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Full text of "Revue Zoologique par La Société Cuvierienne"

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REVUE 


ZOOLOGIQUE, 


PÂA 


LA  SOCIÉTÉ  CUVIERIENNE. 


Année  1841, 


JLlOI«><.»J«Oâi 


(SijaaA 


roris.  —  IMPRIMERIE  DE  COSSOjN, 
ruo  Saiui  Germain-des-hés ,  U. 


REVUE 


ZOOLOGIQUE, 


PAR 


LA  SOCIETE  CUVIERIENNE  ; 

ASSOCIATION  UiriVS&8EI.LE 


L*AVANGEMENT   DE   LA   ZOOLOGIE,    DE   L*ANATOMI£ 
COMPARÉE   ET    DE    LA   PALiËONTOLOGIE  ; 


Journal  mensuel. 

PUBLIÉ    SOUS    LA    DIRECTION 
DS  M.  r.-£.  GUÉRIN-MÉSTEVILLE. 


PARIS, 


AU  BUREAU  DE  LA  REVUE  ZOOLOGIQUE , 

Que  de  Scine-Saint-Germaia  ^  13. 

1841. 


.JJ^i.«fMfoi  s 


JANVIEU  1841. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


OBSERVATIONS  ORNXTHOI.OGIQUi:S  ,  lettre  de  M.  De 
Lafresnayb. 

Mon  cher  confrère,  ,  ^  ,1 

En  faisant  dernièrement  à  Londres  un  voyage  motivé  par 
le  retour  du  savant  ornithologiste  M.  Gould ,  qui  venait  de 
passer  deux  années  à  la  Nouvelle-Hollande  pour  y  recueillir 
et  y  observer  les  oiseaux  de  ces  contrées,  j*a  vais  un  double  but, 
celui  d'acquérir  de  nouvelles  espèces ,  et  celui  surtout  de  re- 
cueillir de  ce  voyageur  le  plus  de  documens  possibles  sur  les 
mœurs  et  les  habitudes  des  espèces  même  déjà  connues,  dans 
Vintérêl  de  la  science,  comme  aussi  pour  mes  travaux  ornitho- 
logiques,  et  en  particulier  pour  notre  Refue.  Ne  me  fiant  point 
à  ma  mémoire,  j'avais  pris  beaucoup  de  notes,  tant  chez 
M.  Gould  qu'aux  divers  musées  de  Londres ,  j'ai  eu  le  mal- 
heur de  voir  s'engloutir  en  même  temps  sur  le  Phénix,  et  mes 
nombreuses  acquisitions,  et  toutes  ces  notes,  fruits  d'observa- 
tions et  de  recherches  assidues  pendant  quinze  jours.  Me  rap- 
pelant néanmoins,  malgré  mon  peu  de  mémoire,  quelques  faits 
ornithologiques  assez  intéressans,  je  vous  prie  de  les  consigner 
dans  notre  Rewue ,  espérant  que  les  ornithologistes  mes  com- 
patriotes m'en  sauront  quelque  gré. 

Une  de  mes  premières  questions  à  M.  Gould  fut  sur  les 
mœurs  du  Ménure  lyre ,  qui  tour-à-tour  a  été  rangé  avec  les 
Faisans,  les  Merles  et  les  Mégapodes.  C'est  un  Merle,  me  ré- 
pondit-il ,  c'est  un  oiseau  chanteur  qui  niche  dans  les  arbres 
à  peu  d'élévation  de  terre  ,  et  ses  grands  ongles  lui  servent  k 
gratter  et  à  éparpiller  les  feuilles  sèches  et  le  détritus  qui  cou- 
vrent le  sol  des  forêts ,  pour  y  chercher  les  vers  et  les  larves 
qu'ils  recèlent.  Eh  bien  !  lui  dis-je,  notre  Cuvier  n'avait  donc 
pas  tort,  lorsque  dans  son  Règne  animal  il  plaçait  cet  oiseau  à 
la  suite  des  Merles  !  Il  est  certain  que  quant  à  la  longueur  et 
au  peu  de  courbure  des  ongles ,  chez  notre  Merle  commun, 
Tom.  IV.  /?*^.  Zool  Janvier  i84i.  i 


\v 


s  tRAVAUX   mEftltS. 

oiseau  essentiellement  des  buissons ,  au  pied  desquels  il  gratte 
le  plus  souvent  pour  trouver  des  insectes,  nous  trouvons  aussi 
des  ongles  remarquables,  dans  tout  le  genre,  p^irleur  longueur 
et  leur  peu  de  courbure. 

Un  autre  oiseau,  le  Talégalle  de  Cui^ier,  jusqu'ici  fort  rare 
en  Europe,  puisqu'un  seul  individu  existait  en  France  au  Mu- 
séum de  Paris,  où  il  a  été  rapporté  de  la  Nouvelle-Guinée  par 
les  voyageurs  de  la  Coquille,  fut  le  sujet  de  notre  second  en- 
tretien ,  car  M.  Gould  en  rapportait  deux  espèces  inédites  de 
la  Nouvelle-Hollande.  M.  Lésson  ayant  cru  reconnaître,  dansle 
seul  individu  qu'il  rapportait,  les  caractères  d'un  Gallinacé,  et 
dans  sa  tête  et  son  cou  dégarnis  de  plumes  et  couverts  de  poils 
rares,  des  rapports  avec  les  Pintades ,  lui  assigne  cette  place 
dans  la  Zoologie  de  la  Coquille;  plus  tard ,  dans  son  Traité,  il 
le  reporte  dans  l'ordre  des  Échassiers,  entre  les  Agamis  et  les 
Kamichis,  M.  Swainson ,  trompé  par  cette  nudité  du  cou  et  de 
la  tête ,  en  avait  fait  un  genre  nouveau  dans  les  vautours, 
comme  particulier  à  la  Nouvelle-Hollande,  sous  le  nom  géné- 
rique de  Cathéturus;  il  eût  été  alors  le  seul  Vautour  apparte- 
nant à  cette  contrée.  Mais  en  cela,  M.  Swainson  avait  commis 
une  erreur  manifeste  ,  et  la  Nouvelle-Hollande  ,  malgré  son 
étendue,  est  encore  le  seul  continent  qui  n'en  possède  aucune 
espèce.  Dans  la  Revue  Zoologique,  1889,  p.  196,  nous  annon- 
cions déjà  nos  fortes  présomptions  sur  cette  erreur  de  M. [Swain- 
son, d'après  les  grands  rapports  que  nous  trouvions  entre 
le  dessin  de  la  tête  et  du  bec  de  son  Cathéturus  et  ces  mêmes 
parties  chez  le  Talégalle  de  Cupier^  et  nous  soupçonnions  que 
si  ce  n'était  pas  ce  dernier ,  ce  devait  être  une  nouvelle  espèce 
de  Talégalle  appartenant  à  la  Nouvelle-Hollande.  Nos  pré- 
somptions ont  donc  été  pleinement  confirmées  par  îa  décou- 
verte de  ces  deux  nouvelles  espèces  de  Talégalles  de  la  Nou- 
velle-Hollande. M.  Gould  nous  fit  remarquer  que  ces  oiseaux 
étaient  de  vrais  Gallinacés,  comme  M.  Lesson  l'avait  jugé  d'a- 
bord, mais  que,  d'après  leurs  formes  générales,  la  nudité  du 
cou  et  le  plumage  duveteux  et  épais  du  dos,  c'était  du  groupe 
des  Guans  ou  Yacous  de  l'Amérique  qu'ils  se  rapprochaient 
le  plus,  et  qu'il  les  regardait  comme  leurs^représentans  àm% 


TRAVAUX  INÉDITS/  3 

l*Auslralie.  Il  nous  raconta  une  particularité  des  plus  remar- 
quables sur  le  genre  de  nidification  de  Tune  d'elles.  Cette  es- 
pèce, avant  de  pondre,  réunit  sur  le  sol  une  si  graude  quantité 
de  branches  vertes  avec  leurs  feuilles ,  qu'elle  en  forme  un 
monceau  de  cinq  à  six  pieds,  ou  même  plus,  de  hauteur ,  ea 
forme  de  cône  ;  elle  pratique  au  sommet  un  petit  enfoncement 
étroit  et  assez  profond,  et  c'est  là  qu'elle  pond  deux  ou  trois 
œufs  seulement,  qu'elle  a  soin  de  relever  ensuite,  et  de  placer 
perpendiculairement,  avec  son  bec,  les  uns  près  des  autres,  par 
conséquent  ayant  un  bout  en  l'air  et  l'autre  en  bas ,  ce  qui  se 
conçoit  d'après  l'élroiteise  qu'elle  donne  à  cet  enfoncement; 
ensuite  elle  laisse  au  soleil  et  à  la  chaleur  produite  parla  fer- 
mentation de  cette  masse  de  végétaux,  le  soin  d'échaufiPer  et  de 
faire  éclore  sa  nichée.  Nous  reposant  sur  les  petites  notes  que 
nous  écrivions  à  chaque  réponse  de  M.  Gould,  nous  ne  nous 
rappelons  plus  ce  qu'il  nous  dit  de  la  conduite  de  la  mère 
pendant  cette  incubation  artificielle  et  au  moment  de  l'éclo- 
sion.  Ces  détails,  qu'il  avait  lus  précédemment  à  une  séance  de 
la  Société  zoologique,  avaient  déjà  été  consignés  dans  un  jour- 
nal à  Londres  ,  et  je  ne  doute  pas  qu'ils  ne  le  soient  en  détail 
dahsles  Proceedings  de  i84o.  Déjà  madame  Gould  avait  fait 
un  superbe  dessin  au  lavis  de  cette  nouvelle  espèce ,  et  avait 
représenté  dans  le  lointain  ce  nid  en  forme  de  meUlon ,  avec 
Foiseau  y  montant  de  dessus  le  sol. 

Parmi  le  grand  nombre  de  choses  nouvelles  que  M.  Gould 
nous  fit  voir,  nous  nous  rappelons  confusément  des  espèces  de 
Turnix  qui  doivent  faire  un  genre  nouveau,  de  nouvelles  espè- 
ces des  genres  Amytis  de  Lesson  et  Dasyornis  Vigors ,  dont 
on  ne  connaissait  qu'une  espèce  de  chaque ,  et  une  foule  de 
Philédons  et  de  Perruches.  Comme  j'étais  étonné  de  n'y  voir 
aucuns  Pics ,  il  me  dit  qu'il  paraissait  qu'ils  manquaient  à  la 
Nouvelle-Hollande,  et  qu'il  n'en  avait  pas  rencontré  un  seul 
pendant  les  deux  ans  qu'il  y  avait  chassé.  Ce  ftiit  d'ornitho- 
logie géographique  est  fort  extraordinaire  pour  une  famille  , 
si  nombreuse  en  espèces  dans  toutes  les  autres  parties  du 
monde,  .^■'  f.V^"v.iiO  -^.i 

A  ma  première  visite^au  Musée  de  lu  Société  wo'bgi^ue,  ]« 


4  TBAVAÙX    iNÉDïïS. 

vis  dans  la  salle  des  séances,  encore  exposée  sur  une  longue  iA^ 
blelte,  une  sorte  de  petite  galerie  ou  couloir  formée  de  deux 
rangées  de  petites  branches  sèches  ,  imitant  en  miniature  uti 
berceau  de  charmille  non  couvert  en  dessus.  Ces  branches 
étaient  fixées  en  bas  par  de  la  terre ,  qui  semblait  avoir  été 
battue  comme  du  mortier ,  et  recouverte  ^à  et  là  d'un  grand 
nombre  de  valves  de  coquilles,  qui  me  semblèrent  des  espèces 
d'Unios  ou  Anadontes  et  de  petits  cailloux  roulés.  M.  Gould, 
à  qui  j'eus  recours  pour  savoir  ce  que  c'était,  me  dit  que  cette 
espèce  de  petit  berceau  était  l'ouvrage  de  deux  ou  trois  espè- 
ces d'oiseaux  de  la  Nouvelle-Hollande  déjà  bien  connues, 
dont  Tune  était  le  Piroll  f^elouté ,  Kitta  holosericea  de  Tem- 
minck,  et  l'autre  le  Kalodera  maculata  de  Gould,  celte  espèce 
moindre  d'un  tiers  que  la  précédente,  et  dont  le  plumage 
noirâtre  à  taches  brunes  est  relevé  par  une  bande  sur  la  nuque, 
du  plus  joli  rose  violacé.  A  ces  deux  espèces ,  il  associe  encore 
dans  un  même  groupe  le  Loriot  prince  régent,  de  Temminck, 
qu'il  soupçonne  aussi  avoir  ce  singulier  genre  d'instinct.  Ces 
oiseaux,  lorsque  le  temps  dt  la  nidification  approche,  se  réu- 
nissent en  petites  bandes  pour  construire  leur  galerie ,  que 
M.  Gould  nomme  a  Plajing-House,  lieu  de  divertissement, 
et  une  fois  construite,  elle  devient  chaque  jour  le  rendez-vous 
de  la  petite  bande  ,  composée  d'individus  de  ces  deux  ou  trois 
espèces.  Ils  se  mettent  alors  à  sauter  et  gambader,  parcourant 
la  galerie  en  courant  et  bondissant  comme  des  écoliers  échap- 
pés de  la  classe,  et  cette  joyeuse  séance,  qui  se  renouvelle  sou- 
vent, ne  laisse  pas  que  de  se  prolonger  chaque  fois  assez  long- 
temps. 

D'après  cette  particularité  de  mœurs  commune  à  plusieurs 
genres  et  espèces,  comme  aussi  d'après  d'autres  rapports  d'ha- 
bitudes et  de  nourriture  frugivore  ,  M.  Gould  les  a  réunies  en 
un  groupe  qu'il  désigne  par  le  nom  de  Bower-birds  (oiseaux 
treillisseurs  ou  vanniers). 

Parmi  les  oiseaux  qui  m'ont  frappé  ,  comme  nouveaux  ou 
rares,  au  Musée  de  la  Société  zoologique,  je  citerai  le  Malcoha 
de  Cuming.y  espèce  rapportée  de  l'île  de  Luçon  par  ce  dernier, 
et  remarquable   en  ce  que  les  plumes  de  sa  huppe  el  de  sa 


TRAVAUX    INEDITS.  5 

gorge  sont  toutes  terminées  par  des  lamelles  luisantes,  à  peu- 
près  comme  chez  le  Pteroglossus  ulocomus^  excepté  qu'elles  ne 
sont  pas  contournées  comme  chez  ce  dernier;  j'y  vis  aussi  le 
Paradoxornis  de  Gould,  oiseau|de  l'Inde,  espèce  de  Fringillidée 
des  plus  extraordinaires ,  de  la  grosseur  d'un  Dur-bec ,  mais 
ayant  un  bec  irès-élevé,  très  comprimé,  presque  comme  un 
Cakatoes ,  et  <à  bords  sinueux.  M.  Gould  l'a  figuré  dans  ses 
Icônes  avium^  sous  le  nom  de  Paradoxornis  flai^irostris. 

NOUVELLE  ESPECE  de  Bec  en  fourreau  (  Chionis  )  ,  par 
M.  Hartlaub. 

M.  ,  j'ai  l'honneur  de  vous  adresser  la  description  provi- 
soire d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Chionis^  dont  j'ai  trouvé 
un  seul  individu  dans  la  collection  de  Leyde  ,  et  pour  laquelle 
je  propose  la  dénomination  de  Chionis  minor.  Celte  espèce 
diffère  du  Chionis  alba  par  une  forme  beaucoup  moins  grande  , 
par  un  bec  entièrement  noir  ,  et  principalement  par  la  forme 
extraordinaire  de  la  gaine  du  bec. 

Chionis  minor  ,  Nob. ,  Nivea  ,  rostro  nigerrimo  ,  pedibus 
saturate  fuscescentibus,  spatio supra  oculari  subrotundo,  nudo, 
nigro,  rostri  vagina  subconcaua,  antrorsum  ascendenie,  aperta, 
(  in  Ch.  alba ,  plana  ,  incumbente  ). 


In  Chionis 

minor. 

In  Chionis 

alba. 

Long,  total.  : 

.3  p. 

2lîg. 

17  p 

3  lig. 

rostri  a  fronte 

I 

a 

I 

4 

Allit.  rostri  ad  basira. 

7 

8 

Latitud.  rostri  ad  an- 

gulum  oris. 

6       1/2 

7  '/3 

Longilud.  alœ. 

9 

10 

1/2 

tarsi. 

1 

10 

1 

II 

candae.  ' 

4 

3 

5 

1/2 

digitimedii. 

I 

8 

3 

I 

Patrie  inconnue. — J'ai  prié  M.  Schlegel ,  à  Leyde  ,  de  vous 
envoyer  le  plus  tôt  possible  une  figure  correcte  du  bec.  J'ai 
l'intention  de  vous  envoyer  dans  peu  de  temps  j  quelques  no- 
iices  sur  V Eurinorhynchus  griseusy  Nils.: ,  dont  j'ai  trouvé  ud 


Ç  TRAVAUX    iNimTS. 

second  Individu  dan.^  la  collection  de  lord  Deibj,  à  Knowsley» 
et  qui  â  été  décrit  et  figuré  dernièrement  dans  le  XIX«  vol. 
des  Aslatic  Reséarches. 

J'ai  l'honneur,  etc.  G.  Hartlaub, 

Docteur-Médecin ,  à  Brème. 

t>ESCILIPTI09T  de  treize  espèces  du  genre  Hispa  propre- 
ment dit,  par  M.  Gdérin-Méneville. 

Ce  petit  travail  faisait  partie  du  texte  de  notre  Iconographie 
du  Règne  animal  ^  et  en  a  été  extrait  pour  être  inséré  ici. 
Nous  avons  été  entraîné  à  le  fyire  en  étudiant  le  genre  ffispa 
des  auteurs ,  grand  genre  qui  a  été  divisé  en  plusieurs  sous- 
genres  par  divers  entomologistes  ,^  mais  seulement  dans  lellrs 
collections.  Le  groupe  dont  nous  nous  occupons  dans  cette 
,iiote  est  bien  limité  et  très-naturel;  il  ne  comprend  que  des 
espèces  de  Tancien  continent,  d'Europe,  d'Afrique  et  des 
Indes  orientales,  et  pas  une  seule  provenant  de  l'Amérique  et  de 
l'Aùstralasie.  Si  Ton  publie  les  genres  inédits  dont  nous  avons 
parlé  plus  haut ,  celui  qui  se  composera  du  groupe  que  nous 
étudions  aujourd'hui ,  devra  être  conservé  et  porter  le  noih 
d.^ Hispa,  comme  comprenant  les  espèces  de  notre  pays  sur 
lesquelles  le  genre  a  été  établi  primitivement. 

Schœnherr,  dans  l'appendice  de  la  troisième  partie  de  sa 
Synonymia  ïnsectorum^  pag.  i.  à  7 ,  a  décrit  six;  espèces 
d'Hispes ,  la  plupart  de  Sierra-Leone.  Nous  pensions  que  ces 
espèces  seraient  les  mêmes  que  plusieurs  de  celles  qu'on  a  dé^ 
couvertes  au  Sénégal,  mais  il  n'en  est  rien,  et  la  plupart  d'entre 
elles  manquent  encofe  aux  collections  de  Paris, 

I .  Hispa  P'anikorensls ,  Boisduval ,  Voj.  de  V Astrolabe , 
Entoiuol. ,  Coléopt.,  pi.  8,  fig.  9.  Nous  possédions  cette  jolie 
espèce ,  quand  nous  avons  rédigé  la  partie  entomologique  du 
Voyage  de  la  Coquille ,  et  nous  nous  sommes  abstenu  de  la 
décrire,  pensant  que  M.  Boisduval  la  ferait  entrer  dans  son 
texte ,  mais  nous  voyons ,  pag.  536 ,  qu'il  n'a  pu  le  faire 
parce  que  son  unique  individu  a  été  détruit  pendant  la  pu- 
i»lication. 


TRAVAUX  liréDITS.  9 

Kotre  Hlspa  Vanikorensls  est  rouge,  avec  les  élytres  d'un 
noir-bleu,  ayant  l'extrémité  seulement  rougeâtre.  Le  corselet 
est  un  peu  plus  large  que  long ,  arrondi  et  aplati ,  rugueux , 
avec  deux  faibles  impressions  (ransverses  entre  lesquelles  on 
observe  un  petit  espace  lisse  ;  il  y  a  de  chaque  côté  une  grande 
épine  trifide  à  extrémité  noire,  et  en  avant,  de  chaque  côté, 
une  épine  double,  dont  la  brauche  antérieure  est  plus  courte. 
Les  élytres  sont  allongées  ,  luisantes ,  couvertes  de  séries  de 
gros  points  enfoncés  avec  de  fortes  épines  mêlées  à  de  plus 
petites;  celles  du  bord  sont  alternativement  très -grandes  et 
très-petites  ;  les  quatre  postérieures ,  au  bord  de  chaque  ély^ 
tre,  et  les  petites  épines  placées  entre  elles ,  sont  fauves  et  plus 
courtes.  Le  dessous  est  luisant ,  d'un  rouge  un  peu  brunâtre  , 
\e&  pâtes  sont  inermes,  plus  pâles. — Hab.  Vanikoro. — Long.: 
6.  Larg.  :  2  1/2  mill. 

Notre  Hispa  Fabricii  (  Iconogr.  du  Règne  animal,  pi.  4^» 
fig.  5,  et  Voy.  de  la  Coquille ,  Ins. ,  pag.  i4o)  vient  se  pla- 
cer près  delà  précédente. 

2.  Hispa  cladophora. — Rouge,  luisante,  allongée,  avec  le» 
antennes ,  les  yeux  et  la  moitié  postérieure  des  élytres  noirs. 
Antennes  assez  grêles,  à  peine  de  moitié  aussi  longues  que  le 
corps ,  avec  le  premier  article  plus  long  que  le  troisième  et  les 
autres  un  peu  obconiques.  Tête  et  corselet  lisses ,  celui-ci  un 
peu  plus  large  que  long  ,  sinueux  sur  les  côtés ,  plus  étroit  en 
avant ,  avec  deux  larges  sillons  transverses  assez  bien  marqués 
et  une  petite  impression  longitudinale  au  milieu,  tl' y, li'éfe 
chaque  côté ,  au  milieu ,  un  faisceau  de  trois  épines  pariant 
d'une  base  commune,  dont  la  postérieure  est  très-petite  et  les 
deux  antérieures ,  d'une  longueur  presque  égale  à  la  larejeur 
du  corselet ,  sont  terminées  chacune  par  trois  pointes ,  dont 
l'extrémité  est  noire.  Il  y  a  aussi  au  bord  antérieur  du  corse- 
let, et  de  chaque  côté,  deux  grandes  épines  portées  sur  une 
base  commune,  dont^la  branche  antérieure  est  bifide  et  la 
postérieure  trifide  ;  rexlrémîté  de  ces  épines  est  également 
noire.  L'écusson  est  lisse  et  triî«)gulairé.  Les  élytres  sont  de 
jQttoitié  plus  longues  que  larges ,  presque  parallèles ,  garnies  de 
séries  de  grof  points  enfoncéi  bien  netteneut  marqués ,  àtM 


O  TRAVAUX    INÉDITS. 

de  fortes  épines;  celles  de  la  base ,  sur  le  disqlie,  sont  noîres; 
h  base  seulement  rouge,  celles  du  bord  sont  rouges  à  extrémité 
noire  ;  les  postérieures  seules  ,  celles  qui  naissent  sur  la  partie 
noire  des  élytres,  sont  entièrement  noires.  Les  pâtes  sont 
inermes,  d'un  rouge  un  peu  pâle.  —  Java.  —  Coll.  Buquet, 
r—  Long.  :  6.  Larg.  :  2  3/4  mill. 

Cette  belle  espèce  ressemble  beaucoup  à  celle  que  nous 
avons  publiée  dans  le  Voyage  de  la  Coquille  (  Zool. ,  t.  II , 
part.  2,  p.  14 1)  sous  le  nom  d^H,  biparlita  ^  mais  elle  en 
dififère  parce  qu'elle  est  un  peu  plus  allongée ,  et  surtout  par 
les  épines  de  son  corselet  qui  sont  bien  plus  ramifiées. 

3.  Hispa  viridiœnca.  —  Allongée ,  noire ,  corselet  avec 
quelques  reflets  bronzés  en  dessus.  Élytres  d'un  beau  vert 
luisant  ,  à  épines  noires.  La  tête  est  lisse  ,  finement  ru- 
gueuse sur  le  vertex.  Le  corselet  est  aussi  long  que  large, 
à  peine  rétréci  en  arrière ,  un  peu  rugueux  ,  aplati ,  offrant 
deux  larges  sillons  transverses  peu  marqués ,  et  une  trace  de 
sillon  longitudinal  au  milieu  ;  ses  côtés  offrent  chacun  quatre 
épines  d'une  longueur  presque  égale  à  la  moitié  de  sa  largeur, 
les  deux  antérieures  réunies  à  leur  base ,  dirigées  un  peu  en 
avant,  l'intermédiaire,  la  plus  grande,  dirigée  un  peu  en 
arrière  ,  ainsi  que  la  postérieure  qui  est  la  plus  petite;  l'écus- 
son  est  triangulaire ,  noir  ,  un  peu  inégal.  Les  élytres  sont  de 
moitié  plus  larges  que  longues ,  un  peu  élargies  en  arrière  , 
garnies  de  forts  points  enfoncés  très-limités ,  rangés  un  peu 
en  stries  près  de  la  suture,  mais  pêle-mêle  sur  les  côtés  :  elles 
ont  des  épines  fortes ,  plus  longues  à  leur  base  ,  diminuant  en 
arrière ,  à  l'exception  de  celle  qui  est  placée  près  de  l'angle 
postérieur  externe ,  laquelle  est  plus  grande  et  dirigée  en  de- 
bors.  Le  dessous  est  noir  ,  un  peu  rugueux ,  excepté  le  milieu 
de  l'abdomen  qui  est  lisse  ;  ses  côtés  ont  une  bordure  rouge 
qui  est  presque  cacbée  par  les  bords  des  élytres.  Les  pâtes  sont 
assez  grandes  avec  les  cuisses  inermes. — Sénégal. — Collection 
Reiche.— Long.  :  6,  Larg.  :  2  1/2  mill. 

Cette  jolie  espèce  a  beaucoup  d'affinité  avec  les  Hispa  armi- 
gera,  Oliv. ,  eispinulosa,  Gyll.  Mais  elle  en  dififère  nota- 
blement par  les  épines  de  son  corselet  et  par^sa  couleur.. 


TRAVAUX    INÉDITS.  g 

4.  MispabelUcosa. — Noire,  assez  allongée.  Antennes. pres- 
que de  la  longueur  de  la  lêle  et  du  corselet ,  peu  épaissies  ver» 
le  bout,  noires,  avec  l'extrémité  cendrée.  Leur  premier  arti- 
cle porte  quatre  épines  courbées  en  avant,  inégales;  leseconjd 
en  porte  deux  ,  au  côté  cxt'  rne  ,  courbées  en  avant  ;  les  3*  ^ 
4° ,  5»  et  6*  en  ont  plusieurs  petites  ,  couchées ,  dirigées  en 
avant ,  dont  les  externes  un  peu  plus  fortes,  enfin  les  derniers 
articles  sont  cylindriques ,  lisses ,  avec  un  fin  duvet  cendré. 
Corselet  rugueux,  ayant  de  chaque  côté  et  au  milieu  de  sa 
longueur,  trois  grandes  épines ,  la  première  dirigée  en  avant, 
divisée  en  deux  rameaux  près  de  son  extrémité ,  la  seconde 
réunie  avec  la  première  à  sa  base ,  divisée  en  trois  rameaux  p 
vers  le  milieu  de  sa  longueur  ,  et  la  troisième ,  insérée  en  ar- 
rière des  deux  premières,  simple  et  un  peu  courbée  en  avant; 
ces  deux  dernières  dirigées  latéralement.  Le  bord  antérieur^ 
derrière  les  yeux ,  porte  encore  de  chaque  côté  deux  grandes 
épines  insérées  longiiudinalement,  toutes  deux  bifides  ,  dont 
Fantérieure  est  dirigée  en  avant  et  la  postérieure  un  peu  en 
arrière  et  latéralement.  Les  élytrcs  ont  de  faibles  côtes  séparées 
par  de  gros  points  enfoncés  et  sont  armées  de  fortes  et  nom- 
breuses épines.  Le  dessous  du  corps  et  les  pâtes  sont  rugueux. 
Les  jambes  antérieures  ont  trois  petites  épines  vers  leur  extré- 
mité ,  au  bord  externe  ;  les  intermédiaires  sont  très-arquées  ^ 
avec  quelques  dents.  Toutes  les  cuisses  sont  épineuses  en  des- 
sous. —  Sénégal.  —  Long.  :  4  1/2  à  5  1/2.  Larg.  :  a  à  2  illi 
millim.  -  «    •  * 

A  la  suite  de  cette  espèce  on  placera  VH,  ramosa  de  Gyl- 
lenhal  (in  Schœn.,  syn.  Ins.  )  / 

5.  Hispa  Petitli,  —  Très-voisine  de  VHispa  atra  d'Eu- 
rope, mais  un  peu  plus  grande  et  plus  étroite  ,  ayant  aussi 
beaucoup  d'affinités  avec  Y  H.  sulcicollis  de  Gyllenhal  (  in. 
Schœn.),  dont  elle  diffère  par  l'absence  de  sillon  longitudinal 
sur  le  corselet  et  par  sa  taille  moindre.  Elle  est  noire  ;  ses  an- 
tennes sont  un  peu  moins  longues  que  la  moitié  du  corps, 
composées  d'articles  courts,  grenus,  un  peu  épaissies  au  bout, 
noires  avec  les  derniers  articles  couverts  d'un  duvet  un  peu  cen- 
dré; leur  premier  article,  un  peu  plus  fort,  porte  en  dessus 


io  TRAVAUX  INEDITS. 

Une  forte  ^pîne  dirigée  en  avant  ;  les  autres  sont  simples,  sans 
angles  aigus ,  ce  qui  les  distingue  de  ceux  de  VH.  alra.  Le 
corselet  est  entièrement  semblable  à  celui  de  VH.  atra^  mais  les 
épines  sont  moins  longues.  Les  élyires  sont  plus  longues  que 
larges,  garnies  de  séries  de  gros  points  enfoncés  et  de  fortes  épi- 
nes inégales,  mais  beaucoup  plus  courtes  que  celles  de  r£f.  atra. 
Le  dessous  est  finement  rugueux,  les  cuisses  sont  peu  renflées, 
leur  base  inférieure  est  armée  de  quelques  petites  épines. —  Sé- 
négal. —  Collect.  Buquet.  s—  Long.  :  4-  Larg.  :  i  1/2  mill. 
6.  Hispa  armata.  —  Allongée ,  parallèle  noire ,  avec  les 
ëlytres  d'un  noir  bleuâtre.  Antennes  simples,  ayant  à  peine  la 
moitié  de  la  longueur  du  corps ,  sans  épaississement  vers  le 
bout ,  les  cinq  derniers  articles  garnis  d'un  duvet  jaunâtre,  le 
troisième  plus  long  que  les  deux  premiers  réunis.  Tête  lisse 
avec  le  vertex  rugueux;  corselet  plus  large  que  long,  plus 
étroit  en  avant,  rugueux,  arrondi  sur  les  côtés,  avec  un  large 
sillon  transversal  en  arrière.  Ses  côtés  offreni  chacun  trois  épines 
droites,  courtes,  inégales  ,  dirigées  latéralement,  la  première 
de  longueur  moyenne,  celle  du  milieu  plus  longue,  mais  n'ayant 
pas  même  la  longueur  du  quart  du  corselet;  la  troisième,  ou 
postérieure,  très-courte  :  le  bord  antérieur  est  armé  de  deux 
fortes  épines  droites ,  simples ,  dirigées  en  arrière ,  à  peu  près 
de  la  longueur  des  latérales  intermédiaires.  L'écusson  est  ar- 
rondi ,  lisse.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corse- 
let, deux  fois  plus  longues  que  larges ,  d'égale  largeur  dans 
toute  leur  étendue ,  avec  des  lignes  longitudinales  de  gros 
points  enfoncés;  leur  disque  est  armé  d'épines  noires,  grandes 
et  petites ,  celles  qui  forment  un  rang  près  de  la  suture  étant 
les  plus  longues  ,  ainsi  que  les  deux  dernières  en  arrière.  Les 
épines  au  bord  sont  de  grandeur  moyenne ,  allant  en  dimi- 
nuant de  longueur  depuis  l'épaule  jusqu'à  l'angle  de  la  suture. 
Le  dessous  et  les  pâtes  sont  rugueux,  avec  les  cuisses  renflées 
et  armées  de  petites  épines  en  dessous.—  Sénégal.  —  Long.  :  8. 
Larg.  :  3  mill. 

C'est  cette  espèce  que  l'on  a  prise  pour  VH.  spinulosa  de 
Ghyll.  (m  Schan.) ,  dans  quelques  collections  de  Paris.  Elle 
diffère  de  celle  de  Gyllenhal  parce  que  les  deux  épines  extérieu- 


TRAVAUX  InIdI'TS.  ti 

l'es  clti  milieu  clu  corselet  ne  sont  pas  bifides^  avec  le  rameau 
postérieur  plus  grand,  comme  la  description  de  cet  auteur  dia- 
dique. (Schœnh.^  syn.  ins.,  1. 1,  part.  3,  append.,  p.  i.) 

7.  Hispa  subspinosa.  —  Noire,  allongée.  Antennes  un  peu 
plus  longues  que  la  tête  et  le  corselet,  h  peine  épaissies  au  bout, 
avec  les  cinq  derniers  articles  garnis  d'un  fin  duvet  soyeux, 
fauve,  et  le  premier  armé  en  dessus  d'une  épine  assez  forte. 
Corselet  finement  chagriné ,  avec  de  gros  points  enfoncés  et 
un  petit  sillon  longitudinal  assez  bien  marqué  en  arrière  ;  ses 
bords  armés  de  cinq  épines*assez  courtes,  dont  les  deux  anté- 
rieures, réunies  à  leur  base,  plus  courtes,  dirigées  un  peu  en 
avant,  et  les  trois  autres  égales  entre  elles,  droites  et  dirigées 
latéralement.  Écusson  large  et  lisse  ;  élytres  garnies  de  très- 
gros  points  enfoncés ,  rangés  assez  bien  en  lignes  longitudi- 
nales ,  avec  quelques  élévations  irrégulières  sur  leur  disque  , 
et  une  seule  rangée  d'épines  très-courtes  au  bord  externe  ;  les 
épines  de  l'extrémité  postérieure  sont  beaucoup  plus  longues, 
suTtput  les  trois  dernières.  Dessus  et  pâtes  rugueux.  —-.Séné- 
gal. —  Long.  :  6.  Larg.  :  a  1/2  mill.  .  ^  ^ 

8.  Hispa  nigritula,  —  Noire.  Antennes  de  la  longueur  delà 
tête  et  du  corselet^  assez  épaissies  vers  le  bout,  sans  épines, 
ayant  seulement  le  premier  article  anguleux  à  son  extrémité 
inférieure. Tête  et  corselet  rugueuxj  celui-ci  ayant,  de  chaque 
côté  et  au  milieu  de  sa  longueur,  trois  grandes  épines  aiguës, 
droites,  les  deux  antérieures  réunies  à  leur  base  ,  et  offrant  dp 
plus,  sur  le  bord  antérieur  derrière  les  yeux,  deux  grandes 
épines  réunies  à  leur  base,  dirigées  en  avant  et  de  côté.  Bord 
postérieur  du  corselet  ayant  un  large  sillon  transversal ,  écus- 
son arrondi,  finement  ponctué;  élytres  ayant  des  lignes  de 
gros  points  enfoncés  et  plusieurs  rangs  de  fortes  épines  ; 
cuisses  épineuses  en  dessous.  —  Sénégal. —  Long.  :  3.  Larg.  ; 
1  1/2  mill. 

Nous  avons  plusieurs  individus  d'une  variété  (  H.  atratula) 
de  cette  espèce,  un  peu  plus  petits,  à  antennes  un  peu  plus  courtes 
et  plus  en  masse,  ayant  les  épines  des  élytres  un  peu  moins  lon- 
gues. L'un  est  du  Sénégal,  les  deux  autres  ont  été  pris  à  Por- 
dichéry  par  MM.  Ad.  Delessertet  Perrotet. 


12  TRAVAUX    INEDITS. 

Celle  espèce  ressemble  beaucoup  à  VHispa  atra  de  Paris  ^ 
mais  elle  en  diffère  par  ses  antennes  inermes  et  par  ses  cuisses 
épineuses  en  dessous.  Elle  a  aussi  beaucoup  d'affinités  avec 
y  H,  spinigera  de  Ghyll.  in  Schœn. 

9.  Hispa  Perrotetil. — Noire,  luisante.  Antennes  allonge'es, 
grêles,  un  peu  moins  longues  que  le  corps,  sans  épaississement 
sensible  au  bout ,  ayant  les  derniers  articles  garnis  d'un  fin 
duvet  brun  cendré.  Tête  petite ,  lisse  eu  dessus  ;  corselet  plus 
large  que  long ,  aplati  en  dessus ,  rugueux  ,  avec  un  large  sil- 
lon transversal  en  arrière,  et  un  autre  plus  étroit  et  peu  marqué 
en  avant.  Les  côtés  sont  armés  au  milieu  de  trois  grandes  épi- 
nes droites  aussi  longues  que  le  corselet,  insérées  sur  un  tronc 
commun,  les  deux  antérieures  dirigées  en  avant,  la  troisième 
dirigée  latéralement.  Le  bord  antérieur  offre  ,  en  dessus,  deux 
épines  doubles,  dirigées  en  avant  et  en  arrière  dans  le  sens  lon- 
gitudinal. Élytres  beaucoup  plus  larges  que  le  corselet,  garnies 
de  séries  de  gros  points  enfoncés  et  armés  de  grandes  épines 
dont  les  latérales  ont  une  longueur  égale  à  la  largeur  des  ély— 
très.  Pâtes  assez  allongées,  à  cuisses  un  peu  renflées,  lisses 
et  inermes.  —  Des  Neelgheries ,  découverte  par  M.  Perrolet. 
• —  Long.  :  5  1/2.  Larg.  :  2  mill. 

10.  Hispa  Jllgeriana,  —  Assez  semblable  à  1'^.  testacea 
pour  la  forme  et  la  longueur  des  antennes  ,  mais  un  peu  plus 
petite.  Noire ,  extrémité  de  antennes,  front  et  côtés  de  la  tête 
en  dessous  ,  pales ,  à  Texception  des  genoux  et  des  tarses  et 
bprd  des  segmens  abdominaux ,  d'un  testacé  plus  ou  moins 
obscur.  Corselet  aplati,  rugueux  et  velu  comme  dans  YH*  teS' 
tacea ,  quelquefois  un  peu  rougeâtre  au  milieu ,  le  plus  sou- 
vent noir,  avec  un  large  faisceau  de  six  épines  de  chaque  côté  , 
comme  dans  1'^.  testacea  .  Élytres  luisantes ,  fortement  ru- 
gueuses, avec  de  très-larges  points  enfoncés  ,  rangés  en  stries , 
et  des  épines  longues,  inégales  ;  les  latérales  alternativement 
Ion  gués  et  courtes,  à  l'exception  des  postérieures,  qui  sont  toutes 
courtes. —  Alger. —  Long.  :  4  ï/2.  Larg.  :  2  mill. 

Cette  espèce  porte  aussi  le  nom  d'//,  erythrocephala  dans 
les  collections. 
Nota.  Nous  ayons  une  Hispa  testacea  qui  présente  une  aao^ 


TRAVAUX    INÉDITS.  iS 

luaiie  assez  intéressante.  Le  faisceau  d'épines  du  côté  droit  de 
son  corselet  se  compose  de  sept  épines  (deux  petites  en  arrière 
et  cinq  grandes  )  ,  tandis  que  le  faisceau  de  gauche  n'en  a  que 
six  (une  petite  en  arrière  et  cinq  grandes),  nombre  normal  que 
nousavons  toujours  observé,  et  queLinnée  mentionne  dans  son 
Sjrstema  naturœ y  éà'it.  i3,  p.  6o3. 

A  la  suite  de  celte  espèce  on  pourra  placer  les  Hispa  tes" 
tacea,  echinata,  Gy\\,  [in  Schœn.^  syn, ,  ins,)  et  capensisy 
Thumb.,  Gmelin. 

11.  Hispa  pallescens.  —  D'un  brun  un  peu  fauve.  Anten- 
nes simples,  plus  courtes  que  la  moitié  du  corps,  grenues,  ve- 
lues, un  peu  épaissies  et  d'un  jaune  pâle  soyeux  vers  le  bout. 
Tête  finement  rugueuse  ,  velue,  avec  les  yeux  noirs.  Corselet 
plus  large  que  long,  couvert  de  poils  d'un  jaune  dorésoyeux. 
couchés  et  très-serrés,  finement  rugueux ,  ayant  ,  de  chaque 
côté,  un  large  faisceau  de  sept  épines  grandes,  noires  au  bout, 
dont  les  deux  postérieures  sont  les  plus  petites.  Ëcusson 
triangulaire,  lisse  ,  velu  à  la  base.  Élytres  rugueuses,  velues, 
avec  des  stries  irrégulières  de  gros  points  enfoncés  et  de» 
épines  grandes,  noires,  de  longueurs  inégales  en  dessus,  mai* 
semblables  entre  elles  sur  le  bord,  tout  eu  diminuant  insensi- 
blement de  longueur  à  partir  de  l'épaule  jusqu'à  l'angle  su-r 
tural.  Thorax,  en  dessous,  noir,  luisant  ;  abdomen  noirâtre  au 
milieu,  pâle  sur  les  côtés.  Pâtes  plus  pâles,  inerraes.  —  Hab. 
Pondichéry  ,  Perrotet.  —  Long.  :  4.  Larg.  :  2  mill. 

Nota.  Sur  quatre  individus  nous  en  avons  un  qui  offres  une 
anomalie  dans  les  épines  de  son  corselet.  Le  faisceau  de  gaucln; 
n'a  que  six  épines  au  lieu  de  sept ,  nombre  normal. 

12,  Hispa  pallida.  —  D'un  jaune  pâle  avec  les  épines 
noires  à  l'extrémité,  à  partir  du  delà  du  milieu  de  leur  lon- 
gueur. Antennes  épaissies  vers  l'extrémité,  pâles,  un  peu  plus 
longues  que  la  tête  et  le  corselet.  Yeux^noirs.  Corselet  plus 
large  que  long,  finement  rugueux  et  velu,  aplati,  ayant,  de 
chaque  côté  et  un  peu  en  avant^,^un  faisceau  de  sept  épines  à 
pointe  noire,  naissant  d'une  base  commune  aplatie,  assez  étroite 
et  saillante  ;  six  de  ces  épines  sont  horizontales,  et  une  ,  la 
plus  antérieure,  est  verticale  ou  dirigée  en  haut  j  les  cinq  an— 


l4  TRAVAUX   INÉÙITS. 

tërîeures  sont  grandes  ,  égales  ;  les  J  deux  postérieures  sont 
l)eaucoup  plus  courtes  et  portées  sur  un  pédicule  commun» 
Écusson  triangulaire  lisse.  Elytres  plus  larges  que  le  corselet, 
un  peu  plus  longues  que  larges,  garnies  de  lignes  de  très-gros 
points  enfoncés,  avec  des  épines  d'inégale  longueur,  les  laté- 
rales noires  au  bout  seulement,  les  supérieures  noires  jusqu'à 
la  base;  dessous  lisse  ,  d'un  jaune  un  peu  fauve;  pâtes  plus 
pâles,  à  cuisses  inermes.  — Du  Sénégal ,  M.  Mion.  —  Long,:  4» 
Larg.  :  2  1/2  mill. 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  de  VH,  capensis,  Thumb., 
mais  elle  en  diffère  surtout  parce  que  le  dessous  de  son  thorax 
n'est  pas  noir  et  parce  qu'elle  est  plus  grande. 

i3.  Hispa  numida.  — D'un  jaune  un  peu  fauve  avec  \m 
épines  noires  presque  jusqu'à  leur  base.  Antennes  un  peu 
épaissies  vers  leur  extrémité  ,  brunes,  avec  le  premier  article 
seulement  fauve,  deux  fois  plus  longues  que  la  tête  et  le  cor- 
selet; yeux  noirs.  Corselet  plus  large  que  long ,  finement  ru- 
gueux et  velu ,  aplati ,  ayant  de  chaque  côté  six  épines  nais- 
sant d'une  base  commune  aplatie  très-large  et  saillante  ;  cinq 
de  ces  épines  sont  horizontales^  et  une  ,  la  plus  antérieure,  est 
verticale  ou  dirigée  en  haut  ;  les  cinq  antérieures  sont  grandes, 
égales  ,  la  postérieure  est  beaucoup  plus  petite.  Élytres  de 
moitié  plus  longues  que  larges  ,  garnies  de  points  enfoncés  \ 
placés  sans  ordre,  avec  des  épines  d'inégale  longueur  et  très- 
nombreuses;  dessous  et  pâtes  lisses,  un  peu  velus.  —  Des  en- 
virons d'Alger.  ■ —  Long.  :  4»  Larg.  :  2  1/4  mill. 

Nota»  Chez  notre  unique  individu  l'épine  antérieure,  qui  se 
dirige,  en  haut  est  cassée  de  chaque  côté,  mais  ou  voit  très-bien 
sa  base. 

DESCRIPTION  d'une  nouvelle  espèce  d'insecte  Coléoptère 
longicorne  du  genre  T^eniotes  ,  «5'em//c,  par  M.  Armand 
Tas  TÉ. 

Tœriiàtcs  BuquetU,  Mihi. — Long.:  40  à  42  mill.  Larg.  :  12 
^  V3  mill,— -D'Un  hoir  brillant.  Tet'e  carrée.  Yeux  noirs  et  peu 
taillants.  Une  bande  jaune-.^ouci  ,  laige  de  deux  millimètres 
f nviron  I  pi^rt  du  sommet  de  la^tèle,  recouvre  tout  l'espace 


tRAVAOt   INEDITS.  l5 

compris  entre  l'insertion  des  antennes,  et  se  bifurque  à  la  base. 
Deux  petits  points  de  même  couleur  derrière  les  antennes.  Une 
large  tache  carrée  de  même  couleur  à  la  base  des  yeux.  An- 
tennes, d'un  quart  environ  plus  longues  que  le  corps  (  dans 
mon  individu  que  je  crois  femelle  )  ;  les  5  prera.  articles  re- 
couverts en  dessous  de  poils  courts  et  noirs,- [les  3  premiers 
tout-à-fait  noirs  et  glabres  en  dessus  ;  tous  les  autres  de  la 
même  couleur,  mais  revêtus  d'un  léger  duvet  gris  ,  à  l'excep- 
tion des  nœuds  des  articulations.  Corselet  arrondi ,  muni  de 
chaque  côté  d'une  épine  saillante,  et  orné  de  deux  bandes  lon« 
gitudiaales  d'un  jaune-souci,  larges  d'un  millimètre  et  demi , 
et  dentelées  à  leur  côté  interne.  Trois  impressions  transversales 
peu  prononcées  sur  le  corselet.  Ecusson  triangulaire,  noir, 
avec  un  point  jaune  aussi  triangulaire  au  milieu.  Éljtrcs  s'at- 
ténuauît  légèrement  de  la  base  à  l'extrémité  ,  coupées  CAv^ 
rément  au  sommet,  aiguës  à  l'extrémité.  Épaules  arrondies,' 
Sur  chaque  éljlre,  quatre  bandes  longitudinales ,  contigues, 
alternativement  blanches  et  jaune-souci ,  la  bande  la  plus 
rapprochée  de  la  suture  étant  blanche  ,  et  la  bande  extérieure 
étant  jaune.  Les  deux  bandes  jaunes  ne  se  prolongent  pas 
jusqu'à  l'extrémité  de  Télytre,  qui  est  blanche.  La  bande 
blanche  la  plus  rapprochée  de  la  suture,  est  interrompue  de  di- 
stance en  distance  par  la  couleur  noire  du  fond,  qui  y  forme  8 
taches  carrées;  ces  taches  se  prolongenten  quelques  endroits  sur 
la  bande  jaune  contiguë.  La  bande  blanche  extérieure  est  ornée 
de  deux  rangs  longitudinaux  de  points  noirs,  la  partie  saillante 
de  l'épaule  est  noire.  La  bande  jaune  extérieure  ,  est  inter- 
rompue par  cinq  taches  noires  carrées.  Le  dessous  de  l'insecte 
est  noir  avec  les  bords  latéraux  ornés  de  taches  jaunes.  Les 
pâtes  sont  noires  et  couvertes  d'un  léger  duvet  cendré.  Toutes 
ces  bandes  et  taches  jaunes  ou  blanches  ,  sont  formées  par  un 
duvet  extrêmement  court  et  serré.  Cet  insecte  a  été  pris  à  la 
Véra-Crux  (Mexique),  il  a  étéjapporté  en  France  ,  il  y  a  quel- 
ques années,  par  M.  Fidèle  Cosmao-Dumanoir,  aujourd'hui 
capitaine  de  vaisseau. 

J'ai  cru  devoir  dédier  ce  bel  insecte  encore  rare,  à  M.  Buquet, 
naturaliste  à  Paris,  avec  lequel  j'ai  les  rapports  les  plusagréablc9| 


îb  ANALYSE    d'ouvrages    NOUVEAUX. 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

^XNEKA  ET  INDEX  METHODICUS  europœorum  Lepi- 
dopierorum  ,  a  Doclore  J.-A.  Boisduval,  Equité  legionis 
tonor.  ;  Academiae  imper,  et  régal,  floreutin.  ;  Societ. 
imp.  natural.  hist.  mosquens.  ;  Lyceis  amène,  bor.  ;  So- 
ciet, entomolog.  ;  londin.  j  Societ.  entomolog.  gall.  prae- 
sid.  vices  gèrent.;  necnon  plurium  Societ.  hist.  natural. 
aut  Medicin.  sodali.  Parisiis ,  apud  Roret  bibliopolam  , 
via  Hautefeuille ,  lobis.  i84o. 

Cet  index  n'est  pas ,  comme  nous  l'avons  cru  avant  de  l'a- 
voir examitié,  une. seconde  édition  corrigée  et  augmentée 
de  celui  que  l'auteur  a  publié  en  1829  :  c'est  un  ouvrage  tout 
nouveau  qui  comprend,  de  plus  que  le  premier,  la  grande  tribu 
des  Phalénites  de  Latreille  ,  ou  Geomelra  de  Linné ,  et  q  u  n 
diffère  en  outre  par  la  classification,  et  surtout  parce  que  les 
caractères  des  familles,  des  tribus  et  des  genres,  y  sont  énon- 
cés ,  ce  qui  justifie  son  titre  de  Gênera. 

Ainsi,  cette  fois,  M.  le  Docteur  Boisduval  n'a  pas  travaillé 
seulement  pour  les  simples  amateurs  de  Papillons,  à  qui  il  suf- 
fit d'un  catalogue  pour  ranger  les  espèces  de  leur  coilectiou  , 
•et  qui  s'inquiètent  fort  peu  de  savoir  pourquoi  elles  appar- 
tiennent plutôt  à  tel  genre  qu'à  tel  autre.  Mais  il  a  ambitionné 
les  sufifrages  de  ceux  qui  s'occupent  sérieusement  de  cette 
partie  si  difficile  de  l'Entomologie,  et  voulu  leur  prouver  qu'il 
savait  faire  autre  chose  que  de  mettre  dans  un  autre  ordre 
la  liste  des  genres  établis  parles  auteurs  allemands  et  anglais. 
Il  ]i  voulu ,  enfin  ,  montrer  qu'il  avait  aussi  une  méthode  à 
lui,  et  que  cette  méthode  ,  fruit  de  ses  longues  méditations, 
reposait  sur  des  bases  incontestables. 

Voyons  ce  qu'il  en  est  : 

M.  Boisduval  partage  d'abord  l'ordre  des  Lépidoptères  en 
deux  légions ,  savoir  :  celle  des  Rhopalocères  (antennes  en 
massue),  qui  répond  aux  Diurnes  de  Latreille,  et  celle  des 
Hétérocères  (antennes  de  formes  diverses)  ,  qui  comprend  les 
Crépusculaires  et  les  Nocturnes  du  même  auteur.  Il  divise  en- 
suite la  première  légion  en  trois  sections,  d'après  la  manie^rc 


ANALYSES  D  OUVRAGES  NOUVEAUX.  I7 

dont  les  chrysalides  sont  attachées.  Il  les  nomme ,  savoir  :  la 
première,  S uccinclœ  {chrysalides  retenues  par  un  lien  transver- 
sal au  milieu  du  corps  (i);  la  seconde  ,  Pendulœ  (chrysalides 
suspendues  perpendiculairement  par  l'anus  )  ;  et  la  troisième  , 
Involutce  (chysalides  enveloppées  d'un  réseau  entre  des  feuilles. 
Dix  tribus,  renfermant  trente-et-un  genres,  sont  réparties  en- 
tre ces  trois  sections  ;  les  caractères  qui  constituent  les  unes 
et  les  autres  sont  tirés  des  trois  états  ,  et  ceux  fournis  par  les 
Chenilles  figurent  toujours  en  première  ligne  (2),  comme 
étant  les  plus  essentiels  d'après  les  principes  de  l'auteur. 

Quant  à  la  seconde  légion,  celle  des  Hétérocères  ^  l'auteur  la 
partage  en  deux  grandes  divisions  d'après  les  Chenilles,  savoir: 
celle  des  Progressorias  (  marcheuses  ) ,  et  celle  des  Geometrce 
(arpenteuses).  La  première  se  compose  de  trente  tribus  et  de 
cent  vingt-cinq  genres;  la  seconde  se  divise  immédiatement  en 
cinquante-neuf  genres.  Les  caractères  des  unes  et  des  autres 
sont  également  fournis  par  les  trois  états,  comme  dans  la  pre- 
mière légion.  En  tout  quarante-et-une  tribus  et  deux  cent 
vingt-cinq  genres ,  entre  lesquels  se  trouvent  réparties  mille 
neuf  cent  quarante-et-une  espèces  désignées  seulement  par 
leurs  noms ,  à  l'exception  d'une  centaine  ,  décrites  succincte- 
ment par  l'auteur  comme  nouvelles  et  inédites  au  moment  de 
son  travail. 

Nous  ne  blâmerons  pas  M.  Boisduval  de  n'avoir  pas  con- 
servé les  trois  familles  de  Latreille  ;  car  indépendamment  de 
ce  qu'elles  ne  répondent  pas  exactement  aux  habitudes  des 
espèces  comprises  dans  chacune  d'elles,  il  nous  a  toujours  paru 
contre  les  principes  d'une  bonne  méthode,  d'en  fonder  les  di- 

(1)  Ce  qui  prouve  que  cette  méthode  n'est  pas  naturelle,  c'est  que, 
dans  la  section  des  Succinctœ^  on  a  été  obligé  de  placer  les  Parnassiens 
et  les  Zégris  qui  font  une  espèce  de  coque.  On  aurait  dû  les  placer  dans 
les  Involutœ.  Du  reste,  il  est  à  remarquer  que  M.  Boisduval  a  ca- 
ractérisé les  genres  de  la  tribu  des  Fapilionides  d'après  l'insecte 
parfait,  les  larves  ne  figurant  que  d'une  manière  très -secondaire.  Ce 
défaut  d'ensemble ,  cette  espèce  d'hésitation  ,  prouvent  que  l'auteur 
lui-même  a  été  embarrassé.  Il  est  évident  qu'il  n'a  pas  trouvé  la  clé 
d'une  méthode  naturelle  pour  les  Lépidoptères. 

(2)  A  l'exception  cependant  de  la  tribu  des  Fapilionides. 
Rei>,  Zool,  Janvier  i84i.  2 


t8  ANALYSES   d'ouvrages    NOUVEAUX. 

visions  sur  d'autres  considérations  que  celles  qui  résultent  de 
l'organisalion  des  êtres  qu'elle  a  pour  but  de  distinguer  entré 
eux  (i).  Mais  si  M.  Boisduval  a  sagement  fait  d'abandonner 
les  trois  familles  de  Latreille,  nous  sommes  loin  d'approuver 
les  deux  légions  par  lesquelles  il  les  remplace.  Il  est  clair  que 
la  première  se  trouve  implicitement  comprise  dans  seconde, 
qu'il  nomme  HétêrocèreSy  puisque  ce  mot  veut  dire  antennes 
de  diverses  formes,  et  alors  la  distinction  qu'il  a  voulu  établir 
entre  elles  est  illusoire.  Pour  que  cette  distinction  fût  réelle,  il 
aurait  fallu  donner  à  laseconde  légion  un  nom  qui  fit  contraste 
avec  celui  de  la  première,  et  si  l'auteur  ne  l'a  pas  fait,  c'est 
moins  sans  doute  par  la  difficulté  de  créer  ce  mot ,  que  parce 
qu'il  se  serait  interdit,  par-là,  la  faculté  de  comprendre  dans 
feétte  même  légion  les  Zygenes,  qui  lui  appartiennent  bien  par 
tous  les  caractères  de  leur  organisation,  excepté  par  la  forme 
des  antennes  qui  les  appelle  dans  la  première.  Au  reste,  long- 
temps avant  que  M.  Boisduval  eût  songé  à  se  servir  des  an- 
tennes, comme  point  de  départ  dans  la  classification  des  Lépi- 
doptères, M.  Duméril  les  avait  employées  de  la  même  manière 
dans  sa  Zoologie  analytique,  qui  a  paru  en  1806.  Mais  cet 
illustre  professeur,  loin  d'éluder  la  difficulté,  comme  l'auteut 
qui  [nous  occupe  ,  l'a  abordée  fraribbement ,  en  ramenant  les 
formes  diverses  des  antennes  à  quatre  types  généraux  auxquels 
il  donne  les  noms  de  Rhopalocères  ,  Clostérocères ,  Nèmato- 
cères  et  Chétocères.  Mais  il  est  vrai  de  dire  que  cette  division 
ne  s'accorde  guère  avec  la  réalité,  et  qu'on  s'aperçoit  bientôt 
de  son  insuffisance  quand  on  vient  à  l'application.  Nous  pen- 
sons donc  que  lès  antennes  des  Lépidoptères  ne  peuvent  sertii* 
à  établir  les  premières  divisions  dans  cet  ordre  d'Insectes,  non 
seulement  parce  que  leurs  formes  sont  trop  variées,  mais  parce 
que  cette  diversité  de  forme  n'-est  presque  jamais  en  harmonie 
avec  les  caractères  des  tribus  et  des  genres  qu'on  voudrait  y  rap" 
j)orter,  ainsi  que  nous  venons  de  le  voir  pour  les  Zy gènes.. 

Quant  à  la   division  des  Rhopalocères  en    trois  sections  , 
d'après  la  manière  dont  les  chrysalides  sont  attachées,  et  aux 

(1)  Voy.  Cuvier,  Règne  animal,  Iiittôd.  méthodes,  pSg.  6  et  7. 


ANALYSES    I>  OUVRAGES    NOUVEAUX.  10 

caractères  tir<5s  de  la  forrtie  de  ces  chrysalides  et  de  celle  des 
chenilles  pour  fonder  les  tribus  et  les  genres,  nolis  ferons  ob- 
server combien  il  est  peu  rationnel,  lorsqu'il  s'agit  de  distin- 
guer entre  eux  des  Lépidoptères  à  l'état  parfait, d'employer  pour 
cela  d'autres  caractères  que  ceux  tirés  de  ce  mémo  étal  ;  car 
une  méthode  n'est  pas  faite  pour  ceux  qui  savent,  itiais  pour 
ceux  qui  ne  savent  pas  et  qui  ont  le  désir  d'apprendre.  Or, 
comment  ces  derniers  pourront-ils  se  servir  avec  fruit  de  celle 
de  M.  Boîsduval,  puisque  l'auteur ,  au  lieu  d'y  procéder  du 
connu  à  l'inconnu,  y  suit  une  marche  inverse  ,  ainsi  que  nous 
allons  le  démontrer.  En  effet,  supposons  qu'un  homme  toul- 
à-fait  étranger  à  l'entomologie  veuille  s'assurer,  d'après  cette 
méthode,  de  quel  genre  est  le  premier  papillon  venu  qui  lui 
tombera  sous  la  main,  un  Vulcain,,  par  exemple ,  sans  qu'il  en 
sache  le  nom  d'avance  bien  entendu;  il  verra  facilement,  d'a- 
près la  forme  de  ses  antennes  terminées  en  massue,  que  c'est 
un  Rhopalocère  (i)  ;  mais  les  trois  divisions  qui  viennent  en- 
suite étant  fondées  sur  la  manière  dont  les  chrysalides  sont' 
attachées,  comment  saura-t-il  à  laquelle  de  ces  trois  divisions 
il  appartient ,  si  quelqu'un  de  moins  ignorant  que  lui  n'est  là 
pour  le  lui  dire?  Il  sera  donc  obligé,  dans  son  isolement,  d'en 
rester  là,  à  moins  qu'il  ne  considère  cette  partie  de  la  méthode 
comme  non  avenue,  pour  passer  immédiatement  aux  tribus. 
C'est  effectivement  le  parti  qu'il  prend  ;  mais  ici  nouveau  dé- 
sappointement pour  lui,  car  les  caractères  essentiels  des  tribus 
sont  tirés  des  deux  premiers  états  ,  de  sorte  qu'il  lui  fiiudrait 
avoir  élevé  la  chenille  de  son  papillon  et  en  avoir  suivi  les 
métamorphoses,  pour  y  comprendre  quelque  chose.  Cependant 
il  ne  tarde  pas  à  découvrir  que  ces  caractères  sont  suivis  de 
ceux  fournis  par  l'insecte  parfait  ;  alors  il  ne  s'attache  plus 
qu'à  ces  derniers ,  et  à  force  de  les  lire  et  de  les  comparer 
dans  les  dix  tribus  dont  se  compose  la  légion  des  Rhopalo- 
cères,il  arrive  enfin  à  savoir  que  son  papillon  appartient  à  la 
sixième  tribu  ,  attendu  qu'il  ne  march  e  que  sur  quatre  pieds 

(i)  S'il  prenait  une  Zygène  il  n'arriverait  jamais ,  car  il  la  cher- 
cherait bien  certainement  dans  la  légion  des  Rhopalocères. 


(pedes  quatuor  gressorii) .  Maintenant  il  lui  reste  encore  cinq 
genres  à  parcourir  pour  être  au  bout  de  ses  peines  ;  mais  fort 
de  son  expérience ,  il  laisse  de  côté  cette  fois-ci  tout  ce  qu'on 
y  dit  des  chenilles  et  des  chrysalides,  et  ne  consulte  que  les 
caractères  tirés  de  l'insecte  parfait,  lesquels  lui  apprennent  que 
son  papillon  est  du  genre  Vanesse. 

Il  est  donc  évident,  d'après  cela,  que  la  méthode  de  M.  Bois- 
duval  serait  beaucoup  plus  claire  et  plus  commode  pour  ceux 
qui  essaieront  de  s'en  servir,  s'il  l'avait  fondée  uniquement 
sur  des  caractères  tirés  de  l'insecte  parfait.  Sauf,  à  l'exemple 
de  M.  Pictet  (i)  à  confirmer  la  véritable  valeur  de  ces  caractè- 
res, en  classant  ensuite  ses  genres  au  moyen  des  chenilles  seu- 
lement, afin  d'obtenir  une  coïncidence  entre  les  résultats  des 
deux  méthodes  ,  comme  cela  a  eu  lieu  pour  les  Phryganides. 

Comme  on  le  voit  ,  nous  ne  considérons  pas  l'étude  des 
chenilles  et  des  chrysalides  comme  inutile  à  l'établissement 
d'une  bonne  classification.  JNous  pensons,  avec  MM.  Dupon- 
chel  et  Piolet,  qu'il  faut  chercher  dans  ces  deux  états  la  confir- 
mation des  caractères  fournis  par  l'insecte  parfait  ,  qui  ne 
deviennent  incontestables  qu'autant  qu'ils  ont  été  contrôlés 
par  les  premiers.  Mais  ce  n'est  pas  une  raison  pour  leur  faire 
jouer  un  rôle  principal  dans  la  méthode,  qui  doit  être  à  la  fois 
concise  et  précise  pour  justifier  son  nom;  car  ce  mot,  d'après  son 
étymologie ,  veut  à\ve  voie  abrégée.  Or,  est-ce  prendre  le 
cbemin  le  plus  court  que  de  faire  entrer  dans  l'exposé  des  ca- 
ractères, des  détails  de  forme  et  de  mœurs  concernant  les  che- 
nilles, qui  ne  peuvent  être  rendus  que  par  une  grande  abon- 
dance de  mots,  et  qu'il  est  impossible  de  réduire  en  tableaux 
synoptiques  ? 

Mais,  nous  dira-t-on  :  Vous  renoncez  donc  à  la  méthode 
naturelle  ?  Pas  du  tout  ;  mais  nous  concevons  autrement  la 
manière  de  la  présenter.  Qu'entend-on  par  méthode  naturelle? 
N'est-ce  pas  celle  oii  les  animaux  qu'elle  sert  à  faire  connaître 
sont  groupés  entre  eux  parle  plus  grand  nonibre  de  points  deres- 

(1)  Recherches  pour  r,.  rvir  à  l'histoire  naturelle  et  à  l'anatoniie  des 
Phryganides  ,  par  M,  F.  J.  Pictet ,  pag.  20  ,  24  et  28. 


ANALYSES   D*ODVRAGES    NOUVEAUX.  21 

scmblance,  et  séparés  par  le  plus  grand  nombre  de  différences;  de 
sorte  que  dans  ceux  à  métamorphoses,  comme  les  Lépidoptères, 
pour  ne  pas  nous  écarter  de  notre  sujet  ,  il  devient  indispen- 
sable de  les  étudier  depuis  la  sortie  de  l'œuf  jusqu'à  l'âge  où 
ils  sont  en  état  de  se  reproduire,  pour  leur  assigner  leur  vé- 
ritable place  dans  la  méthode.  Eh  bien  î  nous  accordons  tout 
cela  ;  mais  il  faut  qu'on  nous  accorde  à  noire  tour  cette  pro- 
position, suivant  nous  incontestable  :  c'est  que  la  nature,  en 
créant  des  animaux  à  métamorphoses,  leur  a  donné  nécessaire- 
ment ,  dans  leur  état  parfait,  des  caractères  corrélatifs  à  ceux 
qu'ils  "présentent  sous  la  forme  de  larve  et  de  nymphe  ,  d'où  il 
suit  que  la  connaissance  des  premiers  suppose  celle  des  seconds,  et 
qu'il  est  superflu,  par  conséquent,  de  faire  figurer  ces  derniers 
jdans  la  méthode  pour  la  rendre  plus  certaine,  ou  que  ,  du 
moins,  il  ne  faut  les  y  introduire  que  secondairement  et  comme 
une  simple  confirmation  des  premiers. 

Ainsi,  en  définitive,  nous  ne  différons  de  Tauteur  que  nous 
combattons  que  sur  la  forme  ;  mais  comme  elle  contribue 
beaucoup  à  faciliter  l'étude  du  fond,  nous  avons  voulu  en 
démontrer  l'importance  et  prouver  que  c'est  pour  l'avoir  trop 
négligée,  que  les  faiseurs  de  méthode  ont  fait  de  la  connaissance 
des  Lépidoptères  un  chaos  inextricable. 

Au  surplus ,  les  principes  que  nous  venons  de  présenter  ne 
sont  pasnouveaux,  nous  ne  faisons  que  les  partager  avec  les  sa- 
vans  les  plus  distingués  de  notre  époque,  parmi  lesquels  nous 
citerons  d'abord  le  célèbre  Cuvier.  En  effet  ,  ce  grand  natura- 
liste a  dit  dans  son  Règne  Animal  («)  :  «  Pour  que  cha- 
que être  puisse  toujours  se  reconnaître,  il  faut  qu'il  porte 
son  caractère  aç^ec  lui  ;  on  ne  peut  donc  prendre  les  caractères 
dans  des  propriétés  ou  dans  des  habitudes  dont  l'exercice  soit 
momentané,  mais  ils  doii^ent  être  tirés  de  ta  conformalion,  » 

M.  Duponchel,  dont  l'autorité  est  d'un  grand  poids,  surtout 
quand  il  s'agit  de  la  classification  des  Lépidoptères,  a  émis  des 
principes  semblables  dansles  Annales  delà  Société  Entomologi 
que  de  France  [7.)^  en  combattant  une  nouvelle  méthode  de  classi- 

(1)  Tom.  I,  pag.  7. 

(2)  Tom.  YI ,  pag.  411. 


&2 

fication  des  Lépidoptères  nocturnes,  proposée  par  M.  Guénée 
et  fondée  principalement  sur  les  chenilles. 

En£n  qui  peut  contester  la  justesse  et  la  portée  philosophi- 
que des  principes  émis  par  M.  Pictet ,  quand  il  dit  (i)  :  «  J*ai 
dû  m'appliquer  à  rechercher  la  liaison  qui  existe  entre  les 
mœurs  et  les  formes  de  l'insecte  parfait,  c'est-à-dire  à  établir 
une  classification  naturelle.  Fidèle  aux  principes  exposés  ci-des- 
sus, je  n'ai  admis  comme  genres  que  ceux  dans  lesquels  j'ai 
reconnu  des  caractères  constans  tirés  de  V insecte  parfait ,  e«- 
traînantou  accompagnant  des  différences  constantes  dans  les 
moeurs j  et  principalment  dans  les  larves  ou  nymphes,  « 

Plus  loin  (page  3o)  il  dit  :  «  D'abord  il  est  à  remarquer 
qu'il  y  a  des  caractères  tirés  de  l'insecte  parfait^  et  d'autres 
des  larves.  Les  premiers  seuls  doivent  être  nécessaires  pour 
reconnaître  les  genres ,  et  toute  classification  rationnelle  doit 
uniquement  se  baser  sur  eux.  Les  caractères  tirés  des  larves 
ne  doivent  servir  que  pour  reconnaître  si  les  autres  ont  été 
bien  eipployés.  Cette  vérité  est  trop  généralement  reconnus 
pour  qiiil  soit  nécessaire  d'y  insister.  » 

Du  reste,  M.  Pictet  prouve  ce  qu'il  avance  en  donnajnt 
(page  28)  un  tableau  de  sa  classification  des  Phryganides  d'a- 
près les  larves ,  classification  qui  coïncide  parfaitement  avec 
celle  qu'il  a  obtenue  par  l'examen  des  insectes  parfaits. 

Il  ne  reste  plus  maintenant  à  faire  que  des  observations  de 
détails  sur  le  Gênera  de  M,  Boisduval  :  Voici  les  principales. 

Wous  sommes  étonnés  qu'ayant  établi  trois  sections  dans  la 
légion  des  Rhopalocères,  d'après  la  manière  dont  les  chrysa- 
lides sont  attachées,  il  n'ait  pas  commencé  par  celle  des  Sus^ 
pensœ  au  lieu  de  la  placer  entre  les  deux  autres.  Alors  les 
Papillons  tétrapodes,  qui  appartiennent  à  cette  section,  n'au- 
raient pas  interrompu  la  série  des  Hexapodes,  qui  appartiennent 
aux  Succinctce  et  aux  Im^olutce ,  et  les  Parnassiens  n'auraient 
pas  été  aussi  éloignés  des  Hespéries  avec  lesquelles  ils  ont 
beaucoup  de  rapports  par  la  forme  de  leur  chrysalide  et  la  ma- 

(i)  Recherches  pour  servir  à  l'histoire  et  à  Tanatomie  des  Phryga- 
nides. Genève  ,  1834 ,  pag.  3,  4,  20  et  28. 


nière  dont  elle  est  enveloppée  enlre  des  feuilles,  ce  qui  forme 
une  anomalie  dans  la  section  des  Succinctœ. 

Nous  avons  dit  plus  haut  que  l'auteur  partage  les  Héléro- 
côres  en  deux  grandes  divisions  d'après  les  Chenilles,  c'est-à- 
dire  en  Progressoriœ  (marcheuses),  et  Geometrœ  (arpenteuses). 
Pour  être  conséquent  avec  lui-même  ,  il  aurait  dû,  avant  de 
passer  aux  Geometrœ  ^  donner  les  Pyralides,  les  Tortri- 
cidcs  et  les  Tinéides  ,  puisque  leurs  chenilles  appartiennent 
par  leur  organisation  à  la  première  division  ;  mais  il  pa- 
raît qu'il  ne  les  avait  pas  assez  étudiées  pour  cela  ,  et  qu'il 
se  réserVe  de  les  publier  plus  tard.  Cependant  puisqu'il  avait  la 
prétention  de  donner  un  Gênera^  pourquoi  n'avoir  pas  attendu, 
pourle  faire  paraître,  qu'il  fût  en  mesure  de  le  donner  complet,et 
avoir  sacrifié  la  forme  d'un  ouvrage  au  désir  d'être  utile  à 
messieurs  les  faiseurs  de  collections,  qui  s'occupent  peu  en  gé- 
néral de  recueillir  les  petites  espèces  dont  se  composent  en 
grande  partie  les  trois  tribus  dont  nous  venons  de  parler. 

Pourquoi  avoir  placé  quatre  genres  entre  les  Nymphales  et 
les  A  pâtures  ^  qui  ont  une  si  grande  affinité  entre  elles  dans 
leurs  divers  états  et  dans  leurs  mœurs. 

Puisque  la  forme  des  chenilles  et  leur  manière  de  vivre 
jouent  le  premier  rôle  dans  la  méthode  de  M.  Boisduval,  com- 
ment n'a-t-il  pas  réuni,  dans  la  même  tribu  les  S esia'wes  avec 
les  ZeuzérideSy  malgré  leur  dissemblance  à  l'état  parfait?  Il  a 
donc  violé  ici  ses  propres  principes. 

Nous  connaissons  dans  ses  divers  états  la  Noctua  libatrix^ 
qui  forme  à  elle  seule  le  genre  Gonoptera,  et  nous  sommes  en- 
core à  deviner  pourquoi  M.  Boisduval  l'a  placée  dans  la  tribu 
des  Amphipyrldes. 

Cette  tribii  a  été  établie,  autant  qu'il  nous  en  souvient ,  par 
M.  Guénée,  dans  les  Annales  de  la  Société  Entomologique  de 
France.  Pourquoi  M.  Boisduval,  qui  a  jugé  bon  de  l'adopter, 
la  signc-t-il  de  son  nom  comme  si  elle  était  de  lui?  Pourquoi 
aussi,  dans  cette  même  tribu,  a-t-il  substitué  le  nom  de  Sco' 
tophila  à  celui  de  Philo pyra^  donné  au  même  genre  par 
M.  Guéoce?  et  pourquoi,  également,  appelle -t-ili5y9fnMero/?^ 
le  genre  Ainphipyra  du  même  auteur,  et  transporte-t-^il  ce 


24  ANALÎSES  d'oDVRAGIES  NOUVEAUX. 

dernier  nom  aux  espèces  du  genre  Syntomopus  ?  Tous  ces 
cliangemens,  qui  ne  font  qu'embrouiller  la  synonymie,  nous 
paraissent  difTiciles  à  justifier. 

Le  genre  Luperina ,  divisé  en  huit  groupes  ,  nous  a  paru 
renfermer  les  espèces  les  plus  disparates,  entre  autres  la  L.  vi- 
rens,  qui  devrait  former  un  genre  à  part.  Pourquoi  avoir  réuni 
aux  Luperina  les  espèces  du  genre  Xflophasia  de  M.  Guéuée 
qui  nous  paraît  très- naturel? 

Le  genre  Hadena^  divisé  en  onze  groupes,  renferme  égale- 
ment beaucoup  d'espèces  étonnées  de  se  trouver  ensemble, 
parmi  lesquelles  nous  citerons  les  H.  lutulenta ,  àthiops , 
serpentlna,  ausiralis^  petrorhiza^  eiocclusa.  Cette  dernière  ne 
peut  être  séparéede  laFoi^ea,  et  appartient  évidemment,  comme 
elle,  au  genre  Phlogophora  :  quant  à  la  Serpeniina,  querauteur 
met  à  côté  de  la  Persicaria  ,  parce  qu'elle  lui  ressemble  ,  en 
effet,  par  le  dessin  et  la  couleur  ,  sa  véritable  place,  d'après 
ses  caractères  génériques,  est  dans  le  genre  Miselia» 

M.  Boisduval  place  les  P/usides^  dont  les  chenilles  sont  se- 
mi-arpenteuses,  entre  les  Calpides  et  les  Héliothides,  dont  les 
Chenilles  ont  i6  pâtes.  N'eût-il  pas  été  plus  conforme  aux 
principes  de  sa  méthode,  de  les  mettre  entre  les  Catocalides  et 
les  Nocluophalénides  ? 

M.  Duponchel ,  dans  V Histoire  naturelle  des  Lépidoptères 
de  France^  avait  divisé  la  tribu  des  Phalénites  en  48  genres. 
M.  Boisduval  en  a  porté  le  nombre  à  69,  parmi  lesquels  nous 
avons  remarqué  qu'il  avait  adopté  presque  tous  ceux  de  son 
devancier,  en  y  faisant  toutefois  des  modifications.  Ces  modi- 
fications nous  ont  paru  généralement  heureuses.  Nous  en  ex- 
cepterons cependant  le  genre  Acidalia,  dans  lequel  nous  pen- 
sons que  M.  Boisduval  a  eu  tort  de  fondre  le  genre  Doslthea 
de  M.  Duponchel,  qu'il  a  supprimé.  Du  reste,  cette  tribu  nous 
a  paru  soigneusement  travaillée,  surtout  en  ce  qui  concerne 
les  genres  Fidonia  ,  Boarmia  et  Larentia,  qui  offraient  beau- 
coup de  confusion  dans  M.  Treitschke. 

M.  Boisduval,  en  adoptant  le  genre  Tanagra  de  M.  Dupon- 
chel, en  a  changé  le  nom  en  celui  à^Odezia^  par  la  raison  que 
le  nom  des  Tanagra  est  employé  depuis  long-temps  en  orni- 


ANALYSE   d'ouvrages    NOUVEAUX.  25 

thologie.  Cela  est  rigoureusement  juste  ,  mais  comment  un 
homme  si  [clairvoyant  pour  relever  les  erreurs  des  autres,  ne 
Test-il  pas  autant  pour  les  siennes?  Aujourd'hui  que  toutes  les 
branches  de  l'histoire  naturelle  ont  acquis  un  si  grand  déve- 
loppement ,  celui  qui  s'occupe  exclusivement  d'entomologie 
peut  être  excusable,  jusqu'à  un  certain  point,  d'ignorer  la  no- 
menclature des  autres  parties  de  la  Zoologie.  Mais  on  est  en 
droit  d'exiger  de  lui  qu'il  connaisse  au  moins  celle  de  la  science 
qu'il  cultive  spécialement.  Or,  il  paraît  que  sous  ce  rapport 
M.  Boisduval  est  fort  indulgent  pour  lui-mérae,  car  il  donne  à 
un  genre  d'hespérides  le  nom  de  Thanaos,  employé  long-temps 
avant  lui  par  Schoenherr  pour  designer  un  genre  de  Curcu- 
lionides.  Puisqu'il  aime  tant  à  changer  les  noms  (i),  comment 
a-t-il  conservé  celui  ^ Heterogynis  créé  par  M.  Ranibur,  et 
qui  a  une  si  grande  ressemblance  avec  celui  à^Heterogyna, 
consacré  depuis  long-temps  à  désigner  une  famille  d'Hymé- 
noptères. 

Bien  que  les  Chenilles  jouent  le  premier  rôle  dans  la  mé- 
thode de  M.  Boisduval,  les  caractères  qu'il  en  a  tire's  sont  en 
général  si  superficiels  et  formulés  d'une  manière  si  vague^  que 
c'est  à  peu  près  comme  s'il  n'en  donnait  pas.  Citons  quelques 
exemples,  pris  au  hasard,  à  l'appui  de  cette  assertion.  Genre 
Thaïs  :  Larvœ  aristolochiis  vescentes .,  dit  l'auteur.  Ne  voilà  t- 
il  pas  un  «aractère  bien  propre  à  faire  reconnaître  les  chenilles 
de  ce  genre,  comme  si  d'autres  chenilles  ne  pouvaient  pas  éga- 
lement vivre  sur  les  Aristoloches.  Les  chenilles  des  Thaïs  sont 
parfaitement  connues,  et  il  aurait  dû  ilire  en  q^ioi  elles  diffèrent 
pour  la  forme  de  celles  du  genre  Papillon^  plutôt  que  de 
parler  de  leur  nourriture. 

Quant  aux  autres  exemples ,  il  nous  suffira  de  les  énoncer 
pour  en  faire  la  critique  : 

G.  Libythea,  —  Larvae  ignota; ,  arbores  generis  Celtis  pas- 
centes. 

Genre  Callimorpha.  —  Larvae  per  diem  saepius  latentes. 

(4)  Comme  nous  l'avons  déjà  signalé  dans  le  Voyage  autour  du 
monde  de  la  Coquille ,  Entomologie ,  Introduction  et  p.  271. 


^6  ANALYSES  d'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

G,  Trichosoma.  —  Larvœ  subgregariœ.  i 

G.  Nemeophila.  —  Larv»  per  diem  latentes. 

G.  CheLonia.  —  Larvae  solitares. 

G.  jércda.  —  Larvae  solitares,  lubricipedes. 

Trib.  Heliothides.  —  Larvae  elongatœ  ,  i6  podœ  ,  subdlales, 
frulices  vei  plantas  humiles  depascentes, 

G.  Ophiusa. —  Larvœ  pseudo-geomelrae  ;  sœpius  corticinae, 
l6,  rarius  i4,  pedibus  gaudenles,  folia  arborura,  velarbustorum 
rarius  planfashuiniliores,pascente8, 

ïrib.  NocTuoPHALiENiDES.  —  Larvae  geometrse,  plantas  hu- 
miles, vel  folia  arborum  manducantes. 

G.Anthophila, — Larvae  geometrae,  pedibus  12  gaudenles, 
plantas  sjngenesiae  sœpius  pascentes. 

G,  Agrophila.  — L^rvœ  semi-geometrœ,  plantis  humilibus 
vescenles. 

G.  Erastr.ia.  —  Larvae  semi-geometrœ^  plantas  humiiçs  vel 
arbusculas  pascentes. 

G.  Anisopteryx.  —  Larva  lœvis,  modice  elongata,  la  po- 
da,  arboricola. 

G.  Chemerina,  —  Larva  elongata,  Igevis,  10  poda. 

G.  Hibernia,  —  Larvœ  lœves,  sub  elongatae,  lo  podœ,ar- 
boricolœ. 

G.  Cidaria,  —  Larvae  lœves,  minus  elongatœ. 

G.  Odezia.  •—  Larvae  tenues  elongatœ,  lœves. 

Ce  qui  frappe  le  plus  dans  cette  liste  de  caractères  tirés  des 
chenilles,  c'est  qu'on  ne  dit  presque  rien  de  la  forme  de  celles- 
ci  j  eu  revanche  on  s'étend  beaucoup,  c'est-à-dire  autant  que 
la  brièveté  des  phrases  diagnostiques  le  permet,  sur  leurs 
mœurs  et  sur  leur  nourriture ,  et  pour  varier  l'expression  de 
ce  dernier  caractère,  si  c'en  est  un,  l'auteur  emploie  alternati- 
vement les  mots  de  Pascentes^  Depascentes  et  Vescenles,  ce 
qui  prouve  qu'il  est  plus  ou  moins  familiarisé  avec  les  synony- 
mes de  la  langue  latine,  mais  ne  sert  pas  beaucoup  à  distinguer 
les  chenilles  dont  il  parle. 

Quant  aux  genres  dont  les  premiers  états  sont  inconnus,  et 
ils  ne  laissent  pas  que  d'être  nombreux ,  il  nous  paraît  assez 
bizarre  de  commencer  l'énoncé  de  leurs  caractères  par  ces  naofs* 


ANALYSES  D'oUVftAGES   NOUyEAÏÏX.  27 

Larvœ  ignotœ)»  C'était  bien  la  peine  de  placer  les  caraclères 
fournis  par  les  chenilles  en  première  ligne ,  pour  en  être  ré- 
duit à  avouer  si  souvent  qu'on  ne  les  connaît  pas.  Attendez 
donc  que  vous  les  connaissiez  toutes,  pour  en  faire  la  base  prin- 
cipale de  votre  classification. 

Wous  terminerons  ici  nos  observations  sur  le  nouvel  index 
de  M.  Boisduval.  Si  quelques-Mnes  paraissei^t  un  peu  sévères, 
nous  prions  le  lecteur  de  croire  que  l'intérêt  seul  de  la  science 
nous  les  a  dictées.  En  dernière  an£ilyse ,  nous  ne  pensons  pas 
que  cet  ouvrage,  attendu  depuis  si  long-temps,  comme  son  au- 
teur le  dit,  par  ceux  qui  s'occupent  de  l'élude  des  Lépidop- 
tères, ajoute  beaucoup  à  sa  renommée,  et  justifie  surtout  la  ré- 
putation de  réformateur  de  cette  partie  de  l'entomologie , 
que  lui  accordent  si  libéralement  tous  les  collecteurs  de  Pa- 
pillons. C^.-M.) 

MOBTOGRAPH  of  the  Borylidœ, —  Monographie  des  Dorj^ 
lldes ,  une  des  familles  des  Hyménoptères  bétérogynes  , 
par  W.  E.  Shuckard.  (  44  P^g*  in-8*.  Extrait  des  An-^ 
nais  of  natural  history  ,  may  ,june  andjuly  i84o.  )       ' 

M.  Shuckard  vient  de  faire  paraître  dans  The  Aimais  of 
natural  historj- ,  une  monographie  des  Dorylides,  qui  offre 
des  matériaux  utiles  pour  l'histoire  des  Hyménoptères. 

Il  compose  cette  famille  de  cinq  genres  : 

Labidus ,  Jur.  ,  auquel  il  donne  18  espèces,  j^nictus  ^ 
Shuck. ,  i  esp.  Dorylus ,  Fab. ,  1 1  esp.  Rhogmus ,  Shuck.  , 
1  esp, ,  et  Anomma,  Shuck.  ,  i  esp.  Mais  dans  les  i8  esp.  de 
Labidus  ,  M.  Shuckard  comprend  5  espèces  du  genre  Iky^ 
phlopone ,  Westwood ,  dont  les  insectes  connus  sont  aptères  , 
et  qu'il  regarde  comme  des  femelles  de  Labidus.  Les  genres 
^nictusy  Dorylus  et  Rhogmus  ,  ne  sont  composés  que  d'in- 
sectes ailés  ou  mâles ,  et  le  genre  Anomma  n'est  composé  que 
d'un  insecte  aptère  ou  femelle. 

J'engage  les  entomologistes  qui  s'occupent  spécialement  des 
Hyménoptères,  à  prendre  connaissance  de  cette  monographie; 
11%  y  trouveront  des  observations  au$si  curieuses  qu'intéres- 
santes sur  les  différences  que  présentent  les  deux  sexes  de  la 


28  ANALYSE    d'oOVRAGES    NOUVEAUX. 

plupart  des  genres  Hétérogynes  ,  et  sur  la  certitude  que 
M.  Shuckard  croit  avoir  de  raccouplement  d'insectes  de  for- 
mes si  différentes.  Il  regarde,  par  exemple  ,  le  Rhagigastcr  , 
Guér.  ,  comme  le  mâle  du  Diamma ,  Weslwood ,  et  annonce 
avoir  en  mains  les  deux  sexes  accouplés.  Il  considère  les  <5'c/e- 
roderma,  K.lug,  comme  des  insectes  Hétérogynes,  et  les  ôte 
de  la  famille  des  Béthylides,  où  les  avait  placés  M.  Weslwood; 
il  les  regarde  comme  les  femelles  des  Mfzines,  Lalr.,  ou  Elisy 
Fab.  Enfin  il  prétend  connaître  les  vrais  mâles  des  Plesia  , 
Jur.  ,  qui  ressemblent  exactement  à  leurs  femelles ,  et  diffè- 
rent entièrement  de  VElis  6-c/nc^a ,  Fab.  ,  type  du  genre 
Elis^  considéré  comme  la  Myzine  de  Latreille.  Relativement  à 
cette  classification  des  Scteroderma  ,  par  M.  Shuckard ,  son 
opinion  est  celle  que  j'avtiis  adoptée  ,  lorsque  je  vis  le  travail 
de  M.  Westwood  et,  en  i84o  ,  j'en  ai  fait  part  à  ce  dernier. 

L'accouplement  des  insectes  ailés  avec  des  femelles  aptères, 
a  mis  sur  la  voie  de  rapprochemens  dont  on  ne  pouvait  se 
douter.  Cette  observation  doit  encourager  les  entomologistes 
dans  les  recherches  et  les  études  sur  le  même  objet. 

Je  crois  devoir  ajouter  qu'ayant  été  à  même  de  consulter 
une  monographie  manuscrite  ,  par  M.  Guérin-Méneville ,  des 
Dorylus  et  des  Labidus ,  je  regrette  vivement  que,  prévenu 
comme  il  l'est  par  M.  Shuckard ,  il  ne  croie  pas  devoir  la 
faire  paraître.  (De  R.) 

MÉMOIB.ES  de  M.  Charles  Passerini,  sur  les  Insectes  nuisi- 
bles à  l'agriculture. 

Nous  recevons  de  notre  savant  confrère  de  Florence ,  plu- 
sieurs Rapports  et  Mémoires  sur  divers  Insectes  qui  nuisent  au 
maïs,  au  blé,  à  Tanis,  et  à  l*olivier,  en  Italie.  Comme  plu- 
sieurs de  ces  notices  sont  déjà  anciennes  et  bien  connues  des 
naturalistes,  nous  rapporterons  seulement  leur  litre,  pour  les 
rappeler  au  souvenir  de  nos  lecteurs  ,  et  nous  ne  donnerons 
une  idée  que  de  celle  qui  date  de  i838. 

1*  Rapport  sur  un  Mémoire  manuscrit  de  M.  Luciani  Cas- 
telnuovo ,  intitulé  :  Sur  Les  lances  nuisibles  au  maïs.  —  Flo- 
renee,  ib33. 


SOCIÉTÉS    SAVANTES.  2^ 

2"  Rapport  sur  un  Mémoire  du  docteur  Piétro  Negri ,  sur  une 
espèce  de  larve  qui  dévaste  les  champs  ^ensemencés  de  fro- 
ment.—1833. 

S**  Quelques  détails  sur  une  espèce  d'Insecte  du  genre 
Thrips^  nuisible  aux  Oliviers. — 1834. 

4"  Mémoire  sur  les  Insectes  et  particulièrement  sur  ceux 
qui  sont  nuisibles  au  Mais,  à  TAnis,  etc. — 1837. 

5"  Sur  les  dégâts  que  fait  aux  oliviers  de  la  commune  de 
Castiglione,  une  espèce  d'Insecte,  et  sur  les  moyens  de  s*en 
préserver. — i83B.  i; 

C'est  la  cochenille  de  l'olivier  (Coccus  oleée,  de»  natur^Mstea) 
qui  est  coupable  des  dégâts  dont  s'occupe  M.  Passerini.  On  I.1 
trouve  à  l'état  adulte  et  en  très-grand  nombre  pendant  l'au- 
tomne et  l'hiver.  Elle  couvre  les  petites  branches  et  les  feuilles, 
et  y  reste  immobile  jusqu'au  printemps  ,  époque  à  laquelle  les 
œufs  sont  pondus.  Chaque  mère  dépose  1,1 13  à  a, 000  œufs, 
en  sorte  que  le  nombre  des  jeunes  insectes,  qui  sont  presque 
invisibles  à  l'œil  nu,  est  immense.  A  cette  époque,  ils  se  meu- 
vent avec  vivacité ,  et  font  d'innombrables  petites  plaies  sur 
les  nouvelles  pousses  ,  plaies  dont  il  sort  une  gouttelette  de 
sève  qui  brunit  d'abord  et  noircit  ensuite  par  le  contact  de 
l'air.  Pour  empêcher  les  pertes  que  cette  Cochenille  occasione 
en  épuisant  les  Oliviers,  M.  Passerini,  propose  de  couper,  pen- 
dant l'hiver,  toutes  les  branches  couvertes  de  Cochenilles 
pleines  d'œufs,  et  de  les  brûler  au  pied  des  arbres.    (G.  M.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séances  des  ô^  et  \i  janner  1841. — Rien  sur  la  zoologie 
Séance  du  iSjam^ier.  —  M.  Valenciennes  lit  un  Mémoire 
ayant  pour  titre  :  Noui^elles  recherches  anatomiques  sur  le 
Nautile  {Nautilus  pompilius).  L'individu  qui  a  servi  pour 
ces  recherches  a  été  donné  généreusement  au  Muséum  par 
M.  Meder ,  négociant  hollandais  établi  à  Batavia  ;  c'est  le  pre- 
mier qu'on  ait  vu  en  France.  j 


3cr  MÉLANGES   ET    NOUVELLES. 

M.  Valenciennes,  en  étudiant  ce  précieux  Mollusque,  n'a— 
vaitjpour  but  que  de  le  confronter  au  mémoire  que  le  savant 
R.  Owen  a  publié  sur  l'individu  du  Musée  du  collège  des 
Chirurgiens ,  à  Londres.   Il  a  bientôt  reconnu  que  celui  de 
Paris  était  d'une  espèce  distincte,  et  qu'étant  moins  fortemeni 
contracté  par  l'action  de  l'alcool ,  il  était  possible  de  mieux 
voir  ses  différens  organes.  Cette  circonstance  heureuse  lui  a 
fourni  l'occasion   de  faire   quelques  légères  rectifications  au 
travail  de  M.  Owen.  «  Il  résulte  donc  de  ce  mémoire^  dit  son 
auteur  (Comptes-rendus) ,  que  j'ai  ramené  le  Nautile  à  la 
condition  générale  des  Céphalopodes,  en  démontrant  que  la  tête 
n'est  surmontée  que  de  huit  bras;  que  ce  Mollusque  a  l'organe 
.de  rouîe  et.  l'organe  de  l'odorat  distincts  ;   que  les  nerfs  de 
ces  sens  sortent  de  la  portion  renflée  du   système  nerveux , 
au  dessus  de  l'œsophage  ;  que  l'organe  désigné  par  M.  Owen 
comme  siège  de  l'odorat,  devient  une   sorte  de  palpe,   sans 
être  toutefois  l'organe  spécial  du  goût ,  car  on  ne  peut  se  re- 
fuser à  le  placer  dans  la  portion  charnue  et  papilleuse  de  la 
langue  et  des  parties  antérieures  du  pharynx  ,  très-bien  décrit 
par  M.  Oweii  et  sur  lequel  je  n'ai  pas  cru  devoir  revenir  ici.» 
Ce  mémoire  est  renvoyé   à  une  commission  compose'e  de 
MM,  Serres,  Audouin,   professeurs  au  Muséum,  et  M.  Ed- 
wards, Cet  intéressant  travail  ne  peut  qu'être  le  sujet  d'un 
rapport  très-favorable. 

Séance  du  Q.Sjam'ier. — Rien  sur  la  zoologie. 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

DÉcorvERTE  de  V Acide  urique  dans  les  excrémens  des 
Limaces. 

.  Dans  le  Journal  de  Pharmacie  de  1840,  p.  ii5,  on  trouve 
une  note  de  M.  Figuier ,  dans  laquelle  recherchant  la  cause 
des  propriétés,  fort  équivoques  du  reste ,  qu'on  attribue  à 
V Hélix  pomatia  d'être  un  spécifique  contre  l'asthme  ,  ce 
chimiste  attribue  cette  propriété  à  une  matière  grasse,  buileuse  et 
contenant  du  soufre  qu'il  a  nommée  Hélicine ,  et  dont  il  n'hé- 


mIlatiges  et  nod villes.  3i 

sîtc  pas  à  recommander  Temploi  en  tliérapeuliqiie.  Quant  aux 
autres  élémens  que  lui  a  fait  rencontrer  son  analyse ,  ils  ne 
présentent  absolument  rien  de  nouveau  ou  qui  puisse  intéresser 
la  science. 

Cette  analyse  ne  pouvait  sufllre  pour  décider  plusieurs  ques- 
tions importantes,  et  nous  sommes  heureux  d'annoncer  quelle 
a  été  reprise  par  M.  C.  Mylius  de  Berlih  ,  qui  a  découvert  que 
les  excrémens  des  Limncons  renferment  constamment  de  l'a- 
cide urique.  D'après  les  expériences  faites  par  ce  savant,  cet 
acide  est  sécrété  sous  forme  solide  par  un  organe  glanduleux , 
immédiatement  placé  sous  la  coquille  et  qui  constitue  ,  sans 
aucun  doule ,  l'organe  urinaire.  On  aperçoit  aisément  cette 
matière,  qui  est  blanchâtre,  à  travers  la  transparence  de  la  peau. 
Pour  la  récolter,  il  suffit  d'inciser  l'organe  et  de  le  vider  de 
la  matière  qu'on  y   trouve  sous    forme  de  pâte  ou  bouillie. 

Suand  oii  a  rassemblé  ainsi  toute  celle  que  peuvent  fournir 
^  usieurs  Escargots ,  on  agite  dans  l'eau,  qui  délaie  l'albu— y 
mine,  tandis  que  l'acide  urique  se  dépose  en  se  présentant,, 
non  pas  sous  forme  cristalline  ,  mais  de  poudre  douce,  comme 
celle  du  lycopode.  Au  microscope,  les  granules  de  celte  pou- 
dre sont  sphériques  ,  transparens  ,  de  grosseur  variable  ,  les 
plus  gros  de  0,0001 4^  les  plus  petits  de  0,00006  et  en  moyenne 
de  0,00010  d'un  pouce.  On  récolte  à  peu  près  i  3/4  de  grain 
d'acide  urique  d'un  Escargot  ordinaire. 

L'acide  urique  se  retrouve  de  même  chez  les  autres  espèces 
du  genre  Hélice,  et  M.  Mylius  Ta  rencontré  aussi  dans  l'^. 
nemoralis  et  VH.  hortensis ,  mais  il  lui  a  été  impossible  d'en 
découvrir  des  traces  dans  les  Lymnées  et  les  Planorbes. 

D'après  toutes  les  expériences ,  l'acide  urique  de  ces  Hé- 
lices n'est  ni  combiné  à  l'ammoniaque  ni  à  aucun  autre  alcali, 
il  est  séparé  à  l'état  de  pureté  par  l'organe  sécréteur.  (^F.  M.) 

M.  BcQUÉT  nous  adresse  la  lettre  suivante. 

Monsieur  et  ami,  —  Plusieurs  de  mes  correspondans  de 
France  ,  quelques-uns  même  de  l'étranger  ,  ayant  été  informés 
à  tort  que  je  cessais  de  m'occuper  d'histoire  naturelle ,  m'ont 
écrit  pour  me  demander  des  explications  à  cet  égard. 


32  MÉLANGES   ET   NOUVELLES. 

La  vérité  est  que ,  moins  que  jamais ,  je  n'ai  songé  a  quit- 
ter mes  relations  et  mes  affaires ,  si  utiles  à  raccroiisement  de 
mes  collections  entomologiques,  et  que  toujours  je  satisfais  , 
non  seulement  aux  demandes,  soit  d'insectes  ,  soit  de  catalo- 
gues qui  me  sont  adressées ,  mais  que  ma  maison  se  charge  , 
comme  par  le  passé,  de  la  préparation  des  oiseaux. 

Soyez  assez  bon  pour  insérer  cette  petite  note  rectificative 
dans  la  Revue  Zoologique,  afin  de  mettre  les  amateurs  en 
garde  contre  une  erreur  qu'on  pourrait  avoir  intérêt  à  pro- 
pager. Lucien  Buquet  ,  35 ,  rue  Dauphine. 

M.  De  Spinola  nous  prie  d'insérer  la  note  suivante. 

Encore  un  mot  sur  le  genre  Trigonalys  et  non  Trigonalis. 
Il  a  été  proposé  par  le  Docteur  Tf^estwood  et  non  par  le 
Docteur  Klug ,  et  l'espèce  que  je  dois  à  l'obligeance  de  celui- 
ci  est  la  Trigonalys  melanoleaca ,  Westw. ,  Proceedings  of 
the  ZooL  Soc,  part.  3  ,  i835 ,  pag.  53.  Cet  ouvrage  ne  m'a 
été  fourni  que  dans  les  premiers  jours  de  l'année  courante. 
L'auteur  anglais  a  été  aussi  embarrassé  que  moi  pour  le  pla- 
cement rationnel  de  ce  genre  à  demi  connu.  Genusanomalum, 
dit-il ,  familiœ  dubiœ, 

M.  Chevrolat  ayant  acquis  la  riche  collection  de  Longi- 
cornes  de  M.  le  Comte  Dejean  ,  a  formé,  avec  les  individus 
doubles  et  ceux  de  la  sienne  ,  un  lot  composé  de  i43  genres, 
comprenant  Sgi  espèces  et  i3i  doubles. 

Ce  lot  a  été  estimé  par  un  amateur.  54o  fr. 

Un  second  loi  de  1 4o  espèces  en  3 1  o  individus.  1 1  o 

S'adresser, yra/ico,  à  M.  A.  Chevrolat,  rue  Fontaine-Saint- 
Georges,  25  ,à    Paris. 


Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

217.  M.  E.  Legdiilou,  D.  M.  P.,  chirurgien  de  la  marine  royale,  eCc. 
Présenté  par  M.  Guérin-Méneville. 


FÉVRIER  1841. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 
NOTE  sur  une  variété  assez  rare   du   Lepus  timldus ,  par 

M.  HÉRÉTIEU. 

L'on  pense  généralement  que  le  phénomène  de  mélanisme 
chez  les  animaux  sauvages,  est  infiniment  plus  rare  que  celui 
d'albinisme.  Néanmoins  de  nouvelles  observations  viennent 
prouver  chaque  jour  que  celle  opinion  est  mal  fondée,  et  que 
la  cause  ,  jusqu'ici  à  peu  près  inconnue  ,  qui  donne  lieu  à  cette 
modification  de  couleur,  n'affecte  pas  seulement  les  animaux 
domestiques  ,  mais  s'étend  encore  à  ceux  qui  jouissent  de  leur 
entière  liberté.  Ainsi ,  outre  les  exemples  nombreux  de  méla- 
nisme que  l'on  rencontre  fréquemment  parmi  les  animaux 
qui,  réduits  en  domesticité,  ont  du  faire  plier  leurs  mœurs  et 
leurs  habitudes  primitives  aux  exigences  capricieuses  de 
l'homme,  et  parmi  ceux  qui,  vivant  en  parasites  autour  de 
lui  ont  également  dû  subir  l'action  plus  ou  moins  directe  de 
son  influence  ,  M.  Desmarest  a  cité  des  individus  mélanos 
pnrmi  des  races  entièrement  sauvages ,  telles  que  V Ecureuil , 
le  Couguar,  le  Daim,  etc.,  chez  les  Mammifères;  le  Faucon, 
V Alouette ,  V Ortolan  ,  le  Moineau^  le  Pinson ,  le  Bouvreuil , 
le  Chardonneret,  chez  les  Oiseaux.  M.  Bory  de  Saint-Vincent 
en  a  également  cité  chez  le  Lézard  gris ,  parmi  les  Reptiles , 
et  chez  la  Tanche,  le  Cyprin  doré ,  parmi  les  Poissons.  En 
i835,  M.  F.  de  La  Fresnaye,  dans  un  article  inséré  au  n®  80 
de  y  Écho  du  monde  sai^ant  (1)  appela  l'attention  des  ornitho- 
logisles  sur  un  cas  singulier  de  mélanisme  du  Busard  Mq«- 
laigu.  Je  viens  aujourd'hui  signaler  un  fait  de  ce  genre  qui 
prouvera  de  plus  en  plus  que  les  animaux  mclauos  sont  beau- 
coup plus  communs  qu'on  n'est  généralement  porté  à  le  croire. 

Dans  le  mois  de  décembre  dernier,  M.    Pellegrini ,   iugé- 

(1)  J'ai  déciit,  dans  le  même  journal,  une  belle  et  rare  variété  du 
Cyprinus  carpio.  Linn.,  dont  la  couleur  était  d'uahjau  rouiro  aurore* 
{yoir  le  n"  US  ,  Z"  amiée  ,  2i  janvier  1836.)  i 

ïora.  lY.  iiei^.  Zool,  Février  1841.  3 


34  t&AVADX    INEDitS* 

nicur  en  chef  du  (Iffpartement  du  Lot ,  me  communiqua  un 
Lièvre  qu'on  venait  de  lui  apporter  et  dont  le  pelage  était  du 
noir  le  plus  intense  ;  ce  Lièvre  avait  été  tué  dans  les  landes 
qui  dominent  le  village  deCamy,  dans  la  commune  de  Luzecb, 
située  sur  le  Lot  à  quelques  lieues  en  aval  de  Cahors;  c'était 
une  femelle,  elle  pesait   3  kiiog.    ^5   grammes;  sa   longueur 
depuis  l'extrémilé  du  museau  jusqu'à  celle  de  la  queue  était 
de  02    ceniimèlres j  la  queue  avait   lo  cent,  de  long;;  les 
oreilies  en  avaient  1 4;  elle  était  parfaitement  conformée  et 
rien  n'<muoi)çait  chez  cet  animal  une  dégénérescence  morbide. 
S»  chair ,  préparée  comme  celie  du  Lièvre  ordinaire,  ne  pré- 
senta point  de  différence,  et  fut  trouvée  d'un  excellent  goût  ; 
sa  couleur  qui  était  d'un  noir  profond  sur  la  tête  ,  les  oreilles, 
le  dos,  les  jambes  et  les  cuisses,  et  d'une  teinte  encore  plus 
pronoucée  autour  du  museau  ,  à  Textrômité  des  oreilles  et  sur 
le  dessus  de  la  queue,  diminuait  d'intensité  et  passait  au  noir 
cendré  sous  le  ventre ,  à  la   partie  intérieure  des  membres  , 
sous  la  queue  et  derrière  les  oreilles  ,  en  un  mot,  dans  toutes 
<  les  parties  qui  sont  d'un  blanc  plus  ou  moins  tranché  dans  le 
.  JLièvre  ordinaire.  La  fourrure  du  dos  était  comme  feutrée  et 
eatretuêlée  çà  et  là  de  quelques  poils  rares  d'uu  blanc  mat  ; 
une  particularité  assez  extraordinaire  se  faisait  remarquer  dans 
les  pâtes:  leur  partie  inférieure,  celle  qui  porte  habituelle- 
,  ment  sur  le  sol ,  avait  seule  conservé  la  couleur  fauve  ordi- 
nairedu  Lièvre  commun.  Telle  est  en  peu  de  mots  la  description 
dé  cette  singulière  variété  du  Lepus  uiiudus  que  les  chasseurs 
poursuivaient   depuis  long-temps  sans  pouvoir  l'atteindre,  et 
dont  la  dépouille  est  aujourd'hui  conservée  au  Musée  de  Cahors. 
Ce  n'est   sans    doute   pas    ici   le    moment   de   rechercher 
-  quelles  peuvent  être  les  causes  du  méianisme  chez  les  ani- 
'■  maux  ;  mais  je  ferai  remarquer  néanmoins  qu'aucune  des  so- 
lutions qu'on  a  voulu  donner  de  cette  question  importante,  n'est 
entièrement  satisfaisante;  quelques  naturalistes  ont  attribué  ce 
phénomène  à  l'action  de  l'homme  sur  les  animaux  et  à  l'in- 
fluence d'une  nourriture  souvent  peu  appropriée  à  leurs  goûts 
naturels;  cette  cause  qui  pourrait  être  vraie,  jusqu'à  un  cer- 
ym  point,  pour  le§  animaux  domestiques ,  disparaît  complet 


TRAVAUX    INÉDITS.  3^ 

f  ement  à  Tëgard  des  animaux  sauvages  sur  lesquels  l'action  de 
rhomme  ne  peut  s'exercer  en  aucune  manière  :  d'autres,  ayant 
remarqué  qu'en  général  les  animaux  d'une  même  espèce  ac- 
quièrent des  teintes  d'autant  plus  foncées  ,  qu'ils  habitent  sous 
des  zones  plus  rapprochées  de  réqualeur,  ont  pensé  que  le  mé- 
lanisme  pouvait  provenir  de  l'influence  de  la  lumière,  qui,  eii 
exerçant  son  action  sur  les  corps  vi vans,  leur  enlevait  l'oxjgène 
et  développait  le  carbone  et  l'hydrogène  qu'ils  contenaîen't  :' 
mais  une  semblable  explication  basée  sur  la  position  plus  ou 
moins  rapprochée  de  l'équaleur  ne  peut  être  admise,  puisque  l'on 
a  observé  des  animaux  mélanos  sur  tous  les  points  du  globe,  et 
que  Buffon  prétend  même  qu'on  a  trouvé  quelquefois  des 
Lièvres  noirs  dans' lès  pays  les  plus  froids  ;  enfin  une  dernièrç 
explication  consiste  à  attribuer  le  mélanisme  à  une  dégénéra-' 
tion  de  l*espèce  ou  à  une  affection  morbifique,  comme  dans 
l'albinisme ,  mais  il  est  à  re^narquer  que  la  plupart  des  ani- 
maux albinos  ,  à  l'état  sauvage,  ne  sont  point  aptes  à  la  re- 
production, et  qu'il  n'en  est  point  ainsi,  d'après  M. de  La  Fres- 
naye,  chez  les  diverses  espèces  atteintes  de  mélanisme  ;  ainsi , 
comme  il  le  dit  lui-même,  si  l*on  parvient  à  acquérir  là  certi- 
tude que  les  mélanos  coriserveût  leur  teinte  noire  toute  leur 
vie,  et  qu'ils  sont  néanmoins  aptes  à  la  reproduction  ,  cette 
différence  de  coloration  ne  pourrait  plus  être  regardée  chez 
eux  comme  une  véritable  dégénéralion,  La  question  me 
paraît  donc  encore  entièrement  neuve  et  digne  de  fixer  l'at- 
tention des  physiologistes  et  cela  avec  d'autant  plus  de  raison' 
que  le  mélanisme  est ,  je  le  répète ,  beaucoup  plus  fréquent* 
qu'on  ne  le  pense  communément ,  et  que,  comme  le  dît  fort 
bien  M.  de  La  Fresnaye  ,  dont  je  partage  entièrement  l'opinion 
à  cet  égard ,  beaucoup  d'espèces  nouvellement  créées  sur  dés 
individus  à  couleur  noire  ne  sont  réellement  que  des  variétéis 

mélanos  d'espèces  déjà  bien  connues.  '' 

'"Il 

AMMOXITES  XiA-VIJS!,  décrite    comme    espèce   nouvelle 

par  M.  P.  D*  Giacomo  Maggiors»         ••    <;  v. 

Op  nous  adresse  un  petit  in»priiné  sans  date,  ecnt  en  îtalién 
et  accompagné  d'unu  figure  lilhojjraphiée  d'une  espèce  d'Âtij**** 


36  TRAVAUX  INÉDITS. 

monite  présumée  nouvelle.  Cet  arlicle ,  sîgné  P.  D.  Giaeomo, 
Maggiore  cas.  dottor  Andréa  Aradas,  commence  par  une  petite 
intrQduction  établissant  l'importance  de  l'étude  des  Ammonites 
comme  caractères  distinctifs  de  la  formation  géognostique  des 
terrains.  Vient  ensuite  la  description  suivante: 

Ammonites  La- y^iœ  (Ammonite  di  La-Via,  Nob.)  —A.  testa 
discoidea,  anfractu  lateribus  planulato ,  striis  impressis  pro- 
fundis  subundatis  transversim  exarato  ;  superficie  fascis  tribus  , 
elegantisssimis,  palmato-sinuosis  depicta  ;  dorso  subcylindrico, 
peripheria  obtusa,  umbilicis  patulis. 

Coquille  discoïde,  avec  l'unique  tour  apparent  aplati  aux 
deux  côtés,  sillonné  transversalement  par  des  stries  profondé- 
ment imprimées ,  presque  ondulées ,  désignant  peut-être  les 
cloisons  ou  les  accroissemens  de  l'animal.  Les  parties  lisses  de 
ce  tour  sont  élégamment  ornées  de  trois  bandes  équidistantes, 
à  sutures  palmato-sinueuses  et  presque  spiniformes ,  dans  la 
direction  de  la  spire.  La  dernière  bande  paraît  à  demi  courbée 
sur  le  dos  et  sur  la  superficie  obtuse  de  la  coquille.  Le  dos  est 
presque  cylindrique  ;  les  ombilics  en  sont  très-ouverts.  La  cou- 
leur blanc  sale  montre  la  rocbe  calcaire  dont  elle  s'est  agglo- 
mérée avec  le  temps.  Le  plus  grand  diamètre  de  son  ellipse 
est  de  i3  lignes  1/2  ,  le  plus  petit  de  11  lignes,  la  largeur  dt 
l'ouverture  de  6  lignes  i/3,  la  hauteur  de  5  lignes  1/4. 

Le  seul  individu  de  cette  Ammonite  nous  a  été  communiqué 
par  le  savant  minéralogiste  le  père  prieur  D.  Gregorio  Barnaba 
Laira  casinese,  qui  nous  a  dit  l'avoir  trouvée  dans  le  sable  sili- 
ceux de  la  forêt  de  Sainte-Flavie  (couvent  bénédictin  casinese, 
hors  Caltanisetta,  dans  le  val  Demone  )  avec  d'autres  testacés 
fossiles  qu'il  a  énumérés  dans  ses  Obserçations  géognostiques 
faites  aux  empirons  de  Caltanisetta,  i833.  Il  a  aussi  trouvé 
des  testacés  en  abondance  dans  le  sable  calcaire  du  même  en- 
droit, sable  analogue  à  celui  delà  base  du  mont  Saint-Giuliano, 
qui  forme  un  dépôt  de  la  hauteur  de  4  pieds,  sur  lequel  s'étend 
et  repose  le  hable  siliceux  mentionné  ci-dessus. 

Dépourvus  des  ouvrages  de  Sowerby,  Zieten  ,  Goldfuss. 
Bronn ,  etc. ,  nous  n'avons  pas  trouvé  la  description  de  celle 
espèce 9  et  par  conséquent  noua  la  donnons  comme  nouvelle, 


TRAVAUX^  INÉDITS.  "j^ 

M.  R.  A.  Filippi,  professeur  d'hst)ire  naturelle  à  l'école  po- 
lytechnique de  Cassel,  en  a  cru  la  connaissance  si  intéressante 
qu'il  en  prit  le  dessein  lorsqu'il  visita  notre  Sicile  en^l838. 

DESCRIPTION'  de  deux  Coquilles  nouvelles,  par  R.  P» 
Lesson. 

Buccinam  Triton. — Testa  ovato-elongata,  ventricosa,  lata, 
transversim  striata  ;  striis  tenuissimis  ;  anfractibus  sex  con— 
vexis  ,  in  medio  subangulatis  et  luberculis  conicis  cingulatîs  ; 
aperlnra  oblonga,  lactea  ;  labro  margine  undulato,  spira  con- 
torta,  lata,  sinuata;  canali  ampla. 

Ce  beau  Buccin,  long  de  8  centimètres  sur  5  de  largeur,  a 
«on  épiderme  blanchâtre.  Il  provient  des  mers  de  la  Nouvelle- 
Zélande  ,  et  a  été  apporté  par  un  bâtiment  en  station  dans  la 
mer  du  Sud.  Il  a  la  taille  et  le  faciès  des  Buccins  du  nord  et 
ondes ,  qu'il  semble  représenter  dans  les  parages  antarctiques.. 

2®  Cancellaria  multiplicata.  —  Testa  ovato-conira,  grisea  ; 
anfractibus  quinque,  ultimo  ventricoso,  suturis  dislinctis^  co- 
stis  verticalibus  ,  numerosissimis  et  transversim  sulcatis  ;  lineis 
transversalibus  seriatis  f  apertura  oblonga  ,  crocea  ;  labro  mar- 
gine sinuolato,  canali  contorto;  columella  subumbilicata,  mul- 
tiplicata. 

Cette  jolie  Cancellaire  vient  des  mers  de  l'hémisphère  austral, 
et  a  20  mill.  de  hauteur,  sur  i6  de  largeur. 

DESCRIPTION  de  dix  Carabiques  nouveaux  du  Texas  et 
d'une  espèce  nouvelle  de  Buprestide  de  France,  par  M.  le 
Marquis  de  La  Febté  Senectère. 

Clcindela  venusta.' — C.  Sub  complanata  ,  subovata,  supra 
viridi  œnea,  subtusniveopilosa  ,  elytris  niveis,  glabris,  subtili- 
tcr  punctatis,  sutura  cupreo  œnea  ad  basin  dilatata  :  lineis  tri- 
bus obliquis  viridi  cupreis,  prima  et  tcrtia  cum  sutura  junctis, 
média  sul»ira  partim  parallela  ,  non  juncta.  — Long.  :  9  à  11. 
L.  :  3  1/2  à  4  1/2  mill. 

Cette  espèce  est  tellement  voisine  de  la  C.  signata^  Dej. 
{Species^  tom.  1  "'^;  page  1 24)  ?  ^ue  je  me  bornerai  à  signaler 
ici  les  différences.  C'est  par  la  taille  surtout  qu'elle  s'eu  dis- 


tingue  ^  aînsî  que  par  la  teinte  moins  verte  du  dessin  des  ëly^ 
t^es.  Elle  est  environ  moitié  plus  petite,  la  couleur  delà  tête, 
des  mandibules,  des  palpes  ,  des  antennes  et  du  corselet ,  est 
la  même.  La  lèvre  supérieure  est  coupée  de  même  avec  une 
petite  dent  aumilieu,  plus  sensible  dans  la  femelle  que  dans  le 
mâle.  Le  dessin  desélytres  est  à  peu  près  lemême,  on  peut  dire 
seulement  qu'ébauché  dans  la  signata  y  iie^t  parfait  dans  la 
venusta  ;  ainsi  la  première  bande  est  plus  large  surtout  en  ap- 
prochant de  la  suture  ;  on  peut  la  comparer  à  deux!  crochets. 
,  dont  les  pieds  viennent  se  réunir  sur  Técusson ,  de  manière  à 
élargir  considérablement  la  base  de  la  suture.  Les  deux  au- 
tres bandes  sont  placées  absolument  comme  dans  la  signata, 
xoais  elles  sont  plus  larges,  leurs  contours  sont  plus  nettement 
arrêtés.  La  partie  supérieure  de  la  troisième  se  termine  par  un 
crochet  tourné  en  dehors  et  sécuriforme,  absolument  comme  les 
palpes  des  Psélaphiens  du  genre  Bithinus,]  Il  est  dit  dans  la . 
description  de  la  signala  que  la  troisième  ligne  se  joint  à  la 
suture  ;  je  ne  vois  rien  de  semblable  dans  les  quatre  individus 
de  la  collection  Dejean;  j'y  remarqua  au  contraire  que  la  troi- 
sième ligne  s'arrête  toujours  à  distance  de  la  suture.  Dans  la 
VenustUy  au  contraire,  elle  s'y  joint  constamment.  Les  élytres 
de  la  femelle  sont  à  peu  près  comme  celles  du  mâle.  Le  des- 
sous du  corselet,  les  côtés  de  la  poitrine  et  de  Tabdomen ,  sont 
couverts  d'une  pubescence  très-blanche.  Les  parties  non  pu-  , 
bescentes  sont  d'un  vert  cuivreux,  ainsi  que  les  pâtes. 

Je  possède  une  variété  dont  la  tache  supérieure  se  réduit  à 
une  espèce  de  virgule  séparée  de  la  suture,  et  dont  la  tache  in- 
férieure, comme  dans  la  signala  ,  se  réduit  à  une  ligne  étroite 
et  oblique  qui  n'atteint  pas  la  suture. 

Je  ferai  remarquer,  à  l'occasion  de  cette  espèce  ,  quelques 
différences^sexuellesqui  lui  sont  communes  avec  la  signala  ,  et 
auxquelles  le  savant  auteur  du  Species,  ne  paraît  pas  avoir  at- 
taché d'importance, 

La  première  consiste  dans  la  forme  du  corselet.  Les  mâles 
de  la  signala  et  delà  venusta ,  l'ont  à  peu  près  quadrangu- 
laire,  légèrement  arrondi  sur  les  côtés,  avec  les  angles  posté- 
rieurs droits.  Les  femelles  l'ont  en  forme  de  trapè?;e  élargi  à  l^ 


TRAVAUX   INÉDITS.  ^§  * 

base  ,  avec  les  angles  postnrieurs  ;nj:jn.s  ,  snîllnns  en  arrière  ef?'^' 
acuminés.  Pour  recevoir  celle  saillie  des  angles  postérieurs, 
la  base  des  éljtrcs,  qui  est  aussi  beaucoup  plus  large  dans  les 
femelles  que  dans  les  mâles  ,  se  creuse  vis-à-vis  de  ces  angles, 
de  manière  que  les  épaules  se  trouvent  saillantes  en  avarit 
beaucoup  plus  que  dans  les  maies. 

Un  autre  caractère  parliculier  aux  femelles  de  ces  deux  es- 
pèces, c'est  la  dilatation  brtisque  et  pour  ainsi  dire  répanouféi^^' 
sèment  du  bord  latéral  des  élylres  ,  vis-à-vis  le  crocbet  de  H 
seconde  tache.  Cette  dilatation  des  élytres  est  beaucoup  phils 
sensible  dans  la  Ji*^na/a  que  dans  \avenUsta,  et  combinée  avec 
la  largeur  de  la  base  des  élytres,  elle  donne  à  la  femelle  de  la 
signala  une  tournure  fusiforme  tout-à-fait  singulière  et  que 
l'on  ne  remarque  dans  aucune  autre  Cîcindela.  '*^  "^ 

Quelques  espèces  voisines  ,  telle  que  les  C.  caridintt^' 
capcnsis ,  conspersa  et  nwea ,  présentent  des  différences 
sexuelles  analogues.  Le  corselet  des  femelles  e^l  filus  large 
que  celui  des  mâles  ,  et  les  angles  postérieurs  sont  plus  saillans 
et  plus  aigus.  Leséljtres  aussi  ont  une  dilatation  ,  mais  elle^e 
produit  un  peu  au-delà  de  la  moitié  des  élytres,  au  lieu  d'être 
toute  antérieure  comme  dans  la  signata» 

Cîcindela  circumpicta.  — C.  subcylindrîca ,  supra  viridi 
aervca;  tliorace  subrotundato,  nilido,  elytris  punclatis,  raargine 
integro  autice  intus  dcntato,  macula  média  obliqua  acuminala, 
luuulaque  apîcis  rotundata  ,  albîs ,  ano  nonnunquam  teslaceo. 
—  Long.  :  1 1  à  14.  L.  :  4  à  5  mill. 

Cette  espèce  ,  intermédiaire  entre  la  C.  boopfi  ,  Mannerbeitrf ' 
et  la  marginipennis  Lecomle  ,  est  d'un  vert  moins  cuivreni 
que  la  première,  et  moins  mat  que  la  seconde.  La  tête,  les 
parties  de  la  bouche  et  les  antennes  sont  comme  dansla  boops. 
Le  corselet  est  très-brillant,  presque  glabre,  avecjles  côtés  très- 
arrondis.  Les  impressions  transversales  et  la  ligne  longitudi- 
nale sont  très-profondes  et  divisent  le  disque  en  deux  bosséS' 
lu'mispbériques  très-bombées  ,  qui  suffiraient  pour  distinguer 
celle  espèce  de  toutes  celles  qui  Tavoisinent.  Les  élytres  sont 
couvertes  d'une  ponctuation  serrée,  plus  profonde  versl.n^b^se, 
^  peu  près  nulle  sur  les  parties  blancbes.  Quelques  individus 


40  f'  TRAVAUX   INÉDITS. 

ont  en  outre ,  le  long  de  la  suture  ,  une  rangée  de  points  en- 
foncés. Le  dessîn  consiste  en  une  bande  marginale  non  inter- 
rompue ,  accompagnée  de  taches  normales  ,  moins  complètes 
que  dans  la  boops  ,  plus  complètes  que  dans  la  marginipen- 
n«. La  lunule  humérale  se  fait  sentir,  comme  dans  la  Boops,  par 
une  dent  intérieure.  .La  bande  médiale  se  réduit  à  une  autre 
dent  plus  pointue  et  oblique  vers  l'extrémité  ,  absolument 
comme  dans  la  marginipennis.  La  ^lunule  terminale  ,  comme 
dans  la  biramosa ,  consiste  dans  une  dilatation  arrondie  de  la 
bordure  marginale.  Les  élylres  sont  parallèles  dans  les  deux 
sexes  comme  celles  de  la  ^/r^mo^oj',  et  terminées  par  une  épine 
qui  n'est  qu'un  prolongement  de  la  suture.  Celles  du  mâle  sont 
ad  apicem  conjunctim  rotandatœ  ;  celles  de  la  femelle  sont 
au  contraire  singulatim  rotundatœ  /  le  dessous  du  corps  est 
d'un  vert  bleuâtre,  les  cuisses  roussâtres  en  dessous,  paraissent 
vertes  en  dessus  ,  les  jambes  sont  vertes  avec  la  base  roussâtre, 
les  tarses  sont  d'un  vert  obscur  ;  dans  quelques  individus  Ta- 
'  nus  est  testacé,  dans  d'autres  obscur  ou  entièrement  noir. 

Cicindela  togata,  —  G  Subcomplanata  supra  viridi  cuprta 
subtus  albopilosa,  thorace  subquadrato  parce  piloso,  elytrissat 
distincte  punctatis ,  margine  integro  valde  dilatato,  intus  tri- 
dentato  albido.  —  Long.  :  lo  à  12.  L.:  4  '/^  "lill. 

Dans  cette  jolie  espèce,  le  dessin  a  quelque  analogie  avec  ce- 
lui de  la  collaris  ,  précédemment  décrite  ,  mais  la  bordure 
blanche  a  tellement  envahi  le  fond,  qu'il  se  trouve  réduit  à  une 
bande  dorsale  ,  d'un  vert  cuivreux  ,  festonné  de  chaque  côté 
parles  taches  normales.  Cette  large  bordure  rapproche  celte  es- 
pèce de  la  lacteola  de  Pallas,  dont  les  taches  sont  entièrement 
noyées  dans  la  bordure. 

La  tête  est  d'un  rouge  cuivreux  ,  semée  de  poils  blancs.  La 
lèvre  supérieure  est  blanche  ,  taillée  en  demi-cercle  dans  le 
mâle.  Celle  de  la  femelle  a  la  forme  d'un  demi-décagone,  avec 
une  petite  dent  au  milieu.  Les  mandibules  sont  blanchâtres 
avec  l'extrémité  noirâtre.  Les  deux  premiers  articles  des  pal- 
pes sont  jaunâtres  ,  le  dernier  cuivreux.  Les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  sont  d'un  vert  cuivreux,  les  autres,  cou- 
verts d'une  pubescence  obscure.  Le  dessus  de  la  tète  est  asse^ 


TRAVAtJX  INÉDITS.  4^ 

fortement  rîd^  longitudinalement  auprès  des  yeux.  Le  corselet 
est  subquadrangulaire  ,  arrondi  sur  les  côtés  ,  les  impressions 
sont  bien  marquées  :  il  est  de  la  couleur  de  la  tête  et  semé 
comme  elle  de  poils  blancs  peu  serrés.  Les  éljtres  sont  assez 
plates,  avec*la  suture,  dans  les  deux  sexes,  terminée  par  une 
petite  épine.  Elles  sont  presque  parallèles  dans  le  malc,  mais 
dans  la  femelle  elles  se  dilatent  sensiblement  vers  le  milieu  de 
la  longueur  et  prennent  une  forme  ovalaire. 

La  suture  des  femelles  s*ênlrouvre  constamment  aux  don  x  tiers 
delà  longueur,  et  reste  entrebâillée  jusqu'aux  épines  qui  se  tou- 
chent. Comme  dans  la  collaris  ,  les  élytres  du  mâle  sont  ad 
apicemcon/unctim  ,  et  celles  de  la  femelle  ac?  apicem  singula- 
tim  rotundatœ.  Tout  le  disque  vert  des  élytres  est  couvert 
d'une  ponctualité  ronde,  très-distincte,  et  il  y  a  en  outre  quel- 
ques points  enfoncés  le  long  de  la  suture  ,  qui  est  d'un  rouge 
cuivreux.  La  bande  marginale  ,  très-dilatée,  occupe  à  peu  près 
les  deux  tiers  des  élytres  sans  noyer  entièrement  les  taches  nor- 
males. La  lunule  humérale  forme  une  dent  plus  arrondie  que 
dans  la  collaris.  La  bande  médiale  en  forme  une  autre  éga- 
lement arrondie  qui,  dans  quelques  individus  mieux  dessinés , 
devient  pointue  et  oblique  vers  l'extrémité.  Enfin  la  lunule 
terminale  se  fait  sentir  aussi  par  une  dilataf!on  arrondie  de  la 
bordure  très-rapprochée  de  la  bande  médiale.  Le  dessous  du 
corps  est  presque  entièrement  couvert  d'une  pubescence  fine  et 
serrée.  Le  milieu  seul  q^t  d'un  vert  cuivreux  ,  ainsi  que  les 
pâtes.  L'anus  est  obscur.  Cttte  espèce  me  paraît  devoir  prendre 
place  dans  le  catalogue  immédiatement  avant  la  lacteola. 

Cicindela  seç^era.  —  C.  Subcylindrica,  supra  nigro  viridis  , 
m*tida,glabra,  subtus  parce  albo  pilosa;  thorace  subrotundato; 
elytris  sat  profunde  punctalis  ;  maculis  duobus  ,  raro  tribus  , 
parvis,  parum  evidentibus  ,  flavis. — Long.  :  12  1/2  à  i5. 
L.  :  4  1/2  à  5  1/4  mill. 

Cette  espèce ,  par  sa  couleur  foncée  et  luisante  et  le  peu 
d'évidence  de  ses  taches,  se  rapproche  de  la  Zwickii,  Pall.is , 
et  pourrait ,  je  crois,  être  placée  soit  avant,  soit  après  elle.  La 
tête  est  verte  à  reflets  cuivreux.  La  lèvre  supérieure  est  blan-r 
che,  courte,  large,  coupée  à  peu  près  carrément,  garnie  d'uue 


4l'  ÏRAVACX  INEDITS. 

dent  assez  longue  au  milieu  avec  une  três-petîte  de  chaque 
côté.  Ces  dents  beaucoup  moins  sensibles  dans  le  mâle  que  dans  , 
la  femelle.  Les  mandibules  sont  très-longues,  très-aiguës,  d'un 
blanc  sale  à  la  base,  d'un  vert  bronzé  ou  noirâtre  à  rextrémité,  , 
Les  palpes  |jaunâtres  avec  le  dernier  article  de  la  même  coun. 
leur  que  l'extrémité  des  mandibules.  Les  antennes  ont  lesqua-, 
tre  premiers  articles  d'tin  vert  plus  ou  moins  bronzé  ,  les  au-, 
très  obscurs  et  pubescens.  Le  dessus  de  la  têle  est  fortcmentj 
ridé  le  long  des  yeux.  Le  corselet  est  h  peu  près  comme  celui 
de  la  coUaris  ,  ci-dessus  décrite  ;  mais  les  impressions  un  peu 
moins  profondes,  ne  produisent  pas  deux  bosses  aussi  saillantes; 
il  est  aussi  un  peu  plus  rétréci  postérieurement  et  plus  glabre, 
en  dessus.  La  coupe  des  éljtres  est  la  même  dans  la  femelle 
que  dans  le  mâle  ,  elles  sont  presque  parallèles  ,  mais  pas  au- 
tant que  celles  de  la  collaris  ,  elles  sont  plus  distinctement  et 
plus  fortement  ponctuées.  Elles  sont  moins  arrondies  posté- 
rieurement, et  on  peut  dire  que  les  élytres  des  deux  sexe^  sont 
ad  apicem  conjunclim  subacute  rotundatœ.  La  plupart  des  in- 
dividus n'ont  que  deux  taches,  une  petite,  arrondie,  située  vers 
le  milieu  du  bord  latéral  qu'elle  ne  touche  pas.  L'autre  est  une 
lunule  terminale  dans  toute  son  intégrité.  Elle  part  de  l'angle 
postérieur,  où  elle  touche  la  suture,  contourne  l'extrémité  de 
l'élylre,  et  se  termine  par  un  crochet  brusque  ,  tournant  pres- 
qu'à  angle  droit  et  ayant  une  disposition  à  obliquer  plutôt  eu 
dehors  qu'en  dedans  comme  dans  la  scalaris.  Un  seul  indi- 
vidu sur  six  que  j'ai  eus  sous  les  yeux,  a  un  troisième  point  jaune 
bien  marqué  vers  la  base  ,    figurant   l'extrémité  de  la  tache 
huméraie.  Dans  tous  les  autres  il  est  obsolète,  mais  sa  place  est 
indiquée  par  un  petit  espace  plus  lisse  et  non  ponctué  comme 
le   fond  des  élytres  :   le   dessous  du  corps  et   les  pâtes  sont 
d'un  vert  bronzé.   La  pubescence  est  longue  ,  soyeuse  et  assez 
rare.  L'anus  est  noirâtre.] 

Brachinus  DeyrolUL  —  B.  Ferrugineus  ,  thoracis  angulis 
posticis  prominulis ,  elylris  subcostatis  obscuro  cyaneis,  antice 
subcoarctatis,  peclore  subtus  et  abdominis  basi  in  medio  ferru- 
gineis.  —  Long.  :  i5.  L.  :  6  mil. 

Cette  espèce  est^  très-voisine  de  Valternansy  Dej.La  tête, 


TRAVAUX  inédits';?  4^ 

lecofselel,Técusson  et'lcs  pâtes,  sont  d'un  rouge  ferrugineux. 
Les  quatre  premiers  articles  des  antennes  sont  de  cette  cou- 
leur, lesautressont  un  peu  plus  obscurs.  Le  corselet  est  cordî- 
forme  avec  les  angles  postérieurs  aigus.  11  est  un  peu  moins 
large  antérieurement  que  celrti  de  TAlternans.  Les  élytrcs 
sont  d'un  bleu  un  peu  moins  obâco'r,  parce  qu'elles  sont  moins 
pubescenles  et  plus  rélrécies  antérieurement  ;  la  suture  èstle-^ 
gèrement  teinte  de  ferrugineux  vers  la  l)ase  '  ïeâ  seconde  éi' 
quatrième  côtes  ne  sont  pas  plus  élevées  que  les  autres,  qui 
sont  toutes  assez  apparentes.  Ce  qui  le  distingue  surtout  dé 
rAlternans  et  de  toutes  les  espèces  voisines,  c'est  le  dessous 
du  corps  qui  est  ferrugineux,  savoir,  presque  toute  la  poitrine 
et  le  milieu  des  deux  premiers  anneaux  de  l'abdomen,. le  resîje 
est  obscur.  Cet  insecte  doit  se  placer  après  le  Br.  alternans* 

Dicalus  opacus .  — B.  Ovalo  oblongus,  nigro  opacus,  tho- 
race  subquadrato  lateribus  subsinuàto;  elytris  striatis,  subacu-, 
minatis,  linea  latcrali  elevata  ultra  médîuih  non  prolongata.— , 
Long.:  i5.  L.  :  7  1/2  mill. 

Cette  espèce  est  assez  voisine  du  D.  simplex,  De).  ;  maïs  en-; 
viron  un  tiers  plus  grande  ,  d'une  forme  plus  allongée  et  plus 
acuminée  postérieurement.  Il  est  en  dessus  d'un  noir  encore 
plus  mat.  La  tête  est  impressionnée  de  même  entre  lesanten-i 
nés,  dont  la  base  est  noire  ainsi  que  les  palpes.  Le  corselet  est 
à  peu  près  quadrangulaire  un  peu  moins  long  que  large.  Tl  a 
les  bords  beaucoup  plus  relevés  que  le  siràplex,  surtout  posté- 
rieurement ;  il  en  résulte  que  sa  base  est  sensiblement  moins 
large  que  celle  des  élytres  ,  et  que  les  côtés  sont  Icgèremept 
sinués  un  peu  avant  la  base.  La  ligne  longitudinale  dii  milieu 
est  bien  marquée  ,  l'impression  transversale  antérieure  l'est 
beaucoup  plus  que  dans  le  simplex,  la  postérieure  l'est  autant. 
Les  impressions  longitudinales  sur  chaque  côté  du  disque,  sont 
disposées  à  peu  près  de  même  ;  mais  l'intérieure  est  un  peu  plus 
courte,  plus  profonde,  gravée  moins  au  vif,  et  obliquant  da-  . 
vantage  vers  l'angle  postérieur.  L'impression  latérale  parti- 
cipe à  la  sinuosité  des  côtés ,  elle  forme  de  part  et  d'autre 
un  S  ,  dont  le  pied  paraît  se  diriger  vers  l'écusson  et  se 
trouve  arrêté  par  le  monticule  qui  borde  l'impression  inté** 


44  ÏRAVAUX  INÉDITS^ 

rieure.  Les  ëlytres  sont  subfusi formes,  plus  allongées  que  dans 
toutes  les  autres  espèces,  un  peu  bombées  vers  rexlrémité.  Elles 
sont  d'un  noir  très-mat,  à  stries  non  ponctuées;  le  sixième  in- 
tervalle, comme  dans  les  autres  espèces,  forme  une  côte  élevée 
qui  part  de  Tangle  antérieur  ,  mais  ne  se  prolonge  pas  au-delà 
de  la  moitié  de  Téljtre.  Le  dessous  du  corps  et  les  pâtes  sont 
noirs.  J'ai  comparé  ce  Dicœlus  au  Simples  qui  est  décrit  dans 
le  Species;  mais  le  catalogue  de  M.  Dejean  mentionne  un  au- 
tre Dicœlus  non  décrit,  qui  est  au  moins  aussi  voisin  de  VO- 
pacus,  c'est  V  Ambiguus  ,  Dej.  Voici  les  différences  qui  peu- 
vent servir  à  cette  espèce  de  description  sommaire.  VAmbi- 
guusest  exactement  de  la  même  taille  queV Opacus;  mais  il  a 
les  antennes  et  les  palpes  d'un  brun  ferrugineux  foncé;  le  cor- 
selet et  les  éljlres  sont  d'un  noir  plutôt  brillant  que  mat  sur- 
tout le  corselet  ,  qui  n'est  pas  sinué  postérieurement,  il  est  au 
contraire  un  peu  plus  large  en  arrière  qu'en  avant ,  et  les  côtés 
légèrement  arrondis  antérieurement,  se  dirigent  en  ligne,presque 
droite  vers  la  base.  Les  élytres  ne  paraissent  pas  bombées  posté- 
rieurement et  leur  coupe  est  plutôt  ovalaire  que  fusiforme.  La 
côte  élevée  Jalérale  se  prolonge  un  peu  au-delà  de  la  moitié;  le 
fond  des  stries,  comme  dans  VopacuSy-ne  paraît  pas  distincte- 
ment ponctué.  Uopacusy  à  cause  de  sa  taille,  paraît^  devoir  se 
placer  après  Vambiguus. 

Harpalus  dulcicollis»  —  H.  Ovatus  ,  subconvexus  ,  niger, 
tborace  subtrapezoidali,  postice  utrinque  vix  impresso,  angu- 
lis  posticis  subrolundalîs  ;  eljtris  subovatis  striatis  interstitiis 
alternatim  postice  punctis  pluribus  impressis,  antennarum  basi 
pedibusque  rufis. — Long.  :  loà  1 1.  L.:  4  "^iH* 

Il  est  de  la  taille  du  serripea^  Duftschmid  ,  d'un  noir  bril- 
lant en  dessus,  et  généralement  moins  convexe.  La  tête  a  de 
chaque  côté  entre  les  antennes  un  point  angulaire  fortement 
gravé,  et  au-dessous  un«.  petite  ligne  enfoncée  ,  transversale  , 
tangente  à  l'angle  des  deux  points.  La  lèvre  supérieure  est 
brune  avec  un  encadrement  ferrugineux  ,  coupée  carrément 
antérieurement  avec  une  petite  dent  carrée  au  milieu.  Les  pal- 
pes sont  d'un  rouge  ferrugineux  assez  clair ,  ainsi  que  les  au- 
tres parties  de  la  bouche.  Les  antennes  sont  d'un  roux  obscur 


TRATAUX   INEDITS.  4^ 

avec  les  deux  premiers  articles  plus  clairs  encore  que  les  palpes, 
et  le  troisième  noirâtre.  Le  corselet  est  arrondi  sur  les  côtés  , 
il  est  rétréci  antérieurement ,  assez  pour  le  faire  paraître  tra- 
pézoïdal. Il  est  échancré  antérieurement  plus  encore  postérieu- 
rement à  cause  de  cette  échancrure  :  la  base  fait  avec  les  côtés 
un  angle  plutôt  aigu  que  droit ,  dont  le  sommet  est  arrondi. 
Dans  certains  individus  les  côtés,  surtout  vers  la  base  ,  ont  une 
transparence  qui  les  fait  paraître  roussâtres.  Les  impressions 
de  la  base  sont  confuses  et  peu  apparentes  ;  la  ligne  longitudi- 
nale et  les  impressions  transversales  antérieures  et  postérieures 
se  distinguent  à  peine.  L*écusson  est  lisse  et  sa  pointe  dépasse 
notablement  la  base  des  élj?  1res.  Celles-ci  sont  un  peu  plus  lar- 
ges que  le  corselet ,  moins  convexes  et  moins  ovales  que  dans 
\e  serripes,  les  côtés  étant  plus  parallèles  antérieurement.  Elles 
sont  striées  avec  les  intervalles  lisses  et  brillans,  même  dans  la 
femelle,  qui  est  cependant  plus  terne  que  le  mâle.  Il  y  a  un 
point  enfoncé  peu  distinct  sur  le  troisième  intervalle  un  peu 
au-delà  de  la  moitié  ,  et  en  outre  vers  Textrémité  on  aperçoit 
sur  les  intervalles  impairs,  c'est-à-dire  sur  le  neuvième  ou  der- 
nier, sur  le  septième  et  le  cinquième  ,  quelques  points  enfon- 
cés ,  irrégulièrement  distribués.  Le  dessous  du  corps  est  d*un 
brun  ferrugineux,  ainsi  que  les  cuisses  ;  les  jambes  et  les  tarses 
sont  plus  clairs.  Les  jambes  sont  armées  comme  celles  du  Ser- 
ripeSf  de  nombreuses  et  fortes  épines.  Un  autre  Har palus  , 
très-voisin  de  celui  que  nous  décrivons  ,  est  Vanthratinus  , 
Déj.,  qui  a  aussi  quelques  points  à  Textrémité  des  septième  et 
cinquème  intervalles;  il  se  dislingue  du  dulcicollis  par  la  forme 
du  corselet  dont  les  côtés  sont  beaucoup  moins  arrondis,  par 
récusson  dont  l'angle  est  plus  obtus  et  dépasse  moins  la  base 
des  élytres;  enfin,  par  la  couleur  plus  foncée  des  parties  de  la 
bouche,  des  pattes  et  des  antennes  ,  dont  le  premier  article 
seul  est  roussâlre.  Le  dulcicollis  me  paraît  devoir  se  placer 
immédiatement  après  Vanlhracinus, 

Tachys  pulchellus.  —  T.  Capite  obscuro  rufa,  thorace  rufo 
transverso  quadrato,  utrinque  impresso,  angulis  posticis  rectis. 
Ëlytrisoblongo  ovatis,  lœvibus  in  dorso  obsolète  striati$,  bruu- 
peis ,  macuHs  duobus  oblopgis ,  altéra  humeraii ,  allra  poàte«^ 


4é  TRJLVAti  ÎNEDI^. 

riori,  flavis  ,  antennarum  basi  pedibusque  testaceis.  —Long,'. 
3.  L.:  I  mill. 

Ce  joli  insecte  est  voisin  de  trois  autres  espèces  américaines, 
dont  M.  Dejean  a  enrichi  sa  collection  postérieurement  à  l'im- 
pression du  .J/jme*,  savoir,   Vephippiatus y  Say.  ,  Velegantu-^ 
lus,  Klug,,el  le  concinnus,  Klug.  ;  ignorant  si  ces  espèces  sont 
décrites  J'en  donnerai  plus  bas  une  courte  description.  Le  7^. 
pulchellas  a  la  tête  d'un  brun  rouge  plus  foncé  que  le  corselet, 
d'un  tiers  à  peu  près  moins  large,  triangulaire,  bi-impressionniee 
entre  les  yeux;  les  deux  premiers  articles  des  antennes  sont  tés- 
t^cés ,  les  autres  plus  foncés.  Le  corselet  est  rouge  ,  fortement 
transversal ,  avec  les  côtés  très-arrondis  et  dilatés  antérieure- 
ment. Il  est  assez  bombé  sur  le  disque.  La  base  est  légëreiùent 
déprimée  et  impressionnée  de  chaque  côté  très-près  des  an- 
gles postérieurs,  qui  sont  droits.  Lé's  élytres  sont  en  ovale  al- 
longé. On  dislingue  une  première  strie  dç  chaque  côté  de  la 
suture  :  la  deuxième  et  la  troisième  sont  presque  imperceptibles, 
et  l€S  autres  entièrement  obsolètes ,  on  n'aperçoit  pas  de  point 
enfoncé  sur  le  troisième  intervalle.  Le  fond  des  élytres  est  d'un 
brun  rougeâtre  à  peu  près  comme  la  tête.  Elles  ont  chacune 
deux  grandes  taches  jaunes,  la  première,  humérale,  se  prolonge 
antérieurement  jusqu'au  bord  de  l'élytre  ,  mais  sur  les  côtés 
elle  est  séparée  du  bord  par  la  teinte  du  fond.  La  tache  pos- 
térieure est  une  bande  oblique  qui  suit  à  peu  près  le  contour  de 
l'élytre  ,  mais  qui  ,  considérée  attentivement,  se  compose  de 
deux  taches,  d'une  première  plus  jaune  subovalaira,  et  d'une 
autre  plus  pâle,  arrondie,  toul-à-fait  terminale;  ces  deux  taches 
se  touchent  presque,  mais  la  teinte  du  fond  paraît  néanmoins 
les  séparer  un  peu.  Ce  qu'il  faut  remarquer  encore,  c'est  que  les 
taches  humérales  n'envahissent  pas  la  région  scutéllairc.   La 
couleur  du  fond  se  prolonge  jusqu'à  la  la  base  ;  du  côté  opposé 
elle  se.prolonge  aussi  en  pointe  le  long  de  la  suture  ,  mais  pas 
jusqu'à  rextrémilé,ledessoùs  du  corps  est  ^noirâtre  ,  les  pales 
sonlteslacées. 

L'espèce  la  plus  voisine  àwfultheltéê^\,'é*\àii  ]é  T!  élég'àn^ 
tudus,  Klug,  qui  à  ,  comme  lui  ,  d  ux  iachcs  sUr'lèâ  éty^Ves  ,' 
l'une  humérale,  Tautre  terminale  ;  maisja  tête 'el"h Cûreeletf 


[tbavaux  inédits.  4) 

ont  une  seule  et  même  teinte  testacée.  Le  corselet  est  moins  di- 
laté antérieurement  ,  jcel  qui  le  fait  paraître  moins  court.  Les 
ëlytres  ont  toutes  les  stries  assez  profondes  et  distinctement 
ponctuées.  La  tache  humérale  est  plus  petite  ,  elle  atteint  le 
bord  latéral ,  et  s*étend  le  long  de  la  base  ,  presqu*à  la  suture. 
La  tache  terminale  est  aussi  plus  petite  et  non  divisée  par  le 
fond,  qui  se  prolonge  jusqu'à  Textrémité  de  la  suture. 

Le  T.  ephippiatus,  Say,  a  été  distingué  par  M.  Dejean  de 
Velegantulus ,  Klug.,  mais  je  serais  tenté  de  croire  qu'il  n'en  est 
qu'une  variété  ;  car  les  formes  sont  identiquement  les  mêmes  ^ 
la  ponctuation  des  élytres  est  la  même  ,  la  couleur  du  corselet 
de  la  iéle  et  des  taches  est  la  même  ;  seulement  ces  taches  ont 
envahi  la  plus  grande  partie  du  fond,  ou  plutôt,  dans  ces  in- 
dividus plus  récemment  transformés,  la  coloration  n'était  pas 
arrivée  à  son  terme,  et  les  élylres  sont  restées  testacées  avec  une 
seule  tache  brune  sur  le  disque  :  il  y  a  même  dans  la  collection 
Dejean  un  individu  plus  coloré  qui  paraît  faire  transition. 

Le  T,concinnus,  Klug  ,  de  la  Colombie,  est  une  charmente 
espèce  bien  distincte  ,  dont  la  collection  Dejean  ne  contient 
qu'un  individu  qui  me  paraît  assez  récemment  transformé ,  à 
cause  de  sa  couleur  testacée  claire,  tant  en  dessus  qu'en  dessous. 
Le  corselet  est  finement  rugueux,  nullement  brillant ,  ditaté 
antérieurement  comme  le  pidclietlus  ,  mais  plus  sinué  sur  les 
côtés  postérieurement.  Les  élytres  sont  très-peu  brillantes  , 
très-finement  rugueuses  ,  ayant  toutes  leurs  stries  complètes , 
entières,  mais  nullement  ponctuées.  Elles  sont  testacées  avec 
l'emplacement  des  taches  du  pulchellus  plus  clair  ,  et  une  ta- 
che brune  latérale  ,  entre  h  s  deux  plus  claires.  Je  suis  tenté 
de  croire  que,  dans  des  individus  plus  adultes,  tout  le  fond  des 
élytres  serait  aussi  foncé  que  cette  tache  latérale.  Les  pattes 
sont  très-pâles,  le  dessous  du  corps  n'est  noirâtre  qu'au  milieu. 

Ces  quatre  espèces  sont  exactement  de  la  même  taille  ,  les 
trois  premières  me  paraissent  devoir  se  suivre  dans  cet  ordre  : 
elegantidus ,  ephippiatus  et  pulchellus  ;  quant  au  concinnus  , 
M.  Dejean  le  place  le  dernier  des  Tachys,  après  le  puUcarius^ 
sans  doute  à  cause  de  la  rugosité  du  corselet  et  des  élytres  qui 
ça  foDt  une  espèce  lout^H-fait  àjpart. 


48  TRAVAUX  méoiTs.  ^ 

Tachfs  mtsetlus.  —  T.  Minîmus ,  brunneus ,  tinieolorj 
thorace  parum  transverso,  poslîce  sinuato,  anguHs  posticis  rec- 
tis,  elylris,  oblongo  ovatis  subparallelis,  in  di«co  obsoletissime 
striatis  ,  antennarum  basi  pedibus  que  testaceis. — Long.  :  2, 
L.  :  4/5  mill. 

Cette  très-petite  espèce  est  delà  taille  da pulicarius,  Dej.; 
mais  sa  forme  applatie  la  rapproche  davantage  de  Vinornalusy 
Say.,  qui  est  moitié  plus  grand.  La  lête  est  plus  fortement  im- 
pressionnée ,  le  corselet  est  moins  large  proportionnellement  , 
plus  rétréci  et  sinué  vers  la  base,  ce  qui  le  fait  paraître  un  peu 
cordifonne.  Il  y  a  de  chaque  côté  de  la  base  une  dépression 
tout  auprès  de  l'angle  postérieur,  qui  est  droit  :  on  n'aperçoit 
ni  ligne  médiale,  ni  impressions  transversales  qui  sont  au  con- 
traire assez  marquées  dans  Vinornatus.  Les  élytres  sont  pla- 
tes, peu  brillantes ,  parallèles  et  allongées;  elles  sont  lisses  ; 
comme  celles  de  Vinornatus,  et  on  distingue  à  peine  une  ou 
deux  stries  obsolètes  près  de  la  suture,  qui  paraît  un  peu  rous- 
sâtre  vers  l'extrémité.  Les  antennes  sont  d'un  testacé  obscur  , 
plus  clair  à  la  base.  Les  pâtes  sont  testacées.  La  collection  De- 
jean  contient  une  espèce  nouvelle  intermédiaire  entre  l'mor- 
natus  et  le  misellus^  c'est  le  piceolus,  Rlug.,  de  Porto-Rico  , 
très-brillant  en  dessus,  couleur  de  poix,  à  reflets  irisés  ;  corse-' 
let  de  même  forme  que  Vinornatus  ,  mais, sans  ligne  médiale  , 
ni  impression  transversale  antérieure ,  la  postérieure  seule  est 
sensible  ;  les  élytres  ont  la  même  forme  ,  elles  sont  tout  aussi 
peu  striées,  les  antennes  et  les  pâtes  sont  d'un  testacé  clair. 

Notaphus  viridicoUis .  —  N.  Supra  obscure  viridi  œneus, 
tborace  snbcordato  ,  postice  utrinque  bistriato  angulis  posticis 
subacuminalis.  Elytris  oblongis  profunde  striato  punctatis  , 
maculis  duobus  lateralibus  apice  que  testacis,  punctis  duobus 
imprcssis:  antennarum  basi  pedibus-que  testaceis,  —  Long-  :  5 
à  6.  L  :  2  mill. 

Il  est  voisin  du  spretus^  Dej.  ,  mais  moitié  plus  grand;  il  est 
a  peu  p'ès  de  la  même  teinte  ,  quoique  les  élylres  soient  plus 
cuivreuses  et  moins  vertes.  La  têleet  le  corselet  sont  tout  aussi 
verts.  La  lète  est  plus  plaie  et  plus  fortement  impressionnée. 
J^es  anlenaessonl  brunes,  avec  la  base  plus  claire.  Les  impres* 


TRAVAUX  tHÉDltS.  49 

«îom'du  corselet  sont  les  mêmea.  Mais  celui  du  viridîcolHs 
paraît  un  peu  moins  court,  plus  cordiforme,  et  les  angles  pos« 
teneurs  légèrement  relevés  et  acuminés;  les  stries  des  élytres, 
moins  profondes  sur  le  disque,  sont  ponctuées  bien  distinctement 
jusqu'aux  deux  tiers  avec  deux  points  enfoncés  sur  le  troi- 
sième intervalle.  Il  y  a  deux  bandes  ondulées  testacées,  placées 
latéralement.  La  première  ,  au  tiers  de  Télytre  ,  est  trè^ 
courte  :  elle  ne'dépasse  pas  le  sixième  intervalle,  compté  à  par- 
tir delà  suture,  et  elle  s'épanouit  plus  ou  moins  le  long  du  bord 
latéral.  La  postérieure  est  une  tache  arrondie  assez  distincte, 
réunie  à  une  grande  tache  plus  pâle,  qui  occupe  toute  l'extré- 
mité des  éljtres;  tout  le  rebord  inférieur  des  ély  très  est  testacé 
ainsi  que  les  pâtes  ;  le  dessous  du  corps  est  d'un  brun  foncé 
presque  noir. 

