Cambridge Expedition to Saint Paul’s Rocks; their help is acknowledged fully in the
report of the expedition.
We are particularly grateful to Mr. L. M. Alves, Ms. P. Bailey, Captain L. A. R.
Barcellos, the Brazilian Air Force, Dr. A. Carlos, Messrs. A. Carneiro and P. Conolly,
Professor Dr. A. R. Cruz, the Governor of Fernando de Noronha, Miss M. I. Lemes,
Dr. N. A. Menezes and Mr. and Mrs. J. C. P. Nunes for all their help in Brazil. A.J.E.
acknowledges a grant from the Cambridge Philosophical Society.
REFERENCES
RANDALL, J. E. 1965. A review of the razorfish genus Hemipteronotus (Labridae) of the Atlantic
Ocean. Copeia 1965, 487-501.
Address of AE: Address of RL:
Dove Marine Laboratory Department of Zoology
Cullercoats University of Cambridge
North Shields Downing Street
Tyne and Wear NE30 4PZ Cambridge CB2 3EJ
U.K. UK.
Tome 88 Fasc. 1 p. 239-247 ' Genève, mars 1981
Revue suisse Zool.
Dicellurata Genavensia IX.
Japygidés du Sud-Est asiatique n° 3
par
J. PAGES x
Avec 16 figures
ABSTRACT
Dicellurata Genavensia IX. Japygidae from South-East Asia no. 3. — The study of
16 individuals recently collected in Ceylon and of the 3 specimens described by
SILVESTRI, has enabled the author to redescribe the Japyx greeni Silv. and to assign it
to the new genus Silvestriapyx n. gen., caracterized by the first lamina of the internal
lobes of maxillae falciforme, the ma and m, differenciated into M on urotergites, no
median glandular organ and the ornementation of the internal margins of the cerci.
INTRODUCTION
Lors d’un voyage entomologique organisé à Ceylan du 12.01 au 19.02.1970 par
M. Robert Mussarp, MM. C. BESUCHET, Conservateur du Département d’Entomo-
logie I au Muséum d’Histoire naturelle de Genève et I. LOBL, chargé de recherches
dans le même service, ont récolté plusieurs milliers d’Arthropodes dont 130 Japygidés
dans 24 des 71 stations prospectées. Parmi ces Diploures 16 individus provenant de
4 localités se sont révélés être des Japyx greeni, espèce dont la diagnose a été donnée
en 1930 par SILVESTRI d’après 3 spécimens provenant de Namunakuli à Ceylan. Outre
le 3 type il décrit succintement une larva secunda et une larva tertia; la première, qui
est un st. 3 B (PAGES, 1967) présente des cerques « génériquement » différents de ceux
du ¢ adulte figuré; ceux de la seconde, qui est une © I, sont plus conformes à ce que
l’on sait du déroulement normal du développement postembryonnaire des Japygidés.
Grâce à l’extrême obligeance de M. le professeur Dr G. VIGGIANI, de l’Istituto di Ento-
mologia agraria « Filippo Silvestri » de Portici, M. le D" B. HAUSER, Conservateur du
Département des Arthropodes et d’Entomologie II du Muséum de Genève a pu se
faire communiquer les 3 spécimens de SILVESTRI. Ce prêt, dont je ne saurais trop remer-
cier le professeur DT VIGGIANI, m’a permis de mieux comprendre et d’interpréter cor-
rectement les descriptions de SILVESTRI.
240 J. PAGÉS
Cet examen et l’étude des nouveaux individus m’ont convaincu de la nécessité de
créer un nouveau genre monospécifique, endémique de Ceylan, que je nomme Silves-
triapys n. gen., en l’honneur du grand entomologiste italien.
Outre la diagnose du nouveau genre, je crois utile de donner une redescription
détaillée de S. greeni, basée sur le matériel à ma disposition.
LISTE DES STATIONS
Toutes ces stations sont localisées dans la Central Province.
1. Pidurutalagala : tamisages a la limite supérieure de la forêt, juste au-dessous du
sommet, alt. 2500 m environ; 29.01.70. 8 individus dont 1 st. 3 B de 3,6 mm, 3 &
de 6,4 mm, 6,7 mm et 7,8 mm, 4 2 de 6,4 mm, 7,1 mm, 7,2 mm et 8,3 mm.
2. Nuwara Eliya : tamisages à la limite inférieure de la forêt, au pied du Pidurutalagala,
alt. 1950 m environ; 29.01.70 et 15.02.70. 6 individus dont 1 2 1(?) de 3,8 mm,
1 2 de 3,9 mm, 1 & de 6,3 mm, 3 © de 6,0 mm, 7,2 mm et 8,3 mm.
3. Hatton: tamisage en forêt, sur la montagne boisée à l’est de la ville, alt. 1400 m;
09.02.70. 1 3 de 5,9 mm.
4. Horton Plains : tamisages en forêt, alt. 2100 m; 15.02.70. 1101 denn
Ces stations sont localisées, d’après les cartes publiées par BRINCK ef al. (1971)
dans une zone recevant entre 100 et 150 inches de précipitations par an (environ 2500
et 3800 mm); l’écosystème qui la caractérise est la forêt hygrophile sub-montagnarde
(Submontane wet evergreen Forest de BRINCK et al.) qui entoure celui de la forêt mon-
tagnarde humide.
La localité type de SILVESTRI (1930), Namunakuli, doit être, d’après le « Times
Atlas of the World », le Mt. Namunakuli qui culmine a 2033 m à 6 km au N de la ville
de Namunukula (Central Province).
Bien que située nettement à l’E des nouvelles stations, elle se trouve dans les mêmes
conditions climatiques et écologiques.
II. DIAGNOSE DE Silvestriapyx, n. gen.
Appartient a la famille des Japygidae.
Habitus normal; coloration du type habituel, mais un peu plus claire.
TÊTE. — Antennes de 26 articles chez l’espèce type, montrant les 13 trichobothries
typiques, a! médiane, p = 1,0; 6 sensilles placoides normaux en position typique sur
l’article apical. Pièces buccales typiques de la famille; la première lame du lobe interne
des maxilles est entière, les autres normalement pectinées.
THORAX. — Chétotaxie tergale typique.
ABDOMEN. — ma différenciés en M sur tous les urotergites; m, différenciés en M
sur les urotergites 3 à 7 qui montrent de ce fait 7+7 M. Tergite 10 sans carènes et à
acropyge normal. Urosternites à chétotaxie typique. Organes subcoxaux latéraux peu
1 On trouvera la liste des abréviations et des rapports utilisés dans PAGFs (1954) et PAGES
& SCHOWING (1958).
JAPYGIDÉS DU SUD-EST ASIATIQUE N° 3 241
saillants, relativement petits, pourvus d’une rangée de soies glandulaires peu nombreuses
(moins de 20) et d’une autre de soies sensorielles en nombre nettement plus grand chez
un individu donné. Organe glandulaire médian nul; à son emplacement 1+1 paires
Silvestriapyx greeni (Silv.)
1. © de 7,1 mm de Pidurutalagala. Urotergites 7 à 10 et les cerques, e = 361 u. —
2. st. 3B de Pidurutalagala, urotergites 7 a 10 et les cerques, e = 211 u.
largement écartées de minuscules sensilles sétiformes. Pas de fossettes glandulaires sur
les urosternites des 3. Papilles génitales typiques de la famille; celle des $ adultes carac-
térisée par la faible pilosité de l’aire antérieure, l’absence de soies sans embase à l’ori-
fice génital, les rangées de soies recourbées de part et d’autre de ce dernier. Styles typiques
mais sans cône secondaire. Vésicules exsertiles typiques de la famille.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 16
242 J. PAGÉS
CERQUES. — Chez les sexués ils sont subsymétriques, légèrement plus courts que
la partie normalement découverte du tergite 10, assez arqués, aigus, à dents submé-
dianes; marges prédentales rectilignes avec 1 rangée de tubercule à droite, 2 à gauche;
marge postdentale concave à denticules arrondis.
Chez le stade asexué a forceps, qui est chez l’espèce type un st. 3 B, l’allure est
identique, mais les marges prédentales des 2 cerques ne montrent qu’une seule rangée
de tubercules.
Espèce type: Japyx greeni Silv., 1930.
AFFINITÉS. — Ce genre, outre la remarquable particularité du développement post-
embryonnaire des cerques, est bien caractérisé par la première lame du lobe interne
des maxilles entière, la chétotaxie des urotergites, la structure des organes glandulaires
du premier urosternite, l’absence de cône secondaire au style, l’allure et l’armature des
cerques des individus sexués.
Il est bien difficile, compte tenu de l’hétérogénéite des diagnoses génériques exis-
tantes, de comparer Silvestriapyx aux autres genres décrits. En effet SILVESTRI ne sem-
blait pas faire, tout au moins chez les Japygidés, de différence morphologique entre
les M et les autres phanères des sclérites (sauf peut-être dans ses derniers travaux)
à part celle liée à la taille; on n’est jamais certain que, par exemple, ses « abdomen tergitis
macrochetis » sont bien des M dans le sens où j’emploie ce terme. En outre il n’indiquait
presque jamais de caractères chétotaxiques dans ses diagnoses génériques et l’analyse
des descriptions des espèces ne permet pas de la reconstituer sans revoir les types, car
il n’y parle le plus souvent que de sefae longae.
Parmi les genres qu’il a décrits le seul à ma connaissance, où il mentionne 7 +7 M
au maximum sur les urotergites est Polyjapyx, mais chez lequel les M supplémentaires
seraient mes m, et m,; tous les autres caractères systématiques éloignent ces 2 taxons.
J'ai décrit de Nouvelle-Zélande (PAGÉS 1952) 2 espèces de Holjapyx qui présentent
les mêmes 7 +7 M urotergaux que Silvestriapyx; ces espèces n’ont par ailleurs aucun
point commun avec greeni.
Enfin, je voudrais attirer l’attention sur le fait qu'il est très fréquent d’observer
chez les Japygidés une corrélation entre les 3 caractères suivants: 1'° lame du lobe
interne des maxilles entière, organe glandulaire médian du premier urosternite nul,
cerque droit à marge prédentale unisériée et, accessoirement, faible nombre d’articles
antennaires. Il n’est pas encore possible de dire s’il s’agit là d’une simple coincidence,
ou si cela indique une parenté phylogénétique.
III. REDESCRIPTION DE Silvestriapyx greeni (Silv.)
Elle est basée essentiellement sur la 9 de 7,1 mm de la station 1 (=I) et le & type.
TÊTE. — Vertex. Le long de la base de chaque antenne 1 soie assez longue près
de l’angle interne et 2 soies longues (médiane et latérale) entre lesquelles est insérée
une soie très courte. Sur le reste de la capsule céphalique 14+ 14 soies longues réparties
en 4 rangées longitudinales de respectivement 3, 3, 4 et 4 soies en partant de la plus
médiale; en outre 10+10 soies assez longues et environ 15+15 soies très courtes.
Antennes de 26 articles relativement peu pileux, pourvus de 2 verticilles de soies droites
et de sensilles sétiformes recourbées; aires pileuses développées sur les articles (13)-14
à 19-(20); les 13 trichobothries typiques, a médiane, p = 1; 6 sensilles placoïdes typiques
en position normale sur chaque article apical. Pièces buccales typiques de la famille;
JAPYGIDÉS DU SUD-EST ASIATIQUE N° 3 243
la première lame du lobe interne des maxilles entière, les 4 autres normalement pectinées;
palpes labiaux 2,30 fois aussi longs que larges à la base; les soies subapicales sont entre
1,16 et 1,23 fois aussi longues que le palpe qui les porte.
THORAX. — Pronotum: les 5+5 M typiques, M, très longs, M, et M, assez longs,
les autres de taille intermédiaire; 1 +1 soies assez courtes entre M, et M;, 1+1 autres
aussi longues que les M, entre M, et M, et 4+4 soies courtes ou très courtes. Méso- et
métanotum. Préscutum: 1 +1 M assez longs et 1+2+1 soies très courtes. Scutum: les
5+5 M typiques, M, très longs, M, et M; assez longs, les autres de taille intermédiaire;
4+4 soies assez courtes, entre M, et M,, M, et M,, M, et M, et entre les M,; en outre
8—9+8—9 soies très courtes. Pattes peu allongées atteignant environ le milieu de l’uro-
sternite 2; tarses relativement courts, égalant environ la moitié de la longueur des tibias;
4+3 soies spiniformes assez fines et allongées sur la face sternale du tarse des P. I,
4+4 aux P. II et P. III; unguiculus allongé, aigu; griffes subégales, bien arquées, aiguës,
égalant sensiblement la moitié de la longueur des tarses.
ABDOMEN. — Tergite 1. Préscutum: 1 +1 M assez longs et 1+1—2+1 soies très
courtes. Scutum: 2+2 M (ma = M, Mi), les ma assez longs, les M; longs; 6+6 soies
courtes ou très courtes, difficilement homologables aux sm typiques, sauf peut-être les
m; et mp. Tergite 2: 4+4 M (ma = M, M,, M,, M;) assez longs ou longs, M; les plus
longs, ma les plus courts; tous les sm typiques présents; ils sont, comme environ 6+6
soies de revêtement, courts ou très courts, sauf les n, qui égalent les ma. Tergites 3 à 7:
7+7 M longs ou assez longs (ma et m, = M, M,_;), les ma et m, en général les plus
courts et les M, et M, les plus longs; msa en général absents; m,, m, et mp assez courts
ou courts ainsi qu'environ 6+6 soies de revêtement. Tergite 8 environ 2 fois aussi
large que long; le rapport I/L égale 1,91 chez la © I, 2,16 chez le type, mais cet individu
est très aplati, chez le st. 3 B de la station 1 ce segment est a peu près aussi large que
long (1/L = 1,1); 4+4 M longs, dont 1+1 latéraux intermédiaires et 3 + 3 postérieurs
(submédians, sublatéraux et latéraux); 2+2 longues soies latérales intermédiaires et
postérieures et une vingtaine de soies courtes ou très courtes éparses sur le tergite.
Tergite 9 environ 2 fois 14 aussi large que long; le rapport 1/L égale 3,26 chez la 2 I
et 3,42 chez le type; chez le st. 3 B ce rapport n’est que de 1,46; pas de M, mais une
rangée postérieure de 3—4+3—4 soies très courtes chez tous les individus. Tergite 10
environ 1,4 fois aussi long que large; le rapport L/l égale précisément 1,40 chez la © I,
mais seulement 1,20 chez le type en raison de son aplatissement, ce qui le rapproche
de celui du st. 3 B: 1,24; pas de carènes différenciées. Chez tous les nouveaux spécimens,
quels qu’en soient la taille et le sexe, j’ai observé sur ce tergite 4+4 M longs dont 2+2
discaux subantérieurs et subpostérieurs et 2+2 latéraux antérieurs et subantérieurs, les
antérieurs en général les plus longs; par contre chez le type les M latéraux antérieurs
semblent manquer; s’il s’agissait d’un très grand individu on pourrait penser à une dis-
parition due à l’âge et au sexe, comme cela s’observe chez d’autres espèces, mais il ne
mesure que 6,5 mm et, comme le ¢ de 6,4 mm de la station 1 (qui possède ces M), il ne
montre que 9 soies glandulaires aux organes subcoxaux latéraux du premier urosternite;
je ne crois pas qu’il s’agisse d’une simple anomalie, mais plutôt que ces phanères étaient
tombés dès la capture de l’animal, ce qui après un aplatissement notable joint à une
faible coloration n’a pas permis à SILVESTRI de repérer les embases correspondantes:
la décoloration très accentuée due à une longue conservation en alcool m’a rendu cette
détection impossible, même à l’immersion. En plus de ces M on observe, chez tous les
individus connus, 3+3 sm dont 2+2 intermédiaires sublatéraux et latéraux longs et
1 +1 subpostérieurs latéraux assez longs ainsi que quelques soies de revêtement, rares
et courtes chez le st. 3 B, beaucoup plus nombreuses et très courtes chez les grands
244 J. PAGÉS
individus, ce qui est la norme Acropyge, simple ondulation du bord postérieur du ter-
gite chez le st. 3 B, bien marqué, en demi-ovale, chez les plus grands spécimens.
Longueurs relatives des segments 7 a 10: 46-46-25-100 chez la SI, 45-45-25-100 |
chez le type, 56-48-31-100 chez le st. 3 B; cette variation est normale.
Angles latéraux postérieurs des tergites nuls aux tergites 1 à 6 de tous les indi-
vidus; formant au tergite 7 de tous les sexués une saillie large à sommet arrondi, légère-
ment arquée vers l’intérieur; chez le st. 3 B cet angle est obtus.
Silvestriapyx greeni (Silv.).
3. © de 7,1 mm de Pidurutalagala, moitié droite de la face tergale de la capsule céphalique,
e = 316 u. — 4. ® de 7,1 mm de Pidurutalagala, prothorax, e = 361 u. — 5. © de 7,1 mm de
Pidurutalagala, métathorax, e = 361 u. — 6. © de 7,1 mm de Pirudutalagala, urotergite 2, e =
361 u. — 7. £ de 7,1 mm de Pidurutalagala, urosternite 1, e = 316 u. — 8. © de 7,1 mm de
Pidurutalagala, urosternite et paratergite 8, e = 316 u. — 9. © de 7,1 mm de Pidurutalagala,
sternopleurite 9, e = 316 u. — 10. 3 de 6,4 mm de Pidurutalagala, urosternite, 2, e = 316 u. —
11. 9 de 8,3 mm de Nuwara Eliya, détail des cerques, face sternale, e = 158 p.
JAPYGIDÉS DU SUD-EST ASIATIQUE N° 3 245
Sternite 1. Préscutum: 3 +3 M assez longs et 4 +4 soies courtes. Scutum: 14+14 M
longs ou assez longs dont les 13 +13 typiques et 1+1 entre C, et C;; 1+1 sm assez
longs latéraux postérieurs et 11—12+4—5+11—12 soies courtes ou très courtes; soies
à embase circulaire caractéristique courtes, très peu nombreuses, dont 5 à 10, suivant
la taille de l’individu, forment une rangée irrégulière en avant des organes subcoxaux
latéraux.
Ceux-ci, très peu saillants, occupent au plus le 14 de la largeur interstylaire.
Le nombre de soies glandulaires varie graduellement suivant la taille de l’animal:
3rchezles st. 3B; 4 a 6 chez les © 1; de 7 à 19 chez les autres sexués; il en est de même
quant au nombre de soies sensorielles: 6 chez les st. 3 B, 6-7 chez les © 1, de 11 à 14
chez les autres sexués, le 3 de 7,8 mm en montrant cependant plus de 20. Je donnerai
les valeurs des rapports concernant les SG et les SS successivement pour les st. 3 B,
© 1 et les autres sexués: SG/st, = 2,2, 1,5, 0,9-1,3; SS/st, = 0,2, 0,6, 0,3-0,4; SG/SS =
9,7, 2,3, 1,9-3,6. i
Organe glandulaire médian nul; à son emplacement normal 2+2 minuscules sen-
silles sétiformes, absentes chez le st. 3 B, indiquées par les seules embases chez les © 1.
Sternites 2 à 7. La chétotaxie est plus complète que celle représentée par SILVESTRI
W930) 616 M longs, les B,, C,, Ci, C;, Cet Dio non différenciés en M; 12+5—6+12
soies courtes; on note sur les sternites 2 à 7 de la plupart des exemplaires de minuscules
aires circulaires lisses disposées régulièrement entre les différents phanères postérieurs
interstylaires.
Sternite 8: 7 +7 M longs répartis sur chaque moitié du sternite en 3 rangées longi-
tudinales de respectivement 3, 2 et 2 M en partant de la plus mediale; 4—5+2—-3+4—5
soies courtes. Paratergites 8 avec 1 long M et 3 soies dont 2 courtes. Sternopleurites 9
très légèrement séparés, chacun avec le long de la marge postérieure 2 longs M latéraux
et 3-4 soies courtes ou très courtes.
Styles typiques, peu allongés, peu aigus, avec pore énigmatique, mais sans cône
secondaire. s,/5,; = 1-1,6; st,/st, = 0,7-0,8; s,/st, = 0,30-0,35; s,/st, = 0,25.
Vésicules exsertiles typiques aux urosternites 1 a 7.
Papille génitale 5 du type habituel chez les Japygidés. Chez les 3 adultes la base
présente antérieurement une trentaine de longues soies, latéralement a chaque appen-
dice génitaux 4-5 soies aussi longues, mais plus fines et, près de l’insertion postérieure
de la papille sur la membrane intersegmentaire, 6-8 longues soies du même type que les
antérieures. Aire antérieure au gonopore avec une vingtaine de soies, les plus antérieures
assez courtes, les plus postérieures très courtes. Aire postérieure au gonopore avec une
quarantaine de soies assez courtes réparties sans ordre apparent. Immédiatement le
long des bords de l’orifice génital de très nombreuses soies courtes, arquées; on en
compte 20-25 antérieures disposées sur 2 rangées irrégulières et le même nombre de
postérieures unisériées. Appendices génitaux cylindro-coniques, près de 2 fois aussi longs
que larges à la base; ils portent une très longue soie basale externe, 5-7 soies très longues
ou longues sur la face antérieure et une dizaine de soies assez courtes sur la face interne.
Papille génitale 9. Typique de la famille, assez pileuse. 6 soies « glandulaires » de
part et d’autre de la base et 1-2 sur les valves antérieures des plus grandes ©.
CERQUES. — En régle générale un peu plus courts que la partie normalement décou-
verte du tergite 10, LE: /L;,; = 1,00 chez les st. 3B et les © 1, 0,8 chez les autres; le
rapport L/l égale 2,3 chez les st. 3 B, 2,4 chez les © 1, 2,10-2,2 chez les autres.
Chez les st. 3 B les cerques sont subsymétriques, assez arqués et aigus; chacun
d’eux montre une dent triangulaire aiguë, peu saillante, légèrement post-médiane,
Ta = 1,2, r, = 1,1; les marges prédentales, rectilignes, montrent 3 petits tubercules
246 J. PAGÉS
arrondis, largement espacés; les marges postdentales sont régulièrement concaves, ornées
sur leur moitié proximale de 4 denticules arrondis, peu saillants, contigus, le reste de
la marge étant lisse. La chétotaxie consiste en 1 très long M latéral antérieur, 9 très
longues soies et une quinzaine d’autres, courtes ou très courtes.
Silvestriapyx greeni (Silv.)
12. 3 type de Namunakuli, urotergite 10 et les cerques, e = 421 u. — 13. & type de Namunakuli,
détail des condyles d’articulation du cerque gauche, e = 158 u. — 14. $ type de Namunakuli,
angle latéral gauche de l’urotergite 7, e = 158 u. — 15. g type de Namunakuli, détail d’un
organe subcoxal latéral, e = 63 u. — 16. 3 type de Namunakuli, papille génitale, les soies
tergales de l’aire postérieure ne sont indiquées que par leurs embases, e = 421 wu.
ES a nn nn
JAPYGIDÉS DU SUD-EST ASIATIQUE N° 3 247
Chez les autres individus, si l’allure générale des cerques reste la même, les dents
deviennent très saillantes, à sommet aigu, dirigé vers la base des cerques; r, est com-
pris entre 0,9 et 1,1, r, entre 1 et 1,2; chez un individu donné la dent droite est toujours
légèrement plus proximale que la gauche. Les marges internes se compliquent progres-
sivement par augmentation du nombre de tubercules et de denticules ainsi que par
l’apparition sur la marge prédentale gauche d’une rangée supérieure de tubercules.
Au cerque droit, la marge prédentale, rectiligne, montre des tubercules arrondis, contigus,
dont le nombre est de 4 chez les nouvelles © 1, 5 pour celle de SILVESTRI, 5 à 8 pour
les autres; la marge postdentale, régulièrement concave, montre une dizaine de denti-
cules arrondis contigus. Au cerque gauche la marge prédentale, plus ou moins nette-
ment concave, porte 1/3-5 tubercules arrondis chez les © 1, 5-9/5-9 chez les autres, la
rangée supérieure toujours moins nombreuse que l’inférieure, sauf chez la © de 8,3 mm
de la station 2 qui en montre 9/9; la marge postdentale fortement concave, présente
7 à 10 denticules arrondis. La chétotaxie est identique à celle des st. 3 B.
RÉSUMÉ
L’étude de 16 individus récemment récoltés à Ceylan et l’examen des 3 spécimens
(dont le type) décrits par SILVESTRI a permis d’une part de définir le genre monospéci-
fique Silvestriapyx n. gen., bien caractérisé par la première lame des lobes internes des
maxilles entière, la différenciation en M des ma et m, des urotergites, l’absence d’organe
glandulaire médian, l’armature des cerques et d’autre part de redécrire en détail S. greeni
(Silv.).
BIBLIOGRAPHIE
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Adresse de l’auteur :
Faculté des Sciences de la Vie et de l'Environnement
Laboratoire de Biologie animale et générale
6, boulevard Gabriel
F-21100 Dijon
France
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 249-260 | Genève, mars 1981
Notes sur les Psélaphides néotropicaux
(Coleoptera). 2 — Le genre Goniastes
de la tribu des Goniacerini
par x
Andre COMELLINI
Avec 31 figures
ABSTRACT
Notes on neotropical Pselaphidae (Coleoptera). 2 — The genus Goniastes of the tribe
Goniacerini. — The author redescribes Goniastes sulcifrons Westw. and seven new
species of this genus from Bolivia, Brazil, French Guyana and Paraguay: adisi n. sp.,
amazonicus n. sp., boliviensis n. sp., brasiliensis n. Sp., guyanensis n. Sp., paraguayensis
n. sp., simplex n. Sp.
Le genre Goniastes a été créé par Westwood en 1870 pour son espèce sulcifrons.
En 1890, Raffray a ajouté une nouvelle espèce, westwoodi, à ce genre mais, il s’agit de
tout autre chose et je l’ai placée dans le genre Paragoniastes décrit en 1979.
Dans le matériel à ma disposition au Muséum d’histoire naturelle de Genève, j'ai
trouvé pres de 120 exemplaires, appartenant à sept espèces, toutes nouvelles, de ce
genre Goniastes. Ces Psélaphides font l’objet du présent travail.
Je remercie Me Berti, du Muséum national d'histoire naturelle de Paris et le
Dt M. W. R. de V. Graham, du Hope Museum d’Oxford pour le prêt des types néces-
saires a cette publication. D’autre part, ma reconnaissance va à M. J. Adis et à l’Insti-
tuto Nacional des Pesquisas da Amazonia qui m'ont confié les Psélaphides trouvés par
eux en Amazonie et à M. V. Mahnert qui a récolté du matériel entomologique au
Paraguay lors de l’expédition zoologique du Muséum de Genève dans ce pays, en 1979.
M. G. Roth a mis au net, d’une façon parfaite, les différents dessins qui illustrent cet
article.
Voici quelques caractères communs à toutes les espèces de Goniastes:
La tête est à peine plus longue que large. La saillie médiane est plus ou moins
élargie au niveau des antennes, rétrécie après celles-ci puis s’évase régulièrement jusqu’au
bord postérieur de la tête. Les fossettes interoculaires situées au tiers postérieur de la
tête sont assez faibles et accolées aux flancs de la saillie médiane.
250 ANDRÉ COMELLINI
Les téguments de la tête, du pronotum et des élytres sont brillants.
Le premier tergite apparent a, en avant, sur presque toute sa largeur, une dépres-
sion transversale marquée, de chaque côté au tiers latéral environ, d’une fossette plus
ou moins circulaire et profonde.
Dans les descriptions qui suivent, les dimensions indiquées pour l’antenne ou
l’edeage sont, sauf indications contraires, celles des exemplaires $ dessinés.
Goniastes sulcifrons Westwood
Bord antérieur de l’épistome en ogive, finement rebordé-crénelé; dent latérale exté-
rieure forte, triangulaire; de chaque côté, au quart latéral, une dent plus petite, aiguë,
allongée, recourbee vers l’intérieur. CEil grand formé de grosses omatidies. Saillie médiane
marquée sur les 3/5° antérieurs d’un sillon un peu plus large et plus profond en avant.
Antenne (fig. 1) avec les dimensions suivantes: longueur totale 0,78 mm, soit article
1 = 0,36 mm, 2 = 0,07 mm, 3 = 0,11 mm, 4 = 0,08 mm, 5 = 0,16 mm. Tégument du
dessus de la tête formé de petites granulations serrées. Tégument du dessous de la tête
finement granuleux avec, au centre en avant, une petite plage lisse arrondie; dans la
granulation apparaît un réseau irrégulier de rides, plus net en arrière.
Pronotum aussi long que large avec sa plus grande largeur en arrière du milieu.
Dessus avec, au centre, deux côtes plus ou moins parallèles et de chaque côté un réseau
irrégulier, en éventail, de fins reliefs. Tegument finement granuleux comme la tête.
Elytres réunis aussi longs que larges avec leur plus grande largeur en arriére du
milieu. Sur chaque élytre quatre carénes, soit: une première dorsale très faible parallèle
à la suture et la rejoignant à l’apex, une seconde aussi faible sur le disque, une troisième
plus marquée partant de l’épaule et suivant l’angle de l’élytre, enfin une quatrième laté-
rale très nette. Tégument plus finement granuleux que ceux de la tête et du pronotum.
Soies assez fortes, celles de l’apex légèrement claviformes.
Deux premiers tergites avec une carène longitudinale médiane sombre bien mar-
quée; cette carène se continue sur la moitié antérieure du troisième tergite.
Prosternum avec trois fossettes ovales séparées du tiers de leur diamètre; la médiane
plus grande que les latérales.
Hanches I subcontiguës; hanches II espacées d’un peu moins que leur diamètre;
hanche III deux fois plus espacées que les hanches II.
Métasternum beaucoup plus large que long, en losange irrégulier; les angles laté-
raux aigus, très en relief, légèrement recourbés vers l’arrière; bord postérieur fortement
bisinué; la surface du métasternum est brillante, granuleuse, avec un réseau irrégulier
de rides; en avant, entre les hanches II, une fossette circulaire profonde.
g: fémur II avec sur l’arête antérieure une très petite dent triangulaire, située vers
le milieu. Edéage: longueur 0,22 mm (fig. 9, 10 et 11). Longueur de l’exemplaire 1,3 mm.
3g, lectotype: Ega, territoire Amazonas, Brésil (Hope Museum, Oxford); ce & pro-
vient de la série typique de 3 individus de Westwood; les deux autres exemplaires sont
des Goniacerus de deux espèces différentes.
Goniastes adisi n. sp.
Bord antérieur de l’épistome en ogive avec l’angle médian marqué, parfois denti-
forme; dent latérale extérieure un peu aiguë; de chaque côté, au tiers latéral, une petite
dent parfois presque effacée. CEil assez grand chez les 3, plus petit chez la ©, peu saillant
ae ae m Te
LE GENRE GONIASTES
Fic. 1 à 8.
Antennes droites, de dessus.
1. Goniastes sulcifrons Westwood — 2. G. adisi n. sp. — 3. G. amazonicus n. Sp. —
4. G. boliviensis n. sp. — 5. G. brasiliensis n. sp. — 6. G. guyanensis n. Sp. —
7. G. paraguayensis n. Sp. — 8. G. simplex n. Sp.
251
252 ANDRÉ COMELLINI
latéralement. Saillie médiane faiblement sillonnée en avant. Antenne (fig. 2) avec les
dimensions suivantes: longueur totale 1 mm, soit: article 1 = 0,46 mm, 2 = 0,07 mm,
3 = 0,15 mm, 4 = 0,11 mm, 5 = 0,20 mm; l’article 4 a une dépression du côté interne.
Tégument du dessus de la tête granuleux, un peu ridé obliquement sur les tempes.
Tégument du dessous de la tête granuleux avec une grande plage ovale lisse au centre,
occupant la moitié antérieure.
Pronotum un peu plus long que large avec sa plus grande largeur en avant du
milieu. Dessus, au centre, quelques côtes longitudinales atteignant le bord antérieur;
sur les côtés, un réseau de grosses mailles obliques, allongées, atteignant les côtés du
bord antérieur et l’avant des bords latéraux. Tégument granuleux.
Elytres réunis plus larges que longs, avec leur plus grande largeur en arrière du
milieu. Sur chaque élytre quatre carènes, soit: une près de la suture rejoignant celle-ci
à l’apex, une deuxième très nette partant du milieu du bord antérieur et se rapprochant,
en une longue courbe, de la suture vers l’extrémité; ensuite une rangée très irrégulière
de petits tubercules partant de l’épaule; une troisième carène irrégulière, mais bien
marquée, partant également de l’épaule et longeant l’angle de l’élytre; enfin, une qua-
trième latérale, plus ou moins marquée, plus près du bord extérieur que de l’angle de
l’elytre; entre chaque carène une ligne longitudinale, plus ou moins longue et irrégulière,
de petits tubercules espacés. Tégument granuleux-ponctué. Soies assez fines, effilées
depuis la moitié.
Trois premiers tergites avec une fine caréne longitudinale médiane sombre.
Prosternum avec trois fossettes; les latérales rondes et profondes, la médiane ovale
et moins profonde, séparées de plus de leur diamètre.
Hanches I contiguës; hanches II un peu séparées; hanches III trois fois plus espacées
que les hanches IT.
Métasternum en losange irrégulier transversal; ses bords postérieurs fortement
bisinués avec l’angle apical rentrant; une très large dépression médiane longitudinale
avec, en avant entre les hanches II, une fossette circulaire profonde et en arrière, au
centre, une partie allongée légèrement bombée.
dg: fémur II avec, au tiers basal environ de l’arête postérieure, une forte dent paral-
lélipipédique dirigée vers l’extérieur. Edéage: longueur 0,24 mm (fig. 12, 13 et 14).
Longueur des exemplaires 1,3 à 1,6 mm.
2: Longueur de l’unique exemplaire 1,5 mm.
4, holotype: Taruma Mirin s/Rio Negro, region de Manaus, Brésil (leg. J. Adis)
(Instituto Nacional des Pesquisas da Amazonia [INPA], Manaus). 39 paratypes, soit
38 g, 1 9, même provenance (INPA, Manaus et Muséum d’histoire naturelle, Genève).
Cette espèce est dédiée à M Joachim Adis, Zoologisches Institut der Universitat,
Gottingen.
Goniastes amazonicus n. sp.
Bord antérieur de l’épistome arrondi, un peu ogival au centre; dent latérale exté-
rieure aigué; à peu de distance de cette dent, du còté interne, une autre faible dent,
parfois peu visible. CEil en général grand (SQ), parfois plus petit (seulement ©), mais
toujours formé de grosses omatidies. Saillie médiane sillonnée en avant. Antenne (fig. 3)
avec les dimensions suivantes: longueur totale 0,85 mm, soit article 1 = 0,37 mm,
2 = 0,07 mm, 3 = 0,12 mm, 4 = 0,09 mm, 5 = 0,17 mm. Tégument du dessus de la
tête granuleux. Tégument du dessous de la tête de même granulation que le dessus,
avec en avant une plage irrégulière lisse.
LE GENRE GONIASTES 258
Pronotum aussi long que large avec sa plus grande largeur au milieu. Dessus, au
centre, 3 ou 4 carènes longitudinales irrégulières mélangées aux grosses mailles d’un
réseau de même relief s’étendant jusqu’au bord du pronotum. Tégument granuleux.
Elytres réunis à peine plus larges que longs avec leur plus grande largeur au milieu.
Sur chaque élytre cinq carènes, soit: une près de la suture rejoignant celle-ci à l’apex;
une deuxième au milieu de disque se recourbant vers la suture à l’extrémité; une troi-
sième moins marquée, irrégulière, partant de l’épaule; une quatrième identique partant
également de l’épaule et suivant l’angle de l’élytre; enfin, une cinquième latérale très
nette. Ces carènes sont pourvues, sur toute leur longueur, des deux côtés, d’une série
de petites rides perpendiculaires plus ou moins longues et irrégulières. Tégument très
finement granuleux-réticulé. Soies assez fortes, non effilées, même claviformes à l’apex
des élytres.
Trois premiers tergites avec une carène longitudinale médiane.
Prosternum avec trois fossettes arrondies séparées d’une fois et demi leur diamètre.
Hanches I subcontiguës; hanches II espacées du tiers de leur diamètre; hanches III
deux fois plus espacées que les hanches II.
Métasternum avec l’arrière largement arrondi et les bords postérieurs irrégulière-
ment concaves; angles latéraux aigus recourbés en arrière; bords antérieurs sinués;
pourtour irrégulièrement rebordé; surface du métasternum assez plane, sauf une fossette
circulaire en avant, contre les hanches II et une large dépression peu marquée, dans
la moitié postérieure.
&: fémur II avec les arêtes finement dentelées; l’arête postérieure a, en plus, au
milieu, une fine lamelle plus ou moins triangulaire, allongée et aplatie. Edéage: lon-
gueur 0,20 mm (fig. 15, 16 et 17). Longueur des exemplaires 1,3 à 1,5 mm.
2: longueur des exemplaires 1,4 mm.
dg, holotype: Taruma Mirin s/Rio Negro, région de Manaus, Brésil (leg. J. Adis)
(Instituto Nacional de Pesquisas da Amazonia [INPA], Manaus). 25 paratypes, soit
23 5, 2 9, même provenance (INPA, Manaus et Muséum d’histoire naturelle, Genève).
Goniastes boliviensis n. sp.
Bord antérieur de l’épistome en ogive très aplatie; dent latérale extérieure assez
aiguë, triangulaire, forte; de chaque côté, presque au tiers latéral, une petite dent très
obtuse, bien marquée. Œil moyen. Saillie médiane concave en avant, faiblement sillonnée
sur le tiers antérieur. Antenne (fig. 4) avec les dimensions suivantes: longueur totale
1,18 mm, soit article 1 = 0,50 mm, 2 = 0,08 mm, 3 = 0,18 mm, 4 = 0,16 mm,
5 = 0,22 mm. Tégument du dessus de la tête à ponctuation serrée; de plus, le tégument
de la saillie médiane est fortement granuleux et celui des tempes couvert d’un fin réseau
oblique, très marqué, de petites carénes très irrégulières plus ou moins enchevétrées.
Tégument du dessous de la tête ponctué, très grossièrement granuleux-ridé avec, au
centre, une grande plage hexagonale lisse occupant toute la longueur.
Pronotum un peu plus long que large avec sa plus grande largeur un peu en arrière
du milieu. Dessus avec un sillon longitudinal median bien marqué, bordé de chaque
côté d’une fine côte. Tout le disque est recouvert de fines carènes longitudinales, plus
ou moins régulières et zigzaguantes, liées parfois par de courts reliefs transversaux.
Tégument finement granuleux.
Elytres réunis plus large que longs, avec leur plus grande largeur en arrière du
milieu. Sur chaque élytre trois carènes, soit: une fine près de la suture, reliée de place
254 ANDRÉ COMELLINI
Fie. 9 à 17.
Edéages.
Goniastes sulcifrons Westwood: 9, face; 10, profil; 11, détail du profil de l’apex du lobe médian.
G. adisi n. sp.: 12, face; 13, profil; 14, détail du profil de l’apex du lobe médian.
G. amazonicus n. sp.: 15, face; 16, profil; 17, détail du profil de l’apex du lobe médian.
LE GENRE GONIASTES 255
x
en place à celle-ci par de petits reliefs obliques; une deuxième au tiers du disque, se
rapprochant de la suture vers l’apex, avec sur toute sa longueur, de chaque còté, de
petits reliefs adnés perpendiculaires; ensuite un alignements de petits reliefs longitudi-
naux bien marqués, partant de l’épaule et atteignant l’angle postérieur externe en sui-
vant l’angle de l’élytre; enfin, une carène longitudinale latérale au tiers externe avec,
cà et là, de petits reliefs transversaux irréguliers; entre ces diverses carènes, quelques
alignements longitudinaux, peu réguliers et plus ou moins apparents, de petits tubercules.
Tégument très finement granuleux. Soies moyennes terminées en pointe plus ou moins
courte.
Tergites avec une forte carène longitudinale médiane sombre et de chaque còté,
près du bord extérieur, une carène plus fine et irrégulière.
Prosternum avec trois grandes fossettes, la médiane ovoide et les latérales rondes
et profondes, séparées de la moitié de leur diamètre.
Hanches I contiguës; hanches II séparées du quart de leur diamètre; hanches III
environ trois fois plus espacées que les hanches II.
Métasternum un tiers plus large que long, fortement bisinué en arrière; son bord
postérieur assez fortement granuleux; une large dépression longitudinale centrale ter-
minée en avant par une fossette ronde profonde.
d: arête postérieure des fémurs II avec, au tiers basal, une large dent très forte-
ment tronquée. Edéage: longueur 0,24 mm (fig. 21 et 22). Longueur de l’exemplaire
1,8 mm.
&, holotype: Alcoche (alt. 600 m), département de La Paz, Bolivie (leg. Balogh,
Mahunka et Zicsi) (Muséum d’histoire naturelle, Budapest).
Goniastes brasiliensis n. sp.
Bord antérieur de l’épistome en ogive, un peu pointu au centre chez le 4, mais
avec la partie centrale sinueuse chez la ©; dent latérale extérieure triangulaire, aiguë;
de chaque côté, plus près du bord extérieur que du milieu, une petite dent bien visible,
plus faible chez la ©. CEil grand chez le &, réduit à quelques omatidies chez la ©.
Saillie médiane légèrement sillonnée dans toute sa longueur, plus fortement en avant
et en arrière. Antenne (fig. 5) avec les dimensions suivantes: longueur totale 1,03 mm,
soit article 1 = 0,45 mm, 2 = 0,09 mm, 3 = 0,18 mm, 4 = 0,09 mm, 5 = 0,22 mm.
Tégument du dessus de la tête finement granuleux, plus fortement en arrière et sur la
saillie médiane. Tégument du dessous de la tête granuleux, fortement réticulé-ridé,
avec une grande plage lisse au centre occupant toute la longueur.
Pronotum un peu plus long que large avec sa plus grande largeur en avant du
milieu. Dessus avec un sillon longitudinal médian assez marqué et de chaque côté un
réseau de petites carènes irrégulières, longitudinales, plus ou moins parallèles, réunies
par une série très irrégulière de petits reliefs transversaux. Tégument très finement
granuleux.
Elytres réunis plus larges que longs avec leur plus grande largeur au tiers postérieur.
Sur chaque élytre cinq carènes, soit: une très fine près de la suture se rapprochant de
celle-ci à l’apex; une deuxième nette, droite, très marquée, au tiers de la largeur; une
troisième très irrégulière mais nette partant de l’épaule et se terminant à l’arrière aux
7/, de la largeur du disque; une quatrième moins marquée que la troisième, irrégulière,
partant également de l’épaule et suivant l’angle de l’élytre; enfin, une cinquième très
en relief, très nette et droite, au milieu de la partie latérale de l’élytre; entre ces diverses
256 ANDRÉ COMELLINI
Fic. 18 à 25.
Edéages.
Goniastes brasiliensis n. sp.: 18, face; 19, profil; 20, détail du profil de l’apex du lobe médian.
G. boliviensis n. sp.: 21, face; 22, profil.
G. guyanensis n. sp.: 23, face; 24, profil: 25, détail du profil de l’apex du lobe médian.
LE GENRE GONIASTES 291
carènes, quelques alignements irréguliers de petits tubercules. Tégument très finement
granuleux. Soies assez fortes effilées à l’extrémité.
Tergites avec trois carènes longitudinales, soit une médiane et une de chaque côté
un peu moins marquées.
Prosternum avec trois fossettes, soit deux latérales rondes et une médiane ovale
séparées de moins de leur diamètre.
Hanches I contiguës; hanches II et III séparées environ du quart de leur diamètre.
Métasternum fortement bisinué en arrière; une petite dépression ovale sur le tiers
antérieur et une large dépression régulière, évasée, sur les 24 postérieurs.
&: fémur II avec sur l’arête postérieure, au tiers basal, une lamelle rectangulaire
assez grande. Edéage: longueur 0,28 mm (fig. 18, 19 et 20). Longueur des exemplaires
1,6 à 1,8 mm.
©: Longueur des exemplaires également 1,6 à 1,8 mm.
dg, holotype: Nova Teutonia, territoire Santa Catarina, Brésil (leg. Plaumann)
(Muséum d’histoire naturelle, Genève). 38 paratypes, soit: 23 g, 15 9, même prove-
nance (Muséum d'histoire naturelle, Genève).
Goniastes guyanensis n. Sp.
Bord antérieur de l’épistome arrondi, aplati, vaguement pointu au centre; dent
latérale extérieure très forte, épaisse, très arrondie au sommet; de chaque côté, plus
près de l’extérieur que du milieu, une petite dent triangulaire bien visible. CEil grand.
Saillie médiane fortement sillonnée au milieu dans toute sa longueur avec, en plus,
quelques petits sillons obliques de chaque côté du sillon principal. Antenne (fig. 6) avec
les dimensions suivantes: longueur totale 1 mm environ, soit article 1 = 0,44 mm,
2 = 0,08 mm, 3 = 0,14 mm, 4 = 0,12 mm, 5 = 0,22 mm. Tégument du dessus de la
tête fortement granuleux. Tégument du dessous de la tête granuleux, fortement ponctué,
avec sur la moitié antérieure une dépression longitudinale ovale lisse.
Pronotum un peu plus long que large avec sa plus grande largeur en avant du milieu.
Dessus avec un profond sillon longitudinal médian; de chaque côté, des lignes longi-
tudinales de gros points serrés, enfoncés, plus ou moins réguliers, à fond lisse; ces lignes
de points sont séparées par de petites carènes. De chaque côté du pronotum, un large
sillon courbe à fond plat et plus ou moins lisse, atteignant en arrière la fossette latérale.
Tégument granuleux par places.
Elytres réunis plus larges que longs avec leur plus grande largeur au tiers postérieur.
Sur chaque élytre trois carènes, soit: une près de la suture rejoignant celle-ci à l’apex;
une deuxième très nette, presque au milieu du disque en avant et se rapprochant rapi-
dement de la suture en arrière; ensuite deux lignes longitudinales de petits tubercules,
effacées en arrière et assez irrégulières; une autre série plus régulière de petits tubercules
partant de l’épaule; enfin, une dernière carène bien marquée, nette, sur le côté de l’élytre.
Tégument très finement granuleux. Soies fines, effilées à l’extrémité.
Tergite avec une carène longitudinale médiane.
Prosternum avec trois fossettes circulaires séparées de plus de leur diamètre.
Hanches I contigués; hanches II bien séparées; hanches III presque deux fois plus
séparées que les hanches II.
Métasternum avec l'arrière en triangle arrondi au sommet; ses bords postérieurs
concaves; une dépression longitudinale médiane terminée entre les hanches II par une
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 17
258 ANDRÉ COMELLINI
fossette circulaire; cette dépression est approfondie et évasée en arrière; elle s’ouvre
vers l’apex et celui-ci est sombre et fortement granuleux.
dg: fémur II avec l’arête postérieure dentée en scie, celle-ci ayant en plus une forte
dent longue et étroite au tiers basal. Edéage: longueur 0,22 mm (fig. 23, 24 et 25).
Longueur des exemplaires 1,3 et 1,5 mm. |
pi:
BR
y
Ars
HE
KE
A
La]
tà
a
RIG: 261451
Edéages.
Goniastes paraguayensis n. sp.: 26, face; 27, profil; 28, detail du profil de l’apex du lobe médian.
G. simplex n.sp.: 29. face; 30, profil; 31, détail du profil de l’apex du lobe médian.
LE GENRE GONIASTES | 259
4, holotype: Paramana, île de Cayenne, Guyane française (leg. Degallier) (Muséum
d’histoire naturelle, Genève). 1 3 paratype, même provenance (Muséum d’histoire natu-
relle, Genève).
Goniastes paraguayensis n. sp.
_ Bord antérieur de l’épistome arrondi, faiblement rebordé; dent latérale extérieure
en général peu saillante; de chaque côté, au quart latéral, une petite dent aplatie par-
fois presque complètement effacée. CEil assez grand chez le g, plus petit chez la ©.
Saillie médiane avec un léger sillon sur les 24 antérieurs, plus marqué en avant. Antenne
(fig. 7) avec les dimensions suivantes: longueur totale 1,17 mm environ, soit article
1 = 0,53 mm, 2 = 0,10 mm, 3 = 0,19 mm, 4 = 0,13 mm, 5 = 0,23 mm. Tégument du
dessus de la téte formé de petites granulations serrées. Tégument du dessous de la téte
granuleux et réticulé avec une petite plage transversale, ovale et lisse au milieu.
Pronotum a peine plus long que large avec sa plus grande largeur au milieu.
Dessus avec un trés vague réseau en éventail plus ou moins réticulé en arriére et sur
les côtés. Tégument finement granuleux comme la tête.
Elytres réunis nettement plus larges que longs, avec leur plus grande largeur au
tiers postérieur. Sur chaque élytre trois carènes, soit: une première parallèle à la suture
en avant et se rapprochant de celle-ci à l’apex; une seconde sur le disque se recourbant
vers la suture à l’arrière; une troisième sur le côté de l’élytre, près du bord latéral; en
plus, partant de l’épaule, deux alignements de petits tubercules, plus ou moins effacés
et irréguliers, dont l’un, plus faible, sur le bord du disque et dont l’autre suit l’angle de
l’élytre. Tégument à fine granulation aplatie. Soies assez longues, courtement amincies
a l’extrémité, plus fines sur le disque que sur les côtés.
Trois premiers tergites avec une carène médiane plus marquée chez les 9.
Prosternum avec trois fossettes, soit: une centrale ovale peu profonde et, de chaque
côté, séparée d’environ leur diamètre, une fossette ronde très marquée.
Hanches I subcontigués; hanches II séparées d’un tiers de leur diamètre; hanches III
un peu plus espacées que les hanches II.
Métasternum beaucoup plus large que long avec les angles latéraux très en relief
et recourbés vers l’arrière; les bords postérieurs sont fortement concaves et les anté-
rieurs presque droits. Chez le 3, les côtés sont granuleux et tout le centre qui forme
une vaste dépression plus large en arrière, est très lisse et il y a une fossette ronde pro-
fonde en avant; chez la ©, toute la surface du métasternum est granuleuse.
gd: fémur II avec, sur l’arête postérieure, au tiers basal, une assez forte dent trian-
gulaire aiguë, légèrement recourbée vers l’extérieur au sommet. Edéage: longueur 0,30 mm
(fig. 26, 27 et 28). Longueur des exemplaires 1,75 mm.
2: Longueur des exemplaires 1,6 à 1,7 mm.
6, holotype: 20 km N de Colonel Oviedo, province Caaguazu, Paraguay (leg.
Expéd. zool. Mus.) (Muséum d’histoire naturelle, Genève). 4 paratypes, soit 1 9, même
provenance; 1 4, 1%, Rio Jejui-Guazu et 1 9, Itanarà, province Canendiyu, Paraguay
(leg. Expéd. zool. Mus.) (Muséum d’histoire naturelle, Genève).
Goniastes simplex n. sp.
_ Bord antérieur de l’épistome en ogive aplatie; dent latérale extérieure assez faible,
un peu aiguë et très légèrement recourbée vers l’intérieur; de chaque côté, plus près
du bord latéral que du milieu, une petite dent obtuse. Œil assez gros chez le 4, un peu
260 ANDRÉ COMELLINI
plus petit chez la 9. Saillie médiane un peu concave entre les antennes et faiblement
sillonnée dans la moitié antérieure. Antenne (fig. 8) avec les dimensions suivantes:
longueur totale 1,05 mm, soit article 1 = 0,48 mm, 2 = 0,07 mm, 3 = 0,16 mm,
4 = 0,13 mm, 5 = 0,21 mm. Tégument du dessus de la tête finement granuleux.
Tégument du dessous de la tête aussi finement granuleux avec, sur la moitié antérieure,
une plage lisse, ovale et transversale.
Pronotum à peine plus long que large avec sa plus grande largeur en avant du
milieu. Dessus, au centre, 4 fines côtes parallèles longitudinales et de chaque côté de
celles-ci une série de fines côtes en éventail plus ou moins droites et irrégulières. Tégument
finement granuleux comme le dessus de la tête.
Elytres réunis plus larges que longs avec leur plus grande largeur au quart postérieur.
Disque avec quelques alignements longitudinaux, plus ou moins réguliers, de petits
tubercules avec parfois des traces de fines carènes; sur l’angle de l’élytre, un relief plus
marqué et plus régulier partant de l’épaule; latéralement, une fine côte régulière au
tiers externe.
Chez le 3, les trois premiers tergites avec une fine carène longitudinale médiane,
bien marquée sur le 1€", plus faible sur le second et encore plus fine sur le 3°; chez la ©,
seul le premier tergite a une carène.
Prosternum avec trois petites fossettes séparées d’un peu plus de leur diamètre;
les latérales sont plus profondes et la médiane est un peu plus grande et plus évasée.
Hanches I contigués; hanches II séparées du tiers de leur diamètre; hanches III
un peu plus espacées que les hanches II.
Métasternum en losange irrégulier transversal, plus large que long, avec les angles
latéraux très en relief et recourbés en arrière; une large dépression longitudinale occupe
toute sa surface et se termine en avant par une fossette circulaire profonde.
d: arêtes des fémurs II sans dent ni lamelle. Edéage: longueur 0,25 mm (fig. 29, 30
et 31). Longueur des exemplaires 1,4-1,5 mm.
2: longueur de l’unique exemplaire 1,4 mm.
4, holotype: Rio Solimoes, région de Manaus, Brésil (leg. J. Adis) (Instituto Nacio-
nal des Pesquisas da Amazonia INPA, Manaus). 3 paratypes, soit 2 g, 1 9, même pro-
venance (Muséum d’histoire naturelle, Genève).
BIBLIOGRAPHIE
CoMELLINI, A. 1979. Notes sur les Psélaphides néotropicaux (Coleoptera). 1. Deux nouveaux
genres de la tribu des Goniacerini. Revue suisse Zool. 86 (3): 681-689.
RAFFRAY, A. 1890. Etude sur les Psélaphides (suite). Revue Ent. 9: 193-219.
WESTWOOD, J. O. 1870. Descriptions of twelve new exotic species of the Coleopterous family
Pselaphidae. Trans. R. ent. Soc. Lond.: 125-132.
Note:
L’auteur poursuit la revision des différents Goniacerini américains; il étudierait volontiers
tout matériel de cette tribu.
Adresse de l’auteur :
Muséum d'histoire naturelle
Case postale 284
CH-1211 Genève 6
Suisse
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 261-263 Genève, mars 1981
Découverte — ou invention —
d’un caractère plésiomorphe transitoire
chez un Protoure (Insecta)
par
B. CONDÉ
ABSTRACT
Discovery — or invention — of a transitory plesiomorph character in a Proturan species.
— The author retraces the history of Acerentomon delamarei.
Une description morphologique de nature à induire en erreur un utilisateur futur
doit respecter l’une au moins des conditions suivantes: soit la déformation de structures,
soit leur omission, soit enfin l’invention pure et simple de quelque particularité, faute
particulièrement grave pour l’auteur, coupable d’affabulation graphique. C’est pour-
tant cette dernière éventualité qui fut mise en cause dans ma septième note sur les
Protoures (1946).
J'y décrivais Acerentomon delamarei, d’après une larve du premier stade (larve I),
l’un des 2 seuls représentants du groupe récoltés en Côte d’Ivoire par Cl. Delamare
Deboutteville, en mentionnant l’existence d’un « court appendice empodial » aux pattes
prothoraciques et en le représentant (p. 85, fig. 1, D) !. Je soulignais déjà (p. 86, note en
pied) les ressemblances entre cette espèce et Acerentulus tristani Silvestri, 1938, du
Costa Rica, affinités qui furent confirmées par l’étude d’adultes et de maturus-juniors
de l’Angola, puis du Cameroun (1949, 1954) que je nommai, par prudence et dans
l'attente d'adultes de la localité typique, Acerentulus cf. delamarei. Ces nouveaux spé-
cimens étaient tous dépourvus d’appendice empodial au télotarse I.
Après son examen des types de Silvestri, S. L. TUXEN (1956a et b) partagea mon
point de vue sur les affinités de ces espèces; puis, dans sa monographie mondiale (1964),
il créa le genre Delamarentulus pour À. tristani et reconnut que A. delamarei lui était
identique. C’est à cette occasion que TUXEN écrira (p. 303-304): « The empodium is en-
tirely absent. Since Condé (1946b fig. D) has drawn an empodium erroneously, I here
give a figure of his holotype (fig. 500) ».
1 Ce spécimen, monté sur lame, est déposé au Muséum d'Histoire naturelle de Genève,
Département des Arthropodes.
262 B. CONDÉ
Douze ans plus tard, mon «erreur » était sans doute tombée dans l’oubli, car,
à propos d’une collection de Colombie où Delamarentulus tristani est largement repré-
senté, TUXEN écrit (1976: 27): « The only interesting specimen is a larva I, the only
one found, which has a small empodium on the foretarsus... » Peu après (1977: 241-
242): « ... in the Columbia materiel one larva I was found, the only one ever met with,
and this specimen has a small empodium on foretarsus (fig. 8)... the latter (character)
is important because it was met with in a first stage larva of Delamarentulus... It is
a plesiomorphous character...» TUXEN (1978: 39) insiste encore: « ... has a small em-
podium on the foretarsus which is absent in Delamarentulus — except for the only
known specimen of a larva I of this genus. »
De toute évidence, la première larve I connue du genre Delamarentulus est le propre
holotype de A. delamarei, déjà décrit avec un empodium, et non le spécimen colombien,
récolté plus de 22 ans après et publié 30 ans plus tard!
Enfin, l’examen de 2 larves I de D. fristani, provenant du Gabon !, «both with
a distinct empodium » mène à une remarque qui clôt le cycle (1979: 576): « It should
also be noted that the species Delamarentulus tristani (Silv.) is described (as Acerentomon
delamarei) by Condé 1946 on a specimen of larva I from the Ivory Coast and this
specimen is drawn and described with an empodium on foretarsus ».
Même si à l’époque où TUXEN a examiné l’holotype de A. delamarei, en médiocre
état de conservation et imparfaitement orienté, l’empodium n’était plus décelable, était-ce
un argument suffisant pour conclure que la représentation de cet organite ait été le
fruit de mon imagination ?
La découverte fortuite, par un débutant, d’un caractère plésiomorphe au premier
stade larvaire d’un genre riche en critères apomorphes (1977: 239), méritait-elle d’être
sanctionnée par un « erroneously » qui m’a affligé pendant 15 ans ?
L’examen tardif d’un holotype fragile, dont l’état de fraîcheur et la lisibilité sont
souvent moindres que lors des observations originales, peut être une source d’erreurs,
notamment en ce qui concerne les critères « négatifs », une absence pouvant n’étre que
le résultat de détériorations ou de conditions d’observation défectueuses. Des zoolo-
gistes ont parfois détruit leurs types — ou n’en ont pas pris grand soin — peut-être afin
d’éviter des corrections, parfois pires que les fautes qu'ils ont pu commettre eux-mêmes.
Sans les approuver, il est permis de les comprendre.
Je suis certain que mon excellent ami S. L. Tuxen ne me tiendra pas rigueur d’avoir
exposé, pour le plus grand nombre, un incident de parcours de nos carrières respectives.
Puisse-t-il servir d'exemple et engager à plus de prudence encore ceux qui ont la tâche
nécessaire, mais ingrate, de réviser le travail d’autrui.
BIBLIOGRAPHIE
CONDÉ, B. 1946. Protoures de Cöte-d’Ivoire. Bull. Soc. ent. Fr., 51: 84-86.
— 1979. Premiers Palpigrades du Gabon. Annls. Sci. nat., Zoologie, 13° s., 1: 57-62.
TUXEN, S. L. 1964. The Protura. A revision of the species of the world. With keys for determi-
nation. Paris, Hermann, 360 p.
1 Tl s’agit de récoltes dues a J. A. Barra, en 1966. En fait, le premier Protoure connu du
Gabon fut trouvé par P. Remy, le 22 février 1962, en forêt, près de Mayiga, non loin de Makokou.
C’est sur cette capture et celles qui l’ont suivi que je me suis fondé pour citer le groupe du Gabon
(1979), dans le travail sur les Palpigrades que j’y avais récoltés, mais dont S. L. Tuxen n’a pas
eu connaissance a temps. Aprés la mort de P. Remy, dans la nuit du 18 au 19 mars 1962, ses
matériaux, déposés au siège de la Mission biologique au Gabon, n’ont pas été triés.
DÉCOUVERTE — OU INVENTION — D’UN CARACTÈRE 263
— 1976. Protura of Columbia (Insecta). Stud. neotrop. Fauna Envir. 11: 25:36.
— 1977. Ecology and Zoogeography of the Brazilian Protura (Insecta). Stud. neotrop. Fauna
Envir. 12: 225-247.
— 1978. Protura (Insecta) and Brazil During 400 Million Years of Continental Drift. Stud.
neotrop. Fauna Envir. 13: 23-50.
— 1979. Protura (Insecta) from Gabon and Nigeria. Revue Ecol. Biol. Sol 16 (4): 569-585.
Adresse de l’auteur :
Université de Nancy I
Zoologie approfondie
34, rue Sainte-Catherine
F-54000 Nancy
France
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Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 265-273 Genève, mars 1981 |
Pachyolpium atlanticum n. Sp.
ein Pseudoskorpion aus der Gezeitenzone
der Bermudas — Morphologie und Okologie
(Pseudoscorpiones: Olpiidae):
von
Volker MAHNERT und Reinhart SCHUSTER
Mit 13 Abbildungen
ABSTRACT
Pachyolpium atlanticum n. sp., a pseudoscorpion from the littoral zone of the Ber-
mudas — morphology and ecology (Pseudoscorpiones: Olpiidae). — The adults and
nymphal stages of the species are described and figured. It is at once distinguishable
from all other species of that genus by the high number of tergal setae (up to 23).
Observations on biology and ecology too are given.
EINLEITUNG
Im Verlauf mehrwochiger Untersuchungen, die der terrestrischen Komponente der
Litoralfauna der Bermudas galten, konnte einer von uns (R. Schuster !) auch zahlreiche
Pseudoskorpione beobachten und sammeln, die sich nachtraglich als eine bisher unbe-
schriebene Art erwiesen. Das zahlreiche Material erlaubt neben einer morphologischen
Beschreibung der Adulti und aller Nymphenstadien auch die Erwähnung biologischer
und ökologischer Einzelheiten. Pachyolpium atlanticum n. sp. ist innerhalb der Gattung
morphologisch charakterisiert durch die stark erhöhte Borstenzahl der Tergite und des
Carapax und die Form der Galea. Wenn wir trotz der relativen Bedeutung dieser Merk-
male in der Olpiidentaxonomie die neue Art in die Gattung Pachyolpium stellen, so
aus zwei Gründen: die Abgrenzung zwischen den nahe verwandten Gattungen Pachyol-
1 Der Forschungsaufenthalt auf den Bermudas wurde dankenswerterweise vom Österreichi-
schen Fonds zur Förderung der wissenschaftlichen Forschung subventioniert (Projekt No. 3364).
266 VOLKER MAHNERT UND REINHART SCHUSTER
pium, Neopachyolpium und Olpiolum sind einerseits neu zu definieren, andererseits
brachte die Untersuchung der Nymphenstadien keine Argumente für eine Sonder-
stellung dieser Art auf Gattungsniveau.
Für die Litoraluntersuchungen auf den Bermudas stand an der Bermuda Biological
Station ein Arbeitsplatz zur Verfügung. Dem Direktor der Station, Herrn Dr. Wolfgang
Sterrer, und seinen Mitarbeitern sei auch an dieser Stelle für die stets gewährte organi-
satorische Hilfe bestens gedankt.
I. BESCHREIBUNG
Pachyolpium atlanticum n. sp.
Material: BERMUDA-OsT: Whalebone-Bay (St. George’s Island): 1 ¢ (Holotypus),
13 3 11 21 Trito-, 2 Deutonymphen (BE-22); 1 2 4 Protonymphen (BE-11); 1 & 1 Deuto-
nymphe (BE-13); 1 Deutonymphe (BE-22B); 3 3 2 2 1 Deutonymphe (BE-56); 13 48
2 Deutonymphen (BE-67); Ferry Reach, Biologische Station: 1 2 (BE-16); BERMUDA-
MITTE: Horseshoe-Bay (South Shore): 19 (BE-06); 4 Protonymphen (BE-07); Burt
Island (Great Sound): 2 Trito-, 2 Deuto-, 1 Protonymphen (BE-57); 2 Protonymphen
(BE-57A); BERMUDA-WEST: Halbinsel Lodge Point (Ireland Island South): 1 3 (BE-19);
3 Deutonymphen (BE-21) (alle Paratypen); alle leg. R. Schuster, 12.7.-7.8.1977. Holo-
typus und Paratypen im Mus. Genf, Paratypen auch in Mus. Paris, Wien, Berlin und
in den Sammlungen W. B. Muchmore (Rochester) und R. Schuster (Graz).
Beschreibung: Carapax dunkelbraun, Tergite hellbraun (z.T. mit leichtem oliven
Anflug), Pedipalpen einheitlich gelblich braun; Carapax in der Mitte am breitesten,
gegen Hinterrand leicht verjüngt, am Hinterrand schmal desklerotisiert, im ganzen
1,2-1,3 x länger als breit, die Scheibe 1,1-1,2x länger als breit; Cucullus kurz, medial
schwach längsgefurcht, am Vorderrand medial etwas eingebuchtet; 4 deutliche Augen,
Vorderaugen etwas grösser als Hinteraugen und ca. um ihren Durchmesser vom Vor-
derrand entfernt, Hinteraugen um ca. ihren Durchmesser von Vorderaugen entfernt;
Beborstung: 6 (sublaterale submarginal stehend)/10-15/10-15/9-15/6-11 (!!); Carapax
mit zwei flachen Querfurchen, wobei die subbasale dem Hinterrand deutlich näher liegt
als der submedianen und z.T. undeutlich sein kann; glatt, nur seitlich, besonders in
Augengegend etwas granuliert; Tergite ungeteilt, nur sehr undeutlich und flach schuppig
strukturiert, die vorderen zwei schmäler als die restlichen; Beborstung: 5-9/9-13/13-17/
15-18/15-20/16-23/17-23/17-22/17-22/16-22/20-28; Tergite IX und X mit je 1 sub-
lateralen Tastborste (deutlich vergrößerte Areole) und einem Paar submedialer ver-
längerter Borsten (Areole nicht vergrößert), Endtergit mit einem Paar sublateraler
Tastborsten; Hinterrandborsten auf den Tergiten z.T. submarginal oder sogar diskal
stehend. Cheliceren: Stamm mit 5 Borsten (1 2 links mit 6: db verdoppelt), Galea in
beiden Geschlechtern in drei lange Aeste gespalten, fester Finger mit ca. 8 leicht geneigten
Zähnen, beweglicher Finger mit z.T. stumpf kegelförmigem Subapikallobus, Serrula
externa meist 19 (19-21) Lamellen, Flagellum mit 3 (apikal) gezähnten Borsten, die
beiden basalen deutlich kürzer als die distale. Chelicerenstamm mit deutlichem externo-
basalem Höcker. Lobus der Pedipalpencoxen mit 3 Rand- und 1-2 Diskalborsten,
Pedipalpencoxa 14-22, Coxa I 6-9 3 (2 8-11), II 7-11 (9 10-14) III 5-9 (2 10-13),
IV 12-15 (9 15-21); Genitaloperkel des g mit 22-31 Borsten (lockerer Halbkreis mit
einer dichteren zentralen Gruppe), der des 9 mit meist 8, von denen die beiden medialen
submarginal gerückt sind; Genitalkammer des 3 mit je 2 glatten Börstchen, Genital-
organ: die zwei sackartigen akzessorischen Drüsen vereinigen sich in einen langen
PACHYOLPIUM ATLANTICUM N. SP. 267
unpaaren Ausführgang, Mediansack groß; mediane Siebplatte des © in zwei Teile
zerfallen, jeder davon in 2 oder mehrere Platten aufgelôst; laterale Siebplatten lang-
gestreckt, z.T. mit kurzen kolbenförmigen Börstchen (?) besetzt. Sternitbeborstung:
5-8/7-11/13-17/15-20/14-19/14-20/12-18; letztes Sternit mit zwei submedialen ver-
längerten Borsten; Analkonus mit je einem dorsalen und ventralem Borstenpaar.
Pedipalpen glatt, Trochanter ohne Tuberkel, 1,8-2,0 x länger als breit, Femur aus dem
kurzen, allseitig deutlich abgesetztem Stielchen leicht keulenartig verdickt, mit einer
Tastborste (ohne vergrößerte Areole) am Ende des basalen Drittels (TS = 0,32-0,37),
3,6-4,0 x länger als breit (3) (2: 3,4-3,6 Xx), Tibia 2,8-2,9x (2 2,6-2,8 x), Hand mit
Stiel 1,01-1,19x länger als Finger und 1,7-1,9x (2 1,6-1,7 x ) länger als breit, Schere
mit Stiel 3,2-3,4x (2 3,1-3,3 X ); fester Finger mit 34-42 kleinen, engstehenden Zähnen,
beweglicher Finger mit 26-33 Zähnen, die nur in der distalen Hälfte eine kleine Spitze
besitzen, in der basalen Hälfte verflachen und breit pflastersteinartig sind; nodus ramosus
etwas proximal von er bzw. distal von t; Trichobothrien: eb, esb, isb, ib an Fingerbasis
gruppiert, it ca. in Fingermitte, ist fast halbwegs zwischen ib und est stehend; st meist
halbwegs zwischen sb und 7, in einigen Fällen doch deutlich näher bei sb; beide Finger
seitlich mit zahlreichen kurz stiftförmigen Borsten besetzt. Laufbein I: Basifemur
2,7-3,2 x länger als breit und 1,57-1,73 x länger als Telofemur, dieses 1,6-1,8 x länger
als breit, Tibia 3,0-3,3 x, Basitarsus 2,5-2,9x länger als breit und 0,99-1,16x länger
als Telotarsus, dieser 2,5-3,2 x länger als breit; Laufbein IV: Femur 2,9-3,4X, Tibia
3,6-4,3 x, Basitarsus 3,0-3,4x länger als breit und 1,23-1,35 x länger als Telotarsus,
dieser 3,2-3,6 länger als breit, Arolien ungeteilt, etwas länger als die Klauen. Basitarsus
normalerweise wie folgt beborstet: TB+2/3/3: paarig, folgende Variationen wurden
beobachtet: TB+4/3/3; TB+ 2/4/3; TB + 2/3/3—4.
Körpermaße in mm der Männchen (die der Weibchen in Klammern): Körper-
länge 1,63-1,96 (1,73-2,60); Carapax (Totallänge) 0,54-0,57/0,42-0,46 (0,58-0,62/
0,45-0,50); Pedipalpen: Femur 0,48-0,53/0,13 (0,52-0,56/0,15-0,16), Tibia 0,45-0,50/
0,16-0,17 (0,49-0,52/0,18-0,20), Hand mit Stiel 0,43-0,48/0,25-0,27 (0,50-0,53/0,29-0,31),
Finger-L. 0,40-0,45 (0,45-0,49), Scheren-L. mit Stiel 0,82-0,90 (0,95-0,98), ohne Stiel
0,76-0,84 (0,87-0,92); Laufbein I: Basitarsus 0,21-0,23/0,07-0,08 (0,23-0,24/0,08),
Telotarsus 0,12-0,14/0,07-0,08 (0,14-0,15/0,08-0,09), Tibia 0,17-0,20/0,06 (0,20-0,21/
0,06-0,07), Basitarsus 0,12-0,13/0,04-0,05 (0,13-0,14/0,05), Telotarsus 0,11-0,13/0,04
(0,13/0,04); Laufbein IV: Femur 0,45-0,50/0,15 (0,49-0,53/0,16-0,17), Tibia 0,31-0,34/
0,08-0,09 (0,34-0,36/0,08-0,09), Basitarsus 0,18-0,20/0,06 (0,20-0,21/0,06-0,07), Telo-
tarsus 0,14-0,15/0,04-0,05 (0,15-0,16/0,05).
Tritonymphe: Carapax mit 36 Borsten (6/9/9/6/6), 1,3X bzw. 1,2x länger als
breit; Tergitbeborstung: 5/9/9/12/13/13/13/15/15/13/14, die letzten drei Tergite mit sub-
lateralen Tastborsten und submedialen verlängerten Borsten; Cheliceren wie Adulti,
Serrula externa 18 Lamellen; Pedipalpencoxa 9-10, Coxa I 5, II 6, III 6, IV 7-8;
Sternit II 3 Borsten, III-XI: 5/6/11/12/12/12/13/11/8 (2 submediale Tastborsten); Pedi-
palpen einheitlich gefärbt, Finger nicht dunkler, Femur mit Tastborste (TS = 0,35),
3,2 x länger als breit (0,38 mm/0,12 mm), Tibia 2,3 x (0,36/0,15), Hand mit Stiel 1,8 x
(0,41/0,22) länger als breit und 1,19x länger als Finger, Finger-L. 0,34 mm, Schere
mit Stiel 3,1 x, ohne Stiel 2,9x, Scheren-L. mit Stiel 0,70 mm; fester Finger mit 30,
beweglicher Finger mit 22 basal flachen Zähnen. Laufbein I: Basifemur 2,4x länger
als breit (0,17/0,07) und 1,52x länger als Telofemur, dieses 1,6x länger als breit
(0,11/0,07), Tibia 2,7 X (0,15/0,05), Basitarsus 2,2x länger als breit (0,10/0,04) und
0,98x länger als Telotarsus, dieser 2,5x länger als breit (0,10/0,04); Laufbein IV:
Femur 3,0x (0,39/0,13), Tibia 3,5x (0,27/0,08), Basitarsus 2,7 länger als breit
(0,16/0,06) und 1,31 x länger als Telotarsus, dieser 2,7 x länger als breit (0,12/0,04).
268
VOLKER MAHNERT UND REINHART SCHUSTER
PACHYOLPIUM ATLANTICUM N. SP. 269
Deutonymphe: Carapax 1,2-1,3 x bzw. 1,1-1,2x länger als breit, nur mehr die
submediale Querfurche erkennbar, mit 23-26 Borsten (6/4-6/6/3-4/4; Tergitbeborstung:
4/6/8/8-9/9/9-10/10/9-10/10/9-10/8-10, die drei letzten Tergite mit lateralen Tastborsten
und submedialen verlangerten Borsten; Cheliceren wie Adulti; Serrula externa 13-16
Lamellen; Lobus der Pedipalpencoxa 3 Randborsten, Pedipalpencoxa 5-6, Coxen I-IV
je 4; Sternite III-XI: 2-3/5-6/8-9/9/9/9/8/3-6, die beiden letzten Sternite mit 2 subme-
dialen verlängerten Borsten; Pedipalpen: Femur mit dorsaler Tastborste (TS = 0,37-
0,39), 3,1-3,2 x länger als breit (0,28-0,30/0,09-0,10), Tibia 2,2-2,3 x (0,26-0,27/0,11-
0,12), Hand mit Stiel 1,6-1,7x länger als breit (0,27-0,29/0,16-0,18) und 1,08-1,15 x
länger als Finger, Schere mit Stiel 3,0-3,2 x, ohne Stiel 2,8-3,0 x , Scheren-L. mit Stiel
0,51-0,53 mm; Finger-L. 0,24-0,27 mm; fester Finger mit 22-24, beweglicher Finger
mit 15-19 basal flachen und breiten Zähnen; Laufbein I: Basifemur 2,3-2,4x länger
als breit (0,13/0,06) und 1,57-1,62x länger als Telofemur, dieses 1,4x-1,5x länger
als breit (0,08/0,05-0,06), Tibia 2,2-2,3 x (0,11/0,05), Basitarsus 1,7-1,8x länger als
breit (0,07/0,04) und 0,82-0,88 x länger als Telotarsus, dieser 2,3-2,5 x länger als breit
(0,08-0,09/0,03-0,04); Laufbein IV: Femur 3,0-3,2x (0,29-0,31/0,09-0,10), Tibia
3,4-3,5 x (0,20-0,22/0,06), Basitarsus 2,4-2,5x länger als breit (0,11-0,12/0,05) und
1,11-1,14 x länger als Telotarsus, dieser 2,6-2,9 x länger als breit (0,10-0,11/0,04).
Protonymphe: Carapax 1,2 x bzw. 1,1x länger als breit, nur die submediale Quer-
furche erkennbar; 14 Borsten (4/4/4/0/2); Tergit I mit 2, die übrigen mit je 4 Rand-
borsten, die letzten drei mit lateralen Tastborsten; Cheliceren: 4 Stammborsten, Serrula
externa 13-15 Lamellen, Flagellum z.T. nur 2 Borsten; Lobus der Pedipalpencoxen
2 Borsten (externe fehlt), Pedipalpencoxen 3, Coxa I-IV je 1 (I-II als Randborsten, auf
III und IV als Diskalborsten); Sternite: 2/4/4/4/4/4/4/2/2, die beiden letzen Sternite mit
2 medialen stark verlängerten Borsten. Pedipalpen: Femur mit dorsaler Tastborste
(TS = 0,47), 2,8-2,9x länger als breit (0,20-0,22/0,07-0,08), Tibia 2,0-2,2 x (0,18-0,19/
0,08-0,09), Hand mit Stiel 1,6-1,7x länger als breit (0,19-0,20/0,12) und so lang wie
Finger, Schere mit Stiel 3,0-3,2x länger als breit, Scheren-L. mit Stiel 0,36-0,39 mm,
Finger-L. 0,19-0,20; fester Finger mit 16-23, beweglicher Finger mit 13-17 Zähnen;
Laufbein I: Basifemur 2,0 x länger als breit (0,09/0,05) und 1,45 x länger als Telofemur,
dieses 1,3 x länger als breit (0,06/0,05), Tibia 1,7 x (0,07/0,04), Basitarsus 1,6x länger
als breit (0,06/0,04) und 0,76x länger als Telotarsus, dieser 2,4x länger als breit
(0,08/0,03); Lauftein IV: Femur 3,2x (0,22/0,07), Tibia 3,0x (0,15/0,05), Basitarsus
2,3x länger als breit (0,09/0,04) und 0,96x länger als Telotarsus, dieser 2,9x länger
als breit (0,09/0,03).
Diskussion: Von allen in der Gattung Pachyolpium beschriebenen Arten ist
atlanticum anhand der Chaetotaxie des Carapax und der Tergite (im Adultstadium)
und des Vorhandenseins zweier Querfurchen auf dem Carapax leicht zu unter-
scheiden; innerhalb der Gattung ist sie ebenfalls durch die Form der Galea gekenn-
zeichnet (die meisten Arten besitzen nur drei kurze Apikaläste) und teilt dieses Merkmal
ABB. 1-10.
Pachyolpium atlanticum n. sp.; 1: Carapax; 2: Chelicere des $; 3: Flagellum;
4-5: Pedipalpe; 6: Genitaloperkel des $; 7: Genitalorgan des ¢;
8: mediane Siebplatte (rechts) und laterale Siebplatte (links) (vergrössert);
9: Laufbein I; 10: Laufbein IV; Maßstab 0,1 mm (Abb. 2); 0,2 mm (Abb. 1,4,5,9,10).
270
VOLKER MAHNERT UND REINHART SCHUSTER
PACHYOLPIUM ATLANTICUM N. SP. 2171
anscheinend nur mit P. adiposum Hoff (Panama, Jamaica). Es werden derzeit 10 Arten
in der Gattung Pachyolpium geführt, die aus dem nordlichen Südamerika, Zentral-
amerika und den Antillen gemeldet sind. Die neue Art von den Bermudas ist nicht nur
aus geographischen Gründen interessant, die fiir Olpiidae relativ grosse Variabilität in
der Chaetotaxie könnte vermuten lassen, dass die Art relativ rezent auf die Bermudas
gelangt ist und sich dort an die besonderen Bedingungen des Litoralraums angepasst
hat; auch in taxonomischer Hinsicht wirft sie Fragen auf: die Abgrenzungen zwischen
den Gattungen Pachyolpium, Olpiolum und Neopachyolpium sind eher unbefriedigend
(siehe auch Horr 1964), da diese vorwiegend auf der Chaetotaxie der Tergite und z.T.
kleinen Unterschieden in der Trichobothrienstellung beruhen: bei arlanticum inseriert
z.B. das Tasthaar ist weiter distal als bei anderen Pachyolpium-Arten und nähert sich
damit Olpiolum-Arten. Zur Klärung dieser Fragen müßten die beschriebenen Arten
dieser Gattungen neu charakterisiert werden unter genauerer Berücksichtigung der
Chaetotaxie (auch der Laufbeine), der (männlichen) Genitalorgane und der Jugend-
stadien.
In dieser Hinsicht interessant ist das Auftreten einer zweiten Pachyolpium-Art auf
den Bermudas (derzeit noch unbeschrieben, da nur in 12 und Nymphen vorliegend),
die sich von atlanticum durch bedeutendere Größe, schlankere Pedipalpen, das Auf-
treten nur einer deutlichen Querfurche auf dem Carapax, etwas längeren Subapikaliobus,
die Stellung des Tasthaars ist (nur wenig proximal von est) und besonders durch ,,nor-
male“ Chaetotaxie der Tergite und des Carapax (12-14 Tergitborsten) unterscheidet. Diese
Unterschiede in der Tergalchaetotaxie werden jedoch undeutlich bei der Tritonymphe
und verschwinden bei der Deutonymphe. Die Protonymphen, die morphometrisch nicht
mehr zu trennen sind, weisen Unterschiede in der Sternalchaetotaxie auf: arlanticum
je 4 auf den Sterniten VI-IX, die unbeschriebene Art deren 2 auf VI-IX: die Trito-
und Deutonymphe von Pachyolpium irmgardae Mahnert aus Manaus, dessen Adult-
stadien max. 12 Tergalborsten aufweisen, besitzen auf den mittleren Tergiten weniger
Borsten als die Formen der Bermudas (ca. 8 bzw. 4), die Protonymphe dagegen weist
nur mehr auf den Tergiten II und III eine geringere Borstenzahl auf. Die Vermehrung
der Borsten (néochétotaxie majorante nach HEURTAULT 1980) beginnt bei den Arten
der Bermudas im Vergleich zu P. irmgardae bereits in der Deutonymphe, bei den beiden
Arten der Bermudas selbst beginnt die Differenzierung jedoch erst in der Tritonymphe,
wobei bei atlanticum der Unterschied zwischen Tritonymphe und Adulttier größer ist
als bei der zweiten Form.
II. OKOLOGIE
a) Litoralbindung, kleinräumige Verteilung
Pachyolpium atlanticum ist auf dem Bermuda-Archipel weit verbreitet. Sowohl die
Hauptinseln als auch kleine, der Küste vorgelagerte Inseln erweisen sich von dieser
neuen Art besiedelt. Die eruierten Vorkommen befinden sich in der Gezeiten- sowie zum
ABB. 11-13.
Pachyolpium atlanticum n. sp.; 11: Trichobothrienverteilung beim ¢ (a),
Tritonymphe (b), Deutonymphe (c), Protonymphe (d); 12: Chelicere der Protonymphe;
13: Tarsen des Laufbeins IV der Tritonymphe (a), Deutonymphe (b), Protonymphe (c).
272 VOLKER MAHNERT UND REINHART SCHUSTER
Teil auch in der Spritzzone; die gezielte Suche an vollterrestrischen Lokalitäten, wobei
auch Berleseproben entnommen wurden, verlief stets negativ. Aufgrund dieser offen-
sichtlich engen ökologischen Bindung an das Meereslitoral kann P. atlanticum als
thalassobiont eingestuft werden. Die Besiedelung marin beeinfluBter Zonen ist inner-
halb der Familie Olpiidae allerdings keine Seltenheit (vergl. hierzu BEIER 1963), wenn-
gleich bei den meisten der bisher von Meeresküsten gemeldeten Arten wegen der wenigen
Funde über den Grad ihrer Litoralbindung (thalassobiont oder thalassophil) noch
nichts Konkretes ausgesagt werden kann.
Der von P. atlanticum bevorzugte Lebensraum ist das Lückensystem des Fels-
litorals; es ist bezeichnend, daß das Aufbrechen von Felsspalten die erfolgreichste
Sammelmethodik darstellt. Die Fundstellen konzentrieren sich im mittleren und oberen
Eulitoral sowie im Ubergangsbereich zum Supralitoral hin. Das obere Supralitoral
erwies sich nicht mehr besiedelt. Die meernahe Arealgrenze verläuft im allgemeinen
unter der Mittelwasserlinie, im unteren Eulitoral. Ihr Verlauf variiert jedoch, und zwar
in Korrelation zur jeweiligen Ausgestaltung des Ltickensystems: je lückenreicher und
damit reicher an Luftreserven das Substrat, desto tiefer dringt P. atlanticum zur Ebbelinie
hin vor. Eine derartige kleinräumige Verteilung im Hartbodenlitoral konnte auch für
manche andere Olpiiden Gültigkeit haben, etwa für Parolpium gracile, eine Art, die an
der Küste des Roten Meeres — unter anderem auch in der mittleren Gezeitenzone —
nachgewiesen wurde, wenngleich in einer für eine konkrete Ökologische Auswertung zu
geringen Individuenzahl (SCHUSTER 1965).
b) Nahrung
Es gelang, im Freiland ein adultes Exemplar beim Fressen zu beobachten. Wie die
mikroskopische Untersuchung des Beutetieres ergab, handelt es sich dabei um einen
im Bermuda-Litoral nicht seltenen, sprungtüchtigen Collembolen (Axelsonia sp.).
Ergänzend dazu wurden im Laboratorium einige Fütterungsversuche durchgeführt.
Die als Beute angebotenen Tiere rekrutierten sich aus verschiedenen Gruppen der
Begleitfauna, und zwar aus Collembolen, Dipluren, Käfern samt ihren Larven, Fliegen-
larven und Milben. Positiv verliefen die Fütterungsversuche bei den im Litoral sehr
häufigen Fliegenlarven aus der Gruppe der Nematocera, bei einem ebenfalls häufigen
Klein-Käfer (Staphylinidae, indet.) und seinen Larven sowie bei Milben (Abrolophus
sp.). Der in den Versuchen mehrmals angebotene Collembole Anurida maritima wurde
zwar nicht gefressen, aber die geschilderte Freilandbeobachtung zeigt, daß andere
Collembolenarten im Biotop durchaus als Beute dienen. Gelegentlich wurde beobachtet,
wie ein Pseudoskorpion versuchte, den nur wenige mm großen, ebenfalls litoralbewohnen-
den Dipluren Parajapyx sp. n. zu erbeuten. In allen beobachteten Fällen konnten sich
jedoch die mit den Pedipalpenscheren festgehaltenen Dipluren schon nach einigen
Sekunden befreien, und zwar durch peitschende Schläge mit ihrem Abdomen sowie
durch zusätzliches Kneifen mit ihren zangenförmigen Cerci.
Den bisher vorliegenden Untersuchungsergebnissen nach zu schließen, liegt bei
P. atlanticum keine enge ernährungsbiologische Spezialisierung vor. Es ist auch keine
deutliche Nahrungspräferenz ausgeprägt.
c) Aspektfolge
Die Freilanduntersuchungen erfolgten in den Sommermonaten Juli/August.
In dieser Zeit traten sowohl die vagilen Jugendstadien (inklusive Protonymphen) als
auch Adulti auf. Im Juli wurde außerdem ein embryonentragendes Weibchen gesichtet;
PACHYOLPIUM ATLANTICUM N. SP. 273
es befand sich in einem Gespinst, tief in einer Felsspalte, nahe der Mittelwasserlinie.
Der Brutbeutel enthielt insgesamt 14 Embryonen.
ZUSAMMENFASSUNG
Die Adulti und alle Nymphenstadien von Pachyolpium atlanticum n. sp. werden
beschrieben und abgebildet. Diese Art nimmt innerhalb der Gattung Pachyolpium eine
Sonderstellung ein und ist von allen anderen Arten unterscheidbar anhand der Galeaform
und der stark erhohten Borstenzahl der Tergite und des Carapax. Die auf den Bermudas
weit verbreitete Art ist als thalassobiont einzustufen. Sie besiedelt Gesteinsspalten der
Gezeitenzone und der unteren Spritzzone. Wie Freilandbeobachtungen und Labor-
versuche ergaben, besteht keine enge ernährungsbiologische Spezialisierung; das Beute-
spektrum setzt sich aus Collembolen, Fliegenlarven, Käfern und deren Larven sowie
aus Milben zusammen. In den Untersuchungsmonaten (Juli, August) traten alle vagilen
Stadien auf; im Juli wurde ein Weibchen mit Eipaketen gefunden.
LITERATUR
BEIER, M. 1963. Ordnung Pseudoscorpionidea (Afterskorpione). Bestimmbiich. Bodenfauna
Europas 1: 213 S.
HEURTAULT, J. 1980. La néochétotaxie majorante prosomatique chez les Pseudoscorpions
Neobisiidae: Neobisium pyrenaicum et N. mahnerti sp. n. C. R. V® Coll. Arachn.
expr. franç., Barcelona 1979: 87-97.
Horr, C. C. 1964. The Pseudoscorpions of Jamaica. Part 3. The Suborder Diplosphyronida.
Bull. Inst. Jamaica, Sci. Ser. 10 (3): 47S.
SCHUSTER, R. 1965. Faunistische Studien am Roten Meer (im Winter 1961/62). Teil 1. Litoral-
bewohnende Arthropoden terrestrischer Herkunft. Zool. Jb. Syst. 92: 327-343.
Anschrift der Verfasser :
Museum d’Histoire naturelle Institut f. Zoologie
case postale 284 Universitätsplatz 2
CH-1211 Genève 6 A-8010 Graz
Schweiz Osterreich
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 18
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 1 p. 275-296 © Genève, mars 1981
Contribution à l'étude des Batrisodes
paléarctiques (Coleoptera: Pselaphidae)
par
Claude BESUCHET =
Avec 8 figures
ABSTRACT
Contribution to the study of the Palearctic Batrisodes (Coleoptera: Pselaphidae). In
this paper, six groups of species are proposed for the 19 Palearctic Batrisodes (Japan
except); a key to these 19 species is given, four species (pogonatus Saulcy, insularis Baudi,
exsculptus Hampe and pruinosus Reitt.) are redescribed, three new species (sulcaticepsn.sp.,
clypeatus n. sp. and rousi n. sp.) are described, numerous localities are given for nearly
all species. The eventual existence of an (unnamed) parthenogenetic species (allied with
buqueti Aubé and adnexus Hampe) in Western and Central Europe is discussed.
Le genre Batrisodes Reitt., dont les limites ne sont pas encore clairement definies,
occupe presque toute la région holarctique; il est particulièrement bien représenté en
Amérique du Nord et au Japon, où PARK (1951: 8) et JEANNEL (1958: 14) ont pu établir
plusieurs sous-genres. Les Batrisodes de l’Europe et des regions voisines de l’Asie (le
genre fait complètement défaut en Afrique du Nord) sont moins nombreux (17 espèces
dans ce travail) et moins différenciés.
De grandes confusions règnent encore parmi les Batrisodes de la région paléarctique
occidentale. Il y a à cela plusieurs raisons: absence de toute révision et de tout tableau
d'identification complet, descriptions contradictoires, homogénéité du groupe de venustus
et rareté extrême de certaines espèces. Je connais enfin maintenant tous les Batrisodes de
la région paléarctique (Japon excepté), ce qui me permet d’établir leurs affinités, de pré-
senter un tableau d'identification complet, de confirmer certaines synonymies déjà
signalées dans mon tableau des Psélaphides de l’Europe centrale (in FREUDE, HARDE
& LOHSE, 1974: 331), de citer les localités de provenance lorsque la répartition est encore
mal connue et de décrire ou de redécrire plusieurs espèces, dont trois sont nouvelles.
Tous les Batrisodes de l’Europe et des régions voisines de l’Asie, de même que
B. tichomirovae Löbl de l’Ussuri, appartiennent à mon avis aux Batrisodes s. str. (espèce-
276 CLAUDE BESUCHET
type: delaportei Aubé). Le sous-genre Batrisodinus JEANNEL (1950: 351) (espèce-type:
oculatus Aubé) n’est d’aucun intérêt, car il est invalidé par la présence d’espèces inter-
médiaires (exsculptus Hampe, elysius Reitt.).
La présence ou non d’un faisceau de soies à l’extrémité des tibias postérieurs paraît
très importante pour Park et Jeannel. Ce faisceau, qui n’est normalement pas lié au
sexe, est cependant bien développé chez le mâle de Batrisodes pruinosus Reitt., absent
chez la femelle; il est également présent, quoique peu développé, chez le mâle de
B. adnexus Hampe, absent chez la femelle.
Tous les Batrisodes européens privés d’un long faisceau de soies aux tibias posté-
rieurs présentent, sur le premier tergite abdominal, une carénule latérale qui prend nais-
sance sur le bord externe de la fossette basale. Par contre les Batrisodes armés d’un long
faisceau de soies aux tibias postérieurs présentent, sur le premier tergite abdominal, une
carenule latérale qui prend naissance sur le bord postérieur de la fossette basale, sauf
B. exsculptus Hampe, qui a la même structure abdominale que les espèces à tibias posté-
rieurs mutiques. :
Chez les mâles de tous les Batrisodes européens à tibias postérieurs mutiques, le
front est prolongé en avant par une saillie plus ou moins triangulaire qui surplombe le
clypéus. Les Batrisodes dont les tibias postérieurs sont prolongés d’un long faisceau de
soies ont soit des males avec une saillie frontale surplombant le clypéus (elysius Reitt.,
paganettii Blatt., ruprechti Kol.), soit des males dont le front est ouvert directement sur
le clypéus (exsculptus Hampe, sulcaticeps n. sp., oculatus Aubé, clypeatus n. Sp., circas-
sicus Reitt., rousi n. sp., roubali Mach.).
Presque tous les Batrisodes paléarctiques ont un édéage très atrophié (fig. 1 a 5),
réduit a un simple cadre plus ou moins quadrangulaire; trois espéces du Caucase (circas-
sicus Reitt., rousi n. sp. et roubali Mach.) présentent cependant un édéage relativement
bien développé (fig. 6 a 8).
En conclusion, les Batrisodes de la région paléarctique (Japon excepté) peuvent étre
répartis dans six groupes d’espèces.
I. Groupe de venustus. Tibias III non prolongés par un long faisceau de soies; carénule
latérale du 1° tergite prenant naissance sur le bord externe de la fossette basale;
mâles avec une saillie frontale surplombant le clypéus; édéage atrophié. Se placent
ici les Batrisodes delaportei Aubé, venustus Reichb., pogonatus Saulcy, hubenthali
Reitt., buqueti Aubé, adnexus Hampe, insularis Baudi et tichomirovae Löbl.
II. Groupe d’exsculptus. Tibias III prolongés par un long faisceau de soies; carénule
latérale du 1°" tergite prenant naissance sur le bord externe de la fossette basale;
male avec le front ouvert directement sur le clypéus; édéage atrophié. Une seule
espèce, B. exsculptus Hampe.
III. Groupe d’elysius. Tibias III prolongés par un long faisceau de soies; carénule laté-
rale du 1° tergite prenant naissance sur le bord postérieur de la fossette basale;
mâles avec une saillie frontale surplombant le clypéus; édéage atrophié. Se placent
ici les Batrisodes elysius Reitt., paganettii Blatt. et ruprechti Kol.
IV. Groupe d’oculatus. Tibias III prolongés par un long faisceau de soies; carénule
latérale du 1° tergite prenant naissance sur le bord postérieur de la fossette basale;
mâles avec le front ouvert directement sur le clypéus; édéage atrophié. Se placent
ici les Batrisodes oculatus Aubé, clypeatus n. sp. et sulcaticeps n. sp.
V. Groupe de circassicus. Tibias III prolongés par un long faisceau de soies; carénule
latérale du 1°" tergite prenant naissance sur le bord postérieur de la fossette basale;
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 271
mâles avec le front ouvert directement sur le clypéus; édéage relativement bien
développé. Se placent ici les Batrisodes circassicus Reitt., rousi n. sp. et roubali Mach.
VI. Groupe de pruinosus. Tibias III mutiques chez la femelle, prolongés par un faisceau
de soies bien développé chez le mâle; carénule latérale du 1°" tergite prenant nais-
sance sur le bord externe de la fossette basale; mâle avec le front ouvert directement
sur le clypéus; édéage atrophié; sillon latéral du pronotum léger, superficiel (bien
marqué et profond dans les groupes I à V). Une seule espèce, B. pruinosus Reitt.
Tableau des Batrisodes de la région paléarctique (Japon excepté)
1. Sillon latéral du pronotum bien marqué, profond. Pubescence des élytres for-
mée de soies obliquement inclinées en arrière, assez longues ou de loñgueur
MOVE: AMENER A A OA I Te 2
— Sillon latéral du pronotum léger, superficiel. Pubescence des élytres formée de
soies couchées assez courtes. 9: Tibias III non prolongés par un faisceau de
soies. &: Partie déclive du frontoclypéus ornée d’un tubercule aplati, lisse et
glabre; antennes avec les articles 10 et 11 simples; trochanters II simples;
fémurs II avec un tout petit tubercule au milieu du bord postérieur; tibias III
prolongés à l’extrémité par un faisceau grêle de soies assez longues !. Long.
2-4) oun.) Tibet, Mongolie, Ussuri’ . .-.°. .) ... . «+ pruinosus (Reitt.)
2. Carénules latérales du 1° tergite prenant naissance sur le bord externe de la
fossette basale, la base de ces carénules étant ainsi relativement rapprochée du
bord externe de l’abdomen. Tibias III non prolongés par un long faisceau
GERSOLESMSAUINCMEZ CXSCHIDIUS =. L'ONU es te ee ee De à à à 3
— Carénules latérales du 1°" tergite prenant naissance sur le bord postérieur de
la fossette basale, la base de ces carénules étant ainsi largement séparée du
bord externe de l’abdomen. Tibias HI prolongés sur le bord apical interne par
unslomsrtatseeausdersoies. 4. UL a ew à 0 à nie à 11
3. Tibias III non prolongés par un long faisceau de soies. Lobe frontal non ou
faiblement échancré. Sg: Face ventrale de l’article 10 des antennes ornée
d’une fossette plus ou moins développée; base ventrale de l’article 11 armée
dyunstubereule saillant (groupe de venustus). . 2... 2 22 2 2 2 2 2.0. 4
— Tibias III prolongés sur le bord apical interne par un long faisceau de soies.
Lobe frontal profondément échancré. ¢: Excavation de la partie antérieure
de la tête plus profonde, limitée en avant, sur le clypéus, par une sorte de
bourrelet transverse orné au milieu d’une touffe de soies divergentes; antennes
avec les articles 10 et 11 simples; fémurs II et III un peu plus renflés; dernier
sternite avec une dépression basale transverse légère et une dépression médiane
un peu plus profonde. Long. 2,4-2,5 mm. Autriche, Transylvanie, Albanie,
BOSSER n a eXxsculptus (Hampe)
1 Chez presque tous les mâles des Batrisodes, les trochanters II sont prolongés a l’extrémité
par une épine courte, les femurs II ornés sur leur bord postérieur, un peu avant le milieu, d’une
petite épine grêle et les tibias II armés sur leur bord interne de deux épines grêles généralement
minuscules, presque couchées, l’une au tiers ou quart apical, l’autre près de l’apex. Les carac-
tères sexuels des pattes ne sont décrits dans ce tableau que s’ils diffèrent du schéma ci-dessus.
