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REVUE
ZOOLOGIQUE,
PÂA
LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE.
Année 1841,
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(SijaaA
roris. — IMPRIMERIE DE COSSOjN,
ruo Saiui Germain-des-hés , U.
REVUE
ZOOLOGIQUE,
PAR
LA SOCIETE CUVIERIENNE ;
ASSOCIATION UiriVS&8EI.LE
L*AVANGEMENT DE LA ZOOLOGIE, DE L*ANATOMI£
COMPARÉE ET DE LA PALiËONTOLOGIE ;
Journal mensuel.
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION
DS M. r.-£. GUÉRIN-MÉSTEVILLE.
PARIS,
AU BUREAU DE LA REVUE ZOOLOGIQUE ,
Que de Scine-Saint-Germaia ^ 13.
1841.
.JJ^i.«fMfoi s
JANVIEU 1841.
I. TRAVAUX INEDITS.
OBSERVATIONS ORNXTHOI.OGIQUi:S , lettre de M. De
Lafresnayb.
Mon cher confrère, , ^ ,1
En faisant dernièrement à Londres un voyage motivé par
le retour du savant ornithologiste M. Gould , qui venait de
passer deux années à la Nouvelle-Hollande pour y recueillir
et y observer les oiseaux de ces contrées, j*a vais un double but,
celui d'acquérir de nouvelles espèces , et celui surtout de re-
cueillir de ce voyageur le plus de documens possibles sur les
mœurs et les habitudes des espèces même déjà connues, dans
Vintérêl de la science, comme aussi pour mes travaux ornitho-
logiques, et en particulier pour notre Refue. Ne me fiant point
à ma mémoire, j'avais pris beaucoup de notes, tant chez
M. Gould qu'aux divers musées de Londres , j'ai eu le mal-
heur de voir s'engloutir en même temps sur le Phénix, et mes
nombreuses acquisitions, et toutes ces notes, fruits d'observa-
tions et de recherches assidues pendant quinze jours. Me rap-
pelant néanmoins, malgré mon peu de mémoire, quelques faits
ornithologiques assez intéressans, je vous prie de les consigner
dans notre Rewue , espérant que les ornithologistes mes com-
patriotes m'en sauront quelque gré.
Une de mes premières questions à M. Gould fut sur les
mœurs du Ménure lyre , qui tour-à-tour a été rangé avec les
Faisans, les Merles et les Mégapodes. C'est un Merle, me ré-
pondit-il , c'est un oiseau chanteur qui niche dans les arbres
à peu d'élévation de terre , et ses grands ongles lui servent k
gratter et à éparpiller les feuilles sèches et le détritus qui cou-
vrent le sol des forêts , pour y chercher les vers et les larves
qu'ils recèlent. Eh bien ! lui dis-je, notre Cuvier n'avait donc
pas tort, lorsque dans son Règne animal il plaçait cet oiseau à
la suite des Merles ! Il est certain que quant à la longueur et
au peu de courbure des ongles , chez notre Merle commun,
Tom. IV. /?*^. Zool Janvier i84i. i
\v
s tRAVAUX mEftltS.
oiseau essentiellement des buissons , au pied desquels il gratte
le plus souvent pour trouver des insectes, nous trouvons aussi
des ongles remarquables, dans tout le genre, p^irleur longueur
et leur peu de courbure.
Un autre oiseau, le Talégalle de Cui^ier, jusqu'ici fort rare
en Europe, puisqu'un seul individu existait en France au Mu-
séum de Paris, où il a été rapporté de la Nouvelle-Guinée par
les voyageurs de la Coquille, fut le sujet de notre second en-
tretien , car M. Gould en rapportait deux espèces inédites de
la Nouvelle-Hollande. M. Lésson ayant cru reconnaître, dansle
seul individu qu'il rapportait, les caractères d'un Gallinacé, et
dans sa tête et son cou dégarnis de plumes et couverts de poils
rares, des rapports avec les Pintades , lui assigne cette place
dans la Zoologie de la Coquille; plus tard , dans son Traité, il
le reporte dans l'ordre des Échassiers, entre les Agamis et les
Kamichis, M. Swainson , trompé par cette nudité du cou et de
la tête , en avait fait un genre nouveau dans les vautours,
comme particulier à la Nouvelle-Hollande, sous le nom géné-
rique de Cathéturus; il eût été alors le seul Vautour apparte-
nant à cette contrée. Mais en cela, M. Swainson avait commis
une erreur manifeste , et la Nouvelle-Hollande , malgré son
étendue, est encore le seul continent qui n'en possède aucune
espèce. Dans la Revue Zoologique, 1889, p. 196, nous annon-
cions déjà nos fortes présomptions sur cette erreur de M. [Swain-
son, d'après les grands rapports que nous trouvions entre
le dessin de la tête et du bec de son Cathéturus et ces mêmes
parties chez le Talégalle de Cupier^ et nous soupçonnions que
si ce n'était pas ce dernier , ce devait être une nouvelle espèce
de Talégalle appartenant à la Nouvelle-Hollande. Nos pré-
somptions ont donc été pleinement confirmées par îa décou-
verte de ces deux nouvelles espèces de Talégalles de la Nou-
velle-Hollande. M. Gould nous fit remarquer que ces oiseaux
étaient de vrais Gallinacés, comme M. Lesson l'avait jugé d'a-
bord, mais que, d'après leurs formes générales, la nudité du
cou et le plumage duveteux et épais du dos, c'était du groupe
des Guans ou Yacous de l'Amérique qu'ils se rapprochaient
le plus, et qu'il les regardait comme leurs^représentans àm%
TRAVAUX INÉDITS/ 3
l*Auslralie. Il nous raconta une particularité des plus remar-
quables sur le genre de nidification de Tune d'elles. Cette es-
pèce, avant de pondre, réunit sur le sol une si graude quantité
de branches vertes avec leurs feuilles , qu'elle en forme un
monceau de cinq à six pieds, ou même plus, de hauteur , ea
forme de cône ; elle pratique au sommet un petit enfoncement
étroit et assez profond, et c'est là qu'elle pond deux ou trois
œufs seulement, qu'elle a soin de relever ensuite, et de placer
perpendiculairement, avec son bec, les uns près des autres, par
conséquent ayant un bout en l'air et l'autre en bas , ce qui se
conçoit d'après l'élroiteise qu'elle donne à cet enfoncement;
ensuite elle laisse au soleil et à la chaleur produite parla fer-
mentation de cette masse de végétaux, le soin d'échaufiPer et de
faire éclore sa nichée. Nous reposant sur les petites notes que
nous écrivions à chaque réponse de M. Gould, nous ne nous
rappelons plus ce qu'il nous dit de la conduite de la mère
pendant cette incubation artificielle et au moment de l'éclo-
sion. Ces détails, qu'il avait lus précédemment à une séance de
la Société zoologique, avaient déjà été consignés dans un jour-
nal à Londres , et je ne doute pas qu'ils ne le soient en détail
dahsles Proceedings de i84o. Déjà madame Gould avait fait
un superbe dessin au lavis de cette nouvelle espèce , et avait
représenté dans le lointain ce nid en forme de meUlon , avec
Foiseau y montant de dessus le sol.
Parmi le grand nombre de choses nouvelles que M. Gould
nous fit voir, nous nous rappelons confusément des espèces de
Turnix qui doivent faire un genre nouveau, de nouvelles espè-
ces des genres Amytis de Lesson et Dasyornis Vigors , dont
on ne connaissait qu'une espèce de chaque , et une foule de
Philédons et de Perruches. Comme j'étais étonné de n'y voir
aucuns Pics , il me dit qu'il paraissait qu'ils manquaient à la
Nouvelle-Hollande, et qu'il n'en avait pas rencontré un seul
pendant les deux ans qu'il y avait chassé. Ce ftiit d'ornitho-
logie géographique est fort extraordinaire pour une famille ,
si nombreuse en espèces dans toutes les autres parties du
monde, .^■' f.V^"v.iiO -^.i
A ma première visite^au Musée de lu Société wo'bgi^ue, ]«
4 TBAVAÙX iNÉDïïS.
vis dans la salle des séances, encore exposée sur une longue iA^
blelte, une sorte de petite galerie ou couloir formée de deux
rangées de petites branches sèches , imitant en miniature uti
berceau de charmille non couvert en dessus. Ces branches
étaient fixées en bas par de la terre , qui semblait avoir été
battue comme du mortier , et recouverte ^à et là d'un grand
nombre de valves de coquilles, qui me semblèrent des espèces
d'Unios ou Anadontes et de petits cailloux roulés. M. Gould,
à qui j'eus recours pour savoir ce que c'était, me dit que cette
espèce de petit berceau était l'ouvrage de deux ou trois espè-
ces d'oiseaux de la Nouvelle-Hollande déjà bien connues,
dont Tune était le Piroll f^elouté , Kitta holosericea de Tem-
minck, et l'autre le Kalodera maculata de Gould, celte espèce
moindre d'un tiers que la précédente, et dont le plumage
noirâtre à taches brunes est relevé par une bande sur la nuque,
du plus joli rose violacé. A ces deux espèces , il associe encore
dans un même groupe le Loriot prince régent, de Temminck,
qu'il soupçonne aussi avoir ce singulier genre d'instinct. Ces
oiseaux, lorsque le temps dt la nidification approche, se réu-
nissent en petites bandes pour construire leur galerie , que
M. Gould nomme a Plajing-House, lieu de divertissement,
et une fois construite, elle devient chaque jour le rendez-vous
de la petite bande , composée d'individus de ces deux ou trois
espèces. Ils se mettent alors à sauter et gambader, parcourant
la galerie en courant et bondissant comme des écoliers échap-
pés de la classe, et cette joyeuse séance, qui se renouvelle sou-
vent, ne laisse pas que de se prolonger chaque fois assez long-
temps.
D'après cette particularité de mœurs commune à plusieurs
genres et espèces, comme aussi d'après d'autres rapports d'ha-
bitudes et de nourriture frugivore , M. Gould les a réunies en
un groupe qu'il désigne par le nom de Bower-birds (oiseaux
treillisseurs ou vanniers).
Parmi les oiseaux qui m'ont frappé , comme nouveaux ou
rares, au Musée de la Société zoologique, je citerai le Malcoha
de Cuming.y espèce rapportée de l'île de Luçon par ce dernier,
et remarquable en ce que les plumes de sa huppe el de sa
TRAVAUX INEDITS. 5
gorge sont toutes terminées par des lamelles luisantes, à peu-
près comme chez le Pteroglossus ulocomus^ excepté qu'elles ne
sont pas contournées comme chez ce dernier; j'y vis aussi le
Paradoxornis de Gould, oiseau|de l'Inde, espèce de Fringillidée
des plus extraordinaires , de la grosseur d'un Dur-bec , mais
ayant un bec irès-élevé, très comprimé, presque comme un
Cakatoes , et <à bords sinueux. M. Gould l'a figuré dans ses
Icônes avium^ sous le nom de Paradoxornis flai^irostris.
NOUVELLE ESPECE de Bec en fourreau ( Chionis ) , par
M. Hartlaub.
M. , j'ai l'honneur de vous adresser la description provi-
soire d'une nouvelle espèce du genre Chionis^ dont j'ai trouvé
un seul individu dans la collection de Leyde , et pour laquelle
je propose la dénomination de Chionis minor. Celte espèce
diffère du Chionis alba par une forme beaucoup moins grande ,
par un bec entièrement noir , et principalement par la forme
extraordinaire de la gaine du bec.
Chionis minor , Nob. , Nivea , rostro nigerrimo , pedibus
saturate fuscescentibus, spatio supra oculari subrotundo, nudo,
nigro, rostri vagina subconcaua, antrorsum ascendenie, aperta,
( in Ch. alba , plana , incumbente ).
In Chionis
minor.
In Chionis
alba.
Long, total. :
.3 p.
2lîg.
17 p
3 lig.
rostri a fronte
I
a
I
4
Allit. rostri ad basira.
7
8
Latitud. rostri ad an-
gulum oris.
6 1/2
7 '/3
Longilud. alœ.
9
10
1/2
tarsi.
1
10
1
II
candae. '
4
3
5
1/2
digitimedii.
I
8
3
I
Patrie inconnue. — J'ai prié M. Schlegel , à Leyde , de vous
envoyer le plus tôt possible une figure correcte du bec. J'ai
l'intention de vous envoyer dans peu de temps j quelques no-
iices sur V Eurinorhynchus griseusy Nils.: , dont j'ai trouvé ud
Ç TRAVAUX iNimTS.
second Individu dan.^ la collection de lord Deibj, à Knowsley»
et qui â été décrit et figuré dernièrement dans le XIX« vol.
des Aslatic Reséarches.
J'ai l'honneur, etc. G. Hartlaub,
Docteur-Médecin , à Brème.
t>ESCILIPTI09T de treize espèces du genre Hispa propre-
ment dit, par M. Gdérin-Méneville.
Ce petit travail faisait partie du texte de notre Iconographie
du Règne animal ^ et en a été extrait pour être inséré ici.
Nous avons été entraîné à le fyire en étudiant le genre ffispa
des auteurs , grand genre qui a été divisé en plusieurs sous-
genres par divers entomologistes ,^ mais seulement dans lellrs
collections. Le groupe dont nous nous occupons dans cette
,iiote est bien limité et très-naturel; il ne comprend que des
espèces de Tancien continent, d'Europe, d'Afrique et des
Indes orientales, et pas une seule provenant de l'Amérique et de
l'Aùstralasie. Si Ton publie les genres inédits dont nous avons
parlé plus haut , celui qui se composera du groupe que nous
étudions aujourd'hui , devra être conservé et porter le noih
d.^ Hispa, comme comprenant les espèces de notre pays sur
lesquelles le genre a été établi primitivement.
Schœnherr, dans l'appendice de la troisième partie de sa
Synonymia ïnsectorum^ pag. i. à 7 , a décrit six; espèces
d'Hispes , la plupart de Sierra-Leone. Nous pensions que ces
espèces seraient les mêmes que plusieurs de celles qu'on a dé^
couvertes au Sénégal, mais il n'en est rien, et la plupart d'entre
elles manquent encofe aux collections de Paris,
I . Hispa P'anikorensls , Boisduval , Voj. de V Astrolabe ,
Entoiuol. , Coléopt., pi. 8, fig. 9. Nous possédions cette jolie
espèce , quand nous avons rédigé la partie entomologique du
Voyage de la Coquille , et nous nous sommes abstenu de la
décrire, pensant que M. Boisduval la ferait entrer dans son
texte , mais nous voyons , pag. 536 , qu'il n'a pu le faire
parce que son unique individu a été détruit pendant la pu-
i»lication.
TRAVAUX liréDITS. 9
Kotre Hlspa Vanikorensls est rouge, avec les élytres d'un
noir-bleu, ayant l'extrémité seulement rougeâtre. Le corselet
est un peu plus large que long , arrondi et aplati , rugueux ,
avec deux faibles impressions (ransverses entre lesquelles on
observe un petit espace lisse ; il y a de chaque côté une grande
épine trifide à extrémité noire, et en avant, de chaque côté,
une épine double, dont la brauche antérieure est plus courte.
Les élytres sont allongées , luisantes , couvertes de séries de
gros points enfoncés avec de fortes épines mêlées à de plus
petites; celles du bord sont alternativement très -grandes et
très-petites ; les quatre postérieures , au bord de chaque ély^
tre, et les petites épines placées entre elles , sont fauves et plus
courtes. Le dessous est luisant , d'un rouge un peu brunâtre ,
\e& pâtes sont inermes, plus pâles. — Hab. Vanikoro. — Long.:
6. Larg. : 2 1/2 mill.
Notre Hispa Fabricii ( Iconogr. du Règne animal, pi. 4^»
fig. 5, et Voy. de la Coquille , Ins. , pag. i4o) vient se pla-
cer près delà précédente.
2. Hispa cladophora. — Rouge, luisante, allongée, avec le»
antennes , les yeux et la moitié postérieure des élytres noirs.
Antennes assez grêles, à peine de moitié aussi longues que le
corps , avec le premier article plus long que le troisième et les
autres un peu obconiques. Tête et corselet lisses , celui-ci un
peu plus large que long , sinueux sur les côtés , plus étroit en
avant , avec deux larges sillons transverses assez bien marqués
et une petite impression longitudinale au milieu, tl' y, li'éfe
chaque côté , au milieu , un faisceau de trois épines pariant
d'une base commune, dont la postérieure est très-petite et les
deux antérieures , d'une longueur presque égale à la larejeur
du corselet , sont terminées chacune par trois pointes , dont
l'extrémité est noire. Il y a aussi au bord antérieur du corse-
let, et de chaque côté, deux grandes épines portées sur une
base commune, dont^la branche antérieure est bifide et la
postérieure trifide ; rexlrémîté de ces épines est également
noire. L'écusson est lisse et triî«)gulairé. Les élytres sont de
jQttoitié plus longues que larges , presque parallèles , garnies de
séries de grof points enfoncéi bien netteneut marqués , àtM
O TRAVAUX INÉDITS.
de fortes épines; celles de la base , sur le disqlie, sont noîres;
h base seulement rouge, celles du bord sont rouges à extrémité
noire ; les postérieures seules , celles qui naissent sur la partie
noire des élytres, sont entièrement noires. Les pâtes sont
inermes, d'un rouge un peu pâle. — Java. — Coll. Buquet,
r— Long. : 6. Larg. : 2 3/4 mill.
Cette belle espèce ressemble beaucoup à celle que nous
avons publiée dans le Voyage de la Coquille ( Zool. , t. II ,
part. 2, p. 14 1) sous le nom d^H, biparlita ^ mais elle en
dififère parce qu'elle est un peu plus allongée , et surtout par
les épines de son corselet qui sont bien plus ramifiées.
3. Hispa viridiœnca. — Allongée , noire , corselet avec
quelques reflets bronzés en dessus. Élytres d'un beau vert
luisant , à épines noires. La tête est lisse , finement ru-
gueuse sur le vertex. Le corselet est aussi long que large,
à peine rétréci en arrière , un peu rugueux , aplati , offrant
deux larges sillons transverses peu marqués , et une trace de
sillon longitudinal au milieu ; ses côtés offrent chacun quatre
épines d'une longueur presque égale à la moitié de sa largeur,
les deux antérieures réunies à leur base , dirigées un peu en
avant, l'intermédiaire, la plus grande, dirigée un peu en
arrière , ainsi que la postérieure qui est la plus petite; l'écus-
son est triangulaire , noir , un peu inégal. Les élytres sont de
moitié plus larges que longues , un peu élargies en arrière ,
garnies de forts points enfoncés très-limités , rangés un peu
en stries près de la suture, mais pêle-mêle sur les côtés : elles
ont des épines fortes , plus longues à leur base , diminuant en
arrière , à l'exception de celle qui est placée près de l'angle
postérieur externe , laquelle est plus grande et dirigée en de-
bors. Le dessous est noir , un peu rugueux , excepté le milieu
de l'abdomen qui est lisse ; ses côtés ont une bordure rouge
qui est presque cacbée par les bords des élytres. Les pâtes sont
assez grandes avec les cuisses inermes. — Sénégal. — Collection
Reiche.— Long. : 6, Larg. : 2 1/2 mill.
Cette jolie espèce a beaucoup d'affinité avec les Hispa armi-
gera, Oliv. , eispinulosa, Gyll. Mais elle en dififère nota-
blement par les épines de son corselet et par^sa couleur..
TRAVAUX INÉDITS. g
4. MispabelUcosa. — Noire, assez allongée. Antennes. pres-
que de la longueur de la lêle et du corselet , peu épaissies ver»
le bout, noires, avec l'extrémité cendrée. Leur premier arti-
cle porte quatre épines courbées en avant, inégales; leseconjd
en porte deux , au côté cxt' rne , courbées en avant ; les 3* ^
4° , 5» et 6* en ont plusieurs petites , couchées , dirigées en
avant , dont les externes un peu plus fortes, enfin les derniers
articles sont cylindriques , lisses , avec un fin duvet cendré.
Corselet rugueux, ayant de chaque côté et au milieu de sa
longueur, trois grandes épines , la première dirigée en avant,
divisée en deux rameaux près de son extrémité , la seconde
réunie avec la première à sa base , divisée en trois rameaux p
vers le milieu de sa longueur , et la troisième , insérée en ar-
rière des deux premières, simple et un peu courbée en avant;
ces deux dernières dirigées latéralement. Le bord antérieur^
derrière les yeux , porte encore de chaque côté deux grandes
épines insérées longiiudinalement, toutes deux bifides , dont
Fantérieure est dirigée en avant et la postérieure un peu en
arrière et latéralement. Les élytrcs ont de faibles côtes séparées
par de gros points enfoncés et sont armées de fortes et nom-
breuses épines. Le dessous du corps et les pâtes sont rugueux.
Les jambes antérieures ont trois petites épines vers leur extré-
mité , au bord externe ; les intermédiaires sont très-arquées ^
avec quelques dents. Toutes les cuisses sont épineuses en des-
sous. — Sénégal. — Long. : 4 1/2 à 5 1/2. Larg. : a à 2 illi
millim. - « • *
A la suite de cette espèce on placera VH, ramosa de Gyl-
lenhal (in Schœn., syn. Ins. ) /
5. Hispa Petitli, — Très-voisine de VHispa atra d'Eu-
rope, mais un peu plus grande et plus étroite , ayant aussi
beaucoup d'affinités avec Y H. sulcicollis de Gyllenhal ( in.
Schœn.), dont elle diffère par l'absence de sillon longitudinal
sur le corselet et par sa taille moindre. Elle est noire ; ses an-
tennes sont un peu moins longues que la moitié du corps,
composées d'articles courts, grenus, un peu épaissies au bout,
noires avec les derniers articles couverts d'un duvet un peu cen-
dré; leur premier article, un peu plus fort, porte en dessus
io TRAVAUX INEDITS.
Une forte ^pîne dirigée en avant ; les autres sont simples, sans
angles aigus , ce qui les distingue de ceux de VH. alra. Le
corselet est entièrement semblable à celui de VH. atra^ mais les
épines sont moins longues. Les élyires sont plus longues que
larges, garnies de séries de gros points enfoncés et de fortes épi-
nes inégales, mais beaucoup plus courtes que celles de r£f. atra.
Le dessous est finement rugueux, les cuisses sont peu renflées,
leur base inférieure est armée de quelques petites épines. — Sé-
négal. — Collect. Buquet. s— Long. : 4- Larg. : i 1/2 mill.
6. Hispa armata. — Allongée , parallèle noire , avec les
ëlytres d'un noir bleuâtre. Antennes simples, ayant à peine la
moitié de la longueur du corps , sans épaississement vers le
bout , les cinq derniers articles garnis d'un duvet jaunâtre, le
troisième plus long que les deux premiers réunis. Tête lisse
avec le vertex rugueux; corselet plus large que long, plus
étroit en avant, rugueux, arrondi sur les côtés, avec un large
sillon transversal en arrière. Ses côtés offreni chacun trois épines
droites, courtes, inégales , dirigées latéralement, la première
de longueur moyenne, celle du milieu plus longue, mais n'ayant
pas même la longueur du quart du corselet; la troisième, ou
postérieure, très-courte : le bord antérieur est armé de deux
fortes épines droites , simples , dirigées en arrière , à peu près
de la longueur des latérales intermédiaires. L'écusson est ar-
rondi , lisse. Les élytres sont un peu plus larges que le corse-
let, deux fois plus longues que larges , d'égale largeur dans
toute leur étendue , avec des lignes longitudinales de gros
points enfoncés; leur disque est armé d'épines noires, grandes
et petites , celles qui forment un rang près de la suture étant
les plus longues , ainsi que les deux dernières en arrière. Les
épines au bord sont de grandeur moyenne , allant en dimi-
nuant de longueur depuis l'épaule jusqu'à l'angle de la suture.
Le dessous et les pâtes sont rugueux, avec les cuisses renflées
et armées de petites épines en dessous.— Sénégal. — Long. : 8.
Larg. : 3 mill.
C'est cette espèce que l'on a prise pour VH. spinulosa de
Ghyll. (m Schan.) , dans quelques collections de Paris. Elle
diffère de celle de Gyllenhal parce que les deux épines extérieu-
TRAVAUX InIdI'TS. ti
l'es clti milieu clu corselet ne sont pas bifides^ avec le rameau
postérieur plus grand, comme la description de cet auteur dia-
dique. (Schœnh.^ syn. ins., 1. 1, part. 3, append., p. i.)
7. Hispa subspinosa. — Noire, allongée. Antennes un peu
plus longues que la tête et le corselet, h peine épaissies au bout,
avec les cinq derniers articles garnis d'un fin duvet soyeux,
fauve, et le premier armé en dessus d'une épine assez forte.
Corselet finement chagriné , avec de gros points enfoncés et
un petit sillon longitudinal assez bien marqué en arrière ; ses
bords armés de cinq épines*assez courtes, dont les deux anté-
rieures, réunies à leur base, plus courtes, dirigées un peu en
avant, et les trois autres égales entre elles, droites et dirigées
latéralement. Écusson large et lisse ; élytres garnies de très-
gros points enfoncés , rangés assez bien en lignes longitudi-
nales , avec quelques élévations irrégulières sur leur disque ,
et une seule rangée d'épines très-courtes au bord externe ; les
épines de l'extrémité postérieure sont beaucoup plus longues,
suTtput les trois dernières. Dessus et pâtes rugueux. —-.Séné-
gal. — Long. : 6. Larg. : a 1/2 mill. . ^ ^
8. Hispa nigritula, — Noire. Antennes de la longueur delà
tête et du corselet^ assez épaissies vers le bout, sans épines,
ayant seulement le premier article anguleux à son extrémité
inférieure. Tête et corselet rugueuxj celui-ci ayant, de chaque
côté et au milieu de sa longueur, trois grandes épines aiguës,
droites, les deux antérieures réunies à leur base , et offrant dp
plus, sur le bord antérieur derrière les yeux, deux grandes
épines réunies à leur base, dirigées en avant et de côté. Bord
postérieur du corselet ayant un large sillon transversal , écus-
son arrondi, finement ponctué; élytres ayant des lignes de
gros points enfoncés et plusieurs rangs de fortes épines ;
cuisses épineuses en dessous. — Sénégal. — Long. : 3. Larg. ;
1 1/2 mill.
Nous avons plusieurs individus d'une variété ( H. atratula)
de cette espèce, un peu plus petits, à antennes un peu plus courtes
et plus en masse, ayant les épines des élytres un peu moins lon-
gues. L'un est du Sénégal, les deux autres ont été pris à Por-
dichéry par MM. Ad. Delessertet Perrotet.
12 TRAVAUX INEDITS.
Celle espèce ressemble beaucoup à VHispa atra de Paris ^
mais elle en diffère par ses antennes inermes et par ses cuisses
épineuses en dessous. Elle a aussi beaucoup d'affinités avec
y H, spinigera de Ghyll. in Schœn.
9. Hispa Perrotetil. — Noire, luisante. Antennes allonge'es,
grêles, un peu moins longues que le corps, sans épaississement
sensible au bout , ayant les derniers articles garnis d'un fin
duvet brun cendré. Tête petite , lisse eu dessus ; corselet plus
large que long , aplati en dessus , rugueux , avec un large sil-
lon transversal en arrière, et un autre plus étroit et peu marqué
en avant. Les côtés sont armés au milieu de trois grandes épi-
nes droites aussi longues que le corselet, insérées sur un tronc
commun, les deux antérieures dirigées en avant, la troisième
dirigée latéralement. Le bord antérieur offre , en dessus, deux
épines doubles, dirigées en avant et en arrière dans le sens lon-
gitudinal. Élytres beaucoup plus larges que le corselet, garnies
de séries de gros points enfoncés et armés de grandes épines
dont les latérales ont une longueur égale à la largeur des ély—
très. Pâtes assez allongées, à cuisses un peu renflées, lisses
et inermes. — Des Neelgheries , découverte par M. Perrolet.
• — Long. : 5 1/2. Larg. : 2 mill.
10. Hispa Jllgeriana, — Assez semblable à 1'^. testacea
pour la forme et la longueur des antennes , mais un peu plus
petite. Noire , extrémité de antennes, front et côtés de la tête
en dessous , pales , à Texception des genoux et des tarses et
bprd des segmens abdominaux , d'un testacé plus ou moins
obscur. Corselet aplati, rugueux et velu comme dans YH* teS'
tacea , quelquefois un peu rougeâtre au milieu , le plus sou-
vent noir, avec un large faisceau de six épines de chaque côté ,
comme dans 1'^. testacea . Élytres luisantes , fortement ru-
gueuses, avec de très-larges points enfoncés , rangés en stries ,
et des épines longues, inégales ; les latérales alternativement
Ion gués et courtes, à l'exception des postérieures, qui sont toutes
courtes. — Alger. — Long. : 4 ï/2. Larg. : 2 mill.
Cette espèce porte aussi le nom d'//, erythrocephala dans
les collections.
Nota. Nous ayons une Hispa testacea qui présente une aao^
TRAVAUX INÉDITS. iS
luaiie assez intéressante. Le faisceau d'épines du côté droit de
son corselet se compose de sept épines (deux petites en arrière
et cinq grandes ) , tandis que le faisceau de gauche n'en a que
six (une petite en arrière et cinq grandes), nombre normal que
nousavons toujours observé, et queLinnée mentionne dans son
Sjrstema naturœ y éà'it. i3, p. 6o3.
A la suite de celte espèce on pourra placer les Hispa tes"
tacea, echinata, Gy\\, [in Schœn.^ syn, , ins,) et capensisy
Thumb., Gmelin.
11. Hispa pallescens. — D'un brun un peu fauve. Anten-
nes simples, plus courtes que la moitié du corps, grenues, ve-
lues, un peu épaissies et d'un jaune pâle soyeux vers le bout.
Tête finement rugueuse , velue, avec les yeux noirs. Corselet
plus large que long, couvert de poils d'un jaune dorésoyeux.
couchés et très-serrés, finement rugueux , ayant , de chaque
côté, un large faisceau de sept épines grandes, noires au bout,
dont les deux postérieures sont les plus petites. Ëcusson
triangulaire, lisse , velu à la base. Élytres rugueuses, velues,
avec des stries irrégulières de gros points enfoncés et de»
épines grandes, noires, de longueurs inégales en dessus, mai*
semblables entre elles sur le bord, tout eu diminuant insensi-
blement de longueur à partir de l'épaule jusqu'à l'angle su-r
tural. Thorax, en dessous, noir, luisant ; abdomen noirâtre au
milieu, pâle sur les côtés. Pâtes plus pâles, inerraes. — Hab.
Pondichéry , Perrotet. — Long. : 4. Larg. : 2 mill.
Nota. Sur quatre individus nous en avons un qui offres une
anomalie dans les épines de son corselet. Le faisceau de gaucln;
n'a que six épines au lieu de sept , nombre normal.
12, Hispa pallida. — D'un jaune pâle avec les épines
noires à l'extrémité, à partir du delà du milieu de leur lon-
gueur. Antennes épaissies vers l'extrémité, pâles, un peu plus
longues que la tête et le corselet. Yeux^noirs. Corselet plus
large que long, finement rugueux et velu, aplati, ayant, de
chaque côté et un peu en avant^,^un faisceau de sept épines à
pointe noire, naissant d'une base commune aplatie, assez étroite
et saillante ; six de ces épines sont horizontales, et une , la
plus antérieure, est verticale ou dirigée en haut j les cinq an—
l4 TRAVAUX INÉÙITS.
tërîeures sont grandes , égales ; les J deux postérieures sont
l)eaucoup plus courtes et portées sur un pédicule commun»
Écusson triangulaire lisse. Elytres plus larges que le corselet,
un peu plus longues que larges, garnies de lignes de très-gros
points enfoncés, avec des épines d'inégale longueur, les laté-
rales noires au bout seulement, les supérieures noires jusqu'à
la base; dessous lisse , d'un jaune un peu fauve; pâtes plus
pâles, à cuisses inermes. — Du Sénégal , M. Mion. — Long,: 4»
Larg. : 2 1/2 mill.
Cette espèce se rapproche beaucoup de VH, capensis, Thumb.,
mais elle en diffère surtout parce que le dessous de son thorax
n'est pas noir et parce qu'elle est plus grande.
i3. Hispa numida. — D'un jaune un peu fauve avec \m
épines noires presque jusqu'à leur base. Antennes un peu
épaissies vers leur extrémité , brunes, avec le premier article
seulement fauve, deux fois plus longues que la tête et le cor-
selet; yeux noirs. Corselet plus large que long , finement ru-
gueux et velu , aplati , ayant de chaque côté six épines nais-
sant d'une base commune aplatie très-large et saillante ; cinq
de ces épines sont horizontales^ et une , la plus antérieure, est
verticale ou dirigée en haut ; les cinq antérieures sont grandes,
égales , la postérieure est beaucoup plus petite. Élytres de
moitié plus longues que larges , garnies de points enfoncés \
placés sans ordre, avec des épines d'inégale longueur et très-
nombreuses; dessous et pâtes lisses, un peu velus. — Des en-
virons d'Alger. ■ — Long. : 4» Larg. : 2 1/4 mill.
Nota» Chez notre unique individu l'épine antérieure, qui se
dirige, en haut est cassée de chaque côté, mais ou voit très-bien
sa base.
DESCRIPTION d'une nouvelle espèce d'insecte Coléoptère
longicorne du genre T^eniotes , «5'em//c, par M. Armand
Tas TÉ.
Tœriiàtcs BuquetU, Mihi. — Long.: 40 à 42 mill. Larg. : 12
^ V3 mill,— -D'Un hoir brillant. Tet'e carrée. Yeux noirs et peu
taillants. Une bande jaune-.^ouci , laige de deux millimètres
f nviron I pi^rt du sommet de la^tèle, recouvre tout l'espace
tRAVAOt INEDITS. l5
compris entre l'insertion des antennes, et se bifurque à la base.
Deux petits points de même couleur derrière les antennes. Une
large tache carrée de même couleur à la base des yeux. An-
tennes, d'un quart environ plus longues que le corps ( dans
mon individu que je crois femelle ) ; les 5 prera. articles re-
couverts en dessous de poils courts et noirs,- [les 3 premiers
tout-à-fait noirs et glabres en dessus ; tous les autres de la
même couleur, mais revêtus d'un léger duvet gris , à l'excep-
tion des nœuds des articulations. Corselet arrondi , muni de
chaque côté d'une épine saillante, et orné de deux bandes lon«
gitudiaales d'un jaune-souci, larges d'un millimètre et demi ,
et dentelées à leur côté interne. Trois impressions transversales
peu prononcées sur le corselet. Ecusson triangulaire, noir,
avec un point jaune aussi triangulaire au milieu. Éljtrcs s'at-
ténuauît légèrement de la base à l'extrémité , coupées CAv^
rément au sommet, aiguës à l'extrémité. Épaules arrondies,'
Sur chaque éljlre, quatre bandes longitudinales , contigues,
alternativement blanches et jaune-souci , la bande la plus
rapprochée de la suture étant blanche , et la bande extérieure
étant jaune. Les deux bandes jaunes ne se prolongent pas
jusqu'à l'extrémité de Télytre, qui est blanche. La bande
blanche la plus rapprochée de la suture, est interrompue de di-
stance en distance par la couleur noire du fond, qui y forme 8
taches carrées; ces taches se prolongenten quelques endroits sur
la bande jaune contiguë. La bande blanche extérieure est ornée
de deux rangs longitudinaux de points noirs, la partie saillante
de l'épaule est noire. La bande jaune extérieure , est inter-
rompue par cinq taches noires carrées. Le dessous de l'insecte
est noir avec les bords latéraux ornés de taches jaunes. Les
pâtes sont noires et couvertes d'un léger duvet cendré. Toutes
ces bandes et taches jaunes ou blanches , sont formées par un
duvet extrêmement court et serré. Cet insecte a été pris à la
Véra-Crux (Mexique), il a étéjapporté en France , il y a quel-
ques années, par M. Fidèle Cosmao-Dumanoir, aujourd'hui
capitaine de vaisseau.
J'ai cru devoir dédier ce bel insecte encore rare, à M. Buquet,
naturaliste à Paris, avec lequel j'ai les rapports les plusagréablc9|
îb ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
^XNEKA ET INDEX METHODICUS europœorum Lepi-
dopierorum , a Doclore J.-A. Boisduval, Equité legionis
tonor. ; Academiae imper, et régal, floreutin. ; Societ.
imp. natural. hist. mosquens. ; Lyceis amène, bor. ; So-
ciet, entomolog. ; londin. j Societ. entomolog. gall. prae-
sid. vices gèrent.; necnon plurium Societ. hist. natural.
aut Medicin. sodali. Parisiis , apud Roret bibliopolam ,
via Hautefeuille , lobis. i84o.
Cet index n'est pas , comme nous l'avons cru avant de l'a-
voir examitié, une. seconde édition corrigée et augmentée
de celui que l'auteur a publié en 1829 : c'est un ouvrage tout
nouveau qui comprend, de plus que le premier, la grande tribu
des Phalénites de Latreille , ou Geomelra de Linné , et q u n
diffère en outre par la classification, et surtout parce que les
caractères des familles, des tribus et des genres, y sont énon-
cés , ce qui justifie son titre de Gênera.
Ainsi, cette fois, M. le Docteur Boisduval n'a pas travaillé
seulement pour les simples amateurs de Papillons, à qui il suf-
fit d'un catalogue pour ranger les espèces de leur coilectiou ,
•et qui s'inquiètent fort peu de savoir pourquoi elles appar-
tiennent plutôt à tel genre qu'à tel autre. Mais il a ambitionné
les sufifrages de ceux qui s'occupent sérieusement de cette
partie si difficile de l'Entomologie, et voulu leur prouver qu'il
savait faire autre chose que de mettre dans un autre ordre
la liste des genres établis parles auteurs allemands et anglais.
Il ]i voulu , enfin , montrer qu'il avait aussi une méthode à
lui, et que cette méthode , fruit de ses longues méditations,
reposait sur des bases incontestables.
Voyons ce qu'il en est :
M. Boisduval partage d'abord l'ordre des Lépidoptères en
deux légions , savoir : celle des Rhopalocères (antennes en
massue), qui répond aux Diurnes de Latreille, et celle des
Hétérocères (antennes de formes diverses) , qui comprend les
Crépusculaires et les Nocturnes du même auteur. Il divise en-
suite la première légion en trois sections, d'après la manie^rc
ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. I7
dont les chrysalides sont attachées. Il les nomme , savoir : la
première, S uccinclœ {chrysalides retenues par un lien transver-
sal au milieu du corps (i); la seconde , Pendulœ (chrysalides
suspendues perpendiculairement par l'anus ) ; et la troisième ,
Involutce (chysalides enveloppées d'un réseau entre des feuilles.
Dix tribus, renfermant trente-et-un genres, sont réparties en-
tre ces trois sections ; les caractères qui constituent les unes
et les autres sont tirés des trois états , et ceux fournis par les
Chenilles figurent toujours en première ligne (2), comme
étant les plus essentiels d'après les principes de l'auteur.
Quant à la seconde légion, celle des Hétérocères ^ l'auteur la
partage en deux grandes divisions d'après les Chenilles, savoir:
celle des Progressorias ( marcheuses ) , et celle des Geometrce
(arpenteuses). La première se compose de trente tribus et de
cent vingt-cinq genres; la seconde se divise immédiatement en
cinquante-neuf genres. Les caractères des unes et des autres
sont également fournis par les trois états, comme dans la pre-
mière légion. En tout quarante-et-une tribus et deux cent
vingt-cinq genres , entre lesquels se trouvent réparties mille
neuf cent quarante-et-une espèces désignées seulement par
leurs noms , à l'exception d'une centaine , décrites succincte-
ment par l'auteur comme nouvelles et inédites au moment de
son travail.
Nous ne blâmerons pas M. Boisduval de n'avoir pas con-
servé les trois familles de Latreille ; car indépendamment de
ce qu'elles ne répondent pas exactement aux habitudes des
espèces comprises dans chacune d'elles, il nous a toujours paru
contre les principes d'une bonne méthode, d'en fonder les di-
(1) Ce qui prouve que cette méthode n'est pas naturelle, c'est que,
dans la section des Succinctœ^ on a été obligé de placer les Parnassiens
et les Zégris qui font une espèce de coque. On aurait dû les placer dans
les Involutœ. Du reste, il est à remarquer que M. Boisduval a ca-
ractérisé les genres de la tribu des Fapilionides d'après l'insecte
parfait, les larves ne figurant que d'une manière très -secondaire. Ce
défaut d'ensemble , cette espèce d'hésitation , prouvent que l'auteur
lui-même a été embarrassé. Il est évident qu'il n'a pas trouvé la clé
d'une méthode naturelle pour les Lépidoptères.
(2) A l'exception cependant de la tribu des Fapilionides.
Rei>, Zool, Janvier i84i. 2
t8 ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX.
visions sur d'autres considérations que celles qui résultent de
l'organisalion des êtres qu'elle a pour but de distinguer entré
eux (i). Mais si M. Boisduval a sagement fait d'abandonner
les trois familles de Latreille, nous sommes loin d'approuver
les deux légions par lesquelles il les remplace. Il est clair que
la première se trouve implicitement comprise dans seconde,
qu'il nomme HétêrocèreSy puisque ce mot veut dire antennes
de diverses formes, et alors la distinction qu'il a voulu établir
entre elles est illusoire. Pour que cette distinction fût réelle, il
aurait fallu donner à laseconde légion un nom qui fit contraste
avec celui de la première, et si l'auteur ne l'a pas fait, c'est
moins sans doute par la difficulté de créer ce mot , que parce
qu'il se serait interdit, par-là, la faculté de comprendre dans
feétte même légion les Zygenes, qui lui appartiennent bien par
tous les caractères de leur organisation, excepté par la forme
des antennes qui les appelle dans la première. Au reste, long-
temps avant que M. Boisduval eût songé à se servir des an-
tennes, comme point de départ dans la classification des Lépi-
doptères, M. Duméril les avait employées de la même manière
dans sa Zoologie analytique, qui a paru en 1806. Mais cet
illustre professeur, loin d'éluder la difficulté, comme l'auteut
qui [nous occupe , l'a abordée fraribbement , en ramenant les
formes diverses des antennes à quatre types généraux auxquels
il donne les noms de Rhopalocères , Clostérocères , Nèmato-
cères et Chétocères. Mais il est vrai de dire que cette division
ne s'accorde guère avec la réalité, et qu'on s'aperçoit bientôt
de son insuffisance quand on vient à l'application. Nous pen-
sons donc que lès antennes des Lépidoptères ne peuvent sertii*
à établir les premières divisions dans cet ordre d'Insectes, non
seulement parce que leurs formes sont trop variées, mais parce
que cette diversité de forme n'-est presque jamais en harmonie
avec les caractères des tribus et des genres qu'on voudrait y rap"
j)orter, ainsi que nous venons de le voir pour les Zy gènes..
Quant à la division des Rhopalocères en trois sections ,
d'après la manière dont les chrysalides sont attachées, et aux
(1) Voy. Cuvier, Règne animal, Iiittôd. méthodes, pSg. 6 et 7.
ANALYSES I> OUVRAGES NOUVEAUX. 10
caractères tir<5s de la forrtie de ces chrysalides et de celle des
chenilles pour fonder les tribus et les genres, nolis ferons ob-
server combien il est peu rationnel, lorsqu'il s'agit de distin-
guer entre eux des Lépidoptères à l'état parfait, d'employer pour
cela d'autres caractères que ceux tirés de ce mémo étal ; car
une méthode n'est pas faite pour ceux qui savent, itiais pour
ceux qui ne savent pas et qui ont le désir d'apprendre. Or,
comment ces derniers pourront-ils se servir avec fruit de celle
de M. Boîsduval, puisque l'auteur , au lieu d'y procéder du
connu à l'inconnu, y suit une marche inverse , ainsi que nous
allons le démontrer. En effet, supposons qu'un homme toul-
à-fait étranger à l'entomologie veuille s'assurer, d'après cette
méthode, de quel genre est le premier papillon venu qui lui
tombera sous la main, un Vulcain,, par exemple , sans qu'il en
sache le nom d'avance bien entendu; il verra facilement, d'a-
près la forme de ses antennes terminées en massue, que c'est
un Rhopalocère (i) ; mais les trois divisions qui viennent en-
suite étant fondées sur la manière dont les chrysalides sont'
attachées, comment saura-t-il à laquelle de ces trois divisions
il appartient , si quelqu'un de moins ignorant que lui n'est là
pour le lui dire? Il sera donc obligé, dans son isolement, d'en
rester là, à moins qu'il ne considère cette partie de la méthode
comme non avenue, pour passer immédiatement aux tribus.
C'est effectivement le parti qu'il prend ; mais ici nouveau dé-
sappointement pour lui, car les caractères essentiels des tribus
sont tirés des deux premiers états , de sorte qu'il lui fiiudrait
avoir élevé la chenille de son papillon et en avoir suivi les
métamorphoses, pour y comprendre quelque chose. Cependant
il ne tarde pas à découvrir que ces caractères sont suivis de
ceux fournis par l'insecte parfait ; alors il ne s'attache plus
qu'à ces derniers , et à force de les lire et de les comparer
dans les dix tribus dont se compose la légion des Rhopalo-
cères,il arrive enfin à savoir que son papillon appartient à la
sixième tribu , attendu qu'il ne march e que sur quatre pieds
(i) S'il prenait une Zygène il n'arriverait jamais , car il la cher-
cherait bien certainement dans la légion des Rhopalocères.
(pedes quatuor gressorii) . Maintenant il lui reste encore cinq
genres à parcourir pour être au bout de ses peines ; mais fort
de son expérience , il laisse de côté cette fois-ci tout ce qu'on
y dit des chenilles et des chrysalides, et ne consulte que les
caractères tirés de l'insecte parfait, lesquels lui apprennent que
son papillon est du genre Vanesse.
Il est donc évident, d'après cela, que la méthode de M. Bois-
duval serait beaucoup plus claire et plus commode pour ceux
qui essaieront de s'en servir, s'il l'avait fondée uniquement
sur des caractères tirés de l'insecte parfait. Sauf, à l'exemple
de M. Pictet (i) à confirmer la véritable valeur de ces caractè-
res, en classant ensuite ses genres au moyen des chenilles seu-
lement, afin d'obtenir une coïncidence entre les résultats des
deux méthodes , comme cela a eu lieu pour les Phryganides.
Comme on le voit , nous ne considérons pas l'étude des
chenilles et des chrysalides comme inutile à l'établissement
d'une bonne classification. JNous pensons, avec MM. Dupon-
chel et Piolet, qu'il faut chercher dans ces deux états la confir-
mation des caractères fournis par l'insecte parfait , qui ne
deviennent incontestables qu'autant qu'ils ont été contrôlés
par les premiers. Mais ce n'est pas une raison pour leur faire
jouer un rôle principal dans la méthode, qui doit être à la fois
concise et précise pour justifier son nom; car ce mot, d'après son
étymologie , veut à\ve voie abrégée. Or, est-ce prendre le
cbemin le plus court que de faire entrer dans l'exposé des ca-
ractères, des détails de forme et de mœurs concernant les che-
nilles, qui ne peuvent être rendus que par une grande abon-
dance de mots, et qu'il est impossible de réduire en tableaux
synoptiques ?
Mais, nous dira-t-on : Vous renoncez donc à la méthode
naturelle ? Pas du tout ; mais nous concevons autrement la
manière de la présenter. Qu'entend-on par méthode naturelle?
N'est-ce pas celle oii les animaux qu'elle sert à faire connaître
sont groupés entre eux parle plus grand nonibre de points deres-
(1) Recherches pour r,. rvir à l'histoire naturelle et à l'anatoniie des
Phryganides , par M, F. J. Pictet , pag. 20 , 24 et 28.
ANALYSES D*ODVRAGES NOUVEAUX. 21
scmblance, et séparés par le plus grand nombre de différences; de
sorte que dans ceux à métamorphoses, comme les Lépidoptères,
pour ne pas nous écarter de notre sujet , il devient indispen-
sable de les étudier depuis la sortie de l'œuf jusqu'à l'âge où
ils sont en état de se reproduire, pour leur assigner leur vé-
ritable place dans la méthode. Eh bien î nous accordons tout
cela ; mais il faut qu'on nous accorde à noire tour cette pro-
position, suivant nous incontestable : c'est que la nature, en
créant des animaux à métamorphoses, leur a donné nécessaire-
ment , dans leur état parfait, des caractères corrélatifs à ceux
qu'ils "présentent sous la forme de larve et de nymphe , d'où il
suit que la connaissance des premiers suppose celle des seconds, et
qu'il est superflu, par conséquent, de faire figurer ces derniers
jdans la méthode pour la rendre plus certaine, ou que , du
moins, il ne faut les y introduire que secondairement et comme
une simple confirmation des premiers.
Ainsi, en définitive, nous ne différons de Tauteur que nous
combattons que sur la forme ; mais comme elle contribue
beaucoup à faciliter l'étude du fond, nous avons voulu en
démontrer l'importance et prouver que c'est pour l'avoir trop
négligée, que les faiseurs de méthode ont fait de la connaissance
des Lépidoptères un chaos inextricable.
Au surplus , les principes que nous venons de présenter ne
sont pasnouveaux, nous ne faisons que les partager avec les sa-
vans les plus distingués de notre époque, parmi lesquels nous
citerons d'abord le célèbre Cuvier. En effet , ce grand natura-
liste a dit dans son Règne Animal («) : « Pour que cha-
que être puisse toujours se reconnaître, il faut qu'il porte
son caractère aç^ec lui ; on ne peut donc prendre les caractères
dans des propriétés ou dans des habitudes dont l'exercice soit
momentané, mais ils doii^ent être tirés de ta conformalion, »
M. Duponchel, dont l'autorité est d'un grand poids, surtout
quand il s'agit de la classification des Lépidoptères, a émis des
principes semblables dansles Annales delà Société Entomologi
que de France [7.)^ en combattant une nouvelle méthode de classi-
(1) Tom. I, pag. 7.
(2) Tom. YI , pag. 411.
&2
fication des Lépidoptères nocturnes, proposée par M. Guénée
et fondée principalement sur les chenilles.
En£n qui peut contester la justesse et la portée philosophi-
que des principes émis par M. Pictet , quand il dit (i) : « J*ai
dû m'appliquer à rechercher la liaison qui existe entre les
mœurs et les formes de l'insecte parfait, c'est-à-dire à établir
une classification naturelle. Fidèle aux principes exposés ci-des-
sus, je n'ai admis comme genres que ceux dans lesquels j'ai
reconnu des caractères constans tirés de V insecte parfait , e«-
traînantou accompagnant des différences constantes dans les
moeurs j et principalment dans les larves ou nymphes, «
Plus loin (page 3o) il dit : « D'abord il est à remarquer
qu'il y a des caractères tirés de l'insecte parfait^ et d'autres
des larves. Les premiers seuls doivent être nécessaires pour
reconnaître les genres , et toute classification rationnelle doit
uniquement se baser sur eux. Les caractères tirés des larves
ne doivent servir que pour reconnaître si les autres ont été
bien eipployés. Cette vérité est trop généralement reconnus
pour qiiil soit nécessaire d'y insister. »
Du reste, M. Pictet prouve ce qu'il avance en donnajnt
(page 28) un tableau de sa classification des Phryganides d'a-
près les larves , classification qui coïncide parfaitement avec
celle qu'il a obtenue par l'examen des insectes parfaits.
Il ne reste plus maintenant à faire que des observations de
détails sur le Gênera de M, Boisduval : Voici les principales.
Wous sommes étonnés qu'ayant établi trois sections dans la
légion des Rhopalocères, d'après la manière dont les chrysa-
lides sont attachées, il n'ait pas commencé par celle des Sus^
pensœ au lieu de la placer entre les deux autres. Alors les
Papillons tétrapodes, qui appartiennent à cette section, n'au-
raient pas interrompu la série des Hexapodes, qui appartiennent
aux Succinctce et aux Im^olutce , et les Parnassiens n'auraient
pas été aussi éloignés des Hespéries avec lesquelles ils ont
beaucoup de rapports par la forme de leur chrysalide et la ma-
(i) Recherches pour servir à l'histoire et à Tanatomie des Phryga-
nides. Genève , 1834 , pag. 3, 4, 20 et 28.
nière dont elle est enveloppée enlre des feuilles, ce qui forme
une anomalie dans la section des Succinctœ.
Nous avons dit plus haut que l'auteur partage les Héléro-
côres en deux grandes divisions d'après les Chenilles, c'est-à-
dire en Progressoriœ (marcheuses), et Geometrœ (arpenteuses).
Pour être conséquent avec lui-même , il aurait dû, avant de
passer aux Geometrœ ^ donner les Pyralides, les Tortri-
cidcs et les Tinéides , puisque leurs chenilles appartiennent
par leur organisation à la première division ; mais il pa-
raît qu'il ne les avait pas assez étudiées pour cela , et qu'il
se réserVe de les publier plus tard. Cependant puisqu'il avait la
prétention de donner un Gênera^ pourquoi n'avoir pas attendu,
pourle faire paraître, qu'il fût en mesure de le donner complet,et
avoir sacrifié la forme d'un ouvrage au désir d'être utile à
messieurs les faiseurs de collections, qui s'occupent peu en gé-
néral de recueillir les petites espèces dont se composent en
grande partie les trois tribus dont nous venons de parler.
Pourquoi avoir placé quatre genres entre les Nymphales et
les A pâtures ^ qui ont une si grande affinité entre elles dans
leurs divers états et dans leurs mœurs.
Puisque la forme des chenilles et leur manière de vivre
jouent le premier rôle dans la méthode de M. Boisduval, com-
ment n'a-t-il pas réuni, dans la même tribu les S esia'wes avec
les ZeuzérideSy malgré leur dissemblance à l'état parfait? Il a
donc violé ici ses propres principes.
Nous connaissons dans ses divers états la Noctua libatrix^
qui forme à elle seule le genre Gonoptera, et nous sommes en-
core à deviner pourquoi M. Boisduval l'a placée dans la tribu
des Amphipyrldes.
Cette tribii a été établie, autant qu'il nous en souvient , par
M. Guénée, dans les Annales de la Société Entomologique de
France. Pourquoi M. Boisduval, qui a jugé bon de l'adopter,
la signc-t-il de son nom comme si elle était de lui? Pourquoi
aussi, dans cette même tribu, a-t-il substitué le nom de Sco'
tophila à celui de Philo pyra^ donné au même genre par
M. Guéoce? et pourquoi, également, appelle -t-ili5y9fnMero/?^
le genre Ainphipyra du même auteur, et transporte-t-^il ce
24 ANALÎSES d'oDVRAGIES NOUVEAUX.
dernier nom aux espèces du genre Syntomopus ? Tous ces
cliangemens, qui ne font qu'embrouiller la synonymie, nous
paraissent difTiciles à justifier.
Le genre Luperina , divisé en huit groupes , nous a paru
renfermer les espèces les plus disparates, entre autres la L. vi-
rens, qui devrait former un genre à part. Pourquoi avoir réuni
aux Luperina les espèces du genre Xflophasia de M. Guéuée
qui nous paraît très- naturel?
Le genre Hadena^ divisé en onze groupes, renferme égale-
ment beaucoup d'espèces étonnées de se trouver ensemble,
parmi lesquelles nous citerons les H. lutulenta , àthiops ,
serpentlna, ausiralis^ petrorhiza^ eiocclusa. Cette dernière ne
peut être séparéede laFoi^ea, et appartient évidemment, comme
elle, au genre Phlogophora : quant à la Serpeniina, querauteur
met à côté de la Persicaria , parce qu'elle lui ressemble , en
effet, par le dessin et la couleur , sa véritable place, d'après
ses caractères génériques, est dans le genre Miselia»
M. Boisduval place les P/usides^ dont les chenilles sont se-
mi-arpenteuses, entre les Calpides et les Héliothides, dont les
Chenilles ont i6 pâtes. N'eût-il pas été plus conforme aux
principes de sa méthode, de les mettre entre les Catocalides et
les Nocluophalénides ?
M. Duponchel , dans V Histoire naturelle des Lépidoptères
de France^ avait divisé la tribu des Phalénites en 48 genres.
M. Boisduval en a porté le nombre à 69, parmi lesquels nous
avons remarqué qu'il avait adopté presque tous ceux de son
devancier, en y faisant toutefois des modifications. Ces modi-
fications nous ont paru généralement heureuses. Nous en ex-
cepterons cependant le genre Acidalia, dans lequel nous pen-
sons que M. Boisduval a eu tort de fondre le genre Doslthea
de M. Duponchel, qu'il a supprimé. Du reste, cette tribu nous
a paru soigneusement travaillée, surtout en ce qui concerne
les genres Fidonia , Boarmia et Larentia, qui offraient beau-
coup de confusion dans M. Treitschke.
M. Boisduval, en adoptant le genre Tanagra de M. Dupon-
chel, en a changé le nom en celui à^Odezia^ par la raison que
le nom des Tanagra est employé depuis long-temps en orni-
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 25
thologie. Cela est rigoureusement juste , mais comment un
homme si [clairvoyant pour relever les erreurs des autres, ne
Test-il pas autant pour les siennes? Aujourd'hui que toutes les
branches de l'histoire naturelle ont acquis un si grand déve-
loppement , celui qui s'occupe exclusivement d'entomologie
peut être excusable, jusqu'à un certain point, d'ignorer la no-
menclature des autres parties de la Zoologie. Mais on est en
droit d'exiger de lui qu'il connaisse au moins celle de la science
qu'il cultive spécialement. Or, il paraît que sous ce rapport
M. Boisduval est fort indulgent pour lui-mérae, car il donne à
un genre d'hespérides le nom de Thanaos, employé long-temps
avant lui par Schoenherr pour designer un genre de Curcu-
lionides. Puisqu'il aime tant à changer les noms (i), comment
a-t-il conservé celui ^ Heterogynis créé par M. Ranibur, et
qui a une si grande ressemblance avec celui à^Heterogyna,
consacré depuis long-temps à désigner une famille d'Hymé-
noptères.
Bien que les Chenilles jouent le premier rôle dans la mé-
thode de M. Boisduval, les caractères qu'il en a tire's sont en
général si superficiels et formulés d'une manière si vague^ que
c'est à peu près comme s'il n'en donnait pas. Citons quelques
exemples, pris au hasard, à l'appui de cette assertion. Genre
Thaïs : Larvœ aristolochiis vescentes ., dit l'auteur. Ne voilà t-
il pas un «aractère bien propre à faire reconnaître les chenilles
de ce genre, comme si d'autres chenilles ne pouvaient pas éga-
lement vivre sur les Aristoloches. Les chenilles des Thaïs sont
parfaitement connues, et il aurait dû ilire en q^ioi elles diffèrent
pour la forme de celles du genre Papillon^ plutôt que de
parler de leur nourriture.
Quant aux autres exemples , il nous suffira de les énoncer
pour en faire la critique :
G. Libythea, — Larvae ignota; , arbores generis Celtis pas-
centes.
Genre Callimorpha. — Larvae per diem saepius latentes.
(4) Comme nous l'avons déjà signalé dans le Voyage autour du
monde de la Coquille , Entomologie , Introduction et p. 271.
^6 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
G, Trichosoma. — Larvœ subgregariœ. i
G. Nemeophila. — Larv» per diem latentes.
G. CheLonia. — Larvae solitares.
G. jércda. — Larvae solitares, lubricipedes.
Trib. Heliothides. — Larvae elongatœ , i6 podœ , subdlales,
frulices vei plantas humiles depascentes,
G. Ophiusa. — Larvœ pseudo-geomelrae ; sœpius corticinae,
l6, rarius i4, pedibus gaudenles, folia arborura, velarbustorum
rarius planfashuiniliores,pascente8,
ïrib. NocTuoPHALiENiDES. — Larvae geometrse, plantas hu-
miles, vel folia arborum manducantes.
G.Anthophila, — Larvae geometrae, pedibus 12 gaudenles,
plantas sjngenesiae sœpius pascentes.
G, Agrophila. — L^rvœ semi-geometrœ, plantis humilibus
vescenles.
G. Erastr.ia. — Larvae semi-geometrœ^ plantas humiiçs vel
arbusculas pascentes.
G. Anisopteryx. — Larva lœvis, modice elongata, la po-
da, arboricola.
G. Chemerina, — Larva elongata, Igevis, 10 poda.
G. Hibernia, — Larvœ lœves, sub elongatae, lo podœ,ar-
boricolœ.
G. Cidaria, — Larvae lœves, minus elongatœ.
G. Odezia. •— Larvae tenues elongatœ, lœves.
Ce qui frappe le plus dans cette liste de caractères tirés des
chenilles, c'est qu'on ne dit presque rien de la forme de celles-
ci j eu revanche on s'étend beaucoup, c'est-à-dire autant que
la brièveté des phrases diagnostiques le permet, sur leurs
mœurs et sur leur nourriture , et pour varier l'expression de
ce dernier caractère, si c'en est un, l'auteur emploie alternati-
vement les mots de Pascentes^ Depascentes et Vescenles, ce
qui prouve qu'il est plus ou moins familiarisé avec les synony-
mes de la langue latine, mais ne sert pas beaucoup à distinguer
les chenilles dont il parle.
Quant aux genres dont les premiers états sont inconnus, et
ils ne laissent pas que d'être nombreux , il nous paraît assez
bizarre de commencer l'énoncé de leurs caractères par ces naofs*
ANALYSES D'oUVftAGES NOUyEAÏÏX. 27
Larvœ ignotœ)» C'était bien la peine de placer les caraclères
fournis par les chenilles en première ligne , pour en être ré-
duit à avouer si souvent qu'on ne les connaît pas. Attendez
donc que vous les connaissiez toutes, pour en faire la base prin-
cipale de votre classification.
Wous terminerons ici nos observations sur le nouvel index
de M. Boisduval. Si quelques-Mnes paraissei^t un peu sévères,
nous prions le lecteur de croire que l'intérêt seul de la science
nous les a dictées. En dernière an£ilyse , nous ne pensons pas
que cet ouvrage, attendu depuis si long-temps, comme son au-
teur le dit, par ceux qui s'occupent de l'élude des Lépidop-
tères, ajoute beaucoup à sa renommée, et justifie surtout la ré-
putation de réformateur de cette partie de l'entomologie ,
que lui accordent si libéralement tous les collecteurs de Pa-
pillons. C^.-M.)
MOBTOGRAPH of the Borylidœ, — Monographie des Dorj^
lldes , une des familles des Hyménoptères bétérogynes ,
par W. E. Shuckard. ( 44 P^g* in-8*. Extrait des An-^
nais of natural history , may ,june andjuly i84o. ) '
M. Shuckard vient de faire paraître dans The Aimais of
natural historj- , une monographie des Dorylides, qui offre
des matériaux utiles pour l'histoire des Hyménoptères.
Il compose cette famille de cinq genres :
Labidus , Jur. , auquel il donne 18 espèces, j^nictus ^
Shuck. , i esp. Dorylus , Fab. , 1 1 esp. Rhogmus , Shuck. ,
1 esp, , et Anomma, Shuck. , i esp. Mais dans les i8 esp. de
Labidus , M. Shuckard comprend 5 espèces du genre Iky^
phlopone , Westwood , dont les insectes connus sont aptères ,
et qu'il regarde comme des femelles de Labidus. Les genres
^nictusy Dorylus et Rhogmus , ne sont composés que d'in-
sectes ailés ou mâles , et le genre Anomma n'est composé que
d'un insecte aptère ou femelle.
J'engage les entomologistes qui s'occupent spécialement des
Hyménoptères, à prendre connaissance de cette monographie;
11% y trouveront des observations au$si curieuses qu'intéres-
santes sur les différences que présentent les deux sexes de la
28 ANALYSE d'oOVRAGES NOUVEAUX.
plupart des genres Hétérogynes , et sur la certitude que
M. Shuckard croit avoir de raccouplement d'insectes de for-
mes si différentes. Il regarde, par exemple , le Rhagigastcr ,
Guér. , comme le mâle du Diamma , Weslwood , et annonce
avoir en mains les deux sexes accouplés. Il considère les <5'c/e-
roderma, K.lug, comme des insectes Hétérogynes, et les ôte
de la famille des Béthylides, où les avait placés M. Weslwood;
il les regarde comme les femelles des Mfzines, Lalr., ou Elisy
Fab. Enfin il prétend connaître les vrais mâles des Plesia ,
Jur. , qui ressemblent exactement à leurs femelles , et diffè-
rent entièrement de VElis 6-c/nc^a , Fab. , type du genre
Elis^ considéré comme la Myzine de Latreille. Relativement à
cette classification des Scteroderma , par M. Shuckard , son
opinion est celle que j'avtiis adoptée , lorsque je vis le travail
de M. Westwood et, en i84o , j'en ai fait part à ce dernier.
L'accouplement des insectes ailés avec des femelles aptères,
a mis sur la voie de rapprochemens dont on ne pouvait se
douter. Cette observation doit encourager les entomologistes
dans les recherches et les études sur le même objet.
Je crois devoir ajouter qu'ayant été à même de consulter
une monographie manuscrite , par M. Guérin-Méneville , des
Dorylus et des Labidus , je regrette vivement que, prévenu
comme il l'est par M. Shuckard , il ne croie pas devoir la
faire paraître. (De R.)
MÉMOIB.ES de M. Charles Passerini, sur les Insectes nuisi-
bles à l'agriculture.
Nous recevons de notre savant confrère de Florence , plu-
sieurs Rapports et Mémoires sur divers Insectes qui nuisent au
maïs, au blé, à Tanis, et à l*olivier, en Italie. Comme plu-
sieurs de ces notices sont déjà anciennes et bien connues des
naturalistes, nous rapporterons seulement leur litre, pour les
rappeler au souvenir de nos lecteurs , et nous ne donnerons
une idée que de celle qui date de i838.
1* Rapport sur un Mémoire manuscrit de M. Luciani Cas-
telnuovo , intitulé : Sur Les lances nuisibles au maïs. — Flo-
renee, ib33.
SOCIÉTÉS SAVANTES. 2^
2" Rapport sur un Mémoire du docteur Piétro Negri , sur une
espèce de larve qui dévaste les champs ^ensemencés de fro-
ment.—1833.
S** Quelques détails sur une espèce d'Insecte du genre
Thrips^ nuisible aux Oliviers. — 1834.
4" Mémoire sur les Insectes et particulièrement sur ceux
qui sont nuisibles au Mais, à TAnis, etc. — 1837.
5" Sur les dégâts que fait aux oliviers de la commune de
Castiglione, une espèce d'Insecte, et sur les moyens de s*en
préserver. — i83B. i;
C'est la cochenille de l'olivier (Coccus oleée, de» natur^Mstea)
qui est coupable des dégâts dont s'occupe M. Passerini. On I.1
trouve à l'état adulte et en très-grand nombre pendant l'au-
tomne et l'hiver. Elle couvre les petites branches et les feuilles,
et y reste immobile jusqu'au printemps , époque à laquelle les
œufs sont pondus. Chaque mère dépose 1,1 13 à a, 000 œufs,
en sorte que le nombre des jeunes insectes, qui sont presque
invisibles à l'œil nu, est immense. A cette époque, ils se meu-
vent avec vivacité , et font d'innombrables petites plaies sur
les nouvelles pousses , plaies dont il sort une gouttelette de
sève qui brunit d'abord et noircit ensuite par le contact de
l'air. Pour empêcher les pertes que cette Cochenille occasione
en épuisant les Oliviers, M. Passerini, propose de couper, pen-
dant l'hiver, toutes les branches couvertes de Cochenilles
pleines d'œufs, et de les brûler au pied des arbres. (G. M.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séances des ô^ et \i janner 1841. — Rien sur la zoologie
Séance du iSjam^ier. — M. Valenciennes lit un Mémoire
ayant pour titre : Noui^elles recherches anatomiques sur le
Nautile {Nautilus pompilius). L'individu qui a servi pour
ces recherches a été donné généreusement au Muséum par
M. Meder , négociant hollandais établi à Batavia ; c'est le pre-
mier qu'on ait vu en France. j
3cr MÉLANGES ET NOUVELLES.
M. Valenciennes, en étudiant ce précieux Mollusque, n'a—
vaitjpour but que de le confronter au mémoire que le savant
R. Owen a publié sur l'individu du Musée du collège des
Chirurgiens , à Londres. Il a bientôt reconnu que celui de
Paris était d'une espèce distincte, et qu'étant moins fortemeni
contracté par l'action de l'alcool , il était possible de mieux
voir ses différens organes. Cette circonstance heureuse lui a
fourni l'occasion de faire quelques légères rectifications au
travail de M. Owen. « Il résulte donc de ce mémoire^ dit son
auteur (Comptes-rendus) , que j'ai ramené le Nautile à la
condition générale des Céphalopodes, en démontrant que la tête
n'est surmontée que de huit bras; que ce Mollusque a l'organe
.de rouîe et. l'organe de l'odorat distincts ; que les nerfs de
ces sens sortent de la portion renflée du système nerveux ,
au dessus de l'œsophage ; que l'organe désigné par M. Owen
comme siège de l'odorat, devient une sorte de palpe, sans
être toutefois l'organe spécial du goût , car on ne peut se re-
fuser à le placer dans la portion charnue et papilleuse de la
langue et des parties antérieures du pharynx , très-bien décrit
par M. Oweii et sur lequel je n'ai pas cru devoir revenir ici.»
Ce mémoire est renvoyé à une commission compose'e de
MM, Serres, Audouin, professeurs au Muséum, et M. Ed-
wards, Cet intéressant travail ne peut qu'être le sujet d'un
rapport très-favorable.
Séance du Q.Sjam'ier. — Rien sur la zoologie.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
DÉcorvERTE de V Acide urique dans les excrémens des
Limaces.
. Dans le Journal de Pharmacie de 1840, p. ii5, on trouve
une note de M. Figuier , dans laquelle recherchant la cause
des propriétés, fort équivoques du reste , qu'on attribue à
V Hélix pomatia d'être un spécifique contre l'asthme , ce
chimiste attribue cette propriété à une matière grasse, buileuse et
contenant du soufre qu'il a nommée Hélicine , et dont il n'hé-
mIlatiges et nod villes. 3i
sîtc pas à recommander Temploi en tliérapeuliqiie. Quant aux
autres élémens que lui a fait rencontrer son analyse , ils ne
présentent absolument rien de nouveau ou qui puisse intéresser
la science.
Cette analyse ne pouvait sufllre pour décider plusieurs ques-
tions importantes, et nous sommes heureux d'annoncer quelle
a été reprise par M. C. Mylius de Berlih , qui a découvert que
les excrémens des Limncons renferment constamment de l'a-
cide urique. D'après les expériences faites par ce savant, cet
acide est sécrété sous forme solide par un organe glanduleux ,
immédiatement placé sous la coquille et qui constitue , sans
aucun doule , l'organe urinaire. On aperçoit aisément cette
matière, qui est blanchâtre, à travers la transparence de la peau.
Pour la récolter, il suffit d'inciser l'organe et de le vider de
la matière qu'on y trouve sous forme de pâte ou bouillie.
Suand oii a rassemblé ainsi toute celle que peuvent fournir
^ usieurs Escargots , on agite dans l'eau, qui délaie l'albu— y
mine, tandis que l'acide urique se dépose en se présentant,,
non pas sous forme cristalline , mais de poudre douce, comme
celle du lycopode. Au microscope, les granules de celte pou-
dre sont sphériques , transparens , de grosseur variable , les
plus gros de 0,0001 4^ les plus petits de 0,00006 et en moyenne
de 0,00010 d'un pouce. On récolte à peu près i 3/4 de grain
d'acide urique d'un Escargot ordinaire.
L'acide urique se retrouve de même chez les autres espèces
du genre Hélice, et M. Mylius Ta rencontré aussi dans l'^.
nemoralis et VH. hortensis , mais il lui a été impossible d'en
découvrir des traces dans les Lymnées et les Planorbes.
D'après toutes les expériences , l'acide urique de ces Hé-
lices n'est ni combiné à l'ammoniaque ni à aucun autre alcali,
il est séparé à l'état de pureté par l'organe sécréteur. (^F. M.)
M. BcQUÉT nous adresse la lettre suivante.
Monsieur et ami, — Plusieurs de mes correspondans de
France , quelques-uns même de l'étranger , ayant été informés
à tort que je cessais de m'occuper d'histoire naturelle , m'ont
écrit pour me demander des explications à cet égard.
32 MÉLANGES ET NOUVELLES.
La vérité est que , moins que jamais , je n'ai songé a quit-
ter mes relations et mes affaires , si utiles à raccroiisement de
mes collections entomologiques, et que toujours je satisfais ,
non seulement aux demandes, soit d'insectes , soit de catalo-
gues qui me sont adressées , mais que ma maison se charge ,
comme par le passé, de la préparation des oiseaux.
Soyez assez bon pour insérer cette petite note rectificative
dans la Revue Zoologique, afin de mettre les amateurs en
garde contre une erreur qu'on pourrait avoir intérêt à pro-
pager. Lucien Buquet , 35 , rue Dauphine.
M. De Spinola nous prie d'insérer la note suivante.
Encore un mot sur le genre Trigonalys et non Trigonalis.
Il a été proposé par le Docteur Tf^estwood et non par le
Docteur Klug , et l'espèce que je dois à l'obligeance de celui-
ci est la Trigonalys melanoleaca , Westw. , Proceedings of
the ZooL Soc, part. 3 , i835 , pag. 53. Cet ouvrage ne m'a
été fourni que dans les premiers jours de l'année courante.
L'auteur anglais a été aussi embarrassé que moi pour le pla-
cement rationnel de ce genre à demi connu. Genusanomalum,
dit-il , familiœ dubiœ,
M. Chevrolat ayant acquis la riche collection de Longi-
cornes de M. le Comte Dejean , a formé, avec les individus
doubles et ceux de la sienne , un lot composé de i43 genres,
comprenant Sgi espèces et i3i doubles.
Ce lot a été estimé par un amateur. 54o fr.
Un second loi de 1 4o espèces en 3 1 o individus. 1 1 o
S'adresser, yra/ico, à M. A. Chevrolat, rue Fontaine-Saint-
Georges, 25 ,à Paris.
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
217. M. E. Legdiilou, D. M. P., chirurgien de la marine royale, eCc.
Présenté par M. Guérin-Méneville.
FÉVRIER 1841.
I. TRAVAUX INEDITS.
NOTE sur une variété assez rare du Lepus timldus , par
M. HÉRÉTIEU.
L'on pense généralement que le phénomène de mélanisme
chez les animaux sauvages, est infiniment plus rare que celui
d'albinisme. Néanmoins de nouvelles observations viennent
prouver chaque jour que celle opinion est mal fondée, et que
la cause , jusqu'ici à peu près inconnue , qui donne lieu à cette
modification de couleur, n'affecte pas seulement les animaux
domestiques , mais s'étend encore à ceux qui jouissent de leur
entière liberté. Ainsi , outre les exemples nombreux de méla-
nisme que l'on rencontre fréquemment parmi les animaux
qui, réduits en domesticité, ont du faire plier leurs mœurs et
leurs habitudes primitives aux exigences capricieuses de
l'homme, et parmi ceux qui, vivant en parasites autour de
lui ont également dû subir l'action plus ou moins directe de
son influence , M. Desmarest a cité des individus mélanos
pnrmi des races entièrement sauvages , telles que V Ecureuil ,
le Couguar, le Daim, etc., chez les Mammifères; le Faucon,
V Alouette , V Ortolan , le Moineau^ le Pinson , le Bouvreuil ,
le Chardonneret, chez les Oiseaux. M. Bory de Saint-Vincent
en a également cité chez le Lézard gris , parmi les Reptiles ,
et chez la Tanche, le Cyprin doré , parmi les Poissons. En
i835, M. F. de La Fresnaye, dans un article inséré au n® 80
de y Écho du monde sai^ant (1) appela l'attention des ornitho-
logisles sur un cas singulier de mélanisme du Busard Mq«-
laigu. Je viens aujourd'hui signaler un fait de ce genre qui
prouvera de plus en plus que les animaux mclauos sont beau-
coup plus communs qu'on n'est généralement porté à le croire.
Dans le mois de décembre dernier, M. Pellegrini , iugé-
(1) J'ai déciit, dans le même journal, une belle et rare variété du
Cyprinus carpio. Linn., dont la couleur était d'uahjau rouiro aurore*
{yoir le n" US , Z" amiée , 2i janvier 1836.) i
ïora. lY. iiei^. Zool, Février 1841. 3
34 t&AVADX INEDitS*
nicur en chef du (Iffpartement du Lot , me communiqua un
Lièvre qu'on venait de lui apporter et dont le pelage était du
noir le plus intense ; ce Lièvre avait été tué dans les landes
qui dominent le village deCamy, dans la commune de Luzecb,
située sur le Lot à quelques lieues en aval de Cahors; c'était
une femelle, elle pesait 3 kiiog. ^5 grammes; sa longueur
depuis l'extrémilé du museau jusqu'à celle de la queue était
de 02 ceniimèlres j la queue avait lo cent, de long;; les
oreilies en avaient 1 4; elle était parfaitement conformée et
rien n'<muoi)çait chez cet animal une dégénérescence morbide.
S» chair , préparée comme celie du Lièvre ordinaire, ne pré-
senta point de différence, et fut trouvée d'un excellent goût ;
sa couleur qui était d'un noir profond sur la tête , les oreilles,
le dos, les jambes et les cuisses, et d'une teinte encore plus
pronoucée autour du museau , à Textrômité des oreilles et sur
le dessus de la queue, diminuait d'intensité et passait au noir
cendré sous le ventre , à la partie intérieure des membres ,
sous la queue et derrière les oreilles , en un mot, dans toutes
< les parties qui sont d'un blanc plus ou moins tranché dans le
. JLièvre ordinaire. La fourrure du dos était comme feutrée et
eatretuêlée çà et là de quelques poils rares d'uu blanc mat ;
une particularité assez extraordinaire se faisait remarquer dans
les pâtes: leur partie inférieure, celle qui porte habituelle-
, ment sur le sol , avait seule conservé la couleur fauve ordi-
nairedu Lièvre commun. Telle est en peu de mots la description
dé cette singulière variété du Lepus uiiudus que les chasseurs
poursuivaient depuis long-temps sans pouvoir l'atteindre, et
dont la dépouille est aujourd'hui conservée au Musée de Cahors.
Ce n'est sans doute pas ici le moment de rechercher
- quelles peuvent être les causes du méianisme chez les ani-
'■ maux ; mais je ferai remarquer néanmoins qu'aucune des so-
lutions qu'on a voulu donner de cette question importante, n'est
entièrement satisfaisante; quelques naturalistes ont attribué ce
phénomène à l'action de l'homme sur les animaux et à l'in-
fluence d'une nourriture souvent peu appropriée à leurs goûts
naturels; cette cause qui pourrait être vraie, jusqu'à un cer-
ym point, pour le§ animaux domestiques , disparaît complet
TRAVAUX INÉDITS. 3^
f ement à Tëgard des animaux sauvages sur lesquels l'action de
rhomme ne peut s'exercer en aucune manière : d'autres, ayant
remarqué qu'en général les animaux d'une même espèce ac-
quièrent des teintes d'autant plus foncées , qu'ils habitent sous
des zones plus rapprochées de réqualeur, ont pensé que le mé-
lanisme pouvait provenir de l'influence de la lumière, qui, eii
exerçant son action sur les corps vi vans, leur enlevait l'oxjgène
et développait le carbone et l'hydrogène qu'ils contenaîen't :'
mais une semblable explication basée sur la position plus ou
moins rapprochée de l'équaleur ne peut être admise, puisque l'on
a observé des animaux mélanos sur tous les points du globe, et
que Buffon prétend même qu'on a trouvé quelquefois des
Lièvres noirs dans' lès pays les plus froids ; enfin une dernièrç
explication consiste à attribuer le mélanisme à une dégénéra-'
tion de l*espèce ou à une affection morbifique, comme dans
l'albinisme , mais il est à re^narquer que la plupart des ani-
maux albinos , à l'état sauvage, ne sont point aptes à la re-
production, et qu'il n'en est point ainsi, d'après M. de La Fres-
naye, chez les diverses espèces atteintes de mélanisme ; ainsi ,
comme il le dit lui-même, si l*on parvient à acquérir là certi-
tude que les mélanos coriserveût leur teinte noire toute leur
vie, et qu'ils sont néanmoins aptes à la reproduction , cette
différence de coloration ne pourrait plus être regardée chez
eux comme une véritable dégénéralion, La question me
paraît donc encore entièrement neuve et digne de fixer l'at-
tention des physiologistes et cela avec d'autant plus de raison'
que le mélanisme est , je le répète , beaucoup plus fréquent*
qu'on ne le pense communément , et que, comme le dît fort
bien M. de La Fresnaye , dont je partage entièrement l'opinion
à cet égard , beaucoup d'espèces nouvellement créées sur dés
individus à couleur noire ne sont réellement que des variétéis
mélanos d'espèces déjà bien connues. ''
'"Il
AMMOXITES XiA-VIJS!, décrite comme espèce nouvelle
par M. P. D* Giacomo Maggiors» •• <; v.
Op nous adresse un petit in»priiné sans date, ecnt en îtalién
et accompagné d'unu figure lilhojjraphiée d'une espèce d'Âtij****
36 TRAVAUX INÉDITS.
monite présumée nouvelle. Cet arlicle , sîgné P. D. Giaeomo,
Maggiore cas. dottor Andréa Aradas, commence par une petite
intrQduction établissant l'importance de l'étude des Ammonites
comme caractères distinctifs de la formation géognostique des
terrains. Vient ensuite la description suivante:
Ammonites La- y^iœ (Ammonite di La-Via, Nob.) —A. testa
discoidea, anfractu lateribus planulato , striis impressis pro-
fundis subundatis transversim exarato ; superficie fascis tribus ,
elegantisssimis, palmato-sinuosis depicta ; dorso subcylindrico,
peripheria obtusa, umbilicis patulis.
Coquille discoïde, avec l'unique tour apparent aplati aux
deux côtés, sillonné transversalement par des stries profondé-
ment imprimées , presque ondulées , désignant peut-être les
cloisons ou les accroissemens de l'animal. Les parties lisses de
ce tour sont élégamment ornées de trois bandes équidistantes,
à sutures palmato-sinueuses et presque spiniformes , dans la
direction de la spire. La dernière bande paraît à demi courbée
sur le dos et sur la superficie obtuse de la coquille. Le dos est
presque cylindrique ; les ombilics en sont très-ouverts. La cou-
leur blanc sale montre la rocbe calcaire dont elle s'est agglo-
mérée avec le temps. Le plus grand diamètre de son ellipse
est de i3 lignes 1/2 , le plus petit de 11 lignes, la largeur dt
l'ouverture de 6 lignes i/3, la hauteur de 5 lignes 1/4.
Le seul individu de cette Ammonite nous a été communiqué
par le savant minéralogiste le père prieur D. Gregorio Barnaba
Laira casinese, qui nous a dit l'avoir trouvée dans le sable sili-
ceux de la forêt de Sainte-Flavie (couvent bénédictin casinese,
hors Caltanisetta, dans le val Demone ) avec d'autres testacés
fossiles qu'il a énumérés dans ses Obserçations géognostiques
faites aux empirons de Caltanisetta, i833. Il a aussi trouvé
des testacés en abondance dans le sable calcaire du même en-
droit, sable analogue à celui delà base du mont Saint-Giuliano,
qui forme un dépôt de la hauteur de 4 pieds, sur lequel s'étend
et repose le hable siliceux mentionné ci-dessus.
Dépourvus des ouvrages de Sowerby, Zieten , Goldfuss.
Bronn , etc. , nous n'avons pas trouvé la description de celle
espèce 9 et par conséquent noua la donnons comme nouvelle,
TRAVAUX^ INÉDITS. "j^
M. R. A. Filippi, professeur d'hst)ire naturelle à l'école po-
lytechnique de Cassel, en a cru la connaissance si intéressante
qu'il en prit le dessein lorsqu'il visita notre Sicile en^l838.
DESCRIPTION' de deux Coquilles nouvelles, par R. P»
Lesson.
Buccinam Triton. — Testa ovato-elongata, ventricosa, lata,
transversim striata ; striis tenuissimis ; anfractibus sex con—
vexis , in medio subangulatis et luberculis conicis cingulatîs ;
aperlnra oblonga, lactea ; labro margine undulato, spira con-
torta, lata, sinuata; canali ampla.
Ce beau Buccin, long de 8 centimètres sur 5 de largeur, a
«on épiderme blanchâtre. Il provient des mers de la Nouvelle-
Zélande , et a été apporté par un bâtiment en station dans la
mer du Sud. Il a la taille et le faciès des Buccins du nord et
ondes , qu'il semble représenter dans les parages antarctiques..
2® Cancellaria multiplicata. — Testa ovato-conira, grisea ;
anfractibus quinque, ultimo ventricoso, suturis dislinctis^ co-
stis verticalibus , numerosissimis et transversim sulcatis ; lineis
transversalibus seriatis f apertura oblonga , crocea ; labro mar-
gine sinuolato, canali contorto; columella subumbilicata, mul-
tiplicata.
Cette jolie Cancellaire vient des mers de l'hémisphère austral,
et a 20 mill. de hauteur, sur i6 de largeur.
DESCRIPTION de dix Carabiques nouveaux du Texas et
d'une espèce nouvelle de Buprestide de France, par M. le
Marquis de La Febté Senectère.
Clcindela venusta.' — C. Sub complanata , subovata, supra
viridi œnea, subtusniveopilosa , elytris niveis, glabris, subtili-
tcr punctatis, sutura cupreo œnea ad basin dilatata : lineis tri-
bus obliquis viridi cupreis, prima et tcrtia cum sutura junctis,
média sul»ira partim parallela , non juncta. — Long. : 9 à 11.
L. : 3 1/2 à 4 1/2 mill.
Cette espèce est tellement voisine de la C. signata^ Dej.
{Species^ tom. 1 "'^; page 1 24) ? ^ue je me bornerai à signaler
ici les différences. C'est par la taille surtout qu'elle s'eu dis-
tingue ^ aînsî que par la teinte moins verte du dessin des ëly^
t^es. Elle est environ moitié plus petite, la couleur delà tête,
des mandibules, des palpes , des antennes et du corselet , est
la même. La lèvre supérieure est coupée de même avec une
petite dent aumilieu, plus sensible dans la femelle que dans le
mâle. Le dessin desélytres est à peu près lemême, on peut dire
seulement qu'ébauché dans la signata y iie^t parfait dans la
venusta ; ainsi la première bande est plus large surtout en ap-
prochant de la suture ; on peut la comparer à deux! crochets.
, dont les pieds viennent se réunir sur Técusson , de manière à
élargir considérablement la base de la suture. Les deux au-
tres bandes sont placées absolument comme dans la signata,
xoais elles sont plus larges, leurs contours sont plus nettement
arrêtés. La partie supérieure de la troisième se termine par un
crochet tourné en dehors et sécuriforme, absolument comme les
palpes des Psélaphiens du genre Bithinus,] Il est dit dans la .
description de la signala que la troisième ligne se joint à la
suture ; je ne vois rien de semblable dans les quatre individus
de la collection Dejean; j'y remarqua au contraire que la troi-
sième ligne s'arrête toujours à distance de la suture. Dans la
VenustUy au contraire, elle s'y joint constamment. Les élytres
de la femelle sont à peu près comme celles du mâle. Le des-
sous du corselet, les côtés de la poitrine et de Tabdomen , sont
couverts d'une pubescence très-blanche. Les parties non pu- ,
bescentes sont d'un vert cuivreux, ainsi que les pâtes.
Je possède une variété dont la tache supérieure se réduit à
une espèce de virgule séparée de la suture, et dont la tache in-
férieure, comme dans la signala , se réduit à une ligne étroite
et oblique qui n'atteint pas la suture.
Je ferai remarquer, à l'occasion de cette espèce , quelques
différences^sexuellesqui lui sont communes avec la signala , et
auxquelles le savant auteur du Species, ne paraît pas avoir at-
taché d'importance,
La première consiste dans la forme du corselet. Les mâles
de la signala et delà venusta , l'ont à peu près quadrangu-
laire, légèrement arrondi sur les côtés, avec les angles posté-
rieurs droits. Les femelles l'ont en forme de trapè?;e élargi à l^
TRAVAUX INÉDITS. ^§ *
base , avec les angles postnrieurs ;nj:jn.s , snîllnns en arrière ef?'^'
acuminés. Pour recevoir celle saillie des angles postérieurs,
la base des éljtrcs, qui est aussi beaucoup plus large dans les
femelles que dans les mâles , se creuse vis-à-vis de ces angles,
de manière que les épaules se trouvent saillantes en avarit
beaucoup plus que dans les maies.
Un autre caractère parliculier aux femelles de ces deux es-
pèces, c'est la dilatation brtisque et pour ainsi dire répanouféi^^'
sèment du bord latéral des élylres , vis-à-vis le crocbet de H
seconde tache. Cette dilatation des élytres est beaucoup phils
sensible dans la Ji*^na/a que dans \avenUsta, et combinée avec
la largeur de la base des élytres, elle donne à la femelle de la
signala une tournure fusiforme tout-à-fait singulière et que
l'on ne remarque dans aucune autre Cîcindela. '*^ "^
Quelques espèces voisines , telle que les C. caridintt^'
capcnsis , conspersa et nwea , présentent des différences
sexuelles analogues. Le corselet des femelles e^l filus large
que celui des mâles , et les angles postérieurs sont plus saillans
et plus aigus. Leséljtres aussi ont une dilatation , mais elle^e
produit un peu au-delà de la moitié des élytres, au lieu d'être
toute antérieure comme dans la signata»
Cîcindela circumpicta. — C. subcylindrîca , supra viridi
aervca; tliorace subrotundato, nilido, elytris punclatis, raargine
integro autice intus dcntato, macula média obliqua acuminala,
luuulaque apîcis rotundata , albîs , ano nonnunquam teslaceo.
— Long. : 1 1 à 14. L. : 4 à 5 mill.
Cette espèce , intermédiaire entre la C. boopfi , Mannerbeitrf '
et la marginipennis Lecomle , est d'un vert moins cuivreni
que la première, et moins mat que la seconde. La tête, les
parties de la bouche et les antennes sont comme dansla boops.
Le corselet est très-brillant, presque glabre, avecjles côtés très-
arrondis. Les impressions transversales et la ligne longitudi-
nale sont très-profondes et divisent le disque en deux bosséS'
lu'mispbériques très-bombées , qui suffiraient pour distinguer
celle espèce de toutes celles qui Tavoisinent. Les élytres sont
couvertes d'une ponctuation serrée, plus profonde versl.n^b^se,
^ peu près nulle sur les parties blancbes. Quelques individus
40 f' TRAVAUX INÉDITS.
ont en outre , le long de la suture , une rangée de points en-
foncés. Le dessîn consiste en une bande marginale non inter-
rompue , accompagnée de taches normales , moins complètes
que dans la boops , plus complètes que dans la marginipen-
n«. La lunule humérale se fait sentir, comme dans la Boops, par
une dent intérieure. .La bande médiale se réduit à une autre
dent plus pointue et oblique vers l'extrémité , absolument
comme dans la marginipennis. La ^lunule terminale , comme
dans la biramosa , consiste dans une dilatation arrondie de la
bordure marginale. Les élylres sont parallèles dans les deux
sexes comme celles de la ^/r^mo^oj', et terminées par une épine
qui n'est qu'un prolongement de la suture. Celles du mâle sont
ad apicem conjunctim rotandatœ ; celles de la femelle sont
au contraire singulatim rotundatœ / le dessous du corps est
d'un vert bleuâtre, les cuisses roussâtres en dessous, paraissent
vertes en dessus , les jambes sont vertes avec la base roussâtre,
les tarses sont d'un vert obscur ; dans quelques individus Ta-
' nus est testacé, dans d'autres obscur ou entièrement noir.
Cicindela togata, — G Subcomplanata supra viridi cuprta
subtus albopilosa, thorace subquadrato parce piloso, elytrissat
distincte punctatis , margine integro valde dilatato, intus tri-
dentato albido. — Long. : lo à 12. L.: 4 '/^ "lill.
Dans cette jolie espèce, le dessin a quelque analogie avec ce-
lui de la collaris , précédemment décrite , mais la bordure
blanche a tellement envahi le fond, qu'il se trouve réduit à une
bande dorsale , d'un vert cuivreux , festonné de chaque côté
parles taches normales. Cette large bordure rapproche celte es-
pèce de la lacteola de Pallas, dont les taches sont entièrement
noyées dans la bordure.
La tête est d'un rouge cuivreux , semée de poils blancs. La
lèvre supérieure est blanche , taillée en demi-cercle dans le
mâle. Celle de la femelle a la forme d'un demi-décagone, avec
une petite dent au milieu. Les mandibules sont blanchâtres
avec l'extrémité noirâtre. Les deux premiers articles des pal-
pes sont jaunâtres , le dernier cuivreux. Les quatre premiers
articles des antennes sont d'un vert cuivreux, les autres, cou-
verts d'une pubescence obscure. Le dessus de la tète est asse^
TRAVAtJX INÉDITS. 4^
fortement rîd^ longitudinalement auprès des yeux. Le corselet
est subquadrangulaire , arrondi sur les côtés , les impressions
sont bien marquées : il est de la couleur de la tête et semé
comme elle de poils blancs peu serrés. Les éljtres sont assez
plates, avec*la suture, dans les deux sexes, terminée par une
petite épine. Elles sont presque parallèles dans le malc, mais
dans la femelle elles se dilatent sensiblement vers le milieu de
la longueur et prennent une forme ovalaire.
La suture des femelles s*ênlrouvre constamment aux don x tiers
delà longueur, et reste entrebâillée jusqu'aux épines qui se tou-
chent. Comme dans la collaris , les élytres du mâle sont ad
apicemcon/unctim , et celles de la femelle ac? apicem singula-
tim rotundatœ. Tout le disque vert des élytres est couvert
d'une ponctualité ronde, très-distincte, et il y a en outre quel-
ques points enfoncés le long de la suture , qui est d'un rouge
cuivreux. La bande marginale , très-dilatée, occupe à peu près
les deux tiers des élytres sans noyer entièrement les taches nor-
males. La lunule humérale forme une dent plus arrondie que
dans la collaris. La bande médiale en forme une autre éga-
lement arrondie qui, dans quelques individus mieux dessinés ,
devient pointue et oblique vers l'extrémité. Enfin la lunule
terminale se fait sentir aussi par une dilataf!on arrondie de la
bordure très-rapprochée de la bande médiale. Le dessous du
corps est presque entièrement couvert d'une pubescence fine et
serrée. Le milieu seul q^t d'un vert cuivreux , ainsi que les
pâtes. L'anus est obscur. Cttte espèce me paraît devoir prendre
place dans le catalogue immédiatement avant la lacteola.
Cicindela seç^era. — C. Subcylindrica, supra nigro viridis ,
m*tida,glabra, subtus parce albo pilosa; thorace subrotundato;
elytris sat profunde punctalis ; maculis duobus , raro tribus ,
parvis, parum evidentibus , flavis. — Long. : 12 1/2 à i5.
L. : 4 1/2 à 5 1/4 mill.
Cette espèce , par sa couleur foncée et luisante et le peu
d'évidence de ses taches, se rapproche de la Zwickii, Pall.is ,
et pourrait , je crois, être placée soit avant, soit après elle. La
tête est verte à reflets cuivreux. La lèvre supérieure est blan-r
che, courte, large, coupée à peu près carrément, garnie d'uue
4l' ÏRAVACX INEDITS.
dent assez longue au milieu avec une três-petîte de chaque
côté. Ces dents beaucoup moins sensibles dans le mâle que dans ,
la femelle. Les mandibules sont très-longues, très-aiguës, d'un
blanc sale à la base, d'un vert bronzé ou noirâtre à rextrémité, ,
Les palpes |jaunâtres avec le dernier article de la même coun.
leur que l'extrémité des mandibules. Les antennes ont lesqua-,
tre premiers articles d'tin vert plus ou moins bronzé , les au-,
très obscurs et pubescens. Le dessus de la têle est fortcmentj
ridé le long des yeux. Le corselet est h peu près comme celui
de la coUaris , ci-dessus décrite ; mais les impressions un peu
moins profondes, ne produisent pas deux bosses aussi saillantes;
il est aussi un peu plus rétréci postérieurement et plus glabre,
en dessus. La coupe des éljtres est la même dans la femelle
que dans le mâle , elles sont presque parallèles , mais pas au-
tant que celles de la collaris , elles sont plus distinctement et
plus fortement ponctuées. Elles sont moins arrondies posté-
rieurement, et on peut dire que les élytres des deux sexe^ sont
ad apicem conjunclim subacute rotundatœ. La plupart des in-
dividus n'ont que deux taches, une petite, arrondie, située vers
le milieu du bord latéral qu'elle ne touche pas. L'autre est une
lunule terminale dans toute son intégrité. Elle part de l'angle
postérieur, où elle touche la suture, contourne l'extrémité de
l'élylre, et se termine par un crochet brusque , tournant pres-
qu'à angle droit et ayant une disposition à obliquer plutôt eu
dehors qu'en dedans comme dans la scalaris. Un seul indi-
vidu sur six que j'ai eus sous les yeux, a un troisième point jaune
bien marqué vers la base , figurant l'extrémité de la tache
huméraie. Dans tous les autres il est obsolète, mais sa place est
indiquée par un petit espace plus lisse et non ponctué comme
le fond des élytres : le dessous du corps et les pâtes sont
d'un vert bronzé. La pubescence est longue , soyeuse et assez
rare. L'anus est noirâtre.]
Brachinus DeyrolUL — B. Ferrugineus , thoracis angulis
posticis prominulis , elylris subcostatis obscuro cyaneis, antice
subcoarctatis, peclore subtus et abdominis basi in medio ferru-
gineis. — Long. : i5. L. : 6 mil.
Cette espèce est^ très-voisine de Valternansy Dej.La tête,
TRAVAUX inédits';? 4^
lecofselel,Técusson et'lcs pâtes, sont d'un rouge ferrugineux.
Les quatre premiers articles des antennes sont de cette cou-
leur, lesautressont un peu plus obscurs. Le corselet est cordî-
forme avec les angles postérieurs aigus. 11 est un peu moins
large antérieurement que celrti de TAlternans. Les élytrcs
sont d'un bleu un peu moins obâco'r, parce qu'elles sont moins
pubescenles et plus rélrécies antérieurement ; la suture èstle-^
gèrement teinte de ferrugineux vers la l)ase ' ïeâ seconde éi'
quatrième côtes ne sont pas plus élevées que les autres, qui
sont toutes assez apparentes. Ce qui le distingue surtout dé
rAlternans et de toutes les espèces voisines, c'est le dessous
du corps qui est ferrugineux, savoir, presque toute la poitrine
et le milieu des deux premiers anneaux de l'abdomen,. le resîje
est obscur. Cet insecte doit se placer après le Br. alternans*
Dicalus opacus . — B. Ovalo oblongus, nigro opacus, tho-
race subquadrato lateribus subsinuàto; elytris striatis, subacu-,
minatis, linea latcrali elevata ultra médîuih non prolongata.— ,
Long.: i5. L. : 7 1/2 mill.
Cette espèce est assez voisine du D. simplex, De). ; maïs en-;
viron un tiers plus grande , d'une forme plus allongée et plus
acuminée postérieurement. Il est en dessus d'un noir encore
plus mat. La tête est impressionnée de même entre lesanten-i
nés, dont la base est noire ainsi que les palpes. Le corselet est
à peu près quadrangulaire un peu moins long que large. Tl a
les bords beaucoup plus relevés que le siràplex, surtout posté-
rieurement ; il en résulte que sa base est sensiblement moins
large que celle des élytres , et que les côtés sont Icgèremept
sinués un peu avant la base. La ligne longitudinale dii milieu
est bien marquée , l'impression transversale antérieure l'est
beaucoup plus que dans le simplex, la postérieure l'est autant.
Les impressions longitudinales sur chaque côté du disque, sont
disposées à peu près de même ; mais l'intérieure est un peu plus
courte, plus profonde, gravée moins au vif, et obliquant da- .
vantage vers l'angle postérieur. L'impression latérale parti-
cipe à la sinuosité des côtés , elle forme de part et d'autre
un S , dont le pied paraît se diriger vers l'écusson et se
trouve arrêté par le monticule qui borde l'impression inté**
44 ÏRAVAUX INÉDITS^
rieure. Les ëlytres sont subfusi formes, plus allongées que dans
toutes les autres espèces, un peu bombées vers rexlrémité. Elles
sont d'un noir très-mat, à stries non ponctuées; le sixième in-
tervalle, comme dans les autres espèces, forme une côte élevée
qui part de Tangle antérieur , mais ne se prolonge pas au-delà
de la moitié de Téljtre. Le dessous du corps et les pâtes sont
noirs. J'ai comparé ce Dicœlus au Simples qui est décrit dans
le Species; mais le catalogue de M. Dejean mentionne un au-
tre Dicœlus non décrit, qui est au moins aussi voisin de VO-
pacus, c'est V Ambiguus , Dej. Voici les différences qui peu-
vent servir à cette espèce de description sommaire. VAmbi-
guusest exactement de la même taille queV Opacus; mais il a
les antennes et les palpes d'un brun ferrugineux foncé; le cor-
selet et les éljlres sont d'un noir plutôt brillant que mat sur-
tout le corselet , qui n'est pas sinué postérieurement, il est au
contraire un peu plus large en arrière qu'en avant , et les côtés
légèrement arrondis antérieurement, se dirigent en ligne,presque
droite vers la base. Les élytres ne paraissent pas bombées posté-
rieurement et leur coupe est plutôt ovalaire que fusiforme. La
côte élevée Jalérale se prolonge un peu au-delà de la moitié; le
fond des stries, comme dans VopacuSy-ne paraît pas distincte-
ment ponctué. Uopacusy à cause de sa taille, paraît^ devoir se
placer après Vambiguus.
Harpalus dulcicollis» — H. Ovatus , subconvexus , niger,
tborace subtrapezoidali, postice utrinque vix impresso, angu-
lis posticis subrolundalîs ; eljtris subovatis striatis interstitiis
alternatim postice punctis pluribus impressis, antennarum basi
pedibusque rufis. — Long. : loà 1 1. L.: 4 "^iH*
Il est de la taille du serripea^ Duftschmid , d'un noir bril-
lant en dessus, et généralement moins convexe. La tête a de
chaque côté entre les antennes un point angulaire fortement
gravé, et au-dessous un«. petite ligne enfoncée , transversale ,
tangente à l'angle des deux points. La lèvre supérieure est
brune avec un encadrement ferrugineux , coupée carrément
antérieurement avec une petite dent carrée au milieu. Les pal-
pes sont d'un rouge ferrugineux assez clair , ainsi que les au-
tres parties de la bouche. Les antennes sont d'un roux obscur
TRATAUX INEDITS. 4^
avec les deux premiers articles plus clairs encore que les palpes,
et le troisième noirâtre. Le corselet est arrondi sur les côtés ,
il est rétréci antérieurement , assez pour le faire paraître tra-
pézoïdal. Il est échancré antérieurement plus encore postérieu-
rement à cause de cette échancrure : la base fait avec les côtés
un angle plutôt aigu que droit , dont le sommet est arrondi.
Dans certains individus les côtés, surtout vers la base , ont une
transparence qui les fait paraître roussâtres. Les impressions
de la base sont confuses et peu apparentes ; la ligne longitudi-
nale et les impressions transversales antérieures et postérieures
se distinguent à peine. L*écusson est lisse et sa pointe dépasse
notablement la base des élj? 1res. Celles-ci sont un peu plus lar-
ges que le corselet , moins convexes et moins ovales que dans
\e serripes, les côtés étant plus parallèles antérieurement. Elles
sont striées avec les intervalles lisses et brillans, même dans la
femelle, qui est cependant plus terne que le mâle. Il y a un
point enfoncé peu distinct sur le troisième intervalle un peu
au-delà de la moitié , et en outre vers Textrémité on aperçoit
sur les intervalles impairs, c'est-à-dire sur le neuvième ou der-
nier, sur le septième et le cinquième , quelques points enfon-
cés , irrégulièrement distribués. Le dessous du corps est d*un
brun ferrugineux, ainsi que les cuisses ; les jambes et les tarses
sont plus clairs. Les jambes sont armées comme celles du Ser-
ripeSf de nombreuses et fortes épines. Un autre Har palus ,
très-voisin de celui que nous décrivons , est Vanthratinus ,
Déj., qui a aussi quelques points à Textrémité des septième et
cinquème intervalles; il se dislingue du dulcicollis par la forme
du corselet dont les côtés sont beaucoup moins arrondis, par
récusson dont l'angle est plus obtus et dépasse moins la base
des élytres; enfin, par la couleur plus foncée des parties de la
bouche, des pattes et des antennes , dont le premier article
seul est roussâlre. Le dulcicollis me paraît devoir se placer
immédiatement après Vanlhracinus,
Tachys pulchellus. — T. Capite obscuro rufa, thorace rufo
transverso quadrato, utrinque impresso, angulis posticis rectis.
Ëlytrisoblongo ovatis, lœvibus in dorso obsolète striati$, bruu-
peis , macuHs duobus oblopgis , altéra humeraii , allra poàte«^
4é TRJLVAti ÎNEDI^.
riori, flavis , antennarum basi pedibusque testaceis. —Long,'.
3. L.: I mill.
Ce joli insecte est voisin de trois autres espèces américaines,
dont M. Dejean a enrichi sa collection postérieurement à l'im-
pression du .J/jme*, savoir, Vephippiatus y Say. , Velegantu-^
lus, Klug,,el le concinnus, Klug. ; ignorant si ces espèces sont
décrites J'en donnerai plus bas une courte description. Le 7^.
pulchellas a la tête d'un brun rouge plus foncé que le corselet,
d'un tiers à peu près moins large, triangulaire, bi-impressionniee
entre les yeux; les deux premiers articles des antennes sont tés-
t^cés , les autres plus foncés. Le corselet est rouge , fortement
transversal , avec les côtés très-arrondis et dilatés antérieure-
ment. Il est assez bombé sur le disque. La base est légëreiùent
déprimée et impressionnée de chaque côté très-près des an-
gles postérieurs, qui sont droits. Lé's élytres sont en ovale al-
longé. On dislingue une première strie dç chaque côté de la
suture : la deuxième et la troisième sont presque imperceptibles,
et l€S autres entièrement obsolètes , on n'aperçoit pas de point
enfoncé sur le troisième intervalle. Le fond des élytres est d'un
brun rougeâtre à peu près comme la tête. Elles ont chacune
deux grandes taches jaunes, la première, humérale, se prolonge
antérieurement jusqu'au bord de l'élytre , mais sur les côtés
elle est séparée du bord par la teinte du fond. La tache pos-
térieure est une bande oblique qui suit à peu près le contour de
l'élytre , mais qui , considérée attentivement, se compose de
deux taches, d'une première plus jaune subovalaira, et d'une
autre plus pâle, arrondie, toul-à-fait terminale; ces deux taches
se touchent presque, mais la teinte du fond paraît néanmoins
les séparer un peu. Ce qu'il faut remarquer encore, c'est que les
taches humérales n'envahissent pas la région scutéllairc. La
couleur du fond se prolonge jusqu'à la la base ; du côté opposé
elle se.prolonge aussi en pointe le long de la suture , mais pas
jusqu'à rextrémilé,ledessoùs du corps est ^noirâtre , les pales
sonlteslacées.
L'espèce la plus voisine àwfultheltéê^\,'é*\àii ]é T! élég'àn^
tudus, Klug, qui à , comme lui , d ux iachcs sUr'lèâ éty^Ves ,'
l'une humérale, Tautre terminale ; maisja tête 'el"h Cûreeletf
[tbavaux inédits. 4)
ont une seule et même teinte testacée. Le corselet est moins di-
laté antérieurement , jcel qui le fait paraître moins court. Les
ëlytres ont toutes les stries assez profondes et distinctement
ponctuées. La tache humérale est plus petite , elle atteint le
bord latéral , et s*étend le long de la base , presqu*à la suture.
La tache terminale est aussi plus petite et non divisée par le
fond, qui se prolonge jusqu'à Textrémité de la suture.
Le T. ephippiatus, Say, a été distingué par M. Dejean de
Velegantulus , Klug., mais je serais tenté de croire qu'il n'en est
qu'une variété ; car les formes sont identiquement les mêmes ^
la ponctuation des élytres est la même , la couleur du corselet
de la iéle et des taches est la même ; seulement ces taches ont
envahi la plus grande partie du fond, ou plutôt, dans ces in-
dividus plus récemment transformés, la coloration n'était pas
arrivée à son terme, et les élylres sont restées testacées avec une
seule tache brune sur le disque : il y a même dans la collection
Dejean un individu plus coloré qui paraît faire transition.
Le T,concinnus, Klug , de la Colombie, est une charmente
espèce bien distincte , dont la collection Dejean ne contient
qu'un individu qui me paraît assez récemment transformé , à
cause de sa couleur testacée claire, tant en dessus qu'en dessous.
Le corselet est finement rugueux, nullement brillant , ditaté
antérieurement comme le pidclietlus , mais plus sinué sur les
côtés postérieurement. Les élytres sont très-peu brillantes ,
très-finement rugueuses , ayant toutes leurs stries complètes ,
entières, mais nullement ponctuées. Elles sont testacées avec
l'emplacement des taches du pulchellus plus clair , et une ta-
che brune latérale , entre h s deux plus claires. Je suis tenté
de croire que, dans des individus plus adultes, tout le fond des
élytres serait aussi foncé que cette tache latérale. Les pattes
sont très-pâles, le dessous du corps n'est noirâtre qu'au milieu.
Ces quatre espèces sont exactement de la même taille , les
trois premières me paraissent devoir se suivre dans cet ordre :
elegantidus , ephippiatus et pulchellus ; quant au concinnus ,
M. Dejean le place le dernier des Tachys, après le puUcarius^
sans doute à cause de la rugosité du corselet et des élytres qui
ça foDt une espèce lout^H-fait àjpart.
48 TRAVAUX méoiTs. ^
Tachfs mtsetlus. — T. Minîmus , brunneus , tinieolorj
thorace parum transverso, poslîce sinuato, anguHs posticis rec-
tis, elylris, oblongo ovatis subparallelis, in di«co obsoletissime
striatis , antennarum basi pedibus que testaceis. — Long. : 2,
L. : 4/5 mill.
Cette très-petite espèce est delà taille da pulicarius, Dej.;
mais sa forme applatie la rapproche davantage de Vinornalusy
Say., qui est moitié plus grand. La lête est plus fortement im-
pressionnée , le corselet est moins large proportionnellement ,
plus rétréci et sinué vers la base, ce qui le fait paraître un peu
cordifonne. Il y a de chaque côté de la base une dépression
tout auprès de l'angle postérieur, qui est droit : on n'aperçoit
ni ligne médiale, ni impressions transversales qui sont au con-
traire assez marquées dans Vinornatus. Les élytres sont pla-
tes, peu brillantes , parallèles et allongées; elles sont lisses ;
comme celles de Vinornatus, et on distingue à peine une ou
deux stries obsolètes près de la suture, qui paraît un peu rous-
sâtre vers l'extrémité. Les antennes sont d'un testacé obscur ,
plus clair à la base. Les pâtes sont testacées. La collection De-
jean contient une espèce nouvelle intermédiaire entre l'mor-
natus et le misellus^ c'est le piceolus, Rlug., de Porto-Rico ,
très-brillant en dessus, couleur de poix, à reflets irisés ; corse-'
let de même forme que Vinornatus , mais, sans ligne médiale ,
ni impression transversale antérieure , la postérieure seule est
sensible ; les élytres ont la même forme , elles sont tout aussi
peu striées, les antennes et les pâtes sont d'un testacé clair.
Notaphus viridicoUis . — N. Supra obscure viridi œneus,
tborace snbcordato , postice utrinque bistriato angulis posticis
subacuminalis. Elytris oblongis profunde striato punctatis ,
maculis duobus lateralibus apice que testacis, punctis duobus
imprcssis: antennarum basi pedibus-que testaceis, — Long- : 5
à 6. L : 2 mill.
Il est voisin du spretus^ Dej. , mais moitié plus grand; il est
a peu p'ès de la même teinte , quoique les élylres soient plus
cuivreuses et moins vertes. La têleet le corselet sont tout aussi
verts. La lète est plus plaie et plus fortement impressionnée.
J^es anlenaessonl brunes, avec la base plus claire. Les impres*
TRAVAUX tHÉDltS. 49
«îom'du corselet sont les mêmea. Mais celui du viridîcolHs
paraît un peu moins court, plus cordiforme, et les angles pos«
teneurs légèrement relevés et acuminés; les stries des élytres,
moins profondes sur le disque, sont ponctuées bien distinctement
jusqu'aux deux tiers avec deux points enfoncés sur le troi-
sième intervalle. Il y a deux bandes ondulées testacées, placées
latéralement. La première , au tiers de Télytre , est trè^
courte : elle ne'dépasse pas le sixième intervalle, compté à par-
tir delà suture, et elle s'épanouit plus ou moins le long du bord
latéral. La postérieure est une tache arrondie assez distincte,
réunie à une grande tache plus pâle, qui occupe toute l'extré-
mité des éljtres; tout le rebord inférieur des ély très est testacé
ainsi que les pâtes ; le dessous du corps est d'un brun foncé
presque noir.
La collection Dejean contient une autre espèce nouvelle de
l'Amérique insulaire , sous le nom de fastidiosus , Dej.; elle
est exactement de la même taille ; mais le corselet et la tête
sont d'un brun à peine verdalre; le corselet est plus court, plus
dilaté antérieurement. Les élytres sont plus profondément
striées ; la bande antérieure est moins courte , elle atteint et
couvre le cinquième intervalle, compté à partir de la suture ;
la couleur des antennes et des pâtes est la même.
jinthaxia Praticola, — A. Nigro senea, supra opaca, subtus
nitida. Thorace brevissimo, lateribus rotundato , convexius-
culo, non nunquam bipunclato , elytris subparallelis , parum
acuminatis, punctato substriatis. — Long. : 4^ 4 i/^» L.: en-
viron 2 mill. '-'
La tête est presque noire , très-finement réticulée, sans le
moindre brillant métallique ; le corselet est de même couleur,
semblablement réticulé, entièrement mat, plus de deux fois
aussi large que long , arrondi sur les côtés, rétréci vers la base
avec les angles postérieurs un peu obtus ; il est légèrement
bombé et uniformément convexe depuis un côté jusqu'à l'au-
tre, sans dépression ni aplatissement latéral ; il y a seulement
aumilieu du disque deux points enfonces peu apparens, le plus
souvent obsolètes. L'écusson est triangulaire, nullement bril-
lant. Les élytres sont cuivreuses, moins maies que le corselet ,
Rci>. Zonl, Février i84i. 4
à peu près parallèles avec rextrémilé peu acuminée; elles sont
sensiblement marginees tout autour ; la dépression basilaire
est large et bien marquée ; les épaules sont assez saillantes et
forment unecôle élevée qui se prolonge obliquement jusqu'à la
jiibitié des élytres ; on dislingue deux impressions ou larges
pb i il ts enfoncés, le premier à l'extrémité delà côte, le second un
jieiî pliis loin et plus près de la suture. Le fond est couvert
d'une ponctuation distincte et régulière qui forme des es-
pèces de stries ondulées plus ou moins parallèles à la côte hu-
àièrailé ; le dessous dû côrjps et les pâtes sont d'une couleur
bronzée Ussêz brillante.
Les espèces les plus voisines par la taillé sont VA. bannatica,
Dej. 1 et lu funeralis Illiger ; mais l'une et l'autre sont con-
stamment cuivreuseacn dessus; elles ont le corselet moins large
avec les bords légèrement relevés , et les élytres ne sont ni
pbnctuées ni impressionnées; de même \à praticola serait plus
iacile à confondre avec quelques individus très-petits de la
guadri-punctaia, qui est assez terne et quelquefois ponctuée
sur lés élytres; mais la comparaison des corselets, toujours qua-
drl-ponctués dans l'une , à peine bi-ponctués dans l'autre , ^
suffira toujours pour les distinguer.