La  collection  Dejean  contient  une  autre  espèce  nouvelle  de 
l'Amérique  insulaire  ,  sous  le  nom  de  fastidiosus ,  Dej.;  elle 
est  exactement  de  la  même  taille  ;  mais  le  corselet  et  la  tête 
sont  d'un  brun  à  peine  verdalre;  le  corselet  est  plus  court,  plus 
dilaté  antérieurement.  Les  élytres  sont  plus  profondément 
striées  ;  la  bande  antérieure  est  moins  courte  ,  elle  atteint  et 
couvre  le  cinquième  intervalle,  compté  à  partir  de  la  suture  ; 
la  couleur  des  antennes  et  des  pâtes  est  la  même. 

jinthaxia  Praticola,  —  A.  Nigro  senea,  supra  opaca,  subtus 
nitida.  Thorace  brevissimo,  lateribus  rotundato  ,  convexius- 
culo,  non  nunquam  bipunclato  ,  elytris  subparallelis  ,  parum 
acuminatis, punctato  substriatis. — Long.  :  4^  4  i/^»  L.:  en- 
viron 2  mill.  '-' 

La  tête  est  presque  noire ,  très-finement  réticulée,  sans  le 
moindre  brillant  métallique  ;  le  corselet  est  de  même  couleur, 
semblablement  réticulé,  entièrement  mat,  plus  de  deux  fois 
aussi  large  que  long  ,  arrondi  sur  les  côtés,  rétréci  vers  la  base 
avec  les  angles  postérieurs  un  peu  obtus  ;  il  est  légèrement 
bombé  et  uniformément  convexe  depuis  un  côté  jusqu'à  l'au- 
tre, sans  dépression  ni  aplatissement  latéral  ;  il  y  a  seulement 
aumilieu  du  disque  deux  points  enfonces  peu  apparens,  le  plus 
souvent  obsolètes.  L'écusson  est  triangulaire,  nullement  bril- 
lant. Les  élytres  sont  cuivreuses,  moins  maies  que  le  corselet , 
Rci>.  Zonl,  Février  i84i.  4 


à  peu  près  parallèles  avec  rextrémilé  peu  acuminée;  elles  sont 
sensiblement  marginees  tout  autour  ;  la  dépression  basilaire 
est  large  et  bien  marquée  ;  les  épaules  sont  assez  saillantes  et 
forment  unecôle  élevée  qui  se  prolonge  obliquement  jusqu'à  la 
jiibitié  des  élytres  ;  on  dislingue  deux  impressions  ou  larges 
pb  i  il  ts  enfoncés,  le  premier  à  l'extrémité  delà  côte,  le  second  un 
jieiî  pliis  loin  et  plus  près  de  la  suture.  Le  fond  est  couvert 
d'une  ponctuation  distincte  et  régulière  qui  forme  des  es- 
pèces de  stries  ondulées  plus  ou  moins  parallèles  à  la  côte  hu- 
àièrailé  ;  le  dessous  dû  côrjps  et  les  pâtes  sont  d'une  couleur 
bronzée  Ussêz  brillante. 

Les  espèces  les  plus  voisines  par  la  taillé  sont  VA.  bannatica, 
Dej.  1  et  lu  funeralis  Illiger  ;  mais  l'une  et  l'autre  sont  con- 
stamment cuivreuseacn  dessus;  elles  ont  le  corselet  moins  large 
avec  les  bords  légèrement  relevés  ,  et  les  élytres  ne  sont  ni 
pbnctuées  ni  impressionnées;  de  même  \à praticola  serait  plus 
iacile  à  confondre  avec  quelques  individus  très-petits  de  la 
guadri-punctaia,  qui  est  assez  terne  et  quelquefois  ponctuée 
sur  lés  élytres;  mais  la  comparaison  des  corselets,  toujours  qua- 
drl-ponctués  dans  l'une  ,  à  peine  bi-ponctués  dans  l'autre  ,  ^ 
suffira  toujours  pour  les  distinguer. 

J'ai  pris  celte  espèce  précoce  ,  en  assez  grande  abandance  , 
fe  à  mai,  à  une  demi-lieue  de  Bordeaux,  dans  un  pré  humide  , 
àii  bord  d'un  ruisseau,  elle  se  tenait  immobile  dans  le  calice  de 
ïà  tieur  vulgairement  appelée  bouton-d'or, 

NOTE  sur  le  genre  Lamprima ,  et  description  d'une  nouvelle 
espèce ,  par  M.  L.  Reiche. 

Le  genre  Lamprima  des  auteurs,  fondé  sur  le  Letkriis 
aneus  de  Fabricius,  a  été  l'objet  d'un  travail  monographique 
par  M.  Mac-Leay .  Cet  auteur  en  décrit  quatre  espèces  qui,  avec 
une  cinquième  décrite  par  M.  Boisduval  dans  le  Voyage  de 
\^j4droiabe ,  sous  le  nom  de  Lamp.fulgidà ,  Dupont ,  me  pa- 
rnissint  devoir  être  rriinirs  en  une  seule,  l'espèce  typique. 

Eu  examinant  les  tar.ietéics  dontiés  par  ces  auteurs,  on 
VOiVqn'il.s  H.   (onssttnl  qii'in  dété^j'èrés  d  If- r(  nces  de  colora-^ 

tjoii,  Oc  jjuuciiuitiun  plii^  ou  1UÔ16V  mnrtjuée,  de.taiHe^  di; 


i 


tRAVAux  mâï)iTs;  fît 

nombre  plus  ou  moins  grand  des  dents  aux  mandibules  et  des 
dentelures  au  côté  externe  des  pâtes  antérieures. 

La  coloration  ,  variant  du  vert  au  bleu  doré ,  la  taille ,  la 
ponctuation  plus  ou  moins  marquée ,  ne  constituent  certaine- 
ment pas  ce  qu'on  entend  par  caractère  spécifique.  Les  dents 
des  mandibules,  dans  un  genre  si  voisin  des  Lucanes  où  ces 
organes  éprouvent  des  modificalions  si  extraordinaires ,  le 
nombre  des  dentelures  des  pâtes  antérieures ,  si  sujet  à  varier 
par  Tatropbie  de  quelques-unes ,  forment-ils  aux  yeux  des 
entomologistes  des  caractères  d'une  valeur  suffisante  pour  con- 
stituer des  espèces  ?  je  ne  le  crois  pas  et  suis  convaincu  que, 
sous  tant  de  noms  différens,  on  n'a  décrit  qu'une  seule  espèce, 
le  Lamprima  cenea ,  Fab. ,  avec  ses  variétés,  Lamp,  aurata  , 
Lalreille.  L.  Latreillei,  Mac-Leay»  L.  fulgida,  Dupont./*» 
pfgmœa ,  Mac-Leay  ;  espèce  caractérisée  principalement  par 
l'appendice  triangulaire  articulé  à  la  base  du  tarse  des  pales 
antérieures  dans  le  mâle. 

La' forme  de  cet  organe  est  considérée  à  tort  comme  un  ca- 
ractère générique  par  Latreille  et  Mac-Leay  :  il  ne  constitue  ^ 
en  effet ,  qu'un  caractère  spécifique. 

La  seconde  espèce ,  dont  je  donne  ici  la  description  suc- 
cincte ,  se  distingue  principalement  de  la  précédente  par  la 
forme  de  Tappendice  précité  qui  est  une  épine  aplatie  et  aiguë 
et  non  en  triangle  presque  équilatéral  :  je  l'ai  dédiée  à  M.  Mi- 
tard  ,  qui  a  enricbi  ma  collection  de  plusieurs  belles  espèces 
d'Italie. 

Lamprima  Micardi ,  Reicbe. — TEneus  ,  cupreo  nitens  y  an- 
tennis,  palpis ,  tarsisque  brunneis  ;  mandibulis  exsertis,  re- 
curvatis ,  apice  truncalis ,  truncatura  emarginata  ,  inlus  uni— 
dentatis,  ferrugineo  birlis  ;  clypeo  creberrime  punctato;  tho- 
race  profunde  punctato  ,  punctis  valde  distantibus  ,  linea 
mediana  vix  distincta  ;  elytris  acute  punctatis  ;  tibiis  anticîs 
seplem  acute-dentatis  ,  appendice  termiaale  spiniforme.  — 
Long.  :  20  à  23.  L.  :  7  1/2  8  railU  —  Hab.  in  Australasiai 
versus  fluviuna  Cygnorura, 


ît  AÎVAtYSËB  B^ÔIJVÏVAGES  MOllVEAUX. 

G£Sff£RA  ET  Sï'ECIES  STAFHYX.INOïiUM  iusectofUltl 
^  coleopterorum  ^  aiictore  F.  Erichson,  Berolinî,  1859-1840, 
^^    I  vol.  in-S^degôo  p.,  avec  5  pi.  au  Irait. 

■  Tel  est  le  titre  d'un  ouvrage  qui  a  été  publié  en  deux  par- 
ties, de  1889  à  1840,  et  dont  la  seconde  vient  seulement  de 
nous  être  communiquée  ;  ce  qui  nous  a  empêché  d'en  rendre 
compte  plus  tôt. 

Cet  ouvrage,  désiréjdepuis  long-temps  par  ceux  qui  s'occupent 
spécialement  de  coléoptères ,  traite  d'une  des  familles  les  plus 
difficiles  à  étudier  dans  cet  ordre  d'insectes,  à  cause  du  grand 
nombre  d'espèces  presque  microscopiques  qu'elle  renferme. 
Aussi  fallait-il  joindre,  comme  l'auteur,  une  patience  à  toute 
«preuve  à  une  grande  finesse  d'observation,  pour  oser  l'entre- 
prendre et  le  conduire  à  bonne  fin.  A  la  vérité,  la  route  lui  avait 
^éjà  été  frayée  par  plusieurs  entomologistes  distingués,  tels 
X|ue  Paykul  {Mjonographia  Staphylinorum  Suecica^  1800), 
Gravenborst  (AfuAîo^.  Micropierorum  ^  1806),  Mannerheinj 
{Précis  d'un  nouvel  ^Arrangement  de  la  Ftimille  des  Braché- 
lyjtresf  i83o),  et  Nordmann  (J/m^o/a  ad  Monographiam  Sta- 
phylinorum^ 1837).  Mais  aucun  de  ces  auteurs  ne  possédait 
assez  d'espèces  pour  fonder  une  classification  qui  pût  s'appli- 
quer à  tous  les  Staphylins  que  l'on  connaît  aujourd'hui  ;  il 
existait  donc,  à  cet  égard,  une  lacune  que  M.  Erichson  s'est 
jihargé  de  combler.  Mais  avant  de  se  mettre  à  l'œuvre ,  il  a 
senti  qu'il  devait  réunir  le  plus  d'élémens  possibles;  il  a  fait  en 
conséquence  un  appel  aux  collections  qu'il  savait  être  les  plus 
riches  en  Brachélytres,  et  l'on  s'est  empressé  d'y  répondre,  s?i- 
chant  bien  d'avance  tout  le  parti  qu'il  saurait  tirer  des  maté- 
riaux misa  sa  disposition  (i).  Ainsi,  ce  profond  entomologiste, 
tout  en  profitant  des  travaux  de  ses  devanciers ,  a  pu  opérer 
sur  une  base  plus  large,  tt  présenter  une  méthode  plus  com- 

f  (4)  Les  entomologistes  qu'il  cite  coninie  lui  ayant  été  du  phis  grand 
secours,  sont  MMi  Geimar,)  Schuppel,  Aubé|,  Chevrolat,  Géfié  et 
Westerinann. 


ANALYSÉS  d'ouvrages   NOUVEAUX.  525 

plèle  et  plus  naturelle  que  toules  celles  qui  roiit  précédée. 
Nous  allons  en  donner  une  analyse  succincte;  mais,  auparavant, 
nous  avons  à  parler  de  Tintroduclion. 

Daus  le  premier  chapitre  intitulé  :  de  charactere  nalurali, 
l'auteur  explique  pourquoi  il  a  intitulé  son  ouvrage  Gênera  et 
Species  Stnphylinorum ,  et  n'a  pas  conservé  à  cette  famille  la 
dénomination  de  Brachélytres  que  lui'avait  donnée  Latreille, 
ou  bien  celle  de  Microptères,  que  lui  avait  imposée  Graven- 
liorst.  Ses  motifs  sont  que  la  brièveté  des  élylres,  exprimée 
par  Tune  ou  Tautre  de  ces  dénominations,  n*est  pas  un  caractère 
qui  lui  soit  propre,  puisqu'il  existe  également  dans  beaucoup 
d'autres  genres  qui  nefont  pas  partie  des  Bracliélytres,lcl s  que  les 
genres  Sylpha^Hîster^Nitidiila^MolorchuSy  Atractocerus^Pse- 
/ûî/jAûjCtc.Ceci  est  rigoureusement  exact,  surtout  pour  les  genres 
Molorchus  et  Alractocerus ;  mais  si  Ton  appliquait  cette  sévé- 
rité de  principes  à  tous  les  noms  de  familles,  tribus  et  genres 
qui  ont  une  signification,  il  en  est  bien  peu  qui  pourraient  être 
conservés.  Au  reste,  M.  Erichson  ,  en  supprimant  le  nom  de 
Brachélflres,  aurait  du  le  remplacer  par  un  autre  qui  piit  fi- 
gurer dans  la  classification  générale  des  Coléoptères ,  et  c'est  ce 
qu'il  n'a  pas  fait.  Dans  cet  état  de  choses,  nous  pensons  que 
le  nom  deBrachélytreSj  adopté  par  tous  les  entomologistes  fran- 
çais, doit  continuer  de  subsister. 

Dans  le  second  chapitre,  l'auteur  examine  l'affinité  que  cer- 
tains genres  de  cette  famille  ont  avec  les  Psélaphiens,  les 
Sylphes,  les  Scapbidies,  les  Histers,  les  Nitidules  et  même  les 
Cucujes. 

Le  troisième  chapitre  a  pour  objet  l'organisation  extérieure 
des  Slaphyliniensy  considérée  dans  chaque  genre.  Nous  ne  fe- 
^  rons  qu'une  observation  sur  ce  chapitre.  L'auteur  en  parlant 
des  mâchoires  {maxillœ),  dit  que  leurs  deux  joues  sont  dis- 
tinctes (ma/a  utraque  distinctd)  ^  sans  autre  explication.  Nous 
avouons  que  nous  avons  été  long-temps  à  comprendre  ce  qu'il 
voulait  dire  par-là ,  car  nous  concevons  bien  des  jouejs  en  de- 
hors des  mâchoires  ,  mais  non  des  mâchoires  composées  de 
joues.  Or,  après  avoir  comparé  attentivement  ce  qu'il  dit  de 
l'organisa t jow  çlç  cette  partie  de  la  bpuche  avec  la  figure  «ju'il 


5$  ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX, 

en  donne,  nous  avons  reconnu  que  le  mot  mala  devait  se  tra«» 
âuire  ici  par  lobe  ou  portion.  En  effet,  chaque  mâchoire  se  com- 
pose de  deux  parties  entées  Tune  sur  l'autre ,  et  plus  ou  moins 
dfistinctes  :  M.  Erichson  appelle  celle  qui  tient  à  la  tête  par 
sa  Basé  ,  mala  interior ,  et  celle  qui  surmonte  la  première,  mala 
exterior  :  celle-ci  varie  beaucoup  pour  la  forme  et  ressemble 
quelquefois  à  un  palpe.  Du  reste,  sa  terminologie  s'accorde 
avec  celle  des  autres  auteurs. 

Le  quatrième  chapitre  traite  de  l'organisation  intérieure  ou 
<âe  l'anatomie  tout  ce  qu'il  renferme  est  extrait  des  travaux 
de  MM.  Léon  Dufour  et  Rhamdhor. 

Le  cinquième  chapitre  intitulé  :  de  Metamorphosi ,  consi- 
dère la  larve  des  Staphjlins  depuis  sa  sertie  de  l'œuf  jusqu'à 
l'état  parfait.  L'auteur  fait  connaître  en  quoi  elle  s'éloigne  de 
celles  des  Carabes  et  des  Dytiques ,  et  en  quoi  elle  se  rap- 
proche de  celles  des  Sylphes^et  des  Histers.  Ce  qu'il  dit  à  ce 
sujet  est  moins  le  fruit  de  ses  propres  observations  que  de  celles 
des  auteurs  qu'il  a  consultés,  et  parmi  lesquels  il  cite  :  Mill- 
ier, Paykul,  Gravenhorst,  Bouché,  Heer,  Blanchard,  Katze- 
bourg  et  Waterhouse. 

Dans  le  sixième  chapitre  intitulé  :  de  Fictu^  l'auteur  passe 
en  revue  les  divers  genres  de  vie  et  de  nourriture  des  Staphy- 
lins.  Ce  chapitre  ne  renferme  que  des  faits  déjà  connus;  mais 
il  n'en  est  pas  de  même  du  septième,  qui  a  pour  titre  :  de  Dis- 
tributione  geographica  :  celui-ci  contient  des  aperçus  nou- 
veaux et  propres  à  l'auteur.  Malheureusement,  ils  ne  sont  pas 
susceptibles  d'analyse ,  et  le  défaut  d'espace  ne  nous  permet 
pas  de  les  citer  en  entier. 

EnBn,  dans  le  huitième  et  dernier  chapitre,  l'auteur  expose 
le  plan  de  sa  méthode,  après  avoir  fait  connaître  l'insuffisance 
de  celles  de  ses  prédécesseurs.  M.  Erichson,  dans  son  ouvrage, 
décrit  1,557  espèces,  qu'il  répartit  dans  1 1  tribus  et  dans  1 13 
genres.  Les  caractères  de  ces  divisions  sont  d'abord  présentés 
d'après  la  méthode  Dichotomique ,  dans  douze  tableaux  sy- 
noptiques ,  et  ensuite  avec  plus,  de  développement  en  tête  de 
chaque  tribu  et  de  chaque  genre.  Cette  partie  de  l'ouvrage 
n'étant  pas  susceptible  d'être  réduite ,  pous  nous  borpeyoqSjj 


AntenosB. 


ANAtYSEâ  d'ouvrages  NOUVEAUX.  55 

pour  en  donner  une  idée,  à  transcrire  ci-après  les  caractères 
qui  servent  à  distinguer  les  onze  tribus  : 

Div.  prima,  Stigmata  prothoracica  conapicua. 

In  facie  ad  oculoruin  margi- 

nem  interiorem  insertîe. 
ISub   frontis  margine  laterali 

inserlœ. 
In  fronlis  margine  anteriore 
iuseriœ. 
Div.  secunda,  stigmata  prothoracica  occulta 

A  Coxae  posticae  conicœ. 
Prolhorax  spatio  ponccoxas  anticas  mem- 

braneo. 
Prolhorax  spatio  pone  coxas  anticas  cor- 
née. Antennae  sub  frontis  margine  la- 
terali inserlae. 
Prolhorax  spatio  pone  coxas  anticas  cor- 
neo.  Aniennae  in  fronte  insertœ. 
B.  .Coxae  posticae  transvers*. 
Trochantcresposlicisimplices.CoxaBauticae 

conicae  prominentes. 
Tfochanlercs  postici  simplices. Coxae  an- 

ticae  globosae,  Laud  prominentes. 
Trochautercs  postici  fulcraules.  Cox«p  an- 

ticac  conicae  exsertœ.  Ocelli  nulli. 
Troohauleres  poslici  fulcrantes.  Coxae  an- 

ticae  coiîicae,  exserlae. Ocelli  duo. 
Trochanteres  postici  fulcrantes.Coxae  anti- 

cœ,  subcylindricae,  haud  exserlae. 


1.  Aleochçi^^nS» 

2.  TackyporinL 

3.  Siaphjlinlnù 

4.  Pœderini, 

5.  pinophiUn\' 

6.  SieininL 

y.  OxytelinL 

8.  PiesUnh 

9.  Phîœocharini 

10.  Omalini, 

■■:-i''i 

11.  Proteinini, 


On  voit,  par  cet  exposé,  que  M.  Erichson  a  pris  pour  son 
point  de  départ  les  stigmates  du  Prothorax  qui  sont  visibles, 
dit-il  (conspicua),  dans  les  trois  premières  tribus ,  et  cachés 
(occulta)  dans  les  huit  autres  (1).  Mais  il  nous  semble  que  pour 

(1)  Les  stigmates  dont  il  s'agit  sont  placés  en  dessous  de  la  p«rlie 
latérale  et  inférieure  du  protborax  ,  derrière  les  hanches  antéiicmes. 


^6  ANALYSES   D*OUVRAGES   NOUVEAUX, 

éviter  toute  équivoque  à  Tégard  de  ces  derniers,  il  aurait  fallu 
dire  par  quoi  ils  sont  cachés.  Quant  à  ceux  qui  ne  le  sont  pas, 
il  faut  une  grande  habitude  de  la  loupe  pour  les  apercevoir, 
même  dans  les  espèces  les  plus  grandes  de  la  famille ,  telle 
par  exemple  que  VOcypus  olens.  Qu'on  juge  d'après  cela  de  la 
difficulté  de  les  apercevoir  dans  les  petites.  C'est  pourquoi 
nous  devons  regretter  que  l'auteur  n'ait  pas  choisi  un  organe 
plus  saillant  pour  établir  ses  premières  divisions.  Nous  regret- 
tons également  qu'il  ait  changé  en  ini  la  terminaison  en  ides^ 
précédemment  adoptée  pour  les  noms  des  tribus.  Il  en  résulte 
que  voilà  deux  noms  pour  exprimer  la  même  chose.  Ces  chan- 
gemens  que  chaque  auteur  se  permet  dans  la  désinence  des 
noms,  sans  autre  but  que  de  paraître  neuf ,  ont  l'inconvénient 
de  surcharger  le  vocabulaire  entomologique  d'une  foule  de  sy- 
nonymes ,  qui  entravent  l'étude  de  la  science  au  lieu  de  la 
faciliter. 

Quant  aux  caractères  génériques,  nous  avons  t^emarqué  qu'ils 
sont  principalement  fondés  sur  les  diverses  parties  de  la  bouche, 
c'est-à-dire  sur  des  organes  déjà  si  difficiles  à  observer  dans  des 
insectes  de  moyenne  taille,  et  qui  doivent  l'être  bien  plus  en- 
core dans  des  Coléoptères  généralement  aussi  petits  que  ceux" 
dont  il  s'agit.  Aussi,  tout  en  admirant  l'auteur  d'avoir  pu  sur- 
monter cette  difficulté,  nous  doutons  fort  que  parmi  les  ento- 
mologistes qui  s'empresseront  d'adopter  sa  classification  comme 
la  plus  complète,  il  y  en  ait  beaucoup  qui  s'avisent  d'en  véri- 
fier les  bases.  Au  reste,  c'est  par  l'application  seule  qu'on  peut 
juger  si  une  méthode  est  bonne  ;  c'est-à-dire  que  c'est  en  clas- 
sant d'après  elle  sa  collection,  qu'on  peut  s'assurer  si  les  genres 
en  sont  bien  naturels  et  bien  groupés  entre  eux.  Or  nous  ne 
doutons  pas  que  celles  de  M.  Erichson  ne  sorte  victorieuse  de 
cette  épreuve.  Quant  à  nous ,  qui  ne  jugeons  son  ouvrage  que 
théoriquement,  nous  déclarons,  avec  uneenlière  conviction,  que 
nous  en  avons  trouvé  le  plan  parfaitement  ordonné,  les  carac- 
tères des  tribus  et  des  genres  formulés  d'une  manière  aussi  con- 
cise que  précise,  et  les  descriptions  des  espèces  rédigées  avec 
la  plus  grande  clarté. 

Pour  terminer  cette  analyse,  nous  ajouterons  que  les  ciuq 


ANALYSES   D*0IJVRAGB8   NOtJVÏAnX.  S-J 

planches  au  trait  qui  accompagnent  Touvrage  sont  gravées 
d'après  les  dessins  de  Tauleur,  ce  qùi'fet  une  garantie  de  l'exac- 
titude des  figures  grossies  qu'elles  représentent. 

Suit  la  nomenclature  des  genres  nouveaux  créés  par  Tauteur, 
au  nombre  de  4i  sur  n3  ,  avec  les  noms  des  espèces  qui  leur 
servent  de  type  :  -^ 

Myrmidonia  [Slaph,  canaliculalus,  Fab.).  Ocalea(0.  cas-" 
tanea  ,  Erichs.).  Tliackyusa  (T.  fconstricta,  Er.).  Phloeopora 
(Aleoch.  reptans,  Gra v.  ).  /fy^ronoma  (Aleoch.  dimidiala  , 
Grav.).  Peliusa  (P.  labiata^  £r.).  Placusa  (P.  complanata  f 
^T,).  Euryuaa  (E.  sinuata  ,  Er.).  Silusa  (S.  rubiginosa  ,  Er.). 
Pronomœa  (P.  roslrata,  Er.).  Myllana  (Aleoch.  dubia,  Grav.). 
Habrocerus  (  Tachjp.  capillariconis  ,  Grav.  ).  Tricophyus 
(Aleoch.  pilicornis,  Gyll.).  Tanj-gnathus(T.  terminalis,  Er.). 
Holisus  (H,  analis  ,  Er.).  Diochus  (D.  nanus,  Er.).  Scjtali-* 
nus  (S.  serpentinus,  Er.).  Leptacinus  (L.  brevicornis,  Er.). 
Scariphœus  (S.  lividipennis,  Er.).  Pa/^cifnwMj  (P.  Sjkesii, 
Er. ).  ^Mry/ïorws  (Ocyporus  picipes ,  Payk.).  Scîmbalium  (kc' 
tenium  anale,  Nordmann).  »S'co/?œMj(Paederuslaevigalus,  Gill.). 
Ophites  (0.  versalilis,  Er.).  J^c/iiW^er  (E.  longicoUis,  E.). 
Palaminus  (P.  pilosus,  'Er.).OEdichirus  (Oe.  pœderinus;  Er.). 
Olotrochus  (H.  volvulus  ,  Er.).  Phlœonœus  (Oxytelus  caelatus, 
Grav.).  Apocellus  (Lalhrobiuni  sphœricolle,  Say).  Acrogna- 
thus  (Omalium  maiidibulare  ,  Grav.).  Deleaster  (Anlhoph.  di- 
crous,  Grav.).  Lispinus  (L.  alteuuatus,  Er,).  Isomalus  (Is, 
humilis,  Er. ).  Hypotelus  (H.  pusillus  ,  Er.).  Arpediuni  (Oma- 
lium quadrum,  Grav.).  0 lophrum  {Omn\.  piceum,  Gyll.).  La- 
thryoneum  (Sylpha  melanocephala,  Illig.)»  Deliphrum  {Staph, 
tectus,  Payk.).  GZ/yy/o/wa  (G.  Grassicorne,  Er.).  Caranises{G, 
Westermannii,  Er.).  (Duponchel.) 

OBSERVATIONS  on  the  Typblopone  ,  etc. —  Observations 
sur  le  genre  Typblopone ,  avec  descriptions  de  diverses  es- 
pèces de  Fourmis  ,  par  J.  0.  Westwood.  (  A  finals  or  Ma- 
gazine ofnatural  history  y  octobre  i84o  ,  n®  35.  ) 

J'ai  présenté  ,  daus  le  v!^  de  janvier  ^  une  notice  «ur  une 


Sft  SOGifiTéâ   SAVANTES. 

monographie  des  Dorylides ,  par  M.  Shuckard ,  que  j*aî  J jug4 
utile  de  signaler  aux  entomologistes  qui  s*occupent  spécia-». 
lement  des  Hyménoptères. 

Je  crois  devoir  faire  connaître  aux  mêmes  amateurs ,  tin 
opuscule  de  M.  Westwood ,  qui  combat  une  opinion  conjec- 
turale de  M.  Shuckard  ,  sur  la  classification  et  la  nature  du 
sexe  d*un  insecte,  dont  plusieurs  espèces  sont  décrites  dans  la 
Monographie  des  Dorylides.  Tout  en  faisant  l'éloge  du  travail 
de  M.  Shuckard,  M.  Westwood  ne  peut  consentir  à  admet- 
tre les  motifs  donnés  pour  considérer  les  Typhlopones  comme 
les  femelles  des  Labidus ,  et  il  entre  dans  de  grands  dévelop- 
pemens  pour  prouver  que  ces  insectes  sont  les  neutres  d'un 
genre  de  la  famille  des  Fourmis. 

Tous  deux  établissent  leurs  raisonncmens  sur  des  conjec- 
tures ,  et  n'ont  aucune  preuve  de  Taccouplement  ou  des  ha- 
bitudes de  ces  insectes  exotiques.  La  connaissance  de  ces  faits 
ne  peut,  en  efifet,  s'acquérir  que  sur  les  lieux  où  vivent  ces  in- 
sectes ,  par  des  observateurs  habiles  et  patiens.  Les  travaux 
4e  ces  deux  auteurs 'ne  peuvent  donc  être  donnés  et  reçus  que 
comme  moyens  d'études ,  que  d'autres  découvertes  éclaire- 
ront davantage. 

A  l'appui  de  ces  observations ,  M.  Westwood  donne  la  des- 
cription de  différentes  Fourmis,  oii  il  trouve  des  caractères, 
qui  suivant  lui ,  justifient  ses  conjectures. 

Une  planche  lithographiée  par  M.  Westwood  ,  très-exacte- 
ment faite,  offre  la  figure  et  les  détails  de  ces  genres  nouveaux, 
qu'il  nomme  Carebara ,  dont  une  espèce  C-  signala  de  Java; 
Solenopsis,  également  une  espèce  ;  S,  mandibularis  ,  de 
l'Amérique  équinoxiale  ;  et  de  trois  espèces  nouvelles  de  Ty^ 
phloponey'T.fulç'a,  T.  Shuckardii  et  T.  Dahlbomii,  toutes 
trois  trouvées  dans  des  banques  de  sucre.  •  (De  R,) 

Uï.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

Académie  royale  des  sciences  de  Paris. 

Séance  du  i"  féi^rier  i84i.  — M.  De  Blaùmlle  présente 
le  6*  fascicule  de  sou  Qstéographie,  Ce  fascicule  comprend  la 


SOCliïls  SAVANTES  •  Sg 

description  clu  système  osseux  et  du  système  dentaire  de  tou- 
tes'les  espèces  récentes  et  fossiles  du  genre  Ours.  L'auteur,  en 
offrant  son  ouvrage  k  1* Académie  ,  en  expose  les  conclusions 
générales, 

M.  Duméril  lit  un  rapport  favorable  sur  un  Mémoire  de 
M.  Valenciennes ,  intitulé  :  Sur  Vorgane  électrique  du  Ma^ 
lapterure.  Nous  avons  déjà  donné  une  idée  dtetie  travail  quand 
il  a  été  lu  à  TAcadémie.  '^^   «ailh  a  Â'>b 

M.  De  Blaiwille  lit  un  rapport  sur  un  Mémoire  de  M.  Ju- 
les de  Christol  intitulé  :  Recherches  sur  divers  ossemens 
fossiles  attribués  par  Cuvier  à  deux  Phoques ,  au  Lamantin 
et  à  deux  espèces  d^ Hippopotames ,  et  rapportés  au  Metaxy- 
iherium ,  nouveau  genre  de  Cétacés  de  la  famille  des  Du~ 
gongs. 

Ce  rapport,  qui  est  lui-même  un  Mémoire  plein  d'intérêt , 
est  terminé  par  des  conclusions  très-favorables  pour  M.  de 
Christol.  Cependant  comme  il  renferme  quelques  omissions 
scientifiques  et  quelques  expressions  yaei/  parlementaires  ^  nous 
l'examinerons  plus  en  détail  dans  un  prochain  numéro. 

Séance  du  8  féf^rier.  -—  M.  Flourens  lit  de  Nouvelles  re-^ 
cherches  concernant  Vaction  de  la  garance  sur  les  os,  Datii 
ce  travail ,  qui  forme  le  quatrième  Mémoire  sur  ce  sujet , 
M.  Flourens  examine  comment  les  os  se  développent  en  lon- 
gueur. Il  démontre  que  cet  accroissement  se  fait  par  couches 
externes  juxtaposées  ,  ou  par  l'addition  de  nouvelles  couches 
déposées  à  la  surface  externe  des  couches  déjà  formées. 

Séance  du  i5  février,  —  M.  Laurent  commence  la  lecture 
d'un  Mémoire  ayant  pour  titre  :  Nouvelles  recherches  sur 
VHydre. 

Séance  du  iT.  février.  —  M.  Laurent  continue  la  lecture 
de  son  Mémoire  sur  VHjdre  ;  la  suite  de  cet  important  travail 
sera  lue  à  la  prochaine  séance.  Nous  attendrons  qu'il  soit^  ter- 
mié  pour  en  donner  une  idée, 

M.  Valenciennes  lit  un  Mémoire  intitulé  c  Sur  la  cause  de 
la  coloration  en  vert  de  certaines  Huîtres,  Suivant  l'auteur , 
qui  dit  avoir  étudié  les  explications  données  jusqu'à  ce  jour 
4e  ce  phénomène ,  la  coloration  des  Huîtres  vertes  est  due  h 


$9  SOClélés  SAVANTES, 

une  mfltîèrc  animale  qui  serait  distincte  de  toutes  les  substances 
organiques  vertes  déjà  étudiées.  Il  demande  si  cette  couleur 
verte  du  canal  intestinal  et  des  branchies  ne  serait  pas  due  à  uq 
état  particulier  de  la  bile.  Si  cette  explication  est  adoptée,  on 
pourrait  peut-être  penser  que  cet  état  est  purement  maladif. 
Il  faut  espérer  que  Tidée  de  M.  Valenciennes  ne  se  propagera 
pas  chez  les  gourmets ,  car  ils  ne  voudraient  peut-être  plus 
manger  des  Huîtres  vertes ,  qu'ils  croiraient  atteintes  de  la 
jaunisse,  ^ 

Société  ENtOMOLOGiQUE  de  France. 

Séance  du  iS  nouemhre  i84o.  — M.  le  Docteur  Doumerc 
donne  lecture  d'un  Mémoire  intitulé  :  Notice  sur  les  Cocons 
à  pontes  unisexuellipares  de  l'Aranéide  Tliéridion  triangulc- 
fir,  Walck.  Les  observations* publiées  jusqu'à  présent  sur  le 
mode  de  génération  des  Araignées  ne  constatent  l'existence 
que  de  cocons  à  pontes  bisexuellipares ,  c'est-à-dire  un  seul 
cocon  renfermant  à  la  fois  des  œufs  mâles  et  femelles ,  éclosant 
tous  en  même  temps  j  M.  Doumerc  vient  d'être  témoin  d'un 
fait  de  cocons  à  pontes  unisexuellipares ,  fc'est-à-dire  de  deux 
cocons  se'parés,  l'un  renfermant  des  œufs  mâles  et  Tautre  des 
œufs  femelles ,  éclosant  à  des  époques  différentes.  Yoici  en 
quelques  lignes  l'exposé  des  observations  de  M.  Doumerc. 
Vers  la  fin  de  décembre  iSSg,  il  trouva  bloti  dans  l'angle 
d'un  vieux  lambris  ,  un  individu  femelle  du  Tliéridion  trian- 
^M/ï/cr,  qui  attendait  là  le  printemps  pour  effectuer  sa  ponte  j  en 
effet  l'abdomen  de  l'Aranéide  était  plus  gros  que  dans  son  état 
ordinaire  et  devait  contenir  la  matière  laiteuse  imprégnée  du 
dernier  accouplement  de  la  saison.  Ayant  conservé  ce  Théri- 
dion ,  M.  Doumerc  remarqua  ,  en  effet ,  que  l'abdomen  ac- 
quérait un  volume  de  plus  en  plus  considérable,  le  i5  avril 
1840,  l'Araignée  se  construisit  un  réseau  de  fils  tendus  irré- 
gulièrement sur  plusieurs  plans  différens  ;  le  23 ,  elle  fit  son 
premier  cocon  et  y  déposa  une  partie  de  ses  œufs  ;  l'abdomen 
diminua  sensiblement  ;  le  5  mai ,  les  œufs  éclorent  et  les  petits 
examinés  avec  soin  ,  furent  tous  reconnus  pour  des  mâles  ;  le 
10  mai ,  formation  d'un  nouveau  cocon  dans  lequel  elle  déposa 


Boctititéhykt^'iM:  6f 

de  nouveaux  œufs ,  qui ,  ëclos  le  a4  >  n«  prëdenlérent  que  dei 
îûdîvidu»  femelles  ;  rabdomeu  ,  alors  notablement  amoindri  j 
ëtait  revenu  à  peu  prfes  à  ses  proportions  naturelles.  Le  1 6  juin 
M.  Doumerc  observa  Taccouplement  de  l'Araignée  mère  aved 
l'un  des^niâles  provenant  de  la  première  couvée  ;  du  26  au 
28  juin,  celle-ci  fila  deux  cocons  et  elle  y  déposa  ses  œufs  ;  les 
œufs  de  Tun  de  ces  cocons,  éclos  le  27  juillet,  n'offrirent 
pour  résultat]  que  des  individus  tous  femelles  ,  tandis  que  le 
deuxième  cocon  ,  dont  les  œufs  éclorent  le  3i  juillet,  ne  jpré- 
sentèrent  que  des  individus  tous  mâles. 

Séance  du  16  décembre  i84o.  —  M.  Goureau  donne  lecture 
d'un  Mémoire  ayant  pour  litre  :  Note  pour  sentir  à  Vhistoire 
de  VAtlelabus  curculionoïdes.  Dans  ce  Mémoire  M.  Goureau 
vient  de  compléter  les  détails  que  M.  Pierre  Hubert  a  publiés, 
en  1889,  dans  les  Mémoires  de  la  Soc,  de  phjsiq.  et  d*kist. 
natur,  de  Genève ,  t.  VII ,  part.  2* ,  sur  les  mœurs  de  V^lte- 
labus'jcurculionoïdcs  et  de  quelques  autres  insectes  de  genres 
voisins.  -^17 Attelabus  curculionoïdes  se  trouve  au  mois  de 
mai,  sur  les  feuilles  de  chêne  dont  il  se  nourrit,  et  qui  servent 
également  d'aliment  à  sa  larve  ;  vers  la  fin  de  mai ,  il  pond  à 
l'extrémité  d'une  feuille  de  cbéne,  et  à  l'aide  d'opérations  très- 
ingénieuses  et  décrites  avec  beaucoup  desoins  par  M.  Goureau  : 
l'insecte  ^)arviértt  à  former,  avec  la  feuille  de  chêne,  tin  rouleau 
dans  lequel  son  œuf  est  parfaitement  enfermé  ;  au  commence- 
ment de  juin,  la  larve  sort  de  l'œuf,  elle  ronge  l'intérieur 
de  la  feuille  et  continue  en  grandissant  à  dévorer  les  tours  in- 
térieurs du  rouleau.  M.  Goureau  a  observé  la  larve  pendant 
plusieurs  mois,  jusqu'en  octobre,  et  il  en  donne  la  description 
dans  son  Mémoire  ;  mais  jusqu'ici  il  n'a  pu  parvenir  à  étudier 
cet  insecte  à  l'état  de  chrysalide.  —  Le  Mémoire  de  M.  Gou- 
reau est  destiné  à  être  imprimé  dans  les  Annales  de  la  Société 
entomologique. 

Dans  la  même  séance,  la  Société  a  procédé,  pour  la  dixième 
fois  depuis  sa  fondation,  au  renouvellement  annuel  des  mem- 
bres de  son  bureau;  ont  été  nommés  pour  l'année  i84i  : 

Président  :  M.  le  baron  Walckenaer.  —  p^ice-président  : 
M.  le  Docteur  Aube,  —  Secrétaire  :  M.  E,  Desmarest.  —  »y«- 


6%  MELANGES  ET   NOUVELLES. 

crétaire'adjoint:  M.  Pierret. —  Trésorier  :  M.  Cb.  Pîtoîs.  — • 
Trésorier-adjoint  :  M.  Reiche.  — Archwiste  :  M.  DuponcheU 
Séance  du  iS jant^ier  i84i. —  M.  Pierret  appelle  rattention 
de  la  Société  sur  le  fait  suivant  : 

«  Ayant  reçu  plusieurs  individus  d'un  Lépidoptère  du  genre 
^gratis  publié  par  moi  dans  les  Annales,  sous  le  nom  à^Agrotis 
Besillii  (  et  que  M.  Boisduval  a  reconnu  depuis  pour  n'être 
qu'une  variété  de  VAgr.  ripœ) ,  je  fus  surpris  d'observer  chez 
un  de  ces  individus ,  la  présence  d'un  fil  long  de  i  pouce  1/2  à 
2  pouces,  de  l'épaisseur  d'un  cheveu  et  d'une  couleur  argentée, 
qui  sortait  de  l'abdomen ,  à  l'instar  de  la  tarière  qui  se  déve- 
loppe à  rextrémité  de  cet  organe  chez  certains  insectes.  M.  Bois- 
duval, qui  était  venu  me  voir  ce  jour-là,  reconnut  ce  fil  pour 
être  un  ver  intestinal  qui ,  après  avoir  vécu  dans  l'insecte  vi- 
vant, avait  fini  par  en  percer  le  corps ,  et  par  en  sortir  dans 
presque  toute  sa  longueur.  M .  Boisduval  m'ayant  exprimé  le 
désir  d'avoir  en  sa  possession  l'individu  dont  il  s'agit ,  je  m'em- 
pressai de  le  lui  offrir.  Ainsi  ceux  de  nos  confrères  qui  désire- 
raient l'examiner  à  leur  tour,  sauront  qu'il  repose  maintenant 
dans  la  collection  de  M.  Boisduval . 

Au  surplus,  il  n'est  pas  rare  de  constater  la  présence  d'Ento- 
zoaires,  ou  de  corps  étrangers,  dans  les  insectes,  qu'ils  soient  la 
cause  ou  le  résultat  d'une  maladie  quelconque.  Il  est  inutile  de 
citer  une  foule  d'exemples  qui  concordent  avec  le  fait  précité  : 
je  me  contenterai  de  rappeler  ce  Lucanus  cen>us  opéré  de  la 
pierre  par  notre  savant  confrère  M.  le  docteur '^ Aube  ,  et  qui 
a  servi  de  texte  à  l'un  des  plus  intéressans  mémoires  qui  aient 
été  écrits  sur  la  physiologie  entomologique»  » 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

M.  DopoNCHEL  nous  prie  d'insérer  la  lettre  suivante. 

Monsieur  et  cher  collègue.  —  J'ai  lu  votre  article  sur  le 

Gênera  et  Index  methodicus  ûg  M.  le  docteur  Boisduval.  Je  ne 

viens  pas  combattre  la  doctrine  que  vous  y  professez ,  puisque 

.j'en  portage  moi-même  les  principes,  qui  sont  ceux  du  ce-» 

ièbre  Cuvier  5  maig  je  viens  vqus  exprimer  mes  regrets  dejçe 


mIlAÏÎÔES   et   NOtJTÊLlBS.  '63 

qii*ayant  pour  vous  l'autorité  de  ce  grand-maître ,  et  de  plus 
celle  d'un  naturaliste  aussi  distingué  que  iVI.  Piolet  de  Genève, 
vous  ayez  cru  devoir  encore  y  ajouter  la  mienne,  comme  si 
elle  pouvait  être  de  quelques  poids  après  celle  de  ces  deux 
Doms.  Je  ne  puis  vous  en  vouloir  de  m'avoir  mis  en  si  illustre 
compagnie  ;  mais  comme  je  n'ai  pas  la  sotte  vanité  de  m'y 
trouver  à  ma  place,  je  ne  veux  pas,  par  mon  silence,  le  laisser 
croire  à  ceux  qui  ne  me  connaissent  pas  persotineilement  ;  je 
vous  prie  donc  de  les  désabuser  en  insérant  cette  lettre  dans 
votre  prochain  numéro, 

_^  fQae  MM.  les  entomologistes  soient  bien  persuadés  que 
j'apprécie  à  leur  juste  valeur  mes  modestes  travaux.  Je  ne  me 
considère  que  comme  un  amateur,  et  n'ai  pas  la  prétention 
d'être  autre  chose. 

Agréez ,  etc.  Ddponchel. 

M.  Gaudefroy  ,  d'Amiens  ,  nous  adresse  la  note  suivante  pour 
être  insérée  dans  la  Revue  Zoologique, 

Il  a  été  tué,  en  août  i84o  ,  à  trois  lieues  d'Amiens  ,  une 
Pie  grièche  à  "poitrine  rose  {Lannio  minor)  ;  comme  cette  es- 
pèce ne  s'est  jamais  vue  dans  le  pays  ,  je  crois  intéresser  les 
amateurs  en  les  informant  de  celte  capture.  Je  possède  l'inJi-» 
yidu  dans  mon  cabinet.  De  plus  il  vient  d'être  tué  à  Plain ville 
(Oise)  un  Loup  et  une  Louye  tous  deux  noirs.  Le  Loup  a,  à  là 
poitrine,  quelques  marques  blanches.  La  LouVe  a  une  trace 
bien  |)ronOncée  de  cette  côùieur  et  Jes  pâtes  de  derrière  grises.. 
Les  oreilles  de  ces  Loups  sont  assEz  longues ,  ce  qui  pourrait 
faire  croire  que  ce  sont  les  métis  d'une  chienne  avec  un  loup. 
F.  Cuvier  dit  que  cette  croisure  n'est  pas  nouvelle ,  il  en 
cite  un  exempte  dans  le  Dictionnaire  (Thistoire  naturelle* 
Enfin  en  décembre  i84o  il  a  été  pris  un  Bruant  monlain 
{Emùeryza  calcarata)  qui  vivait  en  société  avec  les  Alauda 
arvensis. 

On  nous  prie  d'insérer  l'annonce  suivante; 

Vers  la  fin  de  mars   i84i  ,  il  sera  vendu  une  Collection 
d'însectcs  des  Indes  orientalr?,  particulièrement  de  Ip  çôle  dç 


éi  kiunaté  st  nomuLiti, 

Coromandel ,  des  Gattei  et  du  plateau  des  Neelgherrîes.  CettU 
Collection^  renfermant  environ  i  où  5)000  Insectes  >  est  com- 
posée de  plusieurs  ordres  et  principalement  de  Coléoptères* 

Les  lots  seront  composés  de  toutes  les  espèces.  On  n'y  mettra 
pas  plus  de  trois  individus  de  chacune  d'elles. 

Le  prix  des  lo  premiers  choix  sera  de  20  à  aS  fr.  le  cent. 

Les  losuivans.  18  à  20  fr. 

Les  derniers  de  12  à   i5    ^ 

S'adresser  (franco  )  au  bureau  de  la  R6i>ue  Zoologique, 

Les  ventes  se  feront  au  comptant. 

ERRATA.  —  Il  s'est  glissé  quelques  fautes  typographi- 
ques dans  notre  article  sur  le  Gênera  et  Index  methodicus  Ew 
rofiœorum  Lepidopterorum  (1840  ,  p.  16  à  27).  Voici  les  cor- 
rections que  l'on  doit  faire  : 

Pag.  16  ligne  5,  au  lieu  de  Lyceis^  lisez  Llcœi. 
id.  10,  au  lieu  de  r«^o«j,  lisez  rot'ionj. 

id.  1 4,  au  lieu  de  géometra,  lisez  geometrœ, 

id.  1 2,  au  lieu  de  ç  -  m  —  /i  ,  lisez  qui  en. 

24.  g.  12,  au  lieu  de  etocclusa,  lisez  occlusa  et  fovea, 
id,  i3,  au  lieu  àefoi'eay  lisez  lucipara. 

id.  i5,  au  lieu  de  persicaria^  lisez  persicariœ, 

25,  33,  au  lieu  de  ignotce^  lisez  cognitœ. 

Dans  le  n»  5  de  1840,  p.  187  et  i38  ,  nous  devons  aussi 
signaler  les  fautes  suivantes: 

Page  î3;,  ligne  34»  Elftris  scabris  rotundatis,  lisez: 
elylris  scabris,  humeris  rotundatis. 

Page  i36,  ligne  3.  Supra  antennarum  utrinque  foveolatum^ 
medio  inter  antennarum,  lisez  .*  Supra  antennas  utrinque  Jb' 
çeolatum,  medio  in  1er  antennas. 

Page  1 38, ligne  16.  Subseriatis  rectinis,  lisez:  Subseriatis 
reclinatis. 

Page  i38,  ligne  26.  Angulis  posticis  rotundatis,  lisez  :  An^ 
gulis  posticis  productls  rotundatis. 

Page  i38,  ligne  33.  flaves-centi-pilosus  ,  apice  valde  emàrgi- 
nalus^  lisez:  Apice  va/de emarginatus Jlaf^escenti-pilosus, 


Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

218.  M.  NiEL  ,  directeur  des  contributions  indirectes,  à  Toulon, 
présenté  par  M,  Mittre ,  D.  M.  chirurgien  de  la  marine  royale. 


MARS  1841. 

I.  TRAVAUX  INÉDITS. 

BESCHIPTIOBT  de  quelques  coquilles  nouvelles ,  par  M.  H, 
MiTTRK ,  docteur  médecin ,  chirurgien  de  la  marine  royale 
au  port  de  Toulon. 

Erycina  FontenayL  —  E.  Testa  parvula,  tenui ,  pellucida, 
transversa,  subaequilatera,  rufescente,  inflata,  transversim  te- 
nuissime  stria  ta. 

Jolie  petite  coquille  bien  distincte  ,  mince  et  transparente  , 
Lombée,  subequilatérale,  marquée  de  stries  fines  et  transversa- 
les. Les  dents  cardinales  sont  inégales ,  divergentes ,  séparées 
par  une  fossette  où  s'insère  un  ligament  petit  et  intérieur.  L'une 
de  ces  dents  se  réunit  avec  la  dent  latérale  et  paraît  bifid*».  Les 
impressions  musculaires  et  palléales  sont  difficiles  à  distinguer 
à  cause  de  la  transparence  et  de  la  fragilité  du  test.  La  couleur 
de  la  coquille  est  d'un  violet  rougeâtre,  plus  foncé  sur  les  jeu- 
nes individus  qu'à  l'état  adulte,  où  elle  est  comme  transparenle 
et  rosée.  —  Les  plus  grands  individus  ont  de  deux  à  trois  lignes 
de  largeur. 

Celte  Érycîne  habite  la  rade  de  Toulon.  Elle  se  tient 
cachée  entre  les  feuillets  des  roches  schisteuses  qui  bordent 
la  partie  de  la  côte  comprise  entre  la  Seyne  et  le  fort  de  Ba- 
lagnicr. 

Dédiée  à  M.  de  Fontenay,  habile  conchyliologiste  de  Tou- 
lon, qui  le  premier  l'a  découverte  et  qui  a  enrichi  la  science 
de  plusieurs  coquilles  nouvelles  et  intéressantes  vivant  dans 
la  rade  ou  aux  environs  de  Toulon. 

Succinea  haliotidea.  —  S.  testa  ovato-oblonga,  pellucida, 
lœvîgata,  tenuissima,  lutescente,  transversim  laeviter  striata. 
Aperlura  ingentissima,  patente  ;  spira  nulla  vel  minutîssima. 

Corpore  flavéscente,tentaculis  oculisque  nigris,  pede  grandi. 

Ambrette  remarquable  par  la  finesse  et  la  fragilité  de  son 
test ,  l'évasement  de  son  ouverture  qui  constitue  presque  toute 
la  coquille  ,  et  par  l'absence  ou  l'excessive  brièveté  de  sa  spire- 
Rei',  Zool  Mars  i84i.  5 


66  TE  A  VAUX    INÉDITS. 

Elle  ressemble  assez  exactèniènt ,  par  sa  forme ,  à  la  coquille 
de  la  Testacelle  Ormier,  seulement  elle  est  un  peu  plus  allongée, 
plus  mince  et  plus  profondément  évasée.  —  Elle  a  beaucoup 
de  rapport  avec  la  Succinea  tlgrina  de  Ferrussac,  dont  elle  dif- 
fère cependant  par  sa  couleur  jaunâtre  uniforme  et  par  l'absence 
de  taches  brunes  dont  cette  dernière  espèce  est  ornée. 

L'animal  est  d'une  couleur  jaune  orangée,  avec  les  tentacules 
et  les  yeux  noirs,  il  est  muni  d'un  large  pied ,  occupant  près  - 
que  en  entier  l'ouverture  de  la  coquille. 

Cette  espèce ,  qui  est  longue  de  dix  millimètres  et  large  dé 
six,  habite  les  environs  de  Fort-Royal  (Martinique),  où  je  l'ai 
rencontrée  auprès  des  sources  d'eau  thermale  qui  se  trouvent 
aux  Pilons. 

Auricula  Micheli.  —  A.  testa  parvula,  oVato-oblonga , 
lenui,  diaphana ,  albido-flava  ,  longiludinaliter  vix  slriata; 
«pira  conica  ,  apice  acuto  ,  anfraciibus  seplem  convexiusculis  ; 
apertura  longitudinali  superne  angustiore.  —  Columella  bi- 
plicat'a ,  basi  integerrima ,  labro  simplici ,  acuto. 

Petite  coquille  ovale-allongée,  d'un  blanc  jaunâtre ,  légère 
et  transparente  j  sa  spire  est  conique,  formée  de  sept  tours  ar- 
rondis et  convexes,  le  dernier  constituant  les  trois  quarts  envi- 
ron de  la  coquille;  l'ouverture  est  longitudinale  ,  allongée, 
plus  étroite  supérieurement,  où  les  bords  forment ,  par  leur 
féunion ,  un  angle  très-aigu.  Le  bord  droit  est  simple  et  tran- 
chant et  la  columelle,  un  peu  calleuse,  porte  deux  plis ,  dont 
le  supérieur  est  plus  saillant  que  l'inférieur  qui  est  à  peine 
marqué.  La  coquille  entière  paraît  lisse  à  l'œil  nu ,  mais 
examinée  à  la  loupe ,  elle  présente  des  stries  fines  et  longitu- 
dinales. Les  plus  grands  individus  ont  six  à  huit  millimè- 
tres de  longueur  et  trois  de  largeur. 

Cette  Auricule  se  trouve  à  Toulon ,  aux  environs  du  fort 
Lamalgue  et  le  long  de  la  côte  qui  s'étend  de  la  Seyne  au  fort 
l'Aiguillette.  Elle  vit  profondément  cachée  entre  les  feuillets 
des  roches  schisteuses  qui  bordent  ces  deux  points  de  la  rade 
et  qui  ne  sont  baignées^que  dans  les  hautes  mers. 

Dédiée  à  M.  Miche!,  conchyliologiste  distingué  qui  habite 
Toulon. 


TRAVAUX    INÉDITS.  67 

Auricula  unlplicata.  A.  testa  parvula ,  ovato-oblonga , 
solida,sdepe  erosa,  albo  lutcsccnlc,  longitudinalitcr  tetiulssime 
striata  ;  spira  brcvi ,  conica  ,  anfraclibus  5^convexis  ;  apcrtiira 
subovali.  Columella  basi  alba  ,  imiplicala ,  labro  simplici ,  in- 
crassato. 

Petite  coquille  épaisse ,  ovale-allongée ,  souvent  érodée  , 
marquée  de  quelques  stries  fines  et  longitudinales;  sa  couleur 
est  d'un  blanc  sale  ou  jaunâtre;  la  spire  en  est  courte,  conique,^ 
formée  de  5  tours  convexes  et  arrondis;  le  bord  droit  est  sim- 
ple et  épais,  la  columelle  blanche  à  la  base,  est  munie  d'un  pli 
unique  et  saillant.  —  1 2  millim.  de  longueur  et  4  de  largeur; 

Cette  Auricule  se  rapproche ,  par  sa  forme  ,  de  YAuriculè 

de  Sa  inl-Firmin  (Payradeau)  ;  elle  s'en  distingue  cependant 

par  sa  taille  constamment  plus  petite  ,  par  l'épaisseur  de  sdif 

test  et  par  le  pli  unique  qu'elle  porte  à  la  base  de  la  côluméllé. 

Elle  habite  les  environs  de  Saint-Louis  ,  au  Sénégal  ,  ou 
elle  a  été  découverte  par  mon  frère  G.  Mittre ,  |)hartDàcien  de 
la  marine. 

Auricula  Jaumei.  A.  testa  conoidea  ,  laevi ,  cornéo-lules<^ 
cente  ,  longitudinalitcr  substriata  ;  spira  brevi ,  oblusa  ,  sœpe 
erosa  ;  apertura  elongata ,  angustissîma  ;  columella  basi  alba , 
biplicata  ,  labro  tenui ,  acuto  ,  intus  denlato  atque  sulcalo. 

Petite  coquille  mince  ,  presque  lisse  ,  conoïde ,  d'une  cou- 
leur jaunâtre  cornée;  chez  les  jeunes  individus  on  voit  des 
fascies  brunes,  transversales  et  régulièrement  disposées.  Sa 
spire  est  courte ,  obtuse  ,  souvent  érodée  ,  comme  chez  la  plu- 
part des  coquilles  fluviatiles  ;  l'ouverture  est  étroite,  allongée  : 
la  columelle  offre,  vers  sa  base,  deux  dents  blanches ,  égales 
et  légèrement  obliques;  le  bord  droit,  simple  et  tranchant,  pré- 
sente, à  l'intérieur,  une  rangée  de  plis  saillans,  inégaux,  sé- 
parés par  dessillons  d'autant  plus  marqués  qu^ils  sont  plus  in- 
férieurs. —  Cette  Auricule  appartient  à  la  section  des  Conovu- 
les;  elle  est  voisine  de  V Auricula  cornea  de  Deshayes,  dont 
elle  diffère  néanmoins  par  son  bord  droit  constamment  dente 
et  sillonné.  — Elle  a  3  à  4  lignes  de  longueur. 

Elle  habite  les  marais,  aux  environs  de  Hampton  en  Virgi- 
nie,  où  elle  vit  presque  toujours  dans  l'eau;   rarement  la 


6^  TRAVAUX    INÉDITS. 

trouve-t-on  montée  sur  les  joncs  qui  comblent  les  mares  d'eau 
où  ces  Mollusques  abondent. 

Dédiée  à  mon  ami  M.  Jaume,  chirurgien  de  la  marine,  qui, 
pendant  mon  voyage  sur  le  vaisseau  r Hercule  ,  m'a  accompa- 
gné et  aidé  dans  mes  recherches  zoologiques. 

Phjsa  Ludoviciana .  —  Ph.  testa  sinistrorsa  ,  oblonga  , 
turrita  ,  subperforala  ,  tenuissima,  squalide  virescente,  longi- 
tudinaliter  striata;  spira  exserta,  apice  obtuso  ,  quasi  truncalo, 
anfraclibus  5  convexis,  ultimo  longiorej  apertura  ovato-oblon- 
ga,  columella  uniplicata ,  peristomate  simplici,  acuto,  rubro 
margine  cincto. 

Cette  Physe  est  remarquable  par  la  forme  allongée  et  turri- 
culée  de  sa  coquille  ,  comme  contournée  en  pas  de  vis.  Sa  spire 
*  est  formée  de  5  tours  lisses  et  convexes  ,  séparés  les  uns  des 
autres  par  des  sutures  étroites  et  profondes.  Elle  est  obtuse  au 
sommet,  quelquefois  comme  tronquée,  plus  courte  que  le  der- 
nier tour  qui  est  percé  à  la  base  d'un  ombilic  étroit.  — La  co- 
quille entière  est  d'un  vert  sale,  transparente,  striée  en  long; 
la  columelle  porte  un  pli  saillant  à  la  base  ;  le  peristome  est 
simple  ,  aigu  ,  bordé  d'une  ligne  d'un  rouge  foncé.  Elle  a  huit 
lignes  de  longueur. 

Elle  vit  dans  le  bassin  de  sangsues  de  l'hôpital  de  Saint- 
Louis,  au  Sénégal,  oii  elle  a  été  découverte   par  mon  frère, 

Phy^a  Guerinii.  — <  Ph.  testa  sinistrorsa  _,  perforafa ,  ovato- 
oblonga,  venlricosa  ,  albido  virescente,  diaphana  ;  spira  bre- 
viuscula,  apice  obtuso,  anfractibus  5  convexis,  ultimo  spira 
longiore ,  apertura  obliqua ,  columella  flexuosa ,  labro  tenui , 
yalde  arcuato. 

Habite  le  Levant.  —  Coquille  remarquable  par  sa  forme  ir- 
régulière et  comme  contournée. — Elle  est  ovale-allongée,  ven- 
true ;  sa  spire,  courte  et  obtuse  au  sommet,  est  formée  de  cinq 
tours  convexes,  dont  le  dernier  constitue  les  trois  quarts  de  la 
coquille.  L'ouverture  est  grande,  ovale  et  légèrement  obli- 
que ,  la  columelle  flexueuse ,  le  bord  droit  mince ,  tranchant 
et  fortement  arqué.  Toute  la  coquille  est  d'un  blanc  verdâtre, 
transparente  et  lisse  au  sommet,  plus  épaisse  et 'un  peu  ru- 


TRAVAUX   INÉDITS,  69 

gueuse  à  son  dernier  tour,  avec  quelques  stries  d'accroissemeut 
très-prononcées.  —  Longueur,  5  lignes  environ. 

Dédiée  à  M.  Guerin-Méneville,  fondateur  de  la  Société  Cu- 
vierienne,  etc.,  etc. 

Je  terminerai  cette  petite  notice  par  l'indication  d'un  fait 
qui  vient  de  se  présenter  à  mon  observation,  et  qui  doit  servir 
à  rectifier  une  erreur  conchyliologique. 

La  Paludine  de  Desnoyers,  décrite  par  M.  Payraudeau,  dans 
son  Catalogue  des  Mollusques  de  la  Corse  (page  n6,  n*»  245), 
n'est  rien  moins  que  l'individu  jeune  du  Truncatella  trunca- 
tula  de  Risse.  MM.  Lowe  et  Deshayes  ont  émis  les  premiers 
des  doutes  sur  l'existence  réelle  de  cette  espèce,  qu'ils  présu- 
maient èlre  un  état  jeune  de  la  Troncatelle.  Cette  présomp- 
tion doit  être  convertie  en  certitude.  Nous  trouvons  à  Toulon, 
auprès  des  mares  d'eau  salée ,  du  côté  de  la  première  poudrière^ 
et  profondément  cachées  sous  les  pierres,  une  grande  quantité 
de  ces  Troncalelles,  parmi  lesquelles  se  trouvent  quelques- 
unes  de  ces  prétendues  Paludines.  Cette  dernière ,  lorsqu'elle 
est  assez  développée,  présente  des  caractères  particuliers,  et 
qui  ont  conduit  M.  Payraudeau  à  l'admettre  comme  espèce  dis- 
tincte. En  effet ,  la  coquille  est  longue ,  operculée  j  son  der- 
nier tour  est  anguleux  ,  oflfrant  dans  son  milieu  une  carène 
oblique  et  très-prononcée.  Celte  carène  disparaît  sur  les  indi- 
vidus adultes,  dont  le  dernier  tour  est  lisse  et  arrondi.  Enfin  , 
cette  coquille  est  blanche,  transparente  et  polie  dans  la  Palu- 
dine de  Payraudeau,  tandis  que  celle  delà  Troncatelle  est  épaisse, 
raccourcie,  jaunâtre,  et  presque  toujours  striée  dans  le  sens 
longitudinal.  Il  est  permis  de  s'en  laisser  imposer  par  des  ca- 
ractères aussi  nettement  tranchés.  Pour  ma  part ,  j'aurais 
partagé  long-temps  l'opinion  de  M,  Payraudeau  et  admis  sa  Pa- 
ludine, si  de  nouvelles  recherches  ne  m'avaient  fait  rencon- 
trer plusieurs  Troncalelles  adultes,  entièrement  développées, 
etdontlaspire,  très-longue  cl  non  tronquée,  portail  encore  celle 
partie  de  la  jeune  coquilie  que  l'animal  abandonne  à  mesure 
qu'il  s'accroît  et  s'élève,  et  qui,  privée  de  la  matière  orga- 
nique, se  dessèche  et  tombeavecune  extrême  facilité ,  comme 
nous  l'observons  sur  le  Bulime  décollé,  *it«*  «iv. 


^  TRAVAUX    INEDITS. 

J'ai  conservé  quelques-unes  de  ces  jeunes  Troncatelles  dans 
un  vase  rempli  de  terre,  que  j'avais  le  soin  d'humecter,  et 
j'en  ai  vu  trois  ou  quatre  achever  leur  entier  développement 
dans  l'espace  de  quinze  à  vingt  jours. 

La  Paludine  de  Desnoyers  doit  donc  disparaître  de  nos  cata- 
logues, et  n'être  considérée  que  comme  individu  jeune  du 
Truncatella  truncatuîa, 

DESCBLIPTIOBJ  d'une  V Urine  nouvelle,  par  M.  C.  A.  Reclus. 

yitrina  sigaretina ,  Reclus.  —  «  Testa  auriformi ,  convexo- 
«  depressa ,  supra  planulata ,  longîludinaliter  striis  tenuissimis 
«  remolis  impressa',  pellucida,  luteo-viridescente  ;  anfraclibus 
«t  tribus,  linea  plana discretis ;  spira  retusissima  ,  radiatim  te- 
«  nuiplicata  ;  apertura  maxima  ,  labio  interiore  excavato,  acu- 
rt  to  ,  spiram  internam  attendente.  » 

Longueur  18,  largeur  i3  1 /2  ,  hauteur  8  millimètres» 

Habite  l'intérieur  de  l'Afrique ,  à  Sédiou ,  sur  les  bords  de 
la  rivière  de  Cazamance. 

Cette  jolie  coquille  appartient  au  cabinet  de  M.  Petit  de  la 
Saussaye ,  qui  a  bien  voulu  me  permettre  de  la  décrire  :  elle 
a  été  envoyée  en  France  par  M.  Mion ,  capitaine  d'infanterie 
employé  au  Sénégal. 

MONOGRAPHIE    DXS  TÉRÉDUSS  , 

'   '•  *    '  par  Maximilien  Sfinola. 

La  monographie  que  j'ai  entreprise  aussitôt  après  avoir  ac^ 
quîs  les  Térédiles  de  la  collection  Dejean,  est  un  ouvrage  de 
longue  haleine.  Il  grossit  tous  les  jours  sous  ma  main,  et  je  ne 
saurais  fixer  le  jour  où  je  le  croirai  digne  de  paraître.  La  re- 
présentation de  chaque  espèce  et  les  détails  qui  doivent  l'ac- 
compagner ,  prendront  plus  de  temps  que  Iç  texte,  Aussi  ne 
me  suis-je  occupé,  jusqu'à  présent,  que  des  Clairones,  dont  je 
connais  déjà  plus  de  doux  cent  huit  espèces.  Les  Xftotrogues 
les  suivront  de  près,  La  petitesse  de^  Ptiniores  et  des  Longi'^ 
palpes  m'effraie  dès  à  présent.  Ma  vue  est  déjà  bien  mauvaise; 
les  années  qui  viennent  si  vite  ne  l'amélioreront  point.  Dans 


TRAVAUX   INÉDITS.  yi 

tous  les  cas  celte  Qjnissioa  aurait  peu  d'inconvénlens.  Les  quatre 
groupes  établis  par  Latreille  ont  des  caractères  assez  tranchés 
ttsont  très  rationnels,  tandis  que  la  famille  des  Térédiles  est 
tout-à-fait  arbitraire ,   car  il    est  impossible  de  lui   assigner 
un  seul  caractère  qui  lui  soit  exclusivement  propre  et  qui  soit 
commun  à  tous  les  genres  qu'on  y  fait  entrer.  En  attendant, 
voici  le   tableau  synoptique  des  Clairones,  L'observation  de 
formes    absolument  nouvelles  m'a  imposé  Ui  formation  de 
quelques  coupes  également  nouvelles  :  il  y  en  a  douze.  Celte 
multiplicité  fera  jeter  les  hauts  cris  aux  prôneurs  de  ces  ré- 
ductions qui  sont  censées  rendre  la  science  plus  simple  ou  plus 
aisée,  et  qui  certainement  la  rendent   beaucoup   plus  courte. 
Elles  ëcront  également  rejetées  par  le  savant  assez  avancé  dans 
sa  marche  pour  ne  pas  se  soucier  de  revenir  sur  ses  pas,  et  par  les 
très-jeunes  gens  que  l'impatience  de  leur  âge  rend  un  peu  trop 
pressés  d'en  savoir  assez.  Les  vrais  desservans  de  l'entomologie, 
ceux  qui  l'estiment  au  pair  des  autres  branches  de  l'histoire 
naturelle,  ceux  qui  l'aiment  d'un  amour  de  prédilection,  ceux 
qui  sont  encore  dans  la  ferveur  de  l'étude  et  du  travail,  juge- 
ront mon  essai  avec  plus  d'indulgence.  Sans  doute,  ils  y  trou- 
veront beaucoup  à  changer  et  à  corriger,  mais  leurs  correc- 
tions mêmes  serviront  à  prouver  ce  que  j'ai  dit  ailleurs  et  ce  que 
je  répète  ici  avec  la  même  assurance  :  Us  j-  tromperont  bien 
plu*  à  ajouter  qu^à  retrancher, 

CLAIRONES,  Lat. 

I.  Yêux  à  réseaux  échancrés.  .iiMm» f>fl«  l  •>!>  tîfiwmB  înmh 
k.  Échanciures  oculaires  placées  au  bord  inférieur  desyenx. 

jé.  Tarses   postérieurs    de  cinq   articles   visibles   dans  tous  les 
sens.  I.  Cl.Tilloïdes. 

B.  Tarses  postérieurs  n'ayant  que  quatre  articles  visibles. 

II.  Cl.Notoxoïdet. 

B.  Échancrure»  oculaires  placées  aux  bords  internes  des  yeux  vers 

le  milieu  du  front.  III.  Cl.  Jchnoïdos, 

II.  Yeux  entiers,  ronds  ou  ovalaires.  IV.  €1,  Hybrides, 

I.  Clairones  tilloÏdes. 

I.  Anjtennes  terminées  en  scie  de  quatre  à  neuf  articles» 
A.  léle  fin  carré  long. 


^ft  TRAVAUX   INÉDITSi 

a.  Labre  caché  sous  l'épistoine  ou  chaperon,   d.  Cylidrus,  Lat. 

3  espèces  ). 

b.  Labre  découvert ,  large  et  échancré.  2.  Denops,  Steven. 
B.  Tête  arrondie  ou  ovalaire. 

A.  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  n'étant  pas  de  la  même 
forme  que  le  dernier  des  labiaux. 

a.  Labre  échancré. 

4.  Cuisses  postérieures  ne  dépassant  pas  les  élytres.    ' 
Les  deux  premiers  articles  des^tarses  plus  étroits  que  les  deux 
suivans.  3.  Callitheres^  Déj. 

(j  espèce.) 
Les  deux  premiers  articles  des  tarses  aussi  épais  que  les  suivans. 

4.  Pallenis,  Lap. 
(2  espèces.) 
2.  Cuisses  postérieures  dépassant  l'extrémité  postérieure  des  ély- 
tres. 5.  Perilypus^  Spin. 

(i  esp.  de  Californie.) 
l.  Labre  entier. 
4.  Dernier  article  des  tarses  postérieurs  plus  court  que  les  quatre 
autres  pris  ensemble.  6.  Tillus^  Fab. 

(9  espèces.) 
2.  Dernier  article  des  tarses  postérieurs  aussi  long  et  même  plus 
long  que  les  quatre  autres  pris  ensemble.    7.  Priocera,  Kirby. 

(4  espèces.) 

B.  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  étant  de  la  même  forme 
que  le  dernier  des  labiaux.  8.  Axina^  Kirby. 

(2  espèces.) 
n.  Antennes  filiformes  ou  moniliformes ,  grossissant  insensiblement 
vers  Tex (rémité. 

A.  Cuisses  postérieures  ne  dépassant  pas  le  bord  postérieur  du  troi- 
sième anneau  de  l'abdomen.  9.  Xylobius,  Guér. 

(2  esp.  de  Madag.) 

B.  Cuisses  postérieures  atteignant  au  moins  l'extrémité  de  l'abdomen. 

a.  Prothorax  brusquement  rétréci  en  arrière.  40.  Systenoderes,  Sp. 

(4  esp.  du  Mexique.) 

b.  Prothorax  cylindrique  etj  aussi  large  que  long.  Dos  presque 
Ij^carré.  41.  Colyphus^  Dup. 

(5  esp.  de  Californie.) 

c.  Prothorax  cylindrique,  notablement  plus  long  que  large,  dos  en 
parallélogramme  allongé.  42.  Cymatodera,  Hope. 

(44  esp.  de  l'Am.) 
m.  Antennes  terminées  par  une  massue  de  trois  articles. 

43.  Xilotretus,  Guér, 
(3  esp.  de  l'Australie,) 


I 


TRAVAUX    INÉDItS.  ^3 

II.   Glairones  NOTOXOÏDES. 

I.  Antennes  terminées  en  scie  de  quatre  à  neuf  articles. 

A.  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  n'étant  pas  de  la  même  forme 
que  le  dernier  des  labiaux. 

A.  Côtés  du  corps  parallèles.  Yeux  et  base  des  élytres  ne  faisant 
aucune  saillie  latérale.  Frothorax  sans  rétrécissement  appa- 
rent. 14.  Tenertts^  Lap. 

(7  espèces.) 

B.  Côtés  du  corps  sinueux.  Yeux  et  base  des  élytres  saillant  des 
deux  côtés.  Frothorax  brusquement  rétréci  en  arrière. 

15.  Tillicera,  Spin. 
(Clerus  Javanus^  Dey) 

B.  Dernier  art.  des  palpes maxill.  étant  de  la  même  forme  que  le  der- 
nier des  labiaux,  en  triangle  large  et  renversé.  46.  Serriger,  Spin. 

(1  esp.  du  Mexique.) 

II.  Antennes  filiformes  ou  monilif ormes ,  grossissant  insensiblement 
. ,  vers  leur  extrémité. 

À.  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  n'étant  pas  de  la  même 
forme  que  le  dernier  des  labiaux. 

A.  Dernier  article  des  antennes  plus  long  que  les  deux  précédens 
pris  ensemble. 

a.  Cuisses  postérieures  plus  longues  que  les  élytres. 

1.  Tarses  postérieurs  minces  et  comprimés.    17.  Omadius,  Lap. 

(3  espèces.) 

2.  Tarses  postérieurs  larges  et  déprimés.  18.  Stigmatium^  Gray. 

(1  espèce.) 
h.  Cuisses  postérieures  n'étant  pas  plus  longues  que  les  élytres. 

ly.  Phloiocopus  ^  Guér. 
(2  espèces.) 

B.  Dernier  article  des  antennes  n'étant  pas  aussi  long  que  les  deux 
précédens  pris  ensemble. 

a.  Dernier  article  des  tarses  postérieurs  plus  long  que  tous  les 
précédens  pris  ensemble.  20.  Thaneroderus,  Lef. 

(2  espèces.) 
h.  Dernier  article  des  tarses  postérieurs  n^étant  guère  plus  long  que 
chacun  des  précédens.  21.  Thanasimus,  Lat. 

(5  ou  6  espèces.) 
B.  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  étant  de  la  même  forme 
que  le  dernier  des  labiaux. 

A.  Appendices  membraneux  du  pénultième  article  de  tous  les  tarses 
entier  et  arrondi.  22.  Trogodendron.,  Guér. 

(2ou3esp.  delaN.-Hol.) 


|4  TRAVAUX  INÉDITS. 

B.  Appendices  membraneux  du  pénultième  article  de  tous  les  tarses 
profondément  bifide  et  bilobé.  23.  Notoxus^  Fab. 

(15  espèces.) 
III.  Antennes  terminées  par  une  massue  de  trois  articles  aplatis  et 
dilatés. 

A.  Massue  antennaire  pjus  courte  que  les  articles  2-8  pris  ensemble. 
4f  Élytres  parallèles. 
(ta.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  Irès-dilaté  et  sécuriforme. 

1.  Dernier  article  des  antennes  plus  long  que  les  deux  précédens 
pris  ensemble.  24.  Aulicus,  Spin. 

a  esp.  de  l'Am.  mér.) 

2.  Dernier  article  des  antennes  à  peine  un  peu  plus  long  que 
chacun  des  deux  précédens. 

t  Dernier  article  de  la  massue  antennaire  coupé  en  ligne  droite 
à  son  extrémité  et  échancré  au  côté  interne.  25.  Scrobîger.,  Sp. 

(1  esp.  N.-Hol.) 
tt  Dernier  article  de  la  massue  antennaire  arrondi  et  ovalaire. 

*  Cuisses  postérieures  dépassant  de  beaucoup  Textrémité  des 
aifi'V        élytres.  26»  Olesterus,  Spin» 

(1  esp.  de  la  N.-IIol.) 
Ëuo'     **  Cuisses  postérieures  atteignant  à  peine  l'extrémité  de  l'ab- 
domen. 27.  Clerus,  Fab. 

(28  espèces.) 
b.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  en  triangle  renversé,  presque 

équilatéral. 
i.  Côtés  du  triangle  en  arcs  de  cercle,       28.  Eburîphora^  Spin. 

(1  esp.  de  Manille.) 
2.  Côtés  du  triangle  rectilignes. 

t  Dernier    article  des  palpes  maxillaires  mince  et  cylindri- 
que. 29.  Ylotis,  Spin. 

(1  esp.  de  la  N.-Hol.) 
tt  Dernier  article  des  palpes  maxillaires  en  Iriangl*  renversé, 
^beaucoup  plus  petit  que  le  dernier  des  labiaux. 

*  Dernier  article  des  antennes  anguleux  et  tronqué. 

30.  Trichodes,  Fab. 
(22  espèces.) 
**  Dernier  article  des  antennes  arrondi.    SI.  Zenithicola^  Sp. 

(1  esp.de  la  N.-Hol.) 
ttt  Dernier  article  dejs  palpes  maxillaires  en  triangle  renversé 
égal  au  dernier  des  labiaux. 

*  Articles  2-8  des  antennes  moniliforrae^.    32.  Corynetes^  Çab. 

7     espèces.) 
**  ^r^cles  2-8  des  antennes  filiformes. 


TRAVAUX   INÉDITS.  76 

0.  Labre  entier  ou  Irès-faibl.  échancré.        33.  Natalis,  lap. 

(2esp.  delaN.-Hol.) 
00.  Labre  profondément  échancré.        34.  PlatycUrus,  Spin. 

(1  esp.  deMadag.) 
c.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  mince  etsubcylindrique  comnie 
le  dernier  des  maxillaire^/'  ^**'*«*'*  35.  Necrobia,  Latr. 

(2  espèces.) 
B.  Ëlytres  échancrées  latéralement  et  dilatées  à  rextrémité. 

36.  Erymanthus^  Klug. 
(1  espèce  du  Cap.) 
B.  Massne  antennaire  Tisiblement  plus  longue  que  les  articles  2-8 
pris  ensemble. 

A.  Éiylres  parallèles. 

a.  Antennes  de  11  articles,  37.  Enoplium^  Fab. 

(â4  espèces.) 
6.  Antennes  de  9  articles.  38,  Apolopha ,  Spin. 

(1  espèce.) 

B.  Élytres  dilatées  en  arrière. 

a.  Articles  intermédiaires  des  antennes  ronds  ou  ovales,  toujours 
bien  distincts.  39.  Chariessa^  Perty. 

(3  esp,  de  l'Amer,  mér.) 

b.  Articles  intermédiaires  des  antennes  courts,  aplatis,  transver- 
saux et  souvent  peu  distincts.  40.  Flatynoptera,  Ghevr. 

(4  espèces.) 

III.  Clairones  ichnoïdes. 

L  Élytres  parallèles.  41.  Epiphlœus,  Dej. 

U.  Ëlytres  dilatées.  (7  espèces.) 

A.  Massue  antennaire  dç  3  articles. 

A.  Tarses  postérieurs  larges  et  épais.  42.  Pyticara^  Dup»      ^y^ 

(1  espèce.) 

B.  Tarses  postérieurs  minces  et  comprimés.         43.  Ichnea^  Lap, 

<6  espèces.) 

B.  Massue  antennaire  d'un  seul  article.  44.  Monophylla,  Spin.* 

(1  espèce.)  (1)    - 

IV.  Clairones  hybrides. 

I.  Antennes  terminées  par  une  massue  étroite,  allongée,  de  trois  arti- 
cles bien  distincts.  Labre  large  et  notablement  échancré. 

45.  Lemidia,  Spin. 
(lesp.de  laN.-Hol.) 

(i)  VEnopliummegatoma,  Déj.  cat. 


j^  ANALYSES   d'ouvrages    NOUVEAUX. 

II.  Antennes  terminées  par  une  massue  étroite,  courte ,  presque  sphé- 
rique,  à  articles  très-peu  distincts,  le  dernier  très-petit.  Labre  entier 
et  arrondi.  46.  Hydnocera,  Newm. 

(44  esp.  d'Amer.) 
m.  Ant.  grossissant  insensiblement  vers  l'extrém.    47.  E venus,  Lap. 

(1  espèce.) 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

FAX.ÉOIO'TOZ.OGIE  FRANÇAISE.  Description  zoologiquc 
et  géologique  de  tous  les  animaux  Mollusques  et  Rayonnes 
fossiles  de  France  ,  par  M.  Alcide  d'ORBiGNY,  avec  des  fi- 
gures de  toutes  les  espèces,  lithographiées  d'après  nature, 
par  M.  Delarue,  (Livrais,  i  à  i6  Paris,  chez  l'auteur,  rue 
Louis-le-Grand ,  5,  et  chez  Arthus  Bertrand,  libraire  à 
Paris,  rue  Hautefeuille  ,23.) 

Ce  bel  et  intéressant  ouvrage  étant  arrivé  à  sa  seizième 
livraison  ,  présente  déjà  un  ensemble  qui  permet  d'apprécier 
son  but  d'utilité  et  son  exécution  consciencieuse;  nous  croyons 
donc  devoir  donner  aujourd'hui  un  court  aperçu  de  ce  qui  a 
paru. 

Dans  beaucoup  de  cas ,  la  nature  des  roches  n'ofltrant  que 
des  caractères  insufTisans  pour  arriver  à  une  détermination 
exacte  de  l'époque  géologique  des  terrains  ,  il  devient  indis- 
pensable de  recourir  à  l'observation  des  fossiles  pour  cette  re- 
connaissance. Quelques  géologues  ont-  cherché  à  jeter  des 
doutes  sur  la  répartition  des  êtres  au  sein  des  couches  terres- 
tres,  mais,  s'ils  ont  eu  quelque  incertitude,  elle  ne  provenait 
que  d'une  observation  superficielle  des  espèces  et  non  de  leur 
répartition  même ,  qui  ,  au  contraire ,  paraît  être  soumise  à 
des  lois  rigoureuses  et  invariables.  On  pourra  donc  sans  crainte 
l'appliquer  en  toute  circonstance  à  la  reconnaissance  positive 
des  terrains  ,  et  ainsi  quelques  fossiles  d'une  localité  pourront 
toujours ,  à  la  première  vue ,  déceler  l'âge  des  couches  aux- 
quelles ils  appartienncînt ,  relativement  à  l'ensemble  de  la 
géologie. 

Cette  vérité  bien  sentie,  il  restait  à  l'appliquer  :  l'Angle- 
terre ,  r Allemagne  ,  la  Suède  ,  la  Russie  ont  à  cet  effet  des 


ANALYSES    D  OUVRAGES   NOUVEAUX.  'J'J 

publications  spéciales  sur  les  fossiles  de  leur  territoire.  Mais  la 
France ,  plus  riche  encore  en  ce  genre ,  la  France  pourtant  n'a 
jusqu'à  présent  aucun  ouvrage  spécial  à  son  sol ,  et  indcpen- 
damnieiit  de  l'insuffisance  des  ouvrages  étrangers  pour  déler— 
miner  ses  fossiles,  dont  beaucoup  sont  différens  ,  le  prix  élevé 
de  ces  recueils  ne  permet  qu'à  peu  de  personnes  de  se  les 
procurer  ,  il  s'en  suit  que  l'étude  de  la  géologie  se  trouve 
constamment  entravée  en  France  et  que  cette  belle  science , 
qui  nous  décèle  l'histoire  de  notre  planète  ,  ne  se  propage 
que  lentement  dans  les  villes  éloignées  des  capitales.  L'ouvrage 
de  M.  Alcide  d'Orbigny  en  comblant  entièrement  celle 
lacune  de  la  science  ,  permettra  à  nos  compatriotes  de  faire 
une  application  immédiate  des  caractères  zoologiques  des  fos- 
siles à  la  détermination  des  terrains. 

M.  d'Orbigny  publie  son  ouvrage  par  terrains  ,  formant  des 
faunes  spéciales  et  indépendantes.  Il  a  commencé  par  les 
terrains  crétacés  si  développés  sur  notre  sol  et  les  moins  con- 
nus ,  il  suit  l'ordre  méthodique  du  composé  au  simple  ,  com- 
mence par  les  Mollusques  et  continuera  par  les  Échinodermes 
et  les  Polypiers,  Chaque  classe  et  chaque  division  secondaire 
aura  d'abord  les  caractères  zoologiques ,  et  sera  terminée  par 
un  résumé  de  distribution  géologique  des  espèces,  donnant 
l'application  immédiate. 

Dans  les  premières  livraisons  ,  après  une  introduction  sur  la 
marche  de  l'ouvrage ,  sur  la  manière  dont  il  veut  envisager 
les  choses  ,  il  arrive  aux  Céphalopodes,  donne  des  considé- 
rations générales  sur  leur  disposition  au  sein  des  couches  et 
leur  distribution  actuelle  au  sein  des  mers.  Il  indique  leur 
classification. 

Avant  de  décrire  les  Bélemnites  fossiles  il  entre  dans  des 
considérations  curieuses  sur  la  comparaison  de  ce  singulier 
fossile  avec  les  autres  Céphalopodes  connus;  il  cherche,  d'après 
les  restes  qu'on  en  connaît,  à  le  rétablir  zoologiquement,  afin 
de  le  bien  définir  et  de  faire  cesser  toute  incertitude  sur  sa 
véritable  place  dans  la  série  des  êtres.  L'auteur  revoit  toutes 
les  espèces,  d'une  manière  sévère  et  avec  un  talent  acquis  par 
une  longue  habitude  d'observations  des  Mollusques  jjl  réduit 


,8 

considérablement  le  nombre  de  celles  qui  sont  purement  no- 
minales; et,  en  résumé,  donne  sept  Bélemnites  des  terrains 
néocomieus  ,  une  du  gault,  une  du  grès  vert  et  deux  des  craies 
blanches. 

Dans  son  résumé  géologique ,  M.  d'Orbigny  trouve  que 
«  les  Bélemnites  des  terrains  néocomiens  présentent  deux  ca- 
ractères constans  et  propres  à  cette  époque  des  terrains  crétacés. 
Le  premier  consiste  dans  les  deux  sillons  latéraux  qu'il  a  décrits 
dans  les  Bélemnites  dilatatus- ,  Bel.  bipartitus  ,  Bel.  bicdnali' 
culatus  et  Bel.  sulfusiformis ,  caractère  qui  servira  toujours  à 
distinguer,  parmi  les  Bélemnites  de  formes  lancéolées  ,  celles 
des  terrains  crétacés ,  des  espèces  propres  aux  couches  supé- 
rieures des  terrains  oolitiques  où  les  sillons  n*existent  pas.  Le 
second  caractère  consiste  dans  la  compression  latérale  de  cer- 
taines espèces ( 5e/emmVe5  dilatatus  .  Bel.  latus)  compression 
existât! f  seulement  danâ  ces  espèces  des  terrains  néocomiens. 
Les  Bélemnites  du  gault  ont  encore  les  sillons  latéraux  des  es- 
pèces néocomiennes ,  comme  on  peut  le  voir  dans  le  Bel» 
minimus  ,  ainsi  cette  forme  se  continue  dans  Tétage  supérieur 
aux  terrains  néocomiens.  Les  Bélemnites  de  la  craie  supérieure 
toutes  pourvues  d'une  scissure  antérieure ,  constituent  son 
sous-genre  Bélemnitelle  ,  se  distinguant  par  ce  caractère  des 
Bélemnites  des  autres  terrains  ,  on  voit  aussi  que  les  Bé- 
lemnites ont  successivement  changé  de  formes  et  de  carac- 
tères dans  les  différentes  couches.  » 

u  En  résumé,  1°  lesBélemnites  comprimes  sont  propres  seu- 
lement aux  terrains  néocomiens. 

»  20  Les  Bélemnites  sillonnées  latéralement  ne  se  sont  trou- 
vées jusqu'ici  que  dans  les  terrains  néocomiens  etdans  le  gault. 

3°  Les  Bélemnitelles  ou  Bélemnites  à  fissure  antérieure  sont 
spéciales  à  la  craie  supérieure  ou  craies  blanches.  » 

Ainsi  avec  quelques  Bélemnites  des  terrains  crétacés  le  géo- 
logue pourra  toujours  reconnaître  les  diverses  époques  de  ce 
terrain. 

Commence  ensuite  le  deuxième  ordre  des  Céphalopodes, 
comprenant  toutes  les  espèces  de  Nautilidées  et  d'Ammoniti- 
dées  ;  quelques  généralités  précèdent  encore  les  spécialités , 


ANALYSES  d'oUVRAGES   NOUVEAUX.  9§ 

puis  M.  d'Orbîgnj  décrit  et  donne  en  quinze  platichcs  de 
belles  figures ,  trois  espèces  des  terrains  néocomietis  ,  deux  du 
gault  j  et  fieufdes  craies  chloritces. 

Le  résume  géologique  du  genre  Nautile  n'est  pas  moins  in- 
téressant que  celui  des  Bélemnltes.  Les  Nautiles  sont  répartis 
d'une  manière  tranchée  au  sein  des  couches.  Les  marnes  et 
les  calcaires  inférieurs  du  terrain  néocomien  contiennent  le 
N.  pseudo-elegans ,  de  là  aucun  Nautile  jusqu'aux  étages 
moyens  supérieurs  du  même  terrain  où  commence  à  paraître 
le  N.  Neocomiensis ,  et  dans  les  marnes  supérieures  le  N, 
Requienianus.  Ainsi  dans  le  terrain  néocomien  ,  le  N,  pseado* 
eleganê  caractérise  les  couches  inférieures,  \e  N.  Neocomiensis 
fait  reconnaître  les  couches  moyennes  et  le  N,  Requienianus 
les  étages  supérieurs. 

Le  gault  est  caractérisé  par  les  Nautilus  BouchardiériUs  ti 
Clementinus. 

Les  craies  chloritées  sont  parfaitement  distinguées  par  neuf 
espèces. 

Envisageant  les  Nautiles  sous  le  rapport  des  formes  et  des 
caractères  zoologiques  qu'ils  présentent  ^  comparés  aux  cou- 
ches des  terrains  auxquels  ils  appartiennent ,  M.  d'Orbigny 
trouve  qu'un  caractère  tranché  pourra  faire  distinguer  les  es- 
pèces des  terrains  jurassiques  de  celles  des  terrains  crétacés  , 
c'est  qu'aucun  Nautile  des  terrains  oolitiques  n'a  de  sillons 
transverses  profonds ,  tandis  que  dans  les  terrains  crétacés  ,  il 
en  connaît  six  espèces  qui  en  sont  pourvues ,  les  iV.  elegans  , 
radiatus  ,  DesLongchampianus  ,  paeudo-elegans  ,  neocomiensis 
et  Requienianus  ;  ainsi  dès  qu'on  trouvera  des  côtes  ou  des 
sillons  transverses  dans  un  Nautile,  on  pourra  être  presque  cer- 
tain qu'il  appartient  aux  terrains  crétacés  ,  cette  forme  ne  s'é- 
lant  jamais  rencontrée  dans  les  terrains  jurassiques. 

Dans  la  famille  des  Ammonidées  M.  d'Orbigny  réunit  toutes 
les  espèces  à  cloisons  sinueuses  et  à  siphon  dorsal ,  il  donne 
quelques  généralités  sur  leur  distribution  générale  au  sein  des 
couches  terrestres ,  sur  leur  succession  remarquable  et  leur 
remplacemenlsuccessif  des  terrains  inférieurs  aux  supérieurs. 
Il  arrive  aux  Ammonites  proprement  dites,  annonce  qu'il  ad- 


8o  ANALYSES  D*0UV1UGES  NOUVEAUX. 

met  en  tout  la  terminologie  et  Tapplication  des  formes  des 
Ammonites  publiées  par  M.  de  Buch.  Il  entre  dans  quelques 
détails  à  cet  égard  et  commence  ensuite  la  description  des 
espèces 

Jusqu'à  la  seizième  livraison  trente- huit  planches  représen- 
tent soixante'huit  espèces  d'Ammonites  des  terrains  néoco- 
miens.  Ce  nombre  prodigieux  d'espèces  paraîtra  d'autant  plus  ex- 
traordinaire que  jusqu'alors  une  seule  espèce,  VA.  asper,  Méreon 
(^/w.  radiatus,  Bruguiere)  avait  été  indiquée  dans  ce  terrain. 
Cela  fait  juger  par  avance  des  résultats  nouveaux  que  nous  de- 
vons attendre  de  cette  publication  ,  puisque  dans  un  terrain 
où  l'on  ne  connaissait  qu'une  seule  espèce  ,  l'auteur  en  a  déjà 
figuré  un  aussi  grand  nombre. 

Sous  le  rapport  de  l'exécution  nous  remarquons  encore  que 
M.  d'Orbigny  a  introduit  une  grande  perfection  dans  la  re- 
présentation d'un  caractère  des  plus  important  et  des  plus 
négligé  par  les  auteurs  ;  nous  voulons  parler  des  lobes  et  des 
selles  qui  constituent  les  cloisons  des  Ammonites.  M.  de  Buch 
a  le  premier  insisté  sur  l'application  heureuse  de  ce  caractère  , 
mais  jusqu'à  présent ,  à  l'exception  de  M.  de  Buch  lui-même, 
personne  n'avait  cherché  à  approfondir  ces  caractères;  il  est  vrai 
que  pour  y  parvenir ,  il  fallait  que  l'auteur  lui-même  voulût 
bien  étudier  et  dessiner  ces  détails  ;  c'est  un  travail  pénible 
devant  lequel  M.  d'Orbigny  n'a  pas  reculé,  et  que  son  talent  de 
dessinateur  habile  lui  a  permis  d'exéeuter  avec  la  plus  heu- 
reuse perfection. 

Voilà  ce  qui  a  rapport  à  la  science  dans  les  livraisons  parues 
de  la  Paléontologie  française ,  disons  aussi  que  la  partie  ico- 
nographique est  en  tous  points  digne  de  cette  brillante  publi- 
cation. En  effet,  M.  J.  Delarue,  dessinateur  d'histoire  naturelle, 
déjà  bien  connu  par  sa  coopération  à  plusieurs  ouvrages  scien- 
tifiques, a  mis  tout  son  talent  à  bien  rendre  les  formes  si  di- 
verses de  ces  coquilles  fossiles  et  il  les  a  lithographiées  d'après 
la  nature  avec  la  plus  grande  pureté. 

En  définitive  la  Paléontologie  française  mérite  l'accueil  dis- 
tingué que  lui  ont  fait  tous  les  naturalistes  qui  s'occupent  de 


ANALYSES  D*OUVRAGES  NOUVEAUX.  -Si 

zoologie  el  de  géologie.  C'esl  un  ouvrage  qui  se  recommande 
de  lui-même  et  qui  aura  un  succès  durable.         (  G.  M.  ) 

STST£MX:DE  PIiÉRYIiOGRAPHIE  de  C.  L.  Nitzsch,  pu- 
blié par  Herm,  Burmeister,  d'après  les  manuscrits  de  l'au- 
teur. Halle  1840,  Ed.  Anton,  libr.  (In-4*'  avec  10  pi, 
gravées}. 

Nitzsch,  connu  par  de  nombreux  et  excellens  travaux  par- 
tiels sur  les  insectes  parasites,  surtout  ceux  des  oiseaux,  avait 
conçu  ridée  plus  élevée  d'arriver  à  un  travail  complet  qui  forme- 
rait un  vrai  système  naturel  des  oiseaux.  La  difficulté  de  rassem- 
bler des  matériaux  exotiques  difficiles  a  obtenir,  Ta  empêché, 
jusqu'àsa  mort,  determinerun  si  grand  travail;  mais,  ayant  pu 
réunir  ceux  qui  ont  trait  à  Tétude  de  Torganisation  et  du  mode 
d'inserlion  des  plumes  ,  il  a  publié,  en  i833,  un  premier  tra- 
vail composé  seulement  des  généralités,  sous  le  titre  de  Ptéri- 
lographie,  se  proposant  d'y  ajouter  une  seconde  partie  renfer- 
mant les  détails  destinés  à  appuyer  ses  premières  idées.  C'est 
ce  travail,  pour  lequel  il  avait  rassemblé  tous  les  matériaux^ 
que  M.  Burmeister  publie  après  la  mort  de  Nitzsch. 

Le  principal  résultat  des  recherches  de  Nitzsch  est  que  la 
nature  et  la  disposition  des  plumes  donnent  des  caractères 
naturels  el  certains  pour  distinguer,  non  seulement  les  familles 
des  oiseaux ,  mais  encore  des  groupes  plus  inférieurs;  c'est  la 
cerlitude  de  ce  fait  qui  l'a  engagé  à  entrer  dans  de  grands 
détails  et  à  faire  un  Mémoire  important  sur  cet  sujet.  Mémoire 
appuyé  par  de  nombreuses  figures. 

Dans  la  première  partie,  intitulée  Ptérylographie  générale, 
il  commence  par  faire  connaître  l'organisation  des  plumes  et 
leurs  principales  différences.  Ensuite  il  s'occupe  de  leur  dis- 
tribution sur  le  corps  des  oiseaux.  La  seconde  partie,  intitulée 
Plérilagraphie  spéciale],  est  destinée  à  passer  en  revue  toutes 
les  familles  d'oiseaux  ;  c'est  à  cette  partie  que  se  rattachent  les 
nombreuses  figures  qui  accompagnent  cet  ouvrage. 

Il  serait  impossible  de  suivre  l'auteur  dans  un  si  grand  tra- 
vail, qui  occupe  plus  de  la  moitié  de  son  livre  :  nous  nous 
R<H^.  Zooi.  Mars  i84i.  6 


•fe  ANALXSES  d'ouvrages   NOUVEAUX. 

bornons  à  signaler  cet  important  ouvrage  aux  ornithologistes, 
qui  y  trouveront  des  aperçus  ingénieux  et  d'eXcellens  moyens 
d'appuyer  les  caractères  que  la  zoologie  emploie  pour  distinguer 
les  familles  établies  dans  la  classe  des  oiseaux.  (G.  M.) 

ZOOLOGIE  CLASSiQIJi:,  ou  Histoire  naturelle  du  règne 
ANIMAL,  par  M,  F.  A..Pouchet,  2*  édition  (2  vol.  iu-8  avec 
un  atlas  de  44  planches  et  5  tableaux,  Paris,  1841.  Roret, 
rue  Hautefeuille,  10  bis). 

Là  publication  d'une  seconde  édition  de  l'ouvrage  de 
M.  Poi^fchet,  prouve  l'accueil  favorabte  que  le  public  lui  a  fait 
et  nous  dispense  d'en  faire  l'éloge.  Nous  devons  nous  borner 
à  signaler  ce  livre  aux  zoologistes  en  leur  faisant  connaître 
brièvement  le  plan  que  son  auteur  a  suivi  dans  sa  rédaction. 
Il  nous  suffira  pour  cela  de  citer  quelques  passages  de  sa  pré- 
face. 

«  Dans  ces  élémens  de  zoologie,  j'ai  décrit  toutes  les  familles 
iclu  règne  àiiimal,  et,  parmi  elles,  j'ai  fait  l'histoire  de  chacun 
des  genres  dans  lesquels  il  existe  quelque  être  intéressant  â 
connaître,  soit  par  sa  structure  anatomique ,  sa  physiologie 
bu  ses  mœurs,  soit  enfin  par  les  rapports  qu'il  peut  offrir  avec 
l'homme  ;  de  manière  que  presque  tous  les  genres  de  Linnée 
se  trouvent  décrits  dans  cet  ouvrage,  ainsi  qu'un  grand  nom- 
Dre  d'autres  qui  ont  été  créés  depuis  ce  naturaliste.  Dans 
chaque  groupe  générique,  j'ai  eu  soin  de  citer  les  espèces  les 
plus  intéressantes  ou  celles  qui  sont  les  plus  communes  dans 
notre  pays  ou  dans  les  collections  des  amateurs  ;  afin  que,  soit 
dans  nos  campagnes,  soit  dans  les  collections  des  curieux,  on 
puisse  appliquer  ces  principes  de  zoologie  à  la  nature,  et  ap- 
prendre à  connaître  les  animaux  que  l'on  est  le  plus  à  même 
d'observer,  et  à  trouver  leur  nom  et  leur  famille  ;  ainsi,  ce 
traité  sera  toujours  un  guide  pour  le  naturaliste  qui  franchit 
le  seuil  de  la  science,  et  pourra,  en  quelque  sorte,  lui  servir  de 
faune  pour  les  espèces  les  plus  répandues.  » 

M.  Pouchet  continue  de  suivre  la  méthode  de  son  savant 
maître,  M.  de  Blaînville,  méthode  dont  nous  ne  chercherons 
pas  à  discuter  ici  la  valeur,  Les  caractères  de  ses  groupe*  sont 


ANALYSB9  D*OOVRAGES  NOUVEAUX.  83 

résumes  d'une  manière  claire  cl  précise,  et  il  a  soigneusement 
évité  de  leur  donner  des  caractères  physiologiques  ,  comme 
l'ont  fait  à  tort  quelques  auteurs,  car,  dit-il,  «  le  sujet  que  Ton 
étudie  peut  êlre  trouvé  mort,  et  alors  de  semblahlrs  difFc- 
rences  n'étant  plus  perceptibles,  il  n'est  pas  possible  de  le 
classer  (ï). 

L'ouvrage  de  M.  Poucbet  est  accompagné  de  planches  gra- 
vées, représentant  les  principales  formes  du  règne  animal.  Cet 
atlas  vient  encore  prouver  l'utilité  de  notre  grande  Iconogrà-' 
phle  du  règne  animal  de  Cuvier  (qui  a  déjà  mérité  l'honneur 
d'être  copiée,  en  tout  ou  en  partie,  par  plusieurs  auteurs  étran- 
gers et  français),  car  on  trouve  beaucoup  de  nos  figures  dans 
les  planches  en  question. 

Nous  croyons  que  le  livre  que  nous  annonçons  est  une  ac- 
quisition utile  pour  k  science,  car  il  présente  un  tésutné  assex 
complet  des  connaissances  acquises  jusqu'à  ce  jour,  dont  les 
matériaux  sont  dûs  à  nos  plus  célèbres  anatomistes  et  zoolo- 
gistes, tels  que  Cuvier,  Lamarck,  Latreille,  De  Blain ville,  etc. 
Cet  ouvrage  est  surtout  important  parce  qu'il  présente  l'en- 
semble de  la  classification  de  ce  dernier  savant,  classification 
qu'il  n'a  jamais  publiée  dans  un  corps  d'ouvrage,  et  que  l'on 
ne  connaît  que  par  les  cours  qu'il  a  faits  ou  les  mémoires  qu'il 
a  publiés  dans  divers  recueils  scientifiques.  (G.  M.) 

TOURiffAIi  de  l'expédition  aux  terres  arctiques  9  à  l'embou- 
chure de  la  Fish-River  et  le  long  des  côtes  ^e  l'Océan  Arc- 
tique, pendant  les  années  i833  à  i835,  par  le  Capitaine 
Back. 

Dans  l'appendice  de  ce  voyage,  M,  John  Richardson  a  pré- 
senté les  remarques  zoologiques  qu'il  a  été  à  même  de  faire 
pendant  l'expédition.  Ce  travail  est  un  résumé  de  celui  qu'il  a 
donné  dans  sa  Fauna  boreaii  A mericana,  et  comprend  des  notes 

{i)  Cette  observation  de  M.  Pouchet  peut  s'appliquer,  jusqu'à  un 
certain  point,  à  la  méthode  de  elassificaiion  des  Lépidoptères,  pror-' 
posée  par  M.  Boisduval  et  dans  laquelle  les  principaux  caractères  sont 
pris  dans  les  mœurs  des  chenilles  (Voyez  cette  Bévue ^  1$41,  h.  1) 
p.lfi).  ,         .  ,,,  ,.  .f 


S4  ANALYSES  D*OUVRAGES  NOUVEAUX* 

sur  les  Mammifères,  Oiseaux  et  Poissons.  Cet  appendice  est  ter- 
miné par  trois  planches  lithographiées  sur  zinc  et  représentant 
les  Catastomus  reticulatusj  Forsterianas  et  Suerii,  décrits  dans 
la  Fauna  boreall  Americana, 

Dans  une  autre  partie  de  Tappendice,  on  trouve  le  catalogue 
des  Arachnides  et  Insectes  dont  la  rédaction  a  été  confiée  à 
M.  Children.  Ce  catalogue  ne  comprend  que  les  Arachnides 
les  Insectes  Aptères  et  les  Coléoptères.  Les  premières  consistent 
en  une  Dysdera  erithryna  P  Walck ,  un  Theridion  Backii  et 
deux  Thomisus ,  Tune  Th.  borealis,  l'autre  T.  corona  ;  ces 
trois  espèces  sont  nouvelles,  et  M.  Children  en  donne  une  de- 
scriplion  abrégée.  Dans  les  Insectes  Aptères,  il  mentionne 
plusieurs  Docophorus,  Nirrnus,  Lipeurus^  Goniodes,  Liotheum 
Colpocephalum  etPhfsostomum,  Nitzsch.  Plusieurs  des  espè- 
ces sont  nouvelles  et  décrites  brièvement. 

Dans  Tordre  des  Coléoptères ,  il  ne  mentionne  que  le 
Bostrichus  typographus  et  une  larve  qu'il  soupçonne  appar- 
tenir au  genre  Djrcœa. 

Les  Orthoptères  n'ojffrent  que  VAcrydium  sulphureum  de 
Palissot  de  Bauvois. 

Enfin  ,  les  Hyménoptères  se  composent  de  la  Formica  Her- 
cuîana  ^hin. 

JOITRITAL  des  voyages  d'exploration  des  vaisseaux  de  S.  M., 
VAdifenture  et  le  Beagle,  pendant  les  années  1826  à  i836. 
(4  vol.  in-8°^rnés  de  planches ,  Londres.  ) 

On  trouve,  dans  un  appendice,  l'indication  des  animaux  qui 
ont  été  observés  pendant  ces  voyages  ;  mais  ce  travail  s'arrête 
aux  Mollusques.  Les  autres  animaux  recueillis  par  cette  expé- 
dition, ont  été  décrits  dans  les  journaux  scientifiques  d'An- 
gleterre. 

Mammifères.  M.  King  mentionne  i4  espèces  dont  plusieurs 
sont  nouvelles ,  mais  qui  ont  été  décrites  dans  les  Proceedings 
de  la  Société  zoologique  de  Londres. 

Oiseaux.  Il  mentionne  82  oiseaux,  presque  tous  décrits  par 
les  auteurs  ou  pai  lui,  dans  les  Proceedings,  Les  espèces  pou-'.j 


ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX.  85 

velles ,  décrites  pour  la  preraière  fois  dans  le  volume  qui  nous 
occupe, sont  : 

Phalacrocorax  cirriger ,  King.  —  P.  supra  fusco  griseus  , 
subtus  albidus  ;  gula  cirroque  longiludinali  per  collum  utrin- 
que  descendente  ,  albis  ;  rostro  pedibusque  rubris  ;  rectricibus 
duodecim.  —  Détr.  de  Magellan. 

PhalacrocoraxSarmientonus y  King. — P.  capite,  collo,  dor- 
soque  ano  alro-purpureis;  pectore  abdomineque  albis  ;  dorso 
superiori ,  scapularibus^  alisque  viridi-alris  ;  remigibus  rectri- 
cibusque  duodecim  alris  ;  gula,  genis,  fœmorumque  teclrici- 
bus  superioribus  albonotatisj  rostro  nigro  ;  pedibus  flavescenti— 
bus. —  Détr.  de  Magellan. 

Cygnus  analoides,  King.  —  C.  albus,  remigibus  primariis 
ad  apicem  nigrisj  rostro  pedibusque  rubris,  illo  lato  ,  subde- 
presso  ,  luburculo  nullo.  —  Côtes  de  Patagonie. 

Mollusques.  M.  King  s'est  adjoint  M.  Broderip  pour  celle 
partie  de  son  travail.  Les  descriptions  des  67  espèces  qu'il  meu- 
.  lionne,  ont  paru  dans  le  zoological  Journal,  (G.  M.) 

SUR  IiES  INSiECTES  et  leurs  larves  trouvés  accidentelle- 
ment dans  le  corps  humain,  par  le  Rév.  F.  W.  H  ope. 
(Trans.  de  la  Soc.  Ent.  de  Londres,  vol.  2,  part.  4%  P*  ^56, 
pi.  XXII,  f.  1  à  5.) 

Ce  curieux  travail  est  un  relevé  de  tous  les  faits  observés  re- 
lativement à  des  insectes  ou  à  des  larves  d'insectes,  qui  ont  été 
trouvées  dans  diverses  parties  du  corps  de  Thomme.  Le  savant 
président  de  la  Société  Entomologique  de  Londres  a  arrangé 
tous  ces  faits  dans  un  grand  tableau  à  celonnes,  offrant  le  nom 
des  insectes,  l'indication  de  leur  état  soit  parfait,  soit  de  larve, 
celle  de  l'auteur  qui  a  publié  le  faif,  de  l'ouvrage  dans  lequel 
il  est  consigné,  du  pays  où  il  a  été  observé,  de  la  partie  du 
corps  où  était  l'insecte  :  il  indique  aussi  le  sexe  du  malade, 
son  âge,  sa  position  sociale,  le  résultat  funeste  ou  heureux  de 
la  maladie,  l'époque  de  l'observation  et  le  lieu  ou  est  conservé 
l'Insecte  en  question.  Ce  tableau  contient  ainsi  l'indication  de 
loi)  cas  différcns,  dont  35  occasionnés  par  des  Coléoptères,  2 


85  SOCIÉTÉS    «AYANTES.' 

par  des  Dermaptères,  7  par  des  Lépidoptères,  et  64  par  de« 
Diptères. 

M.  Hope  possède  déjà  plus  de  100  indications  de  cas  nou- 
veaux ;  il  se  propose  de  les  publier  bientôt,  et  il  fait  un  appel 
à  tous  les  Entomologistes  et  Médecins,  en  les  priant  de  vou- 
loir bien  lui  faire  connaître  les  observations  qu'ils  pourraient 
avoir  faites  sur  ce  sujet  intéressant.  Il  se  fera  un  devoir  de  ci- 
ter scrupuleusement  toutes  les  personnes  qui  voudront  bien 
lui  communiquer  des  faits  authentiques  à  ce  sujet.  (Ecrire  au 
Révérend  M.  F.  W.  Hope,  56  Upper  Seymour  Slreet,  Port^ 
man  squarre,  à  Londres.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  SCIENCES  DE  PaRIS. 

Séance  du  22  mars  1841 .  —  M.  ^Hombres  Firmas^  adresse 
là  description  et  la  figure  de  deux  Térébratules  ,  qu'il  croi* 
nouvelles  : 

Ces  deux  espèces,  dont  M.  d'Hombres  Firmas  donne  les  ca- 
ractères, ont  été  trouvées  dans  une  couche  de  marne  super- 
posée au  lias,  à  Culture,  près  de  Berjas  (Lozère).  La  première 
espèce  est  nommée  Ter,  contracta  ;  la  deuxième.  Ter.  contracta 
triplicata.  Elle  sont  représentées  sous  différents  aspects. 


Nous  avons  annoncé  dans  le  précédent  numéro,  page  69, 
notre  intention  de  revenir  sur  le  rapport  que  M.  de  Blain- 
villea  lu  à  l'Académie,  le  1"  février  1841,  au  sujet  d'un  mé- 
moire de  M.  de  Christol,  intitulé  :  Recherches  sur  dwers  osse- 
mens  fossiles  attribués  par  Cuvier  à  deuœ  Phoques^  au 
Lamantin  et  à  deux  espèces  d'Hippopotames ,  et  rapportés  au 
Metaxytherium,  nouveau  genre  de  la  famille  des  Dugongs, 
Nous  venons  aujourd'hui  nous  acquitter  de  ce  devoir,  non  pas 
pour  défendre  le  célèbre  Cuvier,  dont  le  génie,  la  science,  les 
doctrines,  la  logique  ,  la  bonne  foi  et  l'impartialité  sont  aussi 
bien  au-dessus  de  toute  attaque  que  de  tout  éloge,  mais  seule- 


SOClilis  SAVANTES,  87 

ment  pour  rappeler  quelques  observations  clont  la  citation  (|^ 

été  oubliée. 

Le  travail  en  question  est  une  nouvelle  preuve,  qu'un  rap- 
port fait  à  l'Académie  est ,  non-seulement  par  sa  rédaction 
l'œuvre  unique  du  rapporteur,  mais  encore  que  c'est  simple- 
ment son  jugement  et  sa  manière  de  voir,  que  MM.  les  com- 
missaires qui  lui  sont  adjoints  lui  donnent  une  signature  de 
confiance,  que  l'adoption  d'un  rapport  par  TAcadémie,  est  un 
vote  également  de  confiance  et  qu'au  fond  le  rapporteur  seul 
est  res{K)nsable  des  assertions  et  des  expressions  de  cette  es- 
pèce de  jugement.  Ce  principe  bien  établi  ,  on  comprend  que 
cefi  rapports  perdent  beaucoup  de  leur  gravité  et  de  leur  im- 
portance, et  qu'on  peut  se  permettre  d'en  appeler  de  l'Acadé- 
mie mal  informée  ,  à  l'Académie  mieux  informée.  Gomment 
concevoir,  en  effet ,  sans  cek  que  le  savant  collaborateur  ds 
Cuvier,  pour  sa  Géologie  des  ençirons  de  Parisy  M.  Alexandre 
£rongniart ,  eût  signé  en  qualité  de  commissaire  ,  un  rapport 
dans  lequel  on  essaie  d'effacer  le  nom  de  Cuvier,  comme  créa- 
teur de  la  Paléontologie,  oii  l'on  insinue  que,  dans  ces  derniers 
temps,  les  travaux  paléonlologiques^  ont  été  trop  souvent 
exécutés  sous  le  point  de  çue  d'une  sorte  de  fantasmagorie 
spécieuse  au  milieu  de  laquelle  il  était  difficile  d^apercei^oir  la 
vérité ,  que  M.  Jules  de  Cbristol  s'est  montré  peut-être  un 
des  premiers  parmi  les  paléontologistes,  qui  ont  senti  de 
bonne  beure  combien  était  peu  assurée  et  surtout  combien 
était  légère  la  marcbe  trop  long-temps  suivie  par  quelques  na- 
turalistes, noiiRiï 

Malheureusement  il  n'y  a  qu'une  interprétation  possible il 
cette  assertion,  restée  un  peu  dans  le  vague,  il  n'y  a  qu'un 
nom  à  y  mettre  ,  et  ce  nom  ,  qui  a  tant  contribué  à  l'illustra- 
tion de  l'Académie  ,  est  accusé  devant  elle  d'avoir  usurpé  sa 
propre,  sa  principale  illustration,  en  suivantune  marche  légère 
et  peu  assurée. 

Nous  n'entrerons  pas  ici  dans  la  réfutation  de  ces  étranges 
assertions  ;  relativement  à  l'histoire  de  la  science ,  nous  ren- 
voyons à  la  note  i,  p.  64  et  ,c^,  du  Discours ^ur les réi'.oialiçns 


88  SOCIÉTÉS  savantes; 

de  la  surface  du  globe  (i),  où  Cuvier  nomme  les  naturalistes 
qui  Tont  précédé ,  et  aux  citations  nombreuses  qu'il  a  faites 
de  leurs  travaux  dans  tous  les  chapitres  de  son  ouvrage. 

Relativement  aux  doctrines ,  aux  règles  à  suivre  pour  la 
détermination  des  ossemens  fossiles,  après  avoir  établi,  expli- 
qué ce  principe  rationnel  du  rapport  des  formes  ,  pour  faire 
d*un  être  organisé  un  ensemble  ou  un  système  clos  (  p.  98- 
102),  l'illustre  auteur  ajoute  (p.  102)  :  «  Ce  principe  est  assez 
»  évident  en  lui-même  ,  dans  celte  acception  générale ,  pour 
»  n'avoir  pas  besoin  d'une  plus  ample  démonstration ,  mais 
»  quand  il  s'agit^ de  l'appliquer,  il  est  un  grand  nombre  de 
M  cas  où  notre  connaissance  théorique  des  rapports  des  formes 
»  ne  suffirait  point,  si  elle  n'élait  appuyée  sur  l'observation.» 

Nous  renvoyons  à  Texposition  de  cette  marche  expérimen- 
tale, suite  d'observations  multipliées,  si  bien  présentée,  p.  100 
à  109,  et  à  la  note  i,  de  cette  dernière  page,  pour  juger  jus- 
qu'à quel  point  on  pourrait  appliquer  à  Cuvier  cette  assertion 
que ,  la  marche  trop  long-temps  suwie  par  quelques  natura- 
listes, était  légère  et  peu  assurée. 

On  voit  que  le  rapport  de  M.  de  Blainville,  se  compose  d'un 
jugement  général  sur  le  fondateur  de  la  science  paléontolo- 
gique,  et  sur  ses  doctrines,  que  le  célèbre  rapporteur  essaie  de 
stigmatiser,  si  non  par  la  puissance  de  sa  logique  ,  du  moins 
par  celle  de  sa  position,  comme  successeur  du  grand  homme , 
au  Jardin-du-Roi,  et  comme  rapporteur  du  premier  corps  savant 
de  la  France.  Il  se  compose  encore  d'un  jugement  de  condam- 
nation sur  la  détermination  de  quelques  os  incomplets ,  que 
p.uvier  avait  attribués  1°  à  une  espèce  d'Hippopotame  qu'il 
appelle  moyen ,  2**  à  une  autre  espèce  qu'il  appelle  doU'^ 
teuse,  etc.,  etc.  : 

M.  deChrislol  d'abord,  puis  M.  de  Blainville,  déterminent 
ces  os  autrement  que  Guvîer.  Nous  ne  jugerons  pas  en  ce  mo- 
ment ces  déterminations;  nous  attendrons  pour  cela  que  le  mé- 
moire deM.de  Chrlslol  soil  imprimé, afin  d'engager  quelqu'un  de 
plus  compétent  que  nous  à  se  livrer  à  cet  examen.  Nous  dirons 

<1)  Ëdit.in-12>  Paris,  Cousin,  1840. 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  89 

seulement  que,  d'après  l'impressiou  que  nous  en  avons  reçue, 
elles  nous  ont  paru  contestables  jusqu'à  un  certain  point,  et 
qu'elles  sont  loin  d'être  des  propositions  certaines. 

Mais  nous  devons  citer  ici  quelques  pièces  du  procès  ,  afin 
de  mettre  le  lecteur  immédiatement  à  même  d'apprécier  une 
partie  des  conclusions  de  M,  le  rapporteur. 

i»  Il  n'est  pas  juste  de  dire  queJVI.  Cuvier  ait  définitivement 
reconnu  l'existence  d'une  espèce  (T Hippopotame  moyen,  avec 
le  seul  fragment  de  mâchoire  inférieure  qu'il  avait  en  sa  pos- 
session. Il  signale  au  contraire  des  différences  dans  les  dents, 
et  il  conclut  que  l'existence  de  ce  moyen  Hippopotame  ne 
sera  démontrée,  que  lorsqu'on  en  aura  trouvé  les  incisives  et  les 
canines.  {Ossemens  fossiles,  éd.  in-zjû  vol.  i,  p.  333). 

Eh  bien  on  a  découvert  une  mâchoire  entière  du  même  ani- 
mal ,  et  il  s'est  trouvé  qu'elle  n'avait  pas  d'incisives.  Il  n'y  a 
rien  là  que  de  très-naturel  et,  comme  l'a  fort  bien  dit  Frédé- 
ric Cuvier  {Annales  des  sciences  nature-Iles,  2*  série,  t.  I, 
p.  282),  un  savant  environné  de  doutes,  et  n'osant  se  per- 
mettre que  des  conjectures ,  a  rempli  sa  tâche  lorsqu'il  est 
parvenu  à  tirer  de  faits  incomplets  ,  toutes  les  conséquences 
que  légitiment  leurs  analogies  avec  les  faits  mieux  connus, 
et  si  plus  tard  des  faits  nouveaux,  en  présentant  d'autres  ana- 
logies ,  conduisent  légitimement  à  d'autres  conséquences ,  ce 
n'est  pas  une  erreur  ancienne  qu'on  efface  ,  ce  qui  a  trop  sou- 
vent été  méconnu  ,  c'est  une  vérité  contingente  plus  étendue 
qu'on  établit. 

2°  Quant  à  l'espèce  que  Cuvier  appelle  Hippopotame  dou- 
teux,  l'épithète  qu'il  lui  donne  ,  exprime  suffisamment  que 
cette  détermination  n'est  qu'une  simple  présomption.  On  voit 
que  la  réserve  de  Cuvier  mettait  les  naturalistes  sur  la  voie 
de  compléter  ses  propres  observations,  et  provoquait  celles-ci, 
pour  arriver  à  des  déterminations  plus  précises. 

Nous  venons  de  citer  le  rapport  de  F.  Cuvier ,  sur  le  pre- 
mier mémoire  de  M.  de  Christol.  Ce  rapport,  qu'il  aurait  été 
juste,  qu'il  était  nécessaire  de  rappeler  dans  celui  dont  nous 
rendons  compte,  et  dans  lequel  il  n'en  est  fait  aucune  men- 
tion ,  avait  cepcudant  une  importance  scientifique   bien  re- 


go  SOCIÉTÉS  savantes; 

marquable.  On  y  trouva  eolr'autres  le  sage  précepte  «"que  la 
»  science  n'est  point  encore  arrivée  à  pouvoir  conclure  abso- 
»  luinent  de  la  ressemblance  des  mâchelières  et  des  mâchoires 
»  à  la  ressemblance  des  organes  du  mouvement,  surtout  quand 
»  ces  organes  ont  éprouvé  les  plus  profondes  de  leurs  modi- 
»  fications.  » 

M.  de  Christol^  dans  ee  premier  mémoire,  avait  cru  pouvoir 
rapporter  au  genre  J)ugong  le  fragment  de  mâchoire  infé- 
rieure que  M.  Cuvier  avait  conjecturé  avoir  appartenu  à  une 
espèce  d'Hippopotame.  (/^.  Annales  des  Se.  naturelles,  T.  Il, 
p.  257).  C'est  F.  Cuvier  qui  a  vu  le  premier  que  ce  fragment  de 
mâchoires,  et  les  restes  plus  complets  qui  avaient  servi  à  M.  de 
Christol  pour  une  détermination  plus  précise  ,  ne.  pouvaient 
avoir  appartenu,  ni  au  genre  Lamentin  ,  ni  au  genre  Dugong, 
fX\m  à  un  genre  nouveau  {Ann.  Sa.  naU,  t,  I,  p.  287),  ^ue  M.  die 
Christol  a  adopté  depuis  lors  en  le  nommant  Metaxytherium»,^ 

Les  deux  premières  conclusions  du  rapport  de  M.  de  Blain- 
ville,  soutdéjà  comprises  dans  celui  de  F.  Cuvier.  Il  aurait  été 
convenable  de  citer  ce  rapport  en  les  reproduisant.  Quant  aux 
autres  conclusions,  nous  attendrons,  pour  en  parler,  la  publica- 
tion du  mémoire  de  M.  de  Christol. 

Nous  espérons  que  les  supplémens  ,  les  complémens ,  ou 
même  les  rectifications  qu'il  a  le  bonheur  de  pouvoir  ajouter 
aux  observations  et  aux  dénominations  de  Cuvier,  avec  des 
pièces  plus  complètes  ,  ne  lui  feront  jamais  oublier  ce  que  la 
science  doit  au  fondateur  de  la  Paléontologie,  et  qu'il  a  si  bien 
exprimé  lui-même,  dans  le  préambule  de  son  Mémoire  sur  les 
Rliinocéros  fossiles. 

Le  travail  de  Cuvier  (dit  M.  Christol)  sur  les  Rhinocéros 
fossiles^  restera  toujours  comme  un  monument  de  saç^oir  et  uri 
modèle  d'exposition.  Jl  ajoute  plus  loin  :  Si  f  arriva  à  quelques 
résultats  particuliers  opposés  à  ceux  que  Cuvier  a  énoncés^  je 
n  oublierai  pas  que  ,ce$t  lui  qui  a  tracé  la  route  que  j'ai' ais  à 
suiifre,  et  quil  Va  livrée  aux  ob^eri^ateurs  libre  des  obstacles 
qu'il  y  avait  rencontrés. 

Il  y  a  loin  de  cette  justice  rendue  au  grand  homme,  de  pette 
profession  de  foi  ppwr  ^ç^  vijiJWtraJjJle?  et  pé^iiWes  tx^vaux,  jà 


MÉLANGES   ET  NOUVELLES.  Qt 

Vidée  de  M.  le  rapporteur  que  M.  F.  fie  Christol  s'est  montré 
peut-être  un  des  premiers^  parmi  les  paléontologistes,  qui  ait 
senti  de  bonne  heure  combien  était  peu  assurée^  et  surtout  com' 
bien  était  légère  la  marche  suine  par  quelques  naturalistes» 

(G.  M.) 

MÉLANGES  £T  NOUVELLES. 

M.  de  Waga,  de  Varsovie,  nous  adresse  la  noie  suivante  : 

Le  22  avril  de  Tannée  passée  (i  83g),  mes  élèves  m'appor- 
tèrent une  Morelle  (Fw//ca  «//•«),  tuée  un  jour  auparavant. 
L'exemplaire  resta  chez  moi  deux  jours  encore ,  avant  que  je 
me  décidasse  à  le  jeter  ;  je  ne  gardai  que  la  tête,  que  je  voulais 
préparer,  afin  de  pouvoir  montrer  à  mes  écoliers  les  caractères 
du  bec  de  ce  genre  d'oiseaux.  Dans  ce  but,  je  la  soumis  à  la 
Duacération  dans  un  petit  bocal  rempli  d'eau.  Quelques  heures 
aprèsj,  j'aperçus  un   mouvement  dans  cette  eau  ;  je  m'appro- 
chai ,  et  Ije  trouvai  une  Sangsue  vivante  <iui  j  nageait  en  s'é- 
lançant.  Elle  avait  une  couleur  verdâtre ,  que  l'esprit  de  vin  a 
plus  tard  changée  en   blanc.    Au   moyen   du  microscope  on 
pouvait  distinguer  sur  son  corps,  qui  était  presque  transpa- 
rent, de  très-petits  points  roux,  qui  le  parsemaient  tout  en- 
tier. Plus  tard  l'esprit-de-vin  lui  a  ôté  aussi  la  transparence  et 
a  rendu  les  points  très -peu  apparens  J  mais  on  voit  encore 
clairement  les  huit  yeux  disposés  par  pairs  et  formant  une 
série;  la    deuxième  paire,  en  comptant  du  devant  du  corps  , 
presque  confluée.  Il  n'y  a  donc  point  de  doute  que  cette  Sang- 
sue parasite  n'occupe  l'intérieur  des  fosses  nasales  de  l'oiseau 
aquatique.   Pendant  qu'elle  vivait  encore,  elle  était  couverte 
d'une  couche  transparente  de  mucosité ,  et  ce  sont  probable- 
ment les  sécrétions  nasales  qui  font  sa  nourriture  ;  car  cette 
Sangsue  n'a  présenté  aucune  trace  de  sang  dans  son  canal  ali- 
mentaire ,   très -visible  à  travers  son  corps  transparent.   Ce 
canal  ne  m'a  offert  aucune  duplicature. 

Le  fait  ci-dessus  n'est  pas  le  premier  indice  de  l'existence 
des  Sangsues  parasites.  M.  Moquin-Tcndon  ,  dans  sa  Mono- 


92  MÉLANGES   ET    NOUVELLES. 

graphie  des  Sangsues ,  à  la  page  i4o,  mentionne  une  espèce 
de  Sangsue  dite  du  Héron  ,  et  observée  dans  les  fosses  nasales 
de  VArdea  mrescens,  Lin.,  à  la  Martinique.  Mais  comme  celte 
Sangsue  du  héron ,  à  cause  du  manque  des  détails  nécessaires 
à  sa  description,  n'a  pu  être  rangée  que  parmi  les  espèces  dou- 
teuses ,  je  crois  convenable  de  soumetlre  mon  exemplaire  à  des 
recherches  plus  exactes.  La  longueur  de  mon  exemplaire  est 
de  8  lignes  sur  i  ^  d'épaisseur  dans  l'endroit  le  plus  large. 

M.  De  Spinola  nous  adresse  la  lettre  suivante  : 

Le  riche  supplément  que  M.  Gory  a  eu  l'excellente  idée 
d'ajouter  à  son  Iconographie  des  Buprestides ,  m'a  fait  un 
devoir  de  reviser  ma  collection  à! Acméodères  et  mon  essai  sur 
les  espèces  de  ce  genre.  Cet  examen  m'a  démontré  que  nos 
disscnlimeus  sur  certaines  variétés  ou  espèces  doivent  provenir 
de  la  différence  de  nos  matériaux.  Sous  ce  rapport,  M.  Gory 
était  bien  mieux  placé ,  et  a  été  beaucoup  plus  heureux  que 
moi.  Je  commencerai  par  déclarer  qu'il  a  parfaitement  raison 
pour  les  Acm,  Ottomana  et  pulchra.  La  seconde,  que  je  n'a- 
vais citée  qu'avec  doute,  je  l'ai  acquise  postérieurement,  et  elle 
est  en  effet  très-distincte.  Mais  les  individus  que  M.  Thorey 
m'a  fournis  sous  les  noms  âeBupr.  limbata  Drége,erythroloma 
JDej.,  ahbrei^iata  Klug ^  flaifipennis  id.,  celui  qui  était  étiqueté 
Bupr.  morio  dans  la  Coll.  Banon,  ceux  que  M.  Chevrolat  m'a 
communiqués  sous  les  noms  à*Acm.  varians  et  de  Bupr,  gra- 
ciliSf  celui  que  M.  Gory  lui-même  a  nommé  Àcm.  variajis^ 
ont  des  formes  parfaitement  semblables,  et  ils  ne  diffèrent  entre 
eux  que  par  des  accidens  de  couleur,  qui  ne  me  semblent  pas 
des  caractères  spécifiques .  Quoiqu'il  soit  impossible  de  ledeviner 
d'après  le  dessin  des  figures  de  V Iconographie,  quoiqu'il  soit  très- 
difficile  d'en  juger  diaprés  des  descriptions  qui  sont  loin  d'être 
complètes,  je  ne  doute  pas  que  toutes  les  espèces  sur  l'existence 
desquelles  M.  Gory  a  insisté,  ne  soient  aussi  distinctes  qu'il  l'a 
affirmé.  Mais  alors  ce  ne  serait  pas  l'existence  de  mes  variétés 
qu'il  faudrait  contester,  ce  seraient  leurs  noms  qu'il  faudrait 
réformer.  Or^  comme  cette  nomenclature  était  alors  purement 


MÉLANGIS   ET    NOUVELLES.  q3 

tradilioDnelIe,  je  me  suis  mis  à  Tabri  de  tout  reproclie,  en  cir 
tant  toujours  le  nom  de  celui  qui  m'avait  transmis  une  tradition 
bonne  ou  mauvaise.  J'en  dirai  autant  des  deux  individus  que 
M.  Thorey  ra*a  encore  envoyés  sous  les  noms  de  Bupr.  lo^w/- 
tata  Thunb.  et  Acm.  histriguitatay  Klug.  Ils  ne  diffèrent  pas, 
spécifiquement  de  celui  qu'il  m'a  envoyé  sous  celui  de  Bup, 
xanthotœnia  fV^iedemarm.  Pareillement  j'ai  plusieurs  individus 
deVj4cm.  gibbosa,  dont  la  ponctuation  n'est  pas  également 
sentie  ;  ceux  où  elle  Test  davantage  sont  égaux,  sous  ce  rap- 
port, à  mon  exemplaire  unique  de  chrysoloma^  que  je  dois  à 
l'obligeance  de  M.  Reiche.  Je  crois  que  M.  Gory  a  encore  rai- 
son sur  VAcm,  crinita  Dej.^  qui  doit  différer  en  eflfet  de  VAcm, 
cuprifera  iconog.  Quant  à  mon  Acm.  mutabilis  ^  j'abandonne 
mon  opinion  au  jugement  des  coléoptérologistes  les  plus  exer- 
cés. La  première  variété,  Bupr.  ^-fasciata  Rossi,  est  assez  com- 
mune en  Italie,  pour  que  j'aie  pu  me  procurer,  en  nombre 
suffisant ,  des  individus  des  deux  sexes  et  de  tout  âge.  J'ai  eu 
aussi  assez  d'exemplaires  de  la  iS^guttata  Herbst  pour  appré- 
cier les  limites  de  cette  espèce.  Mes  observations  sont  bien  éloi- 
gnées de  s'accorder  avec  celles  de  M.  Gory.  Les  formes  de  ces 
deux  Buprestides  m'ont  paru,  non  seulement  semblables,  mais 
parfaitement  égales,  et  je  n'ai  rien  appris  dans  sa  monographie 
qui  puisse  me  convaincre  du  contraire.  A  la  vérité,  les  couleurs 
sont  très- distantes  ,  mais  j'ai  dit  ailleurs  ce  que  je  pense  de  ce 
caractère  quand  il  est  isolé. 

UAcm.  iS-punctata  Iconog.  est  la  var.  de  VAcm.  Prunjieri 
Gêné.  Le  professeur  Gêné  est  de  mon  avis.  Il  est  dommage  que 
M.  Gory  n'ait  pas  songé  à  faire  ce  rapprochement.  Il  aurait  va 
dans  cette  espèce  un  exemple  très -remarquable  de  la  constance 
des  formes  et  de  l'inconstance  des  couleurs. 

Si  vous  croyez  que  ces  observations  puissent  servir  à  rectifier 
la  synonymie  des  espèces  d'un  genre  assez  intéressant,  je  vous 
prierai  de  les  insérer  dans  un  des  prochains  numéros  de  notre 
Reflue  zoologique.  ' 

M.  Maxilien  Spinola  nous  a  remis  trois  Mémoires  ,  accom- 
pagnes  de  figures  qui  paraîtront  incessamment  dans  le  Magasin 


^  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

de  Zoologie.  Il  donne,  dans  le  premier,  des  éclaircîssemens  sut 
le  Pelect'nus  clafator^  Lat  ,  dont  on  n'avait  pas  de  figures ,  et 
sur  le  Pelecinus  Guerinii^  dont  M.  de  Romard  a  fait  connaître 
la  femelle.  Le  second  est  consacré  à  une  Ophionide  du  Cap, 
dont  la  tête  se  rétrécit  en  avant,  et  s'allonge  en  formant  une 
espèce  de  museau  (  Osprynchotus  Capensis ,  Spin.  ).  Dans  le 
troisième  il  s'agit  d'un  Braconide  très-singulier,  qu'on  ne  sau- 
rait placer  dans  aucune  autre  famille ,  et  qui  a  cependant  plu- 
sieurs traits  essentiels  qui  semblent  appartenir  plutôt  à  des 
Chaîcidites  [Omaplopus  longitarsus^  Spin.  ). 

M.  le  Comte  de  Mannerheim  nous  prie  d'insérer  la  note 
suivante. 

Le  docteur-médecin  Sahlberg  ,  fils  de  l'Entomologiste  de 
ce  iiom  ,  M.  le  professeur  Sahlberg,  ayant  entrepris  un  vojage 
autour  du  monde ,  vient  de  me  faire,  du  Brésil,  un  envoi  fort 
intéressant  que  j'examine  en  ce  moment.  Sa  récolte  dans  ce 
pays  est  fort  riche  et  j'y  ai  trouvé  près  de  5oo  espèces  de  Co- 
léoptères qui  n'ont  pas  encore  été  publiées.  Ayant  porté  son  at- 
tention sur  les  plus  petits  insectes,  quiont  toujours  été  négligés 
par  les  voyageurs,M.  le  docteurSahlberga  enrichi  la  Faune  bré- 
silienne d'une  quantité  d'espèces  des  genres  :  Corœbus,\ju^.  et 
Gory,  Brachys,  Dirhagus,  Drapetes,  Rugilus^  Astenu^^  Ta- 
chfporus ,  BoHlobias^  Hypocyphtus ,  Falagria^  Dorcatoma  , 
Scydmœnus  ,  Clambus,  Fischer  ,  Glohicornis^  Lat.,  Cryptor^ 
hopalum  ,  Guérin  ,  uéspidiphorus  ,  Cycîonotum  ,  Anthicus  , 
XylophiluSy  Euglenes,  Westwood  ,  y^y^/o/i,  Ceutorhynchus  , 
Clypeaster ,  Pselaphus  et  Tyrus.  J'ai  aussi  trouvé  dans 
son  envoi  un  nouveau  Ctenostoma  et  plusieurs  très-belles  et 
brillantes  Calleida ,  quelques  jolies  Ptilodactyla  ,  Trigono- 
dera,  Ulocerus ,  Megascelis  ,  Chiamys,  etc.  M.  Sahlberg  a 
fait,  depuis,  un  séjour  au  Chili  et  il  comptait,  après  avoir  visité 
la  Californie  et  la  côte  nord-ouest  de  l'Amérique  septen*- 
trionale,  retourner  par  la  Sibérie,  qu'il  va  explorer  l'été  pro- 
chain. A  son  retour  il  se  propose  d'entrer  en  échange  avec  les 
entomologistes  d'Europe, 


^ 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  95 

M.  lecomledeMANNERRiiEiM  nous  annonce  aussi  qu'il  s'oc- 
cupe d'un  travail  monographique  sur  les  genres  Cr/ptophagus  et 
Ptihunî  ,  dont  sa  collection  offre  un  grand  nombre  d'espèces. 
Nous  pensons  que  les  entomologistes  apprendront  cette  nou- 
velle avec  plaisir  et  qu'ils  contribueront  à  compléter  ce  tra- 
vail, en  communiquant  à  M,  de  Mannerheim  les  espèces  de  ces 
deux  geures  dont  ilâ  peuvent  disposer. 

M,  DouMEt ,  dont  nous  avons  annoncé  le  départ  pour  la 
Corse,  où  il  s'occupe  d'observations  zoologiques,  nous  fait  re- 
marquer que  M.  Maravigua  a  eu  tort  de  donner  le  nom  de 
M.  Kienerà  un  Pleurotome  nouveau  (7?e^.  zool.  1840,  p.  325); 
car  ce  nom  a  été  employé  par  lui  [id.  1840  ,  p.  lôg)  ,  pour 
désigner  une  nouvelle  espèce.  M.  Doumet ,  en  réclamant  la 
priorité  ,  attache  peu  d'importance  personnelle  à  celle  rectifi- 
cation ,  mais  il  la  croit ,  avec  raison  ,  nécessaire  pour  éviter 
toute  confusion  et  pour  rendre  plus  facile  aux  naturalistes  la 
connaissance  de  ces  deux  espèces,  qui  diffèrent  autant  par  leur 
faciès  que  par  leur  patrie. 

M.  MioN  vient  de  céder  à  M.  Klug  tous  les  insectes  du 
Sénégal  et  des  environs  de  Sédiou,  sur  la  Cazamance,  qu'il  avait 
reçu  de  son  fils,  capitaine  d'infanterie  employé  au  Sénégal.  Il 
venait  de  recevoir  une  grande  caisse  remplie  des  objets  que 
son  fils  avait  récemment  récollés  à  Sédiou,  et  nous  avons  vu,  dans 
dans  cette  collection,  beaucoup  de  belles  espèces  encore  incon- 
nues des  entomologistes.  M.  Mion  a  bien  voulu  nous  remettre 
plusieurs  de  ces  insectes  pris  parmi  les  doubles  ,  bientôt  nous 
les  publierons. 

ERRATA.  —  Il  s'est  glissé  une  inadvertance^  dans  le  nu- 
méro précédent,  à  l'article  de  M.  de  La  Ferlé  sur  les  Gara- 
biques  du  Texas,  p.  ^o  et  42.  Quand  l'auteur  compare  ses 
Cicindela  togata  et  sei^era  à  la  collarisy  c'est  le  nom  de  circum- 
picta  ,  qu'il  faut  entendre.  Il  avait  d'abord  donné  le  nom  de 
collaris  à  celle  espèce  ,  il  Fa  changé  ensuite  en  celui  de 
circumpicta^  mais  il  a'oublié  :de  faire  ce  même  changement 
dans  les  descriptions  des  espèces  qu'il  lui  compare. 


96  MELANGES  ET  NOUVELLES. 

M.  Reiche  ,  nous  a  fait  observer  que  la  Cicindela  veiiusta 
(p.  37),  n'est  que  Tétat  le  plus  avancé  de  notre  Cicindela 
Saidcj'i{  Revue  Zool.  i84o,  p.  37).  Il  possède  toutes  les  va- 
riétés de  cette  espèce ,  qui  a  des  passages  depuis  celles  ou  les 
taches  des  élylres  sont  les  plus  marquées,  comme  dans  la  va- 
riété nommée  venusta ,  jusqu'à  celle  que  nous  avons  décrite 
sous  le  nom  de  C.  Saulcyi^  en  passant  par  notre  variété  A. 

Au  numéro  1  (i84ï  )>  P-  *4'  Nous  avons  mal  écrit  le  nom 
de  Fauteur  d'un  nouveau  Tœinoles.  C'est  M.  Amand  Taslé 
qu'il  faut  lire,  et  non  Tasté. 

Nous  avons  publié,  dans  le  Magasin  de  Zoologie,  i5°  livr, 
de  1840  ,  pi.  21  ,  un  mémoire  de  M.  Gerbe  ,  sur  la  fauvette 
Celti;  cet  intéressant  travail  est  accompagné  d'une  excellente 
figure  que  l'on  doit  à  M.  Delahaye  ,  peintre  d'histoire  natu- 
relle. C'est  par  erreur  qu'on  a  gravé  le  nom  de  M.  Prêtre  au 
bas  de  cette  planche. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

249,  M.  le  Docleur  Passerini,  membre  de  diverses  sociétés  savantes, 
professeur-adjoint  au  Muséum  grand-ducal  d'histoire  naturelle,  etc., 
à  Florence. 

220.  M.  De  Maeseul  ,  chef  d'institution  au  Mans. 
Présentés  par  M.  Guérin  Méneville. 

221.  M.  Matirette,  membre  correspondant  de  l'Institut  historique 
de  Bagnères-de  Luchon,  etc.  Présenté  par  M.  B.  Braguier,  professeur 
d'histoire  naturelle  à  Saint-Maixent. 

222.  M.  C.  A.  RECLUS  ,  pharmacien  à  Vaugirard.  Présenté  par 
M.  Petit  de  la  Saussaie. 


AVRIL  1S4i. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


NOTE  sur  la  vascularilé  du  Chorion  et  de  ses  villosités ,  dé- 
montrée à  l'aide  d'injections  faites  dans  les  vaisseaux  du 
cordon  ombilical  d'un  embryon  humain  de  trente-cinq  jours, 
par  le  DocteurG.-J.  Martin  Saint-Ange. 

Dans  un  précédent  mémoire,  couronné  par  l'Académie  des 
sciences  et  intitulé  :  Recherches  analomiques  et  physiologiques 
sur  les  ifillosités  du.  chorion  ,  j'ai  démontré  que  toutes  les  villo- 
sités du  chorion,  abstraction  faite  de  leur  époque  d'apparition, 
sont  fasculaires ,  terminées  en  cul-de-sac  et  disposées  de  dif- 
férentes manières  pour   constituer  le  placenta  chez  lesfœtufi 
des  vertébrés.  M.  le  professeur  Serres  a  voulu,  dans  ces  der- 
niers temps,  mettre  à  profit  cette  vascularilé  des  villosités  en 
établissant  qu'elle  peut  servir  à  la  respiration   branchiale  de 
l'embryon.  Toutefois  ce  célèbre  académicien  admet  un  second 
ordre  de  villosités   non   vasculaires  afin   de    mieux  établir  sa 
théorie.  D'un  autre  côté,  les  anatomistes  de  nos  jours  qui  ont 
écrit  sur  l'ovologie ,   pensent  que  le  chorion  et  ses  villosités 
sont  entièrement  dépourvus  de  vaisseaux  sanguins  et  qu'il  ne 
s'en  développe  que  dans  le  troisième   mois  de  la  conception 
chez  la  femme.  Voici  pourtant  les  résultats  auxquels  je  suis 
arrivé  après  de   nombreuses  recherches  d'ovologie  entreprises 
pour  servir  d'introduction  à  un  ouvrage  d'analomie  patholo- 
gique de.l'œnf  humain.  Sur  un  produit  de  trente-cinq  jours  ^ 
expulsé  de  l'utérus  presque  immédiatement  après  une  chute  et 
sans  la  moindre  enveloppe  de  membrane  caduque ,  j'ai  réussi  à 
injecter  les  vaisseaux  du  cordon  ombilical  du  petit  embryon , 
le  chorion  cl  les  villosités  :  tous  ces  vaisseaux  sont  proportion- 
nellement plus  volumineux  que  ceux  d'un  placenta  de  fœlus  à 
terme.  Le  chorion  disséqué  avec  soin  m'a  présenté  : 

1°  Une  membrane  externe  épidcrmoïde  qui  recouvre  d'une 
manière  immédiate  les  vaisseaux  qui  sillonnent  le  chorion  et 
ceux  qui  se  ramifient  dans  les  villosités. 

Re^'.  Zool.  Avril  i84i.  7 


g8  TRAVAUX   INEDITS. 

2°  Une  membrane  moyenne  vasculaire  qui  conduit  les  vais- 
seaux d'une  part  dans  toutes  les  vîllosités  du  chorion  de  l'autre 
dans  le  cordon  ombilical. 

3o  Enfin  une  membrane  interne  très-étroitement  accolée  à 
la  précédente,  et  non  vasculaire. 

Ainsi  le  chorion ,  cette  membrane  si  essentielle  de  Tœuf 
qui,  dansle  principe  ,  se  montre  sous  forme  de  sphère  hérissée 
de  très-petites  villosités,  est  vasculaire  dès  les  premiers  jours 
de  la  conception, 

DCSCRIFTION  de  quelques  Hélices  nouvelles,  par  M.  Petit 
DE  LA  Saussaye. 

M.  Gray  a  établi  dans  le  magasin  de  Loudon  (année  1837, 
pag.  4^4)»  le  genre  Streplaxis,  pour  un  groupe  d'Hélices  re- 
marquable par  une  sorte  de  distorsion  des  tours  de  spire!  Il 
semble  en  effet  que  les  mollusques  dont  il  s'agit,  arrivés  à  un 
certain  degré  de  leur  accroissement,  abandonnent,  dans  la  for- 
mation de  leur  coquille,  la  marche  ordinaire,  et  généralement 
^ssez  régulière ,  qui  appartient  à  cette  classe.  Ici  l'axe  n'est 
plus  perpendiculaire  au  plan  des  tours  de  spire,  dont  les  deux 
ou  trois  derniers  s'étendent  et  s'allongent  obliquement ,  ,1e 
dernier  s'aplalissant  plus  ou  moins  en  dessous. 

Il  est  difficile,  quant  à  présent,  d'assigner  d'autres  caractères 
à  celte  nouvelle  division ,  et  c'est  peut-être  aller  un  peu  trop 
loin ,  que  d'en  faire  un  genre.  Nous  pensons  qu'il  n'y  aurait 
lieu  de  l'admettre  qu'autant  qu'on  aurait  pu  s'assurer,  par  l'é- 
tude de  l'animal ,  si  c'est  réellement  à  une  organisation 
différente  et  spéciale  qu'est  due  la  déviation  des  tours  de  spire, 
déviation,  au  surplus,  fort  remarquable,  et  qui  mérite  d'attirer 
l'attention  des  observateurs,  M.  Souleyet,  à  qui  la  science  doit 
déjà  des  travaux  très-estimés  sur  l'organisation  des  Ptc- 
ropodes,  a  eu  occasion  de  voir  et  de  dessiner  l'animal  d'une 
espèce  nouvelle  du  genre  Streptaxis  de  M.  Gray,  et  il  n'a 
remarqué ,  au  moins  dans  les  caraelcres  extérieurs ,  rien  qui 
uilifie  la  créalion  d'un  nouveau  genre  pour  ce  groupe  d'Hé- 


TRAVAUX    INÉDITS.  '   ^ 

lices.  Les  espèces  rapportées  au  genre  Slreplaxis,  de  M.  Graj, 
soûl  les  suivantes  (i)  : 

Slreplaxis  comboïdcs,  d'Orbigny,  Brésil. 
mapgerœ,  Gray,  Sierra-Léone. 

—  contusa,  For,  Brésil. 

—  deformis.  Fer,  Brésil. 

—  nobilisj  Gray,  Sierra-Léone. 

Cet  auteur  y  a  ajouté  V Hélix  Pagoda  de  Férussac  ;  mais 
cette  espèce  appartient  évidemmenlau  GenrePw/?aet  à  un  groupe 
de  cette  famille,  particulier  aux  îles  Maurice,  Rodrigues  et 
Bourbon. 

Nous  devons  à  robligeatice  de  quelques  amis  la  connais- 
sance de  plusieurs  nouvelles  espèces  que  nous  allons  décrire. 

Jlelix  Reclusianay  nobis.  —  Testa  oblique-ovata,  semiglo- 
bosa  ,  virescente  ,  vix  perforata ,  superne  tenuiter  striata ,  in- 
ferne  sublœviuscula;  anfractibus  6-7,  supernis  convexis ,  aliis 
depressis  ,  spira  convexo-oblusa  ;  apertura  semi-lunari,  labro 
reflexo.  —  Long.  17  niill.;  larg.  12  raill.  haut.  10. 

Grande  et  belle  espèce,  qui  se  rapprocbe  de  la  suivante, 
mais  dont  les  stries  sont  plus  fines  :  la  columelle  est  dépourvue 
de  dents,  du  moins,  dans  l'individu  que  nous  possédons. 

Cette  coquille,  qui  nous  a  été  donnée  par  M.  Borius, ofTicier 
de  la  marine  royale,  a  été  trouvée  dans  une  des  lies  de  la  côte 
de  Guinée. 

HelixSouleyetiana,  uobis. — Testa  ovata,cpnvexO'depressa, 
virescente;  spira  obtusa,  anfractibus  6-7,  longitudinaliter  et 
oblique  slriatis,  ullimo  subtus  iseviusculo,  perforato,  canali  late 
prolongato  ;  apertura  subrotundala,  peristoraate  subcontinuo; 
columclla  versus  médium  dente  lamellosa  brevi  instructa  ;  la- 
bro albido  subreflexo.  —  Long,  i3mill.j  larg.  9  mill.  haut. 
6  mill.  !  ,11 

Cette  espèce  habite ,  dit-on ,  une  des  îles  Seychelles.  Je  Tai 
dédiée  à  M.  Souleyet,  qui  a  bien  voulu  me  donner  une  espèce 

(1)  L^Hélix  que  M.  Mortcand  a  donnée,  dans  un  de  ses  mémoires 
comme  étant  une  variété  de  l'//.  comhoïdes  de  M.  d'Orbigiiy,  nous 
paiiût  être  une  espèce  diiîéienle. 


lOO  TRAVAUX  INEDITS. 

nouvelle  apjjarlenant  au  même  groupe ,  et  dont  on  verra  la 
description  plus  loin. 

Je  ne  publie  aucune  espèce  inédite,  sans  l'autorisation  des 
personnes  qui  me  les  ont  données  ,  et  l'Hélix  qu'a  rapporté 
M.  Souleyet  ne  figurerait  pas  ici,  s'il  n'avait  eu  robligeance 
de  m'en  donner  lui-même  la  description  pour  l'ajouter  à  celte 
notice. 

Hélix  Peroteti,  nobis.  — •  Testa  subglobosa,  albida,  nitida, 
substriala  ,  umbilicata  ;  spira  prominula  j  anfractibus  senis  , 
svmi-convexiusculis;  aperlura  personataj  labro  poslerius  coarc- 
tato,  superne  eraarginato,  anlerius  subtruncato,  intus  tri- 
denlato;  columella  bilamellata. —  Long.  8mill.;  larg.  5  mill. 
haut.  4  inill. 

Cette  espèce  se  rapproche  par  ses  dimensions  et  par  sa  forme 
de  VU.  comboïde  de  M.  d'Orbigny;  mais  elle  est  un  peu  plus 
allongée,  et  elle  s'en  distingue  surtout  par  les  dents  de  son 
ouverture.  Des  deux  dents  columellaires,  celle  qui  est  au  milieu 
de  l'ouverture  est  plus  grande  ;  la  seconde,  qui  se  rapproche  du 
labre,  semble  n'en  être  que  la  continuation. 

Je  dois  cette  jolie  coquille  à  l'obligeance  de  M.  Perotet,  à 
qui  je  me  fais  un  plaisir  de  la  dédier.  Il  l'a  trouvée  dans  la 
montagne  des  Gatles,  et  sur  le  plateau  des  Neelgherries,  dans 
les  Indes-Orientales. 

Hélix  Troberti,  nobis.  -—Testa  subglobosa,  albida,  polita, 
.ucida,  perforata;  spira  obtusa,  anfractibus  senis;  apertura 
posterius  coarctata  ;  columella  lama  alba  intus  decurrente  ins- 
culpta; labro  subquadrato,  albo,  reflexo,  basi  dentibus  binis 
parvulis  geminalis  instructo.  —  Long.  6  mill.  larg.  4  ""H* 
haut.  2  i/4  mill. 

