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Full text of "Revue suisse de zoologie"

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REVUE SUISSE 


DE 


ZOOLOGIE 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 


ANNALES 


SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 
MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE 


Maurice BEDOT 


DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE 
AVEC LA COLLABORATION DE 


MM. les Professeurs E. Béranecx (Neuchâtel) +, H. Bzanc (Lausanne), 


O. Funrmanx (Neuchâtel), T. Sruper (Berne) et F. Zscuokke (Bâle). 


TOME 28 


Avec # planches 


GENÈVE Fe 
IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG ae 


1921 


TABLE DES MATIÈRES 


Nos : Pages 
1. Pexarp, E. Observations sur le Strombidium viride Stein. 
AVE CO OUTRE SNL MAN 0 LUE ENG AR RC 1 
2. Steiner, G. Freilebende Süsswassernematoden aus peru- 
anischen Hochgebirgsseen. Mit 22 Figuren . . . . 11 


3. Murisier, P. Le pigment mélanique de la Truite (Salmo 
lacustris L.) et le mécanisme de sa variation quantita- 
tive sous l'influence de la lumière. 1" partie. Avec les 


planches 1et2. . ù A5 
4. Herzoc, A. Éxperimentell- Delogieche Untersuchungen 

über die Natur der Grünhagenschen Räume. . . 99 
5. Roux, J. Note sur la présence du genre Crinia, A nphibien 

Gstiouathide: en Nouvelle-Guinée . . 1 
6. Meruo»n, G. Notes sur un appareil pulsateur chez Houtne 

HA DrpYAvec otre" 0€ 119 


LACET Crete artela répartition verticale des 
Mollusques du Valais et les indices de variation spé- 
COQUE See NE (ROM AR RER PU AN A ER DRE c'ADES 

8. Haxoscuix, E. Collembolen aus Java. Hiezu 21 Figuren . 135 


1 


9, Murisier, P. Le pigment mélanique de la Truite {Sa/mo 
lacustris L.) et le mécanisme de sa variation quantita- 
tive sous l'influence de la lumière. 2"° partie. Avec la 
planche 3. . ep RTE EE A D) 
10. BEepor, M. Edinoud Be nLel 1859- 1920 . LE TOR CLOZ 


11. Moxrer, G. Hyménoptères nouveaux du genre Pepsis E ar. 
de la Collection du Muséum detoite naturelle de 


Genève. Avec la planche 4. . . SOUS 
12. Keisen, À. Die sessilen peritrichen Héoten We Site 
torien von Basel und Umgebung. Mit 5 Figuren . . 221 


13. Murisier, P. Le pigment mélanique de la Truite (Salmo 
lacustris L.) et le mécanisme de sa variation quantita- 


tive sous l'influence de la lumière. 3"° partie. . . . 243 
14. Care, J. Phassonurides nouveaux du Muséum de Genève 

NEA TOUTES. 0320 be ei ME RER R PO EN ARE SO 
45. Benor, M. Notes systématiques sur les Plumurarides. 

IRADALEIENS PR RO Eee A ER TT STE 


16. Zimuermaxx, À. Recherches expérimentales sur l'élevage 
aseptique de l’Anguillule du vinaigre Anguillula oxo- 


phila A Re Avec Lente ve 357 
17. Lesserr (DE), R. Araignées du Kilima Hard d, FR Meron 

(suite). ras 80 figures PAR Re HN cc 
48. Anoré, E. Sur la Pr otoclepsis PRE de FA 1 Havre Ne RCE 
19. Car, J. Une espèce nouvelle de Masaris (V espidæ) FRA Ne RUE 


BULLETIN ANNEXE 
N° 4. Avril 1920. N° 2. Mars 1921. 28767 


Par suite d’une erreur de mise en pages, les numéros 


des pages 244 à 341 figurent deux fois dans le volume 28. 


TABLE DES AUTEURS 
PAR 


ORDRE ALPHABÉTIQUE 


Axoré, E. Sur la Protoclepsis tessellata 
Benor, M. Edmond Béraneck. 1859-1920 


Id. Notes systématiques sur les Plumularides. 1"° Ru 
Car, J. Phasgonurides nouveaux du Muséum de Geneve 
Id. Une espèce nouvelle de Masaris (Vespidæ) k 


Haxpscenix, E. Collombolen aus Java ste É 

Herzoc, À. Experimentell-histologische DA Chanson her 
die Natur der Grünhagenschen Räume Eee 

Kæiser, À. Die sessilen AU ReS Infusorien und Sete 
von Basel und Umgebung Re PAPAS 

Lesserr {bE), R. Araignées du Re andiee et dé Mérou (suite) 

Mermob, G. Notes sur un appareil pulsateur chez Hyalina 
lucida Drp. 


Moxrer, G. Hyménoptères nouveaux dh genre Ponts Latr. 

Ms P. Le pigment mélanique de la Jyruite.-1#partie 
Id. » » » » » 2€ partie 
Id. » ) ) » NÉTOeIDartie 


Pexarp, E. Sur la Strombidium viride Stein . nu 
Piacer, J. Corrélation entre la répartition verticale de. Mol- 

lusques du Valais et les indices de variation spécifiques . 
Roux; I Surlapresence du genre NOURRIR 
STEINER, G. Freilebende Süsswassernematoden aus peruani- 
schen Hochgebirgsseen $ 


Zimuermanx, À. Recherches ee sur Tr élevage asep- 
tique de l’Anguillule du vinaigre, Anguillula oxophila 


Pages 
443 
197 
314 
301 
449 
135 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, n° 1. — Avril 1920. 


Observations 


sur le Strombidium viride Stein. 
PAR 


E. PENARD 


Docteur ès sciences 


Avec 9 figures dans le texte. 


Le Strombidium viride, cet Infusoire intéressant entre tous, 
n'a été étudié jusqu'ici que d’une manière assez superficielle, 
si bien qu’en 1916! j'ai pu affirmer que sous une même dénomi- 
nation spécifique on avait compris deux organismes certaine- 
ment différents. À cette époque, le Strombidium viride « sensu 
stricto », que j'avais entrevu dans quelques-unes de mes ré- 
coltes, ne m'était guère connu que par les descriptions des au- 
teurs, et c’est d'une forme différente, le Strombidium mira- 
bile, que je m'étais occupé tout au long; mais aujourd'hui, 
après avoir revu l'espèce type, le Strombidium viride, et lavoir 
soumise à un contrôle serré, je puis insister plus que jamais 
sur l'existence de deux espèces absolument distinctes. : 

Chose curieuse, le caractère que j'indiquais comme le plus 
nettement différentiel est celui qui, en réalité, l'est le moins: 
c'était l'existence, dans le Strombidium mirabile, d'une véri- 
table carapace, qui revêt le corps dans sa partie postérieure, et 
dans laquelle l’animal se trouve logé «à peu près comme un 
œuf dans son coquetier»; carapace analogue à celle que 
ANIGSTEIN ? venait de découvrir dans une espèce marine, le 


! PexarD, E. Le Strombidium mirabile. Mém. Soc. Phys. Hist, nat. Ge- 
nève, TL. 38, fasc. 4. 1916. 

? AxicsreIN, L. Ueber Strombidium testaceum. Arch. f. Protistenkunde, 
Mol#32 fase. 11913; 


REv. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 1 


2 E. PENARD 


Strombidium testaceum, mais dont personne n'avait signalé 
jusque là la présence dans aucune autre espèce du genre. 

Elle existe, cependant, cette cuirasse, dans le S. vrride; 
elle y est même presque identique à celle du S. mirabrle, 
mais beaucoup plus fine encore, et composée de plaquettes 
hexagonales beaucoup plus petites (fig. 6), de 1 1/2 à 2u tout au 
plus, et qu’on ne distingue qu'avec la plus grande difficulté. 


La 
7 AU) 


or 


On les voit sans peine, cependant, après écrasement de l'animal 
et évaporation de l’eau qui l'entourait. 

Toutle bord libre de cette cupule est orné de petites papilles, 
ou éléments rectangulaires, qui n'existent pas dans le S$. 
mirabile ; et ce rebord perlé est à son tour bordé d’une étroite 
ceinture ou arêle, plasmatique cette fois et appartenant au corps 
mou, et que l’on voit dessiner à gauche et à droite une légère 


STROMBIDIUM VIRIDE 3 


saillie au-delà de la carapace, se projetant comme une petite 
touffe que l’on croirait volontiers formée de cils soudés (fig. 6); 
simple apparence d’ailleurs, et qui n’a aucun rapport avec la 
réalité. 

Sinous passons au péristome, nous y trouverons une couronne 
de 10 (ou parfois de 11?) puissantes membranelles, qui s’insè- 
rent autour d’un disque en même temps antérieur et ventral ; 
et tout d’un coup, les membranelles sont remplacées par une 
série de palettes qui plongent dans la fosse péristomienne, 
et, devenant toujours plus courtes et plus serrées, se poursui- 
vent jusqu'à l’angle inférieur de cette cavité (fig. 1). Ces 
palettes, qui rappellent par leur disposition réciproque les 
touches d’un clavier, semblent être un élément tout nouveau ; 
en réalité, chacune d'elles ne représente qu'une membranelle, 
mais qui s’est repliée en deux, doublée par dessous. La 
figure 2 montre quelques-unes de ces membranelles modifiées ; 
les deux premières, en haut, se sont déroulées, et se voient 
sous leur forme vraie. Ce déroulement est un accident tempo- 
raire : quelques-unes des palettes, ou bien même toutes à la 
fois, se déploient brusquement, et l’apparence du «clavier » 
péristomien en est complètement changée ; mais bien vite elles 
reprendront leur place, en se repliant à nouveau. Ces mem- 
branelles ou palettes, il faut l'ajouter, semblent porter elles- 
mêmes des cils, que l’on voit battre vivement; mais plutôt 
faudrait-il dire qu'elles s’eflilent. 

Sur le bord droit de la fosse péristomienne, ou plutôt sous 
l’arête surplombante que forme le disque dans cette région 
spéciale, se voit une membrane ondulante, forte mais étroite, 
qui ne fait que rarement saillie au dehors. 

Le cytoplasme est rempli plus ou moins complètement de 
Zoochlorelles, mêlées d’autres petites Algues vertes; puis on y 
trouve les trichocystes, dont il faut nous occuper un instant. 

Ce sont des baguettes fines, de 23 y environ de longueur, et 
distribuées sous la forme de faisceaux longitudinaux, coniques 
et pointus dans le bas; à eux tous, et au nombre de 12 à 20, 
ces faisceaux forment une sorte de ceinture dissociée. Par leurs 


A E. PENARD 


têtes, les baguettes atteignent tout juste à la paroi du corps, et 
souvent, on les y voit sous une forme particulière (fig. 8), toutes 
de même grandeur, serrées les unes contre les autres et sur 
un même plan, c'est-à-dire formant une plaque plutôt qu'un 
faisceau, et renfermées dans un long sac qui va s'appuyer par 
son sommet à la paroi de l'animal. De plus, les trichocystes 
sont soudés par leurs têtes à l’extrémité supérieure du sac 
qui les renferme; plus tard seulement, le sac disparaîtra, les 
baguettes se dégageront, s’écarteront par le haut et se resser- 
reront par le bas, pour former l’un des faisceaux caractéris- 
tiques. Il semble bien alors que l’on puisse considérer toutes 
les baguettes d’un faisceau comme ayant une origine commune, 
s'étant développées dans une vacuole à paroi forte, puis multi- 
pliées par division longitudinale d’un trichocyste à l'origine 
unique; et cette communauté d'origine se retrouve encore 
dans ces trichocystes isolés deux à deux 
(fig. 6), dont les têtes sont encore sou- 
dées, etque l’on rencontre fréquemment 
dans le cytoplasma. 

Les trichocystes sont susceptibles 
d’explosion, que lon peut provoquer, 
par exemple, par un léger courant de 
carmin glycériné. On voit alors toutes 
les baguettes s’allonger subitement de 


3, 4, et même 5 fois leur longueur pri- 
mitive, et se transformer en filaments 
très droits, d’une finesse extraordinaire, 
rosés à leur surface, comme s'ils avaient emporté avec eux une 
matière que le carmin a immédiatement colorée. Dans le cyto- 
plasme même, les trichocystes qui n’ont pas éclaté sont teintés 
d’un rose très pur; il semble y avoir tout autour d'eux une 
gangue éminemment colorable. 

Le noyau, dans une région centrale du corps, est sphérique 
ou ovoïde, et d’une structure particulière: on y voit le plus 
souvent — lorsqu'il est jeune, en tout cas, — une masse centrale 
légèrement bleuâtre, à plasma cendré, entourée d’un plasma 


STROMBIDIUM. VIRIDE a) 


périphérique plus grossièrement granulé (fig. 7); mais avec le 
temps, la masse cendrée, qui constituait tout d’abord la majeure 
partie du noyau, diminue de volume, devient excentrique 
(fig. 1), et se fragmente. 

A première vue, il ne semble pas qu’il y ait un micronucléus, 
ou bien ce que l’on prend pour cet élément est autre chose, un 
grain quelconque que le carmin colorer 
vivement; mais J'ai pu m'assurer, tout 
au moins sur quelques individus parti- 
culièrement examinés, qu'il y en avait 
deux, tout près et au-dessous du macro- 
nucléeus (fig. 7). 


En 1916, je disais en parlant du $. nt- 
rabile : © Il règne une certaine incerti- 
tude à propos de la vésicule contractile. On l’a décrite dans 
presque toutes les espèces, mais toujours en passant rapide- 
ment sur le fait, comme si l’on s'était borné à l’entrevoir. 
FLORENTIN !, qui a fait une étude relativement approfondie du 

S. elegans, ne l’a vue que sur un seul individu, 
et l'on pourrait se demander s'il s'agissait bien 
la d’une vésicule contractile vraie. Quant à 
NT ANIGSTEIN, il ne l’a pas vue du tout...» Moi-même, 
N dans le S. mirabile, je n'avais pas réussi à la 


découvrir. BürscuLr, dans sa diagnose, indique : 


« Contract. Vacuole normal », et, d’après Roux, 

e «la vésicule contractile est plutôt petite et placée 
dans la région moyenne du corps, à droite ou en 
arrière de la bouche ». 

Mais les faits sont différents. J'ai vu parfois, 
ilest vrai, une vacuole, dans la région indiquée par Roux, et plus 
généralement à la droite du corps, mais souvent aussi à gauche, 
ou bien il y en avait deux, l’une à gauche et l’autre à droite: 
même trois et plus encore, toutes à la même hauteur. Pour 
moi ce sont là, plutôt que des « vésicules », des « vacuoles », 


? Fcorrnrin, R. Descriptions de deux Infusoires ciliés nouveaux des mares 
salées de la Lorraine. Ann. Sc. nat. Zool. (8), T. 12, 1901. 


6 E. PENARD 


qui peuvent apparaître, grandir, et disparaitre lentement, mais 
sans revêtir pour cela les caractères de vésicules contractiles 
vraies ; et ces vacuoles, alors, sont en rapport avec un élément 
ou appareil spécial, très difficile à distinguer, mais dont la pré- 
sence est normale dans le S$. viride, et sur lequel il vaut la 
peine de nous arrêter un instant. 

C’est un canal (fig. 1, 6), annulaire, équatorial, qui fait pres- 
que entièrement le tour du corps, un peu au-dessus du rebord 
de la carapace. Je dis « presque», parce que dans une certaine 
région, médiane sur la face ventrale, le canal est interrompu, 
disparaît à la vue sans qu’on arrive jamais à le mettre en évi- 
dence. Or, ce canal se voit parfois accompagné de quelques 
vacuoles, dont l'une ou l’autre fait même quelque peu saillie 
sur le côté (fig. 6), et sur l'animal comprimé ces vacuoles 
deviennent toujours plus nombreuses, et finissent par exis- 
ter seules, avant pris la place du canal maintenant détruit. 
Il se passe là, en fait, quelque chose dans le genre de ce que 
nous voyons dans les canaux rayonnants de la Frontonia 
leucas, qui sous une forte pression se résorbent en une chaîne 
de vacuoles ; mais ici il y a plus, et l’on pourrait se demander 
si, tandis que les canaux de la Frontonia sont une dépendance 
de la vésicule contractile, le canal circulaire du Strombidium ne 
tiendrait pas lieu de la vésicule elle-même. 

En même temps, le canal est ici en rapport avec un appareil 
très spécial, avec un autre canal, lequel joue un rôle de la plus 
haute importance dans certains phénomènes tout particuliers 
au genre Strombidium, et sur lesquels il faut nous arréter. 

En 1916, j'avais décrit dans le S. mirabile un tube étroit, 
qui, partant du fond de la cavité péristomienne, allait rejoindre 
dans la partie postérieure du corps une petite masse bleuûtre, 
allongée, autour de laquelle il faisait deux tours, pour se con- 
fondre enfin avec la masse elle-même ; et ce petitcorps bleuâtre 
n'était en définitive autre chose qu'un futur Strombidium, un 
embryon interne, qui ne devait arriver que plus tard au jour. 

Dans le S. oiride, on pouvait s'attendre à trouver quelque 
chose de semblable ; et en effet, il y existe un appareil dont le 


STROMBIDIUM VIRIDE 7 


principe est le même, mais dont la structure est absolument 
différente. Il y a bien un tube, un canal, mais ce canal, au lieu 
dé partir du fond de la fosse péristomienne, prend naissance 
en plein cytoplasme, dans cette région même où se trouve 
interrompu le canal annulaire dont il a été question tout-à- 
l'heure. Tout d’abord, on voit s'y dessiner un entonnoir (fig. 1), 
qui se resserre bien vite et se continue sous forme de tube, 
descend en décrivant une courbe, remonte, et redescend en 
une seconde courbe qui va passer sous la première, et enfin se 
termine en cul-de-sac; mais dans la dernière partie de sa 
course, dans la seconde courbe, le tube est revêtu d’un épais 
manteau de petites granulations. 

Reprenons pour un instant le trajet du tube, en partant 
cette fois du cul-de-sac terminal : il fait une double boucle, puis 
remonte en s'élargissant en entonnoir, mais là, on en perd 
toute trace. Il semble qu'il devrait rejoindre le canal annulaire, 
etse continuer avec lui. Il n’en est rien, ou en tous cas rien 
n'est visible ; comme le canal annulaire lui-même, il se perd, 
dans une région qui semble constituer un lac, un réservoir 
commun. 

Les figures 1 et 5 donnent une idée assez précise du canal 
et de ses annexes, dans un stade encore peuavancé. La boucle, 
qui n'est pas encore tout à fait double mais le deviendra plus 
tard, est dans un plan à peu près transversal, normal à l’axe 
longitudinal du corps. Dans la figure 4, nous avons une coupe 
à travers le fourreau granulé, avec le canal interne. Mais plus 
tard, les deux boucles s’allongent, s’entrecroisent en formant 
un huit de chiffre (fig. 3), etla dernière partie du boyau granulé, 
se recourbant encore, vient s'appliquer à la première boucle et 
se souder avec elle par toute sa paroi. Dans cette région, alors, 
le tube se renfle considérablement, devient une sorte de sac, 
et les parois de ce sac se différencient en partitions transver- 
sales, ou anneaux toujours plus distincts, dont les premiers 
font un tour complet, tandis que les derniers, plus courts et 
plus étroits, s'arrêtent tous à une même hauteur, avant d’avoir 
décrit un cercle entier. Les grands anneaux deviendront alors 


S E. PENARD 


les membranelles de la couronne adorale, les petits figu- 
reront les «palettes» de la fosse péristomienne. Quant aux 
granulations qui constituent le fourreau, sans doute faut-il y 
voir des éléments nutritifs, car elles deviennent moins serrées, 
et disparaissent peu à peu, au fur età mesure du développement. 

Ainsi donc, le sac embryonnaire, tel que nous venons de le 
décrire, fournit l’appareil péristomien; mais le reste, le COTpS 
même du nouvel individu, est donné par le cytoplasme de la 
mère, qui vient s'accoler au sac vibratile (car il vibre déjà, 
faiblement, tout d’un bloc), et s’y confondre avec le boyau 
oranulé. 

Comment les événements vont-ils maintenant se dérouler ? 
c'est malheureusement ce que je ne puis dire; il ne s’est pas 
présenté de cas plus avancé, ou plutôt, il s’en est trouvé 
quelques-uns, mais chaque fois les individus ont éclaté dansles 
essais d'isolement, indispensable pour l’étude, et de réussite 
très aléatoire. Sans doute, tout se poursuit ici comme dans 
le Strombidium mirabile, où le jeune animal fait lentement son 
apparition au dehors, membranelles en 
avant, pour se dégager peu à peu du pa- 
rent, et le quitter enfin, de même taille 
que lui !. 

Faut-il regarder les phénomènes aux- 
quels nous venons d'assister comme 
relevant de la division ou du bourgeon- 
nement ? C’est un bourgeonnement in- 
terne, semble-t-il, qui évoluerait en une 
division. Mais la division vraie doit sans 


doute exister, et c'est à elle que l’on 
pourrait peut-être rapporter le cas reproduit par la figure 9, 
où l’on voit un individu pourvu de deux noyaux identiques, 
de deux appareils embryonnaires internes, et où la carapace 
s’est déchirée en deux fragments. Malheureusement, cet indi- 
vidu, déformé par une compression trop forte, s’est peu à peu 


1 Voir Penarp, 1916, p. 249, et pl. 8, fig. 13. 


STROMBIDIUM VIRIDE 9 


détruit de lui-même, sans me permettre une étude plus com- 
plète. 

Le S. vrride n’est pas très commun, beaucoup moins proba- 
blement que le $S. mirabile que l'on a toujours confondu avec 
lui. On le trouve le plus souvent dans l’eau claire des fossés, 
courant parmi les herbes, en mouvements saccadés. Géné- 
ralement l’animal, tout en oscillant vivement sur lui-même, 
reste longtemps à la même place; puis tout d'un coup il part 
comme la flèche, en tournant rapidement sur son axe longitu- 
dinal, et s’en va gagner une région voisine, où il recommencera 
à osciller. On ne peut létudier à souhait qu'après isolement, 
opération diflicile en elle-même, et dans laquelle l'élément de 
chance joue un rôle prépondérant; au moindre contact avec 
l'atmosphère, il éclate en mille poussières, s’éclipse comme par 
enchantement. 


RIÉMURMSUNSIS EN DIE ZACIOIE OI 
Vol. 28, no 2. — Avril 1920. 


Freilebende Süsswassernematoden 


aus 


peruanischen Hochgebirgsseen 


(Huaron 5140 m ü. M. und Naticocha 5140 m ü. M. 
VON 


G. Steiner 


Mit 22 Figuren im Text. 


Das vorliegende Material erhielt ich von Herrn Theodor DE- 
LACHAUX, Assistent am Zoologischen Institut in Neuenburg ; 
gesammelt wurde es von Ingenieur E. Goner insbesondere 
zur Erbeutung von Harpacticiden, die denn auch von Dera- 
cHaUx ! bereits bearbeitet worden sind: Da das Material eine 
Menge auch anderer Tierformen enthielt, beschloss DELAGHAUX 
es zur vollen Auswertung auch noch andern Forschern zur 
Verfügung zu stellen. Dieser vorzüglichen Idee verdanke ich 
die Môüglichkeit zum vorliegenden Einblick in die Süsswasser- 
Nematodenfauna der peruanischen Hoch-Anden. Die beiden 
Seen Huaron und Naticocha liegen nach Goper auf der Wasser- 
scheide zwischen dem Amazonasgebiet und dem zum Stillen 
Ozean gehôrenden Flussystem, in einer Hühe von 5140 m, 
nordôüstlich von Lima, im Gebiet von Huancavelica (Provinz 
von Cerro de Pasco). Nach DEracHaux kennzeichnet GopET das 
Gebiet mit folgenden Worten : « Le caractère anciennement 
volcanique de cette contrée se manifeste par d'énormes massifs 


* Deacnaux, Th. Neue Süsswasserharpacticiden aus Südamerika. Zoolog. 
Auz., Bd. 49, S. 315. 1918. — Harpacticides d'eau dowce nouveaux de l Amé- 
rique du Sud. Rev. Suisse Zool., Vol. 26. 1918. — Cladocères des Andes péru- 
viennes. Bull. Soc. neuchâteloise des Se. nat, Vol. 43. 1918. 


Rev. Suisse DE Zoo. Tome 28. 1920. 2 


12 G. STEINER 


de lave décomposée, par des sources d’eau chaude et sulfu- 
reuse et par des gisements de charbon bitumineux. Cette région 
très accidentée, mais peu peuplée, est essentiellement ro- 
cheuse ; ce sont des roches minéralisées contenant surtout du 
fer, du cuivre et du plomb argentifère, du zinc, du manganèse, 
du bismuth, de lantimoine, ete. Ces pics rocheux émergent 
de vastes marais semés de lagunes alimentées uniquement par 
les eaux de neige et de pluie et dont le trop-plein se déverse, 
soit dans le bassin hydrologique du grand fleuve Amazone 
(par le Rio Anticona), soit dans l'Océan pacifique par les rios 
de la Costa (Rio Huascar). » 

Das Wasser der beiden Seen soll eine mittlere Wärmelage 
von 10° C aufweisen; dasjenige des Huaron soll normal und 
kochbar, jenes des Naticocha aber stark mit Mineralteilchen 
beladen sein. Beide Seen sollen wenig tief, ihr Grund stark 
schlammig und in reichem Masse mit organischen Stoffen be- 
laden sein. 

Das Untersuchungsmaterial wurde nach gütiger Mitteilung 
von DELACHAUx durch Goper mit Hilfe eines kleinen Plankton- 
netzes durch Abstreifen des Grundes und der Wasserpflanzen 
gewonnen. Dieses Verfahren mag nicht unwesentlich das Ge- 
präge der Zusammensetzung der im nachfolgenden dar- 
gestellten Nematodenfauna bestimmt haben. 

Natürlich ist die wirklich vorhandene Nematodenfauna weit 
reicher an Arten. Wäre unmittelbar Grundschlamm ge- 
schôpft worden, hätte die Ausbeute wohl ein etwas anderes 
Gepräge erhalten und wäre wohl auch reicher ausgefallen. Es 
mag auch noch betont werden, dass die Ausbeute an Nema- 
toden aus dem Naticocha-See auflällig reicher war als jene 
aus dem Huaron-See, sowohl an Arten als an Individuen. 
Vielleicht liegt die Ursache dieses Verhaltens darin, dass 
die Probe aus dem letzterwähnten See viel ausgesprochener 
nur Algen enthielt. 

Insgesamt habe ich 173 Nematoden ausgesucht, die sich auf 
die in der nachfolgenden Uebersicht aufgeführten Arten ver- 
teilen. Die Gesamtzahl der Tiere jeder Art ist ebenfalls auf- 


SÜSSWASSERNEMATODEN 


13 


geführt, um das Zahlenverhältnis der Formen zu einander er- 


kennen zu konnen; zugleich wurde die Zahl der in jedem See 


gefundenen Stücke aufseführt. Es handelt sich natürlich um 


Minimalzahlen, die infolge der besonderen Art des Sammelns 


nur relativen Wert haben künnen. 


Fundliste Naticocha- 
See 
Plectus naticochensts n. sp. L 


Cephalobus filiformis de Man 


Teratocephalus terrestris (Bütschli) de Man 2 
Rhabdolaimus aquaticus de Man 4 
Monohystera vulgaris de Man 1! 
Monohystera (Monhystrella) godeti n. sp. A 
Aphanolaimus spiriferus Cobb (?) (l 
Monochus macrostoma Basüan 12 
Monochus consimilis Cobb (?) L 
Aphelenchus dubius Steiner var. peruensis n. var. 1 
» nalicochensis n. Sp. 2 
Dorylaimus incae n. sp. 52 
» spec. 

Trilobus longus Leidy 4 
Hoplolaimus rusticus Micoletzky var. peruensis 

h. var. Il 

SYSTEMATISCHER TEIL. 
Plectus naticochensis n. sp. 
Fundangabe : 1 ©, Naticocha-See. 
Aeusseres. Grüssenverhältnisse : 
Formel nach Cogg: 

Lippen Seitenorg. Mundhôhle Nervenr. Oesophagus Vulva After 


1odet 1,27 3,9 12,1 24,5 11,4 (6,3) 19 7 (6,3) 11,4 90,0 


Huaron- 
See 


KL 
Fr À 


= 
O0 


16 130 mm 


———_ —_—— ——_— 


0,032 mm 


Formel nach pe MAN : &œ — 31,4; B— 4,1; y — 9,8. 


14 


Gi SIREINER 


Der Kôrper ist ziemlich schlank und nach vorn und hinten 


verjüngt. Die Färbung kennzeichnet die Art insofern als sie 


F1G. 1. — Plectus naticochen- 

sis n. Sp. 

Kopfende. Vergr.etwa 500. a.schwach 
gelbbraun gefärbter, grôber ge- 
ringelter und auf der Hautober- 
fläche mit Punkten und Strichen 
verzierter Abschnitt. (Die Punkte 
und Striche werden erst mit stär- 
kern Objektivsystemen gut sicht- 


bar. 


an einem Abschnitt des Vorderen- 
des (Fig. 1) und am Schwanzende 
auffällig gelbbraun’', am übrigen 
Kürper aber ein durchsichtiges Grau 
ist. Die beiden erwähnten, gelbbrau- 
nen Kôürperabschnitie sind übrigens 
auch noch durch den besonderen Bau 
der Haut ausgezeichnet; diese ist 
nämlich an diesen Stellen sehr deut- 
lich geringelt, viel deutlicher als am 
übrigen Kôürper, wo die Ringelung 
kaum oder gar nicht zu erkennen ist. 
Weiter ist die Haut im Bereiche 
dieser gelbbraunen Färbung und 
kräftigen Ringelung mit punkt- und 
strichartigen Bildungen bedeckt ; 
dieselben scheinen auf den Ringen 
selbst zu liegen und die Ringfurchen 
als helle Streifen frei zu lassen. Die 
Beschaffenheit der Punkt- oder Strich- 
gebilde im Besonderen liess sich 
nicht feststellen ; es kann sich um 
Erhebungen oder Vertiefungen oder 
um feine anhaftende Fremdkôürper- 
chen handeln: doch ist das erstere 
viel wahrscheinlicher. Durch die Be- 
schaffenheit der beiden Kôürperab- 
schnitte erhält Plectus naticochensis 
sein artliches Gepräge. 

Borsten scheinen am Kôrper nur 


ganz vereinzelt in den Submedianlinien vorhanden zu sein. 


Ausserhalb des Bereiches der vorerwäbnten gelbbraun ge- 


1 Durch längeres Liegen in essigsaurem Glyzerin verschwindet die Färbun 
8 £ 8 y 


fast vollständig. 


SÜSSWASSERNEMATODEN 15 


firbten Kürperabschnitte konnte ein schmales, scheinbar von 


zwei sehr niedrigen Seiten- 
membranen eingerahmtes 
Seitenfeld erkannt werden ; 
es ist hell und ganz glatt. 
Das Kopfende zeigt 6 äus- 
serst kräftig entwickelte Lip- 
pen, die gut abgesetzt sind ; 
die 4 submedianen Kopfhor- 
sten stehen weiler hinten 
r, |; sie sind eher fein. 


(s. Fig 

Die Seitenorgane liegen 
schon im vordern Bereich 
der erwähnten gelbbraun ge- 
färbten, punktierten Hautrin- 
selung. Sie haben die beim 
Genus Plectus übliche Form. 

Das Schwanzende  bietet 
nichts Besonderes ausser der 
oben schon erwähnten Fir- 


buno: 


o, Ringelung und Punk- 


tierung, die etwas hinter dem 
After beginnt. Die Form des 
Schwanzes ist aus der Fig. 2, 
die Länge aus den eingangs 
aufoeführten Grüssenformeln 
ersichthch. 

Innere Organisation : Die 
Mundhôhle hat die für das 
Genus eigenartige Form, be- 
sitzt aber eine nur zarte, un- 
verdickte Wandung: nurganz 
vorn ist letztere etwas kräf- 
üger; diese ihre Eigenart ist 
aus der Fig. 1 gut ersicht- 
Lich. 


Fig. 2. — Plectus naticochensis n. sp. 

Schwanzende. Man beachte auch hier den deut- 
lich abgegrenzten Abschoitt mit punktierter 
bez. gestrichelter Hautoberfliche. (Vergrüss. 
etwa 3500). 


16 


G. STEINER 


Besonders hervorzuheben ist, dass die lange Mundhôhle 


vom Oesophagusgewebe umfasst wird ; letzteres zeigt schon 


hier eine deutlich erkennbare radiäre Streifung, was auf kräf- 


tige Muskulatur schon in diesem Abschnitt hinweist. Freilich 


ist derselbe vom eigentlichen Oesophagus sehr deutlich ab- 


AT 
ro 


= 2 
SCT 5 806 sDUC CE 


F1G.3. — Plectus na- 
ticochensis n. sp. 


Vorderende. Man beachte 
die grôssere Zelle ven- 
tral vor dem Oesopha- 
gealbulbus, deren Natur 
fraglich ist. Leider konn- 
te nicht festsæestellt wer- 
den, ob sie mit dem Ex- 
kretionskanal in Verbin- 
dung steht. Es ist wahr- 
scheinlicher, dass eine 
nur undeutlich erkenn- 
bare, auf der Abb. an- 
gedeutete Zelle hinter 
der Cardia ventral vom 
Darmrohr liesgend, als 
Ventraldrüse zu deuten 
ist. Vergr. etwa 145. 


gesetzt, was die Fig. 1 ebenfalls zum Aus- 
druck bringt. Die Muskulatur an letzterem 
ist noch kräftiger und das Lumen vorn mit 
der für das Genus eigenartigen verdickten 
Intima ausgekleidet. Der Oesophagus ist 
von nahezu zylindrischer Gestalt, der Bul- 
bus am Hinterende nicht sehr kräftig. Eine 
Klappeneinrichtung war nicht deutlich ge- 
nug zu sehen, nm ein bestimmtes Urteil 
fällen zu kônnen : ist eine solche vorhanden, 
so ist sie jedenfalls sehr zart gebaut; Strei- 
fen im Innern des Bulbus — sie sind von 
der Radiärmuskulatur gut zu unterscheiden 
und laufen, 3 Klappen entsprechend, ge- 
kreutzt zueinander — scheinen immerhin 
auf das Vorhandensein besonderer Einrich- 
tungen zu weisen. (Fig. 3). 

Der übrige Teil des Darmrohres bietet 
keine Besonderheiten. 

Die Lage des Nervenringes ist aus der 
Fig. 3 ersichtlich; vom sog. Exkretionssys- 
tem war nichts aufzufinden ; vermutlich war 
der schlechte Erhaltungszustand der innern 
Organisation Schuld daran. 

Die weiblichen Geschlechtsorgane sind, 
wie die CogB’sche Formel schon erweist, 
paarig, die Ovarialenden zurückgeschlagen. 

Bemerkungen : Die Haupteigentümlich- 


keit der neuen Art besteht in den zwei 


selbbraun gef.rbten, kräftig geringelten 


und punktierten Hautabschnitten, dann in 


SÜSSWASSERNEMATODEN 17 


der gut abgesetzten, kräftigen Lippenregion und dem Bau der 
Mundhôühle und des diese umfassenden Oesophagusabschnittes. 
Namentlich die eigenartige Beschaffenheit der Haut lässt die 
neue Art sofort erkennen und leicht von anderen Vertretern 
der Gattung unterscheiden. 


Cephalobus filiformis de Man. 


Cephalobus filiformis, ve Max. 1884, S. 98-99, Taf. 14, Abb. 59. 


» » Horuixxer, 1913, S. 622. 
» » MicocerzkY, 1914, S. 446-447. 
» » Horuänxer und MExZEL, 1915, S. 164. 


Fundangabe : Huaron-See, 1 ©. 

Weitere Verbreitung : Holland : feuchte Erde (DE Man); 
Schweiz : Genfersee (HormännER) ; Oesterreich: Lunzerseen 
(MICOLETZKY). 


Grôssenverhältnisse : 
Formel nach Co : 


Kopt Porus excretorius Cardia Vulva After 
0 12;5 17,3 45,765,3) 76,3 91,4 1,292 mm 
0,55 = 1,67 1,95 1,4 0,014 mm 


Kormelnachone Man 7 51,3; 6— 5,8% 7— 115. 


Zahl der Eier im Uterus = 4, dazu 5 Embryonen. 

Bemerkungen : Die Grüssenverhältnisse dieses  vorlie- 
genden Tieres stimmen im grossen Ganzen gut mit den An- 
gaben DE Man's, Micorerzky s und Hormäxxer’s überein; die 
einzige auffallende Abweichung betrifft die verhältnismässige 
Kürze des Schwanzes, die sehr deutlich in der pe Max’schen 
Verhältniszahl 11,5 zum Ausdruck kommt; für die europäischen 
Tiere soll dieselbe 6-9 betragen. 

DE Max hebt besonders hervor, dass die Weibchen dieser 
Art einen abgerundeten Schwanz besitzen, während er beim 
Männchen zugespitzt sei, und bringt entsprechende Ab- 
bildungen bei. Merkwürdigerweise besass das mir vorliegende 


18 G. STEINER 


Weibchen aus dem peruanischen Hochse® 
einen zugespitzten Schwanz (Fig. 4) gleich 
wie DE Max ihn für das Männchen zeichnet. 

Da auch Micorerzkyx ein Weibchen mit 
abgerundetem Schwanz vorlag (er erwähnt 
noch besonders « Schwanz typisch ») wäre es 
vielleicht angebracht, die vorliegende Form 
als var. acuticaudata besonders zu kenn- 
zeichnen und von der forma typica abzu- 
trennen. Hormänxer schweigt sich über 
diese Verhältnisse bei den von ihm gefun- 
denen Tieren aus, was annehmen lässt, dass 
sie typisch waren. 


Für die Mundhôhle mass ich eine Länge von 


A 7) OA ; Q TA : EC 
Fic. 4. - Cephalobus ‘6-7 (DE Max 8) und eine Weite von 2,5-3,5u 


filiformis de Man. (pe Max bemerkt: « die Mundhôhle ist ver- 

Schwanzende eines 

Weibchens. Vergrôss. 
165. 


hältnismässig weit »); die kutikularisierten 


Verstärkungsleisten waren sehr undeutlich. 


Teratocephalus terrestris (Bütschli) de Man. 


Fundangabe : 2 00, Naticocha-See. 
Grüssenverhältnisse : 


Formel nach Co8s. 


Kopf Kopfeinschnürung Oesophagus Vulva After 
sou 1,0 er 1505.352,5 76,2 | 0,432mm 
7 — 2-9 3,0 1,7 | 0,015 
0 2 0,5 25,0 51,6 75,8 | 0,460mm 
ROUES 212 3,2 1,95 | 0,015mm 


Formel nach pe MAN : 


D: LR SRE ES 
O9: GROS EE 7 = 4,1. 


Bemerkungen : Es ist das erste Mal, dass diese Art für Süd- 
amerika nachgewiesen wurde. Die bisherigen Fundorte lassen 
die Vermutung zu, dass es überhaupt eine weltweit verbrei- 


SÜSSWASSERNEMATODEN 19 


tete Form ist; freilich ist wohl nicht das Süsswasser, sondern 
die Erde, insbesondere aber Moosrasen als Hauptwohnort zu 
betrachten. Das Tier aus dem Naticocha-See erwies sich als 


vôllig übereinstinmend mit europäischen Vertretern. 


Rhabdolaimus aquaticus de Man. 


Fundangabe : 3 Q © und 1 jugendl. Tier. Naticocha-See. 
Weitere Verbreitung : Europa : Oesterreich; Schweiz; Hol- 
land: Bukowina. 
Grüssenverhältnisse : 
Formel nach Coss : 


Kopf Oesophagus Vulva After 
0 D DS 44,6 7,1 0,403 mm 
Pi 19 3,9 j 4,0 Do | 0,016 mm 
0 2 0 22,0 41,6 us | 0,346 mm 
TRE 3,6 k,1 2,9 0,014 mm 


| 


CAT PI EE SE 30: 
D EP 0 EE 
Bemerkungen: Auch hier handelt es sich um ganz typische 
Vertreter der Art. Die Grüssenverhältnisse zeigen eine be- 


0-52 5:0; 


merkenswerte Uebereinstimmung mit den Angaben Mico- 


LETSKY S. 
Trilobus longus (Leidy) Bastian. 


Anguillula longa. Leivy, 1856, S. 225. 

Trilobus longus. Basriax, 1866, S. 100. 

Trilobus diversipapillatus. Davay, 1905, S. 54, Taf. 2, Fig. 18 bis 23, 
Matos Fire :1. 

Trilobus longus. Coss, 1914, S. 80, Taf. 6, Fig. 15. 


Fundangabe: 8 æ o', 18 © 9, 40 juv. zusammen 66 Stücke. 

Naticocha-See und Huaron-See. 

Weitere Verbreitung: Nordamerika : Philadelphia, Tümpel 
(LeipY); Potomac-River, Schlamm am Grunde von Wasser- 


pflanzen (Co88). 


20 G. STEINER 


Südamerika : Paraguay, an vielen Oertlichkeiten in stehendem 
und fliessendem Wasser (Dapay). 
Grüssenverhältnisse : 


Formel nach Co: 


Koptborst. Nervenr. Oesophagushinterende Mitte After 
oi 0,23 18,37 50 12.681,3154 92,9 | 2,295 mm 
141 DS 21 1,73 | 0,065 mm 
Vulva 

o1 0,27 5 15,8  15,3(11.0) 44,6128) 18,9 90,6 | 2,682 mm 
1,2 1,9 2,4 3,09 1,6 | 0,083 mm 

Do D 18,5 15,282 44,028) 16.5 87,2 | 2,340 mm 
Fo A 2,6 3,08 1,7 | 0,072 mm 
0 3 0,25 0, 10: 1 19,6 (12,1) 42,6) 15,3 89,1. | 2,848 mm 
469 1,39 2,9 3,4 1,2 | 0,097 mm 


Formel nach pe MAN : 
SG: a — 43,95 (35,4—52); 8 — 5,71 (5,44 —6,0); y — 15,66 


7 
37,8 (29,3—44,4); 8 = 5,85 (5,1—6,3); y — 10,05 


Bemerkungen: Trilobus longus ist namentlich durch die 
eigenartige Gestaltung der männlichen Geschlechtsorgane und 
deren Hilfsorgane ein fesselndes Tier. Infolge seiner verhält- 
nismässigen Grüsse lassen sich hier zudem mancherlei Einzel- 
heiten untersuchen, die sonst nicht oder bedeutend schwieriger 
als hier zu sehen sind. Cogs hat bereits eine eingehende Dar- 
stellung des Baues dieser Art gegeben, sodass ein Eintreten 
auf diese Verhältnisse unnôtig ist. Wir kônnen uns deshalb 
miteinigen Bemerkungen begnügen und verweisen im Uebrigen 
auf die ausgezeichnete Darstellung des erwähnten amerika- 
nischen Forschers. 

Unser Tier, d. h. Trilobus longus von Cosg, ist unzweifel- 
haft gleichbedeutend mit Dapay's 7. diversipapillatus aus 
Paraguay. Nachdem aber Co8s die Nämlichkeit seiner Tiere 
mit Lerby's Anguillula (— Trilobus) longa (Leidy) Bastian fest- 


SÜSSWASSERNEMATODEN 21 


gestellt hat, muss Dapay's Bezeichnung zugunsten derselben 
weichen. 

Unsere Form ist nach diesen Angaben über ganz Amerika 
verbreitet. Bezüglich der Grüssenverhältnisse muss auffallen, 
dass die südamerikanischen Vertreter durchwegs grôüsser zu 
sein scheinen, als die Co aus Nordamerika vorliegenden. Der 
Unterschied beträgt durchwegs nahezu oder wirklich das Dop- 
pelte der nordamerikanischen Tiere, für die Coss folgende 
Masse aufführt : 


Mundhôhle Nervenring  Oesophagus Vulva After 
es 7 19 46,4 89 1,2 mm 
® 2 2,8 358 OS MEUR CES | 
15 8,3 13:7 —M— 92 1,2 mm 
(o} SEA EN RES De D 7 | 


Verglichen mit den weiter oben aufgeführten Messungen 
an den Tieren aus Peru ist der Unterschied auflällig, dies umso- 
mehr, als die übrigen Verhältniszahlen recht gut überein- 
stimmen, was der Vergleich sofort ergibt. Dies gilt übrigens 
auch von den Angaben Dapay's, die hier des bessern Vergleichs 
wegen auch aufseführt seien. | 


OO She 
Kürperlänge 1,85—2,2 mm 72 Emm 
Oesophaguslänge 0,28 » 0,28 » 
Schwanzlänge 05 » 0,13 » 
Grôsster Durchmesser 0,06—0,07 » 0,05 » 


Die Tiere aus den Hochanden sind die grüssten; die aus 
Paraguay nehmen eine Mittelstellung ein. 

W'eiter ist besonders bemerkenswert die Konstanz der Zahl 
und Anordnung wie auch der Grüsse der männlichen Hilfs- 
organe, d. h. der präanalen Papillen. Cogs hat sie sehr gut 
dargestellt; meine Tiere stimmen diesbezüglich vôllig mit den 
seinigen überein ; auch die Dapay'scnex Stücke scheinen vôllig 
gleich zu sein. Folgende Beobachtungen seien besonders her- 
vorgehoben : ; 


1. Die Zahl der grossen, vordern Papillen ist immer 3. 


22 G. STEINER 


2. Auch die Zahl der hintern, kleinern Papillen ist immer 3 
und die Grüsse derselben bei allen Tieren gegen den After zu 
abnehmend. 

Für die Anordnung und Zahl aller Papillen, also auch der 
zwischen den vorerwähnten 6 grüssern stehenden ganz kleinen 
Papillen müge folgende Uebersichteinige Anhaltspunkte geben: 

GA G2 © CA 


9 
J 
Lange: 2,295 2702 74e sS 002 SUR 


1. grosse Papille bei 1,836 » 2,164 » 2,444 » 2,311% 
De » » » 1:89%4°: 522, 239"500:520 DS 
D: » » » 1,966.» 22,308 40585 DOME 
ganz kleine Papillen 13 L4 12 12 

Lmittl.-Papille bei 25048 55 254841522725 002 07e 
ganz kleine Papillen 5 F. IA 5 

IT. mittl. Papille bei 2,084 » "2,477 » 2,765 > 02/6129 
ganz kleine Papillen 6 6 LA 5 

III. mittl. Papillen bei 2,120 » 2,597 » . 2,808, » 265% 
After bei DA ,5: 2 538407028922 Mo CESR 


Selbst die Zahl der ganz kleinen Papillen scheint nach dieser 
Aufstellung nicht sehr stark zu variieren. 

Eine weitere bemerkenswerte Eigentümlichkeit unserer Art 
ist das Vorhandensein von besonderen Muskeln am Ductus 
ejaculatorius. CorB hat dieselben ebenfalls beobachtet. Sie 
kreuzen sich mit den sog. Bursalmuskeln. 

Erwähnt soll auch noch werden, dass bei einem Tiere die 
Seitenorgane ausgestülpt, bezw. ausgeworfen waren ; die ganze 
Tasche wurde vermutlich beim ixieren ausgestossen. Es 
scheint mir dies ein neuer Beweis für die chemische Natur 
dieses Sinnesorganes zu sein, da nicht einzusehen ist, dass ein 
statisches Organ derartig heftig auf chemische Aenderung der 
Wohnflüssigkeit reagieren sollte. 


Monohystera vulgaris de Man. 


Fundangabe : 3 © ©, Huaronsee, Naticochasee. 


Grôssenverhältnisse : 


SÜSSWASSERNEMATODEN 74) 


Formel nach Co : 


Seitenorgan Oesophagus Vulva After 
Se vu) 2,6 s Sa 60,5 76,5 0,481 mm 
Om ee Du à 0 0 23 0 UNE ho 
02 0 OS 16,211 62,0 LIT ONNEES | 0,644 mm 
cts 2,9 3,4 SN) 0,022 mm 


Formel nach pE Max: 
OIL CRT ONE 
CEE SN) EL ; L 


Bemerkungen : Mit dem Auflinden dieser Art im Huaronsee 


(D 1 
CO 
D 4 
I 
LS 
LA A4 


ist ihr Vorkommen zum ersten Mal für Südamerika überhaupt, 
nachgewiesen. Damit kennen wir sie bereits sicher aus Europa, 
Afrika und Amerika; vermutlich wird sie sich auch noch in 
den übrigen Erdteilen finden lassen. Die vorliegenden Tiere 
entsprechen durchaus der typischen Art. 


Monokhystera {(Monhystrella) godeti n. sp. 


Fundangabe : 4 ® ® Naticochasee. 
Grüssenverhältnisse : 


Form nach Co : 


Mundhôhle Oesophagus Vulva After 
O 0 252 20,8 60,0 78,3 0,414 mm 
157 — 3,9 4,7 2,6 0,019 mm 


« 


Formelinachipe MAN 62219 "648: 24,6. 


Da Cosg eine sehr gute Beschreibung von Wonohystera 
(Monhystrella) plectoides gegeben hat und die neue Form sich 
nur in wenigen Einzelheiten von derselben unterscheidet, soll 
hier von einer umständlichen Beschreibung abgesehen und 
nur auf die Besonderheiten verwiesen werden. 

Der Lippenabschnitt ist nicht so deutlich entwickelt wie bei 
M. plectoides; die Kopfhorsten sind wie dort nur sehr klein. 
Die Mundhôhle gut kenntlich, oft wie bei Cylindrolaimus aus- 


geweitet. Am Oesophagus unterscheidet man sehr deutlich 3 


24 G. STEINER 


belle, nicht fibrilläre Unterbrechungen der Radiärmuskulatur, 
während bei 1. plectoides nur eine einzige vorhanden zu sein 
scheint. Der Bulbus ist wie bei dieser ausgebildet ; hinter dem- 
selben, an der Cardia, scheinen 3 Drüsenzellen vorhanden 
Zu sein. 

Vor allem unterscheidet sich die neue Form von 
M. (Monhystrella) plectoides Cobb durch den weit 
kürzern Schwanz, den weiter nach hinten verlagerten 
After und auch die weiter hinten gelegene Vulva. 
An diesen Eigenschaften lässt sich die Art leicht 
erkennen. Weiter ist bei derselben im Gegensatz 
zu M. plectoides das Ovarium zurückgeschlagen. 


Fic. 6. FiG. 7. 


Monhystera (Monhystrella) godeti n. sp. 


FiG. 5. — Habitusbild des Weibchens, Vergrôss. etwa 165. 
F1G. 6. — Oesophagealbulbus und Cardia mit den Drüsen, Vergrôss. 1125. 
F16. 7. — Schwanzende des Weibchens. Vergrôss. 375. 


Bemerkungen: Vom Subgenus Monhystrella sind bis jetzt 
nur in Amerika Süsswasserformen aufsgefunden worden ; sie 
scheinen wenigstens nach den bisherigen Funden in Europa 


SÜSSWASSERNEMATODEN 25 


zu fehlen, wo nur Wonohystera {(Monhystrella) bulbifera de 
Man, eine terricole Form, als Vertreter des Subgenus nach- 
gewiesen ISt. 


Aphanolaimus spiriferus Cobb(?) 


Cors1914:S; 73 Fig. 25. Taf..8. 
Fundangabe: 1 jugendliches Tier. Naticocha-See. 
Grôssenverhältnisse : 


Formel nach Cos8 : 


Oesophagus (eschlechtsanlage After 
à 0 26,9 Gil) 7 0,709 mm 
ne me Due En nn oran a ge pa = ln 
AIN 25 2,6 230 0,019 mm 


RonmelMnachéoe MAN == "98,0; 2 —"37;y—16,2: 


Bemerkungen : Es gelang mir nicht, diese Entwicklungsform 
endgültig zuzuordnen ; vermutlich gehôrt sie zu dem von Cos 
beschriebenen À. spiriferus, mit dem sie weitgehende Ueber- 
einstimmung zeigt, namentlich bezüglich Seitenmembran, Ven- 
traldrüse, Schwanz usw. Leider gelang es mir trotz aller Mühe 
nicht, das Seitenorgan zu erkennen. Der Kopf ist wie bei À. 
sptriferus abgesetzt, doch schien er mir verhältnismässig hôher 
zu sein als dort; an seinem Grunde glaube ich die von Co 
erwähnten feinen Submedianborsten erkannt zu haben. A. spi- 
riferus istim Potamac-River in den Vereinigten Staaten gefunden 
worden. Alle diese Gründe bewogen mich, das vorliegende 
jugendliche Tier dieser Art zuzuordnen. 


Mononchus macrostoma Bastian. 


Fundangabe : 5 © © u. 7 jugendl. Tiere. Naticocha-See. 

Weitere Verbreitung : Holland, England, Deutschland, Frank- 
reich, Schweiz, Oesterreich, Ungarn, Bukowina, Russland, 
Dänemark, Nordamerika. 


Bemerkungen : Nachdem Cogg diese Form in Nordamerika 
(Arlington Farm, Virginia U. S. A.) festgestellt hatte, war ihr 


26 G. STEINER 


Vorkommen auch in Südamerika zu erwarten. Die mir vor- 
liegenden Tiere verhielten sich durchaus artlich. Die Seiten- 
organe hat nur noch Coss erwähnt; dargestellt waren sie bisher 
von keiner Seite, weshalb ich sie nebenstehend (Abb. 8) abbilde. 
Wie aus der Abbildung hervorgeht, sind sie den Lateralpapillen 
stark genähert und im Verhältnis zu ihnen leicht dorsad ver- 
schoben; der zustreichende Nervenstrang mit der umschlies- 
senden Drüsenzelle hat die übliche Form. Das Seitenorgan 
selbst ist ein kleines, unmitltelbar unter der faut liegendes 
Becherchen von nur enger, quer schlitzformiger Oeffnung. 

Die von Cor hervorgeho- 
bene Tatsache., dass die Haut 
äusserst fein quergestreift sei, 
kann ich bestätigen. Die beiden 
ventrosubmedianen Papillen vor 
dem Schwanzende waren noch 
an den konservierten Tieren gut 
zu sehen. Die Anordnung und 
Grüsse der Kopfpapillen war 
eine ausgesprochen  artliche. 
Die 6 Lippen waren deutlich 
und Jiessen die Papillen gut 
erkennen. Der Bau der Mund- 
hühle ist ein recht verwickel- 


ter, jedenfalls viel verwickelter 

als die bisherigen Darstellungen 

Fic. 8. — Monocnhus macrostoma 
Bastian. 

Seitenansicht des Kopfendes mit dem Seiten- dies œilt namentlich vom Vesti- 


organ. Vergrôss. 500. 


derselben vermuten liessen ; 


bulum, dessen Form übrigens 
je nach der Lippenstellung äusserst veränderlich sein muss. 
Die in optischen Medianschnitthbildern dem kräfugen dorsalen 
Zahne gegenüberliegende scheinbare Borste halte ich für eine 
rippenfürmige Verdickung der Mundhôühlenwand. Dies scheint 
mir auch dadurch bekräftigt zu werden, dass in ihrer Um- 
gebung die Mundhôhlenwand üfters eine feine Querstreifung 
aufweist; auch in den hinteren Abschnitten lässt sich diese 


SÜSSWASSERNEMATODEN 27 


ôfters beobachten. Der hinterste Teil der Mundhôhle wird 
schon vom Oesophagus umfasst ; in diesem Abschnitt hat 
bereits DE Max zwei kleine Zähnchen bemerkt : sie sind tat- 
sächlich vorhanden, aber ihrer Kleinheit wegen schwer zu 
sehen. Das Oesophaguslumen scheint sechsstrahlige Form zu 


haben. 


Mononchus consimilis Cobb (?) 


Pi Cor Ole SANT 
Fundangabe : 1 jugendl. Tier. Naticocha-See. 


Grôssenverhältnisse : 


Formel nach Co : 


Mundhôhle Nervenring Oesophagus Mitte After 
: 0,6 3,4 10,3 29,8 50 90,8 | 1,328 mm 
Jug LD RE OR UN D RE 
FHviO = — 3,7 3,8 2,4 | 0,050 mm 


Formel nach DE MA : & — 26,4; 6 — 3,3; ÿ — 10,8. 


Bemerkungen : Das vorliegende Tier war eine unmittelbar 
vor der Häutung stehende Larve; leider war ihre Zugehôrig- 
keit nicht endgültig zu bestimmen; es konnte sich allerdings 
nur um H. symnolaimus oder M. consimilis handeln. 

Für letztere sprach das Fehlen einer Streifung an der Mund- 
hôhlenwand, das Fehlen der kutikularisierten Einbuchtung 
vorn an der Ventralseite derselben und das Fehlen einer An- 
schwellung an der Schwanzspitze. Das Seitenorgan konnte ich 
leider nicht deutlich genug erkennen, um danach die Form 
genau zuzuordnen ; der wesentlichste Unterschied der beiden 
Cosg'schen Arten scheint ja in der Form der Oeffnung dieses 
Organs zu liegen. Die kutikularisierte Mundhôühlenwand war 
eher dünn wie bei NW. gymnolaimus, jedenfalls lange nicht so 
kräftig wie Cogs es für A/. consimilis zeichnet. Doch kônnte 
dies auf dem Häutungszustand beruhen. Sowohl W. gymno- 
laimus als M. constmilis sind aus Brasilien bekannt, wo sie 
Cogg an den Wurzeln von Platonta insignis Mart. fand. 

% 


Rev. Suisse DE Zoo. TL. 28. 1920. 3 


28 G. STEINER 


Aphelenchus naticochensis n. sp. 


Fundangabe : 2 ® 9, Naticocha-See. 
Aeusseres. Grôssenverhältnisse : 


Formel nach Co : 


Stäbchen Bulbus Nervenring Vulva After 
o1 0,47 8,31 RO TA 95,8 0,774 mm 
0,84 1,4 1,6 196 1,6 | 0,012 mm 
0 2 755 1057 È 96,8 | 0,911 mm 
FT 1,6 1,6 1,6 | 0,014 mm 


Formel nach pe MAN : 
ONE Le 69 D MORE a 
OGC END MODE y — 3170: 


Die Kürpergestalt ist ausgesprochen fadenfôrmig, nur ganz 
vorn und ganz hinten verjüngt, sonst gleichmässig dick. 

Mit starken Systemen schien mir die Haut ganz fein ge- 
ringelt zu sein; immerhin sei diese Feststellung nur mit Vor- 
behalt gemacht; dagegen sind Seitenfelder deutlich abge- 
grenzt; ob diese aber von Seitenmembranen umrandet sind, 
muss unentschieden bleiben. 

Das Kopfende ist nicht abgesetzt, vorn gerundet, Papillen 
fehlen vollständig, auch Lippen waren nicht zu erkennen. 

Der Schwanz ist kurz; dem Ende sitzt eine niedrige Spitze 
auf, wie dies z. B. auch bei À. striatus Steiner, A4. modestus 
de Man usw. der Fall ist. 

Innere Organisation: Der bei den übrigen Vertretern der 
Gattung vorhandene Mundstachel ist hier scheinbar ganz rück- 
gebildet oder doch so schwach und zart, dass er nicht mehr 
deutlich zu erkennen ist. Dafür sind ganz vorn, unmittelbar 
hinter dem Mundeingang, 3 kurze, feine Stäbchen zu sehen 
(siehe Fig. 9). Ich halte diese für Längsverdickungen des ur- 
sprünglichen Vestibulums. Es ist môüglich, dass dieselben in- 
folge der Rückbildung des Stachels erhühte Bedeutung er- 
halten haben. 

Merkwürdig und erwähnenswertist, dass trotz des fehlenden 


SÜSSWASSERNEMATODEN 29 


Stachels die Bewegungsmuskulatur eines solchen noch er- 


—— 
TR =: 


EN OP RE 


—_—— 


Fig. 9. 


Aphelenchus naticochensis n. sp. 


kennbar vorhanden ist. Im übrigen weist das 
Darmrohr ganz den für die Gattung eigentüm- 
liche Bau auf. Der Bulbus besitzt eine eher 
zarte, schwer erkennbare Klappenvorrichtung 
und hat nicht ovale, sondern birnfürmige Ge- 
stalt. 

Die Lage des Nervenringes und des Porus 
ist aus der Fig. 10 ersichtlich. Die weiblichen 
Gonaden sind unpaarig und nach vorn ausge- 
streckt. Die Geschlechtsôffnung istsehr schwer 
erkennbar; beim grüsseren der beiden vorlie- 
sgenden Tiere gelang es mir nicht, ihre Lage 
zu bestimmen. (Vgl. die eingangs gegebene 
Cosr’sche Formel!) 

Bemerkungen : Die Haupteigentümlichkeit 
der vorliegenden 
neuen Form liegt in 
der Rückbildung des 
Mundstachels. Im Ge- 
samthabitus hat sie 
Aehnlichkeiten mit À. 
microlaimus Cobb, der 
aber einen deutlichen 
Mundstachel und deut- 
liche Lippen besitzt. 
Von À.striatus Steiner 
unterscheidet sie sich 
ebenfalls durch den 
Mangel des Mundsta- 
chels, durch den nicht 


abgesetzten Kopf und 
die  Grüssenverhält- 


F1G. 10. 


nisse. Aehnliches gilt 


Fic. 9. — Vorderende. Mundstäbchen, aus Verdickungen für A. modestus de Man 
des Vestibulums hervorgegangen. Vergrôss. 500. pre 
F1G. 10. — Schwanzende des Weibchens. Vergrôss. 500. Und À. parietinus Bas- 


Rev. Suisse DE Zooz. TL. 28. 1919. DD 


30 G. STEINER 


tian. Es scheint als ob hier die Rückbildung des Mundstachels 
ihren Hôhepunkt erreicht habe und nun eine Mundhôhle durch 
sekundäre Weitung und Bewaffnung des Vestibulums gebildet 
werde. Es wäre dies wieder ein Beispiel dafür, dass die Genese 
der Nematodenmundhôhle sehr verschiedene Wege gehen kann. 


Aphelenchus dubius Steiner. 
var. peruensis D. Var. 


Schriften über die forma {ypica : 
SrEINER 1914, Seite 268, Abb. 12-13: Aphelenchus dubius. 
Fundangabe : 1 ®, Naticocha-See. 
Aeusseres. Grôssenverhältnisse : 


Formel nach Co8g : 


Stachel Bulbus Nervenring Vulva After 
o (0) 4,0 15,0 15,4 19,5 66,7 98,2 0,793 mm 
0,7 = 2,4 2,5 3,9 2,3 0,030 mm 


Formel nach DE MAN: à 96%; B=7,3 516102 


Vergleichen wir diese Grüssenverhältnisse mit denjenigen 
der forma typica, so fällt vor allem die verhältnismässige Kürze 
des Schwanzes auf. 

Kôürpergestalt und Färbung stimmen gut mit der f. £ypica 
überein; desgleichen der Bau der Haut. Borsten fehlen der- 
selben vüllig ; die der f. {ypica zukommenden Schwanzpapillen 
konnten nicht aufsefunden werden. Die Seitenfelder sind gut 
entwickelt ; sie werden aussen scheinbar von einer niedrigen, 
leicht gebuchteten Membran begrenzt ; weiter innen sind noch 
zwei weitere, nicht gebuchtete, aber etwas hühere Längs- 
membranen vorhanden; alle vier täuschen eine Längsstreifung 
vor. Die Hautringelung greift nicht auf das Seitenfeld über, 
oder ist auf demselben nur äusserst schwach entwickelt. Bei 
Verwendung starker Linsensysteme lassen sich nämlich noch 
feine Ringfurchen jederseits von der gebuchteten zur unge- 
bebuchteten Membran feststellen; nicht aber zwischen den 


letztern. 


SÜSSWASSERNEMATODEN 31 


Das Kopfende ist nicht abgesetzt und vorn stumpf gerundet ; 
ich glaube je eine Submedianpapille gesehen zu haben. Von 
Seitenorganen konnte ich nichts bemerken. 

Das Schwanzende ist auf Fig. 14 dargestellt; die Ringelung 


geht bis ans Ende : dieses ist nicht ein- 


fach stumpfgerundet; eine kleine Spitze 
sitzt der Rundung 
noch auf. 

Innere  Organisa- 
on : Der Mundein- 
gang ist durch ein 
ziemlich verwickelt 
gebautes, kutikulari- 
siertes Gerüstwerk 
gestützt; es scheint 
als ob dieses letztere 
einen Ring mit nach 
vorn und aussen ge- 
henden Stütz- und 


Verstärkungsleisten 


Aphelenchus dubius Steiner var. peruensis n. var. 


F1G. 11. — Vorderende, Vergrôss. 500. 
F1G. 12. — Die (regend des Excretionsporus. Vergrôss. 500, 
FIG. 13. — Seitenfläche des Tieres, um Lage und Anordnung der Seitenmembranen zu zeigen. 


Vergrôss. 500. 


darstelle. Der Mundstachel ist ausserordentlich kräftie und 
gross (Fig. 12); er lässt einen deutlich abgesetzten Spitzen- 
teil erkennen ; welche Bewandtnis es mit dieser Zwei- 
teilung und namentlich mit der Anschwellung am Grunde 


BE G. STEINER 


des Spitzenteiles hat, lässt sich heute nicht beurteilen. Die 
3-kugeligen Knôpfe am Stachelhinterende sind ebenfalls sehr 
kräftig ; die Protraktoren des Stachels scheinen da anzusetzen. 
Der nun folgende Abschnitt des Oesophagusrohres ist dünn 
und wird von einem durchsichtigen, kaum ein radiäre Streifung 
zeigenden Gewebe gebildet. Es ist môglich, dass dem Schlauche 
aussen noch Drüsenzellen auflagern (vgl. Fig. 12); doch waren 
die Verhältnisse bei dem vorliegenden Tiere zu undeutlich, um 
ein bestimmtes diesbezügliches Urteil zu gestatten. Der nun 
folgende ovale Bulbus besitzt eine kräftige Muskulatur und die 
übliche Klappeneinrichtung ; er ist unzweifelhaft der wichtigste 
Teïl des als Pumpvorrichtung dienenden Vorderdarmrohres. 
Der hier nun anschliessende Abschnitt dieses letztern besteht 
auch wieder aus durchsichtigem Gewebe, das nach hinten ohne 
deutliche Abgrenzung ins Mitteldarmgewebe übergeht; dies 
ist ja eine kennzeichnende Eigentümlichkeit der Gattung. Das 
Mitteldarmgewebe weist eine ausserordentlich grosse Menge 
fettropfenähnlicher Speicherstoffe auf; am Grunde des After- 
darmes lassen sich die 3 üblichen Rectaldrüsen ebenfalls er- 
kennen. Der Nervenring umkreist das Vorderdarmrohr etwas 
hinter dem Bulbus (Fig. 12). 

Vom sog. Exkrelionssystem war der 
Porus sehr deutlich zu sehen, ebenso ein 
Stück des von diesem nach innen führen- 
den Kanals:; dieser scheint dann in Ver- 
bindung zu stehen miteiner langen, ventral 
vom Darmrohr liegenden schlauchfôrmi- 
gen Zelle; diese Verbindung konnte aber 
nicht mit voller Sicherheit festgestellt 
werden; entsprichtsie aber den Tatsachen, 
so lâge hier eine Ventraldrüse in ausge- 


prägter Form vor, fur die Gattung Aphe- 
: lenchus immerhin eine bemerkenswerte 
FiG. 14. — Aphelenchus s ; 

dubius Steiner var. Erscheinung (Fig. 12). 


eruensis n. var, x Ê : 
le Von Schwanzdrüsen war nichts Deutliches 


Schwanzende des 


Weibchens._ Vergrôss. 500. Zu erkennen; sie fehlen vermutlich ganz. 


SÜSSWASSERNEMATODEN 0 


Die weiblichen Geschlechtsorgane sind paarig und nach vorn 
und hinten ausgestreckt; die blinden Enden der Ovarien 
scheinen nicht zurückgeschlagen zu sein. 

Bemerkungen : Die forma fypica Wurde bis jetzt nur in der 
Erde gefunden ; die vorliegende Varietät würde infolgedessen 
nicht nur in der Schwanzform- und Länge, sondern auch in der 
Lebensweise abweichen; auch das Stützgerüst am Mundein- 
gange ist etwas anders gestaltet. 

Nicht unerwähnt darf hier bleiben, dass die vorliegende Form 
ausserordentlich nahe Beziehungen zu Heterodera schachti 
Schmidt zeigt. Die Aehnlichkeit beider Formen ist sehr gross. 
Einzig die Form des Schwanzendes weicht etwas ab ; sie ist bei 
-unserem Weibchen kürzer und zeigt eigentlich das Gepräge 
eines /eterodera-Männchens. Wäre nicht dieser Schwanz vor- 
handen und fehlten die weiblichen Geschlechtsorgane oder 
wären sie weniger entwickelt, so würde ich die Form wohl 
als eine ins Wasser verschwemmte //eterodera betrachtet 
haben. 


Hoplolaimus rusticus Micoletzky. 
var. per'uensis N. var. 


Schriften über die typische Form : 
NMrcorerzkx, H21915.:S. 8, Abb. 4. 
» 1OLMST SLA DDC" Tats 32, 
MENZEL, R. 1917, S. 153. 
Fundangabe : 1 Stück unbestimmbaren Geschlechts, Nati- 
cocha-See. 
Verbreitung der typischen Form: Bukowina (Brunnen), (Mico- 
LETZKY); Schweiz (STAUFFER) !. 
Grôssenverhältnisse : 
Formel nach Co : 


Kopf Mundstachel Miite After 

0,67 14,09 50,0 92,6 | 0,536 mm 

Fu ST 9,9 2,8 | 0,053 mm 
FormeluaempE Man 2 — 10 1 EP; — 7,24. 


! Biolog. Zentralblatt, Jahrg. 1920. (Im Drucke.) 


34 G. STEINER 


Zahl der Hautringe — 79 ; Länge des Mundstachels 0,075 mm. 

Die allgemeine Kôrperform ist plump und entspricht sehr 
gut der Fig. 11a, Taf. 22 bei Micorerzky (1917). Die Haut ist 
grob geringelt ; die Ringelung wird durch eine quere Faltung 
hervorgebracht; die einzel- 
nen Kôrperringe scheinen 
infolgedessen teleskopartig 
ineinander geschoben zu sein 


men 
murs 
LE 


as 


Li] 


« 


R1G-S: FTG-M6: 


Hoplolaimus rusticus Micoletzky var. peruensis n. var. 


F1G. 15. — Vorderende des Tieres in Seitenansicht. Vergrôss. 500. 
F1G. 16. — Schwanzende des Tieres. Vergrôss. 500. 


und zwar durchwegs die hintern in die vordern. Dies lässt 
vermuten, dass die Ringelung je nach der allgemeinen Kürper- 
kontraktion stärker oder schwächer ausgeprägt sein kann. 

Das Kopfende (Fig. 15) ist durch die entgegengesetzte Stel- 
lung und Faltungsrichtung des zugehürenden Hautabschnittes 
gut vom übrigen Kôrper abgesetzt; das Vorderende sieht in- 


SÜSSWASSERNEMATODEN 59 
e 


folgedessen wie von einem Kragen umgeben aus. Vor, bez. 
innerhalb desselben liegt die eigentliche Lippenregion. Lippen 
scheinen nun allerdings nicht vorhanden zu sein, doch trägt 
dieser Abschnitt sicher 4 submediane, ziemlich kräftige Pa- 
pillen. 

Seitenorgane sind bisher noch bei keinem Vertreter der 
Gattung bekannt geworden; sie konnten auch bei der vor- 
liegenden Form nicht gefunden werden, was natürlich nicht 
besagen will, dass sie fehlen. 

Der Schwanz besteht aus 6-7 deutlichen Ringeln und ist im 
Gegensatz zu À. rusticus . typica zugespitzt und nicht breit 
abgestumpft (vgl. Fig. 16). Von der inneren Organisation kann 
ich leider nur ganz weniges mitteilen, da beim vorliegenden Tier 
kaum noch etwas zu erkennen war. Der Mundstachel besitzt 
hinten dieselben halbmondfôrmigen, nach vorn gerichteten 
3 Vorsprünge wie sie für 7. rusticus f. typica und H. heiderti 
Stefansky bekannt sind ; bei unserer Form scheinen allerdings 
diese Vorsprünge bedeutend mächtiger zu sein ; sie laufen in 
Apophysen aus, an denen scheinbar die Protraktor-Muskeln des 
Stachels ansetzen. Der Stachel selbst ist lang und schlank, 
scharf zugespitzt und besitzt nur ein sehr enges Lumen, das 
unmittelbar in das ebenfalls enge Oesophagusrohr übergeht. 
Vom weitern Verlauf und Bau des Darmrohres konnte ich 
nichts wahrnehmen. 

Leider war auch weder die Geschlechtsüffnung noch irgend 
etwas von den Geschlechtsorganen zu sehen. 

Bemerkungen: Es ist dies der 3. Vertreter des Genus 
Hoplolaimus. der aus Südamerika bekannt wurde. 71. guernet 
(Certes) ist aus Patagonien, 4. tylenchiforme \. Dadav aus 
Paraguay bekannt. Die letztere Form unterscheidet sich von 
der vorliegenden namentlich durch den ganz anders gebauten 
Kopfabschnitt und die weit bedeutendere Grüsse (1 mm). Die 
Zuordnung zu einer der bereits bekannten Arten ist überhaupt 
für die vorliegende Form recht schwierig. In Betracht kommen 
H. morgensis Hofmänner, A. rusticus Micoletzky und 77. her- 
deri Stefansky. 


36 G. ST£EINER 


Von 1. morgensis weichtunsere Form vor allem in der Form 
des Stachel-Hinterendes, in y — 20—-21 und in der Zahl der 
Hautringe — 110-115, ab. 


H. rusticus hat eine etwas andere Schwanzform, 99 Haut- 
ringel, y — 15,9 und einen 0,057 mm langen Mundstachel, 
gleicht aber sonst unserer Form so stark, dass ich nicht 
anstehe, ste als Varietät derselben zu betrachten. Wenn 
einmal von beiden Formen mehr Material vorliegen wird, lässt 
sich dann wohl ihr Verhältnis zueinander besser kenn- 
zeichnen. 

Auch A. heideri steht unserer Form sehr nahe, hat 
übrigens mit derselben auch den Wohnraum (Süsswasser) 
gemein, unterscheidet sich aber durch die geringere Zahl 
Hautringel, nur 2 bez. 3 Schwanzringe und dementsprechend 
y = 35. Diese Unterschiede künnen nicht einfach auf verschie- 


denem Alter der vorliegenden Tiere beruhen, da SrerAxskr'sS 
Stück 0,889 mm lang und ein ausgewachsenes Weibchen ge- 
wesen zu sein scheint. Jedenfalls aber sind Æ. rusticus und 
H. heideri einander sehr nahe verwandt. Dies zur Recht- 
fertigung der hier vorgenommenen Einordnung des peruani- 
schen Tieres. 

Anschliessend sollen noch einige Bemerkungen über das 
Genus /oplolaimus überhaupt gemacht werden. MENZEL hat 
1917 eine Uebersicht der dahingehôrenden Arten gegeben. Er 
vereinigt alle von andern Forschern teilweise in Unkenntniss 
der vorhandenen Schriften zu andern und neuen Gattungen 
(Jota [CoBs], Criconema [MENZzEL und HorMÂinxer], Ogma 
[SournEerx]) gestellten Formen unter einem Namen, nämlich 
Hoplolaimus. Seinen Ausführungen stimme ich im Ganzen zu. 
Doch müchte ich die Frage aufwerfen, ob nicht doch die ganze 
Gruppe zweckmässig in die beiden Gattungen Hoplolaimus 
und Jota zu trennen wäre. Zu ersterer Gattung wären alle 
Formen mit nur geringelter bez. gewulsteter Haut, zur zweiten 
alle Formen mit Stacheln oder Schuppen tragender Haut zu 
stellen. 


SÜSSWASSERNEMATODEN 97 


Dorylaimus incae n. sp. 


Fundangabe : Huaron-See, 21 Stück ; Naticocha-See 52 Stück. 
Insgesamt 26 9 ©, 12 co", 35 juv. 
Aeusseres. Grüssenverhältnisse : 


Formel nach Co8s : 
Kopf Ner- Oesophagus- Oesophagus- 


venr. verdickung  hinterende Vulva After 

CAE 8,9 16,1 14,7 (0,0 41,502,5)17,8 94,8 us 
0,44 _— 1,64 1,64 0,89 |0,040%m 

a 30 9,6 17,1  13,8u22) 43,200.) 13,1 93,6 pe 
0,38 Æ 1,69 1,76 0,96 |0,040v% 

e 3 0 fr 10,3 17,9 Are 42,7 91.4 1,886" 
0,57 — — 1,87 1,94 1,03 0,037 nm 

O4 07e 10,8 19,0  15,302143,4(10, 15,1 88,1 | 1,458" 
0,74 2,4 — 213 275 1555 0,040 nm 

a L 0 NZ 14,5 24,5 17,5 43,314,8 98,4 1,339 mm 
0:60-2%1 — 2,34 2,28 L,88%| 003172 

. 9 0 7,4 17 19,3 16,1 46,312,1 98,6 | 1,789 mm 
À 0,56 1657 del 1,8 1 87 1,45 0037 


Formel nach pe MAX : 
OO 5116061610) 6—572(5,3-0,2);:7—13.7(8,4-19:2); 
So a — 42,8-b3,4; B— 4,1-5,2 ;y —.62,0-71,0. 


Zahl der präanalen Papillen (einschliesslich Analpapille) beim 
Œ : 16,375 (14-18) ; n —8. 

Die Kôrpergestalt ist recht schlank, die Färbung ein durch- 
sichtiges Grau. Die Haut scheint glatt zu sein; die durch- 
schimmernde Längsmuskulatur kann eine Längsstreifung vor- 
täuschen, weshalb die Untersuchung über Fehlen oder Vor- 
handensein derselben an Querschnitten vorzunehmen ist. Von 
den Längswülsten sind die Seitenswülste gut entwickelt. 

Das Kopfende ist nur undeutlich durch eine ganz schwache 
Einschnürung vom übrigen Kôrper abgesetzt. Lippen sind 
nicht zu erkennen; die Kopfpapillen sind sehr schwach aus- 
gebildet, aber in 2 Kreisen zu je 6 vorhanden (Fig. 17, 18). 


38 G. STEINER 


Die Seitenorgane bieten nichts Besonderes; sie haben ty- 
pischen Bau, sind also taschenfôrmig und ôffnen sich in einer 
schmalen queren Spalte nach aussen. 


Free F1G. 18. 


Dorylaimus incae n. sp. 


F1G. 17. — Kopfende in Medianlage gesehen. Vergrôss. etwa 1000. 
F1G. 18. — Kopfende in Seitenlage gesehen. Vergrôüss. etwa 1000. 


Das Schwanzende ist in den beiden Geschlechtern ver- 
schieden; beim Weibchen verlängert und fadenfôrmigendigend, 
beim ausgewachsenen Männchen nach der letzten Häutung 
stumpf gerundet. Die eingangs aufoeführten Grüssenverhält- 
nisse geben diesbezüglich Aufschluss. Die Länge des weib- 
lichen Schwanzes ist, Wie aus jenen Zahlen zu ersehen ist, 
recht grossen Schwankungen unterworfen. Der in Fig. 19 dar- 
gestellte weibliche Schwanz gehôrt zu einem verhältnismässig 
langschwänzigen Stück. Am männlichen Schwanz sind einige 
Papillen bemerkenswert, die weiter unten im Zusammenhang 
mit den Kopulationsorganen erwähnt werden sollen. 

Innere Organisation : Der Mundstachel ist eher zart und 
kurz (nur 17-19 y lang); hinten ist er scharf abgesetzt, 
was die Fig. 17 und 18 gut zum Ausdruck bringen; die Intima 
des Oesophagusrohres ist eben sehr dünnwandig und nicht 
verdickt wie bei so vielen andern Arten, bei denen die Stachel- 


SÜSSWASSERNEMATODEN 39 


wand dann unmittelbar in sie übergeht und nicht abgesetzt ist 
wie hier. Vermutlich bilden zarthäutige Algen die Nahrung 
unserer Form. Das Oesophagusrohr schwillt erst etwas hinter 
seiner Mitte an und wird kräftiger. Bauchwärts vor der An- 


Dorylaimus incae n. sp. 


Fi1G. 19. — Schwanzende eines Q. Vergrôss. 250. 
Fi. 20. — Schwanzende eines ©. Vergrôss. etwa 250. 


schwellung sah ich bei mehreren Stücken eine längliche Zelle ; 
vermutlich handelt es sich bei dieser aber nicht um eine rudi- 
mentäre Ventraldrüsenzelle, sondern um eine stark nach hinten 
verschobene Zelle des nervôsen Zentralorgans. Die Lage 
dieses letztern ist aus den eingangsstehenden Cors’schen 
Formeln ersichtlich. Dasselbe gilt für die Lage und Anordnung 


der weiblichen Geschlechtsorgane. ‘Die Vulva liegt vor der 


A0 G. STEINER 


Mitte (41-4397, der Gesamtlänge) und die nach vorn und hinten 
ausgestreckten Gonaden besitzen zurückgeschlagene Enden. 

Die männlichen Geschlechtsdrüsen und Ausfuhrwege sind 
in für die Gattung typischer Weise geordnet. 

Die Spicula sind schwach gebogen, mit einer mittlern Ver- 
stärkungsleiste versehen und am distalen Ende etwas verjüngt, 
aber nicht eigentlich zugespitzt 
(Fig. 20 und 21}. Gubernacula 
scheinen vüllig zu fehlen. | 


Fic. 22. 
Dorylaimus incae n sp. 
Fic. 21. — Spiculum und dessen Bewegungsmuskulatur. Vergrôss. etwa 500. 
F1G. 22. — Zystenartige Bildungen in der Leibeshôhle. Vergrôss. etwa 500. 


Die Papillen zeigen folgende Anordnung : 
Unmittelbar vor dem After liegt die Analpapille ; 
In etwa 1 ‘/ facher Spiculalänge vor dem After beginnt eine 


D — 


Reihe von 14-18 enggedrängten, feinen, ventromedianen, 
präanalen Papillen ; 

3. Hinter dem After, nahe der Schwanzspitze, aber noch ven- 
tromedian, liegt eine auffällig grosse, gute erkennbare posta- 
nale Papille, die in ihrer Lage etwas für unsere Art Eigen- 
artiges, Prägendes zu sein scheint. Mehr dorsal konnte ich 
am Schwanz noch 3 weitere, aber kleinere Papillen wahr- 
nehmen, deren Lage aus der Fig. 21 ersichtlich ist. 
Bemerkungen : Die Zahl der heute beschriebenen Dory- 

laimus-Arten ist schon recht gross, so dass es bei dem zer- 

streuten Schrifttum verhältnismässig schwierig ist, die ein- 


SÜSSWASSERNEMATODEN AA 


zelnen Arten auseinander zu halten. Dies umsomehr, als oft 
die Unterschiede recht gering sind. Unter den bisher be- 
kannten Formen scheint D. polyblastus Bast. nahe Bezie- 
hungen mit unserer Form zu haben, wenigstens im Männ- 
chen ; das Weibchen dieser Artist ja noch nicht bekannt. 

Der nur äusserst schwach abgesetzte Kopf ohne Lippen, mit 
2 Kreisen sehr kleiner Papillen, der schwache Mundstachel, 
die paarigen weiblichen Geschlechtsorgane mit der vor der 
Kôrpermitte liegenden Vulva und die Zahl und Anordnung der 
männlichen prä- und postanalen Papillen bilden die Haupt- 
eigentümlichkeiten der Art. Besonderes Gewicht müchte ich 
auf die leicht sichthare ventromediane postanale Papille un- 
mittelbar vor dem männlichen Schwanzende legen. 

Schliesslich sei noch auf eigentümliche Bildungen vermutlich 
parasitärer Natur verwiesen, die zwischen Hautmuskelschlauch 
und Darmrohr bei einem der gefundenen Weibchen beob- 
achtet wurden (Fig. 22). Es sind längsovale, zystenartige Ge- 
bilde ; vermutlich handelt es sich um Oozyten eines zu den 
Sporozoen gehürenden Parasiten. 


Dorylaimus sp. 


Fundangabe : 1 © jug., Huaron-See. 
Grôssenverhältnisse : 


Formel nach Co8gs : 


Oesophagus- Oesophagus- 
Kopf Stachel Nervenring verdickung  hinterende Vulva After 


O; 022,4 9,9 11,0 24,6 43,9 96,7 | 5,213mm 
RQ, —_—_—_—_—_——_—_—_——_—_—_—_ZEZEZ "| 
is 0,62 0,62 2,28 7,0 3,91 Ra 11939100 172mm 


Formel nach pe MAN : 
Chnerendliebs:.2= 302064; y —530,2. 


Bemerkungen: Das vorliegende Weibchen hatte die letzte 
Häutung noch nicht durchgemacht. Leider war es mir nicht 
môglich, das Tier systematisch bestimmt einzuordnen, vor 
allem deshalb nicht, weil ein Männchen fehlte. Habituell gleicht 
das Tier dem D. stagnalis stark, unterscheidet sich aber 
von diesem leicht durch das gänzliche Fehlen von Längsrippen 


42 G. STEINER 


auf der Hautoberfläche ; dazu kommen auch noch andere ab- 
weichende Merkmale (z. B. die pe Max'schen Verhältniszahlen), 
bedeutendere absolute Grüsse, da das noch vor der letzten 
Häutung stehende © schon 5,213 mm Länge zeigt usw. 

Vermutlich handelt es sich um eine dem D. stagnalis nahe- 
stehende Form ; manches weist auf den von Co88 beschrie- 
benen D. novæ-zealandiæ hin, namentlich auch die Grôsse und 
dann die Beschaffenheit der Lippen. Letztere sind recht klein 
und mit 2 Kreisen ebenfalls kleiner Papillen ausgerüstet. 

Das Gepräge der uns vorliegenden Form lässt sich nach dem 
jugendlichen Weibchen kurz wie folgt kennzeichnen : 

Färbung : Darm gelbbraun. 

Haut mit glatter Oberfläche ohne Längsleisten, histologisch 
vermutlich aus einer innern Schicht ringfôormiger Fasern und 
einer äussern Schicht gekreuzter Fasern bestehend. Seiten- 
wülste aus 2 Reihen kleiner Zellen bestehend. 

Kopfende schwach abgesetzt; Lippenabschnitt nicht sehr kräf- 
tig, mit 2 Kreisen von je6typisch angeordneten kleinen Papillen. 

Seitenorgane eine quere Tasche darstellend mit schmaler, 
spaltartiger, vordern Oeffnung. 

Schwanz verlängert, zugespitzt, ähnlich den Schwanzformen, 
die man bei den Weibchen der pe Max’schen Gruppe E der 
Dorylaimi trifft; es mag noch besonders betont werden, dass 
der Schwanz nicht bauchwärts gekrümmt, sondern gerade 
gestreckt ist. 

Der Vorderdarm schwillt vor der Mitte an. 

Die weibliche Geschlechtsôffnung liegt vor der Kürpermitte ; 
die Gonaden scheinen paarig und nach vorn und hinten aus- 
gestreckt zu sein. 

Bei der recht grossen Zahl von Dorylaimus-Arten, die sich 
um D. stagnalis gruppieren und bei den verhältnismässig ge- 
ringen Unterschieden, die sie zeigen (hauptsächlich Unter- 
schiede in den sekundären männlichen Geschlechtsmerkmalen : 
Papillenanordnung und Zahl) muss das Auffinden männlicher 
Tiere abgewartet werden, bevor ein Urteil über die Stellung 
der vorliegenden Form gefällt werden kann. 


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R'EMUIENS UNSS EDEN Z OIOIMOIGIE 
Mol. 28, no 3. — Juillet 1920: 


Le pigment mélanique de la Truite 


(Salmo lacustris L.) 


et le mécanisme de sa variation quantitative 


sous l'influence de la lumière. 


PAR 


P. MURISIER 


Assistant au laboratoire de zoologie et d'anatomie comparée 
de l'Université de Lausanne. 


Avec les planches 1 et 2. 


Introduction. 


Après dix années d’investigations dans le domaine de la pig- 
mentation des Vertébrés inférieurs, je résume ici les résultats 
d'une partie de mes recherches sur un type de Poisson : la 
Truite. 

Bien que j'aie étudié avec la même attention les diverses 
matières qui interviennent dans la production des couleurs, je 
réserve cette première publication au pigment mélanique, m'in- 
terdisant de disserter sur les colorations animales et leur signi- 
fication biologique, interprétée en général dans un sens pure- 
ment finaliste et trop souvent anthropomorphique. 

Ceci ne veut pas dire que je me sois désintéressé de ce côté 
de la question ; mais je renvoie à plus tard les vues d'ensemble. 
Je m'estime très heureux que, dans la revue qu'il dirige, M. le 
D' Bepor ait bien voulu accorder à ce travail une hospitalité 


Rev. Suisse DE Zooz., T. 28. 1920. 


46 P. MURISIER 


vraiment généreuse dans les conditions actuelles. Je lui en 
exprime ma profonde gratitude. 

Il est un point sur lequel je dois insister dès le début. Mes 
observations, faites avec les moyens actuels de la technique 
microscopique, ne touchent le pigment mélanique qu’autant 
qu'il peut être révélé par ces moyens. Autrement dit, je tiens à 
faire le départ entre la mélanine et les substances mélano- 
genes dont l’étude m'est restée inaccessible. Si les recherches 
d'ordre physiologique, embryologique et anatomique peuvent 
mettre au jour des faits intéressants, la solution du grand pro- 
blème des pigmentations dépend de la biochimie qui, seule, 
nous indiquera la nature des substances chromogènes, leur 
situation dans le métabolisme organique, leur évolution et leur 
destinée. Cette solution ne me semble pas près d'intervenir, 
malgré les travaux suggestifs de certains auteurs (pour la biblio- 
graphie, voir MErRowskY 1908, HAMMARSTEN 1910, Asvapourova 
1913, Broca 1917): 

Etudier la variation quantitative du pigment mélanique et son 
mécanisme, sans mettre en cause les substances aux dépens 
desquelles il s’élabore, paraît vide de sens. On peut cependant 
prévoir que la quantité des mélanogènes produite par un orga- 
nisme dépend de son activité métabolique et, partant, de tous 
les facteurs qui modifient cette dernière. C'est du moins ce que 
je crois pouvoir déduire de mes recherches sur l’action pigmen- 
tante des agents du milieu tels que la nutrition, l’oxygénation 
et la température. 

Par contre, toutes les autres conditions étant égales, la pré- 
sence ou l’absence de la lumière blanche diffuse, son absorption 
ou sa réflexion par les fonds, déterminent chez la Truite une forte 
variation quantitative du pigment mélanique, sans influencer 
d'une manière sensible la croissance des sujets en observation. 
Dans mes expériences, l’activité métabolique paraissant assez 
uniforme, il m'a semblé possible de faire abstraction de la va- 
riation en quantité des substances mélanogènes. Ce qui revient 
à prétendre que, si la mélanine dérive de substances mélano- 
gènes spécifiques; celles-ci n’évoluent pas nécessairement en 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 47 


mélanine et peuvent avoir une destinée autre que leur transfor- 

mation en granules pigmentaires. La place de cette hypothèse 
de travail, certes discutable mais non pas gratuite, semblerait 
mieux indiquée dans une conclusion que dans une introduction. 
Je préfère la donner d'emblée. 

Mes recherches ont été entièrement faites au laboratoire de 
zoologie et d'anatomie comparée de l'Université de Lausanne, 
où, depuis nombre d'années, je fonctionne à titre d'assistant. 
C’est dire la reconnaissance que je dois à son directeur, M. le 
Professeur D'H. BLANC qui ne m'a pas ménagé les marques de 
son intérêt et de sa bienveillance. 

La littérature des. pigments est considérable. Comme le cadre 
de cet exposé ne se prête pas à de longs aperçus historiques et 
critiques, je me bornerai à des citations brèves ou même à une 
simple indication des noms d'auteurs. 


Matériel. 


J'ai tiré tout mon matériel d'étude de la Truite commune du 
lac Léman, si bien décrite et figurée par LuxeL (1874) que je me 
dispense de revenir sur ses caractères. Aucun de nos ichtyolo- 
gistes n’a admis la distinction spécifique que CUuvIER et VALEN- 
CIENNES et GÜNTHER ont voulu établir entre la Truite des lacs 
(Salmo lacustris L.) et la Truite du Léman (Fario ou Salmo lema- 
nus, Cuv. et Val.). Je ne peux rien ajouter à l'exposé critique de 
Fario (1890) auquel je renvoie le lecteur. L'auteur donne à la 
Truite du Léman le nom de Salmo lacustris var. lemant. Variété 
ou simple forme géographique ? La question est difficile à 
résoudre, car j'ignore jusqu'où va l’hérédité de ses caractères 
distinctifs hors du milieu qui les a déterminés. 

Les observations de Poucnert (18760), LopEe (1890), JoBerT 
(1903), ScHônporrr (1903), v. Frisca (1911 &) ont porté en tout ou en 
partie sur la Truite des rivières /Salmo fario L.). Seul, SreixacH 
(1892) s'est adressé au Salmo lacustris L. d’après v. Friscx et 
cet auteur explique l'absence de réaction des sujets de STEINACH 


48 P. MURISIER 


par le fait que la Truite des lacs ne présente pas d'homochro- 
mie mobile : « Wie mir Prof. STEINACH mitteilte, verwendete er 
zu den Experimenten Seeforellen, die keinen ausgesprochenen 
Farbwechsel besassen. » (1911 a, p. 357.) 

Je ne puis discuter ici la systématique du sous-genre Trutta 
de Nicssox, mais je rappelle combien sujette à caution est la 
distinction spécifique entre Salmo lacustris L. et Salmo fario L. 
Pour les Truites du bassin supérieur du Rhône, JuriNE (1825), 
déjà, réunissait ces deux espèces sous le nom de S. frutta; 
LuxEL (1874) a fait de même la Trutta vartabilis. Dans les eaux 
suisses, Fario (1890) ne reconnait que le $. lacustris; pour lui : 
« La Truite des ruisseaux plus petite ou Bachforelle {S. Fario)…… 
n’est donc pas spécifiquement différente de la Truite des lacs 
(S. lacustris) plus grande, quelle que soit sa provenance, ou 
quel que soit son aspect et le nom qu'on lui donne» (p. 347.) 

Les caractères de la coloration, caractères que, seuls, je retiens 
ici, différent surtout par le degré de développement du pigment 
jaune ou rouge (lipochrome) et de l’argenture (guanine). La 
livrée du $. /ario, souvent éclatante, se distingue par les points 
rouges des flancs et de la nageoire dorsale, la pourpre de 
l’adipeuse et de la caudale, la teinte jaune d’or des parties 
inférieures. Le $. lacustris, pauvre en lipochrome, dépourvu 
de points rouges, présente par contre une argenture plus ou 
moins forte. 

Mais, comme j'ai pu m'en rendre compte par de nombreux 
élevages, ces différences dépendent, dans une large mesure, 
des conditions du milieu, si bien que, comme je l'ai relevé 
ailleurs (1918), en faisant varier les facteurs actifs, on peut 
obtenir en quelques mois, entre des truitelles issues du même 
père et de la même mère ($. lacustris), des dissemblances aussi 
marquées qu'entre les $. fario et lacustris. La Truite du lac 
Léman, pendant son existence juvénile en eau courante, ne se 
distingue en rien de la Truite des rivières et possède, au même 
degré qu'elle, ces facultés d'adaptation chromatique, ce jeu 
rapide des cellules pigmentaires qui lui ont valu de Tscaupr 
l’épithète de « Caméléon parmi les Poissons ». 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE A9 


Que, sous son faciès lacustre, Le $. lacustris ait une « fonction 
chromatique cutanée» moins apparente que sous son faciès 
fluviatile, je Le crois; mais il s’agit d’une question d'âge plutôt 
que d'espèce. 

D'autre part, GroTE, Voar et Horer (1909) citent le fait que 
dans les établissements de pisciculture d'Allemagne où on 
élève dans des conditions identiques les œufs et les jeunes des 
deux espèces, les $. lacustris se distinguent par leur livrée des 
fario du même âge, déjà dans le courant de la première année. 
IL faut donc admettre qu'il y a quelque chose d’hérité dans les 
caractères de coloration et s'ils sont apparus, comme tout porte 
à le croire, sous l'influence du milieu, on se trouverait en pré- 
sence d'espèces tendant à s'établir, à se différencier par héré- 
dité de caractères acquis à la suite d’une ségrégation géogra- 
phique de longue durée. Dans le bassin du haut Rhône, le libre 
échange entre les rivières et le lac empêcherait cette différen- 
ciation spécifique. 

Toutefois. on peut supposer que, dans Les eaux tributaires du 
Léman, la confusion des S. lacustris et fario résulte d’un phé- 
nomène de convergence allant jusqu'à la superposition et que 
les descendants de la Truite des lacs, seuls, possèdent à l’état 
latent un instinct migrateur hérité qui tôt ou tard les forcera à 
retourner au milieu lacustre pour y reprendre les caractères de 
l'espèce. En étudiant l’histogenèse du système pigmentaire des 
S. lacustris et farto, avant que les facteurs de convergence aient 
agi, y trouverait-on des différences spécifiques ? J’ai eu locca- 
sion de suivre le développement de ce système chez la Truite 
des lacs, la Truite de rivière etles produits du croisement d'une 
femelle de la première espèce avec un mâle de la seconde, 
toutes de nos eaux, sans découvrir autre chose que des varia- 
tions d'ordre individuel. Rien ne prouve, il est vrai, que mes 
Truites de rivière n'étaient pas des S$. lacustris attardées en 
eau courante et ayantacquis leur maturité génitale sous le faciès 
fario. 

WAGxER (1910) dans un travail présenté comme préliminaire 
à l’étude des hybrides et des variétés de la Truite, a décrit 


50 P. MURISIER 


l’évolution de la livrée juvénile du $. fario de Tharandt. À côté 
de quelques similitudes, il existe entre les observations de 
Wacxer et les miennes des discordances telles, qu’à moins 
d'erreurs de l’un de nous, le $. /ario des eaux saxonnes appar- 
tient certainement à une espèce autre que le S$. lacustris de nos 
régions. La valeur des constatations de WAGNER me paraît 
diminuée par un manque de précision sur lequel je reviendrai 
dans la seconde partie. 

Les difficultés que le sous-genre Trutta oppose aux systéma- 
ticiens en quête de caractères spécifiques, montrent suffisam- 
ment dans quelles limites ses représentants sont aptes à varier. 
Cette variation dénote la plasticité d’un organisme sur lequel 
chaque agent du milieu marque son empreinte. Par ses facul- 
tés préadaptives et l'intensité de ses réactions, la Truite s’im- 
pose à l’attention de l’expérimentateur assez patient pour l’en- 
tourer des soins journaliers et méticuleux qu’elle exige en tant 
que sujet. 


La première partie de ce mémoire est consacrée à la recherche 
expérimentale de l’action de la lumière sur la pigmentation 
cutanée de la Truite. Les faits que j y expose m'ont engagé à 
reprendre, dans une deuxième partie, l'étude du pigment mé- 
lanique pendant la vie embryonnaire du même Poisson et, dans 
une troisième, certains points concernant la cytologie de la 
cellule pigmentaire noire ?. 


Ces trois parties n'ont pu être publiées ensemble. La 2e et la 3e, auxquelles 
se rapportent les figures 8-15 de la planche 1 et les microphotographies 22-24 
de la planche 2, paraïîtront prochainement dans la Revue suisse de =oologie. 


PREMIÈRE PARTIE 


L'action de la lumière sur la pigmentation cutanée 
de la Truite. 


La couleur noire des téguments de la Truite est produite par 
de la mélanine en grains d’une extrème petitesse (0,6 à 0,8 y) 
renfermés dans certaines cellules du derme et du tissu sous- 
cutané, généralement désignées par le nom de mélanophores 
(chromatophores,chromatocytes, chromoblastes, mélanoblastes, 
mélanocytes des auteurs). Ces éléments pigmentaires, sur la 
structure desquels je reviendrai par la suite, causent par leurs 
mouvements d'expansion et de contraction, réels ou apparents, 
ces modifications rapides des couleurs, bien connues, qu'on 
observe chez de nombreux animaux. 

La fonction chromatique cutanée, envisagée généralement au 
point de vue de sa finalité adaptive, a fait l’objet de nombreuses 
publications passées en revue par v. RyYNBERk (1906) et Fucns 
(1914. Beaucoup de ces travaux, dans lesquels la cellule 
pigmentaire est reléguée au rang d'indicateur de réactions ner- 
veuses, appartiennent au domaine de la psychophysiologie et 
touchent de près le problème de la perception des couleurs, 
problème qu'ont tenté de résoudre Bauer (1910), Hess (1912), 
v. Frisca (1912), M. Gorpsuira (1915), chez les Poissons. 

En regard des ingénieuses méthodes expérimentales de ces 
auteurs, les miennes sont d’une simplicité élémentaire, parce 
que le but que j'ai voulu atteindre est plus limité. 

Les Truites qui passent leur existence près de la surface des 
lacs, comme celles qui habitent les eaux claires, les rivières à 
fond lumineux, possèdent une livrée plus pauvre en pigment 
mélanique que leurs congénères des profondeurs lacustres, des 
eaux peu éclairées, des rivières à fond sombre. Ce fait, connu 


52 P. MURISIER 


depuis longtemps des naturalistes et des pêcheurs, paraît géné- 
ral chez les Poissons dont la pigmentation noire semble d’au- 
tant plus forte qu'ils vivent plus éloignés de la surface des 
mers (M. Poporr, 1906) ou dans des conditions spéciales de 
sédentarité (NoE et Dissarp, 1894). 

S'il existe un rapport de cause à effet entre la luminosité du 
milieu et le faible développement de l'écran mélanique cutané, 
l’action pigmentante de la lumière est donc inversée chez les 
Poissons. Je cite P. Carxor (1896) : « La lumière a sur Les cellules 
une action très nette ; elle les surcharge de pigment; c’est pro- 
bablement un acte de défense contre le passage des rayons chi- 
miques...…. Cette action est remarquable sur l’homme; elle est 
également manifeste chez l'animal. Par contre, une défense de 
l'animal d’un autre ordre, le mimétisme, défense très répandue, 
tend à identifier la couleur de l'animal avec celle du milieu. 
Plus donc le sol sera éclairé, plus Panimal tendra vers une teinte 
claire. Le soleil qui fonçait la peau pour la défendre contre les 
rayons chimiques, léclaircit indirectement pour garantir lani- 
mal en le cachant à ses ennemis.» (p. 66.) 

Il me paraît inutile d’insister sur le finalisme d’une pareille 
interprétation. Dire que l'utilité Ge l’homochromie protectrice 
prime l'utilité du pigment-écran, faire intervenir la sélection 
naturelle, c’est bien. J’ai cru mieux faire en tentant de recher- 
cher la cause et le mécanisme du phénomène. 


Méthodes d'élevage 


Depuis 1888, grâce à l'initiative du Professeur H. Blanc, le 
laboratoire procède, chaque hiver, à l’incubation d'œufs de la 
Truite commune du lac Léman, œufs provenant des établisse- 
ments de pisciculture que l'Etat de Vaud a fait établir sur le 
cours de l'Aubonne et de la Venoge. Je donnerai plus loin les 
conditions dans lesquelles s’opère cette incubation. Par la fécon- 
dation artificielle d’une ponte moyenne, on peut disposer de 
deux mille à cinq mille individus ayant mêmes progéniteurs. 

Jusqu'au 30° jour après l'éclosion, les alevins restent dans les 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 54 


appareils, en eau courante, exposés à une obscurité relative, 
par une température de 7° à 8° C. Leur taille atteint 25""environ. 

A partir de cette date, je les élève dans un état de confine- 
ment poussé à l'extrême. Ceci est une nécessité imposée par la 
nature des recherches, éclairage du milieu devant être à chaque 
instant uniforme. 

J'utilise comme aquariums, des vases circulaires en verre 
(cristallisoirs des laboratoires de chimie), d’un diamètre de 
20 cm. et de 7 em. de hauteur, à parois nues, fermés au 
moyen d’une plaque de verre. Chacun d'eux, incomplètement 
rempli, recoit 1500 cm? d’eau, quantité strictement mesurée ; 
pendant toute la durée de l'élevage, l’eau ne sera renouvelée 
qu'une fois par 24 heures. 

L'uniformité de la température, sans cesse contrôlée, s’ob- 
üent en plaçant tous les aquariums côte à côte dans un même 
local. Cette température, dans les expériences que je relate ici, 
varie entre 15° et 20° C, avec une moyenne de 18°. La chaleur 
augmente les difficultés de l'élevage, mais elle à l’avantage 
d'accélérer la croissance des sujets et d'augmenter l’amplitude 
des réactions. 

Je nourris mes Truites à la pince, avec du foie de Pore 
découpé en lanières. Au début, pendant les derniers jours qui 
précèdent la disparition de la vésicule ombilicale, ce procédé 
exige une grande patience et cause de nombreux accidents. Les 
morceaux, malgré leur petitesse, s'engagent avec peine dans 
l’œsophage mal ouvert, embarrassent le pharynx, obstruent les 
fentes branchiales et amènent une mort rapide ; de là, l’obliga- 
tion de débuter avec un grand nombre d’alevins. Cette première 
difficulté surmontée, il s’en présente une seconde ; au bout d'un 
mois, les truitelles dont les fonctions digestives sont bien éta- 
blies manifestent un appétit variant beaucoup d’un individu à 
l’autre. Je ne retiens comme sujets que les bêtes les plus 
robustes, douées d’une voracité égale, que je satisfais une fois 
par jour, à heure fixe, en leur donnant un nombre déterminé de 
lanières de foie qu’elles viennent prendre une à une au bout de 


ma pince. 


54 P. MURISIER 


Comme la propreté méticuleuse des aquariums est un facteur 
essentiel de réussite, ce mode de nutrition évite la souillure de 
l'eau par les restes de nourriture dédaignés. Mais il exige de 
l'opérateur une forte somme de travail. 

A la fin de mars, les préliminaires terminés, je me trouve 
en possession d’un certain nombre de sujets de 3 em., issus du 
même père et de la même mère, isolés dans autant d’aquariums 
et soumis à des conditions d’oxygénation, de température et de 
nutrition aussi uniformes qu'il est possible de les obtenir en 
procédant comme je viens de l'indiquer. Avec un animal aussi 
féroce que la Truite, l'isolement s'impose si l’on veut éviter les 
massacres. 

Je place tous les aquariums à demeure, devant une fenêtre 
fermée, tendue d'une légère mousseline empêchant l'action 
directe des rayons solaires. La lumière blanche diffuse en 
tombe sous un angle d'environ 65°. Comme elle traverse les 
vitres de la fenêtre, le rideau de mousseline et les plaques de 
fermeture des vases, plaques d’un verre ordinaire de 2"" 
d'épaisseur, elle arrive aux animaux en expérience dépouillée 
de ses radiations les plus réfrangibles. 

Pour les conditions dans lesquelles cette lumière agit dans 
chaque milieu, je choisis les plus voisines de celles que la 
Truite rencontre en pleine nature, mais simplifiées et renfor- 
cées. J’expérimente l'action de la lumière sur la pigmentation 
cutanée des Truites maintenues : sur fond noir absorbant, sur 
fond blanc réfléchissant et diffusant et à l’obcurité totale ou 
relatrve. 

Je poursuis l’élevage, sans aucun changement de dispositif, 
jusqu'aux derniers jours de décembre de la même année. Quel 
que soit l'éclairage auquel ils sont soumis, mes sujets croissent 
d'une façon presque uniforme, si bien qu'au bout de 9 mois, ils 
atteignent une taille de 9 em. avec des différences individuelles 
inférieures à 5"", Je ne pousse pas plus loin. Chaque truitelle 
égalant en longueur la moitié de son aquarium, à peu près ,il me 
devient impossible de découvrir celui-ci pour procéder aux 
soins de nutrition et de propreté, sans que l’animal saute hors 


- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 55 


de sa prison étroite que j'ai mille peines à lui faire réinté- 
grer. 
- Les résultats de cette tentative de domestication de la Truite 
pourront paraître bizarres aux spécialistes de la salmoniculture. 
Je passe sous silence mes déboires, les difficultés surmontées, 
la lutte qu’il m’a fallu soutenir contre les mycoses branchiale 
et cutanée pour faire du Salmo lacustris un Poisson d’apparte- 
ment. Au bout de peu de temps, mes élèves, du moins ceux que 
j'expose à la lumière, sont assez familiarisés pour recevoir mes 
soins sans manifester aucune crainte, à condition toutefois que 
je ne dérange pas leurs petites habitudes ou plutôt que je ne 
change rien aux miennes. 

A ceux que les manifestations psychiques des poissons inté- 
ressent, je recommande le beau travail de M. GorpsmiTx (1915). 

Bon an, mal an, j'arrive à la fin de la période d'élevage avec 
10 ou 12 Truites comparables entre elles. C’est peu ; aussi ai-je 
dû répéter mes opérations, dans des conditions identiques, pen- 
dant trois années consécutives. Chaque série d'expériences por- 
tant sur des individus dont l’hérédité directe est la même, cette 
répétition s'impose si l'on veut éviter de tomber sur un cas spé- 
cial. Du reste, les résultats obtenus par des élevages prolongés 
sont confirmés par les observations faites sur un grand nombre 
d’alevins pendant la période allant de l’éclosion à la disparition 
de la vésicule ombilicale. 


L'action de la lumière sur l’état des mélanophores. 


Les mélanophores peuvent présenter deux états opposés, 
l’un d'expansion, l’autre de contraction; qui, à l'œil nu, se tra- 
duisent par des différences de teinte. À l’état d'expansion, les 
cellules pigmentaires, en rosettes (fig. 15), offrent un maximum 
de surface et forment un revêtement continu conférant au Pois- 
son une teinte sombre. A l’état de contraction, elles se réduisent 
apparemment à des disques biconvexes compacts, laissant entre 
eux de larges espaces incolores; la teinte de lanimal est 
claire. 


56 P. MURISIER 


L'action de la lumière sur fond notr. 


Le fond et la paroi de l’aquarium sont recouverts intérieure- 
ment d'un vernis noir qui devient mat au contact de l’eau et 
absorbe la plus grande partie de la lumière. Les sujets ne 
reçoivent que les rayons incidents et ces derniers, tombant sur 
la partie supérieure de l'œil, n’intéressent que la partie infé- 
rieure de la rétine. 

Dès le début de leur séjour sur le fond noir, les truitelles y 
adaptent leur couleur et l’adaptation devient de plus en plus 
parfaite à mesure qu’elles grandissent. Ce phénomène de colo- 
ration sympathique est trop connu pour que j'insiste. Je relève 
avant tout le fait que, pendant les dix mois d'expérience, les 
mélanophores restent étalés nuit et jour. 


L'action de la lumière sur fond blanc. 


Je revêts, extérieurement, le fond et la moitié de la paroi de 
l’aquarium opposée à la direction d'incidence des rayons lumi- 
neux, de papier blanc glacé. Les sujets, soumis à l’action des 
rayons directs et des rayons diffusés par le papier et réfléchis 
par le verre, plongent dans un baïn lumineux. L’intensité de 
l'éclairage de la rétine est certainement plus forte dans sa par- 
tie supérieure que dans sa partie inférieure. 

Dix jours après leur établissement dans ce milieu, les trui- 
telles, d’un gris très clair, montrent une contraction totale de 
leurs mélanophores. Coloration sympathique encore, de plus 
en plus marquée avec le temps. Comme Poucner (1876 a) l’a 
relevé, le passage du jour à la nuit ne produit aucun change- 
ment tandis que l'obscurité artificielle et soudaine provoque 
l’étalement des mélanophores en quelques minutes. L'auteur 
dit : «Ceci doit être, sans doute, attribué à une distinction ins- 
tinctive que fait l'animal entre l’obscurité périodique et néces- 
saire de toutes les 24 heures et les conditions accidentelles et 
variables au milieu desquelles il se trouve placé » (p. 151). Je 
note simplement la différence d'action entre le passage pro- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 57 


gressif de la lumière à l'obscurité nocturne, toujours relative, et 
le passage rapide à l'obscurité complète. Les variations de l’in- 
tensité lumineuse n’ont pas besoin d'être de grande amplitude 
. pour qu'un effet en résulte, à condition qu’elles soient brusques. 
J'ai constaté bien des fois, par les temps clairs où, dans mon 
local d'élevage, la lumière est très vive, qu'il suflit d’un nuage 
passant devant le soleil pour que mes sujets sur fond blanc 
foncent d'un moment à lPautre et gardent leur teinte sombre 
pendant plus d’une heure. 

A part ces courtes périodes d’étalement dont la répétition à 
sans doute été fréquente, les mélanophores des truitelles élevées 
sur fond blanc montrent un état de contraction complète pen- 
dant toute la durée de l'élevage. 


L'action de l'obscurité totale et relative. 


Je recouvre les aquariums et leurs plaques de fermeture de 
couches multiples de vernis noir et je les enferme dans trois 
boîtes, les deux internes de toile noire opaque, l’externe de 
carton blanc. Pour conserver une température uniforme dans 
tous les milieux d'expérience, je suis obligé, comme je lai dit 
plus haut, de les placer côte à côte en pleine lumière. Il en 
- résulte une difficulté très grande d'empêcher la pénétration des 
rayons lumineux dans les milieux obscurs. Les plaques photo- 
graphiques que j y expose, montrent que l'obscurité ainsi réa- 
lisée est plus souvent relative que totaie, bien qu'elle paraisse 
telle au premier abord. De là, au début de mes expériences, des 
erreurs, des observations contradictoires dont le contrôle pho- 
tographique m'a révélé les causes. 

À l'obscurité totale, mes Truites présentent une contraction 
complète de leurs mélanophores, comme les Brochets, d'après 
MAYERHOFER (1909. Cette contraction s’établirait d’une facon 
durable si, une fois par jour, je n'étais obligé de les soumettre 
à une lumière faible mais suflisante pour me permettre de les 
nourrir et de leur changer d’eau. Au moment où je découvre 
l'aquarium, les sujets sont pàles et le restent pendant les 
quelques minutes nécessaires à leur nutrition. Je refais l'obs- 


58 P. MURISIER 


curité; quand, un quart d'heure après, j’examine à nouveau 
mes bêtes, je les trouve fortement assombries et la contraction 
des mélanophores ne reprend que deux ou trois heures plus 
tard. 

A l'obscurité relative, je ne constate aucun éclaircissement 
dans la coloration des sujets. Si faible que soit la lumière fil- 
trant à travers les parois des boîtes et les éraillures du vernis, 
l’étalement des mélanophores demeure constant. 


En résumé, dans les conditions d'expérience que je viens 
d'indiquer, le fond noir et l’obscurité relative d’une part, le 
fond blanc et l'obscurité totale de l’autre, produisent les mêmes 
effets, soit : l’étalement complet et permanent des mélanophores 
dans le premier cas, leur contraction totale et à peu près per- 
manente dans le second. 


L'action de la lumière sur les aveugles. 


L'état de contraction des mélanophores sur fond blanc et à 
l'obscurité totale est-il dû à une action directe de la lumière ou 
de l'absence de lumière ou à une action indirecte par voie ner- 
veuse et visuelle ? 

Depuis les expériences classiques de Poucuer (1876 à), l’in- 
fluence de la vision sur les changements de couleur produits 
par les mouvements des chromatophores semble bien établie 
chez les Poissons. La disparition des yeux entraîne la perte de 
la faculté d'adaptation chromatique.C’est du moins ce qui ressort 
des données générales de la littérature (Poucner 18764, Buy- 
TENDIIK 1911, Sumner 1911, PozrmanrTi 1912, Masr 1915). Chez 
la Truite, d’après Sreixacu (1892), l’extirpation des yeux n’a pas 
de suite, tandis que v. Friscu (1911 4), montre que l’aveugle- 
ment des Salmo fario produit un assombrissement qui peut 
durer jusqu'à un ou deux mois. Comme je l'ai relevé plus haut, 
v. Frisca attribue l’insuccès de SrEINACH au fait que celui-ci a 
expérimenté sur le Salmo lacustris. Cependant, les résultats 
que j'ai pu obtenir sont aussi marqués que ceux de v. Friscx. 

La seule manière rationnelle d’aveugler un Poisson serait 


PIGMENT MELANIQUE DE LA TRUITE 59 


naturellement de lui recouvrir les yeux d’un enduit opaque. 
Cette méthode essayée par v. Friscn (1911 a) lui a montré des 
faits intéressants; mais, comme l’auteur l'indique, il ne peut 
s'agir que d'expériences de courte durée, l’enduit n'adhérant 
pas à la peau gluante de lanimal. D'autre part, si, chez mes 
Truites, l'obscurité relative produit un effetinverse de celui de 
l'obscurité totale, il est de toute nécessité d'obtenir la suppres- 
sion complète des excitations visuelles; ce qui me réduit à 
procéder à l'ablation des yeux avec destruction du nerf 
optique. 

Je pratique cette opération, toujours répugnante, sur bon 
nombre d’alevins de 20%", au moyen d’une pince fine et d’un 
instrument semblable à une cuiller minuscule à bord tran- 
chant. Etant donné la petitesse de l'animal, le travail est fort 
délicat, d'autant plus qu'il ne doit pas durer plus d’une fraction 
de minute, car le sujet, maintenu hors de l’eau entre deux 
tampons de coton mouillé, court grand danger d’asphyxie. 

Cette méthode, seule praticable, prête à bien des critiques. 
Un traumatisme aussi grave que l’arrachement du bulbe oculaire 
et du nerf optique peut avoir, sur les centres nerveux, un reten- 
tissement de longue durée dont il est difficile de prévoir la 
nature. 

Mes observations ont porté sur une cinquantaine d’alevins 
et une dizaine de truitelles, élevées dans les mêmes conditions 
que les normales. La nutrition des bêtes aveugles, extraordi- 
nairement craintives, exige une peine et un soin tout particu- 
liers ; ce qui ne m'a pas empéché d'obtenir, au bout de dix 
mois, des individus sans yeux atteignant une taille égale à celle 
des normaux. 

Sur fond blanc, à la lumière vive, les sujets aveugles sont 
noirs ; non seulement leur faculté d'adaptation chromatique a 
disparu mais ils présentent une hétérochromie frappante, cau- 
sée par l’étalement complet des mélanophores. Chez les ale- 
vins, cet étalement ne s'établit pas en permanence ; d’une façon 
générale, mais avec des différences individuelles marquées, 
lassombrissement dépend de l'intensité de la lumière. Pendant 


60 P. MURISIER 


la plus grande partie de la journée, l'expansion des mélano- 
phores est maximale; au crépuscule, les sujets pàlissent pro- 
gressivement à mesure que la luminosité du milieu diminue; le 
matin, à partir du lever du jour, il se produit un phénomène 
inverse ; la nuit, leur couleur paraît grise. 

Le passage de la lumière vive à l’obscurité artificielle produit 
le même effet en quelques minutes. 

Parmi les truitelles aveugles élevées sur fond blanc, les unes 
deviennent de bonne heure insensibles aux variations journa- 
lières de l’éclairage. Elles restent sombres nuit et jour. 
D’autres, par contre, gardent pendant les dix mois d'expérience 
une sensibilité variable, très atténuée vers la fin. 

Ces observations se rapprochent beaucoup de celles de 
v. Frisca (1911 &), bien que mes $. lacustris semblent réagir plus 
nettement que les $. fario que l’auteur a eus à sa disposition. 
Il est vrai que j'expérimente à une température élevée (18° C.). 

A l'obscurité totale, les mélanophores des aveugles se 
contractent. L'absence de lumière produit donc le même effet 
que chez les normaux, à cette différence près que les aveugles 
ne foncent plus après l'exposition à la lumière faible, pendant 
le temps employé à les nourrir. La contraction de leurs cellules 
pigmentaires est permanente, autant que j'en puis juger par un 
examen quotidien. 

Je ne constate aucune différence entre l’action de l'obscurité 
relative et celle de l’obscurite totale. La première provoque éga- 
lement un état de contraction continu des mélanophores. 


En résumé, les aveugles se comportent comme les normaux 
à l'obscurité totale ; d’une façon inverse à l'obscurité relative et 
sur fond blanc. 


Le mécanisme de l'action de la lumière sur l'état des mélanophores. 


Lorsqu'on voit, à la lumière vive, sur fond blanc, deux Truites 
sœurs, de même âge et de même taille, élevées côte à côte 
dans des conditions identiques, l’une normale, blanche, l’autre, 
aveugle, noire, différer autant qu'un négatif différe d’un positif, 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE OI 


l'influence des yeux est indéniable. L'état de contraction des 
mélanophores de la première résulle sans aucun doute de l'exei- 
tation de la rétine par la lumière réfléchie et diffusée par le 
fond. 

Que l’obscurité totale agisse de Ta même manière sur les nor- 
maux et sur les aveugles, cela n'a rien d'étonnant. L'absence 
de la lumière existe aussi bien pour les uns que pour les autres. 
Mais, au premier abord, il paraît singulier que la suppression 
de toute excitation visuelle produise sur les mélanophores le 
même effet qu'une excitation intense. Il est cependant difficile 
d'en douter, lorsqu'on constate ce qui se passe à lobscu- 
rité relative. La luminosité du milieu, suffisante pour impres- 
sionner la plaque photographique, est certainement perçue par 
l’œil des normaux et l'excitation minime qui en résulte empêche 
la contraction des mélanophores. Si Paction de la lumiere se 
produisait directement sur les cellules pigmentaires, on ne 
comprendrait pas pourquoi, dans les mêmes conditions, celles 
des aveugles restent contractées. Le fait que, chez les sujets 
élevés à l'obscurité totale, un passage de quelques minutes à 
une lumière peu intense assombrit les normaux et ne provoque 
aucun changement chez les aveugles paraît tout aussi démons- 
tratif. 

Le rôle du système nerveux, dans l’état de contraction des 
mélanophores chez les normaux sur fond blanc et chez les nor- 
maux et les aveugles soustraits à l’action de la lumière, ressort 
de certaines observations que j'ai pu faire en expérimentant 
l’action des variations brusques de température sur de nom- 
breux alevins de 25"" pendant le premier mois d'élevage. Je n’en 
cite qu’une. Par une soirée froide de la fin de mars, j'ouvre la 
fenêtre devant laquelle j'expose mes aquariums. Le lendemain, 
la température, de + 15° C jusqu'alors, est tombée à + 5° G. 
Tous mes Poissons présentent un engourdissement qui les 
immobilise au fond des vases. Ils sont devenus sombres, aussi 
bien sur fond blanc qu'à l'obscurité totale, sans distinction 
d’aveugles et de normaux. 

La relation entre l'engourdissement général etl’étalement des 


Rev. Suisse DE Zoo. 1. 28. 1920. 2 


62 P. MURISIER 


mélanophores paraît d'autant moins discutable que ni Pun ni 
l’autre n'apparaît lorsque l’abaissement de la température se fait 
lentement. Certaines truitelles que j'élève sur fond clair en vue 
d’autres recherches, supportent des variations saisonnières 
allant de + 20° C à + 3° Csans s’engourdir et sans s’assombrir. 

Je rétablis la température normale de + 15° C. La contraction 
des mélanophores, lPéclaircissement, réapparaît également sur 
fond blanc et à l'obscurité totale. Au premier abord, ces faits 
semblent confirmer les observations classiques de FiscneL (1896) 
et de FLeMmixG (1897) sur les larves de Salamandre, observa- 
tions qui montrent que la chaleur et le froid peuvent modifier 
la coloration en dehors de toute action de la lumière. Il n’en est 
rien cependant, car les normaux sur fond noir et à l’obscurité 
relative, comme les aveugles sur fond blanc, ne manifestent 
aucune réaction vis-à-vis de l’élévation de la température et 
restent sombres. J’en conclus que, chez la Truite du moins, la 
chaleur n'agit pas sans l'intervention de l'œil, que cette interven- 
tion résulte d’une excitation intense (fond blanc) ou au contraire 
de l’absence totale d’excitation rétinienne (obscurité totale). 

L'expansion des mélanophores qui suit une chute de la tem- 
pérature, chez les normaux sur fond blanc et à l’obscurité totale, 
s'explique par la même cause, soit lengourdissement du sys- 
teme nerveux. 

Chez plusieurs Poissons d’eau douce, KNAUTHE (1891) a trouvé 
également un étalement complet des mélanophores à la tempé- 
rature d’engourdissement. D’après v. Frisca (1911 0), les Vaiï- 
rons (Phoxinus laevis L.) ne présentent que des réactions peu 
accentuées dans leurs passages de l’eau chaude à l’eau froide; 
mais le même auteur démontre, d’une façon très ingénieuse, que 
l’action directe de la température sur les mélanophores se traduit 
par leur expansion si elle s’élève, par leur contraction si elle 
s’abaisse. Chez mes Truites, je constate donc l'inverse; ce qui ne 
fait que confirmer mon opinion sur le rôle du système nerveux. 

Quelques mots seulement sur l'effet de l’inanition. Un ou 
deux jours avant leur mort, les alevins, épuisés, ne se compor- 
tent guère autrement qu'après une forte chute de la tempéra- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 63 


ture. En corrélation avec l’affaiblissement général, l'expansion 
des mélanophores reprend chez les individus pâlis soit par l’ac- 
tion du fond blanc, soit par l’action de l'obscurité totale. Chez 
les premiers, la suppression de la lumière suivie de sa réappa- 
rition brusque provoque encore un éclaircissement; mais il ne 
dure que quelques minutes. L'excitation rétinienne doit être 
subite et forte pour produire un effet toujours momentané. Iei 
encore l'influence de l’affaiblissement du système nerveux paraît 
évidente et cette expérience ne fait qu'appuyer l'interprétation 
que v. Friscx (1911 &) donne des observations de KNAUTHE (1892) 
sur l’apparition du mélanisme chez certains Poissons soumis au 
jetme. 

J'ai donné de préférence les renseignements obtenus hors de 
tout traumatisme autre que l’ablation des yeux; mais je ne me 
suis pas fait faute de profiter des consciencieuses recherches 
qui ont permis à v. Friscx (19114) de déterminer la position 
exacte des centres chromato-constricteurs chez le Vairon et la 
Truite (S. fario). Si je sectionne le bulbe, à l'extrémité anté- 
rieure duquel l’auteur précité situe le principal centre comman- 
dant la contraction des mélanophores, je vois expansion de 
ceux-ci réapparaître de façons identiques, sur fond blanc et à 
l'obscurité. 

De tout ce qui précède, je conclus que, chez les individus 
normaux, l'influence de l’obscurité totale est de même nature 
que celle de la lumière réfléchie et diffusée par le fond blanc. 
Dans les deux cas, l’état de contraction des mélanophores 
résulte de la mise en activité d’un centre réflexe, chromato- 
constricteur, déclenchée soit par l'absence d’excitationrétinienne 
(obscurité totale), soit par l'excitation intense de la rétine (fond 
blanc). Les deux facteurs diamétralement opposés produisent le 
même effet. 

Les réactions des aveugles sur fond blanc offrent des difficul- 
tés d'interprétation. On comprend que, la nuit où à la lumiere 
faible du crépuscule et du lever du jour, les sujets se compor- 
tent comme à l'obscurité relative. La contraction de leurs 
cellules pigmentaires est encore due à une absence complète 


64 P, MURISIER 


d’excitation rétinienne, puisque la rétine fait défaut; mais il 
devrait en étre de même quelle que soit intensité de la lumière. 
Or, au contraire, je constate au milieu du jour, une expansion 
totale des mélanophores. La lumière vive exerce donc une 
aclion antagoniste de celle qui résulte de la disparition des 
yeux ; autrement dit, elle inhibe l’activité du centre chromato- 
constricteur. Mais comment se produit cette action, directement 
sur la cellule pigmentaire, sur ses terminaisons nerveuses ou 
sur le système nerveux central ? 

Les expériences de v. Frisca (1911 &)sur les Vairons aveugles 
qui réagissent mieux encore que les Truites, semblent répondre 
à ces questions. Après avoir éliminé une influence directe pos- 
sible sur les mélanophores et leurs terminaisons nerveuses, 
l’auteur conclut à lexcitation lumineuse des cellules senso- 
rielles de la paroi du ventricule du cerveau intermédiaire et à 
leur relation avec l'appareil pigmento-moteur. Il dit au début 
de son travail : «Hier môüchte ich nur betonen, dass man sich 
das Zustandekommen der Verdunklung bei der Erregung jener 
Hirnpartie wohl so vorstellen muss, dass von dortausdie Tätig- 
keit des Aufhellungszentrum gehemmt wird» (p. 336). L'action 
de la lumière correspondrait done à la mise en action d’un 
centre inhibiteur du centre chromato-constricteur. 

On peut se demander pourquoi, sur fond blanc, dans des 
conditions d'éclairage identiques, cette inhibition se produit 
chez les aveugles et pas chez les normaux. Il est probable que 
l'excitation du centre chromato-constricteur résultant de 
l'absence de sensation visuelle (aveugles) a une intensité 
moindre que celle que provoque lilluminalion de la rétine 
(normaux). Si j expose l'aquarium à fond blanc renfermant les 
normaux à l’action des rayons solaires, l’assombrissement appa- 
raiît en quelques minutes. La lumière directe est devenue assez 
forte pour vaincre l'influence rétinienne. 

Comme je l’ai relevé plus haut, les truitelles normales étla- 
blies sur fond blanc présentent une contraction permanente de 
leurs cellules pigmentaires que le passage du jour à la nuit ne 
modifie pas. L'activité du centre chromato-constricteur persiste 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 69 


après la disparition progressive de la cause de l'excitation 
visuelle. Chez les individus aveugles qui perdent la faculté de 
changer de couleur sous l'influence des variations normales de 
l'intensité lumineuse, le phénomène paraît être de même nature; 
le centre inhibiteur reste actif lorsque la lumière s'éteint gra- 
duellement. 


En résumé, les Truites normales, examinées vivantes dans 
les milieux où elles ont vécu pendant dix mois, présentent des 
teintes que je distingue en claire et sombre. La première 
caractérise les individus élevés sur fond blanc et à l'obscurité 
totale, la seconde ceux qui ont été maintenus sur fond noir et à 
l'obscurité relative. La seule cause différentielle qui ressorte 
d’un tel examen réside dans l’état des mélanophores, état de 
contraction (coloration claire), état d'expansion (coloration 
sombre). Contrairement aux opinions de SreirnaAcH (1891, 1892) 
et de Scünxporrr (1903), je ne peux constater aucune action 
directe de la lumière sur les mélanophores mais une action 
indirecte par l'intermédiaire de l'œil et du système nerveux. 
L'état de contraction des cellules pigmentaires résulte de Pacti- 
vité d'un centre réflexe, chromato-constricteur, entretenue par 
l'excitation lumineuse de la partie supérieure de la rétine (fond 
blanc réfléchissant et diffusant) ou par l’absence de toute exci- 
tation rétinienne (obscurité totale). La lumière faible (obscurité 
relative) ou n’éclairant que la partie inférieure de la rétine (fond 
noir absorbant) exerce sur le centre chromato-constricteur une 
action tonique qui maintient les mélanophores à l’état d’expan- 
sion. 


L'action de la lumière sur la variation quantitative 


du pigment mélanique cutané. 


Les teintes claire et sombre que j'ai relevées chez les Truites 
vivantes, examinées dans leurs milieux d'élevage, sont donc 
dues avant tout à une différence d’état de leurs mélanophores. 


66 P. MURISIER 


La comparaison destinée à renseigner sur la variation quanti- 
tative du pigment mélanique sous l'influence de la lumière ne 
péut se faire qu'entre individus chez lesquels on a supprimé 
cette différence. Il s’agit, par conséquent, d'obtenir un état 
déterminé de contraction ou d'expansion des mélanophores de 
tous les sujets. Je choisis l’état d'expansion, certainement plus 
démonstratif. Au bout de dix mois d'élevage, je sacrifie les 
Truites ayant atteint une taille de 9 ‘”, à peu près, en les 
asphyxiant entre deux lames de coton mouillé, tout en suivant 
à la loupe les modifications de leurs cellules pigmentaires. 
Voici brièvement ce qui se passe. Placé sur son lit de mort, le 
Poisson se débat et devient complètement clair, s’il ne l'était 
déjà. Puis ses manifestations se calment et, en même temps que 
l’immobilité, la couleur sombre apparaît. Les mouvements res- 
piratoires persistent encore quelques minutes, de plus en plus 
convulsifs et cessent en laissant la bouche grande ouverte. C’est 
la mort. À ce moment, l’animal s’éclaircit, probablement sous 
l'influence d’une crise agonique du centre chromato-constric- 
teur. Cet éclaircissement est de courte durée ; l'expansion des 
mélanophores reprend et se maintient. Il semble que tout est 
fini, mais au bout de vingt minutes à une demi-heure, on voit 
le cadavre pâlir fortement par suite d’une nouvelle contraction 
des cellules pigmentaires. D’après v. Friscx (1911 a) cette mani- 
festation tardive doit être attribuée à la mort de la moelle épi- 
nière et des centres chromato-constricteurs secondaires qui y 
sont situés. L'état d'étalement des mélanophores réapparaît 
ensuite et demeure sans changement pendant un nombre 
d'heures variable avec la température, jusqu’à l’intervention de 
l'éclaircissement anémique (Anämieaufhellung) phénomène sur 
lequel je reviendrai dans la suite. 

Une heure après leur mort, je fixe mes sujets au moyen d’un 
mélange d'alcool, de formol et d’acide acétique (alcool à 90° : 50; 
formol à 10°/, : 50 ; ac. acétique glacial : 2). Ce liquide a l’avan- 
tage de durcir rapidement la peau, sans modifier sensiblement 
l’état des cellules pigmentaires. 

J'ai dessiné les figures 1-7 d’après des truitelles traitées par 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 67 


ce procédél. Les microphotographies 16, 19 et 20 montrent 
l’état des mélanophores. 

Les cellules pigmentaires noires de la peau des Truites de 
9% sont réparties en deux couches, l’une profonde, l’autre 
superficielle. La couche profonde constitue un tissu pigmentaire 
sous-dermique,accolé à la musculature. Ses premiers éléments 
apparaissent chez les embryons de 8"", Les grandes taches de 
la ligne latérale caractérisant la livrée juvénile, appartiennent 
à cette assise. Leur nombrene s'élève guère avec la croissance ; 
les alevins de 25"" et les truitelles de 90"" en possèdent à peu 
près autant, quelles que soient les conditions dans lesquelles 
l'augmentation de taille s’est effectuée. Leurs dimensions, 
seules, varient. Je désignerai ces taches sous le nom de taches 
du premier âge. 

La couche superficielle, beaucoup plus accidentée, s'établit à 
la limite du derme et de l'épiderme chez les truitelles de 35", 
au temps où s'ébauchent les premières écailles. Représentée 
au début par une seule assise d'éléments pigmentaires, elle 
subit des modifications profondes pendant le développement 
des phanères, modifications dans le détail desquelles je ne puis 
entrer ici. Les mélanophores superficiels, comme les profonds, 
n'ont pas une répartition uniforme et constituent sur les flanes 
de la Truite des taches qui varient beaucoup en nombre, en 
forme et en grandeur suivant les conditions dans lesquelles 
l’animal a vécu. Je les appellerai taches du deuxième âge ; elles 
apparaissent chez les jeunes individus à partir du 4° em. et 
persistent chez les adultes. 

Je ne donne qu'une diagnose sommaire de la livrée des 
Truites élevées dans mes divers milieux d'expérience, fixées 
après étalement de leurs mélanophores. Les microphotogra- 
phies 16, 19, 17 et 20 me paraissent démonstratives au sujet de 
la variation quantitative du pigment mélanique que je tiens à 
établir. 


! La reproduction a passablement assombri mes dessins originaux, faisant 
ainsi disparaître un certain nombre de détails. 


68 P. MURISIER 


Les normales. 


Sur fond noir (fig. 1 et 16). — Face dorsale noire; pigmen- 
tation des flancs allant jusqu'au ventre, ne laissant le long de 
la ligne médio-ventrale qu’une étroite bande d’un blanc mat 
parsemée de mélanophores. 11 taches du premier âge forte- 
ment développées, noires, descendant bien au-dessous de la 
ligne latérale; celles de la région moyenne mesurant8"" sur 57". 
Taches du deuxième âge au nombre de 85, noires, rondes ou 
ovalaires, comptant un nombre considérable de mélanophores 
(fig. 16) ; réparties également de la tête à la queue, au-dessus et 
au-dessous de la ligne latérale, plus nombreuses et plus fortes 
au-dessus. Nageoires dorsale et caudale complètement pigmen- 
tées aussi bien le long des rayons que dans les interrayons. La 
dorsale marquée de 10 taches noires; l'adipeuse sombre jusqu’au 
bord ; l’anale, les ventrales et les pectorales grises, à mélano- 
phores nombreux le long des rayons. [ris fortement pigmenté. 

Les caractères de la livrée des individus élevés à l’obscurité 
relative sont sensiblement les mêmes, avec une pigmentation 
moins forte. Le nombre des taches du deuxième âge ne dépasse 
pas 60. 

Sur fond blanc (fig. 2 et 19). — Face dorsale gris foncé. La 
pigmentation des flancs s’atténue brusquement et s'arrête peu 
au-dessous de la ligne latérale. Ventre et partie inférieure des 
flancs totalement apigmentés. 11 taches du premier âge, 
petites et peu distinctes, grises, espacées et dissociées, dépas- 
sant à peine la ligne latérale du côté ventral; celles de la région 
moyenne mesurant 3%" sur 2", Taches du deuxième âge au 
nombre de 26, petites et d’un gris sombre, comptant de 10 à 15 
19) ; en forme d'étoiles irrégulières, souvent 


mélanophores (fig. 
en X; placées au-dessus de la ligne latérale, sauf dans la région 
antérieure et ne dépassant pas le point d'insertion de la nageoire 
adipeuse vers la queue. Nageoires dorsale et caudale diaphanes, 
sans tache, faiblement pigmentées le long des rayons ; l’adipeuse 
grise seulement à sa base ; l'anale, les ventrales et les pectorales 


incolores, sans pigment. Iris presque apigmenté. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 69 


A l'obscurité totale (ig. 4). — Pigmentation assez semblable, 
mais sensiblement plus forte que celle des individus élevés sur 
fond blanc. La teinte grise des flancs s'étend davantage du côté 
ventral. Taches du premier âge plus marquées; celles du 
deuxième âge au nombre de 35 et plus riches en mélanophores. 
Nageoire dorsale avec 4 petites taches grises. 


Les aveugles. 


Sur fond blanc (Mig. 3). — Tout le corps fortement pigmenté, 
noir sur le dos et la partie supérieure des flancs. Ventre gris 
foncé, complètement couvert de mélanophores. 12 taches du 
premier âge, très noires, confluant presque, confondues dans 
leur partie supérieure avec le noir du dos et descendant très 
au-dessous de la ligne latérale. 110 à 120 taches du deuxième 
âge, rondes ou ovalaires, d’un noir intense, distribuées sur 
toute la longueur des flancs, plus nombreuses du côté dorsal, 
mais marquées jusqu'au voisinage du ventre. Nageoires dorsale 
et caudale noires, fortement pigmentées le long et entre les 
rayons; la dorsale avec 19 taches; ladipeuse complètement 
noire; l’anale, les ventrales uniformément pigmentées, d’un 
gris sombre. 

A l'obscurité totale et relative, la pigmentation des aveugles 
est intermédiaire entre celle des normaux élevés sur fond blanc 
et à l'obscurité totale. 


Les différences que je viens de décrire dans la livrée 
de mes Truites proviennent d'une variation du nombre de 
leurs mélanophores et de la quantité de pigment qu'ils 
contiennent. Les microphotographies 16 et 19, prises à travers 
toute l'épaisseur de la peau, sur le même point du corps des 
individus figurés en 1 et 2, permettent d’en juger aisément. Je 
laisse pour l'instant les aveugles de côté. Je peux diviser mes 
Truites normales en deux groupes d’après la quantité de pigment 
développée dans leur peau sous l'influence du milieu. Paurai : 


70 P. MURISIER 


fond noir et obscurité relative — pigmentation forte ; fond blanc 
et obscurité totale — pigmentation faible. 

En éliminant l'obscurité totale que la Truite rencontre rare- 
ment en pleine nature, les conditions d'éclairage de mes aqua- 
riums sont partout réalisées dans l'habitat normal des Truites 
de lacs et de rivières et les résultats que j'obtiens concordent 
avec les faits relevés par les traités d’ichtyologie. La pigmenta- 
tion peut subir linfluence de nombreux facteurs du milieu : 
température, oxygénation, nutrition, qualités de l’eau, nature 
chimique des fonds, etc. Dans mes élevages, tous ces facteurs 
sont constants ; la lumière et les propriétés optiques des fonds, 
seules, varient. | 

Si donc les Truites qui passent leur existence près de la sur- 
face des lacs, comme celles qui habitent les eaux claires, les 
rivières à fond lumineux (lumière fond blanc), possèdent une 
livrée plus pauvre en pigment mélanique que leurs congénères 
des profondeurs lacustres, des eaux peu éclairées, des rivières 
à fond sombre (obscurité relative, lumière fond noir), la cause 
principale en est, sans aucun doute, l’action de la lumière, 
directe, réfléchie ou absorbée par le fond. Il y aurait bien des 
choses à dire du rôle que, chez les Poissons, ce phénomène 
joue dans la genèse de certaines variétés distinctes par leur 
coloration. À la suite de ses expériences classiques, Poucer 
(1876 a) exprimait son opinion dans ces termes : « Dès lors, la 
même souche d'animaux se trouvera avoir donné naissance à 
deux races différentes, l’une très pigmentée, l’autre très peu 
pigmentée suivant les fonds où elles auront été cantonnées et 
qui auront toutes deux perdu, faute d’avoir l’occasion de l’exer- 
cer, celte facuité qu'avait l'ancêtre commun de modifier le colo- 
ris de sa peau » (p. 75). 

Ce que Poucner n’a pas expliqué, c'est la relation existant 
entre la perte de la faculté de changer de couleur et le plus ou 
moins grand développement du système pigmentaire qu’il a cer- 
tainement constaté, puisqu'il parle de races «très pigmentées » 
et «très peu pigmentées ». Avant d'employer les termes de 
races et de variétés, il faudrait démontrer que ces caractères 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 71 


acquis sous l'influence du milieu peuvent devenir hérédi- 
taires. 


La variation quantitative du pigment mélanique cutané 


chez les alevins. 


J'ai procédé, chaque hiver, pendant plusieurs années, à des 
expériences de contrôle sur de nombreux alevins ou embryons 
libres, durant la période allant de l’éclosion à la disparition de 
la vésicule ombilicale. Les réserves vitellines assurant une 
nutrition uniforme des sujets, les opérations sont considérable- 
ment facilitées, mais les résultats obtenus n’ont de valeur 
qu'autant qu'on ne dépasse pas un stade déterminé de la résorp- 
tion du vitellus, stade à partir duquel l’alevin est soumis à une 
dénutrition progressive. L'inanition provoque des modifications 
importantes de la pigmentation, dans lesquelles la lumière ne 
joue qu'un rôle secondaire et la nature de son influence change 
du tout au tout suivant qu’elle agit sur les mélanophores main- 
tenus à l’état de contraction ou d'expansion. Je renvoie l'étude 
de ces phénomènes à la seconde partie de ce mémoire. 

Pour éviter toute erreur imputable à la nutrition, je sacrifie 
mes sujets au moment où la vésicule ombilicale achève de dis- 
paraître dans la cavité du corps, avant que les premiers symp- 
tômes d’inanition soient apparus. 

Les alevins sont exposés à l’action de la lumière sur fond 
blanc et sur fond noir ou encore à l'obscurité totale à une tem- 
pérature de 18°-20° C. dans des conditions identiques à celles 
que jai indiquées plus haut. Chaque aquarium, contenant 
1500 cm* d’eau renouvelée tous les jours, reçoit 50 individus qui, 
malgré le confinement, l'absence d’eau courante et la tempéra- 
ture élevée, y évoluent dans des conditions relativement 
bonnes, pourvu qu'on observe une propreté méticuleuse. La 
chaleur active toujours le développement des mycoses et les 
champignons qui envahissent la vésicule ombilicale obturent les 
vaisseaux vitellins, provoquant ainsi des troubles circulatoires 


F2 P. MURISIER 


graves à la suite desquels les mélanophores se contractent 
quelles que soient les conditions d'éclairage. 

Je mets en expérience des alevins éclos depuis dix jours, en 
les choisissant tous de taille égale (20""). La disparition de la 
vésicule ombilicale s'achève vers le 20° jour après le début de 
l'exposition; la température restant strictement uniforme, je 
n’observe pas de différence notable dans la rapidité de la résorp- 
tion des réserves vitellines entre les individus exposés ou sous- 
traits à l’action de la lumière. 

Sur fond noir, l'expansion des mélanophores reste constante 
pendant les 20 jours d'expérience. 

Sur fond blanc, les cellules noires se contractent, mais les 
sujets ne présentent pas tous la même sensibilité; chez les uns, 
la contraction permanente s'établit dès le 5° jour ; chez d’autres 
elle tarde jusqu’au 8°. 

A l'obscurité totale, les choses se passent sensiblement de 
la même façon que sur fond blanc. Mais, comme je l'ai déjà 
relevé, Paction de la lumière, pendant l'instant employé à 
changer l’eau, ramène l'expansion des mélanophores qui per- 
siste deux ou trois heures après le retour à lobscurité. Le 
temps pendant lequel les cellules noires demeurent à l’état de 
contraction est donc plus court à l’obscurité totale que sur fond 
blanc. 

A la fin de l'expérience, marquée par la disparition de la 
vésicule ombilicale, je procède à la comparaison de mes sujets, 
à état égal d’étalement ou de contraction des mélanophores. 
Dans le premier cas, je leur sectionne le bulbe, en suivant au 
microscope les manifestations des cellules noires ; Pexpansion 
totale obtenue, je les fixe rapidement au mélange alcool-formol- 
acétique. Dans le second cas, je plonge directement dans le 
même liquide fixant, au sortir de l'aquarium, les alevins élevés 
sur fond blanc ou à l’obscurité totale. Je procède de la même 
manière pour les sujets exposés sur fond noir mais après avoir 
obtenu la contraction totale de leurs mélanophores par un pas- 
sage brusque sur fond blanc. Malgré la courte durée de l'expé- 
rience, l'examen des sujets élevés dans les diverses conditions 


nd 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 13 


d'éclairage révèle entre eux de fortes différences portant aussi 
bien sur le nombre des mélanophores que sur la quantité de 
pigment élaboré par ces derniers. 