J'ai pris celte espèce précoce , en assez grande abandance ,
fe à mai, à une demi-lieue de Bordeaux, dans un pré humide ,
àii bord d'un ruisseau, elle se tenait immobile dans le calice de
ïà tieur vulgairement appelée bouton-d'or,
NOTE sur le genre Lamprima , et description d'une nouvelle
espèce , par M. L. Reiche.
Le genre Lamprima des auteurs, fondé sur le Letkriis
aneus de Fabricius, a été l'objet d'un travail monographique
par M. Mac-Leay . Cet auteur en décrit quatre espèces qui, avec
une cinquième décrite par M. Boisduval dans le Voyage de
\^j4droiabe , sous le nom de Lamp.fulgidà , Dupont , me pa-
rnissint devoir être rriinirs en une seule, l'espèce typique.
Eu examinant les tar.ietéics dontiés par ces auteurs, on
VOiVqn'il.s H. (onssttnl qii'in dété^j'èrés d If- r( nces de colora-^
tjoii, Oc jjuuciiuitiun plii^ ou 1UÔ16V mnrtjuée, de.taiHe^ di;
i
tRAVAux mâï)iTs; fît
nombre plus ou moins grand des dents aux mandibules et des
dentelures au côté externe des pâtes antérieures.
La coloration , variant du vert au bleu doré , la taille , la
ponctuation plus ou moins marquée , ne constituent certaine-
ment pas ce qu'on entend par caractère spécifique. Les dents
des mandibules, dans un genre si voisin des Lucanes où ces
organes éprouvent des modificalions si extraordinaires , le
nombre des dentelures des pâtes antérieures , si sujet à varier
par Tatropbie de quelques-unes , forment-ils aux yeux des
entomologistes des caractères d'une valeur suffisante pour con-
stituer des espèces ? je ne le crois pas et suis convaincu que,
sous tant de noms différens, on n'a décrit qu'une seule espèce,
le Lamprima cenea , Fab. , avec ses variétés, Lamp, aurata ,
Lalreille. L. Latreillei, Mac-Leay» L. fulgida, Dupont./*»
pfgmœa , Mac-Leay ; espèce caractérisée principalement par
l'appendice triangulaire articulé à la base du tarse des pales
antérieures dans le mâle.
La' forme de cet organe est considérée à tort comme un ca-
ractère générique par Latreille et Mac-Leay : il ne constitue ^
en effet , qu'un caractère spécifique.
La seconde espèce , dont je donne ici la description suc-
cincte , se distingue principalement de la précédente par la
forme de Tappendice précité qui est une épine aplatie et aiguë
et non en triangle presque équilatéral : je l'ai dédiée à M. Mi-
tard , qui a enricbi ma collection de plusieurs belles espèces
d'Italie.
Lamprima Micardi , Reicbe. — TEneus , cupreo nitens y an-
tennis, palpis , tarsisque brunneis ; mandibulis exsertis, re-
curvatis , apice truncalis , truncatura emarginata , inlus uni—
dentatis, ferrugineo birlis ; clypeo creberrime punctato; tho-
race profunde punctato , punctis valde distantibus , linea
mediana vix distincta ; elytris acute punctatis ; tibiis anticîs
seplem acute-dentatis , appendice termiaale spiniforme. —
Long. : 20 à 23. L. : 7 1/2 8 railU — Hab. in Australasiai
versus fluviuna Cygnorura,
ît AÎVAtYSËB B^ÔIJVÏVAGES MOllVEAUX.
G£Sff£RA ET Sï'ECIES STAFHYX.INOïiUM iusectofUltl
^ coleopterorum ^ aiictore F. Erichson, Berolinî, 1859-1840,
^^ I vol. in-S^degôo p., avec 5 pi. au Irait.
■ Tel est le titre d'un ouvrage qui a été publié en deux par-
ties, de 1889 à 1840, et dont la seconde vient seulement de
nous être communiquée ; ce qui nous a empêché d'en rendre
compte plus tôt.
Cet ouvrage, désiréjdepuis long-temps par ceux qui s'occupent
spécialement de coléoptères , traite d'une des familles les plus
difficiles à étudier dans cet ordre d'insectes, à cause du grand
nombre d'espèces presque microscopiques qu'elle renferme.
Aussi fallait-il joindre, comme l'auteur, une patience à toute
«preuve à une grande finesse d'observation, pour oser l'entre-
prendre et le conduire à bonne fin. A la vérité, la route lui avait
^éjà été frayée par plusieurs entomologistes distingués, tels
X|ue Paykul {Mjonographia Staphylinorum Suecica^ 1800),
Gravenborst (AfuAîo^. Micropierorum ^ 1806), Mannerheinj
{Précis d'un nouvel ^Arrangement de la Ftimille des Braché-
lyjtresf i83o), et Nordmann (J/m^o/a ad Monographiam Sta-
phylinorum^ 1837). Mais aucun de ces auteurs ne possédait
assez d'espèces pour fonder une classification qui pût s'appli-
quer à tous les Staphylins que l'on connaît aujourd'hui ; il
existait donc, à cet égard, une lacune que M. Erichson s'est
jihargé de combler. Mais avant de se mettre à l'œuvre , il a
senti qu'il devait réunir le plus d'élémens possibles; il a fait en
conséquence un appel aux collections qu'il savait être les plus
riches en Brachélytres, et l'on s'est empressé d'y répondre, s?i-
chant bien d'avance tout le parti qu'il saurait tirer des maté-
riaux misa sa disposition (i). Ainsi, ce profond entomologiste,
tout en profitant des travaux de ses devanciers , a pu opérer
sur une base plus large, tt présenter une méthode plus com-
f (4) Les entomologistes qu'il cite coninie lui ayant été du phis grand
secours, sont MMi Geimar,) Schuppel, Aubé|, Chevrolat, Géfié et
Westerinann.
ANALYSÉS d'ouvrages NOUVEAUX. 525
plèle et plus naturelle que toules celles qui roiit précédée.
Nous allons en donner une analyse succincte; mais, auparavant,
nous avons à parler de Tintroduclion.
Daus le premier chapitre intitulé : de charactere nalurali,
l'auteur explique pourquoi il a intitulé son ouvrage Gênera et
Species Stnphylinorum , et n'a pas conservé à cette famille la
dénomination de Brachélytres que lui'avait donnée Latreille,
ou bien celle de Microptères, que lui avait imposée Graven-
liorst. Ses motifs sont que la brièveté des élylres, exprimée
par Tune ou Tautre de ces dénominations, n*est pas un caractère
qui lui soit propre, puisqu'il existe également dans beaucoup
d'autres genres qui nefont pas partie des Bracliélytres,lcl s que les
genres Sylpha^Hîster^Nitidiila^MolorchuSy Atractocerus^Pse-
/ûî/jAûjCtc.Ceci est rigoureusement exact, surtout pour les genres
Molorchus et Alractocerus ; mais si Ton appliquait cette sévé-
rité de principes à tous les noms de familles, tribus et genres
qui ont une signification, il en est bien peu qui pourraient être
conservés. Au reste, M. Erichson , en supprimant le nom de
Brachélflres, aurait du le remplacer par un autre qui piit fi-
gurer dans la classification générale des Coléoptères , et c'est ce
qu'il n'a pas fait. Dans cet état de choses, nous pensons que
le nom deBrachélytreSj adopté par tous les entomologistes fran-
çais, doit continuer de subsister.
Dans le second chapitre, l'auteur examine l'affinité que cer-
tains genres de cette famille ont avec les Psélaphiens, les
Sylphes, les Scapbidies, les Histers, les Nitidules et même les
Cucujes.
Le troisième chapitre a pour objet l'organisation extérieure
des Slaphyliniensy considérée dans chaque genre. Nous ne fe-
^ rons qu'une observation sur ce chapitre. L'auteur en parlant
des mâchoires {maxillœ), dit que leurs deux joues sont dis-
tinctes (ma/a utraque distinctd) ^ sans autre explication. Nous
avouons que nous avons été long-temps à comprendre ce qu'il
voulait dire par-là , car nous concevons bien des jouejs en de-
hors des mâchoires , mais non des mâchoires composées de
joues. Or, après avoir comparé attentivement ce qu'il dit de
l'organisa t jow çlç cette partie de la bpuche avec la figure «ju'il
5$ ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX,
en donne, nous avons reconnu que le mot mala devait se tra«»
âuire ici par lobe ou portion. En effet, chaque mâchoire se com-
pose de deux parties entées Tune sur l'autre , et plus ou moins
dfistinctes : M. Erichson appelle celle qui tient à la tête par
sa Basé , mala interior , et celle qui surmonte la première, mala
exterior : celle-ci varie beaucoup pour la forme et ressemble
quelquefois à un palpe. Du reste, sa terminologie s'accorde
avec celle des autres auteurs.
Le quatrième chapitre traite de l'organisation intérieure ou
<âe l'anatomie tout ce qu'il renferme est extrait des travaux
de MM. Léon Dufour et Rhamdhor.
Le cinquième chapitre intitulé : de Metamorphosi , consi-
dère la larve des Staphjlins depuis sa sertie de l'œuf jusqu'à
l'état parfait. L'auteur fait connaître en quoi elle s'éloigne de
celles des Carabes et des Dytiques , et en quoi elle se rap-
proche de celles des Sylphes^et des Histers. Ce qu'il dit à ce
sujet est moins le fruit de ses propres observations que de celles
des auteurs qu'il a consultés, et parmi lesquels il cite : Mill-
ier, Paykul, Gravenhorst, Bouché, Heer, Blanchard, Katze-
bourg et Waterhouse.
Dans le sixième chapitre intitulé : de Fictu^ l'auteur passe
en revue les divers genres de vie et de nourriture des Staphy-
lins. Ce chapitre ne renferme que des faits déjà connus; mais
il n'en est pas de même du septième, qui a pour titre : de Dis-
tributione geographica : celui-ci contient des aperçus nou-
veaux et propres à l'auteur. Malheureusement, ils ne sont pas
susceptibles d'analyse , et le défaut d'espace ne nous permet
pas de les citer en entier.
EnBn, dans le huitième et dernier chapitre, l'auteur expose
le plan de sa méthode, après avoir fait connaître l'insuffisance
de celles de ses prédécesseurs. M. Erichson, dans son ouvrage,
décrit 1,557 espèces, qu'il répartit dans 1 1 tribus et dans 1 13
genres. Les caractères de ces divisions sont d'abord présentés
d'après la méthode Dichotomique , dans douze tableaux sy-
noptiques , et ensuite avec plus, de développement en tête de
chaque tribu et de chaque genre. Cette partie de l'ouvrage
n'étant pas susceptible d'être réduite , pous nous borpeyoqSjj
AntenosB.
ANAtYSEâ d'ouvrages NOUVEAUX. 55
pour en donner une idée, à transcrire ci-après les caractères
qui servent à distinguer les onze tribus :
Div. prima, Stigmata prothoracica conapicua.
In facie ad oculoruin margi-
nem interiorem insertîe.
ISub frontis margine laterali
inserlœ.
In fronlis margine anteriore
iuseriœ.
Div. secunda, stigmata prothoracica occulta
A Coxae posticae conicœ.
Prolhorax spatio ponccoxas anticas mem-
braneo.
Prolhorax spatio pone coxas anticas cor-
née. Antennae sub frontis margine la-
terali inserlae.
Prolhorax spatio pone coxas anticas cor-
neo. Aniennae in fronte insertœ.
B. .Coxae posticae transvers*.
Trochantcresposlicisimplices.CoxaBauticae
conicae prominentes.
Tfochanlercs postici simplices. Coxae an-
ticae globosae, Laud prominentes.
Trochautercs postici fulcraules. Cox«p an-
ticac conicae exsertœ. Ocelli nulli.
Troohauleres poslici fulcrantes. Coxae an-
ticae coiîicae, exserlae. Ocelli duo.
Trochanteres postici fulcrantes.Coxae anti-
cœ, subcylindricae, haud exserlae.
1. Aleochçi^^nS»
2. TackyporinL
3. Siaphjlinlnù
4. Pœderini,
5. pinophiUn\'
6. SieininL
y. OxytelinL
8. PiesUnh
9. Phîœocharini
10. Omalini,
■■:-i''i
11. Proteinini,
On voit, par cet exposé, que M. Erichson a pris pour son
point de départ les stigmates du Prothorax qui sont visibles,
dit-il (conspicua), dans les trois premières tribus , et cachés
(occulta) dans les huit autres (1). Mais il nous semble que pour
(1) Les stigmates dont il s'agit sont placés en dessous de la p«rlie
latérale et inférieure du protborax , derrière les hanches antéiicmes.
^6 ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX,
éviter toute équivoque à Tégard de ces derniers, il aurait fallu
dire par quoi ils sont cachés. Quant à ceux qui ne le sont pas,
il faut une grande habitude de la loupe pour les apercevoir,
même dans les espèces les plus grandes de la famille , telle
par exemple que VOcypus olens. Qu'on juge d'après cela de la
difficulté de les apercevoir dans les petites. C'est pourquoi
nous devons regretter que l'auteur n'ait pas choisi un organe
plus saillant pour établir ses premières divisions. Nous regret-
tons également qu'il ait changé en ini la terminaison en ides^
précédemment adoptée pour les noms des tribus. Il en résulte
que voilà deux noms pour exprimer la même chose. Ces chan-
gemens que chaque auteur se permet dans la désinence des
noms, sans autre but que de paraître neuf , ont l'inconvénient
de surcharger le vocabulaire entomologique d'une foule de sy-
nonymes , qui entravent l'étude de la science au lieu de la
faciliter.
Quant aux caractères génériques, nous avons t^emarqué qu'ils
sont principalement fondés sur les diverses parties de la bouche,
c'est-à-dire sur des organes déjà si difficiles à observer dans des
insectes de moyenne taille, et qui doivent l'être bien plus en-
core dans des Coléoptères généralement aussi petits que ceux"
dont il s'agit. Aussi, tout en admirant l'auteur d'avoir pu sur-
monter cette difficulté, nous doutons fort que parmi les ento-
mologistes qui s'empresseront d'adopter sa classification comme
la plus complète, il y en ait beaucoup qui s'avisent d'en véri-
fier les bases. Au reste, c'est par l'application seule qu'on peut
juger si une méthode est bonne ; c'est-à-dire que c'est en clas-
sant d'après elle sa collection, qu'on peut s'assurer si les genres
en sont bien naturels et bien groupés entre eux. Or nous ne
doutons pas que celles de M. Erichson ne sorte victorieuse de
cette épreuve. Quant à nous , qui ne jugeons son ouvrage que
théoriquement, nous déclarons, avec uneenlière conviction, que
nous en avons trouvé le plan parfaitement ordonné, les carac-
tères des tribus et des genres formulés d'une manière aussi con-
cise que précise, et les descriptions des espèces rédigées avec
la plus grande clarté.
Pour terminer cette analyse, nous ajouterons que les ciuq
ANALYSES D*0IJVRAGB8 NOtJVÏAnX. S-J
planches au trait qui accompagnent Touvrage sont gravées
d'après les dessins de Tauleur, ce qùi'fet une garantie de l'exac-
titude des figures grossies qu'elles représentent.
Suit la nomenclature des genres nouveaux créés par Tauteur,
au nombre de 4i sur n3 , avec les noms des espèces qui leur
servent de type : -^
Myrmidonia [Slaph, canaliculalus, Fab.). Ocalea(0. cas-"
tanea , Erichs.). Tliackyusa (T. fconstricta, Er.). Phloeopora
(Aleoch. reptans, Gra v. ). /fy^ronoma (Aleoch. dimidiala ,
Grav.). Peliusa (P. labiata^ £r.). Placusa (P. complanata f
^T,). Euryuaa (E. sinuata , Er.). Silusa (S. rubiginosa , Er.).
Pronomœa (P. roslrata, Er.). Myllana (Aleoch. dubia, Grav.).
Habrocerus ( Tachjp. capillariconis , Grav. ). Tricophyus
(Aleoch. pilicornis, Gyll.). Tanj-gnathus(T. terminalis, Er.).
Holisus (H, analis , Er.). Diochus (D. nanus, Er.). Scjtali-*
nus (S. serpentinus, Er.). Leptacinus (L. brevicornis, Er.).
Scariphœus (S. lividipennis, Er.). Pa/^cifnwMj (P. Sjkesii,
Er. ). ^Mry/ïorws (Ocyporus picipes , Payk.). Scîmbalium (kc'
tenium anale, Nordmann). »S'co/?œMj(Paederuslaevigalus, Gill.).
Ophites (0. versalilis, Er.). J^c/iiW^er (E. longicoUis, E.).
Palaminus (P. pilosus, 'Er.).OEdichirus (Oe. pœderinus; Er.).
Olotrochus (H. volvulus , Er.). Phlœonœus (Oxytelus caelatus,
Grav.). Apocellus (Lalhrobiuni sphœricolle, Say). Acrogna-
thus (Omalium maiidibulare , Grav.). Deleaster (Anlhoph. di-
crous, Grav.). Lispinus (L. alteuuatus, Er,). Isomalus (Is,
humilis, Er. ). Hypotelus (H. pusillus , Er.). Arpediuni (Oma-
lium quadrum, Grav.). 0 lophrum {Omn\. piceum, Gyll.). La-
thryoneum (Sylpha melanocephala, Illig.)» Deliphrum {Staph,
tectus, Payk.). GZ/yy/o/wa (G. Grassicorne, Er.). Caranises{G,
Westermannii, Er.). (Duponchel.)
OBSERVATIONS on the Typblopone , etc. — Observations
sur le genre Typblopone , avec descriptions de diverses es-
pèces de Fourmis , par J. 0. Westwood. ( A finals or Ma-
gazine ofnatural history y octobre i84o , n® 35. )
J'ai présenté , daus le v!^ de janvier ^ une notice «ur une
Sft SOGifiTéâ SAVANTES.
monographie des Dorylides , par M. Shuckard , que j*aî J jug4
utile de signaler aux entomologistes qui s*occupent spécia-».
lement des Hyménoptères.
Je crois devoir faire connaître aux mêmes amateurs , tin
opuscule de M. Westwood , qui combat une opinion conjec-
turale de M. Shuckard , sur la classification et la nature du
sexe d*un insecte, dont plusieurs espèces sont décrites dans la
Monographie des Dorylides. Tout en faisant l'éloge du travail
de M. Shuckard, M. Westwood ne peut consentir à admet-
tre les motifs donnés pour considérer les Typhlopones comme
les femelles des Labidus , et il entre dans de grands dévelop-
pemens pour prouver que ces insectes sont les neutres d'un
genre de la famille des Fourmis.
Tous deux établissent leurs raisonncmens sur des conjec-
tures , et n'ont aucune preuve de Taccouplement ou des ha-
bitudes de ces insectes exotiques. La connaissance de ces faits
ne peut, en efifet, s'acquérir que sur les lieux où vivent ces in-
sectes , par des observateurs habiles et patiens. Les travaux
4e ces deux auteurs 'ne peuvent donc être donnés et reçus que
comme moyens d'études , que d'autres découvertes éclaire-
ront davantage.
A l'appui de ces observations , M. Westwood donne la des-
cription de différentes Fourmis, oii il trouve des caractères,
qui suivant lui , justifient ses conjectures.
Une planche lithographiée par M. Westwood , très-exacte-
ment faite, offre la figure et les détails de ces genres nouveaux,
qu'il nomme Carebara , dont une espèce C- signala de Java;
Solenopsis, également une espèce ; S, mandibularis , de
l'Amérique équinoxiale ; et de trois espèces nouvelles de Ty^
phloponey'T.fulç'a, T. Shuckardii et T. Dahlbomii, toutes
trois trouvées dans des banques de sucre. • (De R,)
Uï. SOCIÉTÉS SAVANTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du i" féi^rier i84i. — M. De Blaùmlle présente
le 6* fascicule de sou Qstéographie, Ce fascicule comprend la
SOCliïls SAVANTES • Sg
description clu système osseux et du système dentaire de tou-
tes'les espèces récentes et fossiles du genre Ours. L'auteur, en
offrant son ouvrage k 1* Académie , en expose les conclusions
générales,
M. Duméril lit un rapport favorable sur un Mémoire de
M. Valenciennes , intitulé : Sur Vorgane électrique du Ma^
lapterure. Nous avons déjà donné une idée dtetie travail quand
il a été lu à TAcadémie. '^^ «ailh a Â'>b
M. De Blaiwille lit un rapport sur un Mémoire de M. Ju-
les de Christol intitulé : Recherches sur divers ossemens
fossiles attribués par Cuvier à deux Phoques , au Lamantin
et à deux espèces d^ Hippopotames , et rapportés au Metaxy-
iherium , nouveau genre de Cétacés de la famille des Du~
gongs.
Ce rapport, qui est lui-même un Mémoire plein d'intérêt ,
est terminé par des conclusions très-favorables pour M. de
Christol. Cependant comme il renferme quelques omissions
scientifiques et quelques expressions yaei/ parlementaires ^ nous
l'examinerons plus en détail dans un prochain numéro.
Séance du 8 féf^rier. -— M. Flourens lit de Nouvelles re-^
cherches concernant Vaction de la garance sur les os, Datii
ce travail , qui forme le quatrième Mémoire sur ce sujet ,
M. Flourens examine comment les os se développent en lon-
gueur. Il démontre que cet accroissement se fait par couches
externes juxtaposées , ou par l'addition de nouvelles couches
déposées à la surface externe des couches déjà formées.
Séance du i5 février, — M. Laurent commence la lecture
d'un Mémoire ayant pour titre : Nouvelles recherches sur
VHydre.
Séance du iT. février. — M. Laurent continue la lecture
de son Mémoire sur VHjdre ; la suite de cet important travail
sera lue à la prochaine séance. Nous attendrons qu'il soit^ ter-
mié pour en donner une idée,
M. Valenciennes lit un Mémoire intitulé c Sur la cause de
la coloration en vert de certaines Huîtres, Suivant l'auteur ,
qui dit avoir étudié les explications données jusqu'à ce jour
4e ce phénomène , la coloration des Huîtres vertes est due h
$9 SOClélés SAVANTES,
une mfltîèrc animale qui serait distincte de toutes les substances
organiques vertes déjà étudiées. Il demande si cette couleur
verte du canal intestinal et des branchies ne serait pas due à uq
état particulier de la bile. Si cette explication est adoptée, on
pourrait peut-être penser que cet état est purement maladif.
Il faut espérer que Tidée de M. Valenciennes ne se propagera
pas chez les gourmets , car ils ne voudraient peut-être plus
manger des Huîtres vertes , qu'ils croiraient atteintes de la
jaunisse, ^
Société ENtOMOLOGiQUE de France.
Séance du iS nouemhre i84o. — M. le Docteur Doumerc
donne lecture d'un Mémoire intitulé : Notice sur les Cocons
à pontes unisexuellipares de l'Aranéide Tliéridion triangulc-
fir, Walck. Les observations* publiées jusqu'à présent sur le
mode de génération des Araignées ne constatent l'existence
que de cocons à pontes bisexuellipares , c'est-à-dire un seul
cocon renfermant à la fois des œufs mâles et femelles , éclosant
tous en même temps j M. Doumerc vient d'être témoin d'un
fait de cocons à pontes unisexuellipares , fc'est-à-dire de deux
cocons se'parés, l'un renfermant des œufs mâles et Tautre des
œufs femelles , éclosant à des époques différentes. Yoici en
quelques lignes l'exposé des observations de M. Doumerc.
Vers la fin de décembre iSSg, il trouva bloti dans l'angle
d'un vieux lambris , un individu femelle du Tliéridion trian-
^M/ï/cr, qui attendait là le printemps pour effectuer sa ponte j en
effet l'abdomen de l'Aranéide était plus gros que dans son état
ordinaire et devait contenir la matière laiteuse imprégnée du
dernier accouplement de la saison. Ayant conservé ce Théri-
dion , M. Doumerc remarqua , en effet , que l'abdomen ac-
quérait un volume de plus en plus considérable, le i5 avril
1840, l'Araignée se construisit un réseau de fils tendus irré-
gulièrement sur plusieurs plans différens ; le 23 , elle fit son
premier cocon et y déposa une partie de ses œufs ; l'abdomen
diminua sensiblement ; le 5 mai , les œufs éclorent et les petits
examinés avec soin , furent tous reconnus pour des mâles ; le
10 mai , formation d'un nouveau cocon dans lequel elle déposa
Boctititéhykt^'iM: 6f
de nouveaux œufs , qui , ëclos le a4 > n« prëdenlérent que dei
îûdîvidu» femelles ; rabdomeu , alors notablement amoindri j
ëtait revenu à peu prfes à ses proportions naturelles. Le 1 6 juin
M. Doumerc observa Taccouplement de l'Araignée mère aved
l'un des^niâles provenant de la première couvée ; du 26 au
28 juin, celle-ci fila deux cocons et elle y déposa ses œufs ; les
œufs de Tun de ces cocons, éclos le 27 juillet, n'offrirent
pour résultat] que des individus tous femelles , tandis que le
deuxième cocon , dont les œufs éclorent le 3i juillet, ne jpré-
sentèrent que des individus tous mâles.
Séance du 16 décembre i84o. — M. Goureau donne lecture
d'un Mémoire ayant pour litre : Note pour sentir à Vhistoire
de VAtlelabus curculionoïdes. Dans ce Mémoire M. Goureau
vient de compléter les détails que M. Pierre Hubert a publiés,
en 1889, dans les Mémoires de la Soc, de phjsiq. et d*kist.
natur, de Genève , t. VII , part. 2* , sur les mœurs de V^lte-
labus'jcurculionoïdcs et de quelques autres insectes de genres
voisins. -^17 Attelabus curculionoïdes se trouve au mois de
mai, sur les feuilles de chêne dont il se nourrit, et qui servent
également d'aliment à sa larve ; vers la fin de mai , il pond à
l'extrémité d'une feuille de cbéne, et à l'aide d'opérations très-
ingénieuses et décrites avec beaucoup desoins par M. Goureau :
l'insecte ^)arviértt à former, avec la feuille de chêne, tin rouleau
dans lequel son œuf est parfaitement enfermé ; au commence-
ment de juin, la larve sort de l'œuf, elle ronge l'intérieur
de la feuille et continue en grandissant à dévorer les tours in-
térieurs du rouleau. M. Goureau a observé la larve pendant
plusieurs mois, jusqu'en octobre, et il en donne la description
dans son Mémoire ; mais jusqu'ici il n'a pu parvenir à étudier
cet insecte à l'état de chrysalide. — Le Mémoire de M. Gou-
reau est destiné à être imprimé dans les Annales de la Société
entomologique.
Dans la même séance, la Société a procédé, pour la dixième
fois depuis sa fondation, au renouvellement annuel des mem-
bres de son bureau; ont été nommés pour l'année i84i :
Président : M. le baron Walckenaer. — p^ice-président :
M. le Docteur Aube, — Secrétaire : M. E, Desmarest. — »y«-
6% MELANGES ET NOUVELLES.
crétaire'adjoint: M. Pierret. — Trésorier : M. Cb. Pîtoîs. — •
Trésorier-adjoint : M. Reiche. — Archwiste : M. DuponcheU
Séance du iS jant^ier i84i. — M. Pierret appelle rattention
de la Société sur le fait suivant :
« Ayant reçu plusieurs individus d'un Lépidoptère du genre
^gratis publié par moi dans les Annales, sous le nom à^Agrotis
Besillii ( et que M. Boisduval a reconnu depuis pour n'être
qu'une variété de VAgr. ripœ) , je fus surpris d'observer chez
un de ces individus , la présence d'un fil long de i pouce 1/2 à
2 pouces, de l'épaisseur d'un cheveu et d'une couleur argentée,
qui sortait de l'abdomen , à l'instar de la tarière qui se déve-
loppe à rextrémité de cet organe chez certains insectes. M. Bois-
duval, qui était venu me voir ce jour-là, reconnut ce fil pour
être un ver intestinal qui , après avoir vécu dans l'insecte vi-
vant, avait fini par en percer le corps , et par en sortir dans
presque toute sa longueur. M . Boisduval m'ayant exprimé le
désir d'avoir en sa possession l'individu dont il s'agit , je m'em-
pressai de le lui offrir. Ainsi ceux de nos confrères qui désire-
raient l'examiner à leur tour, sauront qu'il repose maintenant
dans la collection de M. Boisduval .
Au surplus, il n'est pas rare de constater la présence d'Ento-
zoaires, ou de corps étrangers, dans les insectes, qu'ils soient la
cause ou le résultat d'une maladie quelconque. Il est inutile de
citer une foule d'exemples qui concordent avec le fait précité :
je me contenterai de rappeler ce Lucanus cen>us opéré de la
pierre par notre savant confrère M. le docteur '^ Aube , et qui
a servi de texte à l'un des plus intéressans mémoires qui aient
été écrits sur la physiologie entomologique» »
MÉLANGES ET NOUVELLES.
M. DopoNCHEL nous prie d'insérer la lettre suivante.
Monsieur et cher collègue. — J'ai lu votre article sur le
Gênera et Index methodicus ûg M. le docteur Boisduval. Je ne
viens pas combattre la doctrine que vous y professez , puisque
.j'en portage moi-même les principes, qui sont ceux du ce-»
ièbre Cuvier 5 maig je viens vqus exprimer mes regrets dejçe
mIlAÏÎÔES et NOtJTÊLlBS. '63
qii*ayant pour vous l'autorité de ce grand-maître , et de plus
celle d'un naturaliste aussi distingué que iVI. Piolet de Genève,
vous ayez cru devoir encore y ajouter la mienne, comme si
elle pouvait être de quelques poids après celle de ces deux
Doms. Je ne puis vous en vouloir de m'avoir mis en si illustre
compagnie ; mais comme je n'ai pas la sotte vanité de m'y
trouver à ma place, je ne veux pas, par mon silence, le laisser
croire à ceux qui ne me connaissent pas persotineilement ; je
vous prie donc de les désabuser en insérant cette lettre dans
votre prochain numéro,
_^ fQae MM. les entomologistes soient bien persuadés que
j'apprécie à leur juste valeur mes modestes travaux. Je ne me
considère que comme un amateur, et n'ai pas la prétention
d'être autre chose.
Agréez , etc. Ddponchel.
M. Gaudefroy , d'Amiens , nous adresse la note suivante pour
être insérée dans la Revue Zoologique,
Il a été tué, en août i84o , à trois lieues d'Amiens , une
Pie grièche à "poitrine rose {Lannio minor) ; comme cette es-
pèce ne s'est jamais vue dans le pays , je crois intéresser les
amateurs en les informant de celte capture. Je possède l'inJi-»
yidu dans mon cabinet. De plus il vient d'être tué à Plain ville
(Oise) un Loup et une Louye tous deux noirs. Le Loup a, à là
poitrine, quelques marques blanches. La LouVe a une trace
bien |)ronOncée de cette côùieur et Jes pâtes de derrière grises..
Les oreilles de ces Loups sont assEz longues , ce qui pourrait
faire croire que ce sont les métis d'une chienne avec un loup.
F. Cuvier dit que cette croisure n'est pas nouvelle , il en
cite un exempte dans le Dictionnaire (Thistoire naturelle*
Enfin en décembre i84o il a été pris un Bruant monlain
{Emùeryza calcarata) qui vivait en société avec les Alauda
arvensis.
On nous prie d'insérer l'annonce suivante;
Vers la fin de mars i84i , il sera vendu une Collection
d'însectcs des Indes orientalr?, particulièrement de Ip çôle dç
éi kiunaté st nomuLiti,
Coromandel , des Gattei et du plateau des Neelgherrîes. CettU
Collection^ renfermant environ i où 5)000 Insectes > est com-
posée de plusieurs ordres et principalement de Coléoptères*
Les lots seront composés de toutes les espèces. On n'y mettra
pas plus de trois individus de chacune d'elles.
Le prix des lo premiers choix sera de 20 à aS fr. le cent.
Les losuivans. 18 à 20 fr.
Les derniers de 12 à i5 ^
S'adresser (franco ) au bureau de la R6i>ue Zoologique,
Les ventes se feront au comptant.
ERRATA. — Il s'est glissé quelques fautes typographi-
ques dans notre article sur le Gênera et Index methodicus Ew
rofiœorum Lepidopterorum (1840 , p. 16 à 27). Voici les cor-
rections que l'on doit faire :
Pag. 16 ligne 5, au lieu de Lyceis^ lisez Llcœi.
id. 10, au lieu de r«^o«j, lisez rot'ionj.
id. 1 4, au lieu de géometra, lisez geometrœ,
id. 1 2, au lieu de ç - m — /i , lisez qui en.
24. g. 12, au lieu de etocclusa, lisez occlusa et fovea,
id, i3, au lieu àefoi'eay lisez lucipara.
id. i5, au lieu de persicaria^ lisez persicariœ,
25, 33, au lieu de ignotce^ lisez cognitœ.
Dans le n» 5 de 1840, p. 187 et i38 , nous devons aussi
signaler les fautes suivantes:
Page î3;, ligne 34» Elftris scabris rotundatis, lisez:
elylris scabris, humeris rotundatis.
Page i36, ligne 3. Supra antennarum utrinque foveolatum^
medio inter antennarum, lisez .* Supra antennas utrinque Jb'
çeolatum, medio in 1er antennas.
Page 1 38, ligne 16. Subseriatis rectinis, lisez: Subseriatis
reclinatis.
Page i38, ligne 26. Angulis posticis rotundatis, lisez : An^
gulis posticis productls rotundatis.
Page i38, ligne 33. flaves-centi-pilosus , apice valde emàrgi-
nalus^ lisez: Apice va/de emarginatus Jlaf^escenti-pilosus,
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
218. M. NiEL , directeur des contributions indirectes, à Toulon,
présenté par M, Mittre , D. M. chirurgien de la marine royale.
MARS 1841.
I. TRAVAUX INÉDITS.
BESCHIPTIOBT de quelques coquilles nouvelles , par M. H,
MiTTRK , docteur médecin , chirurgien de la marine royale
au port de Toulon.
Erycina FontenayL — E. Testa parvula, tenui , pellucida,
transversa, subaequilatera, rufescente, inflata, transversim te-
nuissime stria ta.
Jolie petite coquille bien distincte , mince et transparente ,
Lombée, subequilatérale, marquée de stries fines et transversa-
les. Les dents cardinales sont inégales , divergentes , séparées
par une fossette où s'insère un ligament petit et intérieur. L'une
de ces dents se réunit avec la dent latérale et paraît bifid*». Les
impressions musculaires et palléales sont difficiles à distinguer
à cause de la transparence et de la fragilité du test. La couleur
de la coquille est d'un violet rougeâtre, plus foncé sur les jeu-
nes individus qu'à l'état adulte, où elle est comme transparenle
et rosée. — Les plus grands individus ont de deux à trois lignes
de largeur.
Celte Érycîne habite la rade de Toulon. Elle se tient
cachée entre les feuillets des roches schisteuses qui bordent
la partie de la côte comprise entre la Seyne et le fort de Ba-
lagnicr.
Dédiée à M. de Fontenay, habile conchyliologiste de Tou-
lon, qui le premier l'a découverte et qui a enrichi la science
de plusieurs coquilles nouvelles et intéressantes vivant dans
la rade ou aux environs de Toulon.
Succinea haliotidea. — S. testa ovato-oblonga, pellucida,
lœvîgata, tenuissima, lutescente, transversim laeviter striata.
Aperlura ingentissima, patente ; spira nulla vel minutîssima.
Corpore flavéscente,tentaculis oculisque nigris, pede grandi.
Ambrette remarquable par la finesse et la fragilité de son
test , l'évasement de son ouverture qui constitue presque toute
la coquille , et par l'absence ou l'excessive brièveté de sa spire-
Rei', Zool Mars i84i. 5
66 TE A VAUX INÉDITS.
Elle ressemble assez exactèniènt , par sa forme , à la coquille
de la Testacelle Ormier, seulement elle est un peu plus allongée,
plus mince et plus profondément évasée. — Elle a beaucoup
de rapport avec la Succinea tlgrina de Ferrussac, dont elle dif-
fère cependant par sa couleur jaunâtre uniforme et par l'absence
de taches brunes dont cette dernière espèce est ornée.
L'animal est d'une couleur jaune orangée, avec les tentacules
et les yeux noirs, il est muni d'un large pied , occupant près -
que en entier l'ouverture de la coquille.
Cette espèce , qui est longue de dix millimètres et large dé
six, habite les environs de Fort-Royal (Martinique), où je l'ai
rencontrée auprès des sources d'eau thermale qui se trouvent
aux Pilons.
Auricula Micheli. — A. testa parvula, oVato-oblonga ,
lenui, diaphana , albido-flava , longiludinaliter vix slriata;
«pira conica , apice acuto , anfraciibus seplem convexiusculis ;
apertura longitudinali superne angustiore. — Columella bi-
plicat'a , basi integerrima , labro simplici , acuto.
Petite coquille ovale-allongée, d'un blanc jaunâtre , légère
et transparente j sa spire est conique, formée de sept tours ar-
rondis et convexes, le dernier constituant les trois quarts envi-
ron de la coquille; l'ouverture est longitudinale , allongée,
plus étroite supérieurement, où les bords forment , par leur
féunion , un angle très-aigu. Le bord droit est simple et tran-
chant et la columelle, un peu calleuse, porte deux plis , dont
le supérieur est plus saillant que l'inférieur qui est à peine
marqué. La coquille entière paraît lisse à l'œil nu , mais
examinée à la loupe , elle présente des stries fines et longitu-
dinales. Les plus grands individus ont six à huit millimè-
tres de longueur et trois de largeur.
Cette Auricule se trouve à Toulon , aux environs du fort
Lamalgue et le long de la côte qui s'étend de la Seyne au fort
l'Aiguillette. Elle vit profondément cachée entre les feuillets
des roches schisteuses qui bordent ces deux points de la rade
et qui ne sont baignées^que dans les hautes mers.
Dédiée à M. Miche!, conchyliologiste distingué qui habite
Toulon.
TRAVAUX INÉDITS. 67
Auricula unlplicata. A. testa parvula , ovato-oblonga ,
solida,sdepe erosa, albo lutcsccnlc, longitudinalitcr tetiulssime
striata ; spira brcvi , conica , anfraclibus 5^convexis ; apcrtiira
subovali. Columella basi alba , imiplicala , labro simplici , in-
crassato.
Petite coquille épaisse , ovale-allongée , souvent érodée ,
marquée de quelques stries fines et longitudinales; sa couleur
est d'un blanc sale ou jaunâtre; la spire en est courte, conique,^
formée de 5 tours convexes et arrondis; le bord droit est sim-
ple et épais, la columelle blanche à la base, est munie d'un pli
unique et saillant. — 1 2 millim. de longueur et 4 de largeur;
Cette Auricule se rapproche , par sa forme , de YAuriculè
de Sa inl-Firmin (Payradeau) ; elle s'en distingue cependant
par sa taille constamment plus petite , par l'épaisseur de sdif
test et par le pli unique qu'elle porte à la base de la côluméllé.
Elle habite les environs de Saint-Louis , au Sénégal , ou
elle a été découverte par mon frère G. Mittre , |)hartDàcien de
la marine.
Auricula Jaumei. A. testa conoidea , laevi , cornéo-lules<^
cente , longitudinalitcr substriata ; spira brevi , oblusa , sœpe
erosa ; apertura elongata , angustissîma ; columella basi alba ,
biplicata , labro tenui , acuto , intus denlato atque sulcalo.
Petite coquille mince , presque lisse , conoïde , d'une cou-
leur jaunâtre cornée; chez les jeunes individus on voit des
fascies brunes, transversales et régulièrement disposées. Sa
spire est courte , obtuse , souvent érodée , comme chez la plu-
part des coquilles fluviatiles ; l'ouverture est étroite, allongée :
la columelle offre, vers sa base, deux dents blanches , égales
et légèrement obliques; le bord droit, simple et tranchant, pré-
sente, à l'intérieur, une rangée de plis saillans, inégaux, sé-
parés par dessillons d'autant plus marqués qu^ils sont plus in-
férieurs. — Cette Auricule appartient à la section des Conovu-
les; elle est voisine de V Auricula cornea de Deshayes, dont
elle diffère néanmoins par son bord droit constamment dente
et sillonné. — Elle a 3 à 4 lignes de longueur.
Elle habite les marais, aux environs de Hampton en Virgi-
nie, où elle vit presque toujours dans l'eau; rarement la
6^ TRAVAUX INÉDITS.
trouve-t-on montée sur les joncs qui comblent les mares d'eau
où ces Mollusques abondent.
Dédiée à mon ami M. Jaume, chirurgien de la marine, qui,
pendant mon voyage sur le vaisseau r Hercule , m'a accompa-
gné et aidé dans mes recherches zoologiques.
Phjsa Ludoviciana . — Ph. testa sinistrorsa , oblonga ,
turrita , subperforala , tenuissima, squalide virescente, longi-
tudinaliter striata; spira exserta, apice obtuso , quasi truncalo,
anfraclibus 5 convexis, ultimo longiorej apertura ovato-oblon-
ga, columella uniplicata , peristomate simplici, acuto, rubro
margine cincto.
Cette Physe est remarquable par la forme allongée et turri-
culée de sa coquille , comme contournée en pas de vis. Sa spire
* est formée de 5 tours lisses et convexes , séparés les uns des
autres par des sutures étroites et profondes. Elle est obtuse au
sommet, quelquefois comme tronquée, plus courte que le der-
nier tour qui est percé à la base d'un ombilic étroit. — La co-
quille entière est d'un vert sale, transparente, striée en long;
la columelle porte un pli saillant à la base ; le peristome est
simple , aigu , bordé d'une ligne d'un rouge foncé. Elle a huit
lignes de longueur.
Elle vit dans le bassin de sangsues de l'hôpital de Saint-
Louis, au Sénégal, oii elle a été découverte par mon frère,
Phy^a Guerinii. — < Ph. testa sinistrorsa _, perforafa , ovato-
oblonga, venlricosa , albido virescente, diaphana ; spira bre-
viuscula, apice obtuso, anfractibus 5 convexis, ultimo spira
longiore , apertura obliqua , columella flexuosa , labro tenui ,
yalde arcuato.
Habite le Levant. — Coquille remarquable par sa forme ir-
régulière et comme contournée. — Elle est ovale-allongée, ven-
true ; sa spire, courte et obtuse au sommet, est formée de cinq
tours convexes, dont le dernier constitue les trois quarts de la
coquille. L'ouverture est grande, ovale et légèrement obli-
que , la columelle flexueuse , le bord droit mince , tranchant
et fortement arqué. Toute la coquille est d'un blanc verdâtre,
transparente et lisse au sommet, plus épaisse et 'un peu ru-
TRAVAUX INÉDITS, 69
gueuse à son dernier tour, avec quelques stries d'accroissemeut
très-prononcées. — Longueur, 5 lignes environ.
Dédiée à M. Guerin-Méneville, fondateur de la Société Cu-
vierienne, etc., etc.
Je terminerai cette petite notice par l'indication d'un fait
qui vient de se présenter à mon observation, et qui doit servir
à rectifier une erreur conchyliologique.
La Paludine de Desnoyers, décrite par M. Payraudeau, dans
son Catalogue des Mollusques de la Corse (page n6, n*» 245),
n'est rien moins que l'individu jeune du Truncatella trunca-
tula de Risse. MM. Lowe et Deshayes ont émis les premiers
des doutes sur l'existence réelle de cette espèce, qu'ils présu-
maient èlre un état jeune de la Troncatelle. Cette présomp-
tion doit être convertie en certitude. Nous trouvons à Toulon,
auprès des mares d'eau salée , du côté de la première poudrière^
et profondément cachées sous les pierres, une grande quantité
de ces Troncalelles, parmi lesquelles se trouvent quelques-
unes de ces prétendues Paludines. Cette dernière , lorsqu'elle
est assez développée, présente des caractères particuliers, et
qui ont conduit M. Payraudeau à l'admettre comme espèce dis-
tincte. En effet , la coquille est longue , operculée j son der-
nier tour est anguleux , oflfrant dans son milieu une carène
oblique et très-prononcée. Celte carène disparaît sur les indi-
vidus adultes, dont le dernier tour est lisse et arrondi. Enfin ,
cette coquille est blanche, transparente et polie dans la Palu-
dine de Payraudeau, tandis que celle delà Troncatelle est épaisse,
raccourcie, jaunâtre, et presque toujours striée dans le sens
longitudinal. Il est permis de s'en laisser imposer par des ca-
ractères aussi nettement tranchés. Pour ma part , j'aurais
partagé long-temps l'opinion de M, Payraudeau et admis sa Pa-
ludine, si de nouvelles recherches ne m'avaient fait rencon-
trer plusieurs Troncalelles adultes, entièrement développées,
etdontlaspire, très-longue cl non tronquée, portail encore celle
partie de la jeune coquilie que l'animal abandonne à mesure
qu'il s'accroît et s'élève, et qui, privée de la matière orga-
nique, se dessèche et tombeavecune extrême facilité , comme
nous l'observons sur le Bulime décollé, *it«* «iv.
^ TRAVAUX INEDITS.
J'ai conservé quelques-unes de ces jeunes Troncatelles dans
un vase rempli de terre, que j'avais le soin d'humecter, et
j'en ai vu trois ou quatre achever leur entier développement
dans l'espace de quinze à vingt jours.
La Paludine de Desnoyers doit donc disparaître de nos cata-
logues, et n'être considérée que comme individu jeune du
Truncatella truncatuîa,
DESCBLIPTIOBJ d'une V Urine nouvelle, par M. C. A. Reclus.
yitrina sigaretina , Reclus. — « Testa auriformi , convexo-
« depressa , supra planulata , longîludinaliter striis tenuissimis
« remolis impressa', pellucida, luteo-viridescente ; anfraclibus
«t tribus, linea plana discretis ; spira retusissima , radiatim te-
« nuiplicata ; apertura maxima , labio interiore excavato, acu-
rt to , spiram internam attendente. »
Longueur 18, largeur i3 1 /2 , hauteur 8 millimètres»
Habite l'intérieur de l'Afrique , à Sédiou , sur les bords de
la rivière de Cazamance.
Cette jolie coquille appartient au cabinet de M. Petit de la
Saussaye , qui a bien voulu me permettre de la décrire : elle
a été envoyée en France par M. Mion , capitaine d'infanterie
employé au Sénégal.
MONOGRAPHIE DXS TÉRÉDUSS ,
' '• * ' par Maximilien Sfinola.
La monographie que j'ai entreprise aussitôt après avoir ac^
quîs les Térédiles de la collection Dejean, est un ouvrage de
longue haleine. Il grossit tous les jours sous ma main, et je ne
saurais fixer le jour où je le croirai digne de paraître. La re-
présentation de chaque espèce et les détails qui doivent l'ac-
compagner , prendront plus de temps que Iç texte, Aussi ne
me suis-je occupé, jusqu'à présent, que des Clairones, dont je
connais déjà plus de doux cent huit espèces. Les Xftotrogues
les suivront de près, La petitesse de^ Ptiniores et des Longi'^
palpes m'effraie dès à présent. Ma vue est déjà bien mauvaise;
les années qui viennent si vite ne l'amélioreront point. Dans
TRAVAUX INÉDITS. yi
tous les cas celte Qjnissioa aurait peu d'inconvénlens. Les quatre
groupes établis par Latreille ont des caractères assez tranchés
ttsont très rationnels, tandis que la famille des Térédiles est
tout-à-fait arbitraire , car il est impossible de lui assigner
un seul caractère qui lui soit exclusivement propre et qui soit
commun à tous les genres qu'on y fait entrer. En attendant,
voici le tableau synoptique des Clairones, L'observation de
formes absolument nouvelles m'a imposé Ui formation de
quelques coupes également nouvelles : il y en a douze. Celte
multiplicité fera jeter les hauts cris aux prôneurs de ces ré-
ductions qui sont censées rendre la science plus simple ou plus
aisée, et qui certainement la rendent beaucoup plus courte.
Elles ëcront également rejetées par le savant assez avancé dans
sa marche pour ne pas se soucier de revenir sur ses pas, et par les
très-jeunes gens que l'impatience de leur âge rend un peu trop
pressés d'en savoir assez. Les vrais desservans de l'entomologie,
ceux qui l'estiment au pair des autres branches de l'histoire
naturelle, ceux qui l'aiment d'un amour de prédilection, ceux
qui sont encore dans la ferveur de l'étude et du travail, juge-
ront mon essai avec plus d'indulgence. Sans doute, ils y trou-
veront beaucoup à changer et à corriger, mais leurs correc-
tions mêmes serviront à prouver ce que j'ai dit ailleurs et ce que
je répète ici avec la même assurance : Us j- tromperont bien
plu* à ajouter qu^à retrancher,
CLAIRONES, Lat.
I. Yêux à réseaux échancrés. .iiMm» f>fl« l •>!> tîfiwmB înmh
k. Échanciures oculaires placées au bord inférieur desyenx.
jé. Tarses postérieurs de cinq articles visibles dans tous les
sens. I. Cl.Tilloïdes.
B. Tarses postérieurs n'ayant que quatre articles visibles.
II. Cl.Notoxoïdet.
B. Échancrure» oculaires placées aux bords internes des yeux vers
le milieu du front. III. Cl. Jchnoïdos,
II. Yeux entiers, ronds ou ovalaires. IV. €1, Hybrides,
I. Clairones tilloÏdes.
I. Anjtennes terminées en scie de quatre à neuf articles»
A. léle fin carré long.
^ft TRAVAUX INÉDITSi
a. Labre caché sous l'épistoine ou chaperon, d. Cylidrus, Lat.
3 espèces ).
b. Labre découvert , large et échancré. 2. Denops, Steven.
B. Tête arrondie ou ovalaire.
A. Dernier article des palpes maxillaires n'étant pas de la même
forme que le dernier des labiaux.
a. Labre échancré.
4. Cuisses postérieures ne dépassant pas les élytres. '
Les deux premiers articles des^tarses plus étroits que les deux
suivans. 3. Callitheres^ Déj.
(j espèce.)
Les deux premiers articles des tarses aussi épais que les suivans.
4. Pallenis, Lap.
(2 espèces.)
2. Cuisses postérieures dépassant l'extrémité postérieure des ély-
tres. 5. Perilypus^ Spin.
(i esp. de Californie.)
l. Labre entier.
4. Dernier article des tarses postérieurs plus court que les quatre
autres pris ensemble. 6. Tillus^ Fab.
(9 espèces.)
2. Dernier article des tarses postérieurs aussi long et même plus
long que les quatre autres pris ensemble. 7. Priocera, Kirby.
(4 espèces.)
B. Dernier article des palpes maxillaires étant de la même forme
que le dernier des labiaux. 8. Axina^ Kirby.
(2 espèces.)
n. Antennes filiformes ou moniliformes , grossissant insensiblement
vers Tex (rémité.
A. Cuisses postérieures ne dépassant pas le bord postérieur du troi-
sième anneau de l'abdomen. 9. Xylobius, Guér.
(2 esp. de Madag.)
B. Cuisses postérieures atteignant au moins l'extrémité de l'abdomen.
a. Prothorax brusquement rétréci en arrière. 40. Systenoderes, Sp.
(4 esp. du Mexique.)
b. Prothorax cylindrique etj aussi large que long. Dos presque
Ij^carré. 41. Colyphus^ Dup.
(5 esp. de Californie.)
c. Prothorax cylindrique, notablement plus long que large, dos en
parallélogramme allongé. 42. Cymatodera, Hope.
(44 esp. de l'Am.)
m. Antennes terminées par une massue de trois articles.
43. Xilotretus, Guér,
(3 esp. de l'Australie,)
I
TRAVAUX INÉDItS. ^3
II. Glairones NOTOXOÏDES.
I. Antennes terminées en scie de quatre à neuf articles.
A. Dernier article des palpes maxillaires n'étant pas de la même forme
que le dernier des labiaux.
A. Côtés du corps parallèles. Yeux et base des élytres ne faisant
aucune saillie latérale. Frothorax sans rétrécissement appa-
rent. 14. Tenertts^ Lap.
(7 espèces.)
B. Côtés du corps sinueux. Yeux et base des élytres saillant des
deux côtés. Frothorax brusquement rétréci en arrière.
15. Tillicera, Spin.
(Clerus Javanus^ Dey)
B. Dernier art. des palpes maxill. étant de la même forme que le der-
nier des labiaux, en triangle large et renversé. 46. Serriger, Spin.
(1 esp. du Mexique.)
II. Antennes filiformes ou monilif ormes , grossissant insensiblement
. , vers leur extrémité.
À. Dernier article des palpes maxillaires n'étant pas de la même
forme que le dernier des labiaux.
A. Dernier article des antennes plus long que les deux précédens
pris ensemble.
a. Cuisses postérieures plus longues que les élytres.
1. Tarses postérieurs minces et comprimés. 17. Omadius, Lap.
(3 espèces.)
2. Tarses postérieurs larges et déprimés. 18. Stigmatium^ Gray.
(1 espèce.)
h. Cuisses postérieures n'étant pas plus longues que les élytres.
ly. Phloiocopus ^ Guér.
(2 espèces.)
B. Dernier article des antennes n'étant pas aussi long que les deux
précédens pris ensemble.
a. Dernier article des tarses postérieurs plus long que tous les
précédens pris ensemble. 20. Thaneroderus, Lef.
(2 espèces.)
h. Dernier article des tarses postérieurs n^étant guère plus long que
chacun des précédens. 21. Thanasimus, Lat.
(5 ou 6 espèces.)
B. Dernier article des palpes maxillaires étant de la même forme
que le dernier des labiaux.
A. Appendices membraneux du pénultième article de tous les tarses
entier et arrondi. 22. Trogodendron., Guér.
(2ou3esp. delaN.-Hol.)
|4 TRAVAUX INÉDITS.
B. Appendices membraneux du pénultième article de tous les tarses
profondément bifide et bilobé. 23. Notoxus^ Fab.
(15 espèces.)
III. Antennes terminées par une massue de trois articles aplatis et
dilatés.
A. Massue antennaire pjus courte que les articles 2-8 pris ensemble.
4f Élytres parallèles.
(ta. Dernier article des palpes labiaux Irès-dilaté et sécuriforme.
1. Dernier article des antennes plus long que les deux précédens
pris ensemble. 24. Aulicus, Spin.
a esp. de l'Am. mér.)
2. Dernier article des antennes à peine un peu plus long que
chacun des deux précédens.
t Dernier article de la massue antennaire coupé en ligne droite
à son extrémité et échancré au côté interne. 25. Scrobîger., Sp.
(1 esp. N.-Hol.)
tt Dernier article de la massue antennaire arrondi et ovalaire.
* Cuisses postérieures dépassant de beaucoup Textrémité des
aifi'V élytres. 26» Olesterus, Spin»
(1 esp. de la N.-IIol.)
Ëuo' ** Cuisses postérieures atteignant à peine l'extrémité de l'ab-
domen. 27. Clerus, Fab.
(28 espèces.)
b. Dernier article des palpes labiaux en triangle renversé, presque
équilatéral.
i. Côtés du triangle en arcs de cercle, 28. Eburîphora^ Spin.
(1 esp. de Manille.)
2. Côtés du triangle rectilignes.
t Dernier article des palpes maxillaires mince et cylindri-
que. 29. Ylotis, Spin.
(1 esp. de la N.-Hol.)
tt Dernier article des palpes maxillaires en Iriangl* renversé,
^beaucoup plus petit que le dernier des labiaux.
* Dernier article des antennes anguleux et tronqué.
30. Trichodes, Fab.
(22 espèces.)
** Dernier article des antennes arrondi. SI. Zenithicola^ Sp.
(1 esp.de la N.-Hol.)
ttt Dernier article dejs palpes maxillaires en triangle renversé
égal au dernier des labiaux.
* Articles 2-8 des antennes moniliforrae^. 32. Corynetes^ Çab.
7 espèces.)
** ^r^cles 2-8 des antennes filiformes.
TRAVAUX INÉDITS. 76
0. Labre entier ou Irès-faibl. échancré. 33. Natalis, lap.
(2esp. delaN.-Hol.)
00. Labre profondément échancré. 34. PlatycUrus, Spin.
(1 esp. deMadag.)
c. Dernier article des palpes labiaux mince etsubcylindrique comnie
le dernier des maxillaire^/' ^**'*«*'* 35. Necrobia, Latr.
(2 espèces.)
B. Ëlytres échancrées latéralement et dilatées à rextrémité.
36. Erymanthus^ Klug.
(1 espèce du Cap.)
B. Massne antennaire Tisiblement plus longue que les articles 2-8
pris ensemble.
A. Éiylres parallèles.
a. Antennes de 11 articles, 37. Enoplium^ Fab.
(â4 espèces.)
6. Antennes de 9 articles. 38, Apolopha , Spin.
(1 espèce.)
B. Élytres dilatées en arrière.
a. Articles intermédiaires des antennes ronds ou ovales, toujours
bien distincts. 39. Chariessa^ Perty.
(3 esp, de l'Amer, mér.)
b. Articles intermédiaires des antennes courts, aplatis, transver-
saux et souvent peu distincts. 40. Flatynoptera, Ghevr.
(4 espèces.)
III. Clairones ichnoïdes.
L Élytres parallèles. 41. Epiphlœus, Dej.
U. Ëlytres dilatées. (7 espèces.)
A. Massue antennaire dç 3 articles.
A. Tarses postérieurs larges et épais. 42. Pyticara^ Dup» ^y^
(1 espèce.)
B. Tarses postérieurs minces et comprimés. 43. Ichnea^ Lap,
<6 espèces.)
B. Massue antennaire d'un seul article. 44. Monophylla, Spin.*
(1 espèce.) (1) -
IV. Clairones hybrides.
I. Antennes terminées par une massue étroite, allongée, de trois arti-
cles bien distincts. Labre large et notablement échancré.
45. Lemidia, Spin.
(lesp.de laN.-Hol.)
(i) VEnopliummegatoma, Déj. cat.
j^ ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX.
II. Antennes terminées par une massue étroite, courte , presque sphé-
rique, à articles très-peu distincts, le dernier très-petit. Labre entier
et arrondi. 46. Hydnocera, Newm.
(44 esp. d'Amer.)
m. Ant. grossissant insensiblement vers l'extrém. 47. E venus, Lap.
(1 espèce.)
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
FAX.ÉOIO'TOZ.OGIE FRANÇAISE. Description zoologiquc
et géologique de tous les animaux Mollusques et Rayonnes
fossiles de France , par M. Alcide d'ORBiGNY, avec des fi-
gures de toutes les espèces, lithographiées d'après nature,
par M. Delarue, (Livrais, i à i6 Paris, chez l'auteur, rue
Louis-le-Grand , 5, et chez Arthus Bertrand, libraire à
Paris, rue Hautefeuille ,23.)
Ce bel et intéressant ouvrage étant arrivé à sa seizième
livraison , présente déjà un ensemble qui permet d'apprécier
son but d'utilité et son exécution consciencieuse; nous croyons
donc devoir donner aujourd'hui un court aperçu de ce qui a
paru.
Dans beaucoup de cas , la nature des roches n'ofltrant que
des caractères insufTisans pour arriver à une détermination
exacte de l'époque géologique des terrains , il devient indis-
pensable de recourir à l'observation des fossiles pour cette re-
connaissance. Quelques géologues ont- cherché à jeter des
doutes sur la répartition des êtres au sein des couches terres-
tres, mais, s'ils ont eu quelque incertitude, elle ne provenait
que d'une observation superficielle des espèces et non de leur
répartition même , qui , au contraire , paraît être soumise à
des lois rigoureuses et invariables. On pourra donc sans crainte
l'appliquer en toute circonstance à la reconnaissance positive
des terrains , et ainsi quelques fossiles d'une localité pourront
toujours , à la première vue , déceler l'âge des couches aux-
quelles ils appartienncînt , relativement à l'ensemble de la
géologie.
Cette vérité bien sentie, il restait à l'appliquer : l'Angle-
terre , r Allemagne , la Suède , la Russie ont à cet effet des
ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. 'J'J
publications spéciales sur les fossiles de leur territoire. Mais la
France , plus riche encore en ce genre , la France pourtant n'a
jusqu'à présent aucun ouvrage spécial à son sol , et indcpen-
damnieiit de l'insuffisance des ouvrages étrangers pour déler—
miner ses fossiles, dont beaucoup sont différens , le prix élevé
de ces recueils ne permet qu'à peu de personnes de se les
procurer , il s'en suit que l'étude de la géologie se trouve
constamment entravée en France et que cette belle science ,
qui nous décèle l'histoire de notre planète , ne se propage
que lentement dans les villes éloignées des capitales. L'ouvrage
de M. Alcide d'Orbigny en comblant entièrement celle
lacune de la science , permettra à nos compatriotes de faire
une application immédiate des caractères zoologiques des fos-
siles à la détermination des terrains.
M. d'Orbigny publie son ouvrage par terrains , formant des
faunes spéciales et indépendantes. Il a commencé par les
terrains crétacés si développés sur notre sol et les moins con-
nus , il suit l'ordre méthodique du composé au simple , com-
mence par les Mollusques et continuera par les Échinodermes
et les Polypiers, Chaque classe et chaque division secondaire
aura d'abord les caractères zoologiques , et sera terminée par
un résumé de distribution géologique des espèces, donnant
l'application immédiate.
Dans les premières livraisons , après une introduction sur la
marche de l'ouvrage , sur la manière dont il veut envisager
les choses , il arrive aux Céphalopodes, donne des considé-
rations générales sur leur disposition au sein des couches et
leur distribution actuelle au sein des mers. Il indique leur
classification.
Avant de décrire les Bélemnites fossiles il entre dans des
considérations curieuses sur la comparaison de ce singulier
fossile avec les autres Céphalopodes connus; il cherche, d'après
les restes qu'on en connaît, à le rétablir zoologiquement, afin
de le bien définir et de faire cesser toute incertitude sur sa
véritable place dans la série des êtres. L'auteur revoit toutes
les espèces, d'une manière sévère et avec un talent acquis par
une longue habitude d'observations des Mollusques jjl réduit
,8
considérablement le nombre de celles qui sont purement no-
minales; et, en résumé, donne sept Bélemnites des terrains
néocomieus , une du gault, une du grès vert et deux des craies
blanches.
Dans son résumé géologique , M. d'Orbigny trouve que
« les Bélemnites des terrains néocomiens présentent deux ca-
ractères constans et propres à cette époque des terrains crétacés.
Le premier consiste dans les deux sillons latéraux qu'il a décrits
dans les Bélemnites dilatatus- , Bel. bipartitus , Bel. bicdnali'
culatus et Bel. sulfusiformis , caractère qui servira toujours à
distinguer, parmi les Bélemnites de formes lancéolées , celles
des terrains crétacés , des espèces propres aux couches supé-
rieures des terrains oolitiques où les sillons n*existent pas. Le
second caractère consiste dans la compression latérale de cer-
taines espèces ( 5e/emmVe5 dilatatus . Bel. latus) compression
existât! f seulement danâ ces espèces des terrains néocomiens.
Les Bélemnites du gault ont encore les sillons latéraux des es-
pèces néocomiennes , comme on peut le voir dans le Bel»
minimus , ainsi cette forme se continue dans Tétage supérieur
aux terrains néocomiens. Les Bélemnites de la craie supérieure
toutes pourvues d'une scissure antérieure , constituent son
sous-genre Bélemnitelle , se distinguant par ce caractère des
Bélemnites des autres terrains , on voit aussi que les Bé-
lemnites ont successivement changé de formes et de carac-
tères dans les différentes couches. »
u En résumé, 1° lesBélemnites comprimes sont propres seu-
lement aux terrains néocomiens.
» 20 Les Bélemnites sillonnées latéralement ne se sont trou-
vées jusqu'ici que dans les terrains néocomiens etdans le gault.
3° Les Bélemnitelles ou Bélemnites à fissure antérieure sont
spéciales à la craie supérieure ou craies blanches. »
Ainsi avec quelques Bélemnites des terrains crétacés le géo-
logue pourra toujours reconnaître les diverses époques de ce
terrain.
Commence ensuite le deuxième ordre des Céphalopodes,
comprenant toutes les espèces de Nautilidées et d'Ammoniti-
dées ; quelques généralités précèdent encore les spécialités ,
ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 9§
puis M. d'Orbîgnj décrit et donne en quinze platichcs de
belles figures , trois espèces des terrains néocomietis , deux du
gault j et fieufdes craies chloritces.
Le résume géologique du genre Nautile n'est pas moins in-
téressant que celui des Bélemnltes. Les Nautiles sont répartis
d'une manière tranchée au sein des couches. Les marnes et
les calcaires inférieurs du terrain néocomien contiennent le
N. pseudo-elegans , de là aucun Nautile jusqu'aux étages
moyens supérieurs du même terrain où commence à paraître
le N. Neocomiensis , et dans les marnes supérieures le N,
Requienianus. Ainsi dans le terrain néocomien , le N, pseado*
eleganê caractérise les couches inférieures, \e N. Neocomiensis
fait reconnaître les couches moyennes et le N, Requienianus
les étages supérieurs.
Le gault est caractérisé par les Nautilus BouchardiériUs ti
Clementinus.
Les craies chloritées sont parfaitement distinguées par neuf
espèces.
Envisageant les Nautiles sous le rapport des formes et des
caractères zoologiques qu'ils présentent ^ comparés aux cou-
ches des terrains auxquels ils appartiennent , M. d'Orbigny
trouve qu'un caractère tranché pourra faire distinguer les es-
pèces des terrains jurassiques de celles des terrains crétacés ,
c'est qu'aucun Nautile des terrains oolitiques n'a de sillons
transverses profonds , tandis que dans les terrains crétacés , il
en connaît six espèces qui en sont pourvues , les iV. elegans ,
radiatus , DesLongchampianus , paeudo-elegans , neocomiensis
et Requienianus ; ainsi dès qu'on trouvera des côtes ou des
sillons transverses dans un Nautile, on pourra être presque cer-
tain qu'il appartient aux terrains crétacés , cette forme ne s'é-
lant jamais rencontrée dans les terrains jurassiques.
Dans la famille des Ammonidées M. d'Orbigny réunit toutes
les espèces à cloisons sinueuses et à siphon dorsal , il donne
quelques généralités sur leur distribution générale au sein des
couches terrestres , sur leur succession remarquable et leur
remplacemenlsuccessif des terrains inférieurs aux supérieurs.
Il arrive aux Ammonites proprement dites, annonce qu'il ad-
8o ANALYSES D*0UV1UGES NOUVEAUX.
met en tout la terminologie et Tapplication des formes des
Ammonites publiées par M. de Buch. Il entre dans quelques
détails à cet égard et commence ensuite la description des
espèces
Jusqu'à la seizième livraison trente- huit planches représen-
tent soixante'huit espèces d'Ammonites des terrains néoco-
miens. Ce nombre prodigieux d'espèces paraîtra d'autant plus ex-
traordinaire que jusqu'alors une seule espèce, VA. asper, Méreon
(^/w. radiatus, Bruguiere) avait été indiquée dans ce terrain.
Cela fait juger par avance des résultats nouveaux que nous de-
vons attendre de cette publication , puisque dans un terrain
où l'on ne connaissait qu'une seule espèce , l'auteur en a déjà
figuré un aussi grand nombre.
Sous le rapport de l'exécution nous remarquons encore que
M. d'Orbigny a introduit une grande perfection dans la re-
présentation d'un caractère des plus important et des plus
négligé par les auteurs ; nous voulons parler des lobes et des
selles qui constituent les cloisons des Ammonites. M. de Buch
a le premier insisté sur l'application heureuse de ce caractère ,
mais jusqu'à présent , à l'exception de M. de Buch lui-même,
personne n'avait cherché à approfondir ces caractères; il est vrai
que pour y parvenir , il fallait que l'auteur lui-même voulût
bien étudier et dessiner ces détails ; c'est un travail pénible
devant lequel M. d'Orbigny n'a pas reculé, et que son talent de
dessinateur habile lui a permis d'exéeuter avec la plus heu-
reuse perfection.
Voilà ce qui a rapport à la science dans les livraisons parues
de la Paléontologie française , disons aussi que la partie ico-
nographique est en tous points digne de cette brillante publi-
cation. En effet, M. J. Delarue, dessinateur d'histoire naturelle,
déjà bien connu par sa coopération à plusieurs ouvrages scien-
tifiques, a mis tout son talent à bien rendre les formes si di-
verses de ces coquilles fossiles et il les a lithographiées d'après
la nature avec la plus grande pureté.
En définitive la Paléontologie française mérite l'accueil dis-
tingué que lui ont fait tous les naturalistes qui s'occupent de
ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX. -Si
zoologie el de géologie. C'esl un ouvrage qui se recommande
de lui-même et qui aura un succès durable. ( G. M. )
STST£MX:DE PIiÉRYIiOGRAPHIE de C. L. Nitzsch, pu-
blié par Herm, Burmeister, d'après les manuscrits de l'au-
teur. Halle 1840, Ed. Anton, libr. (In-4*' avec 10 pi,
gravées}.
Nitzsch, connu par de nombreux et excellens travaux par-
tiels sur les insectes parasites, surtout ceux des oiseaux, avait
conçu ridée plus élevée d'arriver à un travail complet qui forme-
rait un vrai système naturel des oiseaux. La difficulté de rassem-
bler des matériaux exotiques difficiles a obtenir, Ta empêché,
jusqu'àsa mort, determinerun si grand travail; mais, ayant pu
réunir ceux qui ont trait à Tétude de Torganisation et du mode
d'inserlion des plumes , il a publié, en i833, un premier tra-
vail composé seulement des généralités, sous le titre de Ptéri-
lographie, se proposant d'y ajouter une seconde partie renfer-
mant les détails destinés à appuyer ses premières idées. C'est
ce travail, pour lequel il avait rassemblé tous les matériaux^
que M. Burmeister publie après la mort de Nitzsch.
Le principal résultat des recherches de Nitzsch est que la
nature et la disposition des plumes donnent des caractères
naturels el certains pour distinguer, non seulement les familles
des oiseaux , mais encore des groupes plus inférieurs; c'est la
cerlitude de ce fait qui l'a engagé à entrer dans de grands
détails et à faire un Mémoire important sur cet sujet. Mémoire
appuyé par de nombreuses figures.
Dans la première partie, intitulée Ptérylographie générale,
il commence par faire connaître l'organisation des plumes et
leurs principales différences. Ensuite il s'occupe de leur dis-
tribution sur le corps des oiseaux. La seconde partie, intitulée
Plérilagraphie spéciale], est destinée à passer en revue toutes
les familles d'oiseaux ; c'est à cette partie que se rattachent les
nombreuses figures qui accompagnent cet ouvrage.
Il serait impossible de suivre l'auteur dans un si grand tra-
vail, qui occupe plus de la moitié de son livre : nous nous
R<H^. Zooi. Mars i84i. 6
•fe ANALXSES d'ouvrages NOUVEAUX.
bornons à signaler cet important ouvrage aux ornithologistes,
qui y trouveront des aperçus ingénieux et d'eXcellens moyens
d'appuyer les caractères que la zoologie emploie pour distinguer
les familles établies dans la classe des oiseaux. (G. M.)
ZOOLOGIE CLASSiQIJi:, ou Histoire naturelle du règne
ANIMAL, par M, F. A..Pouchet, 2* édition (2 vol. iu-8 avec
un atlas de 44 planches et 5 tableaux, Paris, 1841. Roret,
rue Hautefeuille, 10 bis).
Là publication d'une seconde édition de l'ouvrage de
M. Poi^fchet, prouve l'accueil favorabte que le public lui a fait
et nous dispense d'en faire l'éloge. Nous devons nous borner
à signaler ce livre aux zoologistes en leur faisant connaître
brièvement le plan que son auteur a suivi dans sa rédaction.
Il nous suffira pour cela de citer quelques passages de sa pré-
face.
« Dans ces élémens de zoologie, j'ai décrit toutes les familles
iclu règne àiiimal, et, parmi elles, j'ai fait l'histoire de chacun
des genres dans lesquels il existe quelque être intéressant â
connaître, soit par sa structure anatomique , sa physiologie
bu ses mœurs, soit enfin par les rapports qu'il peut offrir avec
l'homme ; de manière que presque tous les genres de Linnée
se trouvent décrits dans cet ouvrage, ainsi qu'un grand nom-
Dre d'autres qui ont été créés depuis ce naturaliste. Dans
chaque groupe générique, j'ai eu soin de citer les espèces les
plus intéressantes ou celles qui sont les plus communes dans
notre pays ou dans les collections des amateurs ; afin que, soit
dans nos campagnes, soit dans les collections des curieux, on
puisse appliquer ces principes de zoologie à la nature, et ap-
prendre à connaître les animaux que l'on est le plus à même
d'observer, et à trouver leur nom et leur famille ; ainsi, ce
traité sera toujours un guide pour le naturaliste qui franchit
le seuil de la science, et pourra, en quelque sorte, lui servir de
faune pour les espèces les plus répandues. »
M. Pouchet continue de suivre la méthode de son savant
maître, M. de Blaînville, méthode dont nous ne chercherons
pas à discuter ici la valeur, Les caractères de ses groupe* sont
ANALYSB9 D*OOVRAGES NOUVEAUX. 83
résumes d'une manière claire cl précise, et il a soigneusement
évité de leur donner des caractères physiologiques , comme
l'ont fait à tort quelques auteurs, car, dit-il, « le sujet que Ton
étudie peut êlre trouvé mort, et alors de semblahlrs difFc-
rences n'étant plus perceptibles, il n'est pas possible de le
classer (ï).
L'ouvrage de M. Poucbet est accompagné de planches gra-
vées, représentant les principales formes du règne animal. Cet
atlas vient encore prouver l'utilité de notre grande Iconogrà-'
phle du règne animal de Cuvier (qui a déjà mérité l'honneur
d'être copiée, en tout ou en partie, par plusieurs auteurs étran-
gers et français), car on trouve beaucoup de nos figures dans
les planches en question.
Nous croyons que le livre que nous annonçons est une ac-
quisition utile pour k science, car il présente un tésutné assex
complet des connaissances acquises jusqu'à ce jour, dont les
matériaux sont dûs à nos plus célèbres anatomistes et zoolo-
gistes, tels que Cuvier, Lamarck, Latreille, De Blain ville, etc.
Cet ouvrage est surtout important parce qu'il présente l'en-
semble de la classification de ce dernier savant, classification
qu'il n'a jamais publiée dans un corps d'ouvrage, et que l'on
ne connaît que par les cours qu'il a faits ou les mémoires qu'il
a publiés dans divers recueils scientifiques. (G. M.)
TOURiffAIi de l'expédition aux terres arctiques 9 à l'embou-
chure de la Fish-River et le long des côtes ^e l'Océan Arc-
tique, pendant les années i833 à i835, par le Capitaine
Back.
Dans l'appendice de ce voyage, M, John Richardson a pré-
senté les remarques zoologiques qu'il a été à même de faire
pendant l'expédition. Ce travail est un résumé de celui qu'il a
donné dans sa Fauna boreaii A mericana, et comprend des notes
{i) Cette observation de M. Pouchet peut s'appliquer, jusqu'à un
certain point, à la méthode de elassificaiion des Lépidoptères, pror-'
posée par M. Boisduval et dans laquelle les principaux caractères sont
pris dans les mœurs des chenilles (Voyez cette Bévue ^ 1$41, h. 1)
p.lfi). , . ,,, ,. .f
S4 ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX*
sur les Mammifères, Oiseaux et Poissons. Cet appendice est ter-
miné par trois planches lithographiées sur zinc et représentant
les Catastomus reticulatusj Forsterianas et Suerii, décrits dans
la Fauna boreall Americana,
Dans une autre partie de Tappendice, on trouve le catalogue
des Arachnides et Insectes dont la rédaction a été confiée à
M. Children. Ce catalogue ne comprend que les Arachnides
les Insectes Aptères et les Coléoptères. Les premières consistent
en une Dysdera erithryna P Walck , un Theridion Backii et
deux Thomisus , Tune Th. borealis, l'autre T. corona ; ces
trois espèces sont nouvelles, et M. Children en donne une de-
scriplion abrégée. Dans les Insectes Aptères, il mentionne
plusieurs Docophorus, Nirrnus, Lipeurus^ Goniodes, Liotheum
Colpocephalum etPhfsostomum, Nitzsch. Plusieurs des espè-
ces sont nouvelles et décrites brièvement.
Dans Tordre des Coléoptères , il ne mentionne que le
Bostrichus typographus et une larve qu'il soupçonne appar-
tenir au genre Djrcœa.
Les Orthoptères n'ojffrent que VAcrydium sulphureum de
Palissot de Bauvois.
Enfin , les Hyménoptères se composent de la Formica Her-
cuîana ^hin.
JOITRITAL des voyages d'exploration des vaisseaux de S. M.,
VAdifenture et le Beagle, pendant les années 1826 à i836.
(4 vol. in-8°^rnés de planches , Londres. )
On trouve, dans un appendice, l'indication des animaux qui
ont été observés pendant ces voyages ; mais ce travail s'arrête
aux Mollusques. Les autres animaux recueillis par cette expé-
dition, ont été décrits dans les journaux scientifiques d'An-
gleterre.
Mammifères. M. King mentionne i4 espèces dont plusieurs
sont nouvelles , mais qui ont été décrites dans les Proceedings
de la Société zoologique de Londres.
Oiseaux. Il mentionne 82 oiseaux, presque tous décrits par
les auteurs ou pai lui, dans les Proceedings, Les espèces pou-'.j
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. 85
velles , décrites pour la preraière fois dans le volume qui nous
occupe, sont :
Phalacrocorax cirriger , King. — P. supra fusco griseus ,
subtus albidus ; gula cirroque longiludinali per collum utrin-
que descendente , albis ; rostro pedibusque rubris ; rectricibus
duodecim. — Détr. de Magellan.
PhalacrocoraxSarmientonus y King. — P. capite, collo, dor-
soque ano alro-purpureis; pectore abdomineque albis ; dorso
superiori , scapularibus^ alisque viridi-alris ; remigibus rectri-
cibusque duodecim alris ; gula, genis, fœmorumque teclrici-
bus superioribus albonotatisj rostro nigro ; pedibus flavescenti—
bus. — Détr. de Magellan.
Cygnus analoides, King. — C. albus, remigibus primariis
ad apicem nigrisj rostro pedibusque rubris, illo lato , subde-
presso , luburculo nullo. — Côtes de Patagonie.
Mollusques. M. King s'est adjoint M. Broderip pour celle
partie de son travail. Les descriptions des 67 espèces qu'il meu-
. lionne, ont paru dans le zoological Journal, (G. M.)
SUR IiES INSiECTES et leurs larves trouvés accidentelle-
ment dans le corps humain, par le Rév. F. W. H ope.
(Trans. de la Soc. Ent. de Londres, vol. 2, part. 4% P* ^56,
pi. XXII, f. 1 à 5.)
Ce curieux travail est un relevé de tous les faits observés re-
lativement à des insectes ou à des larves d'insectes, qui ont été
trouvées dans diverses parties du corps de Thomme. Le savant
président de la Société Entomologique de Londres a arrangé
tous ces faits dans un grand tableau à celonnes, offrant le nom
des insectes, l'indication de leur état soit parfait, soit de larve,
celle de l'auteur qui a publié le faif, de l'ouvrage dans lequel
il est consigné, du pays où il a été observé, de la partie du
corps où était l'insecte : il indique aussi le sexe du malade,
son âge, sa position sociale, le résultat funeste ou heureux de
la maladie, l'époque de l'observation et le lieu ou est conservé
l'Insecte en question. Ce tableau contient ainsi l'indication de
loi) cas différcns, dont 35 occasionnés par des Coléoptères, 2
85 SOCIÉTÉS «AYANTES.'
par des Dermaptères, 7 par des Lépidoptères, et 64 par de«
Diptères.
M. Hope possède déjà plus de 100 indications de cas nou-
veaux ; il se propose de les publier bientôt, et il fait un appel
à tous les Entomologistes et Médecins, en les priant de vou-
loir bien lui faire connaître les observations qu'ils pourraient
avoir faites sur ce sujet intéressant. Il se fera un devoir de ci-
ter scrupuleusement toutes les personnes qui voudront bien
lui communiquer des faits authentiques à ce sujet. (Ecrire au
Révérend M. F. W. Hope, 56 Upper Seymour Slreet, Port^
man squarre, à Londres.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PaRIS.
Séance du 22 mars 1841 . — M. ^Hombres Firmas^ adresse
là description et la figure de deux Térébratules , qu'il croi*
nouvelles :
Ces deux espèces, dont M. d'Hombres Firmas donne les ca-
ractères, ont été trouvées dans une couche de marne super-
posée au lias, à Culture, près de Berjas (Lozère). La première
espèce est nommée Ter, contracta ; la deuxième. Ter. contracta
triplicata. Elle sont représentées sous différents aspects.
Nous avons annoncé dans le précédent numéro, page 69,
notre intention de revenir sur le rapport que M. de Blain-
villea lu à l'Académie, le 1" février 1841, au sujet d'un mé-
moire de M. de Christol, intitulé : Recherches sur dwers osse-
mens fossiles attribués par Cuvier à deuœ Phoques^ au
Lamantin et à deux espèces d'Hippopotames , et rapportés au
Metaxytherium, nouveau genre de la famille des Dugongs,
Nous venons aujourd'hui nous acquitter de ce devoir, non pas
pour défendre le célèbre Cuvier, dont le génie, la science, les
doctrines, la logique , la bonne foi et l'impartialité sont aussi
bien au-dessus de toute attaque que de tout éloge, mais seule-
SOClilis SAVANTES, 87
ment pour rappeler quelques observations clont la citation (|^
été oubliée.
Le travail en question est une nouvelle preuve, qu'un rap-
port fait à l'Académie est , non-seulement par sa rédaction
l'œuvre unique du rapporteur, mais encore que c'est simple-
ment son jugement et sa manière de voir, que MM. les com-
missaires qui lui sont adjoints lui donnent une signature de
confiance, que l'adoption d'un rapport par TAcadémie, est un
vote également de confiance et qu'au fond le rapporteur seul
est res{K)nsable des assertions et des expressions de cette es-
pèce de jugement. Ce principe bien établi , on comprend que
cefi rapports perdent beaucoup de leur gravité et de leur im-
portance, et qu'on peut se permettre d'en appeler de l'Acadé-
mie mal informée , à l'Académie mieux informée. Gomment
concevoir, en effet , sans cek que le savant collaborateur ds
Cuvier, pour sa Géologie des ençirons de Parisy M. Alexandre
£rongniart , eût signé en qualité de commissaire , un rapport
dans lequel on essaie d'effacer le nom de Cuvier, comme créa-
teur de la Paléontologie, oii l'on insinue que, dans ces derniers
temps, les travaux paléonlologiques^ ont été trop souvent
exécutés sous le point de çue d'une sorte de fantasmagorie
spécieuse au milieu de laquelle il était difficile d^apercei^oir la
vérité , que M. Jules de Cbristol s'est montré peut-être un
des premiers parmi les paléontologistes, qui ont senti de
bonne beure combien était peu assurée et surtout combien
était légère la marcbe trop long-temps suivie par quelques na-
turalistes, noiiRiï
Malheureusement il n'y a qu'une interprétation possible il
cette assertion, restée un peu dans le vague, il n'y a qu'un
nom à y mettre , et ce nom , qui a tant contribué à l'illustra-
tion de l'Académie , est accusé devant elle d'avoir usurpé sa
propre, sa principale illustration, en suivantune marche légère
et peu assurée.
Nous n'entrerons pas ici dans la réfutation de ces étranges
assertions ; relativement à l'histoire de la science , nous ren-
voyons à la note i, p. 64 et ,c^, du Discours ^ur les réi'.oialiçns
88 SOCIÉTÉS savantes;
de la surface du globe (i), où Cuvier nomme les naturalistes
qui Tont précédé , et aux citations nombreuses qu'il a faites
de leurs travaux dans tous les chapitres de son ouvrage.
Relativement aux doctrines , aux règles à suivre pour la
détermination des ossemens fossiles, après avoir établi, expli-
qué ce principe rationnel du rapport des formes , pour faire
d*un être organisé un ensemble ou un système clos ( p. 98-
102), l'illustre auteur ajoute (p. 102) : « Ce principe est assez
» évident en lui-même , dans celte acception générale , pour
» n'avoir pas besoin d'une plus ample démonstration , mais
» quand il s'agit^ de l'appliquer, il est un grand nombre de
M cas où notre connaissance théorique des rapports des formes
» ne suffirait point, si elle n'élait appuyée sur l'observation.»
Nous renvoyons à Texposition de cette marche expérimen-
tale, suite d'observations multipliées, si bien présentée, p. 100
à 109, et à la note i, de cette dernière page, pour juger jus-
qu'à quel point on pourrait appliquer à Cuvier cette assertion
que , la marche trop long-temps suwie par quelques natura-
listes, était légère et peu assurée.
On voit que le rapport de M. de Blainville, se compose d'un
jugement général sur le fondateur de la science paléontolo-
gique, et sur ses doctrines, que le célèbre rapporteur essaie de
stigmatiser, si non par la puissance de sa logique , du moins
par celle de sa position, comme successeur du grand homme ,
au Jardin-du-Roi, et comme rapporteur du premier corps savant
de la France. Il se compose encore d'un jugement de condam-
nation sur la détermination de quelques os incomplets , que
p.uvier avait attribués 1° à une espèce d'Hippopotame qu'il
appelle moyen , 2** à une autre espèce qu'il appelle doU'^
teuse, etc., etc. :
M. deChrislol d'abord, puis M. de Blainville, déterminent
ces os autrement que Guvîer. Nous ne jugerons pas en ce mo-
ment ces déterminations; nous attendrons pour cela que le mé-
moire deM.de Chrlslol soil imprimé, afin d'engager quelqu'un de
plus compétent que nous à se livrer à cet examen. Nous dirons
<1) Ëdit.in-12> Paris, Cousin, 1840.
SOCIÉTÉS SAVANTES. 89
seulement que, d'après l'impressiou que nous en avons reçue,
elles nous ont paru contestables jusqu'à un certain point, et
qu'elles sont loin d'être des propositions certaines.
Mais nous devons citer ici quelques pièces du procès , afin
de mettre le lecteur immédiatement à même d'apprécier une
partie des conclusions de M, le rapporteur.
i» Il n'est pas juste de dire queJVI. Cuvier ait définitivement
reconnu l'existence d'une espèce (T Hippopotame moyen, avec
le seul fragment de mâchoire inférieure qu'il avait en sa pos-
session. Il signale au contraire des différences dans les dents,
et il conclut que l'existence de ce moyen Hippopotame ne
sera démontrée, que lorsqu'on en aura trouvé les incisives et les
canines. {Ossemens fossiles, éd. in-zjû vol. i, p. 333).
Eh bien on a découvert une mâchoire entière du même ani-
mal , et il s'est trouvé qu'elle n'avait pas d'incisives. Il n'y a
rien là que de très-naturel et, comme l'a fort bien dit Frédé-
ric Cuvier {Annales des sciences nature-Iles, 2* série, t. I,
p. 282), un savant environné de doutes, et n'osant se per-
mettre que des conjectures , a rempli sa tâche lorsqu'il est
parvenu à tirer de faits incomplets , toutes les conséquences
que légitiment leurs analogies avec les faits mieux connus,
et si plus tard des faits nouveaux, en présentant d'autres ana-
logies , conduisent légitimement à d'autres conséquences , ce
n'est pas une erreur ancienne qu'on efface , ce qui a trop sou-
vent été méconnu , c'est une vérité contingente plus étendue
qu'on établit.
2° Quant à l'espèce que Cuvier appelle Hippopotame dou-
teux, l'épithète qu'il lui donne , exprime suffisamment que
cette détermination n'est qu'une simple présomption. On voit
que la réserve de Cuvier mettait les naturalistes sur la voie
de compléter ses propres observations, et provoquait celles-ci,
pour arriver à des déterminations plus précises.
Nous venons de citer le rapport de F. Cuvier , sur le pre-
mier mémoire de M. de Christol. Ce rapport, qu'il aurait été
juste, qu'il était nécessaire de rappeler dans celui dont nous
rendons compte, et dans lequel il n'en est fait aucune men-
tion , avait cepcudant une importance scientifique bien re-
go SOCIÉTÉS savantes;
marquable. On y trouva eolr'autres le sage précepte «"que la
» science n'est point encore arrivée à pouvoir conclure abso-
» luinent de la ressemblance des mâchelières et des mâchoires
» à la ressemblance des organes du mouvement, surtout quand
» ces organes ont éprouvé les plus profondes de leurs modi-
» fications. »
M. de Christol^ dans ee premier mémoire, avait cru pouvoir
rapporter au genre J)ugong le fragment de mâchoire infé-
rieure que M. Cuvier avait conjecturé avoir appartenu à une
espèce d'Hippopotame. (/^. Annales des Se. naturelles, T. Il,
p. 257). C'est F. Cuvier qui a vu le premier que ce fragment de
mâchoires, et les restes plus complets qui avaient servi à M. de
Christol pour une détermination plus précise , ne. pouvaient
avoir appartenu, ni au genre Lamentin , ni au genre Dugong,
fX\m à un genre nouveau {Ann. Sa. naU, t, I, p. 287), ^ue M. die
Christol a adopté depuis lors en le nommant Metaxytherium»,^
Les deux premières conclusions du rapport de M. de Blain-
ville, soutdéjà comprises dans celui de F. Cuvier. Il aurait été
convenable de citer ce rapport en les reproduisant. Quant aux
autres conclusions, nous attendrons, pour en parler, la publica-
tion du mémoire de M. de Christol.
Nous espérons que les supplémens , les complémens , ou
même les rectifications qu'il a le bonheur de pouvoir ajouter
aux observations et aux dénominations de Cuvier, avec des
pièces plus complètes , ne lui feront jamais oublier ce que la
science doit au fondateur de la Paléontologie, et qu'il a si bien
exprimé lui-même, dans le préambule de son Mémoire sur les
Rliinocéros fossiles.
Le travail de Cuvier (dit M. Christol) sur les Rhinocéros
fossiles^ restera toujours comme un monument de saç^oir et uri
modèle d'exposition. Jl ajoute plus loin : Si f arriva à quelques
résultats particuliers opposés à ceux que Cuvier a énoncés^ je
n oublierai pas que ,ce$t lui qui a tracé la route que j'ai' ais à
suiifre, et quil Va livrée aux ob^eri^ateurs libre des obstacles
qu'il y avait rencontrés.
Il y a loin de cette justice rendue au grand homme, de pette
profession de foi ppwr ^ç^ vijiJWtraJjJle? et pé^iiWes tx^vaux, jà
MÉLANGES ET NOUVELLES. Qt
Vidée de M. le rapporteur que M. F. fie Christol s'est montré
peut-être un des premiers^ parmi les paléontologistes, qui ait
senti de bonne heure combien était peu assurée^ et surtout com'
bien était légère la marche suine par quelques naturalistes»
(G. M.)
MÉLANGES £T NOUVELLES.
M. de Waga, de Varsovie, nous adresse la noie suivante :
Le 22 avril de Tannée passée (i 83g), mes élèves m'appor-
tèrent une Morelle (Fw//ca «//•«), tuée un jour auparavant.
L'exemplaire resta chez moi deux jours encore , avant que je
me décidasse à le jeter ; je ne gardai que la tête, que je voulais
préparer, afin de pouvoir montrer à mes écoliers les caractères
du bec de ce genre d'oiseaux. Dans ce but, je la soumis à la
Duacération dans un petit bocal rempli d'eau. Quelques heures
aprèsj, j'aperçus un mouvement dans cette eau ; je m'appro-
chai , et Ije trouvai une Sangsue vivante <iui j nageait en s'é-
lançant. Elle avait une couleur verdâtre , que l'esprit de vin a
plus tard changée en blanc. Au moyen du microscope on
pouvait distinguer sur son corps, qui était presque transpa-
rent, de très-petits points roux, qui le parsemaient tout en-
tier. Plus tard l'esprit-de-vin lui a ôté aussi la transparence et
a rendu les points très -peu apparens J mais on voit encore
clairement les huit yeux disposés par pairs et formant une
série; la deuxième paire, en comptant du devant du corps ,
presque confluée. Il n'y a donc point de doute que cette Sang-
sue parasite n'occupe l'intérieur des fosses nasales de l'oiseau
aquatique. Pendant qu'elle vivait encore, elle était couverte
d'une couche transparente de mucosité , et ce sont probable-
ment les sécrétions nasales qui font sa nourriture ; car cette
Sangsue n'a présenté aucune trace de sang dans son canal ali-
mentaire , très -visible à travers son corps transparent. Ce
canal ne m'a offert aucune duplicature.
Le fait ci-dessus n'est pas le premier indice de l'existence
des Sangsues parasites. M. Moquin-Tcndon , dans sa Mono-
92 MÉLANGES ET NOUVELLES.
graphie des Sangsues , à la page i4o, mentionne une espèce
de Sangsue dite du Héron , et observée dans les fosses nasales
de VArdea mrescens, Lin., à la Martinique. Mais comme celte
Sangsue du héron , à cause du manque des détails nécessaires
à sa description, n'a pu être rangée que parmi les espèces dou-
teuses , je crois convenable de soumetlre mon exemplaire à des
recherches plus exactes. La longueur de mon exemplaire est
de 8 lignes sur i ^ d'épaisseur dans l'endroit le plus large.
M. De Spinola nous adresse la lettre suivante :
Le riche supplément que M. Gory a eu l'excellente idée
d'ajouter à son Iconographie des Buprestides , m'a fait un
devoir de reviser ma collection à! Acméodères et mon essai sur
les espèces de ce genre. Cet examen m'a démontré que nos
disscnlimeus sur certaines variétés ou espèces doivent provenir
de la différence de nos matériaux. Sous ce rapport, M. Gory
était bien mieux placé , et a été beaucoup plus heureux que
moi. Je commencerai par déclarer qu'il a parfaitement raison
pour les Acm, Ottomana et pulchra. La seconde, que je n'a-
vais citée qu'avec doute, je l'ai acquise postérieurement, et elle
est en effet très-distincte. Mais les individus que M. Thorey
m'a fournis sous les noms âeBupr. limbata Drége,erythroloma
JDej., ahbrei^iata Klug ^ flaifipennis id., celui qui était étiqueté
Bupr. morio dans la Coll. Banon, ceux que M. Chevrolat m'a
communiqués sous les noms à*Acm. varians et de Bupr, gra-
ciliSf celui que M. Gory lui-même a nommé Àcm. variajis^
ont des formes parfaitement semblables, et ils ne diffèrent entre
eux que par des accidens de couleur, qui ne me semblent pas
des caractères spécifiques . Quoiqu'il soit impossible de ledeviner
d'après le dessin des figures de V Iconographie, quoiqu'il soit très-
difficile d'en juger diaprés des descriptions qui sont loin d'être
complètes, je ne doute pas que toutes les espèces sur l'existence
desquelles M. Gory a insisté, ne soient aussi distinctes qu'il l'a
affirmé. Mais alors ce ne serait pas l'existence de mes variétés
qu'il faudrait contester, ce seraient leurs noms qu'il faudrait
réformer. Or^ comme cette nomenclature était alors purement
MÉLANGIS ET NOUVELLES. q3
tradilioDnelIe, je me suis mis à Tabri de tout reproclie, en cir
tant toujours le nom de celui qui m'avait transmis une tradition
bonne ou mauvaise. J'en dirai autant des deux individus que
M. Thorey ra*a encore envoyés sous les noms de Bupr. lo^w/-
tata Thunb. et Acm. histriguitatay Klug. Ils ne diffèrent pas,
spécifiquement de celui qu'il m'a envoyé sous celui de Bup,
xanthotœnia fV^iedemarm. Pareillement j'ai plusieurs individus
deVj4cm. gibbosa, dont la ponctuation n'est pas également
sentie ; ceux où elle Test davantage sont égaux, sous ce rap-
port, à mon exemplaire unique de chrysoloma^ que je dois à
l'obligeance de M. Reiche. Je crois que M. Gory a encore rai-
son sur VAcm, crinita Dej.^ qui doit différer en eflfet de VAcm,
cuprifera iconog. Quant à mon Acm. mutabilis ^ j'abandonne
mon opinion au jugement des coléoptérologistes les plus exer-
cés. La première variété, Bupr. ^-fasciata Rossi, est assez com-
mune en Italie, pour que j'aie pu me procurer, en nombre
suffisant , des individus des deux sexes et de tout âge. J'ai eu
aussi assez d'exemplaires de la iS^guttata Herbst pour appré-
cier les limites de cette espèce. Mes observations sont bien éloi-
gnées de s'accorder avec celles de M. Gory. Les formes de ces
deux Buprestides m'ont paru, non seulement semblables, mais
parfaitement égales, et je n'ai rien appris dans sa monographie
qui puisse me convaincre du contraire. A la vérité, les couleurs
sont très- distantes , mais j'ai dit ailleurs ce que je pense de ce
caractère quand il est isolé.
UAcm. iS-punctata Iconog. est la var. de VAcm. Prunjieri
Gêné. Le professeur Gêné est de mon avis. Il est dommage que
M. Gory n'ait pas songé à faire ce rapprochement. Il aurait va
dans cette espèce un exemple très -remarquable de la constance
des formes et de l'inconstance des couleurs.
Si vous croyez que ces observations puissent servir à rectifier
la synonymie des espèces d'un genre assez intéressant, je vous
prierai de les insérer dans un des prochains numéros de notre
Reflue zoologique. '
M. Maxilien Spinola nous a remis trois Mémoires , accom-
pagnes de figures qui paraîtront incessamment dans le Magasin
^ MÉLANGES ET NOUVELLES.
de Zoologie. Il donne, dans le premier, des éclaircîssemens sut
le Pelect'nus clafator^ Lat , dont on n'avait pas de figures , et
sur le Pelecinus Guerinii^ dont M. de Romard a fait connaître
la femelle. Le second est consacré à une Ophionide du Cap,
dont la tête se rétrécit en avant, et s'allonge en formant une
espèce de museau ( Osprynchotus Capensis , Spin. ). Dans le
troisième il s'agit d'un Braconide très-singulier, qu'on ne sau-
rait placer dans aucune autre famille , et qui a cependant plu-
sieurs traits essentiels qui semblent appartenir plutôt à des
Chaîcidites [Omaplopus longitarsus^ Spin. ).
M. le Comte de Mannerheim nous prie d'insérer la note
suivante.
Le docteur-médecin Sahlberg , fils de l'Entomologiste de
ce iiom , M. le professeur Sahlberg, ayant entrepris un vojage
autour du monde , vient de me faire, du Brésil, un envoi fort
intéressant que j'examine en ce moment. Sa récolte dans ce
pays est fort riche et j'y ai trouvé près de 5oo espèces de Co-
léoptères qui n'ont pas encore été publiées. Ayant porté son at-
tention sur les plus petits insectes, quiont toujours été négligés
par les voyageurs,M. le docteurSahlberga enrichi la Faune bré-
silienne d'une quantité d'espèces des genres : Corœbus,\ju^. et
Gory, Brachys, Dirhagus, Drapetes, Rugilus^ Astenu^^ Ta-
chfporus , BoHlobias^ Hypocyphtus , Falagria^ Dorcatoma ,
Scydmœnus , Clambus, Fischer , Glohicornis^ Lat., Cryptor^
hopalum , Guérin , uéspidiphorus , Cycîonotum , Anthicus ,
XylophiluSy Euglenes, Westwood , y^y^/o/i, Ceutorhynchus ,
Clypeaster , Pselaphus et Tyrus. J'ai aussi trouvé dans
son envoi un nouveau Ctenostoma et plusieurs très-belles et
brillantes Calleida , quelques jolies Ptilodactyla , Trigono-
dera, Ulocerus , Megascelis , Chiamys, etc. M. Sahlberg a
fait, depuis, un séjour au Chili et il comptait, après avoir visité
la Californie et la côte nord-ouest de l'Amérique septen*-
trionale, retourner par la Sibérie, qu'il va explorer l'été pro-
chain. A son retour il se propose d'entrer en échange avec les
entomologistes d'Europe,
^
MÉLANGES ET NOUVELLES. 95
M. lecomledeMANNERRiiEiM nous annonce aussi qu'il s'oc-
cupe d'un travail monographique sur les genres Cr/ptophagus et
Ptihunî , dont sa collection offre un grand nombre d'espèces.
Nous pensons que les entomologistes apprendront cette nou-
velle avec plaisir et qu'ils contribueront à compléter ce tra-
vail, en communiquant à M, de Mannerheim les espèces de ces
deux geures dont ilâ peuvent disposer.
M, DouMEt , dont nous avons annoncé le départ pour la
Corse, où il s'occupe d'observations zoologiques, nous fait re-
marquer que M. Maravigua a eu tort de donner le nom de
M. Kienerà un Pleurotome nouveau (7?e^. zool. 1840, p. 325);
car ce nom a été employé par lui [id. 1840 , p. lôg) , pour
désigner une nouvelle espèce. M. Doumet , en réclamant la
priorité , attache peu d'importance personnelle à celle rectifi-
cation , mais il la croit , avec raison , nécessaire pour éviter
toute confusion et pour rendre plus facile aux naturalistes la
connaissance de ces deux espèces, qui diffèrent autant par leur
faciès que par leur patrie.
M. MioN vient de céder à M. Klug tous les insectes du
Sénégal et des environs de Sédiou, sur la Cazamance, qu'il avait
reçu de son fils, capitaine d'infanterie employé au Sénégal. Il
venait de recevoir une grande caisse remplie des objets que
son fils avait récemment récollés à Sédiou, et nous avons vu, dans
dans cette collection, beaucoup de belles espèces encore incon-
nues des entomologistes. M. Mion a bien voulu nous remettre
plusieurs de ces insectes pris parmi les doubles , bientôt nous
les publierons.
ERRATA. — Il s'est glissé une inadvertance^ dans le nu-
méro précédent, à l'article de M. de La Ferlé sur les Gara-
biques du Texas, p. ^o et 42. Quand l'auteur compare ses
Cicindela togata et sei^era à la collarisy c'est le nom de circum-
picta , qu'il faut entendre. Il avait d'abord donné le nom de
collaris à celle espèce , il Fa changé ensuite en celui de
circumpicta^ mais il a'oublié :de faire ce même changement
dans les descriptions des espèces qu'il lui compare.
96 MELANGES ET NOUVELLES.
M. Reiche , nous a fait observer que la Cicindela veiiusta
(p. 37), n'est que Tétat le plus avancé de notre Cicindela
Saidcj'i{ Revue Zool. i84o, p. 37). Il possède toutes les va-
riétés de cette espèce , qui a des passages depuis celles ou les
taches des élylres sont les plus marquées, comme dans la va-
riété nommée venusta , jusqu'à celle que nous avons décrite
sous le nom de C. Saulcyi^ en passant par notre variété A.
Au numéro 1 (i84ï )> P- *4' Nous avons mal écrit le nom
de Fauteur d'un nouveau Tœinoles. C'est M. Amand Taslé
qu'il faut lire, et non Tasté.
Nous avons publié, dans le Magasin de Zoologie, i5° livr,
de 1840 , pi. 21 , un mémoire de M. Gerbe , sur la fauvette
Celti; cet intéressant travail est accompagné d'une excellente
figure que l'on doit à M. Delahaye , peintre d'histoire natu-
relle. C'est par erreur qu'on a gravé le nom de M. Prêtre au
bas de cette planche.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
249, M. le Docleur Passerini, membre de diverses sociétés savantes,
professeur-adjoint au Muséum grand-ducal d'histoire naturelle, etc.,
à Florence.
220. M. De Maeseul , chef d'institution au Mans.
Présentés par M. Guérin Méneville.
221. M. Matirette, membre correspondant de l'Institut historique
de Bagnères-de Luchon, etc. Présenté par M. B. Braguier, professeur
d'histoire naturelle à Saint-Maixent.
222. M. C. A. RECLUS , pharmacien à Vaugirard. Présenté par
M. Petit de la Saussaie.
AVRIL 1S4i.
I. TRAVAUX INEDITS.
NOTE sur la vascularilé du Chorion et de ses villosités , dé-
montrée à l'aide d'injections faites dans les vaisseaux du
cordon ombilical d'un embryon humain de trente-cinq jours,
par le DocteurG.-J. Martin Saint-Ange.
Dans un précédent mémoire, couronné par l'Académie des
sciences et intitulé : Recherches analomiques et physiologiques
sur les ifillosités du. chorion , j'ai démontré que toutes les villo-
sités du chorion, abstraction faite de leur époque d'apparition,
sont fasculaires , terminées en cul-de-sac et disposées de dif-
férentes manières pour constituer le placenta chez lesfœtufi
des vertébrés. M. le professeur Serres a voulu, dans ces der-
niers temps, mettre à profit cette vascularilé des villosités en
établissant qu'elle peut servir à la respiration branchiale de
l'embryon. Toutefois ce célèbre académicien admet un second
ordre de villosités non vasculaires afin de mieux établir sa
théorie. D'un autre côté, les anatomistes de nos jours qui ont
écrit sur l'ovologie , pensent que le chorion et ses villosités
sont entièrement dépourvus de vaisseaux sanguins et qu'il ne
s'en développe que dans le troisième mois de la conception
chez la femme. Voici pourtant les résultats auxquels je suis
arrivé après de nombreuses recherches d'ovologie entreprises
pour servir d'introduction à un ouvrage d'analomie patholo-
gique de.l'œnf humain. Sur un produit de trente-cinq jours ^
expulsé de l'utérus presque immédiatement après une chute et
sans la moindre enveloppe de membrane caduque , j'ai réussi à
injecter les vaisseaux du cordon ombilical du petit embryon ,
le chorion cl les villosités : tous ces vaisseaux sont proportion-
nellement plus volumineux que ceux d'un placenta de fœlus à
terme. Le chorion disséqué avec soin m'a présenté :
1° Une membrane externe épidcrmoïde qui recouvre d'une
manière immédiate les vaisseaux qui sillonnent le chorion et
ceux qui se ramifient dans les villosités.
Re^'. Zool. Avril i84i. 7
g8 TRAVAUX INEDITS.
2° Une membrane moyenne vasculaire qui conduit les vais-
seaux d'une part dans toutes les vîllosités du chorion de l'autre
dans le cordon ombilical.
3o Enfin une membrane interne très-étroitement accolée à
la précédente, et non vasculaire.
Ainsi le chorion , cette membrane si essentielle de Tœuf
qui, dansle principe , se montre sous forme de sphère hérissée
de très-petites villosités, est vasculaire dès les premiers jours
de la conception,
DCSCRIFTION de quelques Hélices nouvelles, par M. Petit
DE LA Saussaye.
M. Gray a établi dans le magasin de Loudon (année 1837,
pag. 4^4)» le genre Streplaxis, pour un groupe d'Hélices re-
marquable par une sorte de distorsion des tours de spire! Il
semble en effet que les mollusques dont il s'agit, arrivés à un
certain degré de leur accroissement, abandonnent, dans la for-
mation de leur coquille, la marche ordinaire, et généralement
^ssez régulière , qui appartient à cette classe. Ici l'axe n'est
plus perpendiculaire au plan des tours de spire, dont les deux
ou trois derniers s'étendent et s'allongent obliquement , ,1e
dernier s'aplalissant plus ou moins en dessous.
Il est difficile, quant à présent, d'assigner d'autres caractères
à celte nouvelle division , et c'est peut-être aller un peu trop
loin , que d'en faire un genre. Nous pensons qu'il n'y aurait
lieu de l'admettre qu'autant qu'on aurait pu s'assurer, par l'é-
tude de l'animal , si c'est réellement à une organisation
différente et spéciale qu'est due la déviation des tours de spire,
déviation, au surplus, fort remarquable, et qui mérite d'attirer
l'attention des observateurs, M. Souleyet, à qui la science doit
déjà des travaux très-estimés sur l'organisation des Ptc-
ropodes, a eu occasion de voir et de dessiner l'animal d'une
espèce nouvelle du genre Streptaxis de M. Gray, et il n'a
remarqué , au moins dans les caraelcres extérieurs , rien qui
uilifie la créalion d'un nouveau genre pour ce groupe d'Hé-
TRAVAUX INÉDITS. ' ^
lices. Les espèces rapportées au genre Slreplaxis, de M. Graj,
soûl les suivantes (i) :
Slreplaxis comboïdcs, d'Orbigny, Brésil.
mapgerœ, Gray, Sierra-Léone.
— contusa, For, Brésil.
— deformis. Fer, Brésil.
— nobilisj Gray, Sierra-Léone.
Cet auteur y a ajouté V Hélix Pagoda de Férussac ; mais
cette espèce appartient évidemmenlau GenrePw/?aet à un groupe
de cette famille, particulier aux îles Maurice, Rodrigues et
Bourbon.
Nous devons à robligeatice de quelques amis la connais-
sance de plusieurs nouvelles espèces que nous allons décrire.
Jlelix Reclusianay nobis. — Testa oblique-ovata, semiglo-
bosa , virescente , vix perforata , superne tenuiter striata , in-
ferne sublœviuscula; anfractibus 6-7, supernis convexis , aliis
depressis , spira convexo-oblusa ; apertura semi-lunari, labro
reflexo. — Long. 17 niill.; larg. 12 raill. haut. 10.
Grande et belle espèce, qui se rapprocbe de la suivante,
mais dont les stries sont plus fines : la columelle est dépourvue
de dents, du moins, dans l'individu que nous possédons.
Cette coquille, qui nous a été donnée par M. Borius, ofTicier
de la marine royale, a été trouvée dans une des lies de la côte
de Guinée.
HelixSouleyetiana, uobis. — Testa ovata,cpnvexO'depressa,
virescente; spira obtusa, anfractibus 6-7, longitudinaliter et
oblique slriatis, ullimo subtus iseviusculo, perforato, canali late
prolongato ; apertura subrotundala, peristoraate subcontinuo;
columclla versus médium dente lamellosa brevi instructa ; la-
bro albido subreflexo. — Long, i3mill.j larg. 9 mill. haut.
6 mill. ! ,11
Cette espèce habite , dit-on , une des îles Seychelles. Je Tai
dédiée à M. Souleyet, qui a bien voulu me donner une espèce
(1) L^Hélix que M. Mortcand a donnée, dans un de ses mémoires
comme étant une variété de l'//. comhoïdes de M. d'Orbigiiy, nous
paiiût être une espèce diiîéienle.
lOO TRAVAUX INEDITS.
nouvelle apjjarlenant au même groupe , et dont on verra la
description plus loin.
Je ne publie aucune espèce inédite, sans l'autorisation des
personnes qui me les ont données , et l'Hélix qu'a rapporté
M. Souleyet ne figurerait pas ici, s'il n'avait eu robligeance
de m'en donner lui-même la description pour l'ajouter à celte
notice.
Hélix Peroteti, nobis. — • Testa subglobosa, albida, nitida,
substriala , umbilicata ; spira prominula j anfractibus senis ,
svmi-convexiusculis; aperlura personataj labro poslerius coarc-
tato, superne eraarginato, anlerius subtruncato, intus tri-
denlato; columella bilamellata. — Long. 8mill.; larg. 5 mill.
haut. 4 inill.
Cette espèce se rapproche par ses dimensions et par sa forme
de VU. comboïde de M. d'Orbigny; mais elle est un peu plus
allongée, et elle s'en distingue surtout par les dents de son
ouverture. Des deux dents columellaires, celle qui est au milieu
de l'ouverture est plus grande ; la seconde, qui se rapproche du
labre, semble n'en être que la continuation.
Je dois cette jolie coquille à l'obligeance de M. Perotet, à
qui je me fais un plaisir de la dédier. Il l'a trouvée dans la
montagne des Gatles, et sur le plateau des Neelgherries, dans
les Indes-Orientales.
Hélix Troberti, nobis. -—Testa subglobosa, albida, polita,
.ucida, perforata; spira obtusa, anfractibus senis; apertura
posterius coarctata ; columella lama alba intus decurrente ins-
culpta; labro subquadrato, albo, reflexo, basi dentibus binis
parvulis geminalis instructo. — Long. 6 mill. larg. 4 ""H*
haut. 2 i/4 mill.
Cette espèce , plus petite que VHel. comboïdeSf est remar-
quable par l'étranglement de son ouverture à la partie posté-
rieure, et par la lame qui se trouve à peu près au milieu de la
columelle, et qui se prolonge intérieurement.
L'Hélix Troberti habite la côte de Guinée, comme le Strcp-
taxis mangerœ de M. Gray : nous pensons que ce sont deux
espèces bien distinctes; car la nôtre a des caractères trop tran-
chés pour n'avoir pas été signalés par cet auteur.
TRAVAUX INÉDITS. 101
Cette espèce m*a été donnée par M. Trobert, officier de
santé de la marine.
Hélix aberrata, Souleyet. — Testa'ovato-globosa, albido-vi-
rcscente, tenuitcr striata , umbilicata^ spira convexo-obtusa ,
aufractibus 6-7 convexiusculis ; aperlura subquadrata, anterius
rotundata, ringente ; columella dente lamellosa crassa et re-
curva instrucla , labro reflexo , intus quinque dentato, exlus
reflexo, basi triplicato. — Longueur 10 mill.; largeur 6 mill.
hauteur 5 1/2 mill.
Cette espèce habite les environs de Touranne, en Cochin-
chine.
DESCRIPTION d'une espèce nouvelle d'AuRicuLE, par 1
M. Petit de la Saussaye. »
Auricula angulifera. — Testa cassidiforme, crassa, transver—
sini obsolelissime striata , rufa , vix umbilicata ; anfractibus
octonis , planiusculis , ultimo superne anguloso, ad angulum
zona alba spiram decurrenle piclo ; spira brevi, conica, sub-^
ficuta; aperlura coarctala, sinuosa, carneolata ; columella tri-
plicata ; labro exlerne incrassato, intus late-marginato margine
crenato, medio depresso. — Long. 3i mill.; larg. 21 mill.
Celle espèce se rapproche de VA. felisy mais elle est plus
grande, et proportionnellement moins allongée: elle en dif-
fère surtout par la forme anguleuse du dernier tour à sa partie
supérieure ; cet angle est Mnnc, ou d'une couleur moins fon-
cée que le reste de la coquille, qui est rousse à Tétat frais.
Le bord droit est, sur les deux tiers de sa longueur, inté-
rieurement marginé et crénelé. Celte espèce de bourrelet subit
une sorle de dépression dans la partie qui correspond à la
dent médiane de la coluinelle.
L'ombilic paraît un peu moins couvert dans cette espèce
que dans les espèces voisines.
L'ouveilure est de couleur de chair, ou d'un blanc jau
nâlre, teinté de rose.
Habite la baie Raffle, Nouvelle-Hollande.
ia2 TRAVAUX INEWTS.
]>£SGRt?7lOM de quelques nouvelles espèces de NÉrites
vivanles , par M. C. A. Récluz.
Le tiombre des espèces deNérites, proprement dites, exacle-
raenL connues et décrites jusqu'à présent, s'élève, d'après mes
recherches, î\u nongibrç ^le trente-trois espèces. Parmi ceiles-ci,
neuf sont de Ijinuée, seize de Chemnilz, trois d'Adanson, deux
de Lamarck , deux de MM. Quoy et Gayinard , et une de
M. Sowerby. A ce nombre, il faut ajouter vingt-une espèces
dout je donne plus loin la caractéristique, et quelques autres
détails qui m'ont paru utiles : total 54» On remarquera que
quelques unes d'elles ont été anciennement figurées , qu'elles
n'ost pus eaeore été décrites séparément,- les auteurs les ayant
confondues avec d'autres assez rapprochées, mais cependant
dififé rentes.
J'ai cru nécessaire de rendre mes phrases spécifiques, un peu
plus étendues qu'on n'a l'habitude de le faire, dans les ouvrages
de conchyliologie ; en voici le motif: Pour donner à la carac-
téristique la concision des pbrases de Linnée, et pour rendre la
«onnaissance de Tespèce plus facile , il convient de l'accom-
pagner d'une bonne figure, et c'est ce que je ne puis faire ac-
tuellement. Je me suis attaché à comparer mes espèces avec
celles qui présentaient quelques affinités de caractère, et à en
faire ressortir les différences, évitant cette comparaison lorsque
des particularités trop évidentes ne permettaient aucune con-
fusion avec les autres Nérites connues.