Cette  espèce ,  plus  petite  que  VHel.  comboïdeSf  est  remar- 
quable par  l'étranglement  de  son  ouverture  à  la  partie  posté- 
rieure, et  par  la  lame  qui  se  trouve  à  peu  près  au  milieu  de  la 
columelle,  et  qui  se  prolonge  intérieurement. 

L'Hélix  Troberti  habite  la  côte  de  Guinée,  comme  le  Strcp- 
taxis  mangerœ  de  M.  Gray  :  nous  pensons  que  ce  sont  deux 
espèces  bien  distinctes;  car  la  nôtre  a  des  caractères  trop  tran- 
chés pour  n'avoir  pas  été  signalés  par  cet  auteur. 


TRAVAUX    INÉDITS.  101 

Cette  espèce  m*a  été  donnée  par  M.  Trobert,  officier  de 
santé  de  la  marine. 

Hélix  aberrata,  Souleyet. — Testa'ovato-globosa,  albido-vi- 
rcscente,  tenuitcr  striata  ,  umbilicata^  spira  convexo-obtusa , 
aufractibus  6-7  convexiusculis  ;  aperlura  subquadrata,  anterius 
rotundata,  ringente  ;  columella  dente  lamellosa  crassa  et  re- 
curva  instrucla  ,  labro  reflexo  ,  intus  quinque  dentato,  exlus 
reflexo,  basi  triplicato.  —  Longueur  10  mill.;  largeur  6  mill. 
hauteur  5  1/2  mill. 

Cette  espèce  habite  les  environs  de  Touranne,  en  Cochin- 
chine. 

DESCRIPTION  d'une  espèce  nouvelle  d'AuRicuLE,  par     1 
M.  Petit  de  la  Saussaye.  » 

Auricula  angulifera. — Testa  cassidiforme,  crassa,  transver— 
sini  obsolelissime  striata ,  rufa ,  vix  umbilicata  ;  anfractibus 
octonis  ,  planiusculis  ,  ultimo  superne  anguloso,  ad  angulum 
zona  alba  spiram  decurrenle  piclo  ;  spira  brevi,  conica,  sub-^ 
ficuta;  aperlura  coarctala,  sinuosa,  carneolata  ;  columella  tri- 
plicata  ;  labro  exlerne  incrassato,  intus  late-marginato  margine 
crenato,  medio  depresso.  —  Long.  3i  mill.;  larg.  21  mill. 

Celle  espèce  se  rapproche  de  VA.  felisy  mais  elle  est  plus 
grande,  et  proportionnellement  moins  allongée:  elle  en  dif- 
fère surtout  par  la  forme  anguleuse  du  dernier  tour  à  sa  partie 
supérieure  ;  cet  angle  est  Mnnc,  ou  d'une  couleur  moins  fon- 
cée que  le  reste  de  la  coquille,  qui  est  rousse  à  Tétat  frais. 

Le  bord  droit  est,  sur  les  deux  tiers  de  sa  longueur,  inté- 
rieurement marginé  et  crénelé.  Celte  espèce  de  bourrelet  subit 
une  sorle  de  dépression  dans  la  partie  qui  correspond  à  la 
dent  médiane  de  la  coluinelle. 

L'ombilic  paraît  un  peu  moins  couvert  dans  cette  espèce 
que  dans  les  espèces  voisines. 

L'ouveilure  est  de  couleur  de  chair,  ou   d'un  blanc  jau 
nâlre,  teinté  de  rose. 

Habite  la  baie  Raffle,  Nouvelle-Hollande. 


ia2  TRAVAUX    INEWTS. 

]>£SGRt?7lOM  de  quelques   nouvelles   espèces  de   NÉrites 
vivanles ,  par  M.  C.  A.  Récluz. 

Le  tiombre  des  espèces  deNérites,  proprement  dites,  exacle- 
raenL  connues  et  décrites  jusqu'à  présent,  s'élève,  d'après  mes 
recherches,  î\u  nongibrç  ^le  trente-trois  espèces.  Parmi  ceiles-ci, 
neuf  sont  de  Ijinuée,  seize  de  Chemnilz,  trois  d'Adanson,  deux 
de  Lamarck  ,  deux  de  MM.  Quoy  et  Gayinard ,  et  une  de 
M.  Sowerby.  A  ce  nombre,  il  faut  ajouter  vingt-une  espèces 
dout  je  donne  plus  loin  la  caractéristique,  et  quelques  autres 
détails  qui  m'ont  paru  utiles  :  total  54»  On  remarquera  que 
quelques  unes  d'elles  ont  été  anciennement  figurées  ,  qu'elles 
n'ost  pus  eaeore  été  décrites  séparément,-  les  auteurs  les  ayant 
confondues  avec  d'autres  assez  rapprochées,  mais  cependant 
dififé  rentes. 

J'ai  cru  nécessaire  de  rendre  mes  phrases  spécifiques,  un  peu 
plus  étendues  qu'on  n'a  l'habitude  de  le  faire,  dans  les  ouvrages 
de  conchyliologie  ;  en  voici  le  motif:  Pour  donner  à  la  carac- 
téristique la  concision  des  pbrases  de  Linnée,  et  pour  rendre  la 
«onnaissance  de  Tespèce  plus  facile ,  il  convient  de  l'accom- 
pagner d'une  bonne  figure,  et  c'est  ce  que  je  ne  puis  faire  ac- 
tuellement. Je  me  suis  attaché  à  comparer  mes  espèces  avec 
celles  qui  présentaient  quelques  affinités  de  caractère,  et  à  en 
faire  ressortir  les  différences,  évitant  cette  comparaison  lorsque 
des  particularités  trop  évidentes  ne  permettaient  aucune  con- 
fusion avec  les  autres  Nérites  connues. 

Le  diamètre  d^è  mes  espèces  a  été  pris  transversalement,  du 
côté  antérieur  au  côté  postérieur,  et  du  sommet  de  la  spire  à 
la  base  externe  de  la  columelle,  c'est-à-dire  dans  toute  la  lon- 
gueur de  l'axe  de  la  coquille. 

I .  Nerita  semirugosa.-^  N.  testa  maxima,  semi-globosa  su- 
pra depressiusculn,  crassa,  lutco-rufescente,  transversim  sul- 
cata,  nigro,  Irifçisciata  et  undata  ;  spira  brevissima,  prominula, 
acuia  ;  aperlura  rolundala,  dilatala,  alba;  labio  lato,  convexo, 
semilœvi ,  semirugoso,  margine  inaequaliter  tridentalo,  lules- 
cente  ;  labro,  intus  striato  ,  superne  subbidentato.  Argenville 
Conch.  t.  7,  fig.  S.  —  Favanne  Conch.  t.  x.  f.  E.  in  medio  ta- 


TB&VAUX   INÉDITS.  '  lo3 

biilae  ad  dextcrara.  —  Gève,  Concb.  t.  22,  fig.  218,  a.  b, 
oph'me. 

Var  a).  Fasciis  inlerduni  nigro  et  rubro  articulatis.' 
ïlab.  rile-dc-France  selon  Favanne  ,  Timor  et  la  Noùvtlfcr» 
Hollande  (Mus.  Paris.)  ""* 

La  Nériie  semirugueuse  ne  peut  être  comparée  qu'à  la  Nérile 
ondée ^  on  l'en  distinguera  à  sa  forme  plus  rentrée,  par  ses 
côtes  variant  entre  37  et  44  >  toujours  étroites ,  ainsi  que  ses 
sillons;  à  sa  spire  plus  courte,  déprimée;  à  son  côté  antérieur 
plus  dilaté  ;  à  son  périslome  plus  arrondi  ;  à  son  labre  très  di- 
laté ;  à  son  plan  columellaire  semifisse  du  côté  de  la  spire,  et 
scmirugueux  au  côté  opposé ,  rtioins  épaissi  po$téheuremeal , 
manquant  de  cette  compression  circulaire  qu'on  observe  tou- 
jours sur  le  milieu  de  la  columelle  de  \a]Sérite  ondée;  enfiw  à 
son  labre  plus  arqué,  plus  large,  portant  en  dedans,  à  la  suile 
des  rirfes  circulaires ,  deux  dents  :  la  première  obsolète  ,  et  la 
deuxième  robuste.  Les  fascics  transversales  sont  d'un  noir  plus 
foncé  que  les  flammes  longitudinales  (1).  Notre  espèce  porte 
35  à  ^o  millimètres  de  diamètre  transversal  et  longitudinal. 

2.N.ChemnitziL — N. Testa  ovato-semiglobosa,  crassa,  trans- 
versim  striala  ,  cinereo-lutescente  ,  nigro  trifasciala ,  flaraniis 
longitudinalibus  albidis  undato  ûexuosis^  remolis  fasciis  secau- 
tibusornala;  spira  brevissima  ,  obtusa,  lutescente  ;  apertura 
ovata;  labio  lato,  incrassato,  convexiusculo,  inferne  vix  ru- 
goso,  inaequaliter  trideutato;  labro  intu:j  striato,  superne  bi* 
deWta'rd. 

Cheranîtz,  Conch.  5,  t.  191,  f.  i960,  1961,  optima. 
Hab.  le  Port-du-Roi-Georges,  la  Nouvelle-Hollande  et  Ti- 
mor (Mus.  Paris). 

Celte  Nérite,  confondue  par  Chemnitz  et  la  plupart  des  au- 
teurs avec  la  Nérila  histrio  des  conchyliologues  dont  elle  a  la 
forme  générale,  s'en  dislingue  par  la  coloration  constante,  et 
les  deux  dents  que  porte ,  à  sa  partie  intérieure,  le  bord  tx— 
terne  de  l'ouverture  de  celle  coquille.  Les  rides,  ou  cannelures 
de  ce  même  bord ,  sont  plus  allongées ,  plus  saillantes  ,  et  le 

(1)  Dans  la  var.  a  elles  sont  articulées  de  noir  et  de  rose. 


104  TRAVAUX    INÉDITS. 

labre  qui  les  porte  est  moins  prolongé  en  avant  que  dans  la 

V^érita  histrio. 

3.  N.  Deshayesii,  —  N.  Testa  globoso-acuta,  crassa,  niger- 
rima,  interdum  radiis  croceis  picta,  transversim  sulcata  :  costis 
rugosiusculis;  spira  exsertiuscula ,  subacuta  ;  apertura  coarc- 
tala  j  labio  convexo ,  albo  aut  croceo  rugoso  et  granuloso , 
marginç^  dentibus  tribus  remotis  validis  ;  labre  margine  tenui 
nigro  et  luteo  articulato,  intus  incrassalo,  siriato  et  bîdentato. 

Var.  a).  Coluraella  sublâevigata  intense  aurantia. 

Var.  b).  Minor  labio  albo,  macula  sanguînea  inferne  nolato. 

Hab.  les  côtes  de  la  Californie ,  et  la  var.  b.  de  Realejo  et 
Samblas. 

On  compte  sur  cette  espèce  trois  à  quatre  tours  de  spire,  et 
vingt-sept  à  trente-trois  côtes  saillantes,  ridées  et  séparées  par 
des  sillons  profonds.  Elle  est  ou  toute  noire  ou  ornée  de 
flammes  orangées,  et  quelquefois,  mais  rarement,  fasciée  de  la 
même  couleur;  le  labre,  fortement  épaissi  en  dedans,  porte 
seize  cannelures  avec  deux  dents  au  sommet  ;  la  deuxième  plus 
grosse,  obtuse  et  arrondie,  avec  les  rides  apposées  à[ces  dents, 
en  forme  de  granulations.  L'opercule  de  celte  espèce  est  con- 
cave dans  le  centre,  sinueux  postérieurement,  avec  une  échan- 
crure  à  la  base,  d'un  blanc  lavé  d'orange ,  fasciée  de  bandes 
Doires  obsolètes,  divergeant  du  sommet  à  la  base,  parsemé  de 
très-fines  granulations,  et  le  côté  antérieurement  relevé  circu- 
lairement,  plane  et  peint  d'une  bande  noire.  La  face  inférieure 
est  brune,  convexe,  et  porte  une  dent  large,  striée,  située  au- 
dessous  du  sommet,  lequel  a  une  autre  apophyse  courte,  tron- 
quée, saillante,  très-épaisse,  et  couchée  sur  le  bord  postérieur. 

J'ai  dédié  cette  belle Nérite  à  M.  Deshayes,  savant  continua- 
teur des  travaux  zoologiqucs  de  Lamarck ,  comme  un  témoi- 
gnage d'estime  personnelle  et  d'admiration  pour  ses  nombreux 
travaux  concbyliologiques. 

Les  var.  a  et  b  sont  du  cabinet  de  M.  Petit  de  La  Saussaye. 

4.  JV.  chrysostoma.  — N.  testa  ovalo  subglobosa,  transversim 
sulcata,  luleo-fulva  nigro  varia  seu    interdum   subtifascialj 
spira  prominula  ,  apice  lulca  ,  acula;    apertura  ovata  ,  (h 


a 
lava 


TUAVAUX  INÉDITS.  Io5 

Libio  Iridentalo,  superne  incrassato,  rugoso,  labio  subprolon- 
gato,  intus  tenue  sulcata  superne  bidcntata. 

Hab.  Les  îles  Philippines. 

Celle  INérile  porte  trente  côles  étroites,  les  plus  rapprochées 
de  la  spire  plus  ferles  et  plus  écartées  :  elles  sont  toutes  striées 
finement  en  long.  On  y  compte  quatre  tours  de  spire,  le  der- 
nier un  peu  déprimé  au-dessous  de  la  suture.  Le  labre  est  en- 
tier à  la  marge ,  sillonné  de  vingt-une  rides  à  l'intérieur  avec 
les  deux  plus  rapprochées  de  la  spire  plus  forlcs  et  simulant 
des  dents  ,  la  première  obsolète,  la  deuxième  assez  forte  et 
obtuse.  Longueur  3i  millim.,  largeur  38millim. 

Comparée  à  la  Ner.  undata  de  Linné,  elle  offrelcs  différences 
suivantes  :  La  forme  du  dernier  tour  de  spire  de  notre  coquille, 
niesuraut  38  millim.  de  large  sur  27  de  hauteur ,  ses  côtes 
étroites,  sa  columelle  non  comprimée  circulairement  dans  le 
centre  ,  le  \abre  ne  présentant  point  cette  dépression  canalicu- 
laire  qu'on  observe  vers  les  2/3  de  la  circonférence  interne  du 
Ner.  undata,  et  son  ouverture  couleur  citron,  séparent  nette- 
ment notre  Nérite  de  l'ondée  ,  avec  laquelle  elle  présente  des 
rapports  éloignés. 

5.  N.  papuana,  —  N.  testa  ovato-subglobosa,  nigcrrima, 
Iransversim  striato-costata  :  costis  inœqualibus ,  geminatis  î 
anfraclu  ultimo  superne  depresso  ;  spira  pronïinula  ,  apicc 
subacuta  ,  albida  ;  apertura  rotundata ,  alba  ;  labio  rugoso, 
margine  tri  lentato,  dente  prima  maxima  :  labro  intus  strialo, 
superne  bidentato. 

Junior  semîglobosa  ,  ultimo  anfractu  costis  27  ,  basi  albido 
nigro  picto  ;  labri  margine  tenui  crenulato. 

Hab.  La  nouvelle  Guinée ,  d'où  elle  a  été  rapportée  par 
M,  Lesson  d'après  les  étiquettes  de  mon  cabinet.  Jeu  ai  reçu 
d'exactement  semblables  des  îles  Philippines. 

La  Nérite  des  Papoux  n'a  quelque  affinité  qu'avec  la  Nérite 
ondée  de  Linnée.  On  trouvera,  en  les  comparant,  des  différen- 
ces caractéristiques  assez  prononcées  pour  les  distinguer.  Notre 
espèce  est  moins  globuleuse,  toujours  noire  ,  et  si  parfois  on 
y  remarque'  quelques  taches  blanches  assez  rares  ,  on  ne  la 
verra  point  former  des  flanwues  ni  des  fascies;  son  ouvt^ture 


106  TBAVAUX    INÉDITS, 

est  arrondie  et  non  subovale }  la  première  dent  delà  marge  de 
la  cloison  columellaire  est  deux  fois  plus  large  que  la  deuxième, 
tandis  qu'elle  est  plus  petite  ou  égale  à  la  deuxième  dans  celle 
de  Linuee.  Cette  marge  est  teinte  de  jaune  dans  l'échancrure 
supériemre  et  à  la  base  ;  le  labre  est  plus  arrondi,  non  étiré  en 
avant  ;  les  dents  du  sommet  interne  sont  plus  petites  ,  plus 
écartées  ;  la  première  souvent  obsolète  ou  très-petite. 

Notre  coquille  n'est  point  le  Lagar  d'Adanson.  Largeur 
34  millim.  —  Longueur  29  à  3o  millim. 

6.  N,  antiguata.-^'^.  Testa  subglobosa,  crassiuscula,  longi- 
tudinaliter  rugosa,  ex  luteo  fuscescente,  nigro  et  albo  obsolète 
maculata  ;  spira  brevissima,  obtusa  ;  apertura  alba,  fauce  an- 
gustala  ,  luleo-aurantia  ;  labio  convexo  ,  rugoso  et  margine 
bidentato  ;  labro  rotundato,acuto,  inlusstriatosupernedenlato. 

Klein ,  melh.  ostrac.  t.  i,  f.  29,  a  6,  pro  forma. 

Var.  «).  T.  ovalo-subglobosa ,  inlerdum  nigro  maculata  et 
sub-bifasciata  ;  labio  superne  incrustato,  calloso. 

Hab.  Les  côtes  des  îles  Philippines. 

La  Nérite  ridée  semble  se  rapprocher  de  quelques  variétés  de 
la  Nérite  polie  avec  lesquelles  on  pourrait  la  confondre  ,  mais 
avec  un  peu  d'habitude,  il  sera  facile  d'en  faire  la  différence. 
Klle<est  toujours  fortement  ridée  ou  plissée  en  long;  sa  callo- 
sité columellaire  est  très-épaissie,  marquée  de  fortes  rides  ;  son 
ouverture  très-étroite,  zonée  d'orangé  à  l'entrée  de  la  gorge, 
porte  deux  dents  toujours  égales  ;  enfin  le  labre  finement  strié 
à  l'intérieur  porte  deux  dents  bien  prononcées  au  sommet  de 
la  série  des  f^tries  circulaires.  Ce  n'est  point  le  Nerita  Oceani 
australii  de  Chemnitz  qui  est  une  variété  du  Nerita  hierO" 
gljphus  du  même  auteur,  ordinairement  slriée  en  travers  et 
en  long  ,  principalement  au  bord  postérieur  où  elle  est  fine- 
ment treiliisce,  et  où  enfin  on  observe  de  petits  carreaux  lisses 
qui  sont  des  espaces  lisses  formés  par  le  treillis. 

Le  type  a  27  millim.  de  large  sur  2ï  mill.  de  long.  —  La 
yai;iéié  porte  32  à  34  mill.  de  large  sur  aS  de  long. 

7.  iV.  Mauriliœ.  —  N.  testa  semiglobosa,  crassiuscula  ,  ni- 
gçrrima ,  transversim  tenue  striata,  coatis  latis  planis ,  maculis 
albis  rcmotis  imprtssis  insculpta  j  anfractu  infime  supernè  de- 


TttAVAUX  INEDITS.  ItyJ 

presso;  spira  prominula,  rotundato-obtusa ,  erôso-albida  ; 
aperlura  exalbida  ,  rolundala  ,  labio  angusto  ,  bidentato,  suprà 
rugoso  et  verrucoso  ;  labro  crasso,  inlus  strinto^  superne  vix 
dentato. 

Var.  a).  Labio  flavo. 

Var.  b).  Labio  laevissimo  ;  apertiira  dilule  slrarainea. 

Hab.  Les  îles  Maurice  et  Rodrigue.  Peu  commune. 

Notre  espèce  tient  le  milieu  entre  la  Nériie  parquetée  et  la 
Nérite  très-noire»  Il  est  facile  de  la  différencier  de  la  première 
par  son  plan  columellaire  ridé  et  verruqueux ,  au  lieu  d'être 
finement  granuleux  comme  celui  de  la  Nérite  parquetée.  Elle 
se  distingue  de  la  deuxième  par  sa  surface  d'un  noir  bleuâtre  , 
terne  et  comme  usée ,  fortement  imprimée  de  taches  creusées 
dans  le  test  sous  forme  de  fossettes ,  beaucoup  plus  grandes 
que  les  points  blancs  et  superficiels  de  la  Ner,  nigerrima  ;  par 
son  dernier  tour  déprimé  au-dessous  de  la  suture  ;  par  sa  spire 
toujours  décortiquée ,  plus  volumineuse ,  arrondie  et  obtuse , 
blanchâtre  et  usée,  de  même  qu'une  partie  de  son  bord  posté- 
rieur ;  par  son  côté  antérieur  non  dilaté ,  mais  ,  au  contraire  , 
rétréci  par  la  forte  compression  qu*on  observe  à  la  partie  supé- 
rieure et  postérieure  de  son  labre;  son  péristome  présente  une 
surface  plus  étroite  ,  et  l'intérieur  de  l'ouverture  n'est  point 
d'un  blanc  mat  ou  lacté ,  mais  d'un  blanc  transparent  ou 
blanc  pur,  tantôt  unicolore ,.  tantôt  d'un  beau  jaune  sur  la 
lèvre  interne.  —  Sa  spire  saillante  et  les  fossettes  de  ses  côtés  , 
et  la  largeur  de  celles-ci ,  excluent  tout  rapprochement  avec 
la  Nérite  noire  (iVer.  atrata.  Chemnitz  ). 

Elle  n'a  aucune  ressemblance  avec  la  Nerita  atrata,  Lamk  , 
qui  est  une  variété  noire  du  Nerita  histrio  de  Chemnitz  (nou 
Lionée  ). 

La  Nérite  de  Maurice  a  aS  millim.  de  large  sur  20  de  long 
Son  ouverture  a  17  millim.  de  haut  sur  i5de  large. 

8.  N.  atropurpurea.  —  Testa  semiglobosa,  supra  depresso-^ 
plana,   medio  angulosa  ,  atropurpurea,  transversim  sulcata'^ 
spira  brevissimâ  ,  obtusa  ,  ad  lalus  oblique  incurva  ;  apcrturà 
subrotunda,  intus  anguslatâ  ;  labio  posteriori  rugoso  ,   medio,, 
granoso,  margine  tridentato  :  dente  prima  validiore  truncata.;^ 


]108  TRAVAUX   INÉDITS. 

labro  crenato,  inlus  calloso,  inermi ,  superne  oblique  dilatato 
spirara  semi  marginante. 

Hab.  Apia  ,  îles  Witi ,  d'où  elle  a  été  rapportée  lors  du  der- 
nier voyage  du  contre-amiral  Dumont-d'Urville  ;  la  Nouvelle- 
Hollande  ,  port  du  roi  Georges,  par  MM.  Quoy  et  Gaymard , 
selon  le  Muséum. 

Espèce  remarquable  par  sa  forme ,  par  sa  couleur  d'un  noir 
pourpre  foncé,  et  surlout  par  le  sommet  de  son  labre  dilaté 
obliquement,  et  qui  forme  un  demi-cercle  autour  du  sommet 
de  la  spire.  Son  opercule  est  noir,  plane  et  finement  strié  ,  en 
divergeant,  sinueux  postérieurement  ;  il  est  roux  en  dessous i' 
avec  deux  angles  assez  marqués  ,  avec  trois  dents  près  du  som- 
met :  la  première  linéaire  et  arquée;  la  deuxième  saillante, 
striée  ,  tronquée  au  sommet  et  dentelée  en  crête  ,  avec  un  tu- 
bercule à  la  base*,  et  cave  en  dessous  ;  enfin  la  troisième  sub 
triangulaire. 

Les  individus  rapportés  par  MM.  Quoy  et  Gaymard  avaient 
souffert  avant  d'avoir  été  recueillis  sur  la  grève;  ils  étaient, 
sur  un  fond  blanc-rosé,  peints  de  rayons  ondulés  violets.  11 
n'est  pas  possible  de  confondre  cette  Nérite  avec  une  autre  es- 
pèce connue. 

9.  IS'  Orbigny ana.  -—TesiA  subovata,  venlricosa,  superne  et 
inferne  coarctala ,  pulchre  picta,  nilida  ,  longitudinaliler  sub- 
tilissime  striata  ;  spira  brevissima  ,  rotundata  ,  subacuta  ;  labio 
angusto,  piano,  declivi,  in  medio  obtuse  obsolelequebidentata, 
labio  extus  et  inlus  integerrimo. 

Hab.  La  mer  Rouge,  dans  le  canal  de  l'Yemen. 

Je  dédie  cetle  jolie  espèce  à  M.  Alcide  d'Orbigny,  connu 
par  ses  travaux  sur  les  MoUusqiies.  Elle  a  parfois  le  plan  co- 
lumellaire  safrané  et  l'intérieur  du  labre  orangé ,  mais  on  ne 
peut  la  confondre  avec  la  Nerita  Oceaniaustralis  deChemnilz, 
qui  a  l'ouverture  coloriée  de  la  même  manière,  d'abord,  parce 
que  cetle  coloration  n'est  pas  constante,  et  plutôt  accidentelle 
que  commune,  et  principalement,  ensuite,  parceque  l'espèce 
décrite  par  le  savant  auteur  allemand  est  striée  en  travers  , 
finement  treillisée  au  côté  postérieur,  et  que  la  cokimcUc 
est  irrégulièrement  denliculée.  Notre  espèce  est  toujours  plus 


TRAVAUX  INÉDITS,  I  O9 

étroite,  pins  convexe,  à  «pire  proportionnelle  plus  arrondie, 
plus  grande ,  à  péristome  plus  étroit,  le  labi'e  nullement  strié 
en  dedans,  toujours  très-entier,  à  bord  interne  plus  étroit, 
très-lisse ,  plus  incliné  en  dedans  ,  à  dents  larges  ,  pas  saillantes , 
toujours  obsolètes,  d'un  diamètre  égal,  et  jamais  prolongées 
enfines  rides,  comme  dans  la  A^er.  Oceanlaustralis.  EUeaToper- 
cule  semblable ,  pour  la  forme,  à  celui  de  cette  dernière  et  de 
la  Nérite  polie ,  mais  un  peu  plus  colorée  en  dessous.  On  la  dif- 
férenciera de  cette  dernière  par  son  volume  constamment  plus 
petit ,  à  sa  columelle  non-convexe,  ni  calleuse,  ni  empreinte 
de  rides,  à  ses  deux  dents  obsolètes  et  à  son  labre  nullement 
dilaté ,  ni  évasé ,  et  dépourvu  destries  intérieures.  —  Largeur 
23  millim.  Longeur  1 4  millimètres. 

(La  suite  au  prochain  numéro.) 

OBSERVATIONS  sur  les  Érotylés,  avec  la  description  de 
plusieurs  nouveaux  genres  et  de  quelques  espèces  inédites, 
par  M.  F.  W.  Hope. 

Selon  mes  opinions,  le  genre  Érotylus  n'est  pas  bien  placé; 
mais ,  sans  entrer  ici  dans  une  discussion  sur  ce  sujet ,  je  pro- 
pose de  placer  les  deux  grandes  divisions  que  j'ai  adoptées 
à  côté  des  Engides,  Je  donnerai  à  la  première  le  nom 
à* Erotyliformes  y  et  à  la  seconde  celui  à* En gidifor mes.  Je 
crois  que  la  première  division  est  la  plus  naturelle;  quant  à  la 
seconde,  elle  sera  susceptible  d'autres  subdivisions.  Mon  in- 
tention est  de  ne  décrire,  dans  cet  article,  que  les  genres  qui 
composent  la  première  division,  de  mentionner  les  espèces  que 
je  rfgarde  comme  types  de  ces  genres  ,  et  d'y  ajouter  les  des- 
criptions que  M.  Guérîn  Méneville  a  faites  de  plusieurs  es- 
pèces remarquables,  descriptions  qu'il  a  bien  voulu  me  per- 
mettre d'extraire  de  son  manuscrit  pour  le  texte  de  Vlcono- 
graphie  du  règne  animal  (i). 

Je  laisse  volontiers  la  description  de  la  plus  grande  partie  des 

(1)  Ce  texle  de  VIconographie  du  règne  animal^  dont  ime  partie  e.st 
déjà  imprimée,  va  païaîue  bientôt.  M.  Giiérin  Méneville  fait  coii- 
naîue  beaucoup  d'objels  neufs  et  mentionne  tous  les  travaux  des 
naturalistes  modernes. 


ÏIO  TRAVAUX   INÉDITS. 

espèces  que  l'on  possède  dans  les  diverses  collections,  à  ceux 
qui  ont  assez  de  temps  pour  entreprendre  un  si  grand  travail. 
Les  tableaux  suivans  présentent  Us  genres  qui  composent  la 
famille  des  Érotylides. 

4.  EKOTYLOIDEA. 
!'•  famille.  Erotylid^e,  Leach. 
1"  section.  E*  Ot^iformes ,  Hope» 


GENRES. 

PATRIE. 

ESPÈCES  TYPES. 

1. 

Erotylus,  Fab. 

Cayenne. 

E.  giganteus,  Fah. 

2. 

Hypselonotus,  Hope. 

Id. 

E.  sphacelatiis,  Fah. 

3. 

Zonarius,  Hope. 

Id. 

E.  fasciatus,  Fah. 

4. 

Scaphidomorphiis,  H. 

Id. 

E.  5-punclatus,  Fah. 

5. 

Morphoides,  Hope. 

Brésil. 

E.  lirabatus,  Fah. 

6. 

Omoiotelus,  Hope. 

Id, 

E.  testaceus,  Fah. 

7. 

Alloiotelus,  Hope. 

Cayenne. 

E.  discoideus,  Olivier. 

8. 

Priotelus,  Hope. 

Id. 

E.  serripennis,  Gnérin. 

9. 

Bacis,  Chevrotât. 

Id. 

E.  scutellaris,  Lacord. 

40. 

Typocephalus,  Chev. 

Id. 

E.  diinidiatus,  Olivier. 

41. 

Brachymerus,  Chev. 

Id. 

E.  nilidiiliis,  Olivier. 

42. 

Oocyanus,  Hope. 

Cuba. 

E.  violaceus,  Sturm. 

section  :  E.  Spherœformes,  Hope. 


GENRES. 


PATRIE. 


ESPÈCES  TYPES. 


43.  iEgithns,  Fah. 

44.  Cocciniorphus,  Hope. 

45.  Cycloniorplius,  Hope. 


Cayenne. 

Garlhagène. 

Colonibia. 


E.  snrinaniensis,  Fah. 
E.  unicolor,  Olivier. 
E.  globosus,  Guérin. 


1"  genre.  Erotylus,  Fab. 
(Type  :  Erotylus  giganteus,  Fab.) 

Voyez  les  caractères  du  genre  Érolylus  dans  le  Systema 
Eleutheratorum,  t.  3,  p.  3.  Le  nombre  des  espèces  que  j'ai 
trouvées  dans  les  collections  s'élève  à  près  de  trente. 


TRAVAUX   INEDITS.  III 

2*  genre.  Hypselonotus,  Hope  (y^rikoç  et  vwtoç). 
(Type  :  Erotylus  sphacelatus,  Fab.) 

Sphenisciformis.  Caput  antice  productum.  Antennœ  ihorace 
lo'ngiores.  Thorax  trapezoidalis  angulis  anticis  acutis;  postice 
subsinuatus  lateribus  oblique  redis  et  marginatis.  Disco  in 
medio  bifoveolato  :  Elytra  iborace  triplo  longiora ,  dorso 
valde  elevato  gradatim  attenuata ,  apicibus  truncatis;  corpus 
infra  abdomine  vix  convexo ,  pedibus  longis ,  feraoribus  sim- 
plicibus,  tibiis  attenuatis  et  fere  rectis. 

Les  espèces  que  j'ai  vues  sont  au  nombre  de  quinze. 

3*  genre.  ZoNARius,Hope  (çwvaptoç,  zonula% 
(Type  :  Erotylus  fasciatus,  Fab.) 

Pour  les  détails  caraclëristiques  de  ce  genre,  voyez  le  Sjrs^ 
tema  Eleuth.,  vol.  2,  p.  6.  J*ai  adoplé  ce  nom  générique,  parce 
que  la  majorité  des  espèces  sont  ornées  de  zones  transverses. 
J'ai  vu  vingt-trois  espèces  de  ce  genre  dans  les  collections, 

4'  genre.  Scaphidomorphus,  Hope  (axaçt;,  ^oçet  /xop^vj).    ; 
(Type  :  Erotylus  St-punctatus,  Fab.) 

Oblongo  ovatus.  Antennœ  thorace  paulo  longiores.  Thorax 
antice  valde  emarginatus  postice  sinuatus ,  versus  scutellum 
productus' lateribus  marginibus  elevatis,  disco  fortiter  binis 
foveolis  impresso.  Elytra  thorace  triplo  longiora.  Corpus 
infra  sub  convexum  pedibus  eîongatis,  femoribus  supra 
paulo  dilatatis  ,  tibiis  fere  rectis. 

Cette  espèce  est  quelquefois  toute  noire.  Elle  varie  beaucoup 
pour  la  taille. 

Je  connais  environ  trente-trois  espèces  de  ce  genre  dans 
les  collections. 

^b^  genre.  Morphoides,  Hope  (/xop^ïj  et  wgi^eç). 
(T}pe  :  Erotylus  limbatus,  Fab.) 

Oblongus,  anlennis  thorace  parum  longioribus.  Thorax 
antice  emarginatus  postice  vix  subsinuatus  foveîs  duobus  supra 


112  TRAVAUX    INKDITS. 

scutelliim  impressîs ,  disco  sub   depresso  lateribus  parum  ele- 
vatis.  Élj-tra  ihorace  triplo  longiora  marginibus  externis  ele* 
valis.  Pedes  femoribus  simplicibus,  tibiis  fere  rectis. 
J'ai  observé  dix-sept  espèces  de  ce  genre. 

6*  genre.  Omoiotelus,  Hope  (o^oioç  et  zùoç). 
(Type  :  Erotylus  testaceus,  Fab.) 

Forma  elhpsoidea.  y^nfe/mâ5  thorace  duplo  longiores.  Thorax 
trapezoidalis  antice  emarginatus.  Elftra  thorace  triplo  lon- 
giora apicibus  poslice  subsinuatfs  et  obliise  truncatis.  Fernora 
tenuia  ,  libiis  elongatis  postice  dilatioribus. 

Je  ne  connais  que  cinq  espèces. 

7*  genre.  AlloiOtelus,  Hope  (a»oioç  el  t£>oç). 
(Type  :  Erotylus  discoideus,  Olivier.) 

Forma  subbaemispbœrica,  capite  subconvexo  anlice  decb'vi 
Ântenuae  duobus  priniis  arliculis  riibris,  basali  crasso,  secundo 
brevi ,  tertio  longiori ,  quatuor  sequenlibus  fere  œqualibus, 
duobus  proximis  parum  dilatatis  subtrigonis  ,  binis  ultimis  mi- 
noribus,  apicali  autem  subacuto  Thorax  antice  emarginatus, 
postice  subsinuatus,  lateribus  el e va tis.  JE^/jfra  gibbosa  apicibus 
externe  obtuse  subsinuatis.  Pedes  femoribus  supra  incrassatis, 
tibiis  rectis. 

Je  n'en  connais  que  trois  espèces. 

8*  genre.  Priotelus,  Hope  (^rpio  et  ts^oç). 
(Type  :  Erotylus  serripennis^  Guérin.) 

Forma  fere  generis  Scapliidimorpbi ,  elongala.  Antennœ 
thorace  longiores,  duobus  ai  ticulis  primis  flavis,  primo  crasso  ; 
secundo  brevi  ;  tertio  longissimo  ;  reliquis  gradatim  longitu- 
dine  increscentibus  tribus  ultimis  crassioribus  fulvo-pubescen- 
tibus.  Thorax  subconvexus  lateribus  elevatis.  Elylra  thorace 
vix  triplo  longiora  ,  lateribus  marginibus  externe  elevaiis  et 
sulcalis,  apicibus  obtusis  et  serrulatis.  Corpus  infra  convexum 
femoribus  subcompressis  tibiis  parum  incurvis,  tarsisque  sub- 
tns  auricomalis. 

Habitat  in  agro  Caycnnensi. 


TRAVAUX     INÉDITS.  Il3 

Il  csl  proI);i!.lo  que  ,  \l*E.  ^-maaihitm  Oliv.  ,  nppnrtirnt  à 
ce  genre.  Je  n'en  connais  que  trois  espèces. 

9"  genre.  Bacis,  Chevrolat  (élymologie  inconnue). 
(Type  :  Erotylus  scutellariSf  Lacordaire.) 
Forma  fere  Scaphidimorphi.  Antcnnœ  thorace  vix  longîores, 
Thorax 2iT\y\cG9>\\h  emarginalus,  posticc  vix  subsinualus,  lale- 
ribus  externe  rolundatis.  Elytra  posticc  rotundata.  Corpus  în- 
fra  abdomine  medio  convexiori.  Feraora  sicut  in  Scaphidimor- 
pho  tibiis  vix  incurvis. 

Il  n'y  a  que  trois  espèces  connues. 

10"  genre.   Typocephalus  ,  Chevrolat.  , 

(Type  :  Erotylus  dimidiaUts,  Olivier.) 

Ovalo-oblongus.  Gaput  fere  quadratuni,  fossulaantice  forti- 
lerinipressa,oculisprominentibus.Anlennaî  thorace  longitudini 
aequules.  Thorax  antice  eraarginatus  convexus  glaber  :  Elytra 
thorace  vix  triplo  longiora^  Corpus  infra  abdomine  parum 
convexo,  femorihus  magnîs  et  compressis  tibiisque  incurvis. 

VErolylus  dorsalis  d'Olivier  et  deux  autres  espèces  appai'- 
tiennent  à  ce  genre.  Ce  sous-genre  de  M.  Chevrolal,  ne  pourra 
probablement  pas  être  séparé  des  Brachj-merus  ;  on  devra  peut- 
être  en  former  d^\utres  sections  de  ce  dernier  genre. 

1 1«  genre.  BrAchymebus,  Chevrolat  (ppax'^s  ^^  ft>3/3ov). 
(Type  :  Erotylus  tibialisy  Duponchel.) 

Ovalîs  capîte  convexo ,  antennœ  duobus  articulis  flavîs  re- 
liqiiis  nigris  basali  crasso,  secundo  brevi,  tertio  longiori ,  qua- 
tuor uUimis  majoribus  ,  Thorax  antice  emarginatus  postice 
subsinualus  lalcribus  haud  elevatis ,  Elytra  thorace  triplo 
longiora,  strialopunctata.  Corpus  infra  convexum  femoribus 
brevibus  compressis,  tibiisque  incurvis. 

Ce  genre  est  nombreux  en  espèces.  Elles  devront  probable- 
ment être  réparties  dans  trois  sections. 

12»  genre.  Oocyanus,  Hope  (wov  :  oifum  et  xuaveo;). 
(Type  :  Erotijhis  violaceus,  Sturm.) 

Ovalis,  caput  convexum  oculis  prominentibus  antennœ  tri- 
Rei».  Zool  Avril  iS^i.  8 


Il4  TRAVAUX    INÉDITS. 

bus  ultimis  arliculis  majoribus  luteo  pubescentll>us,  apicali 
rotundato,  duobus  prjEccdentibus  Irigonis ,  reliquis  fere  magni- 
ludineœqualibusetsiibmoniliformibus  et  flàvis.  Thorax \xvis\3i' 
teribus  parum  elevalis.  Elftra  thorace  fere  quadruple  longiora, 
apicibus  parum  altenuatis  et  obtuse  truncatis.  Pedes  femori- 
bus  simplicibus  tibils  subincurvis. 

Je  soupçonne  que  la  différence  sexuelle  de  ces  insectes  se 
reconnaît  à  la  partie  postérieure  des  élytres.  Il  est  assez  pro- 
bable que  VE.  azureus  est  Taulre  sexe  de  VE,  violaceus  de 
Sturra. 

J*ai  vu  dans  les  collections  trois  espèces  différentes  prove- 
nant toutes  de  Cuba. 

.i3*  genre,  ^githus,  Fab. 
(  Type  :  Mgithus  surinamensis,  Fab.) 

Voyez^le  Sy^tema  Eleutheratorum  pour  les  caractères  de  ce 
genre.  Le  genre  OEgithus  et  les  suivans  appartiennent  à  ma 
section  des  Erotyles  Sphœriformes, 

Je  connais  vingt-quatre  espèces  dHOEgythus, 

i4*  genre.  Coccimor^hus,  Hope  (xoxxos  et  popy>î). 
(Type  :  Erotylus  unicôlor,  Latreille.) 

Ovatus,  capite  anlicfe  rotundàto  Antetinae  thôrace  parum  lon- 
giores,  arliculis  gradatitn  incresentibus.  TAdra^r  emarginalus. 
Elytra  utrinque  medio  dilatata  apicibus  posticis  subrolun- 
dalis.  Corpus  iûfra  âbdomine  depresso  haud  convexso.  Pedes 
femoribus  parum  incrassatis,  libiis  subincurvis  etrobustis. 

Les  espèces  connues  sont  au  nombre  de  sept. 

i5*  genre.  Cyclomorphus,  Hope  (xvx^oç  et  ^op^n). 
(Type  :  Erotylus  glohosus,  Guérin.) 

Coccinellaeformis,  rotundatus,  valde  convexus.  Caput  anlice 
rotundatum  margine  exlerno  parum  elevato.  Antennœ  iborace 
longiores  tribus  arliculis  ultimis  crassioribus.  Thorax  antice 
emarginalus  poslice  hauJ  subsinuitus,  serrulatus ,  lateribus 
marginatîs.E/j'/mcôhvexa  fere  subacuminàta  striatopunclala. 


TRAVAUX    INÉDITS.  ïio 

Corpus  infia  abdomine  valde  contracio,  femoribus  sub  corn- 
pressis  tibiisque  incurvis. 

Les  espèces  de  ce  genre  ressemblent  pour  la  forme  ,  aux 
Monomma  de  Klug. 

Je  n'en  eonnâts  que  quatre. 


Voici  la  description,  faite  par  M.  Guérin  MÉneville,  de 
quelques  belles  espèces  d'Éiolyles,  rapportées  aux  groupes 
que  je  propose. 

Erotylu^  Hopéi,  Guer.  Entièrement  d'une  couleur  leslacée 
rougeâlre.  Corselet  ayantquelques  impressions  peurnarquées^ 
ëlytres  assez  convexes,  finement  chagrinées,  fortement  rebor- 
dces,  avec  la  suture  jaune  et  une  faible  trace  de  cette  couleur 
au  bord  externe.  Abdomen  d'un  testacé  plus  pâle.  Antennes 
et  jambes  d'un  brun  noirâtre.  — Long.  l6,  larg.  9  mill.  — « 
Hab.  la  Bolivie. 

Cet  insecte  est  très-curieux  parce  qu'il  offre  la  ressem-* 
blance  la  plus  grande  avec  les  espèces  qui  forment  le  genr«, 
Omoiolelus  de  M.  Hope.  Nous  l'avons  dédié  à  ce  savant,  eii 
souvenir  des  rapports  agréables  et  instructifs  que  nous  avons 
eus  avec  lui  pendant  son  séjour  à  Paris  (avril,  1841.) 

Erotylus  dichromostigma^O.  Noir,  ovalaire,  peu  bombé,  avecf 
un  grand  nombre  de  gros  points  colorés  sur  les  ëljlres  ;  ceujc 
de  la  base  jaunes  ceux  du  milieu  et  de  la  partie  postérieure  d'un 
rouge  de  vermillon.  Ces  deux  couleurs  séparées,  avant  \é 
milieu  et  sur  les  côtés,  par  un  assez  grand  espace  oblique 
et  sans  taches.  —  Long.  19,  larg.  10  mill.  —Brésil  intérieur, 
Bolivie. 

Erotylus  siihretlculatus  ^G  .^o\r  oyù\ù\vG^T^e\xhoYL\hé  .^\y\vei 
faunes,  couvertes  de  taches  noires  presque  réticulées,  circon- 
scrivant, en  arrière,  des  espèces  de  cercles.  Milieu  offrant  une 
bande  transverse  assez  large  et  sans  taches  noires.— Long.  27, 
larg.  10  mill,  —  Brésil  intérieur,  sur  les  montagnes.  Boli-*** 
vie,  etc. 

Erotylus [Hypsctonotus y  Ilope)  annulipes^Q.  Noir. Corselet 


Il6  TRAVAUX   INÉDITS. 

transversal,  aussi  large  en  avant  qu'en  arrière.  Elytres  très- 
bossues  au  milieu,  jaunes,  avec  des  points  noirs  irrégulièrement 
disposés,  assez  distans,  et  plus  ou  moins  gros,  et  deux  grandes 
taches  noires  au  milieu,  formant  une  bande  transverse,  Tune 
au  bord  externe,  l'autre  à  la  suture,  au  sommet  de  Pélévation, 
et  commune  avec  celle  de  Tautre  élytre.  Une  petite  tache  rou- 
geatre  de  chaque  côté  et  en  avant  du  corselet.  Cuisses  inter- 
médiaires et  postérieures  ayant  un  petit  anneau  rougeâtrc  au 
milieu. — Long.  i3à  i5,larg.  7  1/2  à 9 mill.— Brésil  intérieur, 
Bolivie,  Guyane  hollandaise. 

Très-voisin  de  VE.  Dehaucei,  Demay  {Ref^.  zool.,  p.  28, 
i838),  qui  a  aussi  les  pâtes  annelées  de  rougeâtre,  mais  en 
différant,  parce  que  celle-ci  a  le  bout  des  élytres  noir,  et  que 
son  corselet  est  beaucoup  plus  large  en  arrière  qu'en  avant. 

Erotylus  {Hypselonolusj  Hope)  Goryi^  G.  Ovalaire  allongé, 
un  peu  bossu  au  milieu,  noir.  Côtés  du  corselet  rouges  dessus  et 
dessous.  Deux  largos  bandes  ondées  et  jaunes  aux  élytres  , 
marquées  de  gros  points  enfoncés  et  noirs.  Les  deux  bandes 
jaunes  ?e  tiennent  par  la  sulure  qui  est  jaune  seulement  au 
milieu.  —  Long.  18,  larg.  g  1/2  mill.  — Colombie. 

Erotylus  [Hypselonotus,  Hope)  vicinus,  G.  Noir.  Cotés  dn 
corselet  largement  bordés  de  rouge  dessus  et  dessous.  Un  point 
noir  dans  le  rouge  et  de  chaque  côté,  en  dessus  :  au  dessons,  le 
rouge  s'étend  au  bord  antérieur.  Elytres  jaunes,  à  bord  infé- 
rieur noir,  avec  de  gros  points  enfoncés  et  noirs  assez  dis- 
tans, ayant  chacune  quatre  grandes  taches  noires  ;  une  à 
répaule,  deux  au  milieu,  placées  transversalement,  l'une  au 
bord  extérieur,  l'autre  un  peu  plus  haut,  touchant  à  la  suture 
et  commune  avec  celle  de  l'autre  élytre,  et  la  dernière  occu- 
pant toute  l'extrémité  postérieure.  —  Long.  19,  larg.  10  mill. 
—  Mexique. 

Erotylus  {Hypselonotusj  Hope)  camelus^  G.  Noir,  allongé. 
Élytres  très-élevées  au  milieu,  d'un  beau  jaune  luisant  avec  quel- 
ques petits  points  noirs  très-distans  l'extrémité  et  deux  grandes 
taches  au  milieu,  noires.  — Long.  20.  1,  10  mill.  —  Bolivie, 
coll.  Reiche,  Chevrolal,  etc.) 


TRAVAUX   INÉDITS.  II7 

Erotj^tus  (Zonariusj  Hope)  Reichei,  G.  Brun  en  dessus,  un 
peu  rougeâtre  dessous;  ëlytres  fortement  ponctuées,  ayant  cha- 
cune deux  bandes  jaunes  transverses  en  zigzag  ;  Tune  partant  de 
Tangle  humerai  et  se  dirigeant  obliquement  vers  la  suture, 
qu*elle  atteint  au  tiers  antérieur,  Tautre  partant  du  bord  ex- 
terne en  arrière  ,  remontant  un  peu  et  se  terminant  à  la  su- 
ture au  tiers  postérieur.  Une  petite  tache  à  la  base  près  de 
l'écusson  et  trois  à  Textrémité,  jaunes.  —  Long.  i5.  1.  8  i/a 
mill.  —  Brésil  intérieur  et  Bolivie. 

Erotflus  {Zonarius^liope),  WestivoodiL  Voisin  de  r£ro(y- 
las  ramosus,  mais  en  différant  par  son  abdomen  qui  n'est  pas 
rouge.  Entièrement  noir  luisant  :  Elytres  ayant  trois  bandes 
rouges  maculaires  et  transverses  :  la  première,  près  de  la  base  et 
de  la  suture,  composée  de  quatre  taches;  la  seconde,  en  arrière 
de  la  première  et  placée  avant  le  milieu  de  la  longueur,  arquée, 
formée  aussi  de  quatre  taches,  deux  allongées  transversalement 
et  echancrées  en  dessous  ,  près  du  bord  externe ,  sur  chaque 
élylre,  et  deux  autres,  de  forme  carrée,  placées  un  peu  en  ar- 
rière des  extérieures,  près  de  la  suture;  enfin  la  troisième  bande, 
placée  au  tiers  postérieur  et  formée  d'une  Lande  transverse  et 
située  sur  chaque  élytre,  parlant  du  bord  exierneet  n'arrivant 
pas  à  la  suture.  —  Long.  i3,  Larg.  8  mill.  — Hab.  la  Bolivie. 
Dédié  à  notre  ami  M.  Westwood,  si  zélé  pour  les  progrès  de 
l'Entomologie. 

Erotylus  [Zonarius,  Hope),  Bremei,  G.  Il  est  assez  voisin  de 
VE.  xanthomelas,  mais  il  en  diffère  parce  qu'il  a  des  points  noirs 
entre  les  bandes  transverses.  Noir  luisant  ;  élytres  jaunes,  avec 
deux  bandes  (la  première  inlerronipue  ) ,  l'extrémité  et  des 
point  et  taches  entre  ces  bandes  ,  noirs.  La  bande  du  milieu 
large  et  très-sinuée.  —  Long,  ii,  Larg.  7  mill.  —  Hab.  la 
Bolivie. 

Erotylus{Scapli(domorphuSfY{o}^e)  BoscUyG.  Noir,  ponctué; 
trois  grandes  taches  rouges  sur  chaque  élylre.  Long.  18.  Larg, 
9  mill.  —  Colombie. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  l'E.  quinquepunctatus 
de  fab.,  mais  elle  est  de  moitié  plus  grande. 


Il8  TRAVAUX    INÉPITS. 

Erotylus  {Morphoides,  B ope) melano pus ,  G.Ovabirc,  roiige; 
cinfjgros  points  noirs  sur  le  coreeiel  ;  éljlres  noires  avec  une 
large  bande  transverse  jaune  au  milieu;  antennes  et  pâlies 
noires^  — Long.  q.  Larg.  4  W?  n^JH-  —  H,  Colombie. 

Erotfleis (^Morphoidçs ?)  nebulosus^Qi.  Rougeâtre;  antennes, 
yeux,écussou,  jambes  et  tarses  noirs;  ély  très  jaunes  ayant  cha- 
cune trois  ligues  longitudinales  d'un  brun  jaunâtre  pâle,  dont 
Tune  suit  la  suture  et  les  deux  autres  sont  interrompues  au  tiers 
antérieur  par  une  ligne  transversale  et  oblique  placée  au  nailieu. 
On  voit  une  tache  triangulaire  également  d'un  brun  nébuleux 
à  l'extrémité.  —  Long,  lo  1/2,  Larg.  6  mill.  —  Colombie. 

Erotj'lus  [Morphoides?)  bisignatusy  G.  D'un  jaune  un  peu 
fauve  avec  les  éljtres  jaunes;  antennes,  à  Tcxception  des  deux 
premiers  articles,  yeux,  jambes,  tarses,  bords,  suture  des  ély  1res 
et  une  large  bande  transverse  et  arquée  en  arrière?  de  celle-ci, 
noirs.  Une  tache  brunâtre  en  avant  et  en  arrière  sur  les  élytres, 
—  Long.  1 1  ;  Larg.  5  i/a  mill.  —  Colombie» 

Erotylus  [Morphoides?)  elegans^  G.  Rouge,  avec  les  élytres 
d'juu  noir  bleualrc  ,  traversées  au  milieu  par  une  large  bande 
jaune.  Aplennes,  pâtes,  à  l'exception  de  la  base  des  cuisses, 
et  quatre  points  sur  le  corselet,  noir«, — _Long.  11  1/2; 
Larg.  5  1/2  mill. —  Colombie. 

Ces  trois  espèces  s'éloignent  un  peu,  pour  la  forme,  des  vrais 
Morphoides  ;  elles  offrent,  en  avant  du  sternum  du  prolhorax, 
une  faillie  assez  forte,  qui  pourrait  moliver  la  formation  d'un 
genre  que  nous  proposerions  de  nommer  Sternolobus. 

Ulphlclus  scxdecim  maculatus  de  M.  Buquet ,  Revue 
zoologique  de  la  Soc,  Cui^ierienne,  i84o,  p.  178,  est  une  belle 
espèce  nouvellement  découverte  en  Colombie.  On  peut  la  rap- 
porter au  genre  Scaphidomorphus  de  M.  Hope, 

Erotylus  {Morphoides^  Hope)  ruficeps,  G.  Tout-à-fait  sem- 
blable à  TE.  bimaculatus  de  Germar,  mais  ayant  toujours  la 
lêle  çt  les  deux  premiers  articles  des  antennes  rouges,  et  l'ab- 
domen enlièremcnt  de  cette  couleur,  avec  les  côtés  des  trois 
premiers  segmens  tachés  de  noir.  Nous  avons  une  variété  (var. 
A.)  dont  la  base  des  cuisses,  le  milieu  de  la  poitrine  et  le  cor- 


TRAVAUX    INEDITS,  I  IQ 

selet   sont  rouges;  celui-ci  a  deux  points  noirs.   Long,  ii  ^ 
12  1/2;  L.  5  i/î  à  "7  niill.  — Brésil  intérieur,  Bolivie. 

Erotylus  {Mor p h nides y  "Hope)  biplagiatus^  Q,  ^llpngc,  noir 
terne,  avec  une  large  bande  rouge  de  chaque  côlé  de  |a  suture, 
partant  de  la  base,  coupant  la  moitié  de  la  largeur  de  l'élytre  , 
et  conservant  sa  même  largeur  ii^sqi^i'aux  trois  qugrls  de  Téir, 
lylre  en  arrière,  oii  elle  se  termine;  abdpinen  rouge,  —  Longj^ 
i3;  L.  7  mill.— Brésil. 

Erotj'lus{Omoiotelus,'Hope)^  d'Orbignji^  G.  Plus  grand  que 
VE.  testaçeus  d'Olivier;  de  la  même  couleur  avec  les  bords  du 
coraelet,  ceux  des  éljtres  et  la  sutqre jaunes.  Antennes  et  jam- 
bes noirâtres;  premier  et  second  articles  des  antennes  testacés, 
comme  dan^  VErotflus  testaçeus,  mais  le  dernier  article  noir 
et  non  terminé  de  testacé  comme  chez  cette  espèce. —  Long.  i8| 
L.  1 1  mi}l.  —  Hab.  la  Bolivie.  , 

Erotylus  {Omoiotelus,  Hope)  marginatus,  G.  Ovalaire,  ponc- 
tué, rouge;  antennes,  moins  les  deux  premiers  articles,  jambes  et 
tarses  noirs  ;  élytres  noires,  finement  bordées  de  rouge,  avec 
la  suture  <Je  la  même  couleur.— Long.  10;  L.  7  mlU.— Brésil, 
Bolivie. 

Erot/lus  {Mioio^£lus jKopç)  circumdatus,  G.  Rouge  foncé; 

antennes,  deux  points  sur  la  tête  et  quatre  sur  le  corselet,  noirs. 

Elytres  ^n  peu  oblongues,  avec  des  stries  de  points  enfoncés, 

luisantes^  d'un  beau  jaune,  bordées  de  noir,  ayec  la  suture  et 

une  grande  tache  discoïdale  et  oblongue  noires  ;  Poitrine  et 

pales  noires.  —  Leng.  1 1  1/2  ;  L.  7  mill.  — Colombie. 

Il 
Erot/lus  (Priotelus^  Hope)  serripennis ^  G.  Allongé,  jaune 

pâle  avec  quatre  grandes  taches  noires  sur  chaque  élytre,  for- 
mant quatre  bandes  interrompues  au  milieu;  antennes  grêles  et 
longues,  jaunes^  avec  les  articles  intermédiaires  noirs;  bord  su- 
périeur des  cuisses,  jambes  et  tarses  noirs.  Elytres  fineioent 
denticuléesau  bord  externe,  vers  leur  extrémité.— Long.  1 1; 
L.  6  mill.  —  Cayenne. 

Cet  insecte  ressemble  beaucoup  à  l'E.  octo-maculatus  figuré 
dans  Olivier,  pi.  a  fig.  22  ;  mais,  dans  cette  espèce,  les  taches 


I20  TRAVAUX    INEDITS. 

des  éljtres  sont  bien  plus  petites  et  la  tête  est  noire.  Peut- 
élre  n'est-ce  qu'une  variété  de  l'espèce  d'Olivier. 

j^gflhus  cyanipenniSf  G.  Arrondi,  noir;  élylres  d'un  bleu 
violet  terne  avec  un  grand  nombre  de  points  luisans  d'un  violet 
plus  vif  ;  segmens  de  l'abdomen  tachés  de  brun  très-foncé  de 
chaque  côté.  —  Long.  17;  L.  i5  mill.  —  Bolivie,  coll.  de 
MM.  Reiche,  Chevrolat,  etc. 

JEgythus  [Coccimorphus,  Hope)  frenatusy  G.  Jaune,  ponc- 
tué; massue  des  antennes,  bord  postérieur  de  la  tête;  deux[l ignés 
longiludinales  arquées  en  dehors,  sur  le  corselet ,  ëcusson  et 
pieds  noirs;  poitrine  brune.  —  Long.  8  ;  1.  6  raill.  —  Co- 
lombie. 

JEgythas  {Cyclomorphus,  Hope)^/o^o5M^,G.  D'un  jaune  un 
peu  fauve,  surtout  au  corcelet,  lisse  et  luisant.  Élytres  ayant 
des  stries  longitudinales,  formées  par  des  petits  points  enfon- 
cés et  offrant  six  taches  noires  .•  quatre  en  avant,  près  de  la  su- 
ture, formant  une  bande  transverse  ;  les  deux  autres  au  tiers 
postérieur  près  du  bord  externe.  Pattes  jaunes  avec  les  jambes 
brunes.  —  Long.  9.  Larg,  6  mill.  —  Hab.  la  Colombie. 

DESCRIPTION  de  quelques  coléoptères  nouveaux  prove- 
nant de  la  Tasmanie,  du  port  Otdgo  (Nouvelle  Zélande), 
d'Esington-Baj  (Australie  septentrionale),  de  Triton-Bay 
(Nouvelle-Guinée),  et  des  îles  Vavao",  Salomon,  Ternale  , 
Bornéo,  Aukland,  etc.,  par  M.  Guérin Mèneville. 

Les  insectes  curieux  que  nous  allons  publier,  dans  chaque 
numéro  de  la  Revue  ,  viennent  de  quelques  points  du  globe 
encore  inexplorés  par  les  naturalistes ,  et  offrent  un  grand 
intérêt.  Plusieurs  d'entre  eux  présentent  des  caractères  pro- 
pres qui  ont  nécessité  l'établissement  de  quelques  genres  nou- 
veaux,  pour  qu'il  nous  soit  possible  de  les  faire  entrer  conve- 
nablement dans  les  grouppes  auxquels  ils  appartiennent. 

I.  Cicindela  Le  Guiiloui.  Elle  doit  être  placée  entre  les 
Cic.  sumatrensis  et  angulata  du  species  de  M.  Dejean(p.  88, 
89),  mais  elle  est  un  peu  plus  petite  et  très  rapprochée,  pour 
la  taille  et  pour  la  forme,  delà  C.  sinuala,  Fab.  Sa  couleur,  en 


TRAVAUX  INEDITS.  121 

dessus,  est  d'un  bronzé  obscur,  avec  quelques  reflets  cuivreux 
au  corcoict  qui  offre  les  sillons,  la  ponctuation  et  les  poils 
blancs  et  latéraux  des  espèces  voisines,  et  surtout  de  la 
C.  sinuala  ;  mais  elle  diffère  de  toutes  ces  espèces  par  les 
lunules  et  bandes  blanchâtres  de  ses  élylres.  Celles-ci  offrent 
une  fine  ponctuation  assez  serrée  :  la  partie  inférieure  de  la 
lunule  humérale  descend  en  arrière  de  manière  à  toucher 
presque  l'angle  intérieur  de  la  bande  du  milieu  ;  celle-ci  forme 
un  angle  droit  avec  le  bord  externe,  et  remonte  même  un 
peu  en  haut  ;  arrivée  au  milieu  de  la  largeur  de  Télytre , 
cette  bande  forme  un  angle  droit  avec  une  ligne  longitudinale 
parallèle  à  la  suture,  descendant  et  courbée  en  arrière  pour 
se  rapprocher  de  la  sulure  qu'elle  ne  touche  pas;  la  partie 
supérieure  de  la  lunule  postérieure  se  dirige  obliquement  vers 
la  partie  inférieure  de  la  portion  courbée  de  la  bande  intermé- 
diaire, et  se  termine  là  par  un  assez  fort  renflement  arrondi  et 
puncliforme.  Le  bord  latéral  blanc  est  assez  large  dans  toute 
son  étendue  et  ne  s'étrangle  notablement  qu'en  arrière,  à 
l'endroit  où  la  lunule  postérieure  envoie  son  rameau  supé- 
rieur. La  lèvre,  les  mandibules,  les  antennes  et  les  pattes  sont 
comme  dans  les  autres  espèces.  —  Long.  lo  1/2  ;  larg.  4  mill. 
Hab.  Bornéo. 

Dédiée  à  notre  ami,  M.  le  Docteur  Le  Guillou,  médecin  et 
naturaliste  très-instruit,  chirurgien  en  chef  de  la  Corvette  la 
Zélée^  pendant  son  dernier  voyage  autour  du  monde,  et  à  qui  la 
géologie,  la  zoologie  et  la  botanique  doivent  des  découvertes 
importantes  et  nombreuses. 

'>..  Feronia  (Platysma?)  australasiœ.  Cet  insecte  ressemble  as- 
sez, pour  la  taille  et  la  forme,  à  VAbax  striola  des  auteurs,  mais 
il  est  un  peu  plus  grand  ;  son  corselet  est  un  peu  plus  rétréci 
en  arrière,  et  les  côtés  de  son  corps  sont  moins  parallèles.  Il 
est  d'une  couleur  bronzée  obscure  en  dessus,  noire  dessous.  La 
tcte  est  lisse,  avec  deux  faibles  impressions  en  avant,  entre 
les  antennes.  Les  palpes  sont  allongés,  avec  le  dernier  article 
parfaitement  cylindrique  et  tronqué  un  peu  obliquement  nu 
bout,  tandis  que  ce  même  article  est  un  peu  ovoïde  chez  les 
Abax.  Les  antennes  ont  leurs  quatre  premiers  articles  noirs 


laa  TRAVAUX  INEDITS, 

et  lissp^,  les  autres  sont  velus,  et  vont  en  brunissant  vers  Tex- 
tr4inité,.îLe  corselet  est  aspez  aplati,  plus  large  que  la  tête, 
lisse,  rebordé,  rétréci  et  un  peu  sinueux  en  arrière,  très-peu 
cchancré  au  bord  postérieur,  avec  un  sillon  longitudinal  au 
milieu  et  une  large  fossette  de  chaque  côté  en  arrière.  L'écus- 
son  est  triangulaire,  beaucoup  plus  large  que  long,  avec  des 
rides  longitudinales  à  sa  base;  sa  pointe  n'atteint  pas  la  base 
des  élytres.  Celles-ci  sont  un  peu  plus  larges  qne  le  corselet,  à 
leur  base,  un  peu  élargies,  en  s'arrondissant  sur  les  côtés, 
vm  le  milieu,  trés-faiblement  sinuées  vers  l'extrémité.  Elles 
ont  chacune  neuf  stries  ponctuées,  dont  les  intervalles  sont 
assez  relevés  pour  produire  des  sillons  très-bien  marqués.  On 
Vf^jt  deux  01^  trois  gros  points  enfoncés  sur  l'intervalle  des 
seconde  et  troisième,  quatrième  et  cinquième,  et  sixième  et 
septième  stries.  Les  huitième  et  neuvième  sont  peu  distinctes 
et  garnies  de  gros  points  enfoncés  qui  se  terminent  à  la  bor- 
dure-extérieure. Le  dessous  est  lisse,  et  le  bord  postérieur  du 
dernier  segment  abdominal  présente  quelques  points  enfoncés. 
Les  pattes  sont  noires,  robustes,  épineuses,  avec  les  cuisses 
rpnflées.  —  Long,  23  ;  larg.  8  mill.  —  Hab.  la  Nouvelle-Zé-» 
lande,  port  Otago ,  Baie  des  Iles,  etc. 

3.  Feronia  (Platysma  ?)  submnea.  D'un  noir  un  peu  bronzé 
en  dessus,  noir  profond  dessous.  Corps  allongé,  presque  paral- 
lèle ;  tête  lisse,  avec  deux  courtes  tt  faibles  impressions  en 
avant,  entre  les  antennes.  Corselet  à  peu  près  aussi  long  que 
large,  assez  cordiforme,  lisse,  rebordé,  ^vec  le  sillon  longitu- 
dinal médian  un  peu  élargi  en  arrière  et  n'atteignant  pas  le 
bord  postérieur,  et  une  assez  large  fossette  près  des  angles 
postérieurs.  Ecusspn  triangulaire,  un  peu  plus  large  que  long, 
avec  4  ou  5  forts  sillons  longitudinaux  à  sa  base,  l^^lylres  plus 
larges  que  la  partie  postérieure  du  corselet,  presque  deux  fois 
plus  longues  que  larges,  assez  fortement  sinuées  en  arrière,  à 
côtés  faiblement  arrondis.  Elles  ont  chacune  huit  stries  de 
gros  points  allongés,  se  touchant  et  formant  des  sillons  courts 
sur  diverses  parties,  avec  les  intervalles  peu  élevés.  Les  inter- 
valles des  deuxième  et  troisième,  quatrième  et  cinquième, 
sixième  et  septième  stries  sont  plus  larges  et  plus  élevés,  ce 


TRAVAUX  iPiÉDlTS.  12$ 

(|iiî  produit  trois  espèces  de  côtes  un  peu  plus  gaillaiites  cl  plus 
visibles  :  les  poiiils  qui  forment  la  huitième  slrie  sont  beau- 
coup plus  gros  el  plus  distans  entre  eux.  Les  pattes  sont  noires 
et  robustes.  —  Long.  17;  larg.  6  mîll,— Hab.  Nouvelle-Zé- 
lande, port  Olago. 

4.  Genre  Oopterus.    Nous  fondons   ce  genre  avec  deux  ou 
trois  petites  espèces  de  earabiquessubulipalpes,  à  corps  bombé 
et  à  antennes  grenues.  On  devra  le  placer  près  des  Trechus^ 
dpnt  il  diffère  par  ces  deux  principaux  caractères  et  parles 
tarses  antérieurs  des  mâles,  dont  les  deux  premiers  articles 
sont  très-dilatés,  et  dont  les  deux  suivaus  ne  sont  pas  brus- 
quement plus  étroits,  mais  diminuent  insensiblement  de  lar- 
geur. La  bouche  de  ces  insectes  les  rapproche  aussi  des  Acupal» 
pus,  et  leur  forme  leur  donne  de  grandes  affinités  avec  les  Mis'< 
codera\  mais,  dans  ce  genre,  le  dernier  article  des  palpes  est 
ovalaire  allongé  et  tronqué  au  bout.  Voici  le  résumé  des  carr 
raclères  que  Ton  peut  assigner  au  genre  Oopterus. 

Palpes  terminés  par  un  article  conique  et  aigu  au  bout  ;  le 
pénultième  des  maxillaires  aussi  long  que  le  dernier  ;  les  qua- 
tre premiera  articles  des  tarses  antérieurs  dilatés  dans  les  mâUs, 
les  deux  premiers  articles  plus  larges,  un  peu  prolongés  au 
côté  interne.  Antennes  courtes,  presque]  grenues,  ayant  les 
sept  derniers  articles  à  peine  un  peu  plus  long$  que  larges. 
Corps  épais,  ovalaire. 

Oopterus  clivinoldes ,  D'un  noir  couleur  de  poix,  luisant. 
Tête  oblongue,  plus  étroite  que  le  corsçlet,  lisse,  avec  deux 
larges  sillons  longitudinaux  entre  l'insertion  des  antennes,  se 
prolongeant  jusqu'au  milieu  du  la  longueur  des  yeux.  Anten- 
nes et  palpes  fauves.  Corselet  bombé,  çordiforrae,  finement 
rebordé,  lisse,  avec  de  faibles  rides  Iransverses  et  courtes  vers 
les  côtés  et  le  bord  postérieur.  Le  sillon  longitudinal  médian 
est  peu  marqué  ;  il  y  a  de  chqque  côté,  près  des  angles  posté- 
rieurs, une  fossette  courte  et  assez  large,  el  au  milieu  du  bord 
postérieur  quelques  courtes  stries  longitudinales.  Écussou 
très-petit,  triangulaire.  Élytres  au  moins  deux  fois  plus  larges 
que  le  corselet,  vers  leur  milieu,  très-bombées,  formant  un 
ovale  court,  lisses  et  luisantes,  avec  de$  stries  longitudinales 


124  TRAVAUX  INÉDITS. 

très-faiblement  ponctuées,  à  intervalles  aplatis,  et  dont  les 
latérales  sont  presque  efface'es.  Bords  des  élytresetsulured^un 
brun  un  peu  fauve,  surtout  en  arrière.  Dessous  noir.  Pattes 
d*un  jaune  fauve  un  peu  brunâtre.  — Long.  5;  larg.  2  mill, 
—  Hab.  les  îles  Auckland. 

Nous  possédons  encore  deux  ou  trois  autres  espèces  de  ce 
nouveau  genre  ;  mais  comme  elles  existent  aussi  dans  la  collec- 
tion de  M.  Le  Guillou ,  que  ce  naturaliste  nous  a  communî^ 
quée  avec  confiance,  nous  nous  abstenons  de  les  publier,  n'en 
ayant  pas  reçu  l'autorisation  de  lui. 

Quand  un  officier  de  la  marine  veut  bien  nous  remettre, 
ou  nous  confier  seulement,  quelques  objets,  dans  l'intérêt  de 
la  science  et  pour  nos  travaux ,  nous  nous  faisons  un  devoir 
sacré  de  ne  les  publier  que  lorsqu'il  nous  en  donne  l'autorisa- 
tion ;  il  n'en  est  pas  de  même  quand  ces  objets  nous  parvien- 
nent par  le  commerce. 

5.  Catapiestus  mediocris.  Allongé,  aplati,  d'un  brun  noi- 
râtre. Tête  et  corselet  ponctués.  Corselet  transversal,  rétréci 
et  sinueux  en  arrière,  rebordé,  sans  crénelures  sur  les  bords. 
Elytres  plus  larges  que  le  corselet,  avec  des  stries  fortement 
ponctuées  et  comme  crénelées.  Cuisses  antérieures  renflées, 
armées  au  milieu,  du  côlé  interne,  d'une  forte  dent  conique, 
et  en  offrant  deux  plus  faibles  près  de  l'extrémité.  Abdomen 
finement  ponctué  et  ridé.  Pattes  noires  à  cuisses  ponctuées. 
- — Long,  iij  larg.  4  i/3  mill. — Hab.  Bornéo. 

G.  PsEUDHELOPS.  Ce  nouveau  genre  est  intermédiaire  entre 
les  Adelium  et  les  Helops.  Il  tient  des  Helops  pour  la  forme 
du  corps  ;  mais  il  s'en  éloigne,  ainsi  que  des  Adelium,  par  ses 
antennes  qui  ne  sont  pas  simplement  filiformes,  mais  dont  les 
quatre  derniers  articles  sont  assez  brusquement  épaissis,  trans- 
versaux et  présentent  une  massue  bien  manifeste.  Voici  un  ré- 
sumé des  caractères  que  l'on  peut  assigner  à  ce  genre. 

Labre  saillant,  transversal,  un  peu  arrondi  en  avant.  Dernier 
article  des  palpes  maxillaires  fortement  sécuriforme.  Antennes 
courles,  à  premier  article  épais  \  les  six  suivans,  plus  longs 
que  larges,  obconiques,  les  quatre  derniers  formant  une;  es- 
pèce de  massue  grenue  ;  etc. 


TRAVAUX  INÉDITS.  125 

Pseudhelops  tuberculatus .  D'une  couleur  bronzée  obscure 
en-dessus,  couleur  de  poix  presque  noire  dessous  ;  Irès-voi- 
sin  pour  la  iovmt àcV Helops  caraboides ,  mais  plus  petit  et  un 
peu  plus  rétréci  en  arrière.  Tête  et  corselet  très-fiuement 
pondues  :  deux  Irès-faiblcs  impressions  transversales  sur  la 
tête^  écusson  petit,  triangulaire;  élytres  ovalaires,  bombées, 
subacuminées  en  arrière,  très-finement  ponctuées,  avec  des 
stries  de  points  enfoncés  et  oblongs  assez  rapprocbés  Chaque 
ëlj^tre  a,  en  arrière  et  près  de  rexlrémilé,  quatre  tubercules 
oblongs,  qui  semblent  être  formés  par  la  terminaison  de  côtes 
qui  auraient  été  effacées  sur  le  disque  des  élylres.  —  Long. 
8.  Larg.  4  2/3  mill.  —  Hab.  les  îles  Aukland. 

JSous  connaissons  un  autre  individu,  qui  formera  une  variété 
ou  peut-être  une  espèce  distincte,  mais  nous  ne  pouvons  le 
décrire  ici  parce  qu'il  nous  a  été  communiqué  avec  prière  de 
ne  pas  le  publier. 

Geonemus  insignis.  C'est  une  des  plus  belles  ^espèces  du 
genre.  Tout  son  corps  est  noir,  mais  plusieurs  parties  sont  gar- 
nies d'écaillés  d'un  vert  argenté  très-brillant.  Le  rostre  est 
presque  deux  fois  aussi  long  que  la  tête  ;  élargi  vers  le  bout, 
avec  un  large  sillon  supérieur.  Il  est  garni  d'écaillés  vertes  qui 
laissent  des  intervalles  noirs;  les  antennes  sont  également  ver- 
tes avec  la  massue  noire;  le  corselet  est  rugueux,  vert  avec 
de  fortes  granulations  saillantes  et  noires  ;  les  écailles  vertes 
des  côtés  sont  plus  serrées  et  produisent  une  espèce  de  bande 
de  chaque  côté.  Les  élytres  sont  moins  garnies  d'écaillés,  le 
noir  domine;  elles  ont  de  fortes  stries  de  gros  points  enfon- 
cés, dans  lesquels  il  y  a  quelques  écailles  vertes  ;  mais  elles  of- 
frent sur  l'intervalle  saillant  de  la  seconde  à  la  troisième  strie, 
une  belle  bande  longitudinale  d'un  vert  luisant,  interrompue 
près  de  la  base  et  un  peu  au-delà  du  milieu,  produisant,  à  la 
première  interruption,  deux  petites  taches  latérales,  et  à  l'in- 
terruption postérieure  une  bande  transversale  qui  touche  à  la 
suture  et  va  aboutir,  en  remontant  un  peu,  à  plusieurs  taches 
oblonguesqui  bordent  les  élytres  latéralement;  le  dessous  et  les 
pieds  sont  couverts  des  mêmes  écailles  vertes,  qui  offrent,  à 
certains  jours,  des  reflets  dores  rougeatres.  —  Long.  22. 
Larg.  8  mill.  —  Hab.  l'ile  de  Ternale. 


iaÔ  TRAVAUX  INÉDITS. 

Nous  avons  conservé  à  ce  magnifique  insecte  le  nom  que 
M.  Chevrolat  lui  a  assigné  dans  sa  collection. 

Geonemus  Le  Guilloui,  Semblable  au  précédent  pour  la 
forme  et  pour  la  taille,  d'un  noir  luisant;  rostre  épais,  deux 
fois  plus  long  que  la  léte,  ayant  un  large  sillon  au  milieu,  garni 
de  quelques  très-petites  écailles  vertes  sur  les  côtés  et  ett- 
dessous;  antennes  noires,  n'ayant  que  très-peu  de  duvet  gri- 
sâtre et  faiblement  verdâtre.  Corselet  rugueux ,  avec  une 
petite  fossette  au  milieu  et  en  avant,  noir,  bordé  de  duVet  gris 
en  arrière.  Elylres  oblongues,  lisses,  noires  et  luisantes, 
ayant  des  stries  de  forts  points  enfoncés,  avec  la  suture  et  là 
marge  extérieure  bordées  de  vert  *  dessous  et  pattes  faible- 
ment teintés  de  verdâtre,  extrémité  supérieurie  de  l'anus  gar- 
nie de  poils  gris  soyeux.  ■ —  Long.  24.  Larg.  8  mill.  —  Hab.* 
les  îles  Salomon. 

9.  G,  ELYTROGONUS.  L'inscclc  avec  lequel  nous  établissons 
ce  genre  est  assez  Voisin  des  Otiorhinchus  dt  des  Sphœromus, 
et  c'est  près  de  ce  dernier  genre  qu'il  faudra  le  placer.  Voici 
un  abrégé  de  ses  caractères  essentiels. 

Antennes  assez  courtes,  robustes,  avec  le  scapus  à  peine  de 
la  longueur  de  la  tête,  insensiblement  épaissi  vers  Textrémité; 
les  deux  premiers  articles  du  funicule  allongés,  égaux  ;  les 
cinq  suivàns  grenus,  à  peine  aussi  longs  que  larges  ;  massue 
ass€z  courte,  ovoïde,  pointue  au  bout.  Rostre  court,  épais  sans 
impression  pour  le  séparer  de  la  tête ,  aplati  en-dessus  ,  avec 
les  fossettes  antenbaires  larges  ,  aboutissant  aux  yeux  ;  yeux 
assez  saillans ,  ronds.  Corselet  aplati  en-dessus,  à  peine  aussi 
long  que  large.  Elytres  larges,  ayant  une  forte  carène  humé- 
raie  qui  produit  un  angle  Irès-saillaht  de  chaque  côté  en  avant  ; 
pattes  fortes  avec  les  cuisses  peu  renflées  au  milieu. 

Elytrogonus  griseus.  Corps  noir,  presque  entièrement  cou- 
vert d'écaillés  grises  très-serrées;  rostre  offrant  une  petite 
carène  longitudinale  au  milieu  ;  corcelet  un  peu  rétréci  en 
avant,  avec  de  petits  porcs  noirs  produits  par  des  tubercules 
saillans  dépourvus  d'écaillés;  élytres  beaucoup  plus  larges  que 
le  corselet ,  brusquement  rétrécies  et  terminées  un  peu  en 
queue,  avec  une  carène  latérale  très-anguleuse  au  tiers  an  lé- 


TRAVAUx]lNÉDITS.  ta'7 

rieur,  moins  saillantes  ensuite.  Elles  sont  très-finement  ponc- 
tuées et  offrent  des  séries  longitudinales  de  petits  tubercules 
saillans  et  noirs,  parce  qu'ils  sont  dépourvus  deà  écailles  grises 
qui  couvrent  toute  la  surface.  Dessous  et  pattes  gris.  — 
Long.  8  112  à  io.Larg.,4  àSmill.— Hab.  Triton-Bày;  Kbu- 
velie-Guinée. 

10.  G.  sPH^RORHiNus.  Ce  genre  est  très-voisin  de  celui  que 
nous  avons  établi  (Voy,  Coquille;  zool.,tom.  2,  2*parl.,2*div., 
p.  i2o)  sous  le  nom  de  Psomeles  ;  mais  il  s'en  éloigne  par  ses 
antennes  ,  qui  offrent  une  massue  terminale  distincte ,  et  par 
son  rostre  terminé  par  un  épaisîssement  sphérique  en-dessus. 
Voici  ses  principaux  caractères: 

Antennes  très-longues,  assez  grêles  ;  scapus  beaucoup  plus 
long  que  la  tête ,  très -peu  épaissi  vers  l'extrémité.  Les 
deux  premiers  articles  du  funicule  un  peu  plus  longs  que  les 
suivans  ;  massue  terminale  très-épaisse ,  ovoïde  ;  yeux  assez 
saillans,  ronds  ;  rostre  court,  épais,  caréné  au  milieu,  en  des- 
sus, séparé  de  la  tête  par  un  sillon,  comme  dans  les  Sphœro' 
mus,  brusquement  tronqué  au  bout^  ayant  entre  l'insertion 
des  antennes  un  renflement  arrondi  et  saillant;  antennes  insé- 
rées très-près  et  un  peu  en-dessus  de  l'extrémité  du  rostre,  dans 
deux  fossettes  peu  limitées  en  arrière,  se  prolongeant  en  de- 
vant et  formant ,  quand  on  regarde  le  rostre  de  face,  comme 
deux  petites  narines  crochues.  Corselet  oblong,  ovoïde^  tron- 
qué ;  élytres  allongées,  cylindrico-ovoïdes  ;  pattes  robustes,  à 
cuisses  fortement  renflées  au  milieu,  etc. 

Sphœrorhinus  villosulus.  Allongé  ,  d'un  noir  terne  ;  tête  et 
corselet  finement  rugueux  ;  antennes  brunes.  Côtés  du  corse- 
let garnis  d'écaillés  grises  assez  serrées.  Élytres  de  la  largueur 
du  corselet  à  leur  bas?  ,  très-peu  élargies  et  arrondies  au  mi- 
lieu, rétrécîes,  un  peu  prolongées  et  arrondies  en  arrière,  très- 
finemcnt  rugueuses ,  avec  des  stries  de  forts  points  enfonc^js. 
Elles  offrent  quelques  écailles  grises  sur  les  côtés  ,  et  sont  cou- 
vertes de  poils  grîs  plus  serrés  et  pins  longs  en  arrière  ;  îe 
dessous  est  d'un  noir  brun,  ponctué  avec  les  deux  avant-der- 
niers segmens  de  l'abdomen  Irès-courls,  à  suture  fortement 
marquée  et  d'un  brun  rougeatre  ;  les  pattes  sont  rougrâlrts 


ia8  TRAVAUX  INÉDITS. 

et  garnis  .  de  poils  gris.  —  Long,  6  lyi  h  8.  Larg.  2  à  2  H2 
mil).  —  Hab.  rîle  Vavao. 

1 1.  G.Trigonops.  Les  insectes  qui  forment  ce  nouveau  genre 
ont  de  grands  rapports  avec  le  genre  précédent,  à  cause  de  la 
troncature  antérieure  de  leur  rostre  et  de  l'élévation  conique 
placée  à  son  extrémité  supérieure  ;  mais  ils  s'en  distinguent  par 
des  antennes  plus  courtes  ,  par  la  forme  globuleuse  de  leur 
corps  et  par  leurs  jeux  tellement  saillans,  qu'ils  forment  deux 
cônes  assez  aigus  et  dont  la  pointe  est  dirigée  un  peu  en  ar- 
rière. 

Antennes  modérément  longues,  assez  grêles;  scapus  assez 
épais,  fortement  marqué  dès  sa  naissance,  non  renflé  vers  son 
extrémité  ;  funicule  beaucoup  plus  mince ,  à  articles  obconi- 
ques  ;  les  deux  premiers  un  peu  plus  longs ,  les  cinq  suivans 
diminuant  insensiblement  en  longueur  et  les  derniers  formant 
une  forte  massue  peu  allongée  et  ovalaire.  Rostre  court,  un 
peu  étranglé  à  sa  base,  séparé  du  front  p«ir  un  sillon  trans- 
verse, tronqué  obliquement  en  avant,  avec  une  élévation  co- 
nique en-dessus,  au  sommet  de  la  troncature.  On  voit  de  cha- 
que côté  de  ce  cône  une  large  fossette  située  un  peu  en-dessus, 
et  à  l'extrémité  de  laquelle  est  insérée  l'antenne  ,  ce  qui  les 
rapproche,  à  leur  naissance,  en  leur  faisant  prendre  leur  inser- 
tion un  peu  en-dessus.  Corselet  et  corps  globuleux  ;  pattes  assez 
longues,  à  cuisses  très-renflées  vers  l'extrémité. 

Trigonops  rugosus»  Noir  terne,  lêteet  corselet  rugueux;  cor- 
selet aussi  large  que  long,  globuleux  ,  tronqué  en  av^ant  et  en 
arrière  ;  élytres  beaucoup  plus  larges  que  le  corselet,  presque 
aussi  larges  que  longues ,  globuleuses,  un  peu  atténuées  en 
queue  en  arrière,  oflrant  des  séries  longitudinales  de  forts  tu- 
bercules élevés,  Irès-rapprochés  et  formant  des  espèces  de  côtes 
entre  lesquelles  on  remarque  une  série  de  plus  petits  tubercules  ; 
dessous  du  corps  fortement  ponctué. 

Nous  avons  vu  des  individus  entièrement  semblables  à  celui 
que  nous  décrivons  ,  mais  dont  le  disque  des  élytres  est  dé- 
primé en-dessus.  Il  est  probable  que  ce  sont  des  mâles.  — 
Long.  6  i[2.  Larg.  3  ip,  mill.  —Hab.  les  îles  Salomon. 


TRAVAUX  INEDITS.  1  2C) 

BrOT£  snr  le  nouveau  geure  Callipappus ,  dans  l'ordre  dos 
llémlplères,  formé  avec  un  insecte  que  l'on  peut  considérer 
comme  une  Dor/Ac^fa  gigantesque  ,  par  M.  Gdérin  Méne- 

VILLE. 

M.  Reiche  ayant  acquis  dernièrement  une  magnifique  collec- 
tion provenant  de  Swan  River,  à  la  Nouvelle-Hollande,  a 
Lien  voulu  nous  remettre  quelques  doubles  parmi  lesquels  nous 
avons  distingué  l'espèce  qui  fait  le  sujet  de  cette  note.  Nous 
n'avions  d'abord  remarqué  que  les  mâles,  qui  ressemblent  toul- 
à  fait  à  des  mâles  de  Dorthesia ,  sauf  la  taille  :  étant  ornés 
comme  ces  derniers  d'un  élégant  faisceau  de  soies  blanches  et 
raides  à  l'extrémité  de  l'abdomen;  mais  en  examinant  plus 
attentivement  la  collection ,  nous  avons  été  frappé  de  l'aspect 
extraordinaire  de  plusieurs  gros  insectes  aptères ,  longs  de  près 
d'un  pouce,  ressemblant  un  peu  à  des  larves  de  blattes,  et  re- 
marquant qu'ils  avaient  des  antennes  courtes,  des  tarses  termi- 
nes par  un  seul  article  et  un  seul  crochet  et  qu'on  ne  leur 
voyait  aucune  apparence  de  bouche  ,  nous  avons  bientôt  reconnu 
que  c'étaient  des  femelles  de  gallinsecles  et  qu'elles  avai'.nt  les 
plus  grandes  ressemblances  avec  les  femelles  de  la  Dorthesia  de 
notre  pays. 

Nous  croyons  que  l'aoalogie  nous  permet  de  penser  que  ces 
femelles  appartiennent  aux  élégans  mâles  que  nous  avons 
signalés,  surtout  quand  nous  observons  que  la  coloration  de 
leurs  pâtes  et  de  diverses  parties  de  leur  corps  est  la  même» 
Ayant  comparé  ces  insectes  avec  les  Dorthesia,  nous  avons  ce- 
pendant reconnu  des  différences  organiques  assez  importantes 
pour  nous  autoriser  à  en  former  un  genre  distinct. 

Callipappus.  Antennes  du  mâle  de  1 1  ?  celles  de  la  femelle, 
de  lo  articles.  Celles  du  mâle  plus  longues  que  le  corps,  grêles', 
velues;  celles  de  la  femelle  très-courtes,  à  articles  épais  et 
ridés  en  travers.  Tarses  des  deux  sexes  formés  d'un  seul  ar- 
ticle terminé  par  un  seul  crochet.  Ailes  du  mâle  offrant  une 
seule  nervure  transversale  située  au  milieu  de  leur  longueur; 
femelles  aptères. 

On  voit,  par  l'exposé  de  ces  caraclères  généraux-,  que  ce  genre 
Re^',  z,)o/.,^  Avril  1841  •  9 


l30  TRAVAUX  INÉDITS, 

est  très-distinct  des  Dorthesia-^  car,  dans  ceux-ci,  les  antennes 
du  mâle  n'ont  que  g  articles  et  celles  de  la  femelle  8.  Dans  le 
mâle  de  U  Dorthcsia^  la  seule  nervure  transversale  de  l'aile 
n'est  pas  située  au  milieu  de  sa  longueur ,  elle  est  près  de  la 
base ,  au  quart  antérieur. 

Nous  ne  pousserons  pas  plus  loin  la  comparaison  de  ces  deux 
genres,  si  voisins  et  cependant  bien  séparés  par  leurs  caractères 
essenliels.il  est  nécessaire,  avant  de  décrire  l'espèce,  que 
nous  avertissions  d'un  doute  qui  nous  reste  relativement  au 
nombre  d'articulations  des  antennes  du  mâle.  Cbez  les  trois 
individus  que  nous  avons  eus  en  notre  possession ,  leur  extré- 
mité est  desséchée,  aplatie  et  tortillée  par  la  dessiccation,  et 
ces  tortillemens  simulent  autant  d'articulations.  Cependant, 
après  avoir  ramolli  convenablement  une  de  ces  antennes  ,  nous 
avons  entrevu  les  vrais  points  d'articulation  ,  mais  nous  n'avons 
pu  acquérir  à  ce  sujet  une  entière  certitude.  Dans  tous  les  cas  , 
le  nombre  de  i  o  articles  bien  évident  aux  antennes  des  femelles, 
permet  d'admettre  que  celles  des  mâles  en  ont  au  moins  un 
de  plus ,  comme  cela  a  lieu  dans  la  Dorthesia  characias. 

Callipappus  f^estwoodii.  Mâle  long  de  6  millimètres  ,  en- 
vergure 20  millimètres.  Corps  d'un  brun  rougeâlre,  plus  foncé 
sur  le  corselet,  avec  les  articulations  des  divers  segmens  tbo- 
raciques  et  abdominaux  ,  celles  des  pâtes  et  des  antennes  d'un 
rouge  carmin.  Antennes  très -longues  ,  minces  ;  ailes  demi- 
transparentes,  d'un  blanc  laiteux  avec  la  nervure  costale  et  la 
transversale  rouges;  pâtes  assez  grandes,  ridées  en  travers; 
abdomen  terminé  par  un  large  faisceau  de  soies  blanches,  lui- 
santes ,  très-fines  et  raides ,  dirigé  en  haut  et  presque  deux  fois 
plus  long  que  le  corps. 

Femelle  longue  de  25  et  large  de  lo millimètres,  d'un  brun 
très-foncé  tirant  en  quelques  endroits  sur  le  rougeâtre ,  avec 
les  antennes  et  les  pâtes  rouges.  Les  segmens  du  thorax 
et  de  l'abdomen  sont  peu  distincts  dans  les  individus  qui  ont 
alleinl  ce  développement,  mais  on  les  voit  mieux  chez  les  jeunes 
qui  sont  le  tiers  elle  quart  moins  grands,  plus  arrondis, comme  cela 
se  remarque  chez  les  ji  unes  femelb  s  de  Dorthesia.  Nous  n'avons 
pu  apercevoir  le  suçoir  ou  bec  de  ces  femelles  à  cause  de  i'élat 


TRAVAUX  INÉDITS.  l3l 

de  (lessicallon  de  nos  échanlillons,  mais  leurs  yeux  sont  très- 
visibles,  peu  reliculës  et  peu  saillans,  ronds  (i)et  situés  latéra- 
lement en  arrière  de  l'insertion  des  antennes  ;  dans  quelques 
individus  nous  avons  Ojbscrvé  des  traces  de  matière  blanche  et 
farineuse,  mais  jamais  de, ces  masses  agglomérées  con^u^e  dans 
les  femelles  de  nos  Dprthesies. 

I^a  coloration  rouge  des  diverses  parties  du  corps  de  ces  fe- 
melles et  quelques  faibles  taches  de  cette  couleur,  qui  semblent 
provenir  du  suintement  produit  parla  piqûre  de  l'épingle ,  nous 
font  penser  qu'on  pourrait  peut-être  on  obtenir  une  matière 
colorante  ,  comme  on  en  obtient  de  la  cochenille  et  de  diverses 
autres  espèces.  Si  nos  prévisions  se  réalisaient,  par  suite  d'ob- 
servations faites  dans  le  pays  ,  cet  insecte  donnerait  des  résultats 
immenses,  comparativement  à  ceux  qu'on  obtient  avec  les 
cochenilles  exploitées  jusqu'à  présent  ;  car  il  est  4o  ou  5o  fois 
plus  grand.  Espérons  que  les  naturalistes  qui  voyageront  dans 
la  Nouvelle-Hollande  pourront  nous  éclairer  à  son  sujet. 

Nous  avons  donné  à  cet  insecte  remarquable  le  nom  de  notre 
ami  M.  Wcslwood ,  l'un  des  plus  sa  vans  entomologistes  de 
l'Angleterre.  Nous  pensons  que  c'est  notre  insecte  qu'il  a  signalé 
vaguement  à  la  fin  de  la  famille  des  Coccldœ  (an  introduction 
to  the  modem  classifications ofinsects,  etc.,  vol.  2,  p.  4^0)  en 
disant  qu'il  possède  plusieurs  mâles  appartenant  aux  genrefe 
Monophlebus  et  Dorthesia,  dont  les  ailes  ont  à  peu  près  un 
pouce  d'envergure ,  et  une  femelle  gigantesque  provenant  de 
la  Nouvelle-Hollande,  mais  il  ne  décrit  ni  le  mâle  ni  la  femelle, 
qu'il  rapporte  seulement  au  genre  Dorthesia. 

II.  Ai^ALïSES  P'QLVnAÇES  NOUVEAUX. 

aEISEir,  ETC.,  VOYAGE  dans  la  Régence  d'Alger,  pendant 
les  années  i836 ,  1837  ^'*  i838,  par  M.  Moritz  Wagner  ; 
avec  une  addition  d'histoire  naturelle  et  un  atlas  de  planches 
gravées.  5  vol.  in-8;  atlas  in-4.  Leipsig,  1841. 

Les  deux  premiers  volumes  de  cet  ouvrage  sont  consacrés 

(1)  Suivant  M.  Léon  Dufour  (rcch-Mchcs  anat.  et  physiol.  sur  les 
hémiptères,  p.  401),  pi.  ix,  f.  404),  les  yeux  de  la  feuielle  de  Doyihe- 
sia  chavacias  sont  lissfs,  non  réticulés,   saiilans,  pblongs  et  QJici- 
orines. 


f32  ANALYSES    D*OUVRAGFS    NOUVEAUX. 

à  l'histoire  du  voyage  et  aux  observations  sur  les  moeurs  des 
habitans  de  rAlgéiie.  Les  obseivatious  d'hisloire  naturelle 
forment  le  troisième  volume.  ]Nous  nous  liorneions  à  donnir 
les  litres  des  chapitres  avec  le  nom  de  leurs  auteurs. 

Addition  à  la  connaissance  des  Mammifères  de  l'Algérie, 
par  le  Professeur  Andréas  }Vagner,  de  Munich. 

Quelques  notices  sur  les  Mammifères  recueillis  par  M.  le 
docteur  Wagner  en  Algérie,  par  M.  Hermann  Nathusius ^  de 
Hundisburg. 

Remarques  sur  la  présence  et  la'manière  de  vivre  des  mam- 
mifères observés  dans  TAlgérie  ,  par  M.  Moritz  Wagner. 

Remarques  sur  l'organisation  anatomique  du  Macroscelides 
Rozetif  par  le  professeur  Docteur  Rudolph  Wagner. 

Remarques  sur  la  distribution  et  la  manière  de  vivre  des 
Oiseaux  de  Barbarie,  par  le  docteur  Maurice  Wagner» 

Remarques  sur  les  Amphibies  recueillis  dans  l'Algérie ,  par 
le  docteur  Schlegel,  de  Leyde. 

Sur  les  Insectes  de  l'Algérie ,  principalement  sous  le  rapport 
de  leur  distribution  géographique ,  par  M.  le  docteur  Erichson, 
de  Berlin. 

Sur  les  Lépidoptères  de  l'Algérie ,  surtout  relativement  à 
leur  distribution  géographique ,  par  le  Docteur  Moritz  Wagner. 

Arachnides  et  Myriapodes  de  la  régence  d'Alger,  par  le  Con- 
seiller Koch^  de  Ratisbonne. 

Distribution  géographique  des  Mollusques  européens,  ter- 
restres et  fluviatiles,  comparativement  avec  ceux  de  laVégeiice 
d'Alger,   par  le  professeur  E.  A.  Rossmaessîer,  de  Tharand. 

Remarques  additionnelles  sur  les  Mollusques  terrestres  de 
l'Algérie ,  par  M.  le  Docteur  Moritz  Wagner. 

Additions  à  l'anatomie  des  Hélices ,  relativement  surtout 
aux  espèces  de  l'Afrique  septentrionale  et  de  l'Europe  méri- 
dionale, par  M.  le  Docteur  M ichaè'l  Erdl,  de  Munich. 

Sur  les  Oniscides  de  la  régence  d'Alger,  par  M.  J.  F.  Brandt , 
membre  de  l'académie  de  Saint-Pétersbourg. 

Sur  les  Myriapodes  observés  dans  la  régence  d'Alger,  par 
M.  Brandt^  de  Saint-Pétersbourg. 

Additions  sur  les  particularités  physiques  des  peuples  de 
l'Algérie,  par  MM.  Morilz  tt  Rudolph  Wagner, 


ANALYSES    d'oUVEAGES   NOUVEAUX.  l33 

Les  17  planches  qui  accompagnent  ce  volume  représentent, 
parmi  les  animaux  supérieurs,  \e  Mus  ùarbarus,  Macrosce^ 
lides  Rozeti  et  son  anatomie  ;  une  variété  du  Canis  vulpes  , 
les  Felis  caracal ,  et  leopardus  jeunes;  une  variété  de  la  /^t- 
i^erra  genelta ,  VAmphiahœna  IViegmanniL  Les  Insectes  oc- 
cupent trois  planches,  les  Arachnides  et  les  Myriapodes  deux , 
les  Mollusques  et  leurs  anatoniies  trois  ,  et  la  figure  des  crânes 
de  quelques  naturels  de  TAIgérie  occupe  les  trois  dernières 
planches.  Il  y  a  en  outre  une  belle  carte  de  l'Algérie. 

Nous  reviendrons  sur  cet  important  ouvrage  quand  il  nous 
sera  parvenu,  car  nous  n'avons  pu  le  parcourir  qu'un  instant. 

Nous  avons  cependant  remarqué  quelques  légères  erreurs 
dans  la  détermination  des  Insectes  :  nous  les  signalerons  plus 
tard,  tout  en  rendant  justice  au  talent  avec  lequel  cette  partie 
de  l'ouvrage  est  traitée.  G.  M. 

THE  TRANSACTIONS  ,  etc.  Transactions  de  la  Société  En- 
tomologique  de  Londres.  Vol.  2,  part,  4',  1840,  in-8";  fi- 
gures. 

Ce  quatrième  cahier ,  qui  contient  les  principaux  travaux 
de  la  société  pendant  Tannée  1840  ,  termine  le  volume  2  de 
cet  intéressant  recueil.  Il  renferme  des  mémoires  des  Ento- 
mologistes les  plus  renommés  de  l'Angleterre  et  fait  connaître 
des  faits  très-curieux  ou  des^observations  intéressantes.  Voici 
du  reste  ,  les  titres  des  mémoires  contenus  dans  ce  fascicule. 

1°  Sur  les  caractères  du  Chigœ  ou  Jigger  ^  par  M.  West- 
wood. 

Dans  ce  travail ,  le  savant  secrétaire  de  la  Société  Entorao- 
logique  passe  en  revue  les  connaissances  que  la  science  possède 
sur  la  Chique  [Pulex  penetrans).  Après  avoir  établi  les  diffé- 
rences qui  la  distinguent  du  genre  Pulex  ^  il  propose  pour  elle 
un  genre  propre,  sous  le  nom  de  Sarcopsylla^  et  il  fait  connaître 
deux  espèces,  S.  penetrans  et  S.  canis  Dans  une  note  placée  à 
la  fin  de  ce  mémoire  ,  l'auteur  mentionne  le  travail  de  Dugès 
sur  le  genre  Pulex  ,  et  celui  que  nous  avons  publié  dans  le 
texte  de  notre  iconographie  du  règne  animal  (dont  nous  avons 
adressé  un  exemplaire  à  M.  Weslwuod  ,  il  y   a  un  an),  et  il 


l34  ANALYSES  d'ouvrages  NODVEAUX. 

avertit  que  nous  avons  proposé  ,  dans  ce  travail,  de  former  un 
genre  sous  le  nom  de  Dermatôphilus  ,  pour  le  Pulex  penetrans, 

è**  ÛeàcrTptioh  d'un'  ^éùt  ci-ustilcé  de  l'île  Maurieï; ,  par  M 
Robert  l'empli  Ion. 

C'est  lin  geiire  d'Artipliipodcs  que  l'auteur  nomme  Zeuxo  \ 
l'espèce  unique,  Z.  Westwoodiana  ,  est  figurée  avec  beaucoup 
de  détails  à  la  pi.  XVIil. 

3*^  Noies  relatives  au  nid  de  la  Cteniza  nidulans  ,  par  M. 
Sells. 

n  à  étudié  les  mœurs  de  celte  espèce  dans  Ttle  de  la  Ja- 
maïque, et  il  donne  une  bonne  figure  de  l'araignée  et  de  s^oa 
nid,  pi.  XIX. 

/jo  Sur  quelques  doutes  relatifs  à  la  nourriture  des  foui'mis 
d*Europe  et  d'Asie  ,  par  le  Rev.  F.  W.  Hope. 

5»  Sur  fa  Caprification  pratiquée  sur  les  figues  dans  le  sud 
jde  l'Europe  et  le  levant ,  avec  la  description  des  insectes  em- 
ployés à  cet  usage ,  et  observations  sur  VAgaon  paradoxum 
de  Dalman.  Par  J.  0.  Weslvrood. 

M.  Weslwood  fait  l'histoire  des  connaissances  acquises  rela- 
tivement à  la  caprification  ;  il  mentionne  lès  insectes  signalés 
par  Hasselquîst  comme  produisant  ce  phénomène  intéressant 
{Cynips  fidus ,  cariccè  et  sicomori.  Lin.) ,  et  il  décrit  et  figure 
les  espéceé  qu'il  à  reconnues  avoir  des  habitudes  analogues.  Il 
a  eu  ravântagè  de  \6\v  dans  la  collection  de  Linnée  le  Cynips 
sicomori^  et  il  le  rapporte  au  genre  Blastophaga  de  Grawen- 
hofst ,  gëui*è  ayant  des  aiîinités  avec  celui  que  Dalrtian  nomme 
Agaon.  Il  décrit  encore  un  nouveau  genre  sous  le  nom  de  Sy- 
tophagà  {S.  crassipes  Westw.)  et  il  donne,  en  appendice  ,  une; 
bcdine  ddscrifjliondu  Chatcis  pyramidata  de  Fabricius,  qui  vit 
dans  le  nid  de  la  Cliartergus  nidulans.  Tous  ces  insectes  ,  et 
leurs  parties  caractéristiques,  sont  figurés  à  la  pi.  XX  ,  avec 
la  perfection  que  M.  Westwood  apporte  à  ses  dessins  scienti- 
fiques. 

6o  Description  de  deux  nouveaux  Coléoptères  de  la  collection 
de  Sir  Patrick  Walkei'.  Par  M.  G.  R.  Waterhouse. 

C'est  un  superbe  sous-genre  voisin  des  Dorysthènes  y  que 
M.  Waterhouse    nomme    Baladeva  (  B,    TValkeri  Wat.). 


ANALÏ&E9   d'oOVRAGïS   NOUVEAUX.  l35 

Celui-ci  se  distinguo  des  Doryslhenes  parce  qu'il  u*a  pas  sous 
le  proslernum  la  forte  (']iii)c  qui  caractérise  ce  dernier  genre. 
Ce  l>el  insecte  est  figuré  à  la  pi.  XXl  ,  f.   i. 

M.  Ilope  ayant  examiné  notre  manuscrit  de  l'Iconograpliic 
du  règne  animal ,  dans  lequel  nous  faisons  connaîlre  un  autre 
genre  voisin  de  celui-ci  et  de  son  Dissostcrnus ,  genre  que 
nous  nommons  Lophosternus  ,  nous  a  dit  qu'il  ferait  un  groupe 
de  ces  diveis  genres  sous  le  nom  de  Prionides pectorales ^  dan» 
son  Cnleoplerists  mannual.  Puisque  nous  avons  parlé  de  noire 
genre  Lophosternus  y  dont  les  caractères  ne  sont  pas  encore  pu- 
bliés, ajoutons  qu'il  diffère  du  genre  D/j5orrernMJ  de  M.  Hope, 
parce  que  son  sternum  n'a  pas  de  biJQfurcation  antérieure,  qu'il 
est  moins  saillant,  ne  formant  au  milieu  qu'une  crête  arrondie 
et  assez  épaisse.  Les  articles  de  ses  tarses  sont  beaucoup  plus 
longs  avec  le  pénultième  très-fortement  bilobé ,  l'espèce  unique, 
est  notre  Z..  Buquetii.  Cet  insecte  est  de  la  taille  du  Dissorter^ 
nus  PertUj  d'un  brun  marron  glabre  et  luisant;  il  vient  de 
Java. 

Le  second  insecte  décrit  par  M.  Walerhouse  est  un  nouveau 
genre,  ayant  des  affinités  avec  les  Pcecllosoma^  Megaderus,  etc. 
Ce  genre,  qu'il  nomme  Callona  ,  est  composé  d'une  superbe 
espèce  (C  tricolor,  Water.),  dont  le  corps  a  la  forme  d'ua 
Callichroma.  L'auteur  lui  donne,  avec  doute  ,  Caraccas  pouf 
patrie.  M.  Hope  nous  informe  qu'il  regarde  cet  insecte,  comme 
formant  une  subdivision  du  genre  Stenaspis  de  Serville. 

70  Sur  l'usage  des  antennes  des  insectes,  par  G.  Newport. 

C'est  un  grand  mémoire  dont  il  est  impossible  de  donner 
une  idée  en  peu  de  mots.  M.  Hope  nous  a  assurés  qu'il  le  re> 
gardait  comme  un  excellent  travail.  Les  entomologistes  de- 
vront l'étudier  avec  soin. 

b*"  Mémoire  sur  le  genre  Holoptdus,  par  M.  Westwood. 

Après  des  généraUtés^sur  l'histoire  du  genre,  il  établit  deux 
sous-genres  sous  les  noms  à* Holoptilus  et  Ptilocnemus.  Dans 
le  premier  ,  il  n'entre  que  V Holopt'dus  ursus  des  auteurs. 
Dans  le  second  figurent  trois  espèces  nouvelles  de  Van-Die- 
men,  Java  et  du  Népaul.  Ces  différons  insectes  sont  figurés 
pi.  XXU.  f.6,7>8. 


l36  ANALYSES    d'oUVKAGES    NOUVEAUX. 

Oo  Notice  sur  quelques  particularités  de  la  cornée  des  ^eux 
de  certains  insectes,  par  M.  Robert  J.  Ashton. 

ic^ur  les  insectes  et  leurs  larves  trouvés  accidentellement 
dans  le  corps  humain  ,  par  leRev.  F.  W.  Hope. 

Il  a  été  question  de  cet  intéressant  travail  dans  le  numéro 
précédent. 

Dans  les  procès-verbaux  des  séances  ,  à  la  séance  du  7  mai 
i838  ,  M.  Hope  communique  la  liste  des  espèces  dlnsectes 
chez  lesquelles  on  a  observé  des  vers  intestinaux  parasites,  du 
genre  Filaria  et  de  quelques  autres.  11  a  fait  connaître  les  per- 
sonnes qui  ont  fait  ces  diverses  observations  et  les  ouvrages 
dans  lesquels  elles  sont  consignées.  Les  Insectes  mentionnés 
par  M.  Hope  appartiennent  aux  divers  ordres  :  Ainsi  il  est 
question  de  18  Coléoptères  ,  2  Orthoptères  ^  i  Névroptère, 
2  Hémiptères^  1  Hj-ménoptères ,  i  Diptère  et  1 3  Lépidoptères. 
M.  Hope  publiera  ce  travail  plus  tard,  G.-M. 

I.IBELl.ULinrjE  EUROP^JE  descriptœ  ac  depictœ  a  Tous- 
saint DE  Charpentier.  Cum  tabulis  xlviii  coloratis  (in-4°^ 
.^Lipsiae,  i84o.  Paris,  Baillière.  Prix  72  fr.) 

Ce  grand  et  bel  ouvrage,  écrit  en  latin ,  forme  un  volume 
in-4®j  accompagné  de  48  planches  gravées  sur  pierre,  et  dont 
46  sont  coloriées.  L'auteur  a  partagé  les  Libellulines  en  trois 
genres,  et  17  sous-genres  ainsi  qu'il  suit  :  A.  Libelluidum  ; 
1 .  Epitheca,  2.  Libetlula,  3.  Biplax^  4-  Chhrosoma  ;  B.  jEsch- 
NiDUM  :  I.  Cfrtosoma,  2.  ^schna^  3.  Thecaphora^  4*  Dias- 
tatoma  ;  C.  Agrionidum  ;  1.  Epallage  ^  2.  Callopteryx , 
3,  Ànapetesj  4»  Sfmpicna,  5.  Pfrrhosoma,  6.  Erythromma, 
7.  Ischnura,  8.  yigrion,  g.  Platycnemis, 

Après  avoir  exposé  les  caractères  de  ces  genres,  l'auteur  éta- 
blit la  liste  des  soixante  espèces  qu'ils  renferment ,  et  il  com- 
mence à  étudier  d'une  manière  générale  les  diverses  parties  de 
ces  insectes.  Après  cette  étude,  qui  occupe  beaucoup  d'espace, 
et  qui  nous  a  semblé  faite  avec  un  grand  soin,  M.  de  Char- 
pentier arrive  à  la  description  des  espèces.  Ces  descriptions  sont 
étendues  et  souvent  terminées  par  des  notes  sur  la  synonymie  ; 
celle-ci  est  exposée  à  la  suite  des  phrases  diagnostiques ,  mais 


SOCIÉTÉS   SAVANTES.  1^ 

nous  ne  voyons  fijçurer  nulle  part  le  nom  de  M.  de  Sélys  Long- 
champs.  M.  de  Charpentier  n'aurait-il  eu  connaissance  de  son 
ouvrage  qu'après  l'impression  de  ce  livre? 

Les  planches  sont  très  belles,  et  toutes  les  espèces  sont  gros- 
sies, ce  qui  ét^it  superflu  pour  les  grandes  iËschnes  et  Libel- 
lules; ce  grossissement  leur  donne  même  un  aspect  assez  étrange 
auquel  l'œil  s'accoutume  difficilement.  (G.  M.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADEMIE    DES    SCIENCES. 

Séance  du  5  «m/  1 841.  —  On  lit  à  la  fin  du  compte-rendu 
de  celle  séance ,  Verrata  dont  nous  donnons  ici   une  copie  : 

«  Dans  le  compte  rendu  de  la  séance  du  l5  mars,  on  a  omis, 
à  l'iniprcssion,  le  paragraphe  suivant  : 

«  L'Académie,  sur  la  demande  de  la  section  de  minéralogie, 
a  décidé  qu'il  serait  écrit  à  M.  le  ministre  de  la  marine  à  l'efifet 
d'obtenir  pour  M.  Le  Gcillou  ,  chirurgien-major  de  la  Zélée, 
une  permission  de  prolonger  son  séjour  à  Paris  le  temps  néces- 
saire pour  qu'il  pût  donner  aux  membres  de  la  commission 
chargée  du  rapport  sur  les  résultats  scientifiques  du  voyage  de 
V Astrolabe  v:i  la  Zélée,  les  reuseigneraens  relatifs  au  gisement 
des  minéraux  et  des  roches  qu*il  a  collectés  dans  le  cours  de 
l'expédition.  » 

Nous  féllcilons  l'Académie  d'avoir  donné  à  M.  Le  Guillou 
l'occasion  de  rester  à  Paris,  car  si  sa  présence  y  est  indispen- 
sable pour  la  géologie,  elle  ne  l'est  pas  moins  pour  la  coordi- 
nation de  ses  collections  zoologiques  et  botaniques,  faites  aussi 
avec  un  grand  soin  et  appuyées  de  nombreuses  et  excellentes 
noies.  La  publication  des  objets  neufs  qu'il  a  recueillis  pendant 
la  campagne  ne  sera  pas  un  des  résultats  les  moins  importans 
de  l'expédition  dont  il  a  fait  partie. 

Séance  du  11  airil,  — ■  M.  Dutrochet  lit  un  rapport  sur  un 
travail  de  M.  Manuel  Garcia  ,  intitulé  :  Mémoire  sur  la  voix 
humaine.  Les  conclusions  favorables  de  ce  rapport  sont 
adoptées, 

SéatiCe  du  ly  avril,  —  M,  Léon  Dufouk  envoie  un  mémoire 


l38  SOCléxÉS    SAVANTES. 

inlitulc  :  Etudes  anafpmiqnes  et  physiologiques  sur  une  moU" 
chcy  dans  le  but  d'éclairer  ^histoire  des  métamorphoses  de  la 
prétendue  circulation  des  insectes.  Ce  travail  est  renvoyé  à 
l'examen  de  MM.  Audouin  et  Milne  Edwards.  Voici  ce  que 
Ton  trouve  dans  les  comptes-rendus  au  sujet  du  mémoire 
en  question  : 

La  mouche  qui  a  servi  aux  dissections  de  l'auleur  est  l'espèce 
nonrimée  Sarcophaga  hœmorrhoïdalis  par  les  entomologistes 
modernes  ;  c'est  par  centaines  qu'il  a  disséqué  ces  insectes  à 
diverses  époques  de  développement,  c'est-à-dire  sous  les  trois 
formes  de  larve ,  de  chrj-salide  et  d'insecte  parfait. 

M.  Léon  Dufour  étudie,  dans  des  chapitres  séparés,  d'a- 
bord les  conformations  extérieures,  puis  l'organisation  inté- 
rieure ou  les  principaux  appareils  de  la  vie ,  d'abord  dans  la 
larve  j  puis  dans  la  nymphe,  et  enfin  dans  Vinsecte  ailé. 

Voici  les  conclusions  auxquelles  l'ont  conduit  ses  recherches 
sur  le  vaisseau  dorsal  de  l'insecte  dont  il  s'agit  : 

«  1*  Ce  vaisseau  se  fixe,  d'une  part,  au  bourrelet  du  ven- 
tricule chjlifique ,  et  de  l'autre  à  Textrémité  postérieure  du 
tégument  dorsal,  sans  aucune  issue  à  ses  deux  bouts. 

2°  Entre  ces  deux  insertions  ,  le  vaisseau  dorsal  est  simple, 
par  conséquent  sans  aucun  liquide. 

3«  Enfin,  il  n'a  jamais  offert  à  mes  investigations  micros- 
copiques ,  dit  M.  Léon  Dufour ,  le  moindre  mouvement  ap- 
préciable, ni  général  ni  fibrilaire  ou  moléculaire ,  soit  dans  la 
mouche  et  la  larve,  qui  jouissent  d'une  contractilité  énergique, 
soit,  à  plus  forte  raison,  dans  la  nymphe,  dont  tout  l'organisme 
semble  frappée  d'insensibilité.  » 

Séance  du  26  avril  i%^\,  —  M.  Coste  lit  un  mémoire  fort 
intéressant  sur  le  contenu  de  la  vésicule  du  germe,  étudié  dans 
toutes  les  classes  de  la  série  animale,  et  sur  la  fonction  que  ce 
contenu  est  destiné  à  remplir  dans  l'acte  de  la  génération. 
Les  opinions,  à  ce  sujet,  après  avoir  subi  des  modifications  et 
des  variations  nombreuses,  se  sont  pour  ainsi  dire  résumées  en 
dettx  systèmes  principaux  :  celui  de  l'évolution  et  celui  de 
l'épigénèse.  Dans  le  premier  de  ces  systèmes  l'individu  préexis. 
tcrail  déjà  tout  formé  dans  l'œuf,  avant  la  conception,  et  dans 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  '^9 

Tautre  l'animal  serait  engendré  partie  par  partie  cle  la  réunion 
de  différentes  molécules  qui  s'assemblent  en  vertu  de  certains 
rapports.  Or,  l'opinion  que  M.  Coste  soutient  dans  son  mé- 
moire, et  qu'il  déduit  logiquement  des  faits  nombreux  qui  lui 
ont  été  fournis  par  l'observation  microscopique  de  la  vésicule 
germinative  et  de  la  cicatricule,  avant  et  après  la  fécondation, 
est  à  peu  de  chose  près  celle  des  épigénésistes.  Il  arrive  donc  à 
des  conséquences  générales  tout-à-fait  opposées  à  celles  aux- 
quelles conduisaient  ,les  observations  de  M.  Wagner  sur  le 
même  sujet. 

Après  la  lecture  de  ce  mémoire,  M.  Coste  présente  le  com- 
mencement d'un  travail  général  sur  l'organisation  et  l'histoire 
naturelle  des  animaux  inférieurs,  et  en  particulier  des  polype* 
fluviatiles.  Ce  travail  devant  être  complété,  nous  n'en  parlerons 
qu'à  l'époque  où  l'ensemble  en  sera  présenté.  Nous  pouvons 
toutefois  dire  que  les  planches  que  nous  avons  vues  annoncent 
un  travail  fort  supérieur  à  ce  que  nous  connaissons  jusqu  à 
présent  sur  le  même  sujet. 


ÀfÉLAXGES  ET  KiOUVÊLLES. 

I 

M.  de  La.  Faesnâye  nous  adresse  la  lettre  suivante  : 
Monsieur,  dans  le  dernier  numéro  de  la  Re\>ue  zoologique i 
M.  Héréiieu,  dans  son  intéressante  notice  sur  une  variété  noire 
de  notre  Lièvre  (Lcy^a*  timidus)  a  rappelé  un  article  de  moi  sur 
une  vafiélé  noire  du  Busard  Montagu  inséré  en  i83^  dans  le 
Journal  l'Echo  du  monde  savant. 

J'y  annonçais  efTeclivenient  qu'à  cette  époque  un  ornitho- 
logiste de  mes  amis  m'avait  appris  que,  dans  cette  espèce,  la 
variété  noire  n'était  nullement  rare  et  que  dans  le  canton  qu'il 
habitait,  à  trois  lieues  de  Falaise  ,  il  se  faisait  chaque  année, 
dans  ses  champs  d'ajonc  marin,  un  certain  nombre  de  nids  de 
cette  espèce  dans  lesquels  il  se  trouvait  souvent  quelques  petits 
à  plumage  noir  au  milieu  de  ceux  à  plumage  ordinaire  brun 
et  roux.  Il  en  avait  élevé  un  et  au  bout  d'un  an,  en  muant,  sa 
(èinte  était  devenue  encore  plus  foncée.  Il  avait  reconnu  que. 


l4o  MELANGES  ET  NOUVELLES. 

parmi  les  vieux,  il  s'en  trouvait  toujours  aussi  de  noirs,  mâles 
et  femelles  qui  s'accouplaient  indistinctement  entre  eux  ou  avec 
des  individus  à  plumage  ordinaire;  ce  dernier  cas  étant  toute- 
fois le  plus  fréquent,  Etonné  de  cette  particularité  fort  ex- 
traordinaire ,  je  le  priai  de  m'en  recueillir  quelques -un^ 
au  printemps  suivant ,  et  moi-même  je  fis  chercher  des 
nichées  de  busards  dans  nos  environs.  On  m'en  apporta  bientôt 
une,  composée  seulement  de  deux  individus  dont  l'extrémité 
des  plumes  sortant  des  tuyaux  était  effectivement  noire  ,  je 
m'attendais  bien,  dès  que  ces  plumes  se  développeraient  davan- 
tage, à  les  voir,  suivant  l'usage,  prendre  une  couleur  rousse  sur 
toute  la  partie  inférieure  du  corps,  mais  par  un  hasard  des 
plus  singuliers  et  qui  prouve  le  peu  de  rareté  des  individus 
atteints  d«  mélanisme  dans  cette  espèce  ,  ces  deux  jeunes  oi- 
seaux, les  premiers  que  j'élevais,  se  trouvèrent  dans  ce  cas,  et, 
à  ma  grande  satisfaction,  tous  deux  se  revêtirent  d'un  plumage 
uniformément  noir-brun,  sans  tâche.  Un  des  deux  mourut  au 
bout  d'un  mois  ;  l'autre  a  vécu  plus  d'un  an,  et  la  mue  n'a  rien 
changé  à  sa  coloration.  J'ai  eu  dans  ma  collection  jusqu'à  quatre 
individus  mâles  et  femelles  de  cette  variété ,  tous  tués 
adultes  et  ajant  leurs  nids.  Chez  les  femelles,  la  nuance  est  un 
peu  moins  foncée  que  chez  les  mâles,  elles  ont  une  légère  indi- 
cation de  mèches  d'un  brun  un  peu  plus  clair  sur  l'abdomen  ;  et 
les  ailes  et  la  queue  sont  aussi  traversées  de  bandes  plus  claires. 
J'en  appelle  maintenant  à  tous  les  ornithologistes  et  même 
aux  zoologistes  ;  d'abord  on  ne  peut  avoir  une  preuve  plus 
positive  de  l'inexactitude  de  ce  que  l'on  avait  cru  et  écrit,  que 
le'mélanisme  était  comme  l'albinisme  une  sorte  de  dégénéra- 
tion, mais  se  rencontrant  plus  rarement  que  lui  ;  ensuite  com- 
ment expliquer  ce  fait  des  plus  extraordinaires  et  dont  peut- 
être  il  n'y  a  pas  un  second  exemple  dans  toute  la  série  ornilho- 
logique,  que  chaque  année  un  certain  nombre  d'oiseaux  sau- 
vages, de  la  même  espèce  ,  présentent  entre  eux  des  individus 
noirs  mâles  et  femelles,  qui  s'accouplent  indifféremment  en- 
semble sans  égard  à  la  diversité  de  plumage,  et  qui  produisent 
ainsi  dans  l'état  de  liberté  des  petits  ,  tantôt  à  plumage  ordi- 
naire, tantôt  noirs,  ces  derniers  conservant  toute  leur  vie  celte 


MÉLàNGBS    ET   NOUVELLES.  l4> 

couleur  anormale  et  perpétuant  comme  leurs  parens,  les  années 
suivantes  ,  c<  lie  variélé  noire,  mais  toujours  en  moins  grand 
nombre  que  ceux  à  couleur  normale.  C'est  un  cas  peut-être 
uuique  en  histoire  naturelle  ;  je  le  dénonce  donc  ici  de  nou- 
veau, comme  méritant  bien  d'attirer  Taltention  des  physiolo- 
gistes et  des  sa  vans.  J'ai  un  brouvreuil  mâle  en  cage  qui  est 
presque  entièrement  noir,  sauf  quelques  plumes  de  la  poitrine 
et  du  ventre  encore  rougcâtres.  La  première  année  il  était  gris 
et  rouge,  comme  ils  le  sont  tous ,  mais  à  un  an  il  est  devenu 
noir,  il  était  nourri  presque  uniquement  de  chenevis.  Depuis 
trois  mois  je  ne  lui  donne  que  du  millet  pour  essayer  si  ce 
changement  de  nourriture  n'aura  point  quelque  influence  sur 
sa  couleur,  qui  redeviendrait  peut-être  ce  qu'elle  élait  dans  le 
principe,  si  elle  élait  due  à  quelque  qualité  particulière  du  che- 
nevis. 

SUR  DES  MÉTIS  provenus  d'une  Oie  de  Guinée  et  d'une  Oie 
à  crai^ate.  Par  M.  de  La  Fresnaye. 

Il  y  a  sept  à  huit  ans  que  j'achetai  à  Paris  un  couple  d^Oies 
de  Gambie  {Anas gambensis)  et  un  maie  d'oie  de  Guinée  {Anas 
cygnoïdes),  les  premiers  m'ont  fourni  le  sujet  d'une  notice 
insérée,  il  y  a  déjà  plusieurs  années,  dans  \e Magasin  de  zoologie, 
et  dans  laquelle  j'annonçais  que,  d'après  les  formes  de  ces  oiseaux 
et  leurs  allures,  ils  ne  pouvaient  figurer  naturellement  dans 
le  genre  Cygne  oxx  Cuvier  les  plaçait,  mais  que  réunies  à  VA- 
nas  semi-palmaius  de  la  Nouvelle-HoUande  et  quelques  autres, 
ils  devaient  former  un  groupe  particulier  d^  Anatidées  marcheurs 
et  échassiers  ou  Anatigralles.  Le  mâle  d'oie  de  Guinée  qui 
avait  pris  en  afl'cction  ses  deux  compagnons  de  voyage  ,  n'a 
cessé,  pendant  cinq  ou  six  ans,  de  les  accompagner  du  matin 
au  soir,  les  protégeant  et  s'élançant  même  sur  les  personnes 
qui  en  approchaient.  Ce  sentiment  d'adoption  semblait  l'avoir 
absorbé  tout  entier  et  avoir  éteint  chez  lui  loule  autre  sensation, 
car  j'avais  une  oie  à  cravate  femelle  ,  qui  chaque  année  pon- 
dait et  couvait  des  œufs  clairs  faute  de  mâle,  et  il  ne  manifes- 
tait néanmoins  aucune  envie  de  s'accoupler  avec  elle.  Cepen- 
dant enfin,  l'année  dernière,  celte  union  a  eu  lieu,  et  dès-lois 


1^2,  MÉLANGES    ET    NOUVELLES. 

les  deux  oies  de  Gambie  ont  été  laissées  sur  leur  compte.  La 
femelle  de  l'oie  à  cravate  comme  celles  de  toutes  les  espèces 
à^anatidées  chez  lesquelles  le  mâle  ne  couve  point ,  est  dans 
l'usage  de  s'arracher  assez  de  duvet  de  dessous  le  ventre  pour 
en  former  une  sorte  de  matelas  dont  elle  recouvre  soigneuse- 
ment ses  œufs,  chaque  fois  que  la  faim  ou  la  fatigue  la  con» 
traignent  de  s'en  éloigner  quelques  instant.  Chez  plusieurs  es- 
pèces et  probablement  celles  auxquelles  il  faut  plus  de  temps 
pour  trouver  leur  nourriture ,  chez  l'oie  canard  musquée  par 
exemple  ,  ce  matelas  à  jusqu'à  six  et  huit  pouces  de  hauteur, 
et  ses  œufs]sonl  comme  enfouis  sous  cette  épaisse  couverture  d'é'- 
dredon.  Au  moment  de  l'éclosion  des  métis,  je  fus  témoin  d'un 
fait  qui  prouve  que  chez  l'oie  de  Guinée  le  mâle  ,  q^uojque  ne 
couvant  pas,  n'en  a  pas  moins  déjà  pour  ses  œufs  l'attachement 
et  la  sollicitude  delà  couveuse. 

Je  me  trouvais  à  peu  de  distance  du  nid  lorsque  les  petits 
éclos  déjà  depuis  un  ou  deux  jours  et  sortant  leur  col,  puis 
leur  corps  entier  de  dessous  l'aile  maternelle,  celle-ci  se  décida 
à  se  lever  enfin  et  à  gagner  le  bord  de  l'eau  ,  me  laissant  voir 
seulement  trois  petits  éclos  et  quatre  qeufs  entiers  sur  sept 
qu'elle  avait  couvés.  Le  mâle  qui  dans  ce  moment  se  tenait  en 
sentinelle  près  du  nid,  considérant  avec  étonnement  ce  qui 
venait  de  se  passer,  restait  le  cou  tendu  vers  le  nid  et  à  mon 
grand  étonnement  ne  suivait  point  sa  femelle  et  sa  jeune  nichée, 
lorsque  tout-à-coup  je  le  vis  recueillir  soigneusement  les  débris 
du  matelas  épars  autour  du  nid ,  ce  qu'il  n'avait  jamais  fait 
pendant  toute  l'incubation  de  la  femelle  ,  les  placer  avec  pré^ 
caution  sur  les  quatre  œufs  restans  et  n'aller  retrouver  celle-ci 
que  lorsqu'il  les  eut  suffisament  couverts  ;  ces  quatre  œufs 
étaient  clairs  comme  je  m'en  suis  assuré,  et  peut-être  parce  que 
le  mâle  est  déjà  vieux.  Ces  trois  métis  sont  venus  très-beaux; 
ils  sont  plus  forts  que  la  femelle  et  au  moins  autant  que  le 
mâle,  et  sont  plus  élevés  sur  pâtes  que  lui.  Dans  la  coloration 
de  leur  plumage  ils  tiennent  singulièrement  de  la  femelle,  les 
nuanci  s  en  sont  seulement  moins  prononcées  et  moins  tran- 
chées ;  ainsi  les  joues  sont  d'un  blanc  moins  pur,  le  col  moins 
noir  et  se  dégradant  insensiblement  au  grisâtre  de  la  poitrine, 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  l43 

et  il  y  a  en  outre  quelques  irrégularités  et  quelques  différences  de 
coloration  entre  eux,  qui  annoncent  leur  origine  mélangée.  Ils 
tiennent  du  père  pour  la  grosseur  en  général ,  pour  celle  du 
cou  et  pour  les  cris.  Ils  ont  le  bec  noir  comme  lui  et  la  mère 
et  les  pâtes  jaunes  comme  lui.  Ce  sont  en  tout  de  beaux  oi- 
seaux, très-dociles  comme  le  père,  et  que  je  vais  lâcher  de  pro- 
pager. Déjà  les  parens  se  sont  couplés  de  nouveau  ,  et  parm* 
les  jeunes  où  se  trouvaient  deux  mâles  et  une  femelle,  un  se»- 
cond  ménage  vient  aussi  de  se  former,  et  je  ne  doute  pas  que 
ces  métis  ne  soient  productifs  comme  leurs  parens. 


M.  Simon,  naturaliste  et  professeur  de  Taxidermie,  rue  de 
Tournon,  n°  5,  a  été  admis  à  déposer  à  l'Académie  des  sciences, 
une  caisse  cachetée,  contenant  des  objets  relatifs  à  une  nou- 
▼eMe  méthode  de  préparations  des  oiseaux  (compte-rendu  de 
la  séance  du  5  avril  1841,  p.  616) ,  et  l'Académie  de  l'indus- 
trie française,  dont  il  est  membre,  lui  a  accordé  une  médaille 
d'argent  pour  sa  nouvelle  méthode  et  les  nombreux  perfec- 
tionnements qu'il  a  introduits  dans  l'art  de  la  Taxidermie. 
M.  Simon  nous  prie  d'annoncer  que  c'est  par  malveillance  que 
l'on  a  fait  courir  le  bruit  qu'il  n'habitait  plus  la  rue  de  Tour- 
non et  qu'il  ne  faisait  plusses  cours  4«  Taxidermie;  M.  Simon 
n'a  jamais  quitté  son  domicile  et  il  y  continue,  trois  fois  par 
semaine,  ses  cours  pour  la  préparation  des  objets  d'histoire  na- 
turelle. 

Le  défaut  d'espace  nous  force  de  retarder,  jusqu'au  numéro 
prochain,  la  publication  d'une  note  intéressante  de  M.  le  doc- 
teur Emmanuel  Rousseau,  note  qui  a  pour  titre  :  Observations 
critiques  8ur  V appendice  vermiforme  ou  cœcal. 


Avis.  Les  matériaux  qui  nous  sont  offerts  pour  la  Reçue  ZoO' 
logique  deviennent  de  jour  en  jour  plus  nombreux  et  plus  im- 
porlans  ;  mais  comme  nous  ne  pouvons  encore  donner  que 
deux  feuilles  par  mois,  nous  sommes  obligés  de  refuser  des  tra- 
vaux d'un  grand  intérêt.  Quelques  membres  delà  Société  nous 


l44  MELANGES  ET  NOUVELLFS. 

ont  proposé  d'enlrer  clans  les  fiais  d'impression  do  leurs  mé- 
moires, quand  ils  nécessiteront  un  supplément  aux  deux 
feuilles  ordinaires  du  numéro;  et  M.  Hope,  l'un  des  plus  cé- 
lèbres entomologistes  de  TAngleterre,  a  mis  celte  idée  à  exé- 
tution  en  faisant  les  frais  de  son  travail  sur  les  Erotyles 
(pag.  109  à  120). 

Dorénavant  les  membres  de  la  société  auront  la  faculté  de 
faire  paraître  dans  la  Revue  des  articles  aussi  étendus  qu'il 
leur  plaira.  Les  frais  qu'ils  devront  rembourser  au  directeur 
sont  ainsi  fixés  : 

Composition  et  tirage,  pour  une  feuille  (16  pages),  4o  fi"» 
pour  une  demi-feuille  (  8  pages),  20  fr. 
pour  un  quart  de  feuille  (  4  P^g^s),  12  fr. 

Les  frais  de  papier,  des  corrections  simples  (i)  et  de  mise 
en  pages  pour  le  tirage  à  part  de  l'auteur,  seront  faits  par 
le  directeur  de  la  Re^ue  Zoologique,  qui  remettra  à  l'auteur 
cent  exemplaires  de  sa  notice. 

Il  est  bien  entendu  que  les  pages  non  remplies  sont  comptées 
comme  pleines,  suivant  l'habitude  des  imprimeurs  (plus  de 
quatre  pages  constituent  une  demi-feuille;  plus  de  huit  pages, 
Irois-quarls  de  feuille;  plus  de  12  pages,  une  feuille). 


Nouveau  membre  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

223.  M.  E.  Carreno,  membre  de  diverses  sociétés  savantes,  à  Ma 
drid.  Présenté  par  M.  Guérin  Méneville, 


(i)  Nous  ne  considérons  comme  corrections  simples  que  celles  qui 
résiiUenl  des  fautes  typographiques  ,  et  non  les  remaniemens  qu'en- 
traînent des  changemens  dans  le  texte  et  qui,  vu  la  dépense  extraor- 
dinaire qu'ils  occasionent,  devront  rester  à  la  charge  de  l'aulenr. 


•nv'  fl\. 


MAI  1S41 


I.  TRAVAUX  IN1':D1TS. 

NOTE  sur  deux  Oiseaux  nouveaux  du  Musée  de  Marseille; 
par  le  Prince  Charles- Lucien  Bonaparte. 

La  rapidité  de  mon  voyage  de  Rome  à  Londres  ne  m'a  pas 
empêché  de  donner  quelques  instans  au  Muséum  de  Marseille, 
toujours  en  voie  de  progrès,  grâce  aux  bons  soins  de  son  di- 
recteur, M.    Barthélémy  de  la  Pommeraye  ,   qui     parviendra 
hienlôt  ,    pour    peu    qu'il    soit  secondé  ,    à    rendre    cet    éla- 
bli>sement  Tun   des  plus  complets  d'Europe.  Parmi  les   nom- 
breux   objets   qui    mériteraient    une   analyse    détaillée  ,   j'ai 
distingué  une   foule    d'espèces  nouvt  lies  dont   la    publication 
n'est  encore  différée   que  par  la   crainte  peut-être   exagérée 
d'augmenter  le  chaos  des  espèces  nominales  dont  la  nomencîa- 
lure  se  surcharge  tous  les  jours  davantage.  Parmi  elles,  deux 
jolies  espèces  de  passereaux  attirèrent  particulièrement  mou 
attention ,  parce  qu'elles  appartiennent  à  deux  petits  groupes 
européens  fort  bien  circonscrits ,  (  t  qu'elles  repré^entent  en 
outre,  dans  le  nord  de  l'Afrique,  leurs  congénères  de  France  et 
d'Italie.  M.  Barthélémy  m'a  autorisé  à  en  publier  à  l'avance 
la  description,  qui  paraîtra  plus  détaillée  et  accompagnée  de 
figures  dans  un  Ci»hier  d'illustrations  zoologiques  qu'il  s'apprête 
à  publier,  et  qui  contiendra  spécialement  une  notice  physiolo- 
gique sur  le  Chimpanzé.  On  y  trou\era  aussi  une  Monographie 
des  Vautours,  au  nombre  de  quatre  espèces,  qui  visitent  annuel- 
lement, suivant  les  observations  auxquelles  s'est  livré  M,  Bar- 
thélémy, les  solitudes  de  la  Thrace  et  les  sommets  élevés  de  la 
chiûnedcs  Alpines.  L'histoire  desmignitionsdeces  Vautours  sera 
ainsi  établie,  puisqu'on  possède  déjà  le  P^ultur  auricularis,  tué 
en  Provence  et  deux  exemplaires  identiques  dont  l'un  provient 
<le  l'Ab^ssinic  et  l'autre  des  montagnes  de  la  Syrie.  Le  carac- 
tère essentiel  qui  distingue  Voricoii  d'avec    Varrian^   est,  san» 
contredit,  la  longueur  du  doigt  interne  chez  le  premier,  qui 
surpasse  beaucoup  la  longueur  relative"du  même  doigt  chez  le 
second. 

Rev.  Zooi.  Mai  1841.  10 


t4($  TRAYAUZ  IKÊBITS. 

Eolannonçant  ces  intéressans  travaux  de  M.'Barlbélemy^ 
je  saisis  cette  occasion  de  le  présenter  comme  membre  de  la 
Société  CuviériennCf  à  laquelle  ses  communications  ne  pourront 
manquer  d'être  utiles. 

Voici  les  deux  espèces  que  M.  Barthélémy  m'a  engagé  à 
décrire  dès  à  présent  : 

1.  Parus  ultramarinus, —  Cœruîeus,  subtus  flavus  :pileo, 
luto ,  loris^  gutture ,  abdomineque  medio,  rùgro-cyaneis  : 
fronte,  genis  et  corona  ex'Ui  alba  :  caudâ  brevi  iruncatâ. 

Celte  jolie  espèce,  qui  habite  la  régence  de  Tunis,  vers  la 
limite  tripolitaine ,  et  notamment  à  Sfax^  ressemble  complète- 
ment, pour  la  taille  et  pour  la  forme,  au  Parus  cœrulçuSf  L.,  et 
notamment  par  la  brièveté  de  sa  queue,  qui  n'est  nullement 
allongée  ni  étagée  comme  dans  le  Parus  cyaneus  de  Sibérie. 
Elle  n'en  diffère  réellement  que  par  le  bleu  foncé  de  sa  tête , 
dont  les  plumes  sont  plus  serrées ,  et  par  le  bleu  clair  de  son 
dos,  cette  partie  étant  verte  dans  la  Mésange  bleue  commune. 
La  Mésange  bleue  de  Sibérie ,  outre  sa  queue  longue  et  cunéi- 
forme, se  distingue  au  premier  coup  d'œil  de  l'une  et  de  l'autre 
par  le  blanc  qui  se  rencontre  sur  le  sommet  de  la  tête,  et  règne 
sur  les  parties  inférieures  que  ses  congénères  ont  jaunes. 

2 .  Fringilla  spodiogenjrs  * —  Capite  genisque  plumbeis ,  fronte 
nigra^  macula  siiperciliari  alba;  dorseo  virescente  :  subtus 
palllde  vinacea:  remigibus  secundariis  f  rectricibusque  late- 
fHUbusutrinque  quatuor  fer e  omnino  albis. 

.,|r  Des  mêmes  localités  que  la  précédente,  celte  espèce  appar- 
tient au  genre  F/*w^t/ia  dans  le  sens  plus  restreint  que  nous 
lui  avons  assigné.  Sa  taille  est  plus  forte  d'un  huitième  que  le 
Pinson  commun,  dont  elle  diffère  principalement  par  l'absence 
de  roux  sur  les  joues  et  sur  le  dos,  et  parce  qu'elle  porle 
beaucoup  plus  de  blanc  sur  les  ailes  et  sur  la  queue.  11  est  cu- 
rieux de  remarquer  que  les  trois  espèces  normales  de  pinson 
peuvent  se  distinguer  par  la  couleur  des  joues.  Ainsi ,  comme 
l'espèce  dont  nous  parlons  est  le  Pinson  avx  joues  grises  ou 
plombées^  le  Pinson  commun  pourrait  s'appeler  \e  Pinson  aux 
joues  rot/gsrs,  et  le  Pinson  d'Ardenncs,  le  Pinson  avx  joues 
noires.  Il  est  à  remarquer  aussi  que  ce  dcinier  n'a  de  blanc 
«ju'à  la  plume  extéuture  de  la  queue,  tandis  que  le  commun 


TRAVAUX  INEDITS.  l/^*] 

a  les'deux  pennes  'extérieures  blanches  ,  et  celte  nouvelle  es- 
pèce, les  quatre  de  chaque  côté,  c'est-à-dire  toutes,  à  Texcep- 
tioD  des  quatre  du  milieu. 


DESC&ZFTION  de  quelques  nouvelles  espèces  de  NÉRiTEf 
vivantes,  par  M.  C.  A.  Récldz.  (Suite). 

10.  N.  Rumphii,  — Testa  ovato-subglobosa ,  transversim 
tenue  sulcata ,  longiludinaliter  tenue  slriata,  posterius  obsolète 
cancellata;  maculis,  fasciis  seu  flammulis  picta;  labio  piano, 
basi  vix  rugoso  et  denticulato;  labro  intus  lenuissirae  stria to. 

Var.  'a).  Labio  sanguineo,  labro  intus  croceo. 

Neritapolita  Oceani  australis,  Cheinnitz  conch.  5.  p.  3a 1 1. 
193.  f.  201 3.  201 4  T.  transversim  subtilissime  striata,  nili- 
dissime  fasciata ,  labio  exteriore  intus  striato  et  croceo,  labio 
interiore  denticulato  et  sanguineo. — Ibid.  iig.  2010  bona. 

Var.  b),  Semiglobosa,  tenue  cancellata^  nigro  violacescente, 
seu  viridulo  aut  nigro  bifasciata. 

Rumph,  mus.  t.  22  f.  7— Petiver,  amb.  t.  u  f .  aS. 

Non  Nerita  bifasciata.  Gmelin.  ."   / 

Hab.  Amboine  (Rumphius).  La  Nouvelle-Hollande,  au  |K)rt 
du  roi  Georges  (Q.  et  G.)  l'île  Maria  et  les  îles  St- Pierre  et  St- 
François. 

Cette  Nérite  mérite  d'être  distinguée  de  la  Ner.  polie,  dont 
elle  a  un  opercule  semblable,  (lisse  avec  une  bandelette  striée 
transversalement  au  côté  antérieur).  Elle  diffère  de  celle-ci 
par  ses  sillons  transverses  bien  espacés^  coupées  par  des  striées 
longitudinales  qui  forment,  au  côté  postérieur,  un  treillis 
bien  marqué;  par  sa  columelle  fortement  comprimée  et  plane 
dans  toute  son  étendue  et  par  sa  marge  finement  denticulée. 
La  coloration  de  sa  gorge  est  un  caractère  trop  inconstant  pour 
s'y  arrêter,  on  l'observe  quelquefois  sur  les  Nérites  polie,  de 
d'Orbigny  et  ridée. 

Largeur  27  à  3o  millim.  —  Longeur  18  à  ig  millimètres. 

\i.  N.  Forskcelii, —  Testa  semi-globosa,  rudi,  transversim 
obsolète  sulcata,  cornea;  spira  exscrtiuscula,  subacula;  labio 
plano-concavo,  laevissimo,  margine  dentibus  quaterais  obso- 
^etis*,  labro  intus  striato. 


l48  TRAVAUX  INÉDITS. 

Nerita  cornea,  Forskael,  verni,  p.  128. 

Hab.  Ln  mer  rouge  (Forskatl  et  M.  Delabordc'';  édnle.  Les 
arabes  la  nomment  Lysseiq.  CetteWérite  a,  comme  la  N.  radia- 
tUy  le  port  extérieur  de  la  Nerila  sulcaia  variété  à  colunuelle 
plane  et  lisse,  mais  ce  n*est  pas  la  même  coquille.  L'ouverture 
de  la  Nérite  cornée  de  Forskael  n'est  pas  grimaçante,  sa  colu- 
melle  est  un  peu  concave;  les  quatre  dents  de  la  marge  du 
Jabresont  absolètes  et  le  labre  n'est  pas  denté,  mais  ridé;  enfin, 
la  surface  extérieure,  loin  d'être  sillonnée  de  côtes,  n'est  que 
finement  striée. 

12.  N.  palula.'^  Testa  ovato-subglobosa,  anterius  dilatata, 
tenui ,  transversim  striala  ;  striis  angustis  granosis,  grîsea , 
albo,  nigro,  et  ravido  v.iriegata  seu  fascinta  ;  spira  brevissîma 
obtusa;  apice  flavescentc;apertura  palula,  dilute  aurantia;  labio 
lato,  subconcavo,  nigro  maculato,  granulato,  niargine  arcuato, 
subedentulo;  labro  dilatato,  intus  striato,  edentulo. 

Junior.  Semiglobosa;  costulis  absolete  tuberculatis  ;  labio 
angusto  dilute  carneo  seu  albo,  marginedenliculato,  non  exca- 
vato;  labro  extus  crenato  intus  striato. 

Var.  a).  Alba,  maenlis  nigris  et  flavis  trifasciata. 
Var.  h]    Alba,  flammis  cinereo  nigrcscenlibus  undatis  angu- 
lalisquepicta. 

Var.  c).  grisea,  mnculis  nigrcscenlibus  varia. 

Var.  d),  Luleo-rufescente,  puncfis  nigris subtriseriatisornata. 

Var.  e).  Omnino  grisea. 

Hab 

Les  jeunes  individus  diffèrent  assez  du  type  par  leur  forme 
semiglobuleuse  ,  leur  spire  plus  eufoncée  et  les  autres  carac- 
tères que  nous  avons  décrits,  pour  pouvoir  en  faire  une  espèce 
distincte,  si  l'on  ne  trouvait  d'ailleurs  assez  de  passages  insensi- 
bles pour  opérer  leur  réunion. Ces  jeunes  coquilles  ont  quelque 
ressemblance  avec  h\  Nerila  Stella  (\eC\icmm\z\  mais  la  ténui- 
té de  leur  test,  la  forme  des  costules,  les  sillons  peu  profonds  et 
assez  larges,  l'absence  des  dents  à  la  partie  interne  du  labre, 
la  coloration  externe  de  cette  Nérite  et  les  petites  dénis  irré- 
gulières  de  son  plan  columellaire  la  séparent  uellemenl  de  Tes- 


TRAVAUX    INÉDITS.  l49 

pèce  de  Chemni'lz.  Quant  au  type,  je  ne  connais  aucune  Nérile 
qui  s*en  rapproche. 

L'opercule  du  type  et  de»  jeunes  est  le  même  ,  brunâtre, 
finement  granuleux  en  dessus,  jaune  roussâtre  en  dessous, 
iinueux  postérieurement,  avec  une  dent  arquée,  large,  treillisée 
à  la  surface,  finement  crénelée  au  sommet  et  là  presque  coupée 
carrément.  Cette  dent  placée  un  peu  au-dessous  du  milieu  de 
la  partie  postérieure  de  l'opercule  en  avoisine  une  autre  posée 
sur  le  sommet,  obh'tiérée,  non  saillante,  peu  convexe  et  mar- 
quée de  stries  circulaires,  à  la  place  où  le  muscle  s'attache  à 
cette  partie  de  la  coquille. 

Type.  Largeur  22  mill.  Longueur  14  mill. 

Jeunes.  Largeur  12  à  i3  mill.  Longeur  12  à  i3  mill. 

i3.  N.  Dombeyi.  —  Testa  parvula,  ovato-globosa,  anterius 
dilatata,  dilute  olivacea,  transversim  striata  et  maculis  nigris 
subtrifasciata,  interdum  unicolore;  labio  coarctato,  piano  pos- 
terius  rugosiusculo ,  uiedio  granuloso,  tnargine  in  raedio  vix 
arcuato  et  subcdentulo;  labro  diiatato  inlus  albo,  vix  strialo, 
ad  basin  labii  angnlo  calloso  nolato. 

Hab.  Bombay,  d'où  elle  a  été  rapportée  par  M.  de  Dombey  . 
L'opercule  de  cette  Nérite  est  plane  en  dessus,  brun,  finement 
granuleux.  La  face  inférieure  présente  une  dent  placée  un  peu 
au-dessous  du  sommet  de  l'opercule;  elle  est  allongée,  arquée, 
lisse  et  tronquée;  au-dessus  de  celle-ci  en  est  une  seconde 
oblitérée,  sculptée  de  stries  circulaires  très  fines,  et  qui  est 
la  place  où  le  muscle  s'attache  à  Topercule. 

Cette  Nérite  n'a  quelques  rapports  qu'avec  le  Ner»  hjrero^ 
glyphica  de  Chemnilz,  dont  elle  diffère  par  son  ouverture  et 
ses  stries  constantes  à  la  surface  de  son  test,  toujours  plus  pe-. 
tiles,  jamais  luisantes  et  surtout  par  les  caractères  de  son  oper- 
cule. On  sait  que  celui  de  la  Ner.  liiterala  (Gmelin)  ressemble 
parfaitement  à  l'opercule  de  la  Ner,polUa. 

14.  N.  radiala.  —  Testa  globoso-acuta,  sub  epidermide 
lutescente  albida,  nigro  late  radinta,  transversim  sulcata;  spira 
brevi,  exsertiuscula,  lutea,  acuta;  apertura  alba,  in  fundo 
lulea;  labio  piano,  coucavo,  laevi,  margine  dentibus  3  incqua- 


ï5o  ^TRAVAUX  INÉDITS. 

libus^  labro   acuto,  integro,   intus  calloso,  obsolète  sulcatOy 
siiperne  unidentato. 

Var.  a).  T.  purpureo  undulata;  labio  rugosîusculo. 

Hab Je  Tai  achetée  avec  des  Nérites  noires  et  très-noirô 

(Ner»  atrata  et  nigerrima). 

La  Nérite  rayonnée  n'a  des  rapports  pour  l'extérieur  qu'avec 
la  Nérite  versicolore  et  la  N,  plissée.  Elle  diffère  de  l'une  et  de 
l'autre  par  son  ouverture  non  grimaçante,  sa  columelle  plane, 
non  ridée  et  l'inégalité  des  dents  de  la  marge;  en  effet,  la  pre- 
mière est  plane,  large  et  tronquée,  la  deuxième  plus  petite  et 
subaiguë;  la  troisième  obsolète  et  pointue^  tandis  quelles  sont 
presque  d'égale  dimension  et  toutes  tronquées  dans  les  espèces 
auxquelles  nous  la  comparons.  Elle  n'a  jamais  la  marge  du 
labre  zonée  de  jaune  à  l'intérieur  ni  les  sillons  aussi  espacés 
que  la  variété  de  la  Nérite  plissée  à  columelle  plane  et  lisse; 
ses  côtes  sont  plus  étroites  et  ses  sillons  non  aussi  larges  ni 
aussi  profonds;  son  opercule  est  d'un  jaune  rosé  finement  gra- 
nuleux en  dessus;  le  dessous  est  jaune  brunâtre ,  sineux  pos- 
térieurement, avec  une  dent  saillante,  relevée,  jaune,  striée  et 
tronqué  au  sommet.  Largeur  23  mill.  Lon^eur  20  mill. 

La  figure  a3  de  latab.  65  de  MM.  Quoy  et  Gaym.  Voy. 
aslr.,  représente  assez  bien  le  dessin  extérieur  de  notre  es- 
pèce; mais  est  différente  par  ses  caractères. 

La  Var.  a),  est  du  cabinet  de  M.  Petit  de  la  Saussaye. 
*  l5.  N,  Argus,  —  Testa  parva ,  semiglobosa,  transversîm 
tenue  striata ,  subepidermide  rufescenti  nigra ,  punctis  croceis 
perspries  longitudinales  obliquas  pnlchre  picta  ;  anfracluiufimo 
siipprne  snboblique  dcprosso  ;  apice  retnso  ;  aperlura  obovata  , 
albido-viriflrsceiite;  bibio  basi  bidonlicnlalo  ,  supra  ru^oso  et 
granoso;  labro  inlus  sulcalo ,  superne  bidentato  ,  basi  tffun- 
deiite. 

Hab.  Rio  Janeiro;  celle-ci  provient  encore  des  découverte^ 
de  M.  Ha  net  Cléry. 

Jolie  petie  Nérife  dont  on  ne  découvre  les  taches  qu'en  in- 
terposant sa  partie  antérieure  entre  l'œil  et  la  lumière.  Dans 
cette  position,  elles  se  montrent  transparentes,  orangées  et 
safranées,  disposées  par  séries  longitudinales  écartées  (les  points 


TRAVAUX  INéDITS.  l5l 

rapprochas)  et  obliquant  fortement  du  côté  postërîeur  de  la 
spire  au  côté  anlérieur.  La  spire  est  représentée  par  un  demi- 
tour  verdâtre  et  très-obtus.  L'ouverture  est  d'un  blanc  légère- 
ment lavé  de  verdâtre  avec  une  toute  légère  teinte  de  fauve 
pâle  sur  le  plan  columellaire  ;  son  péritoine  très-arrondi  en 
avant,  se  rétrécit  au  côté  postérieur,  en  obliquant  vers  la  spire 
et  lui  donne  ainsi  une  forme  obovale.  On  aperçoit  à  sa  marge 
exlerne  un  liseré  noir  étroit,  taché  de  points  safranés,  finement 
crénelé  à  Texlrémilé  et  sillonné  au-dedans  de  i3  à  i4  rides, 
dont  les  deux  rapprochées  de  la  spire  simulent  des  dents.  La 
base  du  labre  se  dilate  en  se  prolongeant  un  peu  au-dehors,  et 
paraît  comme  versant.  Larg.  i5  milL,  long.  i3  mill. 