Pour établir les différences de nombre, je procède au comp- 
tage des cellules noires contractées, dans les nageoires dorsale 
et anale. L'opération s’y fait plus aisément que sur n'importe 
quel point du corps, grâce à l'arrangement assez régulier des 
mélanophores le long des rayons. Pour la nageoire dorsale, je 
me contente des dix derniers rayons; les premiers, chez les 
individus élevés sur fond noir, sont trop fortement pigmentés 
- pour qu’il soit possible d'en déterminer, même d'une façon tres 
approximative, le nombre des cellules pigmentaires. Je prends 
la nageoire anale en entier. 

Sur chaque lot, je prélève dix individus choisis à égalité de 
taille (26%); je leur coupe au ras du corps, les nageoires dor- 
sale et anale que je monte au baume de Canada, soigneusement 
étalées. Avec un grossissement de 150 diamètres, le dénombre- 
ment des mélanophores peut ainsi se faire sans trop de diffi- 
cultes. 

La concordance des résultats que j'ai obtenus chaque année 
me dispense de multiplier les chiffres. Je n'en donne qu'une 


série : 
Nombre de mélanophores de la nageoire dorsale. 
Maximum.  Minimuin. Moyenne, 
Rond blant eee CR es pa 34% 162 295 
Whscuritetoialetr 29 Lai 445 1797 330 
HORAONOLE SES ART 729 560 G80 


Nombre de mélanophores de la nageotre anale. 


Fond blanc 14 Î /, 
WhSenuprié totale: 2 Le 12 2 5 
RÉndenon ee SE, LC tuer: 78 54 67 


La méthode de dénombrement est trop peu précise pour que 


ces chiffres aient une valeur absolue. Mais l'erreur probable 


7% P. MURISIER 


tend à diminuer plutôt qu'à augmenter les différences qu'ils 
expriment. En effet, plus le nombre des mélanophores s'accroît, 
plus il est difficile de les compter et plus on en oublie, de telle 
sorte que, siles minima se rapprochent de la réalité, les maxima 
lui sont certainement inférieurs. 

Au moment de leur mise en expérience, les alevins de 20"" 
présentaient en moyenne 180 mélanophores dans leur nageoire 
dorsale. Pendant les 20 jours d’exposition, le nombre des 
cellules pigmentaires de cette nageoiïire a donc augmenté de 
115 unités sur fond blanc, de 150 à l'obscurité totale et de 500 
sur fond noir. Les différences sont plus accentuées encore pour 
la nageoire anale, apigmentée au début de l'expérience. 

Deux mots seulement sur la variation individuelle. En compa- 
rant les maxima et les minima obtenus chez les sujets prove- 
nant d’un même milieu, on peut se rendre compte, d’abord 
qu'elle est importante, ensuite que son amplitude se montre 
beaucoup plus grande sur fond blanc et à lobscurité totale que 
sur fond noir. Je rappelle que les mélanophores restent étalés 
pendant les 20 jours d'exposition sur fond noir tandis que sur 
fond blanc et à l'obscurité totale, la durée de leur état de 
contraction varie suivant les individus ; chez les uns il apparaît 


Fe 


au 5° jour après le début de l'expérience et chez d’autres au 
8° jour seulement. 

Ce fait montre déjà qu'entre l’état des mélanophores et leur 
augmentation en nombre, il existe une relation étroite que j’au- 
rai à discuter plus loin. Si, comme j'ai essayé de l’établir, leur 
contraction résulte de l’activité d’un centre chromato-constric- 
teur entretenue par l'excitation vive ou l'absence de toute exci- 
tation rétinienne, la cause des variations individuelles du 
nombre des mélanophores, comme la cause de l'apparition plus 
ou moins précoce de leur état de contraction, est à chercher 
dans des différences également individuelles de la sensibilité 
du centre chromato-constricteur et de la rétine. 

Dans mes élevages annuels sur fond blanc et à l'obscurité 
totale, ces variations s’atténuent en raison directe du temps 
pendant lequel les individus ont été soumis à l’action du milieu. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 75 


La différence d’accroissement en nombre des mélanophores, 
entre les alevins élevés sur fond noir d’une part et sur fond 
blanc et à l'obscurité totale de l’autre, se retrouve dans toutes 
les régions du corps, mais toujours plus accentuée du côté 
ventral que du côté dorsal. Les microphotographies 18 et 21 
sont aussi expressives que des chiffres. Elles ont été prises à 
travers toute l’épaisseur de la peau, dans l'espace séparant deux 
taches du premier âge, entre l'anus et la ligne latérale et tan- 
gentiellement à cette dernière. Ces figures se rapportent à deux 
alevins de même origine et de même taille, soumis pendant 
20 jours, l’un à l’action du fond blanc (fig. 18), l’autre du fond 
noir (fig. 21). Les mélanophores s’y montrent à l’état d’expan- 
sion totale, obtenu par la section du bulbe. Un coup d'œil suflit 
pour se rendre compte de la différence non seulement du nom- 
bre des cellules noires, mais encore de la quantité de pigment 
qu'elles ont élaboré. 

La comparaison des deux microphotographies 18 et 21 est 
sugoestive à bien des égards. Les mélanophores, contractés 
sur fond blanc pendant la plus grande partie du temps d’expo- 
sition, ont pris, à la suite de leur étalement, un aspect bizarre 
dû à la forme des branches, longues, grèles et ramifiées. Ces 
branches constituent de véritables anastomoses reliant les 
diverses cellules noires dont le corps nettement distinct de ses 
prolongements renferme un seul noyau. 

Les mélanophores maintenus à l’état d'expansion permanente 
par l’action du fond noir (fig. 21) présentent le faciès typique 
que l’on retrouve chez la plupart des Poissons. Semblables à des 
rosetles à bord accidenté, à branches larges et courtes qui se 
confondent plus ou moins avec le corps cellulaire distendu, ils 
possèdent deux noyaux et paraissent indépendants les uns des 
autres ; leurs rapports anastomotiques sont invisibles. 

Ces variations morphologiques du mélanophore, étroitement 
liées à son activité pigmentogénétique, c’est-à-dire à la quantité 
plus ou moins grande du pigment qu’il a sécrété, fournissent 
des faits intéressants quand il s'agit d'étudier l’histogenèse de 
l'élément pigmentaire, la nature et la signification de ses mou- 


76 P. MURISIER 


vements de contraction et d'expansion. J'en tirerai parti à la fin 
de ce travail (3° partie). 

En résumé, les expériences répétées sur un grand nombre 
d'individus, pendant la période allant de l’éclosion à la dispa- 
rition de la vésicule ombilicale, confirment les résultats obtenus 
par des élevages prolongés. Elles montrent que l'obscurité 
totale ou la lumière agissant sur fond blanc ou sur fond noir mo- 
difient la pigmentation cutanée et que cette modification ne 
réside pas seulement dans une différence d'état des mélano- 
phores (contraction ou expansion) mais encore dans une diffé- 
rence de leur nombre et de la quantité de pigment qu'ils ren- 
ferment. 


Le mécanisme de l’action de la lumière sur la variation 


quantitative du pigment mélanique cutané. 


En examinant l'apparition des différences dans le nombre 
des mélanophores et leur teneur en mélanine, je constate 
d’abord que la pigmentation de tous mes sujets suit un cours 
progressif pendant les dix mois d'élevage. D'une manière abso- 
lue, le nombre des éléments pigmentaires augmente, quelles 
que soient les conditions d'éclairage des milieux. Chez les indi- 
vidus soumis à l’action du fond blanc et de l'obscurité totale, je 
n’observe aucune destruction, aucune résorption du pigment 
mélanique, mais seulement un retard dans le développement du 
système pigmentaire relativement à la croissance générale de 
l'animal dont la taille passe de 25 à 90" du commencement à 
la fin de l'expérience. Aussi, l’action du milieu est-elle d'autant 
plus marquée que l’augmentatiou en taille a été plus rapide pen- 
dant ce temps. 

SECEROY (1909), dans ses recherches sur la Loche franche 
(Nemachilus barbatula L.), et dans l’intéressant exposé de ses 
idées (1913) sur le rôle de la photographie des couleurs dans 
le mécanisme de l’homochromie (théorie de O. WVrENER 1909), 
admet que le pigment mélanique peut se décomposer in-vivo 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE #17 


sous l'influence d’une lumière intense comme chez les larves 
de Salamandre, d’après les observations de FLEMMING (1897). 
Cette décomposition, possible, m'échappe totalement chez la 
Truite et dans les conditions d'expérience que j'ai choisies. II 
suflit, pour s’en convaincre, de comparer les deux individus 
figurés en 2 et 3, l'un normal (fig. 2) l’autre aveugle (fig. 3), 
élevés sur un même fond blane, à la même lumière. Les granules 
mélaniques de l’aveugle, étalés par suite de l'expansion des méla- 
nophores, offrent à l'agent lumineux une surface d'action infi- 
niment plus étendue que chez le normal où ils ont été, pendant 
la vie, accumulés en boule au centre des mélanophores contrac- 
tés. Et cependant, leur nombre à augmenté dans de telles pro- 
portions que la Truite aveugle est devenue complètement 
noire. 

Voyons ce qui se passe si j'intervertis les fonds au cours de 
l'élevage. Après cinq mois de séjour sur fond blanc, je transfère 
une truitelle pâle sur fond noir ; je constate la réapparition de 
l'état d'expansion des mélanophores et un développement 
rapide de la pigmentation. Quatre mois plus tard, elle diffère 
peu des sujets ayant toujours vécu sur ce fond. Si, au contraire, 
je fais passer sur fond blanc une truitelle sombre établie depuis 
cinq mois sur fond noir, ses mélanophores se contractent et sa 
pigmentation s'arrête; mais au bout de quatre mois, le nombre 
des cellules pigmentaires, la quantité de pigment qu’elles 
contiennent, sont manifestement supérieurs à ceux des indivi- 
dus élevés sur fond blanc pendant les neuf mois. Le pigment 
développé durant le séjour sur fond noir paraît acquis. 

C'est probablement pour la même raison que les Carrelets 
(Pleuronectes platessa L,), transportés de la Baltique sur les 
fonds clairs de la mer du Nord, continuent à se distinguer de 
leurs congénères autochtones par leur teinte sombre (Franz 


1910). 


La pauvreté en pigment mélanique de mes Truites élevées 
sur fond blanc et à l'obscurité totale résulte d'un arrêt de pig- 
mentation et non d’une dépigmentation. 


Rev. Suisse DE Zoo. 1. 28. 1920, 6 


78 P. MURISIER 


Chez mes sujets normaux, l’arrêt de la pigmentation se pro- 
duit aussi bien à l'obscurité totale qu'à la lumière sur fond 
blanc, avec une simple différence de degré. Ce fait permet, du 
premier coup, d'éliminer toute action directe spécifique de la 
lumière. Mais ces conditions sont justement celles qui, comme 
je l'ai indiqué plus haut, provoquent un état de contraction des 
mélanophores à peu près permanent. D'où la conclusion forcée 
que cet état représente la cause essentielle qui entrave le déve- 
loppement du système pigmentaire. En d’autres termes, la 
contraction des mélanophores arrête l’élaboration de leur pig- 
ment et empêche leur augmentation en nombre. 

KEEBLE et GAMBLE (1904), dans leurs recherches sur la pig- 
mentation des Crustacés supérieurs, ont déjà émis l'hypothèse 
que la contraction des chromatophores est défavorable à leur 
développement, tandis que l'expansion le favorise. V. RYNBERK 
(1906) l'a relevée au sujet du désaccord entre les observations 
de FiscHEeL (1896) et de FremminG (1897). V. Friscx (1911 a) avec 
une clairvoyance à laquelle je rends hommage, a vu tout le parti 
qu'on pouvait en tirer pour interpréter certains phénomènes 
curieux concernant la pigmentation des Poissons. J’attribue le 
peu de succès de v. Friscx dans ses tentatives pour vérifier 
cette hypothèse sur la Truite, au fait qu'il a, par excès de 
conscience, expérimenté sur des animaux borgnes. Il semble, 
en effet, que si, comme Poucner (1876 b) l’a déjà démontré, à 
la suite de l’ablation d’un œil, les deux côtés de la Truite se 
comportent l’un comme un aveugle, l’autre comme un normal, 
c'est-à-dire que, sur fond clair, les mélanophores du côté 
aveugle soumis à l’action de l’œil conservé se contractent, 
tandis que ceux du côté normal s’étalent (effet croisé), la diffé- 
rence de pigmentation qui, au bout d’un certain temps, appa- 
raîtra entre les deux côtés sera démonstrative et exempte de 
critique. Malheureusement, les Truites borgnes réagissent 
d’une manière très capricieuse. J’en ai élevé, sur fond blane, 
deux exemplaires qui montraient, à la suite de lextirpation 
d’un œil, une différence notable dans la teinte des deux flancs. 
Mais cette différence: était loin d'atteindre celle que j'observe 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 79 


entre les normaux et les aveugles sur le même fond. En outre, 
ni la contraction des mélanophores du côté aveugle, ni leur 
expansion du côté opposé n'étaient permanentes. Aussi, la pig- 
mentation des deux flancs n’offrait-elle qu’une faible différence, 
même au bout de six mois. 

Le bien-fondé de l’hypothèse de KEEBLE et GAMBLE a été éta- 
bli d’une façon indiscutable chez certains Amphibiens par les 
expériences de BaBak (1912-1913) sur les jeunes Axolotls. En 
1912, j'ignorais le premier travail de cet auteur, lorsque jai 
indiqué, dans une brève note, le résultat des recherches que 
j'avais entreprises sur la Truite, depuis 1909 déjà ; je me vois 
dans l'obligation de me citer moi-même : «L'arrêt de la pig- 
mentation résulte d’une inhibition de la fonction pigmentaire 
des mélanophores, inhibition produite par l'excitation nerveuse 
continue de ces éléments. Cette excitation, d’origine rétinienne, 
arrête non seulement l'élaboration du pigment dans les méla- 
nophores déjà différenciés, mais encore empêche la différen- 
tiation des cellules conjonctives jeunes en cellules pigmen- 
taires. » Aujourd'hui, je dirais mélanoblastes au lieu de cellules 
conjonctives. 

Cette assertion nécessite quelques commentaires qui me 
forcent à anticiper sur la suite de ce mémoire. 

Chez la Truite, l'augmentation en nombre des mélanophores 
ne provient pas d’une division des préexistants, mais d’une 
différenciation sur place d'éléments incolores, en tous points 
semblables à des cellules conjonctives embryonnaires (voir 
2° partie. Au moment de leur métamorphose, ces éléments 
prépigmentaires montrent les mêmes réactions que les mélano- 
phores. Puisqu’ils subissent l'influence nerveuse dès le début 
de leur transformation en cellules pigmentaires, il n’y a aucune 
raison pour croire qu'ils n'y soient pas soumis avant. Il m'est 
impossible de reconnaître aux premiers grains de pigment éla- 
borés par l’élément prépigmentaire, un rôle autre que celui de 
rendre tangible, par leurs déplacements, l’action du système 
nerveux. 

Donc, l’état de contraction arrête la pigmentogenèse, empé- 


OÙ P. MURISIER 


chant ainsi, soit le développement des cellules pigmentaires, 
soit l'apparition de nouveaux mélanophores par différenciation 
des éléments prépigmentaires. 

Comme je me suis atlaché à le démontrer plus haut, du 
moins dans mes expériences, cet élat résulte partout de lacti- 
vité d’un centre chromato-constricteur réflexe, entretenue par 
une excitation intense (fond blanc) ou par une absence d’ex- 
citation rétinienne (obscurité totale). L'influence nerveuse 
constitue une cause fondamentale de laquelle découlent deux 
effets : la contraction des mélanophores d’une part, l'arrêt de 
la pigmentogenèse de l’autre. Ces deux effets sont-ils subor- 
donnés l’un à l'autre ou sont-ils parallèles ? 

Si, en se plaçant sur le terrain finaliste, sans contredit le 
mieux cultivé à l'heure actuelle, on considère les mélanophores 
comme des organes chromatiques dont les mouvements appa- 
rents ou réels constituent la fonction primordiale, jouant un 
rôle tout particulièrement utile dans lPadaptation, la nature pig- 
mentomotrice de l'influence nerveuse s'impose. La contraction 
qu’elle provoque, représente le phénomène principal dont l'arrêt 
de la pigmentogenèse n’est qu'un corollaire. 

Je ne veux pas nier la valeur de la fonction chromatique en 
tant que facteur d'adaptation; je suis prêt à reconnaitre qu’elle 
a pu être développée par la sélection naturelle. Mais tout cela 
ne renseigne guère sur son origine et son mécanisme. 

Je crois plutôt que la fonction primordiale du mélanophore 
réside dans l'élaboration du pigment mélanique. Tout arrêt de 
cette fonction dénote un trouble trophique de la cellule pigmen- 
taire, trouble à la suite duquel elle se contracte. La contraction 
du mélanophore et l'arrêt de la pigmentogenèse représente- 
raient donc deux effets parallèles d’une même cause, et cette 
cause, j'essaierai de le démontrer plus tard, ne serait pas autre 
chose qu'un arrêt de nutrition de la cellule pigmentaire, jamais 
total, cela va sans dire. La signification de l'influence nerveuse, 
pigmentomotrice en apparence, serait donc d'ordre trophique. 
Comment un arrêt de nutrition de l'élément pigmentaire peut-il 
se traduire par un déplacement des grains mélaniques qu’il 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE SL 


sécrète ? C’est ce que je ne puis dire avant d’avoir décrit la 
structure et l'histogenèse du mélanophore (voir 3° partie). 

Le second terme de l'hypothèse de KEEBLE et GAMBLE, d’après 
lequel l'expansion des chromatophores favorise leur développe- 
ment, paraît tout aussi fondé, chez la Truite, si je m'en rapporte 
à la forte pigmentation de mes sujets normaux élevés sur fond 
noir et à l'obscurité relative où cette expansion s'établit à 
demeure. 

Le mélanisme des aveugles ayant vécu sur fond blanc frappe 
au premier coup d'œil. Si lon compare des individus de même 
origine et de même taille, élevés dans des conditions identiques, 
les uns normaux (fig. 2), les autres aveugles (fig. 3), on reste 
étonné que la disparition des yeux puisse avoir un tel reten- 
tissement sur le développement de la pigmentation. Etant 
donné que le tapetum nigrum de la rétine et la choroïde renfer- 
ment une grande quantité de mélanine, il ne me paraît pas 1m- 
possible que, dans l'élaboration de ce pigment, la peau supplèe 
les yeux disparus. Mais une telle compensation est insuflisante 
pour provoquer une différence aussi considérable que celle qui 
s'établit entre les aveugles et les normaux. En outre, elle ne 
se ferait qu'à la lumière, puisque, à l'obscurité totale ou rela- 
tive, les Truites sans yeux gardent une pigmentation faible. 

J'ai représenté en 5 et 6 la face ventrale de deux truitelles, 
l’une normale (fig. 5), l’autre aveugle (fig. 6), élevées pendant 
six mois sur fond blane. Le ventre de la première est d’un blanc 
pur, celui de la seconde totalement pigmenté. Les microphoto- 
graphies 17 et 20 prises à travers toute l’épaisseur de la peau, 
au même point de la ligne médio-ventrale, y font voir l’absence 
de mélanophores chez le normal (fig. 17) et leur présence en 
grand nombre chez l’aveugle (fig. 20). 

MAYERHOFER (1909), chez le Brochet /Æso.r luctus L.), SECEROY, 
(1909) chez la Loche franche (Nemachilus barbatula L.) ont éga- 
lement constaté cette pigmentation du ventre des individus 
aveugles exposés à la lumière, pigmentation qui, d’après 
v. Friscx (1911 @), n’apparaîtrait ni chez le Carassin {Carasstus 
vuloaris Nilss.), ni chez le Vairon (Phoxinus laevis L.), ni chez 


82 P. MURISIER 


la Truite de rivière (Salmo fario L.). Pour ce qui concerne ce 
dernier Poisson, je crois que le désaccord entre les résultats 
de v. Frisca et les miens tient surtout à la différence des condi- 
tions expérimentales. 

Quelle est, dans la coloration du ventre des aveugles, la part 
de l'influence directe de la lumière réfléchie et diffusée par le 
fond ? 

Chez les normaux, cette partie du corps subit le même éclai- 
rage et pourtant elle ne se pigmente pas. Il faut donc en déduire 
que la lumière n'agit comme facteur activant de la pigmento- 
genèse que là où les mélanophores sont étalés, puisque, sur 
fond blanc, cette condition ne se réalise que chez les individus 
privés de leurs yeux. De plus, son action ne paraît pas néces- 
saire, car le ventre des normaux élevés sur fond noir absorbant 
les rayons lumineux (fig. 7) se pigmente comme celui des 
aveugles, bien qu'avec un retard sensible indiquant dans quelle 
mesure la lumière influe directement. 

Les rayons réfléchis par le fond éclairant toute la surface du 
ventre d’une façon uniforme, on devrait s'attendre à y voir la 
coloration apparaître simultanément sur tous les points. En réa- 
lité, on assiste à l'extension progressive de la pigmentation des 
flancs du côté de la ligne médio-ventrale où les mélanophores 
se montrent en dernier lieu. Ceci chez les aveugles sur fond 
blanc, comme chez les normaux sur fond noir. Le fait ne peut 
s'expliquer qu à l'aide des données embryologiques que j'expo- 
serai dans la seconde partie de ce travail. 

Chez les Poissons appartenant à la famille des Pleuronectides, 
le flanc en contact avec le fond est apigmenté parce qu’il se 
trouve soustrait à l’action directe de la lumière. CUNNINGHAM 
(1891) semble l'avoir démontré, en y faisant apparaître une pig- 
mentation notable chez de jeunes Flets {?leuronectes flesus L.) 
élevés dès leur plus jeune âge sur une plaque de verre, dans un 
aquarium éclairé par dessous au moyen d’un miroir. Comme 
chez mes Truites aveugles dont le ventre recoit les rayons lu- 
mineux réfléchis par le fond blanc, la pigmentlation, d’abord 
marginale, s'établit des bords vers la ligne médiane. Il y a là, 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 53 


avec une différence d'orientation, une analogie frappante. 
L'expérience de CuxniNGHam démontre l'effet pigmentant de la 
lumière sur la peau des Poissons; elle ne me paraît pas expli- 
quer du même coup pourquoi la coloration des Pleuronectes 
est asymétrique. Chez les Truites normales que j'élève sur fond 
blanc, les faces inférieures restent incolores par suite d'un 
arrêt de l'extension du système pigmentaire, provoqué par une 
excitation intense de la rétine. Il se peut que l'absence des 
mélanophores au côté inférieur des Pleuronectes résulte d’un 
phénomène identique, lPexcitation rétinienne étant remplacée 
par l'excitation cutanée produite par le contact avec le sol dès 
le début du développement. 

D'après v. Ryxgerk (1911) et Porimanrr (1912) la constitution du 
fond parait jouer un rôle dans les changements de coloration 
des Poissons plats adultes. 

Si le ventre de mes Truites ne se pigmente, sous l’action de 
la lumière, qu'après la disparition de l'excitation rétinienne 
(ablation des yeux), la face inférieure des Pleuronectes ne doit 
se colorer, sous la même action, que si l’on en supprime lPexei- 
tation cutanée. C’est peut-être ce que CUNNINGHAM a réalisé, 
involontairement, en élevant ses jeunes Flets sur une plaque 
de verre à surface lisse. 

Je n'ai pas à insister sur ce raisonnement par analogie ; il me 
semble cependant que les cas de Turbots à face nadirale pig- 
mentée (Poucaer 1892, CunxxixGHam 1893) ainsi que Papparition 
fréquente de taches sur cette même face chez divers Pleuro- 
necles, s’expliqueraient mieux par des anomalies de l’innerva- 
tion tactile ou pigmentaire que par une action lumineuse très 
invraisemblable. 


En résumé, chez la Truite et dans les conditions d'expérience 
que j'ai choisies, l’action directe de la lumière dans la variation 
quantitative du pigment mélanique cutané se montre étroite- 
ment subordonnée à son action indirecte s’exerçant sous l’in- 
fluence de l'œil et du système nerveux. 

Partout où les mélanophores présentent un état de contrac- 


S4 P. MURISIER 


tion permanent, elle est nulle; tandis qu’elle active la pigmen- 
togenèse dans les conditions qui maintiennent les mélanophores 
constamment étalés. 

Le mécanisme de l’action indirecte de la lumière, dans lParrêt 
du développement de la pigmentation cutanée de la Truite, 
consiste dans la mise en activité d'un centre nerveux réflexe 
apparemment chromalo-constricteur, dont l'influence inhibe la 
pigmentogenèse, empêchant l’évolution des cellules pigmen- 
taires et la différentiation des éléments prépigmentaires. Cette 
mise en activité résulte d’une excitation vive de la partie supé- 
rieure de la rétine (fond blanc) où de l’absence complète 
d’excitation rétinienne (normaux à l'obscurité totale ; aveugles 
à l'obscurité relative ou totale. Si l’éclairage faible ou partiel 
des yeux (normaux à l’obscurité relative et sur fond noir) main- 
tient ce centre à l'état tonique ou si laction directe de la 
lumière sur le système nerveux central enraie sa mise en acti- 
vité (aveugles sur fond blanc), la pigmentation cutanée pro- 
gresse et devient d'autant plus forte que la peau reçoit une 
lumière plus vive. 

Il reste à savoir si l’étalement des mélanophores, l’activité de 
la fonction pigmentogénétique, résultent d’une influence ner- 
veuse activante, comme la contraction, l'arrêt de la pigmento- 
genèse, d’une influence inhibante. On peut tout aussi bien y 
voir une manifestation de l’état normal, de l’état fonctionnel de 
la cellule élaboratrice de pigment, libérée de toute influence 
nerveuse, de tout trouble trophique. sans être obligé de conce- 
voir une action pigmento-activante antagoniste de l'action pig- 
mento-inhibante. 


La question des mélanogènes. Le pigment mélanique et la guanine. 


En terminant cette première partie, avant d'aborder l’étude 
du pigment mélanique pendant la vie embryonnaire de la Truite, 
Je me vois obligé de revenir sur l'hypothèse énoncée dans l'in- 
troduction, hypothèse d’après laquelle : si les mélanines 


dérivent de substances mélanowènes spécifiques, celles-ci n’évo- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 85 


luent pas nécessairement en mélanines et peuvent avoir une 
destinée autre que leur transformation en grains de pigment 
noir. Il me reste à expliquer pourquoi je me suis permis de 
l'émettre, malgré mon ignorance de la nature chimique des 
substances mélanogènes. 

La quantité du pigment mélanique cutané des Truites élevées 
sur fond blanc et à l'obscurité totale, comparée à celle de leurs 
congénères élevés sur fond noir, présente au bout de dix mois 
un déficit marqué. Cette pigmentation déficitaire n’est pas loca- 
lisée aux téguments. Chez les individus de 9°", les mélano- 
phores constituent les qualre gaines ou enveloppes pigmentaires 
que, pour les Vertébrés inférieurs, WEIDENREICH (1912) désigne 
sous le nom d’enveloppes cutanée, périneurale (strictement 
épineurale chez la Truite), péricoelomatique et périvasculaire. 
A la mélanine de ces quatre gaines, il faut ajouter le pigment 
oculaire, rétinien et choroïdien, ainsi que les dépôts mélaniques 
des organes lymphatiques, soit de la rate et de l'organe lym- 
phoïde du rein. L’épiderme est apigmenté. 

Les mélanophores péritonéaux, périvasculaires, méningés et 
choroïdiens, identiques aux mélanophores de Ia peau, se com- 
portent comme eux, peut-être d’une façon un peu moins accen- 
tuée, vis-à-vis de l’action de la lumière. Aussi, sur fond blanc 
et à l’obscurité totale, les gaînes pigmentaires profondes 
subissent-elles le même arrêt de développement que la gaine 
cutanée. Le pigment rétinien, comme celui des organes [ym- 
phatiques sur l’origine duquel j'aurai à revenir, parait également 
abondant dans les diverses conditions. 

Bref, chez les Truites élevées sur fond blanc et à l'obscurité 
totale, le déficit en mélanine atteint tout le système des méla- 
nophores vrais et le pigment qui n’est pas apparu à son niveau 
ne se retrouve sur aucun point de l'organisme. Ce fait s'inter- 
prête sans difficulté si on accepte l’idée finaliste d’après laquelle 
le rôle essentiel du pigment est d’assurer à l'animal une homo- 
chromie protectrice. La fonction primordiale du mélanophore, 
en tant qu'organe chromatique, serait de fabriquer du pigment 
en empruntant au milieu interne les substances banales néces- 


86 : P. MURISIER 


saires à la nutrition de toute cellule, substances qu'il transfor- 
merait par son activité propre et spécifique en mélanogènes 
d’abord, en mélanine ensuite, sous le contrôle de l’œil et du 
système nerveux. Dans ces conditions, les substances mélano- 
genes, comme le pigment qui en dérive, n'apparaîtraient qu’au 
niveau de lPélément pigmentaire et seulement lorsque l'animal 
doit s'adapter à un fond sombre. Sur fond clair, comme à l’obs- 
curité totale, l'élaboration du pigment noir devient inutile et 
l'influence nerveuse, inhibant l’activité pigmentogénétique du 
mélanophore, empêcherait non seulement la formation de la 
mélanine mais encore des mélanogènes. 

Les choses se passant ainsi, mon hypothèse n’a aucune rai- 
son d’être. 

IL en va autrement si on prend en considération les travaux 
des auteurs qui se sont altachés à l’étude des substances méla- 
nogènes. BLocx (1917), pour n’en citer qu'un des plus récents, 
montre, par les intéressantes réactions de la dioxyphenylalanine 
que les substances mères du pigment noir doivent être consi- 
dérées comme des produits spécifiques du métabolisme orga- 
nique, transportés par la circulation sanguine aux lieux de 
pigmentation. 

Quand je compare deux Truites de même origine, élevées 
sur fond blanc (fig. 2) et sur fond noir (fig. 1) dans des conditions 
identiques de nutrition, de température et d’oxygénation et 
que je constate qu’au bout de dix mois elles ont atteint des 
dimensions quasi égales, il me paraît logique d'admettre que, 
malgré la différence de luminosité des milieux, le métabolisme 
organique a été aussi actif chez l'une que chez Pautre. S'il y 
avait, sous ce rapport, un bénéfice à prévoir, ce serait, me 
semble-t-il, du côté du fond blanc où la lumière agit avec la 
plus grande intensité. Et pourtant, la quantité de mélanine éla- 
borée par l'individu élevé sur ce fond se montre très inférieure 
à ce qu'elle est sur fond noir, bien que, selon toute apparence, 
à activité égale, le métabolisme organique ait engendré autant 
de mélanogènes dans un cas que dans l’autre. 

De là l'hypothèse que chez la Truite élevée sur fond blanc, la 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 87 


totalité de ces substances ne s’est pas transformée en mélanine 
et qu'une bonne partie a subi une destinée qu'il resterait à 
déterminer. 

Quoique je ne donne pas, dans ce travail, le résultat de mes 
observations sur les guanophores (leucophores, iridocytes, 
Glanzzellen, Interferenzzellen des auteurs) de la Truite, je ne 
puis m'abstenir ici d'établir un parallèle entre la guanine et la 
mélanine, au point de vue des variations quantitatives produites 
par la lumière. En effet, chez les individus de 9‘", l’en- 
semble des guanophores forme trois gaines satellites des 
gaines mélaniques cutanée, épineurale et péricoelomatique et 
dans mes conditions d'expérience, la quantité de guanine éla- 
borée par les guanophores se montre nettement inverse de la 
quantité de mélanine fabriquée par les mélanophores. Chez la 
Truite, la mélanine et la guanine semblent être des substances 
vicariantes, comme FaussEKk (1909) les désigne chez les Arai- 
gnées. 

Les Truites élevées sur fond blanc (fig. 2) présentent une 
magnifique argenture au ventre et à la partie inférieure des 
flancs dépourvue de pigment noir, tandis que chez les individus 
ayant vécu sur fond noir (fig. 1) l’étroite bande médio-ventrale 
apigmentée est d’un blanc mat. M. Poporr (1906) a donné une 
interprétation très ingénieuse du rôle homochromique joué par 
l’argenture, permettant aux Poissons pélagiques de se confondre 
avec la surface miroitante de l'eau et Lazoy (1907) pense que, 
grâce à son utilité, ce caractère a été fixé par la sélection 
naturelle. 

Comme je l'ai relevé ailleurs (1915), dans mes élevages, l'ap- 
parition du revêtement argenté de la peau de la Truite tient 
avant tout aux conditions du milieu, à l'influence de la lumière 
qui, autant que mes recherches me permettent de le dire, agit 
sur les guanophores directement ou indirectement par l’inter- 
médiaire de l'œil et du système nerveux. Le mécanisme de la 
variation quantitative de la guanine chez la Truite serait donc 
identique à celui qui préside à la variation du pigment mélani- 
que, quand bien même les guanophores et les mélanophores ne 


58 P. MURISIER 


réagissent pas de la même manière vis-à-vis des excitations 
rétiniennes. 

Deux mots encore sur la fonction écran des gaînes guaniques. 
Il semble paradoxal, au premier abord, que, sur fond blanc, 
alors que mes Truites plongent dans un bain de lumière, le 
développement des gaînes mélaniques, dissociées par la contrac- 
tion de leurs mélanophores, s'arrête, laissant l'organisme à la 
merci de l’action directe des rayons lumineux. 

Si j'examine, en interposant leur aquarium entre mon æil et 
la source de lumière, deux individus, l'un argenté, l’autre 
noirci par dix mois de séjour sur fond blanc et sur fond noir, 
voici ce que je constate. La Truite noire devient, à la suite de 
la contraction de ses mélanophores, assez transparente pour 
que je puisse suivre le contour de ses viscères et le trajet des 
gros vaisseaux. La Truite argentée est complètement opaque, 
grâce à la quantité considérable de guanine accumulée dans 
sa peau. 

Sur fond blanc, à la lumière vive, l'écran guanique a donc 
remplacé l'écran mélanique et cette substitution semble pré- 
senter un gros avantage pour l'organisme, évidemment mieux 
protégé contre la lumière par un écran argenté qui la réfléchit 
que par un écran noir qui l’absorbe. On pourrait donner une 
interprélation élégante du phénomène en disant que, vis-à-vis 
de la lumière intense, l'animal réagit par voie visuelle et ner- 
veuse en substituant à son écran absorbant un écran réfléchis- 
sant, s’assurant du même coup, par cette réaction admirablement 
orientée, l’'homochromie protectrice et une défense plus efficace 
contre l’action des rayons lumineux. 

Je n’ai pas relevé l’inversion mélano-gœuanique chez la Truite 
pour me livrer à des interprétations finalistes plus ou moins 
vraisemblables, mais dans l’intention d'établir un parallèle entre 
l’histoire des substances guanogènes et mélanogènes. Je juge 
inutile de répéter pour celles-là le raisonnement fait plus haut 
au sujet de celles-ci. Les guanophores élaborent pour les besoins 
de la cause finale aussi bien les guanogènes que la guanine, 
sans emprunter de substances spécifiques au milieu interne ; 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 839 


ou bien, ils y puisent des produits déterminés du métabolisme 
organique. Dans ce dernier cas, on peut se demander ce que 
sont devenues les substances guanogènes apparues dans le 
milieu interne, chez les Truites élevées sur fond noir qui, 
malgré une activité métabolique égale, ont fabriqué beaucoup 
moins de guanine que leurs congénères sur fond blanc. 

Je ne crois pas nécessaire d'insister sur l’origine et la nature 
chimique de la guanine, base purique mise en liberté par la 
destruction de l'acide nucléinique. Le foie dont je fais la nour- 
riture exclusive de mes Truites étant un organe riche en nucléo- 
proteides, la forte teneur en guanine des individus élevés sur 
fond blanc pourrait être attribuée à la nutrition. C’est possible 
et même probable ; mais, comme j'alimente mes sujets d’une 
façon uniforme, autant au point de vue qualitatif que quantitatif, 
ce facteur n'entre pas en ligne de compte lorsque j'envisage la 
différence dans la quantité de guanine élaborée sous l'influence 
des divers milieux. 

Les dérivés puriques sont éliminés de l'organisme par le 
rein, de sorte que la présence des dépôts guaniques dans les 
téguments des Vertébrés inférieurs a souvent été interprétée 
comme l'indice d’une insuffisance rénale. Cette insuflisance me 
paraît bien précoce chez la Truite où les premiers cristaux de 
guanine apparaissent déjà dans le mésenchyme choroïdien des 
embryons de 8"",5 encore enfermés dans l'œuf. Il me semble 
plus logique d'admettre que les guanophores, éléments mésen- 
chymateux spécifiques dont la spécificité réside justement dans 
leur propriété d’engendrer de la gaanine par un véritable pro- 
cessus sécrétoire, constituent par leur ensemble un système de 
rétention, Jouant vis-à-vis de la circulation périphérique le 
même rôle que le rein vis-à-vis de la circulation centrale. Les 
substances mères de la guanine, d'origine exogène ou endogène, 
seraient done extraites du milieu interne par le rein qui les 
élimine et par le système des guanophores qui les retient et 
les fixe sous forme cristalline. 

IL y a de trop grandes homologies entre le système des 


guanophores et celui des imélanophores pour qu'il me vienne à 


90 P. MURISIER 


l'idée de leur attribuer des significations différentes. Les 
recherches faites pendant ces vingt dernières années tendent 
à situer les substances mères des mélanines parmi les dérivés 
des amino-acides de la série aromatique, généralement détruits 
par le foie et éliminés par le rein. Les substances mélanogènes 
seraient donc retirées du milieu interne soit par les mélano- 
phores qui les retiendraient en les transformant en granules 
pigmentaires, soit par le rein, après transformation préalable 
au niveau du foie. Chez les embryons de Truite de 7"",5, on 
constate une simultanéité nette et constante de l'apparition des 
premiers grains mélaniques dans l’épithélium pigmentaire de 
la rétine et du début de l’activité de la glande hépatique. 

Les variations quantitatives du pigment mélanique et de la 
gœuanine, sous l'influence de la lumière, traduiraient donc un 
déplacement du lieu d'extraction des substances mélanogènes 
et guanogènes et le réflexe homochromique, à conduction sym- 
pathique (Poucuer 18764, v. RYNBERK 1906, v. Friscx 1911a) et 
à point de départ rétinien, aurait la signification primordiale 
d’un réflexe trophique, régulateur d’un balancement fonctionnel. 

Cette conceplion se heurte à trop d’inconnues pour qu’il me 
soit possible de la formuler d’une facon plus précise. En lindi- 
quant dans ce travail consacré aux faits, je me laisse entraîner 
par le désir d'exprimer les questions que je me suis posées, 
sans pouvoir les résoudre, à la suite des expériences que je 
viens de relater. 


1913. 


1942 


LOS: 


1910. 


1917: 


1911. 


1896. 


1891. 


1893. 


1890. 


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Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 7 


© 
Æ 


1943: 


1891. 


1892. 


LOTS 


1910. 


1912. 


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EXPLICATION DES PLANCHES 


PLANCHE 1. 


Fi. 1-4. — Salmo lacustris L. de 11 mois après l’éclosion, issus 
des mêmes parents, élevés pendant 10 moïs à une 
température moyenne de 18° C : 


F6. 1. — sur fond noir absorbant (normal), 

Fi. 2. — sur fond blanc réfléchissant et diffusant (normal), 
Fi. 3. — sur fond blanc réfléchissant et diffusant (aveugle), 
F1G. 4. — à l’obscurité totale (normal). 

Fi. 5-7. — Salmo lacustris L. de 7 mois après l’éclosion, issus des 
mêmes parents, élevés pendant 6 mois à une tempé- 
rature moyenne de 18° C. : 

FiG. 5. — sur fond blanc réfléchissant et diffusant (normal), 
FiG. 6. — sur fond blanc réfléchissant et diffusant (aveugle), 
Fi. 7. — sur fond noir absorbant (normal). 

FiG. 1-7 : grandeur naturelle. 

Fi6. 8. — Mélanophore en différenciation, vu de champ. Mésen- 
chyme méningé (cerveau moyen) d’un embryon de 
12m vivant. Gross. x 1660. 

Fi6. 9. — Mélanophore en différenciation, vu de profil. Bord dor- 
sal du 5° myotome d’un embryon de 12%" vivant. 
Gross. x 1660. 

F16. 10. — Noyaux de mélanophores en voie de différenciation. 
Mésenchyme méningé (cerveau moyen) d’un embryon 
de 14", Liq. de Zenker. Hématoxyline de Delafield. 
Eosine. Gross. x 1660. 

Fic. 11. — Lipochromatophore en différenciation. Peau de la région 


otique d'un embryon de 10%" vivant. Gross. >< 1170. 
(Les grains de pigment rouge ont été représentés en 
noir). 


Fic. 


Fic. 


Fire, 


Fic. 


Fic. 


12, 


14. 


16. 


17 


P. MURISIER 


Mélanophore au début de son évolution ; à l’état 


contracté. Mésenchyme méningé {cerveau moyen) 
d’un embryon de 14%, Liq. de Zenker. Hématoxy- 
line de Delafield. Eosine. Gross. >< 1660. 


Mélanophore au début de son évolution; à l'état 


d'expansion totale. Mésenchyme méningé (cerveau 
moyen) d’un embryon de 14%, Alcool-formol-acé- 
tique. Hématoxyline de Delafield. Eosine. Gross. X 
1100. 


Lipochromatophore à un état avancé de développe- 


ment, Peau de la région otique prélevée sur un em- 
bryon vivant de 20"%, Gross. x 1100. 


Mélanophore à un état avancé de développement; au 


début de la contraction. Mésenchyme méningé (cer- 
veau moyen) d'un embryon de 18". Alcool-formol- 
acétique, non coloré. Gross. >xX< 800. 


a — alvéoles ; an. — anastomose ; c. — nucléole 
l. — grains de lipochrome; ». — mitochondries; 
n.— noyau; p. — plastes; s. — sphère. 


Les figures 8-15 ont été dessinées avec l'objectif 
apochromatique 2"® et les oculaires compensateurs 
6 et 12 de Zeiss et, sauf pour les fig. 8 et 9 au moyen 
de l’appareil d’As8e. 

(Les fig. 8-15 se rapportent à la 3° partie de ce mé- 
moire). 


PLANCHE 2. 


— Peau de la Truite représentée PI. 1, fig. 1. Photogra- 


phie prise au-dessus de la ligne latérale, au point 
d’intersection de celle-ci avec la verticale passant 
par le point d'origine de la nageoire dorsale. 
Gross 2455. 


— Peau du ventre de la Truite représentée PI. 1, fig. 5. 


Photographie prise sur la ligne médio-ventrale, en 
avant du point d’origine des nageoires ventrales. 
Gross. X 35. 


Fic. 


Fixe: 


Fic. 


rc. 


Frc. 


Fc. 


FiG. 


18. 


19: 


[Re 
D 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 97 


— Peau d'un alevin de Truite de 26"" exposé pendant 
20 jours à la lumière sur fond blane {à 18° C). Pho- 
tographie prise entre l'anus et la ligne latérale. 
Gross. x 100. 


— Peau de la Truite représentée PI. 1, fig. 2. Photogra- 


phie prise exactement comme pour la fig. 16. 
Gross ><80: 

— Peau du ventre de la Truite représentée PI. 1, fig. 6. 
Photographie prise exactement comme pour la fie. 17. 
Gross. x 35. 

— Peau d’un alevin de Truite de 26"" exposé pendant 
20 jours à la lumière sur fond noir. Photographie 


prise exactement comme pour la fig. 18. Gross. X 100. 


— Mélanophore attaqué par les leucocytes pigmento- 
phages. Photographie prise à travers l’opercule d’un 
alevin de Truite de 27", mort d'inanition après 
35 jours d'exposition sur fond blane {à 18° C) 
Gross. x 300. 

— Mélanophores et leucocytes pigmentophages. Photo- 
graphie prise à travers l’opercule d’un alevin de 
Truite de 27"", Mêmes conditions que pour le pré- 
cédent. Gross. x 100. 


— Leucocytes pigmentophages accumulés le long des 
vaisseaux sanguins. dans les intersegments muscu- 
laires. Photographie prise à travers la queue, entre 
la nageoire anale ct la ligne latérale, d’un alevin 
semblable aux précédents. Gross. x 100. 


Ces microphotographies ont été faites d’après des préparations 


fixées à l’alcool-formol-acétique et montées au baume de Canada sans 


coloration préalable. Dans les préparations représentées par les 
fig. 16-21 la guanine a été dissoute par l’action rapide d’une solution 


faible de soude caustique. 


(Les fig. 22-24 se rapportent à la 2° partie de ce mémoire). 


> AI CRE ut 2: 
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Le ET 


- 


P Murisier del 


P. Murisier._ Pigment mélanique 


Tig.13 


| 
Ki 


2 2 ÉTÉ € 


Reÿ. Suisse de Zool. T. 28 1920. ce, 


P. Murisier et |. Chastellain phot. 
Phototypie Brunner & Co., A.-G. - Zurich, 


P. Murisier - Pigment mélanique 


R'EMUECSUISSE DE ZOOMOGTE 
Vol. 28, no #. — Juillet 1920. 


Experimentell-histologische 
Untersuchungen über die Natur der 
Grünhagenschen Räume. 
(Vorläufige Mitteilung.) 

. 


M. A. HERZOG 


Basel. 


J. EINLEITUNG, GRÜNHAGENS ANSCHAUUNG UND HISTORISCHES. 


Je und je hat es die Physiologen und Chemiker gereizt, die 
Mechanismen der auf- und abbauenden Vorgänge im lebenden 
Organismus kennen zu lernen. Tatsächlich künnen wir heute 
schon viele Erscheinungen erklären, und namentlich in der 
Deutung der Abbauprozesse ist es der Wissenschaft gelungen, 
den Schleier des Geheimnisses von manchen Dingen hinweg- 
zuheben, die noch vor wenigen Jahrzehnten jeder Erklärungs- 
môglichkeit spotteten. Aber immerzu bestehen auf diesem 
Gebiete der Lehre vom Stoffwechsel, der Grunderscheinung 
jeglichen vegetativen Lebens, neben Tatsachendingen Hypo- 
thesen und falsche Anschauungen, die mit der Zeit jedoch 
neuen, eindeutigen Forschungsresultaten werden weichen 
mussen. J 

Seit 1887 ist die Streitfrage über die Folgen der epithelialen 


! Auszug aus meiner Dissertation: Ueber die « Grünuacexschen Räume» 
als Kunstprodukte. Beitrag zur Lüsung einer vergleichend anatomisch-histolo- 
gischen Streitfrage und zur histologischen Technik. Arbeit aus der Zoolo- 
gischen Anstalt der Universität Basel (Vorsteher : Prof. Dr. F. Zscnokke), 1920. 


Rev. Suissse De Zooz. T. 28. 1920. Ce] 


100 M. A. HERZOG 


Wiederausscheidung der aus der Darmhôhle aufsenommenen 
Nahrungsstoffe gegen das Zottenbindegewebe ôfters diskutiert 
worden. Sollten die Hohlräume unter dem Zotten- 
epithel — «GRÜüNHAGENsche Räume» und die Oeff- 
nungen in den Zottenspitzen, sowie die Epithel- 
zerreissungen und -schrumpfungen Kunstpro- 
dukie darstellen oder, eben in Konsequenz des 
Absorptionsprozesses und der kräftigen Expan- 
sionen und Kontraktionen der Dünndarmzotten, 
normale Bildungen sein? 

GRÜNHAGEX ! schrieb die Entstehung der in den Zotten vier- 
wôüchiger Kätzchen abgehobenen Epithelien dem schnellern 
Wachstum des Epithelmantels gegenüber dem des bindege- 
webigen Kerns zu. Bei jungen Katzen und ausgewachsenen 
Mäusen fand er ferner auf dem Zottengipfel ôfters « gruben- 
artige » Einsenkungen des Epithelüberzuges mit auseinander- 
gewichenen Zellreihen, sodann in den Zottenbildern säugender 
Hündchen interepitheliale Spalten «als Verdauungswege des 
Fettes ». Alle diese Bildungen glaubte GRÜNHAGEN als normale 
oder normalerweise entstandene Produkte ansprechen zu 
müssen ; sie sind (resp. waren) jedoch nichts anderes als Arte- 
fakte und infolge der unrichtigen Behandlungsweise desfixierten 
Materials entstanden, wie aus meinen experimentellen Unter- 
suchungen hervorgeht. 

Diese falsche Theorie von der Entstehungsweise subepi- 
thelialer Hohlräume, von Oeffnungen in den Zottenspitzen, 
sowie von Epithelzerreissungen und -schrumpfungen ist hie 
und da in der Literatur zu finden und ein Beweis dafür, dass 
man einerseits den Täauschungsmoôglichkeiten und Fehlerquellen 
trotz vieler Praparate und gewissenhafter experimenteller Unter- 
suchungen immer von neuem nachzugehen hat, andrerseits in 


der Deutung des Erkannten nicht vorsichtig enug sein kann. 


& 
D 
In Präparaten von Objekten aus schlechten Fixationsflüssig- 


! GRÜNHAGEN, À., 1887, Ueber Fettresorption und Darmepithel. Arch. f. mikr. 
Anat., Bd. 29, S.139-146 ; ferner: Zur Frage über die Fettresorption, Pflügers 
Arch. f. d. ges. Physiol., Bd. 40, S. 447-454, 1887 u. a. 


GRÜNHAGENSCHE RÂAUME 101 


keiten habe ich einigemal an der Zottenspitze eigentümlich 
geschrumpfte Epithelzellen gefunden, die den Saum verloren 
haben und in der Regel viel kleiner als diejenigen ihrer Um- 
gebung sind, doch nur auf den ersten flüchtigen Blick eine 
offene Spitze vortäuschen künnen. Während nun die Lehre von 
den Oelfnungen in den Zottenspitzen lingst als unrichtig er- 
kannt worden ist, werden die « GRüNHAGENschen Räume » in 
neuerer Zeit hie und da wieder als normale Bildungen ange- 
sprochen. 

Einen ersten Hinweis fand ich beim Studium der für meine 
histologischen Untersuchungen über die Veränderungen der 
Drüsenelemente im Darm winterschlafender Säuger einschlä- 
gigen Literatur. In der 16. Aullage des bekannten Srünr- 
Scaurrzeschen Lehrbuches der Histologie und mikroskopischen 
Anatomie des Menschen mit Einschluss der mikroskopischen 
Technik (1915) heisst es in der Erklärung zur Textfigur 240, 
S. 274, senkrechter Schnitt durch die Schleimhaut des Jejunum 
eines erwachsenen Menschen, 80mal vergrôüssert :  « Durch 
die Fixierung ist die Tunica propria der Zotten geschrumpft 
und hat sich vom Epithel zurückgezogen ; es ist dadurch ein 
Hohlraum (a) entstanden, in dem nicht selten aus der Tunica 
propria herausgepresste Zellen liegen. Oft reisst bei der Re- 
traktion der Tunica das Epithel (b), so dass es aussieht, als 
hätte die Spitze der Zotte eine Oeffnung. » Scaurrze bezeich- 
net a und b ausdrücklich als Kunstprodukte ; in einer Fuss- 
note zu a bemerkt er weiter : « Dieser GRüNHAGENsche Raum, 
von der Mehrzahl der Autoren als ein Kunstprodukt angesehen, 
wird neuerdings wieder als eine normale Bildung betrachtet, 
die dadurch zustande kommen soll, dass die Epithelzellen die 
aus der Darmhôhle aufsenommenen Nahrungsstoffe gesgen das 
Zottenbindegewebe wieder ausscheiden (?)». Es ist noch bei- 
zufügen, dass die frühern Auflagen dieses Lehrbuches, z. B. 
die 13. vom Jahre 1909, weder die genannte Fussnote, noch die 
Bemerkung zur Textfigur enthalten. 

In K. C. Scuxeiners histologischem Praktikum der Tiere, 
Jena 1908, findet sich ferner S. 465 ein Satz, wonach die Grenz- 


102 M. A. HERZOG 


lamelle, welche das Bindegewebe vom Epithel scheidet, « wahr- 
scheinlich im Bereich der Zotten von Lücken durchbrochen 
(E8ERTH) » ist, was indessen auf einer Täuschung beruht. 

Nach MinGazzini! hat die Loslüsung des Ebpithels mit den 
Eigenschaften oder Besonderheiten der Fixierungsflüssigkeiten 
nichts zu tun ; die Epithelabhebungen seien nicht als Artefakte, 
sondern einfach als eine histologische Art und Weise der nor- 
malen, absorbierenden Zotten zu betrachten. 

Rina Moxri?lehntebenfalls jegliche Einwirkung von Fixation, 
Einbettung etc. auf die Verbindung zwischen Epithel und 
Bindegewebe ab, geht aber der Sache weiter nach und glaubt, 
«un documento di prova irrefragabile nel confronto coi villi 
degli animali letargici » gefunden zu haben für ihre Behaup- 
tung, wonach die während der Verdauung in den Zotten 
angetroffenen strukturellen Veränderungen einzig und allein 
mit den verschiedenen funktionellen Zuständen in Beziehung 
zu setzen seien und nie von der Fixierungsflüssigkeit hervorge- 
rufen werden . 

Die kritischen Bemerkungen im Srônrschen Lehrbuch, so- 
wie eigene Kunstprodukte waren die Veranlassung zur expe- 
rimentell-methodologischen Untersuchung, d. h. zur absicht- 
lichen Anwendung ungeeigneter oder falscher Fixierungs- 
gemische und Färbungsmethoden zwecks Erzielung aller 
môglichen Kunstprodukte, um sonach und im Vergleich mit 
normalen Präparaten die Natur der « GRËNHAGENSschen Räume » 
unzweideutig feststellen zu kônnen. Hatten mir doch sowohl 
die eigenen unliebsamen Artefakte, als auch das Studium der 


1 MinGazzini, Cambiamenti morfologici dell’ epitelio intestinale durante l'as- 
sorbimento delle sostanze alimentari. Nota I, in Rend. R. Accad. dei Lincei, 
Vol. IX, 1° Sem., Serie V, fase. 1°, 1900 ; Idem, Nota II. Ricerche fatte nel la- 
boratorio di anatomia normale della R. Università di Roma e di altri laboratorti 
biologici. Vol. VIIL, fase. 10, 1900 ; La secrezione interna nell assorbimento 
intestinale. Ibid. fase. 20, 1901. 

? Mori, R., 1903, Ze funzioni di secrez'one e di assorbimento intestinale 
studiate negli animali ibernanti. Memorie del R. Istituto Lombarbo di Scienze 
e Lettere. Classe di Scienze Matematiche e Naturali. Vol. 31, ser. 30; Milano 
1903-1907. 


D Kap. Struttura dei Villi in attività. 


GRÜNHAGENSCHE RÂUME 103 


Schriften von AsunER!, DEMJANENKO?, SCHAEPPI® und SCHUBERG * 
die Frage nahegelest, ob es nicht ganz verkehrt sei, funk- 
tionelle Zustände als Ursachen 7. B. der Lostrennung des 
Epithels, des Entstehens subepithelialer Hohlräume, sowie der 
Epithelzerreissungen zu betrachten, bloss deswegen, um diese 
anormalen Gebilde nicht als Kunstprodukte gelten zu lassen. 
Konnten meine Untersuchungen nun zeigen, dass man bei ab- 
sichtlicher Anwendung schlechter oder die zarten Gewebe und 
Zellverbände insultierenden Fixierungsgemische und -methoden 
konstanterweise die erwarteten oder gewollten falschen Zotten- 
bilder mit den Hohlräumen unter, sowie mit Spalten und Rissen 
in dem Zottenepithel erhält, durch Behandlung der Objekte 
mittels gebräuchlicher und guter Fixationsmittel jedoch stets 
normale Präparate, so war die Frage nach der wahren Natur 
der « GRünaaGEexschen Räume » eindeutig gelüst. 

Dies môüge zur Einführung genügen. Kurz sei indessen an 
dieser Stelle. schon gesagt, dass meine experimentell-histolo- 
gischen Untersuchungen in der Tat das gewünschte Ergebnis 
gezeitigt haben; darum darf mit aller Bestimmtheit der Satz 
ausgesprochen werden: die «GRüNHaGEnschen Räume » 
sind Kunstprodukte. 


If. TECHNIK UND EIGENE ERFAHRUNGEN. 


Zur Erzielung der gewollten Artefakte wählte ich also vier, 
die zarte Darmauskleidung mazerierende Flüssigkeiten : 

1. ‘2 physiologische Kochsalzlôsung, ca. 0,38 ‘oig ; 13,6° C. 
(3,75 g Tafelsalz in 1 1 Leitungswasser), 


1 Asuer, L., 1908. Das Verhalten des Darmepithels bei verschiedenen funk- 
tionellen Zuständen. Erste Mitt. Zeitschr. f. Biol., Bd. 51. 

? Demyaxexxo, Katharina, 1910. Das Verhalten des Darmepithels bei ver- 
schiedenen funktionellen Zuständen. Diss. Zürich. 

3 Scnagpri, Th., 1916, Ueber die Anheftungsweise und den Bau der Darm- 
epithelzellen. Arch. f. mikr. Anat., Bd. 87. Ueber den’ Zusammenhang der 
Darmepithelzellen, ibid., Bd. 69. 

4 ScnuserG, AÀ., 1904 und 1911. Untersuchungen über Zellenverbindungen. 
Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. 74 und 87. 


104 M. A. HERZOG 


2. physiologische Kochsalzlüsung, ca. 0,75°/ig; 13,6° C. 
(7,5 g Tafelsalz in 1 1 Leitungswasser), 

3. 1‘ige Kochsalzlüsung ; 13,6° C. (10,0 g Tafelsalz in 11 
Leitungswasser), 

4. Aqua distillata, gekühlt ; 13,6° C. 

Drei bewährte, allgemein gebräuchliche Fixierungsgemische, 
die in der Regel keine oder wenige Artefakte verursachen, 
dienten zur Fixation der Objekte für die normalen, guten Prä- 
parate : 

5. kaltes Sublimat, 5 °/o säurehaltig, ca. 22° C. {50 cm° wässr. 
konz. Sublimat + 2,5 cm Eisessig), 

6. heisses Sublimat, 5°) säurehaltig, ca. 90° C. (50 cm5 wässr. 
konz. Sublimat -+ 2,5 cm° Eisessig), 

7. Chromosmiumessigsäure, ca. 22° C. (FLemminGsche Flüs- 
sigkeit). 

Ausserdem liess ich zwei Restobjekte aus 5 und 7 durch un- 
natürliche Kombinationen mehr oder weniger insultieren, um 
so noch weitere Präparate mit Kunstprodukten zu erhalten : 

8. kaltes Sublimat-Kreosot-Xylol (1 Rest des zu langen, 
ganzen Stückes aus Sublimat, 5), 

9. Chromosmiumessigsäure-Kreosot-Xylol (1 Rest des zu 
langen, ganzen Stückes aus der FLemminéschen Flüssigkeit, 7). 

Hauptsächlich der leichten Beschaffung halber, aber auch 
deswegen, weil es zur Erzielung guter Resultate sehr viel auf 
die benutzte Tierart ankommt (DEMIANENKO), wählte ich als Ver- 
suchsobjekt den Dünndarm eines Meerschweinchens, das 
24 Stunden lang ohne Nahrung in besonderm Abteil gehalten 
worden war. Das ziemlich leere Dünndarmrohr zerschnitt ich 
in 28, je ca. 2 cm lange Stücke, reinigte je 2 durch gelindes, 
sorgfaltises Ausdrücken und sanftes Schwenken etwas in den 
vier vorher zubereiteten,:reichlich vorhandenen (je über ‘} 1) 
wässerigen Aufnahmeflüssigkeiten (1—4, s. oben) und beliess 
sie darin, brachte je 2 in die Säureflüssigkeiten (5—7), schnitt 
die andern 14 Dünndarmstücke auf, reinigte sie wie oben 
(Schwenken), brachte je 2 in die vier wässerigen und je 2 in die 


GRÜNHAGENSCHE RAUME 105 


drei säurehaltigen Lüsungen, fixierte sodann je ein ganzes und 
D D . D 

ein aufseschnittenes Objekt aus den vier wässerigen Aufnahme- 

flüssigkeiten, worin sie eine Stunde gelesgen hatten, je zwei 
D ? D D d 

Stunden lang in 5°/ säurehaltigem, kaltem Sublimat, 8 Stücke 

dagegen. die zwei Stunden lang in den vier wässerigen 

Lôsungen gelegen hatten, wiederum je ein ganzes und ein auf- 
D e te) . te) 

geschnittenes, nur eine Stunde in kaltem Sublimat vom näm- 

lichen Säuregehalt, fixierte endlich 2 Dünndarmstücke, auch 

te] L) 
wieder ein ganzes und ein aufgeschnittenes, eine Stunde lang 
O D le] 

in den beiden Sublimatgemischen {kalt und heiss), je 2 Objekte 

hingegen, ein ganzes und ein aufseschnittenes, zwei Stunden 

lang ;: also lagen die Objekte & je nur eine Stunde in den Salz- 

D te) e e 

lôsungen (1—3) und in destilliertem Wasser (4), in der eigent- 
te / te) 

lichen Fixierungsflüssigkeit (Sublimat) aber je zwei Stunden ; 

die Objekte à dagegen umgekehrt je zwei Stunden in den Salz- 
Ô OMS D 

lôsungen (1 


3) und in destilliertem Wasser (4) und je nur eine 
Stunde im Sublimat: die Objekte « der beiden Sublimat- 
sœemische (5 und 6) wurden je nur eine Stunde, die Objekte D 
hinsgesen zwei Stunden fixiert, während zwei Stücke, ein ganzes 
und ein aufweschnittenes, 24 Stunden im FLemminaGschen Ge- 
misch blieben, zwei Stücke aber, auch wieder ein ganzes und 
ein aufgeschnittenes, 42 Stunden. 

Ueber das Einbetten und Schneïiden der Objekte, sowie über 
das Aufkleben und Färben der Schnitte brauche ich nichts an- 
zuführen, da nur allgemein bekannte und sebräuchliche 
Methoden angewendet wurden; doch môgen die Tinktionen 
speziell genannt werden, da sich darunter auch einzelne Ver- 
suche und unrationelle Kombinationen zwecks Erlangung 
(gewollter) schlechter Färbungsresultate befinden. 

1-4: Hämalaun-Eosin, Hämalaun-Safranin, Hämalaun- 
Orange, Hämalaun-Kresylviolett (Versuch), Biondilüsung, Exr- 
ricus Triacid, Kresylviolett, Gentianaviolett, Gentianaviolett- 
Orange, Gentianaviolett-Safranin. 

5—7: Hämalaun-Eosin, Hämalaun-Orange, Hämalaun-Säure- 
fuchsin, Gentianaviolett-Safranin, Eisenhämatoxylin-Kongorot, 
Eisenhämatoxylin-Rubin, Biondilüsung, EnrricHs Triacid, 


106 M. A. HERZOG 


Hämalaun-Triacid, Mucikarmin-Eosin, Mucikarmin-Orange, 
Kresylviolett. 

8—9 (Versuche) : Exrzicus Triacid, Biondilôsung, Squire- 
lôsung, Eisenhämatoxylin nach Derariern-Kongorot, Kresyl- 
violett, Hämalaun-Eosin. 

Auf Einzelheiten kann ich nicht eingehen ; Näheres s. im 
Kapitel « Eigene Erfahrungen über die Farben und das Färben » 
meiner Dissertation, wo, sowie auch im zweiten Kapitel « Ei- 
gene Erfahrungen über die Fixierungsmittel », die aus mehr- 
jäbriger Arbeit herausgewachsenen Angaben über Fixations- 
und Färbungsmethoden einen breiten Raum einnehmen, weil 
ich zuverlässige technische und praktische Notizen, sowie Zu- 
sammenstellungen, für fast ebenso wichtig halte als die er- 
zielten wissenschaftlichen Resultate. Bloss auf einige Details 
aus dem Technisch-Methodologischen darf ich hier vielleicht 
kurz eintreten, da sie sich in der mir zugänglich gewesenen 
Literatur entweder gar nicht vorfinden oder wenig betont sind. 

1. Die Fixationsmischung aus ZExkerscher Flüssigkeit + 
Formol gestattet ein bloss fünfstündiges Fixieren. 

2. Nach der Behandlung der Objekte mit Zexkerscher Flüs- 
sigkeit darf man nicht zu kurz jodieren ; dieses soll mindestens 
20 Minuten dauern. 

3. Da die Darmauskieidung so zart und leicht verletzlich ist, 
sollte man beim Fixieren der Darmstücke sogar von einem Ab- 
spülen in Wasser (vor der Fixation !) Umgang nehmen. 

4. Unabhängig von FriebeNTHAL! bin ich per Zufall, oder viel- 
mehr aus Not, auf ein neues Gemisch — 10 °/,ige Formollüsung 
+ 0,6 —0,71/ige Kochsalzlôsung — gekommen, das besser 
fixiert als die sonst unbefriedigende Resultate liefernde wäs- 
serige Formollüsung allein. 

5. Das FriepexTHazsche Gemisch (gleiche Teile von konzen- 
trierter Uranylacetatlôsung [20 higer], 50 ‘iger Trichloressig- 
säurelôsung und Aqua distillata) zeichnet sich durch gute 

1 Frienenruaz, H., Ueber Fixationsgemische mit Trichloressigsäure und 


Uranylacetat. Sitzgsber. d. Ges. naturf. Freunde zu Berlin, Jahrg.1907, S. 207 bis 
211: 


GRÜNHAGENSCHE RÂUME 107 


Fixation, sowie schnelle Tiefenwirkung aus und erhôht die 
Färbbarkeit der darin fixierten Gewebe. 

6. Von den drei Bouixschen! Fixationsgemischen bewährt 
sich das zweite am besten : 15 Teile gesättigter Pikrinsäure, 
5 Teile Formol und 1 Teil Essigsäure. 

7. Da P. Mavers? Hämalaun (‘2 & Hämatoxylin in !/ 1 destil- 
liertem Wasser +0,1g Natriumjodat + 25,0 g Alaun) eine 
Kontrolle der Stärke der Kernfärbung erlaubt, ist es m. E. als 
Kernfarbstoff in erster Linie zu empfehlen. 

8. Bei der Herstellung der Biondilôsung sind hauptsächlich 
drei Punkte zu beachten : keine Filtrierung (was umso häufiger 
übersehen wird, als sonst für alle Farblüsungen ein Filtrieren 
notwendig ist) mit Rücksicht auf den Säureverlust ; Verwen- 
dung von ErLENMaYER-Kolben ; Abspülen des Môürsers und Kol- 
bens mit dem zur Lôsung notwendigen Wasser. 


III. DIE « GRÜNHAGENSCHEN RÂUME » ALS KUNSTPRODUKTE. 


Um mich kürzer und präziser fassen zu künnen, muss ich 
hier notwendigerweise etwas auf Bau und Funktion des Dünn- 
darmes (des Darmrohres überhaupt) eintreten. Seinen ver- 
schiedenen Bestandteilen : Mucosa, Submucosa, Muskelhaut 
und Peritoneum kommt eine wechselnde Tätigkeit zu. Muscu- 
laris und Serosa dienen der Bewegung ; Mucosa (Saugadern, 
Zotten), sowie PEversche und solitäre Drüsen stellen den 
Resorptionsapparat dar; Lieserkünnsche und Bruxxersche 
Drüsen dienen der Sekretion. Die Mucosa bildet gegen das 
Darmlumen hinein die Zotten und zerfällt selbst wieder in die 
bindegewebige eigentliche Schleimhaut oder die Propria und 
in das Darmepithel ; dieses sendet noch die Lieserküaxschen 
Drüsen zwischen die Zotten in die Propria hinein, Drüsen, die 
die Regenerationsherde des Zottenepithels (B1ZZ0ZER0) reprä- 
sentieren. 


1 Arch. Biol., Tome 17, 1900 ; Arch. Anat. Micr., Paris, Tome 1, 1897. 


? Ler-Mayer. 1910. Grundzüge der mikroskopischen Technik. 4. Aufl., Berlin, 
S. 162/3. 


108 M. A. HERZOG 


Von diesen Schichten spielt das Epithel die wichtigste Rolle, 
weil ihm zwei grosse Aufogaben : die eigentlich verdauende und 
resorbierende Tätigkeit, sowie die Herleitung oder Bildung 
der mannigfachen Darmkanaldrüsen, zufallen. Künnte das 
Epithel diesen Anforderungen gerecht werden, wenn es 
während des Lebens zerrissen, also der organische Zusammen- 
hang unter sich sowohl, als auch, besonders bei den Darm- 
zotten, durch subepitheliale Hohlräume vom Zottenstroma ge- 
trennt wäre? Nie und nimmer! Wohl kommt die organische 
Verbindung nicht den Zellelementen sämtlicher Gewebe im 
tierischen Kôürper zu ; für die Zellverbindung des Darmzotten- 
epithelgewebes aber ist der (organische) Zusammenhang im 
normalen Zustande, im Leben, sowie bei normaler Fixation des 
Materials auch in guten Präparaten, eine hôchst charakteristi- 
sche morphologische Eigentümlichkeit; und der 1896 vom 
englischen Anatomen CarLier! ausgesprochene wichtige Satz, 
«dass vom Mund bis zum Rektum die das Verdauungsrohr 
auskleidenden Epithelzellen, seien es geschichtete oder Zylin- 
derepithelien, untereinander durch Zellbrücken verbunden 
sind», hätte, sofern wir die Epithelzerreissungen, -schrump- 
fungen und -abhebungen als normale Gebilde bezeichnen 
müssten, keinen realen Hintergrund. 

Zu diesen durch Ueberlegung gewonnenen Schlüssen ge- 
sellen sich die überzeugenden, eindeutigen Ergebnisse meiner 
experimentellen Untersuchungen. Im allgemeinen lässt sich 
folgendes sagen. Dem oben genannten Bauplan des Dünn- 
darms entsprechen die Verhältnisse bei Cavia cobaya. Die 
Zotten sind schon mit schwacher Vergrüsserung ais aus der 
innern Dünndarmoberfläche herausragende, kleine Papillen 
sichthar ; die starke Vergrôsserung lässt deutlich das jede 
Zotte überziehende Zylinderepithel erkennen, das sich aus 
langen, palissadenfürmigen Zellen, den Stäbchen- oder Nähr- 
zellen, und den hie und da dazwischen liegenden, bauchigen 
Becherzellen aufbaut. In der freien Zelloberfläche, sowie in 


1 Caruier, E. W., On intercellular Bridges in Columnar Epithelium. La Cel- 
LC MMA S 02 


GRÜNHAGENSCHE RÂUME 109 


der Zellmitte, liegen die einzelnen Epithelzellen dicht gedrängt 
nebeneinander, während zwischen den Zellfüssen oft gutwahr- 
nehmbare Zwischenräume auftreten. Gegen das Darmlumen 
zu macht sich eine dünne, anders als der Epithelzellkôürper ge- 
fâärbte Schicht bemerkbar: es ist der Stäbchensaum. Wir er- 
kennen ihn als eine zusammenhängende, über alle Zellkôüpfe 
hinweg verlaufende und sich ausserdem in das die einzelnen 
Zelloberflächen trennende Schlussleistennetz hinein fortset- 
zende dunkle, oder schwarze Linie. Diese Kutikularbildung ist 
deutlich wahrzunehmen; die Zylinderepithelien des Meer- 
schweinchendünndarms besitzen an den dem Darmlumen zuge- 
wendeten Seiten eine verdickte und, wie Kompensationsokulare 
erkennen lassen, feine Streifen aufweisende Wand. Besonders 
gut tritt sie an isolierten oder infolge der absichtlich falschen 
Behandlungsweise abgestossenen Zellen und Zellwänden in 
Erscheinung, sowie auch dadurch, dass destilliertes Wasser 
und noch mehr die verdünnten Kochsalzlüsungen die Wände 
aufquellen lassen, ja stellenweise oder gänzlich mazerieren. 
Da die Zerstôrung der Zellwand selbstredend von aussen nach 
innen fortschreitet, bleibt ihr innerster Teil am lângsten übrig. 
Infolge der falschen und unnatürlichen Fixierungsmethoden 
entstehen überall Epithellücken und -zerreissungen, kleinere 
Risse und grüssere Spalten im Epithel, ja Lücher in der Darm- 
lumenseite oder Spitze der Zylinderzellen. Dies alles sind 
KunStprodukte, weil sie den richtigerweise fixierten Präparaten 
in der Regel fehlen. Am deutlichsten erhellt das aus meinen 
eigenthich für sich selbst sprechenden und die in Frage ste- 
henden Verhältnisse besser als Worte illustrierenden Abbil- 
dungen. Da ich sie aber aus verschiedenen Gründen diesem 
Auszug nicht beigeben kann. verweise ich nochmals ausdrück- 
auf meine Dissertation, die diesen Sommer oder Herbst im 
Druck ? erscheinen wird, ebenso bezüglich der reichhaltigen 
Literatur, insofern alle berührten Fragen berücksichtigt werden 
wollen. 


LT 
\ 


1 In Graz, in den Mitt. d. nat. Ver. 


110 M. À. HERZOG 


Weil die Figuren fehlen, kann ich mich im besondern Teil 
kurz fassen. Alle meine Schnitte, sowohl die « schlechten » als 
die « guten », rühren von einem und demselben Tier her; die 
Objekte wurden ferner zur gleichen Zeit fixiert, Verdauungs- 
rohr und Verdauungsstadien sind also die nämlichen. Während 
die schlechten Fixierungsgemische oder hier besser Aufnahme- 
flüssigkeiten (denn ‘2 physiologische, physiologisehe und 1°/ige 
Kochsalzlüsung, sowie Aqua distillata sind Mazerierungsflüssig- 
keiten) und unnatürliche Kombinationen (Sublimat-Kreosot-X y- 
lol und Chromosmiumessigsäure-Kreosot-Xylol) Epithelzerreis- 
sungen, Hohlräume zwischen Epithelgewebe und Zottenstroma, 
kleinere Risse und weitklaffende Lücken und Spalten im Zylin- 
derepithel hervorrufen, gleichgültig ob die Schnitte den Ob- 
jekten a oder b entstammen, vermitteln die von normalerweise 
fixierten Darmstücken (kaltes und heisses Sublimat, sowie 
FzemmixGsche Flüssigkeit) herrührenden Schnitten den Ein- 
blick in die während des Lebens zu Recht bestehenden Ver- 
hältnisse. Das Epithel zeigt weder Zerreissungen noch Spalten 
und grüssere Lücken; das Zottenstroma bleibt in Kontinuität 
mit dem Epithelgewebe, unabhängig davon, ob die Präparate 
a- oder b-Objekten entstammen. Gelegentlich kônnen aber 
auch bei Anwendung guter, erprobter und allgemein gebräuch- 
licher Fixierungsmethoden, sowie peinlichster Beobachtung 
aller Vorschriften und Verwendung bester Reagenzien etc., 
Kontraktionen der Zottenmuskulatur statthaben, woraus klei- 
nere subepitheliale Lakunen, an denen sich das Zottenepithel 
etwas vom Stroma abgehoben hat, sowie unbedeutende Risse 
etc. resultieren. Diese kleinen Kunstprodukte in einigen wenigen 
meiner «guten » Schnitte sind entweder dem bloss 1—2 stun- 
digen Belassen im Sublimat oder dem Ausdrücken und Schwen- 
ken des Objekts oder aber beiden Umständen zuzuschreiben. 
Geschrumpfte Zellen an derZottenspitze, die aufden ersten flüch- 
tigen Blick Lôcher gegen das Darmlumen hin vortäuschen kônn- 
ten, finden sich in den «normalen » Präparaten äusserst selten. 

Wir haben es demnach in der Hand, mittels Anwendung 


ungeeigneter, falscher Fixierungsmittel, sowie unnatürlicher, 


GRÜNHAGENSCHE RÂUME sk til 


schädigender Kombinationen die mehrfach genannten «€ GR ü x- 
HAGENSchenRäume»,fernerdieandern Kunstproduktenach Be- 
lieben exprimentell herzustellen oder aber durch gebräuchliche 
Fixierungsmethoden und schonendste Behandlung die richtigen 
Präparate mit normalen Strukturverhältnissen in den Dünndarm- 
zotten, wie jene während des Lebens vorwalten, zu bekommen. 

Aus diesen auf experimentellem Wege erzielten Resultaten 
folgt unmittelbar, dass die CGRÈNHAGENSChen Räume » wie 
die andern Artefakte unter keinen Umständen als normale Bil- 
dungen anzusprechen sind, «die dadurch zustande kommen » 
sollen, «dass die Epithelzellen die aus der Darmhôhle aufe- 
nommenen Nahrungsstoffe gegen das Zottenbindegewebe wie- 
der ausscheiden(?) ». Damit ist durchaus nicht gesagt, dass der 
Absorptionsprozess von keinen heftigen Kontraktionen und 
Expansionen in den Zotten begleitet oder das Epithel infolge 
der peristaltischen Bewegung, sowie durch das Passieren des 
Nahrungsbreis, keinen « Druck- und Zugspannungen » ausge- 
setzt sel. Diese sind vielmehr so stark, dass ein blosses Ver- 
kleben oder Verkitten der Epithelzellen mit ihrer natürlichen 
Unterlage, wie auch schon angenommen wurde, nicht imstande 
wäre, allen erheblichen mechanischen Einwirkungen zu wider- 
stehen. Wenn also intra vitam trotz allem keinerlei Abhebung 
des Zottenepithels und keine subepitheliale Lakunenbildung 
zu konstatieren sind, wenn ferner weder Spalten noch Zerreis- 
sungen im Zylinderepithel auftreten, so müssen unbedingt ge- 
wisse, den festern und andauernden Zusammenhang während 
des ganzen Lebens bewerkstelligende Vorrichtungen, Verbin- 
dungen, vorhanden sein. In der Tat existiert ein äusserst in- 
niger Verband: er wird durch die Interzellularbrücken, sowie, 
ja noch in erhühtem Masse, durch die protoplasmatischen Aus- 
liufer der Epithelzellen in die Zottenbindegewebsfasern hinein 
gewährleistet. 

Die genannten Schlüsse bieten sich beim Betrachten der 
Bilder selbst dar, und ich glaube, bewiesen zu haben, dass die 
« GRÜNHAGENSsCchen Räume» nicht normale Bil- 


dungen, sondern K unstprodukte sind. --- 


112 M. A. HERZOG 


IV. ZUSAMMENFASSUNG DER ANATOMISCH-HISTOLOGISCH- 
PHYSIOLOGISCHEN RESULTATE. 


Im Kapitel D meiner Dissertation («Eigene Resultate und 
Abbildungen ») habe ich aus Iuteresse an allen sich dem Auge 
des Histologen darbietenden Eigentümlichkeiten des mikro- 
skopischen Bildes und als Grundlage für eventuelle (weitere) 
Untersuchungen über die Kontinuilät zwischen Epithel und 
Bindegewebe nicht nur die Masse und das Aussehen der 
«GRÜNHAGENSChen Räume », sondern auch alles, was sich 
an Bemerkenswertem in den Dünndarmpräparaten vorfindet, 
- erWähnt. Im vorstehenden Auszug, der nur die experimentell- 
histologischen Untersuchungen über die Natur der CGRÜN- 
HAGENnschen Räume » skizzieren soll, konnten alle diese De- 
tails jedoch nicht genannt werden ; darum müge die Zusammen- 
fassung des Anatomisch-Histologisch-Physiologischen hier in 
extenso abgedruckt und so die wichtigsten Ergebnisse meiner 
Arbeit übersichtlich aneinandergereiht werden, wobei auch das 
(absichtlich) Weggelassene, wenigstens der Hauptsache nach, 
kurz zur Sprache kommt. 

1. Die absichtliche Anwendung destillierten Wassers und 
verdünnter Kochsalzlüsungen, sowie unnatürlicher Kombina- 
tionen von Sublimat-Kreosot-Xylol und Chromosmiumessig- 
säure-Kreosot-Xylol ruft (weil dies falsche und ungebräuch- 
liche Fixierungsflüssigkeiten sind) sowohlEpithelzerreissungen, 
als auch Abhebungen des Epithelgewebes vom Zottenstroma 
hervor, woraus hervorgeht, dass diese Bildungen Kunstpro- 
dukte sind und nach Belieben experimentell erzeugt werden 
künnen. 

2. Gute, erprobte Fixationsgemische verursachen dagegen 
bei schonendster Behandlung des Materials, Verwendung bester 
Reagenzien und peinlichster Beobachtung sämtlicher Vor- 
schriften weder Zerreissungen der Darmauskleidung noch sub- 
epitheliale Hohlräume — «GRüNHAGENSsche Räume », womit 
bewiesen ist, dass die Epithelzellen unter sich und das Zotten- # 


GRÜNHAGENSCHE RÂUME 15 


epithelgewebe mit dem Stroma intra vitam trotz aller mecha- 
nischen Einwirkungen organisch zusammenhängen. 

3. Die Präparate aus dem Meerschweinchendünndarm zeigen 
verhältnismässig wenig Becherzellen ; zwischen Stäbchen- und 
Becherzellen kommen alle müglichen Uebergänge vor. 

4. Die Darmzotten haben bei Cavia cobaya die Form kleiner 
Leistchen und hängen an der Basis selten oder nie mit ihren 
Nachbarn zusammen. 

5. Die BrunNxerschen Drüsen zeigen eine schwache 
Entwicklung. 

6. Von allen Darmschichten spielt das Epithel die wichtigste 
Rolle, weil ihm die eigentlich verdauende und resorbierende 
Tätigkeit, sowie die Bildung der mannigfachen Darmkanal- 
drüsen zukommt; wäre nun das Epithel im Leben zerrissen oder 
durch Hohlräume vom Zottenstroma getrennt, SO künnte es 
diesen Anforderungen nicht genügen. 

7. Die Zellkerne der Nährzellen liegen meistens basal, selten 
apical ; die Nucleoli kommen gewôhnlich in der 5-8-Zahl vor. 

8. Eine feine, üefschwarze Linie überzieht als Randsaum alle 
Zellküpfe des Zottenepithelgewebes und setztsich in das Schluss- 
leistennetz hinein fort; aus dieser Kutikularbildung erheben 
sich die Stäbchen. 

9. Der Randsaum weist mancherorts feine Streifung auf; 
diese und noch mehr die Stäbchen sind bloss bei sehr starker 
Vergrôüsserung sichtbar. 

10. Interzellularbrücken und protoplasmatische Epithelzellen- 
ausläufer in die Zottenbindegewebsfasern hinein gewährleisten 
den organischen Zusammenhang der Darmauskleidung, sowie 
denjenigen zwischen Epithelgewebe und Zottenstroma. 

11. Die Kontinuität zwischen den Epithelzellenfortsätzen und 
den Zottenbindegewebsfasern ist (daher) eine normale Bildung. 

12. Die «GRüNHAGENschen Räume », sowie die andern 
Kunstprodukte, als Epithelzerreissungen etc., dürfen niemals 
einer epithelialen Wiederausscheidung des Nahrungsbreis ge- 
gen das Zottenbindegewebe, überhaupt nie einer mechanischen 
Beeinflussung intra vitam, zugeschrieben werden. 


RIEMIUE SUIS SEM DIE eZ OIOTOIGIIE 
Mol. 28;-n0o 5. — "Juillet 1920: 


Note sur la présence du genre Crinia, 
Amphibien cystignathide, 
en Nouvelle-Guinée 


PAR 


Jean ROUX 


Museum Bâle. 


On sait que la famille des Cystignathidæ, Amphibiens anoures 
arcifères compte des représentants en Amérique eten Australie. 
Les genres australiens sont assez nombreux; il était à prévoir, 
étant donnée la connexion qui a existé entre le continent austra- 
lien et la Nouvelle-Guinée, qu’on signalerait aussi sur cette 
ile la présence d’Amphibiens appartenant à cette famille. 

Ce ne fut toutefois qu'en 1909 que van KamPEx ! annonça la 
trouvaille, dans la région de Merauke (Nouv. Guinée hollandaise, 
région sud) d’une espèce de Cystignathide qu’il plaça dans le 
genre australien Phanerotis et qu'il appela P. novæ-guineæ. 
Cependant, en procédant à la revision de quelques types d’Am- 
phibiens décrits sommairement par Macreay en 1878, B. D. Frx ? 
reconnut la similitude de lespèce de van KaMPEN avec un 
Batracien nommé par Macreay Ÿ Ranaster convextusculus, qui 
provenait de la Nouvelle-Guinée allemande et que cet auteur 
avait placé dans la famille des Discoglossidæ. 

Mais le genre Ranaster doit faire partie, selon Fry, de la 
famille des Cystignathidæ ; c’est donc le premier genre de ce 
groupe qui fut signalé dans la faune de la grande île papoue. 


! Nova Guinea, Zool. Vol. 9, p. 36, 1909. 
? Memoirs of the Queensland Museum, Vol. 2, p.47, 1913. 
3 Proceed. Linn. Soc. N.S. Wales, Vol. 2, p. 135, 1878. 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. » 9 


416 J. ROUX 


En 1913, Axperssox { fit connaître la présence en Nouvelle- 
Guinée allemande d’un autre Cystignathide, appartenant, celui- 
là, au genre Phanerotis et qu'il identifia avec une espèce aus- 
tralienne déjà connue P. fletcheri Blgr. trouvé d'abord dans 
le New South Wales. 

Les genres Ranaster et Phanerotis sont extrêmement voisins, 
la seule différence appréciable serait, d'après van KAMPEN (in 
litt.) la présence chez le second d’un rudiment de membrane à 
la base des orteils, tandis que chez Ranaster les orteils sont 
absolument libres. 

Je puis signaler aujourd’hui la présence d’un troisième genre 
de Cystignathide en Nouvelle-Guinée et c'est le genre austra- 
lien Crinia. Je l'ai trouvé en étudiant une petite collection 
d’Amphibiens rapportée de la région de Merauke (Nouvelle- 
Guinée hollandaise, région sud) par M. le D' P. Wirz. Cette 
collection comprend les espèces suivantes : Rana papua Less., 
Hyla cærulea White, Hyla bicolor (Gr.), Hyla congenita Ptrs. 
et Dor., Ranaster convexiusculus Macl. et Crinia signifera Gir. 

L'examen du seul individu contenu dans cette collection se 
rapportant au genre Crinia m'a fait tout d'abord hésiter à l’iden- 
üfier avec l’espèce signifera Girard, car il présente quelques 
différences avec elle ; mais étant donné, d’une part, le peu de 
matériel que j'avais à disposition et, d'autre part, la variabi- 
lité qu'on a constatée chez l’espèce de Grrarp !, j'ai préféré 
identifier le spécimen de Nouvelle-Guinée avec Crinia signifera 
qui est du reste très répandue sur le continent australien. 

Je donnerai ici une courte description de cet individu, encore 
jeune. 

Longueur tête-tronc 16". Tibia 7,57". 

Museau obtus, aussi long que l'orbite. Pas de canthus ros- 
tralis. Région loréale peu concave, oblique. Langue ovoiïde, 
allongée, légèrement incisée à son bord postérieur. Pas de 


1 Jahrb. d. Nassau. Vereins Naturkunde Wiesbaden, Jahrg. 66. p.75. 1913. 

! Voir à ce propos: WERNER, F., Amphibia in: Die Fuuna Südwest-Austra- 
liens, Ergebnisse der Hamburger südwest-australischen Forschungsreise 1905 ; 
herausgegeben von Prof. Dr. W. Micuarzsex und Dr. R. Harrmeyer, Bd. %, 
Lief. 10, p. 407—416. 1914. 


: 


CRINIA 117 


dents vomériennes. Narines situées à distance égale du bout 
du museau et de l'orbite. Espace interorbitaire plus grand que 
la paupière supérieure. Tympan caché. Doigts simplement ar- 
rondis à l'extrémité, le 1°" plus court que le second. Orteils ar- 
rondis à l'extrémité, faiblement bordés latéralement d’une frange 
étroite, développée surtout du côté interne des doigts les plus 
longs. Tubereules sous-articulaires très proéminents. Un tuber- 
cule métatarsien interne, allongé, ovale ; un tubercule méta- 
tarsien externe, arrondi, proéminent. Quand on ramène le 
membre postérieur contre le corps, l'articulation ibio-tarsienne 
atteint la région temporale. Le tibia est légèrement plus court 
que le pied (mesuré du tubercule métatarsien à lextrémité du 
4° orteil). 

Peau très finement chagrinée sur la face dorsale, avec quel- 
ques rares petits tubercules allongés, peu saillants, un peu plus 
nombreux sur les côtés du corps. Partie interorbitaire légère- 
ment concave. 

Face ventrale grossièrement granuleuse: les granules peu 
saillants sur le milieu du ventre, davantage sur les parties laté- 
rales et les cuisses. 

Coloration : Dos d’un gris foncé uniforme; dans la région 
lombaire deux taches latérales assez grandes, noirâtres, légere- 
ment bordées de gris jaunâtre en arrière et en dehors. Région 
anale noirâtre. À la tête, les lèvres sont un peu plus claires, 
d'un gris jaunâtre maculé de taches verticales plus foncées. 
Face ventrale grise avec de petites macules gris-noir sous la 
gorge, la poitrine et la partie inférieure des cuisses. Pattes avec 
quelques barres transversales noirâtres plus ou moins distinctes. 


Parmi les 10 espèces que comprend actuellement le genre 
Crinia, 2 ou 3 seulement: georgiana Tschudi, signifera Girard 
et haswelli Fletcher, se distinguent des autres par leur face 
ventrale granuleuse. Celles dont la face ventrale est lisse sont 
les suivantes: {asmantensis (Gthr), laevis (Gthr), victoriana 
Blgr, /roggatti Fletcher, leai Fletcher, michaelsent Werner et 
aculitrostris Andersson. 


RIEMUESUTISSE DEN ZOO EIOIGRE 
Vol. 28, no 6. — Juillet 1920. 


Notes sur un appareil pulsateur 
chez Hyalina lucida Drp. 


PAR 


G. MERMOD 


Docteur ès sciences 


Assistant au Muséum d'Histoire naturelle de (Genève. 


Avec 1 figure. 


En examinant à la loupe des individus vivants de Æyalina 
lucida Drp., mon attention a été attirée par un petit organe pul- 
sateur situé dans la région subterminale de luretère, près de 
l'ouverture de la coquille. Cet appareil est si apparent qu'il est 
possible, quand on en connait la place, de l’observer à lœil nu. 

Certain que cet organe n'avait pu échapper à l’attention des 
observateurs, j'ai cherché à me renseigner sur sa fonction, mais 
jusqu’à présent, je n'ai trouvé aucun renseignement, pas même 
sur son existence. C’est dans le but d'attirer l'attention des 
chercheurs que je fais part des quelques observations suivantes. 

Hyalina lucida Drp. se rencontre un peu partout en plaine, 
dans les endroits humides, de préférence sous les pierres et 
les détritus de jardin. Elle ne se hasarde au dehors de sa ca- 
chette que par les temps de pluie. La synonymie de cette espèce 
a beaucoup varié; elle est souvent confondue avec la Æyalina 
cellaria dont elle ne se distingue guère que par sa spire plus 
bombée en dessus. C’est une espèce essentiellement carnivore, 
dévorant avec avidité les petits Mollusques, tels que Vitrines et 


‘Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 10 


120 G. MERMOD 


Hélices, qu'on met à sa portée. En compagnie d'individus de 
son espèce, il ne lui répugne pas non plus d’en faire sa nour- 
riture,etil est intéressant de voir avec quelle avidité elle enfonce 
sa bouche dans le corps de sa proie ou s’acharne à coups de 
langue contre l'instrument, scalpel ou aiguille, qui la blesse. 

Hyalina lucida vit facilement en terrarium, à condition que 
l’on ait soin de maintenir le récipient humide et exempt d’in- 
dividus morts en voie de putréfaction. Une Hyaline ayant fait 
un repas copieux peut se dispenser de toute nourriture pen- 
dant plusieurs semaines. En plein hiver, lorsque l’atmosphère 
est humide et chaude, elles vivent parfaitement à jeun. Elles 
maigrissent beaucoup et leur rein excrète alors une quantité 
de petits corpuscules réfringents d’un blanc laiteux. Dans des 
conditions de nutrition normales, l’excrétion est beaucoup plus 
lente et les corpuscules sont colorés en brun. 

Parmi les Mollusques pulmonés terrestres, ce sont ceux des 
genres Vitrea, Zonites et Hyalina qui se prêtent le mieux à 
l’observation sur le vivant, grâce à la transparence de leur 
coquille. 

Mes observations ont été faites de la facon suivante. L'animal 
était immobilisé sur une lame au moyen d’un peu de cire à mo- 
deler et examiné soit à la loupe binoculaire, soit au microscope, 
toujours en lumière transmise, avec une source aussi vive que 
possible, lampe électrique ou même lumière solaire. Afin 
d'éviter autant que possible la réflexion de la lumière directe 
sur la surface brillante de la coquille, j'enfermais l’animal 
dans une cellule de cire remplie d’eau et recouverte d’une 
lamelle, ce qui permettait l'emploi d’un grossissement de 
300 diamètres. 

En observant une Hyaline par le côté de la spire, on aperçoit, 
dans l’angle formé par le bord du labre et la suture du dernier 
tour sur l’avant-dernier, une zone très foncée. Elle est constituée 
d'une part par le collier de l’animal bordant le labre, d’autre 
part par le sphincter terminant l'intestin qui suit exactement 
la suture dans toute la moitié du dernier tour. L'intestin est 
accompagné, dans ce trajet, par deux autres canaux qui lui sont 


HYALINA LUCIDA AE 


accollés : 1° la veine circulaire chargée de ramener le sang du 
corps dans le poumon et la veine pulmonaire ; 2° l'uretère qui, 
chez les Hyalines, forme un tube complètementclos débouchant 
au dehors dans l'ouverture du pneumostome. 


Fr. 1 
e. = collier. u. — uretere. 
1. — intestin. ve. = veine circulaire. 
op. = organe pulsateur. vp. = veine pulmonaire. 


C’est dans cette région que se trouve l'organe pulsateur que 
j'ai observé. Il a sa racine dans la veine circulaire et se présente 
sous forme d’une sorte de hernie à l’intérieur du canal de 
l'uretère. Sa forme est à peu près invariable d’un individu à 
l’autre. Elle se présente comme une petite élévation, dont le 
flanc tourné vers le rein est à peu près vertical, tandis que 
l’autre, tourné vers l'ouverture de la coquille, est oblique. 

Les dimensions de l'organe sont d'environ un millimètre de 
longueur sur un demi-millimètre de hauteur, pour un individu 
dont le diamètre de la coquille atteint un centimètre. 

Le mode de pulsation est absolument différent de celui du 
cœur. Alors que celui-ci bat avec un rythme presque constant, 
l'organe pulsateur ne présente aucune régularité dans ses mou- 
vements. C’est une suite de saccades très rapides. La contrac- 
tion complete ne se produit presque jamais en une seule fois ; 
elle se décompose en une série de petits mouvements, jusqu'au 


moment où l'organe, ayant atteint son volume le plus réduit, 


122) G. MERMOD 


revient d'un seul coup à sa taille maximum. Tandis que le cœur 
a en moyenne 56 pulsations par minute, l’organe observé en 
a successivement 76, 80, 100. 

J'ai dit que sa racine se trouvait dans la veine circulaire. 
En effet, dans cette région, la veine est comme obstruée par un 
tissu parenchymateux à éléments lâches et à noyaux rares. 
Tout ce tissu est riche en cellules pigmentaires foncées, qui 
génent considérablement l'observation. Au milieu de ces élé- 
ments, on aperçoit deux ou trois grandes lacunes à parois bien 
délimitées qui se détachent en clair. Ces lacunes sont, je 
pense, des points de passage pour le sang qui circule et qui 
remplit probablement l'organe. 

Chez quelques individus adultes, j'ai pu observer deux brides 
musculaires s’attachant, d’une part vers le sommet de Por- 
gane et de l’autre à la paroi-limite entre la veine circulaire et 
l’uretère. Jusqu'à présent, il ne m'a pas été possible de déter- 
miner exactement l'endroit où se trouvaient ces points d’attache, 
pas plus sur des préparations de l’organe complet que sur des 
coupes transversales. Ces deux brides musculaires jouent 
probablement un rôle dans la contraction de l’organe pulsateur, 
rôle que je me représente pareil à celui d'un ruban élastique 
tendu sur un corps spongieux se gorgeant de liquide. 

Afin de me rendre compte de la structure et si possible de la 
fonction de lorgane pulsateur, j'ai pratiqué de nombreuses 
coupes transversales. Elles ne m'ont pas donné de renseigne- 
ments bien précis. La partie de l’organe qui fait saillie dans 
l'uretère a une paroi propre, bien délimitée par une couche 
de cellules épithéliales ciliées. Ces cellules ne diffèrent pas 
de celles qui tapissent l’intérieur du canal uréthral. Le corps 
de l’organe est formé d’un réseau lâche de cellules, conjonc- 
tives et d’un grand nombre de cellules pigmentaires nourries 
de granulations noires extrêmement fines. Il ne m'a pas été 
possible de les décolorer et je n’ai pas réussi à apercevoir 
des éléments musculaires à l’intérieur de l’organe. 

Quelle est la fonction de cet organe pulsateur ? On peut faire 
deux suppositions à ce sujet. 


HYALINA LUCIDA 123 


1° L'appareil pulsateur serait une sorte de cœur secondaire 
ayant pour fonction d'activer le retour du sang de la veine cir- 
culaire dans le poumon et la veine pulmonaire. Malheureu- 
sement, il m'a été impossible de voir si le corps spongieux de 
l'organe se gorgeait de sang au moment de sa dilatation pour 
le chasser dans le poumon lorsqu'il se contracte. 

En examinant avec un fort grossissement la région du 
poumon immédiatement voisine de l'appareil pulsateur, on 
aperçoit, avec difliculté il est vrai, les corpuscules sanguins 
passant dans les ramifications lacunaires du poumon. 11 m'a 
semblé qu'il y avait synchronisme entre les mouvements 
saccadés de ces corpuscules et ceux de l'organe pulsateur, ce 
qui semblerait indiquer qu’ils obéissent à l'impulsion donnée 
par les contractions de cet appareil. Cette observation, je n’ai 
pu la faire que sur des individus particulièrement transparents ; 
elle demande à étre répétée, car il est diflicile d'interpréter 
ces mouvements. Pour arriver à trancher la question, il faudrait 
pouvoir introduire dans l'appareil circulatoire une matière 
colorée granuleuse dont on pourrait observer les déplacements. 
Malheureusement, ces injections, qui se font sans diflicultés 
chez Helix pomatia, au moyen d’une petite seringue de 
Pravaz, ou d’un tube eflilé, ne m'ont donné aucun résultat avec 
Hyalina. Aussitôt blessés, les individus se contractent et 
meurent sans qu'il soit possible de rien observer. 

La seconde supposition est la suivante. 

2° L'organe pulsateur sert simplement à faciliter l'évacuation 
des corpuscules d’excrétion en jouant, à l’intérieur de l’uretère, 
le rôle d’une pompe aspirante et foulante. En temps ordinaire, 
le passage des excréta se fait à intervalles éloignés et par 
petites portions; par contre, en gardant des individus en 
état de jeûne complet, on augmente considérablement la for- 
mation des corpuscules excrétés. Il devient alors très facile 
d'observer leur passage dans le canal urèthral. Arrivés à proxi- 
mité de l'organe pulsateur, ces corpuscules subissent tout 
d’abord le contre-coup des contractions. Ils reculent légè- 
rement, puis sont aspirés, par une sorte de succion, jusqu'à 


124 G. MERMOD 


l'endroit ou l’uretère se trouve rétréci par la saillie de l'organe 
pulsateur ; ils sont alors projetés avec force vers la partie 
terminale du canal, au moment où, la contraction terminée, 
l'appareil reprend son volume maximum. 

Dans l'impossibilité d’arriver à introduire une matière colo- 
rée dans le système circulatoire. je ne puis dire laquelle de 
ces deux suppositions est la plus vraisemblable. 


RÉMUESSULSSENDELZODPOIGLE 
Vol. 28, no 7. — Octobre 1920. 


Corrélation entre la répartition verticale 
des Mollusques du Valais et les indices 
de variation spécifiques." 

PAR 


JEAN PIAGET 


Docteur es sciences. 


Bien que les résultats suivants soient essentiellement provi- 
soires, et bien qu'ils soient empruntés à un travail de longue 
haleine qui cherchera leur véritable signification, ils peuvent 
avoir leur intérêt propre à titre de première approximation. 

L'étude de l'adaptation des Mollusques terrestres aux altitu- 
des est d’une certaine portée biologique, car les espèces font 
preuve d’habitudes tout à la fois très différentes d’un cas à 
l’autre, et respectivement assez stables. C’est ainsi qu'il est pos- 
sible d’établir une hiérarchie des espèces, depuis celles qui ne 
dépassent pas 1000 ou 1200 m. jusqu’à celles qui atteignent 
2500 m. et plus. 

Quelles sont les raisons de ces faits? Raisons assurément 
écologiques et physiologiques. La vie aux altitudes est condi- 
tionnée par des facteurs spéciaux comme le froid, la siccité de 
l'air, la pénurie de nourriture, etc. Or, les espèces sont les unes 
eurythermes, les autres sténothermes, les unes xérophiles ou 
hygrophiles, les autres indifférentes, et ainsi de suite. Ce sont 
ces caractères qui règlent l’adaptation des espèces aux condi- 
tions des hauteurs. Mais le problème n’est que reculé. Y a-t-1l 


! Ce travail a été communiqué à la Section de Zoologie de la Société helvé- 
tique des Sciences naturelles, à Neuchâtel, le 31 Août 1920. 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. ai 


126 JEAN PIAGET 


des raisons à ces divergences spécifiques ? A défaut de solution, 
on peut cependant se demander si dans le caractère, sinon 
héréditaire, au moins « phénotypique », d’une espèce, on trouve- 
rait quelque donnée permettant de prédire le comportement de 
cette espèce vis-à-vis de l'altitude. 

Il me semble possible de répondre aflirmativement. Le pro- 
blème examiné ici nous met, cela va de soi, en dehors de toute 
théorie biologique sur l’hérédité et en dehors de la question 
capitale des rapports entre les génotypes et les phénotypes. Ce 
qu'il nous paraît permis d’aflirmer, c’est qu'entre le polymor- 
phisme brut d’une espèce linéenne observée dans la nature et 
sa réaction à un facteur nouveau (comme l’est toute différence 
d'altitude pour des espèces entrant au Valais après le retrait 
des glaces), il y a corrélation. Je laisse donc intact le problème 
de savoir où sont, dans cette corrélation, les séquences causa- 
les exactes, pour autant que ces séquences font intervenir les 
questions d’hérédité. 

Voici, pour preuve, les mesures faites sur les cinq gros Helix 
qui dépassent le coude de Martigny. Sur ces espèces, quatre 
sont d’origine orientale, les Helix pomatia, Tachea nemorals, 
Tachea sylvatica et Eulota fruticum et la cinquième est ubi- 
quiste. Aucune ne vivait au Valais pendant le glaciaire, mais on 
est encore mal renseigné sur leur évolution interglactaire et 
préglaciaire. Les courbes de fréquence établies sur 5 à 600 
exemplaires de chacune de ces espèces, mesurés au calibre 
après avoir été recueillis en plaine du Rhône, entre 450 et 
750 m. d'altitude environ, ont révèlé ce qui suit: les écarts 
étalons de ces courbes (5) rapportés aux dimensions moyennes 
respectives des espèces (b) sont en corrélation directe avec les 
limites supérieures d’altitude atteintes par ces espèces : ? 

ÿ 


Ve 
1 


d? . ; 
où d = écart entre chaque mesure et 
n 


1 L'écart étalon est égal à 5 — v 
la moyenne arithmétique b, et n = le nombre des mesures. Les erreurs moyen- 
nes de b et de s étant respectivement mp = 5: ŸYn et m, — 5: V2, nous 


! | 106 10m 
avons pris pour erreurs de 100: ble quote 
bEempe 


MOLLUSQUES DU VALAIS 127 


105:b Limites d'altitude : 
Tachea nemoralis 0,493 0,017 1000, 1200, 1390 im. 
Eulota fruticum 0,610 0,016 1400, 1500 m. 
Helix pomatia 0,658 & 0,023 1800, 2000, 2100 m. 
Tachea sylvatica 0791-70 02% 2400, 2600 m. 
Arianta arbustorum 0,826 0,029 2400, 2600 m. 


On voit que, sauf pour les deux dernières espèces, la cor- 
rélation est bonne. Si nous la calculons par la formule de 
SPEARMAN : 


où a et b représentent respectivement les rangs successifs dans 
la première et dans la seconde colonne (dans le cas particulier 
a = 1, 2,3, 4et 5 et b — 1, 2, 3, 5 et 4) et # le nombre de ter- 
mes de la série, on a pour la corrélation : 

0°=—=0;90; 

Les limites supérieures assignées dans le tableau des altitu- 
des sont peut-être sujettes à caution, mais l’ordre dans lequel 
ont été classées ces 5 espèces me paraît sûr, et c'est pour cette 
raison que jai calculé la corrélation par la méthode du rang 
plutôt que par la formule plus exacte de PEARSON. 

Or le résultat était assez imprévu. Il était impossible de déci- 
der à vue laquelle de ces espèces était la plus variable, les 
dimensions respectives différant passablement. Mais surtout, 
la deuxième, la quatrième et la cinquième de ces espèces étaient 
connues pour leurs variétés alpines, Eulota godetiana, Tachea 
montana et Arianta alpicola qui passaient pour causées par les 
conditions d'altitude. Il s’est trouvé, au contraire, qu’en plaine 
elles font déja partie de la courbe de fréquence de lespèce. 

Mais, avant toute chose, il importait de vérifier sur d’autres 
espèces cette corrélation entre l'écart étalon et l'altitude atteinte, 
Or, dans le cas de ces cinq /elix, les mesures ont été faites 
sur la plus grande dimension de la coquille, c’est-à-dire sur le 
plus grand diamètre. Est-il possible de comparer de telles don- 
nées avec le polymorphisme d’espèces non plus globuleuses 
mais fusiformes ou allongées, en prenant pour mesure de ces 
dernières la hauteur, qui est encore la plus grande dimension ? 


128 JEAN PIAGET 


L'expérience a été concluante. Il s’est trouvé cette chose inté- 
ressante que les variations de la hauteur des espèces allongées 
est du même ordre de grandeur que les variations du diamètre 
des espèces globuleuses, tout en respectant la corrélation géné- 
rale des écarts étalons des espèces avec l'adaptation. C’est ainsi 
que l'Orcula doliolum, petite espèce qui s'arrête vers 1150 m. 
a un écart étalon de 0,482 qui est donc comparable à celui de la 
Tachea nemoralis, tandis que le Pupa secale qui atteint 2250 m. 
mesure 0,743 comme la Tachea sylvatica (0,751). 
Nous avons donc la série suivante : 


10 5 + 10 m, 


Limite Rang 
bmp, d'altitude d'altitude 
Orcula doliolum 0,482 Æ 0,036 1000—1150 m. 1 
Tachea nemoralis 0,493 Æ 0,017 1200—1300 m. >. 
Pomatias septemspiralis 0,604 Æ 0,027 1400—1500 m. 3 
Eulota fruticum 0,610 Æ 0,016 1400—1500 m. 3 
Buliminus montanus 0,649 Æ 0,036 1800—2000 m. [A 
(2250 m.) 
Buliminus obscurus . 0,684 + 0,036 2000—2050 m. A 
Helix pomatia 0,658 Æ 0,023 2000— 2100 m. 4 
Clausilia parvula 0,777 + 0,039 2350—2450 m. 5 
Pupa avenacea 0:7255-10;093 2200—2400 m. 5 
Pupa secale 0,743 Æ 0,038 2550 m. 6 
Arianta arbustorum 0,826 & 0,029 2500—2600 m. 6 
Tachea sylvatica 0,751 & 0,024 2500—2600 m. 6 


Ce tableau étant incomplet, je n’assigne pas de nombre précis 
à la corrélation. Je me suis borné à rechercher si cette der- 
nière dépassait les limites du hasard, malgré les irrégularités. 
A cet effet, les espèces ont été classées par rang d'altitude, de 
1 à 6, puis nous nous sommes demandé si les parallèlismes et 
des divergences (corrélation entre ces rangs et les écarts éta- 
lons respectifs dépassaient les écarts fournis par la formule 
de Lrpres : 


an M—1)FQoùQ = V2 n (n —1)(2n+5) 


lorsque n — nombre des termes de la série. 
Dans notre série de 12 termes ‘/4 n (n — 1) — 33 et Q — 8. Les 
limites d'écart sont donc 41 et 25. Or si l’on calcule la corréla- 


MOLLUSQUES DU VALAIS 129 


tion entre le rang et les valeurs simultanément maximum et 
minimum des écarts étalons on trouve 52 et 14. Il y a donc 
corrélation nette, puisque ces chiffres dépassent de 11 dans 
chaque sens les limites de l'écart dû au hasard. Si lon fait le 
même calcul avec les valeurs minimum seulement, on trouve 
60 et 6, et avec les valeurs maximum seulement 59 et 7. 

Quant aux rangs d'altitude, on en trouvera la justification 
dans le catalogue des Mollusques valaisans que publie actuel- 
lement la Murithienne !. Si par exemple, j'ai donné au Bulimi- 
nus montanus le rang 4 comme à l’A/elix pomalia, c’est que 
l'altitude de 2250 m. qu'il atteint à Zinal est très exceptionnelle 
pour l’espèce, ete. Le même catalogue donnera les renseigne- 
ments voulus sur les habitudes et les migrations de ces espèces, 
dont aucune n’est adaptée aux altitudes par ses origines géo- 
graphiques. Enfin, des publications ultérieures donneront le 
détail des courbes de fréquence, établies sur des mesures au 
micromètre d’une précision dépassant de beaucoup l’ordre 
d'unité choisi dans chaque cas. 

Assurément, ces 12 espèces sont peu de chose en regard de 
la faune valaisanne. Mais les sondages que j'ai faits dans Le poly- 
morphisme des autres Mollusques semblent confirmer cette 
régularité. C’est ainsi que 55 Vitrina pellucida mesurées au 
hasard ont donné 0,868 d'écart étalon. Or cette espèce atteint 
2900 et 3000 m. La Pupilla halleriana, qui s'arrête à 1350 m. 
m'a donné, avec 230 exemplaires un écart étalon de 0,512 et si 
je n’ai pas mis ce résultat remarquable dans le tableau, c’est 
simplement faute d’avoir encore élucidé le rapport de cette 
espèce avec le restant des Pupilla. Les Helicodonta et la 
Chilotrema lapicida ont un petit écart étalon et ne montent 
pas haut. Les Cochlicopa l'inverse, etc., etc. 

Il est intéressant de constater dans cette corrélation que la loi 
de variation est indépendante de la taille des espèces, comme 
elle l’est de la forme. C’est ainsi que l'écart étalon de lOrcula 
Pupilla halleriana qui en mesure 2 à 3, est du même ordre que 


! J. Pracer, /ntroduction à la malacologie valaisanne, Bull. de la Muri- 
thienne, Vol. 10 (1919—1920), p. 86—186. 


130 JEAN PIAGET 


doliolum, espèce qui mesure 4 à 5" de hauteur, ou même de 
celui de la Tachea nemoralis (23"", 25 de diamètre en mo- 
yenne), et que l'écart étalon du Buliminus obscurus (9 à 10") 
est du même ordre que celui de l’Aelix pomatia (37,89"" de 
diam. en moyenne) 

Nous pouvons donc considérer comme établie une certaine 
corrélation entre l'écart étalon des espèces et leur capacité 
d'adaptation à l'altitude. Il nous reste à nous demander ce que 
signifie cette relation. 

Rappelons-nous d’abord que ces écarts étalons ont été mesurés 
sur des exemplaires de plaine, ou peu s’en faut, en tout cas surdes 
exemplaires recueillis dans le 1/3 inférieur des aréas spécifiques 
verticales. Dans ces conditions, il est permis de conclure que 
ce x’est pas l'adaptation aux altitudes qui dilate les courbes de 
fréquence et qui explique les caractères de lécart étalon, mais 
bien l'inverse. 

Or c'est Le contraire de ce qu’on aurait pu attendre. Il sem- 
blait que si la Tachea sylvatica était une espèce très variable, 
c'était parce que les hautes altitudes avaient eu pour effet de 
déterminer l'apparition d’une var. montana. En réalité, c’est 
parce que la var. montana est virtuellement dessinée dans la 
courbe de fréquence de plaine que la Tachea sylvatica atteint 
les hautes altitudes. 

Mais peut-être les conditions biologiques des altitudes sont- 
elles contenues dans certaines conditions de plaine, lesquelles 
précisément expliqueraient la courbe de fréquence de espèce ? 
Malgré toutes les apparences, il y a, en effet, entre les versants 
brülés de Sierre ou d’Ardon et les sommets calcaires de 2400 
et 2500 m. de très fortes analogies, en particulier en ce qui 
concerne la siccité de l'air. Des espèces aussi originales que les 
Vitrina annularis et Pupilla alpicola habitent en effet exclusi- 
vement ces deux sortes de stations, de même que plusieurs va- 
riétés d’autres Mollusques. Dès lors il devient possible de 
concevoir Les variétés d’altitude comme des variétés de séche- 
resse et de considérer les grands écarts étalons comme produits 
par l'adaptation à de telles conditions de plaine. Rien ne serait 


MOLLUSQUES DU VALAIS 131 


plus naturel que les mêmes espèces soient précisément celles 
qui s'élèvent le plus haut. 

Mais les choses sont moins simples et cette explication n’est 
que partielle. On ne peut, par exemple, considérer l'Arianta al- 
picola comme une variété xérophile. La forme xérophile de la 
Tachea sylvatica est la très grande var. atmaphilopsis qui ne 
monte presque pas, au lieu que les petits exemplaires sont 
aussi bien hygrophiles que xérophiles. Certaines Pupa avenacea 
très xérophiles sont énormes (Saxon), En outre, il est impossi- 
ble de poser en règle générale que les espèces xérophiles mon- 
tent haut et que les espèces hygrophiles se limitent aux basses 
altitudes. Les Xerophila, certaines variétés de Tachea nemora- 
lis, etc., feraient exception à la première proposition, les Æya- 
lina pura, nitidula, radiatula, etc., à la seconde. 

Ni la température, ni les terrains ne peuvent tenir lieu d’ex- 
plication. La dénutrition seule pourrait être invoquée pour ex- 
pliquer les courbes de fréquence à grands écarts. Il est même 
probable que ce qui importe dans le facteur sécheresse, pour ce 
qui est des espèces xérophiles atteignantles sommets, est pré- 
cisément l'adaptation possible à la dénutrition. Mais, à supposer 
— ce qui est contestable — que les petites variétés soient tou- 
tes des variétés de dénutrition, le problème se pose dans les 
termes suivants. La dénutrition frappe virtuellement toutes les 
espèces. Par conséquent, ou bien le quartile inférieur de toutes 
les courbes est dû à la dénutrition et cette dernière n’explique 
pas les variations des écarts étalons spécifiques, ou bien seules 
les courbes à grands écarts sont dues à la dénutrition, mais 
c’est encore la courbe spécifique qui reste le facteur primitif: on 
ne voit pas, sans cette hypothèse, pourquoi certaines formes 
s'adaptent et les autres pas. Ou, tout au moins, il s'établit entre 
les facteurs personnels de lespèce et la dénutrition un com- 
promis expliquant la courbe actuelle de fréquence. 

Nous pouvons done conclure que la courbe d’une espèce, en 
plaine, n’est pas le produit simple des facteurs constituant la 
vie à l’altitude, mais un phénomène plus complexe où s’enche- 
vêtrent deux sortes d’influences : 1° l’action du milieu (séche- 


122 JEAN PIAGET 


resse, dénutrition, etc.) sur les phénotypes; 2° les facteurs 
héréditaires des génotypes. Or, cette courbe une fois donnée, 
l'adaptation aux facteurs nouveaux (altitude) est conditionnée 
par elle, de même que le comportement d’un individu est con- 
ditionné à la fois par son hérédité et par ses habitudes person- 
nelles. 

Il nous reste à faire entrevoir les phénomènes secondaires 
qui viendront altérer la simplicité de cette corrélation. Un groupe 
important de formes valaisannes paraît en bloc faire excep- 
tion à la relation établie ; ce sont les espèces méridionales, qui 
ont un fort écart étalon, sans s'élever en proportion. Je n’ai pas 
encore de mesures à publier, mais le peu que j'ai fait est signi- 
ficatif. C’est ainsi que les Pupa vartabilis et Xerophila candidula 
ont un écart au moins égal à celui des Tachea sylvatica ou 
Arianta arbustorum, sans pour cela dépasser 1500 à 1600 m. 

En fait, une explication s'offre. Ces espèces sont à la péri- 
phérie de leur aréa. Il faudrait, pour les comparer utilement 
aux formes non méridionales, les observer chez elles. Or, dans 
le département des Hautes Alpes, j'ai pu trouver la Xerophila 
candidula et la Chondrula quadridens jusqu’à 2400 et 2500 m. 
(en dessus de Vallouise !: Sommet du Sablier, Coste Blaor, Col 
de la Pisse) et même exceptionnellement 2600 m. pour la pre- 
mière. La Pupa variabilis se conduit en vrai Pupa secale : une 
petite variété habite les sommets, entre 2400—2500 m. (mêmes 
localités). Ces espèces sont donc à considérer au Valais comme 
apportant avec elles leurs caractères morphologiques et statis- 
tiques, sans que leur adaptation s’ensuive immédiatement. Sans 
doute n’y a-t-il que décalage entre ces deux phénomènes, ce 
que montrera la suite des temps. Il y a donc là non pas excep- 
tion à la corrélation entre l'adaptation et la courbe de fré- 
quence, mais confirmation de notre interprétation. 

Il convient, en outre, de signaler dès maintenant les difficul- 
tés auxquelles se heurte l’étude d'espèces non encore bien 
délimitées, telles que les sous-espèces de Pupilla et Cochlicopa. 
Ces formes présentent en effet l'exemple de courbes de fré- 


1 Environs de Briancon. 


MOLLUSQUES DU VALAIS 133 


quence empiétant les unes sur les autres. C’est ainsi que la 
Pupilla triplicata s’est trouvé avoir un écart de 0,683. Mais, au 
Valais, cette espèce offre souvent des intermédiaires avec la 
Pupilla cupa. En faisant le calcul sur un mélange de triplicata 
et de cupa l'écart étalon monte à 0,855. Or il est intéressant de 
comparer ceci avec le fait que la friplicata monte d’une part 
jusqu'à 2000—2100 m. d’une manière autonome, ce qui corres- 
pond bien au premier écart, et d'autre part se retrouve plus 
haut vers 2400—2500 m. mêlée à des cupa et en continuité 
morphologique avec eux, ce qui correspond au deuxième écart. 
Mais de nombreux problèmes viennent se greffer là-dessus. 

Ne cherchons donc pas à dépasser nos conclusions actuelles. 
L'étude expérimentale des génotypes pourra seule introduire 
quelque clarté dans cette complexité. 


RUES ESS END ER Z OO O'GIE 
Vol. 28, n° 8 — Octobre 1920. 


Collembolen aus Java. 


(Sammlung des Genfer-Museums.) 
VON 


Eduard HANDSCHIN, 
Genf. 


Hiezu 21 Figuren im Text. 
te] 


Im Genfer-Museum für Naturgeschichte befinden sich eine 
Anzahl Collembolen, die Dr. ZEHNTNER 1896 in Java (Poespo) 
gesammelt hat. Eine Durchsicht derselben ergab folgende z.T. 
für die Wissenschaft neue Formen : 

1. Achor utes zehntnert n. sp. 

2. Pseudachorutes javanicus n. sp. 

3. Entomobrya straminea C.B. forma principalis. 

4. Entomobrya straminea C. B. var. violacea n. var. 

5. Lepidocyrtus medius Schäfr. 

6. Lepidocyrtus marginatus n.sp. 

7. Lepidosinella armata n.g.n.sp. 

8. Katianna ee n. Sp. 

Verwandtschaftliche tiergeographische Beziehungen zum 
übrigen indoaustralischen Faunengebiet lassen sich deutlich in 
einigen Formen erkennen. Lepidocyrtus marginatus und Acho- 
rutes zehntneri haben ihre nächsten Verwandten in Indien und 
Ceylon (Calistocyrtus indicus Ritt., Achorutes pudibundus, 
intermedius und corallinus Imms). Lepidocyrtus medius SchälF. 
wird von Neu-Guinea und dem australischen Kontinente ge- 
meldet, wo auch Lepidosinella armata in Sinella termilum 
Schôtt eine sehr nahestehende Form findet. Entomobrya stra- 
minea wurde von BüRNER aus Java beschrieben. 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920 12 


136 E. HANDSCHIN 


1. Achorutes zehntnert n.sp. 


Tiere nach Fundortnotiz «in leven donker karmyn », in Alko- 
hol gelblich. Länge 2—5 mm. Das grüsste Exemplar 2 mm breit. 

Das Material zeigt grosse Verschiedenheiten in Bezug aufdie 
Dimensionen, grosse Tiere auch in Bezug auf-die Skulptur der 
Kôrperoberfläche. Da sich aber in der Struktur der systema- 
tisch wichtigen Teile keine Differenzen nachweïisen lassen, s0 
muss ich die Formen als Altersstadien ein und derselben Art 
betrachten. 

Die kleinsten Tiere ähneln pudibundus Imms. Kôrper fast 
parallelseitig. Tuberkeln der Haut nur lateral ausgesprochen. 
Abdomen VI mit 2 Hôückern endend. Kopf dreieckig. Antennen 
kurz. Ant. IT und [IV fast verwachsen. Grosse Borsten auf 
besondern Feldern, die sich bei den grossen Individuen zu- 
nehmend zu stark vorragenden Hautwarzen entwickeln. 


52 € 
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iFres le Frc. 2: 
Achorutes zehntneri n. sp. 


F1G. 1. — Antennenglied IT und IV. 
F1. 2. — Ommenfeld mit Muskelansatzstelle. 


Ant. 11: TIT: IV =MOS A2 T7 T0 MAT Chederzusanmmen 
‘kürzer als der Kopf (in Mittellinie gemessen 47 : 62) Ant. IV 
mit langen Borsten. Riechhaare nur apical, 3, stark gebogen, 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 137 


nach dem 3-lappigen Endhôcker hin gerichtet. Dieser noch 
von 3 hackenartigen Borsten umstellt. Antennalorgan III an 
der Grenze von Ant. III und IV in kleiner Grube, aus 2 gebo- 
senen Sinnesstäbchen bestehend. Ant. I und IT mit besonders 
langen Borsten. 

Postantennalorgan fehlt. Ein Hôcker aus feinen Hautgranula 
an der Stelle seiner normalen Lage kann ich nicht als solches 
ansprechen, da gleiche Gebilde sich auch an andern Kôrper- 
stellen finden. Es handelt sich meiner Ansicht nach um Muskel- 
ansatzstellen. 

Ommen 3 +3, schwach dunkel pigmentiert. Die dunkeln 
Retinaelemente scheinen sich mit dem Alter der Tiere zu redu- 
zieren (oder durch Alkohol herausgelôst ?). Ein Omma befindet 
sich extern auf den vordern latéralen Kopfwarzen, die beiden 
andern unmittelbar vor denselben. Hautwarzenverteilung : Kopf- 
vorderhälfte : 2 median, je 2 lateral und eine dahinter central. 
Hinterhälfte wulstartig abgesetzt. Dar- 
auf 2 median,2? + 2 mediolateral, 2 + 2 
lateroventral. Th. [. — 1 + 1 median, 
2 + 2 ectolateral. Th.1II.— 1 + 1 median, 
2+2 lateral, 2 + 2 ectolateral, 1 + 1 
praecoxal. Th. IT. — in gleicher Ver- 
teilung wie auf Th. II. Abd. I— IV. 
— 1 + 1 median, 2 + 2 lateral, 1 + 1 
ectolateral. Abd. V. — 1 + 1 median, 
1 + 1 ectolateral. Abd. VI. — 1 +1 
am Hinterrand. Längenverhältnisse der 
Kürpersegmente : Kopf: Th. RIT: 
DL EN NV 26" 5; : 
RE ee TOUS 12 MS SE 4 "Das 


letzte Segment etwas auf die Unterseite F1G. 3. 
Achorutes zehntneri, s. sp. 


Fc. 3. — Klaue. 


gezogen. Klauen mit kräftigem Innen- 
zahn. Empodium in kurze dreieckige 
Spitze aus laufend. Während der innere 
Klauenteil granuliert ïst, zeigt die- Empodiumspitze längs- 
-streifige Chitinstruktur. Borsten lang. die längsten von den 


138 E. HANDSCHIN 


Hautwarzen ausgehend, sehr spärlich in Anzahl. Lange 
Borsten schwach serrat, braun. Haut sehr stark und gleich- 
mässig granuliert, auf den Warzen, besonders bei kleinern 
Exemplaren, ab und zu in radiären Streifen angeordnet. Anus 
auf der Unterseite. 

Der Kopf ist bei den Tieren meist senkrecht gestellt, sodass 
der kurze saugende Mundkegel mit den reduzierten Mundteilen 
nach unten gerichtet ist. Maxillen lang, stilettartig mit zarter, 
häutiger Aussenlamelle, Mandibeln dreieckig, mit stark redu- 
zierter unterer Reibfläche. 

Fundort: Poespo, Java. XIT. 1896. 14 Exemplare. 


Der von Oupemaxs aus Java beschriebenen fortis nahestehend, 
doch durch die Klauenbezahnung und die Länge der Antennen- 
glieder IT und IV verschieden, die bei der genannten Art gleich 
lang sind. Im übrigen sind Beschreibung und Figuren in 
Oupemaxs’ Arbeit zu ungenügend, um eine genaue Identifi- 
cierung zu gestatten. Besser stimmte pudibundus mms mit 
den kleinern Formen überein. Da aber indessen die grossen 
Tiere so deutlich abgegrenzt sind, kann die Gleichstellung nur 
eine eventuelle sein. BürNErR meldet von Java 3 Arten der 
Achorutini: Protanura kräpelinti C.B., Achorutes lipaspis ©. B. 
und Achorutes hirtellus C. B. 

A. lipaspis ist durch eine maschige Hautstruktur und beide 
Achorutes-Arten durch je 2 +2 Ommen ausgezeichnet. Auch 
mit den japanischen pterothrix C.B. und japanicus C. B. ist 
keine Uebereinstimmung vorhanden, obgleich die Ommenzahl 
bei ihnen 3 ist und Hautwarzen ausgebildet sind. Die erstere 
besitzt aber geflügelte Borsten, die andere zahnlose Klauen, 
was nicht mit meinen Befunden in Einklang zu bringen ist. 
Dieser bei zehntneri charakteristische Klauenzahn fehlt auch 
den indischen intermedius Ymms, corallinus Imms und dubiosus 
Ritt. aus Ceylon. 


2. Pseudachorutes javanicus n. sp. 


Braunrot, nach Notiz im Leben karmin. Mit Milchsäure be- 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 139 


handelt gelblich, mit violetten Pigmentflecken. Extremitäten 
ganz hell. 

Länge 0"",8—1. Gestalt kurz, plump. Antennen kürzer als 
Henonte(45). Antil: IT IT IV 8:10 10245 ANT HEV 
mit grossem ausstülpharem Endkolben. Riechhaare konnten 
keine bemerkt werden. Antennalorgan IT aus 2 Sinnesstäbchen 
mit Hautfalte und 2 Schutzhaaren. Ommen 8 +8, auf dunkler 
rot pigmentiertem Felde, dessen Chitinteile die stärkste Haut- 
granulation des ganzen Kôürpers aufweisen. Postantennalorgan 
klein, nur von Ommendurchmesser, aus 3—4 peripheren und 
einem centralen Hôcker, im ganzen ähnlich wie bei den //ypo- 
gastrura-A\rten ausgebildet. Tibiotarsus ohne Keulenhaare. 
Klaue mit Innenzahn. Empodium kurz, ohne Anhang (ähnlich 


Fic. 4. Fig. 9. 
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Fig. 6. 
Pseudachorutes javanicus n. sp. 
Fig, 4. — Ende von Ant. IV mit der Endpapille. 

F1G. 5. — Antennalorgan TIT. 
F1G. 6. — Ommenfeld mit Postantennalorgan. 
Fic. 7. — Klaue. 


F1G. 8. — Mucro-Dens. 


wie bei Achorutes). Furka gut entwickelt. Manubrium ca. 2 mal 


so lang als die Dentes, diese etwas mehr als doppelt so lang als 


440 LE. HANDSCHIN 


die Mucrones, dorsal mit Hautwarzen und mehreren Borsten 
(Anzahl nicht mehr genau feststellbar). Mucro kahnfôrmig, mit 
grosser Mittellamelle. Analdornen fehlen. Behaarung sehr kurz 
und spärlich. 


Fundort: Poespo, XII. 1896. « Verrottend Louv gevonden ». 
4 Exemplare. 

Von allen bis jetzt in den Tropen gefundenen Pseudachorutes- 
Arten durch die Form des Postantennalorgans, der Klauen und 
der Mucronen deutlich verschieden. Einzig die antarktische 
Chondrachorutes tuberculatus Wahlgr. scheint ihr etwas zu 
ähneln. Ihre Mundwerkzeuge sind aber typisch saugend und 
in einen langen spitzen Kegel ausgezogen, was bei der neuen 
Art nicht in diesem Masse der Fall ist. 


3. Entomobrya straminea C.B. forma principalis. 


Poespo, XII. 1896. 1 Exemplar. 


4. Entomobrya straminea C.B. var. violacea n. var. 


_ 


Länge 1"",5. Antennen länger als die Kopfdiagonale (36 : 22). 
Ant: TENNIS AIN EE 4 AO BETA AD ITR INR 
Klauen lang, schlank, mit Lateralzahn und 2 Innenzähnen in ?/4 
und $/1 der basal-apical Distanz. Empodialanhang schmal lanzett- 
lich, ?/s der Klauenlänge erreichend. Spatelborste des Tibio- 
tarsus s0 lang als die Klaue. Manubrium : Dentes — 13 : 18. 
Mucro normal. 

Grundfarbe  strohgelb. Antennen dunkelblau.  Ebenso 
Schnauze und Stirn zwischen den Augen. Ommen 8 +8 auf 
dunkelblauschwarzem Fleck. Wangen und Hinterkopf gelb, in 
scharfem Kontrast zur übrigen Färbung. Der ganze Kôrper ist 
dunkelblau bis auf die unregelmässigen Segmentgrenzen und 
die Abdominalsternite um den Ventraltubus herum. Beine 
heller. Blaue Zeichnungsteile an Femora nnd Tibien als Aussen- 
streifen. 

Kleine Individuen, die ich zu derselben Form stelle, zeigen 
noch nicht das einheitlich violetthblaue Kleid. Die dunkle Fàr- 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 141 


bung lässt die Segmentvorderränder unbedeckt und namentlich 
ein breiteres Band von unbestimmten Konturen an Abd. IV frei. 
Poespo, XII. 1896. 6 Exemplare. 


5. Lepidocyrtus medius Schälr. 


Poespo, XII. 1896. « Auf trockenem Holze, resp. Baumfarn ». 


1 Exemplar. 


6. Lepidocyrtus marginatus n. SP. 


Unter diesem Namen môchte ich eine Serie von Tieren ver- 
einigen, die vom gleichen Fundorte stammen wie die vorige 
Art. Bezüglich Grüsse und Färbung finden sich recht starke 
Differenzen vor, die jedoch progressiv von einem Extrem zum 
andern hinüberleiten. 


A B (GE 

Länge : jo AUTRE, gum 
Ant. : Kopf 15748 2920 nt TC EIENo pi 2225 
Pont PRIT IN: 4:27 4:30" 10:16 TM ER 
Abd IV Hi 20 10 : 30 112250 
Manub. : Mucrodens 15 : 15 47:25 DD 
Mucro Falciform Falciform Falciform mit Basaldorn. 

mit Basal- mit Basal- 

dorn, auf dorn. 


einer Seite 
mit Anta- 
picalzahn. 


Dentesringelung plôützlich abbrechend. Klaue mit 2 grossen 
Lateral- und 3 Innenzähnen in ‘/2 und 4 Klauendistanz, die pro- 
ximalen nebeneinander. Empodialanhang lanzettlich. Spatel- 
borste am Tibiotarsus lang, stark. Behaarung, namentlich der 
Extremitäten dicht, plumüs. Beschuppung dicht. Schuppen 
apical verrundet. 


Die Farbe der kleinsten Tiere ist ein fast reines strohgelb. 
Nur Ant. III und IV sowie die Ommenflecke sind ganz dunkel 
gefarbt. Violettes Pigment nimmtsonstsehr diffus und schwach 
den Kopf, die Praecoxen, Beine und den Vorderrand von Abd. 
IV ein. 

Beim zweiten Stadium wird das Kolorit markanter. Ant. IV 


ist ganz, I—IIT distal, [ noch lateral violett gefärbt. Ausge- 


142 E. HANDSCHIN 


sprochen sind ferner eine Vorderrandhinde an Th. II und 
ein Ring an Femora III. Die Seiten von Th. III, Abd. I—II 
und das Ende von Abd. IV schach diffus pigmentiert. 


Frc. 9. rc 1e Frc- 40: 


Lepidocyrtus marginatus n. sp. 
Ere- 19 ==Klaue: 
F1G. 10. — Ende der Furka mit Mucro. 
Fic. 11. — Schuppe. 


Das grüsste Exemplar ist defekt. Ant. III + IV fehlen. Ant. 
I + II sind lateral und apical blau. Am Kopfe sind Augen- und 
Stirnfleck schwarz. Von Th. III bis Abd. IIT zieht sich eine 
Lateralbinde die an Breite zunimmt und auf Abd. III zur Quer- 
binde verschmelzt. Abd. IV mit distaler Querbinde. Praecoxen 
II, Femora und Tibien mit diffusem Pigment ebenso der 
Ventraltubus. 

Die Art scheint mit Calistocyrtus indicus Ritt. einige Aehn- 
lichkeit zu besitzen, namentlich was die Verteilung der Zeich- 
nungselemente anbetrifft. Indessen ist die Klauenbezahnung 
eine ganz verschiédene und eine Identificieruug mit Rirrers 


Figuren unmôglich. 


Genus LEPIDOSINELLA n. 9. 


Termitophil.-Beschuppt. Antenne länger als der Kopf, ein- 
zelne Glieder scharf voneinander abgesetzt. Ant. II apical mit 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 143 


dornartigem Borstenkranz. Augenund Postantennalorgan fehlen. 
Th. IT nicht vorragend. Abd. IV ca. 3 mal solang als IT. Klauen 
mit Lateralzähnen, am [ + IT Beinpaare anders gebaut als am 
III. Klaue mit 3—4 grossen Innenzähnen. Empodialanhang mit 
grosser, zahnartig abgesetzter Aussenlamelle.  Spatelhaare 
vorhanden. Mucro sichelfürmig, mit Basaldorn. Dentes gerin- 
gelt, unbeschuppt, proximal etwas angeschwollen und ein 
Büschel sehr langer Haare tragend (ca. ?/3 mal so lang als das 
Manubrium). Ventral an Abd. IV zwei grosse, nach hinten ge- 
richtete, lange Haardorne. 

Lepidosinella vereinigt Charaktere von Tieren, die in den 
verschiedensten Gruppen untergebracht worden sind. Von 
Sinella Brook besitzt sie Antennen- und Klauenform, von 
Lepidocyrtus (Pseudosinella Schäff. und Pseudosira Schôütt 
die Gestalt und Längenverhältnisse von Th. Il und Abd. IV. 
Sie entfernt sich von ihnen durch die unbeschuppten Dentes 
und die eigentümliche Bedornung von Antennen und Spring- 
gabel. Sie dürfte Sinella termitum Schôtt nahe verwandt sein. 
Indessen weisen Beschuppung und Differenzen in der Klauen- 
bildung sowie die « Haarzähne » entschieden auf eine Sonder- 
stellung der Form hin. 

Die Systematik der Entomobryiden bedarf erst einer gründ- 
lichen Revision, bevor über die Stellung der Art ein gründ- 
liches Urteil gefällt werden kann. Vorläufig reïhe ich sie dem 
Genus Sinella an. 


7. Lepidosinella armata n.sp. 

Länge 0,9. Die Farbe der konservierten Tiere ist gelb, jede 
Pigmentierung fehlt. Kopf und Kôrper beschuppt, Schuppen 
hyalin, mit obtusem Ende und eingeschnittener Basis. Schuppen 
«behaart». Borsten verschieden ausgebildet ; immer allseitig 
bewimpert ; sehr kurz und dicht an Ant. IV, Kopf ventral und 
den Beinen; dick, dornartig an Ant. I-IIT, Kopf-Oberseite, 
Beine, Abdomen-Unterseite und Furka. Besonders lange Bor- 
sten als Büschel auf der Stirn, wenige auf den Praecoxen und 
dem Ende des Abdomens. Besonders charakteristisch sind 


144 E. HANDSCHIN 


grosse dicke Haarbildungen am Ende von Ant. IT, wo sie einen 
Kranz bilden und am Ende des Manubriums in ebensolcher 
Anlage. An der Grenze des Manubriums und der Dentes be- 
finden sich ferner auf den letztern ein Büschel sehr langer, 
abstehender Wimperborsten die ?/; der Manubriumlänge 
erreichen künnen. Abd. IV trägt endlich auf einer ventralen 
Protuberanz 2 flach nach hinten gerichtete Dornborsten. An- 
tenne zu Kopfdragonale — 17 : 42. Ant: 1:11: AIN: AV 42% 
16 : 14:40. Ant. IV fein dicht behaart, ohne Endkolben. Ant. 
IT apical und basal stark eingeschnürt, ein Antennalorgan III 
konnte ich nicht auflinden. Ant. IT durch die Ausbildung der 
apicalén Dornen am markantesten. Dorsal Dornbildung am 


| 


re. 12: Pres: Firc-4 
Lepidosinella armata n. sp. 
Fic. 12. — Antenne. (Behaarung an Ant. IV. distal weggelassen.) 
Fic. 13. — Ventraldornen an Abd. IV, Manubrium und Dentesbasis. 
Fic. 14. — Klaue des I. Beinpaares. 


stärksten, !} der Gliedbreite erreichend. Kopf frontal stark 
nach vorne gezogen, so dass die Buccalteile ventral verlegt 
werden. Augen und Postantennalorganbildungen fehlen. Th. I 
von Th. IT bedeckt, dieser aber nicht auf den Kopf vorragend. 
Längenverhältnisse der Segmente : Th. II : III : Abd. I : I : 
LIT SIN MIENES 84 228 49:48 990072 02 A0 MAD IN 


= 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 145 


somit 31/; mal so lang als Abd. III. Klauen der Beine relativ 
sehr klein und kompliziert gebaut. Aussenzähne gross, ebenso 
basale Innenzähne. f[nnenlamelle mit 2 grossen dornartigen 
Zähnen in *; und “/; Klauendistanz (basal-apical). Empodial- 


4 


Fic. 15. Fic: 16. Frc 1719716. 18! 
Lepidosinella armata n. sp. 


Fic. 15. — Klaue des IIT. Beinpaares. 
F1G. 16. — Kopf im Profil. 
F1G. 17. — Mucro. 


FiG. 18. — Schuppe. 


anhang mit zahnartiger Aussenlamelle. Spatelborste am Tibio- 
tarsus so lang als Klaue. Die Klauenanlage des III. Beinpaares 
länger, schmäler, grüsser, die Zahnanhänge spitzer als am 
I+II. Grosse Innenzähne in !/3 und ?: Klauendistanz, dazu 
kommt noch ein kleiner Antapicalzahn. Manubrium : Dens : 
Mucro = 40 : 62: 3. Manubrium gekrümmt, distal mit «Zahn- 
reihe». Dentes geringelt, Ringelung plôtzlich vor dem Ende 
aufhürend, unbeschuppt. Mucro mit stark basalwärts gekrümm- 
tem Zahne und Basaldorn, von 2 Dentalborsten überragt. 
Poespo, XIT. 1896. aus einem Termitennest, 7 Exemplare. 


8. Katianna cœruleocephala n. Sp. 

Länge 0"",8—1, Fühler lânger als der Kopf (9 : 14). Ant. 
D: IT : HIT : IV = 8 : 22 : 37 : 72. Ant. IV sekundär gegliedert, 
mit 7 Ringeln. Verhältnisse basal-distal — 26 : 7:7:8:7:5:12. 
Behaarung der Antennen wirtelig. Antennalorgan III konnte 
nicht aufsefunden werden. Ommen 8 +8 auf tiefschwarzem 
Fleck. Segmentierung des Kôrpers sehr schwach angedeutet. 


146 E. HANDSCHIXN 


Genital-und Analsegment wie bei Corynephoria Abs.abgetrennt, 
konisch. Analsegment apical mit 2 hackenartigen Analborsten. 
Genitalsegment an der Basis mit 2 äusserst langen Bothrio- 
trichen. Genitalfeld vorgewlbt, dicht und fein beborstet, anal- 
wärts mit einem Keulenhaar. 2 Bothriotriche finden sich auch 
lateral auf dem Abdomen. Klauen oft mit kleinem distalen 
Innenzahn. Empodialanhang lanzettlich, mit schwacher Aussen- 
und Innenlamelle ohne Fadenanhang. Tibiotarsus mit 3 Keulen- 
haaren. Manubrium : Dens : Mucro : 12 : 10 : 4. Dentalborsten 
nicht besonders differenziert. Mucro kahnfôürmig, mit glatten 
Rändern. | 

Behaarung aus einfachen, kurzen, nach hinten gebogenen 
Borsten bestehend, die nur am Analsegment lâänger werden. 


| 


bre Al) 


Frs. 19. He e21r 


Katianna cœrulescephala e. s. p. 
Fic. 19. — Anal-und Genitalsegment. 


Fic. 20. — Klaue. 
Fic. 21. — Mucro. 
Farbe gelb bis gelborange. Antennen ganz violett, Stirn und 
Wangen desgleichen, aber etwas blasser. 
Poespo, XII. 1896. Fundortnotiz «verrottend Louv gevonden. 
In leven karmyn ». 


4. 


4 
Qt 


1 


10. 


1 


13. 


14. 


COLLEMBOLEN AUS JAVA 447 


LITERATUR-VERZEICHNIS 


. ABsozox, K. Zwei neue Collembolengattungen. Wien. ent. Zeitg., 


Bd. 26, 1907. 


. Bürxer, C. Collembolen aus Ostafrika, Madagascar und Süd- 


amerika. In: VæœLrzkow, Reise in Ostafrika 1903—05. 1907. 


. Bürxer, C. Collembolen aus Südafrika nebst einer Studie über 


die 1. Maxille der Collembolen. Denkschr. med. natw. Ges. 
Jena, Bd. XIII/I. 1908. 

Bônxer, C. Das System der Collembolen. Mitt. naturhist. Museum 
Hamburg, Bd. 23, 1906. 


. Bürxer, C. Japans Collembolenfauna. Sitzgsber. Natf. Freunde, 


Berlin. 1909. 
Bünxer, C. Neue altwellliche Collembolen nebst Bemerkungen zur 


Systematik der Isotominen und Entomobryinen. Sitzgsb. Natf. 
Freunde, Berlin. 1903. 


. Bürxer, C. Zur Collembolenfauna Javas. Tidschr. v. Ent. 
J 


Vol. LVI, 1913. 


. Focsou, I W. Japanese Collembola. Bull. Essex Inst. 1897. 


Mol 29 D 51 


. Fozsou, I. W. Japanese Collembola, Proc. Americ. Acad. Arts 


and Sc., Vol. 34, 1899, p. 261. 

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Paroxa, C. Di alcune Tisanurie Collembole della Birmania. At. 
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Rairrer, W. Neue Thysanuren und Collembolen aus Ceylon und 
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mus., Bd. 24, 1910/11. 


. ScuÂrrer, C. Die Collembolen des Bismarkarchipels. Arch. für Nat.- 


gesch., Bd. I, 1898. 


148 E. HANDSCHIN 


16. Scadrr, H. À pterygota von Neu-Guinea und den Sundainseln.Ter- 
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17. Scaôrr, H. Beiträge sur Kenntniss der Insektenfauna von Kame- 
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1893. 

18. Scudrr, H. Beiträge zur Kenntnis kalifornischer Collembola. Bih. 
till. k. Svensk. vet. Akad. Handl., Vol. 17, 1891. 

19. Scaôrr, H. Collembola. In: Results of Dr. E. Mjübergs Swedish 

| sc. Exped. to Australia. 1908—13. Ark. f. Zool., Bd: 111917: 

20. Scuôrr, H. North american Apterygogenea. Proc. calif. Acad.se., 
Vol. 6, 1896. 

21. Scuôrr, H. Zwei neue Collembola aus dem indischen Archipel 
Ent. Tidskr. 1893, p. 171. 

22. WanLGrEN, E. Antarktische und subantarktische Collembolen. In: 
Wiss. Erg. schwed. Südpolexped. 1901—03. Bd. V; 1906. 

23. WauLcren, E. Apterygoten aus Aegypten und dem Sudan nebst 
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Res. of Swed. zool. exped. Egyptand the white Nile. 1901. 1906. 


R'EMUE "SUISSE DE Z'OIOTO'GILE 
Vol. 28, n° 9. —_ Octobre 1920. 


Le pigment mélanique de la Truite 


(Salmo lacustris L.) 


et le mécanisme de sa variation quantitative 
sous l'influence de la lumière 
PAR 


P. MURISIER 


Assistant au laboratoire de zoologie et d'anatomie comparée 
de l’Université de Lausanne. 


Avec la planche 3. 


DEUXIÈME PARTIE ! 


Le pigment mélanique pendant la vie embryonnaire 
de la Truite. 


De l’histoire du pigment mélanique, pendant la vie embryon- 
naire de la Truite, je ne prends en considération que quelques 
faits intéressant le mécanisme de l’influence de la lumiére sur 
la pigmentation cutanée qui est l’objet de la première partie de 
ce mémoire. Pour des causes diverses, je réduis au minimum 
l'exposé des recherches, la discission des résultats et les cita- 
tions bibliographiques, me réservant de revenir ailleurs sur 
bien des détails que je néglige ici. 