278
CLAUDE BESUCH ET
Funicule antennaire assez grêle, les articles 4 et 5 un peu ou nettement plus
longs que larges. Vertex plus ou moins convexe. 33: Article 10 des antennes
moins large que l’article 11, celui-ci environ deux fois plus long que large . . 5
Funicule antennaire assez robuste, les articles 4 et 5 nettement ou un peu plus
larges que longs, 6, 7 et 8 transverses ou nettement plus larges que longs.
Vertex nettement gibbeux, cette bosse arrondie, ornée d’une petite fossette
médiane allongée et assez profonde. 3: Front obliquement prolongé en avant
par une saillie plus ou moins triangulaire ou trapézoidale en vue dorsale,
ornée sur son bord inférieur d’une frange de soies, moins serrées sur les côtés,
groupées au milieu en deux petites touffes; clypéus avec au milieu une touffe
de soies divergentes; article 10 des antennes très gros, aussi large que le
dernier article, un peu plus large ou aussi large que long, sa fossette occupant
presque toute la face ventrale; article 11 robuste, environ une fois et demie
plus long que large; partie apicale des tibias I nettement aplatie et dilatée;
bord interne des tibias IT nettement échancré dans la région apicale et armé,
à l’extrémité, d’un éperon saillant. Long. 2,2-2,5 mm. Presque toute l’Europe
RI e PS ET SU SON EE cae ae A . delaportei (Aubé)
(garganicus Fiori, laportei Raffr., moreanus Reitt., puncticollis Tourn., schwabii Reitt.)
Carénule occipitale courte, ne dépassant pas le niveau du bord postérieur
des fossettes interoculaires. Disque du pronotum avec le tégument lisse.
Abdomen d’un brun noirâtre, sauf chez insularis. 6g: Partie apicale des
tibias I nettement aplatie et dilatée . . . 2.02 RS 6
Carénule occipitale plus longue, bien marquée entre les fossettes interocu-
laires. Disque du pronotum avec le tégument orné de petites tubercules sur
lesquels sont insérés les soies. Abdomen d’un brun rougeätre. gs: Front pro-
longé en avant par une saillie triangulaire plus ou moins arrondie ou tronquée
à son extrémité en vue dorsale, ornée sur son bord inférieur d’une frange de
soies, moins serrées sur les côtés, groupées au milieu en deux petites touffes ;
clypéus avec au milieu une touffe de soies divergentes; article 10 des antennes
assez gros, plus large que long, sa fossette occupant la moitié basale de la
face ventrale; tibias I non modifiés. Long. 2,2-2,5 mm. Ussuri . richomirovae Löbl
Pronotum avec un sillon médian atténué d’arrière en avant, fin et léger ou
même complètement effacé au quart antérieur . Rea 7
Pronotum avec un sillon médian particulièrement bien marqué, encore pro-
fond au quart antérieur. 3: Front prolongé en avant par une saillie triangu-
laire mais dont le sommet est occupé par une échancrure assez grande, pro-
fonde, non ponctuée, lisse et glabre; le bord inférieur de cette saillie est
constitué par une lame arrondie saillante, ornée d’une frange de soies, moins
serrées sur les côtés, groupées au milieu en deux petites touffes; article 10 des
antennes assez gros, légèrement plus large que long, sa fossette occupant la
moitié basale de la face ventrale. Long. 2,0-2,1 mm. Péloponnèse . . . . .
.pogonatus (Saulcy)
Soies des élytres de longueur moyenne (0,07-0,08 mm). Abdomen d’un brun
MOIFAtre war u her tes tec de ae ay A 8
Soies des élytres assez longues (0,09-0,11 mm). Abdomen d’un brun rou-
geâtre. 4: Front prolongé en avant par une saillie transverse trapézoidale
en vue dorsale, traversée par une dépression médiane bien marquée et ornée
10.
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES
sur son bord inférieur d’une frange de soies moins serrées sur les côtés,
groupées au milieu en deux petites touffes; clypéus armé au milieu d’une
« corne » ! grêle et saillante, accompagnée de soies divergentes; article 10
des antennes nettement plus large que long, sa fossette peu profonde mais
occupant presque toute la face ventrale; pas d’épine sur les fémurs II; bord
interne des tibias II nettement échancré dans la région apicale. Long. 2,0-
279
Dimmi Chypre, Turquie i... un = 17 : . insularis (Baudi)
Article 10 des antennes un peu ou nettement plus large que long. Vertex
assez convexe dans les deux sexes .
Article 10 des antennes à peu près aussi long que large. Vertex aplati (9) ou
peu convexe (3). Callosité humérale toujours arrondie. 3: Front prolongé en
avant par une saillie transverse arrondie en vue dorsale, ornée sur son bord
inférieur d’une frange de soies, moins serrées sur les côtés, groupées au
milieu en deux petites touffes; clypéus avec au milieu une touffe de soies
divergentes; article 10 des antennes orné sur sa face ventrale, dans la moitié
basale interne d’une petite fossette profonde e} dans la partie apicale externe
d’un tubercule arrondi. Long. 2,0-2,3 mm. Presque toute l’Europe
. venustus Ra )
ne: AB. niarivenins Denn: , piceus NE Ci Rey, quadriceps Baudi)
Carènes temporales bien marquées. Vertex occupé par une bosse arrondie
moins allongée, limitée en avant, chez les 99, par un sillon frontal entier.
dg: Clypéus armé au milieu d’une petite « corne » saillante, bien distincte
en vue dorsale ou latérale de la tête .
Carènes temporales peu marquées. Vertex occupé par une bosse arrondie
plus allongée, limitée en avant, chez la ©, par un sillon frontal effacé. Callosité
humérale toujours armée d’une petite épine, celle-ci étant parfois minuscule.
Pubescence des côtés du métasternum formée de soies dirigées en arrière.
d : Front prolongé en avant par une saillie triangulaire plus ou moins arrondie
ou tronquée à son extrémité en vue dorsale, ornée sur son bord inférieur d’une
frange de soies, moins serrées sur les côtés, groupées au milieu en deux petites
touffes; clypéus avec au milieu une touffe de soies divergentes; article 10 des
antennes assez gros, sa fossette profonde, dépassant un peu la moitié basale
de la face ventrale; article 11 particulièrement grand, armé d’un tubercule
basal assez long, très saillant. Long. 1,95-2,15 mm. Suède, Finlande, Europe
orientale, Balkans, Italie septentrionale, Tessin et sud de la France
Callosité humérale toujours NG Pubescence des cötes du metasternum
formée de soies dirigées en arrière. 3: Front prolongé en avant par une saillie
triangulaire plus ou moins ee ou tronquée à son extrémité en vue dor-
sale, ornée sur son bord inférieur d’une frange de soies, moins serrées sur les
côtés, groupées au milieu en deux petites touffes; « corne » du clypéus assez
grêle; article 10 des antennes avec une fossette peu profonde mais occupant
presque toute la face ventrale. Long. 1,9-2,2 mm. Europe centrale et méri-
10
hubenthali Reitt.
dionalesstoutelakraneer zu nn. nn. ..bugueti (Aube)
(humeralis Rüschk., slovenicus Mach.)
1 Cette « corne » est en fait formée d’un faisceau de soies agglomérées.
280
ge
12;
13:
CLAUDE BESUCHET
Callosité humérale toujours armée d’une petite épine, celle-ci étant parfois
minuscule. Pubescence des côtés du métasternum formée de soies dirigées
vers le milieu de celui-ci. ¢: Front prolongé en avant par une saillie plus ou
moins arrondie ou trapézoidale en vue dorsale, ornée sur son bord inférieur
d’une frange de soies, moins serrées sur les côtés, groupées au milieu en deux
petites touffes; « corne » du clypéus assez robuste; article 10 des antennes
avec une fossette profonde occupant presque toute la face ventrale; tibias III
prolongés à l’extrémité, sur leur bord interne, par un faisceau de soies bien
distinct mais assez court. Long. 2,0-2,2 mm. Europe centrale et orientale;
Suède, Roumanie, Yougoslavie, Italie, Tessin et sud-est de la France
adnexus (Hampe) !
Lobe frontal faiblement échancré au milieu du bord antérieur. Clypéus nor-
malement développé
Lobe frontal trés profondément échancré au milieu du bord antérieur.
Clypéus trés saillant en avant. Téte toujours nettement plus large que le pro-
notum (groupe d’oculatus) . .
Pubescence des élytres et des tergites abdominaux moins fournie, simple,
formée de soies de longueur moyenne ou relativement longues. Base des élytres
plus large, la callosité humérale étant assez bien marquée, mais arrondie.
Espèces d’un brun rougeätre clair. Sg: Dernier sternite abdominal avec une
fossette peu profonde ou une dépression superficielle; édéage atrophié
(groupe d’elysius) .
Pubescence des élytres et des tergites abdominaux assez dense, double, formée
de petites soies et de soies de longueur moyenne. Base des élytres plus étroite,
la callosité humérale étant presque complétement effacée. Espéces d’un brun
foncé. Sg: Dernier sternite avec une fossette profonde; édéage relativement
bien développé (groupe de circassicus) .
Premier tergite plus court (long. 0,30-0,31 mm), nettement atténué en arrière.
Soies des élytres de longueur moyenne (0,07-0,09 mm). dd: Article 10 des
antennes assez gros, sa face ventrale ornée a la base d’une petite fossette et
au tiers apical d’une saillie arrondie; base ventrale de l’article 11 armée d’un
tubercule plus ou moins développé
Premier tergite plus grand (0,33-0,36 mm), faiblement atténué en arrière.
Soies des élytres relativement longues (0,10-0,12 mm). Tête à peu près aussi
large que le pronotum, le vertex avec une petite fossette allongée. g: Front
obliquement prolongé en avant par une saillie triangulaire plus ou moins
arrondie ou tronquée a son extrémité en vue dorsale, ornée ou non sur son
bord inférieur d’une frange de soies courtes; clypéus orné au milieu d’une
petite frange de soies courtes; antennes avec les articles 10 et 11 simples,
10 étant aussi long que large et nettement moins large que 11; épine du bord
postérieur des fémurs II située au quart basal; tibias II armés sur leur bord
interne apical d’un petit éperon; dernier sternite occupé par une fossette rela-
12
17
13
15
14
tivement peu profonde. Long. 2,2-2,4 mm. Crète . . . . . . . . paganettii Blatt.
1 Voir la remarque de la page 286 relative aux Batrisodes « adnexus » de l’Europe occi-
dentale.
|
|
!
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALÉARCTIQUES 281
14. Vertex avec une bosse moins élevée et moins convexe, ornée au milieu d’une
petite fossette allongée. Premier tergite d’abord subparalléle puis atténué en
arrière. Tête nettement plus large que le pronotum. ¢: Front un peu prolongé
en avant par une saillie transverse tronquée a son extrémité en vue dorsale,
traversée par une dépression médiane bien marquée et ornée sur son bord
inférieur d’une frange de soies peu serrées; clypéus avec une touffe de soies
divergentes; article 10 des antennes aussi long que large et au moins aussi
large que l’article 11; celui-ci avec le tubercule basal très petit; tibias II armés
sur leur bord interne apical d’un petit éperon; dernier sternite avec une
dépression légère. Long 1,9-2,1 mm. Gréce. . . . . . . . . . . elysius (Reitt.)
— Vertex avec une bosse plus élevée et plus convexe, presque toujours sans
fossette médiane. Premier tergite atténué dès la base. Tête légèrement plus
large ou aussi large que le pronotum. 3: Front un peu prolongé en avant par
une saillie triangulaire plus ou moins arrondie à son extrémité en vue dorsale,
traversée par une dépression médiane généralement assez bien marquée;
clypéus avec une touffe de soies divergentes; article 10 des antennes légère-
ment plus large que long, presque aussi large que l’article 11; celui-ci avec
le tubercule basal robuste; tibias II armés sur leur bord interne apical d’un
petit éperon; dernier sternite occupé par une dépression peu profonde. Long.
PO) MMAURSS Iran... = 2 u . : . 4... we od « . |. . . ruprechti (Kol.)
15. Moitié basale du 1° tergite avec les côtés subparallèles ou légèrement atténués
d’avant en arrière. Yeux relativement petits, formés chacun de moins
DOIGIMINIAUICIES ENTER en de) He ee ee ee tt 16
— Moitié basale du 1°” tergite avec les côtés un peu atténués d’arrière en avant.
Yeux un peu plus grands, formés chacun de plus de 20 ommatidies. Antennes
avec les articles 4, 6 et 7 légèrement plus longs que larges, 8 et 9 légèrement
plus larges que longs. 3°: Clypéus orné au milieu d’une petite touffe de soies;
article 9 des antennes avec un petit tubercule aplati sur la face ventrale;
article 10 assez gros, aussi large ou légèrement moins large que l’article 11,
un peu plus large que long, orné sur plus de la moitié basale de la face ven-
trale d’une fossette transversale profonde; base de l’article 11 armée d’un
tubercule robuste; épine des fémurs II située presque a la base du bord
postérieur; tibias II armés sur leur bord interne apical d’un petit éperon.
Edéage, figure 6. Long. 2,4-2,6 mm. Caucase . . . . . . . . . circassicus Reitt.
16. Antennes un peu plus allongées, les articles 4, 6 et 7 nettement plus longs
que larges, 8 et 9 légèrement plus longs que larges. 3: Front et clypéus sem-
blables dans les deux sexes; article 9 des antennes simple; article 10 nettement
moins large que l’article 11, aussi long que large, orné simplement sur la
moitié basale de la face ventrale d’une saillie arrondie; base de l’article 11
armée d’un tubercule robuste; épine des fémurs II située presque à la base
du bord postérieur; tibias II armés sur leur bord interne apical d’un petit
Éperon Edease, figure 7. Long. 2,5 mm. Caucase . . ...... . . + rousì n. sp.
— Antennes un peu moins allongées, les articles 4, 6 et 7 légèrement plus longs
que larges, 8 et 9 légèrement plus larges que longs. 3: Front et clypéus sem-
blables dans les deux sexes; article 9 des antennes avec un tubercule aplati
assez gros sur la face ventrale; article 10 nettement moins large que l’article 11,
presque aussi long que large (en vue dorsale), orné sur la face ventrale d’un
tubercule saillant robuste, obliquement tronqué à l’apex; épine des fémurs II
282 CLAUDE BESUCHET
située presque à la base du bord postérieur; tibias II armés sur leur bord
interne apical d’un petit éperon. Edéage, figure 8. Long. 2,5-2,6 mm. Cau-
case ew vee an EN De A eee eo da Na CNE
17. Excavation de la partie antérieure de la tête très profonde, plutôt en forme de
U. gg: Article 8 des antennes un peu ou légèrement plus long que large,
9 légèrement plus long que large ou aussi long que large, parfois même un
peu plus large que long’... 30. 2. RSS ES 18
— Excavation de la partie antérieure de la tête distinctement moins profonde,
plutôt en forme de V. Clypéus régulièrement convexe dans les deux sexes,
les bords non relevés. 4 : Article 8 des antennes nettement plus large que long,
9 transverse, 10 assez gros, au moins aussi large que l’article 11, aussi long
que large, orné sur la moitié basale de la face ventrale d’une fossette peu
profonde; base de l’article 11 armée d’un petit tubercule. Long. 2,1-2,3 mm.
Balkans . LL. paella CE SD;
18. Bord antérieur du clypéus non relevé, parfois relevé mais au milieu seulement.
Canthus oculaire bien développé, aigu, dépassant généralement l'extrémité
de l’œil. 4: Article 10 des antennes assez gros, au moins aussi large que
l’article 11, aussi long ou légèrement plus long que large, orné sur la base
de la face ventrale d’une fossette transverse profonde; base de l’article 11
armée d’un petit tubercule. Long. 2,0-2,3 mm. Europe méridionale et cen-
trale … : . eo ee a Val AC GA VANCE)
— Bord antérieur du clypéus nettement relevé. Canthus oculaire relativement
peu développé, obtus, n’atteignant pas l’extrémité de l’œil. g: Article 10 des
antennes assez gros, au moins aussi large que l’article 11, aussi long que
large, orné sur la moitié basale de la face ventrale d’une fossette peu pro-
fonde; base de l’article 11 armée d’un petit tubercule. Long. 2,2-2,3 mm.
Anatolie . : : a ea ve e CNE SD:
Batrisodes venustus (Reichb.)
Cette espèce est largement répandue dans presque toute l’Europe, du Portugal
jusqu’en Ukraine, du sud de la Suède jusqu’en Calabre. Batrisodes quadriceps Baudi
[1889 : 166; lectotype 3: Sierra S. Bruno / Calabre (! Mus. Turin)], distinct pour différents
auteurs, n’est en fait qu’un simple synonyme de venustus.
DAHLGREN (1961: 143) signale venustus de Suéde, d’Allemagne, d’Autriche, d’Italie,
de Yougoslavie, de Roumanie, de Tchécoslovaquie, de Pologne, de Lituanie et d’ Ukraine.
Je peux encore ajouter cinq pays d’Europe occidentale et la Bulgarie; mâles étudiés
(pour éviter toute erreur d’identification):
Portugal. Distr. Guarda: Alvoco près de Loriga, 1 3 (Besuchet). — Espagne. Prov.
Madrid: Cercedilla, 1 & (Bolivar); Fuente de Geologos, 1 4 (Outerelo). Prov. Santander:
Espinama — Puerto de Aliva, 15 (Meybohm). Prov. Vizcaya: Bilbao, 1 g. Prov.
Huesca: Anso, 1 & (Espanol); Selva de Oza, 1 $ (Espanol). Prov. Lerida: Viella, 3 3
(Constantin); Sierra de Montarto, 1 & (Constantin). — France. Pyrénées-Atlantiques:
col de Bentarte, 1 ¢ (Gaudin). Gironde: Arcachon, 2 g (Ardouin). Haute-Garonne:
Luchon, vallée du Lys, 1 & (Tempère). Pyrénées-Orientales: La Massane, 1 & (Constan-
tin). Drôme: Forêt de Saoù, 1 & (Besuchet). Savoie: Albertville, 1 4 (Manuel). Haute-
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 283
Savoie: Annemasse-Gaillard, 4 g (Besuchet); Veigy, 1 & (Besuchet). — Suisse. Genève:
Vandceuvres, 1 & (Besuchet); Genève, 2 3 (Odier, Simonet). Vaud: Préverenges, 1 3
(Besuchet); Lausanne, 2 & (Besuchet); St-Légier, 1 ¢ (Scherler); Les Grangettes, 1 3
(Scherler). Valais: Gondo, 1 g (Besuchet). Tessin: Vezio, i g (Besuchet); Rovio, 1g
(Scherler). — Grande-Bretagne, Angleterre. Nottingham: Sherwood Forest, 41 g
(Blatch); Edwinstowe, 2 3 (Johnson). Hertford: Treago, 1 sg (Lloyd). Berks: Windsor
Forest, 2 & (Donisthorpe). Surrey: Ashtead, 1g. — Bulgarie. Stara planina: Vrsec,
3 & (Rambousek).
Batrisodes pogonatus (Saulcy)
Batrisus pogonatus Saulcy, 1874: 98; type Sg: Taygéte / Grèce (perdu).
Batrisus pogonatus, REITTER, 1881a: 463; 1913: 134.
Le type unique de ce Psélaphide semble malheureusement perdu; Reitter déja ne
avait pas vu. L’espèce elle-même n’a été retrouvée qu’en 1978; j'ai pu en étudier six
exemplaires grâce à l’obligeance de M. V. Brachat de Munich, ce qui me permet de
compléter la diagnose donnée un siècle plus tôt.
B. pogonatus est très étroitement apparenté à venustus dont il diffère par le vertex
nettement bombé dans les deux sexes, par le sillon médian du pronotum particulièrement
marqué (ce sillon est encore profond au quart antérieur du pronotum) et par les carac-
tères sexuels.
Caractères sexuels de la femelle. Vertex nettement et régulièrement bombé; lobe
frontal très transverse, largement ouvert en avant sur le clypéus, avec de gros points
contigus dans sa partie déclive. Article 9 des antennes un peu plus large que long, 10 à
peine plus large que long, 11 (long. 0,22 mm) aussi long que les trois articles précédents
réunis. |
Caractères sexuels du mâle. Vertex nettement et régulièrement bombé comme celui
de la femelle, un peu plus large cependant; front prolongé en avant par une saillie
triangulaire mais dont le sommet est occupé par une échancrure assez grande et pro-
fonde, dont le tégument est lisse, brillant et glabre; le bord inférieur de cette saillie est
constitué par une lame arrondie saillante, transverse, ornée d’une frange de soies moins
serrées sur les côtés, groupées au milieu en deux petites touffes; cette lame et ces soies
sont bien distinctes en vue dorsale. Articles 9 et 10 des antennes nettement élargis;
9 transverse, 10 légèrement plus large que long, orné sur la moitié basale de la face ventrale
d’une fossette profonde; article 11 (long. 0,27-0,28 mm) presque aussi long que les
quatre articles précédents réunis, armé à la base du bord inférieur d’un tubercule grêle
relativement long, atténué de la base à l’apex. Partie apicale des tibias I nettement aplatie
et dilatée; trochanters II prolongés à l’extrémité par une très petite dent aiguë; pas
d’épine sur le bord postérieur des fémurs II; tibias II un peu atténués dans le tiers apical
du bord interne, avec deux épines grêles très petites, l’une au tiers apical, l’autre près de
l’apex.
Edéage (long. 0,22-0,23 mm) du type atrophié.
Grèce. Péloponnése: au-dessus de Mega Spileon, à 1400 m dans le massif du Chelmos,
3 & 3 2 (Mühle) le 22.V.1978 (coll. Brachat, coll. Vit et Mus. Genève). L’espèce avait
jadis été trouvée dans le Taygète, dans le Péloponnèse meridional, par G. Raymond.
284 CLAUDE BESUCHET
Batrisodes hubenthali Reitt.
Batrisodes hubenthali Reitter, 1913: 133; type 3: Castelnuovo/Dalmatie (! Mus. Buda-
pest). ES
Batrisodes hubenthali, DAHLGREN, 1961: 141.
Batrisodes hubenthali, BESUCHET, in: FREUDE, HARDE & LOHSE, 1974: 332.
Batrisodes hubenthali ne serait qu’un synonyme de buqueti Aubé pour MACHULKA
(1930: 119); je montrerai plus loin (cf. p. 284) que ce n’est pas possible. JEANNEL (1950:
353, 355) a décrit sous le nom de hubenthali des exemplaires qui appartiennent en réalité
à l’espèce buqueti. Seul DAHLGREN (1961: 141) a vraiment su reconnaître cette espèce,
qu’il signale de Yougoslavie, de Pologne, d’Ukraine, de Lituanie, de Carélie orientale,
de Finlande et de Suède.
Cette espèce est excessivement rare en Europe centrale et occidentale; elle paraît
plus fréquente en Finlande. Exemplaires que j’ai pu étudier:
France: Landes: Mont-de-Marsan, 1g 19% (de Vauloger). Vaucluse: Bèdarrides,
2 & (de Buffevent). « Gallia », sans indication plus précise, 1 & (Deyrolle) (cotype). —
Italie. Piémont: Leini près de Turin, 2 & 1 2 (Osella). Vénétie: Bolzano, Moritzing, 1 3
(von Peez); Castelnuovo dans le Val Sugana, 1 & (Ceresa). — Suisse. Tessin: Chiasso,
2 & (Fontana). — Yougoslavie. Croatie: Javornik, 1423 m, 1 & (Meusel). Dalmatie:
Herceg Novi (= Castelnuovo), 1 4 2 £ (Reitter) (type et cotypes), 1g 1 2 (Hummler);
Kotor (= Cattaro), 2 ¢ (Matcha). Bosnie-Herzégovine: Mostar, 1 2 (Matzenauer);
Jablanica, 1 3 1 © (Matzenauer); Majevica planina, 1 & 1 9 (Breit). Serbie: Sar planina,
14 (Rambousek); Morovié pres de Sid, 1 4 (Zoufal). — Autriche. Basse-Autriche:
Mödling, 1 2 (Breit); Marchegg, 1 3 29 (Gotz), 23 1 2 (Franz). — Allemagne occi-
dentale. Bavière: Reichenhall, 1 © (Ihssen) le 12. VIII.1879! — Tchécoslovaquie. Moravie:
Véstonice, 1 ¢ (Hoffer). — Bulgarie. Stara planina: VrSec, 1 & (Rambousek). — URSS.
Crimée: Baidar, 1 2 (Knirsch). Caucase, territoire autonomne des Adyghes: Glustekh-
Khabl, 1 3 (Stepanov). — Finlande: Salmi, 4 3 7 © (Palmen, Platonoff); Karislojo, 1 9
(J. Sahlberg); Ruovesi, 1g (Palmen); Fragard, 2 & (Mäklin); « Fenn. austr. », sans
indication plus précise, 1 ¢ 1 2 (J. Sahlberg).
Batrisodes buqueti (Aubé)
Batrisus buqueti Aubé, 1833: 50, pl. 90, fig. 4; type &: France (perdu).
Batrisodes slovenicus Machulka, 1925: 165; type g: Koëice/Slovaquie (! Mus. Prague).
Batrisodes adnexus f. humeralis Rüschkamp, 1932: 157; type 3: Bonn/Allemagne (Mus.
Bonn).
Batrisodes buqueti, BESUCHET, in: FREUDE, HARDE & Louse, 1974: 333.
La description originale de buqueti est accompagnée d’une figure très précise (pl. 90
fig. 4) qui a malheureusement donné lieu a des interprétations différentes. AUBE (1844:
85) lui-méme a fait tomber buqueti dans la synonymie de venustus, ce qui est manifeste-
ment faux; la comparaison des figures 1 et 4 de la planche 90, où sont représentés les
males des Batrisodes venustus et buqueti, le prouve clairement. Pour MACHULKA (1930:
119), hubenthali ne serait qu’un synonyme de buqueti; ce n’est à mon avis pas possible,
car les sillons frontaux sont complètement effacés en avant chez hubenthali alors qu’ils
sont bien dessinés et confluents sur la figure 4; ils sont d’ailleurs décrits en ces termes
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 285
(p. 50): «sulco profundo circumducto...»; d’autre part hubenthali est excessivement
rare en France (seuls cing exemplaires sont connus). Par contre la figure de buqueti est &
mon avis suffisamment précise pour reconnaître de façon certaine l’espèce décrite ulté-
rieurement sous le nom de slovenicus; ce Batrisodes buqueti Aubé (= slovenicus Mach.
= humeralis Rüschk.) est d’ailleurs largement répandu dans toute la France, où il n’est
pas rare.
Dans mon tableau des Batrisodes d’Europe centrale (1974: 332-333), j’ai laissé
entendre qu’une fraction des femelles de buqueti pouvaient présenter une petite épine
sur la callosité humérale des élytres. Je pense aujourd’hui, pour des raisons que je déve-
lopperai un peu plus loin, que la callosité humérale est toujours arrondie dans les deux
sexes chez buqueti.
DAHLGREN (1961: 143) signale cette espèce, sous le nom de s/ovenicus, d’Allemagne,
d'Autriche, de Tchécoslovaquie, de Yougoslavie, de Roumanie et de Turquie. Je la
connais moi-même de quatorze pays; mâles étudiés (pour éviter toute erreur d’identi-
fication):
Espagne. Prov. Madrid: El Escorial, 3 ¢ (Outerelo). — France. Pyrénées-Orientales:
La Massane, 1 ¢ (Dajoz). Gers: Samatan, 1 $ (Clermont); Cujon, 1 & (Degrem). Lot-
et-Garonne: Sos, 1 § (Bauduer). Gironde: Mérignac, près de Bordeaux, 1 5 (Giraud);
Eysines, 1 & (Tempère); Rauzan, 1g (Cazaux). Tarn: Bassin Agoüt, 15 (Galibert).
Indre: Châteauroux, 1g (Coiffait). Loiret: Orléans, 2 4 (Croissandeau); Montargis,
1g (Constantin). Seine-et-Marne: Forêt de Fontainebleau, 45 (Cantot, Cheymol,
Jarrige, Tronquet). Oise: Compiègne, 1 3 (Méquignon). Allier: Broût-Vernet, 1g
(du Buysson). Isère: Vienne, | 5 (Perret). Rhône: Mornant, 5 & (Carret). Ain: Mexi-
mieux, 1 & (Pic). — Suisse. Genève: Chancy, 1 g (Besuchet); Sézenove, 1 ¢ (Vit); Peney,
1 & (Tournier); Chéne-Bougeries, 2 & (Besuchet); Genève et environs, 12 g (Besuchet,
Melly, Tournier, Vit). Vaud: Mont Pélerin, 15 (Maerky). — Allemagne occidentale.
Bade-Wurtemberg: Heilbronn, 1 g (Scriba). Rhénanie-Palatinat: Iggelbach, 1 5 (Schaaf).
Westphalie: Bonn, 1g (Ihssen). Bavière: Aschaffenburg, 1 ¢ (Flach). — Allemagne
orientale. Brandebourg: Eberswalde, 1 ¢ (H. Müller); Chorin, 2 3 (H. Müller); Glam-
beck, 2 g. — Pologne: Natolin, 1 ¢. — Tchécoslovaquie. Moravie: Adamov (= Adams-
thal), près de Brno, 1 3 (Formanek). Slovaquie: Kostolany, 1 5 (Machulka); Banska-
Bystrica, 1 ¢ (Roubal); Remetské Hamry, 1 & (Strejéek); Rimavskä Sobota, 1 3 (Rous);
Oruzin, 4 3 (Machulka); Kosice, 5 $ (Machulka) (type de slovenicus Mach.); Giraltovce,
15 (Depta). — Autriche. Basse-Autriche: Purgstall, 1 & (Ressl). — Italie. Piemont:
Sarezzano, 2 4 (Monguzzi). Vénétie: Ora, dans le Tyrol méridional, 4 3 (Ziegler);
Rovereto, 1 sg (Jureëek); Settimo di Pescantina, près de Verona, 1 & (Osella); Trieste,
4 5 (Pretner, Ravasini, Springer). — Yougoslavie. Slovénie: Pohorje (= Bachergebirge),
1 § (Breit); Podéetrtek, 1 3 (Jaeger). Croatie: île de Krk, Rudine, 1 3 (Schmidt); île de
Rab (= Arbe), 25 (Moczarski). Bosnie-Herzégovine: Mostar, 1 3 (Matzenauer);
Majevica planina, 1g (Breit). Serbie: Zobe, 1 3; Kopoanik, 1 ¢ (Rambousek). —
Roumanie. Banat: Rummyest, 14 (Pavel). Transylvanie: Baile-Herculane, 5 3
(Machulka, Pavel). Valachie: Comana, 1 ¢ (Montandon). — Grèce. Morée: Cumani,
1 & (Brenske). — Turquie: Izmir (= Smyrna), 1g (Krüper). — URSS. Ukraine:
Ungvolgye, 1 & (Pavel).
286 CLAUDE BESUCHET
Batrisodes adnexus (Hampe)
Trichonyx (Alytus) adnexus Hampe, 1863: 286; type: Transylvanie. (Mus. Vienne ?).
Batrisus adnexus, SAULCY, 1874: 101.
Batrisus adnexus, REITTER, 1881a: 23.
Batrisus (Batrisodes) adnexus, GANGLBAUER, 1895: 803.
Batrisodes adnexus, REITTER, 1909: 211; 1913: 134.
Batrisodes adnexus, BESUCHET, in: FREUDE, HARDE & LOHSE, 1974: 332.
Le nom Alytus Hampe (1863: 286; espèce-type: Trichonyx adnexus Hampe, 1863)
(Coleoptera: Pselaphidae) n’a jamais été utilisé; il ne figure ni dans le « Nomenclator
animalium generum et subgenerum » (Schulze, Kükenthal, Heider, 1926-1935), ni dans
le « Nomenclator zoologicus » (Neave, 1939-1975), ni dans le « Coleopterorum Cata-
logus; Index generalis» (Junk, Schenkling, 1940); seul Machulka (in Horıon, 1949:
282) a fait une petite mention de ce nom. Par contre le genre Alytus Jacoby (1887: 98;
espece-type: Alytus ceylonensis Jacoby, 1887) (Coleoptera: Chrysomelidae) est utilise
et la validité de ce nom n’a jamais été discutée. De même Batrisodes Reitter (18815: 205;
espece-type par désignation subsequente: Batrisus delaportei Aubé, 1833) (Coleoptera:
Pselaphidae) est employé depuis près d’un siècle, bien qu’il soit théoriquement synonyme
d’Alytus Hampe. J’ai proposé a la Commission internationale de Nomenclature zoolo-
gique, en 1976, la suppression du nomen oblitum A/ytus Hampe, 1863 et le placement de
celui-ci dans l’Index officiel des Noms rejetés, conformément aux recommandations
du Code.
Batrisodes adnexus, assez fréquent dans la partie orientale de l’Europe centrale, est
signalé par DAHLGREN (1961: 144) de Suède, d'Allemagne occidentale, de Tchécoslo-
vaquie, d'Autriche, de Pologne, de Roumanie, de Yougoslavie et d'Italie. Je peux encore
ajouter quelques localités intéressantes; mâles étudiés (pour éviter toute erreur d’identi-
fication) :
France. Alpes-Maritimes: Gorges du Loup, 1 3 (Sainte-Claire Deville). Basses-
Alpes: Entrevaux, 2 5 (Vit). — Suisse. Tessin: Monte Generoso, 1g (Fontana). —
Italie. Piemont: Leini, près de Turin, 1 3 (Osella); Aosta, 4 & (Vit). Vénétie: Bressanone
(= Brixen), 2 g (von Peez). Pouilles: Monte Gargano, 2 ¢ (Hilf). Lucanie: Nova Siri,
1 3 (Tamanini); Policoro, 1 g (Angelini). — Allemagne occidentale. Bavière: Würzburg,
15. — Allemagne orientale. Brandebourg: Chorin, 9g (H. Müller); Schorfheide,
2 3. — Tchécoslovaquie. Bohême: Veltrusy, 1g (Rous); Hluboka, 2 & (Machulka).
Slovaquie: Bratislava, 1 ¢ (Lobl); Trencin, 2 3 (Machulka); Zvolen, 1 3 (Rous); Koëice,
2 3 (Machulka); Tahanovce, 1 3 (Machulka). — Roumanie. Banat: Német Bogsan, 2 3
(Breit). Transylvanie: Baile Herculane (= Herkulesbad), 2 ¢ (Machulka, Stolz).
Les Batrisodes « adnexus » de l’Europe occidentale
B. adnexus n’existe certainement pas en Europe occidentale; aucun mâle n’est
connu; tous les exemplaires signalés de Grande-Bretagne (DONISTHORPE, 1924: 117;
PEARCE, 1957: 24), du Holstein dans le nord de l’Allemagne (Horion, 1949: 284), de
Hollande et de Belgique (Everts, 1903: 379) ainsi que de France (exceptés ceux du
sud-est du pays) (SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 1935: 144; JEANNEL, 1950: 357) sont a mon
avis mal identifiés. Quelques confusions sont possibles avec buqueti, peut-être aussi avec
venustus. Mais il y a cependant des femelles qui ne se laissent pas identifier, car elles
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 287
présentent une petite épine sur le calus huméral comme adnexus tandis que la pubescence
des côtés du métasternum est formée de soies dirigées en arrière, comme chez buqueti;
le vertex est encore un peu plus élevé (donc plus convexe) que celui de buqueti, les antennes
légèrement plus robustes et la taille plus grande (long. 2,3-2,5 mm). Faut-il penser à une
variation possible du calus huméral et de la pubescence du métasternum ? Je ne le crois
pas, ces caractères étant très stables chez les mâles. Ces femelles ne résultent pas d’aberra-
tions accidentelles; elles existent dans différents pays d'Europe occidentale et centrale
(France, Suisse, Allemagne occidentale, Allemagne orientale, Tchécoslovaquie, Autriche),
parfois en nombre (242 a Romanel sur Lausanne par exemple). Tout se passe donc
comme s’il y avait en Europe un Batrisodes parthénogénétique, étroitement apparenté à
buqueti et adnexus. L'existence de cette espèce (ou sous-espèce) serait sans doute plus
facile à démontrer en Europe occidentale en raison de l’absence du Batrisodes adnexus.
Cette hypothése permettrait aussi d’expliquer, au moins partiellement, la disproportion
entre males et femelles, celles-ci étant bien plus nombreuses, chez les Batrisodes venustus,
buqueti et adnexus. Il y aurait donc là un problème fort intéressant a étudier.
Batrisodes insularis (Baudi)
Batrisus insularis Baudi, 1869: 407; type 3: Chypre (!Mus. Turin).
Batrisus insularis, SAULCY, 1874: 103.
Batrisus insularis, REITTER, 1881a: 463.
Cette espèce est très étroitement apparentée a B. adnexus; elle en diffère cependant
par plusieurs caractères bien nets.
Batrisodes insularis Baudi.
Callosité humérale des élytres arrondie,
inerme.
Soies des élytres plus longues (0,09-
0,11 mm).
Abdomen d’un brun rougeatre.
Carène temporale plus légère et un peu
moins longue.
2: Lobe frontal avec une dépression
médiane bien marquée, plus ouverte en
avant.
gd: Lobe frontal plus élargi, avec une
dépression médiane bien marquée.
g: « Corne » du clypéus accompagnée
de soies dirigées obliquement en avant.
d: Article 10 des antennes avec une
fossette peu profonde.
d: Pas d’épine sur le bord postérieur
des fémurs II.
dg: Tibias III non prolonges par un
faisceau de soies serrées.
Batrisodes adnexus Hampe.
Callosité humérale des élytres armée
d’une petite épine.
Soies des élytres moins longues (0,07-
0,08 mm).
Abdomen d’un brun noiratre.
Carène temporale particulièrement bien
marquée.
9: Lobe frontal avec une impression
médiane peu profonde, plus étalée.
gd: Lobe frontal moins élargi, avec une
dépression médiane légère ou nulle.
g: « Corne » du clypéus accompagnée
de soies dirigées perpendiculairement
Ge COL.
g: Article 10 des antennes avec une
fossette profonde.
di Une trés petite epine grêle sur le
bord postérieur des fémurs II.
3d: Tibias III prolongés par un petit
faisceau de soies serrées.
288 CLAUDE BESUCHET
Batrisodes insularis est localisé dans la région méditerranéenne orientale. Exem-
plaires étudiés :
Chypre, sans indication plus précise, 1g (Truqui) (type); en-dessous d’Ayios
Dhimitrios, à 600 m d’altitude, 6 ¢ 52 (Besuchet-Vit); Alonoudhi Junction, 600 m,
43 49 (Besuchet-Vit); Troodhitissa-Monast., 1350 m, 1 & (Vit). — Turquie. Isparta:
entre Egridir et Candir, près du barrage de Kovada, a 900 m d’altitude, 4 g 5 £ (Besuchet-
Lobl).
Batrisodes tichomirovae Löbl
L’espéce était connue par 8 3 et 7 2 provenant de deux localités de l’Ussuri (LOBL,
1973: 321); je peux encore ajouter 3 4 de Vladivostok (Jurecek) et 1 © de Zvenevaja,
pres de Bikin (Kabakov).
Batrisodes exsculptus (Hampe)
Batrisus exsculptus Hampe, 1850: 357; type g: Seebenstein/Autriche (!Mus. Paris).
Batrisus exsculptus, SAULCY, 1874: 104.
Batrisus exsculptus, REITTER, 1881a: 464.
Batrisodes exsculptus, REITTER, 1884: 65; 1909: 211.
Batrisus (Batrisodes) exsculptus, GANGLBAUER, 1895: 803.
Batrisodes exsculptus, BESUCHET, in: FREUDE, HARDE & LOHSE, 1974: 333.
Long. 2,4-2,5 mm. Coloration entierement d’un brun rougeätre; pubescence assez
dense sur la tête, le pronotum et l’abdomen. Tête légèrement plus large que le pronotum;
lobe frontal profondément échancré en V, ouvert sur le clypéus dans les deux sexes;
sillon frontal profond; vertex assez convexe, portant en arrière la carénule occipitale;
carènes temporales légères. Yeux moyennement développés. Antennes relativement
longues, les articles 2 et 3 environ une fois et demi plus longs que larges, 4 à 7 nettement
plus longs que larges, 8 un peu plus long que large. Pronotum à peine plus long que
large; sillon médian particulièrement peu développé, étroit et peu profond dans la partie
basale, fin et superficiel dès le milieu du pronotum. Calus huméral un peu effacé, arrondi,
mutique. Carénules latérales du 1° tergite prenant naissance sur le bord externe de la
fossette basale. Tibias III prolongés sur le bord apical interne par un faisceau de soies
long et grêle. |
Caractères sexuels de la femelle. Article 9 des antennes légèrement plus large que
les articles du funicule, un peu plus long que large; article 10 aussi long que large.
Caractères sexuels du mâle. Excavation frontale plus profonde, limitée en avant,
sur le clypéus, par une sorte de bourrelet transverse orné au milieu d’une touffe de soies
divergentes. Articles 9 et 10 des antennes un peu élargis, 9 à peine plus long que large,
10 à peine ou légèrement plus large que long, simple, c’est-à-dire sans fossette sur la face
ventrale; dernier article semblable à celui de la femelle (long. 0,23-0,24 mm), sans tuber-
cule basal. Trochanters II armés sur le bord inférieur apical d’une dent très petite;
femurs II et III un peu renflés; bord postérieur des fémurs II orné au quart basal d’une
petite épine grêle; bord interne des tibias II orné au tiers apical d’une épine grêle inclinée
en arrière et armé à l’extrémité d’un petit éperon. Dernier sternite avec une dépression
basale transverse légère et une dépression médiane bien marquée.
Edéage (fig. 1) (long. 0,36 mm) du type atrophié.
Cette espèce est excessivement rare; elle n’a d’ailleurs pas été retrouvée depuis plus
de 65 ans. Exemplaires étudiés:
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 289
Autriche. Basse-Autriche: Seebenstein près de Neunkirchen, 1 3 (Hampe) (type)
sous l’écorce pourrie d’un tronc d’aulne. Carinthie, sans indication plus précise, 1 g. —
Yougoslavie. Bosnie: Bjelina, 1 2 (Breit). — Albanie: Shkodér (= Scutari), Bojna, 1 3
(Apfelbeck); Lesh (= Alessio), 25 (Matzenauer). — Roumanie. Transylvanie, sans
provenance exacte, 8 S 1 2 (Hampe).
Batrisodes elysius (Reitt.)
Ce Batrisodes a été trouvé d’une part sous des écorces de chéne, d’autre part sur des
débris ligneux dans des grottes, sans qu'il y ait pour autant de modifications morpho-
logiques. Exemplaires étudiés:
Grèce. Thessalie: Mont Ossa, 1 S 1 ©. Péloponnèse: Achaïe, à 50 km au sud-ouest
de Patras, 3 & (Vit); Skiades, à 50 km au sud-ouest de Patras, 1 4 2 2 (Vit); Cumani,
3 & (Brenske) (type, Mus. Paris); Megalopolis, en Arcadie, 1 3 (Vit); grotte Alepotrypa
pres de Pyrgos Dirou, 6 3 7 2 (Coiffait); grotte Glyphada près de Pyrgos Dirou, 24 6 9
(Hauser).
Batrisodes paganettii Blatt.
Le développement des yeux chez cette espèce est assez variable, même chez les mâles.
Le nombre des ommatidies est compris entre une et trois douzaines, d’où un œil plus
ou moins réniforme, plus ou moins saillant. Exemplaires étudiés:
Grèce, Crète. Kreta, sans provenance plus précise, 4 ¢ 2 9 (Paganetti) (lectotype J,
Mus. Frey, Tutzing). Prov. Chania: entre Omalös et Samaria, 42 (Brachat). Prov.
Réthimnon: Mélambes, 1 ¢ (Senglet); entre Anöglia et Ideon Antron, 1 2 (Brachat).
Prov. Lasithi: Zakros, vallée des Morts, 45 1 © (Brachat, Fülscher-Meybohm).
Batrisodes ruprechti (Kol.)
Cette espéce, décrite du Mont Kazbek en Géorgie, prés du village de Gorgeti
(KOLENATI, 1846: 31), semble assez largement répandue. Exemplaires étudiés:
URSS. Géorgie: Zapovednik, près de Lagodekhi, 1 3 (Khnzorian). Azerbaidjan:
Lenkoran, 2 & 2 © (Leder); Monts Talysch, 4 & 3 © (Korb, Rost); Alekseevka, dans les
Monts Talysch, 2 ¢ (Belov); Alazapin, dans les Monts Talysch, 800-1000 m, 1 3
(Arnoldi). Tadjikistan: Takol, sur le versant sud du Mont Hissar, 1500 m, 1 2 (Lopatin).
— Iran. Ghilan: vallée de Nav, prés de Heroabad, 17 ex. (Vit); Limir, 2 2 (Senglet);
Hashtpar, 1 & 4 9 (Senglet); Asalem, 2 ¢ 2 © (Senglet); Pareh-Sar, 1 ¢ (Senglet); Bandar-
e-Pahlavi (= Enzeli), 1 3 (Ijin); Hasan-Kiadeh, 1 2 (Iljin); Shahr-Bidjar, 1 & 19
(Senglet); Lunak, 1 © (Senglet); Djirandeh, 1000 m, 2% (Senglet). Mazanderan: Nash-
tarud, 1 9 (Senglet); Chalus, 1 £ (Huber); Nowshahr, 22 ex. (Holzschuh-Ressl, Senglet);
Amol, 1 3 1 £ (Senglet); Keyasar, 1 & 5 © (Senglet). Naharkoran, près de Gorgan, 1 429
‘ (Senglet); Aliabad, 2 $ 3 © (Senglet). Tang-e-Rah, 2 & 8 2 (Senglet). Gol-e-Loweh, 700 m,
253 3% Holzschuh-Ressl, Senglet).
Batrisodes sulcaticeps n. sp.
Long. 2,1-2,3 mm. Coloration entièrement d’un brun rougeatre clair. Diffère d’ocu-
latus, avec lequel il est apparenté, par l’excavation de la partie antérieure de la tête
REv. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 19
290 CLAUDE BESUCHET
distinctement moins profonde, plutôt en forme de V mais arrondi à la base, par le sillon
frontal entier, non ou à peine ouvert en avant dans l’excavation déjà décrite, par le
clypéus moins saillant, c’est-à-dire moins relevé, régulièrement convexe dans les deux
sexes, par le canthus oculaire relativement peu développé, obtus, n’atteignant pas
l'extrémité de l’œil, enfin par les caractères sexuels (articles 8, 9 et 10 des antennes en
particulier).
Caractères sexuels de la femelle. Yeux relativement peu développés, réniformes,
formés chacun d’une vingtaine d’ommatidies. Article 8 des antennes un peu plus long
que large, 9 et 10 légèrement plus longs que larges, 11 (long. 0,19 mm) distinctement
moins long que les trois articles précédents réunis.
Caractères sexuels du mâle. Yeux plus ou moins développés mais au moins un peu
plus grands et plus saillants que ceux de la femelle. Article 8 des antennes nettement plus
large que long, 9 transverse, 10 assez gros, au moins aussi large que l’article 11, aussi
long que large en vue dorsale, orné sur la moitié basale de la face ventrale d’une fossette
peu profonde; dernier article (long. 0,21-0,22 mm) distinctement moins long que les
trois articles précédents réunis, armé d’un petit tubercule basal. Trochanters II ornés
sur le bord inférieur, un peu avant l’apex, d’une petite dent saillante; fémurs II ornés
d’une épine grêle assez longue, située au tiers basal du bord postérieur; bord interne des
tibias II avec une petite épine grêle inclinée en arrière au tiers apical et un petit éperon
à l’extrémité.
Edéage (fig. 2) (long. 0,26 mm) du type atrophié.
Grèce. Eubée: Ayios Georgios, 2 4 (Henrot) (holotype et paratype, Mus. Genève);
6 km au nord de Prokopion, 1 3 1 £ (Huber) (paratypes, Mus. Genève). — Yougoslavie.
Bosnie: Majevica planina, 1 & (Breit) (paratype, Mus. Genève). — Hongrie. Bacs-Kiskun:
Kalocsa, 1 & (Speiser) (paratype, Mus. Budapest). — Roumanie. Banat: Német Bogsan,
1 3 (Breit) (paratype, Mus. Frey, Tutzing).
Batrisodes oculatus (Aubé)
Espèce largement répandue dans l’Europe méridionale, depuis les environs de
Madrid jusqu’en Bulgarie et en Grèce, où elle est assez fréquente; connue également de
Corse, de Sardaigne et des Cyclades; elle est remplacée en Anatolie par clypeatus.
B. oculatus est rare ou très rare en Europe centrale; exemplaires étudiés:
Suisse. Genève: Corsier-Port, 1 9 (Besuchet). Veyrier, 1 & 1 2 (Maerky); Croix-de-
Rozon, 1 g (Besuchet); Genève, 3 3 1 2 (Besuchet, Huggert, Rehfous, Simonet); Vernier,
1 2 (Besuchet); Pregny, 2 4 (Besuchet); Genthod, 2 & (Besuchet); Ecogia, pres de Ver-
soix, 2 4 12 (Besuchet). Tessin: Salorino, 1 ® (Lautner). — Allemagne occidentale.
Bade-Wurtemberg: Heilbronn, 3 g 1 2 (Scriba). — Tchécoslovaquie. Bohême: Zdecho-
vice, 13 19 (Matcha). — Autriche. Vienne: Mariabrunn, 1 © (Skalitzky). — Hongrie.
Parc national Hortobagy, 1 3 (N° 525-HO 82).
Batrisodes clypeatus n. sp.
Long. 2,2-2,3 mm. Coloration entièrement d’un brun rougeätre clair. Différe
d’oculatus, avec lequel il est étroitement apparenté, par le clypéus presque glabre et
nettement concave dans le sens de la longueur, le bord antérieur étant trés distinctement
relevé, par le canthus oculaire relativement peu développé, obtus, n’atteignant pas
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 294
l’extremite de l’œil; enfin par les caractères sexuels (articles 9 et 10 des antennes en
particulier).
Caractères sexuels de la femelle. Articles 8 et 9 des antennes un peu plus longs que
larges, 10 à peine plus long que large, 11 (long. 0,19 mm) un peu plus long que les deux
articles précédents réunis.
Bigi 5:
Batrisodes, édéages, face ventrale.
1: B. exsculptus Hampe; 2: B. sulcaticeps n. sp.; 3: B. oculatus Aubé;
4: B. clypeatus n. sp.; 5: B. pruinosus Reitt.
Caractères sexuels du mâle. Article 8 des antennes légèrement plus long que large,
9 un peu plus large que long, 10 assez gros, au moins aussi large que l’article 11, aussi
long que large en vue dorsale, orné sur la moitié basale de la face ventrale d’une fossette
peu profonde; dernier article (long. 0,20-0,21 mm) un peu plus long que les deux articles
précédents réunis, armé d’un petit tubercule basal. Trochanters II ornés sur le bord
inférieur, un peu avant l’apex, d’une petite dent saillante; fémurs II ornés d’une épine
292 CLAUDE BESUCHET
grêle assez longue située au tiers basal du bord postérieur; bord interne des tibias II
avec une épine grêle inclinée en arrière au tiers apical et un petit éperon à l’extrémité.
Edéage (fig. 4) (long. 0,24-0,25 mm) du type atrophié, très semblable à celui d’ocu-
latus (fig. 3) (long. 0,24-0,25 mm).
Turquie. Bolu: entre Elmalik et Bakacak, 850 m, 1 3 (Besuchet) (paratype, Mus.
Genève). Izmir: Agamemnon, pres d’Izmir, 1g (Besuchet - Löbl) (paratype, Mus.
Genève); Efes, 1 © (Wittmer) (paratype, Mus. Bâle). Mugla: 15 km au sud de Yatagan,
4 $ (Wittmer) (paratypes, Mus. Bâle et Genève); Cetibeli, près de Marmaris, 1 g Besuchet-
Löbl) (holotype, Mus. Genève); Topalar, pres de Köycegiz, 1 ¢ (Besuchet-Löbl) (para-
type, Mus. Genève).
Batrisodes circassicus Reitt.
Espèce bien caractérisée par l’édéage (fig. 6) (long. 0,49-0,51 mm), apparemment
localisée dans le nord-ouest du Caucase. Mäles étudiés (pour éviter toute erreur d’iden-
tification):
URSS. Russie: Circassie, sans provenance plus précise, 3 § (Leder); Gouv. Kuban,
1 & (Leder); Solochaul, près de Krasnodar, 2 § (Pawlowski). Tuapse, 6 & (Arnoldi);
Achun, près de Sotchi, 1g (Rous); Vardane, à 35 km de Sotchi, 1g (Kurbakov);
Cora, 1 Sd.
Batrisodes rousi n. sp.
Long. 2,5 mm. Corps brunätre; palpes, antennes et pattes d’un brun rougeatre clair.
Différe de circassicus, auquel il est étroitement apparenté, par les yeux légérement plus
petits, formés chacun de 18 a 20 ommatidies, par les antennes plus allongées, les articles 3
et 5 étant une fois et demie plus longs que larges, 4, 6 et 7 nettement plus longs que larges,
8 et 9 légérement plus longs que larges, par les élytres moins convexes et plus densément
pointillés, par la base du 1° tergite plus large, subparalléle dans la moitié antérieure,
par le clypéus semblable dans les deux sexes, enfin par les caractéres sexuels (en parti-
culier les articles 9 et 10 des antennes ainsi que les tibias II) et l’édéage.
Caractéres sexuels de la femelle. Article 10 des antennes aussi long que large, 11
(long. 0,25 mm) un peu moins long que les trois articles précédents réunis.
Caractères sexuels du mâle. Article 9 des antennes simple, 10 nettement moins large
que l’article 11 en vue dorsale, aussi large que long, orné simplement sur la moitié basale
de la face ventrale d’une saillie arrondie (l’article 10 est ainsi légèrement plus large que
long en vue latérale); dernier article (long. 0,27 mm) un peu moins long que les trois
articles précédents réunis, armé d’un tubercule basal robuste. Trochanters II prolongés
à l’extrémité par une très petite dent; fémurs II ornés d’une épine assez grande située
presque à la base du bord postérieur; tibias I droits; tibias II à peine courbés, le bord
interne simplement armé d’un éperon subapical. Dernier sternite avec une fossette pro-
fonde.
Edéage (fig. 7) (long. 0,37 mm) relativement bien développé, caractérisé par une
grande dent apicale un peu courbée et bien chitinisée, précédée d’une apophyse grêle
presque membraneuse.
URSS. Géorgie: Mont Tschipschira, dans la chaîne des Bzipskiy Khr., à environ
20 km au nord de Gudauta, 1 4 1 © (Rous) dans un tamisage de feuilles mortes de
hêtres, à 1000 m d’altitude (holotype 3, coll. R. Rous, Prague; paratype 2, Mus. Genève).
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 293
Batrisodes roubali Mach.
Espèce bien caractérisée par l’édéage (fig. 8) (long. 0,44 mm), apparemment localisée
dans le nord-ouest du Caucase. Males étudiés (pour éviter toute erreur d'identification):
URSS. Russie: Circassie, sous provenance précise, 1 3 (Leder); Krasnaja Poljana,
à environ 40 km au nord-est de Sotchi, 3 ¢ (Roubal), dont un syntype.
I
I
I
I
'
\
\
\
Fic. 6 a 8.
Batrisodes, édéages, face ventrale.
6: B. circassicus Reitt.; 7: B. rousi n. sp.; 8: B. roubali Mach.
Batrisodes pruinosus (Reitt.)
Batrisus (Batrisodes) pruinosus Reitter, 1889: 558; type 2: Amdo / Tibet (! Mus.
Budapest).
Cette espèce, sommairement décrite, n’était connue que par les deux femelles trou-
vées en 1886; la découverte du mâle me permet de la redécrire.
Long. 2,4-2,6 mm. Coloration entièrement d’un brun rougeätre clair; pubescence
formée de soies assez courtes très nombreuses. Tête nettement plus large que longue,
aussi large (©) ou un peu plus large (4) que le pronotum, les téguments de la face dorsale
non ponctués, lisses et brillants sauf a l’extrémité des tubercules antennaires où il y a
quelques petits points. Lobe frontal large, très transverse, ses côtés parallèles; il est large-
ment ouvert en avant sur le clypéus. Vertex nettement bombé dans les deux sexes, orné
au sommet d’une petite fossette légère plus ou moins distincte. Fossettes interoculaires
petites, profondes, prolongées en avant par un sillon d’abord bien marqué puis atténué
294 CLAUDE BESUCHET
et effacé dans la partie déclive du lobe frontal. Région occipitale avec un sillon médian
peu profond et une carénule plus ou moins effacée. Tempes garnies de nombreuses soies
dressées de longueur moyenne avec ici et là une soie plus longue; pas de carène temporale.
Yeux bien développés, saillants, nettement échancrés en arrière par le canthus oculaire;
celui-ci, de forme triangulaire, se termine par une petite pointe dépassant parfois légère-
ment l’œil. Antennes semblables dans les deux sexes, un peu plus longues chez les exem-
plaires de Mongolie et de l’Ussuri, un peu plus courtes chez ceux du Tibet; scape un peu
plus long que large, distinctement élargi de la base à l’apex; pédicelle plus long que les
articles du funicule pris séparément, nettement plus long que large ou presque une fois
et demie plus long que large, la base nettement atténuée; articles 3 à 6 un peu ou nette-
ment plus longs que larges, 7 à peine ou un peu plus long que large, 8 nettement ou un
peu plus large que long, 9 et 10 bien plus larges que longs, 11 relativement court (long.
0,20-0,22 mm), légèrement plus long que les deux articles précédents réunis. Pronotum
à peine plus long que large, la plus grande largeur située un peu en arrière du tiers anté-
rieur, les côtés nettement et assez régulièrement atténués jusqu’à la base; sillon médian
étroit mais bien marqué; sillons latéraux légers, superficiels, si bien que les bosses laté-
rales du pronotum sont ainsi effacées; fossettes basales petites, profondes, séparées de
chaque côté par une saillie conique relativement peu élevée, surmontée d’une très petite
épine; pas de carène latérale sur les côtés du pronotum. Elytres réunis nettement plus
larges que longs; chaque soie prend naissance sur un très petit tubercule, d’où l’aspect
rugueux du tégument; callosité humérale peu saillante, armée d’une très petite épine;
carénule latérale bien marquée dans la moitié postérieure de l’élytre, plus ou moins
atténuée et effacée en avant; pas de fossette latérale. Premier tergite apparent de l’abdomen
nettement moins long (0,35-0,40 mm) que les autres tergites réunis, relativement large
et peu convexe, la base un peu moins large seulement que les élytres, les côtés distincte-
ment atténués d’avant en arrière; carénule latérale entière, oblique, largement séparée
à la base du bord externe de l’abdomen bien qu’elle prenne pourtant naissance sur le
bord externe de la fossette basale; carènes basales courtes, atténuées d’avant en arrière,
séparées par une dépression transverse profonde, nettement moins large que la dépression
de la fossette basale. Pattes assez robustes, les tibias III relativement courts (0,63-0,64 mm
chez les exemplaires du Tibet et de l’Ussuri, 0,74-0,76 mm chez ceux de Mongolie).
Caractère sexuels de la femelle. Tibias III non prolongés par un faisceau de soies.
Caractères sexuels du mâle. Partie déclive du frontoclypéus ornée, au niveau de la
face ventrale du scape, d’un tubercule aplati, lisse et glabre. Fémurs II avec un tout petit
tubercule au milieu du bord postérieur; bord interne des tibias II armé un peu après le
milieu d’une petite épine couchée et à l’apex d’un petit éperon; tibias III prolongés a
l'extrémité par un faisceau grêle de soies assez longues. Dernier sternite avec une légère
dépression médiane.
Edéage (fig. 5) (long. 0,30-0,31 mm) du type atrophié.
Chine. Tibet: Amdo, 1 2 (Potanin) (type) le 14.IV.1886; fleuve Dza-chu, bassin
du Golubaja, 1 3 (expédition Kozlov) en fin avril 1901. — Mongolie. Aimak oriental:
fleuve Numregil-gol, à 32 km au sud-est du Mont Salchit, 2 g (Kerzhner) les 15.VI et
6.VIII.1976. — URSS. Ussuri: Vladivostok, 1 3 (Jureéek) en 1919.
Batrisodes sp.
Parmi les femelles que je n’ai pas pu identifier, il y en a une qui pourrait bien appar-
tenir à une espèce nouvelle du groupe de venustus, proche de pogonatus par la coloration,
la pubescence et le pronotum mais d’insularis par la tête. Exemplaire étudié:
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES BATRISODES PALEARCTIQUES 295
Iran. Louristan: au-dessus de Sarab Eyvan, près d’Ilam, 1 © (Senglet) (Mus. Genève)
le 27.VI.1974.
REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude, je tiens encore à remercier ici les responsables des collections
entomologiques des musées de Bâle, Barcelone, Bergen, Berlin, Budapest, Francfort-
sur-le-Main, Leningrad, Lugano, Manchester, Moscou, Paris, Prague, Turin, Vérone,
Vienne et du Muséum G. Frey de Tutzing, ainsi que MM. F. Angelini, V. Belov, V. Bra-
chat, H. Coiffait, R. Constantin, H. Franz, C. Holzschuh, S.M. Khnzorian, H. Meybohm,
A. von Peez, R. Outerelo, R. Rous, L. Tamanini, G. Tempère, P. Teocchi et S. Vit, qui
m’ont permis d’étudier les Batrisodes en leur possession.
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Adresse de l’auteur :
Muséum d’Histoire naturelle
Case postale 284
CH-1211 Genève 6
Suisse
Tome 88
Revue suisse Zool. Fasc. 1 p. 297-307 | Genève, mars 1981
Neue Atheten (Col. Staphylinidae)
aus dem Muséum d'Histoire naturelle
in Genf
von &
Georg BENICK
Mit 34 Abbildungen
ABSTRACT
New Atheta (Col. Staphylinidae) of the Muséum d’Histoire naturelle in Geneva. —
Notes on A. therondi Jarr., lindbergiella Brund., and glabriceps Brund. Descriptions of
following new species: A. brunnicolor, bifoveata, incisicollis, pannicula and glaberima.
Ich hatte Gelegenheit, das umfangreiche von den Herren Besuchet, Löbl, Strinati
und Comellini in der Türkei, Griechenland, auf Rhodos, in Tunesien und Spanien
gesammelte Athetenmaterial zu untersuchen. Dabei fand sich eine erhebliche Zahl von
bisher nicht bekannten Arten, die ich in laufender Folge zu veröffentlichen beabsichtige.
Zunächst habe ich mich mit den Arten der Untergattung Microdota Muls. Rey
beschäftigt, aus der ich nachstehend 5 neue Arten beschreibe und Bemerkungen zu
bekannten Arten mache, insbesondere eine genaue Beschreibung der wenig bekannten
und bisher mit anderen Arten verwechselten A. therondi Jarrige gebe.
Herrn Dr. Ivan Löbl, Museum Genf, bin ich für die sorgfällige Anfertigung der
Zeichnungen zu grossem Dank verpflichtet.
Atheta therondi Jarrige (liliputana sensu Brundin)
In die amicula-Gruppe gehörig. Wesentlich kleiner, schmäler und zarter als amicula,
Behaarung fein anliegend, Behaarung der Halsschildmittellinie von hinten nach vorn
gerichtet (Typ D), etwas glänzender, erheblich dunkler gefärbt als amicula.
Die Fühler sind deutlich zarter als bei amicula, Glied 3 erheblich kürzer als 2, zur
Basis gestielt, Glied 4 klein, kaum quer, Glied 5 etwa gut 14 breiter als lang, Glied 6
bis 10 etwa % breiter als lang, Glied 11 ziemlich kurz dick abgerundet verengt, etwas
kürzer als Glied 9, 10 zusammen.
Rev. SuIssE DE ZooL., T. 88, 1981 20
298 GEORG BENICK
Kopf: mit grossen vorspringenden Augen, die so lang sind wie die nicht nach
hinten erweiterten Schläfen, diese hinten gerandet. In der Mitte teilweise mit schwachem
Grübchen, mässig dicht, ziemlich kräftig, etwas undeutlich punktiert. Deutlich schmäler
als der Halsschild, 11,5: 9,5 breiter als lang.
Halsschild im Verh. 13,5: 10 breiter als lang, Hinterecken abgerundet, etwas vor
der Mitte am breitesten, deutlich ziemlich dicht, etwas kôrnig punktiert, hinten bis über
die Mitte mit breiter nicht sehr tiefer Mittelvertiefung.
Fliigeldecken an der Basis 15, hinten 17, seitlich 12, Naht 11, etwas weniger kornig,
im übrigen etwas weitläufiger und undeutlicher als der Halsschild punktiert, Aussen-
ecken nicht ausgeschweift.
Hinterleib am Hinterrand der 3 ersten Tergite deutlich quer eingedrückt, auf diesen
auch deutlich mässig dicht punktiert, auf dem 4. Tergit wesentlich weitläufiger, auf
ABB. 1 bis 7.
A. therondi Jarrige;
Apex des 6. Tergits (1) und Sternits (2) beim 3; Apex des 6. Tergits (3) und Sternits (4) beim ©;
Penis (5 und 6); Spermatheca (7).
NEUE ATHETEN (COL., STAPHYLINIDAE) 299
dem 5. ganz vereinzelt punktiert. Ein äusserstfeines enges Netzchagrin ist auf dem
ganzen Korper erkennbar. .
Lange 1,8—2 mm.
& 6. Tergit zum Hinterrand schwach verengt, dort abgestutzt, in der Mitte + deut-
lich äusserst flach ausgebuchtet, beiderseits flach gerundet in den Seitenrand tibergehend.
6. Sternit etwas darüber in ein wenig zur Mitte verengtem Bogen verlängert.
© 6. Tergit am Hinterrand breit abgeflacht und schwach ausgebuchtet, gerundet in
den Seitenrand tibergehend.
6. Sternit kaum darüber sehr flach gerundet verlängert.
Von der sehr nahe verwandten ganglbaueri Brund. durch viel stärker verdickte
Fühler und deutlich viel weitläufigere Punktierung des Vorderkörpers sofort unter-
schieden.
Penis und Spermatheca -Form ergibt sich aus den Zeichnungen.
Die Art kommt in Spanien und Nordafrika vor. Ich besitze sie ausserdem aus der
Camargue und dem Libanon, sie wird sicher in den an das Mittelmeer angrenzenden
Landern weiter verbreitet sein.
Atheta (Microdota) brunnicolor nov. spec.
In die nächste Verwandschaft der A. therondi Jarrige gehorig, mit der ich nach-
stehend vergleiche.
Das ganze Tier braun gefarbt. Kopf und die letzten 3 Hinterleibssegmonte pech-
bis schwarzbraun, Halsschild sattbraun, Flügeldecken und vordere Hinterleibstergite
hellbraun, Fiihler an der Basis bis Glied 3 braungelb, ebenso die Taster, Fiihler ab
Glied 4 sattbraun, zur Spitze dunkelbraun werdend. Beine gelb ziemlich stark glänzend,
ein enges Netzchagrin gut erkennbar. Behaarung kurz und spärlich. Halsschild-Mittel-
behaarung nicht deutlich, aber offenbar Typ I wie therondi.
Kopf so breit wie der Halsschild, nach hinten schwach gerundet erweitert. Augen
klein wenig vorspringend, Schläfen von oben gesehen gut doppelt so lang wie die Augen,
ABB. 8 bis 10.
A. brunnicolor nov. spec.;
Apex des 6. Tergits (8) und Sternits (9); Spermatheca (10).
300 GEORG BENICK
hinten deutlich gerandet. Ohne erkennbare Punktierung, auf der Scheibe breit kaum
abgeflacht.
Fühler zarter als bei therondi, zur Spitze weniger verdickt. Glied 3 zart gestielt,
Glied 4 fast kugelig klein, Glied 5 und 6 ca. 14 breiter als lang, Glied 7 und 8 deutlich
breiter, gut 14 breiter als lang. Glied 9 und 10 weiter etwas verdickt, etwa 34 breiter
als lang. Glied 11 ziemlich kurz und dick abgerundet, deutlich kürzer als 9 und 10
zusammen.
Halsschild im vorderen Drittel am breitesten, im Verh. 12 : 9 breiter als lang, nach
hinten gerundet, verengt, ohne Eindrücke oder Mittelfurche auf der Scheibe, Punktie-
rung sehr fein und undeutlich, weitläufig.
Flügeldecken an der Naht gut so lang wie der Halsschild, hinten im Verh. 16 : 13
(Seiten) breiter als lang. Punktierung fein und undeutlich, etwas deutlicher und dichter
als auf dem Halsschild. Hinterecken nicht ausgeschweift.
Hinterleib am Hinterrand der 3 ersten Tergite quer eingedrückt, Punktierung fein
und weitläufig, deutlicher als auf dem Vorderkörper, auf dem 4. Tergit sehr weitläufig
auf dem 5. Tergit ganz vereinzelt.
2 6. Tergit völlig gerade abgestutzt, an den Seiten nicht abgerundet, 6. Sternit sehr
flach und breit abgerundet, Ecken kaum erkennbar. Spermatheca zwar derjenigen von
therondi ähnlich, aber kleiner, schlanker insbesondere Schleife länger. Lg. 2 mm (stark
ausgezogen).
A. therondi ist viel dunkler, Vorderkörper wesentlich stärker und deutlicher punk-
tiert, Augen viel grösser, Fühler kräftiger.
6. Tergit des 2 mehr oder weniger deutlich ausgerandet.
19 von Dr. Besuchet am 10.5.67 in 900 m Höhe bei Gölbasi, Prov. Adiyaman,
Türkei aufgefunden.
Atheta (Microdota) bifoveata nov. spec.
Mit A. therondi Jarrige sehr nahe verwandt.
Ebenso dunkel gefärbt, nur die Schienen und Tarsen hellbraun, die Flügeldecken
etwas bräunlich durchscheinend. Mit gedämpftem Glanz etwas schwächer als therondi,
deutlich kleiner und gedrungener. Behaarung und Punktierung nicht sicher unter-
schieden, auf dem Kopf mit einem breiten Grübchen, in dem eine flache zum Scheitel
führende Furche erkennbar ist, das Grübchen ist nach vorn etwas abgeflacht; das
ganze Grübchen mit der Verflachung ist glatt, unpunktiert, an den Seiten des Grübchens
und der Verflachung eine Punktierung deutlich erkennbar, insgesamt äusserst fein, eng
netzmaschig chagriniert. Augen deutlich etwas vorspringend, deutlich kürzer als die
Schläfen, diese deutlich gerundet. Kopf hinter den Augen schwach gerundet erweitert,
dort am breitesten, nur wenig schmäler als der Halsschild.
Fühler ein wenig zarter und im ersten Teil schwächer verdickt als bei therondi.
Glied 3 kurz gestielt, Glied 4 fast kugelig, klein, Glied 5 etwas breiter als 4, etwas quer,
Glied 6 wenig breiter, Glied 7 u. 8 stärker quer, Glied 9 u. 10 nicht ganz doppelt so
breit wie lang, Glied 11 lang zur Spitze gerundet, so lang wie 9 u. 10 zusammen.
Halsschild im Verh. 12 : 9 breiter als lang, gleichmässig an den Seiten gerundet,
in der hinteren Hälfte mit einer runden breiten Grube, die bis zum Hinterrand reicht,
äusserst fein netzchagriniert, Punktierung fein und ziemlich dicht, nur unter starker
Vergrösserung erkennbar.
Flügeldecken an der Naht so lang wie der Halsschild, an der Schultern im Verh.
15 : 12 breiter als Halsschild, etwas nach hinten erweitert. Hinten 17 etwa so breit wie
an den Seiten lang (17); Seitenecken nicht ausgeschweift. Punktierung wie therondi.
NEUE ATHETEN (COL., STAPHYLINIDAE) | 301
Hinterleib am der Basis der 3 ersten Segmente tief quer eingedriickt, such das
4. Segment ziemlich tief quer eingedrückt, so dass man fast an eine Anopleta (soeder-
manni) erinnert wird. Das Chagrin des vorletzten Tergits ist jedoch eng netzmaschig
wie bei einer Microdota. Punktierung auf dem vorderen Tergiten deutlich, mässig dicht,
auf dem 4. u. 5. viel weitlaufiger, zuletzt vereinzelt.
Lange 1,5 mm.
& 6. Tergit am Hinterrand flach abgerundet, 6. Sternit mehr verengt gerundet.
Penis deutlich schmäler als bei therondi, vorn und an der Spitze abgerundet, durch
eine breite Mittelrinne, die hell zwischen den zwei Lappen hervortritt, auffallend.
1 3 Mazagon, Prov. Huelva, Spanien, zusammen mit einem Pärchen, der mir bisher
aus Spanien nicht bekannten atricolor Sharp, 15.4.60, leg. Comellini.
ABB. 11 bis 14.
A. bifoveata nov. spec.;
Penis (11 und 12); Apex des 6. Tergits (13) und Sternits (14).
Atheta (Microdota) incisicollis nov. spec.
Eine kleine Microdota, die sofort durch den sehr breiten, in der Mittellinie von
vorn bis hinten sehr scharf und deutlich gefurchten Halsschild auffallt. Schwarzlich-
braun, ziemlich glanzend. Flügeldecken und Hinterleibsspitze heller bräunlich, Beine
gelbbraun, Fühler an der Basis heller braun, ab 3. Glied dunkel. Behaarung fein anlie-
gend, Chagrin, abgesehen vom Halsschild, nicht sicher erkennbar. Halsschildmittelbe-
haarung von hinten nach vorn gerichtet, im hinteren Viertel scheinbar von vorn nach
hinten.
Kopf deutlich schmäler als der Halsschild, in der vorderen Hälfte mit einer breiten,
runden, tiefen Grube. Punktierung sehr fein und weitlaufig, Augen wenig vorspringen,
so lang wie die Schläfen, diese stark gerundet, etwas nach hinten erweitert, Randung
nicht sicher erkennbar.
302 GEORG BENICK
Fühler zart, zur Spitze wenig verdickt, Glied 1 lang oval, etwa so lang wie 2 u. 3
zusammen, Glied 4 klein, so lang wie breit, Glied 5 u. 6 wenig breiter als lang, 7 etwa
14, 8 gut 14, 9 u. 10. etwa 15 breiter als lang, Endglied zugespitzt, so lang wie 9 u. 10
zusammen.
Halsschild im Verh. 13 :9 breiter als lang, an den Seiten parallel, Hinterecken
abgerundet, auf der Fläche etwas uneben, in der Mittellinie mit schmaler scharfer, von
Vorder- bis zum Hinterrand durchgehender Furche. Punktierung zwischen einem sehr
dichten Netzchagrin nicht sicher erkennbar.
Flügeldecken hinten im Verh. 15 : 12 breiter als an den Seiten lang, wenig nach
hinten erweitert, Aussenecken nicht ausgeschweift, Punktierung dicht, ziemlich kräftig.
Hinterleib auf den 3 ersten Segmenten quer eingedrückt. Punktierung auf den
beiden ersten Segmenten etwas dichter, deutlich, auf den letzten Segmenten sehr weit-
läufig punktiert. Stark glänzend, hinten mit äusserst feinem engem Netzchagrin.
Länge 1,3 mm.
& 6. Tergit am Hinterrand abgestutzt. Ecken nicht hervortretend.
6. Sternit etwas darüber verlängert, gerundet, abgeflacht. Das einzige g aus Spanien,
Prov. Jaen, venta del Aire, 17.5.60, leg. Besuchet.
Atheta (Microdota) pannicula nov. spec.
Eine Art aus der Verwandtschaft der liliputana Brisout (alpina Benick). Schwarz,
Flügeldecken hellbraun, Beine gelbbraun, Schenkel angedunkelt. Ziemlich glänzend.
Chagrin schwer erkennbar. Behaarung ziemlich lang und deutlich, weitläufig, Hals-
schildmittelbehaarung von vorn nach hinten gelagert (Typ I).
Kopf wie bei den Jiliputana, deutlich schmäler als der Halsschild, mit breitem
Mittelgrübchen, das unpunktiert glatt ist. Seitlich fein und weitläufig punktiert, Sshläfen
nach hinten parallel, nicht erweitert, Augen ziemlich vorspringend, so lang wie die
Schläfen, diese gerandet.
Fühler zur Spitze ziemlich wenig verdickt, Glied 3 wesentlich kürzer als 2, dünn
gestielt. Glied 4 klein, fast etwas länger als breit, Glied 5 und 6 so lang wie breit,
Glied 7 — 10 von 14 — 1% breiter als lang, Glied 11 dick zugespitzt, gut so lang wie
9 u. 10 zusammen.
Halsschild 14 breiter als lang, deutlich breiter als der Kopf, mit breiter durch-
gehender Mittelfurche, stark glänzend, Punktierung fein und ziemlich weitläufig, etwas
unklar punktiert, an den Seiten parallel, Hinterecken abgerundet.
Flügeldecken an den Schultern deutlich breiter als der Halsschild, ziemlich glän-
zend, hier jedoch enges Netzchagrin gut erkennbar, dazwischen mit feiner, ziemlich
dichter, jedoch schwer erkennbarer Punktierung. Aussenecken nicht ausgebuchtet.
Im Verhältnis 16 : 13 hinten breiter als an den Seiten lang, an der Naht im Verhältnis
11 : 9 länger als der Halsschild.
Hinterleib an der Basis der 3 ersten Tergite stark quer eingedrückt, Eindruck auch
auf dem 4. Tergit, allerdings schwächer. Punktierung fein und sehr weitläufig, auf dem
5. Tergit ganz vereinzelt, Chagrin äusserst fein eng netzmaschig. Lange 1,9 mm.
Sg 6. Tergit am Hinterrand durch eine breite tiefe Einbuchtung in 2 gerundete
Lappen geteilt, die zur Seite schrag abfallen. 6. Sternit ziemlich stark verengt und abge-
rundet, über dem 6. Tergit etwas verlängert. Von liliputana vor allem durch dünnere
Fühler, viel stärkeren Glanz und weitläufigere Punktierung, wie auch durch die auf-
fällige sekundäre 4 Auszeichnung (/iliputana 6. Tergit hinter abgestutzt), ausserdem
durch die Penisform sicher unterschieden.
1 g aus der Türkei, Prov. Adana, Tekir, 1200 m, 4.5.67, leg. Cl. Besuchet.
Ee
NEUE ATHETEN (COL., STAPHYLINIDAE) 303
ABB. 15 bis 23.
Abb. 15 und 16. A. incisicollis nov. spec., Penis. — Abb. 17 bis 20. A. pannicula nov. spec.;
Apex des 6. Tergits (17) und Sternits (18); Penis (19, 20). — Abb. 21 bis 23. À. lindbergiella
Brundin; Spermatheca (21); Apex des 6. Tergits (22) und Sternits (23) beim ©.
304 GEORG BENICK
Atheta lindbergiella Brundin
Ent. Tidskr. 69: 51, 1948.
Das stück stimmt genau mit der Beschreibung überein, die Spermatheca ent-
spricht genau der von Brundin gegebenen Abbildung. Die Typen stammen von
Marokko, Tanger, sodass die Auffindung in Spanien Prov. Valencia durchaus erwartet
werden kann.
Die genaue Untersuchung des Stückes und ein Vergleich mit /aticeps Thoms.,
difficilis Bris. (rigua Will.) und einer vermutlich neuen Art aus dieser Gruppe aus dem
ôstlichen Mittelmeergebiet, die ich demnächst beschreiben werde, liessen mir keinen
Zweifel, dass lindbergiella Brd. nicht zur Untergattung Microdota, sondern zu Para-
meotica Ganglb. zu stellen ist.
Brundin selbst sagt in seiner Untergattungsdiagnose von Microdota (l.c.p. 14) mit
Recht: „Das 7. Tergit sehr weitläufig punktiert“ und ,,die vorletzten Fühlerglieder
stark quer“, beide für Microdota typische Merkmale. Demgegenüber hebt er fiir lind-
bergiella in seiner Artbeschreibung besonders hervor, ,,das auffallend dicht punktierte 7.
Tergit, die zur Spitze nur sehr schwach erweiterten Fühler“ und sagt weiter: ,,Sternit 6
des © hinten deutlich ausgerandet“. Diese Merkmale sind typisch für die Untergattung
Parameotica Ganglb. und finden sich bei /aticeps und difficilis. Vor allem zeigt die Form
der spermatheca ebenfalls die fast völlige Übereinstimmung mit derjenigen von Jaticeps.
Ich habe darum keinen Zweifel, dass lindbergiella in die Untergattung Parameotica
Ganglb. zu stellen ist.
Eine weitere von Brundin in einer oben zitierten Microdota-Arbeit nach einem
Einzelexemplar aus Calabrien beschriebene Art, Atheta glabriceps fand sich in zwei
ebenfalls männlichen Einzelexemplaren vom Peloponnes fand sich im Material des
Genfer Museums.
Ich gebe nachstehend noch eine ausführlich Beschreibung dieser Art mit Abbildung
des 6. Tergits und des & Genitals.
1 2 Spanien, Valencia, Castromodro, Comellini leg.
Atheta (Microdota) glabriceps Brundin
Eine Microdota, die durch den wie poliert aussehenden Kopf, den breiten Hals-
schild und die wenig verdickten Fühler auffällt.
Schwarz bis dunkelbraun, Halsschild und Flügeldecken etwas heller braun, Beine
und 1. u. 2. Fühlerglied gelbbraun. Klein und gedrungen, Kopf und Hinterleib stark
glänzend, Glanz auf Halsschild und Flügeldecken etwas gedämpft. Behaarung fein
und weitläufig, feines Netzchagrin, besonders auf Halsschild und Flügeldecken erkennbar.
Halsschild — mittelbehaarung von hinten nach vorn gerichtet (Typ I).
Kopf in einer breiten mittleren Bahn glänzend glatt, ohne Grübchen, beiderseits
mit vereinzelten feinen Punkten besetzt, einige davon etwas grubig, dort auch verstreut
Spuren feinsten Netzchagrins. Kopf wenig schmäler als der Halsschild, nach hinten
kaum erweitert, Augen kaum vorspringend, Schläfen kaum länger als die Augen,
gerandet.
Fühler ziemlich lang, Glied 1 lang oval, Glied 2 etwas kürzer und schlanker,
Glied 3 wesentlich kürzer als 2., kurz gestielt. Glied 4 und 5 etwa so lang wie breit,
Glied 6 etwa 14 breiter als lang, Glied 7—10 etwa 1% bis 34 breiter als lang, Glied 11
dick zugespitzt, so lang wie 9 u. 10 zusammen.
NEUE ATHETEN (COL., STAPHYLINIDAE) 305
Halsschild im Verhältnis 14 : 10 breiter als lang, an den Seiten flach gerundet,
wenig nach hinten verschmälert. Kaum schmäler als die Flügeldecken an den Schultern
Hinterecken abgerundet. Hinten mit kleinem Mittelgrübchen. Mittellinie nur schwach
angedeutet. Ein sehr feines Netzchagrin dämpft den an sich vorhandenen starken Glanz,
Eine Punktierung ist dazwischen nicht erkennbar.
Flügeldecken an der Naht so lang wie der Halsschild, hinten im Verhältnis 16 : 14
breiter als an den Seiten lang, Hinterecken kaum ausgeschweift. Der Glanz ist durch
ein feines enges Netzchagrin und eine feine, ziemlich dichte Punktierung gedämpft.
ABB. 24 bis 27.
À. glabriceps Brundin;
Penis (24, 25); Apex des 6. Tergits (26) und Sternits (27) beim &.
Hinterleib an der Basis der 3 ersten Tergite quer eingedriickt. Punktierung auf den
beiden ersten Tergiten fein und ziemlich weitläufig, auf dem 3. Tergit vereinzelt, auf
dem 4. u. 5 fast glatt. Leichtes Netzchagrin schwer erkennbar.
Länge 1,5 mm.
& 6. Tergit zum Hinterrand etwas verengt, dort fast gerade, ganz flach gerundet
abgestutzt und kurz gerundet in den Seitenrand übergehend, 6. Sternit ziemlich stark
verengt und etwas über das 6. Tergit verlängert, am Hinterrand kurz abgerundet.
Die von Brundin in der Beschreibung angegebene schwache chitinisierung des 6. Tergits-
hinterrandes konnte ich nicht sicher feststellen.
2 553 Peloponnes, Trapeza bei Diakopton, 13.5.74, leg. Strinati.
Atheta (Microdota) glaberima nov. spec.
In die Gruppe furanica-speculum zu stellen und dort mit faygetana Bernh. sehr
nahe verwandt. Ziemlich stark glänzend, auf dem Hinterleib wie poliert-Kopf schwarz,
306 GEORG BENICK
Halsschild und Flügeldecken dunkelbraun, Hinterleib schwarz mit schwacher Auf-
hellung der Segmenthinterränder und der Hinterleibsspitze, Beine gelb, Fühler sattbraun,
an der Basis gelbbraun. Auf dem Vorderkorper mit sehr feinem dichten Netzchagrin,
Auf dem Vorderkörper ist eine weitläufige hellgraue Behaarung erkennbar. Halsschild-
behaarung Typ V (ohne abgesonderte mittelbehaarung von vorn nach hinten).
Kopf wenig schmäler als der Halsschild, kaum nach hinten erweitert. Im Ver-
hältnis 12 : 9 breiter als lang, Augen wenig vorspringend, Schläfen mindestens 115 mal
so lang wie die Augen, deutlich gerandet. Auf der Scheibe mit kleinem Mittelgrübchen.
Einzelne äusserst feine Punkte sind erkennbar.
Fühler sehr kräftig, Glied 1 lang-oval, so lang wie 2 u. 3 zusammen. Glied 3 etwas
kürzer als 2, dünn gestielt, Glied 4 etwa 14 breiter als lang. Glied 5 gut 15 breiter als
lang, Glied 6—10 allmählich bis gut doppelt so breit wie lang, Glied 11 dick zugespitzt,
länger als 9 u. 10 zusammen.
Ass. 28 bis 34.
A. glaberima nov. spec.;
Penis (28, 29); Apex des 6. Tergits (30) und Sternits (31) beim 3;
Apex des 6. Tergits (32) und Sternits (33) beim 2; Spermatheca (34).
NEUE ATHETEN (COL., STAPHYLINIDAE) 307
Halsschild stark gewölbt, im Verh. 13 : 11 breiter als lang, an den Seiten gleich-
mässig gerundet. Auf der Scheibe ohne jede Mittelfurche oder einen Eindruck. Zwischen
dem äusserst feinen engen Netzchagrin sind einzelne feine, schwache Punkte weitläufig
kaum erkennbar. Glanz etwas gedämpfter als auf dem wie poliert wirkenden Kopf.
Flügeldecken im Verhältnis 16 : 12 am Hinterrand breiter als an den Seiten lang,
in den Aussenecken nicht ausgebuchtet. Zwischen dem sehr dichten Netzchagrin mit
feiner mässig dichter, schwer erkennbarer Punktierung.
Hinterleib an der Basis der 3 ersten Tergite quer eingedrückt, fast unpunktiert glatt,
nur ganz verseinzelt und zerstreut ein Punkt.
Länge: 2 mm.
& 6. Tergit in ganz flachen Bogen gerundet, 6. Sternit in etwas stärkerem Bogen
etwas darüber verlängert.
26. Tergit sehr flach abgerundet, 6. Sternit etwas breiter flach abgerundet, am
Hinterrand mit feinen Börstchen besetzt.
Penis und Spermatheca s. Abbildung.
Die neue Art unterscheidet sich von faygetana Beruh. durch ihre Grösse (taygetana
1,5 mm) und durch die fehlende Halsschildmittellinie, die bei faygetana sehr scharf
ausgeprägt ist, von furanica Epp. durch kleinere schmälere Gestalt, dickere Fühler etc.
1g 19 Insel Rhodos, Mt. Profitis Ilias, 600 m, 24.4.73. 1 ¢ Rhodos, Petaloudes,
26.4.73, leg. Besuchet. Ein weiteres © Türkei, Prov. Denizli, Honaz, 700 m, 5.5.75,
leg. Besuchet und Löbl halte ich ebenfalls für diese Art, aber es ist etwas unreif und
daher nicht mit völliger Sicherheit zu bestimmen.
Holotype 2 von Rhodos Mt. Profitis Ilias.
Adresse des Autors:
Goldberg 29
2400 Lübeck,
Bundesrepublik Deutschland
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
Tome 88 — Fascicule 1
LELEUP, N. Mission entomologique du D" Ivan Löbl en Côte-d'Ivoire. Coleoptera
Pselaphidae III (Batrisinae). Avec 89 figures
JUVARA-BALS, I. Nouvelle définition du genre Leptogamasus Trägardh, 1936 (Acarina,
Gamasida, Parasitidae) et description de six nouvelles espèces. Avec 5 figures
Conpé, B. Description d’un Campodéidé énigmatique de Sardaigne (Insecta: Diplura)
ARI ARS Gree MO aw Sw ee te
SCHELLER, Ulf. The Pauropoda and Symphyla of the Geneva Museum VIII. Pauro-
poda collected in Greece by Dr. Bernd Hauser (Myriapoda). With 1 figure: .
BRIGNOLI, Paolo-Marcello. New or interesting Anapidae (Arachnida, Araneae). With
35 text-figures
BARAUD, Jacques. Homonymies malencontreuses.
FÜRSCH, Helmut. Eine neue Nephus-Art aus Iran (Coleoptera, Coccinellidae). Mit
8 Abbildungen . À + dea ia e Vue
ATHIAS-HENRIOT, C. Rhabdocarpais n. g. (type Gamasus mammilatus Berlese, 1904).
Définition. Composition systématique (Parasitiformes, Parasitidae). Avec
62 figures
PESCE, Giuseppe Lucio. A new phreatic Bogidiella from subterranean waters of Sar-
dinia (Crustacea Amphipoda, Gammaridae). With 2 figures .
REGENASS, Urs und Eugen KRAMER. Zur Systematik der grünen Grubenottern der
Gattung Trimeresurus (Serpentes, Crotalidae). Mit 17 Abbildungen und 1 Farb-
tale lee ar ESS
ZANETTI, Adriano. Una nuova specie del genere Eusphalerum Kr. della Alpi Occiden-
tali, con note sinonimiche (Coleoptera, Staphylinidae). Con 6 figure.
CASTANET, J. et E. ROCHE. Détermination de l’âge chez le lézard des murailles, Lacerta
muralis (Laurenti, 1768) au moyen de la squeletto-chronologie. Avec 8 figures
DuBois, Georges. Notes Helminthologiques V: Strigeidae Railliet, Diplostomidae
Poirier et Proterodiplostomidae Dubois .
EDWARDS, Alasdair and Roger LUBBOCK. A new wrasse (Teleostei: Labridae) of the
genus Xyrichtys from the Fernando de Noronha Archipelago. With 1 figure
Paces, J. Dicellurata Genavensia IX. Japygidés du sud-est asiatique n° 3. Avec
16 figures
COMELLINI, André. Notes sur les Psélaphides néotropicaux (Coleoptera). 2 — Le genre
Goniastes de la tribu des Goniacerini. Avec 31 figures.
CONDE, B. Découverte — ou invention — d’un caractère plésiomorphe transitoire
chez un Protoure (Insecta) . . le re
MAHNERT, Volker und Reinhart SCHUSTER. Pachyolpium atlanticum n. sp., ein Pseudo-
skorpion aus der Gezeitenzone der Bermudas — Morphologie und Okologie
(Pseudoscorpiones: Olpiidae). Mit 13 Abbildungen .
BESUCHET, Claude. Contribution à l’étude des Batrisodes paléarctiques (Coleoptera:
Pselaphidae). Avec 8 figures . ee af AN
BENICK, Georg. Neue Atheten (Col., Staphylinidae) aus dem Muséum d’Histoire
naturelle in Genf. Mit 34 Abbildungen
Pages
3-75
77-93
95-99
101-107
109-134
135-136
137-139
141-156
157-162
163-205
207-213
215-226
227-252
233-237
239-247
249-260
261-263
265-273
275-296
297-307
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
Volume 88 — number 1
Pages
LELEUP, N. The entomological Mission of Dr. I. Löbl to Ivory Coast. Coleoptera Psela-
phidae IH (Batrisinae) _.:-...... 2 2° 2 OMR 3
JUVARA-BALS, I. New diagnosis of the genus Leptogamasus Trägardh, 1936 (Acarina,
Gamasida, Parasitidae) and description of six new species . . . . . . 2 2 . . . 71
CoNDÉ, B. Description of an enigmatic Campodeid from Sardegna (Insecta: Diplura) . 95
SCHELLER, Ulf. The Pauropoda and Symphyla of the Geneva Museum VIII. Pauropoda
collected in Greece by Dr. Bernd Hauser (Myriapoda). = <> = = eee 101
BRIGNOLI, Paolo-Marcello. New or interesting Anapidae (Arachnida, Araneae) . . . . 109
BARAUD, Jacques. Embarassing homonymies . . . 2»... 2... 0m 135
FuùrscH, Helmut. A new Nephus-species from Iran (Coleoptera, Coccinellidae). . . . . 137
ATHIAS-HENRIOT, C. Rhabdocarpais n. g. (type species Gamasus mammilatus Berlese, 1904).
Definition. Systematic composition (Parasitiformes, Parasitidae). . . . . . . . on 141
Pesce, Giuseppe Lucio. A new phreatic Bogidiella from subterranean waters of Sardinia
(Crustacea Amphipoda, Gammäridae)” 2... 3 157,
REGENASS, Urs and Eugen KRAMER. On the taxonomy of the green pit vipers genus Trime-
resurus (Serpentes, Crotalidae) . ... 2. 2 0 2 rer N cv 163
ZANETTI, Adriano. A new species of the genus Eusphalerum Kr. from the Western Alps,
with remarks on new synonymies . ... ...... ll | tp OT
CASTANET, J. and E. ROCHE. Age determination, based on the skeletochronological method,
in the Common Wall Lizard, Lacerta muralis (Laurenti, 1768) . . . . . . . 215
Dusoıs, Georges. Helminthological Notes V: Strigeidae Railliet, Diplostomidae Poirier
and Proterodiplostomidae Dubois (Trematoda).. ._ . =. 1 227
EDWARDS, Alasdair and Roger LUBBOCK. A new wrasse (Teleostei: Labridae) of the genus
Xyrichtys from the Fernando de Noronha Archipelago . . . . 2 2 2 2 2 . . . 233
PAGES, J. Dicellurata Genavensia IX. Japygidae from South-East Asia no. 3. . . . . . 239
COMELLINI, André. Notes on neotropical Pselaphidae (Coleoptera). 2 — The genus Gonias-
tes of the tribe Goniacerini. - |... TT kE
Conpé, B. Discovery—or invention—of a transitory plesiomorph character in a Proturan
SPECIES + . 4 . LL ee à CS O
MABNERT, Volker and Reinhart SCHUSTER. Pachyolpium atlanticum n. sp., a pseudoscor-
pion from the littoral zone of the Bermudas—morphology and ecology (Pseudo-
scorpiones: Olpiidae) . . . 2 2. 0 u 2... 20 0 Me De 265
BESUCHET, Claude. Contribution to the study of the Palearctic Batrisodes (Coleoptera:
Pselaphidae) + .. . 2... 2 2 2)
BENICK, Georg. New Atheta (Col. Staphylinidae) of the Muséum d’Histoire naturelle in
Geneva. … 5: 4 a 204 OO PORC aoe 297
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Instructions pour les auteurs
1. INSTRUCTIONS GÉNÉRALES
Travaux reçus : la Revue suisse de Zoologie publie en principe des travaux de zoologistes, membres de la Société suisse
de Zoologie ou des travaux concernant l’activité du Muséum d’Histoire naturelle de Genève.
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2.EBEXIEE
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doctorat, 30 pages.
Abstract : pour tous les travaux, il est demandé le titre et un court «abstract» en anglais qui paraîtront en tête
de l’article.
Résumé : pour tous les travaux, il est demandé un résumé n’excédant pas, en principe, une demi-page, dans la langue
de l’article. Un autre résumé dans une autre langue nationale (français, allemand, italien) est recommandé.
Indications tvpographiques : souligner
—— une fois les textes à mettre en italique (par exemple les mots latins).
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=== trois fois les textes à mettre en CAPITALES.
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Mots latins : les noms de genres et d’espèces et autres locutions latines doivent être en italique: Glomeris conspersa,
in vitro, mais non les désignations telles que: n. gen., n. spec., etc. Les noms de catégories supérieures et les termes anatomiques
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de genre ou d’espèce s’écrit en romain et ne doit pas être souligné: H. hamifer Attems.
Bibliographie : les listes bibliographiques doivent être établies selon le plan suivant: (titre en caractères ordinaires:
références en italiques).
PENARD, E. 1888. Recherches sur le Ceratium macroceros. Thèse, Genève, 43 pp.
— 1889a. Etudes sur quelques Héliozoaires d’eau douce. Archs. Biol. Liege 9: 1-61, 419-472.
— 18895. Note sur quelques Heliozoaires. Archs. Sci. phys. nat. Genève (3) 22: 524-539.
MERTENS, R. und H. WERMUTH. 1960. Die Amphibien und Reptilien Europas. Kramer, Frankfurt am Main, XI+264 pp.
On trouvera une liste des abreviations des titres de la plupart des revues zoologiques dans: List of serial publications
in the British Museum (Natural History) Library London 1968.
3. ILLUSTRATIONS
Généralités : toutes les illustrations doivent être fournies en 2 jeux, c’est-à-dire:
1. les originaux;
2. une copie des originaux. Ces copies doivent être réduites au moins au format Ad.
Réduction: Les lettres et chiffres dans les figures doivent avoir au moins 1 mm après réduction. La réduction définitive
est décidée par les rédacteurs; les auteurs sont priés d’indiquer la réduction qu’ils souhaitent. Il est recommandé de tracer
une échelle sur chaque figure.
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soit 18,4 cm de haut x 12,2 cm de large, légende comprise.
Planches : les photos peuvent être groupées en planches hors texte (avec participation de l’auteur aux frais). Les planches
doivent être livrées prêtes à la reproduction, les figures qui les constituent étant très soigneusement coupées et collées à leur
place exacte, dans un cadre qui, une fois réduit, aura les dimensions de la justification (18,4 cm x 12,2 em).
Légendes : les légendes des figures doivent être réunies sur une page séparée.
4. CORRESPONDANCE
Toute correspondance concernant l’impression d’un travail doit être échangée avec la rédaction de la Revue.