16.  N.  Yoldii.  — Testa  parva,semiglobosa,  obtusata,  nigra, 
maculis  flammisque  angulato  flexuosis  albis  ,  saepissime  eroso- 
impressis  insculpta  ;  apertura  rotundaia,dilute  slraminea  ;  labio 
rugoso  granosoque,  basi  in  medio  marginal  dentibus  binis  par- 
vulis  instructo;  labro  intus  sulcalo,  superne  obsolète  dentato. 

Hab.  les  côtes  du  Brésil ,  d'oîi  elle  a  été  envoyée  à  M.  le 
comte  de  Yoldi,  chambellan  de  S.  M.  le  Roi  de  Danemark,  et  à 
qui  nous  nous  faisons  un  plaisir  de  la  dédier. 

Celte  intéressante  petite  Nérite  est  remarquable  par  èèn 
faciès  extérieur.  Sur  un  fond  très-noir  et  terne  se  dessinent 
en  creux  des  taches  et  des  flammes  en  zigzags  irréguliers  qui 
laissent  la  couleur  noire  en  relief.  Oi»  observe  cependant  près 
du  bord  de  l'ouverture  et  à  son  péristome,  des  loches  d'un  bl<inc 
hyalin  luifant,  mais  qui,  en  avançant  vers  le  côté  postérieur, 
se  corrodent  peu  à  peu ,  finissent  par  devenir  enfoncées  et 
laissent  apparaître,  comme  nous  le  faisons  remarquer  pins  haut, 
la  couleur  noire  en  zigz-^gs  convexes.  Les  granulations  de  son 
plan  columellaire  se  soudent  parfois,  et  forment  alors  des  rideg 
longitudinales,  je  veux  dire  dans  une  direction  conforme  à  Taxe 
de  la  spire.  L*operciile,  d'un  gris  bleuâtre,  est  parsc  mé  de  très» 
petites  granulations.  Largeur,  16  mill.;  longueur,  12  mill. 

17.  N.  picea. — Testa  ovata,  nigerrima,  nitida,  transversim 
striata,  anfractu  infimo  subsuturam  depresso;  spira  brevi,  apice 
acuto  seu  eroso;  apertura  subovata,  alba  ;  labio  piano,  r«viy 


iSâ  TRAVAUX    INÉDIT». 

margine  bidentato  ;   labro  margine  erenulato  ,  superne  coiii- 
presso,  intus  tenue  striato,  uoidentato  :  dente  fissa. 

Var.  h).  Junior.  Semiglobosn,  anfraclu  in6mo  superne  con- 
vexo. 

Hab.  Les  iles  Sandwich. 

La  coquille  placée  entre  l'œil  et  la  lumière,  on  aperçoit 
que  ses  stries  sont  blanches  et  transparentes,  tandis  que  les 
côtes  sont  opaques;  la  déprej^sion  du  sommet  du  dernier  tour 
simule  une  sorte  d'étranglemenl  au-dessous  de  la  suture  et 
fait  saillir  davantage  la  spire  ;  le  labre  est  finement  strié  au- 
dedans  et  porte,  à  i  millimètre  1/2  du  sommet  de  la  cloison, 
une  petite  dent  le  plus  souvent  bifide,  assez  saillante^  à  la 
suite  de  laquelle  on  aperi^oit  encore  quelques  stries. 

Largeur,  18  millimètres.  —  Longueur,  i4  millimètres. 

xS,  N.  insculpta.  —Testa  avato-elliptica ,  transversim  late 
sulcatis,  longitudinaliter  striis  creberrimis  pulcbre  insculpla, 
sordide  lutea  ;  costis  angustis  lineis  Iransversis  nigris  et  albis 
inaculata;  spira  brevîssima  ,  obtnsa  ,  lalerali  ;  apertura  ovala, 
fauce  coarctata;  labio  lato,  convexiusculo,  lœvi,  inferne  callo 
iiotalo,  margine  tenue  arcuato,  subdcntalo  seu  edentulo;  labro 
erenulato  intus  calloso  integro. 

Hab.  Timor.  (Mus.  Paris.). 

Coquille  fort  jolie.  Ses  sillons  sont  larges  et  sculptés  de  stries 
line»,  très-serrées,  régulières  qui,  avec  les  côtes  étroites  articu- 
Jées  de  lignes  noires  et  blanches,  sur  un  fond  jaunâtre,  en  ren- 
dent la  vue  très-agréable.  La  lèvre  interne  est  plus  large*  que 
haute  et  porte  à  sa  base  uie  callosité  obiongue,  assez  forte,  qui 
est  soudée  avec  la  base  du  labrej  la  gorge  est  étroite;  le  labre 
crénelé  à  la  marge,  est  mince  et  jaunâtre  au  pourtour  intérieur, 
cl  au-dessous,  d'an  blanc  de  l.iit,  très- calleux  et  lisse.  Le  som- 
met du  labre  se  prolonge  au-delà  de  la  spire. 
tj  Je  ne  connais  aucune  espèce  qui  en  apj^reche. 
-«"Longueur,  1 5  millimètrei«;  Longueur,  11   millimètres. 

(La  suite  au  prc  clain  numcro»)\ 


TRAVAUX    IMËDITS.  ^53 

DESCRIPTION'  (îe  quelques  espèces  nouvelles  d'erotylides, 
Exiraitc  du  manuscrit  du  texte  explicatif  de  Tlconographie 
du  Règne  Animal.  Par  M.  Goérin  Méneville. 

M.  Lacordaire  nous  ayant  fait  rhonneur  de  nous  demander 
la  communication  de  quelques  espèces  d*Erotyles  que  nous 
avons  publiées  à  la  suite  du  mémoire  de  M.  Hope,  afin  de  les 
citer  dans  la  grande  monographie  qu'il  prépare  sur  ce  genre, 
nous  nous  sommes  empressé  de  lui  envoyer  toutes  celles  qui 
servent  de  types  aux  descriptions  d'espèces  inédites  que  nous 
insérons  à  la  suite  de  l'explication  de  nos  figures  du  règne 
animal,  afin  qu'il  puisse  citer  ces  espèces  en  connaissance  de 
cause.  Cependant,  comme  nous  pensons  qu'on  ne  doit  citer  que 
des  e&pèces  publiées  et  non  des  noms  de  collections,  nous  avons 
du  chercher  à  donner  de  Taulhenticité  à  notre  travail,  qui 
n'aurait  pu  paraître  qu'après  celui  de  M.  Lacordaire,  si  nous 
l'avions  laissé  dans  le  volume  de  texte  explicatif  actuellement 
sous  presse,  et  nous  insérons  ici  tout  ce  qui  a  rapport  aux  Ero- 
tyles,  tel  que  cela  a  été  rédigé,  il  y  a  déjà  quelques  mois,  pour 
notre  volume  explicatif  de  l'Iconographe. 

PI.  5o  fig.  I.  Erotylus  {C/rlomorphuSfC\ïev.)bengalensis» 
Rouge,  arrondi,  avec  neuf  gros  points  noirs:  trois  sur  le  cor- 
selet, et  trois  sur  chaque  éiytre.  Antennes  noires  avec  les  cinq 
premiers  articles  rouges. —  L.  8.  1.  6  mill. — H,  Java,  le  Ben- 


E.  {Brachymerus,  Chev.)  bicolor.  Ovalaire,  assez  bombé,* 
rouge  sanguin  avec  les  antennes,  à  l'exception  des  trois  pre- 
miers articles,  et  les  élytres  noirs ,  celles-ci  ayant  l'extrémité 
seulement  rouge.  Le  corselet  est  lisse  et  luisant ,  pro- 
longé en  arrière  en  un  lobe  très-avancé  sur  l'écusson  qui  de- 
vient très-petit  et  transversal.  Les  élytres  sont  rebordées  et 
offrent  de  faibles  stries  formées  de  points  enfoncées  et  pres- 
que effacés. — L.  8  1/2  L.  5  1/2  mill.  —  Brésil  et  Bolivie. 

Cet  insecte  a  les  plus  grands  rapports  de  formes  avec  VErot, 
unicolor  d'Olivier. 

E.  { Brachymerus ^  Chev.)  cinctelluswjQune,  Massue  des  an- 
tennes et  élytres  nçires.  Celles-ci  entourées;  d'une  assez  large 


l54  TRAVAUX  INEDITS. 

bordure  jaune  >  à  Pexceptîon  du  bord  antérieur,  et  ayant  de 
très-fines  stries  de  points.  —  Long.  7.  L.  4-  mill,  ■ — Bolivie. 

E.  {BrackymeruSy  Che\ .) agathinus»  Ovalaire,  assez  aplati, 
d'un  jaune  foncé  un  peu  roussâtre  avec  Tabdomen  plus  pâle. 
Antennes  noires  avec  les  deux  premiers  articles  jaunes;  écus- 
son  noir.  Eljtres  ayant  de  fines  stries  de  petits  points,  mar- 
quées de  taches  noires  oblongue  et  transverses,  à  Texception 
des  angles  huméraux  et  de  l'extrémité  qui  sont  occupés  par 
de  larges  taches  d'un  jaune  doré,  base  des  jambes  et  un  anneau 
aux  cuisses  d'un  brun  noirâtre, — L.  8.  L.  4  1/2.  mill.  Brésil. 

JE,  {Brachymerus)  sobrinus.  Jaune,  ovalaire  assez  aplati. 
Antennes,  excepté  les  deux  premiers  articles,  genoux,  jambes 
et  tarses  noirs.  —  L.  10.  L.  5  mill.—  Brésil. 

Cette  espèce  diffère  du  Br,  tibialis  parce  qu'elle  est  un 
peu  plus  étroite  et  par  son  écusson  qui  est  jaune. 

E.  (Brackj-merus)  pictus.  D'un  jaune  foncé.  Massue  de» 
antennes  et  deux  points  sur  le  corselet  noirs.  ElytreS  noires; 
bordées  de  fauve  avec  l'extrémité  de  cette  couleur,  marquée 
d'un  petit  point  noir,  et  deux  larges  bandes  ondées  d'un 
jaune  pâle,  l'une  à  la  base  l'autre  au-delà  du  millieu.  Genoux 
et  devant  des  jambes,  à  la  base,  d'un  brun  noirâtre.— L.  6  1/2 
L.  4  1/2.— Demerary. 

E.  (Brachymerus)  amabills.  D'un  brun  rougeâlre  avec  l'ab- 
domen jaunâtre  sur  les  bords.  Massue  des  antennes  et  base  des 
jambes  noires.  Elytres  ayant  de  faibles  lignes  longituflinales 
d'un  brun  peu  foncé  et  deux  bandes  maculaires  et  transver- 
sales jaunes:  l'une  à  la  base,  formée  de  quatre  lâches,  deux 
grandes  aux  angles  huméraux  et  deux  plus  petites  près  de 
l'écusson;  l'autre  en  arrière,  au-delà  du  milieu,  très-ondulée 
grande,  interrompue  à  la  suture.  Entre  ces  deux  bandes,  au 
milieu,  on  voit  quatre  petiles  taches  jaunes  ainsi  placées,  une 
de  chaque  côté  près  des  bords  extérieurs  et  deux  au  milieu, 
près. de  la  suture  —  L.  8  .  L.  4  1/2  mill.  —  Brésil. 

E.  (Brachymerus)  nigripcnnis .  Demay,  revue  zool.  i838 
p.  24. — Demerary.  , 

E.  (IschyrUs)  decèmpunctatus.  Oh\oxï^^  noir j'EAyittstbxï'- 
ges,  avec  des  stries  longitudinales  de  très-petits  points,  fin*- 


TRAVAUX  INÉDITS.  t95 

ment  bordées  de  noir  avec  rextrëmité  et  dix  points  de  cette  cou* 
leur.  Ces  dix  points  sont  ainsi  disposés  sur  chaque  eiytre  :  deux 
près  de  la  base,  et  trois  un  peu  au-delà  du  milieu  placées  tran*» 
versalement  et  obliquement.  L.  i4  à  16.  I.  7  à  8  mill.  — - 
Brésil  intérieur,  Bolivie. 

E.  (Ischrrus)  nebulosus.  D'un  jaune  un  peu  rougeâtre  oa 
presque  ferrugineux,  avec  plusieurs  taches  sur  le  corselet  et  une 
grande  tache  triangulaire  au  milieu  de  chaque  éljtre,  d'uni 
brun  assez  obscur  mais  peu  distincte.  Antennes  et  pâtes  noires; 
la  base  des  cuisses  jaune.  Côtés  du  thorax  et  de  Tabdomen 
tachés  de  noir.  L.  17.  l.  8  mill. — Brésil  intérieur,  Bolivie. 

E,  (Mfcotretus  Chevr.)  fallax.  Jaune,  oblong;  milieu  de 
la  tête,  massue  des  antennes,  leurs  premier  et  troisième  arti- 
cles et  pieds  noirs.  Corselet  ayant  deux  taches  et  une  petite 
dent  au  milieu  du  bord  antérieur,  quatre  points  sur  le  disque  el 
le  bord  postérieur,  au  milieu  seulement,  noirs.  Elytres  a;^ant 
une  large  bande  dentée  à  la  base,  la  suture,  le  bord  externe  et 
une  double  tache  oblongue  au-delà  du  milieu,  Aoilrs,  — '  L. 
8,  1.  4  mill.  —  Brésil. 

E,  {Mycotretus,  Ch.)  moniliferus.  D'un  brun  jaunâtre  des- 
sus^ jaune  dessous.  Tête  jaune  avec  une  tache  noire  sur  le  ver- 
tex.  Corselet  ayant  de  chaque  côté  une  double  tache  jauft^ 
occupant  les  bords  externes.  Elytres  ayant  chacune  deux  ban- 
des transverses  de  trois  taches  jaunes,  entourées  de  noir;  l'une 
à  la  base,  l'autre  au-delà  du  milieu,  avec  l'extrémité  jau- 
nâtre. —  L.  7 ,  1.  4  i/**  Tt\\\\.  —  Cjiyenne.  Il  diffère  de 
VE,  oculatus  de  Duponchel  par  sa  taille  et  sa  forme  plus  A\^^^ 
longée. 

E.  {Lybas^  Ch.)  amœnus,  Roufje  luisant,  ovalaire  allongé^^ 
lisse.  Massue  des  antennes  noire.  E'ytres  lisses,  avec  des  stries 
de  très-petits  points,  visibles  à  la  loupe  seulement,  d'un  beau 
jaune  à  extrémité  rouge  avec  trois  larges  bandes  transverses 
un  peu  ondées  et  noires.  —  L.  10,  1.  5  i/4  <uill.  — H.  le 
Mexique. 

E.  {^ulacocheilus)  javanus.  Noir,  élylres  finement  ponc- 
tuées, avec  de  faibles  stries  de  points,  d'un  jaune  un  peu  fative 
à  suture  et^bord  externe  fînemeot  bordés  de  noir  ;  ayant  près 


l56  TRAVAUX    INÉUITS. 

des  angles  huméraux  une  petite  tache,  une  bande  large  et  in- 
terrompue de  chaque  côlé  au  tiers  antérieur,  une  autre  bande 
maculaire  ne  touchant  pas  aux  bords  externes,  au  tiers  posté- 
rieur, et  une  tache  ovale  au  bout,  noires. —  L.  8  1/2.  I. 
5jnill.  —  Java. 

E.  {Aulacocheilus)  quadrisignatus.  Noir  à  abdomen  rouge. 
Elj'tresajant  quatre  taches  jaunes  un  peu  dentelées;  les  pre- 
mières à  la  base,  les  autros  près  de  l'extrémilé.  —  L.  10,  1. 
5  1/2  mill.  —  Manille.  Cette  espèce  diffère  de  CErotflus  qua- 
dn'pustulatus  de  Fabricius,  ou  Engis  subrolunda^  Mac  Leay 
Horae  Eut.,  qui  lui  ressemble  en  tous  points  et  forme  le  type 
du  S. G.  Aulacocheilus ^  parce  que  celui-ci  a  le  ventre  noir. 

E.  [Aulacocheilus)  luniferus.  Noir,  finement  ponctué. 
Eljtres  ayant  chacune  une  grande  lunule  rouge  près  des  an- 
gles huméraux.  — L.  6  1/2,  1.  ^.  mill.  —  Java. 

Le  genre  Pselaphacus  a  été  établi  par  M.  A.  Percheron 
(Gênera  des  Insectes.  4"  L»v.  n*>  6.  Col.  pli  17),  avec  des  in- 
sectes que  M.  Duponchel  avait  rejetés  à  la  fin  de  sa  monogra- 
phie, comme  formant  une  coupe  naturelle.  L'espèce  Type 
{Pselaphacus  nigropunctatus) ,  appartiendrait  au  genre  inédit 
nommé  Episcapha  dans  le  catalogue  de  M.  Dejean.  Nous  as- 
socions à  ce  genre  plusieurs  espèces  indiennes  et  américaines, 
que  Fabricius  aurait  placées  dans  ses  genres  Ips  et  Engis,  et 
qu'on  a  rangées  dans  plusieurs  groupes  {Episcapha,  Encans  * 
tes,  etc.),  à  côté  des  Nitidules  et  surtout  des  Ips,  dans  la  fa- 
mille des  Clavicornes.  Ces  divers  groupes  sont  réellement  com- 
posés d'insecte»  pentamères,  ainsi,  du  reste,  que  les  vraies 
Erotyles,  et  Ton  doit  les  en  rapprocher.  Suivant  nous  il  ne 
faut  distinguer  de  pentamères  et  tétramères,  qu'en  admettant 
que,  dans  les  premiers,  les  cinq  articles  des  tarses  sont  tous 
mobiles  et  non  soudés  ;  tandis  que  dans  les  seconds  les  trois 
premiers  articles  seuls  sont  mobiles,  plus  ou  moins  bilobés, 
échancrés  en  dessus,  etc.,  pour  recevoir  l'insertion  du  qua- 
trième, qui  est  toujours  très-court,  étroit,  soudé  au  cin- 
quième, avec  lequel  il  semble  ne  faire  qu'une  seule  et  même 
pièce. 

Voici  quelques  belles  espèces  de  ces    Ero/jles   à  t'ornieb 


ïravaux  inédits.  iSkj 

tl'Ips  ;  nous  les  décrivous  ici  brièvement  en  attendant  qu'elles 
entrent  dans  le  Magasin  de  Zoologie,  quand  nous  entrepren- 
drons le  catalogue  raisonné  des  insectes  rapportés  de  la  Guyane 
anglaise  par  M.  Âmand  Debauve,  et  de  ceux  qui  forment  la 
belle  collection  recueillie  dans  les  Indes-Orientales,  par  MM. 
Ad.  Delessert  et  Perrotet.  ,; 

Corselet  moins  large  que  les  Élftres, 

Pselaphacus  dentipes.  Noir  luisant,  allongé,  Antennes  un 
peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  corcelet  réunis  ;  deux 
taches  rouges  sur  le  vertex.  Corselet  d'un  jaune  ferrugi- 
neux «à  peu  près  couleur  de  corne ,  aussi  large  en  avant 
qu'en  arrière,  bordé  de  noir  avec  une  grande  tache  noire 
au  milieu ,  touchant  aux  bords  antérieur  et  postérieur , 
une  grande  tache  de  chaque  côté  touchant  au  bord,  et  deux 
autres  taches  au  bord  postérieur.  Elylres  lisses  d'un  jaune  fer- 
rugineux avec  deux  gros  points  près  de  la  base,  deux  larges 
bandes  fortement  déniées,  la  suture,  les  bords,  et  une  tache 
en  croissant  près  de  Texlrémité,  noires  ;  pâtes  grandes  et  ro- 
bustes, noires  avec  un  tin  duvet  soyeux  jaune  au-dessous  de 
rexlrémité  des  jambes  et  sous  les  tarses.  Jambes"  antérieures 
un  peu  sinueuses,  armées  en  dessous,  et  à  partir  du  tiers  an- 
térieur, de  plusieurs  fortes  dents  obtuses  diminuant  de  gros- 
seur jusqu'à  l'extrémité.  Une  petite  brosse  de  poils  courts  et 
jaunâtres  au  bord  antérieur  du  sternum  du  prothorax.  — L. 
3o  ,  1.  1 1  mill.  —  Java. 

Ps.  malayanus.  Noir  luisant  et  lisse; lieux  bandes  longitu» 
dinales  d'un  jaune  fauve  sur  le  corselet,  touchant  le  bord  an- 
térieur, rélrccies  au  milieu  ,  tronquées  et  échancrces  en  ar- 
rière, et  n'atteignant  pas  le  bord  postérieur.  Ely très  offrant  cha- 
cune trois  taches  jaunes  transverses  et  dentelées;  la  première 
près  de  la  base  ;  la  seconde,  au  milieu,  n'atteignant  ni  le 
bord,  ni  la  suture,  et  la  troisième  près  de  l'extrémité,  moins 
dentée  et  moins  grande.  —  L.  19,  I.  7  mill.  —  Côte  Malaise. 
Voyage  de  M.  Ad.  Delessert. 

Corselet  aussi  large  que  [les  Etires. 
Ps.  curvipes.^o'w,  luisant  ;^lèle  et  corselet 'tiès-Gnement 


jSS  TRAVAUX   INÉDITS. 

ponctués  ;  quelques  gros  points  sur  la  têle  eu  arrière.  Elylres 
offrant  des  stries  de  points  enfoncés  assez  forts  et  très-rapprochés 
entre  eux,  avec  deux  taches  au  bord  antérieur,  Tune  à  l'angle 
buméral  et  Taulre  au  milieu  de  leur  largeur,  deux  bandes 
transverses  très-fortement  dentées  et  étroites,  placées  au  tiers 
antérieur  et  au  tiers  postérieur,  et  une  ligne  bordant  les  élytres, 
à  partir  de  la  seconde  ban^e,  et  remontant  un  peu  quand  elle 
a  atteint  Textrémité ,  d'un  rouge  ferrugineux.  Pâtes  de 
moyenne  grandeur,  avec  toutes  les  jambes  fortement  arquées. 
Nous  avons  une  variété  chez  laquelle  le  fond  est  brun  et^es 
taches  et  bandes  jaunes.  —  L.  16  1/2,  1.  6  1/2  raill.  —  Bo- 
livie. 

Ps,  maculatas.  Noir,  luisant,  très-voisin  du  précédent  pour 
la  forme  :  des  gros  points  très-rapprochés  entre  eux  sur  la 
partie  postérieure  de  la  tête.  Corselet  lisse,  assez  bombé  au 
milieu,  avec  deux  lignes  longitudinales  et  vaguement  tracées 
de  gros  points  enfoncés  placées  au  milieu.  Elytres  ayant  des 
lignes  très-marquées  de  points  enfoncés  ;  rouges  vers  le  bord, 
ayant  chacune  sept  taches  et  la  suture  noires  ;  ces  taches  ainsi 
disposées  :  deux  près  de  la  base,  deux  autres  au  tiers  antérieur, 
disposées  comme  les  premières,  transversalement;  une  au  tiers 
postérieur,  dentelée  et  figurant  une  espèce  de  croix ,  et  deux 
taches  oblongues  près  de  l'extrémité  ;  Tune  se  confondant  en 
arrière  avec  le  bord  externe,  l'autre  allant  toucher  la  suture. 
Pâtes  assez  courtes  à  jambes  droites.  —  L.  i5,  !.  6  1/2  mill. 
—  Bolivie. 

Ps,  signatus.  Noir,  luisant;  tête  et  corselet  très-finement 
ponctués.  Elytres  d'un  jaune  ferrugineux,  offrant  de  faibles 
gtries  de  petits  points  enfoncés,  à  suture  et  bords  noirs,  avec 
une  large  tache  sur  la  suture,  à  la  base  et  au  tiers  antérieur, 
des  points  carrés  sur  le  disque  et  une  grande  tache  irrégulière 
pVès  de  l'extrémité,  noirs.  Les  points  du  disque  ainsi  disposés  : 
deux  points  placés  transversalement  près  de  la  base,  dont  l'un 
touche  à  la  grande  tache  suturale,  et  six  points  au  milieu, 
formant  deux  bandes  très-arquées,  dont  la  convexité  est  tour- 
née en  haut.  —  L.  i3  1.,  5  1/2  raill.  —  Bolivie. 

Ptf,  punclicollis.  Noir,  luisant  ;  tête  et  corselet  très-fine- 


TRAVAUX  INKDITâ.  ^  tHg 

ment'ponctués,  avec  quelques  gros  points  en  arrière  de  la  tête» 
Corselet  d'ua  jaune  ferrugineux,  finement  bordé  de  noir,  avec 
sept  points  arrondis  et  noirs,  formant  deux  bandes  transver- 
sales :  trois  en  avant,  le  médian  louchant  le  bord  antérieur,  et 
quatre  en  arrière,  isolés  et  dont  les  intermédiaires  un  peu  plus 
forts,  Elytres  ferrugineuses  avec  la  base,  les  bords,  la  suture, 
une  bande  ondulée  au  milieu  et  une  tache  oblongue  près  de 
rextrémité,  noires.  Dans  quelques  variétés  la  bande  noire  du 
milieu  et  la  tache  de  l'extrémité  diminuent  de  largeur,  et 
quelquefois  la  bande  médiane  n*est  plus  indiquée  que  par 
deux  points  noirs.  —  L.  1 1  à  i3,  1.  4  i/^  ^  ^  ni^*^» —  Boli- 
vie, Cayenne,  Essequebo. 

D'autres  espèces  à  formes  également  allongées  et  à  antennes 
terminées  par  une  massue  aplatie  de  trois  articles,  diflFèrent 
des  précédentes  par  leurs  palpes  labiaux  terminés  par  un 
article  presque  semblable  au  même  des  maxillaires.  Ces  insec- 
tes ont  été  séparés  dans  les  collections ,  et  d'après  celle  de 
M.  Dejean,  sous  le  nom  générique  d^Episcapha,  que  nous  leur 
conserverons;  voici  les  espèces  nouvelles  de  notre  collection. 

Episcapha  héros.  Noir  luisant.  Corselet  un  peu  plus  large 
que  long,  à  bords  un  peu  déprimés,  de  forme  presque  carrée, 
avec  deux  espèces  de  lignes  sinueuses  assez  larges,  interrom- 
pues et  longitudinales,  placées  sur  les  côtés,  et  formées  d'une 
réunion  de  points  enfoncés.  Ëlytres  garnies  de  stries  de  gros 
points  enfoncés  et  très-distans  entre  eux,  ayant  chacune 
deux  taches  rougeâtres,  sinueuses  et  transversales,  Tune  près 
de  la  base,  envoyant  un  rameau  au  bord  antérieur,  et  n'attei- 
gnant pas  la  suture,  et  l'autre  au  tiers  postérieur,  ne  touchant 
ni  le  bord  ni  la  suture.  Pattes  assez  courtes  avec  les  jambes 
assez  dilatées,  un  peu  arquées  à  l'extrémité.  —  L.  i6,  1.  4  V* 
mill.  —  Hab.  la  Bolivie. 

Ep,  Mouatlii.  Noir  luisant  ;  de  forme  un  peu  plus  ovalaire, 
avec  les  côtés  du  corps  plus  arrondis  que  chez  les  autres  es- 
pèces. Tête  et  corselet  très- fint  ment  ponctués.  Corselet  rou- 
ge»^lre  très-obscur  et  paraissant  noir  an  milieu  et  en  arrière, 
plus  étroit  en  avant.  Élytres  lisses,  avec  des  stries  de  très- 
petits  points  peu  enfoncés  et  assez  rapprochés  entre  eux,  noir«3 


j6o  ïftAVAUX  INÉDITS. 

avec  deux  larges  bandes  rouges  transversales  ^  dentelé     é,  fi 
terrompues  à  la  suture  :  l'une  près  de  la  base,  Tautre  au  tiers 
postérieur.    Dessous   d'un  brun  rougeâtre    très-foncé  "avec  le 
bord  des  segmens  noir.  Pattes  noires,  —  L.  1 1 .  1.  5  mil).  —  » 
Ha   .  Madagascar. 

Cette  espèce  est  unique  dans  le  premier  envoi  que  MM.  Mouat 
et  Gheude  viennent  de  faire  h  la  Société  des  Actionnaires  qui 
les  a  chargés  d'explorer  l'île  de  Madagascar. 

Ep.  elongala.  C'est  la  plus  petite  espèce  venue  à  notre  con- 
naissance; son  corps  est  plus  élroit  et  plus  allongé  que  celui  des 
précédentes.  Tète  et  corselet  très-finement  ponctués.  Élylres 
ayant  de  fines  slries  de  petits  points  enfonces,  très-rappro- 
chés,  ornées  chacuue  de  deux  bandes  transversales  dentées  el 
rouges;  la  première  oblique,  partant  de  l'angle  buméral  et 
descendant  vers  la  sulure  qu'elle  ne  touche  pas;  la  seconde, 
près  de  l'extrémité,  partant  du  bord  et  n'arrivant  pas  à  la  su- 
ture. Pattes  simples.  —  L.  7,  1.  2  2/3  mill.  —  Hab.  Java. 

On  doit  placer  ^dans  ce  ge»re  VIf/s  randis  de  Fabricius  , 
quelques  autres  espèces  de  ce  même  auteur,  et  plusieurs  Dacne 
et  Engis  javanais  de  Mac  Leaj  {j4nulosa  jai^anica),  ainsi  que 
les  Triplax  giganlea  et  dentata  de  Germar. 

M.  Westwood  a  proposé  (Kingd.  Anim.,  vol.  2,  pi.  60  et 
75)  un  genre  qu'on  ne  peut  éloigner  du  précédent  et  auquel 
ira  donné  le  nom  de  Triplaloma.  Il  n'est  nullement  question 
de  ce  genre  dans  le  texte  de  l'ouvrage,  mais  on  trouve  à  la 
table  l'espèce  de  description  suivante  de  la  Triplatoma  varie- 
gala  ^  Westw.  :  «  Purplishy  banded  wàh  red,  »  sans  indica- 
tion de  localité.  La  figure  a  assez  de  ressemblance  avec  un 
Insecte  javanais  dont  nous  allons  donner  la  description  ci- 
dessous,  mais  elle  ne  s'y  rapporte  pas  assez  complètement  pour 
que  nous  considérions  ces  deux  espèces  comme  identiques. 

Tr.  Pf^cst'woodii.  Noire  el  peu  luisante.  Tète  et  corcelet 
irrégulièrement  ponctués,  avec  (Jes  taches  rouges  peu  visibles 
et  peu  limitées.  Corcelet  presque  aussi  long  que  large,  rebordé, 
^assez  arrondi  sur  les  côtés,  presque  également  rétréci  à  ses  ex- 
trémités, avec  les  anj^les  postérieurs  assez  saillans.  Elytres  à 
peine  de  la  largeur  du  corcelet,  fortement  sillonnées",  avec  le 


fond  (les  sillons  marqué  de  traces  de  fossettes  presque  effa- 
cées et  la  quatrième  côte  anastomosée  avec  la  sixième  bien 
avant  rextrérailé  des  élylres,  extrémilc  qui  n'est  pas  atteinte 
par  les  autres  cotes.  Elles  ont  chacune,  près  de  la  base  et  vers 
Textrémité,  des  taches  rouges  ohlongues,  posées  sur  le  sommet 
des  cotes  et  diijposces  ainsi  :  trois  ou  quatre  près  de  la  base, 
formant  une  bande  maculaire  fransverse  et  ;très-ondulée;  qua- 
tre autres  disposées  de  même  au  tiers  postérieur  et  trois  termi- 
nant les  seconde,  quatrième  et  sixième  côtes.  Pattes  assez 
î^randes,  avec  les  tibias  antérieurs  un  peu  échancrés  en  dedans. 
—  L.  19.  1.  7  mill.  —  H.  Java. 

Nous  rapportons  k  ce  genre  VEngis  sexnotata,  Wied., 
Mac-Leay,  ou  Engis  orientalU,  Laporte  (Buffon-Dumesnil), 
insecte  javanais  assez  répandu  dans  les  collections. 


II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

THS  BIRDS  OF  AUSTRAI.IA.  Les  Oiseaux  d'Australie ^ 
par  John  Gould,  etc.  (London  :  published  hy  the  authpr, 
20,  broad  street,  Golden  Square  ;  decembcr  i84o.) 

Tel  est  le  titre  d'un  magnifique  ouvrage  à  planches  colo- 
riées sur  rOrnilhologic  australienne,  dont  il  a  paru  deux 
livraisons  grand  in-folio.  M.  Gould  avait  déjà  commence 
îa  publication  d'un  pareil  ouvrage  ,  il  y  a  quelques  an- 
nées, mais  désirant  lui  donner  un  nouveau  degré  d'intérêt, 
tant  par  ses  observations  personnelles  sur  les  mœurs  des  di- 
verses espèces,  que  par  l'acquisition  d'un  grand  nombre  de 
nouvelles  ,  il  se  décida  à  partir  pour  la  Nouvelle-Hollande. 
Pendant  deux  an«  il  l'a  parcourue,  ainsi  que  la  terre  de  D:é- 
men,  sur  divers  points,  et  est  revenu  à  Londres  aussi  riche  en 
observations  de  mœurs  qu'en  nouvelles  espèces.  Cette  pu- 
blication paraît  par  cahiers  grand  in-folio  de  17  planches 
litlingraphiées,  coloriées  et  relouehées  au  pinceau.  Parmi 
les  espèces  figurées  dans  le  premier  fascicule  ,  on  remarque 
«3nlrc  autres  le  Talégaile  de  Latham,  que  cet  auteur  avait 
pris  pour  un  Vautour  ,  mais  qui  est  bien  un  gallinacé,  si 
Rec.  jool,^  Mai  iS/Ji.  i\ 


1^2 

curieux  d'ailleurs  par  sa  nidification  en  végétaux ,  le  Leipod 
ocellata,  espèce  assez  voisine,  mais  nouvelle,  et  le  Pedionomus 
iorquatus ,  genre  nouveau  voisin  des  Turnix ,  mais  ayant  un 
pouce.  Dans  le  second  fascicule,  deux  Aplerix  sont  figurés  sur 
la  même  planche,  et  diverses  espèces  de  Perruches  nouvelles  , 
de  Philédons,  Colomhes,  etc.,  le  sont  sur  les  seize  autres, 

M.  et  Madame  Gould ,  déjà  bien  connus  par  leurs  superhes 
publications  antérieures,  telles  que  la  Monographie  des  Cou- 
roucous^  celle  des  Toucans ,  la  Centurie  des  Oiseaux  d'Hyma- 
laya,  les  Oiseaux  d'Europe, etc.,  semblent  s'être  encore  surpas- 
sés dans  celle-ci  :  non-seulement  les  espèces  sont  représentées 
dans  des  poses  aussi  naturelles  que  variées,  et  de  grandeur  na- 
turelle, jusqu'à  la  dimension  de  i5  à  i8  pouces  en  longueur, 
mais  l'auteur  a  eu  soin  de  les  dessiner  perchées  sur  les  branches 
en  fleurs  ou  en  fruit*  des  arbres  et  arbustes ,  ainsi  que  sur  les 
plantes  qu'elles  fréquentent  le  plus  habitueHement,  et  grâce 
à  l'habile  pinceau  de  madame  Gould,  aussi  vrai  et  aussi  frais 
quand  elle  imite  le  coloris  des  fleurs  que  lorsqu'elle  rend  la 
légèreté  du  plumage  des  oiseaux,  ces  planches,  qui  semblent 
plutôt  des  dessins  au  lavis  que  des  gravures  coloriées ,  offrent 
un  double  intérêt  pour  le  botaniste  comme  pour  l'ornitholo- 
giste. 

Le  prix  de  la  livraison,  texte  et  planches,  est  de  trois  gui- 
nées.  Un  exemplaire  est  déposé  chez  M.  Hector  Bossange, 
libraire ,  quai  Voltaire,  et  les  bibliothèques  Royale  et  du  Mu- 
séum en  possèdent  chacune  un.  (De  Lafresnaye.) 


JOES  IBÎSECTES  nuisibles  à  l'agriculture  ,  observés  pendant 
l'année  iSdg.  Considérations  particulières  sur  des  larves 
dévastatrices  des  céréales.  Mémoire  lu  à  la  Soc.  d'ag.  com. 
sciences  et  arts  de  la  Marne,  dans  la  séance  du  î5  décem- 
bre iSSg,  par  M.  le  docteur  Dagonet  (Châlons-sur-Marne, 
i84o,  in -8  de  60  pages  avec  1  planche  coloriée). 

Dans  ce  travail,  M.  Dagonet  entretient  la  Société  î 
1®  des  insectes  dévastateurs  de  nos  planlallons  de  Pins; 
a*  Des  espèces  nuisibles  à  la  Vigne  ; 


ANALYSES   d'oUYRAGES   NOUVEAUX.  iG^ 

5**  Et  de  deux  larves  qui  habitent  les  céréales  et  qui  ea 
rongent  les  cloisons  médullaires. 

M.  Dagonet,  dans  une  notice  sur  les  dévastations  opérées 
par  divers  insectes  dans  le  cours  de  Tannée  1 838  (Comptes- 
rendus  des  trav.  de  la  Soc.  d'agr.,  etc.,  de  la  Marne,  pour  i838, 
p.  i6i)  avait  attribué  les  ravages  opérés  dans  les  jeunes  plan- 
tations de  pins  à  VH/lurgus  ligniperda,  11  a  reconnu  depuis 
que  cet  insecte  est  VHylurgus  pi'niperda.  Il  rectifie  aussi  son 
premier  travail  relativement  aux  mœurs  de  cet  insecte  s.  Il  dé- 
crit ensuite  la  larve  et  l'insecte  parfait  d'un  Lépidoptère  noc- 
turne (le  Sericoris  gemmea,  Duponchel)  qui  attaque  les  bour- 
geons du  pin.  Après  avoir  parlé  de  divers  autres  insectes  nui- 
sibles aux  pins,  M.  Dagonet  s'occupe  des  moyens  de  les  dé- 
truire. Il  cite  une  expérience  de  M.  le  général  Tirlet,  qui  a  dé- 
pensé une  assez  forte  somme  pour  faire  introduire  à  travers  les 
bourgeons  de  pins  attaqués  une  sorte  d'aiguille  qui  perce  et 
fait  mourir  la  larve.  Ce  moyen  a  parfaitement  réussi  ;  mais 
M.  Dagonet  cite  un  autre  propriétaire  du  même  département, 
M.  le  baron  de  Connantre,  possesseur  de  4oo  hectares  de  jeunes 
pins,  lequel  est  resté  tranquille  en  présence  de  désastres  ana- 
logues à  ceux  combattus  par  M.  Tirlet.  Ses  propriétés  sont 
également  débarrassées  du  fléau;  il  prétend  même  être  plus 
complètement  délivré  des  vers  destructeurs. 

M.  Dagonet  parle  ensuite  des  larves  du  Lophyrus  pinl  :  il 
établit  que  l'enlèvement  des  cocons  de  cet  Hyménoptère  serait 
plus  nuisible  qu'utile.  «  J'ai  déjà  exprimé  ailleurs  ,  dit-il  ,  et 
j'aurai  encore  plus  loin  à  exprimer  des  regrets  sur  l'impuis- 
sance de  l'homme  contre  des  ennemis  qu'il  n'attaque  presque 
toujours  qu'après  que  leur  nombre  est  devenu  assez  grand  pour 
paralyser  toute  défense.  Heureusement  la  puissance  qui,  dans 
ses  vues  d'existence  et  de  régénération  de  tous  les  êtres  créés, 
a  soumis  l'homme  aux  dommages  des  espèces  nuisibles,  a  su- 
bordonné celles-ci,  à  leur  tour,  à  d'autres  espèces  qui  ont  pour 
mission  d'en  limiter  la  propagation.  » 

Ces  paroles  de  M.  Dagonet,  rentrent  entièrement  dans  les 
idées  que  nous  avons  émises  au  sujet  d'autres  insectes  nuisibles 
(Voy.  notre  art.  Pyrale,  Dict.  pittor.  d'Hist.  nat.,  t.  8,  p. 409), 


lB4  ANALYSES  D*OUYRAGES  NOUVEAtlX* 

elles  lui  ont  été  suggérées  par  l'observation  qu*il  a  faite  d'un 
Ichneurnonide  parasite  des  Lophyrus  {Tryphon  migratorius^ 
Grav.),  lequel  se  trouve  attaquer  près  de  la  moitié  des  cocons 
de  ces  porle-scies. 

Dans  une  deuxième  partie,  M.  Dagonet  étudie  les  insectes 
nuisibles  à  la  vigne.  Il  cherche  à  expliquer  pourquoi  la  Pyrale 
est  presque  permanente  dans  certains  cantons,  à  Texclusion 
d'autres  lieux  assez  voisins,  et  il  croit  en  trouver  la  raison  dans 
la  configuration  de  ces  localités.  Il  a  observé  des  Pyrales  indif- 
féremment sur  les  ceps  de  raisins  blancs  et  de  raisins  noirs, 
quoiqu'on  ait  dit  qu'elle  s'attachait  au  raisin  noir  seulement. 
Après  des  raisonnemens  bien  déduits,  M.  Dagonet,  tout  en  re- 
connaissant que  l'homme  est  impuissant  en  face  des  envahisse- 
niens  des  insectes  nuisibles,  pense,  comme  nous  l'avons  établi 
il  y  a  plusieurs  années,  que  l'on  doit  cependant  chercher  à 
éviter  ou  à  atténuer  le  mal  et  il  termine  ainsi  :  «  Les  insectes 
nuisibles  ne  sont  ordinairement  signalés  et  attaqués  que  dans 
le  cas  d'une  multiplication  excessive  ;  en  temps  ordinaire  on  ne 
s'en  occupe  pas.  Propager  parmi  les  agriculteurs  la  connais- 
sance exacte  de  leurs  mœurs  et  de  leurs  habitudes,  est  le  plus 
grand  service  que  puisse  leur  rendre  la  science  aidée  de  l'ob- 
servation Ils  auront  bon  marché  de  leurs  ennemis,  s'ils  ap- 
prennent à  les  surprendre  en  les  attaquant  un  à  un  et  en  dé- 
taiU  » 

Dans  une  troisième  partie  de  son  travail^  M.  Dagonet  s'oc- 
cupe des  larves  dévastatrices  des  céréales.  Il  en  mentionne 
spécialement  deux  :  la  première,  qui  appartient  à  une  mnscide, 
se  lient  à  la  base  des  jeunes  j)lants  de  blé,  d'orge,  de  sf.igle,  etc., 
elle  donne  naissance  à  une  muscide  que  l'on  a  prise  pour  VOs- 
cinis  pumilionis  et  à  une  autre  espèce  que  l'auteur  n'a  pu  dé- 
terminer. 

L'autre  larve  habite  le  chaume  presque  mur  et  a  été  obser- 
vée en  juillet.  Elle  détruit  l'intérieur  de  la  tige  du  blé,  des- 
cend jusqu'à  la  base  et  y  reste  pour  se  métamorphoser.  M.  Da- 
gonet n'a  pu  eiu  ore  obtenir  l'insecte  parfait,  mais  il  considère 
avec  raison  ces  larves  comme  appartenant  à  des  Tipuiaires. 

B'f'  très  îarvcs  ont  été  observées  par  l'auteur  dans  de  jeunes 


ANALYSES  ll*OUVHA6£$  NOUVEAUX.  l65 

plants  de  céréales,  mais  son  travail  n'est  pas  encore  terminé  à 
leur  sujet.  Ce  mémoire  est  accompagné  d'une  planche  repré- 
sentant les  larves  de  musca  et  celle  que  M.  Dagoiiet  soupçonne 
appartenir  à  une  Tipulaires;  il  a  figuré  les  plants  attaqués  pour 
monirer  le  lieu  où  elles  se  tiennent.  Ce  travail  est  fait  avec 
un  grand  soin  et  atteste  des  recherches  et  de  l'inslructioa 
de  son  auteur,  qui  s*est  montré  parfaitement  au  courant  de  la 
science,  relativement  à  son  sujet.  Ses  idées  nous  ont  paru  sages 
et  réservées,  et  son  mémoire  drpourvu  du  charlatanisme  que 
Ton  reproche  à  quelques  grands  exlerminaleurs  d'insectes 
nuisibles  à  l'agriculture.  (G.  M,) 


THE  NATURALIST'  IiIBRART.  La  Bibliothèque  du  Na- 
turaliste, par  sir  W.  Jardine.  Edimbourg. 

Ce  livre  se  compose  d'une  série  de  volumes  à  la  portée  de 
tout  le  monde  et  à  bon  marché,  sur  différentes  branches  de  la 
zoologie.  Chaque  volume  est  illustré  par  environ  3o  à 
4o  planches  coloriées  ,  contenant  les  figures  de  nombreuses 
espèces,  et  précédé  du  portrait  tt  de  la  biographie  de  plu- 
sieurs naturalistes  distingués.  29  vol.  sont  dijà  publiés; 
10  sont  consacrés  aux  Mammifères,  11  aux  Oiseaux, 
2  aux  Poissons,  et  6  aux  Insectes.  La  série  de  l'Entomologie 
consiste  en  i  vol.  d'Introduction ,  i  vol.  de  Coléoptères , 
a  de  Lépidoptères  de  la  Grande-Bretagne  ,  1  de  Papil- 
lons exotiques,  et  1  vol.  de  Mellifères.  Dans  les  Lépidop- 
tères et  les  Coléoptères,  il  n'y  a  rien  de  nouveau;  mais 
dans  le  volume  d'introduction,  et  dans  celui  qui  traite  des  Mel- 
lifères ,  il  y  a  un  nombre  considérable  de  nouvelles  et  curieuses 
espèces,  qui  s'y  trouvent  figurées  pour  la  première  fois  par 
M.  Westwood.  Les  caractères  latins  ci-après  suflirout  pour 
les  distinguer. 

Acheta  arachnoïdes,  Westw. ,  (Introd.,  pi.  6.)  — Ja- 
maïque. 7  lig.  de  long. ,  non  compris  les  filamens  qui  ter- 
minent l'anus.  —  Luteo  flavesceiis  fusco  varia  ;  occllis  dnobus, 
palpis  subsecuriformibus.  Antenuis  longissimis  ;  legminibu'* 
brevibus,  parle  dorsali  fere  circulari ,  sçtis  analibus  et  pediln«> 
valde  elongalis. 


i66 

Anostostoma  Australasiœ,  G.  R.  Gray,     Introd.,  pi.  l/J.) 

Mantis  ( Deroplatfs)  desiccata,  Weslw.,  (Tntrod.,  pi.  g.) 
—  Malacca.  Expans.  alar.  3  1/2  une.  —  Fusca  ,  thorace 
membrana  maxima  tenuissima ,  postice  iitrinque  valde 
incisa,  inslructo  ;  tegminibus  brevibus  latis  apice  oblusîs, 
subtus  versus  apicem  oculo  magno  albo ,  pusilla  nigra.  Alis 
nîgris  apice  et  costa  fuscis.  Femoribus  posticis  ad  apicein 
foliatis. 

Stilbopteryx  costalis ,  Newm.  Ent.  Mag.  No  24  >  P»  4oO' 
(Introd.,  pi.  28.) 

Nemoptera  angulata,  Westw.  Ent.  Trans.  1  app.  (Introd., 

pi.  27,  f.  3.) 

Joppa  antennatûf  Fab.  (Introd.,  pi.  26,  f.  24») 
Xylocopa  ieredoy  Fab.  (Mellif.,  pi.  21 ,  f,  1 ,  2.) 
Xflocopa  cornîgera,  West.  —  Nigra ,  nilida  ,  thoracis  et 
abdominis  dorso  nudo ,  hoc  lateribus  nigro  faciculatis  ;  capîte 
inter  oculos  cornubus  duobus  erectis  obtusis  armato.  Alis  basî 
violaceo-caeruleo ,  medio  subaeneo,  apiceque  cupreo-fusco 
tinctis.  —  Long,  corp,  lin.  19.  Expans,  alar.  lin.  34.  — 
Habitat  ignota. 

Xflocopa    (  Sub   Genus  Platynopoda,  W.)  Pedes  antici 
maris  tarsis  dilatatls.  Oculi  postice  approximati. 

Sp.  I.  Xylocopa  latipes  auct.  (Mellif. ,  pi.  28  ,  f.  i.  ) 
Sp,2,Xylocopa  tenuiscapOyWesty^.  (Mellif.,  28,  f.  i .)  Nigra. 
Antennarum  articulo  primo,  ad  apicem  baud  dilatato^  tar- 
sorum  anticorum  articulis  2 ,  5  et  4  >  fasciculo  brevi  intcrno 
scopa  marginis  interni  fusca  breviore  ;  alis  basiviolaceo  et  apice 
sub-cupraeo  tinctis  ;  oculis  postice  subremotis.  -^  Long.  corp. 
1  1/4  une.  Expans  alar.  2  1/2  une.  —  Habitat  in  India.  Mus. 
D.  Hope. 

Centris  nobilis,  West"W.  (Mellif.,  pi.  20,  f.  1.)  —  Intense 
nigra  pube  densa  brevi  nigra,  abdominis  segmentis  tribus  api- 
calibus  ferrugineis  ;  alis  nigris  purpureo-nitidissimis;  pedibus 
nîgris.  — Longit.  corp.  lin  i3.  Expans.  alar.  Fere  2  une.  — 
Habitat  ignota.  Amer  merid  ?  Mus.  Hope. 

Obs.  Area  secunda  submarginali  recipit  prîmum  nervum 
recurrentem;  secundus,  cum  nervo  cellulam  tertium  clau- 


ANAITSE^  d'ouvragés  NOtJviÀUX*  iB^ 

dentî  contînuus  :  tibiîs  postîcîs  calcaribus  duobuS  dentîcula- 
tis ,  dcnliculis  in  uno  calcari  majoribus.  Mandibulis  4  den- 
talis,  dentibus  duobus  inferioribus  crassioribus  et  oblongis  ; 
palpis  maxillaribus  brevibus  gracillliBis  4  articulatis. 

Euglossa  analis y  Weslw.   (MeUif.  ,  pi,  ig,  f,  a.)  Gaput 
et  ihorax  laete  caerulea ,  clypei  lateribus  labro  mandibulisqu« 
albis,thorace  subtus  virldi^  abdomine  punctatissimo,  purpureo, 
segmentis  apicalibus  aiireo  viridibus  ;  alis  vix  fuscesceutibus, 
Pedibus  caeruleis.  —  Long.  corp.  fere  i/a  une.  Ëxpans.  a]ar» 
3/  4«nc.  —  Hab.  in  Brasib'a.  Mus.  Hope. 
AlFinis  Cnemidio  viridi ,  Perly  ,  pi.  28 ,  f.  9. 
Bomhus  grandis,  Duncan  (Mellif.,  pi.  17,  f.  2.)  Fulvus 
regîone  oculorum,  ore  antennis,  pedibus,  corporeque  sublus 
nigris.  —  Long.  i/4  une.  Expans.  alar.   2  i/4  une.   Habitat 
Valparaiso.  Mus.  D.    Hope.  An  Bombus  Dahlbomii,  (Guér. 
Icon.,  pi.  75,  f.  3.) 

Anîsoscclis  hjmeniptera  y  Weslw.  (Inlrod.  pi.  20,  f.  3.  ) 
Fulvo-testacea;  thorace  linca  transversa  posliea  nigra  margine 
ipso  flavo;  scutello  nigro  marginibus  lineaque  média  flavis; 
pedibus  flavis  nigro  lineatis  :  posticis  tenuissimis  longissirais, 
tibiis  utrinque  inerabrana  maxima  plana  lutea  testaceo  varia  ; 
externâ  ante  médium  maculis  numerosis  minutis  nigris  notatâ. 
Long.  corp.  lin.  g.  Habitat  Mexico ,  Mus ,  Weslwood. 

Anisoscelis  a /fini  s  ^  W.  —  A.  Latipedi  (  Guér.  Mag.  zooL 
pi.  "jS.)  affinis  at  miner;  thorace  hemelytrisque  rufofulvis; 
pedibusque  omnino  pallide  ochraceis. 

Habitat  in  Mexico.  Mus.  Jardin  des  Plantes. 
Cicada.    Subgenus.    Polyneura ,    West\^r.    Differt  Cicadis 
vcris  ;  alis   antici    nervis  valde  numerosis  extensis ,   cellulas 
multos  pone  médium  alae  formanlibus  cellulis  apicalibus  22, 

Cicada  (Polyneura)  ducalisy  Weslw.  (Introd.,pl.  18  f.  i.) 
Nigra  ,  margine  antico  faci<ique  lata  postica  prolhoracis  flava, 
l«leribus  in  medio  paullo  angulatis;  alis  anticis  fnscis ,  cosla 
venisque  flavis  posticis  obscure  fulvis  ;  femoribus  in  medio 
rufis.  —  Long.  corp.  i  ï/2  une.  Expans.  alar.  4  "^c*  Hî»- 
bitat  in  Nepalia  ,  D.  Hardivicke. 

Jphana submaculatay  We«tw.  (Inlrod.,  pi.  24,  f.  I.) Lulca, 


l68  ANALYSÉS   D'oUVBAGtS    Î^OOVEAUX. 

alis  anticis  fulvo-carneis,  macuîis  numerossiinîs  transversis 
subalbidîs,  inargînti  tenui  nigro  ;  poslicis  nigris  apice  fusco , 
ïnaculis  albo-faiinosis,  capitis  cornu  parvo  conico  recurvo.  — 
Long,  corp,  i  une.  Expans.  a!ar.  3  une.  Habitai  Âssani 
(  Ind.  Orient.)  ,  Mus.  Hope. 

Cenlrotus  bicki'atus  ^  Weslw.  (Introd.,  pi.  aS,  f.  3.) 
Fuscus,  prothorace  maximo,  punctato  antice  in  cornu  crassum 
iongissimum  elevato  setoso,  apice  ejus  in  globulum  ningnum 
terminato,  luberculoque  medio  poslico  ;  parte  postica  in 
niedio  in  cornu  alterum  apice  globulari  supra  dorsum  producta; 
pedibus  dilatatis.  —  Long-  corp.  3  lin.  Expans.  alar.  lin  6. 
Habitat  America  merid.  Mus.  D.  Hope. 

Acanthomera  immanis^  WesUv.  (Introd.,  pi.  35,  f.  2.) 
jisilus  sub  gen.  Biepharotes ,  Westw. 
A.  (B.)  abdominalis ^  Westw.  ( Introd.,  pi.  35,  f.  1.) 
(jCraspedia  Audouinu  Macq.) 
'  •La  descriplion  et  la  figure    de   celte  belle  espèce  étaient 
imprimées  avant  la  publication  du  dernier  ouvrage  de  M.  Mac- 
quart. 

Les  détails  originaux  du  corps  et  de  la  bouche  de  V Acheta 
domestica  ,  Cicada  atrala  ,  Feiitatoma  rufipes  ^  Ichneumon, 
Tenthredo ,  et  Urocerus ,  sont  aussi  donnés  pour  Texplica- 
lion  des  tribus  auxquelles  ils  appartiennent  respectivement. 

BIIIT2SH  BUTTERPÏaïES,  Les  papillons  de  la  Grande- 
Bretagne  tt  leurs  métamorpboses,  disposés  et  illustré*  en 
une  série  de  plaïlihes,  par  H.  N.  Hlmphreïs,  esq.,  avec 
les  caractères  et  les  descriptions,  par  J.  0.  Westwood,  F. 
L.  S.  iu-4,  Londres,  i84o. 

Cet  ouvrage'parjtît  tous  Ls^mois,  Il  a  commencé  le  i*'août 
1840;  il  (8t  destiné  à  donner  les  figures  coloriées  et  les  des- 
criptions des  espt'ces  de  Lépidoptères  diurnes  de  la  Grande- 
Bretagne,  dans  les  divers  états  de  transformations  et  d'insecte 
parfait.  Chaque  numéro  contient  3  planches,  et  chaque  pUm- 
che^  plusieurs  figures  de  deux  à  trois  espècei--, 

(  J.  O,  Wrstwood,  ) 


^•CIÉTÉS   SAVANTES»  t^ 

m.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE    DES    SCIENCES. 

Séance  du  \o  mai  \^f\\.  —  M.  CosiCy  comme  supplément 
aux  propositions  qu'il  a  déposées  précédemment  sur  le  bureau 
(propositions  relatives  aux  polypes  d'eau  douce),  adresse  une 
lettre  dans  laquelle  il  établit  que  le  passage  des  polypes  à  bras 
à  ceux  dont  les  tentacules  sont  disposés  en  entonnoir  autour  de 
l'ouverture  buccale ,  parait  se  faire  par  la  Tubulaire  sultane, 
Tubularia  xultana.  L'organisation  de  celte  espèce  tient,  en  ef- 
fet, d'un  côté  aux  plumatelles,  etc.f  par  plusieurs  caractères 
dont  le  pins  saillant  est  l'existence  d'un  indice  de  bra«,  et  d'un 
autre  côté  elle  passe  aux  infundibulés  par  la  disposition  ten- 
taculaire. 

Séance  du  3i  mai  i84i.  — •  M,  Laurent  lit  un  mémoire 
intitulé  Recherches  sur  le  développement  complet  de  l^Ify" 
dre ,  comprenant  Vovologie  ,  Vembryologie  et  la  çie  indépen- 
dnte  de  cet  animal. 

Ce  travail  fait  suite  à  un  mémoire  lu  antérieurement  par 
M.  Laurent  et  ayant  pour  titre  :  Noui^elles  obseri^ations  et  ex- 
périences  sur  les  trois  modes  de  reproduction  de  V Hydre  :  Les 
conclusions  de  ces  deux  mémoires  sont  ainsi  formulées  par 
l'auteur. 

L'Hydre  se  reproduit  au  moyen  de  trois  sortes  de  corps  re- 
producteurs, savoir  :  Des  gemmes  ou  bourgeons ,  des  œufs  et 
des  boutures  ou  fragmens  de  tissu. 

Reproduction  par  gemmes»  Il  résulte  de  nos  observations  , 
confirmatives  de  celles  deTrembley,  et  des  expériences  que 
nous  avons  ajoutées  à  ces  observations  : 

lo  Qu'on  doit  admettre  chez  l'Hydre  une  première  sorte  de 
bourgeons  qui  se  développent  normalement  à  la^base  du  pied  , 
et  deux  sortes  de  bourgeons  exceptionnels  qui  se  développent 
sur  tout  le  corps  de  l'Hydre ,  les  bras  et  le  pied  exceptés, 

a"  Que  la  première  sorte  de  bourgeons  exceptionnels  se 
produit  lorsqu'on  nourrit  les  bydres  avec  des  proies  vivantes 
de  formes  anguleuses  ,  qui  débordent  irrégulièrement  le  sac 
stomacal  sur  divers  points. 


ï*JO  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

3°  Que  la  deuxième  sorte  de  bourgeons  exceplîonnels  des 
Hydres  se  manifeste  sur  le  lieu  même  des  excroissances  pustu- 
liformes  et  non  dans  leurs  intervalles ,  après  que  les  excres- 
sences  d'abord  opaques  ,  sont  devenues  transparentes. 

4"  Enfin,  que  nonobstant  la  non-spécialisation  organique  re- 
productive d'un  point  déterminé  ,  depuis  la  bouche  jusqu'à  la 
base  du  pied  de  l'Hydre ,  la  structure  anatomique  de  tout  le 
sac  stomacal  de  ces  animaux  n'est  pas  moins  apropriée  sur  tous 
les  points  de  l'étendue  de  ce  sac,  à  la  production  de  ces 
gemmes  et  même  à  celle  des  œufs ,  sous  l'influence  d'une  rai- 
son physiologique,  qui  parait  consister  dans  le  concours  d'une 
pléthore  hypertrophiale  de  l'irritgtion  produite  par  la  disten- 
sion des  divers  points  du  sac  stomacal  et  des  circonstances  at- 
mosphériques. 

Reproduction  par  œufs.  Des  faits  exposés  relativement  à  la 
reproduction  des  Hydres  par  œufs,  nous  pouvons  conclure  : 
1°  Que  ces  animaux  se  multiplient  en  arrière  saison  et  rarement 
au  printemps,  par  cette  deuxième  sorte  de  corps  reproducteurs 
proportionnellement  à  l'activité  de  leur  nutrition. 

2o  Que  lorsque  leur  nutrition  est  modérée  et  probablement 
sous  l'influence  de  la  distension  par  des  proies  anguleuses,  la 
reproduction  par  œufs  se  fait  constamment  chez  les  Hydres 
vivant  dans  leur  habitat  naturel ,  à  la  base  du  pied  et  le  nom- 
bre des  œufs  paraît  être  en  général  de  quatre  qui  sont  de  même 
grandeur.  La  reproduction  par  œufs,  dans  de  telles  circons- 
tances est  normale.  Mais  on  ne  saurait  en  déduire  qu'une  or- 
ganisation ovarienne  spéciale  et  localisée  et  bornée  à  la  base 
du  pied  de  l'Hydre. 

3°  Que  lorsque  les  hydres  sont  très-bien  nourries,  avec  des 
proies  rondes  ou  anguleuses,  il  se  produit  des  œufs  véritables 
sur  tou»les  points  de  la  peau  qui  enveloppe  le  sac  stomacal  et 
ces  œufs  son  en  général  très-nombreux,  depuis  5  ou  7  jus- 
qu'à 12,  1 5  ou  20  et  de  grandeurs  très- variables,  depuis  i/5 
ou  1/4  de  millimètre,  jusqu'à  un  millimètre  1/2  de  diamètre. 

4"  Qu'il  ne  sort  de  chaque  œuf  qu'un  seul  individu ,  dont 
la  taille  est  en  raison  directe  du  volume  de  l'œuf  et  plus  ou 
moins  avancé  dans  le  développement  embryonnaire. 


Reproduction  par  boutons  ou  fragmens 
i"  La  scissiparité  naturelle  ou  obtenue  par  la  ligalqrp ,  sf 
rattache  au  phénomène  de  la  redintegration. 

2°  Lorsqu'on  coupe  une  Hydre  en  deux  moitiés  et  en  tronr 
<^ons  transverses  ,  où  se  trouve  une  portion  du  sac  stomacal,  la 
reproduction,  au  moyen  de  ces  tronçons,  peut  encore  rentrer 
dans  le  phénomène  de  la  redintegration, 

3"  Lorsqu'on  divise  les  Hydres  en  fragmens  longitudinaux, 
dont  les  bords  peuvent  se  rapprocher  et  rétablir  la  cavité  intes- 
tinale ,  la  reproduction  obtenue  avec  ces  fragmens  longitudi- 
naux, se  reformant  en  tronçons,  se  rattache  encore  à  la  redin- 
tegration. 

4o  Lorsqu'on  pousse  la  division  des  Hydres  jusqu'à  les  ré- 
duire par  des  coupures  successives  en  lambeaux  très-petits,  et 
dont  les  bords  ne  peuvent  plus  s'aflfronter  et  se  former  entron- 
çons,  on  arrive  ainsi  à  n'avoir  sous  les  yeux  que  des  fragmens 
irréguliers ,  qui  semblent  alors  se  rattacher  aux  œufs  ou  du 
moins  aux  embryons  qui  se  développent  dans  un  oyule  et  sous 
une  véritable  coque. 

Voici  les  conclusions  du  second  mémoire. 
Le  développement  complet  de  l'Hydre  ,  de  même  que  celui 
de  la  spongille  ,  comprend  son  ovologie,  son  embryologie  et 
sa  vie  indépendante. 

Il  convient  donc  de  diviser  le  développement  complet  de  la 
vie  de  l'Hydre  en  trois  grandes  phases  dans  lesquelles  on  peut 
aussi  distinguer  les  trois  âges  suivans. 

Première  phase.  Vie  latente  des  corps  reproducteurs  et  de 
l'œuf. 

1"  âge  de  la  vie  de  l'œuf  qui  commence  à  poindre. 
2"  âge  de  la  vie  de  l'œuf  qui  se  fait. 
3"  âge  de  la  vie  de  l'œuf  qui  se  parfait. 
Deuxième  phase.  Vie  embryonnaire. 
»  "  âge  de  la  vie  de  l'embryon  qui  commence  à  se  former. 
2"  âge  de  la  vie  de  l'embryon  qui  poursuit  ses  formations 
embryonnaires. 

3*^  âge  de  la  vie  de  l'embryon  qui  complète  sa  constitution 
embryonnaire. 


lijft  SOCIETES  SAVANTES. 

Troisième  phase.  Vie  de  ranimai  né  et  teodant  à  Jon  état 
le  plus  parfait.  » 

1er  %c  ^®  '^  ^^^  <^®  Tanimal  qui  commence  à  s'accroître 
avant  de  manger. 

2*  âge  de  la  vie  de  l'animal  qui  se  nourrit  abondaramenl  et 
se  reproduit  par  bourgeons  ou  par  boutures. 

3*  âge  de  la  vie  de  l'animal  qui  se  nourrit  puis  se  reproduit 
par  des  œufs  et  meurt. 

Les  observations  microscopiques  et  les  expériences  expo- 
sées dans  ce  mémoire,  permettent  de  conclure  en  outre  : 

l«  à  Cégard  des  corps  reproducteurs,  qu'on  ne  trouve  d'au- 
tre analogie  entre  Tœuf  simple  ou  ^univésiculaire  de  l'bjdre 
comparé  à  celui  des  animaux  plus  ou  moins  supérieurs,  qu'avec 
la  substance  globulineuse  plus  ou  moins  plastique  de  la  vési- 
cule du  germe  de  ces  animaux,  et  que  les  deux  autres  sortes 
de  corps  reproducteurs  (bourgeons  et  boutures)  n'étant  autre 
chose  que  des  portions  de  tissus,  soit  continus  à  la  mère,  soit 
détachés  de  son  corps,  n'offrent  aucune  analogie  avec  la  sub- 
stance de  la  vésicule  du  germe  des  autres  animaux  ,•  si  ce  n'est 
par  leur  mollesse  plastique  et  leur  tendance  à  germer;  mais 
l'analogie  de  forme  ne  peut  être  soutenue. 

2*  à  Cégard  des  embryons,  qu'il  convient  de  les  distinguer 
en  embryons  gemmulaires,  ovulaires  et  bouturaires,  qui  pré- 
sentent des  nuances  différentielles  et  des  caractères  communs. 
Ces  derniers  sont  que  :  ni  à  l'origine,  ni  pendant  la  durée  des 
formations  embryonnaires,  on  ne  peut  y  distinguer,  comme 
dans  le  blastoderme  des  animaux  supérieurs,  les  trois  feuillets 
dits  séreux ,  rauqueux  et  vasculaires,  ni  d'autres  spécialisa- 
tions organiques  que  celles  qui  peuvent  se  voir  très-facile- 
ment à  l'extérieur  dans  les  embryons  gemmulaires  et  boutu- 
raires, et  très-difficilement  dans  les  embryons  ovulaires. 

3*  Enfin,  à  l'égard  des  animaux  qui  ont  passé  de  la  vie  em- 
bryonnaire à  la  vie  indépendante. 

A.  Qu'on  peut  encore  saisir  des  nuances  différentielles  en- 
tre les|hydres,  selon  leur  provenance  d'embryons  gemmulaires, 
ovulaires  ou  bouturaires. 

B.  Qu'en  passant  par  les  trois  âges  de  leur  vie  indépendante 


MÉLANGES    ET   NOUVELLES.  173 

ces  animaux  ne  présentent  qu*un  accroissement  de  leur  taille, 
qui  varie  selon  Tabondance  ou  la  variété  de  la  nourriture,  et 
une  augmentation  dans  le  [nombre  des  bras,  qui  est  normale- 
ment plus  grand  dans  l'espèce  ou  la  variété  dite  Hydre  veiie, 
que  dans  les  autres  espèces  ou  variétés,  connues  sous  les  noms 
d'Hydre  grise,  orangée  pâle,  etc.,  d'où  il  résulte  que  l'es- 
timation des  âges  de  la  vie  indépendante  deSjHydres  est  assez 
difficile  à  bien  faire. 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 
OBSERVATION  CHITIQITE  sur  l'Appendice  vermiforme 
ou  cœcal,  par  le  docteur  Emmanuel  Rousseau. 

Peu  d'auteurs,  même  parmi  les  anatomistes  qui  ont  le  plu» 
écrit ,  ont  complètement  défini  V Appendice  vermiforme  du 
cœcum.  Le  hasard  m'a  fait  remarquer,  en  cherchant  cet  appa- 
reil dans  une  grande  quantité  d'espèces,  une  vaulule  qui  met 
en  communication  le  cœcum  et  son  appendice. 

Long-temps  je  fus  persuadé  que  cette  valvule  avait  échappé 
aux  observations  de  mes  devanciers ,  et  je  m'en  attribuais  U 
découverJe,  n'en  trouvant  aucune  trace  dans  les  publications 
de  Winslow,  Sabalier,  Boyer,  Portai ,  Bichat ,  Gavard  ,  noQ 
plus  que  dans  celles  plus  modernes  de  MM.  Marjolin,  Hip.  et 
Jules  Cloquet,  Laulh,  etc.,  etc.,  lorsque  je  trouvai  dans  une 
traduction  d'Heister  par  Sénac,  en  1753  ,  le  passage  suivant  : 

«  A  l'intestin  cœcum  est  attaché  un  appendice  qu'on  nomme 
»  vermiforme,  et  qui  s'ouvre  dans  cet  intestin  ;  c'est  le  vrai 
>»  cœcum  dans  les  animaux  :  il  est  spiral  dans  les  chiens,  co- 
»  nique  dans  les  lapins,  et  tapissé  d'une  lame  qui  forme  une 
»  spirale  ;  dans  les  poules,  il  est  double;  dans  le  fœtus ,  il  est 
»  assez  grand  par  rapport  à  l'intestin  ,  mais  dans  l'adulte  il  est 
»  fort  petit  :  On  dit  quilj  a  une  vahule  à  l'entrée,  mais  elle 
».  ne  paraît  que  dans  les  préparations  sèches;  pour  ce'qui  est 
..  des  glandes,  il  y  en  a  à  l'orifice  :  on  ne  sait  quel  usage 
»  donner  à  cet  appendice.  Quand  on  ouvrit  le  corps  de  M.  le 
..  duc  de  Berry,  on  trouva  des  grains  de  plomb  dans  la  cavité 
»  de  l'appendice  ;  apparemment  qu'ils  veuaicnl  du  gibier  que 
»  re  prince  avait  mangé.  » 


ï^4  MÉLANGES   ET  NOUVELLES. 

En  1834,  M.  \e  professeur  Cruvelhier  fit  également  nien lion 
de  cette  valvule  et  rapporte  ce  qui  suit  à  la  page  5i5  du  2«  vol. 
de  son  Anatomie  descriptive  : 

«  Une  valvule  plus  ou  moins  considérable,  suivant  les  sujets, 
»  mais  jamais  assez  pour  obturer  son  orifice,  se  voit  à  son  ou- 
>»  verlure  de  communication  avec  le  cœciim.  La  cavité  de  Tap- 
»  pendice  se  termine  inférieurement  en  cul-de-sac  comme  le 
»  cœcum,  c'est  dans  ce  cul-de-sac  extrêmement  étroit  que  peu- 
»  vent  séjourner  les  corps  étrangers  ;  c'est  là  qu'ils  deviennent 
»  quelquefois  la  cause  de  ces  perforations  spontanées  de  Tap- 
»  pendice  vermiculaire ,  dont  les  exemples  ne  sont  pas  extrè- 
»  mement  rares.  On  ignore  complètement  les  usages  de  cet  ap- 
»  pendice ,  qui  n'est  chez  l'homme  que  le  vestige  d'une  partie 
>>  importante  chez  beaucoup  d'animaux.  » 

Cédant  alors  sans  regret  la  priorité  de  la  découverte ,  je 
poursuivis  mes  observations;  elles  auront  toujours  cela  d'utile 
qu'elles  me  mettent  à  même  de  redresser  différentes  assertions 
qui,  vu  le  nom  de  leurs  auteurs,  ont  pu  induire  en  erreur  ceux 
qui  s'occupent  d'anatomie. 

En  1699,  Zambeccari  rapporte  avoir  coupé  et  enlevé  l'ap- 
pendice cœcal  à  un  chien  et  dit  l'avoir  encore  trouvé  ouvert 
ttois  mois  après,  sans  épanchement  dans  le  bas-ventre. 

Lieutaud  et  Portai  ont  fait  la  même  opération  sur  plusieurs 
animaux  de  la  même  espèce. 
Morgagni  l'a  faite  sur  un  chat. 

Ces  auteurs  s'accordent  à  dire  qu'ils  ont  opéré  sans  accident 
et  sans  aucun  épanchement  dans  le  ventre,  bien  que  la  partie 
opérée  fût  restée  ouverte  e^t  que  les  animaux,  morts,  n'aient  été 
examinés  que  trois  mois  après  l'opération. 

Une  seule  observation  qui  dispense  de  toute  autre,  c'est  que 
Vappendice  cœcal  n'existe  ni  chez  le  chien  ,  ni  chez  le  chat,  les 
seuls  animaux  que  l'on  dise  avoir  opérés  avec  succès.  Chez  l'un 
comme  chez  l'autre,  le  cœcum  est  très-peu  prononcé,  tandis 
qu'il  est  au  contraire  très-développé  chez  les  rongeurs,  les  ru- 
minans  et  les  pachydermes,  et  surtout  chez  le  cheval,  011  il  est 
énorme.  Si  l'on  a  pensé  faire  la  résection  ,  on  s'est  trompé, 
positivement  trompé^;  ceux  qui  Tont  cru  sur  ouï-dire  ont  élé 
induits  en  erreur. 


MÉLANGES   ET   NODV ELLES.  '^3" 

Fort  peu  d'animaux  sont  pourvus  d'un  appendice cœcal\\es 
poules  et  les  lapins  n'en  ont  pas  (tous  les  rongeurs  et  tous  les 
oiseaux  sont  dans  le  même  cas) ,  Heister  s'est  mépris  en  avan- 
çant le  contraire.  Un  certain  nombre  d'autres  n'ont  pas  même 
de  trace  de  cœcuni,  entre  autres  la  M «n^oMJ/e  vansire^\^i  Ours 
sans  exception,  le  Coati roux^  elc,  etc. 

Les  auteurs  qui  croient,  avec  M.  le  professeur  Cruvelhier, 
à  l'importance  de  l'appendice  cœcal  chez  les  animaux,  se  trom- 
pent ;  si  rulililé  n'en  est  pas  reconnue  chez  l'homme,  elle  est 
tout  aussi  contestable  dans  les  degrés  inférieurs  de  l'échelle. 

L'expérience  acquise  par  la  grande  quantité  d'ouverture* 
que  j'ai  faites,  me  permet  d'affirmer  que  V Homme  est  celui 
chez  lequel  l'appendice  vermiforme  se  trouve  le  plus  déve- 
loppé; viennent  ensuite  le  Chimpanzé^  VOrang-Outang ,  le 
Gibbon,  le  Phascolome  ^  le  Plialanger  brun  et  le  Zibeth  (Vi- 
verra-Zibelha),  offrant  seuls  trace  évidente  de  cet  appendice. 
Fort  de  l'opinion  de  Georges  Cuvier,  dont  je  m'honore  d'avoir 
été  long-temps  l'aide-naturalisie  et  l'élève  ,  je  n'aî  trouvé 
d'omis  par  lui  que  le  zibeth  ;  les  recherches  les  plus  attentives 
ne  m'ont  pas  fait  rencontrer  d'autres  espèces. 

La  valvule  de  l'appendice  cœcal  dont  j'ai  cru ,  comme  il  est 
dit  plus  hdut,  avoir  le  premier  reconnu  la  présence,  a  été  men- 
tionnée en  i5i8  parBérenger,  généralement  connu  sous  le  nom 
de  Carpi. 

Bauhin  (Gaspard)  est  celui  qui  en  1579  donna  la  meilleure 
description  de  l'appendice  vermiforme,  ainsi  que  de  la  vaWulc 
ileo-cœcale  qui  porte  encore  aujourd'hui  son  nom ,  mais  il  ne 
parla  nullement  de  l'autre. 

La  valvule  de  l'appendice  vermiforme  a  une  figure  triangu- 
laire :  deux  de  ses  bords  sont  comme  collés  au  fond  du  cœcum, 
le  troisième  est  libre  et  présente  une  lèvre  élastique,  se  déve- 
loppant assez  parfois  pour  recevoir  des  corps  étrangers  d'un  cer- 
tain volume,tels  que  des  noyaux,  des  épingles,  des  vers,  etc.,  etc. 
La  disposition  plissée  de  la  lèvre  et  l'ouverture  ovalaire  et  in- 
fundibuliforme  de  cette  valvule,  empêchent  souvent  que  ces 
corps  plus  ou  moins  irritans  puissent  ressortir  ;  ils  déterminent 
alors  des  accidens  plus  ou  moins  graves,  soit  ea  ulcérant,  soU 


i^Ô  UBLAN&BS  ET  MObtÈLLt». 

en  détruisant  l'appendice ,  ce  qui  permet  aux  corps  étrangers 
€t  aux  matières  slercorales  de  s'épancher  dans  la  cavité  abdo- 
minale, comme  nous  Tavons  vu  quelquefois  à  l'ouverture  des 
cadavres. 

La  suppression  de  cet  appareil  (là  où  il  existe)  me  paraît 
impossible  sans  les  plus  graves  accidens  :  c*est  infailliblement, 
à  mon  avis ,  un  cas  de  mort.  Il  peut  n'être  pas  indifférent  de 
savoir  à  quoi  s'en  tenir  à  cet  égard ,  et  c'est  dans  l'intention  de 
de  ne  pas  laisser  accréditer  une  opinion  erronée  qu'est  donnée 
celte  petite  note. 

Notre  confrère  M.  Jacqdemin,  nous  prie  d'insérer  la  note 
suivante,  pour  donner  des  renseignemens  qui  lui  ont  été  de- 
mandés plusieurs  fois  de  divers  pays,  sur  les  mémoires  ana- 
tomiques  et  physiologiques  qu'il  a  publiés  et  que  l'on  ne  trouve 
pns  dans  le  commerce.  Voici  les  titres  et  les  prix  de  ces  mé- 
moires, qui  n'ont  été  tirés  qu'à  un  petit  nombre  d'exemplaires, 
et  qu'on  trouve  au  bureau  de  la  Société  de  traduction  alle- 
mande, quai  Malaquais,  i5^  à  Paris. 

i®  Recherches  sur  la  Pneumaticité  chez  les  Oiseaux,  in-4* 
avec  planches.  (Prix  i  !\îv.) 

2®  Anatomieet  Physiologie  de  la  Corneille^  i'*  partie,  Os^ 
téologle^  in-4'*  avec  planches.  (4  fr.) 

3®  Développement  du  Planorbis  cornea ,  in-4®  avec  plan- 
ches. (3  fr.  5o  c.) 

4"  Progrès  de  l'Anatomie  et  de  la  Physiologie,  in-4**»  (^  fr. 
5o  c.) 

S"»  Système  de  la  Philosophie  de  la  nature,  in-4*.  (^  f**»  5o  c.) 

6®  Mémoire  sur  l'Eau  de  Selters  naturelle,  in-8"  avec  plan- 
ches (i  fr.  5o  c.) 

Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

224.  M.  Barthélémy  de  la.  Pommeraye,  directeur  du  Musée  d'his- 
toire naturelle  de  Marseille,  etc.,  etc.  Trésenté  par  le  Prince  Charles 
Lucien  Bonaparte. 

225.  M.  Lacordaire  ,  professeur  de  zoolog'e  à  l'Université  de 
Liège,  etc.,  etc.  Piésenlé  par  M.  Guèrin  Méneviîle, 


JtlIV  1841. 


I.  TRAVAUX  IIMÉDITS. 

DESCRIPTION  de  l'adulle  de  VOrnjsmia   Bonaparteij 
par  M.  Jules  Bourcier. 

Celle  dcscriplion  est  extraite  d'un  travail  plus  étendu,  ac- 
compagne de  figures  ,  que  M.  J.  Bourcier  va  publier  dans  les 
Annales  de  la  Société  d*agr.  hist.  nat.  et  arts  uliles  de  Lyon  » 
M.  Bourcier  nous  a  prié  de  l'insérer  ici  pour  compléter  ce  qui 
a  été  publie  sur  cet  oiseau  dans  le  numéro  de  Janvier  1 84o,  p.  6. 

Ornysmia  Bonapartei,  Boiss.  —  Adulte.  Bec  noir,  droit, 
renflé  \  son  extrémité  qui  se  termine  en  pointe.  Tête  d'un  vert 
noirâtre;  le  front  recouvert  d'une  plaque  de  plumes écailleuses, 
d'un  vert  brillant.  Col,  gorge  et  poitrine  recouverts  de  plumes 
écailleuses  d'un  vert  très-brillant  ;  au  centre  de  la  gorge  s'é- 
tale une  plaque  arrondie  de  plumes  d'un  bleu  violacé.  Les 
plumes  du  corps  et  de  l'abdomen  sont  élincelantes  d'une 
nuance  d'or  rouge.  Il  existe  sous  le  croupion  des  plumes  duve- 
teuses d'un  très-beau  blanc.  Couvertures  inférieures  larges  ac- 
cuminées,  or  brillant  bordées  de  roux.  Dos  vert  foncé.  Cou- 
vertures supérieures  larges  arrondies,  de  la  même  nuance  d'or 
rouge  très-brillant  qui  existe  sur  le  corps.  Ailes  brunes,  vio- 
lacées. Queue  légèrement  fourchue,  à  plumes  larges  d'un  bronze 
doré  en  dessus  et  en  dessous.  Tarses  gris  ccailleux.-— Longueur 
lolale  i3,  du  bec  35,  des  ailes  ^5,  de  la  queue  5o  millimètres, 
—  Pairie,  Sanla-Fé  de  Bogola. 


BESCRIPTIOBT  de    quelques  nouvelles  espèces  de  Nérùes 
vivantes,  par  M.  C.  A.  Récluz  (suite  et  fin). 

ig.  N.  Listeri.  — Testa  parva,  semiglobosa,  striato-cos- 
tala,  nigerrima,  maculis  nivcis  parvulis  picla;  spira  prominula, 
cblusiuscula  ;  apertura  exlulescente,  labio  piano,  lœvi,  mar- 
gine  bidentato;  labro  margine  tenui,  crenulato,  nigro,  zona 
viridescente  inslructo,  subtus  lacleo,  incrassato  inlegerrinio. 

Var.  ^).  Callo  labri  externi  granulis  sublilissimis  nolato. 
Jieç^,  ZooL  Juin  1841.  12 


178  TRAVAUX   INÉDITS. 

Lister  conch.,  t.  676,  f.  6,  bona. 

Hab.  Rapportée  par  M.  Hanet  Cléry  de  TOcéan  pacifique 
(M.  Petit). 

Petite  coquille  côtelée  transversalement  ;  côtes  au  nombre 
de  25  à  3o,  lisses,  séparées  par  des  sillons  très-ctroits,  el  dont 
les  plus  rapprochées  de  la  spire  sont  plus  larges  que  celles  qui 
les  suivent  ;  elles  sont  très-noires  avec  de  petites  taches  blan- 
ches, nullement  disposées  régulièrement,  mais  éparses.  La 
lèvre  interne  a  son  plan  plane,  brillant,  sans  rides  ni  granu- 
lations, d'une  teinte  orangé  sale  ou  jaune  citron  pâle,  avec 
deux  dents  absolètes  à  la  marge.  Le  bord  externe  est  mince  à 
la  marge,  crénelé  au  sommet  et  noir,  bordé  un  peu  au-des- 
sous d'un  anneau  verdâtre,  ensuite  calleux,  d'un  blanc  lacté, 
très-lisse  ou  quelquefois  portant  des  granulations  très^fines, 
mais  sans  dents  latérales. 

Cette  petite  Nérite,  figurée  assez  bien  par  Lister,  ressemble  à 
quelques  variétés  de  la  Nérite  tessellée,  avec  laquelle  on  la 
confond  dans  les  collections;  il  sera  facile  de  l'en  séparer  par 
sa  forme  plus  globuleuse,  par  sa  couleur  d'un  noir  plus  foncé, 
plus  brillant,  par  ses  taches  nullement  imprimées  dans  le  test, 
par  l'absence  de  ces  côtes  onduleuses  que  présente  assez  sou- 
vent cette  dernière  et  disposées  dans  le  sens  longitudinal,  prin- 
cipalement au  côté  postérieur,  et  surtout  par  les  caractères  de 
son  ouverture. 

Son  opercule  est  oblong,  gris  et  finement  granuleux  en- 
dessus,  jaunâtre  et  zone  de  jaune  en-dessous.  Il  présente  une 
dent  uniforme,  presque  droite  et  très-petite.  ^ 

20.  N.  Orjzarum. — Testa  semiglobosa^seuovalo-subglobu- 
losa ,  solida ,  Isevi ,  lineis  obsoletis  remotis  transversis  insculpta  ; 
olivacea  ,  raaculis  albis  seu  ravidis  flammulata  variegataque  ; 
spira  promiijula,  subacuta  ;  labio  compresso-plano  ,  grcuiu- 
lato,  posterius  rugoso,  margine  2,3,5  dentato  ;  labio  intè- 
gre, intiis  striato,  supei^j^ebidentato  :  dente  secuuda  saepe  irrc- 
gulari. 

Var.  a).  Ovato-subglobosa,olivaceo-nigrescente  ,  flammulis 
albis  inlerruptis. 


TRAVAUX    iKEftlTS;  I79 

Fabius  Col umna,  Lyncœi,  de  purpura,' pa^e  20,  ù^.Cochlea 
exolica  marmorata, 

Var.  h).  Albis  et  ravidis  flaramiilis  picta, 

Var/c).  Seraiglobosa,  transversim  striato-costata ,  aibo  et 
olivaceo ,  seu  albo  et  ravido,  aut  albo  et  auranlio,  flammulala  , 
fasclata,  maculalave  picta. 

Hab.  Bombay,  d'où  elle  a  été  rapportée  par  M.  Roux  de 
Marseille.   Longueur  i3  à  18  millini.  Largeur  10  à  23  millim. 

Celte  Nérite  est  très-variable  dans  ses  caractères  et  sa  colo- 
ration,  tantôt  ovale-subglobuleuse ,    tantôt  semi-globuleuse  ; 
striée  et  côtelée  transversalement  ou  lisse  avec  des  lignes  peu 
apparentes,  comme  usées.  Sa  couleur  la  plus  générale  est  le 
vert-olive ,  tirant  sur  le  bleu  ou  le  noir,  avec  des  taches  blanches 
en  forme  de  larmes  ou  de  flammes  interrompues ,  ou  de  grains 
de  riz;   d'autres  fois  elle   est  flammulée  alternativement  de 
jaune  roux  et  de  blanc,  d'orange,  de  vert  de  mer,  ou  fasciée 
ce  ces  couleurs.  L'ouverture  est  blanche ,  parfois  jaune  rous- 
sâtre,  ridée  postérieurement,   marquée  de  grosses  granula- 
tions, excavée  à  la  marge,  et  là  pourvue  de  2  à  5  petites  dents. 
Son  bord  externe  est  tranchant,  maculé  à  la  marge,  fortement 
sillonné  à  l'intérieur  avec  2  dents  du  côté  de  la  spire  :  la  pre- 
mière, petite,  obsolète;  la  deuxième,  plus  grosse,  plus  sail- 
lante, et  souvent  rendue  irrégulière  par  sa  soudure  avec  la 
première  ride.  L'opercule  un  peu  convexe  en  dessus  ,  d'un 
blanc  brunâtre,  est  garni  de  très-petites  granulations;  légère- 
ment concave  en  dessous,  subzoné  de  roussâtre  et  de  jaunâtre, 
sinueux  postérieurement  où  il  porte   trois  dents.  La  première 
large,  épaisse,   un  peu  relevé  au  sommet  ,    s'incline  sur  une 
fossette  située  à  la  base  ;  la  deuxième  peu  arquée,  cunéiforme, 
prolongée  au  dehors,  siriée  en  long  et  coupée  carrément  au 
sommet,  prend  nîiissance  sous  une  callosité  convexe  ;  la  troi- 
sième arrondie  à  la  surface,  tranchante  et  relevée,  courte,  for- 
tement striée ,  avec  une  strie  qui  se  prolonge  jusques  sur  le 
milieu  de  Topercule.  Enfin  la  partie  inférieure  de  cet  opercule 
semble  former  une  quatrième  dent  arrondie  ,   peu  saillante  et 
relevée  au  sommet  en  tranchant. 

La  figure  de  Fabius  Columna ,  sans  être  complètement  sem- 
blable à  notre  type ,  donne  une  bonne  idée  de  notre  espèce  , 


l8o  TRAVAUX    INÉDITS. 

et  n'en  est  propablemenl  qu'une  de  ses  variétés  si  nombreuses. 

21.  iV.  Georgina, —  Testa  ovato  elliptica,  convexa,  trans- 
versim  tenue  sulcata,  albido-cinerea,  maculis  nigris  obsolelis 
Irifasciata  ;  spira  brevissimn,  oblusa,  laterali;  apertura  ovala, 
in  lus  coarctata;  labio  piano  lœvi,  albido  lutescenli,  marginc 
obsolète  tridentalo;  labro  inlegro,  superne  depresso,  annulo 
luleo  picto,  sublus  albo  calloso  integerrimo. 

Hab.  La  Nouvelle-Hollande  au  port  du  roi  Georges,  d'où 
elle  a  été  rapportée  par  MM.  Q.  et  Gaymard,  selon  le  Muséum 
de  Paris. 

Cette  Nérite  est  d'un  blanc  cendré,  parfois  recouverte  d'une 
teinte  légèrement  verdâtre,  au-dessous  de  laquelle  on  aper- 
çoit trois  fascies  formées  par  de  petits  points  noirs  disposés 
en  une,  deux  ou  trois  séries.  Le  dernier  tour  comprimé  légè- 
rement au-dessus  de  son  milieu,  au  bord  antérieur,  se  relève 
ensuite  insensiblement  jusqu'à  la  suture.  Elle  n'a  que  deux 
tours  et  demi;  la  spire  n'est  pas  saillante  mais  obtuse  et  très- 
petite;  le  labre  tranchant  à  la  marge  est  bordé  d'une  belle 
zone  jaune  doré  au-dessous  de  laquelle  il  est  blanc,  calleux, 
anguleux  el  très-lisse,  sans  aucune  trace  de  stries  ni  de  dents; 
la  columelle,  un  peu  plus  étroite  que  longue,  est  comprimée^ 
lisse,  d'un  blanc  jaunâtre  et  porte  à  la  marge  trois  petites 
dents  à  peine  distinctes  et  comme  usées  ;  l'ouverture  est  ovale 
et  Irès-brillanle.  Examinée  à  la  loupe  cette  espèce  à  trente 
et  une  petites  côtes,  marquées  des  stries  longitudinales  très- 
fines  et  très-serréts,  obliquant  un  peu  du  côté  antérieur  au  pos- 
térieur. Son  opercule  légèrement  cendré  porte  de  très-fines 
granulations.  Je  ne  connais  aucune  espèce  avec  la  quelle  on 
puisse  la  comparer.   Elle  a  ï6  mill.  de  large  sur  12  de    ong. 

22.  N.  Flammulala.'-'Tesiix  ovato-semiglobosa,  vcntricosn, 
tenue  sulcala,  striataque,  albido-cinerascenle,  flammulis  un- 
dulatis  nigris  picta;  spira  brevi^  convexo-depressa,  obtusata, 
lulea;  labio  piano,  rugoso  ,  lutescente,  in  marginc  bidenticu- 
lalo;  labro  crenulato,  intus  slriato  superne  obsolète  unidcn- 
talo. 

Hab.  Les  îles  de  la  mer  du  Sud,  les  Moluques? 

Elle  a  trjjpte  à  trente  trois  petites  côtes  striées  longitudi- 


TRAVAUX    INÉDITS.  l8l 

nalement,  légèrement  rudes  au  toucher;  sa  spire  peu  saillante 
est  presque  lisse  et  d'uu  beau  jaune;  sa  columelle  est  plane, 
jaunâtre,  très-inclinée  en-dedans  et  pourvue  de  deux  petites 
dénis  dans  le  centre.  Le  fond  de  son  ouverture  est  d'un  jaune 
soufré;  le  labre  finement  irlrié  à  rexlérieur,  ridé  obliquement 
en-dedans,  a  une  dent  obtuse  et  peu  prononcée  au  sommet 
de  la  rangée  des  rides.  Cette  Nérite  n'a  que  24  niilL  de  diam, 
transv  et  19  à  20  de  longitudinal. 

Elle  ressemble  un  peu  à  la  Nérite  ondulée  de  Gmclin , 
p.  3678  n°  36,  Chemnitzconch.  5  t.  191  f.  1970.  1971.;  ce- 
pendant, elle  n'a  pas  la  spire  aussi  saillante,  les  dents  do  la 
marge  de  la  cloison  sont  plus  fortes,  le  labre  est  crénelé  en 
son  bord,  calleux  et  ridé  en  dedans  avec  une  dent  au  sommet. 
Celle-ci  serait-elle  une  variété  de  la  iVer.  ondulée?  j'en  possède 
deux  individus  conformes,  qui  m'ont  été  donnés  comme  ve- 
nant des  îles  de  la  mer  du  Sud,  sans  que  je  puisse  me  rapeler 
si  c'était  des  îles  Mariannes  ou  des  Philippines. 

23.  N.  Haneti. — Testa  semi-globosa,  tcnui,nigerrima,  ni- 
tidula,  transversim  obsolète  striata  :  striis  raris,  remolis;  spîra 
brevi,  convexiuscula  ;  apertura  rotundata,  sordide  auraiilia  ; 
labio  angusto,  compresso,  declivi,  in  medio  marginc  ob>olele 
bidentalo;  labro  inlus  et  extus  inlegerrimo. 

Var.  a).  Ullimo  anfractu  supra  médium  depresso  et  sub- 
angulato. 

Hab.  Les  îles  Marquises,  où  elle  a  été  découverte  par 
M.  Hanet  Cléry ,  honorablement  connu  en  histoire  naturelle, 
qu'il  enrichit  du  fruit  de  ses  recherches,  et  à  qiii  je  me  fais  un 
devoir  de  dédier  cette  espèce. 

Nérite  d^un  beau  noir,  très-finement  striée  en  long,  avec 
des  stries  transversales,  écartées  et  à  peine  visibles.  Elle  a 
trois  tours  et  demi,  le  dernier  formant  presque  toute  la  co- 
quille et  les  autres,  très-étroiis,  donnant  naissance  à  une  petite 
spire  terminée  par  un  demi-tour  presque  transparent  et  blan- 
châtre. Elle  présente  parfois  une  assez  forte  dépression  au 
tiers  supérieur  de  son  ^dernier  tour,  ce  qui  la  fait  apparaître 
obtusément  anguleuse. 

Largeur  20  1/2  millimètres.  Longueur  17  millimètres. 


l8a  TRAVAUX  INÉDITS. 

Je  dois  cette  espèce,  et  plusieurs  autres,  à  l'obligeance  de 
M.  Petit  de  la  Saussaje,  qui,  m'honoraot  de  son  amitié,  à 
Lien  voulu  me  permettre  de  les  décrire.  Je  le  prie  de  recevoir 
ici  TeXpression  de  ma  vive  gratitude.  Le  type  de  la  Nérile 
d'Hanet  appartient  à  son  riche  cabinet. 


NOTICE  sur  une  coquille  décrite  et  figurée  par  Chemnitz , 

sous  le  nom  ^ Hélix  corallina^ 

par    M,    Petit  de  la    Saussàye. 

Chemnitz  a  décrit  (tom.  II,  p.  286)  et  fait  figurer  (pi.  210, 
fig.  2,o84-5}  sous  le  nom  6! Hélix  corallina,  une  coquille  que 
nous  n'avions  jamais  rencontrée,  qui  évidemment  n'appartient 
pas  au  genre  Hélix  proprement  dit  ,  mais  à  laquelle  il  nous 
était  d'autant  plus  difficile  d'assigner  une  place  ,  que  cet  au- 
teur se  montre  très  indécis  sur  la  question  de  savoir  si  c'est  une 
coquille  terrestre  ou  une  coquille  marine. 

Nous  avons  trouvé  dernièrement  un  individu  de  cette  inté- 
ressante espèce  dans  l'intérieur  d'une  coquille  marine  ,  appar- 
tenant aux  côtes  de  l'ile  Maurice ,  et  l'exemplaire  se  rapporte  si 
bien  à  la  figure,  toute  imparfaite  qu'elle  est ,  qu'en  a  donnée 
Chemnitz  ,  que  notre  coquille  semblerait  avoir  servi  de  modèle 
au  dessinateur. 

La  phrase  Linnéenne  de  l'auteur  allemand  nous  avait  d'a- 
bord induit  en  erreur,  parce  qu'elle  n'annonce  que  cinq  tours 
de  spire ,  tandis  que  notre  exemplaire  en  a  un  bien  plus  grand 
nombre  ;  mais  on  voit,  en  lisant  le  texte  qui  accompagne  la 
phrase  latine,  que  Chemnitz  a  compté  ,  dans  le  plus  grand 
exemplaire  qu'il  possédait ,  jusqu'à  douze  tours  de  spire  dont 
les  inférieurs  sont  à  peu  près  égaux  et  cylindriques  ,  les  supé- 
rieurs s'amincissant  subitement  et  se  terminant  en  une  pointe 
très-aiguë.  Cette  observation  s'accorde  parfaitement  avec  la 
conformation  de  la  coquille  que  nous  possédons  ,  et  nous  ne 
doutons  plus  de  l'identité  de  celle-ci  avec  l'espèce  décrite  par 
Chemnitz. 

Cette  coquille  appartient  au  genre  Stylifer  de  M.  Broderip, 
et  se  rapproche  beaucoup  de  sou  St.subulatus,  si  ce  n'est  pas 
la  même  espèce. 


TRAVAUX  INÉDITS.  l83 

L'individu  que  nous  possédons  est  beaucoup  plus  grand  que 

le  5*^  suhulatus  ,  figuré  par  M.  Sowerby  dans  son  Gênera  of 


shells.  On  aperçoit  aussi  sur  notre  coquille  ,  à  Taidc  d'une 
loupe  ,  des  stries  longitudinales  et  transversales  ;  enfin  ,  elle 
appartient  aux  mers  de  l'Inde.  On  peut  donc  croire  que  c'est 
une  espèce  différente  du  St.  suhulatus. 

Dans  tous  les  cas  ,  l'espèce  qui  fait  l'objet  de  cette  notice,  et 
que  nous  possédons  dans  notre  collection  ,  doit  porter  le  nom 
de  St.  corallina. 


DKSCRIFTIOlir  d'une  Marginelle  nouvelle, 
par  M.  C.-A.  Recluz. 

Marg.  Delessertiana»  -r-  Testa  ovata  ,  subcjlindracea  y  ni- 
tidissima,  pallidè  aurantia  vel  carneolata  ,  transversim  albo- 
bifasciata  ;  spira  vix  exserta  ,  brève  conica  ,  obtusa  ;  apertura 
lineari ,  basi  dilatata  j  columella  infernè  dentibus  exiguis  bo- 
risonlalibus  quaternis;  labro  tenuissimè  crenato,  vix  externe 
incrassato  ,  margine  inflexo.  —  L.  6-7,  l.  3  inill. —  Hab. 
l'Ile-de-France. 

Espèce  fort  jolie  que  nous  sommes  étonné  de  ne  trouver  dé- 
crite ni  figurée  nulle  part ,  bien  qu'elle  existe  depuis  long- 
temps dans  les  collections  de  Paris.  Elle  aura  sans  doute  été 
négligée  à  cause  de  sa  petitesse.  Cette  coquille  se  rapproche  de 
la  Marg,  ai>ena  de  Gh,  Kieiser  :  on  l'en  distingue  cependant  à 
sa  forme  plus  atténuée  à  sa  base  ,  à  son  lobe  un  peu  plus  ren- 
flé au  sommet ,  à  sa  marge  interne  toujours  très-finement  cré- 
nelée, à  sa  coloration  ,  à  son  ouverture  très-étroite,  à  ses  dents 
columellaires  très-petites  et  disposées  dans  le  sens  horizonlaV  , 
enfin  et  surtout  à  sa  taille  plus  de  moitié  moindre. 

Nous  dédions  cette  espèce  à  M.  le  Baron  B.  Dclessert,  pro- 
tecteur des  sciences  aussi  généreux  qu'éclairé. 


DESCRIPTION  de  quelques  coquilles  nouvelles, 
par  M.  Petit  de  la  Saussaye. 
Tellina  mexicana,  — .Testa  elongata,  depressa,  transver- 
sim striata,  postice  recta,  angulato-rostrala,  lutescente,  pallide 


l84  TRAVAUX  INÉDITS,* 

nebulosa,  radîîs  fulvis,  interruptis  saepe  ornala.  —  Long.  43» 
larg.  18,  épais.  4  millim. 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  de  la  Tel.  maculosa, 
mais  elle  est  plus  petite,  plus  déprimée  et  plus  allongée  :  elle 
est  moins  inéquilalérale  :  elle  se  prolonge  aussi  à  sa  partie 
postérieure  en  un  rostre  droit,  tandisque  dans  la  TelL  macu- 
losa,  cette  partie  est  légèrement  arrondie.  Le  ligament  est  at- 
ténue à  la  base  et  non  tronqué  comme  dans  la  T.  maculosa. 

Celte  coquille  m'a  été  donnée  par  le  capitaine  Coué  de  la 
marine  marchande;  il  l'avait  draguée  sur  la  côte  du  Mexique, 
non  loin  de  la  Vera-Cruz. 

Hélix  Boivinii.  —  Testa  conica ,  subtrochiformi ,  sublus 
subplanata,  imperforala,  albida,  fascîis  nigro-fuscis  cincla  ;  * 
anfractibus  quinis,  subrotundalis,  ultimo  subtus  dilute  rufo; 
aperlura  semi-ovata;  columella  lata,  alba,  supra  depresso- 
planulata,  labro  oblique  reflexo,  albo,  aurantio  marginalo.  — 
Haut  :  21,  larg.  20  mill. 

Cette  espèce  se  rapproche  de  V Hélix  pileuSy  mais  elle  est 
moins  haute  :  le  dernier  tour  est  moins  arrondi,  et  il  est  con- 
stamment d'une  couleur  rousse  en  dessous. 

Nous  ne  connaissons  pas  son  habitat  d'une  manière  précise; 
mais  elle  est  notée  dans  plusieurs  collections  de  Paris  comme 
appartenant  aux  îles  Salomon. 

Nous  dédions  cette  jolie  Hélice  à  M.  Boivin,  un  de  nos  ama- 
teurs les  plus  distingués,  et  possesseur  d'une  fort  belle  collec- 
tion. 

Cyclostoma  Cuvieriana.  —  Testa  lata,  orbiculata,  subtro- 
chiformi, cinerascente,  laie  umbilicata,  umbilico  spirali,  usquc 
ad  aspicem  perspicuo  ;  anfractibus  5 — 6,  tenue  cancellalis, 
depresso-planulatis,  carinatis  ;  ultimo  supernc  convexiusculo, 
medio  bicarinato,  carinis  lateremolis,  lamellosis;  spira  exser- 
tiuscula  ;  apertura  rotundala  ;  margine  reflexo,  anterius  bi- 
sulcato.  —  L.  65, 1.  3  millim. 

Cette  espèce,  remarquable  par  sa  taille,  car  nous  n'en  con- 
naissons pas  de  plus  grande  dans  le  genre  Cycloslome,  se 
trouve  à  Madagascar,  et  se  rapproche  de  plusieurs  espèces  ca- 
rénées de  la  même  localité. Le  dernier  tour  à\xCyclost,  Ciivie- 


i 


m AVAUX  INÉDITS.  l85 

rlana  est  ceint  de  deux  carènes  larges,  aiguës,  en  forme  de 
lames,  qui  se  relèvent  un  peu ,  la  supérieure  vers  la  spire,  et 
rinféricure  vers  la  base. 

L'exemplaire  que  nous  possédons  cl  que  nous  devons  à  To- 
bligeancc  de  M.  Baillj,  administrateur  de  la  marine  à  Bour- 
bon, étant  dépouille  de  son  épiderme,  on  aperçoit  aisément 
à  la  surface  de  la  coquille,  des  stries  transverscs  assez  réguliè- 
rement espacées,  et  coupées  par  des  stries  plus  fines  obliquant 
de  droite  à  gauche. 

La  forme  et  la  position  des  carènes  sur  les  tours  de  spires, 
fait  paraître  ceux-ci  déprimés  latéralement  et  en  dessus.  L'ou- 
verture, sensiblement  arrondie  à  Tintérieur,  présente  un  an- 
gle subaigu  à  la  partie  supérieure  :  son  péristome  un  peu 
réfléchi  est  marqué  du  côté  antérieur  de  deux  sillons  qui  cor- 
respondent à  la  place  des  carènes. 

Marginclla  punctulata.  — Testa  ovato-oblonga,  polila,  ni- 
tidissima,  pallidè  carneolata,  lacteîs  gultulis  obsita  ;  spira  co^ 
lïico-depressa ,  obtusa  ;  suturis  obliteratis  ;  labro  albo,  extus 
lutescente,  obsoletissîme  crenato  ;  columella  quadriplicala.  — 
L.  i5,  mill.,  1.  8  mill. 

Cette  espèce  est  voisine,  par  sa  forme  générale,  de  la  Marg, 
oUvœformis,  de  M.  Kiener,  mais  elle  s'en  distingue  par  la 
coloration  de  son  dernier  tour,  dont  le  fonds,  d'un  gris  légè- 
rement rosé,  est  parsemé  de  points  blancs  qui,  vus  à  la  loupe, 
ressemblent  à  des  gouttes  de  lait.  La  spire  de  notre  espèce  est 
aussi  plus  racourcie,  plus  obstuse  :  la  suture  oblitérée  n'est 
indiquée  que  par  une  marge  blanche  :  le  bord  du  labre  re- 
monte jusqu'au  sommet  de  la  spire.  La  marge  du  labre  est 
crénelée  à  l'intérieur,  mais  d'une  manière  si  peu  sensible  qu'il 
faut  l'examiner  attentivement  avec  la  loupe  pour  découvrir  ce 
caractère. 

Je  dois  cette  jolie  espèce  à  M.  Coué,  capitaine  de  la  marine 
marchande,  qui  l'a  trouvée  au  Sénégal. 

Marg.  Cumingiana.  —  Testa  ovata;,.  subventricosa  ,  gri- 
sco-nebulosa  ,  maculis  nigrescentibus  trifasciata  ;  aufraclibus 
quinis  ,  ullimo  punctis  minimis  ,  nigricantibus  transversim  et 
longiludinalitcr  per  séries  disposilis  obsiloj  spira  brevi,  conica, 


|86  TRAVAUX  INÉDITS. 

lineis  olivaceis  crebris  radiata;  labro  crasso,  lalè  margînalo  , 
intus  albo,  valde  crenalo  ;  columella  quadriplicata.  —  L.  24, 
1.  i5mill. 

Celte  espèce  se  rapproche  beaucoup  de  la  Marg.  helmallna 
de  Rang  ;  mais  elle  est  plus  ventrue ,  et  son  bord  droit  est 
plus  épais  et  surtout  plus  arrondi  ;  il  est  en  outre  garni  de 
crénelures  qui  pénètrent  davantage  dans  l'intérieur  :  Téchan- 
crure  de  la  base  est  plus  prononcée.  Les  petits  points  dont  le 
dernier  tour  de  notre  coquille  est  criblé  sont  disposés  par  séries 
transversales  et  longitudinales  ;  mais  les  premières  sont  plus 
régulières  et  parallèles.  Les  lignes  olivâtres  rayonnantes  qu'oa 
remarque  sur  la  spire  sont  aussi  formées  par  une  suite  de  pe- 
tits points  trës-rapprochés  qu'on  distingue  à  la  loupe. 

Cette  marginelle  appartient  à  la  côte  occidentale  d'Afrique, 
d'oii  elle  a  été  rapportée  par  M.  Cour  net,  officier  de  marine^ 
commandant  un  des  bâtimens  de  la  station  du  Sénégal. 

Nous  donnons  à  cette  espèce  le  nom  de  notre  ami  M.  Cu- 
niing,  dont  la  persévérance  et  les  habiles  recherches  ont  rendu 
de  si  grands  services  à  la  conchyliologie. 


I>£SC£LIFTION  de  quelques  Coléoptères  nouveaux ,  prove- 
nant de  la  Tasmanie,  des  iles  Vavao  et  Ternate,  de  Triton 
Bay,  à  la  Nouvelle-Guinée,  et  du  port  Famine,  dans  le  dé- 
troit de  Magellan,  par  M,  Guérin  Méneville. 

Genre  Promecoderus.  Dej.  spec,  t.  IV,  p.  26.  (182g.) 
Syu.  Cnemacanlhus .  Gray,  anim.    Kingd.  Ins.,  vol.   I,   p. 
276,  pi.  i5,  f.  1  et  pi.  34,  f.  5.  (i832.) 

M.  Dejean,  en  fondant  ce  genre,  en  1829,  ne  connaissait 
qu'une  espèce  de  la  Nouvelle-Hollande,  son  Promecoderus 
hrunnicornis^  et  c'est  à  celte  espèce  que  nous  étions  tenté  de 
rapporter  un  cara bique  de  la  Tasmanie,  qui  convient  parfaite- 
ment à  la  description  et  à  la  figure  don^nées  par  M.  Gray,  en 
i832,  de  son  Cnemacanlhus  gibbosus  ;  mais  nous  n'osions  le 
faire  à  cause  de  l'extrême  différence  qu'il  y  a  dans  l'habitat  de 
ces  deux  insectes.  Nous  avons  été  récemment  tiré  d'embarras 
par  une  communication  précieujse  que  nous  devons  à  M.  Hope. 


i 


TRAVAUX  INEDITS.  187 

Ce  savant  nous  a  dit  qu'ayant  acquis  plusieurs  objets  de  la 
collection  de  M,  Children ,  il  possédait  l'individu  type  de  la 
description  de  M.  Gray,  indiqué  comme  provenant  de  la  col- 
lection Children,  et  qu'il  n'était  pas  d'Afrique,  comme  cela 
est  imprime  par  M.  Gtay,  mais  bien  de  la  terre  de  Van-Dié- 
men,  en  Tasmanie.  M.  Hope  a  bien  voulu  nous  remettre  un 
individu  comparé  avec  celui  de  la  collection  Children,  et  cet 
tchantillon  s'est  trouvé  parfaitement  semblable  à  celui  que 
nous  possédions. 

Pour  être  fixé  sur  son  identité  avec  le  Promecoderus  bruni' 
cornis  de  Dcjean,  nous  avons  remis  l'un  de  nos  échantillons  à 
M.  de  Lafcrté,  possesseur  de  la  collection  de  carabiques  de 
M  Dejean ,  et,  après  un  examen  comparatif,  M.  de  Laferté 
nous  a  fait  savoir  que  notre  espèce  est  distincte  de  celle  de 
M.  Dejean.  Il  a  formulé  ces  difterences  avec  une  grande 
précision,  comme  on  verra  plus  bas. 

Il  résulte  de  ce  qui  précède  que  les  genres  Promecoderus 
Dtjean,  et  Cnemacanlhus  Gray  ne  forment  qu'un  seul  et 
luéme  genre,  et  que  les  deux  premières  espèces  de  Cnemacan- 
lhus, décrites  par  M.  Brullé  dans  l'Histoire  naturelle  des  In- 
sectes, ï,  4  bis,  p.  376-57^  (édition  Pillot,  i834),  devraient 
seules  rester  dans  ce  genre ,  tel  que  M.  Brullé  l'a  caracté- 
risé. 

Les  Carabiques  auxquels  il  convient  de  laisser  le  nom  de 
CnemacanihuSf  repris  par  M.  Brullé  en  i834,  ont  été  étudiés 
par  nous  ,  dans  le  voyage  de  la  Fai^orite  (  Mag.  Zool.  , 
i838,  ius.  pi.  226  et  227),  et  par  M.  Curlis,  dans  les  Tran- 
s.ictions  de  lu  Société  Linnéenne  de  Londres^  publiées  aussi 
tu  1838,  vol.  i8,  p.  186,  pi.  i5,  f.  D.  Dans  notre  travail 
nous  avons  même  divisé  le  genre  en  deux  sections  (Cnema- 
lobus  et  Cnemacanlhus),  et  M.  Curtis,  sans  citer  le  travail  de 
M.  Brullé,  a  fondé,  avec  un  Insecte  de  notre  première  sec- 
tion, son  genre  Odontoscelis.  Nous  pensons  qu'on  ne  doit  pas 
conserver  ce  dernier  nom,  publié  quatre  ans  après  celui  que 
M.  Brullé  a  adopté  ;  il  nous  semble  plus  raisonnable  de  reti- 
rer du  genre  Cnemacanlhus  l'espèce  avec  laquelle  M.  Gray 
l'a  établi  le  premier,  de  lui  laisser  celles  qui  out  été  caracté- 


l88  TRAVAUX  INEDITS. 

risées  par  MM.  Brullé  et  nous,  en  ne  tenant  même  aucun 
compte  des  deux  divisions  que  nous  avons  proposées.  Dans  ce 
cas  il  faudrait  séparer  des  Cnemacanthus  respècc  que  nous 
avons  nommée  C.  parallelus^  espèce  qui  se  rapproche  assez 
des  Cardiophthalmus  de  M.  Curlis,  et  en  faire  un  genre  nou- 
veau que  nous  proposerions  de  nommer  Arathymus  {Aratliy- 
mus  parallelus.). 

M.  Waterhouse,  dans  le  Magasin  d'histoire  naturelle  de 
M.  Charlesworth,  1840,  t.  4?  p*  354,  P^*  20,  s'est  aussi  oc- 
cupé des  carabiques  américains  que  nous  proposons  de  laisser 
dans  le  ^enre  Cnemacanthus  de  BruWe;  mais,  par  un  esprit  na- 
tional que  nous  devons  respecter,  il  adopte  le  nom  de  son 
compatriote  M,  Curtis  (G.  Odontoscelis)^  et  il  en  décrit  sept 
espèces,  parmi  lesquelles  figurent  celles  que  M.  Brullé  a  dé- 
crites,''ainsi  que  les  nôtres  et  celle  de  M.  Curtis. 

Nous  livrons  ces  observations  aux  entomologistes  et  nous 
passons  à  la  descriplion'des  espèces  du  genre  Promecoderiis. 

1.  Pr.  brunnicornls. —  Obscure  viridi  œnens  ^  violaceo 
micans;  thorace  ohlongo-oçfato ,  lœt^igato  ;  elytris  elongato- 
oi'aiis ,  obsolète  striatis;  anlennis^  palpis  tarsisque  brunneis 
(Dej.  spec.  t.  4,  p.  28). — L.  7.  1.  2  1/2  lignes  (i5  1/2,  5  3/3 
mill.)  —  Hab.  Tile  des  Kanguroo,  suivant  M.  Brullé.  (Brullé, 
Hist.  nat.  des  Ins.;  édit.  Pillet,  tom.  4  ^^^i  P*  44^* 

Voici  les  différences  que  M.  de  Laferlé  a  trouvées  en- 
tre cette  espèce  et  celle  de  M.  Gray;  nous  copions  la  partie  de 
la  lettre  que  M.  de  Laferté  nous  a  adressée. 

«  Le  Promecorderus  gibbosus  se  distingue  du  brunnicornis 
par  trois  caractères.  1°  Le  corcelet  est  plus  bombé  et  arrondi 
sur  les  côtés,  ce  qui  le  fait  paraître  moins  long.  2°  Les  élytrcs 
ne  sont  pas,  comme  celles  du  brunnicornis  ^aplaties  antérieu- 
rement (ce  que  ne  mentionne  pas  la  description  de  M.  Dc- 
jean),  elles  sont  élevées  et  bombées  dans  toute  leur  longueur  ; 
de  plus  elles  sont  sensiblement  parallèles  antérieurement,  tan- 
dis que  dans  le  brunnicornis  elles  sont  en  ovale  rétréci  vers  la 
base.  3°  Le  F.  gibbosus  a  des  stries  très-distinctes,  à  la  diffé- 
rence du  brunnicornis  dont  les  stries  sont  presque  obsolètes , 


TRAVAUX  INÉDITS.  189 

Enfin  il  ne  participe  nullement  à  la  teinte  violacée  de  l'autre 
espèce.  » 

2.  Pr.  gibhosus.  Bronzé  'obscur,  à  reQets  verts.  Corcelet 
ovale  arrondi ,  lisse,  avec  un  sillon, longitudinal  assez  marqué 
au  milieu ,  n'atteignant  pas  les  extrémités ,  et  terminé  anté- 
rieurement par  une  espèce  de  fossette  arrondie.  El)' très  ova- 
laires  9  bombées,  manifestement  striées.  Dessous  et  pattes 
noirs  ;  antennes  d'un  brun  noirâtre.  — L.  i3  à  16  l.  4  ï/2,  à 
5  mill.  —  H.  Hobart  Town,  Tasmanie. 

Cnemacanthus  gibbosus,  Gray.  ,  anim.  Kingd,  ins,  2, 
p.  276,  pi.  j5,  f.  I. 

3.  Pr,  degener.  — Brun  presque  noir,  sans  reflets  métal- 
liques. Corcelet  ovale  arrondi ,  'avec  de  très-faibles  rides 
transverses  et  une  trace  de  ligne  longitudinale  au  milieu,  à 
peine  marquées.  Ély très  ovalaires,  bombées,  très-faiblement 
striées.  Dessous  et  cuisses  noirs.  Antennes,  jambes  et  tarses 
bruns.   —  L.  i5,  l.  5   mill.   —  H.  Hobart-Town. 

Cette  espèce  nous  a  beaucoup  embarrassé,  car,  par  une 
anomalie  singuliè.re  les  trois  individus  que  nous  en  avons  vus 
(  2  fem.  I  mâle)  n'ont  pas  la  dent  bifide  du  milieu  du  men- 
ton ,  l'un  des  caractères  essentiels  du  genre.  Comme  tous  les 
autres  caractères  rangent  bien  cet  insecte  à  côté  du  précédent, 
nous  n'avons  pas  voulu  l'en  séparer  génériquement.  Peut- 
être  fera-t-on  cette  séparation  plus  tard ,  [quand  d'autres 
espèces  sans  dent  bifide  au  menton  viendront  se  placer  près 
de  celle-ci,  '^ 

4.  Pr,  Clwinoïdes,  — Bronzé  rougeâtre  assez  obscur,  très- 
luisant.  Corcelet  globuleux,  avec  une  ligne  longitudinale,  as- 
sez visible ,  quoique  peu  enfoncée ,  au  milieu.  Elytres  ova- 
laires bombées,  très- faiblement  striées.  Dessous  noirâtre.  An- 
tennes, labre,  palpes  et  pieds  fauves,  à  l'exception  de  l'extré- 
mité des  cuisses  qui  est  d'un  brun  assez  foncé.  —  L,  11,  l.  4 
mill.  —  II.  Swan  River,  Nouvelle-HoU.  coll.  Reiche. 

5.  Pr.  Dischi'rioïdes,  —  Bronzé  obscur  à  reflets  rougcâlres 
et  verdalres.  Corcelet  très-globuleux,  avec  un  assez  fort  sillon 
longitudinal  au  milieu.  Elytres  ovalaires  ,  bombées,  avec  des 
stries  peu  enfoncées  et  manifestement  ponctuées.   Antennes , 


190  TRAVAUX  INEDITS. 

pattes  et  dessous  de  l'abdomea  d'un  fauve  un  peu  brunâtre. 
—  L.  8  1/2,  l.  3  raill.  —  H.  Swan  River,  coll.  Reiclie. 

Pr,  sabdepressus,  —  Bronzé  rougeâtre  assez  obscur.  Cor- 
celet  arrondi ,  assez  aplati  en  dessus  ,  avec  un  sillon  longitu- 
dinal bien  marqué  au  milieu,  aboutissant  en  avant  à  une 
courte  impression  transversale.  Élytres  ovalaires,  à  côtés  moins 
arrondis  que  chez  les  précédens,  assez  aplaties  en  dessus,  for- 
tement striées,  ou  offrant  des  côtes  assez  saillantes.  Dessous  et 
pattes  noirs  à  faibles  reflets  verdâtres.  Antennes,  palpes  et 
dessous  des  tarses  d'un  brun  un  peu  fauve.  —  L.  il  1/2,  1. 
4  1/3  mill.  —  H.  la  Tasmanie,  coll.  Reiche. 

7.  Pr,  Lottini.  Brullé,  Hist.  nat.  des  Ins.  (édition  Pillol), 
t.  4  ^i^^  P«  4^0,  pi.  18,  f.  4.  Cette  espèce  vient  de  la  Nou- 
velle-Zélande. 

Antarctialata.  D'un  vert  très-foncé.  Tête  lisse.  Antennes 
brunes,  avec  les  derniers  articles  tomenteux.  Palpes  bruns. 
Corcelet  plus  large  que  long ,  un  peu  rétréci  en  avant,  re- 
bordé et  un  peu  échancré  en  arrière  de  chaque  côté,  avec  un 
sillon  longitudinal  au  milieu  et  une  faible  impression  de  chaque 
côté  en  arrière.  Élytres  plus  larges  que  le  corcelet  à  la  base,  ar- 
rondies, peu  bombées,  avec  des  stries  assez  manifestes  au  mi- 
lieu ,  s'efFaçant  vers  les  côtés  qui  finissent  par  en  être  tout-à- 
fait  dépourvus.  Dessous  noir  et  luisant.  Pattes  brunes,  — 
L.  10,  1.  5.  1/3  mill.—  H.  le  Port  Famine,  détroit  de  Ma- 
gellan. 

Uloma  insularis.  D'un  noir  un  peu  brunâtre,  très-luisant. 
Tête  aplatie,  ponctuée,  avec  le  chapefon  échancré  au  milieu, 
offrant  en  avant  et  de  chaque  côté,  dans  les  mâles,  une  assez 
forte  corne  oblique,  dirigée  en  arrière  et  latéralement.  Corce- 
let de  forme  carrée,  plus  large  que  long,  assez  sinué  au  bord 
antérieur,  très-finement  ponctué ,  offrant  dans  les  mâles  une 
forte  corne  relevée  et  obtuse  de  chaque  côté  en  avant ,  la- 
quelle produit  une  dent  très-saillante  dirigée  en  avant  et  en 
bas,  pour  s'opposer  à  celle  de  la  tête;  chacune  de  ces  cornes 
précédée ,  en  dessus  du  corcelet ,  d'une  large  et  profonde 
fossette.  Éljtres  offrant  des  côtes  saillantes  produites  par  des 
sillons  dont  le  fond  est  très-fortement  ponctué.  Antennes, 


TRAVAUX   INÉDITS.  IQÏ 

palpes,  pâtes  et  dessous  du  corps  d'un  brun  foncé. — L.  lo,  1. 
4mill.  —  H.nicVavao. 

CoPTORHYNCHDs.  Gcnrc  nouveau  très-voisin  des  Otîorhyn^ 
chus,  mais  s'en  distinguant  par  le  rostre  qui  est  élevé  en  une 
espèce  de  crête  en  dessus ,  dont  Textrémité  est  obliquement 
tronquée,  avec  les  organes  manducateurs  placés  à  l'extrémité 
inférieure  de  cette  troncature  et  sur  un  plan  inférieur  à  l'in- 
sertion des  antennes.  Nous  rapportons  à  ce  genre  Y Otiorhyri' 
chus  ostenlatus  de  Scbœnherr  (  Curcul.,  t.  2,  p.  583)  dont 
nous  avons  vu  le  type  chez  M.  Ghevrolat,  et  quelques  autres 
espèces  des  îles  australiennes. 

1 .  Copt»  Ternalensis.  Oblong,  noir  avec  des  écailles  blan- 
ches, rondes  et  petites,  dispersées  sur  tout  le  corps  ;  mais  plus 
rapprochées  en  dessous  et  sur  quelques  portions  des  pattes. 
Tête  courte,  épaisse  avec  les  yeux  assez  saillans,  ronds  ;  une 
large  fossette  peu  limitée  derrière  l'insertion  de  chaque  an- 
tenne :  rostre  séparé  du  front  par  une  profonde  impression 
anguleuse.  Corcelet  ovale  oblong,  fortement  rugueux,  granu- 
leux ou  tout  couvert  de  tubercules  arrondis  et  lisses,  Elytres 
rugueuses,  ayant  de  gros  tubercules  mal  alignés  et  soudés  sou- 
vent entre  eux  dans  le  sens  transversal.  Extrémité  des  élytres 
un  peu  prolongée  en  queue  ;  pattes  noires,  avec  la  base  des 
cuisses  fauve,  celles-ci  très-renflées  au-delà  du  milieu,  simples; 
une  forte  excavation  au  milieu  du  premier  segment  abdomi- 
nal chez  l'un  des  sexes.  —  L.  g,  1.  4  mill.  —  H.  llle  Ternate, 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  V Otiorhynchus  Ostenta^ 
tuSf  Sch.,  mais  elle  s'en  distingue  par  l'absence  de  véritables 
stries  longitudinales,  par  les  tubercules  de  son  corcelet  et  de 
ses  élytres,  qui  sont  plus  forts,  et  par  les  écailles  de  son  corps 
qui  sont  toujours  blanches. 

2.  Copt.  elegans.  Noir  ovalaire.  Corcelet  assez  finement 
rugueux.  Élytres  ayant  de  fortes  stries  à  fond  garni  d'assez 
gros  points  enfoncés.  Entièrement  couvert  d'écaillés  serrées 
d'un  beau  vert  doré  très-luisant,  laissant  des  parties  à  nu  qui 
forment  une  bande  de  chaque  côté  de  la  tête,  trois  bandes 
longitudinales  sur  le  corcelet,  et  trois  bandes  transversales  et 
maculaires  sur  les  élytres,  de  la  couleur  du  fond  ou  noir  brun. 


Xga  TRAVAUX  INÉDITS. 

Pattes  d*un  noir  bran,  avec  la  buse  des  cuisses  garnie  d'ccaillca 
vertes  très-rapprochées,  et  le  reste  eu  offrant  de  plus  clair  se- 
mées; dessous  vert  avec  les  derniers  segments  abdominaux 
bruns.  —  L.  6,  1.  2  1/2  mill.  —  H.  Ternate. 

3.  Copt.  Bomhylius»  Noir  ovalaire;  Corcelet  couvert  de  pe- 
tits tubercules  lisses  et  luisants  ;  Êlytres  faiblement  striées 
avec  une  rangée  de  tubercules  lisses  au  sommet  de  chaque 
côte  produite  par  les  stries  ;  corps  garni  de  très-petites  écailles 
rondes  et  blanches,  assez  peu  rapprochées,  et  lui  donnant  un 
aspect  gris,  mais  très-serrées  dans  certains  points,  tels  que  sur 
la  tête,  de  chaque  côté  du  metathorax,  et  sur  quelques  points 
des  élytres,  pour  produire  une  large  tache  blanchâtre  de  cha- 
que côté,  près  de  la  base,  et  une  tache  d'un  blanc  plus  vif  et 
arquée,  formant  presque  le  cercle ,  près  de  Textrémîté. — 
L.  7, 1.  3.  — -H.  Triton -Bay,  Nouvelle-Guinée. 

4.,  Copt,  caudatus.  Entièrement  semblable  au  précédent, 
mais  très-distinct,  parce  que  ses  éljtres  offrent  un  lobe  ar- 
rondi, situé  en  arrière  sur  la  suture,  et  se  prolongeant  au  niveau 
de  l'extrémité.  Du  reste  il  présente  en  arrière  la  même  tache 
blanche  arquée  et  formant  une  espèce  de  cercle  blanc;  cet 
insecte  est  de  la  même  taille  et  du  même  pays;  ne  serait-il  pas 
le  mâle  du  précédent? 

5.  Copt.  luctuosus.  Noir  globuleux  ;  Corcelet  rugueux  et 
granulé,  avec  quatre  bandes  longitudinales  blanches  peu  mar- 
quées et  formées  par  de  très-petites  écailles;  Élytres  ayant  des 
stries  fortement  ponctuées,  avec  quatre  lignes  longitudinales 
blanches,  partant  de  la  base  et  se  terminant  au  milieu  de  leur 
longueur,  une  bande  transverse  arquée,  en  arrière,  et  une 
bordure  blanche  longeant  le  bord  externe  et  se  terminant  en 
crochet  à  leur  extrémité;  dessous  et  pattes  tachés  de  blanc. 
—  L.  9,  1.  3  1/2  mill.  —  H.  Dory,  Nouvelle-Guinée. 

Otîorhjnchus  luctuosus )  Boisd,  voy.  Astrol.  Ent.,  2*  part.^ 
p.  396. 

Celt^  espèce,  qui  va  dans  le  genre  Coptorhjnchus^  par  la 
majorité  de  ses  caractères,  s'en  éloigne  par  le  scapus  de  ses 
antennes  qui  est  aplati,  également  large. à  la  base  et  à  l'ex- 
trémité, tandis  qu'il  est  mince  î\  la  base  et  épaissi  au  bout  dans 


TRAVAUX    INISDITS.  193 

les  espèces  précédentes;  plus  lard  on  eu  fera  le  type  d*uii 
genre  distinct» 

NOTE  snr  les  Cicindela  marglnipennis  et  circumpicta  ;  par 
M.  le  Marquis  de  La  Ferté-Senectère. 

Notre  honorable  confrère  nous  adresse  la  note  suivante 
pour  être  insérée  dans  la  Revue-Zoologique. 

Plusieurs  entomologistes  se  sont  plaints  de  ce  que  la  des- 
cription donnée  par  moi  d'une  Cicindèle  du  Texas,  sous  le 
nom  de  C  circumpicta  (Voir  le  n°  a  de  la  Revue-ZooU 
1841)7  ne  distinguait  pas  assez  cet  insecte  de  l'espèce  voisine, 
décrite  par  M.  Dejean  sous  le  nom  de  C,  marginipennis. 

En  voyant  ces  deux  espèces  à  côté  Tune  de  l'autre  on  est  sî 
peu  tenté  de  les  confondre,  que  j'ai  eu  le  tort  de  ne  pas  assez 
insister  sur  les  différences  qui  les  distinguent  ;  je  ferai  cepen- 
dant ressortir  celles  qui  résultent  de  la  description  des  corse- 
lets, en  comparant  celle  de  M.  Dejean  avec  la  mienne. 

C.   marginipennis  j  Déj.  C.  circumpicta  ^  Mihi. 

Le  corselet  est  assez  allongé,  Le  corselet  est  très-brillant ^ 
un  peu  plus  long  que  large ,  près-  presque  glabre,  avec  les  côlés  très- 
que  carré,  très-légèrement  arrondi  arrondis.  Les  impressions  trans- 
sur  les  côtes ,  et  couvert  de  rides  versales  et  la  ligne  longitudinale 
qui  se  confondent  et  le  font  pa-  sont  très-profondes  et  divisent  le 
raître  granulé.  Les  deux  sillons  disque  en  deux  bosses  hémisphé- 
transversaux  et  la  ligne  longitu-  riques  très-bombées  ,  etc. 
diuale  du  milieu  sont  assez  mar- 
qués. 

• 

J'observerai  aussi  que  M.  Dejean  ne  parle  pas  de  la  lunule 
terminale,  parce  qu'en  eflet  elle  est  à  peu  près  nulle  dans  la 
Mar ginipcmiis ;  iandls  qu'elle  est  très-sensible  dansla  Circum" 
picta^  et  j'ajouterai,  pour  achever  de  caractériser  la  Marginl- 
pcnnisy  qu'elle  est  en-dessus  d'un  vert  excessivement  mat,  avec 
la  suture  d'un  rouge  cuivreux  ;  la  bande  blanche  qui  entoure 
ses  élytres  est  plus  étroite ,  et  on  n'y  distingue  pas  l'impres- 
sion humérale  qui  est  très-sensible  dans  notre  espèce. 

En  voilà,  je  pense,  plus  qu'il  n'en  faut  pour  satisfaire  les 
Rev,  zooi.j  Juin  1841.  i3 


194  TRAVAUX   INÉDITS. 

personnes  qui ,  n'ayant  pas  sous  les  yeux  les  types  de  la  col- 
leclion  Dejean,  ont  très-bien  pu  confondre  deux  espèces  aussi 
voisines. 

Je  saisis  cette  occasion  de  rappeler  aux  enfomologisles,  et 
surtout  à  ceux  de  la  capitale,  combien  je  serais  heureux  de 
pouvoir  contribuer  aux  progrès  de|la  science,  en  utilisant,  à 
leur  profit,  les  familles  de  la  collection  Dejean  dont  je  suis 
devenu  possesseur ,  et  surlout  celle  des  Carabiques,  revêtue, 
plus  que  toutes  les  autres,  d'un  caractère  d'authenticité.  En 
attendant  que  je  réclame  leur  concours  pour  la  publication 
d'un  nouveau  supplément  au  species  de  M.  Dejean,  je  les  en- 
gage à  me  soumettre  tous  leurs  doutes,  à  m'envoyer  tout  ce 
qu'ils  voudront  faire  nommer.  Non-seulement  je  serai  très- 
flatté  de  leur  confiance,  mais  je  puis  dire  qu'ils  me  feront  un 
véritable  plaisir.  Quand  une  de  leurs  espèces  me  paraîtra  nou- 
velle, je  leur  exprimerai  le  désir  d'en  enrichir  ma  collection; 
mais  ce  ne  sera  jamais  sans  leur  offrir  à  la  place  une  espèce 
analogue  qui  pourrait  leur  manquer. 


DESCRIPTION  d'une  nouvelle   espèce  de  Buprestide ,   du 
genre  AnthaxlaP  Eschscholtz,  par  M.  Lucien  Buquet, 

L'insecte  sur  lequel  je  crois  devoir  appeler  l'attention  des  en- 
tomologistes ,  bien  que  de  petite  taille  ,  m'a  paru  d'autant  plus 
digne  de  remarque,  que  depuis  plusieurs  années  on  s'est  beau- 
coup occupé  du  groupe  des  Buprestides,  sans  qu'à  ma  con- 
naissance, on  ait  rien  signalé  qui  en  approchât  pour  la  forme. 
En  effet,  il  est  à  la  fois  court ,  large  et  aplati ,  de  manière  à 
paraître  presque  carré. 
Anthaxia  quadrata.  Buq. —  C/anea,  nitida;  elj-lrisinœqua- 

libus ,  maculis  tribus  excavatis  ;  antennis ,  pedibus  ahdomi- 

neque  viridi^œneis.  —  long.  4.  larg.  2  3/4  millim. 

Il  est  d'un  bleu  foncé  et  brillant  en-dessus.  La  tcte  est 
large ,  finement  réticulée  et  comme  couverte  d'un  réseau  très- 
léger  ;  elle  a  dans  le  milieu  un  sillon  longitudinal  large  et  bien 
marqué.  Les  yeux  sont  assez  grands  et  de  couleur  brunâtre. 
Les  antennes  sont  d'un  vert  brillant.  Le  corselet ,  très-étroit  à 


TRAVAUX   INÉDITS.  tgS 

la  base ,  convexe ,  de  près  du  double  plus  large  que  la  tête  à 
rexlrémité,  est  sillonné  transversalement,  et  bordé  à  la  partie 
inférieure  d'une  ligne  étroite  lisse  et  brillante,  qui  l'isole  très- 
distinctement  des  élylres.  L'écusson  est  triangulaire  et  plus 
long  que  large.  Les  élytres  presque  aussi  larges  que  longues , 
planes,  parallèles^  inégales  et  coupées  carrément  à  la  base,  s'ar- 
rondissent à  l'extrémité ,  on  voit  sur  chacune  d'elles  trois  im- 
pressions transversales  et  profondes  ;  la  première,  placée  près 
de  récusson,  est  interrompue  dans  le  milieu  par  une  côte  lon- 
gitudinale, la  seconde  se  trouve  un  peu  au-dessous,  et  la  troi- 
sième est  située  près  de  l'extrémité  des  élytres;  celles-ci  sont 
couvertes  de  réticulations  très-fines ,  et  bordées  en  outre  dans 
oute  leur  longueur.  Le  dessous  du  corps  est  finement  pointillé, 
et,  ainsi  que  les  pattes  ,  d'un  vert  brillant.  Il  m'a  été  donné 
par  M.  Petit  de  la  Saussaye,  comme  ayant  été  trouvé  à  Saint- 
Domingue. 

Peut-être  serait-il  à  propos  de  former  de  cet  insecte  un 
groupe  particulier  parmi  les  Buprestides ,  peut  être  même  un 
genre  nouveau  ;  mais  ne  possédant  qu'un  seul  individu ,  je  n'ai 
pu  me  décider  à  le  disloquer  pour  en  étudier  les  parties  de  la 
bouche. 

NOTICE  sur  le  genre  Pelecinus,  faisant  suite  à  la  note  qui  a 
été  publiée  dans  le  Magasin  de  Zoologie^  année  i84o,  In- 
sectes, pi.  4^  et  49.  Par  M.  de  Romand. 

Ce  petit  travail,  destiné  à  être  publié  avec  figures  dans  le 
Magasin  de  Zoologie,  forme  le  complément  de  la  note  pu- 
bliée, il  y  a  déjà  près  d'un  an,  par  M,  de  Romand.  L'auteur 
fait  connaître  deux  nouvelles  espèces  de  Pelecinus^  auxquelles 
il  donne  les  noms  de  P.  Duponcheîii  et  P.  Splnolœ.  Il  décrit 
et  figure  les  deux  sexes  de  la  première  espèce,  et  n'a  vu  que 
le  mâle  de  la  seconde.  Après  avoir  décrit  convenablement  ces 
deux  nouvelles  espèces,  qui  proviennent  de  la  Colombie,  M.  de 
Romand  présente  le  résumé  suivant  : 

«  Le  Genre  Pelecinus  paraît  appartenir  à  l'Amérique  méri- 
dionale, dans  le  voisinage  de  l'Equateur.  Il  se  trouve  mainte- 
nant composé  de  six  espèces. 


igô  TRAVAUX  inédits; 

1°  Pelecinus  polycerator,  fab.,  mâle  et  femelle; 

a®  P.  polyturalor^  Drury,  mâle. 

3<»  P.  clavator,  Latr.,  mâle. 

4**  jP.  Guerinii,  de  Rom.,  femelle. 

5°  P.  Duponchelii,  de  Rom.,  mâle  et  femelle. 

6°  P.  Spinolœ,  de  Rom,,  mâle. 

»  Ces  six  espèces  sont  parfaitement  distinctes  et  peuvent 
être  facilement  reconnues,  ainsi  que  le  démontrent  le  texte  et 
les  planches  du  Magasin  de  Zoologie.  » 


NOTE  supplémentaire  sur  le  Genre  Pelecinus;  Latr.,  par 
Maximilien  Spinola  (i). 

La  note  pleine  d'intérêt  sur  le  G.  Pelecinus^  et  les  excel- 
lentes figures  dont  M.  de  Romand  a  enrichi  récemment  le 
Magasin  de  Zoologie,  m'ont  engagé  à  offrir,  comme  une  es- 
pèce de  supplément  au  travail  de  ce  savant,  les  descriptions  du 
Pelec»  clat^alor^  femelle,  que  M.  de  Romand  n'avait  pas  vu,  et 
du  Peîec,  Guerinii,  mâle,  dont  il  n'avait  connu  que  la  femelle. 

Pelecinus  davator,  Latr.  (femelle).  —  Taille  des  petits  in- 
dividus du  Pelec,  polycerator;  formes  à  peu  près  semblables. 
La  ponctuation  de  la  face  est  plus  distincte,  non  confluente,  et 
ne  forme  pas  des  rides  ou  des  slries.  Antennes  noires  et  an- 
nelées  de  blanc  aux  io%  ii'^et  la^  articles.  Tête  et  abdomen 
noirs,  chaperon  et  mandibules  rouges  ferrugineux;  palpes  un 
peu  plus  clairs.  ^Corselet  et  pâtes  rouge  brun  :  tibias  des 
deuxième  et  troisième  paires,  fémurs  de  la  troisième  seule- 
ment, d'une  teinte  plus  foncée,  presque  noirs.  Ailes  hyalines  : 
nervures  rougeâlres,  d'autant  plus  tendant  al^  brun  qu'elles 
s'éloignent  moins  de  l'origine  :  radius  et  point  épais,  noirâ- 
tres. Femelle  du  Brésil,  donnée  par  M.  Klug. 

(1)  La  note  de  M.  Spinola  nous  est  parvenue  presque  en  même 
temps  que  celle  de  M.  de  Bomand  ,  mais  un  peu  après;  elle  nous  est 
arrivée  si  à  propos  >  qu'on  dirait  qu'elle  a  été  faite  de  concert  avec  le 
savant  de  Paris,  pour  compléter  son  travail ,  car  elle  ne  change  rien 
au  petit  tableau  des  six  espèces  qui  composent  actuellement  le  genre 
Pelecinus,  (  G,  M.) 


ANALYSES  D  OUVRAGES   NOUVEAUX.  ïgn 

Pclecinus  Guerinii,  de  Romand  (mâle).  —  Long,  du  corps, 
8  lignes,  id.  de  Tabdomen,  5  lignes,  id.  du  premier  anneau,  2 
cl  1/2  lignes. —  Formes  encore  pareilles  à  celle  du  polycerator. 
Pubescence  de  la  face  plus  épaisse,  front  strié  :  stries  diver- 
gentes et  rayonnantes,  parlant  de  l'ocelle  antérieur  et  attei- 
gnant Toriginc  des  antennes.  Dos  du  melalhorax  n'étant  pas 
plus  fortement  ponctué  en  arrière  qu'en  avant,  tandis  qu'il  l'est 
visiblement  davantage  dans  le  poljcerator.  On  voit  sur  chaque 
bord  latéral,  derrière  les  deux  grands  stigmates  dorsaux,  qua- 
tre ou  cinq  gros  points  enfoncés  qui  forment  une  espèce  de 
strie  crénelée.  Antennes  rouge  brun  :  premier  article  noi- 
riilre.  Télc  noire  :  pelage  de  la  face  blanc  ;  palpes  rouges 
clairs  ou  testacés.  Corcelet  et  abdomen  noirs  :  premier  an- 
neau rouge  brun.  Pales  de  celte  dernière  couleur  :  torses 
plus  [clairs,  tibias  postérieurs  noirâtres.  Ailes  comme  dans 
l'espèce  précédente. 

Mâle  de  Colombie.  —  Les  deux  sexes  donnés  par  M.  Rei-^ 
che. 


II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

ESSAI  d'une  nouvelle  manière  de  grouper  les  genres  et  les 
espèces  de  l'ordre  des  Passereaux^  d'après  leurs  rapports  de 
mœurs  et  d'habitation.  Par  F.  de  Lafresnaye.  (Extrait  des 
Mémoires  de  la  Société  académique  de  Falaise,  in-8**.  Paris, 
chez  Meilhac,  libraire.  Cloître  St-Benoît,  10). j,. 

Dans  ce  fascicule ,  M.  de  Lafresnaye  s'occupe  des  deux  der- 
nières familles  de  ses  Passereaux  dentiroslres  à  bec  déprimé , 
celle  des  Engoulevens  et  celle  des  Hirondelles.  Dans  la  pre- 
mière, il  a  suivi  les  idées  de  classification  qu'il  avait  déjà 
émises  ^dans  le  Magasin  de  Zoologie ,  en  divisant  les  En- 
goulevens, d'après  la  forme  de  leurs  pattes  et  le  genre  de 
station  qui  en  est  une  conséquence  ,  en  Engoulevens  htimi- 
coles  et  marcheurs,  ayant  toujours  Tongle  intermédiaire  al- 
longé et  crénelé  sur  un  de  ses  côtés  ,  et  le  pouce  inséré  sur  la 
partie  interne  du  tarse,  et  en  Engoulevens  cavicoles  et  sus^ 


198  ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX, 

penseurs,  ayant  toujours  l'ongle  intermédiaire  de  longueur 
médiocre  et  proportionnée  aux  autres,  jamais  en  scie  ou  cré- 
nelé sur  un  de  ses  côtés ,  et  le  pouce  inséré  sur  la  partie  pos- 
térieure du  tarse.  Nos  deux  Engoulevens  d'Europe  sont  les 
types  de  la  première  section ,  et  les  genres  Ibijau ,  Podarge  , 
JEgothèle  et  Guacharo  forment  la  seconde. 

Dans  la  seconde  famille,  celle  des  Hirondelles,  il  a  suivi  le 
même  mode  de  division ,  à  peu  près ,  et  a  distingué,  sous  le 
nom  à'Birodinidées  suspenseurs,  les  Martinets  et  genres  voi- 
sins remarquables  par  un  pouce  réversible ,  par  des  doigts  et 
ongles  antérieurs  presque  de  même  longueur,  et  par  un  mode 
de  station  verticale  et  non  percheuse;  et  sous  le  nom  à^Hiron^ 
dinidées  percheurs,  les  Hirondelles  proprement  dites  et  les  nou- 
veaux genres  voisins ,  ayant  un  pouce  non  réversible  ,  le  doigt 
médian  beaucoup  plus  long  que  les  latéraux ,  et  enfin  une 
patte  conformée  comme  celle  des  autres  Passereaux  percheurs 
et  même 'marcheurs  ,  et  par  suite  une  station  horizontale  soit 
perchante  soit  marchante  sur  le  sol  ou  toute  autre  surface 
horizontale ,  facultés  dont  sont  entièrement  privés  les  Mar- 
tinets. 

L'auteur  à  la  suite  de  ces  deux  familles ,  et  sous  forme 
d'addition  à  sa  septième,  celle  des  Baccivores  ,  annonce  que, 
faute  de  renseignement  positif  sur  les  mœurs  des  Eurylaimes, 
il  avait  omis  de  les  placer  jusqu'à  ce  jour.  Ayant  su  que 
V Eurjrlaimus  lunatus  de  Gould ,  Zool.  Trans.  ne  se  nour- 
rissait uniquement  que  de  fruits  et  de  baies  dans  les  bois  de 
Rangoon,  d'après  le  major  Godfrey,  il  a  cru  pouvoir  supposer 
par  analogie  que  les  Eurflaimus  Psittacinus  et  deBlainvillii, 
qui  ont ,  comme  le  Lunatus  ^  le  bec  beaucoup  moins  large  et 
moins  déprimé  que  les  espèces  types ,  pouvaient  être  comme  lui 
plus  frugivores  qu'insectivores;  que  d'ailleurs,  ces  espèces  types, 
à  bec  si  démesurément  large  ,  arqué  et  tombant  latéralement , 
offraient  en  cela  beaucoup  plus  d'analogie  avec  les  RoUes, 
oiseaux  baccivores,  qu'avec  les  vrais  Muscicapidees  de  l'Inde, 
oii  on  les  place  ordinairement.  Ces  diverses  considérations 
Tout  déterminé  à  placer  la  sous-famille  des  Ewylaiminées  dans 
lu  famille  des  baccivores. 


ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX^  199 

Cesl  là'aussi  qu'il  pense  que  doit  être  groupé  VEurycère  de 
Prévost,  cette  espèce  si  intéressante  de  Madagascar,  à  pattes 
syndactyles  comme  les  Eurylaimes ,  et  à  bec  de  Toucan  mo- 
difié. D'après  les  rapports  de  ce  bec  avec  celui  d*oiseaux  fru- 
givores, tels  que  Toucans^  Musopkages  et  Calaos  ^  il  suppose 
que  les  fruits  doivent  être  aussi  le  fond  de  sa  nourriture ,  il 
en  forme  donc  une  sous- famille  sous  le  nom  d^Eurjrcérinée  qui, 
avec  celle  Eurylaiminée^  composent  la  famille  Eurjrlaimidée 
dans  les  Baccivores. 

L'auteur ,  dans  son  article  sur  les  Martinets ,  annonce  que 
jusqu'ici  les  auteurs  qui  ont  parlé  de  la  versatilité  des  doigts 
chez  les  oiseaux,  comme  aussi  de  leur  zygodactylité  chez  les 
espèces  rangées  dans  les  grimpeurs,  mais  privés  de  cette  faculté, 
n'en  ont  fait  connaître  ni  le  motif  ni  l'usage  apparent.  Il 
croit  entrevoir  l'un  et  l'autre.  Il  observe  d'abord  que  presque 
toutes  les  espèces  à  doigts  réversibles  tels  que  les  rapaces  noo-» 
turnes ,  les  Touracos  ,  les  Musophages  et  les  les  Martinets  ,  que 
toutes  celles  à  doigt  externe  habituellemeut  dirigé  en  arrière , 
tels  que  Toucans ,  Couas,  Coucals  ,  Courais ,  Barbuu  ,  Bax^. 
bicans,  Tamatias,  Couroucousy.  etc.,.  espèces  qui  ne  grimpent 
point ,  ont  une  nidification  à  couvert,  c'est-à-dire  dans  des 
trous  d'arbres  creux ,  de  muraille  ou  de  rochers.  Il  pense  donc 
que  chez  ces  espèces  cette  modification  particulière  des  doigts 
fournissant  à  la  plupart  les  moyens  d'embrasser  dans  tous  les 
sens  les  surfaces  raboteuses  et  inégales  des  conduits  souvent 
étroits  et  tortueux ,  qui  mènent  horizontalement  ou  vertica- 
lement à  leur  retraite  ou  à  leur  nid ,  c'est  principalement  à  ce 
motif  qu'il  faut  l'attribuer  comme  moyen  d'introduction. 

Il  est  bien  certain  ,  dit-il,  qu'elle  ne  peut  avoir  été  accordée 
au  rapace  nocturne  comme  moyen  supplémentaire  pour  s'em- 
parer la  nuit  de  la  faible  proie  qu'il  saisit  si  facilement  vu  sa 
faiblesse  et  l'obcurité;  mais  elle  lui  sert  évidemment  à  se  cram- 
ponner aux  bords  du  trou  de  l'arbre  creux  ,  de  la  crevasse  de 
muraille,  sa  retraite  habituelle  ,  à  s'y  introduire  souvent  péni- 
blement, et  à  en  ressortir  de  manière  toutefois  à  ne  pas  arriver 
brusquement  sur  ses  œufs ,  et  à  n'y  causer  aucun  dérange- 
ment. 


20O  ANALYSES  »'oUVftAGES   NôCVEÀtX. 

Chez  le  Martinet ,  dont  les  pattes  sont  si  courtes  qu'il  ne 
peut  s'enlever  de  dessus  le  sol ,  et  chez  lequel  la  station  per- 
chante et  horizontale  n'existe  jamais ,  il  était  nécessaire  que  do 
vigoureux  moyens  fussent  employés  pour  le  maintenir  suspendu 
verticalement  au  bord  du  trou  de  muraille  où  il  va  s'introduire. 
Dans  cette  situation  verticale  et  même  souvent  penchée  en 
arrière ,  sa  queue  lui  sert  de  soutien  postérieurement ,  et  sou 
pouce  versatile  et  dirigé  en  avant,  armé  d'un  ongle  vigoureux 
comme  tous  les  autres  doigts ,  forme  avec  eux  quatre  forts 
cran^pons  qui  ,  non-seulement  l'empêchent  de  se  renverser, 
mais  qui  lui  fournissent  les  moyens  de  se  traîner,  en  quelque 
sorte  sur  le  ventre ,  jusqu'au  fond  du  trou  où  il  a  établi  sa 
retraite  et  son  nid.  Nous  pensons ,  dit-il ,  qu'il  en  est  de  même 
chez  tous  les  zygodactyles  non  grimpeurs ,  et  qui,  comme  les 
espèces  à  doigts  réversibles  que  nous  venons  de  citer ,  et 
comme  les  Touracos  et  Musophages,  nichent  toujours  au  fond 
des  trous  d'arbres  creux ,  et  que  la  zygodactilité  ne  leur  a  été 
donnée  que  comme  moyen  plus  facile  d'introduction  et  de 
sortie  de  leurs  étroites  et  obscures  retraites.  (A.) 


DESCRIPTION  d'un  nouveau  genre  de  Crustacés  Cyclome- 
topes,  par  M.  H.  Kroyer  (Naturhistorisk  Tidsskrift,  t.  i, 
p.  i5.) 

Dans  ce  mémoire,  M.  Kroyer  donne  une  notice  sur  les  es- 
pèces des  Cancri  hrackyuri  qui  ont  été  trouvés  dans  les  mers 
de  Danemarck,  et  passe  à  la  description  détaillée  d'une  espèce 
qui  a  été  trouvée  plusieurs  fois  dans  le  Kattegat,  et  dont  il 
forme  un  nouveau  gen  reGeryon,  qui  semble  établir  le  pas- 
sage naturel  des  Eriphia  et  Melia  aux  Pseudocarcinus  et  Pi- 
lumnus.  Nous  donnerons  ici  les  diagnoses  du  genre  et  de  l'es- 
pèce, dont  la  femelle  est  encore  inconnue. 

Geryon,  Kr.  —  Scutum  cephalicum  longius  quam  lalius, 
antice  arcuatum  ,  postice  truncatum  ,  longitudinaliter  valdc 
convexum  ;  frons  latior,  declivis  sed  parum  arcuata  ;  margines 
latérales  anteriores  nonoihil  recurvali ,  dentibusque  prœditi 
validis.  Regio  branchiales  expressior  apparet,  minus  vero  regio 


1 


aoi 

hepatica; peduncnli  oculorum  crassî,  brèves;  margo  orbïlœ  in- 
jerior  a  fronle  disjuncta,  orbltaqne^  igitur  a  fossula  antennarum 
minime  seclnsa;  margo  orbilaî  superior  inferiori  prominenlior. 
Arliculus  antennarum  externarum  basilaris  liber  mobilisque  ; 
articulus  secundus  canto  oculi  inferno  exceplus  ad  frontcra 
non  prominet;  tigellus  terminab's  longior  articub's  tribus  prio- 
ribus  plus  duplo.  Arliculus  caudalis  tertius  quartusque  maris 
duobus  prioribus  laliores.  Par  pedum  terlium  et  quartura,  quai 
paria  prae  ceteris  longiludine  cmlnent ,  inler  se  fere  acqualia 
sunt. 

Species  :  G.  tridens.  — -  Margines  latérales  anleriores  den- 
tibus  armati  tribus  validis  ;  frons  minulis  quatuor  iisque  ob- 
tusis  prœdita  ;  in  medio  marginis  carpi  superioris  firmus  quo'- 
que  conspicitur  dens,  minorque  in  superiore  bracbii  parle.  — 
Lat.  4o  m.,  long.  82  m. 

Une  planche  représente  XcGery on  tridens  md\e  avec  quelques 
détails.  (ScHioDTE.) 