1 CA . . > 
Pour la première partie et les planches ! et 2, voir page 45 de ce volume. 


Rev. Suisse DE Zoo. L. 28. 1920. 13 


150 P. MURISIER 


Sous le nom de vie embryonnaire, j'envisage la période qui 
va de la fécondation de l’œuf à la mort de l'individu après épui- 
sement du vitellus, le milieu externe ne fournissant aucune 
nourriture. Cette période mérite bien le nom d’embryonnaire, 
car sa fin coïncide avec l'achèvement de l’organogenèse, avec 
la disparition des derniers vestiges de la vésicule ombilicale. 
On peut évidemment la diviser en deux phases séparées par le 
moment de l’éclosion. Mais celle-ci ne marque pas un stade 
déterminé de la morphogenèse et les embryons de même ori- 
gine peuvent sortir de l’œuf à des états très différents, suivant 
les conditions du milieu d’incubation. 

En limitant la vie de embryon au temps pendant lequel son 
alimentation dépend des réserves vitellines, il faut y distinguer, 
au point de vue physiologique, deux étapes : l’une de nutrition, 
l’autre de dénutrition progressive ; le passage entre les deux 
se fait à peu près au moment où la vésicule ombilicale, en voie 
de résorption, disparaît dans la cavité du corps. Jusque-là, la 
fonction pigmentaire est entièrement remplie par les éléments 
du tapetum nigrum de la rétine et par les mélanophores typi- 
ques des gaines cutanée, péritonéale, épineurale et périvaseu- 
laire. La misère physiologique, consécutive à l’épuisement du 
vitellus, complique les processus pigmentaires en provoquant 
la pigmentation des organes lymphatiques. 

Les pontes de Salmo lacustris, comptant de 2000 à 3000 œufs, 
fécondées artificiellement à une heure déterminée, sont incubées 
séparément dans des appareils du type « auge californienne », 
d’une contenance de dix litres, alimentés par un courant d’eau 
de source fortement oxygénée, débitant dix litres à la minute. 
Il règne dans les incubateurs couverts une lumière très faible, 
filtrant à travers les treillis d'écoulement. La température de 
l’eau est généralement décroissante du début à la fin de 
l'élevage ; mais, durant certains hivers, elle se maintient à peu 
près constante, vers 7° ou 8° C. Dans ces conditions, le produit 
obtenu en multipliant le nombre de degrés par celui des jours 
écoulés de la fécondation à l’éclosion en masse, varie de 450 à 
460. Il se passe énviron cinq jours entre les premières et les 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 151 


dernières éclosions et les embryons libres mesurent de 17 à 
18", J’insiste encore sur le fait que le moment de leur sortie 
de l'œuf ne dépend pas de leur taille. À température égale et 
avec une durée d’incubation à peu près la même, les individus 
provenant d’une seule ponte peuvent avoir à l’éclosion une lon- 
œueur allant de 12 à 18", suivant le degré d’oxygénation de 
l’eau. Dès lors, la détermination chronologique des stades de 
l’ontogenèse faite en fonction du moment de la fécondation ou 
de l’éclosion n’a aucune valeur, même si elle est accompagnée 
d’une indication exacte de la température. 


L'apparition des pigments en général. 


Les premiers grains de pigment mélanique apparaissent, infi- 
niment petits, dans les cellules de l’épithélium pigmentaire de 
la rétine, au pôle interne de l’œil de l’embryon de 7 à 7"",5 
que, mieux encore que par sa taille, je peux caractériser par le 
nombre de ses myotomes atteignant de 61 à 63. En même temps, 
on constate, dans le mésenchyme de la future choroïde et des 
segments musculaires antérieurs, l'élaboration des premiers 
grains de lipochrome. Au point de vue des matières colorantes 
de l'organisme, le stade à 61-63 myotomes présente, chez la 
Truite, un intérêt tout particulier. Le pigment sanguin se déve- 
loppe dans les érythroblastes jusque-là presque incolores. Leur 
évolution en érythrocytes se fait en masse et les vaisseaux 
prennent une teinte jaune de plus en plus vive. En outre, le foie 
entre en activité; les premières traces de la sécrétion biliaire se 
manifestent par une légère coloration jaune-verdâtre de l’intes- 
tin, au point de débouché du canal cholédoque. 

Ce stade embryonnaire du Salmo lacustris correspond à celui 
que, dans ses belles recherches sur l’histogenèse de la rate chez 
la Truite, LaGuessEe (1890) désigne par la lettre L pour faire 
suite à la série de A à H établie par HENNEGUY (1888) dans son 
travail classique sur le développement du Salmo fario. LAGUESSE 
donne 8 à 9"® à l'embryon L qui, dans mon matériel, ne dépasse 
pas 7 à 7%%,5. Il est vrai que la taille n’a ici qu'une valeur rela- 


152 P. MURISIER 


tive; en outre, l'apparition du pigment rétinien, caractéristique 
du début de ce stade, se fait d’une façon si discrète qu’elle peut 
échapper à l'œil de l'observateur dont elle n’est pas le prineci- 
pal objectif. 

Chez les Salmo fario de Tharandt, WaAGxER (1910) trouve les 
premières cellules à lipochrome de la peau neuf jours après les 
mélanophores, peu avant l’éclosion, dans les régions otique et 
caudale, tandis que les lipochromatophores de mes Salmo 
Lacustris du Léman apparaissent en même temps que la méla- 
nine rétinienne, quatre à cinq jours avant les mélanophores 
(à 7°-8° C.), à la partie dorsale des myotomes antérieurs, bien 
avant leur différenciation massive dans le mésenchyme de la 
tête et de la queue. Il semble y avoir là une différence spéci- 
fique des caractères ontogénétiques ; seulement, je crains fort 
que WaGxer n'ait pas vu les premières cellules jaunes, assez 
difficiles à apercevoir pour qu’au début de mes recherches, 
pareille chose me soit arrivée, faute de grossissements sufli- 
sants. 

L'apparition simultanée des pigments organiques chez l'em- 
bryon à 61-63 myotomes mérite d’être relevée. Je l’ai contrôlée 
pendant cinq années consécutives et mes tentatives de la trou- 
bler, en modifiant les conditions du milieu d’incubation, oxy- 
génation, lumière, température, sont restées infructueuses. 

On ne peut guère douter que les érythroblastes empruntent 
au milieu interne les substances nécessaires à l'élaboration de 
leur hémoglobine et que les cellules hépatiques retirent du 
sang les produits générateurs de la bile. Le synchronisme de 
la différenciation des pigments hématique et biliaire, de la méla- 
nine et du lipochrome, constitue un indice sérieux, montrant 
que les cellules pigmentaires de la rétine, comme les cellules 
à lipochrome du mésenchyme, puisent dans la lymphe nourri- 
cière les matières premières qu’elles transforment en pigments. 

Le stade à 61-63 myotomes marque donc une étape intéres- 
sante du développement de la Truite, du mélabolisme de l’em- 
bryon, caractérisée par l'apparition, dans le milieu interne, des 
substances aux dépens desquelles a lieu la genèse de l’hémo- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 153 


globine, du pigment biliaire, de la mélanine et du lipochrome. 
Il va sans dire qu’un fait de ce genre ne permet de tirer 
aucune conclusion sur la filiation de ces divers pigments. S'il 
est à peu près certain que les matières colorantes de la bile 
dérivent de l’hémoglobine, il n’en est pas de même pour les 
lipochromes et les mélanines, bien que de nombreux auteurs 
aient soutenu et soutiennent encore l’origine hématique de ces 
dernières. 

Je n'entre pas ici dans les détails de la pigmentation oculaire. 
Au point de vue ontogénétique, l'œil représente le premier 
organe mélanogène de l'embryon. Ce privilège lui est proba- 
blement conféré par sa richesse vasculaire, cause de son déve- 
loppement précoce et rapide. L'apparition des grains mélani- 
ques dans l’épithélium pigmentaire de la rétine se fait d’une 
façon progressive et toujours la même, du pôle interne au pôle 
externe de l’œil, comme le développement du plexus vascu- 
laire du mésenchyme choroïdien qui la précède de peu. 

La pigmentation rétinienne devance de quatre à cinq jours la 
pigmentation choroïdienne et l’observation directe montre, 
sans aucun doute possible, que les cellules de la rétine fabri- 
quent elles-mêmes la mélanine qu’elles renferment. Ceci dit 
en pensant aux auteurs (pour la bibliographie voir v. Szirx 
1911) qui, selon la conception générale d’Exrmanx (1896), croient 
que ce pigment leur est apporté par les mélanophores choroï- 
diens ou n’appartient même pas aux éléments rétiniens, mais à 
des prolongements mobiles des cellules pigmentaires de la 
choroïde, prolongements engagés entre eux et les recouvrant, 
comme le suppose BorREz (1913). 

Inversement, chez la Truite, je n’ai jamais pu constater que 
les mélanophores choroïdiens tirent leur origine de l’épithé- 
lium pigmentaire de la rétine. Ils évoluent sur place et, dès le 
début de leur apparition, se montrent en tous points homolo- 
gues aux mélanophores mésenchymateux qui se différencient 
presqu'en même temps aux bords dorsaux et ventraux des 
myotomes antérieurs. 

C’est encore dans l'œil, et plus précisément dans le mésen- 


154 P. MURISIER 


chyme de la choroïde, qu'on rencontre, chez les embryons de 
8"",5,les premières cellules à guanine, caractérisées par les 
propriétés optiques et les réactions chimiques de leurs pail- 
lettes cristallines. Les guanophores cutanés ne se montrent que 
10-15 jours après léclosion, chez les embryons ayant atteint 
leur 20° mm, alors que le tapetum lucidum choroïdien, déjà très 
dense, donne, à l'hémisphère interne du bulbe oculaire, un reflet 
argenté visible à l'œil nu. 

WaGnER (1910), chez les S. fario, déclare n'avoir jamais 
vu de cellules à cristaux, même dans la peau d'individus 
éclos depuis trois mois. Il leur reconnaît cependant une 
légère argenture qu’il attribue à certaines granulations renfer- 
mées dans les cellules à lipochrome et qui lui paraissent être 
faites de guaniné. Chez mes 5. /acustris, les lipochromatopho- 
res présentent bien des grains incolores, distincts du pigment 
jaune ou rouge, semblables à ceux que WAGxER décrit, mais 
dont les propriétés physiques et chimiques sont très différentes 
de celles des paillettes cristallines des guanophores. J'ai exa- 
miné la peau de nombreux Poissons et partout où elle présente 
un éclat métallique, jy ai trouvé des cristaux de guanine. 

Bref, ces différences, qui seraient intéressantes au point de 
vue de la distinction spécifique des S. lacustris et fario, me 
laissent perplexes et les observations de WAGNER me paraissent 
sujettes à caution. 


L'apparition des mélanophores. 


L'apparition précoce des mélanophores chez les Poissons, 
avant ou au moment de leur sortie de l’œuf, a été signalée par 
plusieurs auteurs dont Poucer (1876), Lisr (1887). HENNEGUY 
(1888), EIGENMANN (1891), CunninGnam et Mac-Munn (1893). 

Pour ce qui concerne la Truite, WAGxER (1910) en trouve déja 
un certain nombre, disposés de part et d’autre de la ligne 
médio-dorsale des embryons de $. fario atteignant leurs 10°" 
au quatorzième jour avant l’éclosion, par une températnre de 
7 à 10° C. Bien avant luiet chez la même espèce, LAGUËSsE 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 155 


(1890) observe leur apparition au stade embryonnaire qu'il 
désigne par la lettre M, stade où la taille de l'individu varie 
detOra-domm, 

Chez les S. lacustris du Léman, les premiers mélanophores 
se différencient, d’une façon constante, aux bords dorsaux et 
ventraux des segments musculaires antérieurs, au stade du 
développement embryonnaire caractérisé par la présence de 
65-70 myotomes, avec une taille de 8"" en moyenne. Déterminé 
en fonction du temps, le moment de leur apparition tombe 
assez exactement au milieu de la période fécondation-éclosion, 
à condition que la température demeure constante et qu'on 
dispose d’une eau suffisamment oxygénée. Ainsi, à 8° C., cette 
période est de 53 à 58 jours et les premiers mélanophores se 
montrent entre le 27° et le 28°. 

Si le mésenchyme issu des myotomes antérieurs constitue 
sans exception le lieu d'origine des premiers mélanophores, 
leur apparition se fait d’une façon assez variable d’un individu 
à l’autre, comme j'ai pu m'en convaincre en examinant des 
centaines d’embryons. Chez les uns, on trouve deux cellules 
pigmentaires, symétriquement disposées, aux bords dorsaux 
internes d’une paire de segments musculaires qui peut être la 
6°, comme la 8° ou la 12° à partir de l'extrémité céphalique ; 
chez d’autres, les mélanophores primitifs, également pairs, se 
montrent aux bords ventraux internes des myotomes dont le 
rang va du 10° au 18°. Dans le plus grand nombredes cas, ils 
apparaissent simultanément du côté dorsal et du côté ventral. 

Les mélanophores dorsaux représentent l’ébauche des gaines 
pigmentaires cutanée et épineurale qui, chez lAnguille, d’après 
Gizsox (1908), débutent par une tache de la région caudale, 
tandis que chez l’Ablette, elles procèdent d’une tache céphalique, 
selon Borx (1910). Les mélanophores ventraux sont les premiers 
des gaines péricælomatique et périvasculaire. 

Quelles que soient les variations individuelles, le moment 
d'apparition des mélanophores caractérise un stade déterminé 
de l’organogenèse, stade où le nombre des myotomes atteint 


65-70. 


156 P. MURISIER 


Ceci est un fait constant dans les conditions d'élevage que 
j'ai indiquées plus haut. On peut se demander si, et jusqu’à 
quel point, cette corrélation dépend des facteurs du milieu 
d’incubation tels que l’oxygénation, la lumière et la température. 

L'oxygénation. — J'ai indiqué ailleurs (1918) la méthode et 
les résultats de l’incubation des œufs de Truite dans de l’eau 
stérilisée et pauvre en oxygène. Sur une ponte, stabulée nor- 
malement, je prélève des lots de 50 œufs que je dispose dans 
des bouteilles coniques à fond large et plat, remplies d’eau 
bouillie à plusieurs reprises et fermées hermétiquement au 
caoutchouc. Pendant toute la durée de l'expérience, cette eau 
n’est pas renouvelée. Je place les bouteilles dans un bassin 
alimenté par l'écoulement de l’incubateur renfermant les œufs 
témoins, de façon à obtenir une température uniforme. 

A 8° C., l'apparition des mélanophores se fait entre le 27° 
et le 28° jour après la fécondation dans les conditions nor- 
males ; elle tarde jusqu’au 40° jour en milieu mal oxygéné. 
Mais dans l’un et l’autre cas, elle coïncide avec le moment où 
l'embryon acquiert ses 65° ou 70° myotomes. 

La privation d'oxygène retarde l'apparition des cellules pig- 
mentaires, mais en fonction d’un ralentissement général du 
développement embryonnaire. 

Si l’eau stérilisée contient assez d'oxygène pour permettre 
aux embryons d'atteindre 12"" dans le temps normal d’incu- 
bation déterminé par la température, ils sortent de l'œuf pres- 
qu'au même moment que les témoins qui éclosent avec une 
taille de 17 à 18", La disette d'oxygène ne retentit pas éga- 
lement sur toutes les parties de l’organisme. La tête, l’encé- 
phale et les organes des sens, particulièrement irrigués et en 
voie d'’édification rapide pendant cette période de la vie 
embryonnaire, montrent dans leur état de développement un 
retard beaucoup plus accusé qne le corps. Ainsi, par rapport à 
la longueur totale de l'embryon, le volume de l’œil des sujets 
n’atteint que les %/; de celui des normaux et sa pauvreté en 
mélanine rétinienne décèle encore une relation étroite entre la 
pigmentation et la nutrition. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 157 


La lumière. — Je répartis des lots de 50 œufs, provenant de 
la même ponte, dans des vases circulaires fermés, contenant 
1500 “ d’eau, placés côte à côte, les uns à la lumière sur fond 
blanc, les autres à l'obscurité totale, selon les dispositifs indi- 
qués dans la première partie de ce mémoire. La température 
(10°C) et l’oxygénation sont rigoureusement uniformes et je ne 
change l’eau qu’une fois par 48 heures pour réduire au mini- 
mum l’action de la lumière sur les œufs en milieu obscur. 

Dans ces conditions, les premiers mélanophores apparaissent 
simultanément à la lumière et à l'obscurité ; dans un cas comme 
dans l’autre, les embryons, de taille égale, possèdent 65-70 
myotomes. L'influence de la lumière n’accélère pas le dévelop- 
pement embryonnaire et n'avance pas le moment de différen- 
ciation des cellules pigmentaires. 

A l'obscurité, l'éclosion commence trois jours plus tard qu'à 
la lumière, ce qui ne fait que confirmer les observations de 
E. Yuxc (1878) et de H. BLanc (1889). Mais une comparaison 
minutieuse entre les individus sortant de l’œuf à l'obscurité et 
ceux qui sont éclos depuis trois jours à la lumière ne révèle 
aucune différence dans leur état de développement. D'où je 
conclus, comme J. Lors (1896) pour le Fundulus, que la 
lumière blanche diffuse n’active pas la croissance embryonnaire 
de la Truite. La cause de l’éclosion précoce des œufs éclairés 
réside certainement dans le fait que l'excitation lumineuse 
provoque chez l'embryon des mouvements très vifs qui hâtent 
sa libération. 

D’après J. LorB (1896), chez les Fundulus, la lumière inten- 
sifie la pigmentation de la vésicule ombilicale sans influencer 
sensiblement celle du corps et des yeux. À léclosion, mes 
embryons de Truite, élevés à l'obscurité et à la lumiere, sont 
également pigmentés. Les mélanophores du mésenchyme péri- 
tonéal n'ont pas encore apparu à la surface de la vésicule. 

La température. — L'influence de la température sur le 
développement embryonnaire des Poissons est bien connue. 
Comme je l’ai déjà relevé, à température constante, le moment 
d'apparition des mélanophores tombe à peu près exactement au 


158 P. MURISIER 


milieu de la période fécondation-éclosion. Mais, quelle que soit 
cette température, leur apparition reste liée au stade embryon- 
naire caractérisé par 65-70 myotomes. 


En résumé, le moment de différenciation des premiers méla- 
nophores correspond à un état déterminé du développement 
embryonnaire et les agents du milieu ne l’avancent ou ne le re- 
tardent qu’autant que leur action accélère ou ralentit ce dévelop- 
pement. 


La pigmentation de l'embryon. 


WAGxER (1910) a décrit et figuré chez le $. fario les étapes 
successives de la pigmentation cutanée de l'embryon. Cette 
description peut, dans ses grandes lignes, s'appliquer au $. la- 
custris et je me contente de donner un bref résumé de mes 
propres observations. 

Dès le 8° mm., il apparaît, d'avant en arrière, tout le long de la 
ligne médio-dorsale, deux rangées de mélanophores disposés 
généralement par paires dans le mésenchyme du bord dorsal 
des myotomes. Cette allure métamérique de l’ébauche de la 
gaine pigmentaire cutanée de la Truite, bien que visible, est 
loin d’avoir la netteté que Bozx (1910) relève chez l'A/burnus 
et l’Atherina; en outre, elle se trouble de bonne heure à la 
suite de l'augmentation rapide du nombre des mélanophores, 
se répartissant d’une façon quelconque sur tout le dos de l’em- 
bryon, jusqu’à son extrémité caudale où ils se montrent vers le 
13° mm. A partir du 10° mm., les cellules noires se différencient 
dans le mésenchyme céphalique, soit dans la choroïde, soit 
au-dessus des vésicules cérébrales dont elles constitueront par 
la suite l'enveloppe pigmentaire méningée particulièrement 
dense à la face dorsale des tubercules bigéminés. 

Chez l'embryon dépassant le 11°mm., les flancs se pigmentent 
dans le sens dorso-ventral et cranio-caudal. On voit les mélano- 
phores, irrégulièrement étoilés, apparaître progressivement du 
dos vers le ventre, aussi bien à la surface des segments muscu- 
laires que dans les intersegments, plus nombreux le long 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 159 


de ceux-ci parallèlement auxquels ils s’étirent, donnant aux 
flancs de l'embryon un aspect strié qui a attiré l'attention de 
M. v. Lane (1904-05) et de Girzson (1908) chez l’Anguille, 
de Borx (1910) chez l’Alburnus et l'Atherina. 

Si la pigmentation des flancs progresse uniquement du dos 
au ventre pour la région du tronc, ilen va autrement pour la 
région caudale. Chez les embryons de 13", il apparaît, indé- 
pendamment des éléments pigmentaires dorsaux, d’avant en 
arrière, de part et d'autre de la ligne médio-ventrale, entre 
l'anus et la base de la nageoiïire caudale, deux rangs de mélano- 
phores sans disposition métamérique, différenciés dans le 
mésenchyme ventral des segments musculaires. Sur toute cette 
partie du corps, les cellules noires des faces latérales apparais- 
sent aussi bien dans le sens ventro-dorsal que dorso-ventral de 
telle sorte que, chez les individus achevant de résorber leur 
vésicule ombilicale, le ventre et la région inférieure des flancs 
présentent une pigmentation totale en arrière de lanus tandis 
qu'en avant de cet orifice, les faces ventrales du tronc sont 
complètement apigmentées. 

Dans les nageoires dorsale, caudale et anale, létablissement 
des mélanophores suit également une direction déterminée de 
la base au bord libre en se localisant d’abord le long des 
rayons. 

Les taches du 1° âge, caractérisées par leur disposition 
segmentaire, commencent à se marquer chez les embryons de 
20%, Il s’en forme de 9 à 11 sur le dos, de 10 à 13 sur les 
flancs, disposées de telle façon que les taches dorsales alternent 
avec les latérales. Leur apparition, très rapide, se fait toujours 
dans le sens cranio-caudal. Au début, elles ne possèdent pas 
davantage de mélanophores que les espaces qui les séparent ; 
je ne fais que confirmer l'opinion de Wacxer (1910) et de 
v. Friscx (1911). WaGxer attribue la différence de teinte entre 
les taches et le fond au fait que les cellules noires des pre- 
mières sont autrement étalées que celles du second. Mais 
si on réalise, par section du bulbe, l'expansion totale des 
mélanophores, les taches persistent et on constate sans 


160 P. MURISIER 


peine que les cellules noires qui les forment sont plus riches en 
pigment que celles du fond. 

Par la suite, comme l’a montré v. Friscx (1911) et comme j'ai 
pu l’observer, l'équilibre numérique ne se maintient pas. Sur 
le dos, la pigmentation du fond devient rapidement aussi forte 
que celle des taches qui s’effacent. Les taches de la ligne laté- 
rale, au contraire, ressortent de plus en plus nettes parce qu’il 
apparaît davantage de mélanophores à leur niveau qu'entre 
elles. 

Je reviendrai sur la signification des taches du 1°" et du 2° 
âge. Ces dernières, qui se différencient chez les jeunes Truites 
de 4%, apparaissent encore dans le sens cranio-caudal et 
dorso-ventral, sur et entre les premières, dans l’assise superfi- 
cielle des mélanophores du derme écailleux. Sans disposition 
segmentaire, elles se distinguent du fond, au début, plus par 
l'abondance du pigment que renferment leurs cellules noires 
que par le nombre de celles-ci. Avec la croissance de l'individu, 
les choses changent et, comme on peut s’en assurer par la 
fig. 16 (PL. 2), le territoire de la tache de 2° âge représente un 
point d’accumulation des mélanophores. 

La pigmentation de l’embryon progresse rapidement. A Ia fin 
de la résorption de la vésicule ombilicale, les gaines pigmen- 
taires épineurale, péricælomatique et périvasculaire sont com- 
plètes et ne feront par la suite qu'augmenter en densité par 
l'apparition de nouveaux mélanophores entre les préexistants. 
La gaine cutanée, simple, enveloppe toute la région caudale, 
tandis que dans la région du tronc, elle est interrompue du 
côté ventral par une zone apigmentée médiane, particulière- 
ment large dans la région qu’occupait la vésicule ombilicale. 

La gaine pigmentaire cutanée de l'embryon de la Truite se 
développe par une extension de sa surface due à l'apparition de 
nouveaux mélanophores dans une direction cranio-caudale et 
dorso-ventrale et par un accroissement de sa densité résultant 
d’une élaboration active du pigment dans les cellules noires et 
d’une augmentation du nombre de celles-ci. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LEA TRUITE 161 


Le mécanisme de la pigmentation embryonnaire. 


L'extension et le renforcement de la gaine pigmentaire, chez 
l'embryon, se font toujours, sauf pour la région caudale, dans 
le sens cranio-caudal et dorso-ventral. Cette règle ontogénéti- 
que continue à régir l’apparition des mélanophores pendant la 
vie post-embryonnaire de la Truite, quelle que soit l'influence 
du milieu. Par Paction de la lumière, comme je crois l'avoir 
démontré dans la première partie de ce mémoire, on obtient 
un arrêt ou une accélération de la pigmentalion, suivant que les 
conditions dans lesquelles elle agit maintiennent un état per- 
manent de contraction ou d'expansion des mélanophores. Mais 
le sens dans lequel ceux-ci apparaissent ne se modifie pas. 
Ainsi, l'arrêt s’opère de telle sorte que la gaîne pigmentaire, 
assez dense sur le dos, reste interrompue sous le ventre et à la 
partie inférieure des flancs, de même que les taches de deuxième 
âge ne se marquent que sur la partie craniale et dorsale de 
ceux-ci. (PI. 1, fig. 2 et 5.) Dans les cas d'accélération, comme 
je l’ai relevé au sujet des aveugles sur fond blanc et des nor- 
maux sur fond noir, la pigmentation des faces inférieures du 
tronc progresse régulièrement des flancs au ventre, à la ligne 
.médiane duquel les mélanophores se montrent en dernier lieu. 

Quelle interprétation faut-il donner à ce fait ? 

D’après les auteurs tels que Lisr (1887), ErGexmanx (1891), 
Gizson (1908), les mélanophores prennent naissance dans cer- 
taines régions de l'organisme embryonnaire, régions variables 
selon les Poissons étudiés, et de la gagnent leur position défi- 
nitive par voie de migration. Le trajet des cellules noires serait 
déterminé par la direction de moindre résistance histologique, 
selon Prowazek (1900), peut-être par un véritable hémotro- 
pisme positif, comme le montre J. Læp (1893) chez ke Fundulus 
heteroclitus, dont le dessin tigré de la vésicule ombilicale résul- 
terait d’une migration des mélanophores des espaces interca- 
pillaires, attirés à la surface des vaisseaux sanguins qu’ils finis- 
sent par engaîner. 


162 . P. MURISIER 


Dans ce dernier cas, comme dans celui de la formation des 
taches caudales des jeunes Lophius, observée par Box (1910), 
l’amplitude de la migration parait assez faible. 

Chez les embryons de Salmo fario, WAGxer (1910) affirme 
que, malgré ses recherches les plus minutieuses, il n’a jamais 
vu les mélanophores se différencier ailleurs que dans le mésen- 
chyme dorsal des segments musculaires qu'il considère comme 
leur foyer d’origine. De là, les éléments pigmentaires migre- 
raient activement du dos vers le ventre, contournant l’extré- 
mité caudale, descendant sur les flancs le long des lignes d’in- 
sertion cutanée des septa intermusculaires, voies de moindre 
résistance suivant la conception de PRowWAzEK. La pigmentation 
de la partie distale des nageoires s’établirait également par une 
migration des mélanophores de leur base à leur bord libre. 
Pour le démontrer expérimentalement, WAGNER ampute, à 
quelques embryons, un lambeau de l’extrémité de la nageoire 
caudale, dans un sens à peu près perpendiculaire à son grand 
axe. Au bout d’un certain temps, il constate une accumulation 
des mélanophores le long de la ligne de section et en conclut 
que les cellules pigmentaires destinées au territoire amputé de 
la nageoire, arrêtées dans leur voyage vers la périphérie, se 
sont amassées sur le bord de la lésion formant barrière. | 

Si la pigmentation embryonnaire progresse non seulement 
par lélaboration du pigment dans les mélanophores mais 
encore par une migration active de ceux-ci, linfluence de la 
lumière, dans les phénomènes d'arrêt et, d'accélération que 
j'étudie, comporte deux actions : l’une inhibant ou activant la 
pigmentogenèse, l’autre modifiant la faculté de migration des 
éléments pigmentaires. En faisant dépendre cette faculté de 
leurs mouvements de contraction et d'expansion, il paraît assez 
plausible de dire que les faces inférieures des Truites élevées 
à la lumière sur fond blanc (PL. 1, fig. 2 et 5) demeurent apig- 
mentées parce que les mélanophores qui leur étaient destinés 
ont été immobilisés quelque part, à la suite d’un état permanent 
de contraction maintenu par l'excitation nerveuse. 

Pendant plusieurs années, j'ai suivi chaque hiver le déve- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 163 


loppement de la pigmentation chez de nombreux embryons 
vivants. Mes observations contredisent celles de Wa@xEr (1910) 
d'une manière formelle. Dans le mésenchyme dorsal des 
embryons de 8"", les premiers mélanophores apparaissent 
comme des taches grisâtres extrêmement discrètes, constituées 
par des grains de pigment d’une petitesse remarquable, loca- 
lisés au corps de la cellule (PI. 1, fig. 8). Or, ce faciès typique 
du mélanophore en voie de différenciation se retrouve aussi 
bien à la partie ventrale que dorsale des flancs, aussi bien 
dans les intersegments qu'à la surface des segments muscu- 
laires, au niveau des taches comme dans les espaces qui les 
séparent, dans les parties périphériques des nageoires comme 
à leur base, bref, partout où la gaîne pigmentaire cutanée est 
en voie d'extension et de renforcement. Cette observation 
directe suffit pour montrer que chez les embryons de Truite, 
les mélanophores ne migrent pas mais naissent et évoluent sur 
place. D’après Box (1910), il n’en serait pas autrement chez 
l’'Alburnus et l'Atherina. 

L'accumulation des mélanophores que WAGxER constate le 
long de la ligne de section d’un lambeau de la nageoiïire cau- 
dale est un fait; mais l’auteur n’a pas vu ou néglige de dire 
que la nageoire régénère. Si j'ampute un embryon de 20°" d’un 
fragment de 2"" du bord libre de sa queue, au bout de neuf 
jours, il l’a régénéré sur une longueur de 0"",5. La régénéra- 
tion chez les embryons de $. fario a du reste été étudiée par 
J. Nuspaum et Siportak (1900) et les expériences de Bo&acxki 
(1906), sur plusieurs espèces de Poissons d’eau douce, montrent 
que le potentiel régénératif est particulièrement élevé pour la 
nageoire caudale. 

Or, ce n'est pas au bord proximal de la section que s’accu- 
mulent les mélanophores mais dans le lambeau régénéré et 
l'observation directe permet de s'assurer qu'ils s’y différen- 
cient sur place, à partir du troisième jour (à 18° C), dès le 
moment où les éléments mésenchymateux apparaissent dans le 
bourrelet de régénération, uniquement constitué, au début, par 
des cellules épidermiques. Selon Torraca (1914), chez le Triton 


164 P. MURISIER 


crêté, les cellules noires de l’extrémité caudale régénérée sont 
en partie autochtones, en partie fournies par le bord de la lésion 
dont les mélanophores se divisent. Chez mes embryons de 
Truite, elles me paraissent néoformées en totalité. 

Je ne puis m'étendre ici sur la pigmentation de régénéres- 
cence, bien que son étude m'ait révélé des faits assez curieux. 
Dans le cas présent, l'hyperpigmentation me semble due à 
deux causes : une hutrition très active de la zone de réparation 
et une cerlaine indépendance de ses mélanophores vis-à-vis de 
l'influence nerveuse. Ainsi, l'excitation du bulbe d’un embryon 
libre réparant sa nageoire caudale provoque la contraction de 
toutes ses cellules pigmentaires, même de celles qui se trou- 
vent au début de leur différenciation, à l'exception du territoire 
régénéré. Avec le temps, cette différence disparaît. 

Chez la Truite, aucun fait ne m'autorise à parler d’une migra- 
tion des mélanophores. Cependant, je décrirai plus loin, au 
sujet de la pigmentation de famine, des cellules à pigment noir 
migrant de la surface vers la profondeur de l'organisme. Mais 
il s'agira d'éléments distincts des vrais mélanophores, de leu- 
cocytes chargés de grains mélaniques par phagocytose de ces 
derniers. 

Chez les Amphibiens, certains auteurs parlent comme d’un 
fait banal, pour ainsi dire, de la migration des cellules noires 
de l’épiderme au derme ou en sens inverse. Il est difficile d’af- 
firmer l'existence du phénomène en se basant sur des faits 
d'observation directe ; le cas échéant, il est plus difficile encore 
de dire si l'élément nomade représente un mélanophore ou un 
leucocyte mélanophage. Cette distinction équivaut à celle que 
PRENaNT (1904) établit, d’une façon très heureuse, entre cel- 
lules pigmentaires et cellules pigmentées. Elle me paraît deve- 
nir illusoire si, comme OGnerFr (1908), PRENANT (1909), Asva- 
DOUROVA (1913), on accepte la genèse des mélanophores, cel- 
lules pigmentaires typiques, aux dépens de leucocytes pigmen- 
tés par phagocytose. Cette filiation, que WEeipeNreICH (1912) 
tient pour improbable, m'a complètement échappé chez la 
Truite. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 165 


En résumé, la direction cranio-caudale et dorso-ventrale de 
l'extension et du renforcement de la gaine pigmentaire culanée 
de l'embryon de la Truite représente une direction de diffé- 
renciation et non de migration. 


L'origine des mélanophores et l'histogenèse 
de la gaine pigmentaire cutanée. 


IL est évident que si les mélanophores cutanés naissent sur 
place, ils doivent être précédés, aux points où ils apparaissent, 
d'éléments indifférents mais possédant à l'état de puissance la 
faculté d'élaborer la mélanine. Au moment où ces cellules 
s'identifient par leurs manifestations pigmentogénétiques, on 
constate que leur forme, comme leur situation, correspond à 
celle des cellules dites mésenchymateuses, issues de la zone 
superficielle des myotomes. Ces faits sont peut-être insuf- 
fisants pour établir leur origine blastodermique, mais ils 
permettent d'affirmer que, quelle que soit cette origine, le 
mésenchyme représente le lieu de la pigmentation embryon- 
naire. BazLowirz (1908) a vu, chez des embryons de Morue 
appartenant à une espèce indéterminée, des cellules ectoder- 
miques déjà pigmentées et croit à leur transformation en 
mélanophores dermiques par migration en profondeur. Chez 
les embryons de Salmo lacustris, Vectoderme ne présente 
aucune trace de pigment, sauf dans le cas d’inanition extrême 
que j'étudierai plus loin. Cette absence de mélanine ectoder- 
mique ou épidermique, déjà observée par WaGxer (1910), 
persiste en tous cas jusqu'à la taille de 9° atteinte par les 
produits de mes élevages annuels. Scnünporrr (1903) décrit des 
mélanophores intraépidermiques chez les $. fario adultes. Il 
est possible qu’ils apparaissent avec l’âge, sans que j'aie pu n’en 
assurer. 

La simplicité de la pigmentation cutanée de lPembryon de 
Truite n’est pas une des moindres raisons qui m'a engagé à 


er i 


publier mes recherches sur ce Poisson, avant celles que j'ai pu 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 1% 


166 P. MURISIER 


faire chez les Amphibiens dont le complexe pigmentaire 
épidermo-dermique paraît souvent inextricable. Je me contente 
de rappeler ici les discussions qui se sont engagées autour des 
conceptions bien connues d’ExrMaxx (1896) imposant l’origine 
mésodermique des mélanoblastes. Le nombre des voix favo- 
rables à leur provenance ectodermique semble actuellement 
l'emporter et, récemment encore, BLocx (1917), par sa réaction 
de la dioxyphénylalanine, croit démontrer que les mélanophores 
dermiques du Triton crêté, s'ils ne dérivent pas de l’épiderme 
en tant qu'éléments cellulaires, ne fabriquent pas le pigment 
qu'ils renferment, mais le reçoivent des mélanoblastes épider- 
miques par une véritable infiltration. Ce seraient donc des 
éléments de dépôt, assurant la régulation de la fonction 
pigmentaire de l’épiderme en empêchant la surcharge de ce 
tissu. 

Je suivrai, dans la troisième partie dece mémoire, la pigmen- 
togenèse des mélanophores de la Truite qui, sans aucun doute 
possible, fabriquent eux-mêmes le pigment dont ils se char- 
gent. Mais s'ils évoluent dans le mésenchyme, on peut toujours 
objecter qu'ils y sont arrivés de l’ectoderme, peut-être à un 
stade très précoce du développement embryonnaire. C’est là 
une hypothèse que je qualifierai de gratuite, car, pour la 
Truite, aucun fait d'observation directe ne permet de la 
soutenir. 

Il existe une telle similitude entre les cellules prépigmen- 
taires (que j'appellerais volontiers mélanoblastes si ce n’était la 
crainte de créer des confusions) et mésenchymateuses qu’en 
examinant les embryons vivants, il est impossible de dire si les 
éléments étoilés, incolores, qu’on aperçoit entre l’ectoderme et 
la surface des myotomes, sont des futures cellules noires ou 
jaunes ou de simples fibroblastes. En suivant la genèse du 
mésenchyme cutané, aux stades embryonnaires successifs à 
partir du 5° millimêtre, on voitses éléments s’individualiser aux 
dépens de l'écorce épithéloïde des myotomes antérieurs et leur 
apparition se faire dans le sens cranio-caudal, dans l’espace 
dorsal placé au-dessus du tube médullaire. Entre l’anus et 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 167 


l'extrémité de la queue, la différenciation du mésenchyme 
sopère symétriquement et dans la même direction, du côté 
ventral comme du côté dorsal, dans le vide ménagé entre le 
canal hémal et l’ectoderme. Dès le 7° millimètre, peu avant 
l'apparition des pigments, les éléments mésenchymateux se 
montrent à la partie supérieure des flancs, toujours plus nom- 
breux dans les intersegments qu’à la surface des segments 
musculaires, et s'établissent progressivement dans le sens 
dorso-ventral, à lexception de la région caudale où lextension 
du mésenchyme se fait du ventre au dos aussi bien que du dos 
au ventre. 

Chez l'embryon de la Truite, l'histoire des mélanophores se 
distingue de celle des éléments primitifs du mésenchyme, d’au- 
tant moins qu'elle ne faitque la répéter. 

Ici encore, on pourrait croire que le mésenchyme cutané des 
flancs s'établit par une migration vers le ventre des cellules 
détachées en premier lieu de la partie dorsale des myotomes. 
L'examen des coupes transversales d’embryons de 7 à 12"" 
permet de s'assurer que toute l’assise externe des segments 
musculaires donne naissance à des cellules libres, par mitose 
de ses éléments perpendiculairement à sa surface. 

Si les mélanophores se différencient, en direction cranio-cau- 
dale et dorso-ventrale, par pigmentation sur place d'éléments 
indifférents, ceux-ci s’individualisent auparavant dans le même 
sens aux dépens de l'écorce épithéloïde des myotomes, de sorte 
que les premières cellules mésenchymateuses qui évoluent en 
mélanophores sont génétiquement au nombre des plus an- 
ciennes. 

La période embryonnaire pendant laquelle les myotomes en- 
gendrent le mésenchyme cutané paraît d'assez courte durée chez 
la Truite. À partir du 12° au 15° millimètre, les éléments libérés 
de la zone corticale externe des segments musculaires, jusqu’à 
la limite inférieure de ceux-ci. n'augmentent plus en nombre 
que par leur division. Rares et isolées, ces cellules mésenchyma- 
teuses primordiales, d’abord arrondies, poussent des prolonge- 
ments et se multiplient par des mitoses orientées parallèle- 


168 P. MURISIER 


ment à la surface de l’ectoderme. Le plus souvent, leur cyto- 
diérèse n’est qu’incomplète, les cellules filles restant en rela- 
tion par une anastomose coïncidant avec l’axe du fuseau de divi- 
sion. Ce processus d’édification du mésenchyme aboutit à la 
constitution d’un véritable syncitium réticulaire, plus ou moins 
complet, interposé entre l’ectoderme et la surface des myotomes. 
Les corps cellulaires étoilés forment les nœuds du réticule dont 
les travées correspondent aux branches anastomotiques. 

Sur les coupes transversales d’embryons de 15"", le mésen- 
chyme cutané semble formé d’une seule assise de cellules dont 
les noyaux sont disposés sur un même plan. Il en va autrement, 
lorsqu'on examine ces embryons vivants, débarrassés de leur 
vésicule ombilicale, à des grossissements de 1200 à 1500 dia- 
mètres. On peut alors constater l'existence de trois réseaux 
encore incomplets ; le plus superficiel, le plus difficile à 
apercevoir, accolé à l’ectoderme, formé d'éléments peu nom- 
breux et incolores dont la prolifération et la contribution à 
l'édification des lames fibreuses du derme ne deviendront évi- 
dentes que chez les embryons libres dépassant le 25° millimètre; 
le second, mieux marqué du côté dorsal que sur les flancs, cons- 
titué par les éléments prépigmentaires et les mélanophores en 
voie d'évolution, les uns isolés, les autres réunis en groupes de 
trois, quatre ou cinq, par de véritables anastomoses ; enfin, le 
troisième, le plus apparent, comprenant les cellules jaunes, les 
lipochromatophores. 

Je ne prétends pas que la distinction de ces trors réseaux 
soit facile. Sur certains points, on peut remarquer une super- 
positionplus ou moins exacte de leurs nœuds, soit des corps 
cellulaires ; mais le plus souvent, les nœuds d’un réseau s’in- 
triquent dans les mailles de l’autre de sorte que les différences 
de plan ne sont plus visibles que pour les travées. Ceci explique 
pourquoi, sur les coupes transversales, tous les noyaux inter- 
posés entre l’ectoderme et les myotomes semblent former une 
seule assise. En outre, il est bon d'ajouter que les différences 
de plan, pour ainsi dire virtuelles, sont de l’ordre du y. Cepen- 
dant, l’examen attentif de nombreux embryons et l'emploi de 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 169 


grossissements suffisants m'ont donné la certitude de l’existence 
de ces trois réseaux distincts et, comme ScHuBERG (1903) chez 
l’Axolotl, je n’ai jamais pu rencontrer de véritables anastomoses 
entre les mélanophores du réseau moyen, d’une part, et les 
fibroblastes du réseau superficiel ou les cellules jaunes du ré- 
seau profond de l’autre. WAGxEr (1910), chez les embryons de 
$. fario, aflirme avoir vu des rapports anastomotiques certains 
entre ces divers éléments. Je crains que, malgré ses dénéga- 
tions, l’auteur ait été victime de cas de superposition dont ses 
moyens optiques ne lui ont pas permis de se rendre compte. 
Les travées des réseaux coïncident souvent d’une façon si 
exacte qu'on reste fort embarrassé pour dire s’il y a anastomose 
ou superposition. Cependant, chaque fois que j'ai cru voir une 
anastomose entre les branches d’une cellule jaune et d’une cel- 
lule noire, il m'a sufli de provoquer la contraction de cette der- 
nière pour me rendre compte que la branche du lipochromato- 
phore passait sous celle du mélanophore. 

Chez les embryons dépassant 20"", la différenciation des 
cellules à guanine de la peau révèle la présence, au dessous des 
cellules jaunes, d'un quatrième réseau distinct, réseau des 
œuanophores que je suppose, maloæré sa mise en évidence tar- 
dive, être d’origine identique et aussi ancienne que les trois 
autres. 

Le mésenchyme cutané se modifie profondément pendant la 
croissance post-embryonnaire. Chacun des réseaux primitifs 
perd son unité de plan par la prolifération et la métamorphose 
de ses éléments constitutifs qui s’enchevêtrent et chevauchent 
et dont les anastomoses disparaissent. Mais, quelles que soient 
ces modifications, les assises qu'ils engendrent demeurent dis- 
tinctes. Le réseau superficiel, matrice des lames fibreuses 
compactes du derme, refoule dans la profondeur les couches à 
mélanophores, à lipochromatophores et à guanophores qui pas- 
sent à l’état de formations sous-cutanées, tout en restant indé- 
pendantes les unes des autres. 

À partir du 35° millimètre, la stratification du derme se com- 


œénératrice des 


plique encore par l'apparition de la couche g 


170 P. MURISIER 


écailles entre l’épiderme et le derme compact. Dès le début de 
son édification, il s’y différencie des mélanophores et des lipo- 
chromatophores auxquels s'ajoutent plus tard des guanophores, 
le tout constituant encore un ensemble à trois assises dont la 
situation réciproque est identique à celle des réseaux pigmen- 
taires sous-dermiques. J'avoue que l’origine embryonnaire de 
ce complexe sous-épidermique, ses relations génétiques avec 
le système pigmentaire profond, me paraissent bien difficiles à 
déterminer par l'observation directe. Les méthodes histolo- 
giques ne donnent que des indications fragmentaires et, faute 
de pouvoir dissocier la genèse de ces formations de celle du 
derme écailleux et des écailles elles-mêmes, je me verrais, pour 
discuter leur provenance, obligé de reprendre toute l’histoire 
des annexes tégumentaires de la Truite, ce que je renvoie à 
plus tard. 

Je me contenterai de relever ici que la gaine pigmentaire 
sous-épidermique s'étend et se renforce dans le même sens 
cranio-caudal et dorso-ventral que la gaîne sous-cutanée et qu'il 
s'agit encore, non pas d’une direction de migration mais de 
différenciation des mélanophores. 

L'indépendance topographique des réseaux sous-ectoder- 
miques de l'embryon, corrélative à des finalités différentes, 
impose la conclusion qu’ils représentent autant de systèmes ou 
de tissus mésenchymateux distincts, formés par des éléments 
spécialisés dès leur individualisation aux dépens de la couche 
corticale des myotomes. Pendant toute la vie embryonnaire, 
chez la Truite, je n’ai pu observer l'apparition des mélanophores 
cutanés ailleurs que dans le réseau moyen, ce qui semble bien 
montrer que, seules, les cellules qui le constituent possèdent 
la faculté mélanogénétique représentant leur caractère spéci- 
fique fondamental. 

En faisant toutes réserves au sujet de l’origine des mélano- 
phores intraépidermiques, je ne puis, pour les Vertébrés infé- 
rieurs, que me rallier à la théorie de la spécificité de la cellule 
pigmentaire, avancée par Enrmanx (1896), soutenue par SCHU- 
BERG (1903), Box (1910), WeipenREICH (1912), Bonrez (1913), 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 171 


rappelée récemment encore par FiscneL (1920) dans sa critique 
des idées de PzrBram (1919). 

Il résulte de cette conception que, partout où se différencie 
un mélanophore vrai, au cours de la croissance post-embryon- 
naire de la Truite, il existait auparavant une cellule incolore 
mais spécifique, distincte des éléments conjonctifs ordinaires, 
quelle que soitsa ressemblance avec eux, appartenant à la lignée 
issue par voie de division des cellules du réseau mélanogène 
primordial. Les influences pigmentantes du milieu ne pourront 
donc faire apparaître la mélanine que là où les éléments pré- 
pigmentaires sont établis. 

Dans l'arrêt de pigmentation des Truites soumises dès l’âge 
embryonnaire aux actions antagonistes de la lumière directe et 
de la lumière réfléchie par le fond {voir 1"° partie), on peut, dès 
lors, se demander si cette dernière, s’exerçant par voie ner- 
veuse, n'intéresserait pas le développement du réseau mélano- 
gène, générateur des mélanophores. 


L'influence du système nerveux sur le développement 
du tissu mélanogène. 


Je viens de résumer l'histogenèse de la gaïîne pigmentaire 
cutanée telle qu’on l’observe chez embryon de la Truite, depuis 
l'apparition des mélanophores jusqu’à léclosion de l'œuf incubé 
dans les conditions que j'ai indiquées plus haut. Pendant toute 
cette période, les cellules noires gardent un état d'expansion 
permanente qui ne se modifie que pendant leur division nuclé- 


aire ou chez les individus morts dans l’œuf (éclaireissement 
anémique). Elles ne sont cependant pas indépendantes de 
l'influence nerveuse; l'excitation mécanique du bulbe (pression 
ou piqüre) provoque déjà leur contraction générale. Mais la lu- 
mière blanche diffuse semble rester sans effet sur les embryons 
protégés par la coque de l’œuf, translucide cependant. 

Les embryons libres, élevés sur fond noir et à haute tempé- 
rature (18° C.), depuis le 10° jour après l’éclosion jusqu à la 
disparition de la vésicule ombilicale, gardent leurs mélano- 


172 P. MURISIER 


phores étalés pendant les 20 jours d'expérience (voir 1° partie 
p. 71). L'extension de la gaîne pigmentaire dans le sens dorso- 
ventral, son renforcement, suivent une marche progressive 
rapide. La partie inférieure des flancs montre un nombre élevé 
de mélanophores en rosettes, très riches en pigment et qui, 
pour la plupart, contiennent deux noyaux identiques (BL: 
fig. 21). 

Les cellules noires des embryons exposés pendant le même 
temps et à la même température sur fond blanc ou à l'obscurité 
totale restent contractées pendant 15 jours environ, soit du 5° 
au 20° jour. On constate nettement un arrêt de l’extension de 
la gaine pigmentaire cutanée du côté ventral et de l’augmenta- 
tion de sa densité. La partie inférieure des flancs présente un 
nombre restreint de mélanophores pauvres en grains méla- 
niques et qui, après retour à l’état d’étalement complet, rap- 
pellent beaucoup, par leurs branches grêles et ramifiées, la 
forme des cellules embryonnaires dont ils dérivent. Leur 
noyau, unique, occupe presqu'entièrement le corps cellulaire 
(PI. 2, fig. 18). 

La comparaison, faite entre embryons élevés sur fond noir 
et sur fond blanc, dans des régions du corps identiquement 
situées où les mélanophores étaient dans le même état de dif- 
férenciation au moment de la mise en expérience, montre qu'il 
résulte de la contraction permanente des cellules pigmentaires 
pendant ces quinze jours : 

1. un arrêt de leur augmentation en nombre, 

2. un arrêt de l'élaboration de leur pigment, 

3. un arrêt de la division de leur noyau. 

L'étude de la pigmentation embryonnaire permet d'affirmer 
que l'augmentation en nombre des mélanophores n’est due ni 
à une migration ni à une division d'éléments déjà différenciés, 
mais à une différenciation sur place de cellules prépigmen- 
taires incolores. Il faut en conclure que l’état de contraction 
des cellules pigmentaires empêche la différenciation des cel- 
lules prépigmentaires. Exprimée ainsi, la conclusion paraît 
absurde. Elle l’est moins lorsqu'on examine les faits. Je crois 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 173 


avoir démontré, dans la première partie de ce mémoire, que la 
contraction des mélanophores, sous l'influence de la lumière 
réfléchie par le fond, traduit la mise en activité d’un centre 
bulbaire, dit chromatoconstricteur. Or, l'observation directe 
suffit pour constater que l’élément pigmentaire élaborant ses 
premiers grains mélaniques est soumis à l'action de ce centre 
à l’action duquel il répond déjà en se contractant. Il me paraît 
difficile de trouver une raison plausible pour admettre qu’il 
existe une coïncidence forcée entre le moment où les premiers 
granules pigmentaires apparaissent et celui où la cellule qui 
les fabrique se met en relation avec le système nerveux. Il 
semble plus logique de croire que l’innervation de l’élément 
prépigmentaire précède le début de la pigmentogenèse et que 
si cette dernière est inhibée par l'influence nerveuse, elle l’est 
tout aussi bien dans la cellule qui n’a pas encore commencé à 
élaborer la mélanine que dans celle où, au moment de l'entrée 
en jeu du centre chromatoconstricteur, cette élaboration était 
en cours. 

Chez les embryons soumis à l’action du fond blanc, linhibi- 
tion de la pigmentogenèse explique, du même coup, larrêt de 
l'augmentation en nombre des mélanophores et leur pauvreté 
en pigment. 

Les dissemblances morphologiques tiennent à la même cause. 
La forme en rosette du mélanophore, resté constamment à l’état 
d'expansion, n’est pas autre chose qu'une forme de distension 
de la cellule par le pigment qu'elle fabrique en quantité. Si 
l’état permanent de contraction empêche l'élaboration de la 
mélanine, la distension sera faible ou nulle lorsque la cellule 
noire reprendra son expansion totale et elle se rapprochera 
d'autant plus de sa forme étoilée primitive qu’elle sera plus 
pauvre en pigment (voir 3° partie). 

Les mélanophores de la Truite, à partir d’un certain stade de 
leur évolution, présentent deux noyaux ovalaires de volume 
égal (PI. 1, fig. 15). Comme je le dirai dans la suite de ce 
mémoire, ces deux noyaux proviennent d'une division indirecte 
du noyau de l’élément prépigmentaire. La caryodiérèse semble 


174 P. MURISIER 


rarement suivie de cytodiérèse, probablement empêchée par la 
surcharge pigmentaire du cytoplasme. Cette mitose doit être 
considérée comme la dernière de la série des divisions subies 
par la cellule prépigmentaire avant sa métamorphose en méla- 
nophore, divisions grâce auxquelles le réseau mélanogène 
embryonnaire s'étend et se renforce. 

Comme je l’ai indiqué plus haut, la cellule noire, contractée 
dès le début de sa différenciation, reste uninucléée, c’est-à-dire 
que l'influence nerveuse chromatoconstrictrice empêche la 
division de son noyau. Si, et tout semble le montrer, cette 
influence s'exerce déjà sur les éléments prépigmentaires, il est 
à prévoir que leur division sera également ehtravée et que le 
réseau qu'ils constituent subira un retard de développement. 

La gaîne pigmentaire cutanée, formée par les mélanophores 
individualisés aux nœuds du réseau, traduit par son aspect 
l’état de ce dernier. 

Chez les embryons élevés sur fond noir (PI. 2, fig. 21), le 
tissu mélanogène, étendu jusqu’à la partie inférieure des flancs, 
présente un ensemble réticulaire dont les mailles serrées sont 
entièrement recouvertes par les parties périphériques disten- 
dues des mélanophores. Sur fond blanc (PI. 2, fig. 18), il reste 
à l’état d’un réseau lâche à grandes mailles vides, s’arrêtant 
assez haut sur les flancs, du moins dans la région qu'occupait 
la vésicule vitelline. 

Durant la vie post-embryonnaire, ces différences s’accentuent 
en raison directe du temps pendant lequel les individus sont 
soumis à l’action du milieu et de la rapidité de leur croissance 
pendant ce temps. J’ai montré, dans la première partie de ce 
mémoire, que les Truites élevées sur fond blanc, réfléchissant 
et diffusant la lumière, du 25° au 90° millimètre, ont une pigmen- 
tation faible du dos et de la partie supérieure des flancs, tandis 
que la partie inférieure de ceux-ci, comme le ventre, restent 
apigmentés (PI. 1, fig. 2). L’excitation continue du centre 
chromatoconstricteur empêche l'élaboration du pigment et la 
division des éléments prépigmentaires, pendant que la taille 
de l’animal s'accroît d’une façon rapide. Le réseau mélano- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 175 


gène, la gaine pigmentaire cutanée qui en dérive, entravés 
dans leur renforcement et dans leur extension dorso-ventrale, 
se comportent comme un manteau d’étoffe élastique qui 
s’étire sur le dos et la partie supérieure des flancs, mais reste 
trop court du côté du ventre. 

Chez les Truites aveugles que j'élève à l'obscurité, l'arrêt de 
pigmentation, inhérent à l’état de contraction des mélanopho- 
res, se fait exactement comme sur fond blanc. Par le transport 
sur ce dernier fond, à la lumière vive, l’étalement des cellules 
noires réapparaît (voir 1" partie); la pigmentation devient 
intense et finit par recouvrir toute la surface du ventre (PL 1, 
fig. 6). Mais l'apparition des mélanophores ventraux ne se fait 
pas d’une façon quelconque ; la gaine pigmentaire des flancs 
s'étend progressivement de haut en bas jusqu’à la ligne médio- 
ventrale qu’elle atteint en dernier lieu. Tout le ventre est cepen- 
dant soumis d’une façon uniforme à l’action directe de la lumière 
réfléchie par le fond et il semble que cette action, certainement 
pigmentoactivante, devrait faire apparaître la couleur noire 
simultanément sur tous les points et non suivant une orienta- 
tion dorso-ventrale. Le fait s'explique lorsqu'on constate que 
c'est selon cette orientation que les cellules prépigmentaires 
s’établissent au cours du développement embryonnaire. A l'obs- 
curité, l'influence nerveuse chromatoconstrictrice empêche la 
division des cellules prépigmentaires et le tissu mélanogène 
reste localisé au dos et à la partie supérieure des flancs où il 
était déjà développé chez les embryons de 25"" au moment de 
la mise en expérience. A la lumière vive, comme le témoigne 
l'expansion des mélanophores, l'influence nerveuse est inhibée ; 
mais l’action directe des rayons lumineux réfléchis par le fond 
ne peut provoquer la pigmentation du ventre, où les éléments 
prépigmentaires spécifiques font défaut. Le tissu mélanogène 
dont les éléments recouvrent la liberté de se diviser, va repren- 
dre son extension dans le sens dorso-ventral, préparant ainsi 
l'apparition, dans le même sens, des mélanophores ventraux, 
apparition activée par l’action directe de la lumière. 


176 P. MURISIER 


En résumé, l'étude de l’histogenèse de la gaine pigmentaire 
cutanée de l'embryon, jointe aux faits obtenus expérimenta- 
lement, semble montrer que l'influence nerveuse dite chroma- 
toconstrictrice, s’exerçant d’une façon continue dès un stade 
précoce du développement de la Truite, provoque non seulement 
un arrêt de la pigmentogenèse mais encore un arrêt de la 
division des cellules pigmentaires spécifiques et, partant, de 
l’édification du tissu mélanogène. 

Si l'élaboration de substance, de pigment dans le cas parti- 
culier, et la division sont les manifestations d’un élément bien 
nourri, l'arrêt de cette élaboration et de cette division dénote 
certainement un arrêt de la nutrition cellulaire. Le centre 
réflexe, situé à l'extrémité antérieure du bulbe, qui agit sur les 
mélanophores par l'intermédiaire du sympathique (v. Friscx 
1911), peut paraître simplement chromatoconstricteur ou pig- 
mentomoteur si l’on ne tient compte que d’expériences de 
courte durée. Mais son action continue révèle avec le temps 
son influence sur la nutrition de l’ensemble des cellules mésen- 
chymateuses spécifiques par leur propriété d’engendrer la 
mélanine. Il faut donc, chez la Truite, accorder à ce centre la 
signification primordiale de centre trophique régulateur de la 
nutrition du tissu mélanogène mésenchymateux. 

Dans la 3° partie de ce mémoire, je tenterai de faire comprendre 
que les migrations des granules pigmentaires peuvent s’expli- 
quer par des variations brusques de l’état de nutrition du 
mélanophore. 

L’excitation persistante du centre chromatoconstricteur pro- 
duit un arrêt du développement du tissu mélanogène mais reste 
sans effet sur l'édification des lames conjonctives fibreuses du 
derme. Je fais une place à part aux tissus générateurs du lipo- 
chromeet dela guanine quime paraissent avoir chacun un centre 
trophique sur lequel la lumière peut influer. Il y a là une raison 
majeure pour considérer les mélanophores comme des cellules 
différentes des éléments conjonctifs ordinaires et pour accorder 
à leur ensemble, chez la Truite, la valeur d’un tissu spécial, 
occupantune place à part parmilestissus dérivés du mésenchyme. 


PIGMENT MELANIQUE DE LA TRUITE 177 


. 


Par esprit de simplification, j'ai généralement employé, 
dans les pages précédentes, le mot arrêt : arrêt de pigmentation, 
arrêt de nutrition. Ce terme n’a pas ici sa signification absolue 
etne veut dire que retard ou ralentissement. Il est bien évident 
qu'un arrêt de nutrition de quelque durée ne manquerait pas 
d'entraîner la dégénérescence des cellules pigmentaires. En 
réalité, les mélanophores de la Truite, maintenus contractés 
même pendant des mois, ne dégénérent pas tant que la nutri- 
tion de l'animal est bonne. Comme je le montrerai plus loin, les 
choses changent sous le coup de l’inanition. 


La signification des taches. 


Ce qui précède m'amène logiquement à envisager les causes 
de l'apparition des taches de 1°" et de 2° âge dont j'ai indiqué 
plus haut le mode de formation (p. 159). Leur caractère 
essentiel est de possèder, à surface égale, des mélanophores 
plus nombreux et plus riches en pigment que les espaces qu 
les séparent. Autrement dit, les taches de la Truite représentent 
des zones d’accumulation des mélanophores (PL 2, fig. 16). Ici 
encore, cette accumulation ne résulte pas d’une concentration 
des cellules noires, considérées comme des éléments migra- 
teurs venant se fixer dans la plage maculaire par un mécanisme 
qui, pour moi, reste inexplicable. Chez les embryons libres de 
20"" où l’on peut observer, in-vivo, l'apparition des taches du 
l‘" âge, il est facile de se rendre compte, pour qui connaît l’as- 
pect du mélanophore au premier stade de son évolution, que, là 
comme ailleurs, les cellules noires prennent naissance sur place 
par différenciation d'éléments incolores. Les régions de la peau 
où se forment les taches représentent donc des territoires où le 
tissu mélanogène se trouve dans des conditions privilégiées, 
favorisant la pigmentogenèse et l'augmentation en nombre des 
cellules pigmentaires, en un mot, favorisant la nutrition de ce 
tissu spécifique. Je me hâte de dire que si ZENNECK (1894), pour 
l'embryon de la Couleuvre à collier, a pu relever une corrélation 


178 P. MURISIER 


entre la répartition des taches et la topographie vasculaire, 
chez la Truite, les mélanophores cutanés ne montrent pas de 
relations spéciales avec les vaisseaux sanguins et que les zones 
maculaires ne présentent pas une irrigation particulièrement 
riche. 

Vis-à-vis de l'influence nerveuse, les cellules noires des taches 
réagissent un peu autrement que celles des régions avoisi- 
nantes. WAGNER (1910), chez les embryons de S$. fario, a vu que, 
dans certaines conditions, les mélanophores des taches 
juvéniles peuvent être à l’état d'expansion tandis que ceux du 
fond sont contractés. Il dit même avoir observé l'inverse dans 
deux cas où les macules de la lignes latérale se détachaient en 
clair sur la teinte sombre des flancs. Malgré le nombre consi- 
dérable d’embryons de $. lacustris examinés, je n’ai jamais pu 
constater ce dernier fait; mais, en expérimentant l’action de la 
lumière sur la pigmentation cutanée de la Truite des lacs, j'ai 
pu m'assurer que les mélanophores des taches manifestaient, à 
l'égard du centre chromatoconstricteur, une dépendance moins 
étroite que ceux du reste de la peau. Les individus exposés sur 
fond blanc montrent souvent un retour d'expansion des cellules 
noires, localisé aux plages maculaires qui ressortent d’une 
facon d’autant plus nette que les flancs restent clairs. Le 
passage du fond noir au fond blanc provoque la contraction de 
tous les mélanophores de l'animal mais avec un retard constant 
de ceux des taches qui sont les premiers à s’étaler si lon 
procède à l'opération inverse. 

Bref, les mélanophores des taches réagissent de même que 
les autres et non pas en sens inverse comme le dit WAGxER, 
mais avec une vitesse de réaction moindre vis-à-vis de l’exci- 
tation du centre chromatoconstricteur déclenchée par la 
lumière réfléchie. Si, comme je l’ai dit plus haut, cette excitation 
arrête à divers degrés la pigmentogenèse et la multiplication 
des éléments prépigmentaires, sur tout point de la peau où son 
influence se fait le moins sentir, on doit constater une augmen- 
tation du nombre des mélanophores et de la quantité de pigment 
qu'ils fabriquent. C’est bien ainsi que se forment les taches et 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 179 


les territoires où elles apparaissent semblent caractérisés par 
une innervation moindre du tissu mélanowène. Poucner (1876), 
v. RYNBERK (1906) chez divers Pleuronectes, v. Friscæ (1911) 
chez le Vairon et la Truite, ont montré que les voies conduc- 
trices de l’influx nerveux dit pigmentomoteur appartiennent au 
sympathique. C’est donc dans la topographie de l’innnervation 
sympathique cutanée que doiventétre cherchés la cause morpho- 
logique de la production des taches etles caractères héréditaires 
de leur forme et de leur répartition. 

L'action de la lumière, directe, réfléchie ou absorbée par les 
fonds, fait varier leur nombre, leurs dimensions et leur aspect 
mais sans modifier leur situation. Les taches du 1° âge, carac- 
térisées par leur disposition segmentaire le long de la ligne 
latérale, apparues au nombre de 10 à 13 chez l'embryon de 20 
à 25"%,, ne varient pas en quantité pendant la croissance 
post-embryonnaire, quelles que soient les conditions des mi- 
lieux d’expérience. La contraction permanente des mélano- 
phores entrave leur développement (PI. 1, fig. 2 et 4) que l’ex- 
pansion continue de ces éléments favorise (PI. 1, fig. Let 3); 
mais leur nombre et leur allure segmentaire sont les mêmes, 
la topographie de l’innervation sympathique du tissu mélano- 
gène profond, sous-cutané, auquel les taches juvéniles appar- 
üuennent, restant ce qu'elle était chez l'embryon. Pour les ma- 
cules du 2° âge, en apparition chez les truitelles de 40% dans 
l'assise des mélanophores sous-épidermiques, il semble en être 
autrement. Sur fond blanc (PI. 1, fig. 2), elles sont minuscules, 
peu nombreuses et localisées à la partie supérieure des flancs. 
Sur fond noir (PL. 1, fig. 2), avec un nombre triple, elles ont des 
dimensions bien supérieures et elles se forment jusqu’au voisi- 
nage du ventre. Mais si on repigmente les individus exposés 
sur fond blanc en continuant leur élevage sur fond noir, les 
taches du 2° âge réapparaissent dans le sens dorso-ventral, 
non pas d’une façon quelconque, mais sur des points dont la 
répartition est identique, variations individuelles mises à part, 
à celle que montrent les sujets ayant toujours vécu sur fond 
noir. Ces points d'apparition sont déterminés d'avance par la 


180 P. MURISIER 


topographie de l’innervation sympathique du tissu mélanogène 
superficiel, différente de celle du tissu profond. 

On attribue généralement la forte pigmentation de la face 
dorsale des animaux au fait qu’elle est plus directement sou- 
mise à l’action de la lumière. Chez la Truite, la gaine pigmen- 
taire du dos présente les caractères d’une vaste tache dont les 
mélanophores, comme ceux des zones maculaires des flancs, 
paraissent moins sensibles à l'influence nerveuse que ceux du 
ventre. Aussi, l'arrêt de pigmentation résultant de l’excitation 
continue du centre chromatoconstricteur est-il toujours plus 
marqué du côté ventral que du côté dorsal (PI. 1, fig. 2), bien 
que l’action, sur le ventre, de la lumière réfléchie par le fond, 
soit presque aussi intense que celle de la lumière incidente sur 
le dos. Je crois qu'ici encore, cette différence tient à une inner- 
vation inégale du tissu mélanogène, innervation plus riche 
aux faces inférieures qu'aux faces supérieures. 

Il est à prévoir que si l’on parvenait à élever la Truite dans 
des eonditions supprimant toute activité du centre chromato- 
constricteur, la coloration noire de l'animal deviendrait uni- 
forme. Expériences faites, ces conditions me paraissent irréali- 
sables, d'autant plus que ce centre peut être influencé par toutes 
sortes de facteurs internes, indépendamment de la lumière. Chez 
les aveugles élevés sur fond blanc, où l'action directe des rayons 
lumineux inhibe l'excitation chromatoconstrictrice causée par la 
disparition des excitations rétiniennes, cette inhibition n’est 
pas permanente (voir 1° partie). L'écart de pigmentation entre le 
ventre et le dos (PI. 1, fig. 3 et 6) tend à diminuer, les taches se 
confondent plus ou moins avec la teinte générale corps, mais 
celle-ci ne devient pas uniforme au bout de 10 mois. 

L'action du fond noir maintient le centre chromatoconstricteur 
à l’état tonique, mais cette tonicité correspond sans doute à une 
activité faible et non à un repos. Quelle que soit la faiblesse de 
l'excitation tonique, elle retentira inégalement sur les régions 
plus ou moins innervées, ces dernières se pigmentant davan- 
tage que les premières. Ici encore, les différences s'atténuent 
(PL. 1, fig. Let 7) mais l’uniformité est loin d’étre réalisée. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 1SL 


L'influence de l'inanition sur la pigmentation embryonnaire. 

Mes recherches au sujet de l'influence de linanition sur la 
pigmentation embryonnaire du Salmo lacustris ont été faites 
pendant trois années consécutives, chaque fois sur 150 embryons 
libres issus de la même ponte. Je les divise en lots de 50 indi- 
vidus que j'élève, du 10° jour après l’éclosion jusqu’à leur mort 
par épuisement, sur fond blanc, sur fond noir et à l’obscurité 
totale, par une température de 18° à 20°C, en maintenant une 
oxygénation uniforme (voir 1° partie, p. 71). La vésicule ombili- 
cale achève de disparaître dans la cavité du corps vers le 20° 
jour après la mise en exposition et la mort survient entre le 
35° et le 38° jour à partir de cette date, sans qu’il me soit pos- 
sible de reconnaître à la lumière blanche diffuse une action sen- 
sible accélérant la dénutrition. | 

Bien que les embryons libres de la Truite commencent à 
rechercher activement leur nourriture avant le moment où la 
vésicule vitelline devient interne, les premiers symptômes 
d'inanition n'apparaissent qu'environ trois jours après. Depuis 
lors, on constate un amaigrissement des sujets dont l'ané- 
mie de plus en plus profonde se marque par un pâlissement 
des branchies passant du rouge au rose. La raréfaction des 
érythrocytes se révèle encore lorsqu'on examine les coupes 
minces d'individus jeûnant ; leur tissu lymphoïde rénal, 
compact chez les embryons normaux, offre un aspect lacunaire 
dû à la vacuité des îlots à pulpe rouge. Consécutivement à la 
destruction des globules sanguins et de leur hémoglobine, 
le foie manifeste une hyperactivité rendue apparente par les 
modifications de sa couleur qui passe du gris rosé au jaune vif, 
souvent au jaune orangé, grâce à l’accumulation, dans les 
cellules hépatiques, d’une quantité considérable de grains 
de pigment biliaire. Chez les individus rendus transparents 
par la contraction de leurs mélanophores, le foie s’extériorise 
comme une tache de la paroi gauche de la cavité du corps. La 
vésicule biliaire, fortement distendue, est pleine d’un liquide 
jaune d’or. 

À part ces constatations faciles à faire {n-vivo, l'examen histo- 


Rev. Suissse DE Zoo. T. 28. 1920. 15 


182 P. MURISIER 


logique des embryons inanitiés, fixés et débités en coupes, 
révèle bien des faits intéressants. Je me contente de citer 1ei 
l'apparition de nombreux leucocytes éosinophiles dans la sous- 
muqueuse de l’œsophage. Comme l’ont montré LANINE (1912) et 
A. DrzewiNA (1911) ces leucocytes semblent faire défaut au sang 
des Poissons salmonides. L'influence de l’inanition sur les 
éosinophiles étant controversée, les recherches que j'ai pu faire 
à ce sujet seront l’objet d’une publication spéciale. 

Pour ce qui concerne le pigment mélanique, la dénutrition 
progressive de l'embryon provoque des modifications d'ordres 
divers, portant sur le système des mélanophores cutanés, ménin- 
gés et péritonéaux qui, avec l’épithelium pigmentaire de la 
rétine, assume, seul, la fonction mélanogène pendant toute la 
période où la nutrition de lPembryon est assurée par les réser- 
ves vitellines. Sous l’influence de l’inanition, la rate et le tissu 
lymphoïde du rein se pigmentent d’une façon rapide et complexe, 
soit par un apport de mélanine consécutif à la désagrégation 
des mélanophores soit par l’évolution en cellules pigmentaires 
noires de certains élements fixes des organes lymphatiques. Je 
renvoie l’étude de cette pigmentation à la 3° partie de ce mé- 
moire, au chapitre consacré à la pigmentogenèse où je relè- 
verai, en même temps, l'apparition de la mélanine dans les cel- 
lules épidermiques durant les derniers jours de la période de 
famine. 5 

Sur fond blanc, les mélanophores gardent un état permanent 
de contraction. Les embryons prennent une teinte claire qu'ils 
conservent sans changement appréciable depuis le 5° ou le &* 
jour après leur mise en expérience. 24 heures environ avant la 
mort, les cellules noires reprennent un état d'expansion maxi- 
mum, les sujets s’assombrissent et subissent pendant le temps 
très court qui les sépare de leur fin, une repigmentation notable. 
Quelques heures après, on constate un relâchement complet 
des muscles ; les animaux, incapables de se tenir en équilibre, 
tombent au fond de l’aquarium et, presque inertes, attendent 
la mort, couchés sur le flanc. L'expansion totale des mélano- 
phores, comme le relâchement de la musculature, résulte, sans 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 183 


aucun doute, d'un affaiblissement du système nerveux poussé 
à l’extrême. 

Si, jusqu'au dernier jour, la coloration des sujets inanitiés 
sur fond blanc n'offre pas de changement appréciable à lPœil 
nu, l'examen microscopique permet de constater des modifi- 
cations intéressantes des mélanophores maintenus dans un état 
de contraction permanent. 

Cinq jours après l'apparition des premiers symptômes de la 
dénutrition, on commence à apercevoir, dans les parties péri- 
phériques des nageoires dorsale et caudale, une fragmentation 
des mélanophores contractés en disques sombres (PL. 3, fig. 34). 
A mesure que l'inanition s’accentue, ces figures se retrouvent, 
de plus en plus nombreuses et apparaissent, de Ia queue à la 
tête, à la partie inférieure des flancs, dans la peau comme dans 
le péritoine. Ce phénomène est probablement identique à celui 
que BazLowirz (1913) a indiqué chez les Poissons osseux et que, 
sans se prononcer sur sa signification, il a appelé « Chromato- 
phorenfragmentation ». Chez les embryons de Truite arrivés 
au terme de la période de jeûne, il aboutit à une véritable dés- 
agrégation du système des mélanophores (PI. 2, fig. 23) et sur 
certaines plages de la peau, les cellules noires ont complètement 
disparu. L'expansion des mélanophores qui, chez les sujets 
élevés sur fond blanc, précède la mort, n'arrête pas cette frag- 
mentation ; les branches de la cellule noire semblent se détacher 
de son corps pour constituer des amas pigmentaires indépen- 
dants (PI. 2, fig. 22) et il n’en reste souvent que des débris 
(PR 032): 

Ces pseudo-fragments de mélanophores que, pour éviter les 
artifices de préparation, j'ai étudiés à travers toute l’épaisseur 
de la nageoire caudale et de lopercule prélevés d’un coup de 
ciseaux, sont sans aucun doute des élements cellulaires dont le 
noyau, excentrique, ressort déjà sur les préparations fraiches 
traitées par l’acide acétique (PI. 3, fig. 37-39). Après fixation, 
ce noyau montre une forte colorabilité, un grossier réseau 
agrémenté de trois ou quatre masses chromatiques mais aucun 
nucléole vrai (PL. 3, fig. 35 et 36, Z. {m.). La taille et les carac- 


184 P. MURISIER 


tères nucléaires de ces éléments les identifient sûrement aux 
leucocytes mononucléaires du sang circulant, des îlots à pulpe 
blanche de la rate et du tissu lymphoïde du rein. Ils ne 
fabriquent certes pas le pigment dont ils se chargent, comme 
on peut s’en convaincre en les surprenant en plein travail de dés- 
agrégation des mélanophores (PI. 2, fig. 22; PL. 3, fig. 35), dans 
les branches desquels on les trouve parfois encastrés (PL 3, 
fig. 36: L.). 

La fragmentation des cellules noires, contractées par l’action 
de la lumière réfléchie par le fond blanc, représente un phéno- 
mène de destruction par voie phagocytaire et les agents des- 
tructeurs sont des leucocytes mélanophages (pigmentophages 
de MerscaniKkorr 1901). 

Je n'insiste pas sur les processus de cette phagocytose qui 
n'offrent rien de bien nouveau à décrire; je me contenterai 
d'indiquer en quelques mots la destinée des phagocytes pig- 
mentés. 

Chez les Axolotls et les Poissons rouges soumis à l’action 
prolongée de l'obscurité et du jeûne, OGxerr (1908,1912) a déjà 
observé cette pigmentophagie. D’après lui, les mélanophages 
comportent des destinées diverses, s’accumulant dans les orga- 
nes lymphatiques, tombant dans la cavité digestive ou même se 
fixant sur l'emplacement des cellules noires détruites en pré- 
sentant des formes de passage aux mélanophores vrais. 

PRENANT (1908), partisan de l’origine leucocytaire des méla- 
nophores, pense qu'OGnErr a pu être induit en erreur par la 
complexité des éléments pigmentaires et que les cellules pig- 
mentées vues par cet auteur ne sont peut-être pas des phago- 
cytes mais des éléments migrateurs destinés à engendrer des 
mélanophores vrais, éléments empêchés d'accomplir leur évo- 
lution par la misère physiologique de l'organisme. 

J'ai confirmé ailleurs (1913) les observations d'OGxEFF sur 
l’Axolotl; mais j'ai relevé en même temps que, si la pigmen- 
tophagie décrite par cet auteur est un fait, la fin des pigmen- 
tophages devient difficile à déterminer chez les Amphibiens. 

Pour l'embryon de la Truite, grâce à la simplicité du système 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 155 


pigmentaire, la destinée des éléments mélanophages, du reste 
unique, peut être suivie pas à pas. L'amas fait des leuco- 
cytes pigmentés par destruction d’un mélanophore contracté 
(PL. 3, fig. 34) se désagrège. Ces leucocytes forment des trai- 
nées que l’on voit aboutir aux capillaires sanguins, le long des- 
quels ils s'accumulent parfois en assez grand nombre pour en 
dessiner le trajet en noir (PI. 2, fig. 24). Onles retrouve ensuite 
à l’intérieur des capillaires, tantôt isolés, tantôt en chapelets 
(Pl, 3, fig. 38 et 39). Leur passage au travers de l’endothélium 
vasculaire est naturellement difficile à observer sur le vivant. 
J'ai pu, dans certains cas, voir le leucocyte pigmenté s’étaler 
en nappe au contact du vaisseau (PI. 3, fig. 37, m£.) et pousser 
des prolongements d’une extrème finesse dans sa lumière. 
Emportés par le torrent circulatoire, les mélanophages se répan- 
dent partout dans le sang. Il est bien probable que les leuco- 
evtes à grains de pigment noir que Drzewina (1911) a vus dans 
le sang du Brochet ne comportent pas d’autre origine. 
Lorsqu'on se trouve en présence de ces embolies des capil- 
laires cutanés ou péritonéaux, sans avoir auparavant suivi la 
destruction des mélanophores et la migration des leucocytes 
mélanophages, on est tenté d’attribuer leur formation à des 
mononucléaires circulants, pigmentés par phagocytose intra- 
vasculaire soit d’érythrocytes, soit de grains mélaniques 
libérés dans le sang par la dégénérescence de ceux-ci (Broxnt 
1895). La critique adressée à OGxErr (1908) par PRENANT (1908) 
n'a rendu attentif à une confusion possible. Malgré un examen 
minutieux et répété, je n'ai jamais pu voir les leucocytes se 
pigmenter dans les vaisseaux. A côté de la mélanine, ils ne 
renferment pas d’enclaves prépigmentaires  ferrugineuses 
semblables à celles que l’on distingue si nettement dans les 
_cellules érythrophages du tissu Iymphoïde du rein (PL 3, fig. 
40-55). Comme j'ai pu l’observer, in-vivo, dans les capillaires 
de la nageoiïire caudale, certains mélanophages présentent bien, 
au milieu du pigment noir, des boules colorées en jaune d’or 
(PL. 3, fig. 39. b.g.). Mais l’origine de ces boules de nature 
graisseuse, dont la matière colorante donne la réaction du 


186 P. MURISIER 


lipochrome, est aisée à déterminer car elles sont identiques 
aux sphérules de graisse des lipochromatophores cutanés. La 
présence de ces enclaves ne fait qu'affirmer la provenance 
extravasculaire du pigment des leucocytes, tout en montrant que 
leur activité phagocytaire ne s'exerce pas spécialement sur la 
mélanine, puisqu'ils peuvent attaquer à la fois les mélanophores 
et les lipochromatophores situés dans le voisinage immédiat 
les uns des autres. 

Quant à la destinée des leucocytes mélanophages passés 
dans la circulation générale, l'examen de la rate et du tissu 
lymphoïde du rein suffit pour lindiquer. Du début à la fin de 
l’inanition, ces organes subissent une pigmentation rapide. 
Voici quelques chiffres obtenus en dénombrant les cellules à 
pigment noir du rein, sur les coupes sériées d’embryons 
inanitiés sur fond blanc. Je ne considère que la région allant de 
l'extrémité antérieure de l'organe au glomérule de l'artère 
mésentérique (voir FELIX 1906). 

Au moment de la disparition de la vésicule vitelline, avant 
le début de la phagocytose des mélanophores, le comptage, fait 
sur 10 embryons de taille égale, donne de 400 à 500 cellules 
noires par individu. La même opération répétée sur un nombre 
égal de sujets morts de faim porte ce chiffre entre 2500 et 3000. 

Les cellules à pigment noir, apparues dans le rein avant la 
destruction des mélanophores cutanés et péritonéaux, sont des 
éléments fixes du tissu lymphoïde rénal, évoluant en éléments 
mélaniques après phagocytose de globules sanguins (voir 
3° partie). Leur taille, leur situation, la présence dans leur 
cytoplasme de débris d’érythrocytes et d’enclaves donnant la 
réaction du fer suffisent pour les différencier des leucocytes 
mélanophages. Elles contribuent évidemment à la surcharge 
pigmentaire du rein ; mais, chez les embryons inanitiés sur 
fond noir, où, comme je le dirai plus loin, la destruction des 
mélanophores ne se produit pas ou reste faible, le nombre des 
cellules noires du pronéphros, sensiblement égal à celui des 
sujets élevés sur fond blane au moment de la disparition de la 
vésicule ombilicale, ne s'élève pas à plus de 700 à 800 quand la 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 187 


mort survient. L'écart entre les chiffres 3000 et 800 peut 
exprimer le rôle des mélanophages dans la pigmentation du 
rein céphalique des embryons inanitiés sur fond blanc. 

Le tissu Iymphoïde rénal, comme la rate du reste, fonctionne 
à l'instar d’un filtre retenant les phagocytes gorgés de pigment 
qui s'accumulent dans ses ilots à pulpe blanche. Qu’y devien- 
nent-ils ? Mes observations à ce sujet ne m'ont pas donné de 
résultat certain. 

Les leucocytes pigmentophages de la Truite achèvent donc 
leur destinée aux lieux où ils ont pris naissance. En effet, comme 
je l'ai déjà relevé, il s’agit de leucocytes mononucléaires fournis 
au sang par les organes Iymphatiques. Pendant la période de 
dénutrition, j'ai pu constater maintes fois, dans la nageoire cau- 
dale d’embryons vivants, l'accumulation de ces éléments migra- 
teurs dans les capillaires et leur dissémination dans le tissu 
conjonctif environnant. [l est vraiment curieux de voir retour- 
ner aux vaisseaux dont ils sont sortis, les leucocytes ayant 
épuisé leur pouvoir phagocytaire après s’être saturés du pig- 
ment des mélanophores. Le sang semble produire sur eux une: 
véritable attraction, comparable à celle que J. Lors (1893) a 
constatée chez les embryons de Fundulus, avec cette différence 
que les cellules pigmentaires de la vésicule ombilicale de ce 
Poisson représentent des mélanophores vrais, tandis que les 
éléments pigmentés dont je parle ici sont des leucocytes. 
Quelle est la nature de cette attraction que J. Lors qualifie de 
tropisme ? Comme elle ne se manifeste chez le phagocyte que 
lorsqu'il est gorgé de mélanine, je suppose que cette surcharge 
pigmentaire entrave ses échanges respiratoires et que c’est en 
raison de son état asphyxique qu'il se rabat sur les voies d’ap- 
port d'oxygène. 

Son voyage de retour s'opère dans de bonnes conditions 
chez mes embryons de Truite inanitiés. Il est possible qu'il 
soit entravè par des accidents divers chez les adultes où la 
phagocytose des mélanophores semble apparaître périodique- 
ment sous l'influence de la misère physiologique consécutive 
à la reproduction, comme j'ai pu le constater sur des femelles 


188 P. MURISIER 


venant de pondre. La clasmatose des leucocytes pigmentés et 
la destruction incomplète des mélanophores peuvent alors en- 
gendrer, sur certains territoires de la peau et du péritoine, des 
dépôts extracellulaires de mélanine dont il est souvent difficile 
d'établir la signification. BarzLowirz (1920) a décrit récemment 
une fcurieuse pigmentation du péritoine de la Morue et du 
Gardon (Leuciscus rutilus L.) qui admet peut-être cette origine. 
J’ignore malheureusement l'interprétation qu'en donne lau- 
teur, la partie essentielle de son mémoire !n’étant pas parvenue 
à ma connaissance par suite d’un retard dans la parution de 
certains périodiques. 

Mais quelle que soit la destinée des leucocyles mélanophages, 
je ne saurais, chez la Truite, reconnaître leur contribution à la 
genèse des mélanophores. Ces derniers, au début de leur 
évolution, possèdent un noyau remarquable par la finesse de 
son réseau chromatique et le volume de ses nucléoles acido- 
philes (PI. 1, fig. 10, 12, 13 c.) donc très différent de celui des 
leucocytes, à réseau grossier, dépourvu de nucléole vrai. Les 
mononucléaires pigmentophages me paraissent incapables de 
fabriquer de la mélanine et la quantité de pigment qu'ils ren-. 
ferment reste limitée à ce que leur pouvoir phagocytaire leur a 
permis d’ingérer. 

L'influence du jeûne sur la pigmentation embryonnaire est 
fort intéressante, lorsqu'on compare entre eux les sujets ina- 
nitiés sur fond blanc et sur fond noir. Ceux-ci, dont les mélano- 
phores restent étalés en permanence, s’assombrissent graduel- 
lement jusqu'à leur mort et leur gaîne pigmentaire cutanée 
s'étend vers le ventre où les cellules noires apparaissent beau- 
coup plus tôt que chez les individus élevés dans les mêmes 
conditions mais alimentés. KNAUTHE (1892) à déjà observé cette 
pigmentation ventrale des Poissons mal nourris. SÉCEROV 
(1914), de ses expériences sur la Loche franche (Nemachilus 
barbatula L), conclut que le jeûne produit une diminulion du 
nombre des mélanophores (dont il n’explique pas le méca- 
nisme) mais amplifie leur étalement, les deux phénomènes se 


! Annoncé pour paraître dans les Arch. f. mikr. Anat. Bd. 93. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 189 


compensant de telle sorte que l'animal ne change pas de couleur. 
Chez mes embryons de Salmo lacustris inanitiés sur fond noir, 
le nombre des mélanophores augmente en même temps que 
leur teneur en pigment; la teinte s’assombrit d’une façon très 
nette et devient presque noire vers la fin, lorsque, leurs muscles 
se relâchant par épuisement du système nerveux, ils tombent 
inertes au fond de aquarium. 

Par contre, la phagocytose des mélanophores n'apparaît qu’au 
terme de l’inanition et chez un nombre restreint de sujets. 

Les expériences de trois années, faites dans les conditions 
indiquées en tête de ce chapitre, m'ont donné à cet égard des 
résultats constants. Examinés au moment de leur mort, les 
sujets inanitiés sur fond blanc présentent, sans exception, une 
destruction des mélanophores, non seulement dans les nageoi- 
res mais dans la peau et le péritoine de toutes les régions ven- 
trales du corps, tandis que la moitié seulement du nombre de 
ceux qui meurent de faim sur fond noir montre une pigmento- 
phagie localisée aux parties périphériques des nageoires dor- 
sale et caudale. Comme je l’ai relevé plus haut, cette différence 
se répercute sur la pigmentation des organes Ilymphatiques; le 
nombre des cellules noires de la région antérieure du rein 
s'élève à 3000 chez les premiers et ne dépasse pas 800 chez les 
seconds. On pourrait être tenté d'attribuer à la lumière une 
action spécifique, provoquant l'intervention précoce des leu- 
cocytes mélanophages et leur grande activité chez les embryons 
inaniliés sur fond blanc. Mais, à l'obscurité totale, toutes les 
autres conditions étant égales, la phagocytose des mélanophores 
apparaît presque aussi intense que sur ce fond. 

J'ai montré, dans la première partie de ce mémoire, que 
l'obscurité complète, comme la lumière réfléchie, produit une 
contraction plus ou moins permanente des cellules noires, 
tandis que l’action du fond sombre maintient leur état d’ex- 
pansion. L'entrée en jeu des leucocytes mélanophages étant 
sans doute provoquée par une dégénérescence des cellules 
pigmentaires, il faut admettre que leur contraction permanente 
accélère cette dégénérescence. 


190 P. MURISIER 


Ici encore s'impose l’idée que le mélanophore, par son état 
contracté, manifeste une nutrition précaire, suffisante cependant 
pour lui permettre de vivre lorsque l'embryon est convenable- 
ment alimenté. L'inanition retentira tout particulièrement sur 
ces éléments mal nourris, alors qu’elle n’influera que d’une 
façon moindre et plus tardive sur les mélanophores maintenus 
à l’état d'expansion. 

Il est intéressant de constater que, chez les individus inanitiés 
sur fond blanc et à l’obscurité totale, la destruction des méla- 
nophores débute toujours du côté ventral et progresse du ventre 
au dos en respectant les territoires des taches juvéniles. Ceci 
me paraît résulter du fait que, comme je l’ai indiqué dans le 
chapitre précédent, les cellules noires du dos et des taches 
sont dans un état de contraction moins permanent que les 
autres. 


1908. 
1915. 


1920. 


1895. 


1889. 


1906. 


1910. 


1973 


1913. 


1947: 


1896. 


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Chromatophorenfragmentation und über den feineren Bau 
des Protoplasmas der Farbstoffzellen. Anat. Anz. Ergän- 
zungsheft., Bd. 44. 

Id. Zur Kenntnis des Peritoneal pigmentes bei Knochenfischen. 
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Bioxni. Experimentelle Untersuchungen über die Ablagerung 
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Braxc, H., Essais de pisciculture au Champ-de-l' Air. Chro- 
nique agricole et viticole du canton de Vaud, Vol. 2. 

Bocacki, K., Æxperimentelle Flossregeneration bei europäi- 
schen Süsswasserfischen. Arch. f.Entwicklungsmech., Bd. 22. 

Borx, L., Beobachtungen über Entwicklung und Lagerung von 
Pigmentzellen bei Knochenfischembryonen. Arch. f. mikr. 
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C. R. Soc. Biol. Paris. Tome 74. 

Id. Réseau fondamental pigmentaire chez Alytes obstetricans. 
Ibid. Tome 75. 

Drzewix4, À., Contribution à l'étude des leucocytes granuleux 
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Exrmaxx, S., Das melanotische Pigment und die pigmentbildende 
Zellen des Menschen und der Wirbeltiere in ihrer Entwick- 
lung nebst Bemerkungen über Blutbildung und Haarwechsel. 


Bibl. medica. Abt, D. 2, Heft 6. 


! Voir également l'index bibliographique de la 1e partie, p. 91. 


1908. 


1888. 


1890. 


1942. 


P. MURISIER 


Eicenmanx, C.-H. On the Genesis of Chromatophores in Fishes. 
American Naturalist. Vol. 25. 

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Geschlechtsorgane : In. O. Herrwic. Handbuch der verglei- 
chenden und experimentellen Entwicklungslehre der Wir- 
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Tome 43. 

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Lacuesse, E. Recherches sur le développement de la rate chez 
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Lanixe, P. Des globules blancs éosinophiles dans le sang des 
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1904-1905. Linpex, (v.) M. Die ontogenetische Entwicklung der Zeich- 


1887. 


1893. 


1896. 


1901. 


1915: 


1918. 


1900, 


1908. 


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Leitschr, f. wiss. Zool. Bd. 45. 

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Kreislauf. Plüg. Arch. f. ges. Physiol. Bd. 54. 

Id. Ueber den Eïnfluss des Lichtes auf die Organbildung be 
Thieren. Ibid. Bd. 63. 

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blanchiment des cheveux et des poils. Ann. Institut Pasteur, 
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Murisier, P. Note sur les chromatocytes intraëépidermiques des 
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bei Axolotln und Goldfischen bei dauernder Lichtentbehrung 
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Id. Ueber die Aenderungen in den Organen der Gotldfische 
nach dreijährigen Verbleiben in Finsternis. Ibid. Bd. 40. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 193 


1904. PrexaNT, Bouix et Maiczarn. Traité d'histologie. Vol. 1. Cyto- 
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1908. PrenaxT, Année biologique. 13° année, p, 264. 

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1914. SécÈrov, S. Ueber einige Farbenwechselfragen 3. Ueber den 
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der Melanophoren. Arch. f. Entwicklungsmech. Bd. 40. 

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im Auge der Wirbeltierembryonen und in Chorioidealsarko- 
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1878. Yuxc, E. Contribution à l'histoire de l'influence des milieux 
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1894. Zenxeck, J. Die Anlage der Zeichnung und deren physiologische 
Ursachen bei Ringelnatterembryonen. Zeïitschr. f. wiss. 


Zool. Bd. 58. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE 3 


F1G. 25-29. — Mélanophores en division. Embryons de Salmo 
lacustris de 25", Mésenchyme méningé du cerveau 
moyen. Liquide de ZExkEr ; hémalun-éosine. 
Gross. x< 670. 

F1G. 30-31. — Mélanophores à l’état de contraction totale. Nageoiïire 
caudale d’embryonlibre de 25", Liquide de ZENKER ; 
hémalun-éosine. Gross. >< 670, 

A) vus de face ; B) vus de profil ; 7 — noyaux. 

F1G. 32. —  Mélanophore de l’opercule d’un embryon de 25"" 
élevésur fond blanc. Expansion totale. Gross. X 530. 
(Les trois branches inférieures n'ont pas été 


représentées.) 


Fi6. 33. — Le même en voie de contraction. Même grossissement. 
Fi6. 34. —  Leucocytes mélanophages (pigmentophages) accumu- 


lés sur l'emplacement de mélanophores contractés 
détruits. Péritoine ventral d’un embryonlibre de 25"" 
inanitié sur fond blanc. Gross >< 135. 
F1G. 35-36. — Leucocytes mélanophages [pigmentophages) détrui- 
sant des mélanophores. Nageoire caudale d’em- 
bryons libres de 25"% ïinanitiés sur fond blanc. 
Liquide de ZEexKker ; hémalun-éosine. Gross. X 820. 
Fic. 37. — Leucocytes mélanophages (pigmentophages) aceumu- 
lés le long d’un capillaire. Embryon libre de 25"" 
inanitié sur fond blanc. Opercule fraichement préparé 
dans de l'eau additionnée d’acide  acétique. 
Gross. X 530. 

16. 38. — Leucocytes mélanophages (pigmentophages) dans un 
capillaire. Préparation semblable à la précédente. 
Gross. X 530. 

Fic. 39. — Leucocytes mélanophages ([pigmentophages) avec 
boules de lipochrome. Capillaire de la nageoire 
caudale d’un embryon semblable aux précédents. 
Préparation comme les précédentes. Gross. X 530. 


T7 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 195 


bg.—boulesdelipochrome; c.— capillaire =". 
ml. — leucocytes mélanophages ; 72. — mélanopho- 
res ; A. — noyaux; 2.6. —= noyaux de l’endothélium 
vasculaire ; n.c.j. — noyaux conjonctifs ; n. m. — 
noyau du mélanophore ; p — pigment libre. 

F1. 40-45. — Cellules pigmentaires du tissu Ilymphoiïde rénal. 

Embryons de 25"" au début de l’inanition. Coupes 
de la région antéglomérulaire du rein. Liquide de 
Lexker ; carmin aluné, orange; ferrocyanure de K 
acide. Gross. x 900. 
b. — boules colorées en bleu pur ; er. — érythro- 
cytes ; erp. — érythrocytes phagocytés ; /. — leuco- 
cytes ; n.— noyaux des cellules pigmentaires ; 
nr. = noyaux de la trame conjonctive du tissu lym- 
phoïde ; rn. — restes des noyaux d'érythrocytes 
phagocytés ; rs — restes des stromas d’érythrocytes 
phagocytés ; p. — vacuoles. 

F1G. 46 et 47. — Cellules épidermiqnes dégénérantes et en voie de 
pigmentation. Nageoire caudale d’embryons de 
25" au terme de l'inanition. Liquide de ZExNKkER, 
hémalun-éosine. Gross. x 950. 

Fic. 48-51. — Noyaux épidermiques en dégénérescence. Prépa- 
ration semblable à la précédente. Gross. >< 1200. 


T7 
o 

(SA 
[De] 


. — Cellule épidermique dégénérante attaquée par un 
leucocyte. Préparation semblable aux précédentes. 
Gross. >< 950. 
F1G. 53. — Leucocyte pigmenté intraépidémique. Préparation 
semblable aux précédentes. Gross. x 950. 
bc. — boules chromatiques basophiles, acidophiles 
et polychromes ; ce. — cellules épidermiques nor- 
males ; nc. — nucléoles : 7. — noyau ; nd. — noyaux 
épidermiques en dégénérescence; 7/7. — noyau de 
leucocyte. 

A l'exception de la 34° (Lrrrz. Obj. 7, Oc. 2) toutes ces figures 
ont été dessinées avec l’objectif apochromatique 2"" et les oculaires 
compensateurs 6, 8 et 12 de Zeiss et au moyen de l'appareil d'Apse. 
(Les fig. 25-33 et 40-53 se rapportent à la 3° partie de ce mémoire.) 


P Murisier del. Lith.W Brun. Genève 


P. Murisier._ Pigment mélanique 


soit hits minier 


REMURESUIESIS EM DIEM OIO MOICITE 
Vol. 28, no 10. — Novembre 1920. 


Edmond BÉRANECK 
1859-1920 


par 
M. BEepor. 


La mort d’'Edmond Béraneck est un deuil cruel pour tous 
ceux qui ont été à même d'apprécier l’œuvre accomplie par ce 
biologiste éminent, dont la vie entière a été consacrée à la 
science et à la philanthropie. Il avait pris une part active à la 
création de la Revue suisse de Zoologie, qui a le chagrin de voir 
disparaître avec lui un ami fidèle et un de ses collaborateurs 
les plus distingués. 

Né en 1859 à Vevey, Béraneck fit ses premières études à 
Lausanne, où le Professeur DuPlessis sut développer ses 
qualités d'observation et son goût pour la zoologie. 

En 1883, il fut nommé professeur de zoologie au Gymnase 
et à l’Académie de Neuchâtel. N'ayant pas d’autres ressources 
que celles que son travail pouvait lui assurer, Béraneck, heureux 
de la position qu'il venait d'obtenir, comprit, cependant, que le 
but n’était pas atteint et qu il devait aller plus loin, en complétant 
ses études. Il voulut tout d’abord prendre le grade de Docteur, 
ce qui n’était. pas facile car, à cetle époque, Neuchâtel et 
Lausanne n'avaient pas d'Université. Il songea alors à aller à 
Genève où l’attirait le désir de travailler auprès du Professeur 
Hermann Fol. Dans l'impossibilité d'abandonner son ensei- 
gnement à Neuchâtel, il s’arrangea de façon à donner toutes 
ses leçons du lundi au jeudi matin; à midi il sautait dans le 
train et arrivait vers 3 heures au laboratoire de Fol où il 
travaillait d'arrache-pied jusqu’au dimanche matin. C’est là qu’il 


Rev. Suisse DE Zoo. TL. 28. 1920. 16 


198 M. BEDOT 


fit sa thèse sur le développement des nerfs crâniens chez de 
Lézard. 

Lorsqu'il eût obtenu, en 1884, le diplôme de Docteur-ès- 
sciences, il voulut encore se familiariser avec les méthodes de 
travail des Universités allemandes et aller étudier sur place 
la faune marine qui lui était inconnue. Mais que de difficultés 
à vaincre pour obtenir les congés nécessaires et pour intro- 
duire dans un budget très restreint des frais de voyage et le 
traitement d’un remplaçant ! A force d'économie et de ténacité, 
il y arriva cependant. 

En 1886, il travailla pendant quelques mois dans le labora- 
toire d'Hæckel, à [ena, où il publia ses premières recherches 
sur l’œil pariétal des Reptiles. 

Après avoir fait un séjour à Roscoff, pour étudier la faune 
marine, il se rendit à Villefranche-sur-mer où son maître 
H. Fol dirigeait la Station zoologique, et, sur les conseils du 
savant embryogéniste, il se mit à l'étude du développement 
des Métazoaires supérieurs, qui semblait devoir fournir des 
résultats intéressants pour le problème de la descendance des 
Vertébrés. Il a publié un exposé critique très intéressant de 
cette question, dans un travail malheureusement peu connu 
par le fait qu'il a paru non pas dans une revue scientifique, mais 
dans le Programme des cours de l’Académie de Neuchätel pour 
l'année 1891-92. 

Un ami pour lequel il éprouvait une profonde affection étant 
atteint de tuberculose pulmonaire, Béraneck se dit qu’il devait 
tout faire pour essayer de le sauver et, sans mesurer l’étendue 
de la tâche à laquelle il allait consacrer sa vie, il entreprit 
l'étude de la tuberculose, bien qu’il n’eût pas de laboratoire, 
pas de ressources lui permettant d’en créer un, et, en outre, 
un enseignement qui prenait la plus grande partie de son temps. 

Malgré les conditions défavorables dans lesquelles il se 
trouvait, et le chagrin qu'il éprouva en voyant son ami suc- 
comber au mal qu'il n'avait pu vaincre, Béraneck, dont le 
cœur souffrait en constatant les ravages que la tuberculose 
faisait autour de lui, poursuivit ses recherches sans relâche. 


E. BÉRANECK 199 


Un hasard heureux le mit en relation, en 1894, avec Léon 
Massol qui lui offrit l'hospitalité dans le laboratoire de séro- 
thérapie et de bactériologie de la Ville de Genève, dont il était 
directeur. 

L'orientation nouvelle de son activité scientifique n’empêcha 
pas Béraneck de continuer à s'occuper d’embryogénie, et de 
suivre de près les progrès de cette science. Il fit même à P'Uni- 
versité de Genève, en 1895, un cours libre sur les formes 
larvaires des Métazoaires. Mais il dut bientôt renoncer à 
mener de front l'enseignement de la zoologie à Neuchâtel et 
des recherches bactériologiques à Genève, et, après la réorga- 
nisalion des études supérieures à Neuchâtel, où l’on venait de 
transformer l'Académie en Université, il fut obligé, en 1911, 
d'abandonner l’enseignement de la zoologie et de conserver 
seulement celui de la biologie générale et de lembryogénie. 
Il avait à sa disposition, dans le sous-sol de la nouvelle 
Université, un laboratoire, bien inconfortable et malsain, 
mais dans lequel il put cependant poursuivre ses recherches 
bactériologiques. C’est là que, pendant les dernières années de 
sa vie, il a travaillé sans relâche, secondé par une compagne 
d’un dévouement inaltérable, qui fut pour lui le plus précieux 
et le plus affectueux des collaborateurs. 

Après de longues et patientes recherches, il était arrivé à 
trouver la formule de la tuberculine qui porte son nom et d’une 
série de dérivés combinés avec des sels métalliques. Si 
Béraneck avait été médecin, Pusage de sa tuberculine aurait pu 
se répandre plus rapidement, car son emploi a donné des 
résultats très remarquables, sur lesquels les travaux du 
D' Sahli, professeur à l’Université de Berne, ont attiré l’atten- 
tion du monde médical. 

L'œuvre de Béraneck doit lui survivre ; il faut qu'elle soit 
continuée en suivant la voie qu'il a tracée. Il savait qu'il y 
avait encore beaucoup à faire pour perfectionner ses méthodes, 
mais les expériences qu'il avait en vue, et dont il avait fait le 
plan, nécessitaient de grandes dépenses ; il n’a pu les réaliser. 

Au moment où l’on commençait à parler des résultats obtenus 


200 M. BEDOT 


par l'emploi de sa tuberculine, quelques personnes lui propo- 
sèrent de lui remettre un capital pour faire des expériences, à 
la condition d'exploiter commercialement ce produit. Béraneck 
refusa, car il lui répugnait de penser que l’on pouvait réaliser 
un bénéfice sur la vente d’un remède destiné à soulager ceux 
qui souffrent. C’est là un trait qui caractérise bien cet homme 
foncièrement bon et généreux, qui aimait la science par dessus 
tout et pour elle-même, au point qu'il n'aurait pas osé lui 
demander des avantages matériels ou des satisfactions de vanité. 

Aux prises avec les difficultés de la vie, atteint de surdité et 
souffrant de rhumatismes qui lui rendaient la marche très difli- 
cile, il a conservé jusqu’à la fin une gaieté et une sérénité admi- 
rables, heureux de pouvoir travailler et ne désirant qu’une 
chose, c’est que son travail fut utile aux autres. Et combien 
en ont profité | 

On peut dire que l'influence de Béraneck a été considérable, 
non seulement par les résultats de ses recherches, mais encore 
par sa valeur morale. par le rayonnement de son cœur et de son 
intelligence. Il mettait une conscience scrupuleuse à accomplir 
les tâches qu’il s'était imposées et celles qu’il avait acceptées 
pour rendre service à des collègues, à des amis, ou à des 
malheureux qui avaient besoin de son aide. La satisfaction du 
devoir accompli était la seule récompense qu'il désirait et il n’en 
a jamais cherché d’autre. 

Ses amis s’accordaient à déplorer la trop grande modestie 
qui le poussait toujours à s’effacer, à éviter d’attirer l'attention 
sur lui. Mais, lorsqu'il se laissait aller, dans l'intimité, à parler 
des grands problèmes biologiques dont l'étude le captivait, on 
était charmé par ses exposés clairs et précis, on admirait 
l'ampleur de ses conceptions, la sûreté de ses informations et 
la délicatesse avec laquelle il évitait toujours de froisser les 
croyances de ceux qui pensaient autrement que lui. 

Le dernier travail qu'il ait écrit est une étude sur la 
biologie de Le Dantec. 

Le 26 octobre, une congestion cérébrale l’a enlevé brusque- 
ment à l'affection de sa famille et de ses amis, 


E. BÉRANECK 201 


La mort d’un homme qui a consacré toute sa vie à rechercher 
la vérité et à faire le bien, sans aucune idée d’une récompense 
future, est une perte irréparable. 


PUBLICATIONS D'EDMOND BÉRANECK 


1. Béraxeck, E. Recherches sur le développement des nerfs cräniens 
chez les Lézards. Recueil zool. suisse, Tome 1, N° 4, pp. 519- 
603, pl. 27-30. Genève, 1884. — Et à part, Thèse. 

2. — Ueber das Parietalauge der Reptilien. Jena. Zeitschr. Nat., Bd. 
21, pp. 374-410, pl. 22-23. Jena, 18387. 


3. — Etude sur les replis médullaires du Poulet. Recueil zool. 
suisse, Tome 4, N° 2-3 (1887), pp. 305-364, pl. 14. Genève, 1888. 
h. — Etude sur les corpuscules marginaux des Actinies. Bull. Soc. 
Sc. nat. Neuchâtel, Tome 16, pp. 3-40, pl. 1. Neuchâtel, 1888. 
5. — Sur l'histogenèse des nerfs céphaliques. Bull. Soc. Se. nat. 


Neuchâtel, Tome 16, pp. 236-238. Neuchâtel, 1888. 


6. — Organe des sens branchiaux. Bull. Soc. Sc. nat. Neuchâtel, 
Tome 16, pp. 240-241. Neuchâtel, 1888. 

7. — L'œil primitif des Vertébrés. Arch. Se. phys. nat., (3) Tome 24, 
pp. 361-380, pl. 3. Genève, 1890. 

8. — Théories récentes sur la descendance des Vertebres. Pro- 
gramme des cours de l’Académie de Neuchâtel pour l'année 
1891-92. Neuchâtel, 1891. à 

9, — Sur le nerf de l'œil pariètal des Vertébres. 74° Sess. Soc. helv. 


Sc. nat. Fribourg, 1891. In : Arch. Sc. phys. nat., (3) Tome 26, 
pp: 589-594. Genève, 1891. 


10. — et Venrey, L. Sur une nouvelle fonction de la choroïde. Bull. 
Soc. Se. nat. Neuchâtel, Tome 20, pp. 49-92. Neuchâtel, 1891- 
92. 


41. — Sur le nerf parietal et la morphologie du troisième œil des 
Vertébrés. Anat. Anz., Jahrg. 7, pp. 674-689, figg. Jena, 1892. 

12. — L'embryogenie de l'œil des Alciopides. 75° Sess. Soc. helv. Sc. 
nat., Bâle, 1892. In : Arch. Sc. phys. nat., (3) Tome 28, pp. 554- 
555. Genève, 1892. 


202 


13. — 


16. — 


M. BEDOT 


Etude sur l'embryogente et sur l’histologie de l'œil des Alcio- 
pides. Rev. suisse Zool., Tome 1, pp. 65-111, pl. 4. Genève, 
1893. 

Contribution à l'embryogénie de la glande pinéale des Amphi- 
biens. Rev. suisse Zool., Tome 1, pp. 9-11. Genève, 1893. 
L'organe auditif des Alciopides. Rev. suisse Zool., Tome 1, 
pp. 464-500, pl. 17. Genève, 1893. 

L'individualité de l'œil pariétal. Réponse à M. de Klinckow- 
strôm. Anat. Anz., Jahre. 8, pp. 669-677. Jena, 1893. 
Quelques stades larvaires d'un Chétoptère. Rev. suisse Zool., 
Tome 2, pp. 377-402, pl. 15. Genève, 1894. 

Les Chétognathes de la baie d'Amboine. Ex.: Voyage de 
MM. M. Bedot et C. Pictet dans l’'Archipel malais. Rev. suisse 
Lool., Tome 3, Fasc. 1(1895), pp. 137-159, pl. 4. Genève, 1895-96. 
Sur la bactériologie de la diphtherie. Bull. Soc. Se. nat. Neu- 
châtel, Tome 23, pp. 256-257. Neuchâtel, 1895. 

Sur les tuberculines. In: C. R. Acad. Sc., Tome 137, pp. 889- 
891. Paris, 1903. 

Une nouvelletuberculine. Rev. méd. Suisse romande, 25° Année, 
pp. 684-714. Genève, 1905. 

Une nouvelle tuberculine. Congrès intern. Tubereulose. Paris, 
1905, Tome 1, pp. 857-861. Paris, 1906. 

Sur la technique des injections de ma tuberculine dans les 
tuberculoses chirurgicales. Congrès intern. Tuberculose. Paris, 
1905, Tome 2, pp. 8-11. Paris, 1906. 

La tuberculine Béraneck et son mode d'emploi. Conférence 
faite au Congrès médical suisse à Neuchätel le 25 mai 1907. 
Rev. méd. Suisse romande, 27° Année, pp. 444-455. Genève, 
1907. 

Réponse à M. le D" Jaquerod de Leysin. Rev. méd. Suisse 
romande, 27° Année, pp. 558-561. Genève. 1907. 

Réponse à M. Landmann. Brauer’s Beiträge zur Klinik der 
Tuberculose, Bd. 10, pp, 346-359. Würzburg, 1908, 

Le traitement de la tuberculose par les tuberculines et plus 
spécialement par la tuberculine Béraneck. Sixth. intern. Con- 
gress on Tuberculosis, Vol. 1, P. 2, pp. 725-738. Washington, 
1908. 

Béraneck's tuberculin and its method of application. Edinburgh 
med.Journ.,(n.s.)Vol.3,pp.522-533. Edinburgh &London, 1909, 


[Se 
© 


30 


33 


E. BÉRANECK 203 


. — Die Wahl unter den verschiedenen Tuberkulinen. Erwiderung 

auf den Artikel von D' Blumel. Münchener Med. Wochenschr., 
Jahrge. 58, N° 46, p. 2453. München, 1911. 

. — The theoretical and practical basis of tuberculin in treatment. 
The control and eradication of tuberculosis. Edinburgh & Lon- 
don, 1911. 

. — Die Wahl unter den verschiedenen Tuberkulinen. Erwiderung 
auf die Bemerkungen von D' Blumel. Münchener med. 
Wochenschr., Jahrg. 59, N° 7, p. 370. München, 1912. 

. — Tuberculin : the rationale of its use ; its possibilities and limi- 
tations. Edinburgh med. Journ., {n. s.)}, Vol. 12, pp. 101-113. 
Edinburgh & London, 1914. 

. — La biologie de Le Dantec sous presse). 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, no 11. — Février 1921. 


Hyménoptères nouveaux du genre 
Pepsis Latr. 
de la Collection du Muséum d'Histoire Naturelle 


de Genève 
PAR 


G. MONTET 


Avec la planche 4. 


La collection des Pepsis du Muséum d'Histoire naturelle de 
Genève renferme, outre quelques intéressantes formes de 
variation, quatre espèces que nous n'avons pu déterminer. 
Bienqu'’elles ne soient, malheureusement, représentées chacune 
que par un ou deux individus seulement, elles nous ont paru 
mériter d’être considérées comme espèces nouvelles. 

Nous les décrivons ci-dessous, en adoptant la terminologie 
de Lucas !. 


Pepsis stella n. sp. 


PR ee 
PIE re; 


Cette espèce appartient, par la coloration de ses ailes, au 
même groupe que P. aurimacula Mocs. (Lucas, 1894, p. 530, 
531). Mais tandis que, dans cette espèce, la tache claire entoure 
la macule hyaline de la 1" cellule discoïdale, chez P. stella, 


MEuexs Rs. Die Pompiliden - Gattung Pepsis. Berlin. Ent. Zeitschr., 
Bd. XXXIX, 189%, p. 419-810, pl. 22-23. 


Revue Suisse DE ZoozociE TT. 28. 1921 17 


-206 G.' MONTET 


elle se trouve vers l’extrémité de l'aile. Une tache occupant 
une position semblable se trouve également dans une autre 
espèce du même groupe, P. auriguttala Burm. (Lucas, 1894, 
p- 530,534) ; mais cette tache, en forme d'étoile irrégulière, est 
accompagnée d'une bande claire vers le tiers de laile; chez 
cette espèce, l'aile postérieure est également plus claire que 
l’aile antérieure, : 

Femelle. Coloration générale d’un bleu foncé, tirant par 
places sur le verdâtre. Ailes uniformément brun-noirâtre ; à la 
hauteur de la 3° cellule cubitale, une tache jaune, de forme 
ovale, à grand diamètre transversal. Antennes d’un brunnoirâtre, 

Longueur du corps : 261#ailes— 25226" envergure STE 

Tête à peu près de la largeur du thorax, bleue et couverte de 
poils noirs peu serrés. Clypeus bombé, recouvert d’une fine 
pubescence bleue et de quelques poils noirs épars. Sa longueur 
sur la ligne médiane n’égale pas tout à fait les ?/; de sa largeur 
à sa base. Bord antérieur faiblement échancré ; angles antérieurs 
arrondis. Frontlégèrement convexe. Sillon médian, éminences 
frontales et fossettes ocellaires à peine marqués. Vertex arrondi, 
sans crête transversale. La distance entre les ocelles posté- 
rieurs el les veux est le double de la distance qui sépare ces 
ocelles. Yeux légèrement divergents. Leur écartement mini- 
num est inférieur à la longueur du 2° article du fouet. Joues 
peu développées, moins larges que les yeux. 

Antennes grêles. Le scape, le premier article et la base du 
2° article du fouet sont noirs à reflets bleuâtres; le reste de 
l’antenne est brun. La longueur du 2° article est d'environ 5 
fois sa largeur moyenne ; celle du 3° article, d'environ 3 fois. 
L’extrémité de l’antenne manque. 

Thorax recouvert en entier par une pubescence bleuâtre; 
il porte, en outre, de fins poils noirs, surtout sur les faces 
ventrale et latérale et sur le segment médian. Pronotum 
formant deux éminences latérales peu accusées, à crête légè- 
rement aiguë. Dorsulum aplati, très faiblement convexe. 
Parapsides étroits. Sillons parapsidaux peu marqués. La 
longueur du scutum dépasse un peu la moitié de celle du 


HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX 207 


dorsulum. Sa partie médiane offre une surface triangulaire ; 
parties latérales très déprimées. Méta no tu m bien développé. 
Les métapleures portent, de partet d'autre du sillon médian, 
des rides obliques. 


Segment médian rétréci d'avant en arriere. 


ni 29m la: = 24;5 "mm 

482.055 Im 3:01 

NT), lp its 
SH DE) 


Faiblement bombée dans le sens longitudinal, sa partie anté- 
rieure forme, avec la partie postérieure, un angle très obtus. 
La partie antérieure, divisée en deux par une ride plus forte 
que les autres, présente, entre cette ride et la crête transver- 
sale, une légère dépression. Elle est marquée, en outre, par un 
faible sillon longitudinal médian, qui s'accuse davantage en 
arrière et se poursuit au-delà de la crête transversale à peine 
différenciée, jusqu’au bord postérieur. Les rides sont dissimu- 
lées par une pubescence épaisse ; on distingue cependant de 
courtes rides médianes. Crêtes latérales à peine indiquées, 
sauf par une rangée de rides transversales dont l’une, un peu 
plus accusée, simule une dent latérale. La partie postérieure du 
segment présente des rides médianes très nettes. Bord posté- 
rieur incurvé; dents postérieures accusées, triangulaires et 
pointues, marquées d’une faible ride longitudinale. Les stig- 
mates, en forme de croissants, se prolongent vers le haut par 
un sillon, jusqu'aux fossettes des mésopleures. Eminences 
infrastigmales très accentuées. Eminences mésosternales poin- 


tues. 

1 k = longueur de la partie antérieure du segment médian, mesurée du sil- 
lon des mésopleures au milieu de la crête transversale. 

a — longueur de la partie postérieure du segment, du milieu de la crête 
transversale au milieu du bord postérieur. 

t — distance minimum entre le bord antérieur et le bord postérieur du seg- 
ment. 

la = largeur du segment, prise d'une éminence infra-stigmale à l'autre. 


[m — idem, prise d'une dent latérale à l'autre. 
Ip = idem, prise d’une dent postérieure à l’autre. 
sm —= distance entre le milieu du bord antérieur et les dents latérales, 


208 G. MONTET 


Abdomen d’un ovale allongé, plutôt grêle, recouvert d’une 
fine pubescence bleuâtre, laissant transparaître par places le 
tégument noir. Premier segment assez long; sa partie dorsale 
est peu bombée. Sillon ventral du 2° segment assez accentué, 
formant une courbe régulière près du bord antérieur. Dernier 
segment ventral bombé. 

Ailes d'une teinte uniforme brun-noirâtre, la postérieure à 
peine plus claire que l’antérieure; celle-ci présente, sous une 
très faible incidence, des reflets bleus et s’éclaireit légèrement 
de la base à l’extrémité. La tache apicale jaune comprend la 
3° cellule cubitale en entier, s’avance un peu dans la cellule 
radiale, occupe l’angle extrême de la 2° cellule cubitale et s’étend 
de part et d'autre de la 2° veine discoïdale transverse jusqu'aux 
deux tiers de la longueur de cette veine. 

A l’aile antérieure, la cellule radiale présente une extrémité 
apicale arrondie, beaucoup plus près du bord de l'aile que de la 
3° cellule cubitale. 2° veine cubitale transverse très oblique, 
droite, ne s’incurvant faiblement que juste à son départ de la 
veine radiale. 3° veine cubitale transverse fortement oblique en 
dehors, jusqu'au-delà du milieu de sa longueur, s’abaissant 
ensuite brusquement sur la veine cubitale en formant une con- 
vexité arrondie. Bord radial de la 3° cellule cubitale plus court 
que la 2° veine cubitale transverse, à peu près de la longueur 
de la partie du bord cubital située en dehors de la 2° veine dis- 
coïdale transverse. Cette dernière veine aboutit presque au 
milieu du bord cubital. 

Jambes postérieures, à partir de l'extrémité apicale de la 
cuisse, aussi longues que le corps, non compris la tête. Epine 
interne de la jambe postérieure longue comme le tiers du méta- 
tarse. 

Habitat: Amérique tropicale. 

Un seul exemplaire femelle, un peu détérioré. 


Pepsis elisa n. sp. 
PI. 4, fig. 2. 


Selon que l’on considère l’extrémité des ailes comme graduel- 
lement éclaircie ou comme formant une marge hyaline distincte, 


HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX 209 


on fera rentrer cette espèce dans le groupe de P. pertytR. Luc. 
(Lucas, 1894, p. 560, 561, 572) ou dans celui de P. terminata 
Dahlbom (Idem, p. 552). 

Elle possède, avec toutes deux, des caractères communs, 
mais diffère de l’une et de l’autre par sa couleur noire, son pro- 
notum mollement arrondi, la longueur de lépine interne de la 
jambe postérieure, les dimensions et le mode de striation du 
segment médian, etc. 

Femelle. Tête et thorax d’un noir velouté; abdomen d’un 
bleu légèrement violacé. Ailes couleur marron, à nervures 
plus claires et extrémités blanchâtres. Antennes passant graduel- 
lement, de la base à lextrémité, du noir au brun-rougeûtre. 
Tête plate. 

Ponsueur du corps = 41";:tailes — 39%": envergure —83"". 

Corps noir, velouté, avec de faibles reflets bleus sur labdo- 
men et les jambes. Partie inférieure de la tête, hanches, seg- 
ment médian, couverts de longs poils fins. 

Tête aplatie, plus large que le thorax. Clypeus bombé 
dans le sens longitudinal et dans le sens transversal et s’abais- 
sant assez brusquement en avañt; il est deux fois plus large 
que long, couvert d’une fine pubescence noirâtre entremêlée 
de cils plus longs. Sillon postérieur très net. Bord antérieur 
glabre et brillant, largement arrondi; angles latéraux arrondis, 
un peu aplatis. Lèvre supérieure arrondie, à surface 
légèrement concave, bordée de cils longs. Mandibules d’un 
brun brillant à l'extrémité distale. 

Front aplati, couvert d’une épaisse pubescence noire, velou- 
tée. Sillon médian étroit et profond. Eminences frontales et fos- 
settes ocellaires presque nulles. Au-delà des ocelles, le vertex 
s abaisse en une crête arrondie. Joues peu accentuées. Bords 
internes des yeux à facettes presque parallèles. L’écartement 
minimum des yeux égale la somme des longueurs du premier 
et du second article du fouet. La distance entre les antennes et 
l’ocelle antérieur est le double de la distance entre cet ocelle et 
le bord du vertex. La distance entre Les ocelles postérieurs et 
les yeux égale une fois et demie la distance qui sépare ces 
ocelles. 


210 G. MONTET 


Antennes assez massives ; leur couleur, noire à la base, 
s’éclaireit graduellement jusqu'au brun-grisâtre ; dernier article 
rouge-brun. Du côté interne, la teinte brun sale commence déjà 
au 3° article du fouet. Le 2° article du fouet n'est que 3 à 4 fois 
plus long que sa largeur moyenne. Il ne dépasse que d’un tiers 
la longueur du 3° article ; celui-ci est 2 fois plus long que 
large. 

Pronotum mollement arrondi, sans éminences bien mar- 
quées. Dorsulum plat, environ 2 fois plus long que sa largeur 
au bord postérieur. Parapsides étroits ; sillon parapsidal 
dissimulé sous l’épaisse pubescence noire. Scutu m allongé, 
mesurant plus de la moitié de la longueur du dorsulum. Sa 
partie médiane est étroite, saillante, s’abaissant brusquement 
sur les côtés. Métanotum également saillant dans sa région 
médiane? son bord postérieur est plus élevé que les méta- 
pleures. Deux dépressions latérales, présentant deux ou trois 
rides longitudinales, sont limitées du côté interne par un bord 
incurvé. Les métapleures sont marquées, vers le bord 
postérieur, de part et d'autre du sillon médian, de quelques 
rides obliques; d’autres rides obliques, presque transversales, 
au-delà des fossettes latérales. Bord postérieur brillant. 

Segment médian plutôt court, plus large que long. 


h =— A 5) nn La — 7] 10 m 
TE NS) LMI SAS 
t— 6 » lp — 4 » 

=) » 


Partie antérieure à peine convexe dans le sens longitudinal, 
plus fortement dans le sens transversal, un peu aplatie et faible- 
ment déprimée en sillon le long de la ligne médiane. Rides 
fortes, brillantes, un peu irrégulières; on en compte 11 le 
long de la ligne médiane, jusqu'à la crête transversale; les 
antérieures s'étendent sur toute la largeur; les postérieures, 
plus courtes, s’entre-croisent sur les côtés avec les rides ve- 
nant des crêtes latérales. Crête transversale nette, quoique 
peu élevée; son bord est échancré. Crêtes latérales bien mar- 
quées au-devant des stigmates; en arrière, elles S'abaissent et 


HYMÉNOPTEÈRES NOUVEAUX 211 


s'effacent, puis se relèvent pour former les dents latérales 
saillantes. Partie postérieure du segment brusquement abaissée 
après la crête transversale, formant un angle avec la partie 
antérieure ; elle est marquée de7 rides transversales distinctes ; 
les trois premières, plus fortes et plus écartées que les autres, 
sont faiblement échancrées au milieu par un court sillon 
médian, les quatre dernières, fines et serrées, suivent la cour- 
bure du bord postérieur. Ce dernier est incurvé, échancré sur 
la ligne médiane ; vues de dessus, les dents postérieures sont 
triangulaires. Stigmates incurvés; éminences infra-stigmales 
peu développées. Outre la pubescence noire qui, sur les rides, 
semble enlevée par frottement, le segment porte de longs poils 
noirs, plus abondants sur les côtés, surtout en arrière des dents 
latérales. 

Abdomen allongé, noir à reflets bleuâtres, légèrement 
aplati. Premier segment dorsal fortement bombé, à partie 
postérieure plane ; son bord antérieur présente une légère 
dépression. Premier segment ventral marqué d’un léger sillon 
médian. Le sillon du deuxième segment ventral, très incurvé, 
se trouve vers le tiers de la longueur de ce segment. A partir 
du 3° segment, l'abdomen est très velu, surtout vers le bord 
postérieur de chaque segment. Les parties latérales du 6° seg- 
ment se prolongent en deux lobes sur la face ventrale. 

Ailes d’un brun marron, plus claires vers l'extrémité et 
devenant graduellement plus foncées vers la base qui est 
presque noire. Extrémité de l'aile antérieure colorée en blanc 
opaque. Cette tache blanche, qui longe, en forme de croissant, 
le bord de l'aile, pénètre légèrement dans la cellule radiale et 
occupe à peu près la moitié de la distance qui sépare la 3° cel- 
lule cubitale du bord de laile. Elle se termine en une pointe 
très fine à l'endroit où la véine discoïdale prolongée atteindrait 
le bord de Paile. Veines d’un brun clair et bordées d’une zone 
claire, surtout dans la partie médiane de l'aile. Veines costale 
et sous-costale d’un brun noir. 

Angle externe de la cellule radiale arrondi et situé plus près 
du bord de l'aile que de la 3° cellule cubitale ; celle-ci est un 


212 G. MONTET 


peu plus large que haute. 2° veine cubitale transverse oblique, 
régulièrement et faiblement incurvée. 3° veine cubitale trans- 
verse un peu convexe, formant angle droit avec le bord cubital. 
Bord radial un peu plus long que la 2° veine cubitale trans- 
verse. La ?® veine discoïdale transverse aboutit en deçà du 
milieu du bord postérieur. 

Aile postérieure de même teinte que lantérieure, moins 
l’extrémité blanche. Le bord supérieur, entre la base de Paile 
et la naissance de la veine radiale, s’élargit un peu, au-delà de 
la veine costale, en une bandelette de teinte plus claire que le 
reste de l'aile. 

Jambes noires, à peine bleuâtres. L’épine interne de lPextré- 
mité distale du tibia postérieur atteint presque les ?/; de la 
longueur du métatarse. Jambes malheureusement incomplètes. 

Un seul exemplaire femelle, sans indication de provenance 
et en mauvais état. 


Pepsis magnifica n. sp. 


PI. 4, fig 4. 


Celte espèce pourrait être classée dans le voisinage de 
P. frivaldszkyi Mocsary (Lucas, 1894, p. 711, 712 [9], 809 fx, 
et de P. deaurata Mocs. (Idem, p. 478, 493), à cause du déve- 
loppement considérable de son vertex. Elle ne possède cepen- 
dant pas le clypeus si caractéristique, très allongé, à bord 
épais, tronqué obliquement. de ces espèces. La couleur de ses 
ailes la rapproche plutôt de P. rubra Drury (Lucas, 1894, 
p. 726, 729) moins les extrémités blanches, et de P. cinnabarina 
R. Luc (Idem, p. 782, 804). | 

Femelle. Corps noir, avec des reflets bleu-verdâtre ; seg- 
ment médian noir. Ailes fauves à reflets rouges : la base est 
noire et toute la partie au-delà des cellules, brune ; extrême 
pointe un peu hyaline. Vertex large, l’ocelle antérieur se trou- 
vant à peu près à égale distance des antennes et du bord du 
vertex 

Longueur du corps : 56 à 60" ; aile : 51 à 53"" ; envergure 
110044) 


HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX 213 


Tête plus large que le thorax, presque quadrangulaire vue 
de dessus, garnie de longs poils, surtout à la partie inférieure. 

Clypeus noir, bombé dans le sens transversal et dans le 
sens longitudinal, couvert de poils noirs. Aux endroits où les 
poils sont enlevés, la surface est comme guillochée. Bord 
antérieur faiblement incurvé, un peu plus large que la longueur 
médiane du clypeus. Chez un exemplaire, ce bord est brillant, 
de même que les mandibules; celles-ci sont noires et portent 
des rangées longitudinales de longs poils. 

Front aplati. Sillon médian profond, très net. Eminences 
frontales à peine marquées. La distance qui sépare les ocelles 
postérieurs des yeux égale 11} fois celle qui les sépare entre 
eux. L’ocelle antérieur occupe à peu près le milieu de la dis- 
tance entre les antennes et le bord du vertex. Ce dernier, très 
étendu en arrière, marqué d’un faible sillon longitudinal médian, 
forme une crête arrondie, avec une faible dépression médiane 
à l'extrémité du sillon. Joues de la largeur des yeux. La dis- 
tance qui sépare les yeux égale la longueur du 2° article du 
fouet. 

Antennes couleur d'ombre, plus pâles du côté externe et 
noires à la base; 2° article du fouet en forme de massue, long 
comme 5 fois sa largeur moyenne et comme 1,6 fois la longueur 
du 3° segment; ce dernier est 3 fois plus long que large. 

Le prosternum et les hanches, surtout les antérieures, 
sont garnis de poils. Le pronotum forme une éminence trans- 
versale largement arrondie. Dorsulum faiblement convexe ; 
son bord antérieur suit le contour large du pronotum:; sa lon- 
gueur est à peu près le double de sa largeur au bord postérieur. 
Parapsides assez larges en avant; sillon bien marqué, pres- 
que jusqu'au bord antérieur du dorsulum. 

Scutum très développé, à région médiane aplatie; sa lon- 
gueur atteint où dépasse la moitié de celle du dorsulum. Le 
métanotum natleint pas la moitié de la longueur du scutum; 
il'est aplati dans la région médiane et présente deux dépres- 
sions latérales. Dans toute cette région, la pubescence bleuâtre, 
très fine, ne persiste que par places. Les métapleures sont, 


214 G. MONTET 


comme le segment médian, d’un beau noir intense, mat. Bord 
antérieur très net, arqué, surplombé par le métanotum. Bord 
postérieur d’un noir brillant. Au devant et de part et d’autre du 
sillon médian, profond et brillant, se trouvent quelques fines 
stries. 

Segment médian parsemé de longs poils, abondants 
surtout dans le voisinage de la crête transversale. Les diamètres 
longitudinal et transversal sont à peu près égaux. 


h==0 mm; la 40/95) mme 
dt mmM: im — 8 (7,5) mm. 
DR ran Ip, —=#%mm. 


STD Te mNIe 

Partie antérieure plane dans le sens longitudinal, présentant 
toutefois, devant l’arête transversale, une faible dépression 
longitudinale ; cette partie est convexe dans le sens transversal, 
avec la région médiane surélevée. En avant, un faible sillon 
médian, continuation de celui des métapleures, s'efface avant 
le milieu de la longueur du segment. À son niveau, les stries 
transversales sont à peine visibles; au delà, tout en restant 
très fines, elles sont mieux marquées, plus écartées, arquées 
vers l'arrière, un peu irrégulières; elles s’effacent vers les par- 
ties latérales. Crête transversale nette, basse, assez large. Partie 
postérieure du segment sillonnée, sur toute sa largeur, de stries 
transversales, fortes et espacées sur les côtés, plus fines et 
s’entrecroisant dans la région médiane. Crêtes latérales basses, 
marquées, dès le bord antérieur et le long du stigmate, de stries 
transversales courtes et fines ; en arrière, les stries, plus fortes, 
espacées et irrégulières, s'étendent vers les parties latérales ; 
au-dessous du niveau de la crête médiane, l’une d’elles s’allonge 
en formant une dent latérale saillante et aplatie; on trouve 
encore, au-delà, trois à quatre stries se prolongeant vers la 
partie médiane du segment. Stigmates très obliques, allongés 
et étroits. Tubercules infrastigmaux bas, striés transversale- 
ment, 


Abdomen allongé. 1° segment régulièrement bombé du 


! Les chiffres entre parenthèses se rapportent au second individu. 


HYMENOPTERES NOUVEAUX 215 


côté dorsal, avec deux faibles petites pointes latérales. Sur la 
face ventrale, les segments portent des poils apicaux inter- 
rompus sur la ligne médiane. Sillon du deuxième segment très 
marqué, vaguement en forme d’accolade, situé un peu en avant 
du milieu de la longueur du segment. 

Ailes fauves, avec des reflets rouges magnifiques. Les anté- 
rieures ont la base recouverte, sur un bon tiers de la lon- 
gueur de la cellule médiane, d’une épaisse pubescence d’un 
noir bleuâtre, velouté. Cette teinte s'étend jusqu’à la cellule 
radiale, le long de la veine costale et de la sous-costale, sur la 
veine médiane, et forme une étroite marge Le long du bord posté- 
rieur jusqu'au milieu de la cellule apicale. Les reflets rouges, dus 
à une fine pubescence, s’élendent, en S’affaiblissant, de la base 
noire de l’aile à la limite des cellules. Partie antérieure de la 
cellule radiale brune. Toute l'extrémité de Paile, en dehors des 
cellules, porte une teinte d'un brun noirâtre ; cette marge vient 
mourir vers le point où la veine anale rejoint le bord posté- 
rieur. La 3° cellule cubitale et la 2° discoïdale sont aussi un peu 
ombrées. 

La 3° cellule cubitale s'étend au-deià de Pextrémité de la cel- 
lule radiale ; la pointe arrondie de celle-ci est située plus près 
de la 3° cellule cubitale que du bord de l'aile. 2° veine cubitale 
transverse oblique en dedans, modérément arquée : la 3°, obli- 
que en dehors dans sa partie supérieure, est fortement con- 
vexe dans sa seconde moitié. Bord radial toujours plus court 
que la 2° veine cubitale transverse et que la partie du bord pos- 
térieur de la cellule, située au-delà de la 2° veine discoïdale 
transverse. 

Sur l’aile postérieure, à reflets rouges un peu moins vifs que 
sur l’antérieure ou tirant sur le doré, la partie basale noire est 
moins étendue. La marge foncée qui encercle le bord de Paile 
atteint presque la 3° veine eubitale transverse et envahit le 
lobe anal en n'y laissant qu'une tache claire. 

Jambes bleues, les postérieures aussi longues que le corps, 
non compris la tête. Bande veloutée des tibias de couleur brune ; 


216 G. MONTET 


épine interne d’une longueur un peu inférieure au tiers de la 
longueur du métatarse. 

Habitat : Guyane française. 

Deux exemplaires femelles. 


Pepsis brethesi n. sp. 
PI. 4, fig. 1. 

Espèce voisine de P. acroleuca R. Luc. (Lucas, 1894, p. 725, 
726, 730). Malheureusement, Lucas renvoie, pour la description 
du mâle, à celle du mâle de P. rubra Drury, cité d'autre part 
comme inconnu (Ibem, p. 726, 729). En tous cas, la plaque sub- 
génitale est différente de celle de P. acroleuca, fortement 
recourbée et munie d’une dent à sa base. 

Voisine aussi de P. formosa Say (Lucas, 1894, p. 731, 733, 
736) par sa plaque subgénitale et son segment médian allongé, 
elle s’en distingue cependant par la couleur du corps et celle 
des ailes, la partie basale noire et l'extrémité blanche étant plus 
étendues que chez P. formosa. 

Mâle. Corps d’un noir velouté. Ailes brun-marron clair, 
dorées ; base noire ; extrémité des ailes antérieures blanche, 
bordée à l’intérieur d’une bande foncée; extrémité des ailes 
postérieures foncée. Plaque subgénitale quadrangulaire, plane, 
sans dent. 

Longueur du corps : 28 ""; ailes : 28 ""; envergure : 60". 

Corps d’un noir velouté, faiblement bleuâtre sur labomen. 
Les parties latérales du thorax, les hanches et les cuisses ont 
des reflets mordorés et sont couvertes de poils noirs longs et 
fins. 

Tête sensiblement plus large que le tronc, aplatie, brusque- 
ment déclive en arrière à partir des antennes. Elle est toute 
couverte, outre l’épaisse pubescence veloutée, par de longs 
poils fins. Lèvre supérieure brune, brillante, à surface un 
peu guillochée: bord découpé en cils épais. Clypeus noir, 
bombé régulièrement dans le .sens transversal, moins bombé 
dans le sens longitudinal, mais s'abaissant brusquement à peu 
de distance du bord antérieur en formant une sorte de bourre- 
let transversal. 


HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX DIE7 


Front faiblement convexe; son relief est masqué par la 
pubescence et par les poils. Sillon longitudinal un peu brillant, 
visible, dans un exemplaire, jusqu’à l’ocelle antérieur. Ocelles 
postérieurs deux fois plus éloignés l’un de l’autre que chacun 
d'eux ne l’est de l’ocelle antérieur; leur écartement égale envi- 
ron les ?/; de leur distance aux yeux. Fossettes peu profondes. 
Vertex brusquement infléchi, formant une crête peu accentuée. 
Joues peu développées. Antennes noires. 

Pronotum mollement arrondi, ne présentant pas d’émi- 
nences latérales distinctes; il est couvert de longs poils. 
Dorsulu m peu bombé. Ilest trois fois plus long que sa largeur 
au bord postérieur. Ensuite de la faible courbure longitudinale 
du dorsulum, les parapsides sont peu arqués. Sillon parapsidal 
distinct sur toute sa longueur. Scutu m presque aussi long que 
le dorsulum. Sa partie antérieure aplatie se rétrécit rapidement 
en arrière en un triangle qui se prolonge en crête jusqu'au bord 
postérieur; parties latérales creusées ; bord postérieur arrondi. 
Le scutum est d’un noir mat, la pubescence étant probablement 
enlevée par frottement. Métanotum étroit, à région médiane 
surélevée, un peu saillante. Métapleures séparés par un 
sillon longitudinal brillant, de part et d'autre duquel se 
trouvent des stries, obliques vers le haut. 

Segment médian allongé, étroit, à reflets mordorés. 


hs ae LA 
Gi — Aa des um DES) 
RS lp —= 2:25» 

SPEED) 


Les parties antérieure et postérieure forment presque angle 
droit l’une avec l’autre. La partie horizontale, couverte de longs 
poils noirs, a sa région médiane surélevée, Les régions latérales 
tombantes. Elle est sillonnée d’une quinzaine de rides trans- 
versales très visibles, assez fortes, brillantes, un peu limées ; 
quelques-unes s'étendent sur toute la largeur; d’autres, sur la 
région médiane seulement et s’entrecroisent, sur les côtés, avec 
d’autres stries venant des arêtes latérales. Celles-ci sont peu 
élevées, mais nettes, aiguës, striées et terminées par des émi- 


218 G. MONTET 


nences assez fortes, couvertes de stries serrées, formant des 
dents latérales. La partie postérieure du segment est brillante, 
striée transversalement. Bord postérieur étroit, brillant, de 
mème que les deux fortes dents postérieures triangulaires. 


Abdomen fusiforme, allongé, légèrement aplati latérale- 
ment dans une direction oblique vers la partie ventrale. Pas de 
ciliation spéciale aux segments abdominaux 4, 5 et G. 

Appareil copulateur (fig. 14 et 1 b). Plaque subgéni- 
taie quadrangulaire ; bord postérieur tronqué, avec une 
faible échancrure médiane et angles latéraux arrondis ; bords 
latéraux un peu relevés. Dans son ensemble, la plaque est 
plane; la face ventrale est couverte, dans sa partie postérieure 
un peu déprimée, de longs poils dressés; la partie antérieure 
est occupée par une région surélevée, plane, en forme de trian- 
gle qui s’amincit et s’efface en arrière. 

Les ailes ont comme couleur fondamentale un brun-mäarron 
clair, un peu doré, avec de faibles reflets d’interférence verts 
et rouges. 

Aile antérieure. La couleur noire de la base s’étend le 
long de la veine costale, occupe la partie centrale des cellules 
médiane et submédiane et se termine brusquement, par une 
ligne assez nette, sans atteindre l'extrémité de ces cellules ; la 
teinte foncée longe, en outre, le bord externe de la cellule anale. 
A la partie apicale de l'aile, une bande de couleur brune s'étend 
depuis l'extrémité de la veine subcostale, d’une manière diffuse, 
dans la partie médiane de la cellule radiale, occupe la plus 
grande partie de la 3° cellule cubitale; son bord interne suit la 
2° veine discoïdale transverse et gagne le bord de l'aile qu’elle 
longe, en s’amincissant, jusqu’à endroit où la veine anale rejoint 
ce bord. L’extrémité de l’aile est blanche. La limite de cette 
teinte et de la bande brune forme une ligne en zig-zag dans la 
cellule radiale, longe du côté interne la 3° veine cubitale trans- 
verse et prolonge cette veine jusqu’au bord de l'aile. 

Sur l’aile postérieure, la teinte foncée est plus envahis- 
sante. La partie basale noire, un peu moins large que sur Paile 


HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX 219 


antérieure, est limitée par une ligne irrégulière et effacée. Le 
lobe anal et la cellule anale sont d’un brun noirâtre. Cette teinte 
occupe tout le bord de l'aile au-delà des cellules fermées, sauf 
une zone claire le long des nervures. Elle vient se perdre dans 
la cellule radiale. 

Jambes noires, un peu rougeûtres. L’épine interne de la 
jambe postérieure atteint presque la moitié de la longueur du 
métatarse. 

Habitat ? 

Deux exemplaires males. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE 4. 


Fic. 1. — Pepsis brethesi n.sp. gross. X 2. 
1a. — organe copulatoire. 
1b.— plaque subgénitale. 

FiG. 2. — Pepsis elisa n. sp. gross. >< 1,5. 

F1G. 3. — Pepsis stella n. sp. gross. X 2. 

Fc. 4. — Pepsis magnifica n.sp. grand. nat. 


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REMUE-SUTSSE DE ZOOTLOCGTE 
Vol. 28, no 12. — Février 1921. 


Die sessilen peritrichen Infusorien 


und Suctorien von Basel und Umgebung. 
VON 


ALFRED KEISER 


(aus Basel). 


Mit 5 Textfiguren. 


Vorwort. 


In den faunistisch-biologischen Arbeiten über die verschie- 
densten Gewässer finden sich hier und dort Angaben über 
sessile Peritrichen und Suctorien zerstreut, welche sich auf 
die von diesen Infusorien besetzten Substrate beziehen. Von 
einigen wenigen Arten war bekannt, dass sie sich immer wieder 
auf den gleichen Trägern aufzuhalten oder festzusetzen pflegen. 
Von Dendrocometes paradoxus und Spirochona gemmipara 
weiss man allgemein, dass ihr specifischer Wirt Gammarus 
pulex ist. Ebenso ist bekannt, dass Trichodina pediculus und 
Kerona pediculus gewôhnlich auf Æydra zu beobachten sind. 
Der grôsste Teil der übrigen Arten der Peritrichen und 
Suctorien wurde bald auf diesem Träger, bald auf jenem nach- 
gewiesen. Es erhob sich die Frage, ob einem Epizoon in der 
Wahl der Wirte weitere oder engere Grenzen gesteckt seien, 


Revue Suisse DE Zoozocire. T. 28. 1921. 18 


DE) A. KEISER 


oder ob ein sessiles Infusor sogar jede beliebige Unterlage 
besiedeln künne. Die Aufgabe der vorliegenden Studie war es, 
die angedeutete Frage näher zu prüfen, und an Hand eigener 
Funde und Experimente eventuelle Gesetzmässigkeiten aufzu- 
decken. Dann sollte auch der Anpassung der Symphorionten 
an die Wirte besondere Aufmerksamkeit geschenkt werden. 

Die Arbeit beschäftigte mich vom Sommer 1917 bis zum 
Winter 1919. Sie entstand in der zoologischen Anstalt der 
Universität: Basel unter Leitune von Herrs Prol°DrMRE 
ZscHokkE. Meinem hochverehrten Lehrer bin ich für das rege 
Interesse und die vielen Anregungen, durch die er meine 
Arbeit fürderte, zu aufrichtigstem Dank verpflichtet. 

Meinen besten Dank spreche ich auch Herrn Priv. Doc. Dr. 
R. MENZEL aus für seine freundlichen Ratschläge und Herbei- 
schaffung von Literatur. 

Während eines kurzen Aufenthaltes in Genf habe ich in 
verschiedencn Instituten meine Literaturnachweise ergänzt. 
Herrn Prof. Dr. E. ANDRE (Genf), der mir seine Privat-und 
Institutsbibliothek bereitwilligst zur Verfügung stellte, und 
Herrn Prof. Dr. M. Benor (Genf), von dem ich die Erlaubnis 
erhielt, die Bibliothek des «Museum d'histoire naturelle » zu 
benützen, sei mein herzlichster Dank ausgesprochen. Auch 
Herrn Dr. E. Penarp, der mich durch Ueberlassung seiner 
Separata manche Lücke ausfüllen liess, môchte ich hier bestens 
danken. 