Le diamètre d^è mes espèces a été pris transversalement, du
côté antérieur au côté postérieur, et du sommet de la spire à
la base externe de la columelle, c'est-à-dire dans toute la lon-
gueur de l'axe de la coquille.
I . Nerita semirugosa.-^ N. testa maxima, semi-globosa su-
pra depressiusculn, crassa, lutco-rufescente, transversim sul-
cata, nigro, Irifçisciata et undata ; spira brevissima, prominula,
acuia ; aperlura rolundala, dilatala, alba; labio lato, convexo,
semilœvi , semirugoso, margine inaequaliter tridentalo, lules-
cente ; labro, intus striato , superne subbidentato. Argenville
Conch. t. 7, fig. S. — Favanne Conch. t. x. f. E. in medio ta-
TB&VAUX INÉDITS. ' lo3
biilae ad dextcrara. — Gève, Concb. t. 22, fig. 218, a. b,
oph'me.
Var a). Fasciis inlerduni nigro et rubro articulatis.'
ïlab. rile-dc-France selon Favanne , Timor et la Noùvtlfcr»
Hollande (Mus. Paris.) ""*
La Nériie semirugueuse ne peut être comparée qu'à la Nérile
ondée ^ on l'en distinguera à sa forme plus rentrée, par ses
côtes variant entre 37 et 44 > toujours étroites , ainsi que ses
sillons; à sa spire plus courte, déprimée; à son côté antérieur
plus dilaté ; à son périslome plus arrondi ; à son labre très di-
laté ; à son plan columellaire semifisse du côté de la spire, et
scmirugueux au côté opposé , rtioins épaissi po$téheuremeal ,
manquant de cette compression circulaire qu'on observe tou-
jours sur le milieu de la columelle de \a]Sérite ondée; enfiw à
son labre plus arqué, plus large, portant en dedans, à la suile
des rirfes circulaires , deux dents : la première obsolète , et la
deuxième robuste. Les fascics transversales sont d'un noir plus
foncé que les flammes longitudinales (1). Notre espèce porte
35 à ^o millimètres de diamètre transversal et longitudinal.
2.N.ChemnitziL — N. Testa ovato-semiglobosa, crassa, trans-
versim striala , cinereo-lutescente , nigro trifasciala , flaraniis
longitudinalibus albidis undato ûexuosis^ remolis fasciis secau-
tibusornala; spira brevissima , obtusa, lutescente ; apertura
ovata; labio lato, incrassato, convexiusculo, inferne vix ru-
goso, inaequaliter trideutato; labro intu:j striato, superne bi*
deWta'rd.
Cheranîtz, Conch. 5, t. 191, f. i960, 1961, optima.
Hab. le Port-du-Roi-Georges, la Nouvelle-Hollande et Ti-
mor (Mus. Paris).
Celte Nérite, confondue par Chemnitz et la plupart des au-
teurs avec la Nérila histrio des conchyliologues dont elle a la
forme générale, s'en dislingue par la coloration constante, et
les deux dents que porte , à sa partie intérieure, le bord tx—
terne de l'ouverture de celle coquille. Les rides, ou cannelures
de ce même bord , sont plus allongées , plus saillantes , et le
(1) Dans la var. a elles sont articulées de noir et de rose.
104 TRAVAUX INÉDITS.
labre qui les porte est moins prolongé en avant que dans la
V^érita histrio.
3. N. Deshayesii, — N. Testa globoso-acuta, crassa, niger-
rima, interdum radiis croceis picta, transversim sulcata : costis
rugosiusculis; spira exsertiuscula , subacuta ; apertura coarc-
tala j labio convexo , albo aut croceo rugoso et granuloso ,
marginç^ dentibus tribus remotis validis ; labre margine tenui
nigro et luteo articulato, intus incrassalo, siriato et bîdentato.
Var. a). Coluraella sublâevigata intense aurantia.
Var. b). Minor labio albo, macula sanguînea inferne nolato.
Hab. les côtes de la Californie , et la var. b. de Realejo et
Samblas.
On compte sur cette espèce trois à quatre tours de spire, et
vingt-sept à trente-trois côtes saillantes, ridées et séparées par
des sillons profonds. Elle est ou toute noire ou ornée de
flammes orangées, et quelquefois, mais rarement, fasciée de la
même couleur; le labre, fortement épaissi en dedans, porte
seize cannelures avec deux dents au sommet ; la deuxième plus
grosse, obtuse et arrondie, avec les rides apposées à[ces dents,
en forme de granulations. L'opercule de celte espèce est con-
cave dans le centre, sinueux postérieurement, avec une échan-
crure à la base, d'un blanc lavé d'orange , fasciée de bandes
Doires obsolètes, divergeant du sommet à la base, parsemé de
très-fines granulations, et le côté antérieurement relevé circu-
lairement, plane et peint d'une bande noire. La face inférieure
est brune, convexe, et porte une dent large, striée, située au-
dessous du sommet, lequel a une autre apophyse courte, tron-
quée, saillante, très-épaisse, et couchée sur le bord postérieur.
J'ai dédié cette belle Nérite à M. Deshayes, savant continua-
teur des travaux zoologiqucs de Lamarck , comme un témoi-
gnage d'estime personnelle et d'admiration pour ses nombreux
travaux concbyliologiques.
Les var. a et b sont du cabinet de M. Petit de La Saussaye.
4. JV. chrysostoma. — N. testa ovalo subglobosa, transversim
sulcata, luleo-fulva nigro varia seu interdum subtifascialj
spira prominula , apice lulca , acula; apertura ovata , (h
a
lava
TUAVAUX INÉDITS. Io5
Libio Iridentalo, superne incrassato, rugoso, labio subprolon-
gato, intus tenue sulcata superne bidcntata.
Hab. Les îles Philippines.
Celle INérile porte trente côles étroites, les plus rapprochées
de la spire plus ferles et plus écartées : elles sont toutes striées
finement en long. On y compte quatre tours de spire, le der-
nier un peu déprimé au-dessous de la suture. Le labre est en-
tier à la marge , sillonné de vingt-une rides à l'intérieur avec
les deux plus rapprochées de la spire plus forlcs et simulant
des dents , la première obsolète, la deuxième assez forte et
obtuse. Longueur 3i millim., largeur 38millim.
Comparée à la Ner. undata de Linné, elle offrelcs différences
suivantes : La forme du dernier tour de spire de notre coquille,
niesuraut 38 millim. de large sur 27 de hauteur , ses côtes
étroites, sa columelle non comprimée circulairement dans le
centre , le \abre ne présentant point cette dépression canalicu-
laire qu'on observe vers les 2/3 de la circonférence interne du
Ner. undata, et son ouverture couleur citron, séparent nette-
ment notre Nérite de l'ondée , avec laquelle elle présente des
rapports éloignés.
5. N. papuana, — N. testa ovato-subglobosa, nigcrrima,
Iransversim striato-costata : costis inœqualibus , geminatis î
anfraclu ultimo superne depresso ; spira pronïinula , apicc
subacuta , albida ; apertura rotundata , alba ; labio rugoso,
margine tri lentato, dente prima maxima : labro intus strialo,
superne bidentato.
Junior semîglobosa , ultimo anfractu costis 27 , basi albido
nigro picto ; labri margine tenui crenulato.
Hab. La nouvelle Guinée , d'où elle a été rapportée par
M, Lesson d'après les étiquettes de mon cabinet. Jeu ai reçu
d'exactement semblables des îles Philippines.
La Nérite des Papoux n'a quelque affinité qu'avec la Nérite
ondée de Linnée. On trouvera, en les comparant, des différen-
ces caractéristiques assez prononcées pour les distinguer. Notre
espèce est moins globuleuse, toujours noire , et si parfois on
y remarque' quelques taches blanches assez rares , on ne la
verra point former des flanwues ni des fascies; son ouvt^ture
106 TBAVAUX INÉDITS,
est arrondie et non subovale } la première dent delà marge de
la cloison columellaire est deux fois plus large que la deuxième,
tandis qu'elle est plus petite ou égale à la deuxième dans celle
de Linuee. Cette marge est teinte de jaune dans l'échancrure
supériemre et à la base ; le labre est plus arrondi, non étiré en
avant ; les dents du sommet interne sont plus petites , plus
écartées ; la première souvent obsolète ou très-petite.
Notre coquille n'est point le Lagar d'Adanson. Largeur
34 millim. — Longueur 29 à 3o millim.
6. N, antiguata.-^'^. Testa subglobosa, crassiuscula, longi-
tudinaliter rugosa, ex luteo fuscescente, nigro et albo obsolète
maculata ; spira brevissima, obtusa ; apertura alba, fauce an-
gustala , luleo-aurantia ; labio convexo , rugoso et margine
bidentato ; labro rotundato,acuto, inlusstriatosupernedenlato.
Klein , melh. ostrac. t. i, f. 29, a 6, pro forma.
Var. «). T. ovalo-subglobosa , inlerdum nigro maculata et
sub-bifasciata ; labio superne incrustato, calloso.
Hab. Les côtes des îles Philippines.
La Nérite ridée semble se rapprocher de quelques variétés de
la Nérite polie avec lesquelles on pourrait la confondre , mais
avec un peu d'habitude, il sera facile d'en faire la différence.
Klle<est toujours fortement ridée ou plissée en long; sa callo-
sité columellaire est très-épaissie, marquée de fortes rides ; son
ouverture très-étroite, zonée d'orangé à l'entrée de la gorge,
porte deux dents toujours égales ; enfin le labre finement strié
à l'intérieur porte deux dents bien prononcées au sommet de
la série des f^tries circulaires. Ce n'est point le Nerita Oceani
australii de Chemnitz qui est une variété du Nerita hierO"
gljphus du même auteur, ordinairement slriée en travers et
en long , principalement au bord postérieur où elle est fine-
ment treiliisce, et où enfin on observe de petits carreaux lisses
qui sont des espaces lisses formés par le treillis.
Le type a 27 millim. de large sur 2ï mill. de long. — La
yai;iéié porte 32 à 34 mill. de large sur aS de long.
7. iV. Mauriliœ. — N. testa semiglobosa, crassiuscula , ni-
gçrrima , transversim tenue striata, coatis latis planis , maculis
albis rcmotis imprtssis insculpta j anfractu infime supernè de-
TttAVAUX INEDITS. ItyJ
presso; spira prominula, rotundato-obtusa , erôso-albida ;
aperlura exalbida , rolundala , labio angusto , bidentato, suprà
rugoso et verrucoso ; labro crasso, inlus strinto^ superne vix
dentato.
Var. a). Labio flavo.
Var. b). Labio laevissimo ; apertiira dilule slrarainea.
Hab. Les îles Maurice et Rodrigue. Peu commune.
Notre espèce tient le milieu entre la Nériie parquetée et la
Nérite très-noire» Il est facile de la différencier de la première
par son plan columellaire ridé et verruqueux , au lieu d'être
finement granuleux comme celui de la Nérite parquetée. Elle
se distingue de la deuxième par sa surface d'un noir bleuâtre ,
terne et comme usée , fortement imprimée de taches creusées
dans le test sous forme de fossettes , beaucoup plus grandes
que les points blancs et superficiels de la Ner, nigerrima ; par
son dernier tour déprimé au-dessous de la suture ; par sa spire
toujours décortiquée , plus volumineuse , arrondie et obtuse ,
blanchâtre et usée, de même qu'une partie de son bord posté-
rieur ; par son côté antérieur non dilaté , mais , au contraire ,
rétréci par la forte compression qu*on observe à la partie supé-
rieure et postérieure de son labre; son péristome présente une
surface plus étroite , et l'intérieur de l'ouverture n'est point
d'un blanc mat ou lacté , mais d'un blanc transparent ou
blanc pur, tantôt unicolore ,. tantôt d'un beau jaune sur la
lèvre interne. — Sa spire saillante et les fossettes de ses côtés ,
et la largeur de celles-ci , excluent tout rapprochement avec
la Nérite noire (iVer. atrata. Chemnitz ).
Elle n'a aucune ressemblance avec la Nerita atrata, Lamk ,
qui est une variété noire du Nerita histrio de Chemnitz (nou
Lionée ).
La Nérite de Maurice a aS millim. de large sur 20 de long
Son ouverture a 17 millim. de haut sur i5de large.
8. N. atropurpurea. — Testa semiglobosa, supra depresso-^
plana, medio angulosa , atropurpurea, transversim sulcata'^
spira brevissimâ , obtusa , ad lalus oblique incurva ; apcrturà
subrotunda, intus anguslatâ ; labio posteriori rugoso , medio,,
granoso, margine tridentato : dente prima validiore truncata.;^
]108 TRAVAUX INÉDITS.
labro crenato, inlus calloso, inermi , superne oblique dilatato
spirara semi marginante.
Hab. Apia , îles Witi , d'où elle a été rapportée lors du der-
nier voyage du contre-amiral Dumont-d'Urville ; la Nouvelle-
Hollande , port du roi Georges, par MM. Quoy et Gaymard ,
selon le Muséum.
Espèce remarquable par sa forme , par sa couleur d'un noir
pourpre foncé, et surlout par le sommet de son labre dilaté
obliquement, et qui forme un demi-cercle autour du sommet
de la spire. Son opercule est noir, plane et finement strié , en
divergeant, sinueux postérieurement ; il est roux en dessous i'
avec deux angles assez marqués , avec trois dents près du som-
met : la première linéaire et arquée; la deuxième saillante,
striée , tronquée au sommet et dentelée en crête , avec un tu-
bercule à la base*, et cave en dessous ; enfin la troisième sub
triangulaire.
Les individus rapportés par MM. Quoy et Gaymard avaient
souffert avant d'avoir été recueillis sur la grève; ils étaient,
sur un fond blanc-rosé, peints de rayons ondulés violets. 11
n'est pas possible de confondre cette Nérite avec une autre es-
pèce connue.
9. IS' Orbigny ana. -—TesiA subovata, venlricosa, superne et
inferne coarctala , pulchre picta, nilida , longitudinaliler sub-
tilissime striata ; spira brevissima , rotundata , subacuta ; labio
angusto, piano, declivi, in medio obtuse obsolelequebidentata,
labio extus et inlus integerrimo.
Hab. La mer Rouge, dans le canal de l'Yemen.
Je dédie cetle jolie espèce à M. Alcide d'Orbigny, connu
par ses travaux sur les MoUusqiies. Elle a parfois le plan co-
lumellaire safrané et l'intérieur du labre orangé , mais on ne
peut la confondre avec la Nerita Oceaniaustralis deChemnilz,
qui a l'ouverture coloriée de la même manière, d'abord, parce
que cetle coloration n'est pas constante, et plutôt accidentelle
que commune, et principalement, ensuite, parceque l'espèce
décrite par le savant auteur allemand est striée en travers ,
finement treillisée au côté postérieur, et que la cokimcUc
est irrégulièrement denliculée. Notre espèce est toujours plus
TRAVAUX INÉDITS, I O9
étroite, pins convexe, à «pire proportionnelle plus arrondie,
plus grande , à péristome plus étroit, le labi'e nullement strié
en dedans, toujours très-entier, à bord interne plus étroit,
très-lisse , plus incliné en dedans , à dents larges , pas saillantes ,
toujours obsolètes, d'un diamètre égal, et jamais prolongées
enfines rides, comme dans la A^er. Oceanlaustralis. EUeaToper-
cule semblable , pour la forme, à celui de cette dernière et de
la Nérite polie , mais un peu plus colorée en dessous. On la dif-
férenciera de cette dernière par son volume constamment plus
petit , à sa columelle non-convexe, ni calleuse, ni empreinte
de rides, à ses deux dents obsolètes et à son labre nullement
dilaté , ni évasé , et dépourvu destries intérieures. — Largeur
23 millim. Longeur 1 4 millimètres.
(La suite au prochain numéro.)
OBSERVATIONS sur les Érotylés, avec la description de
plusieurs nouveaux genres et de quelques espèces inédites,
par M. F. W. Hope.
Selon mes opinions, le genre Érotylus n'est pas bien placé;
mais , sans entrer ici dans une discussion sur ce sujet , je pro-
pose de placer les deux grandes divisions que j'ai adoptées
à côté des Engides, Je donnerai à la première le nom
à* Erotyliformes y et à la seconde celui à* En gidifor mes. Je
crois que la première division est la plus naturelle; quant à la
seconde, elle sera susceptible d'autres subdivisions. Mon in-
tention est de ne décrire, dans cet article, que les genres qui
composent la première division, de mentionner les espèces que
je rfgarde comme types de ces genres , et d'y ajouter les des-
criptions que M. Guérîn Méneville a faites de plusieurs es-
pèces remarquables, descriptions qu'il a bien voulu me per-
mettre d'extraire de son manuscrit pour le texte de Vlcono-
graphie du règne animal (i).
Je laisse volontiers la description de la plus grande partie des
(1) Ce texle de VIconographie du règne animal^ dont ime partie e.st
déjà imprimée, va païaîue bientôt. M. Giiérin Méneville fait coii-
naîue beaucoup d'objels neufs et mentionne tous les travaux des
naturalistes modernes.
ÏIO TRAVAUX INÉDITS.
espèces que l'on possède dans les diverses collections, à ceux
qui ont assez de temps pour entreprendre un si grand travail.
Les tableaux suivans présentent Us genres qui composent la
famille des Érotylides.
4. EKOTYLOIDEA.
!'• famille. Erotylid^e, Leach.
1" section. E* Ot^iformes , Hope»
GENRES.
PATRIE.
ESPÈCES TYPES.
1.
Erotylus, Fab.
Cayenne.
E. giganteus, Fah.
2.
Hypselonotus, Hope.
Id.
E. sphacelatiis, Fah.
3.
Zonarius, Hope.
Id.
E. fasciatus, Fah.
4.
Scaphidomorphiis, H.
Id.
E. 5-punclatus, Fah.
5.
Morphoides, Hope.
Brésil.
E. lirabatus, Fah.
6.
Omoiotelus, Hope.
Id,
E. testaceus, Fah.
7.
Alloiotelus, Hope.
Cayenne.
E. discoideus, Olivier.
8.
Priotelus, Hope.
Id.
E. serripennis, Gnérin.
9.
Bacis, Chevrotât.
Id.
E. scutellaris, Lacord.
40.
Typocephalus, Chev.
Id.
E. diinidiatus, Olivier.
41.
Brachymerus, Chev.
Id.
E. nilidiiliis, Olivier.
42.
Oocyanus, Hope.
Cuba.
E. violaceus, Sturm.
section : E. Spherœformes, Hope.
GENRES.
PATRIE.
ESPÈCES TYPES.
43. iEgithns, Fah.
44. Cocciniorphus, Hope.
45. Cycloniorplius, Hope.
Cayenne.
Garlhagène.
Colonibia.
E. snrinaniensis, Fah.
E. unicolor, Olivier.
E. globosus, Guérin.
1" genre. Erotylus, Fab.
(Type : Erotylus giganteus, Fab.)
Voyez les caractères du genre Érolylus dans le Systema
Eleutheratorum, t. 3, p. 3. Le nombre des espèces que j'ai
trouvées dans les collections s'élève à près de trente.
TRAVAUX INEDITS. III
2* genre. Hypselonotus, Hope (y^rikoç et vwtoç).
(Type : Erotylus sphacelatus, Fab.)
Sphenisciformis. Caput antice productum. Antennœ ihorace
lo'ngiores. Thorax trapezoidalis angulis anticis acutis; postice
subsinuatus lateribus oblique redis et marginatis. Disco in
medio bifoveolato : Elytra iborace triplo longiora , dorso
valde elevato gradatim attenuata , apicibus truncatis; corpus
infra abdomine vix convexo , pedibus longis , feraoribus sim-
plicibus, tibiis attenuatis et fere rectis.
Les espèces que j'ai vues sont au nombre de quinze.
3* genre. ZoNARius,Hope (çwvaptoç, zonula%
(Type : Erotylus fasciatus, Fab.)
Pour les détails caraclëristiques de ce genre, voyez le Sjrs^
tema Eleuth., vol. 2, p. 6. J*ai adoplé ce nom générique, parce
que la majorité des espèces sont ornées de zones transverses.
J'ai vu vingt-trois espèces de ce genre dans les collections,
4' genre. Scaphidomorphus, Hope (axaçt;, ^oçet /xop^vj). ;
(Type : Erotylus St-punctatus, Fab.)
Oblongo ovatus. Antennœ thorace paulo longiores. Thorax
antice valde emarginatus postice sinuatus , versus scutellum
productus' lateribus marginibus elevatis, disco fortiter binis
foveolis impresso. Elytra thorace triplo longiora. Corpus
infra sub convexum pedibus eîongatis, femoribus supra
paulo dilatatis , tibiis fere rectis.
Cette espèce est quelquefois toute noire. Elle varie beaucoup
pour la taille.
Je connais environ trente-trois espèces de ce genre dans
les collections.
^b^ genre. Morphoides, Hope (/xop^ïj et wgi^eç).
(T}pe : Erotylus limbatus, Fab.)
Oblongus, anlennis thorace parum longioribus. Thorax
antice emarginatus postice vix subsinuatus foveîs duobus supra
112 TRAVAUX INKDITS.
scutelliim impressîs , disco sub depresso lateribus parum ele-
vatis. Élj-tra ihorace triplo longiora marginibus externis ele*
valis. Pedes femoribus simplicibus, tibiis fere rectis.
J'ai observé dix-sept espèces de ce genre.
6* genre. Omoiotelus, Hope (o^oioç et zùoç).
(Type : Erotylus testaceus, Fab.)
Forma elhpsoidea. y^nfe/mâ5 thorace duplo longiores. Thorax
trapezoidalis antice emarginatus. Elftra thorace triplo lon-
giora apicibus poslice subsinuatfs et obliise truncatis. Fernora
tenuia , libiis elongatis postice dilatioribus.
Je ne connais que cinq espèces.
7* genre. AlloiOtelus, Hope (a»oioç el t£>oç).
(Type : Erotylus discoideus, Olivier.)
Forma subbaemispbœrica, capite subconvexo anlice decb'vi
Ântenuae duobus priniis arliculis riibris, basali crasso, secundo
brevi , tertio longiori , quatuor sequenlibus fere œqualibus,
duobus proximis parum dilatatis subtrigonis , binis ultimis mi-
noribus, apicali autem subacuto Thorax antice emarginatus,
postice subsinuatus, lateribus el e va tis. JE^/jfra gibbosa apicibus
externe obtuse subsinuatis. Pedes femoribus supra incrassatis,
tibiis rectis.
Je n'en connais que trois espèces.
8* genre. Priotelus, Hope (^rpio et ts^oç).
(Type : Erotylus serripennis^ Guérin.)
Forma fere generis Scapliidimorpbi , elongala. Antennœ
thorace longiores, duobus ai ticulis primis flavis, primo crasso ;
secundo brevi ; tertio longissimo ; reliquis gradatim longitu-
dine increscentibus tribus ultimis crassioribus fulvo-pubescen-
tibus. Thorax subconvexus lateribus elevatis. Elylra thorace
vix triplo longiora , lateribus marginibus externe elevaiis et
sulcalis, apicibus obtusis et serrulatis. Corpus infra convexum
femoribus subcompressis tibiis parum incurvis, tarsisque sub-
tns auricomalis.
Habitat in agro Caycnnensi.
TRAVAUX INÉDITS. Il3
Il csl proI);i!.lo que , \l*E. ^-maaihitm Oliv. , nppnrtirnt à
ce genre. Je n'en connais que trois espèces.
9" genre. Bacis, Chevrolat (élymologie inconnue).
(Type : Erotylus scutellariSf Lacordaire.)
Forma fere Scaphidimorphi. Antcnnœ thorace vix longîores,
Thorax 2iT\y\cG9>\\h emarginalus, posticc vix subsinualus, lale-
ribus externe rolundatis. Elytra posticc rotundata. Corpus în-
fra abdomine medio convexiori. Feraora sicut in Scaphidimor-
pho tibiis vix incurvis.
Il n'y a que trois espèces connues.
10" genre. Typocephalus , Chevrolat. ,
(Type : Erotylus dimidiaUts, Olivier.)
Ovalo-oblongus. Gaput fere quadratuni, fossulaantice forti-
lerinipressa,oculisprominentibus.Anlennaî thorace longitudini
aequules. Thorax antice eraarginatus convexus glaber : Elytra
thorace vix triplo longiora^ Corpus infra abdomine parum
convexo, femorihus magnîs et compressis tibiisque incurvis.
VErolylus dorsalis d'Olivier et deux autres espèces appai'-
tiennent à ce genre. Ce sous-genre de M. Chevrolal, ne pourra
probablement pas être séparé des Brachj-merus ; on devra peut-
être en former d^\utres sections de ce dernier genre.
1 1« genre. BrAchymebus, Chevrolat (ppax'^s ^^ ft>3/3ov).
(Type : Erotylus tibialisy Duponchel.)
Ovalîs capîte convexo , antennœ duobus articulis flavîs re-
liqiiis nigris basali crasso, secundo brevi, tertio longiori , qua-
tuor uUimis majoribus , Thorax antice emarginatus postice
subsinualus lalcribus haud elevatis , Elytra thorace triplo
longiora, strialopunctata. Corpus infra convexum femoribus
brevibus compressis, tibiisque incurvis.
Ce genre est nombreux en espèces. Elles devront probable-
ment être réparties dans trois sections.
12» genre. Oocyanus, Hope (wov : oifum et xuaveo;).
(Type : Erotijhis violaceus, Sturm.)
Ovalis, caput convexum oculis prominentibus antennœ tri-
Rei». Zool Avril iS^i. 8
Il4 TRAVAUX INÉDITS.
bus ultimis arliculis majoribus luteo pubescentll>us, apicali
rotundato, duobus prjEccdentibus Irigonis , reliquis fere magni-
ludineœqualibusetsiibmoniliformibus et flàvis. Thorax \xvis\3i'
teribus parum elevalis. Elftra thorace fere quadruple longiora,
apicibus parum altenuatis et obtuse truncatis. Pedes femori-
bus simplicibus tibils subincurvis.
Je soupçonne que la différence sexuelle de ces insectes se
reconnaît à la partie postérieure des élytres. Il est assez pro-
bable que VE. azureus est Taulre sexe de VE, violaceus de
Sturra.
J*ai vu dans les collections trois espèces différentes prove-
nant toutes de Cuba.
.i3* genre, ^githus, Fab.
( Type : Mgithus surinamensis, Fab.)
Voyez^le Sy^tema Eleutheratorum pour les caractères de ce
genre. Le genre OEgithus et les suivans appartiennent à ma
section des Erotyles Sphœriformes,
Je connais vingt-quatre espèces dHOEgythus,
i4* genre. Coccimor^hus, Hope (xoxxos et popy>î).
(Type : Erotylus unicôlor, Latreille.)
Ovatus, capite anlicfe rotundàto Antetinae thôrace parum lon-
giores, arliculis gradatitn incresentibus. TAdra^r emarginalus.
Elytra utrinque medio dilatata apicibus posticis subrolun-
dalis. Corpus iûfra âbdomine depresso haud convexso. Pedes
femoribus parum incrassatis, libiis subincurvis etrobustis.
Les espèces connues sont au nombre de sept.
i5* genre. Cyclomorphus, Hope (xvx^oç et ^op^n).
(Type : Erotylus glohosus, Guérin.)
Coccinellaeformis, rotundatus, valde convexus. Caput anlice
rotundatum margine exlerno parum elevato. Antennœ iborace
longiores tribus arliculis ultimis crassioribus. Thorax antice
emarginalus poslice hauJ subsinuitus, serrulatus , lateribus
marginatîs.E/j'/mcôhvexa fere subacuminàta striatopunclala.
TRAVAUX INÉDITS. ïio
Corpus infia abdomine valde contracio, femoribus sub corn-
pressis tibiisque incurvis.
Les espèces de ce genre ressemblent pour la forme , aux
Monomma de Klug.
Je n'en eonnâts que quatre.
Voici la description, faite par M. Guérin MÉneville, de
quelques belles espèces d'Éiolyles, rapportées aux groupes
que je propose.
Erotylu^ Hopéi, Guer. Entièrement d'une couleur leslacée
rougeâlre. Corselet ayantquelques impressions peurnarquées^
ëlytres assez convexes, finement chagrinées, fortement rebor-
dces, avec la suture jaune et une faible trace de cette couleur
au bord externe. Abdomen d'un testacé plus pâle. Antennes
et jambes d'un brun noirâtre. — Long. l6, larg. 9 mill. — «
Hab. la Bolivie.
Cet insecte est très-curieux parce qu'il offre la ressem-*
blance la plus grande avec les espèces qui forment le genr«,
Omoiolelus de M. Hope. Nous l'avons dédié à ce savant, eii
souvenir des rapports agréables et instructifs que nous avons
eus avec lui pendant son séjour à Paris (avril, 1841.)
Erotylus dichromostigma^O. Noir, ovalaire, peu bombé, avecf
un grand nombre de gros points colorés sur les ëljlres ; ceujc
de la base jaunes ceux du milieu et de la partie postérieure d'un
rouge de vermillon. Ces deux couleurs séparées, avant \é
milieu et sur les côtés, par un assez grand espace oblique
et sans taches. — Long. 19, larg. 10 mill. —Brésil intérieur,
Bolivie.
Erotylus siihretlculatus ^G .^o\r oyù\ù\vG^T^e\xhoYL\hé .^\y\vei
faunes, couvertes de taches noires presque réticulées, circon-
scrivant, en arrière, des espèces de cercles. Milieu offrant une
bande transverse assez large et sans taches noires.— Long. 27,
larg. 10 mill, — Brésil intérieur, sur les montagnes. Boli-***
vie, etc.
Erotylus [Hypsctonotus y Ilope) annulipes^Q. Noir. Corselet
Il6 TRAVAUX INÉDITS.
transversal, aussi large en avant qu'en arrière. Elytres très-
bossues au milieu, jaunes, avec des points noirs irrégulièrement
disposés, assez distans, et plus ou moins gros, et deux grandes
taches noires au milieu, formant une bande transverse, Tune
au bord externe, l'autre à la suture, au sommet de Pélévation,
et commune avec celle de Tautre élytre. Une petite tache rou-
geatre de chaque côté et en avant du corselet. Cuisses inter-
médiaires et postérieures ayant un petit anneau rougeâtrc au
milieu. — Long. i3à i5,larg. 7 1/2 à 9 mill.— Brésil intérieur,
Bolivie, Guyane hollandaise.
Très-voisin de VE. Dehaucei, Demay {Ref^. zool., p. 28,
i838), qui a aussi les pâtes annelées de rougeâtre, mais en
différant, parce que celle-ci a le bout des élytres noir, et que
son corselet est beaucoup plus large en arrière qu'en avant.
Erotylus {Hypselonolusj Hope) Goryi^ G. Ovalaire allongé,
un peu bossu au milieu, noir. Côtés du corselet rouges dessus et
dessous. Deux largos bandes ondées et jaunes aux élytres ,
marquées de gros points enfoncés et noirs. Les deux bandes
jaunes ?e tiennent par la sulure qui est jaune seulement au
milieu. — Long. 18, larg. g 1/2 mill. — Colombie.
Erotylus [Hypselonotus, Hope) vicinus, G. Noir. Cotés dn
corselet largement bordés de rouge dessus et dessous. Un point
noir dans le rouge et de chaque côté, en dessus : au dessons, le
rouge s'étend au bord antérieur. Elytres jaunes, à bord infé-
rieur noir, avec de gros points enfoncés et noirs assez dis-
tans, ayant chacune quatre grandes taches noires ; une à
répaule, deux au milieu, placées transversalement, l'une au
bord extérieur, l'autre un peu plus haut, touchant à la suture
et commune avec celle de l'autre élytre, et la dernière occu-
pant toute l'extrémité postérieure. — Long. 19, larg. 10 mill.
— Mexique.
Erotylus {Hypselonotusj Hope) camelus^ G. Noir, allongé.
Élytres très-élevées au milieu, d'un beau jaune luisant avec quel-
ques petits points noirs très-distans l'extrémité et deux grandes
taches au milieu, noires. — Long. 20. 1, 10 mill. — Bolivie,
coll. Reiche, Chevrolal, etc.)
TRAVAUX INÉDITS. II7
Erotj^tus (Zonariusj Hope) Reichei, G. Brun en dessus, un
peu rougeâtre dessous; ëlytres fortement ponctuées, ayant cha-
cune deux bandes jaunes transverses en zigzag ; Tune partant de
Tangle humerai et se dirigeant obliquement vers la suture,
qu*elle atteint au tiers antérieur, Tautre partant du bord ex-
terne en arrière , remontant un peu et se terminant à la su-
ture au tiers postérieur. Une petite tache à la base près de
l'écusson et trois à Textrémité, jaunes. — Long. i5. 1. 8 i/a
mill. — Brésil intérieur et Bolivie.
Erotflus {Zonarius^liope), WestivoodiL Voisin de r£ro(y-
las ramosus, mais en différant par son abdomen qui n'est pas
rouge. Entièrement noir luisant : Elytres ayant trois bandes
rouges maculaires et transverses : la première, près de la base et
de la suture, composée de quatre taches; la seconde, en arrière
de la première et placée avant le milieu de la longueur, arquée,
formée aussi de quatre taches, deux allongées transversalement
et echancrées en dessous , près du bord externe , sur chaque
élylre, et deux autres, de forme carrée, placées un peu en ar-
rière des extérieures, près de la suture; enfin la troisième bande,
placée au tiers postérieur et formée d'une Lande transverse et
située sur chaque élytre, parlant du bord exierneet n'arrivant
pas à la suture. — Long. i3, Larg. 8 mill. — Hab. la Bolivie.
Dédié à notre ami M. Westwood, si zélé pour les progrès de
l'Entomologie.
Erotylus [Zonarius, Hope), Bremei, G. Il est assez voisin de
VE. xanthomelas, mais il en diffère parce qu'il a des points noirs
entre les bandes transverses. Noir luisant ; élytres jaunes, avec
deux bandes (la première inlerronipue ) , l'extrémité et des
point et taches entre ces bandes , noirs. La bande du milieu
large et très-sinuée. — Long, ii, Larg. 7 mill. — Hab. la
Bolivie.
Erotylus{Scapli(domorphuSfY{o}^e) BoscUyG. Noir, ponctué;
trois grandes taches rouges sur chaque élylre. Long. 18. Larg,
9 mill. — Colombie.
Cette espèce ressemble beaucoup à l'E. quinquepunctatus
de fab., mais elle est de moitié plus grande.
Il8 TRAVAUX INÉPITS.
Erotylus {Morphoides, B ope) melano pus , G.Ovabirc, roiige;
cinfjgros points noirs sur le coreeiel ; éljlres noires avec une
large bande transverse jaune au milieu; antennes et pâlies
noires^ — Long. q. Larg. 4 W? n^JH- — H, Colombie.
Erotfleis (^Morphoidçs ?) nebulosus^Qi. Rougeâtre; antennes,
yeux,écussou, jambes et tarses noirs; ély très jaunes ayant cha-
cune trois ligues longitudinales d'un brun jaunâtre pâle, dont
Tune suit la suture et les deux autres sont interrompues au tiers
antérieur par une ligne transversale et oblique placée au nailieu.
On voit une tache triangulaire également d'un brun nébuleux
à l'extrémité. — Long, lo 1/2, Larg. 6 mill. — Colombie.
Erotj'lus [Morphoides?) bisignatusy G. D'un jaune un peu
fauve avec les éljtres jaunes; antennes, à Tcxception des deux
premiers articles, yeux, jambes, tarses, bords, suture des ély 1res
et une large bande transverse et arquée en arrière? de celle-ci,
noirs. Une tache brunâtre en avant et en arrière sur les élytres,
— Long. 1 1 ; Larg. 5 i/a mill. — Colombie»
Erotylus [Morphoides?) elegans^ G. Rouge, avec les élytres
d'juu noir bleualrc , traversées au milieu par une large bande
jaune. Aplennes, pâtes, à l'exception de la base des cuisses,
et quatre points sur le corselet, noir«, — _Long. 11 1/2;
Larg. 5 1/2 mill. — Colombie.
Ces trois espèces s'éloignent un peu, pour la forme, des vrais
Morphoides ; elles offrent, en avant du sternum du prolhorax,
une faillie assez forte, qui pourrait moliver la formation d'un
genre que nous proposerions de nommer Sternolobus.
Ulphlclus scxdecim maculatus de M. Buquet , Revue
zoologique de la Soc, Cui^ierienne, i84o, p. 178, est une belle
espèce nouvellement découverte en Colombie. On peut la rap-
porter au genre Scaphidomorphus de M. Hope,
Erotylus {Morphoides^ Hope) ruficeps, G. Tout-à-fait sem-
blable à TE. bimaculatus de Germar, mais ayant toujours la
lêle çt les deux premiers articles des antennes rouges, et l'ab-
domen enlièremcnt de cette couleur, avec les côtés des trois
premiers segmens tachés de noir. Nous avons une variété (var.
A.) dont la base des cuisses, le milieu de la poitrine et le cor-
TRAVAUX INEDITS, I IQ
selet sont rouges; celui-ci a deux points noirs. Long, ii ^
12 1/2; L. 5 i/î à "7 niill. — Brésil intérieur, Bolivie.
Erotylus {Mor p h nides y "Hope) biplagiatus^ Q, ^llpngc, noir
terne, avec une large bande rouge de chaque côlé de |a suture,
partant de la base, coupant la moitié de la largeur de l'élytre ,
et conservant sa même largeur ii^sqi^i'aux trois qugrls de Téir,
lylre en arrière, oii elle se termine; abdpinen rouge, — Longj^
i3; L. 7 mill.— Brésil.
Erotj'lus{Omoiotelus,'Hope)^ d'Orbignji^ G. Plus grand que
VE. testaçeus d'Olivier; de la même couleur avec les bords du
coraelet, ceux des éljtres et la sutqre jaunes. Antennes et jam-
bes noirâtres; premier et second articles des antennes testacés,
comme dan^ VErotflus testaçeus, mais le dernier article noir
et non terminé de testacé comme chez cette espèce. — Long. i8|
L. 1 1 mi}l. — Hab. la Bolivie. ,
Erotylus {Omoiotelus, Hope) marginatus, G. Ovalaire, ponc-
tué, rouge; antennes, moins les deux premiers articles, jambes et
tarses noirs ; élytres noires, finement bordées de rouge, avec
la suture <Je la même couleur.— Long. 10; L. 7 mlU.— Brésil,
Bolivie.
Erot/lus {Mioio^£lus jKopç) circumdatus, G. Rouge foncé;
antennes, deux points sur la tête et quatre sur le corselet, noirs.
Elytres ^n peu oblongues, avec des stries de points enfoncés,
luisantes^ d'un beau jaune, bordées de noir, ayec la suture et
une grande tache discoïdale et oblongue noires ; Poitrine et
pales noires. — Leng. 1 1 1/2 ; L. 7 mill. — Colombie.
Il
Erot/lus (Priotelus^ Hope) serripennis ^ G. Allongé, jaune
pâle avec quatre grandes taches noires sur chaque élytre, for-
mant quatre bandes interrompues au milieu; antennes grêles et
longues, jaunes^ avec les articles intermédiaires noirs; bord su-
périeur des cuisses, jambes et tarses noirs. Elytres fineioent
denticuléesau bord externe, vers leur extrémité.— Long. 1 1;
L. 6 mill. — Cayenne.
Cet insecte ressemble beaucoup à l'E. octo-maculatus figuré
dans Olivier, pi. a fig. 22 ; mais, dans cette espèce, les taches
I20 TRAVAUX INEDITS.
des éljtres sont bien plus petites et la tête est noire. Peut-
élre n'est-ce qu'une variété de l'espèce d'Olivier.
j^gflhus cyanipenniSf G. Arrondi, noir; élylres d'un bleu
violet terne avec un grand nombre de points luisans d'un violet
plus vif ; segmens de l'abdomen tachés de brun très-foncé de
chaque côté. — Long. 17; L. i5 mill. — Bolivie, coll. de
MM. Reiche, Chevrolat, etc.
JEgythus [Coccimorphus, Hope) frenatusy G. Jaune, ponc-
tué; massue des antennes, bord postérieur de la tête; deux[l ignés
longiludinales arquées en dehors, sur le corselet , ëcusson et
pieds noirs; poitrine brune. — Long. 8 ; 1. 6 raill. — Co-
lombie.
JEgythas {Cyclomorphus, Hope)^/o^o5M^,G. D'un jaune un
peu fauve, surtout au corcelet, lisse et luisant. Élytres ayant
des stries longitudinales, formées par des petits points enfon-
cés et offrant six taches noires .• quatre en avant, près de la su-
ture, formant une bande transverse ; les deux autres au tiers
postérieur près du bord externe. Pattes jaunes avec les jambes
brunes. — Long. 9. Larg, 6 mill. — Hab. la Colombie.
DESCRIPTION de quelques coléoptères nouveaux prove-
nant de la Tasmanie, du port Otdgo (Nouvelle Zélande),
d'Esington-Baj (Australie septentrionale), de Triton-Bay
(Nouvelle-Guinée), et des îles Vavao", Salomon, Ternale ,
Bornéo, Aukland, etc., par M. Guérin Mèneville.
Les insectes curieux que nous allons publier, dans chaque
numéro de la Revue , viennent de quelques points du globe
encore inexplorés par les naturalistes , et offrent un grand
intérêt. Plusieurs d'entre eux présentent des caractères pro-
pres qui ont nécessité l'établissement de quelques genres nou-
veaux, pour qu'il nous soit possible de les faire entrer conve-
nablement dans les grouppes auxquels ils appartiennent.
I. Cicindela Le Guiiloui. Elle doit être placée entre les
Cic. sumatrensis et angulata du species de M. Dejean(p. 88,
89), mais elle est un peu plus petite et très rapprochée, pour
la taille et pour la forme, delà C. sinuala, Fab. Sa couleur, en
TRAVAUX INEDITS. 121
dessus, est d'un bronzé obscur, avec quelques reflets cuivreux
au corcoict qui offre les sillons, la ponctuation et les poils
blancs et latéraux des espèces voisines, et surtout de la
C. sinuala ; mais elle diffère de toutes ces espèces par les
lunules et bandes blanchâtres de ses élylres. Celles-ci offrent
une fine ponctuation assez serrée : la partie inférieure de la
lunule humérale descend en arrière de manière à toucher
presque l'angle intérieur de la bande du milieu ; celle-ci forme
un angle droit avec le bord externe, et remonte même un
peu en haut ; arrivée au milieu de la largeur de Télytre ,
cette bande forme un angle droit avec une ligne longitudinale
parallèle à la suture, descendant et courbée en arrière pour
se rapprocher de la sulure qu'elle ne touche pas; la partie
supérieure de la lunule postérieure se dirige obliquement vers
la partie inférieure de la portion courbée de la bande intermé-
diaire, et se termine là par un assez fort renflement arrondi et
puncliforme. Le bord latéral blanc est assez large dans toute
son étendue et ne s'étrangle notablement qu'en arrière, à
l'endroit où la lunule postérieure envoie son rameau supé-
rieur. La lèvre, les mandibules, les antennes et les pattes sont
comme dans les autres espèces. — Long. lo 1/2 ; larg. 4 mill.
Hab. Bornéo.
Dédiée à notre ami, M. le Docteur Le Guillou, médecin et
naturaliste très-instruit, chirurgien en chef de la Corvette la
Zélée^ pendant son dernier voyage autour du monde, et à qui la
géologie, la zoologie et la botanique doivent des découvertes
importantes et nombreuses.
'>.. Feronia (Platysma?) australasiœ. Cet insecte ressemble as-
sez, pour la taille et la forme, à VAbax striola des auteurs, mais
il est un peu plus grand ; son corselet est un peu plus rétréci
en arrière, et les côtés de son corps sont moins parallèles. Il
est d'une couleur bronzée obscure en dessus, noire dessous. La
tcte est lisse, avec deux faibles impressions en avant, entre
les antennes. Les palpes sont allongés, avec le dernier article
parfaitement cylindrique et tronqué un peu obliquement nu
bout, tandis que ce même article est un peu ovoïde chez les
Abax. Les antennes ont leurs quatre premiers articles noirs
laa TRAVAUX INEDITS,
et lissp^, les autres sont velus, et vont en brunissant vers Tex-
tr4inité,.îLe corselet est aspez aplati, plus large que la tête,
lisse, rebordé, rétréci et un peu sinueux en arrière, très-peu
cchancré au bord postérieur, avec un sillon longitudinal au
milieu et une large fossette de chaque côté en arrière. L'écus-
son est triangulaire, beaucoup plus large que long, avec des
rides longitudinales à sa base; sa pointe n'atteint pas la base
des élytres. Celles-ci sont un peu plus larges qne le corselet, à
leur base, un peu élargies, en s'arrondissant sur les côtés,
vm le milieu, trés-faiblement sinuées vers l'extrémité. Elles
ont chacune neuf stries ponctuées, dont les intervalles sont
assez relevés pour produire des sillons très-bien marqués. On
Vf^jt deux 01^ trois gros points enfoncés sur l'intervalle des
seconde et troisième, quatrième et cinquième, et sixième et
septième stries. Les huitième et neuvième sont peu distinctes
et garnies de gros points enfoncés qui se terminent à la bor-
dure-extérieure. Le dessous est lisse, et le bord postérieur du
dernier segment abdominal présente quelques points enfoncés.
Les pattes sont noires, robustes, épineuses, avec les cuisses
rpnflées. — Long, 23 ; larg. 8 mill. — Hab. la Nouvelle-Zé-»
lande, port Otago , Baie des Iles, etc.
3. Feronia (Platysma ?) submnea. D'un noir un peu bronzé
en dessus, noir profond dessous. Corps allongé, presque paral-
lèle ; tête lisse, avec deux courtes tt faibles impressions en
avant, entre les antennes. Corselet à peu près aussi long que
large, assez cordiforme, lisse, rebordé, ^vec le sillon longitu-
dinal médian un peu élargi en arrière et n'atteignant pas le
bord postérieur, et une assez large fossette près des angles
postérieurs. Ecusspn triangulaire, un peu plus large que long,
avec 4 ou 5 forts sillons longitudinaux à sa base, l^^lylres plus
larges que la partie postérieure du corselet, presque deux fois
plus longues que larges, assez fortement sinuées en arrière, à
côtés faiblement arrondis. Elles ont chacune huit stries de
gros points allongés, se touchant et formant des sillons courts
sur diverses parties, avec les intervalles peu élevés. Les inter-
valles des deuxième et troisième, quatrième et cinquième,
sixième et septième stries sont plus larges et plus élevés, ce
TRAVAUX iPiÉDlTS. 12$
(|iiî produit trois espèces de côtes un peu plus gaillaiites cl plus
visibles : les poiiils qui forment la huitième slrie sont beau-
coup plus gros el plus distans entre eux. Les pattes sont noires
et robustes. — Long. 17; larg. 6 mîll,— Hab. Nouvelle-Zé-
lande, port Olago.
4. Genre Oopterus. Nous fondons ce genre avec deux ou
trois petites espèces de earabiquessubulipalpes, à corps bombé
et à antennes grenues. On devra le placer près des Trechus^
dpnt il diffère par ces deux principaux caractères et parles
tarses antérieurs des mâles, dont les deux premiers articles
sont très-dilatés, et dont les deux suivaus ne sont pas brus-
quement plus étroits, mais diminuent insensiblement de lar-
geur. La bouche de ces insectes les rapproche aussi des Acupal»
pus, et leur forme leur donne de grandes affinités avec les Mis'<
codera\ mais, dans ce genre, le dernier article des palpes est
ovalaire allongé et tronqué au bout. Voici le résumé des carr
raclères que Ton peut assigner au genre Oopterus.
Palpes terminés par un article conique et aigu au bout ; le
pénultième des maxillaires aussi long que le dernier ; les qua-
tre premiera articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâUs,
les deux premiers articles plus larges, un peu prolongés au
côté interne. Antennes courtes, presque] grenues, ayant les
sept derniers articles à peine un peu plus long$ que larges.
Corps épais, ovalaire.
Oopterus clivinoldes , D'un noir couleur de poix, luisant.
Tête oblongue, plus étroite que le corsçlet, lisse, avec deux
larges sillons longitudinaux entre l'insertion des antennes, se
prolongeant jusqu'au milieu du la longueur des yeux. Anten-
nes et palpes fauves. Corselet bombé, çordiforrae, finement
rebordé, lisse, avec de faibles rides Iransverses et courtes vers
les côtés et le bord postérieur. Le sillon longitudinal médian
est peu marqué ; il y a de chqque côté, près des angles posté-
rieurs, une fossette courte et assez large, el au milieu du bord
postérieur quelques courtes stries longitudinales. Écussou
très-petit, triangulaire. Élytres au moins deux fois plus larges
que le corselet, vers leur milieu, très-bombées, formant un
ovale court, lisses et luisantes, avec de$ stries longitudinales
124 TRAVAUX INÉDITS.
très-faiblement ponctuées, à intervalles aplatis, et dont les
latérales sont presque efface'es. Bords des élytresetsulured^un
brun un peu fauve, surtout en arrière. Dessous noir. Pattes
d*un jaune fauve un peu brunâtre. — Long. 5; larg. 2 mill,
— Hab. les îles Auckland.
Nous possédons encore deux ou trois autres espèces de ce
nouveau genre ; mais comme elles existent aussi dans la collec-
tion de M. Le Guillou , que ce naturaliste nous a communî^
quée avec confiance, nous nous abstenons de les publier, n'en
ayant pas reçu l'autorisation de lui.
Quand un officier de la marine veut bien nous remettre,
ou nous confier seulement, quelques objets, dans l'intérêt de
la science et pour nos travaux , nous nous faisons un devoir
sacré de ne les publier que lorsqu'il nous en donne l'autorisa-
tion ; il n'en est pas de même quand ces objets nous parvien-
nent par le commerce.
5. Catapiestus mediocris. Allongé, aplati, d'un brun noi-
râtre. Tête et corselet ponctués. Corselet transversal, rétréci
et sinueux en arrière, rebordé, sans crénelures sur les bords.
Elytres plus larges que le corselet, avec des stries fortement
ponctuées et comme crénelées. Cuisses antérieures renflées,
armées au milieu, du côlé interne, d'une forte dent conique,
et en offrant deux plus faibles près de l'extrémité. Abdomen
finement ponctué et ridé. Pattes noires à cuisses ponctuées.
- — Long, iij larg. 4 i/3 mill. — Hab. Bornéo.
G. PsEUDHELOPS. Ce nouveau genre est intermédiaire entre
les Adelium et les Helops. Il tient des Helops pour la forme
du corps ; mais il s'en éloigne, ainsi que des Adelium, par ses
antennes qui ne sont pas simplement filiformes, mais dont les
quatre derniers articles sont assez brusquement épaissis, trans-
versaux et présentent une massue bien manifeste. Voici un ré-
sumé des caractères que l'on peut assigner à ce genre.
Labre saillant, transversal, un peu arrondi en avant. Dernier
article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Antennes
courles, à premier article épais \ les six suivans, plus longs
que larges, obconiques, les quatre derniers formant une; es-
pèce de massue grenue ; etc.
TRAVAUX INÉDITS. 125
Pseudhelops tuberculatus . D'une couleur bronzée obscure
en-dessus, couleur de poix presque noire dessous ; Irès-voi-
sin pour la iovmt àcV Helops caraboides , mais plus petit et un
peu plus rétréci en arrière. Tête et corselet très-fiuement
pondues : deux Irès-faiblcs impressions transversales sur la
tête^ écusson petit, triangulaire; élytres ovalaires, bombées,
subacuminées en arrière, très-finement ponctuées, avec des
stries de points enfoncés et oblongs assez rapprocbés Chaque
ëlj^tre a, en arrière et près de rexlrémilé, quatre tubercules
oblongs, qui semblent être formés par la terminaison de côtes
qui auraient été effacées sur le disque des élylres. — Long.
8. Larg. 4 2/3 mill. — Hab. les îles Aukland.
JSous connaissons un autre individu, qui formera une variété
ou peut-être une espèce distincte, mais nous ne pouvons le
décrire ici parce qu'il nous a été communiqué avec prière de
ne pas le publier.
Geonemus insignis. C'est une des plus belles ^espèces du
genre. Tout son corps est noir, mais plusieurs parties sont gar-
nies d'écaillés d'un vert argenté très-brillant. Le rostre est
presque deux fois aussi long que la tête ; élargi vers le bout,
avec un large sillon supérieur. Il est garni d'écaillés vertes qui
laissent des intervalles noirs; les antennes sont également ver-
tes avec la massue noire; le corselet est rugueux, vert avec
de fortes granulations saillantes et noires ; les écailles vertes
des côtés sont plus serrées et produisent une espèce de bande
de chaque côté. Les élytres sont moins garnies d'écaillés, le
noir domine; elles ont de fortes stries de gros points enfon-
cés, dans lesquels il y a quelques écailles vertes ; mais elles of-
frent sur l'intervalle saillant de la seconde à la troisième strie,
une belle bande longitudinale d'un vert luisant, interrompue
près de la base et un peu au-delà du milieu, produisant, à la
première interruption, deux petites taches latérales, et à l'in-
terruption postérieure une bande transversale qui touche à la
suture et va aboutir, en remontant un peu, à plusieurs taches
oblonguesqui bordent les élytres latéralement; le dessous et les
pieds sont couverts des mêmes écailles vertes, qui offrent, à
certains jours, des reflets dores rougeatres. — Long. 22.
Larg. 8 mill. — Hab. l'ile de Ternale.
iaÔ TRAVAUX INÉDITS.
Nous avons conservé à ce magnifique insecte le nom que
M. Chevrolat lui a assigné dans sa collection.
Geonemus Le Guilloui, Semblable au précédent pour la
forme et pour la taille, d'un noir luisant; rostre épais, deux
fois plus long que la léte, ayant un large sillon au milieu, garni
de quelques très-petites écailles vertes sur les côtés et ett-
dessous; antennes noires, n'ayant que très-peu de duvet gri-
sâtre et faiblement verdâtre. Corselet rugueux , avec une
petite fossette au milieu et en avant, noir, bordé de duVet gris
en arrière. Elylres oblongues, lisses, noires et luisantes,
ayant des stries de forts points enfoncés, avec la suture et là
marge extérieure bordées de vert * dessous et pattes faible-
ment teintés de verdâtre, extrémité supérieurie de l'anus gar-
nie de poils gris soyeux. ■ — Long. 24. Larg. 8 mill. — Hab.*
les îles Salomon.
9. G, ELYTROGONUS. L'inscclc avec lequel nous établissons
ce genre est assez Voisin des Otiorhinchus dt des Sphœromus,
et c'est près de ce dernier genre qu'il faudra le placer. Voici
un abrégé de ses caractères essentiels.
Antennes assez courtes, robustes, avec le scapus à peine de
la longueur de la tête, insensiblement épaissi vers Textrémité;
les deux premiers articles du funicule allongés, égaux ; les
cinq suivàns grenus, à peine aussi longs que larges ; massue
ass€z courte, ovoïde, pointue au bout. Rostre court, épais sans
impression pour le séparer de la tête , aplati en-dessus , avec
les fossettes antenbaires larges , aboutissant aux yeux ; yeux
assez saillans , ronds. Corselet aplati en-dessus, à peine aussi
long que large. Elytres larges, ayant une forte carène humé-
raie qui produit un angle Irès-saillaht de chaque côté en avant ;
pattes fortes avec les cuisses peu renflées au milieu.
Elytrogonus griseus. Corps noir, presque entièrement cou-
vert d'écaillés grises très-serrées; rostre offrant une petite
carène longitudinale au milieu ; corcelet un peu rétréci en
avant, avec de petits porcs noirs produits par des tubercules
saillans dépourvus d'écaillés; élytres beaucoup plus larges que
le corselet , brusquement rétrécies et terminées un peu en
queue, avec une carène latérale très-anguleuse au tiers an lé-
TRAVAUx]lNÉDITS. ta'7
rieur, moins saillantes ensuite. Elles sont très-finement ponc-
tuées et offrent des séries longitudinales de petits tubercules
saillans et noirs, parce qu'ils sont dépourvus deà écailles grises
qui couvrent toute la surface. Dessous et pattes gris. —
Long. 8 112 à io.Larg.,4 àSmill.— Hab. Triton-Bày; Kbu-
velie-Guinée.
10. G. sPH^RORHiNus. Ce genre est très-voisin de celui que
nous avons établi (Voy, Coquille; zool.,tom. 2, 2*parl.,2*div.,
p. i2o) sous le nom de Psomeles ; mais il s'en éloigne par ses
antennes , qui offrent une massue terminale distincte , et par
son rostre terminé par un épaisîssement sphérique en-dessus.
Voici ses principaux caractères:
Antennes très-longues, assez grêles ; scapus beaucoup plus
long que la tête , très -peu épaissi vers l'extrémité. Les
deux premiers articles du funicule un peu plus longs que les
suivans ; massue terminale très-épaisse , ovoïde ; yeux assez
saillans, ronds ; rostre court, épais, caréné au milieu, en des-
sus, séparé de la tête par un sillon, comme dans les Sphœro'
mus, brusquement tronqué au bout^ ayant entre l'insertion
des antennes un renflement arrondi et saillant; antennes insé-
rées très-près et un peu en-dessus de l'extrémité du rostre, dans
deux fossettes peu limitées en arrière, se prolongeant en de-
vant et formant , quand on regarde le rostre de face, comme
deux petites narines crochues. Corselet oblong, ovoïde^ tron-
qué ; élytres allongées, cylindrico-ovoïdes ; pattes robustes, à
cuisses fortement renflées au milieu, etc.
Sphœrorhinus villosulus. Allongé , d'un noir terne ; tête et
corselet finement rugueux ; antennes brunes. Côtés du corse-
let garnis d'écaillés grises assez serrées. Élytres de la largueur
du corselet à leur bas? , très-peu élargies et arrondies au mi-
lieu, rétrécîes, un peu prolongées et arrondies en arrière, très-
finemcnt rugueuses , avec des stries de forts points enfonc^js.
Elles offrent quelques écailles grises sur les côtés , et sont cou-
vertes de poils grîs plus serrés et pins longs en arrière ; îe
dessous est d'un noir brun, ponctué avec les deux avant-der-
niers segmens de l'abdomen Irès-courls, à suture fortement
marquée et d'un brun rougeatre ; les pattes sont rougrâlrts
ia8 TRAVAUX INÉDITS.
et garnis . de poils gris. — Long, 6 lyi h 8. Larg. 2 à 2 H2
mil). — Hab. rîle Vavao.
1 1. G.Trigonops. Les insectes qui forment ce nouveau genre
ont de grands rapports avec le genre précédent, à cause de la
troncature antérieure de leur rostre et de l'élévation conique
placée à son extrémité supérieure ; mais ils s'en distinguent par
des antennes plus courtes , par la forme globuleuse de leur
corps et par leurs jeux tellement saillans, qu'ils forment deux
cônes assez aigus et dont la pointe est dirigée un peu en ar-
rière.
Antennes modérément longues, assez grêles; scapus assez
épais, fortement marqué dès sa naissance, non renflé vers son
extrémité ; funicule beaucoup plus mince , à articles obconi-
ques ; les deux premiers un peu plus longs , les cinq suivans
diminuant insensiblement en longueur et les derniers formant
une forte massue peu allongée et ovalaire. Rostre court, un
peu étranglé à sa base, séparé du front p«ir un sillon trans-
verse, tronqué obliquement en avant, avec une élévation co-
nique en-dessus, au sommet de la troncature. On voit de cha-
que côté de ce cône une large fossette située un peu en-dessus,
et à l'extrémité de laquelle est insérée l'antenne , ce qui les
rapproche, à leur naissance, en leur faisant prendre leur inser-
tion un peu en-dessus. Corselet et corps globuleux ; pattes assez
longues, à cuisses très-renflées vers l'extrémité.
Trigonops rugosus» Noir terne, lêteet corselet rugueux; cor-
selet aussi large que long, globuleux , tronqué en av^ant et en
arrière ; élytres beaucoup plus larges que le corselet, presque
aussi larges que longues , globuleuses, un peu atténuées en
queue en arrière, oflrant des séries longitudinales de forts tu-
bercules élevés, Irès-rapprochés et formant des espèces de côtes
entre lesquelles on remarque une série de plus petits tubercules ;
dessous du corps fortement ponctué.
Nous avons vu des individus entièrement semblables à celui
que nous décrivons , mais dont le disque des élytres est dé-
primé en-dessus. Il est probable que ce sont des mâles. —
Long. 6 i[2. Larg. 3 ip, mill. —Hab. les îles Salomon.
TRAVAUX INEDITS. 1 2C)
BrOT£ snr le nouveau geure Callipappus , dans l'ordre dos
llémlplères, formé avec un insecte que l'on peut considérer
comme une Dor/Ac^fa gigantesque , par M. Gdérin Méne-
VILLE.
M. Reiche ayant acquis dernièrement une magnifique collec-
tion provenant de Swan River, à la Nouvelle-Hollande, a
Lien voulu nous remettre quelques doubles parmi lesquels nous
avons distingué l'espèce qui fait le sujet de cette note. Nous
n'avions d'abord remarqué que les mâles, qui ressemblent toul-
à fait à des mâles de Dorthesia , sauf la taille : étant ornés
comme ces derniers d'un élégant faisceau de soies blanches et
raides à l'extrémité de l'abdomen; mais en examinant plus
attentivement la collection , nous avons été frappé de l'aspect
extraordinaire de plusieurs gros insectes aptères , longs de près
d'un pouce, ressemblant un peu à des larves de blattes, et re-
marquant qu'ils avaient des antennes courtes, des tarses termi-
nes par un seul article et un seul crochet et qu'on ne leur
voyait aucune apparence de bouche , nous avons bientôt reconnu
que c'étaient des femelles de gallinsecles et qu'elles avai'.nt les
plus grandes ressemblances avec les femelles de la Dorthesia de
notre pays.
Nous croyons que l'aoalogie nous permet de penser que ces
femelles appartiennent aux élégans mâles que nous avons
signalés, surtout quand nous observons que la coloration de
leurs pâtes et de diverses parties de leur corps est la même»
Ayant comparé ces insectes avec les Dorthesia, nous avons ce-
pendant reconnu des différences organiques assez importantes
pour nous autoriser à en former un genre distinct.
Callipappus. Antennes du mâle de 1 1 ? celles de la femelle,
de lo articles. Celles du mâle plus longues que le corps, grêles',
velues; celles de la femelle très-courtes, à articles épais et
ridés en travers. Tarses des deux sexes formés d'un seul ar-
ticle terminé par un seul crochet. Ailes du mâle offrant une
seule nervure transversale située au milieu de leur longueur;
femelles aptères.
On voit, par l'exposé de ces caraclères généraux-, que ce genre
Re^', z,)o/.,^ Avril 1841 • 9
l30 TRAVAUX INÉDITS,
est très-distinct des Dorthesia-^ car, dans ceux-ci, les antennes
du mâle n'ont que g articles et celles de la femelle 8. Dans le
mâle de U Dorthcsia^ la seule nervure transversale de l'aile
n'est pas située au milieu de sa longueur , elle est près de la
base , au quart antérieur.
Nous ne pousserons pas plus loin la comparaison de ces deux
genres, si voisins et cependant bien séparés par leurs caractères
essenliels.il est nécessaire, avant de décrire l'espèce, que
nous avertissions d'un doute qui nous reste relativement au
nombre d'articulations des antennes du mâle. Cbez les trois
individus que nous avons eus en notre possession , leur extré-
mité est desséchée, aplatie et tortillée par la dessiccation, et
ces tortillemens simulent autant d'articulations. Cependant,
après avoir ramolli convenablement une de ces antennes , nous
avons entrevu les vrais points d'articulation , mais nous n'avons
pu acquérir à ce sujet une entière certitude. Dans tous les cas ,
le nombre de i o articles bien évident aux antennes des femelles,
permet d'admettre que celles des mâles en ont au moins un
de plus , comme cela a lieu dans la Dorthesia characias.
Callipappus f^estwoodii. Mâle long de 6 millimètres , en-
vergure 20 millimètres. Corps d'un brun rougeâlre, plus foncé
sur le corselet, avec les articulations des divers segmens tbo-
raciques et abdominaux , celles des pâtes et des antennes d'un
rouge carmin. Antennes très -longues , minces ; ailes demi-
transparentes, d'un blanc laiteux avec la nervure costale et la
transversale rouges; pâtes assez grandes, ridées en travers;
abdomen terminé par un large faisceau de soies blanches, lui-
santes , très-fines et raides , dirigé en haut et presque deux fois
plus long que le corps.
Femelle longue de 25 et large de lo millimètres, d'un brun
très-foncé tirant en quelques endroits sur le rougeâtre , avec
les antennes et les pâtes rouges. Les segmens du thorax
et de l'abdomen sont peu distincts dans les individus qui ont
alleinl ce développement, mais on les voit mieux chez les jeunes
qui sont le tiers elle quart moins grands, plus arrondis, comme cela
se remarque chez les ji unes femelb s de Dorthesia. Nous n'avons
pu apercevoir le suçoir ou bec de ces femelles à cause de i'élat
TRAVAUX INÉDITS. l3l
de (lessicallon de nos échanlillons, mais leurs yeux sont très-
visibles, peu reliculës et peu saillans, ronds (i)et situés latéra-
lement en arrière de l'insertion des antennes ; dans quelques
individus nous avons Ojbscrvé des traces de matière blanche et
farineuse, mais jamais de, ces masses agglomérées con^u^e dans
les femelles de nos Dprthesies.
I^a coloration rouge des diverses parties du corps de ces fe-
melles et quelques faibles taches de cette couleur, qui semblent
provenir du suintement produit parla piqûre de l'épingle , nous
font penser qu'on pourrait peut-être on obtenir une matière
colorante , comme on en obtient de la cochenille et de diverses
autres espèces. Si nos prévisions se réalisaient, par suite d'ob-
servations faites dans le pays , cet insecte donnerait des résultats
immenses, comparativement à ceux qu'on obtient avec les
cochenilles exploitées jusqu'à présent ; car il est 4o ou 5o fois
plus grand. Espérons que les naturalistes qui voyageront dans
la Nouvelle-Hollande pourront nous éclairer à son sujet.
Nous avons donné à cet insecte remarquable le nom de notre
ami M. Wcslwood , l'un des plus sa vans entomologistes de
l'Angleterre. Nous pensons que c'est notre insecte qu'il a signalé
vaguement à la fin de la famille des Coccldœ (an introduction
to the modem classifications ofinsects, etc., vol. 2, p. 4^0) en
disant qu'il possède plusieurs mâles appartenant aux genrefe
Monophlebus et Dorthesia, dont les ailes ont à peu près un
pouce d'envergure , et une femelle gigantesque provenant de
la Nouvelle-Hollande, mais il ne décrit ni le mâle ni la femelle,
qu'il rapporte seulement au genre Dorthesia.
II. Ai^ALïSES P'QLVnAÇES NOUVEAUX.
aEISEir, ETC., VOYAGE dans la Régence d'Alger, pendant
les années i836 , 1837 ^'* i838, par M. Moritz Wagner ;
avec une addition d'histoire naturelle et un atlas de planches
gravées. 5 vol. in-8; atlas in-4. Leipsig, 1841.
Les deux premiers volumes de cet ouvrage sont consacrés
(1) Suivant M. Léon Dufour (rcch-Mchcs anat. et physiol. sur les
hémiptères, p. 401), pi. ix, f. 404), les yeux de la feuielle de Doyihe-
sia chavacias sont lissfs, non réticulés, saiilans, pblongs et QJici-
orines.
f32 ANALYSES D*OUVRAGFS NOUVEAUX.
à l'histoire du voyage et aux observations sur les moeurs des
habitans de rAlgéiie. Les obseivatious d'hisloire naturelle
forment le troisième volume. ]Nous nous liorneions à donnir
les litres des chapitres avec le nom de leurs auteurs.
Addition à la connaissance des Mammifères de l'Algérie,
par le Professeur Andréas }Vagner, de Munich.
Quelques notices sur les Mammifères recueillis par M. le
docteur Wagner en Algérie, par M. Hermann Nathusius ^ de
Hundisburg.
Remarques sur la présence et la'manière de vivre des mam-
mifères observés dans TAlgérie , par M. Moritz Wagner.
Remarques sur l'organisation anatomique du Macroscelides
Rozetif par le professeur Docteur Rudolph Wagner.
Remarques sur la distribution et la manière de vivre des
Oiseaux de Barbarie, par le docteur Maurice Wagner»
Remarques sur les Amphibies recueillis dans l'Algérie , par
le docteur Schlegel, de Leyde.
Sur les Insectes de l'Algérie , principalement sous le rapport
de leur distribution géographique , par M. le docteur Erichson,
de Berlin.
Sur les Lépidoptères de l'Algérie , surtout relativement à
leur distribution géographique , par le Docteur Moritz Wagner.
Arachnides et Myriapodes de la régence d'Alger, par le Con-
seiller Koch^ de Ratisbonne.
Distribution géographique des Mollusques européens, ter-
restres et fluviatiles, comparativement avec ceux de laVégeiice
d'Alger, par le professeur E. A. Rossmaessîer, de Tharand.
Remarques additionnelles sur les Mollusques terrestres de
l'Algérie , par M. le Docteur Moritz Wagner.
Additions à l'anatomie des Hélices , relativement surtout
aux espèces de l'Afrique septentrionale et de l'Europe méri-
dionale, par M. le Docteur M ichaè'l Erdl, de Munich.
Sur les Oniscides de la régence d'Alger, par M. J. F. Brandt ,
membre de l'académie de Saint-Pétersbourg.
Sur les Myriapodes observés dans la régence d'Alger, par
M. Brandt^ de Saint-Pétersbourg.
Additions sur les particularités physiques des peuples de
l'Algérie, par MM. Morilz tt Rudolph Wagner,
ANALYSES d'oUVEAGES NOUVEAUX. l33
Les 17 planches qui accompagnent ce volume représentent,
parmi les animaux supérieurs, \e Mus ùarbarus, Macrosce^
lides Rozeti et son anatomie ; une variété du Canis vulpes ,
les Felis caracal , et leopardus jeunes; une variété de la /^t-
i^erra genelta , VAmphiahœna IViegmanniL Les Insectes oc-
cupent trois planches, les Arachnides et les Myriapodes deux ,
les Mollusques et leurs anatoniies trois , et la figure des crânes
de quelques naturels de TAIgérie occupe les trois dernières
planches. Il y a en outre une belle carte de l'Algérie.
Nous reviendrons sur cet important ouvrage quand il nous
sera parvenu, car nous n'avons pu le parcourir qu'un instant.
Nous avons cependant remarqué quelques légères erreurs
dans la détermination des Insectes : nous les signalerons plus
tard, tout en rendant justice au talent avec lequel cette partie
de l'ouvrage est traitée. G. M.
THE TRANSACTIONS , etc. Transactions de la Société En-
tomologique de Londres. Vol. 2, part, 4', 1840, in-8"; fi-
gures.
Ce quatrième cahier , qui contient les principaux travaux
de la société pendant Tannée 1840 , termine le volume 2 de
cet intéressant recueil. Il renferme des mémoires des Ento-
mologistes les plus renommés de l'Angleterre et fait connaître
des faits très-curieux ou des^observations intéressantes. Voici
du reste , les titres des mémoires contenus dans ce fascicule.
1° Sur les caractères du Chigœ ou Jigger ^ par M. West-
wood.
Dans ce travail , le savant secrétaire de la Société Entorao-
logique passe en revue les connaissances que la science possède
sur la Chique [Pulex penetrans). Après avoir établi les diffé-
rences qui la distinguent du genre Pulex ^ il propose pour elle
un genre propre, sous le nom de Sarcopsylla^ et il fait connaître
deux espèces, S. penetrans et S. canis Dans une note placée à
la fin de ce mémoire , l'auteur mentionne le travail de Dugès
sur le genre Pulex , et celui que nous avons publié dans le
texte de notre iconographie du règne animal (dont nous avons
adressé un exemplaire à M. Weslwuod , il y a un an), et il
l34 ANALYSES d'ouvrages NODVEAUX.
avertit que nous avons proposé , dans ce travail, de former un
genre sous le nom de Dermatôphilus , pour le Pulex penetrans,
è** ÛeàcrTptioh d'un' ^éùt ci-ustilcé de l'île Maurieï; , par M
Robert l'empli Ion.
C'est lin geiire d'Artipliipodcs que l'auteur nomme Zeuxo \
l'espèce unique, Z. Westwoodiana , est figurée avec beaucoup
de détails à la pi. XVIil.
3*^ Noies relatives au nid de la Cteniza nidulans , par M.
Sells.
n à étudié les mœurs de celte espèce dans Ttle de la Ja-
maïque, et il donne une bonne figure de l'araignée et de s^oa
nid, pi. XIX.
/jo Sur quelques doutes relatifs à la nourriture des foui'mis
d*Europe et d'Asie , par le Rev. F. W. Hope.
5» Sur fa Caprification pratiquée sur les figues dans le sud
jde l'Europe et le levant , avec la description des insectes em-
ployés à cet usage , et observations sur VAgaon paradoxum
de Dalman. Par J. 0. Weslvrood.
M. Weslwood fait l'histoire des connaissances acquises rela-
tivement à la caprification ; il mentionne lès insectes signalés
par Hasselquîst comme produisant ce phénomène intéressant
{Cynips fidus , cariccè et sicomori. Lin.) , et il décrit et figure
les espéceé qu'il à reconnues avoir des habitudes analogues. Il
a eu ravântagè de \6\v dans la collection de Linnée le Cynips
sicomori^ et il le rapporte au genre Blastophaga de Grawen-
hofst , gëui*è ayant des aiîinités avec celui que Dalrtian nomme
Agaon. Il décrit encore un nouveau genre sous le nom de Sy-
tophagà {S. crassipes Westw.) et il donne, en appendice , une;
bcdine ddscrifjliondu Chatcis pyramidata de Fabricius, qui vit
dans le nid de la Cliartergus nidulans. Tous ces insectes , et
leurs parties caractéristiques, sont figurés à la pi. XX , avec
la perfection que M. Westwood apporte à ses dessins scienti-
fiques.
6o Description de deux nouveaux Coléoptères de la collection
de Sir Patrick Walkei'. Par M. G. R. Waterhouse.
C'est un superbe sous-genre voisin des Dorysthènes y que
M. Waterhouse nomme Baladeva ( B, TValkeri Wat.).
ANALÏ&E9 d'oOVRAGïS NOUVEAUX. l35
Celui-ci se distinguo des Doryslhenes parce qu'il u*a pas sous
le proslernum la forte (']iii)c qui caractérise ce dernier genre.
Ce l>el insecte est figuré à la pi. XXl , f. i.
M. Ilope ayant examiné notre manuscrit de l'Iconograpliic
du règne animal , dans lequel nous faisons connaîlre un autre
genre voisin de celui-ci et de son Dissostcrnus , genre que
nous nommons Lophosternus , nous a dit qu'il ferait un groupe
de ces diveis genres sous le nom de Prionides pectorales ^ dan»
son Cnleoplerists mannual. Puisque nous avons parlé de noire
genre Lophosternus y dont les caractères ne sont pas encore pu-
bliés, ajoutons qu'il diffère du genre D/j5orrernMJ de M. Hope,
parce que son sternum n'a pas de biJQfurcation antérieure, qu'il
est moins saillant, ne formant au milieu qu'une crête arrondie
et assez épaisse. Les articles de ses tarses sont beaucoup plus
longs avec le pénultième très-fortement bilobé , l'espèce unique,
est notre Z.. Buquetii. Cet insecte est de la taille du Dissorter^
nus PertUj d'un brun marron glabre et luisant; il vient de
Java.
Le second insecte décrit par M. Walerhouse est un nouveau
genre, ayant des affinités avec les Pcecllosoma^ Megaderus, etc.
Ce genre, qu'il nomme Callona , est composé d'une superbe
espèce (C tricolor, Water.), dont le corps a la forme d'ua
Callichroma. L'auteur lui donne, avec doute , Caraccas pouf
patrie. M. Hope nous informe qu'il regarde cet insecte, comme
formant une subdivision du genre Stenaspis de Serville.
70 Sur l'usage des antennes des insectes, par G. Newport.
C'est un grand mémoire dont il est impossible de donner
une idée en peu de mots. M. Hope nous a assurés qu'il le re>
gardait comme un excellent travail. Les entomologistes de-
vront l'étudier avec soin.
b*" Mémoire sur le genre Holoptdus, par M. Westwood.
Après des généraUtés^sur l'histoire du genre, il établit deux
sous-genres sous les noms à* Holoptilus et Ptilocnemus. Dans
le premier , il n'entre que V Holopt'dus ursus des auteurs.
Dans le second figurent trois espèces nouvelles de Van-Die-
men, Java et du Népaul. Ces différons insectes sont figurés
pi. XXU. f.6,7>8.
l36 ANALYSES d'oUVKAGES NOUVEAUX.
Oo Notice sur quelques particularités de la cornée des ^eux
de certains insectes, par M. Robert J. Ashton.
ic^ur les insectes et leurs larves trouvés accidentellement
dans le corps humain , par leRev. F. W. Hope.
Il a été question de cet intéressant travail dans le numéro
précédent.
Dans les procès-verbaux des séances , à la séance du 7 mai
i838 , M. Hope communique la liste des espèces dlnsectes
chez lesquelles on a observé des vers intestinaux parasites, du
genre Filaria et de quelques autres. 11 a fait connaître les per-
sonnes qui ont fait ces diverses observations et les ouvrages
dans lesquels elles sont consignées. Les Insectes mentionnés
par M. Hope appartiennent aux divers ordres : Ainsi il est
question de 18 Coléoptères , 2 Orthoptères ^ i Névroptère,
2 Hémiptères^ 1 Hj-ménoptères , i Diptère et 1 3 Lépidoptères.
M. Hope publiera ce travail plus tard, G.-M.
I.IBELl.ULinrjE EUROP^JE descriptœ ac depictœ a Tous-
saint DE Charpentier. Cum tabulis xlviii coloratis (in-4°^
.^Lipsiae, i84o. Paris, Baillière. Prix 72 fr.)
Ce grand et bel ouvrage, écrit en latin , forme un volume
in-4®j accompagné de 48 planches gravées sur pierre, et dont
46 sont coloriées. L'auteur a partagé les Libellulines en trois
genres, et 17 sous-genres ainsi qu'il suit : A. Libelluidum ;
1 . Epitheca, 2. Libetlula, 3. Biplax^ 4- Chhrosoma ; B. jEsch-
NiDUM : I. Cfrtosoma, 2. ^schna^ 3. Thecaphora^ 4* Dias-
tatoma ; C. Agrionidum ; 1. Epallage ^ 2. Callopteryx ,
3, Ànapetesj 4» Sfmpicna, 5. Pfrrhosoma, 6. Erythromma,
7. Ischnura, 8. yigrion, g. Platycnemis,
Après avoir exposé les caractères de ces genres, l'auteur éta-
blit la liste des soixante espèces qu'ils renferment , et il com-
mence à étudier d'une manière générale les diverses parties de
ces insectes. Après cette étude, qui occupe beaucoup d'espace,
et qui nous a semblé faite avec un grand soin, M. de Char-
pentier arrive à la description des espèces. Ces descriptions sont
étendues et souvent terminées par des notes sur la synonymie ;
celle-ci est exposée à la suite des phrases diagnostiques , mais
SOCIÉTÉS SAVANTES. 1^
nous ne voyons fijçurer nulle part le nom de M. de Sélys Long-
champs. M. de Charpentier n'aurait-il eu connaissance de son
ouvrage qu'après l'impression de ce livre?
Les planches sont très belles, et toutes les espèces sont gros-
sies, ce qui ét^it superflu pour les grandes iËschnes et Libel-
lules; ce grossissement leur donne même un aspect assez étrange
auquel l'œil s'accoutume difficilement. (G. M.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADEMIE DES SCIENCES.
Séance du 5 «m/ 1 841. — On lit à la fin du compte-rendu
de celle séance , Verrata dont nous donnons ici une copie :
« Dans le compte rendu de la séance du l5 mars, on a omis,
à l'iniprcssion, le paragraphe suivant :
« L'Académie, sur la demande de la section de minéralogie,
a décidé qu'il serait écrit à M. le ministre de la marine à l'efifet
d'obtenir pour M. Le Gcillou , chirurgien-major de la Zélée,
une permission de prolonger son séjour à Paris le temps néces-
saire pour qu'il pût donner aux membres de la commission
chargée du rapport sur les résultats scientifiques du voyage de
V Astrolabe v:i la Zélée, les reuseigneraens relatifs au gisement
des minéraux et des roches qu*il a collectés dans le cours de
l'expédition. »
Nous féllcilons l'Académie d'avoir donné à M. Le Guillou
l'occasion de rester à Paris, car si sa présence y est indispen-
sable pour la géologie, elle ne l'est pas moins pour la coordi-
nation de ses collections zoologiques et botaniques, faites aussi
avec un grand soin et appuyées de nombreuses et excellentes
noies. La publication des objets neufs qu'il a recueillis pendant
la campagne ne sera pas un des résultats les moins importans
de l'expédition dont il a fait partie.
Séance du 11 airil, — ■ M. Dutrochet lit un rapport sur un
travail de M. Manuel Garcia , intitulé : Mémoire sur la voix
humaine. Les conclusions favorables de ce rapport sont
adoptées,
SéatiCe du ly avril, — M, Léon Dufouk envoie un mémoire
l38 SOCléxÉS SAVANTES.
inlitulc : Etudes anafpmiqnes et physiologiques sur une moU"
chcy dans le but d'éclairer ^histoire des métamorphoses de la
prétendue circulation des insectes. Ce travail est renvoyé à
l'examen de MM. Audouin et Milne Edwards. Voici ce que
Ton trouve dans les comptes-rendus au sujet du mémoire
en question :
La mouche qui a servi aux dissections de l'auleur est l'espèce
nonrimée Sarcophaga hœmorrhoïdalis par les entomologistes
modernes ; c'est par centaines qu'il a disséqué ces insectes à
diverses époques de développement, c'est-à-dire sous les trois
formes de larve , de chrj-salide et d'insecte parfait.
M. Léon Dufour étudie, dans des chapitres séparés, d'a-
bord les conformations extérieures, puis l'organisation inté-
rieure ou les principaux appareils de la vie , d'abord dans la
larve j puis dans la nymphe, et enfin dans Vinsecte ailé.
Voici les conclusions auxquelles l'ont conduit ses recherches
sur le vaisseau dorsal de l'insecte dont il s'agit :
« 1* Ce vaisseau se fixe, d'une part, au bourrelet du ven-
tricule chjlifique , et de l'autre à Textrémité postérieure du
tégument dorsal, sans aucune issue à ses deux bouts.
2° Entre ces deux insertions , le vaisseau dorsal est simple,
par conséquent sans aucun liquide.
3« Enfin, il n'a jamais offert à mes investigations micros-
copiques , dit M. Léon Dufour , le moindre mouvement ap-
préciable, ni général ni fibrilaire ou moléculaire , soit dans la
mouche et la larve, qui jouissent d'une contractilité énergique,
soit, à plus forte raison, dans la nymphe, dont tout l'organisme
semble frappée d'insensibilité. »
Séance du 26 avril i%^\, — M. Coste lit un mémoire fort
intéressant sur le contenu de la vésicule du germe, étudié dans
toutes les classes de la série animale, et sur la fonction que ce
contenu est destiné à remplir dans l'acte de la génération.
Les opinions, à ce sujet, après avoir subi des modifications et
des variations nombreuses, se sont pour ainsi dire résumées en
dettx systèmes principaux : celui de l'évolution et celui de
l'épigénèse. Dans le premier de ces systèmes l'individu préexis.
tcrail déjà tout formé dans l'œuf, avant la conception, et dans
MÉLANGES ET NOUVELLES. '^9
Tautre l'animal serait engendré partie par partie cle la réunion
de différentes molécules qui s'assemblent en vertu de certains
rapports. Or, l'opinion que M. Coste soutient dans son mé-
moire, et qu'il déduit logiquement des faits nombreux qui lui
ont été fournis par l'observation microscopique de la vésicule
germinative et de la cicatricule, avant et après la fécondation,
est à peu de chose près celle des épigénésistes. Il arrive donc à
des conséquences générales tout-à-fait opposées à celles aux-
quelles conduisaient ,les observations de M. Wagner sur le
même sujet.
Après la lecture de ce mémoire, M. Coste présente le com-
mencement d'un travail général sur l'organisation et l'histoire
naturelle des animaux inférieurs, et en particulier des polype*
fluviatiles. Ce travail devant être complété, nous n'en parlerons
qu'à l'époque où l'ensemble en sera présenté. Nous pouvons
toutefois dire que les planches que nous avons vues annoncent
un travail fort supérieur à ce que nous connaissons jusqu à
présent sur le même sujet.
ÀfÉLAXGES ET KiOUVÊLLES.
I
M. de La. Faesnâye nous adresse la lettre suivante :
Monsieur, dans le dernier numéro de la Re\>ue zoologique i
M. Héréiieu, dans son intéressante notice sur une variété noire
de notre Lièvre (Lcy^a* timidus) a rappelé un article de moi sur
une vafiélé noire du Busard Montagu inséré en i83^ dans le
Journal l'Echo du monde savant.
J'y annonçais efTeclivenient qu'à cette époque un ornitho-
logiste de mes amis m'avait appris que, dans cette espèce, la
variété noire n'était nullement rare et que dans le canton qu'il
habitait, à trois lieues de Falaise , il se faisait chaque année,
dans ses champs d'ajonc marin, un certain nombre de nids de
cette espèce dans lesquels il se trouvait souvent quelques petits
à plumage noir au milieu de ceux à plumage ordinaire brun
et roux. Il en avait élevé un et au bout d'un an, en muant, sa
(èinte était devenue encore plus foncée. Il avait reconnu que.
l4o MELANGES ET NOUVELLES.
parmi les vieux, il s'en trouvait toujours aussi de noirs, mâles
et femelles qui s'accouplaient indistinctement entre eux ou avec
des individus à plumage ordinaire; ce dernier cas étant toute-
fois le plus fréquent, Etonné de cette particularité fort ex-
traordinaire , je le priai de m'en recueillir quelques -un^
au printemps suivant , et moi-même je fis chercher des
nichées de busards dans nos environs. On m'en apporta bientôt
une, composée seulement de deux individus dont l'extrémité
des plumes sortant des tuyaux était effectivement noire , je
m'attendais bien, dès que ces plumes se développeraient davan-
tage, à les voir, suivant l'usage, prendre une couleur rousse sur
toute la partie inférieure du corps, mais par un hasard des
plus singuliers et qui prouve le peu de rareté des individus
atteints d« mélanisme dans cette espèce , ces deux jeunes oi-
seaux, les premiers que j'élevais, se trouvèrent dans ce cas, et,
à ma grande satisfaction, tous deux se revêtirent d'un plumage
uniformément noir-brun, sans tâche. Un des deux mourut au
bout d'un mois ; l'autre a vécu plus d'un an, et la mue n'a rien
changé à sa coloration. J'ai eu dans ma collection jusqu'à quatre
individus mâles et femelles de cette variété , tous tués
adultes et ajant leurs nids. Chez les femelles, la nuance est un
peu moins foncée que chez les mâles, elles ont une légère indi-
cation de mèches d'un brun un peu plus clair sur l'abdomen ; et
les ailes et la queue sont aussi traversées de bandes plus claires.
J'en appelle maintenant à tous les ornithologistes et même
aux zoologistes ; d'abord on ne peut avoir une preuve plus
positive de l'inexactitude de ce que l'on avait cru et écrit, que
le'mélanisme était comme l'albinisme une sorte de dégénéra-
tion, mais se rencontrant plus rarement que lui ; ensuite com-
ment expliquer ce fait des plus extraordinaires et dont peut-
être il n'y a pas un second exemple dans toute la série ornilho-
logique, que chaque année un certain nombre d'oiseaux sau-
vages, de la même espèce , présentent entre eux des individus
noirs mâles et femelles, qui s'accouplent indifféremment en-
semble sans égard à la diversité de plumage, et qui produisent
ainsi dans l'état de liberté des petits , tantôt à plumage ordi-
naire, tantôt noirs, ces derniers conservant toute leur vie celte
MÉLàNGBS ET NOUVELLES. l4>
couleur anormale et perpétuant comme leurs parens, les années
suivantes , c< lie variélé noire, mais toujours en moins grand
nombre que ceux à couleur normale. C'est un cas peut-être
uuique en histoire naturelle ; je le dénonce donc ici de nou-
veau, comme méritant bien d'attirer Taltention des physiolo-
gistes et des sa vans. J'ai un brouvreuil mâle en cage qui est
presque entièrement noir, sauf quelques plumes de la poitrine
et du ventre encore rougcâtres. La première année il était gris
et rouge, comme ils le sont tous , mais à un an il est devenu
noir, il était nourri presque uniquement de chenevis. Depuis
trois mois je ne lui donne que du millet pour essayer si ce
changement de nourriture n'aura point quelque influence sur
sa couleur, qui redeviendrait peut-être ce qu'elle élait dans le
principe, si elle élait due à quelque qualité particulière du che-
nevis.
SUR DES MÉTIS provenus d'une Oie de Guinée et d'une Oie
à crai^ate. Par M. de La Fresnaye.
Il y a sept à huit ans que j'achetai à Paris un couple d^Oies
de Gambie {Anas gambensis) et un maie d'oie de Guinée {Anas
cygnoïdes), les premiers m'ont fourni le sujet d'une notice
insérée, il y a déjà plusieurs années, dans \e Magasin de zoologie,
et dans laquelle j'annonçais que, d'après les formes de ces oiseaux
et leurs allures, ils ne pouvaient figurer naturellement dans
le genre Cygne oxx Cuvier les plaçait, mais que réunies à VA-
nas semi-palmaius de la Nouvelle-HoUande et quelques autres,
ils devaient former un groupe particulier d^ Anatidées marcheurs
et échassiers ou Anatigralles. Le mâle d'oie de Guinée qui
avait pris en afl'cction ses deux compagnons de voyage , n'a
cessé, pendant cinq ou six ans, de les accompagner du matin
au soir, les protégeant et s'élançant même sur les personnes
qui en approchaient. Ce sentiment d'adoption semblait l'avoir
absorbé tout entier et avoir éteint chez lui loule autre sensation,
car j'avais une oie à cravate femelle , qui chaque année pon-
dait et couvait des œufs clairs faute de mâle, et il ne manifes-
tait néanmoins aucune envie de s'accoupler avec elle. Cepen-
dant enfin, l'année dernière, celte union a eu lieu, et dès-lois
1^2, MÉLANGES ET NOUVELLES.
les deux oies de Gambie ont été laissées sur leur compte. La
femelle de l'oie à cravate comme celles de toutes les espèces
à^anatidées chez lesquelles le mâle ne couve point , est dans
l'usage de s'arracher assez de duvet de dessous le ventre pour
en former une sorte de matelas dont elle recouvre soigneuse-
ment ses œufs, chaque fois que la faim ou la fatigue la con»
traignent de s'en éloigner quelques instant. Chez plusieurs es-
pèces et probablement celles auxquelles il faut plus de temps
pour trouver leur nourriture , chez l'oie canard musquée par
exemple , ce matelas à jusqu'à six et huit pouces de hauteur,
et ses œufs]sonl comme enfouis sous cette épaisse couverture d'é'-
dredon. Au moment de l'éclosion des métis, je fus témoin d'un
fait qui prouve que chez l'oie de Guinée le mâle , q^uojque ne
couvant pas, n'en a pas moins déjà pour ses œufs l'attachement
et la sollicitude delà couveuse.
Je me trouvais à peu de distance du nid lorsque les petits
éclos déjà depuis un ou deux jours et sortant leur col, puis
leur corps entier de dessous l'aile maternelle, celle-ci se décida
à se lever enfin et à gagner le bord de l'eau , me laissant voir
seulement trois petits éclos et quatre qeufs entiers sur sept
qu'elle avait couvés. Le mâle qui dans ce moment se tenait en
sentinelle près du nid, considérant avec étonnement ce qui
venait de se passer, restait le cou tendu vers le nid et à mon
grand étonnement ne suivait point sa femelle et sa jeune nichée,
lorsque tout-à-coup je le vis recueillir soigneusement les débris
du matelas épars autour du nid , ce qu'il n'avait jamais fait
pendant toute l'incubation de la femelle , les placer avec pré^
caution sur les quatre œufs restans et n'aller retrouver celle-ci
que lorsqu'il les eut suffisament couverts ; ces quatre œufs
étaient clairs comme je m'en suis assuré, et peut-être parce que
le mâle est déjà vieux. Ces trois métis sont venus très-beaux;
ils sont plus forts que la femelle et au moins autant que le
mâle, et sont plus élevés sur pâtes que lui. Dans la coloration
de leur plumage ils tiennent singulièrement de la femelle, les
nuanci s en sont seulement moins prononcées et moins tran-
chées ; ainsi les joues sont d'un blanc moins pur, le col moins
noir et se dégradant insensiblement au grisâtre de la poitrine,
MÉLANGES ET NOUVELLES. l43
et il y a en outre quelques irrégularités et quelques différences de
coloration entre eux, qui annoncent leur origine mélangée. Ils
tiennent du père pour la grosseur en général , pour celle du
cou et pour les cris. Ils ont le bec noir comme lui et la mère
et les pâtes jaunes comme lui. Ce sont en tout de beaux oi-
seaux, très-dociles comme le père, et que je vais lâcher de pro-
pager. Déjà les parens se sont couplés de nouveau , et parm*
les jeunes où se trouvaient deux mâles et une femelle, un se»-
cond ménage vient aussi de se former, et je ne doute pas que
ces métis ne soient productifs comme leurs parens.
M. Simon, naturaliste et professeur de Taxidermie, rue de
Tournon, n° 5, a été admis à déposer à l'Académie des sciences,
une caisse cachetée, contenant des objets relatifs à une nou-
▼eMe méthode de préparations des oiseaux (compte-rendu de
la séance du 5 avril 1841, p. 616) , et l'Académie de l'indus-
trie française, dont il est membre, lui a accordé une médaille
d'argent pour sa nouvelle méthode et les nombreux perfec-
tionnements qu'il a introduits dans l'art de la Taxidermie.
M. Simon nous prie d'annoncer que c'est par malveillance que
l'on a fait courir le bruit qu'il n'habitait plus la rue de Tour-
non et qu'il ne faisait plusses cours 4« Taxidermie; M. Simon
n'a jamais quitté son domicile et il y continue, trois fois par
semaine, ses cours pour la préparation des objets d'histoire na-
turelle.
Le défaut d'espace nous force de retarder, jusqu'au numéro
prochain, la publication d'une note intéressante de M. le doc-
teur Emmanuel Rousseau, note qui a pour titre : Observations
critiques 8ur V appendice vermiforme ou cœcal.
Avis. Les matériaux qui nous sont offerts pour la Reçue ZoO'
logique deviennent de jour en jour plus nombreux et plus im-
porlans ; mais comme nous ne pouvons encore donner que
deux feuilles par mois, nous sommes obligés de refuser des tra-
vaux d'un grand intérêt. Quelques membres delà Société nous
l44 MELANGES ET NOUVELLFS.
ont proposé d'enlrer clans les fiais d'impression do leurs mé-
moires, quand ils nécessiteront un supplément aux deux
feuilles ordinaires du numéro; et M. Hope, l'un des plus cé-
lèbres entomologistes de TAngleterre, a mis celte idée à exé-
tution en faisant les frais de son travail sur les Erotyles
(pag. 109 à 120).
Dorénavant les membres de la société auront la faculté de
faire paraître dans la Revue des articles aussi étendus qu'il
leur plaira. Les frais qu'ils devront rembourser au directeur
sont ainsi fixés :
Composition et tirage, pour une feuille (16 pages), 4o fi"»
pour une demi-feuille ( 8 pages), 20 fr.
pour un quart de feuille ( 4 P^g^s), 12 fr.
Les frais de papier, des corrections simples (i) et de mise
en pages pour le tirage à part de l'auteur, seront faits par
le directeur de la Re^ue Zoologique, qui remettra à l'auteur
cent exemplaires de sa notice.
Il est bien entendu que les pages non remplies sont comptées
comme pleines, suivant l'habitude des imprimeurs (plus de
quatre pages constituent une demi-feuille; plus de huit pages,
Irois-quarls de feuille; plus de 12 pages, une feuille).
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
223. M. E. Carreno, membre de diverses sociétés savantes, à Ma
drid. Présenté par M. Guérin Méneville,
(i) Nous ne considérons comme corrections simples que celles qui
résiiUenl des fautes typographiques , et non les remaniemens qu'en-
traînent des changemens dans le texte et qui, vu la dépense extraor-
dinaire qu'ils occasionent, devront rester à la charge de l'aulenr.
•nv' fl\.
MAI 1S41
I. TRAVAUX IN1':D1TS.
NOTE sur deux Oiseaux nouveaux du Musée de Marseille;
par le Prince Charles- Lucien Bonaparte.
La rapidité de mon voyage de Rome à Londres ne m'a pas
empêché de donner quelques instans au Muséum de Marseille,
toujours en voie de progrès, grâce aux bons soins de son di-
recteur, M. Barthélémy de la Pommeraye , qui parviendra
hienlôt , pour peu qu'il soit secondé , à rendre cet éla-
bli>sement Tun des plus complets d'Europe. Parmi les nom-
breux objets qui mériteraient une analyse détaillée , j'ai
distingué une foule d'espèces nouvt lies dont la publication
n'est encore différée que par la crainte peut-être exagérée
d'augmenter le chaos des espèces nominales dont la nomencîa-
lure se surcharge tous les jours davantage. Parmi elles, deux
jolies espèces de passereaux attirèrent particulièrement mou
attention , parce qu'elles appartiennent à deux petits groupes
européens fort bien circonscrits , ( t qu'elles repré^entent en
outre, dans le nord de l'Afrique, leurs congénères de France et
d'Italie. M. Barthélémy m'a autorisé à en publier à l'avance
la description, qui paraîtra plus détaillée et accompagnée de
figures dans un Ci»hier d'illustrations zoologiques qu'il s'apprête
à publier, et qui contiendra spécialement une notice physiolo-
gique sur le Chimpanzé. On y trou\era aussi une Monographie
des Vautours, au nombre de quatre espèces, qui visitent annuel-
lement, suivant les observations auxquelles s'est livré M, Bar-
thélémy, les solitudes de la Thrace et les sommets élevés de la
chiûnedcs Alpines. L'histoire desmignitionsdeces Vautours sera
ainsi établie, puisqu'on possède déjà le P^ultur auricularis, tué
en Provence et deux exemplaires identiques dont l'un provient
<le l'Ab^ssinic et l'autre des montagnes de la Syrie. Le carac-
tère essentiel qui distingue Voricoii d'avec Varrian^ est, san»
contredit, la longueur du doigt interne chez le premier, qui
surpasse beaucoup la longueur relative"du même doigt chez le
second.
Rev. Zooi. Mai 1841. 10
t4($ TRAYAUZ IKÊBITS.
Eolannonçant ces intéressans travaux de M.'Barlbélemy^
je saisis cette occasion de le présenter comme membre de la
Société CuviériennCf à laquelle ses communications ne pourront
manquer d'être utiles.
Voici les deux espèces que M. Barthélémy m'a engagé à
décrire dès à présent :
1. Parus ultramarinus, — Cœruîeus, subtus flavus :pileo,
luto , loris^ gutture , abdomineque medio, rùgro-cyaneis :
fronte, genis et corona ex'Ui alba : caudâ brevi iruncatâ.
Celte jolie espèce, qui habite la régence de Tunis, vers la
limite tripolitaine , et notamment à Sfax^ ressemble complète-
ment, pour la taille et pour la forme, au Parus cœrulçuSf L., et
notamment par la brièveté de sa queue, qui n'est nullement
allongée ni étagée comme dans le Parus cyaneus de Sibérie.
Elle n'en diffère réellement que par le bleu foncé de sa tête ,
dont les plumes sont plus serrées , et par le bleu clair de son
dos, cette partie étant verte dans la Mésange bleue commune.
La Mésange bleue de Sibérie , outre sa queue longue et cunéi-
forme, se distingue au premier coup d'œil de l'une et de l'autre
par le blanc qui se rencontre sur le sommet de la tête, et règne
sur les parties inférieures que ses congénères ont jaunes.
2 . Fringilla spodiogenjrs * — Capite genisque plumbeis , fronte
nigra^ macula siiperciliari alba; dorseo virescente : subtus
palllde vinacea: remigibus secundariis f rectricibusque late-
fHUbusutrinque quatuor fer e omnino albis.
.,|r Des mêmes localités que la précédente, celte espèce appar-
tient au genre F/*w^t/ia dans le sens plus restreint que nous
lui avons assigné. Sa taille est plus forte d'un huitième que le
Pinson commun, dont elle diffère principalement par l'absence
de roux sur les joues et sur le dos, et parce qu'elle porle
beaucoup plus de blanc sur les ailes et sur la queue. 11 est cu-
rieux de remarquer que les trois espèces normales de pinson
peuvent se distinguer par la couleur des joues. Ainsi , comme
l'espèce dont nous parlons est le Pinson avx joues grises ou
plombées^ le Pinson commun pourrait s'appeler \e Pinson aux
joues rot/gsrs, et le Pinson d'Ardenncs, le Pinson avx joues
noires. Il est à remarquer aussi que ce dcinier n'a de blanc
«ju'à la plume extéuture de la queue, tandis que le commun
TRAVAUX INEDITS. l/^*]
a les'deux pennes 'extérieures blanches , et celte nouvelle es-
pèce, les quatre de chaque côté, c'est-à-dire toutes, à Texcep-
tioD des quatre du milieu.
DESC&ZFTION de quelques nouvelles espèces de NÉRiTEf
vivantes, par M. C. A. Récldz. (Suite).
10. N. Rumphii, — Testa ovato-subglobosa , transversim
tenue sulcata , longiludinaliter tenue slriata, posterius obsolète
cancellata; maculis, fasciis seu flammulis picta; labio piano,
basi vix rugoso et denticulato; labro intus lenuissirae stria to.
Var. 'a). Labio sanguineo, labro intus croceo.
Neritapolita Oceani australis, Cheinnitz conch. 5. p. 3a 1 1.
193. f. 201 3. 201 4 T. transversim subtilissime striata, nili-
dissime fasciata , labio exteriore intus striato et croceo, labio
interiore denticulato et sanguineo. — Ibid. iig. 2010 bona.
Var. b), Semiglobosa, tenue cancellata^ nigro violacescente,
seu viridulo aut nigro bifasciata.
Rumph, mus. t. 22 f. 7— Petiver, amb. t. u f . aS.
Non Nerita bifasciata. Gmelin. ." /
Hab. Amboine (Rumphius). La Nouvelle-Hollande, au |K)rt
du roi Georges (Q. et G.) l'île Maria et les îles St- Pierre et St-
François.
Cette Nérite mérite d'être distinguée de la Ner. polie, dont
elle a un opercule semblable, (lisse avec une bandelette striée
transversalement au côté antérieur). Elle diffère de celle-ci
par ses sillons transverses bien espacés^ coupées par des striées
longitudinales qui forment, au côté postérieur, un treillis
bien marqué; par sa columelle fortement comprimée et plane
dans toute son étendue et par sa marge finement denticulée.
La coloration de sa gorge est un caractère trop inconstant pour
s'y arrêter, on l'observe quelquefois sur les Nérites polie, de
d'Orbigny et ridée.
Largeur 27 à 3o millim. — Longeur 18 à ig millimètres.
\i. N. Forskcelii, — Testa semi-globosa, rudi, transversim
obsolète sulcata, cornea; spira exscrtiuscula, subacula; labio
plano-concavo, laevissimo, margine dentibus quaterais obso-
^etis*, labro intus striato.
l48 TRAVAUX INÉDITS.
Nerita cornea, Forskael, verni, p. 128.
Hab. Ln mer rouge (Forskatl et M. Delabordc''; édnle. Les
arabes la nomment Lysseiq. CetteWérite a, comme la N. radia-
tUy le port extérieur de la Nerila sulcaia variété à colunuelle
plane et lisse, mais ce n*est pas la même coquille. L'ouverture
de la Nérite cornée de Forskael n'est pas grimaçante, sa colu-
melle est un peu concave; les quatre dents de la marge du
Jabresont absolètes et le labre n'est pas denté, mais ridé; enfin,
la surface extérieure, loin d'être sillonnée de côtes, n'est que
finement striée.
12. N. palula.'^ Testa ovato-subglobosa, anterius dilatata,
tenui , transversim striala ; striis angustis granosis, grîsea ,
albo, nigro, et ravido v.iriegata seu fascinta ; spira brevissîma
obtusa; apice flavescentc;apertura palula, dilute aurantia; labio
lato, subconcavo, nigro maculato, granulato, niargine arcuato,
subedentulo; labro dilatato, intus striato, edentulo.
Junior. Semiglobosa; costulis absolete tuberculatis ; labio
angusto dilute carneo seu albo, marginedenliculato, non exca-
vato; labro extus crenato intus striato.
Var. a). Alba, maenlis nigris et flavis trifasciata.
Var. h] Alba, flammis cinereo nigrcscenlibus undatis angu-
lalisquepicta.
Var. c). grisea, mnculis nigrcscenlibus varia.
Var. d), Luleo-rufescente, puncfis nigris subtriseriatisornata.
Var. e). Omnino grisea.
Hab
Les jeunes individus diffèrent assez du type par leur forme
semiglobuleuse , leur spire plus eufoncée et les autres carac-
tères que nous avons décrits, pour pouvoir en faire une espèce
distincte, si l'on ne trouvait d'ailleurs assez de passages insensi-
bles pour opérer leur réunion. Ces jeunes coquilles ont quelque
ressemblance avec h\ Nerila Stella (\eC\icmm\z\ mais la ténui-
té de leur test, la forme des costules, les sillons peu profonds et
assez larges, l'absence des dents à la partie interne du labre,
la coloration externe de cette Nérite et les petites dénis irré-
gulières de son plan columellaire la séparent uellemenl de Tes-
TRAVAUX INÉDITS. l49
pèce de Chemni'lz. Quant au type, je ne connais aucune Nérile
qui s*en rapproche.
L'opercule du type et de» jeunes est le même , brunâtre,
finement granuleux en dessus, jaune roussâtre en dessous,
iinueux postérieurement, avec une dent arquée, large, treillisée
à la surface, finement crénelée au sommet et là presque coupée
carrément. Cette dent placée un peu au-dessous du milieu de
la partie postérieure de l'opercule en avoisine une autre posée
sur le sommet, obh'tiérée, non saillante, peu convexe et mar-
quée de stries circulaires, à la place où le muscle s'attache à
cette partie de la coquille.
Type. Largeur 22 mill. Longueur 14 mill.
Jeunes. Largeur 12 à i3 mill. Longeur 12 à i3 mill.
i3. N. Dombeyi. — Testa parvula, ovato-globosa, anterius
dilatata, dilute olivacea, transversim striata et maculis nigris
subtrifasciata, interdum unicolore; labio coarctato, piano pos-
terius rugosiusculo , uiedio granuloso, tnargine in raedio vix
arcuato et subcdentulo; labro diiatato inlus albo, vix strialo,
ad basin labii angnlo calloso nolato.
Hab. Bombay, d'où elle a été rapportée par M. de Dombey .
L'opercule de cette Nérite est plane en dessus, brun, finement
granuleux. La face inférieure présente une dent placée un peu
au-dessous du sommet de l'opercule; elle est allongée, arquée,
lisse et tronquée; au-dessus de celle-ci en est une seconde
oblitérée, sculptée de stries circulaires très fines, et qui est
la place où le muscle s'attache à Topercule.
Cette Nérite n'a quelques rapports qu'avec le Ner» hjrero^
glyphica de Chemnilz, dont elle diffère par son ouverture et
ses stries constantes à la surface de son test, toujours plus pe-.
tiles, jamais luisantes et surtout par les caractères de son oper-
cule. On sait que celui de la Ner. liiterala (Gmelin) ressemble
parfaitement à l'opercule de la Ner,polUa.
14. N. radiala. — Testa globoso-acuta, sub epidermide
lutescente albida, nigro late radinta, transversim sulcata; spira
brevi, exsertiuscula, lutea, acuta; apertura alba, in fundo
lulea; labio piano, coucavo, laevi, margine dentibus 3 incqua-
ï5o ^TRAVAUX INÉDITS.
libus^ labro acuto, integro, intus calloso, obsolète sulcatOy
siiperne unidentato.
Var. a). T. purpureo undulata; labio rugosîusculo.
Hab Je Tai achetée avec des Nérites noires et très-noirô
(Ner» atrata et nigerrima).
La Nérite rayonnée n'a des rapports pour l'extérieur qu'avec
la Nérite versicolore et la N, plissée. Elle diffère de l'une et de
l'autre par son ouverture non grimaçante, sa columelle plane,
non ridée et l'inégalité des dents de la marge; en effet, la pre-
mière est plane, large et tronquée, la deuxième plus petite et
subaiguë; la troisième obsolète et pointue^ tandis quelles sont
presque d'égale dimension et toutes tronquées dans les espèces
auxquelles nous la comparons. Elle n'a jamais la marge du
labre zonée de jaune à l'intérieur ni les sillons aussi espacés
que la variété de la Nérite plissée à columelle plane et lisse;
ses côtes sont plus étroites et ses sillons non aussi larges ni
aussi profonds; son opercule est d'un jaune rosé finement gra-
nuleux en dessus; le dessous est jaune brunâtre , sineux pos-
térieurement, avec une dent saillante, relevée, jaune, striée et
tronqué au sommet. Largeur 23 mill. Lon^eur 20 mill.
La figure a3 de latab. 65 de MM. Quoy et Gaym. Voy.
aslr., représente assez bien le dessin extérieur de notre es-
pèce; mais est différente par ses caractères.
La Var. a), est du cabinet de M. Petit de la Saussaye.
* l5. N, Argus, — Testa parva , semiglobosa, transversîm
tenue striata , subepidermide rufescenti nigra , punctis croceis
perspries longitudinales obliquas pnlchre picta ; anfracluiufimo
siipprne snboblique dcprosso ; apice retnso ; aperlura obovata ,
albido-viriflrsceiite; bibio basi bidonlicnlalo , supra ru^oso et
granoso; labro inlus sulcalo , superne bidentato , basi tffun-
deiite.
Hab. Rio Janeiro; celle-ci provient encore des découverte^
de M. Ha net Cléry.
Jolie petie Nérife dont on ne découvre les taches qu'en in-
terposant sa partie antérieure entre l'œil et la lumière. Dans
cette position, elles se montrent transparentes, orangées et
safranées, disposées par séries longitudinales écartées (les points
TRAVAUX INéDITS. l5l
rapprochas) et obliquant fortement du côté postërîeur de la
spire au côté anlérieur. La spire est représentée par un demi-
tour verdâtre et très-obtus. L'ouverture est d'un blanc légère-
ment lavé de verdâtre avec une toute légère teinte de fauve
pâle sur le plan columellaire ; son péritoine très-arrondi en
avant, se rétrécit au côté postérieur, en obliquant vers la spire
et lui donne ainsi une forme obovale. On aperçoit à sa marge
exlerne un liseré noir étroit, taché de points safranés, finement
crénelé à Texlrémilé et sillonné au-dedans de i3 à i4 rides,
dont les deux rapprochées de la spire simulent des dents. La
base du labre se dilate en se prolongeant un peu au-dehors, et
paraît comme versant. Larg. i5 milL, long. i3 mill.
16. N. Yoldii. — Testa parva,semiglobosa, obtusata, nigra,
maculis flammisque angulato flexuosis albis , saepissime eroso-
impressis insculpta ; apertura rotundaia,dilute slraminea ; labio
rugoso granosoque, basi in medio marginal dentibus binis par-
vulis instructo; labro intus sulcalo, superne obsolète dentato.
Hab. les côtes du Brésil , d'oîi elle a été envoyée à M. le
comte de Yoldi, chambellan de S. M. le Roi de Danemark, et à
qui nous nous faisons un plaisir de la dédier.
Celte intéressante petite Nérite est remarquable par èèn
faciès extérieur. Sur un fond très-noir et terne se dessinent
en creux des taches et des flammes en zigzags irréguliers qui
laissent la couleur noire en relief. Oi» observe cependant près
du bord de l'ouverture et à son péristome, des loches d'un bl<inc
hyalin luifant, mais qui, en avançant vers le côté postérieur,
se corrodent peu à peu , finissent par devenir enfoncées et
laissent apparaître, comme nous le faisons remarquer pins haut,
la couleur noire en zigz-^gs convexes. Les granulations de son
plan columellaire se soudent parfois, et forment alors des rideg
longitudinales, je veux dire dans une direction conforme à Taxe
de la spire. L*operciile, d'un gris bleuâtre, est parsc mé de très»
petites granulations. Largeur, 16 mill.; longueur, 12 mill.
17. N. picea. — Testa ovata, nigerrima, nitida, transversim
striata, anfractu infimo subsuturam depresso; spira brevi, apice
acuto seu eroso; apertura subovata, alba ; labio piano, r«viy
iSâ TRAVAUX INÉDIT».
margine bidentato ; labro margine erenulato , superne coiii-
presso, intus tenue striato, uoidentato : dente fissa.
Var. h). Junior. Semiglobosn, anfraclu in6mo superne con-
vexo.
Hab. Les iles Sandwich.
La coquille placée entre l'œil et la lumière, on aperçoit
que ses stries sont blanches et transparentes, tandis que les
côtes sont opaques; la déprej^sion du sommet du dernier tour
simule une sorte d'étranglemenl au-dessous de la suture et
fait saillir davantage la spire ; le labre est finement strié au-
dedans et porte, à i millimètre 1/2 du sommet de la cloison,
une petite dent le plus souvent bifide, assez saillante^ à la
suite de laquelle on aperi^oit encore quelques stries.
Largeur, 18 millimètres. — Longueur, i4 millimètres.
xS, N. insculpta. —Testa avato-elliptica , transversim late
sulcatis, longitudinaliter striis creberrimis pulcbre insculpla,
sordide lutea ; costis angustis lineis Iransversis nigris et albis
inaculata; spira brevîssima , obtnsa , lalerali ; apertura ovala,
fauce coarctata; labio lato, convexiusculo, lœvi, inferne callo
iiotalo, margine tenue arcuato, subdcntalo seu edentulo; labro
erenulato intus calloso integro.
Hab. Timor. (Mus. Paris.).
Coquille fort jolie. Ses sillons sont larges et sculptés de stries
line», très-serrées, régulières qui, avec les côtes étroites articu-
Jées de lignes noires et blanches, sur un fond jaunâtre, en ren-
dent la vue très-agréable. La lèvre interne est plus large* que
haute et porte à sa base uie callosité obiongue, assez forte, qui
est soudée avec la base du labrej la gorge est étroite; le labre
crénelé à la marge, est mince et jaunâtre au pourtour intérieur,
cl au-dessous, d'an blanc de l.iit, très- calleux et lisse. Le som-
met du labre se prolonge au-delà de la spire.
tj Je ne connais aucune espèce qui en apj^reche.
-«"Longueur, 1 5 millimètrei«; Longueur, 11 millimètres.
(La suite au prc clain numcro»)\
TRAVAUX IMËDITS. ^53
DESCRIPTION' (îe quelques espèces nouvelles d'erotylides,
Exiraitc du manuscrit du texte explicatif de Tlconographie
du Règne Animal. Par M. Goérin Méneville.