BEYTRAGE  zu  einer  Monographie  der  Gattung  jP^ro/^^oz-M*. 
—  Essai  d'une  Monographie  du  genre  Pyrophorus ,  par 
E.  F.  Germar.  (Extrait  du  Zeitschrifl  fur  die  Entomo^ 
hgie,  Band.  3,  1841,  in-S®.) 

Ce  travail,  comme  tous  ceux  de  ce  savant  professeur,  se 
dislingue  particulièrement  par  son  ensemble  méthodique. 
M.  Germar  décrit  soixante-neuf  espèces  de  ce  genre  (dont 
quarante  et  «renouvelles),  groupées  de  la  manière  suivante  : 

Familia  I.  Antennae  thorace  breviores,  distincte  serralae, 
maculae  vesiculares  submarginales,  (spec.  i-g.) 

Subdiçfisio  1.  Maculaî  vesiculares  supra  tantummodo  cons- 
picuaî.  (spec.  1-5.) 

Subdii>isio  IL  Maculae  vesiculares  supra  infraquc  lucentes. 
(spec.  6.9.) 

Familia  II,  Antennae  thoracis  longitudine  aut  longiores, 
distincte  serratœ ,  articulo  secundo  et  tertio  brevibus  ;  vesi- 
culae  aut  subraargiaalçs  aut  augularcs.  (spec.  io-35.) 


202  ANALYSES  d'oDVRAGES  NOUVEAUX. 

Subd'msio  1,  Antennarum  articulus  tertius  secundo  œqua- 
lis.  (spec.  10-18.) 

Subdivisio  II,  Antennarum  articulus  tertius  secundo  longior. 
(spec.  ig-35.) 

Familîa  III.  Antennarum  articulus  secundus  parvus,  no- 
dosus,  tertius  latus,  trigonus,  quarto  œqualis.  Vesiculae  angu- 
lares.  (spec.  36-4o.) 

Familia  IV*  Ântennœ  thoracis  longitudine,  breviter  serratae. 
Maculas  vesiculares  posticae.  (spec.  4ï"69') 

Subdivisio  I.  Caput  thorace  manifeste  angustius  ;  thorax  la- 
teribus  antrorsum  rotundatus,  antice  emarginatus.  (spec.  ^i- 
56.) 

Sectio  I,  Thorax  convexus.  (spec.  4i-53.) 

Secti'o  II.  Thorax  planiusculus.  (spec.  54-56.) 

Subdivisio  IL  Caput  majusculum,  thorace  parum  angus- 
tius. Thorax  quadratus,  antice  truncatus  aut  bisinuatus.  (spec. 
57-65.) 

Subdwisio  III,  Caput  magnum  exsertum,  oculis  ultra  tho- 
racis marginem  anticum  prosilientibus.  Thorax  brevis,  mar- 
gine  antico  in  niedio  producto.  (spec.  66-69.) 

A  la  fin  de  sa  monographie  ,  M.  Germar  reproduit  les  des- 
criptions de  dix  espèces  données  par  divers  auteurs  et  qu'il  n'a 
pu  rapporter  à  ses  divisions,  ne  les  ayant  pas  vues  en  nature. 

On  voit,  par  ce  qui  précède,  la  facilité  qu'un  pareil  travail 
doit  offrir  aux  entomologistes  pour  déterminer  les  espèces  qui 
appartiennent  à  ce  groupe  difl&cile  des  Elatérides,  et  nous  de- 
vons savoir  gré  à  M.  Germar  d'avoir  entrepris  cet  ouvrage  in- 
téressant, et  de  l'avoir  amené  à  si  bonne  fin. 

Lucien  Buquet. 


RESEAKCHES  m  Zoologf,  Recherches  sur  la  Zoologie,  pré- 
sentant les  mœurs  et  l'économie  des  animaux,  avec  les  des- 
criptions de  nombreuses  espèces  nouvelles  pour  les  natura- 
listes ,  accompagnées  de  planches  ^  par  John  BlagkvtalL; 
F.  L. S.,  etc.,  Londres,  i84o. 

Ce  volume  contient  quelques  observations  sur  la  structure 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  ao5 

et  les  habitudes  des  Oiseaux  ,  avec  la  description  de  nou- 
velles espèces  de  Falco,  Lamprotornis  et  Crex, 

Il  contient  aussi  des  observations  sur  le  dommage  fait  aux 
chênes  par  la  larve  de  petites  teignes  et  sur  les  moyens  dont 
les  mouches  se  servent  pour  monter  le  long  des  surfaces  verti- 
cales, très-élevées  et  polies.  Il  y  a  diverses  observations  sur  les 
habitudes  et  Torganisalion  des  araignées,  ainsi  que  les  descrip- 
tions de  quarante-une  espèces  nouvelles  d'araignées  propres 
à  la  Grande-Bretagne  et  formant  six  nouveaux  genres  :  Sa- 
i^ignitty  }V alckmaeria,  Textrix,  Manduculus  ^  Nerine  ^  He- 
caërge,  (  J.  0.  Westwood.  ) 


THE  ZOOIiOGir  of  captain  Beechey's.  Zoologie  du  voyagé 
du  capitaine  Beechey,  dans  TOcéan  Pacifique  et  dans  le  dé- 
troit de  Behring  ;  les  mammifères,  par  le  docteur  Righakd- 
son;  les  oiseaux,  par  M.  Vigors  ;  les  poissons,  par  MM.  G, 
F.  Bennétt  et  Lay  ;  les  crustacés,  par  M.  R.  Owen  •  les 
reptiles,  par  J.  E.  Gray;  les  mollusques,  par  J.  E.  Gray  et 
J.  B.  Sowerby;  et  la  géologie,  par  le  docteur  Buckland:  or- 
née de  plus  de  cinquante  planches  coloriées,  par  Sowerby 
et  publiée  sous  l'autorité  des  lords  commissaires  de  Tami- 
rauté,  in-4,  Londres,  iSSg. 

Ce  magnifique  ouvrage  est  publié  sous  la  protection  du  gou- 
vernement. Il  contient  les  descriptions  et  les  figures  d'un  très- 
grand  nombre  d'espèces  qui  appartiennent  aux  différentes 
classes  mentionnées  plus  haut,  qui  ont  été  recueillies  dans  le 
voyage,  et  sont  accompagnées  en  plusieurs  endroits  de  remar- 
ques snr  k  structure  anatomique  de  diverses  espèces  et  sur 
leurs  habitudes  et  leur  économie. 

Les  planches  sont  coloriées  avec  le  plus  grand  soin. 

(  J.  0.  Westwood.  ) 


III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  SCIENCES. 

Séance  du  7  juin  i84i.  —  M.  Lallenuind  envoie  des  Oh- 


204  SOCIÉTÉS  SAVAÎÏTES^ 

servations  sur  le  développement  des  Zoospermes  de  la  Raie, 
L'auteur  pensait  que  les  Zoospermes  sont  fournis  par  Textré- 
mité  des  canaux  spermatiques  et  se  développent  ensuite  suc- 
cessivement dans  le  reste  de  leur  trajet  ;  mais  il  ne  croyait  pas 
qu'il  fût  possible  d'arriver  à  la  démonstration  matérielle  de  ce 
fait  ;  le  hasard  vint  de  lui  offrir  ce  moyen,  et  c'est  sur  les  Raies 
qu'il  a  opéré.  Voici  le  résumé  qu'il  donne  de  son  travail  : 

«  Les  Zoospermes  de  la  Raie  se  forment  dans  les  ampoules 
qui  terminent  les  vaisseaux  spermatiques  ;  ils  paraissent  d'a- 
bord adhérents  à  la  face  interne  de  l'ampoule,  soit  dans  une 
vésicule,  soit  en  simulant  une  vésicule  par  leur  enroulement. 
Quand  ils  sont  libres,  ils  se  déroulent  successivement,  en  for- 
mant des  figures  très-variées,  et  commencent  à  se  grouper  en 
fascicules  à  mesure  qu'ils  se  redressent  ;  ils  forment  des  fais- 
ceaux plus  nombreux,  plus  serrés  encore,  quand  ils  sont  tout- 
à-fait  redressés  ;  c'est  dans  cet  état  qu'ils  parcourent  tout  le 
canal  déférent,  acquérant  seulement  des  dimensions  à  peu  près 
doubles,  et  des  mouvements  de  plus  en  plus  prononcés^  mal- 
gré leur  état  d'agrégation  ,  du  sans  doute  à  la  viscosité  du 
véhicule.  La  dissociation  ne  commence  qu'à  l'aide  du  liquide 
fourni  par  la  vésicule  seniraale.  Ces  détails  viennent  donc  con- 
firmer pleinement  ce  que  j'ai  dit  (an.  se.  nat.,  t.  XV)  de  la 
production  et  des  développemens  successifs  des  Zoospermes, 
avec  cette  circonstance  que  les  yeux  peuvent  suivre  ce  que 
l'analogie  et  le  raisonnement  avaient  fait  pressentir.  » 

M.  le  Colonel  Borf  de  S aint-j^incent  écrit  qu'il  a  découvert 
une  caverne  à  ossemens  à  une  lieue  et  demie  d'Alger  j  ces  os- 
semens  sont  en  grande  quantité  et  appartiennent  à  diverses 
espèces  de  mammifères  ruminans,  carnassiers  et  pachydermes. 

Séance  du  21  fuin.  —  M.  Laurent  lit  une  Notice  sur  les 
principaux  résultats  d'observations  et  d'expériences  relatives 
à  la  coloration  des  tissus  de  l'Hydre ,  au  retournement ,  à 
Cengaînement,  a  la  greffe^  aux  monstruosités  et  à  la  maladie 
pustuleuse  de  cet  animal. 

M.  Laurent  est  parvenu  à  colorer  des  Hydres  en  bleu,  blanc 
et  rouge,  en  les  nourrissant  avec  de  l'indigo,  de  la  craie  ou  du 
carmin,  mais  il  a  remarqué  que  les  œufs  ne  participaient  pas 


SOCIÉTÉS  SAVANTES,'  2o5 

à  cette  coloration  y  quoique  la  mère  ait  acquis  une  coloration 
très-vive.  Il  «st  parvenu  à  opérer  les  retournemens  et  engaî- 
nemens  ,  comme  l'avait  fait  Tremblay  et ,  à  l'exemple  de  ce 
savant,  il  greffe  les  Hydres.  Il  est  même  parvenu  à  distinguer 
trois  sortes  de  greffes,  suivant  que  cette  opération  a  lieu  sur 
deux  individus  adultes  ,  sur  plusieurs  individus  retournés  ou 
mis  en  contact  immédiat  de  leur  peau  externe.  Il  a  observé 
aussi  plusieurs  sortes  de  monstruosités  et,  ce  qu'il  y  a  de  re- 
marquable, le  retour  de  ces  monstruosités  à  l'état  normal.  C'est 
un  travail  d'un  haut  intérêt  qui  témoigne  des  profondes  con- 
naissances et  de  l'habileté  expérimentale  de  son  auteur. 

Séance  du  2.8  Juiîi,  —  M.  Emile  Blanchard  lit  un  mémoire 
ayant  pour  titre  :  De  la  distribution  géographique  des  ani' 
maux  articulés. 

Ce  travail  est  remarquable  en  ce  qu'il  offre  des  vérités  in- 
contestables et  incontestées,  que  l'on  peut  appeler  des  lois  na- 
turelles et  qu'il  ne  s'agissait  que  d'écrire,  car  elles  sont  toutes 
formulées  dans  l'esprit  des  zoologistes.  Il  est  remarquable  aussi 
par  l'heureuse  hardiesse  avec  laquelle  son  auteur  a  abordé  un 
sujet  que  les  maîtres  et  les  vétérans  de  la  science  ne  touchent 
qu'en  tremblant,  sentant  bien  que  les  faits  de  détails  ne  sont 
pas  assez  nombreux  et  assez  bien  établis  pour  leur  permettre 
d'en  tirer  des  résultats  vraiment  neufs  et  satisfaisans.  Il  ne  fal- 
lait pas  moins  qu'un  jeune  et  trcs-précoce  savant,  débutant  à 
peine,  très-confiant  dans  ses  capacités  naturelles  et  animé  de  la 
noble  ambition  d'imiter  et  même  de  dépasser  ses  maîtres,  pour 
s'attaquer  à  des  questions  aussi  générales  et  aussi  difilciles.  Il 
a  voulu  faire  connaître  à  l'Académie  les  lois  IJui  régissent 
la  distribution  des  animaux  articulés  sur  la  surface  du  globe , 
celles  qui  font  que  les  Insectes  les  plus  grands  et  les  plus  beaux 
en  couleurs ,  vivent  dans  les  pays  chauds ,  là  où  la  nature  est 
plus  active  et  plus  riche  ;  que  tous  ceux  d'un  même  genre  na- 
turel habitent  des  contrées  analogues  ,  témoins  les  genres 
Collyris,  Psilocera,  Ctenostoma^  etc.;  que  les  hautes  chaînes 
de  montagnes  et  surtout  les  grandes  étendues  de  mers,  empê- 
chent les  espèces  de  se  répandre  d'une  contrée  dans  une  aulre^ 
et  beaucoup  d'autres  vues  aussi  ingénieuses  et  aussi  neuves. 


206  SOCIETES  SAVAI7TE5. 

Dans  le  commencement  de  son  mémoire,  M.  Blanchard  fail 
réloge  des  travaux  que  MM.  de  Humboldtet  Milnes  Edwards 
ont  publiés  sur  le  même  sujet,  et  nous  l'en  approuvons  fort.  Il 
y  revient  ensuite  très-souvent  dans  le  cours  de  ce  travail,  ce  qui 
a  semblé  d'un  très-bon  goût  et  fort  habile,  ces  messieurs  étant 
présens  à  la  séance,  aussi  a-t-on  vu  avec  un  sentiment  pénible 
que  le  nom  de  M.  de  Humboldt  ne  figure  pas  dans  la  commis- 
sion chargée  d'examiner  ce  mémoire,  laquelle  est  composée  de 
MM.  Audouin,  Milne  Edwards  et  Isidore  Geoffroy-Saint-Hilaire. 

Nous  attendrons  le  rapport  de  celte  commission ,  espérant 
que  quelques-uns  de  ses  membres  connaîtront  les  travaux  qui 
ont  déjà  été  publiés  sur  ce  sujet  par  divers  naturalistes  étran- 
gers, travaux  que  M.  Blanchard  semble  avoir  ^ignorés ,  et 
qu'efi  citant  ces  documens  ils  donneront  encore  plus  d'intérêt 
au  début  de  ce  jeune  et  modeste  savant. 


SOCIETE   ENTOMOLOGIQUE  DE   FRANCE. 

Séance  du  2  juin  1841 .  —  M,  Duponchel  communique  un 
Carabus  lotharingus  femelle  ,  trouvé  dans  le  midi  de  la 
France,  et  qui  offre  une  particularité  singulière.  Le  corselet 
de  cet  insecte,  prodigieusement  élargi,  est  divisé  de  manière  à 
présenter  deux  parties  très-distinctes,  qui  ne  sont  soudées  que 
dans  le  milieu ,  de  sorte  qu'un  espace  vide,  triangulaire,  se 
trouve  et  à  sa  partie  antérieure  et  à  sa  partie  postérieure. 

M.  Lucien  Buquet  lit  une  notice  supplémentaire  sur  un 
Genre  de  Longicornes  (le  G.  Pteropiatus),  dont  nous  avons 
déjà  parlé  (fens  cette  revue,  1840,  p.  287,  et  donne  la  des- 
cription de  quatre  espèces  nouvelles,  dont  voici  les  diagnoses. 

P,  fasciatus,  Buq.  — Long.  14  à  18;  larg.  7  à  10  millim. 

—  Ater,  thoracis  margine  flavescente  ;  elytris  dilatatis  nigro- 
cyaneis,  fascia  média  lata  flava,  pedibus  abdomineque  nigro- 
piceis.  Habitat  in  Colombia. 

P.  eîegans.  Buq.  —  Long.  i4  à  17;  larg.  8  à  10  millim. 

—  Capite  nigro;  thorace  flavescente,  linea  média  nigra  ;  ely- 
tris flavis,  dilatatis,  macula  apice  fasciaque  média  nigris.  Ha- 
bitat in  Colombia» 


SOClâlis   SAVANTES.  $0^ 

P,  dtmidiatipênnis.  Buq.  —  Long.  17;  larg.  9  mîllîm.  — 
Capite  nigro  ;  thorace  flavescentc,  linea  média  nigra  ;  elytrîs 
fia  vis,  dilatatisy  macula  magna  apice,  antenais  pedibusque  ni- 
gris.  Habitat  in  Golombia. 

P»  hilincatus.  Buq.  —  Long.  11;  larg.  4  ïïT^illini'  —  Pal- 
lidus  ;  thorace  bilinealo  ;  el jtris  vix  dilatatis  ;  antennis  pedi- 
busque nigro- piceis.  Hab.  in  Golombia. 

M.  Lucien  Baquet  communique  ensuite  les  deux  sexes  d'une 
espèce  nouvelle  de  Lucanide,  du  genre  Pholidotus^  de  Mac 
Leaj;  il  en  donne  la  description  suivante  : 

PhoUdotus  Dejeanii.  Buq.  —  Cet  insecte,  très- voisin  du 
P,  Humboïdtil  des  auteurs,  mais  un  peu  plus  petit,  en  diffère 
par  les  caractères  suivans  :  il  est  d'un  brun  rougeâtre  bril- 
lant, et  comme  saupoudré  de  petites  taches  d'un  jaune  fauve  ; 
la  tête  est  plus  longue  que  large,  y  compris  le  labre,  qui  s'al- 
longe sur  les  mandibules  en  s'arrondissant,  et  s'échancre  au 
milieu.  Les  mandibules  sont  cylindriques  et  comme  faites  au 
tour;  elles  s'avancent  droit,  d'abord,  et  se  recourbent  inférieu- 
rement,  de  manière  à  former  un  angle  arrondi;  elles  sont  fine- 
ment et  régulièrement  dentelées  en  scie  au  côté  interne,  ter- 
minées par  un  crochet,  et  munies,  non  loin  de  là,  d'une  dent 
très-forte.  Au  repos,  les  mandibules  ne  laissent  aucun  inter- 
valle marqué  entre  elles,  et  on  ne  voit,  ni  à  leur  côté  interne, 
ni  en  dessous,  aucune  trace  de  poils  fauves  comme  dans  le 
P.  Humbotdtii,  La  femelle  a  une  grande  analogie  de  forme 
avec  cette  dernière  espèce;  elle  est  plus  petite;  le  corselet  d'un 
vert  bronzé,  est  relativement  moins  ponctué,  et  les  bords  laté- 
raux ne  présentent  que  des  déchiquelures  presque  effacées. 
Les  élytres  sont  rougeâtres  ;  on  remarque  à  la  base,  immédia- 
tement sous  l'écusson,  une  large  tache  carrée  de  la  couleur 
du  corselet,  qui  se  prolonge  ensuite  sur  la  suture,  sans  at- 
teindre cependant  l'extrémité  des  élytres. 

Ce  joli  insecte  a  été  trouvé  au  Brésil  par  M.  Dreux, 


2o8  MÉLANGES  ET  NOUVEttKS. 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

ZOOliOGIE.  Nouvelle  espèce  d'Écureuil,  décrite 
par  M.  Gervais, 
M.  Adolphe  Delessert  a  rapporté  de  Tlnde ,  et  principale- 
ment des  Nil-Gherries,  une  riche  collection  d'animaux. 

Parmi  les  rongeurs  qui  font  partie  de  cette  collection , 
M.  Gervais  regarde  comme  nouvelle  pour  la  science,  une  es- 
pèce de  la  famille  des  Sciuriens^  ou  Écureuils,  et  il  lui  a  donné 
le  nom  du  naturaliste  vojageur  auquel  on  en  doit  la  décou- 
verte. 

Le  Sciurus  Belesserlii  appartient  au"  sous-genre  des  Fu- 
Tiambulus  établi  par  M.  Lesson,  et  dont  le  type  est  TÉcureuil 
palmiste  de  l'Inde, 

La  taille  de  cet  Écureuil  est  celle  du  Palmiste  ;  mais  il  en 
diffère  par  ses  couleurs  et  par  la  forme  de  son  crâne,  qui  est 
plus  renflé.  Ses  dents  molaires  sont  également  au  nombre  de 
cinq  à  la  mâchoire  supérieure  et  de  quatre  à  l'inférieure,  de 
chaque  côté. 

Le  pelage  de  ce  petit  mammifère  est  en  général  d'un  vert 
oîivacé,  résultant  de  poils  bruns  à  leur  base  et  finement  anne- 
lés  de  noirâtre  et  de  jaunâtre  dans  leur  seconde  moitié.  Le 
dessous  du  corps  est  jaunâtre  sale ,  et  il .  y  a  au  milieu 
du  dos  l'indication  de  trois  petites  bandes  btunes,  longitudi- 
nales^  séparées  par  du  fauve  olivacé.  Les  oreilles  ne  sont  pas 
pénicillées  comme  celles  de  TÉcureuil  commun,  et  la  queue  a 
les  poils  moins  abondans  à  sa  pointe  que  vers  sa  base. 

La  longueur  totale  du  corps  et  de  la  tête  égale  quatre  pouces 
et  demi  j  la  queue  avec  ses  poils  terminaux  a  cinq  pouces. 

[Echo  du  monde  savant,  n°  635,  p.  3oo, 
26  mai  1841.) 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

220.  M.  Louis  Pfeiffer  ,  docteur  médecin ,  membre  de  diverses 
sociétés  savantes ,  etc. ,  etc.  ,  à  Cassel. 

227.  M.  P.  Dakguet  ,  greffier  du  Tribunal  civil ,  à  Joigny. 

228,  M.  Adam  White,    membre  de  diverses  sociétés  savantes, 
aide  naturaliste  de  zoologie  au  Muséum  Britannique  ,  à  Londres. 

Présentés  par  M.  Guérin  Ménevillc, 


JUILLET  .1841. 


I.  TRAVAUX  INEDITS. 


NOTE  sur  le  COUA»  Famac-acora  des  Malgaches ,  Hache- 
escargot  (traduction  littérale)  ou  casseur  d'escargots,  par 
M.  AcKERMAN ,  docteur-médecin ,  chirurgien  de  la  marine 
royale,  membre  de  diverses  sociétés  savantes,  etc.,  etc.  (i). 

Au  nombre  des  oiseaux  que  j*ai  été  à  même  d'observer  pen- 
dant un  séjour  de  trois  ans  à  Madagascar,  je  citerai  le  Coua 
comme  l'animal  dont  la  vivacité,  le  caractère  et  le  genre  de  vie 
m'ont  le  plus  frappé. 

Le  Coua,  de  l'ordre  des  grimpeurs  formant  la    deuxième 
section  du  genre  Cuculus ,    n'a    rien    de  remarquable   dans 
sa    parure.    Son   plumage,    d'un    noir  métallique  sur  toute 
la   partie   supérieure   du  corps,    blanc    à   la   gorge  et  à  la 
poitrine ,    est   d'un  roux  clair  à  l'abdomen.   Ses  yeux,  d'un 
brun  foncé  ,   sont  vifs  ;   sa  longue  queue    étagée ,    souvent 
en  mouvement  comme  Miellé  de  la  Pie,  donne  à  cet  oiseau 
un  air  de  vivacité ,  je  dirai  même  d'impatience ,  que  carac- 
térise encore  sa  marche  saccadée  en  sautant  souvent  les  deux 
pales  à  la  fois  ;  il  va  ainsi  dans  les  bois  de  branche  en  branche, 
de  roche  en  roche,  pour  chercher  des  Agathines  qui  forment  sa 
principale  nourriture.  Lorsqu'il  en  trouve  une,  quelle  qu'en  soit 
a  grosseur,  il  l'emporte  près  d'une  grosse  pierre  sur  laquelle  il 
monteentenantavecleboutdubecla  coquille  par  l'extrémité  de 
son  ouverture;  il  frappe  avec  sur  la  pierre  en  tournant  et  levant 
la  tète  tantôt  à  droite,  tantôt  à  gauche  ;  lorsque  par  le  bruit 
du  choc  il  reconnaît  que  la  coquille  est  cassée,  il  met  une  pâte 
dessus,  et,  avec    son   bec  ,  il  retire  le  mollusque  qu'il  avale 
aussitôt.  Si  l'ouverture  n'est  pas  assez  grande  pour  laisser  pas- 
ser le  corps  entier  de  la  limace ,  le  Coua  frappe  de  nouveau 
jusqu'à  ce  que  la  coquille  soit  suffisamment  brisée. 

J'ai  reconnu  jusqu'à  quel  point  cet  oiseau  était  friand  des 
Agathines,  par  le  fait  suivant  : 

(4)  M.  Ackernian,  actuellement  en  voyage,  a  laissé  celte  note  à 
M.  Duvernoy,  qui  a  bien  voulu  nous  l'offrir  pour  la  Revue ^ 
Re^\  ZooL  Juillet  1841.  i4 


iilO  TRAVAUX    INEDITS. 

Je  possédais  un  Goua  depuis  quelques  mois^  dans  une  assez 
grande  volière  où  il  vivait  en  bonne  intelligence  avec  les  autres 
oiseaux^  et  était  devenu  presque  familier.  Il  distinguait  assez 
bien  ma  voix  pour  venir  lorsque  je  l'appelais  ;  si  à  travers 
le  grillage  je  lui  montrais  une  Agalhine,  il  voltigeait  dans 
tous  les  sens  et  chantait  comme  dans  les  bois.  Ce  chant 
se  bornait  à  un  crouou  modulé  en  descendant ,  et  qu'il  ré- 
pétait d'aulant  plus  souvent  qu'il  était  plus  content  ou 
impatient.  Après  lui  avoir  fait  bien  désirer  l'Agathinu,  je  la 
lui  donnais,  et  alors  il  se  promenait  en  la  tenant  au  bec,  pro- 
férait son  crouou  plusieurs  fois  de  suite,  après  quoi  il  cassait  la 
coquille. 

En  mangeant  le  mollusque  il  chantait^  encore  un  peu ,  et 
lorsqu'il  n'avait  plus  rien,  il  venait  voir  à  travers  les  grillages 
si  je  n'en  avais  pas  d'autres  à  lui  donner. 

J'oubliais  de  dire  que  l'oiseau  essuyait  son  bec  chaque 
fois  qu'il  était  sali  par  la  matière  gluante  que  rendait  l'Aga- 
thine. 

J'ai  conservé  long-temps  cette  volière  où  j'avais  plusieurs 
belles  espèces  d'oiseaux,  telles  que  les  Finingons,  les  Colombars, 
les  Talèves,  les  Tourterelles,  les  Cailles,  les  Souimangas,  etc., 
dont  j'étudiais  les  mœurs  ;  mais  en  partant  de  Sainte-Marie 
pour  Tin  lingue,  j'ai  été  obligé  d'abandonner  tout  ce  que  j'avais 
fait  (conslruire,  sans  avoir  pu  en  retirer  pour  la  science  le  parti 
que  j'en  attendais. 


lirovv£i.iiE  ESPÈCE  DE  voiUTE  décrite  par  M.  Alcide 
d'Orbigny. 

Folula  Largilliertiana.—Y .Testa ovato-elongatâ, Isevigalâ, 
pallidè-albido-flava  ,  jlineis  fulvis  longiludinalibus  llexuosis 
subreticulatâ ,  maculis  quadratis  flavis  biseriatim  cincta  ; 
spirâ  brevi  conicâ;  aperlurâ  elongalâ  anticè  dilalala,  posticé 
acuminatâ];  labro  acuto  ;  columella  albidâ  quadri-plicalâ. 
—  L.  54,1.  22  mil.  — Hab.  les  mers  de  l'Inde. 

Cette  magnifique  espèce  appartient  à  la  riche  collection  de 
coquilles  de  M,  Largilliert,  de  Rouen,  et  nous  a  été  comrauni- 


TRAVAITX  INEDITS,  ^\  t 

quée  par  lui.  Elle  est  voisine  de  la  f^oluta  pallida  (Grny),  tout 
en  étant  plus  allongée  et  ornée  de  teintes  tout-à-fait  diffé- 
rentes. 

TABLEAU  d'une  division  systématique  de  la  tribu  des  CoprO" 
phagesy  dans  la  famille  des  Lamellicornes,  par  M.  Reichie. 

Mon  cher  collègue,  je  vous  adresse ,  pour  être  insérée  dans 
le  plus  prochain  numéro  de  la  Reflue  Zoologique ,  une  analyse 
dichotomique  des  genres  compris  dans  la  première  famille  des 
Coléoptères  Lamellicornes  Coprophages ,  celle  des  Ateuchi- 
tes.  Ce  tableau  fait  partie  d'une  révision  de  la  classification  des 
Coprophages  qui  paraîtra  dans  les  annales  de  la  Société  Ënto- 
mologîque  de  France. 

Une  analyse  dichotomique  n'étant  qu'un  travail  destiné  à 
faire  reconnaître  le  plus  facilement  possible  un  genre  ou  une 
espèce  cherchés,  les  entomologistes  comprendront  que  les 
genres  que  j'adopte  sont  fondés  sur  des  caractères  plus  împor- 
tans  que  quelques-uns  de  ceux  qui  ont  servi  à  la  confection  de 
ce  tableau. 

Première  partie  :  Ateuchites. 

I.  Point  d'ailes  sous  les  élytres. 

A.  Toutes  les  pâtes  munies  d'un  tarse  (Australiens). 

A,  Bord  postérieur  du  corselet  coupé  carrément,  échancré  de 

chaque  côté,  ses  angles  aigus.  Genre  Julacium,  Déj. 

(Type  :  A.  carinatum,  Reiche.) 

B.  Bord  postérieur  du  corselet  légèrement  arrondi ,  entier  ;  ses 

angles  obtus.  Genre  Coprœcus^  Reiche. 

(Type  :  C.  hemisphcericuSj  Latr. 

B.  Pâtes  antérieures  dépourvues  de  tarse. 

A,  Deux  épines  ou  appendices  articulés  à  l'extrémité  des  jambes 
intermédiaires. 

a.  Tarses  munis  de  crochets.  Genre  Circelium,  Latr. 

(Type  :  C.  Bacckus,  Fab.) 

b.  Tarses  dépourvus  de  crochets. 

t  Appendice  externe  des  jambes  intermédiaires,  spaluliforme. 

Genre  Eucranium  ^  Dej» 

(Type  ;  E,  Arachnoïdes  ^  Dej.) 

tt  Les  deux  appendices  des  jambes  intermédiaires  spiniformes. 

Genre  Glyphiderus ,  Westwood. 
(Type:  G,  sterquilinus ,  Westw.) 


axa  TRAVAUX   INEDITS. 

B.  Une  seule  épine  ou  appendice  articulé  à  l^extrémité  des  jambes 
iptermédiaires. 

a.  Ctiaperon  bilobé.  Genre  Pachysoma,  Kirby. 

(Type  :  P.  Esculapius  ,  F.) 

b.  Chaperon  à  six  dents  aiguës.       Genre  Mnematium^  Mac  Leay. 

(Type  :  M.  Silenum,  Kirby.) 
II.  Des  ailes  sous  les  élytres. 

Â.  Sternum  renOé  en  avant ,  pales  intermédiaires  peu  écartées  à 
leur  insertion. 
^.  Fates  antérieures  dépourvues  de  tarse  ;  élytres  entières. 

a.  Une  seule  épine  à  Vextrémité  des  jambes  intermédiaires. 

Genre  Ateuchus ,  Weber. 
(Tvpe  :  A.  sacer^  Lin.) 

b.  Deux  épines  à  l'extrémité  des  jambes  intermédiaires. 

Genre  Sceliages ,  Weslwood. 
(Type  :  Se.  Adamastor,  Serville.) 
B.  Toutes  les  pâtes  munies   d'un  tarse;  élytres  échancrées  exté- 
rieurement, près  de  leur  base.  Genre  Gymnopleurus  ^  Uliger. 

(Type  :  G.  pilularius. 
B.  Sternum   déprimé  ;  pâtes  intermédiaires  très-écartées  à  leur  in- 
sertion. 

A.  Élytres  soudées ,  recouvrant  l'abdomen  sans  l'embrasser. 

a.  Corps  renflé,  atténué  postérieurement;  pâtes  antérieures  tri- 

dentées  au  côté  externe.  Genre  Sisyphus ,  Latr. 

(Type  :  S.  Schœfferi ,  Fabr.) 

b.  Corps  déprimé,  arrondi    postérieurement;  pâtes  antérieures 

multidentées.  Q^me  Stenodactylus .,  Brullé. 

(Type  :  S.  Dytiscoïdesy  Schreibers.) 

B.  Élytres  embrassant  l'abdomen. 

a.  Fates  antérieures  dépourvues  de  tarse*  ^"^  t? 

t  Chaperon  bi  ou  quadri-épineux  j  insectes  américains. 

Genre  Ilyhoma^  Serville. 
(Type  :  H.  Icarus  ^  Olivier.) 
tt  Chaperon  échancré  ;  insectes  africains. 

Genre  Chalconoius ,  Dej. 
(Type  :  C.  cupreus,  Fabr.) 
&.  Toutes  les  pâtes  munies  d'un  tarse. 

t  Élytres  recouvrant  entièrement  l'abdomen  en-dessus;  insectes 
de  Madagascar.  Genre  Épilissus ,  Dej. 

(Type  :  E.  prasinus ,  Klug.) 
tt  Élytres  ne  recouvrant  pas  entièrement  l'abdomen ,  et  laissant 
voir  en-dessus  son  dernier  segment. 
*  Fates  intermédiaires  et  postérieures  dentées  ou  épineuses. 
4.  Écusson  entièrement  caché. 


TRAVAUX    inédits;  21 3 

0.  Pâtes  intermédiaires    et    postérieures   simplement  épi- 
neuses; insectes  africains.  Genre  Épirinus,  Dej. 
(Type  :  E.  scàbratus^  Fabr.) 
00.  Pâtes  intermédiaires  et  postérieures  largement  échancrées 
au  côté  externe  ;  insectes  américains. 

Genre  Cœlosceîis ,  Reiche. 
(Type  :  C.  coriaceus,  Dej.) 
2.  Écusson  apparent.  Genre  Megathopa ,  Eschscholtz. 

(Type  :  M.  villosa,  Eschscholtz.) 
"'*  Pâtes  intermédiaires  et  postérieures  simplement  ciliées  ;  in- 
sectes américains.  Genre  CoproUus^  Lalr.) 

(Type  :  C.  volvens  ,  Fabr.) 


BESCRIPTIOM'  de  quelque  Coléoplères  nouveaux  provenant 
des  îles  Auckland ,  de  Triton-Bay,  des  îles  Salomon  et  du 
Port-Famine ,  dans  le  détroit  de  Magellan ,  par  M.  Gdérin 

MÉNEVILLE. 

Genre  Heterodactylds. L'insecte  avec  lequel  nous  proposons 
de  former  ce  genre  est  très-intéressant  par  la  réunion  singu- 
lière de  caractères  propres  à  plusieurs  grouppes  des  Carabiques  ; 
suivant  les  principes  établis  par  M.  Dejean  (species  des  Coléop- 
tères), il  doit  entrer  dans  la  tribu  des  Harpaliens,  parce  que 
les  tarses  antérieurs  des  mâles,  et  même  les  intermédiaires , 
quoiqu'à  un  moindre  degré  ,  ont  leurs  quatre  premiers  arti- 
cles dilatés  et  que  ces  quatre  articles  sont  garnis  de  brosses  en 
dessous.  D'un  autre  côté  ,  si  on  considère  la  bouche  et  le  faciès 
de  cet  insecte ,  on  ne  peut  se  refuser  à  lui  trouver  les  plus 
grands  rapports  avec  les  Alpœus,  Nébries  et  genres  voisins,  dans 
la  tribu  des  Simplicipèdes ,  insectes  chez  lesquels  les  tarses  an- 
térieurs des  mâles  ont  les  trois  premiers  articles  dilatés  et 
garnis  de  brosses  en  dessous  ,  comme  on  le  voit  chez  les  mâles 
des  Nébries,  qui  ont  bien  le  quatrième  article  un  peu  dilaté, 
mais  seulement  velu  inférieurement. 

Quoique  notre  insecte  ait  de  grands  rapports  avee  les  Nébries, 
nous  ne  le  placerons  pas  dans  leur  voisinage,  nous  en  tenant 
rigoureu.sement  aux  caractères  pris  dans  les  tarses  des  mâles , 
il  devra  donc  aller  se  placer  dans  le  voisinage  ou  5  la  suite  des 
Promecoderusy  entre  eux  et  les  genres  suivaus,  qui  oui  une 


2l4  TRAVAUX  INÉDITS. 

deiit   simple   ou    nulle   au    milieu   d'un    menton   forlcmenl 
€ch;incrc.  Voici  les  principaux  caraclcresde  ce  genre. 

Labre  transversal  ,  entier  ;  mandibules  peu  saillantes,  ter- 
minées en  une  pointe  mousse,  arquées,  sans  dents  intérieu- 
rement ,  fort  élargies  à  leur  base  et  ayant  au  côté  externe  une 
large  fossette  destinée  à  recevoir  le  premier  article  des  anten-» 
nés.  Palpes  allongés  ,  filiformes^  à  dernier  article  simplement 
cylindrique  et  à  peine  renflé  au  milieu ,  obliquement  tronqué 
au  bout.  Écbancrure  du  menton  large,  ayant  un  milieu  une 
saillie  arrondie.  Languette  large  ,  très-avancée  entre  les  pal- 
pes labiaux.  Antennes  filiformes.  Jambes  antérieures  fortement 
ëchancrées  en  dessous  seulement ,  avec  les  quatre  premiers 
articles  des  tarses  fortement  dilatés  dans  les  mâles  arrondis 
sur  les  côtes,  très-rétrécis  en  arrière  et  fortement  cordif ormes  ; 
le  quatrième  ayant  le  lobe  interne  beaucoup  plus  allongé  que 
l'externe.  Tarses  intermédiaires  à  articles  triangulaires ,  un 
peu  moins  dilatés  que  les  antérieurs,  plus  larges  que  ceux  des 
pâtes  postérieures  ;  ces  quatre  tarses  ayant  leur  quatrième  ar- 
ticle très-prolongé  du  côté  externe,  comme  cela  s'observe  dans 
les  Tricondjla  et  Collyris.  Corselet  cordiforme  ;  corps  aptère. 
Ce  qui  distingue  au  premier  coup  d'œil  notre  insecte  de 
presque  tous  les  genres  connus,  c'est  cette  grande  inégalité  dans 
les  lobes  du  quatrième  article  de  tous  les  tarses,  inégalité  qui 
n'existe ,  à  notre  connaissance  ,  dans  aucun  autre  genre  de  la 
tribu  des  Harpaliens. 

Heterodactylus  JSebrioïdes,  Noir ,  luisant.  Tête  lisse ,  avec 
deux  larges  fossettes  en  avant,  peu  prononcées  et  à  fond  un  peu 
inégal.  Mandibules  unîdenlées,  à  bords  élargis  rougeâtres  et  un 
peu  Iransparens.  Antennes  plus  longues  que  la  tête  et  le  corse- 
let, ayant  les  quatre  premiers  articles  lisses  etluisans,  le  second 
le  plus  court,  et  les  autres  tomenteux.  Corselet  en  coeur,  tronqué 
en  avant  et  en  arrière,  lisse  ,  finement  rebordé  avec  un  sillon 
longitudinal  au  milieu;  une  faible  impression  transverse  en  avant 
et  deux  fossettes  assez  marquées  en  arrière  et  près  des  angles 
postérieurs.  Écusson  arrondi ,  un  peu  rugueux.  Élytres  ova- 
laires ,  de  la  largeur  du  corselet  à  leur  base,  sans  saillies  hu- 
mérales,  faiblement  rebordées  ,  ayant  leur  plus  grande  lar- 


TRAVAUX  INÉDITS.  §l5^ 

gcur  nu  milieu ,  lisses  et  portant  chacune  neuf  stries  bien 
marquées  sur  le  disque  et  presque  effacées  sur  les  côlés.  Ces 
stries  n'arrivent  pas  toutes  à  l'exlrémifc  ,  la  si  condc  surtout 
s'arrête  un  peu  au-delà  du  milieu  ,  et  Ton  voit  au  bord 
externe  quelques  impressions  plus  marquées  en  arrière. 
Dessous  et  pales  lisses.  —  L.  i5à  16  I,  6à  7  raill.  —  Ileâ 
Auckland. 

Scotobius  ohesus»  Noir  assez  luisant  avec  les  él)'tres  beau- 
coup plus  larges  que  dans  toutes  les  espèces  que  nous  avons 
décrites  dans  le  Magasin  de  Zpologie,  Télé  plus  longue  que 
large  ,  ponctuée ,  ayant  en  avant  une  forte  impression  trans- 
versale. Corselet  plus  large  que  long ,  rebordé  ,  peu  bombé  en 
dessus,  ponctué,  s'élargissant  en  arrière,  brusquement  tronqué 
de  chaque  côté  et  coupé  obliquement  aux  angles  postérieurs,  ce 
qui  le  fait  paraître  hexagone  à  côtés  inégaux.  Écussou  arrondi 
en  arrière,  large  et  transversal.  Ély  très  pnsque  deux  fois  plus 
larges  que  le  corselet,  presque  aussi  larges  que  longues  ,  en 
ovale  très-arrondi ,  avec  Textrémité  très-penchée  et  un  peu 
en  queue.  Leur  surface  offre  de  faibles  traces  de  stries  sur  le 
disque,  avec  des  points  enfoncés  très-irréguîiers,  et  elles  ont  sur 
les  côtés  deux  ou  trois  séries  de  tubercules  assez  élevés  ,  for- 
mant des  côtes  saillantes  plus  prononcées  aux  bords  latéraux; 
Dessous  du  corps  assez  ridé ,  avec  les  derniers  segmens  abdo^ 
mînaux  lisses.  Pâtes  lisses  ;  cuisses  antérieures  ayant  une  très- 
faible  dent  en  dessous,  près  de  l'extrémité.  —  L.  11.  l.  8 
mill.  —  Détroit  de  Magellan  ,  au  Port-Famine. 

Praocis  depressa.  Noir  ovale  arrondi ,  aplati  en  dessus. 
Tête  ponctuée  avec  une  forte  impression  transversale  et  arquée 
sur  le  front ,  entre  les  antennes  ;  corselet  presque  deux  fois 
plus  large  que  long  ,  un  peu  plus  étroit  en  avant ,  arrondi  sur 
les  côtés  avec  les  bords  un  peu  relevés  ,  ponctué  et  très-peu 
convexe  au  milieu.  Élylres  un  peu  plus  longues  que  larges  , 
irrégulièrement  ponctuées  ,  h  côtés  arrondis,  trancbans.  Cette 
carène  tranchante  s'arrêtant  avant  et  près  de  l'extrémité  pos- 
térieure (jui  est  un  peu  prolongée.  Parallèlement  à  ce  bord  et 
plus  près  de  lui  que  de  la  suture  ,  sont  deux  colles  minces,  éle- 
vées et  Irunchanles ,  rapprochées  et  parallèles  enlt-e  elles,  coiu- 


2l6  TRAVAUX  inédits! 

mençanltrès-prcsdc  la  base  et  se  lermînanravant  Pcxlrémîlé, 
Textérieure  plus  longue  que  rinlérîeure.  L'espace  compris 
entre  ces  côtes  ,  au  milieu  des  éiytres  ou  sur  leur  disque,  est 
aplati  et  même  un  peu  coucave,  ce  qui  donne  à  l'insecte  un 
aspect  assez  extraordinaire.  Bouche  ,  antennes  et  pâtes  comme 
dans  les  autres  Praocis.  —  L;  1 1 . 1,  6  1/2  mill.  —  Port-Fa- 
mine ,  détroit  de  Magellan. 

Eupholus  Petit  a»  11  est  très -voisin  du  superbe  Cliarancon 
auquel  nous  avons'  donné  ce  nom  à^ Eupholus  Schœnherrii 
(Voy.  Coquille  ,  Ins.,  p/ii6).  Mais  il  est  entièrement  d'un 
beau  vert  très-brillant  avec  la  massue  des  antennes  ,  les  yeux, 
un  sillon  longitudinal  sur  le  vertex  ,  la  base  des  éiytres  et 
quatre  bandes  transverses  >  inégalement  espacées,  dont  la  der- 
nière est  fortemeut  arquée  ,  d'un  noir  luisant.  Extrémité  des 
cuisses  d'un  beau  bleu.  Sutures  des  segmens  de  l'abdomen  et 
deux  taches  près  de  la  base  de  chacun  d'eux ,  d'un  noir  vif.  — 
L.  34  1.  12  1/2  mill.  — Triton-Bay,  Nouvelle-Guinée. 

Ce  magnifique  Charançon  est  la  plus  belle  acquisition  que 
l'entomologie  ait  faite  dans  ces  derniers  temps.  Nous  l'avons  dé- 
dié à  M.  Petit  de  la  Saussaie,  chef  de  bureau  au  ministère  de 
la  marine  ,  en  témoignage  de  notre  reconnaissance  pour  la  gé- 
nérosité avec  laquelle  il  met  à  notre  disposition  beaucoup  d'Ani- 
maux invertébrés  utiles  pour  nos  travaux.  Sa  belle  collection 
et  sa  bibliothèque  sont  ouvertes  aux  personnes  qui  s'occupent. 
de  zoologie,  et  il  rend  ainsi  profitables  à  l'étude  les  objets  que 
beaucoup  d'officiers  de  marine  s'empressent  de  lui  rapporter, 
sachant  bien  qu'ils  ne  seront  pas  perdus  pour  la  science. 

h'Euph.  Petitii  a  été  décrit  sur  4  individus,  portant  4  noms, 
que  nous  avons  vus  dans  diverses  collections.  Nous  le  figurerons 
dans  un  des  prochains  numéros  du  Magasin  de  Zoologie» 

Pachyrkynchui  hiplagiatus.  Noir  luisant  avec  une  grande 
tache  rouge  sur  chaque  élytre  et  plusieurs  taches  et  points  verts, 
formés  par  de  fines  écailles ,  sur  la  tête ,  le  corselet ,  les  éiytres 
et  les  cuisses. 

La  tête  est  arrondie  ,  terminée  par  un  rostre  court  et  épais  ; 
l'extrémité  du  rostre  et  le  tour  des  yeux  sont  verts.  Le  corselet 
esljisse  avec  un  sillon  longitudinal  et  quelques   impressions 


TRAVAUX  INEDITS.  21 7 

de  chaque  côlc  remplis  d'écaillés  vertes.  Les  élylres  ont  des 
côtes  larges  et  peu  élevées  ,  dans  Tiotervalle  desquelles  on  voit 
de  grosses  rugosités  ;  il  y  a,  à  leur  base,  six  taches  vertes  plus 
grandes  que  les  autres  points  ,  ovalaires  :  on  en  voit  aussi 
une  ou  deux  près  de  leur  extrémité.  —  L.  i5  1.  7  mill.  — 
Iles  Salomon. 

Cyljdrorhinas  angulatusl  Noir  assez  luisant.  Rostre  ayant 
en  dessus  trois  côtes  élevées.  Tête  et  corselet  très-finement 
ponctués.  Corselet  plus  large  que  long,  rétréci  aux  extrémités, 
ayant  les  côtés  saillans  et  anguleux  au  milieu.  Élytres  plus 
larges  que  le  corselet,  arrondies  sur  les  côtés,  ovalaires  allon- 
gées ,  avec  une  assez  forte  dent  anguleuse  de  chaque  côlé  près 
de  la  base.  Leur  surface  est  couverte  de  gros  points  enfoncés  , 
rangés  en  stries  longitudinales  ,  au  fond  de  chacun  desquels  il 
y  a  un  très-petit  tubercule,  et  qui  sont  réunis  entre  eux  par  une 
faible  impression  transversale.  Dessous  et  pâtes  lisses.  Celles- 
ci  un  peu  brunâtres.  —  L.  i5.  1.6  mill.  —  Port-Famine,  dé- 
troit de  Magellan. 

Cette  curieuse  espèce  forme  la  troisième  du  genre.  Ç^oy^ 
cette  Revue,  i83g,  p.  3o3  et  3o4.) 


NOTE  sur  le  singulier  Insecte  coléoptère,  nommé  Hj-poce- 
pkalus  et  Mesoclastus ,  par  M.  Guérin  Méneville. 

Ce  Coléoptère  extraordinaire,  dont  la  place  zoologique  est 
restée  méconnue  jusqu'ici ,  était  encore ,  il  y  a  peu  de  mois  , 
fort  rare  dans  les  collections  ;  mais  il  est  probable  que  cette 
excessive  rareté  ne  se  soutiendra  pas  long-temps.  En  effet,  il 
y  a  quelques  années ,  on  n'en  connaissait  que  trois  individus 
en  Europe  :  un  dans  la  collection  d'un  amateur  de  Rouen  , 
celui  que  Desmarest  a  publié  en  i832,  et  sur  lequel  il  a  fait 
l'article  inséré  dans  notre  Magasin  de  Zoologie  (i832  ,  cl. 
IX,  pi.  24)  ;  un  autre  conservé  dans  la  collection  de  notre  ho- 
norable confrère  M.  Marc  ,  du  Havre  ,  individu  que  cet  En- 
tomologiste a  bien  voulu  nous  confier  pour  les  étudrs  qui  font 
le  sujet  de  cette  note;  et,  enfin  ,  l'individu  appartenant  au 
prince  Maximilien  de  Wied,   observé  en  |836  par  M.  Jeaa. 


Si! 8  TRAVAUX   INÉDITS. 

Gisll ,  et  sur  lequel  il  a  publié  un  petit  mémoire  ,  en  établis- 
sant avec  lui  une  nouvelle  famille  des  Pcntamères  (fam.  vi. 
Xonnmorphœ) ,  et  un  nouveau  gtnre,  sous  le  nom  de  Meso- 
clastns ,  sans  se  douter  que  Desmarest  avait  établi  le  genre 
Hj-pocephalus  quatre  ans  auparavant. 

h'Hfpocephalus  de  la  collection  de  Rouen  est  actuellement 
dans  celle  du  Muséum  de  Paris  (i) ,  et  la  capitale  en  possède 
deux  autres  que  M.  Parzudhaki  vient  de  recevoir  et  qu'il  a 
vendus  à  M.  le  marquis  de  Brème  pour  un  prix  minime,  com- 
parativement à  celui  du  Muséum  (beaucoup  moins  de  loo  fr, 
pièce). 

Il  y  en  a  encore  trois  en  Angleterre;*  ils  ont  été  reçus 
par  M.  Melly  qui  en  a  cédé  un  à  M.  Hope  et  un  autre  à 
M.  Westwood.' Enfin  ,  on  m'a  assuré  qu'on  en  conservait  trois 
ou  quatre  dans  le  musée  de  Rio-Janeiro. 

On  a  donc  observé  déjà  ii  ou  12  individus  de  cet  insecte 
anomal ,  et  Ton  peut  dire  qu'il  commence  à  être  assez  répandu 
et  qu'il  est  probable  que  chaque  amateur  pourra  bientôt  l'a- 
voir, comme  cela  est  arrivé  pour  le  Mormolyce. 

Celui  qui  nous  a  été  confié  par  M.  Marc  était  parfaitement 
conservé ,  et  il  nous  a  été  facile  d'étudier  son  organisation 
externe  avec  plus  de  soin  que  nos  devanciers  ,  ce  qui  nous  a 
permis  de  mieux  fixer  ses  affinités.  Nous  lui  avons  trouvé  des 
mandibules  et  des  mâchoires  impropres  à  la  mastication  ;  un 
labre  et  une  lèvre  inférieure  très-petits  ,  de  grands  palpes,  des 
antennes  courtes  ,  grenues  et  un  peu  aplaties ,  des  tarses  de  cinq 
articles  triangulaires  ,  une  tête  et  un  corselet  penchés  ;  mais  , 
ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable  dans  son  organisation  ,  c'est 
l'articulation  de  sa  tête,  qui  diffère  de  tout  ce  que  nous  con- 
naissions jusqu'ici.  En  effet ,  chez  tous  les  insectes  que  nous 

(1)  Il  a  été  acheté,  il  y  a  deux  ou  trois  mois,  au  prix  de 
320  francs,  à  la  vente  qui  s'est  faite  à  Paris  de  celte  collection  ;  prix 
énorme  pour  un  insecte,  surtout  quand  on  pense  que  la  collection 
dont  il  faisait  partie  a  été ,  dit'on ,  refusée  par  le  Muséum  pour  un 
prix  très-minime  (3  ou  400  fr.,  je  crois).  Elle  a  produit  de  700  à  800  fr. 
et  contenait  un  nombre  assez  considérable  d'objets  nouveaux  pour 
le  Musée, 


TRA-VAtX    fNI^DITS.  SlQ 

avons  observés  ,  la  partie  postérieure  de  la  tête  est  arrondie  et 
rentre  dans  une  cavité  également  arrondie  du  bord  antérieur 
du  prothorax  ;  ce  mode  d'articulation  en  enarihrose  permet  à 
la  tête  d'exécuter  des  mouvemens  en  tous  sens.  Il  n'en  est  pas 
de  même  chez  l'insecte  qui  nous  occupe  ,  car  Tarticulation  de 
sa  tête  est  en  genglymc  anguleux  ,  c'est-à-dire  que  son  bord 
postérieur  n*entre  pas  dans  le  corselet ,  mais  y  est  seulement 
juxta-posé,  et  que  son  attache  a  lieu  par  deux  points  articulaires 
latéraux,  ce  qui  ne  permet  à  cette  tête  qu'un  seul  mouvement, 
celui  de  haut  en  bas. 

Quoique  cet  insecte  ait ,  au  premier  aspect  ,  des  affinités 
avec  les  Nécrophores  ,  ce  qui  a  engagé  M.  Desmarest  à  le  pla- 
cer dans  leur  voisinage,  et  quoique  M.  Perty  n'ait  pas  cru  de- 
voir l'éloigner  de  ce  genre  ,  tout  en  en  formant  une  nouvelle 
famille,  il  nous  a  semblé  qu'on  ne  devait  pas  se  contenter  des 
analogies  d'aspect  pour  le  classer,  et  que  son  organisation  de- 
vait être  étudiée  d'une  manière  plus  profonde ,  afin  que  l'on 
pût  en  déduire  sa  manière  de  vivre  Nous  avons  d'abord  con- 
staté que  ce  n'est  pas  un  insecte  carnassier,  car  ses  mandibules 
peuvent  à  peine  se  toucher  étant  fermées  ,  et  leur  extrémité 
est  divergente  et  arrondie.  Ses  mâchoires  aussi  nous  ont 
rappelé  celles  des  longicornes  ,  qui  sont  destinées  à  lécher  les 
sucs  végétaux,  mis  à  nu  par  la  pression  exercée  par  les  man- 
dibules sur  les  fruits  ou  sur  les  écorces  qui  suintent  de  la  sève, 
et  nous  avons  pensé  que  sa  place  devait  être  cherchée  dans  le 
voisinage  des  Prioniens  ,  près  des  Spondylis  et  des  Dorjsthe^ 
neSyCyrtognathus,  etc.  Nous  ne  pensons  pas  que  les  tarses,  par- 
faitement pentamères  et  à  articles  triangulaires ,  puissent  être 
un  obstacle  à  ce  rapprochement,  car  on  sait  depuis  long-temps 
que  les  divisions  basées  sur  le  nombre  d'articles  apparens  des 
tarses  ne  peuvent  être  naturelles,  et  que  ,  du  reste,  les  Lon-' 
gicornessont  tous  pentamères.  Quant  \  la  forme '^triangulaire 
de  tous  les  articles  de  ces  tarses  ,  elle  ne  peut  non''  plus  nous 
arrêter,  car  cela  a  lieu  aussi  dans  un  Longicorne  de  la  tribu 
des  Prioniens ,  le  genre  Amallopodes  (  Acanlhinoderus  , 
Hope  ). 

Les  antennes  courtes  et  presque  grenues  de  V Hypocepha- 


220  TRAVAUX   INEDITS. 

lus  ont  les  plus  grands  rapports  avec  celles  des  Spondflis  et 
des  Cantharocnemis  ,  et  Ton  voit  déjà,  dans  ce  dernier  genre 
et  dans  celui  que  nous  avons  établi  sous  le  nom  à!Anoplo' 
derma  (Rev.  Zool.,  i84o,  p.  276),  des  cuisses  et  des  jambes 
robustes  et  courtes  ,  dilatées  à  l'extrémité  ,  armées  d'épines  et 
de  dents  ,  rappelant ,  dans  des  proportions  moindres,  les  pieds 
de  notre  Hypocephalus.  La  forme  générale  de  son  corps ,  la 
station  penchée  de  son  corselet  et  de  sa  tête,  les  deux  fortes 
dents  placées  aux  côtés  inférieurs  de  sa  tête ,  la  courbure  de 
ses  mandibules  et  toutes  les  autres  parties  de  sa  bouche  ,  sont 
rappelés  de  la  manière  la  plus  frappante  parles  genres  Borys' 
thenes  ,  Cjrlognathus ,  Baladei^a  ,  etc.  Enfin ,  il  n'est  pas 
jusqu'au  peu  que  l'on  sait  de  ses  mœurs  qui  ne  vienne  confir- 
mer ce  rapprochement,  car  M.  Marc  nous  a  fait  savoir  que  le 
voyageur  qui  lui  a  donné  son  échantillon,  lui  a  dit  en  avoir 
trouvé  deux  individus  dans  la  terre  ou  le  tan ,  au  fond  d'un 
grand  trou,  dans  le  tronc  d'un  arbre. 

Il  y  a  déjà  près  de  deux  ans  que  nous  avions  reconnu  les 
rapports  indiqués  ci-dessus  ,  et  nous  conservions  les  dessins 
détaillés  que  nous  fîmes  alors  sur  l'ifir^^oce/j^a/w^  de  M.  Marc, 
attendant  que  de  nouvelles  observations  vinssent  confirmer 
nos  vues.  C'est  M.  Burmeister  qui  nous  a  décidé  à  donner 
cette  petite  note.  Ayant  bien  voulu  nous  questionner  sur  les 
idées  que  nous  nous  faisions  de  V Hypocephalus ,  sans  nous 
communiquer  les  siennes  ,  qui  étaient  tout-à-fait  semblables 
comme  il  nous  l'a  dit  ensuite ,  il  a  été  frappé  de  cette  confor- 
mité d'opinions ,  et  il  a  pensé  que  la  publication  de  ces  idées 
serait  utile  pour  aider  à  fixer  la  place  de  cet  insecte  ,  surtout 
dans  un  moment  où  il  commence  à  devenir  commun  et  où 
d'autres  entomologistes  persistent  à  vouloir  le  laisser  à  la 
place  que  lui  ont  assignée  Desmarest  et  M.  Gistl.  Du  reste, 
nous  insérerons  les  figures  que  nous  avons  faites  des  divers 
caractères  de  ce  genre  ,  et  leur  description  plus  détaillée,  dans 
le  Magasin  de  Zoologie, 


TRAVAUX    INÉDITS.  i^I 

DEàCtLIPTiODI'  de  trente-quatre  espèces  de  Coléopli^res  de 
Manille  et  d'un  Tricondj^le  de  Ceylan ,  par  M.  Chevrolat. 

1 .  Tricondyla  punctipennis  simillinaa  Tr.  aptercSy  F.  nigra, 
sedelytrisposlice  gibbioribus,  elongalioribus  et  usque  ad  extre- 
mitalem  crebre  punclatis;  femoribus  piceis,  apice  et  tibiis  viri- 
dibus.  — L.  24  ™'1'>  !•  5  1/2. 

Tr,  optera  d'un  noir  bleuâtre.  Élytres  à  plis  épais ,  trans- 
verses et  entiers,  lisses  sur  le  tiers  postérieur ,  régulièrement 
convexes. 

Tr,  punctipennis  tout-à-fait  noire.  Élytres  plus  fortement 
comprimées  sur  la  base,  ruguleuses  ri  cet  endroit,  plus  allongées 
et  renflées  vers  Textrémité,  et  entièrement  couvertes  de  gros 
points  enfoncés. 

2.  Tricondyla  coriacea  nigra,  nitida.  Capite  supra  oculos 
longitudinaliter  thoraceque  transversim  rugosis;  elytris  coarc- 
tatis,  regulariter  basi  rcgulariterque  fpostice  convexis,  coria- 
ceis  vel  reticulato-punctatis  (punctis  sœpius  ovalibus);  pe- 
dibus  cyaneis,  —  L.  a5  1/2  mil.  ,1.  4*  """  Trinquemali , 
Ceylan.  ;, 

3.  Ain6lfgnathus  Phiiippensis  m^er^  nitidus;  capite  lato, 
antice  Iriangulariter  depresso  et  bi-foveato  (sed  foveis  ad  lineam 
anticam  junclis)  ,  labro  semi-circulari ,  ultimo  art"  palporuni 
et  1°  antennarum  fusco-ferrugineis;  thorace  sub-quadrato , 
plauo,  marginato  laleribus  et  basi,  lateribus  modice  rotundato, 
angulis  posticis  rotundatis;  elytris  thorace  latioribus,  sub- 
planis',  sulcato-slriatis  ,  interslitiis  convexis  et  sub-costatis  ; 
tarsis  subtus  fuscis.  —  L.  i4  mill.,  1.  5  5/4. 

4.  Strigoptera  ohsoleta  viridi-obscura  ;  thorace  basi  tri-fo- 
veato; capite  cœrulescenli,  crebre  punctatis;  elytris  quinquecos- 
talis,  costis  basi  conjunclis,  costâ  suturale  dimidialâ,  in  inler- 
stitiis  striis  duabus  punclatis  et  basi  coslarum  positis ,  macula 
rubra  obsoleta  versus  médium,  nec  raarginem,  nec  suturam 
allengente,  apice  serratis;  corpore  subtus  rubro-aeneo ,  cribre 
crebrcque  punctato.  —  L.  17  mil.,  1.  7. 

Dans  le  Buprestis  (St.)  biniaculata  d'Olivier,  le  corselet  n'a 
qu'un   enfoncement  sur  le  milieu  de  la  base ,  la  tache  des 


22  2  ÎUAVAUX    INEDITS. 

él^'tres  est  régulière,  située  un  peu  plus  bas,  d'un  rouge  plus 
vif,  la  côte  sulurale  est  entière,  les  points  des  interstices  des 
éljtres  sont  très-gros  et  souvent  excavés. 

5.  Strigoptera  inornala  capite  rubro-aeneo,  sat  erebe  punc- 
tato;  ihorace  nigricante,  obsolète  fosso  vel  sub-punclato,  valde 
punctato  ad  latera,  fovea  basali  ;  elytris  cbalybeis,  costis  quin- 
que  violaceis,  interstitiis  magnopere  punctatis  ;  apice  serratis  ; 
corpore  subtus  cribre  punctato  ,  rubro-œnco ,  femoribus  viri- 
dibus,  tibiis  cbalybeis.  — L.  i5  mil.,1.  5  1/2. 

6.  Elater  (  Campsosternus,  Lat.  )  rutilant  latus ,  viridis , 
jsplendens  ;  capite  depresso  ,  vage  punctato ,  ore  antennisque 
nigris;  ihorace  lateribus  sub-sinuoso,  obsulcato  et  marginalo, 
supra  minute  passimque  punctato,  ad  latera  postica  oblique 
depresso  ;  sculello  transversim  rotundato,  elevato,  viridi ,  vix 
punctato  ;  elytris  modice  convexis,  usque  ad  extremitatem  su- 
turam  attenuatis ,  ibique  obtuse  aculeatis  ;  supra  rimulosis 
vageque  punctatis  ;  tarsis  nigro-cyanels.  —  L.  33  mil. ,  1. 
12. 

Il  diffère  surtout  de  V Elater  fuîgidus  de  Fabricius  et  de 
trois  autres  espèces  des  Indes  orientales,  en  ce  que  ses  éljtres 
ne  sont  pas  acuminées  d'une  manière  aiguë,  mais  obtuse. 

"j.  Euchlora  corruscans^  Aurata,  metallica,  micans;  capite 
confertim  et  ad,frontem  disperse  punctato;  clypeo sub-reflexo, 
rotundato,  nigro  ;  tborace  vage,  regulariter  minuteque  punc- 
tato ;  elytris  punctato-striatis  (  punctis  striarum  remotis  ) ,  in 
medio  coleoptri  plurimis  foveis,  longitudine  dispositis;  pygidio 
vage  punctato,  segmento  penultimo,ad  extremitatem  elytrorum, 
cyanescente,  valde  strîgoso  ;  tibiis  viridibus,  tarsis  nigro-cya- 
neis. — L.  17  mil.,  1.  11  1/2. 

Une  ponctuation  très-forte  et  très-serrée  sur  la  tête,  dis- 
tingue cette  espèce  de  trois  autres  espèces  inédites  qui  pro- 
viennent de  Chine  et  du  Japon. 

8.  Leucopholis  irrorata  simillima  L.  (Melol)  roridœ  F. 
nigra,  seu  nigro-picea,  supra  excavalo-punctata ,  squamulis 
leucophseis  et  rotundatis  ima  puncta  replentibus;  subtus 
leucophaea,  squamulis  oblongis  el  confluenlibus  tecia. — L.  o^J 
»il,,  1.  i5. 


TRAVAUX    INÉDITS.  ÀftS 

Elle  a  beaucoup  de  rapports  avec  la  L,  Rorida  de  F.,  mais 
celle-ci  a  les  égailles  étroiles  et  oblongues.  Le  chaperon  de  no- 
ire espèce  est  très-épais  et  bien  plus  évase. 

g.  Cetonia  blfcnestrata  supra  castaneo-tomentosa^înfra  picea, 
nitida  ;  capite  elongato,  sub-quadrato,  foveola  frontati;  iho- 
race  basi  emarginato;  scutcUo  inagno,  conico  )  elylris  maculis 
duabus  albis,  média  quadrata  versus  suturam,  altéra  parva  ad 
summum  marginem  ;  in  sutura  longe  aculeatîs,  in  medio  co- 
leoptri  uni-costatis  ;  ano  nigro,  in  utroque  latere  macula  alba 
ad  extremitatera  bitida  J  lateribus  thoracis  infra  et  pecloris 
maculaque  ovali  in  utrinque  latere  abdominalium  segraenlo- 
rum,  albis.  —  L.  23  mil.,  1.  12.    • 

Elle  se  placera  près  de  la  Cet,  ferruginea,  Eschs. 

10.  Cetonta  anonttata  olivacea,  sub-nitida,  limbo  anlico  et 
lalerali  thoracis  albis  ]  elytris  punctulatis,  in  sutura  modice  acu- 
leatis,  notulis  et  plurimis  lunulis  (  una  lalerali ,  duabus  sutu* 
ralibus),  albis;  anoalbo  ,  lineis  tribus  olivaceis  ;  corpore  infra 
lateribus  aibo ,  in  singulo  segmento  abdominali  maculis 
duabus lateralibus albis;  femoribus albo-notulatis, — L.  20  mil., 
1.  11. 

1 1 .  Cetonia  Manillarum  viridis,  capite  cribre  sed  âd  fron- 
tem  obsolète  punctato  ;  thorace  in  margine  lalerali ,  notisque 
duabus  medianis  et  rotundatis,  albis;  sculello  triangulari,  rugu- 
loso  et  cinereo  basi  ;  elytris  albo-signalis,  notulis  quatuor 
transversalibus  in  margine  ;  ano  vittis  qualuor  obsoletis  albis  ; 
corpore  subtus  leucophœo  ,  in  medio  viridi-nitenti  ;  pedibus 
viridibus.  —  L.  17  1/2,  1.  9  1/2. 

Celle-ci  et  la  précédente  se  placeront  près  de  la  Cet,  ato^ 
maria  de  Fab. 

12.  Cetonia  amblgua^  similliraa  cet,  auratœ  y  F.,  lucidula , 
viridi-aurata  ;  capite  antice  piano  et  crebre  punctato  ;  postice 
convexo,  sed  reniote-punclato,  cljpeo  paululum  reflexo  et  an- 
gulosim  emarginato  ;  thorace  punctis  vagis  sat  regulariterdispo» 
silis,  triangulari,  supra  sculellum  lunatim  emarginato  ,  auguste 
sulcalo  etlulco  ad  latera;  sculello  magno,  conico,  laevi,confer- 
tissime  punctato  basi;  eljlris  in  sutura  valdeaculeatis,striisdor<" 
salibus  quatuor  vel  quinque  punctatis  \  ad  latera  et  praeserlin) 


824  TRAVAUX    INÉDITS. 

ad  apicem  confertim  sculpturatis  et  lutco  maculatis  (singuloco- 
leoplro  circiler  12  maculis,  cuni  costis  duabus  obsoletis),  ano 
fusco,strigoso,  vittis  quatuor  obsoletis;  corpore  leucophœo,  sed 
in  medio  viridi-nitidissimo  ;  pedibusviridibus.  —  L.  1 51.  9 mil. 
i3.  Dorcus  cribrtceps ,    staiura  Lucani  «?orja// Esichson  , 
niger,  nitidus  ;  capite  coriaceo  seu  sculpturatim  punctato  ,  ad 
verticem  glabre,  mandibulis  brevibus,  validis,  punctatis  bâsi, 
inlus  unidentatis  ;  thorace  convexo  (oculo  armato,  minulissime 
rimoso),  punctulato,  ad  lalera  punctatissimo  ,  prope  marginem 
anticum,  necnon  in  medio,  sulcalo;  elylris  crebre  punctatis, 
in  dorso  punctatis,  corpore  subtus  valde  punctato,  tibiis  anticis 
exlus  octo-dentalis.  — L.  29  mil.,  1.  12  1/2. 

14.  Lagria  pruinosa,  capite  et  thorace  (basi  bifoveato  ad 
basin  reclo  et  ob-sulcato)  criberrime  punctatis ,  rugulosis , 
œueo-nigris,  nitidis;  elytris  amplis^  creberrime  punctatis,  rugu- 
losis,  opacis  et  pruinosis.  Tibiis  apicc  tarsisque  cinereo-fuscis. 
—  L.  i4  mil.,  1.  7. 

i5.  Rhj-nchites  Philippeîisis  y  cys^neus  i  rostro  punctato , 
nîgro,  arcuato,  longitudine  fere  corporis,  anlennis  articulis 
elongatis  ,  clava  triarticulata  ,  aculeata  ;  capite  cribre  punc- 
tato, postice  transversini  rugato  ;  thorace  sub-conico,  confertim 
et  minute  punctato  ;  elytris  sub-quadratis  ,  singulatini  apice 
rotundalis  et  griseo-villosis,  striatis  (striis  sulcatis  et  impresso- 
punctalis)  ;  corpore  subtus  lanugine  cinerea  teclo ,  minute  et 
confertim  punctato.  —  L.  16,  du  rostre  8  1/2,  1.  5  ï/2. 

Genre  Pachyrhynchus,  Schœnherr. 

Dmsio  i»  thorax  maculis  tribus  nitidis  et  quadratis  nigrisy 
unâ  ad  marginem  anticam,  duabus  basalibus;  fasciâ  transiter-' 
sali  vittâque  posticd  conjunctisy  colore  proprio. 

16.  P.  fimhriatus  punctatus,  niger  sub-nitidus,  in  capite  vittâ 
frontali  viridi  ;  thorace  squamulis  viiidibus  tecto  ,  marginibus 
niacularum  leucophaels;  elylris  viridibus,  maculis  septem  3,  3, 
adnexis,  leucophœo  limbalis  (ultima  apicali);  femoribus  annulis 
duobus  viridibus.  —  L.  14  1/2,  1.6  1/2  mill. 

1 7.  P.  rhodopterusj  niger  ;  rostro  sat  crebre  punctato  J  capite 
villa  frontali  viride  in  gulco  positâ  ;  thorace  squamulis  viridi- 


TRAVAUX  INÉDITS.  ftiS 

bus  ruhrîsqiie  adornato  ,  tiansvcrsiin  et  longiludinalitcr  sul- 
cato,  setl  lantuni  basi  ;  elytris  roscis  ,  cum  macula  quadrala 
infra  scutelluin ,  fascia  média  (a  inargine  remola,  infra  bifidii;, 
sutura  in  parte  postica,  apice,  nigris;  pcdibuscyaneis,  in  fe- 
nioribiis  annulo  lato  viridi.  —  L.  i3  1/2,  1.6  1/4. 

18.  P.  predosuSf  viridi-adamanlinus;  urostro  et  capite  ob- 
solète punclatis,  nigro-nitidis,  lineola  viridi  infra  oculos  ;  elylris 
punclalo-strialis,  inter  strias  sub-costatis  ,  fasciis  duabus  ad 
suturam  amplialis  et  rotuudatis  apiceque  nigris;  femoribus 
annulis  duobus  viridibus.  —  L.  1 1  mil.  1/?.,  1.  5  1/2. 

19.  P,  scinlillans  aureus  vel  squaraulis  adamantinis  tectuij 
rostro  et  capite  punctalis,  nigris^  nitidis  ;  elylris  punctalo- 
striatis,  cum  fascia  antica,  raarginem  baud  atlengente,  in  dorso 
ampliata  et  rotundata  ;  tribus  maculis  rotundatis  ultra  médium, 
transversim  positis,  apice  nigris,  nitidis;  femoribus  annulis 
duobus  viridibus.  —  L.  12  i/4,  !•  5  1/2. 

Dwisio  2^  thorax  cum  fascia  transi^ersali  vittaquc  longilU" 
dinali  postica  conjunctis^  colore  proprio, 

20.  P,gemmans,  niger  nitidus,  rostro  et  capite  passim  punc- 
talis; tborace  obsolète  punclato,  fasciola,  vitta  postica  et  vitla 
lalerali  iufra,  smaragdino-adaraantinis,sulco  longitudinali  dimi- 
diato;  elytris  globosis,  punctalo-strialis,  fasciis  tribus  smarag- 
dino-adamanlinis,  una  basi  paululum  extensa  infra ,  secunda 
regulatim  interrupta,  nec  suturam  ,  nec  maginem  attengente, 
et  tertiae  juncta  ,  tertia  curvata  ad  raarginem ,  et  a  sutura 
remota  *  femoribus  annulis  duobus  smaragdinis.  —  L.  la  mil.^ 
1.6. 

21.  Jp.  globulipennis.  Niger  nitidus;  rostro  et  capite  vix 
punclatis  ;  tborace  fascia  lata  vittaquc  postica  chryseis  ;  elytris 
aureis,  tumidis,  brevibus,  globosis,  sat  conferlim  punctato- 
striatis,  fasciis  duabus  latis,  conformais  ex  maculis  tribus  ad- 
nexis  et  rolundalis,  sulurae  et  apice  nigris;  femoribus  annulis 
duobus  viridibus.  — .  L.  1 1  1/2,  1.  6  1/2. 

22.  P.  ardens,  niger,  nitidus;  rostro  punclalo;  in  tborace  fas- 
cia viltaque  postica  rubro-aureis  ;  elytris  punctato-striatis  ,  ad 
slrias  ob-sulcalis,  fasciis  tribus,  suturoeinlerruptis,  rubro-aureis, 

Rei»,  ZooL  Juillet  1 84 1 .  1 5 


226  TBAVAUX    INÉDITS. 

1*  basi  curvata  ad  marginem ,  2^  recurvata  margine  et  terlîae. 
juncla  ;  femoribus  annuUs  duobus  aureis. —  L.  12  1/2, 1.  6  i/4» 

23,  P.  mandariniis,  niger  nilidus;  in  capite  vitta  longitu- 
dinati^  vitlaque  infia  oculos  ;  in  thorace  fascia  Iransversa 
et  vitla  postica  conjunctis  ;  margine  antico  (medio  sejuncto)  et 
laterab';  in  elytris  fascia  média  intégra;  villa  longitudinali  in 
medio  coleoptri  (infra  fasciam  interrupta);  margine  basali  et 
lâterali  conjunctis;  aureis,  vel  smaragdinis.  Femoribus  annulis 
duobus obsoletis,  aureis. — L.  i3,  i3  »/2,  l.  5  1/2, 6 mil.  China? 

Les  JP.  moniliferus  de  Germar,  Cheprolatii.  Ëxdoux  et 
Souleyet,  (Soc.  Cuv.  i839,p.  266),  rentrent  dans  cette  division. 
Je  possède  deux  exemplaires  qui  se  rapprochent  beaucoup  du 
premier  et  que  j'ai  nommé  P.  confinis.  Les  dessins  du  cor- 
selet et  des  élytres  sont  comme  dans  le  Moniliferus,  mais  plus 
petits  et  verts.  Celte  couleur  est  peut-être  due  à  ce  que  ces 
insectes  ont  été  retirés  de  la  iKjueur  dans  laquelle  on  les  avait 
envoyés. 

Dinsio  ter  lia.   Thorax  immaculatus  et  haud  fasciatus, 

24»  P.cifculiferus,  niger,  nitidùs;  elytris  globosis,transver- 
sim  rugosis,  conferlim  punctato-striatis,  circulis  quinque  te- 
nuibus  2,  3,  adornatis  (une  infra  basin,  tribus  medianis)  litu- 
raque  circuoiflexa  apicali,  viridibus.  —  L.  12  i;3  1.  6  mil. 

25.  P,  àtbogutiatus ,  niger,  nîtîdus,  thorace  et  capite  vix 
piinctatis,  striga  frontali;  elytris  punctato-stciatis  cum  circiter 
28  gutlulisalbîs  3,4?  4>  3>  transversim  positis.  —  L.  12  1/2, 
1.6miL 

26.  Apocryptus  Ericksonii  ,  niger  nitidus  ,  capite  in  fronte 
sulcalo  et  smaragdino  ,  cîa va  postica  dimidia  anlennarum  fus- 
Kal  ; '  tbforace  piinclïs  «xcù^atiè,  traiigfvcfr^tm  globoso,  anlice 
pôsticeque  recto  cum  margine  antica  et  latérali  infra,  notulis- 
que  duabus,  smaragdinis;  elytris  sensim  atlenuatis  etconjunc- 
tim  obtusis  apice,  vage  et  sat  crebre  punctatis,  cum  lunula 
humerali  et  apicali,  fere  circularibus,  nolulaque  in  mediu  pone 
suturam,  smaragdinis;  corpore  infra  parce  piloso;  planlis  tar- 
sorum  fuscis.  —  L.  12  1/2  1.  4  1/2  mil. 

Il  doit  se  placer  près  àeVJp,jEnem,  de  Fab.  [MaragrUafil,) 


TRAVXtfi    INF.DITS.  h^ 

27.  Hypomcccs  snturalis,  anguslus,  squamiilis  viridibus 
splendenlibus  supra  omuino  leclus,  infra  rosco-aureus  ;  cnpile, 
rostro  thoraceque  longiludine  auguste  et  profunde  sulcatis , 
oculis  iiigris,  antennis  fuscis;  elylris  punctato-slrialis,  lanugi- 
nosis,  in  sutura  marglneque  chryseis.  —  L.  12, 1,  4  '/^  mil, 

28.  Otiorhynchus?  fusco-femoratus^  nîger,  pruinosus;  ros- 
tro apice  dilatato  et  supra  depresso,  inter  antennas  bi-costato, 
capite  rugoso  velsub-coriaceo,  antennis  setosis,  clava  4  articu- 
lata  ;  thorace  reticulatim  punctato,  basi  apiceque  recto,  late- 
ribus  anticis  obliquo,  posticis  recto;  scutello  nullo;  elytris  dila- 
talis,  ob-ovalibus,  paululum  depressis,  tuberculatis  rugatisque 
transversim  (  rugis  crassis  ) ,  conjunctim  attenuatis  et  obtusis 
apice;  pedibus  nigro-piceis,  femoribus  obscuro-ferrugineis.  ^ 
L.  16,  I.  7  i;2mil. 

29.  CoptorhynchusF  setipennls,  nîger,  squamulis  viridibus 
undique  sparsim  obtectus  ;  capite  inter  oculos  valde  et  minuTe 
împresso,  antennis  longis.  1°  art.  longissimo,  arcuato,  crasse; 
oculis  exsertis,  globosis;  thorace  inaequali,  reflexim  punctato; 
elytris  piceis,  setosis,  strîisimpresso-punctatis,  apice  conjunctim 
obtuse  attenuatis  ;  pedib.us  ferrugineis,  tarsis  obscurioribus.  -^ 
L.  7  1. 5.  mil. 

30.  CPcyanîpes,  nigro-opacus;  rostro  supra  4 carinalo,  in- 
ter oculos  profunde  fosso,  capite  remote  punctato^  lievigato;  an- 
tennis validis,  longis,  setosis.  I®  art.  cyanescente,  clava  fusca, 
oculis  aculis  ;  thorace  tuberculato,  (tuberculis  porosis),  elytris 
pyriformibus,  transversim  tuberculatis,  conjunctim  apice  atte- 
nuatis et  fere  obtusis  ,  striatis ,  ultra  médium  macula  laterali, 
nigra,  nitida;  pedibus  cyanescentibus;  femoribus  nigris  nitidis, 
tibiis  cinereopilosis,  tarsis  griseis. —  L.   11  j/4>  ï.  5  mil. 

An  Apocryptus  Impius  ?  Erichson. 

3i.  Callichroma  semignila  ,  capite  thorace  sculelloque  crçy^ 
brc  punctatis  ,  cupreo-igneis,  thorace  aculespinoso  lateribus^ 
supra  transversim  carinato,  depressoque  supra  et  infra  prope 
carinam;  elytris  smaragdinis ,  cribrc  punclalo-rugosis ,  basi 
purpureis  et  vage  punclalis,  in  singulo  coleoplro  coslis  duabus 
obsoletis,  adapicem  rolundatisj  corpore  subtus  viride,  pedibus 


aa8  ANALYSES    D*OUVRAGES    NOUVEAUX. 

cyaneis,  tarsis  ferrugineis.  —  L.  33, 1.  9  mil.  Elle  se  platera 
près  de  la  Cal.  albilarsus  de  Fab. 

32.  Monohammus  ambigenusf  fuscus,  capitecouvexo,  medio 
sulcato,  antice  lineolis  quatuor _,  postice  tribus,  cervinis  ;  an- 
tennis  brunneis  art.  3-5,  basi  cinereis;  iboracc  lateribus  acute 
spinoso,  transversim  bi-sulcato,  lineis  duabus  cervinis;  eljtris 
apice  truncatis,  singulatim  bispinosis,  in  medio  coleoplri  longi- 
tudine  uni-vitlalis  (  vitta  irregulari,  marginibus  ramificala  ad 
suturam  raediam)  ;  corpore  subtus  fusco,  lineola  laterali  cervina. 
— 'L.  27, 1.  10. 

33.  Oberea  (saperda)  seminigra^  flava;  mandibulis,oculis, 
anlennis ,  plus  dimidia  parle  elylrorum  et  abdominis,  nigris  ; 
capite  longitudinabter  sulcalo;  elytris  punctato-striatis(punclis 
maximis) ,  stria  suturali  sulcata  ,  apice  oblique  truncalis  ,  atte- 
nuatis  et  sub-bidentalis.  —  L.  21  1/2,  1.  5. 

34.  Platycorynus  indigaceus  ,  simillimus  Eumolpo  cyaneo 
01,sed  viridi,  indigaceus  lœvigatior  et  non  tamcribrepunctalus, 
sulco  ihoracis  basi  angustiore  et  impressiore  ,  punctis  ely- 
lrorum strias  irrcgulares  efficientibus. —  L.  i3.  1.  63/4' 

Le  P.  cyaneus  d'Olivier  est  d'un  bleu  très-prononcé,  les 
points  sont  très-gros  et  disposés  sur  b  s  ély  très  en  stries  régu- 
lières. 


II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

IiES  OISEAUX  D'EUROPE  décrits  par  Temminck  ,  et  des- 
sinés par  J.-G.  Werner,  Paris,  Cousin,  libraire,  rue 
Jacobj'ai. 

M.  Cousin  ayant  acquis  le  reste  de  rédition  de  cet  important 
ouvrage,  et  possédant  le  Manuel d' Ornithologie  de  Temminck, 
dont  ces  planches  forment  Tatlas,  a  voulu  le  mettre  à  la  portée 
de  tout  le  monde  en  en  rendant  le  prix  très-modique  ;  ainsi 
les  livraisons  composées  de  10  planches  et  du  texte  du  Manuel 
d' Ornithologie^  qui,  dans  l'origine,  coulaient  6  fr.  5o  C,  sont 
livrées  aujourd'hui  pour  4  fr»  5oc.  On  peut  aussi  acquérir  les 
planches  séparément  ;   le   prix   de  la  livraison  est  de  4  f»'« 


ANALYSES  d'oUVRAGES  NOUVEAUX.  229 

Les  exemplaires  noirs  sont  vendus  2  fr.  avec  texte,  et  1  fr.  Soc, 
sans  le  texte. 

L*ouvrage  dont  nous  annonçons  la  publication  est  assez 
connu  des  zoologistes  et  il  est  inutile  d'en  faire  ressortir  l'uti- 
lilé.  Du  reste  le  nom  de  ses  auteurs  et  le  succès  de  ses  diverses 
éditions  dans  le  monde  savant,  en  font  assez  l'éloge. 

Cet  ouvrage ,  entièrement  terminé  ,  se  compose  de  4  vol» 
in-8®  de  texte  ,  et  de  Sa  livraisons  de  10  planches  chacune 
(520  planches).  On  peut  l'acquérir  complet  ou  le  retirer  par 
portions. 

niSTRlBUTiO  METHODICA  mollusGorum  testaceorum, ^ 

Tel  est  le  titre  d'un  grand  tableau  que  vient  de  publier 
M.  Lovell  Reeve,  membre  de  la  Société  Zoologique  de  Lon- 
dres. Ce  tableau  est  destiné  à  montrer  l'ordre  d'après  lequel 
seront  classés  les  mollusques  dans  un  ouvrage  en  deux  volu- 
mes, avec  planches,  qu'il  va  mettre  sous  presse  et  qui  sera  inti- 
tulé :  Conchiliologia  systematica.  Dans  ce  tableau  M.  Reeve 
distribue  les  Mollusques  en  six  classes  :  les  Cirrhopoda ,  Tro- 
pipoday  Brachiopoda,  Gasteropoda,  Pteropoda  et  Cephalo- 
poda.  Chacune  de  ces  classes  est  divisée  en  ordres,  familles  et 
genres.  Comme  on  le  voit,  M.  Reeve  fait  entrer  dans  les  Mol- 
lusques les  Cirrhopodes,  que  des  travaux  récens  ont  distingués 
comme  étant  des  animaux  h  corps  et  membres  articulés  ,  et 
même  les Polythalames,  qui  ont  été  l'objet  des  travaux  récens 
de  MM.  Dujardin  et  Ehremberg,  et  dont  la  place,  d'après  leurs 
animaux,  est  assez  éloignée  des  mollusques.  Cependant 
M.  Reeve  compte  modifier  sa  classification  relativement  à  ces 
deux  types  animaux,  et  il  en  a  averti  les  savans  par  une  lettre 
adressée  à  l'Académie  des  sciences,  le  ig  juillet  1841,  et  dans 
laquelle  il  annonce  qu'il  pense  à  établir  un  embranchement 
particulier  pour  les  Cirrhopodes,  pensant  qu'on  ne  peut  pas 
plus  les  réunir  aux  Entomostracés  qu'aux  Mollusques. 

(  G.  M.). 


aSo  ANALYSES   d'oUVRACxES   NOUVEAUX. 


OUVRAGES  PÉRIOBîQUHa  SU V  l'histoire  naturelle  en  gé- 
néral, publiés  en  Angleterre. 

Indépendamment  de  la  bibliotîiècjue  du  naturaliste,  dont  il 
est  parlé  dans  cette  Revue,  des  transactions  des  sociétés  Lin- 
néenne,  Zoologique  et  Entomologique,  delà  zoologie  du  voyage 
du  Beaggle,  et  de  la  zoologie  de  TAfrique,  du  docteur  Smith, 
les  indications  suivantes  peuvent  servir  à  donner  une  idée  des 
publications  anglaises  sur  l'histoire  naturelle. 

Le  journal  Zoologîque  a  commencé  en  mars  1824,  et  a  été 
continué  jusqu'en  1 835  (les  derniers  numéros  ont  paru  très- 
irrégulièrement);  il  était  terminé  le  20  décembre,  et  comprend 
cinq  volumes  ;  il  est  entièrement  scientifique,  et  se  compose 
de  mémoires  originaux  estimés,  de  revues  et  traductions  d'ou- 
vrages étrangers  périodiques.  Il  est  illustré  par  de  nombreu- 
ses planches  sur  cuivre. 

En  1828  parut  le  premier  numéro  du  Magasin  d'Histoire 
naturelle  de  London,  ouvrage  populaire,  illustré  par  des  gra- 
vures sur  bois,  et  contenant  aussi  quelques  mémoires  d'un 
intérêt  général.  Il  a  été  continué  jusqu'au  numéro  soixante- 
huit,  qui  a  paru  en  décembre  i836.,A7ers  le  premier  janvier 
1887,  une  nouvelle  série  a  commencé;  elle  est  éditée  par 
Edouard- Charlesworth,  géologiste,  qui,  par  ce  motif,  a  fait 
paraître  de  nombreux  mémoires  sur  la  géologie,  dont  le  goût 
est  moins  répandu.  Ces  séries  ont  continué  à  paraître  réguliè- 
rement le  premier  de  chaque  mois,  jusqu'en  août  1840,  épo- 
que où  l'éditeur  a  quitté  l'Angleterre  pour  un  voyage  en  Amé- 
rique. 

Dans  l'intervalle,  MM.  Jardine,  Selby  et  Johnson,  natu- 
ralistes résidans  dans  le  nord  de  l'Angleterre,  ont  commencé 
à  Edimbourg,  en  juin  i836,  la  'publication  du  Magasin  de 
Zoologie  et  de  Botanique,  Cet  ouvrage,  qui  paraît  tous  les 
deux  mois,  était  d'une  nature  entièrement  scientifique  ;  il  de- 
vait remplacer  le  journal  Zoologique,  lorsqu'il  a  récemment 
cessé.  Douze  numéros  qui  ont  paru  complètent  deux  volumes 
in-8,  au  commencement  de  i838.  Le  1"  mars  i838,  une  nou- 
velle série  de  cet  ouvrage  a  parusousje  titre  à^ Annales  d'his' 


ANALVgES  D*OCVRAGE!i  NOlJVEAUX.  23 1 

ioire  naturelle^  dirigée  par  sir  William  Jardine,  MM.  Sclby, 
Johnston,  Hooker  et  R.  Tajlor.  Elle  a  6\é  publiée  à  Londres' 
tous  les  mois,  et  a  continué  jusqu'en  août  1840,  époque  où  le 
propriétaire  ,  ayant  acquis  les  droits  de  M.  Charlesworlh  au 
Magasin  d'Histoire  naturelle,  a  réuni  ces  deux  ouvrages  sous 
le  noni  à' Annales  et  Magasin  d'histoire  naturelle^  qui  conlirr 
nuent  à  paraître  tous  les  mois.  Cet  ouvrage  est  purement 
scientifique,  et,  comme  le  journal  Zoologique,  il  comprend  de^ 
mémoires  originaux  et  traduits,  ainsi  que  des  revues. 

Le  i**'  janvier  1841,  M.  Newman  a  commencé  VEnlomolo-~ 
gishj  dont  un  numéro  ,  sur  divers  sujets,  paraît  chaque  mois» 

Ont  également  été  publiés  périodiquement  :  le  Naturaliste 
des  Champs  et  \e  Naturaliste, Ces  deux  ouvrages,  à  la  portée 
de  tout  le  monde,  ont  cessé  de  paraître  depuis  quelque  temps. 
11  y  a  de  plus  la  série  de  volumes  sur  la  zoologie  de  Swinson, 
insérée  dans  l'Encyclopédie  de  Gardncr ,  dont  la  totalité  est 
déjà  publiée,  y  compris  un  volume  sur  les  insectes ,  écrit  en 
partie  par  M.  SLuckard,  et  rempli  des  idées  les  plus  extraor- 
dinaires. L'auteur  est  sur  le  point  de  partir  pour  la  Nouvelle- 
Zélande. 

Les  ouvrages  périodiques ,  d'une  nature  plus  étendue,  qui, 
parfois,  mais  rarement,  contiennent  des  documens  sur  l'his- 
toire naturelle,  sont  : 

Les  Transactions  philosophiques  de  la  Société  royale  (  Lon- 
dres et  Edimbourg). 

Le  Magasin  philosophique  et  le  journal  des  Sciences,  qui 
n'est  qu'une  continuation  du  Magasin  philosophique  de  Tilloch, 

Le  Magasin  philosophique  de  Nicholson. 

Les  Annales  de  philosophie  de  Thomson. 

Les  Mémoires  scientifiques  ou  Souvenirs  des  découverte» 
étrangères,  publiés  par  R.  Tayîor, 

Le  nouveau  journal  Philosophique  d'Edimbourg  et  d6 
Londres,  de  Jameson.  ! 

Le  Magasin  de  Gardner.  ! 

(Westwood.) 


23a  ANALYSES    D*OUVRAGES    NOUVEAUX. 

MUNNA,    novum    Isopodiim   gcnus  (   inter  Asellota  ,  Latr. 
prope  Fœram);  décrit  par  M.  H.  Kroyer   (Naturhislorisk 
./Tidsskrift,  tom.  i,  p.  612). 

Char,  geii.  —  Oculi  valde  prominentes  (fere  pedunculati), 
tota  capilis  lalitudine  distantes;  antennae  inferiores  longissi- 
mœ;  pedes  primi  paris  préhensiles  (manu  ungueque  mobili  in- 
slructi),  reliqua  sex  paria  ambulatoria,  longissima  (pleraque 
corporis  longiludinera  superantia),  biungulala;  septîmus  thora- 
cis  annulus  minimus,  parumque  conspicuus  ;  cauda  appendi- 
cibus  omnino  destiluta^  brancbia  unica  tantum  tecta  lamina. 

Species  :  Munna  Boechii,  —  Un  seul  individu  de  cette  es- 
pèce a  été  trouvé  à  Sud-Lcxen,  dans  le  golfe  de  Frondbjem 
en  Norwège,  parmi  des  algues  prises  à  une  profondeur  de  seize 
brasses  environ.  —  Voici  un  extrait  latin  [de  la  description 
danoise  de  l'auteur. 

Longitudo  i    3/5  linearum.  —    Corpus  ilavo  brunneum , 
oblongo-ovatum,  supra  valde  convexum.  Caput  sat  magnum, 
convexum,  semilunare,  margine  antico  valde  arcuato,  inter  an- 
tennas  superiores  longiiis  ciliato,  postico  recto.  Antennaj  infe- 
riores graciles,   corpore  duplo  longiores  :  articulis  duobus  ba- 
salibus  brevibus   sub  validis,  tertio  quartoque  gracilibus  elon- 
galis  [illo  longitudine  7/10  linearum,  capite  plus  duplo  lon- 
giori,  hoc  4/5  lineas  longo,   dimidiam    corporis  longitudinem 
sequante)  ;  flagello   corporis  longitudine,   articulis   numerosis 
(20-3o)  subindicrelis  composito  ,    utrinque  parce  breviterquc 
setoso.  Antennae  superiores  supra   inferiores  insertse,  minutis- 
simae,scapo  sat   valido   biarticulato,    flagello  parum  longiori 
quinque  articulalo,  apice  setoso.  Oculi  reticulati,  nigri.   Pri- 
mum  ihoracissegmentum  brève,  antice  truncatuni,  basi  parum 
rotundatum;  secnndum,  tertium  quartumque  basi  emarginata, 
lateribus  singulatim  rotundata,  tertium  maximum,   secundum 
primi   latera    amplcctens  ;  qninlum   sexlumque  sub  œqualia, 
postice  emarginata  angulis  posticis  retrorsum    prominentibus. 
Pedes  primi  paris  validij  reliqua  sex  paria  gracilliraa,  sensim 
longiora,  septimum  corpore   dimidio  longius,  omnia  articulis 
duobus  penultimis  maxime  rlongatis,  utrinque  parce  setosis. 


ANALYSES   d'oUVRAGES    NOUVEAUX.  233 

Cîiuda  angulalim  ascendens,  quartam  corporis  parlem  longi- 
liidine  adœquaus  ,  subtri;uigularis,  supra  convcxa,  infra  sub- 
plana, mcdio  conslricla,  apice  obtuse  rotundata. 

Une  planche  représente  Tanimal  avec  quelques  détails.    (S.) 


AN  INTRODUCTION  to  thc  modem  classification  :  Intbo- 
DUCTioN  à  la  classification  naoderne  des  Insectes,  fondée  sur  les 
habitudes  naturelles  et  l'organisation  relative  des  diverses 
familles,  par  J.  0.  Westwood,  F.  L.  S.,  etc.,  2  voluuie» 
in-8,  figures  dans  le  texte.  Londres  1889-40. 

Cet  ouvrage  contient  un  sommaire  de  l'histoire  naturelle, 
des  métamorphoses  et  de  la  structure  des  différentes  fa- 
milles d'insectes  ;  il  développe  les  principes  sur  lesquels 
leur  classification  moderne  est  établie  ,  et  il  est  illustré  par 
une  immense  quantité  de  planches  sur  bois^  qui  présentent 
le  détail  de  leur  parties,  dans  l'état  de  larve,  de  nymphe  et 
d'insecte  parfait.  Il  n'y  a  pas  une  seule  famille  dont  les  des- 
sins des  divers  états  de  passage  ne  soient  donnés  d'après  les 
observations  originales  de  l'auteur  et  de  ses  collaborateurs,  ou 
d'après  d'autres  ouvrages.  L'auteur  a  laborieusement  étudié 
les  nombreux  mémoires  étrangers  et  les  ouvrages  scientifiques 
périodiques,  pour  présenter  une  analyse  des  diverses  recherches 
relatives  à  chacune  des  familles  quiy  sont  éparses,et  il  a  ajouté 
un  grand  nombre  de  détails  bibliographiques,  au-dessous  de 
chaque  famille.  Un  synopsis^  de  tous  les  genres  d'insectes  de 
la  Grande-Bretagne,  y  est  joint.  Le  but  de  l'ouvrage  est,  en 
effet,  d'occuper  une  place  dans  la  littérature  emtomologique, 
entre  les  introductions  générales  de  Kirby  et  Speuce,  Lacor- 
dairc,  etc.,  et  les  ouvrages  purement  descriptifs  des  genres  et 
espèces,  tels  que  ceux  de  Curlis,  Stephens,  Erichson,  De- 
Jean,  etc. 

Nous  félicitons  M.  Weslwood  d'avoir  exécuté  un  livre  aussi 
utile  et  qui  témoigne  de  ses  connaissances  en  Entomologie,  de 
sa  vaste  érudition  et  de  son  talent  comme  dessinateur. 

(G.  M.) 


a34  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

HYMLSNOFTEiaA  BRITANNICA.     Hyménoptères    de    la 
Grande-Bretagne.  Oxyura  ,  par  A.  H.  Haliday.  i"  Fasci- 
cule. Londres,  in  8"»  de  i6  pages.   iSSg. 
L'auteur  donne,  dans  celle  brocliure ,  de  très-exactes  des- 
criptions latines  de  19  espèces  de  Proctotrupes,   dont  la  der- 
nière est  remarquable  par  cette  particularité   que  les  mâles 
sont  ailés  et  les  femelles  sont  aptères.  (  J.  0.  W.) 


HITMENOFTERA  BRITANNICA.  Hyménoptères  de  la 
Grande-Bretagne:  Alysia  y  par  M.  A. -H.  Halidày. 
2®  Fascicule,  Londres,  Sa  pages. 

Cette  brocliure  contient  la  description  de  ^0  espèces 
d'Ichneumonides ,  appartenant  au  genre  A]ysia^  et  aux  sous- 
genres  JEnone,  Hal.,  Dacnusa,  Hal.,  Chorebus^  Hal.,  Chœ- 
nusa,  "BaI.  y  ellCœlinius,  ^ ces.  Les  descriptions  sont  faites 
avec  le  plus  grand  soin  ,  Tauteur  ayant  scrupuleusement  étudié 
la  synonymie  de  l'ouvrage  de  Nées  d' Esenbeck.  L'ouvrage  est 
entièrement  en  latin  ;  il  est  suivi  d'une  nouvelle  distribution 
des  hyménoptères  qui  occupe  4  pages.  Les  premières  divisions 
comprennent  les  Sessiliifentres ,  et  les  Petiolw entres.  Les 
Sessilwentres  sont  partagés  en  deux  sections,  les  Serrifères  et 
les  JJrocerates;  et  les  Petiolw entres  également  en  deux  sec- 
tions, les  Terebellifères ,  et  les  Porte- ai  gui  lion.  Chacune  de 
ces  sections  est  également  divisée  en  tribus  et  familles. 

(J.  0.  Westwood.) 

III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  SCIENCES  DE  PARIS. 

Séance  du  1  ^juillet  1 84 1 .  —  ifeT.  Serres  présente  ,  au  nom 
de  son  neveu,  M.  Pucheran,  une  thèse  inaugurale  intitulée  : 
Considérations  anatomiques  sur  les  formes  de  la  tête  osseuse 
dans  les  races  humaines.  M.  Serres  annonce  que  cet  ouvrage 
présente  un  résumé  des  leçons  qu'il  a  faites  sur  ce  sujet  au 
Muséum  d'histoire  naturelle. 


SOCIÉTÉS  SAVANTES»  235 

Séance  du  i^  juillet» — M.  Valencienneslhdes  Obseivations 
faites  pendant  P incubation  d\ine  femelle  de  Python  a  deux 
raies  (Pjlhou  bivittalus  Kuhl  ),  pendant  les  liiois  de  mai  et  de 
juin  1841.  L'auteur,  après  avoir  rapporté  Tasserlioa  de 
M.  Lamarre  Picot,  relative  à  une  espèce  de  grand  serpent  d^ 
rinde  qu'il  avait  vue  couver'ses  œufs  en  développant  de  la 
chaleur  ,  dit  que  ce  fait  avait  laissé  des  doutes  dans  l'esprit  de 
plusieurs  naturalistes,  mais  qu'il  vient  d'être  observé  à  Paris 
sur  l'espèce  de  Boa  en  question.  M.  Valenciennes  s'est  adressé 
à  son  honorable  confrère,  M.  Gay-Lussac,  pour  savoir  comment 
il  devait  s'y  prendre  pour  constater  l'augmentation  de  tempé- 
rature du  Serpent  cou  veur  ;  il  a  suivi  les  instructions  qui  lui 
ont  été  données  par  l'illustre  physicien,  en  exécutant  ponc- 
tuellement  ses  indications ,  et  il  est  parvenu  à  reconnaître  quc^ 
cette  femelle,  placée  dans  un  nid  qui  avait  une  température  de 
55  degrés,  a  fait  monter  le  thermomètre ,  qu'on  introduisait 
entre  les  replis  de  son  corps,  à  un  maximum  de  plus  de  4i 
degrés. 

M,  Alcide  d^Orbigny  lit  des  Considérations  paléontologie 
ques  et  géographiques  sur  la  distribution  desCéphalopodes  acé-n 
tabulifères.  C'est  un  travail  très-remarquable,'  plein  de  vues 
élevées  et  d'observations  intéressantes  sur  ces  animaux  ,  soit 
quand  ils  peuplaient  les  eaux  du  monde  antédiluvien;  soit  dans 
l'état  actuel  de  leur  distribution  sur  le  globe.  Dans  la  première 
partie,  intitulée  Considérations paléontologiqueSyV auteur  passe 
en  revue  la  succession  des  terrains  ,  depuis  la  première  anima- 
lisation  du  globe  jusqu'à  nos  jours  et  signale  les  époques  d'ap- 
parition ou  de  création  des  divers  Céphalopodes  que  l'on  trouve 
fossiles.  Il  montre  qu'elles  sont  les  espèces  perdues  et  celles 
que  l'on  trouve  encore  vivantes ,  et  arrive  à  cette  vérité  gé- 
nérale que  les  genres  ont  survécu  souvent  aux  révolutions  du 
globe,  tandis  que  les  espèces  ont  passé  d'une  couche  à  l'autre , 
mais  n'ont  jamais  survécu  jusqu'à  nos  jours,  où  elles  sont 
remplacées  par  des  formes  spécifiques  distinctes. 

Dans  la  seconde  parlie  ,  intitulée  Considérations  géogra- 
phiques,  M.  d'Orbigny  envisagje  la  question  sous  deux  points 
de  vue  distincts  ,  l'.un  relatif  à  la  répartition  suivant  les  for- 


236  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

mes  ,  au  sein  des  différentes  mers  et  dans  les  diverses  régions 
de  ces  mers  ;  Tautre  purement  numérique ,  sans  avoir  égard  à 
ces  formes.  Après  diverses  considérations  très-bien  déduites 
des  faits  sur  les  causes  qui  président  au  choix  des  lieux  d'habi- 
tation des  diverses  espèces  ,  M.  d'Orbigny  dit  qu'il  lui  parait 
certain  que  les  conditions  de  température,  plus  que  toutes  les 
autres  conditions  extérieures  ,  président  à  la  distribution  géo- 
graphique des  êtres  ,  fait  prouvé  par  l'étude  même  de  la  zoo- 
logie ,  puisque  les  espèces  sont  d'autant  moins  divisées  par 
faunes  locales,  que  les  terrains  sont  plus  anciens  ,  s'étant  dès 
lors  formées  à  une  époque  où  la  température  du  globe  terres- 
tre était  plus  uniforme  par  suite  de  la  chaleur  centrale, 

La  partie  géographique  du  mémoire  de  M.  d'Orbigny  est 
traitée  d'une  manière  philosophique  ,  et  les  règles  générales 
qn'il  pose  sont  déduites  de  l'observation  et  de  la  connaissance 
du  lieu  d'habitation  de  toutes  les  espèces.  Ce  n'est  qu'en  pro- 
cédant ainsi  que  Ton  pourra  dire  quelque  chose  de  raisonna- 
ble sur  la  distribution  des  êtres  à  la  surface  du  globe. 

MM.  Homhroneïjacquinot,  chirurgiens  et  naturalistes  de 
l'expédition  de  VJlstrolabe  et  delà  Zélée  ^  adressent  une  note 
concernant  la  description  de  vingt  nouvelles  espèces  d'Hélices 
qu'ils  ont  recueillies ,  et  dont  la  description  sera  publiée  dans 
la  relation  du  voyage.  On  s'est  'borné  à  reproduire,  dans  le 
compte -rendu  de  l'Académie ,  les  nom  de  ces  espèces  et  l'in- 
dication du  lieu  dans  lequel  chacune  a  été  trouvée. 

Séance  du  ^Q  juillet.  —  M.  de  Blairufille  présente  la  dix- 
ième livraison  de  son  Osléographie  comparée.  Ce  fascicule 
comprend  l'examen  des  animaux  mammifères  que  les  zoolo- 
gistes modernes  ont  séparés  du  genre  Ursus  de  Linné ,  ou  qui 
ont  été  découverts  depuis  et  indiqués  sous  les  noms  de  Mêles, 
MydauSf  A 'dur us ,  Procjoiiy  Nasua,  Cercoleptes  et  Arctitîs. 
Le  savant  auteur  réunit  ces  genres  sous  la  dénomination  com- 
mune de  Sub  Ursus  ou  de  petits  Ours,  comme  formant  un  de- 
gré d'organisation  passant  insensiblement  des  Ours  aux  Mus- 
téliens. 

M.  de  Blainville  décrit  pour  type  le  squelette  du  Blaireau 
d'Europe  et  lui  compare  celui  du  Mydaus,  qui  est  véritable- 


SOCIÉTÉS    SAVANTES,  t^ 

ment  une  espèce  de  ce  genre  ;  il  passe  ensuite  à  Texamen  du 
squelelle  du  Coati ,  lui  comparant  le  Panda  ,  espèce  de  l'Inde  , 
puis  les  deux  Ratons  d'Amérique,  et  il  termine  par  la  descrip- 
tion du  squelette  du  Kinkajou  d'Amérique  et  de  celui  du  Ben- 
turong,  son  représentant  dans  l'Inde. 

Il  nous  serait  difficile  de  suivre  M.  de  Blaiuville^dans  les 
savantes  considérations  qu'il  développe;  car  l'analyse  qu'il  a 
lue  de  son  mémoire  est  elle-même  très-étendue.  Ce  travail  est 
plein  de  considérations  élevées  sur  la  zoologie  ,  la  paléontolo- 
gie et  la  distribution  géographique  des  mammifères. 

M.  Le  Guillou  adresse  le  catalogue  des  insectes  recueillis 
pendant  le  voyage  de  circumnavigation  des  corvettes  V Astro- 
labe et  \vL  Zélée,  Voici  la  lettre  qui  accompagne  ce  travail. 

«  Monsieur  le  président,— Entre  autres  objets  de  zoologie,  j*ai 
rapporté  de  mon  voyage  de  circumnavigation  ,  comme  chirur- 
gien-major de  la  Zélée^enviTon  55o  espèces  d'insectes,  parmi  les- 
quelles un  premier  aperçu  m'en  a  fait  découvrir  près  de  3oo  iné- 
dites. Etonné  de  cette  forte  proportion  d'êtres  encore  inconnus, 
après  toutes  les  recherches  des  expéditions  précédentes,  je  me 
suis  décidé  à  en  faire  le  catalogue  raisonné  ,  et  bien  que  des 
études  plus  urgentes  ne  me  permettent  de  consacrer  à  cette 
occupation  que  de  courts  instans  de  loisir,  ayant  complété 
l'examen  de  mes  aptères  et  des  quatre  premières  tribus  des 
coléoptères ,  je  viens  vous  remettre  la  description  succincte  de 
18  espèces  nouvelles  qui  s'y  trouvent  :  savoir,  7  parmi  les  ap- 
tères et  1 1  parmi  les  coléoptères.  » 

Nous  ne  pouvons  reproduire  ici  les  descriptions  de  M,  Le 
Guillou  ;  nous  dirons  qu'elles  sont  à  peine  assez  étendues  pour 
faire  reconnaître  les  espèces ,  car  tous  les  zoologistes  savent  qu'il 
est  impossible  de  décrire  des  objets  isolés,  appartenant  à 
divers  genres  ,  d'une  manière  brève  et  Linnéennc ,  comme  on 
peut  le  faire  pour  une  monographie  dans  laquelle  les  descrip- 
tions sont  alors  comparatives.  Dans  ce  cas  seulement,  il  suffit 
d'indiquer  les  caractères  différentiels  des  espèces  d'un  même 
genre. 

Le  nombre  total  des  espèces  indiquées  ou  décrites  s'élève 
à  3o,  dont  lO  nouvelles,  appartenant  aux  divers  points  visités 


!i38  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

par  l'expédition.  Oti  doit  savoir  gré  à  M.  Le  Guillou  cle  cher- 
cher ainsi  à  faire  cotinaîlre  à  l'Académie  U;s  richesses  zoologiques 
de  l'expédition  dans  laquelle  il  occupait  une  place  supérieure 
pour  le  service  de  santé,  et  les  personnes  impartiales  regretteront 
que  le  nom  de  ce  naturaliste  zélé  ne  figure  pas  sur  la  liste  des 
rédacteur  de  la  partie  zoologique  de  l'ouvrage  qui  va  être  publié 
jpar  ordre  du  ministre  de  la  marine. 

MM.  Hombron  et  Jacquinot  adressent  à  l'Académie  une  note 
ayant  pour  litre  :  Description  de  douze  espèces  nouvelles  de 
Patelles.  Ces  espèces ,  recueillies  pendant  le  voyage  de  VAs" 
trolabe  et  de  la  Zélée  ,  doivent  faire  partie  de  la  publication  de 
ce voyage. 


mëlaivgës  et  nouvelles. 

Mon  cher  collègue ,  dans  \ù  numéro  précédent ,  à  propos  du 
genre  Cnemacanthus  et  de  la  monographie  qu'en  a  publiée 
M.  Waterhouse  ,  vous  faites  observer  que  cet  auteur,  «  par 
un  esprit  national  que  nous  défions  respecter,  »  a  adopté  le  nom 
de  Odontoscelis ,  Curtis  ,  de  préférence  à  celui  de  Cnema- 
canthus, Brullé  ,  quoique  ce  dernier  fui  bien  antérieur. 

Je  ne  puis  laisser  passer  une  telle  phrase  sans  observations, 
car,  à  mon  avis ,  le  procédé  de  M.  Waterhouse  ne  serait  rien 
moins  que  respectable  ;  mais  je  ne  crois  cet  auteur  ni  M.  Cur-  ) 
tis  coupables  d'une  semblable  énormité  scientifique.  Ces  deux 
savans  ont  dû  penser  que  M.  Brullé  s'étant  servi  d'un  nom 
déjà  employé  ]#[r  M.  Gray,  il  était  tout  naturel  qu'il  fût 
changé.  Ils  n'ont  pu  croire  que  M.  Gray ,  quand  il  publia 
en  i832  son  genre  Cnemacanthus  ,  n'avait  pas  consulté  le 
species  de  M.  Dejean.  C'est  donc  le  travail  de  M.  Gray  qui  est 
la  cause  première  de  cette  confusion  de  noms  que  la  science 
vous  doit  d'avoir  fait  cesser. 

*'    Quant  à  Y  esprit  national,  je  ne  crois  pas  qu'en  matière  d'his- 
toire naturelle ,  les  savans  s'en  préoccupent  beaucoup.  Quoi 

(<)  Ce  nom  à' Odontoscelis  était,  au  reste ,  déjà  employé  par  M.  De- 
laporte.  Magasin  de  zoologie ,1832 ,  pour  désigaer  un  genre  d'Hé- 
miptères héléroptères. 


MÉLANGBS    ET  NOUVELLE^.  ^^ 

qu'il  en  soit ,  soyons  sobres  de  ces  accusatîotis  improbables 
('  >nt  Tcxcmple  ,  il  est  vrai ,  nous  est  venu  de  l'autre  côlc  du 
détroit  ;  elles  ne  peuvent  qu'amener  des  récriminations  émi- 
nemment nuisibles  aux  communications  si  nécessaires  pour  Fa- 
vancement  de  la  science. 

Agréez,  etc,  Reiche. 

Nota.  En  insérant  la  lettre  de  M.  Reiche,  nous  devons  déclarer  que 
BOUS  n'avons  entendu,  en  aucune  façon,  porter  une  accusation  contre 
M.  Waterhouse.  Ce  savant  zoologiste  ne  sachant  pas  que  le  Cnemu' 
canthus  figuré  par  M.  Gray  était  un  vrai  Promecoderus^  a  dû  penser 
que  le  nom  de  Cnemacanthus  n'était  pas  vacant,  et  forcé  d'en  clioisir 
un  autre,  il  a  dû  accorder  la  préférence  à  celui  proposé  par  son 
compatriote ,  M.  Curlis.  (G.  M.) 


M.  le  marquis  Spinola  nous  adresse  la  lettre  suivante  pour 
faire  connaître  une  curieuse  observation  de  notre  honorable 
confrère,  M.  Charles  Passerini,  complétant  l'histoire  des  méta- 
morphoses de  \^Scolia  flai^ifrons.  Nous  venions  de  recevoir,  de 
M.  Passerini  lui-même ,  l'annonce  de  ces  faits  et  nous  allions 
rédiger  une  note  à  ce  sujet,  quand  la  lettre  de  M.  Spinola  nouç 
est  parvenue. 

M.  Passerini,  dit  M.  Spinola,  a  rempli  la  lacune  qui  existait 
dans  l'histoire  de  la  Scolie,  même  après  le  mémoire  qu'il  a  publié 
en  1840.  Ces  dernières  observations  coupent  court  à  toutes  les 
questions.  Voici  le  résumé  succinct  qu'il  m'en  a  communiqué 
dans  sa  lettre  en  date  de  Florence,  i"^  juillet  courant. 

«  Hier  j'ai  trouvé  dans  la  tannée  de  la  serre  chaude  plu- 
sieurs cocons  de  la  ScoUaJluevifrën^iy  commencés  depuis  peu. 
Une  larve  qui  en  a  été  forcément  extraite,  n'a  pas  disconti- 
nué, et  après  être  rentrée  dans  sa  loge,  elle  en  a  bouché  l'ou- 
verture pendant  la  nuit.  Ce  matin,  j'ai  visité  deux  autres  cou*- 
ches  moins  exposées  au  soleil,  et  où  les  scolies  étaient  moins 
avancées;  j'y  ai  trouvé  les  larves  de  l'0/jc/tf5  paralysées  et 
immobiles,  au  centre  de  leur  propre  nid  de  terre,  et  avec  elles, 
les  larves  des  Scolies  ayant  constamment  leurs  trois  premiers 
anneaux  enfoncés  dans  l'ouverture  qu'elles  ont  pratiquée  sous 
le  ventre  de  leurs  victimes.  J'en  ai  vu  de  très-adultes,  de  moins 


a4o  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

âgées,  des  jeunes,  de  Irès-jeunes }  elles  avaient  tontes  le  même 
nombre  d'anneaux  enfoncés  dans  le  corps  de  la  larve  Ôl  Oryctes 
et  l'ouveiture  ventrale  était  toujours  placée  entre  le  sixième 
et  le  septième  segment.  J'ai  même  rencontré  deux  larves 
^Orjcles  paralysées  depuis  peu  et  encore  vivantes.  Chacune 
offrait,  au  même  endroit,  un  œuf  de  i'co/f'e  assez  apparent  et  bien 
adhérent.  »  ' 

M.  Passerini  conclut  de  ces  faits  bien  constatés,  que  la 
S  colla  fiavifrons  n'est  pas  un  insecte  nidifiant,  qu'elle  est 
réellement  parasite ,  et  que  son  parasitisme  est  semi-interne. 
Ces  conclusions  me  semblent  incontestables  quoiqu'elles  ne 
s'accordent  pas  avec  les  conjectures  ingénieuses  que  M.  de 
Saint-Fargeau  avait  imaginées  pour  plier  à  son  système  les 
faits  incomplets  dont  il  avait  eu  connaissance. 

Errata,  Il  s'est  glissé  quelques  fautes  d'impression  dans  le 
numéro  précédent,  et  il  est  surtout  important  de  corriger  celle 
que  l'on  trouve  dans  les  dimensions  du  Cyclostoma  Cui>ie' 
riana,  la  plus  magnifique  espèce  connue  jusqu'ici.  Lisez  donc  : 
diamètre  à  la  base  65  mill.  ;  hauteur  43  mill.  ;  au  lieu  de  L. 
65  1.  3  mill.  (pag.  184,  ligne  33  ). 

A  la  page  l83,  ligne  a3,  lisez  M.  Kicner  au  lieu  de  Ch. 
Kieser. 

Enfin  à  la  page  208,  parmi  les  nouveaux  membres ,  lisez 
DaguEt  au  lieu  de  Darguet. 


lifouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuviebienne. 

229.  M.  LovELL  Reeve  ,  membre  de  la  Société  zoologique  de  Lon- 
dres, etc.,  à  Londres.  Présenté  par  M.  Petit  de  la  Saussaie. 

230.  M.  Ducheske.Delamotte  ,  membre  de  diverses  sociétés  sa- 
vantes, à  Abbeville.  Présenté  par  M.  de  Lafresnaye. 

231.  M.  Baîllon,  correspondant  dn  Musée  d'histoire  naturelle, 
membre  de  diverses  sociétés  savantes,  à  Abbeville.  Présenté  par  M.  Du- 
chesne-Delamotte. 

232.  M.  le  comte  Pierre  Salvatigo,  zoologiste  et  géologue,  à 
Plaisance. 

233.  M.  H.  Rasch,  conservateur  du  Muséum  d'histoire  naturelle  , 
à  Christiania  (Norwège). 

Présentés  par  M.  Guérin  Méneville. 


I 


AOUT     1844. 

I.  TRAVAUX  INÉDITS. 

NOUVELXiES  espèces  d'oiseaux  décrites  par  M.  F.  dk 
Lafresnaye. 

Je  viens  de  me  procurer,  au  Havre,  plusieurs  oiseaux  qui 
m'ont  paru  assez  intéressans  pour  être  non-seulement  décrits 
ici ,  mais  figurés  pour  la  plupart  dans  le  Magasin  de  Zoologie. 
Malheureusement  le  marcband  de  qui  je  les  ai  achetés  et  qui 
les  tenait  d*un  voyageur,  n'avait  point  pris  de  notes  sur  leurs 
habitations^  il  savait  seulement  qu'ils  avaient  été  recueillis  dans 
diverses  localités  où  ce  voyageur  avait  séjourné. 

i^  Pyrrhulagrisewentrls,i\ehnh.  u  P.  supra  griseus,  pileo, 
»>  mento,  et  toto  ambitu  rostri,  alis  caudâque  nigris  violaceo- 
»  nitentibus  ;  tectricibus  alae  majoribus  apice  grisescenti-albi- 
»  dis,  vittam  mediam  alae  formantibus  ;  uropygio  anoque  albi- 
»  dis;  regione  paroticâ  totâ  gulâque  tanlummodo  roseis;  pec- 
»  tore  vcnlrequc  loto  cinereis  ;  rostrum  nigrum,  pedes  plum- 
»  bei.  Longit.  tota  i6  centim.  Habit ?  » 

Nous  devons  convenir  qu'après  une  comparaison  minutieuse 
de  cet  oiseau  avec  un  mâle  du  Bouvreuil  commun  de  la  grande 
race^  nous  trouvons  de  tels  rapports  de  formes,  de  proportions 
et  du  plumage  supérieur,  que  ce  n'est  qu'avec  hésitation  que 
nous  le  donnons  comme  espèce  distincte  ;  mais  aucun  auteur 
n'ayant  indiqué  cette  coloration  grise  uniforme  de  toute  la  par- 
lie  inférieure,  depuis  le  cou,  comme  variété  du  Bouvreuil  com- 
mun, et  notre  oiseau  étant  parfaitement  adulte  avec  ses  nuan- 
ces bien  tranchées  et  n'étant  point  oiseau  de  cage,  s'il  n'est  que 
variété  de  l'espèce  commune  et  variété  sauvage,  il  méritait 
bien  d'être  signalé.  Il  n'a  de  rose  que  les  plumes  qui  recou- 
vrent les  oreilles  et  le  devant  du  cou. 

2°  Bucco  calvus  de  Lafr.  «  B.  totus  obscure  fuliginosus  ; 

»  alis  caudâque  inlensius,  ventre  parum  pallidius  ;  dorsi  pec- 

»  torisque  pennis  stria  média  longitudinali  paulo  pallidiore  no- 

»  talis;  rostrum  rectum  bucconis  proprii,  pallide  corneum,  pa- 

Rei'.  Zool.  Août  i84i.  16 


24^  TRAVAUX   INÉDITS. 

»  rum  compressiim ,  basi  rugis  aliquot  oblongis  signatum; 
»  pedes  nigri.  »  Habitat....? 

Quoique  cette  espèce  offre  dans  son  plumage  uniformé- 
ment sombre  quelque  rapport  avec  le  Barhion  fuligineux  de 
Teraminck,  la  forme  de  son  bec  l'en  éloigne  et  la  place  évi- 
demment avec  les  Barbus  proprement  dits.  C'est  avec  celui  du 
petit  Barbu  à  bandeau  d*or  de  Tcmminck,  que  ce  bec  offre  le 
plus  (le  rapports  par  son  arête  coupante.  Cet  in  dividu  n*est  pas 
un  jeune  oiseau,  mais  pourrait  être  une  femelle. 

5^  Acanphiza  tennirostris  de  Lafr.  «  Ac.  supra  viridi-oli- 
»  Vaceus,  fronte  brunnescente,  superciliis  a  fronte  flavido-albi- 
»  dis;  alis  caudâque  brevi  nigris,  bac  apice  flavo-albidâ,  re- 
»  migibus  viridimaiginatis,  basi  viridi-flavis  vittam  mediam 
»  alae  fornianlibus  J  ^ubtus  sordide  albescens,  ano  parpm  ila- 
»  yescente  ;  rostro  elongato,  tenuissimo,  paululum  recurvo  utî 
»  in  Siltis  et  Regulis;  pedibus  robustis,  digitis  unguibusque 
•  i^Jon^atis.  Habit,  in  Novâ-Zelandiâ.  Longit.  tola^  7  cent.  1/2, 
3^,rostri  1  centim.  3  miilim.  » 

4"  Sterna  teretirostris  de  Lafr.  «  St.  supra  brunnesceiiti- 
»  sbistacea,  alis  caudâque  nigro-sbistaceis,  capite  colloque  ci- 
»  nereis  ;  fronte  lorisque  albescentibus  J  macula  anle  et  supra 
»  oculos  nigrescente,  aliâ  post-oculari  niveâ.  Subtus,  tota  ci- 
»  nerea,  colLo^  abdomine  caudaeque  tcçtricibus  inferis  pallidio- 
,j>  fibus;  alarum  tectrices  m^^jores  superae  dorso  proxîniiC  extus 
.^  albido  marginaiiiur  ^    cauda    modiue    emarginalâ,     alisque 
»  flexis  illam  non  superantibus.  Rostrum  ttnue  rectissiraum, 
»  tereli-sequale,  nigrum;  tibiae  ettarsi  pro  mole  longiores,  digi- 
»  tis  elongalis,  duobus  exlernis  aequalibus,  membranâ  interdi- 
«jffilali  fere  inlegiâ    augustâ    pallidâ,   digitis  nigris.  Longit. 
l^»iota  23  ceniim.,  digit.  exter.  3  centim.  » 
_,,,  5^  Picusjubitus  de  LalV.   «   P.  ater,  pennis  dorsi,   colli  et 
»)  pecloris  margine  viridi  nilenlibus  ;    crislâ  longissimâ  nigrâ 
>»  ereclâ,  a  vertice  ad  nnchani  protensa,  antrorsum  recurvâ,  e 
9  plumis  angustissimis  fiuctuantibus  formata  j  pennis  pilifor- 
»  mibus  nares^  madibulœ  basin,  mcnlumque  tegentibus,  tan- 
»  tummodo  rubris  j  quatuor  ultimis  remigibus  dorso  proximis, 
)»  intus  magis  quam  dimidiâ^parte  niveis,  magnam  vittam  lou- 


TRAVAUX  INÉDITS.  ±^'è 

V  gitudinalem  foroiantlbus  ;  alis  subtus  albiâ«  remigibus  totis 
»  bas!  hoc  co'ore  indutis,  quatuor  aul  sex  rcviricUniâ  mediis 
19  va!d«f  clonn;alis  anguslalis.    Roslrum  robuslura,  hexagouum, 
»  rcct'ssiinuin,  nigro-corneum  ;    pfdes  nigri.  Longk.  loU  4'' 
»  cenlim.,  cristx  pennnrum  9  ceulim.  t^'^lrtn  v.U  n-  <i  )Jtii  Ibob 
6^»  Fam^  Rallid^.  Genm  Hallus^  suh^^rvas  Caili^réHutAe 
Lafr*  •—  Caractère  du  sous-genre  :  «  Rosiruin  Ralli,  seciiouis 
»  Crcx  (Bicbsl),  elongalum,  compressum»  reciunv,  culiniae 
M  supra  narcs  paulisper  depresso,  apice  parum  arcuato;   narca 
»  médiocres,  ovalœ,  ia  foveâ  atnplâ  plus  quaiu  diuiidiam  par** 
»  temroslri  occupante,  ad  apicem  aoticuna  et  mediutn  rostrunot 
>>  j'perlae,  bac  foveâ  membranâ  obteclâ  ;   pedes  ambulatorii, 
i)  gallinacei,   validi,  tarsis  robuslissiniis,  dîgitis  lotis  libcris^ 
>»  praelongis  et  fortlbus;  poliice  mediocri  uti  apud  Rallos  tarso 
»  inserto,  unguibus  nicdiocribu^  parum  curvalis  ;  a\x  hrevh- 
>»  simae,  obtunssimae,  moliissimac  al  voialiHti  i<t  versrmile  pau<« 
»  cissimeapiœ;  cauda  salis  elongata,  contca,  exilis,  e  penriis 
»  moll  dm  s  formata  ;  plilosistota  binuginosa  et  mollissima.  » 

Gailiralhis  hrachypierus  de  Lafr.  a  Gai,  totus  a4er,  pileo 
»  parum  fuscesceiite;  menlo,  cullo  antico  supremo,  abdominey 
»  libiisquefusco-grisescentemurinis;  coUuimo,  pectore,  bypo- 
»  eboudriis  alarumque  tectricibus  leviter  brunneo  obscuro 
»  fimbrixtis  ;  roslrum  fuscum,  apice  plumbeum  ;  pedes  plum- 
»  bei,  Longit  tota  49  cenlim.,  al»  a  flexurâ  19  ccurt.,  caudae 
»   i5  cent.,  tarai  6  cent.  Habitat...  ?  »  '^'■^  ^^  *««b 

Ce  curieux  oiseau  fait  partie  du  cabiûet  d^bistoire  nafarellé 
de  la  Faculté  de  Caen. 


NOUVEiiLES  LiBx:i.]:.ui.ipÉES  d'Fuxopç,  par  Edme  De 

SeLTS  LoNGGHAIk^Rj» 

l.  Libellulanitidmervisy  Selys. —  Abdomen  un  peu  caréné, 
olivâtre  (bleu  pulvérulent  chez  le  mâle  adulte).  Parasligma 
jaune,  oblong  Jong  de  près  de  2  lignes).  Membranule  acces- 
soire blanche.  La  troisième  nervure  longilu  liu  lie  jaune-claîr 
jusqu'au  point  cubilal,  ainsi  que  les  petites  nervures  gui^  tou- 
chent perpendiculairement,  ^    •o.pJ 


^44  TRAVAUX  INÉDITS. 

Habite  la  Sicile.  Elle  a  les  formes  de  V Olympia  avec  la  taille 
de  la  Cœrulescens.  Elle  se  dislingue  surtout  de  ces  deux  es- 
pèces par  la  coloration  jaune-  clair,  brillant  de  deux  nervures 
longitudinales,  tandis  que  les  autres  sont  noires.  L'appendice 
anal  inférieur  du  mâle  est  blanchâtre  (Musée  de  Turin). 

2.  Lib.  ruhrinervis^  Sclys.  —  Abdomen  un  peu  déprimé, 
olivâtre  (rouge,  saupoudré  de  violet  pulvérulent  chez  le  mâle 
adulte).  Les  ailes  inférieures  largement  safranées  à  leur  base. 
Parastigma  rougeâtre,  médiocre  (long  de  i  ligne  i/4).  Mem- 
branule  accessoire  cendrée  ;  toutes  les  nervures  rouges.  Pieds 
en  grande  partie  noirâtres. 

Habite  la  Sicile,  le  Sénégal,  le  nord  de  l'Afrique  et  la  Syrie. 
Elle  est  voisine  de  la  Ferruginea^  Vanderl.( C'occmea  Charp.)^ 
mais  bien  distincte  par  la  forme  plus  étroite  de  l'abdomen  et 
du  parastigma,  la  couleur  des  nervures,  des  pieds,  etc.  Le 
mâle  surtout  est  remarquable  par  une  tache  couleur  acier  sur 
le  vertex  et  l'abdomen  saupoudré  de  violet.  Les  individus  de 
Sicile  m'ont  été  communiqués  par  M,  le  professeur  Gêné. 

3.  Lib,  trinacria,  Selys.  —  Taille  de  VMschna  miœta.  Ai- 
les étroites,  abdomen  mince,  cylindrique,  très-long,  olivâtre 
(bleu  pulvérulent  chez  le  mâle  adulte).  Parastigma  oblong,  di- 
laté, jaunâtre.  Membranule  accessoire  noirâtre. 

Habite  la  Sicile.  Cette  espèce  remarquable,  découverte  par 
M.  Ghiliani  et  communiquée  par  M.  le  prof.  Gêné,  introduit 
dans  la  Faune  Européenne  un  groupe  qui  n'y  avait  pas  encore 
de  représentant.  Elle  a  en  effet  les  formes  et  la  coloration  de  la 
Lihellula  leptura  de  Java,  où  il  existe  encore  d'autres  espèces 
voisines,  La  Libelhila  leptura  s'en  distingue  surtout  par  l'ab- 
sence de  raies  noires  dorsales  sur  le  devant  du  thorax  et  par 
la  présence  de  cinq  raies  noires  latérales  obliques  sur  les  côfés, 
au  lieu  de  trois.  Sa  taille  est  aussi  plus  petite.  Si  l'on  ne  faisait 
attention  au  triangle  de  l'aile,  on  prendrait  ces  espèces  pour 
des  OEschnes,  d'après  la  forme  des  ailes  et  de  Tabdomen. 

4.  Lib,  depressiuscula,  Selys,  —  Cette  espèce  étant  exces- 
sivement voisine  de  la  L.  Rœselii,  je  vais  les  comparer  l'une 
à  l'autre. 

La  i,  Rœselii  a  l'abdomen  noirâtre  en  dessous  et  sur  Irs  co- 


TRAVAUX    INÉDITS,  245 

tés,  sans  points  latéraux  noirs  bien  marqués.Celuîdumâle  étran- 
glé au  milieu,  celui  de  la  femelle  comprimé  dans  toute  sa  lon- 
gueur. Appendices  anals  du  mâle  roussâtres.  Le  safrané  de  la 
base  de  l'aile  plus  vif  et  placé  en-dessus  de  la  membranule  ac- 
cessoire. La  côle  de  l'aile  ordinairement  noire.  La  cuisse 
antérieure  peu  ou  point  jaune  en  dedans,  surtout  chez  le  mâle. 
La  L.  Rœselii  habite  le  nord  et  le  centre  de  l'Europe. 

La  L , depressiusGula  a,  au  contraire,  Fabdumen  jaunâtre 
en  dessous  et  sur  les  côtés,  et  un  point  noir  oblong  bien  mar- 
qué sur  les  côtés  de  chaque  segment.  L'abdomen  du  mâle,  non 
étranglé  mais  un  peu  déprimé,  comme  celui  de  la  Pedemon" 
tana.  Celui  de  la  femelle  semblable  ou  un  peu  cylindrique. 
Appendice  anal  inférieur  du  mâle  noirâtre.  Le  safrané  de  la 
base  de  l'aile  plutôt  roussâtre-pâle,  peu  étendu  et  placé  aux 
côtés  de  la  membranule  accessoire  seulement.  La  côte  de  l'aile 
jaune  en  dehors.  La  cuisse  antérieure  jaune  en  dedans,  même 
chez  le  mâle.  Habite  l'Italie  et  le  midi  de  la  France,  Je 
l'ai  prise  en  Lombardie  et  à  Venise  en  juin;  à  Turin,  en  sep- 
tembre. 

Pour  donner  une  idée  générale  de  ces  deux  espèces  voisines, 
ou  peut  dire  que  la  Rœselii  a  la  forme  de  la  Scotica^  et  la  De- 
pressiuscula  celle  de  la  Pedemontana. 

5.  Lib.  meridionalis ,  Seljs. —  Elle  difFèredelaZ.  vulgata, 
en  ce  qu'elle  est  plus  petite,  la  tête  moindre;  les  côtés  du  tho- 
rax d'un  jaune  plus  vif  avec  seulement  quelques  petits  traits 
noirs  très-interrompus  ;  pas  de  trait  dorsal  noir  sur  les  8"  et  9* 
segments  de  l'abdomen  qui  est  plus  court.  Il  y  a  un  vestige 
safrané  assez  vif  à  la  base  des  ailes.  Pieds  beaucoup  plus  jau- 
nes, les  cuisses  n'offrant  pas  de  ligne  noire  en  dehors,  et  leur 
première  moitié  interne  également  jaune.  L'écaillé  vulvaire  de 
la  femelle  non  divergente. 

Habite  la  Sardaigne  etjla  Sicile  (Musée  de  Turin).  Espèce 
un  peu  douteuse,  qui  demande  à  être  étudiée  à  l'étal  adulte. 

6.  Lib.  macrocephaluy  Selys.  —  Mâle  :  diffère  de  la  f^ul- 
gala  par  son  parastigma  jaune  rougeâtre,  un  peu  plus  court 
et  plus  dilaté  ontrc  deux  nervures  noires  épaisses.  Gomme  chez 
la  L*  Fonscolomhci,  par  sa  tête  très-grosse  (ayant  3  lignes  de 


246  TRAVAUX   INÉDITS. 

diamètre)  ;  les  ailes  sont  toiil-à-fait  inœlores  et  les  nervures 
d'un  ronge  cramoisi.  Les  côtés  du  thorax  jaune-pâle,  avec  une 
bâude  oblique  brune,  bordée  de  sirits  noires,  comme  chez  la 
Vulgâta. 

Décrit*  sut"  un  seul  individu  pris  en  Sicile.  Peut-être 
n'est-ce  qu'une  variété  locale  de  la  F'ufgata.  Il  est  cependant 
remarquable  qu'en  comparant  la  Macrocephala  et  la  Meri^ 
'êtbnalis,  qui  viennent  toutes  deux  de  Sicile,  les  différences  de 
coloration  et  de  staiure  soient  si  grandes  qu'on  n'hésite  pns  à  les 
séparer,  et  que  si  ces  deux  espèces  peuvent  paraître  encore  un 
piptt  dibùleufecs,  c'est  en  les  iOrnparant  a\ec  quelques  variétés 
pliis  «iandeS  ou  plus  peiilcs  de  la  Vulgala  Continentale  tt  non 
en  les  coujparani  entre  elles. 

, '"j.  Ùoiriphns  Ùenet^  v^^fr^-  —  Fsmelle  iTaille  des  petits 
indivitlusdii  Ù.  v'rtgùicùlatnk  ;  parastigma  très-grand,  jaune  ; 
ru  rvure  «costale  jaune.  Pieds  entièrement  jaunes,  sauf  uue  dou- 
ble ligné  noire  Sur  les  tibias  iscuîement.  Tête  jaune  ,  ainsi 
qiiele  iWrax  étl'dblomèn.  Celuî-ci  cylindrique  avec  les  arti- 
culations seulement  noirâtres.  La  dixième  terminée  parune  sail- 
lie pointue,  de  ïa  longueur  des  appendices  et  jaune  comme  eux. 

Habile  Ta  Sicile  (Musée  de  Turin).  Il  ressemble  assez  à  une 
espèce  du  Brésil.  La  forme  du  dernier  segment  ferait  supposer 
^iiele  rnâl'e  doit  i*pparlenir  à  la  seètion  de  VUnguicutitus, 

Je  l'ai  dédié  au  savant  professeur  Gêné,  si  connu  par  ses 
excellents  ouvrages  sur  1rs  reptiles  et  les  insectes  dé  la  Sardai- 
ènè^  et  à  l'obligeance  duquel  je  dois  la  eomrriuhication  qui  m'ia 


'^ 


été  fuîle  des  Libellules  du  Musée  de  Turiri. 

8.  Pla/ycnpmis  acutipennis^  Self  s. -^  Espèce  très-distincte 
de  l'espèce-tj^pe  PL  platypoda,  en  ce  qu'elle  est  plus  petite, 
SCS  ailes  plus  étroites  et  le  corps  d'un  rouge-clair  presque  Sans 
taches  chez  le  mule,  avec  quelques  stries  dorsales  chez  la  fe- 
melle. 
.  v>Habite  le  midi  de  la  France. 


ANALYSFS  d'oUVRAGI  S  NOUVEAUX.  84^ 

II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  IVOLVEAIX. 

XSERCITAZIOIffX  ACCABEMICHE.  Exercices  aea()éiniqnes 
des  aspirans  naluraiisles,  dirigés  par  le  docteur  0.  G.  Costa, 
professeur  de  zoologie  à  l*Université  royale  de  Naples,  etc. 
Mémoires  Èar  la  zoologie  et  Tanalomie  comparée,  avec  trois 
planches  gravées  ^  présentés  dans  la  séance  spéciale  du  l 
juin  1839  (i  vol.  in-8®  de  68  pages,  Naples  iSSg). 

Ce  petit  volume  est  le  premier  essai  de  TAcadéraie  fondée 
par  M.  Costa.  Ce  savant  a  bien  compris  qu'une  Société  qui  ne 
publie  rienn'a  aucune  importance  et  aucun  avenir;  et,  voulant 
faire  prendre  de  suite  un  rang  honorable  a  ses  jeunes  disciples, 
il  a  fait  imprimer  leurs  mémoires  et  continue  à  soutenir  seul 
cette  publication.  Nous  allons  donner  brièvement  une  idée  de$ 
travaux  contenus  dans  le  volume  qui  nous  occupe. 

M.  Gh.  Ciojffîa  écrit  un  discours  préliminaire  dans  lequel  il 
a  fait  ressortir  Tutililé  de  Tétudç  de  Thistoire  naturelle,  et  où 
il  indique  les  travaux  de  ses  collègues. 

M.  Ant.  de  Martino  a  donné  un  Mémoire  ayant  pour  titre  : 
Description  et  obsenfations  sur  un  nouveau  microscopique. 
Cet  animal,  très-bien  figuré  à  la  planche  première,  a  reçu  de 
Fauteur  le  nom  de  Poterion  Mazzetli» 

Le  second  arlicle  est  dû  à  M.  Ach.  Coita,  fils  du  directeur 
de  l'Académie.  Il  est  intitulé  :  Description  de  deux  nouvelles 
espèces  de  Lépidoptères.  Ce  jeune  naturaliste,  qui  suit  avtc 
succès  les  traces  de  son  père,  s'occupe  plus  spécialement  de  Té- 
lude  des  Insectes  du  royaume  de  ^aples^  et  surtout  de  l'ordre 
des  Hémiptères.  Dans  le  travail  qui  nous  occupe,  M.  Achille. 
Costa  fait  connaître  les  deux  espèces  suivantes  : 

Satyrus  Belz^ehuth,  S.  unicolor,  atro-fuliginosus  ;  aîis  posp 
ticissublus  aterrimis;  antennarum  clava  parvula,  infemeal- 
bida.  (PI.  2,  f.  1  et  2.)  j 

Ornix  coUimbœpenella.  0.  Alis  antiois  mnrg^ritaceis  ,  n^a- 
culis  irigonis  margmalibus  plumbeo  auratis,  fuscoque  irroralia, 
punctisquenigricantibus  majoribus  ;  capile,  pjilpis  pcdibusque 
Wargaritaceis;  oculi?  fuscis.  (PL  2,  £.  3^.»  4-) 


248  ANALr«KS  d'ouvrages  NOUVEAUX. 

Sous  le  litre  des  Remarques  sur  la  Faune  Enlomologique  des 
empirons  de  Reggio  ,  M.  P.  CorigUano  présente  une  liste  de 
43  Insectes  qu'il  a  recueillis  dans  les  environs  de  Reggio.  Il 
fait  connaître  ensuite  une  nouvelle  Pyralide  qui  attaque  le 
Dattier  et  dont  voici  la  description  : 

Piralis  brunnea,  frouteflavo,  alis  superioribus  fuscocinereis 
margine  postico  slriatis,  inferioiibus  albicantibus  fusco  margi- 
natis.  (PI.  2,  f.  4.) 

La  larve  de  cette  espèce,  figurée  pi.  2,  f.  5,  est  d'un  blanc 
jaunâtre  avec  la  tête  et  le  thorax  d'une  couleur  marron  clair. 
Elle  vit  dans  la  pulpe  des  Dattes  et  s'y  métamorphose. 

MM.  S.  Tomasl  et  Ant.  de  Martino  ont  présenté  de  nou- 
velles recherches  sur  Inorganisation  des  Reptiles,  Ils  étudient 
les  viscères  abdominaux,  les  organes  génitaux  des  Lézards,  le 
système  nerveux  et  l'appareil  respiratoire. 

Dans  un  second  Mémoire  sur  L'organe  auditif  des  Reptiles^ 
ils  ont  examiné  cet  organe  chez  le  Lézard.  Ce  Mémoire  est 
assez  étendu  et  accompagné  d'une  planche.  (G.  M.) 


JBSEBLCIXAZIOiai  ACCADJËMICHE,  etc.  Vol.  2,  partie  l'^ 
—  S talislica  fisica  et  economica  dell'  isola  di  Capri  (in-8<*, 
avec  un  atlas  in-4°  <ie  six  planches,  Naples  1840). 

La  première  partie  du  second  volume  des  travaux  des  as- 
pirans  naturalistes  a  été  consacrée  à  une  statistique  de  l'Ile  de 
Capri.  M.  Costa  a  pensé  avec  raison  qu'eu  plaçant  ses  élèves 
dans  des  limites  certaines  et  peu  étendues  ,  il  les  mettrait  à 
même  de  faire  une  application  utile  des  connaissances  qu'ils 
ont  acquises,  sans  être  obligés  de  faire  un  travail  trop  étendu 
et  dont  la  publication  n'aurait  pu  entrer  dans  les  mémoires  de 
l'Académie 

Dans  une  courte  préface,  le  secrétaire,  M,  Tommasi^  expose 
les  raisons  qui  ont  déterminé  le  directeur  à  assigner  ce  travail 
à  l'Académie,  et  il  indique  la  part  de  chaque  membre  dans  la 
statistique  en  question. 

La  partie  géologique  est  due  à  M,  Pascale  La  Cwa^  qui  a 
examiné  aussi  quelques  particularités  minéralogiques  de  l'île. 


ANALYSES  D*OUVRAGES  NOUVEAUX.  2^9 

Ce  travail  est  accompagné  d'une  planche  représentant  les  prin- 
cipaux fossiles  qui  se  trouvent  dans  les  roches  de  ce  pays. 

La  Flore  a  été  étudiée  par  M.  Joseph  Pascale.  Il  a  examiné 
les  plantes  ds  celle  île  sous  le  point  de  vue  de  leur  distribution 
topographique  et  suivant  leur  exposition  ou  la  hanteur  des 
lieux  ou  files  croissent,  comparativement  avec  les  autres  régions 
du  royaume  de  Naples.  Dans  le  catalogue  des  plantes  propres 
à  Tile,  nous  voyons  une  espèce  nouvelle  ,  le  Medicago  ca^ 
prensis,  qui  a  été  figurée  à  la  planche  2  de  Tatlas. 

La  Zoologie  a  été  faite  par  divers  membres  :  ainsi  l'ornitho- 
logie est  due  à  MM.  Salvatore  et  Nicola  De  Luca  ;  Tichthyo- 
logie  à  M.  Pierre  Corigliano  ;  les  mollusques,  crustacés  et 
zoophites  à  M.  Achille  Costa^  et  les  insectes  et  les  arachnides 
à  M.  Antonio  Amary, 

M.  Michel  Carbone  a  étudié  les  principales  pratiques  agri- 
coles du  pays.  M.  Gherardo  Cioffi  s* est  occupé  de  la  partie 
économique.  Enfin,  M.  le  directeur  de  l'Académie  a  donné  un 
aperçu  météorologique ,  élément  essentiel  d'une  bonne  topo- 
graphie physique. 

Après  avoir  cherché  à  donner  une  idée  sommaire  des  ma- 
tières qui  composent  cette  statistique,  nous  allons  parcourir  la 
partie  zoologique,  la  seule  qui  intéresse  spécialement  notre 
recueil,  afin  de  signaler  les  nouveautés  qu'elle  contient. 

Les  animaux  supérieurs  n'ont  rien  offert  de  nouveau  à  mes- 
sieurs les  auteurs  de  la  Statistique,  mais  il  n'en  est  pas  de 
même  des  invertébrés.  Dans  les  mollusques,  nous  trouvons  : 
1°  La  Doris  tenera,  Achille  Costa.  —  D.  glaucescens,  lineis 
croceis  flexuosis  supra  subtusqueexcavata,  pallii  margine  lineis 
duabus  croceis,  teniûque  média  cœrulescente  arliculatâ  cincto  ; 
pede  pallidiore  (pi.  5,  fig.  a). 

2»  Tritonia  acuminaia^  Achille  Costa.  —  T.  Pallidè  flaves- 
cens,  rubro  marmorata ,  poslerius  acuminata ,  branchiis  36 
(pi.  5,  fig.  I,  a  b). 

3"  Fusas  lineolatus,  Ach.  Costa.  —  F.  Testa  parvâ,  spirâ 
subconcia,  anfractibus  laîvibus,  albida  longitudinaliter  spadi- 
ceo-lineolata,  lineis  flexuosis;  caudâ  brevi;  columellâ  tran- 
sversim  striolatâ,  labro  simplici  (L.6, 1.  2  1/2  lin.). 


_j  4"  Chi^on  ruhicundus  ^  ofjiniSf  aliernans  et  pulchellus , 
Acb.  Costa,  représentés  pi.  3,  fig,  '^  ;  i,  a,  b,  c  ;  3,  a,  A  ;  et 
a,  a,  b.  Espèces  décrites  dans  la  Faunadel  Regno  di  NapoU, 

5*  Alepas  minuta,  Ovato-inflatâ,  aperturâ  intégra  laterali, 
rufo-flavo  vittata  niembranâ  crassâ  induiâ  (pi.  3,  6g.  5,  a,  A). 
..  Dans  les  Crustacés,  nous  trouvons  î 

«>'6»  VEbalia  elegans^  Ach.  Co>ta.  Espèce  voisine  de  I'jB. 
l^énnantii  et  figurée  pi.  4>  fig.  4» 

7°  Maia  amhigaa^  Ach.  Costa,  pi.  4»  fig»^» 

8o  Roeinela  méditer ranea,  Ach.  Costa,  pi.  4»  fig-  ^  at  î 
-v^i  Idotea  atrafa,  Ach.  Costa,  pi.  4»  fi^-  7*  ^^  » 
y.  Et  Phyllosoma  parihenopœum ^   Ach.  Costa,  pi.  4i  fig*  3» 
très-voisin  du  Pâ.  méditer raneum  de  Risso,  si  ce  n'est  pas 
un  jeune  âge  de  cette  espèce. 

Les  Arachnides  ont  offert  à  Tauteùr  : 

lo'ï  VObid  m  rhegachelum,  kmiirf.  —  O  corporé  oblon- 
go  rubro  ,  cephalôtïiorace  pîceo,  segtnentisque  abdominal ibuS 
Supra  fuscescentibtis,  pedibuspallîdis,  palpismagnisturgidisqué 
(pi.  4;,  fig.  I,  a,  b.  G,  d). 

lio  Phalangïûm  spinipeSy  Ainary.  —  P.  Yiridi  flavum , 
rufo-fuscomaculalum;  abdominesubcordatoposlîceacumioato, 
tubercùio  oculïfero  spînis  octo  armato  (pi.  4»  fig*  5,  aA.). 

Parmi  les  insectes  recollés  dans  l*ïle ,  il  a  reconnu  comme 
nouvelles  les  espèces  suivantes  :  ' 

120  Phidonia  plumbeolatày  Amary.  —  P.  Unicolor  plum- 
Lea,  alis  anticis,  costâ  anteriore  nigro-punctulatâ,  sublus  ma- 
cula apicali  ruFescente  exoletâ  ;  posticis  sublus  punctis  nigri- 
cantibus  sparsis  ;  abdoraine  nigro,  punctato  variegato  (pi.  6, 

fig,  4,  Ab). 

15"  OEcophora  paifoniella  ,  Amary.  —  CE.  Alis  anticis 
margaritaceis,  maculis  duabus  flavis  nigro  punclatis,  margine 
postico  raaculis  nîgris  seriatim  maculato  :  posticis  linearibus 
fuscesceutibus,  fimbria  totâ  fulvâ  (pi.  6,  f.  i,  ab). 

l4°  Pterophorus  flavodactj-lus,  Amary.  —  P.  Alis  anticis 
albido  testaceis  ,  atomis  inconspicuis  fuscis,  apicibus  albo" 
micantibus  fimbria  fuscesceute  i  posticis  fuscescentibus  racbi- 


ANALYSES  I>*ODVBAGES  VODVEACX.  %$t 

dihus  a^bîdus  :  corpore  pcdlbusque  albldo-raicantibus  imraa- 
cutalîs  (pi.  6,  f.  3). 

Chacun,  dans  ce  trayait,  a  rempH  sa  lâcïic  av«  consclèiicc 
et  talent,  et  la  slaXIstique  de  Capri  restera  dans  h*  monde  savant 
Comme  un  témoignajje  de  l'utilité  scieulifîque  de  l'Académie 
des  aspiraus  naturalistes.  G.  M.       ■•    • 


FAUNA  deî  rpgno  di  Napoli,  etc.  Faune  du  royaume  de 
Naplcs,  ou  énumérotion  de  tous  les  animaux  qui  hctbitent  lés 
diviTses  régions  de  ce  royaume  et  les  eaux  qui  les  baΣçn«'nt, 
contenant  la  description  des  espècps  nouvelles  ou  peu  exac- 
tement l'onnnes,  avec  des  figures  des«sinées  d'après  la  nature 
vivante.  Par  M.  Oronzio  Galirie'c  Costa,  docteur  tn  méde- 
cine, professeur  de  zoologie  h  TUniversilé  Royale,  membre 
de  l'Académie  Royale  des  sciences  de  Naplc*,  etc.,  etc.,  felc» 
(In-4^  avec  figures;  Naples,  iSag  à  184 1.) 

Tel  est  le  titre  d'uti  grand  et  bel  ouvrage  entrepris  pHè 
M.  Costa  etï  T879,  et  dont  la  publication  se  poursuit  eilcôrd 
avec  activité.  Déjà  plusieurs  parties  sont  terminées  oti  presque 
terminées,  et  Ton  peut  citer  celles  qui  traitent  des  rnammiPères,' 
des  oiseaux,  des  poissons,  mollusques,  crustacés  et  insectes. 

Il  set  ail  trop  long  d'indiquer  toutes  les  parties  neuves  de  cet 
important  ouvrage,  qui  forme  déjà  plus  de  quatre  volumes  în-4*i 
accompagnés  de  116  planches  gravées  et  coloriées.  Il  nous 
suffira  d'annoncer  qu'il  est  rempli  d'observations  d'ilti  haut  in-^ 
térêi,  qu'on  y  troùvie  une  foule  d'espèces  tioûvclles,  plusieurs 
coupes  génériques  fort  heureusement  établies  et  des  figure* 
très  exactes  d'animaux  nouveaux  ou  d'espèces  mal  connneset 
que  M.  Costa  a  fait  dessiner  d'après  le  viVnnt.  C'est  tirt  o*^ 
vrage  qui  honore  son  auteur,  en  le  plaçant  à  la  tête  des  zoolo- 
gistes de  sou  pays,  et  qui  témoigne  des  progrès  des  sciences 
dans  le  royaume  de  Naples.  G.  M. 


25a  ANALYSES   d'oUVRAGES   NOUVEAUX. 

C0NCHTI.IOI.O6IA  STSTEMATICA,  etc.  Conchyliologie 
systématique ,  ou  système  complet  de  Conchyliologie  ,  par 
M.  Lowell  Reeve,  F.  Z.  S.,  membre  de  la  Société  Cuvie- 
rieune  de  Paris,  etc. 