Obwohl ich stets bestrebt war, das umfangreiche Trägerma- 
terial selbst zu bestimmen, musste doch ein Teil desselben an 
Specialisten zur Determination übergeben werden. So bearbeitete 
Dr. Ch. Wazrer (Basel) die Hydracarinen, Dr. Ed. HannscxiN 
(Genf) die Wasser-Coleoptern, cand. phil. P. Wozr (Basel) die 
Ostracoden und -eand. phil. A. Porruanx (Basel) die Libellen- 
Larven. So wurde in der Bestimmung der Träger eine müglichst 
grosse Zuverlässigkeit erzielt. Allen diesen Herren sei an dieser 
Stelle mein bester Dank ausgesprochen. 


LD 
es) 


INFUSORIEN PE 


Material und Untersuchungs-Methoden. 


Das Material, welches von mir nach sessilen Infusorien 
durchsucht wurde, stammte aus Tümpeln und Weïhern der 
nähern und weitern Umgebung von Basel. Infolge der Kriegs- 
verhältnisse war es mir nicht môglich, die Altwässer des 
Rheins in der Oberrheinischen Tiefebene zu besuchen, was zu 
bedauern ist, da gerade diese Lokalität für meine Unter- 
suchungen eine reiche Fundgrube geworden wäre. 

Auf eine Charakterisierung der Gewässertypen, aus denen 
Material entnommen wurde, verzichte ich, da sie in einer 
druckfertig verliegenden Arbeit von P. Wozr, «Die Ostracoden 
von Basel nnd Umgebung », im Abschnitt «Stehende Gewässer » 
näher beschrieben worden sind. 

Das eingebrachte Material ist womôglich noch am gleichen 
Tage, oder doch aber am nächsten untersucht worden, um die 
Verhältnisse, wie sie in der freien Natur sich finden, môglichst 
genau kennen zu lernen. Mit der Zeit wird das natürliche 
Gleichgewicht in den Aufbewahrungsbehältern durch Fäulnis 
und andere Faktoren gestürt; einzelne Arten verschwinden, 
andere nehmen an Individuenzahl zu. Diese Verschiebung der 
Infusorienfauna entspricht aber nicht den Verhältnissen in der 
Natur, sie ist künstlich und kommt nur unter anormalen 
Bedingungen zu Stande. 

Die Untersuchung der Infusorien geschah immer in lebendem 
Zustande. Zur raschen Orientierung über Lage und Gestalt des 
Kernes leistet die Färbung intra vitam mit Methylgrün in 2 °/o 
wässeriger Lüsung gute Dienste. Wo es wünsçhenswert schien, 
wurden Dauerpräparate in Canada-Balsam hergestellt. 

Meine Beobachtungen, die hier und da noch Lücken auf- 
wiesen, habe ich durch Literaturangaben zu ergänzen versucht. 
Es scheint mir hier der Ort zn sein, auf Mängel, die faunistisch- 
biologischen Studien über Infusorien oft anhängen, hinzu- 
weisen. Eine genaue Determination der Epizoen ist an konser- 


224 A. KEISER 


viertem Material recht schwierig, in den meisten Fällen über- 
haupt nicht mehr môglich. Als grosser Nachteil muss es emp- 
funden werden, wenn die Epizoen wohl bestimmt, aber ohne 
Wirte angegeben werden. Solche Angaben sind für unsere 
Arbeit wertlos gewesen. Nicht viel besser verhielt es sich in 
Füllen, wo für die Bezeichnung der Träger nur ganz allzemeine 
Begriffe, wie Entomostraca, Wasserkäfer etc. gebraucht wurden. 
So schmolz die Menge der verwendbaren Notizen auf eine kleine 
Zahl zusammen. 


Ich war bemüht, die hydrobiologischen Arbeiten nach für 
meine Studien tauglichen Angaben zu durchsuchen, und habe, 
um mir nichts entgehen zu lassen, viele Zeitschriften durch- 
blättert. Aber auch in der Beschaffung der Literatur hat der 
Krieg hindernd gewirkt; die Universitätsbibliothek Basel hat 
während diesem die Vermittlung von Büchern aus dem Ausland 
einstellen müssen und so musste manche Arbeit, von der ich 
vieles erhoffte, unberücksichtigt bleiben. 


Specieller Teil. 


Abkürzungen. 


Für die nachfolgenden Listen gelten nachstehende Abkür- 
zungen : 


1. Liste der besetzten Teile der Träger. 


A — Antennen. Ko. — Kopf. 

Ab. — Abdomen. Kr. — Kiemenblättchenrand. 
B. —= Beine. Te — in 

œ — Cephalothorax. M. — Mundteile. 

Cg. — Coxagelenke. Schf. — Schalenfläche. 

FE — Elytren. Schb.— Schwanzborsten. 

Er. — Elytrenrand. Schr. — Schalenrand. 

K. —= Kôrper. Th. — Thoracalbeine. 

Kb. — Kiemenblättchen. Thr. — Thoraxschildrand. 


INFUSORIEN 225 


2. Liste der Häufigkeit. 


++ — massenhaft. + = häulig. 
Î — selten. 
Die Zeichen der Häufigkeit beziehen sich auf die Menge der 
auf den Wirten gezählten Infusorienindividuen, und zwar 
stellen sie Durchschnittswerte dar. 


In der Anordnung und Nomenklatur für die Ciliaten folge 
ich der von ANDRÉ (1912) im Catalogue des Invertébrés de la 
Suisse gegebenen. Der Systematik der Suctoria habe ich die 
Monographie von Cozzix (1912) zu Grunde gelegt. 


Klasse: INFUSORIA 
Unter-Klasse : CILIATA 
Ordnung : Hypotricha. 
Familie: Oxvrrieminae Ehrenberg (Stein emend. 
Unt.-Fam. : UrosryriniNar Bütschli. 


Genus: Kerona Ehrenberg. 


Kerona pediculus (0. F. Müller). 


Kerona wurde von Perry (1852) für die Schweiz neu fest- 
gestellt und unter dem Namen A/astor polyporum beschrieben. 
Weitere Funde der Art aus der Schweiz fehlen gänzlich. 
Auch ANDRE (1912) bemerkt ausdrücklich, dass es ihm nicht ge- 
lungen sei, Kerona in der Umgebung von Genf zu finden. 
Meine eigene Fundortliste zeigt nur wenige Daten; ich fand 
Kerona, die sich kletternd auf ihren Wirten bewegt, aber 
auch einer freischwimmenden Lebensweise fähig ist, auf fol- 
gendem Träger : 


226 A. KEISER 


o 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
| Hydra vulgaris. |K. & Tentakeln, ++ Bot. Garten Basel | 20. 5. 
» Ke _ Slauweiher Augst 19206: 


O. F. Müczer (1786) und ScHrank (1803) fanden Cyclidium pedi- 
culus (=Kerona pediculus) auf Hydra. EnrenserG (1838) auf Kôrper 
und Fangarmen von Hydra vulgaris und Hydra oligactis. Perry (1852) 
auf ydra vulgaris und Hydra oligactis. Darza-Torré (1891) auf Fydra 
spec. Svec (1897 auf den Armen von Plumatella, Cristatella und 
Hydra fusca. FrANcÉ (1897) und Hexperson (1905) auf Æ/ydra fusca. 

An Hand dieser Angaben und meiner eigenen wenigen 
Befunde glaube ich feststellen zu kônnen, dass KXerona pedi- 
culus an keinen specifischen Wirt gebunden ist. Ihr Vor- 
kommen scheint sich nicht einzig und allein auf das Gerus 
Hydra zu beschränken, wie dies die Funde von Svec zeigen. 
Immerhin glaube ich annehmen zu dürfen, dass das Vorkommen 
auf Bryozoen zu den Seltenheiten gehôrt. Jedenfals hat Kerona 
die Vorstufe des specifischen Symphorismus ! erreicht, und 
unterscheidet sich in dieser Hinsicht auch biologisch von 
Trichodina pediculus, der, wie gezeigt werden soll, in der 
Wahl ihrer Wirtstiere weitere Grenzen gezogen sind. 


Ord. Peritricha. 
Unt.-Ord,. SCcalOTRICHIDAE 
Fam. SPIROCHONINAE Stein. 
Genus: Spirochona Stein. 
Spirochona gemmipara Stein. 
Spirochona gemmipara ist eine weitverbreitete Art, doch ist 


sie in ihrem Verbreitungsgebiet in horizontaler und vertikaler 
Richtung ganz an dasjenige ihres Wirtes, Gammarus pulex, 


? Unter Symphorismus verstehen wir das Zusammenleben von zwei artver- 
schiedenen Tieren, wobei das Getragene einen Vorteil hat (DErGeNEr 1918). 


INFUSORIEN D 


œebunden. Dieses Verhalten ist von THieNEmanx (1913) näher 
geprüft worden. Gammarus lebt im allgemeinen nur in sauer- 
stoffreichen Gewässern, seiner Anpassungsfähigkeit an sauer- 
stoffärmeres Wasser sind indessen ziemlich weite Grenzen 
gezogen. Diese Môglichkeit der Anpassung besitzt Sptrochona 
nicht. In verhältnismässig sauerstoffarmen Gewässern kommt 
wohl Gammarus noch vor, nicht aber das Infusor. Während 
meiner Beobachtungen konnte dieses Verhalten zu wiederhol- 
ten Malen festgestellt werden. Als Fundorte für Spirochona 
kann ich folgende angeben : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Gammarus pulex | Kr. + + Schusterinsel, LONE 
» | » = » 2 16: 
» » + + » 9 20 
» » + » 26 23 
» » /—+. | Münchenstein. LME 
» » LL : Arlesheim.,. 5 M2 
» » 2 Allschwil, 15-0027 
» » l » GS 1: 
» » + Lange Erlen(Basel).| 14.  %. 
» » + Gôrbelhofer Weiher | 11. 10. 


» » | / Kaltbrunnental. 29. 10 


In der Literatur begegnen wir Spirochona gemmipara des ôftern. 
Sreix (1851, 1854) fand sie immer am Rand der Kiemenblätter von 
Gammarus. HerrwiG (1877) sagt von Spirochona, dass ihr Vorkommen 
bei Gammarus pulex allein auf die Kiemenblätter beschränkt set ; 
ebenso wenig wie Sreix hat er sie an andern Kôrperteilen des 
Krebses gefunden. Als Aufenthaltsort suchen diese Infusorien spe- 
ziell den freien Rand der Kiemen auf und siedeln sich hier oft in 
ausserordentlicher Zahl, bis 30 und mehr Individuen an, ganz selten 
sind die Flächen der Kiemenblätter besetzt. Auf dieses Verhalten 
hat auch PLare (1886) hingewiesen. CLaparkne und LacHuaxx (1858- 
59), (1860-61,, Bürscaci (1877), Ricnaro (1899), Roux (1901, Hexnersox 
11905), Sakowsky (1906), Fauré-Frémier (1906, 1910), THiENEMANN 
(1913), Menmon (1914) auf Gammarus pulex. Kexr (1880-82) hat 
Spirochona ebenfalls auf Gammarus gefunden und will sie noch auf 
andern Entomostracen beobachtet haben. 


Meine Funde, verbunden mit diesen Angaben aus der 


228 A. KEISER 


Literatur, zeigen, dass Spirochona gemmipara ein specifischer 
Symphoriont s. str. ist. Aber nicht nur die Wahl des Wirtes 
ist eine sepecifische geworden, sondern auch die Wahl der an 
ihm zu besetzenden Organe. Wie obige Tabelle zeigt, wurden 
nie andere Kürperteile mit Spirochona behaftet gefunden, als 
die freien Enden der Atmungsorgane. Von Wichtigkeit scheint 
mir gerade der Umstand zu sein. dass es immer die freien 
Kiemenenden sind, die aufgesucht werden. Nach THIENEMANN 
ist Spirochona in hüchstem Grade oxyphil und euryhalin, ist 
also an eine bestimmte chemische Zusammensetzung des 
Wassers und damit auch an einen bestimmten Sauerstoffæehalt 
gebunden. Rascher Wasserwechsel und erneute Sauerstoffzu- 
fuhr wird für sie eine Lebensbedingung sein. Diese Voraussetz- 
.ung findet das Infusor an den Orten erfüllt, wo sein Leib frei 
ins Wasser hervorragen kann, und wo stete Strômung herrscht. 
Die Wassercirculation wird durch die Bewegung der Kiemen- 
blättchen unterhalten. 


Die Bewegung der Kiemen übt aber auch eine Wirkung auf 
die äussere Gestalt der Spirochona aus. Der spindelférmige 
Kôrper ist an seinem hintern Ende abgestumpft und sitzt ohne 
Ausbildung eines Stieles der Unterlage auf. In dieser Erscheï- 
nung sehe ich eine Anpassung des Infusors an die rasche und 
fortwährende Bewegung der Respirationsorgane des Krebses. 
Ein langer Stiel wäre für dasselbe von Nachteil, da in diesem 
Falle der feste Zusammenhang mit der Unterlage verloren 
ginge. Epistylis steint, das dieselben Kôrperteile von Gamma- 
rus bewohnt, ist durch einen dicken und kurzen Stiel gekenn- 
zeichnet: eine Ausbildung eines solchen konnte aber hier 
erfolgen, da Epistylis steini im Gegensatz zu Spirochona gemmi- 
para nicht den freien Rand der Kiemen besetzt, sondern sich 
auf der Fläche aufhält. 


INFUSORIEN 229 


Unt. Ord. DEXIOTRICHIDAE 
Fam. VorricezziNaE Ehrenberp:. 
Unt.-Faim. URGEOLARININAE Stein. 

Genus: Urceolaria Stein. 


Urceolaria mitra (v. Siebold). 


Die Artist, wie alle übrigen Vertreter dieser Unt. Familie 
keine sessile Form, sondern eine freibewegliche. Während 
meiner Untersuchungen sind mir indessen keine freischwim- 
menden Exemplare zu Gesicht gekommen, und es fehlen 
auch dementsprechende Angaben in der Literatur. Mit Hilfe 
eines Haftapparates wird es dem Infusor ermôglicht, auf der 
Haut seiner Wirte herumzuklettern. Auf folgenden Trägern 
konnte ich Urceolaria finden : 


| Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Polycelis nigra. Haut. — |  Schusterinsel. 264 82: 
Polyc. cornuta. » _ | » TA 10 


v. S1E80LD (1845-1850), der Entdecker des Infusors, fand seine 
Trichodina mitra auf verschiedenen Planarien. Perry (1852) auf 
Planaria, Sreix (1854) auf Planaria torva, niemals aber auf Planaria 
lactea (—Dendrocoelum lacteum) und Planaria nigra (—Polycelis 
nigra), Hazrez (1879) auf Planarien, Kenr (1880-82) auf Planaria 
torva. FaBre-DouERGuE (1888) wies das Infusor auf Grund seiner 
morphologischen und anatomischen Charaktere zum Genus Urceo- 
laria, er beobachtete dasselbe auf Planaria spec. Tuié8au» (1908) auf 
Polycelis nigra. FEnLMann (1911) auf Dendrocoelum lacteum var. 
bathycola. Mernuon (1914) auf der Haut von Planarien und ANDRE 
(1916) auf Polycelis cornuta. 


Aus dieser Reihe von Beobachtungen und aus meinen 
Befunden geht hervor, dass Urceolaria mitra auf den ver- 
schiedensten Arten von Tricladen sich aufhält. Auf Dendro- 
coelum lacteum, das ich oft untersuchte. konnte ich das Infusor 
nie finden. Obgleich sich das Vorkommen von Urceolaria 


230 A. KEISER 


einzig und allein auf Strudelwürmer beschränkt, kann von 
einem specifischen Symphorismus bei ihr nicht gesprochen 


werden. 


Genus: Anhymenia Fabre-Domergue. 
Anhymenia steini (Claparède und Lachmann). 
Die zweite sich freibewegende Art der Urceolarininae ist 


Anhymenia steinit. Da sie sehr selten zu sein scheint, fand ich 
sie nur zweimal : 


Träger. | Besetzte Teile, | Häufigk. | Fundort. Datum. 
Oscillaria-Filze. Ereï. 1 Exempl. Bettminger-Weiher, | 27. 11. 
Polycelis nigra. Haut. / Schusterinsel, 26-002 


Die von CrararkoEe und LacHmanx (1858-59) als Trichodina steint 
beschriebene Form, wurde von den Autoren aufPlanarien gefunden. 
Kexr (1880-82) fand sie auf Planaria spec. CATTANEO (1888), CHATTON 
(1910) sammelten sie auf Planarien. Da die Peritriche sich morpho- 
logisch und anatomisch von Trichodina unterscheidet, hat FaBre- 
Douerque (1888) für sie das Genus Anhymenia geschaffen ; er fand 
das Infusor auf Planarien, ANDRE (1909) auf Dendrocoelum lacteum. 
Freischwimmend oder an Steinen konnte es von STEINMANN und Sur- 
BECK (1918) beobachtet werden. Moxarp (1919) fand es auf Dendro- 
coelum lacteum. 

Ich selbst habe Anhymenia steini sowohl freischwimmend 
als auch auf einem Träger beobachtet. Es schien mir, als lüse 
sie sich leichter von diesem los als Urceolaria. Deshalb glaube 
ich, dass Anhymenia einer freien Lebensweise fähig ist. Diese 
Vermutung scheint mir in der äussern Erscheinung des Tieres 
eine Stütze zu finden. Während der Kürper von Urceolaria 
plump, sackartig gebaut ist, ist derjenige von Anhymenia 
abgeplattet, fast scheibenfôormig und von der grossen adoralen 
Wimperspirale überragt, für eine planktontische Lebensweise 
gestaltet. Was nun die Regel ist, das Leben auf der Turbel- 
larienhaut oder im freien Wasser, wage ich nicht zu entscheiï- 
den. Die Menge des Beobachtungsmaterials scheint allerdings 
für ersteres zu sprechen. Der Haftring ermôglicht es der 


INFUSORIEN 231 


Peritriche, sich jedenfalls temporär auf Planarien aufzuhalten 
und, diese als Fahrzeug benutzend, neue Lokalitäten aufzu- 
suchen. 


Genus: Trichodina Ehrenberg. 


Trichodina pediculus (O0. F. Müller). 


Die dritte Art der Urceolarien, deren Ortswechselvermügen 
den hôchsten Grad erreicht, ist Trichodina pediculus, die 
nicht nur unsere Æydra-Arten, sondern die verschiedensten 
Tiere aufsucht. Ich fand sie auf folgenden Wirten : 


Träger. | Besetzte Teile. Häufigk. | Fundort. | Datum. 

Hydra vulgaris. |K., Tentakeln. | + | Bot. Garten Basel. | DOME: 

» Ke » + Bottminger-Weiher DT ST 

» Ke » | + » DOTE 

Hydra oligactis. » | ++ Stauweiher Augst. LS NC 

Hydra viridis.  |K. {/ Allschwil. (RE Le 

Phoxinus laevis. |Flossen, Haut. [—+ Zool. Institut. Basel TEE 
Gasterosteus 

aculeatus. »  Kiemen.| +—++ | Lange Erlen, Basel. | 12. 5. 

Triton-Larven. |Kiemen. | + Margarethen-Park, CHANGE 


Der umfangreichen Literatur, die Angaben über das Vor- 
kommen von Trichodina enthält, entnehme ich folgendes : 


Wizcre (1761) beabachtete seinen Vo/vox dimidiatus an Schwänzen 
von Anuren-Larven. LEuwennock (1676), Tremscey (1744), Baker 
(1754), ScaÂrrer (1763), Ræsec (1755) auf den Armen von Aydra. 
O. F. Mëzzer (1786) fand Vorticiella stellina und Vorticella discina 
(=Trichodina pediculus) auf Hydra, EurenserG (1838) auf /ydra 
pulsaris, H. viridissima und Gyrodactilus coronatus in den Kiemen 
von Cyprinus und Carassius. Sehr oft, aber immer nur vereinzelt, 
konnte der Forscher die Peritriche freischwimmend feststellen. 
Dusarpix (1841) auf F/ydra fusca oder frei. v. SienoLb (1848) machte 
die gleichen Angaben. Sreix (1854) auf Æydra, an den Kiemen von 
Esox und an den Flossen von Gasterosterrs. D'AvaIXE (1854) und Buscu 
(1855) in der Harnblase von Triston cristatus; ersterer nannte das 
Infusor deshalb nach seinem Vorkommen «l’urcéolaire des tritons». 
Vuzpran (1857) in der Kiemenhôhle von Cyprinus cephalus und der 
Kaulquappe, auf der Caudalflosse von Gasterosteus aculeatus und 
andern Fischen, und auf den äussern Kiemen von Triton-Larven. 


232 A. KEISER 


Quexersreotr (1865) auf Æydra und Fischen. James-CLark (1866) auf 
Hydra fusca und Hydra viridis. Wricur (1880) auf Kiemen und in 
der Harnblase von Nociurnus (—Menobranchus). Rosserer (1886) auf 
Hydra vulgaris und den Kiemen junger Tritonen, in den Exkretions- 
organen von Zréton cristatus. Fasre-DomerGuE (1888) gibt als Aufent- 
haltsort von Trichodina pediculus die Samenleiter und Kloake von 
Tritonen, Darm und Harnblase von Rana und die Kiemenhôhle von 
Gasterosteus aculeatus an. MoxrTi (1899) auf Æ/ydra spec., TuaiéBaup 
(1908), Conu (1905) und CHarrox {1910) auf /ydra-Arten. DarLA-ToRRE 
(1891) auf Aydra fusca. Svec (1897) auf Hydra fusca und Cristatelia. 
HempEL (1898) auf Aydra viridis. Roux (1901) auf Æydra, speziell auf 
Hydra fusca, auf den Kiemen von Triton-Larven und auf der Haut 
junger Leuciscus-Individuen. Als häufigen Planktonten beobachteten 
SELIGO (1900), ZacHarias (1900), Enrz (1903), Krause (1907) und 
SreiNmanx und Sur8eck (1918 das Infusor. WesenserG-Luxo (1904) 
auf Fischen, Spongillen, Planarien und Cristatella. Koroin (1908), 
der Trichodina auf Hydra, Jungfischen und den Kiemen und der 
Haut von Amphibien beobachtete, bemerkt, dass das planktontiseh® 
Leben nicht das gewühnliche der Art sei. AxprÉ (1912) fand es 
in der Kiemenhôhle von Æupomotis gibbosus. 


Auf dieser mannigfaltigen Liste von Angaben fussend, 
môchte ich für Trichodina pediculus das Folgende feststellen : 
Die bevorzugten Träger scheint das Genus Æydra zu stellen. 
Gewisse Unterschiede treten uns da entgegen, indem #ydra 
vulgaris und andere Species viel eher aufgesucht werden, als 
Hydra viridis. Von den vielen Individuen letztgenannter Art, 
die ich im Verlaufe dieser Arbeit untersucht habe, erbeutete 
ich nur ein einziges, auf dem Trichodina zu finden war. Aus 
den bis jetzt gemachten Beobachtungen über die Besiedlung 
einzelner Organe von Fischen scheint hervorzugehen, dass 
immer gerne solche Teile von Trichodina aufgesucht werden, 
wo ein beständiger Wasserwechsel stattfindet. Diese Tatsache 
künnte auf einen oxyphilen Charakter von Trichodina schliessen 
lassen. fhr stehen aber die ebenso zahlreichen Befunde aus dem 
Darm und den Exkretionsorganen von Fischen und Amphibien 
gegenüber. Ob tatsächlich die eine Art eine so grosse Anpas- 
sungsmôglichkeit besitzt, oder ob es sich vielleicht um zwei 
verschiedene Arten handelt, wage ich nicht zu entscheiden. 

Aufalle Fälle kann festgestellt werden, dass Trichodina keinen 
specifischen Wirt besitzt, sie ist ein auf Vertretern der verschie- 


INFUSORIEN 233 


densten Tierklassen lebendes Infusor. Dieses Verhalten trenntsie 
biologisch scharf von Kerona, die sich vielstrengeran Æydrahält. 

Noch offen muss die Frage nach den Ursachen des oft 
massenhaften Auftretens von 7richodina im Plankton gelassen 
werden. Ob hier chemische oder physikalische Faktoren des 
Wassers mitim Spiele stehen, bedarfder nähern Untersuchung. 


Unt.-Fam. VoRTICELLININAE Bütschli. 
Sektion : Scyphidinea. 
Genus: Scyphidia Dujardin (Lachmann emend.). 
Scyphidia limacina Lachmann. 


Diese Peritriche stellt eine für die Infusorienfauna der 
Schweiz neue Art dar. Folgende Wirte fand ich von ihr besetzt : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Dai, 
Planorbis contortus. Ko. Fühler. | + Schusterinsel. TON 
» KO) ]—+ Niederholz. 20001 
» KO = Zool. Institut Basel.| 29. 1. 
» KO Sn) /—++ | Schusterinsel. JERNS: 
» Fuss, » ++ Niederholz. LES 
PI. Planorbis. _ » + , 140,5: 
Limnaea ovata. — » + + Schusterinsel. Phosoe A: 
Lim.auricularia.| Ko. » + Allschwil. GAME 


O.F. Müzcer (1786) fand Vorticella limacina (—Scyphidia lima- 
cina) auf Tentakeln und auf dem Mund junger Individuen von 
Planorbis contortus und Bulla (=Physa) fontinalis. Lacamaxx (1856) 
hat das Infusor neu beschrieben und seine Zugehôürigkeit zum Genus 
Scyphidia nachgewiesen, er beobachtete dasselbe auf den nackten 
Teilen kleiner Planorbis-Arten. Kerricorr nach Srokes auf einer 
kleinen Planorbis. 


Weitere Angaben über das Vorkommen von Scyphidia lima- 
cina konnte ich nicht finden. Doch zeigen meine Funde, dass 
das Infusor keinen specifischen Wirt hat. Wichtig ist, dass bei 
fast allen Citaten die Besetzung der Tentakeln oder des vor- 
dern Kôrperteiles hervorgehoben wird. Die Angabe von 


234 A. KEISER 


Müzzer glaube ich in der Weise deuten zu kônnen, dass es 
sich bei dem Fund auf Physa wohl nicht um Scyphidia limacina 
gehandelt hat, sondern viel eher um Scyphidia physarum, die 
erst viel später von CLAPARÈDE und LACHMaNN (1858-59) als 
selbständige Art beschrieben worden ist. 

Auf den Fühlern der Schnecken, die bei jeder Berührung 
mit einem Fremdkôrper eingezogen werden, ist es einer 
gestielten Vorticelline, die mit kleiner Basis der Unterlage 
aufsitzt, nicht môglich, sich festzusetzen. Nur eine stiellose 
Form, welche mit grosser Fixationsfläche sich halten kann, 
hat die Môglichkeit, diese Kôrperteile zu besiedeln. 


Genus: Glossalella Buütschli. 


Glossatella tintinnabulum. (Kent). 


Angaben über die Verbreitung dieses Symphorionten finden 
sich ausserordentlich spärlich, sodass es scheinen môchte, 
dass dieses Infusor zu den Seltenheiten gehôrte. Die scheinbare 
Seltenheit erklärt sich indessen wohl dadurch, dass die Wirts- 
tiere wohl nur zufällig auf sesssile Infusorien hin untersucht 
werden. Ueberall da, wo ich 7riton-Larven erbeuten konnte, 
fand ich ihre Kiemen mit Glossatella besetzt, wie dies folgende 
Tabelle veranschaulicht : 


| Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Triton-Larven. Kiemen. ++ Margarethen-Park. | 8. 3. 
» » [—+ Bad Burg. 5. 10. 

» » + Schusteriusel. JUN: 

» » ++ Allschwil ($chiesstand). SAME 

» » + Kloster Beinwil. 200) 


Unter dem Namen Spirochona tintinnabulum wurde das Infusor 
von Kexr (1880-82) in die Literatur eingeführt; er fand es auf der 
Epidermis und den Kienen von Triton cristatus-Larven. Kezricor 
(1883) auf den Kiemen von jungen Dimyctylus viredescens-Individuen. 
Bürscucr (1887-89) trennt die Form von Spérochona und weist sie in 
die neue Gattung Glossatella. Roux (1901) und Mermop (1914) auf 
den Kiemen junger Triton-Larven. 


INFUSORIEN 239 


Mit diesen Beobachtungen stimmen auch meine Funde 
überein, und es kann mit Sicherheit gesagt werden, dass 
Glossatella tintinnabulum ein specitischer Symphoriont ist, 
dessen Vorkommen aufdie Kiemen junger Tritonen beschränkt 
ist. Wirt und Ort der Festsetzung beeinflussen die Gestalt des 
Epizoons. Die schnellen, oft schnellenden Bewegungen der 
Tritonlarve machten es einer gestielten Peritriche nichtmôglich, 
auf ihr Fuss zu fassen. Nur eine stiellose Art, deren hinteres 
Ende sich verjüngt, um dann saugnapfartig sich zu erweitern, 
hat die Môglichkeit, auf solchen Wirten sessil zu werden. Um 
einen Ersatz für die verlorene Eigenbewegung zu schaffen, ist 
eine grosse undulierende Membran ausgebildet worden, welche 
die Nahrung aus grossem Umkreise herbeizustrudeln im Stande 
ist. 

Von Interesse scheint mir noch der negative Befund zu sein, 
dass ich die Kiemen von Anuren-Larven, welche aus den 
gleichen Lokalitäten wie die Tritonen stammten, nie mit 


Glossatella-Individuen besetzt fand. 


Sektion: Contractilia Bütschl. 


Genus: Vorticella Linné (Ehrenberg emend.). 


Da, wie die nachfolgenden Zusammenstellungen zeigen 
werden, bei den Vorticellen mit ganz wenigen Ausnahmen von 
einem specifischen Symphorismus nicht mehr gesprochen 
werden kann, so halte ich es für zweckmässiger die Schlüsse, 
welche aus meinen Funden und den Literaturcitaten gezogen 
werden künnen, nach der Besprechung der einzelnen Arten 


zusammenzufassen. 


Vorticella crassicaulis Kent. 


Diese Art, die aus der Schweiz noch nicht bekannt war, 
scheint ein enges Verbreitungsgegiet zu besitzen, da sie viel- 
leichtunter den Vorticellen der einzige specifische Symphoriont 
sein künnte und nach den bis jetzt gemachten Funden nur auf 


236 A. KEISER 


Asellus beobachtet wurde. Ich selbst fand das Infusor nur 


einmal und zwar : 


Träger. | Besetzte Teile. Häufigk. | Fundort. | Datum. 


Asellus 


aquaticus. |Ko., Füsse, Borslen. Margarethen-Park. | 8. 3. 


—- 


Die einzigen Angaben, die über das Vorkommen von Vorticella 
crassicaulis Aufschluss geben, finden sich bei Kenr (1880-82) und 
RicaarD (1899), die das Infusor auf Asellus aquaticus fanden. 

Ich würde es für verfrüht halten, wollte man nach diesen 
wenigen Funden Asellus als den specifischen Wirt der Peri- 
trichen ansehen. Vielmehr glaube ich auf Grund meiner Unter- 
suchungen über den Symphorismus der übrigen Vorticella- 
Arten annehmen zu kônnen, dass Vorticella crassicaulis nicht 
nur auf Asellus ihr Vorkommen beschränkt, sondern dass auch 
ihr in der Wahl der Wirte weitere Grenzen offen stehen. Die 
Ansicht von EnTz (1903), dass Vorticella crassicaulis eine isoliert 
lebende Form einer bis jetzt noch nicht beschriebenen Carche- 
sium-Art ist, konnte ich aus Mangel an Material nicht nach- 
prüfen. 


Vorticella alba Fromentel. 


Vorticella alba, die allgemein als seltenes Infusor gilt, 
konnte ich in meinem Untersuchungsmaterial des ôftern fest- 
stellen und zwar kamen folgende Wirte für sie in Betracht: 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigkf.| Fundort. | Datum. 
Potamogeton 

natans. | Blatter. + Allschwil (Schiesstand). CRE + 
Spongilla fragilis | Bottminger-Weiher FLE: 
Cyclops albidus. | C. + Schusterinsel. 2007 
»  viridis. Ventralfl. d. C ++ » GAME 
» » Dorsalfl. d. C. + + » GI 
Gammarus pulex.| Ob. Teil d. Th.| ++. » GLTE 
» » + Münchenstein. 22e 
» » ++ Allschwil. 20:10P27 

» » + » | GA 
Chirotonetes jus. | K. Î Schusterinsel. | GAME 


INFUSORIEN 237 


Die Arbeit von FROMENTEL (1874), in welcher Vorticella alba 


beschrieben und wahrscheinlich auch über ihr Vorkommen 
elwas ausgesagt wird, war mir nichtzugänglich. Die übrigen An- 
gaben, die für mich Interessantes über den Aufenthalt von Vorti- 
cella alba bieten, sind die folgenden. ANDRÉ (1912, 1916)beobach- 
tete sie im Moos einer Mauer und am Fusse eines Gammarus 


julex. GRUBER (1914) fand sie an den Blättern von Potamosceton. 
S 


Vorticella nebulifera O. F. Müller. 


Diese in allen Gewässern häufige Art konnte ich auf fol- 
genden Wirten beobachten : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häubgk. | Fundort. | Datum. 
Jote Pflanzenteile, + Bot. Garten Basel. IRON 
|Algenfäden. + Bottminger-Weïiher.| 13. 8. 
| Spirogyra-Fäden. /! Allschwil (Schiesstand). Dar 
Lemna minor. Wurzeln, Schusterinsel. JEANS 
Cyclops strenuus. G: — » 16. 10, 
» viridis. C: + » GT 
|Planorbis contortus. |Schale. ++ | Zool. Institut Basel. ol 
|Limnaea peregra. » | ++ » JA A 
|Agrion puella juv. |K. Allschwil (Nchiesstand). CUT: 
Limnophilus 
rhombicus juv. [Vord, K.teil. ++ | Vord. Geissberg. 29:10 
Stenophylax 
concentricus |. [Gehäuse. — Schusterinsel. JAPrSS 
lAgabus-Larve. K. / Helgenmait. 2910; 
Cloeon juv. Rumpfu. Füsse.) ++ | Stauweiher Augst. 13306; 
Abgestreifte 
Larvenhaut,. Î Allschwil (Schiesstand). 6-11 


Aus der grossen Menge der Angaben, die wir in der Literatur 
über das Vorkommen von Vorticella nebulifera finden, seien nur 
diejenigen herausgegriffen, dieuns über die Wahl der verschiedenen 
Träger orientieren. Uncer (1746) und Scnärrer (1754) auf Lemna. 
Ræsez (1755) auf einer //ydra, auf Schnecken und Wasserflühen. 
Baker (1764) auf Froschlaich. Scnrank (1777) auf einer lPlanarie. 
O. F. Mäürrer (1786) an Conferven, Lemna, Ceratophyllum und 
Schnecken. EurexserG (1838) an Meerlinsenwurzeln und auf den 
Blättern von Ceratophyllum und der Æottonia palustris. Sreix (1854) 
an Lemna, Perry (1852) an Conferven und Lemna. CLaparëoe und 
LacHmanx (1858-59) auf Hottonia und Lemna-Wurzeln, wo sie auch 
von KEnT (1880-82) nachgewiesen werden konnte, Everrs (1873) an 


Revue Suisse pE Zoozocre ‘1. 28. 1921. 19 


238 A. KEISER 


den Schalen von Schnecken und den Wurzeln von Lemna. DarLa- 
Torré (1891) an Lemna und Ranunculus. Amserc (1900) auf verschiede- 
nen Planktonten, hauptsächlich auf Cyclopiden, Anabaena und 
Melosiren. Le Roux (1907) isolierte Vorticella nebulifera aus dem 
schlammigen Ueberzug der Ufersteine. Baumaxx (1910) auf faulenden 
Stengeln von EÉquisetum heleocharis oder auf Copepoden und Ostra- 
coden. STEIxER (1911) auf Cyclops serrulatus. Heuscaer (1915) auf 
Chara und pelagischen Algen. BourquiN-Linor (1918) auf Vaucheria 
und Moosen. SELIGO nach Scarüper, B. (1914) auf Anabaena, TANxEr 
(1913) auf toten flottierenden Organismen. 


Vorticella campanula Ehrenberg. 
Wiedie vorhergehende Art, so geniesstauch Vorticella campa- 
nula eine grosse Verbreitung. Die Träger, auf denen ich sie fin- 
den konnte, sind in der nachstehenden Liste zusammengestellt: - 


Träger, | Besetzte Teile. | Hauigk. | Fundort. | Datum. 
Algenfilze. Helgenmatt. 29M07 
Rhizzia. /—+ | Schusterinsel. 27508 
Myriophyllum 

demersum. |Blätter, Stengel.| / » 12:29; 
Elodea canadensis. |Blätter. —- » 27 DE 
Ranunculus fluitans. |Blätter, Stengel.| + Vord. Geissberg. 29-210; 
Cyclops viridis. C. Ab., A. ++ | Seewener See. 21-102 
Gammarus pulex. oberer Teild.Th.| + Schusterinsel. 4437 29° 
Planorbis contortus. |Gehäuse. / » FÉNEE 
PI. carinatus. » + » 11-00: 
Nepa cinerea. K. / » Dec 
Ilybius-Larve. Ke + » 16:10! 
Agabus-Larve. K. ++ | Neuhüsli. 29. 10: 
Ilybius-Larve. K. / Schusterinsel, TRUE: 
Chirotonetes juv. Kiemen. / Margarethen-Park. | 26 1. 
» K. Le Kloster-Beinwil. 29. 10. 
Cloeon-juv. ie + Angenstein. J'EN: 
Limnophilus 
rhombicus juv. |Beine. [—+ | Arlesheim. 2011 
» Gehäuse. + Allschwil (Schiesstand). GAS 
Cyclops viridis. A. / Margarethen-Park. 20e Se 


Eurex8erc (1838), dem wir die erste Beschreibung der Vorticella 
campanula zu verdanken haben, fand diese an Wasserpflanzen. Die 
von Dusaroix (1841) beschriebene Vorticella lunaris, die mit der 
EurexserG'schen Form identisch sein dürfte, beobachtete der Autor 
ebenfalls an verschiedenen Wasserpflanzen. Scamarpa (1846) an 


INFUSORIEN 239 


Lemna. Perry (1852), der in seinem Verzeichnis die Vorticella lunaris 
weiterführt, traf das Infusor häufig auf Conferven. Forez (1884) auf 
Schlammpartikeln. Moniez (1889) auf Cladothrix. Zacnarras (1902) 
auf dem Algenüberzug, der die Stengel von Phragmites communis 
bedeckt. Turésaun und Favre (1906) auf Cyclops viridis. Le Roux 
(1907) auf den Blättern von Myriophyllum. Zscaokxke (1911) auf 
Cyclops viridis, viel häufiger dagegen auf Fredericella. Kiriser (1911) 
auf pflanzlichem Detritus der Torfgräben. SreiNmanx und Surseck 
(1918) auf Pilzhbüscheln der Abwässer und auf Perliden-Larven. 
Moxaro (1919) auf Cyclops serrulatus, Iliocypris lacustris, Limni-y- 
there Sancti-Patrici, auf einer nicht näher bestimmten Ephemeri- 
den-Larve und auf Detritus. Enmonvson (1906) auf Steinen und 
Blättern. Gruger (1914) auf den Blättern von Potamogeton. HemPeL 
(1898) auf Lemna. PrircaarD (1852) und Svec (1897) auf Wasser- 
pflanzen. 


Vorticella microstoma Ehrenbe rg. 


Diese für Abwässer und stagnierende Tümpel charakter- 
istische Form fand ich auf folgenden Substraten : 


Träger. | Besetzte Teile. | Hautigk. | Fundort. | Datum. 


Strohhalme. ++ | Allschwil. 20% 12. 
Grashalme. ++ | Muttenz. 17682,9: 
Cyclops strenuus. C. Ab. + Schusterinsel. 16. 10. 
C. viridis. C. Ab. / » 16% 72 
» CAD: + » 16. 10. 
Limnophilus 
politus juv. Gehäuse. _ Helgenmatt. 294407! 


EnneNserG (1838) und Sreix (1854, in Heuaufoüssen und übel- 
riechenden Wässern. Perry (1849) an Moosen, Chara und Oscillarien. 
Vespovski (1882) auf organischen Abfällen. ZscHokke (1890, 1893) auf 
Chironomus-Larven, Hydrophilus piceus und Notonecta lutea, später 
(1900) kommt als neuer Wirt noch Corixa hinzu. Fraxcé (1897) aut 
Cladothrix. HeupeL (1898) auf Lemna. Sreinmaxx und Sur8ecx (1918) 
auf Cyclops. Fauré-Frémier (1906) in Aufgüssen aller Art. 


Vorticella microstoma var. abreviata nov. var. 


Auf den verschiedensten Crustaceen, die zur Untersuchung 
gelangten, fand ich zu wiederholten Malen eine Vorticella, 
welche sich ihrem Habitus nach an Vorticella microstoma 


240 A. KEISER 


anschloss. Von dieser Species unterscheidet sie sich aber 
durch die kleinern Dimensionen des Kürpers und durch die 
Kürze des Stieles. Der Stiel selbst erreicht selten 
die doppelte Länge des Kôrpers und erscheint daher 
ziemlich dick. Der Kôrper des Infusors hat eine ei- 
oder urnenformige Gestalt, er ist in seiner Mitte am 
breitesten, verjüngt sich sowohl nach oben, als auch 
nach unten. Die Cuticula ist deutlich quergestreift. 
Der Rand des Peristoms ist nicht zurückgeschlagen, 
sondernbildet um das obere Kürperende einen 
dicken, deutlich abgesetzten Wulst. Die Peristomo- 
berfläche weist in ihrer Mitte eine kleine Erhebung 


auf. In der Nähe des Pharynx befindet sich die grosse 
Fie. 4.  Contractile Vakuole. Der Kern zeigt in Bezug auf 


Vorticella  Lage und Form die gleichen Verhältnisse wie bei 
microstoma 
var, abre- 


“iata nvar. der Längsrichtung des Kôrpers gelagert. Länge des 
Kôrpers : 31-39 », Breite : 26-28 y. Hauptunterschiede gegen- 


Vorticella microstoma. Er ist hufeisenfürmig und in 


über der Stamm-Art: Verkürzung der Längs- und Queraxe 
des Kôrpers und Reduktion der Stiellinge. 
Dieses Infusor habe ich auf folgenden Wirten feststellen 


kônnen : 

Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Alona intermedia| Schr. jf Lange Erlen. 2606: 
Simocephalus 

vetulus.| Schr. / Schusterinsel. 25:19 
Chydorus 
sphæricus.| Schr. + Lange Erlen. 26:10: 
Cyclops strenuus.| C. A. Ab +—++ | Rheinfelden. 41.40. 
C. viridis. C. Ab. + Bückten. A6 VAPTE 
| » C. A. + Benken. 25 0: 

» C. + Niederholz/Basel. 21-609: 
C. vernalis. C. Ab. +++! Rheinfelden. 11:10; 

5 C. Ab. A. us Augst. 11. 40. 
Ne juv. hint. K.-Ende. ! + Schusterinsel. 12285: 


Ob bei diesem Infusor Kürper- und Stielverkürzung durch 
die Wahl des besetzten Substrates bedingt ist, kann ich nach 


INFUSORIEN 2414 


dem jetzigen Stand meiner Beobachtungen noch nicht beurteilen. 
Auf die übermässig progressive oder regressive Entwicklung 
einzelner Organe, oderaufdie gehemmte Entwicklung derselben 
bei den Infusorien hat Exrz (1903) aufmerksam gemacht. Er 
fand, dass die Länge des Stieles der Vorticelliden im allge- 
meinen sehr veränderlich ist, und dass deshalb das Verhältnis 
zWischen Kôürper un Stiel keinen verlässlichen Artcharakter 
bildet. Auch konnte der Autor feststellen, dass bei Corthunia 
das besetzte Medium aufdie Kürpergrôsse einen Einfluss ausübt. 


Vorticella putrinum O. F. Müller. 


Vorticella putrinum, die stark verschmutzte Gewässer den 
klaren vorzieht, in diesen aber auch häufig anzutreffen ist, 
besetzte nach meinen Funden folgende Wirte : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häuligk. | Fundort. | Dat. 

Tote Pflanzenteile. + Bot. Garten Basel. he 0: 

» s / Lange Erlen. 11:12; 

Faule Blätter. + Margarethen-Park. 8000: 

Lemna trisulca. Blätter. /—+ | Bot. Garten Basel. 8:12; 

L. minor. Wurzeln, + Schusterinsel. DER S* 

Spirogyra. [ Lange Erlen. 119012; 

Myriophyllum. Blätter. ++ | Bot. Garten Basel 298: 

» » + Zool Institut Basel. | 16. 8. 

» » + Schusterinsel. 125003 

Cyclops viridis. C. / Margarethen-Park. 29,1: 

» Eisäckchen / Kunzentalweiher. 11. 10. 

» CE ++ | Schusterinsel. TESEr 

Chirotonetes-juv. Ke / Margarethen-Park. ASE ME 

» K. Kb. ++ | Neudorf. DÉMROR 

» Ke BA K0; ++ | Angenstein. QE 

Cloeon-juv. K. — Margarethen-Park. 1120216: 

» Kb. / Schusterinsel. HR 

» KRSP AKO: ++ | Angenstein. OPUS 

Aeschna cyanea-juv. | B. — Schusterinsel. De : 
Ilybius-juv. K ++ | Neuhüsli. 29. 10. | 


‘ Alle Literaturangaben, die ich über Vorticella putrinum 
finden konnte, beziehen sich nur auf das Vorkommen dieser 
Peritrichen in den verschiedenen Gewässertypen, ohne dass 


249 A. KEISER 


die Substrate, auf denen sich die Infusorien-Familien ange- 
siedelt haben, näher angegeben werden. Nur eine Angabe, die 
auf pflanzliche Träger schliessen lassen kônnte, findet sich bei 
Roux (1901), der Vorticella putrinum in vegetabilischen Auf- 
ϟssen nachweisen konnte. 


Vorticella convallaria Linné. 


Nicht wählerisch in Bezug auf die zu besetzenden Substrate 
ist, wie alle Vertreter dieses Genus, Vorticella convallaria, 
wie dies nachstehende Liste zeigt : 


Träger. | Besetzte Teile. | Hautigk. | Fundort. | Datum. | 
Tote Pflanzenteile. + Bot, Garten Basel. 245045? 
Detritus. ++ | Bottminger-Weiher. JPe0: 
» —- Lange Erlen. JOIE 
Sptrogyra. / Margarethen-Park. 12/46: 
Muium hornum. Blätter. + Schusterinsel. JE Aer 
Myriophyllum. » se Seewagen. 1: 10; 
» » , Stengel! ++ | Schusterinsel. TNANSE 
Potamogeton. » ++ | Zool. Institut Basel.| 22. 6. 
Rarunculus fluitans » l Kloster Beinwil. 29:40 
Simocephalus vetul. |Schr. / Schusterinsel. 13608, 
Cyclops fuscus. C. + » 27-002 
C. albidus. Eisäckchen. l Liestal. 22-0002 
C. strenuus. GAP: ++ | Schusterinsel. 9:42; 
C. viridis. C. | ++ » TETE 
Cyclocypris ovum.  |abgestreifte Kchal,| ++ | Zool.Institut Basel.| 28. 4. 
Gammarus pulex.  |ob. Teil d. Th. ++ | Schusterinsel. 27-02 
» » + Allschwil(Schiesstand)| 6. 1. 
Naucoris spec. B. / Seewagen. TERAUE 


Pyrrhosoma 


nymphula juv. |hinter d. Ko. . + Gôürbelhofer Weiher| 11. 10. 
Ilybius juv. K. + Benken. 25; 
Planorbis contortus. |Gehäuse. + Schusterinsel. L6 7 

» » + Niederholz/Basel. 20:04 
# » ,im Nabel | ++ | Schusterinsel. 7 20 


Um das Bild über die Verbreitung der Vorticella convallaria auf 
Pflanzen und Tieren zu ergänzen, führe ich noch folgende Litera- 
turangaben an. O. F. Mürrer (1786) an Lemna und Ceratophyllum. 
EnrexserG (1838) an Lemna. Perry (1852) an Lemna, Oscillaria, See- 


INFUSORIEN 243 


rosenblättern. CLaParène und LacHmanx (1858-59) auf Trümmern 
aller Art in stagnierenden Gewässern. Forez (1877, 188%, 1904) auf 
Schneckengehäusen, Crustaceenpanzern, Anabaena circinalis und 
nach Cnopar auf Sphaerocystis schroeteri. Imnor (1883, 1884, 1885-86, 
1892) auf Algen. Durcessis (1885) fand Vorticella convallaria in der 
Tiefe der Seen auf Tieren, die einer raschen Bewegung unfähig 
sind ; als Wirte werden von ihm angegeben: Arachniden, Bryozoen, 
Ostracoden und Cladoceren. Yun& (1885, 1890) auf Cypris, Acantho- 
pus und Lynceus. Heuscer (1890-1906) auf Diatomeen und Drapto- 
mus. Horer (1895) auf Cyclops viridis und /lygrobates longipalpis. 
Lozerox (1902) auf Fragillaria. Taiésaub und Favre (1906) auf Cyclops 
viridis. Le Roux (1907) auf Anabaena circinalis. FeuLuanx (1911) auf 
Limnaea profunda. Meuscuer (1915) auf Anabaena crotonensis, Ana- 
baena flos aguae und Asterionella gracillima. 


Vorticella monilata Tatem. 


Dieses Infusor, das in unserm Untersuchungsgebiet selten 
zu sein scheint, fand ich auf folgenden Wirten : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Algenfäden. | Botiminger Weiher, lei1O CE: 
Lemna minor. Wurzeln. 1 —+ » 15:78: 

| Cyclops viridis. C. + Schusterinsel. LOT 


Die Peritriche, die von Tareu (1870) als Vorticella convallaria var. 
monilata beschrieben wurde, wurde von ihrem Entdecker an Wyrio- 
phyllum-Blättern gefunden. Kexr (1980-82) erhob die Varietät zur 
selbständigen Art. ANNANDALE (1906) begegnete ihr auf //ydra orien- 
talis, Scarôver (1906! auf Wasserpflanzen und faulenden Blättern. 


Der Symphorismus der Vorticellen. 


Ich versuchte für die einzelnen Arten der Vorticellen alles 
das zusammenzutragen, was für die Beurteilung ihres Sympho- 
rismus wichtig zu sein schien. Das Bild, das ich durch meine 
Untersuchungen schon erhalten hatte, wurde durch die Litte- 
raturcitata erweitert und abgerundet, und so komme ich auf 
Grund des oft reichen Materials zum Schlusse, dass ein speci- 
fischer Symphorismus bei sämtlichen Vorticella-Arten nicht 
nachgewiesen werden kann. Steine, Detritus und organische 


24h A. KEISER 


Uebcrreste werden ebenso-häufig besiedelt, wie die aus den 
systematisch-verschiedensten Gruppen stammenden Pflanzen 
und Tiere. Nur wenige Süsswassertiere werden unter den 
Trägern vermisst, z. B. die Käfer. Den starken, hastigen Be- 
wegungen dieser Tiere werden die dünnen Stiele der Vorti- 
cellen nicht gewachsen sein. Nur acontractile Vorticelliden, 
mit speziell angepasster Stielstruktur, kônnen sich auf Coleop- 
tern festsetzen. Wo ist nun aber der Grund für die weite Ver- 
breitung der Vorticellen auf den verschiedensten Wirtsgrup- 
pen zu suchen? Ich erkenne ihn in der Contractilität des 
Stieles ; sie ist es, die keine Vorticella zum specifischen Sym- 
phorionten werden lässt. Ganz ähnliche Verhältnisse werden 
uns bei den Genera Carchesium und Zoothamnium wieder be- 
gegnen. Eine Erklärung für die Erscheinung, dass wirklich 
die Contractilität des Stieles eine weite Verbreitung einer Infu- 
sorien-Art auf den verschiedensten Wirten sichert, wird weiter 


unten zu geben versucht. 


Genus: Carchesium Ehrenberg. 
Carchesium aselli Engelmann. 


Carchesium aselli fand ich überall da, wo auch sein speci- 
fischer Wirt auftritt, nämlich an folgenden Orten: 


Träger. | Beselzte Tele. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Asellus aquaticus. Kb 4h: +—++ | Margarethen-Park. 116336: 
» Nb: + Bot. Garten Basel. 12270 
» A. FRhe + » DORO! nl 


Das Infusor ist von ExGeLmanx (1862) beschrieben und von ihm 
auf den Füssen, Fühlern und Seiten von Asellus aquaticus gefunden 
worden. Kexr (1880-82) und nach Srokes (1888) auch Kerricorr auf 
demselben Wirt. Ricnaro (1899) und Roux (1899, 1901) begegneten 
der Peritrichen häufig auf den Füssen und ihren Anhängen vor 
Asellus. Roux bemerkt, dass die Kolonien immer zahlreich an den 
Gelenken zu finden waren. 


Diese wenigen Angaben zeigen, dass Carchesium aselli ein 
specifischer Symphoriont von Asellus aquaticus ist. Zu seiner 


INFUSORIEN 245 


Besiedlung bevorzugt das Infusor die Bewegunsorgane des 
Isopoden, setzt sich zuweilen aber auch auf den Kiemen und 
Antennen fest. Obwohl Asellus gewühnlich träge zwischen 
Wasserpflanzen herumkriecht, ist er doch auch einer rasch- 
schwimmenden Bewegung fähig, um seinen Feinden zu ent- 
wischen. An diese Bewegungsart ist sein Symphoriont ange- 
passt durch den dicken, längs- und quergestreiften Stiel. Auf 
die Bedeutung der Stielstruktur für die Epizoen, die uns noch 
üfters beschäftigen wird, werde ich später zuruckkommen. 


Carchesium polypinum (Linné). 


Diese weitverbreitete Art konnte von mir auf folgenden Sub- 
straten nachgewiesen werden : 


Träger. | Besetzte Teile. | Huigk. | Fundort. | Datum. 
Detritus. _ Botiminger Weiher. 7e 
Spongilla fragilis. + ) Fig e 
Limnaea peregra. Gehäuse. | ++ | Zool. Institut Basel. 1e 


Gross ist die Zahl der Angaben, die wir in der Literatur 
über Carchesium polypinum finden, handelt es sich doch nicht 
nur um eine ausgesprochene Süsswasserform, sondern um 
eine Art, welche auch im Meere häufig angetroffen wird. Ich 
beschränke mich jedoch im folgenden auf die Daten, die ich 
über das Vorkommen der Peritrichen im Süsswasser finden 
konnte, da bei den marinen Funden ähnliche Verhältnisse in 
Bezug auf die Wahl der Wirte angetroffen worden sind. 


Enrex8erG (1838) fand Carchesium polypinum an Lemna, Cerato- 
phyllum und andern Wasserpflanzen. Seltener beobachtete er das 
Infusor auf lebenden Schnecken, Wasserfl‘hen und Phryganeen- 
Larven. Srein (1854) an Lemnawurzeln. CLAPAREDE und LACHMANX 
(1860-61) auf Callitriche. Forez (1884, 1904) auf Holzstückchen, Chara 
und Potamogeton. Moxniez (1889) auf Gammarus puteanus-Leichen. 
FrAxcE (1897) auf Entomostracen. HempEL (1897) auf Lemna. Gover 
(1900) auf Steinen. Roux !{1901) auf Wasserpflanzen und Blättern. 
Evmoxosox (1906) auf Steinen und Blättern. Taiésaun und Favre 
(1906) auf den Gehäusen von Limnaea. Le Roux (1907) auf Myrio- 
phyllum-Blättern. Turésaun (1908) auf Cyclops viridis. ZscHokkE 


246 A. KEISER 


(1911) auf Holzstücken, Pflanzen und Mollusken-Schalen. AxbRé 
(1912) an einer Larve von Æydrophilus. Sreixmanx und Sur8Eecx (1918) 
an Larven von Perla maxima. 

Carchesium polypinum zieht, wie aus diesen Angaben ersicht- 
lich ist, die ruhenden Substrate den beweglichen vor. Als die 
ursprünglichen Träger des Infusors sind wohl die Wasser- 
pflanzen anzusehen. Doch dank der Contractilität des Stieles wird 
es ihm ermôglicht, auch auf Mollusken, Insekten-Larven und 
ausnahmsweise sogar auf Cyclopiden Fuss zu fassen. 


Carchesium epistylidis Claparède und Lachmann. 


Diese Art, welche ich in meinem Untersuchungsmaterial 
häufig zu beobachten Gelegenheit hatte, konnte ich auf folgen- 
den Wirtstieren finden : 


Träger. | Besetzte Teile. Häufigk. | Fundort. Datum. 
Dero spec. Ko. + Stauweiher Augst. 18. 6. 
Cyclops viridis. |C. | — Margarethen-Park. 7:32 30e 
Chirotonetes juv. |K.ind. Nähe d. Kb. | ++ - Stauweiher Augst. 1320 

» K. + Allschwil. DA ERS 
» Kb. + Schusterinsel. OM 
» K. Kb. Füsse. |+—-++ | Neudorf. 2h09 
Cloeon ju. K. + Bot. Garten Basel. 12-007 

» Kb de Kb: + Bottminger Weiher.| 10. 8. 

ÿ » ee Schusterinsel. 26. 8 

» Kb. + » PRE 6 
Limnophilus 

rhombicus juv. |Beine, vord. K.teil. ++ Allschwil(Schiesstand)| 6. 1. 
Limnoph. spec. |K. Mt., Füsse. | + Vord. Geissberg. 29-107 
» vord. K. teil. / Niederholz/Basel. 21: 3: 
Stenophylax : 
concentricus juy. » = Schusterinsel. 20 AP 
» Beine, hint. K. ende. + Niederholz/Basel. JS" 
Perla 

maxima juv. |[K. . Kaltbrunnental. 29. 10. 

Ilybius juv. K. Beine. ++ Schusterinsel. AGE 
D LOL) K. Beine. / » 11628; 


Von CLaparkoe und Lacamanx (1858-59) ist Carchesium epistylidis 
zuerst beschrieben und auf Phryganiden-Larven und deren Gehäuse 
sowohl, als auch auf den Larven von Culex pipiens gefunden worden. 
Kenr (1880-82) auf Plumatella repens. Roux (1901) auf Ephemera- 
Larven. THiésauo und Favre (1906) auf Cyclops strenuus, €. serru- 


INFUSORIEN 247 


datus und C. fuscus. Die Autoren versehen jedoch ïihren Fund mit 
einem Fragezeichen. Ich glaube, dass es sich eher auf Zoothamnium 
parasita bezieht. MoxarD (1919) auf //ocypris sordidus. 

Der Symphorismus von Carchesium epistylidis unterscheidet 
sich von dem der oben genannten Species dadurch, dass 
ruhende Substrate fast gänzlich gemieden und nur frei sich 
bewegende Tierformen besetzt werden. Anklänge an den pri- 
mären Symphorismus auf Pflanzen finden sich noch. So weist 
der Befund von Kexr deutlich auf die ursprüngliche Lebens- 
weise hin, und auch in den meisten der oben angeführten 
Inseckten-Larven erkennen wir Tiere, die ein «wenig beweg- 
tes Leben » führen. 


Der Symphorismus der Carchesien. 


In dem kleinen Genus macht sich bereits ein Anstieg zum 
specifischen Symphorismus bemerkbar. Während Carchesium 
polypinum auf den verschiedensten Substraten die nôtigen Le- 
bensbedingungen findet, zieht sich der Kreis der zu besetzen- 
den Substrate bei Carchesium epistylidis immer enger. Aus 
seinem Bereich werden alle pflanzlichen Träger ausgeschieden 
und nur mehr oder weniger bewegliche Tierformen bilden den 
Bestand der zu besetzenden Wirte. Fast sprunghaft, ohne mit 
den beiden erstgenannten Arten durch eine Zwischenform bio- 
logisch verbunden zu sein, hat sich Carchesium aselli zum spe- 
cifischen Svymphorionten s. str. ausgebildet. 


Genus: Zoothamnium Ehrenberg (Stein emendi). 
Zoothamnium affine Stein. 


Ich konnte diese Peritriche auf nachfolgenden Wirten fest- 
stellen : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häuigk. | Fundort. | Datum. 
Gammarus pulex. Th. l Allschwil. DA LR D 
Chirotonetes juv. Kb. [—+ | Margarethen-Park. 92: 6e 
Limnophilus 


rhombicus jus. | vord. K. teil. + Bôkten. GE 


248 A. KEISER 


SrEIN (1854) macht über das Vorkommen von Zoothamniuvm affine 
auf Gammarus pulex die interessante Angabe, die ich bestätigen 
kann, dass die Kolonien fast ausnahmslos auf den Beinen des 
Krebses gefunden werden. Ganz selten konnte der Autor kümmer- 
lich entwickelte Kolonien auch auf den Kiemenblättern des Amphi- 
poden feststellen. FrANcÉ (1897) auf Cyclops und Diaptomus. RicuarD 
(1899) auf Gammarus und Entomostracen. 


Aus diesen Angaben geht hervor, dass bei Zoothamniunr 
affine von einem specifischen Symphorismus nicht gesprochen 
werden kann. Wie bei der nächsten Art, werden von den Ko- 
lonien dieser Species die verschiedensten Arthropoden besie- 
delt, ohne dass, wie ich aus den angeführten Litteraturcitaten 
und meinen Befunden schliesse, gewisse Arten bevorzugt 
werden. 


Zoothamnium parasita Stein. 


Diese Art scheint etwas häufiger als die vorige zu sein; sie 
konnte von mir auf folgenden Wirten beobachtet werden : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Daium. 
Daphnialongispina.|Ko., Schr. ++ | Botiminger Weiher.! 6. 12. 
Cyclops albidus. Ce 18 » 29 410; 
C. strenuus. C., Ab., F., Eiballen. | ++ » 30. 11. 
Diaptomus vulgaris. |Eiballen. + » 2-12: 


Zoothamnium ist ebenfalls von Sreix (1854) beschrieben und auf 
Kopf, Schwanzanhängen, seltener auf den Beinen von Asellus aqua- 
ticus beobachtet worden. Von seinem Entdecker wurde das Infusor 
auch auf Cyclops, auf den Kiemenblättern von Ephemeriden-Larven, 
auf Daphnia und Brachionen gefunden. EurexsEerG's Carchesium 
pygemaeum (1838) hat SreIN mit seiner neuen Art identificiert. 
D'Unpekeu (1864) auf Ase/lus aqguaticus und Insekten-Larven. Kexr 
(1880-82) auf Cylops quadricornis und andern Entomostraken. Dapay 
(1895) auf Cypris dispar. Ricuaro (1899) auf Cyclops quadricornis. 
Gopet (1900) auf dem Abdomen eines Cyclops. Davay (1908) nur auf 
Copepoden; später (1910) gibt er ganz allgemein Entomostraken als 
Wirte der Peritrichen an. 


‘Auch bei Zoothamnium parasita kann von einem specifi- 
schen Symphorismus nicht die Rede sein. Wobhl beschränkt 


INFUSORIEN 249 


sich das Vorkommen des Infusors auf Arthropoden ; aber die 
Wirte, die von ihm besetzt werden, gehôren systematisch sehr 
weit auseinanderliegenden Gruppen an. Die Entomostraken, 
und unter diesen speciell die Cyclops-Arten, werden von 
Zoothamnium parasita am häufigsten aufgesucht. 


Zoothamnium aselli Claparède und Lachmann. 


Das seltene Infusor kommt nicht nur, wie sein Name vermu- 
ten lässt, auf Asellus vor, sondern setzt sich auch auf andern 
Wirten fest, was folgende Tabelle zeigt: . 


Träger. | Besetzte Teile. | Häubigk. | Fundort. | Datum. 
Gammarus pulex.  |Th. (Gelenke). + Arlesheim. 62: 
» » / Gôrbelhofer Weiher | 11, 10. 
Niphargus puteanus » / Allschwil (Quelle). 16:66; 
Asellus aquaticus.  |Ko., Beine. + | Margarethen Park. ue: 


Von CLaParÈDE und lLAcHMANN (1858-59) ist Zoothamnium aselli 
auf Asellus aquaticus gefunden worden. Kenr (1880-82) gibt als Wirte 
« Asellus and various aquatic insects and Crustacea» an. Faure- 
Fnémer (1906a) beobachtete die Peritriche nur auf dem Kopf von 
Asellus aguaticus. 


Dies sind die einzigen Daten, die ich in der Literatur über das 
Vorkommen von Zoothamnium aselli finden konnte. Aus ihnen 
mag hervorgehen, dass das Infusor nicht allein an Asellus ge- 
bunden ist, wie aus der Angabe von Kenr geschlossen werden 
kann. Auch meine eigenen Funde verweisen Zoothamnium 
aselli auf verschiedene Wirte. 


Der Symphorismus der Zoothamnien. 


Ueber den Symphorismus der Vertreter des Genus Zootham- 
nium Vässt sich kurz folgendes sagen. Wie bei der Gattung 
Carchesium, finden sich auch hier noch keine specifischen Sym- 
phorionten. Die drei beobachteten Arten konnten von mir auf 
den verschiedensten Arthropoden festgestellt werden, nie sind 


250 A. KÉISER 


aber Pflanzen oder tote Substrate als Träger der einen oder 
andern Species nachgewiesen worden. Nur Zoothamnium ar- 
buscula Ehrenberg steht als auf Wasserpflanzen beobachtete 
Zoothamnium-Art da. Während beim Genus Carchesium noch 
starke Anklänge an Vorticella in Bezug auf die Wahl der Trä- 
ger sich vorfanden, leitet Zoothamnium über zu den acontrac- 
ülen Peritrichen, bei denen der specifische Symphorismus sich 
Stark ausgeprägt hat. 


Sektion : Acontractilea Bütschli. 
Genus: £pistylis Ehrenberg. 
Epistylis steini Wrzesniowsky. 


Diese Art, die aus der Schweiz nur aus dem Genfer-See be- 
kannt ist, konnte ich in der Umgebung von Basel ôfters finden 
und zwar immer auf Gammarus, Wie dies folgende Zusamen- 
stellung zeigt : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 


Gammarus pulex | Kb. (Fläche). | + | Münchenstein. 220 
» » [—+ | Arlesheim. 6.1 2: 
» » + Schusterinsel. 115002 
» » + — + + » 27000: 
» ) 1 | GürbelhoferWeiher. 10. 10. 
» » } i Allschwil (Schiesstand). 6.UAE 


EÉpistylis steini wurde von WRzEsniowsky (1877) als Epizoon von 
Gammarus pulex beschrieben. Kenr (1880-82), Forez (1904), RicHarD 
(1889), Fauré-Frémier (1906a), AxDRé (1915) haben das Infusor auf 
den Kiemenblättern desselben Krebses gefunden. 


Diese Angaben und meine Funde zeigen deutlich, dass Epis- 
tylis steini ein specifischer Symphoriont von Gammarus pulex 
ist. Sein Verbreitungsgebiet deckt sich mit demjenigen des 
Amphipoden. Das von Fauré-FRÉMIET (19064) gewonnene Re- 
sultat, dass ein Wasserinsekt nur von seinem oder seinen spe= 


INFUSORIEN 251 


cifischen Symphorionten besiedelt werde, oder aber von einer 
Besiedlung verschont bleibe, kann auf alle Wirte ausgedehnt 
werden, denen specifische Symphorionten zukommen, beson- 
ders aber auch auf Gammarus. Nie habe ich auf den Kiemen 
von Gammarus andere Epizoen finden künnen als Spirochona 
gemmipara, Epistylis sleint, Lagenophrys ampulla und Den- 
drocomeles paradoxus. Aus der ganzen Litteratur sind mir nur 
zwei Fälle bekannt geworden, wo die Regel nicht zutraf. Im 
ersten Fall setzte sich Zoothamnium afjine auf den Respirations- 
organen des Amphipoden fest. Sreix (1854) bemerkt aber selbst 
zu seinem Befund, dass die Kolonien nur kümmerlich ent- 
wickelt waren. Ich bin geneigt, dieses Zoothamnium auf den 
Kiemen von Gammarus mit Epistylis stetnt zu identificieren:; 
denn auch bei dieser sind die Stücke klein und individuenarm. 
Im zweiten Falle handelt es sich um eine Angabe von RicHarD 
(1899), der Epistylis anastatica auf den Kiemen von Gammarus 
gefunden haben will. Auch die Richtigkeit dieses Befundes 
scheint mir sehr fraglich zu sein. 

Der Ort, auf dem sich die Epistylis-Kolonien festsetzen, ist 
nicht der freie Kiemenrand, sondern stets die Fläche. Ich 
konnte die Beobachtung machen, dass die Kolonien sich mit 
Vorliebe in der Mitte des Kiemenblattes aufhielten und gegen 
die Ansatzstelle zu sich concentrierten. In diesem Verhalten 
erkenne ich eine Anpassung an die fortwährende Bewegung 
der Kiemenblätter. An den genannten Anheftungsstellen ist, 
da sie näher dem Bewegungscentrum gelegen sind, die Wucht 
der Bewegung kleiner als am freien Ende. Hier, und nur hier, 
kann sich infolge dessen eine gestielte Vorticellide halten. 
Alle übrigen Symphorionten der Atmungsorgane von Gamma- 
rus vermôügen, da sie mit einer breiten Basisfläche der Unter- 
lage aufliegen, die freien Kiemenränder zu besiedeln. 


Epistylis digitalis Ehrenberg. 


Die in unserm Untersuchungsgebiet weit verbreitete Art 
konnte auf folgenden Wirten festgestellt werden : 


252 A. KEISER 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. Datum. 
| Cyrclops fuscus. | KF. / Lange Erlen Basel. 2:57 
» Ab. } Schusterinsel. AJ RE 
» Ab. / Bottminger Weiher. | 29. 11. 
C. serrulatus. 4. Th. + Stauweiher Augst. 1946 
» &. Th. + Schusterinsel. 197 2e7E 
» Ab. [l » 1927: 
» 4 EhLC Ab: + + » 25 M0E 
» k. Th. ++ » 16. 10. 
16.771 
» 4. Th. + Arlesheim. DREAE 
» 4. Th. ++ Alschwil. 202; 
» 4. Th. + + Bogental. 257418 
» Ab. _ Mariastein. HALO: 
» k. Th. ++ Rheinfelden. 1122107 
» 4, Th. —- Seewener-See. 21RTOE 
» 4. Th. + + Kaltbrunnental. 29410; 
» 4. Th. + Niederholz/Basel. 14525: 
C. bisetosus. E / Allschwil ($chiesstand). | 13. 2. | 


Von O.F.Müzcer (1786) ist Vorticella digitalis (—Epistylis digitalis) 
auf Cyclops quadricornis gefunden worden. Scarank (1803) auf 
Stratiomys-Larven und Ceratophyllum. EnrenserG (1830-31) hat die 
Species dem Genus Epéstylis einverleibt, er beobachtete sie häufig auf 
Cyclops quadricornis (1838). Perry (1852) auf Lemna und Cyclops 
quadricornis. Pnirenaro (1852) und Sreix (1854) auf Cyclops quadri- 
cornis. Letzterer gibt über das Vorkommen auf diesem Crustaceen 
an, dass die Kolonien sich an der Furka, dem Abdomen und der 
Rückenseite festsetzen und oft in solcher Menge auftreten, dass die 


Wirte teilweise oder ganz wie in einem schimmelartigen Gewebe 
stecken. Kexr (1880-82) auf verschiedenen Arten von Cyclops und an- 
dern Entomostraken. Ricnarp (1899), Franck (1897), Svec (1897) und 
Roux (1901) auf Cyclops spee. Moxanp (1919) auf Cyclops serrulatus. 

Aus diesen Daten, die ich über das Vorkommen von ÆÉpus- 
tylis digitalis finden konnte, scheint mit Sicherheit ein speci- 
fischer Symphorismus auf Cyclopiden sich zu ergeben. Der 
von ScHraxk gemachte Befund der Peritrichen auf Ceratophyl- 
_ Lum ist schon von EHRENBERG angezweifelt worden, und ebenso 
môchte ich die von PERTY gemachte Angabe über das Vorkom- 
men auf Lemna in Frage stellen. Bei beiden Angaben mag es 
sich vielleicht um eine Verwechslung mit Epistylis anastatica 
handeln. 


INFUSORIEN 259 


Wie aus meiner obigen Zusammenstellung zu ersehen ist, 
setzt sich der Symphoriont mit grosser Regelmässigkeit am 
vierten Thoracalfuss von Cyclops serrulatus fest, oder dann, 
wie dies die Angaben von Sreix bestätigen, am Abdomen und 
der Furka von andern Cyclops-Arten. Die Besetzung von einem 
der drei ersten Thoracalfüsse von Cyclops serrulatus ist deshalb 
unmôglich, da diese eng aneinander liegen und kein freier 
Raum zwischen ihnen vorhanden ist. Der vierte Fuss ragt da- 
gegen frei ins Wasser hinaus und gibt den Kolonien Gelegen- 
heit, sich auf ihm festzusetzen. Nach den Resultaten, die 
FAURÉ-FRÉMIET (1906 D) aus einer Versuchsserie erhalten hat, 
ist die Bewegung des Wirtes die alleinige Lebensbedingung, 
welche die Epizoen von ihm verlangen. Sie erklärt aber nicht 
die Specifität des Symphorismus, da vielleicht noch andere, 
weniger wichtige Faktoren, sie beeinflussen. Wenn wir also 
Epistylis digitalis auf zwei verschiedenen Kôrperteilen von 
zwei oder mehreren Cyclops-Arten antreffen, so muss ange- 
nommen werden, dass beide Kôrperteile in ihrer Bewegung 
dieselbe Wirkung auf das Epizoon ausüben. Mit andern Wor- 
ten, an dem Abdomen oder der Furka von Cyclops fuscus fin- 
det die Peritriche die gleichen biologischen Verhältnisse wie- 
der, wie auf dem vierten Thoracalfuss von Cyclops serrulatus. 
Ein Uebergang der Kolonien von Æpistylis digitalis auf den 
Cephalothorax der Cyclopiden findet nach meinen Beobachtun- 
gen nur dann statt, wenn die gewühnlich besetzten Teile über- 
vôlkert sind. Dass in diesem Falle der neue Ort den An- 
sprüchen des Infusors nicht genügt, glaube ich an der gerin- 
gen Hôhe und Individuenzahl der Kolonien an solchen Stel- 
len zu erkennen. Es kommt zu einer Art von Degeneration. 

An die starke Bewegung des vierten Thoracalfusses von Cy- 
clops serrulatus hat sich das Infusor durch eine starke Querrin- 
gelung des Stieles angepasst. Diese Erscheinung, die bei Car- 
chesium aselli schon zu constatieren war, tritt uns in der Sek- 
tion der Acontractilea in erhühtem Masse noch entgegen, und 
zwar mit steter Regelmässigkeit bei den Epizoen, die lebhaft 
sich bewegende Wirte oder Kôrperteile derselben besiedeln. 


Revue SuissE DE Zo0oLOG1E ‘TV. 28. 1921. 20 


254 A. KEISER 


Eine Erklärung dieser Erscheinung soll im folgenden Teile 
dieser Arbeit gegeben werden. 


Epistylis diaptomi Fauré-Frémiet. 


Bei meinen Untersuchungen musste des üftern constatiert 
werden, dass sich auf Diaptomiden selten sessile Infusorien 
finden. Nur zwei Species, Epistylis lacustris und Zootham- 
nium parasita, konnte ich auf Vertretern dieses Genus nach- 
weisen. Umso auffallender war es, dass fast alle Diaptomus- 
Exemplare aus einem Altwasser des Rheins dicht mit einer 
Epistylis-Art besetzt waren, die mit der von FAURÉ-FRÉMIET 
(1906e) beschriebenen Epistylis diaptomt identificiert werden 
konnte. Meine Funde für das Infusor sind die folgenden : 


Träger. | Besetzte Teile | Häufigk. | Fundort. | Datum.” 
Diaptomus vulgaris. | Ab., C., A. + + Schusterinsel. GE 
: | He es s 16. 1. 


Fauré-Frémier hat die Kolonien dieser Peritrichen auf Diap- 


Hire 2 Fic. 3. 
Epistylis diaptomi Fauré. Epistylis diaptomi Fauré. 
Einzeltier einer Kolonie. Stiel einer Kolonie. 


tomus castor beobachtet. Da die Art nur kurz von ihm charak- 
terisiert ist und in der gesamten neuern Literatur nirgends 


INFUSORIEN 255 


erscheint, so glaube ich, dass eine erweiterte Diagnose hier 
am Platze ist. 

Epistylis diaptomi: Der Kürper hat eine eif“rmige oder 
elliptische Gestalt. In seinem mittleren Teile ist die grôsste 
Breite. Die Cuticula ist quergestreift, das Peristom ziemlich 
eng, sein Rand springt nur wenig vor und ist nicht zurückge- 
schlagen. Die Peristomoberfläche ist stark gewôülbt und erhebt 
sich deutlich über dem Peristomrand. Der hufeisenfôrmige 
Kern liegt quer im obern Drittel des Kôrpers in der Nähe des 
Peristomrandes. Eine grosse contractile Vakuole ist vorhan- 
den. Der Stiel zeichnet sich durch seine Dicke und oft geringe 
Hôhe aus. Er ist dichotom verzweigt und deutlich längsge- 
streift. An den Bifurkationsstellen fällt ein heller Ring auf, dem 
jegliche Längsstreifung fehlt. Die Kolonien sind individuenarm 
bis sehr individuenreich. 

Länge des Kürpers : 49 y. Breite : 43 p. 

Der specifische Symphorismus hat auch hier eine Anpassung 
des Infusors an Bewegungseigentümlichkeiten des Wirtes her- 
vorgerufen. Es ist wieder der Stiel, der den Anforderungen, 
welche die sprunghafte Fortbewegung der Diaptomiden an das 
Epizoon stellt, Stand halten muss. In seiner beträchtlichen 
Dicke und seiner oft geringen Hôhe ist ein Weg gefunden, der 
seine Festigkeit erhôht. Doch darf in der Verdickung und Ver- 
kürzung des Stieles nicht die alleinige Erklärung für eine 
Anpassung an die Bewegungen des Trägers gesucht werden. 
Vielen andern acontractilen Epizoen, welche ebenfalls heftige 
Bewegungen ihrer Wirte auszuhalten haben, kommt eine sol- 
che Ausbildung des Stieles nicht zu, wohl aber besitzen sie 
eine Längsstreifung des Fixationsorganes, die für diese Sym- 
phorionten hinsichtlich der Môglichkeit der Besetzung gewis- 
ser Wirte von grüsster Bedeutung ist, und auf die ich weiter 
unten eingehender zu sprechen kommen werde. 


; Epistylis plicatilis Ehrenberg. 


Diese zu allen Jahreszeiten sich häufig findende Species 


256 A. KEISER 


konnte ich auf den verschiedensten Wirten feststellen, wie das 
die folgende Zusammenstellung zeigt: 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 

Tote Pflanzen. | 2 Bottminger Weiher. | 10. 8. 

Spirogyra. Je » 10 RS; 

Lemna minor. Wurzeln. LL | Schusterinsel. 21 MÈTE 

Cyclops fuscus. C. + Bot. Garten Basel. D: CAT 

» Ab. | Schusterinsel. GAT: 

» (Ci ee Neudorf. DE) 

L F. l Arlesheim, SOMME 

C. strenuus. Er Ab: /—+ | Schusterinsel. 192 

C. vernalis. C: + Helgeumatt. DO TO: 

C. serrulatus. (CE [—+ | Mariastein. 5. 10. 

» CEFAD: + Kaltbrunnental. 29/10; 

» C. / Arlesheim. 20° 11: 

Gammarus pulex. Th. Î Schusterinsel. 19022 

Chirotonetes juv. Ko., Beine. + Mariastein. 5. 10. 
Platambus 

maculatus. Ko. / Allschwil. 22.04; 

Physa fontinalis. Gehäuse. + Mariastein. 5 10. 

Planorbis contortus. » + Schusterinsel. 42: 9 


O. F. Mürrer (1886) beschrieb eine Vorticella pyraria, Vorticella 
anularis, die er auf Ceratophyllum fand, die nach EurexserG mit 
Epistylis plicatilis identisch sind. Æ£pistylis plicatilis erscheïnt in 
der Literatur zum ersten Male bei Enrexsere (1838), er fand sie auf 
kleinen Wasserschnecken. Dusarnix (1841) auf Ceratophyllum. Perry 
(1852) auf Lemna. Srein (1854) sah ÆEpistylis plicatilis weissliche 
schimmelartige Ueberzüge auf den Gehäusen von Paludina vivipara 
bilden, dann konnte er sie auch auf Paludina impura, Planorbis 
sptrorbis und Limnaea palustris feststellen. CLAPARÈDE und LACHMANN 
(1858-59) auf den Gehäusen von Paludina achatina. ENGELMANN (1576) 
auf Paludina vivipara, KENT (1880-82) auf Limnaea stagnalis und 
Wasserpflanzen. Moxiez (1889) auf den Cadavern von Lumbricus. 
ZscnoxkE (1890) in grossen Kolonien auf den meisten Exemplaren 
von Gammarus pulex. Hemrez (1898) auf Insekten-Larven, den Ge- 
häusen von Wasserschnecken, wie Physa, und Paludina vivipara. 
Roux (1900, 1901) auf Typha, Limneus und Cyclops. Evmoxpsox 
(1906) auf Steinen und Blättern. Le Roux (1907) auf Cyclops und 
Naïs. Davay (1908) auf Pflanzenresten und Entomostraken, später 
(4910) auf Cyclops leuckarti. André (1912) und Hämeez (1917) auf 
Cyclops spec. Mermon (1914) auf den Gehäusen von Planorben. 
Bourquix-Lixpr (1918) auf Nais. Hxrerzi (1918) auf Copepoden. 
Moxanp (1919) auf Tanitarsus, seltener auf T'ubifex velutinus. 


INFUSORIEN 257 


Aus diesen Angaben ergibtsich, dass Epistylis plicatilis keine 
specifischen Wirte besiedelt. Die verschiedensten Organismen 
werden besetzt; unter diesen nehmen aber die Mollusken einer- 
seits und die Wasserpflanzen andererseits den ersten Rang ein. 
Auf eine Tatsache, die für die spätern Betrachtungen von Wich- 
tigkeit werden wird, soll hier kurz hingewiesen sein. Sie be- 
trifft das Vorkommen auf den Cyclopiden. Wie meine Zusam- 
menstellung zeigt, wird in erster Linie der Cephalothorax von 
den Kolonien besetzt, viel seltener sind Infusorienbäumchen 
auf dem Abdomen, sie fehlen fast ganz auf der Furka und den 
Füssen. Auf die Gründe, die diese Erscheinung bedingen, soll 
später zurückgekommen werden. 


Epistylis umbilicata Claparède und Lachmann. 


Diese Peritriche konnte ich nur viermal finden und zwar 


auf: 

Träger. Besetzte Teile, | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Nais spec. K. + + Schusterinsel. 1610; 
Tubifex spec. K. / » 25 EE 
Cyclops fuscus. Ab. / Bot. Garten Basel. DAT 
C. albidus. Ce _ Schusterinsel. T6 C: 


Epistylis umbilicata wurde von ihren Entdeckern, CLaParÈoe und 
Lacamaxx (1858-59), auf den Larven von Culex pipiens gefunden. 
Panoxa (1880) auf Mais elinguis. Roux (1901) auf Insekten-Larven. 
Feucmanx (1911) auf Tubifex tubifex. ANbré (1916) auf einer Hy- 
drachnide. BôurquiN-Lixor (1918) auf Tubifex tubifera und Nais. 
Moxarb {1919) auf Chironomiden-Larven. 


Ein specifischer Symphoriont kann Epistylis umbilicata nach 
diesen Angaben und meinen Funden nicht sein, da sie syste- 
matisch sehr verschiedene Wirte besiedelt. Eine Vorzugsstel- 
lung nehmen die Oligochaeten und Insektenlarven ein, aber 
keineswegs bleibt der Symphorismus auf diese beiden Gruppen 
beschränkt. Immerhin glaube ich, dass meine Befunde auf den 
Cyclopiden zu den Ausnahmefällen zu rechnen sind. 


2 
[SL 
(o +) 


A. KEISER 


Epistylis branchiophila Perty. 


Diese Species, die aus der Schweiz nur von wenigen Orten 
her bekanntist, wurde von mir auf folgenden Wirten ge- 


funden : 

Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Phryganea grandis. |Kb., B. vord. K.tel. | ++ | Helgenmatt. 29740; 
Ph. spec. Kb, PB: — Oberwil. DE x 
Limnophilus spec. |Kb. K.i.d. Kb. region.| ++ | Arlesheim. 20. 11. 
L. rhombicus. Kb. ++ | Allschwil (Schiesstand). GET 

» Kb. ++ | Bôckten. RE 
Glyphothaelius 

pellucidus. |Kb. ++ | Allschwil (Schiesstand). (ons ciLA 
Stenophylax 
concentricus. |Kb. ++ { Schusterinsel. TEE Ge 


Von Perry (1852) ist Æpistylis branchiophila beschrieben und auf 
den Kiemen von Phryganeen-Larven gefunden worden, wo sie auch 
STEIN (1854) nachweisen konnte. Du Pcessis (1885) hat Kolonien die- 
ser Peritrichen auf Diptern-Larven festgestellt. Monarp (1919) fand 
sie auf den Larven von Molanna und auf den Borsten von Tany- 
larsus. 

Ich wäre geneigt gewesen, Epistylis branchiophila nach 
meinen Funden und nach dem grôssten Teile der Literatur- 
angaben als specifischen Symphorionten der Trichoptern-Lar- 
ven anzusprechen. Nie habe ich sie auf andern Wirtstieren, 
welche dieselben Lokalitäten bewohnten, feststellen künnen. 
Ephemeriden-und Libellen-Larven fand ich nie mit Kolonien 
dieser Peritrichen besetzt. Doch scheinen die Befunde von 
DuPzessis und Moxarp zu zeigen, dass Epistylis branchiophila 
auf andere Insekten-Larven überzugehen im Stande ist. Diesen 
Angaben kommt grosse Wichtigkeit zu, denn sie zeigen, dass 
es nicht die stete Wasserbewegung in der Kiemengegend der 
Trichoptern-Larven ist, die das Infusor veranlasst, auf diesen 
Organen sich festzusetzen. Vielmehr müssen es andere Fak- 
toren sein, welche hier in Frage kommen. Sie sollen weiter 
unten berücksichtigt werden. Nebenbei sei bemerkt, dass die 


INFUSORIEN 259 


Kolonien auch auf dem Kopf, den Beinen und dem Hinterende 
des Kôrpers der Larven sich häufig ansiedeln und sich hier 
wohl fühlen. 


Epistylis anastatica (Linné). 


Als Wirte dieser häufigen Art sind folsende anzugeben : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort, | Datum. 
Spirogyra. | Î Schusterinsel,. 16H 
Lemna minor. Wurzeln. | + Botiminger Weiher. Sn Me 
Phragnites. Stengel,. <== Schusterinsel. TOME 
Simocephalus 

vetulus. Schale, SU Vord. Geissberg. 29-740. 
Cyclops fuscus. C. = Arlesheim. 20 QUE 
C. albidus. CAD: + + Schusterinsel. OH 

» Ab. / Vord. Geissberg. 29 AE 

, C. A. ue Allschwil (Schiesstand). CRE 

» GAS l Liestal. DDR 
C. strenuus. Ab. EF Schusterinsel, 115007; 

» C i—+ Vord. Geissberg. 2960 1F: 
C. serrulatus. C. 1-—+ Stauweiher Augst,. 21.: 6: 

» Ca +— ++ | Margarethen-Park. 250 

» C. Bad Burg. 5. 10. 

» Ab. / Kloster Beinwil. 29. 10: 

» (Ce Arlesheim, DONNE 

» CZ Allschwil ($chiesstand). (PRE LE 

» C: Schusterinsel, 1225: 

» C. Ab [—+ Oberwil. DOS 
C. vernalis. C: +—++ | Helgenmatt. 29, 10. 

» CAS — Schusterinsel. DS 

» C. ++ Oberwil. DH ES 
C. viridis. A. / Helgenmatt. 27.110; 

, Ab. / Niederholz/Basel. LE APR 
Copepoditen. C. où Liestal,. 22505 
Chirotonetes juv. BK. + Margarethen-Park. 25. 1 


DE GEER (1746) hat die Peritriche mit Carchesium gemischt auf 
Cyclopiden gefunden. Rôüsez (1755) hat den «arlessbeerfürmigen 
Affterpolyp» auf Cyclops quadricornis beobachtet. O.F. Mücrer 
(1786) begegnete der Vorticella anastatica, Vorticella crataegaris und 
Vorticella ringens, die alle mit Æpistylis anastatica identisch sind, 
auf Pflanzen und Tieren. Scarank (1803) fand seine Vorticella acinesa 
‘(=Epistylis anastatica) auf den Kôüpfen der Larven von Stratiomys 
chamaeleon. Bory (1824) beschrieb ein Infusor, Digitalina anastatica, 


260 A. KEISER 


das er von einem alten Karpfen abgelôst hatte, und das mit Æpistylis 
anastatica  identificiert werden künnte. ÉHrENBERG (1838) stellte 
Kolonien der ÆEpistylis anastatica auf Ceratophyllum und Entomo- 
straken fest. Dusaroix (1841) auf Wasserpflanzen, hauptsächlich auf 
Ceratophyllum.  PrircnaarD (1852) ebendaselbst und auf kleinen 
Wassermollusken. Perry (1849, 1852) an Fliegenkôpfen im Wasser, 
auf Cyclops und an der Unterseite der Blätter von VNuphar luteum. 
CLaPpaREDE und LAcHMANN (1858-59) auf Cyclops. Kenr (1880-82) all- 
gemein auf Entomostraken und Wasserpflanzen. Ricaro (1899) nicht 
our auf Cyclops, sondern auch auf den Kiemen von Gammarus 
pulex. AmserG (1900) auf Cyclopiden. Dapay (1910) auf Copepoden. 
ZscnokkE (1911) auf Cyclops viridis, C.strenuus und Hygrobates albi- 
nus. MoxanD (1919) auf Cyclops fimbriatus, C. serrulatus und C. 
ocridis. 

Als primäre Träger von Epistylis anastatica muss ich aus 
Gründen, die später erôrtert werden sollen, die Wasserpflan- 
zen ansehen. Von diesen ausgehend, hat sich das Infusor wei- 
tere Wirte erobert. Namentlich von den Cyclopiden hat es Be- 
sitz ergriffen. Dass in der neuern Literatur die Cyclops-Arten 
an erster Stelle der Wirte dieser Peritrichen stehen, darf uns 
nicht täuschen, da in der jetzigen Zeit der Erforschung der 
Fauna unserer Gewässer grosse Aufmerksamkeit geschenkt 
wird. Daher vermehrt sich die Zahl der tierischen Träger, 
während die ursprünglichen W'irte in den Hintergrund ge- 
drängt und unberücksichtigt bleiben. Auch ich habe speciell den 
animalischen Trägern besondere Aufmerksamkeit geschenkt. 

Von Wichtigkeit ist der Festsetzungsort der Epistylis anas- 
tatica auf den Cyclopiden. Aus der obigen Zusammenstellung 
ist zu ersehen, dass in den weitaus meisten Fällen der Cephalo- 
thorax der Kruster besiedelt wird ; viel seltener findet man die 
Kolonien auf dem Abdomen, und über das Vorkommen auf 
Furka und Füssen fehlen die Daten gänzlich. 


Epistylis nympharum Engelmann. 


Als Symphoriont von Insekten-Larven geniesst dieses Infusor 
eine weite Verbreitung. Es wurde von mir auf folgenden Wir- 
ten festgestellt : 


INFUSORIEN 261 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufgk. | Fundort, Datum. 
Cyclops albidus. AAC Hbe /—+ | Schusterinsel. GT 
Chirotonetes juv. À. + Margarethen-Park. DAS EEE | 

» ML, B., Kb., gegend. | ++ | Neuhüsli, 29. 10 
Cloeon juv. Mt. + Arlesheim. 20 TE 

» Mt. + Schusterinsel. JEUROE 

» MAS; +- Oberwil. 25 ar: 
Chironomus spec.  |Mt. —- Allschwil (Schiesstand). GEI 

» Mi. _ Bôückten. 1OPRRTE 
Limnophilus 

centralis. |B. + Svaviella See, à VAE LEE 
Limn. spec. juv. 1e ++ | Schusterinsel. JAN 

» hint. K. teil. + + » 122209: 

Phryganea grandis. PARD: de Benken. 25. 3. 


ENGELMANN (1862) fand Æpistylis nympharum in wenig zahlreichen 
Stôcken auf Diptern-Larven. Roux (1899) auf dem Kopfe einer Culex- 
Larve. THiésauo und Favre (1906) auf Cyclops strenuus, C.serrulatus 
und C. fuscus. ZscnokkE (1911) auf Kopf und letztem Segment von 
Chironomiden-Larven, hauptsächlich von Tanytarsus gmundensis- 
dives, seltener von Tanytarsus clorens. Auch Asellus cavaticus, 
Gammarus pulex und Cyrnus trimaculatus fand der Autor von 
ihnen befallen. Sehr fraglich ist der Befund Bourquix-Linpr's 
(1918 von Æpistylis nympharum auf Nais. MoxarD (1919) auf 
Cyclops fimbriatus, Limnicythere Sancti-Patrici und Chironomiden- 
Larven. 


Es kann nach diesen Angaben und in Berücksichtigung 
meiner Funde für Æpistylis nympharum gesagt werden, 
dass ihr Symphorismus nicht so specifisch ist, wie bisher 
angenommen wurde. Ihr Vorkommen beschränkt sich nicht 
allein auf Insekten-Larven, sondern erweitert sich viel- 
mehr auf den ganzen Stamm der Arthropoden. Obwohl die 
Crustaceen in der Reihe der Träger der Peritrichen einen 
grossen Raum einnehmen, glaube ich trotzdem, dass die 
eigentlichen Wirte unter den Insekten-Larven zu suchen 
sind. 


Epistylis lacustris Imhof. 


Als Wirte dieser Art sollen folgende angegeben werden : 


262 A. KEISER 
Träger. | Besetzte Teile. | Häuñgk. | Fundort. | Datum. 
Simocephalus | 
vetulus. | Schr. / Bot. Garten Basel. TON TE 
Cyclops fuscus. | Ab FAC; ++ | Bottminger Weiïher.| 22. 11. 
C. albidus. C. A. Ad. Th. | ++ | Angenstein. CES 
C. viridis. C. A. Ab. | LL | Seewener See. 210: 
C. serrulatus. C. + Neuhüsli. 294108 
» Ab. ; Niederholz/Basel. 20 AE 
C. leuckarti. C. Ab. ++ | Mauensee. AMIE 
Diaptomus gracilis. | C. + + » | 150110): 


Epistylis lacustris erscheint in der Literatur zuerst bei Imnor 
(1883). Eine genaue Beschreibung des Infusors lieferte der genannte 
Autor später (1885). Er gibt als Wirte Cyclops und Diaptomus an 
(1885, 1885-86). Du PLessis (1885) auf Fredericella sultanea, auf den 
Füssen von ygrobates longipalpis und auf den Schalen verschie- 
dener Ostracoden. Forez (1885, 1904) auf Crustaceen. Yunc (1887, 
1890) auf den Füssen von Æygrobates und den Kolonien von Frederi- 
cella. Srece (1893) auf Cyclopiden. Heuscer (1895) auf Diaptomus 
gracilis. FrANCÉ (1897) auf Leptodora hyalina. Horer (1899) auf Cyclops 
ptridis und Hygrobates longipalips. Meruon (1914) auf Cyclops- 
Arten. Heuscuer (1915) auf Cyclops strenuus. Monarp (1919) auf Can- 
dona neglecta, Cyclops fimbriatus und Cyclops serrulatus. 


Der specifische Symphorismus der Epistylis lacustris erlei- 
det durch die Befunde von Du Pressis, Horer und Moxarp eine 
Einbusse. Die Angaben zeigen, dass nicht nur die Copepoden 
oder die Entomostraken im allgemeinen als die eigentlichen 
Träger angesehen werden dürfen, sondern dass zu ihnen sich 
noch die Hydrachniden gesellen. An dieser Stelle soll darauf 
hingewiesen werden, und das bezieht sich auf alle Befunde von 
sessilen Infusorien auf den Milben, dass es nicht die frei- 
schwimmenden Arten sind, die von Kolonien besetzt werden, 
sondern stets die langsam sich bewegenden Bodenformen. Die 
continuierliche, ruhelose Bewegung der meisten Wassermil- 
ben lässt eine Festsetzung irgendwelcher Peritrichen-Arten 
nicht zu. Auf den vielen Hydrachniden, die ich untersucht habe, 
konnte nie ein sessiles Infusor festgestellt werden. Nach per- 
sônlicher Mitteilung des Hydrachnologen Dr. Ch. Wazxrer (Ba- 
sel) ist auch ihm diese Erscheinung aufgefallen. Nicht näher 


INFUSORIEN 263 


bestimmte Epizoen, fand er nur auf Milben, die den Tiefen der 
Seen entstammten oder solchen, die im Moos der Quellen ihr 
Dasein fristen, nie aber auf den freischwimmenden Arten. 


Der Symphorismus im Genus Epistylis. 


Es môügen hier die Ergebnisse über den Symphorismus, die 
wir bei den einzelnen Æpistylis-Arten gewonnen haben, kurz 
zusammengestellt werden. Ganz allgemein lässt sich sagen, 
dass er gegenüber dem Symphorismus im Genus Vorticella und 
den beiden andern contractilen Genera Carchesium und Zoo- 
thamnium an Specifität zugenommen hat, ohne aber den spezi- 
fischen Grad des Symphorismus der Opercularien zu errei- 
chen. 

Ich teile die Æpistylis-Species auf Grund ihrer symphorion- 
tischen Eigenschaften in folgende drei Gruppen : 


À. Symphorionten s. 1. Darunter verstehe ich diejenigen 
Symphorionten, welche sowohl Pflanzen als auch Tiere der 
systematisch verschiedensten Abteilungen befallen. An die Basis 
dieser Reihe môchte ich Æpistylis anastatica stellen, die ihre 
Träger im Pflanzenreich und im grossen Stamm der aquatilen 
Arthropoden und ihrer Jugendformen findet. Spezialisierter in 
ihrem Vorkommen ist Epistylis plicatilis, sie wählt ihre Wirte 
nur noch unter den Cyclopiden und den Mollusken, und kann 
ebenso häufig auf Wasserpflanzen beobachtet werden. Mit 
Epistylis umbilicata verlassen die Epistyliden die vegetabili- 
schen Substrate; die Art setzt sich auf Oligochaeten und den 
verschiedensten Gliederfüsslern fest. Nur noch Insekten-Larven 
und Crustaceen besiedelt Epistylis nympharum. An die oberste 
Reihe wäre Æpistylis lacustris zu stellen, die haupsächlich auf 
Entomostraken und hin und wieder auf Hydrachniden gefunden 
werden kann. 

B. Specifische Symphorionten s.l. Unter diesem Begriff 
fasse ich alle diejenigen sessilen Infusorien zusammen, die 
pflanzliche Substrate verlassen haben und ihr Vorkommen nur 
auftierische Träger beschränken. Diese finden sie aber in syste- 


264 A. KEISER 


matisch eng umschriebenen Gruppen, wie Familien oder Gat- 
tungen. An erster Stelle steht hier Æpistylis branchiophila, die 
Insekten-Larven besetzt, sich aber mit grosser Vorliebe auf 
Trichoptern-Larven aufhält. Specifischer ist die Wahl der Trä- 
ger bei Epistylis digitalis und Epistylis diaptomi geworden, 
indem diese nur Diaptomiden, jene nur Cyclopiden befällt. Mit 
Epistylis digitalis erreicht diese Gruppe ihren Gipfelpunkt, denn 
es wurde früher schon gezeigt, dass sie sich auf den Cyclopi- 
den regelmässig an ganz bestimmten Kôrperteilen festsetzt. 
Diese Art verbindet die erste Gruppe mit der nächsten. 

C. Specifische Symphorionten s. str. nenne ich die ses- 
silen Infusorien, die sich nur auf einem einzigen Wirt und bei 
diesem sich gewühnlich auf ganz bestimmten Organen fest- 
setzen. Das Genus Epistylis hat nur eine hierher gehôrige Art 
aufzuweisen, nämlich Epristylis steini, die nur auf den Atmungs- 
organen von Gammarus pulex zu finden ist. 

Aus dieser Zusammenfassung ist zu ersehen, dass die Gruppe 
der Symphorionten s. 1. am stärksten vertreten ist, während 
die specifischen s. str. nur eine Art stellen. Dieses Verhältnis 
wird sich bei den nächsten Genera wesentlich zu Gunsten der 
dritten Gruppe verschieben. Der Fortschritt, der dieses Genus 
vor den vorherbehandelten auszeichnet, besteht in der Bildung 
der specifischen Symphorionten s. 1. Als Grund der weiten 
Verbreitung der Epistyliden im allgemeinen darf eine grosse 
Anpassungsfähigkeit an die verschiedensten Wirtstiere ange- 
führt werden. Wie die Versuche von FAuRÉ-FRÉMIET (1906 c) 
gezeigt haben, kann die specifische Opercularie eines Wasser- 
insekts ebenso gut auf einem andern leben, das nicht ihr spe- 
cifischer Wirt ist. Wie die obigen Ausführungen zeigten, lässt 
sich der Satz auch für dieses Genus anwenden. 


Genus : Rhabdostyla Kent. 
Rhabdostyla ovum Kent. 


Diese kleine, in ihrer Organisation an Epistylis erimnernde 
Art, hatte ich während meiner Untersuchungen sebr oft Gele- 


INFUSORIEN 265 


genheit zu beobachten, wie das die nachstehende Zusammen- 
stellung zeigen soll: 


re Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. l Datum. 
Cyclops fuscus. À. / Kloster Beinwil. 29. 40. 
C. strenuus. Ab..,.C. + Bottminger Weiher.| 10. 5. 
C. albidus. Ab iC: + Bot. Garicen Basel. 205: 
C. viridis. GC. + Margarethen Park. DO A 
» C. l Niederholz/Basel. 14. 5 
C. serrulatus. Ab F2C: Le Bot. Garten Basel. DOS 
» C., Eiballen. | + Kloster Beinwil. 29010; 
C. vernalis. Note np) HI Helgenmatt. 29-010; 
C. bisetosus. CFA; 2 Schloss Birseck. 2021 
C. leuckarti CG Ab: Se Bot. Garten Basel. 20:50] 
Ceriodaphnia 
reticulata. |Schr. | » ADS 
Candona neglecta. |Schr. + Fringeli (Quelle). AT 
C. candida. Schr., / Benken. 25083: 
C. rostrata. Schr, / » AGE: 
Cypridopsis 
elongata. |Schr. +—++ | Neuhüsli. 2910; 
C. vidua. Schr. + Schusterinsel. 125025 
Cyprois marginata. |Schr. + Zool. Institut Basel, CPE 
Cyclocypris ovum.  |Schr. + + Schusterinsel. GIE 
Cyprinotus 
incongruens. |Schr. / » 192: "9;: 
» Schr. +++ | Nicderholz/Basel. 1409; 
Eucypris virens. Schr,. / Oberwil. 25. 3. 
Potamocypris 
villosa. |Schr. + Niederholz/Basel, 10m 


Rhabdostyla ovum wurde zuerst von Kenr (1880-82) beschrieben. 
Roux (1901) begegnete ïihr auf Pflanzen und Ostracoden. Lixper 
(1904) hat sie auf Fragillaria und Asterionella angetroffen. Taiésaun 
und Favre (1906) beobachteten die Peritriche auf Daphnia und 
Cyclops viridis, und Bourquix-Lixpr (1918) auf einem Ostracoden. 

Wie aus meiner obigen Fundliste zu ersehen ist, habe ich 
Rhabdostyla ovum nie auf Pflanzen finden kônnen; stets wurde 
sie von mir nur auf tierischen Trägern beobachtet. Es will mir 
scheinen, als ob alle Fälle von Vorkommen auf vegetabilischen 
Trägern Ausnahmen sind. Besonders die Angaben von LiINDER 
môüchte ich stark bezweifeln. Wie mir Prof. AxDRÉ (Genf) mit- 
teilte, fand er bei seinen Planktonuntersuchungen regelmässig 
auf Anabaena, Fragillaria und andern pelagischen Algen eine 


266 A. KEISER 


kleine kurzgestielte Vorticelle, die mit einer der bis jetzt be- 
kannten Arten noch nicht identificiert werden konnte. Es wäre 
deshalb denkbar, dass das von LiNDpER als Rhabdostyla ovum 
bestimmte Infusor nicht in das Genus Rhabdostyla, sondern 
vielmehr zu Vorticella zu stellen wäre. 

Wenn wir unter den animalischen Trägern Umschau halten, 
so erkennen wir, dass diese fast ausnahmslos unter den Cyclo- 
piden und Ostracoden zu finden sind. Bei den Cyclopiden 
ist der Festsetzungsort nicht genauer bestimmt, bei den Ostra- 
coden dagegen ist es nur der Schalenrand, der von den Peri- 
trichen besiedelt wird. Auf diese auffallende Erscheinung 
werde ich weiter unten zurückommen. 


Rhabdostyla inclinans (D'Udekem). 


Dieses Infusor konnte ich einmal finden und zwar auf: 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Nais spec. | vord. K. teil. - | Schusterinsel. | TJ 8x 


Als Gerda inclinans wurde die Art von n’UnEekEm (1864) beschrieben 
und auf Vais gefunden. Kenr (1880-82) stellte die Peritriche zum 
Genus Scyphidia und beobachtete sie auf demselben Wirt. Srokes 
(1888) begegnete seiner Æhabdostyla chaeticola, die von Roux mit 
Rabdostyla inclinans indentificiert wurde, auf VNais. Auf dem Kôrper 
und an den dorso-lateralen Borsten desselben Oligochaeten haben 
Roux (1901) und BourquiN-Lixpr (1918) das Infusor beobachtet. Erst 
Roux hat seine Zugehôrigkeit zum Genus Rhabdostyla erkannt. 

Diese Daten und mein Fund zeigen, dass Rhabdostyla incli- 
nans ein specifischer Symphoriont von Nais ist. Welchen Grad 
der Hôhe er aber erreicht, kann aus diesen Angaben nicht ent- 
nommen werden, da eine genaue Determination des Oligo- 


chaeten nicht vorgenommen worden ist. 


Genus: Opercularia Goldfuss (Stein emend.). 
Opercularia coarctata (Claparède und Lachmann). 


Kolonien dieser Peritrichen konnte ich in meinem Material 
nur zweimal finden und zwar auf: 


INFUSORIEN 267 


Träger. | Besetzte Teile. | Häutigk. | Fundort. | Datum. | 
Spirogyra. / Bottminger Weiher. AMP Se 
Rhizzia fluitans. + Bot. Garten Basel. 7 A2 


CLaPARÈDE und LACHMANN (1858-59) haben diese Form unter dem 
Namen Æpistylis coarctata beschrieben und auf Molluskenschalen 
und pflanzlichen Abfällen beobachtet. France (1897) will die Peritriche 
auf Cyclops und Diaptomus gefunden haben. Roux (1901) wies sie 
auf Grund der morphologischen und anatomischen Charaktere zum 
Genus Opercularia. Er konnte sie zu wiederholten Malen in Heu- 
aufoüssen feststellen. 


Aus diesen wenigen Angaben ergibt sich für den Sympho- 
rismus von Opercularia coarctata, dass er insofern specifisch 
ist, als von den Kolonien nur Vegetabilien besetzt werden. 
Jedenfalls steht hier der Symphorismus auf der niedersten 
Stufe. An eine Besiedlung von tierischen Wirten hat sich das 
Infusor nicht angepasst. 


Opercularia berberina (Linné). 


Diese Species konnte ich nur einmal finden und zwar auf: 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufgk. | Fundort. | Datum, 


Bidessus gemminatus. |Ko. Er. Thr.| + | Schusterinsel. | ORALE 1 


Die Art ist schon vou Rüsez beobachtet und unter dem Namen 
«Berbersbeerfürmiger Afterpolyp» beschrieben worden. Fundort: 
After eines Wasserkäfers. EnRENBERG (1840) begegnete der Peritriche 
auf Cybister roeselii (= laterimarginalis) und benannte sie Epistylis 
berberiformis. Erst Sreix (1854) erkannte in ihr einen Vertreter des 
Genus Opercularia; er konnte Opercularia berberiformis häufig auf 
Noterus crassicornis, Laccophilus minutus (— hyalinus) finden, sel- 
tener begegnete er ihr auf Æydroporus (— Hygrotus) inaequalis, 
Hydroporus palustris und Haliplus impressus (= flavicollis). Bei 
allen diesen Wirten konnte Sreix beobachten, dass die Kolonien 
an den Hinterleibs- oder den Flügeldeckenspitzen sassen. Ganz un- 
genügend ist die Angabe über das Vorkommen dieser Art bei KEexT 
(1830-82), der als Träger «various aquatic insects » ohne nähere Be- 
stimmung angibt. 


Von einer Specifität des Symphorismus kann bei dieser Art 


268 A. KEISER 


noch nicht gesprochen werden. Von den von Kolonien der 
Opercularia berberina besetzt gefundenen Wasserkäfern fallt 
uns auf, dass es speziell die Grosskäfer sind, die in der Liste 
der Wirte erscheinen. Die kleinen Hydrophiliden werden nur 
spärlich oder gar nicht besiedelt. Ebenso auffallend ist die Tat- 
sache, dass nie an den Beinen der Wirte Kolonien gefunden 
worden sind. Wohl hat sich die Peritriche an die starke Bewe- 
gung der Wasserkäfer angepasst ; aber die Anpassung ist nicht 
so weit ausgebaut worden, dass auch Organe der Träger, wel- 
che Eigenbewegung haben, und wo die Stärke der Bewegung 
durch diese vergrôssert wird, besetzt werden kônnen. 


Opercularia gracilis Fauré-Frémiet. 


Opercularia gracilis scheint eine noch wenig bekannte und 
seltene Peritriche zu sein. Es gelang mir, sie einmal in einer 
Kolonie zu beobachten und zwar auf: 


| Träger. | Besetzte Teile. | Haufgk. | Fundort. | Datum. 
| Planorbis contortus. | Gehäuse. | 1 | Niederholz/Basel. | 20/1618 


Von Fauré-FRÉéMIET (1904a) ist das Infusor ausführlich be- 
schrieben worden; er fand es in einer Kolonie auf Limnaea. 
Obwohl ich viele Wasserschnecken auf dieses Epizoon hin un- 
tersucht habe, blieb es doch bei diesem einzigen Fund. Käfer, 
Cyclopiden und Wasserpflanzen, die derselben Lokalität ent- 
stammten, waren nicht besetzt, so dass es scheint, als sei Oper- 
cularia gracilis ein Symphoriont von Süsswasser-Gastropoden. 
Wie weit dies zutrifft und welchen Grad die Specifität des 
Symphorismus erreicht, kann nach nur so spärlich vorliegenden 
Daten nicht entschieden werden. 


Opercularia articulata (Ehrenberg). 


Diese schüne Opercularie geniesst in unsern Gewässern eine 
grosse Verbreitung. Sie konnte in meinem Material auf folgen- 
den Wirten festgestellt werden : 


INFUSORIEN 269 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. Datum. 
Asellus aquaticus. |K. anhänge. 1| Margarethen Park. 11:06. 
Gammarus pulex. Th. —+ Schusterinsel. DUNE: 

» Th. Ab. beine. + + » FPE 

» Th. Ab. beine. | ++ | Arlesheim. 20. 11. 
Limnophilus spec.  \B. _e Bôckten. TO NTE 
Agabus sturmi. Cg Er. ++ | Schusterinsel. HS 
A. didymus. Cg. Er. ++ » 7OES 
A. undulatus. Cg. / » LEP 
Rhantus punctatus. |Cg. + » DENESE 

» Er: J! Niederholz/Basel. 14-875: 
Platambus 

maculatus. |2 vord. B. paare.| / Allschwil. 22. M7: 
Dytiscusmarginalis. |Ab., Er., Cg. + Vessy b/Genève. 10. 10. 


Von EurenserG (1838) wurde Opercularia articulata am Hinter- 
leib und den Schenkeln von Dytiscus marginalis und Hydrophilus 
piceus gefunden, wo sie auch Prrrexaro (1852) nachweisen konnte. 
Ansehnlich ist die Trägerliste, die von Sreix (1854) angegeben wird. 

Er beobachtete die Peritriche hauptsächlich auf den beiden vordern 
Beinpaaren, der Vorder- und Mittelbrust von Dytiscus marginalis, 
Colymbetes fuscus, [lybius fenestratus, Agabus  bipustulatus, A. 
{= Platambus) maculatus, Cybister laterimarginalis und Dyuscus 
punctulatus. Fraxcé (1897) auf Cyclops und Piaptomus. Roux (1901) 
auf Dytiscus. Evmoxosox (1906) an Steinen. Vivrieux (1909-10) auf 
den Mundgliedmassen und vordern Beinen von Dytiscus. ANDRE 
(1917) auf Clepsine bioculata und Notonecta glauca. MoxarD (1919) 
auf Æellobdella stagnalis. 

Nach diesen Angaben, sowie nach meinen eigenen Funden 
ergibt sich für Opercularia articulata folgendes. Das Infusor 
ist nicht an einen specifischen Wirt gebunden, sondern sucht 
seine Träger in systematisch ganz verschiedenen Gruppen der 
aquatilen Fauna auf. Nicht nur Malacostracen, Coleoptern und 
Hemiptern werden von ihm befallen, sondern auch Insekten- 
Larven, Copepoden und Hirudineen. Selbst auf totem Substrat 
künnen seine Kolonien angetroffen werden. Meine Befunde, die 
durch Literaturcitate noch ergänzt wurden, zeigen, dass die 
Käfer in der Reihe der Wirte eine bevorzugte Stellung ein- 
nehmen, und zwar sind es nicht die Kleinkäfer, sondern wieder 
die Grosskäfer, auf denen die Peritriche zu finden ist wie bei 
Opercularia berberina). Beachtung verdient die Angabe von 


Revue Suisse pe Zoozocie 1. 28. 1921. 21 


270 A. KEISER 


SrEIx, die ich bestätigen kann, dass die Kolonien sich nie an 
den Schwimmbeinen festsetzen, sondern nur an den beiden 
vordern Beinpaaren. Nach meiner Ansicht ist es ihnen nicht 
môglich, auf den energisch arbeitenden Gliedmassen genügend 
Halt zu finden. Infolge der Hôhe des Stiels sind die Kolonien 
durch die Bewegungen der Extremitäten stark gefährdet. Wir 
finden die Schwimmbeine deshalb nur mit kurzgestielten Suc- 
torien besetzt. 


In den Wirten der Opercularia articulata erkennen wir fast 
ausnahmslos Tiere, die mehr oder weniger eine lebhafte 
Schwimmbewegung aufweisen. An diese hat sich das Epizoon 
anpassen müssen, wenn es ihr Stand halten will. Wie bei Epi- 
stylis digitalis, allerdings nicht in demselben hohen Masse, fin- 
det auch hier durch Bildung von Querlinien eine Auflüsung des 
Stieles in kürzere Glieder statt, welche eine Stärkung des gan- 
zen Organes im Gefolge hat. Als neue Erscheinung tritt uns 
noch die Längsstreifung entgegen, die, mit der Querstreifung 
kombiniert, die Festigkeit des Stieles erhôht und dadurch der 
Peritriche die Besetzung von lebhaften Wirten erlaubt. 


Opercularia lichtensteini Stein. 


Diese in der Schweiz noch wenig hekannte Art konnte ich in 
meinem Untersuchungsgebiet nur einmal nachweisen : 


Träger. | Besetzte l'eile. | Haurigk. | Fundort. | Datum. 
Asellus aquaticus. | B. | + | Margarethen Park. | 8: Tor 


Opercularia lichtensteini wurde von Sreix (1854) beschrieben und 
an den Beinen von Æyphydrus ovatus (—ferrugineus), Hydaticus 
transversalis, Agabus (= Platambus) maculatus, A. bipustulatus und 
Ilybius spec. gefunden, Dapay (1895) regelmässig und sehr häufig 
auf Cyprois dispar. Die Kolonien des Infusors beselzten die An- 
tennen und andern Extremitäten und den Schalenrand dieses Ostra- 
coden. Ricnarp (1899) auf verschiedenen Entomostracen. Meruo» 
(1914) hat das Infusor einer Neubeschreibung unterzogen ; er fand 
dasselbe auf den Küpfen von Chironomus spec. Axpré (1916) auf den 
Beinen von Gammarus und, nach Mermo», ebenfalls auf dem Küpfen 
der oben genannten Diptern-Larven. 


INFUSORIEN 271 


Opercularia lichtensteini istkein specifischer Symphoriont. 
Im Kreis der Arthropoden sind ihrem Vorkommen weite Gren- 
zen gezogen. Die besetzten Träger oder Organe derselben 
sind lebhafter Bewegungen fähig. Als neue Anpassungser- 
scheinung des Stieles an die Bewegungen der Träger tritt uns 
hier neben der Längsstreifung noch die Verkürzung des Fixa- 
tionsorganes entgegen. Dieser Modus der Anpassung wird 
von den Suctorien übernommen. 


Opercularia nutans (Ehrenberg,. 


Meine wenigen Funde für Opercularia nutans beziehen sich 
auf folgende Wirte : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. Fundort. | Datum 
Lemna minor. Wurzeln. |/—+ Bottminger Weiher,| 11. 8. 
Gammarus pulex. Th. + — + + | Schusterinsel. AO 
Laccobius nigriceps. | Er. ee » 1000: 


Von EurEeN8sErG (1838) ist der Infusor als Æpistylis nutans be- 
schrieben worden. Dem Entdecker erschien aber schon damals die 
systematische Stellung dieser Peritrichen im Genus Æpistylis frag- 
lich. Er machte die Bemerkung, dass die Art wohl richtiger zu 
Opercularia gezählt, oder für sie in ein neues Genus aufgestellt 
werde. Von Enrens8erG ist die Peritriche an Myriophyllum, Hottonia 
palustris und Ceratophyllum gefunden worden. SreiN (1854) an 
Lemna-Wurzeln. Kexr (1880-82) stellte das Infusor zum Genus Oper- 
cularia und gibt als Träger Wasserpflanzen und -Tiere an. Die 
Funde von Kerricorr (1884, 1887) waren mir nicht zugänglich. 
DazLza Torre (1891) an Moosen. ZscHokkE (1893, 1895, 1900, 1911) auf 
Chironomus-Larven, Corixa, Hydroporus, Agabus, Sialis-Larven, 
Gammarus und Hydrachniden. HeuPez (1898) auf Planorbis. Ricaaro 
(1899) auf verschiedenen Entomostracen. Koroïn (1908) auf A/ona 
afjinis und Cyclops. Dapay (1910) auf Copepoden und Microcystis. 
STEINER (1911) auf Cyclops serrulatus und Canthocamptus. MoxarD 
(1919) auf Chironomus-Larven. 


Die Liste der Träger von Opercularia nutans ist nach meinen 
Befunden und obigen Literaturcitaten in ihrer Zusammensetz- 
ung äusserst heterogen. Pflanzen und Tiere der verschie- 
densten Gruppen werden von der Art behaftet gefunden. 

Noch kurz müchte ich auf den durch Querlinien abgeteilten 


272 A. KEISER 


Stiel zu sprechen kommen. Einen solchen haben nach dem oben 
Gesagten diejenigen Epizoen aufzuweisen, die auf sehr beweg- 
lichen Wirten oder Organen derselben sich ansiedeln. Auch 
bei Opercularia nutans sind in der Reïhe der Träger Formen 
zu finden, die einer lebhaften Bewegung fähig sind. Die Bil- 
dung der Querlinien erhôht die Stärke des Stieles, und durch 
sie wird dem Infusor eine Besetzung von sehr beweglichen Trà- 


gern ermôüglicht. 


Opercularia cylindrata Wrzesniowky. 


Opercularia cylindrata stellt für die Schweiz eine neue Art 
dar. Sie wurde von mir auf folgenden Trägern beobachtet : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häuigk. | Fundort. | Datum. 
Cyclops fuscus. Th. / Allschwil (Schiesstand). | 14. 2. 
Potamocypris villosa. Schr. / Niederholz/Basel. 20 MIE 
| Cyprinotus incongruens. Schr. = » 210 


Opercularia cylindrata wurde von ihrem Entdecker WnrzesNiowsky 
(1870), auf Cyclops quadricornis gefunden. Von KEnr (1880-82) und 
Ricnarp (1899) wird derselbe Wirt citiert. 


Meine Funde zeigen aber, dass von Opercularia cylindrata 
nicht nur Copepoden, sondern auch Ostracoden besetzt wer- 
den kônnen. Ob aber der Symphorismus nur auf Vertreter 
dieser beiden Crustaceen-Gruppen beschränkt bleibt, kann ich 
nach diesen wenigen Daten nicht mit Sicherheit entscheiden. 


Opercularia corethrae nov. spec. 


Bei der Untersuchung des aus einem Weiher in der Nähe 
von Liestal stammenden Materials, das sehr reich an Larven 
von Corethra plumicornis war, konnte an diesen Tieren ein 
Epizoon beobachtét werden, das dem Genus Opercularia ange- 
hôrt. Eine Identifizierung mit einer der bis jetzt bekannten 
Arten war nicht môglich, und daher habe ich das Infusor als 
neue Species beschrieben und sie nach ihrem Träger benannt. 


INFUSORIEN TE: 


Artdiagnose : 

Die äussere Kôrperform erinnert an diejenige von Opercu- 
laria articulata, sie ist länglich-oval, in der Mitte am breites- 
ten, nach vorn und hinten sich verjün- 
gend. Die Kürperoberfläche ist querge- 
streift. Der Discus erhebt sich hoch über 
den Peristomrand, ist aber nicht nach 
räckwärts gelegt. Die undulierende Mem- 
bran ist hoch und breit, erreicht aber in 
der Hühe den Diseus nicht. Der Pharynx 
ist ziemlich kurz, gelangt nicht bis zur 
Kürpermitte und weist in seinem mittle- 
ren Teile eine grosse, mit Cilien versehene 
Ausbuchtung auf. Der Kern ist hufeisen- 
formig, transversal in der Mitte des Kür- 


Fic. 4. 
pers gelegen. Der Stiel ist kurz und dick,  Opercularia corethrae 
mit starken Querfurchen versehen, die n. sp. 


dicht gedrängt und in unregelmässigen Abständen einander 
folgen. Die Kolonien sind klein, bestehen aus zwei, hüchstens 
fünf Individuen. 
Länge des Kôrpers : 75-78, Breite des Kôrpers : 32-33 u. 
Meine Funde für diese Peritriche sind : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Corethra 

plumicornis-juv. limSchwanzfächer.| 4—+ + Liestal. 24° 10: 

» » + » 22 RD) 


Opercularia corethrae steht in ihrer äussern Kôrperform der 
Opercularia articulata am nächsten. Unterschiede zwischen 
beiden Arten sind kurz folgende : 


Opercularia articulata: Der Discus ist sehr schräg, die un- 
dulierende Membran ist sehr hoch, Kôrperoberfläche glatt. Der 
Kern ist ein kurzes gebogenes Band. Der Stiel ist hoch, längs- 
gestreift, mit weit auseinander liegenden Querlinien. 


Opercularia corethrae: Der Discus ist nicht schräg, die un- 


274 A. KEISER 


dulierende Membran erreicht seine Hôhe nicht. Kôrperober- 
fliche quergestreift. Der Kern ist hufeisenfürmig. Der Stiel ist 
kurz, nicht längsgestreift, aber mit Querfurchen, die in kurzen 
Abständen aufeinander folgen. 

An die ruckweisen Bewegungen der Larven hat sich das 
Infusor mit seinem kurzen dicken Stiel angepasst. Langgestiel- 
ten Kolonien wäre ein Aufenthalt am Schwanzende der Core- 
thra-Larven nicht môglich, da sie durch die schnellenden Be- 
wegungen von der Unterlage abgerissen würden. 


Opercularia zschokkei nov. spec. 


Bei der Untersuchung von Süsswasser-Cructaceen, speziell 
der Genera Cyclops und Canthocamptus auf sessile Infusorien 
fielen mir oft kleine Kolonien auf, die an den verschiedensten 
Kôrperteilen ïihrer Träger 
sassen. Da die Peritrichen 
mit keiner bekannten Art in 
Uebereinstimmung gebracht 
werden konnten, sehe ich 
mich genôtigt, sie als eine 
neue Species zu beschreiben 
und sie als Opercularia 
zschokker, zu Ehren meines 
verehrten Lehrers, in die 
Literatur einzuführen. Fol- 
sgende kurze Artdiagnose solt 
aufoestellt werden : 


Hire 0 Artdiagnose : 
Opercularia zschokkei n. sp. D Kôrper nee elliptische 
Gestalt, ist breit in der Mitte, verjüngt sich nach vorn und 
hinten etwas. Die Kürperoberfläche ist deutlich quergestreift. 
Der Discus ist nur wenig über den Peristomrand erhoben, 
aber schräg nach hinten gebogen. Der Peristomrand selbst ist 


wulstig. Die unduluriende Membran überragt den Discus. Der 


Or 


INFUSORIEN 275 


Pharynx ist lang und reicht bis über die Kürpermitte. In seiner 
Nähe liegt die contractile Vacuole. Der Macronucleus ist 
schwach gebogen und transversal in der Mitte des Kürpers 
gelegen. Der Stiel ist kurz, so dass die Kolonien oft den 
Eindruck von Häufchen sitzender Einzelindividuen erwecken. 
Seine maximale Länge beträgt hôchstens die Hälfte der 
Kôrperlänge. Dieser kurze Stiel zeigt eine Längsstreifung ; 
an seinem obern Ende treten einige Querfurchen auf. Die 
Kolonien sind wenig zahlreich; sie bestehen aus 2-7 Indivi- 
duen ; oft künnen auch nur Einzeltiere beobachtet werden. 
Länge des Kürpers : 50 y. Breite des Kôrpers: 26 x (Durch- 
schnittswerte). 

Opercularia zschokkei konnte ich auf folgenden Wirten 
feststellen : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Cyclops fuscus. |C. 1. Th. +—++ | Schusterinsel. 16 ME 
AIRE 
» GMATRe + Angenstein. JD: 
C. strenuus. C. (Ventralfl.). | + Allschwil, 19/05; 
C. viridis. C » + Schusterinsel. 16:21; 
C. serrulatus. AN [—+ Niederholz/Basel. 14645; 
C. fimbriatus. Zw. d. F.ästen. | + Asso (Quelle). 46-00 
Canthocamptus | 

staphylinus. |Ab. À. Th. Eisäckch. | + » 19223; 
» RenThe . Schusterinsel,. TEEN SE 
» F.Spermatophor| + Oberwil. 20 ie: 
» F. » + Benken. Ge 

C. microsta- : 
phylinus. |C. Ab. Th. +—++ | Seewagen. 115, AXE 


Opercularia zschokkei unterscheidet sich von allen Opercula- 
rien durchihre geringe Kürpergrüsse unddie Kürzeihres Stieles. 

Wie aus meinen Funden hervorgeht, besetzt das Infusor un- 
ter den Copoden nur Cyclopiden und Canthocamptus-Arten. 
Der specifische Symphorismus s. L. steht hier auf der Vorstufe 
zum specifischen s. str. 


Der Symphorismus der Opercularien. 


Die Ergebnisse, die wir bei der Betrachtung der einzelnen 


276 A. KEISER 


Arten des Genus Opercularia über den Symphorismus gewon- 
nen haben, sollen hier in kurzer Zusammenfassung nochmals 
dargestellt werden. Der Grad des Symphorismus der einzelnen 
Formen bildet eine aufsteigende Reihe. 


A. Symphorionten s.1l. — An die Basis dieser Gruppe ist 
Opercularia coarctata zu stellen, deren Kolonien ausnahmslos 
Wasserpflanzen besiedeln. Hôher steht schon Opercularia 
nutans, die Pflanzen und Tiere, die systematisch und biolo- 
gisch sehr verschiedenen Gruppen angehôren, besetzt. 


B. Specifische Symphorionten s. L. — An die eben ge- 
nannte Art schliesst sich Opercularia articulata an, die pflanz- 
liche Träger fast ganz aus ihrem Wirtskreis ausgeschlossen hat. 
Etwas weiter ist Opercularia lichtensteini gegangen; sie 
beschränkt ihr Vorkommen auf Arthropoden. Opercularia 
cylindrata sucht ihre Wirte nur noch in zwei, allerdings syste- 
matisch weit auseinander gelegenen Crustaceen-Ordnungen 
(Cyclopiden und Ostracoden). Der Wirtskreis zieht sich beï 
Opercularia berberina und Opercularia glomerata immer enger, 
von diesen zwei Species werden nur Coleoptern befallen. Auf 
zwei systematisch nahestehenden Copepoden-Genera setzt sich 
Opercularia zschokkei fest (Cylops und Canthocamptus). Die 
gleiche Stufe in symphoriontischer Hinsicht scheintauch Opercu- 
laria gracilis einzunehmen, wie aus den bis jetzt gemachten 
beiden Funden hervorgeht. 

Die Gruppe zeigt also deutlich die Verkleinerung der Zahl 
der zu besetzenden Träger-Arten und dadurch in aufsteigender 
Linie die Entwicklung zum specifischen Symphorismus s. str. 


C. Specifische Symphorionten s. str. Hierhin gehôren 
Opercularia corethrae, O. notoneclae, O. dytisci, O. aculu, 0. 
ilybi, O. corixae, O. cypris. Sie alle beschränken ïhr Vor- 
kommen auf den durch den im Speciesnamen genannten Wirt. 
Mit den verschiedensten Formen dieser Arten hat FAURÉ-FRE- 
mier (1906 a, db, c, 1907) Versuche angestellt, die ihn zum 
Schlusse führten, dass in ihnen nicht Variationen oder Muta- 
tionen einer einzigen oder einer Zahl von Species von Oper- 


INFUSORIEN 2717 


cularien zu erblicken sind, die durch die Eigentümlichkeïten 
des Wasserinsekts, auf welchem das Infusor vorkommt, be- 
dingt sein künnten. Vielmehr nimmt FAURÉ-FRÉMIET an, dass 
es sich um gut definierte Arten handelt, die sich genau an ihre 
Wirte angepasst haben. Die morphologischen Differenzen, 
welche die einzelnen Infusorien von einander unterscheiden, 
sind gering, aber constant. 


Genus: Pyxidium Kent. 


Pyxidium cothurnoides Kent. 


Diese in ihrer Gestalt und innern Organisation an eine Oper- 
cularia erinnernde Art konnte ich auf folgenden Wirten fest- 


stellen : 

Träger. | Besetzte Teile. | Häulgk. | Fundort. | Datum. 
Cypridopsis vidua. Schr. ue Schusterinsel. TND 
Cyclocypris ovum. Schr. + » 1458; 
Candona candida. Schr. D Lange Erlen. DS; 


Für die Vorticelliden von opereularienartigem Bau, die keine Ko- 
lonien bilden, stellte Kenr (1880-82) ein besonderes Genus Pyxidiunme 
auf und beschrieb es als neue Art Pyxidium cothurnoides, das er auf 
Entomostraken gefunden hatte. RicnanD (1899) auf Cypris spec. 
Roux (1901) auf Cyclops spec. HENDErsoN (1905) auf Cyclops und 
Cypris. ZscnokkE (1911) auf Candona neglecta. Axbré (1912) und 
Mermon (1914) auf den Schalen von Cypris. Moxanpb (1919) auf Cy- 
clops fimbriatus, Cyclops viridus, Canthocamptus staphylinus, und 
hauptsächlich auf Cypria ophthalmica. Fnancé (1897) auf Cyclops 
und Canthocamptus. 


Auf Grund der Literaturangaben und speziell gestützt auf 
meine eigenen Funde môchte ich Pyxidium cothurnoides zu 
den specifischen Symphorionten der Ostracoden zählen, da doch 
diese Tiergruppe in der Wirtsreihe an erster Stelle steht. Es 
erhebt sich aber die Frage, wie es sich mit den Befunden auf 
den Copepoden verhält. Ich bin der Ansicht, dass es sich, 
wenn tatsächlich Pyridium cothurnoides auf Copepoden beob- 
achtet wurde, nur um vereinzelte Fälle handeln kann. Viel 


278 A. KEISER 


grôsser scheint mir aber die Wahrscheinlichkeit zu sein, dass 
in diesen Fällen nicht Pyxidium cothurnoides, sondern eine 
andere Peritriche hätte nachgewiesen werden sollen, nämlich 
Pyxidium henneguyi. Eine Verwechslung der beiden Arten 
ist bei conserviertem Material erklärlich. Da der Discus einmge- 
zogen wird, die feinere Kôrperstruktur verschwunden ist, und 
Einzelheiten im Bau nicht mehr erkannt werden künnen, wird 
ein genaues Auseinanderhalten der beiden Arten sehr er- 
schwert. 


Pyxidium henneguyi Fauré-Frémiet.: 


Bei der Untersuchung von Cyclops serrulatus(Weibchen und 
Männchen) fielen mir am ersten Abdominalsegment dieses Co- 
pepoden dichte Infusorienkolonien auf, die ich zu Beginn mei- 
ner Studien als Pyxidium cothurnoides ? bezeichnete. Die 
Funde für diese Peritriche waren : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. Datum. 


Cycl. serrulatus. | 1. Ab. segment. | ++ Allschwil. 15 
» » ++ Burg Bad. 5. 10. 
» » — Gürbelhofer Weiher | 11. 10. 
» » IL Kaltbrunnental. 29. 10. 
» » +— ++ | Niederholz/Basel. 20 
» » + Flüelaseen, SAS 
» » + + Schusterinsel. 275 4 


Im Verlaufe des Literaturstudiums stiess ich auf eine Arbeit 
von FAuURÉ-FRÉMIET (1904 à), in der eine Opercularia henneguyi 
als neue Art beschrieben wurde und mit der ich meine frag- 
liche Pyxidium-Art identificieren konnte. Fauré fand das Infu- 
sor nur auf dem ersten Abdominalsegment von Cyclops spec., 
wo es, wie der Entdecker sich ausdrückt, «des colonies en- 
croûtantes » bildet. Diese für die Art typische Koloniebildung 
konnte auch von mir beobachtet werden, und sie kann schon 
als äusseres Merkmal der Species gelten. Solche Kolonien 
konnten in der ganzen Ordnung der Peritricha nicht wieder 
nachgewiesen werden. Der kurze Stiel der Einzelindividuen 
istnie verzweigt. Nach der Teilung bleibt das eine Tochterin- 


INFUSORIEN 279 


dividuum auf dem von der Mutter gebildeten Fixationsorgan 
sitzen. Das andere wird mit einem neuen Stiele ausgerüstet 
und setzt sich direkt neben dem Orte seiner Enstehung fest. 
Auf diese Weise entstehen die dichtgedrängten Kolonien, wel- 
che wie ein zusammenhängender Ring das erste Segment des 
Abdomens des Cyclopiden umgeben. 

Ueber die Stellung des Infusors im System der Peritricha 
môüchte ich das Folgende bemerken. FauRÉ-FRÉMIET hat die 
von ihm neubeschriebene Art auf Grund der anatomischen 
Charaktere zum Opercularia gestellt. Vom Entdecker wird be- 
sonders stark die Unverzweigtheit des Stieles betont. Zu einer 
echten Koloniebildung wie bei Carchesium, Eprstylis u. a., 
wobei die Einzeltiere zeitlebens durch morphologische Bande 
miteinander verbunden bleiben, kommt es bei dieser Art nicht. 
Vielmehr treten die Infusorien in Gruppen oder Familien auf 
wie sie bei den meisten Vorticella-Arten beobachtet werden 
künnen. Auf Grund dieser Erscheinung glaube ich nicht fehl- 
zugehen, wenn ich die Fauré’sche Art ins Genus Pyridium 
versetze, das von Kenr (1880-82) für die Peritrichen von oper- 
cularienartigem Bau geschaffen wurde, welche keine Kolonien 
bilden. 

Unterschiede von Pyxidium cothurnoides und Pyxidium 
henneguyi sind kurz folgende : 

Bei Pyxidium cothurnoides ist die Kôrperoberfläche glatt, 
der Stiel ist dünn, nicht gestreift, der Kern hat bandfürmige 
Gestalt und liegt longitudinal 1m Kôrper. 

Die Kôrperoberfläche von Pyxidium henneguyt ist querge- 
streift, der Stiel ist kurz und mit Querfalten versehen, der Kern 
ist kurz bis hufeisenfürmig und liegt quer in der obern Kôr- 
perhälfte. 

Angaben in der Literatur, die uns über das weitere Vorkom- 
men dieses Infusors Aufschluss geben künnten, fehlen gänz- 
lich. Und doch will mir scheinen, dass diese Peritriche nicht 
zu den Seltenheiten gehôrt. Das geht aus meinen Funden her- 
vor. In der vorgehenden Art, Pyxidium cothurnoides, haben 
wir einen Symphorionten der Ostracoden kennen gelernt. 


280 A. KEISER 


Allerdings werden unter seinen Trägern auch Cyclopiden auf- 
geführt. Wie ich aus meinen Beobachtungen schliesse, ist 
Pyxidium henneguyi ein specifischer Symphoriont von Cyclops 
serrulatus. Daher glaube ich, dass alle Befunde der nach- 
stehenden Autoren, welche Pyxidium cothurnoides auf Cyclops 
spec. gefunden haben, zu Pyxidium henneguyti zu stellen sind. 
Von grosser Wichtigkeit zur Entscheidung dieser Frage wäre 
natürlich die genaue Angabe des Vorkommens der Infusorien 
auf den Wirten, da, wie meine Funde zeigen, nur ein be- 
stimmtes Segment ihres Kôrpers besetzt wird. Folgende For- 
scher geben Pyxidium cothurnoides auf Cyclopiden an : HEN- 
DERSON (1905), Roux (1901), FrancÉ (1897), Kenr (1880-82) und 
MoxanD (1919). 


Sektion: Cothurnea Bütschli. 


Genus: Cothurnia Ehrenberg (Claparède 
und Lachmann emend.). 


Cothurnia crystallina (Ehrenberg). 


Das als häufige Art bekannte Infusor konnte ich nur einmal 


finden und zwar auf: 


Träger. | Besetzte Teile. | Hänfigk. | Fundort. | Datum. 
Spirogyra. | | | Bottminger Weiher. | JS 


Recht unsicher sind die Angaben über Cothurnia crystallina in 
der ältern Literatur. EurexserG (1830, 1831, 1838) fand seine l’agéni- 
cola crystallina, die mit Cothurnia crystallina ïidentisch ist, an 
Meerlinsen, Conferven und Ceratophyllum. Unter dem gleichen Na- 
men wurde das Infusor von Dusarnix (1841), Sreix (1849) und Prir- 
cHarD (1852) beschrieben. DusarDiN an Wasserpflanzen, Sreix an 
Lemna-Wurzeln, Vaucherien und Conferven, PrirrenarD an Lemna. 
Perry (1852) beobachtete seine Vaginicola grandis, die synonym mit 
Cothurnia crystallina ist, an Wasserpflanzen. In einer spätern Ar- 
beit (1852) verzeichnet er die Vaginicola crystallina an Conferven 
und Potamogeton natans. Srein (1854) behält die beiden von Perry 
beschriebenen Arten bei und konnte sie an Confervenfäden und 
Lemna-Wurzeln feststellen. CLapanëoe und LacHmaxx (1858-59) haben 


INFUSORIEN 281 


die beiden Genera Cothurnia Ehrenberg und Vaginicola Schrank 
einer Revision unterzogen und sie auf Grund morphologischer 
Unterschiede neu umschrieben. Zum Genus Cothurnia werden alle 
die Formen gestellt, welche mit dem hintern Gehäuserand oder mit 
einem kurzen Stiel dem Substrat aufsitzen. So wurde die EHREN- 
serG'sche Vaginicola crystallina identisch mit Cothurnia crystallina, 
und in der Perry’schen Vaginicola grandis erkennen die beiden 
Autoren eine schlecht beobachtete Form dieser Species. QuEnNNEr- 
sreDT (1867) an Lemna. Kent (1880-82), der in seinem Werke die 
Peritriche immer noch unter dem Namen Vaginicola crystallina 
weiterführt, begegnete ihr auf Lemna und Myriophyllum. FrANcE 
(1897) auf Oedogonium, DaLrLa-Torré (1891) auf Süsswasserpflanzen, 
Roux (1901) auf Spirogyra, Enrz (1903) an Algenfäden. 

Mit Hilfe dieses reichen Beobachtungsmaterials fälltes nicht 
schwer, sich ein Bild über den Symphorismus von Cothurnia 
crystallina zu machen. Aus den Angaben kann entnommen 
werden, dass die Peritriche nur pflanzliche Träger besiedelt. 
Dass das Epizoon nur auf ruhenden Wirten sich festsetzten 
kann, lässt sich vielleicht aus seinen morphologischen Eigen- 
schaften erklären. Das ohne Stiel direkt dem Substrat aufsitz- 
ende Gehäuse scheint nicht für sich bewegende Träger vor- 
teilhaft zu sein. Die Fixationsfläche ist zu klein und daher die 
Befestigung zu wenig solide, um den Bewegungen der Wirte 
stand halten zu kônnen. Diese würden eine Loslüsung des 
Epizoons von der Unterlage veranlassen. 

Die Bildung eines Stieles kommt einer ganzen Reihe von 
Gehäuse tragenden Peritrichen zu. Durch seine Ausbildung 
wird aber die Bewegung der Wirte in ihrer Wirkung abge- 
schwächt. Deshalb finden wir die Arten, die durch ein gestiel- 
tes Gehäuse charakterisiert sind, meistens auf Tieren, seltener 
auf Wasserpflanzen. 

Zur Illustration des oben gesagten môchte ich noch einige 
Fälle des Vorkommens anderer Cothurnia-Species anführen, 
sie dienen zum Beweise meiner Annahme. So findet man Co- 
thurnia truncata (Fromentel) am Grunde der Gewässer auf 
Schlammpartikeln. Cothurnia ovata Dujardin wurde von Kexr 
(1880-82) auf Conferven und andern Wasserpflanzen beobach- 
tet. Die mit einem sehr dünnen Stiel, der den Anforderungen 


282 A. KEISER 


eines auf tierischen Wirten sich festsetzenden Epizoons nicht 
genügen kann, ausgestattete Cothurnia pyxidiformis D’'Ude- 
kem, wurde von ihrem Entdecker an einem Blatt von Nuphar, 
von andern Forschern an andern Wasserpflanzen gefunden. 
Nirgends finden sich aber unter ihren Trägern Tiere irgend- 
welcher Art. 


Genus: Vaginicola Lamarck (Claparède und Lachmann emend.). 
Vaginicola longicollis Kent. 


Diese Peritriche, die aus der Schweiz erst aus dem Marais 
de Noirvaux (Ste-Croix) bekannt ist, konnte an verschiedenen 
Orten und aufverschiedenen Wirten von mir gefunden werden: 


Träger. | Besetzte Teile. | Haufigk. | Fundort. | Datun. 
Rhizzia fluitans. / Bot. Garten Basel. JL: 
Mnium hornum. Blätter. + Schusterinsel. Ten É 
Planorbis contortus. Gehäuse. [—+ » 197 

» » + + » LOI 
» » + Niederholz/Basel. 20e 
PI. carinatus. » + Schusterinsel. PIRE 


Von CLaparEDE und LacHManx (1858-59) wurden zum Genus Vagi- 
nicola alle die Formen gezählt, deren Gehäuse mit einer abgeplat- 
teten Seitenfläche dem Substrate aufliegen. Schon EnrEN8ERG (1838) 
muss der Vaginicola longicollis begegnet sein, denn er beschrieb 
und bildete eine Peritriche ab, die er Vaginicola decumbens nannte 
und an Lemna-Wurzeln und auf Conferven fand. Dieses Infusor 
wurde von PExARD (1914) mit der Vaginicola longicollis identificiert. 
PrircarD (1852) fand seine Vaginicola decumbens auf Zygnema 
decimum. Srein (1854) auf den Gehäusen kleiner Planorbis-Arten 
und junger Limnaeen und an Lemna-Wurzeln. Die gleichen Fundorte 
gaben auch CrLaparëèoe und LacHmanx (1858-59) an. Kenr (1880-82) 
hat die Peritriche unter dem Namen Platycola longicollis neube- 
schrieben. DarLa-Torré (1891) fand seine Platycola decumbens, wel- 
che ich mit Vaginicola longicollis identificieren konnte, an Süss- 
wasserpflanzen aller Art. 


Vaginicola longicollis ist nach meinen Funden, die durch 
Literaturnachweise bestätigt werden, zu schliessen, eine Peri- 
triche, die pflanzliche Träger ebensogut wie tierische besetzt. 


INFUSORIEN 283 


Bei den letztern muss allerdings eine starke Einschränkung 
gemacht werden, in dem Sinne, dass nur langsam sich bewe- 
gende Tiere, wie es die Mollusken sind, besiedelt werden. Ich 
sehe in diesem Symphorionten eine biologische Uebergangs- 
form, die vom Genus Cothurnia zum Genus Cothurniopsis 
leitet. In den Vertretern von Cothurnia haben wir Epizoen von 
Pflanzen kennen gelernt, und in den Cothurniopsis-Arten tre- 
ten uns fast ausnahmslos Peritrichen entgegen, deren Vorkom- 
men sich nur auf tierische Wirte beschränkt. Die Môglichkeit, 
nicht nur auf Pflanzen, sondern auch auf Tieren sich festsetz- 
en zu kônnen, erhält Vaginicola longicollis durch die Art der 
Fixation, da bei 1hr das Gehäuse mit einer Breitseite der Un- 
terlage aufliegt, wodurch die Anheftungsfläche vergrôüssert und 
somit die Gefahr abgelüst zu werden, verkleinert wird. 


Genus: Cothurniopsis Entz. 


Cothurniopsis vaga Schrank. 