Adresse : Rédaction de la Revue suisse de Zoologie
Muséum d’Histoire naturelle
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PUBLICATIONS
DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE
En vente chez GEORG & Cie, libraires à Genève
CATALOGUE DES INVERTEBRES DE LA SUISSE
Fasc. 1. SARCONIDÉS par E. PENARD Pei
2. PHYLLOPODES par Th. STINGELIN 12.—
3. ARAIGNEES par R. DE LESSERT 42.—
4. ISOPODES par J. CARL 8.—
5. PSEUDOSCORPIONS par R. DE LESSERT 5.50
6. INFUSOIRES par E. ANDRE 18.—
7. OLIGOCHETES par E. Picuer et K. BRETSCHER 18.—
8. COPEPODES par M. THIEBAUD 18.—
9. OPILIONS par R. DE LESSERT 11.—
10. SCORPIONS par R. DE LESSERT : 3.50
11. ROTATEURS par E.-F. WEBER et G. MONTET 38.—
12. DECAPODES par J. CARL 11.—
13. ACANTHOCEPHALES par E. ANDRE 11.—
14. GASTEROTRICHES par G. MONTET 18.—
15. AMPHIPODES par J. CARL . 12.—
16. HIRUDINEES, BRANCHIOBDELLES
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17. CESTODES par O. FUHRMANN 30.—
18. GASTEROPODES par G. MERMOD 68.—
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AUG 2 01981
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| GENÈVE
IMPRIMERIE KUNDIG
JUIN 1981
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REVUE SUISSE DE ZOOLOGER
TOME 88 — FASCICULE 2
Publication subventionnée par la Société helvétique des Sciences naturelles
et la Société suisse de Zoologie
Rédaction
VILLY AELLEN |
Directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Genève
FRANÇOIS BAUD
Conservateur au Muséum d'Histoire naturelle de Genève
VOLKER MAHNERT
Conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève
Comité de lecture
G. BENZ — Ecole polytechnique fédérale de Zurich
T. FREYVOGEL — Université de Bale
H. GLoor — Université de Genève
W. MATTHEY — Université de Neuchatel
A. SCHOLL — Université de Berne
J. SCHOWING — Université de Fribourg
P. VoGEL — Université de Lausanne
V. ZISWILER — Université de Zurich
Le Président de la Société suisse de Zoologie
Le Directeur du Muséum de Genéve et de la Revue suisse de Zoologie
Administration
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
1211 GENEVE 6
PRIX DE L’ABONNEMENT DES 1972:
SUISSE Fr. 225.— UNION POSTALE Fr. 230.—
(en francs suisses)
Les demandes d’abonnement doivent être adressées
à la rédaction de la Revue suisse de Zoologie,
Muséum d’Histoire naturelle, Genève
Tome 88 Fascicule 2 1981
REVUE SUISSE
ZOOLOGIE ©
ANNALES
DE LA
SOCIETE SUISSE DE ZOOLOGIE
ET DU
MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE
DE GENEVE
GENEVE
IMPRIMERIE KUNDIG
JUIN 1981
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
TOME 88 — FASCICULE 2
Publication subventionnée par la Société helvétique des Sciences naturelles
et la Société suisse de Zoologie
Rédaction
VILLY AELLEN
Directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Genève
FRANÇOIS BAUD
Conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève
VOLKER MAHNERT
Conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Genève
Comité de lecture
G. BENZ — Ecole polytechnique fédérale de Zurich
T. FREYVOGEL — Université de Bâle
H. GLoor — Université de Genève
W. MATTHEY — Université de Neuchatel
A. SCHOLL — Université de Berne
J. SCHOWING — Université de Fribourg
P. VOGEL — Université de Lausanne
V. ZISWILER — Université de Zurich
Le Président de la Société suisse de Zoologie
Le Directeur du Muséum de Genève et de la Revue suisse de Zoologie
Administration
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE
1211 GENÈVE 6
PRIX DE L’ABONNEMENT DES 1972:
SUISSE Fr. 225.— UNION POSTALE Fr. 230.—
(en francs suisses)
Les demandes d’abonnement doivent être adressées
à la rédaction de la Revue suisse de Zoologie,
Muséum d'Histoire naturelle, Genève
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2
p. 313-325 Genève, juin 1981
Systematics of some South Indian
Sternophorid Pseudoscorpions
(Pseudoscorpionida, Monosphyronida)
by
S. SIVARAMAN
With 4 figures
ABSTRACT
Record of a new genus /ndogarvops and the description of four new species are
given. The relationships of the so far recorded genera of the family Sternophoridae
Chamberlin are discussed. Key to the world genera and species of India and Ceylon are
provided.
INTRODUCTION
Among the monosphyronid pseudoscorpions, the members of the family Sterno-
phoridae Chamberlin are now known to occur in many parts of the tropical and sub-
tropical regions of the world. Four genera have so far been recognised, of which the
members of the Genus Sternophorus Chamberlin are wide spread in distribution. Genus
Garyops Banks has been reported from Central America, Florida and West Indies. From
Central and Southern United States Horr (1963) has reported a closely allied genus to
the former, /diogaryops. The Genus Sternophorellus Beier (1971) has been recorded from
New-Guinea. Jndogaryops, described here-in-under is a new genus from Amrithi forest,
Tamil Nadu, India.
As a family characteristic, the sternophorids can be recognised by the extensive
intercoxal area or pseudosternal plate enclosed by the pedal coxae. Except in species of
Sternophorus, there is a row of 6 to 12 heavy, regularly and terminally spatulate setae
along each chelal finger, the row running parallel to and on the inner side of the marginal
teeth are known to occur in the other genera including the new genus /ndogaryops.
Besides, three new species of the genus Sternophorus are described, of which two
new species are placed in the subgenus Afrosternophorus Beier, which is recorded for the
314
S. SIVARAMAN
first time from India. The type specimens are conserved in the collections of the Muséum
d'Histoire naturelle, Genève.
With the knowledge of the available specimens the key is given for the world genera
and species of India and Ceylon of the family Sternophoridae.
1*
DE
6*
Q*
KEY TO THE WORLD GENERA AND SPECIES OF INDIA AND CEYLON
OF THE FAMILY STERNOPHORIDAE
Carapace with anterior portion constricted as a distinct shoulder. . . . . 8
Carapace without anterior portion constricted as a distinct shoulder . . . 2
Femur less than 2.9 times as long as wide in males, movable palpal finger
with 3 or more tactile setae; Carapace with or without cucullus. (Genus
Sternophorus Chamberlin)... .. . . 3 202 2. ORO 3
Femur siender, more than 3.4 times as long as wide in males, movable palpal
finger with 2 tactile setae; carapace without distinct cucullus . BON
Sternophorellus Beier
Carapace with a distinct cucullus (Subgenus Afrosternophorus Beier) . . . 7
Carapace without a distinct cucullus (Subgenus Sternophorus Beier) . . . . 4
Trochanteral tubercle moderately to well developed; galea of female with
three rami...#8 ria Bila <a D CS PR 5
Trochanteral tubercle feebly developed; galea of female with two rami.
. S. (s. str.) ceylonicus Beier
Chela 3.0 to 3.4 times as long as wide; palpal femur with pseudotactile seta
on:the dorsum .. 4 32-085. Men à st ara e: 6
Chela 3.48 to 3.55 times as long as wide; palpal femur without pseudotactile
seta on the dorsum: Uil. I EIS (SSR) montandsımÄsp.
Anterior 1/3 of the carapace moderately sclerotized; palpal femur 2.2 to 2.4
times as long as wide; serrula exterior with 14 blades 5
. S. (s. str.) indicus Murthy & Anan hakrishnan
Anterior 1/3 of the carapace well sclerotized; palpal femur 2.5 to 2.7 times as
long as wide; serrula exterior with 12 blades .
S. (s. str.) transiens Murthy & Ans
The width of the trochanter dui to the width of tibia; third Coxa 2.25 times
as long as, wide... . i. i. we ce où wc eh einen. AQ) intermediusn. Sp:
The width of the trochanter shorter than the width of tibia; third Coxa
1.63.times: asMlongias Wide nt ee Oe (A) femoratus n. Sp.
Movable palpal finger with three tactile setae; Carapace with a distinct
shoulder; with or Without-cucullus . . 2-....... 4 RS 9
Movable palpal finger with two tactile setae; Carapace with weakly to moder-
ately developed shoulder; without cucullus. . . . . . . . . . Jdiogaryops Hoff
Carapace with a distinct cucullus; Cribriform plates of females without spurs
OF SPINES u... ent ons Lin Indogaryops.amkifhiensisna2senaeandsp.
Carapace without cucullus; Cribriform plates of females with or without
spurs’ Or spines 2. o RN QU ee GTA OP Banks
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 315
Sternophorus (s.str.) montanus n.sp. (Fig. 1)
Anterior 1/3 of the carapace reddish brown and sclerotised; posterior part uniformly
yellowish brown, palps reddish brown; anterior region moderately convex and the
posterior flattened; surface of the carapace smooth without granulations; anterior end
of the carapace without cucullus bearing 6 setae; posterior margin with 2 setae; vestitural
LD ke
Fic. 1.
Sternophorus (s.str.) montanus n.sp.
A. Pedipalp entire (4); B. Chela, lateral view.
setae well distributed and acuminate; eyes or eye-spots absent; carapace with the maxi-
mum width in the region between 2nd and 3rd pairs of legs; 1.26 to 1.3 times as long as
wide.
Tergites weakly sclerotized, light yellowish brown; tergite II slightly narrower than
others; tergal chaetotaxy:6-6-4-4-6-6-6-8-8-8-12-2m, tergite X with 4
and tergite XI with 4 long pseudotactile setae; sternites pale yellowish in colour; stern-
ite II weakly divided; sternites IV to XI with chaetotaxy: 4-6-6-8-8-8-10-10;
sternite XII reduced with 2 small setae; sternites X and XI with 4 pseudotactile setae
each; sternite II of female without setae and III with two groups of 5 setae; cribriform
plates feebly developed without spurs; sternal setae shorter than the tergal setae.
316 S. SIVARAMAN
Chelicerae light brown; surface smooth; palm with 4 setae; long and acuminate;
ls being the missing seta; sb equal to the length of fixed finger; flagellum with 3 blades,
proximal one short, distal two much thickened and long; fixed finger with 3 terminal
serrations followed by 3 triangular teeth; serrula interior well developed and smooth;
movable finger terminally blunt; apical lobe and subapical lobe are seen side by side,
protruding from the blunt end of the finger; galea well developed in female, with 2 ter-
minal and two subterminal branches; males with three subapical bud-like projections in
the galea; galeal seta well developed and short; serrula exterior with 12 to 13 blades,
last three slightly longer and acuminate; chelicerae, 1.78 times as long as deep; 1.6 times
as long as the movable finger.
Palps shorter than the body, podomeres fairly stout; surface granules conspicuous
on the heel of the trochanter and flexor surface of femur and tibia; chela smooth; investing
setae conspicuous, long and acuminate; trochanter with a stout pedicel; 1.53 times as
long as wide; heel well developed, 1.1 times as width of trochanter; almost equal to the
width of femur; femur with a short pedicel, which is wider than long; basally more
swollen; 2.28 to 2.34 times as long as wide; femur longer than tibia and fingers, equal
to the length of hand; tibia with a stout pedicel; body roughly oval; 2.05 to 2.12 times
as long as wide; chela pedicellate; 3.48 to 3.55 times (with pedicel) and 3.25 to 3.3 times
(without pedicel) as long as wide; hand in lateral view with dorsal and ventral margins
very weakly convex and almost parallel; 2.1 to 2.3 times (with pedicel), 1.9 to 2.1 times
(without pedicel) as long as wide; fingers smooth, subequal in length, shorter than hand,
equal in length of tibia and gently curved in the distal half; fixed finger with 18 teeth
and the movable finger with 19 teeth; they are arranged nearly the entire margin of each
finger except the proximal 7/8th of the finger; teeth varying from retroconical and
cuspidate in the distal and middle, shallow rounded ones in the 1/3 basal part of the
row. Fixed finger with a row of 5 small setae running parallel to the row of the marginal
teeth; movable finger with 9 setae in such a row of which 5 are heavy setae alternatively
placed with small thin setae; fixed finger with 7 setae, ir being absent; distal half of the
finger with only et; esb and eb side by side; est in the middle region between ef and esb;
ib and isb separated by 3 areolar diameters; ist well separated from sb; movable finger
with 3 tactile setae, t being absent; sb and b separated by three areolar diameters; st in
the middle region of the finger; venom teeth well developed in both fingers.
Legs stout, yellowish; segments smooth; investing setae fine and acuminate; basi-
femur and telofemur of all the legs articulated by a straight suture. Leg I: basifemur
shorter than telofemur; femur 2.18 times; tibia 2.43 times and tarsus 2.4 times as long
as deep. Leg III and IV with long pseudotactile setae on tibia and tarsus, one in the
middle region of tibia and the other near the base of the tarsus. Leg IV: femur 2.44 times;
tibia 2.84 times; tarsus 2.34 times as long as deep. Claws normal, strong and symmetrical;
arolia well developed, shorter than the claws.
Holotype male (Measurements in mm):
Total body length 2.057; maximum width 0.578; carapace 0.723 by 0.556; chelicerae
0.178 by 0.100; movable finger 0.111 long.
Palps: trochanter 0.289 by 0.189; heel 0.211; femur 0.456 by 0.195; tibia 0.40 by
0.189; chela 0.790 (without pedicel 0.723) by 0.222; hand 0.456 (without pedicel 0.389)
- by 0.222; fingers 0.411 long.
Leg I: femur 0.267 by 0.122; tibia 0.189 by 0.078; tarsus 0.133 by 0.056. Leg IV:
femur 0.434 by 0.178; tibia 0.300 by 0.106; tarsus 0.156 by 0.067.
Collected from bark, Alakarkoil Hill forest, Madurai, 15.7.1977.
|
|
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 317
Allotype female : Collected from bark, Alakarkoil Hill forest, Madurai, 15.7.1977.
This new species is very closely related to Sternophorus transiens Murthy and
Ananthakrishnan in having distinct trochanteral tubercle and the serrula exterior having
12 to 13 blades. It can be differentiated from the same based on the stouter nature of
palpal femur (2.28 to 2.34 times—S. montanus; 2.5 to 2.7 times—S. transiens) and slender
nature of chela with pedicel (3.48 to 3.55 times—S. montanus; 3.2 to 3.4 times—S. tran-
siens.), and also in having fingers shorter than hand and equal to the length of tibia as
against fingers longer than hand and tibia. It is distinguishable from S. indicus and
S. chamberlini, closely allied species of S. transiens, in not having pseudotactile seta on
the dorsum of femur and the well developed nature of trochanteral tubercle.
It differs from S. ceylonicus Beier (from Ceylon) by the stouter palpal podomeres.
Sternophorus (Afrosternophorus) femoratus n.sp. (Fig. 2) *
Carapace uniformly yellowish brown, palps reddish brown; anterior 1/3 of the
carapace with net-like markings, posterior part much wider. Anterior end with a distinct
cucullus bearing 6 setae; posterior margin with 2 setae. Setae on the carapace moderately
developed and acuminate; eyes or eye spots absent. Carapace with the maximum width
in the region of second pair of legs; 1.17 to 1.22 times as long as wide.
Tergites weakly sclerotized, light yellowish brown; tergites II and III slightly nar-
rower than others; chaetotaxy 6-6-4-4-6-6-6-6-8—-8-12-2m. Tergite X
and XI with 4 long pseudotactile setae each. Sternite yellowish; sternite II feebly divided,
chaetotaxy of IV to XI4-4-4- 6 - 6 - 6 - 6 - 12. Sternite XII reduced, with 2 setae.
Sternites X and XI with 4 pseudotactile setae each; sternite III of female with two groups
of 6 acuminate setae on either side of the genital aperture; stigmata without seta. Cribri-
form plates without spurs or spines.
Chelicerae light brown, palm with 4 setae; es and is short and blunt; /s being the
missing seta. sb equal to the length of the movable finger. Flagellum with 3 blades,
proximal one short and distal two long and slender. Fixed finger with 2 terminal serra-
tions followed by 4 triangular teeth; serrula interior well developed and smooth. In
female galea stout and well developed with two terminal and two subterminal branches;
in males without rami. Galeal seta short and blunt extending upto the base of the galea.
Serrula exterior with 12 blades of which basal two slightly longer and blunt. Chelicerae
1.50 to 1.58 times as long as deep; 1.42 times as long as the movable finger.
Palps shorter than body, podomeres stout; surface granules conspicuous on the
trochanter and flexor margins of femur and tibia; chela smooth; investing setae conspicu-
ous, long and acuminate; trochanter with a stout pedicel, 1.4 to 1.5 times as long as wide;
heel well developed, 1.1 times as the width of trochanter, slightly lower than the width
of femur and tibia and 0.75 times as the width of chela; femur with a short stout pedicel
which is wider than long, subbasally more swollen, with two pseudotactile setae on the
dorsal aspect, 2.4 to 2.45 times as long as wide; femur much longer than tibia, hand and
fingers, tibia with a stout pedicel, almost equal in length of hand and fingers, 2.1 to
2.15 times as long as wide; chela pedicellate, oval in shape 3.6 to 3.75 times (with pedicel)
3.3 to 3.45 times (without pedicel) as long as wide in females and 3.4 to 3.6 times (with
pedicel) 3.2 to 3.5 times (without pedicel) as long as wide in males; the sides of the hand
almost parallel, 1.65 to 1.73 times (with pedicel), 1.47 to 1.52 times (without pedicel) as
long as wide in females and in males, 1.7 to 1.85 times (with pedicel) 1.5 to 1.6 times
(without pedicel) as long as wide. Fingers subequal in length, gently curved; fixed finger
with 18 to 21 teeth and movable finger with 16 to 21 teeth and they vary in shape as
318 S. SIVARAMAN
retroconical and cuspidate; shallow rounded teeth in the 1/3 basal part of each row.
Fixed and movable fingers with a row of 6 to 8 small setae each running parallel to the
row of marginal teeth. Fixed finger with 7 tactile setae, it being the missing seta; distal
half of the finger with only et; est much distal to esb. est near to esb than to et; eb basal
to ib; ist well separated from isb, placed midway between est and isb, ib and isb separated
by two areolar diameters. Movable finger with 3 tactile setae, f being absent. b and sb
FIG. 2.
Sternophorus (Afrosternophorus) femoratus n. sp.
A. Chela, lateral view; B. Pedipalp entire (©).
separated by two areolar diameters in the proximal half on the finger and st in the
middle region of the finger slightly towards the distal region. Venom tooth well developed
in both fingers.
Legs slender, anterior 2 pairs brownish yellow and posterior 2 pairs yellowish in
colour; segments apparently without surface sculpture; investing setae sparse, fine. and
acuminate; basifemur and telofemur of the anterior pairs of legs articulated by a straight
line and posterior pairs by curved line. Leg I: basifemur shorter than telofemur; femur
2.36 times; tibia 2.25 times and tarsus 2.5 times as long as deep. Leg III and IV. with
long Bschdötäctile setae on tibia and tarsus, one in the middle of tibia and. the. other
attached to the base of tarsus; tibial pseudotactile seta shorter than that of tibia and
tarsal pseudotactile seta equal in length of tarsus. Leg IV: femur 2.35 times; tibia
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 319
3.0 times and tarsus 2.33 times as long as deep. Claws well developed, stronger and
symmetrical, arolia entire and well developed, shorter than claws. At the distal end of
the tarsus there are 6 small stout setae. The length width ratio of the third coxa 1.63 times
as long as wide.
Holotype female (Measurements in mm):
Total body length 2.245; width 0.889; carapace 0.812 by 0.667; chelicera 0.20 by
0.111; movable finger 0.128 long.
Palps: trochanter 0.30 by 0.189; heel 0.217 long; femur 0.467 by 0.239; tibia 0.434
by 0.222; chela 0.878 (without pedicel 0.834) by 0.256; hand 0.423 (without pedicel 0.378)
by 0.256; fingers 0.456 long.
Leg I: femur 0.289 by 0.122; tibia 0.20 by 0.89; tarsus 0.139 by 0.056. Leg IV:
femur 0.445 by 0.189; tibia 0.334 by 0.111; tarsus 0.156 by 0.067. III coxa 0.289 by 0.178.
Collected from the bark, Amrithi forest, North Arcot, Tamil Nadu, 2.10.1977.
Allotype male : Collected from the bark, Amrithi forest, North Arcot, Tamil Nadu,
2.10.1977.
Paratypes : 4 females collected from the same locality. 2.10.1977.
This new species can be separated from Sternophorus ( Afrosternophorus) intermedius
n. sp. based on the width of the trochanter shorter than the width of femur and tibia;
the elongated nature of the carapace and the stouter nature of the coxa of III pair of legs.
The recognition of the subgenus Afrosternophorus is based on the anterior end of
the carapace forming the cucullus and is recorded from India for the first time.
Sternophorus (Afrosternophorus) intermedius n.sp. (Fig. 3)
Carapace yellowish brown, palps reddish brown; anterior 1/3 of the carapace with
stripes like markings, posterior part wider. Anterior end with a distinct cucullus bearing
6 setae; posterior margin with 2 setae. Setae on the carapace moderately developed and
acuminate; eyes or eye spots absent. Carapace with the maximum width in the region
of third pair of legs; 1.26 to 1.35 times as long as wide.
Tergites weakly sclerotized, light yellowish brown; tergite III slightly narrower than
others; tergal chaetotaxy 6 -6-4-6-6-6-8-8-8-8- 12 - 2m. Tergite X
and XI with 4 long and acuminate pseudotactile setae. Sternites pale yellowish in colour;
sternite II weakly divided; sternites IV to XI with chaetotaxy4-8-8-8-6-8-10-10.
Sternite XII reduced with 2 small setae; sternite X and XI with 4 pseudotactile setae
each; sternite II of female without setae and III with two groups of 6 acuminate setae
on each on either side of the genital opening; two pairs of stigmata with a short thin
seta on each. Cribriform plates without spurs.
Chelicerae light brown, surface smooth; palm with 4 setae; /s being the missing seta.
es and is long, b short; flagellum with three blades, proximal one shorter; distal two much
thickened and long. Fixed finger with 2 terminal serrations followed by 3 triangular
teeth; serrula interior well developed and smooth; movable finger terminally blunt;
apical and subapical teeth well developed and blunt. Galea well developed with 2 ter-
minal and one subterminal branches in females; males without rami of the galea; galeal
seta well developed extending upto the stem of galea. Serrula exterior with 12 blades,
last two slightly long and acuminate; chelicerae, 1.88 to 1.95 times as long as deep;
1.7 to 1.8 times as long as the movable finger.
320 S. SIVARAMAN
Palps shorter than the body, podomeres fairly stout; surface slightly granulate; sur-
face granules conspicuous on the trochanter and flexor surface of femur and tibia; chela
smooth; investing setae conspicuous, long and acuminate trochanter with a stout pedicel,
1.3 to 1.54 times as long as wide; heel well developed, 1.8 times as the width of trochanter,
slightly lower than the width of femur and 0.8 times as the width of the chela; femur —
DI 6
>= = - -----—- 0
=
SEEN
Fıc. 3.
Sternophorus ( Afrosternophorus) intermedius n. sp.
A. Pedipalp entire (©); B. Coxal area, showing the pseudosternite;
C. Carapace; D. Chela, lateral view.
with a short pedicel which is wider than long, sub-basally more swollen, with one pseudo-
tactile seta on the dorsal aspect, 2.28 to 2.44 times as long as wide; femur longer than
tibia, hand and fingers; tibia with a stout pedicel, shorter than the fingers and hand,
2.0 to 2.2 times as long as wide; chela pedicellate, oval in shape, 3.5 to 3.7 times (with
pedicel), 3.2 to 3.4 times (without pedicel) as long as wide in females and 3.6 to 4.2 times
(with pedicel) 3.32 to 3.58 times (without pedicel) as long as wide in males; hand in
lateral view with dorsal and ventral margins very weakly convex and almost parallel and
appears cylindrical in ourline, 1.85 to 2.0 times (with pedicel), 1.55 to 1.78 times (without
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 321
pedicel) as long as wide in females and 1.9 to 2.2 times (with pedicel), 1.7 to 1.82 times
(without pedicel) as long as wide in males. Fingers subequal, gently curved, longer than
the tibia and equal in length of hand, but shorter than femur; fixed finger with 23 to
25 teeth and the movable finger with 24 to 27 teeth; they are arranged nearly the entire
margin of each finger except the 1/5 proximal region; the shape of the teeth in distal and
middle region varying from retroconical to cuspidate and shallow rounded teeth in the
1/3 basal part of the row. Fixed finger with a row of small thin setae running parallel to
the row of the marginal teeth, movable finger with 9 setae in such a row, of which 6 are
heavy setae alternatively placed with small thin setae. Fixed finger with 7 tactile setae,
it being absent; distal half of the finger only with et; eb and esb of the same level; est
almost in the middle of eb and er distal to ib; ib and isb separated by two areolar diam-
eters; ist midway between est and esb and well separated from isb. Movable finger with
3 tactile setae, t being the missing seta. b and sb separated by 3 areolar diameters in the
proximal half of the finger and st in the middle region of the finger. Venom tooth well
developed in both the fingers.
Legs stout, yellowish to yellowish brown; segments apparently without surface
sculpture; investing setae more in tibial and tarsal segments, fine and acuminate; basi-
femur and telofemur of all the legs articulated by a straight suture. Postero-lateral corners
of the pedal coxae drawn out in the form of recurved hook like structures.
Leg I: basifemur much shorter than telofemur; femur 2.17 times, tibia 2.57 times
and tarsus 2.4 times as long as deep. Leg III and IV with long pseudotactile setae on tibia
and tarsus, one in the middle region of tibia and the other attached to the base of tarsus;
tibial pseudotactile seta shorter than that of the tibia and tarsal longer than that of tarsus.
Leg IV: femur 2.63 times, tibia 2.86 times and tarsus 2.17 times as long as deep. Claws
well developed, strong and symmetrical, arolia entire and well developed, shorter than
claws. At the distal end of the tarsus there are 3 small setae. The length/width ratio of
the third coxa is 2.25 times as long as wide.
Holotype female (Measurements in mm):
Total body length 2.411, width 0.922; carapace 0.768 by 0.677; chelicera 0.194 by
0.10; movable finger 0.116 long.
Palps: trochanter 0.333 by 0.222; heel 0.244 long; femur 0.50 by 0.401; tibia 0.444
by 0.222; chela 0.911 (without pedicel 0.845) by 0.267; hand 0.467 (without pedicel, 0.40)
by 0.267; fingers 0.444 long.
Leg I: Femur 0.289 by 0.133; tibia 0.20 by 0.077; tarsus 0.134 by 0.055. Leg IV:
femur 0.467 by 0.178; tibia 0.333 by 0.117; tarsus 0.145 by 0.066. III coxa 0.30 by 0.133.
Collected from bark, Alakarkoil Hill forest, Madurai District, Tamil Nadu, 15.7.1977.
Allotype male : Collected from bark, Alakarkoil Hill forest, Madurai District, Tamil
Nadu. 15.7.1977.
Paratypes : 5 females, 10 males and 5 tritonymphs collected from the same locality,
1570977.
This new species may be separated from Sternophorus (A.) aethiopicus Beier based
on the stouter nature of palpal podomeres in the former, it can also be distinguished
from the same in not having the distal portion of the palpal femur highly constricted.
It can be separated from S. (A.) femoratus n. sp. based on the width of trochanter longer
than the width of femur and tibia and the carapacal ratio in S. (A.) intermedius 1.26 to
1.35 times, whereas in S. (A.) femoratus 1.17 to 1.22 times.
~
322 S. SIVARAMAN
Indogaryops n.gen.
Type species: Indogaryops amrithiensis n. sp.
Carapace with anterior portion distintly constricted or narrowed to form an abrupt
and distinct shoulder; anterior 1/3 of the carapace pigmented and sclerotized, posterior
2/3 much wider and weakly pigmented. Anterior portion of the carapace protruded as
a distinct cucullus; galea of the female stout with two terminal, one subterminal and one
basal rami, each ramus usually gently curved and acute; in male galea strongly developed,
curved and acute without rami; femur of the pedipalp much slender. Movable chelal
finger with three tactile setae, probably r being the missing seta; fixed finger with seven
tactile setae, the missing seta being if; median cribriform plates of female without spurs
or spines.
This new genus is closely related to Garyops Banks in having a well developed
shoulder in the carapace and with three tactile setae in the movable palpal finger. It
could be separated from the former by the presence of a distinct anterior cucullus of the
carapace; sb on the cheliceral palm instead of /s, /s being absent and median cribriform
plates of females without spines or spurs. The pseudosternal area inbetween the first pair
of coxae wide, where as in Garyops it is considerably narrow.
Indogaryops amrithiensis n.sp. (Fig. 4)
Carapace uniformly yellowish brown, palps reddish brown; anterior 1/3 of the
carapace sclerotised with net-like markings, posterior part much wider forming an
abrupt shoulder in the first pair of walking legs region; anterior end with a distinct
cucullus bearing 6 setae, posterior margin with 4 setae, moderately developed and acumi-
nate. Eyes or eye-spots absent. Carapace with the maximum width in the region of the
third pair of legs; 1.16 to 1.2 times as long as wide with well developed setae arranged
in the formula 6 -4-6-6-2-4.
Tergites weakly sclerotized, light yellowish brown; tergites I to III slightly narrower
than others, chaetotaxy 6-6-4-4-6-6-6-4-6-8-14-2m. Tergite X and XI
with four long pseudotactile setae each. Sternite pale yellowish; sternite II feebly divided,
chaetotaxy of IV to XI, 4 — 4 - 4 —- 6 — 6 — 6 — 8 — 14; sternite XII reduced, with 2 setae;
sternites X and XI with four pseudotactile setae each; sternite II of female without setae
and III with two groups of 6 setae on either side of the genital opening. Single seta
present on the II pair of stigmata. Cribriform plates without spines or spurs. Chelicerae
light brown, surface smooth; palm with 4 setae es and ib long, ib short and blunt; /s
being the missing seta; sb equal to the length of the movable finger. Flagellum with
3 blades, proximal one short, distal two much thickened and long. Fixed finger with
2 terminal serrations followed by 4 triangular teeth, serrula interior well developed and
smooth; movable finger terminally with apical and subapical tooth well developed; in
female galea well developed with 2 terminal, one subterminal and one basal rami; slightly
curved and a cuminate. Galeal seta short and blunt extending up to the base of the galea.
Serrula exterior with 11 blades last two slightly longer and acuminate. Chelicerae,
1.79 times as long as deep; 1.55 times as long as the movable finger.
Palps shorter than the body, podomeres slender; surface of trochanter and femur
granulate, conspicuous on the trochanter and flexor margins of femur and tibia; chela
smooth; investing setae conspicuous long and clavate and terminally toothed; trochanter
with a slender pedicel, 1.73 times as long as wide; heel weakly developed, 1.37 times as
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 323
width of trochanter; higher than the width of femur and tibia; 0.86 times the width of
chela; femur with a long slender pedicel which is longer than wide; basally slightly
swollen with a single pseudotactile seta on the dorsal aspect; 3.03 times as long as wide;
femur longer than tibia, hand and fingers; tibia with a stout pedicel, equal to the length
of hand with pedicel and longer than fingers; 2.5 times as long as wide; chela pedicellate,
FIG. 4.
Indogaryops amrithiensis n. gen. & n. sp.
A. Carapace; B. Coxal area, showing the pseudosternite;
C. Chela, lateral view; D. Pedipalp entire (9).
oval in shape, 3.86 times (without pedicel 3.63 times) as long as wide; hand in lateral
view with dorso-ventral margins very weakly convex and almost parallel; 2.04 times with
pedicel (without pedicel 1.81 times) as long as wide. Fingers subequal, gently curved,
shorter than hand and tibia. Fixed finger with 16 and movable finger with 19 teeth; they
are arranged upto 2/3 of the distal region, with teeth varying from retroconical to cuspi-
date; the teeth arranged at the base are shallow and rounded. Fixed and movable fingers
with a row of 6 small setae each running parallel to the row of marginal teeth. Fixed
finger with 7 tactile setae, it being absent; distal half of the finger with only er; est much
324 S. SIVARAMAN
distal to esb; est nearer to esb than to et; eb basal to ib; ib and isb separated by 2 areolar
diameters; ist well separated from isb, placed midway between est and isb; movable
finger with 3 tactile setae; # being absent. b and sb separated by 3 areolar diameters in
the proximal half of the movable finger and st in the middle region of the finger slightly
towards distal region. Venom teeth well developed in both fingers. |
Legs slender, anterior 2 pairs brownish yellow and posterior 2 pairs yellowish in
colour; segments apparently without surface sculpture; investing setae sparse, fine and
acuminate; basifemur and telofemur of the anterior pairs of legs articulated by a straight
line and posterior pairs by a curved line.
Leg I: basifemur shorter than telofemur; femur 2.57 times, tibia 3.17 times and
tarsus 3.25 times as long as deep. Leg IV with long pseudotactile setae on tibia and tarsus,
one in the middle region of the tibia and the other at the basal region of the tarsus;
Leg III with pseudotactile seta on the basal region of the tarsus; tibial and tarsal pseudo-
tactile setae shorter than that of tibia and tarsus respectively. Leg IV: femur 2.86 times,
tibia 3.0 times and tarsus 2.0 times as long as deep. Claws well developed, strong and
symmetrical; arolia entire, well developed and shorter than claws. At the distal end of
each tarsus there is a cluster of four investing setae.
Pseudosternal plate not narrowed at the region of first pair of legs, pseudosternal
plate compact, the third pair of coxae much stouter, 1.92 times as long as wide. Postero-
lateral corners of the pedal coxae I and II drawn out into recurved hook-like structures.
Holotype female (Measurements in mm):
Total body length, 2.689, width, 0.988; carapace, 0.80 by 0.667; chelicera, 0.189 by
0.106; movable finger, 0.122 long.
Palps: trochanter, 0.367 by 0.211; heel, 0.289 long; femur, 0.556 by 0.183; tibia,
0.50 by 0.20; chela, 0.944 (without pedicel, 0.889) by 0.244; hand, 0.50 (without pedicel,
0.444) by 0.244; fingers, 0.444 long.
Leg I: femur, 0.30 by 0.117; tibia, 0.211 by 0.067; tarsus, 0.144 by 0.044; Leg IV:
femur, 0.444 by 0.156; tibia, 0.30 by 0.10; tarsus, 0.133 by 0.067. III coxa, 0.278 by 0.144.
Holotype collected from bark, Amrithi forest, North Arcot, Tamil Nadu, 2.10.1977.
Paratype female; collected from the same locality, 2.10.1977.
ACKNOWLEDGEMENT
I wish to express my sincere thanks to Dr. V. A. Murthy, Department of Zoology,
Loyola College, Madras-34 for the kind identification of specimens and valuable com-
ments. I am thankful to Dr. Volker Mahnert of Muséum d’Histoire naturelle, Geneva,
for the encouragement to publish this paper. I am indebted to Prof. Dr. T. K. Raghunatha
Rao of Zoology Department, Loyola College for his advice and help during the course
of Investigation. I am personally thankful to Rev. Fr. J. Kuriakose S. J., Principal, Loyola
College, for evincing keen interest and for his continuous encouragement throughout my
work. This work was supported by UGC’s financial assistance to teachers project.
INDIAN STERNOPHORID PSEUDOSCORPIONS 325
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Author ’s address :
Department of Zoology
Loyola College
Madras-600 034, INDIA
=
J
d
RRO RIE STE »
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 327-332 | Genève, juin 1981
—
A new Japygid Species from Bermudas
Parajapyx (Parajapyx) schusteri n. Sp.
(Insecta, Diplura)
Josef NOSEK
With 5 figures
ABSTRACT
The new species from Burt Island, Bermudas, is described and figured. It belongs
to the “isabellae”-group.
Parajapyx (Parajapyx) schusteri n.sp.
Holotype 2 stage V from Bermudas, Burt Island, August 1977, R. Schuster legit.
Holotype with 2 paratypes mounted in Swan’s medium kept in Muséum d’Histoire
naturelle de Genéve and 11 specimens in alcohol kept in R. Schuster collection.
Length of body measured within antennae with cerci 4-4.5 mm.
Head. Antennae consisting of 20 articles. The terminal article with 4 placoid sen-
sillae. Mouthparts typical for genus. Labium see Fig. 3Q.
Thorax. Dorsal side. Pronotum with 5+5 M (macrochaetae) and 3+3 s (typical
setae) (Fig. 1A). Mesonotum: praescutum with 1+1 setae; scutum with 5+5 M,
5+5s and about of 14+ 14 ss (supplementary setae) (Fig. 1B). Metanotum with 1+1
enough long setae and 2+2 short setae; chaetotaxy of scutum agrees with that of meso-
notal scutum.
Ventral side. Prosternum: praesternite 2+2 setae, lateropleurite 1+1 setae, mero-
sternite 3+3 setae, median part of sternite 1+2+1 setae, and infracoxal area with
4+4 setae (Fig. 4R). Mesosternum (praesternite 4+1+4, lateropleurite 1+1, mero-
sternite 4+ 4, median part of sternite 5+3+5, infracoxal area with 7 +7 setae (Fig. 4S).
Metasternum: praesternite 5+5, lateropleurite 1+1, merosternite 4+4, median part
of sternite 5+4+ 5, infracoxal area with 7 +7 setae (Fig. 4T).
REv. SUISSE DE ZOOL.. T. 88, 1981 22
328 JOSEF NOSEK
Legs. The sternal apical setae of tarsus 1 +1 in number are simple (Fig. 3F).
Abdomen. Terga. Tergum I: praescutum 3+3 setae, scutum 5+5 M, 6+6s,
and 6+6 supplementary setae. Terga II-VII: praescutum 3+3 setae, scutum 8+8 M,
7+7s, and about of 7+7 ss. Tergum VIII: 7+7 M, 4+4s, 4+2+4ss (Fig. 3G).
Tergum IX: 3+3 M, and 2+2s, Tergum X:7+1+7 M, 5+5s, andl2setasnear Vi;
Fia. 1.
Parajapyx(P.) schusteri n. sp.:
A. Pronotum (2 paratype). — B. Mesonotum (@ paratype). —
C. Right half of urosternite I (Q holotype). — D. Styli (© holotype). —
E. Subcoxal organ (2 holotype): scale for this figure only.
PARAJAPYX (PARAJAPYX) SCHUSTERI N. SP. 329
on each side. Some deviation in chaetotaxy of supplementary setae as well as in typical
setae were observed.
Acrogynium triangular (Fig. 3M).
Sterna. Sternum I: praescutum 7+7 setae, scutum 10+10 M, 3+1+3s, others
are ss (Fig. 1C). Sterna II-VII: praescutum 7+7 setae, scutum 12+12 M, 8+4+8s,
and 5+5 ss.
FIG. 2.
Parajapyx (P.) schusteri n. sp.:
H. Urotergite VIII (2 paratype). — I. Urotergite X (© paratype). —
J. Right cercus of forceps (© paratype). — K. Urotergite IX (2 paratype).
330 JOSEF NOSEK
Styli longish with distinct secondary cone (Fig. 1D), 5, : st, as 8 : 24 (Fig. 1E).
Subcoxal organ occupies a third part of width between styli. Glandular setae 10-13
in number as long as styli; 4 sensory setae are present (Fig. 1E).
Spermatheca distinct (Fig. 4U).
Hypopygium. Sinus relatively large armed with 6 tubercles (Fig. 3N).
Fic. 3.
Parajapyx (P.) schusteri n. sp.:
F. Apical part of third leg dorsally (Q paratype). — G. Urotergite VII (2 holotype). —
L. Evaporation pores of cercus (9 holotype). — M. Acrogynium (© holotype). —
N. Hypopygium (2 holotype). — O. Genital papilla (© holotype). —
P. Internal margin of cercus (9 paratype). — Q. Right side of labium (2 holotype).
PARAJAPYX (PARAJAPYX) SCHUSTERI N. SP. 331
Ratios: Terg. VIII, L : W as 104 : 114; Terg. IX, L : W as 84 : 106; Terg. X,
L : W as 177 : 108. Measured sensu PAGES (1953), the setae are designated sensu PAGES
(1952a).
Cerci. Dentes d, and d, shorter than d,, d, and d;. Interval between d, and d,
seems to be identical with that of d;-d;. Pores of evaporation present 8-10 in number
(Figs 2J, 3L) and 1 pore near seta 6 (Fig. 2J).
A FE a
/
1
4
Cc
ae
Fic. 4.
Parajapyx (P.) schusteri n. sp.:
R. Prosternum (2 holotype): ps = praesternite, Ip = lateropleurite, mr = merosternite,
ms = median part of sternite, aic = area infracoxalis. —
S. Mesosternum (2 holotype). — T. Metasternum (9 holotype). — U. Spermatheca (2 holotype).
582 JOSEF NOSEK
Affinity.
The new species belongs to the
“isabellae”-group but differs from mem-
bers of this group in thoracic chaetotaxy
as well as in chaetotaxy of abdominal
terga VIII+X. The apical part of legs as
in Parajapyx (P.) normandi Pagés, 1952b.
Derivatio nominis. Named in
honour of Prof. Dr. R. Schuster, Insti-
tute of Zoology, University Graz.
Localities from where this species
is known: Bermudas, Whalebone Bay,
Burt Island and northern from Lodge
Point. 15 specimens were found (July-
August 1977).
Acknowledgement. My warm
thanks are due to Prof. J. Pages, Faculte
des Sciences, Laboratoire de Zoologie
Dijon, and Prof. R. Dallai, Istituto di
Zoologia Università di Siena for their
kindly sending of copies of scientific
papers.
FIG. S.
Parajapyx (P.) schusteri n. sp.
REFERENCES
PAGES, J. 1952a. Parajapyginae (Insecta, Entotrophi, Japygidae) de l’Angola. Publçôes cult.
Co. Diam. Angola 13: 53-96.
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Bull. Soc. zool. Fr. 77: 125-148.
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Bull. Mus. Hist. nat. Pays Serbe, Sér. B, book. 5-6: 235-264.
Author ’s address :
Institute of Virology
Slovak Academy of Sciences
Mlynska dolina
CS-809 39 Bratislava 9
Czechoslovakia
Revue suisse Zool. | Tome 88 | Fasc. 2 p. 333-340 Genève, juin 1981
|
Wassermilben (Acarı, Prostigmata)
aus dem Iran. 15. Mitteilung:
Hydrachna (R.) sepasgozariani nov. spec.
a
von
Carl BADER
Mit 1 Abbildung
ABSTRACT
Water Mites (Acari, Prostigmata) from Iran. 15th note: Hydrachna (R.) sepasgo-
zariani nov. spec. — Diagnosis of a new water mite, found in a freshwater lake near
Tabriz. Discussion of the members of the processifera-group, with description of
Hydrachna (Rhabdohydrachna) lundbladi nov. spec., based on H. processifera sensu
LUNDBLAD (1956) from Portugal.
Die Untergattung Rhabdohydrachna Viets, 1931 wird nach VieTs (1936) wie folgt
definiert: ,,Die Chitinbildungen der frontalen Rückenpartie sind schmale streifen-
oder leistenartige Schildchen, in mehreren Fallen auch nur winzige, meist rundliche
Plattchen.“ Das letztere trifft für unsere neue Art zu, denn das Postoculare hat sich
mit einem rundlichen Schildchen (Postfrontale), das weit hinter der Augenkapsel liegt,
verbunden. Der für die mitteleuropäischen Arten geltende Bestimmungsschliissel von
VIETS (1936) führt zunächst unverbindlich zu Hydrachna ( Rhabdohydrachna) processifera
(Koenike, 1903), die neue in Iran gefundene Art muss daher mit processifera verglichen
werden.
LUNDBLAD (1956) diskutierte diese Art. Er betrachtete H. ( Rh.) kisselewi (Sokolow,
1928) und A. (Rh.) motasi Szalay, 1953 als deren Synonyme. Des weiteren bekräftigte
er von neuem die Ansicht, 7. ( Rh.) bimaculata Koenike, 1908 als Synonym von proces-
sifera zu bezeichnen, einer Ansicht, der zuzustimmen ist. Nun ist leider processifera
nicht eindeutig festgelegt, das für die Erkennung der Hydrachna-Arten so entscheidende
Gnathosoma wurde seinerzeit von KOENIKE (1903) nicht beschrieben, beim Typen-
präparat fehlen die Palpen und Chelizeren. Dazu meldete LUNDBLAD (1956): ,,Es ist
334 CARL BADER
wahrscheinlich, dass die betreffenden Organe beim processifera-Typus so aussahen,
wie sie VIETS (1936, Fig. 14) abgebildet hat, d.h. das Maxillarorgan dürfte einen kurzen,
proximal stark verjüngten Grundteil mit kräftig abgebogenem Rostrum besessen haben.“
Die Wahrscheinlichkeit dafür ist tatsächlich gross, denn KOENIKE und VIETS sammelten
in Norddeutschland, im Raume Bremen. Die von LUNDBLAD (1956) abgebildeten pro-
cessifera-Tiere stammen dagegen von der iberischen Halbinsel, die dabei gegebenen
Palpenmasse zweier Weibchen können niemals ein und derselben Art zugewiesen werden:
1. Weibchen (4189): Spanien 300 253 346 117 62u; Chelizeren 1552 u
2. Weibchen (4181): Portugal 350 362 496 146 85u; Chelizeren 2190 u
VIETS (1909) meldete für processifera:
Weibchen:Norddeutschland 300 255 420 195u; Chelizeren 1960 u
Beim 1. Weibchen ist P, bedeutend grösser als P,, beim zweiten ist P, unmerklich
kleiner als P,, eine Differenz, die beachtet werden muss. VIETS (1936) schrieb über pro-
cessifera: „Das P, ist an dorsaler Länge fast = P,“. Das kann nicht stimmen! Aus
seiner Figur 14b geht hervor, dass P, deutlich grösser als P; ist, eine Feststellung, die auch
für das Männchen gilt, dessen Masse VieTs (1919) wie folgt festlegte:
Männchen: Norddeutschland 300 275 415 135 75u.
Auf Grund des vorliegenden Zahlenmaterials über processifera muss also angenommen
werden, dass bei processifera das P, deutlich grösser ist als P,. Diese Eigenschaften besitzen
auch H. ( Rh.) kisselewi und H. (Rh.) motasi, die beide sowohl von VIETs als auch von
LUNDBLAD als Synonyme von processifera erklärt wurden.
LUNDBLAD (1956) ist indessen bei motasi voreilig vorgegangen, denn SZALAY (1953)
schreibt doch: ,,Die Haut ist glatt, es konnten weder rundliche noch zugespitzte Haut-
papillen festgestellt werden.“ Da die Haut von processifera deutlich papillös ist, muss
motasi aufrecht erhalten werden. Deren Palpenmasse sind auch etwas grösser als bei der
Vergleichsart:
Weibchen: Ungarn 360 311 459 147 65u.
Für kisselewi halt SokoLow (1928) fest: ,,... dass die Haut mit nicht besonders grossen
Papillen bedeckt ist:
Weibchen: Turkestan 350 315 420 150 80 LL.
Trotz grosserer Masse dürfte kisselewi weiterhin der Hauptart zugewiesen werden.
SOKOLOW beschreibt übrigens noch gleichzeitig ein Männchen von ,, processifera* mit
folgenden Palpenmassen:
Männchen: 220 220 290 1001?
Diese Zuordnung muss wegen der bedeutend kleineren Palpenmasse angezweifelt werden,
es dürfte sich um eine neue Art handeln.
LUNDBLAD (1956) beschrieb aus Portugal, aus dem gleichen Fundort wie das
Weibchen Nr. 4181, ein Männchen, das er ebenfalls processifera zuwies:
Männchen: Portugal 250 274 364 135 64u; Chelizeren 1710u.
Nachdem nun die typische Eigenschaft der processifera-Palpe festgelegt worden ist:
P, grösser als P,, können LUNDBLADS portugiesischen Tiere nicht mehr processifera
HYDRACHNA (R.) SEPASGOZARIANI NOV. SPEC. 335
zugewiesen werden! Mit den spärlichen Angaben LUNDBLADS lässt sich leider nicht
viel anstellen!
Die laterale Ansicht des Gnathosomas hilft indessen weiter. Die aus dem Standard-
Werk von VIETS (1936) stammende Fig. 14b betr. processifera ist in Fig. p zum weiteren
Vergleich übernommen worden. Das Gnathosoma, früher als Maxillorgan bezeichnet,
zeigt den ausschliesslich für Hydrachna gültigen Bauplan: Das Infracapitulum ist lang-
gestreckt, es besteht aus dem Grundteil (Basis) und dem extrem langen Rüssel (Rostrum).
Das Organ bildet eine nach oben offene Rille, in der die beiden Chelizeren hin und her
gleiten, ihr Bau ist ebenfalls Hydrachna-typisch: Sie sind stilettförmig, langgestreckt,
eingliedrig, eine bewegliche Klaue fehlt. Die Chelizeren sind immer bedeutend länger
als das Infracapitulum, sie reichen weit rückwärts ins Körperinnere. Die Palpen sind
ebenfalls Hydrachna-typisch gebaut: P, liegt auf breiter Basis an der Seitenwand des
Infracapitulums, P, ist immer am längsten, P, ist kurz, es endet in einem Dorn, P, ist
am kürzesten, es ist am zweitletzten Glied ventral inseriert.
Die seitliche Basis des Infracapitulums ist bei den bisher beschriebenen Arten längs-
oval (Fig. p). LUNDBLAD (1956) schreibt zwar von einem „kurzen, proximal stark ver-
jüngten Grundteil“, doch widerspricht seine Fig. 74 dieser Aussage. Des weiteren stimmt
es auch nicht, wenn er von einem „kräftig abgebogenen Rostrum“ spricht. Das
Gnathosoma der in Persien gefundenen Art ist in Fig. c und k abgebildet, Ein Vergleich
mit processifera lässt erkennen, dass der Grundteil breitoval ist, und dass das Rostrum
noch kräftiger abgebogen ist. Diese beiden Eigenschaften, verbunden mit weiteren
abweichenden Merkmalen (Palpenmasse), geben Anlass zum Aufstellen einer neuen
Art.
Hydrachna (Rhabdohydrachna) sepasgozariani nov. spec.
MANNCHEN
Dorsum: Körpergrösse des Typus 2800/2500 u, übrige Tiere 2650/2400 u bis
3500/3100 u. Die Haut ist papillös, die hinteren, etwas zugespitzten Papillen sind etwas
lockerer verteilt. Aus Fig. b ist die Anordnung der frontalen Hautelemente zu ersehen.
Augenkapseln 190/160 u, Post-Ocular-Schild 150/95 u, Prae-Oculare 70/35 u, Frontal-
organ 30 u, Drüsen 35. Im Hinblick auf das starke Körperwachstum wird auf die
sonst übliche Angabe der Abstände dieser Organe verzichtet.
Ventrum: Epimeralfeld nach erfolgter Präparation Länge 1240 u (inklusive E,-
Fortsatz), Breite 2300 u. Fig. a stellt das unpräparierte Tier vor, die E, stossen medial
nahezu aneinander. Detailmasse der Epimeren erübrigen sich, weil sich mit den Vergleichs-
arten keine erheblichen Abweichungen zeigen. Der Innenrand der E, ist schwach konkav,
ebenso deren Hinterrand. Die subkutanen Fortsätze lassen keine besonderen Eigen-
heiten erkennen. Das Genitalfeld beginnt auf ungefährer Höhe der Trennungssutur
E;/E,, es erstreckt sich weit über das Epimeralfeld nach hinten hinaus. Das herzförmige
Schild des Genitalorgans misst 630/630 u. Der Exkretionsporus ist von einem sklero-
tisierten Ring umgeben.
Gnathosoma: Das ganze Organ misst inklusive Chelizeren bis zu 1500 u, es
ist also halb so lang wie das kleinste Männchen. Das Infracapitulum des Typus ist 1160 u
lang, die Basis misst 520 u, das Rostrum 640 u. Im Gegensatz zu den Vergleichsarten
ist das proximale Ende stark abgerundet, es ist auf keinen Fall zugespitzt. Die Unter-
seite des Rostrums ist deutlich abgebogen, bedeutend stärker als bei processifera.
336 CARL BADER
Palpenmasse :
218, 262058713175 Chelizeren 1520 uy,
Die Behaarung der einzelnen Glieder liefert keine typischen Unterscheidungsmerkmale.
Extremitäten: Im Hinblick auf eine sich aufdrängende Revision werden in den
Fig. e-h die Beine und deren Behaarung festgehalten. Es erübrigt sich vorläufig, auf alle
Einzelheiten einzugehen, weil ein Vergleich mit anderen Arten nicht möglich ist.
Auffallend ist die Fiederung der langen, ventral inserierten Haare. Diese Fiederung
findet sich an allen 4 Beinen, sie ist in den Abbildungen nur dort eingezeichnet, wo sie
einwandfrei nachzuweisen ist, was nicht ausschliesst, dass noch weitere Haare gefiedert
sind. Die eigentlichen Schwimmhaare sind die gliedlangen, feinen Gebilde, die dorsal-
wärts an der Innenseite inseriert sind. Sie fehlen am 1. Bein, am 2. Bein sind sie nur am
5. Glied ausgebildet, am 3. und 4. Bein treten sie am 4. und 5. Glied in grösserer Zahl auf.
Von entscheidender Bedeutung sollten die Messwerte der Glieder sein:
I 14 311. 248. 323 = 311 SEMI
IT 161 397 (298 ‘S71 . 559 AA PE
Tk 199 397 311 745 658 | Ass en
IV. 410° 22 397 | 830 708 SERRE
WEIBCHEN
Dorsum : Körpergrösse 2900/2660 u. resp. 3200/3200 u. Gegenüber dem Männchen
gibt es keine Abweichungen.
Ventrum: Epimeralfeld nach erfolgter Präparation 1260 u (inklusive E,-Fortsatz)
lang und 2480 u breit. Im Epimerenbau keine Abweichungen. Der Innenrand der 4.
Epimere ist deutlich konkav. Der subkutane Fortsatz von E, ist relativ gross, doch
dürfte seine Form nicht Art-typisch sein. Das Genitalfeld beginnt auf der Höhe der
Vorderkante von E;, es ragt nicht aus dem Epimeralgebiet hinaus. Das breitovale Schild
misst 510/420 u. Der Exkretionsporus ist ebenfalls von einem sklerotisierten Ring
umgeben.
Gnathosoma: Das ganze Organ misst inklusive Chelizeren 1900 u. Das Infra-
capitulum ist 1320 u lang, die Basis misst 560 u, das Rostrum 680 u. Wie beim Männchen
ist die Basis nach hinten breit abgerundet, das Rostrum ist stark gekrümmt. Palpen-
masse:
243 268 424 162 751; Chelizeren 1900 u.
Die Einzelmasse sind unmerklich grösser. Wiederum ist P, etwas kleiner als P..
Hydrachna ( Rhabdohydrachna) sepasgozariani n. sp.
Männchen: a Ventralansicht, b vordere Dorsalansicht, c Gnathosoma seitlich, d Palpe innenseits,
e I. Bein, f II. Bein, g III. Bein, h IV. Bein. Weibchen: i Ventralansicht, k Gnathosoma seitlich,
1 Palpe innenseits. Nymphe: m Ventralansicht, n Gnathosoma seitlich, o Palpe innenseits.
Hydrachna ( Rhabdohydrachna) processifera : p Gnathosoma seitlich.
337
HYDRACHNA (R.) SEPASGOZARIANI NOV. SPEC.
\
338 CARL BADER
Extremitäten: Die Behaarung entspricht derjenigen des Männchens. Messwerte:
I 124 374 250 318 312 362 = 1740
Il 193 399 318 543 562 43%: 24520
II 193 431 343 750 661 512 = 028901
IV 406 443 406 842 748 393M= 52387
Die Totalmasse der beiden Geschlechter sind also weitgehend gleich!
NYMPHE
Unter der Haut der Nymphe lassen sich die Konturen der kommenden Imago
erkennen.
Dorsum: Kôrpergrôsse 3250/2900 u.
Ventrum: Siehe Figur m. Genitalplatten 250/210 u.
Gnathosoma: Das ganze Organ misst mit den Chelizeren 1100 u. Das Infra-
capitulum ist 740 u, lang die Basis 250 u, das Rostrum 490 u. Die Basis ist breit abge-
rundet, das Rostrum deutlich abgebogen. |
Palpenmasse: 131 181 231 112 56u; Chelizeren 1100 u.
Extremitäten:
I 124 200 156 200 212 243 = 114lu
II 131 256 187 318 343 99387 2 21502 UW
III 137 262 200 418 431 306 = 1754u
IV 225 243 218 505 462 215 =) 192870
FUNDORT
Material Bader: See Güri-Göl, etwa 45 km vor Tabriz, an der Strasse Teheran-Tabriz.
Süsswassersee mit vielen Wasserpflanzen Crop Ranunculus etc.). 4. Juni 1975.
22 Männchen, 2 Weibchen, 1 Nymphe.
DERIVATIO NOMINIS
Ich benenne diese neue Art nach Herrn Professor Dr. Hossein Sepasgozarian, dem
Begründer und Lehrer der modernen Acarologie im Iran, dem alleinigen Initiator und
Forderer der Wassermilbenforschung im Iran.
DISKUSSION
Die Rhabdohydrachna-Tiere sind weichhäutig. Die Kôrpergrôsse muss daher stark
variieren, sie kann beim Beschreiben einer Art nicht ausschlaggebend sein. Damit ver-
bleiben für die Erkennung der verschiedenen Arten nur noch die sklerotisierten Organe.
Das Epimeralfeld liefert grosso modo keine klar definierbaren Merkmale, das Genital-
feld gestattet uns nur gelegentlich, die eine oder andere Art genauer festzuhalten. Und
HYDRACHNA (R.) SEPASGOZARIANI NOV. SPEC. 339
so verbleiben das Gnathosoma und die Extremitäten. Aus der oben gegebenen Diagnose
ist zu entnehmen, dass aus dem seitlich betrachteten Infracapitulum und den Palpen
entscheidende Aussagen gewonnen werden kônnen. Es ist an anderer Stelle (BADER
1975) festgehalten worden, dass die Palpenmasse eine Variabilität von ca. 12% aufweisen.
Aus diesem Grund ist es mit Vorbehalt statthaft, 7. (Rh.) kisselewi als Synonym von
H. (Rh.) processifera zu bezeichnen. Die absoluten Masse der einzelnen Glieder
können nur bedingt eingesetzt werden. Hingegen sind die Relationen der Glieder zu
beachten. Beim Subgenus Rhabdohydrachna dürfte das Verhältnis der beiden ersten
Glieder von einiger Bedeutung sein. Das 3. Glied scheint innerhalb einer Art, aber
auch der Untergattung, recht variabel zu sein. Es ist auf jeden Fall immer am längsten.
Die Behaarung der Palpen liefert anscheinend keine Ergänzungen. Für die neue Art
ist hier festgehalten worden, dass P, etwas kleiner als P, ist. Damit konnten motasi
und die ursprüngeliche processifera ausgeklammert werden. Es verblieb jedoch LUND-
BLAD’s portugiesische ,,processifera*, deren P, ebenfalls etwas kleiner als P, ist. Nun
aber sind deren Palpenmasse so verschieden von sepasgozariani, dass die beiden Arten
nicht gleichgestellt werden können. Die LUNDBLAD’schen Tiere aus Portugal müssen
daher eine neue Art vorstellen, ich benenne sie Hydrachna (Rhabdohydrachna) lund-
bladi nov. spec.
Zur weiteren Unterscheidung der 4 Arten aus der processifera-Gruppe lässt sich
die Basis des Infracapitulums in Seitenansicht heranziehen. Diese erweist sich entweder
als längsoval oder breitoval. Mit diesem Merkmal und den Palpenrelationen lassen sich
die in Frage kommenden vier Arten wie folgt bestimmen:
basis des Gnathosomas langsoval... 2. 2 2 u 6 2 a a 2 à à 20 0a 2
— Basis breitoval, P, kleiner als P, . . . . 2 2 . . . . . . . . . Sepasgozariani
Deiat OnmerPapillen ss « = «ss 0 gua 8 4 4 Ave hs à 4 aoe sn a molasi
— z Hauemit Bapillen “o i + i u DU a a We as 3
Se Srosserials Ps, a. La MN Le te a e a Processifera
— ur kleinemalsipa. iu 2-6 $ © «-% @ 0 6 a te a, AJundbladi
Die Masse der Beinglieder lassen sich noch nicht auswerten, es fehlen ja die Angaben
anderer Arten. Im Vergleich der Messwerte von Vertretern anderer Familien kristalli-
sieren sich schon jetzt gewisse Eigenheiten von Hydrachna heraus: 1. In keiner der bis
jetzt untersuchten Familien ist das 3. Glied kleiner als das zweite. 2. Im Gegensatz zu
den Hydrachnellae sensu Bader ist das 1. Glied des 4. Beines kürzer als das 2. Glied,
3. Beim 1. Bein ist das 6. Glied grösser als das 5. Glied, bei den übrigen Beinen ist das
6. Glied kleiner als das 5. Glied.
Nach meinen bisherigen Ermittlungen dürften in den Messwerten der Extremitäten
Merkmale zu finden sein, die mindestens gattungstypisch sind. Dieser neue Aspekt
muss daher weiter verfolgt werden.
LITERATUR
BADER, C., 1975. Die Wassermilben des Schweizerischen Nationalparks. I. Teil, Systematik
und Faunistik. Ergebn. wiss. Unters. schweiz. Nat. Parks 14: 1-270.
KOENIKE, F., 1903. Vier unbekannte norddeutsche Hydrachniden. Zool. Anz. 26: 534-536.
LUNDBLAD, O., 1956. Zur Kenntnis süd- und mitteleuropäischer Hydrachnellae. Ark. Zool.
10: 1-306.
340 CARL BADER
SokoLow, I. 1928. Zur Kenntnis der Hydracarinenfauna von Buchara. Zool. Jb. Syst., Ökol.
Geogr. 54: 467-486.
SZALAY, L., 1953. Wassermilben (Hydrachnellae) aus dem Kis-Balaton. Acta zool. hung.
15129153;
VIETS, K. 1909. Weitere hydrachnologische Beiträge. Abh. naturw. Ver. Bremen 19: 453-476.
— 1919. Hydracarinologische Beiträge. IX. Neue und wenig bekannte Arten. X. Hydra-
carinen aus Spanien. Abh. naturw. Ver. Bremen 24: 1-24.
— 1936. Die Wassermilben oder Hydracarinen (Hydrachnellae und Halacaridae). DAHL,
Tierwelt Deutschlands 31/32: 1-652.
Anschrift des Verfassers :
Dr. C. Bader
Naturhistorisches Museum
Augustinergasse 2
4001 Basel
Schweiz
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 341-342 Genève, juin 1981
Eine neue Chimarra aus Neukaledonien
(Trichoptera, Philopotamidae)
von
Hans MALICKY ‘
Mit 1 Abbildung
ABSTRACT
A new Chimarra from New Caledonia (Trichoptera, Philopotamidae). — The new
species, Chimarra hienghene n. sp., is described and figured. The affinities to geo-
graphically near species are uncertain.
Chimarra hienghene n.sp.
Holotypus 4g: Neu-Kaledonien, Grotte de Lindéralique, Hienghène, 3.8.1978,
leg. S. B. Peck, in coll. Muséum de Genève.
Körper schwarz, Anhänge braun. Beide Flügel dunkelbraun, mit je einem großen
weißen Fleck in der Mitte, dazu am Vorderflügel ein weißer Längsstreifen am Vorder-
rand und am Hinterflügel ein weißer Längsstreifen hinter der Ader Cu 2. Eine stärkere
schwarze Beschuppung befindet sich am Vorderflügel bogenförmig vor dem Außenrand
und flächig basal vom weißen Fleck. Es könnte aber auch sein, daß an frischen Stücken
die schwarze Beschuppung weiter ausgedehnt ist; das Belegstück ist etwas abgeschabt.
Vorderflügellänge 6 mm. Flügelgeäder und Zeichnung siehe Abb. 1/F.
Kopulationsarmaturen 3 (Abb. 1/A-E): 9. Segment in der Ventralhälfte sehr weit
nach zephal ausladend, in der Dorsalhälfte nur halb so lang. 10. Segment in der Mittel-
linie unterbrochen; die beiden lateralen Teile jeweils mit einem halbkreisförmigen
dorsalen Kamm und kaudal mit einem dünnen, nach oben und außen gebogenen langen
Dorn. Obere Anhänge klein, knopfförmig. Untere Anhänge in Lateralansicht an der
Basis schlank, dann auf das Doppelte erweitert und parallelkantig. In der Fortsetzung
der Dorsalkante verläuft ein nach innen gebogener großer, spitzer Haken. An der Innen-
fläche gibt es einen halbkreisförmigen Kamm. Die Ventralkante, von ventral gesehen,
hat im Distaldrittel einen fast rechtwinkeligen, gezähnelten Vorsprung; basalwärts
verläuft sie in einer S-Kurve zur Mitte. Der Aedeagus ist lang, einfach zylindrisch, und
er hat zwei lange, spitze Sklerite im Innern.
342 HANS MALICKY
Von Neukaledonien ist anscheinend noch keine Chimarra bekannt. Von den aus den
umliegenden Gebieten kenntlich beschriebenen Arten ist ihr keine sehr ähnlich. Uber
die Verwandtschaftsverhältnisse der neuen Art kann derzeit nichts gesagt werden.
ABB. 1.
Chimarra hienghene n. sp. 3
A: Kopulationsarmaturen lateral; B: Aedeagus lateral; C: Aedeagus ventral;
D: Kopulationsarmaturen ventral; E: do. dorsal; F: Vorder- und Hinterflügel.
Anschrift des Verfassers :
Doz. Dr. Hans Malicky
Biologische Station Lunz
A-3293 Lunz
Osterreich
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 343-344 ‘Genève, juin 1981
Un nouveau Madrasostes des iles Bismarck
(Coleoptera, Ceratocanthidae)
par
Renaud PAULIAN .
ABSTRACT
A new species of the genus Madrasostes from the Bismarck Islands (Coleoptera,
Ceratocanthidae). — The new species Madrasostes loebli n.sp. is described from New
Ireland.
Notre collégue I. Lobl, a qui je dois d’avoir pu étudier tant de précieux matériaux
du Muséum de Genève ou de ses propres chasses tropicales, vient de me communiquer,
malheureusement en un seul exemplaire, une très intéressante espèce de Cératocanthide
des îles Bismarck.
L’archipel Bismarck, à l’angle nord-est de la Nouvelle-Guinée, abrite une faune de
Cératocanthides qui paraît diversifiée et mériterait des recherches attentives. Cette faune
est nettement apparentée à celle de la Nouvelle-Guinée.
Jai déjà signalé (Ent. Medd., 1968, 36, p. 212) deux Pterorthochaetes de ces îles,
l’une à large distribution indo-mélanésienne, l’autre endémique.
Madrasostes loebli nov. sp.
HoLoTYPE: îles Bismarck, Nouvelle-Irlande, Utu, entrée de la grotte Liga, 30.VII.
1979 (J. D. Bourne), Muséum d'Histoire naturelle de Genève.
Long. (enroulé) 3,5 mm — Corps convexe, noir assez luisant, à faibles reflets bronzés;
à fine, courte et peu dense pubescence pâle.
Tête convexe, bord antérieur arqué, l’angle médian en court denticule vif; angles
externes des joues à peine un peu détachés de la courbure; partie des yeux visible d’au
dessus très petite; canthus oculaire étroit, long, à peine interrompu en arrière. Surface
à assez gros points ocellés, plus ou moins interrompus, serrés, sur le front et sur le vertex;
clypéus et joues à rides arquées, parallèles au bord, variables, par place réduites à de très
gros points transverses très ouverts vers l’intérieur. Antennes de dix articles.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 23
344 RENAUD PAULIAN
Pronotum transverse et convexe; sa plus grande largeur au premier tiers; angles
antérieurs obtus, postérieurs complètement arrondis; ponctuation assez fine, dense,
formée de points ocellés largement ouverts.
Ecusson en triangle curviligne court et large, à très gros points ocellés ouverts, assez
serrés.
Elytres assez courts et larges, à épaules non saillantes, arrondies; pas de strie suturale
interne, strie suturale externe entière, profonde, atteignant l’angle huméral; région apicale
des élytres à aire latérale limitée en dessus par un repli longitudinal à sommet vif, légère-
ment prolongé au delà du quart apical par quelques tubercules; l’aire latérale parcourue
en son milieu par une strie longitudinale large et superficielle atteignant le tiers apical
et terminée en avant par un léger tubercule. Disque avec une très faible trace de strie
longitudinale médiane; la surface à points ocellés en fer à cheval, ouverts vers l’arrière,
médiocres, peu serrés, assez régulièrement disposés en lignes longitudinales.
Tibias antérieurs à deux fortes dents marginales externes, apicales, précédées de
forts denticules tout du long de l’arête externe.
Le genre Madrasostes R. Paul renfermait à ce jour neuf espèces allant de l’Inde du
Sud au Vietnam du Nord et de Thaïlande aux Philippines et à la Nouvelle-Guinée. Les
espèces ont en commun les antennes de dix articles (ce qui les distingue des Pterortho-
chaetes Gestro), la tête assez petite, convexe, à canthus oculaire développé, mais étroit
et toujours incomplet, les tibias antérieurs à deux fortes dents marginales externes, api-
cales, précédées par des denticules au long de l’arête externe, et par la sculpture des
élytres. La face dorsale du pronotum est tantôt simple, tantôt tuberculée ou carénée.
La nouvelle espèce étend vers l’Est l’aire du genre.
Adresse de l’auteur :
La Rouvière
Port Sainte Foy
F-33220 Sainte Foy la Grande
Revue suisse Zool. | Tome 88 | Fasc..2 | p. 345-346 | ‘© Genève, juin 1981
| | | |
A New Species of /diophyes
from New Britain
(Coleoptera: Endomychidae)
by
H. F. STROHECKER
With 3 figures
ABSTRACT
Idiophyes novabritanniae sp. n. described from New Britain: Karavat.
Among a miscellaneous lot of Endomychidae sent to me for study by Dr. Ivan Löbl
of the Geneva Museum is a pair of small specimens best assigned, in light of present
knowledge, to the genus /diophyes. SASAJI (1978: 11) has recently proposed a new sub-
family, Mychotheninae, to include this and several other genera.
Having published rather extensively on Melanesian endomychids in the past few
years, and not foreseeing any need for further synoptic studies, I offer this single descrip-
| tion.
Idiophyes novabritanniae n. sp. (Figs. 1-3)
Holotype: male, New Britain, Karavat, 18.VII.1979, arbre pourri, J. D. Bourne
(Geneva Museum).
Allotype: female, same data as holotype (Geneva Museum).
Short-oval, subglobose. Dark chestnut brown, broad marginal area of elytra reddish
brown. Venter dark brown, legs somewhat paler. Head broad, eyes small, subhemispheric.
Antenna 10-jointed, joint 1 long, stout, curved; 2 narrower than 1 and short-cylindric;
3 much narrower than 2, longer than wide; 4-7 short, quadrate or subglobose; 8-10 form-
ing a broad club, which is almost as long as stalk.
Pronotum more than 2x as broad as long, marginal bead broad in front, narrowing
basad, sides fringed with long hairs, strongly rounded to the short and obtuse front
angles, hind angles rounded-rectangular; disc strongly convex, punctures fine and
distant; side areas declivent, finely setose; basal transverse sulcus close to hind margin,
| which is gently sinuate but unlobed; lateral sulci widely triangular at base, continued
» as fine lines almost to front margin. Scutellum transversely triangular. Elytra highly
346 H. F. STROHECKER
convex, their combined width greater than their length, each with 7 rows of coarse
punctures, leaving a wide tumid submarginal area unpunctured; this area, as noted
above, is of paler color than the disc; reflexed margin narrow. Pubescence (much abraded)
tawny.
In the male the caudal slope of elytron has a transverse impression, which offers
different appearances with varying angles of illumination. Some features are somewhat
diagrammatically illustrated in the figures.
Length (allotype) 1.4 mm, width 1 mm. The head and pronotum of holotype are
considerably extended. Length 1.75 mm, width 1.25 mm.
In its subrotund form most similar to /. rotundus Strohecker from Reunion I. It
differs from that species, as well as from J. niponensis (Gorham) and I. boninensis Sasaji
in the wider marginal bead of pronotum. SAsAm (1978: 18) figured and redescribed
I. niponensis from females. A male determined by Gorham is at hand (ex Janson). Each
elytron has just before apex a shallow triangular impression and within this area the
sutural margins elevated together into a small tubercle.
Fic. 1-3.
Idiophyes novabritanniae sp. n.:
1: head and pronotum; 2: apex of elytron; 3: antenna.
REFERENCES
GORHAM, H.S. 1874. Descriptions of new species of Coleoptera from Japan. Entomologist ’s
mon. Mag. 10: 224-226.
SASAJI, H. 1978. Notes on the Japanese Endomychidae, with establishment of a new subfamily
(Coleoptera). Mem. Fac. Ed., Fukui Univ., Ser. II (Nat. Sci.), No. 28, Part 1:
1-31:
STROHECKER, H. F. 1977. New species and records of Endomychidae (Coleoptera) in the Geneva
Museum of Natural History. Revue suisse Zool. 84: 837-840.
Author ’s address :
Department of Biology
University of Miami
Coral Gables, F1 33124
USA
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 347-379 | Genève, juin 1981
Les Scaphidiidae (Coleoptera)
de la Nouvelle-Calédonie
par
Ivan LOBL x
Avec 42 figures
ABSTRACT
Scaphidiidae (Coleoptera) of New Caledonia. — Review of the New Caledonian
members of the family Scaphidiidae based on a collection made in October 1978. Five
genera and 34 species are now known from the island. New taxa are: Pseudobironium
globosum Sp. n., Baeocera dugdalei sp. n., Zinda gen. n. teres sp. n. and Z. abdita sp. n.,
Scaphisoma concolor Sp. n., S. confrater sp. n., S. modestum sp. n., S. funebre sp. n.,
S. pallens sp. n., S. kuschelianum sp. n., S. excellens sp. n., S. variabile sp. n., plus one
species of the genus Scaphisoma Leach left unnamed. Keys are given for genera and
species.
INTRODUCTION
Les Scaphidiides de la Nouvelle-Calédonie ont été étudiés dans quelques notes
que j’ai publiées au cours de ces dernières années. Le nombre des espèces connues a
ainsi augmenté de 2 à 21, mais une étude d’ensemble faisait défaut. Récemment, mon
collègue D' G. Kuschel, entomologiste au Department of Scientific and Industrial
Research à Auckland, a effectué, avec ses collaborateurs MM. J.S. Dugdale et J.C. Watt,
une mission en Nouvelle-Calédonie. L’ensemble de Scaphidiides recueillis comporte
en plus de la plupart des formes déjà décrites 13 espèces nouvelles, dont deux appartiennent
à un genre inédit. Ce brillant résultat, dû à la compétence du D' Kuschel qui a su métho-
diquement exploiter les sites forestiers avec des techniques appropriées (tamisages de
débris végétaux et extraction de la faune cryptique dans les appareils « Winkler »), nous
donne une idée assez précise sur l’importance qualitative et quantitative de la famille
sur cette île.
La faune de la Nouvelle-Calédonie présente, par rapport aux autres îles mélané-
siennes, des particularités dues à l’ancienneté du peuplement et à son isolement. GRESSITT
(1961) sépare la Nouvelle-Calédonie avec les îles Norfolk et Lord Howe, de la Mélanésie
orientale, dans une division biogéographique à part. D’après SoLEM (1958) la Nouvelle-
348 IVAN LOBL
Calédonie aurait eu une ancienne liaison avec la Nouvelle-Guinée, indépendante et
antérieure a celle des Nouvelles-Hébrides avec la Nouvelle-Guinée. Le fait le plus émer-
gent des données actuellement disponibles est le haut degré d’endémisme et l’absence de
groupes d’espèces ou de genres répandus sur les îles au nord-ouest de la Nouvelle-Calé-
donie. En ce qui concerne les Scaphidiides, sur les cinq genres présents, deux (Brachyno-
posoma Löbl et Zinda gen. n., ayant subi une évolution régressive) sont endémiques.
Notons aussi que toutes les 34 espèces décrites à ce jour apparaissent endémiques;
mais notre connaissance concernant la faune mélanésienne reste encore incomplète
et il est bien possible que certaines, du genre Scaphisoma Leach notamment, ont une
aire de répartition plus vaste. Remarquable est la découverte d’une espèce du genre
Pseudobironium Pic, jusqu'ici inconnue au sud-est de la ligne Java-Bornéo-Philippines.
Les espèces du genre Baeocera Erichson trouvées en Nouvelle-Calédonie forment un
groupe isolé très distinct; les autres Baeocera mélanésiens appartiennent au groupe
lenta (asiatique) ou semblent dérivés de ce groupe. Le genre Scaphisoma Leach est repré-
senté en Nouvelle-Calédonie par 27 espèces, dont seulement une, pallens sp. n., semble
apparentée aux espèces de la Nouvelle-Guinée et de l’Asie. Le groupe endémique reti-
culatum, avec 9 espèces, dont certaines apparemment fréquentes sur l’île, est particulière-
ment caractéristique. Le groupe fannaense des Nouvelles-Hébrides et de Fiji ainsi que
le groupe haemorrhoidale, répandus de l’Asie tropicale à la Nouvelle-Guinée au sud et
jusqu’au Samoa et Hawaii à l’est, y manquent. Les genres Scaphobaeocera Csiki et
Scaphoxium Löbl font également défaut !. Ils peuplent pourtant l’est de l’Australie, la
Nouvelle-Guinée et la Nouvelle-Irlande, Scaphobaeocera les îles Carolines, Scaphoxium
les Nouvelles-Hébrides et Fiji.
Abréviations utilisées pour les collections étudiées:
BISHOP — Bishop Museum, Honolulu.
FMNH — Field Museum of Natural History, Chicago.
FRANZ — Collection du professeur H. Franz, Mödling bei Wien.
IRSN — Institut Royal des Sciences naturelles, Bruxelles.
MG — Muséum d’histoire naturelle, Genève.
NZAC — New Zealand Arthropod Collection, Auckland.
TMB — Természettudomanyi Muzeum, Budapest.
Remarques. La longueur du corps est mesurée du bord apical du pronotum aux
angles apicaux internes des élytres; uniquement les parties découvertes des mésépiméres
et métépisternes sont mesurées.
SYSTEMATIQUE
TABLEAU DES GENRES
1 Angles postérieurs du pronotum prolongés en arrière, situés derrière le
niveau du bord antérieur des métépisternes . "ON 2
1 L’exemplaire identifié « Scaphobaeocera sp. indet. » et signalé du Mt. Koghis (LÔBL, 1973)
était pourvu d’une fausse étiquette de localité. Il appartient à franzi Löbl du Queensland
(voir LÔBL, 1977a).
|
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 349
— Angles postérieurs du pronotum pas prolongés, situés devant le niveau du
bord antérieur des métépisternes . . . . . . . . . . . . . . . Pseudobironium
2 Forme générale naviculaire ou ovale. Pronotum avec un lobe basal plus ou
MOMSIGEVEIOPPS. +, u. ke à à à te à à ee + + à à à à 3
— Forme générale globulaire. Lobe basal du pronotum non développé .
Brachynoposoma
3 Article antennaire III allongé. Pas d’aires postcoxales sur le premier sternite
DDAF et Seas ree erie LR ke Be ee ee ee + à +
— Article antennaire III court, asymétrique, triangulaire. Premier sternite
apparent avec des aires postcoxales . . . . . . . . . . . . . . . Scaphisoma
4 Elytres réunis pas plus larges que le pronotum, non rétrécis vers la base.
Espèces de taille minuscule, microphtalmes et aptères . . . . . . >... Zinda
— Elytres réunis plus larges que le pronotum, plus ou moins rétrécis vers la base.
Espèces de taille petite ou moyenne, exceptionnellement moins longues de
1 mm, macrophtalmes et généralement ailées . . . . . . . . . . . . Baeocera
Pseudobironium Pic
Ce genre renferme une vingtaine d’espèces répandues dans la région orientale,
au Japon et dans l’extrême est d’URSS, vers le sud-est jusqu’aux Philippines, à Bornéo
et à Java. La découverte d’une nouvelle espèce en Nouvelle-Calédonie était donc inat-
tendue.
Pseudobironium globosum sp. n.
Holotype 3: Col d’Amieu 550m, 15.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris
végétaux et de bois pourri sur une créte; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 2 & 2 9; NZAC, MG.
Longueur 1,8-1,9 mm. Corps convexe, entièrement d’un brun rougeatre clair.
Apex de l’abdomen, tarses, articles antennaires I et II et la base des articles III à VI
encore plus clairs à ocres, la partie distale des articles III a VI et les articles suivants
d’un brun foncé. Articles III des palpes maxillaires a l’apex nettement plus large que
la base de l’article IV. Rapport des longueurs des articles antennaires: III 7 : IV 9 : V 10:
VI8 : VII 18 : VIII 12 : IX 20 : X 20 : XI 27 (holotype); articles III et IV très grêles,
de même largeur, progressivement et légèrement plus épais vers l’apex; V et VI seulement
un peu plus épais; VII 3 fois plus long que large; VIII presque 3 fois plus long que large,
un peu plus large que VI; IX et X nettement plus larges que VII, XI encore plus large,
à peu près 2 fois plus long que large. Pronotum à la base de 1,15-1,25 mm, sa ponctuation
assez dense et très fine, à peine visible au grossissement x 25. Scutellum recouvert par
le lobe basal du pronotum. Elytres longs sur la suture de 1,22-1,32 mm, larges de 1,24-
1,40 mm; côtés arrondis; disque légèrement aplati devant le bord apical; stries suturales
fines; stries basales très fines et superficielles, entières ou effacées au milieu de la base;
espace entre la suture et la strie suturale plat dans la moitié basale, un peu bombé dans
la moitié apicale; ponctuation assez dense, nettement plus grosse que celle du pronotum
mais très superficielle et fine. Pygidium orné d’une microsculpture peu marquée formée
de points, sa ponctuation éparse et très fine. Ponctuation de la face ventrale partout éparse
et extrêmement fine, à peine visible au grossissement x 100. Métasternum légèrement
350 IVAN LOBL
convexe au milieu. Aires derrière les cavités coxales II iongues de 0,05-0,06 mm, avec
une rangée éparse de points marginaux relativement fins. Sternites avec une micro-
sculpture formée de points particulièrement bien marqués sur les côtés du premier seg-
ment apparent. Celui-ci orné de chaque côté d’une petite dépression superficielle, tan-
gente à la carène latérale. Tibias antérieurs droits, intermédiaires et postérieurs courbés,
les postérieurs longs de 0,56-0,66 mm, munis d’un éperon apical seulement, leur face
dorsale presque lisse. Tarses postérieurs nettement plus courts que les tibias, longs de
0,35-0,41 mm, avec l’article I plus court que II et III réunis et plus court que V.
Male. Articles I a III des tarses antérieurs élargis. Edéage (fig. 1 et 2) long de 0,62-
0,64 mm.
Espèce remarquable par les tibias postérieurs muni d’un seul éperon apical, par les
tarses courts et par le très long flagellum du sac interne de l’édéage. En outre, elle se dis-
tingue facilement par sa petite taille, sa coloration claire, sa ponctuation très fine et son
scutellum recouvert.
Baeocera Erichson
Genre assez hétérogène, richement représenté dans les régions au climat chaud et
humide mais largement répandu aussi dans les zones tempérées. En Nouvelle-Calédonie
représenté par deux espèces très proches qui constituent un groupe isolé.
TABLEAU DES BAEOCERA
1 Premier sternite apparent avec une rangée basale de gros points plus ou
moins allongés et souvent prolongés en arrière par des stries. Paramères
de l’édéage larges et pubescents à l’apex . . . . . . . . . . . . . . . subaenea
— Gros points sur la base du premier sternite apparent non ou à peine allongés et
non prolongés par des stries. Paramères de l’édéage rétrécis vers l’apex et
dépourvus de pubescence 2. 2. 2 Un ve dalei
Baeocera subaenea (Fauvel)
Scaphosoma subaeneum Fauvel, 1903: 292; holotype 2: Boulari; IRSN.
Eubaeocera subaenea ; LOBL 1969: 1, fig. 1 et 2.
Eubaeocera subaenea ; LOBL 1973: 309, fig. 1 et 2.
Matériel étudié (33 ex.): le type unique de Boulari; Haute Vallée de la Houaillou
et Gondé (LòBL 1973); 7 miles au sud-est de La Foa (LòBL 1974); La Crouen (LÖBL
1977b); Mt. Dore, 8.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois pourri
dans un ravin, 1 ex.; Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes sur une pente, 1 ex.; Col de Mouirange, 11.X.1978, G. Kuschel, tamisage de
feuilles mortes et de bois pourri au-dessous des buissons dans un ravin, 1 ex.; Rivière
Thiem, 22 km au sud-est-sud d’Hienghéne, 27.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris
végétaux et de bois pourri dans la broussaille littorale, sol très sec, 1 ex.; Kavatch près
d’Hienghène, 150 m, 28.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois
pourri au fond d’un ravin près d’un ruisseau, 11 ex.; Mt. Panié 600 m, 28.X.1978,
J. C. Watt, tamisage de feuilles mortes dans la forêt ombrophile, 2 ex.
Longueur 1,3-1,6 mm. Corps d’un brun très foncé à noir. Articles antennaires III
à VI grêles, IV et VI à peu près aussi longs, V nettement plus long; articles suivants
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 351
y ii]
Vy a
fe
Fic. 1 à 5.
Edéages; 1 et 2. Pseudobironium globosum sp. n.; 3. Baeocera subaenea (Fauvel),
paramère en vue ventrale; 4 et 5. Baeocera dugdalei sp. n., édéage (4)
et paramere en vue ventrale (5), grossissement plus fort. Echelle = 0,1 mm.
352 IVAN LOBL
larges. Pas de microsculpture sur le pronotum, les élytres et le premier sternite, les ster-
nites suivants et les tergites découverts ornés d’une microsculpture formée de points.
Elytres avec les stries suturales prolongées vers le tiers ou quart externe de la largeur
basale; ponctuation discale éparse et trés fine sur le quart ou sur le tiers basal, ensuite
progressivement plus dense et grosse, sur le tiers apical généralement encore assez fine.
Ponctuation du pygidium dense et au moins aussi grosse que celle du tiers apical des
élytres. Mésépiméres grands. Côtés du métasternum presque lisses. Métépisternes
bombés. Rangée basale sur les côtés du premier sternite apparent formée de gros points
plus ou moins allongés et souvent prolongés par des stries. Tibias légèrement courbés.
Edéage long de 0,56-0,64 mm. Lobe médian très grand, sa partie distale courte et forte-
ment déclinée (vue latérale). Sac interne complexe, avec les membranes squameuses,
orné de deux pièces chitinisées, une triangulaire située dans la partie basale, l’autre
apicale allongée. Paramères élargis dans leur moitié apicale, pourvus d’une pubescence
distale très courte (fig. 3).
Baeocera dugdalei sp. n.
Holotype 3: Mt. Koghis 650 m, 9.X.1978, J. S. Dugdale, dans le terreau avec des
hépatiques; NZAC.
Longueur 1,35 mm. Corps très bombé, noir, apex de l’abdomen et pattes d’un brun
rougeätre, articles antennaires I à VI d’un brun rougeätre assez clair ou ocres, articles
VII à XI d’un brun foncé. Rapport des longueurs des articles antennaires: III 10 :
IV 10: V14 : VI9 : VII 20 : VIII 17 : IX 21 : X 19 : XI 27; article III 2,5 fois plus
long que large; IV très légèrement plus grêle; V aussi large que III, 3,5 fois plus long que
large; VI à peine plus large que V, un peu plus que 2 fois plus long que large; VII à XI
larges; VII presque 3 fois plus long que large; VIII 2,5 fois plus long que large, presque
aussi large que VII; XI 2,3 fois plus long que large, nettement plus large que VII.
Pronotum à la base large de 0,83 mm, assez fortement rétréci en avant, côtés arron-
dis; carènes latérales pas visibles en vue dorsale; ponctuation éparse et très fine,
à peine visible au grossissement x25. Apex du scutellum découvert. Elytres longs
sur la suture de 0,86 mm (longueur maximum 0,98 mm); largeur maximum (0,92 mm)
située juste derrière le quart basal de la longueur latérale; côtés arrondis vers la base,
presque rectilignes dans le tiers médian, rectilignes dans le tiers apical plus rétréci;
carènes latérales visibles en vue dorsale seulement près de la base; bord sutural non relevé;
espace entre la suture et les stries suturales plat; stries suturales profondes, courbées
à la base et prolongées le long du bord basal vers le tiers externe de la largeur basale;
ponctuation discale éparse et fine, sur la base très fine mais nettement plus distincte
que celle du pronotum. Propygidium et pygidium découverts, ornés d’une microsculpture
formée de points; leur ponctuation dense, formée de points au moins aussi grands que
ceux des élytres. Mésépimères grands, 2 fois plus longs que la distance entre eux et les
hanches II. Partie médiane du métasternum bombée, son milieu lisse, les aires de chaque
côté du milieu pubescentes, pourvues d’une ponctuation fine et assez dense. Côtés du
métasternum glabres et lisses, à part quelques points extrêmement fins. Aires derrière
les cavités coxales II longues de 0,03 mm, finement ponctuées sur leur bord. Métépisternes
bombés, larges de 0,06 mm en arrière, rétrécis en avant, leur suture interne profonde
et droite. Sternites ornés d’une longue pubescence dressée très éparse. Premier sternite
apparent sans microsculpture, sa ponctuation très fine et éparse, sur le milieu un peu
plus distincte que sur les côtés; rangée basale pas interrompue au milieu et ne dépassant
pas latéralement le niveau de l’angle interne du métépimère, formée de gros points non
ou très légèrement allongés. Sternites suivants ornés d’une microsculpture formée
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 353
de points. Tibias assez robustes, légèrement courbés; tibias postérieurs longs de 0,42 mm,
plus courts que leurs tarses.
Male. Article 1 à 3 des tarses antérieurs et intermédiaires élargis. Edéage (fig. 4 et 5)
long de 0,44 mm.
Espèce à caractères externes très similaires à subaenea; en diffère par l’article anten-
naire XI plus court et large (chez subaenea 2,6-3 fois plus long que large) et par le premier
sternite orné d’une rangée basale de gros points non ou a peine allongés et non pro-
longés en arriére par des stries. Ces deux caractéres, souvent variables chez Baeocera,
ne permettent pas une distinction sûre. Par contre, l’édéage chez dugdalei montre des
différences très nettes, au niveau des paramères et du sac interne en particulier.
Brachynoposoma Löbl
x
Genre établi pour deux espèces apteres caractérisées par le corps globuleux, très
convexe dorsalement, assez plat sur la face ventrale, avec les antennes et les palpes
maxillaires semblables à ceux de Baeocera, galea étroite, lacinia bien développée, suture
clypéale effacée, lobe basal du pronotum réduit, ses angles postérieurs peu prolongés,
élytres soudés, arrondis à l’apex, avec pseudopleures horizontaux situés entièrement
sur la face ventrale, alinotum hypertrophié, mésépisternes grands, métasternum petit,
pattes courtes.
Ces deux espèces peuvent être facilement distinguées:
1 Elytres dépourvus de microsculpture, ponctuation sur le pronotum et les
élytres distincte au grossissement X 50. . . . . . . . . . . . . . . punctatum
— Elytres avec une microsculpture bien marquée, ponctuation sur la face
dorsale presque effacée, non ou à peine visible au grossissement X 100. . . major
Brachynoposoma punctatum Löbl
Brachynoposoma punctatum Löbl, 1973: 332, fig. 33-41; holotype $: Table Unio; FRANZ.
Matériel étudié (19 ex.): les types de Table Unio et du Col de Hau; Table Unio
1000 m, près du Col d’Amieu, 16.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux près
du sommet sur une pente rocailleuse humide, 2 ex.; Table Unio pres du Col d’Amieu,
16.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri dans la forêt ombro-
phile 1 ex. à 900 m et 4 ex. à 800 d’altitude; Mt. Do, sommet 1020 m, 22.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux au-dessous de Araucaria biramulosa, 1 ex.;
Mt. Do 900 m, au nord-ouest de Pouloupari, 22.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris
végétaux et de bois pourri dans la forêt ombrophile, 4 ex.; Col des Roussettes 500 m,
31.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forêt ombrophile, 1 ex.
Brachynoposoma major Löbl
Brachynoposoma major Löbl, 1973: 334; holotype 9: Rivière Bleue; FRANZ.
Matériel étudié (14 ex.): les deux types de la Rivière Bleue et du Pic du Pin; Rivière
Bleue, 10.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri à proximité
de quelques Nothofagus codonandra, 2 ex.; Pic du Pin, 6.X.1978, G. Kuschel, tamisage
de feuilles mortes dans un ravin avec Nothofagus, 1 ex.; Col de Mouirange, 11.X.1978,
354 IVAN LOBL
G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois pourri au-dessous des buissons dans
un ravin sec, 4 ex.; Mt. Koghis, Cascade 650 m, 12.X.1978, G. Kuschel, feuilles mortes
dans un terrain marécageux avec fougères près d’un ruisseau, 1 ex.; Mt. Koghis 550 m,
7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes sur une pente, 1 ex.; Mt. Ouénarou
300 m, 24.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois pourri dans la forét
ombrophile, 2 ex.
Zinda gen. n.
Espéce-type: Zinda teres sp. n.
Taille très petite. Corps ovale, face dorsale convexe, très bombée. Tête (fig. 6)
assez grande. Yeux minuscules, situés chacun sur un petit tubercule, formés de quelques
ommatidies plus ou moins dépigmentées. Aire antennaire concave limitée au-dessus et
au-dessous par une caréne. Insertion antennaire située devant l’œil. Suture du clypéus
nette. Antennes avec les articles III a V allongés, VI et VIII minuscules, VII IX, X et XI
larges. Mandibules (fig. 7) à deux pointes. Galea large, lacinia très grêle (fig. 8). Article
III des palpes maxillaires robuste, IV fortement accuminé. Articles I et II des palpes
labiaux transverses, III un peu plus long que large, IV gréle (fig. 9). Pronotum relative-
ment trés grand, en vue dorsale seulement un peu plus court que les élytres; bord basal
sinué, lobe basal large et court, peu développé; bord antérieur convexe dans sa partie
médiane; caréne et strie latérales entières ; face ventrale concave, profondément déprimée,
bord basal de la face ventrale concave; angles postérieurs légérement prolongés en
arrière et situés au-dessus de la base des pseudopleures. Cavités coxales I fermées. Elytres
pas plus larges que le pronotum, largeur maximum située à la base, vers l’apex fortement
rétrécis, celui-ci arrondi et étroit; strie et carène latérales entières; pseudopleures et épi-
pleures assez larges, obliques, strie de l’épipleure effacée au niveau du 2€ ou 3° sternite
apparent. Ailes complètement atrophiées. Alinotum prolongé en arrière par une longue
apophyse médiane (fig. 10). Mésosternum relevé au milieu, son apophyse atteignant
le niveau du milieu des cavités coxales II, sa partie médiane limitée de chaque côté
par une carène latérale et ornée d’une carène médiane. Mésépimères petits. Mésépis-
ternes bombés, déclinés en avant. Métasternum petit, peu bombé, sa partie médiane
étroite (fig. 11). Aires derrière les cavités coxales II pas développées. Hanches II et III
rapprochées. Suture interne des métépisternes en gouttière profonde. Premier sternite
apparent avec une petite carène médiane rétrécie vers la base; aires postcoxales pas
développées. Pattes courtes (fig. 12 à 14), fémurs I et II ne dépassant pas le bord du corps
nettement plus longs que leurs tibias respectifs: fémur III légèrement plus long que le
tibia.
Ce genre se singularise par le pronotum très grand. Il présente plusieurs caractères
des Brachynoposoma: élytres soudés non étranglés à la base, fortement rétrécis vers
l’apex; ailes atrophiées; alinotum avec une longue apophyse; superficie des pièces
sternales du ptérothorax, du métasternum notamment, relativement petite; pattes courtes
et assez robustes. Par contre le corps ovale, la conformation des organes buccaux et
des antennes, la présence de la suture du clypéus ainsi que le pronotum proportion-
nellement plus long avec le lobe basal distinct, permettent de séparer facilement Zinda
de Brachynoposoma.
TABLEAU DES ZINDA
1 Pronotum peu rétréci en avant. Ponctuation sur les côtés du métasternum
tresgdensexet stosse lt. A ger sla AT ia Ne eres
— Pronotum fortement rétréci en avant. Côtés du métasternum lisses . . . . abdita
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE
FIG Ova Jf
Zinda gen. n. teres Sp. n.; 6. tête; 7. mandibule; 8. maxille; 9, labium;
10. élytres avec alinotum vu par transparence en préparation microscopique :
11. pièces sternales du ptérothorax.
Echelle a = 0,1 mm; b = 0,05 mm: c = 0,3 mm; d = 0,2 mm.
399
356 IVAN LOBL
Zinda teres sp. n.
Holotype 3: Col d’Amieu 550 m, 15.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris
végétaux et de bois pourri dans la forêt ombrophile, ravin avec palmiers; NZAC.
Paratype 9: Yahoué, 11.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de
bois pourri avec Syzigium et Sapindaceae, sec; MG.
Longueur 0,85 mm (tête et abdomen compris, 0,90 mm). Tête, apex de l’abdomen,
pattes et articles antennaires I et II ocres. Pronotum et élytres un peu plus foncés, d’un
brun rougeatre clair. Articles antennaires III à XI et palpes jaunâtres. Antennes comme
fig. 15. Ponctuation de la face dorsale du corps trés fine, peu marquée au grossissement
x 100. Pronotum à la base large de 0,55 mm, nettement plus large que long, légèrement
rétréci en avant; bord latéral peu convexe; carénes latérales pas visibles en vue dorsale;
strie du bord apical bien marquée sur les côtés, effacée au milieu. Scutellum recouvert.
Elytres longs sur la suture de 0,50 mm (en vue dorsale seulement un peu plus longs que
le pronotum), à la base presque aussi larges que la base du pronotum; carènes latérales
visibles en vue dorsale sur presque toute leur longueur; stries suturales extrêmement
fines, courtes, effacées un peu avant le milieu de la longueur suturale. Apophyse inter-
coxale du mésosternum ornée d’une dépression assez profonde tangente en avant à la
carène médiane, en arrière au bord apical. Milieu du métasternum relevé, formant
une aire plate, lisse et glabre, légèrement déclinée en arrière. Côtés du métasternum ornés
de gros points très serrés. Dépression longitudinale au bord interne des métépisternes
assez étroite, de même largeur sur toute sa longueur. Sternites avec une microsculpture
formée de points. Ponctuation du premier sternite apparent assez grosse et dense à
proximité de la base, progressivement plus fine vers le bord apical.
Male. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs à peine élargis. Edéage (fig. 16 et 17) long
de 0,24 mm.
Zinda abdita sp. n.
Holotype g: Table Unio 800 m, près du Col d’Amieu, 16.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux et de bois pourri dans la forét ombrophile; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 2 4 2 9; Mt. Koghis 700 m, 9.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de feuilles mortes dans la forêt ombrophile, sur la crête, 1 © ; Col des Roussettes
400 m, 26.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forêt ombrophile
à proximité d’un cours d’eau, 1 29; Mt. Rembai 700 m, près du Col d’Amieu, 18.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forêt ombrophile, 1 ex.; NZAC, MG.
