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Full text of "Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier, prince souverain de Monaco .."

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RESULTATS 


CAMPAGNES  SCIENTIFIQUES 


DU 


PRINCE  DE  MONACO 


Ce  Fascicule  a  été  publié  et  le  dépôt  fait  au  Gouvernement  à  Monaco 

le  iS  Décembre  1892 


RESULTATS 


DES 


CAMPAGNES   SCIENTIFIQUES 

ACCOMPLIES   SUR   SON  YACHT 


PAR 


ALBERT   I 


PRINCE     SOUVERAIN    DE    MONACO 

PUBLIÉS  SOUS  SA  DIRECTION 


AVEC    LE    CONCOURS   DU 


BARON    JULES    DE    GUERNE 

Chargé  des  Travaux  zoologiques  à  bord 


Fascicule  IV 

Opisthobranches  provenant  des  campagnes  du  yacht  /'Hirondelle 


Par  Rudolph  BERGH 


AVEC   QUATRE   PLANCHES 


IMPRIMERIE    DE    MONACO 
1892 


OPISTHOBRANCHES 


PROVENANT 


DES    CAMPAGNES    DU    YACHT    VHIRONDELLE 


OPISTHOBRANCHES 


PROVENANT 


DES    CAMPAGNES    DU    YACHT    VHIRONDELLE 


PAR 


Rudolph   BERGH 


Les  Opisthobranches  recueillis  durant  les  campagnes  de  YHlRONDELLE  sont  en 
assez  petit  nombre;  ils  comprennent  seulement  un  Cratena,  des  Fiona,  des  Scyllœa, 
un  Euplocamus,  un  Doriopsis  et  plusieurs  formes  de  Pleurobranchus.  Mais  dans  cette 
petite  collection  se  trouvent  des  formes  nouvelles  et  assez  intéressantes. 

i.  Famille  ^EOLIDIAD^ 

Sous-Famille    Cratenid^: 

Genre  Cratena,  Bergh 

1817  —  i85i.     Cavolina,  Cuvier,  Alder  et  Hancock. 

1828.     Montagua,  Fleming  (SB),  et  Auct. 

1864.     Cratena,  R.  Bergh  (ï),  p.  21 3. 

1870.     Cratena,  R.  Bergh  (8),   l"  part.,  p.   1-12. 

i885.     Cratena,  R.  Bergh  (II),  vol.  35,  p.  2/-33. 

Corpus  vix  depressum;  rhinophoria  simplicia;  papilte  (dorsales)  elongatas;  podarium  antice  rotundatum 
vel  leviter  arcuatum. 

Margo  masticatorius  mandibularum  singula  série  denticulorum  minutorum  praaditus.  Dentés  (linguales) 
uniseriati,  arcuato-angulati,  cuspide  parum  prominenti.  —  Pénis  inermis. 

Le  genre  Cratena  appartient  à  la  sous  famille  des  Cratenidœ  (S©1,  p.  3i),  quioffre 
des  affinités  avec  celle  des  JEolidiens  proprement  dits. 

Les  Cratena  se  distinguent  des  Cuthona  par  la  forme  de  la  tête  et  par  la  présence 
d'otoconie  au  lieu  d'un  otolithe. 


'  Les  chiffres   imprimés   en  caractères   gras    entre  parenthèses,   renvoient  aux   numéros   de   l'Index 
bibliographique  placé  à  la  fin  du  Travail. 


—  4  — 

Le  genre  Cratena  est  surtout  représenté  dans  les  parties  boréales  de  l'Océan 
Atlantique.  Il  comprend  les  espèces  suivantes  : 

i.  Cratena  hirsuta  Bergh  —  Mare  Groenland. 

2.  Cratena  Olrikki  (Môrch)  Bergh  —  M.  Groenland. 

3.  Cratena  pilata  Gould  —  M.  Atlant.  (occ.) 

4.  Cratena   Veronicœ  Verrill  —  M.  Atlant.  (occ.) 
1  5.  Cratena  gymnota  Gould  —  M.  Atlant.  (occ.) 

'(  6.  Cratena  concinna  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant.  (Britann.) 

7.  Cratena  pustulata  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant.  (Britann.) 

8.  Cratena  amœna  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant.  (Britann.) 

9.  Cratena  viridis  Forbes  —  M.  Atlant.  (Britann.) 
10.  Cratena  olivacea  Aid.  et  Hanc.  ~  M.  Atlant.  (Britann.) 

'n.  Cratena  glottensis  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant.  (Britann.) 

12.  Cratena  arenicola  Forbes  —  M.  Atlant.  (Britann.) 

i3.  Cratena  ? Gouldi  Verrill  —  M.   Atlant.  (occ.) 

14.  Cratena  ? Peachi  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant. 

i5.  Cratena  ? stipata  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant. 

16.  Cratena  ? cingulata  Aid.  et  Hanc.  —  M.  Atlant. 

17.  Cratena  ? lugubris  Bergh  —  M.  Philippin. 

18.  Cratena  ?  longibursa  Bergh  —  M.  Philippin. 

19.  Cratena  bylgia  Bergh  —  M.  Philippin. 

Cratena  fructuosa,  n.  sp. 
(PL  i,  fig.  1-6) 

Campagne  de  1887  :  Stn.  148,  surface. 

C'est  entre  les  papilles  d'une  des  Scyllées,  pêchées  dans  la  Mer  des  Sargasses,  que 
se  trouvait  ce  petit  vEolidien;  il  appartient  vraisemblablement  au  genre  Cratena  et  à 
une  espèce  nouvelle. 

La  couleur  de  l'animal  conservé  dans  l'alcool  était  blanchâtre,  les  papilles  seule- 
ment un  peu  jaunâtres.  Le  corps  mesurait  6mm  de  longueur,  2mm5  de  largeur  sur  une 
épaisseur  de  2mm;  la  longueur  des  papilles  ne  dépasse  guère  2mm5  et  la  largeur  du 
pied  imm6.  —  Les  rhinophores  et  les  tentacules  sont  presque  égaux,  les  premiers 
seulement  un  peu  plus  gros;  ils  n'atteignent  pas  la  longueur  des  grandes  papilles.  Le 
nombre  des  papilles  dorsales  n'est  pas  très  grand,  mais  leur  position  paraît  assez 
difficile  à  préciser.  Il  y  avait,  semble-t-il,  sur  les  bords  du  dos,  qui  ne  proémi- 
naient  guère  en  avant,  deux  petits  arcs,  situés  l'un  derrière  l'autre,  et  comprenant 
chacun  5-6  papilles  disposées  en  rangées  sur  deux  lignes  ;  à  l'extrémité  du  second  arc, 
à  droite,  apparaît  la  papille  anale,  saillante,  tronquée;  vient  ensuite  un  nouvel  arc, 
puis  une  série  de  7-8  papilles,  placées  Tune  derrière  l'autre.  Les  papilles  sont  à  peu 


—  5  — 

près  cylindriques,  un  peu  pointues  vers  le  sommet  et  pas  trop  caduques.  Les  côtés  du 
corps  sont  assez  hauts  et  bombés  ;  la  papille  génitale  est  située  fort  en  avant.  Le 
pied,  plus  étroit  que  le  dos,  offre  presque  partout  la  même  largeur;  le  bord  antérieur 
est  arrondi;  la  queue,  assez  courte  et  assez  arrondie,  dépasse  à  peine  l'extrémité  du 
dos. 

A  travers  les  parois  du  corps  se  dessinent  clairement  quelques  petites  plaques 
blanchâtres  entourées  chacune  de  plusieurs  corps  jaunes;  derrière  les  rhinophores  on 
aperçoit  indistinctement  les  yeux  noirs,  et  sur  la  partie  antérieure  du  côté  droit,  les 
contours  de  la  masse  génitale  antérieure,  blanchâtre. 

Le  système  nerveux  central  est  comme  à  l'ordinaire,  à  cela  près  que  les  ganglions 
cérébro-pleuraux  forment  une  masse  arrondie  sans  lignes  de  démarcation  bien 
prononcées.  Les  otocystes  contenaient  une  masse  d'otoconie  {Statocyste,  Statolith  de 
Verworn,  50,  p.  423). 

Le  bulbe  pharyngien  mesure  imm2  de  longueur,  la  poche  radulaire  est  un  peu 
saillante.  Les  mâchoires  (PI.  1,  fig.  1,  2)  sont  jaunâtres;  le  processus  masticatoire,  assez 
court,  présente  une  série  d'environ  3o  denticules  pointus,  s'élevant  à  une  hauteur 
d'environ  ommo2  (PI.  1,  fig.  2).  La  langue  est  munie,  sur  son  bord  inférieur  de  1 1,  sur 
le  bord  supérieur  de  21  plaques  dentaires;  la  gaine  radulaire  contenait  26  plaques 
bien  formées,  une  plus  jeune  et  deux  n'ayant  pas  encore  atteint  leur  développement 
complet;  le  nombre  total  des  plaques  dentaires  étant  ainsi  de  61.  Les  plaques  dentaires 
sont  jaunes;  la  largeur  des  vieilles  (les  postérieures  de  la  rangée  inférieure)  est 
de  ommo5,  celle  des  plus  jeunes  (de  la  gaîne  radulaire)  est  de  ommi2;  la  hauteur  de 
ces  plaques  (à  la  base  de  la  langue)  est  de  ommo5.  De  chaque  côté  du  crochet  peu 
saillant  des  plaques,  il  existe  5-7  denticules  assez  pointus  (PI.  1,  fig.  3,  4). 

Les  glandes  salivaires,  peu  longues,  sont  blanchâtres. 

L'œsophage  est  assez  court;  dans  l'estomac,  assez  étroit,  arrive  de  chaque  côté  un 
conduit  biliaire;  le  grand  canal  biliaire  commun  y  débouche  également  en  arrière. 
L'intestin  est  court.  Les  lobes  hépatiques  des  papilles  dorsales,  un  peu  noduleux, 
remplissent  presque  la  cavité  de  celles-ci.  Les  sacs  cnidophores,  ronds  ou  pyriformes, 
renferment  des  cnidœ  très  petits  ;  ce  sont  des  bâtonnets  de  omm  007  à  omm  009  de 
longueur  environ. 

La  glande  hermaphrodite  est  formée  d'une  douzaine  de  grands  lobules;  chacun 
de  ceux-ci  comprend  une  plaque  testiculaire  arrondie,  assez  épaisse,  blanchâtre,  qui 
porte  un  certain  nombre  de  sacs  ovariens,  jaunes,  pour  la  plupart  pyriformes  et  dont 
plusieurs  sont  très  grands  (PI.  1,  fig.  5).  Les  parties  testiculaires  sont  remplies  de 
zoospermes,  et  les  sacs  ovariens  de  cellules  oogènes.  —  La  masse  génitale  antérieure 
est  grande,  un  peu  allongée  ;  l'ampoule  du  conduit  hermaphrodite  est  jaune  ;  la  vessie 
séminale,  grisâtre  ;  la  glande  muqueuse,  blanche  ;  le  canal  spermatique  se  termine  par 
un  pénis  inerme  (PI.  1,  fig.  6). 


—  6  — 

2.     Famille  FIONID^E 
Genre  Fiona,  Hancock  et  Embleton 

i853.  Fiona,  Hancock  et  Embleton  (33). 

i853.  Fiona,  Forbes  et  Hanley  (S»),  p.   io. 

1873.  Fiona,  R.   Bergh  (if),  vol.  23,  p.  6o5-6io. 

1877.  Fiona,  R.  Bergh  (11),  vol.  27,  p.  823-824. 

1879.  Fiona,  R.  Bergh  (14),  p.   141-144. 

1884.  Fiona,  R.  Bergh  (18),  p.  8-10. 

1866.  Hymenœolis,  A.  Costa  (183),  ni,  p.  64-80. 

1867.  Hymenœolis,  A.  Costa  (93),  iv,  p.  28. 

Corpus  elongatum,  gracile;  rhinophoria  et  tentacula  subsimilia,  simplicia.  Papillœ  (dorsales)  cuti  firmius 
affixre,  elongatas,  ob  membranam  branchialem  quasi  alata;,  bursa  cnidophora  nulla.  Anus  latero-dorsalis. 
Aperturœ  génitales  discrets;,  géminée.  Podarium  antice  rotundatum. 

Mandibulae  cymbiolatas  antrorsum  sensim  angustiores,  processu  masticatorio  breviori  singula  série  denti- 
culorum  armato.  Lingua  elongata,  compressa,  série  dentium  unica.  Pénis  inermis. 

Le  genre  Fiona  se  distingue  de  tous  les  autres  ^Eolidiens  par  la  membrane  bran- 
chiale qui  galonné  le  bord  interne  des  papilles  dorsales. 

Ces  animaux  sont  pélagiques  et  en  partie  circumasquatoriaux,  cosmopolites.  On 
n'en  connaît  que  peu  de  formes,  encore  ne  sont-elles  peut-être  pas  spécifiquement 
différentes. 

1.  Fiona  marina  Forskâl  —  M.  Atlant.,  Méditer.,  Pacific. 

2.  Fiona  pinnata  Eschscholtz  —  M.  Pacific. 

3.  Fiona  longicauda  Quoy  et  Gaimard  —  M.  Pacific.  (Nov.  Zel.)  . 

4.  Fiona  ? alba  Van  Hasselt  —  M.  Indic. 

Fiona  marina,  Forskâl 
(PI.  1,  fig.  7.1Ô) 

1775.  Limax  marina  Forskâl  (9H),  p.  99. 

1776.  Limax  marina,  Forskâl  (99),  pi.  xxvi,  fig.  Gg. 
i853.  Fiona  nobilis,  Hancock  et  Embleton  (33),  p.   10. 
1857.  Fiona  atlantica,  R.  Bergh  (G),  p.  273-337. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  94,  surface.  Vingt  et  un  exemplaires  recueillis  sur  une 
épave.  —  Stn.  98  ;  deux  exemplaires  sur  une  Janthine. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  182,  surface;  six  exemplaires.  —  Stn.  206;  deux 
exemplaires.  —  Stn.  257;  deux  exemplaires.  —  Tous  sur  des  épaves. 

Une  nombreuse  série  d'individus  de  cette  espèce  pélagique,  très  répandue,  a  été 
prise  dans  l'Atlantique  sur  des  Janthines,  sur  des  touffes  de  Sargasses  ou  sur  des  épaves. 


Les  exemplaires  conservés  dans  l'alcool  sont  de  petite  ou  de  moyenne  taille  ;  deux 


seulement,  d'une  grandeur  extraordinaire,  mesuraient  4  centimètres  de  longueur  1. 

Quelques  petits  individus,  mesurant  de  3mm  à  6mm,  se  distinguaient  par  une  belle 
couleur  grise  du  dos  et  de  ses  papilles;  tandis  que  l'anus,  la  partie  péricardique,  toute 
la  nuque  et  la  tète  avaient  la  même  couleur  jaunâtre  que  le  pied  ;  sur  les  papilles  dorsales 
transparaissaient  des  points  plus  obscurs  (provenant  du  foie).  L'examen  d'un  de  ces 
spécimens  montre  qu'ils  sont  identiques  avec  la  forme  type.  Les  mâchoires  ne  présen- 
tent rien  de  particulier.  La  langue  portait  à  son  bord  inférieur  19  plaques  dentaires, 
et  10  au  bord  supérieur;  mais,  plus  en  arrière  (dans  la  gaîne  radulaire),  se  trouvaient 
encore  i5  dents  développées,  une  à  demi-développée  et  deux  très  jeunes;  le  nombre 
total  des  dents  était  ainsi  de  47.  La  largeur  de  la  dent  la  plus  âgée  (conservée) 
était  ommo5,  celle  de  la  plus  jeune  (développée)  ommu5,  les  dents  sont  munies  de 
chaque  côté  de  7  denticules  pointus. 

Les  deux  grands  exemplaires  ont  été  étudiés  de  plus  près.  Leur  système  nerveux 
ne  diffère  pas  de  celui  des  types  déjà  décrits;  mais  la  forme  des  ganglions  principaux 
semble  un  peu  variable  (PI.  1,  fig.  7-9)  :  la  commissure  pleurale  est  quelquefois 
séparée  de  la  cérébro-pédieuse  (PI.  1,  fig.  8).  Les  yeux  (PI.  1,  fig.  7)  et  les  otocystes 
(PI.  1,  fig.  8  et  9)  sont  comme  à  l'ordinaire;  il  semble  exister  une  certaine  quantité 
d'otoconie,  au  milieu  de  laquelle  un  otolithe  plus  grand  2. 

Le  bulbe  pharyngien  présente  une  forme  caractéristique  et  typique;  il  est  long 
de  5mm5  (PI.  1,  fig.  11,  a,  b).  Les  mâchoires,  d'une  belle  couleur  jaunâtre,  ont  le  bord 
supérieur,  l'extrémité  antérieure  et  le  processus  masticatoire,  d'un  beau  brun  acajou; 
le  bord  de  celui-ci,  assez  endommagé,  a  perdu  ses  denticules  (PI.  1,  fig.  10).  Sur  le 
bord  inférieur  de  la  langue,  on  compte  7  dents,  sur  le  bord  supérieur  et  dans  la  gaîne, 
42-43  dents  développées,  2  à  demi-développées  et  2  jeunes;  le  nombre  total  des  dents 
est  de  53-54.  Leur  élévation  atteint  jusqu'à  omm  10,  la  largeur,  jusqu'à  omm3;  le  nombre 
des  denticules,  ordinairement  de  6-7,  atteint  rarement  9-10  (PI.  1,  fig.  12). 

Les  glandes  salivaires  supérieures,  ou  proprement  dites,  n'ont  pas  été  trouvées 
chez  les  Fiona;  elles  semblent  y  faire  défaut,  tandis  que  les  glandes  inférieures 
(Glandulœ  ptyalinœj,  débouchant  dans  le  tube  oral,  sont  très  fortes  et  longues. 