M. Lacordaire nous ayant fait rhonneur de nous demander
la communication de quelques espèces d*Erotyles que nous
avons publiées à la suite du mémoire de M. Hope, afin de les
citer dans la grande monographie qu'il prépare sur ce genre,
nous nous sommes empressé de lui envoyer toutes celles qui
servent de types aux descriptions d'espèces inédites que nous
insérons à la suite de l'explication de nos figures du règne
animal, afin qu'il puisse citer ces espèces en connaissance de
cause. Cependant, comme nous pensons qu'on ne doit citer que
des e&pèces publiées et non des noms de collections, nous avons
du chercher à donner de Taulhenticité à notre travail, qui
n'aurait pu paraître qu'après celui de M. Lacordaire, si nous
l'avions laissé dans le volume de texte explicatif actuellement
sous presse, et nous insérons ici tout ce qui a rapport aux Ero-
tyles, tel que cela a été rédigé, il y a déjà quelques mois, pour
notre volume explicatif de l'Iconographe.
PI. 5o fig. I. Erotylus {C/rlomorphuSfC\ïev.)bengalensis»
Rouge, arrondi, avec neuf gros points noirs: trois sur le cor-
selet, et trois sur chaque éiytre. Antennes noires avec les cinq
premiers articles rouges. — L. 8. 1. 6 mill. — H, Java, le Ben-
E. {Brachymerus, Chev.) bicolor. Ovalaire, assez bombé,*
rouge sanguin avec les antennes, à l'exception des trois pre-
miers articles, et les élytres noirs , celles-ci ayant l'extrémité
seulement rouge. Le corselet est lisse et luisant , pro-
longé en arrière en un lobe très-avancé sur l'écusson qui de-
vient très-petit et transversal. Les élytres sont rebordées et
offrent de faibles stries formées de points enfoncées et pres-
que effacés. — L. 8 1/2 L. 5 1/2 mill. — Brésil et Bolivie.
Cet insecte a les plus grands rapports de formes avec VErot,
unicolor d'Olivier.
E. { Brachymerus ^ Chev.) cinctelluswjQune, Massue des an-
tennes et élytres nçires. Celles-ci entourées; d'une assez large
l54 TRAVAUX INEDITS.
bordure jaune > à Pexceptîon du bord antérieur, et ayant de
très-fines stries de points. — Long. 7. L. 4- mill, ■ — Bolivie.
E. {BrackymeruSy Che\ .) agathinus» Ovalaire, assez aplati,
d'un jaune foncé un peu roussâtre avec Tabdomen plus pâle.
Antennes noires avec les deux premiers articles jaunes; écus-
son noir. Eljtres ayant de fines stries de petits points, mar-
quées de taches noires oblongue et transverses, à Texception
des angles huméraux et de l'extrémité qui sont occupés par
de larges taches d'un jaune doré, base des jambes et un anneau
aux cuisses d'un brun noirâtre, — L. 8. L. 4 1/2. mill. Brésil.
JE, {Brachymerus) sobrinus. Jaune, ovalaire assez aplati.
Antennes, excepté les deux premiers articles, genoux, jambes
et tarses noirs. — L. 10. L. 5 mill.— Brésil.
Cette espèce diffère du Br, tibialis parce qu'elle est un
peu plus étroite et par son écusson qui est jaune.
E. (Brackj-merus) pictus. D'un jaune foncé. Massue de»
antennes et deux points sur le corselet noirs. ElytreS noires;
bordées de fauve avec l'extrémité de cette couleur, marquée
d'un petit point noir, et deux larges bandes ondées d'un
jaune pâle, l'une à la base l'autre au-delà du millieu. Genoux
et devant des jambes, à la base, d'un brun noirâtre.— L. 6 1/2
L. 4 1/2.— Demerary.
E. (Brachymerus) amabills. D'un brun rougeâlre avec l'ab-
domen jaunâtre sur les bords. Massue des antennes et base des
jambes noires. Elytres ayant de faibles lignes longituflinales
d'un brun peu foncé et deux bandes maculaires et transver-
sales jaunes: l'une à la base, formée de quatre lâches, deux
grandes aux angles huméraux et deux plus petites près de
l'écusson; l'autre en arrière, au-delà du milieu, très-ondulée
grande, interrompue à la suture. Entre ces deux bandes, au
milieu, on voit quatre petiles taches jaunes ainsi placées, une
de chaque côté près des bords extérieurs et deux au milieu,
près. de la suture — L. 8 . L. 4 1/2 mill. — Brésil.
E. (Brachymerus) nigripcnnis . Demay, revue zool. i838
p. 24. — Demerary. ,
E. (IschyrUs) decèmpunctatus. Oh\oxï^^ noir j'EAyittstbxï'-
ges, avec des stries longitudinales de très-petits points, fin*-
TRAVAUX INÉDITS. t95
ment bordées de noir avec rextrëmité et dix points de cette cou*
leur. Ces dix points sont ainsi disposés sur chaque eiytre : deux
près de la base, et trois un peu au-delà du milieu placées tran*»
versalement et obliquement. L. i4 à 16. I. 7 à 8 mill. — -
Brésil intérieur, Bolivie.
E. (Ischrrus) nebulosus. D'un jaune un peu rougeâtre oa
presque ferrugineux, avec plusieurs taches sur le corselet et une
grande tache triangulaire au milieu de chaque éljtre, d'uni
brun assez obscur mais peu distincte. Antennes et pâtes noires;
la base des cuisses jaune. Côtés du thorax et de Tabdomen
tachés de noir. L. 17. l. 8 mill. — Brésil intérieur, Bolivie.
E, (Mfcotretus Chevr.) fallax. Jaune, oblong; milieu de
la tête, massue des antennes, leurs premier et troisième arti-
cles et pieds noirs. Corselet ayant deux taches et une petite
dent au milieu du bord antérieur, quatre points sur le disque el
le bord postérieur, au milieu seulement, noirs. Elytres a;^ant
une large bande dentée à la base, la suture, le bord externe et
une double tache oblongue au-delà du milieu, Aoilrs, — ' L.
8, 1. 4 mill. — Brésil.
E, {Mycotretus, Ch.) moniliferus. D'un brun jaunâtre des-
sus^ jaune dessous. Tête jaune avec une tache noire sur le ver-
tex. Corselet ayant de chaque côté une double tache jauft^
occupant les bords externes. Elytres ayant chacune deux ban-
des transverses de trois taches jaunes, entourées de noir; l'une
à la base, l'autre au-delà du milieu, avec l'extrémité jau-
nâtre. — L. 7 , 1. 4 i/** Tt\\\\. — Cjiyenne. Il diffère de
VE, oculatus de Duponchel par sa taille et sa forme plus A\^^^
longée.
E. {Lybas^ Ch.) amœnus, Roufje luisant, ovalaire allongé^^
lisse. Massue des antennes noire. E'ytres lisses, avec des stries
de très-petits points, visibles à la loupe seulement, d'un beau
jaune à extrémité rouge avec trois larges bandes transverses
un peu ondées et noires. — L. 10, 1. 5 i/4 <uill. — H. le
Mexique.
E. {^ulacocheilus) javanus. Noir, élylres finement ponc-
tuées, avec de faibles stries de points, d'un jaune un peu fative
à suture et^bord externe fînemeot bordés de noir ; ayant près
l56 TRAVAUX INÉUITS.
des angles huméraux une petite tache, une bande large et in-
terrompue de chaque côlé au tiers antérieur, une autre bande
maculaire ne touchant pas aux bords externes, au tiers posté-
rieur, et une tache ovale au bout, noires. — L. 8 1/2. I.
5jnill. — Java.
E. {Aulacocheilus) quadrisignatus. Noir à abdomen rouge.
Elj'tresajant quatre taches jaunes un peu dentelées; les pre-
mières à la base, les autros près de l'extrémilé. — L. 10, 1.
5 1/2 mill. — Manille. Cette espèce diffère de CErotflus qua-
dn'pustulatus de Fabricius, ou Engis subrolunda^ Mac Leay
Horae Eut., qui lui ressemble en tous points et forme le type
du S. G. Aulacocheilus ^ parce que celui-ci a le ventre noir.
E. [Aulacocheilus) luniferus. Noir, finement ponctué.
Eljtres ayant chacune une grande lunule rouge près des an-
gles huméraux. — L. 6 1/2, 1. ^. mill. — Java.
Le genre Pselaphacus a été établi par M. A. Percheron
(Gênera des Insectes. 4" L»v. n*> 6. Col. pli 17), avec des in-
sectes que M. Duponchel avait rejetés à la fin de sa monogra-
phie, comme formant une coupe naturelle. L'espèce Type
{Pselaphacus nigropunctatus) , appartiendrait au genre inédit
nommé Episcapha dans le catalogue de M. Dejean. Nous as-
socions à ce genre plusieurs espèces indiennes et américaines,
que Fabricius aurait placées dans ses genres Ips et Engis, et
qu'on a rangées dans plusieurs groupes {Episcapha, Encans *
tes, etc.), à côté des Nitidules et surtout des Ips, dans la fa-
mille des Clavicornes. Ces divers groupes sont réellement com-
posés d'insecte» pentamères, ainsi, du reste, que les vraies
Erotyles, et Ton doit les en rapprocher. Suivant nous il ne
faut distinguer de pentamères et tétramères, qu'en admettant
que, dans les premiers, les cinq articles des tarses sont tous
mobiles et non soudés ; tandis que dans les seconds les trois
premiers articles seuls sont mobiles, plus ou moins bilobés,
échancrés en dessus, etc., pour recevoir l'insertion du qua-
trième, qui est toujours très-court, étroit, soudé au cin-
quième, avec lequel il semble ne faire qu'une seule et même
pièce.
Voici quelques belles espèces de ces Ero/jles à t'ornieb
ïravaux inédits. iSkj
tl'Ips ; nous les décrivous ici brièvement en attendant qu'elles
entrent dans le Magasin de Zoologie, quand nous entrepren-
drons le catalogue raisonné des insectes rapportés de la Guyane
anglaise par M. Âmand Debauve, et de ceux qui forment la
belle collection recueillie dans les Indes-Orientales, par MM.
Ad. Delessert et Perrotet. ,;
Corselet moins large que les Élftres,
Pselaphacus dentipes. Noir luisant, allongé, Antennes un
peu plus longues que la tête et le corcelet réunis ; deux
taches rouges sur le vertex. Corselet d'un jaune ferrugi-
neux «à peu près couleur de corne , aussi large en avant
qu'en arrière, bordé de noir avec une grande tache noire
au milieu , touchant aux bords antérieur et postérieur ,
une grande tache de chaque côté touchant au bord, et deux
autres taches au bord postérieur. Elylres lisses d'un jaune fer-
rugineux avec deux gros points près de la base, deux larges
bandes fortement déniées, la suture, les bords, et une tache
en croissant près de Texlrémité, noires ; pâtes grandes et ro-
bustes, noires avec un tin duvet soyeux jaune au-dessous de
rexlrémité des jambes et sous les tarses. Jambes" antérieures
un peu sinueuses, armées en dessous, et à partir du tiers an-
térieur, de plusieurs fortes dents obtuses diminuant de gros-
seur jusqu'à l'extrémité. Une petite brosse de poils courts et
jaunâtres au bord antérieur du sternum du prothorax. — L.
3o , 1. 1 1 mill. — Java.
Ps. malayanus. Noir luisant et lisse; lieux bandes longitu»
dinales d'un jaune fauve sur le corselet, touchant le bord an-
térieur, rélrccies au milieu , tronquées et échancrces en ar-
rière, et n'atteignant pas le bord postérieur. Ely très offrant cha-
cune trois taches jaunes transverses et dentelées; la première
près de la base ; la seconde, au milieu, n'atteignant ni le
bord, ni la suture, et la troisième près de l'extrémité, moins
dentée et moins grande. — L. 19, I. 7 mill. — Côte Malaise.
Voyage de M. Ad. Delessert.
Corselet aussi large que [les Etires.
Ps. curvipes.^o'w, luisant ;^lèle et corselet 'tiès-Gnement
jSS TRAVAUX INÉDITS.
ponctués ; quelques gros points sur la têle eu arrière. Elylres
offrant des stries de points enfoncés assez forts et très-rapprochés
entre eux, avec deux taches au bord antérieur, Tune à l'angle
buméral et Taulre au milieu de leur largeur, deux bandes
transverses très-fortement dentées et étroites, placées au tiers
antérieur et au tiers postérieur, et une ligne bordant les élytres,
à partir de la seconde ban^e, et remontant un peu quand elle
a atteint Textrémité , d'un rouge ferrugineux. Pâtes de
moyenne grandeur, avec toutes les jambes fortement arquées.
Nous avons une variété chez laquelle le fond est brun et^es
taches et bandes jaunes. — L. 16 1/2, 1. 6 1/2 raill. — Bo-
livie.
Ps, maculatas. Noir, luisant, très-voisin du précédent pour
la forme : des gros points très-rapprochés entre eux sur la
partie postérieure de la tête. Corselet lisse, assez bombé au
milieu, avec deux lignes longitudinales et vaguement tracées
de gros points enfoncés placées au milieu. Elytres ayant des
lignes très-marquées de points enfoncés ; rouges vers le bord,
ayant chacune sept taches et la suture noires ; ces taches ainsi
disposées : deux près de la base, deux autres au tiers antérieur,
disposées comme les premières, transversalement; une au tiers
postérieur, dentelée et figurant une espèce de croix , et deux
taches oblongues près de l'extrémité ; Tune se confondant en
arrière avec le bord externe, l'autre allant toucher la suture.
Pâtes assez courtes à jambes droites. — L. i5, !. 6 1/2 mill.
— Bolivie.
Ps, signatus. Noir, luisant; tête et corselet très-finement
ponctués. Elytres d'un jaune ferrugineux, offrant de faibles
gtries de petits points enfoncés, à suture et bords noirs, avec
une large tache sur la suture, à la base et au tiers antérieur,
des points carrés sur le disque et une grande tache irrégulière
pVès de l'extrémité, noirs. Les points du disque ainsi disposés :
deux points placés transversalement près de la base, dont l'un
touche à la grande tache suturale, et six points au milieu,
formant deux bandes très-arquées, dont la convexité est tour-
née en haut. — L. i3 1., 5 1/2 raill. — Bolivie.
Ptf, punclicollis. Noir, luisant ; tête et corselet très-fine-
TRAVAUX INKDITâ. ^ tHg
ment'ponctués, avec quelques gros points en arrière de la tête»
Corselet d'ua jaune ferrugineux, finement bordé de noir, avec
sept points arrondis et noirs, formant deux bandes transver-
sales : trois en avant, le médian louchant le bord antérieur, et
quatre en arrière, isolés et dont les intermédiaires un peu plus
forts, Elytres ferrugineuses avec la base, les bords, la suture,
une bande ondulée au milieu et une tache oblongue près de
rextrémité, noires. Dans quelques variétés la bande noire du
milieu et la tache de l'extrémité diminuent de largeur, et
quelquefois la bande médiane n*est plus indiquée que par
deux points noirs. — L. 1 1 à i3, 1. 4 i/^ ^ ^ ni^*^» — Boli-
vie, Cayenne, Essequebo.
D'autres espèces à formes également allongées et à antennes
terminées par une massue aplatie de trois articles, diflFèrent
des précédentes par leurs palpes labiaux terminés par un
article presque semblable au même des maxillaires. Ces insec-
tes ont été séparés dans les collections , et d'après celle de
M. Dejean, sous le nom générique d^Episcapha, que nous leur
conserverons; voici les espèces nouvelles de notre collection.
Episcapha héros. Noir luisant. Corselet un peu plus large
que long, à bords un peu déprimés, de forme presque carrée,
avec deux espèces de lignes sinueuses assez larges, interrom-
pues et longitudinales, placées sur les côtés, et formées d'une
réunion de points enfoncés. Ëlytres garnies de stries de gros
points enfoncés et très-distans entre eux, ayant chacune
deux taches rougeâtres, sinueuses et transversales, Tune près
de la base, envoyant un rameau au bord antérieur, et n'attei-
gnant pas la suture, et l'autre au tiers postérieur, ne touchant
ni le bord ni la suture. Pattes assez courtes avec les jambes
assez dilatées, un peu arquées à l'extrémité. — L. i6, 1. 4 V*
mill. — Hab. la Bolivie.
Ep, Mouatlii. Noir luisant ; de forme un peu plus ovalaire,
avec les côtés du corps plus arrondis que chez les autres es-
pèces. Tête et corselet très- fint ment ponctués. Corselet rou-
ge»^lre très-obscur et paraissant noir an milieu et en arrière,
plus étroit en avant. Élytres lisses, avec des stries de très-
petits points peu enfoncés et assez rapprochés entre eux, noir«3
j6o ïftAVAUX INÉDITS.
avec deux larges bandes rouges transversales ^ dentelé é, fi
terrompues à la suture : l'une près de la base, Tautre au tiers
postérieur. Dessous d'un brun rougeâtre très-foncé "avec le
bord des segmens noir. Pattes noires, — L. 1 1 . 1. 5 mil). — »
Ha . Madagascar.
Cette espèce est unique dans le premier envoi que MM. Mouat
et Gheude viennent de faire h la Société des Actionnaires qui
les a chargés d'explorer l'île de Madagascar.
Ep. elongala. C'est la plus petite espèce venue à notre con-
naissance; son corps est plus élroit et plus allongé que celui des
précédentes. Tète et corselet très-finement ponctués. Élylres
ayant de fines slries de petits points enfonces, très-rappro-
chés, ornées chacuue de deux bandes transversales dentées el
rouges; la première oblique, partant de l'angle buméral et
descendant vers la sulure qu'elle ne touche pas; la seconde,
près de l'extrémité, partant du bord et n'arrivant pas à la su-
ture. Pattes simples. — L. 7, 1. 2 2/3 mill. — Hab. Java.
On doit placer ^dans ce ge»re VIf/s randis de Fabricius ,
quelques autres espèces de ce même auteur, et plusieurs Dacne
et Engis javanais de Mac Leaj {j4nulosa jai^anica), ainsi que
les Triplax giganlea et dentata de Germar.
M. Westwood a proposé (Kingd. Anim., vol. 2, pi. 60 et
75) un genre qu'on ne peut éloigner du précédent et auquel
ira donné le nom de Triplaloma. Il n'est nullement question
de ce genre dans le texte de l'ouvrage, mais on trouve à la
table l'espèce de description suivante de la Triplatoma varie-
gala ^ Westw. : « Purplishy banded wàh red, » sans indica-
tion de localité. La figure a assez de ressemblance avec un
Insecte javanais dont nous allons donner la description ci-
dessous, mais elle ne s'y rapporte pas assez complètement pour
que nous considérions ces deux espèces comme identiques.
Tr. Pf^cst'woodii. Noire el peu luisante. Tète et corcelet
irrégulièrement ponctués, avec (Jes taches rouges peu visibles
et peu limitées. Corcelet presque aussi long que large, rebordé,
^assez arrondi sur les côtés, presque également rétréci à ses ex-
trémités, avec les anj^les postérieurs assez saillans. Elytres à
peine de la largeur du corcelet, fortement sillonnées", avec le
fond (les sillons marqué de traces de fossettes presque effa-
cées et la quatrième côte anastomosée avec la sixième bien
avant rextrérailé des élylres, extrémilc qui n'est pas atteinte
par les autres cotes. Elles ont chacune, près de la base et vers
Textrémité, des taches rouges ohlongues, posées sur le sommet
des cotes et diijposces ainsi : trois ou quatre près de la base,
formant une bande maculaire fransverse et ;très-ondulée; qua-
tre autres disposées de même au tiers postérieur et trois termi-
nant les seconde, quatrième et sixième côtes. Pattes assez
î^randes, avec les tibias antérieurs un peu échancrés en dedans.
— L. 19. 1. 7 mill. — H. Java.
Nous rapportons k ce genre VEngis sexnotata, Wied.,
Mac-Leay, ou Engis orientalU, Laporte (Buffon-Dumesnil),
insecte javanais assez répandu dans les collections.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
THS BIRDS OF AUSTRAI.IA. Les Oiseaux d'Australie ^
par John Gould, etc. (London : published hy the authpr,
20, broad street, Golden Square ; decembcr i84o.)
Tel est le titre d'un magnifique ouvrage à planches colo-
riées sur rOrnilhologic australienne, dont il a paru deux
livraisons grand in-folio. M. Gould avait déjà commence
îa publication d'un pareil ouvrage , il y a quelques an-
nées, mais désirant lui donner un nouveau degré d'intérêt,
tant par ses observations personnelles sur les mœurs des di-
verses espèces, que par l'acquisition d'un grand nombre de
nouvelles , il se décida à partir pour la Nouvelle-Hollande.
Pendant deux an« il l'a parcourue, ainsi que la terre de D:é-
men, sur divers points, et est revenu à Londres aussi riche en
observations de mœurs qu'en nouvelles espèces. Cette pu-
blication paraît par cahiers grand in-folio de 17 planches
litlingraphiées, coloriées et relouehées au pinceau. Parmi
les espèces figurées dans le premier fascicule , on remarque
«3nlrc autres le Talégaile de Latham, que cet auteur avait
pris pour un Vautour , mais qui est bien un gallinacé, si
Rec. jool,^ Mai iS/Ji. i\
1^2
curieux d'ailleurs par sa nidification en végétaux , le Leipod
ocellata, espèce assez voisine, mais nouvelle, et le Pedionomus
iorquatus , genre nouveau voisin des Turnix , mais ayant un
pouce. Dans le second fascicule, deux Aplerix sont figurés sur
la même planche, et diverses espèces de Perruches nouvelles ,
de Philédons, Colomhes, etc., le sont sur les seize autres,
M. et Madame Gould , déjà bien connus par leurs superhes
publications antérieures, telles que la Monographie des Cou-
roucous^ celle des Toucans , la Centurie des Oiseaux d'Hyma-
laya, les Oiseaux d'Europe, etc., semblent s'être encore surpas-
sés dans celle-ci : non-seulement les espèces sont représentées
dans des poses aussi naturelles que variées, et de grandeur na-
turelle, jusqu'à la dimension de i5 à i8 pouces en longueur,
mais l'auteur a eu soin de les dessiner perchées sur les branches
en fleurs ou en fruit* des arbres et arbustes , ainsi que sur les
plantes qu'elles fréquentent le plus habitueHement, et grâce
à l'habile pinceau de madame Gould, aussi vrai et aussi frais
quand elle imite le coloris des fleurs que lorsqu'elle rend la
légèreté du plumage des oiseaux, ces planches, qui semblent
plutôt des dessins au lavis que des gravures coloriées , offrent
un double intérêt pour le botaniste comme pour l'ornitholo-
giste.
Le prix de la livraison, texte et planches, est de trois gui-
nées. Un exemplaire est déposé chez M. Hector Bossange,
libraire , quai Voltaire, et les bibliothèques Royale et du Mu-
séum en possèdent chacune un. (De Lafresnaye.)
JOES IBÎSECTES nuisibles à l'agriculture , observés pendant
l'année iSdg. Considérations particulières sur des larves
dévastatrices des céréales. Mémoire lu à la Soc. d'ag. com.
sciences et arts de la Marne, dans la séance du î5 décem-
bre iSSg, par M. le docteur Dagonet (Châlons-sur-Marne,
i84o, in -8 de 60 pages avec 1 planche coloriée).
Dans ce travail, M. Dagonet entretient la Société î
1® des insectes dévastateurs de nos planlallons de Pins;
a* Des espèces nuisibles à la Vigne ;
ANALYSES d'oUYRAGES NOUVEAUX. iG^
5** Et de deux larves qui habitent les céréales et qui ea
rongent les cloisons médullaires.
M. Dagonet, dans une notice sur les dévastations opérées
par divers insectes dans le cours de Tannée 1 838 (Comptes-
rendus des trav. de la Soc. d'agr., etc., de la Marne, pour i838,
p. i6i) avait attribué les ravages opérés dans les jeunes plan-
tations de pins à VH/lurgus ligniperda, 11 a reconnu depuis
que cet insecte est VHylurgus pi'niperda. Il rectifie aussi son
premier travail relativement aux mœurs de cet insecte s. Il dé-
crit ensuite la larve et l'insecte parfait d'un Lépidoptère noc-
turne (le Sericoris gemmea, Duponchel) qui attaque les bour-
geons du pin. Après avoir parlé de divers autres insectes nui-
sibles aux pins, M. Dagonet s'occupe des moyens de les dé-
truire. Il cite une expérience de M. le général Tirlet, qui a dé-
pensé une assez forte somme pour faire introduire à travers les
bourgeons de pins attaqués une sorte d'aiguille qui perce et
fait mourir la larve. Ce moyen a parfaitement réussi ; mais
M. Dagonet cite un autre propriétaire du même département,
M. le baron de Connantre, possesseur de 4oo hectares de jeunes
pins, lequel est resté tranquille en présence de désastres ana-
logues à ceux combattus par M. Tirlet. Ses propriétés sont
également débarrassées du fléau; il prétend même être plus
complètement délivré des vers destructeurs.
M. Dagonet parle ensuite des larves du Lophyrus pinl : il
établit que l'enlèvement des cocons de cet Hyménoptère serait
plus nuisible qu'utile. « J'ai déjà exprimé ailleurs , dit-il , et
j'aurai encore plus loin à exprimer des regrets sur l'impuis-
sance de l'homme contre des ennemis qu'il n'attaque presque
toujours qu'après que leur nombre est devenu assez grand pour
paralyser toute défense. Heureusement la puissance qui, dans
ses vues d'existence et de régénération de tous les êtres créés,
a soumis l'homme aux dommages des espèces nuisibles, a su-
bordonné celles-ci, à leur tour, à d'autres espèces qui ont pour
mission d'en limiter la propagation. »
Ces paroles de M. Dagonet, rentrent entièrement dans les
idées que nous avons émises au sujet d'autres insectes nuisibles
(Voy. notre art. Pyrale, Dict. pittor. d'Hist. nat., t. 8, p. 409),
lB4 ANALYSES D*OUYRAGES NOUVEAtlX*
elles lui ont été suggérées par l'observation qu*il a faite d'un
Ichneurnonide parasite des Lophyrus {Tryphon migratorius^
Grav.), lequel se trouve attaquer près de la moitié des cocons
de ces porle-scies.
Dans une deuxième partie, M. Dagonet étudie les insectes
nuisibles à la vigne. Il cherche à expliquer pourquoi la Pyrale
est presque permanente dans certains cantons, à Texclusion
d'autres lieux assez voisins, et il croit en trouver la raison dans
la configuration de ces localités. Il a observé des Pyrales indif-
féremment sur les ceps de raisins blancs et de raisins noirs,
quoiqu'on ait dit qu'elle s'attachait au raisin noir seulement.
Après des raisonnemens bien déduits, M. Dagonet, tout en re-
connaissant que l'homme est impuissant en face des envahisse-
niens des insectes nuisibles, pense, comme nous l'avons établi
il y a plusieurs années, que l'on doit cependant chercher à
éviter ou à atténuer le mal et il termine ainsi : « Les insectes
nuisibles ne sont ordinairement signalés et attaqués que dans
le cas d'une multiplication excessive ; en temps ordinaire on ne
s'en occupe pas. Propager parmi les agriculteurs la connais-
sance exacte de leurs mœurs et de leurs habitudes, est le plus
grand service que puisse leur rendre la science aidée de l'ob-
servation Ils auront bon marché de leurs ennemis, s'ils ap-
prennent à les surprendre en les attaquant un à un et en dé-
taiU »
Dans une troisième partie de son travail^ M. Dagonet s'oc-
cupe des larves dévastatrices des céréales. Il en mentionne
spécialement deux : la première, qui appartient à une mnscide,
se lient à la base des jeunes j)lants de blé, d'orge, de sf.igle, etc.,
elle donne naissance à une muscide que l'on a prise pour VOs-
cinis pumilionis et à une autre espèce que l'auteur n'a pu dé-
terminer.
L'autre larve habite le chaume presque mur et a été obser-
vée en juillet. Elle détruit l'intérieur de la tige du blé, des-
cend jusqu'à la base et y reste pour se métamorphoser. M. Da-
gonet n'a pu eiu ore obtenir l'insecte parfait, mais il considère
avec raison ces larves comme appartenant à des Tipuiaires.
B'f' très îarvcs ont été observées par l'auteur dans de jeunes
ANALYSES ll*OUVHA6£$ NOUVEAUX. l65
plants de céréales, mais son travail n'est pas encore terminé à
leur sujet. Ce mémoire est accompagné d'une planche repré-
sentant les larves de musca et celle que M. Dagoiiet soupçonne
appartenir à une Tipulaires; il a figuré les plants attaqués pour
monirer le lieu où elles se tiennent. Ce travail est fait avec
un grand soin et atteste des recherches et de l'inslructioa
de son auteur, qui s*est montré parfaitement au courant de la
science, relativement à son sujet. Ses idées nous ont paru sages
et réservées, et son mémoire drpourvu du charlatanisme que
Ton reproche à quelques grands exlerminaleurs d'insectes
nuisibles à l'agriculture. (G. M,)
THE NATURALIST' IiIBRART. La Bibliothèque du Na-
turaliste, par sir W. Jardine. Edimbourg.
Ce livre se compose d'une série de volumes à la portée de
tout le monde et à bon marché, sur différentes branches de la
zoologie. Chaque volume est illustré par environ 3o à
4o planches coloriées , contenant les figures de nombreuses
espèces, et précédé du portrait tt de la biographie de plu-
sieurs naturalistes distingués. 29 vol. sont dijà publiés;
10 sont consacrés aux Mammifères, 11 aux Oiseaux,
2 aux Poissons, et 6 aux Insectes. La série de l'Entomologie
consiste en i vol. d'Introduction , i vol. de Coléoptères ,
a de Lépidoptères de la Grande-Bretagne , 1 de Papil-
lons exotiques, et 1 vol. de Mellifères. Dans les Lépidop-
tères et les Coléoptères, il n'y a rien de nouveau; mais
dans le volume d'introduction, et dans celui qui traite des Mel-
lifères , il y a un nombre considérable de nouvelles et curieuses
espèces, qui s'y trouvent figurées pour la première fois par
M. Westwood. Les caractères latins ci-après suflirout pour
les distinguer.
Acheta arachnoïdes, Westw. , (Introd., pi. 6.) — Ja-
maïque. 7 lig. de long. , non compris les filamens qui ter-
minent l'anus. — Luteo flavesceiis fusco varia ; occllis dnobus,
palpis subsecuriformibus. Antenuis longissimis ; legminibu'*
brevibus, parle dorsali fere circulari , sçtis analibus et pediln«>
valde elongalis.
i66
Anostostoma Australasiœ, G. R. Gray, Introd., pi. l/J.)
Mantis ( Deroplatfs) desiccata, Weslw., (Tntrod., pi. g.)
— Malacca. Expans. alar. 3 1/2 une. — Fusca , thorace
membrana maxima tenuissima , postice iitrinque valde
incisa, inslructo ; tegminibus brevibus latis apice oblusîs,
subtus versus apicem oculo magno albo , pusilla nigra. Alis
nîgris apice et costa fuscis. Femoribus posticis ad apicein
foliatis.
Stilbopteryx costalis , Newm. Ent. Mag. No 24 > P» 4oO'
(Introd., pi. 28.)
Nemoptera angulata, Westw. Ent. Trans. 1 app. (Introd.,
pi. 27, f. 3.)
Joppa antennatûf Fab. (Introd., pi. 26, f. 24»)
Xylocopa ieredoy Fab. (Mellif., pi. 21 , f, 1 , 2.)
Xflocopa cornîgera, West. — Nigra , nilida , thoracis et
abdominis dorso nudo , hoc lateribus nigro faciculatis ; capîte
inter oculos cornubus duobus erectis obtusis armato. Alis basî
violaceo-caeruleo , medio subaeneo, apiceque cupreo-fusco
tinctis. — Long, corp, lin. 19. Expans, alar. lin. 34. —
Habitat ignota.
Xflocopa ( Sub Genus Platynopoda, W.) Pedes antici
maris tarsis dilatatls. Oculi postice approximati.
Sp. I. Xylocopa latipes auct. (Mellif. , pi. 28 , f. i. )
Sp,2,Xylocopa tenuiscapOyWesty^. (Mellif., 28, f. i .) Nigra.
Antennarum articulo primo, ad apicem baud dilatato^ tar-
sorum anticorum articulis 2 , 5 et 4 > fasciculo brevi intcrno
scopa marginis interni fusca breviore ; alis basiviolaceo et apice
sub-cupraeo tinctis ; oculis postice subremotis. -^ Long. corp.
1 1/4 une. Expans alar. 2 1/2 une. — Habitat in India. Mus.
D. Hope.
Centris nobilis, West"W. (Mellif., pi. 20, f. 1.) — Intense
nigra pube densa brevi nigra, abdominis segmentis tribus api-
calibus ferrugineis ; alis nigris purpureo-nitidissimis; pedibus
nîgris. — Longit. corp. lin i3. Expans. alar. Fere 2 une. —
Habitat ignota. Amer merid ? Mus. Hope.
Obs. Area secunda submarginali recipit prîmum nervum
recurrentem; secundus, cum nervo cellulam tertium clau-
ANAITSE^ d'ouvragés NOtJviÀUX* iB^
dentî contînuus : tibiîs postîcîs calcaribus duobuS dentîcula-
tis , dcnliculis in uno calcari majoribus. Mandibulis 4 den-
talis, dentibus duobus inferioribus crassioribus et oblongis ;
palpis maxillaribus brevibus gracillliBis 4 articulatis.
Euglossa analis y Weslw. (MeUif. , pi, ig, f, a.) Gaput
et ihorax laete caerulea , clypei lateribus labro mandibulisqu«
albis,thorace subtus virldi^ abdomine punctatissimo, purpureo,
segmentis apicalibus aiireo viridibus ; alis vix fuscesceutibus,
Pedibus caeruleis. — Long. corp. fere i/a une. Ëxpans. a]ar»
3/ 4«nc. — Hab. in Brasib'a. Mus. Hope.
AlFinis Cnemidio viridi , Perly , pi. 28 , f. 9.
Bomhus grandis, Duncan (Mellif., pi. 17, f. 2.) Fulvus
regîone oculorum, ore antennis, pedibus, corporeque sublus
nigris. — Long. i/4 une. Expans. alar. 2 i/4 une. Habitat
Valparaiso. Mus. D. Hope. An Bombus Dahlbomii, (Guér.
Icon., pi. 75, f. 3.)
Anîsoscclis hjmeniptera y Weslw. (Inlrod. pi. 20, f. 3. )
Fulvo-testacea; thorace linca transversa posliea nigra margine
ipso flavo; scutello nigro marginibus lineaque média flavis;
pedibus flavis nigro lineatis : posticis tenuissimis longissirais,
tibiis utrinque inerabrana maxima plana lutea testaceo varia ;
externâ ante médium maculis numerosis minutis nigris notatâ.
Long. corp. lin. g. Habitat Mexico , Mus , Weslwood.
Anisoscelis a /fini s ^ W. — A. Latipedi ( Guér. Mag. zooL
pi. "jS.) affinis at miner; thorace hemelytrisque rufofulvis;
pedibusque omnino pallide ochraceis.
Habitat in Mexico. Mus. Jardin des Plantes.
Cicada. Subgenus. Polyneura , West\^r. Differt Cicadis
vcris ; alis antici nervis valde numerosis extensis , cellulas
multos pone médium alae formanlibus cellulis apicalibus 22,
Cicada (Polyneura) ducalisy Weslw. (Introd.,pl. 18 f. i.)
Nigra , margine antico faci<ique lata postica prolhoracis flava,
l«leribus in medio paullo angulatis; alis anticis fnscis , cosla
venisque flavis posticis obscure fulvis ; femoribus in medio
rufis. — Long. corp. i ï/2 une. Expans. alar. 4 "^c* Hî»-
bitat in Nepalia , D. Hardivicke.
Jphana submaculatay We«tw. (Inlrod., pi. 24, f. I.) Lulca,
l68 ANALYSÉS D'oUVBAGtS Î^OOVEAUX.
alis anticis fulvo-carneis, macuîis numerossiinîs transversis
subalbidîs, inargînti tenui nigro ; poslicis nigris apice fusco ,
ïnaculis albo-faiinosis, capitis cornu parvo conico recurvo. —
Long, corp, i une. Expans. a!ar. 3 une. Habitai Âssani
( Ind. Orient.) , Mus. Hope.
Cenlrotus bicki'atus ^ Weslw. (Introd., pi. aS, f. 3.)
Fuscus, prothorace maximo, punctato antice in cornu crassum
iongissimum elevato setoso, apice ejus in globulum ningnum
terminato, luberculoque medio poslico ; parte postica in
niedio in cornu alterum apice globulari supra dorsum producta;
pedibus dilatatis. — Long- corp. 3 lin. Expans. alar. lin 6.
Habitat America merid. Mus. D. Hope.
Acanthomera immanis^ WesUv. (Introd., pi. 35, f. 2.)
jisilus sub gen. Biepharotes , Westw.
A. (B.) abdominalis ^ Westw. ( Introd., pi. 35, f. 1.)
(jCraspedia Audouinu Macq.)
' •La descriplion et la figure de celte belle espèce étaient
imprimées avant la publication du dernier ouvrage de M. Mac-
quart.
Les détails originaux du corps et de la bouche de V Acheta
domestica , Cicada atrala , Feiitatoma rufipes ^ Ichneumon,
Tenthredo , et Urocerus , sont aussi donnés pour Texplica-
lion des tribus auxquelles ils appartiennent respectivement.
BIIIT2SH BUTTERPÏaïES, Les papillons de la Grande-
Bretagne tt leurs métamorpboses, disposés et illustré* en
une série de plaïlihes, par H. N. Hlmphreïs, esq., avec
les caractères et les descriptions, par J. 0. Westwood, F.
L. S. iu-4, Londres, i84o.
Cet ouvrage'parjtît tous Ls^mois, Il a commencé le i*'août
1840; il (8t destiné à donner les figures coloriées et les des-
criptions des espt'ces de Lépidoptères diurnes de la Grande-
Bretagne, dans les divers états de transformations et d'insecte
parfait. Chaque numéro contient 3 planches, et chaque pUm-
che^ plusieurs figures de deux à trois espècei--,
( J. O, Wrstwood, )
^•CIÉTÉS SAVANTES» t^
m. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE DES SCIENCES.
Séance du \o mai \^f\\. — M. CosiCy comme supplément
aux propositions qu'il a déposées précédemment sur le bureau
(propositions relatives aux polypes d'eau douce), adresse une
lettre dans laquelle il établit que le passage des polypes à bras
à ceux dont les tentacules sont disposés en entonnoir autour de
l'ouverture buccale , parait se faire par la Tubulaire sultane,
Tubularia xultana. L'organisation de celte espèce tient, en ef-
fet, d'un côté aux plumatelles, etc.f par plusieurs caractères
dont le pins saillant est l'existence d'un indice de bra«, et d'un
autre côté elle passe aux infundibulés par la disposition ten-
taculaire.
Séance du 3i mai i84i. — • M, Laurent lit un mémoire
intitulé Recherches sur le développement complet de l^Ify"
dre , comprenant Vovologie , Vembryologie et la çie indépen-
dnte de cet animal.
Ce travail fait suite à un mémoire lu antérieurement par
M. Laurent et ayant pour titre : Noui^elles obseri^ations et ex-
périences sur les trois modes de reproduction de V Hydre : Les
conclusions de ces deux mémoires sont ainsi formulées par
l'auteur.
L'Hydre se reproduit au moyen de trois sortes de corps re-
producteurs, savoir : Des gemmes ou bourgeons , des œufs et
des boutures ou fragmens de tissu.
Reproduction par gemmes» Il résulte de nos observations ,
confirmatives de celles deTrembley, et des expériences que
nous avons ajoutées à ces observations :
lo Qu'on doit admettre chez l'Hydre une première sorte de
bourgeons qui se développent normalement à la^base du pied ,
et deux sortes de bourgeons exceptionnels qui se développent
sur tout le corps de l'Hydre , les bras et le pied exceptés,
a" Que la première sorte de bourgeons exceptionnels se
produit lorsqu'on nourrit les bydres avec des proies vivantes
de formes anguleuses , qui débordent irrégulièrement le sac
stomacal sur divers points.
ï*JO SOCIÉTÉS SAVANTES.
3° Que la deuxième sorte de bourgeons exceplîonnels des
Hydres se manifeste sur le lieu même des excroissances pustu-
liformes et non dans leurs intervalles , après que les excres-
sences d'abord opaques , sont devenues transparentes.
4" Enfin, que nonobstant la non-spécialisation organique re-
productive d'un point déterminé , depuis la bouche jusqu'à la
base du pied de l'Hydre , la structure anatomique de tout le
sac stomacal de ces animaux n'est pas moins apropriée sur tous
les points de l'étendue de ce sac, à la production de ces
gemmes et même à celle des œufs , sous l'influence d'une rai-
son physiologique, qui parait consister dans le concours d'une
pléthore hypertrophiale de l'irritgtion produite par la disten-
sion des divers points du sac stomacal et des circonstances at-
mosphériques.
Reproduction par œufs. Des faits exposés relativement à la
reproduction des Hydres par œufs, nous pouvons conclure :
1° Que ces animaux se multiplient en arrière saison et rarement
au printemps, par cette deuxième sorte de corps reproducteurs
proportionnellement à l'activité de leur nutrition.
2o Que lorsque leur nutrition est modérée et probablement
sous l'influence de la distension par des proies anguleuses, la
reproduction par œufs se fait constamment chez les Hydres
vivant dans leur habitat naturel , à la base du pied et le nom-
bre des œufs paraît être en général de quatre qui sont de même
grandeur. La reproduction par œufs, dans de telles circons-
tances est normale. Mais on ne saurait en déduire qu'une or-
ganisation ovarienne spéciale et localisée et bornée à la base
du pied de l'Hydre.
3° Que lorsque les hydres sont très-bien nourries, avec des
proies rondes ou anguleuses, il se produit des œufs véritables
sur tou»les points de la peau qui enveloppe le sac stomacal et
ces œufs son en général très-nombreux, depuis 5 ou 7 jus-
qu'à 12, 1 5 ou 20 et de grandeurs très- variables, depuis i/5
ou 1/4 de millimètre, jusqu'à un millimètre 1/2 de diamètre.
4" Qu'il ne sort de chaque œuf qu'un seul individu , dont
la taille est en raison directe du volume de l'œuf et plus ou
moins avancé dans le développement embryonnaire.
Reproduction par boutons ou fragmens
i" La scissiparité naturelle ou obtenue par la ligalqrp , sf
rattache au phénomène de la redintegration.
2° Lorsqu'on coupe une Hydre en deux moitiés et en tronr
<^ons transverses , où se trouve une portion du sac stomacal, la
reproduction, au moyen de ces tronçons, peut encore rentrer
dans le phénomène de la redintegration,
3" Lorsqu'on divise les Hydres en fragmens longitudinaux,
dont les bords peuvent se rapprocher et rétablir la cavité intes-
tinale , la reproduction obtenue avec ces fragmens longitudi-
naux, se reformant en tronçons, se rattache encore à la redin-
tegration.
4o Lorsqu'on pousse la division des Hydres jusqu'à les ré-
duire par des coupures successives en lambeaux très-petits, et
dont les bords ne peuvent plus s'aflfronter et se former entron-
çons, on arrive ainsi à n'avoir sous les yeux que des fragmens
irréguliers , qui semblent alors se rattacher aux œufs ou du
moins aux embryons qui se développent dans un oyule et sous
une véritable coque.
Voici les conclusions du second mémoire.
Le développement complet de l'Hydre , de même que celui
de la spongille , comprend son ovologie, son embryologie et
sa vie indépendante.
Il convient donc de diviser le développement complet de la
vie de l'Hydre en trois grandes phases dans lesquelles on peut
aussi distinguer les trois âges suivans.
Première phase. Vie latente des corps reproducteurs et de
l'œuf.
1" âge de la vie de l'œuf qui commence à poindre.
2" âge de la vie de l'œuf qui se fait.
3" âge de la vie de l'œuf qui se parfait.
Deuxième phase. Vie embryonnaire.
» " âge de la vie de l'embryon qui commence à se former.
2" âge de la vie de l'embryon qui poursuit ses formations
embryonnaires.
3*^ âge de la vie de l'embryon qui complète sa constitution
embryonnaire.
lijft SOCIETES SAVANTES.
Troisième phase. Vie de ranimai né et teodant à Jon état
le plus parfait. »
1er %c ^® '^ ^^^ <^® Tanimal qui commence à s'accroître
avant de manger.
2* âge de la vie de l'animal qui se nourrit abondaramenl et
se reproduit par bourgeons ou par boutures.
3* âge de la vie de l'animal qui se nourrit puis se reproduit
par des œufs et meurt.
Les observations microscopiques et les expériences expo-
sées dans ce mémoire, permettent de conclure en outre :
l« à Cégard des corps reproducteurs, qu'on ne trouve d'au-
tre analogie entre Tœuf simple ou ^univésiculaire de l'bjdre
comparé à celui des animaux plus ou moins supérieurs, qu'avec
la substance globulineuse plus ou moins plastique de la vési-
cule du germe de ces animaux, et que les deux autres sortes
de corps reproducteurs (bourgeons et boutures) n'étant autre
chose que des portions de tissus, soit continus à la mère, soit
détachés de son corps, n'offrent aucune analogie avec la sub-
stance de la vésicule du germe des autres animaux ,• si ce n'est
par leur mollesse plastique et leur tendance à germer; mais
l'analogie de forme ne peut être soutenue.
2* à Cégard des embryons, qu'il convient de les distinguer
en embryons gemmulaires, ovulaires et bouturaires, qui pré-
sentent des nuances différentielles et des caractères communs.
Ces derniers sont que : ni à l'origine, ni pendant la durée des
formations embryonnaires, on ne peut y distinguer, comme
dans le blastoderme des animaux supérieurs, les trois feuillets
dits séreux , rauqueux et vasculaires, ni d'autres spécialisa-
tions organiques que celles qui peuvent se voir très-facile-
ment à l'extérieur dans les embryons gemmulaires et boutu-
raires, et très-difficilement dans les embryons ovulaires.
3* Enfin, à l'égard des animaux qui ont passé de la vie em-
bryonnaire à la vie indépendante.
A. Qu'on peut encore saisir des nuances différentielles en-
tre les|hydres, selon leur provenance d'embryons gemmulaires,
ovulaires ou bouturaires.
B. Qu'en passant par les trois âges de leur vie indépendante
MÉLANGES ET NOUVELLES. 173
ces animaux ne présentent qu*un accroissement de leur taille,
qui varie selon Tabondance ou la variété de la nourriture, et
une augmentation dans le [nombre des bras, qui est normale-
ment plus grand dans l'espèce ou la variété dite Hydre veiie,
que dans les autres espèces ou variétés, connues sous les noms
d'Hydre grise, orangée pâle, etc., d'où il résulte que l'es-
timation des âges de la vie indépendante deSjHydres est assez
difficile à bien faire.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
OBSERVATION CHITIQITE sur l'Appendice vermiforme
ou cœcal, par le docteur Emmanuel Rousseau.
Peu d'auteurs, même parmi les anatomistes qui ont le plu»
écrit , ont complètement défini V Appendice vermiforme du
cœcum. Le hasard m'a fait remarquer, en cherchant cet appa-
reil dans une grande quantité d'espèces, une vaulule qui met
en communication le cœcum et son appendice.
Long-temps je fus persuadé que cette valvule avait échappé
aux observations de mes devanciers , et je m'en attribuais U
découverJe, n'en trouvant aucune trace dans les publications
de Winslow, Sabalier, Boyer, Portai , Bichat , Gavard , noQ
plus que dans celles plus modernes de MM. Marjolin, Hip. et
Jules Cloquet, Laulh, etc., etc., lorsque je trouvai dans une
traduction d'Heister par Sénac, en 1753 , le passage suivant :
« A l'intestin cœcum est attaché un appendice qu'on nomme
» vermiforme, et qui s'ouvre dans cet intestin ; c'est le vrai
>» cœcum dans les animaux : il est spiral dans les chiens, co-
» nique dans les lapins, et tapissé d'une lame qui forme une
» spirale ; dans les poules, il est double; dans le fœtus , il est
» assez grand par rapport à l'intestin , mais dans l'adulte il est
» fort petit : On dit quilj a une vahule à l'entrée, mais elle
». ne paraît que dans les préparations sèches; pour ce'qui est
.. des glandes, il y en a à l'orifice : on ne sait quel usage
» donner à cet appendice. Quand on ouvrit le corps de M. le
.. duc de Berry, on trouva des grains de plomb dans la cavité
» de l'appendice ; apparemment qu'ils veuaicnl du gibier que
» re prince avait mangé. »
ï^4 MÉLANGES ET NOUVELLES.
En 1834, M. \e professeur Cruvelhier fit également nien lion
de cette valvule et rapporte ce qui suit à la page 5i5 du 2« vol.
de son Anatomie descriptive :
« Une valvule plus ou moins considérable, suivant les sujets,
» mais jamais assez pour obturer son orifice, se voit à son ou-
>» verlure de communication avec le cœciim. La cavité de Tap-
» pendice se termine inférieurement en cul-de-sac comme le
» cœcum, c'est dans ce cul-de-sac extrêmement étroit que peu-
» vent séjourner les corps étrangers ; c'est là qu'ils deviennent
» quelquefois la cause de ces perforations spontanées de Tap-
» pendice vermiculaire , dont les exemples ne sont pas extrè-
» mement rares. On ignore complètement les usages de cet ap-
» pendice , qui n'est chez l'homme que le vestige d'une partie
>> importante chez beaucoup d'animaux. »
Cédant alors sans regret la priorité de la découverte , je
poursuivis mes observations; elles auront toujours cela d'utile
qu'elles me mettent à même de redresser différentes assertions
qui, vu le nom de leurs auteurs, ont pu induire en erreur ceux
qui s'occupent d'anatomie.
En 1699, Zambeccari rapporte avoir coupé et enlevé l'ap-
pendice cœcal à un chien et dit l'avoir encore trouvé ouvert
ttois mois après, sans épanchement dans le bas-ventre.
Lieutaud et Portai ont fait la même opération sur plusieurs
animaux de la même espèce.
Morgagni l'a faite sur un chat.
Ces auteurs s'accordent à dire qu'ils ont opéré sans accident
et sans aucun épanchement dans le ventre, bien que la partie
opérée fût restée ouverte e^t que les animaux, morts, n'aient été
examinés que trois mois après l'opération.
Une seule observation qui dispense de toute autre, c'est que
Vappendice cœcal n'existe ni chez le chien , ni chez le chat, les
seuls animaux que l'on dise avoir opérés avec succès. Chez l'un
comme chez l'autre, le cœcum est très-peu prononcé, tandis
qu'il est au contraire très-développé chez les rongeurs, les ru-
minans et les pachydermes, et surtout chez le cheval, 011 il est
énorme. Si l'on a pensé faire la résection , on s'est trompé,
positivement trompé^; ceux qui Tont cru sur ouï-dire ont élé
induits en erreur.
MÉLANGES ET NODV ELLES. '^3"
Fort peu d'animaux sont pourvus d'un appendice cœcal\\es
poules et les lapins n'en ont pas (tous les rongeurs et tous les
oiseaux sont dans le même cas) , Heister s'est mépris en avan-
çant le contraire. Un certain nombre d'autres n'ont pas même
de trace de cœcuni, entre autres la M «n^oMJ/e vansire^\^i Ours
sans exception, le Coati roux^ elc, etc.
Les auteurs qui croient, avec M. le professeur Cruvelhier,
à l'importance de l'appendice cœcal chez les animaux, se trom-
pent ; si rulililé n'en est pas reconnue chez l'homme, elle est
tout aussi contestable dans les degrés inférieurs de l'échelle.
L'expérience acquise par la grande quantité d'ouverture*
que j'ai faites, me permet d'affirmer que V Homme est celui
chez lequel l'appendice vermiforme se trouve le plus déve-
loppé; viennent ensuite le Chimpanzé^ VOrang-Outang , le
Gibbon, le Phascolome ^ le Plialanger brun et le Zibeth (Vi-
verra-Zibelha), offrant seuls trace évidente de cet appendice.
Fort de l'opinion de Georges Cuvier, dont je m'honore d'avoir
été long-temps l'aide-naturalisie et l'élève , je n'aî trouvé
d'omis par lui que le zibeth ; les recherches les plus attentives
ne m'ont pas fait rencontrer d'autres espèces.
La valvule de l'appendice cœcal dont j'ai cru , comme il est
dit plus hdut, avoir le premier reconnu la présence, a été men-
tionnée en i5i8 parBérenger, généralement connu sous le nom
de Carpi.
Bauhin (Gaspard) est celui qui en 1579 donna la meilleure
description de l'appendice vermiforme, ainsi que de la vaWulc
ileo-cœcale qui porte encore aujourd'hui son nom , mais il ne
parla nullement de l'autre.
La valvule de l'appendice vermiforme a une figure triangu-
laire : deux de ses bords sont comme collés au fond du cœcum,
le troisième est libre et présente une lèvre élastique, se déve-
loppant assez parfois pour recevoir des corps étrangers d'un cer-
tain volume,tels que des noyaux, des épingles, des vers, etc., etc.
La disposition plissée de la lèvre et l'ouverture ovalaire et in-
fundibuliforme de cette valvule, empêchent souvent que ces
corps plus ou moins irritans puissent ressortir ; ils déterminent
alors des accidens plus ou moins graves, soit ea ulcérant, soU
i^Ô UBLAN&BS ET MObtÈLLt».
en détruisant l'appendice , ce qui permet aux corps étrangers
€t aux matières slercorales de s'épancher dans la cavité abdo-
minale, comme nous Tavons vu quelquefois à l'ouverture des
cadavres.
La suppression de cet appareil (là où il existe) me paraît
impossible sans les plus graves accidens : c*est infailliblement,
à mon avis , un cas de mort. Il peut n'être pas indifférent de
savoir à quoi s'en tenir à cet égard , et c'est dans l'intention de
de ne pas laisser accréditer une opinion erronée qu'est donnée
celte petite note.
Notre confrère M. Jacqdemin, nous prie d'insérer la note
suivante, pour donner des renseignemens qui lui ont été de-
mandés plusieurs fois de divers pays, sur les mémoires ana-
tomiques et physiologiques qu'il a publiés et que l'on ne trouve
pns dans le commerce. Voici les titres et les prix de ces mé-
moires, qui n'ont été tirés qu'à un petit nombre d'exemplaires,
et qu'on trouve au bureau de la Société de traduction alle-
mande, quai Malaquais, i5^ à Paris.
i® Recherches sur la Pneumaticité chez les Oiseaux, in-4*
avec planches. (Prix i !\îv.)
2® Anatomieet Physiologie de la Corneille^ i'* partie, Os^
téologle^ in-4'* avec planches. (4 fr.)
3® Développement du Planorbis cornea , in-4® avec plan-
ches. (3 fr. 5o c.)
4" Progrès de l'Anatomie et de la Physiologie, in-4**» (^ fr.
5o c.)
S"» Système de la Philosophie de la nature, in-4*. (^ f**» 5o c.)
6® Mémoire sur l'Eau de Selters naturelle, in-8" avec plan-
ches (i fr. 5o c.)
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
224. M. Barthélémy de la. Pommeraye, directeur du Musée d'his-
toire naturelle de Marseille, etc., etc. Trésenté par le Prince Charles
Lucien Bonaparte.
225. M. Lacordaire , professeur de zoolog'e à l'Université de
Liège, etc., etc. Piésenlé par M. Guèrin Méneviîle,
JtlIV 1841.
I. TRAVAUX IIMÉDITS.
DESCRIPTION de l'adulle de VOrnjsmia Bonaparteij
par M. Jules Bourcier.
Celle dcscriplion est extraite d'un travail plus étendu, ac-
compagne de figures , que M. J. Bourcier va publier dans les
Annales de la Société d*agr. hist. nat. et arts uliles de Lyon »
M. Bourcier nous a prié de l'insérer ici pour compléter ce qui
a été publie sur cet oiseau dans le numéro de Janvier 1 84o, p. 6.
Ornysmia Bonapartei, Boiss. — Adulte. Bec noir, droit,
renflé \ son extrémité qui se termine en pointe. Tête d'un vert
noirâtre; le front recouvert d'une plaque de plumes écailleuses,
d'un vert brillant. Col, gorge et poitrine recouverts de plumes
écailleuses d'un vert très-brillant ; au centre de la gorge s'é-
tale une plaque arrondie de plumes d'un bleu violacé. Les
plumes du corps et de l'abdomen sont élincelantes d'une
nuance d'or rouge. Il existe sous le croupion des plumes duve-
teuses d'un très-beau blanc. Couvertures inférieures larges ac-
cuminées, or brillant bordées de roux. Dos vert foncé. Cou-
vertures supérieures larges arrondies, de la même nuance d'or
rouge très-brillant qui existe sur le corps. Ailes brunes, vio-
lacées. Queue légèrement fourchue, à plumes larges d'un bronze
doré en dessus et en dessous. Tarses gris ccailleux.-— Longueur
lolale i3, du bec 35, des ailes ^5, de la queue 5o millimètres,
— Pairie, Sanla-Fé de Bogola.
BESCRIPTIOBT de quelques nouvelles espèces de Nérùes
vivantes, par M. C. A. Récluz (suite et fin).
ig. N. Listeri. — Testa parva, semiglobosa, striato-cos-
tala, nigerrima, maculis nivcis parvulis picla; spira prominula,
cblusiuscula ; apertura exlulescente, labio piano, lœvi, mar-
gine bidentato; labro margine tenui, crenulato, nigro, zona
viridescente inslructo, subtus lacleo, incrassato inlegerrinio.
Var. ^). Callo labri externi granulis sublilissimis nolato.
Jieç^, ZooL Juin 1841. 12
178 TRAVAUX INÉDITS.
Lister conch., t. 676, f. 6, bona.
Hab. Rapportée par M. Hanet Cléry de TOcéan pacifique
(M. Petit).
Petite coquille côtelée transversalement ; côtes au nombre
de 25 à 3o, lisses, séparées par des sillons très-ctroits, el dont
les plus rapprochées de la spire sont plus larges que celles qui
les suivent ; elles sont très-noires avec de petites taches blan-
ches, nullement disposées régulièrement, mais éparses. La
lèvre interne a son plan plane, brillant, sans rides ni granu-
lations, d'une teinte orangé sale ou jaune citron pâle, avec
deux dents absolètes à la marge. Le bord externe est mince à
la marge, crénelé au sommet et noir, bordé un peu au-des-
sous d'un anneau verdâtre, ensuite calleux, d'un blanc lacté,
très-lisse ou quelquefois portant des granulations très^fines,
mais sans dents latérales.
Cette petite Nérite, figurée assez bien par Lister, ressemble à
quelques variétés de la Nérite tessellée, avec laquelle on la
confond dans les collections; il sera facile de l'en séparer par
sa forme plus globuleuse, par sa couleur d'un noir plus foncé,
plus brillant, par ses taches nullement imprimées dans le test,
par l'absence de ces côtes onduleuses que présente assez sou-
vent cette dernière et disposées dans le sens longitudinal, prin-
cipalement au côté postérieur, et surtout par les caractères de
son ouverture.
Son opercule est oblong, gris et finement granuleux en-
dessus, jaunâtre et zone de jaune en-dessous. Il présente une
dent uniforme, presque droite et très-petite. ^
20. N. Orjzarum. — Testa semiglobosa^seuovalo-subglobu-
losa , solida , Isevi , lineis obsoletis remotis transversis insculpta ;
olivacea , raaculis albis seu ravidis flammulata variegataque ;
spira promiijula, subacuta ; labio compresso-plano , grcuiu-
lato, posterius rugoso, margine 2,3,5 dentato ; labio intè-
gre, intiis striato, supei^j^ebidentato : dente secuuda saepe irrc-
gulari.
Var. a). Ovato-subglobosa,olivaceo-nigrescente , flammulis
albis inlerruptis.
TRAVAUX iKEftlTS; I79
Fabius Col umna, Lyncœi, de purpura,' pa^e 20, ù^.Cochlea
exolica marmorata,
Var. h). Albis et ravidis flaramiilis picta,
Var/c). Seraiglobosa, transversim striato-costata , aibo et
olivaceo , seu albo et ravido, aut albo et auranlio, flammulala ,
fasclata, maculalave picta.
Hab. Bombay, d'où elle a été rapportée par M. Roux de
Marseille. Longueur i3 à 18 millini. Largeur 10 à 23 millim.
Celte Nérite est très-variable dans ses caractères et sa colo-
ration, tantôt ovale-subglobuleuse , tantôt semi-globuleuse ;
striée et côtelée transversalement ou lisse avec des lignes peu
apparentes, comme usées. Sa couleur la plus générale est le
vert-olive , tirant sur le bleu ou le noir, avec des taches blanches
en forme de larmes ou de flammes interrompues , ou de grains
de riz; d'autres fois elle est flammulée alternativement de
jaune roux et de blanc, d'orange, de vert de mer, ou fasciée
ce ces couleurs. L'ouverture est blanche , parfois jaune rous-
sâtre, ridée postérieurement, marquée de grosses granula-
tions, excavée à la marge, et là pourvue de 2 à 5 petites dents.
Son bord externe est tranchant, maculé à la marge, fortement
sillonné à l'intérieur avec 2 dents du côté de la spire : la pre-
mière, petite, obsolète; la deuxième, plus grosse, plus sail-
lante, et souvent rendue irrégulière par sa soudure avec la
première ride. L'opercule un peu convexe en dessus , d'un
blanc brunâtre, est garni de très-petites granulations; légère-
ment concave en dessous, subzoné de roussâtre et de jaunâtre,
sinueux postérieurement où il porte trois dents. La première
large, épaisse, un peu relevé au sommet , s'incline sur une
fossette située à la base ; la deuxième peu arquée, cunéiforme,
prolongée au dehors, siriée en long et coupée carrément au
sommet, prend nîiissance sous une callosité convexe ; la troi-
sième arrondie à la surface, tranchante et relevée, courte, for-
tement striée , avec une strie qui se prolonge jusques sur le
milieu de Topercule. Enfin la partie inférieure de cet opercule
semble former une quatrième dent arrondie , peu saillante et
relevée au sommet en tranchant.
La figure de Fabius Columna , sans être complètement sem-
blable à notre type , donne une bonne idée de notre espèce ,
l8o TRAVAUX INÉDITS.
et n'en est propablemenl qu'une de ses variétés si nombreuses.
21. iV. Georgina, — Testa ovato elliptica, convexa, trans-
versim tenue sulcata, albido-cinerea, maculis nigris obsolelis
Irifasciata ; spira brevissimn, oblusa, laterali; apertura ovala,
in lus coarctata; labio piano lœvi, albido lutescenli, marginc
obsolète tridentalo; labro inlegro, superne depresso, annulo
luleo picto, sublus albo calloso integerrimo.
Hab. La Nouvelle-Hollande au port du roi Georges, d'où
elle a été rapportée par MM. Q. et Gaymard, selon le Muséum
de Paris.
Cette Nérite est d'un blanc cendré, parfois recouverte d'une
teinte légèrement verdâtre, au-dessous de laquelle on aper-
çoit trois fascies formées par de petits points noirs disposés
en une, deux ou trois séries. Le dernier tour comprimé légè-
rement au-dessus de son milieu, au bord antérieur, se relève
ensuite insensiblement jusqu'à la suture. Elle n'a que deux
tours et demi; la spire n'est pas saillante mais obtuse et très-
petite; le labre tranchant à la marge est bordé d'une belle
zone jaune doré au-dessous de laquelle il est blanc, calleux,
anguleux el très-lisse, sans aucune trace de stries ni de dents;
la columelle, un peu plus étroite que longue, est comprimée^
lisse, d'un blanc jaunâtre et porte à la marge trois petites
dents à peine distinctes et comme usées ; l'ouverture est ovale
et Irès-brillanle. Examinée à la loupe cette espèce à trente
et une petites côtes, marquées des stries longitudinales très-
fines et très-serréts, obliquant un peu du côté antérieur au pos-
térieur. Son opercule légèrement cendré porte de très-fines
granulations. Je ne connais aucune espèce avec la quelle on
puisse la comparer. Elle a ï6 mill. de large sur 12 de ong.
22. N. Flammulala.'-'Tesiix ovato-semiglobosa, vcntricosn,
tenue sulcala, striataque, albido-cinerascenle, flammulis un-
dulatis nigris picta; spira brevi^ convexo-depressa, obtusata,
lulea; labio piano, rugoso , lutescente, in marginc bidenticu-
lalo; labro crenulato, intus slriato superne obsolète unidcn-
talo.
Hab. Les îles de la mer du Sud, les Moluques?
Elle a trjjpte à trente trois petites côtes striées longitudi-
TRAVAUX INÉDITS. l8l
nalement, légèrement rudes au toucher; sa spire peu saillante
est presque lisse et d'uu beau jaune; sa columelle est plane,
jaunâtre, très-inclinée en-dedans et pourvue de deux petites
dénis dans le centre. Le fond de son ouverture est d'un jaune
soufré; le labre finement irlrié à rexlérieur, ridé obliquement
en-dedans, a une dent obtuse et peu prononcée au sommet
de la rangée des rides. Cette Nérite n'a que 24 niilL de diam,
transv et 19 à 20 de longitudinal.
Elle ressemble un peu à la Nérite ondulée de Gmclin ,
p. 3678 n° 36, Chemnitzconch. 5 t. 191 f. 1970. 1971.; ce-
pendant, elle n'a pas la spire aussi saillante, les dents do la
marge de la cloison sont plus fortes, le labre est crénelé en
son bord, calleux et ridé en dedans avec une dent au sommet.
Celle-ci serait-elle une variété de la iVer. ondulée? j'en possède
deux individus conformes, qui m'ont été donnés comme ve-
nant des îles de la mer du Sud, sans que je puisse me rapeler
si c'était des îles Mariannes ou des Philippines.
23. N. Haneti. — Testa semi-globosa, tcnui,nigerrima, ni-
tidula, transversim obsolète striata : striis raris, remolis; spîra
brevi, convexiuscula ; apertura rotundata, sordide auraiilia ;
labio angusto, compresso, declivi, in medio marginc ob>olele
bidentalo; labro inlus et extus inlegerrimo.
Var. a). Ullimo anfractu supra médium depresso et sub-
angulato.
Hab. Les îles Marquises, où elle a été découverte par
M. Hanet Cléry , honorablement connu en histoire naturelle,
qu'il enrichit du fruit de ses recherches, et à qiii je me fais un
devoir de dédier cette espèce.
Nérite d^un beau noir, très-finement striée en long, avec
des stries transversales, écartées et à peine visibles. Elle a
trois tours et demi, le dernier formant presque toute la co-
quille et les autres, très-étroiis, donnant naissance à une petite
spire terminée par un demi-tour presque transparent et blan-
châtre. Elle présente parfois une assez forte dépression au
tiers supérieur de son ^dernier tour, ce qui la fait apparaître
obtusément anguleuse.
Largeur 20 1/2 millimètres. Longueur 17 millimètres.
l8a TRAVAUX INÉDITS.
Je dois cette espèce, et plusieurs autres, à l'obligeance de
M. Petit de la Saussaje, qui, m'honoraot de son amitié, à
Lien voulu me permettre de les décrire. Je le prie de recevoir
ici TeXpression de ma vive gratitude. Le type de la Nérile
d'Hanet appartient à son riche cabinet.
NOTICE sur une coquille décrite et figurée par Chemnitz ,
sous le nom ^ Hélix corallina^
par M, Petit de la Saussàye.
Chemnitz a décrit (tom. II, p. 286) et fait figurer (pi. 210,
fig. 2,o84-5} sous le nom 6! Hélix corallina, une coquille que
nous n'avions jamais rencontrée, qui évidemment n'appartient
pas au genre Hélix proprement dit , mais à laquelle il nous
était d'autant plus difficile d'assigner une place , que cet au-
teur se montre très indécis sur la question de savoir si c'est une
coquille terrestre ou une coquille marine.
Nous avons trouvé dernièrement un individu de cette inté-
ressante espèce dans l'intérieur d'une coquille marine , appar-
tenant aux côtes de l'ile Maurice , et l'exemplaire se rapporte si
bien à la figure, toute imparfaite qu'elle est , qu'en a donnée
Chemnitz , que notre coquille semblerait avoir servi de modèle
au dessinateur.
La phrase Linnéenne de l'auteur allemand nous avait d'a-
bord induit en erreur, parce qu'elle n'annonce que cinq tours
de spire , tandis que notre exemplaire en a un bien plus grand
nombre ; mais on voit, en lisant le texte qui accompagne la
phrase latine, que Chemnitz a compté , dans le plus grand
exemplaire qu'il possédait , jusqu'à douze tours de spire dont
les inférieurs sont à peu près égaux et cylindriques , les supé-
rieurs s'amincissant subitement et se terminant en une pointe
très-aiguë. Cette observation s'accorde parfaitement avec la
conformation de la coquille que nous possédons , et nous ne
doutons plus de l'identité de celle-ci avec l'espèce décrite par
Chemnitz.
Cette coquille appartient au genre Stylifer de M. Broderip,
et se rapproche beaucoup de sou St.subulatus, si ce n'est pas
la même espèce.
TRAVAUX INÉDITS. l83
L'individu que nous possédons est beaucoup plus grand que
le 5*^ suhulatus , figuré par M. Sowerby dans son Gênera of
shells. On aperçoit aussi sur notre coquille , à Taidc d'une
loupe , des stries longitudinales et transversales ; enfin , elle
appartient aux mers de l'Inde. On peut donc croire que c'est
une espèce différente du St. suhulatus.
Dans tous les cas , l'espèce qui fait l'objet de cette notice, et
que nous possédons dans notre collection , doit porter le nom
de St. corallina.
DKSCRIFTIOlir d'une Marginelle nouvelle,
par M. C.-A. Recluz.
Marg. Delessertiana» -r- Testa ovata , subcjlindracea y ni-
tidissima, pallidè aurantia vel carneolata , transversim albo-
bifasciata ; spira vix exserta , brève conica , obtusa ; apertura
lineari , basi dilatata j columella infernè dentibus exiguis bo-
risonlalibus quaternis; labro tenuissimè crenato, vix externe
incrassato , margine inflexo. — L. 6-7, l. 3 inill. — Hab.
l'Ile-de-France.
Espèce fort jolie que nous sommes étonné de ne trouver dé-
crite ni figurée nulle part , bien qu'elle existe depuis long-
temps dans les collections de Paris. Elle aura sans doute été
négligée à cause de sa petitesse. Cette coquille se rapproche de
la Marg, ai>ena de Gh, Kieiser : on l'en distingue cependant à
sa forme plus atténuée à sa base , à son lobe un peu plus ren-
flé au sommet , à sa marge interne toujours très-finement cré-
nelée, à sa coloration , à son ouverture très-étroite, à ses dents
columellaires très-petites et disposées dans le sens horizonlaV ,
enfin et surtout à sa taille plus de moitié moindre.
Nous dédions cette espèce à M. le Baron B. Dclessert, pro-
tecteur des sciences aussi généreux qu'éclairé.
DESCRIPTION de quelques coquilles nouvelles,
par M. Petit de la Saussaye.
Tellina mexicana, — .Testa elongata, depressa, transver-
sim striata, postice recta, angulato-rostrala, lutescente, pallide
l84 TRAVAUX INÉDITS,*
nebulosa, radîîs fulvis, interruptis saepe ornala. — Long. 43»
larg. 18, épais. 4 millim.
Cette espèce se rapproche beaucoup de la Tel. maculosa,
mais elle est plus petite, plus déprimée et plus allongée : elle
est moins inéquilalérale : elle se prolonge aussi à sa partie
postérieure en un rostre droit, tandisque dans la TelL macu-
losa, cette partie est légèrement arrondie. Le ligament est at-
ténue à la base et non tronqué comme dans la T. maculosa.
Celte coquille m'a été donnée par le capitaine Coué de la
marine marchande; il l'avait draguée sur la côte du Mexique,
non loin de la Vera-Cruz.
Hélix Boivinii. — Testa conica , subtrochiformi , sublus
subplanata, imperforala, albida, fascîis nigro-fuscis cincla ; *
anfractibus quinis, subrotundalis, ultimo subtus dilute rufo;
aperlura semi-ovata; columella lata, alba, supra depresso-
planulata, labro oblique reflexo, albo, aurantio marginalo. —
Haut : 21, larg. 20 mill.
Cette espèce se rapproche de V Hélix pileuSy mais elle est
moins haute : le dernier tour est moins arrondi, et il est con-
stamment d'une couleur rousse en dessous.
Nous ne connaissons pas son habitat d'une manière précise;
mais elle est notée dans plusieurs collections de Paris comme
appartenant aux îles Salomon.
Nous dédions cette jolie Hélice à M. Boivin, un de nos ama-
teurs les plus distingués, et possesseur d'une fort belle collec-
tion.
Cyclostoma Cuvieriana. — Testa lata, orbiculata, subtro-
chiformi, cinerascente, laie umbilicata, umbilico spirali, usquc
ad aspicem perspicuo ; anfractibus 5 — 6, tenue cancellalis,
depresso-planulatis, carinatis ; ultimo supernc convexiusculo,
medio bicarinato, carinis lateremolis, lamellosis; spira exser-
tiuscula ; apertura rotundala ; margine reflexo, anterius bi-
sulcato. — L. 65, 1. 3 millim.
Cette espèce, remarquable par sa taille, car nous n'en con-
naissons pas de plus grande dans le genre Cycloslome, se
trouve à Madagascar, et se rapproche de plusieurs espèces ca-
rénées de la même localité. Le dernier tour à\xCyclost, Ciivie-
i
m AVAUX INÉDITS. l85
rlana est ceint de deux carènes larges, aiguës, en forme de
lames, qui se relèvent un peu , la supérieure vers la spire, et
rinféricure vers la base.
L'exemplaire que nous possédons cl que nous devons à To-
bligeancc de M. Baillj, administrateur de la marine à Bour-
bon, étant dépouille de son épiderme, on aperçoit aisément
à la surface de la coquille, des stries transverscs assez réguliè-
rement espacées, et coupées par des stries plus fines obliquant
de droite à gauche.
La forme et la position des carènes sur les tours de spires,
fait paraître ceux-ci déprimés latéralement et en dessus. L'ou-
verture, sensiblement arrondie à Tintérieur, présente un an-
gle subaigu à la partie supérieure : son péristome un peu
réfléchi est marqué du côté antérieur de deux sillons qui cor-
respondent à la place des carènes.
Marginclla punctulata. — Testa ovato-oblonga, polila, ni-
tidissima, pallidè carneolata, lacteîs gultulis obsita ; spira co^
lïico-depressa , obtusa ; suturis obliteratis ; labro albo, extus
lutescente, obsoletissîme crenato ; columella quadriplicala. —
L. i5, mill., 1. 8 mill.
Cette espèce est voisine, par sa forme générale, de la Marg,
oUvœformis, de M. Kiener, mais elle s'en distingue par la
coloration de son dernier tour, dont le fonds, d'un gris légè-
rement rosé, est parsemé de points blancs qui, vus à la loupe,
ressemblent à des gouttes de lait. La spire de notre espèce est
aussi plus racourcie, plus obstuse : la suture oblitérée n'est
indiquée que par une marge blanche : le bord du labre re-
monte jusqu'au sommet de la spire. La marge du labre est
crénelée à l'intérieur, mais d'une manière si peu sensible qu'il
faut l'examiner attentivement avec la loupe pour découvrir ce
caractère.
Je dois cette jolie espèce à M. Coué, capitaine de la marine
marchande, qui l'a trouvée au Sénégal.
Marg. Cumingiana. — Testa ovata;,. subventricosa , gri-
sco-nebulosa , maculis nigrescentibus trifasciata ; aufraclibus
quinis , ullimo punctis minimis , nigricantibus transversim et
longiludinalitcr per séries disposilis obsiloj spira brevi, conica,
|86 TRAVAUX INÉDITS.
lineis olivaceis crebris radiata; labro crasso, lalè margînalo ,
intus albo, valde crenalo ; columella quadriplicata. — L. 24,
1. i5mill.
Celte espèce se rapproche beaucoup de la Marg. helmallna
de Rang ; mais elle est plus ventrue , et son bord droit est
plus épais et surtout plus arrondi ; il est en outre garni de
crénelures qui pénètrent davantage dans l'intérieur : Téchan-
crure de la base est plus prononcée. Les petits points dont le
dernier tour de notre coquille est criblé sont disposés par séries
transversales et longitudinales ; mais les premières sont plus
régulières et parallèles. Les lignes olivâtres rayonnantes qu'oa
remarque sur la spire sont aussi formées par une suite de pe-
tits points trës-rapprochés qu'on distingue à la loupe.
Cette marginelle appartient à la côte occidentale d'Afrique,
d'oii elle a été rapportée par M. Cour net, officier de marine^
commandant un des bâtimens de la station du Sénégal.
Nous donnons à cette espèce le nom de notre ami M. Cu-
niing, dont la persévérance et les habiles recherches ont rendu
de si grands services à la conchyliologie.
I>£SC£LIFTION de quelques Coléoptères nouveaux , prove-
nant de la Tasmanie, des iles Vavao et Ternate, de Triton
Bay, à la Nouvelle-Guinée, et du port Famine, dans le dé-
troit de Magellan, par M, Guérin Méneville.
Genre Promecoderus. Dej. spec, t. IV, p. 26. (182g.)
Syu. Cnemacanlhus . Gray, anim. Kingd. Ins., vol. I, p.
276, pi. i5, f. 1 et pi. 34, f. 5. (i832.)
M. Dejean, en fondant ce genre, en 1829, ne connaissait
qu'une espèce de la Nouvelle-Hollande, son Promecoderus
hrunnicornis^ et c'est à celte espèce que nous étions tenté de
rapporter un cara bique de la Tasmanie, qui convient parfaite-
ment à la description et à la figure don^nées par M. Gray, en
i832, de son Cnemacanlhus gibbosus ; mais nous n'osions le
faire à cause de l'extrême différence qu'il y a dans l'habitat de
ces deux insectes. Nous avons été récemment tiré d'embarras
par une communication précieujse que nous devons à M. Hope.
i
TRAVAUX INEDITS. 187
Ce savant nous a dit qu'ayant acquis plusieurs objets de la
collection de M, Children , il possédait l'individu type de la
description de M. Gray, indiqué comme provenant de la col-
lection Children, et qu'il n'était pas d'Afrique, comme cela
est imprime par M. Gtay, mais bien de la terre de Van-Dié-
men, en Tasmanie. M. Hope a bien voulu nous remettre un
individu comparé avec celui de la collection Children, et cet
tchantillon s'est trouvé parfaitement semblable à celui que
nous possédions.
Pour être fixé sur son identité avec le Promecoderus bruni'
cornis de Dcjean, nous avons remis l'un de nos échantillons à
M. de Lafcrté, possesseur de la collection de carabiques de
M Dejean , et, après un examen comparatif, M. de Laferté
nous a fait savoir que notre espèce est distincte de celle de
M. Dejean. Il a formulé ces difterences avec une grande
précision, comme on verra plus bas.
Il résulte de ce qui précède que les genres Promecoderus
Dtjean, et Cnemacanlhus Gray ne forment qu'un seul et
luéme genre, et que les deux premières espèces de Cnemacan-
lhus, décrites par M. Brullé dans l'Histoire naturelle des In-
sectes, ï, 4 bis, p. 376-57^ (édition Pillot, i834), devraient
seules rester dans ce genre , tel que M. Brullé l'a caracté-
risé.
Les Carabiques auxquels il convient de laisser le nom de
CnemacanihuSf repris par M. Brullé en i834, ont été étudiés
par nous , dans le voyage de la Fai^orite ( Mag. Zool. ,
i838, ius. pi. 226 et 227), et par M. Curlis, dans les Tran-
s.ictions de lu Société Linnéenne de Londres^ publiées aussi
tu 1838, vol. i8, p. 186, pi. i5, f. D. Dans notre travail
nous avons même divisé le genre en deux sections (Cnema-
lobus et Cnemacanlhus), et M. Curtis, sans citer le travail de
M. Brullé, a fondé, avec un Insecte de notre première sec-
tion, son genre Odontoscelis. Nous pensons qu'on ne doit pas
conserver ce dernier nom, publié quatre ans après celui que
M. Brullé a adopté ; il nous semble plus raisonnable de reti-
rer du genre Cnemacanlhus l'espèce avec laquelle M. Gray
l'a établi le premier, de lui laisser celles qui out été caracté-
l88 TRAVAUX INEDITS.
risées par MM. Brullé et nous, en ne tenant même aucun
compte des deux divisions que nous avons proposées. Dans ce
cas il faudrait séparer des Cnemacanthus respècc que nous
avons nommée C. parallelus^ espèce qui se rapproche assez
des Cardiophthalmus de M. Curlis, et en faire un genre nou-
veau que nous proposerions de nommer Arathymus {Aratliy-
mus parallelus.).
M. Waterhouse, dans le Magasin d'histoire naturelle de
M. Charlesworth, 1840, t. 4? p* 354, P^* 20, s'est aussi oc-
cupé des carabiques américains que nous proposons de laisser
dans le ^enre Cnemacanthus de BruWe; mais, par un esprit na-
tional que nous devons respecter, il adopte le nom de son
compatriote M, Curtis (G. Odontoscelis)^ et il en décrit sept
espèces, parmi lesquelles figurent celles que M. Brullé a dé-
crites,''ainsi que les nôtres et celle de M. Curtis.
Nous livrons ces observations aux entomologistes et nous
passons à la descriplion'des espèces du genre Promecoderiis.
1. Pr. brunnicornls. — Obscure viridi œnens ^ violaceo
micans; thorace ohlongo-oçfato , lœt^igato ; elytris elongato-
oi'aiis , obsolète striatis; anlennis^ palpis tarsisque brunneis
(Dej. spec. t. 4, p. 28). — L. 7. 1. 2 1/2 lignes (i5 1/2, 5 3/3
mill.) — Hab. Tile des Kanguroo, suivant M. Brullé. (Brullé,
Hist. nat. des Ins.; édit. Pillet, tom. 4 ^^^i P* 44^*
Voici les différences que M. de Laferlé a trouvées en-
tre cette espèce et celle de M. Gray; nous copions la partie de
la lettre que M. de Laferté nous a adressée.
« Le Promecorderus gibbosus se distingue du brunnicornis
par trois caractères. 1° Le corcelet est plus bombé et arrondi
sur les côtés, ce qui le fait paraître moins long. 2° Les élytrcs
ne sont pas, comme celles du brunnicornis ^aplaties antérieu-
rement (ce que ne mentionne pas la description de M. Dc-
jean), elles sont élevées et bombées dans toute leur longueur ;
de plus elles sont sensiblement parallèles antérieurement, tan-
dis que dans le brunnicornis elles sont en ovale rétréci vers la
base. 3° Le F. gibbosus a des stries très-distinctes, à la diffé-
rence du brunnicornis dont les stries sont presque obsolètes ,
TRAVAUX INÉDITS. 189
Enfin il ne participe nullement à la teinte violacée de l'autre
espèce. »
2. Pr. gibhosus. Bronzé 'obscur, à reQets verts. Corcelet
ovale arrondi , lisse, avec un sillon, longitudinal assez marqué
au milieu , n'atteignant pas les extrémités , et terminé anté-
rieurement par une espèce de fossette arrondie. El)' très ova-
laires 9 bombées, manifestement striées. Dessous et pattes
noirs ; antennes d'un brun noirâtre. — L. i3 à 16 l. 4 ï/2, à
5 mill. — H. Hobart Town, Tasmanie.
Cnemacanthus gibbosus, Gray. , anim. Kingd, ins, 2,
p. 276, pi. j5, f. I.
3. Pr, degener. — Brun presque noir, sans reflets métal-
liques. Corcelet ovale arrondi , 'avec de très-faibles rides
transverses et une trace de ligne longitudinale au milieu, à
peine marquées. Ély très ovalaires, bombées, très-faiblement
striées. Dessous et cuisses noirs. Antennes, jambes et tarses
bruns. — L. i5, l. 5 mill. — H. Hobart-Town.
Cette espèce nous a beaucoup embarrassé, car, par une
anomalie singuliè.re les trois individus que nous en avons vus
( 2 fem. I mâle) n'ont pas la dent bifide du milieu du men-
ton , l'un des caractères essentiels du genre. Comme tous les
autres caractères rangent bien cet insecte à côté du précédent,
nous n'avons pas voulu l'en séparer génériquement. Peut-
être fera-t-on cette séparation plus tard , [quand d'autres
espèces sans dent bifide au menton viendront se placer près
de celle-ci, '^
4. Pr, Clwinoïdes, — Bronzé rougeâtre assez obscur, très-
luisant. Corcelet globuleux, avec une ligne longitudinale, as-
sez visible , quoique peu enfoncée , au milieu. Elytres ova-
laires bombées, très- faiblement striées. Dessous noirâtre. An-
tennes, labre, palpes et pieds fauves, à l'exception de l'extré-
mité des cuisses qui est d'un brun assez foncé. — L, 11, l. 4
mill. — II. Swan River, Nouvelle-HoU. coll. Reiche.
5. Pr. Dischi'rioïdes, — Bronzé obscur à reflets rougcâlres
et verdalres. Corcelet très-globuleux, avec un assez fort sillon
longitudinal au milieu. Elytres ovalaires , bombées, avec des
stries peu enfoncées et manifestement ponctuées. Antennes ,
190 TRAVAUX INEDITS.
pattes et dessous de l'abdomea d'un fauve un peu brunâtre.
— L. 8 1/2, l. 3 raill. — H. Swan River, coll. Reiclie.
Pr, sabdepressus, — Bronzé rougeâtre assez obscur. Cor-
celet arrondi , assez aplati en dessus , avec un sillon longitu-
dinal bien marqué au milieu, aboutissant en avant à une
courte impression transversale. Élytres ovalaires, à côtés moins
arrondis que chez les précédens, assez aplaties en dessus, for-
tement striées, ou offrant des côtes assez saillantes. Dessous et
pattes noirs à faibles reflets verdâtres. Antennes, palpes et
dessous des tarses d'un brun un peu fauve. — L. il 1/2, 1.
4 1/3 mill. — H. la Tasmanie, coll. Reiche.
7. Pr, Lottini. Brullé, Hist. nat. des Ins. (édition Pillol),
t. 4 ^i^^ P« 4^0, pi. 18, f. 4. Cette espèce vient de la Nou-
velle-Zélande.
Antarctialata. D'un vert très-foncé. Tête lisse. Antennes
brunes, avec les derniers articles tomenteux. Palpes bruns.
Corcelet plus large que long , un peu rétréci en avant, re-
bordé et un peu échancré en arrière de chaque côté, avec un
sillon longitudinal au milieu et une faible impression de chaque
côté en arrière. Élytres plus larges que le corcelet à la base, ar-
rondies, peu bombées, avec des stries assez manifestes au mi-
lieu , s'efFaçant vers les côtés qui finissent par en être tout-à-
fait dépourvus. Dessous noir et luisant. Pattes brunes, —
L. 10, 1. 5. 1/3 mill.— H. le Port Famine, détroit de Ma-
gellan.
Uloma insularis. D'un noir un peu brunâtre, très-luisant.
Tête aplatie, ponctuée, avec le chapefon échancré au milieu,
offrant en avant et de chaque côté, dans les mâles, une assez
forte corne oblique, dirigée en arrière et latéralement. Corce-
let de forme carrée, plus large que long, assez sinué au bord
antérieur, très-finement ponctué , offrant dans les mâles une
forte corne relevée et obtuse de chaque côté en avant , la-
quelle produit une dent très-saillante dirigée en avant et en
bas, pour s'opposer à celle de la tête; chacune de ces cornes
précédée , en dessus du corcelet , d'une large et profonde
fossette. Éljtres offrant des côtes saillantes produites par des
sillons dont le fond est très-fortement ponctué. Antennes,
TRAVAUX INÉDITS. IQÏ
palpes, pâtes et dessous du corps d'un brun foncé. — L. lo, 1.
4mill. — H.nicVavao.
CoPTORHYNCHDs. Gcnrc nouveau très-voisin des Otîorhyn^
chus, mais s'en distinguant par le rostre qui est élevé en une
espèce de crête en dessus , dont Textrémité est obliquement
tronquée, avec les organes manducateurs placés à l'extrémité
inférieure de cette troncature et sur un plan inférieur à l'in-
sertion des antennes. Nous rapportons à ce genre Y Otiorhyri'
chus ostenlatus de Scbœnherr ( Curcul., t. 2, p. 583) dont
nous avons vu le type chez M. Ghevrolat, et quelques autres
espèces des îles australiennes.
1 . Copt» Ternalensis. Oblong, noir avec des écailles blan-
ches, rondes et petites, dispersées sur tout le corps ; mais plus
rapprochées en dessous et sur quelques portions des pattes.
Tête courte, épaisse avec les yeux assez saillans, ronds ; une
large fossette peu limitée derrière l'insertion de chaque an-
tenne : rostre séparé du front par une profonde impression
anguleuse. Corcelet ovale oblong, fortement rugueux, granu-
leux ou tout couvert de tubercules arrondis et lisses, Elytres
rugueuses, ayant de gros tubercules mal alignés et soudés sou-
vent entre eux dans le sens transversal. Extrémité des élytres
un peu prolongée en queue ; pattes noires, avec la base des
cuisses fauve, celles-ci très-renflées au-delà du milieu, simples;
une forte excavation au milieu du premier segment abdomi-
nal chez l'un des sexes. — L. g, 1. 4 mill. — H. llle Ternate,
Cette espèce ressemble beaucoup à V Otiorhynchus Ostenta^
tuSf Sch., mais elle s'en distingue par l'absence de véritables
stries longitudinales, par les tubercules de son corcelet et de
ses élytres, qui sont plus forts, et par les écailles de son corps
qui sont toujours blanches.
2. Copt. elegans. Noir ovalaire. Corcelet assez finement
rugueux. Élytres ayant de fortes stries à fond garni d'assez
gros points enfoncés. Entièrement couvert d'écaillés serrées
d'un beau vert doré très-luisant, laissant des parties à nu qui
forment une bande de chaque côté de la tête, trois bandes
longitudinales sur le corcelet, et trois bandes transversales et
maculaires sur les élytres, de la couleur du fond ou noir brun.
Xga TRAVAUX INÉDITS.
Pattes d*un noir bran, avec la buse des cuisses garnie d'ccaillca
vertes très-rapprochées, et le reste eu offrant de plus clair se-
mées; dessous vert avec les derniers segments abdominaux
bruns. — L. 6, 1. 2 1/2 mill. — H. Ternate.
3. Copt. Bomhylius» Noir ovalaire; Corcelet couvert de pe-
tits tubercules lisses et luisants ; Êlytres faiblement striées
avec une rangée de tubercules lisses au sommet de chaque
côte produite par les stries ; corps garni de très-petites écailles
rondes et blanches, assez peu rapprochées, et lui donnant un
aspect gris, mais très-serrées dans certains points, tels que sur
la tête, de chaque côté du metathorax, et sur quelques points
des élytres, pour produire une large tache blanchâtre de cha-
que côté, près de la base, et une tache d'un blanc plus vif et
arquée, formant presque le cercle , près de Textrémîté. —
L. 7, 1. 3. — -H. Triton -Bay, Nouvelle-Guinée.
4., Copt, caudatus. Entièrement semblable au précédent,
mais très-distinct, parce que ses éljtres offrent un lobe ar-
rondi, situé en arrière sur la suture, et se prolongeant au niveau
de l'extrémité. Du reste il présente en arrière la même tache
blanche arquée et formant une espèce de cercle blanc; cet
insecte est de la même taille et du même pays; ne serait-il pas
le mâle du précédent?
5. Copt. luctuosus. Noir globuleux ; Corcelet rugueux et
granulé, avec quatre bandes longitudinales blanches peu mar-
quées et formées par de très-petites écailles; Élytres ayant des
stries fortement ponctuées, avec quatre lignes longitudinales
blanches, partant de la base et se terminant au milieu de leur
longueur, une bande transverse arquée, en arrière, et une
bordure blanche longeant le bord externe et se terminant en
crochet à leur extrémité; dessous et pattes tachés de blanc.
— L. 9, 1. 3 1/2 mill. — H. Dory, Nouvelle-Guinée.
Otîorhjnchus luctuosus ) Boisd, voy. Astrol. Ent., 2* part.^
p. 396.
Celt^ espèce, qui va dans le genre Coptorhjnchus^ par la
majorité de ses caractères, s'en éloigne par le scapus de ses
antennes qui est aplati, également large. à la base et à l'ex-
trémité, tandis qu'il est mince î\ la base et épaissi au bout dans
TRAVAUX INISDITS. 193
les espèces précédentes; plus lard on eu fera le type d*uii
genre distinct»
NOTE snr les Cicindela marglnipennis et circumpicta ; par
M. le Marquis de La Ferté-Senectère.
Notre honorable confrère nous adresse la note suivante
pour être insérée dans la Revue-Zoologique.
Plusieurs entomologistes se sont plaints de ce que la des-
cription donnée par moi d'une Cicindèle du Texas, sous le
nom de C circumpicta (Voir le n° a de la Revue-ZooU
1841)7 ne distinguait pas assez cet insecte de l'espèce voisine,
décrite par M. Dejean sous le nom de C, marginipennis.
En voyant ces deux espèces à côté Tune de l'autre on est sî
peu tenté de les confondre, que j'ai eu le tort de ne pas assez
insister sur les différences qui les distinguent ; je ferai cepen-
dant ressortir celles qui résultent de la description des corse-
lets, en comparant celle de M. Dejean avec la mienne.
C. marginipennis j Déj. C. circumpicta ^ Mihi.
Le corselet est assez allongé, Le corselet est très-brillant ^
un peu plus long que large , près- presque glabre, avec les côlés très-
que carré, très-légèrement arrondi arrondis. Les impressions trans-
sur les côtes , et couvert de rides versales et la ligne longitudinale
qui se confondent et le font pa- sont très-profondes et divisent le
raître granulé. Les deux sillons disque en deux bosses hémisphé-
transversaux et la ligne longitu- riques très-bombées , etc.
diuale du milieu sont assez mar-
qués.
•
J'observerai aussi que M. Dejean ne parle pas de la lunule
terminale, parce qu'en eflet elle est à peu près nulle dans la
Mar ginipcmiis ; iandls qu'elle est très-sensible dansla Circum"
picta^ et j'ajouterai, pour achever de caractériser la Marginl-
pcnnisy qu'elle est en-dessus d'un vert excessivement mat, avec
la suture d'un rouge cuivreux ; la bande blanche qui entoure
ses élytres est plus étroite , et on n'y distingue pas l'impres-
sion humérale qui est très-sensible dans notre espèce.
En voilà, je pense, plus qu'il n'en faut pour satisfaire les
Rev, zooi.j Juin 1841. i3
194 TRAVAUX INÉDITS.
personnes qui , n'ayant pas sous les yeux les types de la col-
leclion Dejean, ont très-bien pu confondre deux espèces aussi
voisines.
Je saisis cette occasion de rappeler aux enfomologisles, et
surtout à ceux de la capitale, combien je serais heureux de
pouvoir contribuer aux progrès de|la science, en utilisant, à
leur profit, les familles de la collection Dejean dont je suis
devenu possesseur , et surlout celle des Carabiques, revêtue,
plus que toutes les autres, d'un caractère d'authenticité. En
attendant que je réclame leur concours pour la publication
d'un nouveau supplément au species de M. Dejean, je les en-
gage à me soumettre tous leurs doutes, à m'envoyer tout ce
qu'ils voudront faire nommer. Non-seulement je serai très-
flatté de leur confiance, mais je puis dire qu'ils me feront un
véritable plaisir. Quand une de leurs espèces me paraîtra nou-
velle, je leur exprimerai le désir d'en enrichir ma collection;
mais ce ne sera jamais sans leur offrir à la place une espèce
analogue qui pourrait leur manquer.
DESCRIPTION d'une nouvelle espèce de Buprestide , du
genre AnthaxlaP Eschscholtz, par M. Lucien Buquet,
L'insecte sur lequel je crois devoir appeler l'attention des en-
tomologistes , bien que de petite taille , m'a paru d'autant plus
digne de remarque, que depuis plusieurs années on s'est beau-
coup occupé du groupe des Buprestides, sans qu'à ma con-
naissance, on ait rien signalé qui en approchât pour la forme.
En effet, il est à la fois court , large et aplati , de manière à
paraître presque carré.
Anthaxia quadrata. Buq. — C/anea, nitida; elj-lrisinœqua-
libus , maculis tribus excavatis ; antennis , pedibus ahdomi-
neque viridi^œneis. — long. 4. larg. 2 3/4 millim.
Il est d'un bleu foncé et brillant en-dessus. La tcte est
large , finement réticulée et comme couverte d'un réseau très-
léger ; elle a dans le milieu un sillon longitudinal large et bien
marqué. Les yeux sont assez grands et de couleur brunâtre.
Les antennes sont d'un vert brillant. Le corselet , très-étroit à
TRAVAUX INÉDITS. tgS
la base , convexe , de près du double plus large que la tête à
rexlrémité, est sillonné transversalement, et bordé à la partie
inférieure d'une ligne étroite lisse et brillante, qui l'isole très-
distinctement des élylres. L'écusson est triangulaire et plus
long que large. Les élytres presque aussi larges que longues ,
planes, parallèles^ inégales et coupées carrément à la base, s'ar-
rondissent à l'extrémité , on voit sur chacune d'elles trois im-
pressions transversales et profondes ; la première, placée près
de récusson, est interrompue dans le milieu par une côte lon-
gitudinale, la seconde se trouve un peu au-dessous, et la troi-
sième est située près de l'extrémité des élytres; celles-ci sont
couvertes de réticulations très-fines , et bordées en outre dans
oute leur longueur. Le dessous du corps est finement pointillé,
et, ainsi que les pattes , d'un vert brillant. Il m'a été donné
par M. Petit de la Saussaye, comme ayant été trouvé à Saint-
Domingue.
Peut-être serait-il à propos de former de cet insecte un
groupe particulier parmi les Buprestides , peut être même un
genre nouveau ; mais ne possédant qu'un seul individu , je n'ai
pu me décider à le disloquer pour en étudier les parties de la
bouche.
NOTICE sur le genre Pelecinus, faisant suite à la note qui a
été publiée dans le Magasin de Zoologie^ année i84o, In-
sectes, pi. 4^ et 49. Par M. de Romand.
Ce petit travail, destiné à être publié avec figures dans le
Magasin de Zoologie, forme le complément de la note pu-
bliée, il y a déjà près d'un an, par M, de Romand. L'auteur
fait connaître deux nouvelles espèces de Pelecinus^ auxquelles
il donne les noms de P. Duponcheîii et P. Splnolœ. Il décrit
et figure les deux sexes de la première espèce, et n'a vu que
le mâle de la seconde. Après avoir décrit convenablement ces
deux nouvelles espèces, qui proviennent de la Colombie, M. de
Romand présente le résumé suivant :
« Le Genre Pelecinus paraît appartenir à l'Amérique méri-
dionale, dans le voisinage de l'Equateur. Il se trouve mainte-
nant composé de six espèces.
igô TRAVAUX inédits;
1° Pelecinus polycerator, fab., mâle et femelle;
a® P. polyturalor^ Drury, mâle.
3<» P. clavator, Latr., mâle.
4** jP. Guerinii, de Rom., femelle.
5° P. Duponchelii, de Rom., mâle et femelle.
6° P. Spinolœ, de Rom,, mâle.
» Ces six espèces sont parfaitement distinctes et peuvent
être facilement reconnues, ainsi que le démontrent le texte et
les planches du Magasin de Zoologie. »
NOTE supplémentaire sur le Genre Pelecinus; Latr., par
Maximilien Spinola (i).
La note pleine d'intérêt sur le G. Pelecinus^ et les excel-
lentes figures dont M. de Romand a enrichi récemment le
Magasin de Zoologie, m'ont engagé à offrir, comme une es-
pèce de supplément au travail de ce savant, les descriptions du
Pelec» clat^alor^ femelle, que M. de Romand n'avait pas vu, et
du Peîec, Guerinii, mâle, dont il n'avait connu que la femelle.
Pelecinus davator, Latr. (femelle). — Taille des petits in-
dividus du Pelec, polycerator; formes à peu près semblables.
La ponctuation de la face est plus distincte, non confluente, et
ne forme pas des rides ou des slries. Antennes noires et an-
nelées de blanc aux io% ii'^et la^ articles. Tête et abdomen
noirs, chaperon et mandibules rouges ferrugineux; palpes un
peu plus clairs. ^Corselet et pâtes rouge brun : tibias des
deuxième et troisième paires, fémurs de la troisième seule-
ment, d'une teinte plus foncée, presque noirs. Ailes hyalines :
nervures rougeâlres, d'autant plus tendant al^ brun qu'elles
s'éloignent moins de l'origine : radius et point épais, noirâ-
tres. Femelle du Brésil, donnée par M. Klug.
(1) La note de M. Spinola nous est parvenue presque en même
temps que celle de M. de Bomand , mais un peu après; elle nous est
arrivée si à propos > qu'on dirait qu'elle a été faite de concert avec le
savant de Paris, pour compléter son travail , car elle ne change rien
au petit tableau des six espèces qui composent actuellement le genre
Pelecinus, ( G, M.)
ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. ïgn
Pclecinus Guerinii, de Romand (mâle). — Long, du corps,
8 lignes, id. de Tabdomen, 5 lignes, id. du premier anneau, 2
cl 1/2 lignes. — Formes encore pareilles à celle du polycerator.
Pubescence de la face plus épaisse, front strié : stries diver-
gentes et rayonnantes, parlant de l'ocelle antérieur et attei-
gnant Toriginc des antennes. Dos du melalhorax n'étant pas
plus fortement ponctué en arrière qu'en avant, tandis qu'il l'est
visiblement davantage dans le poljcerator. On voit sur chaque
bord latéral, derrière les deux grands stigmates dorsaux, qua-
tre ou cinq gros points enfoncés qui forment une espèce de
strie crénelée. Antennes rouge brun : premier article noi-
riilre. Télc noire : pelage de la face blanc ; palpes rouges
clairs ou testacés. Corcelet et abdomen noirs : premier an-
neau rouge brun. Pales de celte dernière couleur : torses
plus [clairs, tibias postérieurs noirâtres. Ailes comme dans
l'espèce précédente.
Mâle de Colombie. — Les deux sexes donnés par M. Rei-^
che.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
ESSAI d'une nouvelle manière de grouper les genres et les
espèces de l'ordre des Passereaux^ d'après leurs rapports de
mœurs et d'habitation. Par F. de Lafresnaye. (Extrait des
Mémoires de la Société académique de Falaise, in-8**. Paris,
chez Meilhac, libraire. Cloître St-Benoît, 10). j,.
Dans ce fascicule , M. de Lafresnaye s'occupe des deux der-
nières familles de ses Passereaux dentiroslres à bec déprimé ,
celle des Engoulevens et celle des Hirondelles. Dans la pre-
mière, il a suivi les idées de classification qu'il avait déjà
émises ^dans le Magasin de Zoologie , en divisant les En-
goulevens, d'après la forme de leurs pattes et le genre de
station qui en est une conséquence , en Engoulevens htimi-
coles et marcheurs, ayant toujours Tongle intermédiaire al-
longé et crénelé sur un de ses côtés , et le pouce inséré sur la
partie interne du tarse, et en Engoulevens cavicoles et sus^
198 ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX,
penseurs, ayant toujours l'ongle intermédiaire de longueur
médiocre et proportionnée aux autres, jamais en scie ou cré-
nelé sur un de ses côtés , et le pouce inséré sur la partie pos-
térieure du tarse. Nos deux Engoulevens d'Europe sont les
types de la première section , et les genres Ibijau , Podarge ,
JEgothèle et Guacharo forment la seconde.
Dans la seconde famille, celle des Hirondelles, il a suivi le
même mode de division , à peu près , et a distingué, sous le
nom à'Birodinidées suspenseurs, les Martinets et genres voi-
sins remarquables par un pouce réversible , par des doigts et
ongles antérieurs presque de même longueur, et par un mode
de station verticale et non percheuse; et sous le nom à^Hiron^
dinidées percheurs, les Hirondelles proprement dites et les nou-
veaux genres voisins , ayant un pouce non réversible , le doigt
médian beaucoup plus long que les latéraux , et enfin une
patte conformée comme celle des autres Passereaux percheurs
et même 'marcheurs , et par suite une station horizontale soit
perchante soit marchante sur le sol ou toute autre surface
horizontale , facultés dont sont entièrement privés les Mar-
tinets.
L'auteur à la suite de ces deux familles , et sous forme
d'addition à sa septième, celle des Baccivores , annonce que,
faute de renseignement positif sur les mœurs des Eurylaimes,
il avait omis de les placer jusqu'à ce jour. Ayant su que
V Eurjrlaimus lunatus de Gould , Zool. Trans. ne se nour-
rissait uniquement que de fruits et de baies dans les bois de
Rangoon, d'après le major Godfrey, il a cru pouvoir supposer
par analogie que les Eurflaimus Psittacinus et deBlainvillii,
qui ont , comme le Lunatus ^ le bec beaucoup moins large et
moins déprimé que les espèces types , pouvaient être comme lui
plus frugivores qu'insectivores; que d'ailleurs, ces espèces types,
à bec si démesurément large , arqué et tombant latéralement ,
offraient en cela beaucoup plus d'analogie avec les RoUes,
oiseaux baccivores, qu'avec les vrais Muscicapidees de l'Inde,
oii on les place ordinairement. Ces diverses considérations
Tout déterminé à placer la sous-famille des Ewylaiminées dans
lu famille des baccivores.
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX^ 199
Cesl là'aussi qu'il pense que doit être groupé VEurycère de
Prévost, cette espèce si intéressante de Madagascar, à pattes
syndactyles comme les Eurylaimes , et à bec de Toucan mo-
difié. D'après les rapports de ce bec avec celui d*oiseaux fru-
givores, tels que Toucans^ Musopkages et Calaos ^ il suppose
que les fruits doivent être aussi le fond de sa nourriture , il
en forme donc une sous- famille sous le nom d^Eurjrcérinée qui,
avec celle Eurylaiminée^ composent la famille Eurjrlaimidée
dans les Baccivores.
L'auteur , dans son article sur les Martinets , annonce que
jusqu'ici les auteurs qui ont parlé de la versatilité des doigts
chez les oiseaux, comme aussi de leur zygodactylité chez les
espèces rangées dans les grimpeurs, mais privés de cette faculté,
n'en ont fait connaître ni le motif ni l'usage apparent. Il
croit entrevoir l'un et l'autre. Il observe d'abord que presque
toutes les espèces à doigts réversibles tels que les rapaces noo-»
turnes , les Touracos , les Musophages et les les Martinets , que
toutes celles à doigt externe habituellemeut dirigé en arrière ,
tels que Toucans , Couas, Coucals , Courais , Barbuu , Bax^.
bicans, Tamatias, Couroucousy. etc.,. espèces qui ne grimpent
point , ont une nidification à couvert, c'est-à-dire dans des
trous d'arbres creux , de muraille ou de rochers. Il pense donc
que chez ces espèces cette modification particulière des doigts
fournissant à la plupart les moyens d'embrasser dans tous les
sens les surfaces raboteuses et inégales des conduits souvent
étroits et tortueux , qui mènent horizontalement ou vertica-
lement à leur retraite ou à leur nid , c'est principalement à ce
motif qu'il faut l'attribuer comme moyen d'introduction.
Il est bien certain , dit-il, qu'elle ne peut avoir été accordée
au rapace nocturne comme moyen supplémentaire pour s'em-
parer la nuit de la faible proie qu'il saisit si facilement vu sa
faiblesse et l'obcurité; mais elle lui sert évidemment à se cram-
ponner aux bords du trou de l'arbre creux , de la crevasse de
muraille, sa retraite habituelle , à s'y introduire souvent péni-
blement, et à en ressortir de manière toutefois à ne pas arriver
brusquement sur ses œufs , et à n'y causer aucun dérange-
ment.
20O ANALYSES »'oUVftAGES NôCVEÀtX.
Chez le Martinet , dont les pattes sont si courtes qu'il ne
peut s'enlever de dessus le sol , et chez lequel la station per-
chante et horizontale n'existe jamais , il était nécessaire que do
vigoureux moyens fussent employés pour le maintenir suspendu
verticalement au bord du trou de muraille où il va s'introduire.
Dans cette situation verticale et même souvent penchée en
arrière , sa queue lui sert de soutien postérieurement , et sou
pouce versatile et dirigé en avant, armé d'un ongle vigoureux
comme tous les autres doigts , forme avec eux quatre forts
cran^pons qui , non-seulement l'empêchent de se renverser,
mais qui lui fournissent les moyens de se traîner, en quelque
sorte sur le ventre , jusqu'au fond du trou où il a établi sa
retraite et son nid. Nous pensons , dit-il , qu'il en est de même
chez tous les zygodactyles non grimpeurs , et qui, comme les
espèces à doigts réversibles que nous venons de citer , et
comme les Touracos et Musophages, nichent toujours au fond
des trous d'arbres creux , et que la zygodactilité ne leur a été
donnée que comme moyen plus facile d'introduction et de
sortie de leurs étroites et obscures retraites. (A.)
DESCRIPTION d'un nouveau genre de Crustacés Cyclome-
topes, par M. H. Kroyer (Naturhistorisk Tidsskrift, t. i,
p. i5.)
Dans ce mémoire, M. Kroyer donne une notice sur les es-
pèces des Cancri hrackyuri qui ont été trouvés dans les mers
de Danemarck, et passe à la description détaillée d'une espèce
qui a été trouvée plusieurs fois dans le Kattegat, et dont il
forme un nouveau gen reGeryon, qui semble établir le pas-
sage naturel des Eriphia et Melia aux Pseudocarcinus et Pi-
lumnus. Nous donnerons ici les diagnoses du genre et de l'es-
pèce, dont la femelle est encore inconnue.
Geryon, Kr. — Scutum cephalicum longius quam lalius,
antice arcuatum , postice truncatum , longitudinaliter valdc
convexum ; frons latior, declivis sed parum arcuata ; margines
latérales anteriores nonoihil recurvali , dentibusque prœditi
validis. Regio branchiales expressior apparet, minus vero regio
1
aoi
hepatica; peduncnli oculorum crassî, brèves; margo orbïlœ in-
jerior a fronle disjuncta, orbltaqne^ igitur a fossula antennarum
minime seclnsa; margo orbilaî superior inferiori prominenlior.
Arliculus antennarum externarum basilaris liber mobilisque ;
articulus secundus canto oculi inferno exceplus ad frontcra
non prominet; tigellus terminab's longior articub's tribus prio-
ribus plus duplo. Arliculus caudalis tertius quartusque maris
duobus prioribus laliores. Par pedum terlium et quartura, quai
paria prae ceteris longiludine cmlnent , inler se fere acqualia
sunt.
Species : G. tridens. — - Margines latérales anleriores den-
tibus armati tribus validis ; frons minulis quatuor iisque ob-
tusis prœdita ; in medio marginis carpi superioris firmus quo'-
que conspicitur dens, minorque in superiore bracbii parle. —
Lat. 4o m., long. 82 m.
Une planche représente XcGery on tridens md\e avec quelques
détails. (ScHioDTE.)
BEYTRAGE zu einer Monographie der Gattung jP^ro/^^oz-M*.
— Essai d'une Monographie du genre Pyrophorus , par
E. F. Germar. (Extrait du Zeitschrifl fur die Entomo^
hgie, Band. 3, 1841, in-S®.)
Ce travail, comme tous ceux de ce savant professeur, se
dislingue particulièrement par son ensemble méthodique.
M. Germar décrit soixante-neuf espèces de ce genre (dont
quarante et «renouvelles), groupées de la manière suivante :
Familia I. Antennae thorace breviores, distincte serralae,
maculae vesiculares submarginales, (spec. i-g.)
Subdiçfisio 1. Maculaî vesiculares supra tantummodo cons-
picuaî. (spec. 1-5.)
Subdii>isio IL Maculae vesiculares supra infraquc lucentes.
(spec. 6.9.)
Familia II, Antennae thoracis longitudine aut longiores,
distincte serratœ , articulo secundo et tertio brevibus ; vesi-
culae aut subraargiaalçs aut augularcs. (spec. io-35.)
202 ANALYSES d'oDVRAGES NOUVEAUX.
Subd'msio 1, Antennarum articulus tertius secundo œqua-
lis. (spec. 10-18.)
Subdivisio II, Antennarum articulus tertius secundo longior.
(spec. ig-35.)
Familîa III. Antennarum articulus secundus parvus, no-
dosus, tertius latus, trigonus, quarto œqualis. Vesiculae angu-
lares. (spec. 36-4o.)
Familia IV* Ântennœ thoracis longitudine, breviter serratae.
Maculas vesiculares posticae. (spec. 4ï"69')
Subdivisio I. Caput thorace manifeste angustius ; thorax la-
teribus antrorsum rotundatus, antice emarginatus. (spec. ^i-
56.)
Sectio I, Thorax convexus. (spec. 4i-53.)
Secti'o II. Thorax planiusculus. (spec. 54-56.)
Subdivisio IL Caput majusculum, thorace parum angus-
tius. Thorax quadratus, antice truncatus aut bisinuatus. (spec.
57-65.)
Subdwisio III, Caput magnum exsertum, oculis ultra tho-
racis marginem anticum prosilientibus. Thorax brevis, mar-
gine antico in niedio producto. (spec. 66-69.)
A la fin de sa monographie , M. Germar reproduit les des-
criptions de dix espèces données par divers auteurs et qu'il n'a
pu rapporter à ses divisions, ne les ayant pas vues en nature.
On voit, par ce qui précède, la facilité qu'un pareil travail
doit offrir aux entomologistes pour déterminer les espèces qui
appartiennent à ce groupe difl&cile des Elatérides, et nous de-
vons savoir gré à M. Germar d'avoir entrepris cet ouvrage in-
téressant, et de l'avoir amené à si bonne fin.
Lucien Buquet.
RESEAKCHES m Zoologf, Recherches sur la Zoologie, pré-
sentant les mœurs et l'économie des animaux, avec les des-
criptions de nombreuses espèces nouvelles pour les natura-
listes , accompagnées de planches ^ par John BlagkvtalL;
F. L. S., etc., Londres, i84o.
Ce volume contient quelques observations sur la structure
SOCIÉTÉS SAVANTES. ao5
et les habitudes des Oiseaux , avec la description de nou-
velles espèces de Falco, Lamprotornis et Crex,
Il contient aussi des observations sur le dommage fait aux
chênes par la larve de petites teignes et sur les moyens dont
les mouches se servent pour monter le long des surfaces verti-
cales, très-élevées et polies. Il y a diverses observations sur les
habitudes et Torganisalion des araignées, ainsi que les descrip-
tions de quarante-une espèces nouvelles d'araignées propres
à la Grande-Bretagne et formant six nouveaux genres : Sa-
i^ignitty }V alckmaeria, Textrix, Manduculus ^ Nerine ^ He-
caërge, ( J. 0. Westwood. )
THE ZOOIiOGir of captain Beechey's. Zoologie du voyagé
du capitaine Beechey, dans TOcéan Pacifique et dans le dé-
troit de Behring ; les mammifères, par le docteur Righakd-
son; les oiseaux, par M. Vigors ; les poissons, par MM. G,
F. Bennétt et Lay ; les crustacés, par M. R. Owen • les
reptiles, par J. E. Gray; les mollusques, par J. E. Gray et
J. B. Sowerby; et la géologie, par le docteur Buckland: or-
née de plus de cinquante planches coloriées, par Sowerby
et publiée sous l'autorité des lords commissaires de Tami-
rauté, in-4, Londres, iSSg.
Ce magnifique ouvrage est publié sous la protection du gou-
vernement. Il contient les descriptions et les figures d'un très-
grand nombre d'espèces qui appartiennent aux différentes
classes mentionnées plus haut, qui ont été recueillies dans le
voyage, et sont accompagnées en plusieurs endroits de remar-
ques snr k structure anatomique de diverses espèces et sur
leurs habitudes et leur économie.
Les planches sont coloriées avec le plus grand soin.