Cothurniopsis vaga konnte ich nur dreimal beobachten und 
zWar auf: 


Träger. | Besetzte Teile, | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Sptrogyra. / Bottminger Weiher. | 11. 8. 
Lemna minor. Wurzeln. [—+ » 115008 
Cyclops albidus. An., F. D | Schusterinsel, 16 1:.| 


Schon Scnrank (1776) hat das Infusor gekannt, er nannte es Tu- 
bularia vaga und traf dasselbe freischwimmend an. O. F.Mäürrer 
(1886) fand seine Vorticella folliculata, die mit Cothurniopsis vaga 
identisch ist, auf Cyclops quadricornis. Mit unserm Infusor ist auch 
die von Coou8o (1793) beschriebene und an Lemna-Wurzeln beob- 
achtete ARotifera ad astuccio synonym. EnrenserG (1838) begegnele 
seiner Cothurnia imberbis, die sich mit Cothurniopsis vaga deckt, 
nie anders als auf Cyclovs quadricornis. SreiN (1854) beobachtete 
Cothurnia imberbis auf Beinen, Fühlern und Furkalborsten von 
Cyclopsine (— Canthocamptus) staphylinus. PrircnarD (1852) auf 
Cyclops quadricornis. CLapArÈëne und LacHmaxx (1858-59) auf Can- 
thocamptus spec.' Perry (1852) besonders am Schwanz von Cyclops- 


284 A. KEISER 


Arten. Kenr (1880-82) gibt als Träger von Cothurnia imberbis En- 
tomostraken und Wasserpflanzen an. KeLricorr (1883a) an den 
Schwimmfüssen von Astacus. VEsnovsky (1882) auf Bruchstücken 
organischer Stoffe; er bezeichnete die Infusorienart in seiner Arbeit 
als Cothurnia ; nach der vom Autor mitgegebenen Abbildung muss 
die Peritriche mit Cothurniopsis vaga identisch sein. Enrz (1884) 
teilte das alte Genus Cofthurnia von EurENBERG in zwei selbständige 
Genera, wobeïi er für die Formen, deren Gehäuse von quergerun- 
zelten dicken Stielen getragen werden, das Genus Cothurniopsis 
schuf. ZscHokke (1900) auf Chironomus spec., Ostracoden und Lin- 
ceiden. Roux {1901) auf Cyclops spec. und Gammarus. HENDERSON 
(4905) und SrerxMaNx (1907) auf Cyclops. Evuonpsox (1906) fand seine 
Cothurnia imberbis an Wasserpflanzen. Dapay (1968) meldet eine 
Cothurniopsis imberbis, die er auf Pflanzenresten und Cyclops ge- 
funden hatte. Koroin (1908) auf Canthocamptus. Bourquin-Linor 
(1918) auf Candona. HzæserLtr (1918) auf dem Cephalothorax von 
Canthocamptus staphylinus. 


Gegenüber den beiden vorherbehandelten Arten aus der 
Sektion der Cothurnia erkennen wir bei dieser Peritrichen 
eine Aenderung in der Wahl der Wirte. Wobhl treten in der 
Liste der besetzten Substrate noch ôfters pflanzliche Träger 
auf, aber sie sind im Hinblick auf die tierischen in den Schat- 
ten gestellt. Auch in der Auslese der aus dem Tierreich ge- 
wählten Wirte ist eine Aenderung zu verzeichnen, indem von 
diesem Infusor die langsam sich bewegenden Formen verlas- 
sen und durch lebhaft sich bewegende ersetzt werden. Von 
einem specifischen Symphorismus kann aber nicht gesprochen 
werden, rekrutieren sich doch die Träger aus den systematisch 
verschiedensten Klassen der aquatilen Fauna. Ein solcher wird 
aber erreicht bei der folgenden Art. 


Cothurniopsis plectostyla Stokes. 


Von Moxarp (1918) wurde für das Genus Cothurniopsis eine 
neue Art aufgestellt, die der Autor nach ihrem Träger Cothur- 
niopsis canthocampti benannte. In seiner Dissertation (1919) 
gibt er in einer Fussnote bekannt, dass das Infusor nach der 
Ansicht von PExaRp (Genf) mit der von Sroxes (1885) beschrie- 
benen Cothurnia plectostyla identisch sein künnte. Nach per- 


INFUSORIEN 285 


sünlicher Rücksprache mit Herrn PENARD und auf Grund meiner 
eigenen Erfahrung komme ich dazu, die beiden Arten als iden- 
tisch zu erklären, da die von Srokes und Moxarp gegebenen 
Abbildungen miteinander übereinstimmen, und auch in den 
Diagnosen grosse Differenzen nicht zu finden sind. 

Ich konnte Cothurniopsis plectostyla auf folgenden Wirten 
feststellen : 


Träger. | Besetzte Teile, | Häutigk. | Fundort. | Datum. | 
Canthocamptus | 
staphylinus. | Th. Ab. F. C. | ++ Seewen. 21/10: 
» (Ce — Schusterinsel. fl ae 
» G#Ab: + Oberwil. DOS | 
» (QE + + Benken. DAS RE | 
C. microstaphylinus. | C. Th. F. + Seewagen. 107 | 
» Eh FA ADAC: + + Schusterinsel. 10e Dee 


Auf Grund der von Exrz (1884) gegebenen Charakteristik für das 
Genus Cothurniopsis muss das mit einem kurzen dicken Stiel, der 
zudem noch Querfalten aufweist, und mit einem ovalen Kern aus- 
gestattete Infusor in dieses Genus gestellt werden. Von SToKkEs 
(1885, 1888) wurde die Peritriche auf Canthocamptus minutus ge- 
funden. Monarp (1918, 1919) beobachtete seine Form auf Cantho- 
camptus crassus, Canth. staphylinus, Canth. echinatus und Canth. 
schmeïli, und zwar setzte sie sich am Abdomen, an den Beinen und 
an der Furka dieser Copepoden fest. 


Der Symphorismus ist bei diesem Infusor specifisch s. IL. ge- 
worden. Pflanzen sind ganz aus der Liste der Träger ausge- 
schaltet, und die Besetzung tendiert nach einer einzigen Tier- 
gruppe. Der dicke kurze Stiel erlaubt es der Peritriche, die 
Harpacticiden zu besiedeln, und verhütet durch seine Stärke, 
dass die Infusorien von der Unterlage abgestreift werden. 

Gleiche Stielstrukturen finden wir bei zwei auf verschiede- 
nen Kôrperteilen von Astacus fluviatilis lebenden Sympho- 
rionten, nämlich bei Cothurnia astaci Stein und Cothurnia sie- 
boldi Stein, welche beide nach ihrer morphologischen und 
anatomischen Beschaffenheit ins Genus Cothurniopsis gehüren. 
Bei ihnen hat der specifische Symphorismus seinen Hühepunkt 
erreicht. Nicht nur ein einziger Wirt, sondern sogar nur be- 


Revue Suisse DE ZooLociEe T. 28. 1921, 22 


286 A. KEISER 


stimmte Organe und Kôrperanhänge werden von den zwei 
Arten besetzt. So setzt sich nach Sreix (1854) Cothurniopsis 
astact auf den Borsten der Abdominalfüsse und auf den Bor- 
sten in der Kiemenhôhle fest, auf die Kiemen selbst geht in- 
dessen das Infusor nicht über. Diese Organe sind ganz der 
Cothurniopsis steboldi zur Besiedlung überlassen. 


Unter-Fam.: Lagenophryininae Bütschli. 
LA 
Genus: Lagenophrys Stein. 
Lagenophrys labiata Wallengreen (non Stokes). 


Dieses Infusor konnte ich während meiner Untersuchungen 
zu wiederholten Malen be&bachten. Ueber sein Vorkommen und 
seine Träger mügen die folgenden Angaben Aufschluss geben : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Cyclocypris ovum. Schr. +—++ | Seewen (Seeboden). | 21. 10. 
» » + + Schusterinsel. GT: 

» » + — + -- » RS 

» » + » 12005 
Candona neglecta. » ++ Fringeli (Quelle). au le 
Cypridopsis vidua. » +++ | Schusterinsel. Te ax 


Es bestehen über das Vorkommen und die Systematik dieser 
Species in der Literatur noch einige Zweifel. Srokes (1887) hat 
auf den Beinen und Kôrperanhängen von Gammarus spec. eine 
Lagenophrys beobachtet und als Lagenophrys labiata nov. 
spec. beschrieben. Später wurde von WALLENGREEN (1900) eine 
Art des Genus entdeckt, die der Autor ebenfalls Lagenophrys 
labiata nannte. Obwohl beide Arten ähnliche Mundôffnungen 
besitzen, so künnen sie nach von Ugiscx (1913) nicht als iden- 
tisch aufgefasst werden, da sie sich in biologischer Hinsicht 
unterscheiden. Während die Lagenophrys labiata von Srokes 
auf Gammarus sich festsetzt, hält sich die VVazLENGREENsche 
Form «auf der Aussenseite der Schale kleiner grünlicher Cy- 
priden.» auf. 


INFUSORIEN 287 


Die übrigen wenigen Daten, die mir über das Vorkommen dieser 
Art bekannt geworden sind, beziehen sich alle auf Ostracoden. So 
fanden Roux (1901) und AxDré (1912) Lagenophrys labiata auf Cypris 
spec. Candona candida wurde von Bourquix-Lixpr (1918) mit ihr be- 
setzt gefunden. 


Da, wie später gezeigt werden soll, die Lagenophryden auf 
bestimmte Träger specialisiert sind, so wäre an die Môglich- 
keit zu denken, ob die Srokessche und WALLENGREENSche Art 
nicht durch eine neue Namengebung zu trennen wären, um 
Verwechslungen und Irrtümer aus dem Wege zu räumen. Die 
Lagenophrys labiata von WALENGREEN ist ein specifischer Sym- 
phoriont, der seine Träger nur unter den Ostracoden auswählt, 
und zwar werden auch von ihr, wie den andern Epizoen dieser 
Crustaceen, die freischwimmenden Formen bevorzugt. Nicht 
der Schalenrand der Muschelkrebse wird von dieser Art auf- 
gesucht, sondern die freie Schalenfläche. 


Lagenophrys ampulla Stein. 


Diese zu allen Jahreszeiten vorkommende Art konnte ich an 
folgenden Orten erbeuten : 


Träger. | Pesetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Gammarus pulex. Kb. + | Allschwil (Ziegelhütte). ! 21. 7. 
» » ++ » (Schiesstand). GNT 

» » ee — Schusterinsel. DEN 

» » + + » 115602; 

» » ce + » IE 2702; 


Lagenophrys ampulla wurde zuerst von SreiN (1851) beschrieben. 
br fand sie (1851, 1854) auf den Kiemendeckeln und Kiemenblättern 
der Wasserassel und auf den Kiemenblättern von Gammarus- 
Arten. Iunor (1885, 1885-86) auf Cypris spec. PLare (1886) auf den 
Atmungsorganen von Gammarus pulex, wo sie auch Bürscazr (1886) 
vorfinden konnte. Ricaarn (1899), WazLeNGReEx (1900), vox Usiscn 
(1913) auf Kiemendeckeln und -blättern desselben Amphipoden. 
Moxaro (1919) sehr häufig auf Cypria ophtalmica, viel weniger häu- 
fig auf Candona. 


Wenn wir dieses Beobachtungsmaterial näher betrachten, so 
fällt uns auf, dass Lagenophrys ampulla zwei so sehr verschie- 
genopRry 1 


288 A. KEISER 


dene Krebsgruppen, Amphipoden und Ostracoden, besetzen 
soll. Wie meine verschiedenen Trägerlisten zeigen, kommt es 
bei einigen Infusorien-Arten vor, dass oft systematisch weit 
auseinanderliegende Wirte besiedelt werden. Aber gerade für 
die Lagenophryden trifft das nicht zu. In der Wall der Träger 
sind ihnen, mit einer Ausnahme, enge Grenzen gezogen. Es 
liegt daher die Vermutung nahe, dass es sich auch in diesem 
Falle um verschiedene Arten handelt. Die Angabe von ImHor 
ist früher schon von ANbRÉ (1912) angezweifelt worden; er 
glaubt, dass es nicht Lagenophrys ampulla war, welche Imor 
auf Ostracoden fand, sondern dass es vielmehr die Art Lageno- 
phrys labiata gewesen sein muss, die allerdings in damaliger 
Zeit noch nicht bekannt und beschrieben war. Ich môchte an 
dieser Stelle darauf hinweisen, dass bei ZscHokke (1900, 1910, 
1911), der die Funde von Imnor citiert, die betreffenden Anga- 
ben zu berichtigen wären. Die Funde von Mowar», der Lageno- 
phrys ampulla auf zwei Ostracoden-Arten gefunden haben 
will, müchte ich stark bezweifeln. 


Lagenophrys aselli Plate. 


Nach Sreix (1851), dem wir die erste Beschreibung der Lage- 
nophrys ampulla verdanken, soll dieses Infusor auf der Wasser- 
assel zu finden sein. PLATE (1889) konnte diese Angabe nicht 
bestätigen. Obwohl er viele Isopoden auf Lagenophrys ampulla 
untersucht hatte, konnte er das Infusor nie finden. Dagegen 
gelang es ihm bei seinen Untersuchungen, zwei neue Arten 
des Genus Lagenophrys zu entdecken. Der Autor spricht die 
Vermutung aus, dass beide Formen von STEIx schon gesehen 
wurden, jedoch irrtümlicher Weise für identisch mit der auf 
dem Flohkrebs lebenden ZLagenophrys ampulla gehalten 
wurden. Die beiden neuen Arten Prares sind Lagnophrys 
aperta und ZL. aselli. Letztere hatte ich einmal zu beobachten 
Gelegenheit : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 


Asellus aquaticus. | Kb. | ++, | Margarethenpark. | 8. 3. 


INFUSORIEN 289 


Ueber das Vorkommen dieser Peritrichen finden sich bei 
PLATE einige interessante Bemerkungen, die voll und ganz 
von mir bestätigt werden kônnen. PLATE beobachtete Lageno- 
phrys aselli nur auf der untern Seite der Kiemenblättchen. 
Diese Organe sind oft so dicht mit den Infusorien besetzt und 
erscheinen wie mit den Gehäusen gepflastert. In diesen Fällen 
fällt auf, dass fastalle Individuen der Peritrichen gleich orientiert 
sind. Schalenôffnung und Wimperapparat sind gegen den hin- 
tern äussern Rand des Kiemenblattes gekehrt. Der Autor glaubt, 
diese Orientierung auf den Einfluss der Richtung des über die 
Kiemen gleitenden Wasserstromes zurückführen zu müssen. 

Auf den Kiemenblättern von Gammarus und Asellus gibt Ricaarv 
11899) als Symphorionten die Lagenophrys ampulla an; es wäre also 
wohl auch hier die Scheidung in die beiden specifischen Epizoen, 
Lagenophrys ampulla für Gammarus und L. aselli oder aperta 
für Asellus, durchzuführen. WALLENGREEN (1900) und vox Uniscn 
(1913) auf den Respirationsorganen von Asellus aquaticus. 

Nicht nur morphologische und anatomische Unterschiede 
trennen die Lagenophrys ampulla von Lagenophrys aselli, 
sondern auch, wie aus den oben angeführten Angaben ersicht- 
lich ist, biologische. Beide Species haben ihre specifischen 
Wirte, welche sie bewohnen, sind also specifische Sympho- 
rionten s. Str. Hier tritt uns nun eine neue Tatsache entgegen. 
In ihrer Specifität sind ZLagenophrys aselli und L. aperta 
sogar so weit gegangen, dass nur ganz bestimmte Organe des 
Trägers von ihnen besetzt werden. Während Lagenophrys 
ampulla beide Seiten der Gammarus-Kiemen bewohnt, besiedelt 
Lagenophrys aselli stets nur die untere Seite, Lagenophrys 
aperta nur die obere der Asellus-Kiemen. Ein Uebergreifen der 
einen oder andern Art auf die entgegengesetzte Fläche, sodass 
also gemischte Kolonien entstünden, konnte weder von einem 
der genannten Autoren noch von mir nachgewiesen werden. 


Lagenophrys vaginicola Stein. 


Die in unserm Untersuchungsgebiet seltene Art, konnte 
nur einmal gefunden werden und zwar auf: 


290 A. KEISER 


Träger. | Besetzte Teile. | Häulgk. | Fundort. | Datum. 
Canthocamptus 
staphylinus. F. anhänge. | Dornachbrugg : 
(Wiesentümpel.) 2.8 


STEIN (1848), der Entdecker von Lagenophrys vaginicola, fand das 
Infusor auf den Beinen und Schwanzborsten von Cyclopsine (—Can- 
thocamptus) staphylinus. Kent (1880-82) auf Canthocamptus minutus. 
RicnarD (1899) auf demselben Copepoden. ZscHokke (1900), Roux 
(1901) und Hexpersox (1905) auf Cyclops spec. Pexarn (1917) sehr 
häufig auf den Caudalborsten von Canthocamptus spec. Monarp 
(1919) auf den Furkalborsten von Canthocamptus staphylinus. 

Aus diesen Daten scheint hervorzugehen, dass Lagenophrys 
vaginicola in specifisch-symphoriontischer Hinsicht nicht den- 
selben Hühepunkt erreicht hat, wie ihre nächsten exklusiven 
Verwandten. Sie sucht ihre Träger unter den Copepoden aus, 
beschränkt aber ihr Auftreten allein auf die beiden Genera 
Cyclops und Canthocamptus. Wenigstens sind mir, Befunde, 
bei denen Vertreter anderer Copepoden-Genera mit dem Infu- 
sor behaftet gefunden wurden, nicht bekannt. Die oben 
angeführten Beobachtungen lassen indessen eine gewisse 
Vorliebe für Canthocamptus deutlich erkennen. An den 
vielen Cyclopiden, welche mein Mikroskop passiert haben, 
konnte ich diese Species oder auch nur leere Gehäuse von ihr, 
nie finden. Der specifische Symphorismus s. 1. steht wohl hier 
nicht mehr ganz auf seiner Anfangsstufe. Zwei systematisch 
verschiedene Wirtsgruppen werden von Lagenophrys vagini- 
cola besetzt, wobeï die eine vor der andern einen Vorzug zu 
haben scheint. 


Lagenophrys nassa Stein. 


Lagenophrys nassa ist in ihrem Vorkommen streng an 
Gammarus pulex gebunden und zwar fand ich folgende Kürper- 
teile des Wirtes von ihr besetzt: 


Träger. | Besetzte Teile. | Hufgk. | Fundort. | Datum. 


Gammarus pulex. |Th. Ab. anhänge.| + Allschwil (Ziegelh) | 21. 
» Th.Cg.u. Femur.| + Schusterinsel. Me 

» » + » 5 

» » /—+ | Allschwil (Schiesst.)| 14. 

| ++ | Schusterinsel. 16. 


t 
SJ] 
= 1 © 1 SJ 


» » 


INFUSORIEN 291 


STEIN (1851) beobachtete die Peritriche auf den Beinen von Gam- 
marus pulex, namentlich auf den Schenkeln und Hüften. Die Be- 
obachtung SrEixs, dass die Art niemals auf die benachbarten 
Kiemenblätter übergehe, kann von mir, wie aus obiger Tabelle 
ersichtlich ist, bestätigt werden. FEenLmaxN (1911) auf Gammarus 
spec. und Candona candida. RicnarD (1899) und von Usiscx (1913) 
auf den Beinen von Gammarus pulex. 

Meine Funde und die Angaben aus der Literatur zeigen 
deutlich den specifischen Symphorismus von Lagenophrys 
nassa. Die typische Lage der Gehäuse, bei der die Gehäuse- 
mündung stets nach der Spitze der Extremität gerichtet ist, 
erklärt vox Ugiscx als Anpassung, die den Tieren erlaubt, den 
Wasserstrom, der Nahrung und Sauerstoff bringt, besser auf- 
nehmen zu kônnen. Auf einem Bestimmungsfehler wird wohl 
die Angabe FExLuanxs beruhen, der Lagenophrys nassa auf 
Candona gefunden haben will, ich glaube viel eher dass es 


sich hier um die Lagenophrys labiata handeln dürfte. 


Der Symphorismus der Lagenophryininae. 


Zuzammenfassend môchte ich über den Symphorismus der 
Arten des Genus Lagenophrys, der in aufsteigender Reihe zum 
specifischen s. str. sich entwickelt hat, das Folgende feststellen. 
Um das Bild zu vervollständigen, beziehe ich noch die beiden 
andern bekannten Species, Lagenophrys platei und L. aperta, 
in den Kreis der Betrachtungen ein. 

Specifische Symphorionten s.1. An die Basis der Reihe 
stelle ich die beiden auf Entomostraken vorkommenden Formen, 
nämlich Lagenophrys labiata und L. vaginicola. Zur Wahl 
der Wirtstiere sind ihnen ziemlich weite Môglichkeiten ge- 
geben. Immerhin muss betont werden, dass sie ihre Wirte in 
systematisch enghegrenzten Gruppen finden. ZLagenophrys 
labiata besetzt nur Ostracoden, Lagenophrys vaginicola nur 


Copepoden. 


Specifische Symphorionten s. str. sind Lagenophrys 
ampulla, L. aselli, L. aperta, L. nassa und L. platei. Bei L. 
ampulla und L. nassa beschränkt sich das Vorkommen auf 


292 A. KEISER 


Gammarus pulex, und zwar werden von den Infusorien nur 
spezielle Kürperteile des Krebses besetzt. Ein Zusammenleben 
der beiden Arten auf demselben Organ findet nicht statt, obwohl 
beide Arten auf demselben Wirtsindividuum vorkommen 
künnen. (Vergl. die Listen bei den betr. Arten). Eine Parallel- 
form zu L. ampulla und nassa ist L. plate, sie besetzt nur die 
Respirationsorgane von Asellus aquaticus und zwar ohne Unter- 
schied der Flächen. Am differenziertesten ist wohl der speci- 
fische Symphorismus bei L. aperta und L. aselli, ausgeprägt. 
Beide bewohnen die Kiemenblättchen von Asellus aquaticus, 
aber sie beschränken ihr Vorkommen auf bestimmte Seiten 
dieser Organe. So findet man nach von Ugiscx (1913) Lageno- 
phrys aperta siets nur an der Aussenseite und Z. aselli nur 
auf der Innenseite der Kiemen. Diese beiden Formen kônnen 
aber nie auf einem Asellus-Individuum gefunden werden, 
dessen Atmungsorgane schon mit Lagenophrys platei besiedelt 
sind. Auch ist ein Uebergang von L. aperta auf die Innenseite, 
oder ein solcher von Z. aselli auf die Aussenseite der Kieme 
nicht beobachtet worden. Die auf diese Art entstehenden ge- 
mischten Kolonien konnten also nicht nachgewiesen werden. 

Diese Feststellungen geben uns das Bild einer biologisch 
scharf spezialisierten Infusoriengruppe. Ausnahmefälle sind 
mir mit Sicherheit nicht bekannt geworden und die oben 
erwähnten sind wohl mehr scheinbar und lassen sich wahr- 
scheinlich auf Bestimmungsfehler zurückführen. 

Mit diesen Peritrichen schliesst die aufsteigende Reïhe, die 
wir im Symphorismus der Loricata oder gehäusetragenden 
Peritrichen beobachten konnten. Die auf Pflanzen vor- 
kommenden Epizoen aus der Gattung Cothurnia sind durch 
eine biologische Uebergangsform, Vaginicola longicollis, mit 
den immer mehr specifisch werdenden Symphorionten der 
Genera Cothurniopsis und Lagenophrys verbunden. Der biolo- 
gischen Reïhe geht eine morphologische parallel. Die stiellosen 
Arten der Gattung Cothurnia, bei denen das Gehäuse direkt 
mit dem hintern Pole dem Substrate aufsitzt, kônnen infolge 
dieser Eigentümlichkeit nur ruhende Träger befallen. In 


INFUSORIEN 293 


Vaginicola und den Lagenophrys-Arten sehe ich Cothurnien, 
die, da sie auf tierische Wirte übergegangen sind, gezwungen 
waren, sich niederzulegen, um auf diese Art und Weise eine 
grüssere Anheftungsfläche zu erhalten. Die Cothurniopsis-Arten 
endlich haben die äussere Form von Cothurnia beibehalten. 
Die Wahl der sehr lebhaft sich bewegenden Wirte erfordert 
aber von ihnen eine solide Fixierung, die durch die Ausbildung 
eines starken kurzen Stieles erreicht worden ist. 


Unterkl. SUCTORIA VEL TENTACULIFERA 
Fam. Acnerinae Bütschli. 
Genus : Tokophrya Bütschli (Collin emend.). 


Tokophrya quadripartita Claparède und Lachmann. 


Dieses Infusor konnte von mir auf folgenden Wirten fest- 
gestellt werden : 


Träger. | Besetzie Teile. | Häutigk. | Fundort. | Datum. 
Spirogyra. + Botiminger Weïiher.| 10. 8 
Epistylis plicatilis. Stiele. + » D9 SE Pt 
Agabus-juv. Ko:B:.°K: / Allschwil (Schiesst.) GET: | 
Agrion puella-juv. Ko: Ke [—+ » | GRR 


STEIN (1854) beobachtete Tokophrya quadripartita auf Epistylis 
plicatilis und nannte sie nach ihrem Träger « Acinete der Epistylis 
plicatilis ». Später beschrieb er die Form als Tokophrya quadriloba 
(1859) und 1867 gab er ihr den jetzigen Namen. CLraParènE und 
LacHmanx (1858-59) fanden Podophrya quadripartita auf Epistylis 
plicatilis, auf den Gehäusen von Paludina und anderer Wasser- 
molluscen. Francé (1897) auf Cyclops. KezLicorr (1885) an den Stielen 
verschiedener Vorticelliden. HempeL (1898) auf Æpistylis plicatilis, 
Opercularia irritabilis, Cambarus diogenes und einer Aexagenia- 
Larve. Kenr (1880-82) auf ÆEpistylis plicatilis, Wasserpflanzen, Palu- 
dina und andern Wassermollusken. Cozrix (1906) auf einem Cyclops. 
Epmoxpsox (1906) auf Epistylis plicatilis und andern Epistylis-Arten. 


294 A. KEISER 


Aus diesen Angaben und meinen Funden ist zu schliessen, 
dass Tokophrya quadripartita an keine specifischen Wirte 
gebunden zu sein scheint. Von den Wasserpflanzen ausgehend, 
hat sie auch auf tierischen Trägern Fuss fassen kônnen. Dieses 
Vermôügen, ihren Wirtskreis zu vergrüssern, verdankt Toko- 
phrya quadripartita wohl der Längsstreifung ihres Stieles, 
wodurch seine Zugfestigkeit erheblich erhüht wurde. In der 
Wirtsreihe fehlen allerdings die rasch sich bewegenden Tiere. 
Für ihre Besiedlung ist der Stiel des Suctors zu schwach, er 
ist den heftigen Bewegungen der Träger nicht gewachsen. 


Tokophrya cyclopum (Claparède und Lachmann). 


Tokophrya cyclopum konnte von mir auf folgenden Crus- 
taceen beobachtet werden : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Cyclops fuscus. A. vord. Th. Mt.| ++ | Schusterinsel. | 26:28 
» A. » Th. Mt.) ++ | Allschwil (Schiesst). 1702 
» AMENER: ++ | Schusterinsel, 275482 
» AM: —- » 1GIN 
» A. | » OLHE 
» vord. Th. ++ » HS 
» letztes C. segm. | /—+ | Arlesheim. 20 EL 
C. albidus. & Th. | Neudorf. 24. 
» rh ee Liestal. 22: 
» A. Mt. + Schusterinsel. 16. 11 
» Mt. + » 12 ë 
C. strenuus. (C;: / » 92 
» A. Mi. + » AGAIUE 
C. bisetosus. vord. Th. — Allschwil. LEE 
C. viridis. A. Mt. ++ | Margarethen Park. D FAR | 
C. serrulatus. A.-Mt. ++ » 20-00 
» A. ++ | Schusterinsel. Che 
» A. Mt. vord, Th.] ++ | Allschwil. (Sen 1e 
| » A ete ++ | Schusterinsel. (NOTE 
C. fimbriatus. A. _ Kaltbrunnental. 20. 11. 
Gammarus pulex. |Th. / Arlesheim, er 


Als « Acinete des Cyclops quadricornis» wurde das Suctor von 
SrEix (1854) beschrieben und auf Cyclops quadricornis beobachtet. 
Sreix bemerkt, dass die auf dem Rücken, am Abdomen oder an den 


INFUSORIEN 295 


Antennen lebenden Individuen nur kfeine bis mittelgrosse Tiere 
sind, während die grossen Individuen auf den Beinen vorkommen. 
Es gab Fälle, wo ich diese Grüssenunterschiede auch beobachten 
konnte, doch scheinen Ausnahmen von der Regel nicht zu den 
Seltenheiten zu gehüren. CLaParëoe und LacHmaxx (1858-59) haben 
Podophrya cyclopum auf Cyclops quadricornis gefunden und wollen 
sie auch an Lemna gesehen haben. Ueber die Verteilung der Suc- 
torien auf dem Cyclopidenkürper machten die genannten Autoren 
die Beobachtung, dass von den Infusorien alle Kôrperteile des 
Krebses besetzt werden. Mit Vorliebe setzen sich die [ndividuen 
von T'okophrya cyclopum aber an den Orten fest, wo sie, wie CLaPa- 
RÈDE und LacHMaNx annchmen, vor schädigenden KEinflüssen 
seschützt sind, also zwischen den Füssen und an der Basis der 
Antennen (1860-61). Dieser Ansicht kann ich, gestützt auf meine 
Befunde, nicht restlos beipflichten, da von mir auch häufig der 
Cephalothorax der Cyclopiden von dem Infusor besetzt gefunden 
wurde. Weitere Funde sind folgende: Kenr (1880-82) auf Cyclops 
quadricornis und Wasserpflanzen, Moniez (1889) auf verschiedenen 
Cyclops-Arten, KezLicorr, nach Srokes (1888) auf Cyclops quadri- 
cornis. Auf Cyclops spec. wurde das Suctor nachgewiesen von HEMPEL 
(1888), DaDay (1910), Franck (1897), Koroin (1908), ScarüDer, B. (1914). 
RicaarD (1889) auf Cyclops quadricornis, Cyclops phaleratus, Gam- 
marus pulex und Gammarus puteanus. Sreck (1893) auf Cyclops 
phaleratus, Voi&r (1902) auf Diaptomus gracilloides, Taazzwirz (1903) 
auf Cyclops fimbriatus, Taiésauv und Favre (1906) auf Cyclops viridis. 
ZscHokKkE (1911) auf Cyclops viridis, Hygrobates albinus, Gammarus, 
Eischura, Diptern- und Phryganiden-Larven und Wasserpflanzen. 
FEHLMANN (1911) auf Cyclops viridis und Hygrobates micromaculatus. 
Davay (1908; an den Schalen von Ostracoden. Cocrin (1911) auf 
Cyclops quadricornis und andern Cyelopiden. 


In Tokophrya cyclopum erkenne ich nach meinen Befunden 
einen specifischen Symphorionten der Cyclopiden. Selten habe 
ich die Art auf andern Wirten als auf diesen feststellen kôünnen. 
Wie auch aus der Literatur zu entnehmen ist, ist die Specifität 
der Art für bestimmte Wirte noch sehr klein. Die verschieden- 
sten Krebse, auch Milben und Insekten-Larven werden von 
Tokophrya cyclopum befallen. Die Funde des Suctors auf 
Pflanzen scheinen mir zweifelhaft, ich glaube, dass es sich in 
diesen Fällen um Tokophrya lemnarum gehandelt hat. Wie 
CLAPAREDE und LACHManx, so fand auch ich die Suctorien 
gewôhnlich in der Umgebung des Mundes der Cyclopiden 


296 A. KEISER 


angesiedelt, an der Antennenbasis oder am Grund der ersten 
Thoracalfüsse. In der Besetzung dieser Kürperstellen mag das 
Bedürfnis nach Schutz mitgespielt haben, aber ich sehe in 
dieser Erscheinung vielmehr einen Vorteil, der darin besteht, 
dass die Suctorien Anteil an der Nahrung des Wirtes haben. 
Der gewühnliche Symphorismus geht hier über in einen 
Commensalismus, der allerdings noch nicht sehr ausgeprägt zu 
Tage tritt. (Vide den Abschnitt über die Biologie der sessilen 
Infusorien und Suctorien im 3. Teil der Arbeit). 


Tokophrya cyclopum Var. actinostyla Collin. 


Die von Cozrin (1908) beschriebene Varietät der Tokophrya 
cyclopum, die durch eine typische Ausbildung des obern 
Teiles des Stieles charakterisiert ist, fand ich in meinem Unter- 
suchungsgebiet nur an einer Lokalität, wo sie neben der 
Stammform in grossen Mengen auftrat. Ihre Wirte sind die 


folgenden : 
Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Cyclops fuscus. A. + —+ + Schusterinsel. 46:10: 
. A. For : Le AÉATAR 
» ASS / » l'OS TRES 
C. albidus. A. | + + » | 16. 10. 
» JA } » RS ne 
» AN _ » [ue 1e 
» Je + + » RS - 
C. strenuus. À: none » | 16°218: 
C. viridis. A. + —++ » (M6: 210; 
» A. se » |. 6. 44: 
» A. + + » ILEMIG ETS 
C. serrulatus. A: + l » 49 


Von Coin (1908) wurde dieses Suctor auf Cyclops beobachtet. 
In seiner Monographie (1912) gibt der Autor als einzigen 
Fundort der Varietät einen Sumpf in der Côte d'Or an. Auch 
er fand das Infusor an dieser Lokalität stark mit der Stammform 
vermischt, doch in nicht so grosser Individuenzahl wie sie. 
Wie aus meinen Funden entnommen werden kann, stellen die 
Cyclopiden die specifischen Wirte des Suctors dar. Ob wir in 


INFUSORIEN 297 


der Varietät nicht eine selbständige Art zu erblicken haben, 
kann ich nicht entscheiden, da Material zur Entscheidung 
dieser Frage fehlte. Die gegenwärtigen Bauten des Basler 
Rhein-Hafens haben die reiche Fundgrube auf der Schusterinsel 
zerstôrt. An andern Lokalitäten habe ich bis jetzt dieses Infusor 
nicht wieder finden künnen. 


. æ 
Genus: Acineta Ehrenberg (Collin emend.). 
Acineta tuberosa Ehrenberg. 


Als einzigen Vertreter dieses Genus fand ich Acineta tube- 
rosa und zwar auf: 
Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Nepa cinerea. |  B.E. PO Schusterinsel 211620 
EurexserG (1838) beobachtete Acineta tuberosa auf Meerespflanzen, 
STEIN (1854) auf Pflanzen und Tieren der Nord- und Ost-See. 
ZacHarias (1902) auf dem Algenüberzug der Halme von Phragmites 
communis. Dabay (1910) auf Cyclops-Arten. Bococnonzerr nach 
SCHRÔDER (1914) auf Melosira. Heuscuer (1890-91) auf Asterionella. Au- 
BERG (1900) auf Diatomeen. Goper (1900) beobachtete Acinetacucullus, 
die mit Acineta tuberosa identisch ist, auf Fredericella suttanea. 

Dasselbe, was schon bei Tokophrya quadripartita gesagt 
wurde, kann auch auf Acineta tuberosa übertragen werden. 
Der längsgestreifte Stiel erlaubt auch ihr, auf tierischen, bewe- 
glichen Wirten sich festzusetzen. 


Genus : Periacineta Collin. 
Periacineta linguifera (Claparède und Lachmann). 


Ich konnte dieses Suctor auf folgenden Wirten feststellen : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häulgk. | Fundort. | Datum. 
Haliplus amoenus. |vord. B. paare.| /—+ Schusterinsel. 1108; 
IT, ruficollis. » dede » 713 do 
IT. » D ALEr: —- » TES 
IT. longicollis. » [—+ » Fake? 
Hydroporus spec. » [—+ » sALOE À 
II. palustris. » [—+ » 72009: 


298 A. KEISER 


STEIN (1854) beobachtete die «Acinete mit dem zungenfürmigen 
Fortsatz» und die « Acinete der Opercularia berberina », die beide 
mit Periacineta linguifera identisch sind, auf Noterus crassicornts, 
Laccophilus minutus (= hyalinus), Hans us (= Hygrotus) in- 
aequalis, Hydroporus palustris, und Haliplus impressus (— flavi- 
collis). Wie SrEin, so bemerkte auch ich, dass von Periacineta lin- 
guifera nur ausnahmsweise die Soimamneine, in der grüssten 
Mehrzahl der Fälle jedoch die vordern Beinpaare der Katen besetzt 
wurden. CLaparÈDEe und LacHmaxn (1858-59) fanden Acineta lingui- 
fera auf verschiedenen Wasserkäfern. Saxp (1901) auf W cer. 
Cozzin (1912) stellte die Art zum Genus Periacineta und gibt als 
Wirte Dytiscus und Hydrophiliden an, deren Flügel und Beine er 
von der Art oft besetzt fand. LE Roux (1907) auf Polypothrix. Koroin 
(1908) auf Wasserkäfern aller Art. 


Aus meinen Funden und den Literaturangaben ergibt sich 
für Periacineta linguifera ein specifischer Symphorismus für 
Wasserkäfer. Den heftigen Bewegungen der Wirte kann das 
Epizoon infolge seines kurzen Stieles Stand halten. Durch ihn 
wird der Infusorienkürper ganzin die Nähe des sich bewegenden 
Organes des Käfers gezogen, wodurch eine Herabsetzung der 
Stärke und Wucht der Bewegung erzielt wird. 


Periacineta bucket (Kent). 


Es gelang mir zweimal dieses für die Infusorienfauna der 
Schweiz neue Suctor nachzuweisen und zwar auf: 


Träger. Besetzte Teile. | Häufigk. Fundort. Datum. 
sg 8 


++ 


Nepa cinerea. B. K., Atemrühre. 
| ou 


» BR » 


Schusterinsel. | AG ANT 


» 


Das Suctor ist von Kenr (1880-82) als Podophrya buckei beschrieben 
worden. SanD (1899, 1901) beobachtete die mit Periacineta buckeï 
identische /allezia buckei zwischen Algen. Corn (1912) verwies 
das Suctor ins neue Genus Pertacineta, er fand dasselbe ôfters auf 
den Gehäusen von Linnaea stagnalis und einige Male auch auf 
Ranatra linearis. 


Wie diese Angaben zeigen, besetzt Periacineta buckei aus- 
nahmslos langsam sich bewegende, träge Tiere und geht 
zuweilen auch auf Wasserpflanzen über. 


INFUSORIEN 299 


Familie : Discophryidae Collin. 
Genus : Discophrya Lachmann. 
Discophrya steini (Claparède und Lachmann). 


Dieses Suctor konnte von mir einmal beobachtet werden 


und zwar auf : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Dytiscus | 
marginalis ©. | E. ++ Liestal. Le PRES 1 


Sreix (1854) beobachtete seine «Acineta der Opercularia arti- 
culata» auf Brust und Beinen von /lybius fenestratus und Aga- 
bus (= Platambus) maculatus,ferner auf Dytiscus marginalis, Colym- 
betes fuscus, Cybister roeseli (— laterimarginalis) und Dytiscus 
punctulatus. Sax» (1901) und Cozrix (1912) auf Dytiscus marginalis. 
Letzterer bemerkt über das Vorkommen von D/scophrya steini auf 
Dytiscus, dass die gerippten Flügeldecken der Weiïbchen einen gün- 
stigen Aufenthaltsort bilden. 

Auch bei diesem Suctor ist die Ursache des specifischen 
Symphorismus in der Ausbildung des Stieles zu suchen. Seine 
Kürze erlaubt dem Infusor die Besiedlung der lebhaften Käfer. 
Auf die Erscheinung, dass von Discophrya steini mit Vorliebe 
die gefurchten Elytren der Dytiscus-Weibchen aufgesucht 
werden, komme ich in dritten Teile meiner Arbeit zurück. 


Discophrya acilit Collin. 


Dieses Infusor wurde von mir einmal aufseinem specifischen 
Wirte gefunden : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufgk. | Fundort. | Datum. 
Acilius sulcatus GS E. PER | Niederholz/Basel. | 20. 1. 


Cozzix (1912), der die Art beschrieben hat, stellte sie eben- 
falls auf den Flügeldecken eines Acilius sulcatus Weïibchens 
fest. Auch bei diesem Infusor tritt uns die gleiche Erscheinung 
entgegen wie bei Discophrya steini. Nur die gerippten Elytren 


300 A. KEISER 


der weiblichen Käfer werden befallen, während die glatten der 
Männchen von einer Besetzung verschont bleiben. 


Discophrya lichtensteinti (Claparède und Lachmann). 


Als einzigen Wirt dieser Species kann ich den folgenden 
angeben : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. | 
Hyphydrus | : 
ferrugineus. |Er., Bauchseite.| ++ Schusterinsel, 7224 de 
» E. + + » SN LE 


Die Zahl der Wirte wird durch nachstehende Literaturcitate ver- 
mehrt. SrEix (1854) fand seine «Acinete der Opercularia lichtensteinit» 
auf den Beinen von Hyphydrus ovatus (== ferrugineus) und Hyda- 
ticus transversalis. WrzesNiowsky (1877) beobachtete die Acineta 
hyphydri in grossen Mengen auf den Elytren von ydoporus picipes 
(= ? Hygrotus impressopunctatus). KenrT (1880-82) stellte seine neue 
Art, Podophryar wzesniowskyi, die von CoLLin (1912) mit Déiscophrya 
lichtensteini identificiert wurde, auf Hygrotus spec. fest. 


Discophrya lichtensteini verdankt, wie so viele andere Suc- 
torien, die Môglichkeit, die verschiedensten Wasserkäfer zu 
besiedeln, der Ausbildung ihres kurzen Fixationsorganes. 


Discophrya elongata (Claparède und Lachmann). 


Als Wirte, auf denen ich das Suctor finden konnte, seien 
folgende angegeben : 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. | Datum. 
Ranatra linearis. |B., E., Ko., Atemr. + Liestal. 87ET: 
Nepa cinerea. B.,E., Ko., Atemr. + Schusterinsel. LORIE 

» B: + » Je . 


Discophrya elongata wurde von CLaParÈDE und LAcHMANN (1858-59) 
als Podophrya elongata beschrieben und auf den Gehäusen von Palu- 
dina vivipara gefunden. Bürscazi (1889) stellte das Suctor zum Ge- 
nus Tokophrya und gibt als Fundorte Schneckengehäuse an. San» 
(1901) auf Algen, Conferven und Ranunculus. Couuix (1911) auf den 
Gehäusen von Limnaea auricularia. 


INFUSORIEN 301 


Wie Periacineta buckei, so setzt sich auch Discophrya elon- 
gata, Wie aus den Literaturnachweisen und meinen Funden zu 
entnehmen ist, regelmässig auf trägen Tieren und auch auf 
Wasserpflanzen fest. Bei ihr kann ebensowenig, wie bei 
ersterer, von einem specifischen Symphorismus gesprochen 
werden. 


Fam. DENDROCOMETIDAE Stein. 
Genus : Dendrocometes Stein. 


Dendrocometes paradoxus Stein. 


Wie Spirochona gemmipara, so ist auch Dendrocometes 
paradoxus an das Verbreitungsgebiet seines Wirtes, Gamma- 
rus pulex, gebunden. Für Dendrocometles, wie für Sprrochona, 
muss ein hôüherer Sauerstoffoehalt der Gewässer Existenz- 
bedingung sein. An vielen Orten wurde der Wirt erbeutet, 


ohne dass aber auf ihm die specifischen Symphorionten nach- 
gewiesen werden konnten. Meine Fundorte für Dendrocometes 
sind : - 


Träger. | Besetzte Teile. | Häufigk. | Fundort. 
Gammarus pulex. |Kb. sp. d. Rand.| + Schusterinsel. DES: 
» » l Münchenstein. PP LE 
» » + Arlesheim. PER 
» » ++ | Schusterinsel, JEe2: 
» » + + » DU 
» » + » 1071: 
» » + Allschwil(Schiesst.) 61; 
» » LE » 157002: 
» » + Gôürbelhofer Weiher. 11.520; 
» » ++ | Kaltbrunnental. 29-10: 


STEIN (1854) fand Dendrocometes paradoxus immer auf den Kiemen 
von Gammarus pulex, wo er oft dicht gedrängt einen ansehnlichen 
Teil der Kiemenoberfläche bedeckte. Diese Beobachtung konnte ich 
allerdings nicht machen; dafür ist es mir môglich, den andern Be- 
fund Sreixs zu bestätigen, dass die Suctorien sich am Rand der 
Respirationsorgane des Krebses festsetzen. Ich glaube, dass erst 


Rev. Suisse DE Zooc. T. 28. 1921. 23 


302 A. KEISER 


wenn dieser übervülkert ist, auch die freie Kiemenfläche der Be- 
siedlung durch Dendrocometes anheimfällt. Ebenfalls auf den Kie- 
men von Gammarus wurde das Suctor beobachtet von CLAPARÈDE 
und LacHMAnx (1858-59), Bürscuzr (1877), Wrzesniowsxky (1877), PLATE 
(1886), BLancHarD und Ricaarp (1897), Ricnarp (1899), Hickson (1902), 
THiIENEMANN (1913), ANDRÉ (1915), Lapace und Wapsworrx (1916). 
Vox Usiscu (1913) fand Dendrocometes sowohl auf den Kiemenblättern 
+*on Gammarus pulex als auch auf denjenigen von Asellus aquaticus. 


Gestützt auf meine Befunde und den Grossteil der Literatur- 
angaben môchte ich Dendrocometes paradoxus einen specifischen 
Symphorionten s. str. nennen. Sein Vorkommen beschränkt 
sich fast ausschliesslich auf Gammarus pulex und speziell wer- 
den auf dem Träger die Kiemen von dem Suctor besiedelt. 
Auf andern Kôürperteilen des Krebses konnte ich den Sympho- 
rionten nie finden. Auch sind mir in der Literatur Angaben 
über solche Beobachtungen nicht zu Gesicht gekommen. Den 
von von Ugiscx (1913) angeführten Befund über das Vorkommen 
von Dendrocometes auf den Kiemen von Asellus konnte ich, da 
mir geeignetes Material fehlte, nicht näher prüfen. Auf den 
von mir untersuchten Asellus-Kiemen konnte ich das Suctor 
nie finden. Ein Uebergang des Suctors auf die Atmungsorgane 
eines neuen Wirtes ist wohl denkbar, wenn dieser und der 
specifische Träger der Art in dem gleichen Gewässer vor- 
kommen und wenn das Epizoon auf beiden die gleichen, ihm 
zusagenden Lebensbedingungen findet. 

Dass Dendrocometes paradoxus den freien Rand der 
Kiemenblätter von Gammarus besiedeln kann, also einen Ort, 
welcher vom Bewegungscentrum weit entfernt ist, verdankt er 
der Art und Weise seiner Fixation. Mit breiter Basis liegt er 
der Unterlage auf und ist dadurch auf ihr mit emer grossen 
Fläche festgeheftet. Durch diesen Umstand ist er gegen die 
Wirkungen der Bewegungen der Atmungsorgane des Krebses 
gesichert. 


Verzeichnis der vom Verfasser gefundenen Infusorien. 


Infusorien. 


HYPOTRICHA. 


Kerona pediculus. 


PERITRICHA. 


Spirochona gemmipara. 
Urceolaria mitra. 
Anhymenta steini. 


Trichodina pediculus. 


Glossatella tintinnabulum 
Vorticella alba. 


V. nebulifera. 


V. campanula. 


a. 
V. microstoma. 


V. putrinum. 


lräger, auf denen die Epizoen beobachtet wurden. 
Hydra vulgaris. 


Gammarus pulex. 

Polycelis nigra, P. cornuta. 

Frei, Polycelis nigra. 

Hydra vulgaris, H. oligactis, H. viridis, 
Phoxinus laevis, Gasterosteus aculeatus, 
Triton-Larven. 

Triton-Larven. 

Potamogeton natans, Spongilla fragilis, 
Cyclops albidus, C. viridis, Gammarus 
pulex, Chirotonetes juv. 
Pflanzenreste, Algenfäden, Spiro- 
gyra, Lemna minor, Cyclops strenuus, 
C. vtridis, Planorbis contortus, Lim- 
naea peregra, Agrion puella juv., 
Limnophilus rhombicus juv., Steno- 
phylax concentricus juv., Agabus 
juv., Larvenhaut, Cloeon juv. 
Algenfilze, Rhiccia, Myriophyllum demer- 
sum, Elodea canadensis, Ranunculus flui- 
tans, Cyclops viridis, Gammarus pulex, 
Planorbis contortus, PI. carinatus, 
Nepa cinerea, [lybius juv., Agabus 
juv., Chirotonetes juv., Limnophilus 
rhombicus juv. 

Strohhalme, Grashalme, Cyclops stre- 
nuus, C. viridis, Limnophilus politus 
Juv. 

Pflanzenteile, faule Blätter, Lemna 
trisulca L.minor, Spirogyra, My- 
riophyllum, Cyclops viridis, Chiro- 
tonetes juv., Cloeon juv.., Aeschna 
cyanea juv., {lybius juv. 


304 


Infusorien. 


V. convallaria. 


Vort. monilata. 


Carchesium asellr. 
C. polypinum. 


C. epistylidis. 


Zoothamnium affine. 
Z. parasita. 


Epistylis steini. 
E. digitalis. 


E. plicatilis. 


E. umbilicata. 


FE. branchiophila. 


EE. anastatica. 


E. nympharum. 


A. KEISER 


Träger, auf denen die Epizoen beobachtet wurden. 


Pflanzenreste, Detritus, Spérogyra, Mnium 
hornum, Myriophillum, Potamoge- 
ton, Ranunculus fluitans, Simoce- 
phalus vetulus, Cyclops fuscus, C. albi- 
dus, C.strenuus, C. viridis, Cyclocypris 
opum, Gammarus pulex, Naucoris 
spec., Pyrrhosoma nymphula juv., 
Ilybius juv., Planorbis contortus. 
Algen, Lemna minor, Cyclops vi- 
ridis. 

Asellus aquaticus. 

Detritus, Spongilla fragilis, Limnaea 
peregra. 

Dero spec., Cyclops viridis, Chirotonetes 
juv., Cloeon juv. Limnophilus rhombicus 
juv., Limnophilus spec.,  Stenophylax 
concentricus juv., Perla maxima juv., [ly- 
bius juv. 

Gammarus pulex, Chirotonetes juv. 
Limnophilus rhombicus juv. 

Daphnia longispina, Cyclops albidus, C. 
strenuus, Diaptomus vulgaris. 
Gammarus pulex. 

Cyclops fuscus, C. serrulatus, C. bise- 
tosus. 

Pflanzenreste, Spirogyra, Lemna minor, 
Cyclops fuscus, C. strenuus, C. vernalis, 
C.serrulatus, Gammarus pulex, Chiroto- 
netes juv., Platambus maculatus, 
Physa fontinalis, Planorbis contortus. 
Nais spec., Tubifex spec., Cyclops fus- 
cus, C. albidus. 

Phryganea grandis juv., Phryganea spec., 
Limnophilus spec., Limnoph. rhombicus 
juv., Glyphothaelius pellucidus juv., Steno- 
phylax concentricus Juv. 

Spirogyra, Lemna minor, Phragmites, 
Simocephalus vetulus, Cyclops fuscus, 
C. albidus, C.strenuus, C.serrulatus, C.ver- 
nalis, C. viridis, Copepoditen, Chiro- 
tonetes juv. 
Cyclops  albidus, Chirctonetes  juv., 
Cloeon juv., Chironomus spec., Limno- 


Infusorien. 


Epistylis lacustris. 


Rhabdostyla ovum. 


R. inclinans. 
Opercularia coarctata. 
O. berberina. 


Operc. articulata. 


O. lichtensteint. 
O. nutans. 


Pyxidium cothurnoides. 


Cothurnia crystallina. 
Vaginicola longicollis. 


Cothurniopsis vaga. 
Lagenophrys labiata. 


L. ampulla. 
L. vaginicola. 
L. nassa. 


SUCTORIA. 


Tokophrya quadripartita. 


T. cyclopum. 


INFUSORIEN 305 


Träger, auf denen die Epizoen beobachtet wurden. 


philus centralis juv., Limnoph. spec., 
Phryganea grandis juv. 
Siëmocephalus vetulus, Cyclops fuscus, 
C.albidus, C.viridis, C.serrulatus, C.leuck- 
arti, Diaptomus gracilis. 

CyelopsE useus, \Crstrendis MC Na 
bidus, C. viridis, C. serrulatus,C.ver- 
als aCMbrsSetosus ea CHleucE rite, 
Ceriodaphnia reticulata, Candona 
neplecta CC Candida, C r0ostrata, 
Cypridopsis elongata, OC. vidua. 
Cyprois marginata,  Cyclocypris 
ovum, Cyprinotus incongruens, Eu- 
cyprisvirens, Potamocypris villosa 
Naïs spec. 

Spirogyra, Rhiccia fluitans. 
Bidessus gemminatus. 

Asellus aquaticus, Gammarus pulex, 
Limnophilus spec., Agabus sturmi, 
A. didymus, A. undulatus, Rhantus 
punctatus, Platambus maculatus, Dytis- 
cus marginalis. 

Asellus aquaticus. 

Lemna minor, Gammarus pulex, Lacco- 
bius nigrice ps. 

CypRidopsLs wrduastCyelocypris, 
ovum, Candona candida. 

Spirogyra. 

Rhiccia fluitans, Mnium hornum, 
Planorbis contortus, PL. carinatus. 
Spirogyra,Lemna minor.Cyclops albidus. 
Cyclocypris ovum, Candona neg- 
lecta, Cypridopsis vidua. 
Gammarus pulex. 

Canthocamptus staphylinus. 

Gammarus pulex. 


Spirogyra, Epistylis plicatilis. Aga- 
bus juv., Agrion puella juv. 
Cyclops fuscus, C. albidus, C. strenuus, 
C. bisetosus, C. viridis, C. serrulatus, 
C.fimbriatus, Gammarus pulex. 


306 A. KEISER 
> 


Infusorien. Träger, auf denen die Epizoen beobachtet wurden. 


Acineta tuberosa. Nepa cinerea. 

Periacineta linguifera.  Haliplus amoenus, H. ruficollis, 
H. longicollis, Hydroporus spec. H. pa- 
lustris. 

Dendrocometes paradoxus. Gammarus pulex. 


Neu für die Infusorienfauna der Schweiz sind folgende Arten : 


PERITRICHA 


Scyphidia limacina. Planorbis, contortus, Pl  planorbis, 
Limnaea ovata, L. auriculartia. 
Vorticella crassicaulis.  Asellus aquaticus. 
V. microstoma var. Alona intermedia, Simocephalus 
abreviata. vetulus, Chydorus sphaericus, Cy- 
clops strenuus,C.viridis, C.vernalis, 
Cloeon juv. 


Zoothamnium aselli. Gammarus pulex, Niphargus pu- 
teanus, Asellus aquaticus. 

Epistylis diaptomi. Diaptomus vulgaris. 

Opercularia gracilis. Planorbis contortus. 

O. cylindrata. Cyclops fuscus, Potamocypris villosa, 
Cyprinotus incongruens. 

O. corethrae. Corethra plumicornis juv. 

O. zschokkei. Cyclops fuscus, C.strenuus, C. piri- 


dis, C-serrulatus, C-C10m ON TaoUrSE 
Canthocamptus staphylinus, C. mi- 
crostaphylinus. 


Pyxidium henneguyi. Cyclops serrulatus. 
Cothurniopsis plectostyla.Canthocamptus staphylinus, €. microsta- 
phylinus. 
Lagenophrys aselli. Asellus aquaticus. 
SUCTORIA 
Tokophrya cyclopum var. Cyclops fuscus, C. albidus, C. stre- 
actinostyla. ILES AC -PirrATS QC LSElTUUEERSE 
Periacineta bucker. Nepa cinerea. 
Discophrya steini. Dytiscus marginalis Q. 
D. acilir. Acilius suleatus ©. 
D. lichtensteini. Hyphydrus ferrugineus. 
D. elongata. Ranatra linearis, Nepacinerea. 


Die gesperrt gedruckten Namen in der zweiten Kolonne stellen 
für die einzelnen Infusorien-Arten neue Träger dar, auf denen bis 
Jetzt die Epizoen noch nicht nachgewiesen waren. 


ALLGEMEINER TEIL 


Bedingungen der Besiedlung und der Verteilung der 
Epizoen auf die verschiedenen Wirtstiere. 


Wenn wir die im systematisch-faunistischen Kapitel auf- 
gestellten Reïhen der mit sessilen Infusorien behafteten Wirts- 
tiere einer Prüfung unterziehen, so fallt uns die Dominanz 
gewisser Tiergruppen oder -Arten auf, während andere in un- 
sern Gewässern häufige Süsswassertiere ganz in den Hinter- 
grund zurückgedrängt worden oder gar nicht vorhanden sind. 
So erscheinen regelmässig oder sehr häufig die Copepoden und 
Ostracoden, gewisse Käfer- und Ephemeriden-Larven, einige 
Süsswassergastropoden, Malacostracen, Coleoptern und He- 
miptern als Infusorienträger. Sehr selten sind in den Listen 
die Dipternlarven, wie Ceratopogon, Corethra, Chironomus und 
fast gänzlich wird man das grosse Heer der Cladoceren ver- 
missen. Diese auffallende Erscheinung wird noch vermehrt 
durch einige interessante Beobachtungen früherer Forscher, 
auf die immer wieder hingewiesen wurde, ohne dass ein Er- 
klärungsversuch gemacht wurde. Es sind nämlich die Epizoen 
einiger Ostracoden, der Coleoptern und Hemiptern, des Am- 
phipoden Gammarus und der Dipteren-Larven Chironomus und 
Corethra auf ganz bestimmten Kôrperstellen oder Organen 
lokalisiert. 

Es ist die Aufgabe dieses Abschnittes, ein solches Verhalten 
näher zu untersuchen und eine vorläufige Erklärung dafür zu 
finden. Von Wichtigkeit zur Beleuchtung der uns beschäfti- 
genden Frage ist uns die Arbeit von Brocner (1909-11) über 
die Kapillarphänomene. Sie kann vielleicht zu einem befrie- 
digenden Resultat den Weg weisen. 

Brocuer teilt die aquatile Fauna mit Rücksicht auf die Ka- 
pillarphänomene in zwei Gruppen ein, und zwar wie folot : 


308 A. KEISER 


1. Gruppe. 


Hierhin gehôren die Tierformen, deren Kôrper ganz oder 
zum grüssten Teil unbenetzbar ist. 


2. Gruppe. 


In diese Gruppe sind alle die Tierformen zu stellen, deren 
Kôrper ganz oder doch zum grôssten Teil benetzbar ist. 


BrocHER kommt in seiner sehr interessanten Arbeit, auf die 
ich verweise, zum Resultat, dass zwei Kôrper, dre 
entweder beide vom Wasser benetzbar oder unbenetz- 
bar sind, sich bei Annäherung lebhaftanziehen; sie 
stürzen sich fôrmlich einer auf den andern und 
bleiben verbunden. Wenn dagegen ein Kôorper 
benetzbar, der andere unbenetzbar ist, so findet 
zwischen den beiden eine Abstossung statt. Mit Hilfe 
dieser beiden Sätze wird uns die Môüglichkeit gegeben, das 
weiter oben angeführte merkwürdige Verhalten der sessilen 
Infusorien und Suctorien einigen Tiergruppen gegenüber 
einigermassen zu erklären. 

Auch ich môüchte, wie BrocHEer, die aquatile Fauna in die 
beiden Hauptgruppen teilen, in solche mit benetzbarem und 
solche mit unbenetzbarem Kôürper. 


l. Gruppe: Der Kôrper 1st unbenetzbar. 


An den Anfang dieser Gruppe stellte ich die überall weit- 
verbreitete Ordnung der Cladoceren. Der Kôrper aller Ver- 
treter dieser Crustaceen ist nicht benetzbar. Kommt eine Cla- 
docere der Wasseroberfläche zu nahe, so wird sie durch die 
Kapillarkraft auf dieselbe hinauf gehoben. Das Wasser fliesst 
von der Schale ab, und auf dem Wasserspiegel treibend geht 
der Krebs zu Grunde, denn er hat nicht die Kraft, die Kapillar- 
kraft des Wassers zu überwinden und in sein Element zurückzu- 


INFUSORIEN 309 


kehren. Anders liegen die Verhältnisse, wenn die Cladocere 
in der Tiefe des Wassers bleibt. Hier wirken keine Kapillar- 
kräfte auf sie ein, sondern das Tier ist von einer dünnen Luft- 
schicht umgeben, an die sich der Oberflächen-Film anschliesst. 
Unter dem Oberflächen-Film verstehe ich die Grenzschicht 
zwischen dem Wasser und der den unbenetzbaren Tierkôrper 
umgebenden Lufthülle. 

Zwischen dem nicht benetzbaren Cladocerenkôrper und dem 
ihn umgebenden Oberflächen-Film befindet sich also eine sehr 
dünne Luftschicht. Eine solche fehlt hingegen dem benetzbaren 
Infusorienkôürper. Das freischwimmende Infusor gelangt mit 
Hilfe seines Wimperapparates an den Oberflächen-Film der 
Cladocere ; seine Kraft genügt aber nicht, diesen zu durch- 
stossen, und auf dem Fremdkôürper, dem Tier, sich anzusiedeln. 
Aus diesem Grunde finden wir Cladoceren nie mit Infusorien 
behaftet. Nur ganz ausnahmsweise kann eine Besiedlung statt- 
finden. Auf die Bedingungen, unter denen dies vorzukommen 
scheint, werde ich weiter unten zu sprechen kommen. Dass 
die Oberflächenspannung tatsächlich eine Grüsse ist, mit wel- 
cher wir hier rechnen kônnen und müssen, geht daraus her- 
vor, dass sie grossen und relativ schweren Tieren, wie /ydrome- 
tra, Gyrinus natator,einigen Araneinen erlaubt, auf der Wasser- 
oberfläche zu leben ohne unterzusinken. Wäre aber umgekehrt 
der Infusorienkôrper auch nicht benetzbar, also auch von einem 
Film umgeben, so würden bei der Annäherung der beiden 
Organismen die Oberflächen-Filme infolge der Kapillarkräfte 
zusammenfliessen, und eine Festsetzung wäre unter diesen 
Verhältnissen müglich. 

Wenn man meine Listen und die Literaturceitate durchgeht, 
so stüsst man einige Male auf Angaben, nach welchen Clado- 
ceren mit sessilen Infusorien behaftet gefunden wurden. In 
allen Fällen aber ist die Zahl der Epizoen und auch der tra- 
genden Crustaceen eine kleine, und der Ort, der von den Epi- 
zoen aufsesucht wurde, ist nichtdie freie Schalenfläche, sondern 
fast stets nur der ventrale Schalenrand. Nur in drei Fällen 
konnte ein massenhaftes Auftreten von drei kolonialen Peri- 


310 A. KEISER 


trichen auf Daphnia longispina, Simocephalus vetulus uñd 
Chydorus sphaericus beobachtet werden. 

Im ersten Falle handelt es sich um Zoothamnium parasita 
auf Daphnia longispina. Das Material stammte aus dem Bott- 
minger-Weiher in der Nähe Basels. In ihm konnte Zootham- 
nium parasita sofortnach Einbringung des Materials auf Cyclops 
strenuus (Weibchen und Männchen) in grosser Zahl nachge- 
wiesen werden. Nach zwei Tagen machte sich das Infusor auch 
auf Diaptomus vulsaris bemerkbar und nach Verlauf von wei- 
tern sechs Tagen konnte ich die Peritriche auf Daphnia finden, 
und zwar in grossen und zahlreichen Kolonien. Das Wasser 
war inzwischen stinkend geworden, die Besiedlung dauerte 
noch einige Zeit weiter fort. 

Den zweiten Fall eines Massenauftretens einer Peritrichen 
auf einer Cladocere bildet mein Befund von Vorticella micro- 
stoma var. abreviata, Welche Chydorus sphaericus und andere 
Cladoceren (vide Fundortliste dieses Infusors pag. 240) stark be- 
setzte. Das Material sammelte ich in einem kleinen Weiher, 
der organische Abfüälle in grosser Menge enthielt. Die Unter- 
suchung geschah sofort nach Einbringung der Beute. Die Be- 
setzung konnte also nicht künstlich hervorgerufen worden sein, 
sondern musste schon in freier Natur stattgefunden haben. 
Typisch scheint mir auch in diesem Falle die starke Verun- 
reinigung des Wassers zu sein, der ich wieder die Ursache der 
Erscheinung zuschreiben müchte. 

Eingehender habe ich den dritten Fall studieren kôünnen, 
wo Epislylis anastatica in grosser Menge auf Simocephalus 
vetulus auftrat. Das Material sammelte ich in einem Fischteich 
am Fusse des Passwang (südl. Basel). Es enthielt neben der 
genannten Cladocere Cyclops albidus und Cyclops strenuus, 
die am Abdomen oder Cephalothorax häufig grôssere und klei- 
nere Kolonien von Æpistylis anastatica trugen. Die Unter- 
suchung des Materials ergab die absolute Infusorienfreiheit 
von Simocephalus. Eine Aenderung des Zustandes trat nach 
acht Tagen ein, eine Massenvermehrung von Epistylis ana- 
statica griff Platz und damit zugleich eine starke Besetzung 


INFUSORIEN ill 


sowohl der Cyclopiden, als auch der Cladoceren und anderer 
Substrate. Nicht nur kurzgestielte Einzelindividuen von Æpr- 
stylis konnte ich beobachten, sondern auch junge Kolonien, 
die im Laufe der nächsten zwei Tage ansehnliche Grüssen er- 
reichten. Während dieser acht Tage war das Wasser trübe 
sgeworden und durch die vielen Abfallstoffe, Tier-und Pflanzen- 
leichen in Fäulnis übergegangen. Der Hôhepunkt der Fäule 
war noch nicht eingetreten, als bereits die Massenvermehrung 
der Peritrichen einsetzte. Nach dem dritten Tage war von den 
vielen Æpistylis-Individuen und -Kolonien auf ihren Trägern 
nicht mehr die geringste Spur zu finden ; am Boden des (Ge- 
fasses allerdings lagen in Menge ihre Cysten. Von den ver- 
schiedensten Autoren ist schon darauf hingewiesen worden, 
dass zunehmende Verderbnis des Wassers Cystenbildung 
veranlasse. Neu war für uns nur die rasch sich vollziehende 
Vermehrung der Peritrichen. Die in Menge erzeugten Infu- 
sorien waren gezwungen, dann nicht nur ihre eigentlichen 
Träger, die Cyclopiden, sondern auch Cladoceren, Schnecken- 
und Phryganidengehäuse zu besetzen. 

Die fortgesetzte Neubildung von bei der Fäulnis entstehenden 
Stoffen ändert die physikalischen Eigenschaften des Wassers. 
Für unsern Fall ist besonders der eintretende Wechsel der 
Oberflächenspannung von Wichtigkeit. Diese Spannung ist in 
einer Lôüsung kleiner als 1m reinen Lüsungsmittel, sie nimmt 
mit der Concentration der Lôüsung ab. In durch Fäulnisstoffe 
verunreinigtem Wasser haben sich also auch die Bedingungen, 
die für eine Festsetzung von Epizoen auf Fremdkürpern mass- 
gebend waren, geändert. Kommt jetzt eine freischwimmende 
Peritriche gegen den die Cladocere umgebenden Oberflächen- 
Film, so reicht unter den herrschenden Umständen ihre Kraft 
aus, den Film zu durchbrechen, und die Môglichkeit, sich fest- 
zusetzen, ist gegeben. 

Es muss aber betont werden, dass die Fixation der Epistylis- 
Kolonien auf Simocephalus keine solide war. Schon nach kurzer 
Zeit sah man unter dem Mikroskop die Kolonien ihre Träger 
verlassen und frei im Tropfen auf dem Objektträger herum- 


2112 A. KEISER 


schwimmen. Demallseitig von frischer Luftumgebenen Wasser- 
tropfen entsteigen die Fäulnisgase, und durch Oxydationsvor- 
sänge nähert sich die kleine Wassermenge allmählich wieder 
ihrem Normalzustand. Mit dieser chemischen Aenderung geht 
auch Hand in Hand die physikalische, die Oberflächenspannung 
nimmt wieder zu und veranlasst wohl die Ablôsung der Ko- 
lonien vom Träger. 

Durch diese Betrachtungen scheint mir das Verhältnis der 
sessilen Peritrichen zu den Cladoceren einigermassen charak- 
terisiert zu sein. Weitere Beobachtungen werden vollständigere 
Resultate zeitigen. 

Für die Ostracoden gelten in Bezug auf die Unbenetzhbarkeit 
ihres Kürpers im allgemeinen dieselben Bemerkungen, wie sie 
für die Cladoceren gemacht wurden. Als Symphorionten dieser 
Crustaceen sind zu nennen: Rabdostyla ovum, Pyxidium co- 
thurnoides, Lagenophrys labiata und in einem Falle auch 
Opercularia cylindrata. Bei vielen Arten finden sich diese Epi- 
zoen fast ständig, während andere wieder ganz verschont blei- 
ben. Die gestielten Infusorien wählen als ihren Aufenthaltsort 
stets nur den Schalenrand, während die gehäusebildende 
Lagenophrys labiata Sich auf der freien Schalenfläche an- 
siedelt. Im allgemeinen sind die Bodenformen der Ostracoden, 
wie die Arten von Candona, Herpetocypris, Iliodromus und 
andere, die den Detritus durchwübhlen, frei von Infusorien, 
oder aber wenn solche auftreten, beobachten wir sie gewühnlich 
nur in sehr kleiner Individuenzahl. Diese Erscheinung erklärt 
sich ganz aus der Biologie dieser Crustaceen. Das Leben der 
genannten Ostracoden im Schlamm der Gewässer verhindert 
eine Besetzung ihrer Schale durch sessile Peritrichen. Anders 
liegen dagegen die Verhältnisse bei den freischwimmenden 
Formen, so den Eucypris-, Cypridopsis-, Cyclocypris-, Cypria- 
Arten. Hier ist die Môglichkeit einer mechanischen Schädigung 
des Infusors behoben, und einer Besetzung steht nichts im 
Wege. 

Auffallend ist, dass die unbenetzhbaren Ostracoden relativ 
häufig von Epizoen aufgesucht werden, und es fällt schwer, 


INFUSORIEN 315 


wenn die Einteilung von Brocner beibehalten werden soll, 
eine Erklärung für diese Tatsache zu finden. Ich glaube an- 
nehmen zu dürfen, dass durch die Skulpturierung und noch 
mehr durch die Behaarung des Randes der Ostracodenschale 
die Besetzungsmôglickeit gesteigert wird. Am stels bebor- 
steten Schalenrand stossen die mehr oder weniger unbenetz- 
bare äussere Schalenseite und das benetzbare Innere des Tieres 
zusammen. Die Beborstung verursacht vielleicht eine Aende- 
rung der Kapillarphänomene und ermôglicht daher die Besied- 
lung dieses Schalenteiles in solchem Masse. 

Einzig steht in dieser Gruppe unter den Malacostracen 
Gammarus pulex da. Im Hinblick auf die Benetzbarkeit zer- 
fallt sein Kôrper in zweiTeile, in den obern unbenetzbaren Teil, 
der die cephalen, thoracalen und abdominalen Segmente mit 
den Epimeren umfasst, Dazu kommen noch sämtliche Glied- 
massen. Der untere benetzbare Teil umfasst die Respirations- 
organe. Wir werden also bei der Untersuchung von Gammarus 
stets an diesem Teile Epizoen antreffen künnen. Doch sind das 
nicht die einzigen Orte, es tritt uns hier eine merkwürdige 
Tatsache entgegen. In den vorhergehenden Listen wurden für 
Lagenophrys nassa, Opercularia articulata, Epistylis plicatilis, 
Vorticella alba, V. campanula, V. convallaria, Zoothamnium 
affine, Zooth. aselli als Festsetzungsorte die Thoracalbeine 
des Amphipoden angegeben. Es erhebt sich die Frage, wie 
diese Erscheinung mit unserer Theorie in Einklang zubringen 
ist, nach der sich ein Infusor auf einem unbenetzbaren Fremd- 
kôrper unter normalen Bedingungen nicht festsetzen kann. 

Bei der genauen Durchsicht des umfangreichen Materials 
konnte immer wieder festgestellt werden, dass die Stelle an 
den Thoracalbeinen, die die genannten Epizoen besetzen, 
immer eine ganz bestimmte ist. Es sind nicht die freien, 
unbeborsteten Bezirke dieser Kôrperteile, sondern stets die 
Bezirke um die Gelenke, wo grosse Borsten und Stacheln 
inseriert sind. Diese sind nicht hydrofuger Natur, sondern 
ziehen das Wasser an und bewirken deshalb eine Benetzung 
der Gelenke. Den Peritrichen ist es nun môglich, auf Borsten 


314 A. KEISER 


und Stacheln selbst oder doch in ihrem nähern Umkreise sich 
anzusiedeln. Mit dieser einzigen Festsetzungsmôglichkeit ist 
ausserdem noch ein Nutzen verbunden. Die sessilen Infusorien 
enthehren der aktiven Bewegung, sind deshalb feindlichen 
Angriflen gegenüber nur mangelhaft geschützt. Schutz vor 
Feinden und andern schädigenden Insulten bietet den Epizoen 
der Festsetzungsort selbst. Denn bei der Contraction ver- 
schwinden die Kolonien ganz in den Stacheln und Borsten, 
welche die Gelenke der Thoracalbeine kranzartig umgeben. 

Eine interessante Erscheinung darf nicht unerwähnt gelassen 
werden. Speziell die Coxa der Thoracalbeine ist oft mit zahl- 
reichen Individuen von Lagenophrys nassa und grossen Fami- 
lien der drei angeführten Vorticella-Species besetzt. Die Frage, 
warum gerade hier vorzugsweise eine Besetzung erfolgen kann, 
muss einstweilen noch offen gelassen werden. 

Zu den Insekten-Larven, auf deren Kôürper ich nie sessile 
Infusorien oder Suctorien gefunden habe, gehôüren Ceratopogon, 
Corethra, und Chironomus. Diese Diptern-Larven haben die 
Eigentümlichkeit, dass ihr Kôürper unbenetzhar ist. Es treten 
bei ihnen also die nämlichen physikalischen Erscheinungen wie 
bei den Cladoceren zu Tage. Wie bei Gammarus, so muss auch 
hier auf einen interessanten Befund aufmerksam gemacht 
werden. An den Chironomus-Larven werden sehr häufig 
kleinere Kolonien von Epistylis nympharum gefunden, und 
zWar immer nur um die Mundteile herum. An demselben Orte 
wurde sie auch von THieNEMANN (1911-12) an verschiedenen 
Chironomiden nachgewiesen. Es muss angenommen werden, 
dass an dieser Kôrperstelle andere Kapillarverhältnisse herr- 
schen als auf dem übrigen Kôrper. Eine solche Veränderung 
muss auch am letzten Segment dieser Larven eingetreten sein, 
da hier ZscnokxkE (1901) stets Kolonien derselben Vorticellide 
finden konnte. Also nicht nur bessere Ernährungsverhältnisse 
veranlassen Epistylis, sich in der Nähe das Mundes anzusiedeln. 
In hôherem Masse scheinen physikalische Bedingungen bei 
der Auswahl des Besetzungsortes mitzusprechen. Eine zweite 
Form, die sich ebenfalls an einer bestimmten Kürpergegend 


INFUSORIEN 9115 


einer Diptern-Larve ansiedelt, ist Opercularia corethrae, die 
im Schwanzfächer der Larve von Corethra plumicornis sitzt. 
Der Fächer wirkt in seiner Gesamtheit wohl als hydrophiles 
Organ, das vom Wasser ganz benetzt wird, und den Epizoen 
daher eine Besiedlung erlaubt. In diesem Falle kommt der 
ernährungs-physiologische Vorteil — Nutzen aus den Faekal- 
massen der Larve zu ziehen — ziemlich sicher erst in zweiter 
Linie in Betracht. 

Im formenreichen Stamm der aquatilen Insekten-Imagines 
finden wir in Bezug auf die Benetzungsverhältnisse die ver- 
schiedensten Uebergänge zwischen der ersten und der weiter 
unten zu behandelnden zweiten Gruppe. Eine scharfe Trennung 
in einzelne Kategorien ist hier zum grôssten Teil nicht môglich, 
und ich ziehe es daher vor, diejenigen Fälle, die besonderes 
Interesse bieten, einzeln kurz zu streifen. 

An die Spitze stelle ich die Hemipteren. Einen ganz benetz- 
baren Kôrper haben Nepa und Ranatra. Infusorien und Suc- 
torien finden sich deshalb auf ihren Kôürpern überall zerstreut, 
ohne an bestimmte Regionen gebunden zu sein. Gar nicht 
benetzbar ist wohl der Kürper der kleinen Formen Ploa und 
Sigarra, und nur teilweise benetzbar ist er bei den andern 
Arten des Süsswassers: Notonecta, Naucoris und Corixa. Auf 
den dem Wasser nicht zugänglichen Stellen des Kürpers wird 
man natürlich vergebens nach Epizoen suchen. Die unbenetz- 
baren Regionen sind bei dieser Kategorie der Kopf, die Flügel- 
decken und die Bauchseite, benetzbar sind nur die Schwimm- 
beine. Hier ist der Ort, wo Einzelinfusorien sich annähern, 
festselzen und zur Koloniebildung schreiten künnen. Die 
kolonialen Epizoen, welche wir an den Schwimmbeinen unserer 
oœrôssern Hemiptern finden, gehôüren ausschliesslich zum 
acontractilen Genus Opercularia. Sie sind speziell von Fauré- 
FRÉMIET (1906 a, b, c,) untersucht worden. Auf Grund eines 
reichen Vergleichsmaterials und von Experimenten ist der 
Autor zum Schlusse gekommen, dass die Symphorionten von 
Notonecta und Corixa und einiger Coleoptern specifisch ver- 
schieden sind und nicht Varietäten einer Art darstellen. Die 


316 A. KEISER 


jeder Bewegung unfähigen Tiere bedürfen, um vor Feinden 
einigermassen gesichert zu sein, eines Schutzes, dieser wird 
ihnen in der Schwimmbehaarung der Beine ihres Wirtes zuteil. 
Aber nicht die am dichtesten mit Haaren bestandenen Teile 
der Gliedmassen sind es, die besetzt werden, sondern die 
Bezirke um die Gelenke, wo die Behaarung lichter ist. Auch 
hier ist mit der einzigen Festsetzungsmôglichkeit auf den 
behaarten Schwimmbeinen einer Notonecta ein Vorteil ver- 
bunden, wie das weiter oben schon einmal bei Gammarus 
beschrieben worden ist. 

Verschiedenartiger als bei den Hemiptern sind die Fixations- 
verhältnisse bei den Wasser-Coleopteren. 

Fast ganz frei von sessilen Infusorien und Suctorien fand ich 
immer, obwohl sie in grossen Mengen untersucht wurden, die 
Hydrophiliden, Æydrophorus-, Hygrotus-, Haliplus-, Hydro- 
vatus- und andere Arten. Die Hydrophiliden erscheinen in der 
von BRoCHER gegebenen Tabelle an verschiedenen Orten. Der 
Hauptsache nach ist der Kôrper dieser Käfer infolge der Be- 
deckung mit hydrofugen Haaren unbenetzbar. Wegen der 
geringen Kôürpergrôüsse der Träger werden die benetzbaren 
Teile in ihrer Bedeutung für eine Besetzung noch mehr in den 
Hintergrund gestellt. Die Ansiedlungsmôglichkeit für die 
Epizoen ist aus diesem Grunde auf ein Minimun herabgesetzt. 
Bei den benetzbaren Formen muss die Kleinheit des Kôrpers 
als Ursache für das fast ausnahmslose Fehlen von sessilen 
Infusorien und Suctorien angesehen werden. 

Die Kolonien von Opercularia-Arten, die die Grosskäfer 
unserer Gewässer gerne befallen, scheinen in den Klein-Hydro- 
philiden keine zweckmässige Unterlage zu finden. In den drei 
Füllen, wo Opercularia-Kolonien auf Kleinkäfern beobachtet 
werden konnten, musste konstatiert werden, dass ihre Hôühe 
und Individuenzahl weit hinter dem Normalen blieb. Die 
Kolonien waren kurzgestielt und enthielten nur wenige Indi- 
viduen. Ich sehe daher in dieser Erscheinung eine Stütze für 
die Richtigkeit meiner Annahme, dass geringe Kôrperfläche 
der Träger eine Besetzung mit Infusorien erschwert, und dass, 


INFUSORIEN 17 


wenn sie doch vorkommt, nur kümmerliche Kolonien entwickelt 
werden. Auch bei Sreix (1854) findet sich eine diesbezügliche 
Bemerkung ; er fand Opercularia berberina häutig auf den 
grôssern Wasserkäfern, dagegen weit seltener auf den Hydro- 
philiden. 

Auf die specielle Lokalisation von Infusorien auf dem Coleop- 
ternkôrper komme ich bei der Behandlung der Grosskäfer zu 
sprechen. 

Verschiedene Fälle sind bei den Grosskäfern, den Dytiscus-, 
Hyphydrus-, Rhantus-, Agabus-, Colymbetes-Arten zu ver- 
zeichnen. Da bei diesen Tieren die Kolonien der Peritrichen 
und die Suctorien auf bestimmte Kôrperregionen lokalisiert zu 
sein scheinen, so ziehe ich vor, zunächst die letztern einer 
kurzen Prüfung zu unterziehen. 

Betrachten wir die Flügeldecken der Wasserkäfer genauer, 
so fallen uns zwei Typen auf: glatte und gerippte Elytren. Die 
glatten Flügeldecken werden vom Wasser nicht benetzt, sie 
sind von einem Oberflächen-Film umgeben und freischwim- 
menden Einzeltieren von sessilen Infusorien und Schwärmern 
von Suctorien daher nicht zugänglich. Ganz andere physi- 
kalische Bedingungen rufen die gerippten oder stark skulp- 
turierten Flügel hervor. Dank ihrer Unebenheit sind sie benetz- 
bar und kônnen aus diesem Grunde Suctorien und Peritrichen 
als Aufenthaltsort dienen. Als Belege für diese Feststellung 
führe ich nur zwei Befunde an. Ich fand Discophrya acclii in 
den Furchen der Flügel von Acilius sulcatus @, Discophrya 
steint in grosser Zahl auf den gerippten Flügeln von Dytiscus 
marginalis ®. Auf den oft untersuchten männlichen Tieren der 
beiden Species, deren Elytren glatt sind und daher unbenetzbar, 
konnte ich nie Suctorien feststellen. 

Als benetzbar muss der Flügeldeckenrand und der Rand des 
Thoraxschildes der Wassercoleoptern betrachtet werden. An 
diesen Kürperteilen werden oft Kolonien von Peritrichen ange- 
troffen. So konnte ich Opercularia articulata am Elytrenrand 
von Agabus sturmi, Opercularia berberina am Flügeldecken- 
und Thoraxschildrand von Haliplus ruficollis beobachten. 

Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1921. 24 


318 A. KEISER 


Die freie Bauchseite kommt für die Besetzung durch sessile 
Infusorien nicht in Frage. Ganz abgesehen von der Unbenetz- 
barkeit dieses Kürperteiles sind es hier mechanische Einflüsse, 
die eine Besiedlung nicht ermôglichen. Bei Dytiscus z. B. 
treten die betreffenden Verhältnisse klar zu Tage. Der Käfer 
fegt beim Schwimmen mit seinen Beinen über die Bauchfläche; 
die scheuernde Wirkung der Bewegung gestattet eine Bildung 
von Kolonien noch weniger als eine Festsetzung. 

Nur an den Hüftgelenken der Grosskäfer kônnen fast regel- 
mässig Infusorienkolonien als weisse Punkte beobachtet 
werden. Diese Teile sind zwar von Natur aus unbenetzbar, 
durch die Annäherung der rechten und linken Coxa findet 
indessen ein Zusammenfluss der beiden Oberflächen-Filme 
statt. Die Folge davon ist, dass ein kleiner benetzbarer Raum 
entsteht, der, weil er zudem noch Schutz vor schädigenden 
Einflüssen bietet, gerne von verschiedenen Opercularia-Species 
aufgesucht wird. Als Belege führe ich meine Funde von 
Discophrya lichtensteini auf Hyphydrus ferrugineus und Oper- 
cularia articulata auf Rhantus punctatus an. 

Als letzter Teil des Coleoptern-Kôrpers, der oft von Infu- 
sorien und Suctorien besetzt wird, verdienen noch die Beine 
Erwähnung. Nehmen wir einen Dytiscus oder Agabus aus 
dem Wasser, so sehen wir, wie die Flüssigkeit von den Flügel- 
decken und der Bauchseite abfliesst und beide Teile ganz 
trocken werden, während die Beine nass bleiben. Bei näherer 
Untersuchung der Gliedmassen bemerkt man an ihnen Haare 
und Borsten, und da dieselben hydrophil sind, ist auch die 
Benetzbarkeit der ganzen Extremität erklärlich. Es ist daher 
auch nicht verwunderlich, dass wir an diesen Organen Kolonien 
von Opercularien und sehr häufig verschiedene Suctorien 
finden. Allerdings ist der morphologische Einfluss, den der 
Ort der Festsetzung auf die Epizoen ausübt, nicht unbedeutend. 
Die energische Schwimmbewegung der Beine und auch des 
ganzen Kürpers verlangt von den Infusorien einige Anpassung. 
Um die Wirkung der Bewegung ertragen zu kônnen, ist das 
Fixationsorgan der meisten Suctorien der Käfer kurz aus- 


INFUSORIEN 319 


gebildet. Die Môglichkeit, von Fremdkôrpern der Umgebung 
von der Unterlage abgestreift zu werden, wird durch diese 
Einrichtung behoben. 


2. Gruppe: Träger, deren Kürper benetzbar ist. 


In dieser Gruppe vereinigen wir alle die Tierformen und 
-Gruppen, die in der vorhergehenden Abteilung ausgeschaltet 
waren. Es handelt sich hauptsächlich um Oligochaeten, Cope- 
poden, verschiedene Insekten-Larven, wie Libellen-, Epheme- 
riden-, Trichoptern-, Coleoptern-Larven, Mollusken und die 
aquatilen Vertebraten. 

Ich sehe davon ab, die Tiergruppen einzeln zu behandeln, 
da Wiederholungen in diesem Falle unvermeidlich wären. Die 
Môglichkeit, dass sessile Infusorien und Suctorien benetzbare 
Tiere besiedeln kônnen, ist durch den ersten Satz BrocHERs 
(vd. pg. 308) erklärt. Infusor und Träger sind beide benetzbar, 
infolge der Kapillarkräfte findet zwischen beiden Anziehung 
statt, die eine dauernde Festsetzung gestattet. 

Die Turbellarien unserer Gewässer, die häufig untersucht 
wurden, wiesen als einzige Symphorionten die freien Infu- 
sorien-Arten Anhymenta steint und Urceolaria mitra auf. Nie 
konnten auf ihnen sessile Epizoen beobachtet werden. Der 
Grund dieser Erscheinung ist nicht, wie es auf den ersten 
Blick scheinen môchte, in der Beschaffenheit der äussern 
Kôürperdecke, die ein Wimperepithel ist, zu suchen, sondern 
vielmehr in biologischen Faktoren. Dass die Bewimperung der 
Kôrperhaut nicht das Ausschlaggebende für das Nichtvor- 
handensein von sessilen Infusorien ist, zeigt uns die Parallel- 
erscheinung bei den Gastropoden, wo auf dem Flimmerepithel 
der Fühler und des Kopfes sich häufig Scyphidia limacina und 
Scyplidia physarum ansiedeln. Auch die von einem Flimmere- 
pithel bedekten Kiemen der jungen 7riton-Larven tragen oft 
in grosser Menge die Glossatella tintinnabulum. Es ist auch 
nicht die Kleinheit der Turbellarien, welche doch Copepoden 


320 A. KEISER 


um ein bedeutendes an Grüsse übertreffen, die eine Besetzung 
nicht zuliesse, sondern warhrscheinlich die Lebensweise. Die 
Tricladen, die unsere Gewässer bevülkern, leben unter Steinen, 
zwischen denen sie sich infolge des Metabolismus ihres Kôrpers 
hindurchwinden künnen. Dieser Aufenthaltsort wird sessilen 
Epizoen nicht zusagen ; Kolonien oder Einzeltiere würden durch 
die sie umgebenden Frémdkôrper geschädigt und von der 
Unterlage abgestreift. Nur freie Formen, wie Anhymenta und 
Urceolaria, die ihren Wirt verlassen kônnen, werden daher 
auf Tricladen zu finden sein. Dass trotzdem gelegentlich eine 
Besiedlung von Planarien durch sessile Infusorien môglich ist, 
wenn wohl auch nur ganz ausnahmsweise vorkommt, konnte 
ich einmal beobachten. Ich fand Vorticella convallaria in zwei 
Exemplaren auf einer Polycelis nigra. Aus der gesamten Lite- 
ratur ist mir nur ein Fall bekannt geworden, wo eine gestielte 
Vorticellide, Vorticella nebulifera, auf Planarien festgestellt 
worden ist (SCHRANK 1776). 

Eine sehrauffallende, mir bis jetztaber unerklärliche Tatsache, 
môchte ich hier kurz streifen. Draptomus wird in meinen vor- 
hergehenden Trägerlisten sehr selten angeführt, obwohl er zu 
wiederholten Malen und in grossen Mengen, aus den verschie- 
densten Lokalititen stammend, untersucht werden konnte. Als 
Symphorionten dieser Crustaceen werden nur Æpistylis diap- 
tomi, E. lacustris, Zoothamnium parasita beobachtet, und in 
der Literatur ist als weiteres Epizoon von Diaptomus noch 
Tokophrya diaptomti zu finden. Vergleichen wir damit die 
reiche Epizoenfauna der Cyclopiden, so fällt uns die geringe 
Zahl der auf Diaptomus gefundenen sessilen Infusorien auf. 
Was für Faktoren diese Armut hervorrufen, kann ich nicht 
entscheiden. 

Wie aus der weiter oben angegebenen Tabelle von BRoCHER 
zu entnehmen ist, gibt es auch in dieser zweiten Gruppe Tiere, 
bei denen einzelne Kôrperstellen unbenetzbar sind. Diese 
Stellen kommen natürlich für eine Besetzung durch Infusorien 
nicht in Betracht. So ist die Kôrperhaut der meisten Phryga- 
niden-Larven, wie Limnophilus, Glyphothaelius u. a., soweit 


INFUSORIEN DD 


ich es beobachten konnte, nicht benetzbar. Die Eigenschaft der 
Unbenetzbarkeit kommt aber den Respirationsorganen, dem 
Kopf und letztem Hinterleibssegment dieser Insekten-Larven 
nicht zu, und darum finden wir die genannten Kôrperteile oft 
massenhaft mit koloniebildenden Vorticelliden bedeckt. 


Zur Variabhilität der sessilen Peritrichen. 


Es scheint mir hier der Ort zu sein, auf eine Beobachtung 
hinzuweisen, die ich während meiner Untersuchungen häufig 
machen konnte, und deren genaue Verfolgung ich mir für spä- 
tere Untersuchungen vorbehalten habe. Sie betrifft die Varia- 
bilität der Infusorien; über sie hat Enrz (1903) seine Beobach- 
tungen in einer Arbeit niedergelegt. Die Grüssenvariation, von 
der hier die Rede sein soll, betrifft hauptsächlich eine Art des 
Genus Vorticella, nämlich Vorticella microstoma in ihren auf 
Cyclopiden und Cladoceren lebenden Exemplaren. Es konnte 
auf verschiedenen Crustaceen sehr häufig eine Vorticella ge- 
funden werden, die ihrer äussern Kôrpergestalt nach wohl mit 
Vorticella microstoma, ihren Kôrpermassen nach aber nicht 
mit dieser in Zusammenhang gebracht werden konnte. Wäh- 
rend die Normalmasse von Vorticella microstoma in der Länge 
zwischen 80-100 y und in der Breite von 32-544 schwanken, 
zeigte die von mir gefundene Form als Mittelwerte in der 
Länge 36 y und in der Breite 25 y. Ob diese Form als Varietät 
oder gar als selbständige Art aufsefasst werden muss, kann 
vorläufig noch nicht entschieden werden. Einstweilen habe ich 
sie im speziellen Teil dieser Arbeit als Varietät unter dem Na- 
men Vorticella microstoma var. abreviata beschrieben. Eben- 
falls muss die Frage offen gelassen werden, ob die Variabili- 
tät in der Art des besetzten Substrates ihre Ursache hat. Wie 
weit die Infusorien von ihrer Unterlage in Bezug auf die 
Kürpergrüsse abhängig sind, zeigt uns eine Notiz aus der ci- 
tierten Arbeit von Ex1z. In dieser Abhandlung wird aufein Ver- 


322 A. KEISER 


halten der Cothurnia crystallina aufmerksam gemacht, indem 
die an dünnen Algenfäden sesshaften Individuen Zwerge sind 
gegen die Exemplare, welche sich auf dickern Algenfäden 
festsetzen. 


Morphologische Anpassungen der Epizoen an die Wirtstiere. 


Die Versuche von FauRÉ-FRÉMIET (1906 a, b, c) mit specifi- 
schen Opercularien der Wasserinsekten, haben ergeben, dass 
die Bewegungsfähigkeit des Wirtes die einzige Bedingung ist, 
welche die Opercularien an den Träger stellen. Dieses Ergeb- 
nis môchte ich auf Grund meiner Untersuchungen auf alle 
specifischen Symphorionten erweitern und auch noch in ge- 
wissem Grade auf die weniger specifischen Formen anwenden. 
Gestützt auf meine eigenen Funde, und die Literaturnachweise 
habe ich bei den einzelnen Peritrichen-Arten die Hôhe ihres 
Symphorismus festzustellen versucht. Ich bin dazu gekommen, 
die Symphorionten in folgende drei Gruppen zu teilen, wobei 
die Wah] und Zahl der Träger-Arten durch die Epizoen für 
mich massgebend war : 


A. Gewühnliche Symphorionten s. l. Als Wirte dienen ihnen 
Wasserpflanzen und Tiere aus den verschiedensten Gruppen. 


B. Specifische Symphorionten s.l. Sie beschränken ihr Vor- 
kommen auf systematisch grôüssere oder kleinere Gruppen der 
aquatilen Fauna. 


C. Specifische Symphorionten s. str. Sie sind gekennzeichnet 
durch den Besitz eines einzigen Wirtes. 


Wenn in der Bewegung des Wirtes ein Faktor festgestellt 
wurde, der auf die Specifität seiner Symphorionten bestim- 
mend wirkt, so wird, da die Bewegungsart bei den verschie- 
denen Trägern verschieden ist, eine Anpassung des speci- 
fischen Epizoons an die Bewegungseigentümlichkeiten seines 
Wirtes nicht ausbleiben. Bei den Symphorionten s. L. und den 


INFUSORIEN 329 


specifischen Symphorionten s. 1. werden Einrichtungen zu fin- 
den sein, die eine Verbreitung auf viele Wirte gestalten. Der 
Stiel, welcher den oft lebhaften Bewegungen des Wirtes ge- 
wachsen sein muss, wird in aller erster Linie an sie ange- 
passt sein. Die Ausbildung des Fixationsorganes erfolgt bei 
den stieltragenden Peritrichen nach zwei Richtungen, er ist 
entweder steif oder von einem contractilen Stielmuskel durch- 
zogen. Auf Grund dieser Erscheinung teilen wir diese Infu- 
sorienabteilung in die beiden Gruppen der Acontractilea und 
der Contractilea ein. Eine Sonderstellung nehmen im System 
die Loricata ein. 

Es soll der Versuch gemacht werden, bei einigen Sympho- 
rionten die Stielstruktur einer nähern Prüfung zu unterziehen, 
um aus ihr die Specifität oder Nichtspecifität des Epizoons zu 


erklären. 


A. Acontractilea. 


Im speciellen Teil wurde bei dieser Gruppe darauf hinge- 
wiesen, dass bei den einzelnen Arten drei Typen der Stiel- 
ausbildung auftreten. 

Den ersten Typus finden wir bei Opercularia lichtensteini, 
O. corethrae, Pyxidium, Rhabdostyla, Discophrya steini, D. 
acilit und andern Suctorien. Hier ist der Stiel kurz und 
dick. Da diese Epizoen ausnahmslos lebhaft sich bewegende 
Wirte bewohnen, musste eine Ausbildung des Stieles ge- 
troffen werden, die ihnen das Vorkommen auf diesen Trägern 
ermôglichte. Die Wucht der Bewegung wird durch die Ver- 
kürzung des Stieles herabgesetzt, da durch sie eine Heran- 
ziehung des Infusorienkôürpers an das Bewegungscentrum 
erfolgt. 

Das zweite Princip der Stielstruktur finden wir bei den Acon- 
tractilen, deren Stiele eine Querstreifung aufzuweisen 
haben. Als Beispiel, bei dem diese Erscheinung am deutlichsten 
hervortritt, sei Epistylis digitalis erwähnt. Der Fall ist jedoch 
nicht alleinstehend, sondern er findet sich mit steter Regel- 
mässigkeit bei solchen acontractilen Peritrichen, die lebhaft 


324 A. KEISER 


bewegliche Wirte besiedeln. Bei der Ausbildung des Stieles 
scheint Æpistylia digitalis dasselbe Princip verfolgt zu haben, 
das wir bei den Gramineen beobachten künnen. Eine Ver- 
stärkung des langen Halmes wird erzielt durch die Ausbildung 
der Knoten, die bei Epistylis digitalis durch die Querringe 
dargestellt sind. Je nach der Stärke der Bewegung des Wirtes 
sind in der Querringelung des Stieles Unterschiede zu ver- 
zeichnen. Sehr lebhaft sich bewegende Träger lassen sich nur 
von solchen Epizoen besiedeln, bei denen die Querringe des 
Stieles in kurzen Abständen auf einander folgen, während auf 
ruhigeren Trägern Symphorionten sich festsetzen, deren Quer- 
ringe grôssere Internodialabstände zeigen. Als Beispiel für 
den ersten Fall môchte ich Epistylis digitalis mit der dicht ge- 
drängten Stielringelung anführen. Ich habe dagegen die Beob- 
achtung gemacht, dass die kolonialen Peritrichen, wie Opercu- 
laria nutans und O. berberina, nie die Schwimmbeine der 
Käfer besetzen. Die Stielstruktur erlaubtdiesnicht, da die Trans- 
versalringe bei den genannten Infusorien in grüssern Ab- 
ständen sich folgen, wodurch die Festigkeit des Stieles etwas 
vermindert wird. Von diesen beiden Peritrichen künnen also 
nur solche Kôrperteile aufsgesucht werden, die keine Eigen- 
bewegung besitzen. 

Éine bei den Acontractilen und auch Contractilen wiederkeh- 
rende Erscheinung'ist die Längsstreifung des Stieles. Sie tritt 
bei Epizoen auf, welche ebenfalls starke Bewegungen ihrer Wirte 
auszuhalten haben. Auch in ihr erkenne ich eine Anpassung 
an die Träger. Sie ist nicht nur vielen Æpistylis-Arten eigen, 
sondern kann auch bei Opercularia-Species, Carchesium aselli, 
beobachtet werden. Zur Erklärung der Erscheinung ziehe ich 
die Arbeit von Fauré-FréMier (1905) zu Rate. Der Autor hat 
bei den sich eben festsetzenden £pistylis-Individuen die Struk- 
tur und Ausbildung des Fixationsapparates verfolgt. Der aus- 
gewachsene längsgestreifte Stiel dieser Infusorien besteht aus 
zwei Teilen : Der äussern chitinôsen Hülle und einem innern 
Bündel rôhrenartiger chitinôser Cylinder. Durch die Auflôsung 
der innern Stielmasse in diese Cylinder wird die Zugfestigkeit 


INFUSORIEN 325 


des Organes erheblich vergrüssert, und sie ist es, welche den 
acontractilen Peritrichen ermôglicht, auf tierischen Wirten 
sich festzusetzen. Opercularia coarctata und Cothurnia pyxt- 
diformis sind zwei Epizoen, bei denen ein ungestreifter Stiel 
beobachtet wird, eine Auflüsung des Stielinnern in Cylinder 
ist nicht erfolgt, das Fixationsorgan ist deshalb starr und da- 
rum nicht geeignet, für die Fixation auf beweglichen Wirten 
in Betracht zu kommen. Wir finden aus diesem Grunde die 
beiden Peritrichen stets nur auf Pflanzen oder toten Substraten 
angesiedelt. Æpistylis anastatica weist gewôhnlich einen 
glatten, nicht gestreiften Stiel auf. Aus diesem Befund ist zu 
schliessen, dass wir in ihr ein Epizoon von Wasserpflanzen 
erkennen müssen. Hin und wieder wollte mir aber scheinen, 
als sei eine feine Längsstreifung im Stiel zu beobachten. Diese 
würde den Peritrichen die Festsetzung auf beweglichen Wir- 
ten ermôglichen. 

Eine Vergleichung der Wirtslisten mit nur durch längs- 
gestreiften Stiel charakterisierten Infusorien-Arten zeigt eine 
bestimmte Auswahl der Träger und der Aufenthaltsorte auf 
denselben. ÆEpistylis plicatilis setzt sich auf Wasserpflanzen 
und -Schnecken fest, wird aber auch häufis auf Copepoden 
gefunden. Doch besetzt sie auf diesen nie die Füsse oder das 
Abdomen, sondern stets nur den Cephalothorax. Aehnliches 
kann auch von Epistylis anastatica gesagt werden. Epistylis 
umbilicata ist ein Epizoon von Insekten-Larven und Oligo- 
chaeten. Opercularia glomerata wurde von Roux (1899, 1901) 
an den Flügeldecken von Hydrophilus gefunden. Meine Funde 
haben ergeben, dass diese Infusorien nur an solchen Kôrper- 
teilen ihrer Träger zu finden sind, die keine Eigenbewegung 
haben. Für eine Besetzung von Organen mit Eigenbewegung 
ist der Stiel nicht stark genug, da durch die Längsstreifung 
nicht eine Verstärkung erzielt worden ist, sondern nur die 
Lugfestigkeit vergrüssert wurde. 

Um nun aber eine Besiedlung von Kôrperteilen, die Eigen- 
bewegung aufweisen, zu ermôglichen, werden oft zwei der 
Stielstrukturen komLiniert. So haben viele Peritriche und 


326 A. KEISER 


Suctorien, die auf den Bewegungsorganen ihrer Wirte anzu- 
treffen sind, kurze längsgestreifte Stiele (Opercularia lichten- 
steini), andere dagegen besitzen lange quer-und längsgestreifte 
Fixationsapparate (Opercularia articulata). Dem letztgenannten 
Epizoon stehen infolge dieser Ausbildung seines Stieles in der 
Besetzung die grôssten Môglichkeiten offen, es hat der Doppel- 
streifung des Stieles die reiche Auswahl der Wirte zu ver- 
danken. 


B. Contractilea. 


Eine Durchsicht der Trägerlisten der Contractilen zeigt, dass 
diese Infusorien mit ganz wenigen Ausnahmen keine specifi- 
schen Wirte haben. Von ihnen werden Pflanzen und auch die 
verschiedensten Tiere besetzt. Dieser Vielseitigkeit der Träger 
entspricht wieder die Ausbildung des Stieles. Er ist in diesem 
Falle nicht steif, sondern von einem contractilen Muskel durch- 
zogen. Im Augenblick, in dem das Tier, auf dem sich eine Fa- 
milie von Vorticellen angesiedelt hat, eine Bewegung ausführt, 
ziehen sich die Stiele der Epizoen zusammen, dadurch tritt 
Stielverkürzung ein. Die vom Bewegungscentrum am weite- 
sten entfernten Teile des Getragenen werden an dieses heran- 
gezogen, die Wucht der Bewegung verkleinert sich und so 
wird einem Zerreissen des Fixationsorganes vorgebeugt. Diese 
Einrichtung erlaubt den Contractilen, sich auch auf Kôrper- 
teilen der Wirte festzusetzen, die eine Eigenbewegung auf- 
weisen. Bei den Formen, welche sich in der Regel nur auf 
solchen festzusetzen pflegen, hat sich zudem noch, wie bei 
Carchesium aselli, Längs- und Querstreifung als besondere 
Verstärkung des Stieles ausgebildet. 


CrLoriedta: 


Auf die Verteilung der Loricata auf den verschiedenen be- 
besetzten Substraten wurde bei den einzelnen Arten schon auf- 
merksam gemacht. 

Das mit dünnem Stiel versehene Gehäuse von Cothurnia 
pyxidiformis und die stiellosen Gehäuse der Cothurnia crys- 


INFUSORIEN DO 


tallina und C. truncata, die mit dem aboralen Pol dem 
Substrate aufsitzen, lassen eine Besetzung von beweglichen 
Trägern nicht zu, da der Zusammenhang mit ihnen zu wenig 
solide und die Gefahr des Losgerissenwerdens zu gross ist. 

Dem Uebelstand begegnen Vaginicola und die Lagenophrys- 
Arten dadurch, dass ihre Gehäuse mit einer grossen abgeplat- 
teten Fläche der Unterlage aufliegteu. Dadurch wird eine festere 
Fixation erzielt. 

Cothurniopsis-Arten bilden einen kurzen dicken Stiel aus, 
kehren also zu dem Princip zurück, das gewisse Opercularien 
schon angewendet hatten. Eine solche Stielausbildung erlaubt 
ihnen, schnell sich bewegende Wirte zu besiedeln. 


Zur Biologie der sessilen Peritrichen und Suctorien. 


Die vorliegenden Betrachtungen veranlassen uns, noch kurz 
auf die verschiedenen biologischen Begriffe, unter denen die 
sessilen Peritrichen und Suctorien zusammengefasst wurden, 
näher einzutreten. Es wird die Frage gestellt, unter welchen 
Begriff der Vergesellschaftung die sessilen Infusorien fallen. 
Wie kann ihr Verhalten zum Träger biologisch benannt werden ? 
Es fallen dabei folgende Begriffe in Betracht: 


A. Commensalismus. In der Literatur, auch schon in der 
ältern, werden die sessilen Infusorien als Commensalen, speziell 
als Ecto-Commensalen bezeichnet. Unter Commensalismus 
verstehen wir eine Tischgenossenschaft, ein Zusammenleben 
eines Tieres miteinem andern, im oder am Kôrper des letzteren, 
wobei das erste Tier den Kürper des zweiten nicht schädigt, 
sondern nur seine Nahrung mitgeniesst (ZIEGLER, Zoolog. Wôür- 
terbuch, 1912). Wenn tatsächlich die sessilen Infusorien als 
Commensalen anzusprechen wären, So müsste angenommen 
werden, dass von ihnen nur solche Kôrperteile des Wirtes 
besetzt werden, wo die Aussicht, an seiner Nahrung teilhaftig 


328 A. KEISER 


zu sein, eine môglichst grosse ist. Von einer Besetzung sollten 
also die Mund- und auch die Aftergegend,wo die Faekalmassen 
des Trägers den Epizoen reiche Nahrung bieten künnten, 
besonders stark betroffen sein. Eine ausgiebige Besetzung von 
Mund-und Afterbezirk trifft nun allerdings, wie mèine Funde 
gezeigt haben, bei den meisten Arten nicht zu. Nur wenige 
Infusorien beschränken im allgemeinen ihr Vorkommen auf die 
genannten Kôrperregionen. Diese wenigen wären daher allein 
als echte Ecto-Commensalen zu bezeichnen. Ich erinnere 
hier an Tokophrya cyclopum, Choanophrya infundibulifera, 
Opercularia corethrae, O. zschokkei, Epistylis nympharum. 
Beim grôssten Teile der sessilen Peritrichen und Suctorien 
konnte aber die Erscheinung der Besiedlung der Mund- und 
Afterbezirke nicht nachgewiesen werden. Ihr Festsetzungsort 
liegt oft weit weg von Mund und After des Wirtes, und es 
kann infolge dessen von einer Teilnahme an seiner Nahrung 
nicht gesprochen werden. Das bestätigten auch einige von mir 
angestellten Experimente. Der Tod des Wirtes hatte nicht auch 
den Tod der Epizoen im Gefolge. Die Einzeltiere eimiger Infu- 
sorien-Arlen verliessen erst kürzere oder längere Zeit nach 
dem Tode des Trägers die Stiele,um auf einem lebenden Wirt 
bessere Existenzbedingungen zu suchen. Für die sich so ver- 
haltenden Infusorien-Formen wird also der Begriff «Commen- 
salen » hinfällig, er muss durch einen andern ersetzt werden. 
Der Wirt dient wohl den meisten Arten als Fahrzeug, das 
seine Gäste fortwährend neuen Orten zuführt und ihnen auf 
diese Weise die verlorengegangene selbsttätige Bewegung 
ersetzt. Die Wahl beweglicher Träger bringt zwei Vorteile : 
L. sie sorgt für eine Verbesserung der Ernährungsmôglichkeït, 
und 2. für die Verbreitung und damit auch für die Erhaltung 
der Art. LanG (1888) machte darauf aufmerksam, dass Pflanzen 
oder andere ruhende Gegenstände nur als zufàllig besetzte 
Substrate sessiler Infusorien anzusehen sind. Diese Ansicht 
kann ich nicht vollständie teilen, sie hat nach meinen Befunden 
Gültigkeit für die Vorticella-Arten, einige Epistylis-, Opercu- 
laria-, Cothurniopsis- und die Vaginicola-Species. Für eme 


INFUSORIEN 329 


kleine Gruppe aber, zu der Opercularia coarctata und Cothur- 
nia crystallina gehüren, tmifft sie nicht zu. Diese Formen 
benützen ausschliesslich Wasserpflanzen und andere  fest- 
liegende Gegenstände als Unterlage. Durch die Vergleichung 
der Struktur der Fixationsorgane der Peritrichen bin ich zur 
Ueberzeugung gekommen, dass auch ÆEpistylis anastatica pri- 
mär der nur Wasserpflanzen besiedelnden Infusorien-Gruppe 
angehôrte. Die Stiele dieser Peritrichen, dazu kommen noch 
einige Suctorien, wie Tokophrya lemnarum u. a., sind nicht 
gestreift. Das Stielinnere stellt eine einheitliche Masse dar, 
wodurch das ganze Fixationsorgan als starres, unelastisches 
Gebilde erscheint. Bewegliche Wirte künnen daher nicht 
besiedelt werden, da der Stiel den oft sehr energischen Bewe- 
gungen der Träger zu wenig nachgeben kann. Es bleiben also 
für die Infusorien mit solchen einfach gebauten Stielen nur 
ruhende Träger zur Besiedlung übrig. Durch die Besetzung 
unbeweglicher Substrate werden die Epizoen in einer ausgie- 
bigen Verbreitung gehindert, was auch für die Erhaltung der 
Art von Nachteil werden kann. Daher haben diese Infusorien- 
Arten ihre Stiele an die Bewegungseigentümlichkeiten der 
Wirte angepasst, um durch bewegliche Träger neuen Lokali- 
tâten zugeführt zu werden. Eine Anpassungserscheinung ist 
in der Contractilität des Stieles zu suchen /{Vorticella, Carche- 
sium, Zoothamnium), eine andere liegt in der Längs- und 
Querstreifung des Fixationsorganes vor (Epistylis, Opercularta, 
Tokophrya u. a.). Ich bin also zum Schlusse gekommen, dass 
die Besetzung von Wasserpflanzen oder toten Substraten die 
primäre gewesen sei, erst sekundär erfolgte eine solche von 
beweglichen Wirten. 


B. Epizoon. Die Versuche von FAURÉ-FRÉMIET (1906 a, b, ©) 
und meine Experimente mit Epistylis haben ergeben, dass bei 
den acontractilen Peritrichen in der Bewegung des Wirtes 
ein wichtiger Faktor zu suchen ist, der für die Specifität 
bestimmend wirkt. Es besteht somit zwischen Infusor und 
Träger eine Beziehung, deren Vorteil allerdings einseitig ist. 


330 A. KEISER 


Der Begriff «Epizoon», welcher in vorliegender Arbeit des 
ôftern gebraucht wurde, ist von ScHrôDERr (1914) folgender- 
massen definiert worden : Ein Epizoon ist ein Tier, das 
Pflanzen oder andere Tiere besetzt. Diese Definition ist 
für unsere Zwecke ungenügend, da unter ihr auch die Ecto- 
Parasiten verstanden werden kônnen. Wenden wir sie auf 
sessile Infusorien an, so kommit in ihr die einseitige Beziehung, 
die zwischen Träger und Getragenen besteht, nicht zum 
Ausdruck. 


C.Mutualismus. Unzutreffend scheint mir für diese Gruppe 
von sessilen lieren auch die Bezeichnung «Mutualisten» zu sein. 
RicHarD (1899) verstand darunter solche Tiere, die auf einem 
andern leben, ohne Parasit oder Commensale zu sein, die aber 
von ihrer Lage Nutzen ziehen: Heute definieren wir aber den 
Mutualismus als das Verhältnis eines wechselseitigen 
Nutzen, insbesondere das Zusammenleben ver- 
schiedener Tierarten, wenn sie sich gegenseitig 
Vorteil bringen (ZiEGrer, 1912). Von einem gegenseitigen 
Nutzen kann hier nicht gesprochen werden, ein Copepode kann 
auch ohne Æpistylis-Kolonien leben, er ist von ihnen nicht 
abhängig, wohl ist es aber Epistylis von seinem Träger. 


D. Symbiose und Biocoenose. Damit fällt auch der Be- 
griff der Symbiose für diese Tiergesellschaften dahin. Auf 
den ersten Blick môchte es scheinen, dass im Zusammenleben 
von Wirt und Infusor eine Biocoenose erkannt werden kônnte. 
Nach der neuen Definition, die TH1ENEMANN (1918) gegeben hat, 
muss auch das verneint werden, da nach ihr Träger undEpizoon, 
einander gegenseitig bedingen müssten. Dass aber ein gegen- 
seitiges Sich-Bedingen nicht zutrifft, bewiesen mir meine Beo- 
bachtungen. Wohl gibt es Peritriche und Suctorien, die ihre 
specifischen Wirte haben, aber in vielen Fällen werden diese 
auch ohne ihre specifischen Gäste gefunden. 


E. Symphorismus. DEEGENER (1918) stellt in seinem System 
die sessilen Infusorien unter den Begriff «Symphorium». Ein 


INFUSORIEN Sa) l 


solches entsteht, wenn ein lebendes Tier oder mehere 
auf dem Kôrper eines artfremden Tieres sich an- 
siedelt; dem Träger wird aber durch das Getragene 
nicht in der Weise Schaden zugefügt, dass ihm para- 
sitisch Nahrung entzogen wird. Zwischen beiden 
besteht auch nie ein mutualistisches Verhältnis. 
Durch diese Definition scheint mir die Vergesellschaftung von 
sessilem Infusor und Wirt am besten charakterisiert zu sein. 
Unter dem in dieser Arbeit oft gebrauchten Ausdruck « S y m- 
phoriont» verstehe ich eine sessile Peritriche oder 
ein sessiles Suctor, das auf Pflanzen oder Tieren 
sich festsetzt. Das Wort «Wirt», das mit «Träger» als 
gleichbedeutend aufzufassen ist, wird nicht in parasitolo- 
gischem Sinne verstanden. Der Gast entzieht dem Wirt keine 
Nahrung, sondern benützt ihn lediglich als Fahrzeug. Das 
Symphorium ist immer heterotypisch und sekundär. Da nun 
aber der Vorteil, den die Vergesellschaftung bietet, nur 
einseitig ist, nennt DEEGENER diese Art von Vergesellschaftung 
ein irreciprokes Symphorium. Den Wirten erwächst 
aus dem Zusammenleben kein Vorteil, es bleibt für ihn gleich- 
gültig oder wird nachteilig, wenn 7. B. ein mit Æpistylis- 
Kolonien ganz bedeckter Cyclops durch die Menge der Epizoen 
in seincr Bewegungsfreiheit gehindert wird. Das Symphorium 
aber selbst hat äusserlich grosse Aehnlichkeit mit dem Ecto- 
Parasitismus, der sich vielleicht aus ihm entwickelt hat. 


ZUZAMMENFASSUNG DER RESULTATE 


[I. SYSTEMATISCH-FAUNISTISCHE RESULTATE. 


1. Von den bis zum Jahre 1919 aus der Schweiz bekannten 
66 Peritrichen-Arten habe ich in meinem Untersuchungsgebiet 
41 Arten wiedergefunden. Neu für die schweizerische Peritri- 
chenfauna sind 11 Arten, darunter befinden sich 2 für die 
Wissenschaft neue Species und 1 Varietät. 


Neu für die Schweiz sind: 
Scyplhidia limacina Lachmann. 
Vorticella crassicaulis Kent. 
Zoothamnium aselli Claparède und Lachmann. 
Epistylis diaptomi Fauré-Frémiet. 
Opercularia gracilis Fauré-Frémiet. 
Opercularia cylindrata Wrzesniowsky. 
Pyxidium Henneguyt (Fauré-Frémiet). 
Lagenophrys aselli Plate. 


Neu für die Wissenschaft sind: 
Opercularia corethrae nov. spec. 
Opercularta zschokket nov. spec. 
Vorticella microstoma var. abreviata nov. var. 


Von 13 in der Schweiz bekannten Suctorien-Arten konnten 
5 von mir beobachtet werden. 6 Arten wurden für die 
schweizerische Suctorienfauna neu nachgewiesen : 


Tokophrya cyclopum var. actinostyla Collin. 
Periacineta buckei (Kent). 

Discophrya steini (Claparède und Lachmann). 
Discophrya lichtensteint (Claparède und Lachmann). 
Discophrya acilii Collin. 

Discophrya elongata (Claparède und Lachmann). 


2 
Q9 
Lo 


INFUSORIEN 


II. BIOLOGISCH-MORPHOLOGISCHE RESULTATE. 


2. Die sessilen Infusorien bilden mit ihren VWirten eine 
Tiergesellschaft von bestimmtem Charakter. Die Vergesell- 
schaftung, 
aber gleichgültig bleibt, jedenfalls nicht nachteilig auf ihn 


die nur dem Getragenen Vorteil bringt, dem Träger 


wirkt, indem ihm nicht parasitisch Nahrung entzogen wird, 
nannte ich nach DEEGENER (1918) ein Symphorium. 

Commensalismus konnte ich nur für einige wWenige Infu- 
sorienArten nachweisen. Nach den neuern Forschungen müssen 
Bezeichnungen wie Mutualismus, Symbiose oder Biocoenose 
fur die Vergesellschaftung von Infusorien mit toten und 
lebenden Substraten dahinfallen. 


3. Die vergleichende Untersuchung der Fixations- 
organe der sessilen Infusorien machtes wahrscheinlich, dass 
die Wasserpflanzen und andere ruhende Substrate als die 
ursprünglichen Träger angesehen werden müssen. Erstsekun- 
där haben sich die Epizoen auf beweglichen Wirten festsesetzt. 
Von Wasserpflanzen ausgehend, sind vielleicht zunächst nur 
langsam sich bewegende Tiere, wie z. B. Mollusken, einige In- 
sekten-Larven, besiedelt worden. Aus den Epizoen dieser trägen 
Tiere môgen sich dann die Symphorionten der lebhaft sich 
bewegenden Vertreter der aquatilen Fauna, der Copepoden, 
Wasserkäfer u. a., entwickelt haben. 


4. Ich habe die sessilen Infusorien nach der Wah! der von 


ihnen besetzten Substrate in 3 biologische Gruppen geteilt : 

Symphorionten s. L.: Träger sind Wasserpflanzen allein oder 
Wasserpflanzen und Tiere aus den systematisch verschiedensten 
Gruppen. 

Specifische Symphorionten s. L.: Unter den zu besetzenden 
Substraten fehlen die Wasserpflanzen gänzlich, die Wirtstiere 
werden aus systematisch enger umschriebenen Gruppen 
gewählt. 

Specifische Symphorionten s. str.: Diese Infusorien kommen 
nur auf einem einzigen Wirte vor. 


Rev. Suisse DE Zooz. T. 28. 1921. 2 


ot 


394 A. KEISER 


5. Die morphologische ‘Anpassung der Epizoen an 
ihre Träger äussert sich hauptsächlich in der Beschaffenheit 
des Stieles. 

Während die acontractilen Peritrichen, (Epistylis, Oper- 
cularia, Rhabdostyla, Pyxidium) von Wasserpflanzen oder 
langsam sich bewegenden Tieren glatte und nicht gestreifte 
Stiele aufzuweisen haben, sind diejenigen Acontractilen, die auf 
lebhaft sich bewegenden Trägern sich festsetzen, durch Längs- 
und Querstreifung der Fixationsorgane und oft durch Ver- 
kürzung derselben ausgezeichnet. Diese Streifung bewirkt eine 
Verstärkung der Stiele. 

Infolge der Contractilität des Fixationsorganes bei den 
contractilen Peritrichen / Vorticella, Carchesium, Zootham- 
nium) steht dieser Infusoriengruppe in der Wabhl ihrer Träger 
die grüsste Môglichkeit offen. 

Die loricaten Peritrichen, die sich auf Wasserpflanzen fest- 
setzen, weisen keine oder nur sehr dünne Stiele auf {Cothur- 
nia). Die Loricata beweglicher Wirte ermangeln eines Fixa- 
tionsorganes {Lagenophrys, Vaginicola), oder das Gehäuse 
wird von einem dicken kurzen Stielchen getragen (Cothur- 
RIOPSIS). 

Die Suctorien schliessen sich in der Ausbildung des Stieles 
und in dessen Anpassung an die Wirte den acontractilen und 


loricaten Peritrichen an. 


6. Wichtig für die Besiedlung durch die sessilen Infusorien 
ist die Beschaffenheit der Oberfläche der Träger in Bezug auf 
ihre Benetzbarkeit durch Wasser. Nur auf benetzbaren Sub- 
straten kônnen sich die Infusorien ansiedeln. Auf unbenetzbaren 
Kôürperstellen von Wirtstieren kôünnen sie sich infolge der 
Kapillarphänomene nicht festsetzen. Eine Besiedlung wird nur 
dann môglich, wenn die betreffenden, von Hause aus unbenetz- 
baren Kôrperteile, durch die Anwesenheit von hydrophilen 
Haaren benetzbar gemacht werden, oder wenn dureh chemische 
Veränderung des Wassers die Oberflächenspannung herab- 


gesetzt wird. 


LITERATURZVERZEICHNIS 


Um das Literaturverzeichnis nicht unnôtig zu belasten, habe ich 
alle die von mir benützte Literatur hier nicht aufgeführt, die schon 
in den Verzeichnissen von Bürscazi (1889), AxprE (1912) und CozLin 
(1912) zusammengestellt wurde. 


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( 
L 
: 
$ 


REMODE SUIS SE D'E ZOO 'O\GLE 
Vol. 28, no 43, — Avril 1921: 


Le pigment mélanique de la Truite 


(Salmo lacustris L.) 


et le mécanisme de sa variation quantitative 


La 
sous l'influence de la lumière 


PAR 


P. MURISIER 


Assistant au laboratoire de zoologie et d'anatomie comparée 
de l’Université de Lausanne. 


TROISIÈME PARTIE ! 


Recherches cytologiques sur le mélanophore de la Truite. 


Lorsque j'ai entrepris mes recherches au sujet de Pinfluence 
de la lumière sur la pigmentation cutanée de la Truite, je ne 
me doutais guère qu’elles me mettraient en face d’un problème 
de dynamique cellulaire. Si l'histoire du pigment mélanique 
pendant la vie embryonnaire permet d’élucider quelques points 
du mécanisme de sa variation quantilative en montrant que 
l’innervation dite pigmentomotrice influe sur le développement 
d’un tissu mélanogèene spécifique, si les faits tirés de lexpé- 
rience et de l'embryologie amènent à l’idée qu'il existe une 
relation de cause à effets entre la nutrition de la cellule pigmen- 


1 Pour les deux premières parties el pour les planches 1 à 3, voir p. 45 et 
149 de ce volume. 


Rev. Suisse pr Zooz. TL. 28. 1991. 26 


244 P. MURISIER 


taire et sa contraction où son expansion, il reste à savoir 
comment une telle cause peut produire de tels effets. Pour 
tenter la résolution de ce problème, j'ai dû tout d'abord tâcher 
d'en établir quelques données par l'étude de l'histogenèse de 
la cellule noire et des processus générateurs de son pigment, 
processus peu connus chez les Poissons. 


La genèse du pigment mélanique. 


« La question de l’origine des cellules pigmentaires et de la 
formation des pigments... est sans contredit une des plus 
obscures de l’histologie » dit N. Asvapourova au début de son 
travail, auquel je suis heureux de pouvoir renvoyer le lecteur 
pour l'histoire et la volumineuse bibliographie de la pigmen- 
togenèse jusqu'en 1913. Je crois que cette obscurité sera bien 
difficile à dissiper. 

Pendant la vie embryonnaire de la Truite, j'ai pu observer 
trois modes de pigmentation : le premier, caractéristique des 
mélanophores mésenchymateux et des éléments pigmentaires 
de l’épithélium rétinien ; le second, des cellules à mélanine des 
organes lymphatiques ; le troisième, enfin, des cellules ordi- 
naires de l’épiderme. 

Aussi longtemps que l'embryon est normalement nourri, les 
mélanophores mésenchymateux et l’épithélium pigmentaire de 
la rétine assument, seuls, la fonction mélanogène de l'orga- 
nisme. Leur pigmentation progressive représente un travail 
spécifique de l’élément cellulaire et les processus par lesquels 
ils donnent naissance au pigment peuvent être désignés comme 
des processus normaux. 

Il n'en est plus de même pour les cellules pigmentaires épi- 
dermiques qui n'apparaissent qu'à un état d’inanition très 
avancé. Les conditions qui provoquent leur pigmentation sont 
pathologiques, et pathologiques aussi les processus de leur 
pigmentogenèse. 


Pour ce qui concerne les cellules noires des organes lympha- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 245 


tiques, il est assez difficile de se prononcer; chez l'embrvon, 
leur apparition concorde avec le début de linanition et leur 
nombre augmente à mesure que la misère physiologique 
s'accentue. D'autre part, pendant la vie post-embryonnaire, 
elles évoluent même dans des conditions normales mais toujours 
en nombre restreint, tandis que, durant la période critique de 
la reproduction, leur quantité devient considérable. 

Avant de passer à leur discussion, j exposerai, d’une facon 
aussi succincte que possible, les faits observés au cours de 


l'étude de ces trois modes de pigmentogenèse. 


La genèse du pigment des mélanophores. 


La naissance et l’évolution des granules pigmentaires est 
toujours très difficile à suivre. Il s’agit de corpuscules dont les 
dimensions restent généralement inférieures au y chez la 
Truite. En raison de leur petitesse, il devient souvent impossi- 
ble d’aflirmer leur réaction positive ou négative vis-à-vis des 
agents chimiques, fixateurs et colorants. La place me manque, 
ici, pour entrer dans des détails de méthodes qui n’ont du reste 
rien de bien original. Je les indiquerai brièvement, renvoyant 
pour le surplus au travail que W.-J. Scnmipr (1918) a consacré 
à la technique des pigments. 

Par le fait de sa transparence, l'embryon de la Truite cons- 
titue un excellent matériel pour létude 1n-viv00 de la cellule 
pigmentaire. Dès le début de la pigmentogenèse, le mélano- 
phore devient visible grâce à la coloration naturelle des grains 
qu'il renferme. Aussi, ai-je toujours accordé une valeur prépon- 
dérante aux observations faites sur le vivant. Je ne fixe et 
colore que dans un but d'identification et si j'accepte, cela va 
sans dire, les structures que les réactifs font apparaître, ce 
n'est qu'après avoir constaté que l’image de la cellule vivante 
n'a pas été trop altérée ?. 

1 Je remercie cordialement Mlle À. ELkixp, docteur ès-sciences, assistante 


au laboratoire, pour l'aide qu'elle a bien voulu me prèter au cours de la pré- 
paration du matériel nécessaire à cette étudé. 


246 P. MURISIER 


J'ai suivi la genèse du pigment de préférence dans les méla- 
nophores du mésenchyme méningé du cerveau moyen, après 
m'être assuré, par l’examen des cellules noires de la peau, dans 
diverses régions du corps, que les choses se passaient partout 
de la même façon. L'étude in-viv0 n’en est possible que chez 
les embryons ne dépassant pas 15". J’ouvre l'œuf d’un coup 
de lancette, dans la solution physiologique de sel qui empêche 
la coagulation du vitellus, et je transporte sur une lame, dans 
une goutle de la même solulion, l'embryon débarrassé de sa 
vésicule ombilicale. Je le couche sur le ventre, entre deux cales 
dont l'épaisseur est calculée de façon à ce que la lamelle n'entre 
en contact qu'avec une faible surface de la calotte céphalique. 
Moyennant une certaine pratique, on arrive à exécuter ces opé- 
rations en moins d’une minute. L’embryon reste vivant pendant 
plus d’une heure; mais la pression légère de la lamelle suflit 
pour provoquer, au bout de dix minutes environ, une contrac- 
tion des mélanophores dont on suit tous les détails. Comme les 
observations concernant la pigmentogenèse ne sont fructueuses 
qu'à condition d’être faites sur la cellule noire complètement 
étalée, il faut disposer d’un matériel assez abondant pour pou- 
voir changer de sujet tous les quarts d'heure. 

Je procède à l'examen microscopique à la lumière naturelle, 
avec des grossissements de 1500 à 2300 diamètres. Ceux de 
1500 (Zeiss, obj. apochrom. 2"", Oc. comp. 12) et de 1900 dia- 
mètres (Leitz, obj. imm. hom. =, Oc. comp. 12) m'ont été 
particulièrement utiles. Pour profiter des différences de ré- 
fringence les plus faibles, je diaphragme fortement et je ne 
laisse pénétrer dans mon œil que les rayons lumineux sortant 
de l’oculaire, en me recouvrant la tête d’un voile noir serré 
sur le tube du microscope. Au début, les difficultés de travail, 
la fatigue visuelle que comporte un tel dispositif semblent hors 
de proportion avec l'intérêt des images qu’il permet de perce- 
voir. À la longue, cependant, les recherches que je relate ici 
ayant duré plusieurs années, je parviens, grâce à un entraine- 
ment progressif de l'œil, à distinguer, dans la cellule pigmen- 
taire, certaines structures sur la réalité desquelles je puis 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 247 


compter. Mes indications techniques paraitront peut-être super- 
flues ; jai tenu à les donner car, sans cette méthode de travail, 
bien des faits m'auraient probablement échappé. 

Le mélanophore élaborant ses premiers grains mélaniques 
apparaît comme une lache grisâtre de 18 y environ, d’une déli- 
catesse extrême (PI. 1, fig. 8); le corps cellulaire devient visible 
le premier, tandis que ses prolongements ne se dessinent que 
lorsque le pigment commence à les remplir (PL 1, fig. 13). Le 
cytoplasme, très difficile à voir, montre une structure alvéo- 
laire typique (structure alvéolaire de Bürscurr). Les alvéoles 
d’enchylème mesurent de 1! à 3u; les plus gros occupent la 
partie centrale de la cellule qui, vue de profil, en présente trois 
assises (PL 1, fig. 9). L'hyaloplasme interalvéolaire constitue, 
à la surface du mélanophore, une mince couche continue et 
forme à lui seul l'extrémité des prolongements cellulaires et 
les ponts anastomotiques. La membrane fait défaut. 

J'aurai à revenir sur cette structure que, seules, les obser- 
vations 2n-v100 m'ont révélée; encore m'a-t-il fallu beaucoup 
de peine pour la distinguer, la réfringence de lhyaloplasme ne 
différant guère de celle de l'enchylème. Sur les préparations 
durables, quels que soient le fixateur, le colorant et le milieu 
de montage, le cytoplasme du mélanophore devient totalement 
invisible. La localisation du pigment dans l’hyaloplasme dé- 
nonce encore la structure alvéolaire aux premières phases de 
l’évolution de la cellule noire (PI. 1, fig. 13); plus tard, elle est 
complètement masquée par la masse des granules mélaniques 
envahissant l’hyaloplasme cortical à la surface des alvéoles. 

Le pigment se dépose dans lhyaloplasme et jamais dans 
l’'enchylème. Son apparition se fait brusquement. Je n'ai pas 
vu de mélanophore en voie de différenciation qui n’eût déjà 
un très grand nombre de grains de pigment (PI. 1, fig. 8). Par 
contre, la plupart d’entre eux sont d’une petitesse extraordinaire. 
Aucun n'atteint sa taille définitive qui, chez la Truite, est d’en- 
viron 0,8 y (mensuration faite en projetant leur image grossie 
1900 fois en chambre noire, selon le dispositif de MAILLEFER 


1916). Les plus gros ne dépassent pas 0,5; les autres pré- 


248 P. MURISIER 


sentent tous les intermédiaires entre cette taille et un mini- 
mum que, par comparaison, j'évalue à 0,1-0,2 y, d’une façon 
tout à fail approximative, on le comprendra aisément. Peut-être 
y en a-t-il de plus petits encore que mon œil est: incapable de 
percevoir. Ces granula se détachent en gris, dans le champ du 
microscope, grâce à leur forte réfringence ; leur couleur n’est 
œuère facile à déterminer, leur exiguité empêchant toute mise 
au point exacte; leur aspect est sensiblement le même que 
celui des grains de 0,8 y mal au point. Ils apparaissent en 
nombre particulièrement élevé au centre de la cellule, au 
contact du noyau, mais non pas également sur tout le pourtour 
de celui-ci (PI. 1, fig. 8 et 13). A la surface des alvéoles, il sont 
souvent disposés en chaïinettes. 

Au début de sa différenciation, le mélanophore est uninu- 
cléé. Sur le vivant, son noyau se présente comme une plage ova- 
laire (PL 1, fig. 8 n.), homogène et absolument transparente, 
déprimée du côté interne, à la hauteur du centre cellulaire. 
Après fixation et coloration, ce noyau, relativement volumi- 
neux (12 y selon son grand axe), réniforme, montre un fin 
réseau chromatique légèrement épaissi à ses nœuds. Il possède 
toujours une ou deux masses nucléolaires très apparentes (3 à 
5 u), constituées par des grains de dispositions variables 
(PL. 1, fig. 10, 12, 13, c.) et quelquefois bizarres (fig. 10). Régu- 
lièrement accolés à la membrane nucléaire, ces nucléoles sont 
entourés d’une zone claire (halo nucléolaire de Lauxoy 1903), 
offrant dans certains cas l’aspect d’une vacuole (fig. 10), proba- 
blement à la suite d’une rétraction de la substance nucléolaire 
plastique, coagulée par la fixation. Ils sont acidophiles et sidé- 
rophiles, prenant fortement l’éosine dans la coloration héma- 
lun-éosine, la pyronine du colorant de PAPPENHEIM-UNNA, la 
fuchsine acide par la méthode d’ArTmanx, l’hématoxyline de 
HEIDENHAIN après l'usage de fixateurs divers. 

Je ne vois rien de plus à décrire dans le mélanophore en 
évolution. La partie centrale de son corps n'offre, à part la 
taille de ses alvéoles, aucune différence de structure avec le 
reste de la cellule. L'existence d’un centrosome est restée 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 249 


pour moi à l’état de problème. En outre, je n'ai jamais pu 
constater, dans le cytoplasme, la présence d’enclaves ou de 
plastes colorables par les colorants vitaux. Toutes mes tenta- 
tives pour y mettre en évidence des mitochondries (méthode 
de REGauD ; fixation aux liquides de FLEMMING où de ZENKER 
suivie de l’action plus ou moins prolongée du bichromate de 
K., coloration à l’hématoxyline au fer) ou des granula 
d’ALTMANN (méthode d’ArTMANN) sont restées infructueuses. 
Pour ce qui concerne le noyau, malgré de minutieuses recher- 
ches, je n’en ai jamais vu sortir d'éléments figurés, de chro- 
midies d’origine chromatique ou nucléolaire. 

En somme, au point de vue de la pigmentogenèse, 
l'intérêt des observations faites sur le mélanophore évoluant 
se concentre sur les granula visibles ?7-viv0 qui offrent tous 
les stades de passage du grain gris, à peine visible même avec 
les grossissements les plus forts, au grain de 0,5 u, déjà aussi 
sensiblement noir que lorsqu'il atteint sa taille définitive de 
0,8 v. 

L'étude de la pigmentation du tapelum nigrum de la rétine 
m'a donné le même résultat. Ses corps pigmentaires offrent une 
grande diversité de formes. Au début, on ne trouve que des 
crains dont les plus petits (0,1-0,2 u ?) ont le même aspect que 
ceux du mélanophore. Chez les embryons dépassant 12m, il] 
apparaît à côté des grains, des bätonnets gros et courts (2) à 
2 segments et des bâtonnets fins et longs (3-4 y) non segmen- 
tés. Quel que soit leur aspect, ces corps dérivent de la forme 
œranuleuse primitive. Les grains les plus petits peuvent s’asso- 
cier en chainettes de 4 ou 5 éléments qui se soudent au cours 
de leur croissance pour engendrer les bâtonnets fins, indivis 


en apparence à la fin de leur évolution. 


La genèse du pigment des organes lymphatiques. 


Chez l'embryon de Salmo lacustris, la rate et le tissu Iym- 
phoïde du rein commencent à présenter de rares cellules pig- 
mentaires peu avant que la vésicule ombilicale, en régression, 


250 P. MURISIER 


devienne interne. LAGUESsE (1890) a signalé leur apparition dans 
la rate des S. fario, à ce même stade (stade O de LaGuEssE). 

J'ai suivi leur genèse de préférence dans le tissu lymphoïde 
rénal dont la pigmentation a été relevée par LeypiG (1857), déjà, 
pour le $. salvelinus. L'auteur l’attribue à une destruction des 
globules sanguins rouges, ce que Pozrcarp et Mawas (1907), de 
leur côté, considèrent comme très vraisemblable. Cette hypo- 
thèse me semble justifiée pour une partie tout au moins du 
pigment des organes lymphatiques. Mais, dans certaines con- 
ditions, il s'adjoint aux cellules à mélanine qui v évoluent sur 
place, des leucocytes chargés de pigment par destruction des 
mélanophores, soit de la peau, soit du péritoine (voir 2"° partie). 
Si la distinction de ces deux sortes d'éléments est possible, 
chez la Truite, pendant la vie embryonnaire, elle devient sujette 
à caution pour l’animal adulte dont le rein présente de volumi- 
neux blocs pigmentaires, formés par la fusion de cellules noires 
complètement évoluées. 

Le tissu lymphoïde rénal de l'embryon de Truite de 25", 
au moment où la vésicule ombilicale disparaît, est formé d’élé- 
ments divers: les cellules fixes de sa trame réticulée, les cel- 
lules libres renfermées dans ses mailles, lymphocytes, leuco- 
cytes et globules rouges. 

La nature de la charpente des organes lymphatiques a été 
très controversée(voir DRZEWINA 1905). Comme LaAGuEssE (1890) 
l’a montré pour la rate embryonnaire de la Truite, elle est cons- 
tituée, dans le tissu Iymphoïde du rein, par des cellules mésen- 
chymateuses délicates (PL 3, fig. 40-45 n. r.) irrégulièrement 
étoilées, unies par leurs prolongements en un réseau syncitial 
à mailles Tâches dont leurs noyaux occupent les nœuds. Géné- 
ralement allongés et aplatis, ces noyaux se rapprochent beau- 
coup, par leurs caractères chromatiques et le manque de nu- 
cléole vrai, de ceux des leucocytes. Les deux sortes d'éléments 
comportent une origine commune dont ils sont encore peu 
éloignés. 

Les lymphocytes et les leucocytes occupent certaines mailles 
de la charpente réticulée, déterminées comme îlots à pulpe 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITF 254 


blanche ; les érythrocytes en remplissent d’autres, ilots à pulpe 
rouge, dans lesquelles s'ouvrent largement les capillaires san- 
guins. C'est en bordure des îlots à pulpe rouge, dans leurs 
culs-de-sac les plus étroits, qu'apparaissent les premières cel- 
lules pigmentaires. 

J'ai observé leur évolution au début de la dernière période 
de la vie embryonnaire, période de dénutrition au cours de la- 
quelle elles se différencient en grand nombre, à température 
élevée (18° C.) surtout. Elles sont d'autant plus facile à étudier à 
ce moment que, par suite de la dégénérescence massive des 
érythrocytes sous l'influence de linanition, les ilots à pulpe 
rouge se vident en bonne partie, laissant en évidence les élé- 
ments de la trame réticulée. 

A part les observations faites sur le rein frais dilacéré, avec 
ou sans coloration post-vitale au rouge neutre, j emploie, 
pour l'examen des cellules pigmentaires du tissu Iymphoïde 
rénal, une méthode, basée sur la réaction du bleu de Prusse, 
différant peu, dans son principe, de celle que PRESTOoN KYES 
(1915) a utilisée pour les hémophages du foie du Pigeon (fixa- 
tion au liquide de ZENKER ; lavage soigné à l'alcool iodé ; colo- 
ration des coupes de 5 à 10 par le carmin aluné et l'orange 
précédée de laction, pendant 15 minutes, d’un mélange à par- 
ties égales d'une solution de ferrocyanure de K. à 2°/0 et d'acide 
chlorhydrique à 2%). 

A la suite de ce traitement, les coupes du rein de embryon 
jeünant se montrent constellées de taches bleues qui, vues à 
un fort grossissement, sont des éléments cellulaires de formes 
variées, atteignant une taille relativement considérable (jusqu'à 
35 y en longueur) par rapport aux leucocytes. Leur noyau, 
excentrique (PL. 3, fig. 40-45 n.), se colore fortement par le car- 
min. Leur cytoplasme, à part le pigment noir plus ou moins 
abondant qu'il contient, est envahi par une substance finement 
granuleuse, colorée en bleu verdâtre parle ferrocyanure acide, 
substance entremêlée de boules plus ou moins volumineuses 
d'un bleu pur (PL. 3, fig. 40, 41, 44, 45 b.). On y rencontre, en 


outre, quelquefois des érythrocytes entiers (fig. 40 er. p.), plus 


DD P. MURISIER 


souvent des vacuoles, les unes vides (fig. 42, 43, o.), les autres 
renfermant des débris colorés en bloc ou sur leur pourtour 
seulement par le carmin (fig. 4l, 43, r. n.) ou par l'orange 
(fig. 42, r.s.). Ces débris envacuolés peuvent coexister avec 
un érythrocyte parfaitement reconnaissable (fig. 41, er. p.). 

Les cellules géantes, à contenu polymorphe, situées à la li- 
imite des îlots à pulpe blanche et à pulpe rouge, tendues quel- 
quelois tout au travers de ceux-ci, possèdent des prolonge- 
ments grêles qui se continuent directement avec ceux des 
éléments de la charpente du tissu Iymphoïde (fig. 41, 45). Ce 
caraclère me parait suflire pour les déterminer comme des cel- 
lules fixes, faisant partie intégrante de la trame réticulaire de 
ce tissu. 

Les enclaves ferrugineuses, donnant la réaction du bleu de 
Prusse, semblent être de deux sortes. La masse finement gra- 
nuleuse, colorée en bleu verdâtre, se présente, sur le rein frais 
dilacéré, comme une matière jaunâtre assez facilement soluble 
dans les acides mais résistant aux alcalis. Ce pigment intermé- 
diaire est peut-être analogue à l’hémosidérine de Naumanx. La 
substance des boules en paraît différente, soit par son homo- 
généilé, soit par la teinte plus franchement bleue que lui donne 
l’action du ferrocyanure. Je n’ai pas réussi à les voir sur les 
préparations fraiches. 

Quant aux inclusions des vacuoles dont le liquide prend le 
rouge neutre en coloration post-vitale, leurs aflinités chroma- 
tiques en font, sans aucun doute, des débris de noyaux et de 
stromas de globules rouges que, dans certains cas, on retrouve 
à peine modifiés (PI. 3, fig. 40 et 43). 

Le pigment noir, enfin, montre partout une structure granu- 
leuse, même lorsque les grains accumulés figurent un bloc 
d'aspect homogène (fig. 45) qu'il est possible de dissocier par 
écrasement. Par leur taille et leurs propriétés optiques, ils 
ressemblent tout-à-fait aux granules pigmentaires des mélano- 
phores et, quelle que soit la méthode microchimique employée, 
ils ne donnent pas les réactions du fer. 

Les cellules pigmentaires du rein de l'embryon de Truite 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 259 


représentent des cellules fixes du tissu lymphoïde, détruisant 
une faible partie des érythrocytes qui dégénérent pendant 
l’inanition. D’après certaines images (PI. 3, fig. 40), il semble 
que le globule rouge, devenu glutineux, s’accole à la charpente 
réticulée dont une des cellules constituantes réagit en s'hyper- 
plasiant, captant ainsi Pérythrocyte entier. À ce stade déjà, avant 
toute désagrégation du stroma globulaire, simplement plissé, 
on voit apparaitre les enclaves ferrugineuses et les grains de 
pigment noir. Ceci paraît démontrer que les unes et les autres 
prennent naissance aux dépens de l’hémoglobine diffusée. Quant 
à l’évolution de cette hémoglobine en pigment mélanique, j'en 
suis réduit à supposer qu'elle se fait par lintermédiaire du 
pigment jaunâtre ferrugineux (hémosidérine ?) se dédoublant 
en deux substances dont l’une, celle qui constitue les boules, 
diffuse et emporte le fer qu'elle restitue au sang, tandis que 
l’autre engendre la mélanine non ferrugineuse. 

Il existe en tous cas, dans les cellules érythrophages, un 
balancement remarquable entre la quantité des substances 
ferrugineuses et celle du pigment noir. Vers la fin de leur évo- 
lution en éléments pigmentaires, à côté des grains mélaniques 
qui les remplissent, elles ne présentent plus que de rares 
enclaves donnant la réaction du fer (PL 3, fig. 42. 

Chez les Vertébrés, la genèse des pigments d’origine héma- 
tique a fait l’objet de nombreux travaux dont N. ASVADOUROVA 
(1913) donne un aperçu très complet. Les quelques mots que je 
viens d'en dire me paraissent suflisants pour établir une dis- 
tinction entre ce processus de pigmentation et celui des méla- 
nophores. 

À l’âge embryonnaire, les leucocytes ne semblent pas inter- 
venir dans la destruction des globules rouges altérés. Ils jouent, 
par contre, un rôle prépondérant chez les adultes où, par suite 
de leur modification profonde, les éléments de la trame conjonc- 
üve de l'organe Iymphoïde rénal ont un pouvoir phagocytaire 
très amoindri. 