Cet  ouvrage,  dont  le  premier  numéro  paraîtra  le  ig'  octobre 
prochain,  se  composera  de  douze  numéros  qui  seront  successi- 
vement publiés  chaque  mois  ;  il  comprendra  la  description  des 
mollusques  et  leur  classification  d*après  leur  organisation  et 
leurs  mœurs.  L'ouvrage,  qui  formera  deux  gros  volumes  in-4, 
sera  accompagné  de  3oo  belles  planches  gravées  sur  cuivre, 
et  représentant  i5oo  figures  de  coquilles  choisies  pour  illustrer 
les  genres. 

La  Conchyliologie  systématique,  qui  est  le  fruit  d'études 
longues  et  ardues,  a  pour  objet  de  combler  ce  qu'on  peut  con- 
sidérer comme  une  immense  lacune  dans  la  littérature  de  ce 
pays  (Angleterre);  car  il  n'est  pas  de  branche  de  l'histoire  na- 
turelle où  Ton  ne  sente  l'absence  d'un  ouvrage  complet,  au- 
tant que  dans  celle  de  la  conchyliologie  :  Aussi  l'auteur  a-t-il 
espéré  que  la  publication  d'un  système  général  de  classification 
rendrait  un  véritable  service,  non-seulement  à  ceux  qui  com- 
mencent, mais  encore  aux  hommes  de  science. 

Les  vues  et  les  idées  du  grand  conchyliologiste  Lamarck 
ont  été  présentées  aussi  succinctement  que  possible  ,  et  aug- 
mentées de  nombreux  et  importans  matériaux  tirés  des  mono- 
graphies ou  des  mémoires  des  auteurs  les  plus  récens.  L'au- 
teur s'est  soigneusement  abstenu  d'introduire  de  nouveaux  gen- 
res de  sa  façon,  et.les  modifications  qu'il  a  apportées  dans  l'ar- 
rangement et  dans  la  nomenclature  ,  n'ont  été  introduites 
qu'avec  la  plus  grande  circonspection. 

La^totalité  du  manuscrit  étant  prête,  l'auteur  avait  le  projet 
de  publier  l'ouvrage  dans  son  entier  ;  mais  d'après  l'avis  de 
ses  éditeurs  ,  et  pour  en  faciliter  la  circulation  ,  il  a  cru  devoir 
adopter  la  publication  par  numéros,  qui  paraîtront  successive- 
ment et  avec  une  grande  régularité. 

L'ouvrage  sera  commencé  d'après  l'ordre  systématique  : 
chaque  numéro  ou  partie  contiendra  aS  planches  avec  le  texte 


ANALYSES   d'oOVRAGES    NOUVEAU^L.  1Î3 

correspondant,  et  il  donnera  dans  le  premier,  un  tableaau  mé- 
thodique de  toute  sa  classiiication. 

Le  prix  de  Tonvrage,  planches  en  noir,  sera  de  lashellings 
par  numéro,  et  avec  planches  coloriées  de  une  guinée.  — 
S'adresser  à  M.  Lovell  Reeve,  73,  York  road  ,à  Londres. 


THE  BRITXSH  COIEOFTERA  delineated,  etc.  Les  coléop- 
tères de  la  Grande-Bretagne,  dessinés  au  trait,  renfermant  les 
figures  de  tous  les  genres  de  ces  insectes  ;  parW.SpRY,  M.  E. 
S.  et  publics  par  W.  E.  Shuckard,  bibliothécaire  de  la  So- 
ciété Rojalede  Londres,  1840,  in-8*,  76  pages,  g4  planches. 

Les  figures  au  trait  des  genres  représentés  dans  cet  ouvrage 
sont  fortement  caractérisées.  Chaque  figure  a  environ  un  pouce 
de  longueur,  à  l'exception  des  insectes  dont  la  grandeur  natu- 
relle excède  celte  dimension.  C'est  pourquoi  l'ouvrage  est  très- 
précieux  pour  acquérir  une  connaissance  des  fornies  des  nou- 
veaux genres  nombreux  établis  dans  les  petites  tribus  des 
Staphylinides  et  des  Curculionides,  etc.  ^qoi 

Il  n'y  a  malheureusement  point  de  détails  des  caractères  de 
la  bouche,  et  seulement  de  temps  à  autre  est  représentée  une 
figure  amplifiée  de  l'antenne.  Le  texte  ne  donne  que  le  nom 
générique,  et  celui  de  l'auteur,  le  nombre  des  espèces  britan- 
niques, le  nom  des  espèces  typiques  figurées,  leurs  couleurs, 
leur  dimension  et  leurs  localités.  Aucun  caractère  générique 
n'ayant  été  déterminé ,  chaque  genre  et  son  espèce  typique 
n'occupent  qu'environ  quatre  lignes  de  texte. 

(J.  0.  Westwood.) 

A  MANUAL  of  BritishColeoptera.  Manuel  des  Coléoptères  de 
la  Grande-Bretagne,  par  J.  F.  Stephens.  Londres,  in-8*, 
443  pages,  iSSg. 

L'auteur  donne,  dans  ce  volume,  les  caractères  génériquet 
et  spécifiques  de  3, 470  espèces  d'insectes  coléoptères,  qui,  jus- 
qu'à présent,  ont  été  reconnus  comme  habitans  de  la  Grande- 
Bretagne  et  de  l'Irlande,  avoc  une  note  concernant  leurs  pria» 


254  ANALYSES  d'oUVRAGES  NOUVEAUX, 

cipales  localités ,  les  temps  et  les  lieux  de  leur  apparition^  le 
Bombredes  gonres  admis  e«t  de  679,  y  compris  ceux  récemment 
établis  par  Erich-on,  Scrville  et  aiHres.  Les  caractères  de  chaque 
genre  occupent  généralement  quatre  lignes,  et  ceux  de  chaque 
espèce  environ  cinq  lignes.  Les  caractères  étant  très-petits  et 
l'impression  serrée, ce  volume  ptul  être  considéré  comme  une 
synopsis  de  celle  partie  de  son  grand  ouvrage  (IllustratioHS  de 
l'En(omologie  britannique),  qui  est  consacrée  aux  Coléoptères 
eiy  occupe  cinq  grands  volumes  in-8";  le  nombre  d'espèces  est 
extrait  de  3,646  qui  ont  été  déentes  comme  espèces  disûnctcs 
dans  les  illustrations.,  les  1^6  restantes  étant  maintenant  con- 
sidérées comme  variétés.  (J.  0.  Weltwood.) 

SX^rONTMlA  Lihellularum  europœarum  ^  quçlore  Herm. 
Aug.  Hagen.  —  Dissertatio  inauguralis  (in-8  de  84  p«iges. 
Kœuigsbeig,  octobre  i84o). 

Sous  le  titre  modeste  de  Synonymie  des  Libellules  d'Eu- 
rope, M.  ILigen  nous  donne  une  dissertation  pleine  démérite, 
où  l'on  trouve  non-seulement  une  synonymie  plus  complète  et 
plus  exiicte  que  celles  données  jusqu'ici,  mais  encore  l'indica- 
tion de  toutes  les  parties  de  l'Europe  où  chaque  espèce  a  été 
ob&ervée  selon  les  auteurs,  les  époques  d'apparition,  des  notes 
sur  les  espèces  peu  connues  el  la  description  de  deux  nouvel- 
les. Le  tout  est  précédé  d*un«  listes  des  ouvrages  qui  traitent 
des  Libellules  et  d'une  courle  mais  savante  introduction  histo- 
que.  En  un  mot,  il  ne  manque  que  la  description  des  genres  et 
des  espèces  pour  faire  de  ce  mémoire  la  dissertation  la  plus 
complète  qui  ail  encore  pnru. 

En  effet,  peu  de  mois  après  l'apparition  de  ma  Monographie 
des  Libellulidées  d'Eurupe,  M.  Toussaint  de  Charpentier  a 
publié,  en  1840,  un  ouvrage  sur  le  même  sujet,  qui  comprend 
le  même  nombre  à  peu  pi  es  d'espèces  que  le  mien,  c'eslà-dire 
60  j  mais  ces  espèces  ne  sont  pas  toutes  les  mêmes.  Ainsi  je 
n'ai  pas  décrit  les  i5  suivantes  :  i.  Liùellu'a  ntfic  llis.  —  2. 
L.  siriolata^ — 3,  albifrons  . —  4»  ■''•  leucorhinus. — 5. 
Gomphas  uncatus.  —  6.  OEschna  viridis,  — '  7.  Epallags 


SOCléTÉf  SAVANTES.  S?5 

Fatime,  —  8.  Caloptetyx  F  esta.  —  9.  Lestes  virens.  —  10. 
Agrion  speciosum  (A  Sophia  nobis),'^ii.  j4,viridulum,  — • 
12.  A.  cyathigerum  (A.  Gharpentieri  nobù).  —  i3.  ^.  mer' 
curiale.  —  i^.  A.  lunulatum. —  i5.  A.  armatum. 

Mais  aussi  M.  Chiirpcnlier  n'a  pas  connu  les  suivantes  de  mes 
ouvrages  :  i .  Libellula  ccBruleacens.  —  2.  L.  Fonscolombii. 
<»tr3»£.  nigra.—/!^,CorIuliaalpesirU. —  5,C,  subalpina. 
— r  6,  C  'CwtUii.rrr'j,,  Gomphus  fimUUmvs.fr—.  %,G.  Sely" 
4ti.  —  9.  Lindpnm  îetraphylla.  —  10.  OEschna  Irène:  -— ^ 
u.  Lestes  macros l îgfna  {Vicieiï  nohis).  —  12.  L.  nympha.  -^ 
l^,  Agrion  rubellum"' —  t4^  -4,  €^rule$cen$,  rrr  ^^.  At, 
Lindenii,  Ce  qui^  par  une  siogalière  coÏQcidèDce>  forfl^e  {^usal 
i5  espèces. 

M.  Hageq  a  profilé  avec  discernement  de  ces  données  pour 
établir  une  concordance  qui  manquait  entre  mon  ouvrage  et 
celui  de  M.  Charpentier,  par  suite  de  leur  publication  presque 
simultanée.  Le  nombre  des  espèces  d'Europe  se  trouve  ainsi 
porté  à  78,  en  y  comprenant  la  Lib,  sicUt^  et  V Agrion  put- 
tiirum,  décrits  par  M.  Hagen.  '^         ' 

Je  puis  encore  augmenter  ce  chiffre  de  plus  de  i5  espèces 
-iMMiveiles;  ce  qui  porterait  à  une  centaine  celles  d'Europe.  Au- 
jourd'hui je  me  borne  à  donner  (pag.  24^  )la  diagnose  de  huit 
d'entre  elles.  >    i*''J:  '    ''P  ^-'V  '■ 

Avant  de  terminer  cet  article,  je  dois  faire  remarquer  que 
M.  Hagen  a  rendu  un  très-grand  service  à  la  science,  en  fai- 
sant connaître  les  Libellulis  qu'il  a  observées  par  lui-même 
dans  le  nord  de  l'Allemagne  et  dans^les  principaux  musées  de 
Suède  et  de  Danemarck,  qui  paraissent  riches  en  ce  genre  d'ia- 
sectes  et  qui  contiennent  les  collections  de  Fabricius. 

M.  H;»gen  m'a  cité  quelquefois  à  tort,  mais  les  bornes  de 
icet  article  ne  me  permettent  pas  de  relever  ici  ces  quelques  er- 
reurs de  détail.  Edm.  De  Selts  LoNgcSamps, 

ui.  SOCIÉTÉS  savantes; 

Académie  eotale  des  sciences  de  Pabis. 
Séance  du  2  août  i84i .  M.  O.  G.  Cc9ta  présente  trois  mé- 


Ôi56  SOCtÉTÉS  SAVANTES. 

moires  ,  le  premier  sur  quelques  Annèlides  nouveaux  ,i«4* 
parfaitement  connus,  du  golfe  de  Naples.  Le  second  intitulé: 
Note  sur  le  système  vasculaire  de  la  P^elelle ,  et  le  troisième  : 
Note  sur  le  prétendu  parasite  de  V Argonauta  Argo.  Ces  mé- 
moires sont  renvoyés  à  une  commission  composée  de  MM.  Flou- 
rens,  Audouin  et  Milne  Edwards. 

M.  de  Dlainville  communique  l'extrait  d'une  lettre  de 
M.  Mermet ,  sur  des  ossemens  fossiles  troui^és  à  Moncaup  , 
(Basses- Pyrénées  ).  Après  avoir  donné  une  description  géolo- 
gique du  terrain  dans  lequel  on  trouve  ces  ossemens,  M.  Mer- 
met annonce  qu'ils  appartiennent  à  trois  des  plus  grands  ani- 
maux antédiluviens^  le  Mastodonte,  le  Rhinocéros  et  le  Dino- 
therium. 

Séance  du  g  août,  MM.  Hombron  et  Jacquinot  présen- 
tent la  description  de  i7  oiseaux  nouveaux  ou  peu  connus. 

Séance  du  i6  août.  M.  Milne  Edwards  présente  des  Obser- 
vations sur  quelques  Acalèphes  des  côtes  de  la  France, 

M.  0.  G.  Costa ,  présente  un  mémoire  intitulé  :  Recher- 
ches sur  trois  espèces  de  Gastéropodes  du  golfe  de  Naples. 
Ces  espèces,  dit  M.  Costa ,  appartiennent  à  trois  genres  diffé- 
rens  : 

1»  Un  TVrg'ipe^  qui  vient  éclairer  ce  genre  douteux,  selon 
M.  Deshayes. 

2°  Une  espèce  à^Eolide^  que  l'on  pourrait  considérer  comme 
nouvelle  ,  mais  que  cependant  il  pense  devoir  être  la  même 
que  V Eolidiafasclculata  ,  mal  décrite  par  Forskahl  ,  sous  le 
nom  de  Limas  marinus,  et  sur  laquelle  je  donne  des  rensei- 
gnemens  qui  regardent  l'organisation  des  Mollusques  de  ce 
genre. 

3o  Un  Aplfsien  qui ,  probablement ,  est  le  même  que  VA- 
plj-sie  jaune  de  Risse  ,  considérée  comme  douteuse  par  MM. 
de  Blainville  et  Rang  ,  et  que  je  pense  devoir  appartenir  au 
genre  Dolabellaàe  Lamarck. 

Ce  mémoire  est  renvoyé  à  l'examen  de  MM.  Flourens^  Au- 
douin et  Milne  Edwards. 
^      M.  L.  Rousseau  présente  un  mémoire  concernant  plusieurs 


SOClâTÉS    SAVANTES.  t»7 

espèces  nouvelles  d^ animaux  appartenant  principalement  aux 
régions  tropicales. 

Ce  travail  est  renvoyé  à  Texanien  de  MM.  Duméril,  Is.  Geof- 
froy St-Hilaire  et  Milne-Edwards. 

M.  Le  Guillou  adresse  la  description  de  huit  espèces  de  Lé' 
pidoptères  découvertes  pendant  le  voyage  de  la  Zélée  ;  voici 
les  phrases  diaguosliques  de  ces  espèces. 

1.  Hazis  Tasmaniœ.  Alis  ulrinque  nigro-fuscis  albo  late 
plagiatis,  anticis  supra  basiin  lituraque  ad  marginem  internum 
luleis  ,  abdomine  luteo.  —  (Long.  20  ni,,  env.  ^5  m.  ,  Hab. 
Hobart-Town). 

2.  Cossus  persona.  Palllde  fuscus  nigro  strigulato-verniî- 
culatus;  thorace,  bumeris,  alaruin  anticaruraapice  margineque 
înterno  albidis.  —  (Long.  58  m.,  env.  i4o,  m.  Hab.  —  Sa- 
niarang.) 

3.  Chelonia  Glatignj-i. —  Alisalbis  ;  anticis  nigro  slrigatis  ; 
postiçis  macula  média  margineque  postico  nigris;  bumeris  albis 
linea  nigra  ;  abdomine  supra  rubrofulvo,  incisuris  nigris,  subtus 
nigro-cyaneo  singulis  albis.  —  (Long.  18  m.  env.  5o  m.  — 
Hab.  Hobart-Town). 

4-  Lasiocampa  Guerinil.  — Corticino  -  cinnamomea ,  alis 
anticis  ferrugineo-undulatis  ;  alis  posticîs  infuscatis  ,  margine 
antico-posticoque  luteo-cinnamomeis.  —  (Long.  25  m. ,  env. 
64  m.  Hal).  Hobart-Town.) 

5.  Noct ua padockina,  kVis  aniicis  fusco-rubricantibus,  slri- 
gispailidioribus,  margine  postico  obscuriori,  maculis  ordinarîis 
minulisdilute  fusco-rubricantibus.  Alis  postiçis  infuscatis. 

Celte  noctuelle  paraît  appartenir  au  genre  Hadœna  des  au- 
teurs modernes.  —  (Long.  18  m  ,  env.  4a  m»  1  Hab.  Hobart- 
Town.) 

6.  Geometra  Banksiaria.  —  Alis  anticis  cinereis  nervis 
pallidioribus  nigro  interriiptis  fasciisque  duabus  brunneis  ob- 
soletisunaad  basin  altéra  sub  marginali  ;  alis  postiçis  fusco  ci- 
nereis J  thorace  cucullato, 

Cetto  aréomètre  devra  former  un  nouveau  genre  voisin  des 
Chimerina  et  Ligia  qui  ont  aussi   un    corselet  cucullé.  — 
(Long.  20  m.,  env. 3o  m.,  Hab.,  Fîobart  Town.)      .'  «fiotui-. 
RfA'.  Zoo/.  Aoiit  iS-îi.  17 


a$S  SOCIÉTÉS  savantes; 

j?.  Geometra  hitœniaria.  Alis  cinereis,  fasciis  duabus  com- 
munibus  undulatis  nigris  ,  externa  magissinuala  riibro  obscure 
extus  limbata.  —  (Long.  i6,  env.  4^  m.  ,  H.  Hobart-Town.) 
Cette  géomètre  appartient  au  genre  Boarmia  des  auteurs 
modernes,  et  elle  se  rapproche  beaucoup  de  plusieurs  espèces 
Européennes. 

8.  Geometra  BoUduvalaria,  Alis  anticis  prasino-laete  viri- 
dibus,  albo  fasciatis  margine  interne  ad  basim  fasciaque  Irans- 
versa  coslam  haud  attingente  ferrugineis  ;  alis  posticis  albis 
pUDCto  anali  nigro  fimbria  ferruginea  alis  omnibus  subtus  vi- 
ridibus  aibo  fasciatis.  —  (  Long.  i3  m. ,  env.  34  m.  ,  Hab. 
Hobard-Town.) 

Cette  espèce  s'éloigne  beaucoup  des  espèces  européennes  ; 
elle  a  un  rapport  marqué  avec  quelques  Géomètres  de  Java,  et 
devra  former  avec  elles  un  nouveau  genre  près  des  Hemithœa, 
M.  E.  Robert  adresse  des  Recherches  sur  les  mœurs  des 
Fourmi's.  Commissaires  :  MM.  Duméril ,  Audouin  et  Milne 
Edwards. 

Séance  du  3o  août.  — M.  Giraldès  envoie  des  Recherches 
sur  l'existence  des  glandes  tégument  aires  chargées  de  sé- 
créter la  sueur, 

M.  /.  Ducal 'J Olive ^  professeur  à  Grasse,  fait  lecture  de  plu- 
sieurs passages  d'une  Monographie  des  Bélemnites  des  terrains 
inférieurs  de  lacraie  aux  environs  de  Caj^e//a«e  \^Basses-Alp<-s). 
Dix  années  de  séjour  et  de  recht  rches,  dans  cette  contrée, 
ont  permis  à  M.  Duval  defecueillir  plusdedix  mille  Bélemnites 
de  ces  terrains,  et,  par  suite,  de  voir  plusieurs  faits  nouveaux 
pour  l'histoire  de  ces  fossiles,  et  de  constater  avec  certitude  la 
répartition  des  diverses  espèces  dans  les  étages  de  la  formation 
néocomienne. 

Celte  monographie  est  divisée  en  six  parties;  la  première 
contient  la  description  géologique  des  terrains  inférieurs  créta- 
cés aux  environs  de  Castellane;  les  autres  renferment  l'histoire 
des  Bélemnites  qui  se  rencontrent  dans  ces  terrains. 

Dans  la  description  géologique,  M.  Duval  expose  ~yec  dé- 
tail les  différences  qui  se  montrent  dans  les  dépôts  néocoraiens, 
suivant  qu'ils  repos(;nt  à  stratification  discordante  sur  le  ter* 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  9S9 

rain  jurassique ,  comme  au  nord  de  Castellanc ,  ou  qu'ils  se 
lient  par  degrés  aux  calcaires  blancs,  compactes,  souvent  dolo- 
ipitiques ,  qui  cousliluent  les  grands  reliefs  au  sud  de  cette 
même  ville. 

Vpici,  parmi  les  faits  nouveaux  exposé^  çUn^  cet  ouvrage, 
quelques-uns  des  plus  intéressaus. 

I»  Comme  tout  le  monde  le  sait,  chacune  des  cloisons  du 
godet  concaméré  des  Bélemnites  est  garnie  postérieurement 
d'un  appendice  creux,  se  rendant  k  Touverlure  de  la  cloison 
précédemment  déposée,  de  sorte  que  la  série  de  ces  appendices 
coiislilue  un  siphon  articulé,  continu  et  droitqui  traverse  toutes 
les  concamératious.  M.  Duval  a  constaté  que  dans  les  Bélem- 
nites, comprimées  le  siphon  occupait,  par  rapport  au  canal  ven- 
tral,  une  position  diamétralement  opposée  à  celle  qu'il  occupe 
dans  les  Bélemnites  cylindriques  ,  ce  qui  lui  a  fait  diviser  les 
Bélemnites  en  deux  groupes  principaux  :\es  notosipbiles  et  les 
gastrosiphites,  suivant  qu'elles  ont  le  siphon  dorsal  ou  ventral. 

2°  Tous  les  individus  d'une  même  espèce  ont  le  même  de- 
gré d'évasement  du  godet  alvéolaire  ,  ce  qui  fournit  un  excel- 
lent caractère  spécifique. 

3**  Rien  n'est  plus  commun  que  la  rencontre  de  Bélemnites 
à  formes  singulières ,  bizarres  ;  l'absence  de  symétrie  fait  de 
suite  connaître  que  ce  sont  des  individus  déformés  AI.  Duval, 
distinguant  les  déformations  qui  son|  le  produit  des  circon- 
stances ayant  accompagné  ou  suivi  la  fossilisation,  des  défor- 
matioQs  qui  sont  arrivées  du  vivant  de  l'animal,  a  constaté  par 
de  nombreuses  coupes  longitudinales  que  ces  déformations 
étaient  le  résultat  d'une  lésion  ,  et  souvent  d'une  Ié.sion  telle 
que  le  rostre  avait  été  coupé  sur  le  milieu  de  sa  longueur,  avec 
le  sac  sécréteur,  lequel,  après  s'être  cicatrisé  en  deçà  ou  au- 
delà  de  la  fracture  du  rostre,  avait  recouvert  ce  fragment  en 
tout  çu  en  partie  de  dépôts  plus  ou  moins  irréguliers  et 
bizarres,  suivant  la  manière   dont  la  cicatrice  s'était  opérée. 

M.  Duval  expose  en  outre  les  principes  d'après  lesquels  il 
croit  possible  dç  rapporter  un  sujet  déformé  à  Tespèce  qui  Ta 
fourni;  et,  pour  chacune  des  espèces  qu'il  a  décrites,  il  a  joint 


200  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

aux  figures  représentant  les  formes  normales  les  figures  des 
principales  déformations  de  Tespèce. 

Après  avoir  exposé  la  répartition  des  espèces  dans  les  forma- 
tions inférieures  crétacées,  M.  Du  val  ajoute  un  résultat  plus 
général  sur  la  loi  qui  paraît  avoir  présidé  à  la  répartition  des 
groupes  dans  les  divers  terrains  secondaires. 

Au  texte  est  joint  un  atlas  de  douze  planches  et  une  carte 
géologique  des  environs  de  Castellane. 

Cette  monographie  est  renvoyée  à  l'examen  d'une  com- 
mission composée  de  MM.  Isidore  Geoffroy-Saint-Hilaire  ; 
Milne  Edwards  et  Élie  de  Beaumont. 

M.  Duvernof  lit  un  travail  de  M.  A,  de  Martino  ayant 
pour  titre  :  Mémoire  sur  la  direction  de  la  circulation  dans 
le  système  rénal  de  Jacobson,  chez  les  Reptiles  y  et  sur  les  rap- 
ports entre  la  sécrétion  de  V urine  et  celle  de  la  bile.  Ce  mé- 
moire est  renvoyé  à  l'examen  de  MM.  Duraéril,  Is.  Geoffroy- 
Saint-Hilaire  et  Breschet, 

M.  Le  Guillou  envoie  la  description  des  Hémyptères  nou- 
veaux qu'il  a  recueillis  pendant  son  voyage  de  circumnavigation 
sur  la  corvette  la  Zélée.  Voici  ses  phrases  descriptives  : 

1.  Cicadamicrocephala.  Viridis,  immaculata  ;  capile  parvo  , 
oculishaud  proeminentibus  ;  thorace  anticeangustato  j  collare 
angusto  ;  angulis  posticis  dilatalo  ;  elytris  corpore  duplo  lon- 
gioribusj  venis  testaceis  *  femoribus  anticis  tri-spinosis.  — 
(L.  20  m.,  larg.  8  m.,  «nverg.  64  m.  Hab.  Triton-Bay.) 

L'armure  des  cuisses  de  cette  espèce  se  retrouve  dans  quel- 
ques autres  déjà  connues  que  j'ai  vues  dans  la  belle  collection 
de  M.  Carreno  j  les  unes  ont  trois  épines  comme  la  nôtre  ;  les 
autres  n'en  ont  que  deux.  Ne  pourrait-on  pas  grouper  ces  es- 
pèces dans  des  sous-genres  à  part  ? 

2.  Euybrachis maoulipennis ,  Brunneus,  oculis  haud  emar- 
ginatis,  nec  appendice  oculareexerlo  instructis  ;  elytris  brun- 
neis,  apice  nigro  maculatis  J  alis  nigris  posticè  dilutioribus.  — 
(L.  7  m.,  larg.  3  m.,  env.  i8  m.  Hab.  l'Australie  septentrio- 
nale.) 

Cette  espèce  se  rapporte  au  genre  Eurybrachis  par  l'aplatis- 
sement des  pâtes  et  la  forme  du  chaperon  ;  mais  elle  s'en  éloi- 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  l6l 

gnerait  par  son  aspect  général,  et  surtout  par  l'absence  de 
Tappendice  oculaire  ;  elle  me  paraîtrait  donc  susceptible  de 
former  une  coupe  générique  nouvelle. 

3.  Ricania  cjyanescens.  Testacea  ;  inesothorace  brunneo  ]  li- 
neis  tribus elevatisanticè  confluentibus,  testaceis;  elytris  nigro- 
subcyaneis,  pulverulenlis  ;  coslâ  rubrâ  j  alis  hyalinis,  colore 
variabile,  venis  nigris.  — (L.  7  ra,  larg.  2  m.,  env.  17  m. 
Hab.  Australie  septentrionale.) 

4.  Aphophora  caput  ranœ,  Capite  brunneo,  litturis  tribus 
Iransversisflavis;  prothorace  brunneo,  litturâ  média  transversâ 
nigro-marginatâ,  flavâ;  elytris  fusco-nigris  posticè  pallidis  ; 
litturis  duabus  obliquis^  anticâ  majore  arcuatâ^  posticâ  sub- 
apicali ,  flavis. —  (L.  7  m.,  larg.  3  m.,  env.  i4  m»  Hab.  Tri- 
ton-Bay.) 

5.  Cercopis  Boisduvallii.  Nigra,  prothorace  rufo  margi- 
iialo  ;  sculello  rufo,  medio  foveolâ  irapresso  ;  elytrorum  parte 
dimidiâ  basali  rufâ,  maculis  magnis  duabus  nigris,  dimidiâ 
posticâ  nigrâ. 

D'abord  j'avais  cru  reconnaître  cette  espèce  dans  celle  que 
M.  Boisduval  décrit  sous  le  nom  de  Discolor  j  mais  en  exa- 
minant la  figure  qu'il  en  a  publiée,  il  m'a  été  impossible  de  les 
confondre  ;  peut-être,  cependant,  ne  serait  ce  qu'une  variété? 

6.  Mflgftnenum  TUferart?.  Fusco-nigrum;  prothorace  angulis 
anticis  acutis,  margine  latérale  antice  profunde  sinuato,  post 
sinu  dilatato  ;  abdomine  margine  sinuato  subdentato. —  (L.  i4 
m.,  larg.  7  m.  Hab.  Timor.) 

Celte  espèce  a  le  plus  grand  rapport  avec  celle  que  M.  Gué- 
rin  Méneville  décrit  sous  le  nom  Cupreum,  dans  le  voyage  de 
la  Coquille,  provenant  de  Java.  Cependant  nous  sommes  por- 
tés à  en  faire  une  espèce  à  part,  quand  nous  considérons  la  dif» 
férence  de  patrie  et  les  modifications  des  impressions  et  des 
épines  du  thorax,  ainsi  que  les  dentelures  de  l'abdomen,  im- 
j)ressions,  épines  et  dentelures  qui  sont  moins  prononcées 
dans   noire  Megymenum  que  dans  celui  de  M.  Guérin. 

7.  Megymenum  crenatum.  iEneo  niger  ;  prolhorace  angu- 
lis anlicis  obtusis^  spinâ  brève  instruclis,  margine  laterali  an- 
tice leviler  sinualo  post  sinu  haud  dilalalo  ;  abdomine  margine 


262  soCiiJtés  savantes. 

pfôfîiftde  clentato.  —  (L.   i5   m.,  làif-g.  ^*  m.  Hab.  Triton- 

Bay.) 

8.  Acanthosoma  lutea.  Lata,  brevis,  subrolundata,  testa- 
cea  ;  tapite  pàrvo  ;  prothorace  sculel loque  lœvissitae  punctatis  ; 
eljtrfs  nigro-piinctatis  medio  plagâ  Isevi  maculâq'ie  parvâ 
nigrâ.  —  (L.  1 1  m.,  larg  6  1/2  m.,  env.  24  ™»  Hab.  Vavao.) 

9.  Raphigaster  Carrenoî.  Prolhorace  nigro-virescente,  fas- 
ciâarcuatâ  Iransversâ,  anlicè  medioqiie  angustala,  posticè  pone 
angulôs  dilatatâ,  rufâ  J  scuteHo  basi  nigi  o-virescente,  apice 
rut'o  ;  elylris  flavd-tesfàceis,  margine  intériio  basi  maculâque 
magna  mediâ  nigris  ;  sî^jtiis  rufus  maculls  quatuor  abdomina- 
libus  utrinque  nigris  ;  rostro,  anlennis  pedibusque  nigris.  — 
(L.  22  m.,]arg.  12  m.;  ent.  46  m.  Hab.  Zamboangan.) 

10.  Slrachia  Chambereti.  Capite  rufo-aurantiaco  ;  prolbo- 
race  nigrô;  stfiga  ttiedia  obso'eta,  margineque|lateraH  latèru- 
fîs  ;  scUiello  nigro,  macula  mediâ  triangulari,  magii  ,  rufâ  ; 
dpîce  viridc;  tljlfîs  nigris,  macula  rtïediârufâ. — (L,  g  m.,  larg. 
5  m.,  env.  16  m.  Hab.  Triton-Bay.) 

11.  Pènlàtomd  Petitli.  Capite  nigro ,  litturîs  tribus  rufis  ; 
prothorace  rufo,    maculis  quatuor  quadralis   nigris  ;   scutello 

%  rufo,  macula  rtiediâ  basàii  bifidâ;  allerâque  laterali  sub-apicâle 

nigris;  eljtris  nigris,  costâ  r«jfâ  —  (L.    10   m.,  larg.   6  m., 
long,  des  élytres  8  1/2  m.  Hab.  Banda.) 

12.  PentatomaLe  Reddii.  Bt-eve,  nigrum,  punctatum;  pro- 
thorace fasciâ  mediâ  Iransversâ  margineqie  laterali  rufis  5 
scutello  tnaculis  duabus  obliquis,  laevigalis,  rufis  ;  siiblùs  œneus, 
Oiârgine  abdôrninis,  roâtro,  tthlënnis  pedibusque  testaceis.  — - 
(L.  5  t/2  m.,  larg.  4  »/4  ^^'  Hab.  Triton-Bay.) 

Gt  ite  espèce  semble  former  le  passage  aux  Scutellérides  par 
Félargissettient  de  l*écussôDj  tt  le  rétrécissement  de  la  portion 
cornée;  n'en  pourrait-on  pas  faire  le  type  d'un  genre  propre? 

13.  Podops  cin"r(i>*'S.  Griseu-;,  punclalus  ;  capile  anticè 
haudemirginato  ;  prolh;)racc  angulis  a  iticis  aculis,  haud  pro- 
duetis,  poslicis  emarginiiti-*  ;  an;pn'tis  femoribiisque  nigris; 
tibiis  tarsisque  lestaceis. —  (L.  9  '/2  m.,  larg.  5ni.  Hirb.  Sa- 
marang.) 

14.  Gonocerus  {fariegatus.  Brevis,  fusco-brunneus;  prolho- 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  4^ 

race  nlgro-punctato  ;  angulis  anlicis  luberculalis,  mediâ  fasciâ 
d(  ntatû  fl.ivâ.  Antennîs  brunneis  articulo  uUimo  medio  flavo, 
pedibus  testaceis  nigro  maciilalis. —  (L.  9  1/2  m.,  larg.  4  l/4 
m.,  tnv.   16  m.  Hab.  Vavao.) 

i5.  Calldea  pulcanica.  Viridi-œneâ,  punclatâ;  càpite  lit- 
turis  tribus,  prolhorace  fasciis  duabus  transversis,  margineque 
lateiali,  sculello  plagâ  basali  élevatâ,  rufis  ;  sublùà  pectoré 
virhli-cyaneo  purpureoque  varians,  obdomine  testaceo,  fasciis 
duabus  longitudinalibus  subobsoletis  virescenlibus;  adtenaa- 
rum  articulisduobus  pHniis,  pedibusque  testaceis. — (L,  loltt., 
larg.  5  m.  Hab   Banda.) 

J'ai  trouvé  celte  espèce  en  abondance  dans  les  gcrçuires  dû 
cratère  du  volcan  de  Banda. 

16.  Syromastes  Tasmnnicus.  Deplanatus,  bruneus,  pro- 
tboracelâleribus  dentatis;  abdomine  dilatato,  rotundato  ;  an- 
tennis  brunneis,  articulo  secundo  quartoque  basi,  tertio  apice 
basique  testaceis  ;  pedibus  brunneis,  basi  pallidioribus.  —  (L. 
l3,  larg-  6  m.  Hab.  Hobart-Town.  ) 

17.  Peirates  Servillii.  Niger,  laevis,  subvelûtiritis  ;  elylrîà 
brcvissimis  nigris  ;  punclo  basah'^  maculâque  magnâ,  membrahà 
posità,  flavis;  feraoribus  nigris,  mediis,  posticisque  basi  testa- 
ceis, anticis  mediisque  apice  nigris  ;  tarsis  testaceis,  abdominîà 
margine  flavo-maculato.  — (L.  24  m.,  larg.  8  m.) 

18.  Coriœa  trimaculata.  Capite  bruneo  ;  elytris  snb-nigrîs; 
punctîs  fuscis  numerosissiinis  ;  tribus  maculis  bruneis  circà 
apicem.  — (L.  lo  m.,  larg.  2  a/3  m.  Hab.  le  Chili.) 

En  comparant  cette  espèce  avec  celle  denottèpays,  à  laquelle 
Fahricius  a  donné  le  notû  de  Sigàra  stHata^  et  qui  a  la  pluà 
grande  ressemblance  avec  la  nôtre,  noiis  nous  sommes  aperçuà 
que  l'on  confondait  sous  le-  même  nom  de  Strinta  une  espèce 
dont  la  ponctuation  des  élytres  forme  vr;ument  des  stries,  et 
une  autre  espèce  dont  la  ponctuation  est  irrcgiflîère.C«'ttc  der- 
nière a,  du  reste,  presque  deux  fois  la  taille  de  la  vMié 
Striata. 

ACADEMIA  degli  aspiranti  naturalisa, 
L'Académie  des  Aspirans  naturalistes  a  été  fondée  à  Naple^, 


♦  ^ 


a64  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

en  i83y,  par  M.  le  Docteur  Costa,  professeur  de  zoologie  à 
rUniversilc  Royale.  Ce  savant,  plein  de  zèle  et  bien  connu 
par  sa  belle  Faune  du  Royaume  de  Naples,  dont  il  continue  la 
publication  (voir  aux  Analyses),  a  voulu  propagerai  favoriser, 
dans  son  pays,  l'étude  des  diverses  parties  des  sciences  natu- 
relles, en  en  donnant  le  goût  aux  jeunes  gens  et  en  éveillant 
une  honorable  émulation  parmi  eux. 

L'Académie  des  Aspirans  naturalistes  se  compose  de  dix 
membres  ordinaires  et  de  membres  surnuméraires,  correspon- 
dans  ou  émérites  en  nombre  indéterminé.  Les  membres  émé- 
rites  sont  ceux  des  membres  ordinaires  nommés  dans  quelques 
sociétés  savantes  de  Naples,  ou  appelés  à  occuper  quelque 
chaire.  Il  y  a,  en  outre,  des  membres  honoraires,  choisis  parmi 
les  personnes  qui  cultivent  les  sciences  ou  les  lettres,  et  ac- 
cordent leur  protection  à  l'Académie,  lui  font  des  cadeaux  ou 
lui  procurent  des  avantages  quelconques. 

Les  séances  ont  lieu  tous  les  jeudis,  et  il  y  a  séance  publique 
deux  fois  par  an.  Dans  l'une  de  ces  séances  on  distribue  les 
prix  accordés  par  le  fondateur  à  ceux  qui  se  sont  le  plus  dis- 
tingués dans  l'année,  ou  aux  membres  qui  ont  résolu  des  ques- 
tions proposées  par  l'Académie,  Les  prix  consistent  en  mé- 
dailles d'or,  d'argent  et  de  bronze,  frappées  au*  frais  de 
M.  Costa,  fondateur,  et  portant  d'un  côté  Minerve  et  un  lion 
avec  les  mots  Sapienza  et  fortezza  ,  et  de  l'autre,  Academia 
degli  aspiranti  naturalisti^  avec  un  espace  destiné  a  graver  le 
nom  du  Lauréat, 

L'Académie  publie  des  Mémoires  sous  le  titre  modeste 
à^Esercilazioni  Accademiche  (voir  aux  analyses,  pag.  247)Ces 
travaux  paraissent  sous  le  patronage  et  la  direction  de  M.  Costa, 
qui  en  fait  tous  les  frais  et  qui  subvient  à  toutes  les  dépenses  de 
l'Académie. 

Les  amis  des  sciences  doivent  des  remercimens  à  M.  Costa, 
pour  le  zèle  et  le  désintéressement  avec  lesquels  il  cherche  a 
propager  l'étude  de  l'histoire  naturelle  dans  son  pays.  Ce  dé- 
vouement l'honore  et  contribuerait  seul  à  le  classer  parmi  les 
hommes  qai  ont  bien  mérité  de  la  science,  s'il  n'avait  pas  déjà 
acquis  une  position  scientifique  distinguée  par  ses  travaux  zoo- 
logiques. 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  265 

Le  bulletin  de  rAcadéniie  parait  tous  les  mois,  et  nous  sera 
envoyé  par  le  directeur,  afin  que  nous  en  insérions  des  extraits. 
Voici  ce'ui  des  séances  qui  ont  eu  lieu  depuis  le  commence- 
ment de  Tannée  jusqu*aux  mois  de  juillet  i84i.  * 

M,  La  Cava  a  lu  un  mémoire  sur  les  moyens  d'analyser  le 
sang  et  sur  les  résultats  des  altérations  quatilatives  de  ses  prin- 
cipes immédiats  par  la  putréfaction  spontanée. 

Mi  De  Mets  a  lu  trois  mémoires  sur  la  géologie  de  'la  Ma^ 
jella^  et  a  présenté  la  carte  géologique  de  cette  contrée. 

M.  Prudente  di  fait  des  communications  verbales  sur  sa  doc- 
trine de  l'intermittence  des.  mouvemens  du  cœur  et  des  ar- 
tères. 

M.  Tommasi  a  lu  une  note  sur  un  petit  nerf  qu'il  croit  le 
commencement  du  grand  synlpathique  chez  les  serpens. 

M.  De  Martino  a  lu  trois  mémoires,  dont  deux  sur  la  cir- 
culation et  le  troisième  sur  les  sympathiques  des  Salamandres. 

Outre  ces  travaux,  l'Académie  s'est  occupée  de  botanique, 
de  statique,  etc. 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

OBSERVATIONS  sur  la  publication  faite  dernièrement  par 
M.  le  Docteur  Grateloup  de  quelques  coquilles  terrestres. 

M.  le  Docteur  Grateloup  a  décrit  et  fait  figurer  dans  la  6«  li- 
vraison du  tome  XI  des  Actes  de  la  Société  Linnéenne  de  Bor- 
deaux un  assez  [grand  nombre  de  coquilles  appartenant  aux 
genres  He lia;,  Carocollaj  Helicina^  etc...,  et  qu'il  avait  eu 
l'occasion  d'étudier  depuis  un  petit  nombre  d'années. 

Cette  publication,  faite  d'ailleurs  avec  ce  soin  qui  distingue 
les  travaux  de  M.  le  Docteur  Grateloup,  nous  suggère  quelques 
observations  que  ce  laborieux  eonchyliologue  nous  pardon- 
nera, nous  l'espérons,  parce  qu'elles  nous  sont  uniquement 
dictées  par  l'Intérêt  que  nous  portons  à  l'étude  qu'il  cultive 
avec  tant  de  succès. 

La  première  de  nos  observations,  et  certainement  la  plus 
importante,  concerne  encore  ce  malheureux  droit  de  propriété 
pour  la  garantie  duquel  nous  voudrions,  autant  dans  l'iDlérêt 


ÎS66  MitANGES  Et  NOtVELLIÎS. 

dès  aotéwrs  eiiHi-thémes  que  pour  les  progrès  de  la  science, 
voir  admettre  des  rrgles  générales  e\  précises. 

Une  longfiie  paix  est  toujours  favorable  à  l'accroisseraeht 
des  richesses  en  histoire  naturelle,  et  la  conchyliologie  devait 
d'autant  plu^  y  g^^i^^f  ^oe,  depuis  vingt  nns,  lesnlers  des  deux 
hémisphères  sont  continuellemrnl  sillonnées  par  des  navires,  à 
bord  desquels  il  est  rare  qu'il  ne  se  trouve  un  ou  plusieurs 
collecteurs.  Il  en  résulte  que  la  facilité  d'avoir  des  coquilles  a 
considérablement  multiplié  le  nombre  des  amateurs,  et  qu'il  a 
dû,  parmi  eux,  s'en  trouver  quelques-uns  qui,  ne  voulant  pas 
s'en  tenir  aux  jouissances  un  peu  monotones  qu'offre  une  col- 
lection bien  rangée,  ont  cherché,  dans  l'étude  de  ces  produc- 
tions Un  moyen  plus  sérieux  d'occuper  leurs  loisirs. 

Les  uns,  et  M.  Grateloup  est  de  ce  nombre,  se  sont  fait  un 
nom  dans  la  science,  en  y  joignant  l'étude  des  fossiles  à  celle 
des  coquilles  vivantes.  D'autres  se  bornent  à  livrer  de  modes- 
tes notices  à  la  critique  des  maîtres,  qui  parfois  ne  laissent  pas 
que  d'en  profiter.  Tous,  c'est  no're  opinion,  ajoutent  un  tri- 
but plus  ou  moins  utile  aux  trésors  scientifiques  que  nous  pos- 
sédons déjà  :  mais,  si  nous  admettons  l'utilité  de  ces  travaux 
partiels,  c'est  sous  la  réserve  expresse  que  les  auteurs  y  met- 
tront du  soin,  de  l'ordre  ;  c'est  à  la  condition  surtout  qu'ils  n'y 
introduiront  pas  légèrement  ces  déterminations  hasardées,  ces 
nonis  é^tiivoquës  qui  jettent  tant  de  confusion  dans  la  nomen- 
clature. 

Notis  nous  sàfnmèS  déjà  élevé  dans  la  Revue zoologîque  (t) 
contre  l'adoptidti,  paf  quelques  auteurs,  de  certains  noms  de 
collection,  côitithé  noms  scientifiques,  et  nous  aurons  souvent 
l'occasion  de  revenir  sur  ce  sujet  ;  mais  il  est  ici  question  d'une 
autre  iri*égulàrité  que  M.  le  docteur  Grateloup  a  commise, 
sans  avoir  ceMaînénient  prévu  les  inconvéniens  que  pourrait 
entraîner  un  pareil  précédent,  s'il  venait  à  être  adopté. 

Ce  savant  a  fait  insérer,  au  mois  de  mars  1840  (tome  XT, 
page  161  des  Actes  de  la  Société  linnéenne  de  Bordeaux),  une 
note  d  ms  laquelle  il  annonçait  avoir  rrçu  depuis  quelques  an- 
nées un  certain  nombre  de  coquilles  remarquables  qu'il  corti- 

(1)  Âevue  zootogique,  année  1839,  pag,  242  et  346. 


MÉLANGÉS    ET   !«OOVBLLES,  ^ÊÊff 

ptaît  décrire,  mnis  dont  il  donnait  provisoirement  la  liste  ave# 
un  nom  et  la  localité  pour  chaque  esprce. 

Les  descriptions  ont  effeclivemenl  été  insérées  dans  la  6*  li- 
vraison des  Actesde  la  Société,  portant  la  date  du  25  novembre^ 
imprimée  seulement  en  1 84»  •  Dans  l'intervalle  de  temps  (jifisVsi 
écoulé  entre  la  note  du  mois  de  mars  i84o  et  la  publication^ 
réelle,  quelques-unes  des  espèces  dont  il  s'agit  ont  éié  décritei. 
sous  d'autres  noms  par  M  Sowerby  dans  les  Proceedings  :  ot 
M.  le  docteur  Glrateloup,  s'»ppuyr«nt  sur  la  première  annoncé 
qu'il  avait  faite,  a  cru  pouvoir  revendiquer  la  priorité  sur 
l'auteur  anglais  et  ne  présenter  qu'en  synonymie  les  noms  de 
celui-ci. 

Nous  ne  partageons  pas  cette  opinion,  et  nous  répéterons  ce 
^tie  nous  avons  déjà  dit,  qu'en  histoire  naturelle,  il  n'y  a  pour 
\ti  espèces  de  nom  acquis  dans  la  science,  qu'autant  que  ce 
nom  est  accompagné  de  l'indication  des  caractères  spécifiques. 
La  publication  de  ces  caractères  peut  seule  faire  reconnaître 
l'espèce  :  ce  travail  donne  de  la  peine  ;  il  engage  la  responsa- 
bilité de  l'auteur,  et  ne  pas  reconnaître  le  droit  de  celui-ci, 
c'est  blesser  l'équité  en  même  temps  que  c'est  porter  la  confiH 
sion  daus  la  nomenclature. 

La  supposition  suivante,  au  surplus,  fera  ressortir  davantage 
les  fâcheuses  conséquences  qu'entraînerait  la  mauvaise  voie 
dans  laquelle  M,  Grateloup  s'est  involontairement  engage. 

Admettons,  et  certes  on  peut  aller  loin  aujourd'hui  en  hy- 
pothèses de  ce  genre,  admettons  qu'une  personne  de  mauvaise 
foi  vétiillé  8'altrîbùe^  le  mortopole  des  travaux  qui  resteûi  > 
faire  sur  les  coquilles  inédites  :  il  lui  suffira  de  faire  ihséféf 
dans  un  recueil  scientifique  tine  liste  d'espèces  qu'elle  sefa 
censée  avoir  reçues  du  Mexique,  dé  la  Californie,  des  Terres 
Australes,  des  mars  de  l'Inde^  etc....,  et  dont' elle  donnera  les 
noms,  rn  annonçant  le  projet  d'tn  rédiger  plus  tard  la  des- 
cription. Voil  •,  par  ce  seul  fait,  un  véritable  séquestre  mis  sur 
la  couchylioloj^ie,  ou  si  quelqu'un  hasarde  la  moindre  publica- 
tion, notre  homme  s'en  emparera  tout  aussitôt  :  il  appliquera' 
un  de  se^  noms  à  l'espèce  décrite,  et  le  véri,able  auteur,  qui 
aura  passé  bien  du  temps  à  compulser  ses  livrer,  ne  viendra 


a68  MÉLANGES  ET    NOUVELLES. 

qu'en  synonymie,  comme  s'il  se  fût  rendu  coupable  d'erreur 
ou  de  plagiat. 

En  faisant  cette  supposition,  qui  ne  peut  avoir  rien  de  per- 
sonnel pour  un  homme  aussi  honorablement  connu  que  M.  le 
Docteur  Grateloup,  notre  but  est  seulement  de  lui  faire  re- 
marquer, ainsi  qu'à  nos  lecteurs,  combien  il  importe  de  s'éloi- 
gner d'une  mauvaise  voie  qui  conduirait  à  un  désordre  inex- 
tricable, et  qui  favoriserait  les  charlatans  et  les  incapables  au 
détriment  des  hommes  d'étude  et  de  conscience. 

Il  est  d'ailleurs  si  facile  de  prendre  date,  en  faisant  insérer 
textuellement  ses  descriptions  dans  un  de  ces  recueils  périodi- 
ques qu'on  publie  partout  ajourd'hui.  Les  auteurs  anglais,  amé- 
ricains n'y  manquent  pas  :  c'est  ce  qu'a  fait  M.  d'Orbigny,  en 
publiant,  à  son  retour  en  France,  un  Synopsis  des  objets  de 
zoologie  qu'il  avait  rapportés  de  son  voyage  dans  l'Amérique 
du  sud  :  c'est  ce  que  doivent  faire  toutes  les  personnes  qui  veu- 
lent donner  à  leurs  travaux  une  authenticité  non  contestable. 

D'après  ce  que  nous  venons  de  dire,  nous  pensons  qu'il  y  a 
lieu  de  restituer  à  plusieurs  des  Bulimes  nommés  par  M.  Gra- 
teloup les  noms  qui  leur  ont  été  donnés  par  M.  Sowerby. 

Notre  compatriote  a  aussi  donné  à  deuxjlélices  nouvelles  les 
noms  à^H,  rufescens  et  monodonta.  Ce  dernier  nom  avait 
déjà  été  donné  par  M.  Lea  à  une  autre  espèce  :  il  y  a  aussi 
une  H,  rufescens àe  Maton. 

Le  Cyclostoma  Philippi  Grateloup  nous  paraît  être  le  G. 
fimbriatum  de  Lamark.  Trois  autres  Cyclostomes,  figurés 
dans  les  Actes  de  la  Société  Linoéenne  de  Bordeaux,  se  rap- 
prochent beaucoup  des  Cyc.',  madagascarîensis,  pulchra  et 
articulatay  figurés  dans  l'Animal  Kingdom  de  Griffith. 

Nous  pensons  encore  qu'en  admettant  le  genre  Megaspira 
de  Lea,  il  faudrait  conserver  à  l'espèce  rappelée  par  M.  Gra- 
teloup, le  nom  à!Elatior  que  lui  a  donné  Spix. 

L'Hélice  décrite  sous  le  nom  de  Bombayana^  est  indiquée 
comme  voisine  de  l'H.  TranquebaricaYal.  M.  Grateloup  aurait 
dû  indiquer  l'ouvrage  dans  lequel  M.  Valenciennes  a  décrit 
cette  espèce. 

Enfin,  M.  le  Docteur  Grateloup  a  créé,  pour  une  nouvelle 


MELANGES  ET  NOÙVELLBS.  iS^ 

coquille  terrestre  des  îles  Philippines,  un  nouveau  genre  qu'il 
a  appelé  MouUnsia^  et  qui  n\»st  autre  que  le  genre  Pupina 
publié  parVignard  en  1829,  dans  les  Annales  des  sciences  na- 
turelles. 

Ces  erreurs  s'expliquent  par  la  difficulté  que  doit  éprouver 
l'auteur  à  trouver  dans  une  ville  de  province,  les  nombreux 
ouvrages  publiés  sur  la  conchyliologie  depuis  cinquante  ans  ; 
mais  de  semblables  travaux  n'en  ont  pas  moins  un  fâcheux  ré- 
sultat^ celui  de  multiplier  à  l'infini  la  synonymie,  d'embrouil- 
ler la  nomenclature,  et  de  rendre  l'élude  de  plus  en  plus  épi- 
neuse, M.  le  Docteur  Graleloup  s'est  livré  à  cette  étude  avec 
trop  de  zèle  et  avec  trop  de  succès,  pour  ne  pas  avoir  eu  sou- 
vent l'occasion  de  faire  la  même  observation,  et  pour  ne  pas 
nous  pardonner  les  réflexions  qui  précèdent.  ^ 

S.  Petit.  "^  * 


MÉMOIRES  sur  l'histoire  naturelle  dcl'ile  de  Cuba, 

Notre  confrère  et  ami,  M.  Philippe  Poey,  directeur  dt^Mu- 
sée  d'histoire  naturelle  de  la  Havane,  nous  adresse  le  prospec- 
tus d'un  recueil  périodiqueayant  pour  titre  Mémoires  surl'his" 
toire  naturelle  de  Vile  de  Cuba.  M.  Poey  se  propose  d'étudier 
sur  les  lieux  les  mœurs  des  animaux  qui  vivent  dans  cette  île , 
la  localité  ,  l'époque  de  la  floraison  et  les  propriétés  des  plan- 
tes ,  ainsi  que  le  gisement  des  minéraux.  Il  ne  s'est  pas  dissi- 
mulé les  difficultés  d'une  telle  entreprise  ;  il  sait  qu'il  faut  pos- 
séder une  foule  d'ouvrages  et  de  recueils  pour  être  sûr  qu'un 
objet  est  réellement  nouveau  ;  mais  ses  précautions  sont  prises 
à  cet  égard,  et  de  plus,  il  s'est  associé  plusieurs  naturalistes  de  ses 
amis  qui  habitent  Paris  et  à  qui  il  enverra  les  espèces  pour 
lesquelles  il  conserverait  des  doutes.  Ces  naturalistes  seront 
chargés  d'étudier  ces  objets  ,  de  les  décrire  et  faire  figurer  et 
leurs  articles  paraîtront  ,  en  leur  nom,  dans  le  Recueil  de 
M.  Poey.  M.  CAeoro/a^  s'occupera  de  l'étude  des  Coléoptères, 
M.  Petit  de  la  Saussaie  des  Mollusques  ;  M.  le  colonel  Bory 
de  St 'Vincent  étudiera  les  Cryptogames  et  nous  avons  été 
chargé  plus  spécialement  de  l'histoire  des  Crustacés. 


a^O  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

M.  Poey  pense  avec  raison  que  son  ouvrage  sera  un  complé- 
ment de  l'histoire  physique  politique  et  naturelle  de  Tîle  de 
Cuba,  publii'e  à  Paris  sous  lu  din  ction  de  M.  de  la  Sagra,  il  se 
rattîichera  à  cette  publication  pour  parvenir  le  plus  promple- 
ment  possible  à  la  finale  déteimination  dcsproductiousde  l'île, 
mais  il  s'en  détnchera  suffisamment  ,  quant  aux  matériaux  , 
tantôt  à  cause  des  espèces  que  M.  de  la  Sagra  n'aura  pu  se 
procurer,  tantôt  à  cause  des  faits  nouveaux  ou  des  observations 
instructives  sur  celles  qu'il  aura  fait  paraître.  Dans  tous  les  cas 
M.  Poey  aura  soin  d'évitt  r  un  double  emploi  et  de  ne  pas  re- 
produire des  figures  déjà  bien  exécutées,  soit  parM.de  la  Sa- 
gra, soit  par  d'autres. 

On  doit  faire  des  veux  pour  la  réussite  de  ce  recueil,  car  on 
sait  oue  son  directeur  est  un  observateur  habile  et  surtout  très- 
consCTenciepx.  Sa  position  à  l;i  Havane  et  son  zèle  pour  la  science 
nous  font  espérer  qu'ill' enrichira  de  matériaux  bien  étudiés  et 
qu'il  fournira  à  ses  correspondans  des  objets  intéressans  ,  ac- 
compagnés de  renseigneraens  pris  sur  place  et  de  figures  don- 
nant la  vraie  couleur  des  objets  pendant  leur  vie. 

Pour  fixer  un  terme  à  cet  ouvrage,  l'auteur  s'engage  à  le  ren- 
fermer dans  six  volumes  in-4'  H  sera  publié  par  fascicules  ir- 
réguliers dont  le  prix  sera  indiqué  sur  les  couvertures  et  établi 
à  raison  de  lo  francs  pour  trois  planches  coloriées  et  trois  feuil~ 
les  de  texte» 

S'adresser  à  Paris,  chez  M.  Delaunay ,  libraire,  rueSainl- 
"i^minique,  n.  38. 


EXPXORATIOBT  enlomologique  de  la  Sicile  ,  de  la  Grèce  et 
4e  l'Arebipel ,  par  MM.  Henry  et  Anatole  Brodssais^  dans 
le  cours  des  années  i84i  et  1842* 

Ces  deux  jeunes  naturalistes,  petit-fils  du  célèbre  Broussais, 
viennent  offrir  aux  entomologistes  les  talens  qu'ils  possèdent 
dansçetle  branche  intéressante  de  nos  connaissances.  Chassant 
depuis  plusieurs  années  aux  environs  de  Paris,  et  connaissant 
Vétat  des  collections  qui  s'y  forment,  ils  sont  a  même,  plus  que 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  %f4 

personne,  de  fournir  aux  amateurs  des  objets  neufs,  inléres- 
sans  et  très-bien  récollés. 

Ils  se  proposent  de  passer  en  Sicile,  qu'ils  exploreront  de  Pa- 
lermeà  Catane,  passant  par  Girgenti  et  Syracuse.  Ils  feront  en- 
suite la  traversée  de  Catane  à  Athènes,  ils  visiteront  Corfou, 
Gephallénie  et  la  Morce  qu'ils  parcoureront  dans  tous  les  sens; 
puis  revenant  à  Alhèn»  s ,  ils  iront  examiner  les  grandes  Iles, 
telles  que  Négrepont  ,  Andros,  Naxos,  Candie,  Rhodes  et 
Chypre  même,  si  l'état  politique  des  populations  le  pqr.met. 

Conditions  de  la  souscription. 

Coléoptères         3o    actions  de  i5op  individ.  ^  aofr.lecent* 

Lépidoptères 

Hémiptères 

Névroptères 

Hyménoptères    i5 

Orthoptères 

Diptères 

Arachnides 

II  n'y  aura  jamais  plus  de  quatre  individus,  pgr  espèce  dans 
chaque  action.  L'avance  à  faire  pour  MM.  les  souscripteurs  est 
d'un  cinquième  réversible  sur  le  dernier  envoi.  —  Chaque  en- 
voi contiendra  de  tous  les  ordres.  —  MM.  les  souscripteurs  en 
recevront  un  tous  les  trois  mois.  —  M.  le  docteur  Boisduval , 
rue  de  la  Vieille  Ëâtrapade,  n®  i5,  est  chargé  de  recevoir  les 
souscriptions. 


i5 

— 

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1» 

SPE    ISS  et  Iconographie  générique  des  animaux  articulés, 
Insectes  coléoptères. 

Liste  des  souscripteurs  fondateurs  (par  ordre  d'inscription). 
(Voir  le  Prospectus  inséré  en  tête  de  wolre  ju>  7). 

MM. 

N*'    1.  Le  marquis  de  La.  Fertb  sÉNEcièas,  à  Azay-le-Rideaa, 
2.  Le  marquis  de  Brème,  à  Paris. 
9.  J.  W.  HoPE,  à  Londres. 


i^à  MELANGES    ET*    NOUVELLES. 

4.  Le  comte  de  Romand,  à  Tours. 

5.  Aug.  Chevrolat,  à  Paris. 

6.  Ernest  de  Saulcy,  à  Brest. 

7.  Le  marquis  Spinola,  à  Gènes. 

8.  Reiche,  à  Paris. 

9.  Le  comte  de  Mannerheim,  à  Vibourg. 
40.  Lefebure  de  Cerist,  à  Toulon. 

44.  S.  E.  M.  Fischer  de  Waldheim,  à  Moscon. 
42.  Reimwardt,  à  Leyde. 

45.  Rasch,  à  Christiania. 

14.  Philippe  Poet,  à  la  Havanne. 

45.  H.  BuRMEisTEB^  à  Halle. 

46,  Hérétieu,  à  Cahors. 

17.  P.  Claussen,  Rio  de  Janeiro. 
d8.  Achille  Costa,  à  Naples. 
i9.  Blutel,  à  la  Rochelle. 
20.  y.  Signoret  fils,  à  Paris. 
24.  Alphonse  Decazes,  à  Amsterdam. 
•      22.  Domergue  de  Saint  Fiorent,  à  Vandœuvre. 

23.  Lucien  Buquet  ,  à  Paris. 

24.  Seryille,  à  Paris. 

25.  Morice  ,  au  Havre. 

26.  Henry  Jeckeel,  à  Paris. 

27.  A.  Deyrolle  à  Paris. 

28.  Boisgiraud  aîné,  à  Toulouse. 

29.  JoLY,  à  Toulouse. 

30.  L'abbé  Blokdeau  ,  à  Paris. 

31.  Dumoulin,  à  Paris. 

32.  Gougelbt,  à  Paris. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuviebienne. 

234.  M.  Reinwarot,  membre  de  Tlnstitut  Hollandais,  professeur  à 
la  faculté  des  sciences  physiques  et  naturelles,  etc.,  à  Leyde. 

235.  M.  P.  Claussen,  membre  de  l'Institut  Brésilien,  etc.,  à  Rio  de 
Janeiro. 

236.  M.  O.  G.  Costa  ,  membre  de  l'Académie  royale  des  sciences, 
professeur  de  zoologie,  à  l'Université  royale  de  Naples,  etc. 

237.  M.  Giuseppe  Costa  ,  membre  de  l'Académie  des  aspirans  na- 
turalistes de  Naples,  etc.,  à  Naples. 

Présentés  par  M.  Guérin  Ménenville, 

23S.  M.  Bernardi,  conchyliologisle  à  Rouen,  présenté  par  M.  le 
Docteur  Le  Guillou. 


SEPTEMBRE  4841. 


I.  TRAVAUX  IIVÉDITS. 

DXSCRIFTIOBT  de  quelques  nouvelles   espèces  de  Nérites 
vivantes,  par  M.  C.  A,  Recluz  (2«  partie). 

2*  Section.  Coquilles  lisses,  minces,  à  bord  externe  sans 
dents,  ni  crénelures  à  l'intérieur;  coluraelle  tranchante  ou 
crénelée  à  la  marge.  Fluviatiles,  lacustres  ou  vivant  dans  l'eau 
salée.  Genre  Néritine,  Neritina^  Lamarck. 

Obs.  Le  nombre  des  JSéritines  décrites  ou  figurées  et  nom- 
mées par  les  auteurs  s'élève,  d'après  nos  recherches,  à  85  en- 
viron. En  additionnant  avec  ce  nombre  les  24  nouvelles  que 
nous  faisons  connaître,  on  a  un  total  de  109  espèces.  Mais  il 
en  existe  encore  d'autres,  sur  lesquelles  nous  ne  sommes  pas 
tout-h-faît  fixés. 

I.  SuBHEMiSPHŒRic^.  Tcsta  ovato  sub-hemisphocrica  j  co— 
lumella  plana,  striolis  obsoletis  transversis  impressa  ;  apertura 
aperculoque  pictis. 

24.  Nerita  Petitii  (Nobis). —  Testa  ovato-subhemisphœ- 
rica,  magna,  ventricosa,  laevigala,  viridi-fuscescente  ;  spirae 
anfractibus  binis,  vixexserlis,  rotundato-obtusis,  sutura  linearî 
dislinctis  ;  apertura  maxima,  superne  et  inferne  dilatata,  ex- 
terne ovata,  intus  cinnamomea  ;  columella  lata,  plana,  mar- 
gine  subarcuata  ac  crenulata. 

Hab.  Saint-Domingue  (M*ne  Dupont).  Elle  avait  été  reçue 
avec  l'opercule  de  noire  Nérite  de  Deshaj-es,  Serait-elle  de 
la  Californie  de  Semblas  ? 

Les  deux  tours  et  demi  de  Spire  ;  son  sommet  non  bordé 
d'une  rampe,  ni  oculé  ;  son  ouverture  dilatée  en  haut  et  en 
basjvers  la  marge  columeliaire,  et  sa  couleur  canelle  ne  per- 
mettent pas  de  la  confondre  avec  la  Nérite  pulligère  de  Linné 
ni  avec  celle  de  Lamarck. 

Cette  Néritine  appartient  à  la  belle  et  riche  collection    de 
M.  Petit  de  la  Saussaie,  qui  n'en  possède   qu'un  exemplaire 
çn  partie  privé  d'épiderme.  Je  la  dédie  à  ce  savant  conchjlio- 
Reif,  ZQoL,  Septembre  1841»  18 


Ôy4  TBAVAUX    INÉDITS. 

logue  qui  s'occupe,  avec  un  zèle  bien  digne  d*éloges,  d*un 
travail  spécial  survies  Môîîusqttés  dés  possessions  françaises  du 
Sénégal,  et  qui,  par  rexaclilude  de  V habitat  des  Mollusques 
qu'il  possède,  force,  i^ttt  aiusî  dire,  les  naturalistes  exacts  à 
consulter  les  indications  précieuses  qui  accompagnent  les  es- 
pèces de  son  cabinet;.  Longueur  29  raillira.,  largeur  38  milli., 
convexité  21  1/2  millira. 

25.  ISerita  Knorri  (!Nobis).  —  T.  ovata,  crassiuscula,  te- 
nuiter  striala,  nîgricante,  irùtfiaciilata  ;  spîr*a  nulla  ;  apice  ro- 
tundalo,  integto  ;  lablô  lato,  an'teriùs  piano,  posterius  con- 
vexo,  cœrulescente,  siifcarcùato,  crénùîato  ;  labro  superne 
arcuato,  intus  intense  crôceo,  liiiea  àngùsta,  pallidë,  margi- 
nàtô.    '"  '        '/'■'  ■•■''-I-.;:  r. 

.  Ktiotr,  vèfgti'.  6,  part.  pi.  i%^'tl^  feôna. 
**  Hab.  Madagascar  (M,  Petit  de  la  Saussaîé).  "^  " 

La  Nérite  de  Knôrr  diffère  des  Nêrita  pulligcra  de  Linné 
et  NeriiM  candis  de  Sowerby,  par  son  test  plus  solide,  épais, 
iïHi'nè  (cbùlëii^  uniforme  ;pài:^s^  coluiflelïe  convexe  postérieu- 
rement, de  couleur  Mèuatïè  ;  par  son  labre  presque  entière- 
ment de  couleur  rouge-safran  en  dedans,  jamais  terminé  en 
atiricule  spirale,  et  là  spire  nullement  oculée,  hiToiïgée  ouap- 
péndiciilée  ,  mais  très-entière,  lisse,  luîSJinW'ét  bien  ar- 
rondie. '  .■'  •"'  '^'  •'-•^' 
"tettë  Nerite  est,  dans  un  bon  état  de  conservation,  recou- 
verte d'unele'gère  croûte  que  l'on  en|ève  facilement  aVeic  Ton- 
gle,  bien  qu'elle  adhère  assez  fortement  à  l'épiderme.  —  La 
figure  de  Knorr  représente  un  indîvicltt  qui  avait  souffert,  et 
dont  une  partie  de  l'épiderme  manquait^ 

26.  Nerita  Bruguierei  (Nobis).-^  Tèstïi  ovalo-snbglobosa, 
tenui,  rûfo-fusca,  niaculis  nigris  transversis  seriatis  fasciata  ; 
anfractu  infimo  superne  depresso,  striato^  nitidulo;  apice  con- 
vèxo,  rugoso,  integerrimo  ;  cotumélla  valde  plana,  pallide 
aurantia  interdum  albida,  in  niedio  obsolète  crenulata  et  vix 
arcuata  j  labro  supra  columellam  arciiatirn  contorto. 

An  Encyclop.  method. ,  pi,  4^5,  fig.  i,  a,'b?       ' 

iBab.  Les  îles  Philippines? 

Les  individus  sur  lesquels  j^ai  pris  les  caractères  de  celte  es- 
pèce me  paraissent  des  jeunes  de  la  coquille  figurée  dans  l'En- 


TRAVAtX    INEDITS.  a^D 

ryclopédie  ;  cependant,  ces  figprcs  ne-rcndcnt  pas  assez  la 
saillie  que  fait  le  sommet  du  dernier  tour  de  la'nérite  deBru- 
guiére.  Celle-ci  a  un  tour  et  demi  ,  le  dernier  enveloppant 
presque  en  entier  Tavant  dernier.  Elle  est  eptièrement  d'un 
brun  roux  et  montre,  par  transparence,  deux  séries  de  tacbes 
noires  transversales  imitant  une  sorte  ae  chaîne  irrcgulière. 
Un  peu  au-dessous  de  la  suture,  le  dernier  tours'étran^l.çasse^ 
pour  que  le  sommet  de  la  coquille  paraisse  convexe.  De  ce 
sommet  parlent  de  fortes  rides  contouri»ées  en  S  ren^Veryée, 
rapprochées,  lesquelles^  au-dessous  de  la  dépression,  devien- 
nent très-fines  et  peu  apparentes.  Xa  columelle  ^r.èsrjîlaqe , 
nriiforrt^értvent  pôlié  et  orangée  plus  ou  raoms  pâle  ou  blan- 
châtre, à  sa  marge  rectiligne,  parfois  à  peine  arquée  et  finement 
crénelée  dans  le  centre.  Le  labre,  blanchâtre  en  dedans,  paraît 
comme  lavé  dWattgé  très-pâte;  i}  est  très-mince,  arrondi  en 
avant,  prolongé  jusqu'à  la  hauteur  du  sommet  où  il  se  con- 
tourne brusquement  en  arc,  dans  un  sens  oppose,  à  la  spire. 
Opercule  brun,  taché  de  couleur  de  chair  au  sommet  et  aU| 
côté  postérieur,  avcè  des  stries  fines  divergentes.  ,,   ,    ^  j. 

Larff.  22mill.,  lonff.  16  mill.    ,  rx  \    x        j 

La  teniiite  de  son  test,  1  étranglement  du  commet  du  der- 
nier tour,  sa  coldfâtion  et  les  caractères  de  son  opercule,  ne 
permettent  point  de  confondre  cette  espèce  avec  aucune  autre. 

J'ai  dédié  celte  espèce  au  célèbre  Bruguière,  mon  compa- 
triote, l'un  des  premiers  naturalistes  qui  ait  fait  une  judicieuse 
réforme  dans  les  grands  genres  Linnéens. 

2^7.  Nerita  Beckii  (Nobis).  —  Testa  semi-globosa,  subepi- 
dermide  nigrescente  rufo-fusca,  immaculata  ;  apice  integro, 
plnnulato,  angulo  obsoleto  latecincto;  columella  nigro-cœru- 
lescente,  margine  recto,  denticulato  ;  labro  rotundato,  inlùs 
(lilute  hiteo-rufescente,  superne  libero,  ad  exteriorem  arcua- 
tim  rotundalo,  acuto. 

Hab.  Mon  cabinet  et  celui  de  madame  veuve  Dupont. 

Les  caractères  que  porte  cette  Nérile  la  distinguent  sufli- 
samtnentde  ses  congénères.  Elle  paraît  noire,  nuis  interposée 
entre  l'œil  et  la  lumière,  elle  présente  une  couleur  roux -brun 
uniforme.  Elle  porte  des  stries  d'accroissement  irrégulières  si 
peu  rtiurquéeâ  que  le  test  paraît  lisse.  Examinée  avec  la  loupe 


a^G  TRAVAUX   INÉDITS. 

sa  surface  extérieure  montre  de  très-pelîtes  lignes  transver- 
ses. Le  caractère  de  sa  spire,  aplatie  et  ceinte  d'une  ligne  très- 
étroite,  à  peine  saillante,  formant  un  circuit  de  2  millimètres 
de  diamètre,  la  rend  très-remarquable. 

Larg.  20  mill.,  long.  18  mill. 

J'ai  dédié  cette  rare  Nérite  à  M.  Beck,  naturaliste  suédois, 
conservateur  du  cabinet  de^son  Altesse  royale  le  prince  Chris- 
tian de  Norwège. 

II.  AuRicuLATiE.  Labrum  superne  et  inferne  in  auriculas 
prolungatum.  Sous-genre  Neripteron,  Lesson. 

28.  Nerita  Nuttalli  (Nobis).  — Testa  dilatata,  suborbicu- 
lari,  ventricosa,  transversini  tenue  striata,  nigerrima,  maculis 
albido-fulvis  triangularibus  varia  ;  spira  retusa,  eroso  albida  ; 
labio  piano,  vix  arcuato,  crenulato;  labro  intus  albido-cœru- 
lescente,  auriculato  :  auricula  dextra  convexo  angulosa ,  pos- 
terius  obliqué  truncata. 

Var.  a.  T.  semi-globosa,  subalata,  atra,  punctis  albis  bya- 
linis  obsita  ;  labio  albo  sive  fuscescente.  12  1/2  mill.  longa; 
14  mill.  lata. 

Var.  b.  Junior»  Ovato-subglobosa,  inaurita,  solidiore,  alra, 
albopunclata  ;  labio  albo.  12  mill.  longa,  16  mill.  lata. 

Hab.  Les  îles  Sandwich  (MM.  Petit  et  Janelle).  Le  type  a  de 
23  à  25  1/2  millim.  de  long,  sur  25  à  26  de  large.  L'opercule 
de  cette  belle  Nérite  est  plane  en  dessus,  noir,  taché  de  blanc 
au  sommet  et  rayonné  de  stries  fines  et  onduleuses  •  le  dessous 
d'une  couleur  blanchâtre  a  une  tache  rousse  au  milieu.  Elle 
lait  évidemment  le  passage  des  Nérites  marines  aux  Nérites 
ailées  par  la  var.  h  qui  pourrait  être  prise  pour  une  jeune  va- 
riété de  la  ISigerrima  de  Chemnilz(iVcmû:  aterrima,  Gmelin), 
si  ce  n'était  les  crénelurcs  nombreuses  de  sa  columelle  dont  le 
plan  d'ailleurs  est  très-lisse.  Elle  n'rst  point  la  même  que  la 
Nerita  alataàe  Sowerby,  Zoological  illustrations.  M.  Sowerby 
avait  nommé  notre  variété  a  dans  la  collection  de  M.  Janelle, 
Nerita  globosa;  mais  elle  ne  s'accorde  ni  avec  la  description 
de  Broderip  ni  avec  la  figure  12  du  Concholo^ical  illustrations 
de  M.  Sowerby.  M.  Petit  de  la  Saussaye  m'a  assuré  l'avoir 
reçue  de  M.  C.  Jay,   de  New-Yorck^  sous  le  ro;n  do  Nerita 


TRAVAUX    INKDIÏS.  277 

coni>exay  Niittal.  Ce  nom,  en  effet,  est  cité  par  M.  C.  Jay, 
dans  son  Catalogue  of  slielby  5*  édition  (1839) ,  p.  66, 
n°  2i65,  sans  indication  de  figure  ni  renvoi  à  aucune  descrip- 
tion. Il  est  donc  évident  que  c*est  un  nom  de  collection.  Je 
l'aurais  accepté  volontiers  s'il  eût  indiqué  un  caractère  parti- 
culier, mais  comme  toutes  les  néritcs  connues  sont  convexes, 
je  me  suis  cru  en  droit  de  la  nommer,  et  je  Tai  dédiée  à 
1VI.  Nuttall,  conchyliologue  distingué  qui  paraît  Tavoir  connue 
un  des  crémiers. 

III.  Spinos/e.   Anfractibus  supernè  spinis  coronalœ.  Genre 
Clithon,  Moutf. 

29.  Nerita  oiadema  (Nobis). — Testa  subglobosa,  lucida, 
Isevissimâ,  olivacea,  maculis  triangularibiis  et  oblongis,  luteîs, 
nigro  marginalis  picla  ;  anfraclibus  3-4  »  ultimo  supra  médium 
subanguloso,  spinis  brevibus ,  olivaceis ,  coronato^  apertura 
caesa  ;labio  angusto,  crenulato. 

Var.  a).  Flavescente,  zona  olivacea  maculataque  cincta. 

Yar.  b).  Flavescente,  zonis  aut  lineis  nigris  cincta. 

Var.  c),  Olivacea,  maculata,  suturis  nigro  marginatis. 

Yar.d)»  Luteo-rufa,  superne  ochracea,  maculis  obsita,  an- 
fractibus  supernè  planulatis;  spinis  numcrosio- 
ribus;  collumella  margine  tenue  crenata. 

Hab.  Les  îles  de  la  mer  du  sud  (Lesson). 

La  nérite  diadème  se  rapproche  de  la  nérite  du  Bengale 
{nerita  (corona)  Bengalensis,  Chemnitz).  Elle  en  diffère  par 
sa  taille  plus  petite,  par  sa  forme  globuleuse,  tirant  parfois  sur 
Tovale,  dans  le  sens  de  la  spire,  plus  mince,  plus  brillante, 
par  sa  coloration  en  taches  triangulaires  bordées  de  noir  anté- 
rieurement, sur  un  fond  jaunâtre  ou  olives,  au  lieu  de  taches 
larges  informes  ou  de  nuages  bruns  noirâtres  sur  un  fond  jau- 
nâtre ;  par  ses  tours  au  nombre  de  trois  à  quatre  et  non  de  un 
et  demi;  par  son  labre  plus  mince  à  la  base  et  incliné  en  pente 
au  sommet  vers  le  côté  antérieur,  tandis  que  dans  le  Nerita 
Bcngalcnsis  il  est  très-épais  à  la  base  et  comprimé  au  sommet; 
enfin  par  ses  épines,  plus  nombreuses,  plus  petites,  unicolores 
et  un  peu  plus  allongées;  la  nérite  diadème  a  ordinairement  la 
marge   de   :ja  columelle    rcctiligue  ,    finement    crénelée  j  la 


2^8  TRAVAUX    INÉPïTS. 

coquille  de  Chemnjtz  Ta  toujour,s  très  arquée  et  gTOssièrement 
dentelée. 

Longueur,  f3  millimètres  1/2.  Largeur,  l'j  niillimètres.  La 
variété  a  dç  i3  à  14  «l'^l»  de  long  sur  1$  à  16  de  large. 
(La  suite  au  prochain  numéro.) 


DESCniPTION   de  tfbis  coquilles  nouvelles  par  JVJf.'  le'Soc- 
Xeiir  DovAL,  directeur  de  l'École  de  médecine  de  Rennes. 

Astarte  Oyprinoîdes,  Testa  ovata  ,  subtrigona,  transversa, 
depréssa,  solida,  irreguiaritersubstriata^  striis  ad  umbones  emi- 
nentioribus,  intùs  squalidè  alba,  extus  épidémie  lamelloso, 
ImiQQ  fusçescenle  induta  5  lunula  lanceolala^  excavata  ;  margi- 
iiibus  simplissimis.  Larg.  38,  haut.  32,  épaiss.  i5  mill. — 
H.  les  mers  du  Nord  ;  l'Islande?  Mon  cabinet  (1). 

Cas^idaria  DeshayesiL  Testa  aval© •veniricosâ  ,  utrinquè 
conica,  carinalâ,  longiludinaliter  et  undatim  plicatâ,  transvt^r- 
sim  sulcala  ;  ad  carinam  subluberculatâ,  albido  violace.scente  ; 
puncticuli?,  )ineotisquc  arcuati§  fuscis  piolâ  Spirâacalâ,  œu- 
cronafâ  anfractibusangulatis,  supra  planis,  ad  angulum  tubér- 
culato-carinaUs;  suturis  undulatis;  aperturâ  albâ,labro  crasso, 
intùij  plicalo,  ipargine  undulato  et  puucticulis  fuscis  notato. 
Columeliâ  ^iiprà  infernè  que  rugosâ. 

Long.  3o  millim.,  larg.  3q  millim,  Habite  la  côte  occiden- 
tale d'Afrique.  N'ayant  pu  avoir  de  renseignemens  précis  sur 
son  habitatipq,  je  suis  réduit  à  des  précomptions;  mais  elle  m'est 
parvenue  avçc  des  coquilles  du  Sénégal  et  de  Gorée.  Je  join- 
drai plus  tard  des  détails  en  français  au  dessin  de  celte  jolie 
petite  cpquillq,  ainsi  que  quelques  réflexions  sur  le  genre  où 
çlledpit  prendra;  place,  J'ajouterai  seulement  que  par  la  lon- 
gHewr  et  la  courbure  de  son  canal,  elle  appartient  à  la  pre- 
nijère  sep^jon  4^^  Caçsidaires  de  M*  ICiéner  et  vient  immé- 
4^t.?mç,qt^  lia  suite  des  Ç.  échinophore  et  (h,(rrénienne. 

J'ai  dédié  ççtte  ei^pèÇQ  au  savant  éditeur  et  continuateur  de 
Lamarck. 

(1)  Nous  avons  reçu  la  description  et  la  figure  de  cette  espèce  en 
juillet  1840,  et  c'est  par  oubli  que  nous  avons  différé  de  donner  sa 
phrase  dia|[nosii(|ue  daus  la  /fçpe, 


ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX.  îfc^ 

Marginella  Petit ii.  Testa  ovato-oblongâ,  subturbînata,  al- 
Lidu^  politâ,  nitidissimâ ,  maculis  leucophels  Dubeculalâ  ^ 
punclis  violaceis  dilutis  sparsis  ,  lineisque  Iransversis  albo  et 
fusco  articulatls  ornatâ  ,  ultimo  anfraclu  o^)tusè  angulato* 
Spirâ  conicâ,  labro  crasso,  albo,  supernè  fusco  sublincato,  ia- 
tus  denticulato.  Cohimellâ  quadriplicatâ. 

Long.  29,  larg.  16  mill.  — ■  Habile  le  Sénégal. 

Ensuivant  la  classification  des  marginelles  de  M.  Ki^tier,' 
co!le-cî  ferait  partie  delà  deuxième  section,  à  spire  saillante 
lisses  et  viendrait  se  placer  entre  la  M.  nubécùlée  et  la  M.  rose, 
leftr  étant  întermédiaîrd  tant  pour  la  forme  que  pour  ïatâiUe. 


II.  ANALYSES  P'OU VRAIES  NOUVEAUX.       ., 

DICTIOBTITAIILE  universel  d'Histoire  naturelle,  publia  sous 
la  direction  de  M.  Ch.  D*Oii«iCNt  (Paris,  rue  d«  Seitte,  47). 

Ce  bel  ouvrage  continue  de  mériter  les  élpges  qui  lui  ont 
été  donnés  par  la  presse,  et  il  se  poursuit  avec  le  même  succès. 
Les  deux  premiers  volumes  sont  en  ventç;  le  premier  est  pré- 
cédé d'une  grande  introduction  rédigée  par  le  directeur,  owut»j 
pant  trois  livraisons  et  livrée  gratis  aux  souscripteurs.  Dans 
cette  introduction,  M.  Gh.  d'Orbigny  dpnneuae  idée  générale 
et  très -exacte  des  sciences  naturelles.  Il  présente  Tétat  de 
rbislolre  naturelle  dans  l'antiquité,  au  moyen-âge  et  dans  les 
temps  modernes.  Pour  ce  qui  a  rapport  aux  temps  historiques^ 
il  examine  l'état  de  rhisloire  naturelle  en  Orient,  chez  les 
Grecs  et  chez  les  Romains.  Il  arrive  ensuite  au  mojen-âge  , 
depuis  le  septième  siècle  jusqu'au  seizième  de  l'ère  vulgairo^j 
£nQn  il  range  dans  les  temps  modernes  les  travaux  qui  ont 
été  exécutés  depuis  le  seizième  siècle  jusqu'à  nos  jours.  Cet 
ouvrage,  fruit  de  longues  et  pénibles  recherches,  témoigne  d» 
la  vaste  érudition  de  son  auteur  et  sera  lu  avec  intérêt  par  le8\ 
savans  et  pur  les  gens  du  monde  ;  il  nous  a  paru  digne  du 
beau  livre  auquel  il  sert  d'introduction.  (G,  M») 


a80  AllALYSES  d'ouvrages  NOCVEAÛX. 

HISTOIRE  9irATURElii.E  ou  Élémensdela  Faune  françaîsej 
par  MM.  Braguier  et  Maurette,  membres  de  diverses  so- 
ciétés savantes,  etc.  etc.,  in- 12,  Paris,  Roret.  Prix  .•  2  fr. 

chaque  livraison.  —  Livr.  1  à  5. 

Cet  ouvrage,  dont  nous  avons  déjà  parlé  plusieurs  fois,  se 
continue  et  paraît  régulièrement  par  petites  livraisons.  Celte 
entreprise  a  été  mise  d'abord  à  exécution  par  M.  Braguier  seul 
pour  les  mammifères,  mais  il  s'est  adjoint  plus  tard  M.  Maurette 
pour  les  autres  vertébrés.  Déjà  les  trois  premières  clas- 
ses des  vertébrés  sont  terminées  et  les  auteurs  vont  entrepren- 
dre la  quatrième,  celle  des  poissons.  C'est  un  ouvrage  très- 
commode  pour  les  recherches,  exécuté  avec  soin,  talent  et  con- 
science, peu  volumineux  et  d'un  prix  assez  modique  pour 
qu'il  soit  accessible  aux  fortunes  les  plus  modestes. 

MM.  Braguier  et  Maurette  ont  employé  d'une  manière  heu- 
reuse la  méthode  dichotomique  pour  conduire  leurs  lecteurs 
jusqu'à  la  connaissance  des  espèces,  ce  qui  abrège  beaucoup 
les  descriptions  et  rend  la  recherche  toujours  certaine  et  faci- 
le. On  ne  peut  trop  encourager  ces  naturalistes  dans  leur 
louable  entreprise,  qui  sera  utile  à  la  science  et  en  facilitera 
l'étude  aux  personnes  qui  n'en  ont  même  aucune  idée.  (G.  M.) 


FAUNA  delRegno  di  Napoliy  etc.  Faune  du  Royaume  de 
Naples,  par  M.  0.  G.  Costa, 

Nous  avons  déjà  parlé  de  cet  important  ouvrage  dans  le 
précédent  numéro,  et  nous  n'y  revenons  aujourd'hui  que  pour 
compléter  les  renseignemens  que  nous  avons  donnés  sur  sa 
publication 

Mollusques.  L'auteur  a  commencé  l'étude  de  plusieurs 
classes,  telles  que  les  Ptéropodes^  Gastéropodes  et  Acéphales 
sans  coquilles,  et  il  a  déjà  achevé  les  Gastéropodes  scuti- 
branches  et  les  Cirrhopodes, 

Insectes,  Les  Lépidoptères  sont  presque  terminés  et  il  ne 
manque  plus  qu'une  partie  des  nocturnes.  Les  Orthoptères  et 
les  Hémiptères  sont  également  comuieucés. 


ANALYSES  d'ouvrages  NOUVEAUX.  àot 

Zoophytes»  Après  avoir  développé  dans  la  préface  sa  manière 
d'envisager  ces  productions  delà  mer  (i),  M.  Costa  donne 
l'histoire  du  genre  Corail,  laquelle  est  intéressante  par  la 
manière  tout-à-fait  nouvelle  dont  l'auteur  l'a  envisagée.  Parmi 
les  Médusairesy  il  a  étudié  l'anatomie  des  Velelles,  Phisso- 
phores,  Caribdées  et  des  Diphies.  £n&n  les  Infusoires,  dont  il 
n'a  paru  jusqu'ici  que  sept  genres,  offrent  beaucoup  d'intérêt, 
non-seulement  par  l'étude  très-soignée  que  M.  Costa  a  faite  de 
toutes  les  espèces  qu'il  a  pu  observer  dans  les  eaux  douces  et 
marines,  mais  encore  par  les  considérations  générales  de  l'au- 
teur. Ainsi,  dans  la  préface,  il  fait  remarquer  que,  dans  la  classe 
des  Infusoires  on  trouve  des  types  de  toutes  les  classes  d'ani- 
maux articulés.  Il  ne  semble  pas  trop  convaincu  de  tout  ce  qui 
a  été  annoncé  par  M.  Ehremberg  sur  certains  organes  de  ces 
animaux.  M.  Costa  se  livre  à  une  critique  sévère  des  travaux 
de  MM.  Ehremberg  et  Bory  de  Saint- Vincent,  comme  il  l'a 
fait  en  outre  dans  ses  Lezioni  di  Zoologia,  qu'il  a  commencé  à 
publier  en  i838,  et  dont  nous  rendrons  compte  incessamment. 

G.  M. 

FAL2:ONTOI.OGIE  FRANÇAISE.  Description  zoologique 
et  géologique  de  tous  les  animaux  mollusques  et  rayonnes 
fossiles  de  France.  Par  M.  Alcide  d'ÛRBiGNY. 

Depuis  que  nous  avons  donné  (Uq  3,  p.  76)  une  analyse  assez 
étendue,  des  seize  premières  livraisons  de  cet  excellent  ouvrage  , 
l'auteur  a  poursuivi  sa  tâche  avec  le  même  zèle  et  le  même  ta- 
lent ,  et  il  vient  de  livrer  la  vingt-huitième  au  public.  Comme 
l'espace  nous  manque  ,  nous  nous  bornerons  à  annoncer  que 
l'exécution  scientifique  et  matérielle  de  cet  ouvrage  se  pour- 
suit toujours  avec  la  même  conscience  et  la  même  perfection. 
Toutes  ces  livraisons  sont  occupées  par  l'histoire  des  Ammo- 
nites des  terrains  crétacés ,  les  planches  sont  toujours  très- 
belles  et  témoignent  du  talent  que  leur  habile  dessinateur  ac- 

(1)  M.  Costa  exclut  des  zoophytes  proprement  dits,  les  CoralHncs, 
Acétabulaires^  Antipates,  Gorgonies  et  Isis,  et  il  annonce  que  beau- 
coup de  polypiers  ne  sont  que  des  fucus  qui  subissent  une  certaine 
niétaniorpliose,  ce  qu'il  démontre  dans  les  genres  sus  mentionnés. 


a82  ANALYSES  B'oUVRAGES  NOUVEAUX. 

quiçrt  en  rendant  de  la  manière  la  plus  exacte  et  la  plus  pure 
les  formes  si  variées  de  ces  fossiles. 

Vivement  sollicité  de  publier  la  seconde  partie  de  la  Pœléon- 
tologie ,  simultanément  avec  U  fin  de  la  première  ,  M.  Alcide 
d'Orbigny  s'est  epfin  décidé  à  se  rendre  à  ce  vœu  bienveillant 
pour  ses  travaux.  Les  Terrains  jurassiques  ou  oolitifjues  , 
pour  J^queU  i)  possèdie  déjà  d«  très- nombreux  matériaux  ^ 
commenceront  donc  à  paraître,  vers  le  mois  de  janvier  1842. 
D'ici  là  il  réclamera,  pour  cette  partie,  les  précieuses  coni- 
municatigns  qu'on  avirail  à  lui  faire.  Heureux  qu'il  sera  en- 
core, en  continuant  de  nommer  les  amis  de  la  science,  de 
pouvoir  signaler  aui>si  la  richesse  palaeontologique  du  sol  de 
la  France.  -^1  0:.n!fivi'c;.  qo-i)  «irq  :)i<{r'î-.*L^a 

Les  conditions  de  souscription  fresiei^Wit'l^s  mêmes  que  pour 
les  Terrains  crétacés  ,  jusqu'au  mois  de  janvier  prochain  ,  épo- 
que 3  laquelle  on  se  réserve,  pour  cette  seconde  partie  (les 
Terrains  jurassiques),  de  les  élever  à  l'égard  des  personnes 
qui  ne  se  seraient  pas  encore  fait  inscrire  sur  ta  liste  des  sou- 
scripteurs, ouverte  dès  à  présent,  à  Paris,  chez  l'auteur,  rue 

Louis-le-Grand ,  no  5.  (G.  M.) 

oos    noilq('i:j3'.)0 

REPORT  QM  tliç^  inf^ertebrala  of  Masaachussetts,  etc. 

Mémoirh;  awr  les  animaux  invertébrés  de  l'état  de  Massachu- 
seth,  efc,  par  M.  A.  Gould,  M.  D.,  in *8»  avec  planches, 
Cambridge,  1841. 

En  annon^arjt  à  pos  leçiteur^,  d^ns  la  RpvueZoo^pgique  (i), 
ledalalogue  delà  collection  de  M.  Jî^y»  (|e  New-yorckj  cata- 
logue accompagné  de  planches  coloriées,  nous  engagions  ce 
fervent  disciple  dfs  études  conchyliologiques  à  reporter  une 
partie  des  sacrifices  qn'il  s'impose,  sur  la  publication  d'une 
histoire  des  Molluques  de  l'état  de  New-Yorck  :  nous  regret- 
tons que  le  temps  lui  ait  manqué  pour  s'occuper  d'un  semblable 
travail  dont  il  a  été  le  premier  à  reconnaître  toute  l'importance. 
Mais  au  moment  même  où  nous  émettions  ce  vœu  dans  l'intérêt 

(1)  Hevue  soologique^  année  18S9,  pag.  187. 


ANALYSES  b'oUVRAGE^  (^O^V^US^.  ^83 

de  la  science^  les  autorités  supérieures  de  l'état  de  Ma^saqhq;-; 
setts  s'occupaient  activement  des  moyens  de  faire  connaître 
rhistoire  naturelle  de  leur  pays,  en  divisant  le  travail^  pour  lui 
donner  ce  degré  d'exactitude  qu'on  trojuve  ply^ .^rement^fms 
le  concours  des  hommes  spéciaux;  elles  ont  rencontré  dan^  1q 
docteur  Gould,  (juî  s'est  chargé  des  animaux  invertébré^,  un, 
bon  observateur,  des  connaissances  acquises  et  un  grand  zèl^ 
dont  on  verra  la  prepve  44°^,  V<>uvr9ge  quç  nops^  ^nj^^^ot^^ 
aujourd'hui.  ''.,..  i 

Honneur  à  ceuf  qui  ont  conçu  cette  heureuse  idée,  et  à 
celui  qui  a  si  bien  secondé  leurs  vues  !  Disons  encore  que  si 
les  autres  Etats  de  l'Union  suivaient  cet  exemple,  ce  peuple 
nouveau,  à  qui  l'on  a  parfois  reproché  de  sacrifier  les  droits. de 
l'intelligence  aux  intérêts  matériels,  aurait  donné  un  bel  et  bon 
exemple  à  la  vieille  Europe  si  fière  de  ^es  académies  et  de  ses 
illustrations  scientifiques*  P^ous  faisons  de  çe  côlé-ci  des  mers 
d'énormes  dépenses  pour  découvrir  les  prQ4uctions  des  pay$  les 
plus  lointains,  et  nous  ne  connaissons  pas  celles  que  noua^ 
foulons  chaque  jour  à  nos  pied*  ;  nous  aurops  bientôt  des  faunes 
complètes  deTOçé^nie,  delà  Polynésie,  de  Nouka^-Piva ,  dsi 
Tonga-T|ab,QU,  çtc,  et  nous  n'aurons  fait  aucun  sacrifice  pour: 
donner  une  bonne  histojf^e  des  productions  de  notre  sol  et  dq 
i^Qs  mers.  Il  y  a  là  matière  à  dP  sérieuses  réflexioAP  qui  méri^^ 
teraient  de  fixer  l'attentioq  d'uo  gouvernemept,  aussi  éclairé 
que  le  notice,  et^  si  nous  en  avions  le  loisir,  nous  nous  hasar- 
derions peut-être  à  traiter  la  question.  En  attendant;,  i^pu*, 
allons  revenir  à  l'œuvre  du  laborieux  cou,chyliologue  de  BQS^Q^^,. 

IVJ.  le  docteur  A.  Gould  a  donné  dans  son  travail  la  descrip- 
tion de  268  coquilles,  avec  la  synoniniie  pour  les  espaces  déjà 
connues.  Les  descriptions  sont  suivies  d*observations  et  de  notes 
souvent  fort  intéressantes  :  2i3  espèces,  dessinées  par  l'auteur, 
sont  représentées  dans  la  planches  gravées  et  tirées  en  noir^. 

M.  Gould  a  décrit  28  espèces  inédites,  et  créé  dev^f:  genres 
nouveaux  :  l'un  le  G.  Machœra  est  formé  Jaux  dépends  des 
Solens,  et  l'autre,  le  G.  Anmlcola^  viendrait  se  pbcer  entre  , 
\  \es  Paludines  QiXes  Mélanies.  >%    \<]    v 

La  nomenclature  des  crustacés,  des  apo^lideS)  eV^ÇS  raaiaires 


284 

est  moins  riche,  et  nous  sommes  persuadés  que  les  hommes 
distingués  qui  ont  si  généreusement  aidé  et  encouragé  M.  Gould 
dans  son  travail  tiendront  à  honneur  de  le  compléter  par  une 
publication  supplémentaire.  Il  est  évident  pour  nous  qu'un 
grand  nombre  d'espèces  ont  échappé  aux  premières  explora- 
rations,  et  que  de  nouvelles  recherches  faites  sur  une  plus 
grande  échelle,  ajouteraient  encore  aux  droits  qu'ont  déjà  les 
autorités  de  l'état  de  Massachusetts  à  là  reconnaissance  de 
tous  les  amis  de  la  science. 

S.  Petit. 


GENSKA INSECTORUSK  Iconibus  illustrait  et  descripsit. 
Hermannus  Burmeister,  professeur  de  zoologie  à  Halle,  etc. 
Liv.  1  à  7,  i838  à  1840. 

Ce  bel  ouvrage  est  un  modèle  de  précision  et  d'exactitude. 
M.  Burmeister,  connu  par  son  excellent  Manuel  d'entomologie, 
dont  la  publication  se  poursuit  encore,  a  voulu  passer  tous  les 
genres  en  revue,  avecdétail  et  en  les  caractérisant  d'une  manière 
naturelle,  au  moyen  de  toutes  les  conditions  de  leur  organisa- 
tion. Les  figures  dont  ce  livre  est  enrichi  sont  excellentes  parce 
que  l'auteur  a  eu  soin  d'y  apporter  une  grande  exactitude  , 
même  dans  les  parties  qu'on  n'a  pas  encore  employées  pour  la 
classification.  Ainsi,  par  exemple,  pour  les  mâchoires  des  co- 
léoptères, M.  Burmeister  a  déterminé  exactement  toutes  les 
pièces  qui  les  composent,  elles  sont  indiquées  par  une  lettre 
qui  est  constamment  la  même  pour  la  même  pièce,  en  sorte 
que  l'on  peut  trouver,  dans  les  formes  diverses  et  les  rapports 
d)?  ces  parties,  des  moyens  de  distinction  qui  n'ont  pas  encore 
été  mis  en  usage  et  pourront  plus  lard  devenir  très-utiles. 

M.  Burmeister  a  pensé  que  les  ailes  devaient  être  étudiées 
dans  les  coléoptères  et  dans  les  autres  ordres,  pour  être  em- 
ployées à  la  détermination  des  groupes.  Il  a  même  reconnu 
qu'elles  étaient  moins  sujettes  à  varier  que  les  autres  organes, 
ce  qui  en  fait  d*excelleus  caractères  pour  les  groupes  pri- 
maires. Du  reste,  cette  étude  des  aileà  nous  avait  aussi  paru 
néccsaire,  car  dans  le  Gênera  des  Insectes  que  nous  avions 


ANALYSES  D*OUVRAGF.S  NOUVEAUX.  285 

entrepris  avec  M.  Percheron ,  nous  avons  toujours  figuré 
l'aile  des  Coléoptères  et  des  autres  ordres  ,  espérant  que  nous 
pourrions ,  plus  lard ,  en  tirer  un  parti  avantageux  pour  la 
classification  naturelle. 

La  Généra  de  M.  Burmeister  paraît  par  livraisons  de  4  plan- 
ches avec  leur  texte.  Les  caractères  des  genres  sont  écrits  en 
latin ,  et  l'auteur  a  toujours  eu  soin  d'indiquer  la  majorité  des 
espèces  que  l'on  doit  rapporter  à  ces  genres.  C'est  un  ouvrage 
précieux  pour  l'entomologie ,  plein  d'observations  neuves  et 
consciencieuses ,  et  dont  une  analyse  nous  entrainerait  hors 
des  limites  de  ce  recueil.  Nous  nous  bornerons  donc  à  le  reir 
commander  vivement  aux  Entomologistes. 

Les  livraisons  i  à  7  que  nous  avons  sous  les  yeux ,  sont  des- 
tinées à  l'étude  des  Hémiptères ,  mais  il  y  a  glissé  quelques 
genres  d'Aptères ,  de  Coléoptères ,  d'Orthoptères,  etc. 

(G.  M.) 


ARCABTA  ENTOMOLOGICA  ou  illustrations  de  nouveaux  , 
rares  et  iutéressans  insectes  exotiques.  Par  J.  0,  West- 
wooD  ,  secrétaire  de  la  société  Entomologique  de  Londres , 
etc.,  etc.  (Grand  in-80,  avecfigures  coloriées,  Londres  i84i| 
n-'i  et  2.)  '^'*^ 

Sous  ce  titre ,  M.  Westwood  donne  des  notices  variées  sur 
des  Insectes  de  divers  ordres.  C'est  un  choix  de  belles  espèces, 
nouvelles  ou  connues,  mais  offrant  toujours  des  formes  re-. 
niarquables  ou  appartenant  à  des  espèces  d'une  grande  rareté. 

Dansle  premier  numéro,  M.  Westwood  s'occupe  des  espèces 
de  Cétonides  asiatiques  ,  dont  la  tête  et  le  corselet  sont  armés 
de  cornes.  Il  en  donne  de  jolies  figures  pittoresques,  accom-: 
p;igiiées  de  détails  caraciéristiques,  et  groupées  autour  d'une 
plante  élégante  et  ileurie.  Plusieurs  espèces  sont  décrites  pour 
la  première  fois  ,  et  il  établit  même  un  genre  nouveau  {Mjc- 
teri'stes  Cumingii)  avec  l'une  de  ces  espèces. 

La  seconde  planche  est  consacrée  à  la  figure  de  divers  Hé- 
myplèrcs  du  genre  Pliyllomorpha  dont  il  mentionne  huit  es- 
pèces, ims'ii  iaovA 


^86  ANALYSES    d'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

La  troisième  planche  est  consacrée  à  représenter  les  méta- 
morphoses du  Papllio  Hector.  Le  texte  est  terminé  par  de  fort 
jolis  vers  de  Spenser,  entomologiste  anglais  dont  le  nom 
n'était  pas  encore  parvenu  jusqu'à  nous. 

ta  quatrième  planché  représente  un  nouveau  genre  d'Or-^ 
thoptères,  que  M.  Westvrood  nomme  Systella,  genre  que 
nous'avons  reçu  de  M.  Adolphe  Delessert^  qui  Ta  découvert 
à  Puïo  Pînang,  et  que  nous  nous  proposions  d'établir  dans  Içj 
catalogue  raisonné  ^e  sa  collection.  Ce  premier  numéro  est 
terminé  par  des  nouvelles  entomologiqiies  et  dç^i^ç^flffaçfi^, 
d'ouvrages  nouveaux.  ,^  .ilMiiumiuv» 

Dans  le  second  fascicule,  M.  Weswood  figure  d'abord  pi.  5, 
un  nouveau  genre  de  Papilionide  de  l'Assam  ,  auquel  il  donoe 
le  nom  de  Epicopçia ,  et  dont  il  décrit  deux  espèces. 

La  planche  6  offre  des  figures  de  plusieurs  espèces  du 
genre  Monophlebus  ,  et  le  texte  en  présente  une  monogra- 
phie composée  de  huit  espèces.  -^ 

Sur  la  planchq  7  il  a  rçprésepté  plusieurs  Tenthredioes 
de  la  Nouvelle-Hollande ,  parmi  lesquelles  M.  Westwood  a 
distingué  deux  genres  nouveaux  qu'il  décrit  sous  les  noms  de 
Pach.ylota  et  Dictynna. 

Enfin  la  planche  8  est  occupée  par  un  superbe  Phasmide, 
dont  M.  West#ood  a  fait  tiii  sdiis-genré,  Craspedonia^  et  que 
M.  Burmeister  rAn^é^ïï  èms  iés  Diapherodes.  Ce  travail  esi* 
encore  suivi  de  charmahs  vers. 

Nous  tiendrons  nos  confrères  au  courant'dë  cette  nouvelle 
publiGation,  aussi  élégante  que  savante; du  reste,  ils  doivent 
compter  sur  des  observations  neuves  et  pleines  d'intérêt ,  car 
il  serait  impossible  à  M.  Westwood  de  faire  un  travail  mé- 
diocre. (G.  M.) 


HISTOIRS  IffATUIlÈXi£E  générale  et  particulière  des  in- 
sectes NéiToptères^Vàt  F.-J,  Piciet  (i'%  2«  et  3"  livr. 
in -8,  figures,  Genève  1841.  —  Parisj  Baillière). 

Avant  d'entreprendre  ce  grîjnd  et  utile  ouvrage,  M.  Pietiet  *^ 


ANALYSES   D*OUVRAGES    NOUVEAUX.  287 

S* est  fait  avantageusement  connaître  des  zoologistes  par  d'ex- 
cellens  travaux,  exécutés  dans  un  esprit  philosophique  et  qui 
resteront  dans  la  science.  Aujourd'hui  il  applique  les  mêmes 
principes  à  un  ouvrage  complet  sur  un  ordre  d'iusecles  encore 
mal  connu,  en  cherchant  avec  raison  à  le  considérer  sous  tous 
les  points  de  vue  qui  doivent  servir  de  base  à  la  méthode  na- 
turelle. ««  Dans  cette  vaste  entreprise,  dit  M.  Pictet,  j'ai  voulu 
»  mener  de  front  l'anatomie  des  organes  principaux,  l'étude  des 
»  métamorphoses  et  des  mœurs,  et  Thistoire  des  espèces.  J*ai 
•)  cherche  dans  le  concours  de  ces  divers  élémens  et  dans  Tappui 
»  qu'ils  doivent  se  prêter  mutuellement,  les  moyens  d'arriver  ^ 
»  une  histoire  naturelle  de  cet  ordre  aussi  compUle  que  le 
»  permet  l'étal  actuel  des  collections.  » 

M.  Pictet  établit  qu'il  est  actnellement  démontré  qu'un 
accord  constant  règne  entre  les  divers  caractères  des  êtres,  et 
qu'en  particulier  les  insectes  qui  se  ressemblent  par  leurs  for- 
mes extérieures,  sont  ordinairement  seuibiables  par  leurs  or- 
ganes internes  et  ont  passé  par  des  phases  de  dévelappemeat 
;iiudogues*  Quelques  naturalistes,  poursuit-il,  ont ,.  dans  ces' 
dernières  années,  jeté  quelque  discfédit  sur  cette  méthode  ei» 
proposant^  pour  l'ordre  des  Lépidoptères  (i),^de  substituer  le^ 
caractères  tirés  des  métamorphoses  à  ceux  pris  dans  l'insecte 
parfait  ;  mais  ce  n'est  pas  l'abus  qu'on  peut  faire  d'une  loi  qui 
prouve  rien  contre  elle.  Il  est  presque  supeiflu  de  répéter  ici 
que^  dans  Les  méthodes  naturelles,  les  formes  extérieures  dfi 
l'insecte  parfait  peuvent  seules  foiirûir  le  caractère  essentiel,  et 
que  l'anatomie,  ïes  métamorphoses  et  les  mœurs  ne  doivent 
servirque  de  confirniation. 

Après  avoir  posé  ces  bases  de  tout  bon  travail,  M.  Pictet 
cherche  les  règles  qui  doivent  présider  à  la  formation  des  gen- 
res. Il  pense  avec  raison  que  le  genre  n'est  pas  seulement  une 
réunion  arbitruire,mais  quqle  véritable  naturaliste  doit  chercher 
un  ensemble  de  rela-lions  qui  existent  en  réalité  dans  la  nature., 
{[  croit  aussi,  et  nous  partageons  son  opinion,  qu'on  ne  peut 
appliquer  un  principe  généial  et  uniforme  à  la  formation  des 

(i)  Voyez  celle  Revue,  janvier  tS^l,  pay.  dô  à  27, 


!^8^^  ANALYSES    d'ouvragés    NOUVEAUX. 

genres,  du  moins  chez  les  insectes,  et  qu'on  doit  étudier  avec 
soin,  pour-chaque  ordre  et  pour  chaque  famille,  quels  sont  les 
organes  dont  les  variations  entraînent  le  plus  celles  des  autres, 
et  dont  les  différences  se  lient  le  mieux  avec  l'ensemble  de  l'or- 
ganisme. On  doit  chercher  quelle  est  la  limite  de  l'influence 
de  ces  variations  sur  les  détails  et  les  nuances  de  la  manière  de 
vivre.  C'est  en  procédant  ainsi  que  M  Pictet  espère  arriver  à 
résoudre,  bien  mieux  que  par  des  discussions  à  priori ,  des 
questions  générales  d'une  grande  importance. 

M.  Pictet  discute  ensuite  d'une  manière  très-sage  la  question 
desavoir  s'il  est  utile  de  multiplier  les  genres  ou  d'en  restreindre 
ïe  nombre,  et  il  arrive  à  démontrer  que  la  formation  des  sous- 
genres  ,  d'après  les  idées  de  Cuvier,  serait  une  amélioration 
désirable  en  entomologie,  parce  que  ce  mode  permettrait  aux 
naturalistes  qui  veulent  étudier  l'ensemble  de  la  zoologie,  de 
désigner  les  êtres  par  leur  nom  de  genre^  et  qu'il  donnerait  à 
ceux  qui  veulent  entrer  dans  les  détails,  des  coupes  secondaires 
suffisantes  pour  grouper  les  espèces  et  permettre  d'arriver 
«plus  facilement  à  leur  connaissance. 

Voulant  appliquer  ces  principes  à  l'étude  de  l'ordre  des 
Wévroptères.,  M.  Pictel  n*a  pas  voulu  commencer  par  les  gé- 
néralités, craignant  avec  raison  de  manquer  de  faits  constatés 
pour  les  établir.  Il  est  encore  parfaitement  dans  nos  idées  a 
cet  égard ,  car  il  sent,  comme  nous  l'avons  énoncé  dans  le 
Prospectus  de  notre  Species  des  articulés  ,  que  le  temps  des 
classifications  à  priori  et  par  inspiration  est  passé ,  et  que  ce 
n'est  qu'en  coordonnant  des  faits  bien  observés  que  l'on  arri- 
vera à  un  arrangement  qui  approchera  de  la  marche  suivie 
par  la  nature.  Aussi  il  commence  son  livre  en  donnant  des 
monographies  de  familles ,  afin  de  pouvoir  coordonner  les  lois 
générales  qui  ressortiront  de  cet  examen,  quand  toutes  les 
familles  auront  été  étudiées  d'une  manière  profonde. 

Les  deux  premières  livraisons  et  le  commencement  de  la 
troisième  sont  occupées  par  des  considérations  générales  sur  la 
famille  des  Perlides,  M.  Pictet  passe  en  revue  tous  les  organes 
de  ces  insectes.  C'est  un  travail  complet  et  traité  avec  la  cons- 
cience et  le  talent  que  l'on  devait  attendre  de  son  auteur,  bien 


SOfclÉTÉS    SAVANTES^  ^IB§ 

connu  par  ses  excellens  travaux  antérieurs.  Dans  le  chapitre  V, 
M.  Piclot  s'occupe  de  la  classification  des  Perlides  et  discute  la 
valeur  des  caractères.  Des  figures  très-exactes,  dessinées  d'a- 
près nature  et  sur  les  esquisses  de  l'auteur,  très-finement  gra- 
vées sur  pierre  et  coloriées  avec  soin,  accompagnent  ces  livrai- 
sons. (G.   M.) 


DIPTÈRES  exotiques  nouveaux  ou  peu  connus,  par  J.  Mac- 
quart,  tome  2,  Impartie.  (Extr.  des  mém.  de  la  Soc. 
royale  des  sciences^,  etc»,  de  Lille.  Paris^  i84o>  libr.de 
Roret).  A  ina  oiin;)bu>A'i    < o-îfee^ibt  e«Jon  aosio/ 

Nous  avons  déjà  plusieurs  fois  donné  de  justes  éloges  aux 
fascicules  publiés  par  M.  Macquart,  et  nous  devons  encore  le 
remercier,  au  nom  des  entomologistes,  pour  celui  qu'il  vient 
de  leur  donner.  Il  poursuit  avec  zèle  et  persévérance  la  des- 
cription des  espèces  de  Diptères  exotiques  dont  sa  collection 
est  riche,  et  de  ceux  que  tous  les  entomologistes  s'empressent 
de  lui  communiquer  pour  concourir  à  rendre  son  ouvrage  plus 
complet  et  plus  utile.  ^ 

Dans  ce  fascicule,  il  termine  la  subdivision  des  Diptèrç3, 
Télrachœtes^  comprenant  les  tribus  des  Mydasiens,  AsUiques^ 
Hf  bolides,  Einpides^  yésiculeux,  Nemeslrinides,  Xflotomes, 
Leplides,  Bombyîiers^  Syrphies  et  Dolickopodes»  Il  a  établi 
plusieurs  geirres  nouveaux  très-bien  caractérisés  et  toutes  ses 
descriptions  d'espèces  sont  suffisamment  étendues,  bien  faites 
et  claires.  Les  figures,  dessinées  par  l'auteur,  sont  lithogr*»*^ 
phiées,  très-grossies  et  très-exactes  sous  le  point  de  vue  scien- 
tifique. (G.  M.)  ,^^,3 


m.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE   ROYALE   DES   SCIENCES   DE    PARIS. 

Séance  du  6  septembre  1841 .  —  M.  M  Une  Edwards  lit  un 
rapport  favorable  sur  les  collections  d'histoire  naturelle    re* 
Rei»,  Zool.  Septembre  1841.  19 


2AO  SOCIETES  SAVANTES. 

cueillies  par  M.  Louis  Rousseau^  pendant  un  voyage  dans  les 
mers  d'Afrique  et  d'Asie,  Après  avoir  mentionné  les  objets  les 
plus  dignes  d'attention,  récoltés  par  ce  jeune  voyageur,  le  rap- 
porteur termine  ainsi  :«  Pour  nous  résumer,  nous  voyons  donc 
que  les  recherches  de  M.  Rousseau  offrent  de  l'intérêt  sous 
plus  d'un  point  de  vue,  et  il  serait  à  désirer  qu'il  pût  les  pu- 
blier promptement.  Nous  avons,  par  conséquent,  l'honneur  de 
proposer  à  l'Académie  d'accorder  son  approbation  aux  travaux 
de  ce  voyageur,  et  de  l'engager  à  mettre  en  œuvre  les  maté- 
riaux qu'il  a  rassemblés  avec  tant  de  zèle. 

M.  Mllne  Edwards  lit  encore  un  rapport  fovorable  sur  di- 
verses notes  adressées  à  l'Académie  par  M.  O.-G.  Costa,  Dans 
le  premier  mémoire,  M.  Costa  décrit  une  nouvelle  espèce  du 
genre  Sigalion  et  une  flouvelle  Térébelle.  Il  donne  des  obser- 
vations sur  le  genre  Siphostoma  d'Otto,  et  établit  deux  genres 
nouveaux  sous  le  nom  de  Lophlocephate  et  Lophonote.  Outre 
les  caractères  de  ces  genres,  M.  Costa  en  a  donné  une  anato* 
Une  dans  laquelle  il  signale  plusieurs  particularités  curieuses. 
La  seconde  note  a  pour  objet  les  Velellesy  chez  lesquelles 
M.  Costa  a  constaté  l'existence  d'un  appareil  vasculaire  assez 
développé,  et  paraissant  être  en  communication  avec  les  espè- 
ces de  suçoirs  qui  garnissent  la  face  inférieure  du  corps  de  ces 
Acalèphes. 

Enïln  la  troisième  note  est  relative  à  un  corps  qui  se  ren- 
contre assez  souvent  entre  le  manteau  et  la  coquille  de  VArgo-- 
naute,  et  qui  a  été  considéré  par  M.  délie  Chiaie  comme  un  \et 
parasite  du  genre  Trichocephale.  Les  recherches  de  M.  Costa 
le  conduisent  à  penser  que  ce  prétendu  helminthe  n'est  pas  un 
animal  mais  un  appareil  de  fécondation  analogue  à  ceux  dé- 
couverts dans  les  Calmars  par  Needham,  et  désignés  sous  le  nom 
de  spermatophoresr-  Le  rapporteur  conclut  en  proposant  à 
l'Académie  d'exprimer  à  M.  Costa  l'intérêt  qu'elle  prend  à  ses 
recherches  sur  la  Faune  napolitaine ,  et  de  l'engager  à  pour- 
suivre ses  observations  sur  les  Annélides  et  Zoophytes  de  la 
Méditerranée ,  animaux  qui  ne  peuvent  être  bien  étudiés  qu'à 
l'état  vivant,  et  qui  ne  sont  encore  que  très-imparfaitement 
connus  des  zoologistes. 


SbClÉTÉS  SAVANTES.  4)^1 

Séance  du  ^'j  septembre.  —  M.  Arago  annonce  que  lé 
rapport  qui  a  été  demandé  à  l'Instilut  sur  ks  résuUati  scienii'* 
fiques  du  voyage  de  V Aitrolabe  et  la  Zélée ,  va  être  lu  ;  il  in- 
forme TAcadémie  qu'on  a  décidé  que  M.  Serres  ferait  un  rap-" 
port  particulier  sur  ranlhropologie  de  ce  voyage,  saas  qtt^il 
soit  rien  changé ,  pout  cela ,  au  Rapport  de  M.  de  filainvîlle, 
qui  traite  aussi  ce  sujet.  ' 

M.  hêtres  lit  son  rapport  sur  TAnthropologie  ;  c'est  un  mé- 
moire fort  étendu  uans  le  courant  duquel  il  insiste  à  plu- 
sieurs reprises  pour  démontrer  la  nécessité  qu'il  y  a,  suivant 
lui,  de  créer  au  jardin  du  roî ,  un  Muséum  anthropoîogî' 
que.  Il  nous  semble  que  ce  muséum  est  tout  créé  et  qu'il  ap- 
partient naturellement  aux  galeries  d^anatomie  comparée, 
fondées  par  Ouvier  et  dans  lesquelles  on  a  rassemblé  et  classé 
de  nombreux  et  excelïens  matériaux  sur  ce  sujet  important. 

M.  Mi  lue  Edwards  lit,  pourM.de  Blainville  absent ,  le" 
commencement  du  rapport  que  ce  savant  a  rédigé  sur  les  ré- 
sultats zoologiques  du  nième  voyage.  La  suite  de  ce  trâVaîl 
sera  lue  dans  la  séance  prochaine. 

M.  Allihuty  adresse  la  lettre  suivante  :  M.  le  secrétaire, 
j'ai  vu  dans  les  comptes  rendus  des  dernières  séances  de  l'A- 
cadémie des  sciences,  que  MM.  tlombron ,  Jacquinot  et  Le 
Guillou  avaient  déposé  la  description  de  plusieurs  oiseaux , 
mollusques  et  insectes  nouveaux  provenant  du  voyage  de 
V Astrolabe  et  la  Zélée.  Ces  descriptions  n'ayant  pas  été  insé- 
rées dans  les  comptes  rendus  ,  j'ai  l'honneur  de  vous  prier  de. 
vouloir  bien  m'indiquer  le  jour  ou  je  pourrai  aller  en  prendre 
connaissance  dans  vos  archives  ,  où  Ton  annonce  qu'elles  ont 
été  déposées. 

Veuillez  m'honorer  d'une  prompte  réponse  et  agréer^  etc. 

M.  Flourens,  en  annonçant  cette  demande ,  dit:  Voici  une 
lettre  que  je  ne  comprends  pas  qu'on  m'ait  écrite.  M.  AUibut 
devra  s'adresser  aux  auteurs  pour  obtenir  communication  de 
leurs  travaux,  ou  bien  attendre  que  ces  travaux  aient  été  ren- 
dus publics  par  la  voie  de  l'impression. 

M,  Le  Guillou  adresse  la  description  de  23  espèces  nouvelles 


292  SOCrÉTKS  SAVANTES. 

d'Orthoptères ,  recueillies   pendant  son  voyage   autour   du 
monde  sur  la  Zélée, 

M.  Le  Guillou  désirant  conserver  la  priorité  pour  le  travail 
auquel  il  se  livre  avec  un  zèle  digne  d'éloges ,  a  obtenu  de  la 
société  philomatique  de  Paris  ,  que  les  descriptions  des  18  es- 
pèces nouvelles  de  Coléoptères  qu'il  a  envoyées  à  l'Académie 
des  sciences ,  le  26  juillet  dernier ,  seraient  insérées  dans  le 
journal  Vlnstùutf  ce  qui  a  eu  lieu.  Depuis  ce  temps,  il  a  pré- 
senté à  l'Académie  les  descriptions  des  Lépidoptères  et  des 
Hémyptères  nouveaux  de  son  voyage  (séances  des  i6  et 
3o  août  i84i)>  ^^  ^^  "°"s  ^  remis  des  copies  de  ces  descriptions, 
en  nous  priant  de  les  insérer,  ce  que  nous  avons  fait  en  ren- 
dant compte  de  ces  séances.  Aujourd'hui  il  adresse  son  travail 
sur  les  Orthoptères  du  voyage  ,  et  voici  ses  descriptions ,  dont 
il  nous  remet  copie  ,  avec  prière  de  les  publier  afin  de  prendre 
date^  comme  il  l'a  fait  pour  ses  travaux  précédens. 

1 .  Forficesila  oceanica,  —  Atra  ;  cruribus  forcipis  intùs  ad 
basim  serratis  in  mari ,  muticis  in  fseminâ  ;  autennis  l 'j  arti- 
culis,  i3o  et  i4°?  testaceis;  alis  nigris;  tarsis  testaceis. — 
L.  12  à  i5. 1.  3  1/2  mil.  — H.  Noukahiva,  Vavao,  Lebouka. 

2.  Forficesila  australica.  —  Atra  ;  elytris  parteque  alarum 
exertâ  rufis  ;  forcipis  cruribus  nec  dilatatîs  nec  ad  basim  serra- 
lis  ;  antennis  subulatis ,  20  arliculis  ad  minus  ,  nullo  testaceo  ; 
tarsis  testaceis.  —  L.  14.  1.  3  mil. — -H.  l'Australie  septentr. 

3.  Forficula  Blanchardii.  —  Suprà  brunnea,  infrà  testaceaj 
corporelœvi;  alis  aut  nullis  aut  rudimentarîis  ;  forcipe  ad 
basim  intiis  uni-dentato  ;  antennis  brunneis  ;  pedibus  testaceis. 
—  L.  7. 1.  3,  rail.  —  H.  insulas  oceanicas? 

4.  Blatta  Keraudrenii.  —  Cinerea,  brunneo-punclata; 
palpis  testaceis;  antennis  brunneis  ;  elytris  cinercis  8-10  ma- 
culis  brunneis  longitudinalibus  in  duabus  seriebus  dispositis  ; 
pedibus  pallido  brunneis  ;  abdomine  suprà  cinereo  10  raaculis 
brunneis,  infrà  pallido  brunneo,  segmentis  utrinquè  extùs  co- 
dera obscuro  colore  maculatis.  —  L.  36.  1.  i4  mil!.  —  H. 
Triton  Bay. 

5.  Perisplierus  lœi^ls,  —  Niger  J  corpore  lœvi  J  capile  bruu- 
neo  ;  pedibus  testaceis.    ^,^i^^^.,^^i,  ^j  ^^,i,«  ^^^i^;. 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  2g3 

Cet  individu  forme  la  deuxième  espèce  d'un  genre  nouvel- 
lement créé  par  M.  Aud.  Serville  pour  un  insecte  provenant 
de  Java  qu'il  nomme  P.  Armadillo.  —  L.  12.  1.  9.  1/2  mil. 

—  H.  Noukahwa. 

6.  Manlis  Hohsonu.  — ■  Brunneo-viridis  ;  capite  et  thorace 
cadem  latitudine;  prolhoracis  lateribus  extrorsùm  obslelë  ar- 
cuatis,  nec  anticè  emarginalis.  —  L.  35.  1.  5  i/4  mill.  — H. 
Hobart-Town. 

7.  Mantis  Gunnii. — Brunneo-viridis;  capite  thorace  la- 
tiore  ;  prothorace  latiore  anticè  quàm  porticè,  lateribus  rec- 
tis  ,  anlicè  profundè  emarginalis. —  L.  28,  1.  5.  mil.  — H. 
Hobart-Town.    - 

8.  Bacillus  Crouanii.  —  Suprà  brunneo  -  viridis  ^  infrà 
Icstaceus;  antennis  20  articulis  complanatis;  prothorace  ca- 
pitis  latitudine ,  sed  paulô  breviore ,  duobus  sulcis  obsoletig 
cruciato';  mesothorace  lœvi,  nec  carinato  ;  pedibus  striatis* 
tarsis  obsolète  pilosis,  primo  articulounà  Iriumsequentiumlon- 
gitudine.  —  L.  70. 1.  3  1/2  mil.  —  H.  Hamoa. 

g.  Cladoxerus  DaMis,  —  Brunneo-viridis  ;  capite  sulco 
obsoleto  longitudinal!  impresso  J  prothorace  sulco  transversal^ 
diviso  ;  mesothorace  obsolète  carinato  ;  elytris  brevissimis,  vix 
prothoracis  longiludine;  alis  ad  anticam  crassis ,  opacis,  viri- 
dibus,  ad  posticam  marginem  translucidis.  — L.  55.  1.  2  mil. 

—  H.  les  îles  Salomon. 

1 0.  Grjrllus  Oceanicus,  —  Brunncus  ;  capite  nitido ,  qua- 
tuor litturis  luteis  ad  verticem,  et  macula  luteâ  post  quemque 
oculum  ;  labrotestaceo  ;  in  mari,  alae  desunt  ;  elytris  abdominis 
longiludine;  in  fœmina,  alis  duplô  elytris  longioribus  ;  abdo- 
mine  brunneo  suprà,  infrà  testaceo  ;  pedibus  testaceis. —  L.  16. 
1.  5  mill.  —  H.  Taïti,  Noukahiva. 

11.  Gryllacris  Oceanica.  —  Pallidè  rufo-lutea  ;  macula 
testaceâ  inler  oculos  minimâ  ;  labro  bruoneo-luteo  ;  mandibulis 
b^onneo-rufis ;  palpis  testaceis;  elytris  quasi- translucidis; 
libiis  omnibus  in  medio  infuscatis  ;  abdomine  suprà  infuscato, 
infrà  testaceo.  —  L.  18.  1.  5  1/2  mill.  —  H.  Hamoa. 

12.  G/7-//acm  dJwôia.  —  Rufo-lutea  j  macula  média  leslaceâ 


^^4  SOCIÉTÉS  SAVAIfTES. 

ôculos  allJDgentp  ;  lîibro  rufo-brunneo  ;  mandibulrs  testaceis  ; 
plytj'is  crajsioribiis;  tibiis  qplicis  in  medio  nigris;  abdomine 
suprà  et  infrà  testaceo.  —  L.  21. 1.  6.  ïï^U.  —  H,  Viti. 

i5.  Phyllophora  Habasqui,  •—  Ferruginep-vjridis  ;  labro 
testaceo  \  palpis  ad  apicem  ferrugineis  ;  thorace  convexo,  punc- 
tato,  duobus  sulcis  Iransversis  impresso  ;  carinis  lateralibus 
luberculis  parvis  sphericis  instructis  ;  prœsterno  bi-tuberculalo  ; 
elytris  crassissimis  ;  alis  Iranslucidis  ad  apicem  viridibus.  -—• 
L.  36.  1.  10.  mill.  —H.  Triton-Bay. 

44.  Phylloptera  Quojï,  — -Ferrugineo-viridis  ;  capile  breyi, 
dilatato ,  brunneo  ,  ad  verticem  quasi-piano  5  iborace  duobus 
sulcis,  porlico  recto,  antico  bi-curvato  impresso;  cruribus 
anticis  muticîs  ;  mediis  sub-pubescentibus  ;  membranâ  specu- 
lari  ad  parlera  externam  dilatationis  tibiarum  anticarum.  — 
L.  25.  1.  5.  m.  —  H.  Gouabara. 

i5.  Phytloptera  Gaimardi,  •-^  Lxie  viridis  ;  capite  elon- 
gato ,  testaceo-viridi ,  ad  verticem  curvato  ;  thorace  anticè 
carinato^  elytris  latis,  viridibus,  7-8  albo-maculatis  propè 
nervuram  principalera;  stridulo  anguslissimo ,  elongato  in 
margine  elytri  dextri;  tarsorum  tertii  articuli  lobis  rubris 
nigro-marginatis;  abdomine  magno  ,  ad  latera  uni-maculato 
suprà  quodque  segmentum.  —  L.  35.  1.  7.  —  H.  Triton-Bay. 

16.  Xiphidion  maculatum. — Cinereum;  capite  elongato; 
vertice  brunneo;  tuberculo  verticis  duobus  lineolis  longitudi- 
nalibus  nolato;  elytris  punctis  brunneis  notatis  prope  nervu- 
ram principalera  ;  alis  elylrorum  longitudine.  —  L.  16.  env.  35. 
mill.  —  H.  Mankassar. 

17.  Xiphidion  Oceanicum.  —  Testaceura  ;  capite  dilatato  ; 
vertice  ,  et  thorace  superiore  brunneis  ;  elytris  quasi-translu- 
cidis  nec  raaculatis;  alis  elytrorura  longitudinem  multùm  su- 
perantibus.  —  L.  16.  env.  46  mill.  —  H.  Hamoa,  arrou.,  etc. 

1 8.  Conocephalus  Roberti»  —  Mas  ferrugineo-luteus  (  forsàn 
propter  dessicationem)  faeraina  viridis  ;  capite  inferiùs  dilalato  ; 
verticis  appendice  sub-acuto,  suprà  sulcato,  et  infrà  carinalo  • 
labro  et  mandibulis  ad  apicem  brunneo-nigris  ;  elytris  et  alis 
longissirais.  -— •  L.  32. 1.  5.  —-  H.  Hamoa,  et  Hapai. 

19,  Conocephalus  Troudeti,  t-  Luteot viridis  ;  praecedenti 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  tgS 

afHnis ,  sed  verticis  appendice  acutlssimo ,  suprh  et  infrà  iiee 
carinato  nec  siilcalo ,  infrà  obscuro  viride  ;  spinâ  parvâ  inter 
antennas;  palpis  ad  apicem  roseis  j  libiis  posticia  ad  marginera 
inferiorem  nigris;  elytris  et  alis  non  longissimis.  —  L.  3a. 
env.  70. —  II.  l'Australie  seplentr.,  et  la  nouv.  Guinée  mérid. 

20.  Acrydium  Go/iim.  —  Testaceum  ;  brunneo-variega- 
tum  ;  prpthoraee  obsolète  in  medio  carinato,  nec  anlîcè  née 
posticè  angulato  ;  tribus  sulcis  obsoletis  antieè ,  punctis  posticè 
notato  ;  brunneo  et  testaceo  vitlato  ;  tibiis  posticis  rufis  ,  spinis 
ad  apicem  nigris  ;  antennis  ad  basim  testaceis ,  in  medio  et  ad 
apieem  bninneis  ;  elytris  brunneis  ;  alis  translucidis  ,  sub-fus- 
catis. — L.  46  à  52.  env.  76  à  io3.  mil. — H.  Amboine,  Vavao* 

ai.  jSdipoda  liturata.  —  Ginerea  ,  brunneo  et  luteo  varie- 
gata  ;  duobus  lituris  nigris  post  quemque  ocuKim  ;  thorace 
sub-scabro  ,  sub-carinalo  ;  duobus  vittis  brunneo-nigris  suprà 
latera  ;  libiis  posticis  luteis  ad  apicem  tantummodô  villosis  ; 
elytris  sub-translucidis  brunneonotatis  ;  alis  translucidis  sub«» 
fuscatis  ;  aotennis  pallidè  brunneis.  — •  L.  37.  env.  60  mill.  -^^^ 
H.  Viti.  .w^    .i\ 

22.  ASdipoda  maculata.  —  Brunnea;  tborace  in  médîo 
luteo>vittâta  ;  tibiis  posticis  rubris  ombinô  villosis,  spinis  adl 
apicem  nigris  ;  abdomine  carinato  ,  macula  albâ  unâ  suprà 
quodque  segmentura  propè  carinam»:"'-*'^»  a4«eAr»  4^*  •«»;&* 
Mankassnr.  t^.l)    .  r !?>.'.   .  /  vn^nv  r  tj  -  A 

23.  Mdipoda  Pellarini,  —  Bmnnea  ;  tborace  sub-tri-carl» 
nato  ]  elytris  griseisbrunneo-maculatis;  tibiis  omnibus  villosis  \ 
abdomine  sub-carinato,  nec  maculato.  —  L.  ao*  env.  32  mil. 
—  H.  TAustralie  septentrionale. 


SOCIÉTÉ  ENTOMOLOGIQUE  DK  FRANCE. 

Séance  du  4  août  i84i.  — M.  Burmeister  présente  des 
observations  mr  les  affinités  naturelles  de  la  famille  des 
Pausid^.  —  Ce  travail  est  d'un  grand  intérêt  pour  les  ento- 
mologistes et  met  en  pratique,  à  l'occasion  d'un  groupe 
d'insectes  très-curieux,  les  vues  générales,  sur  la  classification 
des  coléoptères,  auxquelles  M.  Burmeister  a  été  conduit  par 


29^  SOCIÉTÉS  SAVANTES.  i 

une  étude  sérieuse  et  philosophique  des  insectes.  Comme  le 
mémoireMe  M.  Burmeister  est  assez  étendu  et  qu'il  va  être 
publié  avec  les  figures  à  Tappui,  dans  le  Magasin  de  zoologie, 
nous  nous  abstiendrons  d'en  faire  l'analyse. 

Séance'dti  i^""  septembre  i84i.  —  M.  Achille  Costa  lit  un 
Mémoire  pour  servir  a  l'histoire  des  Hémiptères-Hétéroptères 
des  Deuœ-Siciles,  —  Ce  mémoire,  accompagné  des  planches 
dans  lesquelles  sont  figurées  presque  toutes  les  espèces  dont  il 
traite,  est  partagé  en  deux  parties.  Dans  la  première,  il  y  a  la 
description  de  treize  espèces  nouvelles,  dont  trois  constituent 
les  types  d'autant  de  genres  nouveaux,  et  dans  la  seconde,  des 
observations  sur  six  espèces  déjà  connues. 

Les  limites  de  la  Revue  ne  nous  permettent  pas  de  donner 
ici  les  caractères  des  treize  espèces  nouvelles  ;  nous  nous  bor- 
nons à  reproduire  ceux  des  genres  créés  par  M.  Costa. 

Pachytoma,  Ach.  Costa  (famille  des  Capsoides).— Deuxième 
article  des  antennes  plus  épais  à  l'extrémité,  troisième  et 
quatrième  fins,  élytres  sans  membrane.  Genre  très-voisin  des 
Haïtiens, 

P.  miner ^  Ach.  Costa.  Niger  unicolor,  capite  magno  trans- 
verso pronoto  latiore;  ely  tris  abdomine  brevioribus  postice  trans- 
versim'truncatis;  pedibus  posticis  longioribus;  tibiîs  omnibus 
spinulosis.  (Long.  I  i/6  lig.,larg.  3/41ig.  Environs  de  Naples.) 

Aphanosoma,  Ach.  Costa  (famille  des  Lygaeites).  —  Point 
d'ocelles  :  division  des  lobes  de  la  tête  commençant  avant  la 
ligne  qui  joint  la  naissance  des  antennes  :  premier  article  des 
antennes  presque  aussi  long  que  la  tête  :  bec  atteignant  l'origine 
des  pâtes  postérieures  :  point  de  canal  rostral  :  élytres  sans  mem- 
brane :  organes  sexuels  mâles  très-développés,  fente  abdominale 
de  la  femelle  atteignant  le  troisième  anneau  inclusivement 
(à  compter  du  dernier)  :  pâtes  de  chaque  paire  également 
çgipprochées  entre  elles  :  corps  allongé  presque  cylindrique. 

j^italicum,  Ach.  Cos.  —  Corpore  elongato  subcylindraceo, 
elytris  postice  oblique  truncatis^  apice  rotundatis,  abdomine 
plus  minusve  brevioribus  :  nigro  piceus,  antennarum  articulo 

primo  flavo,   reliquis ;   pronoti  margine  postico  tenuis- 

sime  flavo  *  elytris  brunneis  brasi  apiceque  flavis  (mas) ,  flavis 


MÉLANGES    ET  NOUVELLESi  297 

postice  margine  înterno  brunneo  (fœm.) ,  pedibus.....  (Long. 
3-3  1/2  lig.  larg.  5/4  ïîg»  Abbruzzi.) 

Tritomacera,  Ach.  Costa  (famille  des  Lygaeites). —  Antenne» 
avec  trois  articles,  dont  les  deux  premiers  en  forme  de  côno 
renversé,  le  premier  plus  épais  et  beaucoup  plus  court,  et  le 
troisième  aussi  long  que  le  second,  ovale  allongé,  aplati  et 
creusé  dans  sa  longueur  en  forme  de  cuillère  ;  les  cuisses  des 
pâtes  intermédiaires  très-comprimées  et  celles  des  pâtes  posté- 
rieures un  peu  arquées  J  membrane  avec  trois  nervures  longi- 
tudinales dont  Texterne  bifurquée. 

Tritomacera  Aphanoides^  Ach.  Costa. —  Oblungum  casta- 
neum,  antennarum  articulo  primo  et  secundibasi,  rostro  pedi- 
busque  pallide  flavis;  pronoti  parte  postica  elytrisque  albo 
glaucescentibus,  elytrorum  membrana  alisque  pellucidis  : 
femoribus  anlicis  crassioribus  margine  interne  denticulato- 
serratis,  dente  medio  longiore,  (Long.  2  lig.,  larg.  2/3  lig. 
Palerme.) 

MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 
CATALOGUE  des  collections  du  Muséum  de  Paris. 

On  assure  que  Tadministration  du  Muséum  de  Paris  s'est 
déterminée  à  faire  faire  un  catalogue  général  des  objets  conte- 
nus dans  les  galeries  du  Jardin-du-Roi,  qu  elle  s'en  occupe 
activement,  et  que  nous  connaîtrons  bientôt  l'immensité  de  ces 
richesses,  dont  la  nomenclature  aura  pour  nous  d'autant  plus 
d'intérêt  que  beaucoup  de  ces  objets  nous  sont  inconnus. 

Nous  applaudissons  de  grand  cœur  à  cette  mesure,  si,  comme 
nous  l'espérons,  elle  a  été  mûrement  étudiée  et  concertée  entre 
les  personnes  éminentes  dans  la  science  qui  sont  à  la  tête  de 
rétablissement:  cette  publication  était  vivement  désirée  à  plus 
d'un  titre,  et  l'administration  du  Muséum  aura  rendu  un 
grand  service,  si  le  travail  a  été  confié  à  des  mains  habiles,  si 
Tordre  suivi  dans  le  classement  des  familles ,  est  en  rapport 
avec  l'état  actuel  de  la  science,  si  le  catalogue  n'admet  que 
des  genres  bien  caractérisés  et  des  espèces  décrites,  si  l'on  y 
trouve  une  bonne  synonymie,  etc. 


99^  mélànces  et  nouvelles. 

Sans  ces  conditions,  Fœuvre  dont  il  s^agit  deviendrait  unQ 
mystification  de  la  part  des  auteurs,  une  déception  pour  le 
public  :  ce  serait  de  l'argent  dépensé  fort  inutilement,  et  par 
conséquent  un  acte  de  mauvaise  administration. 

Que  s'il  était  seulement  question  de  nous  donner  un  cata- 
logue informe,  décousu,  sans  valeur  scientifique,  d'une  des 
galeries  du  Jardin-du-Roi,  nous  nous  élèverions  dès  à  présent 
contre  une  publication  qui,  sans  tromper  personne,  tendrait  à 
faire  croire  que  dans  une  partie  de  l'établissement  il  y  a  plus 
d'ordre  que  dans  les  autres.  Nous  nous  élèverions  contre  une 
mesure  incomplète_,  imprudente,  dont  les  instigateurs  n'au- 
raient apprécié  ni  la  portée  ni  les  conséquences. 

Nous  comprenons  l'utilité,  la  nécessité  même  d'un  catalogue 
de  notre  collection  publique,  non-seulement  comme  œuvre 
scientifique,  mais  comme  inventaire  légal  de  ce  qui  existe  dans 
cet  établissement  national.  Nous  y  trouvons  pour  les  hommes 
studieux  un  moyen  d'abréger  souvent  leurs  recherches.  Nous 
y  apercevons  aussi  uue  voie  loyalement  ouverte  à  tout  le 
monde  pour  constater  h  chaque  instant  que  rien  n'est  détourné 
d'un  précieux  dépôt  formé  à  grands  frais.  Nous  y  verrions  enfin, 
de  la  part  de  MM.  les  administrateurs,  le  désir  très-louable 
d'engager  leur  responsabilité  ;  mais  nous  ne  comprendrions  pas 
qu'ils  s'engageassent  dans  un  pareil  travail,  beaucoup  plus 
sérieux  et  plus  difficile  qu'il  ne  le  paraît  au  premier  abord, 
sans  s'être  préalablement  bien  entendus  sur  les  moyens  de 
produire  quelque  chose  qui  soit  digne  de  leur  haute  position. 

S.  Petit. 


COFIXS  d'objet  d'histoire  naturelle  obtenues  par  la  glvano   - 
plastie. 

L'association  britannique  pour  l^s  progrès  des  science^  a 
entendu,  dans  la  seconde  séance  delasessionde  184?,  qui  s'est 
tenue  cette  année  à  Plimouth  à  la  fin  de  juillet  dernier,  la 
lecture  d'une  np^e  4e  M.  Jordan,  directeur  d'uw  musée  géq^ 
logique  économique,  sur  la  possibilité  d'obtenir,  par  voie  gal^ 
vanoplastique,  la  copie  des  objets  rares  d'histoire  paty^reUq  çl 


MSLANGflS  ET  ISOPVfLlfES.  999 

principalement  des  fossijes.  A  ^eltp  npte  étaient  jointes  des 
copies  eq  cuivre  de  Trilobites  et  autres  fossiles  parfaitement 
bien  exécutées  par  ce  moyen. 

Lorsqu'on  essaie  de  reproduire  par  voie  galvanique  les  ob- 
jets d'histoire  naturelle,  frais,  conservés  ou  fossiles,  on  éprouye 
la  plus  part  du  temps  de  très-grandes  difficultés,  parce  que  cçs 
objets  présentent  souvent  d^s  parties  tr^-délicates  en  saillie 
ou. profondes,  qui  s'opposent  à  ce  qu'on  puisse  parvepir  ?  dé- 
pouiller convenablement  et  sans  les  détériorer,  soit  les  malfices 
ou  empreintes  prises  sur  les  corps  eux-mêmes,  et  dans  les- 
quelles ont  veut  précipiter  du  cuivre,  soit  les  copies  elles-mê- 
mes, après  qu'on  a  opéré  la  précipilatien.  A  cet  égard,  on  ne 
réussit  guère  mieux  avec  la  cire  ou  la  stéarine  qu'avec  la  plâ- 
tre. Afin  do  parvenir  plus  complètement  au  l»ut,  M.  Jordan 
propose,  d'après  sa  propre  expérience,  d'opérer  le  moulage  des 
matrices  avec  la  composition  qui  sert  actuellement  à  fabriquer 
les  rouleaux  d'imprimeur,  et  dans  laquelle  on  fait  entrer  la  gé- 
latine et  la  mélasse.  Cette  composition,  qui  conserve  une  très- 
grande  élasticité,  permet  d'opérer  la  dépouille,  sans  altérer  en 
rien  les  formes  ou  les  parties  les  plus  délicates  du  modèle.  On 
l'applique  à  chaud^  et  on  la  laisse  pendant  vingt-heures,  avant 
de  l'enlever  de  dessus  l'objet. 

La  matrice,  ainsi  préparée,  a  besoin  d'être  recouverte  sur 
toute  la  surface  d'un  vernis  solide,  pour  la  préserver  contre 
l'action  des  liqueurs  dans  lesquelles  on  est  obligé  de  la  plonger 
pour  y  précipiter  du  cuivre.  De  plus  elle  exige  qu'on  en  fasse 
usage  dans  un  assez  bref  délai,  et  avant  qu'elle  ne  prenne 
quelque  retrait,  enfin,  jusqu'à  présent,  nne  matrice  n'a  servi  en- 
core qu'à  donner  une  seule  copie.  Il  est  vrai  que  cette  copie 
est  d'une  grande  pureté  et  d'une  fidélité  remarquable,  et  tout 
fait  espérer,  qu'au  moyen  de  quelques  recherches,  on  parvient 
dra  aisément  à  perfectionner  le  procédé.  <  î» 

On  peut  donner  des  couleurs  différentes  aux  diverses  parties 
des  copies  ou  épreuves  des  objets  reproduits  en  cuivre  par  voie 
galvanoplastique.  Si  on  suppose,  par  exemple,  qu'an  se  propose 
de  donner  à  celte  copie  en  cuivre  une  couleur,  brune  ou  foncée 
qu'on  veut  faire  ressortir  sur  un  fond  blanc  qu  plus  clair,  il  af 


500  MÉLANGES  ET   NOUVELLES. 

a  qu'à  frotter  toute  la  surface  avec  du  cyanure  double  d'ar- 
gent et  de  potassium,  qui  lui  donne  Taspect  de  l'argent,  puis 
à  enlever  ensuite  cette  teinte  blanche  dans  toutes  les  portions 
qui  doivent  rester  brunes  avec  une  solution  nitro-muriatique 
de  platine.  On  parviendra  aussi  à  produire  d'autres  couleurs, 
en  se  servant  d'une  solution  d'or,  et  à  obtenir  des  variétés 
dans  les  tons,  en  faisant  varier  non-senlement  les  solutions, 
mais  encore  le  temps  pendant  lequel  on  fait  agir  chacune 
d'elles.  

MONOGRAPHIE  du  genre  Phanœus ,  par  M.  Klug. 

M.  Rlug  de  Berlin  va  publier  incessamment  une  nouvelle 
classification  des  espèces  du  genre  Phanœus  de  Mac-Leay, 
tant  d'après  les  insectes  de  ce  genre  qui  se  trouvent  dans  la 
collection  de  Berlin  que  d'après  ceux  qu'il  a  pu  observer  dans 
les  collections  particulières.  Dans  ce  travail  M.  Klug  substitue 
aux  cinq  groupes  établis  d'abord  par  Mac-Leay,  treize  nouveaux 
groupes,  dont  les  quatre  premiers  se  rapprochent  les  uns  des  au- 
tres par  une  tête  profondément  et  largement  rebondée  et  à  deux 
dents,  ainsi^quepar  les  quatre  épines  des  jambes  antérieures. Chez 
les  espèces  de  la  première  et  de  la  deuxième  de  ces  subdivisions , 
les  femelles  portent  aux  pâtes  antérieures,  des  pièces  articulées 
qui  manquent  dans  la  troisième  et  la  quatrième. Dans  la  première 
les  deux  sexes  sont  dans  toutes  leurs  parties ,  à  l'exception  des 
article  de  tarses,  conformés  de  la  même  manière,  (Ph.  Lanci" 
fer)  ce  qui  n'est  pas  le  cas  dans  la  deuxième  {Beliicosus  01.);  les 
espèces  de  la  troisième  subdivision  {Ja^ius  01.),  ont  au  bord 
postérieur  du  corselet  deux  cavités  qui  manquent  dans  la  qua- 
trième {Saphirinus  Slurm).  Dans  toutes  les  subdivisions  sui- 
vantes la  tête  n'est  pas  rebordée  antérieurement  et  elle  porte 
des  denlicules  plus  on  moins  remarquables  et  souvent  au  mi- 
lieu. Ce  n'est  que  dans  la  dernière  ou  treizième  subdivision 
(mima8)j  que  les  articles  des  tarses  manquent  aux  pâtes  an- 
térieures des  femelles  qui  en  présentent  dans  toutes  les  autres. 
Le  thorax  ne  se  prolonge  sous  forme  d'épine  que  dans  les 
onzième  ou  douzième  groupes ,  et  cette  épine  est   générale- 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  5oi 

ment  mousse.  Ces  deux  groupes  se  distinguent  d'ailleurs  très- 
bien  par  leur  pâtes  autérieures,  qui,  dans  les  espèces  du  onziè- 
me (qui  se  compose  d'une  nouvelle  espèce  seulement  ),  sont 
munies  de  quatre  dents,  et  chez  la  douzième  {Conspicillatus  et 
Festwus),  de  trois  seulement.  Les  femelles,  même  quand  elles 
ne  sont  pas  parfaitement  conformées  comme  les  mâles,  sont 
pourvues  comme  eux  de  tentacules  dans  les  espèces  des  cin- 
quième et  sixième  groupes.  Celles  du  cinquième  {Ph*  FaU' 
nus)  ont  encore  aux  pâtes  antérieures  quatre  dents  ,  celles  des 
sixième  et  septième  trois  seulement.  Chez  celles  du  sixième 
groupe  {Belzebul?)  la  tête  porte  encore  des  cavités  au  bord 
postérieur,  tandis  quelles  manquent  dans  celles  de  la  septième 
[Hastifer,  dont  la  femelleest  la  Ph,  Columbi  de  Mac-Leay). 
Les  espèces  du  huitième  groupe  ainsi  que  du  neuvième  et  du 
dixième  ont  cela  de  commun  avec  le  genre  Courts,  que  lesfe-, 
melles  n'ont  aucune  arme  ni  à  la  tête  ni  au  corselet.  Celles  du 
huitième  et  du  neuvième  ont  encore  quatre  dents  aux  pâtes 
antérieures  ,  les  premières  {Ph.  Kirhji  Vigors)  portent  toun 
jours  deux  denticules  à  la  tête  ,  tandis  que  les  secondes  {Me- 
nalcas  Dej.  et  JSeptunus  Chev.)  ont  cette  partie  inerte.  Les 
espèces  du  dixième  groupe  (  Carnifex^  Splendidulus,  etc.) 
n*ont  que  trois  dents  aux  jambes.  Au  genre  Phanœus  s'en  rat- 
tachent encore  deux  autres  composés  d*un  petit  nombre  d'es- 
pèces, dans  lesquelles  non-seulement  les  pâtes  antérieures 
n'ont  pas  d'articles  aux  tarses,  mais  encore,  ou  le  nombre  de 
ceux-ci  est  restreint  aux  autres  pâtes.  Un  de  ces  genres  est 
très-voisin  des  CopriSy  et  au  lieu  de  cinq  articles  il  n'en  a  que 
quatre,  comprimés,  serrés  les  uns  sur  les  autres  et  cordifor- 
mes  ;  les  autres  genres  {Enicotarsus  Laporle  ,  Dendropaemori 
Verly^Onthœcus  Dej);  très-voisins  des  Onitis n'ont  que  trois 
articles  presque  linéaires,  et"  même  le  troisième  est  fré- 
quemment atrophié.  (F.  M.) 


AVIS. 

Sur  la  demande  de  plusieurs  abonnés  du  Magasin  de  zooîo" 
gie,  qui  désirent  faire  paraître  pron)pleinent  des  mémoires 


30&  ïrfÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

étendus,  dont  les  limites  de  ce  recueil  ne  nous  permettent  pas 
l'insertion,  nous  nous  sommes  décidés,  d'accord  avec  M.  Arthuâ 
Bertrand,  notre  associé,  à  offrira  MM.  les  abonnés  un  moyen 
de  publication  analogue  à  celui  que  nous  avons  offert  aux 
membres  de  la  Société  Ciwierienne  (voyez  notre  numéro  d'a- 
vril i84l>  pag.  i43).  Dorénavant  on  pourra  publier  des  ^m/j- 
plémens  au  volume  annuel  du  Magasin,  en  faisant  une  partie 
des  frais  que  nécessiteront  ces  supplémens  ,  lesquels  seront 
livrés  aux  abonnés  sans  que  le  prix  de  la  souscription  soit 
augmenté.  Voici  les  conditions  de  cette  publication  : 

Tout  naturaliste,  souscripteur  du  Magasin  de  Zoologie,  qui 
désirera  faire  paraître  de  suite  et  en  supplémeht,  un  ou  plu- 
sie\irs  mémoires  dans  le  Magasin,  devra  faire  les  frais  décom- 
position, tirage  et  papier  du  lexle,  et  de  dessins,  tirage  et 
coloriage  des  planches.  L'éditeur  se  charge  des  frais  de  gra- 
vure des  planches ,  des  cuivres,  de  la  gravure  de  la  lettre  et 
du  papief  pour  ces  planches  et  il  s'engage  à  livrer  à  l'auteur 
5d  exemplaires  de  son  travail.  ^ 

X  feuille  tirée  pour  le  Magasin  ,  corrections  et 

papier  compris.  4^  fr, 

'   1/2  feuille.  25 

i  planche  contenant  i  sujet  colorié,  tirage  et  co- 
loriage pour  le  Magasin.  20 
j  I  planche  contenant  2]  ou   3  sujets  coloriés,  ti- 
rage, etc.  3o 
I  planche  contenant  4  sujets  coloriés,  tirage,  etc.      35 
. .  Les  planches  d'animaux  supérieurs  et  celles  qui  seront  oc- 
cupées par  un  gros  cruslacé  ou  une  grosse  coquille,  seront 
comptées  comme  les  planches  composées  de  4  sujets. 


EXPlOAATIOUr  EKTTOMOLOGIQUE  des  royaumes  êi' An- 
gola et  du  Congo,  par  M.  Auguste  Langle,  pendant  les 
années  1842  et  i843. 