( J. 0. Westwood. )
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.
Séance du 7 juin i84i. — M. Lallenuind envoie des Oh-
204 SOCIÉTÉS SAVAÎÏTES^
servations sur le développement des Zoospermes de la Raie,
L'auteur pensait que les Zoospermes sont fournis par Textré-
mité des canaux spermatiques et se développent ensuite suc-
cessivement dans le reste de leur trajet ; mais il ne croyait pas
qu'il fût possible d'arriver à la démonstration matérielle de ce
fait ; le hasard vint de lui offrir ce moyen, et c'est sur les Raies
qu'il a opéré. Voici le résumé qu'il donne de son travail :
« Les Zoospermes de la Raie se forment dans les ampoules
qui terminent les vaisseaux spermatiques ; ils paraissent d'a-
bord adhérents à la face interne de l'ampoule, soit dans une
vésicule, soit en simulant une vésicule par leur enroulement.
Quand ils sont libres, ils se déroulent successivement, en for-
mant des figures très-variées, et commencent à se grouper en
fascicules à mesure qu'ils se redressent ; ils forment des fais-
ceaux plus nombreux, plus serrés encore, quand ils sont tout-
à-fait redressés ; c'est dans cet état qu'ils parcourent tout le
canal déférent, acquérant seulement des dimensions à peu près
doubles, et des mouvements de plus en plus prononcés^ mal-
gré leur état d'agrégation , du sans doute à la viscosité du
véhicule. La dissociation ne commence qu'à l'aide du liquide
fourni par la vésicule seniraale. Ces détails viennent donc con-
firmer pleinement ce que j'ai dit (an. se. nat., t. XV) de la
production et des développemens successifs des Zoospermes,
avec cette circonstance que les yeux peuvent suivre ce que
l'analogie et le raisonnement avaient fait pressentir. »
M. le Colonel Borf de S aint-j^incent écrit qu'il a découvert
une caverne à ossemens à une lieue et demie d'Alger j ces os-
semens sont en grande quantité et appartiennent à diverses
espèces de mammifères ruminans, carnassiers et pachydermes.
Séance du 21 fuin. — M. Laurent lit une Notice sur les
principaux résultats d'observations et d'expériences relatives
à la coloration des tissus de l'Hydre , au retournement , à
Cengaînement, a la greffe^ aux monstruosités et à la maladie
pustuleuse de cet animal.
M. Laurent est parvenu à colorer des Hydres en bleu, blanc
et rouge, en les nourrissant avec de l'indigo, de la craie ou du
carmin, mais il a remarqué que les œufs ne participaient pas
SOCIÉTÉS SAVANTES,' 2o5
à cette coloration y quoique la mère ait acquis une coloration
très-vive. Il «st parvenu à opérer les retournemens et engaî-
nemens , comme l'avait fait Tremblay et , à l'exemple de ce
savant, il greffe les Hydres. Il est même parvenu à distinguer
trois sortes de greffes, suivant que cette opération a lieu sur
deux individus adultes , sur plusieurs individus retournés ou
mis en contact immédiat de leur peau externe. Il a observé
aussi plusieurs sortes de monstruosités et, ce qu'il y a de re-
marquable, le retour de ces monstruosités à l'état normal. C'est
un travail d'un haut intérêt qui témoigne des profondes con-
naissances et de l'habileté expérimentale de son auteur.
Séance du 2.8 Juiîi, — M. Emile Blanchard lit un mémoire
ayant pour titre : De la distribution géographique des ani'
maux articulés.
Ce travail est remarquable en ce qu'il offre des vérités in-
contestables et incontestées, que l'on peut appeler des lois na-
turelles et qu'il ne s'agissait que d'écrire, car elles sont toutes
formulées dans l'esprit des zoologistes. Il est remarquable aussi
par l'heureuse hardiesse avec laquelle son auteur a abordé un
sujet que les maîtres et les vétérans de la science ne touchent
qu'en tremblant, sentant bien que les faits de détails ne sont
pas assez nombreux et assez bien établis pour leur permettre
d'en tirer des résultats vraiment neufs et satisfaisans. Il ne fal-
lait pas moins qu'un jeune et trcs-précoce savant, débutant à
peine, très-confiant dans ses capacités naturelles et animé de la
noble ambition d'imiter et même de dépasser ses maîtres, pour
s'attaquer à des questions aussi générales et aussi difilciles. Il
a voulu faire connaître à l'Académie les lois IJui régissent
la distribution des animaux articulés sur la surface du globe ,
celles qui font que les Insectes les plus grands et les plus beaux
en couleurs , vivent dans les pays chauds , là où la nature est
plus active et plus riche ; que tous ceux d'un même genre na-
turel habitent des contrées analogues , témoins les genres
Collyris, Psilocera, Ctenostoma^ etc.; que les hautes chaînes
de montagnes et surtout les grandes étendues de mers, empê-
chent les espèces de se répandre d'une contrée dans une aulre^
et beaucoup d'autres vues aussi ingénieuses et aussi neuves.
206 SOCIETES SAVAI7TE5.
Dans le commencement de son mémoire, M. Blanchard fail
réloge des travaux que MM. de Humboldtet Milnes Edwards
ont publiés sur le même sujet, et nous l'en approuvons fort. Il
y revient ensuite très-souvent dans le cours de ce travail, ce qui
a semblé d'un très-bon goût et fort habile, ces messieurs étant
présens à la séance, aussi a-t-on vu avec un sentiment pénible
que le nom de M. de Humboldt ne figure pas dans la commis-
sion chargée d'examiner ce mémoire, laquelle est composée de
MM. Audouin, Milne Edwards et Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire.
Nous attendrons le rapport de celte commission , espérant
que quelques-uns de ses membres connaîtront les travaux qui
ont déjà été publiés sur ce sujet par divers naturalistes étran-
gers, travaux que M. Blanchard semble avoir ^ignorés , et
qu'efi citant ces documens ils donneront encore plus d'intérêt
au début de ce jeune et modeste savant.
SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
Séance du 2 juin 1841 . — M, Duponchel communique un
Carabus lotharingus femelle , trouvé dans le midi de la
France, et qui offre une particularité singulière. Le corselet
de cet insecte, prodigieusement élargi, est divisé de manière à
présenter deux parties très-distinctes, qui ne sont soudées que
dans le milieu , de sorte qu'un espace vide, triangulaire, se
trouve et à sa partie antérieure et à sa partie postérieure.
M. Lucien Buquet lit une notice supplémentaire sur un
Genre de Longicornes (le G. Pteropiatus), dont nous avons
déjà parlé (fens cette revue, 1840, p. 287, et donne la des-
cription de quatre espèces nouvelles, dont voici les diagnoses.
P, fasciatus, Buq. — Long. 14 à 18; larg. 7 à 10 millim.
— Ater, thoracis margine flavescente ; elytris dilatatis nigro-
cyaneis, fascia média lata flava, pedibus abdomineque nigro-
piceis. Habitat in Colombia.
P. eîegans. Buq. — Long. i4 à 17; larg. 8 à 10 millim.
— Capite nigro; thorace flavescente, linea média nigra ; ely-
tris flavis, dilatatis, macula apice fasciaque média nigris. Ha-
bitat in Colombia»
SOClâlis SAVANTES. $0^
P, dtmidiatipênnis. Buq. — Long. 17; larg. 9 mîllîm. —
Capite nigro ; thorace flavescentc, linea média nigra ; elytrîs
fia vis, dilatatisy macula magna apice, antenais pedibusque ni-
gris. Habitat in Golombia.
P» hilincatus. Buq. — Long. 11; larg. 4 ïïT^illini' — Pal-
lidus ; thorace bilinealo ; el jtris vix dilatatis ; antennis pedi-
busque nigro- piceis. Hab. in Golombia.
M. Lucien Baquet communique ensuite les deux sexes d'une
espèce nouvelle de Lucanide, du genre Pholidotus^ de Mac
Leaj; il en donne la description suivante :
PhoUdotus Dejeanii. Buq. — Cet insecte, très- voisin du
P, Humboïdtil des auteurs, mais un peu plus petit, en diffère
par les caractères suivans : il est d'un brun rougeâtre bril-
lant, et comme saupoudré de petites taches d'un jaune fauve ;
la tête est plus longue que large, y compris le labre, qui s'al-
longe sur les mandibules en s'arrondissant, et s'échancre au
milieu. Les mandibules sont cylindriques et comme faites au
tour; elles s'avancent droit, d'abord, et se recourbent inférieu-
rement, de manière à former un angle arrondi; elles sont fine-
ment et régulièrement dentelées en scie au côté interne, ter-
minées par un crochet, et munies, non loin de là, d'une dent
très-forte. Au repos, les mandibules ne laissent aucun inter-
valle marqué entre elles, et on ne voit, ni à leur côté interne,
ni en dessous, aucune trace de poils fauves comme dans le
P. Humbotdtii, La femelle a une grande analogie de forme
avec cette dernière espèce; elle est plus petite; le corselet d'un
vert bronzé, est relativement moins ponctué, et les bords laté-
raux ne présentent que des déchiquelures presque effacées.
Les élytres sont rougeâtres ; on remarque à la base, immédia-
tement sous l'écusson, une large tache carrée de la couleur
du corselet, qui se prolonge ensuite sur la suture, sans at-
teindre cependant l'extrémité des élytres.
Ce joli insecte a été trouvé au Brésil par M. Dreux,
2o8 MÉLANGES ET NOUVEttKS.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
ZOOliOGIE. Nouvelle espèce d'Écureuil, décrite
par M. Gervais,
M. Adolphe Delessert a rapporté de Tlnde , et principale-
ment des Nil-Gherries, une riche collection d'animaux.
Parmi les rongeurs qui font partie de cette collection ,
M. Gervais regarde comme nouvelle pour la science, une es-
pèce de la famille des Sciuriens^ ou Écureuils, et il lui a donné
le nom du naturaliste vojageur auquel on en doit la décou-
verte.
Le Sciurus Belesserlii appartient au" sous-genre des Fu-
Tiambulus établi par M. Lesson, et dont le type est TÉcureuil
palmiste de l'Inde,
La taille de cet Écureuil est celle du Palmiste ; mais il en
diffère par ses couleurs et par la forme de son crâne, qui est
plus renflé. Ses dents molaires sont également au nombre de
cinq à la mâchoire supérieure et de quatre à l'inférieure, de
chaque côté.
Le pelage de ce petit mammifère est en général d'un vert
oîivacé, résultant de poils bruns à leur base et finement anne-
lés de noirâtre et de jaunâtre dans leur seconde moitié. Le
dessous du corps est jaunâtre sale , et il . y a au milieu
du dos l'indication de trois petites bandes btunes, longitudi-
nales^ séparées par du fauve olivacé. Les oreilles ne sont pas
pénicillées comme celles de TÉcureuil commun, et la queue a
les poils moins abondans à sa pointe que vers sa base.
La longueur totale du corps et de la tête égale quatre pouces
et demi j la queue avec ses poils terminaux a cinq pouces.
[Echo du monde savant, n° 635, p. 3oo,
26 mai 1841.)
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
220. M. Louis Pfeiffer , docteur médecin , membre de diverses
sociétés savantes , etc. , etc. , à Cassel.
227. M. P. Dakguet , greffier du Tribunal civil , à Joigny.
228, M. Adam White, membre de diverses sociétés savantes,
aide naturaliste de zoologie au Muséum Britannique , à Londres.
Présentés par M. Guérin Ménevillc,
JUILLET .1841.
I. TRAVAUX INEDITS.
NOTE sur le COUA» Famac-acora des Malgaches , Hache-
escargot (traduction littérale) ou casseur d'escargots, par
M. AcKERMAN , docteur-médecin , chirurgien de la marine
royale, membre de diverses sociétés savantes, etc., etc. (i).
Au nombre des oiseaux que j*ai été à même d'observer pen-
dant un séjour de trois ans à Madagascar, je citerai le Coua
comme l'animal dont la vivacité, le caractère et le genre de vie
m'ont le plus frappé.
Le Coua, de l'ordre des grimpeurs formant la deuxième
section du genre Cuculus , n'a rien de remarquable dans
sa parure. Son plumage, d'un noir métallique sur toute
la partie supérieure du corps, blanc à la gorge et à la
poitrine , est d'un roux clair à l'abdomen. Ses yeux, d'un
brun foncé , sont vifs ; sa longue queue étagée , souvent
en mouvement comme Miellé de la Pie, donne à cet oiseau
un air de vivacité , je dirai même d'impatience , que carac-
térise encore sa marche saccadée en sautant souvent les deux
pales à la fois ; il va ainsi dans les bois de branche en branche,
de roche en roche, pour chercher des Agathines qui forment sa
principale nourriture. Lorsqu'il en trouve une, quelle qu'en soit
a grosseur, il l'emporte près d'une grosse pierre sur laquelle il
monteentenantavecleboutdubecla coquille par l'extrémité de
son ouverture; il frappe avec sur la pierre en tournant et levant
la tète tantôt à droite, tantôt à gauche ; lorsque par le bruit
du choc il reconnaît que la coquille est cassée, il met une pâte
dessus, et, avec son bec , il retire le mollusque qu'il avale
aussitôt. Si l'ouverture n'est pas assez grande pour laisser pas-
ser le corps entier de la limace , le Coua frappe de nouveau
jusqu'à ce que la coquille soit suffisamment brisée.
J'ai reconnu jusqu'à quel point cet oiseau était friand des
Agathines, par le fait suivant :
(4) M. Ackernian, actuellement en voyage, a laissé celte note à
M. Duvernoy, qui a bien voulu nous l'offrir pour la Revue ^
Re^\ ZooL Juillet 1841. i4
iilO TRAVAUX INEDITS.
Je possédais un Goua depuis quelques mois^ dans une assez
grande volière où il vivait en bonne intelligence avec les autres
oiseaux^ et était devenu presque familier. Il distinguait assez
bien ma voix pour venir lorsque je l'appelais ; si à travers
le grillage je lui montrais une Agalhine, il voltigeait dans
tous les sens et chantait comme dans les bois. Ce chant
se bornait à un crouou modulé en descendant , et qu'il ré-
pétait d'aulant plus souvent qu'il était plus content ou
impatient. Après lui avoir fait bien désirer l'Agathinu, je la
lui donnais, et alors il se promenait en la tenant au bec, pro-
férait son crouou plusieurs fois de suite, après quoi il cassait la
coquille.
En mangeant le mollusque il chantait^ encore un peu , et
lorsqu'il n'avait plus rien, il venait voir à travers les grillages
si je n'en avais pas d'autres à lui donner.
J'oubliais de dire que l'oiseau essuyait son bec chaque
fois qu'il était sali par la matière gluante que rendait l'Aga-
thine.
J'ai conservé long-temps cette volière où j'avais plusieurs
belles espèces d'oiseaux, telles que les Finingons, les Colombars,
les Talèves, les Tourterelles, les Cailles, les Souimangas, etc.,
dont j'étudiais les mœurs ; mais en partant de Sainte-Marie
pour Tin lingue, j'ai été obligé d'abandonner tout ce que j'avais
fait (conslruire, sans avoir pu en retirer pour la science le parti
que j'en attendais.
lirovv£i.iiE ESPÈCE DE voiUTE décrite par M. Alcide
d'Orbigny.
Folula Largilliertiana.—Y .Testa ovato-elongatâ, Isevigalâ,
pallidè-albido-flava , jlineis fulvis longiludinalibus llexuosis
subreticulatâ , maculis quadratis flavis biseriatim cincta ;
spirâ brevi conicâ; aperlurâ elongalâ anticè dilalala, posticé
acuminatâ]; labro acuto ; columella albidâ quadri-plicalâ.
— L. 54,1. 22 mil. — Hab. les mers de l'Inde.
Cette magnifique espèce appartient à la riche collection de
coquilles de M, Largilliert, de Rouen, et nous a été comrauni-
TRAVAITX INEDITS, ^\ t
quée par lui. Elle est voisine de la f^oluta pallida (Grny), tout
en étant plus allongée et ornée de teintes tout-à-fait diffé-
rentes.
TABLEAU d'une division systématique de la tribu des CoprO"
phagesy dans la famille des Lamellicornes, par M. Reichie.
Mon cher collègue, je vous adresse , pour être insérée dans
le plus prochain numéro de la Reflue Zoologique , une analyse
dichotomique des genres compris dans la première famille des
Coléoptères Lamellicornes Coprophages , celle des Ateuchi-
tes. Ce tableau fait partie d'une révision de la classification des
Coprophages qui paraîtra dans les annales de la Société Ënto-
mologîque de France.
Une analyse dichotomique n'étant qu'un travail destiné à
faire reconnaître le plus facilement possible un genre ou une
espèce cherchés, les entomologistes comprendront que les
genres que j'adopte sont fondés sur des caractères plus împor-
tans que quelques-uns de ceux qui ont servi à la confection de
ce tableau.
Première partie : Ateuchites.
I. Point d'ailes sous les élytres.
A. Toutes les pâtes munies d'un tarse (Australiens).
A, Bord postérieur du corselet coupé carrément, échancré de
chaque côté, ses angles aigus. Genre Julacium, Déj.
(Type : A. carinatum, Reiche.)
B. Bord postérieur du corselet légèrement arrondi , entier ; ses
angles obtus. Genre Coprœcus^ Reiche.
(Type : C. hemisphcericuSj Latr.
B. Pâtes antérieures dépourvues de tarse.
A, Deux épines ou appendices articulés à l'extrémité des jambes
intermédiaires.
a. Tarses munis de crochets. Genre Circelium, Latr.
(Type : C. Bacckus, Fab.)
b. Tarses dépourvus de crochets.
t Appendice externe des jambes intermédiaires, spaluliforme.
Genre Eucranium ^ Dej»
(Type ; E, Arachnoïdes ^ Dej.)
tt Les deux appendices des jambes intermédiaires spiniformes.
Genre Glyphiderus , Westwood.
(Type: G, sterquilinus , Westw.)
axa TRAVAUX INEDITS.
B. Une seule épine ou appendice articulé à l^extrémité des jambes
iptermédiaires.
a. Ctiaperon bilobé. Genre Pachysoma, Kirby.
(Type : P. Esculapius , F.)
b. Chaperon à six dents aiguës. Genre Mnematium^ Mac Leay.
(Type : M. Silenum, Kirby.)
II. Des ailes sous les élytres.
Â. Sternum renOé en avant , pales intermédiaires peu écartées à
leur insertion.
^. Fates antérieures dépourvues de tarse ; élytres entières.
a. Une seule épine à Vextrémité des jambes intermédiaires.
Genre Ateuchus , Weber.
(Tvpe : A. sacer^ Lin.)
b. Deux épines à l'extrémité des jambes intermédiaires.
Genre Sceliages , Weslwood.
(Type : Se. Adamastor, Serville.)
B. Toutes les pâtes munies d'un tarse; élytres échancrées exté-
rieurement, près de leur base. Genre Gymnopleurus ^ Uliger.
(Type : G. pilularius.
B. Sternum déprimé ; pâtes intermédiaires très-écartées à leur in-
sertion.
A. Élytres soudées , recouvrant l'abdomen sans l'embrasser.
a. Corps renflé, atténué postérieurement; pâtes antérieures tri-
dentées au côté externe. Genre Sisyphus , Latr.
(Type : S. Schœfferi , Fabr.)
b. Corps déprimé, arrondi postérieurement; pâtes antérieures
multidentées. Q^me Stenodactylus ., Brullé.
(Type : S. Dytiscoïdesy Schreibers.)
B. Élytres embrassant l'abdomen.
a. Fates antérieures dépourvues de tarse* ^"^ t?
t Chaperon bi ou quadri-épineux j insectes américains.
Genre Ilyhoma^ Serville.
(Type : H. Icarus ^ Olivier.)
tt Chaperon échancré ; insectes africains.
Genre Chalconoius , Dej.
(Type : C. cupreus, Fabr.)
&. Toutes les pâtes munies d'un tarse.
t Élytres recouvrant entièrement l'abdomen en-dessus; insectes
de Madagascar. Genre Épilissus , Dej.
(Type : E. prasinus , Klug.)
tt Élytres ne recouvrant pas entièrement l'abdomen , et laissant
voir en-dessus son dernier segment.
* Fates intermédiaires et postérieures dentées ou épineuses.
4. Écusson entièrement caché.
TRAVAUX inédits; 21 3
0. Pâtes intermédiaires et postérieures simplement épi-
neuses; insectes africains. Genre Épirinus, Dej.
(Type : E. scàbratus^ Fabr.)
00. Pâtes intermédiaires et postérieures largement échancrées
au côté externe ; insectes américains.
Genre Cœlosceîis , Reiche.
(Type : C. coriaceus, Dej.)
2. Écusson apparent. Genre Megathopa , Eschscholtz.
(Type : M. villosa, Eschscholtz.)
"'* Pâtes intermédiaires et postérieures simplement ciliées ; in-
sectes américains. Genre CoproUus^ Lalr.)
(Type : C. volvens , Fabr.)
BESCRIPTIOM' de quelque Coléoplères nouveaux provenant
des îles Auckland , de Triton-Bay, des îles Salomon et du
Port-Famine , dans le détroit de Magellan , par M. Gdérin
MÉNEVILLE.
Genre Heterodactylds. L'insecte avec lequel nous proposons
de former ce genre est très-intéressant par la réunion singu-
lière de caractères propres à plusieurs grouppes des Carabiques ;
suivant les principes établis par M. Dejean (species des Coléop-
tères), il doit entrer dans la tribu des Harpaliens, parce que
les tarses antérieurs des mâles, et même les intermédiaires ,
quoiqu'à un moindre degré , ont leurs quatre premiers arti-
cles dilatés et que ces quatre articles sont garnis de brosses en
dessous. D'un autre côté , si on considère la bouche et le faciès
de cet insecte , on ne peut se refuser à lui trouver les plus
grands rapports avec les Alpœus, Nébries et genres voisins, dans
la tribu des Simplicipèdes , insectes chez lesquels les tarses an-
térieurs des mâles ont les trois premiers articles dilatés et
garnis de brosses en dessous , comme on le voit chez les mâles
des Nébries, qui ont bien le quatrième article un peu dilaté,
mais seulement velu inférieurement.
Quoique notre insecte ait de grands rapports avee les Nébries,
nous ne le placerons pas dans leur voisinage, nous en tenant
rigoureu.sement aux caractères pris dans les tarses des mâles ,
il devra donc aller se placer dans le voisinage ou 5 la suite des
Promecoderusy entre eux et les genres suivaus, qui oui une
2l4 TRAVAUX INÉDITS.
deiit simple ou nulle au milieu d'un menton forlcmenl
€ch;incrc. Voici les principaux caraclcresde ce genre.
Labre transversal , entier ; mandibules peu saillantes, ter-
minées en une pointe mousse, arquées, sans dents intérieu-
rement , fort élargies à leur base et ayant au côté externe une
large fossette destinée à recevoir le premier article des anten-»
nés. Palpes allongés , filiformes^ à dernier article simplement
cylindrique et à peine renflé au milieu , obliquement tronqué
au bout. Écbancrure du menton large, ayant un milieu une
saillie arrondie. Languette large , très-avancée entre les pal-
pes labiaux. Antennes filiformes. Jambes antérieures fortement
ëchancrées en dessous seulement , avec les quatre premiers
articles des tarses fortement dilatés dans les mâles arrondis
sur les côtes, très-rétrécis en arrière et fortement cordif ormes ;
le quatrième ayant le lobe interne beaucoup plus allongé que
l'externe. Tarses intermédiaires à articles triangulaires , un
peu moins dilatés que les antérieurs, plus larges que ceux des
pâtes postérieures ; ces quatre tarses ayant leur quatrième ar-
ticle très-prolongé du côté externe, comme cela s'observe dans
les Tricondjla et Collyris. Corselet cordiforme ; corps aptère.
Ce qui distingue au premier coup d'œil notre insecte de
presque tous les genres connus, c'est cette grande inégalité dans
les lobes du quatrième article de tous les tarses, inégalité qui
n'existe , à notre connaissance , dans aucun autre genre de la
tribu des Harpaliens.
Heterodactylus JSebrioïdes, Noir , luisant. Tête lisse , avec
deux larges fossettes en avant, peu prononcées et à fond un peu
inégal. Mandibules unîdenlées, à bords élargis rougeâtres et un
peu Iransparens. Antennes plus longues que la tête et le corse-
let, ayant les quatre premiers articles lisses etluisans, le second
le plus court, et les autres tomenteux. Corselet en coeur, tronqué
en avant et en arrière, lisse , finement rebordé avec un sillon
longitudinal au milieu; une faible impression transverse en avant
et deux fossettes assez marquées en arrière et près des angles
postérieurs. Écusson arrondi , un peu rugueux. Élytres ova-
laires , de la largeur du corselet à leur base, sans saillies hu-
mérales, faiblement rebordées , ayant leur plus grande lar-
TRAVAUX INÉDITS. §l5^
gcur nu milieu , lisses et portant chacune neuf stries bien
marquées sur le disque et presque effacées sur les côlés. Ces
stries n'arrivent pas toutes à l'exlrémifc , la si condc surtout
s'arrête un peu au-delà du milieu , et Ton voit au bord
externe quelques impressions plus marquées en arrière.
Dessous et pales lisses. — L. i5à 16 I, 6à 7 raill. — Ileâ
Auckland.
Scotobius ohesus» Noir assez luisant avec les él)'tres beau-
coup plus larges que dans toutes les espèces que nous avons
décrites dans le Magasin de Zpologie, Télé plus longue que
large , ponctuée , ayant en avant une forte impression trans-
versale. Corselet plus large que long , rebordé , peu bombé en
dessus, ponctué, s'élargissant en arrière, brusquement tronqué
de chaque côté et coupé obliquement aux angles postérieurs, ce
qui le fait paraître hexagone à côtés inégaux. Écussou arrondi
en arrière, large et transversal. Ély très pnsque deux fois plus
larges que le corselet, presque aussi larges que longues , en
ovale très-arrondi , avec Textrémité très-penchée et un peu
en queue. Leur surface offre de faibles traces de stries sur le
disque, avec des points enfoncés très-irréguîiers, et elles ont sur
les côtés deux ou trois séries de tubercules assez élevés , for-
mant des côtes saillantes plus prononcées aux bords latéraux;
Dessous du corps assez ridé , avec les derniers segmens abdo^
mînaux lisses. Pâtes lisses ; cuisses antérieures ayant une très-
faible dent en dessous, près de l'extrémité. — L. 11. l. 8
mill. — Détroit de Magellan , au Port-Famine.
Praocis depressa. Noir ovale arrondi , aplati en dessus.
Tête ponctuée avec une forte impression transversale et arquée
sur le front , entre les antennes ; corselet presque deux fois
plus large que long , un peu plus étroit en avant , arrondi sur
les côtés avec les bords un peu relevés , ponctué et très-peu
convexe au milieu. Élylres un peu plus longues que larges ,
irrégulièrement ponctuées , h côtés arrondis, trancbans. Cette
carène tranchante s'arrêtant avant et près de l'extrémité pos-
térieure (jui est un peu prolongée. Parallèlement à ce bord et
plus près de lui que de la suture , sont deux colles minces, éle-
vées et Irunchanles , rapprochées et parallèles enlt-e elles, coiu-
2l6 TRAVAUX inédits!
mençanltrès-prcsdc la base et se lermînanravant Pcxlrémîlé,
Textérieure plus longue que rinlérîeure. L'espace compris
entre ces côtes , au milieu des éiytres ou sur leur disque, est
aplati et même un peu coucave, ce qui donne à l'insecte un
aspect assez extraordinaire. Bouche , antennes et pâtes comme
dans les autres Praocis. — L; 1 1 . 1, 6 1/2 mill. — Port-Fa-
mine , détroit de Magellan.
Eupholus Petit a» 11 est très -voisin du superbe Cliarancon
auquel nous avons' donné ce nom à^ Eupholus Schœnherrii
(Voy. Coquille , Ins., p/ii6). Mais il est entièrement d'un
beau vert très-brillant avec la massue des antennes , les yeux,
un sillon longitudinal sur le vertex , la base des éiytres et
quatre bandes transverses > inégalement espacées, dont la der-
nière est fortemeut arquée , d'un noir luisant. Extrémité des
cuisses d'un beau bleu. Sutures des segmens de l'abdomen et
deux taches près de la base de chacun d'eux , d'un noir vif. —
L. 34 1. 12 1/2 mill. — Triton-Bay, Nouvelle-Guinée.
Ce magnifique Charançon est la plus belle acquisition que
l'entomologie ait faite dans ces derniers temps. Nous l'avons dé-
dié à M. Petit de la Saussaie, chef de bureau au ministère de
la marine , en témoignage de notre reconnaissance pour la gé-
nérosité avec laquelle il met à notre disposition beaucoup d'Ani-
maux invertébrés utiles pour nos travaux. Sa belle collection
et sa bibliothèque sont ouvertes aux personnes qui s'occupent.
de zoologie, et il rend ainsi profitables à l'étude les objets que
beaucoup d'officiers de marine s'empressent de lui rapporter,
sachant bien qu'ils ne seront pas perdus pour la science.
h'Euph. Petitii a été décrit sur 4 individus, portant 4 noms,
que nous avons vus dans diverses collections. Nous le figurerons
dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie»
Pachyrkynchui hiplagiatus. Noir luisant avec une grande
tache rouge sur chaque élytre et plusieurs taches et points verts,
formés par de fines écailles , sur la tête , le corselet , les éiytres
et les cuisses.
La tête est arrondie , terminée par un rostre court et épais ;
l'extrémité du rostre et le tour des yeux sont verts. Le corselet
esljisse avec un sillon longitudinal et quelques impressions
TRAVAUX INEDITS. 21 7
de chaque côlc remplis d'écaillés vertes. Les élylres ont des
côtes larges et peu élevées , dans Tiotervalle desquelles on voit
de grosses rugosités ; il y a, à leur base, six taches vertes plus
grandes que les autres points , ovalaires : on en voit aussi
une ou deux près de leur extrémité. — L. i5 1. 7 mill. —
Iles Salomon.
Cyljdrorhinas angulatusl Noir assez luisant. Rostre ayant
en dessus trois côtes élevées. Tête et corselet très-finement
ponctués. Corselet plus large que long, rétréci aux extrémités,
ayant les côtés saillans et anguleux au milieu. Élytres plus
larges que le corselet, arrondies sur les côtés, ovalaires allon-
gées , avec une assez forte dent anguleuse de chaque côlé près
de la base. Leur surface est couverte de gros points enfoncés ,
rangés en stries longitudinales , au fond de chacun desquels il
y a un très-petit tubercule, et qui sont réunis entre eux par une
faible impression transversale. Dessous et pâtes lisses. Celles-
ci un peu brunâtres. — L. i5. 1.6 mill. — Port-Famine, dé-
troit de Magellan.
Cette curieuse espèce forme la troisième du genre. Ç^oy^
cette Revue, i83g, p. 3o3 et 3o4.)
NOTE sur le singulier Insecte coléoptère, nommé Hj-poce-
pkalus et Mesoclastus , par M. Guérin Méneville.
Ce Coléoptère extraordinaire, dont la place zoologique est
restée méconnue jusqu'ici , était encore , il y a peu de mois ,
fort rare dans les collections ; mais il est probable que cette
excessive rareté ne se soutiendra pas long-temps. En effet, il
y a quelques années , on n'en connaissait que trois individus
en Europe : un dans la collection d'un amateur de Rouen ,
celui que Desmarest a publié en i832, et sur lequel il a fait
l'article inséré dans notre Magasin de Zoologie (i832 , cl.
IX, pi. 24) ; un autre conservé dans la collection de notre ho-
norable confrère M. Marc , du Havre , individu que cet En-
tomologiste a bien voulu nous confier pour les étudrs qui font
le sujet de cette note; et, enfin , l'individu appartenant au
prince Maximilien de Wied, observé en |836 par M. Jeaa.
Si! 8 TRAVAUX INÉDITS.
Gisll , et sur lequel il a publié un petit mémoire , en établis-
sant avec lui une nouvelle famille des Pcntamères (fam. vi.
Xonnmorphœ) , et un nouveau gtnre, sous le nom de Meso-
clastns , sans se douter que Desmarest avait établi le genre
Hj-pocephalus quatre ans auparavant.
h'Hfpocephalus de la collection de Rouen est actuellement
dans celle du Muséum de Paris (i) , et la capitale en possède
deux autres que M. Parzudhaki vient de recevoir et qu'il a
vendus à M. le marquis de Brème pour un prix minime, com-
parativement à celui du Muséum (beaucoup moins de loo fr,
pièce).
Il y en a encore trois en Angleterre;* ils ont été reçus
par M. Melly qui en a cédé un à M. Hope et un autre à
M. Westwood.' Enfin , on m'a assuré qu'on en conservait trois
ou quatre dans le musée de Rio-Janeiro.
On a donc observé déjà ii ou 12 individus de cet insecte
anomal , et Ton peut dire qu'il commence à être assez répandu
et qu'il est probable que chaque amateur pourra bientôt l'a-
voir, comme cela est arrivé pour le Mormolyce.
Celui qui nous a été confié par M. Marc était parfaitement
conservé , et il nous a été facile d'étudier son organisation
externe avec plus de soin que nos devanciers , ce qui nous a
permis de mieux fixer ses affinités. Nous lui avons trouvé des
mandibules et des mâchoires impropres à la mastication ; un
labre et une lèvre inférieure très-petits , de grands palpes, des
antennes courtes , grenues et un peu aplaties , des tarses de cinq
articles triangulaires , une tête et un corselet penchés ; mais ,
ce qu'il y a de plus remarquable dans son organisation , c'est
l'articulation de sa tête, qui diffère de tout ce que nous con-
naissions jusqu'ici. En effet , chez tous les insectes que nous
(1) Il a été acheté, il y a deux ou trois mois, au prix de
320 francs, à la vente qui s'est faite à Paris de celte collection ; prix
énorme pour un insecte, surtout quand on pense que la collection
dont il faisait partie a été , dit'on , refusée par le Muséum pour un
prix très-minime (3 ou 400 fr., je crois). Elle a produit de 700 à 800 fr.
et contenait un nombre assez considérable d'objets nouveaux pour
le Musée,
TRA-VAtX fNI^DITS. SlQ
avons observés , la partie postérieure de la tête est arrondie et
rentre dans une cavité également arrondie du bord antérieur
du prothorax ; ce mode d'articulation en enarihrose permet à
la tête d'exécuter des mouvemens en tous sens. Il n'en est pas
de même chez l'insecte qui nous occupe , car Tarticulation de
sa tête est en genglymc anguleux , c'est-à-dire que son bord
postérieur n*entre pas dans le corselet , mais y est seulement
juxta-posé, et que son attache a lieu par deux points articulaires
latéraux, ce qui ne permet à cette tête qu'un seul mouvement,
celui de haut en bas.
Quoique cet insecte ait , au premier aspect , des affinités
avec les Nécrophores , ce qui a engagé M. Desmarest à le pla-
cer dans leur voisinage, et quoique M. Perty n'ait pas cru de-
voir l'éloigner de ce genre , tout en en formant une nouvelle
famille, il nous a semblé qu'on ne devait pas se contenter des
analogies d'aspect pour le classer, et que son organisation de-
vait être étudiée d'une manière plus profonde , afin que l'on
pût en déduire sa manière de vivre Nous avons d'abord con-
staté que ce n'est pas un insecte carnassier, car ses mandibules
peuvent à peine se toucher étant fermées , et leur extrémité
est divergente et arrondie. Ses mâchoires aussi nous ont
rappelé celles des longicornes , qui sont destinées à lécher les
sucs végétaux, mis à nu par la pression exercée par les man-
dibules sur les fruits ou sur les écorces qui suintent de la sève,
et nous avons pensé que sa place devait être cherchée dans le
voisinage des Prioniens , près des Spondylis et des Dorjsthe^
neSyCyrtognathus, etc. Nous ne pensons pas que les tarses, par-
faitement pentamères et à articles triangulaires , puissent être
un obstacle à ce rapprochement, car on sait depuis long-temps
que les divisions basées sur le nombre d'articles apparens des
tarses ne peuvent être naturelles, et que , du reste, les Lon-'
gicornessont tous pentamères. Quant \ la forme '^triangulaire
de tous les articles de ces tarses , elle ne peut non'' plus nous
arrêter, car cela a lieu aussi dans un Longicorne de la tribu
des Prioniens , le genre Amallopodes ( Acanlhinoderus ,
Hope ).
Les antennes courtes et presque grenues de V Hypocepha-
220 TRAVAUX INEDITS.
lus ont les plus grands rapports avec celles des Spondflis et
des Cantharocnemis , et Ton voit déjà, dans ce dernier genre
et dans celui que nous avons établi sous le nom à!Anoplo'
derma (Rev. Zool., i84o, p. 276), des cuisses et des jambes
robustes et courtes , dilatées à l'extrémité , armées d'épines et
de dents , rappelant , dans des proportions moindres, les pieds
de notre Hypocephalus. La forme générale de son corps , la
station penchée de son corselet et de sa tête, les deux fortes
dents placées aux côtés inférieurs de sa tête , la courbure de
ses mandibules et toutes les autres parties de sa bouche , sont
rappelés de la manière la plus frappante parles genres Borys'
thenes , Cjrlognathus , Baladei^a , etc. Enfin , il n'est pas
jusqu'au peu que l'on sait de ses mœurs qui ne vienne confir-
mer ce rapprochement, car M. Marc nous a fait savoir que le
voyageur qui lui a donné son échantillon, lui a dit en avoir
trouvé deux individus dans la terre ou le tan , au fond d'un
grand trou, dans le tronc d'un arbre.
Il y a déjà près de deux ans que nous avions reconnu les
rapports indiqués ci-dessus , et nous conservions les dessins
détaillés que nous fîmes alors sur l'ifir^^oce/j^a/w^ de M. Marc,
attendant que de nouvelles observations vinssent confirmer
nos vues. C'est M. Burmeister qui nous a décidé à donner
cette petite note. Ayant bien voulu nous questionner sur les
idées que nous nous faisions de V Hypocephalus , sans nous
communiquer les siennes , qui étaient tout-à-fait semblables
comme il nous l'a dit ensuite , il a été frappé de cette confor-
mité d'opinions , et il a pensé que la publication de ces idées
serait utile pour aider à fixer la place de cet insecte , surtout
dans un moment où il commence à devenir commun et où
d'autres entomologistes persistent à vouloir le laisser à la
place que lui ont assignée Desmarest et M. Gistl. Du reste,
nous insérerons les figures que nous avons faites des divers
caractères de ce genre , et leur description plus détaillée, dans
le Magasin de Zoologie,
TRAVAUX INÉDITS. i^I
DEàCtLIPTiODI' de trente-quatre espèces de Coléopli^res de
Manille et d'un Tricondj^le de Ceylan , par M. Chevrolat.
1 . Tricondyla punctipennis simillinaa Tr. aptercSy F. nigra,
sedelytrisposlice gibbioribus, elongalioribus et usque ad extre-
mitalem crebre punclatis; femoribus piceis, apice et tibiis viri-
dibus. — L. 24 ™'1'> !• 5 1/2.
Tr, optera d'un noir bleuâtre. Élytres à plis épais , trans-
verses et entiers, lisses sur le tiers postérieur , régulièrement
convexes.
Tr, punctipennis tout-à-fait noire. Élytres plus fortement
comprimées sur la base, ruguleuses ri cet endroit, plus allongées
et renflées vers Textrémité, et entièrement couvertes de gros
points enfoncés.
2. Tricondyla coriacea nigra, nitida. Capite supra oculos
longitudinaliter thoraceque transversim rugosis; elytris coarc-
tatis, regulariter basi rcgulariterque fpostice convexis, coria-
ceis vel reticulato-punctatis (punctis sœpius ovalibus); pe-
dibus cyaneis, — L. a5 1/2 mil. ,1. 4* """ Trinquemali ,
Ceylan. ;,
3. Ain6lfgnathus Phiiippensis m^er^ nitidus; capite lato,
antice Iriangulariter depresso et bi-foveato (sed foveis ad lineam
anticam junclis) , labro semi-circulari , ultimo art" palporuni
et 1° antennarum fusco-ferrugineis; thorace sub-quadrato ,
plauo, marginato laleribus et basi, lateribus modice rotundato,
angulis posticis rotundatis; elytris thorace latioribus, sub-
planis', sulcato-slriatis , interslitiis convexis et sub-costatis ;
tarsis subtus fuscis. — L. i4 mill., 1. 5 5/4.
4. Strigoptera ohsoleta viridi-obscura ; thorace basi tri-fo-
veato; capite cœrulescenli, crebre punctatis; elytris quinquecos-
talis, costis basi conjunclis, costâ suturale dimidialâ, in inler-
stitiis striis duabus punclatis et basi coslarum positis , macula
rubra obsoleta versus médium, nec raarginem, nec suturam
allengente, apice serratis; corpore subtus rubro-aeneo , cribre
crebrcque punctato. — L. 17 mil., 1. 7.
Dans le Buprestis (St.) biniaculata d'Olivier, le corselet n'a
qu'un enfoncement sur le milieu de la base , la tache des
22 2 ÎUAVAUX INEDITS.
él^'tres est régulière, située un peu plus bas, d'un rouge plus
vif, la côte sulurale est entière, les points des interstices des
éljtres sont très-gros et souvent excavés.
5. Strigoptera inornala capite rubro-aeneo, sat erebe punc-
tato; ihorace nigricante, obsolète fosso vel sub-punclato, valde
punctato ad latera, fovea basali ; elytris cbalybeis, costis quin-
que violaceis, interstitiis magnopere punctatis ; apice serratis ;
corpore subtus cribre punctato , rubro-œnco , femoribus viri-
dibus, tibiis cbalybeis. — L. i5 mil.,1. 5 1/2.
6. Elater ( Campsosternus, Lat. ) rutilant latus , viridis ,
jsplendens ; capite depresso , vage punctato , ore antennisque
nigris; ihorace lateribus sub-sinuoso, obsulcato et marginalo,
supra minute passimque punctato, ad latera postica oblique
depresso ; sculello transversim rotundato, elevato, viridi , vix
punctato ; elytris modice convexis, usque ad extremitatem su-
turam attenuatis , ibique obtuse aculeatis ; supra rimulosis
vageque punctatis ; tarsis nigro-cyanels. — L. 33 mil. , 1.
12.
Il diffère surtout de V Elater fuîgidus de Fabricius et de
trois autres espèces des Indes orientales, en ce que ses éljtres
ne sont pas acuminées d'une manière aiguë, mais obtuse.
"j. Euchlora corruscans^ Aurata, metallica, micans; capite
confertim et ad,frontem disperse punctato; clypeo sub-reflexo,
rotundato, nigro ; tborace vage, regulariter minuteque punc-
tato ; elytris punctato-striatis ( punctis striarum remotis ) , in
medio coleoptri plurimis foveis, longitudine dispositis; pygidio
vage punctato, segmento penultimo,ad extremitatem elytrorum,
cyanescente, valde strîgoso ; tibiis viridibus, tarsis nigro-cya-
neis. — L. 17 mil., 1. 11 1/2.
Une ponctuation très-forte et très-serrée sur la tête, dis-
tingue cette espèce de trois autres espèces inédites qui pro-
viennent de Chine et du Japon.
8. Leucopholis irrorata simillima L. (Melol) roridœ F.
nigra, seu nigro-picea, supra excavalo-punctata , squamulis
leucophseis et rotundatis ima puncta replentibus; subtus
leucophaea, squamulis oblongis el confluenlibus tecia. — L. o^J
»il,, 1. i5.
TRAVAUX INÉDITS. ÀftS
Elle a beaucoup de rapports avec la L, Rorida de F., mais
celle-ci a les égailles étroiles et oblongues. Le chaperon de no-
ire espèce est très-épais et bien plus évase.
g. Cetonia blfcnestrata supra castaneo-tomentosa^înfra picea,
nitida ; capite elongato, sub-quadrato, foveola frontati; iho-
race basi emarginato; scutcUo inagno, conico ) elylris maculis
duabus albis, média quadrata versus suturam, altéra parva ad
summum marginem ; in sutura longe aculeatîs, in medio co-
leoptri uni-costatis ; ano nigro, in utroque latere macula alba
ad extremitatera bitida J lateribus thoracis infra et pecloris
maculaque ovali in utrinque latere abdominalium segraenlo-
rum, albis. — L. 23 mil., 1. 12. •
Elle se placera près de la Cet, ferruginea, Eschs.
10. Cetonta anonttata olivacea, sub-nitida, limbo anlico et
lalerali thoracis albis ] elytris punctulatis, in sutura modice acu-
leatis, notulis et plurimis lunulis ( una lalerali , duabus sutu*
ralibus), albis; anoalbo , lineis tribus olivaceis ; corpore infra
lateribus aibo , in singulo segmento abdominali maculis
duabus lateralibus albis; femoribus albo-notulatis, — L. 20 mil.,
1. 11.
1 1 . Cetonia Manillarum viridis, capite cribre sed âd fron-
tem obsolète punctato ; thorace in margine lalerali , notisque
duabus medianis et rotundatis, albis; sculello triangulari, rugu-
loso et cinereo basi ; elytris albo-signalis, notulis quatuor
transversalibus in margine ; ano vittis qualuor obsoletis albis ;
corpore subtus leucophœo , in medio viridi-nitenti ; pedibus
viridibus. — L. 17 1/2, 1. 9 1/2.
Celle-ci et la précédente se placeront près de la Cet, ato^
maria de Fab.
12. Cetonia amblgua^ similliraa cet, auratœ y F., lucidula ,
viridi-aurata ; capite antice piano et crebre punctato ; postice
convexo, sed reniote-punclato, cljpeo paululum reflexo et an-
gulosim emarginato ; thorace punctis vagis sat regulariterdispo»
silis, triangulari, supra sculellum lunatim emarginato , auguste
sulcalo etlulco ad latera; sculello magno, conico, laevi,confer-
tissime punctato basi; eljlris in sutura valdeaculeatis,striisdor<"
salibus quatuor vel quinque punctatis \ ad latera et praeserlin)
824 TRAVAUX INÉDITS.
ad apicem confertim sculpturatis et lutco maculatis (singuloco-
leoplro circiler 12 maculis, cuni costis duabus obsoletis), ano
fusco,strigoso, vittis quatuor obsoletis; corpore leucophœo, sed
in medio viridi-nitidissimo ; pedibusviridibus. — L. 1 51. 9 mil.
i3. Dorcus cribrtceps , staiura Lucani «?orja// Esichson ,
niger, nitidus ; capite coriaceo seu sculpturatim punctato , ad
verticem glabre, mandibulis brevibus, validis, punctatis bâsi,
inlus unidentatis ; thorace convexo (oculo armato, minulissime
rimoso), punctulato, ad lalera punctatissimo , prope marginem
anticum, necnon in medio, sulcalo; elylris crebre punctatis,
in dorso punctatis, corpore subtus valde punctato, tibiis anticis
exlus octo-dentalis. — L. 29 mil., 1. 12 1/2.
14. Lagria pruinosa, capite et thorace (basi bifoveato ad
basin reclo et ob-sulcato) criberrime punctatis , rugulosis ,
œueo-nigris, nitidis; elytris amplis^ creberrime punctatis, rugu-
losis, opacis et pruinosis. Tibiis apicc tarsisque cinereo-fuscis.
— L. i4 mil., 1. 7.
i5. Rhj-nchites Philippeîisis y cys^neus i rostro punctato ,
nîgro, arcuato, longitudine fere corporis, anlennis articulis
elongatis , clava triarticulata , aculeata ; capite cribre punc-
tato, postice transversini rugato ; thorace sub-conico, confertim
et minute punctato ; elytris sub-quadratis , singulatini apice
rotundalis et griseo-villosis, striatis (striis sulcatis et impresso-
punctalis) ; corpore subtus lanugine cinerea teclo , minute et
confertim punctato. — L. 16, du rostre 8 1/2, 1. 5 ï/2.
Genre Pachyrhynchus, Schœnherr.
Dmsio i» thorax maculis tribus nitidis et quadratis nigrisy
unâ ad marginem anticam, duabus basalibus; fasciâ transiter-'
sali vittâque posticd conjunctisy colore proprio.
16. P. fimhriatus punctatus, niger sub-nitidus, in capite vittâ
frontali viridi ; thorace squamulis viiidibus tecto , marginibus
niacularum leucophaels; elylris viridibus, maculis septem 3, 3,
adnexis, leucophœo limbalis (ultima apicali); femoribus annulis
duobus viridibus. — L. 14 1/2, 1.6 1/2 mill.
1 7. P. rhodopterusj niger ; rostro sat crebre punctato J capite
villa frontali viride in gulco positâ ; thorace squamulis viridi-
TRAVAUX INÉDITS. ftiS
bus ruhrîsqiie adornato , tiansvcrsiin et longiludinalitcr sul-
cato, setl lantuni basi ; elytris roscis , cum macula quadrala
infra scutelluin , fascia média (a inargine remola, infra bifidii;,
sutura in parte postica, apice, nigris; pcdibuscyaneis, in fe-
nioribiis annulo lato viridi. — L. i3 1/2, 1.6 1/4.
18. P. predosuSf viridi-adamanlinus; urostro et capite ob-
solète punclatis, nigro-nitidis, lineola viridi infra oculos ; elylris
punclalo-strialis, inter strias sub-costatis , fasciis duabus ad
suturam amplialis et rotuudatis apiceque nigris; femoribus
annulis duobus viridibus. — L. 1 1 mil. 1/?., 1. 5 1/2.
19. P, scinlillans aureus vel squaraulis adamantinis tectuij
rostro et capite punctalis, nigris^ nitidis ; elylris punctalo-
striatis, cum fascia antica, raarginem baud atlengente, in dorso
ampliata et rotundata ; tribus maculis rotundatis ultra médium,
transversim positis, apice nigris, nitidis; femoribus annulis
duobus viridibus. — L. 12 i/4, !• 5 1/2.
Dwisio 2^ thorax cum fascia transi^ersali vittaquc longilU"
dinali postica conjunctis^ colore proprio,
20. P,gemmans, niger nitidus, rostro et capite passim punc-
talis; tborace obsolète punclato, fasciola, vitta postica et vitla
lalerali iufra, smaragdino-adaraantinis,sulco longitudinali dimi-
diato; elytris globosis, punctalo-strialis, fasciis tribus smarag-
dino-adamanlinis, una basi paululum extensa infra , secunda
regulatim interrupta, nec suturam , nec maginem attengente,
et tertiae juncta , tertia curvata ad raarginem , et a sutura
remota * femoribus annulis duobus smaragdinis. — L. la mil.^
1.6.
21. Jp. globulipennis. Niger nitidus; rostro et capite vix
punclatis ; tborace fascia lata vittaquc postica chryseis ; elytris
aureis, tumidis, brevibus, globosis, sat conferlim punctato-
striatis, fasciis duabus latis, conformais ex maculis tribus ad-
nexis et rolundalis, sulurae et apice nigris; femoribus annulis
duobus viridibus. — . L. 1 1 1/2, 1. 6 1/2.
22. P. ardens, niger, nitidus; rostro punclalo; in tborace fas-
cia viltaque postica rubro-aureis ; elytris punctato-striatis , ad
slrias ob-sulcalis, fasciis tribus, suturoeinlerruptis, rubro-aureis,
Rei», ZooL Juillet 1 84 1 . 1 5
226 TBAVAUX INÉDITS.
1* basi curvata ad marginem , 2^ recurvata margine et terlîae.
juncla ; femoribus annuUs duobus aureis. — L. 12 1/2, 1. 6 i/4»
23, P. mandariniis, niger nilidus; in capite vitta longitu-
dinati^ vitlaque infia oculos ; in thorace fascia Iransversa
et vitla postica conjunctis ; margine antico (medio sejuncto) et
laterab'; in elytris fascia média intégra; villa longitudinali in
medio coleoptri (infra fasciam interrupta); margine basali et
lâterali conjunctis; aureis, vel smaragdinis. Femoribus annulis
duobus obsoletis, aureis. — L. i3, i3 »/2, l. 5 1/2, 6 mil. China?
Les JP. moniliferus de Germar, Cheprolatii. Ëxdoux et
Souleyet, (Soc. Cuv. i839,p. 266), rentrent dans cette division.
Je possède deux exemplaires qui se rapprochent beaucoup du
premier et que j'ai nommé P. confinis. Les dessins du cor-
selet et des élytres sont comme dans le Moniliferus, mais plus
petits et verts. Celte couleur est peut-être due à ce que ces
insectes ont été retirés de la iKjueur dans laquelle on les avait
envoyés.
Dinsio ter lia. Thorax immaculatus et haud fasciatus,
24» P.cifculiferus, niger, nitidùs; elytris globosis,transver-
sim rugosis, conferlim punctato-striatis, circulis quinque te-
nuibus 2, 3, adornatis (une infra basin, tribus medianis) litu-
raque circuoiflexa apicali, viridibus. — L. 12 i;3 1. 6 mil.
25. P, àtbogutiatus , niger, nîtîdus, thorace et capite vix
piinctatis, striga frontali; elytris punctato-stciatis cum circiter
28 gutlulisalbîs 3,4? 4> 3> transversim positis. — L. 12 1/2,
1.6miL
26. Apocryptus Ericksonii , niger nitidus , capite in fronte
sulcalo et smaragdino , cîa va postica dimidia anlennarum fus-
Kal ; ' tbforace piinclïs «xcù^atiè, traiigfvcfr^tm globoso, anlice
pôsticeque recto cum margine antica et latérali infra, notulis-
que duabus, smaragdinis; elytris sensim atlenuatis etconjunc-
tim obtusis apice, vage et sat crebre punctatis, cum lunula
humerali et apicali, fere circularibus, nolulaque in mediu pone
suturam, smaragdinis; corpore infra parce piloso; planlis tar-
sorum fuscis. — L. 12 1/2 1. 4 1/2 mil.
Il doit se placer près àeVJp,jEnem, de Fab. [MaragrUafil,)
TRAVXtfi INF.DITS. h^
27. Hypomcccs snturalis, anguslus, squamiilis viridibus
splendenlibus supra omuino leclus, infra rosco-aureus ; cnpile,
rostro thoraceque longiludine auguste et profunde sulcatis ,
oculis iiigris, antennis fuscis; elylris punctato-slrialis, lanugi-
nosis, in sutura marglneque chryseis. — L. 12, 1, 4 '/^ mil,
28. Otiorhynchus? fusco-femoratus^ nîger, pruinosus; ros-
tro apice dilatato et supra depresso, inter antennas bi-costato,
capite rugoso velsub-coriaceo, antennis setosis, clava 4 articu-
lata ; thorace reticulatim punctato, basi apiceque recto, late-
ribus anticis obliquo, posticis recto; scutello nullo; elytris dila-
talis, ob-ovalibus, paululum depressis, tuberculatis rugatisque
transversim ( rugis crassis ) , conjunctim attenuatis et obtusis
apice; pedibus nigro-piceis, femoribus obscuro-ferrugineis. ^
L. 16, I. 7 i;2mil.
29. CoptorhynchusF setipennls, nîger, squamulis viridibus
undique sparsim obtectus ; capite inter oculos valde et minuTe
împresso, antennis longis. 1° art. longissimo, arcuato, crasse;
oculis exsertis, globosis; thorace inaequali, reflexim punctato;
elytris piceis, setosis, strîisimpresso-punctatis, apice conjunctim
obtuse attenuatis ; pedib.us ferrugineis, tarsis obscurioribus. -^
L. 7 1. 5. mil.
30. CPcyanîpes, nigro-opacus; rostro supra 4 carinalo, in-
ter oculos profunde fosso, capite remote punctato^ lievigato; an-
tennis validis, longis, setosis. I® art. cyanescente, clava fusca,
oculis aculis ; thorace tuberculato, (tuberculis porosis), elytris
pyriformibus, transversim tuberculatis, conjunctim apice atte-
nuatis et fere obtusis , striatis , ultra médium macula laterali,
nigra, nitida; pedibus cyanescentibus; femoribus nigris nitidis,
tibiis cinereopilosis, tarsis griseis. — L. 11 j/4> ï. 5 mil.
An Apocryptus Impius ? Erichson.
3i. Callichroma semignila , capite thorace sculelloque crçy^
brc punctatis , cupreo-igneis, thorace aculespinoso lateribus^
supra transversim carinato, depressoque supra et infra prope
carinam; elytris smaragdinis , cribrc punclalo-rugosis , basi
purpureis et vage punclalis, in singulo coleoplro coslis duabus
obsoletis, adapicem rolundatisj corpore subtus viride, pedibus
aa8 ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX.
cyaneis, tarsis ferrugineis. — L. 33, 1. 9 mil. Elle se platera
près de la Cal. albilarsus de Fab.
32. Monohammus ambigenusf fuscus, capitecouvexo, medio
sulcato, antice lineolis quatuor _, postice tribus, cervinis ; an-
tennis brunneis art. 3-5, basi cinereis; iboracc lateribus acute
spinoso, transversim bi-sulcato, lineis duabus cervinis; eljtris
apice truncatis, singulatim bispinosis, in medio coleoplri longi-
tudine uni-vitlalis ( vitta irregulari, marginibus ramificala ad
suturam raediam) ; corpore subtus fusco, lineola laterali cervina.
— 'L. 27, 1. 10.
33. Oberea (saperda) seminigra^ flava; mandibulis,oculis,
anlennis , plus dimidia parle elylrorum et abdominis, nigris ;
capite longitudinabter sulcalo; elytris punctato-striatis(punclis
maximis) , stria suturali sulcata , apice oblique truncalis , atte-
nuatis et sub-bidentalis. — L. 21 1/2, 1. 5.
34. Platycorynus indigaceus , simillimus Eumolpo cyaneo
01,sed viridi, indigaceus lœvigatior et non tamcribrepunctalus,
sulco ihoracis basi angustiore et impressiore , punctis ely-
lrorum strias irrcgulares efficientibus. — L. i3. 1. 63/4'
Le P. cyaneus d'Olivier est d'un bleu très-prononcé, les
points sont très-gros et disposés sur b s ély très en stries régu-
lières.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
IiES OISEAUX D'EUROPE décrits par Temminck , et des-
sinés par J.-G. Werner, Paris, Cousin, libraire, rue
Jacobj'ai.
M. Cousin ayant acquis le reste de rédition de cet important
ouvrage, et possédant le Manuel d' Ornithologie de Temminck,
dont ces planches forment Tatlas, a voulu le mettre à la portée
de tout le monde en en rendant le prix très-modique ; ainsi
les livraisons composées de 10 planches et du texte du Manuel
d' Ornithologie^ qui, dans l'origine, coulaient 6 fr. 5o C, sont
livrées aujourd'hui pour 4 fr» 5oc. On peut aussi acquérir les
planches séparément ; le prix de la livraison est de 4 f»'«
ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 229
Les exemplaires noirs sont vendus 2 fr. avec texte, et 1 fr. Soc,
sans le texte.
L*ouvrage dont nous annonçons la publication est assez
connu des zoologistes et il est inutile d'en faire ressortir l'uti-
lilé. Du reste le nom de ses auteurs et le succès de ses diverses
éditions dans le monde savant, en font assez l'éloge.
Cet ouvrage , entièrement terminé , se compose de 4 vol»
in-8® de texte , et de Sa livraisons de 10 planches chacune
(520 planches). On peut l'acquérir complet ou le retirer par
portions.
niSTRlBUTiO METHODICA mollusGorum testaceorum, ^
Tel est le titre d'un grand tableau que vient de publier
M. Lovell Reeve, membre de la Société Zoologique de Lon-
dres. Ce tableau est destiné à montrer l'ordre d'après lequel
seront classés les mollusques dans un ouvrage en deux volu-
mes, avec planches, qu'il va mettre sous presse et qui sera inti-
tulé : Conchiliologia systematica. Dans ce tableau M. Reeve
distribue les Mollusques en six classes : les Cirrhopoda , Tro-
pipoday Brachiopoda, Gasteropoda, Pteropoda et Cephalo-
poda. Chacune de ces classes est divisée en ordres, familles et
genres. Comme on le voit, M. Reeve fait entrer dans les Mol-
lusques les Cirrhopodes, que des travaux récens ont distingués
comme étant des animaux h corps et membres articulés , et
même les Polythalames, qui ont été l'objet des travaux récens
de MM. Dujardin et Ehremberg, et dont la place, d'après leurs
animaux, est assez éloignée des mollusques. Cependant
M. Reeve compte modifier sa classification relativement à ces
deux types animaux, et il en a averti les savans par une lettre
adressée à l'Académie des sciences, le ig juillet 1841, et dans
laquelle il annonce qu'il pense à établir un embranchement
particulier pour les Cirrhopodes, pensant qu'on ne peut pas
plus les réunir aux Entomostracés qu'aux Mollusques.
( G. M.).
aSo ANALYSES d'oUVRACxES NOUVEAUX.
OUVRAGES PÉRIOBîQUHa SU V l'histoire naturelle en gé-
néral, publiés en Angleterre.
Indépendamment de la bibliotîiècjue du naturaliste, dont il
est parlé dans cette Revue, des transactions des sociétés Lin-
néenne, Zoologique et Entomologique, delà zoologie du voyage
du Beaggle, et de la zoologie de TAfrique, du docteur Smith,
les indications suivantes peuvent servir à donner une idée des
publications anglaises sur l'histoire naturelle.
Le journal Zoologîque a commencé en mars 1824, et a été
continué jusqu'en 1 835 (les derniers numéros ont paru très-
irrégulièrement); il était terminé le 20 décembre, et comprend
cinq volumes ; il est entièrement scientifique, et se compose
de mémoires originaux estimés, de revues et traductions d'ou-
vrages étrangers périodiques. Il est illustré par de nombreu-
ses planches sur cuivre.
En 1828 parut le premier numéro du Magasin d'Histoire
naturelle de London, ouvrage populaire, illustré par des gra-
vures sur bois, et contenant aussi quelques mémoires d'un
intérêt général. Il a été continué jusqu'au numéro soixante-
huit, qui a paru en décembre i836.,A7ers le premier janvier
1887, une nouvelle série a commencé; elle est éditée par
Edouard- Charlesworth, géologiste, qui, par ce motif, a fait
paraître de nombreux mémoires sur la géologie, dont le goût
est moins répandu. Ces séries ont continué à paraître réguliè-
rement le premier de chaque mois, jusqu'en août 1840, épo-
que où l'éditeur a quitté l'Angleterre pour un voyage en Amé-
rique.
Dans l'intervalle, MM. Jardine, Selby et Johnson, natu-
ralistes résidans dans le nord de l'Angleterre, ont commencé
à Edimbourg, en juin i836, la 'publication du Magasin de
Zoologie et de Botanique, Cet ouvrage, qui paraît tous les
deux mois, était d'une nature entièrement scientifique ; il de-
vait remplacer le journal Zoologique, lorsqu'il a récemment
cessé. Douze numéros qui ont paru complètent deux volumes
in-8, au commencement de i838. Le 1" mars i838, une nou-
velle série de cet ouvrage a parusousje titre à^ Annales d'his'
ANALVgES D*OCVRAGE!i NOlJVEAUX. 23 1
ioire naturelle^ dirigée par sir William Jardine, MM. Sclby,
Johnston, Hooker et R. Tajlor. Elle a 6\é publiée à Londres'
tous les mois, et a continué jusqu'en août 1840, époque où le
propriétaire , ayant acquis les droits de M. Charlesworlh au
Magasin d'Histoire naturelle, a réuni ces deux ouvrages sous
le noni à' Annales et Magasin d'histoire naturelle^ qui conlirr
nuent à paraître tous les mois. Cet ouvrage est purement
scientifique, et, comme le journal Zoologique, il comprend de^
mémoires originaux et traduits, ainsi que des revues.
Le i**' janvier 1841, M. Newman a commencé VEnlomolo-~
gishj dont un numéro , sur divers sujets, paraît chaque mois»
Ont également été publiés périodiquement : le Naturaliste
des Champs et \e Naturaliste, Ces deux ouvrages, à la portée
de tout le monde, ont cessé de paraître depuis quelque temps.
11 y a de plus la série de volumes sur la zoologie de Swinson,
insérée dans l'Encyclopédie de Gardncr , dont la totalité est
déjà publiée, y compris un volume sur les insectes , écrit en
partie par M. SLuckard, et rempli des idées les plus extraor-
dinaires. L'auteur est sur le point de partir pour la Nouvelle-
Zélande.
Les ouvrages périodiques , d'une nature plus étendue, qui,
parfois, mais rarement, contiennent des documens sur l'his-
toire naturelle, sont :
Les Transactions philosophiques de la Société royale ( Lon-
dres et Edimbourg).
Le Magasin philosophique et le journal des Sciences, qui
n'est qu'une continuation du Magasin philosophique de Tilloch,
Le Magasin philosophique de Nicholson.
Les Annales de philosophie de Thomson.
Les Mémoires scientifiques ou Souvenirs des découverte»
étrangères, publiés par R. Tayîor,
Le nouveau journal Philosophique d'Edimbourg et d6
Londres, de Jameson. !
Le Magasin de Gardner. !
(Westwood.)
23a ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX.
MUNNA, novum Isopodiim gcnus ( inter Asellota , Latr.
prope Fœram); décrit par M. H. Kroyer (Naturhislorisk
./Tidsskrift, tom. i, p. 612).
Char, geii. — Oculi valde prominentes (fere pedunculati),
tota capilis lalitudine distantes; antennae inferiores longissi-
mœ; pedes primi paris préhensiles (manu ungueque mobili in-
slructi), reliqua sex paria ambulatoria, longissima (pleraque
corporis longiludinera superantia), biungulala; septîmus thora-
cis annulus minimus, parumque conspicuus ; cauda appendi-
cibus omnino destiluta^ brancbia unica tantum tecta lamina.
Species : Munna Boechii, — Un seul individu de cette es-
pèce a été trouvé à Sud-Lcxen, dans le golfe de Frondbjem
en Norwège, parmi des algues prises à une profondeur de seize
brasses environ. — Voici un extrait latin [de la description
danoise de l'auteur.
Longitudo i 3/5 linearum. — Corpus ilavo brunneum ,
oblongo-ovatum, supra valde convexum. Caput sat magnum,
convexum, semilunare, margine antico valde arcuato, inter an-
tennas superiores longiiis ciliato, postico recto. Antennaj infe-
riores graciles, corpore duplo longiores : articulis duobus ba-
salibus brevibus sub validis, tertio quartoque gracilibus elon-
galis [illo longitudine 7/10 linearum, capite plus duplo lon-
giori, hoc 4/5 lineas longo, dimidiam corporis longitudinem
sequante) ; flagello corporis longitudine, articulis numerosis
(20-3o) subindicrelis composito , utrinque parce breviterquc
setoso. Antennae superiores supra inferiores insertse, minutis-
simae,scapo sat valido biarticulato, flagello parum longiori
quinque articulalo, apice setoso. Oculi reticulati, nigri. Pri-
mum ihoracissegmentum brève, antice truncatuni, basi parum
rotundatum; secnndum, tertium quartumque basi emarginata,
lateribus singulatim rotundata, tertium maximum, secundum
primi latera amplcctens ; qninlum sexlumque sub œqualia,
postice emarginata angulis posticis retrorsum prominentibus.
Pedes primi paris validij reliqua sex paria gracilliraa, sensim
longiora, septimum corpore dimidio longius, omnia articulis
duobus penultimis maxime rlongatis, utrinque parce setosis.
ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 233
Cîiuda angulalim ascendens, quartam corporis parlem longi-
liidine adœquaus , subtri;uigularis, supra convcxa, infra sub-
plana, mcdio conslricla, apice obtuse rotundata.
Une planche représente Tanimal avec quelques détails. (S.)
AN INTRODUCTION to thc modem classification : Intbo-
DUCTioN à la classification naoderne des Insectes, fondée sur les
habitudes naturelles et l'organisation relative des diverses
familles, par J. 0. Westwood, F. L. S., etc., 2 voluuie»
in-8, figures dans le texte. Londres 1889-40.
Cet ouvrage contient un sommaire de l'histoire naturelle,
des métamorphoses et de la structure des différentes fa-
milles d'insectes ; il développe les principes sur lesquels
leur classification moderne est établie , et il est illustré par
une immense quantité de planches sur bois^ qui présentent
le détail de leur parties, dans l'état de larve, de nymphe et
d'insecte parfait. Il n'y a pas une seule famille dont les des-
sins des divers états de passage ne soient donnés d'après les
observations originales de l'auteur et de ses collaborateurs, ou
d'après d'autres ouvrages. L'auteur a laborieusement étudié
les nombreux mémoires étrangers et les ouvrages scientifiques
périodiques, pour présenter une analyse des diverses recherches
relatives à chacune des familles quiy sont éparses,et il a ajouté
un grand nombre de détails bibliographiques, au-dessous de
chaque famille. Un synopsis^ de tous les genres d'insectes de
la Grande-Bretagne, y est joint. Le but de l'ouvrage est, en
effet, d'occuper une place dans la littérature emtomologique,
entre les introductions générales de Kirby et Speuce, Lacor-
dairc, etc., et les ouvrages purement descriptifs des genres et
espèces, tels que ceux de Curlis, Stephens, Erichson, De-
Jean, etc.
Nous félicitons M. Weslwood d'avoir exécuté un livre aussi
utile et qui témoigne de ses connaissances en Entomologie, de
sa vaste érudition et de son talent comme dessinateur.
(G. M.)
a34 SOCIÉTÉS SAVANTES.
HYMLSNOFTEiaA BRITANNICA. Hyménoptères de la
Grande-Bretagne. Oxyura , par A. H. Haliday. i" Fasci-
cule. Londres, in 8"» de i6 pages. iSSg.
L'auteur donne, dans celle brocliure , de très-exactes des-
criptions latines de 19 espèces de Proctotrupes, dont la der-
nière est remarquable par cette particularité que les mâles
sont ailés et les femelles sont aptères. ( J. 0. W.)
HITMENOFTERA BRITANNICA. Hyménoptères de la
Grande-Bretagne: Alysia y par M. A. -H. Halidày.
2® Fascicule, Londres, Sa pages.
Cette brocliure contient la description de ^0 espèces
d'Ichneumonides , appartenant au genre A]ysia^ et aux sous-
genres JEnone, Hal., Dacnusa, Hal., Chorebus^ Hal., Chœ-
nusa, "BaI. y ellCœlinius, ^ ces. Les descriptions sont faites
avec le plus grand soin , Tauteur ayant scrupuleusement étudié
la synonymie de l'ouvrage de Nées d' Esenbeck. L'ouvrage est
entièrement en latin ; il est suivi d'une nouvelle distribution
des hyménoptères qui occupe 4 pages. Les premières divisions
comprennent les Sessiliifentres , et les Petiolw entres. Les
Sessilwentres sont partagés en deux sections, les Serrifères et
les JJrocerates; et les Petiolw entres également en deux sec-
tions, les Terebellifères , et les Porte- ai gui lion. Chacune de
ces sections est également divisée en tribus et familles.
(J. 0. Westwood.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.
Séance du 1 ^juillet 1 84 1 . — ifeT. Serres présente , au nom
de son neveu, M. Pucheran, une thèse inaugurale intitulée :
Considérations anatomiques sur les formes de la tête osseuse
dans les races humaines. M. Serres annonce que cet ouvrage
présente un résumé des leçons qu'il a faites sur ce sujet au
Muséum d'histoire naturelle.
SOCIÉTÉS SAVANTES» 235
Séance du i^ juillet» — M. Valencienneslhdes Obseivations
faites pendant P incubation d\ine femelle de Python a deux
raies (Pjlhou bivittalus Kuhl ), pendant les liiois de mai et de
juin 1841. L'auteur, après avoir rapporté Tasserlioa de
M. Lamarre Picot, relative à une espèce de grand serpent d^
rinde qu'il avait vue couver'ses œufs en développant de la
chaleur , dit que ce fait avait laissé des doutes dans l'esprit de
plusieurs naturalistes, mais qu'il vient d'être observé à Paris
sur l'espèce de Boa en question. M. Valenciennes s'est adressé
à son honorable confrère, M. Gay-Lussac, pour savoir comment
il devait s'y prendre pour constater l'augmentation de tempé-
rature du Serpent cou veur ; il a suivi les instructions qui lui
ont été données par l'illustre physicien, en exécutant ponc-
tuellement ses indications , et il est parvenu à reconnaître quc^
cette femelle, placée dans un nid qui avait une température de
55 degrés, a fait monter le thermomètre , qu'on introduisait
entre les replis de son corps, à un maximum de plus de 4i
degrés.
M, Alcide d^Orbigny lit des Considérations paléontologie
ques et géographiques sur la distribution desCéphalopodes acé-n
tabulifères. C'est un travail très-remarquable,' plein de vues
élevées et d'observations intéressantes sur ces animaux , soit
quand ils peuplaient les eaux du monde antédiluvien; soit dans
l'état actuel de leur distribution sur le globe. Dans la première
partie, intitulée Considérations paléontologiqueSyV auteur passe
en revue la succession des terrains , depuis la première anima-
lisation du globe jusqu'à nos jours et signale les époques d'ap-
parition ou de création des divers Céphalopodes que l'on trouve
fossiles. Il montre qu'elles sont les espèces perdues et celles
que l'on trouve encore vivantes , et arrive à cette vérité gé-
nérale que les genres ont survécu souvent aux révolutions du
globe, tandis que les espèces ont passé d'une couche à l'autre ,
mais n'ont jamais survécu jusqu'à nos jours, où elles sont
remplacées par des formes spécifiques distinctes.
Dans la seconde parlie , intitulée Considérations géogra-
phiques, M. d'Orbigny envisagje la question sous deux points
de vue distincts , l'.un relatif à la répartition suivant les for-
236 SOCIÉTÉS SAVANTES.
mes , au sein des différentes mers et dans les diverses régions
de ces mers ; Tautre purement numérique , sans avoir égard à
ces formes. Après diverses considérations très-bien déduites
des faits sur les causes qui président au choix des lieux d'habi-
tation des diverses espèces , M. d'Orbigny dit qu'il lui parait
certain que les conditions de température, plus que toutes les
autres conditions extérieures , président à la distribution géo-
graphique des êtres , fait prouvé par l'étude même de la zoo-
logie , puisque les espèces sont d'autant moins divisées par
faunes locales, que les terrains sont plus anciens , s'étant dès
lors formées à une époque où la température du globe terres-
tre était plus uniforme par suite de la chaleur centrale,
La partie géographique du mémoire de M. d'Orbigny est
traitée d'une manière philosophique , et les règles générales
qn'il pose sont déduites de l'observation et de la connaissance
du lieu d'habitation de toutes les espèces. Ce n'est qu'en pro-
cédant ainsi que Ton pourra dire quelque chose de raisonna-
ble sur la distribution des êtres à la surface du globe.
MM. Homhroneïjacquinot, chirurgiens et naturalistes de
l'expédition de VJlstrolabe et delà Zélée ^ adressent une note
concernant la description de vingt nouvelles espèces d'Hélices
qu'ils ont recueillies , et dont la description sera publiée dans
la relation du voyage. On s'est 'borné à reproduire, dans le
compte -rendu de l'Académie , les nom de ces espèces et l'in-
dication du lieu dans lequel chacune a été trouvée.
Séance du ^Q juillet. — M. de Blairufille présente la dix-
ième livraison de son Osléographie comparée. Ce fascicule
comprend l'examen des animaux mammifères que les zoolo-
gistes modernes ont séparés du genre Ursus de Linné , ou qui
ont été découverts depuis et indiqués sous les noms de Mêles,
MydauSf A 'dur us , Procjoiiy Nasua, Cercoleptes et Arctitîs.
Le savant auteur réunit ces genres sous la dénomination com-
mune de Sub Ursus ou de petits Ours, comme formant un de-
gré d'organisation passant insensiblement des Ours aux Mus-
téliens.
M. de Blainville décrit pour type le squelette du Blaireau
d'Europe et lui compare celui du Mydaus, qui est véritable-
SOCIÉTÉS SAVANTES, t^
ment une espèce de ce genre ; il passe ensuite à Texamen du
squelelle du Coati , lui comparant le Panda , espèce de l'Inde ,
puis les deux Ratons d'Amérique, et il termine par la descrip-
tion du squelette du Kinkajou d'Amérique et de celui du Ben-
turong, son représentant dans l'Inde.
Il nous serait difficile de suivre M. de Blaiuville^dans les
savantes considérations qu'il développe; car l'analyse qu'il a
lue de son mémoire est elle-même très-étendue. Ce travail est
plein de considérations élevées sur la zoologie , la paléontolo-
gie et la distribution géographique des mammifères.
M. Le Guillou adresse le catalogue des insectes recueillis
pendant le voyage de circumnavigation des corvettes V Astro-
labe et \vL Zélée, Voici la lettre qui accompagne ce travail.
« Monsieur le président,— Entre autres objets de zoologie, j*ai
rapporté de mon voyage de circumnavigation , comme chirur-
gien-major de la Zélée^enviTon 55o espèces d'insectes, parmi les-
quelles un premier aperçu m'en a fait découvrir près de 3oo iné-
dites. Etonné de cette forte proportion d'êtres encore inconnus,
après toutes les recherches des expéditions précédentes, je me
suis décidé à en faire le catalogue raisonné , et bien que des
études plus urgentes ne me permettent de consacrer à cette
occupation que de courts instans de loisir, ayant complété
l'examen de mes aptères et des quatre premières tribus des
coléoptères , je viens vous remettre la description succincte de
18 espèces nouvelles qui s'y trouvent : savoir, 7 parmi les ap-
tères et 1 1 parmi les coléoptères. »
Nous ne pouvons reproduire ici les descriptions de M, Le
Guillou ; nous dirons qu'elles sont à peine assez étendues pour
faire reconnaître les espèces , car tous les zoologistes savent qu'il
est impossible de décrire des objets isolés, appartenant à
divers genres , d'une manière brève et Linnéennc , comme on
peut le faire pour une monographie dans laquelle les descrip-
tions sont alors comparatives. Dans ce cas seulement, il suffit
d'indiquer les caractères différentiels des espèces d'un même
genre.
Le nombre total des espèces indiquées ou décrites s'élève
à 3o, dont lO nouvelles, appartenant aux divers points visités
!i38 MÉLANGES ET NOUVELLES.
par l'expédition. Oti doit savoir gré à M. Le Guillou cle cher-
cher ainsi à faire cotinaîlre à l'Académie U;s richesses zoologiques
de l'expédition dans laquelle il occupait une place supérieure
pour le service de santé, et les personnes impartiales regretteront
que le nom de ce naturaliste zélé ne figure pas sur la liste des
rédacteur de la partie zoologique de l'ouvrage qui va être publié
jpar ordre du ministre de la marine.
MM. Hombron et Jacquinot adressent à l'Académie une note
ayant pour litre : Description de douze espèces nouvelles de
Patelles. Ces espèces , recueillies pendant le voyage de VAs"
trolabe et de la Zélée , doivent faire partie de la publication de
ce voyage.
mëlaivgës et nouvelles.
Mon cher collègue , dans \ù numéro précédent , à propos du
genre Cnemacanthus et de la monographie qu'en a publiée
M. Waterhouse , vous faites observer que cet auteur, « par
un esprit national que nous défions respecter, » a adopté le nom
de Odontoscelis , Curtis , de préférence à celui de Cnema-
canthus, Brullé , quoique ce dernier fui bien antérieur.
Je ne puis laisser passer une telle phrase sans observations,
car, à mon avis , le procédé de M. Waterhouse ne serait rien
moins que respectable ; mais je ne crois cet auteur ni M. Cur- )
tis coupables d'une semblable énormité scientifique. Ces deux
savans ont dû penser que M. Brullé s'étant servi d'un nom
déjà employé ]#[r M. Gray, il était tout naturel qu'il fût
changé. Ils n'ont pu croire que M. Gray , quand il publia
en i832 son genre Cnemacanthus , n'avait pas consulté le
species de M. Dejean. C'est donc le travail de M. Gray qui est
la cause première de cette confusion de noms que la science
vous doit d'avoir fait cesser.
*' Quant à Y esprit national, je ne crois pas qu'en matière d'his-
toire naturelle , les savans s'en préoccupent beaucoup. Quoi
(<) Ce nom à' Odontoscelis était, au reste , déjà employé par M. De-
laporte. Magasin de zoologie ,1832 , pour désigaer un genre d'Hé-
miptères héléroptères.
MÉLANGBS ET NOUVELLE^. ^^
qu'il en soit , soyons sobres de ces accusatîotis improbables
(' >nt Tcxcmple , il est vrai , nous est venu de l'autre côlc du
détroit ; elles ne peuvent qu'amener des récriminations émi-
nemment nuisibles aux communications si nécessaires pour Fa-
vancement de la science.
Agréez, etc, Reiche.
Nota. En insérant la lettre de M. Reiche, nous devons déclarer que
BOUS n'avons entendu, en aucune façon, porter une accusation contre
M. Waterhouse. Ce savant zoologiste ne sachant pas que le Cnemu'
canthus figuré par M. Gray était un vrai Promecoderus^ a dû penser
que le nom de Cnemacanthus n'était pas vacant, et forcé d'en clioisir
un autre, il a dû accorder la préférence à celui proposé par son
compatriote , M. Curlis. (G. M.)
M. le marquis Spinola nous adresse la lettre suivante pour
faire connaître une curieuse observation de notre honorable
confrère, M. Charles Passerini, complétant l'histoire des méta-
morphoses de \^Scolia flai^ifrons. Nous venions de recevoir, de
M. Passerini lui-même , l'annonce de ces faits et nous allions
rédiger une note à ce sujet, quand la lettre de M. Spinola nouç
est parvenue.
M. Passerini, dit M. Spinola, a rempli la lacune qui existait
dans l'histoire de la Scolie, même après le mémoire qu'il a publié
en 1840. Ces dernières observations coupent court à toutes les
questions. Voici le résumé succinct qu'il m'en a communiqué
dans sa lettre en date de Florence, i"^ juillet courant.
« Hier j'ai trouvé dans la tannée de la serre chaude plu-
sieurs cocons de la ScoUaJluevifrën^iy commencés depuis peu.
Une larve qui en a été forcément extraite, n'a pas disconti-
nué, et après être rentrée dans sa loge, elle en a bouché l'ou-
verture pendant la nuit. Ce matin, j'ai visité deux autres cou*-
ches moins exposées au soleil, et où les scolies étaient moins
avancées; j'y ai trouvé les larves de l'0/jc/tf5 paralysées et
immobiles, au centre de leur propre nid de terre, et avec elles,
les larves des Scolies ayant constamment leurs trois premiers
anneaux enfoncés dans l'ouverture qu'elles ont pratiquée sous
le ventre de leurs victimes. J'en ai vu de très-adultes, de moins
a4o MÉLANGES ET NOUVELLES.
âgées, des jeunes, de Irès-jeunes } elles avaient tontes le même
nombre d'anneaux enfoncés dans le corps de la larve Ôl Oryctes
et l'ouveiture ventrale était toujours placée entre le sixième
et le septième segment. J'ai même rencontré deux larves
^Orjcles paralysées depuis peu et encore vivantes. Chacune
offrait, au même endroit, un œuf de i'co/f'e assez apparent et bien
adhérent. » '
M. Passerini conclut de ces faits bien constatés, que la
S colla fiavifrons n'est pas un insecte nidifiant, qu'elle est
réellement parasite , et que son parasitisme est semi-interne.
Ces conclusions me semblent incontestables quoiqu'elles ne
s'accordent pas avec les conjectures ingénieuses que M. de
Saint-Fargeau avait imaginées pour plier à son système les
faits incomplets dont il avait eu connaissance.
Errata, Il s'est glissé quelques fautes d'impression dans le
numéro précédent, et il est surtout important de corriger celle
que l'on trouve dans les dimensions du Cyclostoma Cui>ie'
riana, la plus magnifique espèce connue jusqu'ici. Lisez donc :
diamètre à la base 65 mill. ; hauteur 43 mill. ; au lieu de L.
65 1. 3 mill. (pag. 184, ligne 33 ).
A la page l83, ligne a3, lisez M. Kicner au lieu de Ch.
Kieser.
Enfin à la page 208, parmi les nouveaux membres , lisez
DaguEt au lieu de Darguet.
lifouveaux membres admis dans la Société Cuviebienne.
229. M. LovELL Reeve , membre de la Société zoologique de Lon-
dres, etc., à Londres. Présenté par M. Petit de la Saussaie.
230. M. Ducheske.Delamotte , membre de diverses sociétés sa-
vantes, à Abbeville. Présenté par M. de Lafresnaye.
231. M. Baîllon, correspondant dn Musée d'histoire naturelle,
membre de diverses sociétés savantes, à Abbeville. Présenté par M. Du-
chesne-Delamotte.
232. M. le comte Pierre Salvatigo, zoologiste et géologue, à
Plaisance.
233. M. H. Rasch, conservateur du Muséum d'histoire naturelle ,
à Christiania (Norwège).
Présentés par M. Guérin Méneville.
I
AOUT 1844.
I. TRAVAUX INÉDITS.
NOUVELXiES espèces d'oiseaux décrites par M. F. dk
Lafresnaye.
Je viens de me procurer, au Havre, plusieurs oiseaux qui
m'ont paru assez intéressans pour être non-seulement décrits
ici , mais figurés pour la plupart dans le Magasin de Zoologie.
Malheureusement le marcband de qui je les ai achetés et qui
les tenait d*un voyageur, n'avait point pris de notes sur leurs
habitations^ il savait seulement qu'ils avaient été recueillis dans
diverses localités où ce voyageur avait séjourné.
i^ Pyrrhulagrisewentrls,i\ehnh. u P. supra griseus, pileo,
»> mento, et toto ambitu rostri, alis caudâque nigris violaceo-
» nitentibus ; tectricibus alae majoribus apice grisescenti-albi-
» dis, vittam mediam alae formantibus ; uropygio anoque albi-
» dis; regione paroticâ totâ gulâque tanlummodo roseis; pec-
» tore vcnlrequc loto cinereis ; rostrum nigrum, pedes plum-
» bei. Longit. tota i6 centim. Habit ? »
Nous devons convenir qu'après une comparaison minutieuse
de cet oiseau avec un mâle du Bouvreuil commun de la grande
race^ nous trouvons de tels rapports de formes, de proportions
et du plumage supérieur, que ce n'est qu'avec hésitation que
nous le donnons comme espèce distincte ; mais aucun auteur
n'ayant indiqué cette coloration grise uniforme de toute la par-
lie inférieure, depuis le cou, comme variété du Bouvreuil com-
mun, et notre oiseau étant parfaitement adulte avec ses nuan-
ces bien tranchées et n'étant point oiseau de cage, s'il n'est que
variété de l'espèce commune et variété sauvage, il méritait
bien d'être signalé. Il n'a de rose que les plumes qui recou-
vrent les oreilles et le devant du cou.
2° Bucco calvus de Lafr. « B. totus obscure fuliginosus ;
» alis caudâque inlensius, ventre parum pallidius ; dorsi pec-
» torisque pennis stria média longitudinali paulo pallidiore no-
» talis; rostrum rectum bucconis proprii, pallide corneum, pa-
Rei'. Zool. Août i84i. 16
24^ TRAVAUX INÉDITS.
» rum compressiim , basi rugis aliquot oblongis signatum;
» pedes nigri. » Habitat....?
Quoique cette espèce offre dans son plumage uniformé-
ment sombre quelque rapport avec le Barhion fuligineux de
Teraminck, la forme de son bec l'en éloigne et la place évi-
demment avec les Barbus proprement dits. C'est avec celui du
petit Barbu à bandeau d*or de Tcmminck, que ce bec offre le
plus (le rapports par son arête coupante. Cet in dividu n*est pas
un jeune oiseau, mais pourrait être une femelle.
5^ Acanphiza tennirostris de Lafr. « Ac. supra viridi-oli-
» Vaceus, fronte brunnescente, superciliis a fronte flavido-albi-
» dis; alis caudâque brevi nigris, bac apice flavo-albidâ, re-
» migibus viridimaiginatis, basi viridi-flavis vittam mediam
» alae fornianlibus J ^ubtus sordide albescens, ano parpm ila-
» yescente ; rostro elongato, tenuissimo, paululum recurvo utî
» in Siltis et Regulis; pedibus robustis, digitis unguibusque
• i^Jon^atis. Habit, in Novâ-Zelandiâ. Longit. tola^ 7 cent. 1/2,
3^,rostri 1 centim. 3 miilim. »
4" Sterna teretirostris de Lafr. « St. supra brunnesceiiti-
» sbistacea, alis caudâque nigro-sbistaceis, capite colloque ci-
» nereis ; fronte lorisque albescentibus J macula anle et supra
» oculos nigrescente, aliâ post-oculari niveâ. Subtus, tota ci-
» nerea, colLo^ abdomine caudaeque tcçtricibus inferis pallidio-
,j> fibus; alarum tectrices m^^jores superae dorso proxîniiC extus
.^ albido marginaiiiur ^ cauda modiue emarginalâ, alisque
» flexis illam non superantibus. Rostrum ttnue rectissiraum,
» tereli-sequale, nigrum; tibiae ettarsi pro mole longiores, digi-
» tis elongalis, duobus exlernis aequalibus, membranâ interdi-
«jffilali fere inlegiâ augustâ pallidâ, digitis nigris. Longit.
l^»iota 23 ceniim., digit. exter. 3 centim. »
_,,, 5^ Picusjubitus de LalV. « P. ater, pennis dorsi, colli et
») pecloris margine viridi nilenlibus ; crislâ longissimâ nigrâ
>» ereclâ, a vertice ad nnchani protensa, antrorsum recurvâ, e
9 plumis angustissimis fiuctuantibus formata j pennis pilifor-
» mibus nares^ madibulœ basin, mcnlumque tegentibus, tan-
» tummodo rubris j quatuor ultimis remigibus dorso proximis,
)» intus magis quam dimidiâ^parte niveis, magnam vittam lou-
TRAVAUX INÉDITS. ±^'è
V gitudinalem foroiantlbus ; alis subtus albiâ« remigibus totis
» bas! hoc co'ore indutis, quatuor aul sex rcviricUniâ mediis
19 va!d«f clonn;alis anguslalis. Roslrum robuslura, hexagouum,
» rcct'ssiinuin, nigro-corneum ; pfdes nigri. Longk. loU 4''
» cenlim., cristx pennnrum 9 ceulim. t^'^lrtn v.U n- <i )Jtii Ibob
6^» Fam^ Rallid^. Genm Hallus^ suh^^rvas Caili^réHutAe
Lafr* •— Caractère du sous-genre : « Rosiruin Ralli, seciiouis
» Crcx (Bicbsl), elongalum, compressum» reciunv, culiniae
M supra narcs paulisper depresso, apice parum arcuato; narca
» médiocres, ovalœ, ia foveâ atnplâ plus quaiu diuiidiam par**
» temroslri occupante, ad apicem aoticuna et mediutn rostrunot
>> j'perlae, bac foveâ membranâ obteclâ ; pedes ambulatorii,
i) gallinacei, validi, tarsis robuslissiniis, dîgitis lotis libcris^
>» praelongis et fortlbus; poliice mediocri uti apud Rallos tarso
» inserto, unguibus nicdiocribu^ parum curvalis ; a\x hrevh-
>» simae, obtunssimae, moliissimac al voialiHti i<t versrmile pau<«
» cissimeapiœ; cauda salis elongata, contca, exilis, e penriis
» moll dm s formata ; plilosistota binuginosa et mollissima. »
Gailiralhis hrachypierus de Lafr. a Gai, totus a4er, pileo
» parum fuscesceiite; menlo, cullo antico supremo, abdominey
» libiisquefusco-grisescentemurinis; coUuimo, pectore, bypo-
» eboudriis alarumque tectricibus leviter brunneo obscuro
» fimbrixtis ; roslrum fuscum, apice plumbeum ; pedes plum-
» bei, Longit tota 49 cenlim., al» a flexurâ 19 ccurt., caudae
» i5 cent., tarai 6 cent. Habitat... ? » '^'■^ ^^ *««b
Ce curieux oiseau fait partie du cabiûet d^bistoire nafarellé
de la Faculté de Caen.
NOUVEiiLES LiBx:i.]:.ui.ipÉES d'Fuxopç, par Edme De
SeLTS LoNGGHAIk^Rj»
l. Libellulanitidmervisy Selys. — Abdomen un peu caréné,
olivâtre (bleu pulvérulent chez le mâle adulte). Parasligma
jaune, oblong Jong de près de 2 lignes). Membranule acces-
soire blanche. La troisième nervure longilu liu lie jaune-claîr
jusqu'au point cubilal, ainsi que les petites nervures gui^ tou-
chent perpendiculairement, ^ •o.pJ
^44 TRAVAUX INÉDITS.
Habite la Sicile. Elle a les formes de V Olympia avec la taille
de la Cœrulescens. Elle se dislingue surtout de ces deux es-
pèces par la coloration jaune- clair, brillant de deux nervures
longitudinales, tandis que les autres sont noires. L'appendice
anal inférieur du mâle est blanchâtre (Musée de Turin).
2. Lib. ruhrinervis^ Sclys. — Abdomen un peu déprimé,
olivâtre (rouge, saupoudré de violet pulvérulent chez le mâle
adulte). Les ailes inférieures largement safranées à leur base.
Parastigma rougeâtre, médiocre (long de i ligne i/4). Mem-
branule accessoire cendrée ; toutes les nervures rouges. Pieds
en grande partie noirâtres.
Habite la Sicile, le Sénégal, le nord de l'Afrique et la Syrie.
Elle est voisine de la Ferruginea^ Vanderl.( C'occmea Charp.)^
mais bien distincte par la forme plus étroite de l'abdomen et
du parastigma, la couleur des nervures, des pieds, etc. Le
mâle surtout est remarquable par une tache couleur acier sur
le vertex et l'abdomen saupoudré de violet. Les individus de
Sicile m'ont été communiqués par M, le professeur Gêné.
3. Lib, trinacria, Selys. — Taille de VMschna miœta. Ai-
les étroites, abdomen mince, cylindrique, très-long, olivâtre
(bleu pulvérulent chez le mâle adulte). Parastigma oblong, di-
laté, jaunâtre. Membranule accessoire noirâtre.
Habite la Sicile. Cette espèce remarquable, découverte par
M. Ghiliani et communiquée par M. le prof. Gêné, introduit
dans la Faune Européenne un groupe qui n'y avait pas encore
de représentant. Elle a en effet les formes et la coloration de la
Lihellula leptura de Java, où il existe encore d'autres espèces
voisines, La Libelhila leptura s'en distingue surtout par l'ab-
sence de raies noires dorsales sur le devant du thorax et par
la présence de cinq raies noires latérales obliques sur les côfés,
au lieu de trois. Sa taille est aussi plus petite. Si l'on ne faisait
attention au triangle de l'aile, on prendrait ces espèces pour
des OEschnes, d'après la forme des ailes et de Tabdomen.
4. Lib, depressiuscula, Selys, — Cette espèce étant exces-
sivement voisine de la L. Rœselii, je vais les comparer l'une
à l'autre.
La i, Rœselii a l'abdomen noirâtre en dessous et sur Irs co-
TRAVAUX INÉDITS, 245
tés, sans points latéraux noirs bien marqués.Celuîdumâle étran-
glé au milieu, celui de la femelle comprimé dans toute sa lon-
gueur. Appendices anals du mâle roussâtres. Le safrané de la
base de l'aile plus vif et placé en-dessus de la membranule ac-
cessoire. La côle de l'aile ordinairement noire. La cuisse
antérieure peu ou point jaune en dedans, surtout chez le mâle.
La L. Rœselii habite le nord et le centre de l'Europe.
La L , depressiusGula a, au contraire, Fabdumen jaunâtre
en dessous et sur les côtés, et un point noir oblong bien mar-
qué sur les côtés de chaque segment. L'abdomen du mâle, non
étranglé mais un peu déprimé, comme celui de la Pedemon"
tana. Celui de la femelle semblable ou un peu cylindrique.
Appendice anal inférieur du mâle noirâtre. Le safrané de la
base de l'aile plutôt roussâtre-pâle, peu étendu et placé aux
côtés de la membranule accessoire seulement. La côte de l'aile
jaune en dehors. La cuisse antérieure jaune en dedans, même
chez le mâle. Habite l'Italie et le midi de la France, Je
l'ai prise en Lombardie et à Venise en juin; à Turin, en sep-
tembre.
Pour donner une idée générale de ces deux espèces voisines,
ou peut dire que la Rœselii a la forme de la Scotica^ et la De-
pressiuscula celle de la Pedemontana.
5. Lib. meridionalis , Seljs. — Elle difFèredelaZ. vulgata,
en ce qu'elle est plus petite, la tête moindre; les côtés du tho-
rax d'un jaune plus vif avec seulement quelques petits traits
noirs très-interrompus ; pas de trait dorsal noir sur les 8" et 9*
segments de l'abdomen qui est plus court. Il y a un vestige
safrané assez vif à la base des ailes. Pieds beaucoup plus jau-
nes, les cuisses n'offrant pas de ligne noire en dehors, et leur
première moitié interne également jaune. L'écaillé vulvaire de
la femelle non divergente.
Habite la Sardaigne etjla Sicile (Musée de Turin). Espèce
un peu douteuse, qui demande à être étudiée à l'étal adulte.
6. Lib. macrocephaluy Selys. — Mâle : diffère de la f^ul-
gala par son parastigma jaune rougeâtre, un peu plus court
et plus dilaté ontrc deux nervures noires épaisses. Gomme chez
la L* Fonscolomhci, par sa tête très-grosse (ayant 3 lignes de
246 TRAVAUX INÉDITS.
diamètre) ; les ailes sont toiil-à-fait inœlores et les nervures
d'un ronge cramoisi. Les côtés du thorax jaune-pâle, avec une
bâude oblique brune, bordée de sirits noires, comme chez la
Vulgâta.
Décrit* sut" un seul individu pris en Sicile. Peut-être
n'est-ce qu'une variété locale de la F'ufgata. Il est cependant
remarquable qu'en comparant la Macrocephala et la Meri^
'êtbnalis, qui viennent toutes deux de Sicile, les différences de
coloration et de staiure soient si grandes qu'on n'hésite pns à les
séparer, et que si ces deux espèces peuvent paraître encore un
piptt dibùleufecs, c'est en les iOrnparant a\ec quelques variétés
pliis «iandeS ou plus peiilcs de la Vulgala Continentale tt non
en les coujparani entre elles.
, '"j. Ùoiriphns Ùenet^ v^^fr^- — Fsmelle iTaille des petits
indivitlusdii Ù. v'rtgùicùlatnk ; parastigma très-grand, jaune ;
ru rvure «costale jaune. Pieds entièrement jaunes, sauf uue dou-
ble ligné noire Sur les tibias iscuîement. Tête jaune , ainsi
qiiele iWrax étl'dblomèn. Celuî-ci cylindrique avec les arti-
culations seulement noirâtres. La dixième terminée parune sail-
lie pointue, de ïa longueur des appendices et jaune comme eux.
Habile Ta Sicile (Musée de Turin). Il ressemble assez à une
espèce du Brésil. La forme du dernier segment ferait supposer
^iiele rnâl'e doit i*pparlenir à la seètion de VUnguicutitus,
Je l'ai dédié au savant professeur Gêné, si connu par ses
excellents ouvrages sur 1rs reptiles et les insectes dé la Sardai-
ènè^ et à l'obligeance duquel je dois la eomrriuhication qui m'ia
'^
été fuîle des Libellules du Musée de Turiri.
8. Pla/ycnpmis acutipennis^ Self s. -^ Espèce très-distincte
de l'espèce-tj^pe PL platypoda, en ce qu'elle est plus petite,
SCS ailes plus étroites et le corps d'un rouge-clair presque Sans
taches chez le mule, avec quelques stries dorsales chez la fe-
melle.
. v>Habite le midi de la France.
ANALYSFS d'oUVRAGI S NOUVEAUX. 84^
II. ANALYSES D'OUVRAGES IVOLVEAIX.
XSERCITAZIOIffX ACCABEMICHE. Exercices aea()éiniqnes
des aspirans naluraiisles, dirigés par le docteur 0. G. Costa,
professeur de zoologie à l*Université royale de Naples, etc.
Mémoires Èar la zoologie et Tanalomie comparée, avec trois
planches gravées ^ présentés dans la séance spéciale du l
juin 1839 (i vol. in-8® de 68 pages, Naples iSSg).
Ce petit volume est le premier essai de TAcadéraie fondée
par M. Costa. Ce savant a bien compris qu'une Société qui ne
publie rienn'a aucune importance et aucun avenir; et, voulant
faire prendre de suite un rang honorable a ses jeunes disciples,
il a fait imprimer leurs mémoires et continue à soutenir seul
cette publication. Nous allons donner brièvement une idée de$
travaux contenus dans le volume qui nous occupe.
M. Gh. Ciojffîa écrit un discours préliminaire dans lequel il
a fait ressortir Tutililé de Tétudç de Thistoire naturelle, et où
il indique les travaux de ses collègues.
M. Ant. de Martino a donné un Mémoire ayant pour titre :
Description et obsenfations sur un nouveau microscopique.
Cet animal, très-bien figuré à la planche première, a reçu de
Fauteur le nom de Poterion Mazzetli»
Le second arlicle est dû à M. Ach. Coita, fils du directeur
de l'Académie. Il est intitulé : Description de deux nouvelles
espèces de Lépidoptères. Ce jeune naturaliste, qui suit avtc
succès les traces de son père, s'occupe plus spécialement de Té-
lude des Insectes du royaume de ^aples^ et surtout de l'ordre
des Hémiptères. Dans le travail qui nous occupe, M. Achille.
Costa fait connaître les deux espèces suivantes :
Satyrus Belz^ehuth, S. unicolor, atro-fuliginosus ; aîis posp
ticissublus aterrimis; antennarum clava parvula, infemeal-
bida. (PI. 2, f. 1 et 2.) j
Ornix coUimbœpenella. 0. Alis antiois mnrg^ritaceis , n^a-
culis irigonis margmalibus plumbeo auratis, fuscoque irroralia,
punctisquenigricantibus majoribus ; capile, pjilpis pcdibusque
Wargaritaceis; oculi? fuscis. (PL 2, £. 3^.» 4-)
248 ANALr«KS d'ouvrages NOUVEAUX.
Sous le litre des Remarques sur la Faune Enlomologique des
empirons de Reggio , M. P. CorigUano présente une liste de
43 Insectes qu'il a recueillis dans les environs de Reggio. Il
fait connaître ensuite une nouvelle Pyralide qui attaque le
Dattier et dont voici la description :
Piralis brunnea, frouteflavo, alis superioribus fuscocinereis
margine postico slriatis, inferioiibus albicantibus fusco margi-
natis. (PI. 2, f. 4.)
La larve de cette espèce, figurée pi. 2, f. 5, est d'un blanc
jaunâtre avec la tête et le thorax d'une couleur marron clair.
Elle vit dans la pulpe des Dattes et s'y métamorphose.
MM. S. Tomasl et Ant. de Martino ont présenté de nou-
velles recherches sur Inorganisation des Reptiles, Ils étudient
les viscères abdominaux, les organes génitaux des Lézards, le
système nerveux et l'appareil respiratoire.
Dans un second Mémoire sur L'organe auditif des Reptiles^
ils ont examiné cet organe chez le Lézard. Ce Mémoire est
assez étendu et accompagné d'une planche. (G. M.)
JBSEBLCIXAZIOiai ACCADJËMICHE, etc. Vol. 2, partie l'^
— S talislica fisica et economica dell' isola di Capri (in-8<*,
avec un atlas in-4° <ie six planches, Naples 1840).
La première partie du second volume des travaux des as-
pirans naturalistes a été consacrée à une statistique de l'Ile de
Capri. M. Costa a pensé avec raison qu'eu plaçant ses élèves
dans des limites certaines et peu étendues , il les mettrait à
même de faire une application utile des connaissances qu'ils
ont acquises, sans être obligés de faire un travail trop étendu
et dont la publication n'aurait pu entrer dans les mémoires de
l'Académie
Dans une courte préface, le secrétaire, M, Tommasi^ expose
les raisons qui ont déterminé le directeur à assigner ce travail
à l'Académie, et il indique la part de chaque membre dans la
statistique en question.
La partie géologique est due à M, Pascale La Cwa^ qui a
examiné aussi quelques particularités minéralogiques de l'île.
ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX. 2^9
Ce travail est accompagné d'une planche représentant les prin-
cipaux fossiles qui se trouvent dans les roches de ce pays.
La Flore a été étudiée par M. Joseph Pascale. Il a examiné
les plantes ds celle île sous le point de vue de leur distribution
topographique et suivant leur exposition ou la hanteur des
lieux ou files croissent, comparativement avec les autres régions
du royaume de Naples. Dans le catalogue des plantes propres
à Tile, nous voyons une espèce nouvelle , le Medicago ca^
prensis, qui a été figurée à la planche 2 de Tatlas.
La Zoologie a été faite par divers membres : ainsi l'ornitho-
logie est due à MM. Salvatore et Nicola De Luca ; Tichthyo-
logie à M. Pierre Corigliano ; les mollusques, crustacés et
zoophites à M. Achille Costa^ et les insectes et les arachnides
à M. Antonio Amary,
M. Michel Carbone a étudié les principales pratiques agri-
coles du pays. M. Gherardo Cioffi s* est occupé de la partie
économique. Enfin, M. le directeur de l'Académie a donné un
aperçu météorologique , élément essentiel d'une bonne topo-
graphie physique.
Après avoir cherché à donner une idée sommaire des ma-
tières qui composent cette statistique, nous allons parcourir la
partie zoologique, la seule qui intéresse spécialement notre
recueil, afin de signaler les nouveautés qu'elle contient.
Les animaux supérieurs n'ont rien offert de nouveau à mes-
sieurs les auteurs de la Statistique, mais il n'en est pas de
même des invertébrés. Dans les mollusques, nous trouvons :
1° La Doris tenera, Achille Costa. — D. glaucescens, lineis
croceis flexuosis supra subtusqueexcavata, pallii margine lineis
duabus croceis, teniûque média cœrulescente arliculatâ cincto ;
pede pallidiore (pi. 5, fig. a).
2» Tritonia acuminaia^ Achille Costa. — T. Pallidè flaves-
cens, rubro marmorata , poslerius acuminata , branchiis 36
(pi. 5, fig. I, a b).
3" Fusas lineolatus, Ach. Costa. — F. Testa parvâ, spirâ
subconcia, anfractibus laîvibus, albida longitudinaliter spadi-
ceo-lineolata, lineis flexuosis; caudâ brevi; columellâ tran-
sversim striolatâ, labro simplici (L.6, 1. 2 1/2 lin.).
_j 4" Chi^on ruhicundus ^ ofjiniSf aliernans et pulchellus ,
Acb. Costa, représentés pi. 3, fig, '^ ; i, a, b, c ; 3, a, A ; et
a, a, b. Espèces décrites dans la Faunadel Regno di NapoU,
5* Alepas minuta, Ovato-inflatâ, aperturâ intégra laterali,
rufo-flavo vittata niembranâ crassâ induiâ (pi. 3, 6g. 5, a, A).
.. Dans les Crustacés, nous trouvons î
«>'6» VEbalia elegans^ Ach. Co>ta. Espèce voisine de I'jB.
l^énnantii et figurée pi. 4> fig. 4»
7° Maia amhigaa^ Ach. Costa, pi. 4» fig»^»
8o Roeinela méditer ranea, Ach. Costa, pi. 4» fig- ^ at î
-v^i Idotea atrafa, Ach. Costa, pi. 4» fi^- 7* ^^ »
y. Et Phyllosoma parihenopœum ^ Ach. Costa, pi. 4i fig* 3»
très-voisin du Pâ. méditer raneum de Risso, si ce n'est pas
un jeune âge de cette espèce.
Les Arachnides ont offert à Tauteùr :
lo'ï VObid m rhegachelum, kmiirf. — O corporé oblon-
go rubro , cephalôtïiorace pîceo, segtnentisque abdominal ibuS
Supra fuscescentibtis, pedibuspallîdis, palpismagnisturgidisqué
(pi. 4;, fig. I, a, b. G, d).
lio Phalangïûm spinipeSy Ainary. — P. Yiridi flavum ,
rufo-fuscomaculalum; abdominesubcordatoposlîceacumioato,
tubercùio oculïfero spînis octo armato (pi. 4» fig* 5, aA.).
Parmi les insectes recollés dans l*ïle , il a reconnu comme
nouvelles les espèces suivantes : '
120 Phidonia plumbeolatày Amary. — P. Unicolor plum-
Lea, alis anticis, costâ anteriore nigro-punctulatâ, sublus ma-
cula apicali ruFescente exoletâ ; posticis sublus punctis nigri-
cantibus sparsis ; abdoraine nigro, punctato variegato (pi. 6,
fig, 4, Ab).
15" OEcophora paifoniella , Amary. — CE. Alis anticis
margaritaceis, maculis duabus flavis nigro punclatis, margine
postico raaculis nîgris seriatim maculato : posticis linearibus
fuscesceutibus, fimbria totâ fulvâ (pi. 6, f. i, ab).
l4° Pterophorus flavodactj-lus, Amary. — P. Alis anticis
albido testaceis , atomis inconspicuis fuscis, apicibus albo"
micantibus fimbria fuscesceute i posticis fuscescentibus racbi-
ANALYSES I>*ODVBAGES VODVEACX. %$t
dihus a^bîdus : corpore pcdlbusque albldo-raicantibus imraa-
cutalîs (pi. 6, f. 3).
Chacun, dans ce trayait, a rempH sa lâcïic av« consclèiicc
et talent, et la slaXIstique de Capri restera dans h* monde savant
Comme un témoignajje de l'utilité scieulifîque de l'Académie
des aspiraus naturalistes. G. M. ■• •
FAUNA deî rpgno di Napoli, etc. Faune du royaume de
Naplcs, ou énumérotion de tous les animaux qui hctbitent lés
diviTses régions de ce royaume et les eaux qui les baΣçn«'nt,
contenant la description des espècps nouvelles ou peu exac-
tement l'onnnes, avec des figures des«sinées d'après la nature
vivante. Par M. Oronzio Galirie'c Costa, docteur tn méde-
cine, professeur de zoologie h TUniversilé Royale, membre
de l'Académie Royale des sciences de Naplc*, etc., etc., felc»
(In-4^ avec figures; Naples, iSag à 184 1.)
Tel est le titre d'uti grand et bel ouvrage entrepris pHè
M. Costa etï T879, et dont la publication se poursuit eilcôrd
avec activité. Déjà plusieurs parties sont terminées oti presque
terminées, et Ton peut citer celles qui traitent des rnammiPères,'
des oiseaux, des poissons, mollusques, crustacés et insectes.
Il set ail trop long d'indiquer toutes les parties neuves de cet
important ouvrage, qui forme déjà plus de quatre volumes în-4*i
accompagnés de 116 planches gravées et coloriées. Il nous
suffira d'annoncer qu'il est rempli d'observations d'ilti haut in-^
térêi, qu'on y troùvie une foule d'espèces tioûvclles, plusieurs
coupes génériques fort heureusement établies et des figure*
très exactes d'animaux nouveaux ou d'espèces mal connneset
que M. Costa a fait dessiner d'après le viVnnt. C'est tirt o*^
vrage qui honore son auteur, en le plaçant à la tête des zoolo-
gistes de sou pays, et qui témoigne des progrès des sciences
dans le royaume de Naples. G. M.
25a ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
C0NCHTI.IOI.O6IA STSTEMATICA, etc. Conchyliologie
systématique , ou système complet de Conchyliologie , par
M. Lowell Reeve, F. Z. S., membre de la Société Cuvie-
rieune de Paris, etc.
Cet ouvrage, dont le premier numéro paraîtra le ig' octobre
prochain, se composera de douze numéros qui seront successi-
vement publiés chaque mois ; il comprendra la description des
mollusques et leur classification d*après leur organisation et
leurs mœurs. L'ouvrage, qui formera deux gros volumes in-4,
sera accompagné de 3oo belles planches gravées sur cuivre,
et représentant i5oo figures de coquilles choisies pour illustrer
les genres.
La Conchyliologie systématique, qui est le fruit d'études
longues et ardues, a pour objet de combler ce qu'on peut con-
sidérer comme une immense lacune dans la littérature de ce
pays (Angleterre); car il n'est pas de branche de l'histoire na-
turelle où Ton ne sente l'absence d'un ouvrage complet, au-
tant que dans celle de la conchyliologie : Aussi l'auteur a-t-il
espéré que la publication d'un système général de classification
rendrait un véritable service, non-seulement à ceux qui com-
mencent, mais encore aux hommes de science.
Les vues et les idées du grand conchyliologiste Lamarck
ont été présentées aussi succinctement que possible , et aug-
mentées de nombreux et importans matériaux tirés des mono-
graphies ou des mémoires des auteurs les plus récens. L'au-
teur s'est soigneusement abstenu d'introduire de nouveaux gen-
res de sa façon, et.les modifications qu'il a apportées dans l'ar-
rangement et dans la nomenclature , n'ont été introduites
qu'avec la plus grande circonspection.
La^totalité du manuscrit étant prête, l'auteur avait le projet
de publier l'ouvrage dans son entier ; mais d'après l'avis de
ses éditeurs , et pour en faciliter la circulation , il a cru devoir
adopter la publication par numéros, qui paraîtront successive-
ment et avec une grande régularité.
L'ouvrage sera commencé d'après l'ordre systématique :
chaque numéro ou partie contiendra aS planches avec le texte
ANALYSES d'oOVRAGES NOUVEAU^L. 1Î3
correspondant, et il donnera dans le premier, un tableaau mé-
thodique de toute sa classiiication.
Le prix de Tonvrage, planches en noir, sera de lashellings
par numéro, et avec planches coloriées de une guinée. —
S'adresser à M. Lovell Reeve, 73, York road ,à Londres.
THE BRITXSH COIEOFTERA delineated, etc. Les coléop-
tères de la Grande-Bretagne, dessinés au trait, renfermant les
figures de tous les genres de ces insectes ; parW.SpRY, M. E.
S. et publics par W. E. Shuckard, bibliothécaire de la So-
ciété Rojalede Londres, 1840, in-8*, 76 pages, g4 planches.
Les figures au trait des genres représentés dans cet ouvrage
sont fortement caractérisées. Chaque figure a environ un pouce
de longueur, à l'exception des insectes dont la grandeur natu-
relle excède celte dimension. C'est pourquoi l'ouvrage est très-
précieux pour acquérir une connaissance des fornies des nou-
veaux genres nombreux établis dans les petites tribus des
Staphylinides et des Curculionides, etc. ^qoi
Il n'y a malheureusement point de détails des caractères de
la bouche, et seulement de temps à autre est représentée une
figure amplifiée de l'antenne. Le texte ne donne que le nom
générique, et celui de l'auteur, le nombre des espèces britan-
niques, le nom des espèces typiques figurées, leurs couleurs,
leur dimension et leurs localités. Aucun caractère générique
n'ayant été déterminé , chaque genre et son espèce typique
n'occupent qu'environ quatre lignes de texte.
(J. 0. Westwood.)
A MANUAL of BritishColeoptera. Manuel des Coléoptères de
la Grande-Bretagne, par J. F. Stephens. Londres, in-8*,
443 pages, iSSg.
L'auteur donne, dans ce volume, les caractères génériquet
et spécifiques de 3, 470 espèces d'insectes coléoptères, qui, jus-
qu'à présent, ont été reconnus comme habitans de la Grande-
Bretagne et de l'Irlande, avoc une note concernant leurs pria»
254 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX,
cipales localités , les temps et les lieux de leur apparition^ le
Bombredes gonres admis e«t de 679, y compris ceux récemment
établis par Erich-on, Scrville et aiHres. Les caractères de chaque
genre occupent généralement quatre lignes, et ceux de chaque
espèce environ cinq lignes. Les caractères étant très-petits et
l'impression serrée, ce volume ptul être considéré comme une
synopsis de celle partie de son grand ouvrage (IllustratioHS de
l'En(omologie britannique), qui est consacrée aux Coléoptères
eiy occupe cinq grands volumes in-8"; le nombre d'espèces est
extrait de 3,646 qui ont été déentes comme espèces disûnctcs
dans les illustrations., les 1^6 restantes étant maintenant con-
sidérées comme variétés. (J. 0. Weltwood.)