L'œsophage  (PI.  1,  fig.  1 1 ,  c)  dépasse  en  longueur  le  bulbe  pharyngien  ;  il  est  grêle 
et  débouche  à  la  face  inférieure  de  l'extrémité  antérieure  de  l'estomac.  Celui-ci  (PI.  1, 
fig.  1 1,  e),  assez  grand,  atteignant  à  peu  près  la  longueur  des  mâchoires,  est  aplati;  un 
peu  en  avant  de  la  région  pylorique  débouche,  de  chaque  côté,  le  conduit  hépatique 
latéral  (PI.  1,  fig.  11);  dans  celui  du  côté  gauche  s'ouvre,  en  outre,  le  canal  médian 
commun.  L'intestin  ne  présente  rien  de  particulier  (PI.  1,  fig.  11,  f). 

Le  péricarde,  le  cœur  et  le  système  urinaire,  sont  conformes  aux  descriptions 

*  M.  le  Professeur  Théodore  Barrois,  de  Lille,  m'a  envoyé  quelques  exemplaires  de  cette  espèce,  pris 
par  lui  à  Ponta  Delgada  (îles  Açores),  en  août  1887,  sur  une  épave  couverte  d'Anatifes. 
a  Chez  la  variété  de  l'Océan  Pacifique,  je  n'ai  jamais  vu  qu'un  assez  grand  otolithe. 


antérieures;  il  en  est  de  même  des  lobes  de  la  glande  hermaphrodite  (PI.  i,  fig.  i5). 
L'ampoule  du  conduit  hermaphrodite,  déroulée,  s'étend  sur  une  longueur  de  8ram,  sur 
un  diamètre  d'environ  omm75  à  omm5.  La  masse  génitale  antérieure  est  assez  grande, 
longue  de  jmm.  La  partie  prostatique  du  canal  déférent  est  brunâtre  et,  déroulée,  d'une 
longueur  d'environ  25mm,  avec  un  diamètre  d'environ  omm4  à  omm5  (PI.  i,  fig.  i3,  a); 
la  partie  musculaire  blanchâtre,  déroulée,  d'une  longueur  d'environ  2omm  avec  un 
diamètre  d'environ  omm2  (PI.  i,  fig.  i3,  b).  Cette  dernière  partie  aboutit  au  pénis  (PI.  i, 
fig.  i3,  c),  qui  est  blanchâtre,  presque  droit  ou  très  peu  courbé,  long  d'environ  i2mm  sur 
un  diamètre  de  omm  7  à  omm  5  ;  le  prépuce,  assez  faible  (PI.  1,  fig.  14,  b),  laisse  transparaî- 
tre le  gland,  qui  a  la  longueur  du  prépuce  et  s'amincit  vers  sa  pointe  (PI.  1,  fig.  14,  c)  ; 
sur  la  partie  postérieure  du  pénis  se  trouve  un  ganglion  particulier  et,  plus  en  avant, 
l'insertion  du  muscle  rétracteur  du  pénis.  La  vésicule  séminale  est  sacciforme,  longue 
d'environ  imm5  ;  son  canal,  couché  sous  la  vésicule,  est  un  peu  plus  long  que  celle-ci. 
Divers  échantillons  de  pontes,  de  forme  et  de  grandeur  différentes,  se  trouvaient 
avec  les  animaux;  ces  pontes  étaient  surtout  attachées  à  des  morceaux  de  Sargasses; 
ce  sont  des  rubans  courts,  contournés  en  spirale  (PI.  1,  fig.  16),  de  couleur  un  peu 
jaunâtre,  comme  finement  ponctués  en  raison  des  œufs  que  l'on  voit  par  transparence, 
et  s'élevant  à  une  hauteur  de  i2mm. 


3.     Famille  SCYLL^EID^E 
Genre  Scyllaea,  Linné 

1758.     Scyllœa,  Linné  (3Î),  vol.  1,  p.  644  et  656. 
1875.     Scyllœa,  R.  Bergh  (8),  vm"  part.,  p.  3 1 5-343. 
1884.    Scyllœa,  R.  Bergh  (18),  p.  3 1-34. 

Corpus  oblongum,  compressum.  Tentacula  propria  nulla;  rhinophoria  compressa,  auriformia,  supra 
calyculata,  clavo  perfoliato  parvo.  Dorsum  angustum,  utrinque  papillis  duabus  foliaceis  ut  plurimum  répandis, 
pagina  interna  arbusculis  branchialibus  praeditis;  postice  (cauda)  cum  crista  (caudali)  elevata,  utroque  latere 
arbusculis  branchialibus  instructa.  Podarium  angustum,  antice  rotundatum. 

Mandibula;  applanatœ,  processu  masticatorio  magno  margine  tuberculato.  Lingua  lata;  rachide  dente 
utrinque  denticulato  ;  pleuris  multidentatis,  dentibus  utrinque  sed  inajqualiter  denticulatis.  Ventriculus 
lamellis  masticatoriis  armatus. 

Glandulaî  hermaphroditica;  (i-3)  discretœ.  Pénis  inermis. 

Ces  animaux,  remarquables  par  leur  forme,  sont  connus  depuis  le  temps  de 
Séba(i734);  leur  organisation  n'a  été  bien  étudiée,  toutefois,  qu'en  1871  (1875). 

Leur  aspect  extérieur,  très  particulier,  ne  permet  de  les  confondre  avec  aucun 
autre  genre  ;  c'est  surtout  la  forme  des  rhinophores  avec  leurs  tiges  colossales,  les 
grandes  feuilles  papillaires  avec  leurs  arbuscules  branchiaux  et  la  crête  caudale 
couverte  de  branchies  semblables,  qui  permet  de  reconnaître  si  facilement  les  Scyllœa. 
Les  mâchoires  et  la  radula  sont  aussi  très  particulières;  l'estomac  est  muni  de  fortes 


—  9  — 

plaques  masticatoires.  La  glande  hermaphrodite  est  formée  de  plusieurs  lobes 
distincts;  le  pénis  est  inerme. 

Les  Scyllœa  n'habitent  que  les  parties  tropicales  et  subtropicales  des  Océans;  on 
les  trouve  rampant  sur  des  Algues  à  la  recherche  de  leur  nourriture  habituelle,  des 
Hydraires  (surtout  des  Campanulariaceœ);  ces  animaux  nagent  aussi. 

Une  petite  série  de  formes  a  été  décrite,  appartenant  peut-être  à  une  espèce  circum- 
œquatoriale. 

i.     Scyllœa  pelagica  Linné  —  M.  Atlant.,  Rubr.,  Chinense,  Pacificum. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  marginata  Bergh  (S.  Grayœ  Adams). 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  ghomfodensis  Forskâl  —  M.  Rubrum. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  sinensis  Bergh  —  M.  Chinense. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  orientalis  Bergh   (S.   ghomfodensis   Quoy   et 

Gaimard)  —  M.  Philippinense. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  Hookeri  Gray  —  M.  Pacificum. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  Edtvardsi  Verrill  —  M.  Atlanticum. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  Quoyi  Gray  —  M.  Indicum. 
Scyllœa  pelagica  Linné,  var.  fulva  Quoy  et  Gaimard   —  M.  Pacificum. 

2.  Scyllœa  marmorata  Aider  et  Hancock  —  M.  Indicum. 

3.  Scyllœa  elegantula  Bergh  —  M.  Philippinense. 

4.  Scyllœa  viridis  Aider  et  Hancock  —  M.  Indicum. 

5.  Scyllœa  bicolor  Bergh  —  M.  Japonicum. 

Scyllsea  pelagica,  Linné 
(PI.   z,   fig.    17-21;   Pi.   n,   fig.    24-2  5) 

1871.    Scyllœa  pelagica,  R.  Bergh  (10),  p.   1288-1293,  pi.  1,  fig.  17-23,  pi.  11,  fig.  24-25. 

Campagne  de  1887  :  Stns.  144  et  148,  surface.  —  Dans  les  Sargasses.  —  Cinq 
exemplaires. 

Deux  spécimens,  de  taille  à  peu  près  égale,  ont  été  disséqués. 

La  longueur  de  ces  individus  variait  de  iomra5  à  3omm5  ;  la  hauteur  du  corps  du 
plus  grand  exemplaire  était  de  8mm  5  ;  son  épaisseur  de  ç)mm  ;  le  pied  mesurait  6mm  de 
large;  la  hauteur  de  la  tige  des  rhinophores  avait  6ram,  celle  des  papilles  io11"11  et  de 
la  crête  caudale  8mm.  La  couleur  générale  était  jaunâtre. 

Le  système  nerveux  est  conforme  aux  descriptions  antérieures.  L'élargissement 
supérieur  de  la  fente  médiane,  entre  la  commissure  cérébrale  et  pleurale  (PI.  1,  fig.  17) 
n'existe  pas  toujours  (8,  vme  part.,  p.  323,  pi.  xl,  fig.  i3)  ;  la  commissure  pédieuse  est 
plus  ou  moins  séparée  de  la  commissure  cérébro-pleurale  (PI.  1,  fig.  18).  Le  pigment 
oculaire  noir  forme  une  coupe  peu  profonde  ;  le  cristallin  est  assez  large  (PI.  1,  fig.  20). 
Les  otocystes  renferment,  comme  d'ordinaire,  une  grande  quantité  d'otoconie. 


IO    


Le  bulbe  pharyngien,  long  de  5mm,  large  de  4mm  et  haut  de  3mm5,  a  la  forme  habi- 
tuelle (PI.  i,  fig.  21,  a).  La  longueur  des  mâchoires  est  de  3ram5  environ,  leur  couleur 
jaune,  leur  forme  comme  celle  qui  a  été  déjà  décrite  (PI.  n,  fig.  24).  —  La  langue  est 
très  forte,  large,  avec  une  rainure  profonde;  la  gaîne  de  la  radula  est  forte,  assez 
courte,  aplatie  à  l'extrémité.  La  radula  contient  10  séries  de  dents  très  obliques; 
dans  la  gaîne  il  y  avait  en  outre  10  séries  de  dents,  mais  la  partie  externe  n'était  pas 
encore  complètement  développée  (colorée)  dans  les  4  postérieures.  Le  nombre 
total  des  séries  dentaires  est  de  20.  De  chaque  côté  de  la  dent  médiane,  se  trouvait 
dans  la  seconde  série  du  bout  de  la  langue  (elle  était  complète)  24 dents  latérales;  dans 
la  seconde  de  la  gaîne,  33,  mais  plus  en  arrière,  le  nombre  ne  semblait  pas  dépasser  35. 
Les  dents  étaient  d'une  belle  couleur  jaune  pâle,  le  crochet  presque  incolore. 
Les  dents  médianes  (de  la  partie  postérieure  de  la  langue,  PI.  1,  fig.  22,  a)  étaient 
longues  de  omm  14,  la  première  dent  latérale,  de  ommi6  (PI.  1,  fig.  22,  b).  La  forme  des 
dents  est  semblable  à  celle  qui  a  été  déjà  décrite,  le  nombre  des  denticules  de  leur  bord 
tranchant  est  variable  comme  à  l'ordinaire. 

Les  longues  glandes  salivaires  sont  blanches. 

L'œsophage,  pas  très  grêle  et  assez  long  (PI.  1,  fig.  21,  b),  mesure  6mm  de  longueur; 
le  premier  estomac  mesure  8mm  de  long  sur  un  diamètre  de  2mm.  Le  second  estomac  a 
3mm  de  longueur  et  de  diamètre;  les  plaques  masticatoires  apparaissent  indistinctement 
par  transparence;  ces  plaques,  au  nombre  de  16,  alternent  quelquefois  en  grandeur; 
leur  couleur  est  jaunâtre  pâle;  elles  sont  longues  de  imm4  environ  et  hautes  de  omm7, 
(PI.  1,  fig.  23).  L'intestin  est  comme  à  l'ordinaire,  long  d'environ  imm3  sur  un  diamètre 
de  imm  à  imm5  ;  la  petite  poche  pylorique  est  longue  et  haute  de  imm2  environ. 

Les  deux  foies  sont  de  couleur  jaunâtre  pâle;  l'antérieur  est  ployé  en  son  milieu 
et  chacune  de  ses  moitiés  mesure  environ  6mm  ;  le  foie  postérieur,  de  forme  ovale,  est 
long  de  5mm5.  Les  ramifications  hépatiques  sont  comme  à  l'ordinaire. 

Le  péricarde  et  le  cœur  ne  présentent  rien  de  particulier  ;  il  en  est  de  même  pour 
le  système  rénal. 

Il  existe  trois  glandes  hermaphrodites  jaunâtres,  tout  à  fait  séparées,  globuleuses 
avec  de  légères  facettes  ;  celle  du  milieu,  un  peu  plus  grande  que  les  autres,  a  un 
diamètre  de  6mm5  ;  ces  glandes  présentent  la  structure  habituelle  ;  dans  les  lobules,  il 
y  a  de  grandes  cellules  oogènes.  —  La  masse  génitale  antérieure  est  longue  de  iomm, 
haute  de  jmm  et  d'un  diamètre  transversal  de  6mm5.  L'ampoule  du  conduit  herma- 
phrodite, gris-brunâtre,  forme  une  grande  anse,  elle  a  iomm  de  long  sur  un  diamètre  de 
jinm  £  2mm>  Le  spermiducte  enroulé,  long  de  2omm  à  3omm,  sur  un  diamètre  de  omm6 
à  omm4,  est  jaunâtre,  aminci  dans  la  partie  plus  blanchâtre;  le  prépuce,  large,  est  long 
de  3mm5;  le  gland,  de  la  même  longueur,  est  très  pointu  (PI.  11,  fig.  25).  La  glande 
muqueuse  et  de  couleur  blanc  calcaire,  la  glande  albuminoïde  jaune;  la  vésicule 
séminale  globuleuse,  jaunâtre,  mesure  imm 5  de  diamètre,  et  son  canal  environ  imm. 


—  1 1 


4.     Famille  DORIDID^E 

Les  Doridiens  se  divisent  en  deux  sous-familles  assez  distinctes  :  les  Doridiens 
cryptobranches  et  les  Doridiens  phanérobranches  ;  leurs  caractères  sont  actuellement 
connus  '. 

Les  Doridiens  phanérobranches  se  subdivisent  en  deux  groupes  bien  nets  :  les 
Goniodorides,  comprenant  les  formes  suceuses,  et  les  Polycérades,  ou  formes  non 
suceuses,  (iî1,  ni,  i883,  p.  i52  à  166). 

Dans  la  série  systématique  des  genres  appartenant  au  groupe  des  Polycérades,  le 
genre  Euplocamus  occupe  une  des  places  les  plus  élevées. 

Genre  Euplocamus,  Philippi 

i836.  Euplocamus,  Philippi  (43),  p.   io3. 

1845.  Euplocamus,  Aider  (i),  p.  262. 

i855.  Euplocamus,  Aider  et  Hancock  (Z),  vne  part.,  p.  six. 

1857.  Euplocamus,  Gray  (SOI,  p.  21 5. 

187g.  Euplocamus,  R.  Bergh  |lï),  vol.  29,  p.  623-639. 

i883.  Euplocamus,  R.  Bergh  (1»),  vol.  33,  p.   i65. 

Corpus  sat  elongatum,  vis  depressum;  margo  frontalis  sicut  margo  dorsalis  appendicibus  arborescentibus 
ornati;  tentacula  plicœformia,  apice  auriculatim  soluta;  rhinophoria  retractilia,  clavo  perfoliato  ;  branchia 
paucifoliata,  foliolis  bi-vel  tripinnatis. 

Apertura  oralis  utrinque  lamella  triangulari  valida,  baculis  minutis  dense  confertis  composita  armata. 
Radula  latiuscula;  rhachis  nuda;  pleura;  dentibus  tripinnatis  lateralibus  majoribus  hamatis  et  cochleari- 
formibus  ut  plurimum  tribus  et    série  dentium  esternorum  instructae. 

Prostata  masima,  spermatothecam  (et  spermatocystam)  amplectens;  glans  pénis  armata. 

Le  genre  Euplocamus  fut  établi2  par  Philippi  en  i836,  mais  supprimé  quelques 
années  après  (1844)  par  l'auteur  qui  le  crut  à  tort  identique  (44,  p.  76)  avec  le  genre 
Idalia  de  Leuckart  (1828).  Bien  que  la  fausseté  de  cette  identification  ait  été  relevée  par 
Aider  (1,  p.  262)  en  1845,  l'erreur  fut  accréditée  par  le  travail  de  Philippi  lui  même, 
par  le  Manuel  de  Woodward,  etc.,  par  les  compilations  de  Gray  et  de  Hermannsen  et 
par  le  mémoire  de  Lovén  (38,  p.  5).  Plus  tard  encore,  même  après  que  Aider  et 
Hancock  (i855)  et  Gray  (1837)  eurent  précisé  lés  caractères  qui  séparent  les  Euplocamus 
des  Idalia,  ces  deux  formes  bien  qu'appartenant  à  des  sous-familles  très  différentes  ont 

*  Les  caractères  de  ces  sous-familles  se  trouvent  déjà  formulés  dans  mes  mémoires  antérieurs  (13,  p.  341  ; 
14, 11,  1880  p.  201  ;  15,  p.  1 1  5). 

2  Le  nom  générique  ex  Euplocamus  a  déjà  été  employé  par  Latreille  en  1809  pour  un  Lépidoptère, 
puis  en  i838  par  Temminck,  pour  un  Oiseau.  Si  par  application  de  la  loi  de  priorité  en  nomenclature,  on 
voulait  supprimer  cette  dénomination  parmi  les  Mollusques,  on  pourrait,  pour  ne  pas  trop  s'éloigner  du 
nom  de  l'ancien  genre,  nommer  celui-ci  Kaloplocamus. 


12    


été  confondues  (Chenu,  Verany)  ;  les  Euplocamus  ont  même  été  réunis  avec  les 
Triopa  (Abraham). 

Aider  et  Hancock  avaient  donné  quelques  renseignements  sur  les  organes  buccaux 
des  Euplocamus  ;  toutefois  l'anatomie  de  ces  Mollusques  restait  inconnue,  et  l'étude 
de  leurs  formes  extérieures  était  demeurée  incomplète  jusqu'à  l'apparition  des  derniers 
travaux  précédemment  cités  (1879,  i883). 