Longueur 0,80-0,90 mm, largeur maximum 0,55-0,64 mm. Face dorsale semblable
à celle de feres; le pronotum est cependant nettement plus atténué en avant, avec des
côtés régulièrement convexes; les élytres à la base sont aussi larges que la base du pro-
notum, leur ponctuation presque effacée à peine visible au grossissement X 200, les
stries suturales sont encore plus courtes. Z. abdita est toutefois bien distincte par la face
ventrale: milieu relevé du métasternum limité de chaque côté par une carène et orné
d’une dépression profonde, large devant l’apophyse intercoxale, rétrécie en avant et pro-
longée sur l’apophyse du mésosternum. Côtés du métasternum complètement lisses.
Dépression longitudinale au bord interne des métépisternes très large en avant, progres-
sivement rétrécie en arrière. Premier sternite apparent non ponctué. Edéage (fig. 18 et 19)
long de 0,22-0,24 mm, plus grêle que chez feres, son sac interne muni d’un simple fla-
gellum droit.
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 357
Scaphisoma Leach
Ce genre, particulièrement riche dans les régions équatoriales et tropicales, est
représenté en Nouvelle-Calédonie par 27 espèces endémiques, quoi que ailées, dont la
plupart vivent dans les débris végétaux en décomposition sur les sois des forêts ombro-
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Zinda gen. n.; 12. Z. teres sp. n., patte antérieure, 9;
13. Z. teres sp. n., patte intermédiaire, 2; 14. Z. teres sp. n., patte postérieure, 9;
15. Z. teres sp. n., antenne; 16 et 17. Z. teres, sp. n., édéage;
18 et 19. Z. abdita sp. n., édéage. Echelle = 0,1 mm.
358 IVAN LOBL
philes. Ces espèces présentent un organe copulateur mâle d’un type primitif (sauf chez
nanulum et pallens), avec le lobe médian et les paramères peu différenciés par rapport
aux espèces connues de Papouasie et d'Australie. Par conséquent, l’étude des édéages
(en préparations, indispensables pour l’identification) ne permet guère d’évaluer leur
degré d’affinité.
Ainsi 10 espèces, reticulatum, franzi, simulans, consimile, viduum, alternans, filium,
variabile, kuschelianum et excellens, trés semblables et présentant des caractéres néo-
génétiques inhabituels (apomorphies) au sein des Scaphisoma mélanésiens (pronotum
avec microsculpture formée de points, rangée de gros points au bord des aires postcoxales
II prolongée sur le bord antérieur du métasternum) doivent étre réunies dans un groupe
très homogène sans doute monophylétique. Leurs édéages montrent pourtant des carac-
tères distinctifs accusés, au niveau du sac interne en particulier. S. rugosum, dérivé pro-
bablement de ce groupe, présente les mêmes caractères principaux. Son édéage est
similaire à celui de viduum mais l’espèce se singularise par les côtés du métasternum et
du premier sternite apparent rugueux (également apomorphie). L’édéage de novaeca-
ledonicum ressemble assez à celui de rugosum, l’ensemble des caractères externes de
ces espèces est par contre très différent. Sept espèces (diaphanum, concolor, aemulum,
transparens, confrater, modestum et une espèce pas nommée, ainsi que kuscheli de Fiji)
de petite taille, au corps peu convexe, avec les stries suturales raccourcies, semblables
par la ponctuation et par la conformation des antennes, constituent un autre groupe,
affilié peut-être au groupe australien instabile. Les affinités de validum, notulum, perpu-
sillum, funebre, remingtoni et eximium restent incertaines; notulum, funebre et perpusillum
paraissent s’approcher de petersoni Löbl de la Nouvelle-Irlande plutôt qu’aux autres
espèces sympatriques; eximium avec les palpes maxillaires trapus paraît prendre une
place tout à fait isolée. S. pallens se rapproche au dissimile Lobl de Papouasie; la confor-
mation de leurs édéages indique l’affinité avec le groupe unicolor essentiellement oriental.
S. nanulum pourrait se placer par ses caractères externes près du groupe minutissimum
mais il présente un édéage bien distinct avec une grande apophyse sur la capsule basale
comme chez certaines espèces asiatiques du groupe unicolor (brunneonotatum Pic,
maindroni Achard par exemple).
TABLEAU DES SCAPHISOMA
1 Stries suturales des élytres courtes, effacées bien en arrière du niveau du bord
apical du lobe basal du pronotum ©. . .. . . < ee 2
— Stries suturales des élytres plus longues, courbées a la base, effacées à côté
du lobe basal du pronotum ou prolongées encore le long du bord basal
2 Elytres, parfois aussi le pronotum, bicolores
— Pronotum et élytres entièrement d’un brun rougeâtre foncé ou noiràtres,
avec le bord apical des élytres plus clair . . . . . Rino destum
3 Corps clair, face dorsale jaunâtre, ocre ou d’un brun rougeatre, élytres foncés
sur la base et ornés chacun d’une tache apicale ou subapicale foncée, base
du pronotum-parfois foncée. . . ... .. . .°. SoS 4
— Téguments du corps d’un brun plus ou moins foncé, élytres avec chacun
une grande tache et l’apex clairs . .. 2 22. O 5
4 Partie distale du lobe médian de l’édéage large, non ou peu déclinée par
rapport à la capsule basale; paramères en vue dorsale non ou très légèrement
élargis dans leur moitié apicale? 64 2. Sas OE dicphanum
10
11
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 359
Partie distale du lobe médian étroite et déclinée; paramères en vue dorsale
fortement élargis dans leur moitié apicale . . . . . . . . . . . . . concolor
Chaque élytre avec une tache plus petite, située dans la moitié basale du
disque. Partie distale du lobe médian très longue et fortement déclinée, son
apex en vue latérale brusquement rétréci et sinué, dépassant en arrière les
MARAIS etto OA a DU Logis È . Gemulum
Elytre avec une tache plus grande, étendue nettement en arrière du milieu
du disque. Partie distale du lobe médian non ou peu déclinée, à l’apex obtuse
ou courbée; paramères dépassant en arrière l’apex du lobe médian . . . . 6
Capsule basale large et assez grande, plus longue que la partie distale du
lopenuedtane aye) ci 00 Ae LOUE, MU LOL USE Le ta est 200 : we 7
Capsule basale petite, nettement plus courte que la partie distale = lobe
mediani ea we we we ei + È è + + Transparens
Paramères en vue dorsale sinués, élargis au milieu et à l’apex. Sac interne
muni de longues épines courbées bien chitinisées et groupées en faisceaux
CHEN Scese mite, as dm 5,2 © as ms a dw à VA «+ Confrater
Paramères en vue dorsale non sinués, légèrement arqués vers la ligne médiane,
de même largeur depuis le rétrécissement basal jusqu’à l’apex . . . . species a
Pas de microsculpture sur le pronotum ..............22.2. 9
Pronotum orné d’une microsculpture formée de points . . . . . . . . . 17
Article antennaire IV très petit, à peu près aussi long ou un peu plus long
Gucmianicie Nw. 2. 5, 5 ds «ch eo ve ee à dun de ne. ew A 10
Article antennaire IV grêle, nettement plus long que l’article III ..... 12
Téguments très clairs, entièrement d’un ocre jaunâtre. Petite espèce longue
del 2-1-25-mm : : . 3 A ar: un LA des ee en de ot palicne
Téguments plus foncés, ae Hee Heelan pares plus grandes longues
GIO ie ER EMA gk ke NS à De a OR ee es 11
Elytres entièrement d’un brun rougeätre clair, pronotum plus foncé. Article
antennaire VI très grand, plus long que les articles III à V réunis .
i nc Dam
su parfois aussi le pronotum, bicolores. Articles antennaire VI plus
courwqueies articles IH à V réunis . : . 2: . . en a <eximium
Aires postcoxales du premier sternite apparent grandes et convexes . . . . 13
Aires postcoxales du premier sternite étroites, parallèles au bord basal du
Se One Cin ee feet el tBu N a ae eR ela ae La 14
Longueur 1,1-1,25 mm. Article antennaire VI aussi long ou un peu plus
LEE QUE V1) FRS RME PP a e ANS ee. —perpusilum
Longueur 1,5-1,6 mm. Article antennaire VI nettement is long que V . funebre
Longueur 1,0-1,15 mm. Corps entièrement d’un brun rougeätre clair. Aires
derrière les cavités coxales II étroites, longues de 0,02 mm . . . . . . . nanulum
Longueur 1,45-2,25 mm. Téguments du corps, ou de l’avant-corps au moins,
plus foncés à noirs; élytres souvent ornés de taches. Aires derrière les cavités
coxales II plus grandes et convexes, longues de 0,04-0,07 mm . . . . . . 15
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 24
360
16
17
18
19
25
26
IVAN LOBL
Longueur 2,1-2,25 mm. Elytres noirätres, chacun avec une tache posthumérale
et une bande transversale subapicale jaunâtre . . . . . . . . . . . . validum
Longueur 1,45-1,9 mm. Elytres ocres ou d’un brun rougeätre à noirätre,
unicolores ou chacun avec une ou deux petites taches foncées subapicales . 16
Elytres aussi foncés que le pronotum, parfois avec une ou deux petites
taches subapicales claires -. .: : 4 i... ro tulum
Elytres nettement plus clairs que le pronotum, ocres ou d’un brun rougeatre,
soit unicolores ou plus foncés sur la base, sur sa partie interne notamment,
et souvent ornés d’une petite tache subapicale foncée . . . . . . . . remingtoni
Côtés du métasternum et du premier sternite apparent avec une ponctuation
très fine . 2 4 4 à Se 4 a anal ae RE OS 18
Côtés du métasternum et du premier sternite rugueux . . . . . . . . . rugosum
Ponctuation du pronotum nettement plus dense et grosse près du bord apical
qu’au milieu du disque: . vo... i u le ar a Se 19
Ponctuation du pronotum très fine et régulièrement espacée sur toute la
surface” : 2 Te OR LAN ME NS SN 20
Sac interne de l’édéage muni d’une pièce chitinisée grêle bifurquée. Apex
des paramères en vue dorsale brusquement courbé vers la ligne médiane . viduum
Sac interne de l’édéage avec une pièce chitinisée robuste et bilobée. Para-
mères légèrement arqués à apex . . . . 2 42) os er a variabrle
Paramères de l’edeage gréles, bien chitinisée . 2... Rea 21
Face interne des paramères fortement élargie et membraneuse . . . . excellens
Face ventrale du lobe médian ornée de quelques denticules bien marqués
en vue latérale . : . 4 0 0 SON IC nans
Face ventrale du lobe médian non denticulée | «Cee 22
Capsule basale de l’édéage avec deux grands tubercules ventraux saillants
en arrière, situés au-dessus de la base des paramères . . . . . . . reticulatum
Pas de tubercules saillants en arrière sur la capsule basale de l’édéage . . . 25
Paramères de l’édéage en vue dorsale à peu près de même largeur sur leur
moitié apicale, parfois de même largeur sur presque toute leur longueur . . 24
Paramères progressivement rétrécis vers l’apex . . . . . . . . . . . consimile
Sac interne membraneux et simple. Lobe médian grêle . . . . . . . . filium
Sac interne de l’édéage épineux, denticulé ou pourvu d’une pièce chitinisée
asymétrique. Lobe médian plus ou moins large . . . | 25
Face ventrale du lobe médian non échanerée . . ..... ea 26
Face ventrale du lobe médian profondément échancrée juste en arrière du
niveau de la base des paramères (vue latérale) . . . . . . . . . . kuschelianum
Lobe médian de l’édéage très grand. Sac interne épineux . . . . . . . simulans
Lobe médian plus étroit. Sac interne avec une pièce chitinisée, dépourvu
d'ÉPINES'. a. we rune VO Aa N Anz
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALEDONIE 361
Scaphisoma diaphanum Löbl
Scaphisoma diaphanum Löbl, 1973: 313, fig. 7, 8; holotype S': Mt. Koghis; FRANZ.
Matériel étudié (5 ex.): le type unique du Mt. Koghis; Mt. Koghis et Col des Rous-
settes (Löbl, 1977b); Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes et de bois pourri sur un terrain plat, 1 ex.
Longueur 1,2-1,4 mm. Tête et pronotum entièrement d’un brun rougeätre assez
clair à ocre, ou le pronotum plus foncé à noirâtre sur sur la base. Couleur dominante
des élytres jaunâtre ou ocre, leur base plus foncée à noirätre, juste devant l’apex une
tache plus ou moins grande assez irrégulière. L’aire basale foncée plus ou moins prolon-
gée le long de la suture en triangle atténué apicalement. Article antennaire IV grêle,
1,8 à 2 fois plus long que III; V nettement plus long et large que IV, VI un peu plus grand
que V. Pas de microsculpture sur le pronotum. Elytres avec les stries suturales profondes,
courtes, brusquement effacées en arriére du quart basal de la longueur suturale; carénes
latérales distinctes sur toute leur longueur en vue dorsale; ponctuation discale assez
éparse et très fine, semblable à celle du pronotum sur la moitié basale, progressivement
plus dense et grosse du milieu vers le tiers ou le quart apical, sur le quart apical bien
distincte et très dense. Aires derrière les cavités coxales II longues de 0,05 mm, non
ponctuées sur leur bord. Aires postcoxales du premier sternite apparent longues de
0,07-0,09 mm, convexes. Edéage long de 0,40 mm, assez plat. Lobe médian presque droit,
avec la partie distale large, l’apex obtus. Sac interne simple, membraneux, dépourvu
de denticules ou de pièces chitinisées. Paramères assez grêles, en vue dorsale légèrement
sinués, dépassant nettement l’apex du lobe médian, leur base prolongée proximalement.
Scaphisoma concolor sp. n.
Holotype &: Table Unio 800 m, près du Col d’Amieu, 18.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux et de bois pourri; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 1 3 4 ©; Mt. Koghis 500 m, 7.X.1978, G. Kuschel,
sur un tronc pourri, 7 & 8 2; Mt. Koghis 650 m, 12.X.1978, J. S. Dugdale, sur un tronc
avec champignons, 2 3 1 2; Mt. Rembai 800 m, 21.X.1978, G. Kuschel, tamisage de
bois pourri sur un chemin, 2 ¢; NZAC, MG; Ile des Pins, 23-27.11.1977, J. Balogh,
1 3; TMB.
Longueur 1,15-1,3 mm. Corps peu convexe. Téguments clairs et assez transparents.
Tête et pronotum entièrement d’un ocre clair. Elytres ocres ou jaunâtres, ornés chacun
d’une tache basale brune plus ou moins foncée et d’une assez petite tache foncée sub-
apicale ou apicale. Tache basale triangulaire, effacée sur les côtés du disque, plus ou
moins prolongée le long de la suture, mais ne dépassant pas le quart basal de la longueur
suturale. Antennes et pattes très claires. Antennes de longueur assez variable, rapport
des longueurs des articles: III 4-5 : IV 6-8 : V 9-13 : VI 14-18 : VII 18-20 : VIII 12-15 :
IX 18-21 : X 18-21 : XI 30-33; IV relativement large, à peu près deux fois ou un peu
moins que 2 fois plus long que large; V nettement plus large que IV, 2,5-3 fois plus long
que large; VI encore bien plus large que V, 3 fois plus long que large; VII 2,5-3 fois
plus long que large; VIII à peu près 2,5 plus long que large, très légèrement plus large
que VI; XI bien 4 fois à 4,5 fois plus long que large, à peu près aussi large que VII.
Pronotum à la base de 0,75-0,81 mm; côtés régulièrement arrondis; carènes latérales
non visibles en vue dorsale; pas de microsculpture; ponctuation assez éparse et très
362 IVAN LOBL
fine, à peine visible au grossissement x 50. Extrémité du scutellum libre. Elytres longs
sur la suture de 0,80-0,90 mm (longueur maximum 0,89-0,95 mm); largeur maximum
(0,89-0,98 mm) située juste derrière le tiers basal; bord latéral convexe entre la base et
le tiers médian, ensuite rectiligne ou très légèrement arrondi; carènes latérales bien
visibles sur toute leur longueur en vue dorsale; bord apical légèrement arrondi; angles
apicaux internes situés au même niveau que les angles externes; bord sutural non ou à
peine relevé; stries suturales assez profondes, ponctuées, courtes, effacées à 0,05-0,15 mm
derrière le scutellum; espace entre la suture et les stries suturales un peu bombé; ponc-
tuation discale sur le tiers basal à peu près aussi fine que celle du pronotum (sauf sur la
tache basale où elle est nettement plus distincte), ensuite progressivement plus dense
et grosse, sur la tache subapicale très dense. Pygidium orné d’une microsculpture formée
de points; ponctuation très fine. Mésépimères plus longs que la distance entre eux et
les hanches II. Métasternum nettement bombé au milieu, avec deux dépressions médio-
apicales très superficielles; ponctuation partout très fine et assez éparse. Aires derrière
les cavités coxales II longues de 0,04-0,05 mm, non ponctuées sur leur bord. Métépisternes
plats, larges de 0,10-0,12 mm en arrière, rétrécis en avant, leur suture interne très légère-
ment concave ou presque droite. Premier sternite apparent sans microsculpture; ponc-
tuation sur ses côtés comme celle du métasternum, sur sa partie médiane un peu plus
distincte et très dense; aires postcoxales longues de 0,07-0,08 mm, arrondies, avec des
points marginaux fins à très fins. Sternites suivants ornés d’une microsculpture formée
de points. Tibias droits et grêles.
Male. Articles 1 a 3 des tarses antérieurs un peu élargis. Edéage (fig. 20 et 21) long
de 0,37-0,47 mm, peu chitinisé.
Cette espèce est très semblable à diaphanum; elle s’en distingue par les stries sutu-
rales des élytres moins raccourcies, le pronotum toujours entièrement ocre et par la
conformation de l’édéage notamment.
Scaphisoma aemulum Löbl
Scaphisoma aemulum Löbl, 1973: 312, fig. 5, 6; holotype $: Table Unio; FRANZ.
Matériel étudié (26 ex.): type unique de Table Unio; Table Unio 800 m, près du
Col d’Amieu, 16.X.1978, G. Kuschel, tamisage de debris vegetaux et de bois pourri
dans la for&t ombrophile, 1 ex.; Mt. Koghis 550 m, 5.X.1978, G. Kuschel, tamisage de
débris végétaux et de bois pourri dans la forêt ombrophile dans un ravin peu profond,
2 ex. et tamisage de débris végétaux dans la zone entre la forêt et le maquis, 1 ex.;
Mt. Koghis 500 m, 7.X.1978, G. Kuschel, sur un tronc pourri, 10 ex.; Mt. Koghis,
500-550 m, 9.X.1978, J. S. Dugdale, fauchage dans la forêt, 2 ex.; Mt Koghis 550 m,
5.X.1978, J. S. Dugdale, sur un champignon, 1 ex.; Mt. Koghis 650 m, 12.X.1978,
J. S. Dugdale, sur un tronc avec champignons, 7 ex.; Mt. Koghis, 12.X.1978, J. C. Watt,
au-dessous d’un tronc, 1 ex.
Longueur 0,95-1,15 mm. Corps d’un brun assez foncé ou très foncé; pronotum par-
fois légèrement plus clair que la tête ou la base des élytres. Elytres ornés chacun d’une
grande tache ocre ou jaunâtre plus ou moins transparente, mal limitée et située entière-
ment dans la moitié basale du disque ou dépassant un peu seulement le milieu. Apex des
élytres assez clair, d’un brun rougeâtre ou jaunâtre. Abdomen d’un brun plus ou moins
foncé avec les derniers segments jaunâtres, ou entièrement clair. Article antennaire IV
petit, à peu près 2 fois plus long que large et généralement 1,5 plus long que III; V de
même longueur que III et IV réunis, nettement plus large que IV, 2,5 fois plus long que
large; VI nettement plus long mais à peine plus large que V, à peu près 3 fois plus long
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALEDONIE 363
que large; VIII un peu plus court mais aussi large que VI, 2,5-3 fois plus long que large;
XI long, 4-4,5 plus long que large. Pas de microsculpture sur le pronotum. Carénes
latérales du pronotum généralement non visibles en vue dorsale, parfois distinctes au
milieu; celles des élytres bien marquées sur toute leur longueur. Elytres avec les stries
suturales courtes, effacées a 0,14-0,18 mm derriére le niveau du scutellum; ponctuation
discale très fine, semblable a celle du pronotum sur la moitié basale, progressivement
plus distincte du milieu vers l’apex, encore bien fine sur le tiers apical. Aires derrière
les cavités coxales II longues de 0,04-0,05 mm. Aires postcoxales du premier sternite
apparent très convexes, longues de 0,06-0,08 mm. Edéage long de 0,41-0,52 mm. Lobe
médian avec la capsule basale assez grande, la partie distale très longue, brusquement
déclinée à sa base, rétrécie et sinuée (vue latérale) à l’apex. Sac interne muni d’un long
flagellum, ses membranes ornées de denticules. Paramères très grèles, en vue dorsale
presque droits, sinués en vue latérale, ne dépassant pas l’apex du lobe médian.
Scaphisoma transparens Löbl
Scaphisoma transparens Löbl, 1973: 310; fig. 3, 4; Holotype ¢: Table Unio; FRANZ.
Matériel étudié (21 ex): types de Table Unio et du Mt. Panié; Ile des Pins, 23-27.II.
1977, J. Balogh, 1 ex.; Table Unio 800 m, près du Col d’Amieu, 16.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux et de bois pourri dans la forét ombrophile, 12 ex.; Mt.
Koghis, 500 m, 7.X.1978, G. Kuschel, sur un tronc pourri, 2 ex.; Mt. Koghis, 12.X.1978,
J. C. Watt, au-dessous d’un tronc, 1 ex.
Cette espèce présente les mêmes caractères ectosquelettiques que aemulum; en
diffère par les élytres ornés chacun d’une tache plus grande, dépassant nettement le
milieu du disque, atteignant parfois le tiers apical, et par la ponctuation plus grosse
sur le tiers apical. Edéage pourtant bien distinct, plus petit, long de 0,25-0,30 mm le
plus souvent mais long de 0,34-0,38 mm chez quatre exemplaires. Lobe médian grêle,
avec petite capsule basale et longue partie distale à peine déclinée, arrondie à l’apex.
Sac interne muni d’un flagellum peu chitinisé visible en érection seulement; membanes
avec des denticules extrêmement fins et de nombreux spicules à l’apex. Paramères grêles,
en vue dorsale sinués, élargis un peu devant le niveau de l’apex du lobe médian, ensuite
assez fortement rétrécis, dépassant nettement en arrière le lobe médian.
Les caractères généraux ne permettent pas de distinguer fransparens des deux espèces
suivantes; par conséquent je n’ai pas pu identifier 26 femelles recueillies au Table Unio
et au Mt. Koghis, appartenant probablement à ces espèces et celles-ci ne sont pas incluses
dans le matériel étudié.
Scaphisoma confrater sp. n.
Holotype &: Table Unio 800 m, près du Col d’Amieu, 16.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux et de bois pourri dans la forêt ombrophile; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 2 3; Pic d’Amoa près de Poindimié, 450 m, 26.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forêt ombrophile, 1 3: Mt. Koghis,
12.X.1978, J. C. Watt, au-dessous d’un tronc, 1 4; NZAC et MG.
Longueur 1,0-1,15 mm. Coloration et caractères généraux comme chez fransparens,
les taches sur les élytres parfois élargies vers l’intérieur et tangentes à la suture. Antennes
de longueur assez variable; rapport des longueurs des articles chez l’holotype: III 4 :
IV = NV II: VE 13 : VIT 17 : VIII 12 : IX 18 : X 17 : XI 28. Pronotum à la base large
364 IVAN LOBL
Bier 207327
Edéages chez Scaphisoma; 20 et 21. S. concolor sp. n.; 22 et 23. S. confrater Sp. n.;
24 et 25. S. modestum sp. n.; 26 et 27. S. S. notulum Fauvel. Echelle = "0 Pam:
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 365
de 0,56-0,69 mm, élytres à la suture longs de 0,61-0,75 mm (longueur maximum 0,70-
0,82 mm), réunis larges de 0,66-0,80 mm. Stries suturales des élytres effacées à 0,12-
0,15 mm derrière le niveau du scutellum. Edéage (fig. 22 et 23) long de 0,35-0,40 mm.
Lobe médian avec une capsule basale relativement grande, la partie distale peu déclinée,
brusquement courbée à l’apex. Sac interne pourvu d’une longue pièce chitinisée située
dorsalement, couverte par des rangées de denticules très fins, et avec deux faisceaux de
longues épines courbées, dont un basal, formé d’épines plus robustes, le deuxième situé
dans la partie centrale et formé d’épines gréles; deux rangées latérales d’épines pro-
gressivement plus fines et courtes prennent naissance au milieu du sac et se prolongent
vers la partie distale membraneuse. Paramères sinués, en vue dorsale élargis au milieu
et à l’apex, dépassant le lobe médian.
Scaphisoma species a. x
Matériel étudié: Mt. Koghis, 12.X.1978, J. C. Watt, au-dessous d’un tronc, 16;
Col d’Amieu 550 m, 15.X.1978, G. Kuschel, tamisage de debris vegetaux et de bois
pourri sur une crête, 1 &.
Ces exemplaires présentent les mêmes caractères généraux que fransparens et
confrater. Leur édéage, avec le lobe médian semblable à celui de confrater, diffère par
les paramères non sinués, en vue dorsale légèrement courbés vers la ligne médiane, de
même largeur, de l’apex jusqu’à l’élargissement basal. Le sac interne, étant en érection
et donc déformé chez les deux mâles connus, semble être pourvu de deux longues pièces
latérales peu chitinisées; ces membranes sont couvertes de très nombreux spicules fins
et droits. Il est bien possible que ces exemplaires représentent une espèce pas encore
nommée mais il faudrait un matériel en meilleure condition pour la décrire.
Scaphisoma modestum sp. n.
Holotype 3: Mt. Rembai 800 m, 21.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes et de bois pourri dans la forêt ombrophile; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 1 &'et 1 29; Mt. Koghis 650 m, 12.X.1978, J. S. Dugdale,
sur un tronc avec champignons, 1 9; Col d’Amieu 550 m, 15.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux et de bois pourri dans un ravin avec des palmiers dans la
forêt ombrophile, 3 &, 7 2; NZAC, MG.
Longueur 1,0-1,2 mm. Corps peu convexe, entièrement d’un brun rougeätre foncé
à noirätre, mais avec cependant le bord apical des élytres et l’apex de l’abdomen plus
clairs. Antennes et pattes claires. Rapport longueur des articles antennaires: III 4 : IV 6 :
V 10: VI 12: VII 17: VII 12: IX 18: X 18: XI 25 (holotype); article IV très petit, 2 fois
plus long que large; V un peu plus large que IV, à peu près 3 fois plus long que large;
VI nettement plus large que V, pas tout à fait 3 fois plus long que large; VII et VIII
chacun trois fois plus long que large, VIII légèrement plus grêle ou aussi large que VI;
XI 4 fois plus long que large. Pronotum sans microsculpture, à la base large de 0,63-
0,72 mm; côtés légèrement arrondis; carènes latérales en vue dorsale généralement
non visibles; ponctuation assez éparse et très fine, à peine marquée au grossissement
X 50. Extrémité du scutellum visible. Elytres longs sur la suture de 0,66-0,75 mm
(longueur maximum 0,73-0,84); largeur maximum (0,72-0,86 mm) située derrière le
tiers basal; bord latéral convexe dans la moitié basale, rectiligne entre le milieu et l’apex;
366 IVAN LOBL
carènes latérales bien visibles en vue dorsale sur toute leur longueur; bord apical légère-
ment arrondi; angles apicaux internes situés au méme niveau ou un peu derriére le
niveau des angles externes; bord sutural non relevé; espace entre la suture et la strie
suturale plat, orné d’une rangée de points trés fins; stries suturales peu profondes, courtes,
effacées a 0,14-0,20 mm derriére le niveau du scutellum; ponctuation discale éparse et
trés fine dans la partie basale, nettement plus dense et distincte dans le tiers médian,
relativement grosse près de l’apex. Ponctuation du pygidium très fine. Mésépimères
de même longueur que la distance entre eux et les hanches II. Métasternum sans micro-
sculpture, orné d’une ponctuation dense et très fine, bombé au milieu. Aires derrière
les cavités coxales II longues de 0,05-0,06 mm, dépourvues de points marginaux. Mété-
pisternes plats, larges en arrière de 0,08-0,10 mm, nettement rétrécis en avant; suture
interne droite. Partie médiane du premier sternite apparent orné d’une microsculpture
formée de points; pas de microsculpture sur ses côtés; aires. postcoxales longues de
0,08-0,10 mm, arrondies, les points marginaux fins. Tibias grêles et droits.
Mâle. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs légèrement élargis. Edéage (fig. 24 et 25)
long de 0,35-0,40 mm. |
Cette espèce rappelle à première vue kuscheli Löbl de Fiji, mais en diffère par l’article
antennaire IV nettement plus court, les élytres à carènes latérales bien marquées en vue
dorsale, ornés d’une ponctuation discale plus grosse et dense, les aires postcoxales plus
grandes, le premier sternite apparent pourvu d’une microsculpture. Les édéages de ces
deux espèces sont différents, notamment par la pièce chitinisée du sac interne et les
paramères grêles de l’espèce nouvelle, tandis que chez kuscheli le sac interne est inerme
et les paramères sont élargis vers l’apex.
Scaphisoma validum Löbl
Scaphisoma validum Löbl, 1973: 317, fig. 13, 14; holotype ¢: Roche d’Quaième; FRANZ.
Matériel étudié (2 ex.): les types trouvés à Roche d’Ouaiéme près d’Hienghène.
Longueur 2,1-2,25 mm. Noirâtre, élytres ornés chacun d’une tache posthumérale
et d’une bande transversale apicale jaunâtres bien limitées, cette dernière bilobée en avant.
Article antennaire IV grêle, à peu près 2 fois plus long que III, V un peu plus large que
IV et légèrement plus long que III et IV réunis, VI plus court et très légèrement plus
large que V. Pas de microsculpture sur le pronotum. Elytres avec une ponctuation
discale fine sur leur tiers basal, progressivement plus grosse vers l’apex, grosse et très
dense sur le tiers apical; stries suturales courbées à la base mais pas prolongées le long
du bord basal. Aires derrière les cavités coxales II longues de 0,05-0,06 mm, celles du
premier sternite apparent extrêmement étroites, à peine longues de 0,02 mm. Edéage
long de 0,62 mm. Lobe médian très grêle, capsule basale petite, partie distale longue,
légèrement courbée, atténuée en pointe à l’apex. Sac interne simple, membraneux.
Paramères grêles et presque droits.
Scaphisoma perpusillum Löbl
Scaphisoma perpusillum Löbl, 1973: 316, fig. 11, 12; holotype 3: Tiouandé; FRANZ.
Matériel étudié (37 ex.): les types de Tiouandé; Col des Roussettes (LOBL 19775);
7 miles au sud-est de La Foa (LößL 1974); Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de feuilles mortes et de bois pourri sur un terrain plat, 1 ex.; Mt. Koghis
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 367
650 m, 12.X.1978, J. S. Dugdale, sur un tronc avec champignons, 9 ex.; Mt. Koghis
500 m, 7.X.1978, J. C. Watt, sur un tronc, 1 ex.; Mt. Koghis, 12.X.1978, J. C. Watt,
au-dessous d’un tronc, 1 ex.; Table Unio 800 m, près du Col d’Amieu, 16.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forêt ombrophile, 8 ex.; Yahoué,
11.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois pourri avec Syzygium
et Sapindaceae, sec, 2 ex.; Mt. Rembai 800 m, 21.X.1978, G. Kuschel, tamisage de bois
pourri, 5 ex.
Longueur 1,1-1,25 mm. Corps d’un brun rougeätre très foncé a noirätre, apex des
élytres d’un brun clair ou jaunâtre sur une zone large de 0,06 à 0,10 mm. Article anten-
naire IV très grêle, V à peu près de même longueur mais un peu plus large; VI aussi
long ou légèrement plus long et plus large que V. Pronotum sans microsculpture; ponc-
tuation très fine et assez dense. Elytres avec la ponctuation discale plus distincte que
celle du pronotum, assez grosse devant l’apex; stries suturales courbées à la base et
terminées près du lobe basal du pronotum ou encore légèrement prolongées le long du
bord basal. Aires derrière les cavités coxales II bien développées, longues de 0,04-0,05 mm,
avec quelques points marginaux très fins. Métasternum orné d’une grosse ponctuation
sur sa partie médioapicale. Aires coxales du premier sternite apparent longues de 0,07-
0,08 mm, convexes, avec de gros points marginaux. Edéage long de 0,21-0,25 mm.
Lobe médian avec une petite capsule basale prolongée par une saillie ventro-apicale
et une longue partie apicale régulièrement courbée, obtus au sommet. Sac interne simple,
muni d’un flagellum peu chitinisé. Paramères grêles, pas ou dépassant de peu l’apex
du lobe médian, presque droits, leur base prolongée proximalement.
Scaphisoma notulum Fauvel
Scaphosoma notula Fauvel, 1903: 292; holotype 2: Nouméa; IRSN.
Scaphisoma notulum ; LOBL 1969: 2, fig. 3.
Matériel étudié (5 ex.): le type unique de Nouméa; Mt. Koghis 700 m, crête, 9.X.1978
G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes dans la forét ombrophile, 1 ex. et tamisage
de feuilles mortes sur une pente raide, 1 ex.; Col de Mouirange, 11.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de feuilles mortes et de bois pourri dans un ravin avec des brousailles, 2 ex.
Espèce très variable. Longueur 1,45-1,9 mm. Corps d’un brun rougeätre plus ou
moins foncé à noirätre. Elytres comme le pronotum et la tête mais avec l’apex plus clair,
ou chacun encore avec une ou deux petites taches subapicales claires. Article antennaire
IV grêle, à peu près 2 fois plus long que III, V un peu plus long et plus large que IV,
nettement plus court et moins large que VI. Pas de microsculpture sur le pronotum.
Elytres avec les stries suturales courbées à la base et plus ou moins prolongées le long
du bord basal, ne dépsasant pas à l’extérieur de la moitié interne du disque, parfois
terminée à côté du lobe du pronotum; ponctuation fine à très fine, nettement plus
grosse que celle du pronotum sauf sur le quart ou le tiers apical où elle est assez grosse.
Ponctuation du métasternum et des sternites très fine et éparse. Pas de dépressions
médio-apicales sur le métasternum. Aires derrière les cavités coxales II longues de
0,04-0,05 mm, les points marginaux assez gros. Métépisternes larges de 0,10-0,15 mm
en arrière, atténués en avant, leur suture interne légèrement convexe. Premier sternite
apparent sans microsculpture, ses aires postcoxales étroites, longues de 0,03-0,04 mm.
Les sternites suivants et le pygidium ornés d’une microsculpture formée de points.
Edéage (fig. 26 et 27) long de 0,37-0,42 mm.
368 IVAN LOBL
Scaphisoma funebre sp. n.
Holotype 3: Mt. Koghis 550 m, 5.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux
et de bois pourri dans la forét ombrophile; NZAC.
Paratypes: comme holotype, 1 3, 1 2; NZAC, MG.
Longueur 1,5-1,6 mm. Corps assez convexe, noiratre, le bord apical des élytres
et l’apex de abdomen plus clairs. Fémurs et tibias d’un brun rougeätre foncé, tarses
et articles antennaires I a IV d’un ocre clair, articles V à XI d’un brun assez clair.
Rapport des longueurs des articles antennaires: II 6 : IV 12 : V 15 : VI 16 : VII 21:
VIII 15 : IX 20 : X 20 : XI 28 (holotype); article IV grêle, 4 fois plus long que large;
V nettement plus large que IV, presque 4 fois plus long que large; VI très légèrement
plus large que V, à peu près 3,5 fois plus long que large; VII à peine 2,5 fois plus long
que large; VIII aussi large que VI, à peu près 3,5 fois plus long que large; XI 3 fois plus
long que large. Pronotum à la base large de 0,90-0,94 mm, assez rétréci en avant; côtés
régulièrement arrondis; carènes latérales en vue dorsale non visibles; pas de micro-
sculpture; ponctuation dense et très fine à peine marquée au grossissement x 50. Scu-
tellum couvert par le lobe du pronotum. Elytres à la suture longs de 0,96-1,02 mm (lon-
gueur maximum 1,07-1,13 mm); largeur maximum (1,02-1,10 mm) situés juste derrière
le quart basal, assez fortement rétrécis vers l’apex; côtés légèrement arrondis; carènes
latérales en vue dorsale non visible; bord apical arrondi; angles apicaux internes situés
au même niveau que les angles externes; espace entre la suture et les stries suturales
relevé, sauf en avant où il est plat, orné d’une rangée de points fins; stries suturales
assez profondes, courbées à la base et terminées près du lobe basal du pronotum;
ponctuation discale dense et fine, sur la base très fine. Pygidium pourvu d’une micro-
sculpture formée de points; sa ponctuation éparse, assez fine dans la moitié basale
très fine dans la moitié apicale. Mésépimères un peu plus courts que la distance entre
eux et les hanches II. Métasternum très légèrement bombé au milieu, avec deux dépres-
sions médio-apicales; ponctuation éparse et très fine sur les côtés et sur le milieu, nette-
ment plus grosse et dense entre les hanches III. Aires derriére les cavités coxales II
longues de 0,06 mm, avec des points marginaux très fins. Métépisternes à peine bombés,
rétrécis en avant, larges en arrière de 0,11-0,13 mm, leur suture interne légèrement
convexe. Premier sternite apparent avec une ponctuation très fine et éparse sur les côtés,
plus grosse et dense au milieu, dépourvu de microsculpture; aires postcoxales longues
de 0,12 mm, arrondies avec de gros points marginaux. Sternites suivants ornés d’une
microsculpture formée de points bien marqués. Tibias droits, assez grêles.
Mâle. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs à peine élargis. Edéage (fig. 28 et 29) long
de 0,28-0,29 mm.
Cette nouvelle espèce prend place semble-t-il près de perpusillum; elle en diffère
principalement par la taille plus grande, par la ponctuation des élytres plus grosse
et par les aires postcoxales du premier sternite apparent plus longues.
Scaphisoma remingtoni Lobl
Scaphisoma remingtoni Löbl, 1974: 405, fig. 1, 2; holotype G': 7 miles au sud-est de La Foa;
FMNH.
Matériel étudié (52 ex.): les types; La Crouen et Mt. Koghis (LößL 19775); Mt.
Koghis 550 m, 5.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri
dans la forét ombrophile, 6 ex.; méme donnée, mais tamisage de débris végétaux dans
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 369
la zone entre la forêt et le maquis, 1 ex.; Mt. Koghis 500 m, 7.X.1978, G. Kuschel,
sur un tronc pourri, 7 ex.; Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes et de bois pourri sur un terrain plat, 1 ex.; Mt. Koghis, 500-550 m, 9.X.1978,
J. S. Dugdale, fauchage dans la forêt, 1 ex.; Mt. Koghis, 650 m, 12.X.1978, J. S. Dugdale
sur un tronc avec champignons, 1 ex.; Table Unio 800 m, près de Col d’Amieu, 16.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de feuilles mortes dans la forét ombrophile,
2 ex.; Mt. Rembai 800 m, 21.X.1978, G. Kuschel, tamisage de bois pourri sur le chemin,
20 ex.
Longueur 1,6-1,9 mm. Téte et pronotum d’un brun noiratre ou noirs. Elytres
ocres ou d’un brun rougeätre, parfois unicolores, généralement ornés chacun d’une
petite tache foncée subapicale et d’une plus grande tache basale noiratre, celle-ci plus _
ou moins large sur la base, tangente à la suture et prolongée en triangle atténué en arrière.
Articles antennaires IV et V très grêles et de même longueur ou V un peu plus long
que IV, VI un peu plus grand que V. Pas de microsculpture sur le pronotum. Elytres
avec les stries suturales prolongées le long de la base vers le quart externe de la largeur
basale; ponctuation discale fine mais nettement plus distincte que celle du pronotum.
Aires derrière les cavités coxales II longues de 0,05-0,07 mm, celles du premier sternite
apparent longues de 0,03-0,04 mm et parallèles au bord basal dv segment. Edéage
long de 0,46-0,53 mm. Partie distale du lobe médian assez déclinée et arrondie à l’apex.
Sac interne orné d’une pièce chitinisée plate située dans la moitié apicale, ses membranes
finement épineuses dans la moitié basale. Paramères grêles et sinués, bien dépassant
l’apex du lobe médian.
Scaphisoma novaecaledonicum Löbl
Scaphisoma novaecaledonicum Löbl, 1977b: 818, fig. 1, 2; holotype ¢: Mt. Koghis; Bisxop.
Matériel étudié (11 ex.): la serie de types recueillis au Mt. Koghis.
Longueur 1,4-1,7 mm. Tête et pronotum d’un brun rougeätre plus ou moins foncés,
élytres entièrement d’un brun rougeätre clair. Articles antennaires III à V courts, IV
relativement très court, un peu plus long que III, V à peu près de même longueur que
III et IV réunis, nettement plus large que IV, VI très grand, plus long que III à V réunis
et plus large que V. Pas de microsculpture sur le pronotum. Elytres avec les stries sutu-
rales courbées en avant et prolongées le long du bord basal vers le cinquième externe
de ta largeur basale; ponctuation discale sur la base aussi fine ou presque aussi fine
que celle du pronotum, progressivement plus grosse vers l’apex. Aires derrière les cavités
coxales II longues de 0,04 mm, celles du premier sternite apparent convexes longues de
0,06-0,07 mm. Edéage long de 0,32 mm. Lobe médian assez grêle, sa partie distale à peine
déclinée, courbée, atténuée en pointe à l’apex. Sac interne orné de longues épines mem-
braneuses et d’une petite pièce basale un peu plus chitinisée. Paramères grêles et presque
droits, dépassant nettement l’apex du lobe médian.
Scaphisoma nanulum Löbl
Scaphisoma nanulum Löbl, 1973: 314, fig. 9, 10; holotype ¢: Tiouandé; FRANZ.
Matériel étudié (10 ex.): les 4 types de Tiouandé (prés d’Hienghéne) et de Table
Unio; Mt. Koghis 700 m, 9.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes dans la
forêt ombrophile, sur la crête, 2 ex.; Rivière Bleue, 10.X.1978, G. Kuschel, tamisage
de feuilles mortes et de bois pourri prés du pont, 1 ex.; Mt. Rembai 800 m, 21.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri, 3 ex.
370 IVAN LOBL
Longueur 1,0-1,15 mm. Corps entièrement d’un brun rougeätre plus ou moins clair.
Antennes courtes, article IV assez grêle, à peine deux fois plus long que large; V et VI
de même longueur, un peu plus longs que IV, V légèrement plus large, VI nettement plus
large que IV. Pronotum sans microsculpture, pourvu d’une ponctuation extrêmement
fine. Elytres avec les stries suturales prolongées le long de la base, terminées entre le
tiers interne et le milieu de leur largeur basale (vue dorsale); ponctuation discale aussi
fine ou à peine plus distincte que celle du pronotum. Aires derrière les cavités coxales II
très étroites, longues de 0,02 mm, avec d’assez gros points marginaux. Ponctuation
du métasternum partout extrêmement fine, sauf sur le bord antérieur latéral orné de
quelques gros points. Aires coxales du premier sternite apparent très étroites, longues
de 0,02 mm. Edéage long de 0,23-0,31 mm, grêle. Capsule basale du lobe médian très
petite, prolongée par une longue et forte apophyse ventro-distale courbée au niveau
de la base des paramères; partie distale du lobe médian longue, régulièrement courbée
et progressivement atténuée en pointe. Paramères avec le bord externe légèrement sinué
en vue dorsale, un peu élargis dans leur moitié apicale, non ou un peu dépassant l’apex
du lobe médian. Sac interne membraneux simple.
Scaphisoma pallens sp. n.
Holotype 3: Mt. Koghis 500 m, 7.X.1978, G. Kuschel, sur un tronc pourri; NZAC.
Paratypes : comme holotype 1 2; Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage
de feuilles mortes et de bois pourri sur un terrain plat, 1 ©; Mt. Koghis 650 m, 12.X.1978,
J. S. Dugdale, sur un tronc avec champignons, 1 4; NZAC, MG.
Longueur 1,2-1,25 mm. Corps peu convexe. Téguments légèrement transparents,
entièrement d’un ocre jaunâtre. Antennes et pattes à peine plus claires que le corps.
Rapport des longueurs des articles antennaires: III 4 : IV 4 : V8 : VI 14 : VII20:
VII 13 : IX 18 : X 18 : XI 30 (holotype); article IV très petit, de même longueur ou
un peu plus long que III, légèrement plus long que large; V deux fois plus long que
large et un peu plus large que IV; VI 3 fois plus long que large, nettement plus large
que V; VII 2,5 fois plus long que large; VIII à peu près 2 fois plus long que large, nette-
ment plus large que VI; XI presque 4 fois plus long que large. Pronotum à la base
large de 0,73-0,78 mm, peu rétréci en avant; côtés légèrement arrondis dans les deux tiers
apicaux, droits dans le tiers basal; carènes latérales visibles en vue dorsale dans le tiers
basal ou sur toute la longueur du pronotum; ponctuation dense et très fine, peu dis-
tincte au grossissement x50; pas de microsculpture. Extrémité du scutellum visible.
Elytres longs sur la suture de 0,75-0,78 mm (longueur maximum 0,85-0,89 mm); largeur
maximum (0,85-0,88 mm) situés juste devant le tiers médian de la longueur latérale;
bord latéral nettement arrondi dans la moitié basale, presque rectiligne entre le milieu
et apex; bord apical légèrement convexe; angles apicaux internes situés au même niveau
que les angles externes; bord sutural non relevé; espace entre la suture et les stries
suturales plat, trés finement ponctué; stries suturales assez profondes sauf vers la base
où elles sont superficielles, très légèrement courbées a côté du lobe basal du pronotum,
pas prolongées le long de la base; ponctuation discale très fine, mais plus distincte que
celle du pronotum. Pygidium orné d’une microsculpture formée de points, ponctuation
dense et très fine. Mésépimères un peu plus courts que la distance entre eux et les hanches
II. Métasternum légèrement bombé au milieu, avec deux dépressions médio-apicales
superficielles; ponctuation partout dense et très fine. Aires derrière les cavités coxales II
longues de 0,05-0,06 mm, avec des points marginaux très fins. Métépisternes bombés,
larges en arrière de 0,08 mm, rétrécis en avant, leur suture interne concave. Sternites
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE
Fic. 28 à 33.
Edéages chez Scaphisoma. 28 et 29. S. funebre sp. n.; 30 et 31. S. pallens sp. n.;
32 et 33. S. variabile sp. n. Echelle a =
0,1 mm; b = 0,2 mm.
a
372 IVAN LÖBL
ornés d’une microsculpture formée de points. Ponctuation du premier sternite apparent
dense et très fine; aires postcoxales longues de 0,09-0,10 mm, arrondies, avec les points
marginaux assez fins. Tibias grêles et droits.
Mâle. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs nettements élargis. Edéage (fig. 30 et 31)
long de 0,24-0,26 mm
Cette espèce peut être placée près de dissimile Lobl de la Nouvelle-Guinée. Elle
en diffère notamment par l’article antennaire IV minuscule (presque aussi court que chez
eximium) et par le sac interne entièrement membraneux. La forme asymétrique du lobe
médian et les larges paramères peu chitinisées indiquent l’affinité de pallens aux espèces
du groupe unicolor.
Scaphisoma eximium Löbl
Scaphisoma eximium Löbl, 1969: 3, fig.4-7; holotype ¢: St. Louis; MG.
Matériel étudié (57 ex.): les types de St. Louis; Mt. Koghis (Löbl, 19775); Mt.
Koghis, 500-550 m, 9.X.1978, J. S. Dugdale, en fauchant dans la forêt, 7 ex.; Mt. Do,
sommet 1020 m, 22.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux au-dessous de
Araucaria biramulosa, 1 ex.; Mt. Mou 600 m, 2.X1.1978, J. C. Watt, sur Trametes, 1 ex.
Espèce remarquable par ses palpes maxillaires trapus et l’article antennaire IV
extrêmement petit. Longueur 1,5-1,9 mm. Tête d’un brun rougeätre plus ou moins foncé,
pronotum entièrement foncé comme la tête ou plus clair à jaunâtre sur les côtés. Elytres
généralement d’un brun foncé à noirâtre sur la base, devant le bord apical et sur les côtés,
la zone latérale foncée élargie à l’intérieur au milieu; reste du disque jaunâtre ou rougeätre.
Articles antennaires III et IV minuscules, IV généralement plus court que III, les articles
suivants larges mais relativement courts, V plus long que III et IV réunis, VI nettement
plus grand que V. Pronotum sans microsculpture. Elytres ornés d’une ponctuation
discale très fine sur la base, progressivement plus dense et grosse vers l’apex; stries sutu-
rales terminées à la base à côté du lobe du pronotum. Aires derrière les cavités coxales
IT longues de 0,04-0,05 mm, celles du premier sternite apparent 0,07-0,09 mm. Edéage
long de 0,41-0,47 mm. Lobe médian avec la capsule basale assez grande, sa partie distale
fortement déclinée et atténuée en pointe. Sac interne membraneux. Paramères grêles,
peu courbés, dépassant bien l’apex du lobe médian.
Scaphisoma franzi Löbl
Scaphisoma franzi Löbl, 1973: 323, fig. 21, 22; holotype 3: Tindou; FRANZ.
Matériel étudié (22 ex.): la série typique trouvée à Tindou près d’Hienghéne; Kavatch
près d’Hienghène, 450 m, 28.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois
pourri dans une forêt ombrophile exposée, avec quelques Agathis, 3 ex.
Longueur 1,1-1,2 mm. Corps convexe, d’un brun noirâtre à noir, l’apex des élytres
brun. Article antennaire IV très grêle, articles V et VI à peu près de même grandeur, un
peu plus longs et larges que IV. Pronotum orné d’une microsculpture bien marquée;
sa ponctuation éparse et très fine, peu visible au grossissement X25. Elytres avec une
ponctuation presque aussi fine que celle du pronotum; stries suturales courbées vers la
base et terminées à côté du lobe basal du pronotum. Aires derrière les cavités coxales Il
très étroites, longues de 0,02 mm, avec une rangée de points marginaux assez gros, pro-
longés sur le bord du métasternum vers les mésépisternes. Edéage long de 0,48-0,52 mm.
La partie apicale du lobe médian à peu près aussi longue que la capsule basale, atténuée
en pointe peu courbée. Sac interne membraneux, dépourvu d’épines ou de denticules,
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 373
orné d’une pièce médiane plus chitinisée. Paramères grêles et presque droits, dépassant
apicalement un peu la pointe du lobe médian.
Scaphisoma simulans Löbl
Scaphisoma simulans Lôbl, 1973: 324, fig. 23, 24; holotype 3: Pic du Pin; FRANZ.
| Matériel étudié (29 ex.): les types du Pic du Pin et du Col de Mouirange; Pic du
Pin, 6.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes dans un ravin peuplé de Notho-
fagus, 10 ex., Mt. Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et
de bois pourri, 1 ex.
Trés semblable par sa morphologie générale au franzi. Coloration assez variable,
corps entièrement d’un brun rougeätre a noirätre. Les stries suturales des élytres parfois
un peu prolongées le long de la base. Edéage long de 0,50-0,57 mm, très caractéristique
par le sac interne muni de nombreuses épines divisées dans la partie basale en deux
grandes touffes. Capsule basale très grande, partie apicale du lobe médian courte, recour-
bée, tronquée à l’apex. Paramères grêles, dépassant un peu le lobe médian et courbés
vers l’intérieur dans leur moitié apicale.
Scaphisoma consimile Lobl
Scaphisoma consimile Löbl, 1973: 326, fig. 25, 26; holotype ¢: Mt. Koghis; FRANZ.
Matériel étudié (49 ex.): les types du Mt. Koghis et du Pic du Pin; Col d’Amieu,
400 m, 18.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri au bord
d’un ruisseau, avec Araucaria, sec; 4 ex.; Mt. Koghis, 550 m, 5.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de débris végétaux dans la zone entre la forét ombrophile et le maquis, 1 ex.;
Mt. Koghis, 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes sur une pente,
32 ex.; Mt. Koghis 700 m, 9.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes dans la
forét ombrophile sur la créte, 3 ex.; Mt. Koghis, 500 m, 5-9.X.1978, J. C. Watt, dans le
piège à tomber, 1 ex.
Très similaire aux franzi et simulans, parfois d’une taille légèrement plus grande:
longueur de 1,1-1,35 mm. Il diffère de ces deux espèces par la ponctuation du pronotum
un peu plus distincte, par la ponctuation sur la partie apicale des élytres nettement moins
fine et par l’édéage. Celui-ci long de 0,45-0,52 mm, avec le lobe médian assez semblable
à celui de franzi mais sa pointe courbée ventralement, le sac interne orné de deux pièces
chitinisées très étroites et muni de fins denticules membraneux; les paramères grêles,
légèrement sinués et progressivement atténués vers l’apex.
Scaphisoma viduum Löbl
Scaphisoma viduum Löbl, 1973: 326, fig. 27, 28; holotype 3: Mt. Koghis; FRANZ.
Matériel étudié (15 ex.): les types du Mt. Koghis; Mt. Koghis 550 m, 5.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de debris vegetaux dans la zone entre la for&t ombrophile et le
maquis, 1 ex.; Mt. Koghis 550 m, 5.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux
et de bois pourri dans la for&t ombrophile pres du lit d’un cours d’eau peu profond,
1 ex.; Mt Koghis 550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois
pourri sur un terrain plat, 1 ex. Yahoué, 11.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes et de bois pourri avec Syzygium et Sapindaceae, sec, 1 ex.
374 IVAN LOBL
Très semblable aux trois espèces précédentes, mais d’une taille plus grande (longueur
1,4-1,55 mm). Il diffère notamment par la ponctuation du pronotum nettement plus
dense et grosse près du bord antérieur. En outre, la ponctuation des élytres est plus
distincte que chez consimile, surtout dans le quart ou tiers apical où elle est relativement
grosse et assez dense. Edéage long de 0,56-0,60 mm. Lobe médian avec la capsule basale
d’une grandeur moyenne, la partie apicale longue, réguliérement courbée et atténuée
en pointe. Sac interne avec une longue pièce basale fortement chitinisée bifurquée dans
sa moitié proximale. Paramères en vue dorsale atténués de la base vers le milieu, courbés
vers la ligne médiane à l’apex.
Scaphisoma reticulatum Löbl
Scaphisoma reticulatum Löbl, 1973: 327, fig. 29, 30; holotype 3; Pic du Pin; FRANZ.
Matériel étudié (71 ex.): la série typique du Pic du Pin et du Mt. Koghis; Mt. Koghis
550 m, 7.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes sur une pente, 1 ex.; Mt.
Koghis 700 m, 9.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes dans la forét ombro-
phile, sur une pente raide, 4 ex.; Pic du Pin, 6.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles
mortes dans un ravin peuplé de Nothofagus, 1 ex.; Rivière Bleue, 10.X.1978, G. Kuschel,
tamisage de feuilles mortes et de bois pourri au-dessous de Nothofagus codonandra,
3 ex.; Col d’Amieu 400 m, 18.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois
pourri au bord d’un cours d’eau, sur la côte rocailleuse, avec Araucaria, 1 ex.; Pic d’ Amoa
prés de Poindimié 450 m, 26.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la
forêt ombrophile, 1 ex; les mêmes données mais à 500 m, dans la forêt ombrophile avec
Nothofagus aequilateralis et Agathis, 3 ex.
Longueur 1,35-1,5 mm. Par sa taille et par sa morphologie générale trés similaire
à viduum, en diffère par la ponctuation de la face dorsale presque régulièrement éparse
et très fine, semblable à celle de franzi. La microsculpture du pronotum assez variable
mais toujours bien distincte. Edéage long de 0,43-0,47 mm. Lobe médian caractérisé par
deux saillies ventrales situées au-dessus de la base des paramères; capsule basale grande,
la partie distale légèrement déclinée et atténuée en pointe, paramères presque droits,
dépassant nettement l’apex du lobe médian. Sac interne avec des membranes munies
de nombreux denticules très fins et petits et orné d’une minuscule pièce plus chitinisée
située dans sa partie apicale (pas observées sur la série typique).
Scaphisoma alternans Löbl
Scaphisoma alternans Löbl, 1973: 319, fig. 15, 16; holotype 3: Col de Hau; FRANZ.
Matériel étudié (7 ex.): les types du Col de Hau; Col d’Amieu (LÔBL 19775).
Longueur 1,15-1,2 mm. Très semblable à franzi, n’en diffère que par la microsculp-
ture du pronotum plus fine et par l’édéage. Celui-ci long de 0,62 mm, son lobe médian
plus épais derrière le niveau de la base des paramères, dans le quart apical fortement
décliné et atténué en pointe, orné de quelques petits tubercules sur la face ventrale.
Sac interne démuni de pièces chitinisées, avec une dense rangée de denticules pliés dans
sa moitié basale et de nombreuses épines extrêmement fines dans sa partie apicale.
Paramères grêles, en vue latérale légèrement sinués, en vue dorsale atténués derrière
le tiers basal, courbés à l’apex vers la ligne médiane.
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALEDONIE 375
Scaphisoma filium Löbl
Scaphisoma filium Löbl, 1973: 321, fig. 17, 18; holotype ¢: Table Unio; FRANZ.
Matériel étudié (5 ex.): holotype de Table Unio; Pic d’Amoa prés de Poindimié
450 m, 26.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forét ombrophile,
4 ex.
Longueur 1,2-1,25 mm. Les caractéres externes comme chez alternans, la micro-
sculpture du pronotum parfois encore plus fine et à peine visible au grossissement X 100.
Edéage long de 0,39-0,42 mm, très grêle. Lobe médian assez plat, progressivement atténué,
avec l’apex en pointe brusquement courbé. Sac interne long, tout à fait simple, sans
pièces chitinisées et sans denticules. Paramères très grêles, légèrement sinués, plus ou
moins courbés vers la ligne médiane dans leur quart apical.
+
Scaphisoma variabile sp. n.
Holotype 3: Col des Roussettes, 400 m, 26.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris
végétaux dans la forêt ombrophile à proximité d’un cours d’eau; NZAC.
Fic. 34 à 38.
Pièce chitinisée du sac interne chez Scaphisoma variabile sp. n.; 34. exemplaire du Mt. Panié;
35. exemplaire du Col d’Amieu; 36 à 38. exemplaires du Col des Roussettes. Echelle = 0,1 mm.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 29
376 IVAN LOBL
Paratypes: comme holotype, 2 ¢ 1 g; Col des Roussettes 500 m, 31.X.1978,
G. Kuschel, tamisage de débris végétaux dans la forét ombrophile, terrain un peu maré-
cageux, 8 4 5 3; Col d’Amieu 550 m, 15.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végé-
taux et de bois pourri dans la forêt ombrophile, ravin avec palmiers, 1 3; Col d’Amieu
400 m, 18.X.1978, G. Kuschel, tamisage de débris végétaux et de bois pourri a proximité
d’un cours d’eau, sur une berge rocailleuse avec Araucaria, sec, 12; Mt. Panié 600 m.
28.X.1978, J. C. Watt, tamisage de feuilles mortes dans la forêt ombrophile, 2 & 3 ©;
Mt. Panié 250 m, 29.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes et de bois pourri
dans la forêt ombrophile, 1 4 19; Mt. Panié, sommet 1638 m, 29.X.1978, J. C. Watt,
tamisage de débris végétaux, surtout au-dessous d’Agathis montana, terrain très humide,
2 3; NZAC, MG.
Avec les mémes caractéres généraux que les autres espéces du groupe reticulatum,
mais en moyenne plus grande: longueur 1,5-1,7 mm, pronotum à la base large de 0,89-
1,12 mm; élytres longs sur la suture de 0,86-1,10 (longueur maximum 0,98-1,22 mm),
larges de 1,02-1,26 mm. Rapport des longueurs des articles antennaires chez holotype:
I16:1V 14: V 16: VI 16 : VII 20: VIII 14 : IX 20 : X 20 : XI 27. Microsculpture du
pronotum toujours bien développée. Cette espèce paraît particulièrement semblable
à viduum, par la ponctuation du pronotum et des élytres bien plus dense et plus grosse
sur leurs parties apicales respectives. Elle en diffère cependant très nettement par l’édéage
plus robuste (fig. 32 et 33), long de 0,66-0,85 mm, avec des paramères larges à la base,
progressivement atténués vers leur tiers apical et surtout par la pièce chitinisée du sac
interne large et très distincte, malgré qu’elle présente une variabilité individuelle notable
(fig. 34 à 38) affectant sa forme et sa grandeur. Il paraît toutefois surprenant que cette
pièce soit longue de 0,19-0,24 mm chez les 6 4 du Mt. Panié, tandis que sa longueur
est comprise entre 0,09 et 0,13 mm chez les 11 3 du Col des Roussettes et du Col
d’Amieu.
Scaphisoma kuschelianum sp. n.
Holotype 3: Mt. Panié 250 m, 29.X.1978, G. Kuschel, tamisage de feuilles mortes
et de bois pourri dans la forét ombrophile, endroit un peu marécageux; NZAC.
Longueur 1,15 mm. Corps assez convexe, entièrement d’un brun noiratre, sauf au
bord apical des élytres et de l’apex de l’abdomen moins foncés. Fémurs et tibias rougeatres,
tarses et antennes jaunâtres. Rapport des longueurs des articles antennaires: III 5 :
IV 10: VI 12: VIT 18 : VIII 12 : IX 18 : X 19 : XI 24; article IV grêle, bien 3 fois plus
long que large; IV grêle mais nettement plus large que IV, 3 fois plus long que large;
VI un peu moins large que V, a peu près 3,5 fois plus long que large; VII et VIII chacun
3,5 fois plus long que large, VIII aussi large que VI; XI 4 fois plus long que large. Pro-
notum orné d’une microsculpture bien marquée, a la base large de 0,74 mm; côtés
régulièrement arrondis; carènes latérales non visibles en vue dorsale; ponctuation
presque effacée et très éparse, à peine marquée au grossissement 100. Scutellum
complètement couvert par le lobe du pronotum. Elytres longs sur la suture de 0,75 mm
(longueur maximum 0,80 mm); largeur maximum (0,84 mm) située un peu devant le
milieu; côtés presque régulièrement arrondis; carènes latérales visibles en vue dorsale
- à proximité de la base seulement; bord apical tronqué; angles apicaux internes situés
un peu derrière le niveau des angles externes; bord sutural non relevé; stries suturales
assez profondes, courbées à côté du lobe du pronotum mais pas prolongées le long de
la base; espace entre la suture et la strie suturale plat, orné d’une rangée de points très
fins; ponctuation discale éparse, très fine et superficielle sauf vers l’apex où elle est bien
tT
r
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALEDONIE
Fic. 39 a 42.
Edéages chez Scaphisoma;
39 et 40. S. kuschelianum sp. n.; 41 et 42. S. excellens sp. n. Echelle
0,1 mm.
378 IVAN LOBL
distincte. Pygidium orné d’une microsculpture formée de points; ponctuation assez
dense mais très fine. Mésépimères à peu près de même longueur que la moitié de la
distance entre eux et les hanches II. Métasternum lisse, sa partie médiane légérement
bombée en avant, presque plate en arrière, avec deux dépressions médio-apicales super-
ficielles à peine marquées. Aires derrière les cavités coxales II longues de 0,03 mm; les
gros points marginaux prolongés le long du bord du métasternum vers les mésépimères.
Métépisternes bombés, larges de 0,05 mm, non rétrécis en avant, leur suture interne
droite. Premier sternite apparent orné d’une ponctuation assez éparse et très fine;
aires postcoxales extrêmement étroites, à peine longues de 0,02 mm. Tibias grêles et
droits.
Mâle. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs nettement élargis. Edéage (fig. 39 et 40)
long de 0,48 mm.
Cette espèce est bien caractérisée par l’édéage et surtout par l’armature du sac
interne.
Scaphisoma excellens sp. n.
Holotype 3: Pic d’Amoa près de Poindimié, 500 m, 26.X.1978, G. Kuschel, tamisage
de débris végétaux et de bois pourri dans la forêt ombrophile avec Nothofagus aequila-
teralis et Agathis; NZAC.
Paratypes: 2 4 comme holotype; NZAC, MG.
Les mêmes caractères généraux que chez kuschelianum, mais la pointe du scutellum
découverte, la ponctuation discale des élytres à peu près aussi fine et éparse dans la
partie apicale qu’au milieu du disque, la largeur maximum des élytres située plus en
avant, dans le tiers basal de la longueur latérale. Longueur 1,1-1,2 mm, pronotum à la
base large de 0,69-0,78 mm, élytres longs sur la suture de 0,66-0,75 mm (longueur
maximum 0,75-0,85 mm), larges de 0,79-0,88 mm. Rapport des longueurs des articles
antennaires chez holotype: II 5 : IV 10 : V 13 : VI 15 : VII 18 : VIII 12 : IX 19 : X 19:
XI 28; antennes chez les paratypes un peu plus courtes (comme chez kuschelianum);
les articles V et VI de même longueur. Métasternum sans dépressions, à peine aplati
dans sa partie médio-apicale. Métépisternes larges de 0,06-0,08 mm, non ou un peu
rétrécis en avant. Aires derrière les cavités coxales II et les aires postcoxales du premier
sternite apparent longues de 0,02-0,03 mm. Mésépiméres légérement plus courts que
la moitié de la distance entre eux et les hanches II.
Male. Articles 1 a 3 aux tarses antérieurs nettement élargis. Edéage (fig. 41 et 42)
long de 0,41-0,45 mm.
Cette espèce peut être facilement distinguée par la face intérieure des paramères
élargie et très fine.
Scaphisoma rugosum Lob!
Scaphisoma rugosum Löbl, 1973: 321, fig. 19, 20; holotype ¢: Tindou; FRANZ.
Matériel étudié (3 ex.): seuls les types de Tindou près d’Hienghéne et de Table
Unio sont connus.
Longueur 1,5 mm. Corps d’un brun noiratre, les élytres un peu plus clairs que le
pronotum ou la téte. Article antennaire IV trés courts mais nettement plus long que III;
V gréle, plus long que III et IV réunis, VI plus court et plus large que V. Pronotum orné
d’une microsculpture bien marquée. Elytres avec les stries suturales prolongées le long
de la base vers le tiers externe de la largeur basale; ponctuation discale régulièrement
SCAPHIDIIDAE DE NOUVELLE-CALEDONIE 379
dense et nettement plus grosse que celle du pronotum. Côtés du métasternum et du
premier sternite apparent rugueux. Aires derrière les cavités coxales II longues de
0,05 mm, celles du premier sternite 0,07 mm. Edéage long de 0,44 mm. Lobe médian
avec une assez grande capsule basale, sa partie distale légèrement courbée et arrondi
a l’apex. Sac interne avec une pièce chitinisée bifurquée située dans sa moitié basale;
la moitié apicale membraneuse, munie de nombreuses épines situées dans sa partie
inférieure, rangées obliquement à verticalement. Paramères gréles et sibués.
BIBLIOGRAPHIE
Cd
GRESSITT, J. L. 1961. Problems in the Zoogeography of Pacific and Antarctic Insects. Pacif.
Insects Monogr. 2: 1-94. x
Losi, I. 1969. Contribution a la connaissance des Scaphisomini de la Nouvelle-Calédonie.
Bull. Inst. r. Sci. nat. Belg. 45: 1-4.
— 1973. Scaphidiidae (Coleoptera) von Neukaledonien. Archs Sci., Genève, 25: 309-334.
— 1974. Une nouvelle espèce du genre Scaphisoma Leach de la Nouvelle-Calédonie
(Coleoptera, Scaphidiidae). Revue suisse Zool. 81: 405-407.
— 1977a. Beitrag zur Kenntnis der Scaphidiidae (Coleoptera) Australiens. Revue suisse
Zool. 84: 3-69.
— 1977b. Wenig bekannte und neue Scaphidiidae (Coleoptera) von Neukaledonien, Samoa
und von den Fidschiinseln. Revue suisse Zool. 84: 817-829.
SOLEM, A. 1958. Biogeography of the New Hebrides. Nature 181: 1253-1255.
Adresse de l’auteur :
Museum d’histoire naturelle
Case postale 284
CH-1211 Genève 6
Suisse
Tome 88 Fasc. 2 p. 381-411 . Genève, juin 1981
Revue suisse Zool.
Psocoptères (Insecta: Psocoptera) de l'Inde.
Mission Besuchet-Lôbl (1978)
et voyage entomologique Löbl 1979
par x
Andre BADONNEL
Avec 97 figures
ABSTRACT
Psocoptera (Insecta) from India. — From prospections in West Bengal, Assam and
Uttar Pradesh by Drs Besuchet and Lobl (1978), Lobl (1979), 16 species are mentioned;
11 of them, with the genus Hinduipsocus (Epipsocetae), are described as new: Lepinotus
indicus, Liposcelis bengalensis, Embidopsocus kumaonensis, Epipsocus (Kolbea) loebli,
Hinduipsocus annulipes, H. atratus, Kodamaius loebli, K. besucheti, K. khasiensis, Caecilius
latreillei, C. bhimtalensis. Complements are given for Pachytroctes bicoloripes, mentioned
for the first time from India with Liposcelis entomophilus and Psyllipsocus ramburi, and
for Metylophorus paranebulosus New and Psococerastis nirvana (Banks).
Cette note résulte de l’étude de collections réalisées dans le nord de l’Inde:
1. par les Dts CI. Besuchet et I. Lobl, du Musée d'Histoire naturelle de Genève, du
4 octobre au 8 novembre 19781, dans le Bengale occidental (district de Darjeeling) et
l’Assam; 2. par le D' I. Lobl, en octobre 1979, dans l’Uttar Pradesh (districts de Kumaon
et Garhwal). L’essentiel des récoltes provient du tamisage du sol ou de litiéres variées;
quelques captures ont été faites a la lumiére, ou sous des pierres ou des écorces.
L’intérét du tamisage est qu’il révèle une faune géophile échappant aux méthodes clas-
siques de capture (battage des feuillages ou fauchage au filet); les formes aptères et
microptères y sont donc fréquentes; par contre il provoque souvent des mutilations qui
entraînent la disparition de caractères importants; en outre les larves constituent l’élé-
ment dominant des récoltes (sur les 107 exemplaires pris par cette méthode, il n’y avait
1 Recherches subventionnées par la Bourse fédérale pour voyages d’études d’histoire
naturelle.
382 ANDRÉ BADONNEL
que 15 adultes, soit un pourcentage de 86% de larves!), et il est extrêmement difficile
de les identifier lorsqu'elles n’ont pas été capturées avec des adultes auxquels on peut
les rapporter sans risque d’erreur. Seize espèces ont été reconnues, correspondant
a 25 adultes: 11 sont inédites, deux appartenant à un nouveau genre d’Epipsocetae,
Hinduipsocus, unique dans le groupe par sa plaque subgénitale prolongée en lobe étroit
bifurqué; ce sont Lepinotus indicus, Liposcelis bengalensis, Embidopsocus kumaonensis,
Epipsocus (Kolbea) loebli, Hinduipsocus annulipes, H. atratus, Kodamaius loebli, K. besu-
cheti, K. khasiensis, Caecilius latreillei, C. bhimtalensis; des 5 espèces déjà connues,
deux sont cosmopolites, Psyllipsocus ramburi et Liposcelis entomophilus, mentionnés
pour la première fois de l’Inde avec une espèce africaine, Pachytroctes bicoloripes;
seuls Metylophorus paranebulosus New et Psococerastis nirvana (Banks) sont autochtones.
Les types sont déposés au Muséum d’Histoire naturelle de Genève, avec le reste
de la collection. La nomenclature et les abréviations sont celles de mes travaux antérieurs,
les noms des collecteurs étant représentés par les initiales B. et L. (Besuchet et Lobl)
ou L. (Löbl); les mesures sont exprimées en microns (u), sauf indication contraire.
J’exprime mes vifs remerciements aux D!S Besuchet et Löbl pour la confiance qu’ils
m'ont témoignée en m’adressant leurs collections, au D' Wittmer, du Muséum d'Histoire
naturelle de Bâle, pour le prêt de la collection étudiée par T. R. New, et à la Direction
de la Revue suisse de Zoologie, qui a accepté de publier ce travail.
Sous-ordre TROGIOMORPHA
Famille TROGIIDAE
Lepinotus indicus n. sp., 9
Fig. 1 à 4
Coloration. — Tête: vertex et front brun marron clair, le vertex avec dessins plus
sombres conformes à la figure 1; clypeus plus sombre; antennes: sc et p comme le front,
flagelle brun sombre progressivement atténué; thorax et abdomen brun noir brillant;
pattes: F brun marron sombre, T plus foncés, r éclaircis; ailes marquées de brun diffus.
Morphologie. — Caractères généraux du genre, avec les précisions suivantes; post-
clypeus à réseau polygonal très net après éclaircissement; lacinias bidentées, sans trace
d’ébauche d’une dent médiane (fig. 2); chaque ceil avec un seul poil fort postéro-dorsal ;
ailes non réticulées, couvertes de poils rigides assez courts régulièrement espacés, entre-
mêlés sur la marge externe de soies rigides plus longues, insérées perpendiculairement;
T postérieurs sans éperons latéraux; spermathèque (fig. 3) avec spermatophore piriforme
enfermé dans une capsule incolore, glandes pariétales inégales, l’apicale plus petite,
portée par un socle grossièrement circulaire percé d’une multitude de petits pores ter-
minant des canalicules excréteurs visibles dans l’épaisseur de la périphérie du socle;
le centre sans pores, avec 15 mamelons saillants, en cônes plus ou moins arrondis api-
calement (fig. 4); glande proximale plus grande, à structure identique, les mamelons
beaucoup plus nombreux; un œuf mür dans l’abdomen, son chorion hérissé de fines
baguettes très denses, à apex non dilaté.
Dimensions. — Longueur du corps (sur préparation) 1,76mm. V 356, JO 316,
D 163. Patte postérieure: F + tr 437, T 473, t, 163, t, 46, 1, 43.
PSOCOPTERES DE L’INDE 383
| Origine. — West Bengal, Singla, 300 m, 17.X.1978; tamisage dans une forêt secon-
| daire de tecks; 1 9, holotype (B. et L.).
| Discussion. — L’espéce appartient au même groupe que L. inquilinus; elle en est
très proche par ses lacinias, la réticulation du clypeus, l’absence d’éperons sur les tibias
postérieurs, les ailes non réticulées et les socles sclérifiés des glandes de la spermathèque,
52 29
SSS ese
0959006000 2,29
000 200
© o
Fic. 1 à 4.
Lepinotus indicus n. sp., 2. — 1. habitus, pilosité non représentée; 2. apex des lacinias, vue ventrale;
3. spermathèque, vue par transparence in toto; 4. glande pariétale distale (socle sclérifié).
Echelles: 1. 0,5 mm; 3. 0,25 mm; 4. 0,1 mm; 2. 25 u.
384 ANDRÉ BADONNEL
dont la capsule interne est incolore; elle en diffère par les dessins du vertex, l’absence
de trace de dent médiane à l’apex des lacinias (une ébauche existe chez inquilinus), la
pilosité des ailes, la présence d’un seul poil oculaire, probablement aussi par les dimen-
sions, supérieures à celles d’inquilinus (mais on ne peut conclure d’après un seul exem-
plaire). La coloration du vertex est le critère le plus pratique pour une identification,
mais il n’est utilisable que pour des exemplaires fraîchement tués, les éclaircisseurs la
faisant disparaître plus ou moins rapidement.
Famille PSYLLIPSOCIDAE
Psyllipsocus ramburi Sélys Longchamps
forme troglodytes Enderlein
Origine. — Meghalaya, Khasi Hills, Nongpoh, 700 m, 5.XI.1978; tamisage dans
la forét au-dessus du village, versant nord, au pied de rochers et de grands arbres;
19 (B. et L.).
L’exemplaire, desséché, a dû être régénéré par le choral-acétique; disséqué, il est
monté en deux préparations a la gomme-choral: 1) apex abdominal et 2) restes de
l’insecte. C’est la première mention de l’espèce en Inde; MENON (1942) a décrit de
2 2 macroptères deux autres espèces indiennes: Ps. bombayensis et Ps. edentulus; d’après
les diagnoses elles ne peuvent étre confondues avec Ps. ramburi.
Sous-ordre TROCTOMORPHA
Groupe NANOPSOCETAE
Famille LIPOSCELIDAE
Liposcelis entomophilus (Enderlein)
Origine. — Meghalaya, Garo Hills, au-dessus de Tura, 700-900 m, 1.X.1978; tami-
sage dans la forêt de Tura Peak; 1 9 (B. et L.).
Espéce cosmopolite; a ma connaissance c’est la premiére mention de sa présence
en Inde.
Liposcelis bengalensis n. sp., 9
Figures 5 à 8
Coloration. — Entièrement jaunâtre ochracé très pâle; moitié proximale des antennes
brunatre, l’autre moitié progressivement décolorée; moitié distale de P, incolore, de
même que celle des 7, et tous les 7, et 7, en entier; une étroite bande sclérifiée plus colorée
au milieu du bord antérieur des tg abdominaux 6 et 7.
Morphologie. — Sculpture du vertex: aréoles en écailles imbriquées, à limites anté-
rieures nettes et avec 3 ou 4 rangs de petites granulations denses; abdomen: aréoles
polygonales irrégulières, limitées par d’étroites lignes incolores, avec granulations sem-
PSOCOPTÈRES DE L'INDE 385
blables à celles du vertex; sur les tg postérieurs au 5°, aréoles plus allongées transversa-
lement; membranes post-tergales avec aréoles semblables mais plus étroites et à gra-
nulations beaucoup plus fines.
Chaetotaxie. Poils du vertex courts (14 u) et espacés (distances transversales de
35 à 45 u). Tergites thoraciques (fig. 5): lobes latéraux du prothorax avec une forte
Fic. 5 a 8.
Liposcelis bengalensis n. sp., 9. — 5. tergites thoraciques; 6. sternites thoraciques ;
7. apex abdominal, vue dorsale; 8. tronc commun aux gonapophyses.
Echelles=75:27:20,5.mm? 8.725’.
386 ANDRÉ BADONNEL
soie humérale S, et 3 petits poils; pas de fortes soies antéro-dorsales; synthorax: soie
humérale S,, différenciée mais beaucoup plus courte que S,; pilosité très courte et très
espacée, 1 ou 2 poils parapsidaux. Sternites thoraciques (fig. 6): 8 soies prothoraciques,
toutes antérieures et inégalement réparties; 11 soies mésothoraciques, mal alignées:
caractère remarquable: longueur inusitée des 2 poils du bord antérieur du sternite.
Abdomen (fig. 7): pilosité tergale courte, espacée, sur deux rangs jusqu’au tg 7 inclus
(poils plus nombreux sur le rang antérieur) et sans soies latérales différenciées ; segment 8:
marginale M longue, post-stigmale P plus courte; 2 poils médians du rang postérieur
nettement différenciés; segment 9: Md (Sa) et My inégales (Mv< Md), latérale L assez
longue, séparée de Md par un poil; segment 10: Md et My longues, subégales, un peu
plus courtes que Md9; L assez courte, de même que la discale D (l’autre tombée);
4 apicales À, les deux médianes plus courtes; 6 poils irrégulièrement répartis entre les
D et A. Epiprocte (même fig.): un rang antérieur de 5 poils courts, puis un second rang
avec les 2 Se (non mesurables à cause de leur obliquité), enfin nombreux poils irrégu-
lièrement disposés sur la moitié distale.
Autres caractères. 7 ommatidies; 22 anneaux sur f, (antenne normale complète);
clypeus très saillant, lacinias à dents courtes et fortes, les externes un peu plus longues;
suture du vertex reconnaissable seulement par une interruption de la sculpture; sutures
pro- et synthoraciques obsolètes, les parapsidales à peine visibles; chaque tg abdominal 1
et 2 divisé en 4 sclérites; tg 3, 4 et 5 non séparés par une zone membraneuse (abdomen
du type « compact »); tronc commun aux gonapophyses bifurqué, court et large (fig. 8);
spermathèque pleine de spermatozoïdes, donc espèce bisexuée, mais 4 inconnu.
Dimensions. — Longueur du corps, sur préparation (en extension) 1,39 mm. Autres
dimensions, voir tableaux I et II.
Origine: — West Bengal, Mahanadi, près du Kurseong, versant sud, 1200 m,
19.X.1978; tamisage en forêt; 1 9, holotype (B. et L.).
Discussion. — Appartient à la section I, groupe B; se distingue de toutes les espèces
à 7 ommatidies et à coloration pâle de ce groupe par le nombre élevé de soies sternales.
MENON (1942) a attribué à L. transvaalensis (Enderlein) une espèce de Bombay; elle
diffère certainement de bengalensis, mais la description de Menon est insuffisante pour
justifier l’identification admise (cf. BADONNEL 1974).
Embidopsocus kumaonensis n. sp., 9
Figures 9 à 18
2 aptère
Coloration. — Entièrement brun ochracé clair; abdomen (fig. 9) avec bandes sclé-
rifiées brun marron sur les tg 5 et 6, celles des tg 3, 7 et 8 très pâles (les deux dernières -
courtes).
Morphologie. — Sculpture: tégument très finement chagriné sur la téte et le thorax,
moins nettement sur l’abdomen.
Chaetotaxie. Poils du vertex rares, inégaux (6 à 13 u), absents dans la zone médiane
à l’exception d’un seul de chaque côté de la suture sagittale. Tergites thoraciques (fig. 10):
prothorax avec 4 grandes soies humérales, dont une plus longue S, sur chaque lobe
latéral, plus 4 ou 5 poils dorsaux plus courts; lobe médian avec une assez forte soie
à chaque angle antérieur, plus 4 ou 5 poils de chaque côté; synthorax à pilosité normale
PSOCOPTERES DE L’INDE 387
Embidopsocus kumaonensis
Liposcelis
bengalensis
2 aptere 2 2 ailées
Da 268 673 468 487 482 464
P, 97 == 148 150 134 —
F(L) 304 655 627 664 637 610
FÜ) 146 207 = 214 191 179
if 252 436 428 437 419 400
ty 100 116 112 114 108 102
to 45 46 48 46 46 43
ts 55 68 63 12 62 > 60
S7 23 87 u 92 96 89
Sa 70 142 177 170 196 188
Se — 98 i == 129 1153
ti 66 156 172 170 165 152
Va 84 177 207 205 186 172
IE 95 170 193 177 170 —
fi 93 142 159 143 126 =
te 70 121 139 131 in —
a 65 117 125 122 97 =
716 56 116 129 _ 106 a=
n 60 97 111 = 94 =
Is 48 94 109 = 93 —
por 46 97 = — 94 =
an 45 95 = = x =.
ioe 48 100 = 2: = =
Far 57 90 = = si =
Nota: F représente ici F + tr.
rare, 4 ou 5 grandes soies le long de chaque bande sclérifiée latérale. Sternites thora-
ciques: figure 11. Abdomen: 2 rangs de poils fins et courts sur les tg 2 a 9, l’antérieur
le long de la bande sclérifiée, le second plus dense le long du bord postérieur; en outre
une soie a chaque angle du tg 1 et 2 ou 3 latérales sur le tg 2 (fig. 9); soies remarquables
(fig. 12): segment 8, Mv et Md bien différenciées, subégales; segment 9, Md (Sa) > My,
L très près de Md; segment 10, Md et My subégales, plus courtes que Md9, L très
longue; 2 D et 4 A, les 2 médianes plus courtes. Epiprocte: un rang antérieur de 3 soies,
la médiane plus courte, un rang médian de 5 poils, un rang postérieur semblable au
premier (soies mesurées Se). Toutes les soies larges a la base, rétrécies progressivement
et a apex bifide ou trifide.
Autres caractéres. Aptére, sans ocelles, yeux a 2 ommatidies; une seule antenne
complète; palpes maxillaires tombés; lacinias du type du genre. Sutures du vertex inco-
lores, suture sagittale du prothorax nette ainsi que la moitié antérieure de celle du méso-
thorax, prolongée sous forme d’une ligne incolore qui traverse le mésothorax et le tg 1
abdominal; limite méso-métatergale en arcs nets réguliérement incurvés. Lobe médian
du protergite trapézoidal, ses bourrelets latéraux non bifurqués; bandelettes sclérifiées
mésosternales en arc ogival prolongé jusqu’à la spina pro-mésothoracique. Griffes avec
quelques denticulations avant la dent préapicale. Spermapore: figure 13.
388
ANDRÉ BADONNEL
PSOCOPTERES DE L’INDE 389
© ailée
Coloration. — Tête brun marron rougeätre, yeux noirs, palpes brun marron clair,
les articles 2 et 3 plus sombres; antennes brun clair à la base puis progressivement plus
pales. Tergites thoraciques brun marron, les bordures scutellaires II et III très sombres;
pattes brun marron, les tarses progressivement décolorés. Abdomen (fig. 14): zones
tergales sclérifiées brun marron, les bandes transversales plus foncées, sauf celles des
ts 7 et 8.
Morphologie. — Tégument lisse; sous un fort grossissement le vertex paraît fine-
ment chagriné.
Chaetotaxie. Poils du vertex très fins et courts, absents dans la zone médiane;
2 poils en arrière de l’ocelle antérieur, 1 postérieur et 1 latéral externe pour chaque
ocelle postérieur (un des poils latéraux manque chez 2 © ou est fortement écarté).
Tergites et sternites prothoraciques (fig. 15 et 16) et plastron sternal du ptérothorax
(fig. 16) comme ceux de la © aptère, mais les soies antéro-latérales du st J ne sont pas
plus longues que les autres; tg du ptérothorax (fig. 15) pratiquement glabre, seulement
2 groupes huméraux de 6 ou 7 petits sensilles trichodes sur le mesonotum. Abdomen:
pilosité si courte et si fine qu’elle n’est identifiable, à un fort grossissement, que par
les pores sétigères; répartition comme chez la © aptère; soies remarquables (fig. 17)
semblables à celles de la 2 aptère, ainsi que la pilosité de l’épiprocte.
Autres caractères. Q ailée, avec yeux composés à nombreuses ommatidies, plus les
2 prosommatidies des larves; 3 ocelles; toutes les antennes brisées, dont une mani-
festement anormale; sensilles de P,: 6 claviformes incurvés, en deux groupes séparés
par 2 sétiformes. Ailes (fig. 18): une touffe de 5 à 6 poils à la base de la costale de l’aile
antérieure, puis quelques poils espacés sur une courte longueur; un rang de poils courts
(non figurés) sur la base des nervures r et m jusqu’au niveau de l’apex de cu; aile pos-
térieure entièrement glabre. Autres caractères comme ceux de la © aptère.
Dimensions. — Longueur du corps, sur préparation: 2 aptère 2,5 mm; © 2 ailées
2,33-2,46-2,52-2,55 mm. Antenne (9 aptère) 1,74 mm; articles du flagelle, voir tableau II.
Autres dimensions, tableau I.
Origine. — Uttar Pradesh, Kumaon, Garjia, à 10 km de Ramnagar (Corbett
National Park); 15.IX.1979, au bord d’un ruisseau; 1 © aptère (holotype), 4 © ailées,
paratypes (L.).
Discussion. — A cause des différences importantes dues au polymorphisme, on
pourrait penser qu’il s’agit de deux espéces distinctes. Mais les caractéres affectés par
la présence ou l’absence des ailes (essentiellement ceux des méso- et métathorax) exclus
de la comparaison, on constate pour tous les autres une concordance qui permet de
conclure à l’existence d’une seule unité taxonomique, d’autant plus que les 5 exemplaires
proviennent de la même station. En particulier, la sclérification du spermapore constitue
dans la famille un critère de haute valeur; or elle est identique chez les 5 2. L’espece
Fic. 9 à 18.
Embidopsocus kumaonensis n. sp., 9. — 9 à 13, © aptère: 9. abdomen, face dorsale; 10. tergites tho-
raciques; 11. sternites thoraciques;:12. clunium, vue dorsale; 13. spermapore. — 14 à 18, © ailée:
14. abdomen; 15. tergites thoraciques; 16. sternites thoraciques; 17. clunium, vue dorsale;
18. ailes droites. Echelles: A. 9, 14, 18. 0,5 mm; B. 10 à 12 et 15 à 17. 0,2 mm; 13. 20 u.
390 ANDRÉ BADONNEL
Fic. 19 à 24.
Pachytroctes bicoloripes Badonnel, © ailée. — 19. habitus, ailes détachées; 20. ailes droites;
21. 4° article du palpe maxillaire; sensilles seuls représentés; 22. apex des lacinias, vue ventrale
(a, lacinia gauche, légèrement tournée; b, lacinia droite); 23. détail des sclérifications des tg 1
et 2 abdominaux; 24. spermapore. Echelles : 19 et 20. 0,5 mm (échelle commune); 23. 0,2 mm;
21 et 22. 50 u (échelle commune); 24. 20 u.
|
PSOCOPTERES DE L’INDE 391
appartient au sous-groupe I B, tel que je l’ai défini en 1972; le spermapore la sépare
des autres espèces du sous-groupe.
Famille PACHYTROCTIDAE
Pachytroctes bicoloripes Badonnel, 1949
Figures 19 à 24
Origine. — Uttar Pradesh, Garhwal, entre Devaprayag et Rishikesh, 22 km au
nord de Rishikesh, 450 m, 30.1X.1979; au bord d’une rivière, tamisage dans les roseaux;
1 2 ailée (L.).
Remarques. — L’espéce, décrite de la Côte-d'Ivoire d’après 2 © apteres, a éte
signalée depuis de l’Angola (BADONNEL 1969: 1 2 aptère, 3 9 ailées); 1% ailée a été
trouvée en Côte-d'Ivoire par Löbl en 1977 (BADONNEL 1979); sa découverte en Inde
étend son aire de dispersion. Il n’existe aucun doute sur l’exactitude de l’identification,
les caractères de la 9 indienne coincidant avec ceux mentionnés en 1969, avec comme
seule différence une coloration plus sombre des tibias. L’illustration relative aux © ailées
étant absente, je donne les figures correspondant a cet exemplaire en précisant quelques
caractères. Habitus figure 19, les ailes (fig. 20) ayant été détachées; l’aile antérieure
gauche montre quelques différences: r, prolongeant directement le tronc radial au lieu
de se détacher de rs; en outre r, +, est bifurqué apicalement; P, avec 8 sensilles (fig. 21):
2 sétiformes très longs, 3 sétiformes distaux plus courts, 1 en forme de corne aiguë
et 2 claviformes; lacinia (fig. 22) à dent externe tricuspide; sclérification des deux pre-
miers tg abdominaux assez complexe (fig. 23); spermapore figure 24.
Dimensions. — Longueur du corps, sur préparation 1,73 mm. Antenne 1,29 mm;
articles du flagelle: 114, 117, 112, 115, 85, 83, 75, 82, 75, 82, 71, 82, 89; diagramme en
dents de scie de fs a fig. Aile antérieure 1,37 mm; aile postérieure 1,45. V 344, P, 115,
D 124. Patte postérieure: F + tr 460, 7 344, t, 264, 1,56, 1, oblique, non mesurable.
Nota. — NEW (1978) mentionne de l’Uttar Pradesh (Sivalik Hills) une ® aptere
du même genre; il l’a disséquée mais pas identifiée : une lame porte une patte postérieure
et la base d’une antenne, une autre l’apex abdominal; grâce au prêt consenti par le
D' Wittmer, j'ai pu faire de la tête une préparation éclaircie par la gomme-chloral;
la sculpture, les lacinias, la coloration de la patte postérieure et les mensurations effec-
tuées permettent d’attribuer sans équivoque cette © aptère à l’espèce bicoloripes.
Sous-ordre PSOCOMORPHA
Groupe EPIPSOCETAE
Famille EPIPSOCIDAE
Epipsocus (Kolbea) loebli n. sp., 9
Figures 25 à 35
Coloration. — Habitus figure 25. Tête: vertex brun marron avec dessin plus sombre
en X à bords estompés; front plus clair avec une tache antéromédiane brune, post-
Rev. Suisse DE ZooL., T. 88, 1981 26
392 ANDRÉ BADONNEL
clypeus brun marron sombre, labre brun clair; antenne: brun marron très sombre
jusqu’à l’apex de f, puis décroissant progressivement jusqu’à f,,, brunâtre. Thorax:
tergites brun sombre, hanches, trochanters et fémurs brun marron, tibias et tarses brun
noir. Abdomen: tg 1 avec 2 bandes transversales symétriques brunes sur fond incolore;
bordure antérieure du tg 2 brun sombre, le reste de l’abdomen brun sépia clair jusqu’au
clunium, brun sombre.
Morphologie. — Aptère, sans ocelles; rapports oculaires: JO/D 1,70 (2 du Kumaon)-
1,57 (22 du Garhwal), PO 0,62-0,57; D 168 (1 9)-176 (2 9); antenne: soies rigides,
obliques, très longues (jusqu’à 160 u); sensilles placoides: 1 au quart basal et 1 apical
sur f;, 1 apical sur fi, tous avec fine pointe centrale, 1 apical sur fi, fs, f et fio, avec
filament central hyalin incurvé; bourrelets sclérifiés du labre faiblement convergents
(fig. 26), sensilles postéro-distaux figure 27, pas de sensilles antéro-distaux; lacinia
a dent externe très développée et a bord crénelé (fig. 28). Fémurs antérieurs sans cônes
aigus à la base des soies; pas d’organe coxal ni de cténidiobothries; griffes allongées
avec dent préapicale fine, épine basale sétiforme hyaline à base assez large et une dizaine
de macrotriches piliformes hyalins sur la face externe (fig. 29). Abdomen: segmentation
non visible en général à cause de la turgescence; chez la © type, une légère rétraction
de la région postérieure fait ressortir les limites des 3 derniers tg, soulignées par un
renforcement de la coloration (fig. 25). Genitalia: PSG (fig. 30) en lobe régulièrement
arrondi apicalement, son dessin en V ouvert à bras très larges; gonapophyses (fig. 31):
valve ventrale étroite, non soudée au tergite; valve dorsale tordue et terminée par une
longue pointe; ébauche de valve externe nettement en relief et portant 14 soies inégales.
Apex abdominal: épiprocte trapézoidal (fig. 32); paraprocte (fig. 33) sans soies ni cône
marginaux différenciés, 2 trichobothries dont une trés courte, une seule grande soie
latérale nettement distincte des autres.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool, variable avec le degré de turgescence:
1,5 a 1,75 mm. Antenne (une seule complète) 1,4 mm; articles du flagelle: 253, 230,
200, 156, 92, 108, 82, 95, 77, 97, 124; diagramme en dents de scie de f, a fio. V 294-269.
Patte postérieure
F T hi to
© holotype 564 782 300 170
555 782 296 163
2 2 paratypes 546 782 304 163
559 773 300 159
Origine. — Uttar Pradesh, Garhwal, 6 km à l’est de Dhanolti, 21.X.1979, 2250 m,
versant nord; prés d’une source, tamisage de mousses et feuilles mortes sous les rhodo-
dendrons et les sapins; 1 ©, holotype, 1 larve (L.); — id., au-dessus de Pauri, 28.X.1979,
Fic. 25 à 34.
Epipsocus loebli n. sp., 9. — 25. habitus, thorax turgescent, pilosité non figurée; 26. labre, seules
les soies latéro-distales représentées ; 27. sensilles postéro-distaux du labre; 28. apex de la lacinia
gauche, face postérieure; 29. griffe; 30. plaque subgénitale; 31. gonapophyses droites; 32. épi-
procte; 33. paraprocte droit; 34. paraprocte gauche de la larve (vue partielle). Echelles : 25. 0,5mm;
26 et 30. 0,2 mm; 31 à 33 (échelle commune) et 34. 0,1 mm; 27 et 28. S0u; 29. 20 u.
| PSOCOPTERES DE L'INDE 393
394 ANDRÉ BADONNEL
1900 m, versant nord; forêt de chênes, assez sèche, tamisage de feuilles mortes et de
mousses; 2 £ paratypes, 1 larve (L.); — Kumaon, Chaubattia près Ranikhet, 12 et
13.X.1979 ; environ 1800 m; tamisage dans la forêt, feuilles mortes, fougères et mousses;
1 ©, 2 larves (L.).
Discussion. — Diffère des autres espèces du sous-genre Bertkauia par sa taille
nettement plus faible et la réduction des valves venirales des gonapophyses, non pro-
longées en pointe aiguë et sans dilatation préapicale de la partie membraneuse; cette
réduction est annoncée par les ébauches larvaires de ces valves, réduites à de petits
mamelons (fig. 35) alors que celles de /ucifugus sont en lame étroite terminée en pointe
aiguë (fig. 36); se rapproche d’E. lepicidinarius Chapman par les gonapophyses du
9e segment (voir EERTMOED 1973, fig. 103) mais en diffère par la coloration, qui paraît
par contre semblable chez E. crosbyanus Chapman. & inconnu, comme pour 3 des
4 autres espèces du sous-genre Bertkauia, celui de lucifugus étant d’ailleurs extrêmement
rare.
Genre Hinduipsocus nov.
Espèce type: Hinduipsocus annulipes n. sp.
Diagnose. — Appartient au groupe Epipsocetae; se distingue de tous les autres
genres de ce groupe par la plaque subgénitale des femelles, prolongée par un lobe en
forme de languette à apex bifurqué (fig. 48 et 56); gonapophyses a valves ventrales
gréles, non fusionnées au tergite; valves externes représentées seulement par un faible
élargissement des valves dorsales, dont la partie sclérifiée se prolonge sur la face interne;
lacinias a dent externe dilatée et à bord crénelé; tarses dimères. ¢ inconnu.
Hinduipsocus annulipes n. sp., £
Figures 40 et 43 a 50
Coloration. — Habitus figure 43. Tête brun marron avec dessins estompés plus
sombres sur le vertex et la plus grande partie du front; antenne (incomplète): p et sc ||
brun marron clair, f, plus pâle, puis coloration brun marron jusqu’à fs, dernier article |
conservé; palpes brun marron. Tergites thoraciques jaunâtre pâle, bruns latéralement;
pattes: hanches brunes, trochanters jaunes, fémurs I et II brun marron avec un anneau |
préapical jaune, cet anneau remplacé par une zone claire réduite sur le fémur III; tibias
jaunes avec deux anneaux bruns; tous les 7, avec un anneau basal brun, le reste jaune;
tous les 7, bruns. Abdomen: tg 1 incolore avec une bande transversale brune, tg 2 à 4
brun sombre, les suivants très pales et mouchetés de taches brunes jusqu’au clunium,
brun marron.
Morphologie. — Microptère, les ébauches alaires aiguës; pas d’ocelles, yeux relative-
ment grands et peu saillants (voir fig. 43); sensilles placoïdes des antennes: 1 petit basal
et 1 grand aux deux-tiers sur f,, 1 apical sur f, et f;, tous avec une petite pointe centrale;
labre (fig. 44) à bourrelets légèrement flexueux; sensilles postéro-distaux (fig. 45) avec
sensilles trichodes très près des sensilles placoïdes latéraux; apex de la lacinia fig. 46.