SX^rONTMlA Lihellularum europœarum ^ quçlore Herm.
Aug. Hagen. — Dissertatio inauguralis (in-8 de 84 p«iges.
Kœuigsbeig, octobre i84o).
Sous le titre modeste de Synonymie des Libellules d'Eu-
rope, M. ILigen nous donne une dissertation pleine démérite,
où l'on trouve non-seulement une synonymie plus complète et
plus exiicte que celles données jusqu'ici, mais encore l'indica-
tion de toutes les parties de l'Europe où chaque espèce a été
ob&ervée selon les auteurs, les époques d'apparition, des notes
sur les espèces peu connues el la description de deux nouvel-
les. Le tout est précédé d*un« listes des ouvrages qui traitent
des Libellules et d'une courle mais savante introduction histo-
que. En un mot, il ne manque que la description des genres et
des espèces pour faire de ce mémoire la dissertation la plus
complète qui ail encore pnru.
En effet, peu de mois après l'apparition de ma Monographie
des Libellulidées d'Eurupe, M. Toussaint de Charpentier a
publié, en 1840, un ouvrage sur le même sujet, qui comprend
le même nombre à peu pi es d'espèces que le mien, c'eslà-dire
60 j mais ces espèces ne sont pas toutes les mêmes. Ainsi je
n'ai pas décrit les i5 suivantes : i. Liùellu'a ntfic llis. — 2.
L. siriolata^ — 3, albifrons . — 4» ■''• leucorhinus. — 5.
Gomphas uncatus. — 6. OEschna viridis, — ' 7. Epallags
SOCléTÉf SAVANTES. S?5
Fatime, — 8. Caloptetyx F esta. — 9. Lestes virens. — 10.
Agrion speciosum (A Sophia nobis),'^ii. j4,viridulum, — •
12. A. cyathigerum (A. Gharpentieri nobù). — i3. ^. mer'
curiale. — i^. A. lunulatum. — i5. A. armatum.
Mais aussi M. Chiirpcnlier n'a pas connu les suivantes de mes
ouvrages : i . Libellula ccBruleacens. — 2. L. Fonscolombii.
<»tr3»£. nigra.—/!^,CorIuliaalpesirU. — 5,C, subalpina.
— r 6, C 'CwtUii.rrr'j,, Gomphus fimUUmvs.fr—. %,G. Sely"
4ti. — 9. Lindpnm îetraphylla. — 10. OEschna Irène: -— ^
u. Lestes macros l îgfna {Vicieiï nohis). — 12. L. nympha. -^
l^, Agrion rubellum"' — t4^ -4, €^rule$cen$, rrr ^^. At,
Lindenii, Ce qui^ par une siogalière coÏQcidèDce> forfl^e {^usal
i5 espèces.
M. Hageq a profilé avec discernement de ces données pour
établir une concordance qui manquait entre mon ouvrage et
celui de M. Charpentier, par suite de leur publication presque
simultanée. Le nombre des espèces d'Europe se trouve ainsi
porté à 78, en y comprenant la Lib, sicUt^ et V Agrion put-
tiirum, décrits par M. Hagen. '^ '
Je puis encore augmenter ce chiffre de plus de i5 espèces
-iMMiveiles; ce qui porterait à une centaine celles d'Europe. Au-
jourd'hui je me borne à donner (pag. 24^ )la diagnose de huit
d'entre elles. > i*''J: ' ''P ^-'V '■
Avant de terminer cet article, je dois faire remarquer que
M. Hagen a rendu un très-grand service à la science, en fai-
sant connaître les Libellulis qu'il a observées par lui-même
dans le nord de l'Allemagne et dans^les principaux musées de
Suède et de Danemarck, qui paraissent riches en ce genre d'ia-
sectes et qui contiennent les collections de Fabricius.
M. H;»gen m'a cité quelquefois à tort, mais les bornes de
icet article ne me permettent pas de relever ici ces quelques er-
reurs de détail. Edm. De Selts LoNgcSamps,
ui. SOCIÉTÉS savantes;
Académie eotale des sciences de Pabis.
Séance du 2 août i84i . M. O. G. Cc9ta présente trois mé-
Ôi56 SOCtÉTÉS SAVANTES.
moires , le premier sur quelques Annèlides nouveaux ,i«4*
parfaitement connus, du golfe de Naples. Le second intitulé:
Note sur le système vasculaire de la P^elelle , et le troisième :
Note sur le prétendu parasite de V Argonauta Argo. Ces mé-
moires sont renvoyés à une commission composée de MM. Flou-
rens, Audouin et Milne Edwards.
M. de Dlainville communique l'extrait d'une lettre de
M. Mermet , sur des ossemens fossiles troui^és à Moncaup ,
(Basses- Pyrénées ). Après avoir donné une description géolo-
gique du terrain dans lequel on trouve ces ossemens, M. Mer-
met annonce qu'ils appartiennent à trois des plus grands ani-
maux antédiluviens^ le Mastodonte, le Rhinocéros et le Dino-
therium.
Séance du g août, MM. Hombron et Jacquinot présen-
tent la description de i7 oiseaux nouveaux ou peu connus.
Séance du i6 août. M. Milne Edwards présente des Obser-
vations sur quelques Acalèphes des côtes de la France,
M. 0. G. Costa , présente un mémoire intitulé : Recher-
ches sur trois espèces de Gastéropodes du golfe de Naples.
Ces espèces, dit M. Costa , appartiennent à trois genres diffé-
rens :
1» Un TVrg'ipe^ qui vient éclairer ce genre douteux, selon
M. Deshayes.
2° Une espèce à^Eolide^ que l'on pourrait considérer comme
nouvelle , mais que cependant il pense devoir être la même
que V Eolidiafasclculata , mal décrite par Forskahl , sous le
nom de Limas marinus, et sur laquelle je donne des rensei-
gnemens qui regardent l'organisation des Mollusques de ce
genre.
3o Un Aplfsien qui , probablement , est le même que VA-
plj-sie jaune de Risse , considérée comme douteuse par MM.
de Blainville et Rang , et que je pense devoir appartenir au
genre Dolabellaàe Lamarck.
Ce mémoire est renvoyé à l'examen de MM. Flourens^ Au-
douin et Milne Edwards.
^ M. L. Rousseau présente un mémoire concernant plusieurs
SOClâTÉS SAVANTES. t»7
espèces nouvelles d^ animaux appartenant principalement aux
régions tropicales.
Ce travail est renvoyé à Texanien de MM. Duméril, Is. Geof-
froy St-Hilaire et Milne-Edwards.
M. Le Guillou adresse la description de huit espèces de Lé'
pidoptères découvertes pendant le voyage de la Zélée ; voici
les phrases diaguosliques de ces espèces.
1. Hazis Tasmaniœ. Alis ulrinque nigro-fuscis albo late
plagiatis, anticis supra basiin lituraque ad marginem internum
luleis , abdomine luteo. — (Long. 20 ni,, env. ^5 m. , Hab.
Hobart-Town).
2. Cossus persona. Palllde fuscus nigro strigulato-verniî-
culatus; thorace, bumeris, alaruin anticaruraapice margineque
înterno albidis. — (Long. 58 m., env. i4o, m. Hab. — Sa-
niarang.)
3. Chelonia Glatignj-i. — Alisalbis ; anticis nigro slrigatis ;
postiçis macula média margineque postico nigris; bumeris albis
linea nigra ; abdomine supra rubrofulvo, incisuris nigris, subtus
nigro-cyaneo singulis albis. — (Long. 18 m. env. 5o m. —
Hab. Hobart-Town).
4- Lasiocampa Guerinil. — Corticino - cinnamomea , alis
anticis ferrugineo-undulatis ; alis posticîs infuscatis , margine
antico-posticoque luteo-cinnamomeis. — (Long. 25 m. , env.
64 m. Hal). Hobart-Town.)
5. Noct ua padockina, kVis aniicis fusco-rubricantibus, slri-
gispailidioribus, margine postico obscuriori, maculis ordinarîis
minulisdilute fusco-rubricantibus. Alis postiçis infuscatis.
Celte noctuelle paraît appartenir au genre Hadœna des au-
teurs modernes. — (Long. 18 m , env. 4a m» 1 Hab. Hobart-
Town.)
6. Geometra Banksiaria. — Alis anticis cinereis nervis
pallidioribus nigro interriiptis fasciisque duabus brunneis ob-
soletisunaad basin altéra sub marginali ; alis postiçis fusco ci-
nereis J thorace cucullato,
Cetto aréomètre devra former un nouveau genre voisin des
Chimerina et Ligia qui ont aussi un corselet cucullé. —
(Long. 20 m., env. 3o m., Hab., Fîobart Town.) .' «fiotui-.
RfA'. Zoo/. Aoiit iS-îi. 17
a$S SOCIÉTÉS savantes;
j?. Geometra hitœniaria. Alis cinereis, fasciis duabus com-
munibus undulatis nigris , externa magissinuala riibro obscure
extus limbata. — (Long. i6, env. 4^ m. , H. Hobart-Town.)
Cette géomètre appartient au genre Boarmia des auteurs
modernes, et elle se rapproche beaucoup de plusieurs espèces
Européennes.
8. Geometra BoUduvalaria, Alis anticis prasino-laete viri-
dibus, albo fasciatis margine interne ad basim fasciaque Irans-
versa coslam haud attingente ferrugineis ; alis posticis albis
pUDCto anali nigro fimbria ferruginea alis omnibus subtus vi-
ridibus aibo fasciatis. — ( Long. i3 m. , env. 34 m. , Hab.
Hobard-Town.)
Cette espèce s'éloigne beaucoup des espèces européennes ;
elle a un rapport marqué avec quelques Géomètres de Java, et
devra former avec elles un nouveau genre près des Hemithœa,
M. E. Robert adresse des Recherches sur les mœurs des
Fourmi's. Commissaires : MM. Duméril , Audouin et Milne
Edwards.
Séance du 3o août. — M. Giraldès envoie des Recherches
sur l'existence des glandes tégument aires chargées de sé-
créter la sueur,
M. /. Ducal 'J Olive ^ professeur à Grasse, fait lecture de plu-
sieurs passages d'une Monographie des Bélemnites des terrains
inférieurs de lacraie aux environs de Caj^e//a«e \^Basses-Alp<-s).
Dix années de séjour et de recht rches, dans cette contrée,
ont permis à M. Duval defecueillir plusdedix mille Bélemnites
de ces terrains, et, par suite, de voir plusieurs faits nouveaux
pour l'histoire de ces fossiles, et de constater avec certitude la
répartition des diverses espèces dans les étages de la formation
néocomienne.
Celte monographie est divisée en six parties; la première
contient la description géologique des terrains inférieurs créta-
cés aux environs de Castellane; les autres renferment l'histoire
des Bélemnites qui se rencontrent dans ces terrains.
Dans la description géologique, M. Duval expose ~yec dé-
tail les différences qui se montrent dans les dépôts néocoraiens,
suivant qu'ils repos(;nt à stratification discordante sur le ter*
SOCIÉTÉS SAVANTES. 9S9
rain jurassique , comme au nord de Castellanc , ou qu'ils se
lient par degrés aux calcaires blancs, compactes, souvent dolo-
ipitiques , qui cousliluent les grands reliefs au sud de cette
même ville.
Vpici, parmi les faits nouveaux exposé^ çUn^ cet ouvrage,
quelques-uns des plus intéressaus.
I» Comme tout le monde le sait, chacune des cloisons du
godet concaméré des Bélemnites est garnie postérieurement
d'un appendice creux, se rendant k Touverlure de la cloison
précédemment déposée, de sorte que la série de ces appendices
coiislilue un siphon articulé, continu et droitqui traverse toutes
les concamératious. M. Duval a constaté que dans les Bélem-
nites, comprimées le siphon occupait, par rapport au canal ven-
tral, une position diamétralement opposée à celle qu'il occupe
dans les Bélemnites cylindriques , ce qui lui a fait diviser les
Bélemnites en deux groupes principaux :\es notosipbiles et les
gastrosiphites, suivant qu'elles ont le siphon dorsal ou ventral.
2° Tous les individus d'une même espèce ont le même de-
gré d'évasement du godet alvéolaire , ce qui fournit un excel-
lent caractère spécifique.
3** Rien n'est plus commun que la rencontre de Bélemnites
à formes singulières , bizarres ; l'absence de symétrie fait de
suite connaître que ce sont des individus déformés AI. Duval,
distinguant les déformations qui son| le produit des circon-
stances ayant accompagné ou suivi la fossilisation, des défor-
matioQs qui sont arrivées du vivant de l'animal, a constaté par
de nombreuses coupes longitudinales que ces déformations
étaient le résultat d'une lésion , et souvent d'une Ié.sion telle
que le rostre avait été coupé sur le milieu de sa longueur, avec
le sac sécréteur, lequel, après s'être cicatrisé en deçà ou au-
delà de la fracture du rostre, avait recouvert ce fragment en
tout çu en partie de dépôts plus ou moins irréguliers et
bizarres, suivant la manière dont la cicatrice s'était opérée.
M. Duval expose en outre les principes d'après lesquels il
croit possible dç rapporter un sujet déformé à Tespèce qui Ta
fourni; et, pour chacune des espèces qu'il a décrites, il a joint
200 SOCIÉTÉS SAVANTES.
aux figures représentant les formes normales les figures des
principales déformations de Tespèce.
Après avoir exposé la répartition des espèces dans les forma-
tions inférieures crétacées, M. Du val ajoute un résultat plus
général sur la loi qui paraît avoir présidé à la répartition des
groupes dans les divers terrains secondaires.
Au texte est joint un atlas de douze planches et une carte
géologique des environs de Castellane.
Cette monographie est renvoyée à l'examen d'une com-
mission composée de MM. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire ;
Milne Edwards et Élie de Beaumont.
M. Duvernof lit un travail de M. A, de Martino ayant
pour titre : Mémoire sur la direction de la circulation dans
le système rénal de Jacobson, chez les Reptiles y et sur les rap-
ports entre la sécrétion de V urine et celle de la bile. Ce mé-
moire est renvoyé à l'examen de MM. Duraéril, Is. Geoffroy-
Saint-Hilaire et Breschet,
M. Le Guillou envoie la description des Hémyptères nou-
veaux qu'il a recueillis pendant son voyage de circumnavigation
sur la corvette la Zélée. Voici ses phrases descriptives :
1. Cicadamicrocephala. Viridis, immaculata ; capile parvo ,
oculishaud proeminentibus ; thorace anticeangustato j collare
angusto ; angulis posticis dilatalo ; elytris corpore duplo lon-
gioribusj venis testaceis * femoribus anticis tri-spinosis. —
(L. 20 m., larg. 8 m., «nverg. 64 m. Hab. Triton-Bay.)
L'armure des cuisses de cette espèce se retrouve dans quel-
ques autres déjà connues que j'ai vues dans la belle collection
de M. Carreno j les unes ont trois épines comme la nôtre ; les
autres n'en ont que deux. Ne pourrait-on pas grouper ces es-
pèces dans des sous-genres à part ?
2. Euybrachis maoulipennis , Brunneus, oculis haud emar-
ginatis, nec appendice oculareexerlo instructis ; elytris brun-
neis, apice nigro maculatis J alis nigris posticè dilutioribus. —
(L. 7 m., larg. 3 m., env. i8 m. Hab. l'Australie septentrio-
nale.)
Cette espèce se rapporte au genre Eurybrachis par l'aplatis-
sement des pâtes et la forme du chaperon ; mais elle s'en éloi-
SOCIÉTÉS SAVANTES. l6l
gnerait par son aspect général, et surtout par l'absence de
Tappendice oculaire ; elle me paraîtrait donc susceptible de
former une coupe générique nouvelle.
3. Ricania cjyanescens. Testacea ; inesothorace brunneo ] li-
neis tribus elevatisanticè confluentibus, testaceis; elytris nigro-
subcyaneis, pulverulenlis ; coslâ rubrâ j alis hyalinis, colore
variabile, venis nigris. — (L. 7 ra, larg. 2 m., env. 17 m.
Hab. Australie septentrionale.)
4. Aphophora caput ranœ, Capite brunneo, litturis tribus
Iransversisflavis; prothorace brunneo, litturâ média transversâ
nigro-marginatâ, flavâ; elytris fusco-nigris posticè pallidis ;
litturis duabus obliquis^ anticâ majore arcuatâ^ posticâ sub-
apicali , flavis. — (L. 7 m., larg. 3 m., env. i4 m» Hab. Tri-
ton-Bay.)
5. Cercopis Boisduvallii. Nigra, prothorace rufo margi-
iialo ; sculello rufo, medio foveolâ irapresso ; elytrorum parte
dimidiâ basali rufâ, maculis magnis duabus nigris, dimidiâ
posticâ nigrâ.
D'abord j'avais cru reconnaître cette espèce dans celle que
M. Boisduval décrit sous le nom de Discolor j mais en exa-
minant la figure qu'il en a publiée, il m'a été impossible de les
confondre ; peut-être, cependant, ne serait ce qu'une variété?
6. Mflgftnenum TUferart?. Fusco-nigrum; prothorace angulis
anticis acutis, margine latérale antice profunde sinuato, post
sinu dilatato ; abdomine margine sinuato subdentato. — (L. i4
m., larg. 7 m. Hab. Timor.)
Celte espèce a le plus grand rapport avec celle que M. Gué-
rin Méneville décrit sous le nom Cupreum, dans le voyage de
la Coquille, provenant de Java. Cependant nous sommes por-
tés à en faire une espèce à part, quand nous considérons la dif»
férence de patrie et les modifications des impressions et des
épines du thorax, ainsi que les dentelures de l'abdomen, im-
j)ressions, épines et dentelures qui sont moins prononcées
dans noire Megymenum que dans celui de M. Guérin.
7. Megymenum crenatum. iEneo niger ; prolhorace angu-
lis anlicis obtusis^ spinâ brève instruclis, margine laterali an-
tice leviler sinualo post sinu haud dilalalo ; abdomine margine
262 soCiiJtés savantes.
pfôfîiftde clentato. — (L. i5 m., làif-g. ^* m. Hab. Triton-
Bay.)
8. Acanthosoma lutea. Lata, brevis, subrolundata, testa-
cea ; tapite pàrvo ; prothorace sculel loque lœvissitae punctatis ;
eljtrfs nigro-piinctatis medio plagâ Isevi maculâq'ie parvâ
nigrâ. — (L. 1 1 m., larg 6 1/2 m., env. 24 ™» Hab. Vavao.)
9. Raphigaster Carrenoî. Prolhorace nigro-virescente, fas-
ciâarcuatâ Iransversâ, anlicè medioqiie angustala, posticè pone
angulôs dilatatâ, rufâ J scuteHo basi nigi o-virescente, apice
rut'o ; elylris flavd-tesfàceis, margine intériio basi maculâque
magna mediâ nigris ; sî^jtiis rufus maculls quatuor abdomina-
libus utrinque nigris ; rostro, anlennis pedibusque nigris. —
(L. 22 m.,]arg. 12 m.; ent. 46 m. Hab. Zamboangan.)
10. Slrachia Chambereti. Capite rufo-aurantiaco ; prolbo-
race nigrô; stfiga ttiedia obso'eta, margineque|lateraH latèru-
fîs ; scUiello nigro, macula mediâ triangulari, magii , rufâ ;
dpîce viridc; tljlfîs nigris, macula rtïediârufâ. — (L, g m., larg.
5 m., env. 16 m. Hab. Triton-Bay.)
11. Pènlàtomd Petitli. Capite nigro , litturîs tribus rufis ;
prothorace rufo, maculis quatuor quadralis nigris ; scutello
% rufo, macula rtiediâ basàii bifidâ; allerâque laterali sub-apicâle
nigris; eljtris nigris, costâ r«jfâ — (L. 10 m., larg. 6 m.,
long, des élytres 8 1/2 m. Hab. Banda.)
12. PentatomaLe Reddii. Bt-eve, nigrum, punctatum; pro-
thorace fasciâ mediâ Iransversâ margineqie laterali rufis 5
scutello tnaculis duabus obliquis, laevigalis, rufis ; siiblùs œneus,
Oiârgine abdôrninis, roâtro, tthlënnis pedibusque testaceis. — -
(L. 5 t/2 m., larg. 4 »/4 ^^' Hab. Triton-Bay.)
Gt ite espèce semble former le passage aux Scutellérides par
Félargissettient de l*écussôDj tt le rétrécissement de la portion
cornée; n'en pourrait-on pas faire le type d'un genre propre?
13. Podops cin"r(i>*'S. Griseu-;, punclalus ; capile anticè
haudemirginato ; prolh;)racc angulis a iticis aculis, haud pro-
duetis, poslicis emarginiiti-* ; an;pn'tis femoribiisque nigris;
tibiis tarsisque lestaceis. — (L. 9 '/2 m., larg. 5ni. Hirb. Sa-
marang.)
14. Gonocerus {fariegatus. Brevis, fusco-brunneus; prolho-
SOCIÉTÉS SAVANTES. 4^
race nlgro-punctato ; angulis anlicis luberculalis, mediâ fasciâ
d( ntatû fl.ivâ. Antennîs brunneis articulo uUimo medio flavo,
pedibus testaceis nigro maciilalis. — (L. 9 1/2 m., larg. 4 l/4
m., tnv. 16 m. Hab. Vavao.)
i5. Calldea pulcanica. Viridi-œneâ, punclatâ; càpite lit-
turis tribus, prolhorace fasciis duabus transversis, margineque
lateiali, sculello plagâ basali élevatâ, rufis ; sublùà pectoré
virhli-cyaneo purpureoque varians, obdomine testaceo, fasciis
duabus longitudinalibus subobsoletis virescenlibus; adtenaa-
rum articulisduobus pHniis, pedibusque testaceis. — (L, loltt.,
larg. 5 m. Hab Banda.)
J'ai trouvé celte espèce en abondance dans les gcrçuires dû
cratère du volcan de Banda.
16. Syromastes Tasmnnicus. Deplanatus, bruneus, pro-
tboracelâleribus dentatis; abdomine dilatato, rotundato ; an-
tennis brunneis, articulo secundo quartoque basi, tertio apice
basique testaceis ; pedibus brunneis, basi pallidioribus. — (L.
l3, larg- 6 m. Hab. Hobart-Town. )
17. Peirates Servillii. Niger, laevis, subvelûtiritis ; elylrîà
brcvissimis nigris ; punclo basah'^ maculâque magnâ, membrahà
posità, flavis; feraoribus nigris, mediis, posticisque basi testa-
ceis, anticis mediisque apice nigris ; tarsis testaceis, abdominîà
margine flavo-maculato. — (L. 24 m., larg. 8 m.)
18. Coriœa trimaculata. Capite bruneo ; elytris snb-nigrîs;
punctîs fuscis numerosissiinis ; tribus maculis bruneis circà
apicem. — (L. lo m., larg. 2 a/3 m. Hab. le Chili.)
En comparant cette espèce avec celle denottèpays, à laquelle
Fahricius a donné le notû de Sigàra stHata^ et qui a la pluà
grande ressemblance avec la nôtre, noiis nous sommes aperçuà
que l'on confondait sous le- même nom de Strinta une espèce
dont la ponctuation des élytres forme vr;ument des stries, et
une autre espèce dont la ponctuation est irrcgiflîère.C«'ttc der-
nière a, du reste, presque deux fois la taille de la vMié
Striata.
ACADEMIA degli aspiranti naturalisa,
L'Académie des Aspirans naturalistes a été fondée à Naple^,
♦ ^
a64 SOCIÉTÉS SAVANTES.
en i83y, par M. le Docteur Costa, professeur de zoologie à
rUniversilc Royale. Ce savant, plein de zèle et bien connu
par sa belle Faune du Royaume de Naples, dont il continue la
publication (voir aux Analyses), a voulu propagerai favoriser,
dans son pays, l'étude des diverses parties des sciences natu-
relles, en en donnant le goût aux jeunes gens et en éveillant
une honorable émulation parmi eux.
L'Académie des Aspirans naturalistes se compose de dix
membres ordinaires et de membres surnuméraires, correspon-
dans ou émérites en nombre indéterminé. Les membres émé-
rites sont ceux des membres ordinaires nommés dans quelques
sociétés savantes de Naples, ou appelés à occuper quelque
chaire. Il y a, en outre, des membres honoraires, choisis parmi
les personnes qui cultivent les sciences ou les lettres, et ac-
cordent leur protection à l'Académie, lui font des cadeaux ou
lui procurent des avantages quelconques.
Les séances ont lieu tous les jeudis, et il y a séance publique
deux fois par an. Dans l'une de ces séances on distribue les
prix accordés par le fondateur à ceux qui se sont le plus dis-
tingués dans l'année, ou aux membres qui ont résolu des ques-
tions proposées par l'Académie, Les prix consistent en mé-
dailles d'or, d'argent et de bronze, frappées au* frais de
M. Costa, fondateur, et portant d'un côté Minerve et un lion
avec les mots Sapienza et fortezza , et de l'autre, Academia
degli aspiranti naturalisti^ avec un espace destiné a graver le
nom du Lauréat,
L'Académie publie des Mémoires sous le titre modeste
à^Esercilazioni Accademiche (voir aux analyses, pag. 247)Ces
travaux paraissent sous le patronage et la direction de M. Costa,
qui en fait tous les frais et qui subvient à toutes les dépenses de
l'Académie.
Les amis des sciences doivent des remercimens à M. Costa,
pour le zèle et le désintéressement avec lesquels il cherche a
propager l'étude de l'histoire naturelle dans son pays. Ce dé-
vouement l'honore et contribuerait seul à le classer parmi les
hommes qai ont bien mérité de la science, s'il n'avait pas déjà
acquis une position scientifique distinguée par ses travaux zoo-
logiques.
MÉLANGES ET NOUVELLES. 265
Le bulletin de rAcadéniie parait tous les mois, et nous sera
envoyé par le directeur, afin que nous en insérions des extraits.
Voici ce'ui des séances qui ont eu lieu depuis le commence-
ment de Tannée jusqu*aux mois de juillet i84i. *
M, La Cava a lu un mémoire sur les moyens d'analyser le
sang et sur les résultats des altérations quatilatives de ses prin-
cipes immédiats par la putréfaction spontanée.
Mi De Mets a lu trois mémoires sur la géologie de 'la Ma^
jella^ et a présenté la carte géologique de cette contrée.
M. Prudente di fait des communications verbales sur sa doc-
trine de l'intermittence des. mouvemens du cœur et des ar-
tères.
M. Tommasi a lu une note sur un petit nerf qu'il croit le
commencement du grand synlpathique chez les serpens.
M. De Martino a lu trois mémoires, dont deux sur la cir-
culation et le troisième sur les sympathiques des Salamandres.
Outre ces travaux, l'Académie s'est occupée de botanique,
de statique, etc.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
OBSERVATIONS sur la publication faite dernièrement par
M. le Docteur Grateloup de quelques coquilles terrestres.
M. le Docteur Grateloup a décrit et fait figurer dans la 6« li-
vraison du tome XI des Actes de la Société Linnéenne de Bor-
deaux un assez [grand nombre de coquilles appartenant aux
genres He lia;, Carocollaj Helicina^ etc..., et qu'il avait eu
l'occasion d'étudier depuis un petit nombre d'années.
Cette publication, faite d'ailleurs avec ce soin qui distingue
les travaux de M. le Docteur Grateloup, nous suggère quelques
observations que ce laborieux eonchyliologue nous pardon-
nera, nous l'espérons, parce qu'elles nous sont uniquement
dictées par l'Intérêt que nous portons à l'étude qu'il cultive
avec tant de succès.
La première de nos observations, et certainement la plus
importante, concerne encore ce malheureux droit de propriété
pour la garantie duquel nous voudrions, autant dans l'iDlérêt
ÎS66 MitANGES Et NOtVELLIÎS.
dès aotéwrs eiiHi-thémes que pour les progrès de la science,
voir admettre des rrgles générales e\ précises.
Une longfiie paix est toujours favorable à l'accroisseraeht
des richesses en histoire naturelle, et la conchyliologie devait
d'autant plu^ y g^^i^^f ^oe, depuis vingt nns, lesnlers des deux
hémisphères sont continuellemrnl sillonnées par des navires, à
bord desquels il est rare qu'il ne se trouve un ou plusieurs
collecteurs. Il en résulte que la facilité d'avoir des coquilles a
considérablement multiplié le nombre des amateurs, et qu'il a
dû, parmi eux, s'en trouver quelques-uns qui, ne voulant pas
s'en tenir aux jouissances un peu monotones qu'offre une col-
lection bien rangée, ont cherché, dans l'étude de ces produc-
tions Un moyen plus sérieux d'occuper leurs loisirs.
Les uns, et M. Grateloup est de ce nombre, se sont fait un
nom dans la science, en y joignant l'étude des fossiles à celle
des coquilles vivantes. D'autres se bornent à livrer de modes-
tes notices à la critique des maîtres, qui parfois ne laissent pas
que d'en profiter. Tous, c'est no're opinion, ajoutent un tri-
but plus ou moins utile aux trésors scientifiques que nous pos-
sédons déjà : mais, si nous admettons l'utilité de ces travaux
partiels, c'est sous la réserve expresse que les auteurs y met-
tront du soin, de l'ordre ; c'est à la condition surtout qu'ils n'y
introduiront pas légèrement ces déterminations hasardées, ces
nonis é^tiivoquës qui jettent tant de confusion dans la nomen-
clature.
Notis nous sàfnmèS déjà élevé dans la Revue zoologîque (t)
contre l'adoptidti, paf quelques auteurs, de certains noms de
collection, côitithé noms scientifiques, et nous aurons souvent
l'occasion de revenir sur ce sujet ; mais il est ici question d'une
autre iri*égulàrité que M. le docteur Grateloup a commise,
sans avoir ceMaînénient prévu les inconvéniens que pourrait
entraîner un pareil précédent, s'il venait à être adopté.
Ce savant a fait insérer, au mois de mars 1840 (tome XT,
page 161 des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux), une
note d ms laquelle il annonçait avoir rrçu depuis quelques an-
nées un certain nombre de coquilles remarquables qu'il corti-
(1) Âevue zootogique, année 1839, pag, 242 et 346.
MÉLANGÉS ET !«OOVBLLES, ^ÊÊff
ptaît décrire, mnis dont il donnait provisoirement la liste ave#
un nom et la localité pour chaque esprce.
Les descriptions ont effeclivemenl été insérées dans la 6* li-
vraison des Actesde la Société, portant la date du 25 novembre^
imprimée seulement en 1 84» • Dans l'intervalle de temps (jifisVsi
écoulé entre la note du mois de mars i84o et la publication^
réelle, quelques-unes des espèces dont il s'agit ont éié décritei.
sous d'autres noms par M Sowerby dans les Proceedings : ot
M. le docteur Glrateloup, s'»ppuyr«nt sur la première annoncé
qu'il avait faite, a cru pouvoir revendiquer la priorité sur
l'auteur anglais et ne présenter qu'en synonymie les noms de
celui-ci.
Nous ne partageons pas cette opinion, et nous répéterons ce
^tie nous avons déjà dit, qu'en histoire naturelle, il n'y a pour
\ti espèces de nom acquis dans la science, qu'autant que ce
nom est accompagné de l'indication des caractères spécifiques.
La publication de ces caractères peut seule faire reconnaître
l'espèce : ce travail donne de la peine ; il engage la responsa-
bilité de l'auteur, et ne pas reconnaître le droit de celui-ci,
c'est blesser l'équité en même temps que c'est porter la confiH
sion daus la nomenclature.
La supposition suivante, au surplus, fera ressortir davantage
les fâcheuses conséquences qu'entraînerait la mauvaise voie
dans laquelle M, Grateloup s'est involontairement engage.
Admettons, et certes on peut aller loin aujourd'hui en hy-
pothèses de ce genre, admettons qu'une personne de mauvaise
foi vétiillé 8'altrîbùe^ le mortopole des travaux qui resteûi >
faire sur les coquilles inédites : il lui suffira de faire ihséféf
dans un recueil scientifique tine liste d'espèces qu'elle sefa
censée avoir reçues du Mexique, dé la Californie, des Terres
Australes, des mars de l'Inde^ etc...., et dont' elle donnera les
noms, rn annonçant le projet d'tn rédiger plus tard la des-
cription. Voil •, par ce seul fait, un véritable séquestre mis sur
la couchylioloj^ie, ou si quelqu'un hasarde la moindre publica-
tion, notre homme s'en emparera tout aussitôt : il appliquera'
un de se^ noms à l'espèce décrite, et le véri,able auteur, qui
aura passé bien du temps à compulser ses livrer, ne viendra
a68 MÉLANGES ET NOUVELLES.
qu'en synonymie, comme s'il se fût rendu coupable d'erreur
ou de plagiat.
En faisant cette supposition, qui ne peut avoir rien de per-
sonnel pour un homme aussi honorablement connu que M. le
Docteur Grateloup, notre but est seulement de lui faire re-
marquer, ainsi qu'à nos lecteurs, combien il importe de s'éloi-
gner d'une mauvaise voie qui conduirait à un désordre inex-
tricable, et qui favoriserait les charlatans et les incapables au
détriment des hommes d'étude et de conscience.
Il est d'ailleurs si facile de prendre date, en faisant insérer
textuellement ses descriptions dans un de ces recueils périodi-
ques qu'on publie partout ajourd'hui. Les auteurs anglais, amé-
ricains n'y manquent pas : c'est ce qu'a fait M. d'Orbigny, en
publiant, à son retour en France, un Synopsis des objets de
zoologie qu'il avait rapportés de son voyage dans l'Amérique
du sud : c'est ce que doivent faire toutes les personnes qui veu-
lent donner à leurs travaux une authenticité non contestable.
D'après ce que nous venons de dire, nous pensons qu'il y a
lieu de restituer à plusieurs des Bulimes nommés par M. Gra-
teloup les noms qui leur ont été donnés par M. Sowerby.
Notre compatriote a aussi donné à deuxjlélices nouvelles les
noms à^H, rufescens et monodonta. Ce dernier nom avait
déjà été donné par M. Lea à une autre espèce : il y a aussi
une H, rufescens àe Maton.
Le Cyclostoma Philippi Grateloup nous paraît être le G.
fimbriatum de Lamark. Trois autres Cyclostomes, figurés
dans les Actes de la Société Linoéenne de Bordeaux, se rap-
prochent beaucoup des Cyc.', madagascarîensis, pulchra et
articulatay figurés dans l'Animal Kingdom de Griffith.
Nous pensons encore qu'en admettant le genre Megaspira
de Lea, il faudrait conserver à l'espèce rappelée par M. Gra-
teloup, le nom à!Elatior que lui a donné Spix.
L'Hélice décrite sous le nom de Bombayana^ est indiquée
comme voisine de l'H. TranquebaricaYal. M. Grateloup aurait
dû indiquer l'ouvrage dans lequel M. Valenciennes a décrit
cette espèce.
Enfin, M. le Docteur Grateloup a créé, pour une nouvelle
MELANGES ET NOÙVELLBS. iS^
coquille terrestre des îles Philippines, un nouveau genre qu'il
a appelé MouUnsia^ et qui n\»st autre que le genre Pupina
publié parVignard en 1829, dans les Annales des sciences na-
turelles.
Ces erreurs s'expliquent par la difficulté que doit éprouver
l'auteur à trouver dans une ville de province, les nombreux
ouvrages publiés sur la conchyliologie depuis cinquante ans ;
mais de semblables travaux n'en ont pas moins un fâcheux ré-
sultat^ celui de multiplier à l'infini la synonymie, d'embrouil-
ler la nomenclature, et de rendre l'élude de plus en plus épi-
neuse, M. le Docteur Graleloup s'est livré à cette étude avec
trop de zèle et avec trop de succès, pour ne pas avoir eu sou-
vent l'occasion de faire la même observation, et pour ne pas
nous pardonner les réflexions qui précèdent. ^
S. Petit. "^ *
MÉMOIRES sur l'histoire naturelle dcl'ile de Cuba,
Notre confrère et ami, M. Philippe Poey, directeur dt^Mu-
sée d'histoire naturelle de la Havane, nous adresse le prospec-
tus d'un recueil périodiqueayant pour titre Mémoires surl'his"
toire naturelle de Vile de Cuba. M. Poey se propose d'étudier
sur les lieux les mœurs des animaux qui vivent dans cette île ,
la localité , l'époque de la floraison et les propriétés des plan-
tes , ainsi que le gisement des minéraux. Il ne s'est pas dissi-
mulé les difficultés d'une telle entreprise ; il sait qu'il faut pos-
séder une foule d'ouvrages et de recueils pour être sûr qu'un
objet est réellement nouveau ; mais ses précautions sont prises
à cet égard, et de plus, il s'est associé plusieurs naturalistes de ses
amis qui habitent Paris et à qui il enverra les espèces pour
lesquelles il conserverait des doutes. Ces naturalistes seront
chargés d'étudier ces objets , de les décrire et faire figurer et
leurs articles paraîtront , en leur nom, dans le Recueil de
M. Poey. M. CAeoro/a^ s'occupera de l'étude des Coléoptères,
M. Petit de la Saussaie des Mollusques ; M. le colonel Bory
de St 'Vincent étudiera les Cryptogames et nous avons été
chargé plus spécialement de l'histoire des Crustacés.
a^O MÉLANGES ET NOUVELLES.
M. Poey pense avec raison que son ouvrage sera un complé-
ment de l'histoire physique politique et naturelle de Tîle de
Cuba, publii'e à Paris sous lu din ction de M. de la Sagra, il se
rattîichera à cette publication pour parvenir le plus promple-
ment possible à la finale déteimination dcsproductiousde l'île,
mais il s'en détnchera suffisamment , quant aux matériaux ,
tantôt à cause des espèces que M. de la Sagra n'aura pu se
procurer, tantôt à cause des faits nouveaux ou des observations
instructives sur celles qu'il aura fait paraître. Dans tous les cas
M. Poey aura soin d'évitt r un double emploi et de ne pas re-
produire des figures déjà bien exécutées, soit parM.de la Sa-
gra, soit par d'autres.
On doit faire des veux pour la réussite de ce recueil, car on
sait oue son directeur est un observateur habile et surtout très-
consCTenciepx. Sa position à l;i Havane et son zèle pour la science
nous font espérer qu'ill' enrichira de matériaux bien étudiés et
qu'il fournira à ses correspondans des objets intéressans , ac-
compagnés de renseigneraens pris sur place et de figures don-
nant la vraie couleur des objets pendant leur vie.
Pour fixer un terme à cet ouvrage, l'auteur s'engage à le ren-
fermer dans six volumes in-4' H sera publié par fascicules ir-
réguliers dont le prix sera indiqué sur les couvertures et établi
à raison de lo francs pour trois planches coloriées et trois feuil~
les de texte»
S'adresser à Paris, chez M. Delaunay , libraire, rueSainl-
"i^minique, n. 38.
EXPXORATIOBT enlomologique de la Sicile , de la Grèce et
4e l'Arebipel , par MM. Henry et Anatole Brodssais^ dans
le cours des années i84i et 1842*
Ces deux jeunes naturalistes, petit-fils du célèbre Broussais,
viennent offrir aux entomologistes les talens qu'ils possèdent
dansçetle branche intéressante de nos connaissances. Chassant
depuis plusieurs années aux environs de Paris, et connaissant
Vétat des collections qui s'y forment, ils sont a même, plus que
MÉLANGES ET NOUVELLES. %f4
personne, de fournir aux amateurs des objets neufs, inléres-
sans et très-bien récollés.
Ils se proposent de passer en Sicile, qu'ils exploreront de Pa-
lermeà Catane, passant par Girgenti et Syracuse. Ils feront en-
suite la traversée de Catane à Athènes, ils visiteront Corfou,
Gephallénie et la Morce qu'ils parcoureront dans tous les sens;
puis revenant à Alhèn» s , ils iront examiner les grandes Iles,
telles que Négrepont , Andros, Naxos, Candie, Rhodes et
Chypre même, si l'état politique des populations le pqr.met.
Conditions de la souscription.
Coléoptères 3o actions de i5op individ. ^ aofr.lecent*
Lépidoptères
Hémiptères
Névroptères
Hyménoptères i5
Orthoptères
Diptères
Arachnides
II n'y aura jamais plus de quatre individus, pgr espèce dans
chaque action. L'avance à faire pour MM. les souscripteurs est
d'un cinquième réversible sur le dernier envoi. — Chaque en-
voi contiendra de tous les ordres. — MM. les souscripteurs en
recevront un tous les trois mois. — M. le docteur Boisduval ,
rue de la Vieille Ëâtrapade, n® i5, est chargé de recevoir les
souscriptions.
i5
—
4oo
—
à 25
0
10
—
6oo
—
à i5
M
6
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25o
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à i5
1»
SPE ISS et Iconographie générique des animaux articulés,
Insectes coléoptères.
Liste des souscripteurs fondateurs (par ordre d'inscription).
(Voir le Prospectus inséré en tête de wolre ju> 7).
MM.
N*' 1. Le marquis de La. Fertb sÉNEcièas, à Azay-le-Rideaa,
2. Le marquis de Brème, à Paris.
9. J. W. HoPE, à Londres.
i^à MELANGES ET* NOUVELLES.
4. Le comte de Romand, à Tours.
5. Aug. Chevrolat, à Paris.
6. Ernest de Saulcy, à Brest.
7. Le marquis Spinola, à Gènes.
8. Reiche, à Paris.
9. Le comte de Mannerheim, à Vibourg.
40. Lefebure de Cerist, à Toulon.
44. S. E. M. Fischer de Waldheim, à Moscon.
42. Reimwardt, à Leyde.
45. Rasch, à Christiania.
14. Philippe Poet, à la Havanne.
45. H. BuRMEisTEB^ à Halle.
46, Hérétieu, à Cahors.
17. P. Claussen, Rio de Janeiro.
d8. Achille Costa, à Naples.
i9. Blutel, à la Rochelle.
20. y. Signoret fils, à Paris.
24. Alphonse Decazes, à Amsterdam.
• 22. Domergue de Saint Fiorent, à Vandœuvre.
23. Lucien Buquet , à Paris.
24. Seryille, à Paris.
25. Morice , au Havre.
26. Henry Jeckeel, à Paris.
27. A. Deyrolle à Paris.
28. Boisgiraud aîné, à Toulouse.
29. JoLY, à Toulouse.
30. L'abbé Blokdeau , à Paris.
31. Dumoulin, à Paris.
32. Gougelbt, à Paris.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuviebienne.
234. M. Reinwarot, membre de Tlnstitut Hollandais, professeur à
la faculté des sciences physiques et naturelles, etc., à Leyde.
235. M. P. Claussen, membre de l'Institut Brésilien, etc., à Rio de
Janeiro.
236. M. O. G. Costa , membre de l'Académie royale des sciences,
professeur de zoologie, à l'Université royale de Naples, etc.
237. M. Giuseppe Costa , membre de l'Académie des aspirans na-
turalistes de Naples, etc., à Naples.
Présentés par M. Guérin Ménenville,
23S. M. Bernardi, conchyliologisle à Rouen, présenté par M. le
Docteur Le Guillou.
SEPTEMBRE 4841.
I. TRAVAUX IIVÉDITS.
DXSCRIFTIOBT de quelques nouvelles espèces de Nérites
vivantes, par M. C. A, Recluz (2« partie).
2* Section. Coquilles lisses, minces, à bord externe sans
dents, ni crénelures à l'intérieur; coluraelle tranchante ou
crénelée à la marge. Fluviatiles, lacustres ou vivant dans l'eau
salée. Genre Néritine, Neritina^ Lamarck.
Obs. Le nombre des JSéritines décrites ou figurées et nom-
mées par les auteurs s'élève, d'après nos recherches, à 85 en-
viron. En additionnant avec ce nombre les 24 nouvelles que
nous faisons connaître, on a un total de 109 espèces. Mais il
en existe encore d'autres, sur lesquelles nous ne sommes pas
tout-h-faît fixés.
I. SuBHEMiSPHŒRic^. Tcsta ovato sub-hemisphocrica j co—
lumella plana, striolis obsoletis transversis impressa ; apertura
aperculoque pictis.
24. Nerita Petitii (Nobis). — Testa ovato-subhemisphœ-
rica, magna, ventricosa, laevigala, viridi-fuscescente ; spirae
anfractibus binis, vixexserlis, rotundato-obtusis, sutura linearî
dislinctis ; apertura maxima, superne et inferne dilatata, ex-
terne ovata, intus cinnamomea ; columella lata, plana, mar-
gine subarcuata ac crenulata.
Hab. Saint-Domingue (M*ne Dupont). Elle avait été reçue
avec l'opercule de noire Nérite de Deshaj-es, Serait-elle de
la Californie de Semblas ?
Les deux tours et demi de Spire ; son sommet non bordé
d'une rampe, ni oculé ; son ouverture dilatée en haut et en
basjvers la marge columeliaire, et sa couleur canelle ne per-
mettent pas de la confondre avec la Nérite pulligère de Linné
ni avec celle de Lamarck.
Cette Néritine appartient à la belle et riche collection de
M. Petit de la Saussaie, qui n'en possède qu'un exemplaire
çn partie privé d'épiderme. Je la dédie à ce savant conchjlio-
Reif, ZQoL, Septembre 1841» 18
Ôy4 TBAVAUX INÉDITS.
logue qui s'occupe, avec un zèle bien digne d*éloges, d*un
travail spécial survies Môîîusqttés dés possessions françaises du
Sénégal, et qui, par rexaclilude de V habitat des Mollusques
qu'il possède, force, i^ttt aiusî dire, les naturalistes exacts à
consulter les indications précieuses qui accompagnent les es-
pèces de son cabinet;. Longueur 29 raillira., largeur 38 milli.,
convexité 21 1/2 millira.
25. ISerita Knorri (!Nobis). — T. ovata, crassiuscula, te-
nuiter striala, nîgricante, irùtfiaciilata ; spîr*a nulla ; apice ro-
tundalo, integto ; lablô lato, an'teriùs piano, posterius con-
vexo, cœrulescente, siifcarcùato, crénùîato ; labro superne
arcuato, intus intense crôceo, liiiea àngùsta, pallidë, margi-
nàtô. '" ' '/'■' ■•■''-I-.;: r.
. Ktiotr, vèfgti'. 6, part. pi. i%^'tl^ feôna.
** Hab. Madagascar (M, Petit de la Saussaîé). "^ "
La Nérite de Knôrr diffère des Nêrita pulligcra de Linné
et NeriiM candis de Sowerby, par son test plus solide, épais,
iïHi'nè (cbùlëii^ uniforme ;pài:^s^ coluiflelïe convexe postérieu-
rement, de couleur Mèuatïè ; par son labre presque entière-
ment de couleur rouge-safran en dedans, jamais terminé en
atiricule spirale, et là spire nullement oculée, hiToiïgée ouap-
péndiciilée , mais très-entière, lisse, luîSJinW'ét bien ar-
rondie. ' .■' •"' '^' •'-•^'
"tettë Nerite est, dans un bon état de conservation, recou-
verte d'unele'gère croûte que l'on en|ève facilement aVeic Ton-
gle, bien qu'elle adhère assez fortement à l'épiderme. — La
figure de Knorr représente un indîvicltt qui avait souffert, et
dont une partie de l'épiderme manquait^
26. Nerita Bruguierei (Nobis).-^ Tèstïi ovalo-snbglobosa,
tenui, rûfo-fusca, niaculis nigris transversis seriatis fasciata ;
anfractu infimo superne depresso, striato^ nitidulo; apice con-
vèxo, rugoso, integerrimo ; cotumélla valde plana, pallide
aurantia interdum albida, in niedio obsolète crenulata et vix
arcuata j labro supra columellam arciiatirn contorto.
An Encyclop. method. , pi, 4^5, fig. i, a,'b? '
iBab. Les îles Philippines?
Les individus sur lesquels j^ai pris les caractères de celte es-
pèce me paraissent des jeunes de la coquille figurée dans l'En-
TRAVAtX INEDITS. a^D
ryclopédie ; cependant, ces figprcs ne-rcndcnt pas assez la
saillie que fait le sommet du dernier tour de la'nérite deBru-
guiére. Celle-ci a un tour et demi , le dernier enveloppant
presque en entier Tavant dernier. Elle est eptièrement d'un
brun roux et montre, par transparence, deux séries de tacbes
noires transversales imitant une sorte ae chaîne irrcgulière.
Un peu au-dessous de la suture, le dernier tours'étran^l.çasse^
pour que le sommet de la coquille paraisse convexe. De ce
sommet parlent de fortes rides contouri»ées en S ren^Veryée,
rapprochées, lesquelles^ au-dessous de la dépression, devien-
nent très-fines et peu apparentes. Xa columelle ^r.èsrjîlaqe ,
nriiforrt^értvent pôlié et orangée plus ou raoms pâle ou blan-
châtre, à sa marge rectiligne, parfois à peine arquée et finement
crénelée dans le centre. Le labre, blanchâtre en dedans, paraît
comme lavé dWattgé très-pâte; i} est très-mince, arrondi en
avant, prolongé jusqu'à la hauteur du sommet où il se con-
tourne brusquement en arc, dans un sens oppose, à la spire.
Opercule brun, taché de couleur de chair au sommet et aU|
côté postérieur, avcè des stries fines divergentes. ,, , ^ j.
Larff. 22mill., lonff. 16 mill. , rx \ x j
La teniiite de son test, 1 étranglement du commet du der-
nier tour, sa coldfâtion et les caractères de son opercule, ne
permettent point de confondre cette espèce avec aucune autre.
J'ai dédié celte espèce au célèbre Bruguière, mon compa-
triote, l'un des premiers naturalistes qui ait fait une judicieuse
réforme dans les grands genres Linnéens.
2^7. Nerita Beckii (Nobis). — Testa semi-globosa, subepi-
dermide nigrescente rufo-fusca, immaculata ; apice integro,
plnnulato, angulo obsoleto latecincto; columella nigro-cœru-
lescente, margine recto, denticulato ; labro rotundato, inlùs
(lilute hiteo-rufescente, superne libero, ad exteriorem arcua-
tim rotundalo, acuto.
Hab. Mon cabinet et celui de madame veuve Dupont.
Les caractères que porte cette Nérile la distinguent sufli-
samtnentde ses congénères. Elle paraît noire, nuis interposée
entre l'œil et la lumière, elle présente une couleur roux -brun
uniforme. Elle porte des stries d'accroissement irrégulières si
peu rtiurquéeâ que le test paraît lisse. Examinée avec la loupe
a^G TRAVAUX INÉDITS.
sa surface extérieure montre de très-pelîtes lignes transver-
ses. Le caractère de sa spire, aplatie et ceinte d'une ligne très-
étroite, à peine saillante, formant un circuit de 2 millimètres
de diamètre, la rend très-remarquable.
Larg. 20 mill., long. 18 mill.
J'ai dédié cette rare Nérite à M. Beck, naturaliste suédois,
conservateur du cabinet de^son Altesse royale le prince Chris-
tian de Norwège.
II. AuRicuLATiE. Labrum superne et inferne in auriculas
prolungatum. Sous-genre Neripteron, Lesson.
28. Nerita Nuttalli (Nobis). — Testa dilatata, suborbicu-
lari, ventricosa, transversini tenue striata, nigerrima, maculis
albido-fulvis triangularibus varia ; spira retusa, eroso albida ;
labio piano, vix arcuato, crenulato; labro intus albido-cœru-
lescente, auriculato : auricula dextra convexo angulosa , pos-
terius obliqué truncata.
Var. a. T. semi-globosa, subalata, atra, punctis albis bya-
linis obsita ; labio albo sive fuscescente. 12 1/2 mill. longa;
14 mill. lata.
Var. b. Junior» Ovato-subglobosa, inaurita, solidiore, alra,
albopunclata ; labio albo. 12 mill. longa, 16 mill. lata.
Hab. Les îles Sandwich (MM. Petit et Janelle). Le type a de
23 à 25 1/2 millim. de long, sur 25 à 26 de large. L'opercule
de cette belle Nérite est plane en dessus, noir, taché de blanc
au sommet et rayonné de stries fines et onduleuses • le dessous
d'une couleur blanchâtre a une tache rousse au milieu. Elle
lait évidemment le passage des Nérites marines aux Nérites
ailées par la var. h qui pourrait être prise pour une jeune va-
riété de la ISigerrima de Chemnilz(iVcmû: aterrima, Gmelin),
si ce n'était les crénelurcs nombreuses de sa columelle dont le
plan d'ailleurs est très-lisse. Elle n'rst point la même que la
Nerita alataàe Sowerby, Zoological illustrations. M. Sowerby
avait nommé notre variété a dans la collection de M. Janelle,
Nerita globosa; mais elle ne s'accorde ni avec la description
de Broderip ni avec la figure 12 du Concholo^ical illustrations
de M. Sowerby. M. Petit de la Saussaye m'a assuré l'avoir
reçue de M. C. Jay, de New-Yorck^ sous le ro;n do Nerita
TRAVAUX INKDIÏS. 277
coni>exay Niittal. Ce nom, en effet, est cité par M. C. Jay,
dans son Catalogue of slielby 5* édition (1839) , p. 66,
n° 2i65, sans indication de figure ni renvoi à aucune descrip-
tion. Il est donc évident que c*est un nom de collection. Je
l'aurais accepté volontiers s'il eût indiqué un caractère parti-
culier, mais comme toutes les néritcs connues sont convexes,
je me suis cru en droit de la nommer, et je Tai dédiée à
1VI. Nuttall, conchyliologue distingué qui paraît Tavoir connue
un des crémiers.
III. Spinos/e. Anfractibus supernè spinis coronalœ. Genre
Clithon, Moutf.
29. Nerita oiadema (Nobis). — Testa subglobosa, lucida,
Isevissimâ, olivacea, maculis triangularibiis et oblongis, luteîs,
nigro marginalis picla ; anfraclibus 3-4 » ultimo supra médium
subanguloso, spinis brevibus , olivaceis , coronato^ apertura
caesa ;labio angusto, crenulato.
Var. a). Flavescente, zona olivacea maculataque cincta.
Yar. b). Flavescente, zonis aut lineis nigris cincta.
Var. c), Olivacea, maculata, suturis nigro marginatis.
Yar.d)» Luteo-rufa, superne ochracea, maculis obsita, an-
fractibus supernè planulatis; spinis numcrosio-
ribus; collumella margine tenue crenata.
Hab. Les îles de la mer du sud (Lesson).
La nérite diadème se rapproche de la nérite du Bengale
{nerita (corona) Bengalensis, Chemnitz). Elle en diffère par
sa taille plus petite, par sa forme globuleuse, tirant parfois sur
Tovale, dans le sens de la spire, plus mince, plus brillante,
par sa coloration en taches triangulaires bordées de noir anté-
rieurement, sur un fond jaunâtre ou olives, au lieu de taches
larges informes ou de nuages bruns noirâtres sur un fond jau-
nâtre ; par ses tours au nombre de trois à quatre et non de un
et demi; par son labre plus mince à la base et incliné en pente
au sommet vers le côté antérieur, tandis que dans le Nerita
Bcngalcnsis il est très-épais à la base et comprimé au sommet;
enfin par ses épines, plus nombreuses, plus petites, unicolores
et un peu plus allongées; la nérite diadème a ordinairement la
marge de :ja columelle rcctiligue , finement crénelée j la
2^8 TRAVAUX INÉPïTS.
coquille de Chemnjtz Ta toujour,s très arquée et gTOssièrement
dentelée.
Longueur, f3 millimètres 1/2. Largeur, l'j niillimètres. La
variété a dç i3 à 14 «l'^l» de long sur 1$ à 16 de large.
(La suite au prochain numéro.)
DESCniPTION de tfbis coquilles nouvelles par JVJf.' le'Soc-
Xeiir DovAL, directeur de l'École de médecine de Rennes.
Astarte Oyprinoîdes, Testa ovata , subtrigona, transversa,
depréssa, solida, irreguiaritersubstriata^ striis ad umbones emi-
nentioribus, intùs squalidè alba, extus épidémie lamelloso,
ImiQQ fusçescenle induta 5 lunula lanceolala^ excavata ; margi-
iiibus simplissimis. Larg. 38, haut. 32, épaiss. i5 mill. —
H. les mers du Nord ; l'Islande? Mon cabinet (1).
Cas^idaria DeshayesiL Testa aval© •veniricosâ , utrinquè
conica, carinalâ, longiludinaliter et undatim plicatâ, transvt^r-
sim sulcala ; ad carinam subluberculatâ, albido violace.scente ;
puncticuli?, )ineotisquc arcuati§ fuscis piolâ Spirâacalâ, œu-
cronafâ anfractibusangulatis, supra planis, ad angulum tubér-
culato-carinaUs; suturis undulatis; aperturâ albâ,labro crasso,
intùij plicalo, ipargine undulato et puucticulis fuscis notato.
Columeliâ ^iiprà infernè que rugosâ.
Long. 3o millim., larg. 3q millim, Habite la côte occiden-
tale d'Afrique. N'ayant pu avoir de renseignemens précis sur
son habitatipq, je suis réduit à des précomptions; mais elle m'est
parvenue avçc des coquilles du Sénégal et de Gorée. Je join-
drai plus tard des détails en français au dessin de celte jolie
petite cpquillq, ainsi que quelques réflexions sur le genre où
çlledpit prendra; place, J'ajouterai seulement que par la lon-
gHewr et la courbure de son canal, elle appartient à la pre-
nijère sep^jon 4^^ Caçsidaires de M* ICiéner et vient immé-
4^t.?mç,qt^ lia suite des Ç. échinophore et (h,(rrénienne.
J'ai dédié ççtte ei^pèÇQ au savant éditeur et continuateur de
Lamarck.
(1) Nous avons reçu la description et la figure de cette espèce en
juillet 1840, et c'est par oubli que nous avons différé de donner sa
phrase dia|[nosii(|ue daus la /fçpe,
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. îfc^
Marginella Petit ii. Testa ovato-oblongâ, subturbînata, al-
Lidu^ politâ, nitidissimâ , maculis leucophels Dubeculalâ ^
punclis violaceis dilutis sparsis , lineisque Iransversis albo et
fusco articulatls ornatâ , ultimo anfraclu o^)tusè angulato*
Spirâ conicâ, labro crasso, albo, supernè fusco sublincato, ia-
tus denticulato. Cohimellâ quadriplicatâ.
Long. 29, larg. 16 mill. — ■ Habile le Sénégal.
Ensuivant la classification des marginelles de M. Ki^tier,'
co!le-cî ferait partie delà deuxième section, à spire saillante
lisses et viendrait se placer entre la M. nubécùlée et la M. rose,
leftr étant întermédiaîrd tant pour la forme que pour ïatâiUe.
II. ANALYSES P'OU VRAIES NOUVEAUX. .,
DICTIOBTITAIILE universel d'Histoire naturelle, publia sous
la direction de M. Ch. D*Oii«iCNt (Paris, rue d« Seitte, 47).
Ce bel ouvrage continue de mériter les élpges qui lui ont
été donnés par la presse, et il se poursuit avec le même succès.
Les deux premiers volumes sont en ventç; le premier est pré-
cédé d'une grande introduction rédigée par le directeur, owut»j
pant trois livraisons et livrée gratis aux souscripteurs. Dans
cette introduction, M. Gh. d'Orbigny dpnneuae idée générale
et très -exacte des sciences naturelles. Il présente Tétat de
rbislolre naturelle dans l'antiquité, au moyen-âge et dans les
temps modernes. Pour ce qui a rapport aux temps historiques^
il examine l'état de rhisloire naturelle en Orient, chez les
Grecs et chez les Romains. Il arrive ensuite au mojen-âge ,
depuis le septième siècle jusqu'au seizième de l'ère vulgairo^j
£nQn il range dans les temps modernes les travaux qui ont
été exécutés depuis le seizième siècle jusqu'à nos jours. Cet
ouvrage, fruit de longues et pénibles recherches, témoigne d»
la vaste érudition de son auteur et sera lu avec intérêt par le8\
savans et pur les gens du monde ; il nous a paru digne du
beau livre auquel il sert d'introduction. (G, M»)
a80 AllALYSES d'ouvrages NOCVEAÛX.
HISTOIRE 9irATURElii.E ou Élémensdela Faune françaîsej
par MM. Braguier et Maurette, membres de diverses so-
ciétés savantes, etc. etc., in- 12, Paris, Roret. Prix .• 2 fr.
chaque livraison. — Livr. 1 à 5.
Cet ouvrage, dont nous avons déjà parlé plusieurs fois, se
continue et paraît régulièrement par petites livraisons. Celte
entreprise a été mise d'abord à exécution par M. Braguier seul
pour les mammifères, mais il s'est adjoint plus tard M. Maurette
pour les autres vertébrés. Déjà les trois premières clas-
ses des vertébrés sont terminées et les auteurs vont entrepren-
dre la quatrième, celle des poissons. C'est un ouvrage très-
commode pour les recherches, exécuté avec soin, talent et con-
science, peu volumineux et d'un prix assez modique pour
qu'il soit accessible aux fortunes les plus modestes.
MM. Braguier et Maurette ont employé d'une manière heu-
reuse la méthode dichotomique pour conduire leurs lecteurs
jusqu'à la connaissance des espèces, ce qui abrège beaucoup
les descriptions et rend la recherche toujours certaine et faci-
le. On ne peut trop encourager ces naturalistes dans leur
louable entreprise, qui sera utile à la science et en facilitera
l'étude aux personnes qui n'en ont même aucune idée. (G. M.)
FAUNA delRegno di Napoliy etc. Faune du Royaume de
Naples, par M. 0. G. Costa,
Nous avons déjà parlé de cet important ouvrage dans le
précédent numéro, et nous n'y revenons aujourd'hui que pour
compléter les renseignemens que nous avons donnés sur sa
publication
Mollusques. L'auteur a commencé l'étude de plusieurs
classes, telles que les Ptéropodes^ Gastéropodes et Acéphales
sans coquilles, et il a déjà achevé les Gastéropodes scuti-
branches et les Cirrhopodes,
Insectes, Les Lépidoptères sont presque terminés et il ne
manque plus qu'une partie des nocturnes. Les Orthoptères et
les Hémiptères sont également comuieucés.
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. àot
Zoophytes» Après avoir développé dans la préface sa manière
d'envisager ces productions delà mer (i), M. Costa donne
l'histoire du genre Corail, laquelle est intéressante par la
manière tout-à-fait nouvelle dont l'auteur l'a envisagée. Parmi
les Médusairesy il a étudié l'anatomie des Velelles, Phisso-
phores, Caribdées et des Diphies. £n&n les Infusoires, dont il
n'a paru jusqu'ici que sept genres, offrent beaucoup d'intérêt,
non-seulement par l'étude très-soignée que M. Costa a faite de
toutes les espèces qu'il a pu observer dans les eaux douces et
marines, mais encore par les considérations générales de l'au-
teur. Ainsi, dans la préface, il fait remarquer que, dans la classe
des Infusoires on trouve des types de toutes les classes d'ani-
maux articulés. Il ne semble pas trop convaincu de tout ce qui
a été annoncé par M. Ehremberg sur certains organes de ces
animaux. M. Costa se livre à une critique sévère des travaux
de MM. Ehremberg et Bory de Saint- Vincent, comme il l'a
fait en outre dans ses Lezioni di Zoologia, qu'il a commencé à
publier en i838, et dont nous rendrons compte incessamment.
G. M.
FAL2:ONTOI.OGIE FRANÇAISE. Description zoologique
et géologique de tous les animaux mollusques et rayonnes
fossiles de France. Par M. Alcide d'ÛRBiGNY.
Depuis que nous avons donné (Uq 3, p. 76) une analyse assez
étendue, des seize premières livraisons de cet excellent ouvrage ,
l'auteur a poursuivi sa tâche avec le même zèle et le même ta-
lent , et il vient de livrer la vingt-huitième au public. Comme
l'espace nous manque , nous nous bornerons à annoncer que
l'exécution scientifique et matérielle de cet ouvrage se pour-
suit toujours avec la même conscience et la même perfection.
Toutes ces livraisons sont occupées par l'histoire des Ammo-
nites des terrains crétacés , les planches sont toujours très-
belles et témoignent du talent que leur habile dessinateur ac-
(1) M. Costa exclut des zoophytes proprement dits, les CoralHncs,
Acétabulaires^ Antipates, Gorgonies et Isis, et il annonce que beau-
coup de polypiers ne sont que des fucus qui subissent une certaine
niétaniorpliose, ce qu'il démontre dans les genres sus mentionnés.
a82 ANALYSES B'oUVRAGES NOUVEAUX.
quiçrt en rendant de la manière la plus exacte et la plus pure
les formes si variées de ces fossiles.
Vivement sollicité de publier la seconde partie de la Pœléon-
tologie , simultanément avec U fin de la première , M. Alcide
d'Orbigny s'est epfin décidé à se rendre à ce vœu bienveillant
pour ses travaux. Les Terrains jurassiques ou oolitifjues ,
pour J^queU i) possèdie déjà d« très- nombreux matériaux ^
commenceront donc à paraître, vers le mois de janvier 1842.
D'ici là il réclamera, pour cette partie, les précieuses coni-
municatigns qu'on avirail à lui faire. Heureux qu'il sera en-
core, en continuant de nommer les amis de la science, de
pouvoir signaler aui>si la richesse palaeontologique du sol de
la France. -^1 0:.n!fivi'c;. qo-i) «irq :)i<{r'î-.*L^a
Les conditions de souscription fresiei^Wit'l^s mêmes que pour
les Terrains crétacés , jusqu'au mois de janvier prochain , épo-
que 3 laquelle on se réserve, pour cette seconde partie (les
Terrains jurassiques), de les élever à l'égard des personnes
qui ne se seraient pas encore fait inscrire sur ta liste des sou-
scripteurs, ouverte dès à présent, à Paris, chez l'auteur, rue
Louis-le-Grand , no 5. (G. M.)
oos noilq('i:j3'.)0
REPORT QM tliç^ inf^ertebrala of Masaachussetts, etc.
Mémoirh; awr les animaux invertébrés de l'état de Massachu-
seth, efc, par M. A. Gould, M. D., in *8» avec planches,
Cambridge, 1841.
En annon^arjt à pos leçiteur^, d^ns la RpvueZoo^pgique (i),
ledalalogue delà collection de M. Jî^y» (|e New-yorckj cata-
logue accompagné de planches coloriées, nous engagions ce
fervent disciple dfs études conchyliologiques à reporter une
partie des sacrifices qn'il s'impose, sur la publication d'une
histoire des Molluques de l'état de New-Yorck : nous regret-
tons que le temps lui ait manqué pour s'occuper d'un semblable
travail dont il a été le premier à reconnaître toute l'importance.
Mais au moment même où nous émettions ce vœu dans l'intérêt
(1) Hevue soologique^ année 18S9, pag. 187.
ANALYSES b'oUVRAGE^ (^O^V^US^. ^83
de la science^ les autorités supérieures de l'état de Ma^saqhq;-;
setts s'occupaient activement des moyens de faire connaître
rhistoire naturelle de leur pays, en divisant le travail^ pour lui
donner ce degré d'exactitude qu'on trojuve ply^ .^rement^fms
le concours des hommes spéciaux; elles ont rencontré dan^ 1q
docteur Gould, (juî s'est chargé des animaux invertébré^, un,
bon observateur, des connaissances acquises et un grand zèl^
dont on verra la prepve 44°^, V<>uvr9ge quç nops^ ^nj^^^ot^^
aujourd'hui. ''.,.. i
Honneur à ceuf qui ont conçu cette heureuse idée, et à
celui qui a si bien secondé leurs vues ! Disons encore que si
les autres Etats de l'Union suivaient cet exemple, ce peuple
nouveau, à qui l'on a parfois reproché de sacrifier les droits. de
l'intelligence aux intérêts matériels, aurait donné un bel et bon
exemple à la vieille Europe si fière de ^es académies et de ses
illustrations scientifiques* P^ous faisons de çe côlé-ci des mers
d'énormes dépenses pour découvrir les prQ4uctions des pay$ les
plus lointains, et nous ne connaissons pas celles que noua^
foulons chaque jour à nos pied* ; nous aurops bientôt des faunes
complètes deTOçé^nie, delà Polynésie, de Nouka^-Piva , dsi
Tonga-T|ab,QU, çtc, et nous n'aurons fait aucun sacrifice pour:
donner une bonne histojf^e des productions de notre sol et dq
i^Qs mers. Il y a là matière à dP sérieuses réflexioAP qui méri^^
teraient de fixer l'attentioq d'uo gouvernemept, aussi éclairé
que le notice, et^ si nous en avions le loisir, nous nous hasar-
derions peut-être à traiter la question. En attendant;, i^pu*,
allons revenir à l'œuvre du laborieux cou,chyliologue de BQS^Q^^,.
IVJ. le docteur A. Gould a donné dans son travail la descrip-
tion de 268 coquilles, avec la synoniniie pour les espaces déjà
connues. Les descriptions sont suivies d*observations et de notes
souvent fort intéressantes : 2i3 espèces, dessinées par l'auteur,
sont représentées dans la planches gravées et tirées en noir^.
M. Gould a décrit 28 espèces inédites, et créé dev^f: genres
nouveaux : l'un le G. Machœra est formé Jaux dépends des
Solens, et l'autre, le G. Anmlcola^ viendrait se pbcer entre ,
\ \es Paludines QiXes Mélanies. >% \<] v
La nomenclature des crustacés, des apo^lideS) eV^ÇS raaiaires
284
est moins riche, et nous sommes persuadés que les hommes
distingués qui ont si généreusement aidé et encouragé M. Gould
dans son travail tiendront à honneur de le compléter par une
publication supplémentaire. Il est évident pour nous qu'un
grand nombre d'espèces ont échappé aux premières explora-
rations, et que de nouvelles recherches faites sur une plus
grande échelle, ajouteraient encore aux droits qu'ont déjà les
autorités de l'état de Massachusetts à là reconnaissance de
tous les amis de la science.
S. Petit.
GENSKA INSECTORUSK Iconibus illustrait et descripsit.
Hermannus Burmeister, professeur de zoologie à Halle, etc.
Liv. 1 à 7, i838 à 1840.
Ce bel ouvrage est un modèle de précision et d'exactitude.
M. Burmeister, connu par son excellent Manuel d'entomologie,
dont la publication se poursuit encore, a voulu passer tous les
genres en revue, avecdétail et en les caractérisant d'une manière
naturelle, au moyen de toutes les conditions de leur organisa-
tion. Les figures dont ce livre est enrichi sont excellentes parce
que l'auteur a eu soin d'y apporter une grande exactitude ,
même dans les parties qu'on n'a pas encore employées pour la
classification. Ainsi, par exemple, pour les mâchoires des co-
léoptères, M. Burmeister a déterminé exactement toutes les
pièces qui les composent, elles sont indiquées par une lettre
qui est constamment la même pour la même pièce, en sorte
que l'on peut trouver, dans les formes diverses et les rapports
d)? ces parties, des moyens de distinction qui n'ont pas encore
été mis en usage et pourront plus lard devenir très-utiles.
M. Burmeister a pensé que les ailes devaient être étudiées
dans les coléoptères et dans les autres ordres, pour être em-
ployées à la détermination des groupes. Il a même reconnu
qu'elles étaient moins sujettes à varier que les autres organes,
ce qui en fait d*excelleus caractères pour les groupes pri-
maires. Du reste, cette étude des aileà nous avait aussi paru
néccsaire, car dans le Gênera des Insectes que nous avions
ANALYSES D*OUVRAGF.S NOUVEAUX. 285
entrepris avec M. Percheron , nous avons toujours figuré
l'aile des Coléoptères et des autres ordres , espérant que nous
pourrions , plus lard , en tirer un parti avantageux pour la
classification naturelle.
La Généra de M. Burmeister paraît par livraisons de 4 plan-
ches avec leur texte. Les caractères des genres sont écrits en
latin , et l'auteur a toujours eu soin d'indiquer la majorité des
espèces que l'on doit rapporter à ces genres. C'est un ouvrage
précieux pour l'entomologie , plein d'observations neuves et
consciencieuses , et dont une analyse nous entrainerait hors
des limites de ce recueil. Nous nous bornerons donc à le reir
commander vivement aux Entomologistes.
Les livraisons i à 7 que nous avons sous les yeux , sont des-
tinées à l'étude des Hémiptères , mais il y a glissé quelques
genres d'Aptères , de Coléoptères , d'Orthoptères, etc.
(G. M.)
ARCABTA ENTOMOLOGICA ou illustrations de nouveaux ,
rares et iutéressans insectes exotiques. Par J. 0, West-
wooD , secrétaire de la société Entomologique de Londres ,
etc., etc. (Grand in-80, avecfigures coloriées, Londres i84i|
n-'i et 2.) '^'*^
Sous ce titre , M. Westwood donne des notices variées sur
des Insectes de divers ordres. C'est un choix de belles espèces,
nouvelles ou connues, mais offrant toujours des formes re-.
niarquables ou appartenant à des espèces d'une grande rareté.
Dansle premier numéro, M. Westwood s'occupe des espèces
de Cétonides asiatiques , dont la tête et le corselet sont armés
de cornes. Il en donne de jolies figures pittoresques, accom-:
p;igiiées de détails caraciéristiques, et groupées autour d'une
plante élégante et ileurie. Plusieurs espèces sont décrites pour
la première fois , et il établit même un genre nouveau {Mjc-
teri'stes Cumingii) avec l'une de ces espèces.
La seconde planche est consacrée à la figure de divers Hé-
myplèrcs du genre Pliyllomorpha dont il mentionne huit es-
pèces, ims'ii iaovA
^86 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
La troisième planche est consacrée à représenter les méta-
morphoses du Papllio Hector. Le texte est terminé par de fort
jolis vers de Spenser, entomologiste anglais dont le nom
n'était pas encore parvenu jusqu'à nous.
ta quatrième planché représente un nouveau genre d'Or-^
thoptères, que M. Westvrood nomme Systella, genre que
nous'avons reçu de M. Adolphe Delessert^ qui Ta découvert
à Puïo Pînang, et que nous nous proposions d'établir dans Içj
catalogue raisonné ^e sa collection. Ce premier numéro est
terminé par des nouvelles entomologiqiies et dç^i^ç^flffaçfi^,
d'ouvrages nouveaux. ,^ .ilMiiumiuv»
Dans le second fascicule, M. Weswood figure d'abord pi. 5,
un nouveau genre de Papilionide de l'Assam , auquel il donoe
le nom de Epicopçia , et dont il décrit deux espèces.
La planche 6 offre des figures de plusieurs espèces du
genre Monophlebus , et le texte en présente une monogra-
phie composée de huit espèces. -^
Sur la planchq 7 il a rçprésepté plusieurs Tenthredioes
de la Nouvelle-Hollande , parmi lesquelles M. Westwood a
distingué deux genres nouveaux qu'il décrit sous les noms de
Pach.ylota et Dictynna.
Enfin la planche 8 est occupée par un superbe Phasmide,
dont M. West#ood a fait tiii sdiis-genré, Craspedonia^ et que
M. Burmeister rAn^é^ïï èms iés Diapherodes. Ce travail esi*
encore suivi de charmahs vers.
Nous tiendrons nos confrères au courant'dë cette nouvelle
publiGation, aussi élégante que savante; du reste, ils doivent
compter sur des observations neuves et pleines d'intérêt , car
il serait impossible à M. Westwood de faire un travail mé-
diocre. (G. M.)
HISTOIRS IffATUIlÈXi£E générale et particulière des in-
sectes NéiToptères^Vàt F.-J, Piciet (i'% 2« et 3" livr.
in -8, figures, Genève 1841. — Parisj Baillière).
Avant d'entreprendre ce grîjnd et utile ouvrage, M. Pietiet *^
ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX. 287
S* est fait avantageusement connaître des zoologistes par d'ex-
cellens travaux, exécutés dans un esprit philosophique et qui
resteront dans la science. Aujourd'hui il applique les mêmes
principes à un ouvrage complet sur un ordre d'iusecles encore
mal connu, en cherchant avec raison à le considérer sous tous
les points de vue qui doivent servir de base à la méthode na-
turelle. «« Dans cette vaste entreprise, dit M. Pictet, j'ai voulu
» mener de front l'anatomie des organes principaux, l'étude des
» métamorphoses et des mœurs, et Thistoire des espèces. J*ai
•) cherche dans le concours de ces divers élémens et dans Tappui
» qu'ils doivent se prêter mutuellement, les moyens d'arriver ^
» une histoire naturelle de cet ordre aussi compUle que le
» permet l'étal actuel des collections. »
M. Pictet établit qu'il est actnellement démontré qu'un
accord constant règne entre les divers caractères des êtres, et
qu'en particulier les insectes qui se ressemblent par leurs for-
mes extérieures, sont ordinairement seuibiables par leurs or-
ganes internes et ont passé par des phases de dévelappemeat
;iiudogues* Quelques naturalistes, poursuit-il, ont ,. dans ces'
dernières années, jeté quelque discfédit sur cette méthode ei»
proposant^ pour l'ordre des Lépidoptères (i),^de substituer le^
caractères tirés des métamorphoses à ceux pris dans l'insecte
parfait ; mais ce n'est pas l'abus qu'on peut faire d'une loi qui
prouve rien contre elle. Il est presque supeiflu de répéter ici
que^ dans Les méthodes naturelles, les formes extérieures dfi
l'insecte parfait peuvent seules foiirûir le caractère essentiel, et
que l'anatomie, ïes métamorphoses et les mœurs ne doivent
servirque de confirniation.
Après avoir posé ces bases de tout bon travail, M. Pictet
cherche les règles qui doivent présider à la formation des gen-
res. Il pense avec raison que le genre n'est pas seulement une
réunion arbitruire,mais quqle véritable naturaliste doit chercher
un ensemble de rela-lions qui existent en réalité dans la nature.,
{[ croit aussi, et nous partageons son opinion, qu'on ne peut
appliquer un principe généial et uniforme à la formation des
(i) Voyez celle Revue, janvier tS^l, pay. dô à 27,
!^8^^ ANALYSES d'ouvragés NOUVEAUX.
genres, du moins chez les insectes, et qu'on doit étudier avec
soin, pour-chaque ordre et pour chaque famille, quels sont les
organes dont les variations entraînent le plus celles des autres,
et dont les différences se lient le mieux avec l'ensemble de l'or-
ganisme. On doit chercher quelle est la limite de l'influence
de ces variations sur les détails et les nuances de la manière de
vivre. C'est en procédant ainsi que M Pictet espère arriver à
résoudre, bien mieux que par des discussions à priori , des
questions générales d'une grande importance.
M. Pictet discute ensuite d'une manière très-sage la question
desavoir s'il est utile de multiplier les genres ou d'en restreindre
ïe nombre, et il arrive à démontrer que la formation des sous-
genres , d'après les idées de Cuvier, serait une amélioration
désirable en entomologie, parce que ce mode permettrait aux
naturalistes qui veulent étudier l'ensemble de la zoologie, de
désigner les êtres par leur nom de genre^ et qu'il donnerait à
ceux qui veulent entrer dans les détails, des coupes secondaires
suffisantes pour grouper les espèces et permettre d'arriver
«plus facilement à leur connaissance.
Voulant appliquer ces principes à l'étude de l'ordre des
Wévroptères., M. Pictel n*a pas voulu commencer par les gé-
néralités, craignant avec raison de manquer de faits constatés
pour les établir. Il est encore parfaitement dans nos idées a
cet égard , car il sent, comme nous l'avons énoncé dans le
Prospectus de notre Species des articulés , que le temps des
classifications à priori et par inspiration est passé , et que ce
n'est qu'en coordonnant des faits bien observés que l'on arri-
vera à un arrangement qui approchera de la marche suivie
par la nature. Aussi il commence son livre en donnant des
monographies de familles , afin de pouvoir coordonner les lois
générales qui ressortiront de cet examen, quand toutes les
familles auront été étudiées d'une manière profonde.
Les deux premières livraisons et le commencement de la
troisième sont occupées par des considérations générales sur la
famille des Perlides, M. Pictet passe en revue tous les organes
de ces insectes. C'est un travail complet et traité avec la cons-
cience et le talent que l'on devait attendre de son auteur, bien
SOfclÉTÉS SAVANTES^ ^IB§
connu par ses excellens travaux antérieurs. Dans le chapitre V,
M. Piclot s'occupe de la classification des Perlides et discute la
valeur des caractères. Des figures très-exactes, dessinées d'a-
près nature et sur les esquisses de l'auteur, très-finement gra-
vées sur pierre et coloriées avec soin, accompagnent ces livrai-
sons. (G. M.)
DIPTÈRES exotiques nouveaux ou peu connus, par J. Mac-
quart, tome 2, Impartie. (Extr. des mém. de la Soc.
royale des sciences^, etc», de Lille. Paris^ i84o> libr.de
Roret). A ina oiin;)bu>A'i < o-îfee^ibt e«Jon aosio/
Nous avons déjà plusieurs fois donné de justes éloges aux
fascicules publiés par M. Macquart, et nous devons encore le
remercier, au nom des entomologistes, pour celui qu'il vient
de leur donner. Il poursuit avec zèle et persévérance la des-
cription des espèces de Diptères exotiques dont sa collection
est riche, et de ceux que tous les entomologistes s'empressent
de lui communiquer pour concourir à rendre son ouvrage plus
complet et plus utile. ^
Dans ce fascicule, il termine la subdivision des Diptèrç3,
Télrachœtes^ comprenant les tribus des Mydasiens, AsUiques^
Hf bolides, Einpides^ yésiculeux, Nemeslrinides, Xflotomes,
Leplides, Bombyîiers^ Syrphies et Dolickopodes» Il a établi
plusieurs geirres nouveaux très-bien caractérisés et toutes ses
descriptions d'espèces sont suffisamment étendues, bien faites
et claires. Les figures, dessinées par l'auteur, sont lithogr*»*^
phiées, très-grossies et très-exactes sous le point de vue scien-
tifique. (G. M.) ,^^,3
m. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.
Séance du 6 septembre 1841 . — M. M Une Edwards lit un
rapport favorable sur les collections d'histoire naturelle re*
Rei», Zool. Septembre 1841. 19
2AO SOCIETES SAVANTES.
cueillies par M. Louis Rousseau^ pendant un voyage dans les
mers d'Afrique et d'Asie, Après avoir mentionné les objets les
plus dignes d'attention, récoltés par ce jeune voyageur, le rap-
porteur termine ainsi :« Pour nous résumer, nous voyons donc
que les recherches de M. Rousseau offrent de l'intérêt sous
plus d'un point de vue, et il serait à désirer qu'il pût les pu-
blier promptement. Nous avons, par conséquent, l'honneur de
proposer à l'Académie d'accorder son approbation aux travaux
de ce voyageur, et de l'engager à mettre en œuvre les maté-
riaux qu'il a rassemblés avec tant de zèle.
M. Mllne Edwards lit encore un rapport fovorable sur di-
verses notes adressées à l'Académie par M. O.-G. Costa, Dans
le premier mémoire, M. Costa décrit une nouvelle espèce du
genre Sigalion et une flouvelle Térébelle. Il donne des obser-
vations sur le genre Siphostoma d'Otto, et établit deux genres
nouveaux sous le nom de Lophlocephate et Lophonote. Outre
les caractères de ces genres, M. Costa en a donné une anato*
Une dans laquelle il signale plusieurs particularités curieuses.
La seconde note a pour objet les Velellesy chez lesquelles
M. Costa a constaté l'existence d'un appareil vasculaire assez
développé, et paraissant être en communication avec les espè-
ces de suçoirs qui garnissent la face inférieure du corps de ces
Acalèphes.
Enïln la troisième note est relative à un corps qui se ren-
contre assez souvent entre le manteau et la coquille de VArgo--
naute, et qui a été considéré par M. délie Chiaie comme un \et
parasite du genre Trichocephale. Les recherches de M. Costa
le conduisent à penser que ce prétendu helminthe n'est pas un
animal mais un appareil de fécondation analogue à ceux dé-
couverts dans les Calmars par Needham, et désignés sous le nom
de spermatophoresr- Le rapporteur conclut en proposant à
l'Académie d'exprimer à M. Costa l'intérêt qu'elle prend à ses
recherches sur la Faune napolitaine , et de l'engager à pour-
suivre ses observations sur les Annélides et Zoophytes de la
Méditerranée , animaux qui ne peuvent être bien étudiés qu'à
l'état vivant, et qui ne sont encore que très-imparfaitement
connus des zoologistes.
SbClÉTÉS SAVANTES. 4)^1
Séance du ^'j septembre. — M. Arago annonce que lé
rapport qui a été demandé à l'Instilut sur ks résuUati scienii'*
fiques du voyage de V Aitrolabe et la Zélée , va être lu ; il in-
forme TAcadémie qu'on a décidé que M. Serres ferait un rap-"
port particulier sur ranlhropologie de ce voyage, saas qtt^il
soit rien changé , pout cela , au Rapport de M. de filainvîlle,
qui traite aussi ce sujet. '
M. hêtres lit son rapport sur TAnthropologie ; c'est un mé-
moire fort étendu uans le courant duquel il insiste à plu-
sieurs reprises pour démontrer la nécessité qu'il y a, suivant
lui, de créer au jardin du roî , un Muséum anthropoîogî'
que. Il nous semble que ce muséum est tout créé et qu'il ap-
partient naturellement aux galeries d^anatomie comparée,
fondées par Ouvier et dans lesquelles on a rassemblé et classé
de nombreux et excelïens matériaux sur ce sujet important.
M. Mi lue Edwards lit, pourM.de Blainville absent , le"
commencement du rapport que ce savant a rédigé sur les ré-
sultats zoologiques du nième voyage. La suite de ce trâVaîl
sera lue dans la séance prochaine.
M. Allihuty adresse la lettre suivante : M. le secrétaire,
j'ai vu dans les comptes rendus des dernières séances de l'A-
cadémie des sciences, que MM. tlombron , Jacquinot et Le
Guillou avaient déposé la description de plusieurs oiseaux ,
mollusques et insectes nouveaux provenant du voyage de
V Astrolabe et la Zélée. Ces descriptions n'ayant pas été insé-
rées dans les comptes rendus , j'ai l'honneur de vous prier de.
vouloir bien m'indiquer le jour ou je pourrai aller en prendre
connaissance dans vos archives , où Ton annonce qu'elles ont
été déposées.
Veuillez m'honorer d'une prompte réponse et agréer^ etc.
M. Flourens, en annonçant cette demande , dit: Voici une
lettre que je ne comprends pas qu'on m'ait écrite. M. AUibut
devra s'adresser aux auteurs pour obtenir communication de
leurs travaux, ou bien attendre que ces travaux aient été ren-
dus publics par la voie de l'impression.
M, Le Guillou adresse la description de 23 espèces nouvelles
292 SOCrÉTKS SAVANTES.
d'Orthoptères , recueillies pendant son voyage autour du
monde sur la Zélée,
M. Le Guillou désirant conserver la priorité pour le travail
auquel il se livre avec un zèle digne d'éloges , a obtenu de la
société philomatique de Paris , que les descriptions des 18 es-
pèces nouvelles de Coléoptères qu'il a envoyées à l'Académie
des sciences , le 26 juillet dernier , seraient insérées dans le
journal Vlnstùutf ce qui a eu lieu. Depuis ce temps, il a pré-
senté à l'Académie les descriptions des Lépidoptères et des
Hémyptères nouveaux de son voyage (séances des i6 et
3o août i84i)> ^^ ^^ "°"s ^ remis des copies de ces descriptions,
en nous priant de les insérer, ce que nous avons fait en ren-
dant compte de ces séances. Aujourd'hui il adresse son travail
sur les Orthoptères du voyage , et voici ses descriptions , dont
il nous remet copie , avec prière de les publier afin de prendre
date^ comme il l'a fait pour ses travaux précédens.
1 . Forficesila oceanica, — Atra ; cruribus forcipis intùs ad
basim serratis in mari , muticis in fseminâ ; autennis l 'j arti-
culis, i3o et i4°? testaceis; alis nigris; tarsis testaceis. —
L. 12 à i5. 1. 3 1/2 mil. — H. Noukahiva, Vavao, Lebouka.
2. Forficesila australica. — Atra ; elytris parteque alarum
exertâ rufis ; forcipis cruribus nec dilatatîs nec ad basim serra-
lis ; antennis subulatis , 20 arliculis ad minus , nullo testaceo ;
tarsis testaceis. — L. 14. 1. 3 mil. — -H. l'Australie septentr.
3. Forficula Blanchardii. — Suprà brunnea, infrà testaceaj
corporelœvi; alis aut nullis aut rudimentarîis ; forcipe ad
basim intiis uni-dentato ; antennis brunneis ; pedibus testaceis.
— L. 7. 1. 3, rail. — H. insulas oceanicas?
4. Blatta Keraudrenii. — Cinerea, brunneo-punclata;
palpis testaceis; antennis brunneis ; elytris cinercis 8-10 ma-
culis brunneis longitudinalibus in duabus seriebus dispositis ;
pedibus pallido brunneis ; abdomine suprà cinereo 10 raaculis
brunneis, infrà pallido brunneo, segmentis utrinquè extùs co-
dera obscuro colore maculatis. — L. 36. 1. i4 mil!. — H.
Triton Bay.
5. Perisplierus lœi^ls, — Niger J corpore lœvi J capile bruu-
neo ; pedibus testaceis. ^,^i^^^.,^^i, ^j ^^,i,« ^^^i^;.
SOCIÉTÉS SAVANTES. 2g3
Cet individu forme la deuxième espèce d'un genre nouvel-
lement créé par M. Aud. Serville pour un insecte provenant
de Java qu'il nomme P. Armadillo. — L. 12. 1. 9. 1/2 mil.
— H. Noukahwa.
6. Manlis Hohsonu. — ■ Brunneo-viridis ; capite et thorace
cadem latitudine; prolhoracis lateribus extrorsùm obslelë ar-
cuatis, nec anticè emarginalis. — L. 35. 1. 5 i/4 mill. — H.
Hobart-Town.
7. Mantis Gunnii. — Brunneo-viridis; capite thorace la-
tiore ; prothorace latiore anticè quàm porticè, lateribus rec-
tis , anlicè profundè emarginalis. — L. 28, 1. 5. mil. — H.
Hobart-Town. -
8. Bacillus Crouanii. — Suprà brunneo - viridis ^ infrà
Icstaceus; antennis 20 articulis complanatis; prothorace ca-
pitis latitudine , sed paulô breviore , duobus sulcis obsoletig
cruciato'; mesothorace lœvi, nec carinato ; pedibus striatis*
tarsis obsolète pilosis, primo articulounà Iriumsequentiumlon-
gitudine. — L. 70. 1. 3 1/2 mil. — H. Hamoa.
g. Cladoxerus DaMis, — Brunneo-viridis ; capite sulco
obsoleto longitudinal! impresso J prothorace sulco transversal^
diviso ; mesothorace obsolète carinato ; elytris brevissimis, vix
prothoracis longiludine; alis ad anticam crassis , opacis, viri-
dibus, ad posticam marginem translucidis. — L. 55. 1. 2 mil.
— H. les îles Salomon.
1 0. Grjrllus Oceanicus, — Brunncus ; capite nitido , qua-
tuor litturis luteis ad verticem, et macula luteâ post quemque
oculum ; labrotestaceo ; in mari, alae desunt ; elytris abdominis
longiludine; in fœmina, alis duplô elytris longioribus ; abdo-
mine brunneo suprà, infrà testaceo ; pedibus testaceis. — L. 16.
1. 5 mill. — H. Taïti, Noukahiva.
11. Gryllacris Oceanica. — Pallidè rufo-lutea ; macula
testaceâ inler oculos minimâ ; labro bruoneo-luteo ; mandibulis
b^onneo-rufis ; palpis testaceis; elytris quasi- translucidis;
libiis omnibus in medio infuscatis ; abdomine suprà infuscato,
infrà testaceo. — L. 18. 1. 5 1/2 mill. — H. Hamoa.
12. G/7-//acm dJwôia. — Rufo-lutea j macula média leslaceâ
^^4 SOCIÉTÉS SAVAIfTES.
ôculos allJDgentp ; lîibro rufo-brunneo ; mandibulrs testaceis ;
plytj'is crajsioribiis; tibiis qplicis in medio nigris; abdomine
suprà et infrà testaceo. — L. 21. 1. 6. ïï^U. — H, Viti.
i5. Phyllophora Habasqui, •— Ferruginep-vjridis ; labro
testaceo \ palpis ad apicem ferrugineis ; thorace convexo, punc-
tato, duobus sulcis Iransversis impresso ; carinis lateralibus
luberculis parvis sphericis instructis ; prœsterno bi-tuberculalo ;
elytris crassissimis ; alis Iranslucidis ad apicem viridibus. -—•
L. 36. 1. 10. mill. —H. Triton-Bay.
44. Phylloptera Quojï, — -Ferrugineo-viridis ; capile breyi,
dilatato , brunneo , ad verticem quasi-piano 5 iborace duobus
sulcis, porlico recto, antico bi-curvato impresso; cruribus
anticis muticîs ; mediis sub-pubescentibus ; membranâ specu-
lari ad parlera externam dilatationis tibiarum anticarum. —
L. 25. 1. 5. m. — H. Gouabara.
i5. Phytloptera Gaimardi, •-^ Lxie viridis ; capite elon-
gato , testaceo-viridi , ad verticem curvato ; thorace anticè
carinato^ elytris latis, viridibus, 7-8 albo-maculatis propè
nervuram principalera; stridulo anguslissimo , elongato in
margine elytri dextri; tarsorum tertii articuli lobis rubris
nigro-marginatis; abdomine magno , ad latera uni-maculato
suprà quodque segmentum. — L. 35. 1. 7. — H. Triton-Bay.
16. Xiphidion maculatum. — Cinereum; capite elongato;
vertice brunneo; tuberculo verticis duobus lineolis longitudi-
nalibus nolato; elytris punctis brunneis notatis prope nervu-
ram principalera ; alis elylrorum longitudine. — L. 16. env. 35.
mill. — H. Mankassar.
17. Xiphidion Oceanicum. — Testaceura ; capite dilatato ;
vertice , et thorace superiore brunneis ; elytris quasi-translu-
cidis nec raaculatis; alis elytrorura longitudinem multùm su-
perantibus. — L. 16. env. 46 mill. — H. Hamoa, arrou., etc.
1 8. Conocephalus Roberti» — Mas ferrugineo-luteus ( forsàn
propter dessicationem) faeraina viridis ; capite inferiùs dilalato ;
verticis appendice sub-acuto, suprà sulcato, et infrà carinalo •
labro et mandibulis ad apicem brunneo-nigris ; elytris et alis
longissirais. -— • L. 32. 1. 5. —- H. Hamoa, et Hapai.
19, Conocephalus Troudeti, t- Luteot viridis ; praecedenti
SOCIÉTÉS SAVANTES. tgS
afHnis , sed verticis appendice acutlssimo , suprh et infrà iiee
carinato nec siilcalo , infrà obscuro viride ; spinâ parvâ inter
antennas; palpis ad apicem roseis j libiis posticia ad marginera
inferiorem nigris; elytris et alis non longissimis. — L. 3a.
env. 70. — II. l'Australie seplentr., et la nouv. Guinée mérid.
20. Acrydium Go/iim. — Testaceum ; brunneo-variega-
tum ; prpthoraee obsolète in medio carinato, nec anlîcè née
posticè angulato ; tribus sulcis obsoletis antieè , punctis posticè
notato ; brunneo et testaceo vitlato ; tibiis posticis rufis , spinis
ad apicem nigris ; antennis ad basim testaceis , in medio et ad
apieem bninneis ; elytris brunneis ; alis translucidis , sub-fus-
catis. — L. 46 à 52. env. 76 à io3. mil. — H. Amboine, Vavao*
ai. jSdipoda liturata. — Ginerea , brunneo et luteo varie-
gata ; duobus lituris nigris post quemque ocuKim ; thorace
sub-scabro , sub-carinalo ; duobus vittis brunneo-nigris suprà
latera ; libiis posticis luteis ad apicem tantummodô villosis ;
elytris sub-translucidis brunneonotatis ; alis translucidis sub«»
fuscatis ; aotennis pallidè brunneis. — • L. 37. env. 60 mill. -^^^
H. Viti. .w^ .i\
22. ASdipoda maculata. — Brunnea; tborace in médîo
luteo>vittâta ; tibiis posticis rubris ombinô villosis, spinis adl
apicem nigris ; abdomine carinato , macula albâ unâ suprà
quodque segmentura propè carinam»:"'-*'^» a4«eAr» 4^* •«»;&*
Mankassnr. t^.l) . r !?>.'. . / vn^nv r tj - A
23. Mdipoda Pellarini, — Bmnnea ; tborace sub-tri-carl»
nato ] elytris griseisbrunneo-maculatis; tibiis omnibus villosis \
abdomine sub-carinato, nec maculato. — L. ao* env. 32 mil.
— H. TAustralie septentrionale.
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DK FRANCE.
Séance du 4 août i84i. — M. Burmeister présente des
observations mr les affinités naturelles de la famille des
Pausid^. — Ce travail est d'un grand intérêt pour les ento-
mologistes et met en pratique, à l'occasion d'un groupe
d'insectes très-curieux, les vues générales, sur la classification
des coléoptères, auxquelles M. Burmeister a été conduit par
29^ SOCIÉTÉS SAVANTES. i
une étude sérieuse et philosophique des insectes. Comme le
mémoireMe M. Burmeister est assez étendu et qu'il va être
publié avec les figures à Tappui, dans le Magasin de zoologie,
nous nous abstiendrons d'en faire l'analyse.
Séance'dti i^"" septembre i84i. — M. Achille Costa lit un
Mémoire pour servir a l'histoire des Hémiptères-Hétéroptères
des Deuœ-Siciles, — Ce mémoire, accompagné des planches
dans lesquelles sont figurées presque toutes les espèces dont il
traite, est partagé en deux parties. Dans la première, il y a la
description de treize espèces nouvelles, dont trois constituent
les types d'autant de genres nouveaux, et dans la seconde, des
observations sur six espèces déjà connues.
Les limites de la Revue ne nous permettent pas de donner
ici les caractères des treize espèces nouvelles ; nous nous bor-
nons à reproduire ceux des genres créés par M. Costa.
Pachytoma, Ach. Costa (famille des Capsoides).— Deuxième
article des antennes plus épais à l'extrémité, troisième et
quatrième fins, élytres sans membrane. Genre très-voisin des
Haïtiens,
P. miner ^ Ach. Costa. Niger unicolor, capite magno trans-
verso pronoto latiore; ely tris abdomine brevioribus postice trans-
versim'truncatis; pedibus posticis longioribus; tibiîs omnibus
spinulosis. (Long. I i/6 lig.,larg. 3/41ig. Environs de Naples.)
Aphanosoma, Ach. Costa (famille des Lygaeites). — Point
d'ocelles : division des lobes de la tête commençant avant la
ligne qui joint la naissance des antennes : premier article des
antennes presque aussi long que la tête : bec atteignant l'origine
des pâtes postérieures : point de canal rostral : élytres sans mem-
brane : organes sexuels mâles très-développés, fente abdominale
de la femelle atteignant le troisième anneau inclusivement
(à compter du dernier) : pâtes de chaque paire également
çgipprochées entre elles : corps allongé presque cylindrique.
j^italicum, Ach. Cos. — Corpore elongato subcylindraceo,
elytris postice oblique truncatis^ apice rotundatis, abdomine
plus minusve brevioribus : nigro piceus, antennarum articulo
primo flavo, reliquis ; pronoti margine postico tenuis-
sime flavo * elytris brunneis brasi apiceque flavis (mas) , flavis
MÉLANGES ET NOUVELLESi 297
postice margine înterno brunneo (fœm.) , pedibus..... (Long.
3-3 1/2 lig. larg. 5/4 ïîg» Abbruzzi.)
Tritomacera, Ach. Costa (famille des Lygaeites). — Antenne»
avec trois articles, dont les deux premiers en forme de côno
renversé, le premier plus épais et beaucoup plus court, et le
troisième aussi long que le second, ovale allongé, aplati et
creusé dans sa longueur en forme de cuillère ; les cuisses des
pâtes intermédiaires très-comprimées et celles des pâtes posté-
rieures un peu arquées J membrane avec trois nervures longi-
tudinales dont Texterne bifurquée.
Tritomacera Aphanoides^ Ach. Costa. — Oblungum casta-
neum, antennarum articulo primo et secundibasi, rostro pedi-
busque pallide flavis; pronoti parte postica elytrisque albo
glaucescentibus, elytrorum membrana alisque pellucidis :
femoribus anlicis crassioribus margine interne denticulato-
serratis, dente medio longiore, (Long. 2 lig., larg. 2/3 lig.
Palerme.)
MÉLANGES ET NOUVELLES.
CATALOGUE des collections du Muséum de Paris.
On assure que Tadministration du Muséum de Paris s'est
déterminée à faire faire un catalogue général des objets conte-
nus dans les galeries du Jardin-du-Roi, qu elle s'en occupe
activement, et que nous connaîtrons bientôt l'immensité de ces
richesses, dont la nomenclature aura pour nous d'autant plus
d'intérêt que beaucoup de ces objets nous sont inconnus.
Nous applaudissons de grand cœur à cette mesure, si, comme
nous l'espérons, elle a été mûrement étudiée et concertée entre
les personnes éminentes dans la science qui sont à la tête de
rétablissement: cette publication était vivement désirée à plus
d'un titre, et l'administration du Muséum aura rendu un
grand service, si le travail a été confié à des mains habiles, si
Tordre suivi dans le classement des familles , est en rapport
avec l'état actuel de la science, si le catalogue n'admet que
des genres bien caractérisés et des espèces décrites, si l'on y
trouve une bonne synonymie, etc.
99^ mélànces et nouvelles.
Sans ces conditions, Fœuvre dont il s^agit deviendrait unQ
mystification de la part des auteurs, une déception pour le
public : ce serait de l'argent dépensé fort inutilement, et par
conséquent un acte de mauvaise administration.
Que s'il était seulement question de nous donner un cata-
logue informe, décousu, sans valeur scientifique, d'une des
galeries du Jardin-du-Roi, nous nous élèverions dès à présent
contre une publication qui, sans tromper personne, tendrait à
faire croire que dans une partie de l'établissement il y a plus
d'ordre que dans les autres. Nous nous élèverions contre une
mesure incomplète_, imprudente, dont les instigateurs n'au-
raient apprécié ni la portée ni les conséquences.
Nous comprenons l'utilité, la nécessité même d'un catalogue
de notre collection publique, non-seulement comme œuvre
scientifique, mais comme inventaire légal de ce qui existe dans
cet établissement national. Nous y trouvons pour les hommes
studieux un moyen d'abréger souvent leurs recherches. Nous
y apercevons aussi uue voie loyalement ouverte à tout le
monde pour constater h chaque instant que rien n'est détourné
d'un précieux dépôt formé à grands frais. Nous y verrions enfin,
de la part de MM. les administrateurs, le désir très-louable
d'engager leur responsabilité ; mais nous ne comprendrions pas
qu'ils s'engageassent dans un pareil travail, beaucoup plus
sérieux et plus difficile qu'il ne le paraît au premier abord,
sans s'être préalablement bien entendus sur les moyens de
produire quelque chose qui soit digne de leur haute position.
S. Petit.
COFIXS d'objet d'histoire naturelle obtenues par la glvano -
plastie.
L'association britannique pour l^s progrès des science^ a
entendu, dans la seconde séance delasessionde 184?, qui s'est
tenue cette année à Plimouth à la fin de juillet dernier, la
lecture d'une np^e 4e M. Jordan, directeur d'uw musée géq^
logique économique, sur la possibilité d'obtenir, par voie gal^
vanoplastique, la copie des objets rares d'histoire paty^reUq çl
MSLANGflS ET ISOPVfLlfES. 999
principalement des fossijes. A ^eltp npte étaient jointes des
copies eq cuivre de Trilobites et autres fossiles parfaitement
bien exécutées par ce moyen.
Lorsqu'on essaie de reproduire par voie galvanique les ob-
jets d'histoire naturelle, frais, conservés ou fossiles, on éprouye
la plus part du temps de très-grandes difficultés, parce que cçs
objets présentent souvent d^s parties tr^-délicates en saillie
ou. profondes, qui s'opposent à ce qu'on puisse parvepir ? dé-
pouiller convenablement et sans les détériorer, soit les malfices
ou empreintes prises sur les corps eux-mêmes, et dans les-
quelles ont veut précipiter du cuivre, soit les copies elles-mê-
mes, après qu'on a opéré la précipilatien. A cet égard, on ne
réussit guère mieux avec la cire ou la stéarine qu'avec la plâ-
tre. Afin do parvenir plus complètement au l»ut, M. Jordan
propose, d'après sa propre expérience, d'opérer le moulage des
matrices avec la composition qui sert actuellement à fabriquer
les rouleaux d'imprimeur, et dans laquelle on fait entrer la gé-
latine et la mélasse. Cette composition, qui conserve une très-
grande élasticité, permet d'opérer la dépouille, sans altérer en
rien les formes ou les parties les plus délicates du modèle. On
l'applique à chaud^ et on la laisse pendant vingt-heures, avant
de l'enlever de dessus l'objet.
La matrice, ainsi préparée, a besoin d'être recouverte sur
toute la surface d'un vernis solide, pour la préserver contre
l'action des liqueurs dans lesquelles on est obligé de la plonger
pour y précipiter du cuivre. De plus elle exige qu'on en fasse
usage dans un assez bref délai, et avant qu'elle ne prenne
quelque retrait, enfin, jusqu'à présent, nne matrice n'a servi en-
core qu'à donner une seule copie. Il est vrai que cette copie
est d'une grande pureté et d'une fidélité remarquable, et tout
fait espérer, qu'au moyen de quelques recherches, on parvient
dra aisément à perfectionner le procédé. < î»
On peut donner des couleurs différentes aux diverses parties
des copies ou épreuves des objets reproduits en cuivre par voie
galvanoplastique. Si on suppose, par exemple, qu'an se propose
de donner à celte copie en cuivre une couleur, brune ou foncée
qu'on veut faire ressortir sur un fond blanc qu plus clair, il af
500 MÉLANGES ET NOUVELLES.
a qu'à frotter toute la surface avec du cyanure double d'ar-
gent et de potassium, qui lui donne Taspect de l'argent, puis
à enlever ensuite cette teinte blanche dans toutes les portions
qui doivent rester brunes avec une solution nitro-muriatique
de platine. On parviendra aussi à produire d'autres couleurs,
en se servant d'une solution d'or, et à obtenir des variétés
dans les tons, en faisant varier non-senlement les solutions,
mais encore le temps pendant lequel on fait agir chacune
d'elles.
MONOGRAPHIE du genre Phanœus , par M. Klug.
M. Rlug de Berlin va publier incessamment une nouvelle
classification des espèces du genre Phanœus de Mac-Leay,
tant d'après les insectes de ce genre qui se trouvent dans la
collection de Berlin que d'après ceux qu'il a pu observer dans
les collections particulières. Dans ce travail M. Klug substitue
aux cinq groupes établis d'abord par Mac-Leay, treize nouveaux
groupes, dont les quatre premiers se rapprochent les uns des au-
tres par une tête profondément et largement rebondée et à deux
dents, ainsi^quepar les quatre épines des jambes antérieures. Chez
les espèces de la première et de la deuxième de ces subdivisions ,
les femelles portent aux pâtes antérieures, des pièces articulées
qui manquent dans la troisième et la quatrième. Dans la première
les deux sexes sont dans toutes leurs parties , à l'exception des
article de tarses, conformés de la même manière, (Ph. Lanci"
fer) ce qui n'est pas le cas dans la deuxième {Beliicosus 01.); les
espèces de la troisième subdivision {Ja^ius 01.), ont au bord
postérieur du corselet deux cavités qui manquent dans la qua-
trième {Saphirinus Slurm). Dans toutes les subdivisions sui-
vantes la tête n'est pas rebordée antérieurement et elle porte
des denlicules plus on moins remarquables et souvent au mi-
lieu. Ce n'est que dans la dernière ou treizième subdivision
(mima8)j que les articles des tarses manquent aux pâtes an-
térieures des femelles qui en présentent dans toutes les autres.
Le thorax ne se prolonge sous forme d'épine que dans les
onzième ou douzième groupes , et cette épine est générale-
MÉLANGES ET NOUVELLES. 5oi
ment mousse. Ces deux groupes se distinguent d'ailleurs très-
bien par leur pâtes autérieures, qui, dans les espèces du onziè-
me (qui se compose d'une nouvelle espèce seulement ), sont
munies de quatre dents, et chez la douzième {Conspicillatus et
Festwus), de trois seulement. Les femelles, même quand elles
ne sont pas parfaitement conformées comme les mâles, sont
pourvues comme eux de tentacules dans les espèces des cin-
quième et sixième groupes. Celles du cinquième {Ph* FaU'
nus) ont encore aux pâtes antérieures quatre dents , celles des
sixième et septième trois seulement. Chez celles du sixième
groupe {Belzebul?) la tête porte encore des cavités au bord
postérieur, tandis quelles manquent dans celles de la septième
[Hastifer, dont la femelleest la Ph, Columbi de Mac-Leay).
Les espèces du huitième groupe ainsi que du neuvième et du
dixième ont cela de commun avec le genre Courts, que lesfe-,
melles n'ont aucune arme ni à la tête ni au corselet. Celles du
huitième et du neuvième ont encore quatre dents aux pâtes
antérieures , les premières {Ph. Kirhji Vigors) portent toun
jours deux denticules à la tête , tandis que les secondes {Me-
nalcas Dej. et JSeptunus Chev.) ont cette partie inerte. Les
espèces du dixième groupe ( Carnifex^ Splendidulus, etc.)
n*ont que trois dents aux jambes. Au genre Phanœus s'en rat-
tachent encore deux autres composés d*un petit nombre d'es-
pèces, dans lesquelles non-seulement les pâtes antérieures
n'ont pas d'articles aux tarses, mais encore, ou le nombre de
ceux-ci est restreint aux autres pâtes. Un de ces genres est
très-voisin des CopriSy et au lieu de cinq articles il n'en a que
quatre, comprimés, serrés les uns sur les autres et cordifor-
mes ; les autres genres {Enicotarsus Laporle , Dendropaemori
Verly^Onthœcus Dej); très-voisins des Onitis n'ont que trois
articles presque linéaires, et" même le troisième est fré-
quemment atrophié. (F. M.)
AVIS.
Sur la demande de plusieurs abonnés du Magasin de zooîo"
gie, qui désirent faire paraître pron)pleinent des mémoires
30& ïrfÉLANGES ET NOUVELLES.
étendus, dont les limites de ce recueil ne nous permettent pas
l'insertion, nous nous sommes décidés, d'accord avec M. Arthuâ
Bertrand, notre associé, à offrira MM. les abonnés un moyen
de publication analogue à celui que nous avons offert aux
membres de la Société Ciwierienne (voyez notre numéro d'a-
vril i84l> pag. i43). Dorénavant on pourra publier des ^m/j-
plémens au volume annuel du Magasin, en faisant une partie
des frais que nécessiteront ces supplémens , lesquels seront
livrés aux abonnés sans que le prix de la souscription soit
augmenté. Voici les conditions de cette publication :
Tout naturaliste, souscripteur du Magasin de Zoologie, qui
désirera faire paraître de suite et en supplémeht, un ou plu-
sie\irs mémoires dans le Magasin, devra faire les frais décom-
position, tirage et papier du lexle, et de dessins, tirage et
coloriage des planches. L'éditeur se charge des frais de gra-
vure des planches , des cuivres, de la gravure de la lettre et
du papief pour ces planches et il s'engage à livrer à l'auteur
5d exemplaires de son travail. ^
X feuille tirée pour le Magasin , corrections et
papier compris. 4^ fr,
' 1/2 feuille. 25
i planche contenant i sujet colorié, tirage et co-
loriage pour le Magasin. 20
j I planche contenant 2] ou 3 sujets coloriés, ti-
rage, etc. 3o
I planche contenant 4 sujets coloriés, tirage, etc. 35
. . Les planches d'animaux supérieurs et celles qui seront oc-
cupées par un gros cruslacé ou une grosse coquille, seront
comptées comme les planches composées de 4 sujets.
EXPlOAATIOUr EKTTOMOLOGIQUE des royaumes êi' An-
gola et du Congo, par M. Auguste Langle, pendant les
années 1842 et i843.
Ce jeune naturaliste se propose d'aller d'abord débarquer à
Sogao^ dans le Congo, puis gagnant les bords de la Zaïre, de
MÉLANGES ET NOUVELLBf . 3o3
la remonter, ainsi que quelques uns de ses affluens, jusqu'au
lac d'Aquilunda et redescendant ensuite par le Coango et le
Cabes, jusqu'au milieu du royaume d'Angola , d'explorer les
provinces environnantes^ de Benguala , Matamba , etc., con-
trées tout-à-fait inconnues sous le rapport entomologique.
Conditions de la souscription.
Coléoptères
3o actions de looo indiv. à Sofr.lecent. 3oo
Lépidoptères
i5
— 5oo — 36
» i8o
Orlhoptères
3
— 3oo — 25
» 75
Hyménoptères
5
— Ôoo — 25
.» 125
Névroptères
3
— 3oo — 25
» 75
Hémiptères
4
— 4o^ •^ ^
» 100
Diptères
4
— - 6ti(j — i5
90
Il n'y aura jamais plus de quatre individus de la même es-
pèce dans chaque action. Là soitime à avancer par MM. les
souscripteurs est d'un cinquième deja somme totale imputable
sur le dernier envoi.
Les souscripteurs présens à la réception de Tenvoi formeront
eux-mêmes les lots qui seront tirés au sort. Les caisses ne
pourront être adressées qu'à M. le marquis de Brème, sous les
auspices duquel ce voyage est entrepris» Les frais de port seront
à la charge de MM. les actionnaires.
MM. le marquis de Brème, Dupont, Gory, Guérin, Bois-
duyal, Rambur, Careno, Montandon ont déjà souscrit.
SPECZES et Iconographie générique des animaux articulés^
Insectes coléoptères.
Liste des souscripteurs fondateurs (par'ordre d'inscription);
(suite.) î
(Voir le Prospectus inséré en tête de notre n» 7).
MM.
N"» 35. Victor Ï»aquet, à Tour (Calvados).
34. Auguste Wolff, à Paris.
35. C. Pabis^ à Épernay.
36. Th. V0U.UER, à Paris.
8o$ MÉLANGES ET NOUVELLES.
37. E. liAPONT, à Paris.
38. Alph. AiLiBERT , à Paris.
39. H. GoRY, à Paris.
40. FouENEL» à Metz.
41. Bertrand, à Mont-de-Marsan.
42. Edouard Perris , à Mont-de-Marsan.
43. Amand Taslé , à Yannes.
44. KœNiG aîné, à Colinar.
45. FuGiÈRE, à Paris.
46. C.-F. Pakckoucke, à Paris.
47. LiSKENisE , à Paris.
48. Leqdien fils, à Chartres.
49. Alexandre Brongniart, à Paris.
50. F. Denfer , à Paris.
51. Baghoux , à Paris.
52. BouDiEE, à Montmorency.
53. BtAivE, à Tours.
54. Le Vicomte de Lamotte Baracé, an Coudray.
55. G. SiLBERMANN, à Strasbourg.
56. Pages , à Montpellier.
57. PoucHET, à Rouen.
58. AiGNAN Desaix, à Joigny.
59. HouTON DE LA BiLLARDiÈRE, à Saint-Gcrmaîn du Corbeïs.
60. Menetriez, à Saint-Pétersbourg, >; ■•>> '
61. Crémière aîné, à Loudun. '^}ihr fn5
j Uf.
JDïouveaux membres admis dans la Société Guyierienne.
239. M. Catoire de Bi€ncourt, ancien payeur, etc., à Paris. Pré-
senté par M. Duvernoy.