P. MURISIER 


[Re] 
Qt 
+ 


La genèse du pigment de l’épiderme. 


Dans les conditions normales de nutrition, l’épiderme de 
mes Salmo lacustris reste apigmenté. Même chez les individus 
de 9 cm., je ne trouve aucune trace de mélanine dans ses 
cellules ordinaires et les mélanophores intraépidermiques 
étoilés, à prolongements mobiles, que Scnuzze (1867) a décrit 
chez plusieurs Téléostéens d’eau douce [Anguilla vulgaris 
Flem., Tinca vulgaris L., Silurus glanis L., Acerina cernua L.) 
y font totalement défaut. ScHônporrr (1903) constate cependant 
leur existence chez les $. fario où WaGxEr (1910) ne les a pas 
retrouvés. 

Vers la fin de la période d’inanition, les embryons, fortement 
amaigris, présentent, dans l’épiderme des parties périphériques 
des nageoires dorsale et caudale, de fines taches grisâtres dont 
l'apparition constante finit par attirer l'attention. Chez les 
individus immergés pendant quelques heures dans une solution 
très diluée de rouge neutre (1: 50000), ces taches coïncident 
avec des points de l’épiderme que le colorant vital a fortement 
teintés. Les forts grossissements y montrent des amas de cor- 
puscules sphériques, de minuscules boules, colorées en rouge 
vif, entremêlées de grains de pigment noir. 

Pour éviter les images fragmentaires que donne souvent la 
méthode des coupes minces, j'ai étudié l'évolution de ces 
éléments pigmentaires à travers toute l'épaisseur des nageoires 
lixées et colorées de diverses manières (liquide de ZENKER, 
hématoxyline de DELArIELD-é0osine ou hémalun-éosine; alcool 
absolu, vert de méthyle-pyronine; liquide de Gizsox, safranine- 
vert lumière). 

Chez les embrvons qui meurent d’inanition, les cellules de 
la couche moyenne de l’épiderme, dans les parties distales de 
la nageoire caudale, subissent une dégénérescence nucléaire 
partielle ou totale, marquée par la formation, aux dépens du 
réseau chromatique condensé, de boules basophiles plus ou 
moins nombreuses. On peut voir apparaître une boule unique, 


PIGMENT MELANIQUE DE LA TRUITE 255 


faisant saillie sur un des côtés du noyau dont la membrane est 
soulevée comme par une bulle (PL 3, fig. 48, b. c.); ailleurs, le 
corps chromatique, en bâtonnet renflé à ses deux bouts, sort à 
l’un des pôles du noyau (fig. 50). Plus loin, la boule basophile, 
libre, est placée dans une excavation nucléaire (fig. 49). Il s'agit 
apparemment d’une émission de chromidies (R. HerrwiG et 
Gorpscamipr). Dans certains cas, la charpente achromatique 
paraît vacuolisée, la plupart des vacuoles contenant une boule 
colorée en bloc (fig. 51). Dans d’autres, le noyau, déformé, 
errodé, découpé comme à l’emporte-pièce (fig. 46, 52), laisse 
échapper sa chromatine condensée en boules qui se répandent 
dans le cytoplasme (fig. 46,47,52). Je n’en finirais pas si j'avais 
l'intention de décrire toutes les images que j'ai pu observer. 

Au moment de leur formation, les boules sont toujours baso- 
philes et n’ont rien de commun avec le nucléole. Elles ne 
deviennent acidophiles que progressivement, présentant, au 
cours du passage d’une chromaticité à l’autre, des colorations 
doubles, des teintes polychromes que je me contente d’indi- 
quer (fig. 46, 47,52). Les plus évoluées finissent par ne plus se 
colorer du tout. 

Le pigment se dépose entre les boules; je n'ai jamais pu 
constater son apparition à leur niveau. D'abord rares et d'une 
extrème petitesse, les grains noirs, en augmentant en nombre 
et en taille, constituent des amas où des trainées dont le volu- 
me s'accroit à mesure que les boules chromatiques régressent. 
Leurs propriétés optiques ne différent pas de celles des granu- 
les pigmentaires des mélanophores. 

Les cellules à boules polychromes colorables i7-vtv0 par le 
rouge neutre, évoluant dans lPépiderme de l'embryon de la 
Truite vers la fin de la période d’inanition, sont certainement 
homologues aux cellules leucocytoiïdes de Konis (1889) et, en 
partie, aux cellules müûriformes de PRENaNT (1909). À ma con- 
naissance, elles n’ont pas encore élé signalées dans la peau des 
Poissons ; mais certains auteurs les ont si bien décrites chez 
les Amphibiens qu'il me paraît inutile d’insister. Tandis que 
Konis (1889), Jariscx (1892) et peut-être ProwazEek (1900) les 


256 P. MURISIER 


considèrent comme des cellules épidermiques dégénérées, 
H. Rage (1895), PRENANT (1909) et N. Asvanourova (1913) en font 
des leucocytes immigrés dans l’épiderme après avoir phagocyté 
des globules sanguins dont les boules représenteraient les res- 
tes. Entre les cellules épidermiques de la larve de Salamandre, 
H. RABz a trouvé des érythrocytes, ce que j'ai pu constater moi- 
même chez l’Axolotl jeüunant (1913); il a figuré, en outre, un 
leucocyte, chargé de corps chromatiques, franchissant la basale 
en pénétrant dans l’épiderme. PRENANT et AsvapourovaA, tout en 
acceptant l’interprétation de H. RaBrz, reconnaissent n’avoir 
jamais assisté à cette pénétration. En expérimentant l’action du 
jeûne sur les Poissons et les Amphibiens, j'ai vu, à deux repri- 
ses, chez le Protoptère et le Protée, des images semblables 
à celle de H. Ra, sans être pour cela mieux renseigné, faute 
de pouvoir déterminer lPorientation de lPélément migrateur. 
Sur les coupes de la peau, rien ne ressemble autant au leu- 
cocyle qui entre dans l’épiderme que le leucocyte qui en sort. 

Les boules épidermiques de lPembryon de Truite inanitié 
peuvent se rencontrer dans les cellules épithéliales (PI. 3, 
fig. 46, 47) mais aussi dans des leucocytes. L'intervention de 
ces derniers est secondaire el représente, sans aucun doute, 
un acte phagocytaire à Pégard de l'élément épidermique dégé- 
néré. On peut s’en convaincre en examinant certaines figures 
complexes (fig. 52) qui montrent un leucocyte, bien reconnais- 
sable, accolé à une cellule de l’épiderme encore en relation avec 
ses voisines, mais dont le noyau, en bonne partie dégénéré, a 
donné naissance à de nombreuses boules polychromes entre- 
mêlées d’un peu de pigment. C’est très probablement là lori- 
gine de leucocytes intraépidermiques à cytoplasme vacuolaire 
et fortement pigmenté (fig. 53) dont la parenté avec les vrais 
mélanophores de l’épiderme des Poissons et des Amphibiens 
me semble problématique. 

La phagocytose n’est pas fatale; les boules originaires des 
cellules épidermiques peuvent se retrouver, à l’état bre, dans 
les espaces qui séparent ces dernières, où leur évolution en 
pigment engendre parfois des dépôts mélaniques extracellulai- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 257 


res, irrégulièrement étoilés, qui n'ont rien de commun avec 
des mélanophores intraépidermiques. 

Il existe certainement une ressemblance entre les boules 
polvchromes de l’épiderme et celles des cellules pigmentaires 
des organes Iymphatiques, dans lesquelles elles représentent, 
comme je l'ai dit plus haut, les restes des stromas et des noy- 
aux d'érythrocytes phagocytés. Ce qui fait toujours défaut aux 
cellules leucocytoiïdes de léniderme, chez la Truite du moins, 
ce sont les dépôts ferrugineux donnant la réaction du bleu de 


Prusse. 


Sur la proposition de PRENANT, N. Asvapourova (1913) groupe 
sous trois chefs principaux les modes de la genèse des pigments 
noirs: «C’est d'abord une origine nucléaire et plus spéciale- 
ment nucléolaire. C’est ensuite une origine protoplasmique 
exactement mitochondriale. C'est enfin une origine plastique et 
paraplastique aux dépens de plastes où même de simples en- 
claves. » (p. 246). 

Mais, dans ces questions de Îa genèse des pigments, l’idée 
actuellement dominante est que le grain mélanique évolué repré- 
sente un complexe de deux substances dont l’une seulement, 
dissoute dans l’autre ou l’imprégnant à la facon d’un colorant, 
représenterait la mélanine. La matière propre du grain, incolore, 
servirait de support au pigment ou l’élaborerait à son niveau. 

Si l’existence de ce substratum, véritable leucoplaste, est 
généralement admise, sa signification reste fort obseure. Je ne 
puis en disserter ici; cependant, la conception d’un grain pré- 
pigmentaire m’ayant beaucoup séduit, je me permettrai d’ex- 
poser brièvement les conclusions que je crois pouvoir tirer des 
faits relevés dans les pages précédentes. 

Chez l'embryon de la Truite, je viens de décrire trois modes 
de pigmentogenèse dont lun seulement, celui des mélanopho- 
res et des éléments rétiniens, peut être considéré comme un 
processus normal, caractérisant une élaboration active de la 
cellule mélanogène spécifique. Les deux autres sont entachés 


258 P. MURISIER 


de phénomènes de dégénérescence, dégénérescence des cellules 
épidermiques ou des globules sanguins. Le pigment auquel ils 
donnent naissance comporte certainement une origine corres- 
pondant à la première et à la troisième catégorie de la classifi- 
cation proposée par PRENANT. 

Dans les cellules de lépiderme, les boules chromatiques con- 
tribuent sans doute à la formation du pigment et, comme elles 
proviennent du noyau, je ne puis qu accepter l’origine chromi- 
diale de cette pigmentation pathologique. D’après RôüssLe (1904) 
et MErRowskY (1908), les chromidies sont nucléolaires: elles 
sont par contre strictement chromatiques pour v. Szizy (1911). 
Je donne raison, ici, à ce dernier auteur, puisque, chez la Truite 
du moins, les émissions nucléaires n’intéressent pas le nucléole 
et ne deviennent acidophiles (spécialement pyroninophiles) que 
secondairement. Mais ces chromidies forment-elles les sub- 
stratums des grains mélaniques? Je n'ai jamais pu m'en con- 
vaincre pour les éléments leucocytoïdes épidermiques où les 
grains de pigment, toujours plus petits que les boules, appa- 
raissent entre elles et non à leur niveau. Je crois qu’en deve- 
nant acidophiles puis incolores, les corps chromatiques laissent 
diffuser une substance qui contribue à former le pigment. 

Pour ce qui concerne les cellules noires des organes Iympha- 
tiques, il y a certainement un rapport génétique entre l’éry- 
throcyte phagocyté et le pigment; mais les grains mélaniques 
sont, sans aucun doute, engendrés par lhémoglobine diffusée 
et ni le stroma du globule, ni son noyau n'interviennent pour 
constituer leurs substratums. 

Chez l'embryon de Truite, il existe une ressemblance par- 
faite entre les grains noirs de la cellule épidermique dégéné- 
rante ou de l’érythrophage lymphatique et ceux du mélanophore. 
Ce dernier ne présente cependant pas de chromidies ou d’en- 
claves plastiques el paraplastiques. Son pigment apparaît dans 
l’hyaloplasme et les substr'atums incolores de ses grains, si 
substratums 11 y a, peuvent être considérés comme des orga- 
nites cytoplasmiques, mitochondries ou granula d'ALTMANN. 


Rien n'empêche d'admettre une origine semblable pour le pig- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 259 


ment des cellules épidermiques et Iymphatiques, la chromatine 
des chromidies et l’hémoglobine des érythrocytes ne représen- 
tant peut-être que des matières premières dont les organites 
du protoplasme extraient la mélanine qu'ils fixent à leur niveau. 
L'origine mitochondriale du pigment noir de divers tissus et 
organes des Vertébrés compte des rs de plus en plus 
nombreux (PRENANT 1913, Muzon 1913, N. Asvapourova 1913, 
Luna 1913, Busacca 1913). Dans les cellules mélanogènes de 
l'embryon de la Truite, examinées dès le début de leur méta- 
morphose en mélanophores, je n'ai pu mettre en évidence ni 
mitochondries, ni granula d'ArrMaxx de taille égale à celle des 
grains mélaniques complétement évolués. Comme il est difficile 
de croire que, malgré leur exiguïté (0,8 u), ces grains se forment 
instantanément, il faut forcément accepter l’idée qu'ils évoluent 
par accroissement des granula infiniment petits, apparus les 
premiers en nombre surtout considérable au centre de la cel- 


orains de 


lule. Cette idée s'impose d'autant plus qu'entre les g 


0,1-0,2 y et ceux de 0,8 y, on trouve tous les intermédiaires. 
Quelle est la nature des granula minuscules que, seule, leur 
réfringence permet d’apercevoir in-vivo? Sont-ce des mito- 
chondries ? 

Bien que je ne m'occupe pas, ici, du lipochrome, je ne puis 
mieux faire, pour tenter de répondre à cette question, que de 
mettre en parallèle la cellule noire et la cellule jaune. Cette 
dernière est le siège d’une sécrétion triple; elle fabrique: du 
pigment rouge granuleux, un liquide gras et des grains 
incolores d'environ 1 y qui, dans le lipochromatophore évolué 
(PL. 1, fig. 14), occupent la même situation que les grains méla- 
niques dans le mélanophore. Ils apparaissent plus tard que 
l'huile et le pigment dont élaboration débute en même temps. 
Ces trois produits, certainement distincts, sont de nature 
lipoïde et graisseuse ; la cellule jaune de la Truite mériterait 
le nom de lipocyte ou de Fee que W.J. Scnmipr (1917) lui 
a donné chez les Reptiles. 

Observée dans le mésenchyme céphalique cutané de l'embryon 
vivant au moment où elle fabrique ses premiers grains de Hpo- 


REV. Suisse DE Zo0o1L. l. 28. 1921. 27 


260 P. MURISIER 


chrome, la cellule jaune (PI. 1, fig. 11) présente une structure 
alvéolaire identique à celle de la cellule noire, bien que plus 
apparente, l'hyaloplasme déjà imbibé de graisse se distinguant 
mieux, par sa réfringence, de l’enchylème. Prowazek (1900) a 
indiqué cette structure des cellules à lipochrome chez de jeunes 
Pleuronectes. A la surface des alvéoles, dans lhyaloplasme 
cortical, on parvient à distinguer des chaînettes de grains 
d'une extrême délicatesse, simulant parfois des bâtonnets 
(fig. 11, ».) renflés à leurs extrémités. Pendant leur évolution, 
ces granula grossissent et, tout en restant incolores, acquièrent 
une telle réfringence (fig. 11, p.) qu’un observateur mal averti 
pourrait les prendre pour des grains mélaniques. Ils se colorent 
ensuite progressivement en jaune, puis en rouge vif, sans 
changer apparemment de taille. Transformés en pigment 
(fig. 11, Z.), ils absorbent le liquide gras élaboré en même temps 
qu'eux dans l’hyaloplasme et s’y dissolvent, après avoir passé 
par l'état de sphérules graisseuses d’un jaune de moins en 
moins intense à mesure que leur volume augmente. 

J'ai suivi de près les manifestations sécrétoires de la cellule 
jaune de la Truite; je compte y revenir dans un prochain 
mémoire. Je ne fais, ici, qu'indiquer la genèse du pigment 
rouge pour pouvoir la comparer à celle du pigment noir. 

Les grains incolores de l’hyaloplasme de la cellule lipogène 
qui donnent naissance aux grains de pigment sont solubles 
dans l'alcool et l’éther, très vulnérables à l’action de l’acide 
acétique dans lequel ils gonflent avant de disparaître. Fixés par 
le formol-bichromate (méthode de ReGaup) et par le liquide de 
FLemmiNG-bichromate, ils prennent l’hématoxyline au fer. Il 
s’agit donc vraisemblablement de mitochondries enchaînées en 
chondriomites qui, selon une des formules de Murox (1915), se 
transforment en plastes devenant grains de pigment. 

Comparées au moment de leur différenciation, la cellule jaune 
et la cellule noire offrent des images dont la similitude est très 
suggestive (PL. 1, fig. 8 et 11). Les plus petits grains du méla- 
nophore, également disposés en chaïnettes, montrent, dans 
l’hvaloplasme, une répartition tout-à-fait semblable à celle des 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 261 


mitochondries du lipochromatophore. Au point de vue morpho- 
logique, ces faits paraissent suflire pour identifier les deux 
sortes de formations. Mais leurs caractères chimiques diffèrent 
totalement. Les granula minuscules de la cellule noire sont 
insolubles dans l'alcool et l’éther, invulnérables à l'action de 
l'acide acétique. Les liquides à propriétés oxydantes, fixateurs 
des mitochondries (mélanges à base de bichromate ou d’acide 
chromique) qui altèrent sensiblement le pigment mélanique en 
le faisant virer au brun, les détruisent avec une rapidité inver- 
sement proportionnelle à leur taille. 

Si les grains incolores de la cellule jaune, lipocyte par excel- 
lence, représentent des mitochondries, les granula même les 
plus fins de la cellule noire n'en sont certainement pas; leur 
forte réfringence, leur vulnérabilité vis-à-vis des agents oxy- 
dants, semblent en faire des grains déja mélaniques, qui 
grossissent sans subir de modifications chimiques. 

Comme Rosexsranr (1897) pour les cellules pigmentaires 
dermiques de l'embryon de Poulet, je ne trouve donc, dans le 
mélanophore de la Truite, que des grains de pigment noir. 

Lorsque j'aurai ajouté que, des plus petites aux plus grandes, 
les enclaves du guanophore sont uniquement des cristaux de 
guanine, il ne me restera plus qu’à conclure que, pour le 
complexe pigmentaire cutané de la Truite, l’origine mitochon- 
driale est spécifique du lipochrome, c’est-à-dire du pigment 
lipoide. 

Pour autant que l’on connaisse la composition chimique des 
mélanines, certaines d’entre-elles comportent une nature 
graisseuse. Ce serait même le cas pour le pigment noir de la 
peau humaine que KrerB1icH (1917) qualifie de lipochrome. Il est 
fort possible que l’origine mitochondriale où non du pigment 
mélanique dépende avant tout de sa nature chimique ; celui des 
mélanophores de la Truite ne présente aucun des caractères 
d’un corps gras. 

En somme, pour ce qui concerne le pigment noir de la peau 
de ce Poisson, la notion des substratums granulaires incolores 
m'échappe complètement. REINKE (1894), chez la larve de Sala- 


262 P, MURISIER 


mandre, a montré que, par l’action de l’eau oxygénée, on peut 
décolorer le grain mélanique qui se teint alors par la safranine. 
Cette expérience, très simple, est, pour bien des auteurs, 
démonstrative de l’existence d’un substratum incolore, secon- 
dairement pigmenté, comparable à un leucoplaste ou à un tro- 
phoplaste (Pigmentbildner, Pigmentträger). Chez la Truite, 
le même procédé conduit au même résultat. Ce fait est incont- 
patible avec le mode de genèse du pigment noir tel que je 
l'indique, puisque ses grains les plus évolués dériveraient de 
granula infiniment petits, déjà grains de pigment. Reste à savoir 
s'il a la valeur qu'on lui attribue. 

Les grains noirs du mélanophore, avec une taille de 0,8 y 
environ, sphériques ou oblongs, jamais d’aspect cristallin, sont 
des corpuscules solides dont la forme s’altère peu, même par 
une dessication de longue durée. Leur grande résistance à 
l’action des alcalis et des acides, à exception de l'acide nitrique, 
caractérise les vraies mélanines. Leurs propriétés optiques 
sont complexes. En coupe optique, ils paraissent noirs; mis 
au point à leur pôle supérieur, on y voit apparaître, avec les 
plus forts grossissements, un léger cercle d’un brun clair. C’est 
la couleur propre du grain mélanique qui ne donne le noir que 
par sa réfringence très forte. Il semble prendre diverses 
teintures d’aniline (vert de méthyle, bleu azur, bleu de toluïdine, 
pyronine, etc.) sans qu'il soit possible de l’aflirmer, à cause 
justement de sa réfringence. 

Suivis à un grossissement de 1900 diamètres, sur des lam- 
beaux de peau soumis à l’action oxydante de l'acide chromique 
à 1 %o (dépigmentant préconisé par Mawas 1913), les grains 
mélaniques virent au brun clair, mais sans que le liquide 
ambiant présente le moindre changement de couleur. Dans ce 
premier temps de la dépigmentation, on peut affirmer que 
l’acide chromique ne dissout pas la matière colorante du grain 
et ne fait que diminuer le pouvoir réfringent de celui-ci. Cette 
diminution s’accentue par la suite, en même temps que ies 
grains manifestent un gonflement appréciable. On assiste à une 
véritable liquéfaction de ces corpuscules solides qui finissent 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 263 


par dégénérer en une substance amorphe gardant encore une 
teinte d’un jaune très clair. 

L'action de l’agent oxydant intéresse toute la masse du gra- 
nule et non seulement sa matière colorante. La teinte brune du 
grain de pigment semble inhérente à sa structure moléculaire 
et l'oxydation ne la fait plus ou moins disparaitre qu'en modi- 
fiant cette structure, comme en témoignent la perte de réfrin- 
gence et le passage du grain de Pétat solide à l’état liquide. 

Quant à la coloration des grains de pigment en voie de des- 
truction, 1l est possible que la mélanine oxydée ait une aflinité 
particulière pour les couleurs d’aniline ; il se peut aussi que le 
grain oxydé ne se teigne pas mieux que le normal, mais que sa 
coloration soit plus visible simplement parce que sa réfringence 
a beaucoup diminué. 

J'aboutis logiquement à la conclusion que le pigment noir de 
la Truite se compose tout entier de la même substance com- 
plexe, la mélanine, substance douée de propriétés physico- 
chimiques lui conférant sa forme granuleuse, sa solidité, sa 
réfringence et sa couleur brune. Le champ des hypothèses re- 
latives à sa genèse se trouve ainsi singulièrement circonscrit; 
ou plutôt, il ne reste qu'une hypothèse possible : la formation 
du pigment noir correspond à une précipitation de nature col- 
loïdale dont les grains, d’abord infiniment petits, s’accroissent 
par dépôt de couches successives de mélanine. 

Cette précipitation résulte vraisemblablement de la rencon- 
tre, dans l’hyaloplasme du mélanophore, de deux principes 
liquides, incolores, l’un mélanogène, l’autre mélanisant. Leur 
nature m'est inconnue. Je n'ai pas lPintention de passer en 
revue, ici, les recherches faites au cours de ces vingtdernières 
années sur les substances mères des pigments. Les travaux 
récents de BLocx (1917) et de PrziBram (1919) donnent une idée 
exacte de l’état de la question. Quant aux parties de la cellule 
noire qui fournissent les deux principes, voici ce que les faits 
d'observation directe me permettent d'en dire. Le noyau du 
mélanophore en voie de différenciation possède de volumineux 
nucléoles dont la masse diminue à mesure que la cellule se 


264 P. MURISIER 


pigmente. De là une incitation à accorder à la substance nucléo- 
laire un rôle dans la genèse de la mélanine, comme l'ont fait 
RôssLe (1904) et MErrowsKkY (1908), bien qu'à l'encontre de ces 
auteurs, je n’aie jamais pu constater le passage, dans le cytoplas- 
me, de cette substance à l’état figuré. Rien n'empêche d’admet- 
tre qu'elle y parvient en diffusant au travers de la membrane 
nucléaire à laquelle les masses nucléolaires se montrent régu- 
lièrement accolées. 

Les premiers grains de pigment apparaissent toujours au 
centre du mélanophore. On peut attribuer ce fait à la présence 
du noyau également central. Les observations minutieuses font 
voir que les granula mélaniques les plus petits ne se forment 
pas sur lout le pourtour du noyau, mais sur un point se super- 
posant au centre géométrique de la cellule à la hauteur duquel 
la membrane nucléaire présente une excavation. (PI. 1, fig 13). 
Pendant l’évolution du mélanophore, le ou les noyaux sont re- 
foulés loin du centre cellulaire (PI. 1, fig. 15); on n'aperçoit, 
dans leur voisinage immédiat, que des grains noirs complète- 
ment évolués, tandis que les granula minuscules et en voie d’ac- 
croissement sont localisés à la partie centrale du corps cellulai- 
re qui apparaît comme le lieu de formation, soit de précipitation 
du pigment. Cependant, dans le mélanophore de la Truite, je ne 
peux accorder au centre cellulaire aucun caractére matériel qui 
en fasse un centre génétique de la mélanine, même s'il existe 
un centrosome que je n'ai pas vu. Pour expliquer cette pigmen- 
togenèse localisée à son niveau, il ne me reste qu'à admettre 
qu'il représente le centre de nutrition de la cellule mélanogène, 
centre d'osmose, centre d'échanges entre elle et lemilieu interne. 
Si, comme le dit BLocu (1917), les substances mères du pigment 
noir sont transportées par la circulation aux éléments pigmen- 
taires spécifiques, on comprend aisément que c’est au point où 
les mélanogènes pénétrent dans la cellule que se précipitera la 
mélanine granuleuse, au contact de l’hyaloplasme chargé de 
produits mélanisants diffusés du noyau. 

[Il n’y a, me semble-t-il, aucune difficulté à étendre à la cel- 
lule épidermique en dégénérescence et à l’érytrophage lympha- 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 265 


tique, l’idée de la formation du pigment par précipitation d’un 
mélanogène sous l’action d’un mélanisant, tous deux liquides 
et incolores. Dans le premier cas, la substance diffusée des 
boules chromatiques représenterait le mélanisant, précipitant 
un mélanogène apporté encore par la lymphe nourriciere. 
Telle est la conception de BLocx pour lequel les chromidies de 
RôssLe (1904), Merrowsky (1908), v. Szizy (1911), doivent être 
considérées comme des matières premières (Proferment, Fer- 
mentträger) pour l'élaboration de l’oxydase mélanisante (dopa- 
oxydase de BLocu) spécifique de la cellule pigmentaire. Il faut 
en inférer que l'élément épidermique ordinaire de la Truite 
qui, normalement, est toujours apigmenté, possède cependant 
la fonction mélanogène à l’état latent et ne la manifeste que lors- 
qu'à la suite d’une dégénérescence, la chromatine s’extériorise 
du noyau. 

Pour les cellules noires des organes lymphatiques, l’origine 
des substances génératrices de la mélanine est encore plus 
obseure. Les méthodes histologiques ne permettent pas d'y 
relever des faits laissant supposer une participation du noyau. 
On pourrait en déduire que lPérythrophage Iymphatique n'a pas 
la valeur d’une cellule pigmentaire spécifique et que le globule 
sanguin, digéré par le phagocyte, donne naissance en même 
temps au mélanisant et au mélanogène, à moins que celui-ci 
soit encore puisé dans le milieu interne. Ainsi s’expliqueraient 
les cas de formation de pigment libre que certains auteurs (voir 
N. Asvapourova 1913) ont vu se produire dans le sang circulant 
à la suite d’une dégénérescence des globules rouges, sans que 
l’on puisse invoquer l'intervention d’une cellule mélanogène 
spéciale. : 

Récemment, PRrzIBRAM (1919) a fait une intéressante tenta- 
tive de ramener tous les phénomènes des colorations animales 
à l’action de la tyrosinase sur la tyrosine qui engendrerait des 
précipités de pigment aussi bien extracellulaires qu'intracellu- 
laires. Chez la Truite, les dépôts de mélanine extracellulaires 
peuvent se rencontrer; mais il est toujours fort difficile de dire 
s'ils se sont formés comme tels où s’ils représentent les restes 


266 P. MURISIER 


de mélanophores ou de leucocytes mélanophages détruits (voir 
2° partie, pag. 181). Lors de la pigmentation épidermique ca- 
ractérisant la période d’inanition, on assiste quelquefois à la 
genèse du pigment dans les espaces intercellulaires ; mais 
elle se fait sans aucun doute sous l'influence d’une substance 
diffusée des corps chromatiques mis en liberté, dans ces espaces, 
par la dégénérescence d’une cellule épithéliale. Dans ce cas, 
le mélanisant serait encore d’origine nucléaire et donnerait 
naissance au pigment en précipitant le mélanogène apporté par 
la lymphe circulant entre les cellules épidermiques. 


En résumé, la genèse du pigment du mélanophore de la 
Truite me paraît résulter de la rencontre, dans lhyaloplasme, 
de deux produits également liquides et incolores, l’un diffu- 
sant du noyau et plus précisément du nucléole, l’autre apporté 
par le sang. Cette rencontre s’effectuerait dans la partie cen- 
trale du corps cellulaire, apparaissant comme le lieu de préci- 
pitation de la mélanine et de la croissance de ses grains, tandis 
que les branches de la cellule pigmentaire à un état avancé de 
développement représenteraient un véritable réservoir dans le- 
quel s’emmagasinent les grains mélaniques complètement 


évolués. 


La division du mélanophore. 


La modification la plus certaine et la plus constante que 
subisse le mélanophore de la Truite au cours de son évolution 
porte sur le noyau. L'élément prépigmentaire est toujours 
uninucléé lorsq@il se métamorphose en cellule noire (PI 1, 
fig. 8, 12, 13), tandis qu’à partir d’un certain stade de leur dif- 
férenciation, les mélanophores présentent, en règle générale, 
deux noyaux de volume égal (PI. 1, fig. 15). Cette duplication 
résulte certainement de la division du noyau primitif. Se fait- 
elle par mitose ou amitose ? 

L'existence des cellules pigmentaires binucléées et même 
plurinueléées est bien connue chez les Poissons (SoL@Er 1889-91 ; 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 267 


ZimMErMaNN 1893 : BazLowirz 1893, 1913-1914). Soccer attribue 
leur apparition à une véritable amitose. ZIMMERMANX (1893), 
malgré ses minutieuses recherches, déclare n'avoir pu découvrir 
des figures de caryocinèse dans les mélanophores des Poissons 
de mer qu'il a étudiés. Pour lui (1893a) l'augmentation en 
nombre des noyaux semble résulter d’une fragmentation d’ori- 
gine mécanique, survenue au cours des déplacements que Île 
noyau primitif doit subir pendant la contraction et Pexpansion 
de la cellule à laquelle il appartient. 

Chez les Amphibiens, où les cellules pigmentaires à deux 
noyaux sont cependant moins fréquentes que chez les Poissons, 
leur division indirecte a été décrite par FLEMMING (1890) et 
ZIMMERMANN (1890), dans les mélanophores péritonéaux, der- 
miques et intraépidermiques des larves de Salamandre: par 
Torraca (1914), dans le derme de la queue du Triton crêté ; par 
Pernirzscn (1914), dans le mésenchyme cutané des larves 
d’Axolotl. Pour les Reptiles, W.J.ScHmipr (1917) constate égale- 
ment la duplication du noyau par mitose dans les mélanophores 
du derme d’embryons de Geckolepis et de Gecko verticillatus. 

Les Poissons semblent done constituer une exceplion parmi 
les Vertébrés inférieurs en ce qui concerne le mode de division 
du noyau de leurs cellules noires. Tel n’est pas le cas pour la 
Truite, tout au moins. Comme je l'ai indiqué dans une brève 
note (1919), j'ai pu, voici déja quelques années, observer la 
caryocinèse de ses mélanophores dont le processus de division 
nucléaire avait d'autant plus sollicité mon attention que leur 
contraction permanente, produite par la lumière réfléchie, re- 
tarde ou même empêche cette division (voir 2° partie pag. 171). 

Mes recherches restèrent longtemps infructueuses jusqu'au 
jour où, étudiant én-vivo les mouvements d'expansion et de 
contraction des cellules noires, dans le mésenchyme méningé 
d’embryons de 14"", je fus surpris de voir des mélanophores 
demi-contractés, à centre vide de pigment, ne réagissant pas 
vis-à-vis des excitations bulbaires, c’est-à-dire gardant leur état 
de semi-contraction lorsque les mélanophores voisins étaient 
totalement étalés ou contractés. 


268 P, MURISIER 


Après fixation et coloration de la calotte céphalique prélevée 
d’un coup de ciseaux, ces cellules particulières montraient, dans 
l’espace clair central, des chromosomes dont l’arrangement 
reproduisait les figures d’une caryocinèse typique (PL.3, fig. 25 
à 28) que j'ai retrouvées, dès lors, dans les mélanophores cu- 
tanés de nombreux embryons et même d'individus atteignant 
une taille de 10 cim. | 

Cette caryocinèse ne présente aucune particularité digne 
d’être décrite. Les fibres fusoriales et astériennes sont rare- 
ment visibles, ce quin’'étonne guère lorsqu'on connaît l'extrême 
délicatesse du cytoplasme du mélanophore. Je n’ai pas réussi à 
colorer les centrosomes; je ne veux pas aflirmer par là qu'ils 
font défaut, mais 1l doit être en tous cas très difficile de les 
mettre en évidence. 

La plasmodiérèse est intéressante à suivre. FLEMMING (1890), 
chez la larve de Salamandre, n’a pas constaté de modification 
dans la forme de la cellule pigmentaire jeune en voie de di- 
vision nucléaire ; il croît cependant à une séparation tardive 
des corps cellulaires. Par contre, ZiMMERMaNN (1890) décrit, 
chez le même animal, une plasmodiérèse complète pour les 
mélanophores intraépidermiques, tandis que ceux du derme 
donnent naissance à des éléments fils qui peuvent rester en 
relation par une anastomose. D’après PERNITzSCH (1914), pour 
les larves d’Axolotl, et W.J. Suiru (1917), pour les embryons de 
certains Geckos, les mélanophores divisant leur noyau par 
mitose ne présentent aucun changement de forme. 

Le cytoplasme de la cellule noire de la Truite, nu et non colo- 
rable, ne manifeste ses variations morphologiques, d’une façon 
tangible, que par les changements de répartition du pigment 
qu'il renferme. Ces varialions sont assez marquées pour que, 
sur les préparations de calottes céphaliques fixées de façon à ce 
que les mélanophores méningés au repos présentent l’état 
d'expansion totale, les cellules noires en division se recon- 
naissent à un état de contraction variable avec Les phases de la 
mitose. Certaines d’entre-elles ont leur pigment accumulé à 
leur centre de telle façon que leurs branches disparaissent et 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 209 


que leur noyau reste invisible. Il s’agit probablement là des 
premiers stades de la prophase, soit de la formation du spireme. 
Au moment de l'apparition des chromosomes (fig. 25), la plage 
nucléaire épaissie refoule les grains mélaniques vers la péri- 
phérie, les branches réapparaissent mais demeurent courtes. 
Au stade monaster (fig. 26), toute la zone de la couronne équato- 
riale, du fuseau, des pôles et des asters, est libre de pigment 
qui commence à envahir le plan équatorial au stade diaster 
(fig. 27). Pendant ces deux phases de la mitose, les prolongements 
cellulaires semblent augmenter en longueur et en épaisseur. 
Au stade dispirème (fig. 28), enfin, le pigment tend à se rabattre 
sur les noyaux fils et à occuper complètement l'équateur de la 
figure de division suivant lequel l’amas pigmentaire est étran- 
glé. Il y a là l'indication très nette d'une plasmodiérèse. À en 
juger par certaines images (fig. 29), cette division du cytoplasme 
reste incomplète; les cellules filles reprenant leur expansion 
demeurent unies selon l'équateur du fuseau. Mais ne s’achève- 
t-elle pas plus tard? Je crois pouvoir répondre négativement à 
cette question en invoquant divers faits. Tout d’abord, la dupli- 
cation du noyau des mélanophores constitue une règle générale, 
si bien qu’à partir d’un certain stade du développement de la 
Truite, les cellules noires uninucléées sont rares et, comme en 
témoigne leur faible pigmentation, représentent des éléments 
jeunes. En outre, les deux noyaux sont toujours égaux en vo- 
lume. Enfin, je n’ai jamais pu observer de figures d’amitose, de 
noyaux étranglés ou réunis entre eux par un filament comme 
l’a décrit ZIMMERMANX (1893 a). L'interprétation de cet auteur, 
d’après laquelle les mouvements d'expansion et de contraction 
du mélanophore peuvent retentir sur le noyau en entraînant son 
étranglement et sa fragmentation par un processus purement 
mécanique, ne manque pas de vraisemblance et mesemble expli- 
quer heureusement l'apparition des cellules noires plurinucléées 
à noyaux inégaux. Mais, chez l'embryon de la Truite, les méla- 
nophores binucléés se rencontrent déjà dans le mésenchyme 
méningé avant l’éclosion et, cependant, on peut s'assurer que 
pendant toute la période intra-ovulaire, les œufs étant incubés 


270 P. MURISIER 


dans l’eau courante à l’obscurité relative, ces mélanophores 
restent étalés en permanence. La duplication de teur noyau ne 
peut donc étre provoquée par leurs mouvements. 

L'observation directe de figures de mitose dans les cellules 
noires, jointe aux considérations exposées ci-dessus, me paraît 
suffisante pour admettre que les mélanophores à deux noyaux 
de la Truite représentent des éléments dont la caryodiérèse 
par voie indirecte a été suivie d'une plasmodiérèse incomplète, 
effacée par la suite. 

Le mélanophore binucléé (PI. 1, fig. 15) ne possède qu'une 
centrosphère, tout comme la cellule noire jeune uninucléée 
(PI. 1, fig. 12). Si les pôles du fuseau proviennent, ce qui est 
fort probable, de la division de la sphère primitive, il semble 
que l’on devrait trouver deux sphères dans le mélanophore à 
deux noyaux. L’objection a engagé SoLGERr (1889-91) à rejeter 
la division indirecte de cet élément. Pour W.-J. Scamipr (1917), 
le fait peut s'expliquer soit par la fusion ultérieure des pôles, 
soit par la disparition de l'un d'eux. En adoptant la première 
hypothèse, il est logique d'admettre que les deux sphères, mar- 
chent à la rencontre l’une de l’autre, feront chacune la moitié 
du chemin et viendront par conséquent fusionner au centre de 
l'équateur de la figure de mitose, c'est-à-dire dans la partie 
unissant les mélanophores fils. Jai dit, dans le chapitre précé- 
dent, que la centrosphère de la cellule pigmentaire apparaît 
comme le lieu de formation des grains mélaniques, rejetés en- 
suite dans les parties périphériques qu'ils distendent. Si la 
centrosphère se reforme au point d'union des deux éléments 
fils, la distension ultérieure s’opérant à partir de ce point ten- 
dra à faire disparaitre l’étranglement résultant de la plasmodié- 
rèse incomplète et nous permettra ainsi de comprendre le 
passage de la fig. 29 (PI. 3) à la fig. 15 (PI. 1). 

Quelle que soit la vraisemblance de ces suppositions, l'his- 
toire des sphères de division du mélanophore binucléé reste 
fort obscure. Je répète que je n’ai pas réussi à voir les centro- 
somes, ce qui m'a fait employer, dans les lignes précédentes, 
les termes assez vagues de sphères et de pôles. Dans la cellule 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE DA 


noire, la centrosphère a-t-elle Ia valeur d’une formation perma- 
nente ou ne représente-t-elle qu'une figure cinétique du méla- 
nophore en voie de contraction. C'est une question sur la- 
quelle j'aurai à revenir. 

La migration des grains mélaniques de la cellule noire de la 
Truite, aux divers stades de sa division nucléaire, diffère peu de 
celle que ZimMERMANN (1890) a décrite pour les mélanophores 
intraépidermiques de la larve de Salamandre. Dans son essence, 
elle rappelle aussi les déplacements des granula colorés 12-viv0 
par le rouge neutre et du pigment que Fiscez (1906) a étudiés 
dans les œufs d’Oursin en voie de segmentation, en tenant 
compte du fait que la cellule œuf possède une membrane consis- 
tante, tandis que le mélanophore, revêtu d’une mince couche 
d’hyaloplasme, se déforme au gré de la variation des pressions 
intracellulaires inhérente aux phénomènes de la mitose, défor- 
malions compliquées par la résistance élastique des tissus 
entre lesquels la cellule à pigment est laminée. 

Dans les blastomères de l'œuf d'Oursin, les migrations des 
grains colorables au rouge neutre découverts par FISCHEL ont 
reçu de RHUMBLER (1900) une interprétation physique fort sug- 
gestive. J'aurai à en tenir compte, plus loin, au sujet du méca- 
nisme du déplacement centripète des grains mélaniques dans 
le mélanophore soumis à l’excitation nerveuse. 

Chez la Truite, la caryocinèse se rencontre uniquement dans 
les mélanophores jeunes, peu pigmentés. C'est ce qui rend 
diflicile sa constatation sur les individus atteignant une certaine 
taille, où les cellules noires en différenciation ne s’observent 
qu'avec peine. Je l'ai vue, cependant, dans les mélanophores des 
écailles d’un exemplaire de 10 cm. Au chapitre consacré à 
l'étude de lhistogenèse du tissu mélanogène (voir 2° partie. 
j'ai relevé que la duplication du noyau des éléments de ce tissu 
représente sans doute la dernière de la série des divisions 
subies par les cellules prépigmentaires primordiales. Si la 
plasmodiérèse, après s'être ébauchée, avorte et s'efface, il 
s'agit d'un fait secondaire explicable par la rapidité avec laquelle 


le pigment se développe dans les mélanophores jeunes et par 


272 P. MURISIER 


la distension qui en résulte pour la cellule. Jusqu'à un certain 
stade de la métamorphose de lélément prépigmentaire en 
cellule noire, lénergie cellulaire n’est pas entièrement captée 
par lélaboration du pigment et peut suflire encore au travail 
caryocinétique ; plus tard, l’activité cellulaire étant absorbée 
par la pigmentogenèse, les noyaux du mélanophore ne se divi- 
sent plus, du moins par mitose. Les cas de caryocinèse laissant 
la forme de la cellule noire inchangée, tels qu'ils ont été décrits 
par FLEMMING (1890), PerniTzscH (1914) et W.J. Scamior (1917), 
ne représentent peut-être que des cas particuliers dans lesquels 
la faculté de division nucléaire a persisté alors que le cyto- 
plasme était trop chargé de pigment pour manifester même un 
indice de bipartition. Cette simple hypothèse a tout au moins 
l'avantage de ne pas conférer au phénomène une signification 
spéciale, de ne pas faire intervenir d'interprétation finaliste. 
La taille atteinte par les mélanophôres pourrait en effet faire 
dire que la duplication du volume de leur noyau primitif est 
nécessaire pour assurer le maintien de l'équilibre nucléo-plas- 
matique. 

Je n'ai pas trouvé, chez la Truite, les mélanophores plurinu- 
cléés signalés par SoLGer (1889) chez le Brochet. Je ne puis donc 
me prononcer sur le processus de formation des noyaux multi- 
ples ; peut-être s'agit-il d’une amitose caractérisant des cellules 
vieillies, d’une fragmentation mécanique comme le pense 
ZIMMERMANX (1893 a). 


Les causes et le mécanisme de la contraction du mélanophore. 


Je n'ai pas à reprendre, ici, l'étude historique et critique 
d’une question qui, depuis fort longtemps, a préoccupé de 
nombreux auteurs. Cette étude a été faite par v. RYNB8ERK (1906) 
et Fucxs (1914). La dynamique du mélanophore constitue un 
problème plein d’inconnues et dont la discussion sans cesse 
renaissante montre qu'il est fort peu résolu. Je ne me flatte pas 
d’y apporter une solution moins approximative que celles qui 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 2ye 


ont déjà été proposées ; aussi les quelques pages qu'il m'est 
possible d’y consacrer ne représentent-elles qu'une simple 
contribution à l’étude du phénomène, contribution basée sur 
les faits que j'ai pu observer chez la Truite. 


La cause physiologique. 


Au cours de ce mémoire, jai insisté à plusieurs reprises sur 
le fait que la contraction permanente des mélanophores empêche 
l'élaboration de leur pigment et Paugmentation de leur nombre. 
J'ai montré également, par l'étude de l’influence de la lumière 
sur la pigmentation cutanée de la Truite, que cette contraction 
résulte de la mise en activité d'un centre nerveux déclenchée 
par une excitation forte (fond blanc) ou par une absence d'exci- 
tation rétinienne (obscurité totale). Comme cette mise en acti- 
vité se traduit par une migration centripète des granules pig- 
mentaires de la cellule noire, on accorde généralement une 
signification pigmentomotrice à l'influence nerveuse et au centre 
qui en est le point de départ. Si c'est bien là le rôle primordial 
du système nerveux, si son action se borne à assurer au Poisson 
une homochromie mobile en mettant en mouvement les écrans 
chromatiques minuscules que représentent les cellules noires 
de la peau, il faut logiquement admettre que l'arrêt de la pig- 
mentogenèse, dans les éléments pigmentaires contractés, n’a 
que la valeur d’un phénomène secondaire, accidentel pour ainsi 
dire. L'état de contraction du mélanophore ou l’accumulation 
du pigment à son centre génerait simplement sa nutrition, sans 
que l’action nerveuse ait sur celle-ci une influence particulière. 
Cette gène empècherait encore la division des cellules noires, 
d’où l'arrêt de leur augmentation en nombre. Bref, la conden- 
sation du pigment au centre des mélanophores serait la cause de 
l'arrêt de développement du tissu mélanogène des Truites éle- 
vées sur fond blanc comme à l’obscurité totale et l'influence 
nerveuse pigmentomotrice se bornerait à provoquer cette con- 
densation. 


L'interprétation se trouve en défaut lorsque, par l'étude de la 


274 P. MURISIER 


pigmentation embryonnaire, on constate que l'extension et le 
renforcement de la gaïîne pigmentaire de la Truite ne se font 
pas par division des cellules pigmentaires mais par différencia- 
tion sur place d'éléments prépigmentaires incolores et que les 
conditions qui provoquent la contraction des mélanophores 
arrétent cette différenciation. L'inhibition de la pigmentogenèse 
ne résulte donc pas de l'accumulation du pigment au centre de 
la cellule, puisqu'elle se manifeste déja dans lélément prépig- 
mentaire, avant l'apparition des grains mélaniques. On arrive 
ainsi à l’idée que la migration centripète des granules pigmen- 
taires et l'arrêt de la pigmentogenèse représentent deux effets 
parallèles, mais secondaires, d’une même cause primordiale : 
l'arrêt de la nutrition de la cellule élaboratrice de mélanine. 
La nature de l’influence nerveuse, conduite aux mélanophores 
par le sympathique, doit donc être considérée comme une 
influence trophique. Le centre bulbaire réflexe, pigmentomo- 
teur en apparence, inhibe, par son exitation forte, la nutrition 
des cellules pigmentaires, tandis que son exitation faible ou 
tonique leur assure une nutrition normale qui peut devenir exa- 
gérée lorsque son influence disparait. Je crois qu'il y a eu mal- 
entendu de la part des auteurs déterminant comme état actif du 
mélanophore son état contracté. Chez la Truite, c’est: état actif 
du centre bulbaire qu'il faut dire, mais état passif de la cellule 
pigmentaire qui, par suite de sa nutrition moindre, n’accomplit 
plus sa fonction pigmentogénétique. Au contraire, l’état d’ex- 
pansion correspond à un état tonique ou passif du centre, mais 
à un élat actif du mélanophore, fabriquant du pigment en pro- 
portion directe de sa nutrition. BaBak (1912), pour lAxolotl, pense 
que les deux états d'expansion et de contraction correspondent 
à la mise en activité de deux influences trophiques antagonistes, 
comme P. Carnot (1896), déjà, chez la Grenouille, distingue des 
nerfs chromatoconstricteurs et chromatodilatateurs, tandis que 
Sorzaub (1908), pour le même animal, ne reconnaît qu'une 
innervation chromatoconstrictrice et une innervation inhibitrice 
de celle-ci. Il s'agit là de phénomènes complexes dans létude 
desquels la méthode expérimentale se trouve souvent en défaut. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 275 


Pour ce qui concerne la Truite, lengourdissement du système 
nerveux aux basses températures (voir 1° partie), son affaiblisse- 
ment par l’inanition (voir 2° partie) ou enfin la disparition totale 
de son influence par la mort, sont accompagnés d’un relâche- 
ment, d’une expansion totale des mélanophores. Je ne vois donc 
pas de raison pour attribuer cette expansion à l’intervention 
d’un centre chromatodilatateur antagoniste du centre chroma- 
toconstricteur ; elle représente, sans doute, l'état de la cellule 
pigmentaire complètement libérée de l'influence du système 
nerveux. 

D'autre part, la migration centripète du pigment à l’intérieur 
du mélanophore paraît, dans certains cas, pouvoir être provo- 
quée en dehors de toute action nerveuse. Les Truites péries 
dans mes aquariums d'élevage et restées au fond de Peau 
prennent, cinq ou six heures après leur mort (à 18° C.), une 
teinte claire due à la contraction totale de leurs cellules noires. 
Ce phénomène a été découvert il y a fort longtemps et on le 
désigne fréquemment sous le nom d’éclaircissement anémique 
(Anemieaufhellung) depuis que BreperMann (1892), chez les 
Amphibiens, a montré ses rapports avec l'arrêt de la circu- 
lation. Pour le Vairon et la Truite, v. Friscx (1911) voit cette 
contraction post-mortem débuter au bout d’un nombre d'heures 
variable avec la température; mais, d’après lui, les mélano- 
phores présentent ensuite une tendance à revenir à leur état 
d'expansion, tendance plus marquée chez la Truite que chez le 
Vairon. Mes S. lacustris morts, laissés dans l’eau, gardent 
leurs éléments pigmentaires contractés jusqu'au moment où la 
putréfaction intervient, faisant apparaître une teinte d'un gris 
sale ; les mélanophores montrent alors une forme bizarre qui 
ne rappelle en rien leur aspect normal et qui me paraît due à 
la nécrose de la cellule noire et des tissus environnants. 

Cette contraction tardive n’est pas imputable à l’action du 
centre chromatoconstricteur. La destruction du système ner- 
veux central ne l’empéche pas, ce que v. Frisc (1911) a déjà 
relevé. Comme BIEDERMANN, v. Friscu attribue l’éclaircissement 
anémique au défaut d'oxygène résultant de la stase sanguine. 


Rev. Suisse DE Zoo. L. 2$. 1921. 28 


276 P. MURISIER 


Les expériences de ces auteurs me paraissent concluantes; mais 
l'arrêt d’oxygénation s'accompagne sans doute d’un arrêt total 
de nutrition consécutif à la coagulation du sang. La manifesta- 
tion dernière de la cellule noire semble marquer le moment de 
sa mort; elle se contracte en mourant. Cette contraction est 
peut-être au mélanophore, ce que la rigidité cadavérique est 
au muscle. : 

Le phénomène de l'éclaircissement anémique montre que la 
migration centripète des grains mélaniques, au sein de la cel- 
lule pigmentaire, ne peut être considérée comme spécifique de 
l'action nerveuse. On pourrait même, avec GoLovine (1907), 
prétendre que les plexus des chromatophores décrits par 
BazLowiTz (1893) et par EBerTx et BUuNGE (1895) ne constituent 
pas une innervation particulière de ces cellules et que lPaction 
des nerfs vasomoteurs, régulateurs de l’apport sanguin, suffit 
pour expliquer leurs manifestations. Cette interprétation est 
difficilement admissible pour ce qui concerne la Truite. Comme 
je l'ai dit dans la deuxième partie de ce mémoire, l'arrêt de 
développement de la gaîne pigmentaire cutanée, inhérent à 
l’état de contraction permanente des mélanophores, laisse in- 
différents les tissus sous- et sus-jacents qui admettent cepen- 
dant la même vascularisation. Le fait reste inexplicable par 
une vaso-constriction continue et oblige à reconnaître, aux cel- 
lules noires, une innervation distincte de la vasomotrice. Chez 
la Grenouille, G. KæxiGs (1915), dans son étude de l’excitabilité 
des nerfs vasomoteurs et pigmentomoteurs, arrive à la même 
conclusion. 


Au point de vue physiologique, l'arrêt ou la variation du plus 
au moins des échanges entre le mélanophore et le milieu 
interne me parait donc constituer la cause fondamentale de sa 
contraction. Les plexus nerveux chromatophoriques déerits, 
chez les Poissons, par BarzLowiTz (1893), EBerta et BUuNGE (1895) 
et GOLOovinE (1907), enserrant la cellule noire comme dans un 
réseau, lui créent peut-être, au moment de l’excitation, une 
ambiance particulière, susceptible de faire varier la tension 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 271 


superficielle et la perméabilité de son hyaloplasme cortical. 
Point ne serait donc besoin de concevoir des terminaisons ner- 
veuses motrices perforant le cytoplasme du mélanophore, ter- 
minaisons dont l'existence, admise par BALLOWITrZ, est niée par 
GOLOVINE. 


La cause morphologique. 


En étudiant les mouvements des granules pigmentaires, on 
est facilement tenté de les attribuer à une structure particulière 
de la cellule qui les contient. Au premier rang des conceptions 
mécanistes basées sur des caractères structuraux bien définis, 
il faut placer celle que BarLowirz (1913-14) a exposée dans une 
série de beaux mémoires. L'auteur, à la suite d'observations 
minutieuses, dans le détail desquelles je regrette de ne pouvoir 
entrer ici, observations faites 27-vivo sur Les chromatophores 
de divers Poissons adultes, conclut que le cytoplasme de ces 
éléments est parcouru par de nombreux canaux irradiés autour 
du centre cellulaire. Ces canalicules, anastomosés, contiennent 
un liquide plasmatique dans lequel les grains de pigment se 
trouvent en suspension. Leurs parois protoplasmiques sont 
hautement contractiles et, selon que leur contraction procède 
par des ondes allant de la périphérie au centre ou du centre à 
la périphérie, le pigment intracanaliculaire se meut dans le 
sens centripète ou centrifuge. Mais, en outre, le protoplasme 
entier des branches de la cellule pigmentaire est susceptible de 
se contracter transversalement, en refoulant le pigment vers 
le centre. Les canalicules de celui-ci s'ouvrent et les grains 
repoussés de la périphérie viennent s’y condenser. Inverse- 
ment, lorsque le cytoplasme du centre cellulaire se contracte, 
ses canalicules se ferment et le pigment afflue dans les bran- 
ches qui se remplissent. 

À part certains points faibles que W.-J. Scamipr (1917) à re- 
levés dans une judicieuse critique, la conception de BazLowrrz 
rend très bien compte des diverses manifestations du mélano- 
phore que j'ai pu observer chez la Truite. Si je ne l’accepte pas, 
c'est que les recherches exposées jusqu'ici au sujet de la varia- 


278 P. MURISIER 


tion quantitative du pigment mélanique, m'ont engagé dans 
une voie très différente de celle de BazLowirz. Pour lui, la fina- 
lité de la cellule pigmentaire est apparemment de constituer un 
organe chromatique dont l'utilité essentielle serait d'assurer au 
Poisson une homochromie mobile. Autrement dit, le mélano- 
phore représenterait un appareil à innervation motrice, destiné 
à assurer la migration des granules pigmentaires et les change- 
ments de couleur qui en résultent. Sa structure serait donc 
déterminée par la fonction chromatique qu'il doit accomplir. 
A cette fonction de la cellule pigmentaire répondrait une con- 
tractilité et une structure toute particulière de son cytoplasme, 
structure canaliculaire si spéciale que, comme le dit 
W.-J. Scumipr (1917), elle n’est, jusqu'ici, connue pour aucun 
autre élément cellulaire. 

Pour moi, la finalité primordiale de la cellule pigmentaire 
est d’engendrer du pigment. Le mélanophore de la Truite 
fabrique de la mélanine par un véritable acte sécrétoire, bien 
qu'il s'agisse d’une sécrétion de rétention puisque le pigment 
s'emmagasine dans la cellule qui l’élabore. En admettant la 
conception de BazLowirz, il me faudrait accepter l'idée qu'à 
partir de son état embryonnaire indifférent, la cellule noire a 
subi deux différenciations parallèles qui Pont fait devenir, en 
même temps, un élément sécrétoire généraleur des grains 
mélaniques et un élément contractile à structure compliquée 
destiné à assurer la migration de ces grains. 

Cette double différenciation appartient au domaine du possi- 
ble, mais sa complexité engage à ne la tenir pour probable que 
si la dynamique de la cellule noire reste vraiment inexplicable 
par des phénomènes inhérents à ses fonctions de sécrétion de 
la mélanine, en faisant intervenir les variations brusques de 
son état de nutrition, variations qui me paraissent constituer la 
cause physiologique de la migration des granules pigmentaires. 

Il est bien évident que cet exposé d'idées ne saurait constituer 
une critique de la conception de BarLowiTz car, bien qu’en 
grande partie hypothétique, elle s'appuie sur certains faits 
d'observation directe. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 279 


Un de ces faits, le plus frappant, est la disposition particulière 
des grains de pigment formant des files irradiées autour du 
centre cellulaire. Depuis SozGEer (1890), cette disposition a été 
notée par la plupart des auteurs qui se sont occupés des cellules 
pigmentaires des Poissons adultes. Elle existe chez la Truite, 
à l’âge embryonnaire déjà (PL. 1, fig. 15), dans certaines condi- 
tions tout au moins. Pour BarzLowrirz, cet arrangement résulte 
d’un alignement des grains mélaniques à l’intérieur des cana- 
licules radiaires du cytoplasme. Cependant, Franz (1908) ne lui 
accorde guère d'importance et ne le voit apparaître, chez les 
jeunes Pleuronectes, que dans les cellules noires altérées ou 
moribondes. BazLowirz (1914) a expliqué cette contradiction 
en disant que les mélanophores des jeunes Poissons sont trop 
peu développés pour être entièrement comparables à ceux des 
Poissons adultes. Il déclare ailleurs (1914): «Bei den lebenden 
Fischlarven, ein Objekt welches auch mir durch eigene Unter- 
suchung vertraut ist, ist noch zu bedenken das hier die Chro- 
matophoren wenn sie auch bei Fischembryonen, schon sehr 
früh auftreten, doch noch wenig entwickelt sind und sich wohl 
noch nicht mit den Chromatophoren alter Fische in allem 
vergleichen lassen » (p. 177). Il me parait résulter de ceci que 
BazLowiTz lui-même reconnait que l’apparition de la structure 
canaliculaire est postérieure à celle du pigment. 

Chez l'embryon de la Truite, le mélanophore en voie de diffé- 
renciation présente une structure alvéolaire typique (PL 1, fig. 
8 el J) qui, pour être difficile à voir, n’en est pas moins cons- 
tante. Les alvéoles d’enchylème, relativement gros au centre de 
la cellule où ils sont disposés sur plusieurs couches, deviennent 
très petits vers l'extrémité des branches qui n'en présentent 
qu'une assise. L’hyaloplasme forme les parois interalvéolaires 
et constitue à l'élément pigmentaire un revêtement continu. 
Les branches se terminent par de fins prolongements hyalo- 
plasmiques issus de ce revêtement. 

Si, aux stades ultérieurs de l’évolution de la cellule noire, 
cette structure alvéolaire primitive se métamorphose en une 
structure canaliculaire telle que la conçoit BazLowirz, ce ne 


280 P. MURISIER 


peut être que par fusion longitudinale des alvéoles dont l’enchy- 
lème fluide deviendra le liquide plasmatique des canalicules, 
tandis que l’hyaloplasme interalvéolaire et cortical, plus consis- 
tant, formera leurs parois contractiles. Cette hypothèse ne 
soulèverait pas d’objection bien vive, si la situation des grains 
de pigment ne venait l’infirmer. En effet, pour deveñir intra- 
canaliculaires, les grains mélaniques devraient apparaître dans 
l’enchylème, tandis qu’au contraire je les ai toujours vus se 
former dans l’hyaloplasme interalvéolaire et cortical, à la 
surface des alvéoles (PL 1, fig. 8 et 9), jamais à leur intérieur. 
À moins que, par la suite, le pigment quitte l’hyaloplasme pour 
passer dans l’enchylème, ce qui ne me parait guère vraisem- 
blable, je ne vois pas comment on peut résoudre la difficulté. 

Même plus tard, lorsque, par suite de son élaboration active, 
le pigment envahit tout lhyaloplasme, masquant ainsi sa 
structure, la cellule noire jeune, examinée à l’état d'expansion 
totale, au moyen d’un grossissement de 1500 diamètres, ne 
montre aucun arrangement spécial de ses grains mélaniques, 
du moins au début de l’observation. Tout au plus, peut-on 
remarquer un alignement de ceux-ci sur le bord des branches 
et dans les prolongements hyaloplasmiques périphériques dont 
le diamètre minime ne leur permet de se placer que sur un 
rang, Sans que ce rang ait une orientation quelconque par 
rapport au centre cellulaire (PI. 1, fig. 13). 

A cet état de développement, le mélanophore se contracte 
déjà. On peut constater qu’au début de leur migration centri- 
pète, les grains mélaniques se disposent en files convergeant 
vers le centre de la cellule noire. Celle-ci prend alors lPaspect 
irradié que BALLOWITZ attribue à sa structure canaliculaire. 

Je conclus de ces observations, souvent répétées, que la dis- 
position des grains mélaniques en files rayonnant autour du 
centre cellulaire ne traduit pas une structure permanente du 
mélanophore et ne représente qu'une image cinétique, puis- 
qu'elle apparaît seulement dans la cellule dont le pigment se 
meut. 

La technique indiquée ailleurs (p. 246) permet d'étudier le 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 281 


phénomène sur des embryons bien vivants, n'ayant pas subi 
de longues manipulations. Chez les adultes, quelle que soit la 
facon de procéder, le prélèvement d’un lambeau de la peau ou 
des méninges, comme le pratique BazLowirz (1914), outre qu’il 
produit une excitation violente de lanimal opéré, entraine 
naturellement la section de nerfs et de vaisseaux. Dans ces 
conditions, l’image irradiée du mélanophore apparaît nette et 
constante parce que ce dernier n’est jamais vu à l’état de repos. 

L'examen des cellules noires d’embryons extraits de l'œuf 
peu avant l’éclosion, tués et fixés au moyen de divers liquides, 
montre combien l'aspect de ces éléments peut varier en fonction 
de la technique utilisée. D’une façon générale, plus le réactif 
tue rapidement, moins l’aspect irradié sera net. La plupart des 
liquides fixants, employés à froid. ne coagulent le protoplasme 
des mélanophores qu'après avoir exercé sur ceux-ci une exci- 
tation directe ou d’origine nerveuse ; les éléments pigmentaires 
ont le temps de réagir et présentent alors un état de contrac- 
tion variable, ou tout au moins la disposition des grains de 
pigment en files rayonnantes qui marque le début de la migra- 
tion centripète de ces grains. Ceci ne fait que souligner l’impor- 
tance des documents obtenus par l'observation #n-vivo. 

Dans les mélanophores méningés de divers Poissons /Gobius, 
Mullus barbatus C.N\., Blennius ocellaris L.), Barzowirz (1914b.) 
a pu voir, à certains stades de leur contraction, de fines stries 
radiaires, délicates et mal délimitées, occupant lemplacement 
des branches vides, sortant de l’amas de pigment en voie de 
condensation autour duquel elles forment parfois une couronne 
rayonnante. Elles bordent des espaces clairs dont la position 
coïnciderait avec celle des files de grains mélaniques du méla- 
nophore étalé. Pour BarLowirz, ces stries, trop délicates pour 
être des fibrilles, représentent les parois contractiles des cana- 
licules vidés de leur pigment. Il a pu constater, en examinant 
leur ensemble sur les plis d’un fragment de méninge, que la 
coupe optique en profil de cet ensemble offrait l'aspect d’un 
réseau à fines mailles arrondies, donnant l'impression d’un 
système canaliculaire à parois minces et délicates. 


282 P. MURISIER 


J'ai pu rencontrer quelquefois, chez la Truite, dans les méla 
nophores méningés et cutanés d’embryons âgés et de jeunes 
individus, des images assez semblables à celles que BALLOWITZz 
(1914 b.) a figurées. Je suis en tous points d'accord avec cet 
auteur lorsqu'il dit: qu'il faut un bonheur particulier pour les 
voir; qu’elles ne se montrent que çà et là, ni dans chaque cellule 
ni dans chaque préparation; qu’en outre, elles ne sont visibles 
que durant une phase très courte de la contraction du mélano- 
phore et qu’elles disparaissent ensuite rapidement. J’ajouterai 
même que leur vision a toujours été si fugitive que je n'ai 
jamais eu Le temps de les dessiner. Je ne doute pas de leur 
réalité, mais les remarques de BarcowiTz que je viens de 
confirmer me portent à croire que les fines stries qu'il déerit 
ne représentent pas des éléments structuraux permanents etne 
font que traduire un état dynamique transitoire du cytoplasme 
de la cellule noire. Barzowrrz explique leur prompte disparition 
par la mort de l’élément pigmentaire. C’est possible; mais 
cette mort doit être bien soudaine pour effacer une structure 
en une fraction de minute comme le cas s'est présenté au cours 
de mes observations. 

Si les stries répondent aux parois des canalicules, les gra- 
nules pigmentaires contenus dans ces derniers doivent être 
alignés entre elles ; ainsi les figure Bazzowirz (1914 b), tandis 
que SorGEr (1890) qui a, le premier, constaté leur existence 
dans les mélanophores du Brochet fixés au liquide de FLEMMING, 
place les grains mélaniques à leur niveau. Mes recherches sur 
la Truite ne me permettent pas de trancher ce désaccord ear, 
autant que la fugacité des images perçues autorise l'affirmation, 
j'ai vu des grains de pigment aussi bien sur les stries qu'entre 
elles, Les premiers plus régulièrement alignés que les seconds. 

Pour plusieurs cytologistes, comme pour BALLOWITZ, les 
stries ou filaments irradiés de la centrosphère sont des forma- 
tions cytoplasmiques permanentes en rapport avec la contrac- 
tilité du mélanophore, cause apparente de la mobilité de ses 
grains. Chez les Poissons encore (Sargus annularis L., Blen- 
nius trigloïdes N., Fierasfer acus Kaup.) ZIMMERMANX (1893), 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 283 


qui en donne de belles figures obtenues par dépigmentation de 
mélanophores étalés, les considère comme des prolongements 
de l'archoplasme central et explique leur richesse en fonction 
de la contractilité de la cellule pigmentaire. M. HEIDENHAIN 
(1911) les tient pour des fibrilles dont les contractions ondula- 
toires font migrer les grains de pigment placés entre elles ou à 
leur niveau. Par contre, Franz (1908) pense que les filaments 
archoplasmatiques décrits par ZIMMERMANN restent étrangers 
aux mouvements du pigment et constituent, par leur ensemble, 
une charpente squelettique dont la partie centrale se super- 
pose au centre dynamique de la cellule à pigment. Il compare 
ce squelette à celui des Radiolaires acanthaires et lui attribue 
le rôle d'empécher les déformations du mélanophore que pour- 
raient entrainer les déplacements de ses grains. W.-J. ScHMipr 
(1917), enfin, se représente ces formations fibrillaires et fila- 
menteuses comme des lignes conductrices pendant les migra- 
tions centrifuge ou centripète des granules pigmentaires dont 
l’arrangement plus ou moins régulier est lié à leur existence. 
IL accepte l’idée que les grains mélaniques nagent dans un 
plasma plus ou moins fluide qui provoque leurs mouvements 
par ses changements d'état. Au cours de ces mouvements, les 
granules ont la tendance de suivre les filaments radiaires plus 
consistants, au contact desquels ils se maintiennent par adhé- 
Sion, 

Chez la Truite, à part les rares occasions où, sur le vivant, 
j'ai aperçu, pendant un temps très court, les filaments radiaires 
décrits par SozGer et BazLowirz, il ne m'a pas été possible de 
voir le cytoplasme des mélanophores évolués, examinés à l’état 
d'expansion, ni #n-vivo, ni après fixation, dépigmentation et 
coloration. A l’état de contraction totale, ce n'est guère que sur 
les cellules noires vues de profil et en repèrant la position des 
noyaux que j ai pu constater l'existence de prolongements très 
fins (PI. 3, fig. 30 et 31) dont je reparlerai. Le seul document 
certain que n'ait donné l’observation directe consiste dans le 
fait que le mélanophore, au moment de sa différenciation, pos- 
sede un cytoplasme nettement alvéolaire dont le pigment occupe 


284 P. MURISIER 


l'hyaloplasme, c’est-à-dire la partie la plus consistante. Je me 
crois tout aussi bien autorisé à accepter l’idée que cette struc- 
ture primordiale persiste, qu’à supposer qu'elle se métamor- 
phose pour donner des éléments structuraux tels que cana- 
licules, fibrilles contractiles ou charpente squelettique. Je fais 
remarquer en passant que lorsque BazzowiTz (1914 b.) dit que 
la coupe optique en profil de l’ensemble des stries émanant du 
centre cellulaire donne l’impression d’un réseau à fines mailles 
arrondies, cette impression peut caractériser un système al- 
véolaire tout comme un système canaliculaire, les mailles 
représentant la coupe des alvéoles entourées d’hyaloplasme 
interalvéolaire et cortical. (PL. 1, fig. 9.). 

A mon avis, la disposition des grains de pigment en files 
radiaires et les fines stries rayonnantes du mélanophore en 
contraction ne sont que des images temporaires caractérisant 
l’état dynamique d’une cellule à cytoplasme alvéolaire. Pour 
expliquer leur genèse, je ne puis mieux faire que d'accepter les 
interprétations basées sur la structure alvéolaire du protoplasme 
(structure de Bürscur1), que Bürscurr, RhuMBLER, Houssay et 
d'autres (voir PRENANT 1910) ont données de la formation des 
asters de la mitose. Elles apparaîtraient donc à la suite de la 
condensation de la centrosphère opérant une traction sur tout 
le système des alvéoles. Les stries rayonnantes correspon- 
draient aux parois interalvéolaires étirées vers le centre, vues 
en coupe optique, et les granules pigmentaires en s’arrangeant 
en files radiaires ne feraient que traduire l’état d’étirement de 
l’hyaloplasme qui les contient. 

J'ai régulièrement constaté, dans les mélanophores de la 
Truite, un rapport étroit entre la visibilité de la centrosphère 
et la netteté de la disposition irradiée du pigment. Au moment 
où la future cellule noire fabrique ses premiers grains méla- 
niques (PL. I, fig. 8), sa partie centrale, uniquement formée de 
gros alvéoles, ne montre aucune différenciation correspondant 
à une sphère. Il en est de même pour les mélanophores plus 
évolués. À l’état de repos caractérisé par une répartition uni- 
forme du pigment, l’examen de leur centre ne montre rien de 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 289 


spécial (PL T, fig. 13, S), si ce n'est que les granula qu’il con- 
tient sont particulièrement fins et serrés. Par contre, dès que la 
contraction s'annonce, en même temps que le pigment s’orga- 
nise en files convergeant vers le centre, ce dernier semble reje- 
ter les grains qu’il renferme et apparaît comme une tache claire, 
arrondie, qui peut rester évidente jusqu’à un stade avancé de la 
condensation de la mélanine (PL. I, fig. 12), pour disparaitre 
lorsque cette condensation s'achève. Chez les embryons fixés 
rapidement au moment de léclosion, les mélanophores, dont 
quelques-uns offrent déjà tous les caractères des cellules noires 
de l'adulte, peuvent revêtir, à taille égale, l'aspect d'une tache 
grise de couleur uniforme ou montrer en leur centre un disque 
clair entouré d’un anneau sombre (PL 1, fig. 15). Dans le premier 
cas, le pigment ne présente pas la disposition irradiée qui est 
nette dans le second. 

Je crois pouvoir conclure de ces faits qu’il existe une relation 
de cause à effet entre la mise en évidence de la centrosphère et 
l'alignement radiaire des grains mélaniques, lun et l’autre de 
ces phénomènes caractérisant la première phase de la migration 
centripète du pigment. 

Il est fort probable que, dans les chromatophores du Brochet, 
traités au liquide de FLEMMING, ou SOLGER (1890) l’a découverte, 
la centrosphère se montrait si nettement sous l'aspect d’une 
tache claire parce que le réactif avait fixé les cellules pigmen- 
taires au début de leur contraction, comme en témoignent l’ali- 
gnement et la condensation zonaire de leurs grains (fig. 3 de 
SOLGER). La même remarque peut s'appliquer aux figures de 
ZimmERMaNx (1893), et le réseau à grandes mailles de l’archo- 
plasme central chez Blennius trigloïdes fait penser à une struc- 
ture alvéolaire déformée vue en coupe optique. 

Jusqu'à présent, je n’ai pas réussi à découvrir, dans les cel- 
lules noires de la Truite, des formations spécifiquement colo- 
rables pouvant correspondre à des centrosomes tels qu'ils ont 
été mis en évidence chez certains Poissons par ZIMMERMANN 
(1893) et, tout récemment, par W.-J. Scamipr (1920) dans Îles 
mélanophores contractés de Rana et de Hyla. 


286 P. MURISIER 


En résumé, la structure alvéolaire du mélanophore est, chez 
la Truite, la seule cause morphologique que l'observation di- 
recte me permette d’invoquer pour interpréter le mécanisme de 
sa contraction. Inutile d’insister sur le fait que cette structure 
ne peut être considérée comme spécifique de la cellule pigmen- 
taire puisque, pour BürscaLr et son école, elle appartient à tout 
protoplasme. En réalité, elle n’a pas la valeur d’une cause, étant 
incapable de produire par elle-même la migralion des granules 
pigmentaires. Cette dernière ne fait que traduire les déforma- 
tions du système alvéolaire provoquées par la cause vraie, 
cause physiologique qui, comme les données expérimentales 
semblent le montrer, est un arrêt de nutrition de la cellule éla- 
boratrice de pigment. 


Le mécanisme. 


J'ai intitulé ce chapitre : causes et mécanisme de la contraction 
du mélanophore, pour bien indiquer qu'a mon point de vue, 
contraction et expansion ne sont pas, dans le cas particulier, 
deux phénomènes de signification égale, s'opposant lun à 
l’autre, ainsi que le veulent les auteurs qui acceptent l’existence 
d’innervations antagonistes, l'une chromatoconstrictrice, l’autre 
chromatodilatatrice (CArxor 1896, MaxpouL 1903, BaBax 1912) et 
d'éléments contractiles, à contractions alternativement centri- 
pète et centrifuge (M. HEIDENHAIN 1911, BarzzowiTrz 1913-14). 
Au cours de la vie intraovulaire, pendant laquelle l'embryon 
échappe aux excitations lumineuses, les mélanophores gardent 
un état d'expansion permanente et les truitelles, douées d’un 
phototropisme négatif, recherchent, autant qu'elles le peuvent, 
l’obscurité relative où la contraction de leurs cellules noires ne 
se produit pas. Etant donné qu'à cette expansion répond une 
pigmentogenèse active (voir 1° partie), elle m’apparaît comme 
l’état normal de la cellule pigmentaire, sous lequel cette der- 
nière accomplit au mieux sa finalité essentielle qui est d’éla- 
borer du pigment. Par sa contraction, accompagnée d’un arrêt 
de sa fonction pigmentogénétique, le mélanophore manifeste 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 287 


la disparition de son état normal, auquel il tend à revenir dès 
que les causes de trouble cessent d'agir. 

Au chapitre traitant de la genèse du pigment, j'ai montré 
que les grains mélaniques naissent et évoluent dans la partie 
centrale de la cellule pigmentaire et s’emmagasinent ensuite 
dans ses branches. Pour le pigment, le mélanophore semble 
représenter un élément générateur par son centre et rétenteur 
par sa périphérie. J'ai cru pouvoir, sans sortir de la vraisem- 
blance, interpréter ce fait en disant que c’est dans la partie 
centrale de la cellule noire que pénètre, au travers de l’hyalo- 
plasme cortical, le courant d’endosmose apportant les substances 
mélanogènes aux dépens desquelles se précipite la mélanine. 
En admettant, selon la simple logique, qu'il existe une relation 
entre la nutrition du mélanophore et la quantité de pigment 
qu'il fabrique, j'ai considéré comme la cause de la rupture de 
son équilibre fonctionnei et, partant, de sa contraction, un arrêt 
ou un trouble de cette nutrition. La question du mécanisme 
de la contraction de la cellule noire se pose donc ainsi: 
comment, dans une cellule à structure alvéolaire, l'arrêt de 
nutrition se manifestant à son centre peut-il provoquer, sur ce 
centre, la condensation du pigment contenu dans l’hyaloplasme ? 

Sans vouloir entrer ici dans la discussion d’hypothèses (voir 
W. J. Scaminr 1917) que l’état de nos connaissances au sujet 
des conditions physico-chimiques du protoplasme rendent forcé- 
ment imparfaites, je me contenterai de rappeler brièvement 
l’interprétalion physique que RuumBLzer (1900) a donnée des 
mouvements des grains colorés au rouge neutre observés par 
FiscHez pendant la segmentation des œufs d’'Oursin et des 
condensations locales du pigment des cellules embryonnaires 
chez certains Amphibiens (1900 a). FiscneL (1906), B1EDERMANN 
(1909) et W. J. Scamipr (1917) ont déja montré l’intérêt de la 
conception de RHumBLer pour expliquer les migrations des 
grains pigmentaires dans les mélanophores des Vertébrés 
inférieurs. 

D’après Raumezer, lorsque, dans un protoplasme à structure 
alvéolaire, il se produit une condensation locale de la substance 


288 P. MURISIER 


des parois des alvéoles, la cohésion de cette substance est 
augmentée au point de condensation où les particules des 
parois interalvéolaires tiennent plus fortement les unes aux 
autres que partout ailleurs et elle doit exercer, sur les masses 
liquides intercalées entre ces parois, une pression plus forte 
qu'aux endroits où aucune condensation n’est intervenue. Le 
système alvéolaire devient ainsi le siège d’une chute de pression 
qui tombe du centre de condensation également de tous les 
côtés. Ils s’ensuil que les gouttes d'enchylème doivent être 
chassées du point de condensation où la cohésion est la 
plus forte, vers les points où la cohésion est la moins forte et 
venir s'accumuler dans ces dernières. Chaque condensation 
locale, à l'intérieur de la substance interalvéolaire, doit donc, 
par refoulement des masses liquides, produire simultanément 
une accumulation de la substance interalvéolaire au centre de 
condensation et, d'autre part, une raréfaction de cette substance 
dans les régions éloignées du centre où s’amassent les gouttes 
d’enchylème. 

La destinée des inclusions de l’hyaloplasme interalvéolaire 
diffère selon leur taille et leurs propriétés physiques. Si, par 
leur grosseur ou leur état liquide, leur adhésion ou leur cohé- 
sion avec l’hyaloplasme est faible, elles seront rejetées du point 
de haute pression. Au contraire, si, grâce à leur petitesse et à 
leur solidité, leur adhésion ou leur cohésion avec la substance 
interalvéolaire est assez grande pour engendrer, par frottement, 
une force de résistance supérieure à la force répulsive émanée 
du centre de condensation, elles ne seront pas refoulées de ce 
centre et viendront s’amasser dans la zone condensée comme 
les enclaves repoussées s'accumulent dans les parties non 
condensées du système alvéolaire. 

Pour résoudre le problème de la contraction du mélanophore, 
tel que je lai formulé plus haut, la conception de RHUMBLER 
est d'autant plus valable que la condensation locale qui en 
constitue la base peut être considérée, dans les cellules noires 
de la Truite, comme un fait d'observation directe. La mise en 
évidence de la centrosphère sous l’aspect d’une tache claire 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 289 


entourée d’un anneau sombre (PI. 1, fig. 12, 15), prélude de la 
migration centripète des grains mélaniques, résulte certaine- 
ment d’un épaississement, d'une condensation de l'hyaloplasme 
central du mélanophore, rejetant autour de lui les granula qu'il 
contenait. Si le pigment inclus dans la substance des parois 
interalvéolaires vient s’amasser dans la zone de condensation, 
il faut admettre, avec RHUMBLER, que grâce à la petitesse (0,8 u) 
et à la solidité de ses grains, il possède une grande adhésion 
ou cohésion avec lhyaloplasme. Il semble alors curieux que 
ces mêmes grains soient rejetés de la centrosphère. Mais la 
pression exercée par le point de condensation étant d’autant 
plus forte qu'on se rapproche de ce point, il se peut qu'à son 
voisinage immédiat, les grains, malgré leur grande adhésion, 
ne puissent se maintenir et soient refoulés jusqu'à la limite où 
la résistance engendrée par leur frottement fera équilibre à la 
force répulsive. Au-delà de cette limite, le pigment suivra 
l’hyaloplasme dans sa condensation sur le centre et, en S'y 
accumulant, cachera la centrosphère. 

Il me reste à admettre que, la nutrition de la cellule pigmen- 
taire s'opérant par son centre, la rupture de son équilibre 
osmotique produit, en ce centre, une condensation de son 
hyaloplasme qui disparaît quand l’osmose normale se rétablit. 
Par quels processus physiques ou physico-chimiques ? Je préfère 
m'abstenir de répondre plutôt que d’échafauder de vagues 
hypothèses auxquelles Pobservation directe ne peut fournir de 
base. 

En somme, l'interprétation de RHUMBLER me paraît suflire 
pour permettre de comprendre les mouvements des grains du 
mélanophore, en laissant à ce dernier sa finalité primordiale 
d'élément sécrétoire, élaborateur du pigment. Elle a le grand 
avantage de faire saisir la relation indiscutable qui existe entre 
l'activité pigmentogénétique de la cellule noire et son état de 
contraction ou d'expansion. Cette relation demeure par contre 
inexplicable si, inspiré par la fonction chromatique, on consi- 
dère uniquement le mélanophore comme un appareil contractile, 
moteur du pigment, possédant une structure compliquée déter- 


290 P. MURISIER 


minée par sa finalité, structure problématique au sujet de 
laquelle les auteurs sont loin de s'entendre. 


Malgré toutes les discussions (voir Fucus 1914) auxquelles 
chaque nouveau mémoire donne lieu, FiscHEeL", tout récemment 
(1920), affirme que nous ignorons encore si, dans les modifica- 
tions d'aspect du mélanophore, il s'agit d’une contraction totale 
de la cellule où simplement d'une migration du pigment à 
l’intérieur d’un élément dont la forme reste fixe. Pour éviter, 
en terminant ce mémoire déjà long, une répétition inutile de 
tout ce qui a été fait et dit à ce sujet, j'ai préféré exposer tout 
d’abord le mécanisme de la contraction de la cellule noire; en 
adoptant la conception de RHUMBLER, je me dispense d'examiner 
successivement les hypothèses qui font du mélanophore soit 
un élément absolument fixe. soit une cellule amæboïde, de 
même que je peux laisser de côté tout ce qui a trait à une 
motilité individuelle, à une vitalité particulière du granule 
pigmentaire. 

Je me contenterai d'indiquer, ici, dans leurs grands traits, 
les modifications probables que subit la forme réelle du méla- 
nophore de la Truite au cours des migrations du pigment, en 
passant sous silence bon nombre d'observations personnelles 
que j'espère publier par la suite. 

Au moment de sa différenciation, le mélanophore se présente 
comme une cellule fixe, irrégulièrement étoilée, en tous points 
semblable aux éléments ordinaires du mésenchyme (voir 2"° 
partie). Il ne possède pas de membrane consistante, son revê- 
tement étant constitué par une mince couche d’hyaloplasme. 
Dans les conditions normales de la vie embryonnaire, il évolue 
à l’état d'expansion permanente et son évolution se marque par 
une élaboration active du pigment, fabriqué par son corps, 
emmagasiné par ses branches. À mesure que les grains méla- 


! Dans ce mémoire, le Prof. A. Fiscaez annonce la publication d’une étude 
sur la biologie de la cellule pigmentaire, dans les Anatomische Hefte de 1919. 
Par suite d'un retard inexplicable dans l'expédition de ce périodique à nos 
bibliothèques, il ne m'a pas été possible d'en prendre connaissance. 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 291 


niques envahissent la cellule noire, la forme primitive de celle- 
ci se modifie progressivement. Ses branches s’élargissent, 
finissant par lui donner un aspect plus ou moins discoïdal 
(PL. 1, fig. 15). En constatant la rapidité avec laquelle Le pigment 
apparaît et la taille toute particulière acquise par l'élément qui 
l'élabore, on a l'impression très nette que le volume de son 
cytoplasme ne s'accroît pas en proportion de la masse de méla- 
nine qui s’y accumule et que cette dernière, grâce à la solidité 
de ses grains, distend la cellule nue, autour d’un point fixe, 
son centre, où apparaissent constamment de nouveaux oranules 
pigmentaires. 

Cette distension n’est pas quelconque puisqu'elle intéresse 
les tissus environnants. Elle se fera selon les directions de 
moindre résistance, si bien que l'aspect du mélanophore dépend, 
en une certaine mesure, du milieu histologique, comme l'ont 
déjà indiqué PErnirzsen (1914) et W. J. Scauipr (1920 a): Dans 
la peau de l'embryon de Truite, la cellule noire procède à son 
extension suivant un plan parallèle à la basale de Pépiderme, 
entre le derme et la musculature sous-jacente, écartant l’une 
de l’autre pour se faire place. Grâce à leur résistance élastique, 
ces tissus pressent égalément sur toute la surface de la cellule 
et tendent à maintenir une répartition uniforme de ses grains. 

Ainsi laminé, le mélanophore à l’état d'expansion totale ne 
présente guère d’épaisseur sensible qu’à son centre, où le 
pigment est réparti sur plusieurs couches, et aux points occupés 
par les noyaux. Dans les parties périphériques, extrêmement 
minces, les grains mélaniques forment une seule assise. 

Cette forme de distension ne peut évidemment exister 
qu'autant que la répartition de l’hyaloplasme et des grains qu'il 
contient reste uniforme. Ces derniers, solides, indéformables, 
constituent un ensemble résistant qui maintient l’écartement 
des tissus entre lesquels la cellule noire a étalé ses branches. 

Si, comme je l’ai admis, la contraction du mélanophore con- 
siste en la condensation, à son centre, de l’hyaloplasme enträi- 
nant les granules pigmentaires, ceux-ci vont distendre la partie 
centrale du corps cellulaire, perpendiculairement au plan d’éta- 


REvuE Suisse DE ZooLoc1iEe T. 28. 1921. 29 


292 P. MURISILR 


lement primitif. Leur masse déprime fortement les tissus sus 
et sous-jacents dont la résistance est vaincue. Cette dépression 
se constate sans peine en examinant, de profil, la masse pig- 
mentaire condensée qui apparaît comme une lentille biconvexe 
ou plan convexe (PL. 3, fig. 30 et 31 B.) selon qu elle rencontre 
sur ses deux faces des résistances égales ou inégales. 

Mais que deviennent les branches vides ? À moins de doter 
la cellule noire d’un squelette (FrANZ 1908), il est difficile de 
croire qu'elles gardent, dans tous ses détails, leur forme d’ex- 
pansion. Il paraît bien plus probable que les espaces dans 
lesquels elles étaient distendues se ferment par suite de lélas- 
ticité des tissus contigus dont les grains mélaniques ne main- 
tiennent plus l’écartement. Je crois que les branches vides 
persistent cependant, mais en reprenant plus ou moins l’aspect 
qu'elles présentaient pour le mélanophore en différenciation. 

Ces déductions ne valent pas un fait. Malheureusement, chez 
la Truite, pas plus que chez bien d’autres Vertébrés inférieurs, 
l'observation directe ne permet d’apercevoir, sur les mélano- 
phores contractés vus de champ (PI. 3, fig. 30 et 31 A.), des 
branches vides sortant de lamas pigmentaire central. Et pour- 
tant, les noyaux qui en émergent dans leur presque totalité, 
en position souvent radiaire, ne peuvent être hors de la cellule. 
Leur coupe optique, en profil (PL 3, fig. 30 et 31 B.), montre en 
effet qu'ils sont, pour ainsi dire, pincés dans des prolongements 
cyloplasmiques étroits et minces, représentant, sans aucun 
doute, les branches de la ceilule pigmentaire restées en place, 
mais réduites à peu de chose par la raréfaction de leur hyalo- 
plasme condensé sur le centre. D’après BazLowirz (1913 a), les 
noyaux ne se déplacent pas au cours de la contraction du méla- 
nophore, tandis que ZIMMERMANN (1893 a) pense qu'ils sont 
rejetés sur le bord de l'amas pigmentaire. Chez la Truite, les 
deux cas peuvent se présenter; tout dépend de la situation 
qu'occupent les noyaux par rapport au centre cellulaire. 

Grâce à leur élasticité, les tissus sus- et sous-jacents repren- 
nent leur état normal lorsque la condensation hyaloplasmique 
disparaît. En ce faisant, ils pressent sur lPamas pigmentaire 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 293 


central que ne maintient plus la forte cohésion de lhyaloplasme 
et contribuent ainsi au retour de la répartition uniforme du 
pigment caractérisant l’état d'expansion du mélanophore. Si, 
comme l’ont démontré Kanx et LiEBEN (1907) chez la Grenouille, 
SPæÆrH (1913) chez les Poissons, la cellule noire qui s'étale 
reprend toujours la même forme, c’est me semble-t-il, que les 
directions de moindre résistance n’ont pas varié dans l’inter- 
valle séparant deux expansions. Suivant les procédés expéri- 
mentaux employés, il se peut que le cas se produise ; le méla- 
nophore empruntera alors une nouvelle voie pour se distendre 
et il apparaîtra une branche, nullement fixe celle-là, qui n’exis- 
tait pas auparavant. La formation de ces nouvelles branches a 
été constatée par WinkLer, (1910), chez la Grenouille encore. 

Je dirai volontiers que le mélanophore de la Truite, à partir 
d’un certain stade de son évolution, présente des faciès physio- 
logiques polymorphes dont aucun ne répond à son faciès 
morphologique. Distendu par son corps à l’état de contraction, 
par ses branches à l’état d'expansion, l'élément cellulaire fixe 
n'arrive plus à reprendre sa forme intégrale, qui ne diffère peut- 
être pas beaucoup de celle qu'il possédait au début de son 
développement, alors qu’à l’état étalé, son pigment lemplissait 
sans le distendre (voir 1° partie, PI. 2, fig. 18). 


Conclusion. 


Je me suis efforcé, au cours de ce mémoire, de donner, à 
chaque chapitre, une brève conclusion. Il ne me paraît pas 
utile de faire ici une énumération de ces conclusions partielles 
qui, séparées de leur contexte, ne présenteraient qu'un intérêt 
relatif. Je tenterai simplement d’enchainer les faits et Les hypo- 
thèses de travail relevés dans cette étude cytologique, embryo- 
logique et expérimentale, consacrée au pigment mélanique de 
la Truite et au mécanisme de sa variation quantitative sous 
l'influence de la lumière. 

Les mélanophores vrais de la Truite sont des cellules fixes, 
dont la fonction primordiale consiste à retirer du milieu interne 


294 P. MURISIER 


des substances spécifiques engendrées par le métabolisme orga- 
nique. Par un véritable acte de sécrétion ou de ségrégation, elles 
mettent à part ces substances mélanogènes en les transformant 
à leur niveau en mélanine granuleuse inaltérable, caractérisée 
par la solidité, la réfringence et la couleur brune de ses grains. 

Tous ces éléments, engendrant le pigment noir par des pro- 
cessus identiques, forment un tissu mélanogène appartenant, 
par son origine, à la catégorie des tissus dérivés du mésenchyme 
embryonnaire, mais spécifique dès le début de sa différenciation 
aux dépens du mésoderme. 

Ce tissu, générateur et rétenteur de la mélanine, possède une 
innervation sympathique qui lui est propre, le mettant, à l’âge 
embryonnaire déjà, sous la dépendance d’un centre bulbaire 
réflexe, centre trophique dont l’état tonique règle sa nutrition 
et lui assure un développemént en harmonie avec celui de 
l'organisme. L’excitation vive de ce centre inhibe la nutrition 
du tissu mélanogène et, si elle agit en permanence, dès le plus 
jeune âge, sous l’influence d'agents ne portant en rien préju- 
dice à la vitalité de l’animal, il ne tardera pas à apparaître une 
rupture d'équilibre entre la croissance générale de Pindividu et 
le développement particulier de son tissu pigmentaire. 

Chez la Truite normale, la lumière diffuse réfléchie par le fond 
et l'obscurité totale sont les seuls agents capables de produire, 
par l'intermédiaire de l’œil, une excitation permanente du centre 
pigmentaire trophique, sans influencer sensiblement la vie et la 
croissance. La variation quantitative du pigment mélanique sous 
leur action, la variation de la couleur qui en résulte pour Pani- 
mal, se ramènent donc à une variation morphologique du tissu 
mélanogène, apparue sous l'influence du milieu, s’exerçant indi- 
rectement par l'entremise de l'œil et du système nerveux. 

Si cette variation expérimentale peut être obtenue à coup sûr, 
c'est que la nutrition moindre du tissu mélanogène, corrélative 
à l’excitation de son centre trophique, se manifeste en tous 
temps à l’expérimentateur par l’état anormal des mélanophores, 
par la condensation de leur pigment, donnant au sujet une 
couleur claire. Cet état se montre inhérent au trouble nutritif 


PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 295 


survenu au centre de l'élément pigmentaire dont la structure 
alvéolaire primitive n’a subi aucune différenciation, le rôle de 
son cytoplasme se bornant à emmagasiner la mélanine. Son 
apparition n’est si sensible pour lobservateur que grâce aux 
propriétés physico-chimiques du pigment mélanique, c'est-à-dire 
à sa coloration sombre, à sa forme granuleuse facilitant ses 
déplacements, à son état solide auquel la cellule noire doit sa 
distension et, partant, sa grande taille et sa visibilité. 

En considérant l’ensemble de l'appareil pigmentaire de la 
Truite, mélanophores, tissu mélanogène, innervation sympa- 
thique, centre trophique, j'arrive à concevoir son utilité primor- 
diale vis-à-vis du milieu interne en tant qu'appareil épurateur, 
ségrégateur des substances mélanogènes. Par contre, je ne 
découvre, ni dans la structure des mélanophores, ni dans la 
nature de leur innervation, rien qui le prédestine à jouer le 
rôle d’un appareil chromatique mobile, assurant à l'animal Phar- 


monisation de sa couleur avec celle du fond sur lequel il vit. 
L'adaptation chromatique, sous l'influence de la vision, résulte 


du fait que le centre pigmentaire trophique se trouve en rela- 
tion avec les centres visuels, de telle sorte que les excitations 
vives de la rétine se répercutent sur la nutrition des mélano- 
phores, faisant disparaitre, sur fond clair, expansion qui repré- 
sente leur état normal. 

IL est possible que cette relation se soit établie par une simple 
coïncidence et que, offrant une certaine utilité pour lanimal, 
elle ait été fixée par la sélection. Mais, hypothèse pour hypothèse, 
en constatant que, par son épithélium rétinien, l’œil représente 
le premier organe mélanogène différencié au cours de l’onto- 
genèse, on peut se demander si, en cette qualité, il ne garde 
pas une influence régulatrice de la fonction pigmentaire. 

Quoi qu'il en soit, la fonction d'épuration du milieu interne 
m'apparait comme la finalité primordiale et essentielle de l’ap- 
pareil pigmentaire de la Truite. Sa fonction chromatique n’est 
certainement qu'accessoire, au même titre du reste que tous les 
rôles d'utilité vis-à-vis du milieu externe, dont les conceptions 
finalistes ont largement doté les colorations animales. 


AUTEURS CITÉS! 


1893. Barzowirz, E. Die Nervenendigungen der Pigmentzellen. 
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1914. Id. Ueber die Pigmentstrümung in den Farbstoffzellen und die 
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Bd-2157c 

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Vol. 17. 


! Pour les auteurs déjà cités dans les deux premières parties de ce mémoire, 
voir les index bibliographiques p. 91 et 191 de ce volume. 


1906. 


1890. 


1908. 


1907. 


LA 
1892. 


1907. 


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1916. 


1903 


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Maizcerer, À., Dispositif pour le dessin des préparations mi- 
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. Maxoouz, H., Recherches sur les colorations tégumentaires. 
Ann. des Sc. nat. (Zool.) T. 18. 


298 P. MURISIER 


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der Zelle, 11. Mechanik der Abrückung von Zelleinlage- 
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Fischels Vitalfäürbungen an Echinodermeneiern und Bütsch- 
ls Gelatinspindeln erläutert). Arch. f. Entwicklungsmech. 

AB 01002. 

1900a. Id. PAysikalische Analyse von Lebenerscheinungen der Zelle, 
111. Mechanik der Pigmentzusammenhäufungen in den Em- 
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PIGMENT MÉLANIQUE DE LA TRUITE 299 


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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, no 144. — Mai 1921. 


Phasgonurides nouveaux du Muséum 


de Genève 


PAR 


J. CARL 


(Genève) 


Avec 5 figures dans le texte, 


PHANEROPTERINAE 
Japygophana n. gen. 


Statura gracilis. Caput parvum. Fastigium verticis vix declive, 
angustatum, compressum, profunde sulcatum, cum fastigio 
frontis vix contiguum. Oculi oblongi, valde prominuli. Anten- 
nae selaceae, fragiles. Pronotum breve, sinu humerali distincto, 
disco plano, basi terete, margine antico levissime sinuato, pos- 
tico arcuato, lobis deflexis altioribus quam longioribus, rotun- 
dato insertis, angulo antico obtuso, postico late rotundato, 
margine inferiore brevi, subrecto. Elytra elongata, linearia, 
apicem versus parum dilatata, marginibus subparallelibus, 
apice oblique subtruncata, tota dense irregulariter venosa, 
campo tympanali haud ampliato sed ad venam plicatam ultra 
marginem distinctissime prominente, speculo nullo; vena 
mediastina vix distinguenda, angulosa ; venae radiales basi con- 
tiguae, subrectae, ramo unico, bifurcato, ante medium oriente. 
Alae elytra superantes, plus duplo longiores quam latiores, 
apice obtuso, campo triangulari indistincto. Meso- et metaster- 
num postice truncata, lobis triangularibus, obtusis, haud ultra 


REv. Suisse DE ZOOL. 1. 28.119291; 30 


302 J. CARL 


marginem retrorsum productis. Pedes integri, graciles. Coxae 
anticae spina longa armatae. Femora omnia subtus spinulosae, 
postica basi modice incrassata. Tibiae anticae latere antico fora- 
mine conchato, latero postico foramine apperto instructae, supra 
distincte sulcatae et in utroque margine spinulosae. Lobi geni- 
culares femorum posticorum bispinosi. Segmentum anale Π
utrinque in mucronem falciformem, teretem, acutissimum pro- 
ductum, parte apicali triangulari, inter mucrones perpendicu- 
lariter deflexa. Cerci basi crassi, longe appendiculati. Lamina 
subgenitalis triangularis, obtuse bicarinata, apice profunde 
emarginata, stylis liberis nullis. 


Ce genre est surtout caractérisé par la conformation du seg- 
ment anal du G dont les deux prolongements falciformes, très 
écartés à leur base, rappellent une pince largement ouverte ; 
la forme et la longueur des cerci est également caractéristique. 

Quant aux aflinités de Japygophana, on ne pourra les pré- 
ciser que lorsqu'on connaîtra la structure de l’oviscapte de la Q. 
D’après le ©, on classerait ce genre soit dans le groupe des 
Phlaurocentra, soit dans celui des Psyrae. 


Japygophana peloti n. sp. 


Brunnea; flavo-variegata. Frons atro-brunnea, macula mediana 
claviforme, necnon utrinque linea arcuata flava ab oculo ad 
angulum clypei ducta ornata. Vertex fulvus,. testaceo reticu- 
latus. Antennæ fuscæ, testaceo cingulatæ, basi testaceæ, arti- 
culis duobus basalibus antice fuscis. Pronotum disco rufo- 
brunneo, antice flavo-variegato, linea media interrupta flava, 
postice angustissime testaceo limbato, lobis deflexis dimidia 
parte supera fusco et testaceo variegata, parte infera Lota 
testacea. Abdomen infuscatum, dilute testaceo ornatum ; seg- 
mentum anale maxima parte cum mucronibus et cercis testa- 
ceum. Lamina subgenitalis flavobilineata. Elytra testacea, 
campo marginali brunneo consperso, campis radiali et ulnari 
maculis fuscis, magnis, obliquis, ante apicem confluentibus 


PHASGONURIDES NOUVEAUX 303 


ornatis, apice ipso subhyalino. Alæ infumatæ. Pedes brunneo 
vel atro variegati et annulati. Femora antica et intermedia 
subtus in margine antico spinis 6-7 armata, in margine postico 


Hrce22; 
Japygophana peloti n. sp. 
Fic. 1. — Elytre et aile droits. 
F1c. 2. — Extrémité de l’abdomen, vue de dessous. 


inermia; femora postica subtus in utroque margine spinulosa, 
plaga interna pallida, plaga externa supra oblique brunneo 
maculata, parte apicali obscure brunneo triannulata. Tibiæ 
omnes triannulatæ, Tarsi antici fusci, postici rufo-testacei. 


Long. corp. 25 mm. Long. elytrorum 41 mm. 
Long. pronoti 5 mm. Long. fem. post. 28 mm. 


1 &. Gabon; L. PELor leg. (Museum Genavense ex coll. 
W. MorToN). 


Psyra sondaica n. sp. 


Viridis. Oculi globosi, valde prominuli. Fastigium verticis à 
latero visum apice fortiter oblique truncatum, sulcatum. Anten- 
nae rufescentes, haud cingulatae. Pronotum totum viride, lobis 
deflexis aeque altis ac longis. Elytra unicoloria, longitudine 
pronoti sesqui latiora, ramo radiali medio vel parum ante me- 
dium oriente, campo tympanali c parum rotundatim producto, 
speculo nullo. Femora subtus spinulis parvis, apice Imfuscatis. 
Tibiae anticae supra teretes, sulcatae. Cerci G' sat longi, bira- 


304 TICART 


mosi, ramo externo breviore, apice rotundato, cochleato (intus 
excavato), ramo interno longiore, graciliore, terete, leviter cur- 
vato, apice acuto. Lamina subgenitalis elongata, angusta, apice 


ten a 
Psyra sondaica n. sp. f 


Extrémité de l'abdomen, vue de dessus. 


leviter emarginata, stylis quarta parte laminae haud longioribus. 
Ovipositor modice incurvus, apice ferrugineo-fuscus, margi- 
nibus in tertia parte apicali fortiter erenulatis. Lamina subgeni- 


talis Q subquadrata, apice late rotundata vel subtruncata. 


Long. corp: 630,9 24 "mm, Lat. elytr. medio G‘ 10, ® 11 "". 
»  pronoti ot6""5, © 6""5 Long. fem. post. d', Q 25". 
» = )/elvtr: CNP AI ASE »  ovipositoris 10m. 


g', $ Java, Sumatra. 


Cette espèce se rapproche de P. longestylata Br. et longela- 
minata Br.; elle se distingue de tous ses congénères par la 
forme des cerci du œ, qui sont bifurqués et par la lame 
sous-génitale de la © qui est plus large que longue, presque 
rectangulaire, à angles postérieurs arrondis. 

Chez un g' de Sumatra (W. Mortox leg.), la proportion des 
deux branches des cerci est intervertie, la branche externe 
est beaucoup plus longue que chez les autres ©, la branche 
interne, par contre, raccourcie ; je crois devoir admettre qu’il 
s'agisse d’une variation individuelle. 


! La différence de cette mesure en faveur du Œ est probablement due à 
l'état de conservation. 


PHASGONURIDES NOUVEAUX 305 


PSEUDOPHYLLINEÆ 


Nastonotus foreli n. sp. 


Statura majore. Colore rufo-testaceo. Caput superne nigro- 
trifasciatum, fascia media antice in fastigium verticis, postice 
in pronotum producta. Frons rufescens, deplanata, valde rugosa, 
utrinque fortiter bicarinata. Clypeus, labrum et mandibulae in 
og atri, labrum antice aurantiaco limbatum ; pars basalis labri 
cum parte apicali clypei in ® testacea. Antennæ rufescentes, 
articulis duobus basalibus pallidioribus. Pronotum disco rugu- 
loso, lobis deflexis sublaevibus, antice et postice fuscolimbatis ; 
sulci transversi distinctissimi, posticus pone medium situs. 
Elytra apicem abdominis subattingentia, dense albido reticulata, 
areolis majoribus fuscis vel fulvis ad venis transversis positis, 


Fic. 4. 
Nastonotus foreli n. sp, d 


Cercus, vu de dessus. 


venis rufis. Alae pallidae, vix infumatae. Femora valde com- 
pressa, subtus in margine antico spinis apice nigris instructa ; 
antica subeurvata, lobo geniculari interno spina valida erecta 
armato ; lobi geniculares femorum intermediorum et posticorum 
obtusi, inermes. Tibiae anticae a latero visae medio leviter dila- 
tatae, supra basi et apice atrae, utrinque tuberculis nigris 4-5 
instructae. Segmentum anale G' medio in lobum angustum, 
apice obtusum, supra excavatum productum. Cerci depressi, 


306 J. CARL 


intus in lobum appendicem filiformem, incurvum, nigrum 
gerentem producti, parte apicali spiniformi, oblique ascendente. 
Lamina subgenitalis G pone medium obtuse tricarinata, apice 
obtusangulariter emarginata, stylis teretibus, lamina plus quam 
dimidio brevioribus. Ovipositor subrectus, apice levissime 
incurvus, infuscatus, acuminatus, margine infero in parte 
apicali denticulato, disco apice plicis 3 vel 4 instructo. Lamina 
subgenitalis ® apice fissa, lobis extus rotundatis. 


Long. corp. Gt 40,:0%432% 7 Longs.fem-ant: 1649 041 
» pronoti ei 7e (®) es) » » post. o' 18. (@ 29 mm 
» elytrorum a 90, (®) DIE » ovipositoris 20 mm 


1 S', 4 RQ. Columbia. D' Aug. Forez leg. 


Cette espèce se distingue de Bliastes tarsatus (Bol.) et B. 
reductus Br., pour lesquels Bozrvar a créé le genre Nastonotus, 
par sa taille considérablement plus grande. De N. reductus elle 
diffère en outre par ses élytres bien développés et ses ailes 
pâles, de N. tarsatus par la lame sous-génitale de la ©, qui est 
profondément entaillée, et par les cerci du SG qui se terminent 
en pointe spiniforme redressée et portent l’appendice filiforme 
corné sur un lobe aplati du bord interne. Peut-être la réticu- 
lation blanchâtre des élytres constitue-t-elle aussi un caractère 


distinctif de N. foreli. 


Anomalie. L’exemplaire G° de cette espèce présente aux 
pattes antérieures une anomalie assez remarquable. La patte 
droite est normale, mais la patte gauche est un peu plus faible, 
munie d’une seule épine sur le bord infero-antérieur du fémur, 
dépourvue d’organes auditifs à la base du tibia et des 
tubercules noirs sur les bords supérieurs du tibia, qui sont si 
caractéristiques pour cette espèce et pour N. tarsatus. S'agit- 
il d’une malformation primaire ou d’un membre régénéré ? 


Gnathoclita peruviana n. sp. 


d. Statura parva. Colore testaceo ; frons cum mandibulis et 
labro rufocastaneis ; pronotum superne in prozona et metazona 


PHASGONURIDES NOUVEAUX 307 


rufofuscum, inter sulcos medio rufum ; lobis deflexis antice et 
postice cum angulis fusco limbatis. Mandibulae basi supra lobo 
destitutae, sed tubereulo obtuso instructae. Elytra apicem abdo- 
minis superantia, fusco-castanea, testaceo reticulata, venis rufis. 
Femora antica et intermedia subtus antice spina unica subapi- 
cali armata ; femora postica 4-spinosa. Tibiae anticae superne 
mulicae, marginibus nodulosis. Cerci crassi, leviter incurvi, 
apice obtusi, subtus ante apicem mucront nigro instructi. 


Long. corp. DE Latrelytrorumunedlo ss 572,5 
»  pronoti Gare Lons.fem./ant. 10%" 
»  elytrorum 21" » » post. q7mm 
1". Perou 


Cette espèce a la petite taille de G. sodalis Br., mais les élytres 
sont beaucoup plus longs, les pattes sont également allongées 
et les mandibules portent à la base, en dessus, un tubercule obtus 
à la place du lobe de celles de G. vorax Stoll. Les fémurs inter- 
médiaires ne portent qu’une épine, tandis qu'ils en ont 2 chez 
G. sodalis et 4 chez G. vorax. 


CONOCEPHALINAE 
Yorkiella vidua n. sp. 


Q. Yorkiellae pictae Carl! simillima. Ab ea differt statura 
minori, picturis albidis capitis, thoracis et abdominis vix distin- 
guendibus, fastigio verticis apice minus compresso et haud 
unciformiter sursum recurvo. Tibiae posticae marginibus omni- 
bus acutis, spinulosis, supra utrinque spina apicali instructae. 
Ovipositor longissimus, angustissimus, subrectus, apice acu- 
minatus, marginibus cum disco laevibus. Lamina subgenitalis 
triangularis, apice truncata. 


! Revue suisse de Zool. Vol. 16, p. 149, pl. #4, fig. 4. 1908. — La diagnose 
indique 15 épines sur le bord inférieur antérieur des fémurs de cette espèce ; 
en réalité il n'y en a que 5. 


308 J. CARL 


Long. corp. 28"" Long. fem. ant. 127" 
» pron. (Ge »» » post. 2e um 
» elytr. 47m » ovipositoris 35mm 


1 ©. Cairns, Queensland. 


L'aspect général de cette ® et surtout la forme et la livrée 
desélytres et des pattes, ainsi que l’armure des pattes, rappellent 
beaucoup Y. picta. C’est en raison de la taille plus petite — les 
® des Listroscelinae sont en général plus grandes que les & — 
et de la forme du sommet du vertex que je crois devoir en faire 
le type d'une espèce nouvelle plutôt que de la considérer comme 
la © de Y. picta. L'état défectueux du type de Y. picta ne 
m'ayant pas permis de me prononcer sur la présence ou l'ab- 
sence d’épines apicales aux tibias postérieurs, la position systé- 
matique du genre Yorkiella restait douteuse. On aurait pu la 
classer dans les Saginae, à côté de Terpandrus Stal. Si la consta- 
tation des dites épines lui assigne définitivement sa place parmi 
les Listroscelinae, il constitue néanmoins un lien intéressant 
entre ces deux familles, dont les grandes aflinités ont d’ailleurs 
été soulignées par Kay". 


MECONEMINAE. 


Nicephora forficulata n. sp. 


d. Color albido-stramineus (exempla in spiritu vini conser- 
vata). Antennae pallidae, articulis apicalibus apicem versus sen- 
sim incrassatis et infuscatis. Elytra segmentum anale attin- 
gentia, reticulata, tympano maxima parte sub pronoto abscondito 
instructa. Segmentum anale medio longitudinaliter depressum, 
postice arcuato emarginatum. Cerci magni, incurvi, depressi, 
prope basim spina erecta praediti, marginis internis parte api- 
cali foliaceo dilatata, apice ipso acuto, decurvo. Lamina subgeni- 
talis a basi valde attenuata, angusta, longe producta et sursum 


1 Genera Insectorum, fasc. 131, p. 2. 1912. 


PHASGONURIDES NOUVEAUX 309 


recurva, apice in spinas 4 divisa. Lamina subanalis (inter cercos 
et laminam subgenitalem intercalata) ampla, transversa, trilo- 


F16-./9; 
Nicephora forficulata n. sp. 4 


Extrémité de l'abdomen, vue de dessus, 


bata, Lobo medio maximo, trapezoideo, lobis lateralibus parvis, 
noduliformibus. 


Long. corp. (ohne) Long. elytrorum 3"",5 


a 


»  pronoti D 40 RICHE DOS OS 


1 &, 2 larvae. Ceylon, D' E. Buaxion leg. 


Dans son ensemble, la diagnose du genre Nicephora Bol.?, 
basée sur quatre espèces du sud de l'inde, s'applique bien à ia 
forme présente. Toutefois dans cette diagnose, pas plus que 
dans les diagnoses des espèces, il n’est fait aucune mention 
d’une lame chitinisée très apparente, placée au dessous des 
cerci que j'appelle la lame subanale. En outre, la lame sous- 
génitale des Nicephora de l'Inde serait échancrée à l’extrémité 
et pourvue de styles courts, tandis que chez l'espèce de Ceylan 
elle se termine par un fascicule de 4 épines. Enfin les cerei 
du c' caractérisent bien l'espèce de Ceylan. Malgré ces particu- 
larités. j'estime devoir rattacher celle-ci provisoirementau genre 
Nicephora, tout en me rendant compte qu’elle y occupe une 
position isolée et que la découverte d’une Q pourrait nécessiter 
la création d'un genre nouveau. 


' Ann. Soc. ent. France, Vol. 68, p. 770. 1899. 


REMUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Mol. 28, no 15. — Mar 1921: 


à +2" ————  — —— — De + 


Notes systématiques 


sur les 


Plumularides. 


PAR 


M. BEDOT 


MP LRTI. 


Ces notes ont été rassemblées dans le but de faire une revision 
des genres appartenant à la famille des Plumularides. Elles 
fournissent les matériaux nécessaires à l’établissement d’une 
classification de ce groupe d’Hydroïdes et, en donnant une liste 
des espèces décrites jusqu’à ce jour, permettront aux spécia- 
listes d'entreprendre une étude critique de leur synonymie. 


Genre Lytocarpus Allman 1883. 


Syn.: Lytocarpia Stechow 1919. 
Macrorhynchia Stechow 1920. 


Dans la seconde partie de sa monographie des Plumularides, 
KiRCHENPAUER (1876) cite un grand nombre d'espèces nouvelles 
auxquelles il donne des noms, mais qu'il ne décrit pas. 

SrEecHow (1919) a étudié celles de ces espèces qui sont conser- 
vées au Musée d’'Hambourg, et les a décrites sous les noms 
adoptés par KIRGHENPAUER. Mais, entre temps, ces Plumula- 
rides ont été trouvées par d’autres auteurs et les noms 
qu'ils leur ont attribués ne peuvent pas être supprimés aujour- 


Rey: Suisse DE Zoo1.' l'. 28. 1924. 31 


112 M. BEDOT 


d'hui, ces espèces n'ayant pas été décrites par KIRCHENPAUER. 
On doit, dans ce cas, se conformer à la règle établie pour tout 
nomen nudum, et, par conséquent, l’Aglaophenia multiplicato- 
pinnata Kirchenpauer (nomen nudum) doit tomber en syno- 
nyme de Lytocarpus hornelli Thornely, et l'Aglaophenia graefjir 
Kirchenpauer (nomen nudum) est synonyme de ZLytocarpus 
baler Nutting. 

STECHOW, après avoir remplacé le nom générique de Lyto- 
carpus par celui de Lytocarpia (1919, p. 130), a modifié sa ma- 
nière de voir et, dans un travail récent (1920, p. 35), il cherche 
à prouver que l’on doit adopter le nom de WMacrorhynchia Kir- 
chenpauer à la place de celui de Lytocarpus Allman. Je regrette 
de ne pouvoir, pour plusieurs raisons, me ranger à cet avis. 

Lytocarpia et Macrorhynchia étaient primitivement des noms 
de sous-genres. En établissant un genre nouveau, ALLMAN (1883) 
avait donc le droit d'adopter un nom nouveau, autre que celui 
du sous-genre de KIRCHENPAUER, d’autant plus que les caractères 
de ce genre étaient différents de ceux du sous-genre. KiRCHEN- 
PAUER (1876, p. 24 et 25) donne, pour ses deux sous-genres, les 
diagnoses suivantes. 

« Sub-genus Lytocarpia. Nematothek in der Regel viel kürzer 
als die Hydrothek. Rand der Letzteren selten gezähnt. Gonan- 
gien gruppenweise an offenen Gonocladien (deren Nematocla- 
dien nämlich nicht zu einer Corbula verwachsen). » 

« Sub-genus Wacrorhynchia. Nematothek weit vorragend, 
mit zwei Oeffnungen. Gonangien (so weit bekannt) einzeln an 
einem abgestutzten, mit einem einzelnen Nematocladium be- 
setzten Gonocladium. » 

Aucune de ces diagnoses ne convient au genre Lytocarpus tel 
qu'il estadmis aujourd’hui, car elles sont basées non seulement 
sur la disposition du gonosome, mais encore sur les dimen- 
sions, la structure et la forme des nématothèques. On ne pour- 
rait pas faire figurer, parmi les Macrorhynchia, des espèces 
dont la nématothèque médiane est petite et n’a pas deux ouver- 
tures, comme c’est le cas, par exemple, pour le Lytocarpus 
-similis Nutüng et le L. annandalei Ritchie. 


PLUMULARIDES 313 


. On ne voit pas, du reste, quel avantage il pourrait y avoir à 
changer le nom de Lytocarpus, dont l'emploi ne peut causer 
aucune confusion et qui est admis aujourd’hui par la plupart 
des spécialistes. 

Il en est de même pour le nom générique de Thecocarpus 
que SrEcHOW (1920, p. 36) voudrait remplacer par celui de Ly- 
tocarpia. Cela n'aurait aucun avantage au point de vue scienti- 
fique et embrouillerait bien inutilement la systématique car, 
ainsi qu'on vient de le voir, Srecuow, en 1919, proposait ce 
même nom de Lytocarpia pour remplacer celui de ZLyto- 
Carpus. 

La diagnose originale du genre Lytocarpus a été modifiée à 
plusieurs reprises, et entre autres par BALE (1887). Cet auteur 
admet, de même qu'ALLMAN, qu'il n’y a pas, dans le tropho- 
some, de caractère permettant de distinguer les Lylocarpus des 
Aglaophenia. Cette observation a été confirmée par les travaux 
de nombreux auteurs. 

La tige est fasciculée, sauf chez L. crosslandi Ritchie, qui est 
la plus petite espèce connue (15"") et n’est, peut-être, qu'une 
jeune colonie de L. philippinus. 

La forme de l’hydrothèque est très variable. Son axe prin- 
cipal est droit chez L. grandis, clarkei, ramosus, annandalei, 
racemiferus, hawaiensis et simuilis ; il est fortement recourbé 
chez L. philippinus, balei, singularis, filamentosus, phoeniceus, 
saccarius et crosslandi, par suite du développement d'un repli 
intrathécal antérieur qui n’existe pas chez les autres espèces. 

Le bord de l'hydrothèque est sinueux ou pourvu de dents 
dont le nombre et la forme varient. 

La nématothèque médiane a souvent deux ouvertures, l’une 
à son extrémité libre, l’autre à sa face supérieure, près de lhy- 
drothèque; cependant il ne semble pas que cette disposition se 
trouve chez tous les Lytocarpus. D'après Nurrin& (1900), les 
némalothèques caulinaires sont larges et triangulaires, mais 
ces organes ont été trop insuffisamment étudiés et décrits pour 
que l’on puisse actuellement les mentionner dans la diagnose 
de ce genre. 


314 M. BEDOT 


On ne peut donc placer avec certitude, dans le genre Lyto- 
carpus, que les espèces dont le gonosome est connu. 

VersLuYs (1899) et NurrixG (1900) ont montré que les genres 
Nematophorus Clarke et Pleurocarpa Fewkes étaient synonymes 
de Lytocarpus. 

Cox&Gpox (1907), dans un mémoire sur les Hydroïdes des Ber- 
mudes, mentionne le Lytocarpus philippinus. Birrarp (1913) et 
BALE (1919) ont fait remarquer que la figure donnée par Coxc- 
DON ne pouvait pas représenter cette espèce. Srechow (1920) 
est du même avis, mais il va plus loin et donne le nom de 
Macrorhkynchia bermudensis n.s. à cette espèce qu'il décrit 
d’après le dessin de CoxGpox. 

Après avoir relu avec attention le travail de CoxGpox, il me 
semble que la discussion à laquelle sa description de son L. phi- 
lippinus a donné lieu a pour origine une faute d'impression, ou 
plutôt de mise en page du mémoire. La figure 37 donnée par 
cet auteur ne représente nullement Z. philippinus (bien qu'elle 
soit intercalée dans la description de cette espèce à la page 484), 
mais l’'Aglaophenia minuta Fewkes (— À. latecarinata Allman), 
décrite au bas de la page précédente. On s’en convainera facile- 
ment en comparant cette figure avec celles de cette dernière 
espèce qui ont été données par ALLMAN (1886, pl. 23, fig. 56) et 
NurrixG (1900, pl. 21, fig. 1, 2). Coxapox, au commencement de 
sa description de l'A. minuta, renvoie à la figure 37, qui, pro- 
bablement, a dû, faute de place, être mise à la page suivante. 
La légende qui l'accompagne doit avoir été ajoutée par erreur. 

On peut donc mettre Macrorhynchia bermudensis dans la 
synonymie d’'Aglaophenia latecarinata. 

THoRrNELY (1904) a décrit, sous le nom de Lytocarpus plumo- 
sus, une espèce qui doit être placée dans le genre Aglaophenta. 
En effet, son gonosome est une corbule ouverte avec une hy- 
drothèque sur le pédoncule et des côtes (spines) portant cha- 
cune une gonothèque à la base, soit sur le rachis. On pourrait 
donner à cette espèce le nom d’Aglaophentia tornelyi n. n., pour 
éviter une confusion avec l'A. plumosa de BALE (1902). 

Après avoir constaté les nombreuses variations qui ont été 


PLUMULARIDES 315 


observées chez Lytocarpus phoeniceus, il semble que l’on doive 
suivre l'exemple de Brzzarp (1913) et admettre que le ZL. auritus 
(Busk) est synonyme de cette espece. Les différences de facies 
signalées par BALE (1913) ne paraissent pas assez importantes 
pour permettre de séparer ces deux espèces et autoriseraient 
tout au plus l'établissement de variétés. Du reste, BILLARD (in 
litt.) a observé une jeune colonie de L. phoeniceus qui avait 
une ramification à angle droit, ce qui, d’après BALE, est un 
des principaux caractères distinguant L. auritus de L. phoe- 
niceus. 

BALE admet avec raison que l’Aglaophenta disjuncta de Picrer 
(1893) est synonyme de Lytocarpus auritus (= L. phoeniceus). 

La Plumularia longicornis de Busk a été placée par KIRCHEN- 
PAUER dans le genre Aglaophenta. ArLMAx (1883) en a donné 
une description et, bien qu'il n'ait pas observé le gonosome, il 
a cru pouvoir la faire rentrer dans le genre Lytocarpus, à cause 
de sa ressemblance avec L. philippinus. 

Bizzarp (1913) a retrouvé, dans les récoltes du SrBoGa, des 
colonies très voisines de cette espèce, et qui étaient également 
dépourvues de gonosome. En se basant sur leur ressemblance 
avec l’Halicornaria gracilicaulis (Jäderholm), il les place dans 
le même genre et les décrit sous le nom d’ÆHalicornaria longi- 
cornis var. sibogae. En outre, cet auteur croit que le Lyto- 
carpus longicornis d'ALLMAN nest pas la même espèce que 
celle de Busk, et il lui donne le nom d’Æalicornaria intermedia. 

Les caractères qui distinguent l'espèce de Busk, celle d’ArLz- 
MAN, et la var. sihbogae de Bizzarp ne semblent pas avoir une 
grande importance, si l’on tient compte de la variabilité de 
certains Lytocarpus, tels que L. phoeniceus et L. longicornts. 
En attendant que l’on ait décrit le gonosome de ces espèces, 
on peut les faire figurer provisoirement dans le genre Lyto- 
carpus et donner à l'espèce de Busk le nom de Z. longicornis 
(Busk), à celle d'ArLmax le nom de L. longicornis var. interme- 
dia (Billard), et à celle de Bizcarp le nom de L. longicornis var, 
sibogae (Billard). Cela évitera des confusions avec l’Æ/alicor- 
naria intermedia décrite en 1914 par BALE qui, du reste, en a 


316 M. BEDOT 


changé lui-même le nom en Halicornaria furcata var. inter- 
media (1914, Appendice). 

Dans la description qu’il donne de son Z. hornelli, THORNELY 
(1904) dit: « Between each branchlet on the upper portion of the 
steem is a string of nematophores in threes, sometimes as 
many as twelve seets in a line (fig. 1 B) ». La figure ressemble 
beaucoup à une phylactogonie dépourvue de gonanges, ce qui 
permettrait de croire qu'il s’agit bien d'un Lytocarpus. Mais 
plus tard, THorNELY (1908) ayant retrouvé cette espèce (sans 
gonosome) dit : « what are described in the Ceylon report as 
strings of nematophores alternating with the hydrocladia on 
the branchlets are now seen to be complete hydrocladia, as 
hydrothecae are also present among with nematophores », et il 
constate la ressemblance de L. hornelli avec le L. gracilicaulis 
décrit par JÂDERHOLM (1904). 

BizzaRp (1907 b) a retrouvé cette dernière espèce ; il a pu en 
étudier le gonosome qui était inconnu et a montré que c'était 
une Æalicornaria, VH. gracilicaulis. 

Dans un travail récent (1920), JipeRHOLM arrive à la conclu- 
sion que L. hornelli est une jeune colonie d'A. gracilicaulis. 
L'examen de la figure donnée par THorNELY (1904, pl.3, fig. 1 B) 
laisse cependant planer un doute sur cette synonymie et, en 
attendant des renseignements plus précis sur ces espèces, on 
peut mettre provisoirement L. hornelli dans le groupe des 
Lytocarpus dont le gonosome est inconnu (car les gonanges 
n'ont pas été observés), et placer l’espèce de JiperHoLu dans 
le genre Halicornaria (H. gracilicaulis). 

Il résulte des observations de Picrer (1893) et de Baze (1919) 
que l’Aglaophenia urens de KiIRCHENPAUER est synonyme de 
Lytocarpus philippinus. 

BizLzaRp (1913) a montré que le L. philippinus décrit par Nur- 
TING (1900) différait de l’espèce de KirCHENPAUER et il propose 
de lui donner le nom de Z. philippinus var. atlantica. Les 
variations de cette espèce n’ont pas encore été suffisamment étu- 
diées pour que l’on puisse établir sa synonymie exacte etses re- 
lations avec L. hornelli, balei et singularis (voir: Srecaow 1919). 


2 


PLUMULARIDES 317 


On peut admettre, avec Bizzarp (1907 et 1910), que les Aglao- 
phenia ligulata, fusca et patula de KircHenpauERr (1872), de 
même que l’Halicornaria segmentata de VVARREN (1908) sont 
synonymes de Lytocarpus filamentosus (Lamarck). 

Le gonosome des Lytocarpus se compose, comme on le sait, 
de phylactogonies ou gonoclades, qui sont des hydroclades plus 
ou moins modifiés et portant les gonades. Leur mode de répar- 
tition et de groupement sur les colonies pourra peut-être, lors- 
qu'il sera mieux connu, fournir des caractères spécifiques. Mais 
on n'a aucune indication à ce sujet pour les Lytocarpus annan- 
dalei, crosslandi, hawaïensis, saccarius et singularis 

Chez L. saccarius, qui peut être considéré comme une forme 
de passage entre les Jalicornaria et les Lytocarpus, les phylac- 
togonies sont des hydroclades très peu modifiés. Les deux pre- 
miers articles portent chacun une hydrothèque et le troisième a 
un gonange à la place de l’hydrothèque. A la suite de ce troi- 
sième article se trouve une courte épine émoussée(blunt spine). 

Les phylactogonies de la plupart des autres Lytocarpus sont 
beaucoup plus longues et se terminent par une série d'articles 
portant seulement de grandes nématothèques. Mais, chez 
Aglaophenia urens Kirchenpauer, que BALE (1919) considère 
comme étant une colonie mâle de ZL. philippinus, la phylacto- 
gonie est courte et n’a qu’un ou deux articles après celui qui 
porte le gonange. 

Chez L. similis Nutting, les phylactogonies sont intercalées 
irrégulièrement parmi les hydroclades normaux. D'après BALE 
(1919) il en serait de même chez L. philippinus : mais ce n’est 
pas l’opinion de SrecHow, comme on le verra plus loin. 

Les L. balei, phæniceus et filamentosus semblent présenter 
une certaine régularité dans la disposition des phylactogonies 
sur la tige ou les branches. 

NurrixG (1906) dit que chez L. balei les hydroclades trans- 
formés en phylactogonies « alternate irregularly with ordi- 
nary hydrocladia, the tendency being an arrangement in which 
there are 2 ordinary hydrocladia between adjacent phylacto- 
gonia », 


318 M. BEDOT 


STECHOW (1909, p. 99) a observé une disposition régulière des 
phylactogonies de L. balei. Il dit: « Diese Umwandlung zu 
einem Fruchtzweig zeigt jederseits immer jedes dritte Hydro- 
cladium, ebenso wie bei Lytocarpus philippinus und L. phæni- 
ceus ; mit denen der anderen Seite des Zweiges stehen sie nicht 
gegen- sondern wechselständig ». 

La description du L. spectabilis d’Arzmax (1883) qui est 
synonyme de L. phæniceus, est accompagnée d’une planche qui 
montre bien cette disposition des phylactogonies, régulière- 
ment séparées les unes des autres par 2 hydroclades. On a vu 
plus haut que BALE n’était pas d'accord avec SrEcHOW au sujet 
de la disposition régulière des phylactogonies de L. philip- 
pinus. 

La figure accompagnant la description que KIRGHENPAUER 
donne de son Aglaophenia patula (sSÿnonyme de ZLytocarpus 
filamentosus) montre un gonosome dans lequel chaque phylac- 
togonie est suivie d’un hydroclade normal (supprimé en partie 
dans la figure de KiIRCHENPAUER). Il y a donc une alternance ré- 
gulière. | 

Le gonosome de L. clarkei, grandis, racemiferus et ramosus 
a une disposition beaucoup plus concentrée que celui des autres 
Lytocarpus. Les phylactogonies sont disposées à la suite les 
unes des autres et ne sont pas séparées par des hydroclades 
normaux. Elles forment une véritable pseudo-corbule. 

L'hydrothèque qui se trouve à la base des phylactogonies 
chez la plupart des Lytocarpus fait défaut chez L. annandalei. 
Ilen est de même chez L. racemiferus où, d’après BrzLarp (1910), 
elle est remplacée par une nématothèque. En revanche, chez 
L. saccarius il y a 2 hydrothèques proximales. 

NurrixG (1906) dit que les phylactogonies de ZL. baler ont, à 
leur base, une ou plusieurs hydrothèques. Chez L. philippinus 
(voir : BALE 1919), l’hydrothèque de la phylactogonie manque 
parfois, mais, en général, elle existe et peut être suivie d’une 
ou deux hydrothèques abortives. 

Ces derniers exemples nous montrent que les hydrothèques 
des phylactogonies ne peuvent pas fournir des caractères d’une 


PLUMULARIDES 319 


grande valeur pour la distinction des espèces puisque leur nom- 
bre est variable. 

Les observations qui ont été faites jusqu’à présent sont encore 
bien incomplètes, mais elles permettent cependant de remar- 
quer, dans le genre Lytocarpus, une tendance à la réunion des 
zoïdes reproducteurs en certains points de la colonie où ils se 
groupent de façon à former un ensemble d’une forme détermi- 
née. On peut distinguer les stades suivants dans cette évolution. 

a) Les phylactogonies sont placées sans ordre apparent dans 
la colonie {L. similis). 

b) Les phylactogonies sont disposées régulièrement et sépa- 
rées les unes des autres par 1 {L. filamentosus) ou 2 /L. phœæ- 
niceus, L. balei) hydroclades normaux. 

c) Les phylactogonies se suivent sans interruption et forment 
une pseudo-corbule(L.clarkei, grandis, racemiferus etramosus). 

Fewkes (1881) avait créé, pour cette dernière espèce, le genre 
Pleurocarpa qui était synonyme de Nematophorus Clarke. 
NurriNG (1900) a admis que ces deux genres étaient synonymes 
de Lytocarpus et sa manière de voir a été acceptée par tous Îles 
spécialistes. 

L’abandon du nom de Wematophorus est naturel, ce genre 
étant basé sur des caractères qui se retrouvent chez d’autres 
Aglaophenides. Mais on peut se demander si l’on a eu raison de 
supprimer le genre Pleurocarpa, qui se distinguait des autres 
Lytocarpus par un caractère bien tranché, la formation d’une 
pseudo-corbule, que l’on ne retrouve pas ailleurs. De nouvelles 
observations sont nécessaires pour permettre de trancher cette 
question. 


Le genre Lytocarpus comprend les espèces suivantes :” 


! Pour les Zytocarpus et autres genres dont les caractères distinctifs sont 
tirés du gonosome, les espèces dont on n'a pas décrit le gonosome sont placées 
dans une liste à part. Il n'est pas possible de déterminer exactement le genre 
auquel elles appartiennent, 

La synonymie complète des espèces, jusqu’en 1900, se trouve dans : M. Brpor. 
Matériaux pour servir à l'histoire des Hydroïdes, 1-6, Revue suisse Zool., 
Vol. 9-26, 1901-1918. 


320 M. BEDOT 


a) Espèces dont le gonosome est connu. 


L. annandalei Ritchie 1909 (b) 
L. baler Nutting 1906 
Syn. : ? Aglaophenia graefjit Kirchenpauer 1876 (nomen nudum 
? Lytocarpia 1?) graeffei (Kirchenpauer 1876). Stechow 1919 
L. clarkei Nutting 1900 
L. crosslandi Ritchie 1907 
L. filamentosus (Lamarck) 1816 
Syn.: Aglaophenia patula Kirchenpauer 1872 
Aglaophenia fusca Kirchenpauer 1872 
Aglaophenia ligulata Kirchenpauer 1872 


L. grandis (Clarke) 1879 
L. hawaiensis Nutting 1906 
L. philippinus (Kirchenpauer) 1872 
Syn.: Aglaophenia urens Kirchenpauer 1872 
? Aglaophenia perforata Kirchenpauer 1876 (nomen nudum) 


L. philippinus var. atlantica Billard 1913 


Syn.: Lytocarpus philippinus atlanticus Billard 1913 
Lytocarpus philippinus Nutting 1900 


L. phoeniceus (Busk) 1852 
Syn.: Plumularia aurita Busk 1852 
Aglaophenia disjuncta Pictet 1893 
Lytocarpus auritus Bale 1913 
. r'acemiferus Allman 1883 
. ramosus (Fewkes) 1881 
. saccarius (Allman) 1876 
. similis Nutting 1906 
. singularis Billard 1913 
Syn.: Lylocarpus philippinus var. singularis Billard 1908 (a) 


SON 


b) Espèces dont le gonosome est inconnu. 


L. curtus Nutting 1900 
L. furcatus Nutting 1900 


PLUMULARIDES 321 
L. srandis var. unilateralis Ritchie 1907 
L. hornelli Thornely 1904 
Syn.: Aglaophenia multiplicato-pinnata Kirchenpauer 1876 (nomen 
nudum) 
Lytocarpia(?) multiplicato-pinnata Stechow 1919 
L. longicornis (Busk) 1852 
L. longicornis var. intermedia (Billard) 1913 
Syn.: Lytocarpus longicornis Allman 1883 
Halicornaria intermedia Billard 1913 
L. longicornis var. stbogae (Billard) 1913 


Syn.: Halicornaria longicornis var. s'bogae Billard 1913 


L. sibogae Billard 1913 


Genre Æemicarpus Billard 1913. 


BizarD (1913, p. 5) a établi le genre Hemicarpus pour des 
espèces placées autrefois dans les Lytocarpus, mais qui s'en 
distinguent par le fait que « le phylactocarpe représente un 
hydroclade plus profondément modifié, mais ramifié d’un seul 
côté, de sorte que ce phylactocarpe équivaut à une demi cor- 


bule ». 


Ce genre ne comprend que les deux espèces suivantes dont 
le gonosome est connu: 


H. pennarius (Linné) 1758 


Syn.: Sertularia pennaria VLinné 1758 


Lytocarpia secunda Kirehenpaucr 1872 
H. fasciculatus (Thornely) 1904 


Syn.: Lylocarpus fasciculatus Thornely 1904 


Genre Cladocarpus Allman 1874. 


Syn. : Cladocarpella Bâle 1915. 


BALE a créé, en 1915, le genre Cladocarpella pour y placer 
une espèce (C. multiseptala) dont les phylactogonies prennent 


322 M. BEDOT 


naissance non seulement sur le premier, mais encore sur les 
autres articles des hrdroclades. 

BizrarD (1913) avait déjà décrit un Cladocarpus, C. sibogae, 
chez lequel on observait la même disposition, soit plusieurs 
phylactogonies sur le même hydroclade. Après avoir examiné 
de nouveaux exemplaires de cette espèce, Bizzarp (1918) arrive 
à la conclusion que la Cladocarpella multiseptata de Baxe (1915 
et 1919) est synonyme de Cladocarpus sibogae. La seule diffé- 
rence entre ces deux espèces est «que les épaississements 
internes des articles de l’hydroclade sont moins marqués dans 
l'espèce du Siboga ». Cette différence n’est pas assez impor- 
tante pour permettre de distinguer deux espèces. 

Il ne semble pas possible de conserver le genre Cladocar- 
pella, car le nombre des phylactogonies d’un seul hydroclade 
est variable, et BizLarp a observé des cas où certains hydro- 
clades ne portaient qu'une seule phylactogonie proximale. On 
pourrait donc, suivant l’état de développement des colonies, 
avoir des spécimens présentant tantôt les caractères des Clado- 
carpus, tantôt ceux des Cladocarpella. 

La Cladocarpella multiseptata doit être placée dans la syno- 
nymie de Cladocarpus sibogae. 

Le trophosome des Cladocarpus, de mème que celui des 
Lytocarpus, ne présente aucun caractère qui permette de dis- 
tinguer ce genre des Aglaophenia. I n'en est pas de même du 
sonosome, qui comprend toujours des phylactogonies simples 
ou ramifiées prenant naissance en général sur le premier article 
des hydroclades et parfois aussi sur les articles suivants. Ces 
phylactogonies portent des nématothèques, mais pas d'hydro- 
thèques, et c’est là, d’après Brocx (1918), le principal caractère 
qui sépare les Cladocarpus des Aglaophenopsts. 

Le trophosome de C. sibogae, dont les nématothèques ont 
une forme spéciale, ressemble beaucoup à celui de C. bathy- 
zonatus Ritchie et de C. distomus Clarke dont on ne connait 
malheureusement pas le gonosome. 

Busk a décrit, en 1851, une Plumularia formosa qu'ALLMAN 
(1871, p. 157) mentionne sous le nom d’Aglaophenia formosa. 


PLUMULARIDES 323 


Plus tard, ALLMAN, dans son Rapport sur les Hydroïdes du 
Porcupine (1874 a), a donné la description d'un Cladocarpus for- 
mosus qui est une espèce bien différente de la précédente. 
BoxxEviE (1898 et 1899) a cru avoir retrouvé le Cladocarpus 
formosus d’'ALLMAN et l’a malheureusement décrit sous le nom 
d'« Aglaophenia formosa Allm.», ce qui a causé une grande 
confusion entre ces deux espèces. En outre, Brocu (1910) admet 
que le Cladocarpus décrit par BONNEVIE sous le nom d’Aglao- 
phenia formosa et le Cladocarpus formosus d'ALLMAN appar- 
tiennent à deux espèces différentes. Il donne à l’A. formosa de 
BoxxEviE le nom de Cladocarpus dubius et fait remarquer que 
cette espèce est très voisine de C. crenatus (Aglaophenia cre- 
nata Fewkes). De nouvelles recherches permettront très pro- 
bablement de faire tomber C. dubius en synonymie de C. cre- 
nalus. 

Quant à l’Aglaophenia formosa (Busk), Brzrarp (1907 b) a 
montré, d’après l'étude de sa corbule, qu’elle devait figurer dans 
le genre Thecocarpus sous le nom de T. formosus. 

Bien que le gonosome de l’Aglaophenia crenata Fewkes (1881) 
ne soit pas connu, RirGH1E (1909 à) place cette espèce dans le genre 
Cladocarpus.W montre en outre, 1° que le Cladocarpus formosus 
décrit par ALLMAN dans le voyage du Challenger est une variété 
du C. crenalus (Fewkes), qu'il nomme C. crenatus var. allmani, 
2° que le C. formosus décrit par ALLMAN dans le voyage du 
Porcupine est une espèce différente, à laquelle on doit conserver 
son HOM. 

Brocux (1918) qui a étudié de nombreux spécimens de Clado- 
carpus integer (G. O. Sars), provenant du Fjord de Trondhjem, 
a montré que la disposition du gonosome élait très variable. 
Les gonothèques prennent naissance soit sur la tige, soit sur 
les phylactogonies, qui sont ordinairement non ramifiées, mais 
parfois divisées dichotomiquement. En outre, les phylactogo- 
nies peuvent manquer. I s'agirait done, d’après Brocn, d’une 
forme primitive de Cladocarpus. 

D'après Brocu, on doit placer dans la synonymie de cette 
espèce l’Aglaophenia integra de G. O. Sars (1874), le Clado- 


324 M. BEDOT 


carpus pourlalesi de VERRILL (1879), etle Cladocarpus holmi de 
LEVINSEN (1893). Quant à l’espèce que Rrireute (1912) a décrite 
sous le nom d’Halicornaria integra (G. O. Sars), Brocu la con- 
sidère comme une variété qu'il nomme Cladocarpus integer 
var. ritchiei. Je crois que l’on peut également placer l’Aglao- 
phenia moebii de Scauzze (1875) dans la synonymie de C. integer. 
SrecHow (1919) a déjà fait remarquer la ressemblance de cette 
espèce avec le C{adocarpus pourtalesi de Verrizz (1879), qui est 
synonyme de C. integer. 

La synonymie adoptée par BrocH présentait cependant une 
difficulté par le fait que l'A. integra de Sars portait sur sa tige 
des hydrothèques que cet auteur a représentées sur la planche 2, 
fig. 13 du mémoire dans lequel il a décrit cette espèce. M. le D'H. 
Brocu, auquel je me suis adressé, a bien voulu examiner les spé- 
cimens types de G. O. Sars, qui se trouvent au Muséum de l’Uni- 
versité de Christiania. Il a constaté, ainsi que Rirenie l’avait 
supposé, qu'il n’y avait pas d’hydrothèques caulinaires chez les 
types de G. O. Sars. Mais, M. le D' Brocx a pu observer, chez 
Cladocarpus integer, la transformation des hydroclades en 
branches et il a constaté que les premières branches portaient 
des hydrothèques caulinaires dans leur région inférieure. Le 
même fait a été observé chez Aglaophenia acacia (Picrer et 
BenoT 1900), et chez A. elongata. Il est donc probable que 
G. O. Sars a représenté, dans la planche citée, non pas la tige 
principale, mais une jeune branche de son Aglaophenia in- 
tegra. 

Les importantes observations de Brocx confirment la syno- 
nymie qu'il a adoptée pour C. integer. Elles montrent, en outre, 
que l’on ne peut pas établir une distinction bien nette entre les 
Cladocarpus et les Halicornaria, puisque cette espèce peut, 
suivant son état de développement, présenter les caractères de 
l’un ou de lautre de ces deux genres. 

L'étude de la collection de KiRCHENPAUER a permis à STE- 
cHow (1919) de décrire le gonosome de l’Aglaophenia lignosa 
et de montrer que cette espèce appartenait au genre Clado- 
carpus. 


PLUMULARIDES 325 


Le genre Cladocarpus comprend les espèces suivantes : 
a) Espèces dont le gonosome est connu. 
C. bicuspis Sars G. O. 1874 
C. bonneviae n. n. Jäderholm 1909 
Syn.: Aglaophenia compressa Bonnevie 1899 
Halicornaria compressa Broch 1910 
C. carinatus Nutting 1900 
C. compressus Fewkes 1881 
C. crenatus var. allmani Ritchie 1909 a 
C. diana Broch 1918 
C. dolichotheca Allman 1877 
C. dubius Broch 1910 
Syn.: Aglaophenia formosa sec. Bonnevie 1898 
C. flexilis Verrill 1885 
C. formosus Allman 1874 a 
C. grandis Nutting 1900 
C. integer Broch 1918 
Syn.: Aglaophenia integra Sars, G. O. 1874 
Aglaophenia moebii Schulze 1875 
Cladocarpus pourtalesi Verrill 1879 
Cladocarpus holmi Levinsen 1893 
Halicornaria integra Jäderholm 1909 
C. integer var. ritchiei Broch 1918 
Syn.: Halicornaria integra Ritchie 1912 
C. lignosus (Kirchenpauer) 1872 
Syn. : Aglaophenia lignosa Kirchenpauer 1872 
C. obliquus Nutting 1900 
C. paradiseus Allman 1877 
C. pectiniferus Allman 1883 
Syn. : Aglaophenopsis(?) pharetra Broch 1918 
C. septatus Nutting 1900 
C. sibogae Billard 1911 
Syn.: Cladocarpella multiseptata Bale 1915 


326 M. BEDOT 


C. sigma (Allman) 1877 

C. sigma var. folint Billard 1906 
C. sigma var. elongata Bedot 1921 
C. speciosus Verrill 1879 

C. vancouverensis Fraser 1914 

C. ventricosus Allman 1877 


b) Espèces dont le gonosome est inconnu. 


C. bathyzonatus Ritchie 1911 
. bocki Jäderholm 1919 

C. cartieri Bedot 1921 

C. crenatus (Fewkes) 1881 


RS 
SJ 


Syn.: Aolaophenia crenata Fewkes 1881 


C. distomus Clarke 1907 

C. flexuosus Nutting 1900 

7. hjortt Broch 1914 
multiapertus Billard 1911 
C. tenuis Clarke 1879 


Genre Aglaophenopsis Fewkes 1881 


BALE (1887) a montré que la seule différence entre les Clado- 
carpus etles Aglaophenopsis provient de ce que la phylactogonie 
de ces derniers n’est pas un organe indépendant, mais une 
modification de la nématothèque médiane. On sait, en effet, 
que, chez les Cladocarpus, les phylactogonies sont simples ou 
ramiliées, etque les gonothèques sont placées soit sur les phy- 
lactogonies, soit sur les hydroclades /C. carinatus). 

Brocn (1918) a modifié la diagnose de FEwKkes et indique 
comme principal caractère distinctif du genre Aglaophenopsis 
la présence d’hydrothèques sur les phylactogonies. On peut se 
demander si ce caractère a une importance assez grande pour 
autoriser l'établissement d’un genre. 

NurrTixG (1900, p. 118) reconnait que le genre Aglaophenopsis 
forme un groupe hétérogène qui devra probablement être 


PLUMULARIDES 327 


modifié. Il montre, en outre, que chez À. hirsuta la phylacto- 
gonie porte des nématophores et quelquefois (sometimes) une 
hydrothèque terminale. Ce caractère n’est donc pas absolument 
constant. D'autre part, BriGGs (1918) a décrit une Aglaophenopsis 
vaga dont la phylactogonie, qui porte des hydrothèques et des 
nématothèques, n’est pas une modification de la nématothèque 
médiane, mais se trouve intercalée entre cette dernière et Phy- 
drothèque. 