Pattes: pas de cône aigu à la base des soies de F,; pas d’organe coxal ni de cténidiobothries
sur Pr; griffe (fig 47) avec une dizaine de macrotriches hyalins sur la face externe.
Genitalia: PSG figure 48; gonapophyses (fig. 49); partie membraneuse de la valve ven-
trale terminée en pointe; surface de la zone sclérifiée de la valve dorsale prolongée sur
la face interne relativement peu importante; 9° sternite (fig. 40) presque entièrement
€
+
PSOCOPTÈRES DE L’INDE 395
Fic. 35 à 42.
35. ébauches larvaires des gonapophyses d’Epipsocus loebli n. sp.; 36. id., d’Epipsocus lucifugus
(Rambur). — Fig. 34 à 39. Epipsocus thimphuensis New: 37. apex de la lacinia; 38. griffe;
39. 9€ sternite abdominal et spermathèque (préparation de New). — Fig. 40-41. 9° sternite et
base de la spermatheque de Hinduipsocus annulipes n. sp. (40) et H. atratus n. sp. (41), vue
partielle. Fig. 42. soies marginales remarquables du paraprocte de H. annulipes. Echelles: 39 à 41
(échelle commune) 0,1 mm; 35, 36, 37 et 42. 50 u; 38. 25 u.
La
ANDRE BADONNEL
396
PSOCOPTÈRES DE L’INDE 397
membraneux, avec seulement un bourrelet presque incolore partant du spermapore et
se fermant en demi-cercle. Apex abdominal (fig. 50): 2 trichobothries, pas de cône mar-
ginal mais 2 soies rigides plus fortes encadrant un petit sensille trichode (fig. 42).
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool 3 mm. Antenne: fi (incurvé) 482, f, 320,
52252. fi 209 f; 117;.P, 218. Patte postérieure: F 983, T 1447, t, 555, ts 240.
Origine. — Meghalaya, Khasi Hills, au-dessus de Cherrapunjee, 1200 m, 26.X.1978,
sous des écorces et des büches de bois; 1 2, holotype (B. et L.).
Discussion. — Voir espéce suivante.
Hinduipsocus atratus n. sp., ©
Figures 41 et 51 a 59 >
Coloration. — Habitus figure 51. Tête: vertex brun jaune clair, front, clypeus et
yeux brun noir, antennes (incomplètes) jaune ochracé; thorax et abdomen brun noir
brillant; pattes: hanches brun marron, le reste entièrement jaune ochracé clair, les 7, un
peu plus foncés.
Morphologie. — Aptère; le mésothorax est prolongé latéralement par deux expan-
sions imitant des ébauches alaires, mais elles sont en continuité avec le tergite; abdomen
entièrement sclérifié, sans aucune trace de segmentation. Yeux relativement volumineux,
atteignant presque en arrière le bord postérieur du vertex; labre (fig. 52) à bourrelets
non flexueux; sensilles postéro-distaux figure 53, le sensille placoïde droit manque, celui
de gauche très près du sensille trichode latéral; apex des lacinias (fig. 54) à dent externe
très large, son bord crénelé. Pattes comme celles d’annulipes (griffes fig. 55). Genitalia:
PSG figure 56; gonapophyses (fig. 57): partie membraneuse de la valve ventrale terminée
en pointe barbelée; zone sclérifiée de la valve dorsale prolongée sur la face interne
s’etendant sur presque toute la longueur du corps de la valve; 9° sternite (fig. 41, vue
partielle) avec bourrelet dessinant une forte échancrure en arriére du spermapore. Apex
abdominal: épiprocte figure 58; paraprocte (fig. 59): 2 trichobothries a gauche, 3 a droite,
la 3° a rosette moins sculptée; 2 soies rigides encadrant un petit sensille trichode comme
chez annulipes.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool, thorax fortement rétracté 2,5 mm.
Antenne: 74 400, fs 288, fs 232; P, 256. Patte postérieure: F 855, T 1174, t, 437, t, 232.
Origine. — Même station et même date que l’espèce précédente, mais tamisage en
forêt, dans un ravin; 1 2 holotype (B. et L.).
Fic. 43 à 50.
Hinduipsocus annulipes n. g., n. sp., 9. — 43. habitus, thorax turgescent, pilosité non figurée;
44. labre, soies latéro-distales seules représentées; 45. sensilles postéro-distaux du labre; 46. apex
de la lacinia; 47. griffe; 48. plaque subgénitale; 49. gonapophyses droites; 50. épiprocte et
paraprocte droit. Echelles: 43. 1 mm; 44 et 48 (échelle commune) 0,25 mm; 49. 0,2 mm;
45 et 50. 0,1 mm; 46 et 47. 50 u.
398
ANDRÉ BADONNEL
DOC TEE nn
ansehe
une stars
PSOCOPTERES DE L’INDE 399
Discussion. — L'originalité du genre Hinduipsocus, qui le sépare de tous ceux du
groupe Epipsocetae, réside dans le lobe distal bifurqué de la PSG et pourrait justifier la
création d’une nouvelle famille; en l’absence de &, les caractères du labre, des lacinias
et des tarses conduisent à le placer provisoirement dans les Epipsocidae, au voisinage de
Bertkauia. E. thimphuensis New, décrit du Bhutan (1978), peut probablement lui être
attribué; la PSG montre en effet l’amorce d’un lobe distal brisé près de sa base (l’examen
de la préparation ne laisse aucun doute sur la mutilation); la valve ventrale des gonapo-
physes est terminée en pointe membraneuse et la face interne de la valve dorsale montre
une sclérification semblable à celle de H. atratus; toutefois la lacinia (fig. 37), les griffes
(fig. 38) et la sclérification du 9° sternite abdominal (fig. 39) sont différentes, la pointe
de la valve dorsale est beaucoup plus courte et il n’y a qu’une trichobothrie sur les para-
proctes; enfin on ignore si le lobe distal de la PSG est bifurqué ou non; le statut générique
de l’espèce est donc provisoirement réservé.
L'existence dans un même genre d’une espèce à abdomen entièrement sclérifié à côté
d’une espèce à abdomen membraneux était déjà connue avec le genre Lesneia; l’exemple
actuel confirme l’exactitude du rapprochement admis pour Lesneia.
Groupe CAECILIETAE
Famille STENOPSOCIDAE
Kodamaius loebli n. sp., 9
Figure 60 à 67
Coloration. — Vertex brun marron brillant; front pâle de part et d’autre des ocelles;
suture clypéo-frontale largement bordée de brun sombre; post-clypeus brun marron sans
bandes sombres différenciées ; anté-clypeus pâle sauf une bande transversale dorsale brun
foncé; labre brun noir; yeux noirs; antenne: sc, p et f, brunâtre pâle, puis flagelle pro-
gressivement brun un peu plus sombre; palpes: les 3 premiers articles et la moitié basale
de P, brun jaune clair, moitié distale de P, brun sombre. Thorax: lobes dorsaux et pleures
brun noir brillant; aile antérieure figure 60; aile postérieure (même fig.) brunâtre pâle,
la base un peu plus sombre; pattes: P,, hanche, T et tf, brun marron, F jaune pâle, sauf
l’apex, ¢, pâle; P,y et P,1,, tous les articles brun marron sombre, à l’exception de f,, pâle.
Abdomen largement annelé de brun marron (pigment épidermique); apex brun marron.
Morphologie. — Rapports oculaires: /O/D 2,19, PO 0,69, D 302 u; sensilles pla-
coides du flagelle antennaire: 1 au quart basal et 2 jumelés aux deux-tiers de f,; 1 apical
Fic. 51 a 59.
Hinduipsocus atratus n.g., n.sp., 9. — 51. habitus, thorax rétracté, pilosité non figurée;
52. labre, soies latéro-distales seules représentées; 53. sensilles postéro-distaux du labre;
54. apex de la lacinia; 55. griffe; 56. plaque subgénitale; 57. gonapophyses gauches; 58. épiprocte;
59. paraprocte. Echelles: 51. 0,5 mm; 52 et 56 (échelle commune) 0,25 mm; 57, 58 et 59. 0,2 mm;
53: 0 mm 55425085 55.23 u:
400 ANDRÉ BADONNEL
Fic. 60 a 67.
Kodamaius loebli n. sp., 2. — 60. ailes droites; 61. sensilles postéro-distaux du labre;
62. apex de la lacinia; 63. plaque subgénitale; 64. gonapophyses gauches; 65. spermatheque;
66. paraprocte gauche et épiprocte. Echelles: 60. 1 mm; 63. 0,25 mm; 66. 0,2 mm; 64 et 65 (échelle
commune), 61. 0,1 mm; 62. 50 u; 67. 20 u.
PSOCOPTERES DE L’INDE 401
sur fa, fe et fio (les deux derniers avec cône hyalin central assez long); fi, légèrement plus
étroit apicalement; sensilles postéro-distaux du labre figure 61, pas de sensilles antéro-
distaux; lacinia (fig. 62) crénelée apicalement, avec dent externe nettement plus forte.
Aile antérieure (fig. 60) à pilosité typique du genre: 2 à 4 rangs de poils sur les nervures
de la moitié basale, un seul rang sur celles de la moitié distale et cu,; caractère très parti-
culier : PS très fortement convexe vers l’arrière, son apex tronqué, et rs fortement sinueux;
pas d’ébauche de nervure post-stigmale, rs et m reliés par une courte nervule transverse;
AP petite; aile postérieure glabre à l’exception de la moitié distale de r, et la marge à
partir de l’apex de r,; un seul pore sétigère visible à la base de la costale antérieure.
Genitalia: PSG (fig. 63) a dessin en V brun éclairci vers le bord distal, les deux bras
séparés par une bande incolore mal limitée postérieurement; gonapophyses (fig. 64):
valve ventrale reliée au tg par un pédoncule arqué; pas d’ébauche sclérifiée de valve
externe, la soie correspondant à cette ébauche insérée sur une zone membraneuse incolore;
spermathèque (fig. 65) piriforme, le manchon du canal entourant celui-ci sur toute sa
longueur. Apex abdominal (fig. 66): épiprocte à pilosité réduite à deux soies médianes
et à un arc bordant la moitié distale; paraprocte avec 27 trichobothries; un double cône
marginal encadré par 2 soies inégales, la plus forte tombée des deux côtés (fig. 67).
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool (insecte rétracté) 3,1 mm. Antenne
2,64 mm; articles du flagelle: 546, 336, 256, 230, 168, 164, 158, 146, 132, 124, 164. Aile
antérieure 3,61 mm; aile postérieure 2,87. Patte postérieure: F 855, T 1333, r, 459 (27 ctn),
1172:
Origine. — Assam, Manas, 200 m, 22.X.1978, à la lumière; 1 © holotype (B. et L.).
Discussion. — Voir espèce suivante.
Kodamaius besucheti n. sp., 2
Figure 68 a 74
Coloration. — Téte: teinte de fond brun marron clair avec sur le vertex et le front
une zone pale en X a bras frontaux trés larges; tubercule ocellaire brun marron un peu
plus sombre, en avant une tache frontale brune; post-clypeus avec chevrons emboîtés,
sur fond brunâtre; anté-clypeus et labre brun sombre brillant, séparés par une bande
membraneuse incolore; antenne comme celle de X. loebli, mais plus colorée; palpes: les
3 premiers articles et les deux-tiers de P, brun pâle, l’apex de P, progressivement brun
noir. Thorax: lobes dorsaux brun sombre, l’antedorsum II séparé des lobes latéraux par
un large V pale; pleures brun marron sombre; ailes figure 68; pattes: P, et P,,, comme
celles de loebli, Pr} avec T brun jaune clair, sauf aux extrémités brunes, et 7, très pâle.
Abdomen largement annelé de brun marron (pigment épidermique); apex brun marron
clair.
Morphologie. — Rapports oculaires; /O/D 1,91, PO 0,69, D 294 u; sensilles pla-
coides du flagelle antennaire (incomplet): f;, 1 au quart basal, 1 aux deux-cinquièmes et
1 préapical ou apical; f,, 1 apical; f,, 1 apical à filament central hyalin; sensilles postéro-
distaux du labre figure 69, pas de sensilles antéro-distaux; lacinia (fig. 70) à apex crénelé,
la dent externe moins proéminente que celle de /oebli. Aile antérieure (fig. 68): pilosite,
voir loebli; PS fortement convexe, mais moins que celui de /oebli et moins nettement
tronqué apicalement; pas d’ébauche de nervure post-stigmale; nervure transverse entre
rs et m assez longue; aile postérieure: une brosse de 7 ou 8 poils a la base de la costale
antérieure, quelques poils à l’extrémité de r,, marge pileuse a partir de l’apex de 1, les
402 ANDRÉ BADONNEL
TELLE
PTE
be
1
)
«
PSOCOPTÈRES DE L’INDE 403
autres nervures glabres. Genitalia: PSG (fig. 71) à dessin plus net que celui de /oebli, les
bras du V très larges à la base et séparés par une bande sagittale incolore nettement
limitée; gonapophyses (fig. 72): base de la valve dorsale plus développée que celle de
loebli; pas d’ebauche sclérifiée de valve externe, la soie correspondant a cette valve
insérée sur une zone membraneuse incolore; spermathèque (fig. 73) piriforme, à long
canal totalement entouré par son manchon. Apex abdominal (fig. 74): épiprocte avec
poils médians plus nombreux que ceux de loebli, l’arc distal par contre moins important;
paraprocte avec 32 trichobothries; un double cône marginal encadré par deux soies
inégales, la plus grande tombée.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool (en extension) 4 mm. Antennes incom-
plètes, 9 et 10 articles seulement au flagelle: 600, 400, 316, 280, 200, 190, 168, 160. Aile
antérieure 3,91 mm; aile postérieure 3,02. Patte postérieure: F 992, T 1588, r, 528 (21 ctn),
1 180.
Origine. — Comme K. loebli, 1 2 holotype (B. et L.).
+
Discussion. — Les deux espèces se distinguent de toutes celles dont les © sont actuelle-
ment connues par la coloration des ailes et surtout par la forme du PS, qui traduit une
tendance à la réduction de la partie apicale de l’aile; les dessins des ailes antérieures les
séparent sans ambiguité. K. lamottei (Badonnel) a une grande partie de l’aile antérieure
brun sombre, mais différente; d’autre part K. mirabundus (Datta, 1969), décrit de l’Assam,
semble appartenir au même groupe d’après la figure de l’aile antérieure mais la réparti-
tion des zones colorées est différente; dans son commentaire, Datta fait allusion à un
K. anaimalaius n. sp., dont je n’ai pu trouver aucune description.
Kodamaius khasiensis n. sp., 3
Figures 75 a 79
Coloration. — Tête et thorax brun marron sombre brillant; yeux brun noir; antennes
(incomplètes): tous les articles restants brun marron; palpes: les trois premiers articles
brun clair; P, brun marron. Aüles (fig. 75) entièrement enfumées de brun clair, la moitié
proximale de l’aile antérieure plus sombre; pas de différence entre le PS et la membrane
voisine; nervures brun marron, à l’exception du tronc radial et des extrémités de cus;
pattes: P, et Py brun clair, l’apex des 7 et les 7, plus sombres; P,,, avec hanche, F et T
brun marron, l’apex de 7 et t, plus sombre, ¢, et trochanter brun pâle. Abdomen annelé
de brun marron clair, les anneaux séparés par de larges intervalles incolores; apex brun
marron.
Morphologie. — Rapports oculaires: JO/D 1,15, PO 0,70, D 357 u; sensilles pla-
coides du flagelle antennaire: f,, un petit au dixième basal, un a 2 dixièmes, un
Fic. 68 a 74.
Kodamaius besucheti n.sp., 9. — 68. ailes droites; 69. sensilles postéro-distaux du labre;
70. apex de la lacinia; 71. plaque subgénitale; 72. gonapophyses gauches; 73. spermathéque;
74. paraprocte droit et épiprocte. Echelles: 68. 1 mm; 71. 0,25 mm; 74. 0,2 mm; 72 et 73 (échelle
commune) 0,1 mm; 69 et 70 (échelle commune) 50 u.
404 | ANDRÉ BADONNEL
Fic. 75 à 82.
75-79. Kodamaius khasiensis n. sp., 9: 75. ailes droites; 76. sensilles postero-distaux du labre;
77. apex de la lacinia; 78. phallosome; 79. paraprocte gauche et épiprocte. — 80-82. Caecilius
latreillei n. sp.: 80. sensilles postéro-distaux du labre; 81. plaque subgénitale; 82. paraprocte
gauche et épiprocte. Echelles: 75. 1 mm; 78. 0,25 mm; 79. 81, 82. 0,2 mm; 76, 77, 80 (échelle
commune) 0,1 mm.
PSOCOPTERES DE L’INDE 405
à 3 dixièmes et un apical; sensilles postéro-distaux du labre figure 76; les 5 soies de
la face antérieure peuvent s’interpréter soit comme le rang le plus distal de la pilosité
normale, soit comme résultant de l’hypertrophie de sensilles antéro-distaux; leur posi-
tion m'a fait adopter la première hypothèse (chez les 2 précédentes elles ne sont pas
différentes de celles de la surface du labre); lacinia (fig. 77) a apex crénelé, sans dent
externe différenciée. Aile antérieure (fig. 75): PS normal, avec angle postérieur net et
trés courte nervule postéro-stigmale, fourche radiale longue, AP haute; aile postérieure:
3 poils a la base de la costale antérieure, marge pileuse a partir de l’apex de r,, nervures
glabres a l’exception de la partie distale de r,. Genitalia: hypandrium avec deux brosses
latérales de soies fortes, son bord distal glabre ainsi qu’une grande partie de la zone
médiane; phallosome (fig. 78): paramères externes gréles, paramères internes fusionnés
distalement en édéage étroit, cadre largement arrondi proximalement, endophallus
divisé en deux lobes membraneux couverts de très petits sclérites polygonaux disposés
en files régulières, sclérite d’insertion des muscles en forme de barre ‘transversale.
Apex abdominal (fig. 79): épiprocte a zone sclérifiée trapézoidale, avec un mamelon
distal faiblement saillant et une vingtaine de poils courts; paraprocte: champ de tuber-
cules trés denses atteignant le bord ventral de la partie sclérifiée, qui est prolongée
latéralement par une petite lame; 2 cônes hyalins aigus marginaux, encadrés par deux
soies inégales; 30 trichobothries.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool (en extension) 3,7 mm. Antenne:
fi à fs, 892, 664, 464. Aile antérieure 4,27 mm; aile postérieure 3,22. Patte postérieure:
F918, T 1765, t, 470 (23 ctn), t, 188.
Origine. — Meghalaya, Khasi Hills, Mawphlang, 1800 m; 28.IX.1978; tamisage
en forêt; 1 3 holotype (B. et L.).
Discussion. — K. wittmeri New, 1978, décrit du Bhutan, se rapproche de khasiensis
par la coloration générale des ailes, mais le 3 diffère par ses dimensions plus petites,
la forme du phallosome et de l’épiprocte, la surface plus faible du champ de tubercules
des paraproctes; en outre il n’existe pas de contraste entre la coloration de la moitié
basale de l’aile antérieure et celle de la moitié distale, tandis que le PS, sans nervule
post-stigmale, est plus coloré dans sa moitié apicale; l’espèce africaine la plus proche
de khasiensis, d’aprés les dimensions et la coloration des ailes, parait étre K. curvatus
(Navas), mais la forme de l’AP est différente, il n’y a pas de nervule post-stigmale et
les premiers articles du flagelle sont dilatés. Nota: aucune des trois espéces décrites
ici n’a de poils sur la membrane de l’aile antérieure.
Famille CAECILIIDAE
Caecilius latreillei n. sp., 2
Figures 80 à 86
Coloration. — Tête entièrement brun noir brillant, le vertex légèrement éclairci en
arrière de la suture frontale; antenne (incomplète) brun pâle; palpe: les 3 premiers
articles brun clair, P, brun sombre. Tergites thoraciques et moitié dorsale des pleures
comme la tête, sauf une zone médiane plus pâle entre les lobes antérieurs et les scutelles
du ptérothorax; aile antérieure (fig. 83): coloration semblable à celle de C. himalayanus
Enderlein, mais en différant par l’absence de pigment brun dans la plus grande partie
406 ANDRÉ BADONNEL
du PS, par la teinte brun clair de la zone comprise entre l’apex du PS et r,+;, et par
la zone pâle autour du nodulus; centre des cellules M,, M, et M, éclairci; aile postérieure
(même fig.) brun pâle à l’exception de zones incolores correspondant à celles de l’aile
antérieure; pattes: hanches, trochanters et fémurs incolores, l’apex des fémurs faible-
ment rembruni, tibias et tarses brunâtre pâle, la teinte un peu plus accentuée pour les
Pr. Abdomen très largement annelé de brun sombre, même ventralement; apex brun
marron.
Morphologie. — Rapports oculaires: JO/D 1,70-1,75-1,78-1,90; PO 0,65-0,67-0,70- È
0,71; D 202 (1 9)-193 (3 9); sensilles placoïdes de f,: 1 au sixième basal, 1 au tiers,
1 à trois-cinquièmes, 1 apical; labre sans styli, sensilles postéro-distaux (fig. 80) du type
Caecilius s. str.; lacinia bifide (fig. 84). Aile antérieure (fig. 83): PS à courbure pos-
terieure fortement convexe, AP haute, cu, glabre, m+ cu sinueux, fourche radiale large.
Genitalia: PSG (fig. 81) a bord distal nettement concave, sans apophyses latérales;
une bande marginale brun sombre a la base de chaque bras du dessin en U; gonapo-
physes (fig. 85): valve ventrale en angle aigu avec le prolongement du tg 8; base sclé-
. rifiée de la valve dorsale large, la partie membraneuse terminée en lobule préapical;
sole insérée sur une zone faiblement sclérifiée; spermathéque (fig. 86) sphérique, son
canal assez long, entièrement entouré par le manchon épaissi. Apex abdominal (fig. 82):
épiprocte en lobe tronqué apicalement, avec un groupe de 6 soies médianes et un arc
marginal de soies assez longues; paraproctes avec ébauche de cône marginal incolore
très faiblement saillant; 18 trichobothries.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool, 2,6 a 2,8 mm. Antenne: f, 424,
fe 344, fs 264. Aile antérieure 3,06-3,17 mm; aile postérieure 2,31-2,36. Patte postérieure:
F591, 7 1037, 1, 320.02 ein), 7 126:
Origine. — Uttar Pradesh, Kumaon, Chaubattia prés Ranikhet, 12 et 13.X.1979,
environ 1800 m; tamisage dans la forêt, feuilles mortes, fougères et mousses; 4 © dont
l’holotype, disséqué et monté sur lame, 6 larves (L.).
Discussion. — C. latreillei se distingue de C. himalayanus par les dimensions et
les différences de coloration des ailes antérieures (voir description); NEw (1971 et 1978)
rapporte avec doute à himalayanus une 2 sans abdomen, puis un 3, en se basant sur
la similitude de coloration des ailes; les dimensions données pour la © s’accordent mieux
avec celles de /atreillei, ainsi que la figure de l’aile antérieure, mais la coloration n’est
pas représentée avec des contrastes suffisants pour permettre une comparaison sire.
C. roseus New, décrit du Népal, est proche aussi par la forme et la coloration de l’aile
PTR TS fF) > oe. TE
antérieure, mais diffère par la plus grande extension des zones incolores, la lacinia, les |
gonapophyses, les deux apophyses de la PSG et la pilosité plus abondante de l’épiprocte.
Fic. 83 a 90.
83-86. Caecilius latreillei n. sp., 2: 83. ailes droites; 84. moitié distale de la lacinia; 85. gonapo- |
physes; 86. spermathèque. — 87-90. Caecilius bhimtalensis n. sp., 9: 87. moitié distale de la ©
lacinia; 88. plaque subgénitale; 89. gonapophyses; 90. paraprocte droit. Echelles: 83. 1 mm; |
88. 0,2 mm; 84, 86, 87 et 89 (échelle commune), 90. 0,1 mm; 85. 50 u.
407
PSOCOPTERES DE L’INDE
|
1
A
|
Jan
PIE
21
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981
408 ANDRÉ BADONNEL
Caecilius bhimtalensis n. sp., 2
Figures 87 a 94
Coloration. — Tête entièrement brun noir brillant (palpes tombés, leur base inco-
lore), de même que les lobes dorsaux thoraciques et les pleures; antenne (incomplète):
de sc à f, inclus brunâtre pâle, f; (dernier article conservé) brun marron clair; ailes
(fig. 91): l’antérieure brun marron à l’exception d’une zone incolore entre la marge
antérieure et les nervures rs et r4+5, cette Zone traversée par une bande brune allant
de l’apex du PS au milieu de rs; une bande plus pâle le long de la nervure m dans la
cellule R;, et une zone incolore au nodulus et a la base de l’ AP; aile postérieure bru-
nâtre pâle à peu près uniforme; pattes: hanches incolores à l’exception d’une zone
brun marron au sommet de la face externe, trochanters et fémurs incolores (apex des
F brunätre), tibias brun clair sur P;,;, un peu plus coloré sur P,, et brun marron clair
sur P;; tous les ¢, brunâtres et les ¢, du brun des tibias. Abdomen (rétracté) à colo-
ration imprécise, sauf l’apex brun marron.
Morphologie. — Rapports oculaires: /0/D 2, PO 0,68, D 210 u; antenne: un seul
sensille placoide sur fi, apical; labre sans styli, sensilles postéro-distaux (fig. 92): les
deux sensilles trichodes sétiformes, très près des placoïdes latéraux; pas de sensilles
antéro-distaux; lacinia (fig. 87) bifide, la dent externe large. Aile antérieure (fig. 91)
relativement étroite, le PS à bord postérieur régulièrement incurvé, non saillant vers |
l’arrière; son apex en angle aigu; AP petite, ou cu, glabre; pilosité des deux ailes en
grande partie tombée, celle qui reste très courte et très fine. Genitalia: PSG (fig. 88)
avec dessin en U à bras très larges basalement, séparés par une bande sagittale incolore |
n’atteignant pas le bord distal légèrement échancré; sur la face interne une zone sclé- ‘|
rifiée brune à la base de chaque bras; pas d’apophyses latéro-distales; gonapophyses
(fig. 89): valve ventrale reliée à angle droit au prolongement du tg 8, valve dorsale
avec talon arrondi apicalement, sa partie membraneuse formant un petit lobule préapi- |
cal; soie basale insérée sur une zone membraneuse portant un petit sclérite vestige de |
valve externe; spermathèque (fig. 93) brune, piriforme, son canal court entièrement |
entouré par le manchon épaissi. Apex abdominal: épiprocte (fig. 94) avec soies médianes
plus nombreuses que celles de /atreillei; paraprocte (fig. 90): un très petit cône marginal,
18 trichobothries.
Dimensions. — Longueur du corps, en alcool (abdomen rétracté) 2,2 mm. Antenne:
fı 537, fo 418, fg 292. Aile antérieure 3,25 mm; aile postérieure 2,43. Patte postérieure: |
F 655, T 1065, 1, 312 (19 ctn), t, 140.
Origine. — Uttar Pradesh, Kumaon, Bhim Tal, 4.X.1979, environ 1500 m; lisière |
d’une forêt secondaire, versant est, assez sec, tamisage; 1 2 holotype (L.).
Discussion. — Les caractères des genitalia, des lacinias et des sensilles du labre |
font attribuer C. bhimtalensis au groupe fuscopterus de Mockford, avec C. latreillei; |
l'espèce diffère néanmoins par la forme plus étroite de l’aile antérieure, qui rappelle |
celle de C. mueggenburgi Enderlein, C. coei New et C. bifasciatus New et Thornton |
(décrit de Singapour, 1975); la 3° espèce est la seule avec une bande transversale brune
entre le milieu du PS et rs et ses gonapophyses ont le même type structural, mais la |
coloration de l’aile est très différente et la PSG possède 2 apophyses latérales; la lacinia '
n’a pas été décrite et les caractères du labre sont inconnus pour les trois espèces. |
Enfin l’aile antérieure de C. amoenus Navas, décrit de Bandra et Khandala, est très |
PSOCOPTERES DE L’INDE 409
Fic; 91.897.
91-94. Caecilius bhimtalensis n. sp., 9: 91. ailes droites; 92. sensilles postéro-distaux du labre;
93. spermathéque; 94. épiprocte. — 95. Metylophorus paranebulosus New, © : 9 sternite abdominal
(préparation de New). — 96-97. Psococerastis nirvana (Banks): 96. sensilles du bord distal du
labre (S), les sensilles antérieurs en pointillé; 97. ébauches des gonapophyses d’une larve au
dernier stade. Echelles: 91. 1 mm; 95. 0,2 mm; 92 et 97 (échelle commune), 94. 0,1 mm;
93-96 50%.
410 ANDRÉ BADONNEL
semblable à celle de C. bifasciatus dont elle ne se distingue que par quelques différences
dans l’extension des zones brunes; chez les deux espèces, r,+, est bordé par une bande |
brune qui manque chez bhimtalensis.
Groupe PSOCETAE |
Famille PSOCIDAE
Metylophorus paranebulosus New, 1978
Figure 95
Station. — Uttar Pradesh, Kumaon, Bhim Tal, « the Retreat », 11.X.1979; environ |
1500 m, sous les écorces; 1 2, venant de muer (L.).
Nota. — La détermination de l’exemplaire, dont les dessins alaires sont peu appa- |
rents, a été possible grâce aux genitalia, et en particulier a la sclérification du 9° sternite.
abdominal, identique a celle de la 2 type; elle est représentée par la figure 95, exécutée
d’après la préparation de New; l’apophyse, toujours postérieure au spermapore chez
les Metylophorinae, est caractéristique de cette sous-famille, avec la longue languette
prolongeant la PSG et la forme arrondie de la valve dorsale des gonapophyses. Chez les
Cerastipsocinae, le sclérite du 9€ sternite, lorsqu’il existe, est toujours réduit à une petite
plaque antérieure au spermapore, le lobe distal de la PSG est court et la valve dorsale
se termine en pointe; c’est le cas pour Metylophorus fuscatus New, 1978, dont le PS
ressemble a celui de plusieurs espéces sud-américaines du genre Cerastipsocus.
Psococerastis nirvana (Banks)
Psocus nirvanus Banks, 1914: 352, fig. 7, pl. XXV
Stations. — Meghalaya, Kasi Hills, en-dessous de Cherrapunjee, 1200 m; 26.X.1978;
sous des écorces et des büches de bois; 2 4, 29, larves. — Uttar Pradesh, comme
M. paranebulosus, 1 3. — Uttar Pradesh, Garhwal, au-dessous de Bhalwari, 24.X.1979;
1500 m, ravin boisé au bord d’une rivière; 4 &, 9 ©, larves (L.).
Nota. — L’espéce a été redécrite avec précision par NEW en 1971 (fig. 1 à 7, mesures!
table I) et son véritable statut indiqué. La figure 96 représente les sensilles du bord
distal du labre; remarquer l’écartement des 2 sensilles antéro-distaux latéraux et leur |
taille plus petite (caractères plus accentués chez les larves); figure 97: ébauches des
genitalia d’une larve au dernier stade.
PSOCOPTERES DE L’INDE 411
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R. ent. Soc. Lond. 118 (1): 1-21.
7 Adresse de l’auteur :
I Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
1 Museum national d’Histoire naturelle
N 61, rue Buffon
| F-75005 Paris
France
%
ï
|
|
Revue suisse Zool.
Tome 88 Fasc. 2 p. 413-432 ‘. Genève, juin 1981
Contribution à la connaissance
des Machilides (Microcoryphia: Apterygota)
de [Ile Majorque, avec description
de deux nouvelles espèces .
par
Luis F. MENDES !
Avec 41 figures et 1 tableau
ABSTRACT
Contribution to the knowledge of the Machilids (Microcoryphia: Apterygota) from
Majorca, with descriptions of two new species. — The author describes two new species
from Majorca Island, Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. from the North coastal region,
and Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp. from Cala Ratjada. The author redescribes
also the male of Praemachilis excelsior Silv. 1904, also upon specimens collected in the
island. ‘
Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. is compared with the nearest group of species,
L. y-signata, L. notata and L. kahmanni; the variation of the ratios found in the sensorial
field from the femur of P I of males of all the known species in the genus is discussed
and graphically exposed; global dichotomic keys for the genus are presented (with
exception of a few species that are known only by females, or with very resumed descrip-
tions, or yet the case of L. (L.) transalpina, species that is now being redescribed).
Machilis (P.) hauseri n. sp. is compared with the nearest species, M. (P.) pyrenaica,
and the validity of the sub-genus is reaffirmed.
La faune des thysanoures des iles Baléares reste encore trés mal connue. En ce qui
concerne les MICROCORYPHIA, les seules espèces signalées à Majorque, (à notre
connaissance il n’y a pas de données sur les autres îles), sont Machilis dragani Hollinger
(1973) et Praemachilis excelsior Silv. (PACLT 1959), toutes les deux de la famille des
à Assistant à la Faculté des Sciences de Lisboa, Portugal; Boursier de l’I.N.I.C. (PL 2).
414 LUIS F. MENDES
Machilidae. Dans ce travail nous décrivons deux nouvelles espèces de cette même famille:
Pune, Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp., peut-être l’espèce la plus répandue à Majorque,
au moins sur la côte nord de l’île; l’autre, Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp.,
connue seulement dans la région orientale de l’île, de Cala Ratjada. Nous redécrivons
également le mâle de Praemachilis excelsior Silv. 1904, très mal connu. La présence du
genre Machilinus et de la famille des Meinertellidae à laquelle il appartient est signalée
pour la première fois aux Baléares, et en particulier à Majorque.
Nous remercions le D" Bernd HAUSER de la possibilité qu’il nous a donnée d’étudier
cette petite collection particulièrement intéressante.
La plupart des exemplaires sont déposés dans la collection entomologique du Muséum
de Genève (M. G.) et seulement quelques paratypes dans celle de l’auteur (L. M.).
MACHILIDAE
Lepismachilis (Lepismachilis) gimnesiana n. sp.
Description du 3
Longueur du corps: 7,4-7,8 mm; longueur totale: 11,4 (filament cassé); longueur
des cerques: 2,6-2,7 mm; longueur des antennes: maximum conservé: 8,4 mm.
Dessin des écailles inconnu.
Tête (fig. 1) sans pigment à l’exception d’une très petite tache sur l’ocelle médian.
Sur le clypéus de nombreuses soies minces et longues, hyalines. Yeux composés très
foncés, uniformément noirâtres (alcool), les rapports L/1: 0,86-1,11 et c/L: 0,70-0,72.
Ocelles pairs très foncés, d’un brun presque noir, en règle générale plus élargis du côté
externe.
Antennes toujours cassées, la chaîne la plus distale conservée comprenant 13-14 sous-
articles; chaque chaîne distale présente les 3 sous-articles les plus distaux sans pigment,
les autres brun clair. Chaque sous-article à peu près aussi long que large, portant 1-2 ran-
gées de cils minces, de la longueur du sous-article.
Palpe maxillaire (fig. 2) dépourvu de pigment, tous les articles munis de soies ciliaires
ventrales abondantes, à peu près de la même longueur que le diamètre de l’article corres- |
pondant; quelques-unes, en particulier celles de l’article 4, plus longues, quelquefois
presque le double du diamètre de l’article. Articles 6 et 7 plus délicats que les 2 à 5, le
5° parfois très robuste. Des épines hyalines sur l’apex du 5° et sur les deux derniers
articles, avec la distribution suivante: art. 5: 3-6; art. 6: 10-14; art. 7: 9-12. Epine termi-
nale un peu variable (fig. 3 à 5), en règle générale plus courte et trapue que la paire
antérieure. Rapport n/n-l: 0,73-0,84.
Palpe labial (fig. 6): dernier article élargi vers la région médiane, conules sensoriels
abondants et plus longs que les cils voisins. Sur l’article médian, des soies longues et
robustes implantées sur une ligne oblique.
Pattes sans pigment. P I (fig. 7 et 8) à fémur fort modifié, raccourci et pourvu d’un
champ sensoriel externe. Champ sensoriel de grande taille, en contact avec la rangée
distale de soies (« ouvert »), à côtés sub-parallèles. Rapports du fémur et du CS:
LE/IF ><. 1,29=1,56
LCS/1CS: 2,08-2,48 (1,41 chez le ¢ jeune)
LCS/LF : 0,65-0,92
415
MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE
Fic. 1-8.
les sur différents exemplaires; Fig. 6. Palpe labial; Fig. 7. P I;
Fig. 8. Ibid., détail du champ sensoriel. Echelle: 0,1 mm.
r
Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. 3. Fig. 1. Tête, vue antérieure; Fig. 2. Palpe maxillaire;
, épines apica
Fig. 3 à 5. Ibid.
416 LUIS F. MENDES
1CS/1F : 0,47-0,56
d/LCS : 0,15-0,27 (0,40 3 jeune)
d/1CS : 0,38-0,57 (0,71 3 jeune)
LCS: longueur du champ sensoriel; 1CS: largeur du champ sensoriel; d: distance du
bord postérieur du champ sensoriel à la base du femur; LF: longueur du fémur; IF:
largeur du fémur. Toutes les mensurations ont été faites selon les indications de BITSCH
(1964).
Face ventrale pourvue de soies ciliaires pas trés abondantes, présentes principale-
ment sur le trochanter et le femur, ainsi que de quelques soies ordinaires; sur l’apex du
tibia et sur le tarse, quelques soies plus longues et robustes, mais non spiniformes;
P IT et P III (fig. 9) pourvues de styles, la chétotaxie du P II semblable, quoique un peu
plus abondante, a celle du P I, sur le P III les soies ciliaires beaucoup moins abondantes
et plus courtes. Sur le tarse du P II et du P III des soies spiniformes hyalines, courtes
et robustes avec la distribution: P II (0-3) + (1-4) + 0; P III: (0-2) + (2-5) + 0. Nous
avons observé une épine ventrale sur le troisième article tarsal, seulement sur un des
cing dd étudiés. Longueur des tibias: P I: 0,55-0,67 mm; P II: 0,49-0,62 mm; P III:
0,64-0,78 mm.
Coxosternites typiques, II a VII dépourvus de soies ou épines, VIII (fig. 10) munis
de 1-2 épines robustes et pointues, hyalines, sur la marge postéro-externe, IX (fig. 11)
pourvus d'une rangée irrégulière interne de 3-5 épines hyalines. Styles courts et minces,
sauf les IX qui sont plus allongés et plus robustes. Epines distales minces et longues,
hyalines.
Rapport style (sans épine) / coxite pour les segments:
V : 0,46-0,56
VIII: 0,62-0,71 (0,50 pour le 3 jeune)
IX : 0,76-0,88 (0,73 pour le ¢ jeune)
Rapport épine terminale du style / style (sans épine) pour les segments:
V : 0,55-0,63
VIII: 0,48-0,59 (0,63 pour le 3 jeune)
IX : 0,29-0,32 (0,41 pour le g jeune)
Paramères VIII minces, à 1 + (4-6) articles, la limite entre les différents articles très
peu nette (fig. 10). Paramères IX (fig. 11) de 1 + (6-7) articles, plus robustes, à peu près
de la même longueur que le pénis, de chétotaxie typique. Pénis à région basale un peu
plus longue que la terminale, le rapport pb/pt: 1,04-1,14.
Cerques terminés par deux dents (fig. 12).
Description de la 9
Longueur du corps: 6,5-7,5 mm; longueur totale. ? (filament toujours cassé);
longueur des cerques: 2,7 mm; longueur des antennes: maximum conservé de 3,3 mm.
Dessin des écailles inconnu.
Tête comme chez le 3, le pigment aussi très peu abondant, les soies du clypéus plus
courtes et moins abondantes. Yeux composés et ocelles comme sur le &\, les rapports
L/1: 0,98-1,00 et c/L: 0,70-0,73.
| MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE 417
Fıc. 9-17.
| Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. &. Fig. 9. P. III; Fig. 10. Paramères antérieurs;
| Fig. 11. Coxite IX, paramères postérieurs et pénis;
| Fig. 12. Apex du cerque. Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. 3 Fig. 13. Palpe maxillaire;
Fig. 14. Palpe labial; Fig. 15. Coxite VII; Fig. 16. Gonapophyses antérieures, articles distaux;
Fig. 17. Gonapophyses postérieures, articles distaux. Echelle: 0,1 mm.
418 LUIS F. MENDES
Antennes toujours cassées pres de la base mais presque certainement comme sur le &.
Palpe maxillaire (fig. 13) sans caractères typiques, les deux derniers articles plus
minces, le dernier longuement conique. Soies ordinaires présentes sur la face ventrale
de tous les articles, pas très abondantes, soies ciliaires absentes. Epines hyalines sur l’apex
du 5°, 6° et 7° articles: art. 5: 4-5; art. 6: 11-13; art. 7: 13. Rapport n/n-1: 0,81-0,90.
Epine terminale plus longue et plus robuste que la paire antérieure.
Palpe labial (fig. 14) court et robuste, le dernier article non élargi.
. Pattes minces, sans pigment, le femur du P I dépourvu de champ sensoriel. Face
ventrale des pattes portant quelques soies ordinaires, plus abondantes sur les tibias et
les tarses, sans soies ciliaires, épines hyalines sur les tarses P II et P III avec la distribu-
tion: P II: (0-1) + (1-2) + 0; P II: (2-3) + (3-5) + 0. Longueur des tibias: P. I:
0,47-0,52 mm; P II: 0,40-0,45 mm; P III: 0,55-0,62 mm.
Coxosternites typiques, II-V deux paires de vésicules coxales, VI et VII une paire,
VII prolongé dans la région médiane par deux lobes pas trés prononcés (fig. 15).
Rapport style (sans épine) / coxite pour les segments:
VO : 0,40-0,50
VIII: 0,62-0,67
IX : 0,54-0,63
Epines terminales longues et minces, hyalines.
Rapport longueur de l’épine / longueur du style (sans épine) pour les segments:
VO : 0,48-0,59
VII: 0,47-0,53
IX : 0,30-0,36
Ovipositeur long, surpassant très nettement la limite postérieure des styles IX (à
peu près la moitié de la longueur des styles sans épine). Gonapophyses VIII (fig. 16)
avec 46-49 articles. Article distal portant deux soies longues et quelques pointes senso-
rielles minces, en plus de la soie distale, mince et très longue, comme les 3,5 derniers
articles. Article les plus distaux munis de 2-3 soies longues comme 1 à 1,5 articles et
quelques pointes sensorielles minces. Articles médians portant deux soies robustes,
longues comme 2 articles. Les 2-3 articles d’insertion restent dépourvus de soies, les
5-6 suivants ne présentent que 1-2 cils très minces et courts. Gonapophyses IX (fig. 17)
avec 49-51 articles, les 29-31 les plus proximaux dépourvus de soies. Article distal muni
d’une soie terminale très longue et mince (comme sur la paire de gonapophyses VIII)
et 2-3 pointes sensorielles minces. Sur les articles suivants, 1-2 soies minces et longues
comme 1,5 articles, s’allongeant un peu vers les articles médians où elles sont longues
comme 2-2,5 articles.
Cerques comme chez le 3.
Matériel étudié: ESPAGNE — Majorque, Alcudia, 8.4.1968, B. Hauser leg.,
1 3 holotype, 1 © allotype, 4 33 4 22 paratypes (M. G.) 2 44 2 99 paratypes (L. M.)
(Ma-68/15); Ibid., entre Palma et Paguera, 31.3.1968, B. HAUSER leg., 1 5 jeune para-
type (Ma-68/3) (M. G.); Ibid., Formentor, 3.4.1968, B. HAUSER leg., 4 48 4 99 3 dd
jeunes paratypes, (Ma-68/10) avec 3 4g 1 ® jeune de Praemachilis excelsior (M. G.);
Ibid., Valdemosa, 4.4.1968, B. HAUSER leg., 1 3 inad. 2 99 paratypes (Ma-68/11)
(M. G.); Ibid. Puerto Soller, 9.4.1968, B. HAUSER leg., 1 2 paratype (Ma-68/17) (M. G.).
MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE 419
DERIVATION DU NOM: La nouvelle espèce est nommée L. (L.) gimnesiana car les
exemplaires de la série typique proviennent de l’île de Majorque, appartenant aux îles
« Gimnesias » des Grecs (Majorque et Minorque).
Discussion: La nouvelle L. (L.) gimnesiana, l'espèce la plus commune de toute la
côte nord de l’île de Majorque, appartient au « groupe notata », dont les espèces pré-
sentent le champ sensoriel du fémur du P I du 3 ouvert, c’est-à-dire en contact avec la
rangée la plus distale des soies du fémur. Dans ce groupe, l’espèce paraît particulièrement
voisine de L. (L.) y-signata, de L. (L.) notata et de L. (L.) kahmanni. Le statut taxo-
nomique des espèces autour de L. notata est particulièrement difficile à établir, autant
par la variabilité présentée par la plupart des caractéristiques tenues comme « d’impor-
tance taxonomique » pour le genre, que par la caractérisation de L. notata elle-même,
comme cela a été déjà souligné par BiTscH (1964). Les variations des rapports concernant
les dimensions du CS du fémur de la nouvelle espèce de Majorque sont très proches
ou restent dans les limites des variations présentées par L. (L.) kahmanni Bitsch, de la
Sardaigne (BITSCH op. cit.) de L. (L.) notata Stach, de l’Europe Centrale (STACH 1919
et 1929, et 1958 comme L. feminata, RIEZLER 1941, WYGoODZINSKY 1941b, KRATOCHVIL
i 1945, JANETSCHEK 1949 et BitscH 1964 et 1957) et de L. (L.) y-signata Kratochvil, de
l'Europe (KRATOCHVIL 1945, JANETSCHEK 1949 et BitscH 1957). La différence la plus
frappante présentée par L. (L.) gimnesiana n. Sp. par rapport aux trois autres espèces
signalées, concerne la forme du fémur du P I du 3, beaucoup plus modifié sur l’espèce
de Majorque, où il est très court par rapport à sa largeur. Le rapport LF/1F est, sur
i. la nouvelle espèce, de 1,30-1,50, alors que pour toutes les autres espèces connues du
| genre, il est beaucoup plus élevé, de plus de 1,57 (rapport pour l'espèce de Bulgarie,
| L. (L.) janetscheki, très différente). L. (L.) kahmanni, notata et y-signata présentent
toujours des valeurs beaucoup plus élevées, respectivement de 1,76-2,00, de 1,61-2,04 et
de 1,64-1,89 (voir tableau 1). La variation des rapports LF/1F, LCS/LF, 1CS/1F, d/LCS
et d/1CS connue pour les espèces décrites du genre, est présentée sur les tableaux 1 à 5.
_ Les données présentées concernent les valeurs signalées dans les descriptions ou redes-
| criptions des espèces, ou, en l’absence de ces données, des mensurations faites sur les
schémas présentés.
En tenant compte des descriptions originales des espèces, des exemplaires nouveaux
et de la discussion précédente, nous avons mis au point une clé dichotomique pour la
détermination des espèces de Lepismachilis connues à ce jour. Cette clé, basée sur celles
déjà présentées (WYGODZINSKY 1950 et aussi JANETSCHEK 1954 et 1955) concerne seule-
ment les ¢¢ adultes et ainsi, ne renferme pas L. (L.) cana Wygodz. 1941c, du sud de la
Suisse ni L. (L.) cisalpina Wygodz. 1941b, de l’île de Ischia (Italie). Elle laisse de côté
également L. (L.) transalpina Wygodz. 1941b, décrite d’après des exemplaires provenant
du sud de la France et signalée postérieurement en Espagne, dont la redescription est
sous presse (cit. in Roca 1976).
1 Deux paires de vésicules coxales sur les segments II-VI. Champ sensoriel
(CS) du fémur I ouvert, petit, en contact avec la rangée distale de soies, le
Fa pportid ES: 1.00. AU LU, ne Lu . . . sous-genre BERLESILIS
A m ( B. ) targionii (SILVESTRI, 1904)
Benapne, Mränce: italic: Gare A Avie: Roumanie et Bulgarie.
1° Deux paires de vesicules coxales seulement sur les segments II-V . ‘
SOUS-SEHtresBERISMACHITIS OOO I i we to we we à re: de 2
| 2 (CS absent ... . . . . … . . . . + L. (L.) hoberlandti WYGODZINSKY, 1950
| Turquie.
9’
10
11
LUIS F. MENDES
CS "presents aa NE TO N ERS DER 3
CS ouvert, en contact avec la rangée distale de soies. ON ONE 4
CS fermé, séparé de la rangée distale de soies par une ou plusieurs rangées
d’ecaslles: "il do NE N IT 8
CS ovale, grand, nettement plus étroit vers la région distale du fémur, les
rapports LCS/LF: 0,66-0,71 et 1CS/1F: 0,55-0,60. Dernier article du palpe
labial non élargi . . . . . . . . L. (L.) y-signata KRATOCHVIL, 1945
(PARTIE) Espagne, France, Italie, Suisse, Allemagne, Luxembourg, Autriche,
Tchécoslovaquie, Yougoslavie.
CS à côtés plus ou moins parallèles . . . . . SALSE Se 5)
CS à forme non régulière, étroit, les rapports LCS/LF: 0,38-0,47 et 1CS/1F:
0,29-0,39. Dernier article du palpe labial arqué, quoique peu élargi . ;
SAREI I ARA RO E L. (L.) hauseri BITSCH, 1974
Grèce (Corfou).
CS grand, occupant la majeure partie de la surface externe du fémur . . . 6
Fémur du P I très épais, fortement raccourci, les rapports LF/1F: 1,21-1,56
et d/LCS: 0,15-0;40 .: 000 E Lee REALE MESA nan SD:
Baléares/Majorque.
Fémur moins épais, non raccourci; le rapport LF/1F toujours supérieur à 1,75 7
Dernier article du palpe labial nettement élargi. CS très grand, les rapports
LCS/LF: 0,62-0,84 et d/LCS: 0,20-0,50 . . . . L. (L.) kahmanni BITSCH, 1964
Sardaigne.
Dernier article du palpe labial a peine élargi. CS grand, les rapports LCS/LF:
0,68-0,77 et d/LCS: 0,16-0,28 in. De MN) notataSWACEHM OI
Espagne (?), France, Italie (N.), Suisse, Allemagne, Danemark, Pologne,
Hongrie, Tchécoslovaquie, Autriche, Bulgarie, Albanie et Roumanie.
CS séparé de la rangée distale de soies par 1 ou 2 rangées d’écailles . . . 9
CS séparé de la rangée distale de soies par plus de 2 rangées d’écailles . . 12
Epine distale du palpe maxillaire longue et mince. Epines ventrales des pattes
absentes. CS long, grand, à côtés sub-paralléles, les rapports LCS/LF: 0,63-
0,73 et 1CS/1F: 0,48-0,50. Pigment céphalique faible et peu étendu. Dernier
article du palpe labial non élargi . . . . L. (L.) rozsypali KRATOCHVIL, 1945
Espagne ( ?), Autriche, Tchécoslovaquie et Roumanie.
Epine distale du palpe maxillaire toujours robuste et raccourcie. . . . . . 10
Tête à pigment foncé, le dernier article du palpe labial avec du pigment
diffus, pas très élargi distalement. CS grand, ovoide, les rapports LCS/LF:
0,71-0,74 et 1CS/1F: 0,55-0,60 L. (L.) y-signata KRATOCHVIL, 1945 (PARTIE)
Téte peu pigmentée, le pigment trés localisé, ou presque sans pigment, le
dernier article du palpe labial dépourvu de pigment. Rapport LCS/LF tou-
jours inférieur à 0,70: 2: 4700 IO DONNE 11
CS nettement plus étroit vers la région distale du fémur, les rapports LCS/LF:
0,58-0,63 et 1CS/1F: 0,44-0,52. Dernier article du palpe labial élargi, trian-
gulaire. Epines ventrales des pattes variables, soit nettes, courtes et robustes,
soit longues et minces, a peine plus robustes que les soies ordinaires. Soies
|
11
12
12°
13
13;
14
14
15
15,
16
16°
. que le diamètre de l’article dr
MACHILIDES DE L’ÎLE MAJORQUE 421
ciliaires ventrales du palpe maxillaire aussi Be que le diamètre de l’article
Correspondant . . . . . +. + + + L. (L.) philippi WYGODZINSKY, 1953
Italie (Ile de Zannone et Aschivel Toscan)
CS a peu pres ovoide, les rapports LCS/LF: 0,67 et 1CS/1F: 0,53. Dernier
article du palpe labial très fortement élargi, bien que mince. Epines ventrales
des pattes typiques. Soies ciliaires ventrales du palpe maxillaire plus longues
N a. LL) kandvchik: WYGODZINSKY, 1950
Turquie.
Palpe labial très court, robuste, le dernier article élargi en triangle et pourvu
de conules sensoriels très peu abondants (seulement 9 à 11), implantés sur
l’apex. CS occupant une position centrale par rapport au fémur (à peu près
équidistant de la face dorsale et de la face ee so . I
BR NT; LL ) ‘ahelschela STACH, 1958
Bulgarie.
Palpe labial ciaviforme, élargi ou non mais non raccourci, les conules senso-
riels abondants, sur toute la surface distale. CS variable . . . . . . . . . 13
GSipetit LES toujours inférieure ad + «+ u at à + 2 à © à à 0 ara 14
CS plus développé, LCS plus longue que d . . . . . 15
Rapports LCS/LF: 0,30-0,40, 1CS/1F: 0,23-0,34, a/LCS: 0,6- 0, q; a/ICs: | 1,2
CRIER OT OU, is a Leo (L.) roberti BITSCH, 1957
Turquie.
Rapports P@SI/LF: 035, LES/IF: 0,35; d/LCS: 1,2, d/1CS: 2,0 et LF/IE:
Rione ww ss La (L.) hanseni WYGODZINSKY, 1941
Italie du sud.
CS à contour losangique à côtés arrondis, le rapport d/LCS: 0,74. Palpe
maxillaire ayant la face ventrale pourvue de soies ciliaires très abondantes,
celles des articles 3 et 4 particulièrement longues et serrées, quelques-unes
aussi longues ou plus longues que 3 fois le diamètre de l’article correspondant.
Palpe labial mince, le dernier article non épaissi. Pénis nettement plus long
que les paramères IX . . . . . . . . . . OL. (L.) sturmi JANETSCHEK, 1955
Corse.
CS à contour plus ou moins arrondi ou élyptique, le rapport d/LCS toujours
inférieur à 0,60. Palpe maxillaire muni de soies ciliaires ventrales plus courtes,
ayant au maximum deux fois la longueur du diamètre des articles correspon-
dants. Palpe labial élargi ou non. Pénis plus long ou plus court que les para-
MÈRES DC IE ae eer See ae a 2 te Ae A he B04 16
Face ventrale du palpe maxillaire pourvue de soies ciliaires peu serrées et
courtes ne dépassant pas 1 à 1,5 fois le diamètre de l’article correspondant.
CS plus rapproché de la base du fémur que de la ligne distale des soies, les
rapports LCS/LF: 0,37-0,43, d/1CS: 1,00-1,84 et LF/1F: 1,98. Palpe labial
mince, article distal non élargi . : . . . .°. . L. (L.) hoferi BITSCH, 1974
Grèce (Corfou) et Espagne.
Face ventrale du palpe maxillaire pourvue de soies ciliaires serrées et longues
ayant 1,5 à 2 fois le diamètre de l’article correspondant. CS occupant une
position plus ou moins centrale, à peu près équidistant de la base du fémur
clidellasransecidistale des SOleS Di Gu. "Un HE a IE 17
422 LUIS F. MENDES
17 Palpe labial mince, le dernier article non épaissi. CS plus ou moins équidis-
tant de la face ventrale et de la face dorsale du fémur, le rapport d/1CS: 0,67.
Pénis à peu près de la même longueur que - paramères IX . 3
en L. (L.) insulana JANETSCHEK, 1955
Corse.
17° Palpe labial avec le dernier article spatulé, élargi. CS nettement plus rapproché
de la face ventrale du fémur que de la face dorsale, le rapport d/1CS: 0,34-
0,45. Pénis long, dépassant nettement les en IX: a
e OE L. (L.) istriensis JANETSCHEK, 1959
Yougoslavie.
Dans la clé présentée, nous n’avons pas tenu compte de la distribution du pigment
sur les yeux composés. Ce caractère, très important pour la diagnose, principalement
des femelles qui sont dépourvues de soies longues sur le palpe et de champ sensoriel
sur le fémur, n’a pas été utilisé parce qu’il n’est connu que pour certaines espèces.
Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp.
Description du 3
Longueur du corps: 8-9 mm; longueur totale maximum: 1,20 mm; longueur des
cerques: 2,5 mm; longueur des antennes 7,1 mm (cassées).
Dessin des écailles inconnu.
Tête (fig. 18) très peu et très faiblement pigmentée; taches seulement sur le bord
antérieur des yeux composés, deux taches allongées, minces sur le front et deux paires
de petites taches sur le clypéus, une paire supérieure et une autre inférieure; une tache
arrondie, claire, sur le labre; ocelle médian très foncé. Des soies minces et très courtes
sur l’angle externe des yeux composés. Des soies longues et minces, hyalines, sur la
région sagittale du front, sur le clypéus et sur le labre.
Yeux composés noirs (alcool), les ocelles pairs jaunâtres. Rapport oculaire L/1:
0,87-0,95 et c/L: 0,57-0,60.
Antennes cassées sur tous les exemplaires, la chaîne distale jamais conservée.
Palpe maxillaire robuste, pigmenté seulement sur la face externe des articles 1 et 3
(fig. 19). Tache de l’article basal foncée, petite et allongée, celle du 3° article très claire,
dorsale, très mince. Palpe maxillaire dépourvu de soies longues (« Wimperborsten »)
(fig. 20), les 4 articles les plus proximaux pourvus de soies normales, les 3 derniers
portent, sur la surface ventrale, de nombreuses soies très courtes et minces, serrées,
hyalines ou très claires. Tous les articles à côtés parallèles, le 5° long et robuste, le dernier
cylindrique. Epines hyalines sur l’apex du 5°, 6€ et 7° articles avec la distribution: art. 5:
5-9; art. 6: 12-19; art. 7: 11-17. Epine terminale très courte et trapue (fig. 21) légèrement
plus longue que la paire antérieure. Rapport n/n-1: 0,52-0,59.
Palpe labial (fig. 22) dépourvu de pigment, ainsi que le labium. Dernier article du
palpe élargi à l’apex, subtriangulaire, les conules sensoriels très abondants sur la région
distale et latéro-distale, plus longs que les cils voisins.
Pattes peu pigmentées et seulement sur les surfaces externes. P I (fig. 23), ornée
d’une tache pigmentaire foncée sub-arrondie sur le coxa, d’une tache dorsale sub-rectan-
gulaire sur le tibia et d’un peu de pigment sur le premier article du tarse. Epines hyalines
seulement sur le tarse, avec la distribution: (3-4) + (7-8) + 2. Sur le tibia il y a des
soies très robustes et longues mais qui ne peuvent pas, à notre avis, être considérées
comme spiniformes. P II (fig. 24) plus claire que la P I, ornée d’une petite tache dorsale
423
MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE
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28
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981
424 LUIS F. MENDES
sur le coxa, près de l’insertion du style, et d’une petite tache très étroite sur le tibia
dorsal. Epines sur le tarse comme sur la paire antérieure avec la distribution: (6-8) +
(10-12) + 3. P III complètement dépourvue de pigment ou seulement avec une tache
très petite et imprécise sur le 127 article du tarse; porte des épines seulement sur la face
ventrale du tarse, avec la distribution: (7-8) + (11-12) + (2-3). Longueur des tibias;
P I: 0,78-0,81 mm; P II: 0,70-0,73 mm; P III: 0,93-0,97 mm.
Coxosternites typiques, les II à VI portent deux paires de vésicules coxales. Styles
minces, fragiles, ceux du segment IX plus longs et robustes. Epine terminale toujours
courte. Rapport style (sans épine terminale) / coxite pour les segments:
V :0,93-1,1
VIII: 1,2 (fig. 25)
IX : 1,32 (fig. 26)
Paramères présents seulement sur le segment IX, robustes, munis de 1 + (5-6)
articles, à peine plus courts que le pénis (fig. 26). Penis typique, sa région distale très
courte, le rapport pb/pt: 2,3-2,6.
Description de la 9
Longueur du corps: 8,1-8,8 mm; longueur totale maximum ? mm (filament
toujours cassé); longueur des cerques: 2,5 mm (cassés); longueur des antennes: ? mm
(cassées). |
Dessin des écailles inconnu.
Tête comme sur le 3, les soies du front et du clypéus plus courtes et moins serrées.
Yeux et ocelles comme sur les 53, les rapports L/1: 0,98 et c/L: 0,43-0,50.
Palpe maxillaire (fig. 27 et 28) très faiblement rembruni; une tache externe foncée
sur le 1°T article se prolonge sur l’apophyse dorsale, et un peu aussi du côté interne;
2€ article orné d’une petite tache très faible, externe, dans le région sub-distale; 3° article
avec une tache ventrale se prolongeant par deux pointes vers les côtés interne et externe;
4e article orné d’une tache distale externe, sub-ovoide, très faible; 5° article avec deux
taches faibles, irrégulières, une externe, l’autre interne, près de la base; les deux articles
terminaux dépourvus de pigment. Epines hyalines présentes sur l’apex du 5°, 6€ et
7€ articles, avec la distribution: art. 5: 3-6; art. 6: 15-18; art. 7: 11-12. Dernier article
conique allongé, épine terminale plus longue que la paire antérieure. Rapport n/n-1 : 0,83.
Palpe labial (fig. 29) claviforme, moins élargi que sur le 3.
Pattes comme sur le 3, plus pigmentées. P I (fig. 30) avec une tache sur le coxa du |
côté externe, une tache irrégulière, faible, sur la moitié distale du fémur, et deux petites |
bandes plus sombres, l’une sur la région dorsale du fémur près de l’apex de l’article, |
l’autre sur la moitié distale dorsale du tibia. Fémur et tibia dépourvus d’épines ventrales, |
celles du tarse avec la distribution: 2 + 4 + 2. P II (fig. 31) ornée d’une tache dorsale |
externe et interne sur le coxa et d’une petite tache externe sur la région dorsale du fémur; |
porte une tache très réduite sur la région ante-distale dorsale du tibia; épines présentes |
seulement sur le tarse, avec la distribution: (2-3) + (5-6) + 2. P III (fig. 32) porte une |
seule tache interne dorsale qui se prolonge vers la face externe du coxa et une petite |
bande dorsale vers le milieu du tibia; distribution des épines du tarse: (4-5) + (4-5) + |
(1-2). Longueur des tibias: P I: 0,64-0,66 mm; P II: 0,51-0,55 mm; P III: 0,69-0,70 mm. |
Coxosternites et styles comme sur les dd. Rapport styles (sans épine terminale) / |
coxite pour les segments:
MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE 425
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Fic. 18-22.
| Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp. 3. Fig. 18. Tête, vue antérieure;
Fig. 19. Palpe maxillaire, distribution du pigment; Fig. 20. Ibid., chétotaxie ;
| Fig. 21. Ibid., détail de l’apex du dernier article; Fig. 22. Palpe labial. Echelle: 0,1 mm.
426 LUIS F. MENDES
Fic. 23-32.
Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp. & Fig. 23. P I, distribution du pigment; Fig. 24. P II,
distribution du pigment; Fig. 25. Coxite VIII; Fig. 26. Coxite IX, pénis et paramères. Machilis ||
(P.) hauseri n. sp. ® Fig. 27. Palpe maxillaire, distribution du pigment sur la face externe;
Fig. 28. Ibid., sur la face interne; Fig. 29. Palpe labial; Fig. 30. P I, distribution du pigment; !
Fig. 31. P II, distribution du pigment; Fig. 32. P III, distribution du pigment. Echelle: 0,1 mm. !
MACHILIDES DE L’ILE MAJORQUE 427
V : 0,69-0,70
VII: 1,1
IX : 0,78-0,79
Ovipositeur de type secondaire, robuste, atteignant à peu près la moitié de la lon-
gueur des styles IX. Gonapophyses VIII (fig. 33) avec 24 à 25 articles, plus robustes que
les IX; griffes fouisseuses très robustes, courtes et trapues, foncées, avec la distribution:
1-2; 2; 2. Epines fouisseuses longues et robustes, isolées ou plus rarement par paire,
foncées, dès l’article 4 jusqu’au 10-13, puis changeant graduellement en des soies robustes
et longues. Sur chaque article il y a encore une soie externe longue comme 1,5 à 2 articles
et des soies normales, disposées sur une rangée irrégulière, longues comme 1,5 à 2 articles
sur les articles les plus distaux, un peu plus longues (comme 2 à 3 articles) sur la moitié
| proximale des gonapophyses; les soies de la marge externe sont aussi longues ou plus
longues que les centrales. Sur les articles 1 à 5 des conules sensoriels jamais abondants,
| le nombre maximum sur les articles 2 et 3 est d’une dizaine. Soie terminale longue comme
les 2,5 articles les plus distaux, accompagnée d’une soie très robuste, courte, du côté
interne, sub-spiniforme. Gonapophyses IX (fig. 34) à 22-23 articles, les griffes fouisseuses
avec la distribution: 1-2; 2; 1-2; 1-2. Epines fouisseuses très longues et robustes, rembru-
nies, dès l’article 3-5 (parfois à côté d’une griffe), isolées, jusqu’au 8-9, où elles se trans-
forment graduellement mais rapidement en des soies robustes sur la marge interne. Sur
chaque article il y a encore une ou deux rangées de soies courtes et minces et 1-2 soies
internes plus longues et robustes, hyalines, presque aussi longues que les épines fouis-
seuses. Soie terminale longue comme les 2-2,5 articles distaux et, sur le dernier article,
| 2-3 conules sensoriels. En plus, on peut signaler sur les articles 2-3 à 5-6 une petite épine
i courte, pointue, hyaline, implantée entre ou près de la base des griffes fouisseuses.
Matériel examiné : 1 3 holotype, 1 9 allotype, 2 33 499 paratypes — ESPAGNE,
Majorque, Cala Ratjada, 11.4.1968, leg. B. HAUSER (MA-68/19).
14 et 299 paratypes (L. M.); holotype, allotype et 1 g, 2 22 paratypes (M. G.).
DÉRIVATION DU NOM: La nouvelle espèce est nommée Machilis hauseri en hommage
à son collecteur D" B. Hauser, du Muséum de Genève.
Discussion: M. hauseri est la deuxième espèce décrite du genre Machilis dépourvue
de paramères sur le segment VIII de l’abdomen. Elle est, cependant, bien différente de
M. pyrenaica (WYGODZINSKY 1941 a et b, JANETSCHEK 1955, PAGES 1957, BitscH 1961),
autant par la pigmentation céphalique, du palpe maxillaire et des pattes sur les deux
sexes, que par l’absence, chez la femelle, des conules fouisseurs sur les gonapophyses IX;
en outre, le palpe labial du 3, élargi et muni de conules sensoriels très nombreux sur
une vaste surface et l’absence d’épines sur les tibias, éloignent aussi M. hauseri de l’espèce
| française.
L’espéce est bien différente de M. dragani déjà signalée aux Baléares (HOLLINGER
1973), également très faiblement pigmentée mais dont l’armature génitale femelle est tout
à fait différente, ainsi que la chétotaxie du palpe maxillaire du 3 et la distribution du
pigment ; elle diffère également par l’existence de deux paires de paramères, sur le segment
VIII et IX ce qui est typique pour le sous-genre type, Machilis (Machilis). La validité
du sous-genre Machilis (Pseudomachilis) Janetschek 1955, caractérisé par l’absence de
paramères sur le segment abdominal VIII, a été mise en doute par BITscH (1961). Nous
croyons maintenant, qu'après la découverte de M. hauseri, la validité du sous-genre
n’est plus douteuse.
428 LUIS F. MENDES
Fic. 33-34. I
Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp. 9. Fig. 33. Gonapophyses antérieures, articles distaux;
Fig. 34. Gonapophyses postérieures, articles distaux. Echelle: 0,1 mm |
|
MACHILIDES DE L’ILE MAJORQUE 429
Praemachilis excelsior Silvestri 1904
ESPAGNE — Majorque, Formentor, 3.4.1968, leg. B. HAUSER, 3 44 12 jeune
(Ma 68/10), avec 4 44 499 3 SG jeunes de Lepismachilis (L.) gimnesiana n. sp. (M. G.).
Praemachilis excelsior a été décrite sur des exemplaires des deux sexes en provenance
du sud de l'Italie, de Bevagna, Portici (SILVESTRI 1904). La description originale a été
complétée postérieurement par JANETSCHEK (1954) qui n’a redécrit que le sexe ©, sur un
seul paratype de ce sexe. Plus récemment, PACLT (1959) signale l’espèce à Majorque
(2 $d recueillis à Palma) sans entreprendre, toutefois, la redescription des mâles. La
citation de P. excelsior de la Rivière / Monaco et Borigo (SILVESTRI 1907) tenue pour
douteuse, face à la distribution géographique connue, paraît correcte. Nous profitons
de l’occasion pour faire la redescription de ce sexe. .
Longueur du corps: 8,4-8,6 mm; longueur totale: 12,8-13,8 mm (filament toujours
cassé); longueur des cerques: 3,7-3,9 mm; longueur des antennes: maximum conservé
5,2 mm.
Tête très claire, pigment hypodermal brun foncé localisé seulement comme une tache
autour de l’ocelle médian. Yeux composés très foncés (alcool), le rapport L/1: 0,80-0,90
et c/L: 0,19-0,22; ocelles pairs rougeätres.
Palpe maxillaire (fig. 35) dépourvu de pigment. Articles 1 à 6 très robustes, le 7
beaucoup plus mince; 4° article très raccourci, plus court que la moitié de la longueur
du 5°; 2° article recourbé, les 3 à 6 à côtés sub-parallèles, cylindriques, le dernier long,
tronconique. Article 1, outre l’apophyse dorsale très robuste, une dent interne, forte,
recourbée. Articles 1 à 5 presque dépourvus de soies sur les deux faces (interne et externe).
Des soies ciliaires minces et courtes, dont la longueur est égale ou inférieure à la moitié
du diamètre des articles correspondants, sont présentes sur la face ventrale des articles 3
à 7, plus serrées sur les articles 3 et 4. Epines hyalines à l’apex du 5° et sur les deux
derniers articles, avec la distribution: art. 5: 2; art. 6: 10-11; art. 7: 8. Epine terminale
longue et forte, plus longue que la partie antérieure. Rapport n/n-1: 0,73-0,75.
Palpe labial robuste (fig. 36), le dernier article très fortement élargi vers le côté
médian. Conules sensoriels typiques, très abondants; article médian avec de nombreuses
soies longues et robustes implantées sur une ligne oblique.
Pattes dépourvues de pigment, P I plus robuste (fig. 37), P II (fig. 38) et P III (fig. 39)
pourvus de styles. Face ventrale des pattes avec de nombreuses soies très longues et
fortes, serrées, non spiniformes, dès le trochanter jusqu’au tarse. Longueur des tibias:
PI: 0,70-0,71 mm; P II: 0,64 mm; P III: 0,97-0,99 mm.
Coxosternites comme sur la 9, les rapports style (sans épine) / coxite pour les
segments:
V _: 0,59-0,61
VIII: 0,87-0,89 (fig. 40)
IX : 1,18-1,22 (fig. 41)
Paramères sur les segments VIII et IX; VIII délicats, portant 1 + (3-4) articles
(fig. 40A); IX robustes, portant 1 + 5 articles (fig. 41A); chétotaxie commune. Pénis un
peu plus long que les paramères postérieurs, le rapport pb/pt: 0,88.
430 LUIS F. MENDES
Fic. 35-41.
Praemachilis excelsior Silv. 1904 3. Fig. 35. Palpe maxillaire; Fig. 36. Palpe labial; Fig. 37. PI;
Fig. 38. P II; Fig. 39. P III; Fig. 40. Coxite VIII et paramères antérieurs;
Fig. 40 A. Ibid., détail des paramères; Fig. 41. Coxite IX, paramères postérieurs et pénis;
Fig. 41 A. Ibid., détail des paramères et du pénis. Echelle: 0,1 mm.
——
MACHILIDES DE L'ÎLE MAJORQUE 431
MEINERTELLIDAE
Machilinus sp.
ESPAGNE — Majorque, entre Paguera et Camp de Mar, 31.3.1968, leg. B. HAUSER,
2 22 (Ma-68/4) (M. G.).
Le genre Machilinus, à vaste distribution géographique et très abondant sur le bassin
méditerranéen, n’avait jamais été signalé aux Baléares. Malheureusement, les exemplaires
présents dans la collection du Muséum de Genève sont des femelles ce qui ne permet
pas la détermination spécifique.
RÉSUMÉ
L'auteur fait la description de deux nouvelles espèces de Majorque, Lepismachilis
(L.) gimnesiana n. sp. et Machilis (Pseudomachilis) hauseri n. sp., la redescription du
mâle de Praemachilis excelsior Silv. 1904 et signale pour la première fois dans l’archipel
des Baléares la présence de Machilinus sp. (seulement des femelles) de la famille Meiner-
tellidae.
Lepismachilis gimnesiana n. sp. est une espèce appartenant au « groupe notata » et
paraît se rapprocher de L. y-signata, L. notata et L. kahmanni, bien que le fémur I du 4
soit beaucoup plus épaissi que celui de toutes les autres espèces. Les valeurs des rapports
concernant les dimensions du champ sensoriel du fémur et les rapports du fémur sont
discutés et présentés sur les tableaux.
Machilis hauseri n. sp. paraît particulièrement rattaché à M. pyrenaica; ces deux
| espèces sont les seules connues, du genre Machilis, à présenter des paramères seulement
sur le coxite IX, ce qui caractérise le sous-genre Pseudomachilis, dont la validité est
confirmée. Les principales différences morphologiques séparant ces deux espèces sont la
distribution du pigment sur la tête et les appendices, la forme et la chétotaxie du palpe
labial du mâle, et l’absence de conules fouisseurs sur les gonapophyses postérieures des
femelles de la nouvelle espèce.
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Adresse de l’aitteur :
Museu e Laboratorio Zoolögico e Antropolögico
Faculdade de Ciéncias
R. Escola Politécnica
1200 Lisboa
Portugal
it
IN
j
|
|
Tome 88 Fasc. 2
Revue suisse Zool. p. 433-445 © Genève, juin 1981
The skull and jaw adductor musculature
in chamaeleons
by
Olivier RIEPPEL x
With 5 text figures
ABSTRACT
The skull and the jaw adductor musculature is investigated in two chamaeleonid
genera, Bradypodion and Chamaeleo. The skull is analysed in cladistic terms, and a series
i of derived character states is defined. The structure of the casque and the configuration
of the external naris show Brookesia to be the relatively most primitive chamaeleonid
genus. The influence of the development of a casque and of large eyes on the differentia-
tion of the jaw adductors is analysed. The casque formation results in an enlargement
of the medialis — and profundus — layers of the external adductor. Mesokinesis is
lacking in chamaeleons, streptostyly is variably developed.
INTRODUCTION
The Chamaeleonidae form a highly specialised group of lizards, sometimes referred
to a separate infraorder Rhiptoglossa (CAMP 1923), but generally thought to be related
to the Iguania, more specifically to the Agamidae. The Chamaeleonidae show an array
| of structural specialisations. These include the lateral compression of the body, the
development of a diverticulate lung structure, the development of zygodactyly, tongue
| structure and function, the enlargement of the eyes which achieve independent mobility
and the development of a casque. The last two features are prone to influence the struc-
| ture of the jaw adductor musculature. The large eyes would restrict the development of
the jaw adductors anteriorly. On the other hand, the extension of the parietal and squam-
. osals into a casque-shaped occiput greatly enlarges the upper temporal and posttemporal
. fossae, thus allowing the expansion of the jaw adductors in a posterodorsal direction.
i In a previous paper (RIEPPEL 1979), I pointed out that an expansion of the medialis
— and profundus — layers of the external adductor takes place in those squamates
which have lost the upper temporal arch and closed the posttemporal fossa such as
amphisbaenids and snakes. Thus it was felt interesting to investigate changes in the
434 OLIVIER RIEPPEL
structure of the jaw adductors in chamaeleons which retain all the primitive skull arches
but develop a casque-shaped occiput.
An investigation of the chamaeleonid jaw adductor musculature is all the more
important to clarify the many contradictions that exist in the descriptions given by
LAKJER (1926) and POGLAYEN-NEUWALL (1954) and summarised by Haas (1973). Dif-
ferent views are expressed on the differentiation of the constrictor internus dorsalis group
as well as of the pseudotemporalis muscle and on the interpretation of the external
adductor. The skull of chamaeleons is rather well known from a number of descriptions
and published comments among which are those of PARKER (1881), SIEBENROCK (1893),
METHUEN & HEWITT (1914), BrocK (1941), ENGELBRECHT (1951) and FRANK (1951).
MATERIAL AND METHODS
My own investigations are based on two specimens of Bradypodion pumilus (Gmelin)
(ZMUZ 121229, 121742) and on one specimen of Chamaeleo melleri (Gray) (ZMUZ
125 812), all of which were generously made available by Prof. V. Ziswiler from the
Zoologisches Museum der Universität Zürich (ZMUZ). The specimens were dissected
under a dissection microscope, the skulls were then cleaned in a commercial bleaching
solution. All drawings were done with a camera lucida.
THE SKULL
The skulls of Bradypodion pumilus and of Chamaeleo melleri will be briefly discussed, |
emphasising differences in structure that might influence the differentiation of the jaw — |
adductor musculature.
The premaxilla of chamaeleons is generally small and unpaired, and usually said
to be toothless. However, two vestigial teeth have been observed in Rhampholeon platyceps
(FRANK 1951), Brookesia (SIEBENROCK 1893) and in Chamaeleo vulgaris (SIEBENROCK 1893,
contra PARKER 1881). Although ENGELBRECHT (1951) notes the absence of premaxillary
teeth in Bradypodion pumilus, I find the indication of two vestigial teeth which have
completely fused with the premaxilla in both of my specimens. However, only histological
investigation could tell whether these are true teeth or only paired bony projections from
the transverse process of the premaxilla.
The vomerine process of the premaxilla is reduced. Behind it, the palatal shelves of
the maxillae meet in a broad suture, thereby excluding the premaxilla from a contact
with the vomer. Narrow palatal processes of the maxillae which meet behind the pre-
maxilla or at least closely approach each other are observed in a number of lizards
(JOLLIE 1960) including advanced geckos (Tarentola: EL-TouBI & KHALIL 1952), but the
broad palatal contact of the maxillae appears to be a feature which chamaeleons share
only with some agamid genera (SIEBENROCK 1895).
The vomer is usually unpaired in chamaeleons. In Bradypodion pumilus, the vomer
is notched anteriorly and posteriorly thus indicating its origin from an originally paired
element.
The nasals are usually fused in chamaeleons, except in cases such as Rhampholeon
where an elongated nasal process of the premaxilla meets an anterior process of the
frontal, thus separating the nasals from each other.
The relationship of the nasal to the external naris in chamaeleonid skulls is a prob-
lem that needs further discussion. In Brookesia, the nasal enters the dorsal margin of
the external naris (SIEBENROCK 1893), as it is typical for lizards in general. In Bradypodion
435
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE
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‘L'ONU
436 OLIVIER RIEPPEL
pumilus (Fig. 1), as well as in Chamaeleo (Fig. 2, and PARKER 1881), the nasal does not
enter the external naris. Rather, there is a prefrontal fontanelle lying lateral to the nasal.
In the (juvenile?) skull of Rhampholeon platyceps described by FRANK (1951), the pre-
frontal does not meet the maxilla along the dorsal margin of the external naris. Con-
sidering the bony skull, the external naris is thus confluent with the prefrontal fontanelle.
It is only a cartilaginous lateral extension of the cupola anterior of the nasal capsule
which separates the external naris from the prefrontal fontanelle anterodorsally (FRANK
1951: 55). Thus one might conlude that starting from the primitive configuration of the
external naris as observed in Brookesia, the external naris in other chamaeleons has
become expanded mesially to include the area of a prefrontal fontanelle. This stage is
observed in the specimen of Rhampholeon platyceps described by FRANK (1951). If now
the anterior process of the prefrontal is elongated so as to meet the maxilla, the enlarged
external naris is subdivided into a mesial prefrontal fontanelle proper and a lateral
external naris, now bordered dorsally (mesially) by the maxilla and prefrontal.
The frontal is fused in chamaeleons. If a pineal opening is present, it lies within
the frontal, and not within the parietal as in most other lizards (the position of the pineal
foramen is variable in the Agamidae: SIEBENROCK 1895). ENGELBRECHT (1951) found
the pineal foramen to lie right on the fronto-parietal suture in Bradypodion pumilus, but
this is contradicted by both of my specimens. Possibly, ENGELBRECHT (1951) was de-
scribing a juvenile specimen in which the frontal had not yet completely ossified. The
frontal enters the dorsal margin of the orbit in Brookesia (SIEBENROCK 1893), in Rham-
pholeon (FRANK 1951) as well as in Bradypodion (Fig. 1). In other chamaeleons such as
Chamaeleo melleri (Fig. 2) or Chamaeleo vulgaris (PARKER 1881), the frontal is excluded
from the dorsal margin of the orbit by a contact of the prefrontal with the postorbito-
frontal.
The presence of a lacrimal is variable within the genus Chamaeleo (ENGELBRECHT
1951). It is present in Chamaeleo melleri (Fig. 2) as well as in Chamaeleo vulgaris (PARKER
1881). The lacrimal is absent in Brookesia (SIEBENROCK 1893), Rhampholeon (FRANK
1951) and Bradypodion (Fig. 1; Brock 1941). PARKER (1881) described a lacrimal in
Bradypodion pumilus, but he was obviously misidentifying a posterodorsal process of
the maxilla supporting the prefrontal along the anterior margin of the orbit.
In chamaeleons, the postorbitofrontal extends ventrally deep to the jugal to meet
the ectopterygoid. To my knowledge, this feature is observed in some agamids only
(SIEBENROCK 1895) among other lizards.
The upper temporal arch shows two basic modifications in chamaeleons. In Brookesia
(SIEBENROCK 1893), Rhampholeon (FRANK 1951) and Bradypodion (Fig. 1), the squamosal
does not establish a contact with the dorsal tip of the jugal. Such a contact, also observed
in some agamids (SIEBENROCK 1895) as well as in /guana (personal observation) is observed
in Chamaeleo (Fig. 2).
Similarly, there are two basic types of casque construction in chamaeleons. In
Brookesia (SIEBENROCK 1893) and in Bradypodion (Fig. 1), the parietal forms a tapering
platform extending in a posterodorsal direction to form the casque. The platform bears
a ventral sagittal crest which meets the sagittal crest of the supraoccipital. Posterolat-
erally, the parietal bears lateroventral processes which meet the ascending processes of
the squamosals along the posterior margins of the upper temporal fossae. The latero-
ventral processes of the parietal correspond to the supratemporal processes of the
parietal in other lizards without casque formation (METHUEN & HEWITT 1914; BROCK
1941; and below).
In Rhampholeon (FRANK 1951) and in Chamaeleo (Fig. 2), the parietal casque does
not form any platform but only a sagittal crest, supported ventrally by the supraoccipital.
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE 437
The parietal bears no lateroventral processes. Instead, the ascending process of the squam-
osal is extended to meet the posterodorsal tip of the parietal crest. Hence it is the squam-
osal alone which forms the posterior margin of the upper temporal fossa.
The casque formation in chamaeleons greatly increases both the upper temporal and
the posttemporal fossae. The difference in casque construction will bear on the differen-
tiation of the muscles associated to these temporal fossae, as will be shown below.
Fic. 2.
The skull of Chamaeleo melleri (ZMUZ 125812) in left lateral view.
Scale equals 10 mm. Abbreviations as in Fig. 1.
The supratemporal in chamaeleons is reduced to a small splint of bone lying along
the mesiocaudal edge of the ventral ramus of the squamosal. It has entirely lost its
primitive connection to the parietal, another feature characteristic of chamaeleons.
Yet another specialisation of chamaeleons is the type of quadrate suspension. The
cephalic condyle of the quadrate forms two distinct heads anteriorly. The lateral head
articulates with the anterior surface of the squamosal, while the anteromesial head
(« pedicel » of PARKER 1881: 90) articulates with the crista prootica. This arrangement,
which is unusual among lizards, will have its bearing on cranial kinesis as discussed below.
438 OLIVIER RIEPPEL
A further peculiarity of the chamaeleonid skull concerns the pterygoid. The quadrate
ramus of the pterygoid is expanded into a wing-shaped structure. The pterygoid fails to
contact the quadrate but is only in ligamentous connection with the latter.
The lower jaw is notable in that it lacks a well developed retroarticular process.
JAW ADDUCTOR MUSCULATURE
In chamaeleons, the levator anguli oris (la) forms two heads. The anterior head
originates from the upper temporal arch, the posterior head from the quadrate. The
two heads may be weakly (Bradypodion pumilus, Fig. 3A) or distinctly (Chamaeleo melleri,
Fig. 4 A) separated from each other.
Upon removal of the la and of the rictal plates, the m. adductor mandibulae externus
superficialis (1b) is exposed (Fig. 3 B). Its origin is from the mesial surface of the upper
temporal arch and from the anterolateral edge of the quadrate. The insertion is into the
dorsolateral surface of the lower jaw deep to the rictal plates and quadrato-maxillary
ligament. Deeper 1b — fibres grade into the m. adductor mandibulae externus medialis
in that the fibres achieve a more acute insertional angle (Fig. 3 C).
The medialis — layer originates with an anterior portion from the dorsal and caudo-
dorsal edges of the upper temporal fossa which are formed by the parietal and squamosal
extended into a casque. These fibres insert into the dorsal part of the lateral septum of
the bodenaponeurosis which extends upwards from the coronoid process (Fig. 3 D).
Fibres which originate from the mesial surface of the posterior end of the upper temporal
arch (squamosal) and from the cephalic condyle of the quadrate insert into the ventral
part of the caudal surface of the lateral septum of the bodenaponeurosis. Medialis —
fibres which originate from the lateral part of the shaft of the quadrate insert into a
posterior sheet of the bodenaponeurosis which raises up vertically from the dorsal edge
of the lower jaw behind the coronoid process.
The lateral septum merges into the anterior edge of the anterior sheet of the boden-
aponeurosis. The latter is a rather narrow, fan-shaped structure which raises up from
the coronoid process to extend far into the upper temporal opening towards the casque.
Into the lateral surface of this anterior sheet of the bodenaponeurosis insert deeper
medialis-fibres which originate from the parietal and ascending process of the squamosal
(Fig. 3 E).
In chamaeleons, the bodenaponeurosis has become differentiated into a high anterior
and a low posterior sheet. Fibres which originate from the lateral part of the anterior
slope of the quadrate insert into the lateral surface of the posterior sheet. Fibres which
originate from deeper parts of the anterior slope of the quadrate insert into the mesial
surface of the posterior sheet (Fig. 3 E). By definition, these deeper fibres would have
FIG. 3.
The lateral jaw adductor musculature in Bradypodion pumilus. Abbreviations: amem, adductor
mandibulae medialis; amep (3a-3c), adductor mandibulae externus profundus (heads 3a to 3c);
ames (15), adductor mandibulae superficialis (head 15); bo.ap, bodenaponeurosis; dm, depressor
mandibulae; lao, levator anguli oris; map, m. adductor posterior; m.pt, m. pterygoideus;
ps.p, pseudotemporalis profundus; ps.s, pseudotemporalis superficialis; r.pl, rictal plate.
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE
Wy
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981
29
439
440 OLIVIER RIEPPEL
to be considered as part of the profundus-layer, but by their site of origin these fibres
correspond to the medialis-layer as it is observed in other lizards. A quadrate aponeurosis
is lacking.
The portio 3a of LAKJER (1926) cannot be clearly defined in chamaeleons. It corres-
ponds to fibres which originate from the anteromesial edge of the quadrate and which
insert into the dorsomesial edge of the lower jaw deep to the posterior sheet of the
bodenaponeurosis (Fig. 3 F).
The formation of the casque in chamaeleons has resulted in an increase of the m.
adductor mandibulae externus profundus, in particular of the 3b-head.
In Chamaeleo melleri, this muscle originates from the sagittal crest of the parietal
deep to the medialis-layer (Fig. 4B). It inserts into the mesial surface of the anterior
sheet of the bodenaponeurosis. The 3b has expanded anteriorly along the parietal crest
so as to cover the pseudotemporalis superficialis in lateral view. ©
Primitively in lizards, the 3b-head is associated to the posttemporal fossa; it orig-
inates from its dorsal margin, i.e. from the lower surface of the supratemporal and of
the supratemporal process of the parietal. In Chamaeleo melleri, the ascending process
of the squamosal is the only bone bordering the posttemporal fossa dorsally, thereby
separating the latter from the upper temporal opening and at the same time forming
the caudal margin of the casque. Consequently, the 3b shows no origin from the dorsal
margin of the posttemporal fossa.
In Bradypodion pumilus, the casque has a different structure. The parietal forms a
roof, and it bears ventrolateral processes which are homologous to the supratemporal
processes of the parietal in other lizards. Thus the dorsal margin of the posttemporal
fossa is formed in its dorsal part by the ventrolateral process of the parietal and in its
ventral part by the ascending process of the squamosal. The 3b originates from the lower
surface of the parietal casque deep to the medialis-layer. In addition there is a distinct
head which originates from the ventrolateral process of the parietal (Fig. 3 F). These
fibres, which are lacking in Chamaeleo melleri, correspond to the 3b-head which in other
lizards originates from the dorsal margin of the posttemporal fossa. They corroborate
the homology of the ventrolateral process of the parietal in Bradypodion with the supra-
temporal process of the parietal in other lizards. As in Chamaeleo melleri, the 3b-fibres
in Bradypodion pumilus have extended anteriorly so as to cover the pseudotemporalis
superficialis in lateral view (Fig. 3 F). Their insertion is into the mesial surface of the
anterior sheet of the bodenaponeurosis.
The 3c-head of chamaeleons is of typical lacertilian structure. It originates from the
lateral surface of the prootic as well as from the anterior and anterodorsal surface of
the paroccipital process. It inserts into basal parts of the mesial surface of the anterior
sheet of the bodenaponeurosis. A few fibres insert directly into the mesial surface of the
coronoid process (Fig. 3 G).
The m. adductor posterior is a rather large muscle. It originates from the mesial
edge of the quadrate, from the membrane between quadrate, prootic and pterygoid and
from the dorsolateral part of the pterygoid wing. The insertion is into the mesial surface
of the surangular between the coronoid process and the mandibular joint (Fig. 3 G).
The pseudotemporalis superficialis muscle originates from the anteromesial edge of
the casque (Fig. 3 H). The insertion is into the dorsal part of a small tendinous raphe
which raises up from the coronoid process deep to the bodenaponeurosis.
The pseudotemporalis profundus originates from the anterior edge of the prootic
and from the membranous sidewall of the braincase in front of it. Anterior fibres insert
into the basal part of the posterior surface of the insertional tendon of the pseudotem-
poralis superficialis. Deeper and posterior fibres insert directly into the mesial surface
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE 441
Yi
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DAAARAAA RALAAANAAISE
FIG. 4.
Jaw adductor muscles in Chamaeleo melleri. Abbreviations as in Fig. 3.
442 OLIVIER RIEPPEL
of the lower jaw posteroventral to the coronoid process. The pseudotemporalis profundus
lies entirely in front of the mandibular branch of the trigeminal nerve.
The superficial (ventral) head of the pterygoideus muscle originates from the ventral
edge and ventromesial surface of the pterygoid wing. It inserts into the lower edge and
ventrolateral surface of the lower jaw.
FIG. 5.
The protractor pterygoidei of Bradypodion pumilus in ventral view.
Abbreviations: pr.pt, protractor pterygoidei; others as in Fig. 1.
The deep (dorsal) head of the pterygoideus muscle originates from the lateral surface
of the caudoventral part of the pterygoid wing. It inserts into the mesial surface of the
lower jaw ventral and anteroventral to the mandibular joint.
I was unable to identify a levator pterygoidei muscle. LAKJER (1926) described this
muscle in Chamaeleo, but the muscle is stated to be absent by BRock (1941), ENGELBRECHT
(1951), FRANK (1951) and POGLAYEN-NEUWALL (1954).
In Chamaeleo melleri, the protractor pterygoidei is weakly developed. It originates
from the caudodorsal edge of the distal part of the basipterygoid process and inserts
into the mesial surface of the pterygoid wing. In contrast, the protractor pterygoidei is
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE 443
strongly developed in Bradypodion pumilus (Fig. 5). It originates from the caudodorsal
edge of the entire basipterygoid process. It inserts into the mesiodorsal margin of the
pterygoid wing and, with a strong head, into the ligament which attaches the pterygoid
wing to the quadrate. The muscle thus acts as a protractor quadrati.
DISCUSSION
The above description of the jaw adductor musculature in two chamaeleons sup-
ports LAKJER’S (1926) views rather than POGLAYEN-NEUWALL’S (1954) as far as the inter-
pretation of the external adductor is concerned. There definitely is an lb-layer which
originates from the upper temporal arch and which inserts into the lateral surface of
the mandible deep to the rictal plates. This muscle has not been observed by POGLAYEN-
NEUWALL (1954). Consequently, the latter author identifies as lb-layer fibres which
according to LAKJER’S (1926) and to the present account are to be considered as medialis-
layer, inserting into the posterior sheet of the bodenaponeurosis.
Whether the posterior sheet of the bodenaponeurosis raising up from the dorsal
edge of the lower jaw behind the coronoid process is indeed part of a primitive bodennapo-
neurosis is questionable. If it is, the bodenaponeurosis of chamaeleons would be of the
primitive broad-based type. On the other hand, this tendinous sheet intersects those
muscle fibres which originate from the shaft of the quadrate, i.e. the medialis-layer, and
as such it lies more laterally than the bodenaponeurosis in other lizards.
In chamaeleons, the tendons raising up from the coronoid process (bodenaponeurosis
and its anterior septum of the external adductor; insertional tendon of the pseudotem-
poralis) receive no fibres into the basal part of their anterior surface. This fact may be
correlated with the large eyes. The muscular arrangement prevents a compression of
the eye upon contraction of the jaw adductors.
The development of a casque in chamaeleons results in an enlargement of the
medialis- and profundus-layers of the external adductor. Their site of origin becomes
extended in a posterodorsal direction. It has been shown previously (RIEPPEL 1979) that
the loss of the upper temporal arch and the development of a closed braincase in amphis-
baenids and snakes has the same effect, i.e. the spread of the medialis- and profundus-
layers of the external adductor to the temporalis-position of SAVE-SODERBERGH (1945).
The superficialis-layer of the external adductor is a muscle strictly associated to the
upper temporal arch.
The examination of the skull of the Chamaeleonidae reveals some derived features
which the family shares with at least some agamids: they include the reduction of the
transverse process of the premaxilla, the broad contact of the maxillae behind the pre-
maxilla in the palate and the contact of the postorbitofrontal with the ectopterygoid
deep to the jugal. The formation of a casque, the wing-like structure of the pterygoid
which fails to meet the quadrate and the type of quadrate suspension are features charac-
teristic of the Chamaeleonidae only. Other features such as the modification of the
external naris, the loss of the lacrimal, the exclusion of the frontal from the dorsal
margin of the orbit and the contact of the jugal with the squamosal are variable within
the Chamaeleonidae and distributed in a mosaic pattern.
Within chamaeleons, two types of casque construction are observed, represented in
the present paper by Bradypodion pumilus and Chamaeleo melleri. In Bradypodion pumilus,
the parietal forms a roof, and it bears lateroventral processes which are lacking in
Chamaeleo melleri. The origin of the 3b-head from the lateroventral process of the parietal
corroborates the latter’s homology with the supratemporal process of the parietal in
444 OLIVIER RIEPPEL
other lizards. The latter borders the posttemporal fossa dorsally and gives rise to 3b-fibres
in all lizards which have not evolved a closed occiput. Thus by outgroup comparison
with other lizards it is possible to postulate that the casque structure of Bradypodion is
primitive relative to that of Chamaeleo. The primitive casque structure along with the
primitive configuration of the external naris (SIEBENROCK 1893) indicate that Brookesia
is the most primitive chamaeleonid genus. The genera Bradypodion, Rhampholeon and
Chamaeleo share the derived feature of a prefrontal fontanelle. The genera Rhampholeon
and Chamaeleo share the derived type of casque structure.
Chamaeleons have lost mesokinesis (VERSLUYS 1912; FRAZZETTA 1962). In lizards
which are mesokinetic, some point of mobility must exist either in the postorbital or in
the upper temporal arch. Usually, the jugal is movably connected with the postorbito-
frontal; rarely, mobility exists between the postorbitofrontal and squamosal (Xeno-
saurus). In chamaeleons, the postorbitofrontal extends ventrally deep to the jugal to
meet the ectopterygoid. This firmly locks the postorbital arch, a feature associated with
the loss of mesokinesis. The lack of both meso- and metakinesis in chamaeleons results
in the obliteration of the palatobasal articulation. A synovial (euarthrodial) palatobasal
articulation was described in Rhampholeon platyceps by FRANK (1951). In Bradypodion
pumilus (ENGELBRECHT 1951) and in Bradypodion ventralis (BROCK 1941), the palatobasal
articulation has become synarthrodial.
If no mesokinesis exists, translational movements must be possible between quadrate
and pterygoid if the quadrate is to be streptostylic. Such translational movements are
granted in chamaeleons by the fact that the pterygoid does not contact the quadrate as
it usually does in other lizards. Yet there has been considerable disagreement as to whether
the quadrate is in fact movably suspended in chamaeleons. PARKER (1881) considers the
quadrate to be movable. VERSLUYS (1912) talks about a special type of streptostyly in
chamaeleons, correlated with the reduction of palatal mobility. According to SIEBENROCK
(1893), the quadrate does not move in an antero-posterior direction but is movable in
a lateral direction in Brookesia. Following FRANK (1951) and ENGELBRECHT (1951), the
quadrate is monimostylic in both Rhampholeon platyceps and Bradypodion pumilus.
Upon manipulation of my dissected specimens I found that Bradypodion pumilus
is definitely streptostylic. The quadrate is free to move in an antero-posterior direction.
In Chamaeleo melleri, quadrate mobility appears to be restricted. The quadrate is clearly
movable in a lateral direction, but less so in an antero-posterior direction. This difference
in quadrate mobility is not reflected in the macroscopic structure of the quadrate suspen-
sion. Rather the joint histology appears to be involved. However, quadrate mobility is
clearly correlated with the differentiation of the protractor pterygoidei. This muscle is
large in Bradypodion pumilus, and it inserts into a tendon which itself is-attached to the
quadrate. The muscle thus acts as a protractor quadrati. In Chamaeleo melleri, the muscle
is small and its insertion is restricted to the pterygoid wing. Thus the occurrence and/or
degree of streptostyly and its function in chamaeleons deserve further investigation.