240. M. Richard Taylor, sous-secrétaire de la Société Linnéenne,
membre de la Société Zoologique, etc. , à Londres. Présenté par
M. Guérin Ménneville.
241. M. Victor Debotjchel, membre de diverses sociétés savantes,
auteur de VHistoire de la Louisiane , etc. , à la Nouvelle-Orléans.
Présenté par M. J. Salle.
EHhATA. Le nom de la personne inscrite sous le n" 31 sur la liste
des souscripteurs du no précédent est Dumontier et non Dumoulin.
A la pag. 241, après Bucco calvus De Lafr., ajoutez : Capite supra
et lateribus nudo.
OCTOBRE 1841.
I. TRAVAUX INÉDITS.
DESCRIPTION d'une nouvelle espèce du genre Tangara ;
par M. le Docteur Hartlaub , de Brome.
Monsieur , permettez-moi de vous envoyer la description
d*uue nouvelle espèce de Tangara, dont le musée de Brème a
reçu deux individus adultes du Pérou. Cette espèce a la plus
grande ressemblance avec la Tanagra cyanomelas du prince
Wied (Beitrage I. p. 453) la même que la Tanagrella multi-
color de Swainson (Anim. in Menag. p. 3i3); mais elle en
diffère essentiellement par le coloris des parties inférieures et
dudessusde la tête ; la T. cyanomelas a la poitrine et les flancs
(hypocondria) d'un [cendré clair argenté , tandis que chez ma
nouvelle espèce les mêmes parties sont d'un bleu intense ; la
T. cyanomelas est très-distinguée par une tache jaune de
paille sur le front , tandis qu'il n'y en a pas la moindre trace
chez l'autre.
T. Iridina, — Supra nigra ; fronte, periophthalmiis , gula,
pectore, hypochondriis, humero tectricibusque alarum mînori-
bus, margine externo remigum et rectricum, uropygio tec-
ticibusque caudœ superioribus laete caeruleis , colorejpectoris
nonnihil in lilacinum vergerte ; jugulo nigro variegato ; re-
gione parotica nitide virescente-vel glaucescente-cœruleo mi-
cante, tergo flavo pro varia luce perpulchre iridescente, ventre,
crisso, tectricibus caudae inferioribus cruribusque ferrugineis,
rostro nigro ; statura Tanagrae cyanomelanos. Patria : Pérou,
provincia Mogobamba.
Malgré mes recherches, je ne trouve cette espèce ni dans
les ouvrages ornithologiques , ni dans les journaux périodi-
ques. Je vous prie de publier cette notice dans la Ra^ue Zoo-
logique, et d'agréer, etc.
%
Reif, Zool, , Octobre 1 84 1 . ao
3o6 TRAVAUX INÉDITS.
OISEAU-MOUCHE nouveau, par M. GouYE de Longuemare.
Cette jolie espèce, destinée à figurer dans une des prochai-
nes livraisons du ma^ayin de Zoologie^ a été découverte à San-
ta-Fé de Bogota. Voici ses caractères essentiels, que nous ex-
trayons de la notice que M. de Longuemare nous a remise pour
le magasin.
Ornismya Clarisse, De Lônguem. — Dessus de la tête, du
cou, des épaules et des couvertures de la queue d'un vert
doré^ moins brillant sur le cou et le milieu du dos. Queue
arrondie, légèrement échancrée au milieu, d'un bleu violacé
(les deux rectrices moyennes seules vertes), avec l'extrémité
des huit rectrices externes œillée de blanc jaunâtre. Gorge
d'un violet doré, offrant sur le devant , du dessous du bec
à la hauteur des oreilles, une plaque arrondie et écailleuse
d'un beau bleu glacé de violet. Une mouche blanche der-
rière l'œil. Poitrine ornée d'une ceinture blanche s'étendant
de l'une à l'autre épaule; le reste de sa surface d'un vert écla-
tant et clair, se dégradant en gris sur le ventre. Ailes d'un
noir violacé avec les petites couvertures d'un vert doré. Bec
et pieds noirs. — Long. 1 1 cent. ; long, du bec 2 cent. , delà
queue 35 mill. — Dédié à madame Parzudaki.
MANAKIN nouveau, découvert par M. DeMaussion Cande,
et décrit par M. Ch. Parzudaki.
Cette jolie espèce a été trouvée à Truxillo, dans la baie de
Honduras, par M. F. de Maussion Candé, capitaine de corvette.
La figure et ïa description paraîtront dans une des prochaines
livraisons du Magasin de Zoologie, En attendant, M. Parzu-
daki nous prie d'insérei* la phrase caractéristique suivante pour
prendre date.
Pipia Candei. Parz. — P. pileo, alis, fascia dorsalis trans-
versa caudaque nigris; gutture , collo , alarumque teCtricibUs
albis; abdomine lœte flavo, pygidio virescente.
Cet oiseau est à peu près de la taille du Pipra gutturosa ,
mais un peu plus fort.
TflAYÀUX INÉDITS. 307.
HOTE. Sur la Foulque caronculéc, par M. Barthélémy, direc-
teur du musée de Marseille.
M. Teraminck n'a pas considéré jusqu'à ee jour la Foul-
que caronculée comme un oiseau d'Europe. Toute incertitude
doit disparaître nujourd'lmi, en présence des indicatious positi-
ves que je vais donner.
La foulque carouculée se trouve également sur les eaux des
étangs de la côte d'Afrique et de la péninsule Espagnole. On la
tue régulièrement chaque année, sur le lac d'Albufera, (Royaume'
de Valence), ainsi que dans le Maroc. Un individu de cette
espèce a été tué dans les premiers mois de i84i, sur l'étang
de Marignane, à peu de distance de Marseille, et figure dans la
collection ornithologîque de M. de Montvalon fils. Nul doute
que des recherches soutenues ne fissent rencontrer annuelle-
ment aussi ce lobipcde dans le département du Var, où la
Foulque ordinaire abonde. Ces renseignemens authéntiq.ues
feront rechercher sans doute la Foulque caronculée par les
amateurs qui s'attachent spécialement aux oiseaux de notre
Europe. •/< .♦>
, — , VI lu»; sifiRi
OBSERVATIONS sur le goût des Limaces pour les chatrlpS'-'*
gnons; par C. Réclcz, pharmacien, à Vaugîrard. '
'•:.ir.
Tous les naturalistes connaissent les dégâts nombreux que
les Limaces occasionnent aux jardins, aux prairies et même
aux champs en plein rapport ; mais personne n'a signalé, que
nous sachions, leur goût pour quelques espèces de champignons.
On attribue généralement à des insectes les morsures et Jfes
perforations qu'on observe sur ces végétaux agames , parce'
qu'on en rencontre parfois sur les champignons morcelés ; c'est :
cependant aux Limaces qu'il faut rapporter le plus ordinaire-
ment ces dégâts. Les Limaces rousse et agreste (Limax ru/us et
Limax agrestis, Lamk ) sont les mollusques qui, aux environs
de Paris, nous ont fourni le sujet de cette note. "J"' i^i
Parmi les espèces de champignons attaqués par les lihmic^
citées nous avons remarqué, non-seulement le Boleius edulis^
3o8 TRAVAUX INEDITS.
mais aussi la fausse oronge {Agaricus muscarius) cliampignon
très-vénéneux , et l'Agaric pballoïde {Agaricus phalloïdes),
espèce encore plus redoutable, parla promptitude de ses effets
meurtriers. Les variétés grise et cilrine, de cet agaric, sont ,
parmi les espèces que nous mentionnons , celles qu'elles pa-
raissent affectionner davantage et sur lesquelles on aperçoit le
plus de traces de leur voracité; laifdis qu'elles touchent fort
rarement au Boletus luridus , espèce également suspecte et
dont les fragmens exposés à l'air, après avoir été détachés ré-
cemment , passent insensiblement à des teintes plus ou moins
foncées pour arrivera celle de l'Iode. Y aurait-il dans celui-
ci un principe particulier qui en éloignerait ces animaux ?
C'est ce que nous nous attacherons plus tard à rechercher.
Nous avons également remarqué que ces Limaces font un
trou au pédicule des champignons cités , en rongent vertica-
lement la substance et continuent leur travail en dévorant
tout • l'intérieur du chapeau , de manière que la surface
extérieure seule, reste intacte. Il n'est pas rare de rencontrer à
la fois, dans le même champignon , deux Limaces de même
espèce ou d'espèce différente. Nous n'avons encore observé au-
cune autre sorte de ce genre, ni d'autre mollusque vivre de
ces végétaux; c'est pourquoi nous avons cru utile délivrer
ces observations à la publicité pour servir à l'histoire de ces
animaux comme à celle des champignons.
DESCRIPTION d'une nouvelle espèce de Cfcloslomcy par
M. S. Petit de la Saussaye.
Cyclostoma melanostoma. Petit. — Testa ventricoso-conica,
tenuissima, alba , subdiaphana , perforata, anfractibus senis ,
rotundatis, transversim striatis , infimis lineolisrufescentibus,
interdum fasciatis ; spira subacuta ; peritremate reflexo, tenui,
fusco-nigrjcante , nitidissimo; operculo cartilagineo, tenuis-
sime sex-spirato. — Diamètre à la base 12 mill : — Hauteur
14 mill.
Coquille ventrue, dont les tours de spire très-arrondis pa-
raissent lisses à l'œil nu, mais sur lesquels on aperçoit, à l'aide
TilAVACx rt>fÉDiTs, Sog
de la loupe, des stries d'accroissement obliques et irrégulières,
coupées transversalement par des stries et par des linéoles rous»
sa très.
Cette espèce blanche, assez transparente, se rapproche beau-
coup du Cycl. lutea de M. Quoy (voy. de V Astrolabe) , mais
elle en diffère par plusieurs caractères, et surtout par son pé-
rislome large, reborde, mince, tranchant et d'un noir marron
trës-brillaiit.
Ce joli Cyclostome que nous ferons figurer incessamment
nous a été envoyé d'Angleterre comme venant de la Nouvelle-
Guinée.
NOTXCB sur le genre Clat^agelle; par M. Frédéric Caillaud.
M. Caillaud nous a adressé un mémoire accompagné d'ex-
cellentes planches représentant les espèces vivantes qu'il a ob-
servées dans ses voyages en Italie. Ce travail sera publié dans
notre Magasin de Zoologie, et nous allons seulement repro-
duire ici les phrases caractéristiques des quatre espèces décrites
par M. Caillaud , pour donner une date certaine au mémoire
de notre savant confrère.
Clwagella aperta, Sov. {Cl. lata Brod. Desh. ) — Exca-
vatio ovata. Testa rotundata , super-ascensa, tubo cum limbis ;
valvis semi-triangularibus, ovatis , maxime oscitatis, concavis,
rugosi , roargaritaceis intus ; umbonibus subrotundalis. —
Malte , Sicile , etc.
Cl. halanorum , Scacchi. — Excavatio ovalis , elongatara m
fistulam subtetragonam ; testa rotundata ; valvis subtrigonis ,
rugosis. — Côte de Pausilipe.
CL elongata» Broder. — Excavatio elongato- ovata; testa
libéra elongata valvis subtrigonis , convexis, externe rugosis
concentricë rugosis, intus nitentibus; umbonibus acutis. —
L'Océan pacifique, dans un madrépore.
Cl. melitensis, Brod. — Testa subrotundata ; valvis con-
vexis, rugosis, intus subnitentibus , tubo longitudinaliter cor-
rugato. — Nice , Y enise , Malte et la Sicile.
3 10 TRAVADX INÉDITS.
BCSCRIFTIOBï de quelques nouvelles espèces de Nériles
vivantes, par M. C. A. Réclcz (2« partie, suite).
So.Nerita RU6IN0SA (Nobis). — Testa semiglobosa, rugiâan-
gulato flexuosis, crebris arala; olivaceo-fusca,maculis triangu-
laribus interdum picta; anfractibus ad carinam spinis armatis,
ultinio basi costula transversa notatoj apertura dilatata infernè
oblique canaliculata et angulata; labio piano tenue arcuato et
crenulato.
Yar* a), Spinosa, basi costata; olivaceo-fusca maculis luteis
picta.
Var. ^.). Spinosa, costata; anfractibus supra carinam planu-
latis.
Var c). Junior? T. Longitudinaliter tenue striata, griseo-
fusca albido-punctata vel nigrescente uni subi-
zonata.
Var. d), Mutica^ costata, anfractibus superne planatis.
Var. e). Mutica, costata, anfractibus superne convexis, cari-
na obsoleta.
Var. y). Spinosa, ultimo basi non costato, apertura basi non
canaliculata, nec augulata.
Hab. Les îles sandwich , (M. Janelle).
Néritine épineuse remarquable par la côte courte, étroite et
transverse de la base du dernier tour, à laquelle correspond un
canal oblique situé à la base de Touverture, dont la saillie rend
celle-ci anguleuse. Ce singulier caractère exclut toute fusion
avec les Nerita corona^ Linné, {Ner, australis Chemn. Ner»
bref^ispina, Lamk). Quelques variétés ont le sommet des tours
planulé et alors la carène prononcée, d'autresTont convexe ,
arrondi et la carène peu saillante; il y en a de tout-à-fait mu-
tiques, et on en trouve dont la côte et le canal caractéristiques
sont obsolètes. On reconnait toujours toutes ces variétés à la
sculpture extérieure des rugosités en zigzags pressés. Ordinai-
rement elle est d'un brun-olivâtre avec des taches triangulai-
res jaunâtres ou blanchâtres plus ou moins petites, quelquefois
non maculée, d'autrefois remplacées par i, 2 à trois larges
zones noirâtres qui, dans quelques individus, s'observent beau-
TRAVAUX INÉDITS, 3ll
coup mieux par transparence', La Var. c. me paraît une variété
de la même espèce, bien qu'elle ait des stries longitudinales
fines, droiteset pressées; parce qu'elle possède la cote cl le canal
correspondant à l'ouverture. Elle m'a été donnée au nombre d^
deux individus mêlés avec les variétés cités. Serait-elle un état
jeune de cette coquille? Elle est toujours plus pelile. Toutes
Vivent à Lébouka (Iles Witi).
3i. Nerita Lessonii (Nobis). — Testa globosa, castanea,
minima ; subepidermide macuiis Lastatis , signata; anfractu
unico, supra médium aiiguloso, spina brevissima inilruclo ;
apice oculato ; peritremate rotundato ; columella semilunari,
margine arcuata dentibus tribus exiguis notata : suprema ma-
xima.
Hab. Je l'ai trouvée parmi des coquilles venant de la Sicile.
Cette petite et intéressanle coquille qui n'a qu'un tour dp
spire, de couleur marron uniforme , présente, lorsqu'on l'iiir
terpose entre l'œil et la lumière, des petites taches en fer dç
« flèche, nombreuses, la pointe dirigée antérieurement. Un peu
au-dessus de son milieu, ou aperçoit un angle sur lequel règne
une strie creuse jusqu'à la seule épine qu'elle porte; celle-ci est
courte, fistuleuse et canaliculée au côté antérieur. La spire est
enveloppée par le dernier tour, excavée et oc^lée , à l'instar
de la nérite pulligère.
Longueur, 6 millimètres ; largeur, 5 n^illimètres^
32. Nerita rarispina (Nobis). — ' Testa minuta , globoso-
ovata, rufo-nigra iuLerdum macuiis oblongis albidis notata;
ultimoaufracLu supra mcdium spinis nigris, raris 1-2-3 armalq,
spira exserta, apice erosa, peritremate rotundato, lulesce^ite;
columella plana^ declivi, semilunari; margine in medio subar-
cuata unidentata,
Yar. a). Testa spinpsa, ipac|4lis oblpngis longiludinalibu?
partim picta.
Yar. b). Testa mutic?, trausv^prsin^late rufo et pigro bizonata.
Yar. c). Testa mutica atrata, macuiis transversis oblojig^s
albis ; spira tuberculiformi.
Jïab. La Sicile, d'ç»^ ellç a été rapportée par feu M. Garon,
naturaliste-voyageur.
3 l 2 TRAVAUX INÉDITS.
La nérite rarépine est bien distincte de toutes celles de nos
contrées. Elle est globnleuse ou verticalement ovalaire, d'un
noir mat, striée irrégulièrement en long, à épiderme souvent
et partiellement détaché par lanières, sans taches ou peint de
maculations oblongues, blanchâtres, longitudinales, obliques
ou transverses. Tours de spire arrondis, non anguleux, le der-
nier pourvu, très-rarement au dessus de son milieu, d'une à
trois épines courtes, robustes, fistuleuses, divergentes, noires ;
spire saillante à sommet rongé, ouverture jaune paille à l'état
frais ou bleu cendré. La columelle n'est pourvue que de la
dent cardinale. Je nomme ainsi ce prolongement de la rampe
spirale interne, qui fait saillie au-dehors de la marge columel-
laire et limite l'arcure de cette partie de la coquille, lorsqu'elle
existe. Cette dent est sur toutes les nérites, mais ne se montre
pas toujours. Dans les espèces à columelle arquée à la marge,
il y a souvent deux dents^ l'une supérieure, l'autre inférieure,
celle-ci est produite par une ramification de la rampe spirale.
33. Nerita Leachii (Nobis). — Testa ovato-oblonga, niti-
dulamutica nigra, maculis luteis triangularibus minutis, subse-
rialibus picla, interdum medio luteozonataj spira exsertius-*
cula, erosa, apertura angusta albida; labio coarctato, piano
compresso, arcuato, longitudinaliter obsolète crenato : dente
cardinali maxima.
Hab. La Nouvelle-Hollande. Rarissime.
Je ne connais de ce Clithon que la variété mutique. Elle
parait avoir trois à quatre tours lorsque la spire est entière,
le dernier subovale est finement et irrégulièrement strié en
long; son péritrème a un peu la forme de la Littorine littorale
{Turbo Uttoreus^ Linné), c'est à dire, ovale-aigu dans la direc-
tion de l'axe spiral. La fascie jaune du dernier teur, lorsqu'elle
existe, se voit à l'intérieur du labre. Longueur , 1 1 millimèt.
largeur, 12 millimètres.
34. Nerita longispina (Nobis). Nerita corona, MuUer,
.Eamarck, etc., non Linné,
Var. o). Dilatata spinis coronata. CAVÂow corowa^tt, Leach,
Zoological Miscellanj- {iS 15), t. 2, p. 1 22, fig.
tab. io4, bonos.
TRAVAUX INÉDITS. 3l3
Var, b), Mutica. Dilalata, spinis nullîs , rufa ; columella,
aui-antia, inedio arcuata, edentula,
Var. c), Mutica. Ovala,spiuis nullis, rufa, zonis nigrescen-
tibus transversis picta, columella Ixvissime an-
gui osa.
Var. aeib. Long, ai mill., larg. Sa mill., convexité
19 râill.
C'est à tort que MuUer d'abord, puis Chemnitz, Gmelin,
Lamarck, etc., ont confondu la Nérite longue-épine avec la
Nérite couronne de Linné. Celle-ci est une espèce tout-à-fait
différente, mais fort rapprochée du Nerita corona Australis de
Chemnitz {Neritina brevispina, Lamarck), figurée par Rumphîus
et d'Argen ville, dont elle est peut-être une variété.
Toute la section (}es Clithons a des individus épineux' et d'au-
tres entièrement inermes, mais reconnaissables à leur port et à
l'identité des caractères qu'ils montrent avec ceux pourvus
d'épines. Les deux variétés que je fais connaître de la longue
épine ne diffèrent pas autrement de la coquille de MuUer et
Lamarck. On sait que celle pourvue d'épines est tantôt fasciéc
ou sans fascies, à marge coUumellaire finement ridée ou très
lisse, mais toujours pourvue de l'arcure marginale et de la dent
qui provient du prolongement de la raii||>e spirale interne. Le
Clithon coronata, de Leach, n'est qu'un âge plus avancé du
type de Lamarck. L'opercule de ces variétés ne diffère sous
aucun rapport de la variété lyrique.
IV. SERRATiE. Testa globosa, ovata sive oblonga, mutica ;
columella margine crenata; labio nec dilatato.
35. Nerita Adansoniana (Nobis). — Testa ovalo-obtusa,
lœvi sub cuticula rufescenti albida, lineis,liturisquenigris, un-
dulatis, angulosis au.t intextis picta fasciataque; spira promi-
nula convexo-rotundata, apice erosa ; apertura subobliqua ;
labio convexiusculo, calloso, medio subarcuato et obsolète
crenato.
Hab- Le confluent du fleuve Sénégal. Elle porte parfois de
petites balanes.
La nérite d'Adanson a trois tours et demi de spire, les deux
5l4 TRAVAUX INÉDITS.
premiers très-petits, le plus souvent décortiqués ou rongés, le
deuxième globuleux et le dernier ovale oblique. Sa coloration
est assez variable. Au-dessous d'un épidermelrès-mince, rous-
sâtre, le test est blanchâtre et orné de lignes ombrées par
d'autres plus petites, longitudinales, noirâtres ou virant au
violet pâle. Ces lignes sont onduleuises, anguleuses ou droites,
et quelquefois anastomosées entr'elles ou disposées en arbo-
risations, ou enfin interrompues par une fascie couleur du test.
Longueur, 12 millimètres, largeur 10 millimètres.
Le nom de cette espèce, la seule que l'on ait trouvée au
Sénégal appartenant à la section des néritines, lui a été donné
en l'honneur du célèbre Adanson, dont les travaux sur les mol-
lusques de cette colonie renferment d'excellensrenseignemens.
La nérite d'Adanson me paraît se rapprocher beaucoup du
Nerita vir^inea de Linné, qu'il ne faut pas confondre avec
une autre espèce , le Nerita hrasHiana , Nobis, que , par
erreur sans doute, Chemnitz, Gmelin , Lamarck^ etc., ont
confondu avec la coquille de Linné, mais qui ne se rapporte
point à la description détaillée du Muséum Regince Ludo-
vicœ Ulricœ.
36. Nerita Guerini (Nobis). — Testa ovato-semi-globosa
solidiuscula , traqsvesim striata , roseo-violacea, zonis nigres-
centibus 3-4 fasciata, maculis minimis albis undique aspersa ;
spira laterali, brevi, oblusissima; apertura rotundata, albida,
in tus semi-lunari ; labio piano, in medio vix arcuato, obsolète
crenulato.
Var. a). Alba, nigrescenti quadrifasciata : fasciis albopunc-
tatis.
Hab. à Sumatra, probablement dans les eaux salées.
La nérite de Guérin est une toute petite, mais intéressante
espèce, formée de trois tours de spire finement sillonnés en
travers ; les deux premiers très-courts, obtus, souvent décor-
tiqués; le dernier, suborbicnlaire et convexe dans les jeunes
coquilles, prend une forme ovale-elliptique dans les adultes,
légèrement déprimée en pente oblique sous la suture, vers le
côté antérieur. Observée avec la loupe, on aperçoit de très-
fines stries longitudinales rapprochées. La columelle est plane,
TRAVAUX INIÉDITS. 5l5
subconcave, nullement callrusc, à peine ëchancrée sur le mi-
lieu de la marge et In crénelée d'une manière obsolète. Larg.
II mili., long. Q millim.
Nous devons cette jolie néritine à la générosité de M. Gué-
rin Méneville à qui nous la dédions.
Cette espèce ne peut être confondue avec le Nerila ohlusa
de Benson (Sowerby, Conck. iltustr.y f. 43) en ce qu'elle est
moins transversalement ovale, non comprimée postérieurement,
toujours striée en travers et d'une color{*lion différente. Elle
n'a aucune ressemjjlance de forme avec le Nerita reliculata
(Sowerby, Conch. illustr., f. 2), qui est verticalement sub-
ovale, ou globuleuse et à spire saillante.
37. Nerita litdratA (Nobis).— Testa ventrîcoso-oblonga,
nîgro-violacescente, lineîs temiissimîs, brevissimis, interruplis
transversim serialis picta ; anfractibus 4*5 superne angustatis;
spîra exsertiuscula, apice acuta ; columella coarctata, convexa,
carneola, în medio tenue arcuala, crenulala; labro transversim
oblique semi-ovali.
Hab. Les îles Philippines?
Nous avions d'abord pris celte espèce pour une variété du
Nerita Caffra de Graj, figurée par Sowerby dans ses Conch,
illustrations , n* 5i; en l'étudiant avec plus de soin, nous nous
sommes convaincu des différences qu'elle présentait. La nôtre
est ovale-oblongue, très-ventrue, à tours convexes et étranglés
sous la suture ; à spire conique, aigiie ; d'une couleur violet-
noirâtre, peinte de petites lignes courtes, interrompues, très-
étroites et comme disposées en séries transversales presque ré-
gulières. Ces linéoles, dans certains individus, n'apparaissent
qu'à l'extérieur du labre. Son ouverture approche beaucoup
de celle du Nerita turrita {Nerita strigilata et Nerita lugubris,
Lamarck); cependant, les dentelures sont moins apparentes
au-dessus et au-dessous de l'excavation marginale de la co-
lumelle.
Longueur 21 à 22 millim., largeur 19 millim.
38. Nerita Michaudi (Nobis). — Testa subglobosa, tenuî,
olivaceo-fuscescentc, lineolis nigrescentibus angulato-floxuosis
picta; spira erosa, obliquissima ; apertura rotunJala y albido*
3l6 TRAVAUX INÉDITS.
caerulescente ; labio anguslo, planulato, in medio vix arcuato
et crenulalo; labro superne subarcualo, anterius subtruncato,
Hab. ...
Petite coquille très-mince , fragile, transparente , à spire
ordinairement rongée et très-oblique ; elle est rayée de linéoles
noirâtres en zigzags un peu rapprochés et équidistans J la co-
lumelle porte de cinq à six fines crénelures.
Longueur 1 1 millim., largeur 12 à i3 millim.
Nous dédions cette petite nérite à M. le capitaine Michaud,
auteur d'un Supplément aux Mollusques terrestres et fluvia-
tiles de la France par Drapernaud.
39. Nerita MiLiACEA (Nobis). — Testa minutissima, tenuis-
sima, hyalina, lucida, subglobosa, transversim lineis binis au-
rantiis fasciata, interstitiis lineolis purpureis undatis notata,
superne fasciculis purpureis radîata J spira vix prominula, ob-
tusata; labio convexiusculo, medio crenato.
Hab. Elle me fut donnée dans le temps par feu M. Caron,
naturaliste- voyageur, comme venant de la Sicile.
Longueur 4 millim., largeur 5 millim.
Très-petite espèce de la grosseur d'un grain de millet, très-
mince, transparente, brillante, subglobuleuse, formée de trois
tours un peu convexes, les deux premiers étroits, formant une
spire courte, avec le sommet obtus et globuleux. Columelle
légèrement convexe et crénelée dans le centre ; crénelures au
nombre de six à sept visibles à la loupe. La marge paraît rec-
tiligne et le labre arrondi tranchant et semi-circulaire.
40. Nerita gdttata (Nobis). Testa ovata, nigerrima, guttu-
lis lacteis vix perspicuis notata; anfractibus tribus convexius-
culis; suturis superficialibus; spira exsertiuscula, rotundato-
convexaj aperturacinereo-lutescente, labio anguslo, piano,
margine rectiusculo, tenuiter crenato.
Hab. La nouvelle Guinée.
Nérite fluviale d'un aspect triste, longue de 10 mill. et large
degmill., qu'il ne faut pas confondre avec les variétés noires
de laNéritine i^ierge des auteurs {Nerita hrasillana Nobis) ^ qui
a la columelle convexe, calleuse, plus large, plus fortement et
grossièrement crénelée et le labre étiré en bec en avant. Notre
TRAVAUX INÉDITS. 817
espèce est d'un beau noir finement piqueté de blanc lacté, son
ouverture semi-lunaire en dehors, jaune tendre à la marge,
d'un blanc-cendré en dedans, a 6 millim. de haut sur 5 de lar-
ge; sa columelle n'a guère plus de 2 i;2 millim. de diamètre
transversal et affecte une forme semi-lunaire, étant arrondie
au côté postérieur. Elle se rapproche du Neriiina tristis, d'Or-
bigny, par son faciès extérieur; mais sa forme ovale et non ar-
rondie, sa spire plus saillante, la ténuité et la blancheur de ses
taches suffisent pour la distinguer. C'est encore une espèce du
Voyage de la Coquille.
41. Nerita LucrrosA (Nobis). Testa ovato-oblonga, lineis
undulaliscrebrisnigris longitudinalibus picla; anfractibus qua-
ternis; ad suturam submarginatis; spira exsertiuscula, subacuta;
apertura externe ovata-acula,intus fusco-viridula; columella
plano-concaviuscula, angusta, semi-lunari, obsolète crenulata.
Var. a, Subglobosa, lenui, lineolata et maculis triangulari-
bus picta; spira brevisîima.
Var. b. Junior, subglobosa, lineolata, transversim nigro '
unizonata.
Var. c). Junior, subglobosa, solidiorc, nigerrima, nitidiore»
Bab. La nouvelle Guinée.
Petite coquille ovale-oblongue dans l'état adulte, à spire
aussi longue que l'ouverture; forte, opaque, de couleur vert-
olivâtre, finement rayée de linéoles onduleuses noires très-
rapprochées et parfois entremêlées de taches pâles et triangu-
laires, à spire aussi longue que l'ouverture. Les jeunes indivi-
dus sont subglobuleux, presque ovales, très-minces, pellucides^
à spire à peine saillante et le plus souvent rongée. Quelques-
uns ont les linéoles moins ouduleuses ef d'autres une zone noi-
re, étroite, sur le milieu du dernier tour. Il n'est pas possible
de confondre cette espèce avec les jeunes de la Nerîline turri-
culée {^Nerita turrita^ Chemnitz) ni avec les variétés de celte
espèce dont Lamarck a fait ses NerUines slrigiUée et lugubre^
La var. c diffère du type et de la var. b, en ce que, quoique
petite, elle est un peu plus solide et opaque , d'un noir foncé
et brillant, à spire toujours rongée, à dernier tour ne formant
pas^ à son sommet, un petit bourrelet résultant d'une légère
3l8 TRAVAUX INÉDITS.
compression tout autour de la suture, comme sur le type et la
var, ^ (i). Ces trois variétés vivent ensemble, dans la même
localité.
Longueur 9 mill. largeur 7 mill.
BESCBLlPTlOur de quelques espèces de Mollusques fossiles
de France, Par M. Alcide d'Orbigny.
Nautilus LalUerianus. Testa discoidea, compressa, lœviga-
ta, suburabilicata, periphœriam bicarinata, apertura sagittata,
compressa, antice Iruncata, sinuata, septis sinuosis, bicurvatis.
— Diam.ioo mill. — Localité, dans les couches néocomiennes
supérieures des environs d'Auxerre ( Yonne), découverte par
M. Lallier (à Tonnerre).
Nautilus Matheronianus, Testa discoidea, compressa, loevi-
gatasubunibilicata, perisphaeriamrotundata; apertura compres-
sa, oblonga, antice convexa, septis sinuosis bicurvatis. — Diam.
43 mil. — Localité, dans les couches de grès vert supérieur ou
de craie chloratée de Cassis (Bouches du Rhône), Découverte
par M. Malhéron.
Tornatella Dormoisiana. Testa elongata, subfusiformi, lœvi-
gata; spira brevi acuta, apertura angustata, antice dilatât»; colu-
mella lœvigata — Long. 187 mill. — Localité, dans le Coral-rag
de la carrière de Vauligny près Tonnerre (Yonne); communiquée
par M. Camille Dormois, et dans les mêmes couches, aux envi-
rons de Nantua (Ain), découverte par M. Cabauet.
Tornatella «cM/a.Testa elongata, lœvigata, spira eloagatls—
siraa, acuta; apertura angustata ; columella lœvigata. — Long.
i33 mill. — Localité, M. Cabanet l'a découverte dans les
couches du Coral-rag des environs de Nantua (Ain).
Tornatella Cabanetiana. Testa oblonga , subcjlindrica ,
lœvigata, antice posticeque truncata, spira brevi apice conca-
(i) J'ai été déterminé à réunir celle coquille à la Ner. luctueuse,
parce que lés variétés de celle-ci fasciéesen travers, ont la plus grande
ressemblance avec noire var. c, et que je ne puis trouver de carac-
tère essentiel pour les séparer si ce n'est un peu plus de solidité et
de brillant.
3i9
va; apertura angustata , antice dilatata ; columella uuiplicata.
—Long. i6omill., diam. 70 mill.— -Localité. Cette magolfique
espèce, remarquable par sa spire noa saillante dans le jeune
âge, a été découverte par M. Cabauet dans les couches du
Coral-rag des environs de Nantua (Ain).
Nerinea Morcauiana. Testa elongato-fusiformi, lœvigata,
longitudinaliterocto-plicata, plicis elevatis subtuberculiformis
ornata; spira elongata anfractibus gradatis, ultimoraagno, an-
tice lœvigato; apertura angustata, labro uniplicato; columella
biplicata. — Long. 70 mill. — Localité. Cette belleespèce, sin-
gulière par l'allongement de ses tours de spire, est propre aux
couches du Coral-rag d'une grande partie de France; elle a été
trouvée aux environs de saint Mihiel (Meuse), par M. Moreau,
frès de Nantua (Ain), par M. Cabanet , à Vauligny, près
Tonnerre (Yonne), par M. Camille Dorraois et par moi. >J|
Caprina trilobala. Testa conica, sublœvigata, trilobata; V8(l-
va supcriore brevi, valva inferiore elongata, conica, trisulcata,
unco recto vel contorto.— Long. 80 mill. — Localité. Celte espè-
ce caractérise le terrain néocomien moyen du bassio provençal.
Elle a été recueillie à Orgon (Vaucluse), par M. Rénaux, à
Martigues (Bouches du Rhône), par M. Honoré Martin.
. <iflf
H. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
REPORTS on the Fùhes, Reptiles and Birds of Massachusetts.
Publiés par les ordres de la législature , etc. , par MM. Hum*
PHREYS Storer et William B. O. PEiBooy. ( i vol. in-8*^
fig. Boston , 1 8390
Ce volume, que M. Storer vient d'adresser à la 'société,
nous est parvenu quelques semaines après celui qui contient
rhisloire des Mollusques, Crustacés et Radiaires, rédigé par
JM. Gould , et dont notre honorable confrère, M. Petit de la
Saussaie, a rendu compte dans le précédent numéro, p. 282.
Nous ne répéterons pas l'éloge bien mérité que M. Petit fait
de la généreuse et patriotique résolution prise par le gouver-
neur et le corps représentatif de l'état de Massachussets, pour
340 ANALYSES D*OUVRAGTES NOUVEAUX.
assurer la publication de cet utile et beau travail; mais nous nous y
associons de grand cœur , et nous avons la certitude que tous
les amis des sciences partageront notre reconnaissance.
Le volume que nous annonçons est destiné à faire connaître
les Poisssons, les Reptiles et les Oiseaux qui vivent dans le
Massachusset. Les deux premières classes ont été étudiée par
M. Humphreys Storer , déjà bien connu des naturalistes par
des travaux publiés dans divers recueils américains ; la troi-
sième, celle des Oiseaux, est traitée par M, William B. 0.
Peabodys également bien connu dans la science. Ce volume est
précède d'une introduction dans laquelle on fait l'histoire des
mesures prises par M. le gouverneur Everett pour provoquer
les résolutions du corps législatif et le vote des fonds nécessaires
à la confection de ce grand travail. Ces résolutions datent de
1887 , et autorisent M. le gouverneur à nommer une commis-
sion composée de savans minéralogistes , géologues, zoologistes
et botanistes pour rédiger et surveiller l'exécution du travail.
M, Storer a suivi, dans sa partie , la classification du Règne
animal de Cuvier. Il donne les caractères de tous les genres
et décrit les espèces avec plus ou moins de détail , suivant
qu'elles sont plus ou moins bien connues. Il donne avec grand
soin leur synonymie et fait connaître ce que Ton sait de leurs
mœurs et des avantages que le pays relire ou peut retirer
de leur pèche. Son travail sur les Poissons et les Reptiles oc-
cupe 253 pages grand in-8° , plus un supplément de 12 pages;
il est accompagne de trois planches lithographiées représen-
tant quelques espèces nouvelles ou mal connues.
M. Peabody a agi de même pour les Oiseaux; il s'attache
surtout à signaler leurs habitudes , leurs migrations et les ra-
vages que ces an:imaux font dans les campagnes : son travail
occupe les pages 255 à 4o4 du même volume.
Nous félicitons ces deux savants d'avoir été mis à même, par
la munificence des représentans de leur nation , d'exécuter un
ouvrage aussi important et aussi honorable pour eux et pour le
gouvernement qui en a ordonné la publication.
P. S. Nous voyons dans l'introduction que les Mamrai-
*fères seront traités par M. le professeur Emmons , et les In-
SOCIÉTÉS SAVANTE!^. 3 17
secles et Arachnides par M. le docteur Harris, déjà bien connu
par de bons travaux eiitomologiques. Noms préviendrons nos
confrères de l'apparition de ces deux parties, dès qu'elles se-
ront parvenues au siège de la société. ( G. M. )
nrOTES pour une Bibliographie malacologique^ par M. Charles
PORRO.
On ne peut trop encourager ce zélé et savant malacologîste
pour l'ardeur avec laquelle il poursuit sa vaste et utile entre-
prise, et nous réitérons l'appel que nous avons fait en son nom
aux savans de tous les pays qui sont intéressés à lui donner
tous les renseignemens en leur possession, pour contribuer à
rendre son ouvrage complet et par cela même plus utile à tous.
Les notes qui ont déjà paru sont au nombre de 200 et ont
été rangées dans l'ordre géographique; l'auteur a commencé
par l'Europe et passe successivement en revue tous les travaux
faits parles naturalistes, en commençant par le nord pour ar-
river successivement au midi de l'Europe. Chaque note pré-
sente le titre exact du mémoire ou de l'ouvrage en question et
souvent une notice intéressante et plus ou moins étendue, sui-
vant l'importance de cet ouvrage.
On doit féliciter M. Porro pour le zèle et la persévérance
qu'il met à doter la science d'un ouvrage aussi utile et aussi
difficile à^exécuter. (G. M.)
ni. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.
Séance du 4 octobre 1841.— M. Flourens lit un cinquième
mémoire sur le dét^eloppemcnt des os. Les conclusions de ce
trtivail sont formulées ainsi par son auteur.
1». Il y a, dans les os, un appareil déformation, et cet appa-
reil est le périoste.
20. Il y aun appareil de résorption, et cet appareil est la
membrane médullaire.
Reç^, Zool, Octobre 1841. 21
3l8 SOCIÉTÉS SAVANTES.
3°. La membrane médullaire , ou périoste interne , n'est
qu'une contiuuation du périoste externe.
Dans un prochain mémoire, M. Flourens s'occupera du mé-^
canisme particulier de la formation du cal.
M. MUne Edwards lit le rapport de M. de Blaini^ille, sur
la partie zoologique du voyage de V Astrolabe et la Zélée.
Dans une première partie, M. de Blainville apprécie Timpor-
tance des divers voyages de circumnavigation qui ont été exé-
cutés jusqu'à ce jour et l'influence .qu'ils ont eue pour l'avan-
cement de la science et pour l'accroissement de la collection
nationale. Celte partie du travail nous a paru, ainsi qu'à d'au-
tres, susceptible de quelques critiques et formera le sujet
d'un article particulier.
Dans la seconde partie du rapport, M. de Blainville présente
4*abord un itinéraire du voyage, il arrive ensuite à l'apprécia-
tion de ses résultats zoologique, résultats assez faibles, comme
nous allons le voir ensuivant les termes mêmes du rapport.
Mammifères, On n'a trouvé de nouveau pour la science que
deux Phoques et une ou deux espèces nouvelles de Dauphins.
Oiseaux. Ni la collection d'oiseaux formée par M. Dumou-
liO) ni celle de M. Le Guillou, ne renferment de formes généri-
que» nouvelles, mais il y a un certain nombre d'espèces proba-
blement inédites.
Reptiles. Nous n'avons rien remarqué d'aussi important, dit
le rapporteur^ dans la classe des Reptiles et des Amphibiens.
M, Bibron annonce qu'il se trouvera peut-être une vingtaine
d'espèces nouvelles.
Poissons. Pour celte classe, les récoltes sont plus abondan-
tes, et, sans doute, parmi les espèces recueillies, il s'en trouvera
un certain nombre de nouvelles pour la science. C'est du
moins ce qu'annonce le rapporteur.
Insectes. Les collections déposées au Muséum se composent
presque entièrement de Coléoptères^^ ordre que les amateiiVs
et les marchands recherchent le plus. Cependant M. Le Guil-
lou a mieux compris les besoins de la science , car lui
seul a recueilli des Insectes de tous les ordres, afin qu'il ne soit
pas dit que la zoologie de ce voyage n'avait pas été faite dans
un but entièrement scienlifique.^LesColéoptèrea offrent cepen-
SOCIÉTÉS SAVANTES. Siq
dant un assez grand nombre d'espèces nouvelles, sans qu'on y
remarque des formes assez étranges pour constituer des coupes
génériques un peu nécessaires , comme le dit le rapporteur.
Nous sommes d'autant plus étonnés de cette «ssertion que l'ex-
pédition a touché des pays dont l'entomologie est très-peu
connue, et que le peu d'insectes que l'on possède de Macassar.
Timor, la Nouvelle-Guinée, etc., ne se compose précisément que
de ces formes extraordinaires, lout-à-fait dignes de consti-
tuer les coupes génériques remarquables qui ont été formées
avec eux par les entomologistes. Nos naturalistes manquaient*
ils d'habitude pour ces sortes de recherches, ou ont-ils consi-.
déré l'entomologie comme une branche peu importante de la
zoologie ? C'est ce qu'on serait tenté de penser, en voyant
qu'ils ont négligé de recueillir les insectes des autres ordres,
qui ne sont recherchés que des vrais savants.
Crustacés, Parmi les espèces recueillies dans des lieux
qui n'avaient pas encore été explorés, tels que le détroit de
Magellan, sur les côtes des îles Powels, Aukland, etc., une
partie notable à paru nouvelle à M. Milnes Edwards.
j4rachnides. Ces invertébrés n'ont été étudiés que par M. Le
Guillou; il en a rapporté plusieurs espèces nouvelles, et l'ex-
pédition lui devra de voir cette classe représentée dans ses ré-
sultats zoologiques.
C'est aussi à lui seul qu'on devra les Myriapodes .
Vers chélopodes ou apodes. On n'a rien ou presque rien rap-
porté de cette classe , dont les individus sont si nombreux dans
toutes les mers. C'est une chose remarquable et qui montre
que les naturalistes de l'expédition n'ont attaché aucune impor-
tance à ces animaux; car, lorsqu'on en connaît la valeur scien-
tifique, il est très-facile de s'en procurera toutes les relâches.
Mollusques. Ces collections ont ptru au rapporteur peut-
être plus nombreuses, du moins en espèces et en invidus, que
celles des animaux articulés, mais il n'a pas aperçu de formes
génériques nouvelles, pas plus dans les Céphalés que dans les
Céphalidieni et dans les Acéphales, pas plus dans les animaux
que dans leurs coquilles II est a peu près impossible, poursuit
le rapporteur, qu'il n'y ait pas, et il y en a, sans aucua doute ,
5aO SOCIETES SAVANTES.
un bon nombre de nouvelles espèces dans les genres Hélice^
Bulime, Patelles, etc.
Animaux rayonnes. Quoique l'expédition n'ait pas plus
négligé de les recueillir que ceux des autres types, et surtout
les oursins et les étoiles de mer,, si variés dans les mers du
Sud, cependant il nous semble, poursuit le rapporteur, qu'ils
ont été moins étudiés dans leur spécialité zoologique que dans
la question si intéressante pour la géologie, et peut-être encore
incomplètement résolue, de savoir comment des animaux aussi
faibles, aussi muqueux, contribuent par leurs polypiers à l'é-
largissement et à l'élévation des îlots volcaniques de toute l'O-
céanie. Nous devons cependant noter comme une innovation
heureuse le soin qu'à pris M, LeGuillou, de faire une collection
de tous les sables et autres matières amenés par la sonde dans
tous les lieux où elle a été jetée.
Comme on le voit, les résultats zoologiques vraiment scien-
tifîques du voyage sont assez faibles. Cependant , tels qu'ils
sont, ils pourront donner matière à un bon et utile ouvrage,
si les auteurs ne se bornent pas à de grandes et belles considé-
rations générales et 'ywe^ de haut y et ^i, comme M. Souleyet ,
qui honorera le corps des officiers de santé de la marine par
ses beaux travaux , ils enrichissent la science de faits bien
constatés, bien observés et d'Anatomies délicates et complètes
des animaux marins qu'ils ont dû observer vivans, pendant
leurs longues traversées ou leurs relâches.
Un des résultats les plus importans et les plus intéressans,
suivant le rapporteur, est la riche collection de crânes et sur-
tout de bustes en plâtre, moulés sur nature, de toutes les races
d'hommes à divers degrés de civilisation. Espérons que M. Du-
montier, qui a fait cette riche collection , en tirera un parti
scientifique capable de donner quelque relief aux publications
de l'expédition.
Après de savantes considérations sur l'Anthropologie en
général et sur les services que rendront à cette branche des
sciences naturelles, les collections recueillies par M. Dumon-
tier, M. de Blainville conclut en proposant , comme à l'ordi-
naire, à l'Académie :
I* De répondre à M. le Ministre de la marine que, sous le
SOCIETES SAVANTES. Sîl
rapport Zoologique, le seul que la commission ait été chargée
de juger, rexpédition a parfaitement rempli la mission qui lui
avait été confiée ;
2® De le prier d'adresser, en son nom , des remerciemens à
MM. les officiers des deux corvettes V Astrolabe et la Zélée, et
plus spécialement à MM. les commandans Dumont d*Urville
et Jacquinot, ainsi qu'à MM. les officiers de santé Ilombron
et Le Guillou, chirurgiens majors, Jacquinot, Lebreton et Du-
moutier, aides majors ;
3" Enfin, de vouloir bien mettre tous ces messieurs à même
de publier les résultats de leurs travaux de la manière la plus
prompte pour Tintérêt de la science et la gloire de notre
pays (i).
A la suite de ce rapport, ou trouve une note de M. Milne
Edwards sur les animaux annelés recueillis par MM, les
officiers de V Astrolabe et de la Zélée. Cette note contient une
appréciation assez étendue de l'intérêt géographique qu'offrent
les collections de Crustacés et d'Insectes de ce voyage.
M, Bazin adresse une note sur VAnatomie du Bothrydium
Pytlwnis (Blainv.). Ce travail consiste en une description ant ^
tomique dont l'analyse est impossible.
Séance du 1 1 octobre. — M. Flourens lit un cinquième
mémoire sur le développement des os. Ce travail est destiné à
faire connaitre la formation du cal, ce qui n'est qu'un cas par-
ticulier du cas général de la formation des os.
M. Longet présente des recherches expérimentales sur les
Jonctions de Vépiglotte et sur les agens qui déterminent Voc^
clusion de la glotte, dans la déglutition, le vomissement et la
rumination. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. de
Blainville, Flourens et Breschet.
M, Le Guillou adresse la lettre suivante :
(1) Le ministre n'a pas attendu ce rapport pour ordonner la publi-
cation du voyage et distribuer les récompenses, probablement parce
qu'il comptait, comme cela a toujours lieu, que les conclusion» se-
raient favorables. S'il eut attendu le rapport, il aurait p«ut-être choisi
les collaborateurs et distribué les récompenses en se mettant plus en
harmonie avec les vœux de Tlnslitut.
$22 SOCIETES SAVANTES.
Monsieur le président, — J'ai l'honneur de vous adresser là
description de 20 espèces nouvelles appartenant à diverses fa-
milles d'hjménoptères ; dans ce nombre, une seule que j-ai
rapportée au genre Pimpla^ m'a paru susceptible de contribuer
à l'établissement d'une coupe générique voisine.
Je profite de cette circonstance, monsieur le président, pout
vous prier de faire connaître aux personnes qui formeraient la
même demande que M. Allibut , qu'elles peuvent, avec une
entière confiance, s'adresser à moi, ainsi que M. le secrétaire a
bien voulu le conseiller (Séance du 27 septembre). Déjà je me
suis fait un plaisir de montrer mes manuscrits et mes insectes
à divers entomologistes, s'occupant de travaux spéciaux sur
tel ou tel ordre; au surplus, quelques journaux scientifiques
ont reproduit les descriptions que j'ai eu l'honneur de vous
présenter successivement, mais aussitôt que j'aurai terminé la
revue de mes insectes, j'ai l'intention de réunir dans un synop-
sis la description de toutes mes espèces nouvelles, et de remet-
tre ensuite au Muséum les Insectes eux-mêmes, en ne me ré-
servant que le droit de permettre d'en prendre des figures.
Eifania affinis. — (Mas). E. appendigastrae affinis, sed mi-
nus pilosa ; atra ; lamella longitudinali et Iriangulari supra
thorax ; unguiculo terminali ultimi tarsi bifido et fulvo ;
thorace profunde punctato ; abdomine laevi et^rufo. —
Long. : 7 1/2 m. : — Hab. Hamoa (arcb. des navigateurs),
Pimpla excapata (Fœmina). — Nigra, antennis pedibusque
fusco-rubris ; capite nigro ; lamella rubra, supra faciem albo
pubescente; thorace punctato et obsolète pubescente ; abdomi-
ne laevi , nigro sex maculis albis ad apicem segmentorum ; alis
vitreis ; squamma et nervuris brunneo-rubris j stigmate nigro ;
lamella ovali, brunneœ ad apicem cellulâ radialis. — Long. : 1 8,
m. : —Hab. Hobart-Town.
La disposition des nervures est à peu près celle des Pimpla ;
cependant elle ofiFre des particularités, surtout pour la deuxième
cellule cubitale , qui pourraient donner des caractères spéciaux,
si la singularité que la tête présente déterminait à en faire un
genre nouveau ; mais il faut en posséder le mâle , pour prendre
un parti à son égard»
SOCIETES SAVANTES. 323
Formica armata. — (Mas). Atra, laevis; alis fuscls, stigmate et
nervuris brunneis ; thorace armato , suprà duabus spinis ad ver-
tîcem, infrà duabus aliis ad abdomen versis; squamma triangii-
lari et ad apicem bifurcalji, abdomine lacvi el brevissimo; alis
abdoinine multô longioribus. Long.: i3,m. : Hab. Zaïr^
boangan (Philippines).
Celle fourmi est entre les F, sexspinoia et militaris. Elle
diffère de la F. sexspinosa par le corselet lisse et forte-
ment ponctué ; mais on pourrait la prendre pour \i\F, militaris^
si elle avait sur Técaille les quatre épines décrites par les au-
teurs; d'un autre côté, [comme le mulet est seul décrit, il fau-
drait avoir dHinc manière certaine sous les yeux le mâle et la
femelle, pour décider si notre individu appartient à cette es-
pèce. ':
Formica g^mca.— (Mas). Capile et thorace cinereo-nigris, et
sub-pubcscentibus ; antennis , abdomine , pedibusque nigris;
squamma Iriangulari, duabus spinis ad verlicem versis, in apice
cujusque lateris thoracis. — Long. : i3, m. :Hab, Triton-Bajf,
Formica affinis (Fœmina). — Cinereo-argentato-nîgra, tho-
race suh-pubescente, abdomine laevi, squamma plana, quadrato-
oblonga, crassa ad basim , tenui et bifurcala ad apicem. Long. :
II ,m. : Hab. Bornéo.
Formica Amioti {^\i\e\). — Elongata, aurea, rubra ; capite
et thorace punctatis , abdomine laevi ; squamma crassa et mu-
tica ; capite quadrato-oblongo , ^verlice obsolète marginato. —
Long. : 1 1 , m. : Hab. U Australie Septentrionale,
Formica arouatck» — (Mas). Capile nigro, sub-pubesceale ;
thorace, pedibus et squamma nigris ; thorace obsolète margi-
nato ; abdomine nigro, pilis aureis tecto ; alis longissimi^;
squamma in arcum incurvata, apice bi-cuspida. — Long. : 7,
mill. : — Hab. Bornéo.
( Mulet. ) Je crois devoir réunir ici , comme le mulet , un
insecte, qui ne dififère de celui ci-dessus, que par les condi-
tions de sexe. Le développement de la partie supérieure est
plus prononcé, les épines sont plus longues, plus pointues ,
plus déterminées ; il en est de même des deux épines à la partie
•^24 SOCIÉTÉS SAVANTES,
inférieure du corselet. Mais tout le reste est entièrement pareil.
Long. : 5, m. : — Hab. Australie septentrionale.
Formica rubiginosa. — (Mulet). ïota glabra et lœvis ; ca-
pile , antennis , pedibusque nigris j abdomine rubiginoso ;
squamma quadrato-oblonga, crassa, apice bifurcata; pedibus
longissimis. — Long. : ii, m. : — Hab. Bornéo,
Formica pallens. — (Mas). Capitc brunneo-nigro ; tliorace
pallide fusco-brunneo variegato ; abdomine fusco-brunneo ;
antennis, squamma, pedibusque pallide fuscis; alis abdomine,
sed non multum, longioribus. Long. :6. m. : Hab. Vavao.
Ponera araneoïdes. — (Mulet). Nigra ', juncturis crurum et
tibia; u.i. , atque primo articulo antennarum fuscis ; ca-
pite, thoiacu v.t squamma punctatis; abdomine lœvi ; duobus
primis segmentisabdominismaximis, tribus aliis vix perspicuis;
pedibus longissimis. — Long. : 7, m. : — Hab. lès îles Salomon.
Ponera bispinosa. — (Mulet). Atra , laevis, elongata, obso-
lète albo pubescens j squamma semi-ovali, erecta, apice duabus
spinis ad abdomen versis ; abdominis tribus primis segmentis
magnis; duobus aliis minimis, — Long. : i3, m. : Hab. T^r/ia^e.
Ponera rugosa. (Mulet). Prœcedenti affinis, sed rainor; ci-
nerascente-nigra , villosa, et maxime rugosa. — Long. : 1 1 ,
m. : Hab. Bornéo.
P ep sis fuli^ipennisŒ œmina). — Capiteet antennis vîolaceo-
nigris ; thorace sub-pubescente caeruleo-nigro j abdomine laevi
caeruleo-viridi ; alis fulvis, nerviiris brunneis. — Long. : 32,
m.: Hab. Chili.
Ammophila Tydei (Faemina).— Gapite , antennis, thorace,
pedibusque nigris , et argentato-pilosis ; abdominis segmente
primo, secundo, tertio, quartoque rufis, duobus ultimis nigris,
abdomine petiolatOvet lœvi ; tibiis spinosis. — Long. : a5 ,
iii ; — Hab. Ténériffe. Pris sur le pic même. Cet insecte est
entre VA. arenaria et VA. affinis.
Sphex cœrulescens, — Violaceo-ater ; capite et tborace
villosis; abdomine lœvi ; extremitate tibiarum ettarsis anterio-
ribus pilis longis et erectis instructis. — Long. : 36, m. : —
Hab. Bornéo.
Pison Pelelieri (Fadmina), — Capite uigro; facie aureo-pubes-
eente; antennis et mandibulis fulyis, meso-thorâce uigrO; meta*
SOCIÉTÉS SAVANTES» 3a 5
thorace punctato-scabro, albo pubescente; abdomine et pedi-
busfulvis, abs translucidis. — Long.: ii, m. : Hab. Austra-
lie Septentrionale,
Cette espèce se rangera dans la division établie par M. Shu-
kard pour la Monographie des pisons insérée dans the tran-
sactions ofthe entomological society ofLondon, 3* vol.
Polistes Bernardii (Fœmina). — Capite fulvo-rubro ; clypeo
sulpbiireo, mandibulis pallide lutels; antennîs pedibusque
fulvo-rubris; abdomine laevi ; alis translucidis, stigmate au-
rantiaco; post sligma, lamella circulari, nigra. — Long. : l4>
m, : — Hab. Australie Septentrionale,
Polistes Le feùifrei(Fœminsi), — Capite et mandibulis fulvis;
facie sulphurea; antennis nigris, primo articulo fulvo J thorace
fulvo, sulfureo,superne marginato;abdomiiiis secundo segmen-
to maximo y pedibus fuscis ; alis translucidis ad apicem pallide
brunneis.— Long. : la, m. : — Hab. Triton^Bay,
Polistes i2oman</t (Fœmina). — Sulphurea; antennis fulvis;
duabus lamellis fulvis supra verticem; oculis nigris, maximis,
pedibus fulvo-rubris. — Long.: lo m. : — Hab. Australie Sept,
Apis Gronoffii. (Ouvrière) — Capite brunneo, facie griseo-
pubescente ; clypeo nigro , laevi ; oculis et mandibulis fulvis ;
antennis nigris , thorace griseo-villoso , alis translucidis sub-
caerulescentibus, abdomine brunneo, pedibus piceis. — Long. :
lo, m. : — Hab. Amboine.
M. Costa envoie des recherches sur V organisation de divers
animaux invertébrés. Ce travail est accompagné de plusieurs
planches relatives à Tanatomie de la Pennatule, animal qui ne
flotte pas dans la mer» comme on Ta cru jusqu'à présent, mais
qui demeure fixé dans la vase au fond de la mer. Les prétendus
Polypes de la Pennalule ne sont que des organes particuliers
d'un même animal , ce qui motive le classement des Penna-
tules près des Encrines.
Dans les autres planches, M. Costa représente plusieurs faiU
très-intéressans relatifs à des Astéries^ au Branchiostoma lum-
bricus, Petromyzon marinus^ Aux Holoturia tubulosa et pen-
tactes, au Noiidanus éinereus et enfin au développement suc-
cessif de l'œuf et du fœtus.
3^6 SOCIÉTÉS SAVANTES.
M, Gw/on adresse tine note sur VHœmipis vorax, \\ù cons-
taté qu'en Afrique cette Annélide se trouve très-souvent dans
le larynx , dans la trachée artère, dans les narines, dans la
bouche, etc., des bestiaux abattus pour le service de l'armée.
Il en a même observé plusieurs fois dans le larynx et la trachée
artère de l'homme.
Séance du 18 octobre. — M. Breschet lit en son nom et en
celui de M. Becquerel , des mémoires : 1° sur la détermination
de la température des tissus organiques de plusieurs Mammifè-
res^ et particulièrement des Lapins, dont le poil amU été rasé
et la peau recouiferte d'un enduit composé de colle forte, de suif
et de résine i 2® sur la température différente du sang artériel
et du sang veineux, examinée dans l'organe central de la cir-
culation. Il résulte de la première partie de ce travail qu'un
Lapin rasé et recouvert d'un enduit imperméable succombe
bientôt et que la mort arrive par le prompt abaissement de la
température. Dans la seconde partie, les auteurs prouvent que
le sang du ventricule gauche du cœur est plus chaud que celui
du ventricule droit.
M, Doyère envoie un mémoire sur les Systolides; il s'occupe
des rapports qui existent entre les tardigrades et les rotateurs,
dont se compose la classe des Systolides, et il expose les résul-
tats de ses recherches sur l'influence que la dessication et la
température exercent sur ces animaux.
M. le Guillou adresse une note sur des espèces nouif elles de
Coléoptères recueillies dans le cours de V expédition de V Astro-
labe et la Zélée. Ce travail, sur la demande de M. Audouin,est
renvoyé à une commission composée de MM. Milne Ewards
et Audouin.
M. Milne Edwards montre des Écrevisses et un petit
Poisson qui vivent dans une caverne du Kentucky et dont les
yeux sont rudiraentaires.
M. Bazin adresse une nouvelle note concernant l'Anatomie
du Bothridium Pjihonii , dans laquelle il compare les résul-
tats de ses propres observations avec ceux que M. Lebloud a
publiés dans les Annales des sciences naturelles*
SOCIETES SAVANTES* 32^
M, Silly annonce la découverte d'une Couleuvre à doux
têtes.
M. Virej écrit relativement A l'iinporlance que Ton doit
attacher à la position plus ou moins centrale du trou occipital
chez les différentes races humaines, lorsqu'on se propose d'assi-
gner à ces races un ordre de prééminence.
Séance du 25 octobre, M. Milne Edwards lit un rapport
sur le travail de M. Du^^a/ /ou^^e relatif à l'Histoire naturelle
du genre Bélemnites, Comme nous avons donné une idée
suffisante de ce beau travail , lorsque son auteur l'a présenté,
nous nous bornerons aujourd'hui à reproduire les conclusions
du rapporteur.
«« M. Dupai a soumis à notre examen un nombre considéra-
ble de pièces propres à la démonstration des faits zoologiques
dont nous avoiis eu l'iionacur de rendre compte, et les obser-
vations de ce natiualiste nous ont paru exactes et intéressantes ;
son travail contribuera beaucoup à l'avancement de nos con-
naissances relatives aux Bélemnites et nous semble , à tous
égards, digne d'approbation. Nous proposerons donc à l'Acadé-
mie de remercier M. Du val de sa communication et de l'encou-
rager à étudier, dans le même esprit , les autres fossiles qui se
rencontrent aux alentours de la ville oui le retiennent ses fonc-
tions universitaires.
M, E. Robert écrit pour communiquer quelques observa-
tions qu'il a été à même de faire sur les ravages causés aux
Chênes et à d'autres arbres par le Scolyte. Après avoir exposé
comment cet insecte attaque l'arbre et par quel effet la mort
de celui-ci arrive , il propose d'employer le procédé de
M. Boucherie pour introduire, à l'époque de l'ascension de la
sève, près du collet de la racine entre le liber et l'aubier, une
liqueur empoisonnée, telle qu'une dissolution de sublimé cor-
rosif. En venant se déposer dans les mailles de l'enveloppe
herbacée et des feuillets du liber , ce sel empêcherait sans
doute les insectes de s'y établir, de les désorganiser, de consti-
tuer pour ainsi dire avec les débris qui "en proviennent une
dernière couche essentiellement absorbante entre l'aubier, et
de perforer l'écorce d'ua nombre infini de trous.
3 28 SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES LETTRES DE BRUXELLES.
Les bulletins des séances de cette illustre Académie, publiés
sous la direction de son secrétaire perpétuel , le savant M. Que-
telet , remplissent le même but que les comptes-rendus de l'A-
cadémie des Sciences de Paris. Comme l'académie de Bruxelles a
bien voulu les adresser à la société Cuviérienne, en échange de la
Rei^ue Zoologique , nous pourrons donner une idée des notices
zoologiques qu'ils contiennent , et tenir ainsi nos honorables
confrères au courant des travaux des savants Belges,
Séance du QJanf^ier i84i. Rien sur la zoologie.
Séance du 6 féi>rier — M. Vanheneden présente des re-
cherches sur la structure de l'œuf dans un nouveau genre de
Polype, Ce travail est accompagné d'une planche représentant
VHydrac tinieï de jeunes individus de V Alcyonelle,
Séance du 6 mars. M, Canlraine lit un rapport défavorable
sur un Mémoire de M. Vanheneden intitulé : Recherches sur
l* Embryogénie des Sépioles.
M. TVesmael lit ensuite un autre rapport , dans lequel il
conclut que le travail de M. Vanheneden est bon et doit être
Imprimé dans les mémoires de l'Académie.
Séance du 3 ai^ril. — M. JVesmael lit une notice sur Us
Hémérobides de Belgique, Il donne d'abord un exposé histo-
rique sur la formation du genre Hemerobius , par Linné, et
passe ensuite à l'examen des caractères assignés à la sous-fa-
mille des Hémérobides, divisée en 7 genres par M. Bur-
meister , et dont 5 de ces genres , les Hemerobius^ DrepU"
nopteryx, Sysira^ Chrysopa et Osmylus , sont propres à la
Belgique. Après ces considérations générales, M. Wesmael ar-
rive à la description des espèces Belges de chacun de ces
genres.
Séances des 6 et'] mai, — M. Ch, M or r en , lit un rapport
sur un travail de M. Vanheneden , intitulé : Mémoire sur la
Limacina arctica. Ilpense que ce mémoire ne renferme qu'une
Suite d'assertions sans théorie , une exposition très-simple de
faits sur lesquels le rapporteur ne pourrait ouvrir de discussion
SOCIÉTÉS SAVANTES. 819
que s^il avait pu disséquer des animaux semblables. Il conclut
cependant à rirapression du mémoire.
3λ Dumont lit un rapport sur un mémoire de M. De Ko-
ninck, intitulé ; Recherches sur les Crustacés fossiles de
Belgique, Le mémoire de M. de Koninck, dit le rapporteur,
renfermant de bonnes descriptions des principaux Crustacés
de nos calcaires Anthraxifères, ainsi que des dessins très-soi-
gnés de chaque espèce décrite , nous proposons à TAcadéraie
d*en ordonner la publication dans ses mémoires.
M. Clausserij dans des notes géologiques sur la province de
Minas , au Brésil , à Toccasion des cavernes à ossements,
donne une liste de 101 espèces différentes de Mammifères
trouvées dans ces cavernes. Il dit aussi yavoir trouvé 3 r espèces
d'oiseaux , dont une Autruche bien plus grande que l'espèce
actuelle, plusieurs Sauriens, un très-grand nombre de Batra-
ciens, beaucoup de coquilles terrestres et fluviatiles et, parmi
les articulés, les genres Julus et Polydesmus.
M, Nyst donne la description de deux coquilles mexicaines
appartenant aux genres ffelix et Pupa. Ces deux coquilles,
découvertes par M. Ghiesbreght,sontr^eZfa: Ghiesbreghtii et
le Pupa decollata de Nyst. Ce sont deux grandes et belles es-
pèces dont l'auteur donne de bonnes figures.
M. ff^esmael lit une note sur les caractères des Ëuceros
Graff, (sous-genre d'Ichneumonides). M. Wesmael a reconnu
que la femelle de VEuceros crassicornis n'est autre que le
Tryphon pruinosus mâle, suivant Gravenhorst. Cette note est
suivie de quelques observations intéressantes sur d'autres
Ichneumonides.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
SUITE BES OBSERVATIONS présentées à l'occasion de
plusieurs coquilles nouvelles décrites par M. le D. Grateloup.
Nous avons mis sous les yeux de nos lecteurs, dans l'un des
derniers numéros de la Kevue Zoologique, quelques observa-
lions tendant à faire ressortir l'erreur dans laquelle M. Gra-
teloup s'était, selon nous ^laissé entraîner eu considérant,
330 MÉLANGES ET NOUVELLES.
comme définitifs pour la science, des noms spécifiques donnés
par lui, sans description, à des coquilles nouvelles qu'il o'a
réellement fait connaître que plus tard , et postérieurement à
M. Sowerby,
Depuis que notre article a paru , nous avons reçu plusieurs
lettres constatant l'adhésion de différentes personnes à ces
principes, dont Tadoption générale leur paraît tout-à-fait in-
dispensable pour mettre un terme à cette confusion : wich is
constantly increasing in the nomenclature of species y nous écrit
un de nos correspondans,
L'Académie des sciences vient de sanctionner aussi l'opinion
<jue nous avons émise sur ce sujet, et voici à quelle occasion :
Au moment même où nous nous élevions contre la marche
suivie par M. le docteur Grateloup, les officiers de santé des
corvettes l'Astrolabe et la Zélée, communiquaient à l'Institut des
descriptionssuccinctes d'oiseaux, d'insectes, de mollusques, etc.,
recueillis par eux dans le cours de leur expédition, croyant ainsi
faire prendre date à leurs travaux. C'était procéder absolu-
ment de la même manière que M. Grateloup , si les descrip-
tions communiquées n'étaient pas insérées textuellement dans
le compte rendu des séances de l'Académie des sciences.
, Cette insertion n'^ pas été autorisée, et l'on s'est borné à
l'annonce de l'envoi du document, en y joignant une simple
liste de noms spécifiques; ce mode de publicité a donc été re-
poussé par l'Académie ; mais elle a fait mieux encore : un
naturaliste, habitant Paris, a voulu prendre personnellement
connaissance des descriptions ainsi déposées dans les archives
de l'Institut J il a adressé à cet égard une demande à M. le.
secrétaire perpétuel, qui n'a pas jugé convenable de l'accueillir.
Voici ce qu'on lit à ce sujet dans le compte rendu de la
séance du 27 septembre 1841, p. (">66,
u M. Allibut demande qu'il lui soit permis de prendre com-
» munication des notes adressées par MM. Jaquinot^ Hombron
» et le Guillou, concernant des observations d'histoire natu-
» relie faites pendant le voyage de V Astrolabe et de la Zélée.
» M. A'iibut devra s'adresser aux auteurs pour obtenir
» communication de leurs travaux , ou bien attendre que ces
MÉLANGES ET NOUVELtES. 33 1
» travaux aient été rendus publics par la voie de l'impression»»
Ainsi, il est bien établi par TAcadérnie des sciences que les
communications faites parMM, Le Guillou, Jaquinot etHom-
bron , ne sauraient constituer une publication , et que leurs
travaux resteront inédits , à l'état de manuscrit , jusqu'à ce
qu'ils aient été rendus publics par la voie de l impression.
Au surplus, un de ces officiers de santé, M. le Docteur Le
Guillou, a compris tout ce qu'avait d'insignifiant le dépôt qu'il
avait fait à l'Institut , dépôt autorisé par pure courtoisie : il
s'est empressé de faire insérer dans la Revue de la société Cu-
▼iérienne, dont il est membre , un assez grand nombre des
descriptions qu'il avait envoyées à l'Académie des sciences, et,
par cette publicité réelle , il a donné une date authentique à
ses travaux: ainsi font les anglais dans \e\\v proceedings : dAuû
a fiût M. d'Orbigny à l'occasion de son voyage en Amérique.
C'est la marche que MM. Jaquinot et Hombron adopteront
probablement aussi : ce ne sont pas les moyens de publication
qui leur manqueront à Paris, et, s'il le fallait, l'éditeur du der-
nier voyage de M. Dumont Dur ville ne refuserait pas de con-
sacrer une centaine de francs à la publication d'un synopsis de
ce qu'ils ont rapporté de nouveau. '
Ces deux messieurs reconnaîtront aussi la nécessité de ne
pa^ se séparer de leur laborieux collègue M, le Guillou : ils
ne voudront pas lui laisser tout le fardeau et tout l'honneur
du travail; encore moins pourraient-ils regarder comme non
avenu ce qui aurait été décrit avant eux et rendu publie par
la voie de l'impression. Il n'y aurait qu'un seul cri pour re-
pousser cette manière de traiter la science, et ils arriveraient ,
sans s'en apercevoir, à un triste résultat : ce serait de discré-
diter à jatnais des publications pour lesquelles l'élat fait d'é-
normes sacrifices. S. Petit.
M. Arthus Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, 23, nous
prie d'annoncer qu'il a détaché l'Histoire des Lépidoptères de
la Faune d'Andalousie de M. Rambur, et que cette partie se
vend séparément. Chaque livraison de 4 planches et 4 feuilles
de texte se vend 6 fr. La première^livraison paraît.
5^2 MELANGES ET NOUVELLES.
Le Magasin de Zoologie , pour lequel on s'abonne cliez le
même libraire , ou au bureau de la Rei>ue Zoologique , paraît
toujours régulièrement. La douzième livraison de i84i est
sous presse et paraîtra au commencement de décembre. Ce re-
cueil contient des travaux de la plus haute importance scien-
tifique, et il est le complément nécessaire de la Revue Zoolo'
giqucj pour les naturalistes qui tiennent à rester au courant de
la science.
SPECIES et Iconographie générique des animaux articulés,
Insectes coléoptères.
Liste des souscripteurs fondateurs (par ordre d'inscription).
(suite.)
(Voir le Prospectus inséré en tête de noire no 7).
MM.
N°* 62. Er. Pradier, lieutenant au 11« de ligne.
63. Eug. Desmaresi, à Paris.
64. Goureau, à Paris.
65. Lesaulnier fils, à Saint-Lo.
66; Le professeur Reich, à Berlin.
67. FouQUET, D. M. , à Vannes.
68. MoNTAWBON, à Paris.
69. Aug. Brulli^., à Dijon.
70. Th. Lacordaire., à Liège.
71. Ch. Paezudaki, à Paris.
72. C. Dale, D, m., à Rotterdam.,
73. Mad. DeBuzELET, à Saint-Mathurin.
74 Trobert, D. m., à Brest.
75. F. Alex, Levoitdrier, à Orival, près Albeuf.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
242. M, P. PoiLicmo, membre du collège philosophique, à Malte.
Présenté par M. O. G. Costa.
243. M. C. Dale, docteur médecin , à Rotterdam.
244. M. Alphonse Ailibert, D. M. à Puimoisson (Basses-Alpes).
Présentés par M. Guérin Méneville.
NOVEMBRE dS4i.
•ol
I. TRAVAUX INÉDITS.
DESCRIPTION de quelques espèces de Nèi* es vivantes,
par M. C. A Kecluz. ( 2" partie, suite et fin. )
42. Nerita Pebottetiana (Nobis). — Testa ovato-semi-
globosa, fusco-nigricante, tenuîssime striala; anfractibus tri-
bus : ultimo superne coarctato ; spira brevi, convexa, obtusata;
apice pallido, sub-byalino ; apertura extus rotundata ; labio
piano, albidO) in medio vix arcuato obsoleteque crenato.
Hab. Dans les rivières des monts Néelgheries, dans les
Galles, d'où elle a élë rapportée par M. Perottet» botaniste-
voyageur du ministère de la marine, à qui nous la dédions.
Nous devons cette espèce à l'obligeance de M. Guérin,
Petite coquille fort intéressante par son habitation à i5oo
pieds au dessus du niveau de la mer. Son dernier tour ovale-
transverse, presque elliptique est d'une couleur brun-noirâtre
uniforme et un peu déprimé autour de la suture. Son labre
semi-circulaire en dehors, arrondi antérieurement et à la base,
semble vouloir se dilater et former un angle trës-obtus près
de sa terminaison vers la spire, sans cependant s'étendre en
auricule latérale. Largeur 11 mlUim., longueur 9 millim.
L'opercule très-mince , transparent, noirâtre en dessus, a
une zone blanc-fauve au côté postérieur et blanchâtre dans les
variétés Jaui^es . Il est divisé par un sillon faiblement imprimé
et porte, en outre, des stries très-fines et divergentes. Jaunâtre
en dessous, strié en travers au côté postérieur avec deux dents
sous le sommet : la supérieure, jaune-orangé, courte, obtuse;
l'inférieure arquée et circulaire, fait une légère saillie au de-
hors»
43. Nerita striolata (Nobis). — Testa globoso-oblusa,
nilida, pallide olivacea , striolis undulatis transversis, regula-
ïibus, creberrimisque, sublente insculpta ; anfractibus quater-
nis, superne lineola nîgra interrupta submarginatis; spira vix
Rei^, Zool, Novembre i84i. a2
558 TRAVAUX INÉDITS.
exserta, apice erosa ; labio oblîquo, convexo^ calloso, margîne
recto ac tenue ruguloso.
Hab. ... Les Antilles ? Je Tai eu avec Jes coquilles de ces
localités. La columelle est foctement comprimée transversale-
ment à la base en forme de fossette ; le labre est dilaté, com-
primé latéralement à la base extérieure et un peu épaissi, mince
et arrondi d,\i coté de la spire. Longueur i5 millim. 1/2, lar-
geur 17 millim,, convexité lo millimètres.
Opercule oblong, gris-noirâtre et subconcave en dessus ; en
dessous, il est rougeatre avec iine tache noire au sommet, à la
base des apophyses qui sont jaunâtres. '
Son défaut de linéoles longitudinales et la présence des stries
transverses la différencient du Nerita reclwata deSay. Journ.
acad. scicnc. natur. de Philadelphie, t. 2, p. 257. Celte der-
nière a une variété oi^ale subohlongue qui habite les eaux
douces de Pensacola.
44» Neéiit\ RoissYANA (Nobis). — Testa ovato-conoïdea;
subepidermide nigrescente, lineolis lutescentibus tenuissimis,
angulato flexuosîs, creberrimis, îrregularibus notata ; anfrac-
tibus quaternis vix convexis ; spira exsertiuscula, conica, ob-
tustata; peristomate ovato-acuto, intus flavo; columellaangusta,
siibconvexa, in medio tenue arcuata et denticulata.
Hâb. La Nouvelle-Guinée, d*où elle a été rapportée par
M. Lesson.
Belle néritine, voisine du Neritina semiconica de Lamarck
par sa forme extérieure seulement. Elle est remarquable, outre
^a coloration, par ses tours élevés en cône un peu obtus, peu
convexes et dirigés en pente brusque jusques aux deux tiers
environ du dernier. Les zigzags qui décorent sa surface sont
beaucoup plus visibles par l'interposition .de sa partie anté-
rieure entre l'œil et la lumière, qu*à la simple vue. Son ouver-
ture ovale aiguë à l'extérieur, est jaune-serin à l'intérieur du
labre et d'un jaune tirant sur l'orange sur le plan columel-
laire. Elle a 19 millim. de diamètre transversal et 20 millim.
de long. Nous dédions cette rare espèce à M. Félix deRoissy,
savant conchyliologue et géologue.
45. Nerita Cuyieriana (Nobis). — Testa ventricoso-ovata^
TRAVAUX INÉDITS. SBg
laevissirae striata, fulvo-olivacea, punclis maculisque dilule
lutescentibus marmorala ; anfraclîbus quaternîs, superne dé-'
pressis; spira exserliuscula, apice sœpiiis decortîcala ; aperturiai
subrotuuda, inlus late semilucan ; labio angusto, albo, posle-
rius croceo^ margiae tenue arcuato, crenulato , basi cmar-
gînato.
Var. a). Foliosa. Maeulis transversîs fob'ae formibus pul-
cbre picta.
Ilab. — Le type est de la Guadeloupe, selon M. Lannoy.j
la variété est d'0-Tabiti , d'oU elle a été rapportée par
M. Lesson.
La variété est des plus jolies ; ses taches représentent des
amas de feuilles superposées les unes sur les autres , ombrées à
la base de violet noirâtre tendre, la columelle, d*un blanc
bleuâtre , est bordée au côté postérieur d'une zone étroite
orangée; le labre est légèrement voûté au sommet, un peu
avant sa terminaison. Longueur, 19 milimètres^ largeur 18
millimètres.
G^est à la mémoire de Georges Cuvier quç nous faisons hom-
mage de cette jolie espèce de Néritine.
46. Nerita Rangiana (Nobis). — Testa minima , ovato-
subhemisphaerica, laeviuscula , viridi, liueis seu punctis albis,
fuscis , violaceisve variegata seu fasciata; anfractu infimo an-
gustato, superne planulato, radiatim slriato; spira brevissima;
apertura subrotunda, anterius dilatata; labio convexo, albido,
margine creois quinis notato ; labrp superne anguloso sinua-
toque.
Nerita i^iridis var Major, Kang, Bulletin des sciences de
Ferussac, t. lo (1827) p. 4^2.
Hab. Madagascar, squs les pierres baignées par l'eau de la
mer (Rang). Diamètre transversal trois ligne et demie, lon-
gueur quatre lignes.
Cette Nérite, que l'on confond avec celle des Antilles {Nerita
viridis, Linné) est arrondie, dilatée. Elle diffère de celle-ci pai^^
sa forme sémisphérique, Taplatissement de la partie supérieure
de son dernier tour, et l'angle obtus qui se montre au-dessous
de cette forte dépression; par sou labre très dilaté antérieure-
S4o ÎRÀVAUX INÉDITS.
inent, à côté supérieur sinueux, anguleux et formant au-des-
sous une sorte de canal; par sa columelle de couleur blanche
et non verdâtre ni orangée, plus convexe, n*ayant à sa marge
que cinq dents, au lieu de sept à huit, plus robustes et mieux
circonscrites; par la disposilon de ses taches en zones transver-
sales et jamais en lignes ou flammes longitudinales continues
jusqu'à la base, comme dans l'espèce Linnéenue, et enfin
par la tendance de sa couleur générale à passer au rose, au vi-
neux, etc. ; elle est toujours d'un plus grand volume et ne se
rencontre point dans les mêmes parages.
V. Edentul^e. Labium columellare edentulum. Tkeodoxus,
Montfort.
47. Nerita iNTEXTA (Villa). Testa ovato-elliplica, tenue
striata, lineolis nigris tenuissimis, crebrisinterlexta, interstitiis
candidis, aufractribus tribus, supernè depressis; spira exser-
tiusculâ, papillata ; apertura lutea , labio piano , acuto , albo.
Var. a). Lineolis longitudinalibus, fulgurantibus , creber-
rimis nigris seu volaceis. Guallieri, index test. t. 4 fig* LL,
in medio Inbulae.
Var B). Nigra aut rubella, candido tessellata, zonis tribus
intensioribuâ fasciata. Gualtieri, index test. t. 4» %• LL, ad
dexleram tabu^ae.
Neriiina intexta, Villa, Descr. syst. conch (1841) p- 60.
A. 28. — Neriiina interlex ta y Jay, Catalogue of shells, p. 66.
n. 2i5o b. sine icône et sine descriptione.
Hab. Le lac de Garde, entre Brescia et Vérone (C. Jay), dans
les eaux douces de Tltalie boréale (Villa).
Espèce très-voisine par sa forme du Nerita fliwiatilis, Linné;
mais un peu plus solide , proportionnellement plus large au
côté postérieur, à spire plus élevée , l'avant-dernier tour glo-
buleux et le premier moins latéral. Son ouverture parait con-
stamment jaune et son extérieur se montre peint de lignes
noires visant au purpurin, tantôt en réseau très-fin sur un
fond blanc , tantôt disposées en zigzags très-serrés. Enfin , ces
dessins sont parfois accompagnés de trois zones transversales
TRAVAUX INÉDITS. 54 '
bien espacées et d'une teinte plus rembrunie. Largeur, lo milli-
mètres et demi, longueur 8 millimètres.
Les figures de Gualtieri sont presque toutes médiocres. Je
connais depuis peu la description de celle espèce, publiée par
M. Villa , dans son ouvrage ayant pour titre : Disposilio fjrs-
tcmatica couckyliarum ; mais comme cet auteur donne une
caractéristique de la Nerita intexla trop courte et insuffisante
pour la faire connaître , j'ai cru devoir la décrire de nouveau.
48. Nerita Zebrina (Nobis). Testa parvula, semiglobosa, te-
nui, laevissimèstriata, luteo-virescente, lineolis longitudinalibus
rufo-purpurascenlibus angulato-flexuosis picta ; anfractibus
2-3 convexis : ullimo superne compresso ; spira vix exserla;
apertura rotundata, alba ; labio piano , edentulo.
Hab. Les environs de Montpellier, dans les Marcs (M.
Pbilbert).
Espèce rapprochée de la Nérite fluviatile, dont elle diffère
par sa forme sémiglobuleuse, la tcnnilé ol la Irngih'té de son
test , la finesse , la régularité et le rapprochement de ses stries
longitudinales y sa coloration constante en lignes tremblées,
son péristome orbiculnire et non ovale, sa spire souvent ron-
gée, et qui , lorsqu'elle existe, se présente acuminée, noirâtre
dans les jeunes individus et safranée chez les adultes. Enfin ,
son opercule l'en distingue encore ; il est moins ovale, biradié
de grisJbleu pâle en-dessus , uniformément bleu tendre en
dessous, avec une dent falsiforme, tranchante en avant, ar-
rondie en bourrelet en arrière, et dont la pointe ressort moins
au dehors de la partie postérieure. Largeur 8 millimètres 1/2,
longueur 7 millimètres. ''
49. Nerita Philippii (Nobis). Testa minuta , semiglobosa,
hjalina , nitida , rubro-violacescente reticulala ; anfractibus
binis sen 2 i/a, supremis albidis, èonvexo-obtusis , apertura
rotundafa, labio angusto, planiusculo, edentulo.
Hab. La Sicile, rare. Rapportée par feu M. Caron.
Jolie petite coquille, encore très-voisine de la fluviatile,
mais s'en distinguant par son test presque vitré, hyalin, glo-
buleux, sa spire non saillante et sa cloison très-étroite. Son
2f42 TRAVAUX INÉDITS.
opercule m'est inconnu. Largeur 5 millimètres 1/2, longueur
5 millimètres.
5o. Nerita Numidica. (Nobis). — Testa semiglobosa, mi-
nuta, tenui , nigrata seu vinacea , nitida , punctis minimis ,
pallidis obsolète notata seu seriatim tr.msverse fasciata ; spira
laterali, ssepius erosa ; anfraetibus superne rotundatis ; apertu-
ra orbiculari, subcœrulescente j coluraella angusta, plana mc-
dio subarcuata, edentula.
Neritina Preçostiana, Terver. Catal. moll., terr. et fluv.,
possess. fran., nord Afriq. ( Lyon 1839), p. 38, n. i, Fidi
species.
Hab. Oran dans l'Atlas, vallée de Tisi (Terver).
Petite espèce semi-globuleuse, très-finement et régulière-
ment striée en long, d'un violet'noir, paraissant souvent lie de
vin et montrant constamment cette couleur par son interposi-
tion eutre l'œil et la lumière. Dpns cet état, on y observe de
toutes petites tacbes blanchâtres, irrégulières qui, dans quel-»-
ques individus , sont régulièrement disposées par cinq à sept
séries transversales. Quelques uns les laissent apercevoir à leur
surface à la simple vue. Opercule d'une fauve noirâtre , très-
légèrement imprimé de stries divergentes, très -serrées et de
3 à 4 petits^sillons longitudinaux, arqtiés et obsolètes.
Longueur 5 mill. Largeur 7 millimètres.
Ce n'est point le Nerila Pret^osUana de Partsch etFérussac,
ni le Nerila bœtica de Lamarck, mais une espèce rapprochée de
celle-ci et différente du Nerita bœtica de Deshayes^ Morée
{Nerita Peloponensis ]^oh\s). Ses tours arrondis près des su-*
tures, son faciès luisant, ses tacbes sériales, son ouverture
arrondie et sa columelle moins étroite, etc., la séparent de celle
de l'Andalousie. L'espèce de la Morée est plus solide, à tours
plus comprimés en-dessus, à spire plus saillante et plus ron-
gée , à taches plus grandes, oblongues, etc.
5 1. Nerita Anatolica (Nobis). — Testa, subovata, viola-
cea, tenue striata ; spira brevissima, rotundalo-obtusa ; apice
minimo, laterali ; labio subohliquo, albido caerulescente, infernè
dilatato, subconVeyo, margine rectb, acuto.
Var. fl.) semiglobosa, ti'ansvelTjito IscviSsimè striata»
TRAVAUX INÉDITS. 343
Hab. à Smyrne, Alep., Sidon et Scio, dans les fontaines
Olivier).
Notre espèce paraît yoisine du Nerita Cordant de Butller
(Sowerby, Conch, illustr,, fig. 49) ; néanmoins elle ne peut
être confondue avec elle ; elle est toujours plus petite/ plus
globuleuse, plus mince, non comprimée transversalement sur
le dernier tour; elle porte, assez souvent, des stries transversa-
les, dont l'autre est privée ; sa couleur générale est d'un bleu
violacé , parfois mêlé d'une teinte plus pâle, et toujours pri-
vée des linéoles longitudinales qui décorent le test de celle à
laquelle nous la comparons. L'opercule de la Hérite d'Aria-
tolie est d'un noir bleuâtre au côté postérieur et zone d*une
bande assez large , blanchâtre, bordée elle-même d'un filet sa-
frané au côté antérieur.
Lorsque notre espèce manque de stries longiudinales , on
aperçoit très-bien, à la loupe et même à l'œil nu, les transver-
sales. Elle forme alors la variété. — Longueur 8 millimètres et
demi , largeur 9 millimètres.
62. Nerita Succînea (Nobis). — Testa minîma, tenuî, pel-
lucida, ovato-semiglobosa, luteo-succinea, nilidà j spira latera-
li, punctiformij columella plana, margine fèctb, ajcùto, '
Hab. Madagascar (Ferussac), La Guadaloupe (Mds. Paris).-
Largeur 4 millimètres ; longueur 6 millimètres. ' ^
Espèce rafe, d'un jaune brunâtre , parfois d*un'brun succiii
au côté postérieur, principalement lorsqu'elle renferme dra
restes du moUusaue. On ne peut la cofontlre avec le Nerita vi-
ridisy linné et Isirila Rangtana, Nobis, parce qu'elle est privée
des masses colorantes et des crénelures à la marge du plan co-
lumellaire.
DESCRIPTION' de quatorze Mérites nouvelles., par M. le
docteur Le Guilloc , chiruf gieft-raajor de la Zélée,
I . Nerita trifasciata, — Testa ovala subglobata transver-
sim sulcala sulcis 3o-33 angustis^ pofundis^ albido-virides-
cente , oigro trifasciata et sub flammulala ; çpira brevi, l^terali|
su acula; l abio piano , rugoso et granuloso , margine triden-
344 * TRAVAUX INEDITS.
lato, denllbus medianis parvuUs; labrointus încrassato, brève,
sulcato, imidentato. — Long. 26 m., larg. 17 m. Hab.
Triton-Bay (Nouvelle-Guinée). Var. A. Alba. — Cette espèce
est voisine de la N» chrysostoma de M. Recluz {Rei^ue zoolo»
gigue f i84i).
2, iV. squamulata. — Testa globoso-obtusa , crassa, albido
transversim costulata longitudinaliter obliqué striolata et squa-
mosiuscula, spiraretusa; aperturâ lutescente, rotundato-dila-
tata, intùs semi-lunari ; columellâ plano-concava , rugosa,
granulata , et quadridentata ; labro tenue crenato intùs sul-
cato.— Cette espèce est voisine de la iV. Patula de M. Recluz
Var, A. Cette Nérite offre une variété assez prononcée, à côtes
j)lus fortes, à écailles plus grandes, ornée de flammes cen-
drées, onduleuses et longitudinales ; sa columelle n'a que trois
petites dents marginales. — Long. 21 m., larg. 20 m. Hab. ?
,.,5. N, Quoyi. — Testa globosa, solida, nigrata, albido-
xnaculata et unifasciata ; anfractu ultimo supernè depresso ;
spira convexo-obtusa , apice eroso; aperturâ rotundato-stra-
minea , intùs semi-lunari ; labio piano granuloso, marginè tri-
dentato* labro crasso, integro, intùs crenato, supernè et
infernè dentato. — Cette espèce est très-voisine de la Neriia
Yoldii (Recluz L. C), mais elle n'a pas de flammes noires en
relief et les tacbes blancbes ne s*excavent jamais. Elle me
paraît fort intéressante par ses rapports et ses caractères. —
Long. 17 m., larg. i3 m. Hab.?
4. N. ocellata. — Testa ventricoso-globosa , substriata ;
nigra, maculis transversim oblongis pallidèc?oceispicta; spira
erosa, aperturâ ovato-rotundata , columellâ plana posteriùs
erosa , medio vix granulosa , margine sub-bidentata , labro
acuto , intùs sulcato, supernè tenue bidentato. — Cette espèce
est fort rapprochée de la Neriia Argus (Recluz. L. C.) —
Long. i3 1/2 m., larg, 12 m. Hab. Sandal-baj.
5. JY. olwaria,—' Testa ventricoso-globosa, supernè de-
pressiuscula , cinereo-olivacea , maculis albis nigro marginatis
transversim obsolète fasciata; spirâ brevissimâ; aperturâ dilutè
Strapineâ ; labio piano , inerrae , margine in medio dentibus
TRAVAUX INÉDITS. 345
2, 3, 4 obsolelis, exiguis; labro inlùs tenue sulcato etuniden-
tato. — Long. i3 m., larg. ii 1/2 m. Hab. Mindanao.
6. N, maculifera. — Testa globoso-acuta; anfractibus qua-
ternis convexis, transversim sulcatis, longiludinaliter striatis,
violaceis, costis maculis intensioribus articulatis ; spiru exser-
tiusculâ aculA ; apertura extùs ovato-aculâ, intùs semi-innari;
labio piano , inerrae , obsolète bidentato ; labro ad marginem
obsolète crenato, intùs omiiino inerme. — Long. 9 m., larg.
6 ip m. Hab. ?
7. N. Hecluziana. — Testa ovata, longitudipaliter rugosî-
uscula , fusco-nigricante , punclis irregularibus rufis undiquè
ocellata ; anfractibus ternis seu quaternis infimo supernè angu-
losiusculo et spinifero ; spira erosa , convexa; apertura dila-
tata , intùs semi-lunari , labio luteo, piano, margiue creuu—
lato. — Cette Néritine ne peut être confondue avec aucune
autre de la section des Nerites épineuses. Examinée par trans-
parence, elle offre des taches transverses, oblongues, noirâtres,
disposées par séries rapprochées et assez régulières , qu'on ne
voit plus à la surface extérieure. — Long. 22 m., larg. 16 m,
Hab. Taïti.
8. N, cardinalis. — Testa ovata , purpureo-violacea ; ni-
tida, longitudinaliter subplicata ; anfractibus 4 1/2 supernè
angulatis; spira exsertiusculâ, lineolis nigris picta, ad angulos
brevissimè spinosâ; apertura dilatata, subquadrata; labio
angustoj, margine 4 denticulato. — Celte Néritine a des rap-
ports avec la iV"ermn« australe, — Long. 17 m., larg. 12 m.
Hab. Les Iles Arrou.
9. N. Tritonensis, — Testa ovata, viridescente, Hneis lon-
gitudinaliter flavescentibus arcuatis radiata ; spira oraninô
erosâ, planissima ; apertura obliqua; labio 'angustiusculo ,
piano, margine subarcuato unidentato ; labro rotundato , su-
pernè extisque depresso. — • J'ai visité les collections les
plus complètes de la capitale, et je n'ai vu aucune espèce avec
laquelle on puisse confondre cette Néritine. Je dois mentionner
que la surface de cette coquille, bien que luisante, montrait
avec le secours de la loupe de fines stries irrégulières et d*ac-
croissemenU — Long. 9 i;2 m., larg.7 m. Hab, Triton-Bay.
546 TRAVAUX INEDITS.
10. iV. Keraudremi. — Testa ventricoso-globosa;basi obstusê
acula, longitudinaliter sublentè striata ; fusco nigricante, ma-
culis trîangularibus flavescentibus picta ; anfractibus tribus ,
supernè spinis nigris rectfs immaculatis arma lis ; spira retuso-
erosa; apertura rotvindata; dilatata; labio angusto ,* piano,
margine arcuato, supernè inaequaliter crenato. — Cette espèce
a un opercule remarquable par les petites granulations con-
vexes répandue» sur toute la surface externe, qui de plus est
divisée en deux parties presque égales par une strie transverse
et arquée. — r^Long. lo i/2m.,larg. 9m. Hab. Noukahiva,
11. A", ellyptica, — Testa parva , ovato-transversa , con-
vexiuscula; fusco-nigricante , rufescente maculata? Glabrâ:
spira lalerali , incumbente , apice eroso , minimo ; columella
convexiuscuiâ, edentula J apertura extus ovata, intùs semi-
lunari parva, — Je n'en ai recueilli qu'un seul individu ; en-
core est-il dans un mauvais état de conservation. 3a çonfQr»
mation rappelle un peu celle de la Nerita fluyiatilis, mais son
labre non dilaté et sa coluinelle convexe suffisent pour en éta-
blir la|distinction. — Long. 4 172 m. , larg. 3 m. Hab. Noukahiva,
12. N. pari^ula, — Testa parvula, subglobosa, laevissimâ,
nilula, nigerrimaj spira convexa, apice eroso; apertura sub*
dilatata ; labio angusto , piano , margine superiore obsolète
crenato; operculo olivaceo, l^vi. — Long. 8ni,| larg. 3 l/4o»-
Hab. Lébouka (Viti), - — Cette egpèçe giobujeuse tend à I4
forme oyale dans le séps de l'ajpe 4^ la $pire , ej ressemble
beaucoup à la Nèritine méridionale de IVJ. Philjppi (JSnuuaie
Moll. Sciliae).
i3. N. jninima, — Test» minima subglpbosa; dilqtè oli)^
vacea, spbacaelis nigro-marginatis undatisque picta ; spira punc-»
tiformi apertura dilatata, rotundata , intùs §emi-lunari; labiQ
angusto, piano ^ obsolète crenulato. — Serait-ce une jeune
coquille d'une espèce déjà connue? Sa forme et sa coloration
me donnent presque l'assurance du contraire; car ayant con-
sulté les collections les plus complètes de la capitale, je n'ai
rien trouvé qui en approchât. Je n'oserais pourtant pas pronon-
cer.-— Long. 3 m., larg, 2 i;2 m. Hab. Noukahiva.
1 4. N, Nai^icellina» —Testa suborbiculari, posteriùs truncatâ,
' TRAVAUX INÉDITS. 34?
convexo depressâ , tenuissima sublente transversîm tenue sul-
cata et longitudiaaliter obsolète striata; vcrtice minimo, obll-
qiio, marginali; labio piano, margine tenue excavato et obso-
lète crenulato ; labro supernô dilalalo, subauriculato. — Var.
(a) fusco-ollvacea, inler ocutura et lumen puDctulis albii piclak
-^- Var. (b) Nigrescente, albo*>mncalata , in medio lineolis
roseis reliculala et albo maculata, fasciala. — » Var (c) Lineolis
nigris, reticulatis et fusco-flavescente maculata. — Espèce
singulière par sd forme , qui rappelle loul-à-fait celle des tia-
i^iccUcs,— Long. 7 m., larg. 6 3/4 m. Hab. Hamoa*
DSSCmPTION de deux espèces nouvelles des genres Hélice
et Ç/clostome. Far M. Souleyet.
Nous ne donnons ici que la pbrase diagnostique deoesdcux
espèces remarquables, que nous publierons bientôt avec figures
dans notre zoologie du voyage delà Bonite.
Hélix Machensiana* — Testa discoïdeâ, umbilicat^ , sinis-r
trorsâ) carinatâ ; suprà depresso-conicâ, pallidè fulvâ ; infrà
coovexâ, castaneâ; tenuissimé striata; anfractibus septenîs ,
planiusculis ; aperturâ semi-ovatâ, anticè sub-acutâ ; peristo-
mate sub-reflexo, albo ; umbilico profundo. — Dimensions. —
haut. : i5 mill., largeur. : 3o m^ll. Habite la presquîle ma-
laise. , f JAZA .ïr
CycLostoma angulifera» — Testa sub-orbiculari , supernè
planulatâ, sublùs latè umbilicatâ ; anfractibus quinis , convexo-
depressis , interdùm obsolète côstulatis , rufo-nigricantibus,
transversim levissimè striatis ; aperturâ rotuqdalâ^ suprà angu-
losâ , angulo ^suprà convexo, subtùs fornicato , perl«tomate
crasso, reflexo, albo, submargaritaceo, intùs marginato.
Operculo Isevi , convexo, spiratira carinato et sulcato, carinis
lamellosis; verticè plauo , sublùs concavo, magaritaceo. —
Dimensions. — Diamètre de la base, 22 mill. — JQab. --^ Le^
environs de Touranne (Gocbinchine).
348 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
DESCRIPTION d'une nouvelle espèce de Paludine de Ma-
daggscat. Par M. R. P. Lesson.
Paludina gigas. — Testa ventricosâ, ovato-subacuta, lœvi,
epîdermide olivaceo-fuscâ ; striis verlicalibus decussatis;
spîrâ subconicâ , anfractibus septenis, nltimo ventricoso, om-
nibus convexis; aperturâ ovali, supernèacutâ. — Hab. Mada-
gascar,
Cette grande Paludine des eaux douces de Madagascar, a six
centimètres de hauteur sur quatre centimètres de largeur <►
Elle est^ovalaire, conique, à spire subaiguë, formée de sept
tours, lisses, convexes_, le dernier plus grand que les six autres,
ventru, et tous marqués de quelques stries d'accroissement ir-
régulières. Sa coloration est un olivâtre passant au brun roux
sur les deux derniers tours, et tirant au verdâtre au sommet
de la spire. L'ouverture est ovalaire-oblongue, aiguë au som-
met et anguleuse sur l'ombilic qui est en scissure étroite. Le
bord libre est aigu. L'opercule corné est peu strié, brun uni-
forme, ovalaire, aigu au sommet. Cette coquille dont nous|avons
vu plusieurs individus, est sans aucunes fascies et se rapproche
de IsL Paludina olivacea (figurée n» 3) du gênera Sowerby.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
DICTIONM'AIB.X universel d'Histoire naturelle, publié sous
la direction de M. Charles d'ÛRBiGNY.
La 17* livraison , formant la cinquième du tome deuxième ,
vient de paraître. Elle comprend plusieurs mots très-impor-"*
tans , tels que les articles Astres et Astronomie par M. Pel-
letier, Atèles par M. Isidore Geoffroi Saint-Hilaire, Ateuchus
par MM. Duponchel et Chevrolat, Atmosphère par M. Du-
ponchel fils, Atropos par M. Duponchel père, etc., etc.
ANALYS£S D*0nVRAGE3 KÛUV£At3C. 3^9
MONOGRAPHIES DE MAMMALOGIi:, OU description de
quelques genres de mammifères dont les espèces ont été ob-
servées dans différens musées de TEurope par C. J. Tem^^^
MiNK. Leyde, in-4 avec planches 1 835-1 84 1*
Le célèbre directeur du musée de Leyde , M. Temmink ,
continue avec succès la tache qu'il s*est imposée de faire con-
naître au monde savant et avec tous les détails que comporte
l'état actuel de la zoologie, les richesses mammalogiques dont
il dispose. Les facilités qui lui ont été offertes par les adminis-
trateurs des autres grandes coUeclions de l'Europe et entre
autres par celle du muséum de Paris, lui ont permis d'aborder
la monographie complète d'un assez bon nombre de genres.
Ceux dont il traite dans son second volume seront bien
mieux connus qu'ils ne l'étaient antérieurement, et les espèces
de presque tous ont été considérablement augmentées en
nombre.
Les genre Rhinolophus^ Pleropus et ses subdivisions Vesper-
tilio, Taphozous et Paradoxur us ont donné lieu aux chapitres les
plus importans de ce second volume ; d'autres, quoique moins
nombreux en espèces, y sont également traités d'un manière
intéressante. Ceux des Chimpanzés , àesOrangSy sur les mœurs
desquels M. Temminck rapporte beaucoup de faits nouveaux
observés par les naturalistes voyageurs du musée de Leyde, et
entre autres par M. Salomon MuUer, les Nyctophiles, genre
voisin des Rhinolophes, les Nycticées et \es Furie f qui sont des
subdivisions du grand genreVespertilio, les Queue-en-fourreau,
Queue-cachée et Queue-bwalve, trois genres assez analogues aux
Taphiens et les Arctictis , de la famille des carnassiers planti-
grades, sont dans ce cas.
L'auteur ajoute aussi à ce qu'il avait publié dans son premier
volume au sujet des Molosses. 11 traile ici du M. caudataire^
ainsi que des Molosse mégère^ pédimane, pumile^ alecto , et à
poils ras.
Ce livre est accompagné de planches, dont plusieurs sont
affectées au squelette des animaux, et, sous ce rapport aussi
bien que sous celui des descriptions, c'est un complément très-
350 ANALYSES d'oUV RACES NOtJYlfÀUX.
ulile aux mémoires publiés par Cuvier dans ses recherches sur les
ossemens fossiles. Quoique d'une exécution moins soignée que
le grand et bel ouvrage de M. de Blainville sur Vostéograpkie
des animauji ç'ertébrés , sa^* place est marquée dans les biblio-
thèques anatomiques et mammalogiques entre la publiction
de Cuvier et celle de M. de Blainville. G. M.
XiETTHi: sut le Rhopalodon , genre de saurien fossile du
versant occcidental de l'Oural; par M. G. Fischer de
WALDHEiM ( in-S", figures, Moscou i840'
Le célèbre naturaliste Russe a présenté cet intéressant tra-
vail sous forme de lettre à M. Murchisson. Il établit d'abord
que Moscou est bâtie sur un terrain de lias ou oolithe infé-
rieure, et il donne une liste de fossiles de ce pays communia
qués par M. Friars.
Arrivant au sujet de sa lettre , M. Fischer parle des divers
travau:^ qui traitent des fossiles de l'Oural, tels que ceux de
I^M. Stchouroçfsky^ du major Wangenheim de Qualen et de
notre honorable coufrère M, Kutorga, et il arrive à l'examen
d'une mâchoire inférieure de saurien qui forme le principal
sujet de son travail, 4près avoir examiné cette mâchoire et
l'avoir décrite d'une manière générale, M. Fischer reconnaît
qn'on ne peut ranger l'animal auquel elle a appartenu dans
avicun des genres actuellement décrits, et il propose d'en
constituer le type d'un nouveau genre qu'il caractérise ainsi :
G, Rhopalodon. — Dentés distantes petiolati, petiolocavo,
coronati; corona solida, clavata, acuminata, striata aut sulea<-
ta. Dentés numéro..*..
R. Wangcnheimii. Rhopal. ( minor) dentibus petiolatis,
coronatis, corona laevi spiendida, substriata, anticè carinatis,
carina denticulata.
R. Mantellii{Phytosaurus cylindricodon Mantell). dentibus
petiolatis, coronatis, corona solida longitudinaliter sulcata.
Ce travail est accompagné de bonnes figures lithographiées.
G. M.
35 1
CATAIiOGO ragionato e dcscrittiuo , etc. Catalogue raisonné
et descriptif de la Collecliou de serpens du Musée de TU-
nirersilé royale dé Pavie, par le docteur Filippo de Filippi,
assistant de la chaire d*histoire naturelle de celte Université.
(In-8^ de 65 pages, Milan i84o. Extr. de la Biblioteca
Italiana).
Dans ce travail, M. De Felippi s'est montré parfaitement au
courant de la science , car il connaît tous les travaux publiés
sur le sujet qu'il traite et il les discute avec discernement.
Parmi le^espèces qu'il mentionne et décrit, nous en remarquons
plusieurs nouvelles dont Tauteur a donné des descriptions
Suffisantes. Les naturalistes qui s'occupent de Tétude des ser-
pens devront consulter et étudier ce travail qui contient de
bonnes observations et des faits nouveaux.
G. M,
CONSIDÉRATIONS sur les poissons et particulièrement sur
les Anguilles , par M, le Baron De Rivière. (Extrait de«
mémoires de la Société royale d'Agriculture , année 1840)4
C'est un travail intéressant dans lequel on trouve beaucoup
d'observations curieuses sur les mœurs des anguilles. Il n'est
pas susceptible d'analyse , mais il sera consulté avec^fruit par
les ichthyologistes.
CÉPHALOPODES de la méditerranéen observés à I^iceou à
Gènes, par J. B. Vbrany.
C'est un grand tableau que son auteur a présenté au congrès
scientifique Italien, tenu à Turin en septembre 1840. M.Vé-
rany a disposé toutes les espèces qu'il a observées dans la raédi-
terrannée en un grand tableau qui arrive jusqu'aux noms des
espèces et dans lequel il les a toutes figurées au trait. Chaque
nom d'espèce est accompagné de la synonymie ou du renvoi
aux ouvrages oxx celle-ci est décrite. (G. M.)
DESCRIPTION des Cancellaires fossiles des terrains tertiai-
res du Piémont , par M. Louis Bellardi (in-4° avec plan^
ches, extrait des Mémoires de TAcadémie des sciences de
Turin, série II, t. 3 (1841).
Le genre Cancellaire offre, aux environs de Turin, 25 espè-
ces toutes propres à la formation tertiaire. M. Bellardi a en-
trepris d'en donner la description et la figure, ce qu'il a exé-
cuté avec bonheur et talent dans le Mémoire que nous annon-
çons. ^
Sur les 25 espèces des environs de Turin, Luit sont nouvel-
les, onze sont propres au second étage du terrain tertiaire,
quatre aux sables subapennins des environs d'Asti, et dix com-
munes aux deux terrains. M. Bellardi a reconnu que les variétés
sont très-nombreuses et qu'elles établissent le passage des es-
pèces entre elles, au point qu'on ne pourrait pas, dans certaines
circonstances, assigner à quelques espèces des caractères cons-
tans, quoiqu'il soit impossible de reconnaître seulement comme
variétés certains fossiles, puisque l'on devrait, dans ce cas,
réunir plusieurs espèces et n'en former presque qu'une seule
de toutes celles qui ont été décrites par divers auteurs comme
différentes.
Ce Mémoire est écrit en français, les descriptions sont bien
faites, d'une étendue suffisante ; la Synonymie desespèces con-
nues est établie avec soin et montre que l'auteur connaît à
fond son sujet. Enfin, les dessins des espèces et des variétés et
leur lithographie sont exécutés d'une manière nette et pure et
nous ont paru d'une grande exactitude. (G. M.)
3>ISFOSITIO systematica côncbiliarum terrestrium et fluvia-
tilium quae adservantur in collectione fratrum Ant. et J. B.
Villa. Mediolani i84i> iû-8.
C'est un catalogue à peu près semblable à celui que ces
naturaliste ont publié de leur collection de Coléoptères. On
voit qu'ils possèdent une très-belle série de coquilles, qu'ils
l'ont classée avec soin et que beaucoup d'espèces sont uou-
AîfALYSKS D*OUVRAGES NOUVEAUX. 355
velles. A la fin du Catalogne on trouve un appendice donnant
la description de toutes les espèces inédites citées dans celui-ci ,
ce dont nous félicitons fort les auteurs, car c'est le seul moyen
de faire connaître ces espèces , qui seraient toujours inédiles si
elles ne figuraient que dans un simple catalogue nominatif.
Dans un résumé placé à la fin de ce fascicule, [nous voyons
que MM. Villa possèdent 114Ô espèces, parmi lesquelles 553
sont propres à Tltalie. (G. M.)
AMATOMIE et Histoire du développement des Àpus cnncri^
formis de Schœffer, thèse soutenue en 1841, à Bonn, par
M. Zaddach.
Ce mémoire présente d'abord une description des parties
externes de ces animaux. Dans une seconde partie l'auteur en
donne une anatomie assez détaillée. Enfin , la troisième partie
est consacrée à l'histoire du développement de ces crustacés»
Ce travail est accompagné de quatre planches lithographiées.
HISTOIRE HTATURELIiE et Iconographie des insectes Co-
léoptères, par MRJ. Delaporte et Gory. (Grand in-8o, 52«
et dernière livraison. Paris, Dumesnil.)
Cette 52* livraison termine la monographie des Buprestides
et son supplément. La totalité forme quatre beaux volumes,
comprenant :
Vol. 1^'. Monographie des genres Psilocera, Euryderd,
N/cteîs, Eunostus et commencement des Buprestides,
Vol. 2. Suite de la monographie des Buprestides.
Yol 3. Monographie des Clytus.
Vol. 4* Supplément «à la Monographie des Buprestides.
Ces monographies, dans lesquelles M. Gory a donne des
figures parfaites de toutes les espèces , forment un beau livre
de luxe, qui devra orner toutes les bibliothèques entomo-
logiques. Quant au collaborateur de M. Gory, il n'a pris une
part active qu'aux premières livraisons de l'ouvrage, ayant
quitté la France depuis plusieurs années.
J{ei>. ZooL Novembre iSii. 23
354 ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX.
Sa Majesté le Roi et M. le Ministre de Tlnstruclion publi-
que ont donné une haute preuve d'approbation à M. Gorj, en
souscrivant à son ouvrage , et il est à désirer que cet encoura-
gement rengage à continuer une publication aussi utile aux
entomologistes. (G, M.)
OBSEIlVATIOSfS sur deux insectes nuisibles , la Lytta ver-
ticalis, qui dévore les feuilles du Solanum tuberosum, et
VApate sexdentata , qui fait sécher les rameaux du Morus
multicaulis ^ en Italie, par M. Ch. Passerini. (Extrait des
actes des GeorgofiU, vol. xvni,in-8% avec une planche
lithograpbiée.)
Dans ce mémoire le savant entomologiste italien nous
apprend que pendant Tannée i83^, de grandes quantités de la
ff/tta verticalis ont été observées dans les environs de Vol-
te^ra ^ sur les feuilles de . \a Ppmme de terre , et qu'elles les
dévoraient avec tant de rapidité, que dans peu de temps toutes
les feuilles avaient disparu. M. Passerini, consulté sur les
moyens que Ton pourrait employer pour délivrer les planta-
tions de ce fléari, déclare que Ton ne peut en indiquer de com-
plètement efficaces , attendu que l'on ne connaît pas encore les
métamorphoses de ces insectes. Cependant , comme ils restent
immobiles le matin et le soir, il pense qu'on pourrait en dé-
truire beaucoup au moyen d'un filet d'entomologiste promené,
comme si l'on fauchait, sur les plantes attaquées.
li'autre insecte nuisible est VApate sexdentata. Après avoir
exposé ce que l'on sait du Scolyte qui attaque les arbres, seu-
lement lorsqu'ils sont déjà malades, comme l'a démontré
M. Feisthamel , contrairement au^ç idées erronées de M. Au-
douin, qui pensait que ces insectes étaient la cause première
du dépérissement des arbres, il confirme la première opinion,
en annonçant que la présence des Apates n'a fait que suivre
une maladie des mûriers , qu'ils attaquent alors seulement.
M. Passerini entre dans de grands et inléressans détails sur
les mœurs de ces insectes et sur les altérations qu'ils produisent.
A la suite de ce travail on trouve des observations curieuses
sur des mœurs de divers insectes. Ce mémoire est accompagné
ANALYSÉS d'ouvrages NOUVEAUX. 355
d'une planche représentant VA pâte sexdentata et un rameau
de mûrier, pour montrer la galerie creusée par l'Apate et par
des hyménoptères. (G. M.)
THE ENTOMOLOGisT, conducted bf Edwards New-
MAN. London , janvier à octobre, i84i>
Ce journal , dont on a déjà parlé dans la Revue , se conti-
nue avec beaucoup de régularité, et contient un grand nombre
de travaux variés dus à divers Entomologistes, Il serait
trop long, et hors des limites de notre recueil, de donner une
analyse des travaux originaux que l'on trouve dans VErito-
mologist , et nous devons nous borner à dire t[u'il renferme
des descriptions d'un grand nombre de coléoptères de divers
pays, surtout de la Nouvelle -Hollande , présentées sous le
titre d^Enlomological notes , par son savant directeur M. Edw.
Newman ; qu'on y trouve plusieurs notices de MM. Double-
daff Shuckard , Adam WTiite , Francis Walker , Douglas }
Êdleston f Grei^ille ^ etc., etc. Dans le n" xrr , octobre 1841,
nous remarquons un article de notre jeune ami , M. Adam
White , sur un nouveau genre de curculionites de Madagas-
car , voisin des Attelabes , auquel il a donné le nom de La-
genoderus^ et qui est remarquable par son corcelet très-allongé
et plissé en travers.
Outre ces travaux originaux, VEntomologist contient l'a-
nalyse d'un grand nombre d'ouvrages Entomologiques publiés,
et les procès-verbaux de la société Entomologique de Lon-
dres. C'est un journal qui doit être entre les mains de tous
ceux qui veulent se tenir au courant des progrès de l'Enlo-
mologie en Angleterre. ( G. M. )
NOVA SPECIES generis Phytocoris (Fallen) ex ordine He*-
mlpteroruniy descripta a Carolo Regin. Sahlberg. (Acta
societatis scientiarum Fenuicae, tomi primi, fasc. 2, belsin-
gforsiae 1841. )
Phytocoris fla^osparsus, — Viridis , supra nigro-pilosui j
35è ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
antennis, pedibus raaculisque elytrorum plurimis spaisis,
pallide flavcscentibus.
Hab. In Chenopodio alba- In Paroccia Fennîœ ausiralis
Poylis aliquoties captus. Il décrit l'espèce plus longuement et
en lalin; c'est une note de 2 pages.
SURIMES AUXiACIDJE , famille d'hyménoptères pupi vores Pt sur
les Tkigonalys, etc., (on tbe jiulacidœ etc.), par W. E.
ScHucKARD. (Extrait de rJÇnfo/wo/o^wf, juin i84i, p. 1 15.)
M. Shuckard se livre d'abord à quelques considérations gé-
nérales sur les affinités des insectes qu'il étudie. Il établit en-
suite les caractères des familles des Evaniadœ et des Aulacidœ
en présentant ceux des genres qui composent ces famille.