Ce  jeune  naturaliste  se  propose  d'aller  d'abord  débarquer  à 
Sogao^  dans  le  Congo,  puis  gagnant  les  bords  de  la  Zaïre,  de 


MÉLANGES  ET  NOUVELLBf .  3o3 

la  remonter,  ainsi  que  quelques  uns  de  ses  affluens,  jusqu'au 
lac  d'Aquilunda  et  redescendant  ensuite  par  le  Coango  et  le 
Cabes,  jusqu'au  milieu  du  royaume  d'Angola  ,  d'explorer  les 
provinces  environnantes^  de  Benguala  ,  Matamba  ,  etc.,  con- 
trées tout-à-fait  inconnues  sous  le  rapport  entomologique. 

Conditions  de  la  souscription. 


Coléoptères 

3o  actions  de  looo  indiv.  à  Sofr.lecent.  3oo 

Lépidoptères 

i5 

—          5oo    —      36 

»       i8o 

Orlhoptères 

3 

—          3oo     —      25 

»       75 

Hyménoptères 

5 

—           Ôoo     —      25 

.»         125 

Névroptères 

3 

—         3oo     —      25 

»        75 

Hémiptères 

4 

—       4o^    •^    ^ 

»       100 

Diptères 

4 

— -         6ti(j    —      i5 

90 

Il  n'y  aura  jamais  plus  de  quatre  individus  de  la  même  es- 
pèce dans  chaque  action.  Là  soitime  à  avancer  par  MM.  les 
souscripteurs  est  d'un  cinquième  deja  somme  totale  imputable 
sur  le  dernier  envoi. 

Les  souscripteurs  présens  à  la  réception  de  Tenvoi  formeront 
eux-mêmes  les  lots  qui  seront  tirés  au  sort.  Les  caisses  ne 
pourront  être  adressées  qu'à  M.  le  marquis  de  Brème,  sous  les 
auspices  duquel  ce  voyage  est  entrepris»  Les  frais  de  port  seront 
à  la  charge  de  MM.  les  actionnaires. 

MM.  le  marquis  de  Brème,  Dupont,  Gory,  Guérin,  Bois- 
duyal,  Rambur,  Careno,  Montandon  ont  déjà  souscrit. 


SPECZES  et  Iconographie  générique  des  animaux  articulés^ 
Insectes  coléoptères. 

Liste  des  souscripteurs  fondateurs  (par'ordre  d'inscription); 

(suite.)  î 

(Voir  le  Prospectus  inséré  en  tête  de  notre  n»  7). 
MM. 
N"»  35.  Victor  Ï»aquet,  à  Tour  (Calvados). 

34.  Auguste  Wolff,  à  Paris. 

35.  C.  Pabis^  à  Épernay. 

36.  Th.  V0U.UER,  à  Paris. 


8o$  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

37.  E.  liAPONT,  à  Paris. 

38.  Alph.  AiLiBERT ,  à  Paris. 

39.  H.  GoRY,  à  Paris. 

40.  FouENEL»  à  Metz. 

41.  Bertrand,  à  Mont-de-Marsan. 

42.  Edouard  Perris  ,  à  Mont-de-Marsan. 

43.  Amand  Taslé  ,  à  Yannes. 

44.  KœNiG  aîné,  à  Colinar. 

45.  FuGiÈRE,  à  Paris. 

46.  C.-F.  Pakckoucke,  à  Paris. 

47.  LiSKENisE ,  à  Paris. 

48.  Leqdien  fils,  à  Chartres. 

49.  Alexandre  Brongniart,  à  Paris. 

50.  F.  Denfer  ,  à  Paris. 

51.  Baghoux  ,  à  Paris. 

52.  BouDiEE,  à  Montmorency. 

53.  BtAivE,  à  Tours. 

54.  Le  Vicomte  de  Lamotte  Baracé,  an  Coudray. 

55.  G.  SiLBERMANN,  à  Strasbourg. 

56.  Pages  ,  à  Montpellier. 

57.  PoucHET,  à  Rouen. 

58.  AiGNAN  Desaix,  à  Joigny. 

59.  HouTON  DE  LA  BiLLARDiÈRE,  à  Saint-Gcrmaîn  du  Corbeïs. 

60.  Menetriez,  à  Saint-Pétersbourg,  >;    ■•>>  ' 

61.  Crémière  aîné,  à  Loudun.  '^}ihr  fn5 


j  Uf. 


JDïouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Guyierienne. 

239.  M.  Catoire  de  Bi€ncourt,  ancien  payeur,  etc.,  à  Paris.  Pré- 
senté par  M.  Duvernoy. 

240.  M.  Richard  Taylor,  sous-secrétaire  de  la  Société  Linnéenne, 
membre  de  la  Société  Zoologique,  etc. ,  à  Londres.  Présenté  par 
M.  Guérin  Ménneville. 

241.  M.  Victor  Debotjchel,  membre  de  diverses  sociétés  savantes, 
auteur  de  VHistoire  de  la  Louisiane ,  etc. ,  à  la  Nouvelle-Orléans. 
Présenté  par  M.  J.  Salle. 


EHhATA.  Le  nom  de  la  personne  inscrite  sous  le  n"  31  sur  la  liste 
des  souscripteurs  du  no  précédent  est  Dumontier  et  non  Dumoulin. 

A  la  pag.  241,  après  Bucco  calvus  De  Lafr.,  ajoutez  :  Capite  supra 
et  lateribus  nudo. 


OCTOBRE  1841. 


I.  TRAVAUX  INÉDITS. 

DESCRIPTION  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Tangara  ; 
par  M.  le  Docteur  Hartlaub  ,  de  Brome. 

Monsieur ,  permettez-moi  de  vous  envoyer  la  description 
d*uue  nouvelle  espèce  de  Tangara,  dont  le  musée  de  Brème  a 
reçu  deux  individus  adultes  du  Pérou.  Cette  espèce  a  la  plus 
grande  ressemblance  avec  la  Tanagra  cyanomelas  du  prince 
Wied  (Beitrage  I.  p.  453)  la  même  que  la  Tanagrella  multi- 
color  de  Swainson  (Anim.  in  Menag.  p.  3i3);  mais  elle  en 
diffère  essentiellement  par  le  coloris  des  parties  inférieures  et 
dudessusde  la  tête  ;  la  T.  cyanomelas  a  la  poitrine  et  les  flancs 
(hypocondria)  d'un  [cendré  clair  argenté  ,  tandis  que  chez  ma 
nouvelle  espèce  les  mêmes  parties  sont  d'un  bleu  intense  ;  la 
T.  cyanomelas  est  très-distinguée  par  une  tache  jaune  de 
paille  sur  le  front ,  tandis  qu'il  n'y  en  a  pas  la  moindre  trace 
chez  l'autre. 

T.  Iridina,  —  Supra  nigra  ;  fronte,  periophthalmiis  ,  gula, 
pectore,  hypochondriis,  humero  tectricibusque  alarum  mînori- 
bus,  margine  externo  remigum  et  rectricum,  uropygio  tec- 
ticibusque  caudœ  superioribus  laete  caeruleis  ,  colorejpectoris 
nonnihil  in  lilacinum  vergerte  ;  jugulo  nigro  variegato  ;  re- 
gione  parotica  nitide  virescente-vel  glaucescente-cœruleo  mi- 
cante,  tergo  flavo  pro  varia  luce  perpulchre  iridescente,  ventre, 
crisso,  tectricibus  caudae  inferioribus  cruribusque  ferrugineis, 
rostro  nigro  ;  statura  Tanagrae  cyanomelanos.  Patria  :  Pérou, 
provincia  Mogobamba. 

Malgré  mes  recherches,  je  ne  trouve  cette  espèce  ni  dans 
les  ouvrages  ornithologiques ,  ni  dans  les  journaux  périodi- 
ques. Je  vous  prie  de  publier  cette  notice  dans  la  Ra^ue  Zoo- 
logique,  et  d'agréer,  etc. 

%  

Reif,  Zool, ,  Octobre  1 84 1 .  ao 


3o6  TRAVAUX   INÉDITS. 

OISEAU-MOUCHE  nouveau,  par  M.  GouYE  de  Longuemare. 

Cette  jolie  espèce,  destinée  à  figurer  dans  une  des  prochai- 
nes livraisons  du  ma^ayin  de  Zoologie^  a  été  découverte  à  San- 
ta-Fé  de  Bogota.  Voici  ses  caractères  essentiels,  que  nous  ex- 
trayons de  la  notice  que  M.  de  Longuemare  nous  a  remise  pour 
le  magasin. 

Ornismya  Clarisse,  De  Lônguem.  —  Dessus  de  la  tête,  du 
cou,  des  épaules  et  des  couvertures  de  la  queue  d'un  vert 
doré^  moins  brillant  sur  le  cou  et  le  milieu  du  dos.  Queue 
arrondie,  légèrement  échancrée  au  milieu,  d'un  bleu  violacé 
(les  deux  rectrices  moyennes  seules  vertes),  avec  l'extrémité 
des  huit  rectrices  externes  œillée  de  blanc  jaunâtre.  Gorge 
d'un  violet  doré,  offrant  sur  le  devant ,  du  dessous  du  bec 
à  la  hauteur  des  oreilles,  une  plaque  arrondie  et  écailleuse 
d'un  beau  bleu  glacé  de  violet.  Une  mouche  blanche  der- 
rière l'œil.  Poitrine  ornée  d'une  ceinture  blanche  s'étendant 
de  l'une  à  l'autre  épaule;  le  reste  de  sa  surface  d'un  vert  écla- 
tant et  clair,  se  dégradant  en  gris  sur  le  ventre.  Ailes  d'un 
noir  violacé  avec  les  petites  couvertures  d'un  vert  doré.  Bec 
et  pieds  noirs.  —  Long.  1 1  cent.  ;  long,  du  bec  2  cent. ,  delà 
queue  35  mill.  —  Dédié  à  madame  Parzudaki. 

MANAKIN  nouveau,  découvert  par  M.  DeMaussion  Cande, 
et  décrit  par  M.  Ch.  Parzudaki. 

Cette  jolie  espèce  a  été  trouvée  à  Truxillo,  dans  la  baie  de 
Honduras,  par  M.  F.  de  Maussion  Candé,  capitaine  de  corvette. 
La  figure  et  ïa  description  paraîtront  dans  une  des  prochaines 
livraisons  du  Magasin  de  Zoologie,  En  attendant,  M.  Parzu- 
daki nous  prie  d'insérei*  la  phrase  caractéristique  suivante  pour 
prendre  date. 

Pipia  Candei.  Parz. —  P.  pileo,  alis,  fascia  dorsalis  trans- 
versa caudaque  nigris;  gutture  ,  collo  ,  alarumque  teCtricibUs 
albis;  abdomine  lœte  flavo,  pygidio  virescente. 

Cet  oiseau  est  à  peu  près  de  la  taille  du  Pipra  gutturosa  , 
mais  un  peu  plus  fort. 


TflAYÀUX  INÉDITS.  307. 

HOTE.  Sur  la  Foulque  caronculéc,  par  M.  Barthélémy,  direc- 
teur du  musée  de  Marseille. 

M.  Teraminck  n'a  pas  considéré  jusqu'à  ee  jour  la  Foul- 
que caronculée  comme  un  oiseau  d'Europe.  Toute  incertitude 
doit  disparaître  nujourd'lmi,  en  présence  des  indicatious  positi- 
ves que  je  vais  donner. 

La  foulque  carouculée  se  trouve  également  sur  les  eaux  des 
étangs  de  la  côte  d'Afrique  et  de  la  péninsule  Espagnole.  On  la 
tue  régulièrement  chaque  année,  sur  le  lac  d'Albufera,  (Royaume' 
de  Valence),  ainsi  que  dans  le  Maroc.  Un  individu  de  cette 
espèce  a  été  tué  dans  les  premiers  mois  de  i84i,  sur  l'étang 
de  Marignane,  à  peu  de  distance  de  Marseille,  et  figure  dans  la 
collection  ornithologîque  de  M.  de  Montvalon  fils.  Nul  doute 
que  des  recherches  soutenues  ne  fissent  rencontrer  annuelle- 
ment aussi  ce  lobipcde  dans  le  département  du  Var,  où  la 
Foulque  ordinaire  abonde.  Ces  renseignemens  authéntiq.ues 
feront  rechercher  sans  doute  la  Foulque  caronculée  par  les 
amateurs  qui  s'attachent  spécialement  aux  oiseaux  de  notre 
Europe.  •/<  .♦> 
, — , VI  lu»;  sifiRi 

OBSERVATIONS  sur  le  goût  des  Limaces  pour  les  chatrlpS'-'* 

gnons;  par  C.  Réclcz,  pharmacien,  à  Vaugîrard.  ' 

'•:.ir. 

Tous  les  naturalistes  connaissent  les  dégâts  nombreux  que 
les  Limaces  occasionnent  aux  jardins,  aux  prairies  et  même 
aux  champs  en  plein  rapport  ;  mais  personne  n'a  signalé,  que 
nous  sachions,  leur  goût  pour  quelques  espèces  de  champignons. 

On  attribue  généralement  à  des  insectes  les  morsures  et  Jfes 
perforations  qu'on  observe  sur  ces  végétaux  agames  ,  parce' 
qu'on  en  rencontre  parfois  sur  les  champignons  morcelés  ;  c'est  : 
cependant  aux  Limaces  qu'il  faut  rapporter  le  plus  ordinaire- 
ment ces  dégâts.  Les  Limaces  rousse  et  agreste  (Limax  ru/us  et 
Limax  agrestis,  Lamk  )  sont  les  mollusques  qui,  aux  environs 
de  Paris,  nous  ont  fourni  le  sujet  de  cette  note.  "J"'  i^i 

Parmi  les  espèces  de  champignons  attaqués  par  les  lihmic^ 
citées  nous  avons  remarqué,  non-seulement  le  Boleius  edulis^ 


3o8  TRAVAUX    INEDITS. 

mais  aussi  la  fausse  oronge  {Agaricus  muscarius)  cliampignon 
très-vénéneux ,  et  l'Agaric  pballoïde  {Agaricus  phalloïdes), 
espèce  encore  plus  redoutable,  parla  promptitude  de  ses  effets 
meurtriers.  Les  variétés  grise  et  cilrine,  de  cet  agaric,  sont , 
parmi  les  espèces  que  nous  mentionnons  ,  celles  qu'elles  pa- 
raissent affectionner  davantage  et  sur  lesquelles  on  aperçoit  le 
plus  de  traces  de  leur  voracité;  laifdis  qu'elles  touchent  fort 
rarement  au  Boletus  luridus ,  espèce  également  suspecte  et 
dont  les  fragmens  exposés  à  l'air,  après  avoir  été  détachés  ré- 
cemment ,  passent  insensiblement  à  des  teintes  plus  ou  moins 
foncées  pour  arrivera  celle  de  l'Iode.  Y  aurait-il  dans  celui- 
ci  un  principe  particulier  qui  en  éloignerait  ces  animaux  ? 
C'est  ce  que  nous  nous  attacherons  plus  tard  à  rechercher. 

Nous  avons  également  remarqué  que  ces  Limaces  font  un 
trou  au  pédicule  des  champignons  cités  ,  en  rongent  vertica- 
lement la  substance  et  continuent  leur  travail  en  dévorant 
tout  •  l'intérieur  du  chapeau  ,  de  manière  que  la  surface 
extérieure  seule,  reste  intacte.  Il  n'est  pas  rare  de  rencontrer  à 
la  fois,  dans  le  même  champignon  ,  deux  Limaces  de  même 
espèce  ou  d'espèce  différente.  Nous  n'avons  encore  observé  au- 
cune autre  sorte  de  ce  genre,  ni  d'autre  mollusque  vivre  de 
ces  végétaux;  c'est  pourquoi  nous  avons  cru  utile  délivrer 
ces  observations  à  la  publicité  pour  servir  à  l'histoire  de  ces 
animaux  comme  à  celle  des  champignons. 


DESCRIPTION  d'une  nouvelle  espèce  de   Cfcloslomcy  par 
M.  S.  Petit  de  la  Saussaye. 

Cyclostoma  melanostoma.  Petit.  — Testa  ventricoso-conica, 
tenuissima,  alba  ,  subdiaphana  ,  perforata,  anfractibus  senis  , 
rotundatis,  transversim  striatis  ,  infimis  lineolisrufescentibus, 
interdum  fasciatis  ;  spira  subacuta  ;  peritremate  reflexo,  tenui, 
fusco-nigrjcante  ,  nitidissimo;  operculo  cartilagineo,  tenuis- 
sime  sex-spirato.  —  Diamètre  à  la  base  12  mill  :  —  Hauteur 
14  mill. 

Coquille  ventrue,  dont  les  tours  de  spire  très-arrondis  pa- 
raissent lisses  à  l'œil  nu,  mais  sur  lesquels  on  aperçoit,  à  l'aide 


TilAVACx  rt>fÉDiTs,  Sog 

de  la  loupe,  des  stries  d'accroissement  obliques  et  irrégulières, 
coupées  transversalement  par  des  stries  et  par  des  linéoles  rous» 
sa très. 

Cette  espèce  blanche,  assez  transparente,  se  rapproche  beau- 
coup du  Cycl.  lutea  de  M.  Quoy  (voy.  de  V Astrolabe) ,  mais 
elle  en  diffère  par  plusieurs  caractères,  et  surtout  par  son  pé- 
rislome  large,  reborde,  mince,  tranchant  et  d'un  noir  marron 
trës-brillaiit. 

Ce  joli  Cyclostome  que  nous  ferons  figurer  incessamment 
nous  a  été  envoyé  d'Angleterre  comme  venant  de  la  Nouvelle- 
Guinée. 


NOTXCB  sur  le  genre  Clat^agelle;  par  M.  Frédéric  Caillaud. 

M.  Caillaud  nous  a  adressé  un  mémoire  accompagné  d'ex- 
cellentes planches  représentant  les  espèces  vivantes  qu'il  a  ob- 
servées dans  ses  voyages  en  Italie.  Ce  travail  sera  publié  dans 
notre  Magasin  de  Zoologie,  et  nous  allons  seulement  repro- 
duire ici  les  phrases  caractéristiques  des  quatre  espèces  décrites 
par  M.  Caillaud ,  pour  donner  une  date  certaine  au  mémoire 
de  notre  savant  confrère. 

Clwagella  aperta,  Sov.  {Cl.  lata  Brod.  Desh.  )  —  Exca- 
vatio  ovata.  Testa  rotundata  ,  super-ascensa,  tubo  cum  limbis  ; 
valvis  semi-triangularibus,  ovatis  ,  maxime  oscitatis,  concavis, 
rugosi ,  roargaritaceis  intus  ;  umbonibus  subrotundalis.  — 
Malte  ,  Sicile  ,  etc. 

Cl.  halanorum ,  Scacchi.  —  Excavatio  ovalis  ,  elongatara  m 
fistulam  subtetragonam  ;  testa  rotundata  ;  valvis  subtrigonis , 
rugosis.  —  Côte  de  Pausilipe. 

CL  elongata»  Broder.  —  Excavatio  elongato- ovata;  testa 
libéra  elongata  valvis  subtrigonis  ,  convexis,  externe  rugosis 
concentricë  rugosis,  intus  nitentibus;  umbonibus  acutis.  — 
L'Océan  pacifique,  dans  un  madrépore. 

Cl.  melitensis,  Brod.  —  Testa  subrotundata ;  valvis  con- 
vexis, rugosis,  intus  subnitentibus  ,  tubo  longitudinaliter  cor- 
rugato.  —  Nice ,  Y enise ,  Malte  et  la  Sicile. 


3 10  TRAVADX  INÉDITS. 

BCSCRIFTIOBï  de  quelques  nouvelles  espèces  de  Nériles 
vivantes,  par  M.  C.  A.  Réclcz  (2«  partie,  suite). 

So.Nerita  RU6IN0SA  (Nobis). — Testa  semiglobosa,  rugiâan- 
gulato  flexuosis,  crebris  arala;  olivaceo-fusca,maculis  triangu- 
laribus  interdum  picta;  anfractibus  ad  carinam  spinis  armatis, 
ultinio  basi  costula  transversa  notatoj  apertura  dilatata  infernè 
oblique  canaliculata  et  angulata;  labio  piano  tenue  arcuato  et 
crenulato. 

Yar*  a),  Spinosa,  basi  costata;  olivaceo-fusca  maculis  luteis 

picta. 
Var.  ^.).  Spinosa,  costata;  anfractibus  supra  carinam  planu- 

latis. 
Var  c).  Junior?  T.  Longitudinaliter  tenue  striata,    griseo- 
fusca  albido-punctata  vel  nigrescente  uni  subi- 
zonata. 
Var.  d),  Mutica^  costata,  anfractibus  superne  planatis. 
Var.  e).  Mutica,  costata,  anfractibus  superne  convexis,  cari- 

na  obsoleta. 
Var. y).  Spinosa,  ultimo  basi  non  costato,  apertura  basi  non 

canaliculata,  nec  augulata. 
Hab.  Les  îles  sandwich ,  (M.  Janelle). 
Néritine  épineuse  remarquable  par  la  côte  courte,  étroite  et 
transverse  de  la  base  du  dernier  tour,  à  laquelle  correspond  un 
canal  oblique  situé  à  la  base  de  Touverture,  dont  la  saillie  rend 
celle-ci  anguleuse.  Ce  singulier  caractère  exclut  toute  fusion 
avec  les  Nerita  corona^   Linné,  {Ner,  australis  Chemn.  Ner» 
bref^ispina,  Lamk).  Quelques  variétés  ont  le  sommet  des  tours 
planulé  et  alors  la  carène  prononcée,   d'autresTont  convexe  , 
arrondi  et  la  carène  peu  saillante;  il  y  en  a  de  tout-à-fait  mu- 
tiques,  et  on  en  trouve  dont  la  côte  et  le  canal  caractéristiques 
sont  obsolètes.  On  reconnait  toujours  toutes  ces  variétés  à  la 
sculpture  extérieure  des  rugosités  en  zigzags  pressés.  Ordinai- 
rement elle  est  d'un  brun-olivâtre  avec  des  taches  triangulai- 
res jaunâtres  ou  blanchâtres  plus  ou  moins  petites,  quelquefois 
non  maculée,  d'autrefois   remplacées  par     i,  2  à  trois  larges 
zones  noirâtres  qui,  dans  quelques  individus,  s'observent  beau- 


TRAVAUX  INÉDITS,  3ll 

coup  mieux  par  transparence',  La  Var.  c.  me  paraît  une  variété 
de  la  même  espèce,  bien  qu'elle  ait  des  stries  longitudinales 
fines,  droiteset  pressées;  parce  qu'elle  possède  la  cote  cl  le  canal 
correspondant  à  l'ouverture.  Elle  m'a  été  donnée  au  nombre  d^ 
deux  individus  mêlés  avec  les  variétés  cités.  Serait-elle  un  état 
jeune  de  cette  coquille?  Elle  est  toujours  plus  pelile.  Toutes 
Vivent  à  Lébouka  (Iles  Witi). 

3i.  Nerita  Lessonii  (Nobis).  —  Testa  globosa,  castanea, 
minima  ;  subepidermide  macuiis  Lastatis  ,  signata;  anfractu 
unico,  supra  médium  aiiguloso,  spina  brevissima  inilruclo  ; 
apice  oculato  ;  peritremate  rotundato  ;  columella  semilunari, 
margine  arcuata  dentibus  tribus  exiguis  notata  :  suprema  ma- 
xima. 

Hab.  Je  l'ai  trouvée  parmi  des  coquilles  venant  de  la  Sicile. 

Cette  petite  et  intéressanle  coquille  qui  n'a  qu'un  tour  dp 
spire,  de  couleur  marron  uniforme ,  présente,  lorsqu'on  l'iiir 
terpose  entre  l'œil  et  la  lumière,  des  petites  taches  en  fer  dç 
«  flèche,  nombreuses,  la  pointe  dirigée  antérieurement.  Un  peu 
au-dessus  de  son  milieu,  ou  aperçoit  un  angle  sur  lequel  règne 
une  strie  creuse  jusqu'à  la  seule  épine  qu'elle  porte;  celle-ci  est 
courte,  fistuleuse  et  canaliculée  au  côté  antérieur.  La  spire  est 
enveloppée  par  le  dernier  tour,  excavée  et  oc^lée ,  à  l'instar 
de  la  nérite  pulligère. 

Longueur,  6  millimètres  ;  largeur,  5  n^illimètres^ 

32.  Nerita  rarispina  (Nobis). — '  Testa  minuta  ,  globoso- 
ovata,  rufo-nigra  iuLerdum  macuiis  oblongis  albidis  notata; 
ultimoaufracLu  supra  mcdium  spinis  nigris,  raris  1-2-3  armalq, 
spira  exserta,  apice  erosa,  peritremate  rotundato,  lulesce^ite; 
columella  plana^  declivi,  semilunari;  margine  in  medio  subar- 
cuata  unidentata, 

Yar.  a).  Testa  spinpsa,  ipac|4lis  oblpngis  longiludinalibu? 
partim  picta. 

Yar.  b).  Testa  mutic?,  trausv^prsin^late  rufo  et  pigro  bizonata. 

Yar.  c).  Testa  mutica  atrata,  macuiis  transversis  oblojig^s 
albis  ;  spira  tuberculiformi. 

Jïab.  La  Sicile,  d'ç»^  ellç  a  été  rapportée  par  feu  M.  Garon, 
naturaliste-voyageur. 


3  l  2  TRAVAUX  INÉDITS. 

La  nérite  rarépine  est  bien  distincte  de  toutes  celles  de  nos 
contrées.  Elle  est  globnleuse  ou  verticalement  ovalaire,  d'un 
noir  mat,  striée  irrégulièrement  en  long,  à  épiderme  souvent 
et  partiellement  détaché  par  lanières,  sans  taches  ou  peint  de 
maculations  oblongues,  blanchâtres,  longitudinales,  obliques 
ou  transverses.  Tours  de  spire  arrondis,  non  anguleux,  le  der- 
nier pourvu,  très-rarement  au  dessus  de  son  milieu,  d'une  à 
trois  épines  courtes,  robustes,  fistuleuses,  divergentes,  noires  ; 
spire  saillante  à  sommet  rongé,  ouverture  jaune  paille  à  l'état 
frais  ou  bleu  cendré.  La  columelle  n'est  pourvue  que  de  la 
dent  cardinale.  Je  nomme  ainsi  ce  prolongement  de  la  rampe 
spirale  interne,  qui  fait  saillie  au-dehors  de  la  marge  columel- 
laire  et  limite  l'arcure  de  cette  partie  de  la  coquille,  lorsqu'elle 
existe.  Cette  dent  est  sur  toutes  les  nérites,  mais  ne  se  montre 
pas  toujours.  Dans  les  espèces  à  columelle  arquée  à  la  marge, 
il  y  a  souvent  deux  dents^  l'une  supérieure,  l'autre  inférieure, 
celle-ci  est  produite  par  une  ramification  de  la  rampe  spirale. 

33.  Nerita  Leachii  (Nobis).  —  Testa  ovato-oblonga,  niti- 
dulamutica  nigra,  maculis  luteis  triangularibus  minutis,  subse- 
rialibus  picla,  interdum  medio  luteozonataj  spira  exsertius-* 
cula,  erosa,  apertura  angusta  albida;  labio  coarctato,  piano 
compresso,  arcuato,  longitudinaliter  obsolète  crenato  :  dente 
cardinali  maxima. 

Hab.  La  Nouvelle-Hollande.  Rarissime. 

Je  ne  connais  de  ce  Clithon  que  la  variété  mutique.  Elle 
parait  avoir  trois  à  quatre  tours  lorsque  la  spire  est  entière, 
le  dernier  subovale  est  finement  et  irrégulièrement  strié  en 
long;  son  péritrème  a  un  peu  la  forme  de  la  Littorine  littorale 
{Turbo  Uttoreus^  Linné),  c'est  à  dire,  ovale-aigu  dans  la  direc- 
tion de  l'axe  spiral.  La  fascie  jaune  du  dernier  teur,  lorsqu'elle 
existe,  se  voit  à  l'intérieur  du  labre.  Longueur ,  1 1  millimèt. 
largeur,  12  millimètres. 

34.  Nerita  longispina  (Nobis).   Nerita  corona,   MuUer, 
.Eamarck,  etc.,  non  Linné, 

Var.  o).  Dilatata  spinis  coronata.  CAVÂow  corowa^tt,  Leach, 
Zoological  Miscellanj- {iS  15),  t.  2,  p.  1 22,  fig. 
tab.  io4,  bonos. 


TRAVAUX   INÉDITS.  3l3 

Var,  b),  Mutica.  Dilalata,  spinis  nullîs  ,  rufa  ;  columella, 
aui-antia,  inedio  arcuata,  edentula, 

Var.  c),  Mutica.  Ovala,spiuis  nullis,  rufa,  zonis  nigrescen- 
tibus  transversis  picta,  columella  Ixvissime  an- 
gui  osa. 

Var.  aeib.  Long,  ai  mill.,  larg.  Sa  mill.,  convexité 
19  râill. 

C'est  à  tort  que  MuUer  d'abord,  puis  Chemnitz,  Gmelin, 
Lamarck,  etc.,  ont  confondu  la  Nérite  longue-épine  avec  la 
Nérite  couronne  de  Linné.  Celle-ci  est  une  espèce  tout-à-fait 
différente,  mais  fort  rapprochée  du  Nerita  corona  Australis  de 
Chemnitz  {Neritina  brevispina,  Lamarck), figurée  par  Rumphîus 
et  d'Argen ville,  dont  elle  est  peut-être  une  variété. 

Toute  la  section  (}es  Clithons  a  des  individus  épineux' et  d'au- 
tres entièrement  inermes,  mais  reconnaissables  à  leur  port  et  à 
l'identité  des  caractères  qu'ils  montrent  avec  ceux  pourvus 
d'épines.  Les  deux  variétés  que  je  fais  connaître  de  la  longue 
épine  ne  diffèrent  pas  autrement  de  la  coquille  de  MuUer  et 
Lamarck.  On  sait  que  celle  pourvue  d'épines  est  tantôt  fasciéc 
ou  sans  fascies,  à  marge  coUumellaire  finement  ridée  ou  très 
lisse,  mais  toujours  pourvue  de  l'arcure  marginale  et  de  la  dent 
qui  provient  du  prolongement  de  la  raii||>e  spirale  interne.  Le 
Clithon  coronata,  de  Leach,  n'est  qu'un  âge  plus  avancé  du 
type  de  Lamarck.  L'opercule  de  ces  variétés  ne  diffère  sous 
aucun  rapport  de  la  variété  lyrique. 

IV.  SERRATiE.  Testa  globosa,  ovata  sive  oblonga,  mutica  ; 
columella  margine  crenata;  labio  nec  dilatato. 

35.  Nerita  Adansoniana  (Nobis).  —  Testa  ovalo-obtusa, 
lœvi  sub  cuticula  rufescenti  albida,  lineis,liturisquenigris,  un- 
dulatis,  angulosis  au.t  intextis  picta  fasciataque;  spira  promi- 
nula  convexo-rotundata,  apice  erosa  ;  apertura  subobliqua  ; 
labio  convexiusculo,  calloso,  medio  subarcuato  et  obsolète 
crenato. 

Hab-  Le  confluent  du  fleuve  Sénégal.  Elle  porte  parfois  de 
petites  balanes. 

La  nérite  d'Adanson  a  trois  tours  et  demi  de  spire,  les  deux 


5l4  TRAVAUX   INÉDITS. 

premiers  très-petits,  le  plus  souvent  décortiqués  ou  rongés,  le 
deuxième  globuleux  et  le  dernier  ovale  oblique.  Sa  coloration 
est  assez  variable.  Au-dessous  d'un  épidermelrès-mince,  rous- 
sâtre,  le  test  est  blanchâtre  et  orné  de  lignes  ombrées  par 
d'autres  plus  petites,  longitudinales,  noirâtres  ou  virant  au 
violet  pâle.  Ces  lignes  sont  onduleuises,  anguleuses  ou  droites, 
et  quelquefois  anastomosées  entr'elles  ou  disposées  en  arbo- 
risations, ou  enfin  interrompues  par  une  fascie  couleur  du  test. 
Longueur,  12  millimètres,  largeur  10  millimètres. 

Le  nom  de  cette  espèce,  la  seule  que  l'on  ait  trouvée  au 
Sénégal  appartenant  à  la  section  des  néritines,  lui  a  été  donné 
en  l'honneur  du  célèbre  Adanson,  dont  les  travaux  sur  les  mol- 
lusques de  cette  colonie  renferment  d'excellensrenseignemens. 

La  nérite  d'Adanson  me  paraît  se  rapprocher  beaucoup  du 
Nerita  vir^inea  de  Linné,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec 
une  autre  espèce  ,  le  Nerita  hrasHiana ,  Nobis,  que ,  par 
erreur  sans  doute,  Chemnitz,  Gmelin  ,  Lamarck^  etc.,  ont 
confondu  avec  la  coquille  de  Linné,  mais  qui  ne  se  rapporte 
point  à  la  description  détaillée  du  Muséum  Regince  Ludo- 
vicœ  Ulricœ. 

36.  Nerita  Guerini  (Nobis).  —  Testa  ovato-semi-globosa 
solidiuscula ,  traqsvesim  striata  ,  roseo-violacea,  zonis  nigres- 
centibus  3-4  fasciata,  maculis  minimis  albis  undique  aspersa ; 
spira  laterali,  brevi,  oblusissima;  apertura  rotundata,  albida, 
in  tus  semi-lunari  ;  labio  piano,  in  medio  vix  arcuato,  obsolète 
crenulato. 

Var.  a).  Alba,  nigrescenti  quadrifasciata  :  fasciis  albopunc- 
tatis. 

Hab.  à  Sumatra,  probablement  dans  les  eaux  salées. 

La  nérite  de  Guérin  est  une  toute  petite,  mais  intéressante 
espèce,  formée  de  trois  tours  de  spire  finement  sillonnés  en 
travers  ;  les  deux  premiers  très-courts,  obtus,  souvent  décor- 
tiqués; le  dernier,  suborbicnlaire  et  convexe  dans  les  jeunes 
coquilles,  prend  une  forme  ovale-elliptique  dans  les  adultes, 
légèrement  déprimée  en  pente  oblique  sous  la  suture,  vers  le 
côté  antérieur.  Observée  avec  la  loupe,  on  aperçoit  de  très- 
fines  stries  longitudinales  rapprochées.  La  columelle  est  plane, 


TRAVAUX   INIÉDITS.  5l5 

subconcave,  nullement  callrusc,  à  peine  ëchancrée  sur  le  mi- 
lieu de  la  marge  et  In  crénelée  d'une  manière  obsolète.  Larg. 
II  mili.,  long.  Q  millim. 

Nous  devons  cette  jolie  néritine  à  la  générosité  de  M.  Gué- 
rin  Méneville  à  qui  nous  la  dédions. 

Cette  espèce  ne  peut  être  confondue  avec  le  Nerila  ohlusa 
de  Benson  (Sowerby,  Conck.  iltustr.y  f.  43)  en  ce  qu'elle  est 
moins  transversalement  ovale,  non  comprimée  postérieurement, 
toujours  striée  en  travers  et  d'une  color{*lion  différente.  Elle 
n'a  aucune  ressemjjlance  de  forme  avec  le  Nerita  reliculata 
(Sowerby,  Conch.  illustr.,  f.  2),  qui  est  verticalement  sub- 
ovale, ou  globuleuse  et  à  spire  saillante. 

37.  Nerita  litdratA  (Nobis).— Testa  ventrîcoso-oblonga, 
nîgro-violacescente,  lineîs  temiissimîs,  brevissimis,  interruplis 
transversim  serialis  picta  ;  anfractibus  4*5  superne  angustatis; 
spîra  exsertiuscula,  apice  acuta  ;  columella  coarctata,  convexa, 
carneola,  în  medio  tenue  arcuala,  crenulala;  labro  transversim 
oblique  semi-ovali. 

Hab.  Les  îles  Philippines? 

Nous  avions  d'abord  pris  celte  espèce  pour  une  variété  du 
Nerita  Caffra  de  Graj,  figurée  par  Sowerby  dans  ses  Conch, 
illustrations ,  n*  5i;  en  l'étudiant  avec  plus  de  soin,  nous  nous 
sommes  convaincu  des  différences  qu'elle  présentait.  La  nôtre 
est  ovale-oblongue,  très-ventrue,  à  tours  convexes  et  étranglés 
sous  la  suture  ;  à  spire  conique,  aigiie  ;  d'une  couleur  violet- 
noirâtre,  peinte  de  petites  lignes  courtes,  interrompues,  très- 
étroites  et  comme  disposées  en  séries  transversales  presque  ré- 
gulières. Ces  linéoles,  dans  certains  individus,  n'apparaissent 
qu'à  l'extérieur  du  labre.  Son  ouverture  approche  beaucoup 
de  celle  du  Nerita  turrita  {Nerita  strigilata  et  Nerita  lugubris, 
Lamarck);  cependant,  les  dentelures  sont  moins  apparentes 
au-dessus  et  au-dessous  de  l'excavation  marginale  de  la  co- 
lumelle. 

Longueur  21  à  22  millim.,  largeur  19  millim. 

38.  Nerita  Michaudi  (Nobis).  —  Testa  subglobosa,  tenuî, 
olivaceo-fuscescentc,  lineolis  nigrescentibus  angulato-floxuosis 
picta;  spira  erosa,  obliquissima ;  apertura  rotunJala  y  albido* 


3l6  TRAVAUX    INÉDITS. 

caerulescente  ;  labio  anguslo,  planulato,  in  medio  vix  arcuato 
et  crenulalo;  labro  superne  subarcualo,  anterius  subtruncato, 

Hab.   ... 

Petite  coquille  très-mince ,  fragile,  transparente ,  à  spire 
ordinairement  rongée  et  très-oblique  ;  elle  est  rayée  de  linéoles 
noirâtres  en  zigzags  un  peu  rapprochés  et  équidistans  J  la  co- 
lumelle  porte  de  cinq  à  six  fines  crénelures. 

Longueur  1 1  millim.,  largeur  12  à  i3  millim. 

Nous  dédions  cette  petite  nérite  à  M.  le  capitaine  Michaud, 
auteur  d'un  Supplément  aux  Mollusques  terrestres  et  fluvia- 
tiles  de  la  France  par  Drapernaud. 

39.  Nerita  MiLiACEA  (Nobis).  —  Testa  minutissima,  tenuis- 
sima,  hyalina,  lucida,  subglobosa,  transversim  lineis  binis  au- 
rantiis  fasciata,  interstitiis  lineolis  purpureis  undatis  notata, 
superne  fasciculis  purpureis  radîata  J  spira  vix  prominula,  ob- 
tusata;  labio  convexiusculo,  medio  crenato. 

Hab.  Elle  me  fut  donnée  dans  le  temps  par  feu  M.  Caron, 
naturaliste- voyageur,  comme  venant  de  la  Sicile. 

Longueur  4  millim.,  largeur  5  millim. 

Très-petite  espèce  de  la  grosseur  d'un  grain  de  millet,  très- 
mince,  transparente,  brillante,  subglobuleuse,  formée  de  trois 
tours  un  peu  convexes,  les  deux  premiers  étroits,  formant  une 
spire  courte,  avec  le  sommet  obtus  et  globuleux.  Columelle 
légèrement  convexe  et  crénelée  dans  le  centre  ;  crénelures  au 
nombre  de  six  à  sept  visibles  à  la  loupe.  La  marge  paraît  rec- 
tiligne  et  le  labre  arrondi  tranchant  et  semi-circulaire. 

40.  Nerita  gdttata  (Nobis).  Testa  ovata,  nigerrima,  guttu- 
lis  lacteis  vix  perspicuis  notata;  anfractibus  tribus  convexius- 
culis;  suturis  superficialibus;  spira  exsertiuscula,  rotundato- 
convexaj  aperturacinereo-lutescente,  labio  anguslo,  piano, 
margine  rectiusculo,  tenuiter  crenato. 

Hab.  La  nouvelle  Guinée. 

Nérite  fluviale  d'un  aspect  triste,  longue  de  10  mill.  et  large 
degmill.,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  les  variétés  noires 
de  laNéritine  i^ierge  des  auteurs  {Nerita  hrasillana  Nobis) ^  qui 
a  la  columelle  convexe,  calleuse,  plus  large,  plus  fortement  et 
grossièrement  crénelée  et  le  labre  étiré  en  bec  en  avant.  Notre 


TRAVAUX  INÉDITS.  817 

espèce  est  d'un  beau  noir  finement  piqueté  de  blanc  lacté,  son 
ouverture  semi-lunaire  en  dehors,  jaune  tendre  à  la  marge, 
d'un  blanc-cendré  en  dedans,  a  6  millim.  de  haut  sur  5  de  lar- 
ge; sa  columelle  n'a  guère  plus  de  2  i;2  millim.  de  diamètre 
transversal  et  affecte  une  forme  semi-lunaire,  étant  arrondie 
au  côté  postérieur.  Elle  se  rapproche  du  Neriiina  tristis,  d'Or- 
bigny,  par  son  faciès  extérieur;  mais  sa  forme  ovale  et  non  ar- 
rondie, sa  spire  plus  saillante,  la  ténuité  et  la  blancheur  de  ses 
taches  suffisent  pour  la  distinguer.  C'est  encore  une  espèce  du 
Voyage  de  la  Coquille. 

41.  Nerita  LucrrosA  (Nobis).  Testa  ovato-oblonga,  lineis 
undulaliscrebrisnigris  longitudinalibus  picla;  anfractibus  qua- 
ternis;  ad  suturam  submarginatis;  spira  exsertiuscula,  subacuta; 
apertura  externe  ovata-acula,intus  fusco-viridula;  columella 
plano-concaviuscula,  angusta,  semi-lunari,  obsolète  crenulata. 
Var.  a,  Subglobosa,  lenui,  lineolata  et  maculis  triangulari- 

bus  picta;  spira  brevisîima. 
Var.  b.   Junior,   subglobosa,   lineolata,  transversim  nigro  ' 

unizonata. 
Var.  c).  Junior,  subglobosa,  solidiorc,  nigerrima,  nitidiore» 
Bab.  La  nouvelle  Guinée. 

Petite  coquille  ovale-oblongue  dans   l'état  adulte,    à   spire 
aussi  longue  que  l'ouverture;  forte,  opaque,  de  couleur  vert- 
olivâtre,  finement  rayée  de  linéoles   onduleuses  noires  très- 
rapprochées  et  parfois  entremêlées  de  taches  pâles  et  triangu- 
laires, à  spire  aussi  longue  que  l'ouverture.  Les  jeunes  indivi- 
dus sont  subglobuleux,  presque  ovales,  très-minces,  pellucides^ 
à  spire  à  peine  saillante  et  le  plus  souvent  rongée.  Quelques- 
uns  ont  les  linéoles  moins  ouduleuses  ef  d'autres  une  zone  noi- 
re, étroite,  sur  le  milieu  du  dernier  tour.  Il  n'est  pas  possible 
de  confondre  cette  espèce  avec  les  jeunes  de  la  Nerîline  turri- 
culée   {^Nerita  turrita^  Chemnitz)  ni  avec  les  variétés  de  celte 
espèce  dont  Lamarck  a  fait  ses  NerUines  slrigiUée  et  lugubre^ 
La  var.  c  diffère  du  type  et  de  la  var.  b,  en  ce  que,  quoique 
petite,  elle  est  un  peu  plus  solide  et  opaque  ,  d'un  noir  foncé 
et  brillant,  à  spire  toujours  rongée,  à  dernier  tour  ne  formant 
pas^  à  son  sommet,  un  petit  bourrelet  résultant  d'une  légère 


3l8  TRAVAUX   INÉDITS. 

compression  tout  autour  de  la  suture,  comme  sur  le  type  et  la 
var,  ^  (i).  Ces  trois  variétés  vivent  ensemble,  dans  la  même 
localité. 

Longueur  9  mill.  largeur  7  mill. 

BESCBLlPTlOur  de  quelques  espèces  de  Mollusques  fossiles 
de  France,  Par  M.  Alcide  d'Orbigny. 

Nautilus  LalUerianus.  Testa  discoidea,  compressa,  lœviga- 
ta,  suburabilicata,  periphœriam  bicarinata,  apertura  sagittata, 
compressa,  antice  Iruncata,  sinuata,  septis  sinuosis,  bicurvatis. 
—  Diam.ioo  mill. — Localité,  dans  les  couches  néocomiennes 
supérieures  des  environs  d'Auxerre  (  Yonne),  découverte  par 
M.  Lallier  (à  Tonnerre). 

Nautilus  Matheronianus,  Testa  discoidea,  compressa,  loevi- 
gatasubunibilicata,  perisphaeriamrotundata;  apertura  compres- 
sa, oblonga,  antice  convexa,  septis  sinuosis  bicurvatis. — Diam. 
43  mil. — Localité,  dans  les  couches  de  grès  vert  supérieur  ou 
de  craie  chloratée  de  Cassis  (Bouches  du  Rhône),  Découverte 
par   M.  Malhéron. 

Tornatella  Dormoisiana.  Testa  elongata,  subfusiformi,  lœvi- 
gata;  spira  brevi  acuta,  apertura  angustata,  antice  dilatât»;  colu- 
mella  lœvigata — Long.  187  mill. — Localité,  dans  le  Coral-rag 
de  la  carrière  de  Vauligny  près  Tonnerre  (Yonne);  communiquée 
par  M.  Camille  Dormois,  et  dans  les  mêmes  couches,  aux  envi- 
rons de  Nantua  (Ain),  découverte  par  M.  Cabauet. 

Tornatella  «cM/a.Testa  elongata,  lœvigata,  spira  eloagatls— 
siraa,  acuta;  apertura  angustata  ;  columella  lœvigata.  —  Long. 
i33  mill.  —  Localité,  M.  Cabanet  l'a  découverte  dans  les 
couches  du  Coral-rag  des  environs  de  Nantua  (Ain). 

Tornatella  Cabanetiana.  Testa  oblonga  ,  subcjlindrica , 
lœvigata,  antice posticeque  truncata,  spira  brevi  apice  conca- 

(i)  J'ai  été  déterminé  à  réunir  celle  coquille  à  la  Ner.  luctueuse, 
parce  que  lés  variétés  de  celle-ci  fasciéesen  travers,  ont  la  plus  grande 
ressemblance  avec  noire  var.  c,  et  que  je  ne  puis  trouver  de  carac- 
tère essentiel  pour  les  séparer  si  ce  n'est  un  peu  plus  de  solidité  et 
de  brillant. 


3i9 

va;  apertura  angustata ,  antice  dilatata  ;  columella  uuiplicata. 
—Long.  i6omill.,  diam.  70  mill.— -Localité.  Cette  magolfique 
espèce,  remarquable  par  sa  spire  noa  saillante  dans  le  jeune 
âge,  a  été  découverte  par  M.  Cabauet  dans  les  couches  du 
Coral-rag  des  environs  de  Nantua  (Ain). 

Nerinea  Morcauiana.  Testa  elongato-fusiformi,  lœvigata, 
longitudinaliterocto-plicata,  plicis  elevatis  subtuberculiformis 
ornata;  spira  elongata  anfractibus  gradatis,  ultimoraagno,  an- 
tice lœvigato;  apertura  angustata,  labro  uniplicato;  columella 
biplicata.  —  Long.  70  mill. — Localité.  Cette  belleespèce,  sin- 
gulière par  l'allongement  de  ses  tours  de  spire,  est  propre  aux 
couches  du  Coral-rag  d'une  grande  partie  de  France;  elle  a  été 
trouvée  aux  environs  de  saint  Mihiel  (Meuse),  par  M.  Moreau, 
frès  de  Nantua  (Ain),  par  M.  Cabanet ,  à  Vauligny,  près 
Tonnerre  (Yonne),  par  M.  Camille  Dorraois  et  par  moi.      >J| 

Caprina  trilobala.  Testa  conica,  sublœvigata,  trilobata;  V8(l- 
va  supcriore  brevi,  valva  inferiore  elongata,  conica,  trisulcata, 
unco  recto  vel  contorto.— Long.  80  mill. — Localité. Celte  espè- 
ce caractérise  le  terrain  néocomien  moyen  du  bassio  provençal. 
Elle  a  été  recueillie  à  Orgon  (Vaucluse),  par  M.  Rénaux,  à 
Martigues  (Bouches  du  Rhône),  par  M.  Honoré  Martin. 

.  <iflf 
H.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

REPORTS  on  the  Fùhes,  Reptiles  and  Birds  of  Massachusetts. 
Publiés  par  les  ordres  de  la  législature  ,  etc. ,  par  MM.  Hum* 
PHREYS  Storer  et  William  B.  O.  PEiBooy.  (  i  vol.  in-8*^ 
fig.  Boston ,  1 8390 

Ce  volume,  que  M.  Storer  vient  d'adresser  à  la 'société, 
nous  est  parvenu  quelques  semaines  après  celui  qui  contient 
rhisloire  des  Mollusques,  Crustacés  et  Radiaires,  rédigé  par 
JM.  Gould ,  et  dont  notre  honorable  confrère,  M.  Petit  de  la 
Saussaie,  a  rendu  compte  dans  le  précédent  numéro,  p.  282. 

Nous  ne  répéterons  pas  l'éloge  bien  mérité  que  M.  Petit  fait 
de  la  généreuse  et  patriotique  résolution  prise  par  le  gouver- 
neur et  le  corps  représentatif  de  l'état  de  Massachussets,  pour 


340  ANALYSES    D*OUVRAGTES    NOUVEAUX. 

assurer  la  publication  de  cet  utile  et  beau  travail;  mais  nous  nous  y 
associons  de  grand  cœur ,  et  nous  avons  la  certitude  que  tous 
les  amis  des  sciences  partageront  notre  reconnaissance. 

Le  volume  que  nous  annonçons  est  destiné  à  faire  connaître 
les  Poisssons,  les  Reptiles  et  les  Oiseaux  qui  vivent  dans  le 
Massachusset.  Les  deux  premières  classes  ont  été  étudiée  par 
M.  Humphreys  Storer ,  déjà  bien  connu  des  naturalistes  par 
des  travaux  publiés  dans  divers  recueils  américains  ;  la  troi- 
sième,  celle  des  Oiseaux,  est  traitée  par  M,  William  B.  0. 
Peabodys  également  bien  connu  dans  la  science.  Ce  volume  est 
précède  d'une  introduction  dans  laquelle  on  fait  l'histoire  des 
mesures  prises  par  M.  le  gouverneur  Everett  pour  provoquer 
les  résolutions  du  corps  législatif  et  le  vote  des  fonds  nécessaires 
à  la  confection  de  ce  grand  travail.  Ces  résolutions  datent  de 
1887  ,  et  autorisent  M.  le  gouverneur  à  nommer  une  commis- 
sion composée  de  savans  minéralogistes  ,  géologues,  zoologistes 
et  botanistes  pour  rédiger  et  surveiller  l'exécution  du  travail. 

M,  Storer  a  suivi,  dans  sa  partie ,  la  classification  du  Règne 
animal  de  Cuvier.  Il  donne  les  caractères  de  tous  les  genres 
et  décrit  les  espèces  avec  plus  ou  moins  de  détail ,  suivant 
qu'elles  sont  plus  ou  moins  bien  connues.  Il  donne  avec  grand 
soin  leur  synonymie  et  fait  connaître  ce  que  Ton  sait  de  leurs 
mœurs  et  des  avantages  que  le  pays  relire  ou  peut  retirer 
de  leur  pèche.  Son  travail  sur  les  Poissons  et  les  Reptiles  oc- 
cupe 253  pages  grand  in-8° ,  plus  un  supplément  de  12  pages; 
il  est  accompagne  de  trois  planches  lithographiées  représen- 
tant quelques  espèces  nouvelles  ou  mal  connues. 

M.  Peabody  a  agi  de  même  pour  les  Oiseaux;  il  s'attache 
surtout  à  signaler  leurs  habitudes  ,  leurs  migrations  et  les  ra- 
vages que  ces  an:imaux  font  dans  les  campagnes  :  son  travail 
occupe  les  pages  255  à  4o4  du  même  volume. 

Nous  félicitons  ces  deux  savants  d'avoir  été  mis  à  même,  par 
la  munificence  des  représentans  de  leur  nation ,  d'exécuter  un 
ouvrage  aussi  important  et  aussi  honorable  pour  eux  et  pour  le 
gouvernement  qui  en  a  ordonné  la  publication. 

P.  S.  Nous  voyons  dans  l'introduction  que  les  Mamrai- 
*fères  seront  traités  par  M.  le  professeur  Emmons  ,  et  les  In- 


SOCIÉTÉS  SAVANTE!^.  3  17 

secles  et  Arachnides  par  M.  le  docteur  Harris,  déjà  bien  connu 
par  de  bons  travaux  eiitomologiques.  Noms  préviendrons  nos 
confrères  de  l'apparition  de  ces  deux  parties,  dès  qu'elles  se- 
ront parvenues  au  siège  de  la  société.  (  G.  M.  ) 


nrOTES  pour  une  Bibliographie  malacologique^  par  M.  Charles 

PORRO. 

On  ne  peut  trop  encourager  ce  zélé  et  savant  malacologîste 
pour  l'ardeur  avec  laquelle  il  poursuit  sa  vaste  et  utile  entre- 
prise, et  nous  réitérons  l'appel  que  nous  avons  fait  en  son  nom 
aux  savans  de  tous  les  pays  qui  sont  intéressés  à  lui  donner 
tous  les  renseignemens  en  leur  possession,  pour  contribuer  à 
rendre  son  ouvrage  complet  et  par  cela  même  plus  utile  à  tous. 

Les  notes  qui  ont  déjà  paru  sont  au  nombre  de  200  et  ont 
été  rangées  dans  l'ordre  géographique;  l'auteur  a  commencé 
par  l'Europe  et  passe  successivement  en  revue  tous  les  travaux 
faits  parles  naturalistes,  en  commençant  par  le  nord  pour  ar- 
river successivement  au  midi  de  l'Europe.  Chaque  note  pré- 
sente le  titre  exact  du  mémoire  ou  de  l'ouvrage  en  question  et 
souvent  une  notice  intéressante  et  plus  ou  moins  étendue,  sui- 
vant l'importance  de  cet  ouvrage. 

On  doit  féliciter  M.  Porro  pour  le  zèle  et  la  persévérance 
qu'il  met  à  doter  la  science  d'un  ouvrage  aussi  utile  et  aussi 
difficile  à^exécuter.  (G.  M.) 


ni.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE   ROYALE    DES   SCIENCES    DE    PARIS. 

Séance  du  4  octobre  1841.— M.  Flourens  lit  un  cinquième 
mémoire  sur  le  dét^eloppemcnt  des  os.  Les  conclusions  de  ce 
trtivail  sont  formulées  ainsi  par  son  auteur. 

1».  Il  y  a,  dans  les  os,  un  appareil  déformation,  et  cet  appa- 
reil est  le  périoste. 

20.  Il  y  aun  appareil  de  résorption,  et  cet  appareil  est  la 
membrane  médullaire. 

Reç^,  Zool,  Octobre  1841.  21 


3l8  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

3°.  La  membrane  médullaire  ,  ou  périoste  interne ,  n'est 
qu'une  contiuuation  du  périoste  externe. 

Dans  un  prochain  mémoire,  M.  Flourens  s'occupera  du  mé-^ 
canisme  particulier  de  la  formation  du  cal. 

M.  MUne  Edwards  lit  le  rapport  de  M.  de  Blaini^ille,  sur 
la  partie  zoologique  du  voyage  de  V Astrolabe  et  la  Zélée. 

Dans  une  première  partie,  M.  de  Blainville  apprécie  Timpor- 
tance  des  divers  voyages  de  circumnavigation  qui  ont  été  exé- 
cutés jusqu'à  ce  jour  et  l'influence  .qu'ils  ont  eue  pour  l'avan- 
cement de  la  science  et  pour  l'accroissement  de  la  collection 
nationale.  Celte  partie  du  travail  nous  a  paru,  ainsi  qu'à  d'au- 
tres, susceptible  de  quelques  critiques  et  formera  le  sujet 
d'un  article  particulier. 

Dans  la  seconde  partie  du  rapport,  M.  de  Blainville  présente 
4*abord  un  itinéraire  du  voyage,  il  arrive  ensuite  à  l'apprécia- 
tion de  ses  résultats  zoologique,  résultats  assez  faibles,  comme 
nous  allons  le  voir  ensuivant  les  termes  mêmes  du  rapport. 

Mammifères,  On  n'a  trouvé  de  nouveau  pour  la  science  que 
deux  Phoques  et  une  ou  deux  espèces  nouvelles  de  Dauphins. 
Oiseaux.  Ni  la  collection  d'oiseaux  formée  par  M.  Dumou- 
liO)  ni  celle  de  M.  Le  Guillou,  ne  renferment  de  formes  généri- 
que» nouvelles,  mais  il  y  a  un  certain  nombre  d'espèces  proba- 
blement inédites. 

Reptiles.  Nous  n'avons  rien  remarqué  d'aussi  important,  dit 
le  rapporteur^  dans  la  classe  des  Reptiles  et  des  Amphibiens. 
M,  Bibron  annonce  qu'il  se  trouvera  peut-être  une  vingtaine 
d'espèces  nouvelles. 

Poissons.  Pour  celte  classe,  les  récoltes  sont  plus  abondan- 
tes, et,  sans  doute,  parmi  les  espèces  recueillies,  il  s'en  trouvera 
un  certain  nombre  de  nouvelles  pour  la  science.  C'est  du 
moins  ce  qu'annonce  le  rapporteur. 

Insectes.  Les  collections  déposées  au  Muséum  se  composent 
presque  entièrement  de  Coléoptères^^  ordre  que  les  amateiiVs 
et  les  marchands  recherchent  le  plus.  Cependant  M.  Le  Guil- 
lou a  mieux  compris  les  besoins  de  la  science ,  car  lui 
seul  a  recueilli  des  Insectes  de  tous  les  ordres,  afin  qu'il  ne  soit 
pas  dit  que  la  zoologie  de  ce  voyage  n'avait  pas  été  faite  dans 
un  but  entièrement  scienlifique.^LesColéoptèrea  offrent  cepen- 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  Siq 

dant  un  assez  grand  nombre  d'espèces  nouvelles,  sans  qu'on  y 
remarque  des  formes  assez  étranges  pour  constituer  des  coupes 
génériques  un  peu  nécessaires ,  comme  le  dit  le  rapporteur. 
Nous  sommes  d'autant  plus  étonnés  de  cette  «ssertion  que  l'ex- 
pédition a  touché  des  pays  dont  l'entomologie  est  très-peu 
connue,  et  que  le  peu  d'insectes  que  l'on  possède  de  Macassar. 
Timor,  la  Nouvelle-Guinée, etc.,  ne  se  compose  précisément  que 
de  ces  formes  extraordinaires,  lout-à-fait  dignes  de  consti- 
tuer les  coupes  génériques  remarquables  qui  ont  été  formées 
avec  eux  par  les  entomologistes.  Nos  naturalistes  manquaient* 
ils  d'habitude  pour  ces  sortes  de  recherches,  ou  ont-ils  consi-. 
déré  l'entomologie  comme  une  branche  peu  importante  de  la 
zoologie  ?  C'est  ce  qu'on  serait  tenté  de  penser,  en  voyant 
qu'ils  ont  négligé  de  recueillir  les  insectes  des  autres  ordres, 
qui  ne  sont  recherchés  que  des  vrais  savants. 

Crustacés,  Parmi  les  espèces  recueillies  dans  des  lieux 
qui  n'avaient  pas  encore  été  explorés,  tels  que  le  détroit  de 
Magellan,  sur  les  côtes  des  îles  Powels,  Aukland,  etc.,  une 
partie  notable  à  paru  nouvelle  à  M.    Milnes  Edwards. 

j4rachnides.  Ces  invertébrés  n'ont  été  étudiés  que  par  M.  Le 
Guillou;  il  en  a  rapporté  plusieurs  espèces  nouvelles,  et  l'ex- 
pédition lui  devra  de  voir  cette  classe  représentée  dans  ses  ré- 
sultats zoologiques. 

C'est  aussi  à  lui  seul  qu'on  devra  les  Myriapodes . 

Vers  chélopodes  ou  apodes.  On  n'a  rien  ou  presque  rien  rap- 
porté de  cette  classe  ,  dont  les  individus  sont  si  nombreux  dans 
toutes  les  mers.  C'est  une  chose  remarquable  et  qui  montre 
que  les  naturalistes  de  l'expédition  n'ont  attaché  aucune  impor- 
tance à  ces  animaux;  car,  lorsqu'on  en  connaît  la  valeur  scien- 
tifique, il  est  très-facile  de  s'en  procurera  toutes   les  relâches. 

Mollusques.  Ces  collections  ont  ptru  au  rapporteur  peut- 
être  plus  nombreuses,  du  moins  en  espèces  et  en  invidus,  que 
celles  des  animaux  articulés,  mais  il  n'a  pas  aperçu  de  formes 
génériques  nouvelles,  pas  plus  dans  les  Céphalés  que  dans  les 
Céphalidieni  et  dans  les  Acéphales,  pas  plus  dans  les  animaux 
que  dans  leurs  coquilles  II  est  a  peu  près  impossible,  poursuit 
le  rapporteur,  qu'il  n'y  ait  pas,  et  il  y  en  a,  sans  aucua  doute  , 


5aO  SOCIETES  SAVANTES. 

un  bon  nombre  de  nouvelles  espèces  dans  les  genres  Hélice^ 
Bulime,  Patelles,  etc. 

Animaux  rayonnes.  Quoique  l'expédition  n'ait  pas  plus 
négligé  de  les  recueillir  que  ceux  des  autres  types,  et  surtout 
les  oursins  et  les  étoiles  de  mer,,  si  variés  dans  les  mers  du 
Sud,  cependant  il  nous  semble,  poursuit  le  rapporteur,  qu'ils 
ont  été  moins  étudiés  dans  leur  spécialité  zoologique  que  dans 
la  question  si  intéressante  pour  la  géologie,  et  peut-être  encore 
incomplètement  résolue,  de  savoir  comment  des  animaux  aussi 
faibles,  aussi  muqueux,  contribuent  par  leurs  polypiers  à  l'é- 
largissement et  à  l'élévation  des  îlots  volcaniques  de  toute  l'O- 
céanie.  Nous  devons  cependant  noter  comme  une  innovation 
heureuse  le  soin  qu'à  pris  M,  LeGuillou,  de  faire  une  collection 
de  tous  les  sables  et  autres  matières  amenés  par  la  sonde  dans 
tous  les  lieux  où  elle  a  été  jetée. 

Comme  on  le  voit,  les  résultats  zoologiques  vraiment  scien- 
tifîques  du  voyage  sont  assez  faibles.  Cependant ,  tels  qu'ils 
sont,  ils  pourront  donner  matière  à  un  bon  et  utile  ouvrage, 
si  les  auteurs  ne  se  bornent  pas  à  de  grandes  et  belles  considé- 
rations générales  et 'ywe^  de  haut  y  et  ^i,  comme  M.  Souleyet , 
qui  honorera  le  corps  des  officiers  de  santé  de  la  marine  par 
ses  beaux  travaux  ,  ils  enrichissent  la  science  de  faits  bien 
constatés,  bien  observés  et  d'Anatomies  délicates  et  complètes 
des  animaux  marins  qu'ils  ont  dû  observer  vivans,  pendant 
leurs  longues  traversées  ou  leurs  relâches. 

Un  des  résultats  les  plus  importans  et  les  plus  intéressans, 
suivant  le  rapporteur,  est  la  riche  collection  de  crânes  et  sur- 
tout de  bustes  en  plâtre,  moulés  sur  nature,  de  toutes  les  races 
d'hommes  à  divers  degrés  de  civilisation.  Espérons  que  M.  Du- 
montier, qui  a  fait  cette  riche  collection ,  en  tirera  un  parti 
scientifique  capable  de  donner  quelque  relief  aux  publications 
de  l'expédition. 

Après  de  savantes  considérations  sur  l'Anthropologie  en 
général  et  sur  les  services  que  rendront  à  cette  branche  des 
sciences  naturelles,  les  collections  recueillies  par  M.  Dumon- 
tier, M.  de  Blainville  conclut  en  proposant ,  comme  à  l'ordi- 
naire,  à  l'Académie  : 

I*  De  répondre  à  M.  le  Ministre  de  la  marine  que,  sous  le 


SOCIETES  SAVANTES.  Sîl 

rapport  Zoologique,  le  seul  que  la  commission  ait  été  chargée 
de  juger,  rexpédition  a  parfaitement  rempli  la  mission  qui  lui 
avait  été  confiée  ; 

2®  De  le  prier  d'adresser,  en  son  nom ,  des  remerciemens  à 
MM.  les  officiers  des  deux  corvettes  V  Astrolabe  et  la  Zélée,  et 
plus  spécialement  à  MM.  les  commandans  Dumont  d*Urville 
et  Jacquinot,  ainsi  qu'à  MM.  les  officiers  de  santé  Ilombron 
et  Le  Guillou,  chirurgiens  majors,  Jacquinot,  Lebreton  et  Du- 
moutier,  aides  majors  ; 

3"  Enfin,  de  vouloir  bien  mettre  tous  ces  messieurs  à  même 
de  publier  les  résultats  de  leurs  travaux  de  la  manière  la  plus 
prompte  pour  Tintérêt  de  la  science  et  la  gloire  de  notre 
pays  (i). 

A  la  suite  de  ce  rapport,  ou  trouve  une  note  de  M.  Milne 
Edwards  sur  les  animaux  annelés  recueillis  par  MM,  les 
officiers  de  V Astrolabe  et  de  la  Zélée.  Cette  note  contient  une 
appréciation  assez  étendue  de  l'intérêt  géographique  qu'offrent 
les  collections  de  Crustacés  et  d'Insectes  de  ce  voyage. 

M,  Bazin  adresse  une  note  sur  VAnatomie  du  Bothrydium 
Pytlwnis  (Blainv.).  Ce  travail  consiste  en  une  description  ant  ^ 
tomique  dont  l'analyse  est  impossible. 

Séance  du  1 1  octobre.  —  M.  Flourens  lit  un  cinquième 
mémoire  sur  le  développement  des  os.  Ce  travail  est  destiné  à 
faire  connaitre  la  formation  du  cal,  ce  qui  n'est  qu'un  cas  par- 
ticulier du  cas  général  de  la  formation  des  os. 

M.  Longet  présente  des  recherches  expérimentales  sur  les 
Jonctions  de  Vépiglotte  et  sur  les  agens  qui  déterminent  Voc^ 
clusion  de  la  glotte,  dans  la  déglutition,  le  vomissement  et  la 
rumination.  Ce  travail  est  renvoyé  à  l'examen  de  MM.  de 
Blainville,  Flourens  et  Breschet. 

M,  Le  Guillou  adresse  la  lettre  suivante  : 

(1)  Le  ministre  n'a  pas  attendu  ce  rapport  pour  ordonner  la  publi- 
cation du  voyage  et  distribuer  les  récompenses,  probablement  parce 
qu'il  comptait,  comme  cela  a  toujours  lieu,  que  les  conclusion»  se- 
raient favorables.  S'il  eut  attendu  le  rapport,  il  aurait  p«ut-être  choisi 
les  collaborateurs  et  distribué  les  récompenses  en  se  mettant  plus  en 
harmonie  avec  les  vœux  de  Tlnslitut. 


$22  SOCIETES  SAVANTES. 

Monsieur  le  président,  —  J'ai  l'honneur  de  vous  adresser  là 
description  de  20  espèces  nouvelles  appartenant  à  diverses  fa- 
milles d'hjménoptères  ;  dans  ce  nombre,  une  seule  que  j-ai 
rapportée  au  genre  Pimpla^  m'a  paru  susceptible  de  contribuer 
à  l'établissement  d'une  coupe  générique  voisine. 

Je  profite  de  cette  circonstance,  monsieur  le  président,  pout 
vous  prier  de  faire  connaître  aux  personnes  qui  formeraient  la 
même  demande  que  M.  Allibut ,  qu'elles  peuvent,  avec  une 
entière  confiance,  s'adresser  à  moi,  ainsi  que  M.  le  secrétaire  a 
bien  voulu  le  conseiller  (Séance  du  27  septembre).  Déjà  je  me 
suis  fait  un  plaisir  de  montrer  mes  manuscrits  et  mes  insectes 
à  divers  entomologistes,  s'occupant  de  travaux  spéciaux  sur 
tel  ou  tel  ordre;  au  surplus,  quelques  journaux  scientifiques 
ont  reproduit  les  descriptions  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous 
présenter  successivement,  mais  aussitôt  que  j'aurai  terminé  la 
revue  de  mes  insectes,  j'ai  l'intention  de  réunir  dans  un  synop- 
sis la  description  de  toutes  mes  espèces  nouvelles,  et  de  remet- 
tre ensuite  au  Muséum  les  Insectes  eux-mêmes,  en  ne  me  ré- 
servant que  le  droit  de  permettre  d'en  prendre  des  figures. 

Eifania  affinis.  — (Mas).  E.  appendigastrae  affinis,  sed  mi- 
nus pilosa  ;  atra  ;  lamella  longitudinali  et  Iriangulari  supra 
thorax  ;  unguiculo  terminali  ultimi  tarsi  bifido  et  fulvo  ; 
thorace  profunde  punctato  ;  abdomine  laevi  et^rufo.  — 
Long.  :  7  1/2  m.  :  —  Hab.  Hamoa  (arcb.  des  navigateurs), 

Pimpla  excapata  (Fœmina).  —  Nigra,  antennis  pedibusque 
fusco-rubris  ;  capite  nigro  ;  lamella  rubra,  supra  faciem  albo 
pubescente;  thorace  punctato  et  obsolète  pubescente  ;  abdomi- 
ne laevi ,  nigro  sex  maculis  albis  ad  apicem  segmentorum  ;  alis 
vitreis  ;  squamma  et  nervuris  brunneo-rubris  j  stigmate  nigro  ; 
lamella  ovali,  brunneœ  ad  apicem  cellulâ  radialis. — Long.  :  1 8, 
m.  :  —Hab.  Hobart-Town. 

La  disposition  des  nervures  est  à  peu  près  celle  des  Pimpla  ; 
cependant  elle  ofiFre  des  particularités,  surtout  pour  la  deuxième 
cellule  cubitale ,  qui  pourraient  donner  des  caractères  spéciaux, 
si  la  singularité  que  la  tête  présente  déterminait  à  en  faire  un 
genre  nouveau  ;  mais  il  faut  en  posséder  le  mâle ,  pour  prendre 
un  parti  à  son  égard» 


SOCIETES  SAVANTES.  323 

Formica  armata. — (Mas).  Atra,  laevis;  alis  fuscls,  stigmate  et 
nervuris  brunneis  ;  thorace  armato ,  suprà  duabus  spinis  ad  ver- 
tîcem,  infrà  duabus  aliis  ad  abdomen  versis;  squamma  triangii- 
lari  et  ad  apicem  bifurcalji,  abdomine  lacvi  el  brevissimo;  alis 
abdoinine  multô  longioribus.  Long.:  i3,m.  :  Hab.  Zaïr^ 
boangan  (Philippines). 

Celle  fourmi  est  entre  les  F,  sexspinoia  et  militaris.  Elle 
diffère  de  la  F.  sexspinosa  par  le  corselet  lisse  et  forte- 
ment ponctué  ;  mais  on  pourrait  la  prendre  pour  \i\F,  militaris^ 
si  elle  avait  sur  Técaille  les  quatre  épines  décrites  par  les  au- 
teurs; d'un  autre  côté, [comme  le  mulet  est  seul  décrit,  il  fau- 
drait avoir  dHinc  manière  certaine  sous  les  yeux  le  mâle  et  la 
femelle,  pour  décider  si  notre  individu  appartient  à  cette  es- 
pèce. ': 

Formica  g^mca.— (Mas).  Capile  et  thorace  cinereo-nigris,  et 
sub-pubcscentibus  ;  antennis  ,  abdomine ,  pedibusque  nigris; 
squamma  Iriangulari,  duabus  spinis  ad  verlicem  versis,  in  apice 
cujusque  lateris  thoracis. — Long.  :  i3,  m.  :Hab,  Triton-Bajf, 

Formica  affinis  (Fœmina).  — Cinereo-argentato-nîgra,  tho- 
race suh-pubescente,  abdomine  laevi,  squamma  plana,  quadrato- 
oblonga,  crassa  ad  basim  ,  tenui  et  bifurcala  ad  apicem.  Long.  : 
II  ,m.  :  Hab.  Bornéo. 

Formica  Amioti  {^\i\e\). — Elongata,  aurea,  rubra  ;  capite 
et  thorace  punctatis ,  abdomine  laevi  ;  squamma  crassa  et  mu- 
tica  ;  capite  quadrato-oblongo  ,  ^verlice  obsolète  marginato.  — 
Long.  :  1 1  ,  m.  :  Hab.  U Australie  Septentrionale, 

Formica  arouatck»  —  (Mas).  Capile  nigro,  sub-pubesceale  ; 
thorace,  pedibus  et  squamma  nigris  ;  thorace  obsolète  margi- 
nato ;  abdomine  nigro,  pilis  aureis  tecto  ;  alis  longissimi^; 
squamma  in  arcum  incurvata,  apice  bi-cuspida. —  Long.  :  7, 
mill.  :  —  Hab.  Bornéo. 

(  Mulet.  )  Je  crois  devoir  réunir  ici ,  comme  le  mulet ,  un 
insecte,  qui  ne  dififère  de  celui  ci-dessus,  que  par  les  condi- 
tions de  sexe.  Le  développement  de  la  partie  supérieure  est 
plus  prononcé,  les  épines  sont  plus  longues,  plus  pointues  , 
plus  déterminées  ;  il  en  est  de  même  des  deux  épines  à  la  partie 


•^24  SOCIÉTÉS  SAVANTES, 

inférieure  du  corselet.  Mais  tout  le  reste  est  entièrement  pareil. 
Long.  :  5,  m.  :  —  Hab.  Australie  septentrionale. 

Formica  rubiginosa.  —  (Mulet).  ïota  glabra  et  lœvis  ;  ca- 
pile  ,  antennis ,  pedibusque  nigris  j  abdomine  rubiginoso  ; 
squamma  quadrato-oblonga,  crassa,  apice  bifurcata;  pedibus 
longissimis.  —  Long.  :  ii,  m.  :  —  Hab.  Bornéo, 

Formica  pallens.  —  (Mas).  Capitc  brunneo-nigro  ;  tliorace 
pallide  fusco-brunneo  variegato  ;  abdomine  fusco-brunneo  ; 
antennis,  squamma,  pedibusque  pallide  fuscis;  alis  abdomine, 
sed  non  multum,  longioribus.  Long.  :6.  m.  :  Hab.  Vavao. 

Ponera  araneoïdes.  —  (Mulet).  Nigra  ',  juncturis  crurum  et 
tibia;  u.i. ,  atque  primo  articulo  antennarum  fuscis  ;  ca- 
pite,  thoiacu  v.t  squamma  punctatis;  abdomine  lœvi  ;  duobus 
primis  segmentisabdominismaximis,  tribus  aliis  vix  perspicuis; 
pedibus  longissimis. — Long.  :  7,  m.  : — Hab.  lès  îles  Salomon. 

Ponera  bispinosa. —  (Mulet).  Atra  ,  laevis,  elongata,  obso- 
lète albo  pubescens  j  squamma  semi-ovali,  erecta,  apice  duabus 
spinis  ad  abdomen  versis  ;  abdominis  tribus  primis  segmentis 
magnis;  duobus  aliis  minimis, — Long.  :  i3,  m.  :  Hab.  T^r/ia^e. 

Ponera  rugosa.  (Mulet).  Prœcedenti  affinis,  sed  rainor;  ci- 
nerascente-nigra ,  villosa,  et  maxime  rugosa.  —  Long.  :  1 1  , 
m.  :  Hab.  Bornéo. 

P ep sis  fuli^ipennisŒ œmina).  — Capiteet  antennis  vîolaceo- 
nigris  ;  thorace  sub-pubescente  caeruleo-nigro  j  abdomine  laevi 
caeruleo-viridi  ;  alis  fulvis,  nerviiris  brunneis.  —  Long.  :  32, 
m.: Hab.  Chili. 

Ammophila  Tydei  (Faemina).—  Gapite  ,  antennis,  thorace, 
pedibusque  nigris  ,  et  argentato-pilosis  ;  abdominis  segmente 
primo,  secundo,  tertio,  quartoque  rufis,  duobus  ultimis  nigris, 
abdomine  petiolatOvet  lœvi  ;  tibiis  spinosis.  —  Long.  :  a5  , 
iii  ;  —  Hab.  Ténériffe.  Pris  sur  le  pic  même.  Cet  insecte  est 
entre   VA.  arenaria  et  VA.  affinis. 

Sphex  cœrulescens,  —  Violaceo-ater  ;  capite  et  tborace 
villosis;  abdomine  lœvi  ;  extremitate  tibiarum  ettarsis  anterio- 
ribus  pilis  longis  et  erectis  instructis.  —  Long.  :  36,  m.  :  — 
Hab.  Bornéo. 

Pison  Pelelieri (Fadmina), — Capite  uigro;  facie  aureo-pubes- 
eente;  antennis  et  mandibulis  fulyis,  meso-thorâce  uigrO;  meta* 


SOCIÉTÉS    SAVANTES»  3a 5 

thorace  punctato-scabro,  albo  pubescente;  abdomine  et  pedi- 
busfulvis,  abs  translucidis.  —  Long.:  ii,  m.  :  Hab.  Austra- 
lie Septentrionale, 

Cette  espèce  se  rangera  dans  la  division  établie  par  M.  Shu- 
kard  pour  la  Monographie  des  pisons  insérée  dans  the  tran- 
sactions ofthe  entomological  society  ofLondon,  3*  vol. 

Polistes  Bernardii  (Fœmina). — Capite  fulvo-rubro  ;  clypeo 
sulpbiireo,  mandibulis  pallide  lutels;  antennîs  pedibusque 
fulvo-rubris;  abdomine  laevi  ;  alis  translucidis,  stigmate  au- 
rantiaco;  post  sligma,  lamella  circulari,  nigra.  —  Long.  :  l4> 
m,  :  —  Hab.  Australie  Septentrionale, 

Polistes  Le  feùifrei(Fœminsi), — Capite  et  mandibulis  fulvis; 
facie  sulphurea;  antennis  nigris,  primo  articulo  fulvo  J  thorace 
fulvo,  sulfureo,superne  marginato;abdomiiiis secundo segmen- 
to  maximo  y  pedibus  fuscis  ;  alis  translucidis  ad  apicem  pallide 
brunneis.— Long.  :  la,  m.  :  — Hab.  Triton^Bay, 

Polistes  i2oman</t  (Fœmina). — Sulphurea;  antennis  fulvis; 
duabus  lamellis  fulvis  supra  verticem;  oculis  nigris,  maximis, 
pedibus  fulvo-rubris. — Long.:  lo  m.  : — Hab.  Australie  Sept, 
Apis  Gronoffii.  (Ouvrière)  —  Capite  brunneo,  facie  griseo- 
pubescente  ;  clypeo  nigro ,  laevi  ;  oculis  et  mandibulis  fulvis  ; 
antennis  nigris ,  thorace  griseo-villoso  ,  alis  translucidis  sub- 
caerulescentibus,  abdomine  brunneo,  pedibus  piceis. — Long.  : 
lo,  m.  :  —  Hab.  Amboine. 

M.  Costa  envoie  des  recherches  sur  V organisation  de  divers 
animaux  invertébrés.  Ce  travail  est  accompagné  de  plusieurs 
planches  relatives  à  Tanatomie  de  la  Pennatule,  animal  qui  ne 
flotte  pas  dans  la  mer»  comme  on  Ta  cru  jusqu'à  présent,  mais 
qui  demeure  fixé  dans  la  vase  au  fond  de  la  mer.  Les  prétendus 
Polypes  de  la  Pennalule  ne  sont  que  des  organes  particuliers 
d'un  même  animal ,  ce  qui  motive  le  classement  des  Penna- 
tules  près  des  Encrines. 

Dans  les  autres  planches,  M.  Costa  représente  plusieurs  faiU 
très-intéressans  relatifs  à  des  Astéries^  au  Branchiostoma  lum- 
bricus,  Petromyzon  marinus^  Aux  Holoturia  tubulosa  et  pen- 
tactes,  au  Noiidanus  éinereus  et  enfin  au  développement  suc- 
cessif de  l'œuf  et  du  fœtus. 


3^6  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

M,  Gw/on  adresse  tine  note  sur  VHœmipis  vorax,  \\ù  cons- 
taté qu'en  Afrique  cette  Annélide  se  trouve  très-souvent  dans 
le  larynx  ,  dans  la  trachée  artère,  dans  les  narines,  dans  la 
bouche,  etc.,  des  bestiaux  abattus  pour  le  service  de  l'armée. 
Il  en  a  même  observé  plusieurs  fois  dans  le  larynx  et  la  trachée 
artère  de  l'homme. 

Séance  du  18  octobre.  —  M.  Breschet  lit  en  son  nom  et  en 
celui  de  M.  Becquerel ,  des  mémoires  :  1°  sur  la  détermination 
de  la  température  des  tissus  organiques  de  plusieurs  Mammifè- 
res^ et  particulièrement  des  Lapins,  dont  le  poil  amU  été  rasé 
et  la  peau  recouiferte  d'un  enduit  composé  de  colle  forte,  de  suif 
et  de  résine i  2®  sur  la  température  différente  du  sang  artériel 
et  du  sang  veineux,  examinée  dans  l'organe  central  de  la  cir- 
culation. Il  résulte  de  la  première  partie  de  ce  travail  qu'un 
Lapin  rasé  et  recouvert  d'un  enduit  imperméable  succombe 
bientôt  et  que  la  mort  arrive  par  le  prompt  abaissement  de  la 
température.  Dans  la  seconde  partie,  les  auteurs  prouvent  que 
le  sang  du  ventricule  gauche  du  cœur  est  plus  chaud  que  celui 
du  ventricule  droit. 

M,  Doyère  envoie  un  mémoire  sur  les  Systolides;  il  s'occupe 
des  rapports  qui  existent  entre  les  tardigrades  et  les  rotateurs, 
dont  se  compose  la  classe  des  Systolides,  et  il  expose  les  résul- 
tats de  ses  recherches  sur  l'influence  que  la  dessication  et  la 
température  exercent  sur  ces  animaux. 

M.  le  Guillou  adresse  une  note  sur  des  espèces  nouif elles  de 
Coléoptères  recueillies  dans  le  cours  de  V expédition  de  V Astro- 
labe et  la  Zélée.  Ce  travail,  sur  la  demande  de  M.  Audouin,est 
renvoyé  à  une  commission  composée  de  MM.  Milne  Ewards 
et  Audouin. 

M.  Milne  Edwards  montre  des  Écrevisses  et  un  petit 
Poisson  qui  vivent  dans  une  caverne  du  Kentucky  et  dont  les 
yeux  sont  rudiraentaires. 

M.  Bazin  adresse  une  nouvelle  note  concernant  l'Anatomie 
du  Bothridium  Pjihonii ,  dans  laquelle  il  compare  les  résul- 
tats de  ses  propres  observations  avec  ceux  que  M.  Lebloud  a 
publiés  dans  les  Annales  des  sciences  naturelles* 


SOCIETES  SAVANTES*  32^ 

M,  Silly  annonce  la  découverte  d'une  Couleuvre  à  doux 
têtes. 

M.  Virej  écrit  relativement  A  l'iinporlance  que  Ton  doit 
attacher  à  la  position  plus  ou  moins  centrale  du  trou  occipital 
chez  les  différentes  races  humaines,  lorsqu'on  se  propose  d'assi- 
gner à  ces  races  un  ordre  de  prééminence. 

Séance  du  25  octobre,  M.  Milne  Edwards  lit  un  rapport 
sur  le  travail  de  M.  Du^^a/ /ou^^e  relatif  à  l'Histoire  naturelle 
du  genre  Bélemnites,  Comme  nous  avons  donné  une  idée 
suffisante  de  ce  beau  travail ,  lorsque  son  auteur  l'a  présenté, 
nous  nous  bornerons  aujourd'hui  à  reproduire  les  conclusions 
du  rapporteur. 

««  M.  Dupai  a  soumis  à  notre  examen  un  nombre  considéra- 
ble de  pièces  propres  à  la  démonstration  des  faits  zoologiques 
dont  nous  avoiis  eu  l'iionacur  de  rendre  compte,  et  les  obser- 
vations de  ce  natiualiste  nous  ont  paru  exactes  et  intéressantes  ; 
son  travail  contribuera  beaucoup  à  l'avancement  de  nos  con- 
naissances relatives  aux  Bélemnites  et  nous  semble  ,  à  tous 
égards,  digne  d'approbation.  Nous  proposerons  donc  à  l'Acadé- 
mie de  remercier  M.  Du  val  de  sa  communication  et  de  l'encou- 
rager à  étudier,  dans  le  même  esprit ,  les  autres  fossiles  qui  se 
rencontrent  aux  alentours  de  la  ville  oui  le  retiennent  ses  fonc- 
tions universitaires. 

M,  E.  Robert  écrit  pour  communiquer  quelques  observa- 
tions qu'il  a  été  à  même  de  faire  sur  les  ravages  causés  aux 
Chênes  et  à  d'autres  arbres  par  le  Scolyte.  Après  avoir  exposé 
comment  cet  insecte  attaque  l'arbre  et  par  quel  effet  la  mort 
de  celui-ci  arrive  ,  il  propose  d'employer  le  procédé  de 
M.  Boucherie  pour  introduire,  à  l'époque  de  l'ascension  de  la 
sève,  près  du  collet  de  la  racine  entre  le  liber  et  l'aubier,  une 
liqueur  empoisonnée,  telle  qu'une  dissolution  de  sublimé  cor- 
rosif. En  venant  se  déposer  dans  les  mailles  de  l'enveloppe 
herbacée  et  des  feuillets  du  liber ,  ce  sel  empêcherait  sans 
doute  les  insectes  de  s'y  établir,  de  les  désorganiser,  de  consti- 
tuer pour  ainsi  dire  avec  les  débris  qui  "en  proviennent  une 
dernière  couche  essentiellement  absorbante  entre  l'aubier,  et 
de  perforer  l'écorce  d'ua  nombre  infini  de  trous. 


3 28  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  SCIENCES  ET  BELLES  LETTRES  DE  BRUXELLES. 

Les  bulletins  des  séances  de  cette  illustre  Académie,  publiés 
sous  la  direction  de  son  secrétaire  perpétuel ,  le  savant  M.  Que- 
telet ,  remplissent  le  même  but  que  les  comptes-rendus  de  l'A- 
cadémie des  Sciences  de  Paris.  Comme  l'académie  de  Bruxelles  a 
bien  voulu  les  adresser  à  la  société  Cuviérienne,  en  échange  de  la 
Rei^ue  Zoologique  ,  nous  pourrons  donner  une  idée  des  notices 
zoologiques  qu'ils  contiennent ,  et  tenir  ainsi  nos  honorables 
confrères  au  courant  des  travaux  des  savants  Belges, 

Séance  du  QJanf^ier  i84i.  Rien  sur  la  zoologie. 

Séance  du  6  féi>rier  —  M.  Vanheneden  présente  des  re- 
cherches sur  la  structure  de  l'œuf  dans  un  nouveau  genre  de 
Polype,  Ce  travail  est  accompagné  d'une  planche  représentant 
VHydrac  tinieï  de  jeunes  individus  de  V Alcyonelle, 

Séance  du  6  mars.  M,  Canlraine  lit  un  rapport  défavorable 
sur  un  Mémoire  de  M.  Vanheneden  intitulé  :  Recherches  sur 
l* Embryogénie  des  Sépioles. 

M.  TVesmael  lit  ensuite  un  autre  rapport ,  dans  lequel  il 
conclut  que  le  travail  de  M.  Vanheneden  est  bon  et  doit  être 
Imprimé  dans  les  mémoires  de  l'Académie. 

Séance  du  3  ai^ril.  —  M.  JVesmael  lit  une  notice  sur  Us 
Hémérobides  de  Belgique,  Il  donne  d'abord  un  exposé  histo- 
rique sur  la  formation  du  genre  Hemerobius  ,  par  Linné,  et 
passe  ensuite  à  l'examen  des  caractères  assignés  à  la  sous-fa- 
mille des  Hémérobides,  divisée  en  7  genres  par  M.  Bur- 
meister ,  et  dont  5  de  ces  genres ,  les  Hemerobius^  DrepU" 
nopteryx,  Sysira^  Chrysopa  et  Osmylus ,  sont  propres  à  la 
Belgique.  Après  ces  considérations  générales,  M.  Wesmael  ar- 
rive à  la  description  des  espèces  Belges  de  chacun  de  ces 
genres. 

Séances  des  6  et']  mai,  —  M.  Ch,  M  or  r  en ,  lit  un  rapport 
sur  un  travail  de  M.  Vanheneden ,  intitulé  :  Mémoire  sur  la 
Limacina  arctica.  Ilpense  que  ce  mémoire  ne  renferme  qu'une 
Suite  d'assertions  sans  théorie ,  une  exposition  très-simple  de 
faits  sur  lesquels  le  rapporteur  ne  pourrait  ouvrir  de  discussion 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  819 

que  s^il  avait  pu  disséquer  des  animaux  semblables.  Il  conclut 
cependant  à  rirapression  du  mémoire. 

3λ  Dumont  lit  un  rapport  sur  un  mémoire  de  M.  De  Ko- 
ninck,  intitulé  ;  Recherches  sur  les  Crustacés  fossiles  de 
Belgique,  Le  mémoire  de  M.  de  Koninck,  dit  le  rapporteur, 
renfermant  de  bonnes  descriptions  des  principaux  Crustacés 
de  nos  calcaires  Anthraxifères,  ainsi  que  des  dessins  très-soi- 
gnés de  chaque  espèce  décrite  ,  nous  proposons  à  TAcadéraie 
d*en  ordonner  la  publication  dans  ses  mémoires. 

M.  Clausserij  dans  des  notes  géologiques  sur  la  province  de 
Minas ,  au  Brésil ,  à  Toccasion  des  cavernes  à  ossements, 
donne  une  liste  de  101  espèces  différentes  de  Mammifères 
trouvées  dans  ces  cavernes.  Il  dit  aussi  yavoir  trouvé  3  r  espèces 
d'oiseaux ,  dont  une  Autruche  bien  plus  grande  que  l'espèce 
actuelle,  plusieurs  Sauriens,  un  très-grand  nombre  de  Batra- 
ciens, beaucoup  de  coquilles  terrestres  et  fluviatiles  et,  parmi 
les  articulés,  les  genres  Julus  et  Polydesmus. 

M,  Nyst  donne  la  description  de  deux  coquilles  mexicaines 
appartenant  aux  genres  ffelix et  Pupa.  Ces  deux  coquilles, 
découvertes  par  M.  Ghiesbreght,sontr^eZfa:  Ghiesbreghtii  et 
le  Pupa  decollata  de  Nyst.  Ce  sont  deux  grandes  et  belles  es- 
pèces dont  l'auteur  donne  de  bonnes  figures. 

M.  ff^esmael  lit  une  note  sur  les  caractères  des  Ëuceros 
Graff,  (sous-genre  d'Ichneumonides).  M.  Wesmael  a  reconnu 
que  la  femelle  de  VEuceros  crassicornis  n'est  autre  que  le 
Tryphon  pruinosus  mâle,  suivant  Gravenhorst.  Cette  note  est 
suivie  de  quelques  observations  intéressantes  sur  d'autres 
Ichneumonides. 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 
SUITE  BES   OBSERVATIONS  présentées  à  l'occasion  de 
plusieurs  coquilles  nouvelles  décrites  par  M.  le  D.  Grateloup. 

Nous  avons  mis  sous  les  yeux  de  nos  lecteurs,  dans  l'un  des 
derniers  numéros  de  la  Kevue  Zoologique,  quelques  observa- 
lions  tendant  à  faire  ressortir  l'erreur  dans  laquelle  M.  Gra- 
teloup s'était,  selon  nous  ^laissé  entraîner  eu   considérant, 


330  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

comme  définitifs  pour  la  science,  des  noms  spécifiques  donnés 
par  lui,  sans  description,  à  des  coquilles  nouvelles  qu'il  o'a 
réellement  fait  connaître  que  plus  tard ,  et  postérieurement  à 
M.  Sowerby, 

Depuis  que  notre  article  a  paru  ,  nous  avons  reçu  plusieurs 
lettres  constatant  l'adhésion  de  différentes  personnes  à  ces 
principes,  dont  Tadoption  générale  leur  paraît  tout-à-fait  in- 
dispensable pour  mettre  un  terme  à  cette  confusion  :  wich  is 
constantly  increasing  in  the  nomenclature  of  species y  nous  écrit 
un  de  nos  correspondans, 

L'Académie  des  sciences  vient  de  sanctionner  aussi  l'opinion 
<jue  nous  avons  émise  sur  ce  sujet,  et  voici  à  quelle  occasion  : 

Au  moment  même  où  nous  nous  élevions  contre  la  marche 
suivie  par  M.  le  docteur  Grateloup,  les  officiers  de  santé  des 
corvettes  l'Astrolabe  et  la  Zélée,  communiquaient  à  l'Institut  des 
descriptionssuccinctes d'oiseaux,  d'insectes,  de  mollusques, etc., 
recueillis  par  eux  dans  le  cours  de  leur  expédition,  croyant  ainsi 
faire  prendre  date  à  leurs  travaux.  C'était  procéder  absolu- 
ment de  la  même  manière  que  M.  Grateloup  ,  si  les  descrip- 
tions communiquées  n'étaient  pas  insérées  textuellement  dans 
le  compte  rendu  des  séances  de  l'Académie  des  sciences. 

,  Cette  insertion  n'^  pas  été  autorisée,  et  l'on  s'est  borné  à 
l'annonce  de  l'envoi  du  document,  en  y  joignant  une  simple 
liste  de  noms  spécifiques;  ce  mode  de  publicité  a  donc  été  re- 
poussé par  l'Académie  ;  mais  elle  a  fait  mieux  encore  :  un 
naturaliste,  habitant  Paris,  a  voulu  prendre  personnellement 
connaissance  des  descriptions  ainsi  déposées  dans  les  archives 
de  l'Institut  J  il  a  adressé  à  cet  égard  une  demande  à  M.  le. 
secrétaire  perpétuel,  qui  n'a  pas  jugé  convenable  de  l'accueillir. 

Voici  ce  qu'on  lit  à  ce  sujet  dans  le  compte  rendu  de  la 
séance  du  27  septembre  1841,  p.  (">66, 

u  M.  Allibut  demande  qu'il  lui  soit  permis  de  prendre  com- 
»  munication  des  notes  adressées  par  MM.  Jaquinot^  Hombron 
»  et  le  Guillou,  concernant  des  observations  d'histoire  natu- 
»  relie  faites  pendant  le  voyage  de  V Astrolabe  et  de  la  Zélée. 

»  M.  A'iibut  devra  s'adresser  aux  auteurs  pour  obtenir 
»  communication  de  leurs  travaux ,  ou  bien  attendre  que  ces 


MÉLANGES  ET  NOUVELtES.  33 1 

»  travaux  aient  été  rendus  publics  par  la  voie  de  l'impression»» 
Ainsi,  il  est  bien  établi  par  TAcadérnie  des  sciences  que  les 
communications  faites  parMM,  Le  Guillou,  Jaquinot  etHom- 
bron ,  ne  sauraient  constituer  une  publication ,  et  que  leurs 
travaux  resteront  inédits  ,  à  l'état  de  manuscrit ,  jusqu'à  ce 
qu'ils  aient  été  rendus  publics  par  la  voie  de  l impression. 

Au  surplus,  un  de  ces  officiers  de  santé,  M.  le  Docteur  Le 
Guillou,  a  compris  tout  ce  qu'avait  d'insignifiant  le  dépôt  qu'il 
avait  fait  à  l'Institut ,  dépôt  autorisé  par  pure  courtoisie  :  il 
s'est  empressé  de  faire  insérer  dans  la  Revue  de  la  société  Cu- 
▼iérienne,  dont  il  est  membre  ,  un  assez  grand  nombre  des 
descriptions  qu'il  avait  envoyées  à  l'Académie  des  sciences,  et, 
par  cette  publicité  réelle ,  il  a  donné  une  date  authentique  à 
ses  travaux:  ainsi  font  les  anglais  dans  \e\\v proceedings : dAuû 
a  fiût  M.  d'Orbigny  à  l'occasion  de  son  voyage  en  Amérique. 
C'est  la  marche  que  MM.  Jaquinot  et  Hombron  adopteront 
probablement  aussi  :  ce  ne  sont  pas  les  moyens  de  publication 
qui  leur  manqueront  à  Paris,  et,  s'il  le  fallait,  l'éditeur  du  der- 
nier voyage  de  M.  Dumont  Dur  ville  ne  refuserait  pas  de  con- 
sacrer une  centaine  de  francs  à  la  publication  d'un  synopsis  de 
ce  qu'ils  ont  rapporté  de  nouveau.  ' 

Ces  deux  messieurs  reconnaîtront  aussi  la  nécessité  de  ne 
pa^  se  séparer  de  leur  laborieux  collègue  M,  le  Guillou  :  ils 
ne  voudront  pas  lui  laisser  tout  le  fardeau  et  tout  l'honneur 
du  travail;  encore  moins  pourraient-ils  regarder  comme  non 
avenu  ce  qui  aurait  été  décrit  avant  eux  et  rendu  publie  par 
la  voie  de  l'impression.  Il  n'y  aurait  qu'un  seul  cri  pour  re- 
pousser cette  manière  de  traiter  la  science,  et  ils  arriveraient , 
sans  s'en  apercevoir,  à  un  triste  résultat  :  ce  serait  de  discré- 
diter à  jatnais  des  publications  pour  lesquelles  l'élat  fait  d'é- 
normes sacrifices.  S.  Petit. 


M.  Arthus  Bertrand,  libraire,  rue  Hautefeuille,  23,  nous 
prie  d'annoncer  qu'il  a  détaché  l'Histoire  des  Lépidoptères  de 
la  Faune  d'Andalousie  de  M.  Rambur,  et  que  cette  partie  se 
vend  séparément.  Chaque  livraison  de  4  planches  et  4  feuilles 
de  texte  se  vend  6  fr.  La  première^livraison  paraît. 


5^2  MELANGES   ET    NOUVELLES. 

Le  Magasin  de  Zoologie  ,  pour  lequel  on  s'abonne  cliez  le 
même  libraire ,  ou  au  bureau  de  la  Rei>ue  Zoologique ,  paraît 
toujours  régulièrement.  La  douzième  livraison  de  i84i  est 
sous  presse  et  paraîtra  au  commencement  de  décembre.  Ce  re- 
cueil contient  des  travaux  de  la  plus  haute  importance  scien- 
tifique, et  il  est  le  complément  nécessaire  de  la  Revue  Zoolo' 
giqucj  pour  les  naturalistes  qui  tiennent  à  rester  au  courant  de 
la  science. 


SPECIES  et  Iconographie  générique  des  animaux  articulés, 
Insectes  coléoptères. 

Liste  des  souscripteurs  fondateurs  (par  ordre  d'inscription). 

(suite.) 

(Voir  le  Prospectus  inséré  en  tête  de  noire  no  7). 
MM. 
N°*  62.  Er.  Pradier,  lieutenant  au  11«  de  ligne. 

63.  Eug.  Desmaresi,  à  Paris. 

64.  Goureau,  à  Paris. 

65.  Lesaulnier  fils,  à  Saint-Lo. 
66;  Le  professeur  Reich,  à  Berlin. 

67.  FouQUET,  D.  M. ,  à  Vannes. 

68.  MoNTAWBON,  à  Paris. 

69.  Aug.  Brulli^.,  à  Dijon. 

70.  Th.  Lacordaire.,  à  Liège. 

71.  Ch.  Paezudaki,  à  Paris. 

72.  C.  Dale,  D,  m.,  à  Rotterdam., 

73.  Mad.  DeBuzELET,  à  Saint-Mathurin. 
74  Trobert,  D.  m.,  à  Brest. 

75.  F.  Alex,  Levoitdrier,  à  Orival,  près  Albeuf. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

242.  M,  P.  PoiLicmo,  membre  du  collège  philosophique,  à  Malte. 
Présenté  par  M.  O.  G.  Costa. 

243.  M.  C.  Dale,  docteur  médecin ,  à  Rotterdam. 

244.  M.  Alphonse  Ailibert,  D.  M.  à  Puimoisson  (Basses-Alpes). 
Présentés  par  M.  Guérin  Méneville. 


NOVEMBRE  dS4i. 

•ol 


I.  TRAVAUX  INÉDITS. 


DESCRIPTION  de  quelques  espèces  de  Nèi*  es  vivantes, 
par  M.  C.  A  Kecluz.  (  2"  partie,  suite  et  fin.  ) 

42.  Nerita  Pebottetiana  (Nobis).  —  Testa  ovato-semi- 
globosa,  fusco-nigricante,  tenuîssime  striala;  anfractibus  tri- 
bus :  ultimo  superne  coarctato  ;  spira  brevi,  convexa,  obtusata; 
apice  pallido,  sub-byalino  ;  apertura  extus  rotundata  ;  labio 
piano,  albidO)  in  medio  vix  arcuato  obsoleteque  crenato. 

Hab.  Dans  les  rivières  des  monts  Néelgheries,  dans  les 
Galles,  d'où  elle  a  élë  rapportée  par  M.  Perottet»  botaniste- 
voyageur  du  ministère  de  la  marine,  à  qui  nous  la  dédions. 
Nous  devons  cette  espèce  à  l'obligeance  de  M.  Guérin, 

Petite  coquille  fort  intéressante  par  son  habitation  à  i5oo 
pieds  au  dessus  du  niveau  de  la  mer.  Son  dernier  tour  ovale- 
transverse,  presque  elliptique  est  d'une  couleur  brun-noirâtre 
uniforme  et  un  peu  déprimé  autour  de  la  suture.  Son  labre 
semi-circulaire  en  dehors,  arrondi  antérieurement  et  à  la  base, 
semble  vouloir  se  dilater  et  former  un  angle  trës-obtus  près 
de  sa  terminaison  vers  la  spire,  sans  cependant  s'étendre  en 
auricule  latérale.  Largeur  11  mlUim.,  longueur  9  millim. 

L'opercule  très-mince ,  transparent,  noirâtre  en  dessus,  a 
une  zone  blanc-fauve  au  côté  postérieur  et  blanchâtre  dans  les 
variétés  Jaui^es .  Il  est  divisé  par  un  sillon  faiblement  imprimé 
et  porte,  en  outre,  des  stries  très-fines  et  divergentes.  Jaunâtre 
en  dessous,  strié  en  travers  au  côté  postérieur  avec  deux  dents 
sous  le  sommet  :  la  supérieure,  jaune-orangé,  courte,  obtuse; 
l'inférieure  arquée  et  circulaire,  fait  une  légère  saillie  au  de- 
hors» 

43.  Nerita  striolata  (Nobis).  —  Testa  globoso-oblusa, 
nilida,  pallide  olivacea  ,  striolis  undulatis  transversis,  regula- 
ïibus,  creberrimisque,  sublente  insculpta  ;  anfractibus  quater- 
nis,  superne  lineola  nîgra  interrupta  submarginatis;  spira  vix 

Rei^,  Zool,  Novembre  i84i.  a2 


558  TRAVAUX   INÉDITS. 

exserta,  apice  erosa  ;  labio  oblîquo,  convexo^  calloso,  margîne 
recto  ac  tenue  ruguloso. 

Hab.  ...  Les  Antilles  ?  Je  Tai  eu  avec  Jes  coquilles  de  ces 
localités.  La  columelle  est  foctement  comprimée  transversale- 
ment à  la  base  en  forme  de  fossette  ;  le  labre  est  dilaté,  com- 
primé latéralement  à  la  base  extérieure  et  un  peu  épaissi,  mince 
et  arrondi  d,\i  coté  de  la  spire.  Longueur  i5  millim.  1/2,  lar- 
geur 17  millim,,  convexité  lo  millimètres. 

Opercule  oblong,  gris-noirâtre  et  subconcave  en  dessus  ;  en 
dessous,  il  est  rougeatre  avec  iine  tache  noire  au  sommet,  à  la 
base  des  apophyses  qui  sont  jaunâtres.  ' 

Son  défaut  de  linéoles  longitudinales  et  la  présence  des  stries 
transverses  la  différencient  du  Nerita  reclwata  deSay.  Journ. 
acad.  scicnc.  natur.  de  Philadelphie,  t.  2,  p.  257.  Celte  der- 
nière a  une  variété  oi^ale  subohlongue  qui  habite  les  eaux 
douces  de  Pensacola. 

44»  Neéiit\  RoissYANA  (Nobis). —  Testa  ovato-conoïdea; 
subepidermide  nigrescente,  lineolis  lutescentibus  tenuissimis, 
angulato  flexuosîs,  creberrimis,  îrregularibus  notata  ;  anfrac- 
tibus  quaternis  vix  convexis  ;  spira  exsertiuscula,  conica,  ob- 
tustata;  peristomate  ovato-acuto,  intus  flavo;  columellaangusta, 
siibconvexa,  in  medio  tenue  arcuata  et  denticulata. 

Hâb.  La  Nouvelle-Guinée,  d*où  elle  a  été  rapportée  par 
M.  Lesson. 

Belle  néritine,  voisine  du  Neritina  semiconica  de  Lamarck 
par  sa  forme  extérieure  seulement.  Elle  est  remarquable,  outre 
^a  coloration,  par  ses  tours  élevés  en  cône  un  peu  obtus,  peu 
convexes  et  dirigés  en  pente  brusque  jusques  aux  deux  tiers 
environ  du  dernier.  Les  zigzags  qui  décorent  sa  surface  sont 
beaucoup  plus  visibles  par  l'interposition  .de  sa  partie  anté- 
rieure entre  l'œil  et  la  lumière,  qu*à  la  simple  vue.  Son  ouver- 
ture ovale  aiguë  à  l'extérieur,  est  jaune-serin  à  l'intérieur  du 
labre  et  d'un  jaune  tirant  sur  l'orange  sur  le  plan  columel- 
laire.  Elle  a  19  millim.  de  diamètre  transversal  et  20  millim. 
de  long.  Nous  dédions  cette  rare  espèce  à  M.  Félix  deRoissy, 
savant  conchyliologue  et  géologue. 

45.  Nerita  Cuyieriana  (Nobis).  —  Testa  ventricoso-ovata^ 


TRAVAUX  INÉDITS.  SBg 

laevissirae  striata,  fulvo-olivacea,  punclis  maculisque  dilule 
lutescentibus  marmorala  ;  anfraclîbus  quaternîs,  superne  dé-' 
pressis;  spira  exserliuscula,  apice  sœpiiis  decortîcala  ;  aperturiai 
subrotuuda,  inlus  late  semilucan  ;  labio  angusto,  albo,  posle- 
rius  croceo^  margiae  tenue  arcuato,  crenulato ,  basi  cmar- 
gînato. 

Var.  a).  Foliosa.  Maeulis  transversîs  fob'ae  formibus  pul- 
cbre  picta. 

Ilab.  —  Le  type  est  de  la  Guadeloupe,  selon  M.  Lannoy.j 
la  variété  est  d'0-Tabiti ,  d'oU  elle  a  été  rapportée  par 
M.  Lesson. 

La  variété  est  des  plus  jolies  ;  ses  taches  représentent  des 
amas  de  feuilles  superposées  les  unes  sur  les  autres ,  ombrées  à 
la  base  de  violet  noirâtre  tendre,  la  columelle,  d*un  blanc 
bleuâtre ,  est  bordée  au  côté  postérieur  d'une  zone  étroite 
orangée;  le  labre  est  légèrement  voûté  au  sommet,  un  peu 
avant  sa  terminaison.  Longueur,  19  milimètres^  largeur  18 
millimètres. 

G^est  à  la  mémoire  de  Georges  Cuvier  quç  nous  faisons  hom- 
mage de  cette  jolie  espèce  de  Néritine. 

46.  Nerita  Rangiana  (Nobis).  —  Testa  minima ,  ovato- 
subhemisphaerica,  laeviuscula ,  viridi,  liueis  seu  punctis  albis, 
fuscis ,  violaceisve  variegata  seu  fasciata;  anfractu  infimo  an- 
gustato,  superne  planulato,  radiatim  slriato;  spira  brevissima; 
apertura  subrotunda,  anterius  dilatata;  labio  convexo,  albido, 
margine  creois  quinis  notato  ;  labrp  superne  anguloso  sinua- 
toque. 

Nerita  i^iridis  var  Major,  Kang,  Bulletin  des  sciences  de 
Ferussac,  t.  lo  (1827)  p.  4^2. 

Hab.  Madagascar,  squs  les  pierres  baignées  par  l'eau  de  la 
mer  (Rang).  Diamètre  transversal  trois  ligne  et  demie,  lon- 
gueur quatre  lignes. 

Cette  Nérite,  que  l'on  confond  avec  celle  des  Antilles  {Nerita 
viridis,  Linné)  est  arrondie,  dilatée.  Elle  diffère  de  celle-ci  pai^^ 
sa  forme  sémisphérique,  Taplatissement  de  la  partie  supérieure 
de  son  dernier  tour,  et  l'angle  obtus  qui  se  montre  au-dessous 
de  cette  forte  dépression;  par  sou  labre  très  dilaté  antérieure- 


S4o  ÎRÀVAUX  INÉDITS. 

inent,  à  côté  supérieur  sinueux,  anguleux  et  formant  au-des- 
sous une  sorte  de  canal;  par  sa  columelle  de  couleur  blanche 
et  non  verdâtre  ni  orangée,  plus  convexe,  n*ayant  à  sa  marge 
que  cinq  dents,  au  lieu  de  sept  à  huit,  plus  robustes  et  mieux 
circonscrites;  par  la  disposilon  de  ses  taches  en  zones  transver- 
sales et  jamais  en  lignes  ou  flammes  longitudinales  continues 
jusqu'à  la  base,  comme  dans  l'espèce  Linnéenue,  et  enfin 
par  la  tendance  de  sa  couleur  générale  à  passer  au  rose,  au  vi- 
neux, etc.  ;  elle  est  toujours  d'un  plus  grand  volume  et  ne  se 
rencontre  point  dans  les  mêmes  parages. 

V.  Edentul^e.  Labium  columellare  edentulum.    Tkeodoxus, 
Montfort. 

47.  Nerita  iNTEXTA  (Villa).  Testa  ovato-elliplica,  tenue 
striata,  lineolis  nigris  tenuissimis,  crebrisinterlexta,  interstitiis 
candidis,  aufractribus  tribus,  supernè  depressis;  spira  exser- 
tiusculâ,  papillata  ;  apertura  lutea ,  labio  piano  ,  acuto  ,  albo. 

Var.  a).  Lineolis  longitudinalibus,  fulgurantibus ,  creber- 
rimis  nigris  seu  volaceis.  Guallieri,  index  test.  t.  4  fig*  LL, 
in  medio  Inbulae. 

Var  B).  Nigra  aut  rubella,  candido  tessellata,  zonis  tribus 
intensioribuâ  fasciata.  Gualtieri,  index  test.  t.  4»  %•  LL,  ad 
dexleram  tabu^ae. 

Neriiina  intexta,  Villa,  Descr.  syst.  conch  (1841)  p-  60. 
A.  28.  —  Neriiina  interlex  ta  y  Jay,  Catalogue  of  shells,  p.  66. 
n.  2i5o  b.  sine  icône  et  sine  descriptione. 

Hab.  Le  lac  de  Garde,  entre  Brescia  et  Vérone  (C.  Jay),  dans 
les  eaux  douces  de  Tltalie  boréale  (Villa). 

Espèce  très-voisine  par  sa  forme  du  Nerita  fliwiatilis,  Linné; 
mais  un  peu  plus  solide ,  proportionnellement  plus  large  au 
côté  postérieur,  à  spire  plus  élevée ,  l'avant-dernier  tour  glo- 
buleux et  le  premier  moins  latéral.  Son  ouverture  parait  con- 
stamment jaune  et  son  extérieur  se  montre  peint  de  lignes 
noires  visant  au  purpurin,  tantôt  en  réseau  très-fin  sur  un 
fond  blanc  ,  tantôt  disposées  en  zigzags  très-serrés.  Enfin  ,  ces 
dessins  sont  parfois  accompagnés  de  trois  zones  transversales 


TRAVAUX   INÉDITS.  54  ' 

bien  espacées  et  d'une  teinte  plus  rembrunie.  Largeur,  lo  milli- 
mètres et  demi,  longueur  8  millimètres. 

Les  figures  de  Gualtieri  sont  presque  toutes  médiocres.  Je 
connais  depuis  peu  la  description  de  celle  espèce,  publiée  par 
M.  Villa ,  dans  son  ouvrage  ayant  pour  titre  :  Disposilio  fjrs- 
tcmatica  couckyliarum  ;  mais  comme  cet  auteur  donne  une 
caractéristique  de  la  Nerita  intexla  trop  courte  et  insuffisante 
pour  la  faire  connaître  ,  j'ai  cru  devoir  la  décrire  de  nouveau. 

48.  Nerita  Zebrina  (Nobis).  Testa  parvula,  semiglobosa,  te- 
nui,  laevissimèstriata,  luteo-virescente,  lineolis  longitudinalibus 
rufo-purpurascenlibus  angulato-flexuosis  picta  ;  anfractibus 
2-3  convexis  :  ullimo  superne  compresso  ;  spira  vix  exserla; 
apertura  rotundata,  alba  ;  labio  piano  ,  edentulo. 

Hab.  Les  environs  de  Montpellier,  dans  les  Marcs  (M. 
Pbilbert). 

Espèce  rapprochée  de  la  Nérite  fluviatile,  dont  elle  diffère 
par  sa  forme  sémiglobuleuse,  la  tcnnilé  ol  la  Irngih'té  de  son 
test ,  la  finesse  ,  la  régularité  et  le  rapprochement  de  ses  stries 
longitudinales  y  sa  coloration  constante  en  lignes  tremblées, 
son  péristome  orbiculnire  et  non  ovale,  sa  spire  souvent  ron- 
gée, et  qui ,  lorsqu'elle  existe,  se  présente  acuminée,  noirâtre 
dans  les  jeunes  individus  et  safranée  chez  les  adultes.  Enfin  , 
son  opercule  l'en  distingue  encore  ;  il  est  moins  ovale,  biradié 
de  grisJbleu  pâle  en-dessus ,  uniformément  bleu  tendre  en 
dessous,  avec  une  dent  falsiforme,  tranchante  en  avant,  ar- 
rondie en  bourrelet  en  arrière,  et  dont  la  pointe  ressort  moins 
au  dehors  de  la  partie  postérieure.  Largeur  8  millimètres  1/2, 
longueur  7  millimètres.  '' 

49.  Nerita  Philippii  (Nobis).  Testa  minuta  ,  semiglobosa, 
hjalina  ,  nitida  ,  rubro-violacescente  reticulala  ;  anfractibus 
binis  sen  2  i/a,  supremis  albidis,  èonvexo-obtusis ,  apertura 
rotundafa,  labio  angusto,  planiusculo,  edentulo. 

Hab.  La  Sicile,  rare.   Rapportée  par  feu  M.  Caron. 

Jolie  petite  coquille,  encore  très-voisine  de  la  fluviatile, 
mais  s'en  distinguant  par  son  test  presque  vitré,  hyalin,  glo- 
buleux, sa  spire  non  saillante  et  sa  cloison  très-étroite.  Son 


2f42  TRAVAUX   INÉDITS. 

opercule  m'est  inconnu.  Largeur  5  millimètres  1/2,  longueur 
5  millimètres. 

5o.  Nerita  Numidica.  (Nobis).  —  Testa  semiglobosa,  mi- 
nuta, tenui ,  nigrata  seu  vinacea ,  nitida  ,  punctis  minimis  , 
pallidis  obsolète  notata  seu  seriatim  tr.msverse  fasciata  ;  spira 
laterali,  ssepius  erosa  ;  anfraetibus  superne  rotundatis  ;  apertu- 
ra  orbiculari,  subcœrulescente  j  coluraella  angusta,  plana  mc- 
dio  subarcuata,  edentula. 

Neritina  Preçostiana,  Terver.  Catal.  moll.,  terr.  et  fluv., 
possess.  fran.,  nord  Afriq.  (  Lyon  1839),  p.  38,  n.  i,  Fidi 
species. 

Hab.  Oran  dans  l'Atlas,  vallée  de  Tisi  (Terver). 

Petite  espèce  semi-globuleuse,  très-finement  et  régulière- 
ment striée  en  long,  d'un  violet'noir,  paraissant  souvent  lie  de 
vin  et  montrant  constamment  cette  couleur  par  son  interposi- 
tion eutre  l'œil  et  la  lumière.  Dpns  cet  état,  on  y  observe  de 
toutes  petites  tacbes  blanchâtres,  irrégulières  qui,  dans  quel-»- 
ques  individus  ,  sont  régulièrement  disposées  par  cinq  à  sept 
séries  transversales.  Quelques  uns  les  laissent  apercevoir  à  leur 
surface  à  la  simple  vue.  Opercule  d'une  fauve  noirâtre  ,  très- 
légèrement  imprimé  de  stries  divergentes,  très -serrées  et  de 
3  à  4  petits^sillons  longitudinaux,  arqtiés  et  obsolètes. 

Longueur  5  mill.  Largeur  7  millimètres. 

Ce  n'est  point  le  Nerila  Pret^osUana  de  Partsch  etFérussac, 
ni  le  Nerila  bœtica  de  Lamarck,  mais  une  espèce  rapprochée  de 
celle-ci  et  différente  du  Nerita  bœtica  de  Deshayes^  Morée 
{Nerita  Peloponensis  ]^oh\s).  Ses  tours  arrondis  près  des  su-* 
tures,  son  faciès  luisant,  ses  tacbes  sériales,  son  ouverture 
arrondie  et  sa  columelle  moins  étroite,  etc.,  la  séparent  de  celle 
de  l'Andalousie.  L'espèce  de  la  Morée  est  plus  solide,  à  tours 
plus  comprimés  en-dessus,  à  spire  plus  saillante  et  plus  ron- 
gée ,  à  taches  plus  grandes,  oblongues,  etc. 

5 1.  Nerita  Anatolica  (Nobis).  — Testa,  subovata,  viola- 
cea,  tenue  striata  ;  spira  brevissima,  rotundalo-obtusa  ;  apice 
minimo,  laterali  ;  labio  subohliquo,  albido  caerulescente,  infernè 
dilatato,  subconVeyo,  margine  rectb,  acuto. 

Var.  fl.)  semiglobosa,  ti'ansvelTjito  IscviSsimè  striata» 


TRAVAUX  INÉDITS.  343 

Hab.  à  Smyrne,  Alep.,   Sidon  et  Scio,  dans  les  fontaines 
Olivier). 

Notre  espèce  paraît  yoisine  du  Nerita  Cordant  de  Butller 
(Sowerby,  Conch,  illustr,,  fig.  49)  ;  néanmoins  elle  ne  peut 
être  confondue  avec  elle  ;  elle  est  toujours  plus  petite/  plus 
globuleuse,    plus  mince,  non  comprimée  transversalement  sur 
le  dernier  tour;  elle  porte,  assez  souvent,  des  stries  transversa- 
les, dont  l'autre  est  privée  ;  sa  couleur  générale  est  d'un  bleu 
violacé  ,  parfois   mêlé  d'une  teinte  plus  pâle,  et  toujours  pri- 
vée des  linéoles  longitudinales  qui  décorent  le  test  de  celle  à 
laquelle  nous  la  comparons.    L'opercule  de  la  Hérite  d'Aria- 
tolie  est  d'un  noir  bleuâtre  au   côté  postérieur  et  zone  d*une 
bande  assez  large ,  blanchâtre,  bordée  elle-même  d'un  filet  sa- 
frané  au  côté  antérieur. 

Lorsque  notre  espèce  manque  de  stries  longiudinales ,  on 
aperçoit  très-bien,  à  la  loupe  et  même  à  l'œil  nu,  les  transver- 
sales. Elle  forme  alors  la  variété.  —  Longueur  8  millimètres  et 
demi ,  largeur  9  millimètres. 

62.  Nerita  Succînea  (Nobis).  —  Testa  minîma,  tenuî,  pel- 
lucida,  ovato-semiglobosa,  luteo-succinea,  nilidà  j  spira  latera- 
li,  punctiformij  columella  plana,  margine  fèctb,  ajcùto,  ' 

Hab.  Madagascar  (Ferussac),  La  Guadaloupe  (Mds.  Paris).- 

Largeur  4  millimètres  ;  longueur  6  millimètres.  '  ^ 

Espèce  rafe,  d'un  jaune  brunâtre  ,  parfois  d*un'brun  succiii 
au  côté  postérieur,  principalement  lorsqu'elle  renferme  dra 
restes  du  moUusaue.  On  ne  peut  la  cofontlre  avec  le  Nerita  vi- 
ridisy  linné  et  Isirila  Rangtana,  Nobis,  parce  qu'elle  est  privée 
des  masses  colorantes  et  des  crénelures  à  la  marge  du  plan  co- 
lumellaire. 


DESCRIPTION'  de  quatorze  Mérites  nouvelles.,  par  M.  le 
docteur  Le  Guilloc  ,  chiruf gieft-raajor  de  la  Zélée, 

I .  Nerita  trifasciata,  —  Testa  ovala  subglobata  transver- 
sim  sulcala  sulcis  3o-33  angustis^  pofundis^  albido-virides- 
cente ,  oigro  trifasciata  et  sub  flammulala  ;  çpira  brevi,  l^terali| 
su   acula;  l  abio  piano ,  rugoso  et  granuloso ,  margine  triden- 


344  *  TRAVAUX    INEDITS. 

lato,  denllbus  medianis  parvuUs;  labrointus  încrassato,  brève, 
sulcato,  imidentato.  —  Long.  26  m.,  larg.  17  m.  Hab. 
Triton-Bay  (Nouvelle-Guinée).  Var.  A.  Alba.  —  Cette  espèce 
est  voisine  de  la  N»  chrysostoma  de  M.  Recluz  {Rei^ue  zoolo» 
gigue f  i84i). 

2,  iV.  squamulata.  —  Testa  globoso-obtusa ,  crassa,  albido 
transversim  costulata  longitudinaliter  obliqué  striolata  et  squa- 
mosiuscula,  spiraretusa;  aperturâ  lutescente,  rotundato-dila- 
tata,  intùs  semi-lunari  ;  columellâ  plano-concava ,  rugosa, 
granulata ,  et  quadridentata  ;  labro  tenue  crenato  intùs  sul- 
cato.— Cette  espèce  est  voisine  de  la  iV.  Patula  de  M.  Recluz 
Var,  A.  Cette  Nérite  offre  une  variété  assez  prononcée,  à  côtes 
j)lus  fortes,  à  écailles  plus  grandes,  ornée  de  flammes  cen- 
drées, onduleuses  et  longitudinales  ;  sa  columelle  n'a  que  trois 
petites  dents  marginales.  —  Long.  21  m.,  larg.  20  m.  Hab.  ? 
,.,5.  N,  Quoyi.  —  Testa  globosa,  solida,  nigrata,  albido- 
xnaculata  et  unifasciata  ;  anfractu  ultimo  supernè  depresso  ; 
spira  convexo-obtusa ,  apice  eroso;  aperturâ  rotundato-stra- 
minea ,  intùs  semi-lunari  ;  labio  piano  granuloso,  marginè  tri- 
dentato*  labro  crasso,  integro,  intùs  crenato,  supernè  et 
infernè  dentato.  —  Cette  espèce  est  très-voisine  de  la  Neriia 
Yoldii  (Recluz  L.  C),  mais  elle  n'a  pas  de  flammes  noires  en 
relief  et  les  tacbes  blancbes  ne  s*excavent  jamais.  Elle  me 
paraît  fort  intéressante  par  ses  rapports  et  ses  caractères.  — 
Long.  17  m.,  larg.  i3  m.  Hab.? 

4.  N.  ocellata.  —  Testa  ventricoso-globosa ,  substriata  ; 
nigra,  maculis  transversim  oblongis  pallidèc?oceispicta;  spira 
erosa,  aperturâ  ovato-rotundata ,  columellâ  plana  posteriùs 
erosa ,  medio  vix  granulosa ,  margine  sub-bidentata ,  labro 
acuto ,  intùs  sulcato,  supernè  tenue  bidentato.  —  Cette  espèce 
est  fort  rapprochée  de  la  Neriia  Argus  (Recluz.  L.  C.)  — 
Long.  i3  1/2  m.,  larg,  12  m.  Hab.  Sandal-baj. 

5.  JY.  olwaria,—'  Testa  ventricoso-globosa,  supernè  de- 
pressiuscula ,  cinereo-olivacea ,  maculis  albis  nigro  marginatis 
transversim  obsolète  fasciata;  spirâ  brevissimâ;  aperturâ  dilutè 
Strapineâ  ;  labio  piano ,  inerrae ,  margine  in  medio  dentibus 


TRAVAUX   INÉDITS.  345 

2,  3,  4  obsolelis,  exiguis;  labro  inlùs  tenue  sulcato  etuniden- 
tato.  — Long.  i3  m.,  larg.  ii  1/2  m.  Hab.  Mindanao. 

6.  N,  maculifera.  —  Testa  globoso-acuta;  anfractibus  qua- 
ternis  convexis,  transversim  sulcatis,  longiludinaliter  striatis, 
violaceis,  costis  maculis  intensioribus  articulatis  ;  spiru  exser- 
tiusculâ  aculA  ;  apertura  extùs  ovato-aculâ,  intùs  semi-innari; 
labio  piano ,  inerrae ,  obsolète  bidentato  ;  labro  ad  marginem 
obsolète  crenato,  intùs  omiiino  inerme.  —  Long.  9  m.,  larg. 
6  ip  m.  Hab.  ? 

7.  N.  Hecluziana.  —  Testa  ovata,  longitudipaliter  rugosî- 
uscula ,  fusco-nigricante ,  punclis  irregularibus  rufis  undiquè 
ocellata  ;  anfractibus  ternis  seu  quaternis  infimo  supernè  angu- 
losiusculo  et  spinifero  ;  spira  erosa  ,  convexa;  apertura  dila- 
tata  ,  intùs  semi-lunari ,  labio  luteo,  piano,  margiue  creuu— 
lato.  —  Cette  Néritine  ne  peut  être  confondue  avec  aucune 
autre  de  la  section  des  Nerites  épineuses.  Examinée  par  trans- 
parence, elle  offre  des  taches  transverses,  oblongues,  noirâtres, 
disposées  par  séries  rapprochées  et  assez  régulières ,  qu'on  ne 
voit  plus  à  la  surface  extérieure. —  Long.  22  m.,  larg.  16  m, 
Hab.  Taïti. 

8.  N,  cardinalis.  —  Testa  ovata ,  purpureo-violacea  ;  ni- 
tida,  longitudinaliter  subplicata  ;  anfractibus  4  1/2  supernè 
angulatis;  spira  exsertiusculâ,  lineolis  nigris  picta,  ad  angulos 
brevissimè  spinosâ;  apertura  dilatata,  subquadrata;  labio 
angustoj,  margine  4  denticulato.  —  Celte  Néritine  a  des  rap- 
ports avec  la  iV"ermn«  australe,  —  Long.  17  m.,  larg.  12  m. 
Hab.  Les  Iles  Arrou. 

9.  N.  Tritonensis,  — Testa  ovata,  viridescente,  Hneis  lon- 
gitudinaliter flavescentibus  arcuatis  radiata  ;  spira  oraninô 
erosâ,  planissima  ;  apertura  obliqua;  labio 'angustiusculo  , 
piano,  margine  subarcuato  unidentato  ;  labro  rotundato  ,  su- 
pernè extisque  depresso.  — •  J'ai  visité  les  collections  les 
plus  complètes  de  la  capitale,  et  je  n'ai  vu  aucune  espèce  avec 
laquelle  on  puisse  confondre  cette  Néritine.  Je  dois  mentionner 
que  la  surface  de  cette  coquille,  bien  que  luisante,  montrait 
avec  le  secours  de  la  loupe  de  fines  stries  irrégulières  et  d*ac- 
croissemenU  —  Long.  9  i;2  m.,  larg.7  m.  Hab,  Triton-Bay. 


546  TRAVAUX  INEDITS. 

10.  iV.  Keraudremi. — Testa  ventricoso-globosa;basi  obstusê 
acula,  longitudinaliter  sublentè  striata  ;  fusco  nigricante,  ma- 
culis  trîangularibus  flavescentibus  picta  ;  anfractibus  tribus , 
supernè  spinis  nigris  rectfs  immaculatis  arma  lis  ;  spira  retuso- 
erosa;  apertura  rotvindata;  dilatata;  labio  angusto  ,* piano, 
margine  arcuato,  supernè  inaequaliter  crenato.  —  Cette  espèce 
a  un  opercule  remarquable  par  les  petites  granulations  con- 
vexes répandue»  sur  toute  la  surface  externe,  qui  de  plus  est 
divisée  en  deux  parties  presque  égales  par  une  strie  transverse 
et  arquée.  — r^Long.  lo  i/2m.,larg.  9m.  Hab.  Noukahiva, 

11.  A",  ellyptica,  —  Testa  parva ,  ovato-transversa ,  con- 
vexiuscula;  fusco-nigricante ,  rufescente  maculata?  Glabrâ: 
spira  lalerali ,  incumbente ,  apice  eroso ,  minimo  ;  columella 
convexiuscuiâ,  edentula  J  apertura  extus  ovata,  intùs  semi- 
lunari  parva,  —  Je  n'en  ai  recueilli  qu'un  seul  individu  ;  en- 
core est-il  dans  un  mauvais  état  de  conservation.  3a  çonfQr» 
mation  rappelle  un  peu  celle  de  la  Nerita  fluyiatilis,  mais  son 
labre  non  dilaté  et  sa  coluinelle  convexe  suffisent  pour  en  éta- 
blir la|distinction. — Long.  4  172  m. ,  larg.  3  m. Hab.  Noukahiva, 

12.  N.  pari^ula,  —  Testa  parvula,  subglobosa,  laevissimâ, 
nilula,  nigerrimaj  spira  convexa,  apice  eroso;  apertura  sub* 
dilatata  ;  labio  angusto ,  piano ,  margine  superiore  obsolète 
crenato;  operculo  olivaceo,  l^vi. — Long.  8ni,|  larg.  3  l/4o»- 
Hab.  Lébouka  (Viti),  - —  Cette  egpèçe  giobujeuse  tend  à  I4 
forme  oyale  dans  le  séps  de  l'ajpe  4^  la  $pire ,  ej  ressemble 
beaucoup  à  la  Nèritine  méridionale  de  IVJ.  Philjppi  (JSnuuaie 
Moll.  Sciliae). 

i3.  N.  jninima,  —  Test»  minima  subglpbosa;  dilqtè  oli)^ 
vacea,  spbacaelis  nigro-marginatis  undatisque  picta  ;  spira  punc-» 
tiformi  apertura  dilatata,  rotundata ,  intùs  §emi-lunari;  labiQ 
angusto,  piano ^  obsolète  crenulato.  —  Serait-ce  une  jeune 
coquille  d'une  espèce  déjà  connue?  Sa  forme  et  sa  coloration 
me  donnent  presque  l'assurance  du  contraire;  car  ayant  con- 
sulté les  collections  les  plus  complètes  de  la  capitale,  je  n'ai 
rien  trouvé  qui  en  approchât.  Je  n'oserais  pourtant  pas  pronon- 
cer.-—  Long.  3  m.,  larg,  2  i;2  m.  Hab.  Noukahiva. 

1 4.  N,  Nai^icellina»  —Testa  suborbiculari,  posteriùs  truncatâ, 


'  TRAVAUX  INÉDITS.  34? 

convexo  depressâ ,  tenuissima  sublente  transversîm  tenue  sul- 
cata  et  longitudiaaliter  obsolète  striata;  vcrtice  minimo,  obll- 
qiio,  marginali;  labio  piano,  margine  tenue  excavato  et  obso- 
lète crenulato  ;  labro  supernô  dilalalo,  subauriculato.  —  Var. 
(a)  fusco-ollvacea,  inler  ocutura  et  lumen  puDctulis  albii  piclak 
-^- Var.  (b)  Nigrescente,  albo*>mncalata ,  in  medio  lineolis 
roseis  reliculala  et  albo  maculata,  fasciala.  — »  Var  (c)  Lineolis 
nigris,  reticulatis  et  fusco-flavescente  maculata.  — Espèce 
singulière  par  sd  forme  ,  qui  rappelle  loul-à-fait  celle  des  tia- 
i^iccUcs,— Long.  7  m.,  larg.  6  3/4  m.  Hab.  Hamoa* 


DSSCmPTION  de  deux  espèces  nouvelles  des  genres  Hélice 
et  Ç/clostome.  Far  M.  Souleyet. 

Nous  ne  donnons  ici  que  la  pbrase  diagnostique  deoesdcux 
espèces  remarquables,  que  nous  publierons  bientôt  avec  figures 
dans  notre  zoologie  du  voyage  delà  Bonite. 

Hélix  Machensiana* —  Testa  discoïdeâ,  umbilicat^  ,  sinis-r 
trorsâ)  carinatâ  ;  suprà  depresso-conicâ,  pallidè  fulvâ  ;  infrà 
coovexâ,  castaneâ;  tenuissimé  striata;  anfractibus  septenîs  , 
planiusculis  ;  aperturâ  semi-ovatâ,  anticè  sub-acutâ  ;  peristo- 
mate  sub-reflexo,  albo  ;  umbilico  profundo. —  Dimensions. — 
haut.  :  i5  mill.,  largeur.  :  3o  m^ll.  Habite  la  presquîle  ma- 
laise. ,  f  JAZA  .ïr 

CycLostoma  angulifera»  —  Testa  sub-orbiculari ,  supernè 
planulatâ,  sublùs  latè  umbilicatâ  ;  anfractibus  quinis  ,  convexo- 
depressis  ,  interdùm  obsolète  côstulatis ,  rufo-nigricantibus, 
transversim  levissimè  striatis  ;  aperturâ  rotuqdalâ^  suprà  angu- 
losâ  ,  angulo  ^suprà  convexo,  subtùs  fornicato  ,  perl«tomate 
crasso,  reflexo,  albo,  submargaritaceo,  intùs  marginato. 

Operculo  Isevi ,  convexo,  spiratira  carinato  et  sulcato,  carinis 
lamellosis;  verticè  plauo  ,  sublùs  concavo,  magaritaceo. — 
Dimensions.  —  Diamètre  de  la  base,  22  mill.  — JQab.  --^  Le^ 
environs  de  Touranne  (Gocbinchine). 


348  ANALYSES    d'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

DESCRIPTION  d'une  nouvelle  espèce  de  Paludine  de  Ma- 
daggscat.  Par  M.  R.  P.  Lesson. 

Paludina  gigas.  —  Testa  ventricosâ,  ovato-subacuta,  lœvi, 
epîdermide  olivaceo-fuscâ  ;  striis  verlicalibus  decussatis; 
spîrâ  subconicâ ,  anfractibus  septenis,  nltimo  ventricoso,  om- 
nibus convexis;  aperturâ  ovali,  supernèacutâ.  — Hab.  Mada- 
gascar, 

Cette  grande  Paludine  des  eaux  douces  de  Madagascar,  a  six 
centimètres  de  hauteur  sur  quatre  centimètres  de  largeur <► 
Elle  est^ovalaire,  conique,  à  spire  subaiguë,  formée  de  sept 
tours,  lisses,  convexes_,  le  dernier  plus  grand  que  les  six  autres, 
ventru,  et  tous  marqués  de  quelques  stries  d'accroissement  ir- 
régulières. Sa  coloration  est  un  olivâtre  passant  au  brun  roux 
sur  les  deux  derniers  tours,  et  tirant  au  verdâtre  au  sommet 
de  la  spire.  L'ouverture  est  ovalaire-oblongue,  aiguë  au  som- 
met et  anguleuse  sur  l'ombilic  qui  est  en  scissure  étroite.  Le 
bord  libre  est  aigu.  L'opercule  corné  est  peu  strié,  brun  uni- 
forme, ovalaire,  aigu  au  sommet.  Cette  coquille  dont  nous|avons 
vu  plusieurs  individus,  est  sans  aucunes  fascies  et  se  rapproche 
de  IsL  Paludina  olivacea  (figurée  n»  3)  du  gênera  Sowerby. 


II.  ANALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

DICTIONM'AIB.X  universel  d'Histoire  naturelle,  publié  sous 
la  direction  de  M.  Charles  d'ÛRBiGNY. 

La  17*  livraison ,  formant  la  cinquième  du  tome  deuxième  , 
vient  de  paraître.  Elle  comprend  plusieurs  mots  très-impor-"* 
tans ,  tels  que  les  articles  Astres  et  Astronomie  par  M.  Pel- 
letier, Atèles  par  M.  Isidore  Geoffroi  Saint-Hilaire,  Ateuchus 
par  MM.  Duponchel  et  Chevrolat,  Atmosphère  par  M.  Du- 
ponchel  fils,  Atropos  par  M.  Duponchel  père,  etc.,  etc. 


ANALYS£S  D*0nVRAGE3  KÛUV£At3C.  3^9 

MONOGRAPHIES  DE  MAMMALOGIi:,  OU  description  de 
quelques  genres  de  mammifères  dont  les  espèces  ont  été  ob- 
servées dans  différens  musées  de  TEurope   par  C.  J.  Tem^^^ 
MiNK.  Leyde,  in-4    avec  planches  1 835-1 84 1* 

Le  célèbre  directeur  du  musée  de  Leyde ,  M.  Temmink  , 
continue  avec  succès  la  tache  qu'il  s*est  imposée  de  faire  con- 
naître au  monde  savant  et  avec  tous  les  détails  que  comporte 
l'état  actuel  de  la  zoologie,  les  richesses  mammalogiques  dont 
il  dispose.  Les  facilités  qui  lui  ont  été  offertes  par  les  adminis- 
trateurs des  autres  grandes  coUeclions  de  l'Europe  et  entre 
autres  par  celle  du  muséum  de  Paris,  lui  ont  permis  d'aborder 
la  monographie  complète  d'un  assez  bon  nombre  de  genres. 
Ceux  dont  il  traite  dans  son  second  volume  seront  bien 
mieux  connus  qu'ils  ne  l'étaient  antérieurement,  et  les  espèces 
de  presque  tous  ont  été  considérablement  augmentées  en 
nombre. 

Les  genre  Rhinolophus^  Pleropus  et  ses  subdivisions  Vesper- 
tilio,  Taphozous  et  Paradoxur us  ont  donné  lieu  aux  chapitres  les 
plus  importans  de  ce  second  volume  ;  d'autres,  quoique  moins 
nombreux  en  espèces,  y  sont  également  traités  d'un  manière 
intéressante.  Ceux  des  Chimpanzés ,  àesOrangSy  sur  les  mœurs 
desquels  M.  Temminck  rapporte  beaucoup  de  faits  nouveaux 
observés  par  les  naturalistes  voyageurs  du  musée  de  Leyde,  et 
entre  autres  par  M.  Salomon  MuUer,  les  Nyctophiles,  genre 
voisin  des  Rhinolophes,  les  Nycticées  et  \es  Furie  f  qui  sont  des 
subdivisions  du  grand  genreVespertilio,  les  Queue-en-fourreau, 
Queue-cachée  et  Queue-bwalve,  trois  genres  assez  analogues  aux 
Taphiens  et  les  Arctictis  ,  de  la  famille  des  carnassiers  planti- 
grades, sont  dans  ce  cas. 

L'auteur  ajoute  aussi  à  ce  qu'il  avait  publié  dans  son  premier 
volume  au  sujet  des  Molosses.  11  traile  ici  du  M.  caudataire^ 
ainsi  que  des  Molosse  mégère^  pédimane,  pumile^  alecto ,  et  à 
poils  ras. 

Ce  livre  est  accompagné  de  planches,  dont  plusieurs  sont 
affectées  au  squelette  des  animaux,  et,  sous  ce  rapport  aussi 
bien  que  sous  celui  des  descriptions,  c'est  un  complément  très- 


350  ANALYSES  d'oUV  RACES  NOtJYlfÀUX. 

ulile  aux  mémoires  publiés  par  Cuvier  dans  ses  recherches  sur  les 
ossemens  fossiles.  Quoique  d'une  exécution  moins  soignée  que 
le  grand  et  bel  ouvrage  de  M.  de  Blainville  sur  Vostéograpkie 
des  animauji  ç'ertébrés ,  sa^*  place  est  marquée  dans  les  biblio- 
thèques anatomiques  et  mammalogiques  entre  la  publiction 
de  Cuvier  et  celle  de  M.  de  Blainville.  G.  M. 


XiETTHi:  sut  le  Rhopalodon ,  genre  de  saurien  fossile  du 
versant  occcidental  de  l'Oural;  par  M.  G.  Fischer  de 
WALDHEiM  (  in-S",  figures,  Moscou  i840' 

Le  célèbre  naturaliste  Russe  a  présenté  cet  intéressant  tra- 
vail sous  forme  de  lettre  à  M.  Murchisson.  Il  établit  d'abord 
que  Moscou  est  bâtie  sur  un  terrain  de  lias  ou  oolithe  infé- 
rieure, et  il  donne  une  liste  de  fossiles  de  ce  pays  communia 
qués  par  M.  Friars. 

Arrivant  au  sujet  de  sa  lettre  ,  M.  Fischer  parle  des  divers 
travau:^  qui  traitent  des  fossiles  de  l'Oural,  tels  que  ceux  de 
I^M.  Stchouroçfsky^  du  major  Wangenheim  de  Qualen  et  de 
notre  honorable  coufrère  M,  Kutorga,  et  il  arrive  à  l'examen 
d'une  mâchoire  inférieure  de  saurien  qui  forme  le  principal 
sujet  de  son  travail,  4près  avoir  examiné  cette  mâchoire  et 
l'avoir  décrite  d'une  manière  générale,  M.  Fischer  reconnaît 
qn'on  ne  peut  ranger  l'animal  auquel  elle  a  appartenu  dans 
avicun  des  genres  actuellement  décrits,  et  il  propose  d'en 
constituer  le  type  d'un  nouveau  genre  qu'il  caractérise  ainsi  : 

G,  Rhopalodon.  — Dentés  distantes  petiolati,  petiolocavo, 
coronati;  corona  solida,  clavata,  acuminata,  striata  aut  sulea<- 
ta.  Dentés  numéro..*.. 

R.  Wangcnheimii.  Rhopal.  (  minor)  dentibus  petiolatis, 
coronatis,  corona  laevi  spiendida,  substriata,  anticè  carinatis, 
carina  denticulata. 

R.  Mantellii{Phytosaurus  cylindricodon  Mantell).  dentibus 
petiolatis,  coronatis,  corona  solida  longitudinaliter  sulcata. 

Ce  travail  est  accompagné  de  bonnes  figures  lithographiées. 

G.  M. 


35 1 

CATAIiOGO  ragionato  e  dcscrittiuo  ,  etc.  Catalogue  raisonné 
et  descriptif  de  la  Collecliou  de  serpens  du  Musée  de  TU- 
nirersilé  royale  dé  Pavie,  par  le  docteur  Filippo  de  Filippi, 
assistant  de  la  chaire  d*histoire  naturelle  de  celte  Université. 
(In-8^  de  65  pages,  Milan  i84o.  Extr.  de  la  Biblioteca 
Italiana). 

Dans  ce  travail,  M.  De  Felippi  s'est  montré  parfaitement  au 
courant  de  la  science  ,  car  il  connaît  tous  les  travaux  publiés 
sur  le  sujet  qu'il  traite  et  il  les  discute  avec  discernement. 
Parmi  le^espèces  qu'il  mentionne  et  décrit,  nous  en  remarquons 
plusieurs  nouvelles  dont  Tauteur  a  donné  des  descriptions 
Suffisantes.  Les  naturalistes  qui  s'occupent  de  Tétude  des  ser- 
pens devront  consulter  et  étudier  ce  travail  qui  contient  de 
bonnes  observations  et  des  faits  nouveaux. 

G.  M, 


CONSIDÉRATIONS  sur  les  poissons  et  particulièrement  sur 
les  Anguilles  ,  par  M,  le  Baron  De  Rivière.  (Extrait  de« 
mémoires  de  la  Société  royale  d'Agriculture  ,  année  1840)4 

C'est  un  travail  intéressant  dans  lequel  on  trouve  beaucoup 
d'observations  curieuses  sur  les  mœurs  des  anguilles.  Il  n'est 
pas  susceptible  d'analyse  ,  mais  il  sera  consulté  avec^fruit  par 
les  ichthyologistes. 


CÉPHALOPODES  de  la  méditerranéen  observés  à   I^iceou  à 
Gènes,  par  J.  B.  Vbrany. 

C'est  un  grand  tableau  que  son  auteur  a  présenté  au  congrès 
scientifique  Italien,  tenu  à  Turin  en  septembre  1840.  M.Vé- 
rany  a  disposé  toutes  les  espèces  qu'il  a  observées  dans  la  raédi- 
terrannée  en  un  grand  tableau  qui  arrive  jusqu'aux  noms  des 
espèces  et  dans  lequel  il  les  a  toutes  figurées  au  trait.  Chaque 
nom  d'espèce  est  accompagné  de  la  synonymie  ou  du  renvoi 
aux  ouvrages  oxx  celle-ci  est  décrite.  (G.  M.) 


DESCRIPTION  des  Cancellaires  fossiles  des  terrains  tertiai- 
res du  Piémont ,  par  M.  Louis  Bellardi  (in-4°  avec  plan^ 
ches,  extrait  des  Mémoires  de  TAcadémie  des  sciences  de 
Turin,  série  II,  t.  3  (1841). 

Le  genre  Cancellaire  offre,  aux  environs  de  Turin,  25  espè- 
ces toutes  propres  à  la  formation  tertiaire.  M.  Bellardi  a  en- 
trepris d'en  donner  la  description  et  la  figure,  ce  qu'il  a  exé- 
cuté avec  bonheur  et  talent  dans  le  Mémoire  que  nous  annon- 
çons. ^ 

Sur  les  25  espèces  des  environs  de  Turin,  Luit  sont  nouvel- 
les, onze  sont  propres  au  second  étage  du  terrain  tertiaire, 
quatre  aux  sables  subapennins  des  environs  d'Asti,  et  dix  com- 
munes aux  deux  terrains.  M.  Bellardi  a  reconnu  que  les  variétés 
sont  très-nombreuses  et  qu'elles  établissent  le  passage  des  es- 
pèces entre  elles,  au  point  qu'on  ne  pourrait  pas,  dans  certaines 
circonstances,  assigner  à  quelques  espèces  des  caractères  cons- 
tans,  quoiqu'il  soit  impossible  de  reconnaître  seulement  comme 
variétés  certains  fossiles,  puisque  l'on  devrait,  dans  ce  cas, 
réunir  plusieurs  espèces  et  n'en  former  presque  qu'une  seule 
de  toutes  celles  qui  ont  été  décrites  par  divers  auteurs  comme 
différentes. 

Ce  Mémoire  est  écrit  en  français,  les  descriptions  sont  bien 
faites,  d'une  étendue  suffisante  ;  la  Synonymie  desespèces  con- 
nues est  établie  avec  soin  et  montre  que  l'auteur  connaît  à 
fond  son  sujet.  Enfin,  les  dessins  des  espèces  et  des  variétés  et 
leur  lithographie  sont  exécutés  d'une  manière  nette  et  pure  et 
nous  ont  paru  d'une  grande  exactitude.  (G.  M.) 


3>ISFOSITIO  systematica  côncbiliarum  terrestrium  et  fluvia- 
tilium  quae  adservantur  in  collectione  fratrum  Ant.  et  J.  B. 
Villa.  Mediolani  i84i>  iû-8. 

C'est  un  catalogue  à  peu  près  semblable  à  celui  que  ces 
naturaliste  ont  publié  de  leur  collection  de  Coléoptères.  On 
voit  qu'ils  possèdent  une  très-belle  série  de  coquilles,  qu'ils 
l'ont  classée  avec  soin  et  que  beaucoup  d'espèces  sont  uou- 


AîfALYSKS  D*OUVRAGES  NOUVEAUX.  355 

velles.  A  la  fin  du  Catalogne  on  trouve  un  appendice  donnant 
la  description  de  toutes  les  espèces  inédites  citées  dans  celui-ci  , 
ce  dont  nous  félicitons  fort  les  auteurs,  car  c'est  le  seul  moyen 
de  faire  connaître  ces  espèces ,  qui  seraient  toujours  inédiles  si 
elles  ne  figuraient  que  dans  un  simple  catalogue  nominatif. 
Dans  un  résumé  placé  à  la  fin  de  ce  fascicule,  [nous  voyons 
que  MM.  Villa  possèdent  114Ô  espèces,  parmi  lesquelles  553 
sont  propres  à  Tltalie.  (G.  M.) 


AMATOMIE  et  Histoire  du  développement  des  Àpus  cnncri^ 
formis  de  Schœffer,  thèse  soutenue  en  1841,  à  Bonn,  par 
M.  Zaddach. 

Ce  mémoire  présente  d'abord  une  description  des  parties 
externes  de  ces  animaux.  Dans  une  seconde  partie  l'auteur  en 
donne  une  anatomie  assez  détaillée.  Enfin ,  la  troisième  partie 
est  consacrée  à  l'histoire  du  développement  de  ces  crustacés» 
Ce  travail  est  accompagné  de  quatre  planches  lithographiées. 


HISTOIRE  HTATURELIiE  et  Iconographie  des  insectes  Co- 
léoptères, par  MRJ.  Delaporte  et  Gory.  (Grand  in-8o,  52« 
et  dernière  livraison.  Paris,  Dumesnil.) 

Cette  52*  livraison  termine  la  monographie  des  Buprestides 
et  son  supplément.  La  totalité  forme  quatre  beaux  volumes, 
comprenant  : 

Vol.  1^'.  Monographie  des  genres  Psilocera,  Euryderd, 
N/cteîs,  Eunostus  et  commencement  des  Buprestides, 

Vol.  2.  Suite  de  la  monographie  des  Buprestides. 

Yol  3.  Monographie  des  Clytus. 

Vol.  4*  Supplément  «à  la  Monographie  des  Buprestides. 

Ces  monographies,  dans  lesquelles  M.  Gory  a  donne  des 
figures  parfaites  de  toutes  les  espèces ,  forment  un  beau  livre 
de  luxe,  qui  devra  orner  toutes  les  bibliothèques  entomo- 
logiques.  Quant  au  collaborateur  de  M.  Gory,  il  n'a  pris  une 
part  active  qu'aux  premières  livraisons  de  l'ouvrage,  ayant 
quitté  la  France  depuis  plusieurs  années. 

J{ei>.  ZooL  Novembre  iSii.  23 


354  ANALYSES  D*OUVRAGES  NOUVEAUX. 

Sa  Majesté  le  Roi  et  M.  le  Ministre  de  Tlnstruclion  publi- 
que ont  donné  une  haute  preuve  d'approbation  à  M.  Gorj,  en 
souscrivant  à  son  ouvrage  ,  et  il  est  à  désirer  que  cet  encoura- 
gement rengage  à  continuer  une  publication  aussi  utile  aux 
entomologistes.  (G,  M.) 

OBSEIlVATIOSfS  sur  deux  insectes  nuisibles  ,  la  Lytta  ver- 
ticalis,  qui  dévore  les  feuilles  du  Solanum  tuberosum,  et 
VApate  sexdentata ,  qui  fait  sécher  les  rameaux  du  Morus 
multicaulis  ^  en  Italie,  par  M.  Ch.  Passerini.  (Extrait  des 
actes  des  GeorgofiU,  vol.  xvni,in-8%  avec  une  planche 
lithograpbiée.) 

Dans  ce  mémoire  le  savant  entomologiste  italien  nous 
apprend  que  pendant  Tannée  i83^,  de  grandes  quantités  de  la 
ff/tta  verticalis  ont  été  observées  dans  les  environs  de  Vol- 
te^ra  ^  sur  les  feuilles  de .  \a  Ppmme  de  terre ,  et  qu'elles  les 
dévoraient  avec  tant  de  rapidité,  que  dans  peu  de  temps  toutes 
les  feuilles  avaient  disparu.  M.  Passerini,  consulté  sur  les 
moyens  que  Ton  pourrait  employer  pour  délivrer  les  planta- 
tions de  ce  fléari,  déclare  que  Ton  ne  peut  en  indiquer  de  com- 
plètement efficaces  ,  attendu  que  l'on  ne  connaît  pas  encore  les 
métamorphoses  de  ces  insectes.  Cependant ,  comme  ils  restent 
immobiles  le  matin  et  le  soir,  il  pense  qu'on  pourrait  en  dé- 
truire beaucoup  au  moyen  d'un  filet  d'entomologiste  promené, 
comme  si  l'on  fauchait,  sur  les  plantes  attaquées. 

li'autre  insecte  nuisible  est  VApate  sexdentata.  Après  avoir 
exposé  ce  que  l'on  sait  du  Scolyte  qui  attaque  les  arbres,  seu- 
lement lorsqu'ils  sont  déjà  malades,  comme  l'a  démontré 
M.  Feisthamel ,  contrairement  au^ç  idées  erronées  de  M.  Au- 
douin,  qui  pensait  que  ces  insectes  étaient  la  cause  première 
du  dépérissement  des  arbres,  il  confirme  la  première  opinion, 
en  annonçant  que  la  présence  des  Apates  n'a  fait  que  suivre 
une  maladie  des  mûriers  ,  qu'ils  attaquent  alors  seulement. 
M.  Passerini  entre  dans  de  grands  et  inléressans  détails  sur 
les  mœurs  de  ces  insectes  et  sur  les  altérations  qu'ils  produisent. 

A  la  suite  de  ce  travail  on  trouve  des  observations  curieuses 
sur  des  mœurs  de  divers  insectes.  Ce  mémoire  est  accompagné 


ANALYSÉS  d'ouvrages   NOUVEAUX.  355 

d'une  planche  représentant  VA  pâte  sexdentata  et  un  rameau 
de  mûrier,  pour  montrer  la  galerie  creusée  par  l'Apate  et  par 
des  hyménoptères.  (G.  M.) 