Le  bord  frontal  de  ces  animaux  est  peu  proéminent,  mais  les  appendices  frontaux 
et  dorsaux  sont  forts  et  arborescents.  Les  tentacules  sont  des  plis  cutanés  qui  forment 
des  prolongements  auriculiformes.  Les  rhinophores  sont  rétractiles,  leur  massue  est 
perfoliée.  La  branchie  est  formée  d'un  petit  nombre  de  feuillets  tripinnés.  L'orifice 
buccal  est  muni  de  chaque  côté  d'une  plaque  cornée  forte,  triangulaire,  composée 
de  bâtonnets  très  petits  et  serrés.  La  langue  n'est  pas  très  étroite ,  le  rachis  est 
presque  toujours  nu  ;  les  pleurœ  portent  3  à  9  grosses  dents  latérales  (à  corps  ailé 
et  à  crochet  aplati)  et  une  série  de  18  à  35  dents  externes,  aplaties,  munies  seulement 
d'un  petit  crochet  qui  manque  même  parfois.  —  La  prostate  est  très  grande  et  embrasse 
les  sacs  séminaux;  le  gland  du  pénis  est  armé  de  séries  de  petits  crochets. 

Les  Euplocamus  semblent  former  un  type  de  transition  entre  les  Polycères  et 
les  Triopes  d'une  part  et  les  Plocamophores  d'autre  part,  mais  ils  se  rapprochent 
cependant  plus  des  derniers. 

On  ne  connaît  rien  jusqu'ici  de  leur  biologie.  Le  genre  est  représenté  seulement 
dans  les  mers  tempérées  ou  chaudes;  on  y  range  aujourd'hui  les  espèces  suivantes  : 

1.  Euplocamus  croceus  Philippi  —  M.  Mediterr. 

2.  Euplocamus  atlanticus  Bergh,  n.  sp.  —  M.  Atlant. 

3.  Euplocamus  japonicus  Bergh  —  M.  Japon. 

4.  Euplocamus  pacificus  Bergh  —  M.  Pacific. 

Euplocamus  atlanticus,  n.  sp. 
(PL  n,  fig.  26-39) 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3om.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 
Un  seul  exemplaire. 

La  longueur  de  ce  spécimen  conservé  dans  l'alcool  était  de  nmm5,  sa  largeur 
de  5mm5,  sa  hauteur  atteignait  4"™  25;  le  pied  mesurait  4mm5  de  large,  la  queue  était 
longue  de  2mm75  ;  les  rhinophores  et  les  appendices  dorsaux,  de  grandeur  égale,  avaient 
2mm25.  —  La  couleur  de  l'animal  conservé  était  gris-blanchâtre;  celle  des  rhino- 
phores, des  appendices  marginaux  et  de  la  branchie,  un  peu  plus  jaunâtre. 

Euplocamus  atlanticus  présente  une  forme  un  peu  plus  raccourcie  que  les  autres 
espèces.  La  tête  avec  la  bouche  (externe)  et  les  tentacules  n'offrent  rien  de  particulier. 
Le  bord  frontal,  peu  proéminent,  peu  convexe,  porte  six  appendices,  dont  les  deux 


—  i3  — 

externes  sont  plus  rapprochés  l'un  de  l'autre.  Les  appendices  frontaux  sont  relative- 
ment hauts,  arborescents,  un  peu  comprimés,  tripinnés  ;  leurs  rameaux  sortent  surtout 
des  bords  latéraux;  entre  les  appendices,  les  bords  sont  presque  lisses.  En  dedans  de 
l'appendice  frontal  externe  se  trouve  la  cavité  du  rhinophore,  dont  le  bord  peu 
proéminent  est  presque  lisse.  Le  pédoncule  du  rhinophore  est  assez  fort,  ainsi  que  la 
massue  un  peu  recourbée  avec  3o  à  40  feuillets  minces  de  chaque  côté  ;  la  papille 
terminale  est  assez  forte.  Le  dos  est  à  peu  près  lisse;  son  bord  continue  le  bord 
frontal  et  va  se  perdre  en  arrière  dans  la  queue  presque  lisse.  Le  bord  s'élève  de 
chaque  côté  en  cinq  appendices  dorsaux  semblables  à  ceux  du  front,  toutefois  un  peu 
plus  gros  et  plus  ramifiés  ;  des  intervalles  presque  égaux  séparent  les  appendices  qui 
sont  à  peu  près  opposés  l'un  à  l'autre  de  chaque  côté;  le  premier  appendice  est  situé 
en  arrière  des  rhinophores,  le  dernier  à  la  base  de  la  queue.  La  branchie  est  formée 
par  trois  feuillets  tripinnés,  dont  les  deux  latéraux  portent  une  branche  postérieure  à 
la  racine.  La  papille  anale,  assez  grosse,  est  tronquée,  avec  le  bord  de  l'orifice  lisse;  en 
avant  et  à  droite  se  trouve  la  petite  fente  rénale.  Les  côtés  du  corps  sont  assez  élevés. 
En  dessous  du  premier  appendice  dorsal  droit  se  trouve  l'orifice  du  prépuce  d'où  sortit, 
chez  l'exemplaire  examiné,  le  gland  long  de  3mm  6  (PI.  11,  fig.  36)  ;  au-dessous  du 
prépuce  on  distingue  une  papille  avec  la  vulve  et  en  bas  la  fente  du  canal  muqueux. 
Le  pied,  un  peu  plus  étroit  que  le  dos,  et  à  peu  près  partout  d'égale  largeur,  déborde 
les  côtés  du  corps  ;  le  bord  antérieur  est  presque  droit  avec  une  rainure  assez  profonde, 
dont  la  lèvre  supérieure  est  un  peu  fendue,  les  angles  arrondis;  la  queue  assez  longue 
et  pointue,  présente  une  carène  médiane. 

Les  viscères  ne  transparaissent  pas  au  travers  des  parois  du  corps;  la  cavité  du 
corps  s'étend  jusqu'à  la  région  située  immédiatement  derrière  le  dernier  appendice 
dorsal.  Le  péritoine  est  incolore. 

Le  système  nerveux  assez  aplati  (PI.  11,  fig.  26)  est  enveloppé  par  une  capsule 
relativement  large.  Les  ganglions  cérébro-pleuraux  sont  plus  longs  que  larges,  réni- 
formes,  les  deux  parties  ayant  à  peu  près  la  même  grandeur;  les  ganglions  pédieux, 
arrondis  (PI.  n,  fig.  26),  sont  plus  grands  que  les  cérébraux.  Ces  derniers  fournissent  des 
nerfs  au  tube  oral,  aux  tentacules,  aux  appendices  frontaux,  aux  muscles  rétracteurs 
du  bulbe,  puis  le  pédoncule  du  ganglion  olfactif  proximal,  le  pédoncule  très  court  du 
petit  ganglion  optique  et  la  commissure  cérébro-buccale.  Les  ganglions  pleuraux 
donnent  un  nerf  viscéral  antérieur  et  le  grand  nerfpalléal;  du  ganglion  droit  sort  encore 
un  nerf  de  la  glande  sanguine  et  un  gros  nerf  génital.  Des  ganglions  pédieux  partent 
deux  nerfs  pédieux  courts  et  un  long.  Le  ganglion  olfactif  proximal,  presque  sessile, 
émet  un  long  nerf  qui  forme  un  grand  ganglion  olfactif  distal  (PI.  11,  fig.  26,  b) 
à  la  base  de  la  massue  rhinophoriale.  —  Les  commissures  sont  courtes  ;  la  com- 
missure subcérébrale  et  la  commissure  pédieuse  sont  fusionnées,  la  commissure 
pleurale  est  plus  mince  (PI.  11,  fig.  26).  Les  ganglions  buccaux  (de  la  commissure 
cérébro-buccale),  sont  globuleux,  moins  grands  que  les  ganglions  olfactifs  proximaux, 
leur  commissure  est  assez  courte  (PI.  n,  fig.  26);  il  n'y  a  pas  de  ganglions  gastro 


—  14  — 

œsophagiens    proprement  dits.   —   De    petits   ganglions   sympathiques   se  trouvent 
dispersés  ça  et  là  entre  les  viscères. 

Le  diamètre  des  yeux  est  d'environ  ommi4,  le  cristallin  est  jaune  et  le  pigment 
noir  (PI.  ii,  fig.  26).  Les  otocystes  se  présentent  comme  des  points  blancs  à  la  face 
inférieure  des  ganglions  cérébro-pleuraux  (PI.  11,  fig.  26),  à  peu  près  de  la  grandeur  des 
yeux;  ils  contiennent  une  otoconie  formée  de  plus  de  100  petits  otolithes  ronds  ou 
ovales,  clairs  et  mesurant  jusqu'à  ommoi3  de  diamètre.  Les  feuillets  de  la  massue 
des  rhinophores  renferment  de  rares  spicules  calcaires  ;  on  en  trouve,  par  contre, 
une  assez  grande  quantité  dans  l'axe  de  l'organe.  Dans  la  peau,  les  spicules  sont 
assez  nombreux,  isolés  ou  groupés  ;  il  en  est  de  même  dans  la  substance  conjonctive 
interstitielle.  Ces  spicules,  plus  ou  moins  allongés,  quelquefois  très  courts  et  d'un 
diamètre  de  ommo25,  sont  en  général  fusiformes  et  peu  chargés  de  calcaire. 

Le  tube  oral,  long  d'environ  4mm,  est  muni  des  muscles  rétracteurs  ordinaires. 
Le  bulbe  pharyngien  assez  court  a  presque  4mm5  de  longueur  ;  le  disque  labial  est  très 
fort  et  assez  bombé,  l'orifice  buccal  présente  la  forme  d'un  T  renversé  (j).  Les  plaques 
de  l'orifice,  les  plaques  labiales,  affectent  la  forme  triangulaire  habituelle,  mais  elles 
sont  plus  allongées  (PI.  11,  fig.  27),  plus  larges  en  haut,  pointues  vers  le  bas.  Ces 
plaques,  jaunâtres,  mesurent  imm5  de  hauteur  et  se  composent  de  bâtonnets  serrés, 
minces,  hauts  de  omm2  environ  (PI.  11,  fig.  28).  La  langue,  grosse  et  aplatie,  est  revêtue 
d'une  cuticule  blanchâtre  jusqu'à  la  radula;  la  fente  dorsale  médiane  est  assez  large, 
revêtue  de  la  radula  pâle  jaunâtre  et  assez  brillante.  Le  rachis  de  celle-ci,  assez  large 
en  avant,  porte,  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane,  des  sillons  fins,  courbés  en 
travers,  et  qui  correspondent  aux  séries  dentaires;  cette  partie  se  rétrécit  en  arrière 
et  se  montre  assez  étroite  dans  la  gaîne  radulaire.  Vers  la  pointe  de  la  langue  se 
trouvent  des  sillons  transversaux,  indiquant  la  présence  antérieure  de  séries  de  dents 
disparues.  Les  deux  premières  séries  de  dents  sont  assez  incomplètes,  les  dents  inté- 
rieures étant  arrachées  et  les  suivantes  très  endommagées.  La  langue  présentait  21 
séries  de  dents;  sous  le  toit  et  dans  la  gaîne  radulaire,  il  y  avait  6  séries  développées 
et  2  plus  jeunes,  le  nombre  total  des  séries  atteignant  29.  Les  séries  contiennent 
g  grosses  dents  latérales,  crochues  et  19  à  20  dents  externes,  sans  crochet.  La  couleur 
des  dents  est  jaune-corné.  La  longueur  de  la  première  dent  latérale  interne,  atteint 
omm2Ô,  sur  une  hauteur  de  ommi6;  la  dent  latérale  la  plus  externe  mesure  de  omm35 
à  ommo4  de  longueur  ;  la  pénultième  a  de  omm07  à  ommo8.  Les  deux  suivantes  mesurent 
de  omm09  à  omm  1  et  omra  1  à  omm  12,  enfin  la  longueur  de  la  première  externe  est  de  omm  i3 
à  ommi4.  Les  dents  latérales  se  ressemblent  toutes  (PI.  11,  fig.  29-33);  leur  corps,  un 
peu  aplati  et  tronqué,  s'élève  en  avant  en  une  pointe  très  forte;  le  crochet  est  fort 
(PI.  11,  fig.  3o).  Les  dents  externes,  très  semblables  également  les  unes  aux  autres 
(PI.  n,  fig.  33,  34),  sont  aplaties,  la  première  présente  quelquefois  les  vestiges  d'un 
crochet  peu  marqué  ;  les  plus  externes  sont  un  peu  plus  courtes,  surtout  la  dernière 
(PI.  11,  fig.  34),  qui  se  montre  parfois  très  réduite  (PI.  11,  fig.  34,  a).  La  gaine  radulaire, 
assez  courte,  présente  les  grandes  cellules  odontogènes  ordinaires. 


—  i5  — 

Les  glandes  salivaires,  longues,  forment  des  rubans  très  étroits  et  presque  lisses, 
blanchâtres,  qui  accompagnent  l'œsophage  jusqu'à  son  entrée  dans  le  foie;  les  canaux 
excréteurs,  minces  et  assez  courts,  sont  accolés  à  l'œsophage  au  dessus  du  pharynx. 

L'œsophage  (PI.  n,  fig.  35,  a),  d'abord  assez  étroit,  puis  plus  large,  couvre  le  bulbe 
pharyngien,  longe  la  masse  génitale  antérieure  et  l'intestin,  descend  vers  la  face  infé- 
rieure du  foie  et  s'ouvre  par  un  orifice,  assez  large,  dans  la  cavité  de  celui-ci;  la 
longueur  totale  de  l'œsophage  est  d'environ  jmm5  sur  un  diamètre  de  imm5;  sa  paroi 
interne  présente  des  plis  assez  accentués.  L'intestin  sort  du  foie  tout  près  du  cardia 
profondément  logé  dans  la  rainure  du  foie,  puis  vient  à  sa  surface  et  se  dirige  (PI.  n, 
fig.  35,  b)  obliquement  à  gauche  et  en  avant  dans  la  continuation  de  la  rainure  du  foie, 
puis  il  devient  libre  et  accompagne  le  foie  en  avant  et  sur  le  côté  droit  presque  jusqu'à 
l'anus  ;  la  longueur  totale  de  l'intestin  est  d'environ  i5mm.  Dans  le  tube  digestif  ne  se 
trouvait  qu'une  masse  animale  indéterminable. 

Le  foie  est  court  (PI.  n,  fig.  35,  c),  long  de  5mm,  les  autres  diamètres  ayant  3mm5  ;  sa 
couleur  à  la  surface  est  jaunâtre  avec  de  petites  tâches  gris-clair  parce  qu'il  est  entiè- 
rement couvert  par  la  glande  hermaphrodite;  sur  la  tranche,  la  couleur  est  jaunâtre. 
Une  rainure  profonde  oblique  divise  le  foie  en  deux  parties  presque  égales  ;  la  cavité 
(hépato-stomacale)  est  assez  large,  avec  quelques  ouvertures  biliaires  peu  étroites. 
Il  n'a  pas  été  trouvé  de  vésicule  biliaire. 

Le  péricarde  et  le  cœur  sont  comme  chez  les  autres  espèces.  La  glande  sanguine, 
située  derrière  le  système  nerveux  et  à  droite,  est  aplatie,  peu  épaisse,  quadrangulaire, 
blanchâtre.  —  Le  rein,  la  chambre  urinaire  et  l'organe  péricardo-rénal  sont  comme 
chez  les  autres  espèces. 

La  glande  hermaphrodite  revêt  presque  entièrement  le  foie  d'une  couche  assez 
épaisse;  les  parties  testiculaires  des  lobules  sont  d'un  gris-clair  et  l'on  voit  autour 
d'elles  les  petits  follicules  ovariens  jaunâtres  (PI.  n,  fig.  35,  c),  contenant  des  cellules 
oogènes  ;  les  disques  testiculaires  renferment  d'énormes  quantités  de  zoospermes.  La 
masse  génitale  antérieure  est  à  peu  près  globuleuse,  d'un  diamètre  de  3  à  4rom  ;  le  canal 
hermaphrodite  se  forme  et  devient  libre  au-dessus  du  cardia  et  à  droite,  presque 
tout  de  suite,  il  s'élargit  comme  l'ampoule  du  conduit  placé  sur  le  côté  postérieur  de  la 
masse  génitale.  L'ampoule  est  irrégulièrement  pelotonnée,  sa  longueur  étant  de  7"™  sur 
un  diamètre  de  omm75  à  imm.  Elle  est  opaque,  d'un  jaunâtre  sale.  Le  conduit  séminal 
court,  se  continue  dans  la  grande  glande  prostate,  qui  enveloppe  presque  entièrement 
le  spermatothèque  et  le  spermatocyste.  De  l'extrémité  inférieure  de  la  prostate  part 
le  pas  deferens ;  la  première  partie  de  celui-ci  est  mince  et  molle  et  se  continue  dans  la 
partie  musculaire  qui  forme  deux  longues  anses;  son  prolongement  constitue  le 
pénis;  la  longueur  totale  de  ce  conduit  est  d'environ  i5mm.  Le  pénis  sort  du  prépuce 
renversé  en  un  long  gland  (PI.  n,  fig.  36,  b)  ci-dessus  mentionné;  il  est  cylindrique  et 
mesure  omm2  de  diamètre;  le  gland  porte  presque  jusqu'à  son  extrémité  un  certain 
nombre  de  crochets  disposés  en  séries  (PI.  n,  fig.  36,  c);  celles-ci  étaient  vers  la  base 
(PI.  n,  fig.  38),  au  nombre  de  16-18,  toujours  indistinctement  séparées.  Ces  crochets, 


—  16  — 

dresque  incolores,  hauts  de  ommo2  à  omrao25J,  s'élèvent  d'une  plaque  basale  allongée 
(PI.  ii,  fig.  3g);  ils  sont  souvent  déforme  irrégulière;  le  vas  deferens  traverse  le  gland 
et  s'ouvre  par  une  petite  fente  à  son  extrémité  (PI.  ri,  fig.  37,  a).  La  branche  femelle 
s'ouvre  dans  la  glande  muqueuse  auprès  de  sa  partie  albuminogène  et  tout  près  du 
canal  utérin  du  spermatothèque.  Celui-ci  est  pyriforme,  long  de  2mm5  environ,  et 
de  couleur  brun  grisâtre  ;  le  canal  utérin  est  presque  aussi  long  que  le  canal  vaginal, 
dont  la  partie  inférieure  dilatée,  mais  assez  courte,  forme  le  vagin.  Le  spermatocyste 
est  pyriforme,  long  d'environ  imra  et  de  couleur  brun  grisâtre  ;  le  canal  mesure  environ 
le  double  delà  longueur  de  la  vésicule.  La  glande  muqueuse  forme  plus  de  la  moitié 
de  la  masse  génitale  antérieure  ;  sa  longueur  est  de  3mm  5  à  peu  près,  sa  hauteur  de  2mm  5 
et  sa  largeur  de  2mm  ;  le  bord  supérieur  est  large,  formé  de  circonvolutions  transver- 
sales, assez  grosses  et  de  couleur  blanc  calcaire;  la  glande  albuminoïde  est  petite, 
jaunâtre,  et  composée  de  fines  circonvolutions  ;  la  glande  muqueuse  proprement  dite, 
de  couleur  grisâtre,  claire,  a  un  conduit  assez  large  avec  le  repli  ordinaire  fort. 