ZUSAMMENFASSUNG
Der Schädel und die Kiefermuskulatur der Gattungen Bradypodion und Chamaeleo
werden beschrieben und verglichen. Der Schädel der Chamaeleons zeigt einige abgeleitete
Merkmale die sich auch bei Agamen wiederfinden. Aufgrund der Konfiguration der
äusseren Nasenôffnung und der Struktur des Helmes wird Brookesia als ursprünglichste
Gattung innerhalb der Chamaeleons interpretiert. Die Gattungen Bradypodion, Rham-
pholeon und Chamaeleo zeigen das abgeleitete Merkmal einer praefrontalen Fontanelle.
THE SKULL AND JAW ADDUCTOR MUSCULATURE 445
Die Gattungen Rhampholeon und Chamaeleo zeigen dieselbe abgeleitete Struktur des
Helmes. Die Entwicklung des Helmes erlaubt bei Chamaeleons die Ausdehnung der
mittleren und tieferen Lagen des äusseren Kieferadduktors in eine posterodorsale Rich-
tung. Die Schädelkinese der Chamaeleons wird diskutiert. Mesokinese fehlt, Strepto-
stylie ist in verschiedenem Ausmass entwickelt. Bradypodion pumilus besitzt funktionell
einen protractor quadrati.
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Zool. Jb., Suppl. 15, 2: 545-716.
Author’s address :
Paläontologisches Institut und
Museum der Universität
Künstlergasse 16
CH-8006 Zürich
Schweiz
Fasc. 2
Revue suisse Zool. | Tome 88 p. 447-454 Genève, juin 1981
Données nouvelles sur
Eukoenenia lawrencei Remy
(Arachnides, Palnıgrades)
par
B. CONDÉ
Avec 6 figures
ABSTRACT
New data on Eukoenenia lawrencei Remy (Arachnida, Palpigradi). — Examination
of topotypes of Eukoenenia lawrencei Remy from Drakensberg Mts (Natal) leads to a
better diagnosis of the species, primarily regarding the genital area of tie female. A
secondary sexual dimorphism on the VIth opisthosomian sternum with related glands
is emphasied.
La découverte en Papouasie d’un Palpigrade immature que j’ai rapporté avec
réserves a Eukoenenia lawrencei Remy, 1957, du Natal (CONDE 1980), m’a conduit a
reprendre l’étude de cette espèce à l’aide de matériaux africains.
Parmi les Palpigrades non étudiés qui m’ont été légués par P. Remy se trouvent en
effet 4 individus récoltés par R. F. Lawrence, en janvier 1958, à Champagne Castle
Hotel, dans les Drakensberg Mts (Natal). Ce sont des topotypes de Eukoenenia lawrencei
Remy, 1957 dont les spécimens originaux, un mâle et une femelle adultes, avaient été
récoltés dans la même localité un an auparavant. En outre, 4 juvéniles de la même station,
pris aussi par R. F. Lawrence, en avril 1957, furent décrits par REMY (1959) qui les a
répartis en 2 catégories, d’après la chétotaxie de l’aire génitale, en pensant qu'ils repré-
sentaient deux stades d’une même espèce, peut-être E. lawrencei.
Parmi les nouveaux spécimens, le mâle et les deux femelles adultes (I et II) appar-
tiennent à coup sûr à E. lawrencei, tandis que le juvénile sans volets génitaux doit être
rapporté très vraisemblablement à la même espèce.
Ces échantillons 1 me permettent d’améliorer la diagnose originelle, surtout en ce
qui concerne la femelle dont les volets génitaux n’avaient pu être étudiés, en raison de
1 Déposés au Muséum d'Histoire naturelle de Genève, département des Arthropodes.
448 B. CONDÉ
leur orientation défectueuse (REMY 1957: 223); j’apporte aussi d’autres données inédites,
en particulier sur le basitarse IV des adultes et de la larve, et sur les tergites opistho-
somiens.
ADULTES
Prosoma. — Tous les organes latéraux ont 3 éléments (3 et 2, 3 et ? chez le mâle
et la femelle types). Deuto-tritosternum avec 3 soies antérieures insérées sur un V, ouvert
en avant, et 6. (femelles) ou 7 (mâle) postérieures formant une rangée transverse. 9 dents
50 um
Fıc. 1.
Eukoenenia lawrencei, basitarse IV.
A. Femelle adulte I; en pointillé et tireté, positions des deux soies tergales
chez la femelle adulte II. — B. Immature A. r = soie raide.
aux mors des chélicères. Le basitarse IV possède 6 phanères, en plus de la soie raide (r),
dont les 2 tergaux sont légèrement distaux par rapport à cette dernière !. Un peu plus
courte que le bord tergal de l’article chez le mâle (113/139) et chez les femelles (116/148
et 119/144), la soie raide est insérée un peu plus proximalement chez la femelle I (26/148)
que chez la femelle II (28/144) et le mâle (28/139); il en résulte que son apex n’atteint
pas (femelle I) ou, au contraire, dépasse un peu (femelle II, mâle) le bord distal de l’article.
REMY a signalé une variation analogue chez ses spécimens.
Opisthosoma. — Tergite II avec 2 + 1 + 2 poils (t), compris entre une paire de
poils plus grêles (s). Tergites suivants sans 7,. Tergite III avec 3 + 3 phanères (plus les s),
le médian ¢ étant remplacé par deux phanères paramédians t’; tergite IV comme le précé-
dent chez le mâle et la femelle II, avec un phanére médian ? chez la femelle I; tergites V
et VI comme III; tergite VII avec 4 + 1 + 4 phanères, soit t + t’, t,, tz et s. Segment VIII
1 La femelle adulte II présente une disposition aberrante (fig. 1. A).
EUKOENENIA LAWRENCEI 449
(tergite et sternite confondus) avec 7 + Is
| 48
+.7 poils chez le mâle et la femelle I, 8 + 1 7 a 3 ls
1¢ + 8 + 1s chez la femelle II; segment IX Ce
avec 4 + 1s + 4 chez le mâle, 4 + 4 chez
les femelles; segment X avec 4 + 4; seg- fi} se =: 2
ment XI avec 4 + 1f + 4 + ls chez les CO \
femelles, 4 + 1£ + 5 + 1s chez le mâle
(tableau I).
FIG. 2.
Eukoenenia lawrencei, femelle adulte I.
Tergites II à XI de l’opisthosome.
TABLEAU I
mâle femelle I femelle II
VIII 15 15 18
IX 9 8 8
xX 8 8 8
XI 11 10 10
Male. 22 + 22 phanéres au total. La région apicale des lobes du 2€ volet qui avait
paru être arrondie à REMY, est en fait étirée en une pointe étroite, terminée par un
processus sétiforme; ce dernier, sur la préparation, est en croix avec son symétrique.
Les fusules du 1°" volet sont semblables entre elles (l’externe, f;, est représentée plus grêle
sur la figure originale); leur portion proximale, tronc conique, est glabre.
Femelle. 14 + 14 phanères au total. Le premier volet porte 11 + 11 soies formant
5 rangées transversales, 4 ventrales de 2 + 2, 2 + 2, 2 + 2 et 1 + 1 soies et une distale
de 4 + 4 soies (a, présents). A cette dernière, les a, et les a, sont subégaux (20-22),
environ 1 fois 2/3 plus courts que les a; (21/34), eux-mêmes 1 fois 1/6 plus courts que
les a, (34/40). La distance a, — a, est environ double de la distance a, — a, OU a, — 43.
Une échancrure peu profonde sépare les a, et une paire d’expansions subtriangulaires
hyalines prolonge la marge du volet. Pas d’orifices glandulaires a la face interne.
450 B. CONDÉ
Le deuxième volet est divisé en 2 lobes subtriangulaires, terminés par une courte
pointe hyaline, chacun portant une soie proximale (x) et 2 soies subapicales (y, z), ces
dernières subégales, un peu plus longues que x (35/30). Pas de sclérification caractéris-
tique au voisinage de l’orifice du réceptacle séminal, ce dernier étant réniforme en coupe
optique. 4 + 3 gros orifices glandulaires latéro-antérieurs.
Fic. 3.
Eukoenenia lawrencei, mâle adulte. Moitié
gauche des trois volets génitaux; on a repré-
senté l’extrémité apicale du 2° volet de droite,
VD, en croix avec celle du 2€ volet de gauche.
fi, fo = fusules; a, b, ...,d = soies du 2° vo-
let; w, ...,z = soies du 3° volet.
Sternite III avec 2 + 2 poils minces. Comme REMY l’a mentionné, les sternites IV
et V portent chacun 2 paires de poils épais (a,, a»), tandis que le sternite VI possède
3 paires de phanéres qui lui ont semblé identiques a ceux des segments précédents.
Selon mes observations, les poils du sternite VI sont un peu plus épais que les autres,
mais surtout ils sont recourbés et rabattus vers l’avant, comme chez les espèces du
groupe de mirabilis, alors que les phanéres des autres sternites sont dressés, perpendicu-
laires ou légèrement obliques par rapport à la surface du corps. Cette disposition, propre
a la femelle, doit étre observée de préférence de profil, sous la loupe binoculaire, ou a
un faible grossissement du microscope. Les 2 paires de poils gréles (s,, s,) de ces trois
sternites, mal vues par REMy, sont présentes et tout a fait typiques.
Un petit massif glandulaire, allongé transversalement, se trouve sous chaque groupe
de 2 poils en IV et en V. En VI, une masse glandulaire beaucoup plus importante s’étend
en arrière des groupes de 3 poils auxquels elle est reliée par 3 canaux évecteurs qui
pénètrent dans l’âme des phanères. Les glandes sont bourrées de gouttelettes sphériques
réfringentes, beaucoup plus grosses dans les glandes du VI® que dans les précédentes.
Des travées rayonnantes parcourent les glandes du VIE et ordonnent les gouttelettes
vers la base des poils excréteurs.
Sternite VII avec une paire de poils assez minces (a) comprise entre 2 paires de poils
plus gréles (51, 52).
EUKOENENIA LAWRENCEI 451
IMMATURE A.
Longueur. 0,69 mm, sans le flagelle dont seul l’article basal subsiste.
Prosoma. — Un seul élément à chaque organe latéral; 7 dents à chaque mors des
chélicéres; deuto-tritosternum avec 3 soies insérées sur un V ouvert en arriére, ces
phanères paraissant correspondre au médian du groupe antérieur de l’adulte et aux deux
FIG. 4.
Eukoenenia lawrencei, femelle adulte I.
A. Premier et deuxième volet génitaux. — B. Marge postérieure des deux volets génitaux.
C. Portion postérieure des lobes du deuxième volet génital et réceptacle séminal.
Explication des lettres dans le texte.
parasagittaux de la rangée postérieure. Basitarse des pattes locomotrices IV avec 3 pha-
nères: la soie raide tergale et 2 soies ordinaires insérées vers le milieu du bord sternal.
À peine plus courte que le bord tergal de l’article (84/87), la soie raide s’insère vers le
1/5 proximal de ce bord (17/87) et son apex dépasse largement le bord distal du basitarse.
Opisthosoma. — Pas de volets génitaux. 2 + 2 soies sur le sternite II et 2 + 2 sur
le sternite III, la paire médiane, ordinairement présente, n’ayant pas été vue. 2 + 2 poils
a longs et épais aux sternites IV a VI, ceux de IV et de V semblables entre eux, ceux de
VI de plus fort calibre, avec une volumineuse embase, et dirigés vers l’avant; pas de s.
452 B. CONDÉ
IMMATURES DÉCRITS PAR REMY
Les stades juvéniles, répartis en une catégorie A (1 spécimen) et une catégorie B
(3 spécimens), sont sensiblement de méme taille (0,86 mm et 0,82-0,96) et possédent tous
des ébauches de volets génitaux, mais different entre eux par la chétotaxie du 1° volet
et du VIE sternite opisthosomien.
Fic. 5.
Eukoenenia lawrencei, femelle adulte II.
Vue latérale des segments opisthosomiensIV a
VII montrant les massifs glandulaires IV a VI,
les poils excréteurs, l’ovaire (ov) et quelques ovo-
cytes mûrs (oy).
Le spécimen de la catégorie A correspond a coup sûr au stade que REMY (1957)
puis moi-même nommons larve B. Le fait que le VIE sternite opisthosomien possède
3 paires de poils a est un argument nouveau en faveur de l’opinion selon laquelle la
larve B représente la femelle juvénile (CONDÉ 1951).
Les individus de la catégorie B qui ont 8 + 8 soies, au lieu de 6 + 6, sur l’aire
génitale, ne peuvent se rapporter, dans l’état actuel de notre connaissance du développe-
ment du groupe, qu’à la larve C, toujours plus pileuse que la B correspondante. On
constate sur le dessin publié (1959, fig. 1, 2) que les 3 + 3 soies submarginales caracté-
ristiques ont été rabattues vers l’avant dans la préparation, ce qui modifie un peu l’aspect
général et souligne l’éloignement des 2 paires de courtes soies apicales. Le VIE sternite
ne possède que 2 paires de soies a et tout porte à croire que nous avons bien à faire au
mâle juvénile, ce qui m’avait déjà paru évident dans le cas d’un immature de E. cf. grassii
présentant la même chétotaxie génitale (CONDÉ 1974, fig. 3).
Ajoutons que la concordance dans la variation du sternite VI des adultes et des
immatures, en particulier, laisse peu de doute sur l’identité spécifique de tous les spécimens
étudiés ici.
AFFINITÉS
REMY (1957) a rapproché Eu. lawrencei d’espèces malgaches dont les mâles possèdent
aussi des filières à large base subconique: Eu. delphini Remy et Eu. lauteli Remy. Nous
pouvons y ajouter aujourd’hui Eu. fossati Remy, 1960 et Eu. meridiana Remy, 1960,
également malgaches, ainsi que Eu. cf. grassii Condé, 1974, du Chili. Toutes ces formes
ont encore en commun la présence de 5 soies sur chaque lobe du 2€ volet génital, les
autres espéces en ayant le plus souvent 3 et parfois 4. En ce qui concerne les femelles,
EUKOENENIA LAWRENCEI ; 453
Remy a cité, en particulier, ses Eu. antanosa, bara et chartoni, toutes malgaches, dont les
mâles sont encore inconnus. Nous retiendrons la ressemblance saillante du réceptable
séminal chez bara (1950: 146, fig. 6, 6) et lawrencei, l’un et l’autre réniformes en coupe
optique. Les phanères du premier volet ont aussi la même disposition, mais leurs longueurs
relatives sont différentes. Le caractère le plus remarquable de Eu. lawrencei est la pré-
sence, chez la femelle seulement, de grosses soies excrétrices recourbées sur le VIE segment
opisthosomien, comme on en rencontre dans les deux sexes chez les espéces du groupe
mirabilis-berlesei.
VII
Fic. 6.
Eukoenenia lawrencei, femelle adulte I.
Sternites opisthosomiens V à VII; massifs glandulaires du V® et du VIS vus par transparence.
Explication des lettres dans le texte.
RÉSUMÉ
L’examen de topotypes de Eukoenenia lawrencei Remy des Drakensberg (Natal)
permet d’améliorer la diagnose originelle, surtout en ce qui concerne l’aire génitale de
la femelle. Le dimorphisme sexuel secondaire du VIS sternite opisthosomien et les forma-
tions glandulaires correspondantes sont mis en évidence.
BIBLIOGRAPHIE
CONDÉ, B. 1951. Campodéidés et Palpigrades de Basse-Egypte. Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris,
2523211216:
— 1974. Palpigrades du Chili. Revue Ecol. Biol. Sol, 11: 449-455.
— 1980. Palpigrades de Papouasie et des Pyrénées. Revue suisse Zool., 87 (3): 761-769.
454 B. CONDÉ
REMY, P. 1950. Palpigrades de Madagascar. Mém. Inst. scient. Madagascar, À, 4: 135-164.
— 1957. Palpigrades et Pauropodes du Natal (récoltes du Dr KR. F. Lawrence). Bull. Mus.
natn. Hist) nat., Paris, 22s) 292212225:
— 1959. Palpigrades et Pauropodes du Natal (Nouvelles récoltes du Dt R. F. Lawrence).
Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 31: 256-260.
— 1960. Palpigrades de Madagascar II. Mem. Inst. scient. Madagascar, A, 13 (1959): 33-66.
Adresse de l’auteur :
Université de Nancy I
Zoologie approfondie
34, rue Sainte-Catherine
F-54000 Nancy
France
ae
—— "ER > ene QRS
| Tome 88 Fasc. 2
Revue suisse Zool.
p. 455-457 Genève, juin 1981 |
Fine neue, mikrophthalme,
Edaphus — Art aus Nepal
(Coleoptera, Staphylinidae)
35. Beitrag zur Kenntnis der Euaesthetinen |
von
Volker PUTHZ
Mit 1 Textfigur
ABSTRACT
A new, microphthalmous, Edaphus-species from Nepal (Coleoptera, Staphylinidae). —
Description of Edaphus microphthalmus sp. n. from Nepal.
Den ersten wirklich mikrophthalmen nepalesischen Vertreter der Gattung Edaphus
Motsch. haben Prof. P. Cassagnau und Dr. J. Travé jüngst eingetragen; die neue Art
wird hier beschrieben.
Edaphus microphthalmus sp. n.
Diese neue Art ähnelt habituell vielen brachypteren und mikrophthalmen Arten der
Gattung, sie gehört in die weitere brevipennis-Gruppe (PUTHZ 1979) und ist die Schwester-
art des E. elongatus Puthz, wie ihr Aedoeagus zeigt.
Brachypter, mikrophthalm, einfarbig bräunlichgelb, fein punktiert, fein beborstet.
Fühler, Taster und Beine gelblich.
Länge: 1,1-1,4 mm.
4 — Holotypus und 1 2 — Paratypus: Nepal — ,,Taoundja, massif du Lamjung
Himal, 2860 m; terre sous Rhododendron; 6.XI.1976“. 1 $ — Paratypus: Nepal:
Crête sud descendant du Macha Puchhare, 2740 m; forêt de Quercus, dans l’humus;
25.X.1976“.
Der Kopf ist fast so breit wie das Pronotum (26:26,5), die Augen sind sehr klein,
bestehen nur aus einigen wenigen Ommatidien, die Wangen sind deutlich länger als
REv. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 | 30
456 VOLKER PUTHZ
die Augen, die gerundeten Schläfen aber nur etwa halb so lang wie die Augen. Die Stirn
ist sehr breit (23,5), die hintere Querfurche nur angedeutet, die vorderen Seitenfurchen
sind deutlich eingeschnitten, konvergent, erlôschen vorn; der von ihnen eingeschlossene
Mittelteil ist gut so breit wie jedes der Seitenstücke, nur sehr flach gewölbt, geht ohne
Absetzung in den Clypeus über und ist unpunktiert.
Die vorderen Seitenstücke sind dagegen deutlich etwas
gewölbt und mäßig fein und dicht, deutlich punktiert.
Die kurzen Fühler reichen, zurückgelegt, allen-
falls bis zur Pronotummitte, an der deutlich abgesetzten
zweigliedrigen Keule ist das 10. Glied fast doppelt so
breit wie lang, das 11. Glied gut doppelt so lang wie
das 10. Glied.
Fic. 1.
Edaphus microphthalmus sp. n. (Holotypus):
Ventralansicht des Aedoeagus.
MaBstab = 0,1 mm.
Das flache Pronotum ist kaum breiter als der Kopf (26,5:26), vorn seitlich flach-
konvex, hinten lang, flachkonkav-eingeschnürt. Die Basis tragt weder Seitenfalten noch
ein Mittelfaltchen, besitzt aber 5 flache, kleine Griibchen, von denen das mittlere, etwas
breiter, aus zwei kleineren zusammengesetzt erscheint. Jederseits der schmal unpunktier-
ten Pronotummitte findet man, auf glänzendem Grund, eine dichte, feine Punktierung
(etwas feiner als auf den vorderen Stirnseiten), die gegen den seitlichen Pronotumabfall
wieder erlischt.
Die breit-trapezoiden Elytren sind wenig breiter als das Pronotum (29:26,5), viel
breiter als lang (29:20), Schultern mit kurzer, zahnartig erhobener Kante, die sich,
flacher, bis zum Hinterrand der Elytren fortsetzt: die Elytren erscheinen dadurch neben
dem Seitenrand leicht eingedrückt. Sie sind im übrigen nach hinten wenig erweitert,
hinten kaum eingezogen, der Hinterrand ist fast gerade (Nahtlänge: 16). Punktierung
ziemlich fein und dicht, leicht körnig.
Das breite, flache Abdomen ist sehr fein und ziemlich dicht punktiert.
Männchen: 8. Sternit mit breitrundem Ausschnitt etwa im hinteren Drittel
(43:12:18). Spermapumpe etwa 1,5 x so lang wie der Aedoeagus (Fig. 1), vesica semi-
nalis sehr klein. Parameren mit drei Borsten.
Die neue Art muß in meinem Bestimmungsschlüssel der vorder- und hinterindischen
Edaphus-Arten gleich hinter Leitziffer 33(74) eingeordnet werden. Von E. microps Puthz
a =
9
——
EINE NEUE EDAPHUS-ART AUS NEPAL : 457
unterscheidet sie sich durch kürzere Schläfen, größere Augen, breiteres Pronotum, feh-
lendes basales Mittelfältchen des Pronotums, fünf Grübchen daselbst und ,,bedeutendere“
Größe. Von E. elongatus Puthz läßt sie sich sofort durch ihre helle Färbung, fehlendes
basales Mittelfältchen des breiteren Pronotums, geringere Größe und die Sexualcharak-
tere trennen.
Holotypus und ein Paratypus im Muséum d’histoire naturelle, Genf, ein Paratypus
in meiner Sammlung.
LITERATUR
PUTHZ, V. 1979. Die vorder- und hinterindischen Arten der Gattung Edaphus Motschulsky
(Coleoptera, Staphylinidae). — Annls hist.-nat. Mus. natn. hung, 71: 107-160.
Anschrift des Verfassers:
Limnologische Flußstation
Max-Planck-Institut für Limnologie
Postfach 260
D-6407 Schlitz
Allemagne
on
519 FER
À
TaTız
ANMANH,
)
)
Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 459-461 Genève, juin 1981
Description d’un Coléoptère
Scydménide cavernicole
de la Nouvelle-Calédonie
par
Claude BESUCHET !
Avec 2 figures
ABSTRACT
Description of a cavernicolous Scydmaenid beetle from New-Caledonia. Scydmaenus
aelleni n. sp. is described from the Ouatchia cave, Ile des Pins. The species, depigmented,
apterous and anophtalmous, belongs to the subgenus Heteroeustemmus Franz.
Les Coléoptères Psélaphides et Scydménides sont très nombreux dans l’humus des
foréts; les premiers ont donné des formes troglobies remarquables tandis que les seconds
n’ont pas peuplé le milieu cavernicole. Cette différence est assez surprenante car les
Psélaphides et les Scydnémides se nourrissent d’Acariens et occupent les mémes niches
écologiques; les deux familles présentent en particulier des espéces endogées, qui sont
dépigmentées, aptères et anophtalmes. Certes des Scydménides ont été trouvés dans les
accumulations de débris végétaux a l’entrée des grottes ou dans le guano déposé sous
terre par les Chauves-souris; mais ces exemplaires appartiennent à des espèces vivant
dans les foréts ou se développant dans les excréments plus ou moins desséchés.
Il en va tout autrement avec le Scydménide découvert dans une grotte de Nouvelle-
Calédonie par MM. V. Aellen et P. Strinati. La grotte en question, richement concré-
tionnée, n’a, ni guano, ni accumulation de débris végétaux. De plus ce Scydménide,
complètement dépigmenté, aptére et anophtalme, appartient au genre Scydmaenus Latr.
qui compte de trés nombreuses espéces dans le monde entier (dont quelques guanobies)
mais qui n’est pas représenté dans le milieu endogé. Il y a donc de bonnes raisons pour
penser que le Scydmaenus décrit ici soit vraiment cavernicole.
1 Muséum d’histoire naturelle, case postale 284, CH-1211 Genève 6, Suisse.
460 CLAUDE BESUCHET
Scydmaenus aelleni n. sp. |
Long. 2,0 mm. Forme générale grêle. Coloration entièrement d’un brun rougeätre
clair. Téguments de la face dorsale lisses, brillants, non ponctués; pubescence formée
de soies couchées de longueur moyenne. Tête (0,44/0,31 mm; longueur prise de la
constriction collaire à l’extrémité du labre) nettement plus longue que large, très convexe
Fic. 1 et 2.
Scydmaenus aelleni n. sp., édéage. — 1. Face latérale.
2. Face dorsale de la moitié apicale, au méme grossissement.
dans le sens transversal, légérement atténuée d’avant en arriére, les cOtés arrondis; soies
dirigées transversalement, de bas en haut sur les côtés de la tête; une zone médiane
glabre sur le milieu de la face dorsale. Lobe frontal court, transverse, en triangle obtus,
sans aucune dépression. Yeux complètement atrophiés. Mandibules symétriques, assez
longues, la pointe et la dent interne aigués. Labre transverse, le bord antérieur simple-
ment arrondi. Palpes maxillaires avec le 3° article (0,14/0,06 mm) un peu plus de deux
fois plus long que large. Antennes relativement longues; scape deux fois plus long
que large, un peu élargi de la base a l’apex; pédicelle un peu plus long que large, nette-
ment moins large que le scape mais légérement plus large gue les articles du funicule;
articles 3 et 4 égaux, un peu plus de deux fois plus longs que larges, 5 aussi long que
le scape, un peu plus de trois fois plus long que large, 6 presque trois fois plus long que
large; articles 7 et 8 un peu plus larges que les articles précédents, avec une échancrure
sur la partie apicale du bord inférieur, 7 nettement plus long que large, 8 un peu plus
long que large; massue (long. 0,43 mm) aussi longue que les articles 3 a 6 réunis, formée
de trois articles progressivement plus larges, le premier (article 9) étant déja nettement
==
SCYDMENIDE CAVERNICOLE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE 461
plus large que les articles précédents; articles 9 et 10 un peu plus longs que larges, 11 une
fois et demie plus long que large. Pronotum (0,52/0,44 mm) distinctement plus large que
la téte, un peu plus long que large, trés convexe dans le sens transversal; plus grande
largeur située un peu en avant du milieu; soies dirigées obliquement en arriére sur les
côtés, en arrière dans la zone médiane du pronotum. Fossettes basales complètement
atrophiées; bord postérieur non rebordé. Ecusson minuscule, trés étroit. Elytres réunis
(1,10/0,68 mm) environ une fois et demie plus larges que le pronotum, plus longs que
la tête et le pronotum réunis, nettement atténués en avant comme en arrière, la plus
grande largeur étant située au milieu; base des élytres très convexe, étroite, moins large
que la base du pronotum; callosité humérale complètement effacée; apex des élytres
séparément arrondi, le bord apical distinctement rebordé; soies couchées en arrière
sur toute la surface de l’élytre. Ailes complètement atrophiées. Metasternum non ponc-
tué, brillant, avec une grande dépression profonde, ornée au milieu, sur toute la longueur
du segment, d’un sillon à fond plat, distinctement élargi d’avant en arrière; les bords
de cette dépression sont arrondis, sauf tout en avant où ils forment une légère saillie
anguleuse. Episternes séparées du métasternum sur toute leur longueur. Pattes assez
longues; fémurs renflés en massue, la base étant étroite; tibias droits, grêles (longueur
des tibias III: 0,65 mm). Tarses I gréles, non élargis chez le mâle, tous les articles plus
longs que larges mais de longueur décroissante du 17 au 4°; tarses III assez longs,
gréles, le 1°" article trois fois plus long que large, le 2° et le 3° un peu plus de deux fois
plus longs que larges, le 4€ deux fois plus long que large, le dernier quatre fois plus long
que large sans les ongles.
Edéage (fig. 1 et 2) (long. 0,30 mm) assez nettement arqué, plus robuste dans la
partie basale, subparallèle dans la partie apicale, celle-ci terminée par deux petites
lamelles arrondies. Sac interne prolongé à l’extérieur par deux longues épines grêles.
Nouvelle-Calédonie, île des Pins: grotte d’Ouatchia, 1 4 (V. Aellen et P. Strinati)
trouvé loin de l’entrée, dans la galerie principale, sous une pierre, le 7.1V.1977. Holotype:
Mus. Genève. L’espèce est dédiée au D" V. Aellen, Directeur du Muséum d'histoire
naturelle de Genève.
D’après la révision des Scydménides de Nouvelle-Calédonie donnée par FRANZ
(1971:97), Scydmaenus aelleni n. sp. se place dans le sous-genre Heteroeustemmus
Franz; il diffère immédiatement des trois espèces connues (atrorufus Fauvel, roussettensis
Franz et mastigiformis Franz) par sa taille plus grêle, par sa coloration entièrement d’un
brun rougeätre clair et par l’absence totale des yeux.
RÉSUMÉ
Scydmaenus aelleni n. sp. est décrit de la grotte d’Ouatchia, dans l’île des Pins
(Nouvelle-Calédonie). Cette espèce dépigmentée, aptère et anophtalme, appartient au
sous-genre Heteroeustemmus Franz.
BIBLIOGRAPHIE
FRANZ, H. 1971. Untersuchungen iiber die Scydmaenidenfauna Neu-Kaledoniens. Koleopt.
Rundsch., Wien 49: 43-157.
Bas Rey Sy Kr Bi
es A Vesna
Pei. FETI els webs sap similine Dal
ü one age er vr isotiagi
2 nods a ret
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Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 463-473 Genève, juin 1981
Détermination des mammifères
de la Suisse par leur pelage:
IV. Cricetidae et Muridae
par
Albert KELLER
Avec 5 figures
ABSTRACT
Identification of hair of Swiss mammals. IV. Cricetidae and Muridae. — In the fourth
paper (KELLER 1978 I.; 1980 II., III.), the author uses the different cuticular and medullar
structures as well as the shape of the cross-section of the Cricetids and Murids guard-
hair, in order to separate these two families and the species involved. Keys are proposed
for the identification of families and species.
INTRODUCTION
La trichologie des Cricetidae et Muridae de la Suisse termine ici l’étude que j’ai
entreprise récemment (KELLER 1980) sur l'identification des poils des rongeurs. Les
jarres des Cricetidae se différencient bien de ceux des Muridae par la morphologie des
écailles de la cuticule. Par contre, au sein de chacune de ces deux familles, les espèces ne
sont pas toujours aisément reconnaissables. Cependant, il m’a paru intéressant d’ex-
poser ici tous les caractères distinctifs utilisables que j’ai pu observer sur la structure
morphologique de leurs jarres, et à partir de ceux-ci, d’élaborer des clés de détermination
des espèces.
Dans la littérature suisse, je n’ai pas trouvé de travaux concernant l’étude des poils
des Cricetidae et Muridae. Dans la littérature étrangère, quelques auteurs ont décrit
les diverses structures pileuses d’espèces de ces deux familles, mais ceci dans le contexte
de travaux généraux sur les poils des mammifères. LOMULLER (1924) a établi une table
dichotomique à partir de la structure médullaire, la forme générale des jarres et la pig-
mentation des poils de mammifères cosmopolites, parmi lesquels, l’auteur sépare le
surmulot et la souris du reste des rongeurs. LOCHTE (1938) décrit dans son atlas les poils
de Rattus rattus et norvegicus, Mus musculus et Ondrata zibethicus. DAY (1966) différencie
464 ALBERT KELLER
plusieurs espèces de Cricetidae et Muridae de Grande Bretagne (dont la plupart habitent
nos régions) par des poils contenus dans les intestins et excréments des petits Mustelidae.
DZIURDZIK (1973) sépare les différentes espèces de Cricetidae et Muridae dans son impor-
tant travail sur l’étude des poils des mammifères de Pologne. FALIU et al. (1979) pro-
posent à partir de la morphologie des poils de la faune pyrénéene sauvage, une méthode
pour la diagnose des poils contenus dans les restes digestifs des carnivores pyrénéens,
dont les Cricetidae et Muridae. Enfin, au laboratoire de zoologie de l’université de Neu-
châtel se prépare un atlas didactique sur la morphologie des poils des mammifères de
l’Europe.
En ce qui concerne les données techniques de préparation des poils pour cette étude,
je renvoie le lecteur à mon précédent travail (KELLER 1980). Tous les prélèvements de
poils ont été faits sur des spécimens en peau ou en alcool, provenant des collections du
Muséum d'Histoire naturelle de Genève (MHNG), et du service de Zoologie des ver-
tébrés de la station fédérale de recherches agronpmiques de Changins pour la majorité
des Pitymys.
Clé de détermination des familles
(nomenclature d’après CORBET 1978)
1. Ecailles de la cuticule en mosaïque pavimenteuse sur la tige, crénelée et den-
ticulée sur la spatule (fig. 2 a-b-c), ou en ornements anguleux ou lancéolés sur
la tige (fig. 3 a à h) et en mosaïque sur la spatule (fig. 1 a-b) . . . . . Cricetidae
— Ecailles de la cuticule lancéolées et imbriquées (fig. 4 a-e), ou en facettes
sur la tige (fig. 4 f), et en mosaïque sur la spatule (fig. 1 a-b) . . . . . Muridae
Fic. 1.
Cuticule écailleuse de la spatule chez les Cricetidae et Muridae.
i}
PELAGE DES MAMMIFERES IV | 465
A l'exception de Ondrata zibethicus dont les jarres ont une cuticule écailleuse en
mosaïque sur toute leur longueur ou parfois pavimenteuse sur la tige, les Cricetidae de
Suisse présentent une cuticule en forme d’ornements sur la tige et en mosaïque sur la
spatule des jarres. Je n’ai pas trouvé de forme ornementale chez les autres mammifères,
ce qui donne à ce caractère une importance spécifique non négligeable et typique pour la
majorité des espèces de cette famille. Chez les Muridae, les dessins que forment les
écailles de la cuticule sont, selon les espèces, en facettes chez Mus, ou lancéolés et imbri-
qués chez Micromys, Apodemus et Rattus. Les écailles en facettes (diamond petals) se
retrouvent également chez les Gliridae et les Felidae et les écailles lancéolées (lanceolate
patterns), chez les Mustelidae et les Canidae (DZIURDZIk 1973, KELLER 1980). Dans ces
deux cas, la structure médullaire et les coupes transversales sont déterminantes.
+
CRICETIDAE
Exemplaires examinés:
Clethrionomys glareolus (Schreber), 22 spécimens: Berne, Genève, Grisons, Lucerne,
Neuchâtel, Soleure, Tessin, Uri, Valais, Vaud, Zurich.
Arvicola terrestris (L.) 20 spécimens (ssp. scherman): Argovie, Bâle, Berne, Genève,
Lucerne, Neuchatel, Vaud, Zurich. 4 spécimens (ssp. italicus): Tessin.
Pitymys subterraneus (de Sélys-Longchamps) 5 spécimens: Grisons, Uri, Valais, Vaud.
Pitymys multiplex (Fatio) 25 spécimens: Valais, Tessin.
Pitymys savii (de Sélys-Longchamps) 14 spécimens: Tessin. (Espéce qui ne se rencontre
en Suisse qu’au Tessin).
Microtus nivalis (Martins) 10 spécimens: Berne, Grisons, Valais, Vaud, Uri.
Microtus arvalis (Pallas) 25 spécimens: Argovie, Fribourg, Genève, Grisons, Neuchatel,
St-Gall, Uri, Valais, Vaud, Zurich.
Microtus agrestis (Linné) 18 spécimens: Berne, Genéve, Neuchatel, Valais, Vaud.
Ondrata zibethicus (Linné) 4 spécimens: Genève; 1 spécimen: France, Ain.
Clé des genres et espèces
1. Ecailles de la cuticule en ornements sur la tige et en mosaïque sur la spatule 2
— Ecailles de la cuticule en mosaïque pavimenteuse ou a bord lisse sur la tige
(fig. 2 a), crénelée et denticulée sur la spatule (fig. 2 b-c) . . . Ondrata zibethicus
2. Moelle en treillis multiseriei (fig. 3 i-j-n-p); coupes transversales réniformes,
rondes, bi- ou quadriconcaves comprenant 3 à 4 cellules dans la plus grande
laser (es See AE) RER Re go eb eo ws 3
— Moelle en treillis multisériel (fig. 3 k-l-m); coupes transversales biconcaves,
comprenant 5 cellules dans la plus grande largeur (fig. 5 c-d-e-g) . . . . . 4
3. Coupes transversales réniformes ou rondes, comprenant jusqu’à 3 (parfois 4)
cellules dans la largeur (fig. 5 b) . . . . . . . . . . . . . Arvicola terrestris
— Coupes transversales réniformes, arrondies aux extrémités, comprenant
jusqu’à 4 cellules dans la largeur (fig. 5f) . . . . . . . .. Microtus nivalis
— Coupes transversales biconcaves, anguleuses aux extrémités, comprenant
Afcellules dansılaslargeur (ig sh) i à mes te. a |) Microtus agrestis
466
4.
ALBERT KELLER
Coupes transversales quadriconcaves (fig. 5a) . . . . . Clethrionomys glareolus
Coupes transversales biconcaves, plutôt anguleuses aux extrémités (fig. 5 c-d-g)
. . + Pitymys subterraneus,
P. multiplex,
Microtus arvalis.
Coupes transversales biconcaves, plutôt arrondies aux extrémités (fig. 5 e)
Pitymys savii
FIG 2
Ondrata zibethicus : Morphologie de la cuticule: a sur la tige, b au rétrécissement,
c au milieu de la spatule. Morphologie de la moelle: d sur la tige, e au rétrécisement,
f au milieu de la spatule. g Périmètre des coupes transversales.
PELAGE DES MAMMIFERES IV 467
Au sein des Cricetidae, les jarres d’Ondrata zibethicus sont facilement reconnais-
sables de ceux des autres espèces de cette famille, par leur taille qui est plus du double de
longueur, par la forme des écailles de la cuticule en mosaïque denticulée, crénelée ou
large à bord lisse formant des dessins pavimenteux (fig. 2 a-b-c), et la moelle alternati-
vement noduleuse ou en treillis multisériel sur la spatule (fig. 2 f), en échelons sur le
rétrécissement spatulaire (fig. 2 e) et à nouveau en treillis bicellulaire sur la tige (fig. 2 d).
Les sections transversales sont ovalaires (fig. 2 g).
Les jarres de Clethrionomys glareolus ont une cuticule écailleuse en ornements
(fig. 3 a), et une structure médullaire en treillis (fig. 3 i) de 1 jusqu’à 4 cellules sur la plus
grande largeur de la spatule (fig. 5 a), très semblable à celles des autres Microtinae.
Par contre les coupes transversales quadriconcaves (fig. 5 a) sont facilement identifiables
des autres espèces.
Chez Arvicola terrestris les écailles de la cuticule et la structure médullaire (fig. 3 b
et j) ne se distinguent pas des autres espèces. Cependant, le périmètre réniforme des
coupes transversales (fig. 5 b) est un très bon critère différentiel.
Les trois espèces Pitymys subterraneus, P. multiplex et P. savii montrent une cuticule
écailleuse et une structure médullaire (fig. 3 c-k, d-l, e-m) semblables aux autres Micro-
tinae, et qui ne sont pas différentes entre elles. Le périmètre des coupes transversales de
P. savii se distingue cependant quelque peu de celui de P. subterraneus et P. multiplex,
car il est plus arrondi (fig. 5 e) aux extrémités de la coupe, alors que chez les deux autres,
il est plutôt anguleux au même endroit (fig. 5 c-d). DZIURDZIK (1973) sépare les Pitymys
des autres Microtinae, par la structure médullaire unisérielle (échelons) chez les premiers,
et exclusivement multisérielle (treillis) chez les seconds. La forme unisérielle de la moelle
est typique de la tige des jarres chez Pitymys, Microtus, Clethrionomys et Arvicola, ce
qui ne permet pas selon mes résultats, de séparer Pitymys des autres genres. La forme
multisérielle de la moelle est caractéristique de la spatule des jarres chez les Microtinae,
donc, dans ce cas là, également inutilisable pour distinguer Pitymys des autres genres.
Il me semble donc, en reprenant la clé de détermination des rongeurs établie par
DZIURDZIK, que l’auteur a utilisé la forme unisérielle de la moelle de la tige chez Pitymys,
et la forme multisérielle de la spatule des jarres chez les autres Microtinae pour les dis-
tinguer. Ce même auteur différencie également Pitymys de Microtus, Clethrionomys et
Arvicola par la présence d’une cuticule écailleuse en mosaïque chez Pitymys et en orne-
ments chez Microtus, Clethrionomys et Arvicola. Ici, nous nous trouvons dans le même
cas, c’est-à-dire que DZIURDZIK a, semble-t-il, analysé la forme des écailles de la cuticule
sur la spatule (en mosaïque) chez Pitymys et sur la tige (en ornements) chez les trois
autres genres. En fait, l'examen microscopique de ces deux caractères (moelle et cuticule)
que j’ai fait sur les espèces capturées en Suisse, montre pour les genres Clethrionomys,
Arvicola, Microtus et Pitymys, une cuticule écailleuse en ornements sur la tige et en
mosaïque sur la spatule, et une structure médullaire en échelons sur la tige et en treillis
sur la spatule, ce qui n’est pas utilisable pour individualiser ces quatre genres.
Dans le genre Microtus, les écailles de la cuticule et la structure médullaire ne
diffèrent pas entre les trois espèces M. nivalis, M. arvalis et M. agrestis. Les coupes
transversales de M. nivalis sont cependant plus réniformes que chez les deux autres,
et présentent 4 cellules sur les plus grandes coupes (fig. 5 f). M. agrestis montre également
4 cellules sur des coupes qui sont plutôt biconcaves (fig. 5 h). M. arvalis peut se diffé-
rencier des deux espèces précédentes par la présence sur les plus grandes coupes d’une
5e cellule (fig. 5 g).
Il faut cependant être très prudent en utilisant ces différents caractères, car ils ne
sont pas toujours bien évidents; mais avec du bon matériel de comparaison, il est pos-
sible dans bien des cas de les reconnaître.
468
ALBERT
KELLER
PELAGE DES MAMMIFÈRES IV | 469
MURIDAE
Exemplaires examinés:
Micromys minutus (Pallas) 4 spécimens: Bâle, Neuchâtel, Vaud; 8 spécimens: France,
Loire-et-Cher, Charente-Maritime.
Apodemus flavicollis (Melchior) 35 spécimens: Argovie, Berne, Fribourg, Genève,
Grisons, Neuchâtel, Tessin, Valais, Vaud.
Apodemus sylvaticus (Linné) 25 spécimens: Berne, Genève, Grisons, Neuchâtel, Valais,
Vaud, Uri.
Rattus norvegicus (Berkenhout) 5 spécimens: Bâle, Genève, Jura, Vaud.
Rattus rattus (Linné) 8 spécimens: Genève, Tessin, Vaud. N
Mus musculus Linné 15 spécimens: Argovie, Genève, Neuchâtel, Vaud.
Mus poschiavinus Fatio 4 spécimens: Grisons.
Clé de détermination des espèces
fe #Bcalllesidetlatige lancéolées (fig. daà e) . . . . . . . . Dar : 2
— Ecailles de la tige en facettes (fig. 4 f) coupes transversales me (fig. 5 0)
Mus musculus + Mus
poschiavinus
2. Moelle en treillis multisériel sur toute la longueur des jarres (fig. 4j-k) . . 3
— Moelle en treillis multisériel sur la partie sub-apicale et en échelons sur la tige
(fig. 4 h-i) . à CN LOU ne rie 4
— Moelle en one ou en treillis uni ou bi- claire sur la partie sub-apicale
(fig. 2 g) coupes transversales rondes, parfois réniformes. (fig. 5 i) .
Micromys minutus
3. Coupes transversales fortement réniformes (fig. 5 1) . . . . . . . £Rattus rattus
Coupes transversales légèrement réniformes ou biconcaves (fig. 5 n)
. Rattus norvegicus
4. Coupes transversales bi- ou triconcaves, comprenant jusqu’a 5 cellules médul-
Bee) ln en + ++ Apodemus flavicollis
— Coupes transversales bi- ou triconcaves, comprenant jusqu’à 4 cellules médul-
latest sk) NN EUX. et ee nn... Apodemus sylvaticus
FIG. 3.
Morphologie pileuse des Cricetidae: a à h cuticule écailleuse de la tige;
i à p structure médullaire de la spatule: a-i Clethrionomys glareolus,
b-j Arvicola terrestris, c-k Pitymys subterraneus, d-1 Pitymys multiplex, e-m Pitymys savii,
f-n Microtus nivalis, g-o Microtus arvalis, h-p Microtus agrestis.
ALBERT KELLER
470
È
i
i
4
É
i
4
i
i
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i
i
i
|
i
PELAGE DES MAMMIFÈRES IV : 471
Chez les Muridae, les genres Rattus, Apodemus, Micromys et Mus se séparent très
bien par l’examen des jarres. Rattus présente une moelle en treillis multisériel sur toute
la longueur des jarres (fig. 4 j-k). La distinction des deux espèces R. rattus (R. r. alexan-
drinus ne diffère pas de r. rattus) et R. norvegicus n’est pas facile. Cependant, la forme des
coupes transversales qui peut être ronde, ovalaire ou réniforme (fig. 5 I-m-n), présente
quelques petites différence morphologiques qui ne sont pas toujours nettement discer-
nables, mais qui permettent dans une certaine mesure de séparer les deux espèces. Chez
R. rattus, les sections transversales qui sont réniformes montrent une concavité très
prononcée (fig. 51), alors que chez R. norvegicus, celle-ci est moins profonde (fig. 5 n).
J'ai remarqué également chez R. norvegicus, des coupes légèrement biconcaves (fig. 5 n),
forme que je n’ai pas retrouvée chez R. rattus.
Chez Micromys minutus, les écailles de la cuticule en rangs alternatifs de 2-1-2 sur
la tige, sont lancéolées (fig. 4 a). La structure médullaire est en treillis uni ou bicellulaire
(fig. 4 g), et la forme des coupes transversales est ronde, ovalaire ou parfois légèrement
réniforme (fig. 5 i). DZIURDZIK (1973) indique que Micromys est très difficile a identifier
d’Apodemus, car les différentes structures pileuses sont semblables. Ceci n’est pas le cas
en ce qui concerne la structure médullaire (en treillis multisériel chez Apodemus) et la
forme des coupes transversales (tri- ou parfois quadriconcaves chez Apodemus) des
espèces de nos régions. La forme des écailles de la cuticule est effectivement la même chez
ces deux genres. Toutefois, la présence des rangs alternatifs de 2-1-2 écailles sur la largeur
de la tige chez M. minutus, se distinguent dans bien des cas, des rangées de trois écailles
situées au même endroit chez nos deux espèces A. flavicollis et A. sylvaticus. En ce qui
concerne une éventuelle similitude des différentes structures pileuses entre Micromys
minutus, Apodemus microps et Apodemus agrarius je ne peux pas me prononcer, car ces
deux dernières espèces ne font pas partie de la faune suisse et de ce fait, je ne les ai pas
examinées.
Au sein du genre Apodemus, les structures pileuses des deux espèces A. flavicollis
et À. sylvaticus sont pratiquement identiques. Les écailles de la cuticule sont lancéolées
(fig. 4 b-c) et la structure médullaire est en treillis multisériel à 4 ou 5 cellules sur la
plus grande largeur de la spatule (fig. 4 h-i). Les coupes transversales ont un périmètre
tri- (fig. 5 j-k) ou parfois quadriconcave. Chez A. flavicollis, j'ai remarqué la présence
d’une 5° cellule sur les coupes les plus grandes alors que j’en ai compté seulement 4 chez
A. sylvaticus. Il me semble que la présence de cette 5° cellule pourrait être liée au fait
qu’A. flavicollis est de taille en général plus grande que A. sylvaticus. De plus, je n’ai
trouvé cette cellule supplémentaire que sur des spécimens adultes.
Le genre Mus se sépare très bien des autres Muridae, grâce à la forme en facette
des écailles de la cuticule (fig. 4 f), sur la tige des jarres. La structure médullaire est en
treillis multisériel tri ou quadricellulaire (fig. 41). Les coupes bien réniformes (fig. 5 0)
permettent également de distinguer le genre Mus des autres. Les deux espèces Mus
musculus et M. poschiavinus ont la même structure pileuse.
Fic. 4.
Morphologie pileuse des Muridae: a a f cuticule écailleuse de la tige;
g al structure médullaire de la spatule: a-g Micromys minutus, b-h Apodemus flavicollis,
c-i Apodemus sylvaticus, d-j Rattus norvegicus, e-k Rattus rattus, f-1 Mus musculus.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 | 31
472 ALBERT KELLER
RENE QE a ©OEos
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CEE : CBEE Gio
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OCT Vor
Fic. 5.
Périmètre des coupes transversales: a Clethrionomys glareolus b Arvicola terrestris,
c Pitymys subterraneus, d Pitymys multiplex, e Pitymys savii, f Microtus nivalis,
g Microtus arvalis, h Microtus agrestis, i Micromys minutus, j Apodemus flavicollis,
k Apodemus sylvaticus, | Rattus rattus, m-n Rattus norvegicus, 0 Mus musculus.
RESUME
Cette quatriéme partie de la détermination des mammiféres de la Suisse par leurs
poils est consacrée aux Cricetidae et Muridae. L’auteur utilise les différentes structures
de la cuticule, de la moelle et les formes des sections transversales des jarres prélevés sur
des spécimens provenant des collections du Muséum d’Histoire naturelle de Genève
et de la station fédérale agronomique de Changins. A partir de ces structures pileuses,
l’auteur établi une diagnose des deux familles, des genres et de la plupart des espèces.
Toutefois, chez les Cricetidae, les Pitymys ne se distinguent guére de Microtus arvalis,
PELAGE DES MAMMIFÈRES IV 473
alors que chez les Muridae, il parait très difficile d’identifier les espèces au sein des genres
Rattus, Apodemus et Mus.
REMERCIEMENTS
Ma reconnaissance va à M. le professeur V. Aellen, directeur du Muséum d’Histoire
naturelle de Genève pour ses conseils. Je remercie M. V. Mahnert, conservateur à ce
Musée pour son aide très précieuse, M. J. Wuest qui a réalisé les clichés au microscope
électronique à balayage et M. G. Roth pour des dessins. Je remercie M. A. Meylan,
Directeur du service de zoologie des vertébrés à la station fédérale de recherches agro-
nomiques de Changins, qui mit à ma disposition la collection des Pitymys.
x
BIBLIOGRAPHIE
CorBET, G. B. 1978. The Mammals of the Palearctic Region: a taxonomic review. Brit. Mus.
(Nat. Hist.), Cornell Univ. Press, London and Ithaca: 314 pp.
Day, M. G. 1966. Identification of hair and feather remains in the gut and faeces of stoats and
weasels. J. Zool. Lond. 148: 201-217.
DZIURDZIK, B. 1973. (Key to the Identification of Hairs of Mammals from Poland). Acta zool.
Cracov. 18(4): 73-92.
FALIU, L., Y. LIGNEREUX, J. BARRAT, J. RECH et J. Y. SAUTET. 1979. Etude en microscopie optique
des poils (Pili) de la faune pyrénéenne sauvage en vue de leur détermination.
Zentbl. VetMed. C. Anat. Histol. Embryol. 8, 307-317.
KELLER, A. 1978. Détermination des mammifères de la Suisse par leur pelage: I. Talpidae et
Soricidae. Revue suisse Zool. 85(4): 758-761.
— 1980. Détermination des mammifères de la Suisse par leur pelage: II. Diagnose des familles.
III. Lagomorpha, Rodentia (partim). Revue suisse Zool. 87(3): 781-796.
LOCHTE, Th. 1939. Atlas der menschlichen und tierischen Haare. Paul Schops, Leipzig : 306 pp.
LOMULLER, L. 1924. Reconnaissance méthodique, à l’aide du microscope, des poils d’un certain
nombre de Mammifères. Essai de leur classification. Bull. Sci. pharmac. 31(10):
497-505 et 567-581.
Adresse de l’auteur :
Muséum d’Histoire naturelle
Case postale 284
CH-1211 Genève 6
| Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 475-533 Genève, juin 1981
Contribution a l’étude de la Systématique
des Polystomes (Monogènes,
Polystomatidae) parasites d’Amphibiens
Anoures de basse Côte-d'Ivoire”
par
Daniele MURITH
Avec 27 figures
SOMMAIRE
PRUSTIVACTO EL ewe ag e Lu ee ee ee ee + 476
ISINTROBUCHION! . 9. . 4 LL 8 i es ee DE à à a a a +. 477
HIMIATÉRIEL ET MÉTHODES LL. ee ne ee a a 481
III PRESENTATION DES ESPÈCES ............. 2.4% ida om. è. 487
A. Présentation des adultes. . 2 . oo oo en 487
Mélapolysioma cachani 2... Mo ns à à ee te à à + à 487
Rolyslomarbatili NES ew nn di à ce à Leese ae ey 489
IEMICUTICHSIS@ = Ra «à 490
THOU CHOU. en uel bs ey a we à ewe we eee e à 491
IE, PENE Oe M AUS lle à der um cs «5 cons siae a 493
Le, UQEOQ SS Ee Oe à i eh QU ee EE à 493
Gonciusionat bizze ide ae CR Mio ge he to ne à à 494
B. Présentation des hamuli
MEMOpLO Osio re mae gee EM Ra nee. Se A Pe à à 495
D)kvazation-geographique Met ko. 2.00. u 2 as à a - +... 495
COTON ME EEE e n RR e 8 502
1 Travail faisant partie de la thèse de l’auteur et ayant bénéficié d’un subside du FNSRS
(34510.74).
476 DANIÈLE MURITH
C. Présentation des néoténiques. . . LC . .*. ON (2
Metapolystoma cachani: : 209. 4 a alas. aaa
Polystoma baeri . 5 5020000 eee);
P:dorsalis … <<... us sn 0 ea SSP 04
P.ebriensis . . La sl NN 50
P.-mangenoti sc. SI seek wate ee be week OR 5 02
P. perreti 2. en. Se TVR eee I
Bztogoensis a ne ya ues en en gtd ee © 1909
P. sp. d’Hemisus PTS NE LAN
P..sp. d’Hyperolius guttulatus .*. . ORE?
P..sp. de Kassina cochranae= "#4." 35401 ARONNE 212
Conclusion ... tl. ATER it Bo pee oS
D. Présentation des crochets larvaires
a) morphologie .:. : i a 515
b) variation géographique . . : à . 2020 2.0 ALII
Conclusion : |... ere Re CS 25165
E. Présentation des larves à croissance lente. . . |. CO 518
F. Présentation des larves nageantes. x: 4 00 VEE SR
a) morphologie : - : . : . . eek ee D LS
b) cellules Ciliées . 2. 2 2 2 0 à 2 SO
c) chétotaxie . ... . 2 6 4 ne ne NC 2
Conclusion : : 4 5 . oe bw 524
IV CONCLUSION GENERALE . à à 0 0 en u De 525
REMERCIEMENTS . 22 2 00 sw + à où ee N 531
BIBLIOGRAPHIE . 00 à 4 ee e à OO 531
ABSTRACT
Contribution to the study of Polystomes (Monogenea, Polystomatidae), parasites of
Amphibia in lower Ivory Coast. — We spent three years on the Ivory Coast pursuing the
research started by MAEDER (1973) on Polystomes (Monogenea, Polystomatidae), para-
sites of anuran amphibians.
Our object is to define the importance of the branchial and the vesical parasitic
forms, and to precise the position of the Polystomes in Monogenea systematics.
Our study covers 13 species of Polystoma and Metapolystoma genera. We’ve had
occasion to observe 10 species of other collections, of Polystoma and Eupolystoma genera.
The novelties to point out from our observations are:
— Metapolystoma cachani :
the oncomiracidium and its chaetotaxy, the slowly growing larva, the neotenic and
the immature adult,
— Polystoma baeri:
the oncomiracidium and its chaetotaxy, the neotenic and the mature adult, not yet
observed on the Ivory Coast,
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE ~ ATT
— P. ebriensis :
the vesical form and the neotenic,
— P. mangenoti :
the oncomiracidium and its chaetotaxy, the slowly growing larva, the neotenic and
the juvenile vesical form,
— P. perreti : |
the oncomiracidium and the slowly growing larva,
— P. togoensis :
the oncomiracidium, the slowly growing larva, the neotenic and the adult, not yet
known on the Ivory Coast. x
Further, we note three Polystoma species in new hosts: Hemisus marmoratus, Hype-
rolius guttulatus and Kassina cochranae.
Our systematic study begins with the classical morphological observation of adult
worms. Afterwards, the comparison between the species is achieved through the aid of
neotenic and larval forms. We conclue that the chaetotaxy (distribution of sensitive
endings on body surface) of larvae and the analysis of the larval hooklets’ morphology
define the taxonomy. This last method, briefly presented in an earlier paper (MURITH and
al., 1978), shows that the outline of the hooklets is specific. This taxonomic criterion is
interesting because of its great consistency within each species, its relative facility of
access and the fact that, already present in its definitive morphology in the hatching
larva, it stays unchanged throughout the worm’s life. In these conditions, it is possible
to identify the branchial material, even the most juvenile.
Further, these elements can be considered as stable characteristics. This is put in
evidence through the comparison between examples coming from the Ivory Coast,
Togo and Cameroon.
In conclusion, the larval hooklets and the chaetotaxy determin a certain line of
Polystome evolution.
I. INTRODUCTION
Les Polystomes (Polystomatidae) font partie des rares Monogènes (Plathelminthes)
parasites de Vertébrés terrestres. Les genres Polystoma et Metapolystoma font l’objet
essentiel de ce travail. Ces Vers se développent sur les branchies des têtards mais vivent,
à l’état adulte, dans la vessie urinaire des Amphibiens Anoures. Ils ont en outre la parti-
cularité de présenter des générations néoténiques. Les larves acquièrent précocement la
maturité sexuelle et se reproduisent sur les branchies.
Les Polystomes sont connus dès la fin du 18° siècle (Polystoma integerrimum
(Frohlich, 1798)) et les premières descriptions complètes ont lieu un siècle plus tard
(ZELLER 1872; HALKIN 1902). |
Les Polystomes d’Amphibiens africains ont fait l’objet de nombreuses descriptions
depuis deux décennies. Trois régions sont actuellement bien connues.
L'Afrique de l’Est a été principalement étudiée par TINSLEY (1973, 1974), Mada-
gascar par EUZET & ComBEs (1964) et la Rhodésie par BEVERLEY-BURTON (1962).
L’Afrique équatoriale est riche en espèces connues, décrites au Gabon, au Tchad
et en RCA par EUZET, COMBES & KNOEPFFLER (1966, 1974) et EUZET & ComBEs (1967)
et par Dupouy & KNOEPFFLER (1978) et au Cameroun par SAouD (1967), Dupouy &
AMIET (1977), Dupouy (1978) et MURITH et al. (1978).
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DANIELE MURITH
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POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE © 481
L'Afrique de l’Ouest a également été prospectée par de fréquentes missions. Les
résultats apparaissent dans les notes de SZIDAT (1932), GALLIEN (1956), EUZET, COMBES
& KNOEPFFLER (1969, 1974), MAEDER ef al. (1970), MAEDER (1973), BOURGAT & SALAMI-
Capoux (1974), BOURGAT & ComBEs (1976) et BOURGAT (1976, 1977).
Nous avons séjourné trois ans en Côte-d'Ivoire (de juillet 1974 à avril 1976 et d’avril
1977 à février 1978) afin d'entreprendre l’étude systématique des Polystomes et si possible
de préciser leur place dans la famille des Polystomatidae.
La plus grande partie de cette étude s’est faite au Centre Suisse de Recherches
scientifiques d’Adiopodoumé, situé a quelques kilomètres d’Abidjan. Les prospections
ont été effectuées aux alentours immédiats du Centre et dans la région du sud-ouest
ivoirien; l’ensemble de nos résultats concerne la faune de forêt sempervirente, en zone
tropicale humide. .
Les caractéristiques biogéographiques complètes de ces régions sont données dans
l’Atlas de Cöte-d’Ivoire publié par l’Orstom (AVENARD et al. 1971).
Au cours de nos séjours, nous avons récolté 2202 Amphibiens adultes, répartis en
41 espèces et 5646 tétards, représentant 19 espèces.
Les determinations des hôtes (adultes et tétards) ont été contrôlées par le Dr J.-L.
Perret, du Muséum de Genève, où tout le matériel a été déposé (hôtes et parasites).
Les Amphibiens indéterminés (sp. dans le tableau II) peuvent regrouper plusieurs
espèces, les déterminations exactes étant en cours.
Les dissections ont montré que 203 adultes et 688 tétards étaient parasités, ce qui
représente des taux d’infestation de 9 et 12%.
Parmi les nombreux Polystomes d’Amphibiens africains répertoriés jusqu’a ce jour
(tableau I), huit étaient connus en Côte-d'Ivoire. Il s’agit de Metapolystoma cachani,
Polystoma baeri, P. dorsalis, P. ebriensis, P. grassei, P. mangenoti, P. perreti et P. ragnari.
Ces espèces (sauf P. ragnari) se retrouvent dans nos récoltes; P. prudhoei, P. togoensis
et trois Polystomes non déterminés en font également partie (tableau IT).
Les 13 espèces que nous avons récoltées sont étudiées systématiquement à l’aide de
la silhouette intestinale chez l’adulte, la morphologie des hamuli, celle des néoténiques,
celle des crochets larvaires et, dans la mesure du possible, la chétotaxie des larves
nageantes. L'importance numérique du matériel permet une comparaison utile avec les
autres collections. De ce fait, la valeur des différents critères taxonomiques généralement
utilisés peut être précisée, de même que l’influence d’une vaste répartition géographique
sur la variation morphologique des individus d’une même espèce.
Les collections que nous avons eu la possibilité d’examiner sont celles de Knoepffler
(Gabon, 1965; Liberia et RCI, 1966; RCA, 1969), Maeder (RCI, 1967 et 1970), Miremad-
Gassmann (Cameroun, 1973) et Bourgat (Togo, 1977 et 1978).
Nous remercions ces auteurs de leur aimable coopération.
II. MATÉRIEL ET MÉTHODES
Capture
Les Amphibiens adultes sont capturés de nuit à la main, à la lueur d’une lampe-
torche. La plupart des individus sont pris entre 20 et 24 h., les espèces diurnes étant rares.
Le transport se fait dans des boîtes en plastique ajourées, dont le fond est garni de terre
et de feuilles humides. Certaines dissections ont été effectuées sur le terrain, la plupart
au laboratoire et toujours à l’aide d’une loupe binoculaire.
La récolte des têtards se fait de jour, au moyen d’un filet à mailles fines, si possible
en dehors des heures chaudes, les têtards restant alors tapis au fond des mares.
DANIÈLE MURITH
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DANIÈLE MURITH
484
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POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE
Fic. 1.
Etude comparative des silhouettes intestinales chez les adultes ovigères
de 4 espèces de Polystoma en RCI.
a: P. baeri c: P. perreti
b: P. mangenoti d: P. togoensis
485
486 DANIÈLE MURITH
Elevage
Les techniques utilisées pour nos élevages et manipulations de matériel sont celles
décrites par GALLIEN (1935). Nous ne mentionnons ici que la marche à suivre générale
et les modifications apportées aux méthodes de référence.
Les Amphibiens adultes sont gardés en terrarium à température et lumière
ambiantes.
Les têtards sont gardés en aquarium à température ambiante ou à température
constante (25° C) et maintenus éloignés du fond par un tissu de moustiquaire. Les œufs
pondus par les parasites sont ainsi hors de portée de la voracité des tétards.
Recherche des parasites
Les hôtes adultes sont tués par congélation, puis réassouplis dans de l’eau tempérée
pour la dissection et la mise en conservation à l’alcool 70%. Une congélation rapide
permet de prélever les Vers encore vivants dans la vessie. Sur le terrain, les hôtes sont
chloroformés.
Les corbeilles branchiales des têtards sont prélevées et déposées dans un peu d’eau.
Leur observation au binoculaire avec une forte lumière transmise permet de déceler
aisément les larves. |
Fixation des parasites
Les Vers sont prélevés à l’aide d’une petite pincette ou d’un pinceau fin et déposés
sur une lame porte-objet dans une goutte d’eau ou de Ringer. Lorsqu'ils sont en extension,
ils sont fixés au Bouin ou au formol 10% entre lame et lamelle.
Les exemplaires fixés au formol sont ensuite colorés au carmin chlorhydrique (selon
LANGERON 1934) avant d’être montés au Baume du Canada.
Les lames traitées au bouin sont immergées dans celui-ci (en maintenant la lamelle
par un fil enroulé autour de la préparation) puis lavées à l’alcool 70% avant d’être
colorées et montées au Carmin et au Baume.
L’examen des crochets haptoriaux demande des préparations écrasées entre lame
et lamelle dans une goutte de gomme au chloral de Faure. Ces lames doivent être lutées.
La chétotaxie (répartition des sensilles a la surface du corps) est analysée sur des
lames préparées de la manière suivante (d’après Combes, comm. pers.): les larves sont
jetées vivantes dans une solution de nitrate d’argent à 3%, puis exposées aux U. V. sur
de la glace, rincées et montées sur lames dans une goutte de solution (1:1) de gomme au
chloral et lactophénol. Le temps d’exposition à la source lumineuse dépend de l’installa-
tion et doit être ajusté. Nous avons également obtenu de bons résultats avec une exposi-
tion de 6 min. au soleil.
Abréviations utilisées
A 5 anastomose intestinale préhaptoriale
Bui: sensilles buccales
Cit os: crochets larvaires de la paire postérieure
H ; hamuli
Ha. : sensilles haptoriales
L : longueur du corps
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE © 487
I : largeur du corps
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LA ; longueur du hapteur
1a < largeur du hapteur
Iv : largeur au niveau des vagins
n : nombre d’ceufs dans l’utérus
O : dimension des ceufs
| RCA: République de Centre-Afrique
| REIT: Republique de Cöte-d’Ivoire
| Tr Dy: sensilles troncales dorsales a
tert sensilles troncales latérales
TrV : sensilles troncales ventrales
x : moyenne arithmetique
III. PRESENTATION DES ESPÈCES
Nous avons abordé l’étude taxonomique des Polystomes à l’aide des critères géné-
ralement utilisés, c’est-à-dire l’identité de l’hôte (les Polystomes sont reconnus pour être
des parasites spécifiques) et la morphologie du Ver adulte. Les éléments retenus jusqu'ici
sont l’emplacement de l’ovaire (qui différencie les genres), le rapport des longueurs
hapteur-corps et la silhouette intestinale.
Grâce à l’abondance de notre matériel, nous pouvons analyser des séries d’individus
pour chaque espèce (fig. 1). Il nous est apparu que les éléments cités sont insuffisants
| pour déterminer un Ver isolé.
Nous avons cherché à utiliser d’autres critères taxonomiques, tels que la morpho-
logie des hamuli, la silhouette des néoténiques, la morphologie des crochets larvaires
(C 1) et la chétotaxie des larves nageantes. Leur valeur est discutée lors de la présentation
| des diverses formes évolutives qui composent notre matériel (adultes, néoténiques, larves
à croissance lente et larves nageantes).
A. PRÉSENTATION DES ADULTES
Les formes vésicales ovigères de Metapolystoma cachani, Polystoma baeri, P. mange-
noti, P. perreti et P. togoensis ont été retrouvées et mesurées. Celles de P. baeri et P. togoensis
sont vues pour la première fois en RCI. Nous présentons également des Vers vésicaux
de P. ebriensis, qui sont les premiers signalés sur la terra typica. Les adultes de P. dorsalis,
P. grassei et P. ragnari, utilisés pour comparaison dans cette étude, proviennent de
récoltes antérieures.
Metapolystoma cachani (Gallien, 1956) (fig. 2)
Hôte: Ptychadena longirostris (Peters, 1870)
Habitat: vessie urinaire
Localités: Adiopodoumé, Le Banco
Matériel étudié: 118 individus, dont 57 ovigères
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 32
488 DANIÈLE MURITH
Fréquence: 24% (sur 174 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 15 parasites par vessie (3,5) ! mais au maximum 10 individus
ovigères
M. cachani n’a plus été récolté depuis sa découverte à Adiopodoumé par Gallien
en 1956. Les seuls individus connus sont les 10 syntypes. Nos exemplaires correspondent
tout-à-fait à la description originale.
Îelapolystoma ia (Gallien), 1956
Dimensions des individus ovigéres: ?
Eee: 3,68 a 7,25 (5:07);°
a 0,88 a 1,76 (1,22)
I : 1,16 a 2,88 (1,98)
1 entre ( ) la moyenne arithmétique.
Les Vers ovigeres ont en moyenne 5 mm
de longueur. Le hapteur occupe environ 1/5 de
la longueur totale du corps. Les vagins s’ouvrent
au 1/3 anterieur du corps. L’ovaire, par contre,
qui se trouve à cette hauteur chez tous les adultes
du genre Polystoma, a migré dans la partie pos-
térieure du corps, aux 2/3 de la longueur totale
environ. Le pore génital est resté antérieur. Le
canal déférent et l’utérus sont fortement allongés
par rapport aux Polystoma. L’utérus surtout est
très contourné. Il se remplit d’œufs en matura-
tion. Un individu gravide peut contenir 200 à
300 œufs prêts à être pondus. Ce long utérus
permet une rétention prolongée des œufs. Les
plus antérieurs dans l’utérus ont souvent fini leur
embryogenèse et la larve est vivante «in utero ».
M. cachani est ovovivipare et non plus ovipare,
comme c’est la règle chez les Polystoma.
La transformation du système reproducteur
s’est faite aux dépens de l’intestin qui s’est réduit
à deux branches longitudinales latérales. Nous
n’avons jamais observé d’anastomose préhap-
toriale.
Fic. 2.
Metapolystoma cachani chez Ptychadena longirostris
2 les dimensions sont données en mm, sauf annotation spéciale.
3 (X).
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE © 489
ER 0.917 21:50.(1,15)
| aie 150429504173)
A, : 0
Vu 0,30 à 0,50 (0,42)
He: 0,33 a 0,52 (0,43)
LYL: 0,15a 0,32 (0,23)
H/V: 2,34 à 2,94 (2,73)
V/L: 0,06 à 0,11 (0,08)
Où: 67 à 78/122 à 159 um (72/138)
ite LES 8 à 390 (170)
Discussion
La particularité du système reproducteur de cette espèce, appelée à l’origine Polys-
toma cachani, a justifié son transfert dans le genre Metapolystoma (ComBEs 1976). Par
le fait de son ovoviviparité, M. cachani dispose d’un cycle supplémentaire de reproduc-
tion. Lorsque la rétention des œufs se prolonge, certaines larves éclosent dans l’utérus
et sont expulsées du Ver géniteur. Elles se retrouvent dans la vessie. Elles se fixent alors
sur la paroi vésicale à côté des parents et leur maturation commence. On observe souvent
deux ou même trois générations installées côte à côte dans une même vessie. C’est le
cycle interne de reproduction. Dans notre matériel, 50% des Amphibiens adultes para-
sités hébergent un tel cycle. Il est responsable du nombre moyen étonnamment important
de Vers présents par vessie.
Polystoma baeri Maeder, Euzet & Combes, 1970 (fig. 3)
Hôte: Ptychadena maccarthyensis (Andersson, 1937)
Habitat: vessie urinaire
Localités: Adiopodoumé, L’Anguédédou, Le Banco
Matériel étudié: 30 individus, dont 20 ovigères
Fréquence: 26% (sur 82 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 3 parasites par vessie (1,33)
P. baeri est un Polystome à ovaire antérieur, décrit de Côte-d'Ivoire sur du matériel
immature. Des formes ovigères ont été trouvées au Togo (BOURGAT 1977) et au Cameroun
(MURITH ef al. 1978). Nos exemplaires sont les premiers individus ovigères récoltés en
RCI.
i Dimensions des individus ovigères:
L : 4,48 à 9,34 (6,69)
MAL NO 072 2,17 (1,58)
Io A310 (2,16)
Re: 207 (1,74)
[oe | 138 A 2.83 (2,22)
PDO 12-3425)
Met: 0,31 à 0,72 (0,46)
490 DANIÈLE MURITH
H : 0,43 à 0,59 (0,50)
L/L: 0,21 à 0,39 (0,26)
H/V: 0,47 à 1,74 (1,06)
V/L : 0,04 à 0,11 (0,07)
(© e 200 à 228/122 à 167 um (221/137)
n 3 0-1-—-2—3 4.4.6)
Discussion
Les caractéristiques de nos individus tombent en accord avec celles des descriptions
précédentes et les plus petits de nos Vers ont des dimensions concordant avec celles des
immatures décrits par Maeder.
L’étude en série de la silhouette du tube digestif (fig. 1) fait ressortir son aspect
réticulé. Les caecas axiaux ont tendance a occuper tout l’espace libre entre les deux
branches longitudinales principales et les anastomoses préhaptoriales sont fréquentes.
Cependant, en comparant cette série a celles des autres espéces, on remarque que les
différences intraspécifiques sont souvent aussi prononcées que les variations interspéci-
fiques. En conséquence, la silhouette intestinale ne permet pas de distinguer les espéces.
Jusqu’a maintenant, la reconnaissance de P. baeri fut essentiellement liée a celle de
l’hôte.
Polystoma ebriensis Maeder, 1973 «pro parte»
Hotes: Ptychadena aequiplicata (Werner, 1898) et
Ptychadena maccarthyensis (Andersson, 1937)
Habitat: vessie urinaire
Localité: Le Banco
Matériel étudié: 7 individus juvéniles
Fréquence: 5% (sur 20 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 3 parasites par vessie
Les exemplaires vésicaux de P. ebriensis découverts sont très jeunes et leurs dimen-
sions correspondent plutôt à une description des stades larvaires. Ils ont été sacrifiés à
l’étude de la morphologie des C 1.
Discussion
Les premières récoltes de P. ebriensis adultes sont celles de Dupouy au Cameroun
(1978). Le matériel type rassemblé et décrit par MAEDER en RCI (1973) est uniquement
composé de parasites branchiaux. Les formes vésicales notées ici sont nouvelles pour
la Côte-d'Ivoire. Cependant, trop jeunes, elles ne peuvent être utilisées pour une redes-
cription fondée sur du matériel ivoirien.
Par contre, leurs C1 servent de référence morphologique pour reconnaître
P. ebriensis entre les différentes espèces de Vers hébergées par les têtards de P. aequiplicata
en RCI. En effet, la description originale de MAEDER (1973) est malheureusement fondée
sur un mélange des deux espèces P. baeri et P. ebriensis. Cela explique les remarques de
Dupouy (1978), qui s'étonne du peu d’affinités morphologiques entre la forme vésicale
camerounaise et la forme branchiale ivoirienne décrite par MAEDER.
Enfin, la présence de P. ebriensis chez deux hôtes différents est un des rares exemples
de non-spécificité parasitaire connus chez les Polystomes vésicaux. Ce cas d’exception
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE : 491
pourrait simplement révéler une proche parenté entre les deux hôtes. Dans nos récoltes,
les deux Amphibiens sont fort semblables et certains individus (peut-être hybrides ?)
ont été difficiles à déterminer.
Polystoma mangenoti Gallien, 1956 (fig. 4)
Syn.: P. vaucheri Maeder, 1973 nov. syn.
Hote: Ptychadena superciliaris (Günther, 1858)
Habitat: vessie urinaire
Localités: Adiopodoumé, L’Anguédédou, Le Banco
Matériel étudié: 53 individus, dont 21 ovigéres
Fréquence: 11% (sur 281 hôtes) x
Taux d’infestation: 1 a 5 parasites par vessie (1,52)
Dimensions des individus ovigères:
L : 3,82 à 9,70 (5,99)
ie : 1 17.2.2,31 (1,78)
le) = 1,48 à 3,24 (2,36)
Li : 1,24 à 2,17 (1,64)
Ih : 1,59 à 3,07 (2,24)
PU 0-12 4 5 (1,71)
V : 0,38 à 0,59 (0,47)
H : 0,31 à 0,55 (0,41)
EEL: 0,22 a 0,33 (0,28)
H/V : 0,69 a 1,18 (0,92)
V/L : 0,06 a 0,11 (0,08)
Ok 1e 194 a 222/128 à 172 um (204/141)
n : Qe 7 3 4 5-6 — 7 (25)
Discussion
Nos individus correspondent aux descriptions antérieures de P. mangenoti de RCI
et du Liberia par GALLIEN (1956), MAEDER ef al. (1970) et MAEDER (1973). L’étude en
série de la silhouette de l’intestin (fig. 1) fait apparaître une nette ressemblance de ce
matériel avec P. baeri. L’aspect très réticulé du système digestif interne chez certains
individus a conduit MAEDER (1973) à décrire une nouvelle espèce: Polystoma vaucheri.
Ce caractère seul diffère dans notre matériel, la forme des hamuli entre autres ne variant
pas en fonction de l’intensification des ramifications intestinales. Les « grands crochets
à manche et garde puissants » caractéristiques de P. vaucheri se rencontrent également,
parmi nos exemplaires, chez des individus à intestin relativement peu ramifié. Cette
disposition intestinale plus ou moins compliquée se retrouve d’ailleurs chez P. perreti
et chez P. baeri.
Afin de nous assurer de la réelle réduction du système digestif axial chez certains
individus, nous avons débité trois adultes en coupes sériées frontales. L’examen des
préparations montre que les parois intestinales forment effectivement des diverticules peu
étendus. L’aspect simplifié du tube digestif n’est donc pas lié à son degré de réplétion.
"(P) moAgıg SISUOIU91DISDU DUIPDYIAI] ZIYI sisuaoso] ‘4 :(2) ‘ds DUDAIDJAE ZIYS 124404 ‘4
:(q) 2INJEUUT [VOISPA NPIAIPUI ‘S1401/194adns Duapvoyrd] g ZIYO HOU9SUDU ‘q :(e) SISU2ÂYIADIIDU DUapHY IA] ZIYO 149Dq DUOISA]OJ
ORE SI
SD
x
DANIELE MURITH
E
33 ULE
492
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE | 493
L’étude des C 1 présentée plus loin ne permet pas non plus de mettre à jour deux
morphologies en corrélation avec les variations intestinales.
Nous considérons que nos récoltes ne permettent pas de conclure a la présence de
deux Polystomes distincts dans la vessie de Ptychadena superciliaris. Par conséquent, nous
considérons P. vaucheri Maeder, 1973 comme synonyme de P. mangenoti Gallien, 1956.
Polystoma perreti Maeder, 1973 (fig. 5)
Hote: Hylarana sp. *
Habitat: vessie urinaire
Localité: Le Banco
Matériel étudié: 7 individus dont 5 ovigéres
Fréquence: 10% (sur 63 hôtes)
Taux d’infestation: 1 parasite par vessie
Dimensions des individus ovigères:
| LS 4,68 à 11,45 (6,89)
eee: 1322 2,55 (1,82)
I : 1,60 à 3,24 (2,44)
Eh: 0,96 à 2,31 (1,54)
er: 1572.2: 2,89 (2,21)
RN. 0-1 (0,20)
Vo. 0,36 à 0,50 (0,42)
HS 0,34 à 0,41 (0,38)
LYY/L: 01:7à.:0,28 (0,23)
H/V : 0,83 à 1,0 (0,90)
VIL : 0,04 à 0,08 (0,07)
O © 216 à 244/161 à 183 um (233/172)
Tig 012-620)
Discussion
Nos Vers correspondent à P. perreti décrit en RCI (MAEDER 1973), mais comprennent
de plus des individus plus grands que les syntypes.
L'appareil digestif fortement réticulé rappelle celui des récoltes antérieures (fig. 1).
Les hamuli présentent la même profonde encoche que les syntypes ivoiriens et que les
exemplaires signalés au Togo (BOURGAT 1977).
Polystoma togoensis Bourgat, 1977 (fig. 6)
Höte: Ptychadena mascareniensis bibroni (Hallowell, 1844) ?
Habitat: vessie urinaire
Localités: Adiopodoumé, Le Banco
1 H. albolabris auct. en RCI diffère d’H. albolabris (Hallowell); Perret, in litt.
2 syn. d’hylaea; PERRET 1979.
494 DANIÈLE MURITH
Matériel étudié: 23 individus, dont 12 ovigères
Fréquence: 30% (sur 49 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 5 parasites par vessie (1,71)
P. togoensis a été découvert presque simultanément au Togo (BOURGAT 1977), au
Cameroun (MURITH ef al. 1978) et en RCI. Ce Ver est de morphologie classique, à ovaire
antérieur. Cependant, nous avons remarqué que l’emplacement de cet organe est légère-
ment plus postérieur chez P. togoensis (le rapport avec la longueur du corps sans le
hapteur est de 0,4) que chez P. baeri (rapport 0,3), ceci calculé sur 10 individus de chaque
espèce.
La silhouette intestinale de P. togoensis a une nette tendance à libérer l’espace central
du corps (fig. 1). Les caecas axiaux internes sont réduits. Ils atteignent rarement la moitié
du corps et ne s’imbriquent pas les uns dans les autres. Un seul Ver présente une anasto-
mose préhaptoriale. L'aspect simplifié du tube digestif est général chez P. togoensis.
Toutefois, certains individus sont peu différents des espèces voisines.
Dimensions des individus ovigéres:
L : 3,02 à 6,79 (4,64)
» : 093241621122)
l : 1142255 (1,81)
it > 1093 4.172 (1.36)
= 1394252199)
A 2000-1 (0,09)
V : 0,34 0,48 (0,40)
H : 0,40 à 0,54 (0,47)
L4/L: 0,25 à 0,38 (0,30)
H/V: 0,83 à 1,20 (1,00)
V/L: 0,042 0,11 (0,08)
ON: 172 à 250/117 à 194 um (217/138)
n : 1 à 10 (5,1)
Discussion
Les exemplaires trouvés au Cameroun ont les mêmes dimensions que ceux étudiés
ici. La comparaison avec le matériel type togolais confirme l’appartenance de nos indi-
vidus à l’espèce P. togoensis, grâce à la correspondance des différentes mensurations.
Seule, la longueur du hapteur est relativement plus élevée chez nos individus: 1,36 au
lieu de 1,03.
Les silhouettes intestinales sont bien celles relevées sur le matériel original. Les
hamuli sont du même type que ceux observés sur le matériel togolais et ont les mêmes
dimensions.
Conclusion
L'observation de la silhouette intestinale permet de distinguer deux groupes ou deux
tendances évolutives chez les Polystomes. Mais cet élément relativement nouveau en
taxonomie ne saurait non plus suffir à déterminer les individus.
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE © 495
Les deux groupes d’espéces sont les suivants:
1) le premier réunit les espéces a intestin ramifié dont les caecas axiaux internes peuvent
former un véritable réseau digestif central. Les anastomoses préhaptoriales sont
fréquentes. Ce sont P. baeri, dorsalis, mangenoti, perreti et P. ragnari, que nous
avons pu observer, bien que ne faisant pas partie de nos propres récoltes;
2) le second groupe comprend les espéces dont les silhouettes intestinales sont essen-
tiellement formées par les deux branches principales descendantes; les diverticules
transverses sont restreints.
M. cachani et P. togoensis font partie de ce groupe. D’aprés la littérature,
P. ebriensis, grassei, pricei et prudhoei sont du même type, ainsi que P. chiromantis,
décrit tout derniérement (DUPOUY & KNOEPFFLER 1978).
Ce résultat est intéressant à relever, car les autres éléments morphologiques que nous
utiliserons en cours de travail pour différencier les Polystomes confirmeront sa valeur.
B. PRÉSENTATION DES HAMULI
a) Morphologie
Les hamuli ou grands crochets haptoriaux des Vers adultes sont utilisés pour diffé-
rencier les espèces. Chez certaines, comme P. perreti, leur silhouette est assez caractéris-
tique pour être retenue comme élément de référence spécifique. Grâce au nombre impor-
tant d’individus à disposition, nous avons étudié ces crochets par séries et tenté de pré-
ciser la valeur exacte de leur morphologie en systématique.
Les hamuli se forment au fur et à mesure de la croissance du Ver vésical et leur état
de développement est représentatif de l’âge du Polystome. Leur morphologie est pourtant
un critère important de détermination, tant pour les espèces européennes qu’africaines.
Un système de mensurations précises de ces éléments a été utilisé par EUZET, COMBES
& BATCHVAROV en 1974, pour déterminer des Polystomes corses. Nous essayons de diffé-
rencier notre matériel adulte, qui comprend 8 espèces, en comparant la morphologie
des hamuli. Pour chacune des espèces, nous avons relevé une série de hamuli d’individus
ovigères (fig. 7). Dans quelques cas, nous avons également pu présenter une série de
hamuli d’individus immatures. Chaque hamulus a été mesuré selon la méthode citée
plus haut et les valeurs provenant des Vers ovigères sont reportées sur des diagrammes
de dispersion (fig. 8).
Les différentes espèces de Polystomes récoltées en RCI se répartissent sur ces dia-
grammes, sauf celles hébergées par Ptychadena spp. Là, en effet, seul M. cachani se singu-
larise du groupe. Le relevé des moyennes fait état de la même ressemblance entre P. baeri,
P. mangenoti et P. togoensis (fig. 9). Nous atteignons la limite de la validité de ce critère
en taxonomie.
b) Variation géographique
Les hamuli se révèlent intéressants comme références des variations intraspécifiques
induites par les différences de localisation des populations.
L’étude en série des hamuli des espèces à large répartition géographique montre que
des variations morphologiques sont susceptibles d’intervenir au sein d’une même espèce
entre le matériel de différentes provenances (RCI, Togo, Cameroun).
win 001
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE _ 497
>
100 um
100 um
100 um
Fic. 7.
Etude comparative de la morphologie des hamuli des Polystomes vésicaux:
| a: M. cachani, matures; b: M. cachani, immatures; c: P. baeri, matures;
d: P. baeri, immatures; e: P. dorsalis, immatures; f: P. grassei, matures;
g: P. grassei, immatures; h: P. grassei, matures, Cameroun; i: P. mangenoti, matures.
498 DANIÈLE MURITH
100 um
Lu =
3 ED
SS
=
I
FIG. 7.
Etude comparative de la morphologie des hamuli des Polystomes vésicaux:
j: P. mangenoti, immatures; k: P. perreti, matures; 1: P. ragnari, matures;
m: P. ragnari, matures, Togo; n: P. togoensis, matures; p: P. togoensis, matures, Togo;
q: P. togoensis, matures, Cameroun.
499
500 DANIÈLE MURITH
400
300
200 300 400 um 2 d
b
a
400
300
350
200
250
b c
50 150 250 um
Fic. 8.
(en haut et en bas à droite).
Diagrammes de dispersion des mesures a, b, c et d des hamuli des Polystomes matures en RCI.
À M. cachani ® P. perreti
@ P. baeri m P. ragnari
W P.grassei xP. togoensis
® P. mangenoti
FIG. 10.
(en bas à gauche). Diagramme de dispersion des mesures a et b
des hamuli des Polystomes de RCI, du Togo et du Cameroun:
VP. grassei, RCI @ P. togoensis, RCI i
VP. grassei, Cameroun © P. togoensis, Togo
© P. togoensis, Cameroun
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE 501
Prenons comme exemple deux espèces bien représentatives du phénomène: P. togoen-
sis, parasite d’un Ranidae migrateur, et P. grassei, parasite d’un Hyperoliinae essentielle-
ment arboricole. Les diagrammes de dispersion établis avec les grandeurs a, b, c et d
b
Fic. 9.
Représentation des valeurs moyennes des mesures a, b, cet d
des hamuli des Polystomes de RCI.
a: hamuli des Vers vésicaux matures
b: hamuli des Vers vésicaux immatures
montrent que la distribution géographique n’a pas influencé la morphologie des hamuli
| chez P. togoensis, alors qu’une sensible différence apparaît chez P. grassei entre les exem-
plaires récoltés en RCI et ceux provenant du Cameroun (fig. 10).
Les contacts sans doute fréquents entre les diverses populations de P. togoensis,
| dont l’hôte se rencontre dans toute la zone ouest-africaine, maintiennent l’homogénéité
502 DANIÈLE MURITH
de l’espèce. Chez P. grassei, hébergé par des Amphibiens plus sédentaires, l’isolement
géographique a favorisé de rapides spéciations chez l’hôte, qui n’ont pas échappé au
parasite.
Cette étude géomorphologique est refaite à l’aide des C 1 et les résultats sont inté-
ressants à comparer.
Conclusion
Plusieurs espèces peuvent être séparées par les hamuli; mais d’autres restent indiffe-
renciables par ce critère, qui n’est donc pas hautement sélectif.
Une forte taille des hamuli est caractéristique des Vers vésicaux âgés. Des diagrammes
sont établis à l’aide des valeurs moyennes a, b, c et d de chaque espèce. Ils mettent en
évidence la différence de morphologie entre les hamuli des Vers matures et immatures
(fig. 9). (Chez P. dorsalis, nous ne disposons cependant pas de formes matures).
Il se dégage des deux schémas que la valeur b est la plus spécifique et la plus stable
entre le matériel jeune et ovigère. Les valeurs c et d montrent que la garde et le manche
croissent en dernier.
On peut encore noter le rapport inversement proportionnel entre les valeurs b/c ou
b/d. La formation du manche et de la garde ne correspond pas uniquement à un apport
de matière: un écartement du crochet s’effectue conjointement, au détriment de la lon-
gueur b.
C. PRÉSENTATION DES NEOTENIQUES
La majorité des larves que nous avons récoltées sur les tétards sont des néoténiques
qui, rappelons-le, sont les formes ovigères branchiales des Polystomes. Nous les présen-
tons ci-après. Pour M. cachani, P. baeri, P. ebriensis, P. mangenoti et P. togoensis, nos
descriptions sont nouvelles, de même que pour la forme ovigère de P. dorsalis. Nous
signalons la présence de néoténiques chez trois hôtes nouveaux.
On peut noter ici que deux têtards de Ptychadena oxyrhynchus trouvés infestés n’ont
fourni que de très jeunes larves. Ce matériel a été sacrifié à l’étude des C 1.
Comme dans le cas des Polystomes adultes, nous étudions chaque espèce par séries
aussi complètes que possible d’individus ovigères. Nous examinons la forme générale
du Ver, la silhouette du tube digestif et la morphologie des C 1 (fig. 11). Ce dernier
élément de détermination est nouveau et nous reviendrons sur sa valeur précise en taxo-
nomie.
Metapolystoma cachani (Gallien, 1956) (fig. 12)
Hote: Ptychadena longirostris (Peters, 1870)
Habitat: branchies
Localités: Abié, Adiopodoumé, Oumé, Monogaga, Tai
Matériel étudié: 252 individus, dont 69 ovigéres
Fréquence: 9% (sur 2706 tétards)
Taux d’infestation: 1 à 2 parasites par tétard
Les néoténiques récoltés sur les tétards de P. longirostris ont un corps allongé, fusi-
forme, terminé par un hapteur circulaire bien dégagé de la silhouette générale du Ver.
L’ovaire est antérieur, l’utérus court ne contient qu’un œuf, un deuxième peut être en
formation dans l’ootype.
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE 503
Les deux branches intestinales longitudinales, qui portent de nombreux caecas
axiaux internes et externes, se rejoignent dans la partie postérieure du corps. Cette anas-
tomose s’étire dans le hapteur et forme un Y.
Les C 1 sont présentés en séries sur la figure 11. Ils se caractérisent par leur grande
taille et leur manche allongé.
Les individus ovigeres sont récoltés sur les branchies gauches des tétards et en général,
un seul est présent par hôte.
Dimensions des individus ovigères: *
es: 1,68 a 4,20 (2,65)
l : 0,58 a 1,34 (0,86)
Lh : 0,44 à 0,86 (0,70) |
TR 0,65 à 1,29 (0,86)
Ares 0
VP: 138 à 231 um (196)
Er: 39 a 4lum (40)
Lt/L: 0,26-
V/L : 0,07
ORNE 169 à 200/100 à 200 um (178/134)
n : 0-1
Discussion
La découverte du néoténique de M. cachani, qui a déjà fait l’objet d’une brève note
(MURITH et al. 1977), est d’importance, car elle permet de préciser la position des Meta-
polystoma dans la phylogénie des Polystomes.
L’adulte, ovovivipare, se différencie du genre Polystoma par son ovaire postérieur
et son long utérus contourné rempli d’ceufs en formation. De plus, il utilise un cycle
interne de reproduction, observé dans 50% des vessies parasitées. Ces caractères le rap-
proche fortement du genre Eupolystoma, qui se reproduit uniquement par cycle interne
(COMBES, BOURGAT & SALAMI-CADOUX 1973).
Le cumul d’un cycle néoténique branchial et d’un cycle vésical interne définit
Metapolystoma comme un intermédiaire entre les genres Polystoma et Eupolystoma dans
l’echelle des modalités adaptatives des Polystomatidae.
Le fait que les néoténiques matures soient presque toujours seuls sur l’hôte résulte
sans doute d’une compétition-élimination en cours de croissance. Les mécanismes de ce
fait observé restent à découvrir.
Polystoma baeri Maeder, Euzet & Combes, 1970
Hote: Ptychadena maccarthyensis (Andersson, 1937)
Habitat: branchies
Localité: Adiopodoumé
Matériel étudié: 3 individus juvéniles
1 Les dimensions sont données en mm, sauf annotation spéciale.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 33
504 DANIÈLE MURITH
Fréquence: 5% (sur 60 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 2 parasites par têtard
Discussion
Nous disposons de trois exemplaires pris dans la nature. Nous renonçons à les
décrire, car leurs dimensions sont encore larvaires. Nous nous bornons à signaler la
présence du néoténique de P. baeri en RCI. Les déterminations reposent sur l’identité
de l’hôte et sur l’observation des C 1 (fig. 11).
Les trois parasites étaient fixés sur la branchie opposée au spiracle.
Nous avons contrôlé expérimentalement l'existence du néoténique de P. baeri.
Vingt jeunes têtards de P. maccarthyensis ont été infestés par des larves nageantes issues
de P. baeri vésicaux. Deux individus néoténiques ont été obtenus: un immature de 8 jours
et un ovigère de 25 jours. Ces exemplaires ont été sacrifiés à la préparation des C 1 afin
de s’assurer de leur appartenance à l’espèce P. baeri. Nous avons observé que le néoté-
nique de P. baeri est fort semblable, morphologiquement, à celui de P. mangenoti.
Une illustration de P. baeri néoténique a déjà paru: il s’agit de la forme qui figure
sous le nom de P. ebriensis dans le travail de MAEDER (1973). Cette dernière espèce a en
effet été décrite d’après l’observation de plusieurs espèces mélangées. Nous avons redéter-
miné le matériel à l’aide des C 1.
Polystoma dorsalis Maeder, Euzet & Combes, 1970 (fig. 13)
Hôte: Afrixalus dorsalis (Peters, 1875)
Habitat: branchies
Localité: L’Anguededou
Matériel étudié: 6 individus, dont 4 ovigères
Fréquence: 1,5% (sur 280 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 3 parasites par tétard
Le néoténique de P. dorsalis est de silhouette massive, avec un hapteur dans le pro-
longement direct du corps. Sur les 6 individus récoltés, 4 présentent une ou deux anas-
tomoses intestinales préhaptoriales. Les C 1 sont à manche court et à lame longue et
effilée.
Dimensions des individus ovigères:
NS 180160)
1 : 0,53 à 0,61 (0,57)
LE: 0,34 à 0,40 (0,37)
Ih : 0,56 à 0,59 (0,58)
AN aa)
V : 137 à 147 um (142)
C1 : 40 à 43 um (42,5)
Leb: 022
V/L: 0,08
O : 119 à 168/68 à 147 um (144/108)
n î 0-1
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE - 505
Discussion
Notre matériel correspond à la description originale de Maeder (faite sur des indi-
vidus immatures), par les C 1 et par la présence de fortes anastomoses intestinales pré-
haptoriales. A notre connaissance, P. dorsalis est la première espèce dont le néoténique
ait montré cette particularité en Afrique. En Europe, par contre, le cas est fréquent, ce
qui nous rend prudent quant à la valeur spécifique de ce critère.
Il est intéressant de noter que P. dorsalis se révèle être une espèce proche de P. man-
genoti et P. baeri par les stades larvaires, alors que la morphologie des Vers adultes est
bien différente.
Les parasites étaient tous situés sur la branchie opposée au spiracle.
Polystoma ebriensis Maeder, 1973 pro parte (fig. 14)
Hote: Ptychadena aequiplicata (Werner, 1898)
Habitat: branchies
Localité: Adiopodoumé
Matériel étudié: 10 individus, dont 6 ovigères
Fréquence: 8% (sur 50 hôtes)
Taux d’infestation: 1 parasite par têtard
Le néoténique de P. ebriensis est de silhouette fusiforme, avec un hapteur circulaire
bien dégagé du corps. L’intestin dessine un Y par son anastomose terminale. Cette mor-
phologie ressemble beaucoup à celle des néoténiques de M. cachani. Les C 1 sont à lame
courte et massive et à long manche, comme ceux de M. cachani (fig. 11).
Dimensions des individus ovigeres:
at 2,52 a 4,08 (3,45)
l : 0,71 à 1,41 (1,11)
JENA: 0,41 a 0,68 (0,54)
JE ES 0,44 à 1,09 (0,71)
Au: 0
\ ee 136 a 221 um (193)
CAN 42,5 à 44,5 um (43)
PIE: 0,16
V/L : 0,06
Or} x 170 a 187/119 a 170 um (181/136)
DR: Oi
Discussion
Un néoténique ovigère a déjà été décrit chez Ptychadena aequiplicata par MAEDER
en 1973.
Cependant, le réexamen du matériel original réuni sous le nom de P. ebriensis par
cet auteur nous a convaincu que plusieurs espèces s’y trouvent mélangées. L’une est
caractérisée par un corps massif avec une anastomose intestinale haptoriale peu volumi-
506 DANIÈLE MURITH
Geben
NDR;
Le à
Fic. 11.
A
D
Etude comparative de la morphologie des C 1 des Polystomes:
a: M. cachani; b: P. ebriensis; c: P. grassei, RCI; d: P. grassei, Cameroun;
e: P. togoensis, RCI; f: P. togoensis, Togo; g: P. prudhoei, RCI; h: P. prudhoei, RCA.
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE _ 507
We +
Fic. 11.
Etude comparative de la morphologie des C 1 des Polystomes:
|
“i: P. baeri ; J: P. dorsalis; k: P. mangenoti; 1: P. perreti; m: P. sp. chez Hemisus marmoratus;
| n: P. sp. chez Hyperolius guttulatus; p: P. batchvarovi, RCA.
508 DANIÈLE MURITH
neuse. Ses C 1 ont une lame longue et effilée. Il s’agit de P. baeri, matériel malencon-
treusement figuré par MAEDER (1973) sous l’appellation P. ebriensis.
Mais de nombreux exemplaires d’un autre néoténique existent dans le matériel de
Maeder. Ils présentent un corps fusiforme avec un hapteur circulaire bien détaché du
corps, où l’anastomose digestive pénètre assez profondément. Les C 1 sont à lame courte
et massive (fig. 11). Les œufs sont volumineux pour le genre. Nous avons récolté plusieurs
individus ayant cette morphologie. Leurs C1 sont identiques à ceux des immatures
vésicaux décrits plus haut; ils correspondent à la description de l’adulte par Dupouy.
Par conséquent, la description de Maeder est hybride, fondée pour l’illustration sur
P. baeri et pour le texte sur plusieurs espéces: P. baeri, P. grassei et une autre espéce,
que nous considérons comme P. ebriensis senso stricto.