SrecHOW (1913, p. 26) ne croit pas que l’on doive conserver 
le genre Aglaophenopsis, car on peut à peine le distinguer de 
Cladocarpus. 

Il est donc probable que de nouvelles recherches permettront 
d'abandonner définitivement le genre Aglaophenopsis et d’en 
placer les espèces dans le genre Cladocarpus. 

Brocx(1918) a décrit sous le nom d’Aglaophenopsis (?) pharetra 
une espèce dépourvue de gonosome. Il l’a placée provisoire- 
ment dans ce genre, à cause de sa grande ressemblance avec 
l'Aglaophenopsis verrilli. J'ai pu constater (1921) que cette 
espèce était synonyme de Cladocarpus pectiniferus (Alman). 


Le genre Aglaophenopsis renferme les espèces suivantes dont 
le gonosome est connu : 


cornuta (Verrill) 1879. 
. distans Nutting 1900. 

. hirsuta Fewkes 1881. 

. vaga Briggs 1918. 
verruli Nutting 1900. 


> E 


Genre Nematocarpus Broch 1918. 


Ce genre a été établi par Brocx (1918) pour y placer l’Hali- 
cornaria ramulifera d’'ALLMAN (1874 à). 

BALE (1887) avait déjà fait remarquer que l’on devrait créer 
un nouveau genre pour cette espèce, par le fait que la base de 
l'hydrothèque était séparée de la nématothèque médiane par 
un espace dans lequel une ramule accessoire prenait naissance. 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1921. 32 


328 M. BEDOT 


Brocx établit comme suit la diagnose du genre Nemato- 
carpus. € Singly or doubly pinnate colonies, the apophyses of 
«the primary stem tubes bearing hydrocladia, which in fully 
« developed colonies are secondarily branched. All sarcothecae 
«immobile. The secondary hydrocladium is formed from the 
« proximal sarcotheca branch on the primary, and stands in no 
«relation to the gonangia. The latter are not surrounded by 
«any protective organs. » Ajoutons que les gonothèques sont 


= 


À 


attachées à la tige. 

D’après ALLMAN, cette espèce est caractérisée par: «the 
«long ramuli, which do not develop hydranths and which are 
«emitted by the pinnae at the base of each hydrotheca ». 

La figure donnée par ALLMAN (1874 a, pl. 67, fig. 3 a) montre 
que ces ramules ne sont pas développées à la base de toutes les 
hydrothèques. 11 semble en être de même chez l’A. pluma de 
Broc (1903, pl. 4, fig. 15) qui est synonyme d’A. ramulifera. 
Les ramules accessoires sont donc des organes qui se ren- 
contrent seulement dans certaines parties des colonies. Elles 
sont simples ou ramifiées et peuvent porter des hydrothèques 
(voir Brocx 1918, fig. 37). Au point de vue morphologique elles 
sont absolument comparables aux phylactogonies et, en par- 
ticulier, à celles des Polyplumaria, mais leur rôle physiolo- 
gique est inconnu ; on suppose qu’elles servent à protéger les 
vonanges. 

Il me semble que les genres Nematocarpus et Aglaophenopsis 
pourraient être réunis au genre Cladocarpus. 


Le genre Nematocarpus renferme une seule espèce dont le 
gonosome est connu : 


N. ramuliferus (Allman) 1874 a. 


Syn. Plumularia ramulifera Allman 1871. 
Halicornaria ramulifera Alman 1874 a. 
Halicornaria pluma Broch 1903. 
Nematocarpus ramuliferus Broch 1918. 


PLUMULARIDES 329 


Genre Streptocaulus Allman 1883. 


Ce genre a été établi par ALLMAN (1883) d'apres l’étude de spé- 
cimens dépourvus de gonosome, mais dont le trophosome avait 
un caractère qui le distinguait nettement, à première vue, des 
Aglaophenia. En effet, les hydroclades sont disposés en spi- 
rale autour de la tige. 

Quercn (1885) a eu l’occasion d'étudier des exemplaires 
pourvus de leur gonosome et a complété la description d’Azr- 
MAN. Il a montré que, dans la partie basale de la colonie, les hy- 
droclades se recourbaient alternativement à droite et à gauche 
de façon à prendre la disposition pinnée des autres Aglao- 
phénides. 

En outre, le gonosome a une disposition générale semblable 
à celle des Cladocarpus. Les gonothèques sont fixées sur des 
phylactogonies, qui portent des nématothèques mais pas d’hy- 
drothèques et prennent naissance sur le côté de l’hydroclade, 
entre la base de l'hydrothèque et la nématothèque médiane. 

On voit que ce genre, malgré la disposition particulière de 
ses hydroclades, est très voisin de Cladocarpus. 


Le genre Streptocaulus renferme une seule espèce dont Le go- 
nosome est connu 


$. pulcherrimus Allman 1883. 


Genre Thecocarpus Nutting 1900. 
Syn.: Lytocarpia Stechow 1920. 


Lorsque NuTTING a créé le genre Thecocarpus, la présence 
d'une nématothèque à la base des côtes corbulaires semblait 
être le seul caractère nettement tranché permettant de distin- 
guer absolument les Thecocarpus des Aglaophenia, les tropho- 
somes de ces deux genres étant semblables. Chez beaucoup 
de Thecocarpus, en effet, cette hydrothèque est bien développée 
et parfaitement reconnaissable. Mais, chez d’autres espèces, 


330 M. BEDOT 


elle semble plus ou moins atrophiée, au point que l'on pourrait 
la prendre pour une nématothèque. 

D'autre part, Bizzarp (1913) a observé qu'il existait un dimor- 
phisme sexuel chez T. perarmatus, dont les corbules G n’ont 
pas d’'hydrothèque à la base des côtes, tandis que les © en ont 
une. Il est donc difficile d'établir une ligne de démarcation bien 
nette entre les caractères des Aglaophenia et ceux des Theco- 
carpus, surtout lorsqu'il s’agit de formes telles que le 7. bra- 
chiatus. La corbule de cette espèce, décrite par Bizzarp (1907) 
sous le nom de 7. crucialis, possède, à la base de chaque côte, 
« une hydrothèque plus ou moins reconnaissable, avec deux 
dactylothèques en général... l’une des dactylothèques est plus 
développée que l’autre et même que l’hydrothèque ». Dans une 
corbule figurée par cet auteur, « la première côte est réduite et 
l’'hydrothèque atrophiée ne montre pas de dactylothèque ». 

BALE (1919) croit que les organes considérés par BILLARD 
comme étant des hydrothèques corbulaires sont plutôt des né- 
matothèques. Il reconnaît, cependant, que leur forme varie et 
que c’est seulement dans le milieu de la corbule qu'ils diffèrent 
des nématothèques ordinaires ; surles premières côtes, ils leur 
sont semblables, puis ils deviennent progressivement plus gros, 
et diminuent de nouveau à partir du milieu de la corbule. 

Tant que l’on n'aura pas fait des observations plus appro- 
fondies sur des colonies vivantes, il sera impossible de savoir 
si ces organes sont des hydrothèques plus ou moins atrophiées 
ou des nématothèques moditiées. 

La même question se pose pour les espèces que BALE a dé- 
crites en 1914 sous les noms d’Aglaophenia megalocarpa, 
armata, calycifera et tenuissima, qu'il mentionne en 1915 sous 
les noms d’Aglaophenia (Thecocarpus) armata, ete. Elles ont 
toutes, d’après cet auteur, à la base des côtes corbulaires, de 
petites hydrothèques modifiées. Cette disposition présente une 
certaine analogie avec celle que l’on observe chez certaines 
Aglaophenia, où il existe un éperon à la base des côtes corbu- 
laires (Aglaophenia apocarpa). 

On se trouve done en présence d’une série de formes de pas- 


un] 


PLUMULARIDES O9: 


sage entre les Aglaophenia et les Thecocarpus. En attendant 
que l’on ait des renseignements plus précis sur ces espèces, 
on peut les laisser figurer dans le genre Thecocarpus. 

Le Thecocarpus brachiatus, dont on vient de parler, a été 
confondu autrefois avec l'Aglaophenta crucialis Lamouroux ; sa 
synonymie sera donnée plus loin. 

Il ressort des recherches de Baze (1913), Bizcarp (1913), Briccs 
(1918) et Srecnow (1919), que l’Aglaophenia heterocarpa Bale 
(1882, p. 31 note), l'A. maldiviensis Borradaile (1905), l’A. 
tongensis Kirchenpauer 1876 (nomen nudum), et VA. vttiana 
Bale (1884) sont synonymes de Thecocarpus brevirostris (Busk) ; 
mais il n’en est pas de même de VA. ettiana Kirchenpauer (1872) 
qui est une espèce différente de cette dernière. 

Il règne une grande confusion dans la synonymie des Aglao- 
plenia acanthocarpa, divaricata et laxa. Birrarp, en 1910, les 
réunissait toutes trois sous le nom d’A. acanthocarpa, tandis 
que Rirenie (1911) en faisait trois espèces différentes. 

En 1911, Hizcexporr retrouva l'A. /axa et donna une descrip- 
tion de sa corbule, inconnue jusqu'alors, et qui semble bien être 
celle d’une vraie Aglaophenia. BixLARD n'ayant pas eu connais- 
sance du mémoire d’'HILGENDORF crut, de son côté, avoir re- 
trouvé l’A. laxa dans les matériaux récoltés par le SiBoGa, 
mais il plaça cette espèce dans le genre Thecocarpus, les cor- 
bules ayant une hydrothèque à la base des côtes. 

BALE (1915), en s appuyant sur le mémoire d'HILGENDORFr et sur 
l'examen de spécimens qui lui ont été remis par M. BriGes, 
arrive à la conclusion que le Thecocarpus laxus de BizzaRp n'est 
pas la même espèce que lAglaophentia laxa d'ATLMANX. 

Il est possible, comme le suppose BizLarb, que son T’hecocar- 
pus laxus représente la colonie Q et l'Aglaophenia acantho- 
carpa la colonie G d’une même espèce. Mais, en attendant de 
nouvelles recherches sur ce cas de dimorphisme sexuel, il est 
prudent de se ranger à l’avis de BaAxE et de placer, à côté de 
l'A. divaricata, 3 variétés de cette espèce: la var. maccoyt 
Bale, la var. acanthocarpa Allman et la var. cystifera Bale 
(1915). Quant à l'espèce de Birrarp, on la fera figurer dans 


D M. BEDOT 


le genre Thecocarpus sous le nom de 7. /axus Billard (non 
ALLMAN). 

SrEcHoW (1919) a retrouvé l’Aglaophenia phyteuma dans la 
collection de KircHENPauER. Il a reconnu qu'elle était sem- 
blable à l'A. clavicula de WVHiTELEGGE, mais il la décrit, à tort, 
sous le nom de Thecocarpus phyteuma. A. phyteuma étant un 
nomen nudum, cette espèce doit être nommée Thecocarpus 
clavicula (Whitelegge). 


Les espèces dont le gonosome est connu et que l’on peut placer 
dans le genre Thecocarpus sont les suivantes : 


T. armatus (Bale) 1914 


Syn.: Aglaophenia armata Bale 1914. 
Aglaophenia (Thecocarpus) armata Bale 1915 


T. benedicti Nutting 1900 
T. bispinosus Allman 1877 
T. brachiatus (Lamarck) 1816 


Syn.: Plumularia brachiata Lamarck 1816 
Aglaophenia crucialis Kirchenpauer 1872 et 1876 
Aglaophenia crucialis Bale 1884 
Aglaophenia carinata Bale 1894 
Thecocarpus crucialis Billard 1907 
Thecocarpus brachiatus Billard 1909 
Aglaophenia brachiata Bale 1919 


T. brevirostris (Busk) 1852 


Syn.: Aglaophentia tongensis Kirchenpauer 1876 (nomen nudum). 
Aglaophenia heterocarpa Bale 1882 
Aglaophenia vitiana Bale 1884 
Aglaophenia maldiviensis Borradaile 1905 
non Aglaophenia vitiana Kirchenpauer 1872 


T. calycifera (Bale) 1914 


Syn. : Aglaophenia calycifera Bale 1914 
Aglaophenia (Thecocarpus) calycifera Bale 1915 


PLUMULARIDES 333 


T. clavicula (Whitelegge) 1899 


Syn.: Aglaophenia phyteuma Kirchenpauer 1876 /nomen nudum) 
Thecocarpus phyteuma Stechow 1919 


T. distans (Allman) 1877 


T. flexuosus (Lamouroux) 1816 


Syn.: Aglaophenia flexuosa Lamouroux 1816 
Thecocarpus giardi Billard 1907 
Thecocarpus flexuosus Billard 1909 


T. flexuosus var. perarmatus Billard 1909 
Syn.: Thecocarpus giardi var. perarmatus Billard 1907 (b) 
Thecocarpus flexuosus var. perarmatus Billard 1909 
T. formosus (Busk) 1851 
Syn. : Aglaophenia formosa Kirchenpauer 1872 
Thecocarpus formosus Billard 1907 
T. laxus Billard 1913 (excl. syn.) 


non Aglaophenia laxa Alman 1876 


T. megalocarpa (Bale) 1914 


Syn.: Aglaophenia megalocarpa Bale 1914 
Aglaophenia ( Thecocarpus) megalocarpa Bale 1915 


T. myriophyllum (Linné) 1758 
T. myriophyllum var. angulatus Billard 1913 
T. myriophyllum var. orientalis Billard 1908 


Syn.: Aglaophenia radicellata Sars G. O. 1874 
Thecocarpus myriophyllum var. bedoti Billard 1906 
Thecocarpus myriophyllum var. radicellatus Billard 1906 
Thecocarpus myriophyllum var. elongatus Billard 1908 (b 
Thecocarpus radicellatus Saemundsson 1912 


T. niger Nutting 1906 
T. normani Nutting 1900 
T. perarmatus Billard 1913 


Syn.: Thecocarpus myriophyllum var. perarmatus Billard 1908 


34 M. BEDOT 


O2 


T. tenuissima (Bale) 1914 


Syn.: Aglaophenia tenuissima Bale 1914 
Aglaophenia (Thecocarpus) tenuissima Bale 1915 


Genre Acanthocladium Allman 1883 


Ce genre est caractérisé par le fait que l’extrémité distale 
des branches de la colonie porte, non pas de vrais hydroclades, 
mais de longues épines avec des nématothèques. 

Les recherches de BALE (1884 et 1887) et de Brzzarp (1907 a, 
1910 et 1913) montrent que la Plumularia huxleyi Busk, l'Acan- 
thocladium huxleyi Allman et l’A. studeri Weltner, sont syno- 
nymes de la Plumularia angulosa Lamarck et de l'Aglaophenia 
angulosa Lamouroux. 

BizLaRp n'admet pas le genre Acanthocladium et, se basant sur 
la présence d’une hydrothèque sur les côtes de la corbule, ildéerit 
les nombreuses colonies de cette espèce, qui ont été récoltées 
par le Sisoga, sous le nom de T’hecocarpus angulosus (Lamarck). 
Il a observé que les épines caractéristiques, qui se trouvent à 
l'extrémité des branches, portaient une seule rangée de némato- 
thèques, «comme dans le type de Lamarck ». En outre, chez 
quelques colonies, Biczarp a vu, le long des entre-noeuds de 
la tige, des hydroclades transformés, dépourvus d'hydrothè- 
ques mais montrant 3 nématothèques ordinaires ; ils étaient 
semblables à ceux qu’il a décrits chez AHalicornaria tinter- 
media (= Lytocarpus longicornis var. intermedia,. 

Les épines caractéristiques des Acanthocladium sont done 
des hydroclades transformés comme on en rencontre parfois 
(plus ou moins modifiés) dans d’autres parties de la colonie et 
chez d’autres genres ‘Acanthella, Lytocarpus). On est en droit 
de se demander si ce caractère est assez constant et important 
pour permettre de maintenir une distinction générique entre 
Acanthocladium et Thecocarpus. 


Le genre Acanthocladium renferme une seule espèce, dont 
le gonosome est connu : 


PLUMULARIDES 3939 


A. angulosum (Lamouroux) 1816 
Syn.: À. huxleyi Allman 1883 
A. studeri Weltner 1900 
Thecocarpus angulosus Billard 1907 (a) 


Genre Aglaophentia Lamouroux 1812 

Le genre Aglaophenia a renfermé autrefois beaucoup d’es- 
pèces qui ont été transportées dans les nouveaux genres établis 
d’après la disposition du gonosome. Mais il reste encore un 
grand nombre d'Aglaophenia dont les caractères sont insuf- 
fisamment connus et qui devront, plus tard, être l’objet d’une 
revision basée sur l'étude de leurs variations. 

Les Aglaophenia speciosa (Pallas 1766), sémplex (d'Orbigny 
1839-46), tricuspis Me Crady (1859), incisa Coughtrey (1875), 
huttoni Coughtrey (1875), huttoni sec Kirchenpauer (1876) et 
robusta Fewkes (1881), doivent étre considérées comme des 
espèces indéterminables, car les descriptions que l’on en a sont 
trop incomplètes pour que l’on puisse les reconnaitre. 

KIRCHENPAUER (1872) a donné le nom d’Aglaophenta pusilla 
à une espèce fasciculée, très petite, mesurant à peine une ‘2 
ligne de hauteur et dépourvue de gonosome. Ses hydrothèques 
ressemblent à celles d'A. pluma, mais ont une dent médiane 
antérieure longue et pointue. La figure qui la représente (pl. 3, 
fig. 2) montre un caractère qui n’est pas mentionné dans la 
description, c'est la présence d’hydrothèques sur la tige. 
Cela rappelle un peu la forme décrite par WaRREx (1908) sous 
le nom de Paragattya intermedia, mais je crois qu'il s’agit 
plutôt d’une jeune colonie d'Aglaophenia ayant conservé ses 
hydrothèques caulinaires, et semblable à celles que j'ai dé- 
crites (1919! à): 

Le même cas se présente chez l'Aglaophenia nanella de 
STECHOW (1919), qui parait être une jeune A. pluma. 

Il est probable que l'A. plumifera de KirCHENPAUER (1872) 
n'est qu'une À. pluma dont l’hydrorhize s’est développée d’une 


336 M. BEDOT 


facon anormale autour d’une Eponge arborescente, et a pris 
l'aspect d’une tige fasciculée. 

L’A. tubiformis var. marktanneri de Bagic (1910) est vraisem- 
blablement synonyme d’A. elongata Meneghini. 

L’A. schneideri Borradaile ne semble différer de l'A. pluma 
que par le nombre des dents qui est de 5 au lieu de 9. Borra- 
DAILE (1905) dit qu'il a dédié cette espèce au Prof C. SCHNEIDER, 
«in gratitude for his masterly handling of the problem of the 
simplification of the classification of Hydroiïds ». La simplifica- 
tion de la classification est évidemment très avantageuse pour 
les zoologistes, mais à condition, cependant, qu’elle n’entraine 
pas les auteurs à négliger l'étude des caractères sur lesquels 
on doit s'appuyer pour établir les espèces nouvelles. Or, la des- 
cription d'A. schneidert est si incomplète, qu’il est impossible 
de déterminer la place qu’elle doit occuper dans le groupe des 
Aglaophénides. Il n’est même pas certain qu’elle appartienne 
au genre Aglaophenia, car son gonosome est inconnu. C'est 
une espèce très douteuse. 

A l’époque où HELLER (1868) décrivait les Hydroïdes de l’Adria- 
tique, l'attention des spécialistes ne s’était pas encore portée 
sur le repli intrathécal. MARKTANNER a rapporté à l'A. kirchen- 
paueri de Herrer une Aglaophénie chez laquelle il a observé 
la présence d’un repli intrathécal ventral. Ce caractère est 
important, car il permet de distinguer facilement A. kirchen- 
pauert d'A. pluma et de ses nombreuses variétés. 

Brocu (1914), dans son étude des Hydroïdes récoltés par le 
MicHAEL Sars, fait remarquer que l'espèce décrite par HELLER 
est difficile à identifier, mais qu’elle est probablement identique 
à l’A. pluma. I donne alors à l'espèce qu'il a retrouvée et qui 
est semblable à l’A. kirchenpaueri de MArKTANNER le nom d'A. 
septifera (voir aussi BrocH 1912, p. 61). Les changements de 
nom sont justifiés lorsqu'il s’agit d'éviter une confusion, mais 
cela n'est pas le cas ici. Il n'y a aucune raison qui permette 
de rapporter l’espèce de HELLER à l’A. pluma plutôt qu'à VA. 
kirchenpauerti. I semble donc inutile d'adopter un nouveau 
nom que les lois de la nomenclature ne réclament pas. 


PLUMULARIDES D07 


L’A. bellis de TaorxeLzy (1900) peut être placée dans la syno- 
nymie d'A. cupressina, comme le fait Baze (1915); c'est égale- 
ment l’avis de Bizrarp (in litt.). 

Aglaophenia acutidentata, à en juger d’après la figure qu'en 
donne ArLMAN (1886, pl. 22, fig. 2), paraît avoir un septe trans- 
versal dans la némathothèque médiane. C’est le seul caractère 
qui puisse la distinguer d’A. pluma à laquelle Brzzarp (1910) la 
rattache. 

Je crois que l’on doit considérer l'A. cylindrata de VErsLuYs 
(1899) comme synonyme d’A. rhynchocarpa Allman. RITCHIE 
(1909 b) avait déjà remarqué que ces deux espèces différaient 
seulement par la forme de leurs corbules. Ces différences tien- 
nent surtout à la façon dont les corbules ont été représentées 
par ALLMAN (1877) et JÂpernoLm (1904), mais elles ne se re- 
trouvent pas dans les descriptions de ces auteurs. Chez les 
deux espèces, la base des côtes corbulaires porte un prolonge- 
ment (éperon). 

Il n’y a aucun caractère important qui distingue À. hetero- 
donta Jäderholm (1904) de A. parvula Bale. Dans une étude sur 
les variations d'A. pluma (1919 b)' j'ai montré que Rirenie 
(1909) avait réuni, sous le nom d’A4. heterodonta, deux espèces 
différentes. L'une est l'A. dichotoma ; quant à l’autre, elle me 
paraît représenter l’A. conferta de KiRGHENPAUER (1872). Je ne 
crois pas que l’on puisse distinguer l'A. conferta de l'A. hetero- 
donta et de l'A. parvula, mais, comme elle est insuffisamment 
décrite et qu’on n’en connaît pas le gonosome, on peut la met- 
tre avec un ? dans la synonymie d'A. parvula. Gette dernière 
espèce n'est peut-être qu'une variété de l’A. pluma, ainsi que je 
l'ai déjà fait remarquer (1919 b). 

STECHOW (1919) a donné le nom d’Aglaophenia reflexa n.n. 
à VA plumosa de PENNINGTON (1885) qui est une espèce diffé- 
rente de l’A. plumosa de BaxE (1882). 

! Je saisis cette occasion pour corriger deux fautes qui se sont glissées 
dans ma note sur Les variations d'Aglaophenia pluma. 

A la page 273, 4€ ligne avant la fin, il faut enlever : et À. dichotoma. 


A la page 274, il faut remplacer, à la fin de la ligne 28, À. heterodonta, par 
A. conferta. 


338 M. BEDOT 


Quant au nom d’Aglaophenta tenuinoda n. n. que Srecaow 
donne à l’A. gracillima de BoRRADAILE (1905), il est inutile, car 
cette espèce, ainsi que je l’ai montré (1919 b), n'est qu’une variété 
de l'A. pluma, soit l'A. pluma var. gracillima. 

En étudiant la collection du Musée d'Hambourg, SrEcHow a 
retrouvé un hydroclade d’une espèce que KIRCHENPAUER avait 
citée, sans la décrire, sous le nom d’Aglaophenia tenerrima, et 
il en a donné une description accompagnée d’une figure. Elle 
ressemble beaucoup à l’A.: parvula Bale, dont elle se distingue 
par la présence d’un septe transversal dans la nématothèque 
médiane. Bien que le gonosome soit inconnu, on peut la placer 
provisoirement dans le genre Aglaophenia. 

La description du Lytocarpus plumosus de THorNELY (1904), 
et la figure qui l'accompagne, montrent que cette espèce estune 
Aglaophenia (voir p. 314) à laquelle je propose de donner le nom 
d’A tornelyi n. n. 

BALE, après avoir décrit l’Aglaophenia ilicistoma (1882), Pa 
transportée dans le genre Halicornaria (1884), bien que son 
gonosome ne füt pas connu. 

STECHOW (1907) a égalemént placé dans le genre Halicorna- 
ria, VAglaophenia roretzi de MarkranNER dont le gonosome est 
inconnu. 


Le genre Aglaophenia renferme les espèces suivantes : 


a) Espèces dont le gonosome-est connu 
A. acacia Allman 1883 
Syn.: ? Plumularia patagonica d'Orbigny 1839-46. 
? Aglaophenia cristata Me Crady 1859 


à » trifida L. Agassiz 1862 
“ » rigida Allman 1877 


A. acutidentata Allman 1886 

A. alopecura Kirchenpauer 1872 
A. aperta Nutting 1900 

A. apocarpa Allman 1877 


Syn.: Aglaophenia lophocarpa Allman 1877 
» elegans Nutting 1900 


PLUMULARIDES 


A. attenuata Allman 1883 
A. bakeri Bale 1919 
A. billardi Bale 1914 
A. contorta Nutting 1900 
A. cristifrons Nutting 1900 
A. crucialis Lamouroux 1816 
A. cupressina Lamouroux 1816 
Syn.: Aglaophenia bellis Thornely 1900 


A. dannevigi Bale 1914 
A. delicatula (Busk) 1852 
A. dichotoma Kirchenpauer 1872 
Syn.: Plumularia pluma var. dichotoma Sars 1857 
Aglaophenia pluma var. 8 Hincks 1868 
) tubiformis Marktanner 1890 
pp. » heterodonta see Ritchie 1909 


A. divaricala (Busk) 1852 

A. divaricata var. acanthocarpa Bale 1915 
A. divaricata var. cystifera Bale 1915 

A. divaricata var. maccoyi Bale 1915 

A. dolichocarpa Allman 1886 

A. dromaius Allman 1874 (a) 

A. elongata Meneghini 1845 


Syn.: Aglaophenia microdonta Pieper 188% 


» gracilis Allman 1877 

» tubiformis var. Marktanner 1890 

» dubia Nutting 1900 

» tubiformis var. marktanneri Babic 1910. 


. gracillima Fewkes 1881, (non Borradaile 1905) 
. howensis Briggs 1918 


> à» à 


. insignis Fewkes 1881 
A. kirchenpauceri (Heller) 1868 

Syn.: Aglaophenia septifera Broch 1912, 1914 
A. latecarinata Aman 1877 


Syn.: Macrorhynchia bermudensis Stechow 1920 


399 


340 M. BEDOT 


A. latecarinata var. madagascariensis Billard 1907 (b) 
A. latirostris Nutting 1900 
A. laxa Allman 1876 
A. lendenfeldi Bale 1887 
A. minima Nutting 1900 
A. octocarpa Nutting 1900 
A. parasitica Warren 1908 
A. parvula Bale 1882 
Syn.: ? Aglaophenia conferta Kirchenpauer 1872 
Aglaophenia heterodonta Jäderholm 1904 
pp: ) hererodonta sec. Ritchie 1909. 


A. perforata Allman 1886 
A. phyllocarpa Bale 1888 
A. pluma (Linné) 1758 
Syn. : Aglaophenia parva Pieper 1880 


» calamus Allman 1883 

» chalarocarpa Allman 1886 

» suensont Jäderholm 1896 

» diegensis Torrey 1902 

» marginata Ritchie 1907 

» pluma var. sibogae Billard 1913 

PP: » elongata var. sibogae Billard 1913 

n » postdentata Billard 1913 
? » nanella (juv.) Stechow 1919 


A. pluma var. gracillima Bedot 1919 (b) 


Syn.: Aglaophenia gracillima Borradaile 1905 


» adriatica Babic 1911 

pp: » elongata var. sibogae Billard 1913 
» elongata var. flexilis Billard 1913 
» tenuinoda n. n. Stechow 1919 


A. pluma var. helleri Bedot 1919 (b) 


Syn.. Plumularia octodonta (Heller) 1868 
Aglaophenia helleri Marktanner 1890 
» inconspicua Torrey 1902 
» ijimai Stechow 1907 
» suensoni var. jimati Stechow 1909 


PLUMULARIDES 341 


A. pluma var. heteroclita Bedot 1919 (b) 
A. plumosa Bale 1882 

A. rathbuni Nutting 1900 

À. reflexa n. n. Stechow 1919 


Syn.: Aglaophenia plumosa Penningeton 1885 
non » plumosa Bale 1882 


A. rynchocarpa Allman 1877 
Syn.: Aglaophenia cylindrata Versluys 1899 
A. septata Ritchie 1909 
A. sinuosa Bale 1888 
A. strulhionides (Murray) 1860 
A. tasmanica Bale 1914 
A. tornelyi n.n. 


Syn.: Lytocarpus plumosus Thornely 1904 
A. tubulifera Hincks 1861 et 1868 


Syn.: Aglaophenia filicula Alman 1883 
» tubulifera forma billardi Broch 1914 


» tubulifera forma typica Broch 1914 


A. vitiana Kirchenpauer 1872 (non Bale 1884). 
A. whilelegoer Bale 1888 


b) Espèces dont le gonosome est inconnu: 


ps 


. allmani n. n. Nutting 1900 
A. antarctica Jäderholm 1904 

. bicornuta Nutting 1900 

A. bilobidentata Stechow 1907 
A. brevicaulis Kirchenpauer 1872 
À. carinifera Bale 1914 

A. coarctata Allman 1883 

A. constricta Allman 1877 

. decumbens Bale 1914 

A. mammillata Nutting 1900 
A. mulderi Bartlett 1907 


> 


ps 


3 


2 M. BEDOT 


LE 


ps 


. pennatula (Ellis et Solander) 1786 (non Hincks 1868). 
. perpusilla Allman 1877 


bh, 
Es 


. plumifera Kirchenpauer 1872 

. ramulosa Kirchenpauer 1872 

. rubens Kirchenpauer 1872 

. savignyana Kirchenpauer 1872 
. schneideri Borradaile 1905 

. squarrosa Kirchenpauer 1872 
. tenerrima Kirchenpauer 1876 
. tridentata Versluys 1899. 


RS 


c) Espèces indéterminables : 


A. huttoni Coughtrey 1875 

A. huttoni Kirchenpauer 1876 
A. incisa Coughtrey 1875 

. pusilla Kirchenpauer 1872 

. robusta Fewkes 1881 

. simplex (d’Orbigny) 1839-46 


. speciosa (Pallas) 1766 


> à D + à 


. tricuspis Mc Crady 1859 


Genre Pentandra Lendenfeld 1884 


Ce genre se distingue d’Aglaophentia seulement par le fait 
que l’hydrothèque est entourée de 5 nématothèques (au lieu de 
3) : une médiane inférieure et 2 paires de latérales. Le gonosome 
est en forme de corbule. 

Les deux espèces que renferme ce genre, P. parvula et P. 
balei, se ressemblent beaucoup et sont peut-être synonymes. 
Elles ne paraissent pas avoir été retrouvées depuis que LENDEN- 
FELb les a décrites (1885). 

À cette époque, on était encore peu renseigné sur les varia- 
tions qui se présentent chez les Hydroïdes. Aujourd'hui, on 
hésiterait certainement avant d'établir un genre de Plumu- 
larides basé uniquement sur le nombre des nématothèques. 

Chezles £leutheropleinae, aussibien que chezles Statopleinae, 


PLUMULARIDES 343 


on trouve, dans le même genre, des espèces qui ont une seule 
paire de nématothèques latérales et d’autres qui en ont deux 
(Antennella sibogae Billard, Plumularia catharina  Johns- 
ton, etc...) Parfois même les deux cas se rencontrent chez la 
même espèce (Polyplumartia billardin.s.) Chezles Aglaophenia, 
il y a quelquefois deux nématothèques médianes au lieu d'une 
seule (A. bicornuta Nutting) ; chez les Halicornaria, la némato- 
thèque médiane peut être bifurquée (/7. birostrata Bale). Enfin, 
le Thecocarpus perarmatus Billard a une nématothèque sup- 
plémentaire dyssymétrique sur un des côtés de l’hydrothèque 
et le Cladocarpus bocki Jäderholm a une nématothèque sur la 
face postérieure des articles hydrocladiaux. 

Il n'y aurait aucun avantage à créer des genres nouveaux 
pour toutes les espèces chez lesquelles on a observé des varia- 
tions dans le nombre et la disposition typique des némato- 
thèques. 


Le genre Pentandra renferme 2 espèces dont le gonosome 
est connu : 


P. balei Lendenfeld 1885 
P. parvula Lendenfeld 1885 . 


Genre Halicornaria Allman 1874 


Le nom d’Aalicornaria figure pour la première fois dans un 
manuscrit de Busk qui n'a pas été publié mais est mentionné 
par ALLMAN (1883, p. 52). Hinexs a cité une fois (1865, p. 409, 
note) la Plumularia catharina sous le nom d’Aalicornaria 
(Plumularta) catherina, sans dire la raison pour laquelle il 
employait le nom générique d’/alicornaria. C’est ALLMAN 
(1874) qui a donné la première diagnose du genre Æalicornaria, 
lequel ne renferme pas les espèces que Busk et Hixcks y faisaient 
rentrer. 

Le trophosome des /alicornaria est semblable à celui des 
Aglaophenia dont elles se distinguent seulement par le fait 
qu'elles n’ont ni phylactogonies, ni aucun autre organe destiné 


Rev. Suisse DE Zoo. TL. 28. 1921. 33 


344 M. BEDOT 


à protéger les gonothèques. Ces dernières prennent naissance 
sur la tige, sur l'apophyse, ou à la base des hydroclades. 

Les auteurs qui ont décrit des Æalicornaria n'indiquent pas 
toujours la position exacte des gonothèques et se bornent à 
dire qu’elles se trouvent à la base des hydroclades. On peut se 
demander alors si elles sont attachées à l’apophyse ou aux 
premiers articles hydrocladiaux. Ce détail a une certaine impor- 
tance. Chez Æ. bipinnata Alman, la gonothèque est fixée au 
premier article de Phy ‘droclade. Après avoir décrit son 1. sac- 
caria, dont la gonothèque est attachée au troisième article 
hydrocladial, ArLMaAN a transporté cette dernière espèce (1883, 
p. 13) dans le genre Lylocarpus. Nous avons suivi son exemple ; 
mais, à vrai dire, lorsqu'on compare l’A. saccaria et V'H. bipin- 
nala qu'AILMAN a représentées sur la même planche (1876, 
pl. 22, fig. Let 5), on peut difficilement se résoudre à admettre 
que ces deux espèces appartiennent à des genres différents. 

Dans tous les cas, l’Halicornaria bipinnata et le Lylocarpus 
saccarius semblent établir le passage entre les genres Halicor- 
naria et Lytocarpus, tandis que, d’autre part, le Cladocarpus 
integer (voir p. 324) peut être considéré comme une forme de 
transition entre les geñres Halicornaria et Cladocarpus. 

Il faut reconnaître, avec Srecxow (1909, p. 104), que le genre 
Halicornaria est très mal défini, comme tous les groupes qui 
ont été établis en se basant sur des caractères négatifs. 

L'Halicornaria ascidioides, que BALE a décrite en 1882 sous 
le nom d’Aglaophenia ascidioides, est considérée par Bizrzarp 
(1907 b), Srecxow (1912), et JÂperHoLu (1917) comme synonyme 
ou variété d'A. arcuala. Mais BALE (1913) n’admet pas cette 
synonymie. 

Brocu (1918) a retrouvé l'espèce décrite par Rirenie (1912) 
sous le nom de Cladocarpus (?) campanulatus. Elle a des gono- 
thèques sur la tige et l’apophyse, et pas de phylactogonies. On 
doit donc la placer dans le genre Halicornaria. 

Les auteurs qui ont étudié |’. hians s'accordent à reconnaître : 
qu’elle varie beaucoup. Dans l’état actuel de nos connaissances, 
il est difficile de se rendre compte de la valeur des caractères 


PLUMULARIDES 345 


qui ont servi à établir les nombreuses variétés de cette 
espèce. On peut, avec Bizzarp (1913), considérer l’Aglaophentia 
balei de MARKTANNER (1890) comme une variété de 7. hians. 
L’Aglaophenia pansa Kirchenpauer 1876 (nomen nudum) tom- 
bera en synonymie de cette /7. hians var. balet (voir : SrEcHOw 
1919). Rireute (1910) a montré que VA. flava de NuürrixG (1906) 
n’était qu'une variété de cette espèce ; on peut donc lui donner 
le nom d’/. hians var. flava. Je crois que BILLARD a eu raison 
de placer les Æ. hians var. profunda Ritchie (1909 b) et . hians 
var. laxa Ritchie (1910 a) dans la synonymie de 4. hians (Busk). 

BizzarD (1912 et 1914) a montré que l’on confondait sous le 
même nom d’AHalicornaria pennatula (Ellis et Solander) deux 
espèces distinctes: la Sertularia pennatula d'ELris et SOLANDER 
(1786) et une ÆHalicornaria qu’il nomme A. montagut. I décrit 
la première, l’Æ. pennatula (Ell. et Sol.), d’après un échantillon 
de la collection Wesrenporp du Musée de Belgique qui présente 
les caractères suivants : tige monosiphonique non ramifiée dont 
les articles portent une paire d’hydroclades opposés ; l’hydro- 
thèque a une forte dent latérale, recourbée en arrière et située 
entre deux dents plus petites ; Les bords antérieur et postérieur 
des hydrothèques présentent une dépression ; la nématothèque 
médiane, qui dépasse le bord de lhydrothèque, a deux orifices, 
l’un basal, l’autre terminal {elle est donc tubulaire) ; les némato- 
thèques latérales sont en forme de gouttière ; repli intrathécal 
neutral. BiLLarb ne parle pas des gonothèques. 

Chez l'A. montagui, que Birrarp a étudiée à Roscoff, chaque 
article caulinaire porte deux hydroclades très rapprochés mais 
alternes ; le bord des hydrothèques est faiblement sinueux et 
présente, de chaque côté, une dent de forme variable ; la néma- 
tothèque médiane est en gouttière. Les gonothèques ne sont 
pas décrites. 

La Sertularia pennatula d'Eruis et SOLANDER était originaire 
des Indes orientales. D’après Bizzarp, elle se sépare nettement 
«de la forme européenne signalée pour la première fois par 
FLEMING et qui avait-été récoltée par MonraGu sur les côtes 
d'Angleterre ». Mais, si l'échantillon d'A. pennatula de la col- 


346 M. BEDOT 


lection WEesrexporP provient bien d’Ostende comme le pense 
M. le D' Rousseau (in: Bizrarp 1914), cela montrerait que ces 
deux espèces peuvent habiter la même région et qu'il n’est pas 
possible de se baser sur l'habitat pour débrouiller leur syno- 
nymie. Les caractères qui les distinguent ont été bien établis 
par BiLLARD, mais ils demandent une étude qui n'a pas toujours 
été faite par les auteurs qui les ont citées. La seule citation qui 
paraisse se rapporter indubitablement à l'A. montagui est celle 
de Hincks (1868). Quant aux autres, on peut, sans qu’il en résulte 
aucun inconvénient, les laisser figurer dans la synonymie d’A. 
pennatula. 

La disposition des gonothèques, décrite par Hincks, permet 
de placer son Aslaophenia pennatula dans le genre Halicor- 
naria. En revanche, on ne connait pas avec certitude le gono- 
some de la Sertularia pennatula d'Erris et Sozaxper. Si les 
observations de Hurrox (1873) et de CoucurreY (1875 et 1876) 
se rapportent bien à cette espèce, ce serait une Aglaophenia 
avec une corbule. Mais les descriptions de ces auteurs sont si 
incomplètes qu'il est impossible de savoir à quelle espèce on 
doit les rapporter. 

On peut laisser provisoirement l’espèce d'ELLIS et SOLANDER 
dans le genre Aglaophenia. 


Le genre Halicornaria renferme les espèces suivantes : 


a) Espèces dont le gonosome est connu : 


. arcuata (Lamouroux) 1816 
. asCidioides (Bale) 1882 
bipinnata Allman 1876 

. birostrata Bale 1914 

H. bryani Nutting 1906 

H. campanulata (Ritchie) 1912 


LUE 


Syn.: Cladocarpus (?} campanulatus Ritchie 1912 


H. expansa Jäderholm 1904 
H. flabellata Marktanner 1890 


PLUMULARIDES 347 


IH. gracilicaulis (Jäderholm) 1904 


Syn. : Lytocarpus gracilicaulis Jäderholm 1904 


IH. hians (Busk) 1852 
Syn.: Halicornaria hians var. profunda Ritchie 1909 :b) 
Halicornaria hians var. laxa Ritchie 1910 (a) 


IH. hians var. balei Billard 1913 
Syn.: Aglaophenia balei Marktanner 1890 
Aglaophenia pansa Kirchenpauer 1876 (nomen nudum) 
Halicornaria balei Ritchie 1910 
Halicornaria pansa Stechow 1919 


I. hians var. flava (Ritchie) 1910 


Syn.: Halicornaria flava Nutting 1906 
Halicornaria balei var. flava Ritchie 1910 


H. longirostris (Kirchenpauer) 1872 
1. montagut Billard 1912 


Syn.: Aglaophenia pennatula Hincks 1868 (exel. syn.) 


H. plumosa Armstrong 1879 

H. richardi Bedot 1921 

IT. setosa Armstrong 1879 

H. speciosa Allman 1877 

IH. tubulifera Bale 1914 

H. urceolifera (Lamarck) 1816 

H. urceolifera var. scandens Bale 1914 
1. variabilis Nutting 1900 

Il. vegae Jäderholm 1904 


b) Espèces dont le gonosome est inconnu : 


H. allmant Marktanner 1890 

H. allmant var. sibogae Billard 1913 
IH. baileyi Bale 1884 

H. ferlust Billard 1901 

H. furcata Bale 1884 


348 M. BEDOT 


H. furcata var. intermedia Bale 1914 
Syn.: Halicornaria intermedia Bale 1914 
H. goniodes Briggs 1915 
H. gracilicaulis var. armata Billard 1913 
I. haswelli Bale 1884 | 
H. humilis Bale 1884 
H. ilicistoma Bale 1884 
H. insignis (Allman) 1874 (b) et 1876 
I. ishikawaiï Stechow 1907 
H. longicauda Nutting 1900 
I. prolifera Bale 1884 
H. roretzi (Marktanner) 1890 
Syn.: Aolaophenia roretzi Marktanner 1890 
H. sibogae Billard 1918 
H. superba Bale 1884 
IT. tethidis Ritchie 1911 


Genre Dinotheca Siechow 1911 

Ce genre, très voisin d’Aglaophenia, est caractérisé par le fait 
que l’hydrothèque est recourbée en forme d’U, sa partie basale 
se revelant pour venir se terminer, bien au dessus du niveau 
de l'ouverture hydrothécale, par une extrémité pointue dans 
laquelle se trouve un faisceau de fibrilles musculaires servant 
à la retraction de l'hydranthe. Le gonosome est inconnu. 

Les fibrilles musculaires, qui se trouvent fréquemment chez 
les Serlularides, n’ont pas été observées jusqu’à présent chez 
les Plumularides. 

La courbure de l’hydrothèque rappelle celle que lon voit 
chez Cladocarpus carinatus et chez Halicornopsis elegans, que 
SrecHow (1911) mentionne comme formes de passage. Les hy- 
drothèques sont très éloignées les unes des autres. 

L'absence de gonosome ne permet pas d'établir la position 
systématique de Dinotheca. 


La seule espèce connue de ce genre est : 
Dinotheca dofleini Stechow 1911 


PLUMULARIDES 349 


Genre Nuditheca Nutting 1900 


CLark (1876) a décrit, sous le nom de Macrorhynchia dalli, 
une espèce pour laquelle NurrixG (1900) à établi le genre Nudi- 
theca. Les caractères principaux de ce genre sont les suivants : 

a) Les hydroclades portent des hydroclades secondaires, en 
général au nombre de 3: 

b) Les gonothèques sont fixées sur les hydroclades secon- 
daires. 

c) Les gonothèques ont 2 ou 3 némathothèques attachées à 
leur pédoncule. 

d) Les nématothèques sont bithalamiques. 

NurrING insiste sur le fait que les gonothèques se trouvent 
sur les hydroclades et qu'il n’y a pas de phylactogonies. Il fait 
remarquer que la position des gonothèques est semblable à 
celle que l’on observe chez Halicornaria saccaria ANman, avec 
cette différence que, chez cette dernière, la gonothèque prend 
manifestement la place d’une hydrothèque, tandis que chez 
Nuditheca elle est intercalée entre l'hydrothèque et la némato- 
thèque médiane. En d'autres termes, la gonothèque de Nuditheca 
n’est l’homologue, ni de l’hydrothèque, ni de la nématothèque. 

Il est difficile d’établir une différence entre un hydroclade 
secondaire portant des gonothèques et une phylactogonie. 

Halicornaria saccaria peut être placée dans le genre Lyto- 
carpus, car ses nématothèques ne sont pas bithalamiques et ses 
gonothèques ne portent pas de nématothèques. Ces deux carac- 
téres semblent distinguer nettement les, Nuditheca des Hali- 
cornarta, Aglaophenia et genres voisins. 


Le genre Nuditheca renferme une seule espèce, dont le 
gonosome est connu : 
N. dalli (Clark) 1876 
Syn.: Macrorhynchia dalli Clark 1876 
Nuditheca dalli Nutting 1900 


390 


Acanthocladium 
Aglaophenia 
Aglaophenopsis 
Cladocarpella 
Cladocarpus 
Dinotheca 
Halicornaria 
Hemicarpus 


Lytocarpia 


BEDOT 


TABLE DES GENRES CITÉS 


Pages 
Lytocarpus oi 
Macrorhynchia 31175312 
Nematocarpus 327 
Nematophorus #10) 
Nuditheca 349 
Pentandra 342 
Pleurocarpa 319 
Streptocaulus 329 
Thecocarpus 313, 329 


Les noms en italique sont ceux des synonymes, 


22 
OT 
pe 


PLUMULARIDES 


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1908. 


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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
=. Vol. 28, n° 16. — Mai 1921. 


Recherches expérimentales 


sur 


l'élevage aseptique de l’Anguillule du vinaigre 


Angutllula oxophila Schneider 


PAR 


Arnold ZIMMERMANN 


Assistant au Laboratoire de Zoologie de l'Université de Genève. 


Avec une figure dans le texte. 


Les résultats remarquables obtenus par M. le professeur 
E. Guyénor dans ses recherches sur la vie aseptique de la 
Drosophile (1917), m'ont engagé à entreprendre ce travail. 

La question d'intérêt général que je me suis proposé de ré- 
soudre est la suivante: La méthode d’élevage aseptique d’un 
organisme, inaugurée par cet auteur, peut-elle être généra- 
lisée ? 

J'ai choisi pour sujet d’expériences l’Arguillula oxophila, 
Ver Nématode libre, vivant dans le vinaigre et la colle de pâte. 
La facilité avec laquelle on peut se procurer ces animaux en 
grand nombre, leur grande fertilité et la courte durée de leur 
développement, m'ont permis d'étendre les expériences sur un 
très grand nombre de générations successives, condition 
nécessaire pour toute étude de ce genre. 

De plus, je pouvais espérer arriver par ces expériences à 
compléter en même temps les connaissances concernant la bio- 
logie de l’Anguillule. MicozerzkY (1916) insistait dernièrement 


Revue Suisse DE ZooLoc1E TL. 28. 1921. 34 


358 A. ZIMMERMANN 


encore sur l'utilité d'obtenir des renseignements nouveaux et 
plus précis sur la nutrition de ce Ver, étant donné le milieu très 
spécial dans lequel il se développe. 


PREMIÈRE PARTIE 


Réalisation d’élevages aseptiques de l’Anguillule. 


C’est avant tout le problème général de la vie aseptique qui a 
retenu mon attention. On a souvent annoncé que la question 
était résolue. En 1914, Couenpy et WorLmax (1914) considéraient 
comme établi « que des animaux appartenant aux groupes les 
plus divers et pourvus normalement d’une riche flore intesti- 
nale, peuvent être élevés dans les conditions d’une asepsie par- 
faite sans qu’il en résulte pour eux une infériorité quelconque 
par rapport aux témoins non aseptiques ». 

Bien que leurs dernières expériences concernant des élevages 
stériles de quatre Cobayes de seize à trente jours soient venues 
confirmer leurs travaux antérieurs faits sur des Mouches {Calli- 
phora vomitoria) et des poussins (Conenpy 1912), ces auteurs 
n'étaient pas en droit, semble-t-il, de trancher la question défi- 
nitivement. Leurs expériences n'avaient, en effet, porté que sur 
un petit nombre d'individus et s'étaient étendues sur des 
périodes de développement trop courtes. 

Ce sont les belles recherches du professeur Guyénor sur la 
vie aseptlique de la Drosophile (1917) qui ont inauguré de 1911 à 
1917 la méthode générale à suivre en vue de l'obtention de 
nombreuses générations successives d’animaux aseptiques. 
Dès lors, il y avait un grand intérêt à contrôler cette méthode 
en l’'appliquant à l’élevage de générations nombreuses d’ani- 
maux appartenant à un groupe tout à fait différent de celui des 
Insectes. 

Sans vouloir faire un historique complet, je résumerai briè- 
vement les résultats obtenus dans les recherches antérieures 


sur la vie aseptique. 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 359 


Pasteur lui-même croyait en 1883, « sans vouloir rien aflir- 
mer », que la vie aseptique était impossible. Les microorga- 
nismes lui semblaient être indispensables ou tout au moins 
très utiles dans les phénomènes de la digestion. 

Les premières expériences qui ont été faites dans ce domaine 
sont celles de Nurraz et THIERFELDER, effectuées en 1895. Ces 
auteurs élevèrent stérilement des Cobayes mis au monde par 
opération césarienne. Le développement de ces animaux parut 
s'accomplir dans des conditions assez comparables à celles des 
animaux témoins; les résultats obtenus ne sont cependant 
guère à l'abri de la critique. A la suite de difficultés techniques, 
les expériences ont dû être interrompues au bout d’un temps 
très court (13 jours au maximum). 

Des expériences de ScaorTerzius ont donné des résultats plus 
nets. Cet auteur montra que des poussins élevés dans des 
conditions d’asepsie parfaite dépérissaient rapidement. L'action 
importante d’une flore intestinale fut mise en évidence par le 
fait que lorsqu'on ajouta à leurs aliments une culture pure de 
Colibacilles, les poussins se développèrent avec vigueur et 
d’une facon normale. 

M"° O. METcaniKOrFr arriva à des résultats analogues en 
expérimentant sur des têtards de Grenouille : les têtards 
aseptiques restèrent arriérés et étaient deux fois plus petits 
que les témoins. 

Moro a tiré les mêmes conclusions d'expériences semblables 
sur des têtards de Crapaud. 

Portier (1905) a attiré l'attention sur le fait « qu'il existe dans 
la nature de nombreuses espèces d’Insectes qui, par leur genre 
de vie, à une certaine période de leur développement, sont 
naturellement préservées de toute contamination ». En vue de 
contrôler une expérience de vie aseptique qui semble être 
ainsi réalisée dans la nature même, PorrTier a étudié plus par- 
ticulièrement des «larves mineuses », les chenilles de Micro- 
lépidoptères habitant l’intérieur des feuilles de plantes diverses, 
De l'œuf, collé sur l’épiderme des feuilles, éclot une chenille 
qui pénètre directement dans le parenchyme foliaire en y creu- 


360 A. ZIMMERMANN 


sant des galeries tout en maintenant intactes les cellules de 
l’épiderme. Pendant toute son existence, la chenille se trouve 
ainsi parfaitement isolée du milieu extérieur, et non exposée à 
la contamination par des Bactéries ou des Moisissures. L’au- 
teur extrayait ces larves au moyen d’une pince flambée après 
avoir lavé les deux faces de la feuille avec de l’eau oxygénée au 
tiers. Les larves étaient projetées directement dans un tube de 
bouillon stérilisé. Les chenilles de Lithocolletis (L. du Chène, 
de l'Orme, du Prunus Padus), se sont montrées aseptiques dans 
environ un tiers des cas. Celles de Nepticula (N. du Rosier) 
étaient au contraire toujours aseptiques. Ces chenilles à 
demeures parfaitement closes conserventleurs excréments mais 
se montrent, au point de vue bactériologique, plus propres que 
les Tischeria — autres chenilles mineuses — qui évacuent au 
dehors leurs déjections et, de ce fait, s’exposent à la contami- 
nation. Quant aux conclusions tirées de ces expériences, elles 
ont été mises en doute à cause de l'existence possible de 
Microbes anaérobies ou d’autres microorganismes incapables 
de se développer dans le bouillon simple. 

La dépendance mutuelle entre les microorganismes d’une 
part et des organismes supérieurs à flore intestinale d’autre 
part, a été démontrée d’une façon particulièrement nette par 
les travaux de E. Guyénor, de Bocpanxow et de WorzLmax. Ces 
auteurs ont travaillé sur des larves soit de Lucilia, soit de Cal- 
liphora, larves qui vivent sur la viande en putréfaction. 

En contrôlant expérimentalement une interprétation donnée 
par J. H. FaBre, concernant la liquéfaction et la digestion de la 
viande putréfiée par les larves de Lucilia, E. GUYÉNOT était 
arrivé à la conclusion que cette liquéfaction est due non pas à 
«quelque subtile pepsine», mais uniquement aux Bactéries 
protéolytiques. L'auteur a pu démontrer d’une façon incontes- 
table que « cette pullulation microbienne et la digestion du 
subtratum qui en résulte sont la condition essentielle de la 
nutrition et du développement des larves de Mouches ». 

Les travaux de Boapaxow (1908) confirmèrent ces résultats. 
Cet auteur constata que dans la viande stérilisée, les larves sté- 


hé ee = SO 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 361 


riles de Calliphora se développent généralement très mal, mais 
que le développement se fait normalement si lon ajoute une 
Bactérie protéolytique ou de la trypsine. 

Reprenant les expériences de BoGpaxow, Worzman (1911) 
poussa ses recherches plus loin en étudiant surtout le déve- 
loppement des larves sans le concours de Microbes ainsi qu'avec 
des cultures pures de certaines espèces microbiennes. Dans 
ces expériences, beaucoup de larves stériles restèrent arriérées 
et moururent avant leur transformation en pupes. Dans la 
majorité des cas, la proportion des larves arriérées atteignait 
un quart ou un sixième. Certaines larves arrivèrent cependant 
à produire des ferments et finirent par atteindre la taille 
normale. Contrairement à l’opinion de BoGpaxow, WOLLMAN 
nie qu'une espèce microbienne protéolytique soit nécessaire au 
développement des larves. Après avoir étudié le Bacterium 
coli, le Proteus vulgaris, le Staphylocoque doré, le B. putrificus, 
WoLLMAn aflirme que les larves avec Bactérium coli se déve- 
loppent tout aussi bien que celles cultivées avec les espèces 
liquéfiant la gélatine. Le B. putrificus seul semblerait être 
nuisible. 

Entre temps, DELcourrT et Guyéor (1910) étaient arrivés à des 
élevages aseptiques de Drosophila ampelophila, portant non 
plus sur quelques individus, mais sur plusieurs générations 
consécutives représentées chacune par un très grand nombre 
d'individus. Les travaux de ces auteurs fournirent ainsi une 
démonstration complète de la possibilité d’une vie aseptique. 

Grâce à l’élaboration d’une méthode scientifique des plus 
rigoureuses, E. GuyénoT(1917) put poursuivre ses élevages asep- 
tiques de Drosophiles pendant plusieurs années, sur des cen- 
taines de générations. Il concluait en 1917: «Il est possible 
d'élever aseptiquement des organismes animaux, même lors- 
qu'ils sont adaptés, ainsi que c’est le cas pour les Drosophiles, 
a vivre dans des milieux en fermentation et à se nourrir des 
microorganismes qui pullulent dans leurs aliments habituels. 
Non seulement la vie aseptique n’entraîne aucune déchéance de 
ces organismes, même si elle est continuée pendant des cen- 


362 A. ZIMMERMANN 


taines de générations, mais elle réalise des conditions d’éle- 
vage infiniment supérieures aux conditions naturelles ». 

L'auteur montrait en même temps, par des expériences sur 
lesquelles nous reviendrons, tout le parti que l’on pouvait tirer 
de cette technique nouvelle d'élevage. L’élimination de toutes 
les causes de perturbations dues à la présence des microorga- 
nismes permettait d'aborder dans des conditions rigoureuses, 
toute une série de problèmes que l’on aurait vainement tenté 
de résoudre dans les conditions septiques ordinaires. 

Les difficultés d'interprétation des expériences faites en 
milieu septique se font particulièrement sentir dans le cas de 
l’Anguillula oxophila qui, comme la Drosophile, se développe 
dans des milieux en fermentation. Est-il milieu plus inconstant 
que celui du vinaigre, ou surtout de la colle de pâte où pousse 
une foule de Bactéries ou de Champignons, flore inconstante 
dont les actions chimiques varient à chaque instant ? 

A ce point de vue, le milieu nutritif naturel des Anguillules 
rappelle de très près celui des Drosophiles et c'était une raison 
de plus pour essayer d'adapter la technique d’élevage aseptique 
inaugurée par E. GUYÉNOT au cas particulier de lAnguillule. 

Je n’ai trouvé aucune indication bibliographique concernant 
des recherches faites sur Anguillula oxophila en milieu asep- 
tique. Un seul auteur, HENNEBERG (1899) semble avoir tenté d’éli- 
miner les Bactéries de ses milieux de culiure. N’y ayant cepen- 
dant pas réussi, il donne simplement un tableau des milieux 
nutritifs artificiels sur lesquels il a obtenu les meilleurs résul- 
tats. Ces milieux étaient les suivants : 


Eau dist. + 29/ extrait de Liebig \Ces différents 
Eau dist. + 2°/ sirop d'amidon + 2°/, peptone | milieux étaient 
Eau dist. + 1°/, gelée de prunes additionnés de 
Eau dist. + 59/, extrait de malte 3°}, de vinar 
Colle d’amidon + extrait de viande Te AU MELNS/E 
Eau de levure à 7°, d'alcool. 


HENNEBERG avait constaté que les Bactéries sont avalées par 
les Anguillules et leur servent de nourriture principale. C’est 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 363 


précisément pour cette raison même que les différents milieux 
artificiels qu’il a utilisés dans des conditions septiques ne pré- 
sentent aucun intérêt particulier. Ces milieux constituent avant 
tout de simples milieux de cultures propices au développement 
d’une flore bactérienne formidable entraînant nécessairement 
la fermentation du substratum. HENNEBERG avait du reste obtenu 
de bons développements simplement dans l’eau vinaigrée conte- 
nant des B. acett en abondance. Quant aux levures {Mycoderma 
vint p. ex.) qui se trouvent aussi bien dans le milieu naturel de 
l’Anguillule que dans les différents milieux artificiels, HENNEBERG 
admet qu’elles sont de trop grandes dimensions pour pouvoir 
traverser le pharynx des Anguillules et que par suite elles ne 
pourraient leur servir de nourriture. D’après le même auteur, 
les milieux de culture peuvent être neutres ou acides (ac. lac- 
tique, ac. acétique), mais non alcalins. 

Des nombreuses expériences de cet auteur relatives à l'in- 
fluence des acides organiques et inorganiques, de l'alcool, du 
sucre de raisin, des sels minéraux, de la pression, de la lumière, 
du suc gastrique humain, sur la fertilité et la durée de déve- 
loppement des Anguillules, il ne ressort aucun fait nouveau 
intéressant notre sujet. 

G. LinpxER (1889) a consacré un long travail à l'historique des 
recherches biologiques effectuées sur l’Anguillule. Tei encore, 
je ne tiendrai compte que des résultats concernant les diffé- 
rents milieux de culture. Cet auteur soutient qu’« à une tempé- 
rature variant de 16° à 30°, les Anguillules se reproduisent 
plus ou moins vite, à n'importe quelle saison, par viviparité ou 
par oviparité, suivant la qualité de leur milieu nutritif». Du 
blanc d’œuf ajouté au vinaigre constitueraitune très bonne nourri- 
ture. Dans ce milieu, il se formerait de véritables «nids de Vers » 
et la reproduction serait rapide. LINDNER a établi aussi, que les 
Anguillules vivent bien sur les fruits moux et succulents, tels 
que les pommes, poires, abricots, cerises, ete., «qui seraient 
tous amenés en putréfaction par les Anguillules ». Les bette- 
raves, les radis, les pommes de terre crues ou cuites consti- 
tueraient, après macération et pourriture dans l’eau, d'assez bons 


3064 A. ZIMMERMANN 


milieux. D'après LINDNER on pourrait donc appeler les Anguil- 
lules du vinaigre tout aussi bien Anguillulae pomorum. L’au- 
teur a pu constater que malgré leur préférence pour des milieux 
acides, les Anguillules vivent plus ou moins facilement dans 
des milieux non acides, comme le sang animal, le sérum sanguin 
ou la Iymphe, l'extrait de viande dilué, etc. Dans toutes ces 
expériences, il ne s’est cependant nullement préoccupé de la 
flore bactérienne dont ces milieux étaient forcément les sup- 
ports. Ici encore, ce sont probablement les microorganismes 
qui ont permis aux Anguillules de vivre et de se reproduire 
bien plus que la nature des différents milieux employés. 

A. Conte (1900) est le premier auteur quise soit douté de l’im- 
portance des Bactéries dans tout essai d'élevage de Nématodes. 
Les milieux nutritifs qu'il étudia sont: la colle de pâte, Les solu- 
tions de peptone et des tranches de pommes de terre. En inter- 
prétant les résultats de ses cultures suivies pendant 6 mois, 
Conte a bien constaté que « dans ces différents milieux se déve- 
loppaient de nombreux Champignons et Bactéries et que les 
résultats obtenus dépendent de l’ensemble du milieu choisi 
proprement dit et de cette végétation ». Aucun essai n’a cepen- 
dant été fait pour arriver à une démonstration beaucoup plus 
précise des conditions des milieux nutritifs, par l’élimination de 
toute flore bactérienne. Les résultats de Core sont donc fort 
critiquables. On peut se demander, en effet, lorsqu'il rapporte 
que la présence de peptone fait passer les Rhabditis de la vivi- 
parité à l’oviparité, s'il s’agit bien d’une action spécifique de la 
peptone ou si celle-ci n’agit qu'indirectement par l’intermé- 
diaire de la flore bactérienne dont elle permet le dévelop- 
pement. 

De ces indications bibliographiques, il résulte donc nettement 
que s’il est facile de fournir aux Anguillules des milieux nutri- 
tifs artificiels, septiques, se comportant surtout comme sup- 
ports des cultures microbiennes variées dont ces animaux se 
nourrissent, aucune analyse concernant l’action directe de ces 
milieux sur l’Anguillule ne peut être tentée si l’on ne réalise 
pas au préalable des élevages aseptiques de ces animaux. 


mu dns Le dd ‘à 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 365 


Technique de stérilisation des Anguillules. 


“ 


Après quelques tâtonnements, je suis arrivé à une stérilisa- 
tion parfaite des Anguillules vivantes, grâce à la technique 
suivante. 

L'appareil utilisé consiste en un tube de verre de 15 em. de 
longueur, bouché à l’ouate et fermé à sa partie inférieure par 
du papier à filtrer renforcé par une toile excessivement fine de 
soie à bluter. Ce tube est lui-même fixé dans le col d’un ballon 


à tubulure latérale, relié par un tuyau en F 
caoutchouc avec un appareil à vide (trompe EVE 


à eau). 

Le vinaigre contenant les Anguillules 
est versé dans le tube. La filtration du 
vinaigre étant très lente, celle-ci est accé- 
lérée au moyen du vide. Les Anguillules, 
restées sur le filtre, sont alors lavées à l’eau 


stérile introduite aseptiquement. Après 
filtration de cette eau stérile, le tube ren- 
fermant les Anguillules est rempli asepti- 


quement d’eau oxygénée. Ce bain anti- 


septique est prolongé pendant dix minutes. Appareil pour la stéri- 
: a lisation des Anguillules. 
A ce moment, la pression atmosphérique 4 Entonnoir par lequel 


est rétablie dans le ballon, ce qui fait les différents liquides 

. x ; ; sont introduits. B. Tube 
que, la filtration étant arrêtée, l’eau oxy- dans lequel séjournent 
les Anguillules. €, Tube 
d'aspiration pour faire 
voulu. Après dix minutes, on filtre rapide- le vide. 


génée reste dans le tube pendant le temps 


ment à l’aide du vide-partiel et on remplace l’eau oxygénée par 
de l’eau stérile dans laquelle les Anguillules sont lavées pendant 
quelques minutes. On remplace finalement cette eau stérile par 
du vinaigre stérile dans lequel les Anguillules sont conservées. 
Ces lavages à l’eau oxygénée sont répétés pendant dix jours 
deux fois par jour, de sorte que les Anguillules contenues dans 
le tube passent vingt fois dans l’eau oxygénée pendant dix mi- 


366 A. ZIMMERMANN 


nutes chaque fois. Elles sont maintenues constamment dans 
du vinaigre stérile dans l’intervalle de ces bains successifs. 

Sachant que le tube digestif des Anguillules est rempli de 
Bactéries, j'ai pensé qu'il fallait employer cette méthode de 
stérilisations répétées pendant un temps assez long pour que 
les Anguillules puissent vider complètement leur contenu intes- 
tinal. 

Il va de soi que tous les liquides stériles employés étaient 
introduits aseptiquement dans le tube au moyen d’une pipette 
stérile avec les précautions usuelles. 

Grâce à cette technique, la stérilisation des Anguillules 
vivantes a été facilement obtenue. Le contrôle de lasepsie de 
ces Vers a été effectué avec soin. Les milieux pour cultures 
bactériennes (bouillon de bœuf peptoné, gélose, gélatine) ense- 
mencés avec des Anguillules ainsi stérilisées restèrent parfai- 
tement aseptiques aux différentes températures utilisées. Je 
constatais de même l’asepsie parfaite de ces milieux au moyen 
de frottis colorés. 

Tous les élevages ont été faits soit dans des fioles d’ERLEN- 
MEYER, soit dans des éprouvettes, et furent maintenus à la 
température constante de 26° dans une étuve électrique. 

Ces recherches ont été exécutées au Laboratoire de Zoologie 
et Anatomie comparée de l'Université de Genève, sous la direc- 
tion de M. le professeur E. Guyénor. Je tiens à exprimer ici 
au professeur GUYÉNOT toute ma reconnaissance pour les conseils 
précieux qu'il n'a cessé de me prodiguer au cours de cetravail. 


PREMIÈRE SÉRIE D'EXPÉRIENCES 
Elevage sur colle de pâte et sur vinaigre stérile. 


J’ai tout d’abord essayé d’élever les Anguillules aseptiques 
sur leurs milieux nutritifs usuels non fermentés et stérilisés. 
Une colle de pâte fraîche, préparée avec de la fécule de 
pomme de terre et stérilisée à l’autoclave, est ensemencée 
avec de nombreuses Anguillules aseptiques. Les Anguillules 


Dés s ms 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 367 


s'y maintiennent en vie pendant 10-15 jours, mais ne parvien- 
nent pas à se multiplier de façon notable. Les jeunes, éclos 
des mères aseptiques transportées sur ce milieu artificiel sté- 
rile, n'arrivent pas à maturité sexuelle. La colonie meurt en 
moins de 25 jours. 

Ces expériences faites en fioles d'ERLENMEYER sont confirmées 
par les essais d’élevages d’Anguillules aseptiques sur vinaigre 
filtré et stérilisé en éprouvettes. Aucun développement n’est 
constaté. Les Anguillules s’y maintiennent en vie pendant 
11-16 jours. 

La conclusion que l’on peut tirer de ces expériences, c'est 
que les milieux naturels sur lesquels prospèrent les Anguil- 
lules septiques deviennent tout à fait insuffisants dans les condi- 
tions d’élevages aseptiques. Les Anguillules n’y trouvent plus 
la flore microbienne dont elles se nourrissent et ne tardent 
pas à mourir sans laisser de descendance. 

Cette premiere série d'expériences laissait entrevoir les dif- 
ficultés que l’on aurait à surmonter pour fournir aux Anguil- 
lules aseptiques des milieux nutritifs stérilisés convenables 
dans lesquels il leur serait possible de vivre et de se repro- 
duire facilement. 

Une deuxième série d'expériences, destinée à fournir la 
contre épreuve des précédents résultats, fut faite en fournis- 
sant aux Anguillules aseptiques, les microbes dont elles se 
nourrissent habituellement, mais stérilisés. 


DEUXIÈME SÉRIE D'EXPÉRIENCES 


A.— Elevages d'Anguillules aseptiques sur colle de pâte 
stérile, préalablement fermentée et filtrée. 


Une colle de pâte peu épaisse fut abandonnée à la fermenta- 
tion. Après qu'une odeur caractéristique eût indiqué la pré- 
sence d’une flore microorganique abondante, cette pâte fut 
filtrée sur papier. Le liquide de filtration légèrement trouble 
fut réparti dans des éprouvettes et stérilisé à l’autoclave. Dans 


308 A. ZIMMERMANN 


ces milieux très simples où cependant des Bactéries tuées par 
la stérilisation se trouvaient en abondance, j’ensemençai un 
deuxième lot d’Anguillules aseptiques. Ces milieux donnèrent 
de bons résultats : les Anguillules s’y maintinrent facilement en 
vie et arrivèrent même assez rapidement à se reproduire. Les 
cultures augmentèrent considérablement en nombre tout en 
restant parfaitement aseptiques. 


B. — Elevage d'Anguillules aseptiques sur mère de vinaigre 
broyée et stérilisée. 


Ces essais de cultures furent effectués parallèlement aux pré- 
cédents ; comme cela était à prévoir, les résultats furent iden- 
tiques. Les membranes épaisses constituant la mère de vinai- 
gre furent découpées en morceaux et broyées au mortier en 
présence de sable. Après filtration sur papier, on obtint un 
liquide louche qui fut stérilisé en tubes. Les Anguillules asep- 
tiques ensemencées dans ce milieu s’y multiplièrent tout aussi 
bien que dans les liquides de filtration stérile de la colle de pâte 
fermentée. 

Ces deux séries d'expériences établissent d’une façon incon- 
testable que les Anguillules se nourrissent bien de Bactéries, 
même de leurs cadavres. Etant donné que ces milieux âqueux 
étaient cerlainement très pauvres en matières organiques solu- 
bles, nous pouvons aflirmer que ce sont les microorganismes 
bien plus que leur substratum qui constituent la nourriture 
habituelle des Anguillules du vinaigre. 

À condition de fournir aux Anguillules, même sous la forme 
de cadavres stériles, les Bactéries dont elles se nourrissent 
habituellement, ces organismes se reproduisent aisément en 
milieu aseptique. L'élevage aseptique de ces animaux était 
réalisé. 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 369 


DEUXIÈME PARTIE 


Elevages aseptiques sur milieu chimique défini. 


Si l'obtention d’élevages aseptiques d'Anguillules sur mère 
de vinaigre stérilisée ou sur colle de pâte fermentée et stéri- 
lisée réalisait un progrès par rapport aux conditions habituelles 
des élevages septiques, ce résultat était encore insuffisant pour 
entreprendre, dans des conditions expérimentales rigoureuses, 
des recherches sur la Biologie de ces animaux. Le milieu à 
colle de pâte devait en particulier présenter de grandes diffé- 
rences d’une préparation à l’autre, suivant la nature des fer- 
ments qui s’y étaient développés et l'intensité de leurs actions 
chimiques. Je me suis donc proposé de remplacer les milieux 
naturels inconstants par des milieux synthétiques chimique- 
ment définis. Je n'avais, pour ce faire, qu’à suivre la voie inau- 
gurée par E. GuyÉxor dans ses élevages aseptiques de Droso- 
phile sur milieu chimique défini. Je n’ai fait, à vrai dire, que 
répéter un certain nombre des essais qui avaient donné de si 
remarquables résultats entre les mains de cet auteur et vérifier 
si les conclusions qu'il avait pu formuler pour les Drosophiles 
étaient valables pour les Anguillules. 

Je résumerai d’abord brièvement les principaux points obte- 
nus par E. Guyéxor. L'auteur commença par essayer un milieu 
très simple, formé de peptone dissoute dans une solution miné- 
rale. Sur ce substratum, les larves aseptiques de Drosophiles 
vécurent quelques jours, s’accroissant à peine, et sans accu- 
muler les réserves nécessaires à leurs transformations ulté- 
rieures. L'addition, à ce milieu, de substances organiques 
azotées diverses (bases xanthiques, acides amidés, COrpS ex- 
tractifs, urée), d'hydrates de carbone (sucres, dextrine, amidon, 
glycogène), de corps gras (graisses, acides gras), ne donna 
aucune amélioralion appréciable. Seul la lécithine en fine sus- 
pension parut exercer une action favorable. 


370 A. ZIMMERMANN 


Devant l’insuccès de ces tentatives de synthèse d’un milieu 
nutritif, E. Guyéxor recourut à la voie analytique. La levure 
de boulangerie stérilisée ayant constitué un milieu excellent 
pour les Drosophiles aseptiques, l’auteur chercha à isoler les 
substances utiles contenues dans ces microorganismes. Il put 
éliminer les éléments minéraux, les hydrates de carbone de la 
levure, comme étant des parties sans importance. En cherchant 
à extraire par l’alcool les principes gras de la levure, il obtint 
des extraits alcooliques qui, ajoutés au milieu peptone-sels, 
donnèrent des résultats tout à fait encourageants. Ces extraits 
renfermaient des corps gras qui ne se montrèrent pas indis- 
pensables et qui pouvaient être avantageusement remplacés 
par de la lécithine. 

Pour déterminer la nature des substances indispensables 
autres que les corps gras, contenues dans l'extrait alcoolique 
de levure et en obtenir de grandes quantités, E. Guyénor eut 
recours à une autre méthode. Il prépara des autolysats de 
levure par autofermentation dans l’eau à 55°. Les autolysats, 
filtrés, dégraissés et concentrés par évaporation donnèrent un 
liquide dépourvu d'éléments hydrocarbonés qui, ajoutés au 
milieu peptone-sels-lécithine, fournit pour lélevage des Droso- 
philes aseptiques des résultats parfaits. Dans ces conditions, 
les larves se développèrent normalement, se métamorpho- 
sèrent et donnèrent des Mouches qui purent se reproduire 
pendant plusieurs générations. 

Dans le but de simplifier lautolysat utilisé, E. Guyéxor fit 
l'extraction de l’autolysat sec par l’alcool à 70° bouillant. Il put 
ainsi constater que l’addition de cet extrait alcoolique d’auto- 
lysat donnait de meilleurs résultats encore que l’autolysat total. 
Il nota enfin que la substance utile, insoluble ou extrêmement 
peu soluble dans l’alcool à 100° froid, pouvait être entraînée par 
une extraction prolongée par les alcools à 80°, 90° et 100° bouil- 
lants. Les parties solubles dans les alcools à 80-90° bouillants 
restent solubles après refroidissement. Dissoutes dans l’alcool 
à 100° bouillant elles se précipitent à peu près entièrement par 
refroidissement. L'auteur put ainsi séparer par filtration une 


ANGUILLULE DU VINAIGRE 2ÿ/a 


substance d'aspect gélatineux dans l’alcool, sous forme de pou- 
dre blanchâtre après dessication, que j’appellerai substance X. 
L’addition de cette substance, extrêmement soluble dans l’eau, 
au milieu témoin peptone-sels-lécithine donna des résultats 
comparables à ceux de l'addition d’autolysat total, ou d’extrait 
alcoolique à 70° d’autolysat. 

En possession, grâce à cette technique, d’un milieu nutritif 
constant et connu, l’auteur put aborder une série de pro- 
blèmes biologiques très importants parmi lesquels je ne ferai 
que noter: la démonstration de la synthèse des graisses aux 
dépens de matières protéiques, l'étude du déterminisme de la 
ponte, de la fertilité, de la fécondité des Drosophiles. 

Je passe maintenant à la description des essais que j'ai 
effectués en appliquant aux Anguillules les méthodes dont je 
viens de donner un bref résumé. 


PREMIER MILIEU ARTIFICIEL 


Peptone-sel. 


Ce premier milieu avait la composition suivante : Peptone 
Wite 2 °o, NaCI 0,5 ‘. Après dissolution de la peptone, le 
milieu est neutralisé, filtré, réparti en éprouvettes et stéri- 
rilisé à l’autoclave à 120°. 

Cette première série d'expériences présentait un intérêt 
particulier par le fait, qu'elle devait me fournir l’occasion de 
contrôler les expériences de A. Conre. Cetauteur avait attribué, 
en eflet, à la peptone une influence primordiale dans les 
variations du mode de reproduction des Rhabditis. Comme ces 
expériences n'étaient nullement eifectuées dans des conditions 
aseptiques, cette assertion me semblait être, à priori, fort cri- 
tiquable. 

Dans ce milieu excessivement simple, les Anguillules asep- 
tiques introduites se maintinrent bien en vie pendant quelque 
temps — souvent même plus d’un mois — mais n’arrivèrent 


372 A. ZIMMERMANN 


jamais à maturité sexuelle. J'ai pu constater ce même fait à 
maintes reprises dans les tubes employés, entre autres, pour le 
contrôle de l’asepsie des différents élevages. Ces tubes conte- 
nant du bouillon de bœuf peptoné recevaient régulièrement, 
lors de leur ensemencement en vue du contrôle d'infections 
bactériennes éventuelles, des Anguillules entraînées par le fil 
de platine. Même dans ce bouillon, les Anguillules n'arri- 
vèrent jamais à se reproduire. Les résultats de cette première 
série d'expériences sont donc négatifs; le milieu employé est 
manifestement trop simple. 

En vue de permettre une élaboration plus facile des réserves — 
car c’est à ce manque de réserves que l’on peutattribuer le non- 
aboutissement à la maturité sexuelle; — j'ai compliqué ce milieu 
artificiel en y ajoutant de la lécithine. 


DEUXIÈME MILIEU ARTIFICIEL 


Peptone-sel-lécithine. 


Ce deuxième milieu avait exactement la composition sui- 
vante : Peptone 2°, — NaCI 0,5%, — Lécithine 0,5°/,. La 
lécithine utilisée était employée en solution alcoolique à 20 °/,, 
dont on ajoulait 2,5 cm° à 100 cm* de peptone à 2°/,. 

De toutes les substances étudiées dans les expériences de 
synthèse d’un milieu nutritif pour les Drosophiles, la lécithine 
s'était montrée la plus utile pour la nutrition de ces animaux. 

L'influence bienfaisante de la lécithine seule sur le dévelop- 
pement des cultures d’Anguillules stériles a cependant été peu 
nette. Les Vers ne restaient guère en vie plus longtemps dans 
ce deuxième milieu artificiel que dans le premier. 

La lécithine précipitée de sa solution alcoolique dès qu'elle 
est ajoutée au milieu peptoné s'y maintient en suspension fine. 
Les Anguillules nagent entre ces très fines gouttelettes grais- 
seuses, mais sont bientôt englobées complètement par des 
gouttelettes devenant de plus en plus grosses, de sorte qu'elles 


ANGUILLULES DU VINAIGRE 373 


se trouvent assez rapidement incapables de se mouvoir libre- 
ment. 

J'ai tâché d'éliminer cet inconvénient par une meilleure mise 
en suspension de la lécithine au moyen de tampons d’ouate 
introduits dans les tubes à cultures avant la stérilisation. Ces 
tampons d’ouate pouvaient être comprimés à volonté au moyen 
de baguettes en verre, stérilisées, que l’on introduisait à travers 
le bouchon de coton habituellement fermé par de petites tigelles 
en verre, renflées à leur partie supérieure. 

Ni cette amélioration de la mise en suspension de la léci- 
thine, ni les proportions variables dans lesquelles cette subs- 
tance était ajoutée, n’ont permis d'obtenir des développements 
sensiblement meilleurs des Anguillules expérimentées. 

Il est vrai que malgré qu’une action favorable de la lécithine 
avait été constatée dans les cultures stériles de Drosophiles, le 
développement des larves de ces Mouches était resté très pré- 
caire sur les milieux artificiels formés seulement de peptone et 
lécithine. Les résultats obtenus dans ces séries d'expériences 
faites sur les Drosophiles et les Anguillules sont donc nette- 
ment comparables. 


TROISIÈME MILIEU ARTIFICIEL 


Peptone-autolysat de levure. 


Pour obtenir un autolysat , il suffit de délayer dans l’eau la 
levure et de la maintenir à une température comprise entre 50 
et 60°. La chaleur s’opposant à la pullulation des germes n’en- 
trave nullement les fermentations qui produisent l'autolyse. 
Les matières albuminoïdes de la levure passent dans l’eau et 
s’y trouvent finalement sous la forme d’acides amidés, d’amides 
et de bases puriques. 

La méthode employée pour l’obtention de ce troisième 
milieu était exactement la suivante : 125 gr. de levure de bou- 
langerie sont dilués dans 200 em* d’eau et on maintient le tout 
pendant quatre jours à 55°. Le liquide subit une fermentation 


REvuE SuIssE DE ZOOLOG1E TL. 28. 1921. 39 


< 


374 A. ZIMMERMANN 


intense et se colore progressivement en brun. Par filtration on 
obtient un liquide brun, opalescent, contenant des particules 
en suspension. Ce liquide de filtration est concentré par ébul- 
lition à 100 cm. On ajoute finalement 400 cm* d’eau ainsi que 
5 grammes de peptone Wite (2°/,). Ce liquide est fortement 
acide. Par neutralisation et en le chauffant au bain-marie, on 
obtient un précipité d’acidalbumines. On filtre à nouveau et le 
liquide obtenu est finalement réparti en tubes, en vue de sa 
stérilisation et de l’'ensemencement. 

Les expériences faites avec ces milieux peptone-autolysat sur 
Drosophila avaient nettement montré que le produit brut de 
l’autolyse de la levure constituait un aliment complet qui per- 
mettait à la larve de croître et d’effectuer sa métamorphose. 
Cet autolysat devenait par contre insuffisant si on enlevait, par 
filtration, les particules graisseuses qu’il contient en suspen- 
sion. (Milieu &« 264 des Drosophiles). 

Les résultats que j'ai obtenus sont tout à fait comparables. 
En effet, les Anguillules ensemencées dans ce milieu Peptone- 
autolysat de levure arrivèrent bien à s’y maintenir en vie sans 
cependant se reproduire. J’ai même observé des colonies ense- 
mencées le 28 juillet 1920 qui sont restées vivantes dans ce 
milieu parfaitement aseptique jusqu’au 25 octobre 1920 et même 
jusqu’au 14 janvier 1921 sans que le nombre des individus se 
soit augmenté pendant ces longs mois, c’est-à-dire sans que les 
animaux se soient reproduits. 

Une amélioration considérable de la valeur nutritive de ce 
milieu fut obtenue par l'addition de lécithine. 


QUATRIÈME MILIEU ARTIFICIEL 
Peptone-autolysat de levure-lécithine. 


C’est le premier milieu artificiel qui m’ait fourni de vraiment 
bons résultats. L'expérience fut faite d’une façon tout à fait 
cruciale. Les tubes dont j'ai parlé plus haut, dans lesquels des 


ANGUILLULES DU VINAIGRE 375 


Anguillules venaient de rester en vie pendant cinq mois sans 
se reproduire sur milieu peptone-autolysat filtré, furent 
additionnés de lécithine en proportions variables. L'effet bien- 
faisant de la lécithine en présence de Pautolysat fut visible au 
bout de très peu de temps. Les Anguillules commencerent à se 
reproduire dans ce nouveau milieu. Le fait était visible déjà au 
bout de quinze jours et le nombre des individus s’accrut ainsi 
de jour en jour. 

Ici encore, les résultats sont tout à fait analogues à ceux 
obtenus avec le mème milieu sur les Drosophiles. Chez ces 
Mouches, la ponte fut abondante sur un tel milieu, les larves 
atteignirent leur taille normale, les pupes furent nombreuses 
et l’éclosion des Mouches se produisit dès le dix-septième jour. 

Nos conclusions sont donc en parfait accord avec celles que 
E. GuyénorT pouvait déjà tirer de ses expériences sur les Dro- 
sophiles : 

1. En fournissant aux Anguillules de la lécithine, plus les 
substances de l’autolysat filtré, nécessaires, mais non sufi- 
santes, on obtient un milieu nutritif artificiel complet. 

2. Un milieu composé de peptone, lécithine, sels minéraux, 
par lui-même insuffisant, devient un aliment complet si on lui 
ajoute les substances contenues dans l’autolysat filtré. 


CINQUIÈME MILIEU ARTIFICIEL 
Peptone-sel-extrait alcoolique d'autolysat de levure-lécithine. 


L’extrait alcoolique a été obtenu en traitant un autolysat brut 
desséché par lalcoo!l à 90° bouillant, dans un appareil à extrac- 
tion pendant plusieurs heures. 

L’extrait alcoolique est filtré et évaporé. Après dissolution 
dans l’eau, cet extrait a été ajouté au milieu peptone-sel-léci- 
thine en raison de 5 et 10 gouttes par cm$ du milieu. (Milieux 
& 21 et « 22). 

Les résultats obtenus par ces milieux furent excellents. Les 


376 A. ZIMMERMANN 


Anguillules provenant d’un milieu où elles avaient pourtant 
séjourné six mois sans se reproduire, commencèrent à se mul- 
tiplier rapidement dans ce nouveau milieu. Leur activité repro- 
ductrice devint même si grande qu’elles se multiplièrent plus 
vite que les Anguillules du milieu précédent contenant l’auto- 
lysat total de levure. Les tubes ensemencés le 29 janvier 1921 
avec une dizaine d'individus seulement, en contenaient déjà 
des milliers le 25 février. 

On peut en conclure que des parties nuisibles contenues 
dans l’autolysat total de levure avait été vraisemblablement 
éliminées par non-dissolution dans l’alcool. 


SIXIÈME MILIEU ARTIFICIEL 


Peptone 29], — NaC1 0,59], — Lécithine 0,5 °j, 


+ substance X extraite de l’autolysat de levure. 


Cette substance me fut fournie par M. le Professeur GuYénor. 
Pour la préparer on fait un extrait alcoolique d’autolysat de 
levure, dans l’alcool à 100° bouillant, en prolongeant l’extrac- 
ton pendant plusieurs jours. Le liquide alcoolique bouillant 
filtré à chaud est un liquide jaune d'or dans lequel se précipite 
par refroidissement une substance blanchâtre, d'aspect gélati- 
neux, qui se réduit par dessiccation en une poudre blanc-jau- 
nâtre. Cette substance est lavée dans l'alcool à 100° froid, redis- 
soute à chaud et reprécipitée à froid. Elle est finalement rela- 
vée à froid, desséchée et redissoute dans l’eau en solution à 
1°. C'est cette solution que j'ai appelée substance X. 

E. Guyenor a noté que cette substance organique dont 
l'étude chimique reste à faire n’est ni un hydrate de carbone, ni 
une graisse où un constituant des graisses et ne donne pas les 
réactions colorées des matières protéiques. 

Le milieu fut préparé en mélangeant parties égales du milieu 
peptone-sel-lécithine et de la solution à 1 °/, de substance X. 

Dans ce sixième milieu artificiel le développement des colo- 


ANGUILLULES DU VINAIGRE 5707] 


nies d’Anguillules aseptiques eut lieu d’une façon tout aussi 
rapide que dans le milieu beaucoup plus complexe renfermant 
l’autolysat total. La rapidité de reproduction fut à peu près la 
même que celle observée dans les tubes contenant le cinquième 
milieu. La substance indispensable pour la constitution d’un 
milieu nutritif artificiel pour les Drosophiles s’est donc révélée 
tout aussi eflicace et indispensable pour que les Anguillules 
puissent non seulement vivre, mais se reproduire. 

La seule inconnue dans ces milieux artificiels est la constitu- 
tion de la substance X indispensable. E. Guyéxor avait déjà 
pu conclure qu’en définitive le problème de l’élevage en milieu 
aseptique parfaitement connu se trouve ramené à une question 
de chimie pure. A cette conclusion j'ajouterai que des recher- 
ches chimiques approfondies viendront sans doute apporter 
bientôt les précisions nécessaires sur cette substance du plus 
haut intérêt au point de vue biologique. 

La plupart des milieux relatés ont été aussi employés avec 
addition de gélose. On a ainsi des milieux solides ou semi- 
solides, dans lesquels les Anguillules ® deviennent le centre 
d’un nid de Vers, tous leurs descendants restant dans leur 
voisinage. 

Une comparaison intéressante peut être tentée entre cette 
substance indispensable et les corps que l’on désigne sous le 
nom de vrtamines. Les recherches de Casimir Funk avaient 
apporté les premières précisions intéressantes sur ces subs- 
tances. Cet auteur avait préparé des extraits alcooliques de balle 
de paddi et de levure qu'il appelait précisément vitamines. Au 
moyen de ces substances on arrive assez rapidement à guérir 
ou à prévenir certaines maladies dues à la dystrophie alimen- 
taire telles que le scorbut, la pellagre, le béri-béri, la polyneu- 
ritis, etc. (Avitaminoses). 

D’après Rüamanx, ces vitamines ne seraient rien d'autre que 
des acides amidés nécessaires au corps animal et qui arriveraient 
à lui manquer à la suite d’une alimentation trop uniforme par 
certaines céréales (seigle, maïs, riz, etc.). Les acides amidés, 
histidine, lysine, arginine, tryptophane manqueraient, en parti- 


378 A. ZIMMERMANN 


culier, aux protéines de lendosperme de ces céréales. Le scor- 
but dû au seigle ou au blé, la pellagre due au maïs et le béri- 
béri dû au riz auraient ainsi leur origine uniquement dans 
l’insuflisance de ces corps protéiques fournis. 

En 1916, Mac Corrum signalait des substances analogues, 
mais non solubles dans l’eau, par contre solubles dans les 
graisses. Cet auteur donna aux vitamines la signification de 
« facteurs accessoires de croissance et d'équilibre » (accessory 
factors of growth and equilibrium). Les vitamines, en général, 
seraient constituées de plusieurs substances à actions spéci- 
fiques qui par leur réunion seulement auraient un effet bien- 
faisant au point de vue alimentaire. 

De plus, ces vitamines seraient altérées et même détruites 
par les hautes températures. ErKMAN a constaté que les sub- 
stances guérissant normalement le béri-béri perdraient leur 
influence bienfaisante après avoir été maintenues quelque temps 
à une température de 120°. Des observations analogues ont été 
faites par DRUMMoND, RAMSDEN, PORTIER et RANDOIN. 

Cette constatation est en opposition avec l’action indéniable 
de la substance X, malgré que cette substance ait été soumise 
à des stérilisations répétées à 120°. Aussi est-il possible que 
malgré l’analogie concernant les caractères de solubilité et 
l’origine des deux sortes de corps, il s’agisse d’une substance 
différente des vitamines. 

On peut enfin émettre l'hypothèse que les vitamines peuvent 
subir à haute température une hydrolyse ou une désagrégation 
dont les produits seraient encore utilisables par des Invertébrés 
tels que les Drosophiles ou les Anguillules, tandis que les Ver- 
tébrés ne pourraient les utiliser que sous leur forme synthé- 
tique. 

Les résultats que je viens de rapporter me paraissent intéres- 
sants surtout par suite du parallélisme très net que l’on constate 
entre ceux obtenus d’une part par E. Guyénor sur Drosophila 
et ceux que j'ai constatés sur les Anguillules. 

Aussi puis-je répondre aflirmativement à la question posée 
au début de ce travail. Par le fait que mes essais ont pleinement 


ANGUILLULES -DU VINAIGRE 379 


confirmé les conclusions tirées des travaux faits sur les Droso- 
philes, la possibilité de vie aseptique et de reproduction par 
centaines de générations sur milieux artificiels stérilisés a été 
démontrée pour deux Invertébrés appartenant à des groupes 
éloignés. Cette reproduction n’est cependant possible qu'à la 
condition d'ajouter à des milieux simples, comme peptone- 
lécithine, une substance soluble dans l’eau et dans les alcools 
faibles, extraite de la levure et qui diffère des vitamines par sa 
résistance à la stérilisation même répétée. 


380 


1906. 


1908. 


1912. 


1914. 


1900. 


1910: 


LOL 


1917. 


1899. 


1889. 


1916. 


1905. 


1911: 


A. ZIMMERMANN 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


Bocpaxow, E.-A. Uber das Züchten der gewühnlichen Fleisch- 
fliege (Calliphora vomitoria) in sterilisierten Näührmitteln. 
Arch. für gesamte Physiol. Bd. 113, p. 97. 

— Uber die Abhängigkeit des Wachstums der Fliegenlarven 
von Bakterien und Fermenten und über Variabilität und 
Vererbung bei den Fleischfliegen. Arch. für Anat. u. Physiol. 
(Abteilung Physiol.) Bd. 1908 Suppl. p. 173. 

Conexpy, M. Expériences sur la vie sans microbes. C. R. Acad. 
Sc-cParis, Vol: 154\p-°533. 

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crobes. Elevages aseptiques de cobayes. C. R. Acad. Sc. Paris. 
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des Nématodes libres. C. R. Soc. Biol. t. 52, p. 374. 

Dezcourt et Guyéxor, E. De la possibilité d'élever certains 
Diptères en milieu défini. C. R. Acad. Sc. Paris. Vol. 151, 
p. 255. 

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Vol. 45, p. 249. 

Guyéxor, E. Recherches expérimentales sur la vie aseptique et 
le développement d'un organisme (Drosophila ampelophila) 
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Centralbl. für Bakteriol. Bd. 6, Abt. 2, 1900, p. 180. 

Linoxer, G. Studien über die Biologie u. hygienische Bedeutung 
der im Essig lebenden Nematoden. Centralbl. für Bakter. u. 
Parasit Bd°:6/Abt-1}p1635: 

Micozerzky, H. Die PBedeutung der freilebenden Nematoden 
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sellsch. Wien. Bd. 66, p. (52). 

Porrier, P. La vie dans la nature à l'abri des microbes. C. R. 
Soc. Biol. Vol. 1, p. 605. 

Wozzman, E. Sur l'élevage des Mouches stériles. Contribution 
à la connaissance du rôle des microbes dans les voies diges- 
tives. Annales Inst. Pasteur. Vol. 25, p. 79. 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, no 17, juin 1921. 


RÉSULTATS SCIENTIFIQUES DE LA MISSION ZOOLOGIQUE SUÉDOISE 
AU KILIMANDJARO, AU MÉROU, ETC. (1905-1906) 
SOUS LA DIRECTION DU PROF. Dr YNGVE SJÔSTEDT 


Araignées du Kilimandjaro et du Mérou 
(Suite !) 


PAR 


R. de LESSERT 


Avec 80 figures dans le texte. 


IV 
Clubionidae. 


Genre BERLANDIA n. g. 


Céphalothorax (fig. 1) cordiforme, un peu plus large que 
long, largement arrondi de chaque côté, fortement atténué et 
tronqué droit en avant?, largement tronqué en arrière. Fossette 
médiane et stries céphaliques bien marquées. Vu de profil, le 
céphalothorax est déprimé, avec la région céphalique légère- 
ment élevée, l'aire oculaire proclive. 

Yeux disposés sur deux lignes recurvées, la ligne antérieure 
plus étroite que la postérieure et plus fortement recurvée. 
Yeux antérieurs disposés en trapèze beaucoup plus étroit en 


1! Cf. Rev. suisse Zool., Vol. 23, pp. 439-533. 1915; Vol. 24, pp. 565-620. 
1916 ; Vol. 27, pp. 99-234. 1919. 

? La région frontale est deux fois et demie plus étroite que la largeur maxima 
du céphalothorax. 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 36 


382 R. DE LESSERT 


avant qu’en arrière et deux fois environ plus large en arrière 
que long. Yeux médians antérieurs d’un quart plus petits que 
les latéraux, séparés l’un de l’autre par un intervalle égal à leur 
rayon et des latéraux par un intervalle plus petit que leur 
rayon. Yeux latéraux antérieurs séparés l’un de l’autre par un 
intervalle excédant leur diamètre. Yeux postérieurs en ligne 
faiblement recurvée (une ligne tangente au bord antérieur des 


Berlandia longipes n. sp. ©. 


FiG. 1. — Corps (sans les pattes). 
Fic. 2. — Chélicères, pièces buccales, sternum. 


latéraux passerait par le centre des médians), les médians deux 
fois plus petits que les latéraux, plus resserrés, séparés l'un de 
l’autre par un intervalle à peine plus petit que leur diamètre et 
des latéraux par un intervalle plus grand que leur diamètre. 
Yeux latéraux postérieurs situés sur des tubercules bas. Yeux 
médians des deux lignes subégaux (les postérieurs un peu plus 
petits), disposés en rectangle allongé. 

Bandeau proclive, un peu plus long que le diamètre des 
yeux médians antérieurs. 

Chélicères longues et grèles, un peu proclives, pourvues 
d’un crochet long et arqué et de longs crins incurvés au bord 
supérieur de la rainure. Marge inférieure munie de six dents 
en grandeur décroissante d’avant en arrière; marge supé- 


ARAIGNÉES 383 


rieure armée de trois dents, dont la médiane la plus grande. 
Entre les deux marges, des denticules nombreux, disposés 
irrégulièrement. Lames-maxillaires (fig. 2) peu inclinées, pres- 
que deux fois plus longues que larges, à côtés presque paral- 
lèles, obliquementtronquées à l'extrémité, avec les angles obtus. 

Labium plus large que long, resserré dans la moitié basale, 
tronqué droit à extrémité. 

Sternum (fig. 2) un peu plus large que long, tronqué droiten 
avant et en arrière en forme de décagone irrégulier, non pro- 
longé entre les hanches postérieures, qui sont largement dis- 
jointes. 

Pattes longues etgrèles, dans l’ordre IV SIT III, dirigées 
latéralement en dehors (comme chez les Thomisidæ), munies 
de longues épines couchées, surtout nombreuses et disposées 
en deux séries au côté inférieur des tibias et protarses anté- 
rieurs. Tibias et protarses | armés de 9-10 épines en dessous ; 
tibias II de 11-10, protarses II de 9-9 epines en dessous. 
Protarses IT garnis de longs poils couchés, serrés". 

Griffes tarsales au nombre de 2, munies de 8 à 9 dents. 
Extrémité des tarses garnie, sous l'insertion des griffes, de 
deux fascicules de poils papilliformes. 

Abdomen déprimé, court, environ aussi large que long, sub- 
pentagonal. Filières inférieures subcontiguës, plus larges et 
plus courtes que les supérieures. 

Le nouveau genre Berlandia est surtout voisin du genre 
Selenops Latr., dont il offre le sternum et le céphalothorax 
déprimé, mais il s’en éloigne par la disposition, très caracté- 
ristique, des yeux, la dentition des chélicères, etc. 


1. Berlandia longipes n. sp. 
(Fig. 1 à 5) 


g : Céphalothorax jaunâtre, avec une ligne marginale noire et 
des stries rayonnantes mal définies, noirâtres, élargies en 


! Ces poils existent peut-être sur d’autres articles chez des exemplaires 
mieux conservés, 


384 R. DE LESSERT 


taches diffuses vers les bords. Aire oculaire noirâtre. Chéli- 
cères jaune clair, teintées de noirâtre. Pièces buccales, sternum 
jaune-testacé. Pattes et pattes-mâchoires jaune clair, variées et 
subannelées de noirâtre. Abdomen gris-testacé, irrégulièrement 
ponctué et tacheté de noir; vers le ‘/s apical, une bande trans- 
versale noirâtre, marquée en arrière, de chaque côté, d’une 
tache arrondie blanche. Région ventrale gris-testacé, un peu 
noirâtre vers le milieu. Filières fauves, teintées de noirâtre. 


Are. 6; 


HrGM9; 


Berlandia longipes n. sp. ©. 


F1Gc. 3. — Patte-mâchoire droite vue du côté externe. 
F1G. 4. — Patte-mächoire droite vue par dessous. 
F16. 5. — Céphalothorax vu par devant. 


Pubescence des téguments effacée, formée de poils plumeux 
blancs (?). Yeux cerclés de poils oranges. 

Yeux, chélicères, pattes, voir diagnose générique. 

Pattes-mâchoires (fig. 3 et 4). Fémur muni en dessus, à 
l'extrémité, de 1-2 épines; patella, vue par dessus, pourvue 
d’une épine près de la base, du côté interne, et d’une épine au 
milieu du bord apical; patella un peu plus longue que large, 
avec le bord interne assez convexe. Tibia de même longueur en- 
viron que la patella, beaucoup plus long que large, légèrement 
dilaté en avant, armé à son bord interne de cinq longues épi- 
nes serrées, pourvu, dans la moitié apicale de son bord externe, 
d’une apophyse testacée volumineuse, dirigée obliquement en 


ARAIGNÉES 385 


avant, aussi longue et presque aussi large que Particle. L’apo- 
physe tibiale est, vue du côté externe (fig. 3), un peu dilatée 
vers l'extrémité et bifurquée avec les deux branches obtuses ; 
l’inférieure plus longue que la supérieure, séparée de cette 
dernière par une échancrure peu profonde. Vue par dessous 
(fig. 4), cette apophyse présente à la base une carène brun- 
rouge, terminée en avant en dent obtuse et au niveau du bord 
antérieur du tibia une dent spiniforme, dirigée en avant. Tarse 
environ aussi long que patella + tibia, fusiforme, légèrement 
échancré vers l’extrémité du côté interne, terminé en rostre 
triangulaire environ cinq fois plus court que Particle. Bulbe 
muni du côté externe d’un lobe longitudinal, coudé perpendi- 
culairement en bas à sa base en grande apophyse arquée, brun- 
rouge, membraneuse et excavée à son bord antérieur. L’extré- 
mité de cette apophyse est, vue par dessous, bifurquée avec la 
branche interne beaucoup plus longue que l’externe, conique, 
un peu arquée, dirigée transversalement en dedans ; branche 
externe en tubercule obtus, dirigé en avant. Région antérieure 
du bulbe présentant, vers le milieu, deux lanières membra- 
neuses, blanches, grèles et arquées, convergeant en avant, et, 
au bord interne, une lame arquée brun-rouge, bifurquée en 
avant.(? conducteur. 

Longueur totale, 7"",5.; longueur du céphalothorax, 4 "".; 
largeur du céphalothorax, 4"",5. Pattes I, 30""; pattes IV, 
D RE ibia dl — 872: 


Habitat: Mombo (1 &, type, VI). 


Genre Orios Walckenaer 1827. 


1. Olios pacifer n. sp. 
(Fig. 6.) 
® : Céphalothorax fauve clair; yeux situés sur de petites 


taches noires. Chélicères, pièces buccales fauve-rougeatre. 
Sternum fauve. Pattes fauve clair, avec les protarses et tarses 


380 R. DÉ LESSERT 


brun-rouge. Abdomen gris-testacé, concolore. Pubescence du 
corps et des pattes formée de poils blanchâtres. 

Céphalothorax un peu plus long (6"",9) que large (6,2), 
régulièrement convexe en dessus. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux et subéquidistants, 
séparés par un intervalle d'environ '/s plus petit que leur dia- 
mètre. Yeux postérieurs en ligne presque droite (à peine pro- 
curvée), subégaux, subéquidistants, séparés par un intervalle 
presque double de leur diamètre. Yeux médians, vus par dessus, 
disposés en trapèze environ d’‘}3 plus large en arrière que long 
et un peu plus étroit en avant qu'en arrière, les antérieurs d?’/s 
plus gros que les postérieurs. Bandeau vertical, aussi long 
environ que le diamètre des yeux médians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères pourvue de crins incurvés à 
la base du crochet, de 4 grosses dents et de 2 dents postérieures 
plus petites. 

Pattes : tibias I pourvus de 2-2 épines inférieures et de 
2 épines de chaque côté; protarses I munis, dans la moitié 
basale, de 2-2 épines inférieures et de 2 épines de chaque côté. 
Protarses et tarses garnis en dessous de scopulas serrées. 

Epigyne (fig. 6) en forme de plaque gris-noiràtre un peu plus 
longue {1"",8) que large (1°",6), lisse, 
finement ponctuée, légèrement rétrécie 
et arrondie en avant, creusée en arrière 
d’une dépression semicirculaire (recur- 
vée), suivie au bord postérieur d’une 


fossette noire, plus large que longue, 
beaucoup moins large que la plaque, 


Frc. 6. 


fermée en arrière par un rebord trans- 
Olios pacifer n. sp. ©. 


Rte pee versal mousse. En arrière, de chaque 


côté de la fossette, au niveau du re- 
bord, 2 dents coniques dirigées en dedans, mais pénétrant à 
peine dans la fossette. 
Longueur totale, 15"; longueur du céphalothorax, 6"",9. 
Hibiat—=62%0; 


Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1 ©, type, V). 


ARAIGNÉES 387 


O. pacifer se rapproche, par la structure de son épigyne, de 
deux formes, d’ailleurs très voisines et peut-être synonymes, 
Olios schünlandi (Pocock) 1900 et ÆEusparassus chiracanthi- 
formis Strand 1906. ©. pacifer se différencie de cette dernière 
espèce par la dépression de l’épigyne qui n’occupe pas toute la 
largeur de la plaque et la présence d’un rebord postérieur; il 
se distingue en outre d’Olios tturicus Strand 1913, par l’épigyne 
pourvu de dents postérieures et le corps non tacheté. 


2. Olios flowert n. sp. 
(Fig. 7) 


gd‘: (en mauvais état de conservation). Coloration et arma- 
ture des pattes comme chez ©. pacifer, avec l’abdomen orné 
en dessus, dans la moitié antérieure, de 2 lignes brunes dessi- 
nant une figure lancéolée, se rejoignant 
sur la ligne médiane longitudinale dans 
la moitié postérieure et atteignant les 
filières en arrière. 
Céphalothorax aussi long que large, 
convexe en dessus. 
Yeux antérieurs en ligne droite par 
leurs bases (à peine procurvée), les mé- 
dians d’'/, plus gros que les latéraux, 


subéquidistants, séparés par un inter- 
valle environ égal au diamètre des laté- Fi. 7. 


raux. Yeux postérieurs subégaux, en  Olios flowerin. sp. © 
F1G. 7. — Patte-mächoire 


ligne procurvé ligne tangente au 
o) P e (une sn 5e ï gauche vue par dessous. 


bord postérieur des latéraux entame- 
rait la région antérieure des médians), subéquidistants (les 
médians à peine plus écartés), séparés par un intervalle au moins 
double de leur diamètre. Yeux médians, vus par dessus, disposés 
en trapèze plus large en arrière que long et plus étroit en avant 
qu'en arrière, les antérieurs d”'/, plus gros que les postérieurs. 
Bandeau vertical, presque deux fois plus court que le diamètre 
des yeux médians antérieurs. 


388 R. DE LESSERT 


Marge inférieure des chélicères pourvue de crins incurvés à 
la base du crochet et de quatre dents. 

Pattes-mâchoires (fig. 7) fauves, avec l’apophyse tibiale et le 
bulbe presque entièrement brun-rouge. Tibia plus long (1°",3) 
en dessus que la patella (0"",9), un peu arqué, muni à son bord 
apical inférieur, du côté externe, d’une apophyse aussi longue 
que l’article, régulièrement atténuée et arquée en haut et en 
dehors en forme de corne. Tarse long de 2"",2, étroit à la 
base, régulièrement et fortement élargi en avant jusqu’au ‘/, 
environ de sa longueur, puis longuement atténué et terminé en 
rostre triangulaire obtus, plus court que le bulbe. Ce dernier 
organe est muni à sa base, du côté interne, de 3 apophyses 
caractéristiques : la postérieure est recourbée en arrière en fer 
à cheval, dont la branche externe est large, obtusément tronquée, 
l’interne gréle et aiguë ; les deux apophyses antérieures, beau- 
coup plus petites, forment deux pointes coniques, courtes et 
aiguës (la postérieure la plus longue), parallèles, dirigées 
obliquement du côté interne f. 

Longueur totale, 10"" ; longueur du céphalothorax, 4,5. 

Hibiaul== 6e2 7: 

Habitat: Ngare na nyuki (1 G', type, Î). 


3. Olios correvoni n. sp. 
(Fig. 8 à 11.) 


Q : Céphalothorax fauve clair, avec la région céphalique un 
peu obseurcie et tachetée de brun-noir. Yeux situés sur de pe- 
tites taches noires. Pattes-mâchoires fauves, avec les tarses 
bruns. Pattes fauve-rougeâtre, rembrunies vers l’extrémité, 
pictées de brun-noir, surtout à la face inférieure des fémurs. 
Chélicères, pièces buccales brun-noir. Sternum fauve-testacé. 
Abdomen gris-testacé, assez densément tacheté de brun-noir ; 


1 La patte-mâchoire est assez semblable à celle de Midamus (Olios) longipes 
décrit par Simon 1884, p. 8, de Khartoum et signalé de l'Ethiopie par PAvesI 
1897, p.171. Le lobe antéro-externe du bulbe est cependant, vu de profil, plus 
saillant chez O. longipes, l’'apophyse tibiale plus fortement courbée. 


ARAIGNÉES 389 


dans la moitié antérieure, ces tachettes dessinent une figure 
lancéolée bordée de brun-noir, qui est prolongée en arrière par 
une série longitudinale ininterrompue de taches triangulaires 
brun-noirâtre atteignant les filières. Région ventrale finement 
tachetée de brun-noir. 

Pubescence du corps et des pattes blanchâtre. Céphalothorax 
un peu plus long que large, régulièrement convexe en dessus. 


Rire} 


Olios correvoni n sp. © 


FiG. 8. — Patte-mächoire gauche vue par dessous. 
Fi1G. 9. — Patte-mâchoire gauche vue du côté externe. 


Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux, les médians un 
peu plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés par un 
intervalle environ égal à leur diamètre. Yeux postérieurs en 
ligne droite, subégaux, subéquidistants, séparés par un inter- 
valle environ double de leur diamètre : Yeux médians, vus par 
dessus, disposés en trapèze plus large en arrière que long et 
un peu plus étroit en avant qu'en arrière, les postérieurs un 
peu plus petits que les antérieurs. 

Bandeau vertical, plus court (d'environ ‘/3) que les yeux mé- 
dians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères pourvue de crins incurvés à 
la base du crochet et de 4 dents robustes. 

Pattes : tibias I pourvus de 2-2 épines inférieurs et de 2 épines 
de chaque côté ; protarses I munis, dans la moitié basale, de 
2-2 épines inférieures et de 2 épines de chaque côté. Protarses 


390 R. DE LESSERT 


et tarses garnis en dessous de scopulas gris foncé, serrées, 
atteignant la base des protarses. 

Epigyne (fig. 10 et 11) en plaque brun-rouge ou brun-noir 
subovale ou subhexagonale, un peu plus longue que large, di- 
visée par un sillon médian longitudinal en 2 lobes qui sont 
contigus dans la moitié postérieure, divergent en avant où ils 
limitent une fossette triangulaire divisée par un septum bas, 


Fre. 40: 


Olios correvoni n. sp. © 


F16. 10. — Epigyne (avant la ponte). 
Fic. 11. — Epigyne (après la ponte). 


lisse, atténué en avant (surtout visible avant la ponte, fig. 10). 
Vus de profil, les lobes sont légèrement élevés et arrondis en 
arrière. 

Longueur totale, 9 à 13 mm. ; longueur du céphalothorax, 4 à 
5 mm. (un peu plus long que tibia ). 

g': Coloration comme chez la ©. Même disposition d’yeux 
que chez la ©, avec les latéraux antérieurs un peu plus petits 
que les médians. 

Pattes-mâchoires (fig. 8 et9) fauves, avec l'extrémité de l’apo- 
physe tibiale et le bulbe brun-noir, le tarse teinté de brun-noir. 
Tibia de même longueur en dessus que la patella, muni à l’ex- 
trémité, du côté externe, d’une apophyse recourbée, plus lon- 
œue que l’article. La base de l’apophyse tibiale, vue par dessus, 
forme un tubercule testacé un peu saillant et obliquement tron- 
qué. Vue du côté externe (fig. 9), l’'apophyse tibiale est recour- 
bée en bas, puis un peu en avant, subaiguë ; vue par dessous 
(fig. 8), elle est d’abord dirigée en avant et accolée au tarse, 
puis recourbée obliquement en dehors et détachée du tarse, 
terminée en fine pointe arquée. Tarse allongé et (vu de profil) 
arqué, un peu plus long (d”/4) que patella + tibia et environ 2 


ARAIGNÉES 391 


fois plus long que large ; son bord externe est légèrement an- 
guleux et son bord interne présente à la base un petit tubercule 
conique, obtus. Rostre triangulaire, obtus, 4 fois plus court que 
le tarse. Bulbe ovale, pourvu à son bord externe d’un lobe lon- 
gitudinal fortement rétréci en arrière, puis coudé presque à 
angle droit du côté interne en lame fusiforme, dirigée oblique- 
ment en dedans (et un peu en avant) terminée en pointe aiguë, 
un peu détachée du bulbe et arquée en haut, ne dépassant guère 
le bord interne du bulbe. Une apophyse styloïde noire limite 
le bulbe du côté interne ; elle est arquée en avant, terminée en 
pointe aiguë au bord antérieur et munie en dehors, près de sa 
base, d’un petit tubercule et d’une dent latérale noire oblique- 
ment tronquée, surtout visible de côté. 


a 


Longueur totale, 7 à 8""; longueur du céphalothorax, 3,7 à 
A 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures, 1300-1900 m.(3 , 
6 ®, dont les types, IX, X). 

De tous les Olios africains, c’est de O. croceiceps (Pocock) 
1898 que notre nouvelle forme se rapprocherait le plus par la 
forme de son épigyne ; la fossette antérieure est cependant 
étroite, ovale ou lancéolée chez O. croceiceps et la taille de cette 
dernière espèce est plus forte (longueur totale 18"") que celle 
d'O. correvont. 


4. Olios sjüstedti n. sp. 
(Fig. 12, 13.) 


G' : Céphalothorax fauve-rougeâtre, avec la région céphalique 
limitée de chaque côté par une tache brun-noir effacée et la 
strie thoracique marquée d’une tache longitudinale brun-rouge. 
Une tache submarginale réticulée, brun-noir, au niveau des 
hanches I. Yeux situés sur des taches noires. Pattes-mâchoires 
fauve-testacé, avec l’apophyse tibiale brun-noir, le bulbe teinté 
de brun-noir. Pattes fauve-testacé, rembrunies vers l'extrémité, 
ornées de tachettes indistinctes brun-noir et d’un étroit anneau 
brun-noir à la base des tibias et protarses antérieurs (les pattes 
postérieures font défaut chez notre unique exemplaire). Chéli- 


392 R. DE LESSERT 


cères fauve-rougeâtre ; crochet brun-rouge. Pièces buccales, 
sternum fauve-testacé. Abdomen comme chez ©. correvoni. 
Pubescence du corps et des pattes formée de poils blanchâtres. 
Céphalothorax un peu plus large (4"",3.) que long (4"".) 
légèrement convexe en dessus. 
Yeux antérieurs en ligne droite, les médians un peu (d’envi- 
ron ‘/5) plus gros que les latéraux, un peu plus écartés l’un de 
l’autre que des latéraux, 
séparés par un intervalle 
à peine plus petit que leur 
diamètre.Yeux postérieurs 
en ligne droite, subégaux 
Fi6.15. et subéquidistants. Yeux 
médians, vus par dessus, 
Fic. 12. disposés en trapèze beau- 
coup plus large en arrière 
que long et à peine plus 


étroit en avant qu'en ar- 


rière, les antérieurs ds 
plus gros que les posté- 


Olios sjüstedti n. sp. ©. + La 
rieurs. Bandeau de moitié 


RICE Apophyse postérieure du bulbe 
vue de côté. environ plus court que le 


EP AIT MRCHONNe ARE diamètre des yeux médians 
vue par dessous. Re 
antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères pourvue de crins incurvés à 
la base du crochet et de 4 dents, dont les 2 postérieures petites 
et contiguës. 

Epines des pattes comme chez ©. correvont. 

Pattes-mâchoires (fig. 12 et 13). Tibia à peine plus long que 
la patella, légèrement élargi en avant et presqu'aussi large en 
avant que long, pourvu à son bord antérieur, du côté externe, 
d’une apophyse brun-noir. Cette apophyse, environ de même 
longueur que l’article, graduellement atténuée vers l'extrémité 
est dirigée d’abord en avant et presque accolée au tarse, puis 
détachée de cet article, courbée en dehors jusque vers l’extré- 
mité qui est subaiguë et dirigée en avant. Vue de profil, cette 


ARAIGNÉES 393 


apophyse est arquée en bas, avec l'extrémité dirigée en avant. 
La base de l’apophyse tibiale forme une saillie testacée, obtuse, 
dirigée en dehors, arquée en avant et légèrement creusée sur 
sa face inférieure. Tarse étroit et allongé (vu de profil, arqué), 
plus de deux fois plus long que le tibia, muni, du côté interne, 
d’un tubercule basal, conique, peu développé. Rostre triangu- 
laire, obtus, trois fois plus court que le bulbe. 

Ce dernier organe est ovale, pourvu à son bord externe d’un 
lobe longitudinal présentant à sa base, du côté interne, 2 apo- 
physes ; l’antérieure en pointe aiguë, dirigée transversalement 
en dedans, la postérieure (recouvrant et cachant un peu la 
pointe antérieure) en petite lame comprimée, dirigée oblique- 
ment en bas, à bord antérieur recurvé, surtout visible de pro- 
fil (fig. 12). 

Le bord interne du bulbe est limité par un stylus noir, arqué, 
dont l’extrémité coincide avec celle d’un conducteur longitudi- 
nal blanc-testacé, élargi en avant en forme d’éventail. 

Longueur totale, 7", ; longueur du céphalothorax, 4"". 

bia — 509: 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (10*, type, X). 


Genre Pazysres L. Koch 1875. 


1. Palystes kibonotensis n. sp. 
(Fig. 14, 15, 17, 18.) 


® : Très semblable par sa coloration et sa livrée à P. johns- 
tont (Cf. Pocock 1896, pl. 8, fig. 1, 1°). 

Céphalothorax brun-rouge plus ou moins foncé, à pubescence 
fauve clair ; bord inférieur du bandeau présentant une ligne de 
pubescence fauve clair. Chélicères brun-noir, garnies de crins 
fauve clair (ne dessinant pas de lignes longitudinales nettes 
comme chez le 5); crins des marges orangés. Pièces buccales 
brun-noir, éclaircies à l’extrémité. Sternum fauve, coupé de 
deux traits transversaux noirs (prolongements des taches 
coxales IT et III), l’antérieur droit, le postérieur soudé à l’anté- 


394 R. DE LESSERT 


rieur par son milieu en forme de chevron A très ouvert. Pattes 
fauves, à pubescence fauve clair ou jaunâtre ; hanches mar- 
quées au bord antérieur d’un trait noir ; fémurs rembrunis en 
dessous, dans la ‘/2 basale ; tibias munis de deux anneaux in- 
complets (interrompus en dessus), dont un basal et un situé 
dans la moitié apicale. Protarses et tarses rembrunis en des- 
sous; scopulas fauves. Abdomen fauve, à pubescence fauve 
blanchätre, presqu’entièrement occupé en dessus par la tache 
caractéristique des Palystes, brune, graduellement obscurcie 
en arrière jusqu'au ‘/3 postérieur, puis fortement rétrécie en 
arrière jusqu'aux filières et triangulaire. Cette tache est ornée 
en avant, sur la ligne médiane, de deux lignes foncées dessi- 
nant une figure lancéolée. Région ventrale fauve, le pli épigas- 
trique marqué d’un trait noir procurvé ; parfois des vestiges 
d’une bande médiane noirâtre !. ; 

Céphalothorax assez convexe, un peu plus long que large, 
plus long que tibia IV. 


Yeux antérieurs en ligne droite par leurs bases, les médians 
plus petits que les latéraux, deux fois plus écartés l’un de 
l’autre que des latéraux, séparés par un intervalle un peu plus 
grand que leur rayon. Yeux postérieurs en ligne faiblement 
récurvée (une ligne tangente au bord postérieur des médians 
passerait près du centre des latéraux), subégaux, subéquidis- 
tants, séparés par un intervalle un peu plus grand que leur dia- 
mètre. Yeux médians des deux lignes subégaux, disposés en 
trapèze à peine plus étroit en avant qu’en arrière ; ce trapèze 
est, vu par dessus, aussi large en arrière que long et, vu par 
devant, un peu plus long que large en arrière. 

Bandeau vertical, un peu plus court que le diamètre des yeux 
médians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères munie de trois dents égales 
et équidistantes. 

Tibias I munis de 3-3 épines inférieures ; protarses I de 2-2 


! Beaucoup plus nette chez des exemplaires subadultes et s'étendant du pli 
épigastrique aux filières, rétrécie en arrière. 


ARAIGNÉES 395 


épines inférieures dans la moitié basale. Scopulas serrées, 
atteignant la base des protarses. 

Epigyne (fig. 14) en plaque brun-rouge ou brun-noir, plus 
longue que large, creusée d’une profonde, mais étroite, fos- 
sette transversale à bord antérieur récurvé, limitée en arrière 
par un rebord transversal mousse, droit. Ce rebord est soudé 
de chaque côté à un lobe ovale et prolongé d'autre part en 


arrière par deux petits processus accolés en x, reliés eux- 


Frc. 14. F1. 15. Erc. 16° Pre 17: Frce. 18. 


Fiac. 14. — Palystes kibonotensis n. sp. Q@. Epigyne (avant la ponte). 

FiG. 15. — Palystes kibonotensis n. sp. ©. Bulbe. 

F1c. 16. — Palystes affinis n. sp. ©. Bulbe. 

Fic. 17. — Palystes kibonotensis n. sp. ©. Tibia de la patte-mächoire gauche 


vu par dessus. 


F1G. 18. — Palystes kibonotensis n. sp. &. Tibia de la patte-mächoire gauche 
vu du côté externe. 


mêmes à l’extrémité postérieure des deux lobes. Après lovi- 
position, le relief de ces différentes parties s’atténue et l'épigyne 
présente une certaine ressemblance avec celui de P. hühneli 
(CF. Järvr 1912-1914, pl. 6, fig. 5). 

Longueur, 19 à 26%; longueur du céphalothorax, 8,5 à 
OP. 

g : Coloration comme chez la ®, mais un peu plus foncée. 
Région thoracique du céphalothorax ornée de deux bandes 
submarginales incurvées claires, recouvertes de pubescence 
blanche, s'étendant jusqu'aux bords et se prolongeant en avant, 
de chaque côté de la région céphalique. Bord inférieur du ban- 


396 R. DE LESSERT 


deau marqué d’une ligne de pubescence très blanche. Deux 
lignes de pubescence blanche sur la moitié basale des chélicères, 
du côté externe. 

Yeux comme chez la ® , avec les postérieurs en ligne presque 
droite. 

Pattes-mâchoires (fig. 17 et 18) fauves, à pubescence fauve 
clair, avec l'extrémité des fémurs, les patellas tachetées de 
brun-noir, les tibias et les tarses brun-noir. Patella d”/; plus 
longue que large, un peu plus courte en dessus que le tibia; cet 
article est, vu de profil, un peu arqué à l'extrémité, muni en 
dessus et de côté de 4 épines subbasales et pourvu à l’extrémité, 
du côté externe, en dessus, d’une apophyse presque de moitié 
plus courte que l’article. Vue par dessus (fig. 17), l’apophyse 
übiale est assez grêle, régulièrement atténuée vers l'extrémité, 
un peu renflée, à bord externe convexe dans la moitié basale, 
presque droite et dirigée obliquement en avant et en dehors 
dans la moitié apicale, terminée en pointe subaiguë. Vue de 
profil (fig. 18), lapophyse tibiale est dirigée obliquement en 
avant et en bas, faiblement, mais régulièrement, arquée. Tarse 
étroit et fusiforme, de même longueur environ que tibia + 
patella (vu de profil, régulièrement arqué), terminé en rostre 
triangulaire, obtus, d”/, environ plus court que le bulbe. Ce 
dernier organe (fig. 15) est ovale, profondément découpé par 
une échancrure en forme de U. La branche externe de VU est 
obtusément tronquée à l'extrémité antérieure, avec langle 
interne obtus, mais un peu saillant ; la branche interne, légère- 
ment dilatée et convexe vers le milieu de son bord interne, est 
recourbée en dehors à son extrémité antérieure en forme de 
tête d’oiseau, dont le bec (stylus) est en contact avec l’extré- 
mité d’un conducteur blanc membraneux, naissant entre les 
deux branches de PU. 

Longueur totale, 13 à 20"" ; longueur du céphalothorax, 6,5 
a LOU 

Habitat : Kibonoto, zone des cultures (G@, types, 6 G, 
49 ad., et plus. subad. VII-XI ; 1 ® avec cocon, V). 

Comme nous l'avons dit, la coloration et la livrée de P. kibo- 


ARAIGNÉES 397 


notensis rappellent beaucoup celles de P. Johnstoni Pocock, 
mais la forme de l’épigyne et, semble-t-il, celle de l'apophyse 
tibiale ne permettent pas d'identifier ces espèces. 

P. kibonotensis est également voisin, par la structure des orga- 
nes sexuels, des P. hühneli Simon 1890, natalius (Karsch) 1878 
(= spencerti Pocock 1896), pilipodus Strand 1913 et superciliosus 
L. Koch 1875, mais en diffère par la coloration du sternum, 
noire chez hühneli et pilipodus, ou par les dessins qui ornent 
cette pièce et qui sont réduits à un seul trait transversal chez 
natalius et superciliosus. 


2. Palystes afjinis n. Sp. 
(Fig. 16.) 


d : Coloration comme chez P. kibonotensis, avec les fémurs 
non rembrunis en dessous dans la moitié basale ; sternuim noir. 
Traits noirs des hanches diffus, s'étendant sur presque toute la 
surface inférieure de ces articles. Abdomen fauve obscur, mar- 
qué de 2 lignes longitudinales brunes, convergeant et réunies 
en arrière, atteignant presque les filières. Flancs mouchetés de 
brun. Pubescence comme chez P. kibonotensis G'. 

Pattes-mâchoires fauves, à tarses brun-noir, voisines de celles 
de P. ktbonotensis, dont elles se distinguent par l’'apophyse 
tibiale (vue en dessus) presque droite, à peine renflée à la 
base. Bulbe du même type que celui de P. ktbonotensis, mais 
avec la branche externe de l'U grêle, régulièrement atténuée en 
avant etrecourbée en forme de6 (fig. 16), comme chez P. natalius. 

Longueur totale, 19°", longueur du céphalothorax, 9%. 

Habitat: Usambara (1 G', type, sans date). 

P. afjinis se distingue des P. castaneus (Latr.) 1819, chaperti 
Simon 1881, cultrifer Pocock 1900, whiteae (Pocock) 1902, dont 
le sternum est également noir, par la structure des pattes- 
machoires. Ces organes sont très semblables à ceux de P. nata- 
lius (Karsch) 1878, dont P. affinis diffère à première vue par la 
coloration du sternum, jaune, coupé d’un trait transversal noir 
chez P. natulius. 


Rey. Suisse DE Zoo. T. 28. 1921. 97 


398 R. DE LESSERT 


Genre CLugiona Latreille 1804. 


1. Clubiona subtrivialis Strand 1906. 


(Fig. 19 à 22.) 


La © est très voisine de C. trivtalis C. L. Koch, dont elle se 
distingue aisément par sa taille plus forte, l'abdomen orné de 
dessins brun-rouge, la plaque de l’épigyne (fig. 22) formant en 
arrière une saillie plus développée et plus atténuée. La plaque 
est marquée en avant de réceptacles séminaux arrondis, plus 
écartés que chez C. trivialis, séparés par 2 canaux longitudinaux 
arqués, accolés en x. La saillie postérieure, légèrement variable, 
est parfois un peu anguleuse, comme la représentent, pour 
C. trivialis, Caxzer et KuLczynsxi 1891-97, Vol. 2, pl. 9, fig. 43. 
La marge inférieure des chélicères présente 3 dents. Bandeau 
très réduit, 3 fois plus court que le diamètre des yeux médians 
antérieurs. Nos exemplaires Q différeraient du type décrit par 
SrranD 1906, p.632 ; 1908, p. 25, d’Akaki, par la plaque de l’épi- 
gyne d’', seulement plus large que longue et la ligne des yeux 
postérieurs à peine recurvée. 

® : Longueur totale, 5 à 6""; longueur du céphalothorax, 
PR RE Cm 

d': Coloration comme chez la Q. Patte-mächoire fauve-tes- 
tacé, avec l’apophyse tibiale brun-noir, le bulbe en partie brun- 
noir. Tibia un peu plus court que la patella, muni en avant, du côté 
externe, d'une apophyse simple, dirigée en avant, presque 
accolée au tarse, un peu arquée en dedans et en bas, environ 
aussi longue que l’article, atteignant le ‘4 de la longueur du 
tarse. Cette apophyse, vue du côté externe, est un peu renflée 
à la base du bord inférieur, assez régulièrement atténuée vers 
l'extrémité qui est obtuse ou un peu obliquement tronquée 
(fig. 20). Tarse allongé, plus long que patella + tibia, à bords 
parallèles, obliquement tronqué à l'extrémité. Bulbe du même 
type que celui de C. trivialis (Cf. Cayzer et KuzLezyNski 1891-97, 


ARAIGNÉES 399 


Vol. 2, pl. 9, fig. 46), avec la lamelle interne plus étroite et pro- 
longée en stylus plus long. flagelliforme, très fin. Lame interne 
munie à la base, sur son bord externe, de 2 dents obtuses peu 
développées, noires; stylus recourbé obliquement en avant, 


Fic. 20. rc 225; Fic. 24: 


ÉG22 Fic 25: Fic. 26. 


Clubiona subtrivialis Strand. 
Br SN Bulbe. 


F1G. 20. — ©, Patte-mächoire gauche vue du côté externe. 
Fic. 21. — 5. Tibia de la patte-mächoire gauche vu par dessus. 
Fic. 22. — Q. Epigyne (sous l'alcool). 
Fi. 23. — Clubiona abbajensis kibonotensis n subsp. ©. Bulbe, 
. Fig. 2%. — Clubiona abbajensis kibonotensis n. subsp. ©. Epigyne {sous l'alcool). 
Fic. 25. — Clubiona abbajensis kibonotensis n. subsp. ©. Tibia de la patte- 
mâchoire gauche vu du côté externe. 
Fic. 26. — Clubiona abbajensis Strand G. Tibia de la patte-mâchoire gauche 


vu du côté externe. 


puis en arrière, parallèlement au bord externe, son extrémité 
filiforme atteignant le /,; basal du bulbe (fig. 19 et 20). 
Longueur totale, 4 à 5%%,5; longueur du céphalothorax, 2 à 
mu 
Habitat: Mérou, zone forestière des pluies (25 &, dont 
l’androtype, 20 ©, I. 


400 R. DE LESSERT 


2. Clubiona abbajensis Sirand 1906 et subsp. 
kibonotensis n. subsp. 


(Fig. 23 à 26). 


Je distingue parmi les nombreuses Clubiona de la collection 
Siôsrepr une forme si voisine de C. abhajensis qu’elle doit assu- 
rément lui être rapportée en qualité de sous-espèce (subsp. 
kibonotensis). Elle présente la même coloration, livrée et arma- 
ture des pattes que le type. L’épigyne n'offre pas non plus de 
caractères distinctifs bien nets : la fossette dont il est creusé est 
assez grande, subtriangulaire ou cordiforme, de ’/; environ 
plus large en arrière que longue (fig. 24). 

La disposition des yeux s’écarte en quelques points de la des- 
cription de SrRAND (1906, p. 632 ; 1908, p. 29 ; 1916, p. 86). 

® : Yeux antérieurs subégaux, en ligne droite, les médians 
(arrondis) un peu plus écartés l’un de l’autre que des latéraux 
(ovales), séparés par un intervalle un peu plus grand que leur 
diamètre. Yeux postérieurs subégaux, en ligne droite, les 
médians un peu plus écartés l’un de l’autre que des Jatéraux, 
séparés par un intervalle environ 3 fois plus grand que leur 
diamètre. Yeux médians des 2 lignes disposés en trapèze plus 
étroit en avant qu’en arrière, presque 2 fois plus large en arrière 
que long. 

Bandeau un peu plus court que le diamètre des yeux médians 
antérieurs. 

Deux dents égales à la marge inférieure des chélicères. 

Le G', qui correspond à ces ©, présente une patte-mâchoire 
dont le tibia est 1 '/ fois plus long que haut, de même longueur 
environ que la patella. L’apophyse tibiale, plus court que lPar- 
ticle, n'offre pas de dent antérieure comme chez le type ; elle 
est dirigée obliquement en bas et en avant, légèrement resser- 
rée vers le milieu etobliquement tronquée à l’extrémité (fig. 25). 
Vue d’en haut, elle est régulièrement atténuée et subaiguë, diri- 
gée obliquement en dehors. Bulbe réniforme, allongé, excavé 
du côté interne, obliquement tronqué à l’extrémité où 1l pré- 


ARAIGNÉES AO 1 


sente 2 petites apophyses subégales, dirigées obliquement en 
avant, mais n’atteignant pas le bord tarsal; lexterne (stylus) est 
en forme de pointe grêle et aiguë, l’interne, plus large et plus 


sale. est recourbée en bas à l'extrémité et obtuse (fig. 23). 
pate, 8. 2, 


® : Longueur totale, gum: longueur du céphalothorax, 4"*,7. 
a « DU ND done » » » HS ANAIPESET 


Habitat: Kibonoto, zone forestière des pluies, 2000 à 3500 m, 
(3 et 8 o', sans date). 

Bien que de taille un peu plus petite, des Clubiona de Kibo- 
scho se rattachent sans aucun doute au type de C. abbajensis. 
Le tibia des pattes-mâchoires du G' correspond à la description 
de SrTranp (1916, p. 87); vu du côté externe, cet article est 
aussi large que haut, 2 fois plus court que la patella et son apo- 
physe, aussi longue que Particle, présente à l’angle supérieur 
de la troncature une petite dent noire lui donnant une appa- 
rence bitide (fig. 26). Les yeux présentent la même disposition 
que chez la sous-espèce kibonotensis, avec les médians anté- 
rieurs séparés par un intervalle égal à leur diamètre. 
© : Longueur totale, 7%" ; longueur du céphalothorax, 
ER: » » FPE se » » » LL à 

Habitat: Kiboscho, 3000 m. (4, 89, Il). 

Découverte en Ethiopie, cette espèce paraît fort répandue 


3 tu tn , 


en Afrique centrale, surtout dans les régions élevées ; nous 
l'avons reçue de Karissimbi. 


3. Clubiona africana n. sp. 


(Fig. 27 à 29.) 


® : Céphalothorax jaune foncé, un peu rembruni en avant ; 
yeux situés sur des tachettes noires. Chélicères brun-rouge 
clair ; pièces buccales jaunes, teintées de brun-rouge. Sternum 
jaune ; pattes jaunes, un peu obscurcies vers l'extrémité. 
Abdomen blanc-testacé, sans trace de dessins. Pubescence du 
corps et des pattes d’un blanc argenté. 

Yeux antérieurs en ligne légèrement procurvée, subégaux, 
les médians un peu plus écartés l’un de lPautre que des latéraux, 


402 R. DE LESSERT 


séparés par un intervalle égal à leur diamètre. Yeux posté- 
rieurs subégaux, en ligne à peine recurvée, les médians d’1/s 
plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés par un 
intervalle un peu plus de deux fois plus grand que leur dia- 
mètre. Yeux médians des deux lignes subégaux, disposés en 
trapèze plus étroit en avant qu’en arrière et presque deux fois 
plus large en arrière que long. 

Bandeau très réduit, égal environ au '/; du diamètre des 
yeux médians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères pourvue de deux dents. 

Tibias I et II munis de 2-2 épines inférieures, protarses I et IT 
pourvus de deux épines inférieures basales ; tibia IIT présentant 
deux épines en dessous. 

Epigyne (sous l’alcool, fig. 29), formant une plaque peu dis- 
tincte, fauve-rougeûtre, subrectangulaire, à angles arrondis, 
d’5 environ plus longue que large. Cette plaque est creusée, 
dans sa moitié postérieure, d’une fossette assez profonde, aussi 
large que la plaque, deux fois plus large que longue, atténuée 
en avant, subtrapézoïdale avec les angles arrondis. Le milieu 
du bord antérieur de la fossette, plus obscur, forme une petite 
avance dans la fossette, qui est marquée en outre de deux 
réceptacles séminaux noirâtres allongés, claviformes, conver- 
geant en avant. Bord postérieur de la fossette mince et légère- 
ment procurvé. 

Longueur totale, 5 à 6"“; longueur du céphalothorax, 2,3 
AD Es 

d': Coloration et yeux comme chez la 9. Chélicères atténuées 
en avant et divergentes, mais non carènées. 

Pattes-mâchoires jaunes, à l'exception de l’apophyse tibiale 
supérieure qui est noire et le bulbe teinté de brun-rouge. 

Tihia à peine plus court que la patella, muni en avant, sur 
son bord externe, de deux apophyses courtes et connées, d’en- 
viron égale longueur. L’apophyse supérieure est spiniforme, 
droite et aiguë, dirigée en avant et un peu en bas ; l’inférieure 
est, vue du côté externe (fig. 28), large (aussi large que longue), 
translucide, son bord supérieur cachant un peu l’apophyse 


ARAIGNÉES 403 


Fic. 30. 


f 
CN 
74 
Fic. 32. Fic. 33. 
Clubiona africana n. sp. 
FiG. 27. — S. Patte-mâchoire gauche vue par dessous. 
F1G. 28. — ©. Patte-mächoire gauche vue du côté externe. 
FiG. 29. — ©. Epigyne (sous l'alcool). 
Clubiona sjostedti n. sp. ©. 
F1G. 30. — Bulbe. 
Fic. 31. — Patte-mâchoire gauche vue du côté externe. 
FiG. 32, — Patte-mächoire gauche vue par dessus. 
Clubiona sjüstedti var. spinigera n. var. ©. 
F1G. 33. — Tibia de la patte-mächoire. gauche vu du côté externe. 


supérieure. Vue par dessous, (fig. 27), l’apophyse inférieure 
paraît étroite et subaiguë, parallèle à la supérieure. 

Tarse environ aussi long que tibia + patella. Bulbe un peu 
dilaté et obliquement tronqué en avant, avec l'angle interne 


404 R. DE LESSERT 


de la troncature un peu saillant et aigu, visible de profil (fig. 28). 
Stylus naissant à l’angle antérieur externe du bulbe, dirigé en 
avant, puis coudé obliquement du côté interne et en avant, 
eflilé à l'extrémité, Conducteur du stylus naissant à la base du 
stvlus, du côté interne, dirigé obliquement du côté interne, 
assez large à la base, atténué en avant, son extrémité recourbée 
en crochet et visible de profil (fig. 27 et 28). Chez plusieurs 
exemplaires, le conducteur est en partie caché par le bord 
antérieur du bulbe. 

Abdomen présentant en dessus, sur toute sa longueur, un 
scutum fauve-rougeätre, faiblement chitinisé et qui peut passer 
inaperçu chez des individus capturés peu après la mue. 

Longueur totale, 5 à 7°"; longueur du céphalothorax, 2,2 à 
ARE 

Habitat: Kibonoto,zone des cultures (G‘9, types, VII-X), 
Lac des Hippopotames (2 G', 3, XII), Ngare na nyuki (2 9, 
XI), Mérou, zone inférieure (1 ®, sans date). 


4. Clubiona sjüstedti n. sp. 
(Fig. 30 à 32) 


(incomplet, sans abdomen). Céphalothorax brun-rouge, 
plus foncé en avant. Yeux situés sur des tachettes noires. Ché- 
licères, pièces buccales brun-rouge. Sternum brun-rouge en 
avant, graduellement éclairei en arrière. Pattes-mâchoires 
fauves, teintées de brun; bulbe brun-rouge. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux et subéquidistants, 
séparés par un intervalle un peu inférieur à leur diamètre. 
Yeux postérieurs subégaux, en ligne à peine recurvée, les 
médians plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés 
par un intervalle environ trois fois plus grand que leur dia- 
mètre. Yeux médians des deux lignes disposés en trapèze 
plus étroit en avant qu’en arrière et presque deux fois plus 
large en arrière que long, les antérieurs d’’3 plus gros que les 
postérieurs. 


Bandeau un peu plus court que le rayon des yeux médians 


ARAIGNÉES 405 


antérieurs. Chélicères projetées en avant, tronquées sur leur 
face interne qui est plane; bord supérieur de la troncature for- 
mant une fine carène incurvée, noire. Marge inférieure des 
chélicères pourvue de deux dents subégales rapprochées. 

Tibias Let Il des pattes présentant 2-2 épines inférieures ; pro- 
tarses antérieurs inermes ; tibias [IT pourvus de deux épines 
en dessous, vers le bord antérieur. 

Pattes-mâchoires (fig. 30 à 32). Tibia à peine plus long que la 
patella, faiblement élargi en avant, un peu plus long que large 
en avant, muni à son bord antérieur, du côté externe, d’une 
apophyse brun-noir, grèle, droite, subaiguë, accolée au tarse 
(fig. 32). Cette apophyse est plus courte que letibia et précédée, 
au bord externe de cet article, d’une saillie peu prononcée. 
Vu du côté externe, le tibia est deux fois plus long que large 
et l’apophyse est régulièrement atténuée, légèrement arquée 
en forme de sabre (fig. 31), Tarse un peu plus court que patella 
+ tibia. Bulbe sans stylus apparent, présentant en avant un 
conducteur de forme caractéristique, élargi en avant, cunéi- 
forme, échancré à son bord antérieur, atteignant presque 
l'extrémité du tarse (fig. 30). 

Longueur du céphalothorax, 4,5. 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1 , type, X;. 


C. sjüstedti var. spinigera n. var. 
(Fig. 33.) 


Un exemplaire & se distingue du type par les caractères 
suivants : l’apophyse tibiale (vue de profil) est un peu plus 
large à la base et un peu plus arquée, pourvue, vers le milieu 
de son bord supérieur, d’une dent spiniforme oblique (fig. 33). 

Abdomen gris-testacé, presque entièrement caché en dessus 
par un scutum brun-rouge, n'atteignant pas les filières en 
arrière. 

Longueur totale, 10"",5.; longueur du céphalothorax, 5 "". 

Même habitat que le type. 

C. sJüstedii est étroitement apparentée (? sous-espèce) à une 
forme du Natal, que je décrirai prochainement, dont le tibia 


406 R. DE LESSERT 


des pattes-mâchoires est plus court (aussi long que large) et 
cupuliforme, l’apophyse tibiale plus robuste, obliquement tron- 
quée en biseau à l'extrémité est précédée d’une saillie externe 
beaucoup plus développée. 


D: Clubiona godfreyt n. Sp. 
(Fig. 34 à 36.) 


cg : Céphalothorax fauve-rougeâtre. Yeux situés sur des 
tachettes noires. Chélicères brun-rouge. Pièces buccales fauve- 
rougeâtre. Sternum jaune, marqué de tachettes marginales 
brunes à l'insertion des pattes. Pattes jaune foncé. Abdomen 
blanc-testacé, couvert en dessus d’un scutum fauve-rougeûtre. 
Pubescence du corps et des pattes (très effacée) blanche. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux, subéquidistants, 
séparés par un intervalle d”*/3 environ plus petit que leur dia- 
mètre. Yeux postérieurs subégaux, en ligne droite, les médians 
un peu plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés 
par un intervalle deux fois plus grand que leur diamètre. Yeux 
médians des deux lignes subégaux, disposés en trapèze plus étroit 
en avant et presque deux fois plus large en arrière que long. 

Bandeau aussi long que le rayon des yeux médians anté- 
rieurs. 

Chélicères projetées en avant, tronquées sur leur face interne 
qui est plane ; bord supérieur de la troncature formant une 
carène arquée, noire. Marge inférieure des chélicères pourvue 
de deux dents. 

Tibias I et II présentant 2-2 épines inférieures ; protarses I 
et II pourvus de 1-1 épines en dessous ; tibias IT munis de 
deux épines en dessous, vers le bord antérieur. 

Pattes-mâchoires (fig. 34 à 36). Tibia, vu de profil, presque 
droit, à peine plus long que la patella, légèrement élargi vers 
l'extrémité et deux fois plus long que large à l’extrémité, muni 
à son bord antérieur externe d'une dent brun-noir dirigée en 
avant, obliquement tronquée à l'extrémité, avec l'angle supé- 
rieur arrondi, l’inférieur aigu (fig. 35). La base de cette apophyse 


VU PUS TSI 


ARAIGNÉES 407 


est en partie cachée par un bourrelet chitineux, clair, peu 
apparent, deux fois plus large que long. L’apophyse tibiale, 
vue par dessus (fig. 34), est triangulaire, subaiguë. Tarse un 
peu plus court que patella + tibia ; 
vu de profil, il est un peu arqué. Bulbe 
pourvu à son extrémité antérieure | 
de deux apophyses : l’interne (stylus) 


Fire. 34. res Se 


dirigée en avant et arquée, réguiière- 
ment atténuée vers l’extrémité ; l'ex- 
terne (conducteur) plus courte et plus 
large, dirigée obliquement en dedans 
vers le stylus, recourbée en crochet 
à l'extrémité (fig. 36). 

Abdomen présentant en dessus, sur 
presque toute sa longueur, un scutum 


faiblement chitinisé, ponctué, un peu 


TROIS large JUS l'abdomen. Clubiona godfreyi n sp. ©. 


Longueur totale, 5"",5 ; longueur 
l'e te] 


Fc. 34. — Tibia de la patte- 
du céphalothorax, Dee mâchoire vu par dessus. 
He lGbanoo one des 020" Libre de Te parte 


mâchoire vu du côté externe. 
F1c. 36. — Extrémité du bulbe. 


cultures (1 G', type, X). 

C. godfreyt est représenté au Natal 
par une forme très voisine, de taille plus grande et dont le 
tibia de la patte-mâchoire est nettement arqué et plus de trois 
fois plus long que large à l'extrémité. 