Euplocamus  atlanticus  se  distingue   de  ses    congénères  surtout  par  le  nombre 
plus  grand  des  dents  latérales  de  la  radula. 


5.     Famille  DORIOPSID^ 

Le  groupe  des  Doriopsides  établi  par  Pease  (4©,  p.  32;  41,  p.  2gg)  et  par 
Aider  et  Hancock  (3,  p.  124-130,  pi.  xxxi;  4,  p.  i8g-207,  pi.  xv-xx),  semblait 
d'abord  n'avoir  de  représentants  que  dans  l'Océan  Indien  et  dans  le  Pacifique.  Plus 
tard  (118,  p.  42-64)  on  en  découvrit  quelques  espèces  dans  l'Océan  Atlantique,  et  quand 
il  fut  démontré  que  le  Doris  limbata  de  Cuvier  est  un  Doriopsis  (9,  m,  p.  85  ;  iv, 
p.  41-45),  plusieurs  espèces  de  ce  genre  se  trouvèrent,  par  le  fait,  signalées  dans  la 
Méditerranée  (16,  p.  2gy-328,  pi.  1-11). 

L'espèce  de  la  Méditerranée  la  mieux  connue,  Doriopsis  limbata  Cuvier,  est 
extrêmement  variable  dans  sa  coloration  comme  c'est  d'ailleurs  le  cas  pour  d'autres 
représentants  du  genre. 

L'individu  étudié  ci-après  appartient  vraisemblablement  à  l'une  des  variétés 
claires  de  D.  limbata. 

Doriopsis  limbata,  Cuvier 
(PI.  11,  fig.  40-42) 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3om.  Açores,  Détroit  de  Pico-Fayal. 
Cette  espèce  a  été  prise  avec  Euplocamus  atlanticus  n.  sp.  décrit  ci-dessus. 

L'exemplaire  examiné  avait  iomm5  de  long  sur  6mm  de  large  et  3mm5  de  hauteur; 
les  rhinophores  mesuraient  imm5  environ,  la  branchie  2mm;  le  bord  dorsal  avait 
jusqu'à  imm  75  de  large,  la  longueur  de  la  queue  ayant  imm5.  La  couleur  de  l'animal 
était  partout  gris-blanchâtre;   les  rhinophores  jaunâtre  clair,  leur  partie  supérieure, 


—  17  — 
grisâtre  ;  les  feuillets  branchiaux  sont  d'une  couleur  plus  claire  que  le  corps,  avec  la 
pointe  noire. 

La  forme  du  corps  est  la  même  que  "chez  le  type  du  genre;  les  rhinophores  ont 
20  feuillets  assez  larges,  et  la  branchie  est  formée  de  7  feuillets. 

Le  système  nerveux  central  se  présente  comme  à  l'ordinaire;  il  en  est  de  même 
pour  les  yeux  et  les  otocystes  avec  leur  quantité  d'otoconie. 

Au  pore  buccal,  disposé  comme  à  l'ordinaire,  fait  suite  un  tube  oral  court,  assez 
large,  presque  rempli  par  le  cône  pharyngien,  long  d'environ  imm,  blanchâtre  comme 
la  paroi  interne  du  tube  oral.  La  glande  ptyaline  blanche,  composée  de  deux  lobes,  est 
située  à  droite  sous  la  partie  antérieure  du  bulbe  pharyngien;  son  canal  excréteur, 
assez  long,  s'ouvre  à  la  pointe  du  cône  pharyngien.  Celui-ci  est  plus  épais  que  sa 
continuation,  le  bulbe  pharyngien,  presque  cylindrique  et  long  à  peu  près  de  6"""  sur 
un  diamètre  d'environ  omm5;  la  cavité,  assez  large,  présente  la  forme  triangulaire 
habituelle.  A  l'extrémité  postérieure  du  bulbe,  auprès  des  ganglions  buccaux,  se 
trouvent  les  petites  glandes  salivaires  jaunes,  de  forme  ovale.  L'œsophage,  qui 
mesure  6mm5  de  long  et  omm5  à  imm  de  diamètre,  est  en  forme  d'ampoule.  Le  foie, 
conique,  avec  la  fente  médiane  postérieure  ordinaire,  mesure  5mm  de  long  sur  un 
diamètre  de  3mm  3;  il  est  brun-grisâtre,  sa  cavité  est  assez  large;  l'intestin  sort  du  foie 
à  peu  près  au  milieu  de  sa  face  supérieure. 

Le  péricarde,  avec  la  glande  péricardique  (38,  p.  i3-i5,  pi.  1,  fig.  7,  11),  ne 
présente  ainsi  que  le  cœur  rien  de  particulier.  La  glande  sanguine  grisâtre  est  un  peu 
étranglée  au  milieu.  —  La  chambre  urinaire  et  l'organe  péricardio-rénal  ressemblent 
à  ces  mêmes  parties  chez  les  autres  Doriopsis. 

La  glande  hermaphrodite,  que  sa  couleur  plus  jaunâtre  fait  distinguer  du  foie,  ne 
contient  pas  d'éléments  sexuels  mûrs.  —  La  masse  génitale  antérieure  est  peu 
développée  et  la  prostate  petite;  le  conduit  séminal  mesure  à  peu  près  i3mm  de  long; 
le  pénis  rétracté  a  2mm  de  longueur  environ  et  omm38  de  large,  le  diamètre  de  sa  cavité 
étant  de  o1™11 16.  Les  parois  de  cette  cavité  sont  munies  de  25  à  3o  séries  de  crochets, 
disposés  en  quinconces  irréguliers  (PL  11,  fig.  40,  41);  ces  crochets  ont  la  forme 
ordinaire,  et  s'élèvent  à  une  hauteur  de  ommoi3  (PL  11,  fig.  42).  Le  spermatothèque  et 
le  spermatocyste  ne  présentent  rien  de  particulier. 


6.     Famille  PLEUROBRANCHID^E 

La  famille  des  Tectibranches  l,  établie  par  Cuvier  en  1812,  doit,  pour  le  moment 
au  moins,  être  encore  conservée  malgré  de  grandes  différences  entre  les  groupes  qui 
la  constituent;  ils  n'ont  guère,  en  effet,  qu'un  caractère  essentiel  commun  :  la  présence 

»  Les  Monopleurobranckiata  de  de  Blainville  (1816),  les  Pleurobranchiata  de  Gray  (1840),   et  les  Stega- 
nobrancliia  de  von  Ihering  (1877)  sont  synonymes. 


—  i8  — 

d'une  branchie  asymétrique  sous  le  bord  droit  du  manteau.  —  Parmi  les  trois  grands 
groupes,  qui  constituent  la  famille,  les  Bullidés  et  les  Aplysiidés  ont  entre  eux  des 
affinités  plus  intimes,  et  diffèrent  non  seulement  à  l'extérieur,  mais  encore  plus  par 
l'organisation  interne,  des  Pleurobranchidés.  Ces  derniers,  sous  bien  des  rapports,  se 
rapprochent  des  Nudibranches  holohépatiques. 

Les  Pleurobranchidés  ne  possèdent  ni  le  grand  disque  frontal  des  Bullidés,  ni  les 
grandes  parapodies  des  Aplysiidés  et  de  quelques  Bullidés.  Ils  ont  un  voile  buccal 
assez  développé  et,  en  arrière  de  celui-ci,  des  rhinophores  auriculés;  le  dos  est  couvert 
d'un  manteau  assez  épais,  dont  les  bords  proéminent  un  peu  sur  les  côtés  et  ordinai- 
rement aussi  en  avant  et  en  arrière  ;  le  pied  est  large  ;  l'anus  est  situé  à  droite,  en 
avant  ou  en  arrière  de  l'insertion  de  la  branchie.  Il  n'existe  pas  de  coquille  externe. 

Le  système  nerveux  central  des  Pleurobranches  offre  bien  des  ressemblances  avec 
celui  des  Nudibranches,  surtout  des  Dorididés.  Les  otocystes  contiennent  une  grande 
quantité  d'otoconie. 

De  chaque  côté  de  l'orifice  du  bulbe  pharyngien,  l'extrémité  antérieure  d'une  forte 
plaque  mandibulaire  se  trouve  à  nu  ;  cette  plaque  est  composée  d'éléments  très  diffé- 
rents selon  les  espèces.  La  langue  est  courte;  le  rachis  de  la  radula  est  étroit  et 
nu  ;  les  parties  pleurales  portent  une  longue  série  de  dents  de  forme  assez  variée 
suivant  les  espèces. 

Comme  les  Dorididœ,  les  Pleurobranches  présentent  une  glande  sanguine,  mais 
celle-ci  n'est  pas  située,  comme  dans  l'autre  famille,  sur  le  système  nerveux  central  ou 
tout  près  de  celui-ci;  on  la  trouve  à  gauche  du  cœur.  Les  deux  glandes  salivaires 
sont  très  développées  et  d'ordinaire  infiniment  ramifiées;  il  existe,  en  outre,  une 
glande  salivaire  accessoire  impaire,  une  glande  ptyaline,  débouchant  au  milieu  entre 
les  glandes  salivaires. 

La  glande  hermaphrodite  présente  des  lobules  mâles  distincts  des  lobules  femelles; 
il  y  a  deux  sacs  séminaux  comme  chez  les  Nudibranches  holohépatiques  ou  au  moins 
une  trace  de  développement  d'un  spermatocyste  auprès  du  spermatothèque;  le  pénis 
très  long  est  inerme. 

Les  Pleurobranches  se  rencontrent  surtout  dans  les  mers  tempérées,  mais  ils  ont 
aussi  des  représentants  dans  les  eaux  plus  froides  ou  plus  chaudes.  Ce  sont  des 
animaux  carnassiers  et  voraces. 

La  famille  se  compose  actuellement  des  genres  Pleurobranchus  Cuvier,  Oscanius 
Leach,  Pleurobranchilliis  Bergh  et  Pleurobranchœa  Meckel,  tous  assez  faciles  à 
distinguer. 


■c- 


i.     Genre  Pleurobranchus,  Cuvier 

Nothaeum  sat  convexum,  circumcirca  discretum,  margo  anterior  non  emarginatus.  Rinophoria  fere 
contigua.  Testa  interna  subpallialis,  haliotidiformis.  Anus  insertioni  posteriori  branchiœ  contiguus  ;  apertura 
genitalis  masculina  a  reliquis  non  remota.  Glandula  caudalis  major  nulla. 


—  ig  — 

Connectiva  cerebro-  et  pleuro-pedalia  brevia,  sicut  commissura  pédiaea.  Glandula:  salivales  ramificatae. 
Mandibulas  ex  démentis  sat  applanatis  confcrtis  compositœ. 

Le  dos  des  Pleurobranches  proprement  dits  est  un  peu  plus  bombé  que  celui  des 
Oseanius  et  des  Plearobranchœa ;  mais  le  bord  est  partout  bien  prononcé,  en  avant  et 
en  arrière,  comme  chez  les  Oseanius  ;  néanmoins  le  bord  antérieur  n'est  pas  échancré 
comme  chez  ce  dernier  genre.  Sous  le  manteau  se  trouve  une  coquille  haliotidiforme 
plus  ou  moins  calcaire.  Les  rhinophores  sont  rapprochés.  L'anus  s'ouvre  comme  chez 
les  autres  genres,  à  l'exception  des  Pleurobranchœa,  tout  près  de  l'insertion  postérieure 
de  la  branchie;  l'orifice  mâle  de  l'appareil  génital  n'est  pas  séparé  et  éloigné  des  autres, 
comme  chez  les  Oseanius  et  les  Pleurobranchœa.  Il  n'existe  pas  non  plus  de  glande 
caudale  développée  comme  chez  ces  deux  genres. 

Les  connectifs  cérébro-  et  pleuro-pédieux  sont  courts,  la  commissure  pédieuse 
également.  Les  mandibules  sont  formées  d'éléments  très  serrés  plus  ou  moins  aplatis, 
disposés  en  quinconces  dont  la  surface  libre  présente  au  bord  antérieur  un  grand  ou 
plusieurs  petits  denticules.  Les  glandes  salivaires  sont  très  ramifiées. 

Pleurobranehus  plumula,  Montagu 

(PI.  ii,  fig.  43-5o;  PI.  m,  fig.  51-67) 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3om.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

Trois  exemplaires  de  cette  espèce  ont  été  péchés  le  14  août  1888,  ils  étaient  tous  à 
à  peu  près  de  la  même  grandeur. 

C'est  le  type  étudié  dans  le  mémoire  fameux  *  de  M.  de  Lacaze-Duthiers  (35, 
p.  199-302,  pi.  vi-xii)  et  dans  l'important  travail  de  M.  Vayssière  (49,  p.  ii3-ii5, 
pi.  iv,  fig.  105-107).  L'étude  de  cette  espèce,  surtout  au  point  de  vue  anatomique, 
fournit  cependant  encore  des  résultats  intéressants. 

L'exemplaire  le  plus  grand  mesurait  28mm  dejong  sur  i8ram  de  large  et  9™°  de  haut; 
la  largeur  du  bord  palléal  atteignait  5mm;  celle  du  voile  frontal  6mm  ;  la  longueur  des 
rhinophores  était  de  2mm  5,  celle  de  la  branchie,  de  iomm  ;  le  pied  avait  2imm  de  longueur 
sur  une  largeur  de  i2mm;  le  bord  du  pied,  large  de  3mm5  ;  la  queue,  longue  de  5mm. 
La  couleur  du  dos  (des  exemplaires  conservés  dans  l'alcool)  était  jaunâtre  et  gris  bru- 
nâtre avec  des  ponctuations  et  des  tâches  blanchâtres  ;  le  contour  du  dos  proprement 
dit,  en  dedans  du  bord  palléal,  est  plus  foncé,  le  reste  du  corps  est  d'une  couleur  jaune 
blanchâtre  sale. 

Le  dos  est  lisse.  Les  yeux  noirs,  assez  grands,  peuvent  se  dérober  derrière  un 
petit  pli  à  leur  côté  externe.  La  belle  branchie  contient  de  20  à  28  pinnules  de  chaque 
côté  2,  les  figures  de  de  Lacaze-Duthiers  semblent  indiquer  un  nombre  moins  élevé; 

*  L'espèce   examinée    semble,  en  effet,  avoir  été  surtout  P.   plumula,    qui  présente  une  assez   grande 
ressemblance  avec  P.  aurantiacus,  au  point  de  vue  de  la  coloration. 

2  II  en  est  de  même  pour  quatre  exemplaires  de  la  même  espèce,  provenant  de  Trieste. 


20   — 


selon  Vayssière,  ce  nombre  est  de  14  à  i5  ;  dans  le  dernier  cinquième  de  sa  longueur,  la 
branchie  s'avance  libre.  L'anus  se  trouve  au-dessus  du  point  où  la  branchie  devient 
libre.  Devant  l'extrémité  antérieure  de  la  branchie,  au-dessus  de  la  grande  papille 
génitale,  l'orifice  rénal  apparaît  très  distinctement.  Le  pied  est  plus  étroit  que  le  dos, 
et  ne  le  dépasse  pas  en  arrière;  le  bord  antérieur  présente  une  fine  rainure  trans- 
versale. 

La  coquille  est  assez  variable  de  forme  et  de  grandeur.  Chez  des  individus  de 
taille  égale,  elle  est  plus  ou  moins  allongée  (PI.  11,  fig.  43-45);  chez  un  individu,  la 
longueur  est  de  4mm  sur  2mra  1  de  large;  chez  un  autre,  de  5mmj5  et  4mm  sur  une  hauteur 
de  imm  25;  dans  un  troisième,  de  5mm  et  3mm5.  Cette  coquille  est  calcaire,  assez  solide, 
blanchâtre,  translucide,  brillante  et  légèrement  irisée;  on  voit  toujours  (PI.  11,  fig.  43-45) 
sur  le  bord  externe,  un  fin  prolongement  de  la  cuticule.  La  spire,  rejetée  sur  l'extré- 
mité postérieure  de  la  face  dorsale,  est  peu  proéminente;  la  coquille  fait  deux  tours  et 
demi.  L'impression  musculaire  (PI.  n,  fig.  43-45)  paraît  d'ordinaire  assez  indistincte 
(48,  p.  4-5,  pi.  vu,  fig.  2,  2a;  40,  p.  11 5,  pi.  iv,  fig.  io5).  La  coquille  semble  formée 
de  deux  couches;  la  plus  superficielle  est  ornée  de  fines  stries  longitudinales  et  trans- 
versales; celles-ci  sont  moins  régulièrement  espacées,  et  elles  croisent  les  premières 
à  angle  droit  (PI.  11,  fig.  46).  La  coquille  est  détruite  presque  entièrement  par  un  acide 
fort. 