Il est intéressant de constater que les principales corrections amenées par la descrip-
tion du néoténique de P. ebriensis s. str. sont en accord avec les remarques de DUPOUY |
(1978): elles réduisent le dimorphisme étonnant relevé par cet auteur entre le Ver adulte
camerounais et le néoténique de RCI. D’après les caractères anatomiques présentés ici,
les doutes émis par Dupouy sur la validité de l’identification de son matériel a P. ebriensis
ne sont plus fondés que sur un point: la longueur des C 1. Cette différence demande
confirmation. Il faudrait préparer et mesurer les C 1 selon la méthode décrite ici pour
être sûr que cette différence existe. Elle pourrait signaler un phénomène d’évolution diver-
gente entre les Ptychadena aequiplicata des blocs forestiers centrafricain et ouest-africain.
Cette hypothése n’est pas écartée par les herpétologistes (PERRET 1979; comm. pers.).
Polystoma mangenoti Gallien, 1956 (fig. 15)
Hote: Ptychadena superciliaris (Günther, 1858)
Habitat: branchies
Localité: Adiopodoumé
Matériel étudié: 2 individus, dont 1 ovigére
Fréquence: 2% (sur 120 hôtes)
Taux d’infestation: 1 parasite par tétard
Le néoténique de P. mangenoti présente un corps massif, terminé par un hapteur
large et peu dégagé de la silhouette générale du corps. L’intestin s’anastomose vers le
hapteur en formant un U, c’est-à-dire sans se prolonger dans le hapteur. Les C 1 de
P. mangenoti sont de grande taille, mais le manche est court. La lame est effilée. Leur
morphologie est assez semblable à celle de P. baeri et P. dorsalis (fig. 11).
Dimensions de l’individu ovigère:
LT 2,69
I : 1,00
1.0 1: 0,40
| : 0,74
Aut: 0
NME 162 um
Cie: 40 à 43 um (42)
EE: 0,15
V/L:: 0,06
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE ~ 509
O : 175/125 um
n : 1
Discussion
Nous signalons ici pour la première fois le néoténique de P. mangenoti. L’adulte
est connu au Liberia et en RCI.
Polystoma perreti Maeder, 1973
Hote: Hylarana sp.
Habitat: branchies x
Localité: Le Banco
Matériel étudié: 35 individus, dont 25 ovigères
Fréquence: 14,5% (sur 243 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 2 parasites par têtard
Discussion
Les exemplaires que nous avons récoltés présentent un corps trapu et un hapteur
très élargi, comme les spécimens décrits par MAEDER (1973). Ces caractères semblent
donc spécifiques et stables. Les C 1 sont du même type que ceux de P. baeri ou mangenoti,
mais de taille plus faible (fig. 11). Nous renvoyons à la description originale (MAEDER
1973) pour plus amples détails sur la morphologie générale de ce néoténique et pour son
illustration.
Polystoma togoensis Bourgat, 1977 (fig. 16)
Höte: Ptychadena mascareniensis bibroni (Hallowell, 1844)
Habitat: branchies
Localités: Adiopodoumé, Sassandra
Matériel étudié: 15 individus, dont 6 ovigères
Fréquence: 6% (sur 230 hôtes)
Taux d’infestation: 1 à 2 parasites par têtard
Le corps de nos spécimens est allongé, se rétrécissant dans sa partie postérieure,
dégageant bien le hapteur. Celui-ci est presque circulaire. L’anastomose intestinale
haptoriale est importante. Les C 1 sont longs, à lame courte et massive (fig. 11).
Dimensions des individus ovigères:
| CSS 2,15 à 2,69 (2,48)
| > 0,50 à 0,82 (0,70)
Lh : 0,41 à 0,55 (0,50)
m : 0,68 a 0,73 (0,71)
Ah: 0
Wists 156 a 188 um (167)
Cals: 38,5 a 43 um (41)
LL: 0,20
510 DANIÈLE MURITH
1mm
Fic. 12 a 19.
Néoténique de Metapolystoma cachani (a); néoténique de Polystoma dorsalis chez Afrixalus
dorsalis (b); néoténique de P. ebriensis chez Ptychadena aequiplicata (c); néoténique de P. man-
genoti (d); néoténique de P. togoensis (e); néoténique de Polystoma sp. chez Hemisus marmora-
tus (f); néoténique de Polystoma sp. chez Hyperolius guttulatus (g); néoténique de Polystoma sp.
chez Kassina cochranae (h).
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE SII
V/L: 0,07
Oi, i 138 à 200/63 à 138 um (163/109)
n : 1
Discussion
Il s’agit de la première découverte de la forme branchiale de P. togoensis. Les
adultes vesicaux, provenant de Cöte-d’Ivoire, du Togo et du Cameroun, sont connus
depuis peu.
On peut déjà relever ici que la morphologie de P. togoensis est très similaire à celle
des néoténiques de M. cachani et P. ebriensis, autres parasites de Ptychadena dont les
crochets larvaires sont à lame courte.
+
Polystoma sp. (fig. 17)
Hôte: Hemisus marmoratus (Peters, 1854)
Habitat: branchies
Localité: Sassandra
Matériel étudié: 2 individus ovigères
Fréquence: 12% (sur 17 hôtes)
Taux d’infestation: 1 parasite par têtard
Les néoténiques prélevés sur les branchies d’Hemisus marmoratus sont du même type
que P. mangenoti. Le corps est rectangulaire et massif, le hapteur collé au reste de la
silhouette. L’anastomose intestinale haptoriale forme un U. Les C 1 sont longs, à lame
longue et effilée (fig. 11).
Dimensions des individus ovigères:
| PRE 2,69 à 3,06 (2,88)
l : 0,95 a 1,17 (1,06)
| ae 0,41 a 0,49 (0,45)
[errs 0,74 a 0,97 (0,86)
A: 0
Vans 170 à 187 um (179)
Cie: 39 à 43 um (41,5)
Lr/L: 0,16
VIE: 0,06
OÙ: 110/90 um
me? oe: 1
Discussion
L’höte est nouveau, mais la spécificité reconnue peu étroite chez certains néoténiques
(MurITH 1979) nous incite à ne pas attribuer un nom à ce Ver pour l'instant, d'autant
plus que les C 1 ne sont pas très caractéristiques.
512 DANIÈLE MURITH
Polystoma sp. (fig. 18)
Hôte: Hyperolius guttulatus Günther, 1858
Habitat: branchies
Localités: Adiopodoumé, L’Anguédédou, route de Dabou
Matériel étudié: 33 individus, dont 8 ovigères
Fréquence: 5% (sur 455 têtards)
Taux d’infestation: 1 à 9 parasites par têtard
Ces parasites présentent une silhouette compacte avec un hapteur dans le prolonge-
ment direct de la masse du corps. L’anastomose intestinale haptoriale est peu développée.
Les C 1 sont à lame longue (fig. 11). Ces caractéristiques font de ce matériel une espèce
très proche de P. mangenoti.
Dimensions des individus ovigères:
Ernie 2,14 à 2,87 (2,47)
1 5 0,78 a 1,00 (0,85)
Bus 0,37 a 0,51 (0,46)
Loe 8 0,71 a 0,83 (0,79)
aes 0
Vraie 170 à 204 um (184)
Cr: 41 a 42,5 um (42)
RE: 0,19
VIE 0,07
Ot. 170 à 204/119 à 136 um (182/125)
nes: (De |
Discussion
Il s’agit peut-être du néoténique du Polystome adulte découvert au Liberia chez
Hyperolius fusciventris par EUZET, COMBES & KNOEPFFLER (1969). En tous cas, la morpho-
logie des C 1 exclut Polystoma batchvarovi, parasite d’Hyperolius tuberculatus en RCA
et au Cameroun (fig. 11). Les C 1 des exemplaires libériens ne sont malheureusement
pas assez visibles pour une comparaison utile des deux matériels. Nous renonçons donc
à nommer nos parasites. Notons encore que 30 des 33 individus récoltés étaient localisés
sur la branchie opposée au spiracle.
Polystoma sp. (fig. 19)
Hòte: Kassina cochranae (Loveridge, 1941)
Habitat: branchies
Localité: L’Anguédédou
Matériel étudié: 7 individus, dont 5 ovigères
Fréquence: 25% (sur 8 hôtes)
Taux d’infestation: 2 à 5 parasites par tétard
— <<
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE | 513
Discussion
Par leur allure générale, les parasites de K. cochranae sont identiques a P. mangenoti.
Les C 1 ne sont pas bien visibles et ne peuvent servir a la détermination. Nous signalons
simplement la parasitose branchiale de K. cochranae, sans pouvoir nommer spécifique-
ment le parasite.
Conclusion
Le fait que M. cachani possède un néoténique et qu’il soit, de plus, fort semblable
a ceux de certains Polystoma (P. togoensis p. ex.) montre que la forme ovigére branchiale
est plus archaïque que la forme ovigère vésicale, fruit de la récente adaptation du parasite
au milieu terrestre. Le néoténique est pour nous l’adulte ancestral des Polystomes.
Les 11 espèces de néoténiques étudiées permettent de reconnaître “quatre types
morphologiques fondamentaux, que l’on peut caractériser par les silhouettes du corps,
du système digestif et des C 1.
1) P. perreti représente un premier type: le corps se termine par un hapteur très évasé;
l’anastomose du tube digestif est plus large que longue; les C 1 sont petits pour le
genre, a lame longue et mince.
2) P. mangenoti peut être pris comme exemple du deuxième type. Le hapteur est dans
le prolongement direct du corps, plus large que long. Le système digestif, en forme
de U dans sa partie postérieure, y pénètre peu. Les C 1 sont à lame longue et fine,
de taille plus grande que ceux de P. perreti.
3) P. grassei est caractérisé par une morphologie qui comprend un petit hapteur peu
différencié du corps, des ventouses menues, un appareil digestif distal en forme de
U et des C1 de petite taille, à lame courte et massive.
4) P. togoensis est un représentant du quatrième type morphologique; le hapteur est
circulaire, bien distinct du reste du corps; le tube digestif se termine postérieurement
en Y, la branche anastomosée étant plus longue que large; les C 1 sont de grande
taille, avec une lame courte et massive.
Les corrélations entre la silhouette générale, l’aspect du tube digestif et la morpho-
logie des C 1 des néoténiques sont constantes dans notre matériel. Elles peuvent servir
a reconnaître les affinités entre les espèces et à former des groupes systématiques précis,
qui se révèlent être les mêmes que ceux esquissés à l’aide de la morphologie des Vers
vesicaux.
Enfin, l’observation directe des series de C 1 montre que leur morphologie est remar-
quablement stable au sein d’une espèce, mais diffère sensiblement entre les espèces. Cette
particularité est précieuse en taxonomie et mérite d’être étudiée d’une manière plus
précise.
D. PRÉSENTATION DES CROCHETS LARVAIRES
a) Morphologie
Nous avons déjà mentionné dans de précédents travaux (MURITH ef al. 1978,
MURITH 1979) que les crochets larvaires sont des critères taxonomiques importants, car
ils restent constants de la larve nageante à l’adulte. Les crochets de la paire postérieure
(C 1) ! sont les plus caractéristiques (fig. 20 a). L’analyse en série des crochets de plusieurs
1 C 1 au lieu de CP dans un précédent travail (MURITH et al. 1978) nomenclature conforme
à celle adoptée par ICOPA IV.
514 DANIÈLE MURITH
espèces, présentée précédemment, a été complétée d’une mensuration précise de chacun
de ces éléments.
Les mesures proposées doivent être prises sur des éléments vus exactement de profil
(fig. 20 b). Elles expriment:
a = la longueur totale du crochet
la longueur du manche
la longueur de la lame mesurée a sa corde
d = l’épaisseur de la lame a sa base
e = la cambrure de la lame par rapport au manche
o ©
I
Fic. 20.
Etude de la morphologie des C 1:
a: numérotation des C 1 selon la convention adoptée par ICOPA IV
b: mensuration des C 1 pour l’identification des espèces.
La série de C 1 de chaque espèce représente si possible plusieurs stades évolutifs
du parasite. La moyenne calculée par série est présentée sur le tableau III. Comme
pour les hamuli, les mensurations sont reportées sur des diagrammes de dispersion
(fig. 21). Leur observation montre qu’un tri systématique des Polystomes est possible
par l’étude de la morphologie des C 1. La plupart des espèces se distinguent par les
valeurs a/b et b/c. Les rapports c/d et b/e séparent les espèces proches (P. baeri et P. man-
genoti, p. ex.).
Le rapport a/b fait ressortir deux groupes d’espéces:
— un groupe où les C 1 ont une lame aussi longue que le manche (rapport a/b & 2);
— un groupe où les C 1 ont une lame courte (rapport a/b < 2).
Le premier groupe occupe le bas du diagramme, le second s’étend parallèlement,
juste en-dessus. Dans chaque groupe, les espéces se répartissent par les dimensions
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE _ 515
globales des C 1, mais sans que la valeur du rapport a/b change. C’est ce qui nous fait
conclure que ces groupes de C 1 correspondent a deux véritables types morphologiques.
Le premier groupe comprend Polystoma baeri, P. dorsalis, P. mangenoti, P. perreti
et P. ragnari. Les espèces récoltées sur les têtards d’Hemisus marmoratus, d’Hyperolius
guttulatus et de Kassina cochranae font également partie de ce groupe. Le second groupe
réunit les espèces suivantes: Metapolystoma cachani, P. ebriensis, P. grassei, P. prudhoei +
et P. togoensis.
TABLEAU III
Valeurs moyennes (en ym) des mensurations des C 1
reportées sur les diagrammes de la figure 21
EN i...
Mensurations des C 1 (voir fig. 20 b)
Liste des Polystomes
a b c d e
Metapolystoma cachani 40 24 12 4 +1
Polystoma baeri 41 22 | 16 4 +0,5
P. batchvarovi 33 17 125 3 0
P. dorsalis 42 23 16 3.5 0
P. ebriensis 43 26 13 5 0
P. grassei 28 17 | 8 355 70,7
P. mangenoti 42 23 | 16 4 07
P. perreti 34 19 | 12 2,1 0
P. prudhoei 43 29 | 1 4,5 mali
P. sp. @ Hemisus marmoratus 42 23 16 4 =2
P. sp. d’Hyperolius guttulatus 42 23 16 4 = 1,93
P. togoensis 40 26 11 6 +0,53
b) Variation géographique
Nous avons vu plus haut qu’une vaste distribution géographique pouvait induire
une variation morphologique intraspécifique des hamuli, spécialement chez les Polys-
tomes d’hôtes arboricoles (fig. 10).
Reprenant le même matériel (P. grassei et P. togoensis), on constate que les C1
ne subissent pas cette influence du milieu extérieur (fig. 22). Il est ainsi démontré que
les caractères adultes ont une valeur adaptive très marquée et que les éléments larvaires
sont de meilleurs critères taxonomiques spécifiques.
Conclusion
Après l’étude en série de la morphologie des adultes et des hamuli, des néoténiques
et des C 1, il apparaît clairement que ce dernier élément est le plus utile pour distinguer
les espèces africaines. La silhouette intestinale et la morphologie des hamuli sont des
critères importants, mais les variations qui se rencontrent au sein d’une même espèce
1 Matériel provenant d’une seule capture de 2 larves.
x
DANIELE MURITH
516
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE ~ 517
diminuent leur valeur taxonomique. Polystoma baeri et P. togoensis p. ex., présentent des
dispositions intestinales semblables si l’on compare les individus marginaux de chaque
espèce. De plus, leurs hamuli se confondent sur les diagrammes de dispersion (fig. 8).
Par contre, grâce aux C 1, on peut séparer ce matériel sans équivoque (fig. 21).
La description des néoténiques a montré que les espèces réunies dans nos collections
ne forment pas un matériel homogène. Elles appartiennent à quatre types morphologiques
distincts. Or, cette classification est confirmée par l’étude des C 1. De plus, l’examen des
adultes vésicaux montre qu’un même tri peut s'effectuer:
— chez les Polystomes adultes, certains Vers ont un système digestif très ramifié, ayant
parfois l’allure d’un véritable réseau. D’autres, au contraire, ont un intestin simple,
qui peut se réduire à deux branches longitudinales plus ou moins volumineuses;
— chez les néoténiques, on rencontre une forme où le hapteur est court et large et où
l’anastomose intestinale distale dessine un U, et une autre forme où le hapteur est
circulaire, bien dégagé du corps, et où l’anastomose intestinale s’allonge en Y dans
le hapteur.
Dans notre matériel, les espéces qui appartiennent au premier type morphologique
par les Vers vésicaux sont également du premier type par les néoténiques. Les autres
sont du deuxiéme type a la fois par la forme vésicale et par la forme branchiale. Or, il
est intéressant de noter que les deux types morphologiques de C 1 décrits plus haut
(a/b & 2 ou a/b < 2) sont en accord avec les différences vues dans l’anatomie générale.
Les corrélations sont les suivantes:
Fic. 21.
(en haut et en bas à droite).
Diagrammes de dispersion des mesures a, b, c, d et e des C 1 des Polystomes de RCI.
À M. cachani ® P. perreti
© P. baeri = P. prudhoei
M P. dorsalis m P. ragnari
À P. ebriensis @ P. sp. chez Hemisus marmoratus
V P.grassei © P. sp. chez Hyperolius guttulatus
@ P. mangenoti X P. togoensis
Big, 22.
(en bas a gauche).
Diagramme de dispersion des mesures b et c des C 1
des Polystomes de RCI, du Togo et du Cameroun:
WP crassel RCI © P. rogoensis, RCI
V P. grassei, Cameroun © P. togoensis, Togo
O P. togoensis, Cameroun
518 DANIÈLE MURITH
— les Polystomes à intestin réticulé chez l’adulte possèdent des C1 a lame longue
(a/b & 2);
— les Polystomes à intestin simple chez l’adulte possèdent des C1 à lame courte
(a/b < 2).
La répétition de ces scissions dans le matériel prouve la valeur phylogénique de la
morphologie des C 1. En effet, les deux groupes d’espéces que nous avons mis en évidence
par ce critère se trouvent reformés à l’appui d’autres éléments anatomiques. Dès lors,
chaque groupe correspond, à notre avis, à une branche évolutive chez les Polystomes.
Les C 1 ont en outre l’avantage d’être présents à tous les stades de développement
du Ver. Ils permettent de déterminer dorénavant aussi bien les formes juvéniles que les
individus ovigères. Une application intéressante de cet apport est que, lors des infesta-
tions expérimentales, la connaissance des résultats est immédiate. Il n’est pas indispen-
sable d’attendre la maturation des Vers pour contrôler les succès des manipulations.
E. PRESENTATION DES LARVES A CROISSANCE LENTE
La croissance du Ver adulte, c’est-à-dire à option vésicale, débute sur les branchies,
mais d’une facon trés ralentie par rapport a celle des néoténiques. La taille de la larve
varie peu jusqu’au moment de la migration dans la vessie. Seul le hapteur se transforme
d’une manière évidente pendant le séjour branchial. Les ventouses se forment par paire,
d’arriére en avant et les hamuli croissent rapidement. La lame se forme d’abord, puis
le manche et la garde. L’évolution se fait parallélement a la formation des ventouses.
Elle caractérise l’âge de la larve. Nos récoltes comprennent quatre espèces de larves à
croissance lente.
— 2 espèces sont retrouvées: P. mangenoti et P. perreti. Elles sont décrites dans le
travail de MAEDER (1973).
— 2 espèces sont nouvelles: M. cachani et P. togoensis. Nous nous contentons pour
l'instant de signaler simplement leur présence en Côte-d’Ivoire, car leur croissance
et leur maturation seront décrites dans un prochain article, consacré à la biologie
du développement des Polystomes ivoiriens.
F. PRÉSENTATION DES LARVES NAGEANTES
Les larves nageantes d’une espèce de Metapolystoma et de 8 espèces de Polystoma
ont été étudiées. Nous en rappelons la morphologie générale, puis nous présentons la
répartition des cellules ciliées et la chétotaxie. Aucune différence notoire n’a pu être
mise en évidence entre les larves issues de Vers vésicaux ou de néoténiques; nos résultats
tiennent compte des larves des deux provenances.
a) Morphologie générale
Les larves présentent toutes la même silhouette (fig. 20), avec une région antérieure
arrondie et un hapteur plus ou moins circulaire. La bouche est subterminale et ventrale.
Dans la région antérodorsale, au premier tiers du corps environ, deux paires de taches
oculaires sont reconnaissables.
Le tableau IV résume les principales mesures effectuées sur une dizaine de larves
de chaque espèce. Il s’agit des valeurs maximales, minimales et moyennes. Seules les
espèces non décrites par MAEDER (1973) sont mentionnées.
Espèces
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE
TABLEAU IV
Dimensions des larves nageantes, en um
L
M. cachani
257-405 (319)
P. baeri
P. mangenoti
P. togoensis
297-351 (347)
216-419 (322)
351-459 (405)
143-238 (192)
127-208 (162)
Lh
519
jh
78-108 (93)
132-186 (155)
89-127 (100)
122-181 (149)
89-224 (141)
68-135 (99)
89-208 (132)
154-208 (181)
108-122 (115)
151-181 (166)
Polystoma sp.
d’ Hyperolius
guttulatus
254-508 (381) 84-197 (141) 59-170 (115) 89-206 (148)
b) Cellules ciliées
Les larves de M. cachani, P. baeri et P. mangenoti n’étaient pas encore connues, ni
celles des parasites récoltés chez les tétards d’Hyperolius guttulatus, que nous présentons
également bien que ce matériel ne soit pas encore déterminé. L’étude des cellules ciliées
et des sensilles a été faite après l’imprégnation des larves au nitrate d’argent (cf. matériel
et méthodes).
Il a été démontré que les cellules ciliées sont en nombre variable suivant les genres
de Polystomatidae (CoMBES et al. 1978). Cependant, les genres Polystoma et Eupolystoma
ont toujours fourni des larves pourvues de 55 cellules ciliées. Nos observations concordent
avec ces faits, tant pour le genre Polystoma que pour Metapolystoma cachani (fig. 23).
Les cellules ciliées se répartissent de la façon suivante (selon la description proposée
par CoMBES 1968):
— groupe apical: 1 cellule
— groupe céphalique: dorsalement, 1 puis 2 cellules
ventralement, 4, 2 puis 3 cellules
— groupe médio-antérieur: ventralement, 3 cellules
— groupe médio-postérieur: dorsalement, 3 cellules
ventralement, 3 cellules
— groupe haptorial: 6 cellules
Le rapprochement en anneau des cellules ventrales des groupes céphalique et médio-
antérieur signalé chez E. alluaudi (ComBEs et al. 1978) n’est pas aussi évident chez nos
Polystomes, mais la cellule extérieure du groupe médio-antérieur est souvent légèrement
déplacée vers le groupe céphalique. Cette disposition serait caractéristique du matériel
africain.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 34
520 DANIÈLE MURITH
a
È
100 pm
i d
FIG. 23
Répartition des cellules ciliées chez les larves de Polystomes:
a: M. cachani c: P. mangenoti
b: P. baeri d: P. sp. chez Hyperolius guttulatus
ZZZ — — Oh
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE - 521
c) Chétotaxie
Les larves nageantes de quatre espèces ont été imprégnées au nitrate d’argent pour
étudier la répartition des terminaisons sensorielles à la surface du corps (chétotaxie).
Les quatre espèces concernées sont Metapolystoma cachani, Polystoma baeri, P. mangenoti
et Polystoma sp., découverte sur les branchies des têtards d’Hyperolius guttulatus. Le
matériel à disposition est peu abondant, mais une quinzaine de larves au moins ont servi
pour chaque espèce.
D’après le schéma proposé par CoMBES & LAMBERT (1975) pour les Polystomes
européens, nos larves se définissent comme suit:
P. baeri, P. mangenoti, P. sp. chez Hyperolius guttulatus
1. Zone céphalique (fig. 24 a, bet c)
— groupe apical: 8 sensilles, comme chez P. integerrimum, avec un débordement
sur la face dorsale.
Fic. 24.
Chétotaxie de la zone céphalique des larves nageantes de Polystoma baeri (a),
| P. mangenoti (b), Polystoma sp. chez Hyperolius guttulatus (c) et Metapolystoma cachani (qd).
522 DANIELE MURITH
— groupe jugal de n sensilles, dont la disposition rappelle celle de P. gallieni, avec
une sensille plus grosse juste au-dessus de l’orifice buccal et deux grosses sensilles
périphériques, à la même latitude. Entre la bouche et l’apex, 3 sensilles s’éche-
lonnent vis-à-vis de leur symétrie, encadrant une sensille centrale impaire.
— cycle buccal d’une sensille Bu 1.
— cycles labiaux de 3, puis 1 sensille, comme chez les Polystomes européens.
2. Zone troncale (fig. 25 a, b et c)
Tr: 1 sensille dorsale, 2 laterales, 1 ventrale
122: 3D
Dr 3 2 D
Tr 4: 2D
Tred: 2,D42L
Tr 6: —1L,1V
Rai TI] DIANO BL
728: 1 D
1129: 2 D
La différence par rapport aux Polystomes européens est l’apparition d’une Tr 7 D
et d’une deuxième Tr 9 D. Ces deux sensilles sont notées en Tr 8D et Tr 9D chez P. afri-
canum (SALAMI-CADOUX, 1978).
3.
Zone haptoriale (fig. 25 a, b, et c)
2Ha1:2*X2Ha2:3Ha3et2 Ha-4.
L'originalité de ce groupement par rapport au matériel européen est le cycle Ha 4,
signalé également chez P. africanum.
Metapolystoma cachani
1. Zone céhalique (fig. 24 d)
— groupe apical de 8 sensilles, dont certaines sont dorsales.
— groupe jugal de n sensilles, présentant la même disposition que les Polystomes
européens, plus un groupe de trois gros éléments juste en-dessous de la cellule
ciliée apicale, comme chez Eupolystoma alluaudi (COMBES et al., 1978).
— cycle buccal: Bu 1 d’une sensille
— cycles labiaux: 2 La 1 V, 1 La 1 L, 1 La 2 V
2. Zone troncale (fig. 26 b)
rot: ID 2 EE LV
13228 3D
ins: 2D
Tr 4: 2D
79: 2 D 221
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE © 523
Tr:6: —, 1L,1V
I RAT —,2L,1V
178: 1:D
LT 9: MD
Cette zone ne présente pas de différence par rapport aux Polystomes européens.
Fic. 25.
Chétotaxie des régions dorsale et haptoriale des larves nageantes de Polystoma baeri (a),
P. mangenoti (b) et Polystoma sp. chez Hyperolius guttulatus (c).
524 DANIÈLE MURITH
3. Zone haptoriale (fig. 26 a)
2 Ha1:27* 2 Ha 2:2 ou 3 Ha 3:
Cette répartition est la même que chez P. gallieni, P. pelobatis et E. alluaudi.
Fic. 26 a et b.
Chétotaxie des régions haptoriale (a) et dorsale (b)
des larves nageantes de Metapolystoma cachani.
Conclusion
Deux schémas de répartition sensorielle sont présents dans notre matériel: l’un chez
les trois Polystoma, l’autre chez Metapolystoma cachani. En se référant aux dernières
données de la littérature sur les Polystomes africains, on remarque que la première
disposition est celle décrite par SALAMI-CADOUX (1978) d’après les larves de P. africanum
du Togo et que la deuxième est celle de Metapolystoma brygoonis de Madagascar
(LAMBERT & BOURGAT 1978).
Après un nouvel examen des collections de MAEDER (matériel décrit en 1973), nous
voyons que toutes les espèces ivoiriennes dont la chétotaxie a été étudiée se rapportent
à ces deux schémas:
1) P. africanum, P. baeri, P. dorsalis, P. mangenoti et P. sp. (parasite des tétards d’Hype-
rolius guttulatus) ont une même chétotaxie 1.
1 La larve représentée dans le travail de MAEDER (1973) n’appartient pas à l’espèce ebriensis.
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE - 525
2) M. cachani et P. grassei présentent un même schéma de répartition de sensilles.
On se souvient que ces mêmes parentés ont été mises en évidence par la morphologie
des adultes, des néoténiques et surtout des C 1. La chétotaxie des larves nageantes vient
confirmer la valeur systématique de la morphologie des C 1.
En étendant notre étude à l’ensemble des espèces africaines dont la chétotaxie est
connue, nos conclusions deviennent les suivantes:
— P. africanum possède une répartition sensorielle que nous considérons comme la
plus complète pour les Polystomes africains. Les caractères marquants en sont la
zone jugale peu structurée, la présence de quatre sensilles dorsales postérieures
(Tr 7, 8 et 2 x 9 ou 2 X Tr8 et 2 x Tr 9), un cycle Ha 3 de 3 à 4 sensilles et le
cycle Ha 4. Le nombre total de sensilles est donc important pour le genre. C’est à
notre avis un signe d’ancienneté. Les espèces évoluées ont une chétotaxie numérique-
ment simplifiée. Chez P. africanum, seule la présence d’un cycle buccal unique
montre un début d’évolution.
— Certains Polystoma et les Metapolystoma présentent une chétotaxie appauvrie, qui
se définit comme suit: un cycle buccal unique, une répartition jugale bien ordonnée,
deux sensilles dorsales postérieures, un cycle Ha 3 réduit et pas de cycle Ha 4. On
voit que les remaniements sensoriels vont dans le sens d’une simplification, que nous
qualifions d’évolutive.
D’autre part, ces transformations ont eu lieu dans les zones céphalique et
haptoriale. Or, les sensilles de ces régions sont connues pour avoir une répartition
stable au sein d’un même genre (RICHARD 1977). La chétotaxie montre qu’un groupe
de Polystoma présente plus d’affinités avec Metapolystoma qu'avec les autres
Polystoma.
— Eupolystoma alluaudi, qui ne fait pas partie de notre collection, mais que nous com-
parons d’après la bibliographie (COMBES et al. 1978), possède un système chétotaxique
complexe: les zones jugale et haptoriale sont du style Metapolystoma cachani. Mais
la présence d’un deuxième cycle buccal et de 5 sensilles supplémentaires dans la zone
médiane dorsale rappelle la chétotaxie de P. integerrimum. A notre avis, ces sensilles
sont archaïques et montrent qu’Eupolystoma est un genre très ancien. Les zones
sensillaires simplifiées sont caractéristiques de l’évolution suivie par Eupolystoma.
C’est donc un phénomène d'évolution parallèle qui a rapproché les genres Meta-
polystoma et Eupolystoma.
IV. CONCLUSION GÉNÉRALE
La phylogénie des Polystomes et les parentés qui unissent les espèces sont encore
peu connues. Les critères taxonomiques adultes (silhouette du tube digestif, rapport de
longueur hapteur/corps, morphologie des hamuli) sont sujets à de trop grandes variations
intraspécifiques pour permettre une étude généalogique précise.
Notre apport consiste en l’exploitation systématique des stades larvaires et spéciale-
ment de la morphologie des C 1 et de la chétotaxie.
La silhouette des C 1 est d’une stabilité remarquable au sein de chaque espèce. Les
progrès réalisés dans la distinction du matériel se remarquent en comparant les figures 8
et 21. Le diagramme des valeurs a/b des C 1 permet non seulement d’identifier la plupart
des espèces, mais également de les séparer en deux groupes homogènes suivant la valeur
de ce rapport. On voit en effet qu’elles forment deux lignes obliques parallèles. La pre-
526 DANIÈLE MURITH
D P. prudhoei_ 7” Zen
/
. x . \
P.ebriensis | R Eee
A /
P.togoensis ——
25 è Oo
M. cachani — — —’ =
x =
20 P. dorsalis
Mere = P.mangenoti
P.grassei -~ \ D P.baeri
Be o 23
! 4 = =
N /
È 2 N
Se \
P. perreti
15 — — P.ragnari
30 SIS) 40 um a
Fic. 27
Diagramme de dispersion des mesures a et b des C1
des Polystomes d’Afrique du Centre et de Ouest:
. africanum, Togo
. batchvarovi, RCA
galamensis, Togo
. gabonensis, chez Hylarana albolabris, Gabon
gabonensis, chez Hylarana albolabris, RCA
gabonensis, chez Hylarana albolabris, Cameroun
gabonensis, chez Hylarana amnicola, Cameroun
gabonensis, chez Hylarana longipes, Cameroun
. ivindoi, RCA et Cameroun
llewellyni, RCA
llewellyni, Cameroun
pricei, Zaire
. prudhoei, RCA
. togoensis, Togo
. togoensis, Cameroun
4%) DOM G00600 e
DVTTTTETTTTTETEETET ET
POLYSTOMES BASSE CÖTE-D’IVOIRE ‘ 527
mière réunit les espèces dont les C 1 ont un rapport a/b & 2. La seconde comprend
celles où le rapport a/b < 2. La répartition au sein de chaque lignée se fait uniquement
en fonction de la taille des C 1.
Tous les C 1 étudiés dans ce travail se rapportent à un des deux schémas morpholo-
giques mis en évidence sur le diagramme. Nous en concluons que deux groupes d’espèces
existent chez les Polystomes et qu'ils se distinguent par les C 1.
Selon cette hypothèse, nous avons étendu la démonstration à l’ensemble des Polys-
tomes africains dont les C 1 ont pu être examinés (fig. 27).
Le regroupement des espèces devient le suivant:
Groupe 1: espèces où la valeur a/b des C 1 & 2
Polystoma africanum * P. ivindoi N
P. baeri P. llewellyni
P. batchvarovi P. mangenoti
P. dorsalis P. perreti
P. galamensis P. ragnari
P. gabonensis + quelques P. sp. non déterminés
Groupe 2: espèces où la valeur a/b des C1 < 2
M. cachani P. pricei
P. ebriensis P. prudhoei
P. grassei P. togoensis
Plusieurs particularités morphologiques relient les représentants d’un méme groupe.
Ce sont: la silhouette du tube digestif chez l’adulte, la morphologie du néoténique, celle
des C 1 et la répartition des sensilles.
Ces corrélations morphologiques adulte-néoténique-larve sont résumées sur le
tableau V, dont l’examen amène plusieurs remarques.
1. La dernière forme vésicale dessinée représente Metapolystoma brygoonis; nous
l’incorporons au deuxième groupe, bien que ni le néoténique ni les C 1 ne soient connus.
En effet, l’adulte et la chétotaxie de la larve autorisent à penser que le néoténique et les
C 1 seront du type P. togoensis.
Une semblable extrapolation a été faite pour P. ebriensis. D’après les C 1 et le néo-
ténique redécrits, nous imaginions un adulte du type P. togoensis. Or, la forme vésicale
découverte récemment au Cameroun (Dupouy 1978) correspond parfaitement a notre
attente.
Par ailleurs, les néoténiques encore inconnus de P. prudhoei et pricei seront sans doute
pareils à ceux des autres membres du groupe.
2. Un problème est posé par la présence de P. africanum chez Bufo regularis et chez
Ptychadena mascareniensis en Afrique de l’Est. Polystoma aethiopiense, P. pricei et
P. togoensis, tous trois récoltés chez P. mascareniensis, sont proches parents si l’on
considère la silhouette du tube digestif des adultes. D’après nos travaux, on peut penser
que cette parenté se retrouvera au niveau des C 1 (vérifiée d’ailleurs dans les cas de
P. pricei et P. togoensis).
1 Nous ne tenons compte que des parasites provenant de Bufo regularis.
528 DANIÈLE MURITH
TABLEAU V
Données actuelles qui différencient les Polystomes africains des groupes I et II:
l'emplacement de l'ovaire et la silhouette intestinale chez les adultes ;
les sensilles dorso-postérieures et haptoriales-4 chez les larves nageantes ;
le niveau d'insertion de la garde des C 1.
Groupe 2
Metapolystoma
v
v
3
o
[=
N)
~
(e)
©
2
Sensilles
Crochets
D'autres parasites ont été récoltés chez P. mascareniensis. Ils proviennent d’Ouganda
et sont décrits sous le nom de P. africanum par TINSLEY (1974). Or, ces Vers se rapportent
de toute évidence à une des trois espèces citées plus haut. Le plus logique, d’après la
distribution géographique, est de rattacher ces exemplaires à P. pricei, dont le type pro-
vient du Zaïre. Ce qui importe, c’est que les parasites ougandais de P. mascareniensis
ne sont pas identiques à P. africanum de Bufo regularis. Ce Polystome devient par consé-
quent un parasite monospécifique de B. regularis.
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE ‘ 529
3. On a souvent parlé d’un « groupe africanum » chez les Polystomes africains. Ce
groupe, récemment recensé par ComBEs (1976), mérite sa place dans la famille des Polys-
tomatidae. Cependant, il nécessite une révision de sa composition, aprés les nouvelles
données taxonomiques apportées par ce travail. Nous pensons que seules les espèces du
groupe | sont a intégrer dans le « groupe africanum », dont le statut se précise, basé sur
la constance des critéres larvaires, néoténiques et adultes. Le « groupe africanum » senso
stricto se compose dès lors de P. africanum, P. baeri, P. dorsalis, P. galamensis, P. gabo-
nensis, P. llewellyni et P. mangenoti. Les espéces P. batchvarovi, ivindoi, perreti et ragnari
lui sont proches parentes. Par symétrie, les espèces du groupe 2 peuvent être déterminées
comme formant le « groupe togoensis ». L’espéce P. togoensis conjugue par sa morpho-
logie et sa biologie l’option évolutive de tout le groupe 2. Les espèces a C 1 longs forment
le groupe au sens strict, celles a C 1 courts sont parentes.
x
4. Dans le premier groupe, les espèces sont stables et toutes se rapportent encore à
un seul schéma d’adulte. Dans le deuxiéme groupe, trois morphologies d’adultes se
rattachent a un seul schéma larvaire. Cette diversité dans la morphologie des adultes
pourrait étre un exemple de radiation adaptative.
Les adultes vésicaux du groupe 2 présentent des caractéres morphologiques com-
muns, induits par le milieu extérieur. La lente migration de l’ovaire vers la partie posté-
rieure du corps, ébauchée chez P. togoensis et terminée chez M. brygoonis, ainsi que
l’elimination du système digestif axial en faveur d’un système reproducteur ovovivipare,
sont des adaptations à des milieux plutôt secs. C’est parmi les représentants du groupe 2
que l’on trouve également les cycles internes de reproduction les plus fréquents et les
plus productifs.
Ainsi, la formation de deux branches chez les Polystomatidae est peut-être liée au
fait qu’un groupe d’hôtes a soudain conquis un biotope plus sec.
5. La différenciation des Polystomes au sein de chaque groupe aurait été synchrone
de celle des hôtes. Cette évolution gigogne hôte-parasite expliquerait l’étroite spécificité
des Polystomes.
6. La biologie des Amphibiens serait à l’origine de la différence d’individualisation
des espèces entre les groupes 1 et 2.
Dans le premier groupe, les hôtes sont essentiellement aquatiques et grégaires. Ceci
ne favorise évidemment pas une forte spéciation. Dans le second groupe, les Amphibiens
se sont rendus indépendants de l’eau. La morphologie des Vers vésicaux révèle une
adaptation rapide. L’idée d’un impact très positif d’un milieu sec sur la différenciation
des espèces est corroborée par deux phénomènes. Non seulement les parasites du groupe 2
sont plus individualisés que ceux du groupe 1 (en prenant comme référence la morpho-
logie des C 1, p. ex.), mais la plasticité morphologique adaptative est nettement supérieure
chez les formes vésicales que chez les branchiales. A des critères taxonomiques larvaires
communs, ou très voisins, correspondent des morphologies adultes aussi différentes
d’aspect que celles de P. togoensis et M. cachani !
Eupolystoma alluaudi fournit également un exemple d’une rapide adaptation de la
forme vésicale, qui laisse les stades larvaires inchangés. La chétotaxie de la larve nageante
présente des caractères archaiques, qui rapprochent l’espèce des Polystoma primitifs
(P. integerrimum, p. ex.). La morphologie de l’adulte représente, par contre, un des cas
d’evolution adaptive les plus marqués chez les Polystomes africains.
7. Les variations intraspécifiques de la silhouette intestinale démontrent le dyna-
misme évolutif actuel des formes vésicales. Chez la plupart des espèces étudiées, les
individus ont un tube digestif plus ou moins complexe. Une des tendances évolutive des
530 DANIÈLE MURITH
Polystomes vésicaux est d’acquérir un système reproducteur plus volumineux, qui
s’installe au détriment du système digestif. Cette évolution est symptomatique de la
rapide adaptation des Polystomes vésicaux aux changements de l’environnement.
Dès que l’hôte espace ses contacts avec l’eau, le parasite doit adapter son mode de
reproduction. Chez un Amphibien très aquatique, le Ver réagit en produisant le plus
grand nombre d’œufs possible et en les pondant au fur et à mesure. Lorsqu'un Polystome
est hébergé par un Amphibien plus terricole, le dépôt incessant des œufs n’est plus
possible. Dans ce cas, la survie de la parasitose est assurée par un stockage maximal des
œufs, qui permet leur dépôt en vrac lors des courts passages des hôtes dans les mares.
La rapidité de leur formation n’est plus d’un intérêt primordial. L’assimilation des
éléments nutritifs peut se ralentir. En conséquence, la surface intestinale diminue et la
place ainsi libérée dans la cavité générale du Polystome est utilisée par l’utérus qui
s’allonge.
Eupolystoma et Metapolystoma sont les meilleurs exemples de ce type d'adaptation
chez les Polystomes d’Amphibiens.
8. La scission vue au sein des Polystomes par la morphologie des C 1 se trouve
confirmée par la chétotaxie. P. baeri et M. cachani, étudiés dans ce travail, illustrent les
deux schémas chétotaxiques de ces groupes.
Reprenant l’idée des évolutions parallèles (tableau V) et à l’aide de nos données et
de celles de la littérature, nous avons pu mettre en évidence les corrélations suivantes
entre les espèces africaines et européennes:
— l'adulte, le néoténique et la répartition des sensilles chez la larve nageante de
P. gallieni sont du type « groupe fogoensis »,
— la silhouette intestinale de l’adulte et la forme « compacte » du néoténique de P. pelo-
batis correspondent à des caractères du « groupe africanum». La chétotaxie de
l’espèce européenne est similaire à celle de P. baeri (ou P. africanum), sauf sur un
point: deux sensilles dorsales postérieures supplémentaires apparaissent dans le
matériel africain,
— P. integerrimum est très proche parente de P. perreti par l’intestin réticulé de l’adulte
et par le néoténique postérieurement évasé. Ces caractères font de P. integerrimum
une espèce ancienne. Or, cette conclusion est étayée par sa chétotaxie, qui conserve
des caractères ancestraux notoires: double cycle buccal, cycle Ha 4 fréquemment
présent. L'évolution par rapport aux espèces ancestrales s’est inscrite dans la partie
postérieure (perte de deux sensilles) exactement comme dans le cas de P. pelobatis.
En conclusion, la phylogénie des espèces impliquées dans notre discussion se présente
comme suit.
1) Les espèces ancestrales sont reconnaissables à leur système chétotaxique complexe.
L'évolution des espèces peut être suivie, en Afrique comme en Europe, d’après la
simplification de ce système, spécialement dans les régions buccales et haptoriales
de la larve.
2) La situation d’E. alluaudi se précise. Cette espèce a simplifié sa zone haptoriale,
mais garde un caractère archaïque par son double cycle buccal.
9. L'hypothèse émise dans ces lignes, qu’une localisation en milieu sec aurait une
influence positive sur l’évolution des Polystomes, appelle une confirmation par l’obser-
vation des faits dans la nature. Nous avons étudié les cycles parasitaires en milieu naturel,
puis dans des conditions expérimentales, et avons comparé les données à la biologie des
hôtes. L’exposé de ces recherches fait l’objet d’une autre publication (MurITH, 1981).
POLYSTOMES BASSE COTE-D’IVOIRE : 531
REMERCIEMENTS
Nous exprimons notre profonde gratitude à notre directeur de these, le D' Claude
Vaucher, Conservateur au Muséum de Genève, qui a élaboré notre programme de
travail. Il a toujours très attentivement suivi et encouragé nos recherches et ses conseils
furent précieux lors de la rédaction de notre manuscrit.
Nous prions notre cher Maître, le professeur André Aeschlimann de l’Institut de
Zoologie de l’Université de Neuchâtel, de croire à notre sincère reconnaissance pour le
bienveillant soutien qu’il nous a témoigné dès nos premières années d’études supérieures
à Fribourg. Il nous a ensuite (courageusement!) fait confiance en nous conseillant
d'entreprendre ces recherches. Nous le remercions d’avoir si efficacement pris en charge
l’organisation administrative de cette thèse et d’avoir accepté de présider notre Jury.
M. le professeur Claude Combes, du Centre universitaire de Perpignan, a eu l’ama-
bilité de nous apprendre les techniques de manipulation des Polystomes et de venir à
deux reprises en RCI pour résoudre certains problèmes inhérents à leur application.
Nous lui sommes redevable de plusieurs idées développées dans ce travail. Nous sommes
sensible à l’honneur qu’il nous a fait de bien vouloir être membre de notre Jury.
M. le professeur Jack Llewellyn de l’Université de Birmingham nous a rendu atten-
tive, lors de nos rencontres, à certaines questions ayant trait au comportement des
Monogènes. Nous lui sommes reconnaissante d’avoir accepté de mettre sa haute compé-
tence en Helminthologie au service de l’appréciation de nos résultats.
Le D’ Jean-Luc Perret, du Muséum de Genève, a mis sa parfaite connaissance de
la faune batracienne africaine à notre disposition et a contrôlé la détermination des
Amphibiens récoltés. Nous lui adressons nos vifs remerciements.
M. le professeur Louis Euzet, de la Faculté des Sciences de Montpellier et le
Dr Robert Bourgat, de l’Université de Lomé, se sont toujours vivement intéressés aux
progrès de nos recherches et ont eu l’extrême obligeance de nous ouvrir leurs collections.
Nous les en remercions chaleureusement et les assurons de notre respectueuse consi-
dération.
Notre gratitude va également à MM. les D' Rodolphe Spichiger et Jean-François
Graf, Directeurs successifs du Centre Suisse de Recherches scientifiques en Côte-d'Ivoire.
Leur sympathique accueil et leur compétence à régler tous les détails administratifs
soulevés par toute activité scientifique en pays étranger, ont été des avantages certains.
Nous les assurons de notre fidèle reconnaissance.
BIBLIOGRAPHIE
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Adresse de l’auteur :
D" Danièle Murith
Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel
Rue E. Argand 11
2000 NEUCHATEL - 7
SUISSE
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a TIA] a AI I
Revue suisse Zool. Tome 88
Fasc. 2 p. 535-559 Genève, juin 1981
Die Pseudoskorpione (Arachnida)
Kenyas. I. Neobistidae und Ideoroncidae
von
Volker MAHNERT
Mit 57 Abbildungen
ABSTRACT
The pseudoscorpions (Arachnida) of Kenya. I. Neobisiidae and Ideoroncidae. — The
study of all species of these two families known from Kenya yielded the following results:
Afrobisium Beier is considered as synonymous to Microbisium Chamb., Microbisium
perpusillum Beier as subjectiv junior synonym of Microbisium dogieli (Red.). Negroroncus
longedigitatus Beier has to be omitted from the fauna of Kenya. Six new species are de-
scribed in the genus Negroroncus Beier, the new genus Afroroncus is erected for two
new species. Neobisium (N.) muscorum (Leach) is recorded from this country.
Gemeinsam mit meinem Kollegen Jean-Luc Perret hatte ich Gelegenheit, wahrend
zweier längerer Sammelreisen 1974 und 1977 in verschiedenen Gebieten Kenyas auch
Pseudoskorpione zu sammeln. Die (fiir ein tropisches Land) relativ reichhaltige Literatur
uber diese Gruppe z.B. von BEIER, REDIKORTZEV Oder VACHON liess eine gute Kenntnis
uber diese Fauna vermuten und neue Daten mehr hinsichtlich der Verbreitung denn der
Taxonomie erwarten. Zu meiner grossen Uberraschung musste ich jedoch feststellen, dass
die Pseudoskorpione nur in einigen wenigen Gebieten Kenyas relativ gut erforscht waren:
an der Küste (touristisches Gebiet) und in den Bergen (Aufsammlungen von A. Holm
und Jeannel).
Unsere umfangreichen Aufsammlungen, ergänzt durch wichtige Materialien zahl-
reicher anderer Museen, ermôglichte mir einerseits eine Revision der bisher bekannten
Arten, die Entdeckung vieler neuer Taxa und einen guten Uberblick über die Verbreitung
verschiedenster Arten, bedingt aber auch andererseits eine Verôffentlichung in mehreren
Teilen, wobei im letzten Teil ein vollstandiges Literaturverzeichnis erscheinen wird.
Die Verwirklichung dieser Fauna Kenyas ware unmôglich gewesen ohne die Mithilfe
zahlreicher Kollegen, die mir ihre eigenen Aufsammlungen oder Typenexemplare anver-
trauten und denen mein aufrichtigster Dank auch fiir deren Geduld gilt: Frl. B. Brewster
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 | 35
536 VOLKER MAHNERT
(London), Dr. J. Heurtault (Paris), Mrs. und Mr. J. Murphy (Hampton);
Dr. P. L. G. Benoit (Tervuren), Dr. A. Duff-MacKay (Nairobi), Dr. P. Gabbutt (Man-
chester), Dr. J. Gruber (Wien), Dr. A. Holm (Uppsala), Dr. I. Kerzhner (Leningrad),
Dr. T. Kronestedt (Stockholm), Dr. M. Moritz (Berlin), Dr. G. Osella (Verona). Mein
besonderer Dank gilt auch meinem Freund Jean-Luc Perret fiir seine aufopfernde Zu-
sammenarbeit wahrend der beiden Sammelreisen und meinen Verwandten in Kenya
die uns jegliche Hilfe angedeihen liessen.
Die Exemplare wurden, wenn nicht anders erwähnt, von J.-L. Perret und dem
Autor gesammelt, die Typendeponierungen werden jeweils erwähnt.
9
NEOBISIIDAE
Neobisium (N.) muscorum (Leach)
Untersuchtes Material: Kenya, Aberdares National Park, 10.500 ft, soil sample and litter
under bamboo, 1.X.1965, lg. W. Block: 8 T.
Ich zögere nicht, diese Tritonymphen zu der in Europa weit verbreiteten Art mus-
corum (Leach) zu stellen, stimmen sie doch in allen Einzelheiten mit der von GABBUTT
& VACHON (1965) gegebenen Beschreibung überein. Die Gattung Neobisium wird erst-
mals von Afrika südlich der Sahara gemeldet. Die Frage, ob es sich hier um ein autoch-
thones Vorkommen handelt, ist nicht zu beantworten. Eine Verschleppung ist (trotz des
Fundortes in der Bambuszone) nicht auszuschliessen, andererseits sind palärktische
Faunen- und Florenelemente aus den ostafrikanischen Bergen nachgewiesen.
Microbisium dogieli (Redikortzev)
1924 Obisium dogieli Redikortzev, Revue russ. Ent. 18: 192-193, fig. 5, 6.
1932 Afrobisium dogieli (Red.), BEIER, Tierreich 57: 140-141.
1955 Microbisium perpusillum Beier, Ark. Zool. 7(25): 532-533, fig. 4 nov. syn.
Untersuchtes Material: Kenya, Mission Kaimosi (NO Kisumu), 1650 m, Gesiebe
in Bananenpflanzung, 11.11.1974: 1 ©; Mau Forest, zwischen Mau Summit und Kedowa,
unter Stein, 7.XI.1974: 1 ©.
Das Typenexemplar von Obisium dogieli befindet sich als Präparation im Museum
Leningrad (Africa: Mabira, 16.6.1914, Sokolov & Dogiel, 8b) und wurde von Herrn
Dr. I. Kerzhner (Leningrad) fiir mich auf die Trichobothrienzahl untersucht.
REDIKORTZEV erwähnte auf dem festen Pedipalpenfinger nur 6 Trichobothrien (ib fehlt) |
und auf dem beweglichen Finger deren drei (,,... 3 taches sur la surface interieure“!!)
(1924: 193, fig. 5), was BEIER 1932 zur Aufstellung der monotypischen Gattung Afrobi-
sium veranlasste. Der Typus besitzt jedoch nach Auskunft von Dr. I. Kerzhner das
Trichobothrium ib und damit 7 Trichobothrien auf dem festen Finger, weshalb die Gat- .
tung Afrobisium Beier in die Synonymie von Microbisium Chamberlin einzureihen ist
(nov. syn.)
Beschreibung: Kleine bleiche Tiere; Carapax ca. so lang wie breit, mit kleinem
dreieckigem Epistom, Beborstung: 4/6/6/6; vier kleine, deutliche Augen; Tergite unge-
teilt, Beborstung: 6/7-8/11-12/10-12/11-12/11/10-12/10-11/10/9/6-7; Tergite X und XI mit je
4 langen Tastborsten; Lobus der Pedipalpencoxen 2-4 Randborsten, Pedipalpencoxa 5-7,
PSEUDOSKORPIONE KENYAS 331
Coxa I 5-6, Medialeck verrundet, spärlich gezähnelt, Lateraleck stumpf, kurz, mit einigen
Zähnchen, Coxa II 5-6, III 4-5, IV 5-6; Genitaloperkel mit 2 zentralen Randborsten,
Sternit III-XI: 10-11/10/12-14/11-14/11-12/10-12/10-12/11/8; 1-2 Suprastigmalbörstchen,
Sternite VI-VIII mit je 2 medialen Diskalborsten, Sternit X 2 submediale Tastborsten,
xI 4 Tastborsten (lateral, submedial); Pleuralmembran granuliert. Cheliceren mit
5 Stammborsten, Subgalealborste Fingerspitze kaum überragend, fester Finger mit
9-12 kleinen Zähnen, beweglicher Finger mit ca. 14 etwas ungleichen Zähnen, Spinn-
höcker flach und breit, Flagellum mit 7 Borsten, die ersten drei einseitig gezähnt, die
distale Borste deutlich getrennt stehend, Serrula externa 18-19 Lamellen. Pedipalpen glatt,
Femur 2,9-3,0x länger als breit, Tibia 1,9-2,0 x , Gelenksausschnitt fast die Hälfte des
Medialrandes einnehmend, Hand mit Stiel 1,6 x länger als breit und 1,16-1,20 X länger
als Finger, Schere mit Stiel 2,8-2,9 x ohne Stiel 2,7 x ; fester Finger mit 29-31 kleinen
Zähnen, beweglicher mit 33-36 Zähnen (distal leicht seitlich biegend); 10 Trichobothrien.
Laufbein I: Basifemur 2,6 x länger als breit und 1,5 x länger als Telofemur, dieses 1,9 x
länger als breit, Tibia 3,0-3,2 x, Basitarsus 1,9-2,0x, Telotarsus 3,2-3,7x länger als
breit und 1,6 länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 3,2 x länger als breit, Tibia
4,3-4,5x, mit Tastborste (TS = 0,36-0,50), Basitarsus mit basaler Tastborste, 2,0 x
länger als breit, Telotarsus mit Tastborste im basalen Drittel (TS = 0,25-0,30), 3,8-4,6 x
länger als breit und 1,62-1,92x länger als Basitarsus, Subterminalborste gegabelt,
glatt( ?), Klauen einfach.
Körpermasse (in mm): Körperlänge 1,5; Carapax 0,40/0,41; Pedipalpen: Femur
0,36-0,39/0,12-0,13, Tibia 0,29-0,33/0,15-0,16, Stiel-L. 0,09-0,10, Hand mit Stiel 0,37-0,39/
0,23-0,24, Finger-L. 0,31-0,34, Scheren-L. mit Stiel 0,64-0,68; Laufbein I: Basifemur
0,18-0,20/0,07-0,08, Telofemur 0,12-0,13/0,06-0,07, Tibia 0,15-0,17/0,05, Basitarsus 0,08/
| 0,04, Telotarsus 0,13-0,14/0,04; Laufbein IV: Femur 0,35-0,39/0,11-0,12, Tibia 0,28-0,30/
0,06-0,07, Basitarsus 0,10/0,05, Telotarsus 0,17-0,20/0,04-0,05.
Die aus den Beschreibungen entnommenen Unterschiede zwischen M. dogieli und
| perpusillum sind gering und werden von den mir vorgelegenen Exemplare überbrückt;
| REDIKORTZEV gibt zwar die Palpenfinger länger als die Hand an (0,33 mm zu 0,32 mm 1924:
193), aus der Zeichnung (op. cit., fig. 5) ist das Gegenteil zu entnehmen. Microbisium
perpusillum Beier wird daher als identisch mit M. dogieli (Red.) betrachtet. Die drei aus
Afrika gemeldeten Microbisium-Arten lassen sich anhand folgender Merkmale unter-
scheiden:
I Carapax-Hinterrand mit 6 Borsten ... : . 2 2. v2 2 vn . ... . , « 2
VT, Carapax-Hinterrand mit 8 Borsten; Trichobothrium it deutlich näher bei er
als bei est; Palpenfinger etwas länger als Hand mit Stiel; Femur-L. 0,39 mm,
Tibia-L. 0,33 mm, Finger-L. 0,37 mm . Microbisium lawrencei Beier (S-Rhodesien)
| 2 Grössere Art, Femur-L. 0,45 mm; Gelenksausschnitt der Tibia ca. 1/3 des
Medialrandes einnehmend, Femur 3,0 x länger als breit, Tibia 2,1 x, Schere
mit Stiel 3,0 x ; fester Palpenfinger mit 35, beweglicher Finger mit 38-39
Zinco en ten na M. congicum Beier:(S-Zaire)
| 2* Kleinere Art, Femur-L. 0,35-0,39 mm; Gelenksausschnitt der Tibia fast die
Hälfte des Medialrandes einnehmend; Femur 2,9-3,0 x länger als breit, Tibia
1,9-2,0 x , Schere mit Stiel 2,9-3,0 x ; fester Palpenfinger mit 29-31 Zähnen,
beweglicher mit 32-36 Zähnen. . . . . M. dogieli (Redikortzev) (Uganda, Kenya)
538 VOLKER MAHNERT
IDEORONCIDAE
Nannoroncus ausculator Beier (fig. 56)
1955 Ark. Zool. 7: 535-536, fig. 6 (Typus vom Mt. Elgon) |
Untersuchtes Material: Kenya, Kaimosi (nördlich Kisumu), 1650 m, Gesiebe, 11.XI.1974: |
11 3 4% 15 Trito-, 7 Deutonymphen; Warges, in Streu von Laubwald mit Podo- |
carpus, 29.12.1975, lg. A. Holm (no. 341): 13; Mt. Kenya, Ragati Forest St., |
2000 m, 24.2.1969, A. Holm (no. 178): 2 4 12 Cherangani Hills, Kapolet Forest, |
1940 m, 10.1.1965, A. Holm (no. 60): 1 9. |
Beschreibung: Die Art ist gut charakterisiert, es seien daher nur einige ergänzende |
Merkmale angegeben: Carapaxbeborstung: 4/6/4/2-4/4; mit 2 Augen (1 © weist links |
zusätzlich ein Hinterauge auf, mit flacher Linse, das doppelt so gross ist wie das Vorder- |
auge!). Tergit I 6, II 6-8, die übrigen meist mit 10-12, Tergite X, XI mit je 4 Tastborsten; |
Laufbeincoxen in der Regel 4/6/4/6; Genitaloperkel des ¢ mit 4 Rand- und 2 medialen |
Diskalborsten, der des 9 mit 4 Randborsten; Sternit III des g mit 3-4 medialen Diskal- |
borsten, Genitalkammer mit 4-5 dicken, apikal leicht gebogenen und verrundeten Bor- |
sten; je 1 Suprastigmalborste; Sternit IV 6-7 Randborsten, die folgenden meist 10-12; |
Cheliceren: Serrula externa 23-24 Lamellen, Flagellum 4 Borsten, meist 2 distale einseitig |
fein gesägt; Pedipalpen: Femur 3,4-3,8x länger als breit, 2 dorsobasale Tastborsten, |
Tibia 2,2-2,6 x , Hand mit Stiel 1,7-1,9 x länger als breit und 1,4-1,8 x länger als Finger, |
Schere mit Stiel 2,8-3,1 x, ohne Stiel 2,4-2,9 x länger als breit; 30 Trichobothrien. Lauf-
bein I: Basifemur 2,8-3,2 x länger als breit und 1,7-2,0x länger als Telotarsus, dieses |
1,7-1,9x länger als breit, Tibia 2,8-3,5x, Basitarsus 2,3-2,8 X, Telotarsus 4,6-5,1 X |
länger als breit und 1,4-1,7x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,5-3,0x, |
Trennaht leicht schräg, Tibia 3,9-4,3 x, Basitarsus 2,8-3,1x, mit basaler Tastborste, |
Telotarsus 5,5-6,3 x, ohne Tastborste, Arolien länger als glatte Klauen, Subterminal- |
borste einfach. |
Körpermasse in mm (in Klammern die der 9): Pedipalpen: Trochanter 0,20-0,24/ |
0,10-0,12 (0,25-0,27/0,13-0,14); Femur 0,38-0,47/0,11-0,13 (0,42-0,52/0,14-0,15), Tibia
0,35-0,42/0,16-0,17 (0,38-0,47/0,16-0,20), Hand mit Stiel 0,37-0,44/0,21-0,24 (0,40-0,53/ |
0,23-0,29), Finger-L. 0,25-0,30 (0,25-0,34), Scheren-L. mit Stiel 0,61-0,73 (0,62-0,84); |
Laufbein I: Basifemur 0,20-0,26/0,07-0,09 (0,22-0,27/0,07-0,09), Telofemur 0,11-0,13/ |
0,06-0,08 (0,13-0,16/0,07-0,09), Tibia 0,15-0,18/0,05-0,06 (0,16-0,20/0,06-0,07), Basitarsus |
0,10-0,12/0,04-0,05 (0,10-0,15/0,04-0,05) Telotarsus 0,14-0,18/0,03-0,04 (0,16-0,21/0,03-
0,04); Laufbein IV: Femur 0,35-0,45/0,14-0,17 (0,40-0,51/0,15-0,18), Tibia 0,24-0,30/
0,06-0,08 (0,27-0,35/0,07-0,08), Basitarsus 0,14-0,16/0,04-0,06 (0,14-0,19/0,06), Telotarsus
0,18-0,25/0,03-0,04 (0,21-0,27/0,04-0,05). |
Tritonymphe (1 Ex.): Tergite I-III mit 6 Borsten, übrige meist 9-11; Pedipalpencoxa
4, Coxa I 3, II 5, III 4, IV 5; Sternit II 2 mediale Randborsten, III 2, keine Suprastigmal- ,
borsten, IV 6, je 1 Suprastigmalborste; folgende mit 8-10 Borsten; Cheliceren: Serrula |
externa 20 Lamellen; Pedipalpen: Trochanter 1,9 x länger als breit (0,21 mm/0,11 mm),
Femur 3,2 x (0,36/0,11), Tibia 2,2 x (0,33/0,15), Hand mit Stiel 1,8 x (0,37/0,21) länger
als breit und 1,4 x länger als Finger-L. 0,26 mm, Schere mit Stiel 2,9 x, ohne Stiel 2,7%,
Scheren-L. mit Stiel 0,61 mm; insgesamt 22 Trichobothrien. Laufbein IV: Femur 2,7 x |
länger als breit (0,35/0,13), Tibia 3,5 x (0,25/0,07), Basitarsus 2,5 X (0,13/0,05), Telo- |
tarsus 4,3 x (0,18/0,04) länger als breit und 1,4x länger als Basitarsus.
PSEUDOSKORPIONE KENYAS | 539
Deutonymphe: Carapax wie Adulti; Tergite 5-6 Borsten; Pedipalpencoxa und
Coxen II-IV je 4 Borsten, I 3; Sternit II borstenlos, HI 2, keine Suprastigmalborste,
IV 4, je 1 Suprastigmalborste, die folgenden 6-7, Endsternit 4 (2 Tastborsten); Cheliceren
mit 5 Stammborsten, Serrula externa ca. 17 Lamellen; Pedipalpen: Trochanter 1,9 x
länger als breit (0,16 mm/0,08 mm), Femur 2,9 (0,27/0,09), Tastborsten deutlich,
Tibia 2,2 x (0,25/0,11), Hand mit Stiel 1,7 x (0,13/0,08) länger als breit und 1,3 x länger
als Finger, Schere mit Stiel 2,9 x , ohne Stiel 2,8 x , Finger-L. 0,10 mm, Scheren-L. mit
Stiel 0,46 mm; insgesamt 15 Trichobothrien (3 auf dem Handriicken, 6 auf beweglichem
Finger); Laufbein IV: Femur 2,9 x (0,26/0,09), Tibia 2,9 x (0,17/0,06), Basitarsus 2,2 x
(0,10/0,05), Telotarsus 3,8 x (0,15/0,04) länger als breit und 1,43 x länger als Basitarsus.
Die Art scheint in den bewaldeten Gebieten Zentralkenyas (Mt. Elgon - Mt. Kenya -
Warges) weit verbreitet zu sein; die Exemplare von Kaimosi sind etwas grösser als in
der Originalbeschreibung angegeben, die übrigen mir vorgelegenen Exemplare stimmen
mit den Typen überein.
Afroroncus nov. gen.
Carapax deutlich langer als breit, mit 2 kleinen Augen; Tergite und Sternite mit
feinen Randborsten; Cheliceren mit 6 Stammborsten, Galea lang, spiessförmig und leicht
gebogen; Flagellum 4 Borsten, die distalen zwei einseitig gezähnt; Pleuralmembran fein
wellig langsgestreift; beide Pedipalpenfinger mit deutlichem Giftkanal, fester Finger mit
deutlichen Zähnen, beweglicher Finger in distaler Hälfte deutlich bezahnt, beide Finger
auf der Innenseite mit Stachelborsten; insgesamt 30 Trichobothrien, davon 5 dorsal auf
dem Handrücken und 10 auf dem beweglichen Finger (4, und 5b, nebeneinander stehend);
Femur des Laufbeins IV mit feiner, leicht schragen oder senkrechter Trennaht, Arolien
einfach, Subterminalborste gerade, mit sehr kleinem subdistalem Seitenzahn.
Typus generis: Afroroncus kijuyu n. sp.
Terra typica: Kenya (Ostafrika)
Afroroncus n. gen. nimmt eine Zwischenstellung zwischen Negroroncus Beier und
Nannoroncus Beier ein und ist wahrscheinlich nachstverwandt mit Nannoroncus, mit der
sie den Besitz von Stachelborsten auf den Pedipalpenfingern (jedoch ohne Reduzierung
der Marginalzähne) und eine ähnliche Flagellumstruktur teilt, von der sie sich haupt-
sächlich jedoch durch die Trichobothrienverteilung und den Besitz deutlicher Marginal-
zahne auf den Palpenfingern unterscheidet. Von Negroroncus ist sie abtrennbar anhand
der Trichobothrienverteilung, der Flagellumstruktur und dem Vorhandensein von inter-
nen Stachelborsten auf den Palpenfingern.
Afroroncus kikuyu n. sp. (Fig. 1-8, 57)
Untersuchtes Material: Kenya, Umgebung Hunter’s Lodge (zwischen Kenya und Voi),
unter Steinen, 28.XI.1974: 1 3 (Holotypus) 2 & 3 2 (Paratypen; Mus. Genf).
Derivatio nominis: nach den Kikuyu, dem grössten Volksstamm Kenyas benannt.
Beschreibung: Kleine bleiche Tiere; Carapax und Pedipalpen rotbraun, Tergite
gelblich braun; Carapax 1,3-1,5 x länger als breit, basal breit desklerotisiert, ohne Quer-
furche; deutliche Fensterflecken; 2 winzige Augen mit schwach gewölbter Linse; Vorder-
rand medial leicht vorgezogen. Beborstung: 4/7-8/4/4/4; Tergite ungeteilt, Beborstung:
6/6/6-7/6-8/(5)7-8/8/8/8/9-13 (6 verlängerte Borsten)/14-16 (4 Tastborsten, 4 verlängerte
Diskalborsten)/ 12-14 (4 Tastborsten); Lobus der Pedipalpencoxa 2 Borsten, Pedipalpen-
540 VOLKER MAHNERT
coxa distal ganz leicht granuliert, 7-9, Coxa I 5-8, II 6-8, III 4-6, IV 5-7; Genitaloperkel
mit 4 zentralen Randborsten, Genitalkammer des 3 mit 6 kurzen einfachen Borsten;
Sternit III des 3 mit 3-4 Randborsten und ca. 4 medialen Diskalborsten, das des 2 mit
4 Randborsten, IV 6, je 1 Suprastigmalborste, V-VIII je 8, IX 9-10, X 16-17 (1 & 11),
Fic. 1-8.
Afroroncus kikuyu n. gen., n. sp.; 1: Carapax; 2: Chelicere; 3: Flagellum;
4-5: Pedipalpe; 6-7: Pedipalpenschere der Trito-(6) und Deutonymphe (7); 8: Laufbein IV.
Maßstabeinheit 0,1 mm.
XI 11-14, die beiden letzten mit je 4 Tastborsten; Cheliceren mit 6 Stammborsten, fester
Finger mit 5 leicht geneigten Zähnen und einigen distalen Körnchen, keine Lamina
exterior, beweglicher Finger 6-7 aufrechte Zähne; Galea spiessförmig; Serrula exterior
24-26 Lamellen, Flagellum 4 Borsten, die distalen 2 fein gezähnt; Pedipalpen: Trochanter
ohne Höcker, glatt, 2,3-2,7 x länger als breit, Femur medial schütter granuliert, 3,6-3,9 X
länger als breit, dorsobasal mit zwei verlängerten Borsten; Tibia medial spärlich granu-
liert, 2,6-2,7 x , Gelenksausschnitt variabel, z.T. fast bis zur Mitte des Medialrandes
reichend (Koeffizient x/y nach GABBUTT & VACHON 1965 0,57-0,91), Keule 1,93-2,04 x
länger als breit; Hand glatt, mit Stiel 2,0-2,1 x länger als breit und 1,4-1,6x länger als
PSEUDOSKORPIONE KENYAS 541
Finger; Schere mit Stiel 3,3-3,5 x , ohne Stiel 3,0-3,2 x ; fester Finger mit 15-21 breiten,
in den beiden distalen Dritteln deutlichen Zähnen (1 ¢: nur im distalen Drittel deutlich),
beweglicher Finger mit 14-19 Zähnen, wovon 3-4 distale deutlich sind, die folgenden dann
kleiner und undeutlicher werdend; beide Finger intern mit je 4 Stachelborsten; Gift-
kanäle kurz; 30 Trichobothrien. Laufbein I: Basifemur 3,5-3,6 x länger als breit und
1,75-1,86 x länger als Telofemur, dieses 2,0-2,2x länger als breit, Tibia 4,3-4,7 x,
Basitarsus 3,2-3,4x, Telotarsus $,9-6,5x länger als breit und 1,33-1,48x länger als
Basitarsus; Laufbein IV: Femur mit sehr feiner, leicht schräger oder senkrechter Trenn-
naht, 2,0-2,3 x länger als breit, Tibia 3,7-4,1x, Basitarsus mit Tastborste im basalen
Drittel, 3,0-3,3 x , Telotarsus 6,2-6,7 x länger als breit und 1,27-1,41 x länger als Basi-
tarsus; Subterminalborste mit feinem subapikalem Zähnchen, Arolien länger als die
glatten Klauen.
Körpermasse (in mm) (in Klammern die der ©): Körperlänge 2,7-2,9 (3,2-3,6);
Carapax mit desklerotisiertem Basalrand 0,70-0,77/0,49-0,52 (0,73-0,78/0,55-0,60); Pedi-
palpen: Trochanter 0,29-0,33/0,13 (0,35-0,41/0,13-0,15), Femur 0,61-0,64/0,16-0,17
(0,66-0,77/0,17-0,20), Tibia 0,54-0,56/0,20-0,22 (0,58-0,69/0,22-0,26), Hand mit Stiel
0,62-0,67/0,29-0,31 (0,68-0,84/0,34-0,39), Finger-L. 0,43 (0,44-0,51), Scheren-L. mit Stiel
1,01-1,07 (1,09-1,31); Laufbein I: Basifemur 0,31-0,32/0,09 (0,33-0,39/0,09-0,11), Telo-
femur 0,17-0,18/0,08 (0,18-0,22/0,09-0,10), Tibia 0,26/0,06 (0,27-0,31/0,06-0,07), Basi-
tarsus 0,15/0,05 (0,15-0,18/0,05), Telotarsus 0,22-0,23/0,03-0,04 (0,22-0,24/0,04); Lauf-
bein IV: Femur 0,55-0,59/0,25-0,27 (0,57-0,69/0,25-0,30), Tibia 0,40-0,42/0,10-0,11
(0,41-0,49/0,10-0,12), Basitarsus 0,20-0,22/0,07 (0,23-0,26/0,07-0,08), Telotarsus 0,28-0,29/
0,04 (0,29-0,33/0,05).
Mit Vorbehalt werden folgende zwei Nymphen zu Afroroncus kikuyu n. sp. gestellt:
Kenya, Insel Mombasa, unter Borke eines toten Baumen am Strand, 28.XI.1974:
1 Trito-, 1 Deutonymphe.
Sie stimmen in praktisch allen Merkmalen mit kikuyu n. sp. überein.
Tritonymphe: Carapax wie Adulti, Tergite I-VII 6 Borsten, VIII 7, IX 8, X 9
(4 Tastborsten), XI 11 (4 Tastborsten); Cheliceren: Serrula externa 20 Lamellen; Ster-
nit II 2 Randborsten, III 4 Randborsten; Pedipalpen: Femur 3,5x länger als breit
(0,42 mm/0,12 mm), Tibia 2,6 x (0,38/0,15), Keule 1,89 x, Ausschnitt tief (x/y = 0,82),
Hand mit Stiel 2,0x (0,43/0,21) länger als breit und 1,3x länger als Finger, Finger-L.
0,32 mm, Schere mit Stiel 3,4 x, Scheren-L. mit Stiel 0,74 mm; insgesamt 22 Tricho-
bothrien; fester Finger mit 10 kleinen, spitzen Zähnen, beweglicher Finger mit 3 spitzen,
distalen Zähnen und 8 Rudimenten; je 3 interne Stachelborsten.
Deutonymphe: Carapax mit 2 kaum erkennbaren Augen, Beborstung: 4/4/2/4;
Tergit I 4, II-IX 6, X 7 (4 Tastborsten), XI 10 (4 Tastborsten); Sternit II borstenlos, III 2,
IV 4, V-XI 6; Cheliceren 5 Stammborsten, Serrula externa 17-18 Lamellen; Pedipalpen:
Hand mit Stiel 1,9 x (0,32 mm/0,16 mm) länger als breit und 1,26x länger als Finger,
Finger-L. 0,25 mm, Schere mit Stiel 3,4 x, Scheren-L. mit Stiel 0,55 mm; fester Finger
distal mit 4 spitzen Zähnen und Zahnrudimenten, beweglicher Finger distal mit 3 z.T.
kleinen, spitzen Zähnen und einigen undeutlichen Rudimenten; je 3 interne Stachel-
borsten.
Afroroncus sulcatus n. sp. (Fig. 9-14)
Untersuchtes Material: Kenya, Embu district, Ishiara, 900 m, unter Steinen, 15.X.1977:
1 & (Holotypus), 1 & 1 2; 10 km westlich Ishiara, unter Steinen, 14.X.1977:2 4 19;
Kogari (östlich Ishiara), 800 m, unter Steinen, 15.X.1977: 1g (Paratypen; Mus.
Genf).
542 VOLKER MAHNERT
Fic. 9-19.
9-14: Afroroncus sulcatus n. sp.; 9: Carapax; 10: Chelicere mit Flagellum (vergr.);
11-12: Pedipalpe; 13: Trichobothrienverteilung mit Zahndetails; 14: Laufbein IV,
Subterminalborste vergr;. 15-19: Negroroncus tsavoensis n. sp.; 15: Chelicere;
16-17: Pedipalpe; 18: Trichobothrienverteilung; 19: Laufbein IV, Subterminalborste vergr.;
Maßstabeinheit 0,1 mm.
PSEUDOSKORPIONE KENYAS ; 543
Beschreibung: Carapax und Pedipalpen gelblich braun, Tergite hell gelblich braun,
Tergite I-III schmäler als die folgenden, Sklerotisierung in der Mitte des Hinterrandes
deutlich eingeschnürt (,,Brillenzeichnung“); Beincoxen nach hinten heller werdend,
Sternite hell, auf IV-VII ist die Sklerotisierung beiderseits der Mitte durch helle Zentral-
makel aufgehellt; Carapax 1,4-1,5 x länger als breit, basal desklerotisiert (ca. 0,07 mm),
mit subbasalem dunklem Querband .(bei 1 3 undeutlich); glatt, nur in Augengegend
spärlich granuliert; mit deutlichen Fensterflecken; 2 deutliche Augen, um etwas mehr
als ihren Durchmesser von Vorderrand; Beborstung: 4/6-8/4/4/4; Tergite: 6/6/6-8/8/8/
8/8/8/8-9/8-9 (4 Tastborsten)/10 (4 Tastborsten); Lobus der Pedipalpencoxen mit 2 Bor-
sten (1 3 0/1), Pedipalpencoxa glatt, 7-9, I 5-6, II 6, III 5-6, IV 6-7; Genitaloperkel
4 Randborsten, Sternit III des 4 mit meist 3-4 medialen Diskalborsten, das des © und
des & mit 4 Randborsten, Genitalkammer des 3 mit 4-6 feinen glatten Borsten; Sternit
IV 6 Borsten, je 1 Suprastigmalborste, die folgenden mit 8-10/8-10/8-9/8-9/8-S/10-11 (6 ver-
längerte Borsten)/6 (2 submediale Tastborsten). Pleuralmembran wellig, an den vorderen
Segmentgrenzen fein granuliert; Cheliceren mit 6 Stammborsten, fester Finger mit
undeutlicher Lamina exterior, 3-4 leicht geneigte Zähne und einige distale Körnchen,
beweglicher Finger mit 5-6 getrenntstehenden Zähnen, Galea lang, spiessförmig, Serrula
externa 20-22 Lamellen, Flagellum 4 Borsten, die beiden distalen fein, fast federartig,
gezähnt; Pedipalpen: Trochanter mit flachem, schütter granuliertem Höcker, 2,3-2,6 x
länger als breit, Femur medial schütter, aber deutlich granuliert, mit zwei dorsobasalen
Tastborsten, 3,3-3,5 x, Tibia medial deutlich granuliert, 2,3-2,5 x, Keule 1,7-1,9 x länger
als breit, Gelenksausschnitt kurz (Koeffizient x/y nach GABBUTT & VACHON 1965 0,49-
0,66), Hand glatt, mit Stiel 1,8-2,0x länger als breit und 1,2-1,3x länger als Finger,
Schere mit Stiel 3,1-3,5 x, ohne Stiel 2,9-3,2 x länger als breit; fester Finger mit 19-21
breiten, flachen Zähnen, beweglicher Finger mit 17-19, wovon nur die distalen 4 spitz
sind, beide Finger intern mit 2-4 Stachelborsten; insgesamt 30 Trichobothrien; Lauf-
bein I: Basifemur 3,0-3,2 x länger als breit und 1,76-1,90 x länger als Telofemur, dieses
1,7-1,9x länger als breit, Tibia 3,5-4,0x, Basitarsus 2,7-3,1x, Telotarsus 5,0-5,5 x
länger als breit und 1,4-1,6x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur mit leicht
schräger Naht, 2,3-2,5 x, Tibia 3,6-4,0 x , Basitarsus 2,8-3,1 x, mit basaler Tastborste,
Telotarsus 5,9-6,4 x länger als breit und 1,34-1,43 x länger als Basitarsus, Subterminal-
borste mit 2 kleinen subapikalen Zähnen, Arolien länger als die glatten Klauen.
Korpermasse (in mm) (2 kaum grösser als 3): Körperlänge 1,7-2,2 (2 2,7); Carapax
0,53-0,57/0,36-0,40 (2 0,62-0,63/0,40-0,43); Pedipalpen: Trochanter 0,24-0,28/0,10-0,12,
Femur 0,45-0,53/0,13-0,16, Tibia 0,38-0,47/0,16-0,20, Hand mit Stiel 0,42-0,51/0,22-0,29,
Finger-L. 0,35-0,41, Scheren-L. mit Stiel 0,76-0,90; Laufbein I: Basifemur 0,21-0,26/
0,07-0,08, Telofemur 0,12-0,17/0,06-0,08, Tibia 0,17-0,21/0,05-0,07, Basitarsus 0,11-0,12/
0,04, Telotarsus 0,16-0,19/0,03; Laufbein IV: Femur 0,39-0,46/0,16-0,19, Tibia 0,27-0,33/
0,07-0,08, Basitarsus 0,15-0,18/0,05-0,06, Telotarsus 0,21-0,24/0,03-0,04.
Afroroncus sulcatus n. sp. unterscheidet sich von kikuyu n. sp. durch etwas plumpere
und kürzere Pedipalpen, geringere Lamellenzahl der Serrula externa, vor allem jedoch
durch deutlich grössere Augen, das Vorhandensein eines deutlichen subbasalen Quer-
bandes auf dem Carapax und die geringere Borstenzahl auf den Endtergiten.
Negroroncus africanus (Redikortzev) (Fig. 20-23)
1924 Ideoroncus africanus Redikortzev, Revue russe Ent. 18: 190-192, fig. 3, 4.
1931 Negroroncus africanus (Red.), BEIER, Mitt. zool. Mus. Berlin 17: 305.
1932 Negroroncus africanus (Red.), BEIER, Tierreich 57: 175, fig. 204.
_ 1958 Negroroncus africanus (Red.), VACHON, Notes biospéol. 13: 64 (Bestimmungsschlüssel).
544 VOLKER MAHNERT
Untersuchtes Material: Syntypus g, Kenya, Taveta, 9.8.1914, lg. Dogiel und Sokolov
(Mus. Leningrad no. 554).
Beschreibung: Palpen gelblich; Carapax hell rotlich braun, glatt, nur seitlich in den
Hinterecken leicht wabenartig strukturiert, basal etwas desklerotisiert, subbasal eine breit
geriefte flache Querfurche; Tergite hell gelblich. Carapax 1,5 langer als breit, medial
vorgezogen, aber ohne Epistom, je 4 Borsten am Vorder- und Hinterrand, total 17 (?)
Borsten; 2 kleine, deutlich gewolbte Augen, die um ca. ihren Durchmesser vom Vorder-
rand entfernt sind. Tergite ungeteilt, Chaetotaxie: 6/6/6( ?)/7( ?)/8/8/8/8/8/9/8; Tergit X
und XI mit 2 lateralen und 2 submedialen Tastborsten; Pedipalpencoxa 8 Borsten,
Lobus 2 Borsten, Coxa I 7, II 6, III und IV ?; Sternitbeborstung nicht beobachtet. Cheli-
ceren mit 6 Stammborsten, fester Finger mit 4 kleinen, fast rudimentären und etwas
geneigten Zähnen, beweglicher Finger mit 5 kleinen, getrenntstehenden und aufrechten
Zahnen; Galea lang, schlank, leicht gebogen; Serrula externa 20-21 Lamellen, S. interna
17( ?); Flagellum mit 4 gezähnten Borsten. Pedipalpen: Femur medial und laterobasal
deutlich und ziemlich grosskörnig granuliert, 4,0 x länger als breit, Tibia medial granu-
liert, 2,8 x länger als breit, Hand mit Stiel 1,9 x länger als breit und 1,14x länger als
Finger, mediodistal fein und schütter granuliert, Schere mit Stiel 3,5, ohne Stiel 3,2 x
länger als breit; insgesamt 30 Trichobothrien, von denen 10 auf dem beweglichen Finger,
4 auf dem Handrücken und 16 auf dem festen Finger (davon 3 in einer Linie über dem
Condylus); Giftkanäle kurz, nodus ramosus im distalen Fingerdrittel (s. Abb. 23); fester
Finger mit 37 breiten, flachen, spitzigen Zähnen, beweglicher Finger mit 31 sehr flachen
Zähnen, von denen nur ca. 4 distale eine Spitze besitzen; Laufbein IV: Femur 2,3 x länger
als breit, Tibia 3,9x, Basitarsus 2,9 X, Telotarsus 6,0x, Telotarsus 1,48x länger als
Basitarsus, beide Tarsen mit basaler Tastborste, Subterminalborste mit einem kleinen
Zähnchen.
Körpermasse (in mm): Körperlänge 2,46; Carapax 0,73/0,48; Pedipalpen: Femur
0,67/0,17, Tibia 0,58/0,20, Hand mit Stiel 0,63/0,33, Stiel 0,09, Finger-L. 0,55, Scheren-L.
mit Stiel 1,11; Laufbein VI: Femur 0,56/0,24, Tibia 0,40/0,10, Basitarsus 0,20/0,07,
Telotarsus 0,30/0,05.
Die Art ist nur anhand der beiden Typenexemplare bekannt; in der Original-
beschreibung werden 2 9 erwähnt, der von mir untersuchte Syntypus ist jedoch ein (4.
Nach den von REDIKORTZEV (1924) und BEIER (1932) gegebenen Massen ist das zweite
Exemplar anscheinend ein ©. Ein weiterer Irrtum unterlief REDIKORTZEV in der Beschrei-
bung der Chelicerenbezahnung (Verwechslung von festem und beweglichem Finger).
Negroroncus tsavoensis n. sp. (Fig. 15-19)
Untersuchtes Material: Tsavo East National Park, ca. 20 km westlich Sala Gate, unter
totem Holz, 30.10.1977: 1 3 (Holotypus), 1 & (Paratypus) (Mus. Genf).
Beschreibung: Carapax und Pedipalpen rotbraun, Tergite gelblich braun, ungeteilt
mit deutlicher ,,Brillenzeichnung“, Carapax glatt, nur seitlich retikuliert, mit retikulierter
subbasaler Querfurche; Vorderrand medial leicht dreieckig vorgezogen; 2 kleine halb-
kugelige Augen, die ca. um ihren Durchmesser vom Vorderrand entfernt sind; Bebor-
sung: 4/6/4/2-4/4; Tergite: 6/6/6-8/6-8/8/8/8/8/8/6 (12 beim Paratypus), die beiden letzten
Tergite mit je 4 Tastborsten; Lobus der Pedipalpencoxa 2 Borsten, Pedipalpencoxa 7-9,
Coxa 15-6, 117, III 6, IV 6-7; Genitaloperkel 4 zentrale Randborsten; Sternit III 6-8 Borsten
(davon 2 mediale in diskaler Stellung), IV 7-8, je 1 Suprastigmalborste, weitere Sternite:
8-10/8-10/8-10/8/8-10/8-10/8-10/6-8 (2 Tastborsten); beim Holotypus auf den mittleren
—r—T = rr eno prt———mrrrrrr_—__''E ru nn
PSEUDOSKORPIONE KENYAS | 545
Sterniten jeweils die Randborste submarginal; Pleuralmembran fein plissiert; Cheliceren
mit 6 Stammborsten, fester Finger mit 6 deutlichen Zähnen und einigen distalen Körn-
chen, beweglicher Finger mit 6 distad geneigten Zähnen; Galea spiessförmig, leicht
gebogen, Serrula externa 24 Lamellen, Flagellum 4 einseitig gezähnte Borsten; Trochanter
Fic. 20-29.
20-23: Negroroncus africanus (Red.); 20: Carapax-Vorderrand; 21: Flagellum;
22: Pedipalpenschere; 23: Trichobothrienverteilung; 24-29: Negroroncus densedentatus;
24: Carapax; 25: Chelicere; 26-27: Pedipalpe; 28: Trichobothrienverteilung; 29: Laufbein IV;
MaBstabeinheit 0,1 mm.
546 VOLKER MAHNERT
beidseitig granuliert, ohne deutlichen Hocker, 2,6 x länger als breit, Femur medial grob
granuliert, 3,8-4,0x länger als breit, Tibia medial grob granuliert, 2,8-2,9x Keule
2,02-2,14 x , Hand mediodistal granuliert, mit Stiel 1,7-1,8 x, Schere mit Stiel 3,4-3,6 x,
ohne Stiel 3,1-3 3x, Finger undeutlich länger als Hand mit Stiel; fester Finger mit
47-51 breiten und flachen Zähnen (die basalen etwas schmäler), beweglicher Finger mit
38-40 sehr flachen und z.T. undeutlichen Zähnen, nur die 2 distalen spitz. Insgesamt
30 Trichobothrien, die dorsale Gruppe ca. in Handrückenmitte. Laufbein I: Basifemur
3,4-3,5 x länger als breit und 1,85-1,87 x länger als Telofemur, dieses 2,1x länger als
breit, Tibia 4,4-4,9 x, Basitarsus 3,2-3,5 x, Telotarsus 7,1-7,3 x länger als breit und
1,48-1,55 x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,2 x , Tibia 3,8-3,9 x , Basitarsus
3,0-3,2 x , mit basaler Tastborste, Telotarsus 6,8 x länger als breit und 1,40-1,42 x länger
als Basitarsus; basal mit verlangerter Borste; Subterminalborste mit einem kurzen Seiten-
ast, Arolien länger als die glatten Klauen.
Korpermasse (in mm): Korperlange 2,8; Carapax 0,83-0,85/0,56-0,57; Pedipalpen:
Trochanter 0,43-0,44/0,16-0,17, Femur 0,85-0,87/0,22-0,23, Tibia 0,74-0,76/0,25-0,27,
Hand mit Stiel 0,73-0,74/0,41-0,43; Finger-L. 0,75-0,76; Scheren-L. mit Stiel 1,45-1,46;
Laufbein I: Basifemur 0,39/0,11-0,12, Telofemur 0,21/0,10, Tibia 0,32-0,34/0,07, Basi-
tarsus 0,18-0,19/0,05-0,06, Telotarsus 0,28/0,04; Laufbein IV: Femur 0,69-0,72/0,31-0,33,
Tibia 0,50-0,51/0,13, Basitarsus 0,25/0,08, Telotarsus 0,35-0,36/0,05-0,06.
Die kurzen Palpenfinger, die Stellung der Trichobothrien auf dem Handrücken und
die Carapaxausbildung verweisen tsavoensis n. sp. in die Nähe von africanus (Red.) und
densedentatus n. sp.; von africanus unterscheidet sie sich durch relativ längere Palpen-
finger, höhere Zahnzahl und etwas bedeutendere Körpergrösse; von densedentatus abzu-
trennen anhand der grösseren und dem Vorderrand näher stehenden Augen, etwas
geringerer Zahnzahl auf dem beweglichen Palpenfinger, bedeutendere Körpergrösse und
etwas plumperes Pedipalpenfemur.
Negroroncus densedentatus n. sp. (Fig. 24-29)
Untersuchtes Material: Kenya, Shimba Hills, Kwale, 400 m, 26.7.1977, lg. G. Coulon
(no. 149.506): 1 2 (Holotypus) (Mus. Tervuren).
Beschreibung: Helle Gesamtfärbung, Pedipalpen und Carapax rötlichgelb, Tergite
sehr hell und schwach sklerotisiert; Carapax 1,5 x länger als breit, basal schmal deskle-
rotisiert und einen Fensterfleck subbasal, mit rötlicher subbasaler Querfurche, Vorder-
rand medial etwas vorgezogen; 2 winzige bläschenförmige Augen, um ca. 2 Durchmesser
vom Vorderrand entfernt; Beborstung: 4/5/4/4/5; Tergite ungeteilt, Beborstung: 6/6/7/
8/9/8/8/8/8/8/10, die beiden letzten Tergite mit je 4 Tastborsten; Lobus der Pedipalpen-
coxa 2 Borsten, Pedipalpencoxa 8, Coxa I 7-8, II 6-7, III 6, IV 8; Genitaloperkel mit
4 zentralen Randborsten, Sternite: 7/7/9/11/10/10/12/12/6 (2 Tastborsten), an den Stigma-
rändern je 1 Borste; Pleuralmembran fein plissiert; Cheliceren mit 5-6 Borsten (rechts
fehlt db), fester Finger mit 6 Zähnen und einigen distalen Körnchen, beweglicher Finger
mit 7 leicht distad geneigten Zähnen; Galea lang, spiessförmig, leicht gebogen, Serrula
externa 22-23 Lamellen, Flagellum mit 4 einseitig gezähnten Borsten; Pedipalpen: Tro-
chanter etwas granuliert, mit flachem Hocker, 2,7 x länger als breit, Femur medial grob
granuliert, basal mit 2 verlängerten Borsten, 4,5x länger als breit, Tibia mediodistal
grob granuliert, 3,0x, Keule 2,2 x ; Hand mit Stiel 1,8 x länger als breit und 1,06 x
länger als Finger, Schere mit Stiel 3,5 x , ohne Stiel 3,3 x ; fester Finger mit 53 spitzigen,
beweglicher Finger mit 50 pflastersteinartigen Zähnen; insgesamt 30 Trichobothrien, die
dorsale Gruppe ca. in Handrückenmitte; Laufbein I: Basifemur 4,1 x länger. als breit
PSEUDOSKORPIONE KENYAS | 547
und 1,97 x länger als Telofemur, dieses 2,3 x, Tibia 4,7 X, Basitarsus 3,7 x, Telotarsus
6,8 X länger als breit und 1,53 x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,6 x , Tibia
4,2 x, Basitarsus 3,2 x, mit basaler Tastborste, Telotarsus 7,0 länger als breit und
1,47 x langer als Basitarsus; basal mit einer verlangerten Borste; Subterminalborste mit
einem Zähnchen, Arolien langer die glatten Klauen.
Körpermasse (in mm): Körperlänge 2,8; Carapax 0,73/0,48; Pedipalpen: Trochanter
0,37/0,14, Femur 0,73/0,16, Tibia 0,61/0,20, Stiel 0,17, Hand mit Stiel 0,65/0,35, Finger-L.
0,61, Scheren-L. mit Stiel 1,21; Laufbein I: Basifemur 0,35/0,09, Telofemur 0,18/0,08,
Tibia 0,28/0,06, Basitarsus 0,17/0,05, Telotarsus 0,26/0,04; Laufbein IV: Femur 0,57/0,22,
Tibia 0,41/0,10, Basitarsus 0,22/0,07, Telotarsus 0,32/0,05.
Nächstverwandt mit N. africanus (Red.) von Taveta und mit dieser in der Stellung
der Tasthaargruppe in der Mitte des Handriickens und den kurzen Palpenfingern iiber-
einstimmend. Die neue Art lässt sich jedoch leicht von africanus unterscheiden durch die
kleineren und vom Vorderrand weiter entfernten Augen, bedeutend hohere Zahnzahl auf
den Palpenfingern und etwas schlankere Pedipalpen.
Negroroncus longedigitatus Beier (Fig. 30)
1944 Eos, Madr. 20: 177-179, fig. 4.
Untersuchtes Material: Syntypen 3 9, Naramum, Northern Jurkana, Kenya Colony,
20.3.1934, Lake Rudolf Expedition 1934, V.E. Fuchs (Brit. Mus. Nat. Hist.).
Die Typen sind in nicht allzu gutem Zustand, in der Originalbeschreibung nicht
erwähnte Merkmale sind ohne weitgehende Dissektionen nicht erkennbar. Da die Tricho-
bothrienverteilung und -anzahl in der Originalbeschreibung nicht einwandfrei erkennbar
ist, sei davon eine Zeichnung gegeben. Die Gesamtzahl der Trichobothrien beträgt beim
3 30, beim © 31 (akzessorisches est,) (VACHON 1958 wurde durch die Originalabbildung
irregeführt). Die Tergite tragen (abgesehen vom ersten, das 4 Borsten besitzt) mindestens 6
(kaum mehr beobachtbar).
Die Art ist übrigens aus der Faunenliste Kenyas zu streichen, Naramum befindet
sich bereits im Sudan (Fuchs 1935).
Negroroncus gregoryi n. sp. (Fig. 31-36)
Untersuchtes Material: Kenya, Hiigel nôrdlich Kisumu, 1400 m, Gesiebe und unter
Steinen, 9.XI.1974: 1 3 (Holotypus), 3 & 3 £ (Paratypen Mus. Genf).
Derivatio nominis: Dem Andenken von J. W. Gregory, dem Erforscher des Rift-Valleys,
gewidmet.
Beschreibung: Carapax braun, Pedipalpen und Tergite etwas heller, Tergite I-III
etwas heller und schmäler als folgende, diese medial an Vorder- und Hinterrand einge-
buchtet, mittlere Tergite am Vorderrand etwas dunkler und mit je einem Paar dunkler
Makel (z.T. undeutlich). Carapax flach netzartig strukturiert, 1,1-1,3 x länger als breit,
Vorderrand medial tuberkelartig vorgezogen, am Hinterrand schmal desklerotisiert, mit
linglichen Festerflecken; zwei halbkugelige kleine Augen, die um etwas mehr als ihren
Durchmesser vom Vorderrand entfernt sind; Beborstung: 4/4-6/3-4/2/4; Tergite: 4/5-6/
6-8/7-8/8/7-9/7-9/8/8-9/8/9-10; Tergite X, XI mit je 4 Tastborsten (lateral, submedial);
Lobus der Pedipalpencoxen mit 2 Borsten (1 ¢ mit 0/1 kurzen Borste), Pedipalpencoxa
7-8, Coxa I 4-7, II 5-8, III 4-7, IV 6-7; Genitaloperkel mit 4-5 zentralen Randborsten,
548 VOLKER MAHNERT
Sternit III des 4 mit 4 Borsten, wovon 1-2 submarginal stehen, das des 9 mit 4-6 Rand-
borsten, Genitalkammer des ¢ mit 4-5 einfachen Borstchen; je 1 Suprastigmalborste;
folgende Sternite: 8-12/9-10/8-12/9-11/9-11/9-11/7-8 (2 Tastborsten); Pleuralmembran
fein wellig langsgestreift, nur an den Grenzen der vorderen Segmente fein granuliert;
Cheliceren: 6 Stammborsten, fester Finger mit 6-7 Zähnen, distal davon einige Körnchen,
beweglicher Finger mit ca. 7 etwas distad geneigten Zähnen, Galea lang spiessformig,
Serrula externa 23-24 Lamellen, Flagellum mit 4 einseitig gezahnten Borsten; am festen
Fic. 30-36.
30: Negroroncus longedigitatus Beier, Pedipalpenschere und Trichobothrienverteilung;
31-36: Negroroncus gregoryi n. sp.; 31: Carapax; 32: Chelicere; 33: Flagellum;
34: Pedipalpenfemur und -tibia; 35: Pedipalpenschere und Trichobothrienverteilung;
36: Laufbein IV, Distalende vergrössert; Maßstabeinheit 0,1 mm.