6. Clubiona kiboschensis n. sp. 
(Fig. 37, 38) 


g': Céphalothorax fauve-rougeâtre, avec les stries thora- 
ciques et la partie céphalique obscurcies. Yeux situés sur des 
tachettes noires. Chélicères, pièces buccales brun-rouge. 
Sternum et pattes fauve-rougeûtre, teintés de brun. Abdomen 
gris-testacé, partiellement recouvert d’un scutum brun-rouge. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux et subéquidis- 
tants, séparés par un intervalle un peu inférieur à leur dia- 


408 R. DE LESSERT 


mètre. Yeux postérieurs subéganx, en ligne droite, les 
médians un peu plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, 
séparés par un intervalle un peu plus de deux fois plus grand 
que leur diamètre. Yeux médians des deux lignes disposés en 
trapèze plus étroit en avant, presque deux fois plus large en 
arrière que long, les antérieurs un peu plus gros que les 

postérieurs. 
Bandeau vertical, un peu plus court que le rayon des yeux 
antérieurs. Chélicères atténuées et un peu projetées en avant, 
déprimées sur leur face interne 


fre 187; Frc- 08: 


qui est plane et présente une 
petite carène arquée à l’extré- 
mité; marge inférieure des chéli- 
cères pourvue de deux dents 
écartées, dont l'antérieure beau- 
coup plus robuste que la posté- 


rieure. 

Tibias des pattes antérieures 
présentant 2-1 ou 2-2 épines infé- 
Rae rieures ; protarses antérieurs 


Clubiona kiboschensis n. sp. ©. Inermes ou pourvus d'une seule 


URL EUR SP ARTE Tin épine inférieure basale ; tibias 
vue par dessous. IlT munis de deux épines en 
Fic. 38. — Patte-mâchoire gauche 


RS ETS dessous, vers le bord antérieur. 

Pattes-mâchoires fauve-rou- 
seûtre, avec le bulbe plus foncé (fig. 37 et 38). Tibia de même 
longueur que la patella et à peine élargi en avant; vu de 
profil, il est légèrement arqué, plus de deux fois plus long que 
large en avant, dépourvu d’apophyses, mais présentant à son 
extrémité antérieure, sur le bord externe un bourrelet chiti- 
neux transversal, à bord antérieur échancré, procurvé (fig. 38). 
Vue par dessus, l'extrémité inférieure de ce bourrelet est un 
peu saillante et en forme de petite dent. Tarse plus court que 
patella + tibia. Lobe externe du bulbe terminé en avant en 
pointe triangulaire dirigée obliquement en bas et surtout visible 
de profil. Bulbe (fig. 37) présentant en avant, du côté interne, 


Dé nhssnt. . "us 


ARAIGNÉES 409 


un stylus longitudinal noir, sinueux, régulièrement alténué 
en avant et aigu, n'atteignant pas l'extrémité du tarse et du 
côté externe un petit crochet noir, recourbé du côté externe 
‘conducteur). Le stylus et le conducteur sont du même type que 
chez C. godfreyr. 

Longueur totale, 5,5 à 7"%.; longueur du céphalothorax, 2,4 
à 30m 4. 

Habitat: Kiboscho, 3000 m. (2, dont le type, I. 

C. kiboschensis n’est pas sans affinités avec C. latitans Pavesi 
1883, du moins avec la forme décrite par Srranp 1908, p. 27, 
dont le tibia des pattes-mâchoires offre à lextrémité, du côté 
externe, une petite échancrure terminée par deux très petites 
dents et dont l’abdomen est pourvu d'un scutum), mais qui 
diffère de nos exemplaires par le bulbe pourvu d’une apophyse 


noire, d'apparence bifide. 


Genre CuiracanraiuM C.-L. Koch 1839. 


1. Chiracanthium hoget n. sp. 
(Fig. 39. 40.) 


œ : Céphalothorax fauve-rougeâtre, avec l'aire oculaire 
obscurcie. Chélicères, pièces buccales brun-noir. Sternum et 
pattes fauves. Abdomen et filières gris-testacé. Pubescence du 
corps blanche. 

Yeux antérieurs en ligne droite, les médians un peu plus gros 
que les latéraux, un peu plus écartés l’un de Pautre que des 
latéraux, séparés par un intervalle égal environ à leur diamètre. 
Yeux postérieurs en ligne faiblement recurvée, subégaux, 
subéquidistants, séparés par un intervalle environ double de 
leur diamètre. Yeux médians disposés en trapèze plus large 
que long, à peine rétréci en avant, les antérieurs un peu plus 
gros que les postérieurs. 

Bandeau vertical, plus court que le rayon des yeux médians 
antérieurs. Chélicères normales, projetées en avant ; marge 
inférieure munie de trois dents. 


Pattes : Fémurs I et IT pourvus de deux épines robustes 


410 R. DE LESSERT 


internes, subapicales ; tibias [| présentant en dessous une ving- 
taine d’épines inégales, irrégulièrement disposées et occupant 
presque toute la longueur de Particle ; protarses | munis en 
dessous de deux épines basales, d’une médiane et d’une apicale; 
bord inférieur des protarses IV offrant une dizaine d’épines 

inégales disposées en ligne longitudinale peu régulière. 
Pattes-mâchoires (fig. 39 et 40) jaunes, avec les tarses brun- 
noir. Tibia plus long (une fois et 


Fic. 39. Fic. 40. 


demie) que la patella, deux fois 
plus long que large, légèrement 
élargi en avant, et pourvu à l’extré- 
mité, du côté externe, d’une apo- 
physe brun foncé, grêle, de même 
longueur environ que l’article et, 
au bord interne, d'un petit appen- 
dice recourbé (mais sans dent 
supérieure comme chez C. aculea- 
tum). L’apophyse tibiale, vue de 
profil (fig. 40), est un peu coudée 
vers le ‘/; basal, puis dirigée en 


avant, droite, légèrement rétrécie 


1 a CET : RÉ FT 
Chiracanthium hoggt n. sp. ©. vers l’extrémité, qui est subaiguë. 
T 7) L 
F1c. 39. — Patte-mâchoire gauche Vue pal dessous (Big. 39), cette apo- 
vue par dessous. physe est un peu renflée à la 
Fre. 40.— Patte-mâchoire gauche 


LR HAE base, régulièrement atténuée et 

aiguë. Tarse plus long que tibia 
+ patella, prolongé en avant en rostre étroit, obtus, plus court 
que le bulbe. Partie basale du tarse obliquement tronquée et 
anguleuse du côté externe, prolongée en arrière en apophyse 
effilée, aiguë, presque droite, dirigée obliquement en arrière et 
en dehors, un peu plus courte que lapophyse tibiale. Bulbe 
(fig. 39) présentant un stylus noir, naissant au milieu du bord 
externe, recourbé en arrière, puis le long du bord interne 
jusqu’à l’extrémité d'un conducteur blanc, membraneux, arqué 
en croissant. Le bord externe du conducteur repose sur la 
branche interne d’un processus bitfide, brun foncé. 


ARAIGNÉES 411 


Longueur totale, 7,5 à 8°" ; longueur du céphalothorax, 3,5 
dons 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (6 G', dont le type, 
V-VIN). 

C. hoggi est très voisin, mais cependant bien distinct des 
C. abyssinicum Strand 1906, aculeatum Simon 1884, (? — 
istacum Cambridge 1874), geniculosum Simon 1886, melano- 
stoma Simon 1909, auxquels il ressemble par son apophyse 
tibiale et l’armature des pattes. Il est également étroitement 
apparenté à une espèce inédite du Natal, que je décrirai pro- 
chainement. 


2. Chiracanthium africanum n. sp. 


(Fig. 41 à 44.) 


Q : Céphalothorax fauve-rougeâtre, rembruni en avant. Yeux 
situés sur des tachettes noires. Chélicères, pièces buccales 
brun-noir. Sternum fauve, rembruni sur les bords. Pattes fauve- 
rougeâtre. Abdomen blanc-testacé. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux et subéquidis- 
tants, séparés par un intervalle égal environ à leur diamètre. 
Yeux postérieurs en ligne presque droite, à peine procurvée, 
subégaux, les médians à peine plus écartés l’un de l’autre que 
des latéraux", séparés par un intervalle environ double de leur 
diamètre. Yeux médians subégaux, disposés en trapèze plus 
large que long, à peine plus étroit en avant qu’en arrière. 
Bandeau un peu plus court que le rayon des yeux médians 
antérieurs. | 

Pattes : fémurs Tet IT pourvus d’une épine interne subapi- 
cale ; tibias I présentant une ou deux épines inférieures dans la 
moitié apicale, protarses | munis en dessous de deux épines 
basales et d’une apicale. 

Epigyne (fig. 44) présentant, près du pli épigastrique, une 


! Ce caractère, faiblement accentué, est exceptionnel chez le genre Chiracun- 
thium, où les yeux médians postérieurs sont généralement plus rapprochés 
l’un de l’autre que des latéraux, 


412 R. DE LESSERT 


rc. (42° 


Chiracanthium africanum n. sp. 


re rec eMlarsedela patte-mächoire vu par dessous. 
F1G. 42. — SG. Patte-mächoire gauche vue du côté externe. 
FrG. 43. — G. Extrémité du tibia vue par dessous et un peu du côlé externe. 
F1G. 44. — ©. Epigyne (sous l'alcool). 
Chiracanthium ludovici n. sp. ©. 

FiG. 45. — Paite-mâchoire gauche vue par dessous. 

FiG. 46. — Patte-mâchoire gauche vue du côté externe. 

F:G. 47. — Base du tarse et extrémité du tibia vus par dessus. 


fossette ovale, transversale, presque deux fois plus longue que 
large, bordée de brun, avec le milieu du bord postérieur un peu 
éclairei et dilaté. 

Longueur totale, 5 à 6"",5; longueur du céphalothorax, 2"",2. 

g: Coloration comme chez la © ; fémurs | pourvus de deux 
épines internes dans la moitié apicale ; tibias [ munis de 2-4 ou 
de 4-4 épines inférieures. 

Yeux comme chez la ©, avec les antérieurs et les médians 


postérieurs plus rapprochés. 


ARAIGNÉES 413 


Chélicères normales, longues, légèrement atténuées vers 
l'extrémité, à peine projetées en avant; marge inférieure 
inerme. 

Pattes-mâchoires (fig. 41 à 43), fauves, avec le tarse noirâtre. 
Tibia plus long que la patella; deux fois plus long que large, 
droit, à bords parallèles, muni à l'extrémité, au bord externe, 
d’une apophyse noire, grêle, dirigée en avant, un peu moins 
longue que l’article. Vue du côté externe (fig. 42), cette apo- 
physe est droite, à peine rétrécie en avant et divisée en deux 
tres petites dents à l'extrémité. Vue en dessous et un peu du 
côté externe (fig. 43), elle est arquée à la base. Extrémité du 
tibia munie en dessous, du côté interne, d’une petite saillie 
recourbée en dehors. Tarse plus long que patella + tibia, pro- 
longé en rostre triangulaire obtus, plus court que le bulbe. 
Tarse présentant, dans sa moitié basale, du côté externe, 
une saillie anguleuse et prolongé en arrière en apophyse 
arquée, aiguë, croisant l’apophyse tibiale et environ de même 
longueur que cette dernière. 

Stylus très fin, naissant vers le milieu du bord externe du 
bulbe, recourbé le long du bord interne jusqu’à l'extrémité 
d’un conducteur membraneux, digitiforme. Parallèlement au 
conducteur, du côté externe, se trouve un processus longitu- 
dinal noirâtre; légèrement élargi en avant, tronqué à l’extré- 
mité, avec l’angle externe arrondi, l'angle interne prolongé en 
petite épine noire (fig. 41). 

Longueur totale, 5"".; longueur du céphalothorax, 2,2. 

RIDE Sun 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1, 59, dont les 
types, IX, XII), Mérou (16°, 19, XII). 

Très voisin de C. mellitum Simon 1909, qui m'est inconnu en 
nature. 


3. Chiracanthium ludovici n. sp. 
(Fig. 45 à 47.) 


d : Céphalothorax et  chélicères fauve-rougeûtre. Yeux 
situés sur des tachettes noires. Pièces buccales fauve-testacé, 


Rev. Suisse DE Zoo. T. 28. 1920. 38 


AREA R. DE LESSERT 


teintées de brun. Sternum fauve-testacé, un peu rembruni sur 
les bords. Pattes testacées. Abdomen gris-testacé, moucheté 
de blanc. Filières testacées. 

Yeux antérieurs en ligne droite, subégaux, les médians pres- 
que deux fois plus écartés l’un de lautre que des latéraux, 
séparés par un intervalle un peu plus grand que leur diamètre. 
Yeux postérieurs en ligne droite, subégaux, subéquidistants, 
séparés par un intervalle d”’/; plus grand que leur diamètre. 
Yeux médians des deux lignes subégaux, disposés en trapèze 
à peine rétréci en avant et presque deux fois plus large que long. 

Bandeau vertical, environ égal au rayon des yeux médians 
antérieurs. Chélicères normales et presque verticales ; marge 
inférieure munie d’une dent robuste, suivie en arrière de deux 
denticules. Pattes : fémurs I et Il munis d’une épine subapicale 
interne ; tibias T pourvus de 3-2 épines inférieures ; protarses I 
présentant en dessous deux épines subbasales, L submédiane 
et une apicale. 

Pattes-mâchoires (fig. 45 à 47) testacées, avec les tarses un 
peu obscurceis. Tibia plus long (d”/3) que la patella, deux fois 
plus long que large, presque droit, à bord supérieur un peu 
convexe, pourvu à l'extrémité, du côté externe, d’une apophyse 
noire, plus courte que le diamètre de Particle, triangulaire, 
dirigée obliquement en avant, arquée en bas à l'extrémité, 
légèrement divergente. Bord antérieur du tibia présentant du 
côté interne une petite saillie obtuse. Tarse plus long que tibia 
+ patella, prolongé en rostre digitiforme obtus, un peu plus 
court que le bulbe. Partie basale du tarse obliquement tronquée 
et anguleuse du côté externe, prolongée en arrière en apophyse 
grêle, régulièrement atténuée vers l'extrémité qui est filiforme, 
dirigée obliquement en arrière et en dehors, arquée en bas, 
plus longue que l’apophyse tibiale et environ aussi longue que 
le diamètre du tibia. Bulbe (fig. 45) arrondi ; stylus noir, 
naissant au milieu du bord externe, recourbé en avant le long 
du bord interne, son extrémité filiforme et arquée opposée à 
celle d’un ruban chitineux brun-rouge, qui coupe obliquement 
la moitié antérieure du bulbe, puis est coudée et eflilée en avant. 


ARAIGNÉES 415 


; longueur du céphalothorax, 2"",5,. 


Finmm 


Longueur totale, 5 
MDI p. 


Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1 G', type, VIIT). 


4. Chiracanthium kibonotense n. sp. 
(Fig. 48 à 50.) 

g : Céphalothorax fauve-rougeâtre. Yeux situés sur des 
tachettes noires Chélicères et pièces buccales brun-noirûtre. 
Sternum et pattes fauve-rou- 
geâtre. Pattes-mâchoires fauve- 


Fic. 48. Fic. 49. 


rougeûtre, avec le tarse noirâtre. 
Abdomen blanc-testacé. 

Yeux antérieurs en ligne 
droite, subégaux et subéquidis- 
tants, séparés par un intervalle 
un peu plus grand que leur dia- 
mètre. Yeux postérieurs en ligne. 
droite, subégaux, les médians 
un peu plus rapprochés l’un de 
l’autre que des latéraux, séparés 
par un intervalle environ double 
de leur diamètre. Yeux médians 


des deux lignes disposés en tra- 


pèze plus large que long, à peine Chiracanthium hibonotense n. sp. 
s à EMA NET SE 3 =mAächoir 
plus étroit en avant qu’en ar-  F16-48. —Tarse de la patte-m ichoire 
vu par dessous. 


PIORe, les antérieurs un peu F16. 49. — Patte-mächoire vue par 
plus gros que Les postérieurs. dessus. 
Bandeau environ égalaurayon  Fic. 50. — Apophyse tibiale et tar- 


Be TE sale vues par dessous et un peu du 
des yeux médians antérieurs. 


côté externe. 
Chélicères normales, un peu 

projetées en avant, fortement atténuées vers l'extrémité ; marge 
inférieure munie de deux dents rapprochées. 

Pattes (en partie mutilées ou absentes) : fémurs I et IT pour- 
vus de deux épines internes dans la moitié apicale ; tibias pré- 
sentant 4-4 épines inférieures. 

Pattes-mâächoires (fig. 48 à 50). Tibia deux fois plus long que 


416 R. DE LESSERT 


la patella, trois fois environ plus long que large, presque droit, 
à bords parallèles, muni à l’extrémité, au bord externe, d’une 
petite apophyse noire, grêle, recourbée en dehors perpendicu- 
lairement à l’article, arquée en arrière en forme de griffe un 
peu renflée à la base (fig. 50). Extrémité du tibia munie en 
dessous, vers le bord interne, d’une petite saillie à bord anté- 
rieur recurvé. Le tibia présente en outre en dessus un denti- 
cule noir, subapical. Tarse un peu plus long que patella + tibia, 
prolongé en rostre digitiforme un peu arqué, environ aussi 
long que le bulbe ; partie basale du tarse obliquement tronquée 
du côté externe, avec l’angle antérieur de la troncature obtus, 
l'angle postérieur donnant naissance à une apophyse assez 
courte, dirigée obliquement en arrière et croisant l’apophyse 
tibiale (fig. 49). Cette apophyse est, vue en dessus, droite, 
triangulaire, aiguë ; vue de profil, elle est arquée et un peu 
plus longue que le tibia n’est large. Stylus naissant au bord 
externe du bulbe, recourbé en avant le long du bord interne 
(mais presque entièrement caché), puis sous le conducteur qui 
est membraneux, digitiforme et dirigé obliquement en avant. 
Le bulbe présente, près du conducteur, du côté externe, un 
petit processus divisé, par une échancrure antérieure, arrondie, 
assez profonde, en deux branches, dont l’interne est brune, 
l’externe testacée (fig. 48). 
Longueur totale, 8""; longueur du céphalothorax, 4". 
Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1 G', type, XII). 


5. Chiracanthium hewitti n. sp. 
(Fig. 51, 52). 


g': Céphalothorax jaune ; la région céphalique présente, sur 
la ligne médiane longitudinale; en arrière des yeux médians 
postérieurs, deux lignes brunâtres, rapprochées, réunies en 
arrière au niveau de la strie thoracique. En arrière des yeux 
latéraux, deux lignes incurvées; quelques traits rayonnants 
brunâtres sur la région thoracique. Yeux situés sur des tachet- 
tes noires. Chélicères fauve-rougeâtre. Pièces buccales fauves, 


ARAIGNÉES 417 


teintées de brun. Sternum et pattes jaunes. Abdomen blanc- 
testacé, concolore; filières testacées. 

Céphalothorax, vu de profil, convexe. 

Yeux antérieurs subégaux et subéquidistants, en ligne pres- 
que droite (à peine procurvée), séparés par un intervalle égal 
environ à leur diamètre. Yeux postérieurs subégaux, en ligne 
droite, les médians à peine plus rapprochés l’un de l’autre que 
des latéraux, séparés par un intervalle un peu plus grand que 


Fic. 51 
Chiracanthium hewitti n. sp. ©. 
Fic. 51. — Patte-mâchoire gauche vue par dessous. 
F1G. 52. — Patte-mâchoire gauche vue du côté externe. 


leur diamètre. Yeux médians des deux lignes subégaux, dis- 
posés en trapèze plus large que long et un peu plus étroit en 
avant. 

Bandeau vertical, plus court que le diamètre des yeux médians 
antérieurs. Chélicères verticales et normales ; marge inférieure 
carènée, inerme. 

Pattes longues et grèles ; fémurs I et IT pourvus d’une épine 
interne subapicale ; tibias | présentant 2-2 épines inférieures ; 
protarses | munis en dessous de deux épines basales. 

Pattes-mâchoires (fig. 51, 52), jaunes, avec le tarse un peu 
obscurci. Tibia d’un tiers plus long que patella, plus de deux 


418 R. DE LESSERT 


fois plus long que large, légèrement arqué, pourvu à l'extrémité, 
du côté externe, d’une apophyse noire. Vue du côté externe 
(fig. 52), cette apophyse est deux fois plus large que longue, 
tronquée en avant avec les angles arrondis. Vue en dessous 
(fig. 51), lapophyse tibiale est divergente et échancrée en 
avant, avec l'angle interne plus aigu que lexterne. Tarse de 
même longueur que tibia + patella, prolongé en rostre trian- 
gœulaire, obtus, deux fois plus court que le bulbe ; bord externe 
du tarse plus convexe que linterne dans la moitié basale. 
Bulbe (fig. 51) ovale, formé de deux lobes, dont l’externe est 
réniforme et porte à son extrémité, qui estobtusément tronquée, 
un petit crochet, surtout visible de profil (fig. 52). Lobe interne 
arqué et graduellement atténué en avant, présentant, près de 
l'extrémité, une petite épine noire oblique (stylus ?). 

Longueur totale, 4"",8; longueur du céphalothorax, 27,2. 

ibn 7s 

Habitat : Kibonoto, zone des cultures (1 G', type, sans date). 

L'absence d’apophyse basale sur le tarse des pattes- 
mâchoires est un caractère exceptionnel dans le genre Chira- 
canthium et qui rapproche C. hewitti de C. clavigerum Simon 
1897, simplicitarse 1910, (?) somalinum Pavesi 1895 et surtout de 
C. filipes Simon 1898 par la longueur et la gracilité de ses pattes. 

C. hewitti se différencie de cette dernière espèce par sa taille 
plus menue, l'abdomen sans tache obscure, les filières tes- 
tacées, les pattes non annelées, le tibia des pattes-mâchoires 
plus long que la patella, etc, 


Genre Crexus Walckenaer 1805. 


1. Ctenus spenceri F. O. P. Cambridge, 
subsp. Lerbigrada Des Arts 1912. 


C. herbigradus Des Arts ne se distingue guère de C. spenceri 
Cambridge que par sa taille moins grande et ne peut être con- 
sidéré, nous semble-t-il, que comme une forme géographique 
de cette espèce. 


ARAIGNÉES 419 


Les caractères de nos exemplaires du Kilimandjaro concor- 
dent avec ceux que donne Des Arrs dans son tableau synoptique, 
sauf en ce qui concerne le céphalothorax de la Q, qui est un 
peu plus petit que tibia + patella I. 

L'épigyne, fauve-testacé, est marqué de deux traits noirs 
écartés convergeant un peu en avant et présente en avant et de 
côté une fine ligne marginale brune, interrompue au milieu du 
bord antérieur. 

Chez la ®, les yeux médians postérieurs sont trois fois plus 
gros que les latéraux antérieurs et deux fois plus gros que les 
médians antérieurs. 

® : Longueur totale, 11 à 14"" ; longueur du céphalothorax, 
Haut 

g : Longueur totale, 9 à 10% : longueur du céphalothorax, 
AD TRE Ps etes À 

L’aire de distribution de C. spencerti doit être assez étendue ; 
le type est décrit par F. O. P. CAMBRIDGE (1898%p 23 Vples: 
fig. 9 et 10) de la Colonie du Cap ; SrranD (1907, p. 695) le cite 
de la même région et Des Arts (1912, p. 206, pl. 5, fig. 34, sub : 
C. herbigradus) du Transvaal. Nous l’avons nous-mêmes reçu 
de deux localités du Natal (CauBB). 


Habitat: Kibonoto, zone des cultures (7 &', 6 ®, X-XI1). 


2. Ctenus colonicus Des Arts 1912. 
(Fig. 53 à 55.) 


Plusieurs exemplaires Q de la Collection Siôsrepr présentent 
un épigyne semblable à celui de C. colonicus (Des Arrs 1912, 
pl. 2, fig. 28), également originaire du Kilimandjaro, auquel je 
les rapporte malgré de petites différences dans la longueur 
relative du céphalothorax et des pattes ! et la présence, chez nos 
individus, d’une épine interne sur le tibia 1. Le G que nous 
attribuons à C. colonicus offre une grande ressemblance avec 


1 D'après le tableau synoptique de Des Arrs, le céphalothorax serait plus 
grand que tibia + patella IT ; c'est l'inverse chez nos individus. 


420 R. DE LESSERT 


C. canonicus (Des ArTs 1912, pl. 3, fig. 46), qui a été probable- 
ment capturé aux Monts Ngowi (S.-E. du Kilimandjaro). 

Anahita kiwuensis (Srraxn 1916, p. 88) doit être une forme 
très voisine de C. colonicus Des Arts. 

L'épigyne des Q (fig. 55) forme une plaque brun-rouge, 
bombée, un peu plus large que longue, légèrement dilatée en 
arrière, bordée latéralement de deux taches longitudinales 
brun-noir et présentant, près du bord postérieur, de chaque 
côté, une petite dent arquée en dedans et peu apparente. 


Fic. 54 
BIG! 
ee LT 
Ctenus colonicus des Arts. 
FiG. 53. — Œ. Patte-mâchoire gauche vue du côté interne. 
F1G. 54. — GG. Tarse vu par dessous. 
F16. 55. — ©. Epigyne (sous l'alcool). 


® : Longueur totale, 10,5 à 17%; longueur du céphalo- 
thoragoem Etapes 

© : Céphalothorax brun-rouge, éclairei sur les bords et pré- 
sentant une bande médiane étroite, jaune, élargie au nouveau 
de la strie thoracique, puis en avant sur la région céphalique. 
Yeux situés sur des taches noires. Chélicères brun-rouge. 
Pièces buccales, sternum jaunes. Pattes jaunes, avec les fémurs 
tachés de noirâtre en dessus, les protarses et les tarses brun- 
rouge. Abdomen gris-testacé, tacheté de noir ; en avant, une 
zone médiane lancéolée claire, accompagnée de deux taches 


ARAIGNÉES 421 


noires latérales antérieures. Deux séries longitudinales de 
taches noires dans la moitié postérieure. Région ventrale gris- 
testacé, mouchetée de noir, avec une large bande médiane uni- 
colore. 

Pubescence des parties claires du céphalothorax blanchätre ; 
celle de l’abdomen fauve. 

Yeux de la 2"*ligne, vus par devant, dessinant une ligne pro- 
curvée, les latéraux deux fois plus petits que les médians, 
ovales et obliques. Yeux médians des deux lignes, vus par des- 
sus, disposés en trapèze plus étroit en avant qu'en arrière, 
deux fois plus large en arrière que long, les antérieurs d”'/s 
plus petits que les postérieurs. 

Bandeau vertical, un peu moins haut que le diamètre des 
yeux médians antérieurs. 

Quatre dents subégales à la marge inférieure des chélicères. 

Tibias I présentant 5-5 épines inférieures et 2 latérales de 
chaque côté ; protarses | munis de 3-3 épines en dessous (mais 
sans épine médiane apicale) et de trois latérales de chaque 
côté. Protarse [IV droit. 

Pattes-mâchoires (fig. 53 et 54) longues et grêles, jaunes. 
Patella allongée, deux fois environ plus courte que le tibia ; ce 
dernier article est droit, légèrement élargi en avant, quatre fois 
plus long que large à l’extrémité antérieure, pourvu d’une 
petite saillie subapicale supérieure obtuse (mais dépourvu d’apo- 
physe) et de trois longues épines internes dans la moitié basale. 

Tarse court et large, deux fois plus court que le tibia, assez 
fortement dilaté du côté externe, terminé en rostre triangulaire 
obtus, plus de deux fois plus court que le bulbe. Ce dernier 
organe (fig. 54) est irrégulièrement ovale ; il présente, vers le 
milieu, un processus malléiforme brun foncé et, au bord interne, 
un stylus arqué en croissant, régulièrement atténué vers l’ex- 
trémité, qui est un peu renflée. 

Longueur totale, 11%" ; longueur du céphalothorax, 5,7. 

Mibia = 6"#;6;: 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (3 c', dont l’andro- 
bype;.7 © ,>NIIT). 


ESS 
[el 
ND 


R. DE LESSERT 


3. Ctenus spectabilis n. sp. 
(Fig. 56 à 58.) 


Espèce inédite, remarquable par la longueur inusitée de 
l’'apophyse tibiale du G° et qui paraît se rattacher au 5° groupe 
du genre Ctenus de Simon (1909, p. 358). 

Q : Céphalothorax noirâtre, marqué de lignes divergentes et 
anastomosées plus foncées ; une bande médiane, faiblement 
rétrécie en avant, et une étroite bande submarginale jaunes. 
Yeux situés sur des taches noires. Chélicères fauves, rayées de 
noirâtre. Pièces buccales, sternum jaune clair. Pattes jaune 
foncé. Abdomen testacé, densément ponctué et tacheté de noir, 
avec une zone médiane antérieure éclaircie, bordée en avant 
de deux taches allongées, suivies en arrière de deux séries 
longitudinales de taches atteignant les filières (plus nettes chez 
le o‘). Région ventrale gris-testacé, mouchetée de noir. Pubes- 
cence effacée, celle de labdomen formée de poils fauves. 

Yeux médians antérieurs séparés par un intervalle égal envi- 
ron à leurrayon. Yeux de la 2“ ligne, vus par devant, dessinant 
une ligne presque droite par leurs bases, les latéraux deux fois 
plus petits que les médians ; ces derniers sont séparés l’un de 
l’autre par un intervalle égal à leur diamètre et des latéraux 
par un intervalle trois fois plus petit. Yeux médians des deux 
lignes, vus par dessus, disposés en trapèze plus étroit en avant 
qu'en arrière, trois fois environ plus large en arrière que long, 
les antérieurs d’/3 plus petits que les postérieurs. 

Bandeau vertical, égal environ au diamètre des yeux médians 
antérieurs. 

Quatre dents subégales à la marge inférieure des chélicères. 

Tibias I présentant 5-5 épines inférieures (mais sans épines 
latérales). Protarses I munis de 3-3 épines en dessous (mais 
sans épine médiane apicale). 

Epigyne (fig. 58) en plaque fauve-testacé, plus large que lon- 
gue, pourvue de chaque côté, près du bord postérieur, d’une 
dent robuste, dirigée obliquement en dedans, et bordée de 
brun-rouge. 


ARAIGNÉES 423 


Longueur totale, 8 à 10"" ; longueur du céphalothorax, 


SHC A 4m, CE bia I). 


g': Coloration et caractères morphologiques comme chez 


la ®, mais tibias et protarses | munis de deux épines latérales 


de chaque côté ; tibias [ pourvus en dessous d’une épine mé- 


diane apicale. Protarses IV droits. 


Pattes-mâchoires (fig. 56 et 57) jaunes, avec l’apophyse tibiale 


et le bulbe teintés de brun- 
rouge. Patella plus courte que le 
tibia, deux fois plus longue que 
large en avant. Tibia un peu 
dilaté vers l'extrémité, deux fois 
plus long que large en avant, 
présentant dans la moitié anté- 
rieure, au bord externe, une lon- 
gue apophyse légèrement diver- 
gente, dirigée en avant, dépas- 
sant par avant la base du tarse. 
Vue par dessous (fig. 56), cette 
apophyse est arquée ; son extré- 
mité antérieure est brusque- 
ment terminée en pointe noire, 
dirigée en dedans. Vue du côté 
externe (fig. 57), l'apophyse ti- 
biale est plus de trois fois plus 
longue que large, à bords pres- 
que parallèles, obtusément tron- 
quée à l’extrémité et pourvue 
d'une saillie basale inférieure 
obtuse. Tarseplus long que tibia, 


F1G. 58. 


Ctenus spectabilis n. sp. 
F1ic. 56. — &. Patte-mâchoire 
gauche vue par dessous. 
F1G. 57. — à. Patte-mâchoire gauche 
vue du côté externe. 
F1G. 58. — Q. Epigyne (sous l'alcool). 


à bord interne presque droit, à bord externe nettement convexe, 


terminé en rostre triangulaire trois fois plus court que le bulbe. 


Ce dernier organe présente, vers le milieu, un petit processus 


claviforme et, du côté interne, un court stylus noir, arqué 


(fig. 56). 


424 R. DE LESSERT 


Le 


Longueur totale, 6"",5 ; longueur du céphalothorax, 3"",5 
(= tibia): 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (5 G', 2 ©, dont les 
types, XII). 


Genre Casrraxerra Keyserling 1879. 


l. Castianeira mestrali n. sp. 
(Fig. 59 à 61.) 


® : Céphalothorax, face antérieure des chélicères, majeure 
partie des pièces buccales, sternum brun-noir. Face posté- 
rieure des chélicères, pattes-mâchoires fauve-rougeûtre. Pattes 
fauve-rougeâtre, avec tous les fémurs, les tibias et protarses IV 
rembrunis. Abdomen noir. Pubescence et dessins presque 
complètement effacés, formés de poils blancs, plumeux. Une 
touffe de poils blancs au dessus des filières. 

Céphalothorax ovale large, chagriné, presque plan en dessus ; 
région frontale beaucoup plus étroite (1,2) que la plus grande 
largeur du céphalothorax (1"",9). Sternum chagriné. 

Yeux antérieurs en ligne procurvée (une ligne tangente à. 
la base des médians passerait près du centre des latéraux), les 
médians d’1/s plus petits que les latéraux qui sont ovales et 
obliques, deux fois plus écartés l’un de l’autre que des laté- 
raux, séparés par un intervalle d'1}; plus petit que leur dia- 
mètre. Yeux postérieurs gros, subégaux, en ligne faiblement 
procurvée (une ligne tangente au bord postérieur des latéraux 
couperait un peu la base des médians), les médians deux fois 
plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés par un 
intervalle à peine plus petit que leur diamètre. Yeux médians 
disposés en trapèze plus étroit en avant, un peu plus large en 
arrière que long, les postérieurs d'1/3 plus gros que les anté- 
rieurs. Yeux latéraux des deux lignes séparés par un inter- 
valle égal au rayon des yeux latéraux postérieurs. 

Bandeau vertical, d’!/; plus long que le diamètre des yeux 
médians antérieurs. 


ARAIGNÉES 425 


Chélicères robustes et convexes en avant ; marge inférieure 
pourvue de deux longues dents contiguës. 

Pattes : tibias I munis en dessous de une ou deux faibles épines 
submédianes, sans épines latérales ; protarses I pourvus de 2-2 
épines inférieures. 

Abdomen ovale, pourvu d’un très petit scutum antérieur. 

Epigyne brun-noir, finement strié transversalement, à peine 
distinct de la région épigastrique £ ne 
ne ? ; IG. 99. Fic. 60. 
(également brun-noir, bombée 
et fortement chitinisée), présen- 
tant à sec deux dépressions ar- 
rondies, mal définies, séparées 
lune de l’autre par un intervalle 
deux fois plus grand que leur dia- 
mètre, et du bord postérieur par 
un intervalle égal à leur diamètre 
(fig. 61). 

Longueur totale, 6 à 6,5; 


longueur du  céphalothorax, 
DO 


g' : Coloration, yeux et épines 
comme chez la ©. 


Fic. 61. 


Abdomen cuirassé en dessus AIRE , 
Castianeira mestrali ne Sp. 


d’un scutum chagriné le recou- F1G. 59. — ©. Patte-mächoire gauche 
vrant presque en entier et, en vue du côté interne. 
dessous, d’un scutum ventral Pic. 40,6: Bulbe:) 42 
chagriné, à bords parallèles s’é- RO a nn nn 
tendant du pli épigastrique presque jusqu'aux filières. 
Pattes-mächoires (fig. 59 et 60) brun-rougeâtre clair. Tibia à 
peine plus long en dessus que la patella, plus long que large 
{mais non deux fois), présentant à l'extrémité, du côté interne, 
une carène un peu oblique, terminée en angle droit et arrondi 
en dessus, en angle aigu du côté inférieur (fig. 59). Tarse deux 
fois plus long que patella + tibia, deux fois plus long que large 
dans la moitié basale, régulièrement atténué en avant. Bulbe 


arrondi à la base, piriforme, terminé en petit stylus noir, 


426 R. DE LESSEBT 


_enroulé en spirale, n’atteignant pas l'extrémité du tarse 
(fig. 60). 

Longueur totale, 5%%,5 ; longueur du céphalothorax, 2"",6. 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (3S, 29, types, 
IX-X). 

Differe des espèces typiques du genre par le trapèze des 
yeux médians un peu plus large en arrière que long et l’arma- 
ture des tibias 1, semblable à celle de C. {?) depygata Strand 
1916. 


2. Castianetra {?) kibonotensis n. sp. 
(Fig. 62 à 65.) 


Q : Céphalothorax (fig. 62) jaune foncé, taché de brun-noir 
comme suit : sur la région thoracique une ligne marginale 
étroite, fortement élargie en taches au niveau de l'intervalle 
des hanches, deux larges bandes médianes marquées de traits 
rayonnants plus obscurs, irrégulièrement et profondément 
découpées à leur bord interne. Strie thoracique marquée d’un 
trait noir. Région céphalique brun-noirâtre, avec l’aire oculaire 
noire, marquée, en arrière des yeux médians postérieurs, d'une 
ligne jaune, dilatée en arrière. 

Chélicères brun-rouge foncé, rayées de noirâtre. Pièces buc- 
cales, sternum jaunes, teintés de brun. Pattes jaunes, pictées 
et annelées de brun-noir : hanches jaunes ; fémurs assez den- 
_Sément ponctués de brun-noir (ces points formant en dessous 
deux lignes longitudinales) avec un anneau apical interrompu en 


dessus ; patellas ornées en dessus d’une tache apicale ; tibias et 


protarses tachetés de noir, fortement rembrunis aux pattes pos- 
térieures ; tarses jaunes, concolores. Abdomen noirâtre, avec 
une bande médiane testacée, n’atteignant pas les filières et 
quelques traits testacés obliques (la pubescence formée de poils 
plumeux, blancs, est presque complètement effacée). Région 
ventrale testacée. Filières cerclées de noir. 

Céphalothorax ovale large, finement chagriné, plan en dessus ; 
région frontale (1"%,6) environ deux fois plus étroite que la 
plus grande largeur du céphalothorax (2"",7). 


ARAIGNÉES 427 

Yeux antérieurs en ligne faiblement procurvée, les médians 
d’1/3 plus gros que les latéraux, deux fois plus écartés l’un de 
l’autre que des latéraux, séparés par un intervalle égal environ 
à leur rayon. Yeux postérieurs en ligne procurvée, une ligne 
tangente au bord antérieur des médians passerait près du centre 


F1G. 63. 


F1G. 65. 


Castianeira (?) kibonotensis n. sp. 


F1c. 62. — ©. Céphalothorax. 

Fi. 63, — ©. Patte-mâchoire gauche vue du côté interne. 
F1G.164, —" cg "Bulbe. 

Fic, 65, — Q. Epigyne (sous l'alcool). 


des latéraux, subégaux, les médians plus écartés lun de l’autre 
que des latéraux, séparés par un intervalle égal environ à leur 
diamètre. Yeux médians, vus en dessus, disposés en carré, les 
antérieurs un peu plus gros que les postérieurs. 

Yeux latéraux des deux lignes séparés par un intervalle égal 
environ au rayon des latéraux postérieurs. 


428 R. DE LESSERT 


Bandeau vertical, égal au diamètre des yeux médians anté- 
rieurs. Marge inférieure des chélicères munie de deux dents. 

Tibias et protarses I pourvus de 2-2 épines inférieures, mais 
sans épines latérales. 

Abdomen pourvu d’un très petit scutum antérieur triangu- 
laire, taché de noir. 

Epigyne (fig. 65) formant une plaque fauve-rougeälre arrondie, 
environ aussi longue que large et ornée de deux réceptacles 
séminaux plus foncés en forme de S, adossés et rapprochés sur 
la ligne médiane longitudinale. Desséchée, la plaque de Pépi- 
gyne présente une dépression en forme de U. 

Longueur totale, 9"" ; longueur du céphalothorax, 4". 


g' : Coloration comme chez la ®, mais plus obscure ; abdo- 
men noirâtre, avec une zone médiane testacée, ornée en arrière 
de quelques chevrons noirâtres. 

Yeux et épines des pattes comme chez la ©. 


Abdomen cuirassé en dessus d’un scutum chagriné, brun- 
rouge taché de noir, atteignant le milieu de la longueur de 
l’abdomen, atténué et tronqué en arrière. Région épigastrique 
fauve-rouge, fortement chitinisée. 

Pattes-mâchoires (fig. 63 et 64) fauve-rougeâtre, avec le bulbe 
plus foncé. Tibia à peine plus long en dessus que la patella ; vu 
du côté interne (fig. 63), il est un peu plus long que large à la 
base, rétréci vers l'extrémité, excavé en dessous, sauf à la base. 
Bord antérieur du tibia formant, du côté interne, un bourrelet 
arqué. 

Tarse étroit, longuement atténué en avant, deux fois environ 
plus long que tibia + patella et plus de deux fois plus long que 
large dans la moitié basale. Bulbe piriforme, fortement arrondi 
à la base, graduellement atténué en avant et terminé en stylus 
noir dont l’extrémité, arquée en accent et dirigée obliquement 
en avant, n’atteint pas l'extrémité du tarse (fig. 64). 

Longueur totale, 8"",5 ; longueur du céphalothorax, 3°",8. 


Habitat: Kibonoto, zone des cultures (1 &, 1 ®, types, 
II). 


© 


ARAIGNÉES 42 


Genre Copa Simon 1885. 


_1. Copa benina Strand 1916 [?1. 
(Fig. 66 à 69.) 


Si l’on admet, comme je le crois, que SrranD (1916, p. 93) a 
décrit son gynetype de Copa benina du Rouvenzori sur un 
exemplaire Q dont l'abdomen était accidentellement dépourvu 
des dessins que forme la pubescence, nous pouvons rapporter 
sans hésitation à cette espèce des individus, en meilleur état 
de conservation, du Kilimandijaro, dont Pépigyne, la disposition 
des yeux etc..., sont tout à fait semblables à celles du type de 
C. benina. Nous décrivons ici le c‘, que SrraNp n’a pas connu. 

Q : Céphalothorax (fig. 66) jaune, marqué de 2 bandes mé- 
dianes longitudinales légèrement incurvées, réunies en avant 
et de 2 bandes marginales plus étroites, formées de pubes- 
cence brun-noir. Aire oculaire noire. Chélicères, pièces buc- 
cales, sternum, pattes d’un jaune plus ou moins obscur. Pattes 
tachetées de noirâtre à la base des épines ; tibias et protarses IV 
parfois vaguement annelées de noirâtre. Abdomen (fig. 66) tes- 
tacé, à pubescence blanche, orné de dessins noirs (générale- 
ment effacés chez nos exemplaires, comme chezle type de SrranD 
(1916, p. 93); dans la moitié antérieure, 4 taches disposées en 
rectangle ; en arrière de ces taches une série de lignes trans- 
versales ondulées et anguleuses, s'étendant sur les flancs. 
Filières testacées. Pubescence formée de poils plumeux. 

Céphalothorax lisse, plan en dessus; région frontale presque 
deux fois plus étroite que la plus grande largeurdu céphalothorax. 

Yeux antérieurs en ligne faiblement procurvée (droite par 
leurs bases), les médians deux fois plus gros que les latéraux, 
deux fois plus écartés l’un de l’autre que des latéraux, séparés 
par un intervalle égal environ à leur rayon. Yeux postérieurs 
en ligne nettement procurvée (une ligne tangente au bord pos- 
térieur des latéraux couperait une partie du bord antérieur des 
médians), subégaux et subéquidistants, séparés par un inter- 


Revue Suisse DE Zoozocte ‘L. 28. 1921. 39 


430 R. DE LESSERT 


valle un peu inférieur à leur diamètre. Yeux médians, vus par 
dessus, disposés en rectangle à peine plus long que large et à 
peine élargi en avant, avec les antérieurs un peu plus gros que 
les postérieurs. Yeux latéraux des deux lignes séparés par un 
intervalle plus petit que le diamètre des latéraux antérieurs. 


F1c. 66. 


Fic. 68. 


Copa benina Strand. 
F1G. 66 — ©. Corps vu par dessus, 


Fic. 67. — SG. Patte-mächoire gauche vue du côté interne. 
Fic. 68. — &. Bulbe. 


Fic. 69. — ©. Epigyne {sous l'alcool). 

Bandeau vertical, deux fois plus haut que le diamètre des 
yeux médians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères munie de 2 dents. 

Tibias et protarses [ pourvus de 2-2 épines inférieures, mais 
sans épines latérales. 

Abdomen présentant en avant un petit scutum triangulaire. 

Epigyne orné sous l'alcool (fig. 69) d’une tâche noirâtre longi- 
tudinale, dilatée en avant, présentant de chaque côté, en arrière, 
une fine ligne brune dessinant un 6. Desséchées, ces figures 
forment deux fossettes arrondies, assez profondes, séparées 
l’une de l'autre par un intervalle égal environ à leur diamètre 
et du pli épigastrique par un intervalle plus petit. 


ARAIGNÉES 431 


_ 


Longueur totale, 7 à 9"",5; longueur du cépalothorax, 3"",5 
FA 

d' : Caractères et coloration comme chez la ©, avec le scutum 
abdominal plus allongé, atteignant environ la moitié de la lon- 
gueur de l'abdomen. 

Pattes-mâchoires (fig. 67 et 68) jaunes, avec le bulbe brun- 
noir (du moins le tube spermatophore et le stylus). Patella cupu- 
liforme, d'environ même longueur en dessus que le tibia; ce 
dernier article est court et large ; vu de profil, il est d’1}; plus 
long que haut, son bord antérieur interne formant une carène 
dont l’angle supérieur est avancé en petite saillie triangulaire 
(fig. 67). Tarse étroit, longuement atténué en avant dans la ‘2 api- 
cale, plus de deux fois plus long que patella + tibia et plus de 
deux fois plus long que large dans la moitié basale, presque 
entièrement occupé en dessous par un bulbe irrégulièrement piri- 
forme et rétréci en avant. Le bulbe est pourvu à son extrémité, qui 
est tronquée, d’un court et fin stylus, coudé en >, très court, 
atteignant, mais ne dépassant pas, l'extrémité du tarse (fig. 68). 

Longueur totale, 7"" ; longueur du céphalothorax, 3"",3. 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (159, 6 ©‘, dont 
l’androtype, VII). 

Les espèces du genre Copa connues d'Afrique sont : C. age- 
lenina Simon 1910 (Kalahari), C. auroplumosa Strand 1907 
(Nossi-Bé), C. flavoplumosa Simon 1886 (Côte occid. d'Afrique), 
C. lacustris Strand 1916. (Lac Albert), C. lineata Simon 1903 
(Madagascar) et C. longespina Simon 1909 (Côte occid. d’Afri- 
que). 

Genre Merenius Simon 1909. 


1. Merenius simont n. sp. 
(Fig. 70 à 73.) 


® : Céphalothorax, chélicères, pièces buccales, sternum, 
pattes-màchoires brun-noirâtre plus ou moins obscur, à pubes- 
cence blanche!. Aire oculaire noire. 


1 La pubescence des diverses parties du corps est formée de poils plumeux. 


432 R. DE LESSERT 


PA] 


Hanches des pattes I noirâtres, hanches des autres pattes 
jaune-olivâtre. Pattes I et IT : fémurs noirs avec l’extrémité 
testacée ; patellas et tibias jaune-olivâtre, rayés de noirâtre en 
dessous ; protarses et tarses jaune-olivâtre, teintés de noirâtre. 
Pattes ITT comme I et Il, mais avec les tibias et protarses rayés 


Frc. 70. Rire Zi: Frc. 72. 


Merenius simoni n. sp. 


Fic. 70, — GS. Patte-mächoire gauche vue du côté interne. 
F1. 71. — ©. Corps. 

F1G. 72. — SG. Extrémité du bulbe. 

Fic. 73. — ©. Face ventrale de l’abdomen. 


de noirâtre en dessus. Pattes IV noires, à l’exception d’un an- 
neau médian testacé sur les fémurs et une tache testacée à 
l'extrémité des fémurs et tibias ; tarses noirâtres. Pubescence 
des pattes blanche. Abdomen (fig. 71) noir, orné de dessins 
formés de pubescence blanche : dans la première moitié, une 
étroite bande antérieure marginale, reliée à deux dilatations 
transversales postérieures, dont l’antérieure anguleuse, la pos- 
térieure prolongée sur les flanes et sur la face ventrale, formant 
ceinture. La moitié postérieure de l'abdomen présente une 
large bande transversale noire, puis, jusqu'aux filières, une 


RAS. À 


ARAIGNÉES 433 


zone blanche coupée de traits transversaux noirs. Une touffe 
de poils blancs au dessus des filières. 

Face ventrale : région épigastrique noire ; en arrière, une 
large bande transversale blanche, puis une zone postérieure 
noire, marquée de deux taches blanches obliques (fig. 73). 

Céphalothorax {fig. 71) ovale-allongé, finement chagriné, 
beaucoup plus long que large (mais non deux fois) ; vu de pro- 
fil, il est faiblement convexe en dessus. Sternum chagriné. 

Yeux antérieurs (vus par devant) subégaux (les latéraux sont 
obliques et ovales), en ligne nettement procurvée (une ligne 
tagente au bord inférieur des médians passerait près du centre 
des latéraux), les médians deux fois plus écartés l’un de l’autre 
que des latéraux, séparés par un intervalle d’'/; plus petit que 
leur diamètre. Yeux postérieurs subégaux, en ligne recurvée 
(une ligne tangente au bord postérieur des médians passerait 
près du centre des latéraux), les médians un peu plus écartés 
l'un de l’autre (d”'/4 environ) que des latéraux, séparés par un 
intervalle deux fois environ plus grand que leur diamètre. 
Yeux médians disposés en trapèze plus étroit en avant, beaucoup 
plus large en arrière que long, les antérieurs un peu plus gros 
que les postérieurs. d 

Bandeau vertical, d”‘/; plus long que le diamètre des yeux 
médians antérieurs. 

Marge inférieure des chélicères armée de deux petites dents. 

Tibias et protarses [ pourvus de 2-2 épines en dessous, sans 
épines latérales. 

Abdomen (fig. 71) ovale allongé, environ deux fois plus long 
que large, un peu élargi dans la moitié postérieure, relié au 
céphalothorax par un pédicule cylindrique et muni en dessus 
d'un scutum chagriné assez large, arrondi en arrière, dépassant 
un peu en arrière le milieu de l'abdomen. Région épigastrique 
indurée, finement chagrinée, offrant un épigyne (fig. 73) en 
plaque indistincte, environ aussi large que longue, ornée en 
avant de deux taches circulaires contiguës et au bord posté- 
rieur de deux petites taches réniformes un peu divergentes ; 


43% R. DE LESSERT 


ces 4 taches plus ou moins distinctement reliées et formant une 

figure rectangulaire accompagnée d’un point noir de chaque 

côté. Hesséchée, la plaque de lépigyne est finement striée 

transversalement et présente en arrière deux fossettes circu- 

laires séparées par un intervalle environ égal à leur diamètre, 
F 


Longueur totale, 6,5 à 7%%,5 ; longueur du céphalothorax, 
FE EU | : larceur 2mm 
, le) , . 


g' : Coloration, yeux et épines comme chez la Q. 

Pattes-mâchoires (fig. 70) brun-noir. Tibia, vu de profil, à 
peine plus long en dessus que la patella, d”’/; plus long que 
large à la base. Tibia un peu renflé à la base en dessous, atté- 
nué vers l’extrémité qui est prolongée du côté interne en 
lamelle arrondie, un peu arquée, accolée à la base du tarse 
(fig. 70). Tarse étroit et arqué, deux fois plus long que tibia + 
patella, plus de deux fois plus long que large dans la moitié 
basale, régulièrement atténué dans la moitié apicale. Bulbe en 
forme de poire, dont la tige est prolongée en stylus brusque- 
ment dilaté à l'extrémité en forme de toupie, n’atteignant pas 
tout à fait l’extrémité du tarse (fig. 72). 

Abdomen légèrement piriforme, entièrement cuirassé en 
dessus d’un scutum chagriné ; région ventrale présentant un 
scutum épigastrique et un scutum ventral chagrinés ; le scutum 
ventral, assez étroit et à bord presque parallèles, s’étend du 
pli épigastrique aux filières. 

Longueur totale, 6"" à 6"%,5 ; longueur du céphalothorax, 
AR RE a 2e 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (13 ©, 7 g', dont 
les types; VIIT,. 


Surtout voisin de Merenius plumosus Simon 1909 de la Gui- 
née portugaise. Le genre Merenius n’était connu jusqu'ici que 
de l'Afrique occidentale et par trois formes : M. myrmex, plu- 
mosus, tenuiculus Simon 1909. 


ARAIGNÉES 435 


Genre TracHeras O. P. Cambridge 1872. 


1. Trachelas chubbi n. sp. 
(Fig. 74 à 76.) 


® : Céphalothorax brun-rouge foncé ; chélicères, pièces bue- 
cales, sternum d'un brun-rouge plus clair. Pattes-mâchoires 
et pattes fauve-rougeûtre. Abdomen noirâtre, avec une large 
zone longitudinale blanc-testacé, coupée d’une étroite bande 
noirâtre, atténuée et vaguement pennée en arrière, n’atteignant 
pas les filières". Région ventraie blanc-testacé, ornée d’une 
bande médiane longitudinale noirâtre, indistincte. 

Céphalothorax nettement chagriné, d”‘/, plus long que large, 
assez brusquement rétréci en avant. Vu de profil, le céphalo- 
thorax est assez élevé et convexe. 

Yeux antérieurs en ligne faiblement procurvée (une ligne 
tangente à la base des médians entamerait la base des latéraux), 
les médians à peine plus petits que les latéraux, qui sont ovales 
et obliques. Yeux médians antérieurs séparés l'un de l’autre par 
un intervalle égal à leur rayon et des latéraux par un inter- 
valle 2 fois plus petit. Yeux postérieurs gros, subégaux, en 
ligne recurvée (une ligne tangente au bord postérieur des 
médians passerait près du centre des latéraux), un peu plus 
large que l’antérieure, les médians plus écartés l’un de l’autre 
(d''/,;) que des latéraux, séparés par un intervalle environ égal 
à leur diamètre. Yeux latéraux des 2 lignes subégaux, séparés 
par un intervalle égal environ à leur rayon. Yeux médians des 
2 lignes disposés en trapèze un peu plus étroit en avant qu’en 
arrière et beaucoup plus large en arrière que long, les yeux 
antérieurs à peine plus petits que les postérieurs. 

Bandeau vertical, égal au diamètre des yeux médians anté- 
rieurs. Marge inférieure des chélicères pourvue de 2 dents 
contiguës. 


1 Chez quelques exemplaires, l'abdomen est blanc-testacé concolore. 


436 R. DE LESSERT 


Pattes inermes; protarses, tarses et tibias antérieurs munis 
de scopulas en dessous. 

Epigyne (fig. 76) formant une tache noirätre presque carrée, 
ornée en avant de 2 cercles rapprochés, limités par des lignes 
foncées (correspondant, à sec, à 2 fossettes arrondies, profondes), 


Fic. 75. 
Pic. 7% 
Fic. 76. 
Trachelas chubbi n. sp. 
FiG. 74. — . Patte-mächoire gauche vue par dessous et un peu du côté interne. 
Fic. 75. —- &. Patella et tibia de la patte-mâchoire gauche vus par dessus. 


F16. 76. — ©. Epigyne (sous l'alcool). 


séparés par un intervalle (carène) plus étroit que leur diamètre 
et du pli épigastrique par un espace égal à leur diamètre. Cet 
espace est occupé par 2 petites plaques subtriangulaires, plus 
foncées en arrière et très rapprochées sur la ligne médiane. 

Abdomen ovale, sans scutum. 

Longueur totale, 4"":; longueur du céphalothorax, 2", 

«: Coloration et autres caractères comme chez la ©, sauf 
l'abdomen qui est pourvu d’un scutum en dessus. 

Pattes I nettement plus robustes que les suivantes. 

Pattes-mâächoires (fig. 74, 75) fauve-rougeûtre. Patella, vue en 
dessus, aussi large que longue, son bord externe formant une 
saillie triangulaire subaiguë, 2 fois plus courte que le diamètre 
de l’article, dirigée perpendiculairement en dehors, légèrement 


ARAIGNÉES 437 


arquée en bas (fig. 75). Tibia inerme, à peine plus long que la 
patella, d’’/; plus long que large à l'extrémité. Tarse étroit, A 
fois plus long que les 2 articles précédents, presque 3 fois 
plus long que large, régulièrement atténué en avant, son extré- 
mité légèrement arquée en bas. Bulbe (fig. 74) elliptique, muni 
à l'extrémité, du côté externe, d’une apophyse enroulée en 
spirale, paraissant formée de 2 parties, dont l’antérieure est plus 
pâle que la postérieure, qui est digitiforme. Cette apophyse est 
munie à sa base d’un petit crochet noir, dirigé en dedans. 

Longueur totale, 4"",5 ; longueur du céphalothorax, 2". 

Habitat: Kibonoto, zone des cultures (2 G', 2 ©, dont les 
types, IX). 

T. chubbt est surtout voisin de T. minor O. P. Cambridge 1872 
de la région méditerranéenne et du Sierra Leone, qui m'est 
inconnu en nature. Il en diffère, Le G° par la forme du tibia et 
du tarse des pattes-mâchoires (Cf. la figure reproduite par 
CaMBRIDGE 1872, pl. 16, fig. 41, d’après un dessin de L. Kocu, 
et celle de Simon 1892-1903, p. 179, fig. 178 D), la Q par la 
coloration des pattes et de l'abdomen. 

Le genre Trachelas est encore représenté en Afrique par les 
espèces suivantes : 7. amabilis Simon 1878 d'Algérie et de 
Tunisie, 7. punctatus Simon 1886 du Sénégal, 7. scopulifer 
Simon 1896 du Cap. 


Genre BracuyPnara Simon 1894. 


1. Brachyphaea hulli n. sp. 


(Fig. 77 à 79.) 


® : Céphalothorax, chélicères, pièces buccales, sternum, brun- 
rouge foncé. Pattes-mächoires, pattes d’un brun-rouge plus 
clair. Abdomen gris-noirâtre, avec la région ventrale éclaircie. 

Céphalothorax presque lisse ; chélicères robustes, géniculées, 
munies de granulations en avant, leur marge inférieure munie 
de deux dents écartées. 

Yeux antérieurs en ligne procurvée (une ligne tangente au 


438 R. DE LESSERT 


bord inférieur des médians passerait près du centre des laté- 
raux), subégaux, les médians un peu plus écartés l’un de l’autre 
que des latéraux, séparés par un intervalle un peu plus grand 
que leur diamètre. Yeux postérieurs en ligne faiblement pro- 
curvée (une ligne tangente au bord postérieur des latéraux 


Fre-#77; Fic. 78. 


Frce. 79. 


Brachyphaea hulli n. sp. 


F1G. 77. — o. Patte-mâchoire gauche vue par dessous. 
Fic. 78. — S. Patte-mâchoire gauche vue du côté externe. 
Fic. 79. — Q, Epigyne (sous l'alcool). 


Brachyphaea proxima n. sp. 
Fic. 80. — Q. Epigyne (sous l'alcool). 


passerait par le centre des médians), subégaux, subéquidis- 
tants, séparés par un intervalle plus de deux fois plus grand 
que leur diamètre. Yeux latéraux subcontigus, les postérieurs 
plus petits que les antérieurs. Yeux médians disposés en tra- 
pèze à peine plus étroit en avant et dt} fois plus large que 
long, les antérieurs d’*3: plus gros que les postérieurs. 

Bandeau vertical, finement rebordé, 1 ‘2 fois plus long que 
le diamètre des yeux médians antérieurs. 


ARAIGNÉES 439 


Fémurs | munis d’une épine subapicale antérieure ; tibias 1 
pourvus de 6-6 épines inférieures couchées ; protarses I de 3-3 
épines en dessous. 

Epigyne (avant la ponte, fig. 79), en plaque environ aussi 
longue que large, mal définie, brun noir, éclaireie et arrondie 
en avant, marquée en arrière de deux lobes blanchâtres ovales 
et convergeant en avant, débordant un peu en arrière le pli 
épigastrique !. 

Longueur totale, 8"",5 ; longueur du céphalothorax, 4". 

œ : Coloration et caractères comme chez la Q, mais avec les 
tibias | présentant 4 faibles épines inférieures du côté interne ; 
protarses [ inermes. Tibias IT munis de 6-6 épines inférieures ; 
protarses II pourvus de 2-2 longues épines. Pattes-mâchoires 
(fig. 77 et 78) brun-rouge. Patella aussi haute que longue, très 
convexe en dessus. Tibia plus long que la patella, plus long que 
large, dilaté en avant, muni de deux apophyses antérieures : 
l’externe, dirigée obliquement en avant et en dehors en forme 
de griffe, avec le bord antérieur dilaté et arrondi à la base, 
l'extrémité antérieure arquée en haut, subaiguë, moins acérée 
et non précédée d'une échancrure arrondie comme chez B. ber- 
landi (Cf. de Lesserr 1915, pl. 2, fig. 39). Apophyse inférieure 
digitiforme, dirigée en bas, arquée en dehors, cachée du côté 
externe par un faisceau de poils. Tarse plus long que patella + 
tibia, à bord externe plus convexe que l’interne ; rostre très 
obtus, plus de trois fois plus court que le bulbe, qui est ovale 
et simple. 


La 


Longueur totale, 7°"; longueur du céphalothorax, 3,5. 


Habitat: Kibonoto, zone des cultures (29, 1 &, types, 
XI). 


Les espèces connues du genre Brachyphaea sont toutes con- 
finées à l’Afrique tropicale orientale. B. hulli diffère de B. ber- 
landi Lessert 1915 et simont Büsenberg et Lenz 1894 par la 
forme de l’apophyse tibiale des pattes-mâchoires. Notre nou- 


1 Ces lobes sont prolongés en arrière chez un exemplaire par des appen- 
dices chitineux irréguliers (après la ponte). 


LA) R. DE LESSERT 


velle espèce doit être très voisine des C. vulpina et castanea 
Simon 1896, mais l'absence de figures ne permet pas de signa- 
ler d’une manière précise les caractères distinctifs de ces for- 
mes ou de les identifier d’une manière certaine avec B. Aulli. 


2. Brachyphaea proxima n. sp. 
(Fig. 80.) 


Espèce très voisine de la précédente, dont elle diffère sur- 
tout par la forme de l’épigyne (Cf. les fig. 79 et 80.) et sa taille 
plus petite. 

® : Yeux comme chez B. hulli, avec les médians antérieurs 
séparés par un intervalle plus petit que leur diamètre. Ban- 
deau égal au diamètre des yeux médians antérieurs. Tibias I 
munis de 5-4 ou 6-5 épines inférieures ; protarses I de 3-3 
épines en dessous. 

Epigyne (sous l’alcool, fig. 80) en plaque à peine plus longue 
que large, arrondie en avant et présentant deux réceptacles 
séminaux ovales, accolés ; région postérieure de la plaque plus 
obscure, liserée de brun-noir et présentant au milieu une sail- 
lie découpée à l'extrémité par une petite échancrure. Cette saillie 
‘est limitée de chaque côté par un petit lobe ovale, oblique. 
Longueur totale, 6"" ; longueur du céphalothorax, 2,5. 
Habitat: Ngare na nyuki (1 ©, type, I). 


dé nn > 


ARAIGNÉES LU | 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


1872. CausrinGe, O. P. General List of the Spiders of Palestine and 
Syria, with Descriptions of numerous new Species and Cha- 
racters of two new Genera. Proc. zool. Soc. London, 1872, 
pp- 212-354, pl. 13-16. 

1898. CausrinGE, F.O0.P. On the Cteniform Spiders of Africa, Arabia 
and Syria. Proc. zool. Soc. London, 1898, pp. 13-32, pl.3 et 4. 

1891-97. Cuvzer, C., et Kuzczyxsxi, L. Araneae Hungariae, secundum 
collectiones a Leone Becker pro parte perscrutatas. 2 Vol. 
Budapestini, 4° (Vol. 1, 1891 ; Vol. 2, P. 1, 1894, P. 2, 1897). 

1912. Des Arrs, L. Zusammenstellung der Afrikanischen Arten der 
Gattung Ctenus. Mitt. naturh. Mus. Hamburg. (2 Beïheft 
Jahrb. Hamb. wiss. Anst.), Jhrg. 29, pp. 183-218, pl. 1-3. 

1905. Foureau, F. Arachnides. Ex: Documents scientifiques de la Mis- 
sion saharienne, Mission Foureau-Lamy, d'Alger au Congo 
par le Tchad, Fase. 3, pp. 1054-1055. Paris, 4°. 

1912-14. Järvi, T. H. Das Vaginalsystem der Sparassiden, eine mor- 
phologische, systematische und z0ogeographische Studie über 
eine Spinnenfamilie. Ann. Acad. Sc. fennicae (A), Vol. 4, pp. 
1-235, pl. 1-11, 93 fig. 

1915. Lesserr (de), R. Arachnides de l'Ouganda et de l'Afrique orien- 
tale allemande. Ex: Voyage du D' J. Cart dans la région 
des Lacs de l'Afrique centrale. Rev. suisse Zool., Vol. 23, 
pp. 1-89, pl. 1-3, 1 fig. 

1897. Pavesi, P. Studi sugli Aracnidi Africani. IX. Aracnidi Somali 
e Galla raccolti da don Eugenio dei Principi Ruspoli. Ann. 
Mus. civ. Genova (2), Vol. 18 [38] (1897-1898), pp. 151-188. 

1896. Pocock, R. I. Descriptions of some new South-African Spiders 
of the Family Heteropodidae. Ann. Mag. nat. Hist. (6), 
Vol. 17, pp. 55-64, pl. 8. 


442 R. DE LESSERT 


1874. Simox, E. Etudes arachnologiques, 3% mém. V. Revision des 
espèces européennes de la famille des Sparassidae. Ann. Soc. 
ent. France (5), Vol. 4, pp. 243-279, pl. 5. 

1884. — Arachnides recueillis à Khartoum (Soudan Egyptien) par 
M. Vossion, vice-consul de France, et appartenant au Muséum 
de Paris. Bull. Soc. zool. France, Vol. 9, pp. 1-28. pl. 1. 

1887. — Espèces el genres nouveaux de la famille des Sparassidae. 
Bull. Soc. zool. France, Vol. 12, pp. 466-474. 

1892-1903. — Histoire naturelle des Araïgnées. 2 éd, Paris, 8& (Vol. 1, 
1892-1895 ; Vol. 2, 1897-1903)". 

1896. — Descriptions d’'Arachnides nouveaux de la famille des Clubio- 
nidae. Ann. Soc. ent. Belgique, Vol. 40, pp. 400-422. 

1897. — Descriptions d’Arachnides nouveaux. Ann. Soc. ent.Belgique, 
Vol. 41, pp. 8-17. 

1909. — Arachnides recueillis par L. Fea sur la côte occidentale 
d'Afrique (P. 2). Ann. Mus. civ. Genova (3), Vol. 4 [44] 
(1908-10), pp. 335-449, figg. 

1906. Srranp, E. Diagnosen nordafrikanischer, haupisächlich von 
Carlo Freiherr von Erlanger gesammelter Spinnen. Lool. 
Anz., Bd. 30, pp. 604-637, 655-690. [p. 680, Anhang I. Dia- 
gnosen neuer, von Oscar Neumann in Süd-Aethiopien gesam- 
melter Spinnen; p. 687, Anhang Il. Diagnosen fünf neuer 
tropisch-afrikanischer Spinnen]. 

1907. — Afrikanische Spinnen (exkl. Aviculartiden), hauptsächlich 
aus dem Kapland. Zool. Jahrb. (Abt. Syst.), Bd. 25, Heft 5/6, 
pp. 557-731. 

1908. — Nordafrikanische, hauptsächlich von Carlo Freiherr von 
Erlanger gesammelte Clubioniden. Arch. math. naturv. 
(Kristiania), Bd. 29, N° 2, pp. 3-68. 

1916. — Zentralafrikanische Clubioniden. Ex: Wissenschaftliche Er- 
gebnisse der Deutschen Zentral-Afrika-Expedition 1907-1908 
unter Führung Adolf Friedrichs, Herzogs zu Mecklenburg. 
Arch. Naturg., Jhrg. 81, (1915), Abt. À, Hft. 11, pp. 79-98. 

1916%. — Ueber einige Arachniden aus Buea in Kamerun gesammelt 
von Herrn E. Hintz. Arch. Naturg. Jhrg. 81, (1915), Abt. À, 
Hft. 11, pp. 139-149. 


1 Les dates des fascicules sont indiquées par l’auteur pour le Vol 1 RRIA 
p. 1084, pour le Vol. 2 à la p. 1080. 


REMUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, n° 148. — Juin 1921. 


Sur la Protoclepsis tessellata 
PAR 


EMILE ANDRÉ 


(Geneve.) 


Avec une figure dans le texte. 


L'Hirudinée qui fait l’objet de ces lignes a été trouvée dans 
le Léman, à Villeneuve, sous une pierre immergée à peu de 
distance du bord. Un deuxième individu que, quelques jours 
plus tard, j'ai réussi à capturer après bien des heures de recher- 
ches a été emporté par une vague au moment où je venais de 
le détacher du galet sous lequel il était tapi. Je n’ai donc eu 
entre les mains qu'un seul exemplaire de cette espèce, nouvelle, 
non seulement pour le Léman, mais aussi pour la Suisse. A 
Villeneuve, elle vivait dans une région du littoral vaseuse et 
souillée par des détritus et par des eaux d’égouts ; elle était 
entourée d’Æerpobdella octoculata et atomaria et de Glossipho- 
nia complanata. 

Un premier examen de cette Hirudinée, examen superficiel 
puisqu'il portait sur l’animal vivant, m'avait engagé à la consi- 
dérer comme la Protoclepsis mollissima (Grube). Au bout d’une 
quinzaine de jours, après que l’animal eut été fixé par l’eau 
bouillante et durci par lalcoo!l, certains caractères, peu percep- 
tibles sur l’animal vivant, ont été mis en évidence et m'ont 
conduit à le rapporter à la Protoclepsis tessellata (0. F. Müller), 
provisoirement peut-être, car il diffère par certains points des 

Rev. Suisse DE ZooL. T. 28. 1921. 40 


AAA EMILE ANDRÉ 


descriptions qui en ont été données par les auteurs. La P. tes- 
sellata a été rencontrée dans plusieurs pays d'Europe (Hongrie, 
Autriche, Prusse, Finlande, Danemark, Suède, Grande Bretagne 
et France), mais elle est partout d’une grande rareté et les 
auteurs qui l’ont signalée n’en ont jamais eu entre les mains 
que quelques individus isolés. Cette espèce a même passé au 
Chili (BLancaarp 1892 b). 

Comment la P. tessellata a-t-elle pu jusqu’à présent échapper 
à l'attention des naturalistes qui ont étudié la faune littorale du 
Léman ? À cela on peut répondre de deux façons : ou bien cette 
espèce est extraordinairement rare, ou bien elle est, non pas 
littorale, mais sublittorale et elle n'aurait pu être découverte 
cette année que grâce à l’abaissement tout à fait exceptionnel 
du niveau du Léman. Cette dernière hypothèse a contre elle Le 
mode d'alimentation de cette Sangsue qui, d’après les auteurs, 
s'attaque aux Oiseaux aquatiques; or, il est évident que plus elle 
se tiendra près de la rive, plus elle aura de possibilités de se 
nourrir. On pourrait aussi émettre la supposition qu'elle ait été 
introduite récemment dans le Léman, transportée peut-être par 
quelque Oiseau aquatique. 

Si notre Hirudinée est bien la P. tessellata, elle se distingue 
en tout cas du type par ses grandes dimensions ; les auteurs 
attribuent en effet à la P. tessellata une longueur de 15°" sur 
une largeur de 3"" (Livanorr 1903), de 40°" sur 11°* (0. F. 
MuLLER, cité par BLancHARD (1892a), de 10 à 30°" sur 2 à 6°" 
(Rousseau 1912, JoHannson 1900), de 16°" sur 2°* (HAaRpING 
1910) ‘, tandis que notre individu mesurait, en état d'extension, 
48%" de long, sur 9"" de large, et 25°" sur 13°” en contrac- 
tion. Sous la pierre où je l’ai rencontré, il était très aplati et 
étalé, presque discoïdal. La ventouse postérieure a 3°”, 5 sur 
3mm 9, La coloration sur le vivant est vert-olive foncé ; la face 
dorsale présente les six rangées de taches jaunes disposées 
de la façon caractéristique, sauf que les deux rangées margi- 
nales sont incomplètes. La face ventrale est de coloration oli- 


! Voir plus loin les données de THompson 


PROTOCLEPSIS TESSELLATA k45 


vâtre claire, mais elle ne présente ni papilles, ni taches claires. 
En revanche, le dos est légèrement verruqueux et chaque 
anneau porte 16 papilles dont les plus grosses correspondent 
aux taches jaunes. 

Les yeux, nous les avons examinés avec beaucoup d’attention, 
sur l’animal à l’état vivant puis fixé, et nous les avons trouvés 
sur les anneaux 2, 4, 6et9(1,3,5 et 8, d’après la numérotation 
de Wuairruax (1884 et 1892) qui considère comme premier anneau 
celui qui porte la paire d’yeux antérieure, tandis que les auteurs 
les décrivent comme portés par les anneaux 2, 4,7 et 10 (1, 3, 6 
et 9, numérotation de Wurrman). Notons que, par la fixation, les 
yeux disparaissent presque complètement, cachés qu'ils sont 
par l’épiderme devenu opaque; pour les faire réapparaitre, il 
suflit de badigeonner la région oculaire avec de l'acide lactique 
concentré, qui rend temporairement à l’épiderme sa transpa- 
rence. 

Les orifices génitaux sont, comme dans la P. tessellata 
typique, séparés par quatre anneaux. 

L'animal est très transparent; cependant, bien que nous 
l’ayons examiné de toutes les façons possibles, nous ne sommes 
pas parvenu à apercevoir la trompe. Livanow (1903) écrit que celle- 
ci atteint le milieu du somite innervé par le deuxième ganglion 
ventral ; les autres auteurs que nous avons consultés restent 
muets à ce sujet, même BLancaarp (1892 a et b) qui a donné 
les descriptions les plus complètes de cette Hirudinée. 

Les auteurs sont également muets sur la disposition du sys- 
tème digestif, en particulier sur le nombre des cœcums gastri- 
ques et rectaux, sauf Fr. MüLLER, cité par BLANCHARD (1892 a), qui 
écrit: Intestini appendicum numero cum Clepsine marginata 
congruit, forma differt (voir ci-dessous, les données de THomPpson 
sur la Glossiphonia eachana). Au contraire, la transparence 
parfaite de notre Sangsue permet de distinguer l'intestin d’une 
façon très nette. Celui-ci porte 11 paires de cœcums (voir la 
figure), dont les dimensions augmentent d’avant en arrière. Les 
deux premières paires sont simples et ne peuvent être observées 
que dans des conditions tout à fait favorables, c’est-à-dire lorsque 


AA EMILE ANDRÉ 


l’animal est en état de complète extension. Les cœcums 3 à 10 
sont bilobés à leur extrémité. Les cœcums de la dernière paire 
portent quatre diverticules latéraux dont les deux premiers 
sont également bilobés. Le rectum envoie aussi quatre paires 
de cœcums simples, dont les extrémités sont cachées par les 
derniers cœcums gastriques, cela lorsqu'on examine lPanimal 
par la face ventrale, position la plus favorable 
pour l'étude du système digestif. La dernière 
paire de cϾcums rectaux est suivie par un 
renflement du rectum, sorte d’ampoule qui 
se continue par une portion étroite. L’anus 
est percé dans le 72"° anneau. 

THompson (1846) a décrit sous le nom de 
Glossiphonta eachana une Clepsine, rencon- 
trée en Irlande, que plusieurs auteurs consi- 
dérent comme synonyme de la Glossiphonia 
(Protoclepsis) tessellata O. F. Müller. Si l'on 
compare la figure accompagnant la descrip- 
tion de THompsox avec celles qui ont été 
données par les auteurs, on peut alors se 


demander si cette synonymie se justifie. La 


F . de 2) — ° . 
“ L Glossiphonia eachana semble en effet se dif- 
Protoclepsis ; \ Ê £ 
tessellata. férencier de la G./Protoclepsis) tessellata par 


Svete : i ; ! EE : 
ystème digestif. ses dimensions assez grandes (9 lignes, soit 


environ 20°" de longueur) et surtout par sa grande transparence 
qui permet de voir dans tout ses détails la disposition du 
tube digestif. A ce point de vue, il y a identité entre la G. 
eachana et notre Hirudinée, bien que TaomPson attribue à 
celle-là 9 paires de cœcums gastriques et 4 paires de cœcums 
rectaux, tandis que nous avons compté 11 paires de cœcums 
gastriques ; mais comme les deux premières échappent 
facilement à la vue, cela expliquerait aisément cette diver- 
gence. Il est regrettable que THompson n'ait pas noté la situa- 
tion exacte des yeux et qu’il n'ait pas numéroté les anneaux 
oculés. Malgré cette lacune dans la diagnose de Trompsow, 
je serais enclin à admettre La G. eachana et à lui rapporter 


PROTOCLEPSIS TESSELLATA 447 


notre Hirudinée. Cependant, tant que nous n’aurons pas pu 
comparer celle-ci à la P. tessellata vivante, nous continuerons 
à la considérer comme appartenant à cette dernière espèce, 
mais s’éloignant du type par certains caractères. 

La P. tessellata se nourrit, au dire des auteurs, aux dépens 
des Oiseaux aquatiques ; à ce point de vue là, elle serait, semble- 
t-il, assez exclusive, puisque, à l'individu que nous avons élevé 
pendant une quinzaine de jours, nous avons offert en vain des 
Mollusques aquatiques, des Grenouilles et des Poissons. 


Ln8 


EMILE ANDRÉ 
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE : 

1892 (a). Brancnaro, R. Description de la Glossiphonia tessellata. 
Mém. Soc. zool. de France, Tome 5, p. 57. 

1892 (b). — Présence de la Glossiphonia tessellata au Chili et des- 
criplion complémentaire de cette Hirudinée. Actes Soc. 
scient. Chili, Tome 2, p. 177. 

1910. Haroixe, W. À. À revision of the British Leeches. Parasi- 
tology, Vol. 3, p. 130. 

1903. Livaxow, N. Die Hirudineen-Gattung Hemiclepsis Vejd. 
Zool. Jahrbücher. (Abt. Syst.) Bd. 17, p. 338. 

1900. Joxaxsson, L. irudinea In: Süsswasserfauna Deutsch- 
lands. Jena. 

1912 Rousseau, E. Les Hirudinées des eaux douces d'Europe. 
Ann. Biol. lacustre, Tome 54, p. 259. 

1846. THoupson, W. À dditions to the Fauna of Ireland, including 
a few species unrecorded in that of Britain, with the 
description of an apparently new Glossiphonia. Ann. 
Mag. nat. Hist. Vol. 18, p. 383. 

1884. Wauirman, C. O. The external morphology of the Leech. 
Proc. Amer. Acad. Arts and Sc., Vol. 20, p. 76. 

1892. — The Metamerism of Clepsine. Festschr. zum sieben- 


zigsten Geburtstage R. Leukarts, p. 385, Leipzig. 


! Nous ne donnons dans cet index que les ouvrages cités dans le texte. 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 
Vol. 28, n° 19. — Juillet 1921. 


Une espèce nouvelle de Masaris 


(Vespidæ) 


PAR 


J. CARL. 


(Genève). 


Le Genre Masaris Fabr. renfermait jusqu’à présent une seule 
espèce paléarctique, M. vespiformis Fabr., espèce rare qui a 
donné lieu à de nombreuses confusions et discussions !. On en 
connaît en outre plusieurs espèces qui habitent l’Afrique du 
Sud. Le fait que ces Insectes sont rares et répartis d’une façon 
si curieuse donne à la découverte de formes nouvelles un 
intérêt tout particulier. Cela m'engage à faire connaître une 
espèce qui provient du Turkestan et qui dans les deux sexes 
est bien distincte de W. vespiformis. 


Masaris saussurei n. Sp. 


d. Longueur du corps 11"". De taille plus petite et plus 
grêle que M. vespiformis. Corps noir, à dessins jaunes. Le 
chaperon, une grande tache frontale qui émet une corne dans 
le sinus des yeux, une ligne sur la bordure postérieure des 
yeux, jaunes. Antennes brun foncé, avec une strie jaune à 


1 Voir H. DE Saussure, Etudes sur la fam. des Vespides, Vol. 3, 1854-56, 


p. 44-48, et Sonaum, Encore un mot sur le genre Masaris. In: Ann. Soc. ent, 


France (3), vol. 1, 1853, p. 653, pl. 20, fig. 1-7. 
Rev. Suissse DE ZooL. T. 28. 1921. 44 


450 DÉCCARL 


l’intérieur ; cette strie est plus fortement interrompue sur les 
articles 4°, 5% et 6" qu’elle ne l’est chez M. vespiformis, ces 
articles étant brun foncé, annelés de jaune aux articulations. 
Pronotum, sauf son bord latéral postérieur, une tache orbi- 
culaire sous les ailes antérieures, les tegulæ, les plis couvrant 
la base des ailes postérieures, une tache ronde sur le scutellum 
et un point aux angles du métathorax, jaunes. Sur les tegulæ 
une petite tache brune. Pattes noires, la partie distale des 
fémurs, les tibias et les tarses jaunes. Ailes antérieures hyali- 
nes, légèrement enfumées dans la cellule radiale et derrière 
celle-ci. Tergites abdominaux 1 à 6 avec une large bande jaune 
non interrompue au milieu, échancrée au milieu de son bord 
antérieur sur les tergites 1 et 2. Tergite 7 noir, avec une tache 
médiane jaune. Segments ventraux 3, 4 et 5 avec une large 
bande jaune, dont le bord antérieur est concave sur les 
segments 3 et 4; segment ventral 2 avec une tache triangulaire 
de chaque côté, près du bord postérieur. 

Postscutellum dépassant à peine la concavité du métathorax, 
lorsqu'on le voit de côté (surplombant chez M. vespiformis). 1° 
segment abdominal à peine plus large que le métathorax, sa 
face antérieure à peine concavè et ses parties latérales ne pre- 
nant pas la forme de bosses, comme c’est le cas chez M. vespi- 
formis. L'abdomen s’atténuant à partir du 5"*° segment (depuis 
le 1°" chez M. vespiformis). 7° tergite pentagonal, ayant l'angle 
postérieur remplacé par une faible échancrure en arc (plus long, 
subtriangulaire et bifide à l'extrémité chez M. vespiformis). 
2e segment ventral dépourvu de tubercule, mais présentant à 
sa base une fossette triangulaire bien délimitée ; 3"° segment 
avec un tubercule comprimé en crête transversale. 

@. Chaperon jaune, avec deux marques noires en forme de 
virgule ; entre les antennes une large tache jaune en forme 
de couronne ; un point jaune au dessus du sinus des yeux et 
une ligne jaune longeant la moitié supérieure du bord postérieur 
des yeux. Antennes noires. Pronotum jaune, avec une grande 
tache noir qui s’avance obliquement depuis le bord latéral. Une 
tache sur les mésopleures, une petite tache sur le scutellum et 


ESPÈCE NOUVELLE DE MASARIS 451 


une assez grande tache de chaque côté sur le métanotum, 
jaune orangé. Tegulæ, pattes et ailes comme chez le &. Abdo- 
men avec 5 bandes dorsales jaunes ; celle du 1° tergite fine- 
ment interrompue au milieu, celle du 2"° très largement inter- 
rompue sur le dos,les trois suivantes non interrompues et 
presque régulières. Une macule jaune en losange sur le 6"* 
tergite et une macule semblable sur la partie ventrale de ce 
segment. Les segments ventraux 2 à 5 portent chacun une 
large bande jaune, dont la première est interrompue au milieu, 
tandis que chez M. vespiformis tout le dessous de l'abdomen et 
le 6° segment tout entier sont noirs. 

1 SG Zarawchan ; 1 Q, Sutkend. Turkestan. (Muséum de 
Genève, ex coll. SAUSSURE). 

Cette espèce se distingue donc de M. vespiformis dans le G 
par son postscutellum moins saillant, la forme de son abdomen, 
l’absence de tubercule sur le 2° segment ventral, la forme du 
7° tergite abdominal ; dans la Q, on la reconnaît à la bande 
du 2° tergite abdominal, qui est très largement interrompue, 
et dans les deux sexes à la présence de bandes jaunes sur la 
face ventrale de l'abdomen. 


BULLETIN-ANNEXE 


DE LA 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 


(TOME 28) 


Avril 1920 N° 1 


Generalversam mlung 


der 


Schweizerischen Zoologischen Gesellschaft 
abgehalten in Bern 


Montag, den 29. und Dienstag, den 30. Dezember 1919 
unter dem Vorsitz 
von 


Prof. Dr. Th. STUDER 


Montag, den 29. Dezember. 


5 Uhr: Geschäftliche Sitzung im Hôrsaal des Zoologischen Institutes. 
Anwesend sind 38 Mitglieder. 
1. PRÂSIDIALBERICHT : 
Herr Prof. Sruper verliest den 
BERICHT ÜBER DIE TÂTIGKEIT 
DER 


SCHWEIZERISCHEN ZOOLOGISCHEN GESELLSCHAFT 


während des Jahres 1919. 


Geehrte Herren Kollegen ! 
Zum dritten Mal hat Bern die Ehre, die Mitglieder der 
Schweiz. Zoologischen Gesellschaft begrüssen zu dürfen und 


ON ee 


ihre Verhandlungen zu leiten, und jedes Jahr lässt sich die 
Zunahme der Mitglieder konstatieren und die der Leistungen 
auf unserem Gebiet, die immer mehr uns über die Fauna 
unseres Landes aufklären oder weitere Gebiete unserer Wissen- 
schaft begreifen. Und wenn auch in den letzten Jahren die 
Ereignisse des Weltkrieges und dessen traurige Folgen der 
Entwicklung der wissenschaftlichen Tätigkeit hemmend in den 
Weg traten, so finden wir doch unsere Forscher trotz allem 
unentwegt ihre idealen Ziele verfolgen. Ein Hindernis, dessen 
Beseitigung uns die grüssten Schwierigkeiten bietet, lisst sich 
leider nicht so leicht überwinden, es ist das der Publikationen. 
Die gesteigerte Hôhe der Druckkosten, des Papiers, der arti- 
stischen Reproduktion stellen gegenwärtig fast unerschwing- 
liche Ansprüche an die Redaktionen der Zeitschriften; sie 
stellen seradezu die Existenz unseres Hauptorganes, der Revue 
suisse de Zoologie in Frage, trotz der aufopfernden Hingabe 
ihres Redaktors, Herrn Prof. Bepor. Nachdem vor einem Jahr 
es gelungen war, die Subvention des eidgenôssischen Depar- 
tements des Innern wieder in dem früheren Umfang von Fr. 1500 
zu erhalten, mussten wir uns leider überzeugen, dass die 
Summe nicht genügte, neben den sonstigen Einnahmen, das 
Unternehmen über Wasser zu halten. Ihr Komitee stellte daher 
an die Schweiz. Naturforschende Gesellschaft den Antrag, es 
môchte von den hohen Bundesbehôürden die doppelte Summe, 
Fr. 3000, gewährt werden. Der Antrag wurde sowohl vom 
Senate als auch von der Jahresversammlung der S. N. G. 
genehmigt, und wir dürfen hoffen, dass ihm von den Behürden 
Rechnung getragen wird. Wir durften auch im Hinweis auf 
das reiche Material, welches die Revue im letzten Jahr wieder 
zur Verôffentlichung brachte, die Hoffnung hegen, dass 
unserem Gesuche entsprochen werde. Aber auch, wenn es 
gelingt, das Forterscheinen der Revue in normaler Weise zu 
sichern, genügt für die in der Schweiz geleistete Arbeit eine 
einzige Zeitschrift nicht mehr, besonders da ihre Aufnahme in 
ausländische Zeitschriften durch die herrschenden Zustände 
sehr erschwert worden ist. So ist ein von der Hydrologischen 


— D — 


Kommission der S. N. G. begonnenes Unternehmen, die Grün- 
dung einer Schweizerischen Zeitschrift für Hydrologie unter 
Redaktion der Herren BAcHMANN, ZSCHOKKkE und BLANC, sehr zu 
begrüssen, und wir wünschen demselben den verdienten Erfolæ 
und hoffen, dass zahlreiche Abonnenten die gute Sache werden 
fürdern helfen. 

Nachdem während der unseligen Kriegszeit für uns der 
Besuch der biologischen Stalionen an der Meeresküste so gut 
wie ausgeschlossen war, œelang es mit der Station Roskoff die 
alten Beziehungen wieder anzuknüpfen. Dank dem Entgegen- 
kommen des Leiters der Station, Herr Prof. Yves DELAGE und 
der Bereitwilligkeit des eidg. Departementes des Innern, den 
schweizerischen Jahresbeitrag auf Fr. 2000 zu erhôühen, kann 
der Arbeitsplatz von Schweizer Naturforschern wieder benutzt 
werden. Es geschah dies im Herbst dieses Jahres, wo zwei 
Genfer Zoologen, die Herren NaviLze und ZIMMERMANX, in 
Begleitung von Prof. Dr. GuyEexor einen sehr erfolgreichen 
Aufenthalt nahmen. 

Die Erforschung der Fauna des Nationalparkes im Engadin 
nimmt in erfreulicher Weise ihren Fortgang; zu den in den 
letsten Berichten erwähnten Mitarbeitern ist hinzugetreten 
Herr F.Doxarscx in Schuls für die Oligochaeten, während Herr 
Dr. FERRIERE sich an der Erforschung der Hymenoptera beteiligt. 

Die Jahresversammlung der S. N. G. fand vom 7—9. Sep- 
tember unter zahlreicher Beteilung in Lugano statt. In der 
Sitzung der Zoologischen Sektion am 8. September, präsidiert 
von Prof. Musy, wurden 10 Vorträge gehalten. 

4. G. JeGEx (Wädenswil): Ueber Spermatogenese ber abnor- 
malen Männchen der Honigbiene. 

2. G. SreixErR (Thun-Bern): a. Bemerkungen über eine 
merkwürdige Nematodenform aus Lamna cornubica. mit 
Demonstrationen ; b. Demonstration von Eustrongylus gigas 
aus dem Hund in Paraguay, und von mit Cysten der Rhabditrs 
coarctata behafteten Aphodius fimetartus. 

3. P. Voxwizser (Zürich): Neue Untersuchungen über Mito- 
chondrien, mit Demonstrationen. 


IPS 


4. A. Masarey (Rovio): Ueber die Vogelwelt des Südtessin. 
Vorschläge zum Ausbau der scha'eizerischen ornithologischen 
Forschung. 

5. G. von Burn (Olten): a. Gtbt es in den Alpen mehrere 
Rassen oder Arten der Gemse ? D. Kurze Mitteilung über ein 
für die Schweiz neues Säugetier, Genetta genetta vulgaris. 

6. W. Këxzr (Bern): Bathynella natans bei Bern. (Wurde 
nachträglich als PB. chappuist Delach. erkannt.) 

7. P. Jaccarp (Zürich): Le coefficient générique dans la 
distribution des espèces animales. 

8. R. MEnzEL (Basel): Demonstration eines Regenwurmes 
mit doppeltem Hinterende. 

9. H. Norr-Togrer (Schaffhausen) : Ueber die Bedeutung der 
Locktüne der Vügel. 

10. S. Carzront (Lugano) : Angelo Ghidinti preparatore e Zoo- 
logo. 

Im 27. Band der Revue suisse de Zoologie kamen zur Ver- 
ôffentlichung : 

1. E. Prauer: Oligochaetes communs aux hautes Alpes suisses 
et Scandinaves. 

2. Ch. Wazrer : Aydracarinen aus den peruanischen 
Anden und aus Brasilien. 

3. J. Roux: Sur un nouveau Serpent (Simotes musyi) pro- 


venant de la Chine. 
4. Ed. Haxpscmix : Ueber die Collembolenfauna der Nival- 


stufe. 
5. R. pe LesserT : Araignées du Kilimandyjaro et du Merou. 
6. Ch. Warrer : Schweizerische Süsswasserformen der 
Halacarinen. 


7. M. Bepor : Variations de l'Aglaophenia pluma. 
8. W. Biczer : Beitrag zur Kenntnis alpiner Leptoiuliden. 
9. R. Sricer : Aus dem Leben der Larve von Pontania vesi- 
cator Brem. 
10. J. Roux: Notes sur quelques Reptiles provenant de la 
Nouvelle-Guinée. 
11. O. Funrmanx : Notes helminthologiques suisses. 


12. J. CarL : Revision de quelques Sprirobolides du Muséum 
de Genève. 
13. J. Mexz1 : Das Stomodæum der Lumbriciden. 


Ausser der Revue verüffentlichten unsere Mitglieder : 


Arbeiten allæemeinen [nhalts: 
A. Nir: /dealistische Morphologie und Phylosenetik. 
F. Sarasix und J. Roux: Nova Caledonia, Zoologie Vol. Il 
und IV. Æirudinea und Cestodes d'Oiseaux. 
G. STEINER : Untersuchungsverfalhren und Hilfsmittel zur Er- 
forschung der Lebewelt der Gewässer, mit 150 Abbildungen. 
G. ZscHokkeE : Der Rhein als Bahn und als Schranke der Tier- 
verbrettung. 
L. Baunix : Contribution à l'Etude de la Répartition verticale 
du Plancton dans le Léman. 
. A. HÂBERLI : Beitrag zur Kenntnis der schwetzerischen Moor- 
fauna, Biologische Untersuchungen im Lührmoos. 


Nivalfauna : 
E. Haxpscnin : Betträge zur Kenntnis der wirbellosen terre- 
strischen Nivalfauna der schweizerischen Hochgebirge. 


Hydroidea 


M. Bepor: Le développement des colonies d'Aglaophenia 
pluma. 


Cestoden und Nematoden 

O. Funrmaxx : Cestodes d'Oiseaux de la Nouvelle-Calédonte. 

C. Jaxicki: Der Entwickilungscyclus von Dibothriocephalus 
latus. 

H. Braxc: ÆEchinococcose exceptionnelle d'un Lemur catta EL. 

G. STEINER: 1. Studien an Nematoden aus der Niederelbe. 
1. Mermilhiden. 

Idem. 2. Die von A. Monard gesammelten Nematoden der 
Tiefenfauna des Neuenburgersees. 

Idem. 3. Zur Kenntnis der Kinorhyncha. 

Idem. 4. Untersuchungen über den allgemeinen Bau des 
Nematodenkürpers. 


Grustacear 

R. T. Mürrer: Tanymastix lacunæ Guer. aus dem Eichener 
See. 

Th. Deracuaux: Bathynella chappuist Del. 


Insecta. 

A. Picrer : Recherches sur l'ontogénie de Notodonta ziczac EL. 
pendant trois générations dans la même année. 

G. JeGEx : Beiträge zur Kohlweisslingbekämpfunz. 

Zahlreiche Aufsätze in den Witteilungen der Schueiserischen 


Entomologischen Gesellschaft, redigiert von Dr. Th. Srecx. 


Fische. 

G. SurBeck : Verschiedene Aufsätze in der Schweizerischen 
Fischereizeitung. 

A. Ganpozri-HorNYoLD : ÆExperimencias sobre La Formacion 
de la Pseudo Aleto Caudal en la Angula. 


Moselr 
Ornithologischer Beobachter, XNIT. Jahrgang. 
Nos Oiseaux, Bull. de la Soc. Romande, Neuchâtel. 


Suite tere. 

F. BauManN: Æine Schneemauskolonte am Stockhornzgipfel 
und die Bedeutung eines solchen Vorkommens in systematischer 
und tiergeographischer Hinsicht. 

E. Bicuzer : Die Wiedereinbürgerung des Steinwildes in den 
Schwetizeralpen. 

In der Jahresversammlung von 1917 wurde als Preisarbeit 
für Ende 1919 vorgeschlagen: Die Hydracarinen der Alpen- 
gewässer. Eine Lüsung derselben ist reglementsgemäss in 
September dieses Jahres eingetroffen in Form eines stattlichen 
Manuskripthandes mit einem Atlas von Illustrationen. Das 
Amit der Jury übernahmen béreitwillig die Herren Dr. Th. STE, 
Bern, Prof. Dr: H. Banc, Lausanne, Dr. R: de LEsserT, Bu- 
chillon, welche Ihnen darüber heute Bericht erstatten werden. 


mr 
/ 


Nach den neubeschlossenen Statuten der S. N. G. haben wir 
uns zu entscheiden, ob wir als Zweigsæesellschaft der S. N. G. 
aufsenommen werden wollen ; als solche haben wir einen Ab- 
ceordneten in den Senat und dessen Stellvertreter mit Amts- 
dauer vom 1. Januar 1920 bis 31. Dezember 1922 zu wählen, 
worüber wir im Laufe dieser Sitzung schlüssig zu werden 
haben. 

Leider hatten wir in diesem Jahr den Hinscheid eines ver- 
dienstvollen Schweizer Zoologen zu beklagen. Im Spätherbst 
starb in Genf Dr. Edmond WEBER, Assistent am Zoologischen 
Museum daselbst. Weber hat in seiner faune rotalorienne 
du-bassin du Léman vom Jahre 1898, im 5. Band der Revue 
suisse de Zoologie, nachdem er schon 1886 und 1887 die Räder- 
tiere der Umgebung von Genf bekannt gemacht hatte, die 
Grundlage für das Studium der schweizerischen Rädertiere 
scegeben. In dieser gründlichen Arbeit, begleitet von vorzug- 
lichen Abbildungen machte er uns mit dem Reichtum der 
Fauna unserer Gewässer bekannt und erleichterte durch die 
exakte Artheschreibung das Studium dieser schwierigen Klasse. 
Im letzten Jahr krünte er sein Werk mit dem Catalogue des 
Rotateurs, den er gemeinsam mit G. Moxrer als besonderes 
Heft des Catalogue des Invertébrés de la Suisse herausgab. 


Unsere Gesellschaft zählt gegenwärtig 128 Mitglieder ; aus- 
getreten sind 2 Mitglieder, neu eingetreten 11. 

Wir nehmen noch die Gelegenheit unseren verehrten Mit- 
ohedern Herrn Dr. Fritz SARAsIN und Herrn Prof. Dr. Srorz 
unsere herzlichen Wünsche zu ihrem Geburtstagsfeste auszu- 
sprechen. Herr Dr. F. Sarasin hat sein 61., Herr Prof. Srorr 
sein 71. Lebensjahr erreicht, môgen sie uns und der Wissen- 
schaft noch lange erhalten bleiben. 

Indem ich diesen kurzen Bericht schliesse, môchte ich Ihnen 
für Ihr zahlreiches Erscheinen danken und damit die Hoffnung: 
aussprechen, Sie müchten von neuen Anregungen gestärkt 
und belebt Ihre Arbeit weiterführen. Die Berner Zoologen 


sprechen Ihnen ein herzliches Willkommen aus. 


2. BERICHT DES KASSIERS UND DER RECHNUNGSREVISOREN. 


Der Kassier, Herr Dr. R. de Lesserr, verliest den Rechnungs- 
bericht für das verflossene Jahr. Er schlägt vor, von den ver- 
fügbaren Fr. 1239.24, Fr. 500 für eine neue Preisaufgabe vor- 
zusehen und Fr. 500 an die Publikationskosten der vorliegenden 
Preisarbeit in der Revue suisse de Zoologie zu verwenden. 

Aufschriftlichen Antrag der abwesenden Rechnungsrevisoren 
wird der Kassabericht unter bester Verdankung an den Kassier 
einstimmig angenommen. Die Anträge des Kassiers sollen bei 
der Behandlung des Traktandums : Bericht über die Preisauf- 
gabe zur Besprechung gelangen. 


3. AUFNAHME NEUER MITIGLIEDER. 


Es haben sich die folgenden 11 Herren zur Aufnahme in 
unsere Gesellschaft angemeldet : 


Prof. Dr. August REICHENSPERGER (Freiburg), 


© 


Dr. Albert Oscamanx (Bern), 


3. Dir. H. Norr-To8rer (Schaffhausen), 
4. Werner Fyc (Thun), 

5. Ernst ScHraxer (Münchenbuchsee), 
>. Paul Louis (Bern), 

7. Dr.:H. RoTHENBÜHLER (Bern), 

8. Franz Doxarscx (Schuls), 

9. Dr. Otto ScHRrEYER (Bern), 


10. Prof. Dr. Emile Guyenor (Genf), 

11. Henri Rogerr (Neuenburpg). 
Durch offene Abstimmung werden alle einstimmig aufge- 
nommen. Der Präsident begrüsst die anwesenden neuen 
Mitglieder und heisst sie in unserer Gesellschaft herzlich 
willkommen. 


4. MIVTEILUNGEN DES ZENTRALVORSTANDES DER S. N. G. 
Auf die Mitteilungen des Zentralvorstandes der S.N.G. wird 
nach Antrag des Jahresvorstandes einstimmig beschlossen der 


S. N. G. im Sinne der neuen Statuten als ZwWeiggesellschaft 
beizutreten. 


ro 


Als ständiger Abgeordneter in den Senat wird bestimmt, 
Herr Prof. Dr. O. FunrManx. in Neuenburg, und als dessen 
Stellvertreter, Dr. F. BauManx in Bern, beide mit Amtsdauer 
bis 31. Dezember 1922. 

Dem Zentralvorstand wurde von diesen Beschlüssen Mit- 
teilung gemacht und gleichzeitig unsere Statuten übermittelt. 
Das neue Mitgliederverzeichnis wird ïihm nach Drucklegung 


durch den neuen Vorstand zugeschickt werden. 


5. BERICHT ÜBER DIE PREISAUFGABE. 


Der Präsident teilt mit, dass bis Ende September 1919, dem 
Endtermin der Ausschreibung der Preisaufoœabe « Die Hydra- 
carinen der Alpengewässer » eine umfangreiche Bearbeitung 
des Themas eingereicht worden ist. 

Herr Dr. Th. Sreck, Bern, verliest den Bericht der Jury, die 
einstimmig vorschlägt, es sei dem Autor für seine vorzügliche 
Bearbeitung des Themas der Preis von Fr. 500 zuzusprechen. 
Die Versammlung erklärt sich damit einverstanden und spricht 
dem anwesenden Autor, Herrn Dr.C. WALTER aus Basel, durch 
lebhafte Aklamation ihre herzlichsten Glückwünsche aus. 

Der Antrag des Kassiers, es seien dem Autor aus der Kasse 
der Gesellschaft Fr. 500 an die Publikationskosten zuzusprechen, 
wird genehmigt. Leider teilt Herr Prof. M. Benor, Genf mit, 
dass die Revue suisse de Zoologie in nächster Zeit kaum in der 
Lage sein werde, eine so umfangreiche Arbeit publizieren zu 
kônnen.. In der Diskussion, an der sich beteiligten die Herren 
STEINMANN, VWVALTER, BEDOT, STUDER, wird Herr Prof. BEpor 
ersucht, einen .Kostenvoranschlag aufzustellen, wozu er sich 
gerne bereit erklärt. 

Der Gesellschaft stehen nach den Ausführungen dés Kassiers 
Fr. 500 für eine neue Preisaufgabe zur Verfügung. Ueber das 
auszuschreibende Thema entspinnt sich eine lebhafte Diskus- 
sion zwischen den Herren Sreck, CaRL, NÂFr, BAUMANN, JEGEN, 
STEINMANN, BALTZER., STRASSER, BLaANc, BEDOT, MüLLer. All- 
gemein geht die Meinung mehr dahin, es sei das auszuschrei- 


bende Thema nicht zu eng zu umschreiben. Auf Antrag von 


Sp 


Prof. Bepor wird das Traktandum zur definitiven Erledigung auf 
Dienstag nachmittag verschoben, wo dann einstimmig folgender 
Antrag des Jahres-Präsidenten zum Beschluss erhoben wird: Die 
S. Z. G. schreibt einen Preis von Fr. 500 aus für die beste 
Arbeit aus dem Gebiet der lebenden subterranen Fauna der 
Schweiz. Als Endtermin ist Ende September 1920 festgeselzt. 


6. WAHL DES VORSTANDES FÜR 1920. 

Als Versammlungsort für das Jahr 1920 wird Freiburg be- 
stimmt. Der Jahresvorstand wird unter Aklamation aus fol- 
genden Herren bestellt : 

Prof. Dr. M. Musy, Präsident : 
Prof. Dr. A. REICHENSPERGER, Vize-Präsident ; 
Dr. W. Tôpruanx, Sekretàär. 

Als ständiger Sekretär und Quästor wird wiedergewählt Herr 
Dr. R. pe LesserT, der sich in verdankenswerter Weise bereit 
erklärt, sein Amt weiterzuführen. 

Als Rechnungsrevisoren amtieren für eine weitere Amts- 
periode weiter die Herren Prof. Dr. E. Axpké und Dr. E. PENAR». 

Um 7 Uhr schliesst der Präsident die Sitzung und verdankt 
den Anwesendenihre lebhafie Teilnahme an den Verhandlungen. 


Das gemeinsame Nachtessen im Bürgerhaus, das den Teil- 
nehmern an der Jahresversammlung von der Regierung des 
Kantons Bern, vom Burgerrat und von der Naturforschenden 
Gesellschaft der Stadt Bern dargeboten wird, versammelt um 
71/2 Uhr 35 Mitglieder und Gäste. 

Der Präsident, Herr Prof. Sruper, heisst noch einmal alle 
Teilnehmer an der Jahresversammlung herzlich willkommen 
und gibt seiner Freude Ausdruck, über die zahlreichen Anmel- 
dungen für die wissenschaftliche Sitzung, die es dem Jahres- 
vorstand erlaubten, ein so reichhaltiges Programm zusammen- 
zustellen. Er begrüsst speziell auch den Zentralpräsidenten 
der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft, Herrn Prof. 
Dr. E. Fiscuer, und den Vertreter des Burgerrates, Herrn 


Dr. E. GERBER. 


CAR peer 


Herr Prof. Dr. Musy verdankt dem Jahresvorstand seine 
Tätigkeit und hofft die Mitglieder der Gesellschaft recht zahl- 
reich in Freiburg begrüssen zu kônnen. 

Telegramme, Adressen und Entschuldigungsschreiben sind 
eingetroffen von der Regierung des Kantons Bern, vom Ge- 
meinderat der Stadt Bern, von Herrn Prof. Janickr, Warschau, 
Prof. Bzunrscazr, Frankfurt, Dr. J. Roux, Basel und Dr. 
R. MExzELr., Basel. 


Mittwoch, den 30. Dezember. 


814 Uhr: Wissenschaîftliche Sitzung im Hürsaal des Zoolo- 
gischen Institutes. Anwesend ca. 45 Mitglieder und Gäste. 


Mitteilungen und Demonstrationen : 


l. Herr Dr. F. RoseN (Neuenburg) : Etnige allgemeine Fragen 
zur Entwicklungsgeschichte der Bothriocephalen. 

2. Herr Prof. Dr. STEINMANN (Aarau): Studien über Hetero- 
morphosen. 

3. Herr Dr. G. Sreixer (Thun): a. /omologien bei Rotatorien 
und Nematoden. À. Verschiedene kileine Vorführungen. 

Htermbroi.c Dr 0e; Bairrzen (Hreiburo 1. Br.):1a. Ueber 
Vererbungserscheinungen bei Lymantria (mit Projektionen). 
b. Neue Beobachtungen zur Entwicklungsgeschichte der Bonellia 
{mit Demonstrationen.. 

5. Herr Dr. G. JEGEx (Wädenswil): Neuere Untersuchungen 
über die Samenreifung bei Apis mellifica (mit Demonstrationen). 


6. Herr Dr. A. Oscamanx (Bern): Ueber Zellverschmelzung. 


oœ Demonstrationen 


11 Uhr bis {1 Uhr 30 Collation; gleichzeiti 
der Herren Prof. Bazrzer und Dr. OSCHMANN. 

Prof. Dr. H. Srrasser (Bern): Pneumatisation des Vogel- 
kürpers. 

Dr. A. Nùr (Zürich): Ueber die Entwicklungsgeschichte der 
Argonauta argo. 


pes 

Th. DeracHaux (Neuenburg) : Découverte d'un Polychète d'eau 
douce cavernicole. Démonstration d'une nouvelle planche : Cla- 
docera limnetica. 

Prof. Dr. O. Rugert (Bern) : Die arantischen Knôtchen in den 
Semilunarklappen des Pferdes. 

Dr. G. MErmop (Genf) : Sur un organe pulsateur dans l’urètre 
de Hyalinia. 


Der Präsident schliesst mit bestem Dank an die Vortragenden 
und die Teilnehmer an der Diskussion die Sitzung um 1/4 Uhr. 


L Uhr 30: Gemeinsames Mittagessen im Hotel Bristol- 
Storchen, Schauplatzgasse. 36 Teilnehmer. 

Der vorgerückten Zeit wegen muss die Demonstration der 
Herren Prof. Dr. Sruper und Dr. F. Baumanx im Naturhisto- 
rischen Museum, die für den Nachmittag vorgesehen war, aus- 
fallen. 

In anregender Unterhaltung bleiben die Teilnehmer zu- 
sammen, bis gegen Abend die auswärtigen Mitglieder verreisen 


niussen. 


Der Schriftführer : F. BAUMANN. 


MITGLIEDER VERZEICHNIS 
DER 
SCHWEIZERISCHEN ZOOLOGISCHEN GESELLSCHAFT 


(Ende 1919) 


Ehrenpräsident : 


STruDER, Th., Prof., D', Gutenbergstrasse 18, Bern. 


A. Lebenslängliche Mitglieder : 


Jaxiekti, C., Prof., D', Zoolog. Anstalt, Universität, Warschau, Polen. 
* \Wiznezui, J., Prof. D', Landesanstalt für Wasserhygiene, Berlin- 


Dahlem. 


B. Ordentliche Mitglieder : 


AxDRÉ, E., Prof., D', Délices 10, Genève. 

Bazrzer, F., Prof., D', Zoolog. Inst. der Universität Freiburg 1. B. 
(Deutschland). 

* Barsey, Aug., Expert-Forestier, Montcherand s/Orbe (Vaud. 

* Baupix, L., Lic. Sc., Villa du Mont-Tendre. Route du Mont, Lau- 
sanne. 

Baumaxx, F., Priv.-Doc., D', Zoolog. Institut, Bern. 

Baumeisrer, L., D', Strassburgerallee 15, Basel. 

Bepor, M., D', Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Geneve. 

Béraxeck, Ed., Prof., D', Université, Neuchätel. 

Biccer, W., D', Delsbergerallee 12, Basel. 

BLaxc, H., Prof., D', Avenue des Alpes 6, Lausanne. 

BLocu, J., Prof., D', Gärtnerweg 54, Solothurn. 

Bcocu, L., D', Bahnhofstrasse 15, Grenchen, Solothurn. 

BLouE, À., Elsässerstrasse 44, Basel. 

BLzuxrscuzi, Prof., D', Anat. Inst. Universität, Frankfurt a. M. 

BozuixGer, D', G., Hebelstrasse 109, Basel. 

BossnarD, H., Prof., D', Weinbergstrasse 160, Zürich 7. 

Brerscuer, K., D', Weinbergstrasse 146, Zürich 6. 


Bas Pris 


* Bucxiox, Ed.. Prof., D', Villa La Luciole, Aix-en-Provence (France). 

Burckaaror, Gotl., D', Grellingerstrasse 55, Basel. 

vox BurG, G., Bez. Lehrer, Olten. 

Bürrirorer, John, D', Direktor d. zoologischen Gartens, Rotterdam 
(Holland). | 

CarL, J., Priv.-Doc., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

CHarpuis, P. A., Rheinsprung 7, Basel. 

Daser, Marie, D', Priv.-Doc. u. Prosektor, Krähbühlstr. 6, Zürich 7. 

DeLacxaux, Th., Prof. au Gymnase, Neuchätel. 

Douex, R., Prof., D', Zoolog. Institut, Zürich. 

* Doxarsca, Franz, Schuls, Graubünden., 

* Duersr, J. Ülr., Prof. D', Universität, Bern. 

Eper, L., D', Hebelstrasse 128, Basel. 

ExGEL, À., Champ-fleuri, Lausanne. 

Escaer-KünpiG, J., D', Gotthardstrasse 35, Zürich 2. 

Faës, H., D', Petit-Montriond, Lausanne. 

Favre, J., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

Ferrière, Ch., D', Musée d'Histoire naturelle, Berne. 

Freco, H. Haviland, D', Direktor des Concilium bibliographicum, 
Oberegg, Hüngg, Zürich. 

Fiscuer-Sicwarr, H., D', Zofingen. 

Forez, Aug., Prof., D', Yvorne (Vaud). 

*Frev-Sräurezt, Ruth, D', Falkenburg 20, Bern. 

Funruaxx, O., Prof., D', Université, Neuchâtel. 

* Fyc, Werner, Seefeld, Thun. 

Gaxpozri-Horxyozp (de), D', Station biologique maritime, Palma de 
Mallorca (Spanien). 

Gisr, Julie, D', Lehrerin, Austrasse 29, Basel. 

Greprix, L., D', Direktor, Rosegg bei Solothurn. 

* GuyexoT, E., Prof., D', Laboratoire de Zoologie, Université, Geneve. 

Haxpscnix, Ed., D’, [Institut zoologique, Université, Genève. 

Herrz, AÀ., D', Oristalstrasse 241, Liestal. 

Hecsixc, H., D', Friedensgasse 33, Basel. 

HErzoc, M. AÀ., Güterstrasse 78, Basel. 

Hescuezer, K., Prof., D', Mainaustrasse 15, Zürich 8. 

Hormäxxer, Barthol., D', Prof. au Gymnase, La Chaux-de-Fonds. 

HorrMaxx, K., D' med., Albananlage 27, Basel. 

Huser, A., D', Palmenstrasse 26, Basel. 

Jaquer, Maurice, Prof., D', Cité de l'Ouest, Neuchâtel. 


To 


JEGEN, G., D', Eide. Versuchsanstalt, Wädenswil. 

* KarHariNEr, L., Prof., Université, Fribourg. 

Keiser, A., D', Zoolog. Institut, Basel. 

KüPrer, Max, D’, Klausstrasse 20, Zürich 8. 

Lanpau, E., Prof. D', Jungfraustrasse 18, Bern. 

* La Rocue, R., D', Hagenthal (Elsass). 

Lesenixsky, N., D’, Priv.-Doc., Austrasse, Basel. 

Lesserr (de), R., D', Buchillon (Vaud. 

Leurnaror, F., D', Liestal. 

Lixper, C., Prof., D', avenue Jolimont, Lausanne. 

* Louis, Paul, Daxelhoferstrasse 1, Bern. 

* Marney-Dupraz, Prof., Colombier. 

Mexzez, Richard, D', Zoologische Anstalt der Universität, Basel. 

Mermon, G., D', Muséum d'Histoire naturelle, Geneve. 

Meyer, Frieda, D', Weiningerstrasse 322, Dietikon, Zürich. 

Moxarp, À., Lab. de Zool. de l'Université de Neuchâtel. 

Morrox, W., Vieux-Collonges, Lausanne. 

Müzzer, R., D', Vennerweg 9, Bern. 

Murisier, P., Assistant, Lab. de Zool. de l’Université, Lausanne. 

Musy, M., Prof., rue de Morat 245, Friboure. 

Nxr, A. D., Priv. Doc., Treichlerstrasse 3, Zürich. 

Nansez, P., D', Terreaux, Lausanne. 

Neeracxer, F., D', Unterer Rheinweg 144, Basel. 

Nozi-To8zer, H., Schaffhausen. 

OscHuaxx, Alb., D', Gartenstrasse 13, Bern. 

PexarD, Eug., D', rue TϾpffer 9, Geneve. 

Pever, Bernh., D', Steigstrasse 76, Schaffhausen. 

Præuzer, H., Apoth., Schaffhausen. 

Pracer, J., Poudrièeres 31, Neuchâtel. 

Picrer, Arnold, D', Priv.-Doc., route de Lausanne 102, Gencve. 

Pieuer, E., Prof. D', Rue de la Serre, Neuchàtel. 

ReicaexsrerGer, Aug., Prof, Dr., Zoolog. Institut, Universität 
(Perolles), Freiburg. 

Revizzion, Pierre, D', 1* Ass., Inst. Zool., Université, Genéve. 

Ris, F., D', Direktor, Rheinau (Zürich. 

* Roserr, Henri, Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchâtel. 

* Rosex, F., D', Zoolog. Institut, Neuchâtel. 

RornexsünLzer, H., D', Thunstrasse 53, Bern. 

Roux, Jean, D', Naturhist. Museum, Basel. 


En JG 


Rusezt, O., Prof., D', Alpeneckstrasse 7, Bern. 

Rupix, Ed., D', Ass. Inst. Zool. Université, Genève. 

SARASIN, Fritz, D', Spitalstrasse 22, Basel. 

SarAsIN, Paul, D', Spitalstrasse DD Basel. 

Scäppri, Th., D', Josephstrasse 67, Zürich. 

Scaaus, S., D', Rosentalstrasse 71, Basel. 

* ScHENKEL, E., D', Lenzgasse 24, Basel. 

ScHMAssMANX, W., D', Bezirkslehrer, Liestal. 

ScHxEIDER, Gust., Präparator, Grenzacherstrasse 67, Basel. 

ScHNEIDER-ORELLI, O., D', Dozent für Entomologie und Konservator 
des Entomolog. Instituts der Eidgen. techn. Hochschule, 
Hüngg bei Zürich. 

* SchrANER, Ernst, Münchenbuchsee. 

* ScreyEr, Otto, D', Kasernenstrasse, Bern. 

ScHweIzEr, J., Birsfelden (Basel). 

* STAUFFACHER, N., Prof, D', Frauenfeld. 

SrEck, Theodor, D', Oberbibliothekar der Stadtbibliothek, Bern. 

STEHLIN, H. G., D', Naturhist. Museum, Basel. 

*STEINER, G., Priv.-Doc., D', Krankenhausstrasse 30, Thun. 

STEINER, H., D’, Streulistrasse 42, Zürich. 

STEINMANN, P., D', Prof. a. d. Kantonsschule, Aarau. 

S'TINGELIN, Theodor, D', Olten. 

STroLL, O., Prof., D', Klosbachstrasse 75, Zürich 7. 

SrrAssER, H., Prof., D', Anat. Institut, Bern. 

STROHL, J., Prof., D', Zool. Institut, Universität, Zürich. 

SURBECK, G., D', Schweiz. Fischereïinspektor, Wabernstr. 14, Bern. 

TuHercer, À., Prof., D', Kantonsschule, Luzern. 

TaiésauD, M., Prof. ,D , Ring 12, Biel. 

*Tæœpruaxx, W., D', Institut Zoologique, Fribourg. 

VoxwiLLer, P., D', Prosektor a. d. Anatomie, Zürich. 

Wacrer, Ch., D', Eulerstrasse 59, Basel. 

Weser, Maurice, D', Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchâtel. 

Werrsrei, E., Prof., D', Attenhoferstrasse 34, Zürich 7. 

Wrrscai, E., D', Sempacherstrasse 68, Basel. 

*Zenxirner, L., D', Instituto agronomico, Bahia (Brésil). 

Zscuokke, F., Prof., D', Universität, Basel. 


Les membres dont le nom est précédé d'un * ne font pas partie de la Société helvétique 
des Sciences naturelles. 


SCHWEIZERISCHE ZOOLOGISCHE GESELLSCHAFT 


Preisausschreibung. 


Die Schweizerische zoologische Gesellschaft schreibt 


einen Preis von Fr. 500 aus fur : 


Die beste Arbeit aus dem Gebiet der lebenden subterranen 


Fauna der Schweiz. 


Als Endtermin ist Ende September 1920 festgesetzt. 


Arr. 4 des Reglementes für die Preisarbeiten : 

Zur Preisarbeit berechtigt sind alle schweizerischen Gelehr- 
ten des In- und Auslandes, sowie in der Schweiz niederge- 
lassene Zoologen anderer Nationalität. 

Arr. 5. — Das an den Jahrespräsidenten einzusendende 
Manuskript soll mit einem Motto versehen sein und den Namen 
des Verfassers nicht erkennen lassen. Ein versiegelter Um- 
schlag, der dasselbe Motto als Aufschrift trägt, soll Namen und 
Adresse des Autors enthalten. 

Die Arbeiten kônnen in deutscher, franzôsischer oder italie- 
nischer Sprache abgefasst werden. 

DER JAHRESVORSTAND DER SCHWEIZ. 
ZOoL. (GESELLSCHAFT. 


Auf Antrag der Jury bestehend aus den Herren Dr. Th. Srecx, 
Bern, Prof. Dr. H. Braxc, Lausanne, und Dr. R. be LESSERT, 
Buchillon, hat der Jahresvorstand der Schweizerischen Zoolo- 


gischen Gesellschaft 
Herrn Dr. Charles Wazrer in Basel 
den Preis von Fr. 500 für seine eingereichte Arbeit « Die Hydra- 


carinen der Alpenregion » zugesprochen. 


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BULLETIN-ANNEXE 
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 


Mars 1921 N° 2 


Procès-verbal de l’Assemblée Générale 


de la 


Société Zoologique suisse 
tenue à Fribourg 
les lundi 27 et mardi 28 décembre 1920 


sous la présidence de 


M. le Prof. M. MUSY 


Lundi 27 décembre 
SÉANCE ADMINISTRATIVE 
à la Bibliothèque cantonale. 


La séance est ouverte à 5 h. ! 2. 19 membres sont présents. 


1. RAPPORT ANNUEL. 


Le président donne lecture du 
RAPPORT ANNUEL SUR L'ACTIVITÉ 
SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 


pendant l’année 1920. 


Messieurs et chers Collègues, 


Pour la seconde fois, vous nous avez fait l'honneur de choisir 
Fribourg pour y tenir votre Assemblée générale annuelle ; nous 


Pons 


sommes très heureux de vous recevoir et de vous souhaiter 
une cordiale bienvenue. 

Votre comité a eu à s'occuper des questions suivantes. 

Sur la proposition de M. le professeur FUHRMANN, notre cir- 
culaire d'invitation à la 101° session de la Société helvétique a 
été remplacée par celle de notre Société-mère afin de diminuer 
les frais. Nous estimons que ce mode de faire pourra continuer, 
le comité n’a qu'à demander au comité annuel de la Société 
helvétique le nombre de circulaires nécessaires pour nos 
collègues qui ne font pas partie de cette société, il les recevra 
contre une légère rétribution. 

Nous avons prié la Société helvétique de demander au Conseil 
fédéral un subside de 2500 fr. en faveur de la Revue suisse de 
Zoologie ; ce subside nous a été accordé, mais il est bien 
minime en face de l’augmentation des frais d'impression ! 

Le 27 mai dernier, Les élèves et amis de notre cher collègue 
M. le prof. ZscnoxkE, à Bâle, fêtaient son 60° anniversaire. 
Votre président lui a envoyé à cette occasion les vœux de 
chacun de nous et votre vice-président, M. le prof. A. REICHEN-. 
SPERGER nous a représenté à cette fête où il a pris la parole au 
nom de notre Société. Notre cher collègue nous a répondu par 
une aimable lettre de remerciements. 

Il s'est formé à Genève un comité pour ériger un buste à la 
mémoire de notre regretté collêgue M. le prof. Emile Yuxc. 
A la demande de son président, M. le prof. Brun, nous lui avons 
envoyé la liste des membres de notre société et votre comité 
s’est empressé de souscrire la modeste somme de 50 fr. Nous 
espérons que de nombreux collègues auront envoyé leur obole 
pour parfaire la souscription de la Société zoologique. 

M. E. ScuraxEer, à Münchenbuchsee a occupé pendant une 
partie de 1920 la place réservée a un Suisse à la station biolo- 
gique de Roscoff et a eu l’occasion de se servir du statif de 
microscope que nous y avons déposé. Le 1°" septembre, il me 
faisait savoir que l'appareil d'éclairage de cet instrument laissait à 
désirer, qu'ilavait souffert de l'humidité pendant le dernier hiver 
et que la réparation qu’on a fait exécuter à Paris a été mal faite. 


PRMON ES 


M. ScuRAnER, a bien voulu se charger de le rapporter en Suisse 
pour le confier, en vue d’une réparation plus sérieuse, à 
M. E.-F. Bücur, à Berne, représentant de E. Lerrz auquel nous 
nous étions d’abordadressés. Notre statif est encore à Berne où 
il a été envoyé dans la première quinzaine de novembre. La 
Société zoologique a reçules Actes de la Société helvétique de 1919 
(session de Lugano) et l'éditeur Arar à Genève nous à gracieu- 
sement envoyé le bel ouvrage de M.E. YuNG, terminé par son 
successeur M. le prof. Guyenor, soit le traité de Zoologie des 
Invertébrés. Comme nous n'avons pas de bibliothèque, vous 
aurez à décider ce que nous voulons faire de ces deux ouvrages. 

L'étude de la faune du Parc national se continue et de nou- 
veaux collaborateurs ont été désignés. Ce sont nos collègues 
M. le D' Ed. Hanpsonx pour les Collemboles et les Coléoptères 
(à l'exception des espèces nuisibles aux forêts confiées à M. Aug. 
Bargey), M. le D' E. ScHENKkEL pour les Araignées et M. le 
D' Fr. Donarscx pour les Oligochètes. 

La 101° session annuelle de la S. H. S. N. a eu lieu à Neu- 
châtel du 29 août ou 1°" septembre, la participation à cette 
session à été particulièrement nombreuse. 

Dans votre Assemblée générale de 1919 à Berne, vous aviez 
voté un prix de 500 francs pour le meilleur travail, sur la Faune 
souterraine de la Suisse, qui nous serait remis avant la fin de 
septembre 1920. Aucun mémoire n’a été présenté. 

Notre Société compte actuellement 126 membres. 

Nous avons eu le chagrin de voir disparaître cette année trois 
de nos collègues, MM. L. KATHARINER, E. BÉRANECK et P. NARBEL. 

L. KATHARINER professeur à l’Université de Fribourg, était 
malade depuis bien des années. Il vivait très retiré et la mort 
l’a enlevé le 23 juin dernier. 

Votre président vous areprésentés à son inhumation et à celle 
d'Edmond BéÉRanECKk, professeur à l’Université de Neuchâtel, 
décédé le 26 octobre. M. Bepor a exposé, dans le dernier 
numéro de la Revue suisse de Zoologie la vie et les travaux de ce 
charmant et savant collègue qui fut un infatigable travailleur. 

Nous avons, en outre, à déplorer la perte de M. le D'P. NargBer, 


LOT 


médecin à Lausanne, qui s’intéressait vivement aux études 
faunistiques et à la mammalogie. 

Je termine, Messieurs et chers collègues, en vous souhaitant 
une chaleureuse bienvenue à Fribourg, où les membres de 
notre Société sont hélas trop peu nombreux, et en faisant des 
vœux pour le succès de notre réunion et la continuation de vos 


travaux. 


2. RAPPORT DU TRÉSORIER ET DES COMMISSAIRES-VÉRIFICATEURS. 


M.R. de Lessernr, trésorier, donne lecture du rapport financier 
pour lexercice 1920. Il en résulte un solde disponible de 
968 fr. 24, dont 500 fr. sont réservés pour le concours de 1921. 

M. Anpré donne lecture du rapport des commissaires- 
vérificateurs. 

Mis aux voix, ces deux rapports sont adoptés par lAs- 
semblée. 


3. RECEPTION DES NOUVEAUX MEMBRES. 


MM. M. Reicuez, L. Pirrer, A. Haas, J.-A. Cuony, présentés 
? ? ? 

par le comité annuel sont reçus à l'unanimité membres de la 

Société. 


4. TRAVAUX DE CONCOURS. 


Aucun mémoire n’a été présenté sur le sujet mis au concours 
en 1919: Etude de la faune souterraine de la Suisse. L’As- 
semblée décide de prolonger ce concours jusqu'au 30 sep- 
tembre 1921. 


5. ÉLECTION DU COMITÉ POUR 1921. 


La Société devant se réunir à Genève pour son Assemblée 
générale de 1921, le comité suivant est élu : 


Président : M. J. CarL. 
Vice-Président : M. À. Prcrer. 


Prior 


Secrétaire : M. P. REVILLIOD. 

Secrétaire-général et trésorier: M. R. de LEssERT. 

MM. E. Axpré et W. MorTon sont nommés commissaires- 
vérificateurs. 


6. DIVERS. 


Deux volumes reçus pendant l'exercice 1920 sont remis à la 
Bibliothèque de l’Institut de zoologie de l'Université de Fribourg. 

Le statif du microscope déposé par la S. Z. 8, à la station de 
Roscoff a été réparé par la maison Bücur à Berne. 

M. P. Revizziop communique à l'assemblée une lettre adressée 
à notre collègue M. Bepor par M. le prof. L. Jourin, secrétaire 
de la section d'Océanographie biologique de l'Union interna- 
tionale des sciences biologiques à Paris, l’engageant à grouper 
les naturalistes suisses qui s'intéressent à l’océanographie. 

Il est décidé, sur la proposition de M. Benor, de remercier 
M. le prof. Jousix de son attention et de lui faire remarquer 
que la position de la Suisse dans le continenteuropéen ne nous 
permet pas de prendre une part active aux travaux d’océano- 
graphie, tout en souhaitant à l’Union internationale le succès 
de ses travaux. M. BEpor se chargera de remettre la lettre de 
la Société à M. le prof. JouBix. 

Après avoir demandé à M. Bepor des renseignements sur 
l'emploi du subside de 2500 fr. accordé à la Société par le 
Conseil fédéral, le président adressera un rapport à la Société 
helvétique sur notre activité et sur l’usage qui a été fait dudit 
subside. 

Le président réitère à tous l'invitation d’assister au souper 
offert par le comité annuel, qui doit avoir lieu à 7 heures à 
l’hôtel de la Téête-Noire. 

La séance est levée à 6 h. '}2. 


Pendant le souper auquel prennent part 25 membres et le 
comité de la Société fribourgeoise des sciences naturelles, le 
président souhaite la bienvenue à tous les zoologistes et 
annonce que M. Le prof. HescneLeRr à Zurich, M. le prof. Barrzer 


por 


à Fribourg-en-Brisgau se sont excusés et que M. Janroki à 
Varsovie nous a envoyés ses meilleurs vœux par télégramme. 
Enfin M. le conseiller d'Etat E. PERRIER nous adresse quelques 
aimables paroles au nom de l'Etat de Fribourg. 


Mardi 28 décembre. 
SÉANCE SCIENTIFIQUE 


à 8 h. ‘4, à la Faculté des sciences à Pérolles. 


Sont présents 24 membres. 


Communications et démonstrations. 


1. G. JEGEN: Ergebnisse aus Vererbungsstudien an Bienen. 

2. G. von BurG: Der Vogelzug durch die Schweiz und das 
Sädwestliche Europa. 

3. Ta. Deracxaux : Nouvelles observations sur le « Polychète 
cavernicole ». Troglochaetus beranecki Delack. 

4. CO. WairEer : Unsere heutige Kenntnisse über die Süsswas- 
serformen der Halacariden. 

5. A. Picrer et M! Ferrero: Résultats nouveaux de l'ap- 
plication de la loi de Mendel (chez les Cobayes). 

6. A. REICHENSPERGER : Mitteilungen über afrikanische Ter- 
milen. (Projectionen). 

7. M.-A. Herzoc: Sind den Fachlehrern für Naturwissen- 
schaften alisprachliche Kenntnisse vonnôten ? 

8. À. REICHENSPERGER : Demonstration einiger interessanter 
Myrmekophilen und Termitophilen im zoologischen Laborato- 
rium. 

Le président lève la séance à midi 45 après avoir remercié 
tous les orateurs et constaté la parfaite réussite de l'assemblée. 

Les quelques minutes disponibles permettent encore à ceux 
qui ne l’ont pas encore fait de jeter un coup d’æil sur les col- 
lections exposées par M. le prof. A. REICHENSPERGER et au 
Musée d'histoire naturelle. 


1 heure : Diner à l'hôtel Terminus. 


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Sur la proposition de M. J. Carr, il y fut décidé d'envoyer 
par télégramme nos meilleurs vœux à notre président d'hon- 
neur M. le prof. D' Th. Sruper, à Berne et nos regrets de ne 
pas le voir au milieu de nous. M. Carr remercie ensuite le 
comité annuel et nous invite à assister nombreux à la réunion 
de Genève en 1921. 


Le Secrétaire : Le Président : 


Ph DELACHAUX. M. Musy. 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA 
SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 
(28 décembre 1920) 


Président d'honneur : 


STUDER, Th., Prof., D', Gutenbergstrasse 18, Bern. 


A. Membres à vie: 


Janickt, C., Prof., D’, Institut de Zoologie, Varsovie (Pologne). 
* Wizuezmi, J., Prof. D', Landesanstalt für Wasserhygiene, Berlin- 
Dahlem. 


.B. Membres ordinaires : 


Anpr£é, E., Prof., D', Délices 10, Genève. 

Bazrzer, F., Prof., D', Zoolog. Inst. der Universität Freiburg i. B. 
(Deutschland). 

* Banrgey, Aug., Expert-Forestier, Montcherand s/Orbe (Vaud). 

* Baunix, L., Lie. Sc., Villa du Mont-Tendre. Route du Mont, Lau- 
sanne. 

Baumanx, F., Priv.-Doc., D', Zoolog. Institut, Bern. 

Bauneisrer, L., D', Strassburgerallee 15, Basel. 

Beport, M., D’, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

Biczer, W., D’, Delsbergerallee 12, Basel. 


pes 


BLanc, H., Prof., D', Avenue des Alpes 6, Lausanne. 

BLocu, J., Prof., D', Gärtnerweg 54, Solothurn. 

BLzocu, L., D', Bahnhofstrasse 15, Grenchen, Solothurn. 

BLoue, AÀ., Elsässerstrasse 44, Basel. 

BLzunrscuzi, Prof., D', Anat. Inst. Universität, Frankfurt a. M. 

Bozzixcer, D’, G., 132, Unt. Rheinweg, Basel. 

Bossnano, H., Prof., D', Weinbergstrasse 160, Zürich 7. 

Brerscuer, K., D', Weinbergstrasse 146, Zürich 6. 

* Buaxiow, Ed. Prof., D', Villa La Luciole, Aix-en-Provence (France). 

Burcknarpr, Gotl., D', Hirzbodenweg 98, Basel. 

vox Burc, G., Bez, Lehrer, Olten. 

Bürrixorer, John, D', Directeur du Jardin zoologique, Rotterdam 
(Hollande). 

Carz, J., Priv.-Doc., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

Cuarpuis, P. A., Rheinsprung 7, Basel. 

Cuowy, Jean-Auguste, pharmacien, Fribourg. 

Daiser, Marie, D’, Priv.-Doc. u. Prosektor, Krähbühlstr. 6, Zürich 7. 

Decacxaux, Th., Prof. au Gymnase, Neuchâtel. 

Dourx, R., Prof., D', Zoolog. Institut, Zürich. 

* Donarscu, Franz, Schuls, Graubünden. 

* Duersr, J. Ulr., Prof. D', Universität, Bern. 

Ever, L., D', Spalenring, 67, Basel. 

Excez, À., Champ-fleuri, Lausanne. 

Escuer-KünniG, J., D', Gotthardstrasse 35, Zürich 2. 

Faës, H., D', Petit-Montriond, Lausanne. 

Favre, J., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

Ferrière, Ch., D', Musée d'Histoire naturelle, Berne. 

Freco, IH. Haviland, D", Direktor des Concilium bibliographicum, 
Oberegg, Hüngg, Zürich. 

Fiscuer-Siewarr, H., D', Zofingen. 

Forez, Aug., Prof., D', Yvorne (Vaud). 

* Frev-Srämprzi, Ruth, D', Falkenburg 20, Bern. 

Funruaxx, O., Prof., D', Université, Neuchâtel. 

* Fyc, Werner, Seefeld, Thun. 

Gaxpozri-Horxyozp (de), D', Station biologique maritime, Palma de 
Mallorca (Spanien). 

Gisi, Julie, D', Lehrerin, Austrasse 29, Basel. 

Greprix, L., D', Direktor, Rosegg bei Solothurn. 

* Guyexor, E., Prof., D', Laboratoire de Zoologie, Université, Genève. 


OeUEe 


Haas, Alexandre, Prof., Guin p. Fribourg. 

Haxpscin, Ed., D', Institut zoologique, Université, Genève. 
Herrz, A., D', Oristalstrasse 241, Liestal. 

HezBixc, H., D', Friedensgasse 33, Basel. 

HEerzoc, M. A., D', Güterstrasse 78, Basel. 

HescueLer, K., Prof., D', Mainaustrasse 15, Zürich S. 
HorMANxER, Barthol., D', Prof. au Gymnase, La Chaux-de-Fonds. 
Horrmanx, K., D' med., Albananlage 27, Basel. 

Hvuser, A., D', Palmenstrasse 26, Basel. 

Jaquer, Maurice, Prof., D’, rue de la Serre, 2, Neuchâtel. 
JEGEN, G., D’, Eidg. Versuchsanstalt, Wädenswil. 

Keiser, AÀ., D', Zoolog. Institut, Basel. 

KüPrer, Max, D', Klausstrasse 20, Zürich 8. 

Lanpau, E., Prof. D', Jungfraustrasse 18, Bern. 

* La Rocue, R., D', Hagenthal (Elsass). 

LesenixskY, N., Prof., D', Institut de Zoologie, Université, Riga. 
Lesserr (de), R., D', Buchillon (Vaud). 

LeurHarpr, F., D', Liestal. 

Linper, C., Prof., D', Caroline, 5t , Lausanne. 

* Louis, Paul, Daxelhoferstrasse 1, Bern. 

* Marney-Dupraz, Prof., Colombier. 

Mexzez, Richard, D', Theeproefstation, Buitenzorg, Java. 
Mermon, G., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 
Meyer, Frieda, D', Weiningerstrasse 322, Dietikon, Zürich. 
Moxarp, A., Prof., La Chaux-de-Fonds. 

Morron, W., Vieux-Collonges, Lausanne. 

Müzrrer, R., D', Vennerweg 9, Bern. 

Murisier, P., D', Lab. de Zool. de l'Université, Lausanne. 
Musy, M., Prof., rue de Morat 245, Fribourg. 

Nær, À. D., Priv. Doc., Treichlerstrasse 3, Zürich. 
NeerACHER, F., D', Unterer Rheinweg 144, Basel. 
NozL-Togzer, H., Schaffhausen. 

Oscamaxx, William-Alb., D', Université, Neuchâtel. 
PexarD, Eug., D', rue Tæœpffer 9, Genève. 

Pevyer, Bernh., D', Steigstrasse 76, Schaffhausen. 

Præueer, H., Apoth., Schaffhausen. 

Pracer, J., Poudrières 31, Neuchâtel. 

Picrer, Arnold, D’, Priv.-Doc., route de Lausanne 102, Genève. 
Picuer, E., Prof. D', Rue de la Serre, Neuchâtel. 


1590. 


Pirrer, Léon, D', La Chassotte près Fribourg. 

Reicuez, M., Institut de Zoologie de l'Université, Bâle. 

ReicHensPerRGER, Aug., Prof., Dr., Zoolog, Institut, Universität 
(Perolles), Freiburg. 

Revizziop, Pierre, D', Ass., Muséum d'Histoire naturelle, Genève. 

Ris, F., D', Direktor, Rheinau (Zürich). 

* Roserr, Henri, Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchâtel. 

* Rosew, F., D', Université, rue Longue des Marais, Gand, 

RoraexsüaLzer, H., D', Thunstrasse 53, Bern. 

Roux, Jean, D', Naturhist. Museum, Basel. 

Rusezt, O., Prof., D', Alpeneckstrasse 7, Bern. 

Runix, Ed., D", Ass. Inst. Zool. Université, Basel. 

SarasiN, Fritz, D', Spitalstrasse 22, Basel. 

‘SarasiN, Paul, D', Spitalstrasse 22, Basel. 

Scaäppi, Th., D', Josephstrasse 67, Zürich. 

ScaauB, S., D', Rosentalstrasse 71, Basel. 

* ScHENKEL, E., D’, Lenzgasse 24, Basel. 

ScHMassmanN, W., D', Bezirkslehrer, Liestal. 

SCHNEIDER, Gust., Präparator, Grenzacherstrasse 67, Basel. 

SCHNEIDER-ORELLI, O., D', Dozent für Entomologie und Konservator 
des Entomolog. [Instituts der Eidgen. techn. Hochschule, 
Hôüngg bei Zürich. 

* SchRANER, Ernst, Münchenbuchsee. 

* ScHREYER, Otto, D', Kasernenstrasse, Bern. 

ScHWweIzEer, J., Birsfelden (Basel). 

* SrAUFFACHER, N., Prof. D', Frauenfeld. 

STeck, Theodor, D', Oberbibliothekar der Stadtbibliothek, Bern. 

STEHLIN, H. G., D', Naturhist. Museum, Basel. 

STEINER, G., Priv.-Doc., D', Bümplitz (Berne). 

*SreineR, H., D', Universitätstrasse 65, Zürich. 

STEINMANN, P., D’, Prof. a. d. Kantonsschule, Aarau. 

STINGELIN, Theodor, D', Olten. 

SroLz, O., Prof., D', Klosbachstrasse 75, Zürich 7. 

Srrasser, H., Prof., D', Anat. Institut, Bern. 

SrroHL, J., Prof., D', Zool. Institut, Universität, Zürich. 

Surseck, G., D', Schweiz. Fischereiinspektor, Wabernstr. 14, Bern. 

Tuaeicer, À., Prof., D', Kantonsschule, Luzern. 

Tuiésaun, M., Prof.,D ', Ring 12, Biel. 

Tæœpruanx, W., D". 


— 30 — 


VonwiLLer, P., D', Prosektor a. d. Anatomie, Zürich. 

Wacrer, Ch., D', Eulerstrasse 59, Basel. 

Weser, Maurice, D', Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchâtel. 
WEerTrsrTEeIN, E., Prof., D', Attenhoferstrasse 34, Zürich 7. 

Wrrscui, E., D', Sempacherstrasse 68, Basel. 

*ZennTNer, L., D', Reigoldswil (Bâle camp... 

Zscnokke, F., Prof., D', Universität, Basel. 


Les membres dont le nom est précédé d’un * ne font pas partie de la Société helvétique 
des Sciences naturelles. 


SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 


La Société zoologique suisse a décidé de délivrer en 1921 


un prix de 500 fr. à l’auteur de la meilleure étude sur : 
« La faune souterraine de la Suisse » 


Les mémoires devront parvenir au Comité avant le 30 sep- 
tembre 1921. 

Extrait du règlement pour les concours de 1918 : 

ArT. 4. — Tous les naturalistes suisses, fixés en Suisse ou à 
l'étranger, peuvent concourir, de même que les zoologistes 
d'autres pays établis en Suisse. 

ART. 5. — Le manuscrit doit être remis sans nom d'auteur 
et porter en tête une devise, reproduite sur une enveloppe 
cachetée, renfermant le nom et l’adresse de l’auteur. 


LE COMITÉ DE LA SOCIÉTE 


ZOOLOGIQUE SUISSE. 


SCHWEIZERISCHE ZOOLOGISCHE GESELLSCHAFT 


Preisausschreibung. 


Die Schweizerische zoologische Gesellschaft schreibt 
einen Preis von Fr. 500 aus für : 


Die beste Arbeit aus dem Gebiet der lebenden subterranen 
Fauna der Schweiz. 


Als Endtermin ist 30 September 1921 festgesetzt. 
Arr. 4 des Reglementes für die Preisarbeiten : 


Zur Preisarbeit berechtig sind alle schweizerischen Gelehr- 
ten des In-und Auslandes, sowie in der Schweiz niederge- 
lassene Zoologen anderer Nationalität. 


ART. — 5. Das an den Jahrespräsidenten einzusendende 
Manuskript soll mit einem Motto versehen sein und den Namen 
des Verfassers nicht erkennen lassen. Ein versiegelter Um- 
schlag, der dasselbe Motto als Aufschrift trägt, soll Namen und 
Adresse des Autors enthalten. 

Die Arbeiten künnen in deutscher, franzüsischer oder italie- 
nischer Sprache abgefasst werden. 


DER JAHRESVORSTAND DER SCHWEIZ. 
ZOoL. GESELLSCHAFT. 


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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 


ANNALES 
SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE 


Maurice BEDOT 


DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE 
AVEC LA COLLABORATION DE 


MM. les Professeurs E. Béranecx (Neuchâtel) +, H. BLaxc (Lausanne), 


O. Funruaxx (Neuchâtel), T. Sruner (Berne) et F. Zscnokke (Bâle). 


TOME 28 


Avec % planches 


GENÈVE 


IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG 


1921 


REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 


Prix de l'abonnement : 


Suisse Fr. 50. Union postale Fr. 53. 


(en francs suisses) 


Les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction 
de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, 
Genève. 


EN VENTE CHEZ GEORG & CIt, LIBRAIRES A GENÈVE. 


MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 


CATALOGUE 


ps 


INVERTEBRES DE LA SUISSE 


asc. 1. SARCODINÉS par E. Pexanb Fr. S — 
Fasc. 2. PHYELLOPODES par Dh. Srixcerix Fr. S — 
asc. 3. ARAIGNÉES par R. de Lesserr Fr.132190 
Fasce. 4. ISOPODES par J. Caur Fr. 3 50 
Fasc- «15! PSEUDOSCOR PIONS par R. de Lessenr Fr. 2 50 . 
Fasc. 6. INFUSOIRES par E. Axbre Fr. 12 — 
Fasc. 7. OLIGOCHÈTES par E. PicueretK.Bnerscuer Fr. 11 — 
Fasc. 8. COPÉPODES par M. Tniévaun Fr. 116000 
Fase. 9. OPILIAONS par R. de Lessenr Fr. 4 50 
Fase. 10. SCORPIONS par R. de Lessrnr. Fit tes 
Fasc. 11. ROTATEURS par E.-F. Weser et G. Moxrer Fr. 17 50 


Fasc. 12. DÉCAPODES par J. Canr | Fr. 3 — 


CATALOGUE ILLUSTRÉ 


DE LA 


COLLECTION LAMARCK 


APPARTENANT AU 


MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 


l'° partie. — Fossiles. ” 


l'yvol:Æ4tavec 117 planches LM NF r 200— 


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