Dans  son  admirable  étude  du  système  nerveux  de  ce  type,  de  Lacaze-Duthiers 
représente  les  masses  cérébro-pleurales  comme  un  ganglion  qu'il  considère  comme 
les  ganglions  cérébroïdes.  J'ai  depuis  longtemps  (1864)  relevé  cette  erreur  (*,  p.  i5i,  en 
note),  comme  cela  a  été  fait  plus  tard,  en  1877,  par  von  Ihering  dans  son  grand  travail 
sur  le  système  nerveux  des  Mollusques  (34,  p.  208,  pi.  11,  fig.  8).  L'examen  des  centres 
nerveux  n'est  pas  facile,  les  ganglions  étant  enveloppés  dans  une  gaîne  assez  tenace  et 
accolée  aux  muscles  du  tube  oral.  Les  ganglions  sont  ordinairement  assez  aplatis, 
jaunâtres.  Les  ganglions  cérébro-pleuraux  forment  des  masses  ovales  se  touchant 
intimement  par  leur  bord  interne  (PI.  m,  fig.  5i,aa);  les  ganglions  cérébraux  et  pleuraux 
sont  presque  fusionnés,  sans  limite  distincte,  comme  c'est  le  cas  pour  les  ganglions 
correspondants  chez  divers  Dorididœ  (Hexabranchus,  Asteronotus).  Il  en  est  de 
même  chez  les  Tethymelibidœ ;  comme  chez  ces  formes,  la  surface  des  ganglions  est 
plus  ou  moins  granuleuse  (PI.  m,  fig.  5i);  les  connectifs  cérébro-  et  pleuro-pédieux  sont 
très  prononcés  (PI.  m,  fig.  5i)  et  même  quelquefois  assez  longs.  Les  ganglions  pédieux, 
un  peu  plus  petits  que  les  masses  cérébro-pleurales,  sont  de  forme  arrondie  (PI.  m, 
fig.  5 1 ,  bb).  La  commissure  pédieuse  est  assez  forte,  pas  très  longue  (PI.  m,  fig.  5 1 ,  c).  La 
commissure  pleurale  est  beaucoup  plus  courte;  elle  porte  deux  ganglions  génito- 
respiratoires  globuleux,  de  la  grandeur  des  yeux  environ  (PI.  m,  fig.  5i,  d).  Les 
ganglions  buccaux,  plus  grands  que  les  ganglions  génito-respiratoires  (viscéraux),  sont 
ronds  ou  ovalaires  et  se  touchent  (PI.  m,  fig.  5i,  e);  leurs  connectifs  sont  très  longs 
(PI.  ni,  fig.  5i,ff).  La  neurologie  de  cet  animal  a  été  d'ailleurs  merveilleusement  étudiée 
par  M.  de  Lacaze  Duthiers. 


21 


Les  nerfs  optiques  sont  assez  courts  (PI.  in,  fig.  5i);  les  yeux,  pourvus  d'un 
pigment  noir  abondant,  ont  un  cristallin  jaunâtre.  Le  nerf  acoustique  n'est  pas  très 
grêle;  l'otocyste,  de  omm  16  environ  de  diamètre,  est  rempli  d'une  otoconie  formée 
par  200  à  3oo  petits  otolithes  ronds  ou  ovales,  et  atteignant  jusqu'à  omm  02  de  diamètre 
(PI.  11,  fig.  47).  Un  ganglion  un  peu  allongé  se  trouve  près  de  la  base  du  rhinophore 
(PI.  m,  fig.  5i,  g).  La  peau  ne  contient  qu'une  assez  faible  quantité  de  cellules  calci- 
fiées. On  voit  aussi  dans  le  tissu  conjonctif  interstitiel  des  groupes  irréguliers  de 
cellules  semblables  (PI.  11,  fig.  5o)  ayant  jusqu'à  omrai8  de  longueur. 

Le  tube  oral,  assez  long  (PI.  11,  fig.  62,  a),  mesure  de  4mra  à  6ram5  de  longueur  sur 
5mm  de  diamètre;  il  n'y  a  pas  de  disque  labial  distinct  à  l'extrémité  antérieure  du  bulbe 
pharyngien,  et  le  tube  semble  ainsi  s'ouvrir  largement  dans  la  cavité  buccale  (PI.  in, 
fig.  65). 

Le  bulbe  pharyngien  (PI.  m,  fig.  62-64)  est  très  fort;  il  a  de  6  à  jmm  de  longueur 
sur  une  largeur  de  3  à  4"™  et  une  hauteur  de  3  à  3mm  6;  la  hauteur  est  toujours  plus 
grande  au  milieu,  et  plus  grande  en  avant  qu'en  arrière.  Le  bulbe  est  formé  par 
les  deux  masses  musculaires  latérales  mandibulaires  et  une  partie  médiane,  la 
masse  musculaire  linguale,  qu'elles  embrassent;  en  arrière,  les  masses  mandibulaires 
s'écartent  l'une  de  l'autre  et  laissent  paraître  la  courte,,  mais  forte  gaîne  radulaire,  qui 
s'avance  un  peu  derrière  l'extrémité  postérieure  des  masses  mandibulaires.  La  face 
supérieure  du  bulbe  est  un  peu  convexe  d'avant  en  arrière  (PI.  m,  fig.  64);  la  face 
inférieure,  au  contraire,  est  un  peu  concave  (PI.  ni,  fig.  63,  64).  Dans  sa  moitié  anté- 
rieure, le  bulbe  présente  un  contour  arrondi  (PI.  m,  fig.  65)  ou  un  peu  comprimé;  la 
partie  postérieure,  plus  ou  moins  concave  du  côté  externe,  s'abaisse  en  arrière;  les 
parties  latérales  (mandibulaires)  divergent,  et  leur  bord  supérieur  est  plus  ou  moins 
renversé  en  dehors;  la  fente  est  presque  entièrement  remplie  par  la  grosse  gaîne 
radulaire  (PI.  ni,  fig.  62,  63).  A  l'extrémité  postérieure  du  bulbe  s'attache  le  très  fort 
musculus  retractor  bulbi.  Celui-ci  provient  de  la  petite  facette  que  porte  la  coquille, 
c'est-à-dire  de  la  facette  qui  s'y  trouve  à  gauche  (PI.  m,  fig.  66,  a);  le  muscle,  déjà 
composé  de  deux  faisceaux,  est  d'abord  assez  épais,  puis  s'aplatit  en  avançant  le  long 
du  bord  gauche  de  la  cavité  coquillière  (PI.  ni,  fig.  62,  b);  il  descend  ensuite  vers  le 
bulbe  pharyngien  en  se  dédoublant  un  peu  en  arrière  de  celui-ci  ;  chaque  faisceau  se 
dédouble  de  nouveau;  l'externe,  plus  fort,  s'insère  à  l'extrémité  de  la  masse  mandibu- 
laire;  l'interne,  plus  grêle,  à  celle  de  la  gaîne  radulaire  (PI.  ni,  fig.  62,  63).  Les 
faisceaux  externes  s'entremêlent  et  se  continuent  en  partie  dans  la  musculature  mandi- 
bulaire.  Les  faisceaux  internes  viennent  renforcer  la  gaîne  radulaire  et  forment  à  la 
face  inférieure  de  celle-ci  un  faisceau  qui  s'avance,  suivant  la  ligne  médiane  (PI.  ni, 
fig.  63),  disparait  sous  le  m.  transversus  inferior,  se  divise  en  plusieurs  faisceaux 
secondaires  et  passe  dans  la  musculature  mandibulaire  interne.  Le  bord  supérieur, 
postérieur,  et  la  partie  postérieure  du  bord  inférieur  des  masses  latérales  du  bulbe 
sont  épais  et  arrondis;  ils  sont  formés  respectivement  par  le  m.  lingualis  superior  et 
inferior.  Les  masses  latérales  du  bulbe  sont  formées  par  les  mâchoires,  par  la  muscu- 


22 


lature  de  celles-ci  et  par  une  partie  des  muscles  linguaux  principaux  qui  y  prennent 
naissance.  Le  m.  lingualis  superior  naît  sur  la  partie  postérieure  du  côté  externe  de 
la  masse  latérale,  forme  le  bord  supérieur  de  celle-ci,  fournit,  en  se  prolongeant,  une 
branche  qui  s'attache  au  tube  oral  et,  en  dedans,  se  continue  sur  le  loit  de  la  cavité 
buccale.  Le  muscle  propre  se  divise  :  i°  en  un  faisceau  assez  faible,  qui  s'avance  dans 
la  partie  extraradulaire  de  la  langue  ;  2°  en  un  faisceau  plus  large,  aplati,  qui  descend 
en  dedans  sur  la  face  inférieure  de  la  radula,  se  mêlant  en  partie  avec  les  faisceaux  du 
m.  lingualis  inferior.  Celui-ci  naît  de  la  partie  inférieure  de  l'extrémité  du  côté 
interne  de  la  masse  latérale,  forme  le  bord  inférieur  arrondi  de  celle-ci,  disparaît 
sous  le  m.  transversus  inferior  (PI.  m,  fig.  63),  en  s'approchant  du  muscle  homologue 
de  l'autre  côté;  les  deux  muscles  s'unissent  sur  les  côtés  du  bord  inférieur  aigu  de  la 
langue.  La  gaîne  radulaire  est  fixée  à  ces  deux  muscles  comprimés,  et  de  petits  fais- 
ceaux obliques  vont  de  la  partie  supéro-postérieure  à  ces  muscles  (PI.  m,  fig.  62).  Le 
côté  extérieur  des  mâchoires  est  recouvert  par  le  m.  mandibularis  externus,  qui  naît 
sur  le  bout  de  la  mâchoire,  fourré  dans  les  autres  muscles  qui  s'y  attachent;  le  muscle 
est  assez  fort,  formé  de  faisceaux  longitudinaux  (PI.  m,  fig.  64),  qui  s'insèrent  assez 
intimement  sur  l'extrémité  antérieure  recourbée  de  la  mâchoire;  une  mince  continua- 
tion du  m.  transversus  inferior  couvre  la  partie  antérieure  du  muscle.  Le  m.  mandi- 
bularis intérims  naît  sur  l'extrémité  de  la  mâchoire,  dont  il  couvre  la  face  interne 
avec  ses  faisceaux  longitudinaux,  qui  forment  une  couche  moins  épaisse  que  celle  de 
la  face  externe;  la  partie  antérieure,  très  épaisse,  laisse  la  mâchoire  libre  (PI.  m, 
fig.  63)  et  passe  sur  la  langue,  tapissant  la  partie  extraradulaire  et  la  partie  adjacente 
de  la  radula.  Quelques  faisceaux  musculaires,  assez  forts,  partent  de  l'extrémité 
postérieure  du  m.  lingualis  inferior,  en  avant,  et  s'insèrent  sur  la  partie  antérieure  du 
m.  mandibularis  intérims.  Sans  compter  l'union  intime  qui  s'établit  entre  les  masses 
latérales  et  la  médiane  par  les  m.  lingualis  superior  et  inferior  et  par  les  petits 
mm.  obliqui  pagina?  radulœ,  les  masses  latérales  sont  rattachées  l'une  à  l'autre  en  dessus 
(PI.  m,  fig.  62)  par  le  m.  transversus  superior,  en  dessous  par  le  m.  transversus  infe- 
rior (PI.  ni,  fig.  63).  La  musculature  du  bulbe  pharyngien  est,  surtout  latéralement,  en 
partie  cachée  par  les  musculi  retractores  tubi  oralis  (rostri),  nombreux  et  assez  forts, 
qui,  de  la  région  céphalique,  se  portent  au  tube.  Les  autres  rétracteurs  partent  du 
bulbe  lui-même,  l'un  d'eux  surtout  plus  long,  à  la  face  supérieure  (PI.  m,  fig.  62). 

Les  mâchoires  (PI.  m,  fig.  61),  très  caractéristiques,  sont  tout  à  fait  cachées  par 
la  musculature,  sauf  le  côté  interne  de  la  partie  antérieure  (PI.  m,  fig.  65).  Ce  sont  des 
plaques  minces,  ne  dépassant  pas  omra  1  à  ommi5  d'épaisseur,  allongées,  arrondies  à 
l'extrémité  postérieure,  un  peu  tronquées  en  avant,  légèrement  courbées  dans  le  sens 
longitudinal,  convexes  en  dedans  et  concaves  en  dehors.  La  partie  antérieure  plus  ou 
moins  recourbée,  en  dehors,  forme  les  parois  latérales  de  la  cavité  buccale  (PI.  m, 
fig.  61,  65);  leur  position  est  à  peu  près  verticale,  toutefois  les  bords  inférieurs  des 
mâchoires,  plus  rapprochés,  sont  séparés  l'un  de  l'autre  par  une  rainure  (PI.  m,  fig.  65). 
Les  mâchoires,  de  couleur  jaune,  paraissent  brillantes  à  cause  de  la  structure  comme 


—    23    — 

guillochée  du  côté  interne.  Elles  se  composent  d'éléments,  disposés  (PI.  ni,  fig.  52,  53) 
très  régulièrement  en  quinconce  et  qui  forment  une  râpe  extrêmement  fine.  Ces  élé- 
ments présentent  (PI.  m,  fig.  54)  une  certaine  ressemblance  avec  les  dents  linguales  de 
beaucoup  de  Nudibranches.  Ils  consistent  en  un  corps  et  un  crochet  aussi  fort  et 
s'élevant  un  peu.  Le  corps  (PI.  m,  fig.  54),  assez  plat,  porte  de  chaque  côté  une  saillie. 
Ces  saillies  ne  sont  pas  situées  vis-à-vis  Tune  de  l'autre  (contrairement  aux  descriptions 
des  auteurs),  mais  alternent,  Tune  étant  située  plus  en  avant,  l'autre  plus  en  arrière. 
L'extrémité  du  corps  est  échancrée.  Le  crochet  aplati,  pointu,  est  dirigé  en  avant 
(PI.  m,  fig,  52,  54).  Les  éléments  sont  arrangés  de  manière  à  ce  que  l'extrémité 
échancrée  du  corps  d'un  élément  s'appuie  sur  deux  proéminences  des  éléments 
voisins,  mais  à  cause  de  la  disposition  de  ces  éléments  en  quinconce,  il  s'appuie  sur 
la  proéminence  antérieure  de  l'élément  d'un  côté,  sur  la  postérieure  de  celui  de  l'autre 
(PI.  m,  fig.  52-54).  Les  éléments  les  plus  anciens  et  développés,  les  antérieurs,  sont 
longs  de  ommi2,  hauts  de  ommo8;  les  plus  antérieurs  sont  ordinairement  usés  à  la 
pointe,  quelquefois  cassés  ou  même  déracinés;  les  plus  jeunes,  les  postérieurs  (PI.  m, 
fig.  60)  ont  presque  la  même  longueur,  mais  ils  sont  aplatis,  minces,  avec  des  saillies 
latérales  moins  développées  et  plus  distinctement  bifurquées  à  l'extrémité  postérieure; 
on  y  voit  clairement  les  cellules  formatrices  (PI.  m,  fig.  60). 

Dans  la  majeure  partie  de  son  étendue,  la  langue  est  attachée  aux  masses  latérales, 
une  assez  petite  partie  seulement  reste  libre,  entre  les  mâchoires  ;  elle  est  assez  large, 
avec  la  fente  dorsale  profonde  ordinaire  (PI.  m,  fig.  65).  Sa  musculature  a  été  décrite; 
elle  présente  beaucoup  d'analogie  avec  celle  des  Nudibranches.  Sur  les  côtés  de  la 
langue  se  trouve  une  petite  cavité  comprimée  entre  les  m.  lingualis  inferior  et  superior 
et  le  m.  mandibularis  intérims.  La  radula,  de  couleur  orange  ou  rouge-orange,  est 
composée  d'un  assez  grand  nombre  de  séries,  46-48  ;  la  continuation  de  la  radula  dans 
la  gaîne  radulaire  contient  40,  46,  48  séries  développées  et  8  à  10  plus  ou  moins  déve- 
loppées; le  nombre  total  des  séries  est  de  94  à  104.  La  partie  rachidienne  de  la  radula 
est  très  étroite,  nue;  la  partie  pleurale  contient  environ  200  dents.  Celles-ci,  de  couleur 
jaunâtre,  sont  presque  incolores  vers  le  sommet;  sur  la  langue  proprement  dite,  elles 
atteignent  une  hauteur  de  omm28  à  omm35  pour  une  largeur,  au  milieu,'  d'environ  omm02 
à  ommo3;  la  hauteur  diminue  jusqu'à  ommoi  et  o^oS  (PI.  m,  fig.  60).  Les  dents  (PI.  m, 
fig.  55-6o)  s'élèvent  droit  d'une  base  pas  très  forte,  un  peu  plus  longue  que  large,  et  dont 
la  face  supérieure  oblique  (PI.  m,  fig.  58),  s'incline  en  dehors  ;  la  dent  propre  ou  crochet, 
s'élève  de  la  partie  interne  de  la  base  ;  elle  est  un  peu  excavée  dans  la  moitié  inférieure 
du  côté  externe  (PI.  m,  fig.  58)  et  se  termine  par  un  petit  crochet,  au-dessous  duquel 
se  trouve  un  nombre  assez  variable  de  denticules,  ordinairement  12  à  16  (PI.  in, 
fig.  55,  56),  plus  rarement  6  à  9  '. 

«  G.  O.  Sars  (46,  p.  457,  pi.  xin,  fig.  1  =-")  a  donné  (sans  texte,  seulement  avec  l'explication  des  figures)  des 
dessins  de  l'appareil  buccal  de  P.  plumula,  il  semble  (fig.  i>)  figurer  des  dents  rachidiennes  qui  n'existent  guère. 
L'espèce  représentée,  ne  peut  être  ni  le  P.  plumula,  ni  le  P.  aurantiacus. 