PSEUDOSKORPIONE KENYAS | 549
Finger eine rudimentäre Lamina exterior vorhanden (wie bei den anderen Arten); Pedi-
palpen: Trochanter mit undeutlichem Hocker, hinten ganz spärlich granuliert, Femur
mit zwei verlangerten Borsten dorsobasal, medial eher schiitter, aber deutlich granuliert,
3,8-4,2 x länger als breit, Tibia medial fast glatt, 2,9-3,1 x, Keule 2,12-2,35x, Hand
glatt, mit Stiel 1,7-1,8 x (3) (2: 1,6-1,7 x ), Schere mit Stiel 3,8-3,9 x , ohne Stiel 3,6-3,7 x
(3) (2 3,6-3,7 x bzw. 3,4); Finger 1,15-1,21 x länger als Hand mit Stiel; fester Finger
mit 31-37 breiten Zähnen mit kleinen Spitzen, beweglicher Finger mit 24-29 Zähnen (nur
1 oder 2 distale mit Spitze, die übrigen breit und flach); insgesamt 30 Trichobothrien,
die dorsale Gruppe auf dem Handriicken distal geriickt, die Trichobothrien eb/esb/isb
schrag übereinander, das Tasthaar ib, proximal davon; beweglicher Finger an Basis mit
Innenverstärkung (den anderen Arten vergleichbar); Laufbein I: Basifemur 3,6-3,9 x
länger als breit und 1,86-1,99 x länger als Telofemur, dieses 1,9-2,2 x länger als breit,
Tibia 4,0-4,5 x, Basitarsus 2,8-3,2 x, Telotarsus 5,7-6,5 x länger als breit und 1,6-1,9 x
länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,6-2,9x, Tibia 4,1-4,5 x, Basitarsus mit
basaler Tastborste, 2,9-3,1 x , Telotarsus 6,7-7,2 x länger als breit und 1,5 =< länger als
Basitarsus; Subterminalborste mit zwei kurzen subdistalen Zahnen, Arolien kiirzer als
die glatten Klauen.
Körpermasse (in mm) (die Werte der © liegen eher an der oberen Grenze): Körper-
lange 1,8-2,8; Carapax 0,58-0,74/0,48-0,58; Pedipalpen: Trochanter 0,31-0,36/0,13-0,15,
Femur 0,64-0,74/0,16-0,19, Tibia 0,52-0,61/0,18-0,20, Hand mit Stiel 0,53-0,61/0,29-0,36,
Finger-L. 0,62-0,73, Scheren-L. mit Stiel 1,12-1,31; Laufbein I: Basifemur 0,31-0,38/
0,08-0,10, Telofemur 0,16-0,20/0,08-0,09, Tibia 0,25-0,29/0,06-0,07, Basitarsus 0,14-0,17/
0,05-0,06, Telotarsus 0,23-0,28/0,04-0,05; Laufbein IV: Femur 0,51-0,62/0,18-0,22, Tibia
0,38-0,45/0,08-0,10, Basitarsus 0,20-0,23/0,07-0,08, Telotarsus 0,30-0,35/0,04-0,05.
Mitglied der /ongidigitatus-Gruppe und sehr ähnlich azanius n. sp. (siehe dort); von
longedigitatus unterscheidet sich gregoryi n. sp. durch geringere Körpergrösse, kürzere
Arolien, schwächere Palpengranulation und etwas kleinere Augen.
Negroroncus silvicola n. sp. (Fig. 37-43, 55)
Untersuchtes Material: Kenya, Warges, 2250 m, in Streu von Podocarpus-Wald,
29.12.1975 (no. 340): 13 (Holotypus; Mus. Uppsala) 19; Warges, 1670 m,
28.12.1975 (no. 334): 19; Warges, 1750 m, 28.12.1975 (no. 335): 1 4; Warges,
1950 m, 29.12.1975 (no. 341): 1 3; Warges, 1950 m, Streu an Bachufer, 29.12.1975
(no. 342): 3 § 1 Deutonymphe (Paratypen), alle lg. A. Holm, Paratypen in Mus.
Uppsala und Mus. Genf.
Beschreibung: Carapax und Tergite olivfarben, die beiden ersten etwas heller;
Carapax 1,3-1,4x länger als breit, fein netzartig strukturiert, basal schmal deskleroti-
siert; Vorderrand in der Mitte leicht verrundet vorgezogen; mit 18-21 Borsten (4/4-6/4/
2-4/4); 2 halbkugelig gewölbte Augen, um nicht ganz ihren Durchmesser von Vorder-
rand; Tergite I-II ungeteilt, III-VII (IX) medial deutlich geteilt, Beborstung: 4/4-6/6, die
folgenden meist mit 8 (selten 6 oder 7), die Tergite X und XI mit je 4 Tastborsten in
lateraler und submedialer Stellung; Lobus der Pedipalpencoxen 2 Borsten, Pedipalpen-
coxa 5-9 (meist 7-8), Coxa I 5-7, II 5-7 (meist 7), III 4-8 (meist 7), IV 6-8; Genitaloperkel
($ 2) mit 4-7 zentralen Randborsten, Genitalkammer des ¢ mit 4 (2-2) Börstchen,
medialer Genitalsack stimmgabelartig gespalten; Sternit III des 3 mit 9-11 Borsten,
wovon 4-6 mediale Borsten submarginal oder diskal stehen, beim © 2-3 Borsten; IV 5-6,
je 1 Suprastigmalbörstchen, die folgenden mit 9-10 (8) (2 8)/8-9/8-9/7-9/6-10/7-9/6
(2 submediale Tastborsten), Sternite z.T. geteilt, besonders die mittleren Sternite mit
550 VOLKER MAHNERT
2 dunkelgerandeten Flecken (Brillenzeichnung); Pleuralmembran plissiert, an vorderen
Segmentgrenzen fein granuliert; Cheliceren mit 6 Stammborsten, fester Finger mit 4-5
deutlichen Zähnen, distal und proximal davon z.T. kleine, fast kornchenformige Zähne,
beweglicher Finger mit 5-6 leicht distad geneigten Zahnen, Galea lang, leicht gebogen,
einfach, die Subgalealborste deutlich überragend, Serrula externa 24-26 Lamellen, Flagel-
lum mit 4 einseitig gezähnten Borsten; Pedipalpen: Trochanter mit kleinem Hocker,
2,2-2,4x länger als breit, Femur medial sehr flachkörnig granuliert, mit deutlichem
Stiel, 4,2-4,4 x , Tibia medial nur leicht chagriniert, 3,3 x (3) bzw. 3,1-3,3 x (©), Keule
2,37-2,50x (2 2,25-2,42 x), Hand glatt, proximal der dorsalen Tasthaargruppe mit
Fic. 37-43.
Negroroncus silvicola n. sp.; 37: Carapax; 38: Chelicere des $ (a) und der Deutonymphe (b);
39-40: Pedipalpe; 41: Variabilität in der Trichobothrienverteilung bei verschiedenen Adulti;
42: Laufbein IV, Subterminalborste vergr.; 43: Medialer Genitalsack des 4;
Maßstabeinheit 0,1 mm.
PSEUDOSKORPIONE KENYAS 591
leichter Depression, Hand mit Stiel 1,8-1,9 x länger als breit, Schere mit Stiel 4,2-4,3 x
(2 4,0-4,1 Xx), ohne Stiel 4,0-4,1 x (© 3,8-3,9x ); Finger 1,3 x länger als Hand mit Stiel,
fester Finger mit 40-43 bis zur Basis spitzen Zähnen, beweglicher Finger mit 34-40, von
denen nur die distalen 8-10 Zähnen deutlich sind, basal ist z.T. nur mehr der Zahnkanal
erkennbar; insgesamt 30 Trichobothrien (davon 10 auf dem beweglichen Finger), bei 2 2
fehlt auf dem rechten Finger das Trichobothrium ib,, das Trichobothrium ib, immer etwas
distal eb/esb/isb, beweglicher Finger mit einigen kurzen Sinnesborsten in distaler Hälfte.
Laufbein I: Basifemur 3,7-4,0x länger als breit und 1,9x länger als Telofemur, dieses
2,1-2,3x, Tibia 4,3-4,8 x, Basitarsus 3,3-3,5 x , Telotarsus 5,9-6,9 x länger als breit und
1,41-1,52 x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur mit leicht schräger Trennaht,
2,6-2,9x, Tibia 4,4-4,9x, Basitarsus 3,0-3,2X, mit basaler Tastborste, Telotarsus
6,4-6,9 x länger als breit und 1,37-1,46 x länger als Basitarsus, mit basaler Tastborste;
Arolien länger als die glatten Klauen, Subterminalborste mit 3 Endspitzefì.
Körpermasse (in mm) (in Klammern die der 2): Körpergrösse 3,0-3,1; Carapax
0,89-0,99/0,68-0,71 (0,93/0,72-0,74); Pedipalpen: Femur 0,99-1,05/0,23-0,25 (1,01-1,08/
0,23-0,25), Tibia 0,80-0,86/0,24-0,26 (0,78-0,85/0,24-0,27), Hand mit Stiel 0,76-0,83/
0,42-0,45 (0,78-0,86/0,43-0,48), Finger-L. 1,01-1,07 (1,03-1,08), Scheren-L. mit Stiel
1,71-1,81 (1,73-1,86); Laufbein I: Basifemur 0,46-0,50/0,12-0,13 (0,46-0,51/0,12-0,14),
Telofemur 0,24-0,26/0,11-0,12 (0,24-0,27/0,11-0,12), Tibia 0,34-0,40/0,08-0,09 (0,36-0,40/
0,08), Basitarsus 0,20-0,23/0,06-0,07 (0,21-0,23/0,07), Telotarsus 0,30-0,34/0,05 (0,30-0,34/
0,05); Laufbein IV: Femur 0,79-0,84/0,27-0,32 (0,78-0,86/0,27-0,30), Tibia 0,55-0,60/
0,12-0,13 (0,56-0,60/0,11-0,12), Basitarsus 0,27-0,31/0,09-0,10 (0,28-0,31/0,09-0,10), Telo-
tarsus 0,40-0,43/0,06 (0,40-0,43/0,06).
Deutonymphe: Färbung wie Adulti, nur heller; Carapax-Chaetotaxie: 4/4/4/2/3;
Tergite 4/4/5/6/6/6/6/6/6/8/8; Lobus der Pedipalpencoxa 2 Borsten, Pedipalpencoxa 4,
Coxa I 3, II 4, III 3-4, IV 4; Sternit III 2 Borsten, IV 4, je 1 Suprastigmalbörstchen, die
folgenden mit 6; Chelicere mit 5 Stammborsten, Serrula externa 18 Lamellen; Pedipalpen:
Femur medial schütter und undeutlich granuliert, 4,3 <= länger als breit (0,63 mm/
0,15 mm), Tibia glatt, 3,0x (0,47/0,16), Keule 2,1x länger als breit, Hand mit Stiel
1,9x (0,49/0,26), Schere mit Stiel 4,3 x, ohne Stiel 4,1 x, Scheren-L. 1,10 mm; Finger
1,33 x länger als Hand mit Stiel, fester Finger mit 25, beweglicher Finger mit 20 Zähnen
(davon nur 6 distale deutlich); insgesamt 15 Trichobothrien; Laufbein I: Basifemur 3,5 x
(0,46/0,13) länger als breit und 1,87x länger als Telofemur, dieses 2,0x (0,25/0,13),
Tibia 3,6 x (0,34/0,10), Basitarsus 2,5 x (0,20/0,08), Telotarsus 5,2 x (0,38/0,07) länger
als breit und 1,95 x länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,8 x (0,80/0,29), Tibia
4,1x (0,56/0,14), Basitarsus 2,6 X (0,27/0,11), Telotarsus 5,8 = (0,45/0,08) länger als
breit und 1,66 länger als Basitarsus.
In der Verwandtschaft von N. longidigitatus gehorend (dorsale Tasthaargruppe auf
der Hand weit distal, Carapax netzartig strukturiert), unterscheidet sich die neue Art
durch konstant bedeutendere Körpergrösse, das Trichobothrien ib, distal der lateralen
Gruppe (bei /ongedigitatus proximal davon), wesentlich schwächere Pedipalpengranu-
lierung (wobei die Tibia fast glatt ist).
Negroroncus kerenyaga n. sp. (Fig. 49-54)
Untersuchtes Material: Kenya, Embu distr., Umgebung Kogari (östlich von Ishiara),
800 m, Gesiebe aus Baumstrunk und morschem Holz, 15.X.1977: 1 © (Holotypus:
Mus. Genf).
Derivatio nominis: Kerenyaga = Kikuyu-Name fiir Mt Kenya.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 . 36
332 VOLKER MAHNERT
PSEUDOSKORPIONE KENYAS | 553
Beschreibung: Carapax braun, Tergite und Sternite olivfarben, nach hinten dunkler
werdend und medial leicht aufgehellt, Pedipalpen rötlich braun; Carapax 1,1 x länger
als breit, am Vorderrand media! leicht vorgezogen, am Hinterrand kaum desklerotisiert:
flach netzartig strukturiert; Beborstung: 4/6/4/2/4; 2 deutliche halbkugelige Augen, um
weniger als ihren Durchmesser vom Vorderrand entfernt; Tergite: 4/6/6/7/8/8/8/8/8/8/8,
die beiden letzen mit je 4 Tastborsten; Lobus der Pedipalpencoxa 2 Borsten, Pedipalpen-
coxa 5, Coxa I 6, II 5-6, III 5, IV 6-7; Genitaloperkel mit 4 zentralen Randborsten,
Sternite: 2/6/10/10/9/8/11/6 (2 Tastborsten), Stigmalränder mit je 1 Borste; Pleuralmem-
bran fein plissiert, nirgends granuliert; Chelicere mit 6 Stammborsten, fester Finger mit
9 Zähnen, beweglicher mit 5 leicht distad gerichteten Zähnen, Galea lang, spiessförmig,
Serrula externa 20 Lamellen, Flagellum 4 einseitig gezähnte Borsten; Pedipalpen: Tro-
chanter mit undeutlichem Höcker, 2,8 länger als breit, Femur mediobasal deutlich
granuliert, 4,0x, Tibia glatt, 2,9 x , Keule 2,1 x , Hand mit Stiel 1,5 x , glatt, Schere mit
Stiel 3,6 x , ohne Stiel 3,4 x ; Finger 1,29 x länger als Hand mit Stiel, fester Finger mit
32 breiten, aber bis zur Basis spitzen Zahnen, beweglicher Finger mit 29 flachen Zahnen
(nur 2-3 distale aufrecht und spitz); Tastborstengruppe auf Handriicken im distalen
Drittel, insgesamt 30 Trichobothrien. Laufbein I: Basifemur 3,6 x länger als breit und
2,19 x länger als Telofemur, dieses 1,9 x länger als breit, Tibia 4,1 x, Basitarsus 3,1 x,
Telotarsus 6,3 x länger als breit und 1,5 =< länger als Basitarsus; Laufbein IV: Femur
2,6%, Tibia 4,4 x, Basitarsus 3,2 x, mit basaler Tastborste, Telotarsus basal mit einer
nur wenig verlängerten Borste, 7,5 <x länger als breit und 1,43 x länger als Basitarsus;
Subterminalborste mit 3 Endspitzen, Arolien länger als die glatten Klauen.
Körpermasse (in mm): Körperlänge 2,5; Carapax 0,67/0,61; Pedipalpen: Trochanter
0,41/0,15, Femur 0,75/0,19, Tibia 0,53/0,19, Hand mit Stiel 0,56/0,36, Finger-L. 0,72,
Scheren-L. mit Stiel 1,24; Laufbein I: Basifemur 0,37/0,10, Telofemur 0,17/0,09, Tibia
0,26/0,06, Basitarsus 0,15/0,05, Telotarsus 0,24/0,04; Laufbein IV: Femur 0,61/0,23,
Tibia 0,43/0,10, Basitarsus 0,22/0,07, Telotarsus 0,32/0,04.
Mitglied der /ongidigitatus-Gruppe; von longidigitatus unterscheidbar durch schwä-
chere Palpengranulation (glatte Tibia), weniger schlanke Pedipalpen (besonders Tibia
und Hand) und etwas geringere Körpergrösse; von azanius n.sp. und gregoryi n. Sp.
durch die Bezahnung der Palpenfinger u.a. abtrennbar (distal Zähne spitz und getrennt).
Negroroncus azanius n. sp. (Fig. 44-48)
Untersuchtes Material: Kenya, Kilifi distr., Jilore (westlich Malindi), Gesiebe, 29.X.1977:
1 2 (Holotypus), 1g (Paratypus; Mus. Genf); Shimba Hills, in Streu, 5.1.1972,
lg. A. Holm: 1 © (Paratypus; Mus. Uppsala).
Derivatio nominis: lat. azanius 3 = vom ostafrikanischen Küstenland stammend.
Fic. 44-54.
44-48: Negroroncus azanius n. sp.; 44: Carapax; 45: Chelicere; 46: Pedipalpenfemur und- tibia;
47: Pedipalpenschere und Trichobothrienverteilung; 48: Laufbein IV;
49-54: Negroroncus kerenyaga n. sp.; 49: Carapax; 50: Chelicere; 51-52: Pedipalpe;
53: Trichobothrienverteilung; 54: Laufbein IV, Subterminalborste vergrôssert;
Maßstabeinheit 0,1 mm.
554 VOLKER MAHNERT
Beschreibung: olivfarbener Carapax und Tergite, diese nach hinten dunkler werdend
2
mittlere Tergite in der Mitte leicht desklerotisiert und dadurch unvollständig geteilt |
erscheinend; Carapax 1,1-1,2 x länger als breit, flach und undeutlich netzartig struktu-
riert, basal sehr schmal desklerotisiert, Vorderrand mediai leicht verrundet vorgezogen;
9
2 halbkugelige Augen, um ca. 3/4 ihres Durchmessers vom Vorderrand entfernt, Chaeto- |
taxie: 4/6/4/2-3/4-5; Tergite: 4/5-6/6-7/7-8/8/8/8/8/9/8-9/10-12, die beiden letzten Tergite
mit je 4 Tastborsten; Lobus der Pedipalpencoxa 2 Borsten, Pedipalpencoxa 5-8, Coxa I 5,
II 5-6, III 5-6, IV 7; Genitaloperkel mit 3-4 zentralen Randborsten; Genitalkammer des
g mit 2 x 3 feinen Borsten; Sternit III 5 (davon 3 mediale Diskalborsten) beim 3,
beim 2 2, IV 4-6, je 1 Suprastigmalborste, die folgenden mit 9-12/8-10/9-10/8/9/11/6
(2 Tastborsten), Pleuralmembran fein längsgestreift, an den vorderen Segmentgrenzen
fein granuliert; Chelicere mit 6 Stammborsten (1 2: rechts 7: ist verdoppelt), fester
Finger mit ca. 5 deutlichen Zähnen und einigen distalen Körnchen, beweglicher Finger
mit 5-6 distad geneigten Zähnen, Galea lang spiessförmig, leicht gebogen, Serrula externa
22-23 Lamellen, Flagellum mit 4 einseitig gezähnten Borsten; Pedipalpen: Trochanter
mit undeutlichem Höcker, 2,3-2,4x länger als breit, Femur mediobasal mit einigen
Granula, dorsobasal 2 verlängerte Borsten, 3,7 x länger als breit, Tibia mediodistal mit
einigen undeutlichen Granula, 2,7-2,9 x länger als breit, Keule 1,95-2,07 x , Hand glatt,
mit Stiel 1,6-1,7 x , Schere mit Stiel 3,6-3,8 X, ohne Stiel 3,4-3,6 x , Finger 1,20-1,27 x
länger als Hand mit Stiel; fester Finger mit 28-31 flachen Zähnen (einige wenige distal
mit Spitze, dann bis ca. zur Fingermitte verrundet, anschliessende bis zur Basis mit kleiner
Spitze), beweglicher Finger mit 25-29 auch distal flachen Zähnen; insgesamt 30 Tricho-
bothrien (Holotypus weist rechts 31 auf: akzessorisches Tasthaar est,); dorsale Gruppe
auf Handrücken deutlich distal der Mitte stehend. Laufbein I: Basifemur 3,3 x länger
als breit und 1,99-2,06 x länger als Telofemur, dieses 1,8 X länger als breit, Tibia 3,7-
4,0x, Basitarsus 2,5-2,8 X, Telotarsus 5,6-6,0 x länger als breit und 1,75-1,84x länger
als Basitarsus; Laufbein IV: Femur 2,4-2,6 Xx, Tibia 3,9-4,4 x, Basitarsus 2,8-2,9 X, mit
basaler Tastborste, Telotarsus basal mit etwas verlängerter Borste, 6,2-6,8x länger als
breit und 1,43-1,49 x länger als Basitarsus; Subterminalborste mit 2 kurzen subapikalen
Zähnen, Arolien länger als die glatten Klauen.
Körpermasse (in mm) (in Klammern die des 3): Körpergrösse 2,1-2,4 (2,0); Carapax
0,62-0,70/0,57-0,66 (0,59/0,48); Pedipalpen: Trochanter 0,36-0,38/0,15-0,16, Femur 0,71-
0,74/0,19-0,20 (0,54/0,19), Tibia 0,59-0,61/0,21-0,22 (0,54/0,19), Hand mit Stiel 0,58-0,60/
0,36-0,37 (0,51/0,30), Finger-L. 0,72-0,73 (0,64), Scheren-L. mit Stiel 1,24-1,27 (1,11);
Laufbein I: Basifemur 0,36-0,37/0,11 (0,33/0,10), Telofemur 0,18/0,10 (0,17/0,09), Tibia
0,26/0,07 (0,25/0,06), Basitarsus 0,14-0,15/0,05-0,06 (0,15/0,05), Telotarsus 0,26/0,04-0,05
(0,25/0,04); Laufbein IV: Femur 0,62-0,65/0,24-0,26 (0,56/0,24), Tibia 0,43-0,44/0,10-0,11
(0,39/0,10), Basitarsus 0,22-0,23/0,08 (0,21/0,07), Telotarsus 0,32-0,34/0,05 (0,31/0,05).
In der schwachen Palpengranulation, den Pedipalpenmassen und -proportionen und
der Bezahnung der Palpenfinger sehr ähnlich gregoryi n. sp., von dieser jedoch unter-
schieden durch grössere und dem Carapax-Vorderrand näher stehende Augen und durch
längere Arolien (länger als die Klauen, bei gregoryi kürzer als die Klauen).
Negroroncus sp. (Fig. 55c)
Untersuchtes Material: Kenya, Tana River distr., Sankuri (NW Garissa), Gesiebe aus
hohlem Baum, 160 m, 18.X.1977: 1 Tritonymphe.
In die /ongidigitatus-Gruppe gehörend, anhand der Merkmalskombinationen jedoch
zu keiner der bekannten Arten einwandfrei zuzuordnen.
Re eci Sees eee EEE SEE es
+
DE
3%
4*
SE
6*
7*
PSEUDOSKORPIONE KENYAS 555
BESTIMMUNGSSCHLÜSSEL DER IDEORONCIDAE KENYAS
Flagellum mit 4 einseitig gezähnten Borsten; Tasthaarfeld ist deutlich distal
von eb/esb, sodass auf dem Handrücken (deutlich proximal von eb/esb) nur
3 Trichobothrien vorhanden sind; keine Stachelborsten auf den Palpenfingern
(Gattung Negroroncus)
Flagellum mit 4 Borsten, die zwei distalen davon einseitig gezahnt
Trichobothrien des beweglichen Palpenfingers 5, , deutlich voneinander ge-
trennt und nebeneinander stehend; Tasthaarfeld ist fast vollstandig distal von
eblesb; interne Stachelborsten auf den Palpenfingern, Bezahnung deutlich
Eat ATOLONCUS) + ei vs oe OS i 3
Trichobothrien 5,, , eng und übereinander stehend, Tasthaarfeld ist bis deut-
lich proximad von eb/esb reichend; Stachelborsten auf den Pedipalpenfingern
anstelle der stark reduzierten Marginalzähne . . . . Nannoroncus ausculator Beier
Carapax mit 2 winzigen Augen, ohne subbasales Querband; Tergit X 14-16,
XI 12-14 Borsten; Serrula externa 24-26 Lamellen; Femur-L. 0,61-0,77 mm
. Afroroncus kikuyu n. sp.
Carapax mit 2 deutlichen Augen, um etwas mehr als ihren Durchmesser vom
Vorderrand entfernt; deutliches subbasales Querband; Tergit X 8-9, XI
10 Borsten; Serrula externa 20-22 Lamellen; Femur-L. 0,45-0,53 mm .
. Afroroncus sulcatus n. sp.
Carapax glatt, z.T. mit Querfurche; Subterminalborste des Tarsus IV mit
einem kleinen subapikalen Zahn; Tergit I mit 6 Borsten; Tasthaarfeld ib ca.
INVIA BOLMEREROMbe NN Sb ie ee er er atlas QE à ew 5
Carapax fein netzartig strukturiert, Subterminalborste des Tarsus IV mit
zwei (langen oder kurzen) Seitenästen; el I mit 4 Borsten; Tasthaarfeld ib
distal der Handmitte
Fester Palpenfinger mit ca. 50 Zähnen, beweglicher Palpenfinger mit ca. 40-50 6
Fester Palpenfinger mit ca. 37 Zähnen, beweglicher Finger mit 30 Zähnen,
Carapax mit deutlicher Querfurche, 2 deutliche Augen, ca. um ihren Durch-
messer vom Vorderrand entfernt; Hand mit Stiel 1,1x länger als Finger;
Femur-L. 0,67 (4)-0,77 (9) . . . . . . . . . Negroroncus africanus (Redikortzev)
Die Augen deutlich, um ca. ihren Durchmesser vom Vorderrand entfernt;
Pedipalpenfinger undeutlich länger als Hand mit Stiel; Femur 3,8-4,0 x
länger als breit, Femur-L. 0,85-0,87 mm (3); beweglicher Palpenfinger mit
38-40 Zähnen. ss | ala ra a Negroroncus tsavoensis n. sp.
Die Augen sehr klein, um ca. 2 Durchmesser vom Vorderrand entfernt; Pedi-
palpenfinger kürzer als Hand mit Stiel; Femur 4,5 x länger als breit, Femur-L.
0,73 mm (9); AE STE Pedipalpenfinger mit 50 Zähnen . .
Negroroncus densedentatus n. Sp.
Arolien am Tarsus IV länger als die Klauen . . . 22 2 . . . . . . . . 8
Arolien am Tarsus IV kürzer als die Klauen; Subterminalborste mit 2 sub-
distalen Zähnen; Augen um etwas mehr als ihren Durchmesser vom Vorder-
rand entfernt; nur 1-2 distale Zähne des beweglichen Palpenfingers mit Spitze;
Bemur- E20:640,74: mm! oe sek) a an a ers Negroroncus gregoryi n. Sp.
556 VOLKER MAHNERT
8 Kleinere Arten, Femur-L..0741-0,75:0a00 ie i ee ee 9
8* Grössere Art, Femur-L. 0,99-1,08 mm; Femur medial fiachkörnig granuliert,
4,2-4,4x länger als breit; Tibia 3,1-3,3 x , Schere mit Stiel 4,0-4,3 x länger
als breit; Carapax 1,3-1,4x länger als breit, olivbraun gefärbt, mittlere Ter-
gite geteilt; Subterminalborste mit 3 langen Endspitzen. Negroroncus silvicola n. sp.
9 Distale Zähne der Palpenfinger spitz und etwas getrennt stehend; Subterminal-
borste des Tarsus IV mit 3 langen Endspitzen; Carapax braun. . . . . . .
EP ARTE ENTER yee 3 Id Seem eS . Negroroncus kerenyaga n. sp.
9* Distale Zähne der Palpenfinger engstehend, die des beweglichen Fingers auch
distal flach; Subterminalborste des Tarsus IV mit 2 subapikalen kurzen
Seitenästen; Carapax olivfarben. . . . . . . . . . . Negroroncus azanius n. sp.
Taxonomische Bemerkungen: Aus dem tropischen Zentral- und Ostafrika sind
bisher 8 Arten (in zwei Gattungen) der Ideoroncinae bekannt geworden. Weitere 8 Arten
und eine Gattung werden hier aus Kenya allein als neu beschrieben. Die Nachunter-
suchung von Typenexemplaren und das Studium der neuen Arten lassen nun einige
Tatsachen in einem neuen Licht erscheinen: alle mir vorgelegen Arten und Gattungen
weisen normalerweise 30 Trichobothrien auf der Pedipalpenschere auf, davon 10 auf
dem beweglichen Finger. Dies widerspricht nun praktisch allen veroffentlichten Beschrei-
bungen, mit Ausnahme von Negroroncus aelleni Vachon (30 Trichobothrien) und
N. jeanneli Vachon (41 Trichobothrien): für /ongedigitatus Beier werden 25 (18 + 7)
angegeben (Typen: 30 bzw. 31), africanus Red. 17 (13 + 4: BEIER 1932: fig. 204) (Syn-
typus 30), Nannoroncus 27 (17 + 10) (alle meine Exemplare 30); eine Revision der
ubrigen Arten ist unausweichlich und wird wahrscheinlich den Beweis erbringen, dass
die Grundzahl der Trichobothrien bei den afrikanischen Ideoroncidae 30 ist.
Die aus Kenya nunmehr gemeldete Gattungen (und Arten) lassen sich in zwei
ökologisch getrennte Gruppen einteilen: Savannenbewohner (Afroroncus spp.) und Be-
wohner des ursprünglichen Waldblockes mit heutigen Inselwäldern (Negroroncus spp.,
Nannoroncus ausculator). Die Gattungen Afroroncus und Nannoroncus sind sicherlich
nahe verwandt und besitzen auch wichtige gemeinsame Merkmale (Flagellumstruktur,
Stachelborsten auf den Palpenfingern), unterscheiden sich jedoch z.B. durch die Tricho-
bothrienmuster. Darin nimmt Afroroncus eine Zwischenstellung zwischen Nannoroncus
und Negroroncus ein. Innerhalb dieser Gattung lassen sich leicht zwei Artengruppen
erkennen: die /ongedigitatus-Gruppe (Carapax fein netzförmig, ohne Querfurche, Form
der Subterminalborste, Tergit I mit 4 Borsten) und die africanus-Gruppe (glatter Carapax
mit Querfurche, Tergit I mit 6 Borsten), was auch einer gewissen ökologischen Differen-
zierung entspricht: Arten der longidigitatus-Gruppe müssen wahrscheinlich als strikte
Waldbewohner angesehen werden, während die mit africanus verwandten Arten z.T.
auch in (wenn auch rezenten) Savannen auftreten.
Bemerkungen zur postembryonalen Entwicklung (Fig. 55-57)
Vertreter der Ideoroncinae zeichnen sich im Vergleich zu den übrigen Pseudo-
skorpionen durch eine erhöhte Trichobothrienzahl auf der Pedipalpenschere aus (,,néo-
bothriotaxie majorante“ nach VACHON 1973), ihre postembryonale Entwicklung verdient
daher einer genaueren Betrachtung. Bisher lagen allerdings nur drei Beschreibungen von
Nymphenstadien aus dieser Unterfamilie vor: der Deutonymphe (und nicht Tritonymphe)-
von Negroroncus aelleni VACHON, 1958 und der Protonymphe und Tritonymphe (und
nicht 2!) von Ideoroncus arboricola MAHNERT, 1979. Das vorliegende Material ermöglichte
I NN EE.
PSEUDOSKORPIONE KENYAS III
nun, die drei Nymphenstadien einer Negroroncus-Art und Deuto- und Tritonymphe von
Nannoroncus und Afroroncus zu beschreiben und die Trichobothrienentwicklung während
der einzelnen Stadien zu verfolgen.
Die: vorgeschlagene Trichobothrialnomenklatur beruht allerdings auf der Hypo-
these, dass das Auftreten der Trichobothrien in den einzelnen Stadien der bei den Neobi-
siidea festgestellten Gesetzmässigkeiten vergleichbar ist.
FIG 55-57
55: Trichobothrienverteilung in Negroroncus Sp.;
a: Protonymphe (Negroroncus sp., Kivu); b: Deutonymphe (N. silvicola n. sp.);
c: Tritonymphe (Negroroncus sp., Sankuri); d: Männchen (N. silvicola n. sp);
56: Nannoroncus ausculator Beier; a: Deutonymphe; b: Tritonymphe; c: Adulttier;
57: Afroroncus kikuyu n. sp.; a: Deutonymphe; b: Tritonymphe (? kikuyu); c: Adulttier.
558 VOLKER MAHNERT
Die Protonymphe (Negroroncus sp., Zaïre, Kivu) besitzt (wie die von /deoroncus
arboricola) 4 Trichobothrien, die in ihrer Anordnung den Tasthaaren eb, ist, et und #
der Neobisiidea entsprechen. Die Deutonymphe (Negroroncus silvicola) weist bereits
15 auf, 6 auf dem beweglichen Finger und 9 auf dem festen Finger bzw. der Hand; im
Vergleich zur Protonymphe kommen die Trichobothrien it, est, ib hinzu, wobei sich
gewisse Trichobothrienfelder (,,territoires“ nach VACHON) herausbilden: b hat sich ver-
doppelt, im Feld ¢ sind 4 Trichobothrien, je zwei treten in den Feldern ib, ist und est auf.
In der Tritonymphe (N. silvicola) treten erstmals st und esb (jeweils 1 Trichobo-
thrium) auf; je 1 Trichobothrium kommt in den Feldern ib, ist und 7 hinzu, im Feld est
jedoch deren 2, sodass die Gesamtzahl 22 beträgt (davon 8 auf dem beweglichen Finger).
Das Adultstadium (N. silvicola) erhält als neue Trichobothrien sb und isb, zusätzliche
Trichobothrien treten in den Feldern ¢ (1), est (2), ist (2) und ib (1) auf, was die Gesamt-
zahl von 30 ergibt. Aberrationen der Trichobothrienzahl im Adultstadium (Fehlen, Ver-
mehrung) betrafen in allen Fällen entweder das Feld est oder ib. Die Deutonymphe von
N. aelleni Vachon, die Tritonymphe von Negroroncus sp. (von Sankuri) und die Deuto-
und Tritonymphen sowohl von Afroroncus ( ?kikuyu) wie auch von Nannoroncus auscu-
lator entsprechen den Stadienbeschreibung von silvicola.
Im Vergleich zu Negroroncus lassen sich bei den zwei übrigen Gattungen folgende
Unterschiede hervorheben. Bei Nannoroncus erfolgt die Verdoppelung der Tasthaare des
b-Feldes nicht nebeneinander, sondern übereinander; die Felder von est und ist sind
undeutlich getrennt und deutlich weiter basal gerückt, wobei Trichobothrien des ist- Feldes
z.T. deutlich proximal von eb-esb-isb stehen (ist,, 3); ist; tritt anscheinend neben ist,
auf (bei Negroroncus neben ist,). Bei Afroroncus sind die Felder est und ist etwas deut-
licher getrennt, das ist-Feld jedoch auch weit basal, jedoch nicht so weit wie bei Nanno-
roncus, sodass nur ist, proximal von eb-esb-isb inseriert. Wie bei Negroroncus sind ist;
in der Nähe von ist, und die Tasthaare is’, , deutlich extern, während bei Nannoroncus
das ist-Feld auf die Dorsalseite der Hand beschränkt ist.
Eine Sonderstellung nimmt Negroroncus jeanneli Vachon mit seiner stark erhöhten
Trichobothrienzahl ein, doch scheinen sich auch hier die vergleichbaren Trichobothrien-
felder erkennen lassen (VAcHon 1958: Fig. 1,2), wobei die Tasthaarvermehrung haupt-
sächlich das est-Feld betrifft (4 zusätzliche) während in den Feldern 7, b, ist nur jeweils
ein zusätzliches Trichobothrium auftritt; neu im Vergleich zu anderen Arten ist jedoch
eine Verdoppelung im isb-Bereich.
Die hier gemeldeten Erkenntnisse mögen als Arbeitshypothesen dienen und könnten
bei weiteren Untersuchungen auch amerikanischer und asiatischer Ideoroncinae (deren
genaue Trichobothriotaxie als unbekannt gelten muss) Hinweise auf Verwandtschafts-
beziehungen dieser Gattungen geben.
LITERATUR
BEIER, M. 1932. Pseudoscorpionidea I. Subord. Chthoniinea et Neobisiinea. Tierreich 57: xx +
258 S.
— 1944. Über Pseudoscorpioniden aus Ostafrika. Eos, Madr., 20: 173-212.
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REDIKORTZEV, V. 1924. Pseudoscorpions nouveaux de l’Afrique Orientale tropicale. Revue russe
Entom. 18: 187-200.
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(Ideoroncidae). Notes biospéol. 13: 57-66.
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(Arachnides). 1. La trichobothriotaxie en Arachnologie. Sigles trichobothriaux
et types de trichobothriotaxie chez les Scorpions. Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris,
3° ser., 140 (Zool. 104): 857-958.
Anschrift des Verfassers : x
Museum d’histoire naturelle
Case postale 284
CH-1211 Genève 6, Schweiz
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Revue suisse Zool. Tome 88
“ Fasc. 2 p. 561-565 Genève, juin 1981
Atheta (Parameotica) difficilis Bris.
(rigua Williams) ist eine gute Art.
Neubeschreibung von zwei
nächstverwandten Arten
+
von
Georg BENICK
Mit 14 Abbildungen
ABSTRACT
Atheta (Parameotica) difficilis Bris. (rigua Williams) is a good species. Description
of two related new species. — The species difficilis is revalidated and compared with
laticeps. Two new species are described: A. epirotica from Greece and A. turcica from
Turkey.
WILLIAMS beschrieb im Jahre 1929 seine Atheta rigua (Entomologist’s mon. Mag.
Bd. 65 S. 52) als zur Untergattung Dralica gehörig ohne nähere Begründung dafür,
weil er sie als am nächsten verwandt mit vilis Er. ansah, die zu dieser Untergattung
gehörte. Er verglich daher in der Beschreibung nur mit vilis Er. und erwähnte die Art
laticeps Thoms. überhaupt nicht. Das ist, wie ALLEN 1969 in Entomologist’s mon. Mag.
Bd. 105 S. 194 vermutet, darauf zurückzuführen, daß er Pragensiella marchii Dod. für
laticeps hielt, die echte /aticeps aber bisher von den britischen Inseln nicht bekannt ist
und ihm daher unbekannt war.
Mir liegt ein Pärchen der von WILLIAMS beschriebenen rigua von dem von Williams
erwähnten Fundort St. Albans aus der Sammlung Williams vor. Ein genauer Vergleich
mit der echten /aticeps Thoms. zeigt, daß es sich um eine von /aticeps verschiedene Art
handelt.
JARRIGE hat 1947 in Annls Soc. ent. Fr. 116,71 nachgewiesen, daß die in Katalog
BERNHAUER-SCHEERPELTZ S. 618 als Synonym zu Jaticeps aufgeführte difficilis Brisout
mit rigua Will. identisch ist, so daß die Art difficilis Bris. heißen muß. Ich bin auf die
Arbeit von JARRIGE erst durch die zitierte Arbeit von ALLEN hingewiesen worden. In
„FREUDE, HARDE, Louse — Käfer Mitteleuropas‘ haben Louse und ich fälschlich rigua
562
GEORG BENICK
Will. als synonym zu /aticeps aufgeführt (vgl. dort Bd. 5 S. 147). Die Unterbringung von
laticeps Ths. und damit auch difficilis Bris. in der Untergattung Parameotica Ganglb.
im Katalog BERNHAUER-SCHEERPELTZ erscheint mir nicht zu beanstanden.
Die Form des Penis und der Spermatheca beider Arten ergibt sich aus anliegenden
Zeichnungen.
Ich stelle nachstehend die abweichenden Merkmale einander gegeniiber, die eine
Erkennung der Arten ermoglichen sollte:
laticeps Thoms.
Gestalt klein und gedrungen. Lange 1,5-
1,7 mm. Farbung dunkel. Kopf schwarz,
Fühler tief pechbraun. Gl 1-3 heller braun.
Kiefer und Taster wie die ersten Fühler-
glieder heller braun. Beine hell braungelb.
Halsschild und Flügeldecken dunkelbraun.
Hinterleib schwarz, das hintere Drittel des
5. Tergits und das 6. Tergit wie auch das
6. Sternit heller braun.
Kopf mit etwas vorgewölbten Augen. Die
Schläfen dahinter deutlich gerundet erwei-
tert. Über die Schläfen gemessen am brei-
testen. Dort kaum erkennbar schmäler als
der Halsschild.
Fühler kräftiger, zur Spitze mehr ver-
dickt. Gl 4 klein etwa quadratisch. Gl 5-10
quer, Gl 8-10 gut 14 breiter als lang.
Flügeldecken an der Naht so lang wie
der Halsschild. Hinterleib auf den ersten
3 Tergiten ein wenig dichter punktiert.
Punktierung wieder auf dem hinteren Teil
der Segmente erkennbar.
& 6. Tergit Hinterrand in der Mitte deut-
lich ziemlich tief ausgebuchtet.
6. Sternit fast gleichmäßig gerundet, über
das 6. Tergit verlängert, ein Winkel nicht
oder kaum erkennbar.
26. Tergit Hinterrand ganz flach gerundet
abgestutzt.
6. Sternit in der Mitte deutlich kurz aus-
gerandet.
Penis mit einem kleinen kornchenartigen
Vorsprung.
Spermatheca nicht sicher verschieden.
difficilis Bris.
Gestalt etwas groBer und schlanker, Lange
1,8-2 mm. Farbung heller. Kopf schwarz.
Halsschild und Flügeldecken hellbraun.
Fuhler rotlich rostfarbig bis hellbraun, die
ersten drei Glieder heller, Kiefer und
Taster hellgelbbraun. Beine hellgelb bis
gelbbraun. Hinterleib schwarz bis dunkel-
braun. Segmenthinterrander leicht aufge-
hellt, hinteres Drittel des 5. Tergits und das
6. Tergit und 6. Sternit hellgelbbraun.
Kopf mit kaum vorgewolbten Augen. Die
Schläfen auch hier nach hinten gerundet
erweitert. Kopf etwas deutlicher schmäler
als der Halsschild.
Fühler zur Spitze weniger verdickt, vor-
letzte Glieder kaum 14 breiter als lang.
Flügeldecken an der Naht deutlich
länger als der Halsschild (13:10). Hinter-
leib auf den ersten 3 Tergiten ein wenig
weitläufiger punktiert. Hinteres Viertel der
Segmente fast glatt.
g 6. Tergit gerade, kaum gerundet abge-
stutzt, eine flache Einbuchtung kaum er-
kennbar.
6. Sternit stärker verengt und verlängert,
ein stumpfer Winkel deutlich erkennbar.
© 6. Tergit breit gerundet abgestutzt.
6. Sternit in der Mitte deutlich kurz aus-
gerandet.
Penis in spitzem Winkel etwas weiter
vorspringend.
Spermatheca wie laticeps.
ATHETA (PARAMEOTICA) DIFFICILIS BRIS: 563
Gelegentlich der Untersuchung der beiden Arten /aticeps Ths. und difficilis Bris.
(rigua Will.) stellte ich in dem Material, das die Herren Dr. Besuchet und Löbl (Museum
Genf) in der Türkei und Griechenland gesammelt und mir zur Bearbeitung überlassen
haben, zwei weitere, den vorgenannten auferordentlich nahe verwandte, bisher unbe-
schriebene Arten fest, die ich nachstehend beschreibe:
Atheta epirotica nov. spec.
In die nächste Verwandtschaft von difficilis Bris. und laticeps Thoms. gehorig. Auf
den ersten Blick durch die zarte, schlanke Gestalt an eine Art der Untergattung Micro-
dota aus der ganglbaueri-Gruppe erinnernd.
Schlank, zart, parallel. Ziemlich glänzend. Schwarz. Halsschild und Fühler rotbraun,
Glied 1-3 und Taster hellgelbbraun, Beine braungelb, Flügeldecken tiefpechbraun,
Hinterleibsspitze etwas aufgehellt. Ein feines Netzchagrin auf dem ganzen Körper
erkennbar. Behaarung fein, ziemlich weitläufig. Halsschildmittelbehaarung von vorn
nach hinten gerichtet (Typ Il).
Kopf so lang wie breit, deutlich schmäler als der Halsschild. Augen etwas vorspringend,
etwa so lang wie die Schläfen. Diese wenig rundlich nach hinten erweitert, deutlich bis
unter die Augen gerundet. In der Mitte mit deutlichem Grübchen. Ohne deutlich erkenn-
bare Punktierung.
Fühler schlank und zart, zur Spitze nur wenig verdickt, 4 vorletzte Glieder etwa 14
breiter als lang, Endglied zugespitzt, so lang wie 9 + 10 zusammen.
Halsschild im Verh. 13:10 breiter als lang, so lang wie der Kopf, parallelseitig in der
Mitte mit einer etwa ein Drittel der Fläche einnehmenden tiefen, vom Vorderrand nach
hinten vertieften Grube (3 ?), beim © ziemlich breit der ganzen Länge nach abgeflacht.
Punktierung zwischen dem Netzchagrin nicht sicher erkennbar, gegebenenfalls äußerst
fein.
Flügeldecken an der Naht fast so lang wie der Halsschild, parallelseitig, in den AuBen-
ecken nicht ausgebuchtet, an den Schultern deutlich etwas breiter als der Halsschild, im
Verh. 16:12 hinten breiter als an den Seiten lang. Punktierung sehr fein und vereinzelt
nur bei 150facher Vergrößerung erkennbar.
Hinterleib auf den 3 ersten Tergiten quer eingedrückt. Punktierung zwar sehr fein,
aber deutlich mäßig dicht, auf dem 4. und 5. Tergit deutlich weitläufiger, 6. Tergit
äußerst fein und zerstreut punktiert.
(Unterschied zu Microdota)
& 6. Tergit breit schwach gerundet abgestutzt, gerundet in den Seitenrand über-
gehend.
6. Sternit in leicht stumpfem, deutlichem Winkel zugespitzt, über das 6. Tergit
verlängert.
26. Tergit breit abgerundet.
6. Sternit ziemlich stark zum Hinterrand verengt, dort ziemlich breit, deutlich aus-
gebuchtet.
Länge 1,9 mm.
Sehr nahe mit difficilis Bris. verwandt, von ihr durch die viel zartere schmälere
Gestalt, dunkle Färbung, zartere Fühler, schmäleren Kopf, feinere Punktierung besonders
564 GEORG BENICK
der Flügeldecken verschieden. Die sekundäre ¢ Auszeichnung stimmt etwa überein,
difficilis hat jedoch nicht den tiefen Eindruck auf dem Halsschild.
Von /aticeps Ths. durch schmälere zartere Gestalt viel zartere Fühler, schmäleren
Kopf, feinere unklare Punktierung, längere Flügeldecken verschieden. Die & Auszeich-
nung weicht deutlich ab. 6. Tergit gerade abgestutzt ohne Ausrandung. 6. Sternit bei
laticeps ohne deutlich erkennbaren Winkel.
Penis- und Spermathecaform ergibt die anliegende Zeichnung.
Ass. 1 bis 14.
1 und 2: Atheta difficilis Bris., Penis in Dorsal- und Lateralansicht. — 3 bis 6: Atheta epiro-
tica sp. n., Penis in Dorsal- und Lateralansicht (3, 4); &, 6. Tergit (5); ¢ 6. Sternit (6). —
7 bis 13: Atheta turcica sp. n., Penis in Dorsal- und Lateralansicht (7, 8); g, 6. Tergit (9);
&, 6. Sternit (10); 2 6. Tergit (11); 9, 6. Sternit (12), Spermatheca (13). — 14: Atheta epiro-
tica sp. n., Spermatheca.
ATHETA (PARAMEOTICA) DIFFICILIS BRIS. 565
Herr Dr. Löbl sammelte 3 SS und 1 © am Metsovon Pa, Epirus, Griechenland,
am 28. 4. 1972.
Am nächsten verwandt ist die Art mit der nachfolgend beschriebenen turcica
G. Benick aus der Türkei.
Atheta turcica nov. spec.
Mit den vorstehend beschriebenen A. epirotica äußerst nahe verwandt. Ich kann
mich darauf beschränken, mit dieser Art an Hand der vorstehenden Beschreibung zu
vergleichen.
Noch ein wenig dunkler gefärbt als epirotica, ebenso schlank und zart. Fühler
dunkel pechbraun, Basisglieder etwas heller, Kiefer und Taster pechbraun, Beine schmut-
zig braun, Schenkel angedunkelt. Glanz etwas geringer. Punktierung auf dem Hinterleib
etwas deutlicher.
Kopf fast so breit wie der Halsschild, im Verh. 11:8 breiter als lang, Augen etwas
weniger vorspringend. Schläfen weniger nach hinten erweitert.
Fühler ein wenig zarter und weniger verdickt als epirotica.
Halsschild i. Verh. 14:10 breiter als lang, ohne Eindrücke.
Flügeldecken i. Verh. 16:10 breiter als lang.
Hinterleib ein wenig dichter und deutlicher punktiert.
Länge: 1,8-2 mm.
4 6. Tergit flach abgestutzt, 6. Sternit nach hinten verengt, vorn abgeflacht, gerundet
in den Seitenrand übergehend.
26. Tergit etwas verengt und ganz flach angerundet.
6. Sternit gerundet und in der Mitte deutlich kurz ausgebuchtet.
Penis- und Spermathecaform ergibt die anliegende Zeichnung.
Die Herren Besuchet und Löbl sammelten die Art in Anzahl 33 und 99 bei Gorgin,
Türkei, See Burdur, 870 m, am 8. 5. 1975, und Besuchet 1 ¢ bei Istanbul: Halkali
8.8.1969. Typus 3 Halkali, Allotypus 2 Burdur: Gorgin am See Burdur, 870 m, 8. 5. 1975.
Für die Anfertigung der Zeichnungen bin ich Herrn I. Löbl — Museum Genf —
besonders dankbar.
Adresse des Verfassers
Goldberg 29
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Revue suisse Zool. Tome 88 Fasc. 2 p. 567-581 | Genève, juin 1981
Expédition du Muséum de Genève
au Paraguay: Chiroptères
par
François-J. BAUD
(avec une carte)
ABSTRACT
Expedition of the Museum of Geneva to Paraguay: Chiroptera. — During the field
trip to Eastern Paraguay in October-November 1979, a hundred of bats have been caught.
Twenty species representing 14 genera are listed in this paper, one of them being recorded
for the first time from Paraguay.
En automne 1979, nous avons eu l’occasion d’accomplir une expédition à travers
le Paraguay oriental’. Du 4 octobre au 12 novembre, notre voyage nous conduisit
d’Asuncion a Bella Vista, au bord du rio Apa, puis après un périple entre ce cours
d’eau et le rio Paraguay, nous avons rejoint la « frontière sèche » sur la cordillére d Amam-
bay pour atteindre l’Alto Parana à Salto del Guaira et longer ce fleuve jusqu’à Puerto
Presidente Stroessner (cf. carte page 578).
Durant cette mission, près d’une centaine de Chiroptères ont été capturés, la majorité
au moyen de filets disposés la plupart du temps le long de cours d’eau ou au-dessus de
ceux-ci. Vingt espèces, dont une nouvelle pour le Paraguay, représentant 14 genres ont
été récoltées. Ces pièces sont déposées au Muséum d’Histoire naturelle de Genève
(MHNG), à l’exception d’une collection de référence remise au « Centro Forestal Alto
Parana » de Pto Pte Stroessner.
La faune des Chiroptères du Paraguay n’ayant pas fait l’objet de travaux systéma-
tiques complets depuis fort longtemps, nous avons tenté de retrouver pour chaque espèce
citée toutes les localités signalées dans la littérature, de manière à donner une idée plus
précise de leur répartition dans ce pays. Pour ne pas surcharger notre liste, nous avons
remplacé les lieux de capture de nos exemplaires par les numéros des camps se trouvant
sur la carte de la page 578.
1 Participants: V. Mahnert, J.-L. Perret, C. Vaucher, F.-J. Baud, Genève et C. Dlouhy,
Asuncion.
REV. SUISSE DE ZOOL., T. 88, 1981 Sy!
568 FRANÇOIS-J. BAUD
PHYLLOSTOMATIDAE
PHYLLOSTOMATINAE
Phyllostomus hastatus hastatus (Pallas)
V (espertilio) hastatus Pallas 1767, Spicilegia Zoologica, vol. 1 (3), p. 7.
Localité type: « Amérique » (BUFFON, 1765), ramenée au Surinam par J. A. ALLEN (1904).
Matériel: 1 spécimen — & ad. 16.10.1979 (7).
Cette espèce semble largement répandue dans la moitié nord du continent sud-
américain, la sous-espèce P. hastatus panamensis occupant le versant nord-ouest des
Andes et la sous-espèce type le reste de la zone d’expansion.
Bien que signalée de Bolivie par SANBORN (1932) et du sud du Brésil jusqu’à la pro-
vince de Sao Paulo (LımA, 1926 et VIEIRA 1942), P. h. hastatus n’avait jamais été capturé
au Paraguay jusqu'ici, et PODTIAGUIN (1944) ne signale que P. discolor de Fte Olimpo
et Pto Sastre (prov. Alto Paraguay).
Notre individu est en phase « rousse » — cinnamon rufous à orange rufous, selon
Ridgway —, légèrement plus clair ventralement, comme d’ailleurs un autre mâle de nos
collections de la sous-espèce panamensis originaire de Colombie. Comparées aux données
de divers auteurs, les mensurations de notre exemplaire entrent correctement dans les
limites de l’espèce type.
g Brésil
SWANEPOEL
et GENOWAYS Brésil
$ MHNG (1979) VALDEZ (1970)
Avant-bras 82,5 86,9 82,1-87,7
Crâne, long. totale 311 39,0 35,7-39,3
Long. condylobasale 33,2 32,5 31,4-34,0
Larg. interorbitaire m2 7,4 —
Larg. zygomatique 20,4 21,0 18,6-21,1
M?-M? 132 13,9 12,9-13,8
C-C 9,9 — 8,6- 9,9
Long. C-M? 13,3 12,9 12,5-13;3
Cette capture a été faite au débouché d’un ruisseau forestier sur la saignée de la
piste.
CAROLLIINAE
Carollia perspicillata perspicillata (Linné)
Vespertilio perspicillatus Linné, 1758, Systema Naturae, (ed. 10) I: 31
Localité type: « Amérique », ramenée au Surinam par THomas, 1911.
Matériel: 3 spécimens. 2 Sg ad., 10.10.1979 (3), 1 3 ad, 20.10.1979 (9).
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CHIROPTERES 569
THOMAS (1901c) et HAHN (1907) signalent cette espèce de Sapucai (Paraguari),
— Hemiderma tricolor Miller 1902 de Sapucai est considérée comme synonyme par
Hahn —. BERTONI (1939) la cite de Pto Bertoni (alto Parana) et Asuncion, PODTIAGUIN
(1944) de Sapucai également ainsi que de Humaita (Neembucu) et Asuncion, et PINE
(1972) a examiné en plus une 2 de Colonia Independencia (Guaira).
Bien que quelques individus originaires du Mato Grosso brésilien aient été signalés
(VIEIRA, 1942, et PINE, 1972), aucune capture n’est relevée du chaco paraguayen dans la
littérature.
Mensurations extrémes de nos individus: Avant-bras 40,8-43,3; longueur totale du
crane 22,9-23,4; long. condylobasale 20,5-23,4; larg. interorbitaire 5,7-5,8; larg. mas-
toide 11-11,4; M?-M? 8,1-8,5; C-C (sup) 5,2; C-M? 7,3-7,6.
Les captures ont été Lu: en forêt-galerie et également sur une langue de terre entre
deux bras d’un rio, en forét primaire.
STENODERMINAE
Sturnira lilium lilium (E. Geoffroy)
Phyllostoma lilium E. Geoffroy, 1810, Ann. Mus. Hist. Nat. Paris, 15: 181-182.
Localité type: « Paraguay », ramenée à Asuncion par CABRERA (1958).
Matériel: 15 spécimens. 1 2 gest. 12.10.1979 (4) — 2 ©, dont une lact. 16.10.1979 (N) —
2 Q lact. 21.10.1979 (9) — 3 © (1 en lactation et 1 subadulte) et 2 &, 25.10.1979 (11) —
1 g 3.10.1979 (15) — 1 g 4.11.1979 (16) — 1 9 lact., 1 © gest. et 1 3 5.11.1979 (17).
Cette sous-espèce, typique du Paraguay, est connue de toutes les localités classiques
de la partie centrale du pays, mais ne semble pas avoir été observée dans l’ensemble du
chaco, à part le rio Confuso près d’Asuncion (PODTIAGUIN, 1944). DE LA TORRE (1961)
en a restreint la répartition au sud du Brésil, Uruguay, Paraguay, sud de la Bolivie et
moitié nord de l’Argentine.
Nous ne donnerons ici que les mensurations extrémes: Avant-bras 41.4-45,4; Crane,
long. totale 22,1-23,6; Long. condylobasale 19,7-20,8; Larg. interorbitaire 5,7-6,1;
Larg. zygomatique 13,3-14,4; C-C 5,8-6,5; M!-M! 7,9-8,4; C-M? 6,4-7.
La série de Bella Vista a été capturée a proximité de papayers (Carica papaya) a
maturité.
Vampyrops lineatus (E. Geoffroy)
Phyllostoma lineatum E. Geoffroy, 1810, Ann. Mus. Hist. Nat. Paris, 15: 180.
Localité type: « Paraguay », ramenée a Asuncion par CABRERA (1958).
Matériel: 15 spécimens. 3 2, 9.10.1979 (3) — 19, 17.10.1979 (7) — 25, 19, 18 lact
et 1 2 avec nouveau-né & (mise bas dans le sac), 20 au 21.10.1979 (9) — 24 et
1 2 lact., 24 et 25.10.1979 (11) — 1 &, 1 & juv. et 1 2 lact, 25.10.1979 (12).
Décrite du Paraguay, cette espéce est connue de toutes les localités classiques de
ce pays. Il semble cependant qu’elle n’ait pas été capturée dans le bassin de l’Alto Parana.
Mesures extrémes de nos individus: Avant-bras 45,5-49; Crane long. totale 24,5-
25,9; Long. condylobasale 21,7-23,2; Larg. interorbitaire 5,8-6,8; Larg. zygomatique
13,6-14,7; C-C 5,7-6,6; M?-M? 9,9-10,5; C-M? 8,5-9,2.
570 FRANÇOIS-J. BAUD
Remarque : les trois individus de Cerro Cora faisaient partie d’une colonie de près
de 20 individus suspendus sous un demi tronc d’arbre creux, 3 m. au-dessus d’un arroyo.
Artibeus jamaicensis planirostris (Spix)
Phyllostoma planirostre Spix, 1823, Simiarum et Vespertilionum Brasiliensium, p. 66.
planche XXXVI, fig. 1.
Localité type: « in suburbiis Bahiae ».
Matériel: 6 spécimens. 2 9 gest. 9 et 10.10.1979 (3) — 1g 16.10.1979 (6) — 2 © lact.
16 et 17.10.1979 (7) — 1 © lact. 20.10.1979 (9).
BERTONI (1939) le signale de Pto Bertoni (Alto Parana) et PODTIAGUIN (1944) de la
Colonia Hohenau (méme province) et de la région de Caaguazu. Ce matériel n’est
malheureusement pas vérifiable. Myers et WETZEL (1979) confirment cependant la
présence de cette espèce a Asuncion, Concepcion et dans la province de Presidente
Hayes.
Comme nous possédons également un individu 3 de Agua Dulce (prov. Chaco)
capturé le 15.08.1978, nous pouvons dire avec Myers et Wetzel que cette espéce est
actuellement connue de tout le Paraguay, méme si les captures sont plus rares dans la
région du chaco et nulles le long de l’alto Parana depuis Bertoni.
Mensurations comparées de nos exemplaires (extrêmes):
Myers & WETZEL
MHNG (1979)
Avant-bras 60,9-67 57,1-63,5
Metacarpe III 58 -63,3 55,5-60,1
Crane, long. totale 28 -29,5 28 -29,1
Long. condylobasale 25,2-26,5 —
Larg. interorbitaire 6,7- 7,5 6,8- 7,5
Larg. zygomatique 16,4-18,3 17,3-18,4
C-M? 10,3-10,5 10 -10,6
M!-M! 11,9-13 12,2-13,4
Nos six individus possèdent également une M? et la bande sourciliaire claire est peu
ou pas marquée. Ils ont tous été capturés à proximité immédiate d’un cours d’eau ou
au-dessus.
Artibeus lituratus lituratus (Olfers)
Phyllostomus lituratus, Olfers 1818, in Eschwege W. L., Journ. Brasil., 15 (2): p. 224.
Localité type: Paraguay, ramenée à Asuncion par CABRERA (1957).
Matériel: 12 spécimens. 1 Jet 1 2 lact (?) 9.10.1979 (3) — 1 get 3 2 lact. 20 et 21.10.1979
(9) — 19 lact. 28.10.1979 (13) — 1 & 5.11.1979 (17) — 2 & (dont 1 juv.) et 29
lact. 7.11.1979 (18).
Signalée d’Asuncion et Sapucay par THomas (1901c), de Pto Bertoni et Asuncion
par BERTONI (1939) et de Asuncion et environs, Villa Hayes, S. Pedro et S. J. Bautista
(Misiones) par PODTIAGUIN (1944), cette espèce semble si bien connue dans sa répar-
tition que les auteurs modernes ne citent pratiquement plus les localités. Ces dix dernières
années les seules données précises sont celles de PATTEN (1971) pour Sapucai et Villarrica.
CHIROPTÈRES : 571
Il semble cependant que A. /. lituratus ne soit pas fréquent dans le chaco 4, et que sa
présence régulière soit restreinte a la partie est du pays, entre le rio Paraguay et l’Alto
Parana, jusqu’au nord de la province de Concepcion, ce que confirment nos captures de
la Tagatya-mi. Nous n’avons d’ailleurs pas trouvé d’observations de cette espèce dans le
Mato Grosso brésilien.
Les mensurations de nos individus se situent dans les limites suivantes: Avant-bras
69,9-76,6; Crane long. totale 31,1-33,3; Long. condylobasale 27,8-29,5; Larg. interorbi-
taire 6,2-6,9; Larg. zygomatique 18,4-21,7; C-M? 11,1-11,7; M!-M! 13,5-14,3.
Remarque : Les deux espèces d’Artibeus que l’on rencontre au Paraguay sont grandes
comme le relèvent Myers et WETZEL (1979). Leurs mensurations correspondent cepen-
dant tout a fait aux données de VIEIRA (1942) pour le Minas Gerais brésilien, la région
de Sao Paulo, et Bahia.
x
Une troisième forme d’ Artibeus a été capturée dans deux localités: chaque fois ce fut
un individu isolé. Ces animaux présentent des mensurations et des caractéres extrémes
intermédiaires entre lituratus et jamaicensis.
Artibeus sp.
Matériel: 1 9 gestante 10.10.1979 (3); 1 3 28.10.1979 (13).
Comme le notent Myers et WETZEL (1979), leur coloration est plus foncée que
A. jamaicensis planirostris. Cependant ils présentent des dimensions alaires dans les
limites des plus grands individus de cette sous-espéce et sont aussi proches de celle-ci
par l’absence de bande sourciliatre claire, marquée. Leurs dimensions cräniennes, par
contre sont dans les limites inférieures de celles de lituratus et l’absence de M? pourrait
les intégrer à ce groupe si la largeur de la constriction interorbitaire n’était pas du type
Jamaicensis.
Leurs mensurations sont les suivantes (9 resp. 3): Avant-bras 68,5 et 65,9; Crane
long. totale 31,2 et 31,1; Long. condylobasale 28,1 et 27,9; Larg. interorbitaire 7,4
et 7,6; Larg. zygomatique 18,5 et 18,3; C-M? 11,2 et 11,4; M!-M! 13,8 et 13,6.
Pygoderma bilabiatum (Wagner)
Phyllostoma bilabiatum Wagner, 1843. Archiv Naturgeschichte, 9 (1): 366
Localite type: « Ypanema », prov. Sao Paulo, Bresil.
Matériel: 1 spécimen 9 ad. Campo Alegre, 50 km N. Pto. Pte Stroessner prov Alto
Parana, 21.04.1980.
Cette pièce n’a pas été capturée durant l’expedition, mais nous a été transmise plus
tard par notre correspondant Carlo Dlouhy et provient d’un lieu proche de notre camp
de l’Itabo (17).
Selon BERTONI (1939) P. bilabiatum se rencontre dans l’Alto Parana, sans précision de
lieu. PODTIAGUIN (1944) le signale de Sapucai (Paraguari) et de Colonia Fram (Itapua).
GoopwiN (1946) ainsi que SWANEPOEL et GENOWAYS (1979) citent des captures au
1 Myers (1977) cite cette espèce de la région de Rincon Charrua, province de Presidente
Hayes.
572 FRANÇOIS-J. BAUD
Paraguay mais sans localité. Quoiqu'il en soit, il semble que cette espèce est relativement
peu fréquente et que sa répartition se situe principalement le long du rio Alto Parana.
A ce propos nous pouvons signaler également la présence dans nos collections de
4 P. bilabiatum — 2 3 et 29 — capturés dans la région d’Eldorado, province de Misiones,
localité située également dans la vallée de l’Alto Parana, mais en Argentine.
Mensurations de deux individus © adultes.
Paraguay Argentine
MHNG MHNG
Avant-bras 38,4 do
Crâne long. totale 20,3 21,4
Long. condylobasale 17T. 18,4
Larg. interorbitaire Vel 7,6
Larg. zygomatique 14,1 14,3
M!-M! oe 8,2
C-C | 6,1 6,6
C-M? 6,2 6,2
VESPERTILIONIDAE
Myotis nigricans nigricans (Schinz)
Vespertilio nigricans Schinz, 1821. Das Tierreich, vol. 1: pp. 179-180.
Localité type: Fazenda do Agua, rio Iritiba, Espirito Santo Brésil, remplacée par:
42 km Sud de Rio de Janeiro, avec néotype désigné. (LaVal, 1973).
Matériel: 6 spécimens. 1 & et 42 (1 gest. et 2 en lactation) 17.10.1979 (7) — 1 © lact.
10.10.1979 (3).
THOMAS (1901c) cite cette espèce de Villarrica (Guaira) et Sapucai (Paraguari).
BERTONI (1939) la donne de l’Alto Parana et de Asuncion. Dans sa monographie, LAVAL
(1973) reléve en plus sa présence a Yaguaron et Paraguari dans le département du méme
nom. Sa présence dans le chaco est signalée par WETZEL et LOVETT (1974) a Teniente
Ochoa (prov. Nueva Asuncion) et Myers (1977) au centre de la province de Pdte Hayes.
Myotis riparius Handley
Myotis simus riparius Handley, 1960, Proc. U.S. Nat. Mus. 112: pp. 466-468.
Localité type: Tacuarcuna, rio Pucro, Darien, Panama.
Materiel: 1 & (testicules très développés) 17.10.1979 (7).
Le genre Myotis étant très difficile à étudier au niveau des espèces et surtout aucun
travail de synthèse n’ayant existé avant la monographie de LAVAL (1973), il est impos-
sible de savoir avant cette date si M. riparius a été observé au Paraguay. Cet auteur le cite
de la seule ville de Sapucai, dpt de Neembucu (en réalité prov. de Paraguari) et WETZEL et
LOVETT (1974) ont capturé un individu en 1972 a Juan de Zalazar (prov. de Presidente
Hayes) dans le chaco, région citée par Myers (1977).
Avec notre male de la région du rio Apa, nous avons une dispersion relativement
grande, ce qui nous permet de dire que M. riparius doit se rencontrer dans tout le pays,
bien que peu fréquent.
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CHIROPTÈRES l 573
Mensurations: Avant-bras 36; Metacarpe III 34; Crane long. totale 13,6; Long.
condylobasale 12,9; Larg. interorbitaire 3,5; Larg. mastoide 7; C-C 3,6; M?-M? 5,4;
C-M? 5,1.
Remarque : par rapport aux données de LaVal, notre individu est intermédiaire
entre les populations brésiliennes et uruguayennes, cependant la présence d’une crête
sagittale, la grandeur de la P?, ainsi que sa position, ne laissent pas de doutes sur l’espèce.
Eptesicus furinalis furinalis (D’Orbigny)
Vespertilio furinalis D’Orbigny, (1847), Voy. Amer. Mérid., 4: p. 13
+
Localité type: Corrientes, Argentine.
Matériel : 4 spécimens, 1 g, 25.09.1978 (1) — 1 9 lact. 09.10.1979 (3) — 2 © lact. 17.10.1979
(7).
Bien que signalée dès 1920 par THOMAS au Paraguay, ce n’est que Davis (1966) qui
précise les localités de capture de cette espèce: Sapucai (individus du BMNH probable-
ment vus par Thomas), Itapé (Guaira), Rio Yuqueri (E. d’Asuncion) et Village n° 8
Friesland Colony, Itacurubi del Rosario (San Pedro). Nos 3 localités complètent donc
bien la répartition de l’espèce entre rio Paraguay et Alto Parana, au nord du pays. Aucune
observation n’est citée du chaco, mise à part la liste de Myers (1977).
Mesures extrêmes de nos individus: Avant-bras 37,4-40; crâne long. totale 15,2-
15,9; long. condylobasale 14,3-14,8; Larg. interorbitaire 3,7-3,9; Larg. zygomatique
10-10,5; C-C 4,4-4,8; M?-M? 6,2-6,5; C-M? 5,4-5,6.
Remarque : WETZEL et LOVETT (1974) citent Eptesicus cf. fidelis Thomas, de Juan
de Zalazar, dans le chaco, or DAvis (1966) considére cette espéce comme synonyme de
E. dorianus (Dobson), dont il mentionne un exemplaire de Villarrica (Guaira).
Lasiurus cinereus villosissimus (Geoffroy)
Vespertilio villosissimus Geoffroy, 1806. Ann. Mus. Paris, 8: p. 204.
Localité type: Paraguay, ramenée a Asuncion par CABRERA (1957).
Matériel: 1 © 25.09.1978 (1). 12 gest. 10.10.1979 (3).
Décrite du Paraguay, cette sous-espèce ne semble pas avoir été très souvent capturée
dans le pays. THomas (1910) assure la présence de villosissimus « dans le nord et le sud »
tout en ne donnant aucune localité et BERTONI (1939) aussi bien que PODTIAGUIN (1944)
citent uniquement L. cinereus sans aucune précision.
SHERMANN (1955) mentionne un spécimen de la région de Caaguazu, a 33 km au
sud de Yhu, capturé le 11.01.1932 et déterminé par Sanborn. SANBORN et CRESPO (1957)
dans leur étude des sous-espèces de L. cinereus ne citent que 3 captures au Paraguay: —
celle déja donnée par Shermann et deux du British Museum (Nat. Hist.) de Sapucai,
localité citée maintes fois 4 propos d’autres espéces par Thomas, mais dont il ne parle
pas pour villosissimus.
Mensurations de la 2 de San Lorenzo: Avant-bras 54,4; Crane long. tot. 16,7; Long.
condylobasale 16,6 (incisives comprises); Larg. interorbitaire 5,7; Larg. zygomatique
12,5; Larg. mastoide 10,1; C-C 6,7; C-M? 6; M?-M? 8,1.
574 FRANÇOIS-J. BAUD
Remarque : la £ de l’arroyo Azotey porte deux embryons de 11 mm. de long (avant
bras: 4,5 mm) ce qui confirme l’hypothèse de Sanborn et Crespo donnant le début de
la gestation en septembre-octobre.
Dasipterus ega argentinus Thomas
Dasypterus ega argentinus Thomas, 1901, Ann. Mag. Nat. Hist. vol. 8, ser. 7: p. 247.
Localité type: Goya, Corrientes, Argentine.
Matériel: 2 spécimens 2 17.10.1979. (7).
Dans sa description de cette sous-espèce, THOMAS (1901 b) cite des exemplaires du
chaco paraguayen. La même année (1901 c), à propos d’une collection de chiroptères
du Paraguay, il signale un exemplaire de Sapucai (Paraguari). BERTONI (1939) mentionne
sa présence à Pto Bertoni (Alto Parana) et WETZEL et LOVETT (1974) à Tte Ochoa (Nueva
Asuncion) dans le chaco. Comme HANDLEY (1960) relève des individus de Colonia
Nueva Italia et Villa Montes également dans le chaco, près d’Asuncion ainsi qu’à Villa
Rica (= Villarrica) dans le département de Guaira, nos exemplaires d’Estrella, au nord
du département de Concepcion, complètent bien la répartition de cette sous-espèce pour
le Paraguay.
Mensurations comparées avec celles du type de Thomas données par CARTER et
DOLAN (1978):
MHNG BMNH
dg = Type n° 98.3.4.9.
Avant-bras 45 45,8 44,5 (Thomas)
Crâne, long. totale 16;3 e 16.2 15,8
Long. condylobasale — 155 15
Larg. interorbitaire 4,7 4,6 4,7
» zygomatique 10,6 112 10,8
» mastoite 8,5 9 8,5
» M?-M? 7,8 7,4 7,3
» C-C 6 6,1 5,9
Rangée max. C-M? 5,3 5,6 5,6
» md. C-M, 6,2 6,4 6,3
Remarque : Husson (1978) continue a garder le terme générique de Dasipterus pour
cette espéce, conformément a son travail de 1962. Aucune raison convaincante ayant été
avancée depuis, il ne nous semble pas judicieux de l’inclure dans le genre Lasiurus.
MOLOSSIDAE
Molossops (Cynomops) planirostris planirostris (Peters)
Molossus planirostris Peters 1865, Monatsb. Kön. Preuss. Akad. Wiss. Berlin, p. 575.
Localité type: Guyane anglaise (MILLER, 1912: p. 399), changée en Guyane frangaise,
Cayenne, par CARTER et DOLAN (1978) avec lectotype désigné.
Matériel: 2 spécimens. 1 & gest. 17.10.1979 (7) — 1 3 20.10.1979 (9).
CHIROPTÈRES 575
Déjà signalé de l’Alto Paraguay par BERTONI (1939), nous ne retrouvons dans la
littérature que peu de captures de cette espèce. GOODWIN (1958) donne des mensurations
sans localité et FREEMAN (1977) indique dans sa thèse une femelle de Fuerte Olimpo,
ville située au bord du rio Paraguay, dans le département déjà cité par Bertoni. Pour
le chaco nous ne possédons qu’une citation de Myers (1977) du centre de la province
de Pdte Hayes (Rincön Charrua).
Bien que situées dans les limites inférieures de l’espèce, les dimensions de nos indi-
vidus, ainsi que leur M? réduite, permettent de les séparer nettement de M. temmincki
dont nous possédons une série du nord du chaco (Agua Dulce).
Mensurations: (les données entre parenthèses sont celles du &): Avant-bras 31,7
(31); Crâne long. totale 15,4 (15,3); Long. condylobasale 14,6 (14,6); Larg. interorbitaire
3,9 (4,1); Larg. zygomatique 10,1 (10,2); C-C 4 (4,1): M3-M? 6,9 (7); C-M? 5,8 (5,8).
Tadarida laticaudata (E. Geoffroy)
Molossus laticaudatus E. Geoffroy 1805, Ann. Mus. Paris, vol. 6, p. 156.
Localité type: Paraguay, ramenée a Asuncion par CABRERA (1957).
Matériel: 1 9 gest. 31.10.1979. (14).
Décrite du Paraguay, nous ne retrouvons cette espéce, citée de Sapucai, qu’en 1901
par THoMas. Bertoni et Podtiaguin la mentionnent dans leurs listes sans en donner de
lieux de capture nouveaux. SHAMEL (1931) n’a examiné que des individus d’Asuncion
et Sapucai et nous n’avons pas trouvé de citations de cette espéce depuis. Ceci est d’autant
plus étrange que nous avons capturé notre exemplaire le long de l’Alto Parana à plus de
300 km N.-E. de Sapucai. Il est vrai qu’il s’agit d’une seule pièce, mais nous avons
cependant observé de nombreux individus volant le long des falaises basaltiques de ce
fleuve. C’est au débouché d’un couloir de rochers, au moment de l’envol, que notre spé-
cimen s’est fait prendre.
Les mensurations que nous avons relevées sont les suivantes: Avant-bras 46,6;
Crâne long. totale 18,1; Long. condylobasale 16,4; Larg. interorbitaire 3,6; Larg. zygo-
matique 10,1; C-C 3,6; M3-M? 7,3; C-M? 6,7.
Cette 2 portait un embryon de 29 mm. de long.
Promops occultus Thomas
Promops occultus Thomas, 1915. Ann. Mag. Nat. Hist. ser 8, vol. 16, p. 62.
Localité type: Sapucay (Paraguari), Paraguay. [actuellement: Sapucail.
Matériel: 1 2 gest. 17.10.1979 (7).
Depuis sa description nous ne trouvons plus trace de captures de cette espéce au
Paraguay, mise a part la liste de Myers (1977). D’après HANDLEY (1966) occultus serait
une sous-espéce de P. centralis, de méme que davidsoni. Cette idée, reprise par OJASTI
et LINARES (1971) puis par KOOPMAN (1978), semble être confirmée par CARTER et
DOLAN (1978) par comparaison des divers types déposés dans les musées d'Europe.
Cependant le trop faible nombre d’individus connus dans les divers musées ainsi que le
hiatus existant entre la localité type de P. occultus et les autres localités les plus proches
où centralis est signalé (Huanuco, dpt du même nom, Pérou, à plus de 2400 km N.-O.
en ligne droite) nous incitent à la prudence.
576 FRANÇOIS-J. BAUD
La © capturée portait un embryon de 15,6 mm. ayant un avant-bras de 8,2 mm.
Ses mensurations, comparées à celles du type de Thomas sont les suivantes:
CARTER et DOLAN
Type Thomas (1978)
MHNG 1915 (type de Thomas)
Avant-bras SAT Sii 52
Metacarpe III 56,1 54,5 56,1
Crane long. totale 20,5 20 Dil
Long. condylobasale 18,8 18,8 19,7
Larg. interorbitaire 4 u 4,1
» zygomatique 11,8 — 1257
» mastoide 1122 — (HET
C-C 4,7 — 4,9
M3-M3 8,7 | — SII
C-M? Te 7,9 1,9
C-M; 8,4 — 8,5
Molossus molossus crassicaudatus Geoffroy
Molossus crassicaudatus Geoffroy 1805, Ann. Mus. Hist. Nat. Paris, 6: p. 156.
Localité type: Paraguay, ramené a Asuncion par CABRERA (1957).
Matériel: 13 spécimens. 1 4 25.09.1978 (1) — 1 &, 20.10.1979 (0) — 2 3, 32 lact. et
6 gest., 16 et 17.10.1979 (7).
THoMAS (1901 c) cite des individus de Villa Rica (= Villarrica), dpt de Guaira et
de Paraguari. A sa suite MILLER (1913) signale cette espèce également à Villarrica ainsi
qu’à Tacuaral (— Tacuara ? dpt Itapua ?). La seule capture du chaco nous est donnée
par WETZEL et LOVETT (1974) à Tienente Ochoa, dpt de Nueva Asuncion.
Les mensurations extrêmes sont les suivantes, les plus grandes étant celles du mâle
de San Lorenzo (capturé 1 an avant l'expédition): Avant-bras 36-38, 7; Crane long.
totale 15,9-16,8; Long. condylobasale 14,5-15,4; Larg. interorbitaire 3,3-3,7; Larg.
zygomatique 9,8-10,9; Larg. mastoide 9,3-10,9; C-C 4-4,5; M3-M? 7,2-7,6; C-M? 5,7-6,1;
C-M, 6,2-6,7.
Remarque: en situant crassicaudatus comme sous-espèce de Molossus molossus
(Pallas) nous suivons Husson (1962) en attendant qu’une revision du genre clarifie la
situation. |
Eumops perotis perotis (Schinz)
Molossus perotis Schinz, 1821. Das Thierreich, vol. 1: p. 870.
Localité type: Villa Sâo Salvador, Campos dos Goitacazes, rio Paraiba, Brazil.
Matériel: 1 spécimen 2 gest. 17.10.1979 (7).
Peu d’individus ont été signalés du Paraguay: SANBORN (1932) en cite 2 de Asuncion
et EGER (1977) un d’Asuncion et un de Filadelfia dans le chaco (dpt Boqueron). Or,
comme toutes ces pièces sont du Field Museum of Natural History de Chicago, il est
possible que celle d’Asuncion citée par Eger soit l’une des deux déjà mentionnées par
CHIROPTÈRES STI
Sanborn. Quoiqu'il en soit notre individu de la zone du rio Apa donne une bonne dis-
persion de l’espèce au Paraguay.
Notre femelle portait un embryon de 18,8 mm. ayant un avant-bras de 10,3 mm.
Ses mensurations sont les suivantes: Avant-bras 76,4; Crane long. totale 32,1; Long.
condylobasale 30,6; Larg. interorbitaire 5,5; Larg. zygomatique 18,5; Larg. mastoide
15,1; C-C 8,1; M°-M? 12,6; C-M? 12,3; Larg. lacrymale 10,2.
Eumops glaucinus glaucinus (Wagner)
Dysopes glaucinus Wagner, 1843. Arch. f. Naturg., 9, la: p. 368.
Localité type: Cuyaba, Mato Grosso, Brazil.
Matériel: 3 spécimens. 2 ¢ 17.10.1979 (7) — 19 gest. 20.10.1979 (9). È
Dans sa monographie du genre Eumops EGER (1977) ne cite qu’une localité au Para-
guay, dans le chaco, à 275 km NW de Villa Hayes, dpt de Pdte Hayes, soit probablement
aux abords du rio Verde au sud de Fortin Zalazar.
Nos deux localités complètent la répartition de cette espèce pour la région non
marécageuse du pays, en direction de la « frontière sèche » paragayo-brésilienne. Les
mesures extrêmes de nos individus entrent parfaitement dans les limites numériques de
l’espèce: Avant-bras 59,8-60,7; Crane long. totale 24,4-24,9; Long. condylobasale
23,5-24; Larg. lacrymale 8,2-8,3; Larg. interorbitaire 4,8-5,0 Larg. zygomatique 14,8-
15,3; Larg. mastoide 12,9-13,3; C-C 6,2-6,4; M?-M? 10-10,7 C-M? 9,6-10,0.
Eumops bonariensis beckeri Sanborn
Eumops bonariensis beckeri Sanborn, 1932, J. Mammal. 13: 354-355.
Localité type: Trinidad, dpt. El Beni, Bolivie.
Matériel: 9 spécimens. 2 3 et 6 © gest. 17 et 18.10.1979 (7) — 19 gest. 21.10.1979 (9).
Régulièrement présente dans tout le Paraguay, E. bonariensis est signalée par
THOMAS (1901 c) du chaco et de Asuncion, avant que SANBORN (1932) ne décrive la sous-
espèce beckeri de Bolivie en citant également une série d’Asuncion. Dès cette date, on
estime les individus du Paraguay comme faisant partie de cette sous-espèce. WETZEL
et LOVETT (1974) capturent une série à Tienente Ochoa (prov. Nueva Asuncion, chaco)
et EGER (1977) donne une liste de localités couvrant toutes les régions du pays.
Il semble que les trois sous-espèces bonariensis-beckeri-delticus soient relativement
difficiles à séparer et qu’un certain nombre d’individus présentent des mensurations
intermédiaires. SANBORN (1932, p. 354) estime déjà que le type de Peters — bonariensis —
de Buenos Aires est situé entre les individus de Il’ Uruguay et ceux de Bolivie, du Paraguay
et du nord de l’Argentine, qu’il désigne comme beckeri. CABRERA (1957) constate égale-
ment l’existence de tels individus et EGER (1977, p. 32) cite également un spécimen du
chaco paraguayen comme intermédiaire entre ces deux sous-espèces.
En ce qui concerne nos captures, voici leurs mensurations, par ordre croissant de la
longueur condylobasale:
? 9 q 9 6) ? 9 > dé
Avant-bras 43,6 424 442 45 45 46,5 46,2 48,1 47,6
Métacarpe III 45,2. 46 451 :47,2:-46,5 - 49,1, 493. 49,8 48,7
Crâne long. totale DAS Slt 4 7 187261882219 19 19,5
578
Long. condylobasale
Larg. interorbitaire
» zygomatique
» mastoide
» CC
» M3-M3
Long. C-M?
FRANÇOIS-J. BAUD
16 16,204 16,7 0 21752. 1756 I/O PES 18,5
4 4.2.4207 31 A ETA 8 ONE 4,1
10,4 10,4 104 10,9 10/5 1037 7122 1059 11,2
ri) 10 10,3: 10,2; 10,697 10:60 710,8
42 39: 4,17 4,40 4,3 A SRE SE 046
13,714 07,6 ALS TOY ET OR IS 28.1
6:31" (G30 AGO 6:9 ny, 6.9: ee 7,5
CARTE DU PARAGUAY ORIENTAL,
AVEC LOCALISATION DES CAMPS PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE
Bella Vista
N,
Pedro Juan Caballero
12
Salto .
del Guaira
N
Pto Pte
nel Oviedo troessner
CHIROPTÈRES 579
Toutes les femelles sont gestantes et tous les individus sont foncés, sauf le dernier &
qui est roux.
En comparant ce tableau avec jes données des divers auteurs pour les trois sous-
espèces citées, nous constatons une nette proportionnalité entre les rapports de certaines
mesures, avec peut-être une légère déviation pour E.b. bonariensis au niveau de la largeur
interorbitaire.
Pour notre petite série, les quatre premiers individus sont de type beckeri mais les
cinq derniers sont plus proches de delticus, voire de la sous-espèce type. Il est vrai que
le rio Apa et la zone de la Tagatya-mi sont pratiquement à mi-chemin des répartitions
géographiques de ces deux dernières formes.
Une étude plus approfondie de la variabilité de Eumops bonariensis serait souhai-
table afin de déterminer le statut de ces trois sous-espèces.
+
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier ici tous ceux qui nous ont permis de mener à bien notre
expédition au Paraguay et plus particulièrement M. H. Bertoni, ministre de l’agri-
culture, M. P. Calabrese, chef du service forestier, M. J. Eckerlin, responsable du
projet forestier de la Coopération technique Suisse et M. C. Dlouhy, consultant pour
la faune au projet forestier.
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Central prov. 9. Arroyo Tagatya-mi, entre Isla Real et
Estancia Sta Maria.
10. Près de l’Estancia Garay Cué.
1. San Lorenzo
Caaguazu prov.
2. 10 km sud de Caraya6 Amambay prov.
11. 12 km S-E de Bella Vista.
Goncencioniprov, 12. Cerro Cora. (Parc National).
3. Arroyo Azotey, nord de Cororo. —. Capitan Bado.
Amambay prov.
4. Apa-mi, 10 km sud de Bella Vista.
Canendiyu prov.
13. Estancia la Cordillera, 8 km S. de Ypé Jhu.
Concepcion prov. 14. Salto del Guaira.
5. Colonia Sgte José E. Lopez. (= Puente 15. Près de l’embouchure du rio Carapa.
Zinho).
6. Estancia Estrellas, bord du rio Apa.
7. Entre E. Estrellas et Estancia Primavera. 16. Bord de l’arroyo Sta Teresa.
8. Estancia Viancho Postillon, 8 km est de 17. Près de l’arroyo Itabo Guazu.
Puerto Max. 18. Ecole Forestiére, Pto Pte Stroessner.
Alto Parana prov.
580 FRANÇOIS-J. BAUD
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Adresse de l’auteur :
Museum d’histoire naturelle
Route de Malagnou
CH-1211 Genève 6
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
Tome 88 — Fascicule 2
SIVARAMAN, S. Systematics of some South Indian Sternophorid Pseudoscorpions
(Pseudoscorpionida, Monosphyronida). (With 4 figures) .
NOSEK, Josef. A new Japygid Species from Bermudas un ( A / schusteri
n. sp. (Insecta, Diplura). (With 5 figures) i eee
BADER, Carl. Wassermilben (Acari, Prostigmata) aus dem Iran. 15. Mitteilung:
Hydrachna (R.) sepasgozariani nov. spec. (Mit 1 Abbildung) . . . . . . . .
Ma ticky, Hans. Eine neue Chimarra aus Neukaledonien (Trichoptera, Philopo-
Landa) (Wit Abbildung) 2.2 2 2 2 eo à a ea ee à à à ann
PAULIAN, Renaud. Un nouveau Madrasostes des iles Bismark (Coleoptera, Cerato-
canthidae) . . . . . RE te ea Ne iy bs tay 8
STROHECKER, H. F. A New Species of Idiophyes from New Britain (Coleoptera:
Endomychidae). RIA TA DEA PART) MORAR ce. a. Ge ag ine hte 4 he 4 5
LÒBL, Ivan. Les Scaphidiidae (Coleoptera) de la Nouvelle-Calédonie. (Avec 42 figures)
BADONNEL, André. Psocoptères (Insecta: Psocoptera) de l’Inde. Mission Besuchet-
Löbl (1978) et voyage entomologique Löbl 1979. (Avec 97 figures) . . . . .
MENDES, Luis F. Contribution à la connaissance des Machilides (Microcoryphia :
Apterygota) de l’Ile Majorque, avec description de deux nouvelles espèces.
(Avec 41 figures et 1 tableau)
RIEPPEL, Olivier. The skull and jaw adductor musculature in chamaeleons. (With
IMEXEHEULES) >. ce + wu...
CoNDE, B. Données nouvelles sur Eukoenenia lawrencei Remy (Arachnides, Palpi-
grades). (Avec 6 figures) . . . . APN ENT
PUTHZ, Volker. Eine neue, mikrophthalme, Edaphus — Art aus ee ie
Staphylinidae). (Mit 1 Textfigur) oe
BESUCHET, Claude. Description d’un Coléoptére Scydménide cavernicole de la Nou-
velle-Calédonie. (Avec 2 figures)
KELLER, Albert. Détermination des mammifères de la Suisse par leur pelage: IV. Cri-
cetidae et Muridae. (Avec 5 figures). . . . . . . . . Dili Mola
MURITH, Danièle. Contribution à l’étude de la Systématique des Polystomes (Mono-
gènes, Polystomatidae) parasites d’Amphibiens Anoures de basse Cöte-d’Ivoire.
(Avec:26:figures) : 12. . . : . CALCE TERA So er ee. à
MAHNERT, Volker. Die Pseudoskorpione (Arachnida) Kenyas. I. Neobisiidae und
Ideoroneidae. (Mit 57 Abbildungen) .-. LL . en 2 00%
BENICK, Georg. Atheta (Parameotica) difficilis Bris. (rigua Williams) ist eine gute Art.
Neubeschreibung von zwei nächstverwandten Arten. (Mit 14 Abbildungen)
BAUD, François J. Expédition du Museum de Genève au Paraguay: Chiroptères
(avechifcanie) ee ee ee LI
Pages
313-325
321-332
333-340
341-342
343-344
345-346
347-379
381-411
413-432
433-445
447-454
455-457
459-461
463-473
475-533
535-559
561-565
567-581 .
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
Volume 88 — Number 2
SIVARAMAN, S. Systematics of some South Indian Sternophorid we aes (Pseudo-
scorpionida, Monosphyronida) . ie CRT deg
i NOSEK, Josef. A new Japygid Species from Bermudas Parajapyx ( Parajapyx) schusteri n. sp.
(Insecta, Diplura)
BADER, Carl. Water Mites (Acari, O from Iran. 15th note: ees ni R.
sepasgozariani nov. spec. en
MALICKY, Hans. A new Chimarra from New Caledonia (Trichoptera, Philopotamidae)
PAULIAN, Renaud. A new species of the genus Madrasostes from the Bismarck Islands
(Coleoptera, Ceratocanthidae) Ne
STROHECKER, H. F. A New on of eye from New Britain ns Endo-
mychidae) UE eta MT n ia
LÒBL, Ivan. Scaphidiidae (Coleoptera) of New Caledonia .
BADONNEL, André. Psocoptera (Insecta) from India
MENDES, Luis F. Contribution to the knowledge of the Machilidae (Microcor ENT
Apterygota) from Mazzorca, with descriptions of two new species 1
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CONDE, B. New data on Eukoenenia lawrencei Remy (Arachnida, Palpigradi)
PUTHZ, Volker. A new, gee te eo Edaphus-species from Nepal (Coleoptera,
Staphylinidae) aR rau? ie RSS Bae set nc Sea tae ae I Sens
BESUCHET, Claude. Description of a cavernicolous Scydmaenid beetle from New-Caledonia
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matidae), parasites of Amphibia in lower Ivory Coast A CENT EE
MANHERT, Volker. The pseudoscorpions (Arachnida) of Kenya. I. Neobisiidae and Ideo-
roncidae MR IOS) Lit M Se hs a n
BENICK, Georg. Atheta (Parameotica difficilis Bris. (rigua Williams) is a 2298 species.
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BAUD, François J. Expedition of the Museum of Geneva to Paraguay: Chiroptera
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Instructions pour les auteurs
1. INSTRUCTIONS GÉNÉRALES
Travaux reçus : la Revue suisse de Zoologie publie en principe des travaux de zoologistes, membres de la Société suisse
de Zoologie ou des travaux concernant l’activité du Muséum d’Histoire naturelle de Genève.
Tous les manuscrits des membres de la Société suisse de Zoologie, y compris ceux des communications présentées lors
des assemblées annuelles sont soumis à un comité de lecture.
Langue : les travaux proposés à la Revue peuvent être rédigés en français, allemand, italien ou anglais.
Frais: la Revue assume les frais d’impression et de clichage, mais seulement dans une proportion qui dépend de ses
possibilités financières.
Tirés à part : les auteurs reçoivent gratuitement 50 tirés à part sans couverture, les exemplaires commandés en plus
ou avec couverture, sont facturés par l’imprimeur selon son tarif.
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Manuscrits : les manuscrits doivent être livrés prêts pour l’impression, en 3 exemplaires, l'original et 2 copies. Ils
doivent être dactylographiés et comporter le titre courant et l'emplacement désiré des figures.
Nombre de pages : les travaux présentés aux assemblées de la Société suisse de Zoologie ne dépasseront pas 8 pages
imprimées (y compris les illustrations). Les autres travaux ne dépasseront pas, en principe, 20 pages, et pour les thèses de
doctorat, 30 pages.
Abstract : pour tous les travaux, il est demandé le titre et un court «abstract » en anglais qui paraitront en tête
de l’article.
Résumé : pour tous les travaux, il est demandé un résumé n’excédant pas, en principe, une demi-page, dans la langue
de l’article. Un autre résumé dans une autre langue nationale (français, allemand, italien) est recommandé,
Indications typographiques : souligner
—— une fois les textes à mettre en italique (par exemple les mots latins).
-—— deux fois les textes à mettre en PETITES CAPITALES (par exemple les noms d’auteurs cités).
= trois fois les textes à mettre en CAPITALES.
~~ par un trait ondulé les textes à mettre en caractères gras.
——— par des tirets les mots et textes à mettre en évidence (caractères espacés).
Mots latins : les noms de genres et d’espèces et autres locutions latines doivent être en italique: Glomeris conspersa,
in vitro, mais non les désignations telles que: n. gen., n. spec., etc. Les noms de catégories supérieures et les termes anatomiques
ne sont pas en italique, par exemple: Picidae, lobus frontalis.
Noms d'auteurs : les noms d’auteurs cités doivent être en petites capitales. Cependant, le nom d’auteur suivant un nom
de genre ou d’espèce s’écrit en romain et ne doit pas être souligné: H. hamifer Attems.
Bibliographie : les listes bibliographiques doivent être établies selon le plan suivant: (titre en caractères ordinaires:
références en italiques).
PENARD, E. 1888. Recherches sur le Ceratium macroceros. Thèse, Genève, 43 pp.
— 1889a. Etudes sur quelques Héliozoaires d’eau douce. Archs. Biol. Liège 9: 1-61, 419-472.
— 18895. Note sur quelques Heliozoaires. Archs. Sci. phys. nat. Genève (3) 22: 524-539.
MERTENS, R. und H. WERMUTH. 1960. Die Amphibien und Reptilien Europas. Kramer, Frankfurt am Main, XI+264 pp.
On trouvera une liste des abréviations des titres de la plupart des revues zoologiques dans: List of serial publications
in the British Museum (Natural History) Library London 1968.
3. ILLUSTRATIONS
Généralités : toutes les illustrations doivent être fournies en 2 jeux, c’est-à-dire:
1. les originaux;
2. une copie des originaux. Ces copies doivent être réduites au moins au format Ad.
Réduction: Les lettres et chiffres dans les figures doivent avoir au moins 1 mm après réduction. La réduction définitive
est décidée par les rédacteurs; les auteurs sont priés d’indiquer la réduction qu'ils souhaitent. Il est recommandé de tracer
une échelle sur chaque figure.
Dimension : les figures ou groupes de figures dans le texte ne peuvent pas dépasser les dimensions de la justification,
soit 18,4 cm de haut X 12,2 cm de large, légende comprise.
Planches : les photos peuvent être groupées en planches hors texte (avec participation de l’auteur aux frais). Les planches
doivent être livrées prêtes à la reproduction, les figures qui les constituent étant très soigneusement coupées et collées à leur
place exacte, dans un cadre qui, une fois réduit, aura les dimensions de la justification (18,4 cm * 12,2 cm).
Légendes : les légendes des figures doivent être réunies sur une page séparée.
4. CORRESPONDANCE
Toute correspondance concernant l’impression d’un travail doit être échangée avec la rédaction de la Revue.
Adresse : Rédaction de la Revue suisse de Zoologie
Muséum d’Histoire naturelle
Route de Malagnou — Case postale 284
CH-1211 Genève 6 (Téléphone: (022) 35 91 30).
PUBLICATIONS
DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE
En vente chez GEORG & Cè, libraires à Genève
CATALOGUE DES INVERTÉBRÉS DE LA SUISSE
Fasc. 1. SARCONIDÉS par E. PENARD | Eri —
2. PHYLLOPODES par Th. STINGELIN 12.—
3. ARAIGNEES par R. DE LESSERT 42.—
4. ISOPODES par J. CARL 8.—
5. PSEUDOSCORPIONS par R. DE San 5.50
6. INFUSOIRES par E. ANDRE 18.—
7. OLIGOCHETES par E. Picuet et K. BRersene 18.—
8. COPÉPODES par M. THIEBAUD 18.—
9. OPILIONS par R. DE LESSERT 11.—
10. SCORPIONS par R. DE LESSERT : 3.50
11. ROTATEURS par E.-F. WEBER et G. MONTET 38.—
12. DECAPODES par J. CARL 11.—
13. ACANTHOCEPHALES par E. ANDRE 11.—
14. GASTEROTRICHES par G. MONTET 18.—
15. AMPHIPODES par J. CARL 12.—
16. HIRUDINEES, BRANCHIOBDELLES
et POLYCHETES par E. ANDRE 17:50
17. CESTODES par O. FUHRMANN 30.—
18. GASTEROPODES par G. MERMOD | 68.—
En vente au Muséum d'Histoire naturelle de Genève
CATALOGUE ILLUSTRÉ DE LA COLLECTION LAMARCK
APPARTENANT AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE
1re partie — FossiLes — 1 vol. 4° avec 117 planches Fr. 300.—
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COLLEMBOLENFAUNA EUROPAS von H. GISIN
312 Seiten, 554 Abbildungen Fr. 30.—
THE EUROPEAN PROTURA
THEIR TAXONOMY, ECOLOGY AND DISTRIBUTION
WITH KEYS FOR DETERMINATION
by J. NOSEK
346 pages, 111 figures in text Fr. 30.—
CLASSIFICATION OF THE DIPLOPODA
par Richard L. HOFFMAN
237 pages Fr. 30.—
IMPRIME EN SUISSE
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