Dans la première il admet et caractérise quatre genres, savoir :
Evania^ Fœnus, Brachygaster elHyptiam, etil cite ou décrit
Jcs espèces de plusieurs de ces genres^.
Dansla seconde famille il admet trois genres: les Trigonalyss
Lycogaster Shuck et Âulacusei il en donne le catalogue avec
une brève description des espèces nouvelles.
C'est un travail très-intéressant que les entomologistes
devront étudier quand ils voudront s'occuper des hyménop-
tères dont il traite. G. M.
OBSERVATIONS sur la larve, la nymphe et les habitudes de
la ScoUaflavifrons. (OssERVAZTONietc), parledoct. Charles
Passerini, (in-4°, figures. Pisa, 1840.)
Ce mémoire contient toutes les observations de M. Passerini
relativement à la découverte intéressante que la science lui doit
des métamorphoses des Scolia. Comme nous avons donné à
plusieurs reprises une idée suffisante de ces belles observations,
.€t encore tout récemment (juillet 1841, png. 289), nous nous
bornons à l'annonce de ce fascicule qui est accompagné de très-
bonnes figures représentant la larve de la scolie dans diverses
positions et à diverses époques de sa vie, sa coque attachée à la
larvé àQ^Oryctesy sa chrysalide, la même coque ouverte eti'ia-
357
secte parfait. C'est un travail qui fait honneur à son auteur et
ajoute un titre dislingué à ses autres titres scientifiques (G . M.)
Description d'une Guêpe de TAmërique du Sud, qui recueille
du miel. (Description of a soulh American wasp which col-
lects honey). Par M. Adam White, aide de zoologie au
Briisth Muséum.
Ce petit mémoire, que l'auteur a publié dans le vol. 7 des
Annales et Magasin d'Histoire naturelle, p. 5i6pl. IV., est
destiné à faire connaître une Guêpe trôs-interessante, voisine de
la Chartergus nidulans deFab., mais qui constitue un genre
distinct auquel M. White donne le nom de Myrapelra., Aj)rès
avoir établi les caractères de ce nouveau genre M. White dé-
crit ainsi l'espèce unique dont il est formé.
Mjrrajtetra scutellaris. — rM. brunneo-fuliginosa, sericeo-
ubique pubescens, mesothoracis scutello, metathoracis prœs-
cuto flavescentibus; alis bjalinis, stigmate nervisque brunneis.
— Hab. Amer, mérid.
Le nid, figuré sous divers aspects, estd«'s pins curieux à cause
des nombreuses aspérités coniques dont il est hérissé: il contient
un grand nombre de gâteaux transversis comme celui de la
Guêpe cartonnière commune.
Le mémoire de M. Adam White, accompagné de bonnes figu-
res lilbographiées, est fait avec un grand soin e( a dû lui coûter
de nombreuses recherches, car il discute, apprécie et cite tous
leslravaux qui ont été faits sur le même sujet et sur les Guêpes
en général. C'est l'œuvre d'un naturaliste consciencieux ,
savant et laborieux et les entomologistes la consulteront avec
fruit. (G. M.)
ICONOGRAPHIS ZOOPHirTOTiOGIQUIS: *, description par
localités et par terrains, des Polypiers fossiles de France et
paysenvironnans, par Ml, Hardotjin Michelin. (Livr. in-4*
figures lithogr. Paris Ch. Pitois, édit. i84i).
Le titre de cet ouvrage en explique suffisamment l'objet. Les
deux premières livraisons, que nous avons sous les yeux,
358 SOCIÉTÉS SAVANTES.
donnent des descriptions de divers zoophytes du grès vert infé-
rieur des Ardennes, du calcaire oolithique inférieur du Calva-
dos, du Muschelkalk du dép. de la Meurtbe et du grès vert
inférieur du dép. de Vaucluse. M. Michelin a décrit avec soin
toutes les espèces et elles sont très-bien figurées et lithogra-
phiées par M. Ludovic Mit'lielin,son fils.
Cette publication se composera de 4» à 5o planches in-4o et
d'environ I2 feuilles de texte. M. Michelin aura soin de ne
figurer sur chaque planche que des zoophytes d'un même ter-
rain. Comme il possède une très-belle collection de ces corps
et une bibliothèque spéciale à son sujet, M. Michelin ne peut
que donner aux géologues et aux zoologistes un ouvrage utile
et bien fait, surtout s'il continue à l'exécuter comme les deux
livraisons déjà publiées.
M. Michelin compte déjà parmi ses souscripteurs, outre un
grand nombre de naturalistes, S. M. Le Roi des Français, le
Roi de Sardaigne, les écoles Royales des Mines et des Ponls-et-
Chaussées de France et de Russie, etc., etc. Ces encouragmens,
bien mérités , prouvent suffisamment la valeur scientifique de
son ouvrage. (G. M.).
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.
Séance du 2 novembre l84i. — M. de Humboldt présente,
au nom de M. Ehremberg, des échantillons de la couche tour-
beuse qui , à 2o pieds de profondeur au-dessous du pavé de
Berlin , est remplie d'infusoires vivans offrant des ovaires par-
faitement conservés. M. Ehremberg dit que la solidité des
constructions souffre beaucoup, dans quelques quartiers de
Berlin, de cette couche d'infusoires vivans.
Séance du 8 novembre, — M. Duvernoy lit un mémoire
sur ranimai de l^Onguline couleur de laque, Ungulina rubra,
et sur les rapports de ce mollusque acéphale. Après avoir rap-
pelé dans une partie historique la formation du genre Onguline^
qui n'était encore connu que par sa coquille, M. Duvernoy,
SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^9
dans la partie descriptive, donne une description comparée et
critique de la coquille, et fait connaître les principales circon-
stances dWganisalioh deranirhal.II a éfudîëavro la supériorité,
le soin et la conscience qu*il met à tous ses travaux, \e manteau,
les deux muscles adducteurs^ le pied^ la bouche, les organes de
la digestion^ le foie, le cœur, leâ lûmes branchiales et le ^stènie
nerveux de cet animal \ et il conclut de cette étude que «< c'est
évidemment dans la Seconde famille des Acéphales testacés de
Cuvier, c'esl-à-diré , celle des mytilacés , qu'il faudra doré-
navant placer les ongulines, du moins en suivant la méthode
du règne animal , qui me paraît à la fois facile et rationnelle.
On sait que dans cette famille le manteau est ouvert par de-
vant, et qu'il n'a en arrière qu'une seule ouverture pour la
termimiison du rectum. » '
Cet intéressant mémoire , accompagné de bonnes figurer,
sera probablement bientôt publié.
M. Gruby lit des Recherches anatomiques concernant le
système veineux de la grenouille. Dans ce travail, l'auteur est
arrivé à plusieurs résultats très-importans , parmi lesquels
nous signalerons les suivans. Il a démontré qu'il existe une
veine porte provenant de l'estomac , tandis que celle qu'a
signalée Swammerdam provient de l'intestin grêle. Il a re-
connu un grand nombre de veines advéhentes autres que celles
signalées par Jacobson , et il indique leurs anastomoses. Il fait
connaître plusieurs veines de la téte^ non encore décrites ,
l'existence d'un réseau intermédiaire veineux qui règne entre
les veines advéhentes et les veines évéheotes. Enfin» il dit
avoir répété les expériences indiquées par M. Duvernoy et
exécutées dernièrement par M. de Martino, pour constater le
véritable cours du sang dans les veines advéhentes.
A l'occasion de cette dernière assertion, nous devons annon-
cer qu'il y a erreur de la part de M. Gruby, quand il dit que
M. Duvernoy avait indiqué des expériences, car ce savant les
a effectuées , comme on en a la preuve publiée dans le tome
6, pag. 255 des Leçons d'anatome comparée. Dans cet
. ouvrage M. Duvernoy s'exprime ainsi c « Quoique nous ayons
vu les veines afiférentes se vider entre les veines et la ligature^
36o ' SOCIÉTÉS SAVANTES.'
et les ramuscules des reins pâlir, dans des expériences cjue
nous avons tentées sur des grenouilles vivantes. Nous n'avons
pas encore assez répété ces expériences pour nous décider
absolument en faveur de cette opinion. »
Séance du 22 novembre. — M. de Quatrefages lit un mé-
moire sur la Synaptede Duvernoj'f Synapta Duvernaea, Qua-
trefages. Après avoir donné une description assez complette
de l'espèce nouvelle qu'il a découverte dans les sables grani-
tiques des côtes des îles Chausay, M. de Quatrefages fait con-
naître ses tégumens , son appareil digestif, les organes delà
circulation , de la respiration et de la génération. Il examine
ensuite les affinités zoologiques du genre synapte , et combien
il s'éloigne des holoturies proprement dites pour se rapprocher
des actinies. C'est, du reste, une espèce des plus intéressantes,
à cause de la délicatesse et de la transparence complète de
presque toutes les parties de son corps , transparence qui a
permis à M, de Quatrefages d'étudier plus facilement toutes
ses parties.
M, Benjamin Delessert adresse la première livraison de
V Iconographie des coquilles décrites par Lamarck et non encore
figurées. Ce magnifique ouvrage est un nouveau service rendu
par M. le baron Delessert aux sciences naturelles dont il est le
Mécène. Les zoologistes savent tous que M. Delessert a acquis
la collection de Lamarck, pour empêcher qu'elle ne soit dis-
persée dans le commerce, et afin de l'ouvrir aux savans avec la
même générosité qu'il leur ouvre depuis longtemps son riche
herbier et sa bibliothèque botanique, la plus complète qui existe
«n Europe.
M. le baron Delessert, comprenant toute l'importance scien-
tifique de la collection Lamarck, comme type d'un ouvrage
que tous les conchyliologistes étudient et suivent dans leurs
travaux, a pensé, avec raison, que la figure de ces types serait
un service rendu à tous ceux qui s'occupent de conchyliologie,
et il a entrepris la publication de l'ouvrage dont nous annon-
çons la première livraison.
Dans un avertissement plein de modestie , M. Delessert ex-
pose en peu de mots le but qu'il s'est proposé en publiant c
SOCIÉTÉS SAVANTES. ' 36l
beau livre, et il annonce que M. le docteur Chenu, conserva-
teur de ses collections conchyliologiques, s'est chargé, sous sa
direction, de la mise en œuvre de ce travail, en consultant
avec soin les ouvrages ou mémoires publiés sur la malacologie,
soit en France, soit à l'étranger.
La première livraison se compose de lo planches in-folio
très-chargées de figures, avec le texte nécessaire. Ces plan-
ches sont parfaitement exécutées par les meilleurs artistes de
la capitale ; elles donnent une idée très-exacte des types de
Lamarck, si dii&ciles à reconnaître avec les courtes descriptions
de cet auteur,
M. S égalas adresse un os fossile d'une parfaite conservation,
qui a été trouvé à Montreuil dans le gypse de Montmartre.
C'est le cuboïde du tarse droit d'un Anoplolherium»
La Société Entomologique de France adresse une lettre tel-
lement en-debors des usages académiques, dit le secrétaire^
que nous ne la lirons pas; elle est destinée à présenter un can-
didat pour la chaire d'entomologie vacante au Muséum d'his-
toire naturelle.
Nousjavons voulu voir celte pièce curieuse parmi celles qu^
sont mises à la disposition des journalistes, après la séance ; mais
le bureau l'a retirée, comme on le fait toujours pour les docu-
mens incorn^enans adressés à l'Académie, ou pour ceux que
leur ridicule fait supprimer, comme cela a lieu pour les mé-
moires sur la quadrature du cercle, le mouvement perpé-
tuel, etc.
Suivant quelques indiscrétions qui sont venues jusqu'à nous,
celte mesure, que nous appellerons seulement extraordinaire y
a été provoquée par une minorité à la léte de laquelle se
trouve, dit-on, un homme haut placé. On a tenu, pour cette
manifestation, une séance extraordinaire, à laquelle on avait
convoqué tous les membres de la société, mais oii beaucoup d'en-
tre eux n'ont pas voulu se rendre. Les amis d'un entomologiste
recommandable ont voulu lui donner la place de professeur au
Muséum; ils l'ont donc présenté au ministre de l'instruction
publique, à l'Institut et au Muséum, comme le seul entomo-
logiste capable^et digne d'occuper celte chaire, oubliant que la
'36a MÉLANGES ET NOUVELLES.
Société a dans son sein plusieurs sa vans au moins aussi capa-
blesy et faisant ainsi un afifront public à plusieurs de leurs con-
frères les plus distingués tels que MM. Léon Dufour, Milne
Edwards, etc.
Si nous n'avions pas donné depuis long-temps notre démis-
sion de membre de la Société entomologique, nous aurions pu
offrir à nos lecteurs des détails plus circonstanciés de celte re-
marquable séance extraordinaire , qui a eu pour résultat de
faire le plus grand tort à la Société et à la candidature de Tarai
qu'on voulait pousser. Il peut bien dire, en répétant l'adage :
Mieux vaut un sage ennemi qu'un imprudent ami.
Séance du ù-c^noi/embre 1841. M. Flourens lit un mémoire
intitulé : Recherches anatomiques sur la structure des mem-
branes muqueuses^ 5* Mémoire. Ce mémoire fait suite aux
beaux travaux que M. Flourens a déjà lus sur la structure de
la peau dans l*homme de race blanche et de race colorée, sur
la structure de la membrane muqueuse de la langue, de la bou-
che, de l'œsophage et des intestins. Dans ce cinquième mé-
moire, M. Flourens fait connaître la structure de la membrane
muqueuse du nez, de la trachée-artère et de la vessie.
M. Robert écrit pour signaler une observation qu'il a faite
d'un enduit blanchâtre que les hirondelles de rivages appli-
quent à la paroi supérieure des nids qu'elles se creusent dans
les parois sablonneuses des bords du Volga.
MM. Straus et Guérin^Méneville demandent à être com-
pris au nombre des candidats pour la place de professeur d'en-
tomologie vacante au Muséum royal d'histoire naturelle, par
suite du décès de M. Audouin.
Dans le procès-verbal de la précédente séance , il n'eit
même pas fait mention de la manifestation faite par la Société
entomologique de France en faveur de M. Lacordaire.
MÉLANGES ET NOUVELLES.
OBSERVATIONS sur Inorganisation des muséum dliistoire
naturelle, {i" Arlicle).
Nous aimons à croire que l'on ne regardera pas comme
MELANGES ET NOUVELLES. SSJ
déplacées, dans notre rei/ue zoologique, quelques observations
relatives à rorgunisatioii des muséum d'histoire oaturelle en
général, et plus particulièrement à l'organisation de celui de
Paris: l'influence que ces institutions exercent sur la marche
de l'esprit humain, la direction qu'elles impriment aux études,
les ressources qu'elles doivent offrir aux naturalistes, l'impor-
tance du choix des professeurs, sont autant de faits qui prou-
vent combien est intime la relation qui existe entre les inté-
rêts de la science et l'organisation de ces vastes dépôts, où sont
réunis les riches matériaux autour desquels viennent se grou-
per les maîtres appelés à pénétrer et à nous dévoiler les secrets
,de la nature.
11 n'est pas moins évident que ces beaux établissemen*,
fondés à grands frais ponr le progrès des études, leur seront
d'autant plus utiles qu'ils seront régis par des institutions
plus sages et plus libérales. L'organisation actuelle du mu-
séum de Paris offre-t-elle à cet égard toutes les garanties
qu'on peut désirer? Nous dirons avec regret que, selon nous,
il n'en est pas ainsi , et nous essaierons de le démontrer, en
publiant successivement sur les différentes parties de ce service
public, des observations que nous rendrons aussi succinctes que
possible. • ''">*^
La mort récente de M. Audouin , professeur au Jardin du
Roi, et son prochain remplacement dans cet emploi, nous dé-
terminent à traiter, en premier lieu , une des questions les
plus importantes qui se rattachent à l'organisation du muséum
de Paris : nous ne parlerons aujourd'hui que du professeur
proprement dit , sans nous occuper de l'administrateur, nous
réservant de faire connaître plus tard notre opinion sur ce bi-
zarre accouplement de deux fonctions aussi disparates, nous
dirons même aussi incompatibles.
Un ancien règlement , non abrogé dans beaucoup de ses
parties, disposait que les professeurs réunis nommeraient aux
places vacantes parmi eux : aujourd'hui ils désignent seule-
ment un candidat, l'institut en présente un autre et l'autorité
supérieure choisit.
Le premier système ne nous paraît pas bon : le second nous
semble encore pire.
364 MÉLANGES ET NOUVELLES.
Dans run et l'autre cas, on laisse évidemment trop d'in-
fluence à la camaraderie , à cet esprit exclusif de corporation
qui tend partout à fausser les meilleures institutions en
faisant prédominer les intérêts personnels ou de famille.
Le concours de l'institut, loin de remédier au mal, l'aggrave
encore : il est en effet fort difficile, sinon même impossible
d'admettre que deux candidats réunissent au même degré les
titres convenables pour occuper une chaire au muséum. Il y
en aura nécessairement un qui sera supérieur à l'autre ; or,
pourquoi en présenter deux, et exposer ainsi l'autorité supé-
rieure, peu compétente en pareille matière, à faire involontai-
rement un mauvais choix , ou lui laisser la faculté de meltrç
dans la balance des considérations étrangères aux intérêts de
la science?
En admettant que les membres de l'institut, ou que MM. les
professeurs qui sont presque tous membres de l'académie des
sciences, mettent de côté l'esprit de corps, oublient leurs pré-
ventionsy ou fassent le sacrifice de leurs prédilections^ en leur
supposant la ferme volonté de faire une belle position à un
naturaliste connu par d'importans travaux, croit -on qu'ils
auront parla satisfait complètement aux besoins de la science?
Nous ne le pensons pas.
Un savant, fut-il membre de l'institut, peut être un fort
mauvais professeur.
Remarquons d'abord qu'en augmentant, comme on l'a fait,
le nombre des chaires au Jardin du Roi, en fractionnant l'en-
seignement , on a eu évidemment pour but d'avoir pour
chaque partie de l'enseignement des hommes spéciaux, et non
de ces savants purement spéculatifs, auxquels des connaissances
générales et élevées ouvrent les'porles de toutes les académies,
mais qui regardent souvent comme an-dessous d'eux l'obli-
gation de faire un cours public, ou de classer des collections.
Il faut aussi qu'un professeur, comme nous le comprenons
du moins, réunisse à la spécialité des connaissances scientifi-
ques, le talent de les exposer avec clarté et avec élégance, et
qu'il sache par une éloculion facile captiver l'attention de ses
auditeurs: or, une timidité excessive, un vice de conformation
dans l'organe de la voix, la faiblesse de cet organe, le mutisme
MÉLANGES ET NOUVELLES. 365
lui-même ne seraient point, avec les règlemens actuels , une
cause d'exclusion pour la place de professeur au Jardin du
Roi.
C'est contre cet état de choses que nous nous élevons, en
demandant qu'on applique à l'enseignement des sciences n*»
turelles , les règles adoptées dans les facultés des lettres , de
médecine, de droit, etc. Ouvrez la lice, et commencez dès au-
jourd'hui en mettant au concoursla chaire d'entomologie qu'oc-
cupait M. Audonin.
Les concurrens ne vous manqueront pas : vous ne serez pas
embarrassés davantage pour composer un jury, car vous ne
pourriez, à cet égard , décliner la compétence de ceux à qui
vous confiez aujourd'hui le pouvoir discrétionnaire de juger
les candidats à huis-clos, et de les choisir sans les entendre.
Les opinions que nous venons d'émettre paraîtront un ped
hardies à quelques personnes : nos idées sont de nature à frois-
ser aussi quelques intérêts ; la question est peut-être même
susceptible d'être résolue par d'autres moyens ; mais tout le
monde nous paraît à peu près convaincu qu'il y a , comme on
dit aujourd'hui, quelque chose à faire.
A ceux qui nous répondraient négativement d'une manière
absolue, nous dirions : parcourez les derniers numéros des
Annales des sciences naturelles (a» série, zoologie), et après
cette lecture , dites-nous , la main sur la conscience , si
vous croyez encore que, pour l'enseignement des sciences na-
turelles, le régime en vigueur chez nous ofiFre des garanties
suffisantes, celle même de l'instruction première ; dites-nous si
vous pensez que cet état de choses puisse être maintenu dans un
pays où l'on exige le diplôme de bachelier-ès-lettres du jeune
homme qui se présente pour occuper nue place de surnumé-
raire dans l'administration des droits réunis.
S. Petit.
Monsieur et cher confrère,
Quelque désagréable qu'il soit pour un naturaliste de signaler
les erreurs commijses par ses collègues, et de s'ériger pour
566 SOCIÉTÉS SAVANTES.
ainsi dire en censeur, cependant le grand nombre des
espèces déjà connues , mais décrites de nouveau chaque jour
comme nouvelles et avec de nouveaux noms, jette un tel embar-
ras,une telle confusion dans la nomenclature, que ce seraits*en
rendre en quelque sorte complice aux yeux de la science, que
de taire de telles erreurs lorsqu'on les a reconnues avec certi-
tude.
Cette seule considération m'a donc déterminé à faire con-
naître ici une erreur de ce genre , comisc par M. le docteur
Hartlaub, de Brème, dans le dernier numéro de la Revue zoo-
logique, d'autant plus que cette erreur me fournit l'occasion
d'en relever deux autres du même genre.
Ce savant y décrit effectivement comme nouvelle et sous le
nom de Tanagra iridina, une espèce de Tangara très-voisine;
dit-il , du Tanagra cyanomelas du prince Wied, le même
que le Tanagrella multicolor de Swainssn , mais s'en distin-
guant par l'absence d'une tache jaune de paille sur le front et
parla couleur bleue-intense de la poitrine et des flancs, parties
qui chez l'autre saut d'un cendré clair argenté. Depuis long-
temps nous possédons ces deux oiseaux, peu rares à Cayenne
et au Brésil, que nous avions regardés, d'après tous les auteurs,
comme variétés l'un de l'^iutre et que Brisson, Vieillot, Buffon,
qui y a joint de plus une bonne figure, ont décrit sous ces deux
plumages avec une telle exactitude qu'il est impossible de n'en
pas reconnaître l'entière identité avec le Tanagra iridina du
docteur Hartlaub et avec le Tanagrella multicolor de Swain-
son. Seulement ces divers auteurs confondant en une seule
espèce ces deux variétés de plumage , ont d'écrit sous la même
dénomination, tantôt l'une, tantôt l'autre.
Biisson, t. 3 et p. 536 de son ornithologie (année 1760) ,
décrit sous le nom de Pitpit bleu de Surinam (Sylvia Surina-
meusis carœlea), avec son exactitude ordinaire, la variété à
tache frontale dorée et donne, pour synonymes le Luscinia ex
cœruleo et rubro ç^aria de Klein Avi. p. 7 5 et V oiseau bleu au
f^entre rouge d'Edwards, pi. 22.
Bufïon, dans ses pi. col., décrit le même oiseau sous le nom
de Pitpit f^arié et le figure sous celui de Pitpit bleu de Surinam
MÉLANGES ET NOUVELLES. 867
(Enl. 669, 3), mais il semble avoir eu plutôt en vue la variété
sans tache frontale dorée, car il tlit qu'il a le front de couleur
d'aiguë marine et la poitrine variée de violet et de brun. Ce-
pendant il cite toute la caractéristique de Brisson et les deux
mêmes auteurs que lui, Klein et Edwards.
Vieillot, Nouv. Dict. d'Hist. nat., tome 32, p. 4^4» décrit
sous le nom de Tangara f^arié (Tauagra velia), la variété sans
tache frontale dorée, reconnaissant comme M. Desmarest, que
cet oiseau n'est point un Pilpit, mais un véritable Tangara^
que l'âge apporte des changements dans son plumage et dans
sa description faite sur un individu qui lui paraissait parfait ;
on retrouve mot pour mot la même coloration que chez le
Tangara iridina du docteur Hartlaub. Il citt pour synonymes
la SyWia velia de Lalham, le Molacilla peiia de Linné et le
Pitpit i^arié de Buffon, PI. Enl. 669— '3,
On voit donc clairement par ce qui précède, que le Tanagra
iridina du docteur Hartlaub, qu'il soit ou non ^spèce distincte
ou simple variété du Pitpit bleu de Surinam àe Brisson, élait
décrit exactement par Vieillot depuis 1819 sous le nom de
Tangara çfarié (Tanagra velîa), et que le Tanagra cyanomelas
du prince de Wied ou Tanagrella multicolor de Swainson
l'était aussi, et avec la plus grande exactitude, depuis 1760,
par Brisson sous le nom de Pitpit bleu de Surinam,
Il est donc indispensable de restituer à l'espèce du docteur
Hartlaub sOq ancien nom de Tangara varié , Tanagra velia^
Vieillot, Latham et Graelin , et au Cyanomelas (W^ied) ou
Multicolor f de Swainson, si l'on reconnaissait qu'il fût eftecli*
vement espèce distincte , le nom de Surinamensis sous lequel
il est si bien décrit par Brisson et figuré dans Bufifon. Mais si,
comme tous ces auteurs l'ont pensé et comme nous le supposons
nous-même, d'après les petites différences que nous remarquons
dans la description qu'ils donnent mérne d'une seule variété,
es divers plumages ne forment qu'une seule espèce très-sujelte
à varier dans sa coloration, sa synonymie latine serait Tanagra
velia, Latham, Gmelin et Vieillot , Surinamensis' Brisson et
dernièrement Cyanomelas de Wied Multicolor Swainson
t Iridina^ Hartlaub. (De La Fresnaye.)
568 MÉLANGES ET NOUVELLES.
SF£CIES et Iconographie générique des animaux articulée.
Insectes coléoptères.
Liste des souscripteurs fondateurs (par ordre d'inscription),
MM.
N°» 76. Charles Passerini , à Florence.
77. Van Winteb, à Leyde.
78. François Coucfiet, à Genève.
79. P. Pecchioli , à Pise.
g- ■ I Vander Hoex , à Leyde.
82. Le Capitaine Parry, à Londres.
83. Le Docteur Bowring, membre du Parlement, à Londres.
84. Le Docteur Ddbois, à Rochefort.
85. Eug:ène Tescon, à Toulon.
86. J. V. Gaud, à Genève.
87. Ed. PiLATE, à Wazemmes-les-Lille.
•S8. Poignée Darnaud, à Sainte-Ménehoult.
89. Ed. BouTEiLLER, à Provins.
90. A. Le Roy de Mirecourt. à Abbeviile.
91. Adolphe Delessert, à Paris.
92. Le Docteur Chenu, à Paris.
93. Bayle , à Clermoni-Ferrant.
94. Léon Fairmaire , à Paris. *
95. Paul Gervais, à Paris,
96. Camille Rondam , à Parme.
Comme on le voit , la liste des fondateurs va être bientôt
remplie, et il ne nous restera plus qu'à remercier nos cent pre-
miers abonnés pour la haute marque de confiance dont ils
nous ont honoré. Dès que le dernier numéro sera rempli ,
nous adresserons une circulaire à ces Messieurs, pour les en-
gager à nous envoyer ce qu'ils ont dans les premiers genres
de la famille des Malacodermes , afin que nous puissions rem-
plir l'un de nos engagemcns, en nommant leurs collections. Nous
laisserons le temps suffi.^ant pour qu'on puisse nous faire les
envois (franco); et passé l'époque fixée, nous commencerons à
rédiger des monographies , afin de publier promptement des
livraisons.
Déjà l'encouragement flatteur qui nous a été donné par les
Entomologistes a porté son fruit, en engageant le Moniteur
universel à s'occuper de notre entreprise dans son numéro du
Dimanche 28 novembre i84i.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
245. M. Joly, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de
Toulouse.
2^j6. m. Pecchioli, membre de diverses Sociétés savantes, à Pise,
247. Le capitaine Parry, membres de diversçs Sociétés savantes, etc.,
à Londres.
Frésentés par M. Guirin Ménevilh,
DÉGEMKUE 4841.
I. TRAVAUX INÉDITS.
PRODROME dune monographie du genre Navicelle, par
C. R.ÉCLUZ, pharmacien à Vaugirard.
Genre NAVICELLE. Nivicella, Lamarck , Deshayes,
Blainville, Sowerby, Rang, etc. — Cimber, Denis de Monlfort.
— Septaria Férussac, Blainville Malacologie. — Sandalinum
part. A. Schumacher, Essai syst. vers testacés. — Scapoa,
Klein.
Les Navicelles appartiennent à la famille des Nëritacés,
comme l'ont prouvé les travaux anatomiques de MM. Blain-
ville, Quoy et Gaymard. La description de Torganisation des
mollusques de ce genre est venue détruire l'opinion émise par
Férussac, partagée par Cuvier et M. de Roissy, sur l'analogie
des Navicelles et des Crépidules, opinion qui fut combattue
vivement et avec succès par M. Deshayes. Ce savant conchy-
liologue argumentant de la grande affinité des caractères de la
coquille et de l'opercule des Navicelles et des Nérites fluviales
(Néritines), soutenait l'opinion proclamée primitivement par le
grand naturaliste Lamarck et qui est définitivement acquise à
la science» Nous avons cru inutile de rappeler ici les preuves
rapportées dans ce débat, ainsi que les caractères du genre que
l'on trouve dans les premiers auteurs cités avec toute l'étendue
désirable. Nous nous bornerons à quelques faits généraux.
Les Navicelles sont des coquilles palelliformes, elliptiques ,
subhémisphériques , obovales ou oblongues , généralement
minces, à sommet court, plus solide que le reste du test, couché
sur le côté postérieur, médian, prolongé au dehors ou placé
un peu avant la marge : dans ce dernier cas il oblique légère-
ment à droite en se recourbant en hameçon. Leur surface ex-
térieure est revêtue, comme toutes les coquilles des néritacés,
d'une sorte d'épiderme ou drap marin (epitesta) mince au-
dessous ou sur lequel on distingue à l'œil nu ou par transpa-
Reç'. Zool,., Décembre 1841. ^4
3^0 TRAVAUX inédits;
rence des taches^ ou linéoles formant des dessins varies ^ de
couleur noire, brune, rouge-brun ou tirant parfois au pourpre
ou au rose violacé, sur *in fond jaunâtre ou olivâtre plus ou
moins foncé. La face inférieure de ces coquilles porte, au côté
postérieur et un peu au-dessous de la marge, une lèvre interne
{lahium)y simulant une demi-cloison (septum) mince, subse-
milunaire ou subtriangulaire, à marge cintrée oU rectiligne.
Cette lèvre, dans quelques espèces, s'avance, dans son milieu
seulement, en une sorte de languette {uf^uîa), de manière que
la cavité intérieure {apertura)^ ordinairement en gueule de
four élevée , se trouve modifiée en une figure cordiforme. La
surface de cette lèvre {area) plane ou peu convexe, rarement
en pente, du côté antérieur au postérieur, est plus ou moins
lisse ou très finement ridée et d'une manière obsolète.|La cai^
vite d'un blanc ou gris bleuâtre est, cbez certaines espèces,
tachée de jaune , d'orangé , de safrané ou finalement de noir
ou de brun, plus spécialement vers le côté postérieur et sous
le sommet. Des taches noires se montrent aussi sur la lèvre
qui est également teinte de jaune ou d'orangé , selon les es-
pèces.
La substance des coquilles de Navicelle est d'une texture
moins calcaire que la plupart des nérites^marines , et analogue
à celle des nérites d'eau douce. Elle est plus ou moins mince
et translucide, unie à l'intérieur, finement striée en travers et
rarement en longueur.
Les ISavicelles vivent dans les eaux douces et claires, dans
le voisinage des côtes. On les trouve dans quelques îles d'A-
frique, dans la Malaisie, l'Océanie. Aucune de ces coquilles n'a
(encore été découverte en Europe ; une seule espèce a été re-
cueillie en Asie. Elles habitent toutes dans lesjrivières , ruis-
seaux , étangs , lacs et mares , soit sur leurs bords, sur les
pierres immergées ou simplement humectées, et paraissent
également se plaire au milieu des cascades. Quelques espèces
lacustres recouvrent souvent leur surface extérieure d'une
couche assez épaisse de limon, au-dessous de laquelle l'épi-
derme cl même la surface du test ont disparu avec les couleurs.
Le plus grand nombre, cependant, conserve ces parties e la
coquille pourvues de leurs ornemens.
TRAVAUX INEDITS, 3^1
tia Naviceîle porcellane sert j h l'Ile-de-France, concurrem-
ment avec les néritines de ce lieu, d*aliment à la classe pauvre,
et à préparer du bouillon aux malades (Rang).
Le nombre des Navicelles connues avant ce prodrome était
de cinq, savoir : une de Linnée, deux de Lamarck , une de
Sowerby et une de Lesson. M. Soulejet en fait connaître une
et M. le docteur le Guillou deux autres ; enfin nous en décri-
rons sept nouvelles, total quinze.
Les coupes établies dans les genres servent beaucoup pour
faciliter la découverte ou la recherche des espèces ; néanmoins
il n'est pas toujours facile de trouver un caractère propre h cet
usage. En l'absence d'un meilleur, nous avons choisi celui
qui nous a paru le moins inconstant ; ce caractère repose sur
la place qu'occupe le sommet. Dans la première section
sont rangées les Navicelles à sommet tout-à-fait postérieur,
prolongé au-delà de ce bord, toujours usé par la marche
de l'animal ou rongé par une cause qui nous est inconnus.
Dans la deuxième nous avons placé celles dont le sommet
s'arrêlo bien avant d'arriver à la marge, ou dont cette dernière
forme une saillie au-delà du sommet , lequel est alors entier
et souvent recourbé à droite en une sorte de crochet.
Nous devons à l'amitié de MM. Souleyet et Le Guillou ,
chirurgiens de la marine royale, d'avoir pu rendre notre tra-
vail plus complet, par la communication tout-à-fait spontanée
de la description d'espèces rares provenant de leurs découvertes
pendant leur voyage de circumnavigation et qu'ils se propo-
saient de publier bientôt. Nous les prions d'agréer ici l'expres-
sion de notre vive reconnaissance.
Lorsque nous avons jugé nécessaire d'isoler quelques co-
quilles suflS.samment caractérisées pour en faire des espèces ,
nous les avons dédiées à ceux qui nous les ont fait connaître et
à ces intrépides navigateurs dont la France s'honore, comme
un témoignage rendu par la science aux nombreuses décou-
vertes auxquelles ils ont participé. L'* placée à la suite d'une
citation indique une description détaillée oi| une remarque iii^
téressante.
372 TRAVAUX INÉDITS.
A. Àpice extra marginem prominulo, sœpissime ohtuso eroso.
1 . N. PoRCELLANA (Linné). N. (esta ovato-elliptica, tenui,
subepidermide olivacea alboet cœruleo squamalim niaculosa J
apicc mediocri , retuso ; labio piano subarcualo ; apertura
cœrulescenle.
Neemias Grew pi. 12, fig. Netel shell; Licter conch. pi. 645
f. 34- Kjjorr, Vergn. part. 6, pi. 1 1, f. 5. Favanne Conch. i,
p. 562, pi. 4) f. E 1. Lanacelleou coquille de noix; Menschen,
Naturforsch, t. i3^pl. 5, f. i et a. et 16 fig. color. ; da Costa
Couch. pi. 6, f. 4* Patella porcellana, Linné, Mus. Lud. Ulr.
p. 689, n*» 4 ï 1*^ 6t Sysl. naturae éd. 1 2, p. 1 aS^, n» ^So, syn.
cxcluso; Gmel. 3692, n° 4» P^(^r. syn. exclusis ; Ner'Ua porcel-
lana, Cbemnitz, Couch. t. 9, part. 2, p. 68, pi. 1^4, f. 1082.
— Patella borbonica, Bory de St-Vincent, Voyage dans les
quatre principales îles de la mer d'Afrique; vol. 1, eh. 7,
p. 287, pi. 37, f. 2, a. b. c. Septaria borhornica, Férussac,
Essai d'une mtth. Conch. (1807) p. 60 ; Crepidula borbonica
DeRoissy, Buffon, Moll. t. 5, p. 289, n^Ô ; JSavicella ellipticay
Lainarck, Encycl. méth. pi. 4^6, f. i, a. b. c. d. et An. sans
vers. 6, part. 2, p. 181, no i; Deshayes, Enclycl. méth. vers. 3,
p. 61 I , n^ I et in An. S. vert de Lamarck éd. 3, t. 8, p. 563,
u> i'^; pler, syn. exclusis; Blainv. malac. pi. 36 bis, f. 1.
Sandalinum pictum, Schumacher, Nouv. Syst. hab. vers test.
p. i83, gen. X. Septaria eUiplica, Guérin, Icon. R. An. moll,
pi. i5, f. 4* Naificella ellipiica^ Sowerby, Gen. of Shells
pi. 122, f. 1, Super. — Quoy et Gaymard, voy. de VUranie,
p. 457, pi. 7 ï,f- 3 et 6, cumauimalij^Lesson, voy.|Coçrp. 386,
Do 143.
Var. /&). Testa ovato-suborbiculari , subtus margine posle-
riore recta.
Seplaire de Bourbon^ Blainv. malac, pi. 48, f. 5, a. b. c. d,
Var. c). Testa ovata, vertice submarginali , intrgro, recurvo.
Var. d). T. suboblonga , olivaceo-nigricante, maculis obsole-
tis; apertura inlerdum nigro maculata.
Hab. Les îles Bourbon, Rodrigues. La var. c). Maurice,
la 3|»r d ), Madagascar. Longueur 3o à 35 millim., larg, aa à
TRAVAUX IKÉDITS, 3^3
28 millim., convexité ii à 12 millim. Nous avons un grand
individu qu'on nous a assuré avoir été recneilli à Amboinel
Après une étude longue et minuiieuse des ouvrages de
Linnée, nous avons reconnu de nombreuses erreurs dans les
auteurs relativement aux espèces appartenant à la familles des
Néritacés et des Macrostomes de Lamarck ; celle-ci en est un
nouvel exemple. La description donnée par Linnée, dans son
Muséum Reg. Lud. Vlricœ, la figure du même genre qu'il y
rapporte en synonjme, le nom imposé par Gheninitz à cette
espèce et Tautorité de Schumacher, contemporain et élève du
grand Linné,- nous ont convaincu de l'identité de sa Patella
porcellana avec la Nai*iccUa elUptica de Lamarck. Le crtpi-
dula porcellana Lamarck n'a point de linéolos transvcrses
ondulées et bleuâtres, point de taches blanches coniques ; son
sommet n'est point ohtus, mais bien aigu. Ce n'est donc pas
la même coquille. Voy. Adanson, Voyag. au Sénégal , Coj.,
p. 39, art. SuLiN.
2. N. Depressa, N. Testa obovata vel elliptica, depressa,
fusco-nigricante, luteo maculata ; vertice marginali, minori,
eroso; labio angusto, lutescente, lateraliler nigro maculato ;
aperturncœrulescenlc, nigro maculata, posticeintus lutescente.
Naificclla depressa, Lesson, Voy. Coj. zool., p. 3G8,
n« 144.
Var. b). T. depressa, tenui, apertura labioque immaculatis.
Var. c). T. ovata, depressa, nitida, maculis confluentibus li-
neas divergentes efiFormantibus insignita,
Navicella zebra^ Lesson, l. c., p. 887, n" i45.
Naificella elliptica, Sowerby, Gen. of shells, pi. 12a, f. i,
biais inferius positis. Optinie.
Var. d). T. majori, elliptica, convexiore, solidiore, nigriçanle,
maculis obsoletis interdum splendentibus nolata.
Hab. La Nouvelle-Guinée; la var. c), les cuisseaux de
port Praslin, à la Nouvelle-Irlande ; la var. d ), le port du roi
Georges, à la Nouvelle-Hollande, à la source de la rivière de
Umata ( Q. et G. ).
Coquille assez variable dans sa forme et sa coloration, rtre-
ment tachée de noir sur sa lèvre et à l'intérieur de sou ou-
3^4 TRAVAUX inédits;
verture. Il est peu ordinaire de voir les taches de sa face ex-
térieure soudées entre elles et disposées par chevrons embotlés
et pressés les uns dans les autres. Longueur aS à 27 millim.,
larg. 16 à 19 mill.* convexité 7 à8 millim.
3. « N. MACROCEPHALA ( Le Guillou). N. Testa ellîptica ,
» convexiore, solidiore, fusco-nigra, maculis ovatis, oblongis
» vel cordatis ac luteis picta ; apice marginali, maximo , valde
» eroso; labio latiusculo, macula tiigrolateribus signato ; aper-
»> tura cœrulescente.
Var. b ). Labio aurantio, anterius prolongato, immaculato. —
Hab. Lébouka, dans les Viti ou Fidji.
« Cette coquille, assez voisine de la précédente, est plus con-
te vexe et plus solide qu'elle;'eUe a le sommet plus gros que dans
» aucune autre espèce et très-corrodé * sa columelle est plus
»][large, tachée de noir de chaque côté et quelquefois dans Tou-
» verture. Ses taches jaunes, beaucoup plus visibles par trans-
» parence, ne forment point des chevrons. Toutes ces difFé-
» rences nous ont porté à en faire une espèce distincte de celles
» de M. Lesson (Le Guillou ). »
4' N, BouGAiNviLLEi. N. Testa ovata, valdèdepressa, tenui,
pallîdè olivacea, lineolis suboculo et lumine spadiceis, undatis,
jBexuosis, transversis seu intricatis picta ^ apice retuso ; labio
piano, angustiusGulo, fragili.
Var. a ). T. lineolis inlertextis notata.
Var. b ). T, lineolis transversis creberrimis sîgnata.
Hab. Lébouka, dans les Fidji (M. Farges).
Elle est fragile, très-déprimée, à épidémie mince, sous le-
quel on aperçoit, par transparence, des linéoles rouge-brun ;
intérieur blanc-bleuâtre, jaune sous le sommet avec une tache
noire. Longueur i5 à 20 millim., larg. 11 à i3 millim , con-
vexité 5 à 6 millim. C'est sans doute à notre var. a ) que se
tapporte cette Navicelle de la Nouvel le- Guinée dont parle
M. Lesson (Voyage de la Coq. zool., p. 386, n" i43) à la
suite de la description de sa Nai>, elliptique. Nous faisons hom-
mage de cette espèce à la mémoire du savant navigcTteur Bou-
' gain ville.
5.N. SuFFRENi. N. testa ovato-elliptica, convexa, solida, oH-
TRAVAUX INÉDITS. 875
vàcea, lineis divergenllbus, transversis inlexlîsve nigrîs deco-
rala; apice magno, eroso ; labio latiore saepius io mpdio anl^-
liofeprolongalo, uvulaeforrai. '/
Var a ). Major. T. liueolis intricatis ; lablo antice subarcp^lo,
Var b)* Minor. T. lineob's transversis crcberrimis; labio ^j^
ticè in medio uvulœformî, subemarginato.
Var. c). Minor. T. lineis latiusculis divergcnlibus et refootis {
labio anlicè ia medio uvulaeformi, rotundatp.
Hab. Les îles Fidji, à Lébouka (M. Farges).
Cette intéressante navicelie a, le plus souvent, sa eplu^n^jji^
prolongée en avant dans le railien en une sorte d/e laj^gi^UP
arrondie ou écbancrée dans le centre. Ses impressions ipuscj*-
laires ovalaires sont plus larges que dans aiw>uue ?ulr/Ç ^pjèce.
Le sommet est robuste et toujours rongé. Long. 17 daIIUw»,
larg. 1 1 millim., convexité 8 millim. Nous avons donné à c^Le
espèce le nom du célèbre Bailly de SufiFren,
6.«N. LuzoNicA (Souleyet). N. Testa ovata,"rufo-fu8ca, con-
« vexa, tenuiore, immacuiata , subpellucida ; vertice cros;© ;
» labio piano, lutescente ; apertura cinef^co-fuscescenle.
» Hab. L'île Luçon, dans un étang voisin de l'entrée de la
» baie. Espèce singulière par son défaut de taehes, ovale tron-
» quée ou ovale aiguë, selon que soo sommet e&t totalement
>i rongé sur tout le côté postérieur ou seulement A la face iu-
» férieure. Elle est assez mince et translucide. Longueur 18
» 20 millim., largeur i4 à i5 millim., convexité 7 à 8 mil-
* lim. (Souleyet), »
C'est certainement une espèce 'distincte de toutes celles qui
nous sont connues.
7. N. FfiKYciNETi. N. testa ovata,'solida,convexa, luteo-fuces-
cente, lineis angulatis, uodulatîs seu maculis squamaeformibus,
nîgro purpureis variegata ; apice marginal!, retusissimo, eroso;
labio piano, lutescente 5 apertura albido-caîrulescente.
, Var. b). T. apertura margine aurantia ; labio aurantio, antiçè
uvulœformi, truncato.
Hab. Les marais de Macassar.
Cette Navicelie est tellement variée dans les dessins qui or-
pent sa surface, qu'il est assez rare d'en trouver deux d'exacler
3y& TRAVAUX INÉDITS.
ment semblables. Ges dessins sont formés de lignes larges, d'un
noir plus ou moins pourpré, imitant imparfaiteraenj'des U, des
Vou W ou enfin des écailles ; d'autres fois des zigzags trans-
versaux, nombreux, et cependant asstz écartés; enfin on en
voit dont les taches grandes, triangulaires, d'un brun olive,
sont disposées en rosace tout autour du centre extérieur.
La var. ^) a sa lèvre interne prolongée dans le centre «n
languette comme dans la Nui^. Siiffreni, mais avec cette diffé-
rence qu'elle a cette partie coupée carrément en «vant. Lon-
gueur 28 millim., largeur 2f millim., convexité 10 millim.
Nous dédions cette espèce à M. Freycinet, membre de l'In-
stitut.
8. « N. APIATA (Le Guillou). N. Testa obovata, depressa,
» anlerius parum angustata, tcnui, »ub epiderraide olivaceo ni-
» gra, maculis linearibus albidis luteisve crebre apiata J apice
» minori eroso ; labio piano, laliosculo ; apcrtura caerulescente.
i> Junior, Minima, albida, hyalina, fragili, lineolis rectis ni-
» grescenlibus interdum radiantibus ornata. — Hab. Noukahiva,
n l'une des îles Fidji.
M II n'est pas possible de confondre cette Navicelle avec
» aucune autre. Quelques variétés ont les lâches très-courtes
» et ponctiformes j le sommet est rayé comme les jeunes. Les im-
»» pressions musculaires sont plus étroites que dans aucune autre
• espèce. Longueur 25 à 28 millim., largeur 19 à 21 millim.,
«convexité y à 8 millimètres. »
g. N. Janelli. N. Testa orbiculari, convexo-depressa, lineis
obliquis viridi-olivaceis pulchre reticulata, maculis oblongis,
subfusiformibus interseptis picta ; apice marginali, obliquo,
eroso, retuso j labio latiusculo, aurantio, posterius olivaceo
tineto ; apertura albido-caerulescente.
Hab. Guam ( M. Janelle ) dans la rivière de Umala.
Nous devons la connaissance de cette espèce à M, Janelle
qui en possède un seul individu dans son riche cabinet , et à
qui nous nous faisons un devoir de la dédier. Elle avoisine la
JVaçf. déprimée de M. Lcsson ; elle est cependant un peu plus
solide, à réseau disposé par entrecroisement de lignes longi-
tudinales obliques, d'un vert foncé, laissant entre elles des
TRAVAUX INÉDITS. 577
espaces fusiformes ou linéaires, d'un blanc verdâtre. Son som-
met oblique Xortemcnt à droite et est plus robuste; enfin sa
cloison, sensiblementplus large, est colorée différemment. Lon-
gueur 3o millira., largeur 24 milliin., convexité i5 millim*
10. N. LiNEATA. N. obionga, angusta, tenuissima^ diaphana,
luteo-aurea, lineis spadiceis è vertice ad marginem anticam
radialim porrectis ; apice vix ultra marginem prominulo ; labio
subtriangulari , convexiusculo. Nat^icella lineata , Lamk.
Encycl. méth. pi. 456, f. 2, a, b, et An. S. vers., éd. 2 • t. 6
(2® part.), p. 182, n» 2.— -Deshayes, Encycl. méth. vers. 3,
n» 2 et in Lamk. An. S. v. éd. 3, t. 8, p. 564» n» 2. — v5'c/>-
taria naificula, Férussac, Bullet. sciences nat. T. io2(i8iô),
p. 4i3, n°88.
Var, h). Fuscescente, lineis longitudinalibus albidiset macfilîs
rubentibus concatenalis insignita.
Var. c). Rubella , lineis albis in medio ventre per paucis sig-
nala. Hab. Madagascar (Rang ex Liénard), Ti-
mor (Péron et Lesueur ex Mus. Paris), Rare.
On remarque sur le type de Lamarck que les rayons laté-
raux sont jaunes et ceux du milieu rouge-brun. Les var. b et c)
appartiennent au cabinet du Jardin du Roi. Nous ne trouvons
de différences entre cette Navicelle et la var. e) de \a parquetéey
que dans la coloration constante des deux coquilles ; car toutes
les deux sont très-minces^ oblongues, comprimées sur les cotésy
à dos voûté^ à sommet marginal^ un peu saillant au-delà du
bord postérieur, lequel est légèrement échancré, à cloison trian-
gulaire et peu coTn^exe ! Les var. b et c) sont moins compri-
mées latéralement et parlant moins convexes. Long. 22 mill.,
larg. 10 mill., conv. 7 mill.
B. Apice ante marginem inserto, intégra ae sœpius reeurvo.
1 1. N. SuBORBiCDLARis. N. Tesla suborbiculari, longitudina-
liler tenue slriala, crassiuscula, olivacea aut pallide rufo viri-
dula^ lineolis creberrimis maculisquc albis conicis picta; apice
brevi, reeurvo; labio aurantio ;~ aperturaalbida, ia fundo
lutea.
3^8 TRAVAUX INÉDITS.
Naif'iceîîa sulorlicularis, Sowerby, Cat. Tankerville, Ap-
pendix, p. lo, no 1092.
Var. h), T. albida , lineis cseruteo-vîolaceis, clîvergenlîbus cl
ramosis, lineolis Iransversis obumbratis picla*.
Rumph, mus. amb. pi. 4», fig. 0. Optima. — Hab. Timor
(Sowerby), La var. b) Amboine (Rurnph). Elles vivent dans les
deux localités pêle-mêle. Commune.
Lamarck et Férussac ont rapporté à la Crépidule Sulin
d'Adanson, type de la Crepidula porcellana, Lamk, la figure
citée de Rumphius ! Il suffira pour se convaincre de Terreur de
ces deux illustres naturalistes, de comparer cette figure avec
notre var. b) dont il existe de nombreux et beaux individus au
Muséum d'hist, nat. de Paris, D'ailleurs le Sulin ne se trouve
pas dans la malaisie.
Cette Navicelle recouvre souvent sa coquille d'une couche
limoneuse dure et parfois tuberculeuse. Son opercule est blanc,
recliligne du côté de la dent, sans appendice en forme de
crête-serrulée.
12. N. D'Urvillei.N. Testa ovalo-subhœmisphaerica, dîlule
olivacea lineis nigris radiata^ crassiuscula; aplce brevi, recurvo;
labio latiusculo, vix convexo aperturaque aurautiis.
Var. a) Gaymardii. T. subhœmisphaerica, lineis latioribus nî-
gris picta.
Var. b). Quoj-i. T. ovata, lateribus subcompressa, dorso sub-
fornicata , lineis angustis per séries longitudinales
4-5 approximatis ornata. — Hab. Amboine. Très-
rare.
Les lignes colorantes de cette espèce sont sîmples et noires ;
la cloison et l'ouverture d'un bel orangé. Longueur So à 36
mil., largeur 23 à a5 mil., convexité i5 à i5 millimètres.
Nous avons dédié à M. Dumont dlJrville, ï*un de nos in-
trépides chefs d'expédition autour du monde, cette intéres-
sante espèce, et à ses deux savans compagnons de fatigue et
de science , les deux variétés remarquables que nous avons
recueillies de leur voyage.
i3. N. La Perousei. N. Testa ovato-elliptica, olivacea inter-
dum violacea maculis sublinearibus seu oblongo-conicis albidis
TRAVAUX INÉDITS» 879
picta; apîce submarginali saepius dccorticalo ; labio piano,
luleo ; apertura albidaj, crocco tincla.
Naçficella elliptica, Quoy et Gaymard, voy. Astr. too\. t. 5,
p. ao2, pi. 58, f. 27-34» cum animali.
Var. b). T. ovato-suborbiculari , superne gœpius erosa , inter-
dum lineis longitudinalibus obumbratis subinter-
textis, cinereo-olivaceis et maculis oblongo-conicis
picta; apertura crocea nigrescenle velalo tincla.
Var. c). Minorî ; sublente vix cancellata ; lineis laliusculis
DÎgro - purpurescentibus redis aut subcatenatis
picta ; labio angustiore ; apertura intus cuprina.
Var. d). Minori; subcancellata, purparescente, maculis trian-
guluto-oblongis ; labio angusto J apertura cu-
prina.
Var. e). Minori ; luteo-rufa , lineis laliusculis reraotis omnibus
undulatis.
Hab/ Guam, à la source de la rivière de Umata (Quoy et
Gaym.) Les var. b, c, dete). Les îles Fidji, à Opoulo dans Tile
Hamoa.
Les individus recueillis à Guam sont rarement privés d'épi-
derme ; leur surface est olivâtre, tirant nu pourpre, vers le
côté postérieur, sur quelques coquilles, et là , les taches sont
coniques et imbriquées, tandis que celles plus antérieures sont
oblongues, aiguës en avant et coupées carrément en arrière.
Les coquilles recueillies à Apia, dans les îles Fidji ou Viti ,
sont recouvertes, dans l'état de vie, d'une forte couche de terre
durcie qui se prolonge de quelques millimètres au-delà de
leur sommet et au-dessous de laquelle les grands individus
ont leur surface externe privée d'épiderme et en grande partie
corrodée, de telle sorte que Ton n'aperçoit de couleur qu'au
pourtour de la marge. Dans celles-ci le fond de l'ouverture a
une couleur safranée, voilée d'une teinte noirâtre qui disparaît
par l'immersion dans l'eau et reparait en séchant. Les jeunes
ont la surface saine, finement striée en long et en travers, co-
lorée comme le type et la var. b),ou peinte de lignes assei larges,
noires, droites, ondulées ou entremêlées. Enfin leur onvtrture
est orangée avec un reflet cuivré| dans l'état de la vie, laquelle
38o TRAVAUX INÉDITS.
subit les mêmes phénomènes que les grandes coquilles. Leur
épiderme {cpitesla) passe de la couleur olivâtre ou noire au
violacé, même au-dessous de la couche argileuse qui les re-
couvre ordinairement. — Longueur 33 milL, largeur 24 mill.,
convexité i3 1/2 mill.
C'est au célèbre et malheureux La Pérouse que nous dé-
dions cette intéressante Navicelle. — Lorsque les trois dernières
variétés seront plus communes, il sera peut-être possible de
les séparer en une espèce distincte du type.
i4-N.Entrecastauxi. N. Testa ovato-acuta,tenui,roseo-livida
seu dilule olivacea, maculis pallide lutescentibus subconicis late-
raliter serratis picta ; apice minimo vix submarginali, non
exserto; labio triangulari, antice arcuato ; apertura cinereo-
violacea. — Hab. Entre le port du roi Georges et la poinle
d'Entrecastaux, dans une rivière , à la Nouvelle-Hollande.
Coquille ovale, aiguë au côté postérieur, atténuée et arron-
die en avant, d'une couleur olivâtre pâle ou violacée, princi-
palement vers le sommet, peinte de taches coniques, parfois
triangulaires, blanc-jaunâtres assez souvent denticulées sur
leurs côtés, sommet très-petit, prolongé jusque sur la marge
sans la déborder; cloison triangulaire, arquée à la marge où
elle se relève un peu plus, et prolongée en pointe de chaque
côté. Long. 17 mill., larg. 11 à 12 millim., convexité 5 1/2
à 6 millim.
i5. N.Tessellata. N. Testa oblongo-elliptica,lateribus com-
pressa^ dorso c^nvexa, subfornicata, tenui, diaphana, lineolis
transversis fuscis seu rubentibus creberrimis et maculis conicis
luleis tessellata j apice rècto valde ante marginem inserto j labio
subtriangulari planato, posterius late marginato.
Var. ^). T. apice eroso ; labio angusto, valde arcuato, late-
ribus piolongato ; fusca maculis Iriangularibus
transversim seriatis.
Ncmcella tessellaria, Encyclop. meth., pi. 4^6, f. 4j a* b.
optima,
Natficella tessellata. Lamk., an sans vert., éd. 2, t. 6 ( 2«
part. ), p. 182, n** 3, vidi^spec, — Deshayes, Encycl, méth. ,
ÎRAVAUX INÉDITS, 38 1
vers. 3, p. 6i r, no 3, el in^Lamk., an s. vert.', ed.^S, t. 8,
p. 564, n° ^'
Var. c). T. ovato-oblonga, lincolis transversis fuscis seu pur-
piireis et maculis luleis conico-oblongis anlîce
acule nigro marginalis picta; verlice minori, re-
curvo, purpureo.
Var, </ ). T. ovalo-oblouga, fusca, maculis oblongo-quadratis
luleisque orna la.
Var. e)7 T. oblonga, lateribus angustata, supra subforoicala,
fusca, maculis triangularibus seu oblongo-quadra-
tis tessellata ; apice minuto, ultra marginem pro^
minulo, labio sublriangulari, lato.
Navicella tessellata \iXT. b. ), Lamk., loco citato et Ency-
clop. méth., pi. 457, f. 3, a. b.
Hab. Yanaon, près Pondichéry (M. Janelle) ; la var. b)^
Timor (Pérou et Lesueur, ex mus. Paris) ; les var. cet d)^
Sumatra, où elle n'est pas rare ; la var. e ), Timor, très-rare.
Le type de Lamarck, dont nous avons fait noire var. h ), est
une coquille à sommet entièrement usé et à columelle très-
rélrécie, fortement arquée et à côtés prolongés. Comme les
caractères ne sont pas exactement exprimés sur le seul individu
un peu frustre qui avait servi à Lamarck, nous n'avons pas
cru convenable de les choisir pour type de l'espèce ; nous
avons pris, à la place, d*autres coquilles exactement semblables
pour la forme j;;éuërale et la coloration, dont le sommet et la
cloison interne étaient en bon état. Ce sommet est assez ro-
buste, droit, brun pâle, rosé ou blanchâtre selon que les in-
dividus ont été recueillies vivans ou exposés plus ou moins
long-temps sur la grève. Les taches sont triangulaires ou coni-
ques, souvent bordées de noir au côté antérieur et disposées
par séries transversales , comme le représente la Bgure 4 ^
de rEncyclopédic. Cependant, sur d^autres variétés, ces
mêmes taches sont oblongues, tronquées aux deux extrémités
et dentelées sur les côtés. Les espaces compris entre elles sont
peints de lincoles brunes ou pourprées, transverses et rappro-
chées. La var. ^)de Lamarck, dont nous avons fait noire var.
«), et dont nous possédons un individu identique et muni de
382
son opercule provenant du vojageMe Péron, a le sommet
marginal très«petil et un peu saillant au-delà de la marge
postérieure, ce qui n'est pas représenté sur la fig. 3, b. de
l'Encyclopédie. Sur le tjpe unique 'de cette variété de la "col-
lection Lamarck , ce sommet est marginal. Cette variété
serait-elle une espèce distincte? Sa coloration varie ; tantôt ses
taches sont comme sur notre var. b ) ou sur notre var. c?). —
Longueur 3 à 22 millim., larg. 12 à 14 raillim,, convexité 7
à 8 millim. La var. e ) est plus étroite.
II. AlVALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
ON AMERICAIN AMFHIBIA. Sur les Amphibies de TAmé"
rique ; par M. Abm. Sager, M. D. (Th. Amer. Journal
Silliman, vol. 36, n" 2, july iSSg, pag. 320 à 324-)
M. Sager commencé par quelques observations sur les rep-
tiles de son pays et spécialement sur les [Salamandres et fait
connaître , par une description étendue , les Sal, agilis et
lurida y e&pèces nouvelles. Il donne ensuite la description
d'une variété du Scincus lateralis de Say. G, M.
KIIMARE.S on the Nalural history ofthefishes^ etc. Remar-
QDES sur l'histoire naturelle d.es Poissons du Massachusset ,
comprenant un essai pratique sur la pêche, de J. V. C. Smith;
par D. Humphreys Storer. (The Amer. Journ. Silliman ^
vol. 26, n° a, july 1889, p. 337 à 3490
Cet article est une revue critique des diverses parties de
l'ouvrage de M. Smith , revue qui n'est pas susceptible d'ana-
lyse, mais que les ichthyologistes devront consulter pour divers
renseignemens de mœurs et d'habitat. Les observations
que M. Storer a faites dans ce travail ont été utilisées par lui
dans son grand travail sur les Poissons du Massachusset, pu-
blié par ordre du gouvernement de cet État. G« Mt
385
OBSERVATIONS relatives aux sexes des Coléoptères hj-
drocanlhares en général et spécialement de r^/</fl/iCttJ ('cr-
rucifery par M. Le Comte Mannerrheim. ( Mémoire lu à
la société d'histoire naturelle de Finlande, le 20 juillet i84o
et extrait des actes de cette société, in-4'')*
Dans ce mémoire, M. Le Comte Mannerhcim constate que
les Hfdaticus zonarius et verrucifer des auteurs, ne doivent
plus former qu'une seule espèce. En efifet, après avoir montré
des variations analogues dans plusieurs espèces d'Hydrocanlha-
res, et après avoir accompagné ces démonstrations de savantes
citations qui montrent combien l'auteur est au courant de U
science, il dit qu'il a reçu de M. Gottlund, lecteur de la lan-
gue Finoise à l'université d'Helsingfors, un assez grand nombre
^ Hydaticus i^errucifer^ pris au mois de mai dans un petit étang
près de la ville de Knopio. M. Gottlund, engagé à suivre Tac—
couplement de ces individus a écrit à M. Manncrheim que ces
insectes s'accouplent au commencement de l'été. Il a remarqué
que ce ne sont que les individus munis de palettes aux tarses
antérieurs, qui, dans cet acte, remplissent toujours les fonctions
du mâle et embrassent toujours les femelles à tarses simples ,
tantôt celles à élytres lisses, tantôt celles à élytres verru-
queuses.
Après avoir bien établi ce fait, M. Mannerheim décrit une
variété très-remarquable de cette espèce, et il termine en émet-
tant le vœu que les naturalistes s'occupent un peu plus de l'ob-
servation de ce^ variationsdans les insectes afin d'arrêter la for-
mation d'un trop grand nombre d'espèce». \ (G. M.)
DESCUXFXIVi: catalogue^ etc. Catalogue descriptif des in-
sectes américains du genre Sphinx , par M. Thadeus Wil-
liam Harris, bibliothécaire de l'Université d'Harvard (The
American journal of sciences and arts, hy Silliman. vol 36,
n» 2. July 1839, p. 282 à 320.)
Après quelques généralités, le savant américain présente un
synopsis des familles et des genres. Il divise ses Sphinges en
iSphinges kgilimœ et Sphinges adsçilcç* Dans les premiers
384 ANALYSES d'oDVRAGES NOUVEAUX.
il forme troîs familles , les Sphingiadœ (genres Smerinthus,
Geratonia, Sphinx, Philampelus, Chaerocarapa et Deilepliila),
les Macroglossidœ (g. Pterogon, Thyreus, Sesia) et les Mge—
rzWa!(g. Trochilium,OEgeria, Tliyris). Les Spbinges adscitae
comprennent les familles des jigaristiadœ (g, Alypia) et des
Zfgœniadœ (g. Mastigocera) , des Glaucopiadœ (g. Procris,
Glaucopis).
Après aroir établi ainsi les bases de son travail , l'auteur
donne des descriptions plus étendues des genres et des espèces
en citant tous les auteurs qui ont décrit des Sphingides améri-
cains. Dans le cours de ses descriptions, il a établi des divisions
pour quelques-uns de ses genres; il les désigne, comme sous-
genres, par des noms nouveaux ou adoptés de Hubner. En ré-
sumé, le mémoire de M. Harris nous a paru traité avec soin et
méthode, et il ne peut que rendre service à l'Entomologie en nous
faisant connaître d'un manière certaine ce groupe de Lépidop -
tères américains. (G. M.)
COIiXOPTÈKXS de la Styrie, etc. {Steirermars coléoptères
mit Einhunderkt sech neubeschriebenenspecies). Par Karl-
Hemrich-Benjamin Grimmer. Gratz 1841, in-S**.
Ce catalogue, composé de cinquante pages, contient il" une
note des genres de coléoptères des environs de Gratz, dont les
espèces se montent à 2626; 2° le catalogue des doubles de la
styrie ou des espèces étrangères (marquées d'un astérisque). A
la fin de ce catalogue on trouve la description de 106 espèces
nouvelles. Ces descriptions sont très-courtes et en allemand.
THE Microscopic Journal, etc. Journal microscopique, conte-
nant les communications originales et les travaux des'so-
ciétés microscopiques de Londres et Dublin. In-8® figures.
Vol. 1, part. I, London 1841.
Ce premier numéro contient un article de Téditeur, M. Da-
niel Cooper, sur les progrès de la science du microscope et
sur les principaux moyens qui peuvent tendre à son avance-
taent. MM. Richard Owen, Bowerbank , Jackson, etc., ont
SOCIETES SAVANTES. 385
donné de bons mémoires sir les dents de divers poissons et
reptiles, sur l'organisation des épt-nges et sur les moyens de
mesurer les objets microscopiques. Après ces travaux, oa
trouve les procès-verbaux des séances de la Société microsco-
pique (le Londres, etcnfin des analyses ou extraits des travaux
sur le même sujet, publiés dans divers pays.
Nous annoncerons les numéros suivants dès qu'ils nous se-
ront parvenus. G. M.
OBSERTAZXOMI sulle larve^ ninfe, etc. Observations sur
les larves, nymphes et habitudes de la Scolia flafifrons^
par M. Charles Passerini, (Pise, 1840. in-4"fig)»
Nous ne reviendrons pas sur la découverte de M. C, Passe-
rini, car il en a été question plusieurs fois dans celle Revue ;
nous voulons seulement annoncer le mémoire qu'il a publié à
ce sujet et dans lequel il a consigné les observations intéres-
santes qu'il a faites sur cet insecte, après avoir établi qu'on
n'avait aucune idée de ses métamorphoses. Ce mémoire, de 16
pages in-4oj est accompagné d'une planche lithographiée et dont
les dessins ont été faits par M. Passerini lui-même; les figures
retracent très-exactement les diverses périodes de la vie de
la Scolia, <G. M.) q 1
m. SOCIÉTÉS SAVANTES.
académie royale des sciences de paris.
Séance du 6 décembre 1841. — M.. Longet lit des recher^
ches expérimentales sur les conditions nécessaires à V entretien
et à la manifestation de V irritabilité musculaire. Ce travail est
renvoyé à une commission déjà nommée pour un autre Mé-
moire du même auteur.
M. Jolfj professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse,
adresse un iÈfe/noi>« .fwr l'Isaura cycladoïdes , nouveau genre
de crustacé à test bii>alve , découi^ert dans les enfuirons de
Toulouse, Voici le résumé de cet intéressant travail.
1° VIsaura cjcladoïdes constitue un genre nouveau , Irès-
iî*^'. Zoo/. Décembre 1841 • ^^
BS6 SOCIÉTÉS SAVANTES.
voisin des Apus^ des Lîmnadies et du genre Cyzicus de M. Au-
douin J
2° Par la configuration , la structure, le mode d'accroisse-
ment de sa coquille , ce genre forme un passage naturel des
Crustacés aux Mollusques acéphales» Par le reste de son orga-
nisation, il se rattache aux C<rrA/^èû?ej , qui viennent eux-
mêmes après les Crustacés y
3° h'Isaura cycladoîdes n'acquiert son test bivalve et sa
forme définitive qu'après une série de métamorphoses pendant
lesquelles il rappelle successivement la forme des Artemia^ des
Éranchipes et des Apus encore très-jeunes ; puis celle des
Daphnies , des Lyncèes , des Cfpris , des Limnadies et des
Cfzicjues Jjarvenus à Pétât adulte ; t»»v-ii vj
4** Quoique cie brancliiopode subisse des mueât^êè-frequentes,
sa coquille ^ loin d'être caduque , comme celle de tous les
autres crustacés à test bivalve, persiste pendant la vie entière
de l'animal , et ressemble aussi , sous ce rapport , à celle des
mollusques;
5<* Elle s'agrandit à la manière de la portion nacrée du test
des malacozoaires , c'est-à-dire par l'addition de couches
Successivement pluâ grandes et plus internes, dont les bords
épaisâis forment , à sa surface extérieure, de véritables strieà
d'accroissement ;
6** Ces couches pewven^ étye facilement isolées les unes des
autres , après un séjour de vingt-quatre heures dans la potasse
caustique 5;
7" Ulsaura (^cladçïdes est pourvu de sexes séparés ; le mâle
se dislingue tout d'abord par la présence de deux paires d'ap-
pendices situés en avant des pâtes branchiales , et munis à leur
extrémité libre d'espèces de griffes tridactjles, destinées surtout
à retenir la femelle pendant l'accouplement ;
8° Cet animal nage habituellement sur le ventre , c'est-à-
dire à l'inverse des autres crustacés branchiopodes , et notam-
ment des Apus et des Limnadies dont il est si voisin y
90 Ses œufs, comme ceux des Apus, des Limnadies , des
Brancbipes, paraissent pouvoir supporier une longue sécheresse
sans perdre cependant lu faculté d'éclore.
SOCIETES SAVANTES é 887
M. Brullé adresse un Mémoire ayant pour titre : Idées
nouvelles sur la classification des insectes. Dans ce travail ,
Tauteur , après avoir parlé de diverses tentatives qui ont été
faites pour obvier aux inconvéniens attachés à toute njélhode
de classiGcation dans laquelle les espèces sont rangées en série
linéaire, fait remarquer que pour le cas des insectes, une
partie de ces inconvéniens pourrait être évitée, si Ton établis-
sait au lieu d'une série unique, deux séries parallèles , compo-
sées l'une des insectes broyeurs , l'autre des insectes suceurs^
L'importance bien reconnue des caractères tirés de la structure
de la bouche des animaux justifierait l'emploi qu'on en ferait ,
comme base delà première coupe. « L'idée de considérer avant
tout la structure de la bouche , dit M. Brullé, n'est point celle
que je revendique , mais je crois élre le premier à avoir aperçu
l'emploi qu'on en pouvait faire pour établir deux séries paral-
lèles, dont les termes se correspondent chacun à chacun; les
insecte^ proprement dits ne sont pas d'ailleurs les seuls qui se
prêtent à cctte^disposition ; j'y ai également souniis les Arach-
nides, et l'on verra, dans mon Mémoire, le mode de distributioa
qui en révolté poujr cfes articules , lesquels se trouvent ainsi
divisés tout autrement qu'ils ne l'ont été jusqu'à ce jour.
Comité secret. — La section d'anatomie et zoologie présente
la liste suivante de candidats pour la chaire d'entomologie ,
vacante au Muséum d'histoire nîlturelle par suite du décès
de M. Audouin.
1° M. Milne Edwards , a* M. Straus DurTteim ^Z^ , M. Gué-'
rîn MéneMe. Les titres de ces candidats sont discutés. L'élec-
tion aura lieu dans la séance prochaine. MM, les membres en
seront prévenus par billets à domicile.
Séance du \ 3 décembre. L'académie procède au scrutin pour
la nomination d'un candidat à la chaire d'Entomologie du
Muséum. M. Milne Edwards obtient la majorité absolue des
suffrages au premier tour de scrutin,
~ Nous approuvons complètement le choix que l'Académie a
fait, car M. Milne Edwards occupera dignement, nous n'en
doùtotis pas , là chaire qui lui est confiée. Quoiqne ce savant
se soit plus spécialement occupé de TaDatomie et même de l^v
588 SOCIÉTÉS SAVANTES.
physiologie des Zoophytes et des CrusUicés , il a aussi publié
des travaux relatifs à leur zoologie. Il est certain qu'il appli-
quera à l'élude des Arfiehnidcs et des Insectes, l'aptitude zoo-
logique dont il a fait preuve dans ses travaux, afin d'arriver à
la connaissance complète et détaillée de ces deux dernières
classes, connaissance si difficile et si longue à acquérir.
Quant à M. S(raus, nous pensons que sa position scien-
tifique est trop éminenle, sous le point de vue anatomique,
pour qu'il aspire à une chaire d'Entomologie, chaire où la
zoologie des animaux articulés doit passer avant tout, surtout
au Muséum, où il y a un professeur d'Anatomie comparée.
Les travaux de M. Straus sont d'un ordre trop supérieur pour
qu'il ait songé sérieusement à se livrer à des études aussi
différentes de celles qui lui ont mérité la juste et belle répu-
tation dont il jouit comme anatomiste.
Pour nous qui sommes purement zoologiste, nous n'avons
qu'à remercier la commission d'avoir sanctionné devant l'Aca-
démie le jugement que nous avions pris la liberté de porter,
d'après les travaux mêmes des candidats, sur la position qui
nous appartenait dans celte présentation. En classant les per-
sonnes qui se sont présentées dans deux grandes divisions , les
analomistes et les zoologistes , nous avons dû placer M. Straus
a la tête des premiers et M. Milne Edwards ensuite, comme
établissant le passage des anatomistes aux zoologistes, puisque
ce dernier a fait plusieurs ouvrages ou mémoires sur la zoo-
logie pure des crustacés.
Du reste , nous prenons acte de la place qui nous a été
assignée dans la liste de l'Académie, car elle montre que nous
aurions eu de grandes chances d'être nommé à la chaire d^ En-
tomologie^ si la section de zoologie et analoraie avait adopté
les pi incipes émis dans la lettre que nous avons eu l'honneur
de lui adresser à l'occasion de cette candidature (i).
M. Deschamps lit un mémoire intitulé : De l'appareil élas-
tique i'ertébral ou du lei^ier prir^cipal de la station bipède. Ce
(1) Nous donnons cette lettre et la liste de nos travaux à la fin du
volume.
MELANGES ET NOUVELLES. 889
travail est renvoyé à Texamen de MM. de Blainville , Flourens
et Isidore Geoffroy.
M. A. Percheron présente un Essai sur la valeur relative
des organes dans les insectes , pour servir de base à une clas"
sificalion de ces animaux. Nous reviendrons sur ce travail, qui
nous a paru rempli de vues raisonnables sur les vrais principes
que l'on doit adopter quand on veut établir des caractères
réellement philosophiques dans la classification. Le mémoire
de M. Percheron est renvoyé à l'examen de MM. Duméril et
Milne Edwards.
Séance du 20 décembre. — M. le Ministre de la Marine
adresse une note de M. Perroltet concernant quelques parti-
cularités qui se remarquent dans le développement des vers à
soie aux Antilles. Celle note est renvoyée à l'examen de la
section d'économie rurale.
M. Guyon envoie de Nouvelles recherches sur les accidens
causés par Phœmopis vorax.
Séance du 28 décembre. — Dans cette séance publique ,
M. Arago a lu un excellent discours sur la vie et les travaux
de Condorcet , et Ton a proclamé les prix décernés et les su-
jets de ceux qui sont proposés pour l'année prochaine.
IV. MÉLANGES ET NOUVELLES.
OBSERVATIOUrs sur les muséum d'histoire naturelle.
(2* article.)
M. Audouin vient d'êlre remplacé comme professeur d'eu-
tomologieau Jardin du Roi : là chaire a été donnée <à M. Milue
Edwards, membre de l'Institut, sur la double présentation du
muséum et de l'académie des sciences ; nous avouerons notre
incompétence pour juger le choix qui a été fait du candidat
élu ; nous admettrons même que les intérêts de la science se
sont, dans celte circonstance, trouvés d'accord avec des inté-
rêts d'un autre ordre; mais nous dirons avec tout le monde
qu'il ne faut voir qu'une simple formalité dans cet appareil
d'assemblées, de rapports et de votes au scrutin secret. La no-
mination de M. Milne Edwards était convenue et arrêtée du
SgO MÉLAÎ^GES ET NOUVELLES.
jour OÙ rëtat de M. Audouin a pu faire entrevoir la possibilité
d'une vacance. D'autres combinaisons sont aussi déjà prépa-
rées dans la prévision de certaines éventualités : ce sont ce
qu'on appelle des arrangemens de famille, et il n'en peut éti^e
autrement avec l'organisation actuelle du muséum.
Nos lecteurs doivent bien croire, d'après cela, que nptre in-
tention n'était pas, en publiant notre premier article, d'exer-
cer une influence sérieuse sqr Iç remplacement du professeur
enlevé aux sciences ; nous avons voulu seulement éveiller l'at-
tention sur un sujet grave, et entamer une discussion que
d'autres poursuivront avec plus de talent et d'autorité : nous
allons reprendre notre lâche en disant encore quelques mots
du professorat au Jardin des Plantes.
On nous a fait observer, à l'occasion de notre premier article
sur cet objet, que nous nous étions trçmpés sur le genre d'en-
seignement imposé aux professeurs du muséum j que cet en-
seignement devait être de l'ordre le plus supérieur;; que,
borné annuellement à un petit nombre de leçons pour chaque
cours, il ne pouvait porter que sur les points les plus élevés de
la science : on nous a parlé à celle occasion beaucoup plus
d'histoire du globe que de minéralogie, de physiologie végé-
tale que de botanique , d'anatomie comparée que d'entomo-
logie ou de conchyliologie.
Malgré toute la considération que nous avons pour la per-
sonne, haut placée dans la science, qui nous a fait l'objection
dont il vient d'élre question, nous devons dire que nous ne
pouvons nous ranger à son avis , car le haut enseignement dont
elle parlait peut avoir lieu partout et sans le secours des ri-
chesses matérielles réunies au Jardin du Roi. C'est toujours
là qu'il faut en venir. Dans ce bel établissement, les collections
forment , selon nous , le principal. C'est pour les augmenter
que, depuis cinqunnle ans, l'Etal fait d'énormes sacrifices en
achetant tout ce qui paraît nouveau, en rétribuant des voya-
geurs, en ordonnant des explorations lointaines, en faisant
excculer des voyages de circumnavigation, en faisant élever
des serres, des galeries, elc.
Ces précieux matériaux doivent être déterminés scientifi^
MÊLANCBS ET NOUVELLES, Sgi
quement, classés avec ordre , étiquetes avec soin , inventoriés
avec régularité par des hommes versés dans l'étude des difFé-f
rentes branches de l'histoire naturelle. Le jardin et les galeries^
voilà l'établissement ; tout le muséum est là, et ne peut êtrç
que là, tandis que renseignement supérieur peut être partout,
à la Sorbonne, au collège de France, tout aussi biçn que dans
les salles du Jardin du Roi,
Ce qu'il faut à côté de ces riches galeries, ce sont d^s cours
d'un ordre moins élevé, dans lesquels l'histoire et la classifica-
tion des grandes familles soient la base principale ^e rensei-
gnement ; ce que nous demandons, ce sont de véritables leçons
de botanique, de minéralogie, d'entomologie, etc., à la suite
desquelles les élèves puissent compléter leur instruction eh
consultant les collections qui alors, du pioins, serviront à Quel-
que chose. ■ ' '"^ '*' *^«^'^''^^ ^-"^" T^^^ ^*^
Disons aussi que nos professeurs actuels, absorbes sans doute
par les méditations qu'entraîne l'étude approfondie d'unfc
science devenue trop abstraite, ou forcés de satisfaire aux obïi'-
galions que leur imposent d'autres fonctions, ne peuvent don-
ner assez de temps au classement méthodique de [nos richessei^,
classement dont, nous le répétons, ces messieurs né nous pa-
raissent pas apprécier complëlemenl l'importance.
Nous n'ignorons pas combien il est difficile de modifier une
institution ancienne , de changer des habitudes prises, dë'tôii-
cher à des positious^faites; mais ne poufrait-on atteindre le but
sans perturbation et sans froisser les intérêts exîf tans ? Nous
pensons qu'on y parviendrait facilement en cré?int, à côté dés
professeurs actuels , auxquels on conserverait l'enseignement
supérieur, des professeurs adjoints qui , chargés de cours se-
condaires, auraient en même temps dans leurs attributions la
mise en ordre des objets réunis dans les galeries.
Vainement dirait-on que l'institution des aides-naturalistes
répond à ce besoin. Ce serait inexact. Les âgens, employés
sous ce titre, du reste assez bizarre , ne professent pas ; ils ont
été placés, par un règlement suranné, dans une position telle-
ment précaire, si inférieure, si dépendante, qu'on se demande
çQmi^eqt il se fait c^u'il y ait parmi eux de$ hommes d'un vé-
392 MÉLANGES ET NOUVELLES.
ritable mérite. Sfils rendent des services , ils n'en ont pas
rhonneur ; ils n'ont pas davantage de responsabilité. Mal traités
sous le rapport des émolumens, ils n'ont aucune chance régu-
lière d'avancement Leur carrière est sans issue et sans encou-
ragement : c'est dans l'ordre de choses actuel une anomalie
qu'on a de la peine à s'expliquer.
La plupart des aides actuels cependant, tous peut-être, se-
raient bien plus utiles dans l'emploi de professeur adjoint. Le
travail, plus divisé et mieux réparti, ne présenterait plus de la-
cunes, et le muséum, en ce qui concerne l'intérêt scientifique,
ressentirait une heureuse influence d*une modification que
nous appelons de tous nos vœux. S. Petit.
M, Gory nous adresse la lettre suivante :
Monsieur , dans un des derniers numéros de la Reuue zoo^
logique, il est dit, en parlant de la monographie des Bupres-
tides que j'ai publiée en commun avec M. de Castelnau , que
ce dernier étant absent depuis plusieurs années de France ,
n'avait pris part qu'aux premières livraisons de cet ouvrage ;
vous aurez sans doute été induit en erreur par le titre du second
volume des Bupreslides et celui des Clytus, sur lesquels, par
une erreur qui m'est entièrement étrangère et contre laquelle
j'ai déjà réclamé , le nom de mon collaborateur et ami se trouve
jaccidentellement omis.
Loin de moi la pensée de vouloir profiter des travaux d'un
voyageur que l'amour de la science a éloigné de son pays , et je
dois à la vérité de déclarer qu'avant le départ de M. de Cas-
telnau, en 1887, l'ouvrage sur les Buprestides était entière^,
ment terminé et en commun , et que le supplément seul est mon
travail exclusif.
J'ai l'honneur, etc. H. GoRt.
Le révérend T. P. Sat^age, missionnaire au cap Palmas
(Afrique occidentale), a fait don à la société d'histoire natu-
relle de Boston d'une collection entomologique faite dans ces
parages, et contenant dit-il, trois individus du Scarabœus Go-
lialhus de Linnée. L'un de ces beaux insectes est du saxe mâle,
MÉLANGES ET NOUVELLES. SgS
c'est la Cetonia Cacicus, Fab. Oliv.elVoet; les deux autres
individus sont plus petits, sans aucun doute les femelles, et
évidemment les mêmes que celui décrit par M. Hope sous le
nom de G. princeps. Ces, insectes sont abondans en janvier,
février et mars, et il est facile de s'en procurer quand les in-
digènes abattent les arbres pour défricher le terrain oii il cul-
tivent le riz.
M. Barris pense que le mâle est distinct du G. cacicus,
n'ayant pas de taches sur le corselet ; il croit que c'est une
espèce nouvelle.
SFECIXS ^t Iconographie générique des Animaux articulés »
Insectes Coléoptères.
Liste des souscripteurs fondateurs (par ordre d'inscription).
MM.
N»» 97. Le GuiLLOu, à Paris.
98. De Brébisson, à Falaise.
99. HouEBRE. à Paris.
dOO. Jacob, à Tonnerre.
Souscripteurs'ordinaires.
\Q\. De ViLLiERS, à Paris.
d02. Mestadier, à Paris.
103. Nicolas Saucerottb, à Lunéville.
104. Baylb, à Paris.
105. John Lecomte, à New-Yorck.
106. John MiERS, Londres.
107. Théobald, à Montpellier.
108. Wiisoii Saunders, à Waudsworlh, prèsLondres-
109. Braguier, à Paris.
IdO. Adolphe Fleschuez, à Munich.
141. R P. Lesson, à Rochefort.
142. F. RiEHL, à Cassel.
413. RoBiNEAu Deitowt. à Saint -Sauveur.
114. Westwood, à Londres.
115. Docteur Bastard, à Chalonne.
Conformément à ce qui a été annoncé dans le précédent
numéro, nous avons l'honneur de prévenir MM. \es sous^
cripteurs- fondateurs que nous attendrons jusqu'au 3o mars
les envois qu'ils pourraient nous faire des espèces de
leurs collections appartenant à la famille des Malacodermesy
atin que nous puissions leur nommer ^ces espèces ea faisant
394 MÉtANGES ET NQUVElliES.
uotrp travail. Passé cette époque aucun envoi ne sera reçu, et
nous mettrons des monographies sous presse.
Notis commencerons par les premiers genres de Malaco-
dermes, suivait le catalpgue 4e M. Dejean ; mais comme quel-
ques-uns des foiidateurs pourraient ne pas avoir ce catalogue,
nous allons donner les noms des 24 premiers genres dont nous
nous occuperons d'abord.
Rhipicera^ Cebrio^ Sandalus^ Atopa^ Cladon, Ptilodaclyla^
Epicyrlus, Eurypalpusy Cjphon^ Eubria^ Scyrtes^ Nycteus
(les genres Lycus, Lygistopterus , Charactus, Djctiopterus,
Eurycerus et Omalisus seront traités par M. le Marquis de
Brème, et nous engageons les entomologistes à lui communi-
quer leurs espèces), Aiela^ Phengodes, Amydetes, Babdota,
Nfciocharisy Dadophora, Selas^ ^^g^i Actenista^ Nemato-
phora, Lychnuris^ Spenthera.
Nous avons l'honneur de prévenir les personnes dont la
souscription est arrivée après la clôture de la lifite des
100 fondateurs, qu'elles ne sont nullement engagées envers
nous ; leurs noms seront portés sur la liste, mais nous ne leur
adresserons nos livraisons qu'après nous être informé auprès
d'elles de leur consentement à rester parmi les souscripteurs
ordinaires.
AVIS TRÈS-ESSENTIEL. Aucun envoi d'insectes ne sera
reçu s'il n'est affranchi. Ainsi, dans le cas de non-affran-
chissement , MM. les entomologistes courent le risqiie de
PERDRE les objets qu'ils pourraient nous envoyer.
Sous presse y pour paraître incessamment :
SIIVOPSIS des espèces nouvelles de Myriapodes et d'iN-
SECTES, décrites par M. le docteur Le GuiLtou, à la suite de
son voyage de circumnavigation comme chirurgien major
Jitde la Zélée (Expédition de V Astrolabe et delà Zélée^ 1887
. -à 1840.)
ERRATA. Sur la liste des souscripteurs fondateurs au
species. des Coléoptères, n" 85, lisez,' Eug. Yesco, au lieu dp
Tescon*
TABLE ALPHABÉTIQUE
POUR l'année 1841.
I. TABLE DES MATIÈRES.
Àcad. des Aspirants naturalistes. 263
— des Se. de Bruxelles. 828
Acalèplies, M. Edwards. 256
Acanthiza tenuirostris, Lafresnaye. 24?
Acantliosoma lutea, Le Guillou. 262
Acheta arachnoïdes, Westwood. i65
Acide urique dans les Insectes. 3o
jEgithus, Hope. 114
Agrotis , Pierret. 62
Alcpas minuta , A. Costa. 25o
Alloiolelus , IIopc. 112
Alysia de la Gr.-Bret. , Haliday. 23^
Amlilygnalhus Pliilippensis, Che-
vrolat. 22!
Ammonites Lavise , Maggiore. 35
Amphibia amer. , Sager. 382
Anguilles (Conside'r. sur les) , De
Rivière. 35l
Anim. inverlehr. du Massachus-
selt, Mollusques, Gould. 282
Anisoscelis hymeniptera et afHnis. 167
Annëlides nouvelles, Costa. 25^
Anostostoma ausfralasiœ, Weslw. i65
Antarclia lata , Guérin Me'neville. 190
Anthaxia quadrata , Buquet. iq^
Anlhaxia praticola , De la Ferlé. qç)
Antennes (Usage des), Newport. l35
Apliana snbmaculala, Wesiw. 167
Aphanosoma italicum, Ach Costa, 296
Aphrophora caput rana, Le Guil-
lou. 261
Apocyrtus Erichsonii, Chevrolat. 226
Appareil cœcal , Rousseau. 173
A pus cancriformis , Zaddacli. 353
Arcana Enfomol. , Westwood. 385
Arlicule's (Géographie), Blanchard. 2o5
Astarte CyprinoïJes, Duval. 278
Attelabus curculionoides (Mœurs) ,
Goureau. 61
Ateuchites , Reiche. 21 1
Aulacidsc , Shuckard. 356
Auricula angulifera , Petit. lOl
Auricula Michcii, Jaumai , Mitlre. 67
Bacis , Hope. n3
Baladeva Walkerii , Waterhouse. \'5^
Biieii^nilps, Duval Jouve. 258 et 32;
BihlioRrapliie malacolog., Porro. 3i7
Bibli(.ll<
eque
du naturaliste.
W.Yardine,
•wood.
par
Enlom. par Wesl-
i65
Bombus grandis, "Weslw. 167
Botliridium p}thonii , Ba;in. 320
Brachymerus, Hope. n3
Brachinus Deyrollii, de La ferle. ^2
Buccinum triton, Lesson. 37
Bucco caivus , La Fresnaye. 241
Bupreslides, observ. de M. Spinola. 92
Callidea vulcanica, L. Guillou,
Gallichroma semignila , Chevrolat.
Callipappus Westwoodii, Guérin.
Callona , Waterhouse.
Campsosternus rutilans , Chevrol.
Cancellaires fossiles , Bellardi.
Cancellaria multiplicata , Lessan.
Candidature pour la chaire d'En-
tomologie au Muséum.
Caprification , Westwood.
C;iprina IriloLata , d'Orbigny.
Carabe monstrueui , Duponcliel.
Cassidaria Deshayesii, Duval.
Catalogue du Muséum . Petit.
— de Serpens , Filippi.
Catapiestus mcdiociis, Guér.-Mén.
Centris nobilis, Westwood.
Centrolus biclavatus , Weslw.
Céphalopodes, d'Orbigny.
— de la Méditer., Verany.
Gercopis Boisiluvalii , Le Guillou.
Cetonia (4 espèces), Chevrolat.
C^ielonia glatignyi, Le Guillou.
Chionis minor., Harllaub.
Cbiton (4 esp.) , A. Costa.
Chorion (vascularilés ) , Martin
Saint-Ange.
Cicada ducalis , Westw-
— microcephala , Le Guillou.
Cicindela Lcguilloui, Guér. Mén.
— marginipennius et cir-
cumpicta. de Laferlé,
— nouvelles, de Laferté.
— Saiilcyi et vcnusta, Reiche.
Classification moderne des Insectes,
Weslwooil,
Glassific. des Insectes, Brnllé.
— Percheron.
Clavagella , Caillaud.
Cncmacanthus (rcclam.), Reiche.
Coccimorphus , Hope.
Cocons dos Thcridiops, Doumerc.
263
227
120
«35
222
352
37
387
134
3.9
206
278
%\
124
166
168
235
35 1
261
2a3
257
5
25o
^^
107
260
%.
9t>
233
387
3rt9
238
60
396
TABLE DES MATIERES.
Coléopt. de la Grande-Bretagne,
Shuckard et Spry. 253
Cole'opt. diver» , Gue'rin-Men. 120
— de Slyrie Grimmer. 38^
— hydrOcanli»., M-mnerh. 383
— (iconogr. des), Oelaporle
«t Gory 353el3t)2
— (manuel) , Stephens. a53
— nouv., Guorin, 120, 186, 2t3
Conchyliologie sysle'm. , L. Reeve. 25?.
Coprophiiges , Reiclie. 21
Goptorliynchus (a esp.), Chevrolat. 227
— n sp,, Gue'r.-Mi'n. 19
Coquilles terr. de G rateloup, Pelil. 265
~ terr. et fluvial.. Villa. 352
Corixa trimaculata , Le Guillou. 260
Cossus persona, Le Guillou. 267
Coua , Ackerman. 20Q
Cyclomorphus , Hope. 1 i4
Cyciosloma anguiifera , Souleyet. 3,
— Cuvieriana, Peiit. 184
— melanostoma , Petit. 3o8
Cylydrorhinus nouv., Guér.-Me'n. 217
Cynips , Westwood. l34
Développement des os , Flourens. 3 17
Dicœlus opacus , de Laferte'. 43
Dict. d'Iiist. uat , d'Orbigny. 379, 348
Diptères cxol., Macquarl. 289
Dorcus cribriceps , Gbevrolat. 22^
Doris lenera, Acb. Costa- a4p
Dorylidœ (monogr.) , Shuckard. 27
Ebalia éle'gans, A. Costa. 25o
Elater rulilans, Cbevr. 222
Elytrogonus griseus, Guér.-Men. 1
Entomol. soc. London (Transact.). i33
Entomologiste (1'), Newman. 355
Erotylus, Hope. iio
Erolilides (gênera), Hope. iO(
Erolilides nouv., Gue'r.-Me'n. Il5, iS!
EricinaFpntenayi, Mittre. 65
Euceros. (hynie'aopl), Wesmael. 32()
Eucblora corruscans, Chevrolat. 222
Eupholus Petitii, Gue'r.-Me'n. 216
Eurybracbis maculipennis, Le Guil-
lou. 260
Exercices acade'miques, Costa. ^4;
Faune de Naples, Or.Cosla. 2Ji, 280
Faune française, Btaguier. 280
Feronia (2 esp. nouv.), Guer.-Men. 121
Foulque caronmilee, Barlhclciny. ;'07
Fringilla spodiogeiiys, Bonaparte. ï4^^
Fusus lineolatus, A. Costa. 241^
Gallyrallus, Lafresnaye. 243
Galvanoplastie (obj. d^hist. nat.
copies par la ). 298
Garance, son action sur les os;
Flourtns. 5ç^
Gasteropode-, Acb. Cosla. 256
Gênera inseclorum, Burmelster. 284
Geometra (3 espèces) , Le Guillou. zS;
Geonemus, Guér. -Me'u.
Gëryon tridens, crust,, Ki'oyer
Goliathus cacicus. Savage.
Gumpbus Genei, de Selys.
Gonocerus variegatus, Le Guillou. 26»
125
200
393
246
(i renouille (sysl. veineux), Grui)y. 3:)q
Guêpe d'Amérique, Wbite. 357
Harpalus dulcicollis, do La ferle, 44
Hnzis Tasmanife, Le Guillou. 257
Hélices (liste), Hombron et Jac:jui-
uot. 206
Hélices nouvelles, Petit. p8
H^lix. Boivinii el corallina, Petit. l8a, 184
Hélix Ghiesbregbtii , Ny.sf . 329
Hélix mackensiana, Souleyet. 347
Heterodaclylus , Guér.-Mén. 214
Henierobides de Belgique , Wes-
mael. 328
Hérayptères bétéroptères, A. Cosla. 296
Hémypière.s nouveaux. Le Guillou. 200
Hispa(i3esp nouv.), Guérin-Mén. 6
Hist. nat. de Cuba, Poey. 269
Hisl. nat. des Névropfères , Pictet. 286
Holoptilus (Monogr), Westwood. i35
Huîtres vertes, Valenciennes. 59
Hydnticus verruciier., Mannerh. 383
Hydres (Dével. des), Laurent. 169, 2o4
Hyménopt de la Gr.Bret. (oxyura),
Haliday. ^^
Hyménoptères nouv., Le Guillou. 323
Hypocepbalus, Guer.-Mén. 217
Hypomeces suluralis, Chevrolat. 227
Hypiielonolus, Hope. m
Iconographie zoopbytologique ,
Michelin. 357
Idotea atrata, Ach. Costa. 25o
Infusoires sous terre , de Hum-
boldt. 358
Insectes (calai.), Le Guillou. 237
Insectes, class. modernes, West-
wood. 233
insectes col. (Iconogr. des), Dela-
porte et Gory. 353 et 39?.
Ins. et larves du corps humain,
Hope. S>
lus. nuis, à l'agric, Passerini. 28, 354
fus. uuis. à l'agric, Dagonct. 162
Isaura cycladoïdes, Joly. 383
4
224
5o
63
257
16
247
222
.^3
243
254
Kalodera maculata, La(Vesna3c.
Lagria pruiuosa. Chevrotât.
Laniprima nùcardi, Hcicbe.
Lanius minor, Ciubrioy.
Lasiocampa Guerinii. Ll- Guillou.
Lepid. Europ., Boisduval.
Lépidoptères nouv., Acb. Cosla.
Leucopbolis irrorata, Chevrolat.
Lepus tiniidus, Hérélieu.
Libellula (plus, esp ), de Selys.
LiUilular. Europ. Synon. Hagen.
TABLE DES MtTlEBES.
397
LiLelluHnet Eur., Cliarpcnlier. l36
Limaces (leur goût puur les chaiii'
pignons), Recluz. 3o^
Lophosternii<i, Gucr-Men. i3:)
Loup noir, Gau«lefroy. 6.^
Magasin du Buoio^^ic , conditions
pour des suppléments aux frais
des auteurs. 3o2
Maia ambigua, Âch. Costa. 25o
Malcoha de Cuming, La Fresnaye. l\
Manakiu de Caudé, Paizùdliaki. 3o6
Manuel des cole'opt., Siepbens. 252
Marginella Delessertiana, Re'cluz. i83
— Pclilii, Duval. 279
— punclata et Gumin-
fiana. i85
Megymenum (2 esp.) ,Lc Guillou, 261
Me'Ianisme, La Fresnaye. i39
Membranes muqueuses, Fiourcns. 362
Ménure Lyre, La Fresnaye. 1
Microscopic Journal. 38^
Molluscorum testaceourm, Recve. 229
Monogr. de mara., Temminck. 349
Monogr. du genre Phaneus. 3oo
Monobammus ambigcnus, Clievrol. 228
Morpboïdes. Hope. III
Moucbe, (anat.), Léon Dufour. l38
Munna Bœckii, Kroyer. 7.^"»
Muséum d'bisl. nal., Petit. 362 et 089
Myrapetra sculellaris, Wbite. 35^
Myriapodes fossiles, Claussen. 329
Omit bol. (Observ.), La Fresnaye. l
Ornyx columbœponella, A. Costa. a47
Os (Action de ia garance sur les),
FJourcns. 5<J
Ossemi-nls fossiles, de Cbristol. 80
Osteograpbie, Blain ville. 58, 236
Oiiboptères nouv., Le Guillon. 292
Otioibyncbus, Cbcvrolat. i,VJ
Ouvrages périodiques sur IMiisl.
nal., publ. en Angleterre. a3o
Oxyura (Gr.-Bretagni), Haliday, 234
5
146
197
238
Ilautilus (anat.), Valenciennes.
— (2 esp. foss.), d'Otbigny. 3
NavicelUs (monogr.), Rrcluz. 369
Nerinea Morcauiana, d'Orbigny. 319
I»JéritesnOuv., Kéclu». 102,147,177, 3io
— vivantes , Rocluz. 27;^, 337
— nouvelles. Le Guillou. 343
Névroptères (Hisl. n.it. des). Pictet.28t>
Noclua padockina. Le Guillou. 25
ISolaphus viridicollis, de la Ferté. 48
Pachyrbynchus, Cbevrolat: 225
— Guérin Mén. 2l6
Pacbyloma minor, Acb. Costa. 296
Palseonlologie française, A. d'Or-
bigny. 76, 281
Paludina gigas, Lcsson. 348
Papillons de la Grande-Bretagne,
Westwood. ""'
ParadoxornisGould , Lafresnaye,
Parus ultianiarinus, Bonaparte.
Passereaux, de Lafresnaye
Patelles, Hombron et Jacquinot.
Paussides, Burmeister.
Pelecinus nouv., de Romand.
— (notice), de Romand.
— (note), de Spinola.
Pentaloma (2 esp.). Le Guillou:
Peyrates servillei. Le Guillou.
Pbalacrocorax (2 esp. n.), King.
Pbaneus (monogr.), Klug.
Pbalangium spinipes, Amary.
Pbidonia plumbeolata, Amary.
Pbulidotus Dejeanii. Buquet.
Pbyllosoma parlbenopeum , A
Costa.
Pbysa Ludoviciana et Gucrinii
Miltre.
Pbytocorys, nov. spec, Sablberg.
Picus jubatus, Lafresnaye.
Pie gnècbe, Gaudefroi.
Pipi a candei, Parzudbaki.
Piralis brunnea, Corigliano.
Oberea seminigra, Cbevrolat. 228 Piroll velouté, Lafresnaye. '
Obisium megaciielum , Amary. 25o| Platycncmis acutipennis , Sélys.
Observation} sur plusieurs Coq. I Platycorynus indigaceus, Cberr.
lécriles par M. Graleloup.265 et 329I Pleurotome (obs. de M. Doumet).
I(
2(3a
263
85
3oo
25o
25o
207
25o
68
355
a4a
63
3o6
248
OEcopbora pavoniePa, Amary. 25u
Oocyamus , Hope. 1 13
Oie de Guinée Métis, La Fres-
naye, 141
Oiseaux d'Australie, Gould. 161
— d'Europe, Temminck. 228
Oiseau-mouche nouv., de Longue-
mare. 3o6
Oiseau^ du Massachusset, Peabody. 3*9
Omoiotelus.IIope. ii'i
Onguline (animal de 1'), Duvernoy. 358
Ooplerus clivinoïdes , Guéi-Mén. I23
228
Podops cinereus. Le Guillou 2o2
Poissons du Massachussett, Storer. 3iQ
— Smith. 38*
Polyneura ducalis, Westwood. 167
Polypes fluviatiles, Coste. iBg
Potenon mazetli, Martino. 24?
Praocis depressa, Guerin-Mén. 2i5
Priotelus, Hope. 112
Promecoderus (monogr), Guérin. 168
Pseudhciops tuberculalus, Guérin. I25
Plerophorus flavodactylus, Amary. 25o
Plcroplatus , Buquel. 2o6
Ornysmia Bonapartei, Sourcier. 1781 Ptcryîograpbie, Mitzsch. 81
Ornysmia clarisse , de Longue- jPulex pénétrans, Westwood. i33
mare. 3o6|Pupa dç'collala, Nyit. 3a9
TABLE DES NOMS D AUTEURS.
398
Pyrophorus (monog.), Germar. 201
Pyrrhuln griseiventris, Lafresnaye. 2^1
Python (incub,), Valenciennes. 235
Rapliigaster Carrenoï, Le Guillou; 26?.
Reptiles (circulation) de Martino. 260
l\eptiles, Toma&i et Martino. 2^^
Reptiles du Massarlmssett, Storer. Bip
Rhopalodon, Fisclier. 35o
Rliynchiles Pliilippensis, Chevr. 2?4
Ricania cyanescens, Le Guillou. q6i
Rocinella mediterranea, A. Costa. 25o
Çangsue dans une Fulica,Waga. gi
Sapeida seminigra, Chcvrolat. HH
Sârcoph;iga liœmorrlioïdalls (anat),
Léon Dufour. l38
Satyrus Beliebuth, Ach. Costa. 247
Scaphidoniorplius, Hopc. I
3colia, Passer' ni. 239, 356, 385
Scolyte, Robert. " 327
Scotobiiis obesus, Guéri u-Me'n. 21 5
Scîurus Delessertii, Goivais 208
Serpens (Catalogue de) Fiiippi. 35 1
Société' Enlomol. (candidature). 36i
bphœrorhinus villosulus , Guërin 127
Sphinx d'Amer , Hairis. 383
StapUilinarum species, Ericlison. 52
Sterna teretirostris, Lafresnaye. 242
Stracbia chambereti, Le Guillou. 262
Streplaxis nouv., Petit. 99
Strigoplera (2esp.), Ghevrolat. 221
Stjlifur subulatus, Petit. 182
Succinea haliotidea, Mitlre. 65
Supplémens aux. frais des auteurs. 1^3
Synapta Uuvernœa, Quatrefages. 36o
Syromasle» tasmanicus, Le Guil-
lou. 263
Tacliyspulchellus, etc., De Laferté. 45
Tœniotffs Buquetii, ïaslé. 14
Tale'galle de Cuvier, Lafresnaye.
Tanagra iridifta, Harllaub. 3o5, 365
Tellina mexicana. Petit.
Te'rebralules, d'Hombre-Firmas.
Terediles, monogr., Spinola.
Tcle osseuse dans les races humai-
nes, Puclieran.
Tiieridion triangulifer, Doumerc.
Tornatella (foss,), A. d'Orbigny.
Tricondyla (4 esp). Ghevrolat.
Trigonalys, Spinola.
Sliuckard.
Trigonops rugosus , Guerin-Mén.
Trilomacera aphanoïdes , Ach,
Costa.
Tritonia acuminata, Aeh. Costa.
Troncatelia truncatula, Miltre.
Tuliularia sullana, Coste.
Typiilopone, "Westwood.
Typoceplialus, ïïtope.
Ulonia insnlaris, Guerin Mën.
Vascularites du Chorion , Martin.
Velelies, Costa.
Ver intestinal de l'Agrotis, Pierret.
Vers parasyles des ]ns. , Hope.
Vésicule du germe, Coste.
Vitrina Sigarelina , Recluz.
Volula Largilliertiana , D'Orbigny.
Voyage à Alger, "Wagner.
Xylocopa, deux esp. nouv.Westw.
Yeux des Insectes, Asthon.
i83
86
70
234
60
3i8
221
32
356
128
297
169
57
ii3
190
M
62
i36
i38
70
210
i3i
166
i36
i34
Zauxo , Templeton.
Zonarius , Hope. III
Zoologie de fyfstrolabe et la Zélée. 3l8
— classique, Pouchet. 82
— du voy. du cap. Back. 83
— du voy. du cap. King. 84
— du voy. de Beechey. 2o3
— (Rech',>Bur la), Blackwall. 202
Zoophytes (Icon.) , Michelin. 35/
Zoospermes, Laliemand. 2o4
II. TABLE DES NOMS D'AUTEURS.
0
Ackerman , Sur le Coua. 209
Ali»but, Demande de communica-
tion des Descriptions d'ob-
jets du voyage dePjéstrO'
labe. 291
Amary, Insectes nouveaux. 25o
Ashlon, Yeux des Insectes. l36
Back , Zool. de son voyage. 83
Barthélémy, Foulque caroncule'e. So;
Bazin , Bothridium pythonii. 326
^«Uardi , Gaacellaires fossiles, 35^
Blackvrall, Rech. sur la Zool. 202
Blainville, Ossemens foss., par
Christol. 86
Ostéographle; 58, 236
Zoologie de l'Astro-
labe et la Zélie. 3 18
Blanchard , Géogr. des Articule's. 2o5
Bonaparte, Fringilla et Parus. l[\Q
iioisduval , Lepid. Europ. 16
Bourcier , Ornysmia Bonaparte!. 177
Braguier, Faune française. 280
firulié, Classiâc. des Insectes, 38^
tABLE DES NOMS D AUTEURS.
m
feuquot , Aiit)iaxia.
Pliolidolus, ^
J'teroplalus nouv.
Burmcister, Gênera iasect.
Paussides.
Caillaud , Clavagclla.
Cliarpenlier (de), Lebell. d'Eur.
Clicvrolat. Coll nouv. de Manille.
Cliristul (de), Ossein. fossiles.
Claussen , Myri.ipodes fossiles.
Corrigliano, Piralis bruonea.
Costa (Acli), Hemypt. nouv.
Lépidopl. nouv.
Moll elCrust.
Costa (Or.), Acad des Aspir. nat.
Exercices acad.
Faune de Naples. a5i
Gastéropodes.
Div. Notes à i'Acad.
Annéiidcs.
Guslef Tubulana Sultana.
Vésicule du ijcrmj et po-
lypes fluvialiles.
Dagooct, Inscct. nuis, à l'Agric.
Delaporle, Icon. des Gdîe'opt. 35o,
D'ilomiiies Firmas,Terebrat. nouv.
IJ'Orbigny, Céplial. acétabulifcres.
X) Orbigny, Coquilles foss.
j^-prbigny, Palœoat. Française.
Volute.
(Cil. iJict. d'Hist. nat.
Uoiimcrc , Tbé^i.li.in triangulifer.
Douinot. Obs. sur un l'IeUrotome.
iJuponclicl , Car.ilii' monstrueux.
Uuval , liois Cociuillci nouvellfs..
Uuval Jouve , Ë('lcitirj|tçs. 23^ et
Duvernoy, Aaim. d« rOnguline.
Edwards, Acalèplies.
Candidature.
Ericbson, Slapbylinorum species.
Figuier, Atide viii<{ue.' 3()
Filippi, Calai, de Surpens. 35 1
.f luureus, Action de la garance sur
les os. 5<)
DéveIo|ipi;incnl des os. 3i7
Memjjrancs muqueuses .362
FiicherdeWaldbeim.Rbopalodon. 35o
Gaudi'froy, Loup el LaniuS; 6\
(Jermar, Monogr. des Pyroplw>»UJji,?i>i
Gervais, Sciurus. 208
Gory, Icon. des Colcopt. 353, 392
Gould, Anim. inverl. du Massa-
chiissull , 282
Oiseaux (rVuslralie; 161
Obs. ornitli , Lafrasn.iyc. 1
Goiirrau, Allcla'.>u.s. (mimirs). 61
Graliiloup, Obs. sur les Coq, lerr. 2f)5
Grimmer, Golaop. de Styrie. iS'^
'91
2(i;
206
284
296
3o9
i36"
329
24»
t
25t)
263
256
290
256
169
i38
162
235
3i«
76
210
27g
60
9'\
2o(j
278
327
357
25(î
Gruby, Syst. veineux Je la Gre-
nouille. 359
Guérin -Méneville , Callipappus, 129
Candidature. 387
Coléopt. divers. I20, 2l3, 186
ErotylideS nouv. Il5 et i53
Hypoccplialus. 217
Hispa. • o
Lopbosternus. i35
Ilagen , Libell. eur. synon. 254
Haliday, Oxyura de la Gr.-Bret. , 23^
Alysia.idem. ""■*''
Ilarris, Sphinx d'Amérique.
Hartlaub , Cbionis minor.
Tanagra iridina.
Elerelieu , Lepus timidus.
Hombron, Hélices (noms).
Patelles (nomsj.
Hope, Erolylides.
Ins. du corps Iiumaîn.
Vers intest, parasites.
HumLoldl (De) , lafusoires.
23^
38Ï
5
3o5
33
236
u38
loQ
85
i36
358
Jacquinot, Hélices (nonis). 236
Patelles (nonas). 238
Joly, Isaura cycladoïdes. 385
King, Zool. de soa voyage^. , ,, fiA
Klug, Àionog. du g. Pbatieùi. aoo
Kroyer, Geryon tridens 200
Munna Bœckii. 23 2
Laferlé iDe), Cicindela , elc
LaFresnaye , Mélanisme,
Observ. ornilholog. I
Oiseaux nouv. 24 1
Oie de Guineej Mé-
lanisme.
Passereaux» , .
Recl. sur les Tàna-
Lallemand , Zoospermes. .
Laurent, Dévelop. des liydres. i6q
Le Guillou, Hémipt. nouveaux.
Orthoptères nouv.
Hymen, nouv.
Nériles nouvelles.
Insectes (catal.)
37, 193
139
365
20A
ao4
260
025
343
237
Lépidopt. nouv. 257
Le'on Dufour, Anat. d'une Mouche. l38
Lesson, Buccinnum et Cancellaria.
Pahidina gigas
J^ngH^aiare (Gouyede), Oiseau-
pngHwar
Mouclie.
Maggiore , Ammonites,
iVIannerheim, Ilydaticus.
Martin Saint- Ange, Vascularités
du chorion.
Martine (De), Poltrion mazetli.
Organis. des Reptiles.
Ciiculat. dei RepUiei,
34a
3o6
35
383
97
4oo
TABLE DES NOMS d'aUTEDRS.
^/V
Miehelio , leon. soophytologiquo. 35;
Mittre , Coq. nouvelles. 65
Newman , rEntomologisIe- 3^5
Kewporl, Usajg-e des antennes. i3
Wilzscli, Pter^li-graphie, 8
Kyst, Hélix et l^upa. 32g
Parzudhaki, Pipra Candei. 3o6
Fasserini, Ins. nuis, à l'agr. 28, 35:^
Scolia flavifrons. 239, 356, 386
Peabody, Ois. du Massachusset. 3i9
Percheron, Classific. des Insectes. 389
Petit, Catalogue du Muséum. 297
Coquilles nouvelles. i83
Cyclostoma mclanostoma. 3o8
Hélices et LStreptaxis nouv. 98
Âuricula angulifera. loi
Obs. sur Gralcloup. 265 et 329
Organ. du Muséum. 362, 389
Stylifer ou Hélix, corallina. )6
Pîctet , Hist. nat. des ISévroplères. 286
Pierret, Agrotis (ver intestinal). 62
Poey, Hist. nat. de Cuba. 269
Porro, Bibl. malacologique. 3l7
Pouchet, Zoologie classique. 82
Pucheran , Tête oss. de rliomme. 234
^ Quatrefages , Synapta Dnvernœa. 35g
Bëcluz., Goût desLimaces pour les
Champignons. So;
Marginella Delcssertiana. t83
Ifavicelles, (monogr). 369
He'rites nouv. 102, 1^7 et 177
Ne'rites nouv. 27^, 3 10 et 33y
Vitrina. 70
Beeve, Conchyliol. systématique. 252
Molluscorum lestaceurum. 22g
Reicfae, Ateuchites. 211
Cicindela Saulcyi et ve-
nusla. 96
Cnemacanthus (Reclam). 338
Lamprima Micardi. 5o
Robert, Sciilyles (Ravages des). 327
Romand (De), Pelecinus. I95
Pelecinns. nouv. 94
Rousseau (Emm.), /*pp. ccecal. i»^3
Gcliccl. d'Iïist. nat. zég
Sager, Aniéric. Amphibia. 382
Salilherg, Nov. Sp. Pbytocoris. 355
Savage, Golialhus cacicus. 3g^
Se!ys (De) , Libellulidées nouv. z^S
Shutkaid, Aulacidœ et Trigonalis. 356
Coléopt de la Gr.-Bret. 252
Dorylid». 27
Souleyet, Hélix et Cyclostoma. 3^7
Spinola , Pelecinus (Note). igô
Obs. sur les Bupreslides. 92
Trigonalys. 32
Térédiles. 70
Spry, Coléopt. de la Gr.-Bret. 252
Stephens. Manuel des Coléoptères. 253
Smith, Poiss. du Massachusset t. 382
Storer , Poissons et Rept. du Mas-
sachussett. 819
Taslé, Tœniotes, i4
Temminck, Monogr. de Mamm. D'o
Oiseaux d'Europe. 22'
Templeton, Zeuxo. crust. i34
Tomasi, Organis. des Reptiles. 248
Valenciennes, Anat. du Nautilus. 29
Huîtres vertes. 69
Python fincub.) 235
Verany. Cepbalop. de la Médit. 35i
Villa , Coq. lerr. et fluvial. 352
Waga (De), Saugsue des Fulica. 91
Wagner, Voy. zool. à Alger. l3t
Waterhouse, Baladova et Callona. i34
WesBiael, Hemerobides. Euceros. 328
White, Myrapetra. 357
WestWood, Bibl. des Nat. Entom. i65
Caprification. i34
Class. mod. des Ins. 233
Holoptilus. i35
Ouvr. périod. , etc. 23o
Pap. de la Gr.-Bret. 168
Pulex penitrans. l33
Typhlopone, 5y
Zaddacb , Apus cancriformis. 365
FIN DES TABLES.