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Les  glandes  salivaires  (Glandulœ  salivales)  avec  leurs  lobes  blanchâtres  ramifiés 
reposent  sur  le  foie,  comme  l'a  figuré  M.  de  Lacaze-Duthiers.  Les  deux  conduits  sali- 
vaires (PI.  ii,  fig.  48,  a,  c)  sont  longs,  assez  grêles  ;  chez  les  trois  individus,  j'ai  trouvé, 
comme  chez  les  Pleurobranchœa,  une  petite  ampoule  (PI.  11,  fig.  48,  b,  49,  b),  quelque- 
fois unilatérale,  vers  l'entrée  du  conduit  dans  le  bulbe  pharyngien.  La  troisième  glande 
salivaire,  la  glande  rostrale  fGl.  ptyalinaj,  découverte  et  si  bien  décrite  par  M.  de 
Lacaze-Duthiers  l,  est  fort  étendue;  elle  forme  une  très  grande  partie  du  feutrage,  qui 
se  trouve  entre  le  pied  et  les  viscères.  Le  canal  unique,  moins  long  que  les  canaux 
salivaires,  s'élève  sur  le  côté  gauche  du  bulbe  pharyngien  et  s'ouvre  en  dessus  à  peu 
près  sur  la  ligne  médiane  derrière  le  tube  oral,  au-dessus  de  la  pointe  de  la  langue. 

L'œsophage  cylindrique,  étroit,  long  de  22mm  à  25mm,  descend  à  gauche  à  l'estomac. 
Celui-ci  est  large  et  s'avance  parfois  jusqu'au  dessous  du  bulbe  pharyngien  ;  il  était 
blanchâtre,  plus  ou  moins  comprimé,  long  de  i8mm  à  2omm,  haut  de  iomm  à  i3mm  et 
large  de  6mm  à  i3mm;  ses  parois  sont  minces;  il  était  toujours  rempli  d'une  bouillie 
animale  blanchâtre,  formée  surtout  de  débris  d'une  Eponge  cornée.  L'intestin  est 
assez  dilaté  dans  sa  première  partie,  à  sa  sortie  du  côté  interne  de  l'estomac,  un  peu 
en  avant  du  milieu  de  celui-ci,  avant  l'entrée  du  canal  hépatique.  L'intestin  s'avance 
dans  une  rainure  profonde  qui  traverse  le  foie,  se  continue  en  courbe  le  long  du  bord 
antérieur  du  rein  sur  la  couche  de  la  glande  hermaphrodite  et  poursuit  sa  marche  en 
arrière  jusqu'à  l'anus  en  passant  sur  la  glande  génitale  et  suivant  le  bord  du  rein;  à  son 
bord  inférieur  se  trouve  l'ampoule  du  canal  hermaphrodite.  La  longueur  totale  de 
l'intestin  est  d'environ  35mm  à  4omm,  sur  un  diamètre  de  8mm  dans  la  partie  dilatée  ; 
partout  ailleurs  il  a  de  3mm  5  à  4mm  de  diamètre.  Le  contenu  de  l'intestin,  peu  abondant, 
était  semblable  à  celui  de  l'estomac. 

Le  foie,  long  de  i8mmà2imm  sur  i5mmà  1 6mnl de  large  et  iommà  1  imm de  haut,  est  brun 
jaunâtre.  Sa  face  supérieure  arrondie,  assez  bombée,  est  parcourue,  vers  son  bord,  dans 
les  deux  tiers  de  sa  périphérie  antérieure,  par  le  sillon  déjà  mentionné.  La  surface  infé- 
rieure est  concave,  d'avant  en  arrière  et  de  côté  à  côté  ;  vers  le  bord  gauche,  s'ouvre  le 
canal  hépatique.  La  partie  antérieure  et  le  bord  gauche  du  foie  sont  en  contact  avec  le 
rein  et  la  glande  génitale  en  dessus  comme  en  dessous.  La  substance  hépatique  est  très 
spongieuse  et  présente  une  masse  de  cavités  plus  ou  moins  grandes  qui  communiquent 
entre  elles.  Le  contenu  de  l'estomac  se  répandait  partout,  dans  les  cavités  principales. 
Le  canal  hépatique,  long  de  5ram  à  6mm  et  large  de  3mm  à  4mm5,  sort  un  peu  en  arrière  du 
milieu  du  bord  gauche  et  s'ouvre  tout  près  du  pylore. 

Le  péricarde,  situé  en  travers,  est  de  forme  ovale  ;  son  plus  grand  diamètre  atteint 
de  7mmà  iomm,  sur  une  largeur  de  5'nmà7ram  ;  il  repose  sur  la  masse  génitale  antérieure  et 
sur  l'urèthre,  en  avant  du  rein.  Sa  par.oi  inférieure  présente  des  plis  transversaux,  peu 

1   Glande  salivaire  supplémentaire  (35,  p.  229-233). 

Chez  une  série  d'.'Eolidiadœ  (sEolidiella,  Berghia,  Spurilla,  Cerberilla,  Fenrisia,  Amphorina,  Galvina, 
Hero),  j'ai  trouvé  des  glandes  semblables  (Gl.  ptyalince),  mais  séparées  et  chacune  avec  son  canal  particulier» 


prononcés,  formant  sans  doute  une  glande  péricardique  rudimentaire  (33,  p.  ii-i3, 
pi.  i,  fig.  8,  10).  Le  ventricule  du  cœur  est  long  de  3"im  5-4'nm;  l'oreillette  est  ordinaire- 
ment plus  grande.  La  glande  sanguine,  située  immédiatement  en  dehors  de  l'extrémité 
gauche  du  péricarde,  est  blanchâtre,  de  forme  irrégulièrement  ovalaire  et  un  peu  pointue 
en  arrière,  son  grand  diamètre  a  de4mra5à8m,n  sur  une  épaisseur  de  imm  à  i""1^  ;  elle  est 
plus  ou  moins  lobée,  avec  une  surface  granuleuse. —  L'angiologie  des  Pleurobranches 
a  été  fort  bien  décrite  par  M.  de  Lacaze-Duthiers.  Un  fin  réseau  vasculaire,  parcouru 
par  des  vaisseaux  communiquants  plus  forts,  couvre  le  foie,  l'intestin,  le  rein  et  la 
glande  génitale. 

Le  rein  borde  le  foie  et  la  glande  génitale  en  avant  et  à  droite.  De  sa  partie  droite 
et  inférieure  sort  l'urèthre,  long  d'environ  5mm  et  dont  les  parois  minces  ne  présentent 
pas  de  végétations  à  l'intérieur;  le  canal  s'ouvre  au  pore  rénal.  Dans  l'urèthre  semble 
s'ouvrir  un  petit  organe  aplati,  allongé,  long  de  3mm,  large  de  omm75,  avec  des  parois 
minces,  tapissés  d'une  couche  de  cellules  jaunâtres  de  ommo3  à  omm4  de  diamètre.  Les 
faisceaux  de  cils  vibratiles  qui  les  garnissent,  sont  longs  de  omm  14  à  ommi6  ;  l'autre  extré- 
mité s'ouvre  dans  le  péricarde,  au  voisinage  de  l'oreillette  en  arrière.  C'est  l'organe 
péricardio-rénal  (W imper tr ichter ,  Nierensprit^e  lJ. 

La  glande  hermaphrodite  tapisse  la  partie  antérieure  et  supérieure  droite  du  foie, 
elle  est  formée  de  petits  lobules  un  peu  aplatis  et  jaunâtres  ;  certains  lobules  ne  contien- 
nent que  des  cellules  spermatogènes  et  des  spermatozoïdes;  d'autres  renferment 
seulement  des  cellules  oogènes  et  des  œufs.  Le  canal  hermaphrodite  sort  du  bord  droit 
de  la  glande  à  peu  près  en  son  milieu  et  se  renfle  presque  aussitôt  en  une  ampoule  de 
couleur  rougeâtre  ou  brunâtre.  Celle-ci  est  allongée,  pointue  vers  ses  extrémités  où  elle 
présente  ordinairement  quelques  petites  anses  ou  ondulations  ;  sa  longueur  est  de  i5mm 
à  20™"  sur  un  diamètre  de  imm  à  imm  5  ;  l'ampoule  se  moule  sur  le  bord  supérieur  de  la 
masse  génitale  antérieure.  Celle-ci,  assez  grande,  de  8mm  à  1 1"""  de  long,  elle  est  haute  de 
7mmà8',,m  et  large  de  5mmà6mm;  la  partie  antérieure  est  formée  par  la  prostate  sur 
laquelle  repose  le  spermatothèque  et  par  dessus  celui-ci  le  spermatocyste  ;  la  partie 
postérieure  montre  au-dessus  de  la  queue  de  l'ampoule  du  canal  hermaphrodite  une 
masse  globuleuse  de  circonvolutions  blanchâtres.  La  branche  mâle  de  l'ampoule,  le 
canal  déférent,  assez  court  (5mm),  se  continue  dans  la  prostate.  Celle  ci,  assez  forte 
(5mm  à6mm5  de  long,  sur  un  diamètre  de  3mm)  est  jaunâtre  ou  blanchâtre.  La  continuation 
du  canal  déférent  au  sortir  de  la  prostate,  mesure  7"™  à  gmm  de  longueur  sur  un  diamè- 
tre de  oram  5  ;  elle  aboutit  au  pénis  jusqu'à  l'orifice  terminal  duquel  elle  se  poursuit.  Le 
prépuce  rétracté  atteint  une  longueur  de  5mm  à  6mm,  son  diamètre  est  de  3mm;  le  gland, 
caché  à  l'intérieur  de  la  gaîne,  mesure  3mm  à  3mrn5  de  long;  l'orifice  du  canal  est 
toujours  un  peu  excentrique  par  rapport  à  l'extrémité  du  gland  et  se  termine  quelque- 


'  C'est  probablement  le  canal  mentionné  par  M.  de  Lacaze-Duthiers  135,  p.  25o-256,  pi.  ix,  fig.  3ql)  et  qui 
devait  d'après  lui,  établir  une  communication  entre  l'extérieur  et  la  veine  principale  de  l'oreillette  par  un  petit 
orifice  situé  au-dessus  des  ouvertures  génitales  (35,  pi.  ix,  fig.  il). 

4 


—    26    — 

fois  par  une  pointe  ;  dans  l'un  des  individus,  le  pénis  sortait  de  la  papille  génitale  sur 
une  longueur  de  6mm.  La  branche  femelle  de  l'ampoule  est  courte,  elle  pénètre  dans 
la  glande  muqueuse  tout  près  de  la  glande  albuminoïde.  Le  vagin  occupe,  au-dessus 
de  la  verge,  une  position  transversale  d'avant  en  arrière  ;  il  est  pyriforme,  allongé, 
long  de  5mm5  à  7mm5  (PI.  ni,  fig.  67,  a);  ses  parois  sont  assez  épaisses.  Au  fond  du 
vagin  s'ouvrent  deux  vésicules;  l'une  globuleuse  (  PI.  m,  fig.  67,  b),  de  2mm5  à 
3mm  2  de  diamètre,  avec  une  tige  courte  et  assez  forte  (le  spermatothèque)  ;  l'autre,  plus 
allongée,  souvent  pliée  au  milieu,  de  3mm  à  3mm  5  de  diamètre,  avec  une  tige  plus  longue 
(le  spermatocyste)  (PI.  m,  fig.  67,  c).  Le  contenu  du  spermatothèque  en  très  grande 
partie  brunâtre  et  noir,  consistait  en  molécules  et  granules  foncés  et  en  restes  de 
spermatozoïdes  ;  le  spermatocyste,  dont  les  parois  sont  plus  épaisses  que  celle  de 
l'autre  vésicule,  était  rempli  de  zoospermes.  La  glande  muqueuse,  large,  mesure  de 
gmm  à  j  jinm  je  long,  sur  une  hauteur  de  jmm  à  8mm  et  une  largeur  de  5mm  à  6ram;  la  glande 
albuminogène  est  située  à  l'extrémité  postérieure  ;  le  canal  de  la  glande  muqueuse 
est  court  et  large,  il  porte  le  repli  longitudinal  ordinaire.  La  papille  génitale  est 
grande;  une  sorte  de  pli  en  collerette  entoure  ses  orifices  ;  en  avant,  se  trouve  l'orifice 
de  la  gaîne  de  la  verge  ;  derrière  celui-ci  et  un  peu  au-dessus,  l'entrée  du  vagin,  et  tout 
à  fait  en  arrière,  l'entrée  de  la  glande  mucipare. 

Pleurobranchus  aurantiacus,  Risso 
(PI.  m,  fig.  68-70,  75  —  PL  iv,  fig.  76-79) 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3om.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

Parmi  les  exemplaires  péchés  et  conservés  de  P.  plumula  s'en  trouvait  un  de 
P.  aurantiacus,  de  même  taille  et  de  même  couleur. 

Le  manteau,  moins  large  que  chez  P.  plumula,  ne  couvre  qu'incomplètement  le 
voile  frontal  et  le  pied;  le  pied  plus  grand,  du  moins  relativement  au  dos,  est  presque 
aussi  large  que  celui-ci.  La  branchie  est  plus  longue  que  celle  de  l'autre  espèce,  surtout 
dans  la  partie  libre;  elle  contient  25  pinnules  de  chaque  côté.  La  situation  des  orifices 
du  côté  droit,  est  exactement  la  même  que  chez  l'autre  espèce. 

La  coquille  est  presque  semblable  à  celle  de  P.  plumula.  Le  système  nerveux 
central  diffère  à  peine  de  celui  de  l'espèce  précédente;  il  en  est  de  même  des  otocystes 
et  des  rhinophores. 

Le  tube  oral  et  le  bulbe  pharyngien  ressemblent  à  ceux  de  P.  plumula.  La 
longueur  du  bulbe  pharyngien  est  de  8mm,  sur  une  hauteur  de  3mra  5.  Les  mâchoires 
très  fortes,  de  couleur  jaune  plus  foncée  que  dans  l'autre  espèce,  sont  également  plus 
longues  et  plus  larges  que  chez  celle-ci  ;  leur  longueur  atteint  8mm  (dont  le  dernier  milli- 
mètre est  même  recourbé  en  dehors),  la  largeur  est  de  3mm  2,  l'épaisseur  en  avant, 
de  omm  i5.  Les  éléments  constitutifs  diffèrent  de  ceux  de  P.  plumula,  de  même  que  leur 
mode  de  jonction.  Ces  éléments  ont  un  crochet  plus  court,  leurs  bords  ne  sont  pas 
lisses,  mais  portent  un  nombre  très  variable  de  denticules  (de  1  à  7),  le  nombre  n'est 


—  27  — 
presque  jamais  égal  des  deux  côtés;  de  chaque  côté,  les  tubercules  latéraux  se  trouvent 
vis-à-vis  l'un  de  l'autre,  et  il  en  résulte  une  jonction  un  peu  différente  de  celle  des 
éléments  chez  P.  plumiila(P\.  iv,  76).  Les  éléments  les  plus  jeunes,  les  postérieurs,  sont 
complètement  aplatis  (PI.  iv,  fig.  77),  longs  de  omm  32  à  oran  35  sur  une  largeur  de  omm  16 
(mesure  passant  par  les  tubercules  latéraux);  en  avant,  les  éléments  plus  épais  se  rac- 
courcissent (PI.  iv,  fig.  77*);  les  plus  développés,  les  antérieurs,  ont  omm2  de  long,  sur 
une  largeur  de  o'"mi4  (par  les  tubercules  latéraux)  et  une  hauteur  de  omm  i3  (PI.  iv, 
fig.  76).  Les  éléments  les  plus  antérieurs  sont  dépourvus  de  denticules  ;  sur  la  panie 
renversée  de  la  mâchoire,  on  ne  trouve  guère  d'éléments  denticules  ;  les  denticules  ne 
sont  conservés  que  vers  le  second  tiers  de  la  partie  libre  des  mâchoires.  Il  existe  donc 
une  grande  différence  entre  les  éléments  antérieurs  et  postérieurs  des  mâchoires,  de 
manière  qu'une  figure  de  ces  éléments  peut  induire  en  erreur,  quand  il  n'est  pas  fait 
mention  de  la  partie  des  mâchoires  où  ces  éléments  ont  été  pris. 

La  langue  ressemble,  par  sa  forme,  sa  structure  et  ses  rapports,  à  celle  de 
P.  phunula.  La  radula,  de  couleur  plus  foncée,  contenait  environ  40  séries  de  dents; 
sa  continuation  dans  la  gaîne  radulaire  en  présentait  32  développées  (plus  foncées), 
4  à  demi-développées  et  6  toutes  jeunes;  le  nombre  total  des  séries  était  de  82. 
La  partie  rachidienne,  très  étroite  (PI.  m,  fig.  70,  a,  a),  est  nue;  les  parties  pleurales 
contenaient  sur  la  partie  postérieure  de  la  langue  jusqu'à  210  dents'.  Celles-ci  sont 
jaunâtres.  La  hauteur  de  la  première  dent  (la  plus  antérieure)  est  de  ommo5 5  à  omm 06; 
la  huitième  déjà  mesure  omm  1  ;  la  hauteur  s'élève  jusqu'à  omm2,  pour  s'abaisser  vers 
le  bord  externe;  la  hauteur  des  quatre  dernières  dents  mesure  ommoo,  à  omm075,  ommo6 
et  ommo55.  La  forme  des  dents  est  très  simple;  ce  sont  des  crochets  (PI.  m,  fig.  6g) 
s'élevant  d'une  plaque  basale  assez  forte.  Cette  partie  basale  présente  un  bord  interne 
élargi  (PI.  iv,  fig.  75);  sur  les  dents  externes  la  plaque  basale  est  assez  réduite  (PI.  iv, 
fig.  79).  Le  crochet  s'élève  obliquement  de  la  partie  externe  de  la  plaque  basale  (PI.  iv, 
fig.  68);  il  est  plus  bas  et  plus  gros  sur  les  dents  internes  (PI.  iv,  fig.  78),  plus  mince  et 
plus  droit  sur  les  externes  (PI.  iv,  fig.  79). 