THE  ENTOMOLOGisT,  conducted  bf  Edwards  New- 
MAN.  London ,  janvier  à  octobre,  i84i> 

Ce  journal ,  dont  on  a  déjà  parlé  dans  la  Revue ,  se  conti- 
nue avec  beaucoup  de  régularité,  et  contient  un  grand  nombre 
de  travaux  variés  dus  à  divers  Entomologistes,  Il  serait 
trop  long,  et  hors  des  limites  de  notre  recueil,  de  donner  une 
analyse  des  travaux  originaux  que  l'on  trouve  dans  VErito- 
mologist ,  et  nous  devons  nous  borner  à  dire  t[u'il  renferme 
des  descriptions  d'un  grand  nombre  de  coléoptères  de  divers 
pays,  surtout  de  la  Nouvelle -Hollande  ,  présentées  sous  le 
titre  d^Enlomological  notes  ,  par  son  savant  directeur  M.  Edw. 
Newman  ;  qu'on  y  trouve  plusieurs  notices  de  MM.  Double- 
daff  Shuckard ,  Adam  WTiite  ,  Francis  Walker  ,  Douglas  } 
Êdleston  f  Grei^ille  ^  etc.,  etc.  Dans  le  n"  xrr ,  octobre  1841, 
nous  remarquons  un  article  de  notre  jeune  ami ,  M.  Adam 
White  ,  sur  un  nouveau  genre  de  curculionites  de  Madagas- 
car ,  voisin  des  Attelabes ,  auquel  il  a  donné  le  nom  de  La- 
genoderus^  et  qui  est  remarquable  par  son  corcelet  très-allongé 
et  plissé  en  travers. 

Outre  ces  travaux  originaux,  VEntomologist  contient  l'a- 
nalyse d'un  grand  nombre  d'ouvrages  Entomologiques  publiés, 
et  les  procès-verbaux  de  la  société  Entomologique  de  Lon- 
dres. C'est  un  journal  qui  doit  être  entre  les  mains  de  tous 
ceux  qui  veulent  se  tenir  au  courant  des  progrès  de  l'Enlo- 
mologie  en  Angleterre.  (  G.  M.  ) 


NOVA  SPECIES  generis  Phytocoris  (Fallen)  ex  ordine  He*- 
mlpteroruniy  descripta  a  Carolo  Regin.  Sahlberg.  (Acta 
societatis  scientiarum  Fenuicae,  tomi  primi,  fasc.  2,  belsin- 
gforsiae  1841.  ) 

Phytocoris  fla^osparsus,  —  Viridis ,  supra  nigro-pilosui  j 


35è  ANALYSES   d'oUVRAGES    NOUVEAUX. 

antennis,   pedibus    raaculisque   elytrorum   plurimis    spaisis, 
pallide  flavcscentibus. 

Hab.  In  Chenopodio  alba-  In  Paroccia  Fennîœ  ausiralis 
Poylis  aliquoties  captus.  Il  décrit  l'espèce  plus  longuement  et 
en  lalin;  c'est  une  note  de  2  pages. 


SURIMES  AUXiACIDJE ,  famille  d'hyménoptères  pupi vores  Pt  sur 
les  Tkigonalys,  etc.,  (on  tbe  jiulacidœ  etc.),  par  W.  E. 
ScHucKARD.  (Extrait  de  rJÇnfo/wo/o^wf,  juin  i84i,  p.  1 15.) 

M.  Shuckard  se  livre  d'abord  à  quelques  considérations  gé- 
nérales sur  les  affinités  des  insectes  qu'il  étudie.  Il  établit  en- 
suite les  caractères  des  familles  des  Evaniadœ  et  des  Aulacidœ 
en  présentant  ceux  des  genres  qui  composent  ces  famille. 
Dans  la  première  il  admet  et  caractérise  quatre  genres,  savoir  : 
Evania^  Fœnus,  Brachygaster  elHyptiam,  etil  cite  ou  décrit 
Jcs  espèces  de  plusieurs  de  ces  genres^. 

Dansla  seconde  famille  il  admet  trois  genres:  les  Trigonalyss 
Lycogaster  Shuck  et  Âulacusei  il  en  donne  le  catalogue  avec 
une  brève  description  des  espèces  nouvelles. 

C'est  un  travail  très-intéressant  que  les  entomologistes 
devront  étudier  quand  ils  voudront  s'occuper  des  hyménop- 
tères dont  il  traite.  G.  M. 


OBSERVATIONS  sur  la  larve,  la  nymphe  et  les  habitudes  de 
la  ScoUaflavifrons.  (OssERVAZTONietc),  parledoct.  Charles 
Passerini,  (in-4°,  figures.  Pisa,  1840.) 

Ce  mémoire  contient  toutes  les  observations  de  M.  Passerini 
relativement  à  la  découverte  intéressante  que  la  science  lui  doit 
des  métamorphoses  des  Scolia.  Comme  nous  avons  donné  à 
plusieurs  reprises  une  idée  suffisante  de  ces  belles  observations, 
.€t  encore  tout  récemment  (juillet  1841,  png.  289),  nous  nous 
bornons  à  l'annonce  de  ce  fascicule  qui  est  accompagné  de  très- 
bonnes  figures  représentant  la  larve  de  la  scolie  dans  diverses 
positions  et  à  diverses  époques  de  sa  vie,  sa  coque  attachée  à  la 
larvé  àQ^Oryctesy  sa  chrysalide,  la  même  coque  ouverte  eti'ia- 


357 

secte  parfait.  C'est  un  travail  qui  fait  honneur  à  son  auteur  et 
ajoute  un  titre  dislingué  à  ses  autres  titres  scientifiques  (G  .  M.) 


Description  d'une  Guêpe  de  TAmërique  du  Sud,  qui  recueille 
du  miel.  (Description  of  a  soulh  American  wasp  which  col- 
lects  honey).  Par  M.  Adam  White,  aide  de  zoologie  au 
Briisth  Muséum. 

Ce  petit  mémoire,  que  l'auteur  a  publié  dans  le  vol.  7  des 
Annales  et  Magasin  d'Histoire  naturelle,  p.  5i6pl.  IV.,  est 
destiné  à  faire  connaître  une  Guêpe  trôs-interessante,  voisine  de 
la  Chartergus nidulans  deFab.,  mais  qui  constitue  un  genre 
distinct  auquel  M.  White  donne  le  nom  de  Myrapelra.,  Aj)rès 
avoir  établi  les  caractères  de  ce  nouveau  genre  M.  White  dé- 
crit ainsi  l'espèce  unique  dont  il  est  formé. 

Mjrrajtetra  scutellaris.  — rM.  brunneo-fuliginosa,  sericeo- 
ubique  pubescens,  mesothoracis  scutello,  metathoracis  prœs- 
cuto  flavescentibus;  alis  bjalinis,  stigmate  nervisque  brunneis. 
—  Hab.  Amer,  mérid. 

Le  nid,  figuré  sous  divers  aspects,  estd«'s  pins  curieux  à  cause 
des  nombreuses  aspérités  coniques  dont  il  est  hérissé:  il  contient 
un  grand  nombre  de  gâteaux  transversis  comme  celui  de  la 
Guêpe  cartonnière  commune. 

Le  mémoire  de  M.  Adam  White,  accompagné  de  bonnes  figu- 
res lilbographiées,  est  fait  avec  un  grand  soin  e(  a  dû  lui  coûter 
de  nombreuses  recherches,  car  il  discute,  apprécie  et  cite  tous 
leslravaux  qui  ont  été  faits  sur  le  même  sujet  et  sur  les  Guêpes 
en  général.  C'est  l'œuvre  d'un  naturaliste  consciencieux  , 
savant  et  laborieux  et  les  entomologistes  la  consulteront  avec 
fruit.  (G.  M.) 

ICONOGRAPHIS  ZOOPHirTOTiOGIQUIS:  *,  description  par 
localités  et  par  terrains,  des  Polypiers  fossiles  de  France  et 
paysenvironnans,  par  Ml,  Hardotjin  Michelin.  (Livr.  in-4* 
figures  lithogr.  Paris  Ch.  Pitois,  édit.  i84i). 

Le  titre  de  cet  ouvrage  en  explique  suffisamment  l'objet.  Les 
deux  premières  livraisons,   que   nous    avons   sous    les  yeux, 


358  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

donnent  des  descriptions  de  divers  zoophytes  du  grès  vert  infé- 
rieur des  Ardennes,  du  calcaire  oolithique  inférieur  du  Calva- 
dos, du  Muschelkalk  du  dép.  de  la  Meurtbe  et  du  grès  vert 
inférieur  du  dép.  de  Vaucluse.  M.  Michelin  a  décrit  avec  soin 
toutes  les  espèces  et  elles  sont  très-bien  figurées  et  lithogra- 
phiées  par  M.  Ludovic  Mit'lielin,son  fils. 

Cette  publication  se  composera  de  4»  à  5o  planches  in-4o  et 
d'environ  I2  feuilles  de  texte.  M.  Michelin  aura  soin  de  ne 
figurer  sur  chaque  planche  que  des  zoophytes  d'un  même  ter- 
rain. Comme  il  possède  une  très-belle  collection  de  ces  corps 
et  une  bibliothèque  spéciale  à  son  sujet,  M.  Michelin  ne  peut 
que  donner  aux  géologues  et  aux  zoologistes  un  ouvrage  utile 
et  bien  fait,  surtout  s'il  continue  à  l'exécuter  comme  les  deux 
livraisons  déjà  publiées. 

M.  Michelin  compte  déjà  parmi  ses  souscripteurs,  outre  un 
grand  nombre  de  naturalistes,  S.  M.  Le  Roi  des  Français,  le 
Roi  de  Sardaigne,  les  écoles  Royales  des  Mines  et  des  Ponls-et- 
Chaussées  de  France  et  de  Russie,  etc.,  etc.  Ces  encouragmens, 
bien  mérités  ,  prouvent  suffisamment  la  valeur  scientifique  de 
son  ouvrage.  (G.  M.). 


III.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ACADÉMIE   ROYALE   DES   SCIENCES   DE   PARIS. 

Séance  du  2  novembre  l84i.  —  M.  de  Humboldt  présente, 
au  nom  de  M.  Ehremberg,  des  échantillons  de  la  couche  tour- 
beuse qui ,  à  2o  pieds  de  profondeur  au-dessous  du  pavé  de 
Berlin ,  est  remplie  d'infusoires  vivans  offrant  des  ovaires  par- 
faitement conservés.  M.  Ehremberg  dit  que  la  solidité  des 
constructions  souffre  beaucoup,  dans  quelques  quartiers  de 
Berlin,  de  cette  couche  d'infusoires  vivans. 

Séance  du  8  novembre,  —  M.  Duvernoy  lit  un  mémoire 
sur  ranimai  de  l^Onguline  couleur  de  laque,  Ungulina  rubra, 
et  sur  les  rapports  de  ce  mollusque  acéphale.  Après  avoir  rap- 
pelé dans  une  partie  historique  la  formation  du  genre  Onguline^ 
qui  n'était  encore  connu  que  par  sa  coquille,  M.  Duvernoy, 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.  3^9 

dans  la  partie  descriptive,  donne  une  description  comparée  et 
critique  de  la  coquille,  et  fait  connaître  les  principales  circon- 
stances dWganisalioh  deranirhal.II  a  éfudîëavro  la  supériorité, 
le  soin  et  la  conscience  qu*il  met  à  tous  ses  travaux,  \e  manteau, 
les  deux  muscles  adducteurs^  le  pied^  la  bouche,  les  organes  de 
la  digestion^  le  foie,  le  cœur,  leâ  lûmes  branchiales  et  le  ^stènie 
nerveux  de  cet  animal  \  et  il  conclut  de  cette  étude  que  «<  c'est 
évidemment  dans  la  Seconde  famille  des  Acéphales  testacés  de 
Cuvier,  c'esl-à-diré ,  celle  des  mytilacés  ,  qu'il  faudra  doré- 
navant placer  les  ongulines,  du  moins  en  suivant  la  méthode 
du  règne  animal ,  qui  me  paraît  à  la  fois  facile  et  rationnelle. 
On  sait  que  dans  cette  famille  le  manteau  est  ouvert  par  de- 
vant, et  qu'il  n'a  en  arrière  qu'une  seule  ouverture  pour  la 
termimiison  du  rectum.  »  ' 

Cet  intéressant  mémoire ,  accompagné  de  bonnes  figurer, 
sera  probablement  bientôt  publié. 

M.  Gruby  lit  des  Recherches  anatomiques  concernant  le 
système  veineux  de  la  grenouille.  Dans  ce  travail,  l'auteur  est 
arrivé  à  plusieurs  résultats  très-importans ,  parmi  lesquels 
nous  signalerons  les  suivans.  Il  a  démontré  qu'il  existe  une 
veine  porte  provenant  de  l'estomac ,  tandis  que  celle  qu'a 
signalée  Swammerdam  provient  de  l'intestin  grêle.  Il  a  re- 
connu un  grand  nombre  de  veines  advéhentes  autres  que  celles 
signalées  par  Jacobson  ,  et  il  indique  leurs  anastomoses.  Il  fait 
connaître  plusieurs  veines  de  la  téte^  non  encore  décrites , 
l'existence  d'un  réseau  intermédiaire  veineux  qui  règne  entre 
les  veines  advéhentes  et  les  veines  évéheotes.  Enfin»  il  dit 
avoir  répété  les  expériences  indiquées  par  M.  Duvernoy  et 
exécutées  dernièrement  par  M.  de  Martino,  pour  constater  le 
véritable  cours  du  sang  dans  les  veines  advéhentes. 

A  l'occasion  de  cette  dernière  assertion,  nous  devons  annon- 
cer qu'il  y  a  erreur  de  la  part  de  M.  Gruby,  quand  il  dit  que 
M.  Duvernoy  avait  indiqué  des  expériences,  car  ce  savant  les 
a  effectuées ,  comme  on  en  a  la  preuve  publiée  dans  le  tome 
6,  pag.  255  des  Leçons  d'anatome  comparée.  Dans  cet 
.  ouvrage  M.  Duvernoy  s'exprime  ainsi  c  «  Quoique  nous  ayons 
vu  les  veines  afiférentes  se  vider  entre  les  veines  et  la  ligature^ 


36o  '  SOCIÉTÉS  SAVANTES.' 

et  les  ramuscules  des  reins  pâlir,  dans  des  expériences  cjue 
nous  avons  tentées  sur  des  grenouilles  vivantes.  Nous  n'avons 
pas  encore  assez  répété  ces  expériences  pour  nous  décider 
absolument  en  faveur  de  cette  opinion.  » 

Séance  du  22  novembre.  —  M.  de  Quatrefages  lit  un  mé- 
moire sur  la  Synaptede  Duvernoj'f  Synapta  Duvernaea,  Qua- 
trefages. Après  avoir  donné  une  description  assez  complette 
de  l'espèce  nouvelle  qu'il  a  découverte  dans  les  sables  grani- 
tiques des  côtes  des  îles  Chausay,  M.  de  Quatrefages  fait  con- 
naître ses  tégumens ,  son  appareil  digestif,  les  organes  delà 
circulation  ,  de  la  respiration  et  de  la  génération.  Il  examine 
ensuite  les  affinités  zoologiques  du  genre  synapte ,  et  combien 
il  s'éloigne  des  holoturies  proprement  dites  pour  se  rapprocher 
des  actinies.  C'est,  du  reste,  une  espèce  des  plus  intéressantes, 
à  cause  de  la  délicatesse  et  de  la  transparence  complète  de 
presque  toutes  les  parties  de  son  corps ,  transparence  qui  a 
permis  à  M,  de  Quatrefages  d'étudier  plus  facilement  toutes 
ses  parties. 

M,  Benjamin  Delessert  adresse  la  première  livraison  de 
V Iconographie  des  coquilles  décrites  par  Lamarck  et  non  encore 
figurées.  Ce  magnifique  ouvrage  est  un  nouveau  service  rendu 
par  M.  le  baron  Delessert  aux  sciences  naturelles  dont  il  est  le 
Mécène.  Les  zoologistes  savent  tous  que  M.  Delessert  a  acquis 
la  collection  de  Lamarck,  pour  empêcher  qu'elle  ne  soit  dis- 
persée dans  le  commerce,  et  afin  de  l'ouvrir  aux  savans  avec  la 
même  générosité  qu'il  leur  ouvre  depuis  longtemps  son  riche 
herbier  et  sa  bibliothèque  botanique,  la  plus  complète  qui  existe 
«n  Europe. 

M.  le  baron  Delessert,  comprenant  toute  l'importance  scien- 
tifique de  la  collection  Lamarck,  comme  type  d'un  ouvrage 
que  tous  les  conchyliologistes  étudient  et  suivent  dans  leurs 
travaux,  a  pensé,  avec  raison,  que  la  figure  de  ces  types  serait 
un  service  rendu  à  tous  ceux  qui  s'occupent  de  conchyliologie, 
et  il  a  entrepris  la  publication  de  l'ouvrage  dont  nous  annon- 
çons la  première  livraison. 

Dans  un  avertissement  plein  de  modestie ,  M.  Delessert  ex- 
pose en  peu  de  mots  le  but  qu'il  s'est  proposé  en   publiant  c 


SOCIÉTÉS  SAVANTES.    '  36l 

beau  livre,  et  il  annonce  que  M.  le  docteur  Chenu,  conserva- 
teur de  ses  collections  conchyliologiques,  s'est  chargé,  sous  sa 
direction,  de  la  mise  en  œuvre  de  ce  travail,  en  consultant 
avec  soin  les  ouvrages  ou  mémoires  publiés  sur  la  malacologie, 
soit  en  France,  soit  à  l'étranger. 

La  première  livraison  se  compose  de  lo  planches  in-folio 
très-chargées  de  figures,  avec  le  texte  nécessaire.  Ces  plan- 
ches sont  parfaitement  exécutées  par  les  meilleurs  artistes  de 
la  capitale  ;  elles  donnent  une  idée  très-exacte  des  types  de 
Lamarck,  si  dii&ciles  à  reconnaître  avec  les  courtes  descriptions 
de  cet  auteur, 

M.  S  égalas  adresse  un  os  fossile  d'une  parfaite  conservation, 
qui  a  été  trouvé  à  Montreuil  dans  le  gypse  de  Montmartre. 
C'est  le  cuboïde  du  tarse  droit  d'un  Anoplolherium» 

La  Société  Entomologique  de  France  adresse  une  lettre  tel- 
lement en-debors  des  usages  académiques,  dit  le  secrétaire^ 
que  nous  ne  la  lirons  pas;  elle  est  destinée  à  présenter  un  can- 
didat pour  la  chaire  d'entomologie  vacante  au  Muséum  d'his- 
toire naturelle. 

Nousjavons  voulu  voir  celte  pièce  curieuse  parmi  celles  qu^ 
sont  mises  à  la  disposition  des  journalistes,  après  la  séance  ;  mais 
le  bureau  l'a  retirée,  comme  on  le  fait  toujours  pour  les  docu- 
mens  incorn^enans  adressés  à  l'Académie,  ou  pour  ceux  que 
leur  ridicule  fait  supprimer,  comme  cela  a  lieu  pour  les  mé- 
moires sur  la  quadrature  du  cercle,  le  mouvement  perpé- 
tuel, etc. 

Suivant  quelques  indiscrétions  qui  sont  venues  jusqu'à  nous, 
celte  mesure,  que  nous  appellerons  seulement  extraordinaire  y 
a  été  provoquée  par  une  minorité  à  la  léte  de  laquelle  se 
trouve,  dit-on,  un  homme  haut  placé.  On  a  tenu,  pour  cette 
manifestation,  une  séance  extraordinaire,  à  laquelle  on  avait 
convoqué  tous  les  membres  de  la  société,  mais  oii  beaucoup  d'en- 
tre eux  n'ont  pas  voulu  se  rendre.  Les  amis  d'un  entomologiste 
recommandable  ont  voulu  lui  donner  la  place  de  professeur  au 
Muséum;  ils  l'ont  donc  présenté  au  ministre  de  l'instruction 
publique,  à  l'Institut  et  au  Muséum,  comme  le  seul  entomo- 
logiste capable^et  digne  d'occuper  celte  chaire,  oubliant  que  la 


'36a  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

Société  a  dans  son  sein  plusieurs  sa  vans  au  moins  aussi  capa- 
blesy  et  faisant  ainsi  un  afifront  public  à  plusieurs  de  leurs  con- 
frères les  plus  distingués  tels  que  MM.  Léon  Dufour,  Milne 
Edwards,  etc. 

Si  nous  n'avions  pas  donné  depuis  long-temps  notre  démis- 
sion de  membre  de  la  Société  entomologique,  nous  aurions  pu 
offrir  à  nos  lecteurs  des  détails  plus  circonstanciés  de  celte  re- 
marquable séance  extraordinaire ,  qui  a  eu  pour  résultat  de 
faire  le  plus  grand  tort  à  la  Société  et  à  la  candidature  de  Tarai 
qu'on  voulait  pousser.  Il  peut  bien  dire,  en  répétant  l'adage  : 
Mieux  vaut  un  sage  ennemi  qu'un  imprudent  ami. 

Séance  du  ù-c^noi/embre  1841.  M.  Flourens  lit  un  mémoire 
intitulé  :  Recherches  anatomiques  sur  la  structure  des  mem- 
branes muqueuses^  5*  Mémoire.  Ce  mémoire  fait  suite  aux 
beaux  travaux  que  M.  Flourens  a  déjà  lus  sur  la  structure  de 
la  peau  dans  l*homme  de  race  blanche  et  de  race  colorée,  sur 
la  structure  de  la  membrane  muqueuse  de  la  langue,  de  la  bou- 
che, de  l'œsophage  et  des  intestins.  Dans  ce  cinquième  mé- 
moire, M.  Flourens  fait  connaître  la  structure  de  la  membrane 
muqueuse  du  nez,  de  la  trachée-artère  et  de  la  vessie. 

M.  Robert  écrit  pour  signaler  une  observation  qu'il  a  faite 
d'un  enduit  blanchâtre  que  les  hirondelles  de  rivages  appli- 
quent à  la  paroi  supérieure  des  nids  qu'elles  se  creusent  dans 
les  parois  sablonneuses  des  bords  du  Volga. 

MM.  Straus  et  Guérin^Méneville  demandent  à  être  com- 
pris au  nombre  des  candidats  pour  la  place  de  professeur  d'en- 
tomologie vacante  au  Muséum  royal  d'histoire  naturelle,  par 
suite  du  décès  de  M.  Audouin. 

Dans  le  procès-verbal  de  la  précédente  séance ,  il  n'eit 
même  pas  fait  mention  de  la  manifestation  faite  par  la  Société 
entomologique  de  France  en  faveur  de  M.  Lacordaire. 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

OBSERVATIONS  sur  Inorganisation  des  muséum  dliistoire 
naturelle,  {i"  Arlicle). 

Nous  aimons  à  croire  que  l'on  ne   regardera  pas  comme 


MELANGES  ET  NOUVELLES.  SSJ 

déplacées,  dans  notre  rei/ue  zoologique,  quelques  observations 
relatives  à  rorgunisatioii  des  muséum  d'histoire  oaturelle  en 
général,  et  plus  particulièrement  à  l'organisation  de  celui  de 
Paris:  l'influence  que  ces  institutions  exercent  sur  la  marche 
de  l'esprit  humain,  la  direction  qu'elles  impriment  aux  études, 
les  ressources  qu'elles  doivent  offrir  aux  naturalistes,  l'impor- 
tance du  choix  des  professeurs,  sont  autant  de  faits  qui  prou- 
vent combien  est  intime  la  relation  qui  existe  entre  les  inté- 
rêts de  la  science  et  l'organisation  de  ces  vastes  dépôts,  où  sont 
réunis  les  riches  matériaux  autour  desquels  viennent  se  grou- 
per les  maîtres  appelés  à  pénétrer  et  à  nous  dévoiler  les  secrets 
,de  la  nature. 

11  n'est  pas  moins  évident  que  ces  beaux  établissemen*, 
fondés  à  grands  frais  ponr  le  progrès  des  études,  leur  seront 
d'autant  plus  utiles  qu'ils  seront  régis  par  des  institutions 
plus  sages  et  plus  libérales.  L'organisation  actuelle  du  mu- 
séum de  Paris  offre-t-elle  à  cet  égard  toutes  les  garanties 
qu'on  peut  désirer?  Nous  dirons  avec  regret  que,  selon  nous, 
il  n'en  est  pas  ainsi ,  et  nous  essaierons  de  le  démontrer,  en 
publiant  successivement  sur  les  différentes  parties  de  ce  service 
public,  des  observations  que  nous  rendrons  aussi  succinctes  que 
possible.  •  ''">*^ 

La  mort  récente  de  M.  Audouin  ,  professeur  au  Jardin  du 
Roi,  et  son  prochain  remplacement  dans  cet  emploi,  nous  dé- 
terminent à  traiter,  en  premier  lieu ,  une  des  questions  les 
plus  importantes  qui  se  rattachent  à  l'organisation  du  muséum 
de  Paris  :  nous  ne  parlerons  aujourd'hui  que  du  professeur 
proprement  dit ,  sans  nous  occuper  de  l'administrateur,  nous 
réservant  de  faire  connaître  plus  tard  notre  opinion  sur  ce  bi- 
zarre accouplement  de  deux  fonctions  aussi  disparates,  nous 
dirons  même  aussi  incompatibles. 

Un  ancien  règlement ,  non  abrogé  dans  beaucoup  de  ses 
parties,  disposait  que  les  professeurs  réunis  nommeraient  aux 
places  vacantes  parmi  eux  :  aujourd'hui  ils  désignent  seule- 
ment un  candidat,  l'institut  en  présente  un  autre  et  l'autorité 
supérieure  choisit. 

Le  premier  système  ne  nous  paraît  pas  bon  :  le  second  nous 
semble  encore  pire. 


364  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

Dans  run  et  l'autre  cas,  on  laisse  évidemment  trop  d'in- 
fluence à  la  camaraderie  ,  à  cet  esprit  exclusif  de  corporation 
qui  tend  partout  à  fausser  les  meilleures  institutions  en 
faisant  prédominer  les  intérêts  personnels  ou  de  famille. 

Le  concours  de  l'institut,  loin  de  remédier  au  mal,  l'aggrave 
encore  :  il  est  en  effet  fort  difficile,  sinon  même  impossible 
d'admettre  que  deux  candidats  réunissent  au  même  degré  les 
titres  convenables  pour  occuper  une  chaire  au  muséum.  Il  y 
en  aura  nécessairement  un  qui  sera  supérieur  à  l'autre  ;  or, 
pourquoi  en  présenter  deux,  et  exposer  ainsi  l'autorité  supé- 
rieure, peu  compétente  en  pareille  matière,  à  faire  involontai- 
rement un  mauvais  choix  ,  ou  lui  laisser  la  faculté  de  meltrç 
dans  la  balance  des  considérations  étrangères  aux  intérêts  de 
la  science? 

En  admettant  que  les  membres  de  l'institut,  ou  que  MM.  les 
professeurs  qui  sont  presque  tous  membres  de  l'académie  des 
sciences,  mettent  de  côté  l'esprit  de  corps,  oublient  leurs  pré- 
ventionsy  ou  fassent  le  sacrifice  de  leurs  prédilections^  en  leur 
supposant  la  ferme  volonté  de  faire  une  belle  position  à  un 
naturaliste  connu  par  d'importans  travaux,  croit -on  qu'ils 
auront  parla  satisfait  complètement  aux  besoins  de  la  science? 
Nous  ne  le  pensons  pas. 

Un  savant,  fut-il  membre  de  l'institut,  peut  être  un  fort 
mauvais  professeur. 

Remarquons  d'abord  qu'en  augmentant,  comme  on  l'a  fait, 
le  nombre  des  chaires  au  Jardin  du  Roi,  en  fractionnant  l'en- 
seignement ,  on  a  eu  évidemment  pour  but  d'avoir  pour 
chaque  partie  de  l'enseignement  des  hommes  spéciaux,  et  non 
de  ces  savants  purement  spéculatifs,  auxquels  des  connaissances 
générales  et  élevées  ouvrent  les'porles  de  toutes  les  académies, 
mais  qui  regardent  souvent  comme  an-dessous  d'eux  l'obli- 
gation de  faire  un  cours  public,  ou  de  classer  des  collections. 

Il  faut  aussi  qu'un  professeur,  comme  nous  le  comprenons 
du  moins,  réunisse  à  la  spécialité  des  connaissances  scientifi- 
ques, le  talent  de  les  exposer  avec  clarté  et  avec  élégance,  et 
qu'il  sache  par  une  éloculion  facile  captiver  l'attention  de  ses 
auditeurs:  or,  une  timidité  excessive,  un  vice  de  conformation 
dans  l'organe  de  la  voix,  la  faiblesse  de  cet  organe,  le  mutisme 


MÉLANGES    ET   NOUVELLES.  365 

lui-même  ne  seraient  point,  avec  les  règlemens  actuels  ,  une 
cause  d'exclusion  pour  la  place  de  professeur  au  Jardin  du 
Roi. 

C'est  contre  cet  état  de  choses  que  nous  nous  élevons,  en 
demandant  qu'on  applique  à  l'enseignement  des  sciences  n*» 
turelles  ,  les  règles  adoptées  dans  les  facultés  des  lettres  ,  de 
médecine,  de  droit,  etc.  Ouvrez  la  lice,  et  commencez  dès  au- 
jourd'hui en  mettant  au  concoursla  chaire  d'entomologie  qu'oc- 
cupait M.  Audonin. 

Les  concurrens  ne  vous  manqueront  pas  :  vous  ne  serez  pas 
embarrassés  davantage  pour  composer  un  jury,  car  vous  ne 
pourriez,  à  cet  égard  ,  décliner  la  compétence  de  ceux  à  qui 
vous  confiez  aujourd'hui  le  pouvoir  discrétionnaire  de  juger 
les  candidats  à  huis-clos,  et  de  les  choisir  sans  les  entendre. 

Les  opinions  que  nous  venons  d'émettre  paraîtront  un  ped 
hardies  à  quelques  personnes  :  nos  idées  sont  de  nature  à  frois- 
ser aussi  quelques  intérêts  ;  la  question  est  peut-être  même 
susceptible  d'être  résolue  par  d'autres  moyens  ;  mais  tout  le 
monde  nous  paraît  à  peu  près  convaincu  qu'il  y  a  ,  comme  on 
dit  aujourd'hui,  quelque  chose  à  faire. 

A  ceux  qui  nous  répondraient  négativement  d'une  manière 
absolue,  nous  dirions  :  parcourez  les  derniers  numéros  des 
Annales  des  sciences  naturelles  (a»  série,  zoologie),  et  après 
cette  lecture ,  dites-nous ,  la  main  sur  la  conscience ,  si 
vous  croyez  encore  que,  pour  l'enseignement  des  sciences  na- 
turelles, le  régime  en  vigueur  chez  nous  ofiFre  des  garanties 
suffisantes,  celle  même  de  l'instruction  première  ;  dites-nous  si 
vous  pensez  que  cet  état  de  choses  puisse  être  maintenu  dans  un 
pays  où  l'on  exige  le  diplôme  de  bachelier-ès-lettres  du  jeune 
homme  qui  se  présente  pour  occuper  nue  place  de  surnumé- 
raire dans  l'administration  des  droits  réunis. 

S.  Petit. 


Monsieur  et  cher  confrère, 

Quelque  désagréable  qu'il  soit  pour  un  naturaliste  de  signaler 
les  erreurs  commijses  par  ses  collègues,  et  de  s'ériger  pour 


566  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

ainsi  dire  en  censeur,  cependant  le  grand  nombre  des 
espèces  déjà  connues  ,  mais  décrites  de  nouveau  chaque  jour 
comme  nouvelles  et  avec  de  nouveaux  noms,  jette  un  tel  embar- 
ras,une  telle  confusion  dans  la  nomenclature,  que  ce  seraits*en 
rendre  en  quelque  sorte  complice  aux  yeux  de  la  science,  que 
de  taire  de  telles  erreurs  lorsqu'on  les  a  reconnues  avec  certi- 
tude. 

Cette  seule  considération  m'a  donc  déterminé  à  faire  con- 
naître ici  une  erreur  de  ce  genre  ,  comisc  par  M.  le  docteur 
Hartlaub,  de  Brème,  dans  le  dernier  numéro  de  la  Revue  zoo- 
logique, d'autant  plus  que  cette  erreur  me  fournit  l'occasion 
d'en  relever  deux  autres  du  même  genre. 

Ce  savant  y  décrit  effectivement  comme  nouvelle  et  sous  le 
nom  de  Tanagra  iridina,  une  espèce  de  Tangara  très-voisine; 
dit-il ,  du  Tanagra  cyanomelas  du  prince  Wied,  le  même 
que  le  Tanagrella  multicolor  de  Swainssn ,  mais  s'en  distin- 
guant par  l'absence  d'une  tache  jaune  de  paille  sur  le  front  et 
parla  couleur  bleue-intense  de  la  poitrine  et  des  flancs,  parties 
qui  chez  l'autre  saut  d'un  cendré  clair  argenté.  Depuis  long- 
temps nous  possédons  ces  deux  oiseaux,  peu  rares  à  Cayenne 
et  au  Brésil,  que  nous  avions  regardés,  d'après  tous  les  auteurs, 
comme  variétés  l'un  de  l'^iutre  et  que  Brisson,  Vieillot,  Buffon, 
qui  y  a  joint  de  plus  une  bonne  figure,  ont  décrit  sous  ces  deux 
plumages  avec  une  telle  exactitude  qu'il  est  impossible  de  n'en 
pas  reconnaître  l'entière  identité  avec  le  Tanagra  iridina  du 
docteur  Hartlaub  et  avec  le  Tanagrella  multicolor  de  Swain- 
son.  Seulement  ces  divers  auteurs  confondant  en  une  seule 
espèce  ces  deux  variétés  de  plumage  ,  ont  d'écrit  sous  la  même 
dénomination,  tantôt  l'une,  tantôt  l'autre. 

Biisson,  t.  3  et  p.  536  de  son  ornithologie  (année  1760)  , 
décrit  sous  le  nom  de  Pitpit  bleu  de  Surinam  (Sylvia  Surina- 
meusis  carœlea),  avec  son  exactitude  ordinaire,  la  variété  à 
tache  frontale  dorée  et  donne,  pour  synonymes  le  Luscinia  ex 
cœruleo  et  rubro  ç^aria  de  Klein  Avi.  p.  7  5  et  V oiseau  bleu  au 
f^entre  rouge  d'Edwards,  pi.  22. 

Bufïon,  dans  ses  pi.  col.,  décrit  le  même  oiseau  sous  le  nom 
de  Pitpit  f^arié  et  le  figure  sous  celui  de  Pitpit  bleu  de  Surinam 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  867 

(Enl.  669,  3),  mais  il  semble  avoir  eu  plutôt  en  vue  la  variété 
sans  tache  frontale  dorée,  car  il  tlit  qu'il  a  le  front  de  couleur 
d'aiguë  marine  et  la  poitrine  variée  de  violet  et  de  brun.  Ce- 
pendant il  cite  toute  la  caractéristique  de  Brisson  et  les  deux 
mêmes  auteurs  que  lui,  Klein  et  Edwards. 

Vieillot,  Nouv.  Dict.  d'Hist.  nat.,  tome  32,  p.  4^4»  décrit 
sous  le  nom  de  Tangara  f^arié  (Tauagra  velia),  la  variété  sans 
tache  frontale  dorée,  reconnaissant  comme  M.  Desmarest,  que 
cet  oiseau  n'est  point  un  Pilpit,  mais  un  véritable  Tangara^ 
que  l'âge  apporte  des  changements  dans  son  plumage  et  dans 
sa  description  faite  sur  un  individu  qui  lui  paraissait  parfait  ; 
on  retrouve  mot  pour  mot  la  même  coloration  que  chez  le 
Tangara  iridina  du  docteur  Hartlaub.  Il  citt  pour  synonymes 
la  SyWia  velia  de  Lalham,  le  Molacilla  peiia  de  Linné  et  le 
Pitpit  i^arié  de  Buffon,  PI.  Enl.  669— '3, 

On  voit  donc  clairement  par  ce  qui  précède,  que  le  Tanagra 
iridina  du  docteur  Hartlaub,  qu'il  soit  ou  non  ^spèce  distincte 
ou  simple  variété  du  Pitpit  bleu  de  Surinam  àe  Brisson,  élait 
décrit  exactement  par  Vieillot  depuis  1819  sous  le  nom  de 
Tangara  çfarié  (Tanagra  velîa),  et  que  le  Tanagra  cyanomelas 
du  prince  de  Wied  ou  Tanagrella  multicolor  de  Swainson 
l'était  aussi,  et  avec  la  plus  grande  exactitude,  depuis  1760, 
par  Brisson  sous  le  nom  de  Pitpit  bleu  de  Surinam, 

Il  est  donc  indispensable  de  restituer  à  l'espèce  du  docteur 
Hartlaub  sOq  ancien  nom  de  Tangara  varié  ,  Tanagra  velia^ 
Vieillot,  Latham  et  Graelin  ,  et  au  Cyanomelas   (W^ied)  ou 
Multicolor f  de  Swainson,  si  l'on  reconnaissait  qu'il  fût  eftecli* 
vement  espèce  distincte ,  le  nom  de  Surinamensis  sous  lequel 
il  est  si  bien  décrit  par  Brisson  et  figuré  dans  Bufifon.   Mais  si, 
comme  tous  ces  auteurs  l'ont  pensé  et  comme  nous  le  supposons 
nous-même,  d'après  les  petites  différences  que  nous  remarquons 
dans  la  description  qu'ils  donnent  mérne  d'une  seule  variété, 
es  divers  plumages  ne  forment  qu'une  seule  espèce  très-sujelte 
à  varier  dans  sa  coloration,  sa  synonymie  latine  serait  Tanagra 
velia,  Latham,  Gmelin  et  Vieillot ,  Surinamensis'  Brisson  et 
dernièrement    Cyanomelas    de    Wied  Multicolor  Swainson 
t  Iridina^  Hartlaub.  (De  La  Fresnaye.) 


568  MÉLANGES   ET    NOUVELLES. 

SF£CIES  et  Iconographie  générique  des  animaux  articulée. 
Insectes  coléoptères. 

Liste  des  souscripteurs  fondateurs  (par  ordre  d'inscription), 
MM. 

N°»  76.  Charles  Passerini  ,  à  Florence. 

77.  Van  Winteb,  à  Leyde. 

78.  François  Coucfiet,  à  Genève. 

79.  P.  Pecchioli  ,  à  Pise. 

g- ■  I  Vander  Hoex  ,  à  Leyde. 

82.  Le  Capitaine  Parry,  à  Londres. 

83.  Le  Docteur  Bowring,  membre  du  Parlement,  à  Londres. 

84.  Le  Docteur  Ddbois,  à  Rochefort. 

85.  Eug:ène  Tescon,  à  Toulon. 

86.  J.  V.  Gaud,  à  Genève. 

87.  Ed.  PiLATE,  à  Wazemmes-les-Lille. 
•S8.  Poignée  Darnaud,  à  Sainte-Ménehoult. 

89.  Ed.  BouTEiLLER,  à  Provins. 

90.  A.  Le  Roy  de  Mirecourt.  à  Abbeviile. 

91.  Adolphe  Delessert,  à  Paris. 

92.  Le  Docteur  Chenu,  à  Paris. 

93.  Bayle  ,  à  Clermoni-Ferrant. 

94.  Léon  Fairmaire  ,  à  Paris.  * 

95.  Paul  Gervais,  à  Paris, 

96.  Camille  Rondam  ,  à  Parme. 

Comme  on  le  voit ,  la  liste  des  fondateurs  va  être  bientôt 
remplie,  et  il  ne  nous  restera  plus  qu'à  remercier  nos  cent  pre- 
miers abonnés  pour  la  haute  marque  de  confiance  dont  ils 
nous  ont  honoré.  Dès  que  le  dernier  numéro  sera  rempli , 
nous  adresserons  une  circulaire  à  ces  Messieurs,  pour  les  en- 
gager à  nous  envoyer  ce  qu'ils  ont  dans  les  premiers  genres 
de  la  famille  des  Malacodermes  ,  afin  que  nous  puissions  rem- 
plir l'un  de  nos  engagemcns,  en  nommant  leurs  collections.  Nous 
laisserons  le  temps  suffi.^ant  pour  qu'on  puisse  nous  faire  les 
envois  (franco);  et  passé  l'époque  fixée,  nous  commencerons  à 
rédiger  des  monographies ,  afin  de  publier  promptement  des 
livraisons. 

Déjà  l'encouragement  flatteur  qui  nous  a  été  donné  par  les 
Entomologistes  a  porté  son  fruit,  en  engageant  le  Moniteur 
universel  à  s'occuper  de  notre  entreprise  dans  son  numéro  du 
Dimanche  28  novembre  i84i. 


Nouveaux  membres  admis  dans  la  Société  Cuvierienne. 

245.  M.  Joly,  professeur  de  zoologie  à  la  Faculté  des  Sciences  de 
Toulouse. 

2^j6.  m.  Pecchioli,  membre  de  diverses  Sociétés  savantes,  à  Pise, 

247.  Le  capitaine  Parry,  membres  de  diversçs  Sociétés  savantes,  etc., 
à  Londres. 

Frésentés  par  M.  Guirin  Ménevilh, 


DÉGEMKUE   4841. 


I.  TRAVAUX  INÉDITS. 


PRODROME  dune  monographie  du  genre  Navicelle,  par 
C.  R.ÉCLUZ,  pharmacien  à  Vaugirard. 

Genre  NAVICELLE.  Nivicella,  Lamarck ,  Deshayes, 
Blainville,  Sowerby,  Rang,  etc. — Cimber,  Denis  de  Monlfort. 
—  Septaria  Férussac,  Blainville  Malacologie.  —  Sandalinum 
part.  A.  Schumacher,  Essai  syst.  vers  testacés. — Scapoa, 
Klein. 

Les  Navicelles  appartiennent  à  la  famille  des  Nëritacés, 
comme  l'ont  prouvé  les  travaux  anatomiques  de  MM.  Blain- 
ville, Quoy  et  Gaymard.  La  description  de  Torganisation  des 
mollusques  de  ce  genre  est  venue  détruire  l'opinion  émise  par 
Férussac,  partagée  par  Cuvier  et  M.  de  Roissy,  sur  l'analogie 
des  Navicelles  et  des  Crépidules,  opinion  qui  fut  combattue 
vivement  et  avec  succès  par  M.  Deshayes.  Ce  savant  conchy- 
liologue  argumentant  de  la  grande  affinité  des  caractères  de  la 
coquille  et  de  l'opercule  des  Navicelles  et  des  Nérites  fluviales 
(Néritines),  soutenait  l'opinion  proclamée  primitivement  par  le 
grand  naturaliste  Lamarck  et  qui  est  définitivement  acquise  à 
la  science»  Nous  avons  cru  inutile  de  rappeler  ici  les  preuves 
rapportées  dans  ce  débat,  ainsi  que  les  caractères  du  genre  que 
l'on  trouve  dans  les  premiers  auteurs  cités  avec  toute  l'étendue 
désirable.  Nous  nous  bornerons  à  quelques  faits  généraux. 

Les  Navicelles  sont  des  coquilles  palelliformes,  elliptiques  , 
subhémisphériques ,  obovales  ou  oblongues ,  généralement 
minces,  à  sommet  court,  plus  solide  que  le  reste  du  test,  couché 
sur  le  côté  postérieur,  médian,  prolongé  au  dehors  ou  placé 
un  peu  avant  la  marge  :  dans  ce  dernier  cas  il  oblique  légère- 
ment à  droite  en  se  recourbant  en  hameçon.  Leur  surface  ex- 
térieure est  revêtue,  comme  toutes  les  coquilles  des  néritacés, 
d'une  sorte  d'épiderme  ou  drap  marin  (epitesta)  mince  au- 
dessous  ou  sur  lequel  on  distingue  à  l'œil  nu  ou  par  transpa- 
Reç'.  Zool,.,  Décembre  1841.  ^4 


3^0  TRAVAUX  inédits; 

rence  des  taches^  ou  linéoles  formant  des  dessins  varies  ^  de 
couleur  noire,  brune,  rouge-brun  ou  tirant  parfois  au  pourpre 
ou  au  rose  violacé,  sur  *in  fond  jaunâtre  ou  olivâtre  plus  ou 
moins  foncé.  La  face  inférieure  de  ces  coquilles  porte,  au  côté 
postérieur  et  un  peu  au-dessous  de  la  marge,  une  lèvre  interne 
{lahium)y  simulant  une  demi-cloison  (septum)  mince,  subse- 
milunaire  ou  subtriangulaire,  à  marge  cintrée  oU  rectiligne. 
Cette  lèvre,  dans  quelques  espèces,  s'avance,  dans  son  milieu 
seulement,  en  une  sorte  de  languette  {uf^uîa),  de  manière  que 
la  cavité  intérieure  {apertura)^  ordinairement  en  gueule  de 
four  élevée ,  se  trouve  modifiée  en  une  figure  cordiforme.  La 
surface  de  cette  lèvre  {area)  plane  ou  peu  convexe,  rarement 
en  pente,  du  côté  antérieur  au  postérieur,  est  plus  ou  moins 
lisse  ou  très  finement  ridée  et  d'une  manière  obsolète.|La  cai^ 
vite  d'un  blanc  ou  gris  bleuâtre  est,  cbez  certaines  espèces, 
tachée  de  jaune ,  d'orangé  ,  de  safrané  ou  finalement  de  noir 
ou  de  brun,  plus  spécialement  vers  le  côté  postérieur  et  sous 
le  sommet.  Des  taches  noires  se  montrent  aussi  sur  la  lèvre 
qui  est  également  teinte  de  jaune  ou  d'orangé  ,  selon  les  es- 
pèces. 

La  substance  des  coquilles  de  Navicelle  est  d'une  texture 
moins  calcaire  que  la  plupart  des  nérites^marines ,  et  analogue 
à  celle  des  nérites  d'eau  douce.  Elle  est  plus  ou  moins  mince 
et  translucide,  unie  à  l'intérieur,  finement  striée  en  travers  et 
rarement  en  longueur. 

Les  ISavicelles  vivent  dans  les  eaux  douces  et  claires,  dans 
le  voisinage  des  côtes.  On  les  trouve  dans  quelques  îles  d'A- 
frique, dans  la  Malaisie,  l'Océanie.  Aucune  de  ces  coquilles  n'a 
(encore  été  découverte  en  Europe  ;  une  seule  espèce  a  été  re- 
cueillie en  Asie.  Elles  habitent  toutes  dans  lesjrivières  ,  ruis- 
seaux ,  étangs ,  lacs  et  mares ,  soit  sur  leurs  bords,  sur  les 
pierres  immergées  ou  simplement  humectées,  et  paraissent 
également  se  plaire  au  milieu  des  cascades.  Quelques  espèces 
lacustres  recouvrent  souvent  leur  surface  extérieure  d'une 
couche  assez  épaisse  de  limon,  au-dessous  de  laquelle  l'épi- 
derme  cl  même  la  surface  du  test  ont  disparu  avec  les  couleurs. 
Le  plus  grand  nombre,  cependant,  conserve  ces  parties  e  la 
coquille  pourvues  de  leurs  ornemens. 


TRAVAUX  INEDITS,  3^1 

tia  Naviceîle  porcellane  sert j  h  l'Ile-de-France,  concurrem- 
ment avec  les  néritines  de  ce  lieu,  d*aliment  à  la  classe  pauvre, 
et  à  préparer  du  bouillon  aux  malades  (Rang). 

Le  nombre  des  Navicelles  connues  avant  ce  prodrome  était 
de  cinq,  savoir  :  une  de  Linnée,  deux  de  Lamarck ,  une  de 
Sowerby  et  une  de  Lesson.  M.  Soulejet  en  fait  connaître  une 
et  M.  le  docteur  le  Guillou  deux  autres  ;  enfin  nous  en  décri- 
rons sept  nouvelles,  total  quinze. 

Les  coupes  établies  dans  les  genres  servent  beaucoup  pour 
faciliter  la  découverte  ou  la  recherche  des  espèces  ;  néanmoins 
il  n'est  pas  toujours  facile  de  trouver  un  caractère  propre  h  cet 
usage.  En  l'absence  d'un  meilleur,  nous  avons  choisi  celui 
qui  nous  a  paru  le  moins  inconstant  ;  ce  caractère  repose  sur 
la  place  qu'occupe  le  sommet.  Dans  la  première  section 
sont  rangées  les  Navicelles  à  sommet  tout-à-fait  postérieur, 
prolongé  au-delà  de  ce  bord,  toujours  usé  par  la  marche 
de  l'animal  ou  rongé  par  une  cause  qui  nous  est  inconnus. 
Dans  la  deuxième  nous  avons  placé  celles  dont  le  sommet 
s'arrêlo  bien  avant  d'arriver  à  la  marge,  ou  dont  cette  dernière 
forme  une  saillie  au-delà  du  sommet ,  lequel  est  alors  entier 
et  souvent  recourbé  à  droite  en  une  sorte  de  crochet. 

Nous  devons  à  l'amitié  de  MM.  Souleyet  et  Le  Guillou , 
chirurgiens  de  la  marine  royale,  d'avoir  pu  rendre  notre  tra- 
vail plus  complet,  par  la  communication  tout-à-fait  spontanée 
de  la  description  d'espèces  rares  provenant  de  leurs  découvertes 
pendant  leur  voyage  de  circumnavigation  et  qu'ils  se  propo- 
saient de  publier  bientôt.  Nous  les  prions  d'agréer  ici  l'expres- 
sion de  notre  vive  reconnaissance. 

Lorsque  nous  avons  jugé  nécessaire  d'isoler  quelques  co- 
quilles suflS.samment  caractérisées  pour  en  faire  des  espèces , 
nous  les  avons  dédiées  à  ceux  qui  nous  les  ont  fait  connaître  et 
à  ces  intrépides  navigateurs  dont  la  France  s'honore,  comme 
un  témoignage  rendu  par  la  science  aux  nombreuses  décou- 
vertes auxquelles  ils  ont  participé.  L'*  placée  à  la  suite  d'une 
citation  indique  une  description  détaillée  oi|  une  remarque  iii^ 
téressante. 


372  TRAVAUX    INÉDITS. 

A.  Àpice  extra  marginem  prominulo,  sœpissime  ohtuso  eroso. 

1 .  N.  PoRCELLANA  (Linné).  N.  (esta  ovato-elliptica,  tenui, 
subepidermide  olivacea  alboet  cœruleo  squamalim  niaculosa  J 
apicc  mediocri ,  retuso  ;  labio  piano  subarcualo  ;  apertura 
cœrulescenle. 

Neemias  Grew  pi.  12,  fig.  Netel  shell;  Licter  conch.  pi.  645 
f.  34-  Kjjorr,  Vergn.  part.  6,  pi.  1 1,  f.  5.  Favanne  Conch.  i, 
p.  562,  pi.  4)  f.  E  1.  Lanacelleou  coquille  de  noix;  Menschen, 
Naturforsch,  t.  i3^pl.  5,  f.  i  et  a.  et  16  fig.  color.  ;  da  Costa 
Couch.  pi.  6,  f.  4*  Patella porcellana,  Linné,  Mus.  Lud.  Ulr. 
p.  689,  n*»  4  ï  1*^  6t  Sysl.  naturae  éd.  1 2,  p.  1  aS^,  n»  ^So,  syn. 
cxcluso;  Gmel.  3692,  n°  4»  P^(^r.  syn.  exclusis  ;  Ner'Ua  porcel- 
lana,  Cbemnitz,  Couch.  t.  9,  part.  2,  p.  68,  pi.  1^4,  f.  1082. 
—  Patella  borbonica,  Bory  de  St-Vincent,  Voyage  dans  les 
quatre  principales  îles  de  la  mer  d'Afrique;  vol.  1,  eh.  7, 
p.  287,  pi.  37,  f.  2,  a.  b.  c.  Septaria  borhornica,  Férussac, 
Essai  d'une  mtth.  Conch.  (1807)  p.  60  ;  Crepidula  borbonica 
DeRoissy,  Buffon,  Moll.  t.  5,  p.  289,  n^Ô  ;  JSavicella  ellipticay 
Lainarck,  Encycl.  méth.  pi.  4^6,  f.  i,  a.  b.  c.  d.  et  An.  sans 
vers.  6,  part.  2,  p.  181,  no  i;  Deshayes,  Enclycl.  méth.  vers.  3, 
p.  61  I ,  n^  I  et  in  An.  S.  vert  de  Lamarck  éd.  3,  t.  8,  p.  563, 
u>  i'^;  pler,  syn.  exclusis;  Blainv.  malac.  pi.  36  bis,  f.  1. 
Sandalinum  pictum,  Schumacher,  Nouv.  Syst.  hab.  vers  test. 
p.  i83,  gen.  X.  Septaria  eUiplica,  Guérin,  Icon.  R.  An.  moll, 
pi.  i5,  f.  4*  Naificella  ellipiica^  Sowerby,  Gen.  of  Shells 
pi.  122,  f.  1,  Super. — Quoy  et  Gaymard,  voy.  de  VUranie, 
p.  457,  pi.  7  ï,f-  3  et  6,  cumauimalij^Lesson,  voy.|Coçrp.  386, 
Do  143. 

Var. /&).  Testa  ovato-suborbiculari ,    subtus  margine  posle- 

riore  recta. 

Seplaire  de  Bourbon^  Blainv.  malac,  pi.  48,  f.  5,  a.  b.  c.  d, 

Var.  c).  Testa  ovata,  vertice  submarginali  ,  intrgro,  recurvo. 

Var.  d).  T.  suboblonga ,  olivaceo-nigricante,  maculis  obsole- 

tis;  apertura  inlerdum  nigro  maculata. 

Hab.  Les  îles  Bourbon,    Rodrigues.  La  var.  c).  Maurice, 

la  3|»r  d  ),  Madagascar.  Longueur  3o  à  35  millim.,  larg,  aa  à 


TRAVAUX   IKÉDITS,  3^3 

28  millim.,  convexité  ii  à  12  millim.  Nous  avons  un  grand 
individu  qu'on  nous  a  assuré  avoir  été  recneilli  à  Amboinel 

Après  une  étude  longue  et  minuiieuse  des  ouvrages  de 
Linnée,  nous  avons  reconnu  de  nombreuses  erreurs  dans  les 
auteurs  relativement  aux  espèces  appartenant  à  la  familles  des 
Néritacés  et  des  Macrostomes  de  Lamarck  ;  celle-ci  en  est  un 
nouvel  exemple.  La  description  donnée  par  Linnée,  dans  son 
Muséum  Reg.  Lud.  Vlricœ,  la  figure  du  même  genre  qu'il  y 
rapporte  en  synonjme,  le  nom  imposé  par  Gheninitz  à  cette 
espèce  et  Tautorité  de  Schumacher,  contemporain  et  élève  du 
grand  Linné,-  nous  ont  convaincu  de  l'identité  de  sa  Patella 
porcellana  avec  la  Nai*iccUa  elUptica  de  Lamarck.  Le  crtpi- 
dula  porcellana  Lamarck  n'a  point  de  linéolos  transvcrses 
ondulées  et  bleuâtres,  point  de  taches  blanches  coniques  ;  son 
sommet  n'est  point  ohtus,  mais  bien  aigu.  Ce  n'est  donc  pas 
la  même  coquille.  Voy.  Adanson,  Voyag.  au  Sénégal ,  Coj., 
p.  39,  art.  SuLiN. 

2.  N.  Depressa,  N.  Testa  obovata  vel  elliptica,  depressa, 
fusco-nigricante,  luteo  maculata  ;  vertice  marginali,  minori, 
eroso;  labio  angusto,  lutescente,  lateraliler  nigro  maculato  ; 
aperturncœrulescenlc,  nigro  maculata,  posticeintus lutescente. 

Naificclla  depressa,  Lesson,  Voy.  Coj.  zool.,  p.  3G8, 
n«    144. 

Var.  b).  T.  depressa,  tenui,  apertura  labioque  immaculatis. 
Var.  c).  T.  ovata,  depressa,  nitida,  maculis  confluentibus  li- 
neas  divergentes  efiFormantibus  insignita, 

Navicella  zebra^  Lesson,  l.  c.,  p.  887,  n"  i45. 

Naificella  elliptica,  Sowerby,  Gen.  of  shells,  pi.  12a,  f.  i, 
biais  inferius  positis.  Optinie. 

Var.  d).  T.  majori,  elliptica,  convexiore,  solidiore,  nigriçanle, 
maculis  obsoletis  interdum   splendentibus  nolata. 

Hab.  La  Nouvelle-Guinée;  la  var.  c),  les  cuisseaux  de 
port  Praslin,  à  la  Nouvelle-Irlande  ;  la  var.  d  ),  le  port  du  roi 
Georges,  à  la  Nouvelle-Hollande,  à  la  source  de  la  rivière  de 
Umata  (  Q.  et  G.  ). 

Coquille  assez  variable  dans  sa  forme  et  sa  coloration,  rtre- 
ment  tachée  de  noir  sur  sa  lèvre  et  à  l'intérieur  de  sou  ou- 


3^4  TRAVAUX  inédits; 

verture.  Il  est  peu  ordinaire  de  voir  les  taches  de  sa  face  ex- 
térieure soudées  entre  elles  et  disposées  par  chevrons  embotlés 
et  pressés  les  uns  dans  les  autres.  Longueur  aS  à  27  millim., 
larg.  16  à  19  mill.*  convexité  7  à8  millim. 

3.  «  N.  MACROCEPHALA  (  Le  Guillou).  N.  Testa  ellîptica , 
»  convexiore,  solidiore,  fusco-nigra,  maculis  ovatis,  oblongis 
»  vel  cordatis  ac  luteis  picta  ;  apice  marginali,  maximo ,  valde 
»  eroso;  labio  latiusculo,  macula  tiigrolateribus  signato  ;  aper- 
»>  tura  cœrulescente. 

Var.  b  ).  Labio  aurantio,  anterius  prolongato,  immaculato.  — 
Hab.  Lébouka,  dans  les  Viti  ou  Fidji. 

«  Cette  coquille,  assez  voisine  de  la  précédente,  est  plus  con- 
te vexe  et  plus  solide  qu'elle;'eUe  a  le  sommet  plus  gros  que  dans 
»  aucune  autre  espèce  et  très-corrodé  *  sa  columelle  est  plus 
»][large,  tachée  de  noir  de  chaque  côté  et  quelquefois  dans  Tou- 
»  verture.  Ses  taches  jaunes,  beaucoup  plus  visibles  par  trans- 
»  parence,  ne  forment  point  des  chevrons.  Toutes  ces  difFé- 
»  rences  nous  ont  porté  à  en  faire  une  espèce  distincte  de  celles 
»  de  M.  Lesson  (Le  Guillou  ).  » 

4'  N,  BouGAiNviLLEi.  N.  Testa  ovata,  valdèdepressa,  tenui, 
pallîdè  olivacea,  lineolis  suboculo  et  lumine  spadiceis,  undatis, 
jBexuosis,  transversis  seu  intricatis  picta  ^  apice  retuso  ;   labio 
piano,  angustiusGulo,  fragili. 
Var.  a  ).  T.  lineolis  inlertextis  notata. 
Var.  b  ).  T,  lineolis  transversis  creberrimis  sîgnata. 

Hab.  Lébouka,  dans  les  Fidji  (M.  Farges). 

Elle  est  fragile,  très-déprimée,  à  épidémie  mince,  sous  le- 
quel on  aperçoit,  par  transparence,  des  linéoles  rouge-brun  ; 
intérieur  blanc-bleuâtre,  jaune  sous  le  sommet  avec  une  tache 
noire.  Longueur  i5  à  20  millim.,  larg.  11  à  i3  millim  ,  con- 
vexité 5  à  6  millim.  C'est  sans  doute  à  notre  var.  a  )  que  se 
tapporte  cette  Navicelle  de  la  Nouvel  le- Guinée  dont  parle 
M.  Lesson  (Voyage  de  la  Coq.  zool.,  p.  386,  n"  i43)  à  la 
suite  de  la  description  de  sa  Nai>,  elliptique.  Nous  faisons  hom- 
mage de  cette  espèce  à  la  mémoire  du  savant  navigcTteur  Bou- 
'  gain  ville. 

5.N.  SuFFRENi.  N.  testa  ovato-elliptica,  convexa,  solida,  oH- 


TRAVAUX  INÉDITS.  875 

vàcea,  lineis  divergenllbus,  transversis  inlexlîsve  nigrîs  deco- 
rala;  apice  magno,  eroso  ;  labio  latiore  saepius  io  mpdio  anl^- 
liofeprolongalo,  uvulaeforrai.  '/ 

Var  a  ).  Major.  T.  liueolis  intricatis  ;  lablo  antice  subarcp^lo, 
Var  b)*  Minor.  T.  lineob's  transversis  crcberrimis;  labio  ^j^ 

ticè  in  medio  uvulœformî,  subemarginato. 
Var.  c).  Minor.  T.  lineis  latiusculis  divergcnlibus  et  refootis  { 
labio  anlicè  ia  medio  uvulaeformi,  rotundatp. 

Hab.  Les  îles  Fidji,  à  Lébouka  (M.  Farges). 

Cette  intéressante  navicelie  a,  le  plus  souvent,  sa  eplu^n^jji^ 
prolongée  en  avant  dans  le  railien  en  une  sorte  d/e  laj^gi^UP 
arrondie  ou  écbancrée  dans  le  centre.  Ses  impressions  ipuscj*- 
laires  ovalaires  sont  plus  larges  que  dans  aiw>uue  ?ulr/Ç  ^pjèce. 
Le  sommet  est  robuste  et  toujours  rongé.  Long.  17  daIIUw», 
larg.  1 1  millim.,  convexité  8  millim.  Nous  avons  donné  à  c^Le 
espèce  le  nom  du  célèbre  Bailly  de  SufiFren, 

6.«N.  LuzoNicA  (Souleyet).  N.  Testa  ovata,"rufo-fu8ca,  con- 
«  vexa,  tenuiore,  immacuiata ,  subpellucida  ;  vertice  cros;©  ; 
»  labio  piano,  lutescente  ;  apertura  cinef^co-fuscescenle. 

»  Hab.  L'île  Luçon,  dans  un  étang  voisin  de  l'entrée  de  la 
»  baie.  Espèce  singulière  par  son  défaut  de  taehes,  ovale  tron- 
»  quée  ou  ovale  aiguë,  selon  que  soo  sommet  e&t  totalement 
>i  rongé  sur  tout  le  côté  postérieur  ou  seulement  A  la  face  iu- 
»  férieure.  Elle  est  assez  mince  et  translucide.  Longueur  18 
»  20  millim.,  largeur  i4  à  i5  millim.,  convexité  7  à  8  mil- 
*  lim.  (Souleyet),  » 

C'est  certainement  une  espèce  'distincte  de  toutes  celles  qui 
nous  sont  connues. 

7.  N.  FfiKYciNETi.  N.  testa  ovata,'solida,convexa,  luteo-fuces- 

cente,  lineis  angulatis,  uodulatîs  seu  maculis  squamaeformibus, 

nîgro  purpureis  variegata  ;  apice  marginal!,  retusissimo,  eroso; 

labio  piano,  lutescente  5  apertura  albido-caîrulescente. 

,  Var.  b).  T.  apertura  margine  aurantia  ;  labio  aurantio,  antiçè 

uvulœformi,  truncato. 

Hab.  Les  marais  de  Macassar. 

Cette  Navicelie  est  tellement  variée  dans  les  dessins  qui  or- 
pent  sa  surface,  qu'il  est  assez  rare  d'en  trouver  deux  d'exacler 


3y&  TRAVAUX  INÉDITS. 

ment  semblables.  Ges  dessins  sont  formés  de  lignes  larges,  d'un 
noir  plus  ou  moins  pourpré,  imitant  imparfaiteraenj'des  U,  des 
Vou  W  ou  enfin  des  écailles  ;  d'autres  fois  des  zigzags  trans- 
versaux, nombreux,  et  cependant  asstz  écartés;  enfin  on  en 
voit  dont  les  taches  grandes,  triangulaires,  d'un  brun  olive, 
sont  disposées  en  rosace  tout  autour  du  centre  extérieur. 
La  var.  ^)  a  sa  lèvre  interne  prolongée  dans  le  centre  «n 
languette  comme  dans  la  Nui^.  Siiffreni,  mais  avec  cette  diffé- 
rence qu'elle  a  cette  partie  coupée  carrément  en  «vant.  Lon- 
gueur 28  millim.,  largeur  2f  millim.,  convexité  10  millim. 
Nous  dédions  cette  espèce  à  M.  Freycinet,  membre  de  l'In- 
stitut. 

8.  «  N.  APIATA  (Le  Guillou).  N.  Testa  obovata,  depressa, 
»  anlerius  parum  angustata,  tcnui,  »ub  epiderraide  olivaceo  ni- 
»  gra,  maculis  linearibus  albidis  luteisve  crebre  apiata  J  apice 
»  minori  eroso  ;  labio  piano,  laliosculo  ;  apcrtura  caerulescente. 

i> Junior,  Minima,  albida,  hyalina,  fragili,  lineolis  rectis  ni- 
»  grescenlibus  interdum  radiantibus  ornata. — Hab.  Noukahiva, 
n  l'une  des  îles  Fidji. 

M  II  n'est  pas  possible  de  confondre  cette  Navicelle  avec 
»  aucune  autre.  Quelques  variétés  ont  les  lâches  très-courtes 
»  et  ponctiformes  j  le  sommet  est  rayé  comme  les  jeunes.  Les  im- 
»»  pressions  musculaires  sont  plus  étroites  que  dans  aucune  autre 
•  espèce.  Longueur  25  à  28  millim.,  largeur  19  à  21  millim., 
«convexité  y  à  8  millimètres.  » 

g.  N.  Janelli.  N.  Testa  orbiculari,  convexo-depressa,  lineis 
obliquis  viridi-olivaceis  pulchre  reticulata,  maculis  oblongis, 
subfusiformibus  interseptis  picta  ;  apice  marginali,  obliquo, 
eroso,  retuso  j  labio  latiusculo,  aurantio,  posterius  olivaceo 
tineto  ;  apertura  albido-caerulescente. 

Hab.  Guam  (  M.  Janelle  )  dans  la  rivière  de  Umala. 

Nous  devons  la  connaissance  de  cette  espèce  à  M,  Janelle 
qui  en  possède  un  seul  individu  dans  son  riche  cabinet ,  et  à 
qui  nous  nous  faisons  un  devoir  de  la  dédier.  Elle  avoisine  la 
JVaçf.  déprimée  de  M.  Lcsson  ;  elle  est  cependant  un  peu  plus 
solide,  à  réseau  disposé  par  entrecroisement  de  lignes  longi- 
tudinales obliques,  d'un  vert  foncé,   laissant  entre  elles  des 


TRAVAUX    INÉDITS.  577 

espaces  fusiformes  ou  linéaires,  d'un  blanc  verdâtre.  Son  som- 
met oblique Xortemcnt  à  droite  et  est  plus  robuste;  enfin  sa 
cloison,  sensiblementplus  large,  est  colorée  différemment.  Lon- 
gueur 3o  millira.,  largeur  24  milliin.,  convexité  i5  millim* 
10.  N.  LiNEATA.  N.  obionga,  angusta,  tenuissima^  diaphana, 
luteo-aurea,  lineis  spadiceis  è  vertice  ad  marginem  anticam 
radialim  porrectis  ;  apice  vix  ultra  marginem  prominulo  ;  labio 
subtriangulari ,  convexiusculo.  Nat^icella  lineata  ,  Lamk. 
Encycl.  méth.  pi.  456,  f.  2,  a,  b,  et  An.  S.  vers.,  éd.  2  •  t.  6 
(2®  part.),  p.  182,  n»  2.— -Deshayes,  Encycl.  méth.  vers.  3, 
n»  2  et  in  Lamk.  An.  S.  v.  éd.  3,  t.  8,  p.  564»  n»  2.  — v5'c/>- 
taria  naificula,  Férussac,  Bullet.  sciences  nat.  T.  io2(i8iô), 
p.  4i3,  n°88. 
Var,  h).  Fuscescente,  lineis  longitudinalibus  albidiset  macfilîs 

rubentibus  concatenalis  insignita. 
Var.  c).  Rubella  ,  lineis  albis  in  medio  ventre  per  paucis  sig- 
nala. Hab.  Madagascar  (Rang  ex  Liénard),  Ti- 
mor (Péron  et  Lesueur  ex  Mus.  Paris),  Rare. 
On  remarque  sur  le  type  de  Lamarck  que  les  rayons  laté- 
raux sont  jaunes  et  ceux  du  milieu  rouge-brun.  Les  var.  b  et  c) 
appartiennent  au  cabinet  du  Jardin  du  Roi.  Nous  ne  trouvons 
de  différences  entre  cette  Navicelle  et  la  var.  e)  de  \a  parquetéey 
que  dans  la  coloration  constante  des  deux  coquilles  ;  car  toutes 
les  deux  sont  très-minces^  oblongues,  comprimées  sur  les  cotésy 
à  dos  voûté^  à  sommet  marginal^  un  peu  saillant  au-delà  du 
bord  postérieur,  lequel  est  légèrement  échancré,  à  cloison  trian- 
gulaire et  peu  coTn^exe  !  Les  var.  b  et  c)  sont  moins  compri- 
mées latéralement  et  parlant  moins  convexes.  Long.  22  mill., 
larg.  10  mill.,  conv.  7  mill. 

B.  Apice  ante  marginem  inserto,  intégra  ae  sœpius  reeurvo. 

1 1.  N.  SuBORBiCDLARis.  N.  Tesla  suborbiculari,  longitudina- 
liler  tenue  slriala,  crassiuscula,  olivacea  aut  pallide  rufo  viri- 
dula^  lineolis  creberrimis  maculisquc  albis  conicis  picta;  apice 
brevi,  reeurvo;  labio  aurantio  ;~  aperturaalbida,  ia  fundo 
lutea. 


3^8  TRAVAUX  INÉDITS. 

Naif'iceîîa  sulorlicularis,  Sowerby,  Cat.  Tankerville,  Ap- 
pendix,  p.  lo,  no  1092. 

Var.  h),  T.  albida  ,   lineis  cseruteo-vîolaceis,  clîvergenlîbus  cl 
ramosis,  lineolis  Iransversis  obumbratis  picla*. 

Rumph,  mus.  amb.  pi.  4»,  fig.  0.  Optima.  —  Hab.  Timor 
(Sowerby),  La  var.  b)  Amboine  (Rurnph).  Elles  vivent  dans  les 
deux  localités  pêle-mêle.  Commune. 

Lamarck  et  Férussac  ont  rapporté  à  la  Crépidule  Sulin 
d'Adanson,  type  de  la  Crepidula  porcellana,  Lamk,  la  figure 
citée  de  Rumphius  !  Il  suffira  pour  se  convaincre  de  Terreur  de 
ces  deux  illustres  naturalistes,  de  comparer  cette  figure  avec 
notre  var.  b)  dont  il  existe  de  nombreux  et  beaux  individus  au 
Muséum  d'hist,  nat.  de  Paris,  D'ailleurs  le  Sulin  ne  se  trouve 
pas  dans  la  malaisie. 

Cette  Navicelle  recouvre  souvent  sa  coquille  d'une  couche 
limoneuse  dure  et  parfois  tuberculeuse.  Son  opercule  est  blanc, 
recliligne  du  côté  de  la  dent,  sans  appendice  en  forme  de 
crête-serrulée. 

12.  N.  D'Urvillei.N.  Testa  ovalo-subhœmisphaerica,  dîlule 
olivacea  lineis  nigris  radiata^  crassiuscula;  aplce  brevi,  recurvo; 
labio  latiusculo,  vix  convexo  aperturaque  aurautiis. 
Var.  a)  Gaymardii.  T.  subhœmisphaerica,  lineis  latioribus  nî- 

gris  picta. 
Var.  b).  Quoj-i.  T.  ovata,  lateribus  subcompressa,  dorso  sub- 
fornicata  ,  lineis  angustis  per  séries   longitudinales 
4-5  approximatis  ornata.  —  Hab.  Amboine.  Très- 
rare. 

Les  lignes  colorantes  de  cette  espèce  sont  sîmples  et  noires  ; 
la  cloison  et  l'ouverture  d'un  bel  orangé.  Longueur  So  à  36 
mil.,  largeur  23  à  a5  mil.,  convexité  i5  à  i5  millimètres. 
Nous  avons  dédié  à  M.  Dumont  dlJrville,  ï*un  de  nos  in- 
trépides chefs  d'expédition  autour  du  monde,  cette  intéres- 
sante espèce,  et  à  ses  deux  savans  compagnons  de  fatigue  et 
de  science ,  les  deux  variétés  remarquables  que  nous  avons 
recueillies  de  leur  voyage. 

i3.  N.  La  Perousei.  N.  Testa  ovato-elliptica,  olivacea  inter- 
dum  violacea  maculis  sublinearibus  seu  oblongo-conicis  albidis 


TRAVAUX  INÉDITS»  879 

picta;  apîce  submarginali  saepius  dccorticalo  ;  labio  piano, 
luleo  ;  apertura  albidaj,  crocco  tincla. 

Naçficella  elliptica,  Quoy  et  Gaymard,  voy.  Astr.  too\.  t.  5, 
p.  ao2,  pi.  58,  f.  27-34»  cum  animali. 

Var.  b).  T.  ovato-suborbiculari ,  superne  gœpius  erosa  ,  inter- 
dum  lineis  longitudinalibus  obumbratis  subinter- 
textis,  cinereo-olivaceis  et  maculis  oblongo-conicis 
picta;  apertura  crocea  nigrescenle  velalo  tincla. 
Var.  c).  Minorî  ;    sublente    vix   cancellata  ;   lineis  laliusculis 
DÎgro  -  purpurescentibus  redis  aut   subcatenatis 
picta  ;  labio  angustiore  ;  apertura  intus  cuprina. 
Var.  d).  Minori;  subcancellata,  purparescente,  maculis  trian- 
guluto-oblongis  ;    labio   angusto  J    apertura    cu- 
prina. 
Var.  e).  Minori  ;  luteo-rufa ,  lineis  laliusculis  reraotis  omnibus 
undulatis. 
Hab/  Guam,  à  la  source  de  la  rivière  de  Umata  (Quoy  et 
Gaym.)  Les  var.  b,  c,  dete).  Les  îles  Fidji,  à  Opoulo  dans  Tile 
Hamoa. 

Les  individus  recueillis  à  Guam  sont  rarement  privés  d'épi- 
derme  ;  leur  surface  est  olivâtre,  tirant  nu  pourpre,  vers  le 
côté  postérieur,  sur  quelques  coquilles,  et  là  ,  les  taches  sont 
coniques  et  imbriquées,  tandis  que  celles  plus  antérieures  sont 
oblongues,  aiguës  en  avant  et  coupées  carrément  en  arrière. 
Les  coquilles  recueillies  à  Apia,  dans  les  îles  Fidji  ou  Viti  , 
sont  recouvertes,  dans  l'état  de  vie,  d'une  forte  couche  de  terre 
durcie  qui  se  prolonge  de  quelques  millimètres  au-delà  de 
leur  sommet  et  au-dessous  de  laquelle  les  grands  individus 
ont  leur  surface  externe  privée  d'épiderme  et  en  grande  partie 
corrodée,  de  telle  sorte  que  Ton  n'aperçoit  de  couleur  qu'au 
pourtour  de  la  marge.  Dans  celles-ci  le  fond  de  l'ouverture  a 
une  couleur  safranée,  voilée  d'une  teinte  noirâtre  qui  disparaît 
par  l'immersion  dans  l'eau  et  reparait  en  séchant.  Les  jeunes 
ont  la  surface  saine,  finement  striée  en  long  et  en  travers,  co- 
lorée comme  le  type  et  la  var.  b),ou  peinte  de  lignes  assei  larges, 
noires,  droites,  ondulées  ou  entremêlées.  Enfin  leur  onvtrture 
est  orangée  avec  un  reflet  cuivré|  dans  l'état  de  la  vie,  laquelle 


38o  TRAVAUX   INÉDITS. 

subit  les  mêmes  phénomènes  que  les  grandes  coquilles.  Leur 
épiderme  {cpitesla)  passe  de  la  couleur  olivâtre  ou  noire  au 
violacé,  même  au-dessous  de  la  couche  argileuse  qui  les  re- 
couvre ordinairement.  —  Longueur  33  milL,  largeur 24  mill., 
convexité  i3  1/2  mill. 

C'est  au  célèbre  et  malheureux  La  Pérouse  que  nous  dé- 
dions cette  intéressante  Navicelle.  —  Lorsque  les  trois  dernières 
variétés  seront  plus  communes,  il  sera  peut-être  possible  de 
les  séparer  en  une  espèce  distincte  du  type. 

i4-N.Entrecastauxi.  N. Testa  ovato-acuta,tenui,roseo-livida 
seu  dilule  olivacea,  maculis  pallide lutescentibus  subconicis  late- 
raliter  serratis  picta  ;  apice  minimo  vix  submarginali,  non 
exserto;  labio  triangulari,  antice  arcuato  ;  apertura  cinereo- 
violacea.  —  Hab.  Entre  le  port  du  roi  Georges  et  la  poinle 
d'Entrecastaux,  dans  une  rivière  ,  à  la  Nouvelle-Hollande. 

Coquille  ovale,  aiguë  au  côté  postérieur,  atténuée  et  arron- 
die en  avant,  d'une  couleur  olivâtre  pâle  ou  violacée,  princi- 
palement vers  le  sommet,  peinte  de  taches  coniques,  parfois 
triangulaires,  blanc-jaunâtres  assez  souvent  denticulées  sur 
leurs  côtés,  sommet  très-petit,  prolongé  jusque  sur  la  marge 
sans  la  déborder;  cloison  triangulaire,  arquée  à  la  marge  où 
elle  se  relève  un  peu  plus,  et  prolongée  en  pointe  de  chaque 
côté.  Long.  17  mill.,  larg.  11  à  12  millim.,  convexité  5  1/2 
à  6  millim. 

i5.  N.Tessellata.  N. Testa  oblongo-elliptica,lateribus com- 
pressa^ dorso  c^nvexa,  subfornicata,  tenui,  diaphana,  lineolis 
transversis  fuscis  seu  rubentibus  creberrimis  et  maculis  conicis 
luleis  tessellata  j  apice  rècto  valde  ante  marginem  inserto  j  labio 
subtriangulari  planato,  posterius  late  marginato. 
Var.  ^).  T.  apice  eroso  ;   labio  angusto,  valde  arcuato,  late- 
ribus    piolongato  ;    fusca  maculis    Iriangularibus 
transversim  seriatis. 
Ncmcella  tessellaria,  Encyclop.  meth.,  pi.  4^6,  f.  4j  a*  b. 
optima, 

Natficella  tessellata.  Lamk.,  an  sans  vert.,  éd.  2,  t.  6  (  2« 
part.  ),  p.  182,  n**  3,  vidi^spec,  —  Deshayes,  Encycl,  méth. , 


ÎRAVAUX    INÉDITS,  38 1 

vers.  3,  p.  6i  r,  no  3,  el  in^Lamk.,  an  s.   vert.',  ed.^S,  t.  8, 
p.  564,  n°  ^' 

Var.  c).  T.  ovato-oblonga,  lincolis  transversis  fuscis  seu  pur- 

piireis  et    maculis  luleis  conico-oblongis  anlîce 

acule  nigro  marginalis  picta;  verlice  minori,  re- 

curvo,  purpureo. 

Var,  </  ).  T.  ovalo-oblouga,  fusca,  maculis  oblongo-quadratis 

luleisque  orna  la. 
Var.  e)7  T.  oblonga,  lateribus angustata,  supra  subforoicala, 
fusca,  maculis  triangularibus  seu  oblongo-quadra- 
tis tessellata  ;  apice  minuto,  ultra  marginem  pro^ 
minulo,  labio  sublriangulari,  lato. 
Navicella  tessellata  \iXT.  b.  ),  Lamk.,  loco  citato  et  Ency- 
clop.  méth.,  pi.  457,  f.  3,  a.  b. 

Hab.  Yanaon,  près  Pondichéry  (M.  Janelle)  ;  la  var.  b)^ 
Timor  (Pérou  et  Lesueur,  ex  mus.  Paris)  ;  les  var.  cet  d)^ 
Sumatra,  où  elle  n'est  pas  rare  ;  la  var.  e  ),  Timor,  très-rare. 
Le  type  de  Lamarck,  dont  nous  avons  fait  noire  var.  h  ),  est 
une  coquille  à  sommet  entièrement  usé  et  à  columelle  très- 
rélrécie,  fortement  arquée  et  à  côtés  prolongés.  Comme  les 
caractères  ne  sont  pas  exactement  exprimés  sur  le  seul  individu 
un  peu  frustre  qui  avait  servi  à  Lamarck,  nous  n'avons  pas 
cru  convenable  de  les  choisir  pour  type  de  l'espèce  ;  nous 
avons  pris,  à  la  place,  d*autres  coquilles  exactement  semblables 
pour  la  forme  j;;éuërale  et  la  coloration,  dont  le  sommet  et  la 
cloison  interne  étaient  en  bon  état.  Ce  sommet  est  assez  ro- 
buste, droit,  brun  pâle,  rosé  ou  blanchâtre  selon  que  les  in- 
dividus ont  été  recueillies  vivans  ou  exposés  plus  ou  moins 
long-temps  sur  la  grève.  Les  taches  sont  triangulaires  ou  coni- 
ques, souvent  bordées  de  noir  au  côté  antérieur  et  disposées 
par  séries  transversales  ,  comme  le  représente  la  Bgure  4  ^ 
de  rEncyclopédic.  Cependant,  sur  d^autres  variétés,  ces 
mêmes  taches  sont  oblongues,  tronquées  aux  deux  extrémités 
et  dentelées  sur  les  côtés.  Les  espaces  compris  entre  elles  sont 
peints  de  lincoles  brunes  ou  pourprées,  transverses  et  rappro- 
chées. La  var.  ^)de  Lamarck,  dont  nous  avons  fait  noire  var. 
«),  et  dont  nous  possédons  un  individu  identique  et  muni  de 


382 

son  opercule  provenant  du  vojageMe  Péron,  a  le  sommet 
marginal  très«petil  et  un  peu  saillant  au-delà  de  la  marge 
postérieure,  ce  qui  n'est  pas  représenté  sur  la  fig.  3,  b.  de 
l'Encyclopédie.  Sur  le  tjpe  unique  'de  cette  variété  de  la  "col- 
lection Lamarck ,  ce  sommet  est  marginal.  Cette  variété 
serait-elle  une  espèce  distincte?  Sa  coloration  varie  ;  tantôt  ses 
taches  sont  comme  sur  notre  var.  b  )  ou  sur  notre  var.  c?).  — 
Longueur  3  à  22  millim.,  larg.  12  à  14  raillim,,  convexité  7 
à  8  millim.  La  var.  e  )  est  plus  étroite. 


II.  AlVALYSES  D'OUVRAGES  NOUVEAUX. 

ON  AMERICAIN  AMFHIBIA.  Sur  les  Amphibies  de  TAmé" 
rique  ;  par  M.  Abm.  Sager,  M.  D.  (Th.  Amer.  Journal 
Silliman,  vol.  36,   n"  2,  july  iSSg,  pag.  320  à  324-) 

M.  Sager  commencé  par  quelques  observations  sur  les  rep- 
tiles de  son  pays  et  spécialement  sur  les  [Salamandres  et  fait 
connaître  ,  par  une  description  étendue ,  les  Sal,  agilis  et 
lurida  y  e&pèces  nouvelles.  Il  donne  ensuite  la  description 
d'une  variété  du  Scincus  lateralis  de  Say.  G,  M. 


KIIMARE.S  on  the  Nalural  history  ofthefishes^  etc.  Remar- 
QDES  sur  l'histoire  naturelle  d.es  Poissons  du  Massachusset , 
comprenant  un  essai  pratique  sur  la  pêche,  de  J.  V.  C.  Smith; 
par  D.  Humphreys  Storer.  (The  Amer.  Journ.  Silliman  ^ 
vol.  26,  n°  a,  july  1889,  p.  337  à  3490 

Cet  article  est  une  revue  critique  des  diverses  parties  de 
l'ouvrage  de  M.  Smith ,  revue  qui  n'est  pas  susceptible  d'ana- 
lyse, mais  que  les  ichthyologistes devront  consulter  pour  divers 
renseignemens  de  mœurs  et  d'habitat.  Les  observations 
que  M.  Storer  a  faites  dans  ce  travail  ont  été  utilisées  par  lui 
dans  son  grand  travail  sur  les  Poissons  du  Massachusset,  pu- 
blié par  ordre  du  gouvernement  de  cet  État.  G«  Mt 


385 

OBSERVATIONS  relatives  aux  sexes  des  Coléoptères  hj- 
drocanlhares  en  général  et  spécialement  de  r^/</fl/iCttJ  ('cr- 
rucifery  par  M.  Le  Comte  Mannerrheim.  (  Mémoire  lu  à 
la  société  d'histoire  naturelle  de  Finlande,  le  20  juillet  i84o 
et  extrait  des  actes  de  cette  société,  in-4'')* 

Dans  ce  mémoire,  M.  Le  Comte  Mannerhcim  constate  que 
les  Hfdaticus  zonarius  et  verrucifer  des  auteurs,  ne  doivent 
plus  former  qu'une  seule  espèce.  En  efifet,  après  avoir  montré 
des  variations  analogues  dans  plusieurs  espèces  d'Hydrocanlha- 
res,  et  après  avoir  accompagné  ces  démonstrations  de  savantes 
citations  qui  montrent  combien  l'auteur  est  au  courant  de  U 
science,  il  dit  qu'il  a  reçu  de  M.  Gottlund,  lecteur  de  la  lan- 
gue Finoise  à  l'université  d'Helsingfors,  un  assez  grand  nombre 
^ Hydaticus  i^errucifer^  pris  au  mois  de  mai  dans  un  petit  étang 
près  de  la  ville  de  Knopio.  M.  Gottlund,  engagé  à  suivre  Tac— 
couplement  de  ces  individus  a  écrit  à  M.  Manncrheim  que  ces 
insectes  s'accouplent  au  commencement  de  l'été.  Il  a  remarqué 
que  ce  ne  sont  que  les  individus  munis  de  palettes  aux  tarses 
antérieurs,  qui,  dans  cet  acte,  remplissent  toujours  les  fonctions 
du  mâle  et  embrassent  toujours  les  femelles  à  tarses  simples  , 
tantôt  celles  à  élytres  lisses,  tantôt  celles  à  élytres  verru- 
queuses. 

Après  avoir  bien  établi  ce  fait,  M.  Mannerheim  décrit  une 
variété  très-remarquable  de  cette  espèce,  et  il  termine  en  émet- 
tant le  vœu  que  les  naturalistes  s'occupent  un  peu  plus  de  l'ob- 
servation de  ce^  variationsdans  les  insectes  afin  d'arrêter  la  for- 
mation d'un  trop  grand  nombre  d'espèce».         \   (G.  M.) 


DESCUXFXIVi:  catalogue^  etc.  Catalogue  descriptif  des  in- 
sectes américains  du  genre  Sphinx ,  par  M.  Thadeus  Wil- 
liam Harris,  bibliothécaire  de  l'Université  d'Harvard  (The 
American  journal  of  sciences  and  arts,  hy  Silliman.  vol  36, 
n»  2.  July  1839,  p.  282  à  320.) 

Après  quelques  généralités,  le  savant  américain  présente  un 
synopsis  des  familles  et  des  genres.  Il  divise  ses  Sphinges  en 
iSphinges  kgilimœ  et  Sphinges  adsçilcç*  Dans  les  premiers 


384  ANALYSES  d'oDVRAGES  NOUVEAUX. 

il  forme  troîs  familles  ,  les  Sphingiadœ  (genres  Smerinthus, 
Geratonia,  Sphinx,  Philampelus,  Chaerocarapa  et  Deilepliila), 
les  Macroglossidœ  (g.  Pterogon,  Thyreus,  Sesia)  et  les  Mge— 
rzWa!(g.  Trochilium,OEgeria,  Tliyris).  Les  Spbinges  adscitae 
comprennent  les  familles  des  jigaristiadœ  (g,  Alypia)  et  des 
Zfgœniadœ  (g.  Mastigocera)  ,  des  Glaucopiadœ  (g.  Procris, 
Glaucopis). 

Après  aroir  établi  ainsi  les  bases  de  son  travail ,  l'auteur 
donne  des  descriptions  plus  étendues  des  genres  et  des  espèces 
en  citant  tous  les  auteurs  qui  ont  décrit  des  Sphingides  améri- 
cains. Dans  le  cours  de  ses  descriptions,  il  a  établi  des  divisions 
pour  quelques-uns  de  ses  genres;  il  les  désigne,  comme  sous- 
genres,  par  des  noms  nouveaux  ou  adoptés  de  Hubner.  En  ré- 
sumé, le  mémoire  de  M.  Harris  nous  a  paru  traité  avec  soin  et 
méthode,  et  il  ne  peut  que  rendre  service  à  l'Entomologie  en  nous 
faisant  connaître  d'un  manière  certaine  ce  groupe  de  Lépidop  - 
tères  américains.  (G.  M.) 

COIiXOPTÈKXS  de  la  Styrie,  etc.  {Steirermars  coléoptères 
mit  Einhunderkt  sech  neubeschriebenenspecies).  Par  Karl- 
Hemrich-Benjamin  Grimmer.  Gratz  1841,  in-S**. 

Ce  catalogue,  composé  de  cinquante  pages,  contient  il"  une 
note  des  genres  de  coléoptères  des  environs  de  Gratz,  dont  les 
espèces  se  montent  à  2626;  2°  le  catalogue  des  doubles  de  la 
styrie  ou  des  espèces  étrangères  (marquées  d'un  astérisque).  A 
la  fin  de  ce  catalogue  on  trouve  la  description  de  106  espèces 
nouvelles.  Ces  descriptions  sont   très-courtes  et  en  allemand. 

THE  Microscopic  Journal,  etc.  Journal  microscopique,  conte- 
nant les  communications  originales  et  les  travaux  des'so- 
ciétés  microscopiques  de  Londres  et  Dublin.  In-8®  figures. 
Vol.  1,  part.  I,  London  1841. 

Ce  premier  numéro  contient  un  article  de  Téditeur,  M.  Da- 
niel Cooper,  sur  les  progrès  de  la  science  du  microscope  et 
sur  les  principaux  moyens  qui  peuvent  tendre  à  son  avance- 
taent.  MM.  Richard  Owen,  Bowerbank ,  Jackson,  etc.,  ont 


SOCIETES  SAVANTES.  385 

donné  de  bons  mémoires  sir  les  dents  de  divers  poissons  et 
reptiles,  sur  l'organisation  des  épt-nges  et  sur  les  moyens  de 
mesurer  les  objets  microscopiques.  Après  ces  travaux,  oa 
trouve  les  procès-verbaux  des  séances  de  la  Société  microsco- 
pique (le  Londres,  etcnfin  des  analyses  ou  extraits  des  travaux 
sur  le  même  sujet,  publiés  dans  divers  pays. 

Nous  annoncerons  les  numéros  suivants  dès  qu'ils  nous  se- 
ront parvenus.  G.  M. 

OBSERTAZXOMI  sulle  larve^  ninfe,  etc.  Observations  sur 
les  larves,  nymphes  et  habitudes  de  la  Scolia  flafifrons^ 
par  M.  Charles  Passerini,  (Pise,  1840.  in-4"fig)» 

Nous  ne  reviendrons  pas  sur  la  découverte  de  M.  C,  Passe- 
rini,  car  il  en  a  été  question  plusieurs  fois  dans  celle  Revue  ; 
nous  voulons  seulement  annoncer  le  mémoire  qu'il  a  publié  à 
ce  sujet  et  dans  lequel  il  a  consigné  les  observations  intéres- 
santes qu'il  a  faites  sur  cet  insecte,  après  avoir  établi  qu'on 
n'avait  aucune  idée  de  ses  métamorphoses.  Ce  mémoire,  de  16 
pages  in-4oj  est  accompagné  d'une  planche  lithographiée  et  dont 
les  dessins  ont  été  faits  par  M.  Passerini  lui-même;  les  figures 
retracent  très-exactement  les  diverses  périodes  de  la  vie  de 
la  Scolia,  <G.  M.)     q  1 


m.  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

académie  royale  des  sciences  de  paris. 

Séance  du  6  décembre  1841.  —  M..  Longet  lit  des  recher^ 
ches  expérimentales  sur  les  conditions  nécessaires  à  V entretien 
et  à  la  manifestation  de  V irritabilité  musculaire.  Ce  travail  est 
renvoyé  à  une  commission  déjà  nommée  pour  un  autre  Mé- 
moire du  même  auteur. 

M.  Jolfj  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Toulouse, 
adresse  un  iÈfe/noi>«  .fwr  l'Isaura  cycladoïdes ,  nouveau  genre 
de  crustacé  à  test  bii>alve  ,  découi^ert  dans  les  enfuirons  de 
Toulouse,  Voici  le  résumé  de  cet  intéressant  travail. 

1°  VIsaura  cjcladoïdes  constitue  un  genre  nouveau ,  Irès- 
iî*^'.  Zoo/.  Décembre  1841  •  ^^ 


BS6  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

voisin  des  Apus^  des  Lîmnadies  et  du  genre  Cyzicus  de  M.  Au- 
douin  J 

2°  Par  la  configuration ,  la  structure,  le  mode  d'accroisse- 
ment de  sa  coquille ,  ce  genre  forme  un  passage  naturel  des 
Crustacés  aux  Mollusques  acéphales»  Par  le  reste  de  son  orga- 
nisation, il  se  rattache  aux  C<rrA/^èû?ej ,  qui  viennent  eux- 
mêmes  après  les  Crustacés  y 

3°  h'Isaura  cycladoîdes  n'acquiert  son  test  bivalve  et  sa 
forme  définitive  qu'après  une  série  de  métamorphoses  pendant 
lesquelles  il  rappelle  successivement  la  forme  des  Artemia^  des 
Éranchipes  et  des  Apus  encore  très-jeunes  ;  puis  celle  des 
Daphnies ,  des  Lyncèes ,  des  Cfpris  ,  des  Limnadies  et  des 
Cfzicjues  Jjarvenus  à  Pétât  adulte  ;  t»»v-ii  vj 

4**  Quoique  cie  brancliiopode  subisse  des  mueât^êè-frequentes, 
sa  coquille  ^  loin  d'être  caduque ,  comme  celle  de  tous  les 
autres  crustacés  à  test  bivalve,  persiste  pendant  la  vie  entière 
de  l'animal ,  et  ressemble  aussi ,  sous  ce  rapport ,  à  celle  des 
mollusques; 

5<*  Elle  s'agrandit  à  la  manière  de  la  portion  nacrée  du  test 
des  malacozoaires ,  c'est-à-dire  par  l'addition  de  couches 
Successivement  pluâ  grandes  et  plus  internes,  dont  les  bords 
épaisâis  forment ,  à  sa  surface  extérieure,  de  véritables  strieà 
d'accroissement  ; 

6**  Ces  couches  pewven^  étye  facilement  isolées  les  unes  des 
autres  ,  après  un  séjour  de  vingt-quatre  heures  dans  la  potasse 
caustique  5; 

7"  Ulsaura  (^cladçïdes  est  pourvu  de  sexes  séparés  ;  le  mâle 
se  dislingue  tout  d'abord  par  la  présence  de  deux  paires  d'ap- 
pendices situés  en  avant  des  pâtes  branchiales  ,  et  munis  à  leur 
extrémité  libre  d'espèces  de  griffes  tridactjles,  destinées  surtout 
à  retenir  la  femelle  pendant  l'accouplement  ; 

8°  Cet  animal  nage  habituellement  sur  le  ventre  ,  c'est-à- 
dire  à  l'inverse  des  autres  crustacés  branchiopodes  ,  et  notam- 
ment des  Apus  et  des  Limnadies  dont  il  est  si  voisin  y 

90  Ses  œufs,  comme  ceux  des  Apus,  des  Limnadies  ,  des 
Brancbipes,  paraissent  pouvoir  supporier  une  longue  sécheresse 
sans  perdre  cependant  lu  faculté  d'éclore. 


SOCIETES  SAVANTES  é  887 

M.  Brullé  adresse  un  Mémoire  ayant  pour  titre  :  Idées 
nouvelles  sur  la  classification  des  insectes.  Dans  ce  travail , 
Tauteur  ,  après  avoir  parlé  de  diverses  tentatives  qui  ont  été 
faites  pour  obvier  aux  inconvéniens  attachés  à  toute  njélhode 
de  classiGcation  dans  laquelle  les  espèces  sont  rangées  en  série 
linéaire,  fait  remarquer  que  pour  le  cas  des  insectes,  une 
partie  de  ces  inconvéniens  pourrait  être  évitée,  si  Ton  établis- 
sait au  lieu  d'une  série  unique,  deux  séries  parallèles  ,  compo- 
sées l'une  des  insectes  broyeurs  ,  l'autre  des  insectes  suceurs^ 
L'importance  bien  reconnue  des  caractères  tirés  de  la  structure 
de  la  bouche  des  animaux  justifierait  l'emploi  qu'on  en  ferait , 
comme  base  delà  première  coupe.  «  L'idée  de  considérer  avant 
tout  la  structure  de  la  bouche  ,  dit  M.  Brullé,  n'est  point  celle 
que  je  revendique ,  mais  je  crois  élre  le  premier  à  avoir  aperçu 
l'emploi  qu'on  en  pouvait  faire  pour  établir  deux  séries  paral- 
lèles, dont  les  termes  se  correspondent  chacun  à  chacun;  les 
insecte^  proprement  dits  ne  sont  pas  d'ailleurs  les  seuls  qui  se 
prêtent  à  cctte^disposition  ;  j'y  ai  également  souniis  les  Arach- 
nides, et  l'on  verra,  dans  mon  Mémoire,  le  mode  de  distributioa 
qui  en  révolté  poujr  cfes  articules ,  lesquels  se  trouvent  ainsi 
divisés  tout  autrement  qu'ils  ne  l'ont  été  jusqu'à  ce  jour. 

Comité  secret.  —  La  section  d'anatomie  et  zoologie  présente 
la  liste  suivante  de  candidats  pour  la  chaire  d'entomologie , 
vacante  au  Muséum  d'histoire  nîlturelle  par  suite  du  décès 
de  M.  Audouin. 

1°  M.  Milne Edwards ,  a*  M.  Straus  DurTteim ^Z^ ,  M.  Gué-' 
rîn  MéneMe.  Les  titres  de  ces  candidats  sont  discutés.  L'élec- 
tion aura  lieu  dans  la  séance  prochaine.  MM,  les  membres  en 
seront  prévenus  par  billets  à  domicile. 

Séance  du  \  3  décembre.  L'académie  procède  au  scrutin  pour 
la  nomination  d'un  candidat  à  la  chaire  d'Entomologie  du 
Muséum.  M.  Milne  Edwards  obtient  la  majorité  absolue  des 
suffrages  au  premier  tour  de  scrutin, 

~  Nous  approuvons  complètement  le  choix  que  l'Académie  a 
fait,  car  M.  Milne  Edwards  occupera  dignement,  nous  n'en 
doùtotis  pas ,  là  chaire  qui  lui  est  confiée.  Quoiqne  ce  savant 
se  soit  plus  spécialement  occupé  de  TaDatomie  et  même  de  l^v 


588  SOCIÉTÉS  SAVANTES. 

physiologie  des  Zoophytes  et  des  CrusUicés ,  il  a  aussi  publié 
des  travaux  relatifs  à  leur  zoologie.  Il  est  certain  qu'il  appli- 
quera à  l'élude  des  Arfiehnidcs  et  des  Insectes,  l'aptitude  zoo- 
logique dont  il  a  fait  preuve  dans  ses  travaux,  afin  d'arriver  à 
la  connaissance  complète  et  détaillée  de  ces  deux  dernières 
classes,  connaissance  si  difficile  et  si  longue  à  acquérir. 

Quant  à  M.  S(raus,  nous  pensons  que  sa  position  scien- 
tifique est  trop  éminenle,  sous  le  point  de  vue  anatomique, 
pour  qu'il  aspire  à  une  chaire  d'Entomologie,  chaire  où  la 
zoologie  des  animaux  articulés  doit  passer  avant  tout,  surtout 
au  Muséum,  où  il  y  a  un  professeur  d'Anatomie  comparée. 
Les  travaux  de  M.  Straus  sont  d'un  ordre  trop  supérieur  pour 
qu'il  ait  songé  sérieusement  à  se  livrer  à  des  études  aussi 
différentes  de  celles  qui  lui  ont  mérité  la  juste  et  belle  répu- 
tation dont  il  jouit  comme  anatomiste. 

Pour  nous  qui  sommes  purement  zoologiste,  nous  n'avons 
qu'à  remercier  la  commission  d'avoir  sanctionné  devant  l'Aca- 
démie le  jugement  que  nous  avions  pris  la  liberté  de  porter, 
d'après  les  travaux  mêmes  des  candidats,  sur  la  position  qui 
nous  appartenait  dans  celte  présentation.  En  classant  les  per- 
sonnes qui  se  sont  présentées  dans  deux  grandes  divisions  ,  les 
analomistes  et  les  zoologistes ,  nous  avons  dû  placer  M.  Straus 
a  la  tête  des  premiers  et  M.  Milne  Edwards  ensuite,  comme 
établissant  le  passage  des  anatomistes  aux  zoologistes,  puisque 
ce  dernier  a  fait  plusieurs  ouvrages  ou  mémoires  sur  la  zoo- 
logie pure  des  crustacés. 

Du  reste ,  nous  prenons  acte  de  la  place  qui  nous  a  été 
assignée  dans  la  liste  de  l'Académie,  car  elle  montre  que  nous 
aurions  eu  de  grandes  chances  d'être  nommé  à  la  chaire  d^ En- 
tomologie^ si  la  section  de  zoologie  et  analoraie  avait  adopté 
les  pi  incipes  émis  dans  la  lettre  que  nous  avons  eu  l'honneur 
de  lui  adresser  à  l'occasion  de  cette  candidature  (i). 

M.  Deschamps  lit  un  mémoire  intitulé  :  De  l'appareil  élas- 
tique i'ertébral  ou  du  lei^ier  prir^cipal  de  la  station  bipède.  Ce 

(1)  Nous  donnons  cette  lettre  et  la  liste  de  nos  travaux  à  la  fin  du 
volume. 


MELANGES  ET  NOUVELLES.  889 

travail  est  renvoyé  à  Texamen  de  MM.  de  Blainville ,  Flourens 
et  Isidore  Geoffroy. 

M.  A.  Percheron  présente  un  Essai  sur  la  valeur  relative 
des  organes  dans  les  insectes ,  pour  servir  de  base  à  une  clas" 
sificalion  de  ces  animaux.  Nous  reviendrons  sur  ce  travail,  qui 
nous  a  paru  rempli  de  vues  raisonnables  sur  les  vrais  principes 
que  l'on  doit  adopter  quand  on  veut  établir  des  caractères 
réellement  philosophiques  dans  la  classification.  Le  mémoire 
de  M.  Percheron  est  renvoyé  à  l'examen  de  MM.  Duméril  et 
Milne  Edwards. 

Séance  du  20  décembre.  —  M.  le  Ministre  de  la  Marine 
adresse  une  note  de  M.  Perroltet  concernant  quelques  parti- 
cularités qui  se  remarquent  dans  le  développement  des  vers  à 
soie  aux  Antilles.  Celle  note  est  renvoyée  à  l'examen  de  la 
section  d'économie  rurale. 

M.  Guyon  envoie  de  Nouvelles  recherches  sur  les  accidens 
causés  par  Phœmopis  vorax. 

Séance  du  28  décembre.  —  Dans  cette  séance  publique , 
M.  Arago  a  lu  un  excellent  discours  sur  la  vie  et  les  travaux 
de  Condorcet ,  et  Ton  a  proclamé  les  prix  décernés  et  les  su- 
jets de  ceux  qui  sont  proposés  pour  l'année  prochaine. 


IV.  MÉLANGES  ET  NOUVELLES. 

OBSERVATIOUrs  sur  les  muséum  d'histoire  naturelle. 
(2*  article.) 

M.  Audouin  vient  d'êlre  remplacé  comme  professeur  d'eu- 
tomologieau  Jardin  du  Roi  :  là  chaire  a  été  donnée  <à  M.  Milue 
Edwards,  membre  de  l'Institut,  sur  la  double  présentation  du 
muséum  et  de  l'académie  des  sciences  ;  nous  avouerons  notre 
incompétence  pour  juger  le  choix  qui  a  été  fait  du  candidat 
élu  ;  nous  admettrons  même  que  les  intérêts  de  la  science  se 
sont,  dans  celte  circonstance,  trouvés  d'accord  avec  des  inté- 
rêts d'un  autre  ordre;  mais  nous  dirons  avec  tout  le  monde 
qu'il  ne  faut  voir  qu'une  simple  formalité  dans  cet  appareil 
d'assemblées,  de  rapports  et  de  votes  au  scrutin  secret.  La  no- 
mination de  M.  Milne  Edwards  était  convenue  et  arrêtée  du 


SgO  MÉLAÎ^GES  ET  NOUVELLES. 

jour  OÙ  rëtat  de  M.  Audouin  a  pu  faire  entrevoir  la  possibilité 
d'une  vacance.  D'autres  combinaisons  sont  aussi  déjà  prépa- 
rées dans  la  prévision  de  certaines  éventualités  :  ce  sont  ce 
qu'on  appelle  des  arrangemens  de  famille,  et  il  n'en  peut  éti^e 
autrement  avec  l'organisation  actuelle  du  muséum. 

Nos  lecteurs  doivent  bien  croire,  d'après  cela,  que  nptre  in- 
tention n'était  pas,  en  publiant  notre  premier  article,  d'exer- 
cer une  influence  sérieuse  sqr  Iç  remplacement  du  professeur 
enlevé  aux  sciences  ;  nous  avons  voulu  seulement  éveiller  l'at- 
tention sur  un  sujet  grave,  et  entamer  une  discussion  que 
d'autres  poursuivront  avec  plus  de  talent  et  d'autorité  :  nous 
allons  reprendre  notre  lâche  en  disant  encore  quelques  mots 
du  professorat  au  Jardin  des  Plantes. 

On  nous  a  fait  observer,  à  l'occasion  de  notre  premier  article 
sur  cet  objet,  que  nous  nous  étions  trçmpés  sur  le  genre  d'en- 
seignement imposé  aux  professeurs  du  muséum  j  que  cet  en- 
seignement devait  être  de  l'ordre  le  plus  supérieur;;  que, 
borné  annuellement  à  un  petit  nombre  de  leçons  pour  chaque 
cours,  il  ne  pouvait  porter  que  sur  les  points  les  plus  élevés  de 
la  science  :  on  nous  a  parlé  à  celle  occasion  beaucoup  plus 
d'histoire  du  globe  que  de  minéralogie,  de  physiologie  végé- 
tale que  de  botanique ,  d'anatomie  comparée  que  d'entomo- 
logie ou  de  conchyliologie. 

Malgré  toute  la  considération  que  nous  avons  pour  la  per- 
sonne, haut  placée  dans  la  science,  qui  nous  a  fait  l'objection 
dont  il  vient  d'élre  question,  nous  devons  dire  que  nous  ne 
pouvons  nous  ranger  à  son  avis ,  car  le  haut  enseignement  dont 
elle  parlait  peut  avoir  lieu  partout  et  sans  le  secours  des  ri- 
chesses matérielles  réunies  au  Jardin  du  Roi.  C'est  toujours 
là  qu'il  faut  en  venir.  Dans  ce  bel  établissement,  les  collections 
forment ,  selon  nous ,  le  principal.  C'est  pour  les  augmenter 
que,  depuis  cinqunnle  ans,  l'Etal  fait  d'énormes  sacrifices  en 
achetant  tout  ce  qui  paraît  nouveau,  en  rétribuant  des  voya- 
geurs, en  ordonnant  des  explorations  lointaines,  en  faisant 
excculer  des  voyages  de  circumnavigation,  en  faisant  élever 
des  serres,  des  galeries,  elc. 

Ces  précieux  matériaux  doivent  être  déterminés  scientifi^ 


MÊLANCBS   ET  NOUVELLES,  Sgi 

quement,  classés  avec  ordre ,  étiquetes  avec  soin  ,  inventoriés 
avec  régularité  par  des  hommes  versés  dans  l'étude  des  difFé-f 
rentes  branches  de  l'histoire  naturelle.  Le  jardin  et  les  galeries^ 
voilà  l'établissement  ;  tout  le  muséum  est  là,  et  ne  peut  êtrç 
que  là,  tandis  que  renseignement  supérieur  peut  être  partout, 
à  la  Sorbonne,  au  collège  de  France,  tout  aussi  biçn  que  dans 
les  salles  du  Jardin  du  Roi, 

Ce  qu'il  faut  à  côté  de  ces  riches  galeries,  ce  sont  d^s  cours 
d'un  ordre  moins  élevé,  dans  lesquels  l'histoire  et  la  classifica- 
tion des  grandes  familles  soient  la  base  principale  ^e  rensei- 
gnement ;  ce  que  nous  demandons,  ce  sont  de  véritables  leçons 
de  botanique,  de  minéralogie,  d'entomologie,  etc.,  à  la  suite 
desquelles  les  élèves  puissent  compléter  leur  instruction  eh 
consultant  les  collections  qui  alors,  du  pioins,  serviront  à  Quel- 
que chose.  ■  '  '"^  '*'  *^«^'^''^^  ^-"^"  T^^^   ^*^ 

Disons  aussi  que  nos  professeurs  actuels,  absorbes  sans  doute 
par  les  méditations  qu'entraîne  l'étude  approfondie  d'unfc 
science  devenue  trop  abstraite,  ou  forcés  de  satisfaire  aux  obïi'- 
galions  que  leur  imposent  d'autres  fonctions,  ne  peuvent  don- 
ner assez  de  temps  au  classement  méthodique  de  [nos  richessei^, 
classement  dont,  nous  le  répétons,  ces  messieurs  né  nous  pa- 
raissent pas  apprécier  complëlemenl  l'importance. 

Nous  n'ignorons  pas  combien  il  est  difficile  de  modifier  une 
institution  ancienne  ,  de  changer  des  habitudes  prises,  dë'tôii- 
cher  à  des  positious^faites;  mais  ne  poufrait-on  atteindre  le  but 
sans  perturbation  et  sans  froisser  les  intérêts  exîf  tans  ?  Nous 
pensons  qu'on  y  parviendrait  facilement  en  cré?int,  à  côté  dés 
professeurs  actuels ,  auxquels  on  conserverait  l'enseignement 
supérieur,  des  professeurs  adjoints  qui ,  chargés  de  cours  se- 
condaires, auraient  en  même  temps  dans  leurs  attributions  la 
mise  en  ordre  des  objets  réunis  dans  les  galeries. 

Vainement  dirait-on  que  l'institution  des  aides-naturalistes 
répond  à  ce  besoin.  Ce  serait  inexact.  Les  âgens,  employés 
sous  ce  titre,  du  reste  assez  bizarre  ,  ne  professent  pas  ;  ils  ont 
été  placés,  par  un  règlement  suranné,  dans  une  position  telle- 
ment précaire,  si  inférieure,  si  dépendante,  qu'on  se  demande 
çQmi^eqt  il  se  fait  c^u'il  y  ait  parmi  eux  de$  hommes  d'un  vé- 


392  MÉLANGES   ET    NOUVELLES. 

ritable  mérite.  Sfils  rendent  des  services  ,  ils  n'en  ont  pas 
rhonneur  ;  ils  n'ont  pas  davantage  de  responsabilité. Mal  traités 
sous  le  rapport  des  émolumens,  ils  n'ont  aucune  chance  régu- 
lière d'avancement  Leur  carrière  est  sans  issue  et  sans  encou- 
ragement :  c'est  dans  l'ordre  de  choses  actuel  une  anomalie 
qu'on  a  de  la  peine  à  s'expliquer. 

La  plupart  des  aides  actuels  cependant,  tous  peut-être,  se- 
raient bien  plus  utiles  dans  l'emploi  de  professeur  adjoint.  Le 
travail,  plus  divisé  et  mieux  réparti,  ne  présenterait  plus  de  la- 
cunes, et  le  muséum,  en  ce  qui  concerne  l'intérêt  scientifique, 
ressentirait  une  heureuse  influence  d*une  modification  que 
nous  appelons  de  tous  nos  vœux.  S.  Petit. 


M,  Gory  nous  adresse  la  lettre  suivante  : 

Monsieur ,  dans  un  des  derniers  numéros  de  la  Reuue  zoo^ 
logique,  il  est  dit,  en  parlant  de  la  monographie  des  Bupres- 
tides  que  j'ai  publiée  en  commun  avec  M.  de  Castelnau  ,  que 
ce  dernier  étant  absent  depuis  plusieurs  années  de  France , 
n'avait  pris  part  qu'aux  premières  livraisons  de  cet  ouvrage  ; 
vous  aurez  sans  doute  été  induit  en  erreur  par  le  titre  du  second 
volume  des  Bupreslides  et  celui  des  Clytus,  sur  lesquels,  par 
une  erreur  qui  m'est  entièrement  étrangère  et  contre  laquelle 
j'ai  déjà  réclamé ,  le  nom  de  mon  collaborateur  et  ami  se  trouve 
jaccidentellement  omis. 

Loin  de  moi  la  pensée  de  vouloir  profiter  des  travaux  d'un 
voyageur  que  l'amour  de  la  science  a  éloigné  de  son  pays ,  et  je 
dois  à  la  vérité  de  déclarer  qu'avant  le  départ  de  M.  de  Cas- 
telnau,  en  1887,  l'ouvrage  sur  les  Buprestides  était  entière^, 
ment  terminé  et  en  commun ,  et  que  le  supplément  seul  est  mon 
travail  exclusif. 

J'ai  l'honneur,  etc.  H.  GoRt. 

Le  révérend  T.  P.  Sat^age,  missionnaire  au  cap  Palmas 
(Afrique  occidentale),  a  fait  don  à  la  société  d'histoire  natu- 
relle de  Boston  d'une  collection  entomologique  faite  dans  ces 
parages,  et  contenant  dit-il,  trois  individus  du  Scarabœus  Go- 
lialhus  de  Linnée.  L'un  de  ces  beaux  insectes  est  du  saxe  mâle, 


MÉLANGES  ET  NOUVELLES.  SgS 

c'est  la  Cetonia  Cacicus,  Fab.  Oliv.elVoet;  les  deux  autres 
individus  sont  plus  petits,  sans  aucun  doute  les  femelles,  et 
évidemment  les  mêmes  que  celui  décrit  par  M.  Hope  sous  le 
nom  de  G.  princeps.  Ces, insectes  sont  abondans  en  janvier, 
février  et  mars,  et  il  est  facile  de  s'en  procurer  quand  les  in- 
digènes abattent  les  arbres  pour  défricher  le  terrain  oii  il  cul- 
tivent le  riz. 

M.  Barris  pense  que  le  mâle  est  distinct  du  G.  cacicus, 
n'ayant  pas  de  taches  sur  le  corselet  ;  il  croit  que  c'est  une 
espèce  nouvelle. 

SFECIXS  ^t  Iconographie  générique  des  Animaux  articulés  » 
Insectes  Coléoptères. 

Liste  des  souscripteurs  fondateurs  (par  ordre  d'inscription). 

MM. 

N»»  97.  Le  GuiLLOu,  à  Paris. 

98.  De  Brébisson,  à  Falaise. 

99.  HouEBRE.  à  Paris. 
dOO.  Jacob,  à  Tonnerre. 

Souscripteurs'ordinaires. 

\Q\.  De  ViLLiERS,  à  Paris. 
d02.  Mestadier,  à  Paris. 

103.  Nicolas  Saucerottb,  à  Lunéville. 

104.  Baylb,  à  Paris. 

105.  John  Lecomte,  à  New-Yorck. 

106.  John  MiERS,  Londres. 

107.  Théobald,  à  Montpellier. 

108.  Wiisoii  Saunders,  à  Waudsworlh,  prèsLondres- 

109.  Braguier,  à  Paris. 

IdO.  Adolphe  Fleschuez,  à  Munich. 

141.  R  P.  Lesson,  à  Rochefort. 

142.  F.  RiEHL,  à  Cassel. 

413.  RoBiNEAu  Deitowt.  à  Saint -Sauveur. 

114.  Westwood,  à  Londres. 

115.  Docteur  Bastard,  à  Chalonne. 

Conformément  à  ce  qui  a  été  annoncé  dans  le  précédent 
numéro,  nous  avons  l'honneur  de  prévenir  MM.  \es  sous^ 
cripteurs- fondateurs  que  nous  attendrons  jusqu'au  3o  mars 
les  envois  qu'ils  pourraient  nous  faire  des  espèces  de 
leurs  collections  appartenant  à  la  famille  des  Malacodermesy 
atin  que  nous  puissions  leur  nommer  ^ces  espèces  ea  faisant 


394  MÉtANGES  ET  NQUVElliES. 

uotrp  travail.  Passé  cette  époque  aucun  envoi  ne  sera  reçu,  et 
nous  mettrons  des  monographies  sous  presse. 

Notis  commencerons  par  les  premiers  genres  de  Malaco- 
dermes,  suivait  le  catalpgue  4e  M.  Dejean  ;  mais  comme  quel- 
ques-uns des  foiidateurs  pourraient  ne  pas  avoir  ce  catalogue, 
nous  allons  donner  les  noms  des  24  premiers  genres  dont  nous 
nous  occuperons  d'abord. 

Rhipicera^  Cebrio^  Sandalus^  Atopa^  Cladon,  Ptilodaclyla^ 
Epicyrlus,  Eurypalpusy  Cjphon^  Eubria^  Scyrtes^  Nycteus 
(les  genres  Lycus,  Lygistopterus ,  Charactus,  Djctiopterus, 
Eurycerus  et  Omalisus  seront  traités  par  M.  le  Marquis  de 
Brème,  et  nous  engageons  les  entomologistes  à  lui  communi- 
quer leurs  espèces),  Aiela^  Phengodes,  Amydetes,  Babdota, 
Nfciocharisy  Dadophora,  Selas^  ^^g^i  Actenista^  Nemato- 
phora,  Lychnuris^  Spenthera. 

Nous  avons  l'honneur  de  prévenir  les  personnes  dont  la 
souscription  est  arrivée  après  la  clôture  de  la  lifite  des 
100  fondateurs,  qu'elles  ne  sont  nullement  engagées  envers 
nous  ;  leurs  noms  seront  portés  sur  la  liste,  mais  nous  ne  leur 
adresserons  nos  livraisons  qu'après  nous  être  informé  auprès 
d'elles  de  leur  consentement  à  rester  parmi  les  souscripteurs 
ordinaires. 

AVIS  TRÈS-ESSENTIEL.  Aucun  envoi  d'insectes  ne  sera 
reçu  s'il  n'est  affranchi.  Ainsi,  dans  le  cas  de  non-affran- 
chissement ,  MM.  les  entomologistes  courent  le  risqiie  de 
PERDRE  les  objets  qu'ils  pourraient  nous  envoyer. 


Sous  presse  y  pour  paraître  incessamment  : 

SIIVOPSIS  des  espèces  nouvelles  de  Myriapodes  et  d'iN- 
SECTES,  décrites  par  M.  le  docteur  Le  GuiLtou,  à  la  suite  de 
son  voyage   de  circumnavigation  comme  chirurgien  major 

Jitde  la  Zélée  (Expédition  de  V Astrolabe  et  delà  Zélée^  1887 

. -à  1840.) 

ERRATA.  Sur  la  liste  des  souscripteurs  fondateurs  au 
species.  des  Coléoptères,  n"  85,  lisez,' Eug.  Yesco,  au  lieu  dp 
Tescon* 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 

POUR  l'année  1841. 


I.  TABLE  DES  MATIÈRES. 


Àcad.  des  Aspirants  naturalistes.       263 
—     des  Se.  de  Bruxelles.  828 

Acalèplies,  M.  Edwards.  256 

Acanthiza  tenuirostris,  Lafresnaye.  24? 
Acantliosoma  lutea,  Le  Guillou.  262 
Acheta  arachnoïdes,  Westwood.  i65 
Acide  urique  dans  les  Insectes.  3o 

jEgithus,  Hope.  114 

Agrotis  ,  Pierret.  62 

Alcpas  minuta  ,  A.  Costa.  25o 

Alloiolelus  ,  IIopc.  112 

Alysia  de  la  Gr.-Bret. ,  Haliday.  23^ 
Amlilygnalhus  Pliilippensis,  Che- 

vrolat.  22! 

Ammonites  Lavise  ,  Maggiore.  35 

Amphibia  amer.  ,  Sager.  382 

Anguilles  (Conside'r.  sur  les) ,  De 

Rivière.  35l 

Anim.  inverlehr.   du   Massachus- 

selt,  Mollusques,  Gould.  282 

Anisoscelis  hymeniptera  et  afHnis.  167 
Annëlides  nouvelles,  Costa.  25^ 

Anostostoma  ausfralasiœ,  Weslw.  i65 
Antarclia  lata  ,  Guérin  Me'neville.  190 
Anthaxia  quadrata  ,  Buquet.  iq^ 

Anlhaxia  praticola  ,  De  la  Ferlé.  qç) 
Antennes  (Usage  des),  Newport.  l35 
Apliana  snbmaculala,  Wesiw.  167 

Aphanosoma  italicum,  Ach  Costa,  296 
Aphrophora  caput  rana,  Le  Guil- 
lou. 261 
Apocyrtus  Erichsonii,  Chevrolat.  226 
Appareil  cœcal  ,  Rousseau.  173 
A  pus  cancriformis  ,  Zaddacli.  353 
Arcana  Enfomol. ,  Westwood.  385 
Arlicule's  (Géographie),  Blanchard.  2o5 
Astarte  CyprinoïJes,  Duval.  278 
Attelabus  curculionoides  (Mœurs) , 

Goureau.  61 

Ateuchites  ,  Reiche.  21 1 

Aulacidsc  ,  Shuckard.  356 

Auricula  angulifera  ,  Petit.  lOl 

Auricula  Michcii,  Jaumai ,  Mitlre.     67 

Bacis ,  Hope.  n3 

Baladeva  Walkerii  ,  Waterhouse.  \'5^ 

Biieii^nilps,  Duval  Jouve.     258  et  32; 

BihlioRrapliie  malacolog.,  Porro.  3i7 


Bibli(.ll< 


eque 


du    naturaliste. 


W.Yardine, 
•wood. 


par 


Enlom.  par  Wesl- 


i65 


Bombus  grandis,  "Weslw.  167 

Botliridium  p}thonii ,  Ba;in.  320 

Brachymerus,   Hope.  n3 

Brachinus  Deyrollii,  de  La  ferle.  ^2 

Buccinum  triton,  Lesson.  37 

Bucco  caivus  ,  La  Fresnaye.  241 

Bupreslides,  observ.  de  M.  Spinola.  92 


Callidea  vulcanica,  L.  Guillou, 
Gallichroma  semignila  ,  Chevrolat. 
Callipappus   Westwoodii,  Guérin. 
Callona  ,  Waterhouse. 
Campsosternus  rutilans  ,   Chevrol. 
Cancellaires  fossiles  ,  Bellardi. 
Cancellaria  multiplicata  ,  Lessan. 
Candidature  pour  la  chaire  d'En- 
tomologie au  Muséum. 
Caprification  ,  Westwood. 
C;iprina  IriloLata  ,  d'Orbigny. 
Carabe  monstrueui  ,  Duponcliel. 
Cassidaria  Deshayesii,  Duval. 
Catalogue  du  Muséum  .  Petit. 

—  de  Serpens  ,  Filippi. 
Catapiestus  mcdiociis,  Guér.-Mén. 
Centris  nobilis,  Westwood. 
Centrolus  biclavatus  ,  Weslw. 
Céphalopodes,  d'Orbigny. 

—  de    la  Méditer.,   Verany. 
Gercopis  Boisiluvalii ,  Le  Guillou. 
Cetonia  (4  espèces),  Chevrolat. 
C^ielonia  glatignyi,  Le  Guillou. 
Chionis  minor.,  Harllaub. 
Cbiton  (4  esp.)  ,  A.  Costa. 
Chorion     (vascularilés  )  ,     Martin 

Saint-Ange. 
Cicada  ducalis  ,  Westw- 

—     microcephala  ,  Le  Guillou. 
Cicindela  Lcguilloui,  Guér.  Mén. 

—  marginipennius     et    cir- 

cumpicta.  de  Laferlé, 

—  nouvelles,  de  Laferté. 

—  Saiilcyi  et  vcnusta,  Reiche. 
Classification  moderne  des  Insectes, 

Weslwooil, 
Glassific.  des  Insectes,  Brnllé. 

—  Percheron. 

Clavagella  ,  Caillaud. 
Cncmacanthus  (rcclam.),  Reiche. 
Coccimorphus  ,  Hope. 
Cocons  dos  Thcridiops,  Doumerc. 


263 
227 
120 

«35 

222 

352 

37 

387 
134 
3.9 
206 
278 

%\ 

124 
166 
168 

235 
35 1 
261 
2a3 
257 
5 
25o 

^^ 

107 
260 


%. 

9t> 


233 

387 

3rt9 
238 

60 


396 


TABLE   DES   MATIERES. 


Coléopt.  de  la   Grande-Bretagne, 

Shuckard  et  Spry.  253 

Cole'opt.  diver»  ,  Gue'rin-Men.  120 

—  de  Slyrie    Grimmer.  38^ 

—  hydrOcanli».,  M-mnerh.      383 

—  (iconogr.  des),  Oelaporle 
«t  Gory  353el3t)2 

—  (manuel) ,  Stephens.  a53 

—  nouv.,  Guorin,     120,  186,  2t3 
Conchyliologie  sysle'm.  ,  L.  Reeve.   25?. 
Coprophiiges  ,  Reiclie.  21 
Goptorliynchus  (a  esp.),  Chevrolat.   227 

—  n    sp,,  Gue'r.-Mi'n.     19 

Coquilles  terr.  de  G  rateloup,  Pelil.  265 
~        terr.  et  fluvial..  Villa.  352 

Corixa  trimaculata  ,  Le  Guillou.  260 
Cossus  persona,  Le  Guillou.  267 

Coua ,  Ackerman.  20Q 

Cyclomorphus  ,  Hope.  1  i4 

Cyciosloma  anguiifera  ,  Souleyet.     3, 

—  Cuvieriana,  Peiit.  184 

—  melanostoma ,  Petit.  3o8 
Cylydrorhinus  nouv.,  Guér.-Me'n.  217 
Cynips  ,  Westwood.  l34 

Développement  des  os  ,  Flourens.  3 17 

Dicœlus  opacus  ,  de  Laferte'.  43 
Dict.  d'Iiist.  uat  ,  d'Orbigny.   379,  348 

Diptères     cxol.,     Macquarl.  289 

Dorcus  cribriceps  ,  Gbevrolat.  22^ 

Doris  lenera,  Acb.  Costa-  a4p 

Dorylidœ  (monogr.)  ,  Shuckard.  27 

Ebalia  éle'gans,  A.  Costa.  25o 

Elater  rulilans,  Cbevr.  222 

Elytrogonus  griseus,  Guér.-Men.      1 
Entomol.  soc.  London  (Transact.).  i33 
Entomologiste  (1'),  Newman.  355 

Erotylus,  Hope.  iio 

Erolilides  (gênera),  Hope.  iO( 

Erolilides  nouv.,  Gue'r.-Me'n.  Il5,  iS! 
EricinaFpntenayi,  Mittre.  65 

Euceros.  (hynie'aopl),  Wesmael.  32() 
Eucblora  corruscans,  Chevrolat.  222 
Eupholus  Petitii,  Gue'r.-Me'n.  216 

Eurybracbis  maculipennis,  Le  Guil- 
lou. 260 
Exercices  acade'miques,  Costa.           ^4; 

Faune  de  Naples,  Or.Cosla.  2Ji,  280 
Faune  française,  Btaguier.  280 

Feronia  (2  esp.  nouv.),  Guer.-Men.  121 
Foulque  caronmilee,  Barlhclciny.  ;'07 
Fringilla  spodiogeiiys,  Bonaparte.  ï4^^ 
Fusus  lineolatus,  A.  Costa.  241^ 

Gallyrallus,  Lafresnaye.  243 

Galvanoplastie    (obj.   d^hist.   nat. 

copies  par  la  ).  298 

Garance,   son   action    sur  les   os; 

Flourtns.  5ç^ 

Gasteropode-,  Acb.  Cosla.  256 

Gênera  inseclorum,  Burmelster.  284 
Geometra  (3  espèces) ,  Le  Guillou.  zS; 


Geonemus,  Guér. -Me'u. 
Gëryon  tridens,  crust,,  Ki'oyer 
Goliathus  cacicus.  Savage. 


Gumpbus  Genei,  de  Selys. 

Gonocerus  variegatus,  Le  Guillou.  26» 


125 

200 

393 

246 


(i renouille  (sysl.  veineux),  Grui)y.  3:)q 
Guêpe  d'Amérique,  Wbite.  357 


Harpalus  dulcicollis,  do  La  ferle,  44 

Hnzis  Tasmanife,  Le  Guillou.  257 

Hélices  (liste),  Hombron  et  Jac:jui- 

uot.  206 

Hélices  nouvelles,  Petit.  p8 

H^lix.  Boivinii  el  corallina, Petit. l8a,  184 
Hélix  Ghiesbregbtii ,  Ny.sf .  329 

Hélix  mackensiana,  Souleyet.  347 

Heterodaclylus ,  Guér.-Mén.  214 

Henierobides  de  Belgique ,  Wes- 
mael. 328 
Hérayptères  bétéroptères,  A. Cosla.  296 
Hémypière.s  nouveaux.  Le  Guillou.  200 
Hispa(i3esp  nouv.),  Guérin-Mén.  6 
Hist.  nat.  de  Cuba,  Poey.  269 
Hisl.  nat.  des  Névropfères  ,  Pictet.  286 
Holoptilus  (Monogr),  Westwood.  i35 
Huîtres  vertes,  Valenciennes.  59 
Hydnticus  verruciier.,  Mannerh.  383 
Hydres  (Dével.  des),  Laurent.  169,  2o4 
Hyménopt  de  la  Gr.Bret.  (oxyura), 

Haliday.  ^^ 

Hyménoptères  nouv.,  Le  Guillou.    323 
Hypocepbalus,  Guer.-Mén.  217 

Hypomeces  suluralis,  Chevrolat.       227 
Hypiielonolus,  Hope.  m 

Iconographie     zoopbytologique  , 

Michelin.  357 

Idotea  atrata,  Ach.  Costa.  25o 
Infusoires    sous    terre  ,  de   Hum- 

boldt.  358 
Insectes  (calai.),  Le  Guillou.  237 
Insectes,  class.   modernes,  West- 
wood. 233 
insectes  col.  (Iconogr.  des),  Dela- 

porte  et  Gory.                       353  et  39?. 
Ins.   et   larves  du  corps   humain, 

Hope.  S> 

lus.  nuis,  à  l'agric,  Passerini.    28,  354 

fus.  uuis.  à  l'agric,  Dagonct.  162 

Isaura  cycladoïdes,  Joly.  383 


4 
224 

5o 

63 
257 

16 
247 
222 

.^3 
243 
254 


Kalodera  maculata,  La(Vesna3c. 

Lagria  pruiuosa.  Chevrotât. 
Laniprima  nùcardi,  Hcicbe. 
Lanius  minor,  Ciubrioy. 
Lasiocampa  Guerinii.  Ll-  Guillou. 
Lepid.   Europ.,  Boisduval. 
Lépidoptères  nouv.,  Acb.  Cosla. 
Leucopbolis  irrorata,  Chevrolat. 
Lepus  tiniidus,  Hérélieu. 
Libellula  (plus,  esp  ),  de  Selys. 
LiUilular.  Europ.  Synon.  Hagen. 


TABLE    DES    MtTlEBES. 


397 


LiLelluHnet  Eur.,  Cliarpcnlier.  l36 
Limaces  (leur  goût  puur  les  chaiii' 

pignons),  Recluz.  3o^ 

Lophosternii<i,  Gucr-Men.  i3:) 

Loup  noir,  Gau«lefroy.  6.^ 


Magasin  du  Buoio^^ic  ,  conditions 
pour  des  suppléments  aux  frais 
des  auteurs.  3o2 

Maia  ambigua,  Âch. Costa.  25o 

Malcoha  de  Cuming,  La  Fresnaye.  l\ 
Manakiu  de  Caudé,  Paizùdliaki.  3o6 
Manuel  des  cole'opt.,  Siepbens.  252 
Marginella  Delessertiana,  Re'cluz.    i83 

—  Pclilii,  Duval.  279 

—  punclata       et    Gumin- 
fiana.  i85 

Megymenum  (2  esp.)  ,Lc  Guillou,  261 
Me'Ianisme,  La  Fresnaye.  i39 

Membranes  muqueuses,  Fiourcns.  362 
Ménure  Lyre,  La  Fresnaye.  1 

Microscopic  Journal.  38^ 

Molluscorum  testaceourm,  Recve.  229 
Monogr.  de  mara.,  Temminck.  349 
Monogr.  du  genre  Phaneus.  3oo 

Monobammus  ambigcnus,  Clievrol.  228 
Morpboïdes.    Hope.  III 

Moucbe,  (anat.),  Léon  Dufour.  l38 

Munna  Bœckii,  Kroyer.  7.^"» 

Muséum  d'bisl.  nal.,  Petit.  362  et  089 
Myrapetra  sculellaris,  Wbite.  35^ 

Myriapodes  fossiles,  Claussen.  329 


Omit  bol.  (Observ.),  La  Fresnaye.  l 
Ornyx  columbœponella,  A.  Costa.  a47 
Os  (Action  de  ia  garance  sur  les), 

FJourcns.  5<J 

Ossemi-nls  fossiles,   de  Cbristol.  80 

Osteograpbie,  Blain ville.  58,  236 

Oiiboptères  nouv.,  Le  Guillon.  292 
Otioibyncbus,  Cbcvrolat.  i,VJ 

Ouvrages    périodiques    sur    IMiisl. 

nal.,  publ.  en  Angleterre.  a3o 

Oxyura  (Gr.-Bretagni),  Haliday,      234 


5 

146 

197 
238 


Ilautilus  (anat.),  Valenciennes. 

—  (2  esp.  foss.),  d'Otbigny.   3 
NavicelUs  (monogr.),  Rrcluz.  369 
Nerinea  Morcauiana,  d'Orbigny.       319 
I»JéritesnOuv.,  Kéclu».  102,147,177,  3io 

—  vivantes  ,  Rocluz.  27;^,  337 

—  nouvelles.  Le  Guillou.  343 
Névroptères  (Hisl.  n.it.  des).  Pictet.28t> 
Noclua  padockina.  Le  Guillou.  25 
ISolaphus  viridicollis,  de  la  Ferté.      48 


Pachyrbynchus,   Cbevrolat:  225 

—  Guérin  Mén.  2l6 

Pacbyloma  minor,  Acb.  Costa.         296 
Palseonlologie    française,  A.  d'Or- 

bigny.  76,  281 

Paludina   gigas,  Lcsson.  348 

Papillons   de  la  Grande-Bretagne, 

Westwood.  ""' 

ParadoxornisGould  ,  Lafresnaye, 
Parus  ultianiarinus,  Bonaparte. 
Passereaux,  de  Lafresnaye 
Patelles,  Hombron  et  Jacquinot. 
Paussides,  Burmeister. 
Pelecinus  nouv.,  de  Romand. 

—  (notice),  de  Romand. 

—  (note),  de  Spinola. 
Pentaloma  (2  esp.).  Le  Guillou: 
Peyrates  servillei.  Le  Guillou. 
Pbalacrocorax  (2  esp.  n.),  King. 
Pbaneus  (monogr.),  Klug. 
Pbalangium  spinipes,  Amary. 
Pbidonia  plumbeolata,  Amary. 
Pbulidotus  Dejeanii.  Buquet. 
Pbyllosoma     parlbenopeum  ,      A 

Costa. 
Pbysa    Ludoviciana    et   Gucrinii 

Miltre. 
Pbytocorys,  nov.  spec,  Sablberg. 
Picus  jubatus,  Lafresnaye. 
Pie  gnècbe,  Gaudefroi. 


Pipi  a  candei,  Parzudbaki. 

Piralis  brunnea,  Corigliano. 
Oberea  seminigra,  Cbevrolat.  228  Piroll  velouté,  Lafresnaye.         ' 

Obisium  megaciielum  ,  Amary.         25o|  Platycncmis  acutipennis  ,  Sélys. 
Observation}    sur    plusieurs   Coq.  I  Platycorynus  indigaceus,  Cberr. 

lécriles  par  M.  Graleloup.265  et  329I  Pleurotome  (obs.  de  M.  Doumet). 


I( 

2(3a 
263 
85 
3oo 
25o 
25o 
207 

25o 


68 
355 
a4a 

63 
3o6 

248 


OEcopbora  pavoniePa,  Amary.  25u 

Oocyamus  ,  Hope.  1 13 

Oie    de   Guinée    Métis,  La   Fres- 
naye, 141 
Oiseaux  d'Australie,  Gould.  161 
—      d'Europe,  Temminck.           228 
Oiseau-mouche  nouv.,  de  Longue- 
mare.                                                 3o6 
Oiseau^ du  Massachusset,  Peabody.  3*9 
Omoiotelus.IIope.  ii'i 
Onguline  (animal  de  1'),  Duvernoy.  358 
Ooplerus  clivinoïdes  ,  Guéi-Mén.       I23 


228 

Podops  cinereus.  Le  Guillou  2o2 

Poissons  du  Massachussett,  Storer.  3iQ 
—  Smith.  38* 

Polyneura  ducalis,  Westwood.  167 
Polypes  fluviatiles,  Coste.  iBg 

Potenon  mazetli,    Martino.  24? 

Praocis  depressa,  Guerin-Mén.  2i5 
Priotelus,  Hope.  112 

Promecoderus  (monogr),  Guérin.  168 
Pseudhciops  tuberculalus,  Guérin.  I25 
Plerophorus  flavodactylus,  Amary.  25o 
Plcroplatus  ,     Buquel.  2o6 


Ornysmia  Bonapartei,  Sourcier.       1781  Ptcryîograpbie,  Mitzsch.  81 

Ornysmia    clarisse ,    de    Longue-         jPulex  pénétrans,  Westwood.  i33 

mare.  3o6|Pupa  dç'collala,  Nyit.  3a9 


TABLE  DES   NOMS   D  AUTEURS. 


398 

Pyrophorus  (monog.),  Germar.  201 
Pyrrhuln  griseiventris,  Lafresnaye.  2^1 
Python   (incub,),    Valenciennes.     235 

Rapliigaster  Carrenoï,  Le  Guillou;  26?. 
Reptiles  (circulation)  de  Martino.  260 
l\eptiles,  Toma&i  et  Martino.  2^^ 

Reptiles  du  Massarlmssett,  Storer.  Bip 
Rhopalodon,  Fisclier.  35o 

Rliynchiles  Pliilippensis,  Chevr.  2?4 
Ricania  cyanescens,  Le  Guillou.  q6i 
Rocinella  mediterranea,  A.  Costa.   25o 


Çangsue  dans  une  Fulica,Waga.  gi 

Sapeida  seminigra,  Chcvrolat.  HH 
Sârcoph;iga  liœmorrlioïdalls  (anat), 

Léon  Dufour.  l38 
Satyrus  Beliebuth,  Ach.  Costa.  247 
Scaphidoniorplius,  Hopc.  I 
3colia,  Passer' ni.  239,  356,  385 
Scolyte,  Robert.  "  327 
Scotobiiis  obesus,  Guéri  u-Me'n.  21 5 
Scîurus  Delessertii,  Goivais  208 
Serpens  (Catalogue  de)  Fiiippi.  35 1 
Société'  Enlomol.  (candidature).  36i 
bphœrorhinus  villosulus  ,  Guërin  127 
Sphinx  d'Amer  ,  Hairis.  383 
StapUilinarum  species,  Ericlison.  52 
Sterna  teretirostris,  Lafresnaye.  242 
Stracbia  chambereti,  Le  Guillou.  262 
Streplaxis  nouv.,  Petit.  99 
Strigoplera  (2esp.),  Ghevrolat.  221 
Stjlifur  subulatus,  Petit.  182 
Succinea  haliotidea,  Mitlre.  65 
Supplémens  aux.  frais  des  auteurs.  1^3 
Synapta  Uuvernœa,  Quatrefages.  36o 
Syromasle»  tasmanicus,  Le  Guil- 
lou. 263 

Tacliyspulchellus,  etc.,  De  Laferté.  45 
Tœniotffs  Buquetii,  ïaslé.  14 

Tale'galle  de  Cuvier,  Lafresnaye. 
Tanagra  iridifta,  Harllaub.        3o5,  365 


Tellina  mexicana.  Petit. 

Te'rebralules,   d'Hombre-Firmas. 

Terediles,  monogr.,  Spinola. 

Tcle  osseuse  dans  les  races  humai- 
nes, Puclieran. 

Tiieridion  triangulifer,  Doumerc. 

Tornatella  (foss,),  A.  d'Orbigny. 

Tricondyla  (4  esp).  Ghevrolat. 

Trigonalys,  Spinola. 
Sliuckard. 

Trigonops  rugosus ,  Guerin-Mén. 

Trilomacera     aphanoïdes  ,      Ach, 
Costa. 

Tritonia  acuminata,  Aeh.  Costa. 

Troncatelia  truncatula,  Miltre. 

Tuliularia  sullana,  Coste. 

Typiilopone,  "Westwood. 

Typoceplialus,  ïïtope. 

Ulonia  insnlaris,  Guerin  Mën. 

Vascularites  du  Chorion ,  Martin. 
Velelies,  Costa. 

Ver  intestinal  de  l'Agrotis,  Pierret. 
Vers  parasyles  des  ]ns.  ,  Hope. 
Vésicule  du  germe,  Coste. 
Vitrina  Sigarelina  ,  Recluz. 
Volula  Largilliertiana ,  D'Orbigny. 
Voyage  à  Alger,  "Wagner. 

Xylocopa,  deux  esp.  nouv.Westw. 

Yeux  des  Insectes,  Asthon. 


i83 
86 

70 

234 

60 

3i8 

221 
32 

356 
128 

297 

169 

57 
ii3 

190 

M 

62 
i36 
i38 

70 
210 
i3i 

166 

i36 

i34 


Zauxo  ,  Templeton. 

Zonarius  ,  Hope.  III 

Zoologie  de  fyfstrolabe  et  la  Zélée.  3l8 

—  classique,  Pouchet.  82 

—  du  voy.  du  cap.  Back.  83 

—  du  voy.  du  cap.  King.  84 

—  du  voy.  de  Beechey.  2o3 

—  (Rech',>Bur  la),  Blackwall.  202 
Zoophytes  (Icon.)  ,  Michelin.  35/ 
Zoospermes,  Laliemand.  2o4 


II.  TABLE  DES  NOMS  D'AUTEURS. 


0 

Ackerman  ,  Sur  le  Coua.  209 

Ali»but,  Demande  de  communica- 
tion des  Descriptions  d'ob- 
jets du  voyage  dePjéstrO' 
labe.  291 

Amary,  Insectes  nouveaux.  25o 

Ashlon,  Yeux  des  Insectes.  l36 

Back  ,  Zool.  de  son  voyage.  83 

Barthélémy,  Foulque  caroncule'e.  So; 

Bazin  ,  Bothridium  pythonii.  326 

^«Uardi ,  Gaacellaires  fossiles,  35^ 


Blackvrall,  Rech.  sur  la  Zool.  202 

Blainville,    Ossemens    foss.,   par 

Christol.  86 

Ostéographle;  58,  236 

Zoologie  de  l'Astro- 
labe et  la  Zélie.  3 18 
Blanchard  ,  Géogr.  des  Articule's.  2o5 
Bonaparte,  Fringilla  et  Parus.  l[\Q 
iioisduval ,  Lepid.  Europ.  16 
Bourcier  ,  Ornysmia  Bonaparte!.  177 
Braguier,  Faune  française.  280 
firulié,  Classiâc.  des  Insectes,         38^ 


tABLE   DES   NOMS   D  AUTEURS. 


m 


feuquot  ,  Aiit)iaxia. 

Pliolidolus,       ^ 

J'teroplalus  nouv. 
Burmcister,  Gênera  iasect. 
Paussides. 

Caillaud  ,  Clavagclla. 
Cliarpenlier  (de),  Lebell.  d'Eur. 
Clicvrolat.  Coll    nouv.  de  Manille. 
Cliristul  (de),  Ossein.  fossiles. 
Claussen ,  Myri.ipodes  fossiles. 
Corrigliano,  Piralis  bruonea. 
Costa  (Acli),  Hemypt.  nouv. 

Lépidopl.  nouv. 

Moll  elCrust. 
Costa  (Or.),  Acad    des  Aspir.  nat. 

Exercices  acad. 

Faune  de  Naples.  a5i 

Gastéropodes. 

Div.  Notes  à  i'Acad. 

Annéiidcs. 
Guslef  Tubulana  Sultana. 

Vésicule  du  ijcrmj  et  po- 
lypes fluvialiles. 

Dagooct,  Inscct.  nuis,  à  l'Agric. 
Delaporle,  Icon.  des  Gdîe'opt.  35o, 
D'ilomiiies  Firmas,Terebrat.  nouv. 
IJ'Orbigny,  Céplial.  acétabulifcres. 
X)  Orbigny,  Coquilles  foss. 
j^-prbigny,  Palœoat.  Française. 
Volute. 

(Cil.     iJict.  d'Hist.  nat. 
Uoiimcrc  ,  Tbé^i.li.in  triangulifer. 
Douinot.  Obs.  sur  un  l'IeUrotome. 
iJuponclicl  ,  Car.ilii'  monstrueux. 
Uuval  ,  liois  Cociuillci  nouvellfs.. 
Uuval  Jouve  ,  Ë('lcitirj|tçs.       23^  et 
Duvernoy,  Aaim.  d«  rOnguline. 

Edwards,  Acalèplies. 

Candidature. 
Ericbson,  Slapbylinorum  species. 

Figuier,  Atide  viii<{ue.'  3() 

Filippi,  Calai,  de  Surpens.  35 1 
.f  luureus,  Action  de  la  garance  sur 

les  os.  5<) 

DéveIo|ipi;incnl  des  os.  3i7 

Memjjrancs  muqueuses  .362 

FiicherdeWaldbeim.Rbopalodon.  35o 

Gaudi'froy,  Loup  el  LaniuS;  6\ 

(Jermar,  Monogr.  des  Pyroplw>»UJji,?i>i 
Gervais,  Sciurus.  208 

Gory,  Icon.  des  Colcopt.  353,  392 

Gould,    Anim.    inverl.   du   Massa- 

chiissull  ,  282 

Oiseaux  (rVuslralie;  161 

Obs.  ornitli  ,  Lafrasn.iyc.         1 

Goiirrau,   Allcla'.>u.s.   (mimirs).  61 

Graliiloup,  Obs.  sur  les  Coq,  lerr.  2f)5 

Grimmer,  Golaop.  de  Styrie.  iS'^ 


'91 
2(i; 
206 
284 
296 

3o9 
i36" 


329 
24» 

t 

25t) 

263 

256 
290 
256 
169 

i38 

162 

235 

3i« 

76 

210 

27g 
60 

9'\ 

2o(j 
278 
327 
357 

25(î 


Gruby,  Syst.  veineux   Je  la  Gre- 
nouille. 359 

Guérin -Méneville  ,     Callipappus,  129 
Candidature.  387 

Coléopt.  divers.  I20,  2l3,  186 
ErotylideS  nouv.  Il5  et  i53 
Hypoccplialus.  217 

Hispa.    •  o 

Lopbosternus.  i35 

Ilagen  ,  Libell.  eur.  synon.  254 

Haliday,  Oxyura  de  la  Gr.-Bret.  ,  23^ 
Alysia.idem.  ""■*'' 

Ilarris,  Sphinx  d'Amérique. 
Hartlaub  ,  Cbionis  minor. 

Tanagra  iridina. 
Elerelieu  ,  Lepus  timidus. 
Hombron,  Hélices  (noms). 
Patelles  (nomsj. 
Hope,  Erolylides. 

Ins.  du  corps  Iiumaîn. 
Vers  intest,  parasites. 
HumLoldl  (De) ,  lafusoires. 


23^ 

38Ï 
5 
3o5 
33 
236 
u38 
loQ 

85 
i36 
358 


Jacquinot,  Hélices  (nonis).  236 

Patelles  (nonas).  238 

Joly,  Isaura  cycladoïdes.  385 

King,  Zool.  de  soa  voyage^.     ,     ,,    fiA 

Klug,  Àionog.  du  g.  Pbatieùi.  aoo 

Kroyer,  Geryon  tridens  200 

Munna  Bœckii.  23 2 


Laferlé  iDe),  Cicindela  ,  elc 

LaFresnaye  ,  Mélanisme, 

Observ.  ornilholog.        I 
Oiseaux  nouv.  24 1 

Oie  de  Guineej  Mé- 
lanisme. 
Passereaux» ,  . 
Recl.  sur  les  Tàna- 

Lallemand  ,  Zoospermes.     . 
Laurent,  Dévelop.  des  liydres.  i6q 
Le  Guillou,  Hémipt.  nouveaux. 

Orthoptères  nouv. 

Hymen,  nouv. 

Nériles  nouvelles. 

Insectes  (catal.) 


37,  193 
139 


365 

20A 
ao4 
260 

025 


343 
237 


Lépidopt.  nouv.  257 

Le'on  Dufour,  Anat.  d'une  Mouche.   l38 


Lesson,  Buccinnum  et  Cancellaria. 

Pahidina  gigas 
J^ngH^aiare  (Gouyede),  Oiseau- 


pngHwar 
Mouclie. 


Maggiore  ,  Ammonites, 

iVIannerheim,  Ilydaticus. 

Martin  Saint- Ange,     Vascularités 

du  chorion. 
Martine   (De),   Poltrion  mazetli. 

Organis.  des  Reptiles. 

Ciiculat.  dei  RepUiei, 


34a 
3o6 

35 

383 


97 


4oo 


TABLE    DES    NOMS    d'aUTEDRS. 


^/V 


Miehelio  ,  leon.  soophytologiquo.     35; 
Mittre  ,  Coq.  nouvelles.  65 

Newman  ,  rEntomologisIe-  3^5 

Kewporl,  Usajg-e  des  antennes.  i3 

Wilzscli,  Pter^li-graphie,  8 

Kyst,  Hélix  et  l^upa.  32g 

Parzudhaki,  Pipra  Candei.  3o6 

Fasserini,  Ins.  nuis,  à  l'agr.         28,  35:^ 

Scolia  flavifrons.  239,  356,  386 

Peabody,  Ois.  du  Massachusset.        3i9 

Percheron,  Classific.  des  Insectes.    389 

Petit,  Catalogue  du  Muséum.  297 

Coquilles  nouvelles.  i83 

Cyclostoma  mclanostoma.      3o8 

Hélices  et  LStreptaxis  nouv.        98 

Âuricula  angulifera.  loi 

Obs.  sur  Gralcloup.    265  et  329 

Organ.  du  Muséum.        362,  389 

Stylifer  ou  Hélix,  corallina.      )6 

Pîctet ,  Hist.  nat.  des  ISévroplères.  286 

Pierret,  Agrotis  (ver  intestinal).  62 

Poey,  Hist.  nat.  de  Cuba.  269 

Porro,  Bibl.  malacologique.  3l7 

Pouchet,  Zoologie  classique.  82 

Pucheran  ,  Tête  oss.  de  rliomme.     234 

^  Quatrefages ,  Synapta  Dnvernœa.    35g 

Bëcluz.,  Goût  desLimaces  pour  les 

Champignons.  So; 

Marginella  Delcssertiana.  t83 

Ifavicelles,  (monogr).  369 

He'rites  nouv.     102,  1^7  et  177 

Ne'rites  nouv.  27^,  3 10  et  33y 

Vitrina.  70 

Beeve,  Conchyliol.  systématique.     252 

Molluscorum  lestaceurum.  22g 

Reicfae,  Ateuchites.  211 

Cicindela  Saulcyi  et    ve- 

nusla.  96 

Cnemacanthus  (Reclam).     338 

Lamprima  Micardi.  5o 

Robert,  Sciilyles  (Ravages  des).       327 

Romand  (De),  Pelecinus.  I95 

Pelecinns.  nouv.  94 


Rousseau  (Emm.),  /*pp.  ccecal.  i»^3 

Gcliccl.  d'Iïist.  nat.  zég 

Sager,  Aniéric.  Amphibia.  382 

Salilherg,  Nov.  Sp.  Pbytocoris.  355 

Savage,  Golialhus  cacicus.  3g^ 

Se!ys  (De)  ,  Libellulidées  nouv.  z^S 

Shutkaid,  Aulacidœ  et  Trigonalis.  356 

Coléopt    de  la  Gr.-Bret.  252 

Dorylid».  27 

Souleyet,  Hélix  et  Cyclostoma.  3^7 

Spinola  ,  Pelecinus  (Note).  igô 

Obs.  sur  les  Bupreslides.  92 

Trigonalys.  32 

Térédiles.  70 

Spry,  Coléopt.  de  la  Gr.-Bret.  252 

Stephens.  Manuel  des  Coléoptères.  253 

Smith,  Poiss.  du  Massachusset  t.  382 

Storer  ,  Poissons  et  Rept.  du  Mas- 

sachussett.  819 

Taslé,  Tœniotes,  i4 

Temminck,  Monogr.  de  Mamm.  D'o 

Oiseaux  d'Europe.  22' 

Templeton,  Zeuxo.  crust.  i34 

Tomasi,  Organis.  des  Reptiles.  248 

Valenciennes,  Anat.  du  Nautilus.  29 

Huîtres  vertes.  69 

Python  fincub.)  235 

Verany.  Cepbalop.  de  la  Médit.  35i 

Villa  ,  Coq.  lerr.  et  fluvial.  352 

Waga  (De),  Saugsue  des  Fulica.  91 

Wagner,  Voy.  zool.  à  Alger.  l3t 

Waterhouse,   Baladova  et  Callona.  i34 

WesBiael,  Hemerobides.  Euceros.  328 

White,  Myrapetra.  357 

WestWood,  Bibl.  des  Nat.  Entom.  i65 

Caprification.  i34 

Class.  mod.  des  Ins.  233 

Holoptilus.  i35 

Ouvr.  périod. ,  etc.  23o 

Pap.  de  la  Gr.-Bret.  168 

Pulex  penitrans.  l33 

Typhlopone,  5y 

Zaddacb  ,  Apus  cancriformis.  365 


FIN  DES   TABLES.