Les  trois  glandes  salivaires  sont  semblables  à  celles  de  P.  phunula,  l'œsophage, 
l'estomac  et  l'intestin  également  ;  l'estomac  était  rempli  d'une  matière  animale  spon- 
gieuse où  l'on  distinguait  les  mâchoires  et  la  radula  bien  conservées  d'un  petit 
yEolidien  (probablement  d'un  Cratenà).  Le  foie  est  de  couleur  assez  foncée. 


2.     Genre  Pleur obranchillus,  nov.  gen. 

Forma  corporis  fere  ut  in  Pleurobranchis,  nothœum  attamen  antice  non  discretum  et  sine  limite  in  vélum 
frontale  abiens.  Testa  nulla.  Rhinophoria  distantia.  Anus  sicut  papilla  genitalis  ut  in  Pleurobrancho.  Glandula 
caudalis  sat  fortis. 

*  Selon  Vayssière  (49,  p.  117)  le  nombre  des  séries  est  de  60  et  le  nombre  des  dents  pleurales  de  68  à  72 
de  chaque  côté. 


—   28   — 

Connectiva  cerebro-et  pleuro-pedalia  sicut  commissura  pediaea  longa.  —  Mandibulée  ex  démentis  colum- 
niformibus  confertis  compositas.  Glandulœ  salivales  in  massam  solidam  hepati  incumbentem  coalita;  ;  glandula 
ptyalina  fortiter  ramificata. 

Par  la  forme  générale,  les  Pleiirobranchillus  rappellent  le  genre  Pleurobranchus, 
cependant,  les  bords  du  dos  sont  moins  élevés  et  s'atténuent  en  avant,  de  telle  sorte 
que  le  dos  se  fond  dans  le  voile  frontal  ;  il  en  est  de  même  en  arrière,  sur  la  ligne 
médiane,  dans  la  queue.  La  coquille  manque.  Les  rhinophores  sont  bien  écartés  l'un 
de  l'autre;  l'anus  et  la  papille  génitale  commune  occupent  la  même  situation  que  chez 
les  Pleurobranches.  La  glande  caudale,  assez  développée,  ressemble  à  celle  des 
Oscanius  et  des  Pleurobranchœa. 

Les  connectifs  cérébro-  et  pleuro-pédieux  et  la  commissure  pédieuse  sont  longs  et 
presque  identiques  aux  mêmes  parties  chez  les  Pleurobranches.  Il  en  est  de  même 
pour  les  mandibules  formées  de  colonnes  très  serrées,  disposées  en  quinconce,  presque 
comme  chez  le  Pleurobranchœa.  Les  glandes  salivaires,  fusionnées  en  une  petite 
masse  solide,  reposent  sur  l'extrémité  antérieure  du  foie,  comme  chez  les  Pleuro- 
branchœa; la  glande  ptyaline,  au  contraire,  est  très  ramifiée,  comme  chez  les  autres 
genres. 

Les  Pleurobranchillus  peuvent  être  considérés  comme  un  type  intermédiaire 
entre  les  Pleurobranchus  et  les  Pleurobranchœa  ;  ils  se  rapprochent  beaucoup  plus  du 
dernier  de  ces  genres. 

On  ne  connaît  que  deux  espèces  de  Pleurobranchillus  : 

i.     P.  morosus  Bergh  —  M.  Atlant.  (occ). 
2.     P.  Brockii  Bergh  —  M.   Indic.  (Amboina). 

Pleur obrancliillus  morosus,  n.   sp. 

(PI.  iv,  fig.  8o-g3) 

Parmi  les  Pleurobranches  recueillis  par  Y  Hirondelle  se  trouvait  un  individu  de 
couleur  sombre  et  de  taille  réduite;  c'est  le  type  de  cette  espèce. 

L'unique  spécimen  étudié  était  très  flasque;  il  mesurait  i5mm  de  long  sur  iomm  de 
large  et  5n,m  5  de  haut;  par  sa  forme  et  ses  dimensions  il  ressemble  plutôt  à  P.  auran- 
tiacus;  la  largeur  du  bord  du  manteau  est  égale  à  celle  du  bord  du  pied,  soit  i'"m;  la 
queue  est  longue  de  2mm.  La  branchie,  longue  de  4""n5  et  libre  dans  la  moitié  environ 
de  son  étendue,  comprend  i5  pinnules.  L'anus  est  situé  au-dessus  de  l'extrémité 
postérieure  de  la  partie  fixe  de  la  branchie;  le  pore  rénal  et  la  papille  génitale  ressem- 
blent à  ceux  des  Pleurobranchus.  Au  bout  de  la  queue  se  trouve  une  glande  allongée. 

La  couleur  de  l'animal  conservé  dans  l'alcool  est  grisâtre,  avec  une  quantité  de 
points  violacés,  répandus  principalement  sur  les  bords  du  manteau  et  sur  la  partie 
rachidienne  de  la  branchie. 


—  29  — 

Il  n'a  pas  été  trouvé  de  coquille,  et  l'absence  des  muscles  grands  rétracteurs  du 
bulbe  pharyngien  s'explique  en  partie  par  ce  défaut. 

Le  système  nerveux  central  diffère  beaucoup  de  celui  de  Pleurobranchus  (PI.  iv, 
fig.  80)  et  ressemble  à  celui  de  Pleurobranchœa.  Les  ganglions  cérébro-pleuraux 
(PI.  iv,  fig.  80,  a)  arrondis,  sont  rattachés  aux  ganglions  pédieux  par  des  connectifs  très 
longs  (PI.  iv,  fig.  80,  b,  b);  les  ganglions  pédieux  (PI.  iv,  fig.  80,  c,  c)  arrondis,  un 
peu  plus  petits  que  les  autres,  sont  reliés  par  une  commissure  très  longue  (PI.  iv, 
fig.  80,  d).  Les  ganglions  buccaux  sont  comme  à  l'ordinaire. 

Les  otocystes  ont  de  l'otoconie  comme  chez  les  autres  espèces.  La  peau  ne 
contient  qu'un  petit  nombre  de  corps  calcinés  dont  le  diamètre  ne  dépasse  pas  ommo6 
(PI.  iv,  fig.  81). 

Le  tube  oral  est  long  de  iranl5.  Le  bulbe  pharyngien  (4™°  de  long)  présente  la 
forme  ordinaire  de  l'organe  chez  les  Pleurobranchus.  Les  mâchoires,  longues  de  4m,n, 
sur  une  hauteur  de  imm,  sont  de  couleur  de  cire  pâle,  sauf  le  tiers  antérieur  libre,  dont 
la  couleur  est  plus  foncée.  Les  éléments  s'y  montrent  disposés  comme  à  l'ordinaire 
(PI.  iv,  fig.  82),  mais  ce  sont  des  colonnes,  de  forme  hexagonale,  dont  l'extrémité 
supérieure  est  une  petite  facette  hexagonale  un  peu  allongée,  et  dont  le  plus  grand 
diamètre  est  de  omm04;  son  bord  antérieur  porte  de  5  à  7  denticules  très  courts  (PI.  iv, 
fig.  83)  ;  la  partie  inférieure,  quelquefois  amincie,  aboutit  à  une  facette  plus  étroite 
(PI.  iv,  fig.  84,  86)  et  parfois  plus  allongée  (PI.  iv,  fig.  87).  En  arrière,  la  hauteur  des 
colonnes  était  de  ommo8,  en  avant  elle  atteignait  omra  18.  Vers  le  bord  antérieur  des 
mâchoires,  d'ailleurs  brisées,  les  éléments  étaient  usés.  L'épithélium,  au-dessous  des 
mâchoires,  contient  une  assez  grande  quantité  de  pigment  noir.  La  cavité  buccale 
est  partout  d'un  très  beau  noir  velouté,  contrastant  d'une  manière  fort  élégante  avec 
la  couleur  de  cire  des  mâchoires.  La  radula,  est  d'un  très  beau  violet-noir  à  éclat 
métallique;  elle  contient  18  séries  de  dents;  la  gaîne  radulaire  en  présente  i5  séries 
développées  et  4  plus  jeunes  ;  le  nombre  total  des  séries  est  donc  de  3j.  Les  séries 
postérieures  de  la  langue  contenaient  (de  chaque  côté)  de  6S  à  70  dents  pleurales;  la 
partie  rachidienne  (PI.  iv,  fig.  88,  a,  a),  très  étroite,  est  nue.  La  longueur  des  trois 
premières  dents  est  de  omm  1,  omm  1  et  ommi5;  cette  longueur  s'élève  à  omm24  pour 
s'abaisser  assez  vite  dans  les  plus  externes  jusqu'à  omm075  à  ommo8.  La  couleur  des 
dents  de  la  partie  basale  est  jaune,  le  crochet  presque  incolore.  Les  dents  présentaient 
une  partie  basale,  forte  et  assez  longue  (PI.  iv,  fig.  90),  d'où  le  crochet  s'élève  très 
obliquement  (PI.  iv,  fig.  98);  celui-ci  porte  sur  son  bord  interne  un  denticule  pointu, 
plus  ou  moins  long  (comparez  PI.  iv,  fig.  98,  99)  qui  manque  seulement  sur  les  2  ou 
4  dents  les  plus  externes  (PI.  iv,  fig.  92,  93).  Les  cellules  épithéliales,  situées  sous 
la  radula,  renfermaient  du  pigment  noir.  La  matrice  dé  la  radula  semblait  présenter  la 
structure  habituelle  chez  les  Opisthobranches  '. 

La  glande  salivaire  blanchâtre  est  située  à  l'extrémité  antérieure  du  foie  ;  les  deux 

*  RÔssler  (45),  p.  463,  pi.  xxiv,  fig.   14  (Pleurobranchœa  Meckeli). 


—  3o  — 

canaux,  sont  comme  chez  les  Pleurobranches.  Les  ramifications  infinies,  blanches  de 
la  glande  ptyaline  enveloppent  le  pharynx  et  l'œsophage  tout  noirs,  l'estomac  et  en 
partie  le  foie  brunâtre,  formant  ainsi  un  beau  contraste  de  couleur.  Le  foie,  d'un  brun 
foncé  est  long  de  6mm  et  large  de  3mm.  Le  rein  est  jaunâtre  Les  plis  de  la  paroi  inférieure 
du  péricarde  sont  disposés  comme  chez  les  P  leur  obr  an  chus. 

La  glande  hermaphrodite  ressemble  à  celles  des  Pleurobranches.  Les  œufs  et  les 
zoospermes  y  sont  contenus  dans  des  lobules  différents.  La  masse  génitale  antérieure, 
arrondie,  à  4mm  de  diamètre;  l'ampoule  du  conduit  hermaphrodite  est  brunâtre;  la 
prostate  est  aplatie,  lobuleuse,  grisâtre  ;  le  pénis  forme  une  saillie  extérieure  cylindri- 
que, longue  de  imm;  de  son  extrémité  sort  le  vas  déferais,  long  de  o'nra  5  ;  le  spermato- 
thèque,  globuleux,  brunâtre,  a  2mm  5  de  diamètre;  le  spermatocyste,  un  peu  plus  petit 
est  grisâtre  ;  la  glande  muqueuse  blanche,  la  glande  albuminoïde  ;  brunâtre  la 
papille  génitale  et  ses  orifices  présentent  la  même  disposition  que  chez  les 
Pleurobranchus. 


7.     Famille  MARSENIADCE  (Leach)  Bergh 

1820.    Marsenia,  Leach  (36),  éd.  Gray  i852,  p.  26. 

1847.    Lamellariacea,  Lovén  (30),  p.  192. 

i85o.    Lamellaridœ,  Gray  (31),  p.  ?5. 

1 85 3.    Marseniadœ,  Bergh  (5),  m,  p.  243-3 5g,  pi.  i-v. 

18 56-63.     Marseniadce,  Troschel  (Aï),  pi.  xvi,  fig.   i-5. 

1886-87.    Marseniadce,  Bergh  (19),  p.  i3i-285,  pi.  m-z  et  pi.  m. 

Genre  Marsenia,  Leach 
Marsenia  perspicua,  Linné 

Campagne  de  1886  :  Stn.  44,  profondeur  i66m.  — Stn.  45,  profondeur  i6ora.  — 
Stn.  46,  profondeur  i55m. 

Campagne  de  1887  :  Stn.  85,  profondeur  i8om. 

Campagne  de  1888  :  Stn.  226,  profondeur  i3om.  Açores,  détroit  de  Pico-Fayal. 

Je  profite  de  l'occasion  qui  m'est  offerte  pour  corriger  quelques  inexactitudes 
consignées  dans  mon  mémoire  sur  les  Marseniadés  (Lamellariadés). 

Déjà,  en  1886,  j'ai  fait  connaître  la  disposition  du  système  nerveux  de  ce  groupe 
(19,  1,  p.  i53,  154,  200,  2o3,  pi.  p,  fig.  1-7,  pi.  r,  fig.  2.  —  ii,  p.  229-230,  pi.  u,  fig.  5, 
pi.  y,  fig.  1);  mes  recherches  concordent  absolument  avec  les  résultats  exposés  par 
M.  E.-L.  Bouvier,  dans  son  beau  et  intéressant  travail  sur  le  système  nerveux  des  Gasté- 
ropodes prosobranches  (3»,  p.  206-211,  pi.  ix,  fig.  40-41,  p.  387).  Les  Marseniadés  sont 

1  Dans  la  synonymie  de  cette  espèce  que  j'ai  donnée  dans  les  mémoires  cités,  manque  Lamellaria  mar- 
ginata  Donati,  mentionné  dans  un  mémoire  très  superficiel  (85,  p.  139-142,  pi.  1.  Lamellaria  nov.  sp.).  Lamel- 
laria Wilsoni  Smith  (46bis  p.  270-271,  av.  fig.),  est  peut-être  une  nouvelle  espèce. 


—  3i  — 

réellement,  d'après  mes  recherches  et  celles  de  M.  E.-L.  Bouvier,  et  suivant  la  termi- 
nologie de  ce  zoologiste,  des  Chiastoneures,  avec  la  zygoneurie  typique  droite  et 
encore  avec  zygoneurie  gauche,  puis  avec  un  raccourcissement  considérable  des 
connectifs  de  la  zygoneurie.  Mes  essais,  de  nouveau  repris  pour  trouver  le  ganglion 
viscéral  au  fond  de  la  cavité  branchiale,  n'ont  pas  été  plus  heureux  que  ceux  de 
M.  E.-L.  Bouvier. 

Chez  les  animaux  conservés  dans  l'alcool,  le  fond  de  la  cavité  branchiale  est 
rempli  ou  couvert  par  une  couche  blanchâtre  ou  grisâtre,  ou  même  violette.  Celle-ci 
monte  jusqu'au  plancher  de  la  cavité,  où  elle  s'élargit  en  avant  et  en  arrière;  en  avant, 
en  couvrant  la  moitié  de  la  branchie,  en  arrière,  sur  le  tiers  du  rein;  cette  partie 
présente  des  stries  longitudinales ,  résultant  des  plis  peu  prononcés  de  l'organe 
muqueux  {feuillets  muqueux  de  Cuvier,  Schleimdrïtse  des  auteurs  allemands)  qui 
produit  ces  couches  '. 

Le  rein,  assez  grand,  couvre  le  bord  antérieur  et  une  partie  de  la  face  supérieure 
du  foie,  ainsi  qu'une  grande  partie  du  rectum.  Il  consiste  en  un  grand  lobe  droit  et  en 
un  lobe  gauche  plus  petit.  Le  lobe  droit,  que  j'avais  nommé  jadis  glande  feuilletée 
(BlâtterdriïseJ,  est  formé  de  fins  feuillets  bas,  surtout  longitudinaux  et  obliques, 
quelquefois  arborescents,  qui  s'anastomosent  partout  et  constituent  un  réseau  serré; 
du  côté  externe  ces  feuillets  disparaissent  dans  le  réseau  (PL  iv,  fig.  94,  a)  et  semblent 
bien  moins  nets  qu'à  l'intérieur.  Les  feuillets  et,  en  somme,  le  tissu  rénal,  sont  plus 
forts  en  avant  et  en  dedans.  La  paroi  antérieure  est  beaucoup  plus  forte  que  la  posté- 
rieure, qui  est  souvent  presque  réduite  à  des  feuillets  ou  à  des  cordons  traversant  la 
surface  de  l'intestin  ou  du  foie.  Les  feuillets  ou  les  cordons  de  la  paroi  antérieure  et 
postérieure  sont  en  très  grande  partie  rattachés  et  forment  un  réseau  qui  ne  forme 
pas  une  cavité  bien  définie  et  close;  celle-ci  ne  doit  exister  que  vers  l'orifice  externe 
(branchio-rénal)  du  rein,  dans  toute  la  région  où  les  lobes  droit  et  gauche  se  touchent. 
L'orifice  est  une  fente  assez  large,  dont  les  lèvres  contiennent  un  muscle  sphincter  assez 
fort  (48,  p.  i5o,  pi.  xiii,  fig.  8i-85,  Cassidaria  tyrrhenaj;  il  mène  dans  une  petite  cavité 
qui  fait  partie  des  lobes  droit  et  gauche  (i»,  pi.  q,  fig.  5).  Le  lobe  gauche,  plus  petit 
que  le  droit  (PI.  iv,  fig.  94,  b),  est  d'une  couleur  un  peu  différente,  généralement  plus 
blanche;  plus  épais  en  bas,  vers  le  bord  du  péricarde  (PI.  iv,  fig.  94,  c),  il  est  d'une 
texture  différente,  formé  d'ordinaire  d'un  petit  nombre  de  plis  (4,  6-8,  12)  assez  épais, 
parfois  semipennés,  granuleux. 

Il  ne  semble  pas  exister  de  glande  néphridienne.  Peut-être,  la  partie  antérieure 
épaissie  du  rein  en  remplit-elle  les  fonctions  2. 

Sur  ces  points,  les  autres  genres  de  la  famille  des  Marséniadés  ressemblent  abso- 
lument aux  Marsenia  typiques.  Chez  les  Chelyonotus  le  lobe  droit  est  plus  large  chez 

<  D'après  F.  Bernard  (SI,  p.  335),  «  la  Natice  et  la  Lamellaire  sécrètent  peu  de  mucus  par  leur  manteau.» 
»  Le  travail  de   R.  Perrier  (AS,  p.  2  33),  ne  contient  pas  de  renseignements  sur  la  glande  néphridienne 
des  Marséniadés. 


les  mâles  (19,  fig.  5  et  6),  d'une  conformation  pennée  ou  semipennée  très  élégante 
(19,  pi.  p,  fig.  12,  a  lobe  droit,  12,  b  lobe  gauche),  la  cavité  est  encore  plus  réduite. 
Chez  les  Marsenina,  le  lobe  droit  est  plus  large  (19,  pi.  u,  fig.  20,  b,  lobe  droit, 
20,  c,  lobe  gauche;  fig.  24,  lobe  droit;  fig.  25,  lobe  gauche).  Chez  les  Onchidiopsis,  il 
est  un  peu  plus  long,  mais  la  paroi  antérieure  est  assez  épaisse,  surtout  en  bas,  où  le 
tissu  rénal  tapisse  le  foie  et  montre  sa  face  libre  fortement  sillonnée  en  travers  (19, 
pi.  v,  fig.  3o,  a,  l'orifice  branchio-rénal  ;  3o,  b,  lobe  droit;  3o,  c,  lobe  gauche).  Les 
Marseniopsis  ne  diffèrent  presque  pas  des  Marsenia  (19,  pi.  y,  fig.  23,  lobe  gauche.) 

TABLEAU  DES  ESPÈCES  RECUEILLIES  AUX  DIFFÉRENTES  STATIONS 


o   2 

(*     H 
S     H 

U 


DATE 


44 
45 
46 
85 

94 

98 

144 

148 

182 
206 
226 


257 


20  juillet  1886 

21  juillet  1886 
26  juillet  1886 
28  mai  1887 
14  juin  1887 
16  juin  1887 
26  juillet  1887 
28  juillet  1887 

11  juillet  1888 
3i  juillet  1888 
14  août  1888 


LOCALITE 


LATITUDE 


10  sept.  ii 


46»  27'  N. 

45o  48'  N. 
46°  24'  42"  N. 

460  3i'  N. 

4jo  29'  3o"  N. 

420  45'  10"  N. 

410  3i'  N. 

420  5o'  26"  N. 

410  48'  22"  N. 

390  20'  3o"  N. 

Détroit 


LONGITUDE 


470  54'  45"  N. 


6°  3o'  O. 

5o  58'  O. 

5°  55'  3o"  O. 

60  52'  O. 

210  33'  40"  O. 
220  7'  i5"  O. 
43»  22'  O. 

45o  25'  O. 

240  49' •       O. 

33°  29'  40"  O. 
de  Pico-Fayal 


■x 

S 

u 

u 

a 

Q 

H 

Y. 

•  H 

O 

S 

U, 

O 

z 

a 

a 

o. 

1 

56 

1 

5o 

1 

55 

1S0 

NATURE  DU  FOND 


190  33'  22"  O. 


Surface 
Surface 
Surface 
Surface 

Surface 

Surface 

i3o 


Surface 


Sable  vaseux, 

alênes  jaunes 

Sable  fin,  pointes  d'alênes 

Sable  gris,  alênes  jaunes 

Sable  vaseux,  alênes 

blanches  et  jaunes 

Sur  une  épave 

Sur  des  Janthines 

Dans  les  Sargasses 

Dans  les  Sargasses 

Sur  une  épave 

Sur  une  épave 

Gravier,  sable, 
coquilles    brisées 


ESPECES  RECUEILLIES 


Sur  une  épave 


Marsenia  perspicua  Linné. 

Marsenia  perspicua  Linné. 

Marsenia  perspicua  Linné. 

Marsenia  perspicua  Linné. 

Fiona  marina  Forskâl. 

Fiona  marina  Forskâl. 

Scyllœa  pelagica  Linné. 

Scyllœa  pelagica  Linné,  Cra- 
tena  Jructuosa  n.  sp. 

Fiona  marina  Forskâl. 

Fiona  marina  Forskâl. 

Euplocamus  atlanticus  n.  sp., 
Ôoriopsis  limbata  Cuvier, 
Pleurobranchus  plu  mu  la 
Montagu,  P.  aurantiacus 
Risso,  Pleurobranchillus 
morosus  n.  sp.,  Alarsenia 
perspicua  Linné. 

Fiona  marina  Forskâl. 


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Bonn  1 89 1 . 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  I 


Cratena  fructuosa,  nov.  sp. 

Fig.  i.  Mâchoire  droite  (grossie  ioo  fois);  a,  pars  cardinalis;  b,  processus  masti- 
catorius  ;  on  voit  par  transparence  la  cavité  buccale  accessoire. 

—  2.  Partie  du  bord  masticatoire  (grossie  35o  fois)  ;  a,  partie  antérieure. 

—  3.  Partie  de  la  radula  avec  trois  dents,  vue  par  dessus  (grossie  35o  fois). 

—  4.  Partie  de  la  radula  avec  deux  dents,  vue  de  profil  (grossie  35o  fois). 

—  5.  Lobule  de  la  glande  hermaphrodite;  a,  conduit  (fort  grossissement). 

—  6.  Conduit  séminal  (a)  et  pénis  (bj,  (grossis  55  fois). 

Fiona  marina,  Forskâl 

—  7.        Système  nerveux  central  d'un  grand  exemplaire  (grossi  55  fois),  vu  par 

dessus;  a,  ganglions  cérébro-pleuraux;  b,  ganglions  pédieux;  c,  gan- 
glions olfactifs  ;  d,  ganglions  buccaux  et  gastro-œsophagiens. 

—  8.        Système  nerveux  central  d'un  petit  exemplaire  (grossi   100  fois),  vu  par 

dessus.  —  Les  lettres  ont  la  même  signification  que  dans  les  figures  7  et  g. 

—  g.        Système  nerveux  central  d'un  troisième  individu  (grossi  55  fois),  vu  par 

dessus. 

—  10.        Partie  antérieure  de  la  mâchoire  gauche  (grossie  55  fois),  vue  du  côté 

interne;  a,  partie  cardinale;  b,  processus  masticatorius  (endommagé). 

—  11.        Bulbe  pharyngien,  œsophage  et  estomac,  vus  de  côté;  a,  disque. labial; 

£,  gaîne  radulaire;  c,  œsophage;  d,  système  nerveux  central;  e,  esto- 
mac ;f,  intestin. 

—  12.       Trois  dents  de  la  radula  (grossies  35o  fois),  vues  par  dessus. 

—  i3.        a,  partie  prostatique  du  conduit  séminal  ;  b,  partie  musculaire;  c,  gaîne  du 

pénis  (prépuce)  avec  le  gland. 

—  14.       a,  conduit  séminal;  ô,  base  du  prépuce;  c,  partie  terminale  avec  la  pointe 

du  gland  (grossis  55  fois). 

—  i5.        Lobules  de  la  glande  hermaphrodite,  vus  par  dessus  et  de  profil. 

—  16.        Différents  aspects  du  frai  de  l'animal. 


Fig. 

'7- 

— 

18. 

— 

19. 

— 

20. 

— 

21. 

— 

22. 

— 

23. 

LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  I  (Suite) 


Scyllesa  pelagica,  Linné 

Ganglions  cérébro-pleuraux  (grossis  55  fois),  vus  par  dessus. 

Ganglions  pédieux  (grossis  55  fois),  vus  par  dessus. 

Ganglions  buccaux  et  gastro-œsophagiens  (grossis  35o  fois). 

Œil  (grossi  35o  fois). 

Bulbe  pharyngien  montrant  :  a,  le  disque  labial  et  la  masse  mandibulaire 

musculeuse;  b,  œsophage;  c,  système  nerveux  central. 
a,  dent  médiane;  b,  première  dent  latérale. 
Deux  plaques  stomacales  (grossies  55  fois). 


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11 


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18. 


17. 


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LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  II 


Scyllaea  pelagica,  Linné 

Fig.  24.       Mâchoire  droite  (grossie  55  fois),  vue  en  dehors;  a,  pars  cardinalis; 
b,  processus  masticatorius. 

—  25.       Le  gland  du  pénis  (grossi  55  fois);  a,  conduit  séminal. 

Euplocamus  atlanticus,  nov.  sp. 

—  26.        Système  nerveux  central  (grossi  55  fois),  vu  par  dessus;  aa,  ganglions 

pédieux  au  côté  externe  des  ganglions  cérébro-pleuraux;  £,  ganglions 
olfactifs  distals. 

—  27.        Plaques  labiales  relevées,  vues  par  dessous  (grossies  55  fois). 

—  28.        Eléments  des  plaques  labiales  (grossis  35o  fois). 

—  29.        Fragment  de  la  partie  droite  de  la  radula  (grossi  100  fois)  ;  a,  partie  rachi- 

dienne  large;  b,  dents  à  crochet;  c,  dents  sans  crochet. 

—  3o.  Première  dent  à  crochet  (latérale),  vue  de  profil  (grossie  35o  fois). 

—  3i.  Première  dent  à  crochet,  vue  par  dessus  (grossie  35o  fois). 

—  32.  Avant-dernière  dent  à  crochet,  vue  de  profil  (grossie  35o  fois). 

—  33.  a,  la  dernière  dent  à  crochet;  b,  les  trois  premières  dents  externes  (grossies 

35o  fois). 

—  34.       Partie  externe  de  trois  séries  de  dents  externes;  aa,  la  dernière  dent  est 

très  réduite  (grossie  35o  fois). 

—  35.        a,  œsophage;  bb,  intestin;  c,  foie  revêtu  par  la  glande  hermaphrodite. 

—  36.       a,  vas  deferens;  b,  extrémité  du  prépuce  renversé;  c,  gland  (grossi  55  fois). 

—  37.        Partie  terminale  du  gland  ;  a,  orifice  (grossi  35o  fois). 

—  38.        Fragment  de  la  partie  basale  du  gland  (grossi  35o  fois). 

—  3g.        Crochets  du  gland  (grossis  750  fois). 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  II  (Suite) 


Doriopsis  limbata,  Cuvier 

Fig.  40.       ci,  extrémité  du  gland  (grossie  200  fois). 

—  41 .        Fragment  du  milieu  de  la  partie  armée  du  conduit  séminal  (grossi  35o  fois). 

—  42.       Crochets  de  l'armature  (grossis  750  fois). 

Pleurobranclms  plumula,  Montagu 

—  43.  Coquille,  vue  par  dessous. 

—  44.  Coquille  d'un  autre  individu,  vue  par  dessus. 

—  45.  Coquille  d'un  troisième  individu,  vue  par  dessous. 

—  46.  Fragment  de  la  face  supérieure  de  la  coquille  (grossi  35o  fois). 

—  47.  Otocyste  (grossie  35o  fois);  a,  bord  du  ganglion;/',  nerf  acoustique. 

—  48.       a,  canal  de  la  glande  salivaire;  b,  ampoule;  c,  continuation  du  canal; 

d,  nerf  salivaire. 

—  49.       a  et  b,  comme  dans  la  figure  48,  vu  par  dessus. 

—  5o.       Groupe  de  cellules  calcifiées  du  tissu  conjonctif  de  la  paroi  de  l'urèthre. 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  III 


Pleurobranchus  plumula,  Montagu 

Fig.  5i.  Le  système  nerveux  central,  vu  par  dessus  (grossi  55  fois);  aa,  ganglions 
cérébro-pleuraux;  bb,  ganglions  pédieux;  c,  commissure  pédieuse; 
d,  commissure  pleurale  et  ganglions  génito-respiratoires;  e,  ganglions 
buccaux;^  commissure  buccale;  g,  ganglion  olfactif  (distal). 

—  52.        Fragment  de  la  face  interne  des  mâchoires,  vu  par  dessus  (grossi  35o  fois). 

—  53.       Mêmes  parties,  vues  par  dessous  (grossies  35o  fois). 

—  54.       Deux  éléments,  vus  de  profil  (grossis  35o  fois). 

—  55.       Dents  linguales,  vues  du  côté  interne  (grossies  35o  fois). 

—  56.        Dents  linguales  (grossies  35o  fois). 

—  57.       Dent  linguale,  vue  de  profil  (grossie  35o  fois). 

—  58.       Dent  linguale,  vue  du  côté  externe  (grossie  35o  fois). 

—  5g.       Dent  de  la  partie  externe  de  la  radula  (grossie  35o  fois). 

—  60.       Dents  linguales  externes  (grossies  35o  fois). 

—  60  *.      Fragment  de  la  partie  postérieure  de  la  mâchoire  (grossi  35o  fois)  avec  les 

cellules  formatrices  des  éléments. 

—  61.       Mâchoire,  vue  du  côté  interne. 

—  62.        Bulbe  pharyngien,  vu  par  dessus;  a,  tube  oral;  b,  muscle  rétracteur  du 

bulbe. 

—  63.        Bulbe  pharyngien,  vu  par  dessous  ;  a,  et  bb,  comme  dans  la  figure  62. 

—  64.        Bulbe  pharyngien,  vu  de  côté;  a  et  b,  comme  dans  les  figures  62  et  63; 

c,  extrémité  de  la  gaîne  radulaire. 

—  65.        Extrémité  antérieure  du  bulbe  pharyngien  (orifice  buccal),  avec  la  partie 

antérieure  nue  des  mâchoires  et  l'extrémité  de  la  langue. 

—  66.        Facette  portant  et  sécrétant  la  coquille;  a,  muscle  rétracteur  du  bulbe 

pharyngien,  sortant  de  la  petite  impression  musculaire;  b,  une  artère. 

—  67.       rf,  vagin  ;  b,  spermatothèque  ;  c,  spermatocyste. 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  III  (Suite) 


Pleurot>ranch.us  aurantiacus,  Risso 

Fig.  68.  Vingt-troisième  dent  externe  d'une  série  de  la  radula  (grossie  35o  fois). 

—  69.  Vingt-quatrième  dent,  vue  dans  une  situation  différente  (grossie  35o  fois). 

—  70.  Partie  médiane  de  la  radula  (grossie  35o  fois);  a<z,  rachis  nu. 

—  75.  L'une  des  plus  grandes  dents  (grossie  35o  fois). 

Pleurobranclms  Monterosatoi,  Vayssière 

—  71.       Un  élément  de  la  mâchoire,  vu  par  dessous  (grossi  35o  fois). 

—  72.        Eléments  de  la  partie  antérieure  de  la  mâchoire  (grossis  35o  fois),  vus  par 

dessus. 

—  73.       Deux  éléments,  vus  de  profil  (grossis  35o  fois). 

—  74.       Un  élément,  vu  de  profil  dans  une  autre  position  (grossi  35o  fois). 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  IV 


Pleurobranch.us  aurantiacus,  Risso 

Fig.  76.  Fragment  de  la  mâchoire,  vu  par  dessus  (grossi  35o  fois). 

—  77.  Eléments  jeunes  (postérieurs)  de  la  mâchoire  (grossis  35o  fois). 

—  77  *.  Eléments  antérieurs  de  la  mâchoire  (grossis  35o  fois). 

—  78.  Fragments  de  deux  séries  de  dents  du  côté  droit  de  la  radula  (grossis 

35o  fois)  ;  a,  première  dent  (la  plus  interne)  ;  b,  seconde  dent;  c,  huitième 
dent. 

—  79.         Partie  externe  de  trois  séries  de  dents  de  la  radula  (grossie  35o  fois),  avec 

deux  et  sept  dents  ;  a,  dent  la  plus  externe. 


Pleurobranchillus  morosus,  nov.   sp. 

—  80.        Système  nerveux  central,  vu  par  dessus  (grossi  55   fois);    a,   ganglions 

cérébro-pleuraux  ;  bb,  connectifs  cérébro-  et  pleuro-pédieux  ;  ce,  gan- 
glions pédieux  ;  d,  commissure  pédieuse. 

—  81.       Corpuscules  calcaires  de  la  peau  (grossis  35o  fois). 

—  82.       Fragment  de  la  surface  de  la  partie  libre  de  la  mâchoire  (grossi  35o  fois). 

—  83.        Surface  libre  d'une  des  colonnes  constituant  la  mâchoire  (grossi  750  fois). 

—  84.        Fragment  de  la  partie  postérieure  de  la  mâchoire  (grossi  35o  fois). 

—  85.       Colonnes,  vues  par  derrière  (grossies  35o  fois). 

—  86.       Colonnes  isolées,  à  surface  libre  (grossies  35o  fois). 

—  87.        Base  des  colonnes  (grossie  35o). 

—  88.       Partie  médiane  de  la  radula  (grossie  35o  fois)  ;  aa,  rachis. 

—  89.        Eléments  internes  de  deux  séries  de  la  radula,  principalement  du  côté 

droit;  b,  première  dent  ;  a,  deuxième  dent  (grossies  35o  fois). 

—  90.       Dent  la  plus  grande  de  trois  séries,  vue  de  côté  (grossie  35o  fois). 

—  91.        Deux  dents  (grossies  35o  fois). 

—  92.        Partie  externe  d'une  série  avec  5  dents  (grossie  35o  fois). 

—  93.       Dents  externes,  vues  de  côté  (grossies  35o  fois). 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  IV  (Suite) 


Marsenia  perspicua,  Linné 

Fig.  94.       a,  lobe  droit  du  rein  ;  b,  lobe  gauche  ;  c,  péricarde. 

—  g5.        Réseau  du  lobe  droit  du  rein  (grossi  55  fois). 

Pleurobranchaea  Meckeli,   Leue 

—  96.  Colonnes  constituant  la  mâchoire  (grossies  35o  fois). 

—  97.  Fragment  de  la  surface  libre  de  la  mâchoire  (grossie  35o  fois). 

—  98.  Grandes  dents  (grossies  35o  fois). 

—  99.  Portion  d'une  série  de  dents  (grossies  35o  fois). 


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